Digitized by the Internet Archive in 2016 https://archive.org/details/lebonjardinieral1837unse LE BON JARDINIER, POUR L’iVNNÉE 1837. • si! *\|, :i - JijjbJU 1 1)0 , uo ! Prix : 7 fr. , et 9 fr. 50 c. par la poste. On trouve cet ouvrage aux adresses suivantes l Angers . chez Launay. Besançon , . — Bintot. Deis. Bordeaux , . — Gassiot. -- Gayet aîné. — Lawalle. Bruxelles . . — Périehon. — Demat Clermont . . — Landriot. — Aueuste Veisset Dijon . . — Lagier. Francfort-sur-le-BIein . . — Jugel. Gand . — Périehon. Genève . — Cherbuliez. Leipzig . — Michelsen. Liège . — Collardin. — Desoer. Lille . — Vanakére. Lyon . — Avné fils. — Bohaire. — Laurent. — Blaire. Mans . — Belon. — Pesche. Marseille . — Camoin. Metz . - Thiel. Milan . — Dumolard. Bions . — Leroux. Moulins . — Desrosiers. — Place-Bujon. Nancy . — Grimblot. — Senef. Nantes . — Forest. — Juguet-Busseuil. — Sébire. Rouen . — Frère aîné. Strasbourg . — Février. — Levrault. — Treuttel et Wurtz. Toulouse . — Devers. — Martegoute et Comp. Tours . — Moisy. Turin . — Bocca. Valenciennes . — Lemaître. Et chez les principaux grainiers et marchands fleuristes de Paris. A Bollwiller, prés Mulkausen , dép. du Haut- Rhin, chez WM. Baumann frères , botanistes et pépiniéristes. Cette maison, où l'on peut se procurer tout ce qu’il y a de rare et de nouveau en fait de végétaux, est en relation avec les principaux établissemens de culture de toutes les contrées. A Annonay, département de l'Ardèche, chez MM. Jacquemet BornefoAt père et fils, marchands grainiers et pépiniéristes, dont la maison mérite à tous égards la confiance dont elle jouit. A Tonelle , près Tarascon (Bouches-du-Rhône), chez M. Audibert, botaniste et pépiniériste, dont l’établissement est recommandable par Retendue de ses pépioieres et de ses relations. LE BON JARDINIER, ALMANACH POUR L’ANNÉE l837, Contenant des principes généraux de culture ; l’indication, mois par mois, des travaux à faire dans les Jardins; la Description, l’Histoire et la Culture de toutes les Plantes potagères, économiques ou employées dans les arts; de celles propres aux Fourrages; des Arbres fruitiers; des Ognons et Plantes à fleurs; des Arbres, Arbrisseaux et Arbustes utiles ou d’agrèment, disposés selon la méthode du Jardin du Roi : suivi d’un Vocabulaire des termes de Jardinage et de Botanique ; d’un jardin de plantes médi- cinales ; d’un tableau des végétaux groupes d’après la place qu’ils doivent occuper dans les parterres, bos- quets , etc. : ACCOMPAGNÉ D UNE REVUE HORTICOLE. Avec 4 Planches gravées. Par A. POITEAD , rédacteur principal, ancien Jardinier en cher des Pépi- nières royales de Versailles, Botaniste du Koi et Directeur des cultures aux habitations royales de la Guyane; des Sociétés d'agriculture de Seine-et- Oise , et d'horticulture de Paris, etc.; et VILMORIN, marchand grai- nier, cultivateur, chevalier de l’ordre royal de la Légion-d’Honneur, mem- bre de la Société royale d’agriculture; de celles d'horticulture de Paris et de Londres, et de plusieurs Sociétés savantes. PARIS. AUDOT, LIBRAIRE-ÉDITEUR, HUE U U PAON , 8, ÉCOLE DF. MEDECINE. vvt l837. Tous les exemplaires portent la signature du Libraire-Editeur. Les contrefacteurs seront poursuivis selon toute la rigueur de la loi. Extrait du Code pénal. Art. 4^5. Toute édition d’écrits, décomposition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée eu gravée EN ENTIER OU EN PARTIE, au mépris des lois et règlemens relatifs à la propriété des auteurs , est une con- trefaçon, et toute contrefaçon est un délit. Art. 427- La peine contre le contrefacteur, ou contre l’in- troducteur , sera une amende de cent francs au moins et de deux mille francs au plus; et contre le débitant, une amende de vingt-cinq francs au moins et de cinq cents francs au plus. La confiscation de l’édition contrefaite sera prononcée tant contre le contrefacteur que contre l’introducteur et le débi- tant. Les planches, moules ou matrices des objets contrefaits seront aussi confisqués. PARIS. — IMPRIMERIE ET PONDERIE UE P AI A , RUE RACIKE , K°. 4, PEAGE DE E OuÉQK. AVIS DU LIBRAIRE-ÉDITEUR. Cet ouvrage a été disposé de manière à pouvoir être divisé à la page 481 , et à former, si l’on veut , deux volumes reliés, dont le premier contiendra le Jardin d’utilité et le second le Jardin d’agrément. Les réclamations, notes et renseignemens relatifs au Bon Jardinier seront toujours favorablement ac- cueillis. Ils devront être adressés au Libraire-Éditeur, rue du Paon, 8, École de médecine. • t; 1 <• 1 ■ Les outils et instrumens de jardinage ne se trouvant pas chez tous les quincailliers, on nous saura gré , sans doute, d'indiquer la maison Arnheiter , mécanicien , rue Childe- bert, n°. 13, abbaye Saint-Germain, à Paris, où l’on trouve un grand assortiment de sécateurs et autres outils ou instru- mens de tous genres et même tous ceux de formes particu- lières qui pourraient être commandés. \ v\\\ vwvv\ wwvuu mu\\\uv> m ivuu m w\ mvuuwuwuvuuwi TEMPS MOYEN AU MIDI VRAI. Le temps vrai ou apparent est celui qui est réglé par le mou- vement vrai du soleil ; ainsi le midi vrai est l’instant où le soleil est dans le méridien. Un jour vrai est l'intervalle de 2 retours au même méridien : pendant cet intervalle il passe au méridien 3Go degrés de l’équateur céleste, plus un arc de ce cercle égal au mouvementdiurne du soleil en ascension droite. Ainsi , ce mouvement étant intégral , le temps vrai ne peut être uniforme. Une liorloge bien réglée ne s’accordera avec le temps vrai que 4 fois dans l’année; à tous les autres jours elle avan- cera ou retardera, selon que la longitude moyenne du soleil sera plus petite ou plus grande que son ascension droite vraie. On trouve ci-dessous l’heure que doit marquer une horloge bien réglée le ifr. et le i5 de chaque mois. Le I Jan. 1t. I 2 m. a s. 4 1 Le 1 5 h. 1 2 m. 9 t. 37 Le I Fév. I 2 1 3 Ô2 Le 1 5 1 2 1 4 29 Le I M ai s I 2 1 2 43 Le 1 5 1 2 9 !7 Le I Avr. I 2 4 7 0 Le 1 5 1 2 0 9 Le I Mai I I 57 Le i5 1 1 5G 4 Le I Juin I I 2 1 Le i5 1 1 59 55 Le I Juil. 2 3 >7 Le i5 1 2 5 3o Le I Août I 2 G 1 Le i5 12 4 20 Le I Sept. I 2 0 1. Le i5 ii 55 20 Le I Oct. I I 4n 5o Le 1 5 1 1 45 59 Le I Nov. I I 43 44 Le 1 5 1 1 44 42 Le I Déc. 1 I 49 4 Le i5 1 1 55 1 1 SAZS03TS. — Le Printemps commencera le 20 Mars. L'Été commencera le 21 Juin. L’Actomne commencera le a3 Septembre. L Hiver commencera le 21 Décembre. FÎTZS DIOBIZ.ES. La Sepluagèsime , 22 janvier. Pen'ccôte, J.cs Cendres 8 février. La Trinité, . . . . Pâques, 26 mars. Fête-Dieu, I,cs Dotations, . . l mai. L’ Avcnt, L'Ascension , . . . 4 niai- ÉCLIPSES. 14 mai. 21 mai. 25 mai. 3 décemb. Le 20 avril, éclipse totale de lune visible à Paris. Commen- cement à 6 h. 58 m., milieu à 8 h. 49. fin à >0 b. 41 m. Le 1 3 novembre, éclipse totale de lune visible à Paiis. Com- mencement à 9 li. 39 m,, milieu à 11 b 2G m., fin à 1 b. 12 m. JANVIER 1837. ftVWW Nouvelle Lune le 6. Premier Quartier le l3. Pleine Lune le ai. Dernier Quartier le 29. Les jours croissent de 3a’ le mat. et de 3 j’ Le soir. Dim. 1 Circoncision. lundi. 2 s. Basile , evêq. mard. 3 ste. Geneviève. mère. 4 s. Rigobert. jeudi. 5 ste. Amélie. vend. 6 l’Épiphanie. sam. 7 s. The'au , orf. Dm. 8 s. Lucien , e'vcq. lundi. 9 s. Furcy, abbé. mard. 10 s. Paul, erm. merc. 1 1 s. Théodose. jeudi. 12 s. A rca di us , m. vend. i3 Baptême N. S. sam. 1 4 s. Hilaire , év. Dim. i5 s. Maur , abbe'. lundi. 16 s. Guillaume. mard. il s. Antoine , ab. merc. 18 Ch. s. P. à Rome jeudi. 19 s. Sulpice , év. vend. 20 s. Sébastien. sam. qi ste. Agnès, v. m Dim. 22 Septuagèsime. lundi. 23 s Ildefonse. mard. 24 s. Babylas , év. merc. 25 Conv. s. Paul. jeudi. 26 sic. Paule. vend. 27 s. Julien , évéq. sam. 28 s. Charlemagne Dim. Scxagèsinie. lundi. 3o ste. Bathilde. mard. 3i s. Pierre N. FÉVRIER. Nouvelle Lune le 5. Premier Quartier le 22. Pleine Lune le 20. Dernier Quartier le 28. Les jours croissent de 48 le mat. et de 43’ le soir. merc. ï s. Ignace. jeudi. 2 Purification. vend. 3 s. Biaise, év. sam. 4 s. Philéas. Dim. 6 Quinquagésime. lundi. 6 s. Vast. mard. 7 st. Romuald. merc. 8 Les Cendres. jeudi. 9 ste. Apolline. vend. 10 s'. Scholastique sa m . il s. Severin, abbé Dim. 12 Quadragésime. lundi. i3 s. Lézin. mard. i4 s. Valentin. merc. i5 st. Fans. 4 T. jeudi. 16 ste. Julienne. vend. 17 s. Théodnle. sam. 18 s. Siméon. év. Dim. 19 lieminiscere. lundi. 20 s. Eucher, év mard. 21 s. Pépin. rnerc. 22 ste. Isabelle. jeudi. 23 s. Mérault. vend. □ 4 s. Mathias. 4 T. sam. 25 s. Taraise, év. Dim. 2G Oculi. lundi. 27 ste. Honorine. mard. 28 s. Romain. Epacte XIII. Lettre Dominicale A. MARS. AVRIL. PRINTEMPS LE 20. *W\V\ Nouvelle Lune le 6. Nouvelle Lune le 5. Premier Quartier le i/p Premier Quartier le 12. Pleine Lune le 22. Pleine Lune le 20. Dernier Quartier le 29. Dernier Quartier le 27. Les jours croissent de 55’ Les jours croissent de 4g’ le mat. et de 53’ le soir. le mat. et de 49’ le soir. merc. 1 s. Aubin. sam. 1 s. Hugues. jeudi. 2 s. Simplice. Dim. 2 AnnokciAtioh. vend. 3 ste. Cunégonde. lundi. 3 Quasimoclo. sam. 4 s. Casimir. mard. 4 s- Isidore. Dim. 5 Lœlare. merc. 5 s. Ambroise. lundi. 6 ste. Colette. jeudi. 6 s. Prudent. mard. 7 ste. Perpétue* vend. 7 s. Clotaire. merc. 8 s Ponce. sam. 8 s. Perpétue , év- jeudi. 9 S. François. Dim. 9 ste. Marie, Eg. vend. 10 s. Doctrovée. lundi. 10 s. Fulbert. sam. 11 s. Blanchard. mard. 11 s. Léon, pape. Dim. 12 La Passion. merc. 12 s. Jules. lundi. r 3 ste. Euphrasie. jeudi. t3 s. Marcellin. mard. i4 s. Lubin. vend. 14 S. Tiburce. merc. i5 s Zacharie. sam. i5 s. Paterne. jeudi. 16 s. Cyriaque. Dim. 16 s. Fructueux. vend. 17 ste. Gertrude. lundi. 17 s. Anicet. sam. 18 s. Alexandre. mard. J 8 s. Parfait. Dim. 19 Les Rameaux. merc. 19 s. Léon. lundi. 20 s. Joachim. jeudi. 20 ste. Hildegonde. mard. 21 s. Benoît. vend. 21 -s. Anselme. merc. 22 s. Paul , évêque. sam. 22 ste. Opportune. jeudi. 23 s. Victorien. Dim. 23 s. George. vend. 2j Vendreiti-Saint. lund. 2.4 ste. Beuve. sam. 25 s. Irénée. mard. a5 s. Marc, abtt. Dim. 26 PAQUES. merc. 26 s. Clet. lundi. 27 s. Rupert. jeudi. 27 s. Polycarpe. mard. 28 s. Gontrand. vend. 28 s. Vital , mart. merc. 2g s. Eustase. ‘sam. 29s. Robert, ab. jeudi. 3o s. Rieul , év. Dim. 3o s. Eutrope. vend. 3i ste Balbine. MAI. Pleine Lune le 1-. Dernier Quartier le 7. Nouvelle Lune le i5. Premier Quartier le 23. Pleine Lune le 3o. JUIN. ÉTÉ LE 2 I. Nouvelle Lune le 3. Premier Quartier le II. Pleine Lune le 18. Dernier Quartier le 25. Les jours croissent de 38’ Les jours croissent de 8’ le mat. et de 38’ le soir. le mat. et de 7’ le soir. lundi. 1 s. Philippe fiog. jeudi. 1 Oct. F-.D. mard. 2 s. Athanase. vend. 2 s. Pothin. merc. 3 Inv. ste. Croix. sam. 3 sle. Clotilde. jeudi. 4 ASCENSION. Dim. 4 s- Quirin. vend. 5 C. s. Augustin. lundi. 5 s. Boniface. sam. G s. Jean P. L. mard. 6 s. Claude, Dim. 7 s. Stanislas. merc. 7 s. Robert. lundi. 8 s. Désiré. jeudi. 8 3. Mcdard. mard. 9 s. Grégoire. vend. 9 se. Pélagie. merc. 10 s. Gordien. sam. 10 s. Landry. jeudi. 1 1 s- Mamert. Dim. Iis. Barnabe'. vend. 12 ste. Flavie, lundi. 12 s. Basilide. sam. i3 s. Servais, v. j. mard. 1 3 s. Anl . d. P. Dim. 14 PENTECOTE. merc. ij s. R ufin. lundi. i5 s. Achille. jeudi. )5s. G-uy, mart. mard. 16 s. Pacôme vend. iGs. Eargeau. merc. 17 s. Pascal. 4 T. sam. 17 s. A vit , abbé. jeudi. 18 s. Venanco. Dim. 18 ste Marine. vend. 19 s. Célestin. lundi. 19s, Gerv. s. Prot. sam. 20 s. Bernardin. mard. 20s Silvcre. Dim. 21 L'j Trinité » merc. 21 s. Leufroy, ab. lund. 22 ste. Julie. jeudi. 22s. Paulin, cv. marri. 2.3 s. Didier. vend. 23 s. Félix, m. merc. 2j s. Donatien. sam. 24 Nat. de s. J -B. jeudi. 28 Fête Dieu. Dim. 25 s. Babolein. vend. 26 s. Philippe Nèr. lundi. 26 s. Babolein. sam. 27 s. Ilildevcrt. mard. 27 s. Ladislas. Dim. 28 s. Germain. merc. 28 s. Irénée. lundi. 29 s. Maximin. jeudi. 29 ss. Pierrcct Paul mard. 3u s. Emile. vend. 3o Connu, s. Paul. merc. 3i ste. Pétronille. JUILLET. Nouvelle Lune le 2. Premier Quartier le ir. Pleine Lune le 17. Dernier Quartier le 24. sam. Dim. lundi. mard. mcrc. jeudi. vend. sam. Dim, lundi 22 ste. Madeleine. 23 s. Apollinaire. 24 ste Christine. 25 s. Jacq. s. Ch. 26 s. Christophe. 27 s. Pantaléon. 28 ste. Anne. 29 ste. Marthe. 30 s. Abdon, m. 31 s. Germain A. AOUT. NouvelleLune le 1. Premier Quartier le 19. Pleine Lune le 26. Dernier Quartier le 4- Nouvelle Lune le 3o. Les jours décroissent de 18 ’ le mat. et de 18 ’ le soir. Les jours décroissent de 48’le mat. etde48’ le soir. sam. 1 s. Martial. mard. t s. Pierre ès-liens Dim. 2 Visitât, de la Y. merc. 2 s. Etienne , p. lundi. 3 s. Anatole , év. jeudi. 3 Inv. s. Étienne. mard. 4 Trans. s. Martin. vend. 4 s. Dominique. merc. 5 ste. Zoé , mart. sam. 5 s. Yon, mart. jeudi. 6 s. Tranquillin. Dim. 6 Transf. de N. S. vend. 7 ste. Aubierge. lundi. 7 Susc. ste. Croix. sam. 8 ste. Elisabeth. mard. 8 s. Justin , mart. Dim. 9 ste. Eplirem. merc. 9 s. Spire. lundi. 10 ste. Félicité. jeudi. 10 s. Laurent , m. mard. 1 1 Trans. s. Benoît. vend. 1 1 Susc. ste. Cour. merc. 12 s. Gualbert. sam. 12 ste Claire. jeudi. i3 s. Turiaf , év. Dim. i3 s. Hyppolyte. vend. 4 s. Bonaventure. lundi. 14 s. Eusèbe. v.j. sam. i5 s. Henri , emp. mard. i5 ASSOMPTION. Dim. 16 s. Eustate. merc. 16 s. Roch. lundi. 17 s. Spérat et C. jeudi. 17 s. Mammès. mard. 18 s. Clair. vend. 18 ste. Hélène. merc. 19 s. Vincent de P. sam. 19 3. Louis , év. jeudi. 20 ste. Marguerite. Dim. 20 s. Bernard, ab. vend. 21 s. Victor, mart. lundi. 21 s Privât, év. mard. 22 s. Svmphoricn. merc. 23 s. Sidoine, év. jeudi. 24 s. Barthélemy, vend. 25 s. Louis, roi. sam. 26 s. Zéphirin. Dim. 27 s. Césaire, év. lundi. 28 s. Augustin, mard. 29 Déc. s. Jean-Bap merc. 3o s. Fiacre, jeudi. 3i ste. Isabelle. SEPTEMBRE. AUTOMNE LE 23. Premier Quartier le 7. Pleine Lune le 14. Dernier Quartier le 21. Nouvelle Lune le 29. OCTOBR E. Premier Quartier le 7. Pleine Lune le l3. Dernier Quartier le 21. Nouvelle Lune le 29. Les jours de'croissent de 5i’ le mat. et de 5 1 ’ lesoir. Les jours de'croissent de 5i’ le mat. et de 5a’ lesoir vend. sam. Dim. lundi. mard. merc. jeudi. vend. sam. Dim. lundi. mard. merc. jeudi. vend. sam. Dim. lundi. mard. merc. jeudi. vend. sam. Dim. lundi. mard. merc. jeudi. vend. sam. 1 s. Leu. s. Gilles. 2 s. Lazare. 3 s. Grégoire , P. 4 ste. Rosalie. 5 s. Bertin , abbé. 6 s. Onésipe. 7 s. Cloud , pr. 8 Nativ. de N.-D. 9s . Orner , év. 10 ste Pulchérie. 1 1 s. Patient. 12 s. Raphaël. 13 s. Maurille. 14 Exalt. ste. Croix. 15 s. Nicomède. 16 ste. Eug. 17 s. Lambert. 18 s. J. Chrys. 19 s. Janvier. 20 s. Eustache. 4 T. 21 s. Mathieu. 22 s. Maurice. 23 ste. Thècle , v. 24 s. Andoche. 25 s. Cléophas, d. 26 ste. Justine , v. •27 s. Côme , s. D. 28 s. Céran , év. 29s. Michel , arch. 3o s. Jérôme. Dim. lundi. mard. merc. jeudi. vend. sam. Dim. lundi. mard. merc. jeudi. vend. sam. Dim. lundi. mard. merc. jeudi. vend. sam. Dim. lundi. mard. merc. jeudi. vend. sam. Dim. lundi. mard. 1 s. Remi , év. 2 ss. Anges gard. 3 s. Cyprien. 4 s. François d’A. 5 ste. Aure , v. 6 s. Bruno. ■7 s. Serg. s. B. 8 ste. Brigitte. 9 s. Denis , éuéq. 10 s. Paulin, us. Firmin, év. 12 s. Wilfride. 1 3 s. Gérand , c. 14 s. Calixte , pap. 15 ste. Thérèse. 16 s. Gai , abbé. 17 s. Cerbonnet. 18 s. Luc , évang, 19 s. Savinien. 20 s. Sendou , pr. 2 1 ste. Ursule , v. 22 s. Mellon , év. 23 s. Ililarion. 24 s. Magloire. 25 s. Crépin. s. Cr. 26 s. Rustique. 27 s. Frumence. 28 s. Sim. s. Jude. 29 s. Faron , e'vêq. 30 s. Lucairi. 31 s. Quent, v. j. NOVEMBRE. DÉCEMBRE. *V\*V\ HIVER , LE 21. Premier Quartier le 5. Premier Quartier le 4- Pleine Lune le 12. Pleine Lune le 12. Dernier Quartier le 20. Dernier Quartier le 20. Nouvelle Lune le 2b. Nouvelle Lune le 27. Les j ours décroissent de Les jours décroissent de 3g’ le mat. et de 3g’ le soir. 5' le mat. et de 5’ le soir. mère. 1 La Toussaint. vend. 1 s. Eloi , évêque. jeudi. 2 Les Trépassés. sam. 2 s. Fulgence. vend. 3 s. Marcel. Dim. 3 L’Avent. sam. 4 s. Charles. lundi. 4 ste. Barbe. Dim. 5 ste. Bertilde. mard. 5 s. Sabas, ab. lundi. 6 s. Léonard. merc. 6 s. Nicolas. mard. 7 s. Willebrod. jeudi. 7 ste. Fare , v. merc. 8 stes. Rpliqnes. vend. 8 Gonception. jeudi. 9 s. Mathurin. sam. 9 ste. Gorgonie. vend. 10 s, Léon , Dim. 10 ste. Valère , v. sam. 1 1 s. Martin , év. lundi. 1 1 s. Fuscien , m. Dim. 12 s. René , év. mard. 12 s. Damase. lundi. i3 s. Brice, év. merc. i3 ste. Luce , v. m. mard. i4 s. Maclou. jeud. i4 s. Nicaise. merc. i5 s. Eugène , m. vend. j 5 s. Mesmin. jeudi. 16 s. Euciier. sam. 16 ste Adélaïde. vend. 17 s. Agnan , év. Dim. 17 ste. Olymp. sam. 18 ste. Aude , v. lundi. ib s. Gatien. Dim. îqste. Elisabeth. mard. 19 ste. Meuris. lundi. 20 s. Edmond. merc. 20 s. Pbilog., 4 T. mard. 21 Présent, de N.-D. jeudi. 21 s. Thomas, ap. merc. 22 ste. Cécile. vend. 22 s. Honorât. jeudi. a3 s. Clément. sam. 23 ste. Victoire. vend. 24 s. Flore. Dim. 24 s. Delphin. i sam. 25 ste. Catherine. lundi. 25 NOKL. Dim. 26ste Genev.desA mard. 26 s. Etienne , m. S lundi. 27 s. Maxime. merc. 27 s. Jean , ap. | mard. 28 s. Sostène. jeudi. 28 ss. Innocens. [j merc. 29s. Saturnin. vend. 29 s. Thomas de C. | jeudi. 3o s. André. sam. 3o ste. Colombe. Dim. 3r s. Sylvestre. PL PLI Ttmrr PL. IV. NOUVEAUTÉS. INDICATION DES PRINCIPALES ADDITIONS ET CORRECTIONS faites au Bon Jardinier pour l'année 1837, rangées d’après leur ordre de pagination dans le corps de l’ouvrage. I. PLANTES POTAGÈRES. Di\ erses additions à la culture de la Carotte, page ig3 des Choux, 208 Addition aux usages des Cucurbitacées, 228 — à l’Epiaire, 23 1 Supplément à la culture de l’Estragon, 23i — à la fraise Downton, a38 Oxalide crénelée : histoire et culture, 276 Pois à cosses blanches sans parchemin, 288 Addition à la culture de la Raiponce, 291 II. PLANTES FOURRAGÈRES ET DE GRANDE CULTURE. Pois à cosse violette, 334 Chou de Lannilis, 344 Carotte blanche à collet vert, 352 Supplément à la pomme-de-terre naine hâtive, 35g Beaucoup de corrections aux plantes céréales et four- ragères, 36 t-384 Recette contre la carie des grains , 369 III. PLANTES D’AGRÉMENT.j Culture de la tulipe, très-perfectionnée , Correction à la Doryanthe élevée, Lilium eximium, Pimélée des bois, Bougainville éclatante, . Gyroselle à fleurs blanches, Pentstemon, article refait et très-augmenté,^ b 5o4 53 1 509 576 586 692 644 xiv Reine marguerite pyramidale, Symphorine du Mexique, Pivoine prolifère, ligulée, bicolore, Mahonia, description corrigée, Epimède à grandes fleurs, Escholtzia crocata. Erable de Lobel, Camellia ; indication de la greffe en placage et greffe Faucheux, Tropœolum pentaphyllum et tricolorum , Pourpier à grandes fleurs et Pourpier de Gillies, Tamarisc de la Chine, Sedum à feuilles de joubarbe, Clarkie à fleurs carnées , à fleurs roses, à fleurs doubles, JNesée à feuilles de myrte, Spirée à feuilles d’Aria, Rose Hardy, Poinciana pulcherrima et P. Gilliesii, Lupin , article refait et très-augmenté, Kennedia lonperacemosa , Euphorbia splendens, Pedilanthus carinata, Houlhuynia cordata, Saururus cernuus, IV. VOCABULAIRE. Blet, blette , Massif, 703 728 735 762 762 764 780 788 8 1 3 816 817 semi- 836 847 848 864 895 9°4 012 q35 q36 945 945 994 1004 MELANGES. Jardinière pyramidale, Planche I , fig. 1 (1). Le modèle a 2 pieds de hauteur; et lorsqu’il est bien sarni de fleurs coupées, arrangées le pied dans l’eau, et mélangées avec goût , il forme une pyramide extrê- mement agréable au milieu d’une table. On conçoit aisément, à l’inspection de la figure, qu’on peut donner (1) Les modèles 1 à 7 de cette planche ont été rapportés d’Angleterre par M. Audot , éditeur du Bon Jardinier, qui , selon son usage, ne manque jamais dans ses voyages d'observer et de recueillir tout ce qui peut tourner à l’avantage de notre horticulture et être agréable aux amateurs. à cette pyramide de plus grandes proportions, la con- ^1 struire en plomb ou en zinc, en pierre factice, etc., et 5 faire chaque étage assez large pour qu’on puisse y pla- , cer de petits pots avec leurs plantes fleuries au lieu de fleurs coupées , ce qui prolongerait la jouissance et of- i' frirait d’autres agrémens. Celui que nous offrons est , seulement destiné à recevoir des fleurs coupées. Il se |, compose de cinq vases en fer-blanc peint, soudés à un ;0 tube central aussi en fer blanc; les fils de fer aaa ser- Ijj vent à maintenir les vases lorsqu’ils sont pleins d’eau, 3I et ceux en cercles à retenir les fleurs qui , sans cela, fjl tomberaient de côté et auraient mauvaise grâce. Le , second vase b est, de plus, attaché intérieurement et j. en dessous par trois branches doubles de ferblanc au 5 premier vase c. M. Agard, ferblantier, rue de l’Arcade, n° 26, à 5 Paris, a déjà fabriqué et exposé quelques imitations de ' jardinières pyramidales ; mais il n’a pas suivi exacte- 5 ment le modèle de la forme anglaise, que d’ailleurs on < pourra varier nu perfectionner selon le goût et les loca- J lités. Dans tous les cas, le type est une importation ■ heureuse qui ne peut manquer d’être bien accueillie en 5 France. 5 Girandole de fleurs, flg. 1. Des tringles de fer doux 5 sont liées ensemble à leur milieu a; les bouts inférieurs sont courbés en arc, de manière à former des pieds b , propres à poser sur une table ; les autres bouts s’éten- ! dent, se redressent c, et se terminent chacun par un ^ petit support circulaire, dans lequel on place un pot contenant une plante fleurie. On ajoute au centre une tige e, plus haute que les autres. Cette girandole peut aussi recevoir différentes modifications. 1 Vase à fleurs, flg. 3. On le couvre d’un réseau en fil de cuivre ,fig- 4> dans les mailles duquel on fait pas- ser les queues des fleurs pour qu’elles trempent dans t l’eau. Alors les fleurs conservent la position et l’arran- r gement qu’on veut leur donner, chose qu’on obtiendrait difficilement sans le secours du réseau , surtout si les ’ queues étaient courtes ou les fleurs pesantes. Il est essentiel de laisser passer des bouts de fil de cuivre au bord du grillage, pour servir d’attaches propres à le fixer invariablement au vase ; et même il sera mieux de b. *vj faire percer dans les bords du vase des petits trous dans lesquels ces petites attaches ou pattes entreront. C’est ainsi que sont fixés ceux que l’on trouve dans toutes les boutiques à Londres. Panier jleuri, fig. 5. D’un panier fort simple, gros- sier même, on peut faire une charmante corbeille de fleurs. On le peindra en vert, on le garnira intérieure- ment d’un double fond en plomb, et on en couvrira l’orifice avec un grillage en fil de fer ou de cuivre, re- couvert de mousse si l’on veut. Si on ne le couvre pas de mousse, on fera le grillage plus serré, et, selon la nature des fleurs, il pourra se trouver caché. Outre ces divers appareils, nous avons encore re- marqué l’usage de placer des fleurs en pot dans le foyer même de la cheminée pendant l’été, où, rangées avec art sur un gradin fait exprès et proportionné à la lar- geur du foyer, elles produisent un effet charmant. On voit aussi dans les salons une sorte de jardinière : c’est une table supportée par des roulettes, élevée d’un pouce environ, large d’un pied, et longue de quatre; elle est entourée d’un bord haut de quatre à six pou- ces , et forme une caisse dans laquelle on place des fleurs, dont les pots sont cachés par de la mousse. Au moyen de roulettes, ce petit parterre ambulant se pousse dans toutes les directions, et se place partout où l’on veut dans le salon. PI. II, fig. 5 et 6. Banc couvert pour les jardins. Depuis quelque temps on voit dans les jardins royaux ces bancs, qui ont l’avantage de se couvrir et de conser- ver leur propreté. Un bâtis mmm, formant le pied du banc, supporte une planche n n n : c’est le siège ; mais il peut être éga- lement composé d’un châssis garni d’un treillis de canne , ce qui est beaucoup plus doux. La couverture se compose du couvercle p, des traverses R RR, et du battant o, fixé au siège par des charnières cc. Il s’agit donc , pour la conservation du siège , de b isser ce cou- vercle comme dans la fig. 6 , et de le lever pour s’as- seoir comme dans la fig. 5. Lorsqu’il est levé, le bat- tant o pose sur le châssis ms, et se trouve continuer » XV Ij une ligne horizontale avec le siège n; sa place est indi- que'e par les lignes ponctuées tt. Nous l’avons dessiné chez M. Lévêque , menuisier treillageur du roi, rue Rousselet, n°. 33, près celle de Sèvres, à Paris. C’est sans doute l’établissement le plus considérable qui existe pour la fabrication des décora- tions de jardins, en treillages, sièges et constructions rustiques de tous genres. PI. II , fig. 4- Petit siège de jardin fait avec des planches de tonneaux mis à la réforme. PI. II, fig. 7. Echelle pour monter dans les arbres. On nous a présenté cette échelle comme moins difficile que les autres à appliquer contre le tronc d’un arbre parmi ses branches. Le support A, en fer, est destiné a embrasser l’arbre contre lequel on la pose, et à em- pêcher l echelle de vaciller. Les échelons sont trop longs dans la gravure. Elle est, dit-on, d’une exécution facile et peu coûteuse. Nous n’avons pas eu occasion de vé- rifier ni sa dépense ni ses avantages. Fourchette à biner, fig. 6. Les Anglais font usage de cet outil, et le trouvent commode pour biner la terre et soulever les petites mauvaises herbes entre les plantes pincées près à près , telles que des oignons , et que l’on doit craindre de blesser. Il a environ 20 pou- ces de longueur. Pat eau-binette , fig. 7. La longueur du manche de ce rateau-binette a aussi 20 pouces de longueur. Les Anglais en font usage, dans les petites plates-bandes, sur la terre des caisses et dans les serres. Brosse à émousser, fig. 8. Cette brosse , fort étroite, n’a que deux rangées de soie forte et rude. On s’en sert Earticulièrement pour émousser dans les aisselles des ranches, où une brosse plus large ne pourrait entrer. On la trouve chez M. Arnheiter. Serpe-scie , fig. 9. Cette serpe , assez épaisse , et par conséquent forte et pesante, a le tranchant convexe, et le dos taillé en scie à dents doubles. On la dit très- commode pour i’élagage des arbres; nous ne l’avons pas encore essayée. Elle est de la fabrique de M. Arn- heiter. XV11J Nouvelle manière de faire prendre racine aux bou- tures; par M. A. Forsyth. On prend un grand pot ordinaire, comme celui de l’extérieur de la coupe", pl. II, fîg. i ; on met dans le fond deux pouces environ de tessons, selon l’usage. En- suite on place sur ces tessons un autre pot plus petit zz, après lui avoir préalablement bouché les trous , ou bien, ce qui vaut mieux, on lui met dans le fond un lit d 'argile bien pressé b , pour empêcher l’eau de sor- tir. L’intervalle c, qui se trouve entre les deux pots, se remplit de terre fine appiopriée à la nature des plantes d que l’on veut faire enraciner. Les boutures étant préparées , on les plante de manière que leur bout inférieur touche le pot intérieur, et on emplit celui-ci d’eau e. Alors le suintement ou l’humidité qui traverse le pot intérieur tient le bas de la bouture dans un état de fraîcheur uniforme et modérée très -favo- rable à l’éruption des racines. On place cet appareil dans une serre, dans un châssis à boutures, ou on le recouvre d’une cloche , selon ce que la nature des plantes exige, et on a soin de tenir toujours le pot intérieur piein d’eau. Nous pensons avec M. Forsyth que ce moyen de faire enraciner des boutures difficiles doit être plus ef- ficace que beaucoup d’autres, à la faveur de l’humidité modérée, uniforme et constante, dans laquelle on les tient sans peine. Nouvelles observations sur la multiplication des bruyères par marcottes , chez M. Mathieu , jardi- nier fleuriste à Belleville. J’ai déjà dit quelques mots sur la multiplication des bruyères chez M. Mathieu dans le tome XIV, page 283, des Annales de la Société royale d'horticulture pmais, ayant depuis cette époque retourné nombre de fois chez cet habile culti\ateur, et m’étant convaincu de plus en plus de la supériorité de sa méthode, je crois utile de donner plus de développement à ce que j’en ai dit , et de montrer par une figure que le marcottage des bruyères s’exécute absolument comme celui des oeillets , quand la plante est convenablement préparée. Je ne veux pas dire qu’aucun des confrères de M. Ma- thieu ne multiplie pas très-bien les bruyères, mais je XIX crois que sa méthode est la plus prompte , et que nulle part on n’obtient un meilleur résultat. J’ai également prévenu à l’endroit cité que M. Ma- thieu ne tient pas ce qu’on appelle collection de bruyères , mais qu’il cultive les plus belles espèces , celles dont le débit est certain , et qu’il les vend toutes à l’âge de deux à trois ans. Il m’a démontré par l’expérience que la multiplication des bruyères par boutures est beaucoup plus lente, que les jeunes plantes croissent moins vite et sont bien plus long-temps à se former. En conséquence, il a renoncé à multiplier les bruyères par boutures. J’ai dit aussi qu’il n’a pas île mères de bruyères proprement dites , de mères permanentes comme dans quelques autres établissemens , mais qu’il plante cha- que année un certain nombre de bruyères de deux ans, qu’il en couche les rameaux , que tous ceux-ci sont en- racinés à l’automne , et qu’alors il les sèvre , les relève, les met en pot et les place en serre tempérée, où elles passent l’hiver. Voici son procédé: Eu mai il prépare et laboure une planche de bonne terre de bruyère; U prend des plantes de deux ans, même d’un an quand elles sont assez fortes, les dépote, et les plante obliquement ou à moitié couchées dans cette terre de bruyère , pl. IV, lig. i , assez avant pour que les plantes aient chacune une petite fosse au pied, et on les arrose convenablement. Vers le i5 juin leur végétation est en activité ; alors on examine quelles sont les branches propres à être couchées, on supprime leurs petits rameaux inférieurs, ainsi que toutes les autres branches trop courtes ou défectueuses , ou enfin non propres à faire une bonne marcotte. Après cette espèce d’élagage, chaque plante n’a plus guère que dix à douze branches nues inférieurement, assez longues pour être convenablement couchées. Peu de jours après on procède au marcottage de la manière suivante. On abaisse les branches sur la terre , à l’endroit qu’elles doivent occuper, pour juger de leur souplesse , ae leur longueur, et déterminer l’endroit où il convient de les inciser sur le bois d’un an. On retire deux ou trois pouces d’épaisseur de terre où une branche doit etre fixée, et, après l’y avoir présentée, on fait l’incision en encoche et en dessous à l’endroit le plus XX bas de l’arc qu’elle décrit, comme en A, fig. 2. Il faut que l’incision pénètre jusqu’au milieu du bois, que la languette B soit longue de six lignes, aussi épaisse au talon ou à son bout inférieur que dans le reste de sa longueur, et qu’elle emporte la moitié de l’épaisseur de la branche. Cette opération finie, on couche la bran- che avec précaution en l’arquant dans la fossette qui lui est préparée , et on l’y fixe par un brin d’osier ployé en deux , qui l’embrasse, et dont les deux bouts c s’en- foncent perpendiculairement en terre. Dans cette opé- ration, la languette s’éloigne d’autant plus naturelle- ment de la plaie que, quand la marcotte est fixée par le brin d’osier, on ramène autant que l’on peut , sans rien casser, le sommet de la branche dans la direction verticale, en lui appuyant de la terre contre le dos; après quoi on recouvre la partie incisée de deux pouces de terre un peu pressée, et en ménageant une légère fossette au-dessus pour que la marcotte profite davan- tage des arrosemens. Quand toute la planche est ainsi marcottée, il est avantageux de la recouvrir d’un lit de mousse épais de dix à douze lignes , afin que la terre ne se dessèche pas, que les arrosemens ne la battent pas et ne déchaussent pas les marcottes. Vers la mi-août on peut commencer à faire , à un pouce de terre , un cran jusqu’à la profondeur du tiers ou de la moitié de l’épaisseur de la tige de la bruyère marcottée. Cette opération, qu’on appelledemi-sévrage, accoutume les marcottes à se passer de leur mère, et favorise la formation de leurs racines. A la fin de sep- tembre on examine l’état de l’enracinement , et , si on le trouve satisfaisant , on achève le sévrage. Vers la fin d’octobre, et même jusque dans le commencement de novembre , on lève les marcottes en motte , on les plante chacune dans un pot proportionné à leur gros- seur, et on les place sous un châssis que l’on ombre pendant quelques jours. La reprise s’opère très-promp- tement , et permet de ranger les marcottes dans la serre tempérée huit jours après leur empotement. Quand on ne peut pas lever les marcottes dans les premiers jours d’octobre , il est prudent de placer un xxj châssis vitré sur la planche , parce qu’alors les mar- cottes poussent beaucoup, sont, fort tendres et pour- raient être endommagées par une petite gelée. Comme c’est à l’extrémité inférieure ou au talon de la languette B que la radification s’effectue plus parti- culièrement, il faut faire en sorte que ce talon ne s’a- mincisse pas en biseau ; il faut, au contraire , qu’il soit aussi épais que le reste de la languette pour faciliter l’éruption des racines, qui, ici comme ailleurs, sont produites par la sève descendante et par l’allongement des fibres qui descendent des bourgeons supérieurs j car on conçoit facilement que cette languette ne peut rien recevoir directement des racines de la plante- mère. Maintenant que j’ai exposé le procédé de M. Ma- thieu, je dois ajouter de suite que son expérience lui a appris que toutes les bruyères ne s’enracinent pas avec la même promptitude, et que , s’il y en a qui se trouvent bien enracinées après deux mois de couchage, il en est d’autres auxquelles il faui quatre , cinq ou six mois, et encore davantage. Voici les noms de quelques-unes qui s’enracinent facilement , et de quelques autres dont la radification s’effectue difficilement: Bruyères qui s’enracinent facilement. Erica abietina. Erica pyrolœjlora. — arborea. — persoluta alba. — cylindrica et ses va- — plumosa. riétés. — i Sebana. — grandiflora. — versicolor. Bruyères qui s’enracinent difficilement. Erica baccans. Erica mammosa et ses — grandijlora su- variétés. perba. — viscaria. — Linnœa superba. Poiteau. PI. II , fig. 2. Tente pour ombrager les tulipes à l’é- poque de leur floraison ; chez M. Tiùpet. Quand les tulipes sont en fleurs, elles réclament d’être {>rotégées contre les rayons brûlans du soleil , contre es vents violens et contre les grandes pluies. Une tente, assez large pour couvrir plusieurs planches de tulipes, b* XX1J assez élevée pour que la lumière et l’air n’y soient que peu affaiblis , et que les curieux et les admirateurs puissent y circuler facilement , est donc une chose très- utile , indispensable même, chez tout amateur qui veut fjrolonger la floraison, la beauté et l’éclat de ses tu- ipes , et , qui plus est , en faire admirer la magnificence pendant trois semaines au moins. Il n’est donc pas étonnant que M. Tripet, qui cul- tive les tulipes , et comme amateur passionné et comme marchand , ait fait faire une tente proportionnée à sa nombreuse et riche collection de choix, tant pour la conservation de ces fleurs magnifiques que pour la sa- tisfaction des personnes distinguées qui vont les visiter. Il bien voulu me permettre de dessiner la tente et d’en prendre toutes les proportions, afin de la présen- ter comme exemple aux amateurs de tulipes, sauf à eux à l’agrandir ou à la diminuer, selon l’étendue de leur collection. La figure 2 , pi. II, représente une coupe transver- sale et verticale de Ja charpente de cette tente. Elle se recouvre de toile légère, que l’on roule et déroule au moyen de cordes et de poulies. Le comble a est com- posé d’un faîtage de 2 cours de pannes, de 7 fermes formées chacune de 2 arbalétriers, d’un entrait et liens assemblés d’un bout dans le faîtage, et de l’autre dans le poinçon; il est supporté par 32 poteaux en bois de chêne de 5 pouces carrés ; les 14 des faces latérales b ont 6 pieds 6 pouces de hauteur, et les autres 1 1 pieds : tous sont posés sur des dés en pierre, afin que la tente puisse être démontée à volonté. Dimensions de la tente. Longueur totale, en y comprenant les poteaux , Largeur, Hauteur jusqu’au faite , Distance entre chacun des poteaux for- mant les galeries de côté , Distance entre les poteaux de chaque côté de l’allée du milieu , Distance entre les précédens et ceux ensuite , 57 pi. 4 po. 3i « i5 » 9 r 4 4 10 xxiij Distance entre ces derniers et ceux des abouts , 7 pi. 6 po. Voir pour ces distances les points de la fig. 3. Dimensions des planches. Les planches de terre c, fig. 2 et 3 , où les tulipes sont plantées, ont 5o pieds 6 pouces de longueur, 3 pieds six pouces de largeur, 12 pouces de hauteur du côté extérieur, 6 pouces du côté intérieur. Les trois allées intérieures d ont chacune 4 pieds de largeur, celles des côtés 2 pieds 6 pouces , y compris l'épaisseur des poteaux. L’allée des extrémités , entre poteaux , a trois pieds de largeur. Quand , pendant la floraison , un vent violent souffle à droite ou à gauche de la tente , on lui oppose des toiles tendues , qui s’appuient sur la ligne extérieure des poteaux h par où il arrive. Poiteau. Plan d un projet de jardin de collection, proposé par M. Nisson , pour être exécuté à Dublin , pi. 1. L’un des zélés correspondatis du Bon Jardinier nous a communiqué ce plan , qu’il a copié dans le Garde- ner's Magazine , i836, page 1 1 G . Soit que le terrain où M. INisson proposait d’établir ce jardin fut d’une forme irrégulière , soit qu’il eût trouvé de l’avantage pour l’étude et la classification en plaçant les plantes par groupes et par familles aux deux côtés d’une allée serpentante, il est de fait que son plan présente une idée étrange chez nous , et qu’au premier coup d’œil on pourrait craindre de s’engager dans un labyrinthe aussi tourmenté , qui n’a qu’une entrée et qu une sor- tie. Les masses grises représentent les places des diffé- rens groupes de plantes en terre du sol ou composée, et les masses noires indiquent les places des plantes qui l’éclament, pour prospérer, une réunion de pierres ou de petits rochers. A ce plan notre correspondant en a joint un autre que nous avons fait également graver, fig. 2 , dans le quel il propose de placer aussi les plantes sur les deux côtés d’une allée serpentante, et, pour éviter la mono- tonie, déplanter des groupes d’arbrisseaux aux places XXIV noires dans les sinus que forme l’allée. Si cependant on ne jugeait pas à propos de placer les plantes aux deux côtés de l’allée , comme dans l’autre plan, notre corres- pondant a tracé sur le sien des lignes droites , formant des compartimens dans lesquels les familles pourraient être circonscrites, et que Ion parcourrait aisément sans sortir de l’allée qui serpente. Terre de bruyere. Nous nous faisons un devoir de recommander aux amateurs l’établissement formé par M. Monneau, pour fournir de la terre de bruyere en telle quantité que l’on en pourrait désirer. Nous savons, par notre expérience et par celle des cultivateurs qui en ont fait usage, qu’elle est d’excellente qualité. C’est donc un service à rendre aux personnes à qui cet établissement n’est pas encore connu, que de le leur indiquer. En effet, on est souvent fort embarrassé de se procurer, à Paris et aux environs, de la bonne terre de bruyère. On peut s’a- dresser, soit à Montlignon , vallée de Montmorency, soit au dépôt de Paris, rue du Faubourg-Saint-Denis, 160. Le prix est de i5 fr. le mètre carré, formant un tombereau à un cheval, pris au dépôt de Paris. Il y en a de différentes sortes, convenables aux divers végé- taux Les pépinières de M. Monneau, à Montlignon , sont également recommandables, tant pour les arbres d’uti- lité que pour ceux d’ornement. I. PLANTES POTAGÈRES. Haricot plein , de la Fl'eche. Variété du haricot suisse gris, très-estimée dans le Maine, d’où nous l’avons reçue. Le haricot plein est, de même que les suisses, spécialement bon en vert ; ses cosses sont étroites, très- pleines , et se succèdent long- temps ; sa fève est petite , longuette , marbrée de noir comme celle du suisse gris. Il est hâtif de seconde saison, franchement nain, et nous paraît être, à tous égards, une des bonnes va- riétés à cultiver pour haricots verts. V. (i) Laitue -chicorée anglaise. Nous devons à M. Le- brument, amateur distingué, la connaissance de cette (1) Les articles signés V. sont de M. Vilmorin. XXV salade , qui peut figui er au nombre des bonnes laitues à couper. Elle est blonde , ondulée sur les bords , mais non pas crépue comme la laitue-chicorée , de laquelle elle se rapproche d’ailleurs par sa qualité , si même elle n’est plus tendre. Y. Oignon de Mad'ere, romain, de Bellegarde , etc. On cultive dans le midi de la France, sous les deux der- niers noms, et peut-être sous quelques autres, un oi- gnon doux, d’un volume considérable, de couleur rouge pâle , de forme à peu près ronde, mais assez va- riable et sujette à s’allonger. Les marchands de comes- tibles de Paris en font venir des bulbes qu’ils vendent sous le nom d’oignon de Madère. On peut le semer avec succès au printemps et en place , mais on l’ob- tiendra beaucoup plus gros en le semant à l’automne et le repiquant. Y. Patates. — Graines obtenues à Paris. Nous avions annoncé en iS35, comme un fait remarquable, la flo- raison de la patate à Paris, à Rouen et à Toulon. M. Robert avait obtenu à Toulon des graines fertiles, mais à Paris et à Rouen les fleurs n’avaient pas noué. Cette année , M. Sageret a enfin obtenu, de quelques individus qu’il avait mis en expérience, une fructifi- cation complète , et des graines qui ont atteint toute leur maturité. Il en a semé de suite une partie, et pos- sède maintenant plusieurs jeunes plantes dues à ce se- mis. On peut donc désormais espérer d’arriver à l’a- mélioration de la patate par les variétés que fourni- ront les graines. Cet espoir est d’autant plus fondé , que M. Sageret croit avoir trouvé des moyens assurés d’obtenir la fructification, même dans des années dé- favorables. Il ne tardera pas à les faire connaître , et nous espérons pouvoir les publier dans la prochaine Revue horticole. Solanum stolonifère ( solanum stolonif erum) . J’ai parlé brièvement, dans les dernières éditions du Bon Jardinier, et plus au long dans une notice lue à la société royale d’horticulture, de l’introduction en Eu- rope d’un solanum à petits tubercules, trouvé dans les montagnes du Mexique par MM. Schiede et Deppe , regardé d’abord, par eux, comme le type sauvage de xxvj la pomme-de-terre , mais que , depuis , les botanistes ont séparé de celle-ci à titre d’espèce , sous le nom de solanum stoloniferum. S’ils ne se sont pas trompés , cette plante offrirait un très-vif intérêt , en ce que l’on pourrait entreprendre de créer, par elle , une seconde pomme-de-terre, qui peut-être rivaliserait un jour avec celle qui nous est aujourd’hui si précieuse. C’est par le semis , seul moyen d’obtenir des variétés nou- velles , qu’il faudrait tenter d’y arriver, et le solanum stoloniferum offre pour cela beaucoup de facilité, at- tendu qu’il graine abondamment. J’en ai, cette année, élevé par cette voie une centaine d’individus ; la plu- part sont encore en terre, et ceux que j’ai arrachés jusqu’à présent ne m’ont donné que de forts petits tubercules ; mais ils m’ont fourni la preuve d’une ex- trême fécondité dans l’espèce à laquelle ils appartien- nent, quelques-uns ayant produit plusieurs centaines de tubercules. Cette qualité , dans une plante qu’il s’a- git d’améliorer par le semis , est un point de départ très-encourageant, et j’esp**>-o «jn’ellc Hcierminera quel- ques amateurs à se livrer à cette expérience, qui com- porte un vif intérêt de curiosité , en même temps que ses résultats peuvent devenir extrêmement utiles. J’en- gage ceux qui feraient de semblables semis à établir leurs plants isolément dans de très-grands pots; c’est le plus sûr moyen d’obtenir séparément le produit de chacun , et de pouvoir ensuite choisir, pour la multi- plication ultérieure, ceux qui, sous le rapport du vo- lume des tubercules, offriraient une supériorité mar- quée sur les autres. En pleine terre, les plantes deviendraient bien plus vigoureuses, mais l’espèce est si excessivement traçante, que, même en ne mettant qu’un seul rang par planche, et quatre ou cinq pieds d’inter- valle sur le rang, on risquerait peut-être encore de n’avoir pas les produits bien séparés. On devra du reste, pour avancer son plant, semer sur couche en février ou mars, ou au moins sur terreau et sous clo- che ; on repiquera d’abord dans des pots petits ou moyens, puis en mai ou juin on replantera dans les plus grands pots possibles. Les drageons, si on les laisse libres , rayonnent et s’élèvent de tous les côtés autour du pot ; je crois qu’il est à propos , avant qu’ils XXVlj n’en aient atteint les parois, de les charger d’un fort bourrelet de terre glaise bien battue, que Ton exhaus- serait et élargirait de dehors en dedans, à mesure que la plante prendrait de la force; on finirait par n avoir qu’un entonnoir au centre, occupé par la tige, et qui servirait aux arrosemens. J’ai traité quelques-unes de mes plantes de la sorte, et elles me paraissent être les meilleures en produit. Au reste, tous les moyens sont bons à tenter, soit ceux de simple tâtonnement, soit ceux fondés sur les données de la physiologie végétale : le problème dont il s’agit est presque aussi entièrement neuf pour l’art que pour la science, et il y aura de l’hon- neur à le résoudre : transformer un petit tubercule âcre et sauvage en un tubercule gros, féculant et nourrissant , tels que sont ceux de nos bonnes pom- mes-de-terre. V. Quinoa à graine blanche , Chenopodium quinoa , W ild. ( Pentandrie digynie , fam. des atriplicées. ) Plante annuelle , alimentaire , des contrées froides et - tempérées de l’Amérique méridionale , et dont je ne puis mieux faire connaître les qualités économiques gu’en donnant un court extrait de ce qu’en a dit M. Loudon dans le Gardener’s Magasine, vol. io, p. 587. «Au Mexique, d’après le témoignage de M. de » Humboidt, le Quinoa est au même rang d’utilité » que la pomme-de-terre , le maïs et le froment ; ses » feuilles sont employées comme légume vert, et ses se- » mences servent en potages , en bouillies et à tous les » usages du riz. Dans une grande partie de l’Amérique » du sud , et particulièrement au Pérou, ces graines » sont d’un usage aussi commun que le riz l’est dans » l’Indostan ; elles sont plus échaulïantes, et l’on en » donne souvent , par cette raison , aux oiseaux de » basse-cour pour exciter leur ponte. Mêlées avec le » millet , et soumises à la fermentation, elles fournis- » sent une sorte de bière agréable , etc. » Quoique les qualités importantes du quinoa eussent été signalées dès long-temps en France, il ne paraît pas que nous ayons possédé la plante avant cette année ( 1 836). Dombay en avoit envoyé dès 1779 une grande quantité de graines , mais elles n’avaient pas levé , non plus que celles apportées plus tard par M. de Hum- XXV11J boldt et par Bonpland, et dont j’ai moi-même semé, inutilement, une portion qui m’avait été donnée par ce dernier. Enfin, en i834, M. A. B. Lambert, vice- président de la société linnéenne de Londres, ayant fait , avec un succès complet , un semis de quinoa , en a rendu compte à cette société , et s’est empressé de répandre les graines de sa récolte; c’est à lui et à M. Loudon que nous avons l’obligation des premiers essais fructueux qui aient pu être faits en France. Les graines semées en mars et avril sur couche , et replantées en mai à la distance de 4<> à 5o centimètres ( 1 5 à 18 pouces), m’ont produit des plantes très-vi- goureuses , hautes de o,66 à 2 mètres ( 5 à 6 pieds ), et qui ont mûri des semences en abondance , quoiqu’un peu tardivement à l’égard du second semis. Quelques amateurs, avec qui j’avais partagé le petit paquet que je tenais de M. Lambert, ont également réussi; ainsi la possession du quinoa nous est désormais assurée. Il restera maintenant à reconnaître si les graines re- cueillies en France posséderont tout ou partie des qua- lités de celles crues en Amérique; une partie de ma récolte sera consacrée à des essais chimiques et écono- miques, qui nous fourniront de premières notions sur ce point. Ce dont on peut être , quant à présent, as- suré , c’est que la plante est très-vigoureuse , d’une réussite facile et, qu’au moins dans la petite culture, son succès n’est pas douteux. Je regarde même comme pro- bable que, semée en place, en avril, elle réussira et mû- rira ses graines , si on ne la met pas en terre trop riche. J’ai fait l’essai des feuilles en épinards, je les ai trou- vées bonnes et d’une saveur fort analogue à celle de ce légume. J’en pouvais, au reste , préjuger ainsi par ana- logie : il existe deux variétés de quinoa , l’une à graine blanche, celle dont je viens de parler, et l’autre à graine noire, qui est espèce, selon M. Lambert. »Nous possédions la dernière depuis plusieurs années, je l’a- vais plusieurs fois classée comme plante potagère et l’avais reconnue bonne. C’est là , du reste , son seul usage, ses semences ne sont pas alimentaires , et pas- sent même pour être purgatives. J’ajouterai que ce même quinoa noir se résume chez moi naturellement, ce qui est une probabilité de plus en faveur du succès XXIX de celui à graine blanche, l’analogie étant très grande entre eux, quant à la végétation et aux caractères bota- niques. V. Scarole à Jleur blanche. Très-bonne variété, trou- vée accidentellement dans un semis, et fixée par M. Ma- rin jeune, maraicher à Paris. Elle se garnit parfaite- ment , fournit des plantes d’un caractère très-uniforme et possède toutes les qualités des meilleures scaroles maraîchères. Y. Tomate grosse , jaune. Belle variété de la tomate ordinaire, volumineuse et à grosses côtes comme elle, et n’en différant essentiellement que par sa couleur. C’est un beau fruit de plus ajouté à la collection déjà très-remarquable des tomates potagères. Y. Cressomii'ere artificielle. On trouve dans les An- nales de la Société royale d’horticulture , tome 17, page 77, un excellent rapport de M. le vicomte Héri- cart de Thury sur les cressonnières artificielles établies près de Seuils pat- M. Cardon. Cette industrie très- lucrative pouvant s’établir par tout où il y a une source d’eau d’un certain volume, nous croyons faire une chose utile en donnant ici un extrait du rapport de M. le vicomte Héricart de Thury. Pendant l’hiver de 1809 à 1810, M. Cardon se trou- vait à Erfurt, capitale de la Ilaute-Thuringe, et, se promenant un jour dans les environs de la ville, la terre étant toute couverte de neige, il fut étonné de voir de longs fossés larges de 3 à 4 mètres, présentant la plus brillante verdure. Curieux d’étudier ce phéno- mène, il apprit que la verdure de ces fossés était du cresson de fontaine dans de l’eau de sources jaillissan- tes, et que le fond appartenait à la ville d’Erfurt, qui le louait alors plus de 60,000 fr. par an. Dès que M. Cardon eut recueilli des renseignemens sur ces cressonnières , il sentit de quelle importance serait un tel établissement aux environs de Paris. De retour en France, il trouva en 1811 à Saint-Léonard, dans la vallée de la Nonette, entre Senliset Gentilly, un ter- rain où il y avait des sources d’eau vive ; il fit creuser de longs et larges fossés , en planta le fond avec du cresson et y dirigea l’eau des sources. Au moyen de XXX barrages ou d’écluses , il put tenir et varier à volonté l’épaisseur de l’eau dans la cressonnière, selon le besoin et les diverses saisons de l’année. En 1 835 , la cresson- nière de M. Cardon se composait de 4X fossés, et oc- cupait 92,000 pieds en superficie, et rapportait an- nuellement 1 1,954 fr* L’exemple donne par M. Cardon n’a pas tardé à être imité dans beaucoup d’endroits où il y avait des sour- ces d’eau vive. Dans son rapport, M. le vicomte Héri- cart île Thury cite 16 localités où il existe actuelle- ment des cressonnières artificielles, et dont l’ensemble se compose de 3^3 fossés. Autrefois , dit le même rap- port , on ne vendait à Paris que pour 5oo fr. de cres- son par jour ; aujourd’hui , grâce à l’impulsion don- née par M. Cardon , il y arrive plus de 20 voitures de cresson chaque jour, cjui se vendent chacune 3oo fr. Ainsi, c’est une consommation journalière de 6,000 fr., tant pour les ménages que pour les pharmacies et les hôpitaux. ' D’après le rapport da M. Ic vicomte Héricart de Thury, auquel nous renvoyons le lecteur pour de plus grands détails,, la Société royale d horticulture a dé- cerné une grande médaille à M. Cardon pour avoir le premier introduit la culture du cresson aux environs de Paris. II. ARBRES FRUITIERS. Depuis quelque temps un amateur, plein de bien- veillance pour le Bon Jardinier, signale à ses rédac- teurs ce qu’il appelle une erreur, au sujet du pécher admirable jaune. Selon lui , ce pêcher a les fleurs petites ; selon nous , il les a grandes. Eh bien , nous avons tous raison ; Duhamel reconnaît un admirable jaune à grande fleur, et un admirable jaune à petite fleur. III. FOURRAGES. Ivraie d’Italie. La note suivante, qui vient de nous être adressée par M. H. Pigniat, D. M. à Laval , con- tenant sur l’ivraie d’Italie un fait important , et qui tend à modifier ce que nous avons dit de la durée de cette excellente plante , nous nous faisons un devoir de la donner textuellement. xxxj « Je lis dans le Bon Jardinier, édit, de 1 836 , à l’ar- » ticle Ivraie d’Italie, que la durée de cette plante, que » l’on avait annoncée être au moins de trois ou quatre » ans, n’atteignait pointa ce terme, et qu’on ne doit » pas en attendre de bons produits sous la faux après » ta seconde année. Quoiqu’une observation particu- » lière ne soit pas d’un grand poids en agriculture , » comme je sais que vous les accueillez toujours vo- » lontiers, j’ai cru devoir vous faire part de ce qui se » passe sous mes yeux. M. Ch. Desjardins , un des » agriculteurs les plus zélés et les mieux instruits de » nos pays, cultive l’ivraie d’Italie depuis six ans; ses » produits sont énormes , environ quinze milliers de » fourrage par hectare , et il ne s’est encore aperçu » d’aucune diminution dans le rapport des terres qu’il » tient couvertes de cette plante depuis l’époque indi- >» quée. Il fume fortement, et coupe devant maturité » pour convertir en foin. » Voici , sur la même plante , un renseignement qui nous a été communiqué par M. Deboos, de Rouen; Quelques fermiers de la Seine Inférieure sont aujour- ’hui dans l’usage de semer, à l’automne, un mélange par moitié de trèfle incarnat et d’ivraie d’Italie ; le trè- fle donne sa récolte en mai suivant, après quoi le ter- rain reste en prairie d’ivraie. Cette pratique a paru , dès les premiers essais , si avantageuse , qu’elle a été adoptée de suite et s’étend journellement dans le pays. V. Ray-grass pill, de Bretagne. M. Rieffel, directeur de l’établissement agricole de Grand-Jouan (Loire-In- férieure), n’ayant pu obtenir de succès d’aucun des bons fourrages connus sur des terrains de bruyère froids et humides qui composent une partie de son exploita- tion, a eu recours à une mauvaise herbe du pays, connue sous le nom de pill, et qui cause souvent, par son abondance , un dommage considérable aux récoltes. Il en a recueilli de la graine, l’a semée , et en a obtenu de bonnes récoltes de fourrage sur ces mêmes terrains où il avait désespéré , jusque-là , d’en faire venir. J’ai reçu deM. Rieffel de la graine de cette herbe , qu’il regarde comme un ray-grass, mais qui me paraît avoir plutôt l’apparence d’un brome : quoique je ne puisse donner XXXlj encore l’indication précise de l’espèce, le semis que j’en possède étant trop jeune , le fait principal , tel que l’a exposé M. Rieffel, est trop intéressant sous le rap- port agricole, pour que je ne le porte pas à la con- naissance des lecteurs du Bon Jardinier. V. Gama-grass, Tripsacum daclyloides. Les journaux ont parlé , depuis quelque temps, d’un fourrage origi- naire de la baie d’Hudson, introduit récemment en Angleterre, et qui posséderait la propriété de repous- ser avec une promptitude extraordinaire à mesure qu’il serait coupé. D’après les renseignemens que nous nous sommes procurés, ce paraît être le tripsacum dacty- loides , grande et vigoureuse graminée vivace, qui existe depuis long-temps dans les jardins botaniques de l’Europe , où on ne la considérait que comme une espèce de collection. Quoique ses tiges aient la grosseur et l’apparence des roseaux , les Américains ont reconnu qu’elles fournissaient un bon et abondant fourrage vert pour le bétail à cornes, et qui, dans les terrains hu- mides surtout , repoussait avec une promptitude mer- veilleuse. La culture s’en est, par suite, établie dans quelques provinces des Etats-Unis, où la plante est connue sous le nom de gama-grass. Ma maison de commerce en a demandé des graines en Angleterre et en Amérique , et nous avons la promesse de quelques envois pour cet hiver; mais ces graines sont, dit-on, extrêmement lentes à lever, quelquefois plus d’un an. Une note communiquée à la Société d’horticulture par M. Pépin , un des chefs de culture du Jardin du Roi, confirme la disposition du tripsacum à une végétation presque continue , les touffes qui existent dans l’Ecole botanique reproduisant sans cesse de nouveaux dra- geons , même lorsque les premières tiges sont très- avancées et presque sèches. Y. Cnou colossal de la Nouvelle Zélande. C’est une tâche peu agréable d’avoù à parler d’une merveille an- noncée si pompeusement, uniquemement pour décla- rer que l’on n’y croit pas; or, c’est là ce que je dois dire du chou colossal , parce que telle est ma convic- tion : je m’explique. Je ne crois pas impossible , à toute rigueur, que le chou cavalier ou grand chou à vaches (il s’agit ici de cette espèce) puisse atteindre à une hau- XXXUJ teur de dix à douze pieds; il n’est pas sans exemple, ni même très-rare, d’en voir de sept à huit pieds ; des cir- constances de sol et de température extraordinaire- ment favorables pourraient, je suppose , l’amener à quelques pieds de plus ; mais je dis que dans ce cas ce ne serait ni un prodige, ni un miracle, ni de quoi proclamer la plus grande merveille que la nature ait jamais produite (annonce anglaise). Je pense même que ce ne serait pas une acquisition de très-grande im- portance pour l’agriculture : en effet, il faut à ‘chacun de ces choux, d’après le prospectus anglais, cinq ou six fois autant d’espace qu’aux choux cavaliers ordi- naires; or, il est très-probable que cinq ou six de ceux-ci donneraient en poids autant que l’individu gi- gantesque unique, d’où il suivrait que l’on n’obtiendrait pas plus de nourriture sur un terrain donné avec l’un qu’avec l’autre. Quant à croire que , seul entre tous les choux , celui-ci fera pousser aux moutons une laine d’une longueur et d’un soyeux extraordinaires , ce sont là des contes bons à faire à dea enfans, non à des gens raisonnables. A qui persuadera-t-on que les feuilles d’un chou, parce qu’elles auront été cueillies sur des tiges de huit ou dix pieds, posséderont des vertus mer- veilleuses que n’auront pas les feuilles de la même es- pèce prises seulement à cinq ou six pieds? En réalité , je ne vois là de prodiges que dans ies paroles des an- nonces, et puis surtout dans le prix de i4o à i5o mille francs la livre que l’on nous vend cette graine ; car une livre contenant ce nombre de graines, à un franc la pièce, c’est bien là le compte. Ceci est vér itablement prodigieux; s’il y a un miracle réel dans l’affaire, c’est celui-là. Yoici maintenant les raisons de détail sur lesquelles se fonde mon incrédulité. D’abord , personne n’est tenu de croire sur parole , et parce qu'une annonce impri- mée vous le dit, qu’une chose soit prodigieuse et in- ouïe ; mais ici il n’y a pas même lieu de croire sur pa- | rôle, car personne ne se nomme; nous ne savons ni qui nous vend cette graine , ni qui l’a cultivée , ni qui se rend garant des faits de l’annonce (M. Obry, bon- netier, n’est évidemment que dépositaire et distribu- teur) ; on ne nous offre aucune preuve matérielle , on xxxiv ne nous cite aucune plantation , soit en France ou en Angleterre, sur laquelle nous puissions, sur le témoi- gnage de nos yeux, avoir satisfaction des faits. Je parle de plantations , parce que quelques échantillons isolés ne seraient pas du tout, en pareil cas, un témoignage suffisant. J’ajouterai qu’en Angleterre l’opinion très- générale est que le chou prodigieux n’est que du grand chou cavalier ordinaire ; plusieurs de mes correspon- dais, hommes éclairés et juges très-compétens eu pa- reille matière , m’ ont exprimé positivement cette opi- nion ; M. Loudon , qui plus que personne est à la source des renseignemens , s’en est expliqué en ce sens, de la manière la plus formelle , dans le Gardener’s Ma- gazine. Un membre de la Société d’horticulture de Paris, qui se trouvait l’été dernier à Londres, et à qui l’on a fait voir deux tiges du chou colossal, n’a pu y reconnaître que deux tiges du chou cavalier. Le fait suivant, qui m’est personnel, parle dans le même sens : l’agent anglais, chargé d’organiser la vente à Paris, est venu me trouver, et m’a proposé de tenir le dépôt , ce que j’ai refusé. Comme il insistait beau- coup, en répondant à mes objections, sur la réalité des merveilles de son chou , je lui ai demandé s’il pou- vait m’en indiquer en Angleterre une ou plusieurs plantations actuellement existantes , et leur situation précise , afin que , par des amis ou des correspondans sûrs, je pusse les envoyer visiter et acquérir la certi- tude des faits. Sa réponse fut qu’il en connaissait plu- sieurs, mais que, n’ayant pas ces renseignemens assez présens, il m’en apporterait la note exacte le lende- main ; je ne l’ai pas revu. Comparons maintenant les annonces anglaises et les annonce* françaises : en Angleterre, c’est sous le nom de Chou Waterloo césaréen que le végétal merveilleux a été annoncé et vendu ; il n’a pas été question le moins du monde de la INouvelle-Zélande ; ce pays et ses pro- ductions étant fort bien connus des Anglais , cette origine imposante eût pu être trop facilement démen- tie chez eux; ici , où la même difficulté n’existait pas, le Waterloo césaréen nous est donné pour chou co- lossal de la Nouvelle-Zélande. Le prospectus anglais indiquait le mois de juillet comme l'époque précise du XXXV semis ; il y insistait même jusqu’à annoncer que, passé cette époque , la vente cesserait pour ne pas compro- mettre le succès. A Paris, où les annonces n’ont été répandues qu’en août , le mois de septembre est de- venu la vraie saison ; puis , septembre fini , octobre s’est trouvé bon ; puis enfin les dernières annonces ont donné carte blanche à nos pièces de cinq francs et nous ont appris que l’on pouvait semer toute l’année {Jour- nal des Débats du 12 novembre). Un autre fait remar- quable est que le colosse a grandi subitement de qua- tre pieds en passant la Manche; en Angleterre, il n’a- vait, selon le prospectus, que neuf à douze pieds, et des pieds anglais qui ne valent que onze pouces de notre mesure , ainsi onze pieds pour maximum ; en France , il s’est tout à coup élancé jusqu’à quinze pieds ( voir les annonces). Je pourrais pousser plus loin cette discussion , mais elle n’est déjà que trop longue. Il me reste seulement à ajouter que j’ai actuellement en végétation quatre jeunes plants, provenant d’uu paquet de cinq graines que j’ai fait prendre au dépôt ; que trois de ces plants I ressemblent beaucoup à ceux du chou cavalier que j’ai ! semés le même jour et à côté , sauf que deux sont plus faibles, et que le quatrième, à feuille très-glauque et découpée jusqu’à la côte, diffère absolument des au- tres, et annonce un chou sans tige ou à tige très-peu élevée. Cette disparité dans les plants n’est pas pro- pre, comme on peut croire, à augmenter ma confiance dans le chou colossal. Y. Navette d'été. Le colza, la navette, et en général toutes les plantes de cette famille , possèdent, du plus au moins, l’avantage de fournir au premier printemps » un fourrage vert, très-utile en ce qu’il devance celui des prairies artificielles les plus précoces. La navette d’été n’avait, toutefois, jamais compté pour cet emploi, mais une expérience de M. le marquis de la Boëssièrc a fait reconnaître à cet agronome distingué qu’elle avait, même sur le colza ,un avantage de précocité d’au moins huit jours, ce qui, dans cette saison, est d’un très grand prix. Semée le 5 septembre , elle était montée dès le i5 mars, et lui fournissait du vert en abondance pour ses vaches avant qu’aucune tige de colza ne fût encore xxxvj en fleur. Sous cette navette était un trèfle incarnat , qui , après l’enlèvement des tiges de la première , a poussé vigoureusement, et a bientôt après fourni , à son tour, sa récolte. Il y a donc ici deux expériences en une, et qui toutes les deux appellent l’attention des cultivateurs sur ce nouvel et utile emploi de la navette d’été. L’expérience de M. de Laboëssière n’ayant été faite encore qu’une fois, et en Bretagne, elle a besoin d’être répétée ailleurs, et pendant plusieurs années, pour s’assurer si l’on en doit attendre généralement des résultats aussi heureux que ceux qu’il a obtenus. V. Pomme-de-terre de Rohan. Les premiers détails que nous avons donnés, l’annee dernière , sur celte variété remarquable, n’avaient pu s’étendre à la comparaison de ses produits avec ceux des bonnes espèces anciennes. C’était un point essentiel à reconnaître, car le volume des tubercules n’est pas une garantie assurée de la su- périorilé réelle du produit à élendue de terrain égale; î’ai donc fait, dans la lue de cette question, plusieurs plantations comparatives entre la Rolian et !a giosse ^ Les résultats ont été extrêmement variables : dans certains lots, la jaune l’a emporté, même de beaucoup ; d’autres fois il y a eu parité, mais, dans le plus grand nombre des cas, l’avantage a été pour la Rohan; elle a donné depuis un dixième jusqu’à un tiers en sus, et en moyenne, du cinquième au sixième. On voit que ce n’est pas à beaucoup près dans la proportion du vo- lume de ses tubercules. Il restera maintenant à la comparer avec les bonnes espèces anciennes , tant sous le rapport du produit en fécule que sous celui de l’application à la nourriture des hommes et bestiaux. Ces questions seront sans doute décidées ou fort avan- cées dès cet hiver par des expériences multipliées. Pomme-de-terre Ségonzac. Depuis le printemps de i83ô , une pomme-de-terre de b. Ile apparence, pré- sentée tantôt sous les noms de P. de la Saint-Jean , P. Bossin , et enfin P. Segonzac , attire l’attention de la Société d’horticulture, et la nôtre particulièrement. Une seule année d’expérience ne suffisant pas ordinai- rement XXV1J rement pour juger la qualité d’une pomme-de-terre, nous ne nous trouvons pas encore assez éclairés pour en parler plus au long. IY. CÉRÉALES. Blé koxettê de Lausanne. MM. Baraud , cultiva- teurs-pépiniéristes à Lausanne , m’ont informé qu’ayant voulu , sur la foi du nom , essayer le blé géant de Sainte-Hélène , ils avaient été étonnés de n’y trouver rien autre chose qu’une espèce anciennement et com- munément cultivée chez eux sous le nom de blé no- nette. Les échantillons de ce dernier qu’ils m’ont en- voyés sont, en effet , absolument identiques au Saint- Hélène. Ainsi ce blé si vante se réduit, en définitive , à un nom nouveau donné à une espèce existant d’an- cienne date dans la culture européenne. Il faudrait donc, pour l’ordre de la nomenclature et attendu le droit de priorité de l’ancien nom , conserver celui-ci de préférence et dire : blé nonette de Lausanne , au lieu de géant de Saiuic-Iîclcno , ce dernier nom ne demeu- rant plus que comme synonyme et pour renseignement historique. Y. Blé de Yictoria , dit de 70 jours. Yoici encore une nouveauté qui , grâce à cent articles de journaux , a vi- vement excité l’intérêt du public, et qui, en définitive» n’a rien réalisé de ce que l’on en promettait. J’en don- nerai 1 historique réduit aux plus simples faits. A Yic- toria, village voisin de Caraccas, dans la Colombie, M. de Humbold a vu le blé parvenir à sa maturité en 70 à jours du moment de la semai! le ; il a consigné ce fait comme intéressant pour l’histoire naturelle du froment et pour la géographie agricole, mais sans en tirer de conséquences à l'égard de l'Europe. Cepen- dant un savant anglais, le docteur Hamilton , qui s’oc- cupe avec un zèle ardent de l’introduction des Végétaux «utiles exotiques, a regardé comme très-importante l’ac- quisition de ce froment si précoce , et il est parvenu , à force de démarches, à en obtenir un peu. Bien n’é- tait mieux, c’était, assurément, bien mériter de la science; mais le docteur Hamilton, persuadé que cette végétation si accélérée était une qualité inhérente à l’espèce, qu’ici. XXXV11J comme à Caraccas , ce blé mûrirait en 70 jours , a eu le malheur de l’imprimer en annonçant l’arrivée de sa petite pacotille. Aussitôt tous les journaux an- glais, puis bientôt après ceux du continent, d’annoncer l’acquisition d’un froment qui mûrissait en 70 jours, et dont on obtiendrait deux récoltes par an, peut-être trois. On sait l’effet que cette annonce a produit; de toutes parts on demandait du blé de 70 jours , mais on n’en trouvait pas : malgré des relations très étendues en Angleterre et des démarches multipliées, ce n’est que l’hiver dernier que j’ai pu en obtenir un peu ; ce qui m’a empêché d’en parler l’année dernière dans le Bon Jardinier. Enfin , j’en ai eu et de sources très- sûres , notamment du docteur Hamilton lui-même. J’en ai fait des semis successifs , échelonnés depuis la fin de janvier jusqu’au 3o mai, et tous comparatifs avec une ou plusieurs variétés de blé de mars; constamment il a marché de pair avec ceux-ci pour la durée de sa végé- tation et son époque de maturité, arrivant tantôt juste au même point, tantôt deux nu trois jours plus tôt ou plus tard, selon la précocité des espèces semées com- parativement avec lui. Le minimum de sa durée a été de 1 10 jours pour le semis du 3o mai, puis, en remon- tant, den4» 120,125, etc., et enfin de i56 jours pour le semis du 26 janvier. Je publierai ailleurs les détails de ces expériences ; mais ce que je viens de dire suffit pour montrer, i° que, sous le rapport de la précocité et de la durée de sa végétation , le froment de Victoria n’est que l’équivalent de la plupart de nos blés de mars d’Europe ; 2°que , dès lors, le nom de blé de 70 jours, qui peut être exact ou à peu près dans la Colombie , ne lui va pas du tout ici et ne doit pas être adopté. Voici, du reste, ses principaux caractères : c’est ur froment barbu ordinaire , à épi jaune ( triticum sati- vum ou vulgare barbatum), à barbes fortes et raides à glumes plus dures que dans nos blés barbus ordi- naires; sa paille est courte, ferme et assez dure , san: être pleine; son grain oblong, d'un gris rougeâtre ui peu terne, de la consistance des blés durs et paraissan d’assez bonne qualité , quoiqu’il ait la rainure troj large. Pour juger, au reste, de son mérite réel sous l xxxix rapport du produit et de la qualité , il faudrait de nou- veaux essais en grand , et comparatifs avec les variétés qui lui sont analogues. Pour achever scn historique, je dois dire mainte- nant quelques mot du blé de la Trinité. Pendant que tout le monde, en Angleterre, s’intriguait pour trou- ver quelques grains de blé de Victoria , un illustre pa- tron des sciences et de l’agriculture, lord Mountnorris ( ci-devant lord Valentia), fit venir de l’île de la Tri- nité, très-voisine de Caraccas et sous la même latitude, un tonneau de blé, pensant qu’il pourrait être de l’es- pèce de Victoria. Par une disposition bienveillante du noble lord et de mon ami M. Loudon, une partie de cette provision fut destinée pour la France , dans la vue d’y servir à des essais , et me fut adressée. J’en ai fait la distribution gratuite le printemps dernier, en y joi- gnant une notice explicative, à laquelle je réfère les lecteurs qui souhaiteraient avoir plus de détails ( Echo des Halles, du 21 avril i836). En même temps, j’ai 1 semé de ce grain de la Trinité comparativement avec • celui de V ictoria , et j’ai reconnu qu!il y avait identité s parfaite entre l'un et V autre ; ainsi, tous les amateurs qui ont eu du blé de cette distribution peuvent se I tenir pour assurés qu’ils possèdent en lui le véritable j5 Victoria , et mettre dès lors, sur le compte de ce der- II nier, toutes les observations qu’ils auront recueillies de leurs semis de blé de la Trinité. V. Blé Richelle barbu. Dans plusieurs occasions , j’ai insisté sur la grande utilité qu’offrirait un froment sus- ’ ceptible de réussir également bien à l’automne et au 11 printemps, s’il possédait, d’ailleurs, les qualités requises dans un bon blé. Parmi les variétés que j’ai citées en ce sens dans la Nouvelle Maison rustique , j’ai omis, mal à propos, de mentionner la richelle barbue , ou blé ba: bu de JNaples, qui , depuis plusieurs années , m’a constamment réussi , semée à l’une ou l’autre époque. ua C’est un froment à épis barbus, intermédiaire pour j les caractères entre celui du Cap et nos blés barbus ordinaires ; il est productif, son grain allongé, bien ie rempli, pesant, paraît être de fort bonne qualité, quoiqu’il soit plutôt dur que tendre. c. xi P Blé Hérisson. Je dois citer sous le même rapport le blé hérisson , que> j’avais indiqué dans l’ouvrage pré- cité comme étant exclusivement d’automne. Seme au printemps en 1 835 et i836, il a parfaitement mûri, même cette dernière année , quoiqu’il n’ait été ense- mencé que le 19 avril. Blé velu de Crête. J’ai une rectification en sens con- traire à faire au sujet de cette variété ; je l’avais pré- sentée , d’après des essais précédens, comme probable- ment appropriée aux deux saisons, mais dans les deux dernières années, en i836 surtout, les semis d’hiver ont beaucoup souffert. Il paraît donc que, dans le nord de la France , c’est essentiellement comme blé de mars qu’il faudrait le considérer. Il est encore recom- mandable comme tel par la qualité et la belle couleur de son grain. Orge du Népaul ou trifurquée, H. trifurcatum Ser. En parlant précédemment de cette espèce , si remar- quable par ses épis sans barbes, et qui lui donnent l’apparence d’un froment plutôt que d une orge, je l’ai présentée comme devant être probablement plus cu- rieuse qu’utile. Pour me rendre, cependant, un compte plus exact de ses produits, j’en ai fait cette année, dans j les champs, un semis d’une certaine étendue. Son pro- duit a été sur le pied de 21 hectolitres contre 26, qu’a donnés l’orge ordinaire dans le meme terrain; mais le poids étant de 160 livres 1 hectolitre, tandis que cette dernière ne pèse que 125 livres, il s’ensuit que les pro- duits en poids sont à très- peu près égaux. L’orge tri- furquée ayant de plus le mérite d’être une orge nue, elle paraîtrait, dès-lors, mériter d’être essayée sous les rapports économiques. V . Y. ARBRES FORESTIERS. Pin d’Autriche, Pinus Austriaca. La Société d a- ^riculture de la Haute-Ecosse a donné récemment à M. Lawson, d’Edimbourg, une médaille, pour l’intro- duction en Ecosse de cette belle espèce ou variété de Pin. Une note du même M. Lawson , insérée dans le numéro de novembre du Gardeners Magasine , con- firme une partie des détails que j’ai donnés l’année dernière dans le Bon Jardinier , et en ajoute, sur l’autorité principalement de M. Hoss, professeur d’éco- nomie forestière à Mariabrun , quelques autres dont je présenterai ici l’extrait. Le Pin d’Autriche occupe, sur les montagnes des états autrichiens, la région supé- rieure à celle des Sapins; ses racines, vigoureuses et profondes, le rendent particulièrement propre aux ter- rains sablonneux et graveleux. Son bois, très-résineux, fort et résistant, est très-estimé pour les constructions ; on prétend qu’il supporte mieux que le mélèse même les alternatives de l’humidité et de la sécheresse; il est d’un grand emploi dans la charpente, la menuiserie et la tonnellerie. Comme bois de feu, il donne une chaleur intense et durable, en même temps que sa flamme est extrêmement vive et puissante. Son charbon est préféré à celui du Hêtre ; enfin , de tous les Pins qui croissent en Autriche, c’est celui qui fournit le plus de térében- tine. Sa désignatîou spécifique , ainsi que je l’ai dit l’an dernier, e»t un sujet de discussion entre les botanistes: les Allemands veulent absolument qu’il soit espèce, tandis que les auteurs français, notamment M. Deslong- charnps, n’en font qu’une variété du Laricio. Il est cer- tain qu’il se rapproche beaucoup de ce dernier par les caractères botaniques ; mais , comme il en diffère sensi- blement, et par son aspect et par quelques-unes de ses qualités économiques, les planteurs et les forestiers ont raison , et sont même dans la nécessité de les séparer. Le pin d’Autriche forme une pyramide conique , com- plètement couverte de la base au sommet par ses ra- meaux nombreux , chargés d’un feuillage épais et d’un vert noir, tandis que , dans le laricio, les verticilles plus légers et plus écartés laissent la tige à découvert; ce- lui -ci file plus, et l’autre grossit davantage. Comme ar- bre de décoration , le pin d’Autriche , surtout lorsqu’il est isolé, l’emporte de beaucoup sur celui de Corse. A l’égard des qualités du bois, en comparant ce que dit M. Hoss du pin d’Autriche avec ce que l’on connaît du Laricio par son emploi dans nos chantiers maritimes, on voit qu il existe entre eux des différences assez considé- XI] râbles; mais ce qui est évident anssi, c’est que tous les deux sont d’excellens arbres, et dont la multiplication sur le solde la France doit ajouter beaucoup à notre richesse forestière. Le pin de Calabre, que je cultive depuis environ dix- huit ans, celui de Caramanie , introduit précé- demment par Olivier, et celui qui nous a été envoyé récemment des bords de la mer d’Azof , sous le nom de pinus taurica, comme un arbre excellent, me parais- sent toujours être, ainsi que je l’ai dit précédemment, ou identiques, ou extrêmement voisins du pin d’Au- triche. Les différences de variété qui peuvent exister entre eux ne seront bien déterminables que d’ici à quel- ques années. "V, VI. PLANTES d’agrément. Balsamine naine. M. Vilmorin a reçu d’Allemagne et cultive deux variétés naines de balsamine , qui nous paraissent intéressantes et devoir être admises dans le Fleuriste ; l’une a les fleurs couleur de feu , l’autre les a couleur de chair. Reine-marguerite naine. La reine-marguerite naine n’est déjà plus nouvelle dans le commerce; aussi ne voulons-nous pas en parler comme d’une nouveauté , mais bien dire un mot sur sa singularité. D’abord elle semble constituer une race propre à fournir des varié- tés qui s’éloignent tellement de leur type, sans ren- trer dans le type originel, qu’elles paraissent alors former un type nouveau. Voici les trois degrés de va- riations qu’offre cette plante dans les cultures de M. Vilmorin. i° Des individus à fleurs pleines et à fleurs d’ané- mone, riches en couleurs variées, sont tellement courts , que toutes leurs fleurs paraissent posées sur terre. 20 D’autres s’élèvent a la hauteur de 4 à 6 pouces, conservent leurs rameaux pressés en gerbe couverte de fleurs nombreuses, et produisent un très-bel effet. 3° D’autres, enfin, s’élèvent davantage, leurs ra- meaux s’alongeut, divergent, se courbent , et leurs xliij fleurs regardent la terre. Si cette dernière variété n’est Ïias la plus agréable, elle est du moins la plus singu- ière. Mimulus cardinalis. Cette plante a été envoyée de l’Amérique tempérée en Angleterre, en 1 835, par l’in- fortuné Douglas. Elle est vivace , et on en a vu des individus aux expositions horticoles de l’Angleterre , en 1 836, qui avaient 7 pieds de hauteur. Nous l’avons reçue, précédée d’une grande réputation, au printemps de i836. Cultivée en pot , sa tige a atteint de deux à trois pieds de hauteur, , garnie de rameaux opposés, qui , décroissant régulièrement de longueur de la base au sommet, donnent à la plante une forme pyramidale à large base. Les feuilles , opposées comme dans toutes les espèces du genre, sont ovales et lancéo- lées, à cinq nervures. Les fleurs sont axillaires, soli- taires, grandes, rouges, portées sur des pédoncules longs de 1 pouces, et se sont montrées en abondance pendant tout l’été et une partie de l’automne. La multiplication de cette belle plante par marcottes et boutures n’a pas très-bien réussi ; elle a donné quelques graines , qu’il conviendra de semer à bonne heure en pot sur couche, et en repiquer le plant en terre de bruyère à mi-om- bre , en attendant que l’expérience apprenne le mode de culture qui lui conviendra le mieux. Epine féroce, Mespilus monogyna, var. , pl. IV, fig. 3. En 1 835 , M. le vicomte Brétignièresde Courteilles , au château du Petit-Bois , commune de Mettray (Indre- et-Loire) , a envoyé à M. Vilmorin des rameaux fleuris de cette épine, accompagnés d’une note qui apprenait que M. Dumont, jardinier de M. Brétignières , ayant remarqué dans un bois une branche d’épine très-diffé- rente des autres par des amas extraordinaires d’épines, l’avait greffée et multipliée. En même temps Mme. la vicomtesse Brétignières en déposait d’autres rameaux | avec la rose belle de Metlray à l’exposition de la So- ciété royale d’Horticulture de Paris , et c’est de là que j’en ai obtenu un échantillon que j’ai cru devoir des- siner et publier ici , afin d’en faire connaître la singu- xliv larité. C’est évidemment une variété du mespilus mo- nogyna des botanistes, et, si son caractère accidentel peut se perpétuer parla greffe, ou par marcotte ou bouture , elle devra entrer dans le commerce par sa singularité , et donner l’espérance d’en pouvoir faire des haies encore bien plus défensives qu’avec l’épine ordinaire : n’ayant qu’un style , son ovaire n’a également qu’une loge contenant deux ovules qui paraissent su- perposés , quoique attachés presque au même point a. Poiteaü. POMPE-SERINGUE. Les progrès de l'horticulture sont dus aux expe'riences fai- tes avec persévérance par des hommes que le désir d’être utiles et un attrait puissant , engagent à se vouer à de sem- blables travaux ; mais leur action est admirablement se- condée par les perfectionnemcns nombreux des instrumens nécessaires à la culture des plantes. Parmi les mécaniciens qui se sont fait remarquer dans cette direction , on ne peut citer avec trop d’éloges M. Amheiter, rue Childebert , n. i3, à Paris. Une foule d’inventions aussi ingénieuses qu’utiles , des perfectionnemens aussi bien exécutés qu’heureusement conçus , le recommandent à l’attention de ceux qui , par profession ou par goût , s’occupent d’horticulture. Nous re- marquons dans un des derniers numéros des annales de la Société royale d’horticulture, la description d’ mie pompe- seringue présentée par M. Arnheiter, qui a obtenu les en- couragemens de cette société ; elle offre l’avantage de chan- ger à volonté les pommes d’arrosement, et de donner les bassinages en pluie plus ou moins fine, suivant la nature des plantes, la saison, ou tout autre circonstance. Les améliorations sont telles, disait le rapporteur chargé de l’épreuve de l’instrument , qu’elles la rendent supérieure à tout ce que nous connaissons en ce genre. LE BON LE BON JARDINIER. CALENDRIER D’HORTICULTURE, Ou obsen’ations sur les temps propres à semer, à planter, etc. Nota. Les travaux du jardinage roulant dans un cercle non interrompu qui n’a ni commencement ni fin , c’est pour nous conformer à l’usage que nous commençons ce Calendrier par le mois de janvier. Il est pourtant des époques où ces travaux sont plus multipliés ; tout le monde sait que c’est en mars que la terre ouvre son sein sous notre climat , et que c’est alors qu’on lui confie le plus grand nombre de semences. Si cepen- dant il n’était question ici que du jardin potager, nous pour- rions fixer le commencement de l'année horticole au mois d’août, parce que c’est à cette époque que le jardinier com- mence à travailler par prévision "éloignée , qu’il commence à calculer les saisons et à semer un assez bon nombre de graines, dont le produit doit se faire attendre jusque dans l’année suivante. La température de toutes les années n’étant pas uniforme, on conçoit que les indications qui suivent ne peuvent être d’une exactitude rigoureuse , et que l’on devra avancer ou retarder les semis selon que la saison sera plus ou moins hâ- tive ou tardive. On observera encore que ce calendrier est fait pour le climat de Paris, et ne saurait être appliqué aux dé- partemens du midi , du nord et de l’ouest de la France, qu’a- vec les modifications que nécessite la différence du climat. JANVIER. i°. POTAGER. Travaux de pleine terre. On conti- nue les défoncemens qui ont pu être entrepris dès novem- bre et décembre ; si l’on craignait que ces opérations ne fussent arrêtées par la gelée, il faudrait avoir soin de couvrir le terrain qui doit être défoncé, d’un lit de fu- mier ou de feuilles épais de quelques pouces. On amène sur les carrés le fumier ou les engrais destinés à y être i ?. Calendrier d'horticulture. enterres au premier labour. Quand le temps est doux ou pluvieux, on écarte un peu la litière ou les feuilles qui couvrent les artichauts, le céleri et autres plantes déli- cates ; mais il ne faut pas oublier de les recouvrir au premier signe de gelée. On continue d’amonceler le fumier destiné à faire des couches, des réchauds, des paillis, etc. On ouvre les fosses pour planter des asper- ges en mars et avril, afinque la terredu fond aitle temps de se mûrir. Si le temps ne permet pas de travailler de- hors, on fait des paillassons, on remet les outils en état, on raccommode les vieux coffres qui ne sont pas employés , on vitre, on remastique et on peint les panneaux ; on visite ses graines pour les soigner et reconnaître celles dont on manque, afin de s’en pourvoir à temps. On sème , en petite quantité à la fois, des pois hâtifs, des fèves de marais sur les côtières, sur les ados au midi, ou dans les endroits bien abrités; vers la fin du mois on peut semer de l’ognon en terre légère , avec la précau- tion de le couvrir avec de la litière s’il survient des gelées. Couches, châssis, cloches, etc. On renouvelle et on entretient la chaleur des réchauds des asperges forcées en pleine terre ; on en force de nouvelles pour ne pas trop épuiser les premières; on force de même des frai- siers ^-saisons plantés en pleine terre dans le mois d’août. On continue de planter d’autres asperges sur couches pour manger en petits pois. On réchauffe les couches sur lesquelles on a replante des concombres semés en décem- bre, ainsi que celles où croissent les radis, les raves, les salades cl fournitures semées à la meme époque. On fait des couches nouvelles pour de pareilles plantations et de pareils semis; on sème, de plus, de la laitue à couper, des laitues printanières pour pommer sous cloches , telles que la gotle, la crêpe, etc., des romaines, du cresson alénois, du pourpier et d’autres fournitures; de la chicorée d’été, des carottes, du céleri pour couper, des choux-fleurs, le petit radis blanc de Hollande, le rose et le violet hâtifs; des melons et concombres à nu, ou mieux en petits pots , pour dépoter le plant une quin- zaine de jours après et le planter à demeure sur une cou- Janvier. 3 che nouvelle. On sème dru sur une couche tiède des pois, des haricots hâtifs, des fèves, pour les replanter sur une autre couche lorsqu’ils auront poussé quel- ques feuilles; on arrache dans la pleine terre des pieds de persil, d’oseille, d’estragon que l’on replante dru sur une couche et que l’on recouvre de panneaux; enfin, on continue de faire des couches à champignons dans des caves sombres et chaudes. On sème des choux - d’Yorck et autres choux- pommes si l’on n’en a pas élevé de plant avant l’hiver, ou si ce plant a été endommagé par les gelées. Serre, bâche à ananas. Les soins à donner aux ana- nas sont absolument les mêmes que dans le mois précé- dent. S’il y a dans la serre des banquettes ou des ta- blettes, on peut les garnir de pots de fraisiers des 4- saisons, plantés d’automne, qui donnerontd.es fruitsdès fév lier , jusqu’à ce qu'on en obtienne en pleine tex*re. Serre à légumes. Il faut visiter souvent les choux- fleurs, les cardons, le céleri, la chicorée, qui restent dans la serre, afin d’ôter tout ce qu’il y a de pourri, et prendre de préférence pour la consommation ce qui est le plus avancé; on visitera également, et dans le même but , les racines , telles que carottes , navets, sal- sifis, betteraves, chervis. Quant aux ognons, qui ont dû être placés ailleurs dans un lieu sec, on aura soin qu’ils ne puissent pas être atteints de la gelée. 2°. Arbres fruitiers et pépinière. Les défonce- mens se font ici plus profondément que dans les carrés à légumes. Si on a des arbres à planter, on aura dû faire les trous dès l’automne, si le temps, la localité et les circonstances l’ont permis : on peut planter toutes es- pèces d’arbres ( excepté les résineux) dans les terrains secs ; mais dans ceux qui sont humides , froids et pour- rissans, il vaut mieux ne planter qu’en mars et même en avril. Quand il ne gèle pas, on commence à tail- ler les pommiers et les poiriers faibles , et ceux dont la vigueur est modérée; quanta ceux qui sont trop vigoureux , on attend jusqu’en mars et avril pour les 4 Calendrier d’horticulture tailler. Dans les temps de pluie, on racle l’écorce des vieux arbres pour en ôter la mousse et les lichens qui leur nuisent; on les débarrasse de leur bois mort. C’est le dernier moment pour mettre en stratification les amandes qui doivent être semées au printemps, et toutes les espèces de noyaux , à moins qu’on ne veuille les semer immédiatement quand on n’a pas pu le faire à l’automne. Si des arbres levés ne peuvent être re- plantés de suite , il faut les mettre en jauge et couvrir suffisamment leurs racines , afin qu’elles ne puissent être atteintes de la gelée. Pendant le mauvais temps on fait des échalas, des lattes de treillage, des tuteurs; on éplu- che de gros osiers pour attacher les arbres à leur tu- teur, et du fin pour attacher les branches des arbres en espalier quand on ne palisse pas à la loque ; mais, si i on y palisse, on fait amas de clous et de petites bandes d’étoffe pour s’en servir à l’époque de la taille. On coupe des moyennes branches ou rameaux des arbres et ar- brisseaux qui se multiplient bien de boutures , on les divise par tronçons longs de 8 à io pouces munis de plusieurs yeux, et on en fait de petites bottes, espèce par espèce, que l’on enterre à moitié par le gros bout, dans du sable frais ou de la terre légère , à l’abri des grandes gelées, du hàle et du soleil, jusqu’en mars et avril, époque favorable à leur plantation. Si le temps menaçait de gelée , il serait prudent de jeter de la litière sur les semis faits l’automne et qui seraient en germination , sur le jeune plant d’arbres verts, de ca- talpa , de tulipiers, et des espèces qui craignent la gelée pendant leurs premières années. 3°. Jardin d'agrément. Travaux de pleine terre. On continue les défoncemens, les transports et les mou— vemens de terre qui ont pu être commencés les mois précédens. On détruit les gazons usés ou défectueux en les labourant profondément à la bêche, en ayant soin d’enlever les racines des mauvaises herbes susceptibles de repousser, et en enterrant les autres dans le fond de la jauge. On relève les allées effondréesou trop humides , en les repiquant d’abord avec la tournée, en les rechar- Janvier. 5 geaut d’une quantité convenable de pierrailles, de gra- vois, de gros gravier sur lequel on répand du gravier fin ou du sable de rivière. On enlève la terre jusqu’à l8 pouces ou 2 pieds de profondeur aux endroits ou l’on devra planter en mars des rosages, des bruyères, des bengales francs en massifs ou en planches, et on la remplace par de la terre de bruyère. On fait provision de terre normale ou franche, de terre de bruyère, de sable, et de toutes les substances animales et végétales qui peuvent entrer dans les dilfé rens composts , dont on a soin de ne jamais manquer. On continue d’arracher les arbres destinés à être réformés, et si on veut les rem- placer de suite, après toutefois avoir bien remué et mé- langé la terre , il est bon que ce soit avec des espèces differentes. On peut planter toutes les espèces d’arbres (excepté les arbres verts) dans les terres qui ne sont pas trop humides, ainsi que des anémones et des renoncules, et même desognons de jacinthes et de tulipes, si on avait négligé de planter ces derniers à l’automne. Quand le temps est doux ou pluvieux on ôte la litière de dessus les plantes herbacées qui craignent autant la pourriture que le froid , et on les recouvre si la gelée revient. On met les outils et instrumens en état , afin de les avoir S rets au moment de s’en servir. En général, il y a peu e travaux de pleine terre à faire dans un jardin d’a- grément , pendant ce mois , quand on n’y exécute ni changemens, ni plantation nouvelle. Serres , bâches , orangerie, etc. On continue de don- ner aux plantes rentrées en orangerie, serre, bâches, les mêmes soins que dans le mois précédent ; mais il faudra encore plus de surveillance, parce que le défaut d’air , et l’absence des rayons solaires , déterminent la pourriture et la croissance de plusieurs moisissures dont il faut soigneusement purger les plantes à mesure qu on les aperçoit. Il arrive assez souvent que c’est en janvier qu’ont lieu les plus fortes gelées; on aura donc- toujours sous la main des paillassons, de la litière ou des feuilles, pour doubler les couvertures des serres, et empêcher le froid de pénétrer jusqu’aux plantes. 6 Calendrier d'horticulture. Les serres chaudes et tempérées étant des sortes de jardins d’hiver, ce serait n’en pas tirer tout le parti pos- sible que de se borner à n’y loger que des plan tes exotiques, dont la conservation exige une température plus élevée que celle de notre climat : on doit donc , à la fin de ce mois , placer çà et là parmi les plantes exotiques et sans fleurs , quelques potées de narcisse , de jonquille, de tu- lipe Duc de Tboî , de violette de Parme ; quelques lilas Saugé, quelques rosiers du Bengale, Noisette, du roi, etc., et même de petits orangers marquant fleurs ; on renou- velle toutes ces plantes à mesure qu’elles défleurissent, afin que l’effet charmant qu’elles produisent se prolonge tout l’hiver. Cela n’empêclie pas de forcer de ces mêmes fleurs sous châssis pour garnir les appartemens ou pour mettre en vente. 4". Produits. Légumes. La serre à légumes four1- njt abondamment des choux-fleurs, des cardons, du céleri ordinaire et céleri-rave, de la barbe de capu- cin , de la chicorée frisée , des carottes , navets y betteraves, pommes - de — terre , potirons et cour- ges : les ognons , serrés à part dans un lieu sec, sont encore en provision. La pleine terre donne des salsifis, scorsonères, chervis, des poireaux, des ci- boules, des choux de Milan, des choux de Bruxelles, des choux à grosses côtes, et des choux cabus, si on a eu soin de les garantir des fortes gelées, soit eu leur enter- rant la tête, soit en les couvrant de litière ou de feuilles; les mâches et les raiponces sont en pleine saison. Si le temps est doux , on peut cueillir un peu de persil et d’o- seille : ces deux plantes végètent et allongent leurs feuilles même sous la neige. Les couches fournissent de la lai- tue à couper , du cerfeuil, du cresson alénois, du pouv- fiier, des radis, ainsi que de l’oseille, du persil et de 'estragon si on a eu soin d’y en planter de vieux pieds le mois précédent; des asperges vertes en quantité, mais petites, tandis que celles forcées en pleine terre seront blanches et beaucoup plus grosses. Fruits. On a des fraises 4-sa'sons forcées sur couche ou en pleine terre. Le fruitier fournit encore quelques Janvier. 7 grappes de chasselas ; et on y puise avec abondance des poires de S1. -Germain, de Bezi— Chaumontel, Passe- Colinar, Virgouleuse , Beurré d’Aremberg, Bon Chré- tien, ainsi que plusieurs autres. En fait de pommes, on a différentes Reinettes, telles que celles d’Angleterre, grise, dorée, blanche, Fenouil let jaune, etc. Fleurs. On a i°. en pleine terre, Calycanthe du Ja- pon, Calycanthus prœcox ; Laurier-tin, Viburnum tinus- Lauréole rouge et blanc ou Bois-gentil, Daplme mezereum ; Lauréole ordinaire, Daphné laureola , à feuilles persistantes et à fleurs verdâtres; Tussilage odorant ou Héliotrope d’hiver, Tussilago fragrans; Ellébore noire ou Rose de Noël, Helleborus niger ; i°. en serre, Tulipe Duc de Thol, Narcisse de Constan- tinople, Narcissus tazelta ; Iris scorpion , Épidendre en coquille, Asclépias de Curaçao, quelques Géra- nium; Ruellie à fleurs bleues, Ruellia varians ; Mal- pighie glabre , Ma/pighia glabra; plusieurs variétés de la Rose du Bengale, de la Rose Noisette, quelques Bru y ères du Cap, Phjrlica; Strelitzia regincv ; enfin quelques Camellia des plus précoces. FÉVRIER. i°. Potager. Travaux de pleine terre. On continue tout ce qui n’a pu être achevé dans les mois précë— dens; mais, dans celui-ci, les travaux prennent plus d’extension. On laboure toutes les fois que le temps le < permet, afin de ne pas se trouver arriéré au mois de ■ mars. On sème de l’ognon , des pois hâtifs et fèves de s marais; après le i5, on peut semer sur côtière, des ■ épinards, cerfeuil, chicorée sauvage, pimprenelle, oseille, panais, carotte; du poireau, destiné à être t replanté plus tard; du persil en planche ou en bordure, s On sème des petites laitues de printemps, comme la '•& gotte, dans les planches d’ognon. On plante l’ail, les it échalotes; on peut déjà, sur de bonnes côtières, plan- ter de la romaine verte élevée sous cloche. On donne e air aux artichauts et au céleri toutes les fois que le temps est doux, et on les recouvre si le ciel menace de 8 Calendrier d’ horticulture. gelée. A la fin du mois, on peut replanter les bordures d’oseille, de thym. On continue de faire des paillas- sons par le mauvais temps, et de mettre les outils et ustensiles en état. Couches , châssis, etc. On continue de réchauffer les couches garnies de semis ou de plantes déjà repi- quées; on en fait d’autres, sur lesquelles on repique à demeure des concombres, des melons, des laitues gotte et crêpe , de la romaine ( en observant qu’il faut très-peu de chaleur aux laitues et aux romaines), des choux-fleurs hâtifs; on continue de semer des me- lons, des concombres, des radis, des laitues pommées, des romaines, différentes fournitures, de la laitue à j couper en attendant les laitues pommées. On détruit les couches faites en décembre qui ont donné leur produit i et ont perdu leur chaleur, et on en prend le fumier non consommé que l’on mêle avec du neuf pour faire i de nouvelles couches. On doit encore semer des pois nains à châssis, des haricots nains et des fèves près à près pour les repiquer ensuite sur couches tièdes. On plante des asperges sur couche pour remplacer celles dont le produit s’épuise ou est éjrnisé , et l’on en force de nouvelles planches en pleine terre, ainsi que des frai- siers ; on sème des choux-fleurs et des aubergines qui se trouveront bons à être plantés en mars, sur couche ou sur côtière. 2°. Arbres fruitiers, pépinière. Les travaux in- diqués pour le mois précédent se continuent dans ce- lui-ci ; mais il est temps de penser sérieusement à ter- miner les plantations en terre sèche et légère. On con- tinue la taille des pommiers et poiriers; la vigne doit l’être entièrement dans ce mois, car, si on la taillait plus tard , il en découlerait des pleurs. On rabat la tête des framboisiers pour les faire ramifier et obtenir plus de fruits. Si en décembre ou janvier on n’a pas coupé et fiché en terre au nord sa pro\ision de rameaux d’ar- bres fruitiers et autres, pour faire des greffes en fente, fin de mars et avril ,on aura soin, en taillant, de choi- sir, parmi les rameaux supprimés, les plus propres à la Février, 9 greffe, et on les fichera en terre, chacun au pied de son arbre, pour éviter les erreurs, jusqu’à ce qu’on en dispose. Apres le i5 du mois, on entreprend le labour général, partout oh les arbres sont taillés, afin qu’il soit terminé quand les haies de mars arriveront. On peut encore , si on ne l’a fait plus tôt, couper les rameaux d’arbres et d’arbrisseaux qui reprennent de bouture, et les disposer comme il est dit dans le mois précédent. On peut semer des pépins de poirier et de pommier , ainsi que plusieurs graines d’arbres et d’arbrisseaux qui n’ont pas l’enveloppe osseuse, tels que marronniers châtaigniers , ébéniers , spirea , rosiers , etc. 3°. Jardin d’agrûmfnt. Travaux de pleine terre. Il faut dans ce mois visiter tous les arbres et arbris- seaux, pour les nettoyer de leur bois mort, supprimer les branches nuisibles ou mal placées , afin que, cette opération finie et le bois retranché enlevé, on puisse commencer le labour des bosquets et massifs , ainsi que le pied des arbres isolés ; ce labour doit se faire plutôt à la houe fourchue qu’à la bêche, pour 11e pas couper les racines qui, surtout dans les massifs, courent çà et là presque à la surface de la terre. On peut aussi la- bourer les parties destinées à être semées en gazon , et le semer à la fin du mois. On rafraîchit les filets ou bordures de gazon, afin qu’ils ne s’avancent pas pro- gressivement dans les allées; on emplit ou on achève d’emplir de terre de bruyère les fosses ou l’on doit planter des rosages en mars; on plante en motte plu— sieurs plan tes vivaces et bisannuelles sur les plates-bandes des parterres, si on n’a pu le faire en automne, tels que œillet de poète, julienne, giroflée, soleil vivace, verge d’or, aster, elc. On sème en bordures ou en pote- lets, giroflée de Mahon, pied-d’alouette, pavot et co- quelicot, réséda et plusieurs autres fleurs qui réussissent mal ou point du toujt, étant transplantées. Si on ne craint plus de fortes gelées, on peut replanter toutes soldes de bordure?, comme buis, lavande, sauge, hys— sope, pâquerette, mignardise, etc. Couches. Le jardin d’agrément nécessite beaucoup io Calendrier d'horticulture. moins découches que le potager; cependant il eu faut aussi, i® pour avoir du terreau, dont on ne peut se passer; 2° pour avancer ou refaire certains arbrisseaux, tels que héliotrope, différens jasmins, orangers , plu- sieurs rosiers, etc. ; 3" pour semer des graines de fleurs qui viendraient trop tard, ou dont on ne jouirait pas assez long-temps, si on les semait en pleine terre, telles que différentes espèces de Quarantaine, Giroflée, Ama- ranthès , Amaranthoïde , Pervenche de Madagascar, Sensitive, Datura fastueux, Lotier de Saint- Jacques, Cobéa , Verveine de Miquelon, Dahlia, Sauge écla- tante, etc. , 4° et enfin pour semer des graines de plan- tes exotiques cultivées en serre, et qui ne lèvent qu’à une haute température. Serre , hache, orangerie. On continue de donner aux plantes qui y sont renfermées les mêmes soins que dans le mois précédent; mais, comme le soleil prend de la force, qu’il échauffe et sèche l’intérieur des serres au travers du verre , l’humidité et la pourriture sont moins à craindre : on renouvelle l’air toutes les fois que le temps le permet; si, par un beau soleil, l’air extérieur était trop frais pour qu’on ne pût ouvrir quelques châssis sans danger, on exciterait une légère vapeur dans les serres en seringiiant les feuilles des plantes et en répandant de l’eau dans les sentiers ; on continuera cependant d’entretenir les plantes dins la plus grande propreté, en leur ôtant soigneusement les feuilles mortes, les par- ties altérées, et en binant la terre des pots. Les arro- semcns se feront avec l’intelligence nécessaire, en ayant toujours égard à la nature des plantes, à leur état de vigueur plus ou moins grande, /,a ' fûoDüiTS. Légumes. La serre à légumes fournit encore des choux-fleurs , du céleri , de la chicorée et de la scarole, quelques cardons, de la barbe de capucin et toutes les racines du mois précédent; des potirons; les ognons sont toujours abondans ; la pleine terre peut offrh encore quelques choux cabus, des choux de Bruxelles; les choux de Milan y sont encore nombreux , attendris et bonifiés par la gelée ; ceux à grosses côtes ne sont pas en- Février. 1 1 oore épuisés; les épinards semés d’automne, l’oseille, le persil , fournissen t un peu quand on a quelques jours doux . Il reste encore un peu de céleri ; les mâches et la rai- ponce sont toujours abondantes. Les couches produisent comme dans le mois précédent des radis , toutes sortes de fournitures, de la laitue à couper, et de plus de la laitue crêpe pommée. Les asperges vertes sur couche , et les asperges blanches forcées en pleine terre sont éga- lement en produit ; enfin on peut avoir aussi du crambé forcé sur place et des pousses de navet blanchies. Fruits. Les fraises 4-saisons forcées sous châssis don- nent plus abondamment que dans le mois précédent. Le fruitier peut fournir encore quelques grappes de raisin , et, outre une partie des fruits dont la maturité a pu cire retardée en janvier, il offre dans ce mois-ci, en poires. Orange d’hiver. Muscat Lallemand, Bellissirne d’hiver, Colmar, etc. En pommes, on a tous les Fenouillets, Reinette franche et autres. Calville blanc , gros et petit Faros, Châtaignier, etc. Fleurs. La pleine terre donne de plus qu’en janvier , Hellebotine, Helleborus hjemalis ; Petite Pervenche , F inc a minor ; Marguerite vivace, Bellis perennis ; quelques Violettes odorantes, Fiola odorata; Perce- Neige, Galanlhus nivalis ; Bruyère herbacée, Erica herbncea ; Daphné des collines, Daplme collina ; Sa- fran printanier. Crocus vernus, et toutes ses nombreuses variétés; Hépatique, Anemone hepatica ; Spirée du Japon, Spirœa Japonica; Romarin, Rosmarinus cfji- cinalis , etc. Outre un grand nombre de fleurs forcées sous châssis, les serres offrent naturellement, Corrée élégante. Correct elegans ; Calla d’Étliiopie, Colla AElhiopica; Céanothe azurée, Ceanothus azureus ; W estringie à feuilles de romarin, TVestringia rosma- rinifolia; Cinéraire pourpre, Cineraria cruenta, et Cineraria aurita ; Oxalide bigarré, Oxalis versico- lor, etc. MARS. i°. Potager. Travaux de pleine terre. C’est dans ce mois que la terre ouvre son sein et ajîpelle toute l’acti- 12 Calendrier <£ horticulture. vite des jardiniers. On ne peut plus retarder à finir les labours , à enterrer tous les fumiers et engrais , à replanter les bordures de Fraisier, d’Oseille, etc. On commence à semer abondamment diverses sor- tes de Pois , des Fèves de marais , de la Romaine , plu- sieurs espèces de Laitue , Chicorée sauvage en bordures ou en planches, duCerfeuil, Persil, Bonue-Dame,Ognon, Porreau, de la Ciboule, des Carottes, Epinards, des Raves et Radis, et de la plupart des légumes de pleine terre (point de haricots, parce qu’ils ne peuvent supporter la moindre gelée). Ou plante les premières pommes-de- terre hâtives- On découvre, on débulte et on labou- re les artichauts après le i5 du mois ; on laboure et on fume les asperges ; on met en terre les bulbes et racines de l’année dernière destinées à porter graines, telles que céleri, ognon, carotte, navet, betterave, etc.; et, pour éviter les mauvais effets du liâle et des petites gelées qui régnent ordinairement dans cette saison, on recouvre les semis et plantations d’une mince couche de terreau ou d’un léger paillis. On plante les asperges; mais, en terre forte et froide, il vaut mieux attendre jusqu’aux premiers jours d’avril. C’est également la saison de semer cette plante, soit en place, soit en pé- pinière. Couches , châssis. On entretient la chaleur des cou- ches sur lesquelles sont plantés à demeure les melons et concombres de première saison, les choux-fleurs : on replante sur de nouvelles couches , pour la seconde saison, des melons et concombres , des choux-fleurs et des laitues déjà élevés , des aubergines , et on sème des mêmes graines pour une troisième saison ; on sème encore, en outre, des raves, des salades et fourni- tures pour attendre les produits de la pleine terre, des haricots , les uns pour donner sur place, les autres pour être replantés ou sur couche ou sur bonne côtière avec les soins convenables. Il faut encore planter des pâtes d’asperges sur couche , et en forcer quelques planches en pleine terre pour attendre la saison où ce précieux végétal donne naturellement. Mars. x3 a". Arbres fruitiers, pépinière. On doit achever dans ce mois la taille de tous les arbres fruitiers en es— Salier, excepté peut-être ceux qui sont d’une trop gran— e vigueur, afin de leur laisser porter un peu de sève dans les bourgeons à supprimer , ainsi que les pêchers, pour ne pas hâter leur floraison , qui pourrait être endom- magée par les gelées tardives; quant aux contr’espalieis et aux quenouilles, on pourra les tailler aussi, mais après l’espalier. Tous les rameaux qui doivent être attachés le seront immédiatement après la taille , avant que leurs yeux ne se soient alongés , afin que ceux-ci ne puissent être cassés ou abattus dans l’opération de l’attache : après avoir enlevé tout le bois supprimé , on labourera le pied des arbres, et on y répandra un bon paillis. On doit aussi se hâter d’achever les plantations en pépiniè- re, de tailler les quenouilles et les arbres à haute tige, de leur donner des tuteurs et de labourer le tout. On marcotte ou l’on butte les mères de coignassier , de pa- radis, et de tous les arbrisseaux que l’on multiplie de cette manière : on peut encore semer des pépins de pommier, de poirier, et beaucoup de graines d’arbres et d’arbrisseaux en pleine terre ou en terrine. A la fin du mois on pourra commencer à planter les boutures préparées comme nous l’avons dit en février , et les pail- ler de suite convenablement. 3". J audïk d'agrément. Travaux de pleine terre. Il est temps d’achever tous les labours, toutes les plan- tations d’arbres , d’arbrisseaux et de plantes vivaces , excepté les arbres verts ou résineux qui pourront être plantés jusqu’en avril , enfin , donner au jardin toute la propreté qu’il exige, en ratissant et sablant les allées si elles en ont besoin , et nettoyant les gazons de tout ce qui peut nuire à leur beauté. On peut encore se- mer en bordures, en touffes ou en massifs, plusieurs fleurs annuelles , comme giroflée de Mahon, pied-d’a- louette, réséda, pavot et coquelicot, pour succéder aux semis d’automne, ou pour les remplacer s’ils ont mal réussi. Couches „ châssis. On sème sur couche des Balsaini— j 4 Calendrier d'horticulture. nés, des Quarantaines, des Séneçons des Indes, Belle- de - INnit , Zinnie élégante , Cosmos pinnatifide , ainsi que plusieurs autres plantes pour en hâter la flo- rais m, ce qui n’empêche pas d’en semer aussi à bonne exposition, en terre légère, jusqu’au i5 avril. On dépose à nu sur une couche les tubercules de dahlia , et on les recouvre de châssis pour que la chaleur les mette en vé- gétation , et détermine la sortie des bourgeons de leur collet ; alors on divise les touffes, en ayant soin que cha- que tubercule emporte au moins un bourgeon , et on les plante dans des pots tenus sur couche, ou du moins en châssis jusqu’au moment de les planter en place. On met sur couche tiède les petits orangers malades, ainsi que plusieurs autres plantes de serre qui sont dans le même cas, après avoir visité leurs racines et rafraîchi les tiges s’il y a lieu : dans ce cas, il est ordinairement très-avantageux de dépoter les plantes, et de mettre leurs racines à nu dans la terre de la couche. A. l’au- tomne elles sont refaites et on les rempote pour les ren- trer en serre. Serres, haches, orangerie. Le soleil prenant de la force, on a moins besoin de faire souvent du feu : il est même quelquefois nécessaire de couvrir les serres d'une toile légère pour préserver les plantes dont les pousses sont tendres, de ses rayons brûlans ; on arrose plus amplement; on seringue les feuilles, et on répand de l’eau dans les sentiers des serres, pour produire une vapeur salutaire, quand on ne peut donner d’air aux plantes. La propreté est toujours de rigueur. On peut commencer à faire des boutures sous cloche et des mar- cottes selon les différens procédés. Si on n’a pas porté les tubercules de dahlia sur une couche pour exciter leur végétation, on pourra les jeter dans un coin de la serre chaude , où ceux qui seront sains développeront promp- tement des bourgeons. 4° Produits. Légumes. La serre à légumes est à peu près épuisée ; il n’y reste plus guère que des ca- rottes, navets, betteraves et pommes- de - terre. En pleine terre, l’oseille, les épinards, la chicorée sau- Mars. i5 vage, la poirée, le cerfeuil, le persil, commencent à alonger leurs feuilles et augmenter leur produit; on récolte les pousses blanchies de crambe; la laitue de la passion peut, à bonne exposition , fournir déjà quel- ques têtes bien pommées ; les choux , qui n’ont pas été consommés, allongent leurs rameaux pour fleurir, et on les cueille pour les manger en asperges ou autre- ment, ce que l’on peut faire aussi pour les pousses de navet ; mais si la pleine terre off re encore peu de choses, les couches sont amplement garnies, et on peuty cueillir des asperges, des raves et radis, des laitues pommées, toutes sortes de fournitures, des carottes courtes, se- mées d’automne, des petits pois, des haricots , et même quelques choux-fleurs semés d’automne. Fruits. Les cueillettes de la fraise 4— saisons forcée sur couche ou sous châssis en pleine terre , deviennent plus fréquentes et plus abondantes. Le fruitier, outre une partie des fruits du mois précédent, offre en jpoi- res, Catillac, Colmar, Orange d’hiver, Bon Chrétien d’hiver, différentes Bergamotes, Royale d’hiver, Épine d’hiver, Ambrette , Virgouleuse, etc. En pom- mes , on trouve encore presque toutes les Reinettes, parmi lesquelles figurent, au premier rang , la reinette de Canada, la grise et la franche, qui reste bonne jus- qu’en juillet ; le Calville blanc , qui se conserve pres- que aussi long-temps, Court-pendu, Francatu, Châ- taignier, etc. Fleurs. En pleine terre on a , Amandier satiné, Amjrgdalus orientalis; A. nain, A. nana ; A. de Géorgie, A. Géorgien ; plusieurs Épines et Alisiers, les Sorbiers, quelques Spirées , plusieurs Bruyères, An- dromèdes, Viornes, quelques Iris, des Tulipes, des Narcisses , Primevères, Oreilles- d’Ours , Cynoglosse printanière, Anémones Sylvie et de l’Apennin , Popu- lage à fleurs doubles, Ibéride, Orobe printanier , Ar- bousier , etc., etc. Les serres et châssis offrent naturel- lement, ou au moyen d’une chaleur forcée , des Rosiers , plusieurs Acacias, Sparmanie d’Afrique, différens Diosma , Alisier de la Chine , Carmantines peinte et i6 Calendrier d'horticulture. jauue, Justicia picla et lutca-, Indigotier austral, et beaucoup d’autres. AVRIL. i°. Potager. Travaux de pleine terre. On continue les travaux du mois précédent ; mais, les gelées fortes n’étant plus à craindre , on sème et on plante en abon- dance toutes sortes de légumes : on sarcle les semis précédens , on éclaircit ceux qui sont trop drus , on œilletonne les pieds d’artichauts, et on plante les plus beaux œilletons pour former un nouveau plant , si on en a besoin : on continue les plantations d’asperges ; on a soin de pailler toutes les plantations pour les ga- rantir des liâles et de la sécheresse. Les arrosemens se font le matin, dans la journée, et non le soir de crainte du froid. La végétation prenant beaucoup d’activité dans ce mois, le jardinier ne doit pas perdre de vue les plantes qui passent vite, tels que raves et radis, épi- nards, cerfeuil, laitue, romaine, pois, etc., alin d’en semer assez souvent pour ne pas eu manquer. On sème de la chicorée d’été , du céleri, les premiers cardons en pleine terre, de la tétragone, des choux de Milan et de Eruxelles , et un peu de navet hâtif dans des ter- rains très- doux et légers : on étête les premiers pois, les premières fèves , pour avancer leur fruit ; on plante en pleine terre des laitues, choux— Heurs , concombres élevés sur couche. On sème les betteraves, les premiers haricots en pleine terre à bonne exposition , des con- combres et cornichons dans des potelets de terreau sur côtière, et des potirons de plusieurs espèces lorsqu’on n’a pas élevé ces plantes sur couche. Dès que les asperges donnent naturellement en pleine terre, on cesse d en forcer sous châssis ; il faut retirer les réchauds des sen- tiers et y remettre la terre qu’on en avait enlevée. Couchas, châssis. On ne fait plus de couches pour les raves, salades, fournitures, pois, etc., puisque la pleine terre commence à en fournir de plus en plus chaque jour ; mais on en fera encore pour des Haricots , pour semer ou planter des Melons, des Concombres, des Choux-fleurs, des Aubergines , des Tomates. A la fin Avril. 1 7 du mois on fera des couches sourdes pour y planter les Melons de la dernière saison, des Patates , des Pimens. 2°. Arbres fruitiers. Pépinière. On achève de tailler les arbres fruitiers vigoureux qu’on avait laissés les derniers, ainsi que les pêchers dont on avait craint d’avancer la floraison par une taille trop précoce. Quand les bourgeons des arbres soumis par la taille à une forme quelconque, se sont alongés de 8 à 12 lignes, il faut supprimer tous ceux qui sont inutiles, nuisibles ou mal placés, et ne laisser que ceux qui sont néces- saires aux fruits, à la beauté et à l’harmonie de l’arbre. *»i des gelées tardives menaçaient d’endommager ou de détruire les fleurs des espaliers, il faudrait les couvrir avec des toiles ou des paillassons, surtout au lever du soleil si les arbres sont exposés à ses rayons. Dans la pé- pinière ou plante les amandes stratifiées, on achève les labours et les plantations qui n’ont pu être termines en mars ; et après avoir mis des tuteurs partout , avoir fait les boutures et couchages nécessaires, on fera bien de répandre un bon joaillis partout pour empêcher la sécheresse, et s’opposer à la production des mauvaises herbes. S’il était échappé quelques nids de chenilles à l’échenillement d’hiver , on s’en apercevrait aisément aux jeunes feuilles mangées ; il faudrait alors se hâter de détruire les chenilles pour arrêter leur dégât. On a dû exécuter toutes les greffes en fente quand les boutons des arbres ont commencé à s’allonger. 3°. Jardin d’agrément. Travaux de pleine terre. Il faut que , dès les premiers jours de ce mois , le jardin d’agrément soit en grande tenue ; que les allées soient bien ratissées et retirées, que tous les arbres et arbris- seaux soient bien nettoyés, les gazons fauchés, les mas- sifs et les plates-bandes bien labourées, toutes les plantes vivaces nettoyées, et. les plantes annuelles semées sur place, en pleine végétation. On visitera les nouvelles plantations afin de favoriser par des mouillures faites à propos, celles qui paraîtraient en retard. On fera la chasse aux insectes nuisible^, et surtout aux chenilles dont les nids auraient échappé à l’échenillement d’hiver. i8 Calendrier d’horticulture. Couches, châssis. On n’a plus ordinairement besoin de couches pour élever les fleurs européennes, mais on pourra en avoir besoin encore pour des semis de graines de plantes équatoriales qui ne lèvent qu’à une haute température, et pour placer quelques plantes de prédi- lection ou pour en rétablir d’autres altérées ou malades. On doit toujours se souvenir qu’en tout tempset partout, les plantes malades ne doivent être mouillées qu’avec le plus grand ménagement. Serres , haches. Le soleil échauffant maintenant les Serres suffisamment, et quelquefois même trop, on n’a plus besoin d’y faire de leu ; mais il faut leur donner de l’air tontes les fois que le temps le permet ; on augmente les mouillures en raison de la force de la chaleur et de la végétation ; s’il est possible de donner plus d’espace aux plantes, en en sortant une partie des moins déli- cates, les autres s’en trouveront mieux. On bouture sous cloches différentes plantes, et on en greffe en ap- proche ou autrement. 4°. Produits. Légumes. La pleine terre produit des Asperges, Laitue de la passion, Oseille en abondance, Persil, Cerfeuil, Ognon blanc, différentes fournitures, quelques Choux d’Yorck, des jets de Choux, Asperges, des pousses de na\et, du Crambé, des brocolis, Pois et Fèves à bonne exposition. Les couches produisent en abondance plusieurs Laitues , de la Chicorée frisée, des Choux-fleurs, des Pois et des Haricots. Fruits. Le fruitier se dégarnit chaque jour; cepen- dant on y trouve encore des poires de Catillac, Berga- mote de Pâques, Muscat l’Allemand, Bergamote de Hollande, de la Pentecôte, de Soulers, Bellissime d’hi- ver, enfin le Bon Chrétien d’hiver, qui se conserve même jusqu’en juin. En fait de pomme, on a différentes Rei- nettes, Calville blanc , gros et petit Faros, Court-pendu, Châtaignier. Fleurs. La pleine terre offre à nos regards la grande tribu des Primevères et des Oreilles-d’Ours ,les Anémo- Avril. if) nés, les Narcisses, quelques Tulipes elun grand nombre d'autres Liliacées , les Fumeterres bulbeuses etlesCo- rydales leurs voisines, le Trolled’Europe et celui d’A- sie, les Lilas, les Merisiers et Cerisiers à fleurs doubles , le Faux Ébénier, plusieurs Cytises, la Corouille des jar- dins, enfin plusieurs plantes et arbrisseaux qui s’em- pressent d’ouvrir leurs fleurs à la douce haleine du printemps : les serres et les châssis renferment aussi un grand nombre Je fleurs qui attestent sa présence. MAI. i°. Potager. Travaux de pleine terre. Les travaux de ce mois sont si variés et si multipliés, qu’il serait trojp long de les rappeler tous. Nous dirons seulement qu on ne doit pas voir le plus petit coin de terre vide; qu’il faut, dans la première quinzaine du mois, faire la grande plantation de haricots pour récolter en sec, ce qui n’empcche pas d’en semer tous les i5 ou 20 jours pour manger en vert, ainsi que des pois et des fèves; et comme les laitues, les romaines, les épinards, le cer- feuil, etc. , montent vite en graines, il faut en semer sou- vent et peu à la fois. On continue leS semis de Carottes, Betteraves, Chicorées d’été , Céleri, ceux de Cardon, de Tétragone, ceux de cornichon (en place). On sème Choux de Milan, Choux à grosse côte, Brocoli, Choux de Bruxelles, Choux-navet et Navet de Suède, un peu de navets hâtifs de seconde saison. On met en place du céleri et des cardons élevés sur couche , ainsi que des aubergines, tomates, concombres, cornichons, choux- fleurs ; on sépare et l’on replante l’estragon ; enfin , on sème et on plante de tous les légumes usités dans le pays qu’on habite. Couches. On fait des couches tièdes et sourdes pour les Melons de la dernière saison, pour des Patates, si on ne plante pas res dernières sur des buttes: on fait aussi des meules à Champignons en plein air ; on replante du Céleri, des Choux-fleurs sur de vieilles couches pour les faire avancer plus vite qu’en pleine terre , et on les tient à l’eau pour augmenter leur végétation. 20 Calendrier d’horticullure. i°. Arbres fruitiers. Pépinière. Outre les soins généraux de conservation , les espaliers demandent que le jardinier les visite souvent pour suivre les pro- grès que fait le développement des fruits , et aviser aux moyens de le favoriser ; il faut aussi qu’il porte son attention sur l’accroissement des diverses sortes de branches, afin que chacune d’elles atteigne le plus pos- sible le but de sa destination Quand par malheur une branche à fruit d’un pêcher n’a conservé aucune pêche, il convient de la rabattre de suite sur la bran- che de remplacement , afin que celle-ci prenne plus de force. C’est aussi le moment de supprimer les pousses nuisibles ou mal placées qui auraient pu- échapper à l’ ébourgeonnement à œil poussant , exécuté le mois précédent. Les soins à donner aux pépinières consis- tent à surveiller les greffes en fente, à détruire les li- maçons qui pourraient monter les manger, à faire la chasse aux lisettes ou coupe-bourgeons , à rattacher les arbres qui se seraient détachés, et, enfin , à donner le premier binage. On commence à greffer en flûte et en écusson. 3°. Jardin d’agr,ément. Le ratissage des allées, le bi- nage des plates-bandes et massifs, l’extuaction des mau- vaises herbes dans les gazons, et la fauchaison de ceux- ci, sont les principaux travaux de ce mois et du suivant, nonobstant les arrosemens ; on met les dahlia en place du io au i5 du mois, c’est-à-dire quand on n’a absolument plus de gelées à craindre. Couches. On n’en a plus ordinairement besoin pour élever des fleurs ; mais en tout temps elles sont utiles pour recevoir des plantes malades, soit en pot soit plantées à nu. Il n’y a guère de plante d’orangerie et de serre qui ne soit infiniment mieux sur couche que partout ailleurs. Serres, haches, orangerie. Du ioau i5 on met les orangers dehors, ainsi que toutes les plantes d’oran- gerie, et du 1 5 au 3o on sort de la serre chaude toutes les plantes qui peuvent passer quatre mois dehors, et on en profite pour mettre plus au large celles qui ne sortent jamais. On continue de faire des boutures sous 21 Mai. cloches et des greffes en approche. Quant aux serres tempérées , on enlève leurs châssis pour les mettre à l’abri sous un hangar ; soit qu’on porte dehors les plantes en pots et en caisses qu’ils couvraient , soit qu’étant plantées en pleine terre, on les laisse en place. Aucune de ces plantes ne craint la chaleur de notre été , mais beaucoup craignent d’être exposées aux rayons directs du soleil-midi ; la tradition , l’expé- rience et la connaissance que l’on a du parallèle et de la hauteur du lieu où croît naturellement chaqueplante, apprennent cette distinction. Ainsi, on placera les bruyères, et une partie des plantes de la Nouvelle- Hollande, au levant, ou dans un endroit où les rayons du soleil seront brisés par quelques grands arbres ; si les plantes grasses n’exigent pas précisément le midi, du moins elles ne le craignent pas; mais toutes les Slan tes délicates, comme les Protées, Bruniées, Diosma, emandent une lumière diffuse. 4°. Ptvoduits. Légumes. Le temps de l’abondance est enfin arrivé. On a des Asperges en abondance , des Pois, Fèves, Laitues, Raves et Radis, Céleri à couper, Cardes de Poirée , toutes sortes de menues fournitures, Choux d’York, Cœur de bœuf et pain de sucre, Choux- Fleurs, Brocolis, Crambé , Artichauts. Du i5 au 20, on commence à voir à Paris des navets longs de Croissy. Les couches sont de leur côté garnies de Chicorée fri- sée, de Choux-Fleurs, de Haricots et de Concombres; et les châssis fournissent des melons. Fruits. Les Fraisiers quatre-saisons sont en plein rapport ; la Fraise de Virginie et le Cerisier précoce, en espalier, commencent à donner du i5 au 20 du mois. Les couches offrent quelques Melons mûrs : le fruitier est maintenant bien dégarni ; cependant , on y trouve encore, outre le Bon Chrétien d’hiver, la Bergamote de Hollande , le Catillac , et Quelques au- tres. Les Pommes sont le gros et le petit Api , Reinette franche, etc. Fleurs. Les Roses du Bengale , Noisette , de mai ou cannelle , sont en pleine floraison, et attendent 22 Calendrier d'horticulture. l'épanouissement complet et plus ou moins prochain de la prodigieuse quantité d’autres Roses qui feront , sans contredit, le plus gracieux ornement des jardins pen- dant le mois suivant. Les autres fleurs sont si nom- breuseset si variées , qu’il devient superflu d’en désigner aucune. JUIN. i°. Potager. Travaux de pleine terre. Les travaux, les semis et les plantations ne sont que la continuation de ceux du mois précédent. L'important est de faire en sorte qu’on ne manque d’aucun des légumes de la saison, et que ceux qui doivent donner leur produit plus tard soient en nombre suffisant et clans un état de végétation satisfaisant. Sous ce dernier point de vue , on sèmera des Choux-Fleurs pour l’automne, des Brocolis, des Navets, Choux-navets et Navets de Suède , des Choux à grosses côtes, de la Chicorée , de la Scarole, des Haricots, des Pois Clamait, un peu de Radis noir : la Carotte peut encore se semer dans tout ce mois. Couches. Les Melons ayant envahi toutes les cou- ches, elles n’offrent plus guères, en fait de légumes, que quelques Choux-Fleurs et des Aubergines. 2°. Arbres fruitiers , Pépinière. On visite les espa- liers pour veiller au maintien de l’équilibre dans toutes les parties de chaque arbre ; si on y trouvait quelque désordre on y remédierait par les moyens indiqués à la taille des arbres : l’Abricot précoce est le seul fruit qui puisse avoir besoin d’être découvert dans ce mois , et dont les branches exigent d’être palissées : quant aux branches des autres arbres , il sera peut- être besoin d’en attacher quelques-unes, d’en pincer d’autres pour maintenir l’équilibre. Dans la pépinière on entretient la propreté par des sarclages , des bi- nages ; on veille à ce que les arbres se forment bien, et en cela on les aide merveilleusement par le pince- ment et par la suppression des bourgeons inutiles et des gourmands. On peut greffer en écusson à œil pous- sant tous les Rosiers , si on n’a pas de raison pour Juin. préférer la greffe à œil dormant. On greffe aussi beau- coup d’autres arbres et arbustes. 3°. Jardin d’agrément. Travaux de pleine terre La fauchaison des gazons , le ratissage des allées , le binage des massifs et bosquets, la mouillure des fleurs et des nouvelles plantations, sont les plus grandes occupa- tions de ce mois : il ne faut cependant pas négliger de donner de bons tuteurs à toutes les plantes qui ne se soutiennent pas d’elles-mêmes , telles que les Roses trémières , les Dahlia , quelques Asters, etc.; de don- ner des rames ou échalas à celles qui grimpent, comme le Quamoclit , Convolvulus , Cobœa, Clématite, etc. On coupe les tiges de toutes les plantes herbacées dont la fleur est passée , en ne réservant que celles dont on veut recueillir des "raines. u Couches. Les couches qui ont servi à élever des fleurs sont excellentes pour recevoir les plantes lan- guissantes, soit qu’on les y place à nu ou en pot. Avec les soins nécessaires, des mouillures bien raisonnées, ees plan tes redeviennent promptement en parfaite santé. Serres , haches. Les soins à donner aux plantes restées en serre consistent à les ombrer quand le so- leil est trop ardent, à les mouiller et à les entretenir dans un grand état de propreté. On fait des boutures sous cloches et des greffes en approche comme dans le mois précédent; quant aux plantes de serre mises de- hors, la mouillure à propos est de première nécessité ; vient ensuite le binage des pots et caisses, l’entretien des tuteurs, des abris, la conservation de leurs formes, et l’attention qu’elles n’enfoncent pas de trop grosses racines en terre au travers des fentes de leurs pots. 4°-Produits. Légumes. Il n’y a presque pas un légume dont on ne puisse jouir abondamment dans ce mois. Bientôt on ne mangera plus d’Asperges , mais les Pois les remplacent avantageusement ; déjà on a du Céleri blanc, etles Artichauts donnent toujours avec profusion, ainsi que les Choux-Fleurs. Le Chou cœur-de-bœuf remplace le Chou d’Yorck , et il sera remplacé bientôt 2îÆ Calendrier d’horticulture. par le Chou cabus blanc. L’Ognon blanc , qui donne depuis long-temps , a bientôt atteint son dernier de- gré de croissance. Le légume dont on pourrait man- quer dans ce mois et le suivant , c’est l’Epinard ; mais en en semant souvent à demi-ombre , et en l’arrosant copieusement, on parviendra à s’en procurer. Les Ha- ricots , les Fèves de marais, differentes Laitues, les Romaines, et la Chicorée d’été sont en plein produit, de même que les Aubergines et les Concombres élevés sur couche ; les Tomates élevées de même commen- cent à être en rapport •• le Cerfeuil , semé souvent et bien mouillé,, ne doit pas manquer , non plus que toutes les petites fournitures annuelles ou vivaces. Fruits. Toutes les espèces de Fraisiers sont en plein rapport, ainsi que les Framboisiers, plusieurs Ceri- siers et Groseilliers ; à la fin du mois ou voit mûrir les Poires de petit muscat et d’Amiré-Joannet , la Prune Myrobolan. Le fruitier offre encore, en Poires, le pré- cieux Bon Chrétien d’hiver , l’Impériale à feuilles de chêne et autres ; on y trouve aussi en Pommes, les Reinettes franche et grise qui peuvent se conserver un an, et la Pomme de Final dix-huit mois. Fleurs. C’est dans ce mois que les Roses ouvrent leur corolle et embaument l’air de leur parfum. Les Dahlia commencent à s’épanouir pour ne s’ar- rêter qu’aux premières gelées d’octobre. Chacun de ces deux beaux genres de plantes offre les fleurs les plus .variées et les plus brillantes du règne végétal, et sont l’objet des soins et des affections du plus grand nombre d’amateurs. Quant aux autres fleurs, il y en a tant dans ce mois, qu’il serait aussi long que superflu de les énumérer. JUILLET. i°. Potager. Travaux de pleine terre. Les semis et plantations de tous les légumes , dont le produit peut être obtenu en moins de quatre mois , se continuent comme dans le mois précédent , tels que toutes sortes de salades et fournitures , des Haricots pour manger en vert , des Pois et Fèves dans les endroits où le blanc Juillet. 25 blanc ne les prend pas en septembre ; des Concom- bres et Cornicnous, des radis noirs, des Choux-Fleurs d’automne, Brocolis, Choux-Navets, Navets. On butte du Céleri tous les quinze jours pour en avoir toujours de prêt à consommer, etc. A la fin du mois on sème pour l’année suivante des Choux -Pommes «jue l’on repique ensuite en pépinière sur côtière pour y passer l’hiver si on craint qu’ils ne souffrent du froid étant plantés en place en septembre. On sème des ciboules pour l’hiver et du poireau pour succéder à celui qui a été semé au printemps; mais il est bon de se souvenir que si les graines que l’on sème alors pour donner leur produit au printemps suivant étaient trop nouvelles , les plantes seraient sujettes à monter : la saison la plus sûre pour faire ces sortes de semis est du io au i5 août. C’est le temps de semer l’Ognon blanc pour être replanté en octobre, et les Scorsonères pour passer l’hiver. On fait blan- chir la Scarole et la Chicorée. Enfin , le jardinier ne perdra jamais de vue la récolte des graines à mesure qu’elles mûriront. C’est dans ce mois ou le suivant qu’on arrache l’ail et les échalotes aussitôt que leur lanes sont desséchées; on les laisse plusieurs jours ex- posées au soleil, ensuite on étend les échalotes dans un endroit sec, et on y suspend l’ail après en avoir fait de petites bottes. Couches. Tous les semis réussissant bien en pleine terre, on n’a pas plus besoin de faire de couches dans ce mois que dans le précédent , mais on soigne les Melons, les Patates, les Aubergines et toutes les plantes qui couvrent celles qui existent. On rentre sous un hangar les coffres, les panneaux et les cloches dont on n’a plus besoin. ■z0. Arbres fruitiers, Pépinière. Les espaliers, sur- tout les Pêchers, demandent toujours crêtre visités pour voir si l’équilibre se conserve bien partout; pour le rétablir quand il est rompu, on palisse strictement, on pince les branches qui s’emportent , et on tire en avant celles qui sont trop faibles. On découvre 2 26 Calendrier d'horticulture. modérément les fruits qui approchent de leur matu- rité, en coupant quelques feuilles au devant; et dans les temps secs , outre l’eau qu’on verse au pied des arbres , on en seringue sur les fruits pour les attendrir et leur donner de la couleur. Les travaux de la pépi- nière consistent en ratissage , ébourgeonnemens pour former les quenouilles , et dans l’exécution de la greffe en écusson à œil poussant sur les arbres dont la sève se prolonge jusqu’aux gelées, et à œil dormant sur ceux dans lesquels elle s’arrête plus tôt ; mais il est souvent plus sûr d’attendre au mois prochain pour écussonner à œil dormant. 3°. Jardin d’agrément. Travaux de pleine terre. Les ratissages , les arrosemens , les tontes et les éla- gages sont les principaux et les plus dispendieux tra- vaux du mois. On soigne les pépinières de fleurs d’au- tomne pour les planter en motte sur les plates-bandes et au bord des massifs à la fin de ce mois ou dans le commencement du suivant. On a soin que les grandes plantes ne manquent pas de tuteur , afin que le vent ne puisse les briser. On marcotte les OEillets à la fin du mois et dans le commencement du suivant. On relève les ognons et griffes de fleurs dont les feuilles et les tiges sont desséchées , pour les replanter en au- tomne ou même de suite , après en avoir séparé les caïeux , et avoir changé la terre si on tient à les re- mettre à la même place. Couches. Si on fait des boutures, si on reçoit des graines équatoriales qu’il faille semer de suite, on a besoin d’une couche pour les recevoir ; on peut en avoir besoin aussi pour quelques plantes délicates ou malades de serre chaude , auxquelles l’air chaud et concentré d’un châssis sur couche est favorable. Les coffres , châssis et cloches étant maintenant la plupart inutiles , on les rassemble à l’abri sous un hangar. Serres, haches. Des arrosemens, de l’air modéré, de l’ombre quand le soleil est trop ardent, sont ce que les plantes restées en serre exigent indispensable- ment. Si les couches de tannée n’avaient pas été re- maniées en juin, on pourrait le faire dans ce mois-ci , Juillet. 27 afin de soutenir la chaleur intérieure des pots et caisses jusqu’en octobre, époque où on les refera à neuf pour leur donner une chaleur forte et durable. Les poteries de plein air n’exigent guère que des arro- semens jusqu’au mois prochain , époque du rempotage. 4°. Produits. Légumes. Si on en excepte les As- perges qu’on a dû cesser de cueillir à la Saint-Jean , on a abondamment toute sortes de légumes. Le Cer- feuil et les Epinards sont ceux qu’on se procure le plus difficilement pendant les grandes chaleurs ; mais en en semant souvent et en les arrosant copieusement, on n’en manque pas non plus ; au reste , à partir de ce mois jusqu’à la un de l’été, les épinards peuvent être remplacés complètement par la tétragone. Les pom- mes-de-terre hâtives fournissent dans ce mois, et même dès le précédent, des tubercules mûrs et farineux. Fruits. Les Fraisiers non remontans ont cessé de produire avec le mois précédent; mais le Fraisier 3 uatre- saisons ou des Alpes continue et continuera e donner abondamment jusqu’aux gelées ; les Melons de seconde saison sont en plein rapport : si le fruitier est à peu près vide, on a sur les arbres en pleine maturité des Figues, diverses sortes d’Abricots , beaucoup d’espèces de Cerises , Guignes et Bigar- reaux, des Framboises, des Groseilles à grappes, Groseilles à maquereau , Cassis : des Pêches hâtives , telles que l’avant-pêche blanche , double de Troyes ; beaucoup de Prunes, dont les meilleures sont la Prune de Tours, Royale hâtive, Monsieur hâtif. Diaprée rouge. Parmi les douze ou quinze espèces de Poires qui mûrissent dans ce mois , les plus estimées sont, le Muscat Robert, Rousselet hâtif, Cuisse- madame , Madeleine , l’Épargne à la fin du mois. En fait de Pommes, on n’a encore guère que le Cal- ville d’été ou Passe-Pomme. Fleurs. Les Roses les plus suaves et les plus gra- cieuses ont passé avec le mois de juin; mais les Roses Bengale et Noisette embelliront encore nos parterres et bosquets jusqu’aux gelées : les Roses quatre-sai- sons et perpétuelles, telles que Rose du Roi, Belle- 2. *8 Calendrier d'horticulture. Fabert, se montreront encore plusieurs fois à des di- stances plus ou moins rapprochées. Les Roses trémières, les Dahlia , attirent nos regards à leur tour , ainsi qu’une infinité de plantes rivaceset d’arbrisseaux étran- gers qui ont besoin d’une grande chaleur pour fleurir. AOUT. i°. Potager. Travaux de pleine terre. Il n’est pas plus permis de voir un seul coin de terre vide dans ce mois, qu’en juin et juillet. Les Concombres et Cornichons veulent de nombreux bassinages quand il ne pleut pas, et les Choux-Fleurs, les Cardons, le Céleri , exigent de copieux arrosemens , quand même H pleuvrait un peu. Outre les semis et plantations de tout ce qui doit être consommé dans l’année, il faut aussi s'occuper de ce qui peut passer l’hiver et donner son produit l’année suivante. Ainsi , on sèmera encore de l'Ognon blanc , du Poireau , des Salsifis, Scorsonères ; de Ta Laitue de la Passion que l’on replante eu pleine terre sur côtière ; des Choux-Fleurs durs, des Choux d’Yorck et Pain de sucre que l’on traite de même; des Epinards, Cerfeuil, INavets et Mâches pour l’hiver, des Carottes pour le printemps. Le jardinier devra étudier soigneusement son terrain et sa localité , afin d’en connaître les avantages et les iuconvéniens : il y a en effet des terrains où il faut faire les semis d’au- tomne quime jours plus tôt ou plus tard que dans d’autres; il y en a où l’on a des Pois et des Fèves jusqu’aux gelées, et d’autres où on ne peut plus en avoir après le mois de septembre. Tous ces soins, tous ces travaux , ne doivent pas faire oublier les mouillures et les sarclages , les binages ; de lier la Chicorée et la Scarole , d’empailler les Cardons, de butter ou mieux, empailler du Céleri souvent et peu à la fois; de faire de nouveaux plants de Fraisiers si les anciens sont dégarnis ou s’ils ont plus de deux ans ; de replanter les bordures d’Osèille, Lavande, Hysope , Thym, Es- tragon , etc. Les Ognons pour l’hiver mûrissent or- dinairement dans ce mois et le suivant : si quelques- «ns ne laissaient pas tomber leur fane , on l’abat- Août. 29 trait avec le dos d’un râteau pour empêcher la sév« d'y monter, afin que l’Ognon mûrisse mieux. On coupe près de terre les tiges d’artichauts qui ont cessé de donner, afin que le pied repousse mieux. On peut semer à la fin du mois , des Pois et des Haricots si on veut les couvrir de châssis à la veille des premières gelées. Couches. On n’a pas ordinairement plus besoin de faire des couches dans ce mois que dans le précédent. Mais on commence à faire des meules à Champignons en plein air, ce qui n’empêche pas de continuer à en faire dans des caves. 20. Arbres fruitiers. Pépinière. Jusqu’à présent on n’a fait que des palissages partiels et des pince- mens pour maintenir l’équilibre; maintenant on doit commencer à palisser complètement , c’est-à-dire met- tre toutes les branches dans la direction qu’elles doi- vent occuper, dans la crainte que plus tard leur en- durcissement ne s’y oppose. Cependant, si quelques branches faibles, qu’on voudrait plus fortes , poussent encore , on les laissera en liberté quelque temps pour qu’elles prennent de la force , et on ne les palissera que quand elles ne pousseront presque plus. Si on a bien exécuté l’ébourgeonnement à œil poussant en avril et mai , il n’y aura que peu ou point de bran- ches à supprimer actuellement. On découvre avec pru- dence les fruits qui approchent de la maturité pour augmenter leur saveur et leur couleur. Dans la pépinière, on ébourgeonne les arbres pour leur donner la forme voulue ; on a soin qu’ils soient toujours attachés solidement à leurs tuteurs; et on greffe en écusson à œil dormant toutes sortes d’arbres fruitiers , arbres et arbustes d’ornement , excepté peut- être les Amandiers d’une excessive vigueur , dont la végétation se prolonge souvent jusqu’aux gelées. 3°. Jardin d’agrément. Travaux de pleine terre. Si toutes les fleurs annuelles d’automne, telles qufc Balsamine, Reine-Marguerite, OEillets d’Inde, etc. , n'ont pas été mises en place dans le mois précédent, U faut les lever en motte et les y mettre dans le com- 3o Calendrier d’horticulture. mencement de celui-ci. Du reste, l’entretien qui con- siste en arrosement , ratissage , binage , coupe de gazon, tonte de bordures, etc., est à peu près le même que dans le mois précédent. On sèvre les marcottes d’OEillet et on les plante en pot ou en pleine terre. On sème des Quarantaines pour repiquer ; on sème en place Adonis, Pieds-d’Alouette, Thlaspi, Coquelicots , Pavots et Bleuets , etc. Serre , orangerie. Vers le i5 du mois on dort s’occu- per de rempoter les plantes qui en ont besoin , afin qu’elles aient le temps de reprendre avant l’hiver. Cette opération , qui ne devrait se faire que par un homme consommé dans le métier, instruit en physio- logie et en anatomie végétales , s’exécute néanmoins trop souvent plus par routine et par habitude qu’au- trement. De quelque manière que le rempotage ait été exécuté, il faut mettre les plantes à l’ombre pour fa- ciliter leur reprise , afin que leur végétation soit réta- blie lorsqu’on les rentrera en serre ou en orangerie. 4°. Produits. Légumes. On a toujours en abon- dance de tout ce que peut produire la terre. Les Artichauts plantés au printemps doivent être mainte- nant en plein rapport s’ils ont été arrrosés et bien cultivés. Fruits. Aucun mois n’est aussi riche en fruits que celui-ci. On en énumérerait aisément plus de cent espèces ou variétés qui s’empressent de mûrir et de récompenser la main qui les a soignés. La Fraise qua- tre-saisons se trouvant sous la main pendant douze mois de l’année, il est juste que nous lui maintenions toujours la première place. Nous signalerons ensuite plusieurs espèces de Cerises et de Bigarreaux, plusieurs Abricots, à la tête desquels se place l’Abricot-Pêche ; trois ou quatre sortes de Figues, les Amandes et Noix vertes, une douzaine d'espèces de Pêches, une ving- taine de Prunes , autant de Poires parmi lesquelles on distingue, la Bellissime d’été, l’Epargne, le Salviati, l’Orange rouge, l’Epine rose, l’Angélique de Rome, etc. Les Pommes de ce mois sont celles d’Aslracan, Passe- Pomme rouge et blanche, Rambour d’été. Enfin, c’est Août. 3t dans ce mois que les Melons abondent le plus et que leur prix, devenu plus modéré, permet à la petite for- tune de s’en procurer. Fleurs. Les Rosiers quatre-saisons, du Roi, Belle Fabert, du Bengale, Noisette, continuent de mon- trer leurs fleurs, et sont accompagnés des Dalhia, d’une nombreuse légion d’Asters , de plusieurs Cléma- tites, de plusieurs Phlox, du Soleil vivace, des Mu- fles de veau, de la Matricaire madiane, et d’une infinité d’autres fleurs plus ou moins éclatantes. On voit peu d’arbres de pleine terre en fleurs dans cette saison; cependant c’est l’époque où l’Acacia de Constantinople ouJulibrizin se couvre de ses élégantes aigrettes pour- Êrées , le îYoëne du Japon de ses panicules de fleurs lanches, les Bignones de Virginie et de la Chine de leurs grappes de longues fleurs rouges. Les serres chaudes et tempérées offrent aussi un assez grand nombre de fleurs , parmi lesquelles nous citerons seu- lement, le Metrosicleros anomala ,Protea cynaroïdes , Larnbertia formosa , Tristania neriifolia, Fuschia gracdis , Polygala cordata et plusieurs Melaleuca. SEPTEMBRE. i°. Potager. Travaux de pleine terre. On con- tinue d’une part à semer et planter tout ce qui peut être consommé ou recueilli avant les gelées , comme Raves ou Radis, diverses salades et fournitures, même au commencement du mois, des haricots que l’on cou- vre de châssis à la veille des gelées ; de l’autre part on peut encore semer pour l’automne et l’hiver des Navets, des Mâches, du Cerfeuil, des Epinards, et pour l’année suivante, des Choux-d’Yorck , Pain-de-Sucre, Cabus, Choux-Fleurs, de la Laitue de la Passion, que l’on repiquera sur côtière ou en pépinière , et même sur les premières couches que l’on fera en décembre. On fait des meules à Champignons, et on s’occupe d'amonceler du fumier pour l’époque où il faudra faire des couches. On butte successivement du Céleri , ou on en arrache pour le replanter dans de profondes rigoles pratiquées dans le terreau des vieilles jouches 32 Calendrier d'horticulture . On empaille des Cardons pour les faire blanchir, ainsi que des Cardes-poirées, si on n’aime mieux les planter ven rigoles comme le Céleri, ce qui est plus simple et vaut mieux. 2°. Arbres fruitiers, Pépinière. Il n’y a ordinaire- ment rien à faire aux arbres fruitiers pendant ce mois, si ce n’est aux Pêchers qui poussent encore, et dont l’équilibre pourrait être dérangé par l’emportement de quelques branches , ou la faiblesse de quelques autres; dans ce dernier cas, on pincera et on palissera strictement les plus vigoureuses, et on tirera en avant celles qui seraient trop faibles. On continuera de dé- couvrir les fruits trop ombragés pour leur aonner de la couleur et de la saveur. On donne le dernier sar- clage dans la pépinière, et on grell'e les sujets dont 1» sève était trop forte le mois précédent. On met les plus belles grappes de chasselas en sac de papier ou de crin pour les garantir des oiseaux , des mouches, et même des premières gelées, afin de les conserver le plus long-temps possible. 3°. Jardin d’agrément. Travaux de pleine terre. Les travaux d’entretien et de propreté sont les mêmes que précédemment. On parcourt attentivement tout le jardin pour voir si tous les végétaux remplissent bien leur destination. Si quelques-uns végètent mal ou paraissent souffrir, si quelques autres sont mal placés ou ne produisent pas reflet qu’on en attendait, on prend ses mesures pour y remédier à l’époque de la plantation prochaine. On surveille la maturité des graines, afin de récolter chacune au moment conve- nable. Si on a de grands changemens à faire dans le plan ou dans la disposition de quelques parties du jardin, on fera bien de commencer le mouvement des terres dès à présent, afin qu’elles aient le temps de ,’aff^isser avant qu’on ne plante de nouveau. On sème des Quarantaines pour repiquer sur côtière Ou dans des caisses, qu’on rentre quand il gèle. On peut encore semer des graines d’Anémone , Renoncule et autres plantes bulbeuses ou 'à tubercules. Septembre. 33 Serre, orangerie, bâches. Vers le i5on rentre les plantes de serre chaude , et on se hâte d’achever le rem- potage de celles d’orangerie et serre tempérée qui en ont besoin et qui sont encore dehors , afin qu’elles soient reprises avant la rentrée. On sent bien que les arrose- mens doivent être d’autant plus modérés que la chaleur est plus diminuée , et qu’il vaut mieux les faire le matin que le soir. Vers la fin du mois on remettra les panneaux sur les serres tempérées , bâches et châssis. 4°. Produits. Légumes. On a en abondance toutes sortes de légumes avec plus de facilité que dans les deux mois précédens, parce que, la chaleur étant deve- nue plus modérée , toutes montent moins vite , et exi- gent moins d’arrosemens. Fruits. Outre la Fraise quatre-saisons , qu’on a toujours sous la main , on a encore la Cerise du Nord, fort beau fruit pas assez multiplié à Paris, et quelques Griottes à l’exposition du nord. Les Melons de la der- nière saison, plantés sur couches sourdes, donnentabon- damment dans ce mois. Les Figues d’automne commen- cent. à mûrir si la saison est favorable , et si on a eu soin de pincer les extrémités des branches pour les faire avancer. C’est dansce mois que mûrissent les meilleures Pêches, telles que Madeleine de Courson, Madeleine à moyenne fleur, Chevreuse hâtive, Bourdine, Téton de Vénus, Admirable, Royale, Brugnon ordinaire, Violette hâtive, Grosse violette. L’excellent Chasselas, quelques autres raisins de choix ou de fantaisie, et même le Muscat, quand l’année est favorable , abon- dent dansce mois. 11 y a aussi une grande quantité de Prunes dont les plus belles et les meilleures sont, Da- mas de Mongeron , Reine-Claude violette, Prune de Jérusalem , Damas de septembre, Surpasse-Monsieur, Diaprée rouge, Sainte-Catherine, enfin Dame Aubert et Couetsche estimées en pruneaux. Parmi les Poires de la saison , on préfère le Beurré gris. Beurré d’Angle- terre , Bon Chrétien d’été , Epine d’été. Bergamote d’été, Orange tulipée, Gros Rousselet, Doyenné, etc. 34 Calendrier d'horticulture. En fait de Pommes de table , on a la Reinette jaune hâtive et la Belle d’août. Fleurs. Les plus gracieuses fleurs de ce mois sont certainement l’Amaryllis Belladoneet le Colchique d’au- tomne; elles sont accompagnées d’un grand nombre d’Asters, de plusieurs Soleils, des Sarrètes élevées , Yerges d’or, Silphium, Coréopsis, et plusieurs autres radiées, auxquelles se joint la nombreuse tribu des Dah- lia, tous plus éclatans les uns que les autres. Si on a fait un semis de Pavots et de Coquelicots au printemps, il pourra être couvert de fleurs dans ce mois ; on pourra aussi avoir de charmantes bordures de Thlaspi, de Gi- roflée de Mahon, si on a eu soin de les semer en juin et juillet. La Balsamine, les Reines Marguerites, les OEillets d’Inde , brillent sur les parterres et aux pre- miers rangs des massifs. OCTOBRE. i°. Potager. Travaux de pleine terre. On ne peut S lus guère semer pour rester en place qu’un peu de fâche, d'Epinards et de Cerfeuil qui, si l’automne est favorable, donneront eu mars; mais on sème avec avan- tage de la Laitue crêpe, Laitue gotte et de la Romaine hâtive pour replanter sur couche en novembre et dé- cembre. On repique le jeune Chou d’Yorck et autres Choux pommes semés en août, soit en pépinière pour netre mis en place qu’en février et mars, soit immé- diatement en place, si on ne craint pas trop les ra- vages de l’hiver. On repique aussi 1 Ognon blanc en place, et la Laitue de la Passion ainsi que les Choux- rieurs, sur côtières : mais ces derniers auront besoin T être protégés pendant les fortes gelées sous des clo- ches ou des châssis, ou au moins des paillassons sou- tenus avec des perchettes. C’est dans ce mois et avant les gelées qu’on arrache les patates : il faut choisir une belle journée pour cette opération ; quand les racines sont sorties de terre, on les laisse se ressuyer en les exposant au soleil dans le milieu du jour; il faut ensuite les rentrer dans un lieu très-sain, à l’abri de la gelée et de 1 humidité. On les conserve encore mieux Octobre. 35 «n les laissant en place et en les couvrant de châssis dès la fin de septembre pour que la terre se dessèche com- plètement, et les préservant de la gelée par de bonnes couvertures pendant l’hiver. A la fin du mois on coupe les tiges d’Asperges , on fume et on en laboure la terre; c’est aussi l’époque de couper les montans d’Arti- chauts tardifs , de nettoyer les pieds , d’en raccourcir les feuilles extérieures, de donner un labour pour faciliter le buttage que l’on fera le mois prochain. On continue de faire 'blanchir le Céleri , les Cardons, la Scarole et la Chicorée. On amoncèle le fumier neuf, dont on doit faire une grande consommation dans les mois prochains. On détruit les vieilles couches en mettant de coté le fu- mier non consommé pour en faire des paillis ou pour l’enterrer comme engrais. Lorsque dans ce mois le temps annonce quelques petites gelees , il est fort utile de couvrir de paillassons les dernières planches de Chi- corées et. de Scaroles qui ne sont pas encore faites, et surtout celles de Haricots \erts de la dernière saison ; il arrive souvent qu'avec cette précaution, soutenue pendant quelques joui s , on s’assure pour plusieurs semaines la jouissance de légumes qui auraient été perdus sans cela. Couches. On ne fait pas encore de couches dans ce mois ; mais, dans la dernière quinzaine, on sème sous cloche sur une vieille couche des Laitues crêpe et gotte, de la Romaine, pour être repiquées près à près sur ados de terreau, et recouvertes de cloches, où elles se fortifieront pour être replantées sur couche neuve en décembre et janvier , et en pleine terre sur côtière en février et mars. On peut aussi semer des Choux-Fleurs et les cultiver de la même ma- nière. 2°. Arbres fruitiers, Pépinière Pendant ce mois les arbres fruitiers ne demandent guère qu’à être dé- chargés de leurs fruits, et rester en repos jusqu’au moment de la taille. Les fruits d’hiver se cueillent par un temps sec, un à un, avec la précaution de ne pas les froisser , se mettent doucement dans des paniers pour être portés d’abord dans une pièce sèche où on Calendrier d'horticulture. les étalera et où ils se ressuieront pendant cinq ou six jours , pour de là être transportés sur les tablettes de la fruiterie. On peut marquer les arbres à lever dans la pépinière; mais, excepté les cas extraordinaires, on ne commence guères à les lever qu’avec le mois prochain. Si on a du terrain vide , il faut, tandis qu’on n’est pas- pressé, le défoncer et le fumer, afin de pouvoir le planter au premier moment favorable. 3°. Jardin d’agrément. Travaux de pleine terre. Le ralentissement de la sève et la fraîcheur des nuits donnent aux feuilles des arbres diverses teintes jau- nes, brunes, pourpres, attendues avec impatience par le peintre paysagiste, mais que le cultivateur regarde comme l’avant-coureur des frimas qui vont bientôt venir engourdir la végétation. Cette nouvelle parure, de courte durée , annonce la chute des feuilles, et prévient le jardinier qu’il est bientôt temps de mettre à exécution Ses projets de déplantations et de plantations. On don- ne la dernière façon aux allées, on ramasse les feuilles qui y tombent et sur les gazons; on coupe les tiges des plantes vivaces qui ont cessé de fleurir; à la fin du mois, quand les fleurs d’automne sont passées, telles que Bal- samine, Reine-M arguerite, OEillet d’1 nde, Coréopsis des teinturiers, etc., on en nettoie les plates-bandes, qu’on fume et qu’on laboure pour y planter de suite des OEilletsde poète, Mufle de veau, Seabieuse, Campanules, Valériane grecque, etc., pour fleurir au printemps. On met en pots la Giroflée grosse espèce, pour pouvoir la l'entrer pendant les gelées. Serre, hache, châssis. Toutes les plantes équato- riales végètent en tout temps, et la plupart conser- vent chez nous l’habitude qu’elles avaient dans leur pays, de fleurir et fructifier pendant notre automne et notre hiver : on doit donc favoriser leur végétation. Pour cela, on refait à neuf les couches de tannée dans les serres chaudes ; on peut mettre au fond de ces cou- ches un fort lit de feuilles ou de fumier neuf, ou de tous les deux mêlés ensemble, ensuite la tannée sur laquelle on doit poser les pots jusqu’à ce que la couche ait jeté son grand feu et quelle 9e soit affaissée au point Octobre. 3 7 convenable ; alors on y enfonce les pots jusque près de leur bord , en les disposant en lignes régulières , et de manière que les plus grandes plantes se trouvent sur le derrière, et les plus petites sur le devant, en suivant une dégradation telle, que toutes puissent jouir également de la lumière, de l’air et du soleil. Toutes les plantes de serre chaude n’exigent pas d’être ainsi dans la tannée ; celles auxquelles la température géné- rale de la serre suffit , se placent ou sur le sol ou sur des banquettes : celles qui par leur délicatesse exigent beaucoup de lumière, se placent sur des tablettes con- tre le verre même. On ne parvient à faire ce choix judicieusement , que par des observations sur la natu- re de chaque plante , et par la connaissance que l’on a du parallèle et de la hauteur du lieu où elle croît naturellement. La prudence demande que les orangers et les plan- tes d’orangerie se rentrent vers le i5 de ce mois, quand même on ne craindrait pas la gelée , parce qu’a- lors la fraîcheur des nuits ou la pluie froide fait jaunir les orangers dehors. La place que doit occuper chaque plante dans l’orangerie est déterminée par la con- naissance que l’on a de sa nature et de son état de santé; ainsi les plus rustiques et qui peuvent se pas- ser de lumière comme Grenadiers, Lauriers-Roses ordi- naires, se placent derrière les Orangers ; on place au contraire au devant de ceux-ci les plantes toujours vertes , ligneuses ou herbacées qui ne pourraient se passer long-temps d’air et de lumière sans souffrir ; enfin , les plus petites et les plus délicates se mettront sur les premiers rangs , et sur des tablettes dans les embrasures des croisées , que l’on tiendra ouvertes tant Su’il ne gèlera pas. Soit qu’on ait ou qu’on n’ait pas e gradins, il faut arranger toutes ses plantes de ma- nière que celles du devant cachent les tiges nues de celles de derrière , et que les rameaux et les feuilles de toutes se marient avec grâce , et produisent dans leur ensemble un rideau agréable à la vue. Cette dis- position est de rigueur dans toute espèce de serre , tant pour l’avantage des plantes que pour la satisfac- tion du coup d’œil. Quand tout est en place, on donne 38 Calendrier d'horticulture. un labour aux pots et aux caisses, et on les mouille si cela est jugé nécessaire, surtout aux gros orangers et aux grandes plantes dont les racines auraient pu être ébranlées par le transport. Quoique le printemps soit l’époque la plus favora- ble pour greffer et bouturer la plus grande partie des végétaux, il en est cependant plusieurs qui, étant de nature à croître eu serre , peuvent encore être greffés et bouturés sous cloche dans ce mois et les suivans. Les Camellias, par exemple, se greffent en fente et se bou- turent sous cloche avec le plus grand succès, si on a eu soin de prolonger leur végétation. 4°- Produits. Jségumes. Excepté les Pois et les Fè- ves qui ne veulent plus venir dans beaucoup de loca- lités, ce mois-ci offre encore tous les légumes des mois passés; les Chicorées frisées, le Céleri, les Choux-Fleurs et les Cardons sont même plus beaux : les Artichauts filantés en avril et mai donnent leurs pommes depuis e mois précédent jusqu’à la fin de celui-ci. On com- mence à avoir des Choux de Bruxelles dont on pourra jouir tout l’hiver si on a eu soin de faire des semis successifs. Fruits. La Fraise 4-saisons continue de donner en abondance. On a encore quelques Melons Cantaloups, et des Melons d’hiver , qui se consument au fruitier jusqu’en janvier. Les secondes Figues continuent de mûrir jusqu’à ce que la gelée les arrête. Les espaliers offrent plusieurs Pêches tardives, telles que, Admi- rable, Jaune tardive , Violette tardive, Pavie jaune, Pavie de Pomponne, la plus grosse des Pêches, mais qui mûrit difficilement dans les années froides sous le climat de Paris. Le Prunier bifère mûrit ses seconds fruits, et l’excellente Prune suisse vient étonner ceux qui croient que le temps des Prunes est passé. Le Chasselas devient de plus en plus délicieux, et les Raisins muscats atteignent le degré de maturité qui leur est nécessaire. Parmi les Poires qui mûrissent dans ce mois, on distingue la Crassane, Mouille-Bouclie, Doyenné, plusieurs Bergamotes, Beurré Capiau- Octobre. 39 mont, Sucré vert, Bezy de Montigny, et la Sylvange. Les Pommes sont , Gros Pigeon , Rambour, etc. Fleurs . Il semble que les fleurs doivent être rares dans ce mois; cependant, si on voulait réunir toutes celles qui brillent encore de quelqu’éclat , on en trou- verait un nombre assez considérable pour causer de Tembarras dans le choix. Outre les Roses du Bengale, Noisette, Muscades, la Sauge éclatante, etles nombreux Dahlia que l’on peut considérer comme le fond d’un jardin d’agrément, on a encore les Aster Novœ Augliæ, lœvigatus , tenuifolius, grandiflorus , et enfin roseus , la plus belle espèce de ce genre nombreux ; plusieurs Phlox ; Datura fastuosa ; Menziezia poly folia ; Erica ciliaris ; Solidago fusca et lævigata ,• Zinnia elegans : Ximenesia enceloïdes ; Helianthus atropur- pureus , altissimus et giganteus ; Cosmos bipinnataÿ Boltonia astéroïdes ; capucine,- Hibiscus palustris , speciosus , militaris et roseus ; Tamarix gallica ; OEnothera tetraptera , odorat a ; Chelone campanu- lala , glabra, roseaj Hernonia prœalta; et si au mois de mai on a eu soin de mettre certaines plantes de serre en pleine terre où elles fleurissent abondamment jusqu’aux gelées, tels que le Plumbago aurita , le Bégonia discolor , tous les fuchsia , etc., on con- viendra que toutes ces fleurs forment encore un as- sez beau cortège au mois d’octobre. NOVEMBRE. i°. Potager. Travaux de pleine terre. Les travaux de pleine terre sont peu considérables dans ce mois. Dans la dernière quinzaine on sème des Pois Michaux, de préférence au pied des murs, à bonne exposition. Il est encore temps de labourer et butter les Arti- chauts , après avoir raccourci les plus longues feuilles , les montans ayant dû être coupés le plus bas possible, à mesure que les fruits en auront été enlevés; on butte du Céleri en place, et on en arrache pour le planter profondément dans du terreau de vieilles cou- ches, où il blanchit plus promptement; ou repique qo Calendrier d'horticulture. encore sur côtière, des Choux-Fleurs, Choux d’Yorck etCabuset des Laitues d’hiver; on peut même mettre immédiatement en place une portion de Choux d’Yorck et Cabus, ils y gagneront si l’hiver n’est pas rigou- reux. Si la gelée menace , on arrache les Carottes , Betteraves, Navets, Radis noirs, Chicorées et Sca- roles, Cardons, Céleris, que l’on porte dans la serre à légumes ; il faut avoir soin aussi d’y rentrer pour les besoins de la consommation, et pour le cas de fortes gelées qui ne permettraient pas d’arracher une provi- sion des espèces suivantes , Salsifis , Scorsonères , Choux-Navets, Navets de Suède, Poireau , Topinam- bour ; les racines s’accumulent en tas dans les encoi- gnures, en mettant alternativement un lit de racines et un lit de terre légère ou de sable ; les autres légumes seplantent avecleurs racinesprèsà près. On enjauge les Choux-Pommes et les C. deMilan dont les Pommes sont faites, c’est-à-dire qu’on les arrache et qu’on les replante près à près en les inclinant au nord , et lorsqu’il vient île fortes gelées on les couvre de paille ou de litière cpie l’on retire quand le temps est doux. On met de la litiere ou des feuilles sur les Artichauts, Céleri, Chicorée et Scarole restésenplace : on arrache les Choux-Fleurs qui marquent , et on les replante près à près dans la serre à légumes, après avoir coupé une partie de leurs plus grandes feuilles , ou bien on les replante dans de larges tranchées creusées en terre, et sur lesquelles on place des châssis : ce dernier moyen est préférable au pre- mier. Lesjeunes Choux-Fleurs repiqués sur côtière dans le mois précédent et dans celui-ci , demandent d’être couverts de litière légère lorsqu’il gèle , et d’être dé- couverts toutes les fois que le temps se radoucit. Couches , châssis. On sème encore sur de vieilles oopches ou sur du terreau et sous cloches, Laitue crêpe, gotte , Romaine, Choux-Fleurs durs pour être traités comme les pareils semis du mois pré- cédent. On fait des couches tièdes sur lesquelles on sème de la Laitue à couper, des Radis hâtifs; on y replante les plants assez, forts de semis de Salades et Choux-Fleurs faits en octobre, et on continue les semis Novembre. 4* et plantations sur couches jusqu’à ce qu’on puisse les taire en pleine terre , c’est-à-dire en mars et avril j mais il faut pour cela avoir toujours d’avance un amas de fumier neuf pour faire successivement de nouvelles couches et de nouveaux réchauds pour entretenir leur chaleur. On commence à forcer des Asperges en pleine terre et à en chauffer sur couches. On a dû aussi poser des châssis sur une ou plusieurs planches de Fraisiers quatre-saisons en plein rapport pour entretenir leur végétation , de manière que les récoltés de Fraises ne soient pas interrompues pendant l’hiver. A la fin du mois on s^ne les premiers Concombres en petits pots, sur couche et sous châssis pour être mis en place sur une autre couche, à la fin du mois suivant. 2°. Arbres fruitiers, Pépinière. On peut commen- cer à tailler les arbres à fruits à pépins qui sont vieux ou faibles, afin que la sève ne monte pas inutilement dans les bourgeons à supprimer. On arrache les arbres usés ou à supprimer, et on en change la terre de suite , afin de pouvoir les remplacer le plus tôt possible. Les travaux de la pépinière ne consistent guère que dans la levée des arbres à mesure qu’on en a besoin, et dans le défoncement du terrain que l’on destine à une nouvelle plantation. Toutes les fois qu’on en aura la possibilité , on fera bien d’attendre trois ou quatre ans avant de replanter des arbres-tiges dans le carré Siui vient d’en produire ; et au bout de ce temps on era encore bien de n’y pas remettre la même espèce. En attendant, on y sème des légumes ou du grain. Quand les Figuiers ont perdu leurs feuilles ou même plus tôt si on craint la gelée , on rassemble leurs bran- ches en faisceaux et on les enveloppe avec de la paille ou de la fougère sèche, ou bien on les enterre selon, la méthode a' Argenteuil. On couvre également dans la pépinière les arbres, arbrisseaux , semis et plantes que l’on connaît pour craindre la gelée. 3°. Jardin d’agrément. Travaux de pleine terre. Ainsi qu’on a dû faire depuis le i5 du mois précédent , il faut , une fois par semaine , ramasser au râteau toutes les feuilles qui tombent dans les allées, sur les 4a Calendrier d’horticulture. pelouses , afin de s’eu servir ou pour couvrir des plantes délicates , ou pour mélanger avec le fumier des couches, ou enfin pour les faire pourrir et obtenir un terreau particulier. On arrache toutes les plantes annuelles dont les fleurs sont passées, et on replante toutes sortes de plantes vivaces, afin qu’elles fleuris- sent mieux l’année suivante que si ou ne les replantait qu’au printemps. C’est aussi le mois le plus favorable pour la plantation de la majeure partie des arbres d’agrément , excepté les arbres résineux , qu’il vaut mieux planter au printemps , ainsi que la plupart des plantes et arbrisseaux dits de terre de bruyère , parce que leurs racines , extrêmement menues A délicates , souffriraient beaucoup pendant l’hiver si on les dépla- çait à l’automne. Enfin, du 1er au 15, on aura dû planjer les ognons de Tulipes, Jacinthes et narcisses. Serre , orangerie. Toutes les plantes de serre et d’orangerie ayant dû être définitivement mises en place à la fin du mois précédent , il n’est plus question dans celui-ci que de leur donner les soins convenables à leur santé ; et ces soins roulent sur quatre points prin- cipaux : io il faut les mouiller avec discernement ; 2° veiller à ce que la température des serres soit au point convenable; 3° à renouveler l’air le plus sou- vent possible ; 4° à entretenir les plantes dans le plus grand état de propreté. Pour bien exécuter ces quatre articles, il faut être déjà consommé dans le métier, et avoir acquis par l’expérience un certain tact, un certain coup d’œil que les livres ne peuvent enseigner; de sorte que quelque habile que soit un jar- dinier dans la culture de la pleine terre , il ne réussira pas dans la conduite des serres, si auparavant il n’en a fait une étude spéciale de plusieurs années sous les ordres d’un chef habile. 4°. Produits. Légumes. Assez ordinairement la pre- mière moitié de ce mois est encore assez douce pour que l’on ait en pleine terre une bonne partie des légumes du mois précédent ; mais les Radis et les Laitues n’ont plus la saveur qu’ils avaient précédem- ment , quand même de premières gelées ne les auraient pas fatigués. On a abondamment toutes sortes de racines, Novembre. 4^ Ognons, Choux-Fleurs , Choux de Bruxelles, Scarole , Chicorée, Céleri, Cardons, soit restés en terre , soit rentrés dans la serre ou mis à l’abri de quelque autre manière, et toutes sortes de fournitures ; on peut aussi commencer à récolter dans ce mois des asperges for- cées en pleine terre ou chauffées sur couche. Fruits. Le Fraisier quatre-saisons ne manque pas do- fruits, si on a eu soin de le couvrir de châssis pour entretenir sa végétation. Les arbres sont entièrement dégarnis, mais le fruitier est plus riche que dans au- cune autre saison. Outre le Chasselas, dont il est abon- damment pourvu , on y puise en quantité les Poires Crasane , Sylvange , Martin-Sec , Duchesse d’Angou- lême , Beurré d’Arenberg, Bon Chrétien d’Espagne, Chaumontel , etc. ; les Pommes Reinette de Canada et autres. Calville rouge , etc. Fleurs. C’est maintenant que les fleurs sont vérita- blement rares , si les premières gelées ont fait dis- paraître ^celles des Dahlia. Cependant les Roses du Bengale durent encore , et la nombreuse tribu des Anthémis, ou Chrysanthèmes de l’Inde, suppor- tant aisément quatre ou cinq degrés de congélation , attirent les regards par le nombre de leurs fleurs et l’éclat de leurs couleurs variées ; elles sont les der- nières à disparaître devant le souffle destructeur de l’hiver ; mais on se prolonge leur jouissance en en plantant quelques-unes en pot que l’on rentre dans la serre tempérée, où, mêlées avec les autres plantes, elles produisent un effet charmant pendant près d’un mois. DÉCEMBRE. i°. Potager. Travaux de pleine terre. Il y a peu de choses à faire à la pleine terre pendant ce mois , à moins qu’on n’ait des défoncemeus à faire ou à conti- nuer. Si cependant le potager est en terre forte , on peut, quand la gelée ne s’y oppose pas, labourer grossièrement la terre des carrés vides , afin que les gelées futures et les frimas la pénètrent et la rendent plus friable , car elle s’échauffera d’autant mieux jju printemps, et les semis et plantations y prospéreront 44 Calendrier d'horticulture. d’autant plus qu’elle aura été plus divisée. On s’oc- cupe d’ailleurs à porter les engrais et fumiers où l’on doit les enterrer, à démolir les anciennes couches, à séparer la terre ou le terreau du fumier non consommé, à mettre celui-ci de côté pour faire les paillis ou pour l’enterrer. Pendant les pluies ou le froid rigoureux, on fait des paillassons , on raccommode les outils , les coffres et les châssis, on nettoie les graines, et on s’oc- cupe de se procurer celles dont on manque. On peut encore semer du Pois Michaux, si on ne l’a pas fait dans le mois précédent : si l’on est menacé de fortes gelées, il faut avoir soin de couvrir légèrement de foin ou paille l’ognon qui a dû être rentré dans un endroit sain ; il faut se souvenir de ne jamais remuer l’ognon pendant qu’il est gelé. Couches, châssis. Si la pleine terre n’occupe guère, les couches, au contraire , occupent beaucoup : il faut en faire successivement , et pour de nouveau* semis, et pour repiquer le plant de ceux faits dans le mois précédent. Ainsi on en fera pour recevoir les Concom- bres semés en petits pots sur couche dans le mois de novembre; pour repiquer sous cloche des Laitues crêpe et gotte, de la Romaine, des Choux-Fleurs; pour semer de la Laitue à couper, des Radis, des Laitues et Romai- nes destinées à pommer; des Concombres pour succéder àceuxscmés dans lemois précédent, et enfin les premiers Melons en pots pour être mis en place trois semaines après sur une autre couche neuve. Toutes les cou- ches de primeurs se font à quinze ou dix-huit pouces l’une de l’autre; et, quinze jours après qu’elles sont semées ou plantées, on emplit les intervalles de fumier neuf pour entretenir leur chaleur ou les réchauffer. On continue d’ailleurs à forcer des Asperges en pleine terre, et d’en planter sur couche tous les quinze jouis, parce que ces dernières s’épuisent très-vite. Si le froid viqut à suspendre la végétation des Fraisiers quatre-saisons sous les châssis, on les entoure d’un réchaud de fumier neuf, fait dans une tranchée creu- sée autour des châssis, ou simplement posé sur la terre. 11 est inutile de dire que toutes ces cultures Décembre . 4^ précoces ou forcées doivent être soigneusement ga- ranties des froids de la nuit par de la litière ou de bons paillassons. 2°. Arbres fruitiers , Pépinière. Quand il ne gèle pas trop fort, on taille tous les Pommiers et Poiriers, excepté ceux qui pèchent par trop de vigueur, et on doit attendre jusqu’en février, ou jusqu’à ce qu’on ne craigne plus de fortes gelées, pour tailler les arbres à fruit à noyau , parce qu’ils ont le bois plus tendre et qu’ils pourraient être endommagés s’il survenait des ge- lées un peu fortes après leur taille ; du reste.il n’y a rien à faire aux unset aux autres, àmoins qu’on neleslaboure ou qu’ilsn’aient besoin de quelquesengrais. Les travaux de la pépinière ne consistent guère que dans la levée des arbres lorsqu’il ne gèle pas, et dans la fumure et le défoncement des carrés que l’on se propose de re- Slanter. Si l’on a de jeunes semis de Tulipier, Catalpa, 'arbres verts en terrine ou en pleine terre , il sera prudent d’avoir toujours sous la main des feuilles ou de la litière pour répandre dessus, la veille des fortes gelées. 3". Jardin d’agrément. Travaux de pleine terre. II ne peut y avoir à faire que des changemens de dis- tribution, et des plantations; des défoncemens pour renouveler des gazons et des rechargemens d’allées enfoncées ou dégradées ; des élagages pour obtenir quelque point de vue nouveau ou obstrué par la crue fle certains arbres , etc. Serre, bâche. Il faut entretenir les serres chaudes entre îo et 20 degrés de température, renouveler l’air toutes les fois qiml est possible, arroser convenable- ment les plantes qui poussent, et peu celles qui pa- raissent dans l’inaction, et les tenir toutes dans le plus grand état de propreté, en ôtant les feuilles et les tiges altérées , et en binant la terre des pots. Quand le soleil est vif et qu’il gèle dehors, on détermine une légère vapeur humide dans la serre, en seringuant de l’eau en forme de pluie sur les feuilles des plantes , et •n en répandant un peu dans les sentiers ; cette opé- * ration doit se faire au plus tard à midi , afin que l’hu- 46 Calendrier d'horticulture. midité soit à peu près dissipée à la nuit. La bâche aux ananas se tient à la même température que la serre chaude. Quant à la serre tempérée et à l’orangerie , 1 il suffit que le thermomètre de Réaumur n’y descende pas au-dessous de zéro ; mais on ne s’opposera pas à ce que le soleil y produise une chaleur de 4 à io de- grés quand il luit , et on profite de ces momens pour renouveler l’air, chasser l’humidité, en ouvrant plus ou moins les châssis ou les croisées aux deux extrémi- tés , et même au milieu de la serre et de l’orangerie, avec l’extrême précaution de les refermer avant la dis- parition du soleil , afin d’enfermer de la chaleur. Les plantes de serre tempérée et d’orangerie se tiennent aussi dans un grand état de propreté ; mais on les ar- rose moins, parce qu’elles ne poussent quepeu ou point: les grosses caisses d’Orangers, Grenadiers , Lauriers- • Roses, n’ont même pas besoin d’être arrosées du tout pendant l’hiver. Les poêles ou fourneaux ne suffisent pas toujours seuls pour entretenir une température convenable dans les serres, lorsque le froid est très-vif dehors ; il faut donc avoir toujours sous la main des paillassons que l’on déroule sur le verre et que l’on tend au devant des croisées , quand les fortes gelées menacent. Les couvertures sur les serres, pendant la nuit, sont même préférables à l’augmentation du feu des fourneaux , parce que , dansle premier cas , la chaleur est plus uniforme dans toute l’etendue de la serre, et que , dans le second cas , ce qui avoisine le foyer est chauffé avec excès , tandis que ce qui est près du verre ne l’est pas assez. 4°. Produits. Légumes. La pleine terre n’offre guère dans ce mois que des Choux de Bruxelles , Choux de Milan et à grosses côtes, des Salsifis et Scorsonères, des Mâches, Raiponces, Epinards, Cerfeuil et Per- sil; mais la serre à légumes, outre toutes sortes de racines, fournit encore abondamment des Chicorées et Scaroles, du Céleri, des Cardons, des Choux- Fleurs, de la Chicorée sauvage blanchie ou Barbe de Capucin : les couches , de leur côté , donnent des Ra- dis, de la Laitue à couper, des fournitures fraîches. Décembre. ^7 soit en semis nouveaux , soit au moyen d’anciens pieds plantés sur couche, tels que Persil, Estragon, Cer- feuil , etc. ; enfin les Asperges forcées en pleine terre et sur couche sont en plein rapport. Fruits. Le Fraisier quatre-saisons donnant des fruits toute l’année , on en a aisément dans ce mois-ci et pen- dant tout l’hiver, en couvrant de châssis quelques planches de ce fraisier et en les réchauffant par des ré- chauds de fumier neuf. Le fruitier, de son côté , offre encore d’excellent Chasselas : les Poires d’hiver qu’il renferme commencent à mûrir, et on peut y trouver pour la consommation , non-seulement une partie de celles indiquées dans le mois précédent, mais encore les Poires Crasane, Saint-Germain, Royale d’hiver, Angleterre d’hiver, Colmar, Louise-Bonne , etc. Les Pommes sont nombreuses dans ce mois et les suivans ; on remarque particulièrement le Calville blanc , Châtaignier, le gros et le petit Api, Fenouillet gris, Court-Pendu, différentes Reinettes, Rambour d’hi- ver, etc. • Fleurs. Si le temps est doux , on peut voir quel- ques Violettes odorantes en pleine terre au pied des murs ou dans les endroits abrités, ainsi que la Rose de Noël, Helleborus niger ; laViolette de Parme com- mence à donner sous châssis , ainsi que les Jacinthes blanches et la Tulipe odorante ou Duc de Thol. Les serres offrent toujours naturellement quelques fleurs; mais on peut en augmenter le nombre, si on y a placé en octobre des Narcisses , Hyacinthes , Cyclamens, et plusieurs liliacées qui fleurissent facilement. PRONOSTICS. Si les e'toiles perdent de leur clarté' sans qu’il paraisse de nuages, c'est un signe d’orage. Les couronnes ou cercles blanchâtres qui se montrent autour du soleil . de la lune et des étoiles , sont un signe de pl u iel Lorsqu’au coucher du soleil les nuages se forment à l’ouest et se colorent, cela indique assez géne'ralement vent et temps sec. Les nuages qui après la pluie descendent près de terre , et semblent rouler sur les champs , sont un signe de beau temps , et s’il survient un brouillard pendant un mauvais temps, il indique sa cessation - mais si le brouillard survient pendant le beau temps , et qu’il s'élève en laissant des nuages , le mauvais temps est immanquable. Si l’horizon est de'pourvu de nuages et qu’il ne souffle aucun vent , ou celui du nord , c’est un signe certain de beau temps. Si après le vent il s'ensuit une gelée blanche qui se dissipe en brouillard , c’est un signe de temps mauvais et malsain. Dans le climat de Paris , le vent du sud-ouest est celui qui amène le plus souvent de la pluie , et"e vent de l’est , celui qui donne un temps beau , mais très-sec et froid. Le changement fréquent du vent est l’annonce d’une bour- rasque. Les vents qui commencent à souffler pendant le jour sont beaucoup plus forts et durent plus long-temps que ceux qui commencent pendant la nuit. La gelée qui commence par un vent nord-est dure long- temps et fait plus de mal. De petits nuages blancs passant immédiatement sous le so- leil lorsqu’il est près de l’horizon , et s’y colorant en rouge , en jaune , en vert, etc. , annoncent la pluie. Lorsque la suie se détache et tombe de la cheminée, il y a grande probabilité de pluie ; mais si la braise paraît plus ar- dente qu’à l’ordinaire, et si la flamme paraît plus agitée, c’est signe de vent et de froid ; lorsqu’au contraire la flamme est droite et tranquille , c’est un indice de beau temps. Les chouettes qu’on entend crier pendant le mauvais temps annoncent le retour du beau temps. Les corbeaux qui croassent le matin indiquent la même chose. Lorsque les canards volent çà et là , pendant le beau temps en criant et se plongeant dans l’eau, c’est un indice de pluie et d’orage. Les abeilles qui s’écartent peu de leur ruche annoncent la # pluie, Pronostics. 4e) pluie , comme lorsqu’elles arrivent en foule à la ruche avant la nuit et sans être entièrement chargées. Si les pigeons reviennent tard au colombier , ils indiquent la pluie pour les jours suivans. Les poules qui se roulent dans la poussière plus que de cou- tume annoncent la pluie. 11 en est de même si les coqs chan- tent le soir ou à des heures extraordinaires. C’est un signe de mauvais temps lorsque les hirondelles vo- lent en rasant la surface de la terre et de l’eau. Lorsque les mouches piquent et deviennent plus importunes qu’à l’ordinaire, et que les abeilles sont me'chantes et atta- quent ceux qui les approchent , c’est un indice d’orage. Si les grenouilles coassent plus long-temps qu’à l’ordinaire, si les crapauds sortent le soir en plus grand nombre de leurs trous , si les vers de terre paraissent à la surface du sol , si les taupes labourent plus que de coutume , il y a presque certi- tude de pluie. L’arrivée des oiseaux de passage dans nos climats , tels que les canards , oies , etc. , est un indice de froid. Celle des cygnes indique un froid plus vif. Si ces oiseaux, après avoir quitté la contrée , reparaissent en volant au midi , c’est un signe que le froid va reprendre. Dans l’hiver, une grande quantité do neige promet une année fertile; des pluies abondantes font craindre le con- traire. On sait que lorsque le printemps est pluvieux il y a abondance de foin et faible production de blé; que s’il est chaud il y aura beaucoup de fruits; que s’il est froid les ré- coltes seront tardives. Tels sont les pronostics généraux dont la connaissance est utile aux jardiniers , pour qu’ils prennent les précautions né- cessaires à la conservation de leurs plantes. Souvent le défaut de connaissance à ce sujet fait perdre en un jour le fruit des travaux d’une année; ils doivent en outre réunir à ces con- naissances les observations particulières à leur canton , et se procurer un baromètre et un thermomètre, dont la marche leur fournira de nouveaux indices. Pronostics parle baromètre. Le mercure qui monte et descend beaucoup annonce enan- gement de temps La descente du mercure n’annonce pas toujours delà pluie, mais du vent. Le mercure descend plus ou moins , suivant la nature des I vents ; le mercure monte plus généralement lorsque le vent est I nord-ouest. , nord et nord-est , que pendant tout autre temps. Lorsqu’il y a deux vents en même temps, l’un près de la 1 terre , et l’autre dans la région supérieure de l’atmosphère , 1 si le vent le plus haut est nord , et que le vent bas soit sud , il |: survient quelquefois de la pluie , quoique le baromètre soit 3 5o Pronostics. alors fort haut; si, au contraire, c’est le vent du sud qui est le plus e'ieve', et le vent du nord le plus bas, il ne pleuvra pas, quoique le baromètre soit très-bas. Pour peu que le baromètre monte, et continue à s'élever, après ou pendant une pluie abondaute et longue, il y aura du beau temps. Le mercure qui descend beaucoup , mais avec lenteur , in- dique continuation de temps mauvais ou inconstant ; quand il monte beaucoup et lentement , il pre'sage la continuation du beau temps. Le mercure qui monte beaucoup et avec promptitude an- nonce que le beau temps sera de courte durée ; quand il des- I cend beaucoup et promptement , c’ést une indication pareille I pour le mauvais temps. Quand le mercure reste un peu au temps variable , le ciel n’est ni serein ni pluvieux , il ne fait ni beau ni mauvais I temps ; mais alors , pour peu que le mercure descende , il an- I nonce de la pluie ou du vent : si au contraire il monte, ne I lût -ce que de très-peu, on ? lieu d’espérer du beau temps. PRINCIPES GÉNÉRAUX DU JARDINAGE Exposition d’un jardin. Sot s le climat de Paris, l’exposition d’un jardin est d’une si grande importance, que nous^croyons devoir la mettre en tête des Principes exposés dans cet ouvrage. On pourrait cotnpter autant d’expositions que de rumbs de vent, mais on se borne aux 4 points cardi- naux qui sont, le sud ou midi, le nord, l’est ou le levant, l’ouest ou le couchant. Un terrain peut être à l’une de ces expositions par 2 causes différentes, i° en s’in- clinant vers l’un des 4 points cardinaux, 20 en étant abrité du côté opposé par une montagne , une fo- rêt , etc. L’exposition du midi est avantageuse pour les arbres et plantes qui ont besoin de beaucoup de cha- leur, tels que le figuier, le pêcher, quelques poiriers, le muscat, les melons, les primeurs; mais plusieurs plan- tes y languiraient par trop de chaleur et de sécheresse. Celle du nord convient aux pommiers, à beaucoup d’ar- bres verts, aux plantes de terre de bruyère, à beau- coup d’arbres forestiers; mais plusieurs fruits ne peu- vent y mûrir ou 11’y acquièrent pas de qualité, et les légumes du printemps n’y viennent que dans l’été. Celle du levant jouit d’une partie des avantages de celle du midi , mais les gelées tardives y causent souvent des ravages quand le soleil luit en se levan!. L’exposition du couchant est plus tardive que celle du levant, elle ne craint pas les gelées printanières parce que la glace est fondue quand le soleil y darde ses rayons ; mais elle souffre souvent des vents d’ouest qui dominent en au- tomne. On voit que chaque exposition a ses avantages et ses inconvéniens. Quand on cultive des végétaux de diffé— rens pays, on a tellement besoin de diverses expositions que, quand elles manquent, on s’en procure artifi- ciellement par des murs , des palissade, des massifs , des talus, etc. 3. 52 Principes généraux. Pour obtenir des productions durables et d’un beau développement, à l’exposition du midi sous le climat de Paris, il faut que la terre soit franche et substan- tielle; les terres chaudes et légères à celte exposition sont bonnes pour les primeurs, mais elles ne produisent plus rien pendant l’été. Les terres chaudes sont les sili- ceuses et les noires: les froides sont les alumineuses et les blanches. Quand on fait un jardin d’agrément ou paysagé, on se conforme à l’exposition naturelle -du terrain , et on établit ses points de vue en conséquence; mais quand il est question de former un jardin fruitier et potager, le point de vue est invariable, c’est celui d’obtenir plu- sieurs sortes de beaux et bons fruits, des légumes en abondance, de bonne qualité, et de bonne heure cha- que année : pour atteindre ce but , autant que pos- sible, avec une seule exposition et une seule sorte de terre , on établira son jardin dans une terre franche , douce, profonde, placée sur un coteau au sud-est. Moyens de reconnaître la fertilité des terres, LE ER COMPOSITION, ET DE FAIRE LEUR ANALYSE. Lorsqu’on veut former un jardin dans un lieu dont l’exposition convient aux cultures qu’on se propose d’é- tablir, la première chose qu’il faut faire est d’en exa- miner la terre. In cultivateur expérimenté a plusieurs moyens de porter un jugement assez certain sur la qualité du terrain soumis à son examen. 11 considère d’abord la vigueur et la nature des plantes qui y crois- sent; ensuite il fait quelques trous dans difFéreus en- droits, jusqu’à la profondeur de 2 ou 3 pieds, et il reconnaît le degré de fertilité de la terre * à sa den- sité, au toucher, à sa couleur, à sa saveur et à sou odeur. S’il trouve tontes les conditions qui constituent une terre fertile , il n’aflirmera cependant pas encore que toutes les plantes y prospéreront, parce qu’il sait que la terre est rarement homogène à une grande pro- fondeur, et qu’une couche de terre fertile posée sur de l’argile, sur un banc de tuf ou sur une nappe d’eau, ne répond pas toujours aux espérances qu’on en avait Analyse des terres. 5 J conçues. Il fera donc quelques fouilles jusqu’à la pro- fondeur de 5 à 6 pieds, et selon qu’il trouvera le fond semblable à la superficie ou plus ou moins différent , il indiquera les végétaux qui pourraient y .croître avec succès, et ceux qui refuseraient d’y prospérer. Ces moyens deprocéder à la connaissance des quali- tés de la terre, ont été pendant long-temps les seuls connus, ou du moins les seuls pratiqués; cependant, ils ne pouvaient être employés avec certitude que par des praticiens consommés tels qu’étaient Olivier de Serre, La Quintinye , Duhamel, etc. Dumont de Courset , profitant des progrès que la chimie a faits dans ces derniers temps , a le pre- mier joint aux moyens ci-dessus, de nouveaux pro- cédés plus jirécis et plus certains fournis par cette science ; ces procédés étant maintenant assez fami- liers aux cultivateurs éclairés , nous avons cru devoir les exposer dans le Bon Jardinier, afin qu’ils entrent peu à peu dans la somme des connaissances pratiques du jardinage. Nous avons prié M. Payen , chimiste distingué , de vouloir bien nous guider dans cette partie de notre travail, et ce qui suit, sur l’analyse des terres, est extrait d’une note que nous devons à sa bienveillance. Composition des terres. Les substances dont la réunion forme les différens sols , sont peu nombreuses; ce sont la silice, l’alumine, la chaux combinée à l’a- cide carbonique , ou le carbonate de chaux , et quel- quefois delà magnésie; d’autres matières s’y rencontrent accidentellement, ou en si petite quantité, qu’il est inutile au cultivateur de s’y arrêter. Ces quatre sub- stances , diversement mélangées ou combinées , se nomment généralement terres , dans la pratique journa-» lière ; mais les découvertes des chimistes contempo- rains ont démontré que ce sont des métaux brûlés ou des oxides métalliques : ainsi, la silice, composée d’un métal et d’oxigène, est un oxide de silicium , l’alu- mine est un oxide d' aluminium , la chaux un oxide de calcium, et la magnésie un oxide de magnésium. L oxide de calcium est le plus généralement uni à 54 Principes généraux. l’acide carbonique , et forme le carbonate de chaux: l’oxide de magnésium forme aussi un carbonate au moyen de l’acide carbonique, et sous ce dernier état il n’est pas nuisible à la végétation ; on le trouve aussi dans un état caustique , et des expériences ont démontré qu’alors il nuit à la végétation jusqu’à ce qu 'enfin il soit bien saturé d’acide carbonique. Telles sont les 4 terres qu’on peut appeler primi- tives ; la 5e, appelée spécialement humus ou terreau , est moins ancienne; elle se forme continuellement de* débris des animaux et végétaux qui cessent de vivre : elle seule est très-fertile dans son état de pureté : les autres ne le deviennent que quand elles sont mélangées dans des rapports convenables : celle qui domine dans le mélange lui donne son nom, ainsi qu’il suit. Terre alumineuse ou argileuse , terre forte. Elle est composée d’argile et de silice , mais l’argile y est tou- jours avec excès : elle contient ordinairement de l’oxide de fer et quelques corps étrangers : son caractère dis- tinctif est une grande ténuité qui la rend onctpeuse et douce au loucher : elle se pétrit entre les doigts, et se moule sons toutes sortes de formes; elle est très-diffici- lement perméable à l’eau , et elle retient fortement ce liquide quand elle en est imbibée ; elle durcit , se fen- dille et prend beaucoup de retrait par la dessicca- tion (i). Peu de racines peuvent pénétrer une terre aussi compacte , qui est d’ailleurs très-froide et pour- rissante quand elle est humide, et très-dure lorsqu’elle est sèche; les fentes qui la sillonnent pendant les chaleurs de l’été metteut les grosses racines à l’air et rompent les petites qui n’ont pas la force de résister. On corrige ces défauts en mêlant à la terre d’autant plus de sable qu’elle est plus argileuse. Terre normale i terre franche. Nous donnons ci- après, page 6o , l’analyse de cette terre qui est la meil- (i) Ces caractères généraux sont quelquefois modifiés dans la nature; ainsi le corindon , quia pour base l’alumine, et dont la poudre forme l’émeri , offre les propriétés physiques des pierres et du sable de silice. Analyse des terres. 55 leure que nous connaissions , et qui doit servir de règle toutes les fois qu’on veut , par des amalgames , former une terre substantielle et nutritive , propre aux ^ des arbres et plantes de pleine terre de notre climat. Nous pensons faire une chose utile en proposant de lui don- uer le nom de terre normale, qui a une signification prê- che , tandis que celui de terre franche est équivoque ou que chacun le conçoit à sa manière. La base de cette terre est aussi l’argile et le sable , mais dans les propor- tions les plus favorables à la végétation. Terre calcaire. Elle a pour base le carbonate de chaux mêlé avec de l’argile et du sable en différen- tes proportions ; elle est douce au toucher, retient assez bien l’eau, et devient friable en se desséchant. Lorsque le carbonate de chaux est très-divisé et inti- mement lié à l’argile , la terre est blanchâtre , mar- neuse, crayeuse , etc. ; quoique très-peu soluble, elle manifeste des propriétés alcalines qui contribuent puis- samment à activer la végétation si on la mêle à une terre plus forte; mais seule, elle ne convient qu’à un petit nombre de plantes. Quand le carbonate de chaux est en pierrailles ou en petits cailloux , il provient alors de débris de marbre , de pierres à bâtir, de galets brisés : sous cette forme, il n’a guère d’autre action que celle reconnue aux sables. Cependant il se désagrège par de- grés, et, réduit en poudre , il peut être assimilé à la terre calcaire ci-dessus indiquée. Les terres oh le cal- caire dit pierres de meulières abonde nous ont tou- jours paru produire des fruits plus savoureux que les autres terres. Terre siliceuse ou sableuse. On la reconnaît en ce que le sable ou la silice y domine avec excès; elle est rude au toucher, manque de liaison, laisse passer l’eau avec trop de vitesse, s’échauffe promptement , et ne peut favoriser une végétation vigoureuse et soutenue. Sa base, qui est la silice plus ou moins pure , est formée des débris de grès , dérochés quartzeuses, de cailloux ou silex, de cristal de roche, de la partie sablonneuse des terres, le tout dans un état de division plus ou moins grand. 56 Principes généraux. Le sable est utile pour rendre les terres fortes per- méables à l’air , à la chaleur, à l’eau et aux racines, en même temps qu’il lie entre elles les parties alumi- neuses dont il ne suit pas le retrait, et qu’il empêche de se fendre lorsqu’elles se dessèchent. Il agit ainsi d’une manière mécanique, car aucune de ses parties, fortement agrégées , ne saurait être portée à un état de division qui permît à l’eau de la dissoudre et de l’entraîner dans la circulation des liquides des végétaux. Terre de brujères. Nous donnons, page 60 , l’ana- lyse de cette terre , dont la base est un sable siliceux, analogue au grès, et un peu de carbonate de chaux pu lvérulent. Voyez au lieu cité jiour ses qualités et usages. Humus ou terreau. Produit définitifde la décompo- sition des végétaux et des animaux à l’air. Lorsque la décomposition des végétaux a lieu à une certaine profondeur dans la terre , il se forme des ligniles ; dans l’eau , il en résulte de la tourbe. C’est seulement du terreau formé sous l’influence de l’air que nous nous occujions ici. Les plantes privées de vie s’altèrent promptement; leurs parties organiques se décomposent peu à peu en leurs élémens , et elles abandonnent les matières ter- reuses qui formaient une partie du squelette végétal ; ces matières sont : le phosphate de chaux , le carbonate de chaux résultant souvent de la décomposition des sels végétaux qui perdent leur acide et laissent leur ba>e fixe s’unir à l’acide carbonique de l’air; la silice, l’a- lumine , quelques millièmes d’oxide de fer et de la manganèse. Avant que cette décomposition soit com- plète, mais seulement lorsque les premières périodes de la fermentation ont déformé et réduit de beaucoup le volume des matières végétales , on obtient un mélange de substances terreuses très-divisées , et de matières organiques en partie altérées , les unes susceptibles d ’etre entraînées en solution dans l’eau et de s’infiltrer dans les végétaux , les autres de développer lentement , en achevant leur décomposition , des gaz que les plantes vivantes peuvent s’assimiler. C’est en cet état que les Analyse des terres. 5 7 débris des matières végétales forment le terreau, qui diffère clans ses qualités suivant l’espèce de plante qui l’a fourni. Les détritus de matières animales mêlées de substan- ces végétales, comme dans les divers fumiers, fermen- tent activement pendant les premiers temps de leur décomposition, produisent beaucoup de chaleur, de gaz, etc., mais peu à peu les réactions s’amortissent, j et des causes semblables à celles ci-dessus désignées , produisent à peu près les mêmes effets. Cependant ce dernier terreau étant plus animalisé, c’est-à-dire conte- nant plus d’azote, doit être d’autant plus considéré [connue une variété particulière, cjue son influence sur ! la végétation est beaucoup plus puissante. Le terreau est noir, léger, élastique, avide d’eau , i très-fertile à cause de sa porosité et de la grande quan- tité d’acide carbonique qu’il contient , mais il s’épuise très-vite, se dissout en partie, et ne peut suffire pour faire vivre de grands végétaux. Mélangé avec des terres fortes, il les rend plus perméables à la pluie, aux in- | fluences atmosphériques et aux racines , en même temps qu’il agit comme engrais : ses bons effets sontdepeu de durée parce qu’il s’épuise promptement. Tous les sols en culture sont composés d’argile, de subie , de carbonate de chaux et d’humus ou terreau ; mais les proportions de ces quatre substances, et surtout le degré de finesse ou de divisibilité des trois premiè- res, modifient les propriétés des divers terrains, et fout que les 1111s sont fertiles, d’autres médiocres, d’autres encore très-mauvais : or, si l’on parvient à connaître composition d’un terrain quelconque , 011 pourra, en le comparant à celle d’une terre reconnue d’excellente qualité, déterminer d’avance si ce terrain est convenable ii la culture, et, dans le cas contraire, quels sont les mélanges à faire pour l’améliorer. Yoici un procédé la de et dont l’exactitude est suffisante au cultivateur. . / nu lyse. Prenez en plusieurs points de la surface du terrain à examiner et à une profondeur de 20 à 3o centimètres, 2 ou 3 kilogrammes de terre bien purgée de pierres et de racines; après avoir divisé et mélange 58 Principes généraux. toutes les parties de cette terre , on en prend environ 200 grammes que l’on étale sur une feuille de papier et que l’on fait sécher au soleil ou dans une étuve. Lorsque la dessiccation est complète, on en pèse ioo grammes que l’on délaie bien exactement dans environ 4oo grammes d’eau claire, on agite bien avec une baguette ou une spatule de bois et on laisse reposer pendant 4 ou 5 minutes : si des débris de fumier ou de végétaux surnagent, on les enlève à l’aide d’une pe- tite écumoire, et on les met à part pour les sécher et les peser. On agite de nouveau le liquide de manière à mettre en suspens tout le dépôt ; on laisse déposer pendant une minute et l’on décante tout le liquide qui surnage le dépôt ; on répète cette opération plusieurs fois jusqu’à ce qu’on n’obtienne plus que du liquide clair. Tout ce liquide décanté et recueilli dans un même vase, contient Y humus qu’on laisse déposer tota- lement pendant i heure ou 2 ; on le sépare de l’eau en décantant celle-ci , et on le fait sécher lentement pour le peser. On sépare l’argile la plus fine absolument de la même manière, mais en laissant déposer au plus une demi-minute après chaque agitation; on l’obtient même directement -de cette manière, si Ton reconnaît que la terre ne contient pas de substance brunâtre, légère, etc. , qui est l’humus. Le résidu d’où Ton a séparé ainsi les débris végétaux , l’humus et l’argile fine, peut retenir encore de l’argile sableuse et du sable siliceux ; il est très-facile de les séparer par le même procédé, mais en laissant déposer seulemerrl pendant 2 ou 3 secondes ; l’argile est en- traînée par l’eau en 2 ou 3 lavages , et le sable reste au fond du vase, on les fait encore sécher séparément, puis on les pèse. Réunissant tousles poids obtenus ainsi, on obtient en somme le poids total employé , moins une perte légère et la quantité de matière soluble. On obtiendra cette der- nière exactement en lavant ioo autres grammes de terre avec io ou 12 fois leur poids d’eau claire ajoutée succes- sivement , puis les faisant dessécher ; la perte en poids indique la quantité de matière dissoute. Pour connaître Analyse des terres. 5t> de quoi elle se compose, il faudrait faire évaporer les eaux de lavage et analyser leur résidu ; mais cette opé- ration serait trop compliquée pour être exposée ici , et Tailleurs ses résultats ne sont pas les plus importons. 11 est très-facile de s’assurer si les différens produits I éliminés successivement par décantation contiennent du carbonate de chaux; il suffit en effet de verser sur chacun d’eux quelques gouttes d’acide hydrochlorique étendu , ceux qui en contiennent produiront aussitôt ! un petit bouillonnement que Ton nomme effervescence . Si l’on veut apprécier la proportion de ce carbonate, on ajoutera de l’acide jusqu’à ce que l’effervescence cesse. Alors on lavera avec environ io parties d’eau, on fera égoutter et sécher, et en pesant de nouveau, la perte en poids indiquera la quantité de carbonate dissous (i). Celui que Ton aura ainsi reconnu dans la partie sableuse, était nécessairement en fragmens de pierrailles dures, et dans les autres produits il suivait leur degré de ténuité. Voici deux résultats d’analyses faites par ce procédé : le premieraété obtenu d’uneterre franche par excellence, prise à Clamart près Paris. Non— seulement celte terre est très-fertile sur le lieu, mais elle e^t encore la plus estimée et la seule employée par les j lus habiles jardi- niers de Paris pour en faire la base de toutes leurs com- positions. Elle est d’un gris jaunâtre, très-douce au toucher, se divise et se pulvérise facilement entre les doigts : c’est avec elle seule et la terre de bruyère de Meudon que M. Richer , jardinier en chef du Jar- din des Manies, fait les divers mélanges propres aux végétaux confiés à son zèle et à son intelligence. C’est de cette terre franche que nous avons parlé page 5 j, et c’est elle (:ue nous proposons d’appeler terre normale , parce qu’elle est la meilleure que nous connaissions, et que, sa composition étant bien connue par l’analyse rapportée ci-a près, elle doit être comme un point de centre \ ers lequel tendront tous ceux qui voudront amé- liorer leurs terres. (i Il - pourrait qu’il y eût d’autres carbonates, niais ce i as est rare. 60 Principes généraux. La seconde analyse est celle de la terre de bruyère de Meudon, employée au Jardin des Plantes et regardée aussi comme la meilleure dont on puisse se servir , soit seule , soit mélangée avec la terre normale ou avec d’autres. Composition de la terre normale ou franche de Clamait. Argile sableuse Argile fine Sable siliceux et fragmens de quartz Carbonate de chaux en petites pierrailles Carbonate de chaux en poussière fine Dc'bris ligreux Humus et substances solubles à l’eau froide 33 7» i I o 6 o 5 o 5 100, o Composition de la terre de bruyère de Meudon réputée la meilleure (i). Sable siliceux (analogue au grès) 6i Racines et débris végétaux 20 Terreau ! Humus et végétaux consommés . . 16 Carbonate de chaux o,S Matière soluble à l’eau froide 1,2 ion, o Cesdeux analysesont été faitesavec soin parM. Paye»; on peut compter sur leur exactitude. Maintenant si on se rappelle que la terre normale est la meilleure terre arable de France , qu’elle est à la tête des terres substantielles , c’est-à-dire de celles qui ont pour base l’argile , sans excès, unie à un sable siliceux , on verra qu’elle doit sa supériorité aux proportions d’argile et de sable qui entrent dans sa composilion; et en -analy- sant de même une terre substantielle quelconque, ou jugera de sa plus ou moins grande fertilité par le plus ou moins de rapport qui se trouvera entre ses parties constitutives et celles de la terre normale. C’est ici le lieu de remarquer qu’il y a des terres qui paraissent assez bien constituées pour être fertiles, et qui cependant sont stériles; l’analyse a prouvé (1) Crlte terre avait été passée au crible lin comme lorsqu’on l'emploie pour les plantes délicates. Tares composées , ou Composts. 6 1 qu’elles doivent ce défaut à la présence d’une petite quantité de magnésie caustique ou non carbonatée. L’analyse de la terre de bruyère de Meudon dé- montre que cette terre ne contient pas d’argile; ce- pendant elle est très-fertile dans son espèce : on pourrait la placer en tête des terres légères, comme la terre normale en tête des terres substantielles ; elle doit sans doute sa fertilité à la nature de son terreau et au temps considérable que mettent les détritus de végétaux qui le composent à se réduire tout-à-fait en humus ; pen- dant ce temps il s’en dégage des gaz et se forme des com- binaisons favorables à la végétation. Voila pourquoi la terre de bruyère vaut mieux que le terreau de fumier pour alléger les terres; elle dure beaucoup plus long-temps. Compost. Par ce mot anglais reçu dans notre langue horticole, on entend le mélange de diverses terres , de divers engrais propres à former une terre particulière jugée la plus favo- rable à la culture de telle ou telle sorte déplantés. Ce serait une erreur de croire qu’en faisant des com- posts, on a pour but unique de donner aux plantes exoti- ques une terre absolument semblable à celle qu’elles avaient dans leur pays natal; dans cet amalgame on a beaucoup plus égard au climat qu’à tout le reste : nous savons, par exemple, que, dans les pays chauds, l’o- ranger vient parfaitement dans une terre forte; et si d’après cette connaissance nous lui donnions ici une terre forte , il viendrait fort mal , parce que la tempé- rature de notre climat n’est pas assez élevée pour échauffer convenablement une pareille terre : nous donnons donc à l’oranger une terre plus légère afin qu’elle s’échauffe aisément et que l’eau des arrosemens n’y reste pas stagnante. Il en est de même pour toutes les plantes des pays chauds qui y croissent dans cle la terre forte ; nous les cultivons ici dans une terre légère , à très-peu d’exceptions près. Dans l’impossibilité de faire un compost particulier pour chaque nature de plantes, on se borne à en faire pour celles cultivées en vase, en serre’ et pour un 62 . Principes généraux. petit nombre de celles cultivées en pleine terre comme certains ognons, la renoncule d’Asie , les patates, les melons, etc. Voici les principaux composts employés en horticulture. Perre normale. Voyez son analyse , page 60. Elle est la meilleure de toutes pour le plus grand nombre des végétaux cultivés en pleine terre , sous notre climat ; heureux celui qui peut établir son jardin dans une telle terre; elle convient aux céréales, aux fourrages, aux légumes, à tous les arbres fruitiers et forestiers, et à presque tous les arbres d’agrément. Terre à oranger. La terre normale conviendrait par- faitement aux orangers si la température de notre cli- mat était plus élevée; mais nous sommes obligés de la rendre plus légère par l’addition d’un quart ou d’un tiers de terreau de feuilles et de fumier gras , ou d’une pareille quantité de bonne terre de bruyère. Des gazons levés dans une terre substantielle , mis en tas , bien consommés et mélangés avec un quart de terre de bruyère, forment aussi une excellente terre à oranger. Autrefois on faisait entrer une infinité d’ingrédiens dans la terre destinée aux orangers , et on attendait 2. ou 3 ans pour que toutes ces drogues fussent réduites en terreau avant de les donner' aux arbres; ces terres étaient bonnes sans doute, mais on aurait obtenu le même résultat en mêlant immédiatement de bon ter- reau avec de la bonne terre. Voici la composition de la terre des orangers de Versailles , qui sont certai- nement très-beaux : On mêle ensemble de la terre franche et du terreau de couches en parties égales ; prenant ensuite cette masse pour unité , on y ajoute un iome. de bon fumier de vache gras , un 2ome. de poudrelle , un 4ome. de fente de pigeon ou de poule , un 4ome. de marc de raisin, un 2ome. de crottin de mouton , un 5mc. de terre de gazon faite : on amalgame bien le tout ensemble , on en fait un tas conique que l'on recouvre d’une couche de terreau, on le remue et on le jrasse à la claie tous les ans ; et ajrrès la 3mc. année on peut s’en servir sans danger. Terres composées , ou Composts. 63 On voit qu’on ne se sert de cette terre que quand tous le> ingrédiens qui entrent dans sa composition sont ré- duits en terreau ; alors, tout le merveilleux a disparu. Quand on a ces ingrédiens sous la main , on fait très- bien de s’en servir; mais il faut cesser de les présenter comme indispensables: c’est la thériaque du jardinage , et toutes les thériaques sont d’autant plus ridicules qu’elles sont plus compliquées. Terre légère. Celle destinée aux plantes d’orangerie un peu rustiques, se fait avec moitié de terre normale , un quart de terre de bruyère, et un quart de terreau de fumier: quand on la destine à la majorité des plantes de serre chaude ou tempérée, on peut la faire avec un quart ou un tiers de terre normale, et trois quarts ou deux tiers de terre de iTruyère , selon que les plantes auront les racines plus ou moins fortçs, et qu’elles auront la tige plus ou moins arborée: en géné- ral , les plantes à racines très-menues préfèrent la terre de bruyère parce qu’elles s’y développent et s’y multi- plient plus facilement que dans toute autre. Si on manque de terre de bruyère , on la remplace , mais très-imparfaitement, par un mélange à parties égales de sable siliceux et de terreau de feuilles. Le terreau de fumier, quand il est encore neuf, est con- traire à beaucoup de plantes et à plusieurs ognons à Heurs; et lorsqu’on n’a pas autre chose pour alléger la terre destinée à ces sortes de plantes , il faut ne l’em- ployer que bien consommé. Enfin, c’est l’expérience et 1 observation qui apprendront au cultivateur à connaître le degré de porosité ou de compacité que doit avoir la terre destinée à telle ou telle plante. l'erre de Bruyère. Voyez son analyse, pag. 60. Elle est. d’un noir plus ou moins foncé, sablonneuse, lé- gère, recevant difficilement l’eau quand elle est dessé- chée. Toutes les plantes s’en accommodent très-bien dans leur jeunesse , et il en est un assez grand nombre qui , en état de culture, en ont besoin toute leur vie, quoiqu'elles s’en fussent très-bien passé dans leur pa- trie; c’est ainsi que nous avons vu, en Virginie, des Andromèdes, des kalmias et des Rhododendrons dans 64 Principes généraux. toutes sortes de terres , tandis qu’ici nous ne pouvons !es cultiver qu’en terre de bruyère : dans leur pays, l’atmosphère est nourrissante , ici , elle est desséchante ; il faut que la terre vienne à leur secours. Quand on possède de la terre de bruyère et de la terre normale , on peut , en les mélangeant convenablement , faire des terres de tous les degrés de légèreté , en même temps fertiles , de longue durée , préférables à toutes celles dans lesquelles il entre du terreau, du sable ou quelque substance que ce soit. Des engrais. On appelle engrais , les débris des animaux et de végétaux amenés à un certain état de décomposition. L’engrais purement «nimal est très-puissant , mais on a rarement l’occasion de l’employer en jardinage : l’en- grais purement végétal est beaucoup moins puissant ; mais comme on l’a souvent sous la main, on l’emploie très-fréquemment. Celui dont on se sert le plus est un mélange de l’un et de l’autre appelé fumier: il est com- posé de substances végétales imprégnées d’excrémens animaux; il se réduit promptement eu terreau ou hu- mus,terre particulière qui fournit une si grande quan- tité de nourriture aux plantes , que quelques- unes y sont atteintes d’une sorte de pléthore qui les fait périr; mais elle est excellente pour les des plantes quand elle est amendée par une terre alumineuse qui lui donne de la consistance. La question de savoir si le fumier doit être enterré à l’état frais ou quand il est réduit à l’état gras, onctueux, de manière à pouvoir être coupé à la bêche, est encore en discussion entre les savans et les praticiens. Les pre- miers soutiennent qu’il faut l’enterrer avant toute fer- mentation, et les seconds préfèrent ne l’enterrer qu’a- près que la fermention l’a réduit à pouvoir être coupé à la bêche. En attendant que la question se décide, on peut sans crainte préférer le fumier non consommé pour les terres fortes cl froides, et le fumier gras con- sommé pour les terres sèches et légères. Les fumiers enfouis dans la terre agissent d’abord comme amendement avant de fournir de la nourriture Des engrais et amendemens. 65 aux plantes; el il convient d’étudier leur nature afin de ne pas s’exposer à des résultats contraires à ceux qu’on attend. Celui de cheval, de mulet et d’âne est chaud et léger; moins il est consommé, plus il convient aux terres froides , alumineuses avec excès; il les divise, les échauffe el les rend plus susceptibles d’être imprégnées des émanations atmosphériques. Celui de bœuf , de vache , est froid , gras , lourd et compact : il convient ; aux terres chaudes, légères, siliceuses avec excès; il leur donne du corps , de la fraîcheur en en liant toutes les parties, ce qui leur permet de résister à la grande chaleur et à la grande évaporation. Le fumier de poules , pigeons , lapins , passe pour être très— chaud : on l’étend sur les terres froides quel- que temps avant de les labourer : celui de pigeon entre encore dans la composition de la terre à oranger. Quant à celui de cochon, que l’on dit très-froid, et capable de faire mourir les plantes, il faut le mêler avec ceux destinés à être enfouis. Les balayures, les épluchures, Iles curures de mares, se mettent pourrir ou ressuyer idans un coin ; on les remue une fois ou deux dans l’an- née , ensuite on les emploie à ce à quoi elles sont propres. La poudrette composée d’excrémens humains ame- nés à un état poudreux par une longue dessiccation , ne s’emploie guère en jardinage que dans la composi- tion de la terre à oranger. L’urate qui est une combinaison d’urine avec une [base, tel que le plâtre, la chaux, ou autre terre, n’est en usage que dans la grande culture. Le noir animalisé est une poudre noire, douce au toucher, inodore, composée par M. Payen , chimiste industriel à Grenelle près Paris, formée de substance animale et de charbon, d’une grande fertilité quand l’année est assez humide pour le bien dissoudre. Nous I avons été témoins de sa grande efficacité sur quelques plantes potagères. Les fumiers destinés à former des engrais seront dé- posés successivement dans une fosse corroyée de ma- niéré que l’eau ne puisse s’en échapper que quand on lui donne une issue. Ceux destinés aux couches et aux 66 Principes généraux. paillis seront au contraire élevés en tas sur un terrain sec afin qu’ils se pourrissent moins vite. Des amendemens. Les amendemens diffèrent des engrais en ce qu’ils i n’apportent aucune partie nutritive à la terre : leur essence est de donner du corps aux terres qui en man- quent , et de rendre plus légères celles qui sont trop lourdes ou tenaces. Les terres s’amendent réciproque- ment les unes par les autres: les argileuses se boni- fient par le mélange d’une quantité convenable de sa- ble , et la terre sablonneuse ou trop légère par l’addition d’une terre argileuse. L’amendement n’agit pas sur la végétation avec autant d’activité que l’engrais, mais il agit plus long-temps , et plus avantageusement pour la santé et la qualité des plantes. Cependant il n’exclut i pas l’engrais qui doit se changer en humus, substance éminemment propre à la végétation. La terre calcaire peut être ou trop lourde et trop fraîche , ou trop sèche et trop chaude. On corrige le premier défaut avec du sable et du vieux terreau , le second avec de l’argile et du fumier de vache. On mêle I assez bien du sable dans une terre argileuse , mais on ne mêlerait pas facilement de l’argile dans une terre sa- blonneuse , si auparavant on ne l’avait pas séchée et réduite en poudre , en la battant comme du plâtre. Alors on la répand sur le terrain et dans la jauge en labourant. Les terres blanches sont froides parce qu’el- les repoussent les rayons du soleil ; on les corrige de ce défaut en y mêlant du terreau, des terres noires, et de la houille. Une terre légère, hâtive par elle-même, sera froide, tardive, et même pourrissante, si elle re- pose sur un lit d’argile qui empêche l’eau de s’infiltrer: on a quelquefois corrigé ce défaut en faisant des puits qui traversaient le banc d’argile et dans lesquels les eaux se sont écoulées. Enfin , les cendres de cheminées , de lessive , de houille, la suie, les plâtras , la chaux, la marne, sont des amendemens: il faut avoir soin de ne les employer F De l’eau. 67 j ne dans des terres d’une nature opposée à la leur; i contraria contrants sananlur. De l’eau. Dans son état de pureté, l’eau est composée de i5 par- I pies d’hydrogène et 85 d’oxygène, selon la chimie moder- ne; mais elle est presque toujours imprégnée de dix erses 1 [substances qui la rendent plus ou moins propre à la végétation. Son étude relativement à la culture n’est. Ifpas tri s-avancée en jardinage, et il arrive assez sou- vent que nous ne reconnaissons les eaux nuisibles qu’a- ' [près qu’elles nous ont causé de grands dommages. Voici |ii peu près ce qu’011 en sait. Eaux de pluie. Elles sont considérées comme les meilleures de toutes pour les arrosemens, à cause des ! principes dont elles ont été saturées dans l’atmosphère : :lles sont légères , dissolvent parfaitement le savon , et misent très— bien les légumes. On devrait donc les re- cueillir avec soin en établissant des gouttières to^t au- 1 tour des bâtimens pour rassembler celles qui tombent sur les toits , et de là être conduites dans un grand ré- servoir placé , s’il est possible , dans la partie la plus haute du jardin, d’oùelies seraient distribuées, au moyen de tuyaux , dans les différons endroits qui exigent des arrosemens. Les pluies surabondantes qui tombent sur la terre et qui nepeuvent plus entrer dans son sein quand elle en est : suffisamment imbibée , pourraient être rassemblées et dirigées, au moyen de petites rigoles, dans une mare - corroyée de glaise, placée dans la partie basse ‘du jar- din ; ces eaux sont souvent encore meilleures pour les arrosemens quand elles ont coulé sur la terre , que lorsqu’elles tombent directement des nues. Les eaux ainsi recueillies dans un réservoir ou dans une mare , se corrompraient si elles restaient exposées au soleil , et il pourrait en sortir des miasmes nuisibles à la santé des habitans : pour éloigner ce danger, il faut planter de grands arbres autour du réservoir ou de la mare , afin que leur feuillage garantisse l’eau des rayons du soleil pendant l’éte. A la chute des feuilles, on retire tous les deux ou trois jours , avec un I t)8 Principes généraux. râteau fait exprès , toutes celles qui tombent dans le réservoir. Eaux courantes. On ppelle ainsi les eaux de ruis- seaux et de rivières qui coulent à la surface de la terre : elies sont généralement bonnes , et d’autant meilleures qu’elles coulent depuis plus long-temps et que leur vo- I urne est plus considérable. L’eau d’un faible ruisseau peut quelquefois contenir de l’oxide de fer pas assez divisé , ou d’autres substances nuisibles à la végétation quand elles sont trop rapprochées , inconvénient qui ne peut exister dans les eaux des grandes rivières ou tous les principes 'Ont nécessairement très-divisés. Eaux stagnantes. Ce sont celles qui n’ont ni cou- rant ni mouvement sensible : exposées au soleil et aux influences de l’atmosphère , elles se peuplent d’animaux et de plantes qui les corrompent bientôt par leur dé- composition, et les rendent impotables et même mortelles pour l’homme, mais excellentes pour arroser les végétaux. L’eaff stagnante ne serait jamais dangereuse pour les hommes, si un ombrage épais la soustrayait aux in- fluences du soleil. Eaux de source. Les eaux portent ce nom quand elles jaillissent en sortant naturellement de la terre pour former les fontaines, les ruisseaux, etc. , et elles le chan- gent en celui d’eau courante à très-peu de distance de leur source. Ces eaux sont froides ; elles ont besoin d’être exposées à l’air avant d être employées. Comme elles ont souvent traversé plusieurs sortes de terres, de pier- res, de minéraux, avant de trouver une issue à la sur- face du sol, il arrive quelquefois qu’elles tiennent en dissolution beaucoup de substances différentes , les unes favorables, les autres contraires à la végétation. Il faut les employer avec prudence jusqu’à ce qu’on ait re- connu leurs propriétés. Eaux de puits. Ce sont les plus mauvaises de toutes , et malheureusement les plus employées. Il y en a ce- pendant quelques-unes qui dissolvent le savon et cui- sent les légumes ; celles-ci font exception et passent pour bonnes à boire et pour arroser les plantes : il suffit , pour ce dernier usage , de les tenir d’autant plus long-temps De l'eau. 69 h l’air avant de s’en servir , qu’elles ont été tirées d’un puits plus profond. Beaucoup de puits à Parisdonnent de l’eau plus ou moins séléniteuse , c’est-à-dire qu’elle con- tient du gypse en dissolution. Cette eau est lourde, se refuse d’autant plus à dissoudre le savon qu’elle est plus séléniteuse : elle est fort nuisible aux plantes, les fait même périr si la sélénite est en grande quantité : quand on est obligé d’arroser avec une telle eau, il faut avant de s’en servir la battre et l’agiter beaucoup à l’air et pendant long-temps , afin que la sélénite se précipite ; ou , ce qui est plus tôt fait , on met quelque-, poignées de potasse dans l’eau ; elle décompose de suite la sélénite et forme du sulfate de potasse. Eaux de fumier ou bouillon. Toutes les substances animales et végétales décomposées dans l’eau, lui com- muniquent des propriétés si actives et si favorables à la végétation, qu’on l’a reconnue très-propre à réta- blir la santé des plantes souffrantes, et que bien de-, cultivateurs l’appellent Bouillon par allusion à celui qu’on donne aux hommes malades pour les fortifier : et comme on ne pourrait donner beaucoup de nourri- ture substantielle à un malade , sans risquer de le faire périr, de même, il faut donner modérément de l’eau de fumier à une plante languissante si on veut la rétablir. De tous les procédés employés pour faire cette eau , nous allons en exposer ici seulement deux; les autres se devineront aisément. ier. Procédé. Il faut creuser une fosse longue et large de quelques toises , profonde de 2 ou 3 pieds , la revêtir dcglaise ou la mitrailler par les côtés et la paver dans le fond de manière que l’eau ne puisse s’en éclian- 1 per : on établira dans l’endroit le plus bas une bonde qui communiquera avec un bassin ou un tonneau placé ■ en dehors de la fosse et un peu plus bas que la bonde : ilott emplira la fosse de fumier de cheval et de vache I sortant de l’écurie avec tous les crottins, et on y diri— i ( géra l’eau de pluie ou toute autre, de manière que ;le fumier en soit bien trempé. Quand l’eau aura sé- journé quinze jours, un mois ou plus dans le fumier , on ouvrira la bonde et elle s’écoulera dans le bassin. On ■jo Principes generaux. pourra faire passer ainsi plusieurs eaux dans le fumier pour en soutirer tous les sucs propres à la végétation. 2œe. Procédé. On a une ou plusieurs futailles qu’on emplit au tiers ou à moitié de crottins de cheval et de bonzes de vaches avec un peu de fumier le plus im- prégné d’urine , et on achève d’emplir les futailles avec de l'eau : on remue le tout de temps en temps, et au bout de quinze jours ou un mois l’eau est laite : on la tire par un robinet placé au bas de la futaille ou on la puise par en haut avec un arrosoir : elle est excellente pour faire reverdir des orangers , rendre la vigueur et la beauté à une infinité de plantes cultivées en vases ou enqueiue terre; mais, nous le répétons, si on arrosait long-temps avec une eau aussi substantielle, les plantes finiraient par en souffrir. Comme il n’y a rien d’absolu en culture, on doit tirer parti de tout ce qu’on a sous la main ; ainsi , on pourra mettre en dissolution de la même manière une terre quelconque, du terreau, de la poudrette , de la fiente de poule , de pigeon , des râpures de cornes et différons débris d’animaux : l’eau s’emparera des pro- priétés fertilisantes cle ces différentes substances. DJSS ARROSEATEKS. On fournit l’eau à la terre par deux moyens : le pre- mier, nommé irrigation , consiste à profiter d’une eau plus élevée que le terrain , et à 1 y faire couler unifor- mément au moyen de rigoles ; cet arrosement convient particulièrement aux pays chauds et aux grandes cul- tures : le deuxième , nommé arrosement , a lieu avec des arrosoirs de plusieurs espèces. Les uns fournissent l’eau par une pomme fermée, per- céed’un très-grand nombre detrous(i) (voyez pl. XXII , ( i Les figures citées dans la suite île cet ouvrage foi ment un recueil qui se vend sous le titre de : F1GURLS Pt.lih LE BON JARDINIER, représentant, en 70 planches, plus de 4oo objets; les Ustensiles le [.lus généralement employés dans la culture des Jardins , différentes maniiresd*- marcotter et de greffer, de disposer et de former les arbres fruitiers, enfin tout ce qui est nécessaire pour la parfaite intelligence des termes de botanique ou de jardinage employés d .ns cet ouvrage , re- latifs aux formes et directions des racines, tiges, feuilles, Des arrosemens. n 1 « ' fig. 4); les seconds par un bec très-alongé (pl. XXIII , fig. 5), d’au très par un goulot, et enfin on en a dont le gou- lot est recouvert par une plaque percée comme la pomme. Les premiers servent principalement à rendre, en arro- sant, l’effet d’une pluie fine , humectant un grand es- pace de terre sans la battre , et lavant à la fois les tiges et le feuillage. Les seconds servent à porter l’eau sur un pot éloigné sur les derniers rangs d’un gradin , sans courir la chance de mouiller le feuillage des plantes qui l’entourent. Le troisième sert pour les grandes caisses à orangers, grenadiers, etc. , ou à donner de l’eau aux pieds des arbres et arbustes de pleine terre. Le qua- trième s’emploie pour les plantes de serre, de bâche et orangerie, dont il faut éviter de battre la terre et de mouiller les feuilles. Lorsqu’on arrose avec la pomme , on doit tenir son arrosoir élevé , pour diviser l’eau davan- lage et moins tasser la terre. On repasse plusieurs fois sur 1 le même terrain , au lieu de donner toute l’eau à la fois, parce que la terre s’imbibe mieux , et que l’eau ne coule j pas à droite et à gauche. 11 est également utile d’arroser, de temps à autre, la i tête des arbustes, afin de laver leurs feuilles. On se sert alors d’une petite pompe pour les grands arbustes ( pl. XXXY II), et d’une seringuepour les petits (pl. XXIII). Dans l’ardeur de l’été il faut choisir le soir pour l’arrose- ment ; mais au printemps et dans l’automne , il vaut mieux arroser le matin. Dans tous les cas, qu: :;;î on mouille les feuilles , il est bon qu’elles aient le temps de se ressuyer avant de recevoir les rayons du soleil, car sans cela chaque goutte d’eau pourrait occasioner une tache , une brûlure, qui ferait souffrir et même périr la j plante si cela se répétait. Dans l’hiver on ne doit arro- I | fleurs, etc. ; le tout accompagné, en regard , de notes expli- i | catives : ouvrage utile à toules les personnes qui , possédant le ; Bon Jardinier, veulent cultiver par elles-mêmes ou gouverner t leur jardin, marcotter, greffer, palisser, etc., et se f'amiliari- i ser, sans une trop grande application , avec la science de la f I Botanique. Dixième édition. Un vol. in-ia , 6 ft. A Paris, chez t 1 Au'jot éditeur du Bon Jardinier. s On y trouve de plus un giand nombre d’objets auxquels on n’a pas eu l’occasion de renvoyer dans le Bon Jardinier. 'j 2 Principes généraux. ser les plantes , dans les orangeries , les serres , etc. , que de dix heures du matin à midi ; et on ne doit employer que de l’eau qui ait séjourné dans l’orangerie ou la serre au moins 24 heures , quand il gèle dehors. Toutes les plantes ont besoin d’eau , mais en plus ou j moins grande quantité , selon leur nature , ce que le ' jardinier doit étudier avec attention. Elles ne doivent j être arrosées qu’autant qu’il le faut pour entretenir leur santé , car une trop grande quantité d’eau , si elle ne I les fait pas pourrir, enlève le parfum des fleurs, la saveur I des légumes et des fruits. Les jardiniers intelligens | couchent leur poterie lorsque la pluie se prolonge trop, j On a un moyen facile de reconnaître quand les plantes I et la terre ont besoin d’arrosemens ; les premières se I fanent, la seconde se durcit, se resserre à la surface, I ou se fend , ou se pulvérise. INFLUENCES ATMOSPHÉRIQUES SUR LA VÉGÉTATION. Nous aurions beau donner aux plantes la terre la mieux appropriée à leur nature, elles languiraient et périraient bientôt si l’atmosphère dans laquelle s’élè- vent leurs tiges n’était pas d’abord suffisamment chaude et humide ; si ensuite elle u’était pas éclairée, et si enfin elle ne contenait pas en dissolution , sous forme plus ou moins gazeuse, différentes substances dont les unes sont des stimulaus et les autres des élémens pro- pres de la végétation. Chaleur humide. Comme nous ne pouvons conce— I voir de végétation sans la simultanéité de la chaleur i et de l’humidité, nous confondons ces deux choses I sous le nom de chaleur humide. 11 paraît qu’il faut | qu’elles soient dans un rapport constant dans l’acte de la végétation puisque, si l’une diminue ou augmente, l’autre restant la même , la végétation souffre ou est anéantie. Une chaleur humide de 3 à 4 degrés suffit à la végé- tation d’un petit nombre de plantes; mais le plus grand nombre s’accommode très-bien de 20 à 3o de- J grés : quand nous voyons la végétation souffrir par la chaleur, c’est que l’humidité de la terre ou de l’at- mosphère, ou de toutes les deux ensemble, n’est plus j Influences atmosphériques sur la végétation. ^3 assez grande. Le sol et l’atmosplière de la Guiane étant toujours à un haut degré de chaleur et d’humidité, la végétation y. est la plus bellç du globe. C’est d’après ces connaissances que la théorie des arrosemens est basée , théorie assez bien établie chez la plupart des cultivateurs pour que nous nous dispensions de la dé- velopper ici. Lumière. Toutes les graines germent parfaitement sans lumière ; cependant leurs produits périraient bien- tôt s’ils en étaient long-temps privés. Sa bienfaisante influence sur la végétation est unanimement reconnue , mais la manière dont elle influe, s’expliquant diverse- ment par les physiciens , c’est assez dire qu’on ne la con- naît guère. C’est encore à la lumière que les végétaux doivent les couleurs dont ils brillent : quelques excep- tions ne détruisent pas cette seconde loi qui s’étend jusqu’à l’odeur des fleurs et à la. saveur des fruits. Voyez encore les avantages de la lumière à l’article Serre tempérée. Ombre. Si beaucoup de plantes se trouvent bien de la lumière directe du soleil, il en est aussi plusieurs auxquelles elle nuirait; celles-ci ne veulent qu’une lu- mière diffuse et plus douce; telles sont celles qui crois- sent sous de grands arbres , à une exposition inclinée au nord , dans des endroits vaporeux , etc. Il y en a même qui, croissant au grand soleil dans leur sol natal , ne peu- vent se conserver qu’à l’ombre dans nos jardins, parce qu'on ne leur y donne pas de terre semblable à celle iqu’elles avaient. Beaucoup de semis , de boutures, ont impérieusement besoin d’ombre pour réussir. L’étude des bons et des mauvais effets de l’oinbre n’est pas la partie la plus avancée du jardinage; il reste encore beaucoup de remarques à faire à ce sujet dans l’in- térêt de la science. Obscurité. Nous ne connaissons en culture que la germination des graines qui s’effectue parfaitement à une obscurité complète; le reste de la végétation n’y obtient aucun succès. Air. Après la chaleur humide et la lumière, l’air est de la plus grande importance pour la végétation : 4 7 4 Principes généraux. c’est lui qui la complète en donnant aux plantes la robusticité dont elles sont susceptibles : il contribue avec ; la lumière à augmenter leur couleur et leur saveur j j il leur fournit une partie de leur nourriture ou de leurs élémens, au moyen des gaz et des nombreuses sub- stances dont il est saturé; enfin il joue un si grand rôle dans la physiologie végétale que nous regrettons que les bornes de cet ouvrage ne nous permettent pas d’en parler avec détails. Un air stagnant, quel qu’il soit, devient bientôtmortel pour les plantes en pleine végétation. Si on nous disait que l’air enfermé sous une cloche avec des bou- tures leur est cependant favorable, nous répondrions que cet air n’est pas aussi stagnant qu’on pourrait le croire, i et que d’ailleurs les boutures ne le décomposant qu’avec une extrême lenteur, ce n’est guère que quand elles ont des racines qu’il leur devient nuisible; mais alors on l’a déjà renouvelé plusieurs fois. Un air sec est tou- jours nuisible en ce qu’il fait beaucoup transpirer les plantes, et qu’il ne leur apporle rien à aspirer ; un air humide et chaud leur est au contraire favorable , surtout quand il est saturé d’électricité, comme dans le moment des orages; c’est alors que la végétation acquiert une activité extraordinaire : le champignon seul paraît en souffrir. Les exhalaisons marécageuses ou putrides', si fatales à l’homme lorsqu’elles sont mêlées à l’air qu’il respire, sont au contraire très-avantageuses à la végétation. Enfin s’il est quelques plantes qui viennent bien à l’air sec et vif des plaines élevées, il est reconnu qu’elles viennent encore mieux dans un air chargé de vapeurs. CULTURE DES TERRES. Nous entendons ici les travaux qui ont pour but de fertiliser la terre sans y ajouter de nouveaux moyens nu- tritifs; ces travaux sont les défoncemens, les labours, les binages, etc. Défoncement. Quelque favorable que paraisse la su- perficie d’un terrain qu’on veut mettre en cul lui e, il faut d’abord le sonder jusqu’à la profondeur d’environ 3 pieds. Si on ne rencontre ni tuf, ni argile en banc, ni l’eau en nappe, on peut espérer du succès dans la cul- Culture des terres. *j £> ture qu’on y introduira. Si on ne veut y cultiver que des plantes herbacées ou des arbrisseaux, il suffira de le défoncer à la profondeur de 18 pouces et d’en extraire les pierrailles : si on veut planter des arbres à de- meure , il faudra le défoncer jusqu’à 2 pieds et demi , ou au moins faire des trous de cette profondeur et lar- ges de 4 pieds , à la place de chaque arbre , mettre la terre de la superficie dans le fond et celle du fond à la superficie qu’on bonifiera ensuite par des amendemens ou des engrais. Si on trouvait le tuf, l’argile, ou l’eau en nappe , à moins de 2 pieds de profondeur, il serait inutile ou nuisible de défoncer ; il n’v aurait qu’un très-petit nombre d’arbres qui pussent réussir sur un tel fond ; il faudrait n’y cultiver que des arbrisseaux , des hei’bages , ou aller s’établir ailleurs. Voici la manière de défoncer un terrain : on ouvre une tranchée ou fossé large de 2 ou 3 pieds et de la profondeur convenable à la nature du sol , et on porte la terre extraite à l’endroit où doit se terminer l’opé- ration. Quand cette première tranchée est vide , on la remplit avec la terre d’une autre tranchée semblable que l’on ouvre immédiatement à côté, en mettant la terre de dessus dans le fond et celle du fond en dessus , et en ayant soin de bien diviser le tout , d’ôter les pierres , les racines à mesure qu’on en rencontre. On continue jusqu’à la fin du carré où on trouve la terre de la première tranchée pour remplir la dernière. T ne terre défoncée baisse d’environ un pouce par pied. Labours. Ils se font à la houe et à la bêche ; ceux à la houe divisent moins la terre, et ils sont moins pro- pres que ceux à la bêche, mais ils sont plus expéditifs et plus économiques : on se sert de la houe pleine dans les terres sèches et légères ; la houe fourchue convient mieux dans les terres fraîches et un peu tenaces, mais c’est toujours avec la houe fourchue qu’il faut labourer les massifs d’arbres et d’arbrisseaux des jardins paysa- gers, parce que cet instrument endommage moins que la beche les nombreuses racines qui courent çà et là dans la terre de ces massifs. La bêche convient pour labourer les terres fortes ou fraîches parce qu’elle les divise mieux 7 6 Principes généraux. et plus proprement. Quand le terrain est en pente, il vaudrait mieux pousser la terre du bas en haut, mais cela serait très-difficile; on se borne à labourer en j travers de la pente pour qu’au moins la terre 11e des- I cende pas si on ne peut pas la remonter. Pour com- I mencer à labourer on ouvre dans le bout de la pièce I une jauge lar^e de 2 fers de bcche , et d’une longueur à j volonté; on répand la terre de cette tranchée sur le ter- I vain à labourer, ou on la porte à l’endroit où doit se i terminer le travail, si on* juge en avoir besoin pour . combler la dernière tranchée : ensuite on prend la terre | par bêchées que l’on renverse sur l’autre bord de la tranchée, en la divisant et l’émiettant bien avec le tranchant de la bêche de manière que le fond et le dessus soient également divisés, que la surface soitbien égale, et que la jauge conserve toujours sa même lar- geur et sa même profondeur. 11 est bien entendu qu’on j ôtera en même temps les pierres et toutes les mauvaises i herbes ou racines qu’on rencontrera. Si on a du fumier j à enterrer, on l’aura répandu auparavant bien égale— I ment sur le terrain , ensuite on prend celui qui se t trouve sur le bord de la tranchée, et on l’étend, non pas dans le fond de cette tranchée , mais sur le revers opposé, et on le recouvre avec une partie de la terre qu’il recouvrait lui-même, et ainsi de suite jusqu’à la fin du labour en lâchant qu’il n’y ait jamais guère que deux ou trois pouces de terre sur le fumier. La profondeur des labours est subordonnée à la na- ture delà terre et à celle des plantes qu’on veut y met- tre. Dans les terres légères et peu profondes , un labour de 6 à 8 pouces suffit; dans celles qui sont fortes et pro- fondes , on lui donne une profondeur de 10 à 12 pou- | ces , alors on peut lui confier des arbrisseaux et des I racines pivotantes, tandis qu’on ne doit mettre que des plantes à racines courtes, fibreuses et traçantes, i dans un labour moins profond. Presque toujours , dans les jardins, on divise sou la- bour en planches larges de 4 ou 5 pieds , séparées pai | des sentiers d’un pied de largeur ; on ameublit encorf le dessus de la terre en la brisant avec une fourclu I Outils et ustensiles du jardinage. 77 à 3 Jents, et enfin on y passe le râteau pour achever de la rendre très-fine , et pour amener sur les deux bords un petit bourrelet qui doit maintenir l’eau des arrosemens sur la planche. Binage, sarclage, serfouissage. Ces opérations ont S our but de briser la croûte qui se forme à la superficie e la terre par la sécheresse, par les arrosemens, et de détruire les mauvaises herbes qui croissent parmi les plantes cultivées: on se sert d’une lame étroite qu’on enfonce à la profondeur de 2 à \ pouces entre les plan- tes rangées en lignes, et d’une fourchette à 2 ou 3 dents pour les plantes semées sans ordre. Il y a des semis si drus qu’il est impossible de les sarcler avec aucun instrument, alors on est obligé d’ar- racher les mauvaises herbes à la main. Outils et ustensiles du jardinage. Bêche. O11 se sert de bêches de différentes formes , se- lon le pays et la nature du terrain. La plus usitée est (telle figurée pi. XIX du volume de figures. Il est essen- tiel quelle soit d’une bonne qualité , et corroyée avec de l’acier. Une bêche doit toujours être d’une grandeur proportionnée à la force de celui qui l’emploie, et au plus ou moins de légèreté de la terre, comme à la pro- fondeur du labour que sa qualité exige. Bêche en fourche. PI. XXV. Pour labourer un ter- rain rempli de racines , comme des terres couvertes de pommiers , d’asperges , etc. , on emploie cette bêche qui n’est autre chose qu’une fourche à dents plates avec la- quelle on évite de couper les racines. Houe. PI. XXV. La lame* ou carrée, ou arrondie, ou triangulaire , ou fourchue , fait un angle de 45 de- grés avec la douille destinée à un manche court. Cet in- strument est plus expéditif que les bêches pour remuer les terres légères, mais le travail à la bêche est plus parfait. Binette. PL XXV. C’est une sorte de houe, mais elle est bien plus mince et plus légère ; le manche est ^ussi plus long. Elle sert à faire les trous ou potelets pour planter les pois, haricots, pommes-de-terre, et à biner et butter les plantes pour lesquelles cette opération est nécessaire. 7 3 Principes généraux'. Voir pour le binage des plantes semées à la volée une autre binette, PI. LIX. Serfouette. PI. XIX et XXYIIJ. C’est une binette très-étroite, dont le côté opposé à celui de la lame a ordinairement 2 dents aussi longues que cette lame. On s’en sert pour serfouir la terre autour des petites plantes trop rapprochées pour y faire passer la binette. Une autre serfouette, appelée aussi trace-sillon , est très-utile en ce que du coté opposé à la serfouette est une lame servant à tracer de légers sillons pour plan- ter les ognons à fleurs , et faire certains semis en rayons (PI. LXI1I , fîg. 3). • Crochet. Pl. XXIX, fig. 5. Propre pour biner lé- gèrement dans les semis un peu drus , autour des plan- tes en pots, et pour arracher les mauvaises herbes entre les pavés. Houlette à crochet , canne de jardin, Pl. LXIII, instrument utile, lorsqu’en se promenant dans son jar- din on a une mauvaise herbe à couper, une plante à bi- ner et si l’on veut abaisser une branche. Féchou. Pl. XIX. Instrument publié pour la pre- mière fois par madame Adanson. Le fer se fait dans la proportion d’un fer de houe , mais le manche est plus alongé. Il est très-utile pour enlever la terre du fond des fossés , curer les boues qui ont de la consistance , amonceler les terreaux , dresser les terrains , etc. Sa courbure donne beaucoup de facilité à l’ouvrier. La houe , la binette , la serfouette , le féchou, la rô- tissoire, la houlette , la serpe et le croissant doivent être, comme la bêche , corroyés avec de l’acier (1). Pelles. Pl. XIX. Instrument de bois, ordinairement d’une seule pièce , et dont le manche a environ 3 pieds. Dans quelques cantons , toute la palette est de fer. Raleau. Pl. XX. Il demande diverses proportions quant à sa largeur, à la longueur de son manche, à celle de ses dents en bois ou en fer, et à l’espace qui sépare ces dernières , selon les travaux que l’on doit exécuter. (1) La dixième édition des Figcres du Bon Jirdinier contien un article de 16 pages, intitulé : Art de connaître la qualité des outils du jardinier. Outils et ustensiles du jardinage. 79 Batissoires hpousser et à tirer. PI. XIX. La première est une lame de fer acérée ou une portion de faux longue de 8 à 9 pouces, soudée ou attachée en travers à une douille droite dont le manche a 4 ou 5 pieds : très-expé- ditive dans les allées tendres ou sablonneuses ; l’ouvrier se tient droit, va en avant ou en arrière. L’autre n’a que 6 pouces de longueur, est attachée à une douille recourbée en demi-cercle , sert dans les allées dures , ou à biner des légumes; l’ouvrier est courbé et ne va qu’en avant. La charrue à ratisser les allées, figurée planche XXXVTIT , les remplace avec un très-grand avantage. Pioche. PL XXV. Instrument très-utile pour faire des trous et pour la déplantation des arbres. On a des pioches à deux taillans qui servent dans les pierrailles et les terrains compacts. Fourche. PL XIX. Elle est indispensable pour tra- vailler les fumiers , faire les couches, etc. Crochet à fumier. (PI. XX). Propre à traîner et à dé- charger le fumier. Plantoir. PL XIX. Plantoir fourchu (PL LV1I), propre à replanter les bordures de plantes dont la tige est flexible. Houlette. PL XXII. On s’en sert pour tirer de la terre des ognons , pâtes ou griffes de fleurs , et pour le- ver des marcottes et autres petites plantes. Voyez aussi les transplantoirs, pl. XXVIII et XXXVI , et page 68 du vol. des Figures. 'Transplanloir. Cet instrument a plus besoin , pour être compris, d’une figure que d’une description. On verra des transplantoirs dans les pl. XXII , XXVIII et XXXVI. Sarcloir. PL XX. Cet instrument sert à sarcler entre les plantes potagères; celui de la pl. XXIX , fig. 7 , sert à sarcler toutes sortes de plantes en rayons. Le Traçoir-trident , PL XXXVI, sert à tracer les rayons, et économise beaucoup de temps et de fatigue. Brident. PL LXII. Il est très-convenable pour exé- cuter de légers labours et pour retirer les herbes des pièces d’eau. Brouette. PL XXII. Elle doit être faite dans de» 8o Principes généraux. proportions calculées sur la force de celui qui l’emploie. • La même planche représente une brouette à civière. 11 existe encore une brouette très-utile, dite échelle- brouette , PL XXXIX, fig. 2,3,4- La hotte est très-commode pour le transport des fu- miers, terres et terreaux , dans les parties où la brouette | ne peut être employée. On fait des hottes à claire-voie, | {jour les matières volumineuses, comme les fumiers, les èuilles, les litières. Paniers. Il est essentiel d’en avoir de diverses propor- tions. Ils servent , lorsqu’on sarcle ou qu’on épierre à la 1 main , pour y mettre ce qu’on tire de la terre , pour y 1 placer les fruits et les légumes qu’on récolte. Voyez, pi. I XXIII bis, un panier d’une forme très-commode pour l’usage d’un jardinier. Les paniers nommés mannes , faits grossièrement, sont employés pour y planter de jeunes élèves d’arbres pivotans et dont la reprise est dif- ficile , ou des marcottes et autres plants qu’on veut enle- ver en tout temps avec leur motte sans qu’ils souffreut de la transplantation. On les laisse en terre jusqu’au moment où l’élève est bon à mettre eu place. Le panier est souvent à moitié pourri; mais la motte est bien gar- nie de racines, et la reprise assurée. Panierà palisser. PL XXXVII. Semi-circulaire, utile pour mettre dedans les outils nécessaires au pa- lissage ; on se sert aussi à cet effet d’un marteau à pa- lisser. PL XXXVII. Pince de treillageur. PL LVIII. Cet outil que l’on doit à MM. Arnheiter et Petit, a 8 pouces de lon.jtieuret rem- place avec beaucoup d’avantage les tenailles ordinaires. Serpette. PL XVIII. Petite serpe destinée à la taille des arbres et des vignes. La lame a 3 pouces de hauteur et un pouce de largeur dans le bas. Cette serpette sert pour la taille des branches fortes ; mais on en a une plus petite pour les pêchers, arbrisseaux et arbustes délicats. Les lames doivent être d’un bon acier bien trempé, et les manches faits d’une matière qui , comme la corne de cerf, ne glisse pas dans la main : les manches doivent encore se terminer au bas par un point d’arrêt qui le« maintienne quand on fait un effort. Outils et ustensiles du jardinage. Si Serpe d'élagueur. PI. LXII. S’adaptant à un manche plus ou moins court et ayant sur le dos un petit taillant pour remplacer le taillant ordinaire lorsque quelqu’obs- tacle empêche de se servir de ce dernier. Greffoirs. PI. XVIII. La lame doit être arrondie sur le bout, du côté du tranchant; le manche, en corne de cerf, est terminé par une spatule d’ivoire. Voir pour d’autres greffoirs , les pl. LVII , LIX , LX. Sécateur. Cet instrument a deux branches qui saisis- >ent un scion et le coupent net , lorsqu’il n’est pas plus gros que le petit doigt. On en fabrique depuis peu dans des dimensions assez fortes pour couper des branches d’une certaine grosseur ; d’autres, au moyen de manches de 5 à6 pieds, permettent d’atteindre à des branches éle- vées. Voy. le volume de figures, où il y en a plusieurs, beaucoup de jardiniers préfèrent maintenant le séca- teur à la serpette , pour tailler leurs arbres. Cueil/e-rose ou donne-rose, pl. XXXIV. Le nom in- dique l’usage de cet outil très-utile aux dames. Seipe. PL XXI. Cet instrument sert pour <^>uper des branches un peu grosses dans les arbres en plein vent et d’agrément , pour faire des fagots , préparer des pieux , des échalas , des marques , etc. Croissant. Pl. XX. Instrument, dont la lame , demi - circulaire , d’environ un pied , est tranchante dans la partie intérieure. Armé d’un grand manche de bois léger , il sert à élaguer et tondre les arbres des allées. Les pl. LXI et LXII donnent des modèles d’émon- doir-croissant , servant tout à la fois h démonter les branches et à élaguer les arbres jusqu’à la hauteur de i5 à 20 pieds sans être obligé de monter dessus. Voir aussi la pl. XXX. Ciseaux ou cisailles de jardin. Pl. XXI. On les em- ploie à tondre les petites palissades , les buis , et arbris- 'caux des plates-bandes. Echenilloir. La description des différentes sorte» d’échenilloirs serait trop longue etpeu claire. Le volume de figures en contient plusieurs nouveaux qui réunis- sent tous les avantages. Voir les pl. XX et XXXII. Scies. PL XXI. On emploie deux espèces de scies. 4" 8a Principes généraux. L’une est en forme de couteau de 6 à 8 pouces de long , pour couper les branches trop fortes pour la serpette ; l’autre est la scie à main ou égoïne. Elle sert pour scier des branches placées de manière que la serpe ou la hache ne peuvent y atteindre. Voir pour d’autres scies les pl. LX , LXI , LXII. Hachette. Pl. XXI. Petite hache plus commode que la serpe dans beaucoup d’occasions. Cordeau. Pl. XXI. Ficelle de io à 16 toises, atta- chée par ses deux extrémités à deux piquets d’environ un pied. Le cordeau sert pour les alignemens. Marques. Quand on cultive un grand nombre d’es- pèces ou de variétés de plantes , il faut les marquer poul- ies reconnaître. On se sert , pour les pots , de plomb la- miné que l’on coupe en morceaux triangulaires, longs de 3 pouces et larges de 8 lignes par un bout : on frappe sur le bout le plus large des numéros avec des poinçons d’acier, qui se trouvent chez les quincailliers , et sont peu coûteux, pl. XXIX. Les étiquettes des arbres sont des petits carrés de plomb laminé frappés de nos et suspendus | aux branches par un fil de laiton , ou mieux de plomb. On fait aussi ces marques sur de petites bande- lettes de plomb laminé , que l’on roule sur les branches. Enfin on se sert encore d’ardoises sur lesquelleson grave, ou de bouts de lattes de 12 à 18 pouces de long sur les- quels on peint ses numéros. Voyez la pl. XXIX. On trouvera à la page 5y du volume des Figures du Bon Jardinier un moyen très ingénieux de numéroter les plantes, par M. Loudon. Thermomètre piquet. Pl. LX. Ce thermomètre, en- touré d’un tuyau de bois en chêne, n’a plus la fragilité qui mettait un obstacle aux observations de la tempé- rature de la terre. Arrosoir. Voy. les pl. XXII et XXIII. Cet in- strument doit être en cuivre pour être de meilleur usage ; cependant quelques personnes se contentent d’arrosoirs en fer — blanc qu’elles couvrent , en de- hors, de deux couches de peinture à l’huile, et qu’elles ont soin, quand elles ne s’en servent plus, de tenir renversés et à couvert. Plus les gerbes sont percées fin , Outils et ustensiles du jardinage. 83 moins l’arrosement bat la terre et couche les plantes. Pompe à main. Cettemachine , en cuivre ou eu fer- blanc , lance l’eau à plusieurs toises de hauteur dans l’at- mosphère ou elle s’imprègne des diverses substances de l’air. Voy. lapl. XXXVII , où elle est dessinée fort en détail , et avec des cliangeinens produisant à volonté un jet ou une pluie très-fine. Pompe de Dietz. PI. XL. D’un petit volume et pou- vant servir aux arrosemens. Rouleau. PI. XXII. C’est un cylindre d’un bois dur et pesant, cpieîcpiefois de pierre ou de fonte. Ses dimen- sions varient suivant la cpialité des terres. On s’en sert pour unir les pièces de gazon, pour resserrer leurs par- ties et pour forcer les plantes à taller. Échelles. PI. XXXIX. Les échelles simples employées pour la taille ou le palissage des espaliers doivent avoir à leur extrémité supérieure deux chevilles longues de 6 à 8 pouces, qui forment un angle droit avec les traverses , et empêchent l’échelle de porter sur les arbres. Pour tailler les arbres élevés , il faut une échelle double. Couteau pour les asperges. PI. XX , fig. 6. On s’en sert pour couper les asperges visibles , sans nuire aux nou- velles pousses ni aux racines. Cueilloir. Les pl. XX Y , XXXV, XXXVI et LIX en représentent 5 de différentes formes, dontun très-simple et que l’on peut fabriquer soi-même. Ils servent à cueillir des fruits et des raisins sans monter à l’échelle. Claie. Pl. L1V. Cadre en bois de 5 pieds de hauteur sur 3 à 4 de largeur , avec une traverse en croix au mi- lieu. On la garnit de tringles en bois ou en fer à 6, 8 ou io lignes de distance. On jette avec une pelle la terre contre la claie ; la terre la plus finepasse au travers ; les mottes et les pierres tombent au pied : on brise les mottes et on repasse la terre. Herse à retirer les allées. Pl. XXXVIII. Elle doit être proportionnée à la force de l’homme ou du chevai qui la traîne, et à la largeur des allées. Crible. Pl. XXI. Nécessaire àceux qui cultivent beau- coupde plantes en pots. Il sertà rendrela terreplusmeu- ble , et à enlever les petites pierres qui ont passé à travers 84 Principes généraux. la claie. On doit en avoir 2 er. fil de laiton , dont l’un ait les mailles de 6 lignes, et l’autre seulement de 3 lignes. P an. Nécessaire à un jardinier pour nettoyer ses grai- nes , les purger des corps étrangers et de la poussière. Panier anglais. PI. XL. Il est propre à faire voya- ger des plantes rares ou précieuses. Bourriche à emballer les plantes. PI. LXIV. Elle est faite en osier; on l’ouvre avec effort et lorsque l’on a intro- duit les plantes on la laisse se refermer naturellement. Bancs concaves. PI. LXIV. Ces sortes de bancs sont en bois, ils offrent l’avantage d’être bien assis, et, par le moyen d’une ouverture de 6 lignes au milieu et dans toute la longueur, l’eau n’y séjourne pas. On rentre ces bancs en hiver. NOTIONS D’ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Anatomie. L’anatomie est la science qui apprend à connaître toutes les parties qui forment un cire organisé ; parmi ' toutes ces parties , les unes remplissent des fonctions et sont appelées organes. D’autres paraissent n’en pas rem- plir ou en remplissent que l’on ne connaît pas, d’autres sont évidemment des produits de fonctions organiques. Mais l anatomie ne se borne pas à reconnaître les par- ties d’un être organisé, elle étudie aussi, autant que possible, les élémens qui constituent ces parties. Cette dernière étude est la science des organes élémentaires; je vais commencer par en dire un mot. § Ier. Organes élémentaires. ' Les végétaux qu’il nous importe de connaître sont composés de tissu cellulaire et de tissu fibreux. Le pre- mier de ces tissus naît avant le second. Le tissu cellu- laire est composé d’abord de globules membraneux , qui par leur pression et leur adhésion forment ensuite des cellules anguleuses comparables à celles des abeilles. Le tissu fibreux est composé de fibres longitudinales, d’une ténuité extrême, d’une grande force , réunis par faisceaux et formant des tubes de différens diamètres ap- pelés vaisseaux. D’autres tubes, appelés trachées, sont Organes des végétaux. 85 formes par des membranes rubanées roulées en spirale; on a appelé ces derniers trachées, parce qu’on a cru d’abord qu’ils étaient des organes respiratoires; mais ou avoue aujourd’hui que leur usage est encore inconnu. La sève monte et descend dans ces tissus et les traverse en tous sens avec facilité, quoiqu’on n’ait pas encore pu prouver qu’il y ait des pores pour son passage. Ainsi, des cellules membraneuses; des libres ligneuses longitudinales formant des tubes; des membranes ru- banées roulées en spirale et formant des trachées , de la sève qui parcourt et humecte tous ces tissus; sont les seuls élémens qui constituent un végé- tal vivant. Les sucs propres, et les diverses concré- tions qui s’accumulent dans les tissus, et les odeurs qui s’en échappent, sont des produits de la végétation etnon des parties élémentaires. Maison a remarqué que les tissus affectent un arran- gement commun à tous les végétaux, monocotylédous, et un autre arrangement commun à tous les végétaux dicotylédons. Dans les monocotylédons, la moelle , for- mée de tissu cellulaire quelquefois plus menu, quelque- fois plus gros que dans les autres parties , est divisée en un grand nombre de filets médullaires répandus dans toute l’épaisseur du tronc, et chaque filet médullaire est entouré de trachées et de fibres ligneuses qui forment autant de gros faisceaux ligneux parmi le tissu cellu- laire ; d’où il résulte que les monocotylédons n’ont pa^ de moelle centrale , ni d’écorce distincte du bois. , . Dans les dicotylédons, il y a une moelle centrale en- tourée de trachées et de fibres ligneuses qui forment d’abord une sorte d’étui enveloppant la moelle; les trachées ne se multiplient pas, et leur place est toujours autour de la moelle. Si on trouve des trachées jusque dans les nervures des feuilles , c’est que ces nervures contiennent à leur centre un filet médullaire émané de la moelle centrale de la tige ou du rameau. Les fibres ligneuses, au contraire, se multiplient de plus en plus du centre à la circonférence, et de manière que les plus nouvelles recouvrent toujours les plus anciennes, le tout entremêlé de tissu cellulaire qui croît du centre 86 Principes généraux. à la circonférence, et recouvert d’une écorce qui croît de l’extérieur à l’intérieur, de sorte que les plus anciennes couches du bois sont les plus centrales, et que les plus anciennes couches de l’écorce sont les plus extérieures. § II. Organes de la végétation. Un végétal, en se développant, prend la forme atta- chée à son espèce , s’allonge par en bas et par en haut, se divise et se subdivise en plusieurs parties continues. Chacune de ces divisions remplissant des fonctions plus ou moins distinctes dans l’acte de la végétation, on leur a donné des noms différens, ainsi qu’il suit. Racine. C’est la partie inférieure d’un végétal qui tend à s’enfoncer en terre, qui en pompe l’humidité pour la faire monter dai s le corps de la plante. Tige, tronc. C’est la partie opposée à la racine qui tend à s’élever en l’air. Branches , rameaux. Ce sont des divisions de la tige qui multiplient sa surface. Feuilles. Ce sont des expansions ou des appendices des rameaux qui multiplient infiniment la surface de la plante, et dont je dirai les usages à l’article physiologie. Quant aux yeux, boutons ou bourgeons, ce sont des rudimens de rameaux ou de fleurs à venir. Je ne dirai rien des poils, glandes, aiguillons, etc. , parce que ces organes ne se trouvant pas partout, on ne les consi- dère pas comme essentiels à la végétation. Ainsi, une plante munie d’une racine, d’une tige, de feuilles et de bourgeons, est complète, et peut exercer l’acte de la végétation , c’est— à— dire travailler à son accroissement. S’il y a quelques plantes qui pa- raissent n’avoir pas de feuilles, d’autres qui semblent n’avoir pas de tige, c’est que ces parties sont restées à l’état rudimentaire. La nature supplée à leurs fonctions par des moyens accessoires. § III. Organes delà reproduction. Quoique beaucoup de plantes puissent se reproduire par d’autres moyens que par la graine , il est toujours exact d’appeler particulièrement organes de la repro- duction tout l’appareil qu’un végétal développe pour Organes des végétaux. 87 produire des graines , qui sont le moyen général et le plus naturel de la reproduction. Quand une plante se dispose à produire des graines, un nombre plus ou moins grand de ses parties, qui auraient pu se développer eu rameaux et en feuilles, changent de destination , et se métamorphosent en fleurs plus ou moins compliquées, ou composées d’un plus ou moins grand nombre d’organes. Voici, pour exemple , de quoi se compose la fleur d’un poirier. ■ i°. Un calice faisant corps avec l’ovaire par sa base, divisé supérieurement en cinq découpures lancéolées. î».° Cinq pétales insérés à l’orifice du calice. 3°. Une vingtaine d'étamines insérées aumême lieu que les pétales. 4". Un ovaire inféré surmonté de cinq stj-les ter- minés chacun par un stigmate échaneré. 5°. Cet ovaire s’accroît en u n fruit charnu appelé poire, divisé en cinq lages lesquel les contiennent chacune deux pépins attachés vers leur base. Chaque pépin con- tient V embrjon d’un nouveau poirier, et cet embryon, destiné à reproduire un nouvel être, est composé d’un blaste, d’une radicule , d’une gemmule et de deux co- tylédons. Le blaste est l’axe, le point vital ou de première ex- pansion. La radicule est le rudiment plus ou moins ap- parent de la racine future placée à la base du blaste. La gemmule est le premier rudiment de la tige future placée au sommet du blaste. Les coti lédons sont deux appendices foliacés plus ou moins charnus attachés aux (ôtés du blaste. Physiologie. La physiologie est la science qui s’occupe des fonc- tions que remplissent les organes dans la vie des êtres organisés. Cette science e^t beaucoup moins avancée que l’anatomie, parce qu’elle est plus difficile. Plusieurs points sont encore inconnus, d’autres sont encore hy- pothétiques. Voici à peu près où I on en est par rapport aux végétaux. Une graine mise eu terre à une chaleur et à une hu- 88 Principes généraux. midité convenable se gonfle, ouvre ou déchire son en- veloppe si la nature n’y a pas ménagé une issue pour la sortie de son embryon. Bientôt cet embryon s allonge en radicule par un bout, et en tigelle par l’autre bout. Il y a donc dans un embryon unpointvitaldontla force se fait sentir dans deux directions opposées. Ce point vital se trouve dans le blaste ou axe de l’embryon vis- à-vis de l’endroit où sont attachés les cotylédons. On reconnaît que les cotylédons ne sont autre chose que les feuilles primordiales des plantes, et qu ils ont une analogie complète avec les feuilles aériennes ou qui se développent par la suite; on reconnaît égale- ment que la gemmule, qui est à 1 aisselle des cotv lédons, qui repose sur le point vital, ou qui est elle-mcme le point vital apparent, est absolument identique avec les gemmules ou boulons qui se trouvent dans 1 aisselle des feuilles aériennes. Or, la logique et les mathéma- tiques démontrent que des causes semblables ne peuvent produire que des effets semblables. Puis donc que 1 ex- périence prouve que toujours le point vital renferme à la base de la gemmule d'un embryon détermine la pro- duction d’une radicule par en bas, et d une tigelle paï- en haut, et que 1 anatomie prouve de son côté que la gemmule qui se trouve à faisselle d’une feuille aérienne est absolument identique avec celle qui se trouve a l’aisselle des cot> lédons , il faut bien admettre que l une et l’autre gemmule se comportent de lamêine manière, et que puisque l’une produit des racines par en bas et une tigelle par en haut, l’autre doit en produire aussi. Les choses se passent en effet ainsi ; et si on a été long-temps sans s’en apercevoir , c’est que les fibres infé- rieures ou racines des gemmes aeriens sont masquées par l’écorce qui les recouvre. Ce sont les racines de tous les gemmes ou bourgeons aériens qui descendent ou tendent à descendre en terre qui forment les couelies fibreuses conjointement avec le tissu cellulaire rayon- nant qu elles traversent , augmentent successivement l’épaisseur du tronc des arbres dicoty lédons, tandis qus les^ fibres supérieures de ces mêmes gemmes ou bour- geons en augmentent l’élongation aérienne. Organes des végétaux. 89 Il résulte de cette explication de la croissance des vé- gétaux , i°. Qu’il faut considérer chaque gemme ou chaque bouton à bois d’un arbre comme autant de graines adhérentes dont les fibres inférieures ou racines descen- dent ou tendent à descendre sous une écorce commune pour se mettre en communication avec la terre, tandis que ses fibres supérieures tendent à s’élever pour se mettre en communication avec l’air, absolument comme fait une graine ordinaire dans sa germination. 2°. Que chaque gemme ou bouton est le centre d’une force vitale particulière ou d’extension , et que tous ces gemmes ou boulons sont l’origine et la source de toutes productions. 3 Qu’on ne doit pas considérer un arbre comme un être simple, tel qu'un animal qui n’a qu’un centre vital, mais bien comme un véritable polypier , formé des pro- ductions particulières et successives de tous les gemmes ou boutons qui se sont développés et succédé depuis son origine. 4°. Que la vie commune d’un arbre consiste dans la propriété qu’ont tous ses tissus d’absorber en commun les lluides nécessaires au développement de ses gemmes ou boutons. 5°. Que tous ces gemmes ou boutons tirent leur ori- gine de la moelle. On voit en effet dans les arbres di- cotylédons des petits filets médullaires qui dévient de la moelle centrale des jeunes rameaux pour former autant de feuilles et de bon te ns , et, quand ces feuilles et ces boutons sont formés, les filets médullaires se rompent. 6"1. Quant à la forme des végétaux, à la position sy- métrique et régulière de leurs feuilles et de leurs bou- tons, cela tient à une loi originelle qu’il n’est pas pos- sible à l’homme d’expliquer. § IV. Delà nutrition. Quoique les végétaux absorbent l’humidité et les gaz aériformes par tous les points de leur surface , c’est par- ticulièrement par leurs racines qu’ils en absorbent la plus grande quantité ; ils ne pourraient pas meme vivre 9° Principes généraux. long-temps s’ils étaient condamnés à n’absorber que par leurs parties aériennes. On a écrit, et plusieurs per- sonnes croient encore, que les racines ont un trou, un pore a leur extrémité pour l’introduction de l’eau quelles pompent dans la terre. C'est une erreur; les racines ne sont pas percées : leur extrémité est spon- gieuse, voilà tout; mais cette extrémité est douée d’une grande force de succion. L’eau imprégnée de plusieurs substances, notamment d’acide carbonique, monte clans e corps de la tige depuis les racines jusqu’au sommet ce» plantes, subit diverses combinaisons, prend le nom ce seve, reçoit les influences atmosphériques, dégage oxigènedeson acide carbonique , fixe son carbone en descendant sous l’écorce jusque dans les racines qu’elle allonge. Ce qui n’est ni élaboré ni employé dans ce trajet s échappé par la transpiration insensible, et même quel- quefois sensible. 1 Des organes connus seulement par leurs propriétés chimiques, aidés de la lumière et de la chaleur, forment et souvent sécrètent des substances résineuses, gom- meuses, huileuses ou odorantes. Après les racines, les feuilles sont les plus puissans organes de 1 absorption, les fluides qu’elles absorbent dans l’air sont certainement utiles à la nutrition ; mais on ne sait pas trop comment ces fluides se combinent avec la sève. D un autre côté, les feuilles sont aussi les principaux organes de la transpiration. Un végétal est donc un appareil chimique qui , avec une sève très— simple , selon nous, produit un grand nombre de substances diverses, par combinaisons, par compositions et décompositions : la plus importante de ces décompositions est celle de l’acide carbonique en oxigène et en carbone : ce dernier forme presque toute la masse de la charpente du végétal. § Y. De la fécondation. Quoique dans ces derniers temps un savant botaniste ail nié la fécondation dans les végétaux au moyen d’organes sexuels, cette importante action, appuyée d un grand nombre de faits incontestables, n’en Organes des végétaux. 91 a reçu aucune atteinte pour les végétaux pha- nérogames, c’est-à-dire pourvus de Heurs visibles. Les organes sexuels d’une fleur sont l’étamine et le pistil; le calice et la corolle ne doivent être considérés que comme des accessoires propres à favoriser, à protéger l’acte de la fécondation. L étamine est l’organe mâle, le stigmate du pistil est l’organe femelle. On entend par pistil l’ovaire, le style et le stigmate. Quand la fleur s’épanouit, le stigmate s’humecte ordinairement d une humeur \ isqueuse ; bientôt le pollen contenu dans l’anthère de l’étamine s’échappe , ses g'obules s’ouvrent, et il en sort une poussière légère dont une partie est arrêtée par le stigmate. L’humidité du stigmate fait crever les utricules de cette poussière, et le fluide proli- fique qui en sort, que l’on croit être de l’oxigène pur, se mettant en contact immédiat avec le stigmate , in- flue jusque sur les ovules contenus dans l’ovaire et com- munique la vie aux rudimens d’embrvons qu’il con- tient. Telle est du moins l’hypothèse généralement reçue sur la fécondation des plantes; il n’est pas donné à l’homme de pénétrer plus avant dans ce mystère. § A I. Applications de ces notions anatomiques et physiologiques . L’étamine et le pistil ne sont pa*s toujours contenus dans la même fleur : l’étamine peut être dans une fleur et le pistil dans une autre sur la même plante, comme, par exemple, sur le melon. Ces organes peuvent même être l’un sur une plante et l’autre sur une autre plante , comme dans le chanvre , le pistachier : dans ce dernier cas , la fécondation est plus exposée à être incomplète ou nulle à cause des distances , des corps interposés , des pluies, etc. C’est depuis que le phénomène de la fécon- dation , quoiqu’inexplicable , est devenu, en quelque sorte , une connaissance vulgaire , que nous avons ob- tenu ce grand nombre de variétés de roses, de dahlia, d’œillets, d’auricules, etc., nombre qui augmente tous les jours par les nouvelles opérations des physiciens , des curieux et des amateurs. Voici l’un des procédés qui peuvent s appliquer à tous les végétaux florifères pour ipie à laquelle on doit la lever. On fait ce semis en automne , et en terre convenable. Les pépins doivent être enfoncés d’un pouce de profondeur dans la terre, et les noyaux de 2. O11 couvre pendant les fortes gelées avec ue la paille ou des feuilles , et l’on découvre au printemps. Semis en terrines et en pots. Il se fait, avec les mêmes Sjrécau lions que les autres, pour les plantes délicates qui lemandent à être changées d’exposition , et serrées l’hi- ver. On met dans des pots sépares ( voy. pl. XXIII bis ) les plantes qui craignent la transplantation à racines nues , connue les melons. Le fond de la terrine doit être garni d’un bon lit de gros sable , pour faciliter l’écoulement des eaux. Les terrines ou pots dans les- quels 011 a semé des graines très-fines, et qui aiment l’humidité, se placent dans un vase plein d’eau, de manière à ce qu’elle atteigne le quart de leur hauteur. L’eau s’insinue par-dessous et humecte suffisamment la terre , qui par ce moyen ne peut plus être battue ni tassée par des arrosemens devenus inutiles. Semis sur couche. O11 sème, de même qu’en pleine terre , sur couche simplement , ou sous cloches, toutes les graines don ton veut hâter la germination, ou d’au- tres trop délicates pour la pleine terre. Multiplication par racines , tubercules, o gnons , etc. Caïeux et bulbilles. Les bulbes , ou ognons , pro- duisent de petits caïeux, qui, enlevés et replantés, servent à multiplier la plante. On ne il6e siècle, ensuite oubliée ou perdue, enfin retrouvée et mise en vogue par le baron de Tscliudy , au commencement de ce siècle. C est une greffe en fente exécutée avec les parties en- core herbacées des végétaux. On sent de suite qu’il est avantageux de l’abriter du soleil qui pourrait la dessécher avant la reprise ; elle peut s’appliquer aux plantes de pleine terre, à celles cultivées en pots, en serre et sous châssis. Elle réussit mieux que toutes les autres sur les arbres verts , probablement parce que les rameaux encore tendres et herbacés de ces arbres ont la sève plus fluide et moins chargée de ré- sine que quand ils sont aoûtés. Sa condition est que la partie du sujet sur laquelle on opère soit herbacée aussi bien que les greffes. D’après cela on coupe le bourgeon du sujet à l’endroit déterminé , on le fend et on y in- troduit la greffe préparée comme pour la fente , et on la maintient avec une ligature; ou bien, sans couper la tete du bourgeon , on lui fait latéralement une incision longitudinale en descendant, dans laquelle on place la greffe. Si le sujet est tel qu’on puisse faire l’incision dans l’aisselle d’une feuille, et remplacer, par la greffe , le bouton qui y existe naturellement , la chance du succès en sera augmentée. Quand la reprise est assurée on coupe les feuilles et les rameaux qui se trouvent au- dessous ; si la greffe est latérale, on supprime le bourgeon du sujet qui la surmonte. Voyez pl. XVI , fig. 5 , la préparation de cette greffe sur épicéa. Greffe en écusson à œil poussant ou à œil dormant. (PI. XVI bis.) La première se fait de mai en juillet, soit sur la tige, soit sur les branches vigoureuses de l’année. Alors on a soin , dès le départ des bourgeons , de ne laisser pousser que ceux destinésà cette greffe, afin qu’ils soient assez forts et vigoureux pour la recevoir. Quand l’écus- son est repris (cela se reconnaît 8 ou io jours après la pose) on rabat le sujet à quelques pouces au-dessus de 1 écusson, en ménageant autant que possible quel- ques feuilles sur cette partie pour attirer la sève, et lorsque l’écusson part, on achève de supprimer tout ce qui est au-dessus de lui. La seconde ou à œil dor- mant se fait dès la fin de juillet * jusqu’à ce que la Greffes. ii5 'r'conde sève s’arrête, ce qui varie suivant les espèces et les dispositions des plantes. On a soin de ne laisser pousser sur les sujets que les branches destinées à être greffées ; et si l’on a négligé cette précaution , il faudra < ouper les branches superflues quelques jours à l’avance, afin que la sève troublée ou arrêtée par cette opération ait eu le temps de reprendre son cours. Il est encore bon , pour entretenir ou raviver la sève , d’arroser les -ajets quelques jours avant de les greffer. S’ils sont en pots on pourra les mettre sous châssis, ou les enterrer avec le\ ase sur une couche chaude pour activer la sève. La greffe à œil donnant ne se lance qu’au printemps del’an- néesuivante : alorsonrabat le sujet au-dessus d’elle, avec les précautions indiquées pour la greffe à ce il poussan t. Quand on veut écussonner et que les sujets sont pré- parés , on coupe sur l’arbre à multiplier les rameaux dont on a besoin. S’il est question d’arbres fruitiers, il faut savoir distinguer les bonnes branches abois, et parmi <;elles— ci, celles quiontles yeux bien nourris: les meil- leurs yeux sont ordinairement sur la partie moyenne du rameau ; ceux du bas sont trop maigres et ceux du haut trop développés ou pas assez mûrs. On coupe de suite toutes les feuilles au milieu de leur pétiole, afin que, par leur transpiration , elles ne dessèchent pas le rameau : s’il y a de grandes stipules, des oreillettes , des aiguillons sur 1 écorce, comme dans certains rosiers, on les supprime aussi ; il ne doit rester auprès de l’œil qu’un bout de pétiole long de 6 k 8 lignes , pl. XYI bis , fig. i , a , qui servira d’abord k tenir l’écusson quand on l’aura levé , et ensuite k aider k juger du succès heureux ou malheu- reux de la reprise, selon qu’il tombera promptement on qu’il se ridera sans tomber. Tout étant ainsi préparé , on tient son rameau de la main gauche et son greffoir de la main droite; on porte obliquement la partie b de la lame sur la partie c du rameau , en même temps qu’on place le pouce au bas de l’œil en f; on appuie un peu pour entamer l’écorce , cl de suiteon dirige la lame parallèlement au rameau ; on appuie légèrement sur le manche en tirant un peu a droite et en soutenant toujours l’écusson avec lepouce, 1 1 6 Principes généraux. de manière que ce soit la partie d de la lame qui ar- rive en e pour terminer la levée qui se fait beaucoup mieux quand la lame descend ainsi obliquement. L é— cusson étant levé, on le retourne , fig. 3 , pour voir s il est en bon état. Or il arrive nécessairement l’un de ces I 2 cas en levant un écusson , ou la lame du greffoir a glissé juste entre le bois et l’écorce , ou elle a entamé le bois plus ou moins : dans le premier cas, l’écusson est excellent, on peut le poser de suite : dans le second cas, s’il est resté peu de bois dans l’écusson on peut encore le poser de suite ; mais s’il en restait assez pour qu’un tiers ou davantage du liber en fût recouvert , il faudrait l’oler : pour cela on passe la pointe du greffoir entre le liber et le bois , celui-ci étant un peu levé , est facile- ment saisi entre la lame et le pouce, et on l’enlève » cependant il arrive assez souvent qu’on ne 1 enlève qu en partie et qu’il faut achever à diverses reprises , ce qui est long et toujours nuisible à l’écusson ; ou bien en l’enlevant d’un seul coup on emporte avec lui le cœur de l’œil ; alors l’écusson est perdu. Nous avons repré- senté, fig- 3 et fig. 4 » deux écussons , le premier bien levé et le second mal levé : le premier est plein sans aucun enfoncement, il montre en g une tache veraatie qu» est la racine du bouton , et en h celle de la feuille ; le second , au contraire , a un grand enfoncement au mi- lieu qui laisserait un vide si on le mettait en place. Quand ce vide est peu considérable , l’œil boude à la pousse , mais il finit enfin par se développer ; mais quand le videest trop grand, l’œil ne pousse pas, quoique l’écorce de l’écusson se soit bien soudée au sujet. Un*bon grcffeur lève et pose 160 écussons par lieuie , sur coignassiers , paradis, amandiers, quand ils ont l’œil plat , c’est-à-dire porté sur une console peu sail- lante , comme dans la crassane , le doyenné, parce que ces écussons se lèvent aisément sans bois, et qu on n a î îen à ôter de leur intérieur. Quand, au contraire, il greffe des espèces dont les yeux sont portés sur des, consoles ti ès— saillantes, coramedanslebon-clirelien d été, lesbeui tes, fig. 2 , il ne peut guère poser plus de 5o écussons par heure , parce que ceux-ci ne peuvent se lever qu’avec Greffes. 1 1 7 Iteaucoup de bois , qu’il faut ôter ensuite avant de les poser. On a cru obvier à cet inconvénient enlevant l’é- ctisson à cmporle-pïece , fig. 5 , c’est-à-dire qu’avec la pointe du greffoir on coupe l’écorce jusqu’au bois tout autour de l’écusson à la distance requise, qu’ensuile on prend la console entre le pouce et l’index , et qu’on la Sousse à droite et à gauche jusqu’à ce que l’écusson se étaclie. Cette manière est sujette à deux inconvéniens ; d'abord on peut froisser l’œil en le poussant ainsi, en- suite il arrive assez souvent que le cœur de l’œil se vide plus qu’on ne voudrait et quelquefois même toui-à-fait , ce qui produit des écussons boudeurs ou aveugles. Mais voici un moyen infaillible pour qu’un écusson soit tou- jours excellent , quand meme la main qui le lèverait n’aurait aucune expérience , Yoy. fig. 6 : on enlève une lanière d’écorce autour de l’écusson , on soulève le bord supérieur de celui-ci avec la pointe du greffoir , on en- gage derrière un crin ou un fil de soie dont les bouts n, prolongés à volonté, sont attachés au gilet de celui qui opère; tenant le rameau de la main gauche et posant un doigt sur les deux branches du fil pour les diriger, oti avance le bras ou on recule la poitrine ; le fil glisse entre le bois et l’écorce, et l’écusson se trouve levé avec toute ^a perfection désirable. Ce moyen , pratiqué au Jardin du Roi , réussit partout et doit être préféré quand les greffes sont très-petites , connue dans certains rosiers et dans d’autres plantes plus menues encore. Enfin de quelque manière qu’on ail levé son écusson, il faut le mettre immédiatement en place ; on coupe jusqu’au bois l’écorce du sujet en forme de T droit ou renversé , fig. 7 : on soulève les lèvres de la plaie , fig. 8, avec la spatule du greffoir, et on la coule à droite et à gauche sous l’écorce pour détacher celle-ci du bois jus- qu’à la ligne ponctuée a : pendant celte opération de la main droite, 011 tient son écusson par la queue de la main gauche , on l’insinue parallèlement au sujet dansla fente en appuyant légèrement sur la queue et sur la console : •4 le haut de l’écusson débordait un peu la ligne trans- versale quand il est posé, on le raccourcirait à cet endroit afin que rien ne gène son application sur le bois du sujet : n8 Principes generaux. on rapproche les lèvres latérales de la plaie sur l’écusson, fig. g, on assujettit le tout avec du fil de laine en 4, en commençant la ligature par en bas; 8 tours doivent i suffire , 4 au-dessous et \ au-dessus de l’œil en faisant en sorte de ne pas le couvrir. Voy. fig. io. On doit savoir I rendre cette ligature solide sans y faire de nœud ; pour i cela on passe le second tour sur le premier , et le der- nier sous l’avant-dernier. Le contact immédiat du liber de l’écusson avec le liber du sujet , toujours tant recommandé par ceux qui ne connaissent pas la -physiologie végétale, est une chose indifférente à la reprise de l’écusson : ce n’est ni par en j haut , ni par en lias, ni par les côtés que 1 écusson s’unit immédiatement au sujet; c’est par sa face interne au | moyen des irradiations qui sortent de la partie du bois I qu’il recouvre : ce n’est que long-temps après sa reprise I qu’il communique avec les productions qui sortent I sous les lèvres latérales et supérieures de la plaie. Jusqu’à ces derniers temps nous n’avions pas approu- i vé et encore moins conseillé l’usage de placer 2 écus— j sons opposés l’un à l’autre sur une même tige, dans la I vue d’obtenir une plus belle tête , tant était grande la j difficulté de rabattre ensuite convenablement le sujet quand ces deux greffes avaient poussé ; mais depuis l’in- vention delà pince, pl. XXXII, fig. 2 et 3, nous pensons tout différemment : au moyen de cet instrument , on coupe très-aisément le sujet juste au-dessus des écus- sons ; de sorte que, la difficulté qui nous arrêtait étant évanouie , nous conseillons de placer deux écussons op- posés l’un à l’autre , tant pour obtenir une plus belle tête J que pour accélérer le recouvrement de la plaie. On peut j mettre différentes variétés sur différentes branches; mais il faut pour cela qu’elles soient naturellement d’une force égale de végétation; autrement les plus vigoir- reuses feraient bientôt périr les autres e:i les affa- mant; ou il faudrait être très-attentif pour arrêter Ja végétation des plus fortes en faveur des plus faibles. On visite de temps en temps les écussons comme les autres greffes, et on s’assure de la reprise quand le pétiole se détache naturellement et promptement. Quoi- Education des plantes. un ([lie les écussons à œil dormant soient destinés à ne se développer qu'au printemps suivant , on peut les forcer à pousser de suite , en coupant la tête du sujet au-dessus de l’écusson aussitôt qu’il est posé, au lieu d’attendre la fin de l’hiver comme on fait ordinairement; mais cette pousse accélérée court des dangers l’hiver si elle n’a pas eu le temps de se bien aouter. Les greffes en fente, en couronne, en écusson , sont les plus usitées dans le jardinage pour les arbres à fruits et à fleurs; les autres en approche , à Y anglaise , à la ponloise , etc. , sont plus convenables pour les plantes de serre : toutes ces greffes sont indiquées à la culture de chaque plante. Nous nous bornerons donc à rappeler ici quelques règles générales : c’est que pour greffer il faut une température douce , sans pluie ni ventfroid ; que les arbres soient en sève pour conserver les greffes ; il faut aussi veiller à ce que la sève ne les abandonne pas ,et supprimer dans cette vue tous bourgeons au-dessous de ces greffes; enfin les desserrer une quinzaine de jours ap»ès l’opération , tant pour favoriser la greffe que pour empêcher que les ligatures ne forment ni exostoses ni bourrelets. Si l’on était obligé de couper plusieurs greffes à la fois , on les tiendrait le pied dans l’eau et à l’ombre. S’il fallait les transporter d’un lieu à un autre, on les pi- querait dans une boule de glaise humide, on les enve- lopperait de linges ou de mousse mouillés, et on les pla- cerait ainsi dans une boîte hermétiquement fermée. Nous avons aussi fait graver sur la pl. LVII la greffe à deux fins de M. Cornuau, qui réunit la chance des greffes en fente et en écusson, et celle de M. Camuzet. Celle-ci offre beaucoup de réussite. Éducation des plantes. Le repiquage et la transplantation des plantes doi- vent se taire jfor une température douce et humide ,dans des terres préparées selon la nature de chaque végétal et avec les précautions indiquées à leur cultureparticulière. Nous avons figuré, pl. XXII, XXVIII , XXXVI, et _ ?age 68 des Figures du Bon Jardinier, des transplan- oirs.qui conviennent parfaitement à toutes les plantes 1 20 Principes généraux. délicates et qu’il est nécessaire de lever en motte. Du reste, des abris pour les garantir des rayons dusoleil ,et plus ou moinsd’arrosemens sont les seuls soinsgénéraux que l’on ait à piendre. Les transplantations d’arbres réussissent j mieux à l’automne, à l’exception des arbres verts qui demandent a etre levés et plantes au printemps. Jamais un arbre ne doit être transplanté pendant sa végé- tation , à moins qu on ne soit forcé à le faire par des cir- constances particulières et impérieuses. Dansée cas, la dépense sera considérable; on arrachera l’arbre avec (es plus glandes précautions pour laisser autour des racines le plus de terre possible; on le mettra en place et on recouvrira de suite ses racines ; on le dé , gagera de toutes les branches qui peuvent être coupées sans gâter sa forme, ainsi quêdeses fleurs ou de sesfruits. S il est mis dans une terre meilleure et qu’on lui donne de fréquens arrosemens , on courra moins de chaucesde le perdre. Jamais on ne doit toucher aux racines d’un végétal quel on transplante ainsi à contre-saison, àmoins qu’il ne s’en trouve d’altérées; dans ce cas on enlève celles- ci et l’ou ménage les autres. Paille des arbres. fette opération a pour but de donner aux arbres I une forme et des proportions qu’ils ne prendraient pas d’eux-mêmes ; 2° de leur faire produire des fruits plus volumineux et plus savoureux , mais la quantité en est souvent diminuée, excepté dans la vigne, qui produit plus étant taillée que ne l’étant pas. On peut commen- cer à tailler quand on croit n’avoir plus de fortes gelées ;t craindre , c’est— à-dire vers le i5 janvier, et continuer jusqu’en avril. L’usage est de commencer par les poiriers et pommiers, parce qu’ils craignent peu la gelée : on taille le pêcher et l’abricotier plus tard , quand leurs boutonsgrossissentsensiblement, afinde n’ên pas hâter la floraison , qui pourrait être endommagée par les gelées , tardives du printemps. C’est aussi une loi générale de commencer par les arbres faibles et de finir par les plus vigoureux. Dans l’opération de la taille, on a égard à la J '" nature de l’arbre , à son mode de végétation, à son état de 121 Taille des arbres. de santé , à la place qu’il occupe et à la forme qu’on a ré- solu de lui donner. Le poirier, le pommier et le prunier prennent aisément toutes les formes usitées, et se placent [\ toutes les expositions : le cerisier et l’abricotier se prê- tent très-bien à l’espalier, mais ils figurent toujours mal sous toutes les autres formes artificielles : le pêcher n’ac- cepte que la place et la forme de l’espalier sous le climat de Paris ; c’est là qu’il déploie toute sa beauté , qu’il pro- longe son existence, qu’il prend en peu d’années un dé- veloppement qu’il n’atteindrait jamais ailleurs, qu’il nous donne des fruits aussi gros et aussi délicieux qu’il nous en donnerait de petits et de revêches abandonné à lui-même et sans abri. On aurait de la peine à énumé- rer les livres qui ont été faits sur la culture du pêcher , les systèmes qui ont été inventés sur sa taille , et les con- troverses auxquelles il a donné lieu. M. le comte Lelieur a publié , en iBt6, sous le titre de P omone française , le premier livre dans lequel la taille du pêcber est ramenée à sa simplicité naturelle , d’après l’examen des procédés suivis par un petit nombre de praticiens éclairés, et d’a- près ses propres observations. Nous pensons qu’on s’épar- gnerait bien des dégoûts, en ne remontant à aucun ou- vrage plus ancien que celui de M. Lelieur, pour prendre des notions exactes sur la taille de cet arbre. Comme le pêcher ne donne de beaux et bons fruits qu’étant cul- tivé en espalier, aux environs de Paris, nous devons dire ici ce que c’est qu’un espalier. EsPAT tF.n. On appelle ainsi un arbre ou l’ensemble de plusieurs arbres plantés au pied d’un mur sur le- quel on étend et on attache leurs branches dans tel ou tel ordre; chaque ordre a reçu un nom particulier, comme taille en Eventail , à la Montreuil , en Pal— mette , etc. Ces branches, après avoir été raccourcies ou taillées selon certaines règles , sont entourées d’une petite bande d’étoffe que l’on fixe au mur avec un clou , ou bien sont attachées avec de l’osier à un treillage fait d’avance contre le mur. On trouvait, dans le Bon Jardinier, avant que noüs en devinssions le rédacteur , une suite de préceptes que l’on pposait applicables à la taille de tous les arbres 6 122 Principes généraux. fruitiers: après les avoir lus avec attention, nous sommes restés convaincus que leur auteur n’avait pas atteint le but qu’il s’était proposé ; nous doutons même qu’on par- vienne jamais à faire rien de semblable qui ne soit rem- pli d’exceptions, de contradictions, et auquel on ne puisse opposer des objections sans nombre. En appliquant l’état des connaissances actuelles à l’étude du mode de végétation propre à chaque genre de nos arbres fruitiers , nous croyons voir que le pom- mier et le poirier peuvent être soumis à la même règle ; que le coignas-ier, qui en est si près sous beaucoup de rapports, en est à i oo lieues pour la taille ; que le prunier, I le cerisier, et, avec un petit effort , l’abricotier, jieu- vent marcher sccus une même loi; que le pêcher a ses règles à part , que la vigne a les siennes, que le figuier i a les siennes aussi, et qu’enfin il est impossible de les comprendre tous dans le même précepte. C’est d’après cette manière de voir que nous allons exposer succincte- ment la taille des arbres fruitiers, en commençant par celle du pêcher nous la ferons précéder de quelques notions propres à faciliter l’application des règles qui seront prescrites après. Notioivs puélimi3ï AitVÈS. 1 “. ( I ) Avant de commencer ! à tailler un pécher, il faut examiner son âge , sa vi- gueur, le sujet sur lequel il est greffé , et le terrain oit il est planté. Un arbre vigoureux , tout étant égal d’ail- leurs , doit se tailler plus long qu’un faible : un arbre j peut têtue faible par sa constitution ou par la faute du i terrain ; dans ces deux cas , ce serait perdre son temps et i son arbre que de vouloir lui donner un grand dévelop- i peinent par le fait de la taille seulement ; il faut recou- rir à d’autres moyens. Nous connaissons deux frères jar- diniers : l’un s’est fait une réputation distinguée en éle- vant des pêchers de la plus grande étendue dans un terrain excellent ; l’autre, croyant qu’il suffisait de tailler comme son frère, pour avoir de beaux arbres, (ij Les Anglais appellent espalier ce que nous appelons contre-espalier, et ils donnent le nom de watt tree, arbre de mur, arbre contre un mur , à notre espalier proprement dit- Le mot espalier vient de l’italien spatliere. 120 Taille des arbres. s'est trompé et a trompé l’espérance de ses maîtres pen- dant huit années , en promettant des arbres semblables dans un terrain très-léger. 2e. La pratique a senti le besoin de donner des noms différons aux branches qui paraissent remplir clés fonc- tions différentes. 1 1 faut savoir reconnaître cesdiverses sor- tes de branches qui sont inle gourmand, branche d’une voracité excessive qui attire à elle la sève destinée aux branches voisines et cause souvent leur ruine : on n’en doit jamais voir sur un pêcher bien conduit. 2° La bran- che à bois est celle qui termine naturellement les mem- bres ou les principales branches : elle est généralement moins forte que les gourmands et ses yeux sont mieux nourris. 3° La branche à fruit-, on en distingue deux sortes : la première est celle qui croît le long des mem- bres et des branches à bois ; elle est rarement plus grosse qu’une plume à écrire, et ne développe pas de sous- bourgeons comme le gourmand et la branche à bois; elle a souvent des boutons à fleuret à bois dans touLe sa longueur, qui varie de six à vingt-quatre pouces: la se- conde est une sorte de lambourde appelée à Montreuil petit-bouquet , cochonnet ; on ne la voit que sur les arbres faits; elle est longue d’un à trois pouces, cou- ronnée par plusieurs boutons à fleur et terminée par un bouton à bois; elle s’allonge très-peu , ne se taille ja- mais, donne du fruit pendant trois ou quatre ans, et périt épuisée. 3°. Un jeune pécher pousse naturellement ses pre- miers rameaux verticalement : ce serait nuire à leur développement que de les éloigner beaucoup delà ligne verticale dès leur première année. On doit donc regar- der comme vicieux l’usage d’ouvrir les deux membres d’un jeune pêcher à 45 degrés dès la première année : cette ouverture ne doit se faire que progressivement. 4°. La sève des arbres, tendant toujours à monter, afflue avec abondance dans les branches supérieures et verticales , tandis qu'elle se porte avec moins de force dans celles qui sont horizontales. D’où il suit que les branches inférieures et latérales s’amaigriraient de plus en plus et périraient bientôt si nous ne maintenions 6. 1 24 Principes généraux. l’équilibre entre les unes et les autres, iu en inclinant à droite et à gauche les branches trop vigoureuses , et en relevant et tirant en avaut celles qui sont trop fai- bles ; 2° en traitant les branches faibles comme nous venons de dire , et en palissant et pinçant strictement les trop vigoureuses. Une branche strictement palissée est dans un état de gêne qui nuit beaucoup à son dévelop- pement; elle ne reçoit plus la lumière que d’un côté ; au lieu de nager dans l’air, son élément naturel, elle n’en ressent plus qu’une légère influence : le pincement ap- porte tme sorte de stupeur dans la sève, qui la tient pen- dant huit jours sans mouvement sensible; de sorte qu’une branche pincée deux, fois en quinze jours, est retardée au moins d’un mois. 5°. Plus une branche ressemble par sa vigueur et par son volume à ce que nous appelons gourmand , plus ses yeux inférieurs sont faibles et près de s'éteindre. Si donc une telle brandie s’était développée , à notre insu, où nous n’en aurions voulu qu’une moyenne, nous devons la tailler sur le plus maigre de ses yeux inférieurs : il ne pourra sortir d’un œil ainsi appauvri qu’une branche d’abord faible, d’une croissance lente, qui paraîtra avoir perdu le caractère de sa mère ; si ce- pendant au bout de quelque temps elle montrait plus de vigueur qu’on ne lui en demande, on la modérerait aisément par le pincement et le palissage. 6°. Quand une branche a cru sans trop de contrainte , les yeux placés vers le milieu de sa longueur, sont or- dinairement les plus parfaits , ceux du bas sont mal nourris , et les supérieurs développés ou pas assez aoûtés. 11 suitde là que, quand on veut qu’une branche prenne un beau développement, il faut la tailler sur ses yeux du milieu; quand on trouve qu’elle remplit bien sa place, ou qu’on ne veut plus qu’elle grandisse sen- siblement, on la taille sur les yeux de son extrémité su- périeure ; si enfin elle est trop forte pour la place qu’elle doit occuper, on la taille sur les yeux qui avoisinent la naissance, par les raisons développées au 5°. 7°. La nature a placé sur chaque branche du pé- cher plus de boutons à bois qu’il ne lui en faut quand ! raille des arbres. 125 il est cultivé en espalier, et si on les laissait tous se développer en bourgeons , ceux-ci affaibliraient V ar- bre, et nuiraient à la forme légumes, protè- gent les plantes méridionales contre les atteintes du froid : de l’autre côté , ils défendent les plantes alpines let boréales des rayons brulans du soleil. Palissades d’arbres verts et autres. On peut je> ■ regarder comme d’excellens abris pour les plantes qui ■ ont besoin d’air et redoutent néanmoins un soleil trop i ardent ou trop continu : ces abris ont encore l’avantage de conserver la fraîcheur requise pour certains semis d arbres et de plantes des Alpes ou du nord de l’Amé- rique , et de toujours laisser pénétrer quelques faibles i44 Principes généraux. rayons du soleil. On préfère le ihuia d’Orient, dans bien des cas , parce qu’il s’étend aisément en palissade au moyen d’un coup de croissant chaque année, et qu’il ne grandit pas trop vite ; mais son ombrage est trop dense pour certaines plantes. Le peuplier d’Italie fait très-bien pendant cinq à six ans : le prunier myrobolan palissé sur un treillage forme un excellent abri pour les plantes cultivées en pot et que l’on rentre l’hiver. En Angle- terre, Vif est fréquemment employé au même usage. Quand il n’est question de garantir des semis que pen- dant l’été , ?. rangs de topinambours suffisent. Paillassons. Quelques plantes délicates périraient l’hiver , sî l’on n’avait soin de les couvrir, soit par une certaine épaisseur de litière ou de feuilles sèches , soit par des paillassons. Tous ces abris , surtout pour les plantes qui , conservant leurs feuilles, ne veulent pas être privées trop long-temps de la lumière , doivent s’enlever chaque fois qu’il ne gèle pas , ou que le froid n’est pas trop fort , pour être remis les soirs, et même pendant le jour , lorsque la prudence l’exige. Ce- lui qui veut récolter ses fruits doit se précautionner con- tre les gelées tardives du printemps ; c’est pour cette raison qu’à Montreuil , et dans tons les jardins fruitiers bien tenus , on voit les chaperons des murs d’espaliers disposés pour qu’on puisse y mettre des planches ou des paillassons maintenus solidement devant les arbres , de manière à ne pas froisser ou faire tomber les fleurs. Il est certaines plantes auxquelles il convient de n’a- voir que le soleil du matin , ou seulement pendant quel- ques heures de la journée. Lors donc que l’on n’a ni palissades , ni murs , ou qu’ils ne sont pas dans la direc- tion nécessaire, on y supplée par des paillassons main- tenus droits au moyen de pieux auxquels on les attache avec des liens d’osier. Celui qui manque de toiles doit aussi , pendant l’étc, jeter des paillassons légers sur les vitraux des châssis et des serres lorsque le soleil y darde trop fort. Les paillas- sons sont de nécessité rigoureuse pour les bien couvrir toutes les nuits d’hiver, et même quelquefois pendent le jour, s’il neige ou si le froid est trop intense. Pour ne Conservation des plantes. 1 4 5 l>a$ s’exposer à des pertes considérables on doit se hâter de jeter des paillassons sur tout ce qui est vitrage, lors- qu’on est menacé de grêle. ( Voy. la pl. XXXIX pour la manière de les faire. ) Paillis. Couche de litière courte ou de fumier non consommé, épaisse de i ou 2 doigts, que l’on étend sur les planches avant ou après les avoir plantées. Si le paillis est un peu dispendieux, il dédommage bien le cultiva- teur qui en fait usage : i° il empêche la terre de sécher, de durcir, de se fendre , et favorise ainsi la reprise du jeune plant; 20 il étouffe les graines des mauvaises herbes, et les empêche de lever; 3° il protège le cœur «les plantes tendres contre les gelées tardives du prin- temps ; 4° il retient l’eau des pl»ies, des arrosemens, en empêchant leur évaporation. Aussi l’usage du paillis se généralise-t-il dans tous les jardins oii il ne répugne pas de voir la terre couverte de paille. Mousse. Elle sert à couvrir les planches de terre de bruyère au nord , oii sont les petites plantes alpines et boréales délicates ou d’une conservation difficile. On l'étend aussi sur les couchages des plantes pour y main- tenir l’humidité. l’uiles. Elles ont trop peu d’épaisseur pour servir d’abri contre un grand froid; mais l’amateur , pour prolonger ses jouissances , les emploie avantageusement contre le veut , la pluie, une gelée blanche et le soleil. Lors donc qu’il voit ses fleurs suffisamment épanouies et colorées , il ajuste à sa plate-bande , soit un berceau portatif con- struit exprès en fer, et haut d’environ 4 pieds et demi, soit des piquets propres à recevoir des cerceaux sur les- quels il étend et attache des toiles. On les y laisse tout le temps du danger, mais seulement depuis 8 heures du matin jusqu’à 4 ou 5 heures du soir : rien n’empêche de relever ces toiles successivement par les côtés d’oii le [vont , la pluie ou le soleil ne viennent point. Des fleurs [ainsi ménagées gardent leurs belles formes et tout leur liclat ip à 12 jours de plus que si on 11e les eût pas ga- ranties. Enfin les toiles et canevas sont préférables aux | pailles et paillassons dont on couvre les cloches et châssis oendant le soleil ; parce qu’à l’avantage d’intercepter ses 7 1^6 Principes généraux. rayons brûlans ils joignent, pour les plantes, celui de ne point les priver de lumière. Cloches. Les cloches en verre dont on se seri pour les melons, ont io pouces de hauteur sur i4 de large (pl. XXIV , fîg. 2). On s’en sert tant pour concentrer la chaleur sur des plantes délicates et des boutures, que pour les garantir du froid et de la pluie. Si la chaleur devient trop forte, 011 les couvre d’une toile ou d’un peu de paille courte; et si les nuits sont froides, on les couvre d’un paillasson. On donne encore le nom de cloches obscures à des pots qu’on place sur des boutures ou des plantes nouvellement transplantées pour faciliter leur reprise, et sur d’autres pour les garantir, la nuit, du froid , et , le jour, des rayons solaires, depuis 10 heures du matin jus- qu’à 3 heures de l’après-midi. terrines. Les verrines , ou cloches à facettes , sont composées de carreaux de verre à vitre, assemblés avec du plomb laminé (pl. XXIV, fig. 3). Quand on veut donner de l’air aux plantes, 011 soulève les verrines du côté du midi , ainsi que toutes les cloches quelconques , au moyen d’une ou de plusieurs crémaillères. ( Voyez pl. XXIV , fig. 4- ) Entonnoirs. Ce sont de véritables entonnoirs de ver- re blanc, de différentes grandeurs, dont on couvre les boutures délicates qui sont sous châssis ou en serre chau- de. Leur utilité est de pouvoir ne laisser qu’une petite quantité d’air aux boutures, d’y concentrer la chaleur ou de la diminuer à volonté, et de renouveler l’air au besoin , sans déranger l’entonnoir, mais en bouchant en tout , ou seulement en partie , le trou de l’extrémité supérieure. Cages. Les unes sont des verrines proportionnées aux arbustes ou arbrisseaux qu’on veut couvrir pour leur donner plus de chaleur. Il faut un carreau de verre mo- bile pour donner de l’air au besoin. ( Voy. pl. XXIV. ) Ces cages sont aussi des cylindres faits en osier, qu on met sur une plante quand on veut la priver d une partie des rayons du soleil , ou la garantir des animaux. Contre-sol. C’est une moitié longitudinale de grand pot à fleur , dont on entoure à moitié une petite plante , Conservation des plantes. 1^7 du côté du soleil pour la préserver de ses rayons, ou du vent. (Y. pl. XXI \ , fig- 8- ) Couches. C’est ainsi qu’on appelle des parallélogram- mes larges et épais de quelques pieds, formés de fu- miers, ou de mousses, ou de matières fermentescibles susceptibles de s’échauffer et de conserver leur chaleur pendant un certain temps. Leurs usages sont nombreux et foi t importans : elles avancent la germination et le dé- veloppement d’un grand nombre de plantes qui , sous notre climat, n’auraient pas le temps de montrer leurs fleurs et de mûrir leurs fruits dans le cours de l’année, si on confiait leurs graines simplement à la terre : elles nous font obtenir des fleurs et des fruits long-temps avant la saison naturelle ; elles favorisent la végétation des plan- tes en général , mais particulièrement de celles qui , venues des pays chauds, trouveraient la température de notre sol trop froide D’après le degré , la durée , et l’époque de la chaleur qu’on désire obtenir, on mo- difie les couches dans leurs parties constitutives , dans leur forme , leur volume et dans leur position. Toutes , cependant, doivent être protégées d’un abri naturel ou artificiel contre les vents du nord , et placées sur un sol plus sec qu’humide. Les couches de primeurs seront hautes et étroites, afin que la chaleur desréchauds dont on les entourera puisse les pénétrer jusqu’au centre: à me- sure que le printemps approchera , et qu’on aura moins besoin de réchauds, on fera les couches plus larges et moins hautes. Il est avantageux que le fumier avec lequel on les fait, soit amoncelé d’avance : il est indispensable même que si on emploie plusieurs fumiers ou plusieurs substances , toutes ces choses aient été mêlées aupara- vant afin que la fermentation et la chaleur soient éga- lement réparties partout. La longueur des couches est indéterminée ; leur largeur varie de 2 pieds et demi à ^>ieds, et leur hauteur de 2 à 3 pieds, pour les rai- swis exposées ci-dessus. On les distingue en couche chaude , couche tiède, et couche sourde. La première se fait avec du fumier de cheval dans son premier feu , ou peu de temps après sa sortie de l’écurie; elle fournit une chaleur élevée, mais qui baisse assez rapidement si 7* j 4^ Principes généraux. oq ne la ranime pas avec des réchauds. La seconde se forme avec du fumier de cheval, de vache, et des feuilles/le tout bien mélangé ; sa chaleur est moins forte que la première, mais elle se prolonge plus long- temps et plus uniformément. Ces 2 couches se chargent ou avec du terreau pur , quand les plantes qu’on sème dessus ne doivent pas y rester long-temps , ou mélangé avec un quart, moitié ou trois quarts de bonne terre meuble, quand les plantes qu’on y sèmedoivent devenir fortes et y rester long— temps. La troisième , ou couche sourde , peut se monter avec les matériaux de la première ou de la seconde , selon qu’on la fera plus tôt ou plus tard , ou selon le point de vue qu’on aura : son caractère distinctif est en ce qu’on l’établit dans une tranchée creusée en terre, qu’on lui donne une forme bombée en dessus , et qu’on la recouvre entièrement de la même terre bien ameublie et mélangée avec du terreau : elle est excellente pour les melons d'espèces de 2mc et 3mc saison , pour les patates et pour les plantes d’une végétation vigoureuse. Les couches sourdes ne peuvent pas se réchauffer comme les autres , mais on empêche leur propre cha- leur de s’évaporer en mettant une bonne épaisseur de fumier chaud et sec dans les sentiers, et de la litière sur elles-mêmes, en forme de paillis : d’ailleurs, elles ne se font guère qu’à la fin d’avril et en mai, époque où la température est déjà élevée. Manières de monter une couche. O11 commence par faire apporter une forte charge de fumier mélangé sur la longueur du terrain que doit occuper la couche ; et si on n’a pas le coup d’œil juste , ou qu’on ne soit pas capable de former deux ligues droites parfaitement pa- rallèles, on plantera 4 piquets, un à chaque coin de la couche projetée, et on tendra un cordeau de chaque côté, pour guide. 11 est très-important de s’assurer si le fumier qu’on va employer est assez humide pour pr<& duire une fermentation prolongée et ne pas se briller : *i on le juge trop sec, on peut le mouiller d’avance avec un arrosoir à pommé , ou en l’employant, ou quand il est employé : on portera la même attention sur le fu- Conservation des plantes. i4ç) mier des réchauds. Quelques jardiniers montent leurs couches en posant d’abord un lit de fumier dans toute la longueur et largeur du sol , ensuite un second lit , puis un troisième, etc. , jusqu’à la hauteur requise: mais les plus habiles commencent par un bout qu’ils montent de suite à la hauteur que doit avoir la cou- che , et travaillant à reculons en élevant toujours le fumier à la même hauteur , la couche est montée et terminée quand ils arrivent à l’autre bout. Dans l’une comme dans l’autre manière , il faut diviser et mélanger exactement le fumier long avec le fumier court, le neuf avec le plus consommé , le sec avec l’humide , le pesant avec le léger , l’étendre par petites fourchées égales avec uniformité , le presser et le frapper également avec le dos de la fourche , monter les deux côtés ou bords bien verticalement, soit qu’on les monte avec des tor- chés , c’est-à-dire avec des fourchées de fumier pliées en deux et présentant le dos en dehors, soit qu’on les monte sans torchés, ce qui vaut mieux quand on doit réchauffer la couche. Comme il faut que le fumier soit imprégné d’une certaine humidité pour s’échauffer con- venablement, on le mouille avec l’arrosoir à pomme quand la couche est montée, ensuite on met les coffres dessus, et on les remplit de 6 ou 8 pouces de terreau pur ou mélangé selon la nature des plantes qu’on devra y mettre, et même selon la saison. Mais si on ne doit pas mettre de coffre dessus, on la charge d’abord avec de la terre ou du terreau qu’il faut en- suite border sur la couche : il y a deux manières de la border. i° Quand la couche doit rester isolée et sans ré- chauds,on fait avec de la litière un gros bourrelet ou une sorte de grosse corde du diamètre de 6 pouces , et assez longue pour entourer toute la couche ; on la place sur le bord de la couche et on l’y fixe avec des chevilles do bois (cette manière de border conserve mieux la cha- leur que la suivante) ; ensuite on attire le terreau con- tre , on l’y presse même un peu et on achève de char- ger la couche. 2° Ou bien on a une planche longue de io à 12 pieds, et large de 6 à 8 pouces; on la pose d* champ sur la couche à 2 pouces du bord , on attire le 1 5o Principes généraux. terreau qu’on presse bien contre la planche sur une hauteur de 6 pouces au moins, on ôte la planche, on la glisse plus loin en continuant de presser le terreau contre , tout autour de la couche , et on achève de char- ger en égalisant bien le terreau , et de sorte qu’il y en > ait au moins 8 pouces au milieu, et 6 sur les bords. On accélère le développement de la chaleur, en cou- vrant le tout avec des paillassons. Tant qu’on sent le besoin de réchauffer les couches, i c est— à-dire , depuis décembre jusqu’au i5 avril, on les établit parallèlement à 18 pouces l’une de l’autre, I et, quand la chaleur baisse, on emplit les entre-deux avec du fumier de cheval, sortant de l’écurie. C’est ce fu- i rnier qu’on appelle réchaud : il s’échauffe promptement et communique sa chaleur aux deux couches voisines : i on le change ou du moins on le remanie tous les i5 jours , en y en ajoutant une moitié de nouveau , afin d’entretenir la chaleur. Les couches que l’on fait après le 7.0 ou a5 avril, ne se réchauffent pas ordinairement; alors on les monte en les appuyant immédiatement l’une contre l’autre. Celles qu’on forme dans les bâ- ches, et dans les serres chaudes , se chargent avec du tan. Châssis portatif. PI. XXIV , fig. x. Les châssis sont indispensables dans les jardins où Ton veut obtenir des primeui's; leur longueur est de 4 à 12 pieds, et leur largeur de 3 à 5 : ceux de 3 pieds de largeur se placent sur le; couches étroites qui se font pour les primeui’S de décembre en mars, l’usage des autres est plus varié. Un châssis est composé de deux parties , la caisse ou le coffre, et les panneaux. ( Voy. pl. XXIV, ! figure x , et sa description en regard.) Un panneau commode a 4 pieds de largeur, et sa longueur doit être égale à la largeur de la caisse sur laquelle il repose, j La longueur de celle-ci est subordonnée au nombxe des panneaux qu’on veut mettre dessus : les châssis à 3 panneaux sont les plus usités. Toujours le derrière de la caisse est plus élevé que le devant, afin que les panneaux soient inclinés au midi ; mais cette inclinai- son varie selon les cultures : elle est pi’esque nulle pour les primeurs, et le verre n’est qu’à i ou 2 pouces des Conservation des plantes. i5l plantes qu’il recouvre. On donne de l’air par derrière ou par devant, selon l’occurrence, en levant plus ou moins les panneaux d’un seul côté avec une petite hausse ; mais alors il est prudent d’y attacher un petit bout de ficelle qui tourne autour d’un clou fiché à la caisse, quand il fait du vent. Une caisse ordinaire a de 6 à 8 poucds de hauteur par devant , et de 8 à i o par der- rière, mais il y en a de plus hautes pour les pois, hari- cots, etc. On l’entoure de fumier chaud pour hâter ou forcer les plantes qu’elle contient , et de litière ou de feuil- les sèches , lorsqu’on ne veut que les préserver du froid. Chiîssis fixe. Celui-ci peut ctre considéré comme une espèce de petite serre , et il en tient quelquefois lieu. Il se construit en fichant en terre 4 bons piquets carrés contre lesquels on cloue des planches pour, for- mer une caisse semblable à celle d’un châssis portatif, dont la longueur et la largeur sont aussi subordonnées au nombre de panneaux qu’on doit y adapter. On peut lui donner une hauteur de 2 pieds sur le devant et de 3 à 4 sui' Ie derrière : alors on met dedans des plantes en pots, des arbrisseaux en pleine terre que l’on veut seulement préserver du froid, ou que l’on veut faire fleurir ou fructifier avant la saison. Dans le premier cas, on l’entoure de feuilles sèches ou de litière ; dans le second cas , on l’entoure d’un réchaud de fumier neuf qu’on renouvelle ou qu’on remanie tous les J 5 jours, en yen ajoutant moitié de neuf. Quelquefois on ôte la terre de l’intérieur du châssis pour le rendre plus profond , ou pour établir à la place une couche sourde sur laquelle on place des plantes. Pour empêcher l’écartement et pour plus de solicité, une caisse a toujours autant de barres d’écartement , moins une, qu’il y a de panneaux, et fixées à queue d’aronde ylans le bord supérieur : ces barres, larges de 2 pouces 4 à 3 pouces, et creusées d’une gouttière au milieu pour l’écoulement des eaux, servent en outre à supporter les côtés des panneaux. Quand il y a beaucoup d’inclinaison, on cloue des taquets saillans sur le devant de la caisse pour empêcher les panneaux de glisser. Les caisses à châssis se font avec des planches de sapin ou de bois blanc, épaisses de 12 i52 Principes généraux. à i5 lignes, non peintes, jointes à queue d'aronde au seulement avec des clous : si on faisait ces caisses en bois de chêne épais, et qu’on les peignît pour plus de solidité et de propreté, la chaleur des réchauds péné- trerait avec plus de difficulté dans leur intérieur, et ce serait un inconvénient ; mais les panneaux doivent toujours être faits en bois de chêne par un menuisier adroit, peints à l’huile, bien entretenus et rentrés, ainsi que les caisses , sous un hangar dès qu’ils ne servent plus. Lorsque l’on travaille dans l’intérieur du châssis on soutient le panneau avec un ustensile en fer, fort com- mode pour le tenir ouvert. (Voir PI. LVIII.) Baclie. PI. XLT. Outre qu’elle est toujours plus grande qu’un châssis, elle s’en distingue en ce que sa caisse est ordi- nairement en maçonnerie, que son sol est plus bas que le sol extérieur, et qu’il y a dans son intérieur un petitsentier pour le service. Elle se chauffe quelquefois au moyen d’un poêle. Son exposition est subordonnée aux plantes qu’elle contient : son sol est ou une excellente terre composée, plantée en mères dont on couche annuellement les ra- meaux , ou c’est une couche plus ou moins chaude, pour des primeurs, des ananas, etc. : dans ce dernier cas, son sol sera très— peu enfoncé, elle sera au midi et très-éclai- rée. Si elle est destinée aux boutures difficiles, elle sera également au midi, mais fort enfoncée, plus hu- mide que sèche, un peu obscure, et susceptible d’être fortement chauffée par un poêle. Si enfin elle est des- tinée à la conservation et à la multiplication des bruyères et plantes semblables, elle sera mieux à l’exposition du levant qu’à toute autre, et n’aura besoin que d’être pré- servée de la gelée. • Orangerie. Nous ne pouvons tracer ici de règles ni pour la grandeur, ni pour la hauteur à donner à une orangerie; nous nous bornons à rappeler qu’elle doit être exposée au midi, que ses murs doivent être assez épais pour que la gelée ne puisse les traverser, ou qu’il faut y établir un poêle en cas de besoin ; que sa hauteur doit, être subordonnée à celle des arbres ; qu’il vaut mieux la faire plus longue que trop profonde ; que son sol doit être sec; que les fenêtres de sa façade ne peuvent être ni Conser\>ation des plantes. 1 53 trop grandes ni trop multipliées; que son entrée ait as- sez de largeur et de hauteur pour que la tête des ar- bres y passe aisément ; que les croisées aient double châssis, l’extérieur garni de verres , et l’intérieur garni de papier; qu’au dessus doivent être des logemens ha- bites ou un grenier rempli de foin pendant l’hiver. Quant à la disposition des arbres dans l’orangerie , le goût et le bon sens apprennent assez qu’il faut placer les plus hauts et les plus vieux par derrière, les plus jeunes et les plus bas par devant, afin que tous jouissent autant que possible de la lumière , et que leur en- semble produise un rideau agréable à la vue. On doit laisser toutes les fenêtres ouvertes tant qu’il ne gèle pas, et il est rare qu’on ait besoin d’arroser plus d’une ou deux fois avant le mois de mars. Les grenadiers, oliviers, lauriers-roses, n’ayant besoin ni de lumière ni d’arrose- ment , se mettent derrière les orangers. Les plus petites plantes qui , en conservant leur verdure, ne poussent que peu ou point avant le mois de mai , se placent sur les appuis des croisées , dans les embrasures , etc. Quant à la température moyenne de l’orangerie, il suffit que le thermomètre n’y descende pas au-dessous de zéro , mais on ne s’opposera pas à ce que le soleil l’échauffe de 4 à 10 degrés. Cette variation de température s’op- pose à la stagnation des sucs, change l’état de l’air, et les végétaux s’enportent mieux. INousdevons a#rtir qu’on désigne mal a propos , même dans le commerce , sous le nom de plantes d'orange- rie, beaucoup de végétaux qui seraient fort mal dans une orangerie, non pas qu’ils demandent de la chaleur, mais parce que , poussant en février, mars et avril . fleurissant même la plupart à cette époque, ils con- servent l’habitude de leurs pays, et n’ont pas assez de lumière dans une orangerie ; leurs pousses s’étiolent ou pourrissent, leurs fleurs tombent sans s’ouvrir, la plupart perdent leurs rameaux, et les plus délicats pé- rissent. Quand des plantes de cette nature sont encore basses, on peut leur faire passer l’hiver dans un châssis ou dans une bâche: si elles sont grandes, on les mettra dans la serre tempérée. 154 Principes généraux. Serre tempérée. Croyant nous être aperçu que les amateurs n’attachent pas un sens assez déterminé aux mots serre tempérée et plantes de serre tempérée , nous allons tâcher de fixer leurs idées à cet égard , afin qu’ils ne confient plus à l’orangerie des plantes qui y périssent faute de lumière suffisante. Une serre tempérée diffère d’une orangerie sous deux rapports; i°sa façade et son toit sont en verre et elle est conséquemment beaucoup) plus éclairée ; 2° sa tem- pérature, pendant l’hiver, ne doit guère descendre au- dessous de 4 degrés ; mais il est avantageux que le soleil la fasse monter de temps en temps à 8, io et 12 degrés , parce que la plupart des plantes qu’ou place en serre tempérée, végètent dès février selon la loi de leur pays, et que plusieurs fleurissenten mars et avril : or la lumièrt est si favorable aux plantes, qu’elles ne végètent bien : que quand elles y sont largement exposées. La lumière diffuse d’une orangerie suffit à des plantes rustiques qui ne végètent pas pendant l’hiver; mais elle est insuffi- sante, i° pour celles qui poussent et fleurissent même I dans cette saison, 2° pour celles qui sont d’une struc- ture délicate, 3° pour celles qui, quoique devant de- venir rustiques, sont encore jeunes, tendres et sujettes I à fondre en orangerie. On a pu remarquer combien les | géraniums s’étiolent dans ce dernier local, combien de boutons decamellia tombent sans pouvoir s’ouvrir; que quand 1 oranger lui-même y fleurit, jterce que le cours de sa végétation aura été contrarié , ses fleurs s’épa- nouissent mal, se moisissent ou tombent en bouton, tandis que, s’il se fut trouvé exposé à la lumière d’une serre tempérée, sa floraison aurait réussi. On peul donc établir comme principe, que toutes les plantes d’oran- gerie réussissent trcs-bien, et même mieux, en serre tempérée, à cause de la grande lumière qu’elles y trou- vent, et que par une raison contraire les plantes deserre tempérée ne peuvent réussir en orangerie, faute de lu- mière suffisante à leur végétation ou à leur entretien. Nous observerons que le châssis et la bâche peuvent tenir lieu de serre tempérée , et qu’ils suffisent lorsqu’on n’a que de petites plantes à conserver. Les panneaux s’en- Conservation des plantes. 1 55 lèvent et se mettent à l’abri sous un hangar quand on arrive à la fin de mai. On donne diflërens noms à la serre tempérée, en raison de sa forme et des sortes de plantes qu’elle contient : n’ayant pas assez de place ici pour décrire ces differentes modifications, nous renvoyons au volume des figures pour le Bon Jardinier , 6me édition et suivantes, où l’on trouve les plans et coupes de plusieurs serres , avec des notes explicatives sur leur construction : nous rappelle- rons seulement qu’il faut que toutes les serres, et même l’orangerie, aient une porte pratiquée à l’une de leurs extrémités, dans un avant-corps , tambour ou cabinet, afin que le froid extérieur ne puisse pénétrer dans la terre avec lapersonne qui y entre , et que c’est dans ce tambour qu’on place la bouche du fourneau qui sert à chauffer pendant l’hiver. Serre mobile. Elle n’est autre chose que de longs panneaux de châssis vitrés que l’on adapte contre un mur d’espalier, eu leur donnant l’inclinaison la plus favorable : son usage est de faire avancer de, la vigne, des figuiers, des pêchers, et toute espèce d’ar- bres fruitiers déjà en rapport contre ce mur. On la pose ordinairement en février ou mars , et on ajuste un poêle avec de longs tuyaux dans son intérieur. Si le bas des panq^aux est à 5 ou o pieds du mur, on y ménagera une plate-bande pour des fraisiers des Alpes, des pois , ou d’autres petites plantes qui ne portent pas d’om- brage. Il est inutile de dire qu’il faut que cette serre soit bien calfeutrée partout, pour y maintenir la cha- leur qui , pour la vigne, peut être constamment de 25 à 3o degrés , sans danger. La théorie dit qu’on doiflaisser les arbres ainsi forcés se reposer un an ou deux avant de les forcer de nouveau ; cependant nous connaissons des jard ins où l’on force la même vigne et les mêmes pêchers sans interruption depuis douze ans; ils donnent toujours beaucoup de fruits et se portent très-bien. Serre portative. C’est une caisse destinée à trans- B>rter des plantes équatoriales dans les pays froids. Me est longue de 3 pieds, large de i5 ou 18 pouces et profonde de 12 ou t5 ; enfin d’une capacité telle que , 16 Princijjes généraux. lorsqu’elle est pleine de terre êcher à la pousse. Les feuilles deviennent boursouflées , épaisses , ternes , crispées et contournées. Les bourgeons cessent de croître et se tu- méfient ; les pucerons et les fourmis viennent aug» menter le mal. Les jeunes pousses, ainsi attaquées , res- tent rabougries quand elles ne meurent pas, et sont peu propres à donner des fruits l’année suivante. Celte maladie est attribuée aux vents froids qui viennent at- taquer les arbres après quelques jours de chaleur. On ne doit pas se presser d’extraire les parties attaquées , mais seulement on attend la fin de la crise, et, au moment de la reprise du cours de la sève , quand la saison est peu avancée , on rabat les bourgeons sur les ye ux sains , et assez souvent il en repousse de nou- veaux qui ont encore le temps de mûrir. Si la saison est trop avancée on ajourne toute suppression à la taille du printemps , et, en attendant, on entretient la vi- gueur de l’arbre et on excite sa végétation par de bons engrais et des fumiers bien consommés. La gomme , propre à tous les arbres à noyau , est un suc morbifique que la sève laisse échapper ; il s’amasse entre l’écorce et le bois d’une branche, y forme un dépôt oii il se coagule, devient corrosif, intercepte le mouvement de la sève et occasionne une destruction plus ou moins étendue du tissu de la branche. Le dé- pôt crève quelquefois en se formant , et la gomme eu sort en forme de larmes , alors le mal se borne à peu. de chose ; mais si l’écorce a de la solidité , et qu’elle ne lasse jour à l’écoulement de la gomme qu’au bout d’un certain temps , la maladie devient considérable et fort dangereuse. Si on s’en aperçoit dès le principe , on peut en arrêter les progrès en pratiquant des inci- sions longitudinales dans toute l’épaisseur de l’écorce , mais le meilleur moyen est de couper les branches at- taquées à quelques pouces au-dessous de la partie affec- tée. Cette maladie , qui se montre ordinairement aux deux époques de l’année oh la sève est en mouvement, peut être occasionée par des déchirures , des ruptures , des contusions à l’écorcc , par une taille intempestive, et Animaux nuisibles. 1 6 1 enfin par des variations subites dans la température. Le chancre est un ulcère quelquefois sec , ordi- nairement sanieux , qui ronge et creuse plus ou moins promptement et profondément les parties de l’arbre sur lesquelles il s’établit. Il est souvent le résultat d’un dépôt de gomme : d’autres fois il est produit par une meurtrissure , par la piqûre d’un insecte , ou par toute autre cause qui fait plaie à l’écorce et met le bois en contact avec l’air. Cette maladie n’est mortelle qu’au- tant qu’on l’a négligée ; car un moyen infaillible , mais unique , de la guérir, c’est d’enlever la partie malade sans en laisser le moindre vestige, et de couvrir la plaie avec l’onguent de saint Fiacre ou avec la cire à greffer. Les lichens el les mousses , en s’amassant sur le> arbres négligés, y forment des couches épaisses qui in- terceptent les influences de l’atmosphère en bouchant les pores de l’écorce , entretiennent une humidité per- nicieuse presque toujours suivie du chancre ou de la gomme. On doit en débarrasser les arbres toutes les fois qu’on y en trouve , et pour cela on emploie avec avan- tage les émoussoirs. (Voyez pl. XXIX.) De l’eau, dans laquelle on a fait éteindre de la chaux , appliquée sur l’écorceavecun gros pinceau, est aussi un fort bon moyen. La fumagine est une plante parasite semblable à de la suie, qui s’attache particulièrement sur les feuilles des orangers, les noircit et nuit à leur végétation. On la trouve aussi quelquefois sur des pêchers , et même sur des abricotiers, aux expositions humides et ombra- gées. On en débarrasse les arbres en frottant les parties noircies avec une éponge mouillée. Insectes et animaux nuisibles. Oiseaux. On connaît les moyens employés jusqu’à ce jour contre les oiseaux , tels que les appâts , les épouvantails , les filets , les claquets. M. Df.latjnay a vu réussir un épouvantail fait avec une feuille de clin- quant suspendue au bout d’un bâton , qu’on attache horizontalement à un mur, un treillage ou un arbre. T.e moindre vent l’agite en le faisant résonner et briller. Quelquefois on réussit à chasser les moineaux en pla- 162 Principes généraux. çant dans les endroits qu’on veut garantir de leur vo- racité , un chat , ou un oiseau de j>roie empaillé , ou vivant retenu dans une cage , d’où il peut être ai- sément aperçu. On les effraie encore par des guirlandes de plumes enfilées vers leur milieu par un nœud cou- lant dans une ficelle que le moindre vest fera tourner, si elle est un peu tendue et suffisamment écartée du mur ou de la treille par des bâtons placés de distance en distance. Enfin , pour garantir les jeunes greffes de la brusquerie des oiseaux qui , en venant se poser des- sus , ne manquent pas de les décoller , on y place de petits moulins de plumes très — mobiles. On les fait en fichant en croix 4 plumes , de longueur égale , sur la partie ronde d’un bouchon de liège , dont le milieu sera traversé par un tuyau de plume, d’un volume suf- fisant pour laisser jouer la grosse épingle qui doit servir d’axe au moulin. Cette épingle , passée par le tuyau , s’enfonce dans la partie qui reste du bouchon , et que l’on aura fixée sur un bâton pointu assez long, attaché verticalement à l’arbre greffé. Pour que ces moulins aient route la mobilité possible , il faut que le tuyau dans lequel passe l’axe soit un peu plus long que le bout du bouchon qu’il traverse ; la pointe de l’épingle doit aussi fixer sur l’autre partie du bouchon un morceau de tuyau de plume étalé , sur lequel glissera le bout du tuyau au travers duquel passe l’épingle; autrement il serait arrêté par le liège. On se sert de plumes blan- ches de poules ou de pigeons , dont les barbes sont un peu fermes et pas trop longues. Tous les oiseaux ne sont pas dangereux , et même ceux qui vivent d’insectes sont plus utiles que nuisi- bles. En conservant ceux qui sont utiles , on doit s’at- tacher à détruire les autres , les moineaux surtout , dont tout le monde connaît les énormes dégâts. Pour y parvenir il existe plusieurs moyens. Le premier et le plus sûr est de les tuer à coups de fusil , non pas qu’on puisse espérer de les détruire tous , mais le bruit les épouvante et les écarte pour long-temps. On doit aussi , dans le temps de la ponte , chercher leurs nids et s’em- parer des œufs et des petits. Quelques personnes placent Animaux nuisibles. x63 contre les murs des pots de terre dans lesquels ces oi- seaux viennent volontiers nicher. On les prend aussi avec des trébuchets dans lesquels on en renferme des jeunes pour appelans ; avec des filets ; avec de petites baguettes extrêmement légères , enduites de glu , et passées dans le milieu d’un petit morceau de mie de pain que » on a semee dans l’endroit où ils ont l’ha- bitude de venir se poser ; enfin , on les empoisonne avec de la mie de pain ou des grains de blé que l’on mélange avec de la noix vomique réduite en poudre. Le Traité des chasses aux pièges , par Kresz aîné, publié par le libraire Audot , offre pour prendre ces oiseaux toutes sortes de moyens très-ingénieux. Chenilles. Le plus sur moyen de les détruire est d’écheniller; etcette opération consiste à rechercher avec soin , en taillant les arbres, les anneaux d’œufs qu’elles ont déposés sur les branches , à couper et enlever les nids, et à les brûler; enfin, à détruire les chenilles éparses sur les plantes , ainsi que les papillons qui vien- nent y faire leur ponte. Lorsqu’on n’a écarté que les oiseaux nuisibles, les autres chassent les chenilles et en fout une grande destruction. Araignées . Celles qui font des toiles pour prendre des mouches nuisent très-peu dans les jardins : mais il y en a une espèce qui est toujours en mouvement sur la terre , et qui attaque plusieurs jeunes semis , parti- culièrement celui de carottes dont elle pique la tigelle pour en pomper les sucs. La plante alors se fane et périt. Cette araignée est quelquefois si multipliée, qu’el- le détruit les semis , quelque considérables qu’ils soienl . Il n’est qu’un moyen de les en écarter : comme elles craignent l’humidité , on donne chaque jour un léger arrosement aux plantes lorsque le temps est chaud et sec , jusqu’à ce qu’elles aient poussé 2 ou 3 feuilles. Une décoction de suie produit plus d’effet. Courlilière. La courtilière, courterole ou taupe- grillon , est un insecte carnivore et herbivore : s’il rend quelques services en détruisant beaucoup d’insectes et leurs larves , ces services sont loin de compenser les dé- gâts qu’il cause dans les cultures , i° par les nombreuses 164 Principes généraux. galeries qu’il pratique en tous sens, qui soulèvent et éventent les racines des jeunes semis et les font périr; 2° par la grande quantité de plantes venues qu’il fait mourir en coupant leur racine entre deux terres, soit seulement pour se faire un passage comme on le dit, soit aussi pour les manger comme nous nous en sommes assuré. On n’emploie ordinairement pour le détruireque de l’eau sur laquelle on jette un peu d’huile. On verse cette eau dans les trous de la courtilière , et , si l’eau parvient au fond du trou , elle remonte pour éviter l’inondation; et traverse la couche d’huile qui la fait périr sur-le-champ. Ce moyen réussit assez bien dans les terres fortes; mais dans les terres légères et dans les terreaux l’huile et une partie de l’eau sont absorbées par les parois des trous et galeries des courtilières , la terre s’éboule et la courtilière se fait un autre passage par lequel elle s’échappe. Ce moyen peut cependant être d’une grande utilité lorsque les courtilières se sont réu- nies dans les couches, oh elles s’assemblent à raison de la chaleur et du grand nombre d’insectes qui y éclo- sent , et ou elles détruisent les melons et les autres plantes. On sacrifie alors sa couche , on la bat , on enlève le terreau et le fumier. Le bruit oblige les cour- tilières de se retirer dans les trous qu’elles ont pratiqués au fond du fumier, et surtout dans la terre au pied de la couche. Après cette opération, on enlève à recu- lons avec la bêche un demi-pouce de terre du fond de la couche , tant pour l’aplanir que pour déboucher les trous des courtilières , ce qui forme un bassin. On met. dans une quantité d’eau, assez grande pour couvrir la surface de ce bassin , un ou plusieurs verres d’huile commune, et on la répand dans le bassin. L’eau pé- nètre dans les trous, les courtilières sortent de terre, et viennent périr à la surface en moins de 10 minutes. Dans les carrés et les plates-bandes on peut employer le moyen suivant : on enterre une caisse sans couver- cle , de plusieurs pieds de longueur , sur i4 à 18 pou- ces de profondeur ; on fait à sa partie supérieure , à i pouce du bord , 2 ou 3 trous de chaque côté , assez grands pour le passage des courtilières; on remplit la Animaux nuisibles. i65 caisse de fumier chaud , que l’on couvre d’un pouce de terre : le rebord de la caisse doit être au niveau du terrain. La chaleur du fumier et les insectes attirent les courtilières de tout le carré. On place, 8 ou i o jours après, devant chaque trou , une ardoise ou un morceau de planche mince , enfoncé de manière à le bouclier. On bat la terre , on l’enlève , mais en l’éparpillant, de crainte qu’il n’y reste des courtilières , qui se reti- rent dans le fond de la caisse, où on les laisse après les avoir tuées. S’il y en a beaucoup à détruire, on recom- mence l’opération en emplissant de nouveau la caisse. Quelques jardiniers se contentent d’enterrer de distance en distance des petits tas de fumier chaud dans lesquels elles vont se loger en automne. Lorsque les premières gelées sont arrivées , ils les y trouvent engourdies. On enfonceencorelelongdesmursdegrandspots onde mauvaisescloches renversés, enterrés un pouce au-dessous du niveau du terrain, qu’on établit en pente rapide. On remplit les vases à moitié d’eau ; les courtilières, comme d’autres insectes , ainsi que les rats , mulots, souris, etc. , qui courent la nuit, y tombent et ne peuvent en sortir. Yoici deux procédés que nous avons vu employer avec beaucoup de succès par M. Découflé, habile jardinier , rue de la Santé à Paris, pour détruire les courtilières. iu Quand une planche contient beaucoup de cour- tilières, il la borde de planches posées de champ et enfoncées d’un pouce; il ménage aux encoignures une distancesuffisantepour y placer un pot à fleur à moitié plein d’eau qu’il enfonce un peu au-dessous du niveau du sol, et il arrose un peu la terre le long des planches pour y attirer les courtilières. Ou sait que ces insectes sortent la plupart la nuit pour courir sur la terre. Les planches les empêchent de passer, elles courent au long, et arrivées aux encoignures elles tombent dans leS pots qui contiennent de l’eau et se noient. 2° Quand une planche, une couche sourde infestée de courtilières est vide, on la laboure, ensuite on la mouille amplement : quand l’eau est imbibée on la tré- pigne bien, ou on y passe une rouleau de manière à rendre la surface unie et serrée; on fait cela le soir. Le j 66 Principes généraux. lendemain matin on voit tontes les petites galeries que les courtilières se sont faites à 5 ou 6 lignes de la superficie du sol , on passe le doigt dans ces galeries et l’on suit jusqu’à ce qu'elles s’enfoncent perpendicu- lairement; là on en élargitl’ouverture en cône renversé, on y verse de l’eau avec un entonnoir (la valeur de deux ou trois verres suffit ordinairement pour l’em- plir ) , et quand le trou est plein , on laisse tomber quelques gouttes d’huile mêlée d’essence de térében- thine sur l’eau ; en moins de 5 minutes la courtilière vient expirer au bord du trou. Enfin, on donne comme lin bon moyen de détruire les courtilières , d’arroser la terre avec une eau dans laquelle on aura fait dissoudre du savon noir ou vert. V ers de terre , Achées , Lombrics. On parvient à les détruire par les moyens suivans. Lorsque le temps est humide sans être froid , on leur donne la chasse avant le lever du soleil , ou une heure ou 2 après qu’il est cou- ché. On a un pot à fleurs et une mauvaise paire de ci- seaux. On les cherche au moyen d’une lanterne sourde ; on jette dans le pot ceux qui sont hors de terre, et on arrache avec précaution ceux qui n’ont qu’une partie du corps hors de leur trou : l’usage assez général de les couper en deux d’un coup de bêche ne suffit pas pour les détruire, car le bout qui s’étend depuis la tête jus- qu’aux organes sexuels continue de vivre et reproduit une autre partie postérieure. C’est au printemps qu’on en détruit le plus par cette chasse , dont on donne les produits à la volaille qui en est très-friande , et on a l’avantage d’arrêter leur multiplication. Le jour on prend un pieu de 4 à 5 pieds de long, affilé par un bout; on l’enfonce de 12 à 1 5 pouces, en l’agitant en tous sens pendant io à 12 minutes. Ce mouvement fait sortir les lombrics de terre. S’ils étaient dans une caisse ou dans un pot à fleurs, on le frapperait légèrement de côté, avec un maillet , pendant 8 ou io minutes, et les vers sortiraient. On les en fait sortir aussi avec une infusion de brou de 3o à 4o noix vertes qu’on jette dans un seau d’eau, qu’on y laisse infuser quelques jours, et dont on arrose ensuite la terre. Animaux nuisible ». 167 Tiquet , Allis bleue. Cet insecte vit sur les plantes de la famille des crucifères , et fait", dans certaines années, le désespoir des jardiniers , dont il détruit les semis de choux, de navets, de raves et de radis. Dès qu’on ap- proche des jeunes plantes, on en voit des centaines s’é- lancer et retomber à terre , ou il est très— di/ïicile de les saisir. On n’a d’autres moyens de les faire périr que des décoctions de plantes âcres, tels que le tabac, le noyer, le sureau ; de l’eau chargée de potasse ou de suie ; de l’u- rine, et de la composition de M. Tatin. Voy. ci-dessous. Fourmis. L’huile produit sur la fourmi le même effet que sur la courtilière. Ainsi on peut inonder les four- milières avec de l’eau et un peu d’huile. De l’eau bouil- lante versée dedans les détruit entièrement ; mais , lorsque la position .d’une fourmilière s’oppose à ces moyens , on suspend aux arbres voisins de petites bou- teilles d’eau miellée , où elles viennent se noyer. On bouleverse la fourmilière et 011 la couvre d’un pot; les fourmis y montent et on les noie. On empêche les four- mis de monter dans les arbres en entourant les troncs d’un anneau de glu ou de peinture à l’huile, et en les renouvelant quand ils sont desséchés. Un flocon de laine bien cardée et dont on fait un anneau produit le même effet. On peut encore placer sous le pied des caisses un vase de terre cuite rempli d’eau , et mettre les pots des plântes qui aiment l’humidité dans des assiettes ou plats remplis d’eau. Enfin on peut transporter dans son jar- din une grande quantité de carabes dorés; ils chassent continuellement aux fourmis et aux autres insectes , et n’attaquent jamais les végétaux. On trouvera à la PI. LXIV, fig. 3 , un modèle de pot posé sur un socle entouré d’une galerie pleine d’eau afin d’empêcher les fourmis et autres insectes coureurs, les mollusques et les vers de terre d’en approcher. Limaces , Escargots. Le moyen le plus sûr de dé- truire ces animaux est de leur donner la chasse le matin et le soir des jours de printemps et d’automne , lorsque le temps est doux et lorsqu’il pleut. La chaux vive éteinte à l’air (en poudre), l’eau de chaux et plusieurs autres substances caustiques les font périr, mais leur i68 Principes généraux. emploi par simple inspersion est difficilement praticable dans les potagers. Le moyen suivant , indiqué par M. Marcellin Vetillart, l’est davantage. On place de distance en distance de petits tas de son ; les limaces s'y rassemblent, et là on peut facilement les faire pé- rir en répandant sur elles de la chaux en poudre. Des planchettes ou quelqu’autre abri du même genre, sou- levé du côté exposé au nord et sous lequel trouvant de 3a fraîcheur elles vont se réfugier pendant la chaleur du jour, offrent encore un moyen de les détruire en bon nombre. Taupes. La taupe , ainsi que la courtilière , travaille au lever, au coucher du soleil et à midi. Un peu avant qu’elle se mette en mouvement, on renfonce une des tau- pinières (petit monticule que fait la taupeen formantses galeries) ; on reste à l’affût sans faire le moindre bruit , et pendant qu’elle travaille à rétablir sa galerie, on l’enlève d’un coup de bêche en dessous. On les prend aussi avec 2 pièges. Le premier consiste en un tube de bois cylindrique de 9 à 10 pouces de long et de iSlignes de diamètre, fermé à l’une de ses extrémi- tés par un grillage en fil de fer , et à l’autre par une sou- pape ou porte en tôle suspendue par une charnière , et s’ouvrant au moindre effort de l’extérieur à l’intérieur , mais arrêtée à l’extérieur par 2 fils de fer contre lesquels elle bat. Le 2e une espèce de pincette élastique ea fer et qui est fermée. ( Voyez pi. XXI. ) On débouché une galerie, et si on sait de quel côté vient la taupe , on y met un des pièges tourné de c« cétô. Si ou ne sait de quel côté elle vient , on en met deux tournés en sens contraire. On recouvre le trou pour intercepter la lumière. La taupe entre dans le tube et ne peut en sortir , ou elle est tuée par la pince. One noix bouillie dans la lessive , et mise dans le premier piège ou placée derrière le 2e, attire par son odeur la taupe qui en est friande, et qui périt, dit-on, lorsqu’elle en mange ; ce qui a déterminé àse contenter de mettre 4 ou 5 de ces noix dans le s galeries. D’au très coupent des vers de terre ou lombrics par tronçons de 3 ou 4 pouces ; ils les saupoudrent de râpure de noix vomique, ou se con- tentent Animaux nuisibles. _ 1G9 tentent de les laisser pendant 24 heures dans cette râ- pure, et ils en mettent un ou 2 morceaux dans chaque boyau. Si la taupe les mange, elle périt. On peut encore enterrer un pot ou une cloche de verre en l’enfonçant à un demi-pouce au-dessous delà galerie, et en le remplissant d’eau jusqu’à la moitié. On recouvre comme pour les pièges , et la taupe, en con- tinuant sa route, y tombe et s’y noie. Rats , Mulots , Souris, Loirs , etc. Le meilleur moyen pour la destruction de ces animaux est d’avoir de bons chats, l.e second est d’employer les ratières , souricières , quatre-de - chiffre , pois enterrés et autres pièges. Un piège très-ingénieux , du à un cultivateur-propriétaire de Lizieux est indiqué pl. LVIII. En voici un par le- quel on peut en détruire beaucoup. On coupe une bar- rique en deux, on en enterre la moitié qu’on remplit d’eau à la hauteur de G pouces; on la rec'ouvre avec des planches jointes, et on met sur la couverture un morceau de lil de 1er placé verticalement , et dont l’ex- trémité supérieure est recourbée. O11 suspend à cette extrémité , avec un lil ordinaire , à [y pouces de la cou- verture, un morceau de lard rôti , ou un fruit, ou tout autre appât, au-dessus d’une bascule établie dans la couverture même. Cette basculé, large de ,3 pouces" et longue de 8 , doit être très-légère et seulement plus pe- sante d’un demi-gros sur le devant que sons l’appât. L’a- nimal vient sur la bascule, la fait trébucher par son poids et tombe dans l’eau ; la bascule se rétablit, et par ce moyen un autre peut être pris le moment d’après. On peut encore employer la mort aux rats et d’autres poisons; mais il faut les placer dans des endroits où les chats et surtout les enfàns 11e puissent les atteindre. 7 ers blancs , Mans , Tons ou Turcs. La larve du hanneton, coiînue sous ces noms, cause de grands ra- vages, et malheureusement ce n’est que par la destruc- tion des racines des plantes dont elle se nourrit qu’on s’aperçoit de sa présence. Un des meilleurs moyens à employer est de prévenir sa multiplication. Pour réussir, il faut, dans la saison des hannetons, leur donner la chasse a midi , en secouant les arbres et leurs branches. L insecte tombe, on l’écrase , et par ce moyen on dimi- nue la ponte; si on craint qu’il y ait des vers blancs 1^0 Principes généraux. dans un carré ou dans une planche dans laquelle on a mis des plantes qui craignent leurs ravages , on y plante quelques pieds de fraisier ou de la laitue. De temps à autre on visite les racines du fraisier ou la lai- tue , parce que les vers blancs les attaquent de préfé- rence, ou on examine l’état des laitues, en cherchant au pied de celles qui sont fanées; et dans les deux cas , on détruit le ver, qui ne peut échapper, parce que ses mouvemens sont très-lents. On peut encore , si la terre est un peu ferme, faire des trous avec un plantoir ; le ver, en traversant les trous , y tombe ; on les visite une fois par jour pour les détruire. Depuis plusieurs années on a cherche à détruire le ver blanc au moyen d’instru- mens ; le meilleur qui ail été fabriqué pour cet usage est celui nommé binette , pour extraire le ver blanc, de l’invention de M. Penseron. (Voir PI. LIX, fig. 2, 3.) Frelons f Guêpes. Dès qu’on aperçoit un nid de guêpes suspendu à une branche , on le détruit en le brûlant avec une poignée de paille enflammée que l’on tient au- dessous. Lorsque les nids sont dans un mur ou dans tout autre endroit élevé, on examine s’il y a plusieurs pas- sages , et on les bouche , à l’exception d’un seul , avec de la glaise ou du plâtre, ou un mortier quelconque. O11 prépare une mèche un peu grosse qu’on trempe à 2 ou 3 reprises à une de ses extrémités, dans du soufre li- quide , et on enfonce l’autre dans une poignée de la matière avec laquelle on a bouché les trous. On met le feu à la mèche , et on la fait entrer dans le trou conservé qu’on ferme exactement avec le mortier. La vapeur du soufre se répand dans l’intérieur , et tue tous les insectes. Si le nid est enterré , on le remue au moyen d’un coup de bêche , et on y répand de l’eau bouillante. Ces opéra- tions se font le soir, après le soleil couché. On suspend à l’automne, aux arbres chargés de fruits, de petites bouteilles ou fioles débouchées et remplies à moitié d’eau miellée. Les jeunes mères de frelons ou de guêpes y en- trent et s’y noient , ce qui diminue le nombre des nids au printemps , parce qu’il n’y a que ces mères qui résis- tent pendant l’hiver. Aussi doit-on leur donner la chasse au printemps où on trouve les guêpes sur le vieux bois et les boutons de poirier , et les frelons sur les frênes. On les prend avec un filet à papillons. Animaux nuisibles. 171 Piqûre des guêpes, Abeilles, Cousins. Lorsqu’on eslpi- qué par un de ces insectes , il faut de suite tirer l’aiguillon, sucer la plaie, et y mettre, aussitôt qu’on peut s’en procu- rer, un peu de chaux vive en poudre, ou de l’alcali volatil fluor: le verjus appliqué sur la piqûre fait cesser la dou- leur sur-le-champ ; lejus d’oseille , d’alleluia et de toutes les plantes acides , produirait sans doute le même effet. Petits insectes, Punaises , Pucerons , Kermès. Il est difficile de les détruire. S’il est question d’une plante précieuse , on la nettoie et on la lave avec une décoction de tabac ou l’eau préparée par M. Tatin (i). Cette der- nière eau , n’étant pas chère, peut servir à bassiner les semis. La cendre , un peu de fleur de soufre ou de la suie , éloignent momentanément plusieurs insectes. On fait tremper les graines dans de l’eau chargée de suie , ou bien on les mêle avec de la fleur de soufre dans un vase qu’on tient fermé pendant 3 jours , et l’odeur contractée em- pêche plusieurs insectes d’attaquer les semis au moment de la levée. Les pucerons, qui portent un préjudice con- | sidérable à de certains arbres, particulièrement au pê- cher, ne résistent pas une demi-heure à la fumée de tabac, distribuée, par le moyen d’un soufflet, sur toutes les branches qui en sont attaquées. Une boîte en cuivre, (1) Composition de M. Tatin. — Savon noir , : 2 livres et de- mie; fleur de soufre, 2 livres et demie ; champignons des bois, ou de couche , 2 livres ; 60 pintes d’eau : on partage l’eau en 2 parties égalés , dont une se verse dans un tonneau ; on y dé- laie le savon noir , et on y ajoute les champignons après les avoir écrases légèrement; on fait bouillir l’autre partie de l’eau pendant 20 minutes : on y met avant l’ébullition le sou- fre renfermé dans une toile claire, et attaché à un poids pour le retenir au fond ; on remue pendant ce temps, avec un bâ- ton , l’eau pour lui faire prendre de la couleur, et l’on presse de temps en temps le soufre avec l’extrémité du bâton ; on verse ensuite l’eau bouillante dans le tonneau , on la remue un instant avec le bâton, et on l’agite chaque jour jusqu’à ce que son odeur soit fétide. Plus cette composition est ancienne et j fétide, plus elle produit d’effet. On y plonge les branches, on les arrose et on les seringue avec cette composition. L’extré- . mité de la seringue est terminée par une petite tête à trous très-fins. ( Voyez planche XXIII , figure 6. ) M. Bosc dit dans une note du Dictionnaire d’agriculture , à l’article Artichaut, que les champignons ne servent à rien ; que le savon suffit. Nous ne contestons rien au sujet des insectes des artichauts; mais nous avons expérimenté que le savon ne tue pas l’un des trois insectes qui tourmentent l’homme. 8. 172 Principes généraux. fermant hermétiquement , renferme une certaine quan- tité de tabac auquel on met le feu ; à un des côtés de cette boite est un tuyau auquel on adapte un soufflet de cuisine ; à l’autre côté est un autre tuyau de 7 pouces de longueur, servant de conducteur à la fumée, et la lançant en jet partout oh on veut la diriger , par le moyen du soufflet que l’on fait jouer. ( Voyez le volume des figures , pl. XXI IT, où cet instrument est dessiné et décrit dans tous ses détails.) En l’employant il faut avoir la précaution de ne pas trop approcher le tuyau des feuil- les et des pousses délicates, dans la crainte de les brûler. On détruit les kermès qui sont fortement collés contre les branches , en frottant ces dernières avec une brosse rude , ou mieux avec le dos de la lame d’une serpette, de bas en haut, et en la lavant ensuite; mais il vaudrait mieux 11e pas les laisser se multiplier en arrosant la tige , les rameaux et les feuilles des arbres, plusieurs fois en mai, au moyen d’une seringue à pomme, avec la liqueur fétide de M. Talin. On assure que les charançons qui attaquent le blé sont chassés par l’odeur de la corne brûlée et du sureau; celle de résine, de térébenthine , de lavande, de camphre, éloigne les teignes. Enfin, de- puis qu’on s’éclaire au moyen du gaz hydrogène extrait du charbon , un jardinier anglais a cru reconnaître que rien n’est aussi eilicace pour détruire les insectes sur les arbres fruitiers et autres qu’une lotion d’eau à travers laquelle on a fait passer ce gaz, qui lui communique une odeur extrêmement fétide. On l’emploie aussi de la ma- nière suivante : on mêle une livre de soufre dans 18 pin- tes d’eau ainsi hydrogénée, ensuite on y ajoute du savon en quantité suffisante pour faire du tout une sorte de bouillie claire qu’on applique sur les branches avec une brosse de peintre. Cette composition n’étant pas inflam- mable , on peut la faire sur le feu sans danger. Tigre. Petit insecte du genre punaise , ainsi appelé à cause de sa bigarrure. Il vit sur le dos des feuilles de poirier , particulièrement sur celles du bon chrétien en espalier, dont il mange le parenchyme, les dessèche et les fait tomber long-temps avant l’époque naturelle, ce qui nuit beaucoup aux fruits. On conseille, pour s’en débarrasser, de laver les branches et- les feuilles avec une lessive caustique , ou mieux avec de l’eau hydrogénée décrite ci-dessus. Piaules jjotageres. ^3 PLANTES POTAGÈRES. Nous avons conservé d'ans ce chapitre l’ordre alphabé- tique comme le plus commode pour les recherches, et tout en reconnaissant la supériorité, à plusieurs égards, du classement par famillesnaturelles. Pour ne pas priver, toutefois, les lecteurs qui mettent de l’intérêt à ces rapprochemens botaniques , de l’avantage qu’ils pour- raient y trouver, nous donnons ici le tableau classé par familles de toutes les espèces potagères dont nous avons parler dans ce chapitre. Plantes potagères du bon jardinier, classées chacune dans sa GRAMINEES. Maïs. cype’racees. Souchetcomeslibl. ASPÀRAGINEBS. Asperge. L1LIACEES. Ail. — ciboule. — civelte. — d’orient. — échaloüe. — ognon. — porreau. — rocambole. BROMELIACEES. Ananas. polygonees. Oseille. Rhubarbe. ATRIPLICEBS. Baselle. Belle-dame. Betterave. Carde. Epinard. PLANTAGINEES. Plantain. Corne de cerf. LABIEES. Basilic. Epiaire. H^ssope. Lavande. Marjolaine. Menthe. Mariette. fhjin. famille SOLANEES. Aubergine. Coquerct. Morel le. Piment. Pomme-de-terre. Tomate. BORRAGINLES. Bourrache. CONVOLVULACEES Palate. njGNONI ACLl S. Sesame. CAMPA IV U LACE ES. Raiponce. SEM1FLOSCU- LEUSES. Chicorée frisée. — sauvage. Scarole. Laitue. — vivace. Pissenlit. Romaine. Salsifis. Scorsonère. FI.OSCULEUSES. Artichaut. Cardon. Estragon. Spilanlhe. RADIEES. Topinambour. VALERIANEES. Mâche. OMBELL1FERES* Angélique. Aracacha. Carotte. Céleri. • Cerfeuil. — musqué. Chervis. Coriandre. Fenouil. Panais. Perce-pierre. Persil. RHNONCULACEES. Nigelle. CRUCIFERES. Câprier. Chou. — marin. Cresson alénois. — de fontaine. — vivace. Moutarde. Navet. Radis. Raifort. Rave. Roquette. Sennebière. GERÀN1EES. Capucine. Oxalis. MALVACEES. Gombo. PORTULACEES. Clailonc. Pourpier. FICOÏDEES. Tétragonc. sempervivees. Orpin. ON AG R Al RES. Châtaigne d'eau , Macre. OEnothère. Rosacées. Fraisier. Pimprcnelle. LEGUMINEUSES. Arachide , Pista- che de terre. Chenillette et Li- maçon. Dolique. Fève. Gesse* Haricot. — d’Espagne. — de Lima. Lentille. Lotier. Pois. — chiche. CUCURBITACEES. Renincasa. Bonnet d’électeur. Concombre. Courge. Girauraon. Melon. Pastèque. Potiron. CR1PTOGAMES. Agaric, champi- gnon cultivé. Truffe. l'j l Plantes potagères „ AIL ordinaire, Allium sativum. L. (Hexândrie Mo- nogynie , famille des Liliacées). De la Sicile; vivace. Cette plante est cultivée pour s'es bulbes (auxquelles on donne le nom de têtes ou gousses) , dont l’odeur et la saveur sont très-fortes, et dont on fait une grande con- sommation dans certains pays, surtout dans le Midi. En février et mars on plante les caïeux à 6 pouces de dis- tance, en planche ou mieux en bordure; on en plante aussi quelquefois en octobre , pour avoir de premiers produits au printemps. Au commencement de juin, on fait un nœud avec les feuilles et la tige, pour en arrêter la sève au profit des bulbes; lorsque les fanes sont desséchées , on arrache l’ail qu’on laisse quelque temps se ressuyer au soleil, puis on le lie par bottes et ou le suspend dans un endroit sec. Des expériences récentes paraissent démontrer qu’il y aurait plus d’a- vantage à planter les caïeux aussitôt qu’ils sont mûrs, que u’aitendre au mois de février suivant. L’ail ne pro- duit presque jamais de graines, du moins clans le nord de la France ; et comme celles-ci ne donneraient, clans la première année, que des bulbilles propres seulement à la plantation, ce mode de multiplication n’est point usité. Une terre trop humide ne convient pas à l’ail, qu’elle fait graisser. — Ail d’Espagne ou RocAmbole. A. scorodoprasum. Cette espece diffère de la précédente en ce que sa tige porte à son sommet des bulbilles qui servent à la reproduction; mais ce moyen est plus lent que l’emploi des caïeux. La Rocambolle est très-cultivée par les Génois, qui en importent de grandes quantités en Provence, où on la désigne sous le-nom d 'ail rouge. — Ail d’Orient. A. ampeloprasinn . Cette plante, voisine du porreau, produit une grosse bulbe qui se divise en plu- sieurs caïeux beaucoup plus gros que les gousses d’ail or- dinaire, dont ils ont l’odeur et la saveur, et qu’ils pour- raient sans doute remplacer dans les usages culinaires. ANANAS. Bromelia ananas. (Hexândrie Monogvnie, famille des Narcisses.) De l’Am. mér. Plante à racines fibreuses et qui ne produit sa tige qu’à l’époque oh elle se dispose à fleurir, ce qui , dans la culture de ce pays-ci, n’arrive guère qu’à la 3me. annee : jusque-là, 1 ananas n’offre que des feuilles radicales , divergentes, raides, longues de i à 3 pieds , larges de 2 à 3 pouces , cou- Plantes potagères. i lus tard c’estsur uneplate-bande de terre douce et légère ou allégie par du terreau; on bassine, on sarcle, on éclaircit au besoin , de façon à obtenir du plant vigou- reux : quand il est d’une force suffisante (et il vaut mieux trop que trop peu , car, s’il est très-tendre, il est sujet à fondre), on le met en place, en quinconce , à environ 3a centimètres (un pied) sur tous sens. Si l’on a pu pailler préalablement les planches, c’est au mieux; le paillis favorise la végétation , et entretient l’effet des Plantes polaghres. 207 arrosemens, qui doivent être assidus, pour la reprise du plant d’abord , et ensuite pour obtenir la chicorée plus tendre et plus douce. Lorsque les plantes sont suffisamment garnies, on lie chacune d’un lien de paille pour faire blanchir le cœur, ce qui demande 12 à i5 jours : on ne doit lier que par un temps sec, et ensuite n’arroser qu’au pied de la plante avec le goulot de l'arrosoir. Lorsque, de bonne heure en automne, le temps annonce de petites gelées , il est à propos de couvrir de paillassons ses planches de chicorées et de scaroles : il arrive souvent qu’après quelques jours de gelées blanches suffisantes pour détruire ces plan- tes , le temps se radoujjt pour plusieurs semaines, auquel cas on jouit encore pendant long-tems des chi- corée ainsi préservées. A la dernière saison , lorsque l’on risquerait trop de les laisser dehors, on rentre dans la serre à légumes et l’on enterre à moitié, près à j^rès, ce qui reste de ces salades; elles achèvent de s’y faire , et l’on en prolonge ainsi la durée quelque- fois jusqu’en janvier. Lorsque les gelées arrivent et que l’on a des chicorées toutes venues mais qui n’ont pas en- core été liée; ni blanchies , on peut les arracher en motte et les renverser sur le terrain la tête contre terre; elles pourront rester ainsi une huitaine de joursen supportant quelques degrés de froid : pendant ce temps le cœur blanchit, après quoi on les rentre à la serre, comme il vient d’être dit. Les dernières plantations en planche pour ces chico- rées d’hiver se font jusqu’au i5 à 20 septembre; on en fait même jusqu’à la fin du mois, sur plate-bande au midi un peu en ados, et les plantes plus rapprochées (à 8 pouces environ) que l’on couvre de litière ou de pail — lassons pendant la gelée en découvrant et recouvrant au besoin. Cela fait de petites chicorées qui donnent en hiver, et jusqu’en mars, mais plutôt propres à cuire que pour salade. Pour les primeurs forcées , on sème à grande chaleur, sous châssis, en janvier et février, sur le terreau de la couche, que l’on bat ensuite fortement pour appuyer la graine; les uns ne recouvrent pas du tout , d’autres cachent la graine par une couche très-mince de terreau fin , quelques autres enfin attendent que fa germina- ao8 Plantes potagères. tion ait eu lieu avant de répandre le terreau. Dans tous les cas, on regarde Je semis à grande chaleur comme le seul moyen d’obtenir du plant qui ne monte pas. Quinze à 20 jours après la levée , on replante sur d’autres cou- ches, également sous châssis , ou à défaut sous cloches. Ces secondes couches doivent être maintenues à un degré de chaleur ordinaire, c’est-à-dire, moindre que pour le semis. On donne de l’air lorsque le temps le permet. Quand les plantes sont suffisamment pleines, elles sont liées comme dans la culture de pleine terre. On vend à Paris , dès le mois de mars, en avril et pen dant tout le printemps , des chicorées parfaitement blanches et bonnes, obtenues par cette culture artifi- cielle. Une autre méthode , •maintenant usitée par quelques maraîchers de Paris, consiste à semer dès oc- tobre , sur ados de terreau, ou mieux sur couche t&de, et à traiter le plant de la même manière que celui de la Laitue petite -crêpe (voir cet article), avec cette différence que celui de chicorée demande de Pair et veut être préservé le plus possible de l’humidité. La chicorée d’Italie est exclusivement propre à ces semis de primeur et à tous ceux du printemps jusqu’en juin ; en- suite on peut employer ou encore celle-là, ou la chicorée de Meaux ; pour la dernière saison celle-ci a peut-être l’a- vantage de résister un peu mieux au froid et à l’humidité. La graine se conserve pendant 5 à 6 ans ; la vieille est pré- férée parce que ses produits sont moins sujets à monter. CHOU. Brassica oleracea. L. (Tétradynamie Sili— qireuse, fam. des Crucifères.) Bisannuel (trisannuel et presque vivace dans quelques variétés) et indigène. On en distingue plusieurs races principales, savoir : les Choux cabus ou pommés, à feuilles lisses et ordinairement glau- ques ; les Choux de Milan , pommés, à feuilles cloquées et généralement d’un vert foncé; les Choux verts ou sans léte , qui peuvent durer 3 ans et plus ; ceux à racine ou tige charnue ; enfin les Choux-fleurs et les Brocolis. i . Chou pommé ou càbus. Sessous-variétésprincipales, suivant l’ordre de leur précocité , sont : Chou d’Yorck. Pomme petite, alongée; très-précoce et. très- estimé. Il a quelques sous-variétés, telles que le Chou nain hdlf, plus bas de pied et à pomme un peu plus courte, et plus précoce de qnelques jours; le gros Chou i Plantes potagères. ■ 20g d’Yorck, dont la tète acquiert, plus de volume et se forme un peu moins vite. Chou hatif en tain de sucre. Feuilles d’un vert un peu blond , capuchonnées : pomme alongée et quelque- fois en cône renversé, tendre et très-bonne. Chou cof.ur-de-roeuf. Trois sous-variétés: le petit, le moyen et le gros. Le petit forme sa pomme presque aussitôt que le Chou d’Yorck. Le gros est assez voisin du gros chou cabus blanc. Us sont bons et fort cultivés. Gros Chou carus rlanc, ou Chou pommé. Celui-ci offre le plus grand nombre de variétés. Voici les meil- leures et le plus généralement connues : Chou de Saint- Denis ou Chou blanc de Bonneuil ; pied très-court , feuille très-glauque , pomme grosse , ordinairement apla- tie, quelquefois ronde. Chou cabus d'Alsace, deuxiè- me saison ; pied un peu élevé, feuilles détachées, ar- rondies, un peu capuchonnées ; tête grosse , arrondie , quelquefois plate. C’est un des plus prompts à former sa tête parmi les gros choux pommés. Chou conique de Poméranie. Pomme régulièrement conique , excessi- vement pleine et dure jusqu’à son sommet, qui assez souvent est surmonté par l’extrémité des feuilles réunies en une espèce de cornet. Cette variété , très- remarquable et fort bonne, nous a été communiquée par M. Cam. Beauvais. Elle ne nous a pas bien réussi semée à l’automne avec les choux d’Yorck £t autres hâtifs , mais on ne peut mieux, au contraire , en mars, avril et même jusqu’en mai , pour pommer successi- vement en été et en automne ; un de ses mérites paraît être de très-bien résister aux chaleurs. Gros Chou d’ Al- lemagne ,d’ Alsace ou Chou quintal, tige courte , très- grosse ; feuilles larges, un peu festonnées, d’un vert plus clair que dans les espèces précédentes ; pomme énorme dans les terrains riches et frais. Chou de Hollande à pied court , de moyenne grosseur, hâtif parmi les gros choux cabus, très-bonne race. Gros Chou cabus de Hollande , ou Chou cauve : intermédiaire pour les caractères entre le Saint-Denis et le chou quintal. Chou trapu de Brunswick; à tige extrêmement courte; pomme de moyenne grosseur, serrée , aplatie ; à feuilles rondes, courtes, peu nombreuses. Chou pommé rouge. On en distingue deux races 210 Plantes potagères. principales : le gros et le petit dit chou noirâtre d’TJ- trecht. L’un et l’autre sont très-estimes dans le Nord ; plusieurs personnes les mangent en salades; leur pom- me coupée en petites lanières et confite au vinaigre est excellente à la manière des cornichons. Le chou rouge est regardé comme très-pectoral et fréquemment em- ployé comme tel en médecine. Tous les gros Choux cabus servent à faire la chou- croute ( sauer kraul ) , lorsque leurs pommes sont plei- nes et serrées. Chou verni ou glacé. Cette variété, qui nous a été récemment envoyée de l’Amér. sept., semble intermé- diaire entre les Choux cabus et les Choux verts ; sa feuille offre un aspect tout particulier, en ce qu’au lieu d’être glauque à la surface comme celles des autres Choux , elle est d’un vert vif et comme verni , de la teinte à peu près de celle du cranson ou raifort sau- rage. Ce Chou est très-rustique et a résisté sans abri à l’hiver de i83o-3i ; semé au printemps il n’a formé que la seconde année une tête grosse et peu fournie. Il sera difficile à conserver franc , la plupart des plants retournant à la teinte glauque, et au total ce paraît être une variété plutôt curieuse qu’utile. Sa culture ne nous a rien présenté de particulier, que la nécessité d’un choix rigoureux de plantes très-vertes et vernies pour rapporter graine. On sème les choux cabus à plusieurs époques: i°. de la mi-août au commencement de septembre (les choux d’Yorck et autres petits hâtifs pas avant la fin d’août). Ces derniers sont replantés en place en octobre ; les gros- ses espèces peuvent l’être dans le même temps , ou bien repiquées en pépinière, pour être plantées à demeure en février et mars, à la distance de 1 5 pouces pour les pe- tits, 18 pouces à 2 pieds pour les moyens, 2 pieds et demi à 3 pieds pour les gros. Semés comme dessus, les choux d’Yorck, en terrain hâtif, viennent à pomme vers la mi-avril jusqu’en mai , et les autres successivement jusqu’en août. 2°. En février sur couche ; 3°. fin du mê- me mois et commencement de mars, sur plate-bande bien terreautée, au pied d’un mur au midi; 4°- cou- rant de mars, en pleine terre avec terreautage. Les plantes provenant de ces semis sont mises en place 211 Plantes potagères. fui de mars et courant d’avril; leur produit succède à celui des serais d’automne, et se prolonge jusqu’en novembre et décembre. On pourrait à la rigueur semer les grosses espèces jusqu’en avril, et les petites pour ainsi dire toute l’année ; mais il y aurait peu d’avan- tage, les choux-milans étant préférables pour les semis tardifs du printemps ; le chou de Poméranie, toute fois , fait exception , cette saison paraissant être la meil- leure pour son serais. Les choux en général , et particulièrement les gros choux pommés, demandent une bonne terre , un peu consistante et bien fumée ; lorsqu’elle est naturellement fraîche , ils en deviennent plus beaux et plus gros. Pour les semis . la terre doit être plutôt légère que forte , bien ameublie, un peu ombragée , ce qui surtout est essentiel pour les semis de printemps et d’été. Tl faut , si le temps est sec , les bassiner régulièrement , les visiter pour dé- truire les insectes qui pourraient les attaquer, et parti- culièrement le tiquet , ou puce de terre, qui leur est quelquefois très— nuisible; le meilleur moyen d’écarter ces insectes est de semer le matin, à la rosée , de la cen- dre sur le jeune plant. Lorsqu’on replante , on visite le pied au point de départ des racines , et sj»l’on y aperçoit une tumeur, on en coupe la moitié et on détruit le ver qui l’occasionne, et qui arrêterait le développement de la plante; on arrose chaque pied au moment de la plan- tation, il faut ensuite continuer les arrosemens autant que la saison l’exige. II. Chou de Milan ou pommé-fiusé. Ses têtes sont moins serrées et ordinairement plus tendres et moins sujettes au goût de musc que celles des Choux cabus blancs. Les principales variétés sont le Milan très-hdtif d’Ulm , à tige un j>eu haute, très-prompt à pommer, peu gros, excellent ; le Milan court ou nain, extrême- ment trapu , d’un vert très-foncé , assez hâtif à pommer, tendre et très-bon ; le Pancalier de Touraine , bas de pied , et d’un vert très-foncé comme le précédent, mais à côtes plus fortes; le Milan ordinaire ou gros Chou— Milan, plus fort de pomme que tous les précédens : le Milan à tète longue , dont la pomme est pointue, peu grosse , mais tendre et excellente; le Milan doré, dont la couleur, d’un vert un peu blond , devient tout-à-fait r>. 12 Plantes potagères. jaune en hiver : il a une pomme peu serrée et fort ten- dre ; le Milan des Vertus, ou gros Chou pommé-frisé d’ Allemagne , le p*lus gros de ceux de sa race , et com- parable sous ce rapport aux plus beaux Choux cabus,dont il se rapproche également par sa manière de pommer, et en ce qu’il est moins cloqué que les autres Milans , et quelquefois très- glauque ; il exige , plus que les petites variétés, une terre bonne et bien engraissée. Le Chou de Bruxelles , Chou à jets , Chou rosette , à tige haute de 2 à 3 pieds , produisant à l’aisselle des feuilles de petites pommes frisées, tendres et fort estimées, que l’on cueille à mesure qu’elles grossissent: au moyen de semis succes- sifs on jouit de cet excellent légume depuis l’automne jusqu’à la fin de l’hiver, car il possède le mérite de résister aux fortes gelées mieux qu’aucun des Milans , bien que plusieurs de ceux-ci soient fort rustiques, sur- tout lorsqu’ils ne sont qu’à demi pommés. Les choux - milans pourraient être semés , comme les cabus, en août et septembre; mais l’usage le plus ordinaire est de les semer au printemps , depuis la fin de février jusqu’en mai, à l’exception du milan des Vertus , qui ne doit pas être semé plus tard qu’en avril. La distance , pour les petits et moyens milans , est de 18 pouces à 2 pieds, et 2 pieds et demi à 3 pieds pour les gros. Les premiers semés des variétés hâtives viennent en juin , et les derniers pomment au commencement de l’hiver, et se conservent jusqu’en mars. On peut laisser dehors ceux à demi faits , surtout les panéàliers et mi lans ordinaires ; la gelée attendrit le cœur sans les dé- truire , à moins qu’elle ne soit extraordinaire. Pour pro- longer la jouissance , soit des clioux-milans pommés , soit des choux cabus de l’arrière-saison , on peut les cou- cher avant le froid, pour les garantir plus facilement. On enlève un peu de terre au nord, on incline le chou de ce côté, et on met la terre de l’autre sur les racines. On peut aussi les enjauger et les couvrir de feuilles s’il gèle fort. Chou de Russie. Variété fort singulière du chou de Milan qui a été adressée à M. Vilmorin , par M. Perkins , de Boston, amateur très-instruit. Le cliou de Russie a les feuilles découpéesjusqu’à la côte, en lanières étroites et irrégulières, mais qui conservent laroideur particu- lière aux feuilles des choux de Milan, ce qui contraste Plantes potagères. 2 1 3 avec l’élégance deleursdécoupures. Au somraetde la tige, haute d’environ i pied ( 3o centimètres ) , elles se réunissent en une pomme arrondie, de moyenne gros- seur, très-tendre et d’excellente qualité. Ce chou semé en avril et mai , comme les milans et traité de même qu’eux , nous a fort bien réussi. III. Choux verts ou kok-pommés. On réunit sous cette dénomination plusieurs variétés, qui ne forment point de pommes , et dont les unes sont vertes , les autres rougeâtres, violettes, panachées, etc. Ces choux résistent mieux au froid que ceux des autres divisions , et la plu- part ne sont bien bons à manger que lorsque la gelée a attendri leurs feuilles. On mange également, au prin- temps , leurs pousses nouvelles avant le développement des fleurs : c’est ce qu’on nomme Brocolis-asperges . On ne les coupe pas comme les autres , quand on veut s’en servir , mais on casse les feuilles à mesure du besoin. Les variétés principales sont : le Chou cavalier, grand Chou à vache , Chou en arbre , qui s’élèvejusqu’à 6 pieds et plus , sur une seide tige; ses feuilles sont grandes et unies, ou faiblement cloquées, très— bonnes à manger, et encore plus employées pour la nourriture des bestiaux. Le Choumoellier, sous-variété du précédent , dont la tige augmente en grosseur depuis le milieu jusqu’au haut, et qui a été envoyé à M. Y. par M. Robineau , amateur demeurant près de La Flèche ; le Chou cciu— lel de Flandre , qui ne diffère du chou cavalier que par sa couleur rouge; le Chou vert bran chu du Poitou, moins élevé que le cavalier, mais formant une touffe considérable et très— productive ; le Chou vivace de Daubenton , distingué du précédent par ses ramifica- tions inférieures , qui s’allongent et s’inclinent jus- qu’à terre, où elles s’enracinent quelquefois naturel- lement. Le Chou à faucher, sans tige , émettant de sa souche des feuilles nombreuses divisées dans leur partie inférieure, assez semblables à celles du colzat. Le grand frisé vert du Nord, Chou frangé, ou frisé d’ Écosse , le grand frisé rouge et les frisés nains , vert et rouge , ré- sistent mieux au froid que les autres, et sont en outre des plantes d’ornement, par leur port et la découpure élégante de leurs feuilles. Il en est de même de la va- riété panachée et de celle à feuilles prolifères , trouvée 214 Plantes potagères. par M. V., el ainsi nommée à cause des productions foliacées implantées sur les nervures des feuilles; cette dernière a une sous-variété panachée. La plupart des choux verts sont susceptibles de du- rer accidentellement 3 ans et plus; mais on ne peut, en général, en attendre de bons produits que jusques et compris leur seconde année, qu’ils fleurissent et montent en graine. Il en est même ainsi du chou arbre de Laponie, préconisé il y a quelques années comme possédant une durée de 8 à io ans, la faculté de résister aux froids les plus rigoureux, etc. : des épreu- ves comparatives nous ont démontré qu’il supportait moins bien de fortes gelées que les choux frisés «lu Nord et plusieurs autres espèces, et qu’au total ce n’était autre chose qu’un plant de choix du chou cavalier sous un nom nouveau, et avec amplification extrême de ses qualités réelles. Tous les choux verts sont d’une culture facile : on pourrait les semer pendant tout le printemps , l’été et l’automne; mais on le fait plus ordinairement en mars et avril , pour obtenir leur produit en hiver et à l’entrée du printemps ; el en juillet et août , pour les produits 1 d’été. Distance de 2 pieds et demi à 3 pieds , pour les i 5 premières variétés , et 2 pieds pour les autres. On peut réunir à cette section: Le Chou palmier , ainsi nommé parce que ses feuil- les longues, étroites, cloquées , d’un vert foncé, sont réunies au sommet d’une tige élevée ; c’est une plante tout-à-fait remarquable par son port et l’élégante dis- position de ses feuilles. Il en est de même du Chou frangé de Naples , à ti^e basse et renflée, à feuilles pla- nes au milieu et frangées sur le bord. Tous deux vien- nent d’Italie; ils sont un peu délicats, et passent assez difficilement l’hiver; on les sème aux mêmes époques , que les précédens. Les plants de juillet et août résis- tent mieux au froid que ceux du printemps. Le Chou palmier devrait peut-être se classer parmi les Milans et celui de Naples, à côté des Choux-raves. Chou a grosse côte, dont on cultive deux variétés anciennement connues , le vert et le blond , et une y. nouvelle , à bord frangé. Ce sont d’excellens légu- mes d’hiver ; mais le vert , très-dur au froid , a besoin Plantes potagères. 21 5 île fortes gelées pour acquérir toute sa qualité. Semer depuis la mi-mai jusqu’à la fin de juin pour planter en juillet et août. Ces choux sont intermediaires entre les cabus et les choux verts. IV. Choux a racine ou tige charnue. Chou-rave ou de Siam. On le distingue par sa tige renflée au-dessus de terre, et qui forme une boule, sur le sommet et les côtés de laquelle les feuilles sont im- plantées. Le chou-rave , à moitié grosseur , est un bon légume quand on l’a beaucoup arrosé. Il participe du chou et du navet pour le goût. Il a 3 variétés, le blanc,, le violet , et le nain hâtif. Ce dernier a les feuilles pe- tites, peu nombreuses, et sa boule se forme très-vite. Semer en mai et juin , et le nain hâtif jusqu’en juillet. Les choux-raves résistent à des gelées assez fortes : dans les lieux où l’hiver est rigoureux , on les dépouille de leurs feuilles , et on les conserve comme les autres ra- cines. Les feuilles et les boules ou pommes peuvent servir pour nourrir les bestiaux. Chou-navet, Chou-turnep, Chou de Laponie. Il produit en terre une racine charnue , comme un gros navet oblong qui a la saveur du chou-rave. 3 variétés. Chou-navet ordinaire ; Chou-navet hâtif , plus prompt à se faire et plus tendre que le précédent; et Chou-navet à collet rouge; ce dernier a les côtes et les nervures lein- * tes de rouge. Ils résistent aux plus grands froids, et on 1 ne les arrache qu’au besoin. Même culture que le Chou- e rave; mais on peut se dispenser de les transplanter, au- * quel cas on le sème clair, de la mi-mai à la fin de juin. ni Chou rutabaga. Navet de Suède, assez semble- - ble au précédent, mais à racine beaucoup plus ar— * rondie , jaunâtre, plus nette, plus prompte à se n faire , et méritant la préférence comme légume, es Semer en place , aussi clair que pour les gros navets, r depuis la mi-mai jusqu’à la mi— juillet. On peut aussi ion le transplanter. Il est presque aussi rustique que le chou- ■el navet, et peut être laissé dehors l’hiver. Pour se procurer de bonne graine de chou , on choi- sis sit, pour leur faire passer l’hiver , des individus bien ne francs dans leur espèce, et l’on a soin d’isoler les di- ii. verses variétés. S’il s’agit de choux pommés ou d’autres ,ui espèces délicates , on les abrite au moyen de litière et 2i6 Plantes potagères. de paillassons. Lorsqu’il arrive qu’au printemps les pommes ne veulent pas s’ouvrir pour laisser monter la tige, on les fend légèrement en 4 pour faciliter sa sor- tie. Si le dessus des pommes est gâté par la gelée, ce qui souvent a lieu , on l’enlève de manière à ne con- server que la partie vive. Plusieurs jardiniers sont dans l’usage de couper à l’automne la tète des choux pom- més, et de conserver seulement les trognons pour grai- ne , en les abritant ; d’autres , après avoir coupé la pomme , prennent les rejets qui viennent sur la cou- ronne autour de la coupe , et les replantent pour porte-graines. La graine de chou se conserve 6 à 7 ans. V. Choc-fleur. Brassica boliytis. Desf. Le chou- fleur est regardé comme faisant une race à part, quoi- qu’il vienne peut-être originairement du chou vert. On en distingue 3 variétés principales , le tendre , le demi - dur , et le dur. Ces variétés n’offreni pas de caractères extérieurs bien déterminés, qui les distin- guent nettement Tune de l’autre , mais elles diffè- rent assez sensiblement par leurs qualités. Le tendre fait ordinairement une plante moins forte , sa feuille est plus unie , plus droite , moins large que celle des autres. Sa pomme , plus prompte à se faire, est moins compacte et moins serrée, et se divise assez promp- tement. Le dur a communément la tige grosse et courte, la feuille grande, plus repliée et ondulée que celle du tendre; il marque sa pomme beaucoup, plus tard , mais elle est plus serrée, plus pesante , et se maintient aussi plus long -temps. Le demi - dur participe de l’un et de l’autre par son apparence et par ses qualités. Les choux-fleurs renommés de Malte , de Chypre , de Hollande , à' Angleterre , etc. , offrent en- core moins de caractères distinctifs que les précédens , et rentrent dans l’une ou l’autre de ces 3 sortes. Le chou-fleur , de quelque espèce qu’il soit , demande une bonne terre douce, bien fumée , et surtout beau- coup d’eau. Une température humide lui convient beaucoup mieux qu’un air très -sec et chaud : aussi réussit-il bien plus facilement au printemps et en au- tomne qu’en été. Le chou-fleur dur, surtout , ne peqt aucunement s’accommoder de cette saison , particuliè- rement Plantes potagères. 2T h renient clans les terres d’une nature brûlante. On peut cependant, lorsqu’on ne manque ni d’engrais ni d’eau, se procurer des choux-fleurs à peu près toute l’année, ainsi que le prouve la pratique des maraîchers de Pa- ris , qui eu fournissent les marchés pendant 9 et 10 mois. Nous allons indiquer les semis des diverses sai- sons et les soins particuliers qu’ils exigent. Chou— Jleur semé à V automne pour le printemps. Du 5 septembre à la fin du mois , on sème en plein air sur le terreau d’une vieille couche, ou sur une planche de jardin terreautée. i5 à 20 jours après la levée, on dispose au pied d’un mur, au midi , un ados très-peu incliné , de largeur à recevoir 1 , 2 ou 3 rangs de cloches : on le charge de 3 à 4 pouces de terreau, et là on repique le plant à raison de 20 à 25 par clo- che ; un moindre nombre est encore mieux si l’on a de la place et des cloches. On ne pose celles-ci que quand vient le froid, d’abord le soir seulement, don- nant de l’air tous les jours autant que le temps le permet. Si la saison est très — douce, et que le plant s’avance trop , 011 l’arraclie , on laboure légèrement l'ados , et on repique de suite sur la même place. Quand les gelées deviennent un peu fortes , on jette de la litière sur les cloches, et , dans les froids rigou- ■ reux , on les entoure et les couvre entièrement de li- tière , et on y ajoute des paillassons , s’il est nécessaire. On donne toujours de l’air dans le jour , quand il fait beau. Enfin, il s’agit, d’une part , d’empêcher le plant de geler , de l’autre , de le fortifier autant que possible en le nourrissant d’air , sans quoi il s’étiolerait et pé- rirait. Ce plant ainsi hiverné se met en place , à la dis- tance de 2 pieds, dans le courant de mars , un peu plus tôt ou plus tard, selon qu’il est robuste et que la saison le permet ; il produit vers la fin de mai , en juin , et quelque- fois jusqu’en juillet. C’est le chou-fleur dur et le demi- dur qui conviennent pour ces semis. A défaut de clo- “ jches, on peut entreprendre de faire passer l’hiver à son plant dans des encaissemens formés de litière sèche , Mi 'maintenue par des piquets ayant la même inclinaison {ue l’ados, de sorte que celui-ci soit renfermé dans une •spèce de petit qjur de fumier sec, à la hauteur de 5 àt) 10 218 Plantes potagères. pouces. Des perches transversales, portées par les piquets, reçoivent des paillassons que l’on redouble dans les grands froids , et que l’on ôte par le beau temps. Quand on veut obtenir , des semis d’automne , des choux-fleurs qui donnent en avril et mai , on les mo- difie de la manière suivante : on sème du 25 août au 5 septembre ; on hiverne son plant de préférence sous châssis , et repiqué à f\ pouces de distance. Au com- mencement de février on dresse, dans une tranchée de 18 pouces, une couche sourde de moitié feuilles sècheset moitié fumier, par lits alternatifs, que l’on monte jus- qu’à la hauteur de i4 pouces, et que l’on charge de 9 à 10 pouces de terre et terreau mêlés par moitié. Dix à 12 jours après, on, y plante ses choux-fleurs à la distance de 20 pouces , une cloche sur chaque; et, si l’on veut, on peut encore mettre sous chaque cloche 4 laitues-crê- pes à graine noire, qui seront bonnes à manger en mars. L’entre-deux des cloches doit être garni de litière sèche jusqu’au sommet, et l’on met de doubles paillassons par-dessus s’il gèle fort. On ôte les paillassons le jour; et, après la reprise, on donne de l’air graduellement par-dessous les cloches , jusqu’en mars, qu’on les ôte tout-à-fait. Ces choux-fleurs donnent dès avril. Semis de l hiver et du printemps pour l’été. A la lin de janvier, mieux du 10 au i5 février, se- mez très-clair sur couche chaude et sous cloche ou sous châssis; 3 semaines après, repiquez sur une autre cou- che, sous cloche ou avec abri de paillassons. A la fin de mars ou en avril , le plant sera mis en place en pleine terre et produira en juin et juillet. Du ier. au i5 mars, pareil semis sur couche, abrité sous cloche ou sous paillassons. Le plant peut être re- fnqué comme au semis précédent, mais on peut aussi e laisser 3 à 4 semaines sur place, moyennant qu’on puisse lui donner beaucoup d’air, et qu’il ait été semé exprès extrêmement clair. Alors on le met immédiate- ment en place en avril; et il donne en juillet. Le chou-fleur demi-dur convient le mieux pour ces 2 sai- sons -. on peut aussi y employer le tendre, surtout pour le semis de mars. Depuis la mi-avril jusqu’à la mi-mai, on sème à plusieurs reprises, en plein air, du choll-fleur tendre, Plantes potagères. 219 3ue l’on met en place sans repiquage. Ces plantations onnent de juillet en septembre. C’est la saison la plus ingrate et où les choux-fleurs réussissent le moins , surtout dans les étés secs et chauds. Comme c’est le tendre qui convient le mieux ici , particulièrement au semis d’avril, et qu’il ne tient pas long-temps la pomme, il en faut semer peu à la fois. Pour les semis de mai , on préière généralement le demi-dur , espèce que les maraîchersde Paris emploient exclusivement aux deux autres , pour toutes les saisons. Semis de l’été pour l’automne. Du io au i5 juin, et même jusqu’au 25 dans les terrains légers et hâtifs , on sème sur plate-bande de terreau, à l’ombre ; puis on met en place, sans avoir repiqué , en juillet. C’est là le semis le plus ordinaire , et qui est pratiqué par le commun des jardiniers bour- geois , dans les maisons oit l’on n’accorde au potager que le strict nécessaire. Cette culture en eifet est ‘ fort simple , et se réduit à celle des choux com- muns. Avec cela, elle ne réussit pas toujours bien , ce qui tient le plus souvent au défaut d’arrosemens l suffisans. Il faut, en effet, que les choux-fleurs de cette j saison soient constamment entretenus à l’eau , durant presque tout le temps de leur végétation , et surtout dans les Iers. mois. Ils donnent depuis la fin d’août s jusqu’en octobre et novembre. Les derniers semés sont ceux que l’on conserve l’hiver : ils durent quelquefois 1 jusqu’en février. Pour cela , on les coupe à 3 pouces il au-dessous de la pomme , en les dégarnissant de toutes leurs feuilles , meme des petites intérieures ; l’on y par- ti vient avec un peu d’adresse. On les place sur des tablet- < tes , ou bien on les pend au plancher , dans un cellier sain , ou dans une serre aérée. Le chou-fleur demi-dur ' convient particulièrement pour le dernier semis. On y un emploie souvent le chou-fleur dur , mais il réussit mal Ifrf) pour peu que les arrosemens soient négligés , et il se 1/ trouve quelquefois trop tardif. Passé le i5 juin, on est = presque sûr qu’il ne pommera pas ; il faut donc ém- is ployer alors le demi-dur , ou , à son défaut , le tendre. Il arrive quelquefois qu’une partie des choux-fleurs 11 d’automne n’ont pas pommé quand les gelées survien- 220 Plantes potagères. nent; alors on les dépouille de la plus grande partie de leurs feuilles extérieures, et on les plante très-près les uns des autres , avec leur motte , dans une cave ou cellier ; ou bien on fait une tranchée de 2 pieds de profon- deur, et de la largeur d’un coffre de châssis ; on la rem- plit de débris de couche, et on les y plante fort serrés; on place les châssis; l’on met à l’entour un réchaud de fumier neuf, ([uc l’on entretient tant que cela est nécessaire. Les choux-fleurs ainsi traités ne sont pas gros, mais on en jouit quelquefois jusqu’en mars. La graine se récolte de préférence sur ceux semés à l’automne et hivernes sous cloche ou sous châssis. On choisit des plantes dont la tige soit grosse et courte , et la pomme ferme , nette et bien blanche. Chou - Brocoli. Brassica Botiytis cjmosa. Il res- semble au chou-fleur , dont il ne diffère que par ses feuilles ondulées, par ses dimensions en tout plus gran- des , et par ses couleurs. Les variétés principales sont : le blanc , le violet et le violet nain hdtif, tous les 3 pom- més ; il y en a aussi de rouges, de jaunâtres, de verts, les uns pommés et les autres sans pomme et se divisant en jets nombreux. On préfère le violet et le blanc. On sème les brocolis en mai et juin ; on leur donne la même culture qu’aux choux-fleurs d’automne, si ce n’est qu’on les espace à 2 pieds i. A l’approche des froids, on doit les garantir de la manière suivante : on fait au pied , du côté du nord , une fosse étroite , où l’on couche la tige en l’inclinant à plusieurs reprises ; on la couvre de terre en laissant seulement passer la tête : ou bien on enlève le brocoli en motte et 011 l’enfonce debout , jusqu’à la naissance des feuilles , dans un trou fait à côté. Si le froid augmente jusqu’à 6 ou 7 degrés, on couvre les brocolis de grande litière , et on leur donne de l’air , quand le temps le permet. Ainsi traités , ils sont bons à la fin de l’hiver et au commencement du printemps. Le blanc donne une pomme semblable à celle du chou- fleur, mais de meilleure qualité. Le violet nain semé en mai ou juin pomme dès l’automne suivant ; pour l’obte- nir après l’hiver, comme les autres, il faudrait ne le semer qu’en juillet. On peut aussi l’élever sur couche et sous cloche en février et mars; il pomme alors au milieu de l’été. Une distance de 2 pieds suffit pour cette variété. Plantes potagères. 221 CHOU MARIN , ou Cuambé maritime. Crambe ma- ritime. L. (Tétradynainie Siliculeuse, familledes Cruci- fères.) Excellent légume, indigène, très-cultivé en An- gleterre, et qui mérite de l’être également en France Le crambé est une plante voisine des choux, mais dont la racine est vivace , et reproduit chaque année des feuilles et des tiges nouvelles; ce sont ces pousses annuelles, blanchies au moment de leur premier déve- loppement par des moyens que nous indiquerons , qui constituent son produit. Une terre saine et profon- de est celle que préfère le chou-marin ; il est pro- bable que des engrais salins lui conviendraient beau- coup, la plante croissant naturellement dans les sables maritimes. Elle se multiplie de semence ou par bou- tures de racines : le semis se fait soit en place ou en pépinière ; ce dernier moyen est celui que , d’après «ne longue expérience, je préfère comme plus sûr et plus facile.' Plusieurs jardiniers sèment sur couche tiède et sous châssis ou sous cloches , soit en très- petits pots, dans chacun desquels ils mettent ou 5 graines, soit à même le terreau; ce moyen est bon , mais on peut aussi élever très-bien son plant en pleine terre. En mars, avril et jusqu’en mai, on ouvre des rigoles espacées entr’elles d’un pied , on y répand de la graine , plus épais que moins , parce que souvent une partie est inféconde; on recouvre d’un pouce de terreau et l’on arrose, ce qu’il faut continuer de faire jusqu’à la levée, et ensuite pendant la jeunesse du plant. Celui- ci est au moins aussi sujet que celui des choux à être attaqué par la puce ou tiquet; on tâche de l’en pré- server au moyen du cendrage à la rosée et après les bassinages. Si le plant a levé trop épais, on éclaircit de façon à ce qu’il reste espacé de 5 à o pouces ( celui que l’on enlève peut être repiqué et élevé ailleurs). Pen- dant l’été , on donne les sarclages et binages nécessaires. En novembre, on ôte toutes les feuilles qui sont alors mor- tes ou dépérissantes , et l’on recouvre les rigoles d’un à 2 pouces de terreau. En février ou mars suivant , on relève le plant pour le mettre en place : une ou plu- sieurs planches ayant été bien défoncées et amendées , on y trace des rangs à 2 pieds l’un de l’autre, sur lesquels ou plante les crambés à 18 pouces entre chacun. On 2.22 Plantes potagères. entretient cette plantation par des binages et quelques arrosemens au besoin. A l’automne on enlève, comme l’année précédente , tous les débris des feuilles , et l’on couvre chaque plante, ou encore mieux toute la plan- che de quelques doigts de terreau. Ordinairement, à la pousse suivante, c’est-à-dire 2 ans après le semis, tout ou partie est bon à faire blanchir. Voici comme on y procède : en février ou dans les premiers jours de mars, on place sur chaque plante un pot de jardin renversé, exactement bouché; on l’appuie en le tournant, pour que le bord porte également partout; on le reborde mê- me d’un petit bourrelet de terre , de façon que l’air ni la lumière 11’y puissent pénétrer. A défaut de pots on peut simplement butter, soit avec la terre même de la planche ou du sentier, soit avec du terreau, du gros gravier, ou de la cendre de charbon-de-terre, formant •au-dessus de chaque plante une butte en forme de taupinière. Par l’un ou l’autre moyen, la' pousse, privée de lumière , est contrainte de blanchir. Lorsqu’elle a atteint 4 , 5 ou G pouces, ou la coupe quelques lignes au-dessus du collet pour en faire usage. Si, au lieu de planter, on voulait semer en place, on préparerait son terrain comme nous venons de le dire , mais à chaque distance , au lieu de mettre un plant, ce seraient des graines au nombre de 5 à 6, réparties dans un petit espace circulaire de 3 pouces de diamè- tre. Ces fossettes doivent être bien terreautéeset ensuite arrosées assidûment. Quand les jeunes plantes sont assurées contre le tiquet , on ne laisse que la plus forte. Quelques personnes cependant en conservent 2 et jusqu’à 3, réunies eu un groupe; dans ce cas, il faut avoir espacé les fossettes à 2 pieds, et mettre à chacune un plus grand nombre de graines. Ensuite c’est le même traitement que pour une plantation ; mais ce n’est qu’à la 3e. pousse, c’est-à-dire deux ans après le semis, que l’on fait blanchir. Loi'sque l’on possède quelques pieds de crambé déjà forts , on peut facilement les multiplier par boutures de racines; celles-ci sont longues, épaisses et charnues; chaque tronçon de 2 ou 3 pouces, planté en février ou mars avec quelque soin , devient dans l’année même une plante de bonne force. On élève ces boutures ou Piaules potagères. 223 dans de petits pots sur couche , ou en pleine terre , en rigoles, connue nous avons dit pour les plants de graine. Celles faites sous châssis sont bonnes à mettre en place dans le même printemps , et souvent elles produisent dès l’année suivante, c’est-à-dire à l’âge d’un an (i). A mesure que l’on a récolté les pieds de crambé, on les découvre pour leur laisser faire à l’air libre une nouvelle pousse , qui préparera d’autres bourgeons f>our l’année suivante. La plante, dans les terrains qui ui conviennent parfaitement , vit et produit pendant de très-longues années; mais en général on peut comp- ter sur 5 à 6 années de durée. On prolongerait celle-ci par les engrais , et aussi en ne récoltant que de deux années l une; mais, dans ce dernier cas, il faudrait avoir double plantation pour alterner. Ce que j’ai dit jusqu’ici se rapporte au traitement à froid. On obtient par lui le cliou-marin dans sa saison naturelle, c’est-à-dire en mars et avril, avant l’asperge, et au moins aussitôt que le brocoli ; mais il est facile de hâter encore cette jouissance et de se la procurer au milieu delhiver. Pourcela il faut placer les pots oubut- ter lesplantes en novembre, décembre ou janvier, puis couvrir entièrement la planche de i5 à 18 pouces de fumier long, dont la chaleur fait développer en quel- ques semaines les pousses du crambé. On peut aussi for- cer sous châssis de la même manière qu’on le fait pour l’asperge chauffée surplace (voir cet article) . Seulement si l’on destine une planche à cet usage , les plants doi- vent y être un peu plus rapprochés que pour la cul- ture ordinaire , et l’on doit mettre 3 rangs dans une planche de 4 pieds de large. Les châssis peuvent égale- ment servir à faire blanchir à froid, en calfeutrant bien tous les joints, et en couvrant les panneaux de pli sieurs épaisseurs de paillassons pour intercepter la lumière , ou bien en substituant des planches ou des panneaux pleins aux panneaux vitrés. Enfin , les moyens soit d’é- (i) Les personnes qui voudraient hâter leur jouissance et s'épargner l’embarras d’élever leur plant de chou-marin, en trouveront dans le commerce à Paris de tout venu et bon à mettre en place; j'en élève annuellement beaucoup dans cette vue, et l'on pourra s'en procurer dans mon établissement (la maison Vilmorin- Andrieux et Ce. ), ainsi que chez plusieurs de mes confrères. 32 j. Plantes potagères. lever, soit de faire blanchir ou de forcer le crambé, sont susceptibles de beaucoup de modifications. J’ai indiqué ici les procédés les plus usités jusqu’à présent ; mais chacun pourra chercher à les améliorer, ce dont ils sont très-probablement susceptibles. Ce légume s’emploie bouilli, puis assaisonné au beurre ou à la sauce blanche comme le chou-fleur, l’asperge, etc. Sa saveur participe à la fois de celles de l’asperge et du brocoli. Si on le coupe un peu trop développé, il est sujet à un léger goût d’amertume, qu’on lui enlève fa- cilement en le faisant bouillir un instant à une première eau; il est du reste d’une cuisson très-facile et qui ne demande que quelques minutes à l’eau bouillante, lors- qu’il est employé tout fraîchement coupé. CIBOULE commune. Alliumjistulosum. L. (Hexan- drie Monogynie. fam. des Liliacèes.) Plante vivace mais traitée dans la culture comme bisannuelle. On la multi- plie de graine qui se sème de préférence en terre légère et substantielle, i°. en février et mars pour replanter en avril et mai, deux plantes ensemble à 6 pouces de distance entre les touffes; 2°. du i5 à la fin de juillet. On cultive de la même manière la Ciboule blanche hâ- tive, laquelle se traite aussi comme vivace, en lui laissant former de grosses touffes que l’on éclate pour les besoins ; elle dure fort long-temps. Leurs graines se conservent pendant i ans et même 3 si on les garde dans leurs cap- sules. On cultive en outre dans les jardins la Ciboule vi- vace dont il existe plusieurs variétés ; on les multiplie par leurs caïeux que l’on éclate et que l’on plante de pré- férence en bordure, soit au printemps, soit à l’automne. Ciboulette, Civette , Appétit. Allium schœnopra- sum. L. Indigène, vivace. Se multiplie par ses caïeux que l’on sépare en mars pour les mettre en planche, ou plus ordinairement en bordure; elle aime une bonne terre, une exposition chaude et quelques arrosemens en été. CITROLULLE. Voyez Courge. CLAITONE peufoliée. Clailonia perfoliata. WiLD. (Pantandrie Monogynie, fam. des Pourpiers). De l’île de Cube. Plante annuelle, haute d’un pied, que l’on peut couper plusieurs fois dans l’été et employer comme les épinards et 1 oseille, ou en place du pour- pier. On la sème au printemps à bonne exposition , en Plantes potagères. o.t.5 terre douce terreautée, soit en plein soit en rayons, mais clair , parce qu’elle se ramifie beaucoup dès la base. CONCOMBRE. Cucumis sativus. L. (Monœcie Mo- nadelphie , fam. des Cucurbitacées .) Plante annuelle, originaire des Indes. Le Concombre cultivé offre plu- sieurs variétés : le blanc long;le blanc hâtif )le gros blanc de Bonneuil; lehdtif de Hollande, d’abord blanc, et qui jaunit promptement, propre au châssis ; lej aune long ; le vert petit h confire, appelé Cornichon ; le vert long ; Le Concombre de Russie, fort petit, presque rond, et venant par bouquets ; le plus hâtif de tous. Le Concombre du Liban. Voisin du précédent, mais Elus cylindrique, plus alongé , prenant une teinte rune vers l’époque de sa maturité. Le lieu de son ori- gine est incertain , bien que son nom en indique un précis; cette espèce n’a été connue ou du moins signalée à Paris qu’en i832. Le Concombre arada. C. Anguria gros comme une noix alongée, hérissé; très-fécond quand il réussit, mais délicat, propre seulement à confire. Le Concombre serpent. C. Jlexuosus. L. Fruit très-curieux , devant son surnom à sa forme alongée et flexueuse. On en fait des cornichons. On sème le concombre : i°. sur les couches à melon , de décembre au commencement de mars, et on le re plante à mesure que le plant est en état, sur de nouvelles couches ; 2°. en place , sur couche sourde , en mars ; 3°. de la mi-avril au commencement de mai , en pleine terre et en place , dans des trous remplis de fumier, re- couverts de terreau. Le cornichon ne se sème guère qu’en place, en avril, mai et juin. Les concombres de pri- meur (première époque ci-dessus) ne peuvent s’élever que sous châssis , et l’on doit, pour le mieux, les semer en pots pour la facilité de la transplantation ; 1 5 jours après la levée , on les repique sur une nouvelle couche dans d’autres pots ; et i5 autres jours après, ils sont mis en place sur une autre couche sous châssis. C’est le hâtif soit blanc, soit jaune, qui convient pour cette culture. La taille consiste à pincer au-dessus du second œil , peu de temps après le premier repiquage en pots , ensuite à pincer successivemer. ' s branches à 3 ou 4 nœuds , et à ôter une partie des i îles les plus grandes, à mesure 226 Plantes potagères. qu’elles vieillissent. Dans les semis en place , c’est la même taille , sauf que l’on pince à 5 ou 6 yeux, et que l’on n’ôte pas de feuilles. Tous les concombres aiment la chaleur et l’eau. On se procure les graines en laissant des fruits de choix sur le pied jusqu’à ce qu’ils pourris- sent ; elles se conservent 6 à 8 ans. COQUERET comestible, Alkekenge jaune noccE, Phjsalis pubescens , L. P. edulis. Bot. Ma*g. (Pen- tandrieMonogynie, fam. àesSolanées.) De F Amer. mér. Vivace en serre, mais annuelle dans la culture potagère. Cette plante forme d’assez fortes touffes de 2 à 3 pieds et donne en abondance des fruits juteux d’un jaune orange et de la grosseur d’une cerise , qui sont envelop- pés dans le calice; leur saveur, légèrement acide, les fait rechercher dans plusieurs pays méridionaux. On sème en mars sur couche et sous cloche ou châssis, pour repiquer de même et mettre en place, à bonne exposi- tion , en mai . CORNE-DE-CERF (Plantain). Plantago Corono- pus. L. ( Triandrie Monogvnie, fam. des Plantaginées.) Petite plante annuelle, indigène, dont les feuilles s’em- ploient comme fourniture dans les salades. Sa graine, très-menue , se sème en place, en mars, dans une terre lé- gère. Les feuilles cueillies à mesure du besoin se renou- vellent pendant long-temps, mais elles ne sont tendres qu’au moyen d’arrosemens assidus. CODRGE. Cucurbita. L. (Monœcie Monadelphie. fam. des Cucurbitacées.) Toutes les plantes qui com- posent cette famille, originaires des pays chauds , ai- ment la chaleur et l’humidité. On met leurs graines ger- mer sur couche et sous cloche, en mars, dans un pot rem- pli de terreau ; puis , après les avoir habituées à l’air, on les dépote pour les placer à bonne exposition en pleine terre de la fin d’avril à la mi-mai ; autrement on se con- tente de faire un trou à une bonne place et en bonne terre , on le remplit de fumier et de terreau par-dessus, et on y sème, de la fin d’avril à la mi-mai , i ou 3 graines, pour ne laisser ensuite que le pied le plus fort , qu’on a soin d’arroser souvent. On cultive plusieurs espèces de ce genre et un grand nombre de variétés. Nous allons en citer quelques-unes : Potiron. C. Pepo. L. Des Indes. Cette plante couvre Plantes potagères. 227 uu graud espace par ses longues liges rampantes et par ses larges feuilles. Fruits souvent énormes et très— pe- saus , dont l’écorce unie , verruqueüse ou brodée , est d’un jaune plus ou moins foncé, ou blanche ou verte, quelquefois à bandes ou tachée. Potiron d’Espagne. Variété propagée par M. Gon- douin, ancien jardinier du roi ; elle charge beaucoup : ses fruits très-aplatis et de moyenne grosseur, ont l’ecorce lisse, très-dure, et ordinairement verte. Leur chair, très-peu aqueuse, se distingue par son moelleux et sa saveur. Beaucoup meilleur que le précédent. Gihaumon Turban. Chair plus ferme et plus sucrée que celle du potiron. Courge melonée ou musqués de Marseille, très-estiinée en Provence, mais ne mûrissant pas toujours bien sous le climat de Paris ; GirAumon noir ; Giraumon long de Barbarie, ou Courge longue a bandes. Pâtisson , Bonnet d’électeur ou àr hchaut de Jérusalem; celui-ci est un des bons fruits de ce genre , et a le mérite de ne pas courir comme les au- tres, mais de croître en touffes arrondies; il a une jo- lie variété rayée de vert. La plupart des girauiuons sont préférables au potiron par la qualité de leur chair. Coucourzelle , Courge d’Italie. Tige couchée, très-courte , fleurs de potiron ; feuilles à 5 lobes allon- gés. On mange les jeunes fruits aussitôt qu’ils sont dé- fleuris; ils ont alors 4 à 5 pouces de longueur sur 1 ou 2 de diamètre. Le fruit mûr est long de i5 à 18 pouces, sur 5 à 6 de diamètre, souvent rayé de bandes vertes ; il est alors moins bon qu’un potiron ordinaire. Courge blanche non coureuse, qualités analogues à celles de la précédente. Courgeron de Genève. Cette espèce a aussi l’avan- tage de ne pas courir ; elle est très-productive ; ses fruits sont de la grosseur de la tête, presque ronds , d’un vert tacheté de jaune. Il faut les employer avant leur complète maturité , parce qu’alors ils durcissent et n’ont, presque plus de chair. Courge a la moelle. Fruit ovale , souvent à côtes, Slein, long de 5 à8pouces, d’un jaune très-pâle ; chair ouce, fondante, succulente jusqu’à l’époque de la ma- turité des graines , ensuite fibreuse et coriace , de sorte qu’il faut le manger avant que les graines ne soient tout- 228 Plantes potagères. à-fait mûres , circonstance fort connue en Angleterre, et que madame Adanson a rappelée dans sa Maison de campagne , en parlant de cette espèce sous le nom de Courge de V alparaiso , nom sous lequel elle l’avait reçue, mais ce dernier nom s’applique, aux États-Unis , à une autre espèce , dont le fruit est cylindrique , oblong , vert , taché de jaune. Courge pleine. Fruit long , gros , analogue pour la forme et la couleur an giraumon noir, mais dont la chair est très-rouge et l’intérieur presqu’entièrement plein. Cette variété remarquable nous a été commuai* quée par M. Jacques, jardinier du Roi à Neuilly. Tous les fruits de Courges, Melons et Potirons cueillis petits et encore très-tendres sont excellens cuits et assai- sonnés comme les concombres ; c’est à tort que , presque partout en France, on laisse perdre ceux que l’on sup- prime à la taille, au lieu de les employer ainsi ; ils four- niraient un premier et très-bon produit, que dans quel- ques pays, en Angleterre, par exemple, on préfère même à celui plus considérable des fruits tout venus. Les cour- ges , citrouilles et potirons mûrs se placent dans un lieu sec et tempéré; ils se conservent bons à manger pendant 3 ou 4 mois , quelques espèces , meme , beauconp plus long- temps. Courge— cougourde , Cucurbita leucantha lagena- ria; les C. poire a poudre , C. L. pirotheca ; C. trom- pette , Cucurbita leucantha longa; le Melopepon Orange, et le Pyriforme, C. Melopepo aurantiiformis et pjriformis , Duch., et plusieurs autres espèces ou va- riétés, donnent des fruits qu’on garde pour la singula- rité de leur forme , et que mal à propos on nomme co- loquintes ; ils sont tous mangeables dans leur jeunesse. Benincasa cerifera et B. cylindrica. Ce* deux eu— curbitacées sont remarquables en ce que leurs fruits allongés, cylindriques, et à peu près de la grosseur d un concombre , sont recouverts de cette fleur ou espèce de cire qui existe sur les prunes et quelques autres fruits. Cette particularité en fait un objet de cu- riosité : mais les Benincasa , d’après les observations de M. Sageret,sont mangeables cuits et assaisonnes com- me les concombres. Leur semence leve ditticilement et demande la couche et le châssis. Plantes potagères. 22g La graine de toutes les courges se conserve 6 à 8 ans ; on peut aussi les propager de boutures et par la greffe herbacée. CRESSON de fontaine, Sisyrnbriutn nasturtium. L. ( Tétradynamie Siliqueuse, fam. des Crucifères.) Plante vivace, indigène, que, dans beaucoup de lieux, on se contente de ramasser sur le bord des ruisseaux où elle croît naturellement. On peut se procurer du cresson de fontaine par la culture, en le semant au printemps sur les bords des eaux courantes, où il s’étend par ses ra- cines traçantes. Adéfaut d’eau courante, on remplit à moitié de terre des baquets auprès des puits; on y sè- me delà graine, ou l’on y plante des racines de cette plan- te, et l’on couvre d’eau qu’on renouvelle de temps en temps pour l’empêcher de se corrompre (1). Cresson des prés, Cardamine pratensis. L. Vivace, indigène. Une terre humide, où onia sème au printemps, convient à cette plante. Sa variété à fleurs doubles est très jolie : mêmes propriétés et usages que le cresson de fontaine. Cresson de terre, cresson vivace, sisymbrium, Erysi- mum prœcox. Smith. Cette plante indigène a des rap- Ëorts avec le Cresson de fontaine, et peut le remplacer. ►ans une terre franche, légère et numide, semer au printemps, en lignes, plus clair que le cresson alénois. Cresson alénois , passerage cultivé , Lepidium sativum, L. Thlaspi satioum, Desf. Annuel, de Perse. Cette plante a reçu le nom de cresson à cause de sa sa- veur piquante et un peu âcre. Elle dure peu, et monte promptement à graine, ce qui oblige à semer tous les 1 5 jours, et à l’ombre en été. Trois variétés outre l'ordi- naire , savoir : le frisé, celui à larges feuilles et le doré. ECHALOTE, A Ilium Ascalonicum. L. (Hexandrie Monogynie, famille des Liliacèes.) De Palestine. Les bulbes, se retirent de terre pour l’usage de la cuisine lorsque les feuilles sont desséchées, et on les garde au sec et à l’abri du froid pendant l’hiver. En février et en mars, on en replante une partie, en planches ou en bordures, à 3 pouces de distance, et à fleur de terre, (0 Les Annales de la Société royale d'horticulture, vol. 17, P - 77, contiennent un mémoire fort intéressant de M le vie. Héricart de Thury sur les cressonnières artificielles de M. Cardon, arrondisse- ment de Pontoise. 23o Plantes potagères. de peur qu’elles ne pourrissent. Cependant M. Sieulle, très-habile praticien , a remarqué que l’échalote se dis- pose à végéter dès l’automne, qu’elle se ride plus ou moins pendant l’hiver et qu’elle pousse moins étant plantée en mars que quand on l’a plantéeen novembre. Elle donne, dans ce dernier cas, beaucoup de caïeux, et déjà on peut en faire usage au mois de juin. Il faut à cette plante une très-bonne terre légère, ce qui influe considérablement sur la grosseur des ognons ; telle est, peut-être , la cause pour laquelle on croit qu’il existe une variété appelée Grosse Echalote ; elle craint une terre trop fumée et trop humide. enotiiere BISANNUELLE. ONAGRE , JaMBON DES jardiniers. ( OEnothera biennis , L.) (Octandrie Mo- nogynie, famille des Onagraires.) Indigène. Cette plante, indiquée autrefois comme potagère, est à peu prèsinconnueenFrance sous ce rapport, maison en fait cas et on la cultive dans plusieurs parties de l’Allema- gne. Nous donnerons sur elle quelques détails que nous devons à M. Lippold, traducteur en allemand du Bon J ardinier. L’Enothère se sème en avril , très-clair dans une terre bien ameublie ; le jeune plant ayant poussé quelques feuilles , on le replante en planches , qui doi- vent avoir été fumées dès l’automne précédent , en quinconce à 12 à 18 pouces (3o à 5 o centimètres) de distance. Durant l’été , on sarcle et on arrose au be- soin ; à l’automne on arrache les racines pour les con- server dans la cave ou dans une serre aux légumes, après avoir coupé les feuilles, à l’exception de celles du coeur ; ou bien on les laisse sur place pour les pren- dre à mesure du besoin, la plante ne redoutant aucune- ment le froid. Elles se mangent cuites, soit coupées par tranches et mises en salades , soit apprêtées à la sauce blanche comme les salsifis; on en fait aussi usage dans la soupe. Ce légume est recommandé pour les estomacs faibles, comme très-facile à digérer en même temps que nourrissant. On n’en fait usage que jusqu’à Pâques, les racines devenant alors dures et fibreuses' EPIAIRE des marais. Stachys palustris. L. ( Di- dynamie Gymnospermie , famille des Labiées. (Vivace et indigène.) Un médecin anglais a fait connaître que les racines de cette pla n le, qui sont nombreuses, tra- çantes, noueuses et grosses comme le petit doigt, peu- Plantes potagères. 23 1 vent être mangées comme des salsifis , après avoir été blanchies à l’eau bouillante et ensuite cuites dans une autre eau bouillante pendant moins d’un quart d’heure. Nous avons expérimenté qu’elles sont en effet man- geables , mais sans saveur, excepté une petite amertume qui réside dans leur écorce qu’il faudrait gratter avant de les faire cuire. La plante n’a donc pas de qualités bien recommandables par elle-même , et , d’un autre coté , elle est traçante au point de devenir incommode dans un potager : nous en parlons donc plutôt pour renseignement et parce qu’elle a été préconisée dans quelques recueils, que pour en recommander la culture. ÉPINARD, Spinaciaoleracea. L. (DiœciePentandrie, fam. des Chénopodées.) Annuelle, de l’Asie sep te nt. Ses principales variétés sont : Graines épineuses , Y Epi- nard commun et celui d’ Angleterre , à feuilles plus lar- ges et épaisses; chaînes lisses ou sans piqlAns, l’Épi- nard de Hollande ou E. rond ; celui de Flandre, à très- larges feuilles ; cette dernière est la plus belle et la plus productive de toutes les variétés; l’Épinard à’ jEsquer/nes ou à feuille de laitue, très-large, épais, d’un vert foncé, la piaule s’étendant en une touffe arrondie qui a l’aspect d’une scarolle. Pour avoir des épinards en tous temps, il faut semer tous les mois , depuis mars jusqu’à la fin d’octobre, en rayons espacés de 6 pouces, et dans une terre bien fumée et bien ameublie , un peu fraîche ou arrosée. On choisit unesituation ombragée pour les semis d’été dont on ne jouit pas long-temps, parce que la cha- leur fait monter très-vite l’épinard. On garde pour graine une planche des premiers semis du printemps , ou mieux encore des semis d’automne; on arrache les individus mâles aussitôt que leurs fleurs sont passées ; les graines se conservent 2 ou 3 ans. ESTRAGON , Artemisia dracunculus. L. (Synge’nésie superflue, famille des Flosculeuses.) Plante vivace, aromatique, de Sibérie, que Ton multiplie par l’éclat des pieds , en avril et mai. On met les plants à 1 pied de distance l'un de l’autre , dans une terre bien labourée. Il est à propos de couper, à l’entrée de l’hiver, les tiges d’Estragon, et de couvrir les souches de terreau, et même cle litière, par-dessus , en cas de fortes gelées, auxquelles la plante est un peu sensible. 232 Plantes potagères. FENOUIL, Anethum fœniculum. L. ( Pentandrie Digynie , famille des Ombellijeres.) Indigène, dans les terres sèches et chaudes du Midi. Ses graines, em- ployées dans les ratafias , tombent et se sèment d’elles- mêmes si on ne les cueille pas avant leur complète matu- rité. Dans les jardins, l’époque de leur semis est en mars , en terre légère. Ffnouil d’Italie. On cultive en Italie , et particulièrement dans la marche d’Ancône , une autre variété ou peut-être une espèce de fenouil qui s’emploie comme légume, et sur laquelle nous donnons ici les détails qu’a bien voulu nous communiquer M. H. Maupoil, de Dolo, qui a traduit en italien Y Almanach du Bon Jardinier. Le fenouil se sème ordinairement en février ( à Paris ce doit être seulement en mars), et ensuite successi- vement ; il préfère les terres franches légères et les sablonneuses, pourvu qu’elles soient bien amendées; il peut se semer à la volée ou en pépinière, et alors on le replante à 6 à 7 pouces de distance, lui donnant les binages et sarclages nécessaires ; les arrosemens ne doi- vent point être négligés, ce qui le fait croître promp- tement et grossir sa tige , qui est la partie que l’on mange. On en consomme une grande quantité en Italie : il se mange cru, comme les artichauts à la poivrade, généralement sans aucun assaisonnement; il est très-bon pour garniture de ragoûts, soit de volaille, soit de grosse viande, à la sauce blanche, au jus, au gratin ou macaroni. Pour ces trois dernièrès manières, on doit le faire cuire à l’eau auparavant ; pour son apprêt au gratin ou macaroni, on prend une casserole, dans le fond de laquelle on met du beurre ; ensuite un lit de fenouil déjà cuit et égoutté, coupé par quartiers ; 011 le sale et poivre légèrement, et l’on saupoudre avec du fromage de Parme gratté, et de petits morceaux de beurre , et on continue de même jusqu’à ce que la casserole soit pleine. On fait cuire à feu modéré, cou- vrant la casserole ou tourtière de son couvercle, sur le- quel on doit mettre de la braise. FÈVE DE MARAIS. Faba major. H. P. ( Diadel- phie Décandrie, fam. des Légumineuses. ) Annuelle , de Perse. On la sème du commencement de février à la fin d’avril et , même plus tard dans des terrains frais Plantes potagères. 2 33 non exposés ou grand soleil. Pour en avoir de bonne heure, on seine en décembre et janvier dans des plan- ches ou plates bandes exposées au midi. Les semis se font en rayons, ou en touffes: on forme ces dernières en met- tant 3 ou 4 fèves dans des trous faits à la houe , et espacés d’environ 1 pied. Les rayons se font à la même distance. On bine les fèves ordinairement deux fois, et à la se- conde on les rechausse, ce qui augmente leur force et leur produit. La fleur est très-rechercliée par les abeilles ; lors- qu’elle est entièrement passée , on pince le bout des bran- ches et de la tige pour arrêter la sève et la porter à l’avan- tage du fruit. Beaucoup de personnes aiment à consommer la fève très-jeune et à peu près au quart de sa grosseur ; quand elle a été récoltée ainsi , on peut , en coupant les tiges de suite, espérer, si la saison est favorable, une seconde récolte , produite par les nouvelles branches qui repousseront du pied. Les tiges coupées sont très- bonnes pour 1rs vaches. Les fèves , surtout si on les garde dans leurs cosses, conservent leur faculté germinative au delà de 5 ans. Les principales variété, sont : la GROSSE FÈVE ORDINAIRE ; la FEVE DE WlNDSOR, tl'ès- grosse aussi , de forme arrondie; la petite fève, dite julienne, Fabaminor; la fève naine, liâtive, propre à cultiver sous châssis; la fève violette ; celle-ci a une variété k fleurs pourpres très-jolies , qui a été ré- cemment propagée par M. Jacques ; La Fève verte, Faba viridis. Son fruit , mûr et sec, reste vert : elle nous vient de la Chine , est très-productive, mais donne un peu plus tard que quelques autres. La Fève a longue cosse , Faba longisiliqua , est hâtive. Ses cosses fort longues contiennent plus de fruits, et peuvent lui mé- riter la préférence. FRAISIER. Fragaria. L. (Icosandrie Polygynie, famille des Rosacées. ) Plantes vivaces à tiges courtes , sous-ligneuses. Tous les fraisiers paraissent former six races distinctes que l’on reconnaît à leur port , à leur couleur , à la grandeur , à la structure de leurs fleurs , à la grosseur et aux qualités de leurs fruits. Trois de ces races sont européennes ; les trois autres sont américai- nes. foutes aiment une terre douce , chaude , substan- tielle sans être forte, et riche d’engrais bien consommés ; les 3'., 4e. et 5e. races végètent parfaitement dans une ?■ 34 Plantes potagères. terre plus forte et plus fraîche, mais leur fruit y est sans saveur et en moindre quantité. La fraise préfère l’eau que le jardinier lui donne à celle des pluies et à l’hu- midité naturelle du sol. Feu Duchesne, qui avait étudié les fraisiers avec une grande persévérance et publié sur eux un très-bon mémoire, avait établi les races sont les noms de ma- jaiifes, Breslinges, Coimios, etc.; mais ces nqms n’ont pas été admis dans 1a pratique. Nous indiquerons donc les principales espèces et variétés, selon les divisions établies plus haut. I. Les communs. Feuillage blond , petit ou de moyenne grandeur ; fleurs petites ; fruits ronds ou ob- longs , très-sapides. 1. Fraisier des bois. F • oesca , petit fruit rond ou alongé , estimé le meilleur de tous quand il a cru au soleil ; moins cultivé depuis que la 4-saisonsest devenue commune. Var. à fruit blanc. 2. Fraisier de Montreuil. F. portentosa. Plus grand que le précédent, remarquable par ses premiers fruits diversement lobés, monstrueux , 6 ou 8 fois plus gros que les autres ; saveur un peu plus faible que dans la fraise des bois; originaire des environs de Montlhéry et cultivé à Montreuil avec des soins tout particuliers; donne du iev. juin au i5 juillet. ^Variété à fruit blanc moins estimée. 3. Fraisier des Alpes. F. semperflorens. Peut tenir lieu de tous les autres fraisiers; n uit presque aussi bon que celui des bois, beaucoup plus gros, de forme alon- gée; donne depuis avril jusqu’aux gelées en pleine terre, et pendant tout l’hiver sous châssis ou en serre chaude ; sujet à dégénérer en fruit rond , mais se régé- nère parles semis, qui est la meilleure manière de le re- nouveler; semé en mars sur couche, il fructifie en mai; les coulans fleurissent à l’âge de 20 jours. Var. à fruit blanc. Pour obtenir une abondante récolte de cette fraise au milieu de l’été , il faut , lorsque les pieds sont bien en fleur au printemps, couper toutes les hampes et les feuilles à 18 lignes de terre , et les bien terreauter. Ils repousseront une plus grande quantité de fleurs, pro- duiront de plus gros fruits et en plus grand nombre. 4- Fraisier de Gaillon. F. semperflorens effla- gellosa. Trouvé depuis peu d’années par M. Le Baube, Plantes potagères. 235 à Gaillon ; fleurit et donne des fruits toute l’année com- me celui des Alpes, mais n’a pas de coulans, ce qui le rend propre aux bordures. Il faut le renouveler souvent, parce que quand ses touffes sont grosses , leur milieu s’é- touffe et ne produit plus rien. Var. à fruit blanc commu- niquée à M. Vilmorin , par M. de Vindé, excellente et très-productive; on l’a vue se reproduire franche de graines; on l’a vue aussi se reproduire avec des coulans et des fruits rouges. Les gaillons donnent plus en seconde saison et à l’automne qu’au printemps. 5. Fraisier buisson. F. efflagellosa. Cultivé depuis fort long-temps en bordure, parce que , ne produisant pgs de coulans , il n’a pas l’inconvénient de s’étendre dans les allées : son fruit est bon mais n’est guère plus gros que celui des bois. Le fraisier de Gaillon rempla- cera celui-ci avec avantage quand il sera plus répandu. 6. Fraisier a fleur double. F. duplex. Les fleurs doubles de ce fraisier donnent des fruits gros connue ceux des bois, mais d’une acidité repoussante. Il est plus curieux qu’utile. 7. Fraisier a une feuille. F. monophjlla. Ob- tenu en 1761 parM. Ducliesne à Versailles, de graines du fraisier des bois ; la plupart de ses feuilles sont simples; quelquefois il en montre de trifoliées ; premières fleurs souvent à 10 ou i5 pétales ; fruit allongé régulier ou difforme, rouge et sapide comme ceux des bois. II. Les étoilés. Feuillage petit, vert sombre ou bleuâtre; hampe grêle; fleur petite, hermaphrodite ou unisexe; calice rabattu sur le fruit et y formant une étoile ; fruit rond , petit , diversement coloré et de diverses saveurs , faisant un jietit bruit lorsqu’on le dé- tache, d’ou leur autre nom, les craquelins. 8. Fraisier de Bargemont. F. Bergemontis. Feuil- lage blond , ramification des hampes très-longues ; fruit nombreux, arrondi, rouge foncé, ferme, parfumé; n’est bon que très— mûr; vient après la fraise de Mon- treuil et l'ananas , remonte à l’automne, mais les se- conds fruits n’ont pas le temps de mûrir. 9 Fraisier hétérophylle. Fraisier vert. Duch. F. heterophjlla. Feuillage blond à 3, 4> 5 folioles; quelques pétioles munis d’oreillettes dans leur partie su- périeure; premières fleurs verdâtres, très-près de terre; 236 Plantes potagères. les autres sur des hampes aussi liantes que les feuilles ; fruit arrondi , un peu velu , succulent, d’une saveur exal- tée ; graines nombreuses, désagréables sous la dent ; re- monte à l’automne , mais n’a pas le temps de fructifier. to. Fraisier de Champagne , Vineuse de Cham- pagne. F. campana. Feuillage blond , petit; hampe et ramifications grêles : anthères très-petites ; fruits les uns arrondis, les autres oblongs, anguleux et bizarres; on leur trouve un goût vineux qui ne nous paraît pas constant. 1 1 . Fraisier a petites feuilles. F. parvifolia. Feuillage petit, soyeux, vert bleuâtre; hampe très- grêle toujours couchée; fruit petit, un peu alongé , rouge-clair , succulent , sapide ; peu de graines : cul- tivé chez M. Vilmorin. III. Les Capronniers. Feuillage d’un vert blond, grand, velu ; hampes droites, fortes; fleurs moyennes, her- maphrodites ou unisexes ; calice relevé ; fruit gros, arron- di , rouge foncé ; saveur particulière , souvent musquée. 12. Capron royal. F. elatior. Willd. Fleurs her- maphrodites ; étamines persistantes ; fruit musqué à chair ferme. 13. Capron male. F. elatior maseula. Fleurs toutes mâles, plus grandes que les femelles, ne donnant ja- mais de fruit; mais se plante avec les suivans, et sert à les féconder. 14. Capron commun. F. elatior commuais . Fleur femelle ; fruit alongé , dénué de graines à la base ; chair succulente, fondante, parfumée. Obs. Les caprons abricot et framboise sont moins con- nus et n'ont rien qui doive les faire rechercher. IV. Les Ecarlates. Feuillage très-grand, vert bleuâ- tre ; fleurs petites et moyennes, unisexes et hermaphro- dites; fruit petit et moyen, écarlate; plus hâtif que dans les autres races en général et ordinairement moins sou- tenu par la tige ; calice rabattu sur le fruit ; graines en- foncées dans de grandes alvéoles. 15. Fraisier de Virginie. F1, canadensis. Mich. Feuillage élevé , folioles étroites, fleurs petites , femelles ou hermaphrodites; hampes très -courtes ; fruit petit , rond, le plus précoce de tous; graines très-enfoncées; fin de mai jusqu’à la fin de juin ; varie beaucoup en qualité. Parmi les collections de fraisiers reçues d’Angleterre Plantes potagères. ?.3ç dans ces dernières années, plusieurs variétés nous on! paru, sous divers rapports, mériter d’être introduites e! répandues dans nos jardins. Au nombre de celles appar- tenant à la race des écarlates que nous avons été à même d’observer, nous avons surtout remarqué les suivantes : 16. Roseberry, fruit plus gros, plus allongé, beaucoup plus abondant que dans l’espèce décrite ci-dessus, à la- quelle elle mérite d’être préférée ; elle a une disposition à donner une seconde floraison à l’automne, mais dont les fruits ne viennent pas à bien en plein air; sa grande abondance et sa facilité à fleurir la rendent propre à la culture sous châssis, d’autant mieux que la plante n’est pas très— forte en feuilles ; c’est une des espèce-, employées à cet usage en Angleterre ; elle a, comme pres- que toutes les écarlates , le défaut de laisser ses fruits traîner sur terre, ce qui rend pour elle l’opération du paillage presque indispensable. 17. Ecarlate oblongue , très-grosse et tardive pour une écarlate , productive; les fruits un peu mieux sou- tenus que dans la précédente. 18. G rimstone , grosse , tardive, très-sucrée; plante forte , très-traçante. 19. Écarlate américaine , une des plus belles et des plus tardives de la classe ; fruit oblong , couleur très-fon- cée ; très-productive ; sa tiye soutient assez bien les fruits. 20. Duc de Kent ; la plante est très-petite, très-tra- çante ; le fruit est petit , rond , très-abondant , bien sou- tenu et très-hâtif. V. Les Ananas. Feuillage très-grand; folioles plus larges que dans les écarlates; fleurs très-grandes , her- maphrodites ; calice rabattu sur le fruit qui est gros, arrondi ou alongé , rouge , rose , blanc , très-rsucculent . variable dans son parfum. 21. Fraisier de Caroline. F. caroliniana. Fruit rond , rouge-cocciné ou écarlate , mat ou luisant , très- succulent , blanc ou rosé intérieurement , peu sapide ; plus fertile que les suivans. Var, à fruit long; autre \ ar. à fruit blanc, plus rare, obtenue de graines par feu Duchesne. 22. Fraisier de Bath. F. bathonica. Feuillage moins éle\é que le précédent , plus étoffé , plus large ; hampes plu- courtes; fleurs id. ; fruit plus gros, variable daus sa 238 Plantes potagères. forme, mais toujours lavé de rose ou ponceau sur un fond blanc; il reste même tout-à-fait blanc dans l’om- bre ;'cliair succulente , peu parfumée. 23. Fraisier, ananas. F. grandijlora. Willd. Plus court que le précédent ; fruit gros, écarlate très-vif; graines peu nombreuses placées dans des alvéoles pro- fondes ; mais ce qui distingue surtout l’ananas , ce sont ses pédoncules qui grossissent et s’épaississent en massue à mesure que le fruit grossit. V.4R. à fruit long. Toutes les fraises de cette section se vendent sur les marchés , sous le nom d 'ananas. Elles sont fades quand la saison est pluvieuse. Parmi les variétés reçues d’Angleterre qui appartien- nent à cette race , nous citerons les suivantes : 24- Fraisier Downton ; plante très-forte, feuillage blond et comme cloqué, d’un aspect qui lui est parti- culier; tiges nombreuses, hautes et bien soutenues au-des- sus des feuilles ; fruits gros, oblongs, d’un rouge très-fon- cé presque noir, à chair ferme et très-parfumée , tar- difs, très-abondans et se succédant pendant long-temps. Cette variété, par l’abondance tt la longue succession de ses fruits, leur belle couleur et leur quali lé, est une de celles qui méritent le mieux d’être introduites et répan- dues dans nos jardins ; mais il faut ne la cueillir que très- mûre, autrement el!eestacide,quo!que déjà bien colorée. o5. Fraisier de semence de Keen ( Keens Seed- ling) ; fruit rond, remarquable par son volume et sa couleur d’un rouge très-foncé ; la chair est aussi très- rouge et bien parfumée. Cette variété fruité facilement et en grande abondance ; elle nous a paru jusqu’à pré- sent une des meilleures , si ce n’est la meilleure des ac- quisitions nouvelles faites en ce genre, et nous en re- commanderons particulièrement la culture. VI. Les Chiliens. Feuillage soyeux, moins élevé que celui de la race précédente. Fleurs très-grandes , unisexes ou hermaphrodites; ici les fruits se redressent pour mûrir, tandis que tous les précédens s’inclinent dans la maturité. 26. Fraisier du Chili. F. chiloensis. Willd. Fleurs unisexes, femelles: fruit gros comme un petit œuf de poule , redressé , lavé de vermillon plus ou moins vif sur un fond blanc-jaunâtre , souvent monstrueux ; peu savoureux à Paris. Espèce difficile non-seulement Plantes potagères. 289 à multiplier , mais même à conserver ; elle demande une exposition chaude en pente, vers le midi, une bonne terre de potager bien ameublie où l’eau 11e séjourne pas; la terre de bruyère lui convient aussi beaucoup; pour en obtenir des fruits, il faut la planter auprès des fraisiers carolines, ananas ou caprons dont on aura re- tardé la floraison, car on ne lui connaît pas d’individu mâle. Le fraisier du Chili prospère à merveille à Brest, depuis 1712, qu’il y fut aj>porté de la Conception par un officier de marine , nommé Frezier. 27. Fraisier superbe de Wilviot. Cette variété paraît tenir le milieu, pour le port; entre le Chili et Y ananas ; elle est remarquable par la beauté et la gros- seur de ses fruits, qui atteignent, suivant M. Wilmot , jusqu’à 8 pouces de circonférence; l’auteur d’un très- bon article sur les fraisiers, inséré dans le 6e. vol. , 2e- part, des Transactions de la société d’horticulture de Londres, dit en avoir mesuré de 6 p°. Les plus gros que nous ayons été à même d’obserVer jusqu’à présent, ne dépassaient guère 5 p°. -j. Ces fruits sont d’un beau ronge, et de bonne qualité, quoiqu’inférieurs sous ce rap- portàceux de plusieurs autres fraisiers; il arrive souvent qu’une partie des fleurs ne noue pas, ce qui fait que la plante n’est pas très-productive. Les fraisiers se multiplient quelquefois de semences; beaucoup plus habituellement par leurs filets ou cou— lans, ou, àdéfaut de ceux-ci, qui manquent dans cer- taines variétés, par œilletons. Multiplication par graines. Il est avantageux de semer aussitôt que les graines sont mures , c’est-à-dire à la fin de juin. On choisit les plus belles fraises qu’on laisse bien mûrir ; on les écrase dans l’eau , et au moyen de plusieurs lavages on en. extrait les graines que l’on fait , non pas sécher , mais seulement un peu res- suyer , et on les mêle avec de la cendre ou de la terre très-fine et sèche. On a dû labourer et ameublir , d’a- jvance, un petit coin de terre, légère, douce, extrê- mement divisée, l’avoir terreautée et bien égalisée au râteau : on la mouillera avec un arrosoir à pomme , de manière à ne pas la battre : on sèmera de suite sur cette terre humide la graine et la cendre , le plus également possible , ensuite on tamisera sur le tout 240 Plantes potagères. une demi-ligne de terreau le plus fin ou de terre de bruyère. Il faut faire ce semis dans l’endroit le plus chaud du jardin, l’abriter du soleil et du grand vent par des paillassons : on le bassinera souvent afin de ne pas laisser sécher du tout la superficie de la terre avant que la graine soit levée. Si on faisait son semis au nord ou à l’ombre on craindrait moins la sécheresse, mais la terre serait trop froide , et la germination irait moins vite. Quinze jours après le plant lèvera ou sera levé , et on pourra le repiquer en place ou en pépinière à l’àge de six semaines ou deux mois. Il est loisible de conserver la graine jusqu’au printemps suivant pour la semer sur couche ou en pleine terre ; dans ce cas , on la fait sécher complètement, et ou ne lamêlepasde cendre. Par coulans. Tous les fraisiers , excepté le F. buisson et le F. (Piillon, produisent desfiletsou coulansqui s’al- longent au loin sur la terre , et qui , de distance en dis- tance, sont garnis de nœuds, ou se développent autant de petits fraisiers qui servent à multiplier l'espèce. Quand on n’a pas besoin de plant , on détruit , ou plu- tôt on ne laisse pas pousser ces coulans parce qu’ils affaiblissent les pieds-mères et nuisent à la récolte ; mais quand on en a besoin , on leur donne l’essor en août et septembre. Le plant qu’ils produisent est bon à lever et mettre en place en octobre. Par éclats. On divise les gros pieds en séparant les œilletons qui les composent , de manière à ce que chaque éclat conserve quelques racines pour eu faciliter la repri- se : ce mode s’applique surtout aux fraisiers sans filets. De la plantation. Les fraisiers se plantent en plan- ches ou en bordure, dans une terre bien ameublie , bien divisée par un labour , et amendée avec du fumier ré- duit en terreau .- les fruits seront d’autant meilleurs et plus hâtifs, que la terre sera plus douce, plus chaude et l’exposition plus au midi. Si l’on plante en bordure, on pourra espacer les pieds à 10 ou 12 pouces pour les es- pèces des deux premières races; et à i5 pouces, pour celles des 4 autres races ; si on plante en planches ce sera toujours en quinconce. Quoique la largeur des planches soit subordonnée au goût et aux localités , les plus commodes sont celles qui contiennent 4 lignes e-pacées à 12 pouces l une de 1 autre , et dont chaque Plnnles potagères. 2^i j)ied de fraisier est éloigné de i5 pouces de son voisin , fiour les 2 premières races, mais pour les 4 dernières il audra mettre chaque pied de fraisier à 18 pouces l'un et l’autre. Cette opération se fait en septembre et octobre, en mars et avril. La ire. récolte est assez, abon- dante sur la plantation d’automne , tandis qu’elle est faible ou nulle sur celle du printemps, excepté avec la quatre- saisons. Il est avantageux de pailler la planche avant de la planter, car il est long et difficile de bien faire cette opération indispensable , après la plantation. On donnera immédiatement une bonne mouillure pour attacher le plant à terre. l)ans la plantation d’automne on perd inévitablement quelques pieds pendant l’hiver , qu’il faut remplacer au prin- temps. Les soins de la il °. campagne sont des sarclages , binages, des mouillures à propos et la suppression des eoulans. Au printemps de la 2e. année, après avoir ôté les feuilles mortes et les eoulans, s’il y en a, on donne un léger labour, on terreaute et on paille par-dessus : l’entretien consistera, comme précédemment , à biner , sarcler , mouiller, et à supprimer les eoulans au moins jusqu’en août. Après cette époque, on laissera lescou- Ians se multiplier autant qu’on en aura besoin pour faire uu nouveau plant en octobre, car la plupart des frai- siers ne rapportent abondamment que dans leur 2e. et 3e. année; il faut les renouveler au bout de ce temps. En faisant un nouveau plant tou> les deux ans, on sera sûr d’avoir toujours abondamment de belles et bonnes fraises. Si cependant on ne pouvait ou si l’on ne voulait pas renouveler ses fraisiers tous les trois ans, il faudrait les rechausser de temps en temps, c’est-à-dire apporter quel- ques pouces de bonne terre autour des pieds ; cela leur fe- rait pousser de nouvelles racines au-dessus des anciennes qui entretiendraient leur vigueur et leur fertilité. Plusieurs jardiniers de Paris qui ne cultivent que le fraisier 4-saisons , le sèment en mars sur couche, et ils en obtiennent du fruit eu mai. C’est l’espèce qui se chauffe le mieux , soit en place, couverte d’un châssis I entouré de fumier cliaud, soit planté dans des pots | ranges sur les tablettes d’une serre chaude. L 1 ver blanc est friand des racines de fraisier : on ! 1 242 Plantes potagères. s’aperçoit qu’il les mange quand leurs feuilles se fanent sans raison apparente ; alors on se hâte de fouiller au pied et de tuer le ver. Si le fraisier n’estpas trop endom- magé on le replante et on le mouille de suite. La grande récolte des fraises est pendant tout le mois de juin. Tout le monde connaît ce fruit délicieux. On dit que si les personnes sujettes aux engelures s’en frot- taient les mains dans la saison , elles n’en auraient pas l’hiver suivant. On rapporte aussi que le grand Linné s’est guéri de la goutte en mangeant beaucoup de fraises. GESSE CULTIVÉE, Lentille d'Espagne, Lathj- rus sativus. L. ( Diadelpliie-Décandrie , famille des Légumineuses .) Cette légumineuse annuelle et indigène appartient essentiellement à la grande culture. Cepen- dant quelques personnes l’admettent dans les potagers, et font usage de ses semences encore vertes, comme des petits pois ; mûres , ces semences sont bonnes en purée. Semer en mars et avril, de la même manière que les pois. Giratjmon. Voyez Courge. GOMBAUD, Gombo , Ketmie comestible , Hibiscus esculenlus. L. (Monadelpl lie-Polyandrie, famille des Malvacées.) Plante annuelle, de l'Amer, mér. , haute de 2 à 4 pieds, cultivée pour scs capsules, avec lesquel- les on fait, lorsqu’elles sonL encore jeunes et tendres, un ragoût liquiJe et visqueux très-recherché par les Créoles : à Paris, il faut la semer sur couche en février, la transplanter également sur couche jusqu’en mai, époque ou on la mettra à demeure sur une couche neuve , dans un châssis élevé, ou sur une côtière bien abritée, en terre légère, bien fumée : il lui faut beaucoup d’eau dès que les chaleurs sont déterminées. Dans le midi de la France , le Gombaud se cultive fa- cilement, et ses graines y mûrissent chaque année. HARICOT, Phaséole, Phaseolus. L. ( Diadelpliie- Décandrie, famille des Légumineuses.) Annuel ; del’In» de. La culture et les différences de climat ont fait un nom- bre prodigieux de variétés de cet excellent légume; nous n’en désignerons qu’un petit nombre des meilleures, les- quelles , à l’exception du Haricot o’Espagne, Ph. coc~ cineus, et des Haricots de Lima et de Siéva, qui se rap- portent an Ph. lunatus , sont regardées comme apparte- Plan tes po t a gères . 243 nant à l’espèce du H.vtucot commun , Ph. vulgaris (i). Les divers haricots, considérés sous le rapport de leur culture et deleur emploi, présentent quelques différences asarti^ culièrement propres à manger en grain, les autres à consommer en petites cosses vertes ( haricots verts ) ; une troisième sorte , que l’on nomme mange-tout ou sans parchemin ( cette dernière expression s’applique à la cosse et non au grain), peut être mangée cosse et grain ensemble, presque jusqu’au point de maturité. Une de ces qualités n’exclut pas toujours les autres. Par exem- ple le suisse rouge , qui est un des meilleurs haricots verts, est aussi fort bon en sec , et la plupart des mange- tout sont très-estimés en grain. En faisant connaître quelques-unes des meilleures variétés, on indiquera leurs qualités sous ces divers rapports. Haricots a rames. — De Soissons. Graine blanche , plate , grosse. Ce haricot , le plus estimé en sec à Paris , n’est autre que le blanc commun plat, cultivé presque partout; mais il acquiert à Soissons une finesse de goût et de peau qui le rend supérieur à ceux de même es- pèce récoltés dans la plupart des autres terrains. — Sabre. Graine blanche, comprimée, souvent un peu arquée, aplatie, de moyenne grosseur. Cette variété est peut-être la meilleure de toutes : elle produit con- sidérablement; ses cosses sont d’une longueur et d’une largeur extraordinaires: jeunes, elles font d’excellens haricots verts ; parvenues à presque toute leur gros- seur, elles sont encore tendres et charnues, et peu- vent être consommées en cet état, soit fraîches, étant cassées par morceaux , soi J en hiver , après avoir été (i M. Decanilolle , dans son Prodromus , a classé , sous un certain nombre d’espèces , la plupart des haricots confondus autrefois sous le nom de Ph. vulgaris. Nous n’avons pas suivi ce classement, quoique fondé sur des caractères botaniques , yarce^ qu'il n’aurait pu s'accorder avec les divisions établies jusqu ici, et qui se rapportent principalement aux différen- ces dans les qualités économiques et dans la culture. 1 1. -244 Plantes potagères. coupées en lanières et confites au sel ; enfin le grain , soit .nouveau . soit sec , est égal et peut-être supérieur à celui du haricot de Soissons. 11 monte très-haut, et il lui faut de grandes et fortes rames. — Prédome , pnidhomme , prodommet. Graine d’uu blanc gris , ovale, petite. C’est un mange-tout par excellence. Sa cosse est absolument sans parchemin , et encore bonne étant presque sèche. Le grain , en sec, est d’une qualité estimée. 11 y en a une variété jaune. — Prague, on Pois rouge. Grain rond , d’un rouge violet, très-tardif, mais extrêmement pro- ductif dans les automnes favorables, et quand il est ramé très-haut, ce qui lui est nécessaire. Il est sans par- chemin , et très-bon comme tel. Le grain, en sec, a la .peau un peu épaisse , mais il est très-farineux , d’une pâte sèche , analogue à celle de la châtaigne et d’une bonne saveur. — Prague bicolor. Il a les mêmes quali- tés que le précédent ; il est aussi très-tardif. — • Sophie. Variété semblable au prague, avec cette différence que les grains sont blancs et un peu plus gros. Son meilleur emploi nous paraît être comme mange-tout , c’est-à- dire , en cosses grosses; en sec , nous l’avons trouvé mé- diocre et aqueux , avec la peau dure. Peut-être est— il meilleur dans d’autres terrains. — Riz. Celte petite va- riété plaît par la finesse de son grain blanc , oblong et très-menu. Il charge beaucoup : il est bon en vert , et sur- tout en grains frais écossés. Quelques personnes le trouvent excellent en sec; il ne nous a jamais semblé tel , diffé- rence qui tient sans doute à celle des terrains.- — De Lima. Pli. lunatus. Grain très-gros , épais, d’un blanc sale, cosse large , courte , un peu rude , et chagrinée comme celle du haricot d’Espagne. C’est une espèce remar- quable par son énorme produit et la qualité farineuse de son grain ; mais il est un peu délicat et tardif poul- ie climat de Paris, ou l’on n’obtient la maturité d’une partie des gousses qu’en l’avançant sur couche dans de petits pots pour le planter ensuite en mai, un à la touffe: on le mange écossé et en vert. J1 rame très-haut, et pour- rait devenir précieux pour le midi de la France. Nous avons reçu d’Amérique, sous le nom de Sieua, une variété du précédent un peu plus petite et moins tardive. — Haricot d’ Espagne ou écarlate , Pha- seolus coccineus. Celte espèce , distincte du haricot Plantes potagères. o.'\5 commun, a 2 variétés. Celle à fleur écarlate n’est guère cultivée que comine plante d’agrément , quoique son grain soit bon à manger. Celle à fleur blanche sert aussi aux deux usages , mais elle est préférée à la pre- mière comme plante alimentaire; quelques personnes l’estiment, à raison de sa qualité farineuse, quoiqu’elle ait la peau un peu épaisse. Une 3e. variété, à jleur bicolore , nous est venue récemment d’Angleteri e ; elle est fort jolie, mais ne paraît pas posséder, sous les rap- ports économiques , de qualités qui doivent la faire- préférer à ses analogues. Haricots jnains ou sans rames. — • Nain hâtif de Hollande. Analogue au flageolet ; le plus hâtif et le plus- propre de tous pour le châssis ; cosse longue, étroite, excel- lente en vert. — Flageolet ou Nain liâtif de Laon . Graine blanche, étroite, longuette, un peu cylindri- que. Cette variété est une des plus estimées , et peut- être la plus répandue aux environs de Paris. Elle est très-naine, très-hâtive, propre aux châssis, fort em- ployée pour faire des haricots verts, et assez bonne en sec. — De Soissons nain , gros-pied. Grains et cosses ana- logues à ceux du Soissons; presque aussi hâtif que le précédent, très-bon en grain frais écossé, et en sec. Ors cultive dans plusieurs lieux , sous le nom de gros— pied, des variétés différentes de celle-ci. — Nain blanc sans parchemin , et Sabre nain. Ces 2 variétés ont entre elles beaucoup d’analogie; elles font une touffe grosse, très- r ami fiée; les cosses sont fort longues et très-larges dans le sabre nain. La graine est blanche, aplatie , assez pe- tite. Ces haricots sont , ainsi que le sabre à rame , très- bons en vert, sans parchemin jusqu’aux trois quarts de leur grosseur, et de plus excellens en sec. Les terrains humides leur conviennent moins qu’à d’autres, parce que leurs longues cosses attachées très-bas traînent à terre , et quelquefois y pourrissent. A ce défaut près, ils sont excellens et très-féconds. 11 n’en faut mettre que 2 ou 3 à la touffe. — Nain blanc d’ Amérique. Pied court, à toufle grosse et ramifiée, filant quelquefois un peu , mais plus ordinairement nain , et n’ayant pas besoin de rames ; très— fécond. Sa cosse grosse , renflee , un peu arquée, se colorant fortement en rouge brun , surtout aux 2 extrémités, est absolument sans parchemin. 2^6 Plantes potagères. Le grain petit, blanc , un peu alongé , est très-bon en sec. On n’en met que i ou 3 par touffe. — Deux à la touffe. Très— fécond ; à cosse sans parchemin ; bon en vert et en grain , qui est blanc. Le Haricot suisse a plusieurs variétés , dont les prin- cipales sont , le blanc , le rouge , le gris, 1 egris de La— gnolel, le haricot Mohawk nouvellement reçu des Etats- Unis, et le ventre de biche', elles ont du rapport entre elles, parleurs qualités et par la forme alongée de leurs grains. Elles sont excellentes en haricots verts , et c’est là leur principal emploi. Le suisse gris surtout, et le ba- gnolet , se sèment en très-grande quantité aux environs de Paris pour cet usage , soit pour être mangés frais , ou séchés et conservés pour l’hiver ; le bagnolet a sur le gris l’avantage d’être hâtif et de ne pas filer , ce à quoi les suisses sont sujets; le Mohawk est encore plus fran- chement nain, plus précoce, et promet de faire une excellente variété pour la primeur et pour la pleine terre. Le blanc, le rouge et le ventre de biche sont bons en sec. Ce dernier est cependant meilleur en purée qu’a- vec sa peau. Haricot noir ou nègre nain. 11 rivalise avec les suisses pour sa bonne qualité en vert; on le préféré en Tou- raine pour cet usage. Il est hâtif et fructueux, mais il file beaucoup. — Rouge d'Orléans. Particulièrement estimé pour manger en sec , en étuvée. Le grain est rouge, aplati et petit. — Nain jaune du Canada. Le plus nain et un des plus hâtifs, sans parchemin, et par consé- quent bon en vert, et en cosse grosse. Legrain, presque rond, d’un jaune pâle, avec un petit cercle brunâtre autour de l’ombilic , est fort bon en sec.-— Delà Chine. Variété très— productive, excellente fraîche écossée et en sec. Legrain est assez gros , arrondi , soufre pâle. Il a une sous-variété bronze clair , qui paraît être aussi bonne. Doliqtje , Dolichos. A la suite des haricots , nous devons parler d’un genre voisin, celui des doliques qui fournit , dans les pays chauds surtout , plusieurs espèces et variétés cultivées pour la nourriture de l’homme. L’espèce la plus répandue en Europe est le Dolique à onglet ou à œil noir; Dolichos unguiculatus , nommé en Provence Mongette et Bonnette . 11 est estimé, et d’un bon produit, mais il vient difficilement à maturité sous Plantes potagères. 247 le climat de Paris. Celui d 'Egypte ou Lablab , qui se cultive en Égypte , n’est pas moins difficile. C’est prin- cipalement comme plante d’ornement qu’il est admis dans nos jardins. Enfin il en est une 3e. espèce nommée Dolique à longue gousse, haricot asperge , D. sesqui- pedalis , que la longueur extraordinaire de ses cosses étroites , charnues , et bonnes en vert , fait admettre dans les jardins d’amateurs, où au pied des murs, à une exposition chaude, elle mûrit mieux que les précédentes. La culture des haricots est facile et trop connue pour demander de longs détails. Cette plante aime beaucoup l’engrais consommé. Une terre douce , légère et un peu fraîche, est celle qui lui convient le mieux. Dans les terrains argileux et compacts , il faut plus de façon et plus d’engrais, semer plus tard et recouvrir peu la semence. Dans les terrains légers , on commence vers le 20 avril ( aux environs de Paris ) de petits semis d’es- pèces hâtives, mais la grande saison est pendant la pre- mière quinzaine de mai. Il 11c faut guère passer celle époque, lorsqu’on veut récolter en sec, si ce n’est pour les espèces hâtives, qui , semées jusqu’à la mi-juin , et même en terre légère jusqu’à la fin de ce mois, peu- vent encore venir à maturité. Les semis pour haricots verts se continuent pendant tout juillet; on les peut même pousser jusque vers le 10 d’août, en faisant ces derniers sur plates-bandes abritées. Pour les semis de juin et juillet, les suisses et encore plus le flageolet et le nain hâtif de Hollande sont les espèces préférées aux environs de Paris Les semis tardifs sont, quelquefois, exposés à être détruits par les petites gelées d’automne , au moment où ils entrent en produit; on doit, pour éviter cet accident, prendre la précaution de les ga- rantir avec des paillassons ou des châssis, comme nous l’avons dit pour les chicorées lardives. Dans les terres légères, 011 doit semer le haricot par loufles, Ppur ombrager les pieds et conserver plus d’humidi- te. Dans les terres fortes , au contraire , on doit préférer de semer en ligne > grain à grain , à 3 pouces environ de distance , avec un intervalle de 1.2 à i5 ponces entre les lignes. Si 1 011 seine par touffes , on ne doit mettre que 5 à 6 grainsdanschaque trou , àmoius que le froid ou l’hu- midite du sol et de l’atmosphère 11e fassent craindre la a48 Plantes potagères. destruction d’une partie, parce que le trop grand nombre de pieds réunis nuit à la récolte. Si les pluies tassent la terre , et forment à sa surface une croûte qui s’oppose à la levée des haricots , il faut la rompre , afin de faci- liter la sortie des jeunes plantes. On donne au moins i binages, au second desquels on doit rechausser légère- ment; il faut éviter de travailler les haricots lorsque les feuilles sont mouillées, ce qui exposerait celles-ci à rouil- ler et nuirait beaucoup à la plante. Les haricots verts étant un légume très-sain et très- estimé, on cherche à en prolonger la jouissance en en faisantsécher et confire comme provision d’hiver. Ceux du mois de septembre conviennent surtout à cet emploi; mais, avec du fumier et des châssis , on peut se procurer des haricots verts nouveaux pendant une partie de l’hiver et tout le printemps, jusqu’à la ve- nue de ceux de pleine terre. A Paris c’est une des cul- tures de primeur les plus importantes : les premiers semis se font vers la mi-janvier, et se continuent suc- cessivement jusqu à la fin de mars. On sème sur couche chaude ; et le plant tout jeune est repiqué sur descou- ches d’une moindre chaleur, par touffes composées de 3 à 4 plantes et espacées l’une de l’autre d’un pied. On entretient la chaleur par des réchauds; on donne de l’air progressivement à mesure que le plant s’enforcit, mais surtout à l’époque de la fleur. Quelques jardi- niers forcent les tiges à se coucher en posant dessus des lattes ou des perchettes, comme on le fait pour les pois de primeur (voir ci-après p. 286); d’autres, au contraire, préfèrent laisser les plantes s’élever libre- ment, et exhaussent les coffres lorsqu’elles atteignent jusqu’au vitrage. O11 commence à cueillir ordinaire- ment 6 semaines après le semis, si l’on y a employé le H. nain de Hollande , qui est presque le seul usité aujourd’hui pour cette culture : autrefois c’était le H ■ flageolet-, on s’en sert encore à défaut de l’autre, mais il est moins hâtif de plusieurs jours. La semence des haricots , conservée sèchement et surtout dans la gousse, est bonne plusieurs années. Des observations récentes, faites en Angleterre et en France, ont appris que la racine du haricot d' Espagne était vivace, et que, préservée de la gelée, soit sur place, soit dans une cave, où ou l’enterre dans îe sable, Plantes polag'eres. 249- pour la replanter après l’hiver, elle produisait l’année suivante de nouvelles tiges aussi vigoureuses et plus précoces dans leur floraison que les plantes de graine. J’ai lieu de croire que le haricot de Lima , traité de même , présentera des résultats semblables. LAITUE, Lactuca sativa L. ( Syngénésie égale , fam. des semi-flosculeuses.) D’Asie. Deux variétés principales ont donné naissance à 2 divisions: les Laitues pommées, Lactucæ capitatœ, et les Laitues romaines, ou chi- cons, Lactucæ longæ. La première se distingue à sa forme arrondie , et l’autre à sa forme plus alongée. Le cœur de la seconde se développe plus aisément : elle a aussi une saveur beaucoup plus douce. Nous indiquerons les variétés les plus estimées, en nous bornant à un nombre beaucoup moindre que celui existant ; car il est pende plantes qui aient autant varié que la laitue 1 . LAITUES POMMÉES DE PRINTEMPS. Laitue gotte ou gau. Petite, fort blonde; feuilles- plissées et cloquées : elle pomme promptement , et elle monte de même. Cette espèce sert principalement pour les plantations sur couche , sous cloches et sous châssis. Cependant on la fait aussi sur terre au printemps. Graine blanche; 2 sous— variétés à graine noire, aussi hâtives, et tenant mieux la pomme , surtout celle nommée Gotte lente a monter, qui, même en été, ne monte que très-diflicilement. — A bord rouge, ou cordon rouge ; petite , quoique plus forte que la précédente ; feuilles d’un vert blond un peu huilé , le dessus de la pomme teint de rouge; prompte à se faire , mais tenant peu ; très-bonne pour le printemps ; passe bien aussi l’hiver. Graine blanche. — Dauphine. Feuilles assez lisses , d’un vert un peu blond , tant soit peu rouge sur la pomme ; celle-ci d’une bonne grosseur, hâtive, tenant assez bien au printemps, seule saison qui lui convienne. Graine noire. 2. LAITUES tommées d’été* — De Versailles. Fort ample, à feuilles minces 7. bosselées , d’un blond blanchâtre; pomme grosse, un peu haute, bien fournie sans être dure. Excellente pour 1 été , assez prompte à pommer , montant difficile- ment. Graine blanche. — Blonde à graine noire. Feuil- les d’un blond luisant, un peu doré; pomme ferme. a5o Plantes potagères d’une bonne grosseur moyenne. La blonde de Berlin et la royale à graine noire sont très-voisines de cette es- pèce ; la dernière est un peu plus verte. — Blonde pa- resseuse ou jaune d’été. I rès-blonde ; feuilles unies , sur- tout sur la pomme, laquelle est très-bien faite, serrée, un peu plate, d’une belle grosseur; elle se maintient parfaitement en été. Graine blanche. — Blonde trapue. Feuilles étalées, extrêmement travaillées etplissées ; pom- me élargie, un peu écrasée , très-serrée : elle monte fort difficilement. Graine blanche. — Batavia blonde ou Si- lésie. Extrêmement grosse; feuilles ondulées sur les bords, d’un vert unpeu doré , teint de ronge. Elle est su- jette à prendre de l’amertume si elle souffre de la séche- resse, et sa pomme est rarement très-pleine. Toutefois c’est une des meilleures laitues quand elle réussit bien , et aucune ne la surpasse en volume. Graine blanche. — De Malle, belle variété delà précédente, d’un vert pâle, uni, tète aplatie, fort tendre; graine blanche. — Chou ou Batavia brune. Feuilles d’un vert très-brun ; pomme au moins aussi grosse que celle de la batavia. Cette espèce est superbe , mais un' peu dure, et meilleure cuite que crue. Graine blanche. — Turque. Feuilles grandes , presque unies, d’un vert terne; pomme très- grosse et ferme, une des plus belles et des meilleures laitues d’été. Elle ne diffère de l’espèce décrite sous le nom à’ impériale , dans le Nouveau la Quintinie et le dictionnaire de l’abbé Rozier, que par sa graine qui est noire. — De Gènes. Feuilles très-unies, huilées, d’un vert doux, un peu dorées ; pomme très-bien faite, un peu aplatie et teinte de rouge sur le sommet, se formant assez vite et tenant bien. Graine noire. — Mélerelle. Quelque ressemblance avec la ^ ersaillaise et avec la blonde à graine noire, mais unpeu plus verte ; pomme très-serrée, composée de feuilles très-repliées; un peu lente à se faire et montant difficilement. Graine blan- che. — Grosse brune paresseuse , grosse grise des ma- raîchers de Paris. Feuilles d’un vert gris, marquées çà et là de quelques taches d’un brun pâle , grandes , arron- dies, un peu cloquées. Pomme très-grosse et régulière, un peu teinte de rouge sur le sommet , très-lente à se faire , et cependant d’une moindre durée que plusieurs des précédentes. Graine noire. — Palatine , rousse , Plantes potagères. 3.5 1 brune hollandaise , petite brune. Cette variété est très- répandue sous différens noms ; feuilles presque unies , fortement teintes de rouge; pomme moyenne mais très- ferme. Nullement difficile sur le terrain ni sur la saison , et convenant mieux qu’aucune autre pour les derniers semis de l’été. Graine noire. — Sanguine ou flagellée , à graine blanche. Variété agréable par la moucheture rouge de ses feuilles , et d’ailleurs tendre et fort bonne. Elle monte facilement dans les chaleurs, et convient mieux pour le printemps et l’automne. — Sanguine à graine noire. Plus rare que la précédente ; tenant beau- coup mieux la pomme eu été, plus fortement fouettée de rouge. On en obtient difficilement de la graine. 3. LAITUES d’hiver. Laitue passion, ou de la passion, ainsi nommée parce qu’elle pomme vers la semaine sainte. Elle est plus verte que blonde , parsemée de quelques faibles taches rougeâtres. Sa pomme n est ni belle ni tendre, mais elle a cela de commun avec toutes les laitues d’hi- ver , dont le principal mérite consiste dans leur rusticité. Elle a une sous-variété toute mouchetée de rouge qui ne lui est pas préférable. Graine blanche. — Morine. Un peu plus verte que la passion , moins étendue en feuilles, mais au moins aussi grosse en pomme : elle tient plus long-temps. Graine blanche. — Petite crêpe. Quoique cette espèce ne se cultive pas de même que les 2 précé- dentes, elle appartient cependant aux lai tues d’hiver. Elle est petite et pomme peu ; mais elle vient très-bien sous cloche en hiver , et n’est meme propre qu’à cet usage. Celle que les maraîchers nomment petite noire paraît eu être une sous-variété qui s’élève sous cloches, sans qu’on soit obligé de lui donner de l’air. Graine noire. 4- LAITUES a couper. Toutes les laitues , particulièrement celles dont le plaut est blond , sont propres à faire de la laitue à cou- per , mais on préfère ordinairement pour cet usage , de petites espèces hâtives, telles que les crêpes , la gotte , etc. lien est deux autres qui méritent une mention par- ticulière, parce qu’011 peut les couper plus fortes que les précédentes. Ce sont , la laitue chicorée , dont les feuilles crépues imitent une petite chicorée jaune ; et la L. épi- nard , découpée à peu près comme la feuille de chêne. 2Ô2 Plantes potagères. Cet te dernière repousse , et peut être coupéeplusieurs fois. Culture. — Les laitues du printemps se sèment en mars sur une petite couche, ou, à défaut, sur terreau à un bon abri , et se replantent en avril ; ou bien on les sème clair, en place, en février et mars parmi l’ognon, les carottes, les salsifis. Cettedernière méthode, quoique très-usitée , n’est pas sans inconvénient ; cependant on peut la pratiquer avec profit en semant très-clair et en n’employant que de petites espèces. Celles d’été se sèment des deux manières précédentes et à la même époque , pour que leur produit succède à celui des hâtives; mais leurs semis , au lieu de se borner au premier printemps, se prolongent successivement jusqu’en juillet. Passé le mois de mars , on élève le plant en pleine terre. La transplantation ne demande d’autre attention particulière que de ne pas trop plomber la terre autour des racines, surtout si elle est forte. Une terre franche , légère et substantielle , est celle qui con- vient le mieux à la laitue, et les arrosemens fréquent sont le moyen d’obtenir cette salade tendre et douce. Les laitues d’hiver se sèment depuis la mi-août jus- que vers le i o septembre. On les replante à la fin d’oc- tobre sur les plates-bandes du midi , au pied des murs, et on les préserve des fortes gelées et des neiges en les couvrant de grande litière ou de paillassons que l’on ôte dès que le temps le permet. Il est bon d’en faire 2 semis à une quinzainede distance, parce que quelquefois les premières semées avancent trop, et sont plus su- jettes à périr que les autres. On se procure de la laitue tout l'hiver avec la petite crêpe , en la traitant de la manière suivante. Au com- mencement d’octobre , on sème sur un ados de terreau et sous cloche; dès que les 2 premières feuilles après les séminales commencent à paraître , on repique sur un autre ados de terreau , à 1 pouce et demi ou 2 pouces de distance. On élève ce repiquage sous cloche sans lui donner d’air. Vers la fin de novembre, on dresse de pe- tites couches avec du vieux fumier, telles qu’elles ne puissent prendre qu’une chaleur modérée , que l’on en- tretient ensuite avec des réchauds. On met en place le plant le plus fort , sur ces couches, àraison de 5 par clo- che. On abrite la couche des froids , de la neige et des Plantes potagères. 253 grandes pluies, en garnissant bien les cloches de litière et de paillassons, que l’on ôte dans le milieu du jour si le tempsle permet, maissans donner d’air. Cetteplanta— tion produit à la fin de décembre ou au commencement de janvier. Le plant qui est resté sur l’ados lors de la première plantation , et sur lequel on a dû remettre les cloches, sert à en faire une 2e. , et si l’on veut une 3e. et même une 4e- semblables, à 12 ou i5 jours d’inter- valle entrechacune. On a ainsi une succession de petites laitues pommées jusqu’à la fin de février. La gotte peut être traitée de même quant au semis et au repiquage; mais elle se met en place seulement de la fin de décembre à la mi-février , et on lui donne de l’air quand elle est aux trois quarts faite , et prête à pommer. Elle produit pendant tout mars et le commencement d’avril. On en peut mettre en place sous châssis; elle y fait très-bien, au contrairede la petite crêpe qui ne réus- sit qu’étouffée sous les cloches. La laitue à couper se sème sur les couches de janvier, février et mars, sous châssis ou sous cloches; puis sur terre en avril et plus tard. Il est facile d’en avoir toute l’année au moyen de semis successifs. 5. LAITUES ROMAINES, ou CHICONS. Perte hâtive , bonne pour les couches et les planta- tions du printemps; Perte maraîchère , se coiffant très- bien d’elle -même; Grise maraîchère , plus grosse et possédant la même propriété; Grosse grise, d’été et d’hiver; P erte d’hiver; Rouge d’hiver, la plus rusti- que et supportant le mieux les gelées ; Alphonse blonde , très— grosse, à feuilles grasses, épaisses et jaunes; Panachée ou sanguine , à graine blanche et graine noire ; Blonde maraîchère ; Blonde de Brunoy. La culture des laitues pomméesconvient en tout point aux romaines. On sait que celles-ci ont besoin d’être liées pour que leur tête s’emplisse mieux. On peut, à la rigueur, se dispenser de ce soin pour la verte maraîchère , les deux grises et les deux dernières blondes , lesquelles se coiffent naturellement; mais on les aura toujours mieux pommées en les liant. La panachée , qui est une charmante salade, très-tendre , monte promptement en été. Il en faut , par cette raison , semer peu à la fois tous les j 5 à 20 jours. Les espèces d’hiver se sèment et se trai- î>,54 Piaules potagères. lent comme la L. passion. Les maraîchers de Paris em- ploient la romaine verte hâtive pour la culture d’hiver, de lamême manière que la laitue crêpe et la gotte. Seu- lement, après l’avoir repiquée, on la laisse en pépi- nière jusqu’au commencement de janvier, et on fait alors la première plantation sur couche tiède et sous cloche, donnant de l’air plus souvent, et plus que pour la laitue gotte. Le reste du même plant, auquel on donne de temps en temps de l’air pour l’endurcir, s’emploie ensuite, depuis la mi-janvier jusqu’à la mi- ftvrier à planter sur plate-bande terreautée au pied des murs du midi, avec un paillis de fumier court sur le terrain. Ces plantations procurent de la ro- maine mangeable depuis février jusqu’en avril, auquel temps viennent celles d’hiver, qui , à leur tour, sont remplacées par les premières semées au printemps. On se procure de la graine bonne et pure , en choisis- sant les plus belles laitues de chaque variété, qu’on tient éloignées les unes des autres , pour éviter le mélange des poussières fécondantes ; elle se conserve 4 ans et pins. LAITUE vivace. Lactuca perennis. L. Cette plante n’a pas été cultivée jusqu’ici dans les jardins , mais elle pourrait probablement l’être avec avantage; dans plusieurs parties de la France, ou elle croît naturellement, on en fait habituellement usage, et on la regarde ajuste titre comme un bon légume. En avril et mai , les pousses nouvelles que l’on coupe à quelques pouces au-dessous du sol fournissent une ex- cellente salade ; quand les feuilles sont plus développées , elles sont très-bonnes, cuites et apprêtées à la manière de la chicorée ; enfin, dans les ménages de ferme, on les emploie quelquefois parvenues à toute leur croissauce , pour faire la soupe au salé en place de choux, et fournir ainsi le plat fondamental de la journée. Si quelques ama- teu rs vou laient essayer de la culti ver , ce que j ’a i commencé à faire de mon coté, voici quelques indications que je puis leur fournir, pour avoir souvent observé et mangé cette plante, sur une ferme que je possède, où elle vient en abondance et où l’on en consomme beaucoup chaque printemps. La laitue vivace croît habituellement, et je crois même exclusivement , dans les terrains calcaires et très-secs. Les pousses blanches et tendres du printemps Plantes potagères, 7.55 se récoltent principalement dans les avoines , et doivent Jnovcnir de racines qui ont été coupées ou enterrées pro- ondément par la charrue ; on devra donc probablement imiter ce procédé pour en obtenir de la salade blanche , ou bien la faire pousser en cave comme la barbe de ca- pucin , si elle veut s’y prêter. Si on voulait l’essayer en petite salade verte, il faudrait la semer épais et en rayons connue la chicorée sauvage , tandis que pour avoir des plantes à cuire il conviendra au contraire de la semer clair ou delà replantera environ 25 centimètres (8 à g pouces). Le nom vulgaire de cette plante, dans l'arron- dissement de Montargis, est Egreville; à Bourges , ou l’on en manee aussi beaucoup , et où elle se vend sur les marchés , on la nomme Cl e 'Hile; il est probable qu’ail- leurs on en fait egalement usage sous d'autres noms. LEM'ILLE commune, grosse Lentille, Len- tille blonde , Enuim lens. L. (Diadelphie -Décan— drie , famille des Légumineuses.) Du midi delà France. Elle est très-cultivée aux environs de Paris, soit dans les. jardins, au milieu d’autres cultures et en touffes ou en rayons, soit, surtout, eu plein champ, où on la sème aussi eu rayons et à la volée. Elle se plaît et produit davan- tage dans les terrains secs et sablonneux ; elle donne beaucoup d’herbe et peu de semences dans les terrains gras. On la sème en mars et au commencement d’avril. Pour que sa graine soit de meilleure qualité etplus belle, on ne la bat qu’à mesure qu’on en a besoin , soit pour la manger, soit pour la semer , et, de cette manière, elle est encore très-bonne la seconde année. Une variété dite Lentille a la reine, Lentille rouge , Ervum lens minor , donne une graine beaucoup plus petite, rousse, bombée et plus estimée dans certains cantons. Comme la précédente , elle est annuelle et de France. Bosc a rappelé que les anciens avaient l’habitude de faire ger- mer les lentilles avant de les faire cuire, pour développer leur principe sucré. M VCDE,Boursette, Doucette, Planchette, T'a- lenana locusta L. (Triandr.Monogyn., famille des V a- lérianées.) Annuelle; indigène. Petite salade qu’on sème tous les 8 à io jours , à commencer de la mi-août jus- qu’à la fin d’octobre, à la volée, dans une terre meuble , douce et lumée au plus de l’année précédente. On re- 256 Plantes potagères. couvre très-légèrement avec le râteau, et on arrose , si cela devient nécessaire. Comme les mâches s’emploient entières, et seulement dans leur jeunesse , en cueillant les plus avancées pour la consommation , le plant se trou- vera suffisamment éclairci. On laisse quelques pieds pour graines ; celles-ci tombant à mesure qu’elles mû- rissent , il faut en faire la récolte à plusieurs reprises , en secouant les tiges sur un linge ou un carton , ensuite on les arrache et on les suspend dans un lieu qui ne soit pas trop sec, afin que les graines qui restent encore puissent achever de mûrir. On cultive une variété sous le nom de mâche ronde, beaucoup plus étoffée et meil- leure que la commune. La Mâche d’Italie ou Ré- gekce , V aleriana coronata , est une espèce dis- tincte, à feuilles plus larges, unjieu blondes, et fort estimée. Leurs graines se conservent au moins 6 ans. MACHE , châtaigne d’f.au , TiiuFFE d’eau , Trapa natans. L. ( Tétrandrie Monogvnie, famille des Ona- gres. ) Indigène et annuelle, dans les eaux stagnantes, mais non croupissantes. Elle donne des fleurs blanches , de juin en août, auxquelles succèdent des fruits ayant à peu près la couleur des châtaignes , mais moins gros et munis de leurs calices , dont les 4 divisions sont autant de cornes piquantes. Ces fruits, remplis d’une pulpe blanche , assez agréable au goût , se mangent crus , ou cuits dans l’eau ou sous la cendre. On les conserve dans l'eau pendant tout l’hiver. Il suffit, pour multiplier cette plante, d’en jeter les fruits mûrs dans la pièce d’eau où l’on veut se la procurer. Ensuite, on n’a d’autre peine que celle de la récolte , qu’il faut ne pas trop re- tarder , autrement les fruits se détachent et vont à fond. MAIS, Z,ea Mais. L. (Monœcie Triandrie, famille des Graminées. ) Le maïs doit trouver place dans le potager , puisque ses jeunes épis encore tendres se confisent en cornichon. Les variétés dites maïs quaran- tain et mais à poulet sont préférées pour cet usage à raison de leur précocité , de la petitesse de leurs épis et aussi du peu de volume des plantes. MARJOLAINE. Origanum majoranoïdes. (Didyna- mie Angiospermie, famille des Labiées. ) Indigène, vivace. On fait, dans une partie du nord de l’Europe, un grand usage de cette plante en cuisine comme assai- Piaules potagères. o.5rj sonnement ; elle se multiplie facilement par éclats. Pour l’élever de graine , on la sème en mars, en pot ou sur une plate-bande de terre très-douce ; recouvrir très- légèrement , et élever ensuite le plant jusqu’à force suf- fisante pour sa mise en place, qui a lieu au printemps. MELON , Cucumis melo. L. ( Monœcie Syngénésie, fam. des Cucurbitacées.) De l’Asie. La saveur et le par- fum délicieux de ce fruit l’ont fait rechercher de temps immémorial , et propager dans presque toutes les parties du globe ; aussi ses variétés sesout-elles beaucoup multi- pliées; c’est à tel point aujourd’hui, que le plus grand nombre d’entre elles sont à peine distinctes, et que tous les jours on voit celles qui ont eu pendant un certain temps des caractères un peu prononcés , les perdre et se confondre avec d’autres. Nous citerons cependant quel- ques-unes des plus estimées, les divisant, comme nous l’avons fait jusqu’ici, en trois races principales : i°. celle des melons communs ou brodés , 2°. celle des canta- loups , 3°. celle des melons à écorce unie, mince , et à grandes graines. Variétés de la première race. Melon maraîcher , brodé , rond , quelquefois un peu déprimé de l’ombilic au pédoncule, sans côtes et de moyenne grosseur. Chair très-épaisse et abondante en eau; saveur médiocre. Ce melon, et tous ceux de la même race , passent pour être plus fiévreux que les autres à l’arrière-saison. — Sucrin de Tours. Plus petit que le précédent; fond vert foncé moins recouvert par la broderie. Chair rouge, ferme et très-sucrée. — Sucrin à petites graines. Petit , rond , chair rouge , fruit très-plein , précoce et propre au châssis. — de Lan- geais. Ovale , à côtes peu saillantes ; chair rouge , sucrée et vineuse. — Sucrin à chair blanche. Espèce excel- lente, très-fondante et d’une réussite facile. — Ananas à chair verte , des Etats-Unis, petit, rond, à côtes peu brodées; d’une qualité parfaite. — de Honflcur. Très- gros, alongé , côtes larges ; chair un peu grossière , mais pleine d’eau, de bonne qualité. • — de Coidommiers. T rès-gros, forme moins régulière, côtes moins marquées, fond plus vert . inférieur en Dualité au précédent. Variétés de la seconde race. Cantaloup orange. Petit, rond ,à côtes; fond vert 258 Plantes potagères . clair ou brun ; chair rouge , un peu trop ferme , mais as- sez bonne. Le plus hâtif des melons , et conséquemment destiné pour la primeur. ■ — Fin hâtif. Aussi précoce que le précédent , plus petit, un peu plus aplati , à côtes plus marquées, avec quelques petites gales, ou parfois un peu de broderie; chair rouge, très-fine et bonne. — Noir des Cannes. Fruit rond, d’un vert noir, sans gales; à côtes peu relevées, quoique bien prononcées; chair rouge, vineuse, fondante, excellente. Cette variété, propagée par feu M. Beville, amateur très -distingué, fait fort bien sous châssis , quoiqu’un peu forte en bois et en feuilles ; elle y est très - hâtive. — Petit prescott. Fond noir ou brun , un peu aplati aux extré- mités , couronné, avec un point saillant au centre de la couronne, à côtes galeuses; hâtif, un des meilleurs pour le châssis. — • Gros prescott. Deux variétés fond noir et fond blanc. Meme forme que le précédent, mais plus gros, et presque aussi hâtifs; excellens , le fond blanc surtout, qui est aujourd’hui le melon le plus cultivé et le plus estimé à Paris. — Boule de Siam. Très- aplati à ses 2 extrémités, à fond noir, à côtes larges et relevées , à fortes gales sans point saillant ; chair un peu moins fine que les précétlens. Il en existe encore plu- sieurs autres variétés remarquables , tels que le Gros Cantaloup noir de Hollande ; le Gros Portugal ; le Mogolj les Cantaloups à chair verte et à chair blan- che, etc. , que les bornes de cet ouvrage ne nous per- mettent pas de décrire. Variétés de la troisième race. Melon de Malte, à chair blanche. Hâtif, de moyenne grosseur, de forme alongée*, chair fondante et sucrée. — de Malte, à chair rouge. Très-hâtif. Même forme; saveur sucrée et aromatisée. — Muscade des Etats- Unis. Petit, oblonç; fond vert, un peu brodé, chair verte, fondante ; excellent. • — du Pérou. Forme ovale; écorce mince, fond vert noir; chair très-blanche, fondante, très-sucrée. — d’hiver à chair blanche. Très-cultivé et estimé en Italie, à Malte et à Marseille, d’où on en envoie à Paris. Ecorce lisse; chair blanche-verdâtre, un peu cassante, juteuse, d’une saveur fine et assez relevée; il a l’avantage de se conserver jusqu’au mois de février. — d hiver à chair rouge. Analogue au pré- Plantes potagères. 259 cèdent par ses qualités, mais d’une réussite plus diffi- cile et d’une moins longue conservation. — de Perse ou d’Odessa. Vert raye de jaune ; très-alongé; chair verte , fondante ; d’hiver comme les précédens. Les melons de cette série sont désignés dans beaucoup de pays sous le nom de Melons d’eau ; mais ce nom a été plus spécialement appliqué au Pastèque , dont il sera parlé ci-apri s. Culture. Les premiers semis se font en janvier et février, sur couche et sous châssis ou sous hache : on y emploie l’une des espèces hâtives , comme le noir des cannes , 1 e fin hâtif, Y orange , le Prescott , etc. Si l’on établit une couche exprès et uniquement pour ce semis , au ne la fait que pour un seul panneau. Lorsqu’elle a la chaleur convenable, chaleur qu’il faut avoir soin d’en- tretenir, soit en renouvelant les réchauds des couches, soit eu entretenant la chaleur de la bâche ( Voyez les articles Châssis , liaclic ) , on enterre dans le terreau de la couche des pots de 4 pouces de diamètre en dehors ; on les remplit de terreau qu’on foule très-peu, et l’on sème une graine dans chaque pot; ou bien on sème à même le terreau, dans de petites rigoles d’un pouce de profondeur, ou l’on place les graines à 2 ou 3 pouces l’une de l’autre ; ou enfin , on sème dans de petites ter- rines que l’on enterre dans la couche. Dans tous les cas , la place du semis doit être, de préférence, au centre de la couche. Aussitôt le semis fait , on pose le châssis qu’on couvre de paillassons pour garantir du froid et accélérer la végétation. Lorsque les graines sont levées, on habitue les petites plantes peu à peu à la lumière , en soulevant les paillassons , pour les ôter ensuite tout-à-fait, et n’avoir à les remettre que pour les uuits et les gelées. Ou donne un peu d’air dan-, le moment le plus chaud du jour, en soulevant d’un à 2 pouces les panneaux par derrière. Si ces panneaux étaient chargés d’humidité en dedans, on profiterait du moment oh on renouvelle l’air pour les essuyer. O11 continue ces soins, et surtout celui d’entretenir la chaleur, jusqu’au moment de dé- placer les plantes. Il a fallu pour cela, aussitôt après la levée des graines, préparer une nouvellecouche sem- blable à la première, qui , malgré les réchauds, de- viendrait bientôt insufflante. Dès que cette seconde 1G0 Plantes potagères. couche est à point, on y transporte et y enterre ses pots. Si l’on a semé en plein terreau ou en terrine , la nouvelle couche sert au repiquage : pour cela, 3 ou 4 jours après qu’elle est montée et recouverte de son châssis, on y enterre des pots de 4 pouces que l’on emplit de terreau; et, quelques jouis après, on re- pique dans chacun un de ses petits plants de melons, levés avec grande précaution, et que l’on incline et enterre jusqu’aux cotylédons. On établit aussitôt un réchaud jusqu’à la hauteur du coffre, et l’on continue les soins indiqués plus haut , celui surtout de combattre l’humidité dans l’intérieur du châssis, en renouvelant l’air dans tous les instans favorables ; comme aussi d’en- tretenir la chaleur en remaniant au besoin le réchaud. 4 ou 5semainesaprès cette plantation, le plant doit être mis en place. Pour cela , on a préparé une couche unpeu inclinée au midi, bombée dans son milieu, chargée de 6 à 7 poucesdeterre douce coupée par moitié avec du terreau; on la cou vre de châssis pour accélérer le développement de la chaleur. Quand la couche a jeté son grand feu, on fait deux trous par panneau ou trois, selon la vigueur de l’espèce; on y porte les melons, on les dépote et on les plante en motte un à un dans chaque trou , de ma- nière qu’ils soient enterrés jusqu’auprès des cotylédons , puis on arrose légèrement. Presque toujours un réchaud est encore nécessaire pour cette dernière couche, et souvent même on devra le renouveler plus tard une, deux fois ou plus. Dès que le plant, bien repris, aura poussé sa quatrième feuille au-dessus des cotylédons, on étêtera au-dessus de la seconde feuille. Il peut arriver , et ce n’est pas rare , lorsque le soleil de l’hiver a secondé les soins de la culture, que dès la fin de leur séjour sur la seconde couche , les plants aient déjà développé 4 feuilles; dans ce cas le mieux est de les étêter dès ce temps-là , mais en s’y prenant 2 ou 3 jouis avant la plantation , afin que la plaie soit alors cicatrisée. Dans tous les cas , l’effet de l’étêtement est de forcer le développement des bourgeons placés à l’aisselle des feuilles, et de donner lieu à la naissance de deux ou trois branches obliques , au lieu d’une seule tige verticale. On continue les soins indiqués plus haut , en donnant plus d’air à mesure que la chaleur aug- mente. Lorsque les branches mères résultant du pre- Plantes potagères. 261 mier pincement ont développé leur seconde feuille, on les pince à leur tour au-dessus de celle-ci , ce cpti dé- termine la sortie sur chacune de deux nouvelles bran- ches, que l’on arrête également à 2 ou 3 yeux, afin d’obtenir un troisième degré de ramification. Rare- ment on est obligé d’aller au-delà ; les fleurs mâles ont commencé à paraître ordinairement sur les branches secondaires, et celles du troisième degré amènent pres- que toujours de la 7 11 aille , c’est-à-dire des fleurs fe- melles. A mesure qu’une de celles-ci est nouée , on pince la branche qui la porte un œil au-dessus du jeune fruit, et l’on commence à supprimer celles qui n’ont que des fleurs mâles. Bientôt après on réduit le nombre des fruits à deux , ou au plus trois sur chaque pied , choisissant les plus vifs , les plus verts et les mieux faits, et supprimant tous les autres. La taille subsé- quente consiste à retrancher les branches faibles, con- fuses et surabondantes, à jjincer celles qui s’allongent trop pour l’espace du châssis et à rechercher et dé- truire tous les fruits qui naissent après coup. Pendant ce temps on donne le plus d’air qu’il est possible, on fait jouir les plantes, autant qu’on le peut, de l'influence directe des rayons solaires. On les arrose peu, et l’eau dont on se sert doit être au moins aussi chaude que l’atmosphère. Le mode de taille indiqué plus haut est (avec sim- plification) celui de l’ancienne école, encore suivi au- jourdlmi par la grande majorité des jardiniers : on peut obtenir par lui des melons, et de bons melons; mais, exagéré comme il l’est souvent , il devient très- mauvais, en ce qu’il fait produire une quantité de fausses branches, qui se multiplient d’autant plus que le jardinier se fait une tâche plus assidue de les tailler et rogner sans cesse; celui-ci emploie ainsi bien de la I peine et du temps pour épuiser ses plantes, et pour se I faire à lui-même , de la culture du melon , une science inextricable. Une pratique plus éclairée a fait recon- | naître à quelques excellens cultivateurs de melons, à Paris, entre lesquels je citerai MM. François et De- l coujlé , que, par une taille infiniment plus simple, on pouv ait obtenir des résultats meilleurs. Tout se réduit 1 pour eux, après avoir pincé la tige primitive au-dessus 262 Plantes potagères. de la 2e. feuille, à laisser se développer les deux bras qui eu résultent jusqu’à ce qu’ils aient au moins 6 feuil- les, et alors à les tailler, une seule fois pour toutes, au- dessus du 5e., du 6e., ou même du 7e. œil, laissant croître librement toutes les branches que fait dévelop- per cette taille. Elles prennent fruit tout aussitôt que celles provenues de mutilations répétées , les plantes sont plus vigoureuses et les melons mieux nourris. Le seul soin ensuite , comme dans l’ancienne méthode, est, lorsqu’il y a de bonnes mailles (jeunes fruits) assurées, de pincer un œil au-dessus du fruit que l’on veut con- server, de supprimer les autres, et de veiller ensuite à cette même suppression pour ceux qui noueront subsé- quemment. Cette méthode est surtout excellente pour les melons de cloche et pour les grosses espèces; mais les habiles jardiniers que je viens de citer l’appliquent également à leurs melons sous châssis. Nous avons parlé plus haut des semis de la première saison. Ceux de la seconde saison ou des melons de clo- che se font après la mi-mars et pendant tout avril ; on y emploie encore des couches, mais les châssis ne sont plus nécessaires, bien qu’ils soient encore, lorsqu’on en a de disponibles, d’une grande commodité pour élever le plant. On sème et l’on repique sur couche , soit à même le terreau , soit en petiis pots. De la fin d’avril en mai, on établit des couches sourdes de 2 pieds et demi de base, que I on recharge de 6 pouces au moins de terre douce et substantielle mélangée d’un tiers de terreau : dès que la couche a pris chaleur, on met en place, en motte , un seul rang par couche, et à la dis- tance de 2 à 2 pieds et demi sur le rang. On donne un peu d’eau à chaque plante à mesure de la plantation, pour bien lier la motte à la terre; puis ou pose les cloches sans donner d’air pendant quelques jours, el on les ombrage en jetant sur chacune une poignée dt litière ou en étendant par-dessus des paillassons. Lors- que le plant est repris, on l’accoutume graduellement à l’air et à la lumière. Après la plantation, il convient d’étendre sur la couche entière un paillis de débris d< couches. Les arrosemens doivent être fort ménagés, h melon craignant beaucoup l’excès d’humidité , surtout à son pied ; on ne doit donc donner d’eau que dans le: Plantes potagères. 9.63 sécheresses, et de préférence par bassinages et sur les flancs de la couche plutôt que sur le milieu. En mai , on peut semer en place sur couche sourde : on met à chaque place deux ou trois graines que l’on recouvre de terreau , puis on pose une cloche dessus; on ne laisse ensuite que le pied le plus vigoureux. La taille et la conduite sont les mêmes que pour les me- lons plantés. A l’arrière-saison, ou lorsque la tempéra- ture est humide, on met sous les fruits une tuile ou une planchette pour qu’ils ne posent pas sur le sol; une cloche par-dessus est également une bonne précau- tion, si on peut la prendre. Dans les pays méridionaux , on se contente de jeter un peu de fumier dans une petite fosse, qu’on recouvre de terre, et où l’on met 5 à 6 graines. Quand les plantes ont 4 ou 5 feuilles , on conserve les 2 plus belles plantes , et on les abandonne ensuite à la nature; mais l’effet du dé- faut de soins est tel dans ce cas , que les melons sont à peine aussi bons que dans les contrées plus froides. A Honfleur, au contraire , où l’on se contente de faire des fosses de 2 pieds à 2 pieds et demi , que l’on remplit de fumier bien tassé, recouvert de () pouces d’une terre substantielle , sur laquelle on jette le terreau de la fosse de l’année précédente, on obtient, malgré le désavantage d’un climat bien moins favorable, des melons de 24 à 36 livres. Voici la marche que l’on y suit : i5 jours après avoir disposé les couches sourdes , les jardiniers les cou- vrent avec des verrines. Quand la chaleur est forte , ils y sèment plusieurs graines à la distance de4 pouces. Aussi- tôt que les plantes ont 3 ou 4 feuilles , ils détruisent tous les plants, à l’exception de deux : ils pincent l'extrémité des plantes , et conservent les cloches jusqu’à ce qu’elles t ne puissent plus les contenir ( ce qu’011 doit aussi faire t sur couche, ainsi que ce qui suit). Si le temps est 4 froid , principalement la nuit , et qu’il soit pluvieux , on 1' couvre de paillassons. On sarcle et 011 bine au besoin. ;i Lorsque les plantes s’étendent, on élève les cloches ri qu’on soutient par des supports. On ne laisse que 2 ou ! 3 fruits; on taille et supprime ainsi qu’on l’a dit plus haut. 1 1 ne faut pas rapprocher les diverses espèces de melons entre elles, si l’on veut les conserver franches, à moins qu’on ne les plante à des époques différentes, et que la 264 Plantes potagères. floraison n’ail pas lieu en même temps : il est bon d’é- tendre celte précaution aux concombres; quelques opinions, plutôt théoriques que fondées sur des faits , l’étendent même jusqu’aux potirons et aux autres plantes de la famille des cucurbitacees. On peut multiplier le melon de bouture , ainsi que le pratique habituellement M. Decouflé, l’un des plus habi- les cultivateurs de Paris; il fait ses boutures de suite en place , les couvre d’une cloche , et au bout de 8 jours elles sont ordinairement reprises; elles ne demandent plus alors d’autres soins que les pieds provenus de «raines. Pour avoir de bonnes graines , on choisit dans chaque espèce le fruit le plus beau et le plus franc , qu’011 laisse sur pied parvenir à la plus grande maturité. Les se- mences sont alors séparées du jus et des filamens , puis bien ressuyées et séchées; elles se conservent 7 à 8 ans et quelquefois plus : on préfère, pour semer, celles de plusieurs années. Les graines des fruits mangés à leur point ordinaire de maturité peuvent aussi servir, quand même elles auraient été lavées. Les fruits cueillis jeunes ( ceux que l’on supprime parce qu’ils sont mal formés ou surabondons) peuvent ou être confits, comme les cornichons, ou se manger cuits; ils offrent un mets fort délicat, assaisonnés à la manière des jeunes fruits de courges ou de concom- bres. Lorsqu’à l’arrière-saison , les fruits tout venus ne promettent pas d’arriver à leur maturité , ou peut cga- . leïnent les manger cuits, apprêtés comme les concom- bres ; ils sont plus doux et peut-être meilleurs au total que ceux-ci ; nous pouvons du moins l’assurer quant au sucrin à chair blanche, que nous avons plusieurs fois essayé de cette manière. Melon d’eau, citrouille pastèque, Cucurbila ci- Irullas. L. Feuilles rudes, très-découpées; fruit ordinaire- j ment arrondi, à écorce lisse, verte, marbrée ou mou- * clie'éc. Chair rouge ou blanche, très-fondante, sucrée, mais un peu fade ; graines noires ou rouges. En le se- mant de très-bonne heure , comme les melons hâtifs, et en repiquant ensuite le plant dans de la bonne terre •. préparée sur couche ordinaire ou sourde, et à la meil- leure exposition , on peut hâter sa maturité, et s’en pro- curer la jouissance à l’époque ou il doit être le plus agréa- Plantes potagères. ?.65 ble , c’est-à-dire pendant les grandes chaleurs. On taille cette courge comme les melons, et lorsque hes pieds sont garnis d’un nombre suffisant de bras, on les laisse courir en liberté, sans arrêter ni supprimer aucun des fruits. Il suffit ensuite de donner les arrosemens né- cessaires. MÉLONGÈNE, Mérangène , Mayenne, Auber- gine, Solarium Melongena. L. (Pentandrie Mono- gynie , famille des Solanêes. ) De l’Amérique méri- dionale. On sème cette plante aux mois de février et de mars , sur couche et sous cloches ou châssis , pour re- piquer ensuite chaque pied en pot séparé , qu’on replace sur couche modérée et qu’on couvre d’une cloche tant que les froids sont à craindre. On peut ensuite dépoter la plante et la mettre en place à bonne exposition au pied d’un mur. Ordinairement elle donne ses fruits en août et septembre : ils sont, sui- vant la variété, gros ou petits, ronds, ovales, ou al- longés, et de couleur violet sale. On en mange beau- coup maintenant a Paris : on les coupe en deux parties sur la longueur, on fait quelques incisions à la chair; on recouvre celle-ci d’une farce composée de mie de pain, huile, sel et poivre, et on les fait cuire sur le gril, ou entre deux plats. On mange encore les auber- gines coupées par tranches et frites. Une variété à fruit petit, ovale, et d’un blanc luisant , fort semblable à un œuf, se cultive comme plante d’agrément : elle est re- gardée comme malsaine ou peu saine, ce qui n’empê- che que, dans le midi, on ne la mange dans l’occasion aussi bien que la violette. C’est le Solarium Melongena ovifera, que trivialement on appelle Poule pondeuse ou Plante aux œufs. Ces plantes sont annuelles et un peu aiguillonnées; elles aiment la chaleur et l’eau. MEjNTHE des jardins, ou Baume a salade. Men- tha saliva. ( Didyuamie Angiospermie, fam. des La- biées,) On admet souvent dans les potagers quelques pieds de cette plante indigène, qui est vivace et très- traçante. Elle se plaît dans un terrain frais, oii quelques drageons plantés ont bientôt garni tout l’espace qu’on veut leur donner. MORELLE. Solarium nigrum. L. ( Pentandrie Mo- 12 266 Plantes potagères. nogynie, famille des Solanées. ) Plante annuelle qui croît naturellement en Europe et en Amérique. Jusqu’à présent on l’a considérée en France comme mau- vaise herbe, et on lui a fait la guerre dans les jardins et les lieux cultivés où on la trouve souvent en abondance; mais elle pourrait être utilisée en l’employant à la ma- nière des épinards : quoiqu’elle appartienne à la famille des Solanées , il est certain qu’elle n’est aucunement malfaisante; on en fait un très-grand usage aux îles de France et de Bourbon (i) sous le nom de Brède, ainsi qu’aux Antilles sous celui de Laman. Beaucoup de créoles, qui viennent en France, la recherchent et la mangent ici , aussi bien que chez eux , sans en éprouver plus d’inconvénient. Cette plante peut donc offrir au jardinage une ressoui’ce de plus pour l’été ; elle se multi- plie très-facilement de graine, semées en place et clair, en mars, avril et mai. MOUTARDE, ou Sénevé , Sinapis nigra. (Tétrady- namie Siliqueuse , famille des Crucifères. ) Annuelle, indigène. Nous ne parlons ici de cette plante que parce qu’on emploie ses jeunes feuilles en fourniture Je sa- lade; pour cet usage on la sème dru , comme le cresson alénois. La Moi taupe blanche , Sinapis nlba , sert au même usage et se cultive de même. La graine de l’une et de l’autre sert à faire l’assaisonnement de même nom si connu et usité sur nos tables; mais la culture pour graine appartenant plutôt aux champs qu’aux jardins , nous devons renvoyer pour elle au chapitre des plantes économiques ci-après. NAVET, Brassica Napus. L. (Tétradynamie Sili- queuse, famille des Crucifères. ) Bisannuel, indigène. Soumis de temps immémorial à la culture , et facilement influençable dans sa saveur et ses caractères extérieurs par le sol et le climat, le navet présente aujourd’hui un grand nombre de variétés souvent peu déterminées, et dont nous citerons seulement quelques-unes des plus distinctes. On peut les rapporter toutes à 2 divisions prin- cipales, et à une 3e. intermédiaire: les navets secs, dont (1) Des graines de Brède , que nous avions reçues de l’île de lîoui bon , nous ont produit une plante en tout semblable à la Morelle sauvage de ce pays-ci , mais beaucoup plus grande, plus vigoureuse, et à plus larges feuilles , connue il arrive aux espèces cultivées depuis long-temps. Plantes potagères. 267 la chair est fine, serrée et 11e se délaie point en cuisant les navets tendres , dont le nom indique la qualité de chair ; et les demi-tendres , qui participent des uns et des autres. 1 . Les principaux navets secs sent : 1 efreneuse; petit et demi-long. On a introduit depuis quelques années, à Freneitse, une race de même forme, plus grosse, et qui ne vaut pas l’ancienne. Le Navet de Meaux ; très- alongé et en forme de carotte effilée. Le saulieu; même forme et écorce noirâtre. Le petit berlin ou tellau ; le plus petit des navets, et n’ayant pas plus de feuilles qu’un radis. Le jaune long , très-bonne espèce , que nous avons nouvellement reçue des États-Unis. Ces variétés ne réussissent pour la plupart que dans des terrains privilé- giés , sablonneux et doux. Ce sont des navels par ex- cellence, surtout pour mettre en ragoût ; mais, dans les terres fortes, ils deviennent fibreux, véreux, et valent moins que les espèces plus communes. 2. Parmi les Navets tendres , nous citerons celui des p erlas, qui est oblong , très-blanc , hâtif et de bonne qualité; le Navet des Sablons , demi-rond , blanc, très- bon ; le Navet rose du Palatinat , à collet rose, à cliair très-tendre et douce; le gros long d’Alsace, d’un vo- lume énorme et peu délicat ; le Navet de Clair-Fon- taine , très-long, sortant presqu’à moitié hors de terre; le Navet blanc-plat hdtif, et le rouge-plat hdtif, ayant pour principal mérite leur grande précocité ; la rave du Limousin, ou rabioule, ou lurneps, qui, bien que cul tivée pour les bestiaux, est cependant très-bonne à manger dans la plupart des terrains. 11 y en a un grand nombre d’autres : en général , les navets hâtifs , ceux de forme ronde, ou qui sortent de terre , appartiennent à cette division. Us sont moins fins de goût que les navets secs, mais ils ont l’avantage de réussir beaucoup mieux clans les terrains qui ne sont pas sablonneux. 3. Les suitans peuvent être considérés comme demi- tendres. Le jaune de Hollande, de forme ronde, écorce et chair jaunâtres; le jaune cl’ Ecosse , propagé depuis peu en Ecosse et en Angleterre , à raison de la qualité qu’on lui a trouvée de mieux résister aux gelées que le précédent et que les autres navets; le jaune de Malte, «68 Plantes potagères. petit, rond , très— lia tif , à petite feuille, nouvellement -reçu des Etats-Unis; le noir d’ Alsace , long, ordinai- rement très-doux et bon ; le gris de Morigny, de forme obronde. La saison ordinaire de semer les navets est depuis la mi- ■juin jusqu’à la moitié d’août. Cependant, dans les terres légères, on peut semer les espèces hâtives jusqu’au com- mencement de septembre ; de même que des semis faits «en mai ou au commencement de juin réussissent quel- quefois bien, si la température est humide et peu chaude. -Quelques jardiniers, dans la vue d’avoir des navets 'd’été, risquent des semis dès mars et avril , mais il est rare que ceux-ci ne montent pas , même en y em- ployant de la graine vieille, ce qui est essentiel. Ce sont les navets tendres seuls, et notamment celui •des Vertus, i 1 les plats hâtifs , blancs ou rouges , qui ^conviennent pour ces premiers semis. On sème sur la terre fraîchement remuée, clair et à la volée, autant «que possible par un temps plus ieux ou couvert; après -quoi les soins consistent à sarcler et à éclaircir. Lorsqu’au printemps les navets montent en graine, leurs pousses vertes sont un très-bon légume, bouillies et mangées avec la viande ou assaisonnées au beurre; on en fait beaucoup d’usage en Angleterre sous le nom de tur— nip tops, t es pousses blanchies à la cave ou dans une serre à légume, sont encore plus tendres et plus douces; elles offrent en hiver une excellente ressource , extrême- ment facile à se procurer, et qui a, sur les autres pri- meurs, l’avantage que tout le monde peut en jouir, et qu’elle ne coûte que la peine de les cueillir, les navets qui ont fourni ces produits n’étant pas perdus pour cela. Ces jets de navets ont besoin d’être blanchis à une première eau bouillante, avant leur cuisson , pour leur «ôter leur amertume naturelle. Les pousses printanières du colza et de la navette sont employées aussi comme •léeume dans quelques pays. NIGELLE AROMATIQUE ou qi atre épices, Ni- gel la saliva. L. ( Polyandrie Pentagynie , famille des Renoncules. ) Plante annuelle, de l’Orient, cultivée pour ses graines qui servent à assaisonner les ragoûts sous le nom de quatre-épices. On la sème clair et en place, au printemps, dans une terre saine et légère. Plantes potagères. :ihy OGNON, Allium cepa. L. (Iîexandrie Monogynie, famille des Liliacées. ) Cette plante, une des plus importantes parmi les racines potagères, est vivace par sa nature, mais considérée et traitée dans la cul- ture connue bisannuelle. Ses variétés sont nombreuses et se modifient très-facilement par l’influence du sol et du climat. Nous ne citerons qu’un certain nombre des plus estimées ou des plus distinctes par leurs caractères r VOgnon rouge foncé; large et plat, préféré dansquel- ques pays à tous les autres. Le rouge pâle; le plus or- dinaire en France et qui dans beaucoup de localités est; de très-bonne qualité. Le jaune ou blond , des Vertus près Paris, et celui de Cambrai; excellens, gros et de bonne garde; Y ognon double tige, rougeâtre, très-plat; hâtif , à peti le feuille. L 'ognon d’ Espagne, de couleiic soufrée, Luge, d’une saveur douce et à chair tendre. Le blanc gros ; 1 e blanc hâtif; l’un et l’autre connus- par leur douceur et leur bonne qualité; le dernier est le plus précoce de fous les ognons. L 'ognon poire o\i pjriforrne; rougeâtre, cliai:1 un peu grossière , saveur forte, d excellente garde. Le James; voisin du précédent; couleur plus blonde, forme un peu moins a! >ngée; très* estimé eu Angleterre pour sa longue conservation. Le globe ; sous- variété du James, remarquable par su beauté, mais diflicile à conserver sous sa forme glo- buleuse. U o gnon fusiforme ou corne-de-bœuf , ré- cemment communiqué par M. le baron de Friddani; i forme analogue à celle de l’ognon poire, mais beau— 5 1 coup plus alongée ; les bulbes atteignant jusqu’à r un pied de longueur; du reste, tournant difficile — e j ment, sujet à dégénérer, et, au total, plus curieux ir qu’utile, i/o gnon bulbifère ou k rocambole ; ou en- core O. d' Egypte , qui porte sur sa tige des rocam- boles ou petites bulbes réunies en tète. L 'ognon patate ou sous-terre , probablement sorti du précédent; ne ii- 1 donnant nigraines ni rocamboles, et se multipliant uni- lis I quement en terre par ses caïeux. lit I ^es deux ognons blancs, surtout le hâtif, sont propres k la consommation du printemps et de l’été ; cependant le gros, lorsqu il n’a été semé qu’au printemps, peut etre conserve assez long-temps eu hiver. Celui d’Espa- gne, quoique d’un peu meilleure garde, doit être con- 270 Piaules potagères . sommé aussi à l’automne et au commencement de l’hi- ver, attendu qu’il monte assez promptement. Les autres sont des ognons d’hiver ou de garde. Celui eu poire , qui est à la fois excellent sous ce rapport et très-fort dégoût, serait avantageux pour les ménages de fer- mes, et autres établissemens où l'on nourrit beaucoup d’ouvriers. Mais 1 ’ognon d' Egypte nous paraît surtout approprié aux jardins des fermes, du moins à tous ceux qui sont traités rustiquement et sans des soins assidus, parce que c’est l’espèce dont les produits sont à la fois le moins casuels et le plus faciles à obtenir. L* culture de l’ognon n’est pas partout la même : sans s’attacher aux différences trop minutieuses, on peut dis- tinguer deux méthodes principales, très-usuelles dans la pratique, et deux autres, bien tranchées aussi, mais qui ne sont que d’un emploi secondaire. La première et la plus usitée, surloutdans les pays du Nord, est le semis en place. La seconde consiste à semer eu pépinière pour établir ses carrés au moyen de la plantation ; elle con- vie» t dans les terres fortes; elle est fort en usage dans le Midi de la France; à Paris, c’est le mode ordinaire pour l’ognon blanc. La troisième , nouvellement indi- quée comme très-avantageuse , consiste à semer exces- sivement épais, pour obtenir seulement des grenons gros à peine comme des noisettes , qui l’année suivante sont employés au lieu de graine , en les plantant à 3 ou 4 pouces l’un de l’autre. Enfin, la quatrième , particu- lière à l’ognon d’Égypte, est la plantation par rocam- boles, à laquelle on peut rapporter encore la plantation par caïeux , qui est propre à l’ognon patate. Tout en décrivant la culture d’une manière générale, nous donnerons sur chacune de ces méthodes les détails les plus essentiels. L’ognon aime une bonne terre substantielle , mais plutôt légère que trop forte; amendée pour le mieux de l’année précédente, ou au moins avant l’hiver pour le semis du printemps. Si l’on était forcé de mettre de l’engrais au moment de semer , il faudrait qu’il fût bien consommé. Le fumier de mouton est regardé comme préférable aux autres; le marc de raisin est aussi un excellent amendement pour cette plante, soit enfoui , soit répandu sur le semis à la place de terreau. On Piaules potagères. 271 fi répare la terre à l'automne ou au commencement de 'hiver, et assez à l’avance pour qu’elle ait eu le temps de se tasser, car les semis faits en terre trop creuse ne réussissent pas; c’est pour cela que, surtout dans les sols naturellement meubles , on a soin de bien piétiner les planches, ou, dans la culture en grand, de passer le rou- leau avant et après le semis. Une étendue d’un are (2 perches de la mesure de 22 pieds) emploie 3 à 4 onces de graine. On enterre celle-ci légèrement avec le râteau ou avec les dents d’une fourche, ou bien on la recou- vre d’une couche mince de terreau. La règle pour Pa- ris était autrefois de semer le premier ognon à la S‘.- Antoinc (17 janvier), et quelques jardiniers la suivent encore; mais l’époque ordinaire des semis est de la mi- février à la mi-mars. Les arrosemens au besoin , les sarclages exacts et l’éclaircissage sont les soins que ré- clamé Pognon pendant sa végétation. Le plant que l’on éclaircit peut servir à replanter, ou bien 011 le consom- me en ciboule lorsqu’il est assez fort. Si à l’automne l’ognon reste vert , et tarde trop à s’achever, 011 force les fanes à se coucher en appuyant légèrement dessus le dos d’un râteau, ou par tout autre moyen équivalent; celte opération accélère un peu la maturité. L’ognon mûr et arraché, 011 le laisse étendu quelques jours sur une allée, puis 011 le rentre par un temps sec. Ces détails se rapportent spécialement au semis eu place. Les soins sont les mêmes pour la culture par transplantation ; elle comporte seulement en plus l’opération même de la plantation; le semis se fait un peu plus épais; et enfin, dans le Midi de la France , il a heu souvent en automne. Nous devons ici parler de Vergnon blanc , attendu qu’il se traite presque toujours par cette mé- thode. On le sème quelquefois au printemps et en place, comme les ognons d’hiver, mais la saison ordinaire est en août et septembre. Communément on le replante soiten octobre ou bien en mars, ce qui n’est cependant pas in- dispensable, dans les terres légères surtout ; on l’abrite, si faire se peut, en hiver contre la neige et le grand froid ; il est bon à consommer dès le mois de mai , à de- mi-grosseur, et successivement pendant tout l’été. La troisième méthode mentionnée plus haut a été conseillée et mise en pratique par MM. Nouvellon et 2 7 2 Plantes potagères. Lebrun, de Meun , dép*. du Loiret. Dans une terre bonne sans excès , mais surtout bien saine , on sème en mars ou avril, excessivement épais (M. Lebrun indique une livre de graine par toise carrée, ce qui nous paraît cependant trop considérable) ; on arrose une seule fois, immédiatement après le semis. Si l’o- pération réussit , on obtient pour récolte une mul- titude de bulbilles grosses comme des pois et au- dessus, que l’on conserve l’hiver en lieu sain. Après 1 hiver , on dispose son terrein en rayons espacés entre eux de 6 à 8 pouces , et l’on y plante les bulbilles une à une, à 3 ou 4 pouces de distance. Chacune d’elles devient un gros et bon ognon. Par cette plantation on évite tous les risques et les accidens auxquels sont sujets les semis en place ; les soins minutieux de sarclage et d’éclaircissage sont remplacés par des serfouissages, bien plus faciles à donner et plus économiques; enfin MM. L. et N. assurent que par aucune méthode on ne peut ol>— tenir des produits aussi considérables. La difficulté nous paraît cire d obtenir au point convenable ces ognons petits— pois nécessaires pour la plantation ; dans les ter- res fortes , ou humides ou trop riches, ou bien dans un été pluvieux, il doit être malaisé d’y parvenir. Toute- fois cette méthode est ingénieuse et nous engageons les amateurs à l’essayer (1). M. Fontaine horticulteur à Aubilly, près Reims, a indiqué récemment un procédé qui se rapproche du précédent. 11 fait le semis destiné à fournir à sa plan- tation ordinaire un peu épais et plus abondant que ne le comportent les besoins de celle-ci. Lorsqu’elle est faite, il arrache tout le plant excédant, l’étend par rangées dans une allée au soleil, et le retourne tous les 8 jours jusqu’il parfaite dessiccation des fanes, ce qui a lieu ordinairement, vers la fin de juin. A cette époque, ces plants sont transformés en petits grenons gros comme des pois; il les place dans un grenier, et à la fin de février il les plante en planches pour en obte- nir de larges ognons comme dans la méthode N ouvellon. (1) Des détails plus étendus sur cette méthode, et sur ro- gnon d’Kgypte. ont été donnés par l’auteur de cet article dans les cahiers de février et mai 1828 des Annales de la Société d’horticulture. Plantes potagères. 2^3 Le moyen d’oblenir du petit ognon à confire a du rapport avec ce qui précède ; c’est de semer bien dru (quoique non pas au même excès), en terre sèche, et de n’arroser que dans la première jeunesse. L’ognon blanc hâtif est le meilleur pour cet usage ; le double-lige y est propre aussi par sa facilité à tourner, mais il est beau* cou]) plus fort de goût. Toute espèce, au reste, peut être, au besoin , traitée de celte façon. Si l’on veut , au contraire , se procurer de très-gros ognons , c’est par la plantation; mais au lieu de ficher le plant, comme à l’ordinaire, on le couche à plat dans un rayon très-peu profond, la tête en dehors et excé- dant un peu le rebord du rayon. On garnit ainsi le rayon de plants mis tête-bêche à 5 à 6 pouces les uns des autres. On recouvre à la main avec de bonne terre douce ; on arrose pour la reprise et ensuite autant qu’il est besoin ; cette opération ne peut se faire qu’avec du plant déjà un peu fort. L’ognon d’Pgyj>/e ou bulbijere possède complètement les avantages dont nous parlions plus haut . de la sûre- té dans la récolte, et de l’économie dans la culture; Au lieu de l’élever de graine, on plante les rocamboles qu’il produit sur sa lige ; chacune d’elles se transforme dans le cours de l’été en un ognon ordinairement fort gros. Il a donc sous ce rapport tout le mérite de la mé- thode Nouvellon, mais déplus il n’en a pas la diffi- culté, puisque pour se procurer ces rocamboles il suffit de planter des ognons faits, qui montent en tige et amènent ces petites bulbes au lieu de graine, ou du moins conjointement avec une fort petite quantité de- graines. Tl faut donc chaque année planter un nombre de ces ognons proportionné à ses besoins. On ne ris- que rien de dépasser la quantité strictement nécessai- re, car les plus grosses rocamboles s’emploient à la cuisine, tandis que les moyennes et petites servent pour planter, sauf les par trop menues, que l’on néglige. De- plus, l’ognon même que l’on a mis en terre en repro- duit deux ou trois autres de moyenne grosseur, que l’on trouve au pied quand on l’arrache. Ainsi il y a multi- plication en terre par les caïeux, et hors de terre par les rocamboles. A côté de toutes ces qualités, l’ognon 2"4 Plantes potagères. bulbifère a aussi des défauts : sa chair est grossière, et il pourrit facilement en hiver s’il est exposé à la moin- dre humidité; il faut donc le tenir dans un lieu ex- trêmement sec , en même temps que froid , ou du moins non chauffé; placé ainsi, il se conserve bien. Un litre de rocamboles peut fournir à la plantation d’une plan- che de 6 à 7 toises sur \ pieds de large, et ce litre est lui-même le produit de 6 à 8 ognons faits que l’on a mis en terre. Quand ceux-ci sont montés , il est très- utile de les soutenir par des tuteurs, car les tiges sont facilement entraînées et versées par le poids des bulbes qu’elles portent. Les ognons se plantent à un t pied sur tous sens en février et mars ; les rocamboles de mars à la mi-avril , à 6 à 8 pouces entre rangs et 3 à 5 pouces sur le rang , selon leur grosseur. L’ O'gnon patate se plante pour le mieux après l’hi- ver, quand ou a pu le conserver jusque-là; autrement ^c’est-à-dire si l’on voit qu’il pousse ), pendant ou même avant l’hiver , à la distance de 12 à i5 pouces; on le butte à une et deux reprises, très-légèrement la pre- mière, et davantage la seconde. Lorsqu’il a bien réussi, chaque bulbe plantée présente à la récolte une masse d’ogrions et de caïeux. Il lui faut comme au précédent une température très-sèche en même temps que froide, pour sa conservation en hiver. M. Mauduit, amateur, à Ouimperlé, qui cultive de- puis long-temps cette espèce avec succès, nous a indiqué récemment un moyen qu’il a imaginé pour sa conserva- tion , lequel consiste à couper la tige 1 pouce au-dessus du collet, à fendre ce reste en 4 jusqu’à la base, sans attaquer la bulbe, et à laisser sécher ainsi. Les ognons destinés pour graine (je parle des espèces ordinaires) se plantent en février et mars, quelquefois même l’ognon blanc avant l’hiver, quand il pousse trop ; on les espace d’environ un pied. La graine est bonne pendant 2 ans , rarement 3. OSEILLE, Rumex acetosa. (Hexandrie Trigynie, famille des Polygonées. ) L. Vivace et commune dans les prés. On cultive plusieurs variétés parmi les- quelles nous citerons Y oseille de Belleville , à feuilles plus larges, moins acide que l’oseille commune, et généralement cultivée aux environs de Paris. On la Plantes potagères. 2^5 sème à la volée, en planche ou en bordure, au prin- temps, et mieux en automne : elle vient assez bien dans toutes les terres , quoiqu’elle préfère un sol léger et profond , ni trop sec ni trop humide. Pour s’en servir, on est dans Tusage de la couper rez-terre ; mais les ma- raîchers préfèrent avec raison la cueillir feuille à feuille , et toujours les extérieures. Comme les chaleurs de l’été augmentent son acidité , on doit avoir la précaution d’en semer une planche ou une bordure au nord , pour l’usage de cette saison. On peut aussi multiplier l’oseille par l’éclat des pieds ; c’est même le moyen presque unique de propager 1’espèee que les goûts délicats pré- fèrent ; nous voulons parler de I’Oseille vierge , Rumex montanus,Ti. P. Dioïque. Ses feuilles sont plus blondes, plus larges et moins acides qnc celles de l’es- pèce commune. L’individu mâle est très-propre aux bordures du potager, parce que, ne produisant pas de graines, il ne pullule pas dans les allées comme les autres : il en existe une très-belle variété: à feuilles plus larges, plus vertes, plus lisses, qui e^t plus hâtive à pousser au printemps. L 'oseille à feuilles cloqué es , très-belle race, encore peu répandue, se multiplie aussi d’éclats de pieds pour la conserver franche. Les graines de l’oseille germent pendant 3 ans. OseijlIE-Épikard. On a donné ce nom à la patience des jardins , Rumex palienlia L., plante depuis long- temps connue pour les vertus médicinales de sa racine, mais qui mérite au moins autant de l’être comme bonne espèce potagère. Dans plusieurs parties de la France, les gens de campagne font usage de ses feuilles, et M. Decandolle a cité ce fait et le nom f Épinards immortels qu’on leur donne en Dauphiné. Elle a été, au rapport de Miller, autrefois cultivée en Angleterre, et elle l’est probablement encore aux Etats-Unis. Sa saveur est plus douce que celle des autres oseilles; on peut même la manger en épinards, mais elle nous a paru meilleure préparée à la manière de l’oseille. Ce qui lui donne surtout du mérite, c’est son extrême pré- cocité ; elle est bonne à cueillir 8 à io jours plus tôt que les espèces les plus hâtives , et c’est un grand avan- tage à la fin de l’hiver, quand on ne jouit encore d’au- cune verdure nouvelle. 2^6 Plantes potagères. Nous devons dire, d’un autre côté, que le volume de la plante, sa voracité, la force et la hauteur des tiges, et surtout la facilité avec laquelle les graines se répandent et se resèment, peuvent être un inconvé- nient à son admission dans les petits jardins. Nous ne pensons pas toutefois que ce défaut puisse balancer ses avantages. Mais c’est un avertissement pour ne laisser monter en tige que le petit nombre de pieds dont on peut avoir besoin pour semence; un ou deux en four- nissent abondamment. La patience se multiplie très-facilement soit de pieds éclatés, soit par ses graines semées au printemps en place, fort clair, ou en pépinière pour être replantée; elle nous a paru n’être aucunement difficile sur la qua- lité du terrain. Nous pensons que cette plante pourrait etre utilisée comme fourrage vert précoce. OXALIS CRENELEE, oxalis crenata. ( Décan- driedéeagvnie ; famille des géraniers.) Plante tubéreuse, alimentaire, cultivée au Pérou et introduite vers 1829 en Angleterre, d'où elle s’est répandue rapidement sur le continent. Elle produit , (tant cultivée convenable- ment, une quantité de petits tubercules , qui atteignent rarement le volume d’un [œuf de poule, mais dont le nombre est quelquefois énorme : M. Guernet, lieute- nant-colonel du génie , à Trebodennic ( Finistère) , qui a mis un grand zèle à propager l’oxalis en Bretagne, en a obtenu de 5 à 700 pour un , et chez M. de La Pâ- querie, à Plougai tel , le produit s’est élevé jusqu’à 1,800 pour un. On parvient à cette multiplication extraordinaire au moyen, surtout, du buttage, ou plutôt du marcottage continu, comme nous le dirons tout-à-l’lieure. Les tubercules ne contiennent pas ou presque pas de fécule et diffèrent essentiellement par leur qualité de ceux de la pomme-de-terre , à laquelle on avait, au début, mal à propos comparé l’oxalis ; ils sont, du reste, d’une cuisson facile, et fournissant un aliment sain, léger et assez agréable, d’une saveur lé- gèrement acide , que i on peut facilement leur ôter si l’on veut, en faisant cuire aux trois quarts dans une première eau, avant d’achever la cuisson. Les feuilles et les sommités des pousses peuvent très-bien rempla- cer l’oseille dont elles ont la saveur; à Lima, on les mange aussi en salade. Plantes potagères. 277 La culture n’est pas difficile : on peut , ou avancer les tubercules sur couches en mars, pour mettre en place au commencement de mai, ou bien les planter de suite à demeure vers la mi-avril, ou encore, faire sa plantation par boutures qui reprennent avec une grande facilité. Une terre douce, légère et bien amen- dée est celle que l’on doit préférer. La distance à ob- server entre les plants est d’environ 1 mètre; un seul rang dans une planche de 4 pieds ( 1 mètre 3o cent. ) suffit pour garnir entièrement le terrain à la fin de la saison. Il faut , selon M. Guernet , commencer à butter dès que les jets ont de 3 à 4 pouces de longueur : on butte cl’abord au centre en les écartant, pour les for- cer à prendre une direction horizontale , puis, à mesure qu’ils s’allongent, on les recharge modérément de nou- velle terre, cequi doit être continué régulièrement jus- qu’en septembre , époque ou les tubercules commen- cent à se former. On arrache ceux-ci le plus tard pos- sible, lorsque les liges ont été détruites par la gelée ; ou bien on peut alors couper les fannes et couvrir les touffes de feuilles sèches ; les tubercules se conservent et même profitent sous cette couverture , ainsi que l’a éprouvé M. Redouté. Arrachés, ils se gardent très- bien aussi pendant l’hiver tenus en lieu sain , enterrés dans du sable très-sec; il faut seulement prendre garde aux mulots, qui en sont très-avides. L’oxalisa fleuri chez quelques amateurs, mais 11’a pas encore produit de graines: il serait fort intéressant d’en obtenir et chacun doit y viser, car c’est par le semis surtout , et à l’aide des variétés, que l’on peut espérer d’accroître sensiblement le volume des tubercules , ce qui augmenterait beaucoup le mérite et l’utilité de cette plante. PANAIS, Pastinaca saliva L. (Penlandrie Di— gynie, famille des Ombellifères.) Indigène. Grande plante bisannuelle , à racine longue , simple , sucrée et aromatique : elle donne du goût au potage. Même cul- ture que la carotte. Il existe, sous le nom de Panais rond , une variété en forme de toupie, plus hâtive que l’ordinaire, et convenant mieux pour les terres qui ont peu de fond. Sa graine n’est bonne qu’un an. PASTÈQUE. Voyez Melon d’eatj. PATATE DOUCE Batate. Convolvulus batalas. 278 Plantes -potagères . L. ( Pentandrie Monogynie , famille des Liserons.) De l’Inde et de l’Amer, mérid. Plante alimentaire dont la culture est très-étendue dans les pays chauds , et qui ! est pour eux ce qu’est la pomme-de-terre pour les pays I froids et tempérés. Sa racine grosse, charnue, farineuse -I ou moelleuse selon la variété , est sucrée , agréable au goût, et fournit un très-bon aliment. Ses tiges rampan- : tes ressemblent, ainsi que ses feuilles, à celles des lise- | rons, à la famille desquels elle appartient. Les variétés | de la patate sont fort nombreuses; on n’avait jusqu’à ces ' de mi ers temps réussi à cultiver avec succès aux environs de Paris que deux d’entre elles , qui nous sont venues de l’Amérique septentrionale, la rouge longue et la jaune longue, toutes deux à chair onctueuse, et queM. Poi- teau assure n’être jamais farineuses, même dans l’Améri- que du Sud. Mais récemment M. Vallet, de Villeneuve, a fait , près de Fréjus , de grandes plantations de plu- sieurs variétés plus grosses et plus productives, avec un succès si complet, que l’on peut espérer qu’elles se na- turaliseront, au moins dans le midi de la France. De ce nombre sont, peut-être, la Rose de Malaga et la Blanche de l' Isle-de-France , cultivées avec avantage ■ par M. Robert, botaniste de la marine à Toulon, et dont il a obtenu , en i834, des fleurs et même quelques graines. Nous a\ons, d’un autre côté, reçu de la Gua- deloupe, par les soins d’un amateur très-distingué de ce pays, M. Bernard de Luchet, une belle et grosse variété blanche , dite Patate igname , qui nous a donné des produits extraordinaires en grosseur et en abondance, notamment un tubercule du poids de 8 livres (4 kilogr.) (i). Celle-ci a également fleuri en i83j, tant chez nous que chez un habile horticulteur de Rouen , M. Tougard. A quelque variété que l’on s’attache , la culture de la patate demande des soins, mais qui 11e sont pas tels que l’on 11e puisse les pratiquer assez facilement dans les jardins, et même, quant au midi de la France, dans les champs, ainsi que l’a prouvé M. Vallet, et comme le prouvent aussi les grandes plantations que l’on en fait aux environs de New-Yorck, sous une latitude corres- pondant à celle de Bordeaux. tji (1) Voir Annales de laSoc-d’Horticult. de Paris, 1. 16, p. ?3- Plantes potagères. 279 Une couche et un châssis sont indispensables pour la première végétation des tubercules et pour en obtenir le plant nécessaire, mais ensuite on peut, dans plusieurs cas , se passer de moyens et d’abris artificiels. Nous donnerons d’abord, comme la plus simple, la méthode suivie aux environs de New-Yorck, telle qu’elle nous a été communiquée par nos correspondons MM. Thorburn. Nous indiquerons ensuite les points principaux en quoi s’en écartent quelques-unes des cul- tures pratiquées en France. Courant d’avril ou commencement de mai, on fait une couche de 18 pouces d’épaisseur avec du fumier de cheval ; on couvre cette couche de 3 pouces de terre sur laquelle on place ses patates que l’on recouvre de 4 pouces de nouvelle terre. Lorsque les jets que produi- sent les tubercules ont atteint 3 pouces au-dessus du sol , on les détache avec la main ; et on les trans- plante (comme on ferait du plant de chou) dans une [ terre douce et riche, à bonne exposition, par rangs à 4 pieds de distance entre eux, les plants à i pied sur le rang. O11 sarcle jusqu’à ce que les pousses couvrent le sol, après quoi 011 abandonne la plantation à elle- même. Si la couche est faite de bonne heure en avril , les premiers jets seront bons à planter au commence- ment de mai : elle continuera de donner une seconde et une troisième provision de jets qui pourront fournir de bonnes patates, pourvu qu’on ne les transplante pas plus tard que la fin de juin. 4 litres de patates plantées comme il est dit ci-dessus, sur une couche de 4 pieds carrés, peuvent donner une succession de jets dont le produit peut aller à 17 hectolitres. M. Dupuy, du jardin botanique de Bordeaux, a fait connaître, en 1802, une méthode suivie par lui, qui se rapproche beaucoup de celle-là : seulement il coupait ses racines par tranches ( procédé généralement regardé comme défectueux); laissait les jets atteindre une hauteur de 7 à 8 pouces, en retranchait les feuilles , excepté celles de l’extrémité; plantait ces boutures pres- que horizontalement, et espacées à 2 pieds sur tous sens. M. Vallet, dont les plantations ont eu un succès si remarquable , a mis ses tubercules en végétation sur couche dès le 3 mars, avec abri de châssis vitrés. A 2$o Plantes potagères. partir du dix avril , et successivement , il a planté les pousses en pépinière sur des plates-bandes de terre très- meuble et douce , recouvertes de châssis à panneaux garnis de papier. Le 25 avril il a commencé à mettre en place les meilleures de ces boutures , et il a conti- nué pendant tout le courant de mai , à mesure qu’elles se trouvaient enracinées. Toutefois, une partie de ses plantations a été faite avec des jets immédiatement déta- chés des mères plantes, et sans avoir passé par la pépinière d’enracinement. Il faut remarquer que ces mères-plantes (qui sont les tubercules mis sur couche) donnent une succession de jets si abondante et prolongée, que M. Vallet nous a assuré avoir obtenu d’une seule plu- sieurs centaines de boutures. La distance observée dans la plantation a été d’un peu moins de 2 pieds sur un. Dans les jardins de Paris et des environs, on a long- temps suivi la méthode de faire végéter d'abord chaque patate dans un pot sur couche, et lorsqu’elle était bien poussée, de la dépoter et la planter en motte avec tous ses jets; aujourd’hui on regarde généralement comme beaucoup meilleur un petit plant provenant de bou- tures. On fait ordinairement celles-ci une à une dans de petits pots , et on les plante en motte. Pour la planta- tion à demeure , on relève le terrain de la planche en ados, sur le milieu duquel on établit les plantes à 2 pieds l’une de l’autre. Dans une terre légère et sèche, on peut aussi planter en planches labourées à plat, cela nous a quelquefois mieux réussi que les ados. Lnfin, M. le comte Lelieur a planté avec avantage sur des buttes en forme de grosses taupinières, de 2 pieds et demi de haut. C’est vers le i5 mai que l’on met en place , lorsque l’on ne veut donner aucun abri, bi la saison était froide, il serait cependant utile de tenir pendant les premières nuits chaque plante couverte d’une cloche ou au moins d’un pot de jardin. Lorsqu’au contraire on plante par le beau temps, il est à propos d’ombrager chaque plante pendant quelque temps, surtout si ce sont des boutures peu ou point enracinées. Un carré de papier, des rameaux d’arbres, un pot, tout y est bon, pourvuque la jeune plante se trouve parée du soleil jusqu’à parfaite reprise; si ce sont des cloches , on met un peu de litière dessus. Plantes j>otagères. 281 Quand on veut avancer la maturité des patates, on fait en mars une couche sourde , bombée, de fumier et feuilles , celles-ci au moins pour moitié ; on la recharge de i5 à 18 pouces de bonne terre légère, dans laquelle il ne faut que peu ou point de terreau de couche; on peut planter sur cette couche en avril , et l’on place sur chaque plante une cloche , que l’on y maintient aussi long-temps que la température l’exige. Ces cloches sont soutenues sur des piquets à crémaillère et exhaussées à mesure du besoin. Enfin on fait aussi des patates de primeur sur couches chaudes , dans des bâches ou sous châssis; plusieurs jardiniers en ont fourni ces années dernières aux fruitiers de Paris, élevées de cette ma- nière , dès la fin de juin et pendant tout l’été. Dans les divers modes de plantation , on ne doit ar- roser au moment de la plantation que si l'état de la terre et de l’atmosphère l’exige absolument; mais lors- que les plantes sont bien développées, quelques mouil- lures à fond de loin en loin, pendant les sécheresses, leur sont très-utiles. Vers la fin d’août, on cesse tous arrosemens. Dès ce mois, et plus tôt dans les plantations avancées, on peut trouver au pied des plantes des tuber- cules déjà bons à consommer; on les fouille et les dé- tache avec précaution, recouvrant ensuite les racines avec soin. En octobre, on arrache, pour faire la récolte entière , choisissant autant que possible un jour beau et sec. On met ressuyer les tubercules à l’air et au so- leil; on les rentre ensuite dans un lieu bien sain et sec. Ceux destinés à hiverner pour la reproduction sont placés dans des caisses , lits par lits , sur du sable très- sec, avec le soin qu’aucun ne touche l’autre ; les caisses sont ensuite conservées dans un local très-sain , dont la température soit maintenue autant que possible entre 8 et 12 degrés ( Réaumur ). M. Lelienr a encore indiqué comme un bon moyen de placer ces caisses, soutenues sur des piquets, afin qu’elles ne posent pas sur le sol , dans le fond d’une fosse de 4 ou 5 pieds de profondeur; après quoi 011 les garnit et recouvre exactement de grande litière ou de fumier long, remplissant entière- ment la fosse, de façon à ce que le tas s’élève au-des- sus et tout autour d’elle. Mais un moyen plus simple et non moins certain de conserver les racines de pa- 2S2 Plantes potagères . tâtes pendant l’hiver, est employé depuis peu d’années par M. Souchet , jardinier du château de Fontaine- hleau. Ce moyen consiste à laisser quelques touffes de patates en place , à les couvrir d’un coffre avec ses panneaux dès la mi-septembre, afin qu’il ne pleuve i pas dessus, que la terre se dessèche autant que possible; à supprimer progressivement une partie des feuilles et des tiges, à mesure que la végétation se ralentit; enfin, à préserver les racines de l’humidité et de la gelée pendant l’hiver. PATISSON. Voyez Courge. PERCE— PIERRE, et par corruption Passe-Pierre, Crilhmum maritimitm. L. ( Pentandrie Digynie, fa- mille des Ombellifères.) Plante vivace des bords de la mer , et qu’on nomme encore fenouil marin , herbe Saint-Pierre , crisle ou crête marine , et bacile. Ses feuilles, confites au vinaigre, entrent dans les salades et les assaisonnemens. Quoique la plus estimée soit celle que l’on recueille dans son lieu natal , toutefois on la cultive avec succès dans les jardins : elle se sème en terre légère qu’on tient humide, en mars , ou mieux sitôt après la maturité de la graine qui, conservée, lève très- difficilement. 11 est à propos de la garantir des fortes gelées par une couverture de paille ou de feuilles sèches ; elle se conserve encore mieux plantée ou semée dans les joints des pierres , au pied des murs, au midi ou au levant. PERSIL , Apium petroselinum . L. ( Pentandrie Di- gynie, famille des Ombellifères.) Plante bisannuelle, de Sardaigne. Ses graines, qui ordinairement mettent un mois à lever, doivent être semées depuis février jusqu’en août , dans une bonne terre bien meuble ; et à l’automne, au pied d’un mur au midi , pour en avoir de bonne heure au printemps. Cette plante monte seulement à graine la seconde année, et les graines se conservent ?. ans. Lors- qu’on veut avoir du persil pendant l’hiver, il faut le couvrir de bons paillassons dans les temps de neiges et de gelées; ou, encore mieux, faire exprès, de juillet en août, un semis en bonne exposition , sur lequel on place des châssis à l’approche des gelées. Le Persil commun, Apium petroselinum vulgare , a plusieurs %'ariétés, telles que le Frisé; A. P. crispum , dont les Piaules potagères. ?.83 semences jouent et donnent souvent le persil ordi- naire; le Nain très-frisé, variété nouvelle fort remar- quable par la beauté de ses feuilles, et par sa lenteur à monter; celui à larges feuilles, A. P. latifolium; celui à grosses racines, A. P. tuberosum, dont la racine charnue s’emploie en cuisine ; le Persil de Naples à grosses côtes, ou Persil-céleri, qui produit une plante beaucoup plus grande que les autres , et dont les côtes blanchies se mangent cuites comme celles du céleri. Pour ce dernier usage , il est nécessaire de le semer très-clair, ou mieux de le replanter à i pied environ en tous sens. PJCRIDIEcijltivée, Terre crépie, terra crepola. Picridium vulgare. II. P. (Syngénésie égale, fam. des Semiflosculeuses.) Du midi de la France. Plante an- nuelle (pie l’on coupe en petite salade verte, comme la chicorée sauvage : elle repousse et peut être coupée 2 ou 3 fois. On la sème par rayons, en mars et successive- ment pendant, l’été et l’automne. Cette salade est fort estimée en Italie; elle est douce et bonne, quoique avec une petite saveur de gigot de mouton , qui étonne d’a- bord. Les semis d’été doivent être faits à demi-ombre et souvent arrosés. PIMENT, Capsicum. L. (Pentandrie Monogynie , famille des Solanées. ) Plusieurs espèces de ce genre sont employées comme assaisonnement ; la plus usitée est le piment annuel , appelé encore poivre-long , poi- vre de Guinée , corail. On sème cette plante sur cou- ches , en février ou mars , ou bien sur terreau en avril. O11 la replante fin d’avril ou commencement de mai , soit sur une plate-bande au midi , soit dans des pots que l’on expose de même, ou que l’on enterre dans une couche. Le piment ordinaire , le rond, le gros doux d’ Espagne , le violet et plusieurs autres variétés ou espè- ces, traités de cette manière, rapportent leurs fruits mûr» dans l’année. L’esjièce appelée aux Antilles piment enragé , est un arbuste qui demande la serre. Piment Tomate. Fruit jaune, arrondi, toruleux comme la tomate dont il a emprunté le nom. Il est doux et mûrit plus difficilement que le piment ordinaire. P1MPRENELLE , Polerium sanguisorba. L. (Mo- nœcie Polyandrie , famille des Rosacées. ) Plante vi- vace . indigène, employée dans les fournitures de sala- 284 Plantes potagères. des. On la sème ordinairement en bordures au printemps ou à l’automne, ou bien on la multiplie aux mêmes époques, en éclatant les pieds. Ce qu’on 11’emploie pas pour la cuisine se donne aux bestiaux ; sa graine est bonne pendant 3 ans. POIREAU, PORREAU, Allium porruni . L. (Hexan- drie Monogynie, famille des Liliacées.) De Suisse, bisannuel. Il demande une terre substantielle , et amen- dée , de préférence , de l’automne précédent ; le fumier frais de bétail à cornes paraît lui être nuisible, mais il ne craint aucunement celui de cheval ou de mouton, surtout s’il est consommé ; le marc de raisin est aussi pour lui un très-bon amendement, de même que la charrée , ou cendre lessivée. On sème le poireau en fé- vrier , mars et juillet. Lorsqu’il a acquis la grosseur d’un tuyau de plume, on saisit un temps pluvieux et couvert pour le déplanter avec précaution , et sur-le-champ on le replante dans une planche de terre bien ameublie, à G pouces environ de distance et à 3 , 4 ou 5 de pro- fondeur, après avoir coupé l’extrémité des feuilles et des racines. Pendant l’été, on sarclera et arrosera sou- vent, surtout dans les temps secs. Beaucoupde jardiniers coupent 3, 4 et 5 fois pendant l’éte les feuilles de leurs poi- reaux , dans la vue d’en faire grossir la tige ; cette pra- tique, contraire à la théorie, paraît cependant justifiée par l’expérience. Au printemps , lorsque le poireau veut monter, on l’arrache et on le replante près-à-près dans des tranchées profondes, pour le retarder et en prolonger la jouissance. Pour obtenir de la graine, on replante en mars quelques-uns des pieds les plus gros et les plus vigoureux ; cette graine est bonne pendant 2 ans ; il faut la conserver de préférence dans les têtes. On connaît 2 variétés du porreau : l’une longue, l’autre courte et plus grosse. POIREE,ou IIf.tte, Beta. (PentandrieDigynie, fam. des Atriplicèes . ) D’Europe. Les feuilles de la poirée or- dinaire, Bêla oulgaris, L. ne servent guère, en cuisine, qu’à corriger l’acidité de l’oseille. On les coupe souvent, pour en faire produirede nouvelles, qui sont plus tendres. La variété Poirée à cardes est adoptée généralement, parce que les pétioles et les côtes de ses feuilles, plus tendres et plus larges , se cuisent à l’eau salée et se Plantes potagères. 285 mangent à la sauce blanche. La race la plus cultivée est la carde blanche ; il en est d’autres dont les côtes rouges , roses ou jaunes ,sont remarquables par leurs belles cou- leurs, et sont peu inférieures en qualité à celles de la blanche. La poirée ordinaire se sème en bordure ou en planche , depuis mai jusqu’en août, et ne demande d’au- tres soins que d’être arrosée au besoin. Celle à cardes doit être semée clair et encore éclaircie , pour que les pieds se trouvent espacés d’environ 1 5 pouces ; ou bien replan- tée à pareille distance. On en fait en 2 saisons ; en mars pour donner l’hiver, et fin de juillet et commencement d’août pour le printemps. Dans les grandes gelées, il est bon de les couvrir. Ce n’est qu’à la seconde année que la plante monte en graines, lesquelles se conservent bon- nes pendant 5 à 6 ans. POIS, PisumSativum. L. (DiadelphieDecandrie, fam. des Légumineuses.) De l’Europe méridionale. Les nom- breuses variétés de cet excellent légume peuvent être divisées en deux sections principales : les pois à écosser , dont on ne mange que le grain , et les pois sans par - chemin , ou mange-tout , goulus ou gourmands , dont on mange la cosse et le grain. Parmi les uns et les au- tres on distingue les variétés naines et celles à rames. # D _ Voici les principales : i . Pois A écosser. Les KAIAS — Pois nain hâtif. liant de i5 pouces à 2 pieds, suivant le terrain; plus précoce que les autres nains, et sous ce rapport propre aux châs- sis ; dans ce cas, il faut le pincer, et c’est même le mieux à faire en pleine terre. Sa saison est celle du michaux. Il prend fleur dès le 2e. ou 3”. nœud , ce qui le distingue de tous les autres pois. Sa cosse est plutôt petite que grande : il est de bonne qualité sans être marquant sous ce rapport. — Nain de Hollande , plus nain que le précédent et de saison moyenne, chargeant bien , mais à cosse et à grains petits. Il peut être mis en bordure dans les terres médiocres. On l’emploie aussi pour les châssis, quoique non hâtif, parce qu’il est franc nain. — Nam de Bretagne , le plus petit de tous, et ne s’é- levant qu’à 5 ou 6 pouces. Il est très-propre aux bor- dures : c’est même son seul mérite. — Gros nain sucré. Tardif, productif, gros grains de fort bonne qualité. La plante, forte et trapue, demande un peu plus d’es- 286 Plantes potagères. pace queles autres pois nains. — Nain vert petit. — Nain vert de Prusse. Ces 2 espèces sont bonnes et producti- ves. La végétation en est un peu forte pour des pois nains : le petit se distingue par la finesse du grain , et celui de Prusse par une plus grande fécondité. — Ridé nain , nouvelle variété , mêmes qualités que le ridé à rames décrit ci-après. 2. Pois a écosser , a rames. — Pois michaux de Hollande. Sa grande précocité le met au rang des es- pèces les plus recommandables : il est plus délicat que le michaux et passe difficilement l’hiver ; mais , semé à la fin de février ou au commencement de mars , il devance ordinairement le michaux semé à la Sainte-Ca- therine. Il est moins haut que celui-ci , et peut très- bien se passer de rames , étant pincé. Les terrains humides ne lui conviennent pas. — Michaux , Petit pois de Paris. La précocité et l’excellence de ce pois l’ont mis depuis long-temps en réputation ; c’est celui qu’on sème le plus ordinairement avant l’hiver , au pied des murs du midi. On en cultive , sous le nom de Pois de Ruelle , une sous-variété perfectionnée, plus précoce que l’ancienne , et ayant des cosses un peu plus fortes. L’une et l’autre doivent être pincées à 3 ou 4 fleurs : dans les bonnes terres on les rame. — Mi- chaux ù œil noir , aussi hâtif, ou à peu près, que le michaux : grain un peu plus gros , très— bonne espèce. — Hiltif à la moelle , d’ Angleterre. Il succède au mi- chaux à 8 jours environ de distance ; plus élevé , cosse plus forte, très-bonne qualité. — Dominé , fort ana- logue au précédent ; cosses moins rondes , productif et bon. — D’ Auvergne , variété nouvelle, cosse très-lon- gue, arquée, très-garnie de graines ( elle en contient jusqu’à 11); très-bonne qualité. — De Ma rfy , tardif, très-grand ; belles cosses , gros grain très-rond et tendre. — De Clamait ou Carré fin , grand , tardif, très-pro- ductif et sucré ; grain fort serré dans la cosse. C’est celui qu’aux environs de Paris on sème le plus tard pour l’ar- rière-saison en plein champ et sans rames ; mais dans les jardins, il ne peut guère se passer d’être ramé. — Carré blanc etCarré à œil noir , encore plus tardifs et plus éle- vés, bons et sucrés, surtout le blanc, mais s’emportant trop souvent en tiges et en feuilles, au détriment du Il Ci p il à 1 00 pii I li I c b i ni Ut il Iréj dûo Plantes potagères. 287 fruit. — Sans pareil, grain gros, alongé , très-ten- dre.— Fève, très-grand et tardif ; grains très-gros, tendres , mais peu sucrés. — Géant ; encore plus grand que le précédent ; grain d’une grosseur ex- traordinaire, moelleux, peu sucré. — Gros vert nor- mand, tardif et à grandes rames , estimé surtout pour son excellente qualité en sec. — Ridé , ou de Knight. Espèce nouvelle trouvée par le célèbre Knight, prési- dent de la société liorticulturale de Londres, et intro- duite en France par M. Vilmorin. Ce pois tardif, à grandes rames , l’emporte peut-être sur tous les autres parla qualité sucrée et moelleusede son grain carré, gros et ridé; la cosse est grosse, longue et bien fournie. — Ridé à grain vert , nouvelle variété du précédent. — Doigt de dame ( ladj’s Jinger), autre espèce anglaise nouvellement introduite, vigoureuse, tardive, et re- marquable surtout par la beauté et la grandeur de ses cosses. — Pois à cosse violette , très-remarquable par ses cosses d’un beau violet pourpre. La plante est vi- goureuse et élevée ; le grain très - gros , grisâtre , et prenant à la cuisson une couleur de café qui n’est pas agréable à l’œil, mais qui n’empêche que cc ne soit un bon légume : il est farineux, un peu ferme, d’une sa- veur rapprochée de celle de la petite fève de marais. 3. Pois sans fauchevu> ou mvkgk-toit. Poissons 1 parchemin nain et hdlif. Variété venue de Hollande où ! on la cultive sous châssis, quoiqu’un peu grande pour cet emploi. Elle est très— bonne aussi pour la pleine terre. — Sans parchemin nain ordinaire. 11 s’élève à 2 et jusqu’à 3 pieds. Ses cosses sont petites, fort nombreuses et très-tendres. — En éventail , le seul sans parchemin tout-à-fait nain , ayant à peine 1 pied de haut, branchu du pied et formant à peu près l’éven- [tail, tardif et médiocrement productif. — Sans par- l chemin blanc à grandes cosses , le meilleur peut-être de tous les mange-tout ; cosses grandes, larges, cliar- tnues. crochues, ce qui le fait encore nommer cornes de bélier: il est à grandes rames, tardif et très-productif dans les bons terrains. — S ans parchemin à demi-rames, ' très-productif aussi; cosse plus étroite, plus remplie : il donne avant le précédent. — Sans parchemin à jleurs rouges, très-élevé, très-tardif ; grande cosse crochue 288 Piaules potagères. comme celle du blanc à rames. — Géant sans parche- min , nouvelle variété extrêmement remarquable par les dimensions de ses cosses , beaucoup plus larges et plus grandes que celles d’aucune autre espèce de pois. — Sans parchemin à cosse blanche. Variété curieuse par la couleur blanchâtre de ses cosses , qui persiste depuis leur premier développement jusqu’à la maturité. La fleur est ronge et les tiges veulent être ramées. — Turc ou couronné , nom tiré de la disposition des fleurs ; à grandes rames; cosses très-nombreuses, si tendres et si sucrées que les oiseaux en détruisent quelquefois une grande partie. Variété du même à fleurs pourpres , d’un assez bel effet pour qu’on en fasse une plante d’agrément. Les pois, sans être fort difficiles sur la qualité du terrain , préfèrent cependant un sol sain et léger à celui qui est trop humide ou compacte, mais ce qui est sur- | tout avantageux à leur produit, c’est la terre neuve, ou du moins qui n’en ait pas produit depuis plusieurs années. On les sème en touffes, ou bien en rayons, souvent sur les plates-bandes, le long des murs expo- sés au midi, quand on veut obtenir quelque préco- cité : alors, aussi, il faut choisir des terrains chauds et sablonneux. Les rayons se pratiquent à environ 8 pou- ces les uns des autres, et c’est la distance d’uu pied qui doit exister entre les trous faits à la houe , et dans I lesquels on jette les 5 ou 6 pois qui doivent former la touffe. Jusqu’à la récolte , il ne s’agit plus que de biner, de sarcler, de ramer les grandes espèces , et de pincer les hâtives à la 3e. ou \e. fleur. Dans les terres naturellement bonnes on doit éviter de fumer les pois : l'engrais les rend trop vigoureux , et alors ils donnent peu de fruit. Ou sème en nov. et déc. , le long des plates-bandes au i midi, le michaux et les autres hâtifs : fin de janv., fév., I mars et successivement, les mêmes espèces et celles de i 2e. et 3e. saisons ; on prolonge les semis en pleine terre au moyen du Clamart , jusqu’à la fin de juillet. Pour les primeurs, lorsqu’on a des bâches, on y établit une couche que l’on recouvre de 8 à io pouces de terre. On sème en place en novembre, décembre et janvier, et l’on pince à 3 à 4 fleurs. A défaut de bâches on force sur couche et sous châssis. On sème en décembre et janvier quelquefois Plantes potagères. 289 quelquefois en place , mais plus ordinairement en pépi- nière et dès lors plus épais, dans la vue de replanter lorsque le plant aura 3 ou 4 pouces. Cela se fait sur une nouvelle couche peu forte et qui ne soit que tiède. On met 2 plants ensemble, à 4 pouces d’intervalle sur la ligne , et à 6 à 7 pouces de distance entre les lignes. On donne de l’air toutes les fois que le temps le permet. Quand les pois plantés ou semés sous châssis ( ceci s’applique également aux haricots) sont hauts de 8 à g pouces, on les couche vers le fond du châssis en mettant des lattes sur leurs tiges ; leurs têtes se relèvent et con- tinuent de pousser ; 4 0,1 5 jours après, on ôte les lattes, et le bas des tiges reste couché. Cette opération, très- importante, les fait ramifier davantage et augmente par conséquent le nombre des cosses. Tout ce qui vient d’être dit doit s’entendre de la cul- ture qui a pour but de produire des pois à manger en vert ; quand on veut récolter en sec , la saison ordinaire du semis est en mars et avril , et même pour les espèces hâtives jusqu’au commencement de juin. Les graines des pois de primeur sont exposées hêtre attaquées par un insecte nommé bruche des pois. Com- me on a remarqué que les pois plus tardifs l’étaient beaucoup moins , probablement parce que l’insecte avait terminé sa ponte, on parviendrait peut-être h préserver de ces inconvéniens les pois destinés pour graine ou pour purée, en les semant seulement en avril. Nous enga- geons les amateurs h faire sur ce sujet des essais et des observations. Les pois germent pendant 3 ou 4 ans , et plus si on les conserve dans la cosse. POIS-CHICHE, Garnance. Cicer arietinum L. (Dia- deljdiie Décandrie, famille des Légumineuses.) Plante annuelle, d’Italie, très-cultivéedansles parties mérid. de l’Europe, en Asie et en Afrique. Cuits entiers , les pois- chiches ne sont pas d’une digestion facile , mais tout le monde les mange avec plaisir en purée. Ce sont eux qui font la base de la purée aux croûtons tant estimée à Paris. Dans les pays chauds on les sème en automne et on les récolte l’été suivant; ici il faut les semer au printemps et les récolter l’automne, un peu avant la parfaite maturité, pour qu’ils cuisent bien. i3 2f)0 Plantes potagères. POMME-DE-TERRE, ou Parmentière. Solarium tuberosum. L. ( Pentandrie Mouogjmie , famille des Solnnées. ) Nous ne parlons ici de la -pomme-de-terre que pour rappeler qu’il est avantageux d’en planter, lorsqu’on le peut, de quelqu’une des variétés les plus précoces , à une bonne exposition du jootager , afin d’en jouir de bonne heure. Il faut pour cela ne point fu- mer, et les mettre dans une terre sablonneuse et lé- gère. On plante en mars et l’on met à chaque trou ( sur terre) une poignée de litière pour préserver les pousses en cas de gelées, lorsqu’elles commencent à sortir de terre. La pomme- de-terre hétéroclite, la haine hâtive, la shaw, la truffe d’aout , la fine hâtive, nouvelle va- riété reçue d’Amérique par M. Vilmorin, sont excellen- tes pour ces plantations de primeur. Nçus ne devons pas omettre ici de dire que la pomme-de-terre se multiplie facilement de bouture, et d’indiquer un procédé assez simple usité par quelques jardiniers. En mars , on met de gros tubercules sur une couche , et on les recouvre d’un panneau. Bientôt ils poussent des jets en abondance; on les détache suc- cessivement quand ils ont de 6 à 10 pouces de longueur, et on les plante aux trois quarts couchés en terre douce bien préparée à bonne exposition , en ne laissant dehors de terre que les extrémités des boutures, sur lesquelles on met un peu de litière légère quand on craint la gelée. Nous donnerons aussi, comme renseignement qui peut appartenir au potager, l’indication de quelques- unes des espèces les plus fines pour la table; ce sont : la jaune longue de Hollande , lisse et aplatie; la Truffe d’aout; la Descroizille ; une variété jaune et oblongue obtenue de graine par M. de S m'avilie, et que nous avons nommée la Chataigne-Sainville ; nous l’avons trouvée égale, si ce n’est supérieure en qualité, à tout ce que nous connaissons de meilleur en pommes - de — terre. Plusieurs autres variétés nouvelles et très- précoces , que nous avons reçues de M. P. Lawson , d’Edim- bourg, peuvent aussi être classées dans cette série. La pomme-de-terre appartenant, du reste, essen- tiellement aux champs, nous renvoyons, pour sa cul- ture et ses variétés, à l’article des Fourrages . POTIRON. Voyez Courge. Plantes potagères. agi POURPIER, Portulaca oleracea. L. (Dodécandrie Mo- no6}rn,e’ fami^e des Porlulacées. ) Plante annuelle, du midi de la France, estimée par sa qualité douce et rafraî- chissante. Pouren avoirdeprimeur,onla sèmesur couche et sous châssis : elle craint la moindre gelée. Sa graine, très-fine , se jette clair et à la volée sur du terreau bien consommé : on ne l’enterre point, maison secontentede l’appuyer sur terre. L’on arrose ensuite légèrement. On sème en pleine terre lorsque les froids ne sont plus à craindre, fin d’avril ou commencement de mai et succes- sivement. Variété dite Pourpier doré, plus estimée, mais qui souvent dégénère et reprend sa couleur verte pri- mitive. La graine se conserve bonne pendant 5 ou 6 ans. RATFORT SAUVAGE, Cochlearia armoriaca. L. ( Tétradynamie Siliculeuse, fam. des Crucifèr'es. ) Celte plante se cultive dans quelques jardins pour sa racine que l’on râpe et que l’on mange avec le bouilli en place de moutarde. Elle est vivace, aime la terre fraîche, ombragée, et se multiplie de tronçons de ra- cines que l’on met en terre au printemps. RAIPONCE, Campamila rapunculus . L. (Pentandrie Moriogynie, famille des Campanulacées.) On sème cette salade à la fin de juin et en juillet, sur terre préalable- ment bien labourée et ameublie ; la graine étant exces- sivement fine, le mieux est de la mélanger avec i5 ou 20 fois son volume de sable ou de terre sèche tamisée, ce qui rend le semis beaucoup plus facile et plus égal. On re- couvre très-légèrement, et si l’on peut avec du terreau fin ; puis on bassine régulièrement tous les jours, au be- soin, même deux fois par jour. Souvent on sème la rai- ponce parmi des radis, de l’ognon, de la salade, etc., ce qui réus il fort bien, moyennant qu’on lui donne les soins indiqués plus haut. Dans les mois de février, mars et avril suivans , on mange en salade la plante entière, dont la racine est blanche , charnue et ferme. Il existe deux variétés de raiponce , l’une velue, l’autre glabre, mais on ne les cultive pas séparément. RAVE, Raphanus satious oblongus ; et Radis , Ra- phanus sativus rotundus. (Tétradynamie Siliqueuse, fa- milledes Crucifères.) Ces racines annuelles, qui viennent originairement de la Chine , offrent plusieurs variétés j ] 3. 292 Plantes potagères. telles sont les rares de corail ou rouge longue ; petite hâtive ; couleur de rose ou saumonée; blanche ; tortillée du Mans : le radis blanc hâtif' ; le blanc ordinaire ; le petit rose ou saumoné ; le rose hâtif; le petit rouge ou violet; le violet hâtif; le gris long d’été ; le petit gris rond; le radis jaune; le gros blanc d’ Augsbourg; le raifort ou gros noir d’hiver ; le gros violet d’hiver. Nous avons reçu de Metz une très-jolie variété' appe- lée , d’après sa forme, Radis rose demi- long; elle est très-liâtive, peu feuillée, d’un beau rose vif, et de très- bonne qualité, mais un peu sujette à creuser; elle a été adoptée par les maraîchers de Paris. La plupart de ces variétés , surtout les petits radis ronds, se sèment presque toute l’année, i°- sur couche en hiver et au premier printemps, 2°. en pleine terre dans les autres saisons. Pour obtenir des radis bien ronds , il faut que la terre soit fortement piétinée avant de semer. Dans les chaleurs il faut beaucoup d’eau , un peu d’ombre et semer peu à la fois. La rave hâtive se sème particulièrement sur les cou- ches , la rouge longue , au contraire , en pleine terre ; la rave tortillée demande une terre douce et profonde, et veut être semée plus clair que les autres. Le petit radis gris et le jaune doivent aussi être semés un peu clair, ils vont bien pendant tout l’été, mais surtout en automne. Le gros blanc d’ Augsbourg fort clair, depuis mai jusque fin d’août , et arrosé assidûment. Le gros noir et le violet d’hiver , depuis juin jusqu’en août. Ceux-ci se conservent tout l’hiver enterrés dans le. sable , ou mis en rigole dehors, et couverts dans les gelées. On peut aussi conserver de petits radis une partie de l’hiver , en les semant fin de septembre, les déplantant en novem- bre, et les replantant très-près les uns des autres sur un ados de terreau au midi, enterrés jusqu’à la naissance des feuilles ; on les couvre dans les fortes gelées. Les graines se conservent environ 4 à 5 ans. RHUBARBE, Rheum. L. (Ennéandrie Trigynie, fam. des Poljgonées. ) D’Asie. On fait en Angleterre un grand usage des côtes de la Rhubarbe ondui.ee, Rheum undulatum, ainsi que de plusieurs auties espèces, pelu- rées et coupées par tronçons , pour mettre dans les tartes avec ou en place de fruit. La Rhubarbe groseille. Plantes potagères. 2g3 Rheum ribes , est réputée la meilleure comme plante potagère, et très-vantée sous ce rapport; mais malheu- reusement la plante est extrêmement rare en France même en Angleterre, ce qui empêche les amateurs d’en pouvoir faire l’essai. Nous possédons maintenant la rhubarbe du Nepaul , Rheum australe , dont les feuilles sont plus grandes, les pétioles plus gros, plus longs et plus estimés que ceux des autres espèces. On en a fait des confitures et un sirop qui ont été trouvés excellens. Les graines de rhubarbe se sèment aussitôt après leur matu- rité ou bien en mars, soit en terrine, soit sur une plate- bande de terre légère; les plants se mettent en place après leur première annee , à \ pieds environ de dis- tance, dans une terre saine et profonde. On peut aussi multiplier la rhubarbe par la séparation de ses toufl’es. ROQUETTE, Brassica eruca. L. ( Télradynamie si- liqueuse, fam. des Crucifères.) Annuelle et indigène. On. la sème fort clair au commencement du printemps , et successivement, si l’on veut en avoirdes feuilles fraîches tout l’été ; on sarcle, on éclaircit au besoin , et on arrose. Ces soins diminuent la saveur acre de cette plante, qui est moindre dans les jeunes feuilles, lesquelles se man- gent en salade. La roquette fleurit en mai ou juin; ses Heurs ont l’odeur de la fleur d’oranger. Ses graines se conservent 3 à 4 ans. SALSIFIS, cercifis, Tragopogon porrifolium. L. (Syngénésie égale, famille des S emi-jlo sculeuses . ) In- digène et bisannuel. On sème à la volée , ou mieux en rayons, en février, mars et avril , en terre substantielle , labourée profondément, bien ameublie, et qui n’ait pas été nouvellement fumée. Des arrosemens, en cas de sécheresse, sont essentiels pour assurer la levée qui est un peu casuelle, après quoi il ne s’agit que d’é- claircir au besoin, biner et sarcler jusqu’à la récolte des racines , qui se fait successivement en automne et jusqu’au printemps, avant qu’elles ne montent à graine. On cultive de* même et pour le même usage, la Scorsonère d’Espagne, Scorsonera Hispanica , dont la racine est nojre ; on la sème en février , mars et avril , ou à la fin de juillet et en août. Elle diffère du salsifis par l’usage , en ce qu’on ne la mange com- munément qu’à sa seconde année , excepté dans les 294 Plantes potagères . terres très-douces, où elle peut acquérir, dès la première année , une grosseur suffisante. On prétend qu’en fai- sant blanchir les feuilles de Scorsonère comme celles de la chicorée sauvage elles sont aussi bonnes à man- ger en salade. La graine de ces 2 plantes ne se .conserve qu’un à 2 ans au plus. S ARIETTE DES JARDINS. Satureia horlensis . L. (Didynamie Gymnospermie , famille des Labiées.) Indigène, annuelle. Petite plante aromatique que l’on emploie en cuisine particulièrement pour assaisonner les lèves de marais. Elle se sème et se perpétue d’elle- même dans les jardins , quand une fois 011 l’y a intro- duite. Elle lève au premier printemps. — On cultive aussi laSAniETTE vivace, S. montana, qu’on multiplie de grai- nes ou d’éclats; on Ta plante ordinairement en bordure. SCAROLE. Voyez Chicorée. SENNEBIÈRE PINNATIFIDE, Semiebiera pinna- tijida. (Tétradynamie Siliqucu.se , fam. des Crucifè- res.') Plante annuelle, voisine des cressons, et que Bosc a recommandée comme salade. Ou l'indique sous ce rap- port aux amateurs, bien que son odeur forte et sa saveur âcre paraissent devoir la faire admettre difficilement dans les jardins. Cuit, analogue à celle ducresson alénois. SESAME DE L’INDE. Sesamum Indicum. Willd. (Didynamie angiospermie , famille des Bignoniacées .) Plante annuelle , s’élevant sur une tige simple à la hau- teur de 3 ou 4 pieds, cultivée dans les deux Améri- ques pour ses graines que l’on mange grillées comme du inaïs, ou dont on fait des galettes ajfrès les avoir ré- duites en farine. Ces graines produisent aussiune huile estimée égale à celle de l’olive , et qui ne se fige jamais. Le sesame se repiquant difficilement avec succès, on le sème en place dès les premiers jours de mai en terre douce , légère et chaude. Il ne faut pas confondre cette espèce avec le sesame oriental , qu’il est difficile de faire mûrir en France. — IV. B. Cette plante est à in- troduire; elle n’existe pas au Jardin du roi, et nous ne la connaissons pas ailleurs en Fi ance. SOUCHET comestible, Amandiï-de-terre, esculentus L. (Triandrie Monogynie , fam. des Cjpéra- cces.) Du midi de l’Europe. En Espagne, eu Allemagne, et dans quelques départemens de la France , les tu- Plantes potagères, \ ag5 hercules nombreux dont les racines da cette plante sont «amies servent d’aliment, ou donnent une sorte d’or- geat fort agréable : on peut aussi en tirer de l’huile. On plante en mars, à la profondeur d’un pouce, dans une terre légère et humide, bien ameublie , par touffes espacées entre elles d’environ un pied , 3 ou 4 tubercules qu’on fait ordinairement gonfler dan l’eau ; on bine, on sarcle et ou arrose ; au mois d’octobre , on arrache les tubercules qu’on conserve pour l’usage , et pour planter l’année suivante. Nous devons cependant noter que quand on a nue fois introduit cette plante dans un en- droit , il est fort difficile de l’en purger. SPILANTHE, Abécédaire, Spilantlius. (Syngé- nésie égale, famille des Radiées. ) Nom de deux plantes annuelles que leur saveur piquante fait em- ployer en cuisine comme assaisonnement ; l’une est ap- pelée Cresson de Para, S. oleraced , et l’autre, Cresson du Brésil , S.fi/sca. 11. 1^. On les sème au printemps sur couche, et lorsque le plant est assez fort, on les repique à bonne exposition , ajant soin d’arroser sou- vent. Si l’on prend une tête de fleurs de ces plantes et qu’on s’en frotte les gencives, elle occasionne une sorte de fourmillement très-singulier , un salivement abondant , et ensuite une fraîcheur agréable dans la bouche. TETRAGONE étalée ou cornue, Telragonia ex- pansa. L. (Icosandrie Pentagynie, famille des Fi— coïdes. ) Plante de la Nouvelle-Zélande et des îles de la mer du Sud , reconnue par le capitaine Cook pour un bon légume et un excellent anti-scorbutique , et intro- duite en Europe par sir Joseph Banks, en 1 7 72. L’expérience a aujourd’hui pleinement constaté en France, aussi bien qu’en Angleterre, le mérite de cette plante comme Épinard d’été. Elle a en effet absolu»- ment la qualité de l’Épinard , au point que souvent on puisse s’y méprendre ; mais l’avantage particulier de la tëtragoue , c’est que plus il fait chaud , plus ede produit; taudis que , dans cette saison, l’Épinard monte si vile que l’on en peut quelquefois à peine obtenir une cueillette. O11 prend de la tétragone les feuilles et l’extrémité tendre des pousses , qui se re- nouvellent sans cesse. La plante est rampante, et lors- qu’elle est développée elle couvre entièrement le ter— ag6 Plantes potagères. vain à plusieurs pieds autour d’elle. On peut la semer avec succès en place à la fin d’avril , en terre doû- ce , terreautée , en espaçant à 2 pieds en tous sens , 3 ou 4 graines par touffe , pour ne laisser ensuite que le pied le mieux venant; mais il faut si peu de plant pour garnir le terrain, qu’il est encore plus commode de l’élever soit sur couclie , soit sur un bon ados recou- vert de terreau. On sème, en ce cas, ou en petits pots, ou en plein terreau, en espaçant les graines à \ ou 5 pouces, de façon à pouvoir relever les plants en mot- te ; à la fin d’avril ou au commencement de mai, on met ceux-ci en place à 2 pieds , comme nous l’avons dit. THYM. Ihymus vulgaiis. L.(Didyn. Angiosp., fam. des Labiées.) Le tliym appartient au potager comme plante d’assaisonnement, et plus encore à raison du fré- quent emploi que l’on en fait pour bordures. O11 peut le multiplier de graines, qu’il faudrait semer en terre douce, en avril, mais la séparation des touffes au printemps est un moyen de propagation plus facile et plus usité. TOMATE , Pomme d’Amolii, Solamtm lycopersi- cum. L. (Penlandrie Monogynie, fam. des Solanées. ) Du Mexique, annuelle. O11 la sème de bonne heure, sur couche et sous châssis , pour la repiquer en pleine terre , au midi , lorsque les gelées ne sont plus à crain- dre , et à 24 ou 3o pouces de distance. Quand les plantes ont environ i5 pouces, on les attache à un éclialasousur un treillage; on les arrête à 2 ou 3 pieds en pinçant le som- met des -tiges ; on .pince également ensuite les pousses secondaires au-dessus des fleurs. Lorsqu’il y a un bon nombre de fruits arrivés à moitié grosseur , on com- mence à effeuiller, et l’on retranche les petites pousses nouvelles. Sur l’arrière - saison , on effeuille complète- ment, afin que les fruits soient tout-à-fait exposés au soleil. Beaucoup d’eau en été. La tomate a plusieurs variétés ; la grosse rouge qui est sillonnée et la plus cul- tivée pour la cuisine ; la petite roïige , la petite jaune, la tomate en poire et la tomate cerise. Les graines germent pendant 3 ou 4 ans. On greffe avec un plein succès la to- mate sur la pomme-dc-terre , au moyen de la greffe herbacée ou à la Tscliudy. On obtient par ce moyen une récolte de pommes-de-lerre en terre, et une récolte de tomates en l’air. Plantes potagères. 297 TOPINAMBOUR , Poire de terre, Helianthus tu~ berosus , L. (Syngénésie Polygamie frustranée, fam.des Radiées- ) Du Brésil. Tiges de 6 à 8 pieds de haut, terminées par des fleurs semblables , en petit , à celles du soleil. On le cultive comme les pommes-de-terre , mais il veut être planté dès février ou mars. Les tubercules résistant absolument au froid , on peut n’en faire la ré- colte qu’à mesure du besoin et même c’est le mieux. Ceux qui par leur petitesse échappent à l’arrachage, se détruisent difficilement, et un terrain où l’on a cultivé des topinambours peut en rester garni pour ainsi dire indéfiniment ; aussi leur consacre-t-on , en général , un coin écarté du jardin. Legoiit de ce tubercule a du rap- port avec celui de l’artichaut cuit. M. Vilmorin a ob- tenu de semis plusieurs variétés, dont quelques-unes à tubercules jaunes ou d’un blanc jaunâtre. TRIQUE - MADAME , Orpin blanc , Tripe - ma- dame , Sednm album. L. (Décandrie Pentagynie, famille des Joubarbes.) Indigène et annuel. On en use comme fourniture de salade. Il se multiplie ou de semences ou de boutures ,et s’étend bientôt pourvu qu’il ait été mis à exposition chaude , dans une terre sablon- neuse , et qu’il soit un peu arrosé. L’Orpin réfléchi , Sedum reflexum , a aussi , dans quelques cantons , le nom de Trique-Madame. Nous ignorons si on le mange. TRUFFE, Lycoperdon Tiiber. L. (Cryptogamie, famille des Champignons. ) Végétal extrêmement singulier, puisque, 11’ayant ni tiges, ni feuilles, ni racines, il consiste uniquement qn une tubérosité noi- râtre , plus ou moins foncée ou blanche suivant la va- riété , toujours cachée sous terre. On ignore aussi de quelle manière il se produit. On le cherche en automne dans les bois de chênes surtout. Les truffes les plus esti- mées viennent du Périgot-3. On a essayé , on a indiqué même une manière de faire des Truffières artificielles, mais jusqu’ici ces tentatives ont été sans succès. SERRE A LÉGUMES. Lieu dans lequel on rassemble les légumes aux ap- proches du froid , pour les préserver des gelées et les avoir sous la main pendant l’hiver. La meilleure serre i3* 298 Serre à légumes. serait une voûte sèche, à l’abri de la gelée, munie de deux portes ou de deux fenêtres opposées , afin que l’on pût en renouveler l’air aisément , car il se corrompt promptement quand les légumes y sont rassemblés en quantité. Le sol de ce souterrain doit être du sable ou une terre sablonneuse , légère , de 8 ou- 1 o pouces d’é- paisseur , et facile à labourer. On le divisera en plusieurs compartimens proportionnés à la quantité d’objets qu’on aura à placer. Les racines , comme carottes , salsifis , scorsonères , panais , navets , betteraves , seront arrachées dans le jardin , avec soin , un peu nettoyées et séchées sur le terrain ; on coupera les feuilles de très-près à celles qui en auront, ensuite on portera les racines dans la serre : ces légumes pourront être élevés en tas carrés en mettant alternativement un lit de racines et un lit de sa- ble, ou terre sèche. On plante aussi près à près dans la serre les clioux—fleurs dent la tête n’est pas encore faite , après leur avoir retranché lestrois quarts de leurs feuilles, des choux pommés , du céleri , des poirées à cardes, des cardons , des chicorées frisées et des scaroles levées soi- gneusement avec leurs racines, par un temps sec. Pour avoir beaucoup de chicorée sauvage ou de barbe— de— capucin dans un petit espace , on élève un talus de terre adossé contre le mur, ou un cône isolé, en met- tant d’abord un lit de racines, les têtes en dehors , tout le long de la base du talus ,'ou sur le contour de la base du cône ; puis on met un pouce de terre sur ces racines , un autre lit de racines sur cette terre, et ainsi de suite, jusqu’à ce que le talus ou le cône soit élevé à la hauteur requise, ou jusqu’à ce qu’on ait employé toutes les ra- cines. Au lieu de mettre les racines libres, oit peut les lier par petites battes aplaties: on aura eu soin de couper auparavant toutes les feuilles vertes ou gâtées ; il eu re- poussera bientôt de nouvelles plus longues , plus étroites , blanches , fort tendres , et qu’on coupera au fur et à me- sure pendant tout l’hi\er. Quelques personnes out une futaille criblée d’un très- grand nombre de trous tout autour ; on l’emplit de sable et de racines de chicorées couchées lit par lit , de ma- nière que chaque tête de chicorée sorte par un trou ; ce procédé économise beaucoup de terrain. Tous ces légu- mes seront visités souvent, et ou consommera de pré- Jardin de plantes médicinales. 2C)§f férence ceux qui montreraient des dispositions à ne pas durer long-temps. DU HANGAR. Ce local est de première nécessité dans une maison ou il y a quelque culture. Il est ou isolé dans la cour, ou appuyé d’un côté sur le mur de clôture. Sa grandeur est relative à celle de l’établissement. Il sert à mettre à l'abri les échelles , les grands instrumens et outils de cul- ture : c’est sous le hangar qu’on taille les bois , qu’on fait des assemblages, que le jardinier fait ses paillassons, qu’il raccommode ses brouettes , emmanche ses outils , etc. JARDIN DE PLANTÉS MÉDICINALES. M. le docteur A. Gautier , auteur du Manuel des plantes médicinales (i), ayant bien voulu nous donner une liste des plantes dont les propriétés constatées peu- vent être utiles dans tous les cas prévus en médecine , nous nous sommes empressés d’en présenter le tableau à nos lecteurs. Elles sont classées dans l’ordre de leurs propriétés , et nous avoua ajouté la culture qui con- vient le mieux à chacune , afin de satisfaire également les personnes qui désireraient les cultiver pour l’usage, et celles qui voudraient en faire un jardin d’étude. Nous indiquons à chaque article les parties des plantes qui sont employées, et pour celles décrites dans le Bon Jardinier nous y renvoyons pour leur description et leur culture. Emollicns. — Guimauve. Aliliœa officinalis. Fleurs, feuilles elracines.- Mauve a feuill. rondes. Malva ro- tundifolia ; et Mauve sauvage, Malva sj lvestris . Feuilles et fleurs. Elles se cultivent comme la guimauve. — Lin. Linum usitatissimum. Graines. — Consoude (grande). Sjnnphj tum officinale. Tige d’un à 2 pieds ; fleurs rouges, jaunâtres ou blanches. Racine sèche ou verte. (1 ) Manuel des Plantes Médicinales , ou Description, Usages et Uulture des végétaux indigènes employés en médecine; con- tenant la manière de les séclier et de les conserver ; les pré- parations qu’on leur fait subir, et les doses auxtfuelles on les administre; leurs propriétés ; le temps de leur floraison , de feur récolte , et les lieux où ils croissent naturellement ; symp- tômes et le traitement des empoisonnemens par ceux qui sont yénéneux, etc.; x vol. in-12 de 1 140 pag. , fig. Paris, chez Audot. 3oo Jardin de plantes médicinales . Pectoraux émolliens. — Violette. Viola odorata. Fleurs et feuilles. — Bouillon blanc. Verbascum thapsus. Tige de 2 à 3 pieds; en juillet et août, fleurs jaunes, en long épi. Terre légère, chaude; exposition au midi. Multiplie, de graines. Fleurs et feuilles. Diurétiques émolliens. — Chiendent. Triticum repens. Plante graminée; tiges articulées; racines de 2. ou 3 pieds de long, rampantes, articulées. Tout ter- rain et exposition. Multiplie, par ses traces. Racines. — Pariétaire officinale. Parietaria ojjicinalis. Tiges droites, d’un à 2 pieds; feuilles entières, ovales, pointues; fleurs verdâtres, petites, en été. Terre sèche et de décombres. Multiplie, de graines ou d’éclats. Plante entière. — Bourrache officinale. Borrago ojjicinalis . Feuilles et fleurs fraîches ou sèches. Rafraîchissons. — Réglisse. Glycjrrhiza glabra . Racine. — Epine-vinette. Berberis vulgaris. Baies. Narcotiques. — Jusquiame noire. Hjoscyamus niger. Tiges d’un à 2 pieds ; feuilles grandes , molles , lancéolées; en juin-juillet, fleurs jaune pâle , veinées de pourpre et de noirâtre. Terre sèche légère, ou de décombres. Multiplie, de graines. Feuilles, racines , graines et fleurs. — Belladone. Alropa belladonay Tige herbacée , de 4 à 5 pieds; feuilles entières, lar- ges, ovales; en juin-juillet , fleurs penchées, solitaires, d’un rouge brun. Toute terre; exposition chaude. Multiplie, de graines ou de racines. Feuilles et racines. — Ciguë. Conium maculatum. Plante de 3 , 4> ou même 5 pieds ; feuilles grandes , 3 fois ailées et à fo- lioles pinnatifides ; en juin et juillet , fleurs blanches, en ombelles. Terre substantielle , humide et à l’ombre. Multiplie, de graines au printemps , en place, ou en pépinière pour repiquer à 3 pieds de distance. Feuilles et racines. — Pomme épineuse ; stramoine. Datura stramonium. Suc de la plante et feuilles. — Pavot. Papaver somtiiferum. Pétales, feuilles et capsule. — Morelle noire. Solanum nigrum. Tigesd’unà2 pieds; feuilles ovales, pointues, dentées ou anguleuses; tout l’é- té, fleurs blanches, en grappes pendantes. Toute terre et exposition. Multipl. de graines en avril. Plante entière. Antispasmodiques excitons. — Menthe poivrée. Mentha piperita. Tiges de i5 à 20 pouces; feuilles * Jardin de plantes médicinales . 3oi ovales-lancéolées, dentées; en août et septembre, fleurs d’un rouge violâtre, en épis courts. Terre fran- che légère , fraîche. Multiplie, de drageons d’une re- prise très-facile , au printemps et en automne. Toute la plante. — Maroute , ou Camomille puante. An- thémis cotula. Tige d’un à 2 pieds ; feuilles bipinnées, à divisions linéaires ; en juin-juillet , fleurs blanches , à disque jaune. Terre légère et maigre. Multiplie, de graines. La plante entière. — Matricaire. Matrica- tia parthenium. Comme la précédente. — Tanaisie. Tanacelum vulgare. Sommités des tiges , fleurs et graines. — Valériane officinale. J^aleriana offici - nalis. Tige simple , de 5 à 6 pieds ; feuilles ailées avec impaire , à folioles lancéolées , dentées ; de juin en oc- tobre , fleurs blanches ou purpurines , en panicule ter- minale. Terre franche et fraîche. Multiphc. de graines semées en place au printemps , ou d’éclats en automne. Racine arrachée avant la végétation de la plante. — Pivoine officinale. Pæonia ofjicinalis. Graines , fleurs et racines. — Safran. Crocus sativus. Les stig- mates seuls sont employés. Excitons aromatiques. — Sauge. Salvia officina- lis. Feuilles et fleurs. — Romarin. Rosmarinus ojjici- nalis. Sommités des rameaux ; feuilles et fleurs. — Lavande. Lavandula spica. Épis fleuris et feuilles. — Mélisse. Mélisse officinale , citronnelle. M élis s a officinalis. Indigène. En juin— septembre , fleurs verti- cillées , petites, blanches, à odeur de citron. Terre lé- gère, au midi. Semis, ou éclats des pieds. Mêmes par- ties que la précédente. — Marjolaine. Origanum majorano'ides. Mêmes parties. Stomachiques toniques. — Gentiane (grande). Gentiana lutea. Racine. — Petite centaurée. Gen- tiana centaurium. Tiges droites , d’un pied ; feuilles petites , ovales lancéolées ; de juin en août , fleurs d’un rose foncé, en corymbes terminaux. Terre légère , un peu sèche. Multiplie, de graines au printemps. Som- mités fleuries. — Trèfle d’eau. Menyanthes trifo- liata. Feuilles. — Absinthe. Artemisia absinihium . Feuilles et sommités des rameaux. — Camomille ro- maine. Anthémis nobilis. Les fleurs et les tiges fleuries. Dépuratifs. — Bardane. Arctium lappa. Tiges de 3o2 Jardin de plantes médicinales. 2 à 3 pieds, droites; feuilles grandes -, ovales , poin- tues , cotonneuses en dessous ; en août, fleurs solitaires, purpurines , arrondies, en grappes. Tout terrain. Mul- tiplie. de graines. Racines. — Chicorée sauvage. Ci- chorium intybus. Racines et feuilles. — Pissenlit. Leontodon taraxacum. Pas de tige; feuilles longues, étroites , profondément découpées et dentées. Au prin- temps, fleur grande, jaune , solitaire, sur une hampe fïstuleuse. Tout terrain. De graines. Racines et feuilles. • — Houblon. Humulus lupulus. Ses cônes florifères. — Fumeterre. Fumaria ojficinalis. Tige de 8 à 12 pouces; feuilles ailées, à folioles ailées, ovales; tout l’été , fleurs petites, eu épis , rougeâtres , labiées , épe- rounées. De graines au printemps et en place. Toute terre. Toute la plante. — Patience. Ritmex patientia. Tige de 4 à 5 pieds , droite , épaisse ; feuilles très- grandes , ovales-lancéolées , entières ; en juin-juillet , fleurs verdâtres, en épi. Terre fraîche et substantielle. De graines à l’automne. Racines. — Saponaire. Sa- ponaria ojficinalis. La plante entière. — Douce amère. Solanum dulcamara. Les tiges sarmenteuses. • Antiscorbutiques . — Raifort sauvage. Cochlearia armoracia. Tige de 2 à 3 pieds , droites ; feuilles ovales très-alongées , crénelées on pinnatifides ; en mai et juin , fleurs blanches, petites , en grappes. Terre fraî- che et ombragée. Multiplie, de graines et d’éclats. Ra- cines. C’est cette racine que l’on râpe pour manger avec le bouilli. — Cochlearia. Cochlearia ojficinalis. Ti- ges un peu couchées, de 8 à xo pouces ; feuilles ova- les , pointues , luisantes ; en mai , fleurs blanches , pe- tites. De graines au printemps. Toute terre , mais mieux substantielle , légère et fraîche. Ses feuilles. — : Mou- tarde. S inapis nigra. La graine. — Cresson. Sisym'- brium nasturtium. La plante entière. — Vélar. Fry- simum officinale. Toute la plante. Purgatifs . — Rhubarbe. Rheum undulatum. La racine. — Rhapontic. Rheum rhaponticum. La ra- cine. — Concombre sauvage. Momordica elaterium. Fruit et racines. — Bryone. Biyonia alba. Tiges grim- pantes, de 5 à 6 pieds, herbacées ; feuilles un peu en cœur, à 5 lobes anguleux ; en juin , fleurs d’un blanc verdâtre , en grappes. Toute terre. Multiplie, de graiues Jardin de plantes médicinales . 3o3 aussitôt mûres, ou d’éclats des racines tuberculeuses. Racines. — Ellébore noir. Helleborus niger. Ra- cine. — Nerprun. Rhamnus catharticus. Arbrisseau de 8 à 10 pieds et plus; feuilles ovales arrondies ; en mai-juin , fleurs d’un jaune verdâtre, réunies. Tout terrain et toute exposition. Multiplie, de graines ou de marcottes. Fruits. — Globulaire turbith. Globularia alypitm. Feuilles. — Ricin. Ricinus commuais. Les semences et les feuilles. — Gratiole. Gratiola offici- nalis. Tige de 12 a 18 pouces, droites, simples; feuilles ovales lancéolées, peu pointues , dentées au sommet; en juin et juillet , fleurs jaunâtres ou purpurines. Terre humide. Multipl. par éclat des touffes. Tiges et feuilles. Expectorons excitons. — Hyssope. Iij ssopus of— ficinalis. Toute la plante. — Lierre terrestre. Gle- coma hederacea. Plante d’un pied-; feuilles crénelées, cordiformes ; en avril et mai , fleurs bleues ou blanches. Terre sèche. Multiplie, de graines. Toute la plante. — Ma rrube blanc. Marrubium oui gare. Tiges d’un à. 2 pieds, droites ; feuilles ovales , crénelées , ridées , cré- pues, cotonneuses; tout l’été , fleurs blanches, petites, en verticiües, Terre légère substantielle ; exposition chaude. Multiplie, de graines et d’éclats. Feuilles et sommités fleuries. — Scille. Scilla maritima. L’o- gnon. — A u née. Jnula helenium. Tiges de 3 à 4 pieds, droites ; feuilles un peu embrassantes , d’autant plus petites qu’elles sont plus élevées ; les inférieures d’un pied de long , ovales , dentées ; en juillet-août , fleurs radiées, jaunes, grandes. Terre humide , ombragée. Multiplie, de graines et d’éclats. Racines. Diuréliquot excitons atoniques. — Petit houx. Ruscits aculeatus. Racine. — Arrète-Boeuf. Ononis arvensis. Tiges d’un à 2 pieds, épineuses; feuilles su- périeures simples , les inférieures à 3 folioles ; en juin- juillet , fleurs roses , papilionacées. Terre légère. Mul- tiplication de graines; exposition chaude. Racine.. — Célert. Apium graveolens . Racine. — Genévrier. Juniperus commuais. Baies.- Carminatifs excitons. — Anis. Pimpinella am- sum. Annuelle. Tige d’un pied : feuilles à 3 folioles : fleurs petites , blanches. Semer à bonne exposition en terre légère et chaude : arrosemens fréquens. Graines. 3c>4 Grande culture. — Angélique. Angelica archa/igelica. Des Alpes. Bisannuelle , et quelquefois trisannuelle : plante de 3 à 4 pieds , d’une végétation vigoureuse, à feuilles sur- composées. Semer au printemps et à l’automne en cou- vrant peu la graine : tenir à l’eau; repiquer en place. Racines et feuilles. — Coriandre. Coriandrurn sati- * vum. Du Levant. Annuelle. Tige de 18 pouces , feuilles très-découpées : fleurs blanches ou rosées; récolte de graines en septembre. Graine. — Fenouil. Anethum seniculum. Toute la plante. Astringens. — Bistorte. Polygonum bistorta. Ti- ges d’un pied; feuilles supérieures, petites et amplexi- caules , les inférieures grandes, pétiolées , ovales-lan— céolées ; en mai , fleurs couleur de chair, en épi serré ovale , épais. Terre marécageuse , ou au moins fraîche et ombragée. Multiplie, de graines ou d’éclats. Racine.. — Tormentille. Tormentilla erecla. Tiges d’un pied; feuilles à 3 ou 5 folioles ovales, alongées , forte- ment dentées ; tout l’été, fleurs jaunes, solitaires. Ter- re légère et sèche. Multiplie, de graines ou d’éclats. Racines. — Rose de Provins. Rosa gallica. Les pé- tales de la fleur non ouverte. GRANDE CULTURE. Des principales espèces de fourrages et de plantes économiques , et de quelques especes de céréales ; parM. Vilmorin. Le bon jardinier ayant de tout temps contenu un chapitre des Plantes à fourrages et économiques , on a cru devoir le conserver , comme pouvant être utile à un grand nombre de lecteurs. Cette partie, étrangère au jardinage, ne devant toutefois occuper qu’un fort petit espace , j’ai dû me restreindre aux no- tions les plus essentielles sur F emploi et la culture de chaque espèce, et ne pas parler de toutes les plantes qui pourraient figurer dans un traité plus étendu. J’ai fait en sorte , cependant , de n’omettre aucune de celles dont l’utilité est bien constatée; et, parmi les autres, j’ai fait un choix de celles qui m’ont paru offrir le plus d’intérêt. Ce chapitre est divisé en trois sections -.jour- Grande culture. 3o5 rages, céréales, et plantes propres aux arts (i). Afin d’éviter les répétitions, je donnerai ici , sur les semis et la culture, quelques indications générales, ou qui , du moins , peuvent s’appliquer à une grande partie des plantes fourragères. Dans un semis de prairie arti- ficielle , on doit considérer que le succès intéresse, non- seulement le produit en fourrage que l’on en attend directement, mais encore la récolte de grains ou d’au- tres productions qui suivra le défrichement, quelquefois, même, plusieurs récoltes subséquentes. On doit donc donner à cette opération des soins proportionnés à l’é- tendue de ses résultats. Les plantes qui durent plusieurs années, et dont les racines descendent profondément, comme la luzerne et le sainfoin, demandent des labours aussi profonds et aussi complets qu’on puisse les donner. Cette règle est encore plus rigoureuse pour les racines- fourrages , telles que Betteraves , Carottes, Pommes- de-terre , car les plantes vivaces, en s’enforcissant , parviennent à pénétrer dans un sol ferme, s’il leur convient d’ailleurs, mais des carottes et des betteraves, qui doivent acquérir en un été tout leur développe- ment, ont besoin de trouver, d’abord , une terre dans laquelle elles puissent s’enfoncer sans obstacle ; outre que la profondeur du labour les défendra singulière- ment contre la sécheresse. Les labours avant l’hiver sont encore une des règles essentielles de la culture des racines, surtout dans les terres tenaces et argi- leuses : un des meilleurs moyens d’ameublir celles-ci est de les tenir pendant l’hiver disposées en billons , c’est-à-dire en ados étroits , formés seulement de deux traits de charrue, et aussi relevés que possible. Ceci se rapporte à la préparation de la masse du sol : quant à sa surface même, il faut l’ameublir et la diviser au- tant que possible, surtout lorsqu’il s’agit de semences (i) On trouvera dans la maison de commerce de MM. Vil- morin-A ruineux et compagnie , quai de ta Mégisserie , n°. ’io , des graines de toutes les plantes économiques désignées ici , et de celles dont on n’a pu faire mention ; ainsi que des semences jaotagères, de fleurs, d’arbres, des bulbes et ognons de lient s, etc. Pour faciliter au public la connaissance des plantes fourra- gères et economiques, donner les moyens de ve'rilier les espèces dont les noms sont douteux , etc., M. Vilmorin a forme un Herbier de ccs plantes, destiné pour son magasin et que chacun pourra y consulter au besoin. 3o6 Grande culture. fines, telles que celles de la luzerne et du trèfle. — Pour les semailles qui ont lieu en été, souvent, même, pour celles du printemps, il convient de semer le plus tôt possible après le labour, afin que la graine, se trouvant placée dans une terre fraîche, germe d’au- tant plus vite. Cette règle, cependant, est sujette à des exceptions : il est des terres naturellement creuses , qui se tiennent toujours trop meubles et trop soule- vées, et dans lesquelles, même de grosses graines, comme celles des céréales, réussissent mal immédia- tement après le labour ; dans de pareils sols , il est né- cessaire d’attendre que le guéret se soit tassé et rassis , mais cela est indispensable , surtout pour des graines fines qui, sans cette précaution, manqueraient pres- que infailliblement. Si l’urgence de la saison , ou quel- qu’autre cause ne permettait pas d’attendre , il fau- drait obtenir ce tassement artificiellement, au moyen du rouleau , de hersages répétés avec des herses lour- des à dents courtes, et marchant à reculons, c’est-à- dire les dents inclinées en arrière, ou encore mieux, par le piétinement des bestiaux, enfin par tous les moyens qui pourraient procurer aux graines un fond ferme. Je répète que ceci est particulier aux terres Creuses et trop meubles.— Quand il s’agit d’une prairie à faucher, la surface du sol doit être, de plus, aplanie et nivelée autant que possible, épierrée s’il est nécessaire, enfin débarrassée de tout ce qui pourrait empêcher un. fauchage uniforme et raz. — L’application des fumiers aux plantes fourragères plutôt qu’aux grains qui doivent ordinairement les suivre, est une très-bonne méthode, dont les avantages s’étendent à la fois sur le produit actuel, sur la netteté de la moisson suivante, enfin sur l’état du terrain après cette moisson. Je parle surtout des plantes annuelles ou d’une courte duree, comme la vesce, le trèfle et les racines fourragères. Les fumiers nouveaux oonviennenten général aux plantes vigoureuses et à grosses graines; à celles qui doivent être fauchées en fleurs peu de temps après leur semis ; à celles que l’on sème ou plante en rangées alignées, et qui deman- • dent ou ne craignent pas le buttage, telles que les pommes-de-terre-, le maïs, les fèves, les choux, etc. Quelques espèces, au contraire, dont les semences sont très-fines ou qui sont délicates dans leur jeunesse, comme Grande culture. 3 07 la luzerne, la carotte, la betterave, demandent des en- grais consommés, ou, à défaut, veulent la fumure donnée avant l’hiver. Les engrais consommés sont en- core ceux à préférer pour entretenir et raviver les prai- ries déjà établies ; mais, dans ce cas , on leur associe, ou même on leur substitue souvent les cendres, la chaux, les plâtras pulvérisés , ou d’autres amendemens calcaires et alcalins , qui conviennent surtout aux terrains humides; enfin , on sait que le plâtre , répandu sur les trèfles , les luzernes, et en général sur les plantes de la famille des légumineuses , donne à leur végétation une force ex- traordinaire. — Dans les terresjfgères , sèches et géné- ralemgit dans toutes celles qui, exemptes d’humidité en hiver , craignent les sécheresses du printemps et de l’été , il est avantageux de semer en automne les graines delà plupart des plantes fourragères, de celles sur- tout qui appartiennent à la famille des Graminées. — Les graines menues doivent être semées sur un hersage plutôt que sur le dernier labour, et il faut ne les recouvrir que légèrement ; pour cette opération on se sert d’une herse légère et à dents courtes , ou de la lierse ordinaire entre les dents de laquelle on entre- lace des branches d’épines , ou seulement du rouleau. L’usage de ce dernier instrument , même après le her- sage, est toujours excellent pour les semis faits en terre légère. Très-souvent ou sème les fourrages avec l’orge, l’avoine, ou d’autres céréales; ou bien un semis de pré se trouve composé de graines grosses ou légères , comme celles du sainfoin, du fromental , etc. , et d’au- tres fines et coulantes, comme celles, du trèfle blanc: dans ces deux cas , on sème d’abord les grosses graines , les ayant préalablement mêlées ensemble, s’il y en a de plusieurs espèces ; on herse ce premier semis ; en- suite on répand , sur tout le champ , les semences fines ( également mêlées , s’il y en a de plusieurs sortes ) , puis on herse de nouveau , ou bien on roule selon que l’état de la terre et l’espèce de la semence indiquent l’un ou 1 autre. D’autres fois, et cela est surtout usité pour le trèile , le semis se fait sur un froment , une avoine , ou un autre grain en végétation ; dans ce cas , les uns jet- tent la graine sur ces céréales , sans préparation et sans la recouvrir ; d’autres, après avoir semé, passent la herse 3o8 Grande culture. ou le rouleau ; d’autres , enfin , liersent d’abord le grain , sèment et recouvrent en passant de nouveau la herse ou seulement le rouleau. La première méthode est la moins sûre pour la germination de la graine et ne convient que dans un bien petit nombre de cas : la dernière pour- rait nuire à un blé trop clair; mais quand le grain est épais , ou la terre croutee , elle est de beaucoup préféra- ble aux autres. C’est la nature de la terre et surtout son état au moment du semis qui doivent déterminer sur le mode à suivre. En Flandre, on sème assez souvent le trèfle sur la neige, lorsque celle-ci est restée déjà quel- que temps sur terre et que l’on prévoit le dégel ; cette méthode réussit ordidlireiuent très-bien. — Pour les semis en lignes , l’ameublissement de la terre est au moins aussi essentiel que pour ceux à la volée : dans un labour motteux, le hersage destiné à recouvrir les graines recombleraitles rayons avec des mottes , ce qui, pour des graines fines surtout, pourrait faire manquer complètement le semis. On espace les rayons à des distances plus ou moins grandes, selon la nature des plantes : pour la plupart des espèees, i pieds à 3o pouces ( 60 à 80 centimètres) , sont une distance conve- nable, lorsque les façons doivent être données par des instrumens à cheval. Si toutes doivent l’être à la main , on peut, pour certaines plantes, rapprocher davantage les lignes. Il est essentiel qne celles-ci soient tirées droit et régulièrement ; on se sert pour cela avec avan- tage de l’instrument appelé rayonneur ; il en est d’au- tres, tels que la houe à dieu al , la petite herse trian- gulaire , et le cultivateur , qui sont encore plus néces- saires pour quiconque veut pratiquer en grand les cultures alignées. On trouve de ces instrumens tout confectionnés à Roville, à Grignon et dans plusieurs autres fabriques. Une des règles fondamentales des cultures alignées, est de ne jamais attendre, pour donner une façon, que la terre soit durcie et scellée par la sécheresse et les mauvaises herbes; il faut tou- jours attaquer le guéret quand il est encore tendre , autrement on risque de ne pouvoir façonner ses pièces, ou de ne le faire que mal et avec beauçoup plus de frais. Il est souvent indispensable , pour les carottes particulièrement, de donner la première façon à J outil à main; presque toujours, aussi, il est nécessaire, après Fourrages graminés. o q que les instrumens à cheval ont façonné les entre- rangs, de compléter le travail par un binage à l’outil sur Je rang même : les cultures de ce genre étant destinées à remplacer la jachère nue, il faut que la terre y soit tenue aussi propre que dans celle-ci. J’ai indiqué à la plupart des articles la quantité ap- proximative de semences à employer par hectare ; je dois prévenir, toutefois , que ces indications ne sont pas des règles fixes. Un point semblable ne peut être déter- miné exactement , car une livre de la même graine peut contenir un nombre très-différent de semences , suivant le terrain et l’année où elle aura été récoltée ; de plus , il est nécessaire, selon les circonstances diverses, de • . . , . . semer plus ou moins épais : ainsi un mauvais terrain demande , en général , plus de semence qu’un bon : sur une terre médiocrement préparée , par un temps sec et défavorable, dans une situation exposée à des gelées tardives, dans' toutes les circonstances enfin désavanta- geuses à un semis, il faut le faire plus épais que si le sol et la saison le favorisent. Il existe cependant pour chaque espèce une moyenne, dont la connaissance est nécessaire à celui qui veut cultiver, pour la première fois, une plante à l’égard de laquelle il manque de données ; c’est ce besoin auquel j’ai voulu pourvoir en donnant des approximations prises dans la pratique. Ire. DIVISION. — Des Plantes à fourrages. ïre. section. — Plantes à fourrages de la famille des graminées . Agrostis TRAÇANTE, ou STOLONIFÈUE; Fiorin des Anglais, Agrostis slolonifera. Le genre Agrostis , fort nombreux en espèces, en comprend plusieurs qui crois- sent abondamment dans les prairies humides, où elles sont regardées comme des plantes de bonne qualité. De leur nombre est l’ Agrostis traçante ; mais celle-ci ne croît pas seulement dans les bas prés , on la trouve communé- ment, aussi , sur les terres cultivées , où elle se propage rapidement par ses tiges nombreuses , couchées sur le sol iet qui s’y enracinent à chaque nœud ; elle devient dans ce cas une mauvaise herbe fort incommode, désignée dans beaucoup de lieux sous les noms de Terre-nue , Eternue et Traînasse. C’est cette plante à la fois bonne 3 io Grande culture. et mauvaise que le docteur Richardson a préconisée pen- dant plusieurs années, avec enthousiasme, sous le nom de Fiorin , comme le meilleur de tous les fourrages. Les essais faits eu Angleterre n’ont pas tous confirmé à beau- coup près les résultats annoncés par le docteur Richard- son; ceux faits en France ont été encore moins favora- bles. Au total, cependant, et quoique l’on doive continuer de détruire avec soin le fiorin dans les terres régulièrement cultivées, ce fourrage possède quelques qualités qui peuvent le rendre utile. La plus marquante est sa végé- tation presque continuelle et la faculté qu’ont ses tiges de conserver long-temps leur fraîcheur en hiver, à quoi il faut ajouter la nature très-nourrissante de celles-ci. D’un autre côté, le fiorin réussit dans de mauvais ter- rains de diverses natures , par exemple dans les sols tour- beux, et sur les sables froids et humides qui conservent l’eau à la surface en hiver. Ces indications suffiront pour montrer les cas où l’on pourrait en tirer un parti utile. Sa graine étant extrêmement fine doit être à peine recou- verte et semée à raison de 9 à 10 livres par hectare, en . mars ou septembre. On peut aussi multiplier aisément celte plante en couchant des liges coupées dans des ri- goles peu profondes et les recouvrant légèrement. Aguostis d’Aviétiique, Agrostis dispar. Midi. Celte espèce , cultivée aux Ftats-Lnis sous les noms de herd— gras s et de red-lop-grass , y est principalement em- ployée sur les terrains humides et tourbeux, où elle pro- duit en abondance un fourrage un peu gros, mais de bonne qualité. Dans les cultures que j’en ai faites pour! la propager en France, elle m’a fort bien réussi sur des terrains d’autre nature; savoir, dans de bons sables pro- fonds, où son produit a été extraordinaire, et surfine terre calcaire un peu fraîche , mais non pas humi- de. Le herd-grass talle beaucoup, et une fois établi il devient très-vigoureux et de longue durée, ce qui le rend fort propre à entrer dans la composition des prairies permanentes. Malheureusement l’extrême finesse de la graine, et la lenteur du premier accroissement de la plan- te, rendent difficile le succès complet des semis; souvent le jeune plant est étouffé par les mauvaises herbes, et il ' <{i m’est arrivé en plusieurs occasions de trouver préférable , 1 par cette raison, la plantation au semis sur place, me ser- Fourrages graminés. 3 1 1 vant pour cela soit de plant élevé à dessein sur un petit espace bien soigné , soit de celui que je faisais arracher dans une pièce déjà en rapport. Je ne propose point ici l’adoption de cette méthode; ne pouvant entrer dans les développemens nécessaires pour justifier la préférence que je lui donne dans certains cas; je traiterai ce sujet ailleurs plus au long. Je recommanderai seulement, quant au semis en place, l’observation la plus stricte possible des précautions nécessaires pour le succès des semences très-fines, g à io livres de graine par hectare; Semis en mars ou en septembre. AVOINE élevée, Fromertal, Avena elalior. L. Graminée vivace" une des plus grandes et des plus pro— (ductives que l’on trouve en France. Elle convient parti- culièrement aux prés hauts et moyens , et craint l’excès d’humidité. Son foin , quoique de bonne qualité , est un peu gros , et sujet à sécher trop promptement sur pied ; par ces raisons , il convient de faucher le fromental de bonne heure , de le semer dru, de lui associer des plan- tes de la famille des légumineuses, telles que sainfoin-, trèfle, etc.: traité ainsi, ce gramen sera supérieur à tous les autres pour former des hauts prés à faucher. Un hectare demande environ 200 livres de graine. Le fro— mental est souvent désigné sous le nom impropre de SRaj'—Grass de France. LROME des prés, Bromus pralcnsis. Laai. Fort com- mun dans les hauts* prés , ce gramen y présente les mêmes inconvéniens que le dactyle , et peut au plus y être classé parmi les espèces passables. Mais il est des terrains et des circonstances où une plante, médio- cre d’ailleurs , peut devenir très-utile ; c’est ainsi que ■ 1 sur un sol calcaire, trop pauvre même pour le sainfoin , et où il s’agissait d’obtenir des fourrages quelconques, le brome des prés m’a donné des résultats plus satis- faisans qu’aucune autre espèce. Il s’y est établi vigou— t reusement , de manière à fournir uue bonne pâture et même à devenir fauchable , mieux que le fromental et le dactyle. Il en a été de même sur des sables fort médiocres. 1 On peut donc ranger cette plante au nombre de celles qui , par leur vigueur et leur rusticité , sont en état de réussir sur les plus mauvais terrains et d’y offrir des ressources et des moyens d’amélioration que l’on n cb— 3i2 Grande culture. tiendrait pas d’espèces plus précieuses. Sa durée est lon- gue; j’en possède des pièces de 8 et io ans, en très- mauvaise terre, qui sont encore passablement vives et garnies, quoiqu’elles n’aient jamais été fumées. Le brome des prés gazonnant bien, sa feuilleétant étroite, douce et de quelque ressemblance avec celle du ray-grass, il of- fre encore l’avantage d’être propre à former des gazons d’agrément de longue durée sur des terres très-calcaires oùcemême ray-grass et les lierbesde bas-prés ne peuvent vivre. Un hectare emploie 90 à 100 livres de graines. DACTYLE pelotonné , Dacljlis glomerala L. Cette plante, alternativement recommandée et décriée, convient peu pour la formation des “prairies à faucher, parce que ses tiges sont trop grosses et durcissent promp- tement ; mais employée convenablement , c’est— à— dire , coupée en vert de bonne heure , ou pâturée , elle pré- sente des avantages réels; elle est rustique, précoce, réussit sur des terrains médiocres et secs , où elle re- pousse et se maintient mieux que presque aucune grami- née des prés. Ces considérations doivent la rendre recom- mandable surtout aux cultivateurs qui connaissent tous les inconvéniens du pâturage des prairies artificielles composées de plantes légumineuses; il est présumable qu’elles rendront , par la suite , la culture de ce fourrage plus étendue qu’elle ne l’a été jusqu’à présent Semis au printemps ou à l’automne ; 80 liv. environ par hectare. FETU QUE des prés, Fcstuca pratensis L. Plante vivace des prairies naturelles ; l’une des meilleures que l’ou puisse employer dans les ensemencemens de bas prés, à raison de l’abondance et de la qualité de son produit. Elle est un peu tardive , et ne doit pas être , par cette raison , associée avec les espèces de la première saison , telles que le vulpin et le pâturin des près. Semée seule , elle demanderait environ 1 00 livres de graine par hectare. — Fétuque élevée , Fesluca elatior. Cette espèce a beaucoup de rapport avec la précédente , et a souvent été confondue avec elle par les botanistes , ou considérée seulement comme une variété; mais dessemis répétés et faits en grand de l’une et de l’autre m’ont donné la preuve que ce sont deux espèces distinctes. La fétuque élevée est plus tardive, plus forte dans toutes ses parties et beaucoup plus durable; elle offre d’ailleurs, avec celle Fourrages graminés. 3 1 3 des prés, des différences botaniques que le défaut d'espace ne rue permet pas d’exposer ici. Quoique le foin de cette plante soit gros , comme il est en même temps d’assez bonne qualité, aussi bien que fort abondant, je la re- garde comme une des espèces les plus utiles à employer dans les mélanges destinés à former des prairies durables. Fétuque ovine, ou Fétuque des brebis. Festuca ovina. L. Cette espèce, signalée par Linnée comme une plante par excellence pour la nourriture des moutons, a failli plus tard perdre entièrement cette réputation, des essais faits en Angleterre et en France ayant paru prouver que nés animaux, loin de la rechercher , refu- saient absolument de la manger. Cette contradiction apparente reposait sur une erreur d’espèce, et se trouve aujourd’hui expliquée. Les botanistes avaient réuni à la fétuque ovine, à titre de variété, une plante fort voisine d’elle , mais qui est réellement une espèce dis- tincte, et que les moutons ne mangent pas. C’est sur cette dernière qu’avaient porté très-généralement les essais de culture, et de là aussi étaient nées les préven- tions défavorables. Une obsenation faite en 1826, par M. YuitVy, ayant reproduit les doutes avec plus de force qu’auparavant , j’ai fait de nouvelles recherches pour les éclaircir, et avec l’aide principalement de M. John Lindley, botaniste très-exact, qui a bien voulu faire pour moi, dans l’Herbier de Linnée, les confrontations nécessaires, je suis parvenu àreconnaîtrela causede l’er- reur que je viens d indiquer. Non-seulement notre fétu- que ovine ne se rapportait pas à l’échantillon de celle de Linnée, mais elle n’existe même pas dans son Herbier. Elle a été décrite comme espèce, par S ibthorp , sous le nom de Festuca. tenuifolia , qui désormais devra ser- vir à la distinguer. 0 A l’égard de la vraie Fétuque ovine, la même vé- rification m’a fait reconnaître que c'était la plante que j’ai recommandée et cultivée depuislongues années , sous les noms incertains de Fétuque rouge et d 'ovina major. On a pu voir, dans les éditions précédentes du Bon Jar- dinier, que , sans la connaître alors sous son vrai nom, je la regardais comme une espèce précieuse pour éta- blir des pâtures sur les mauvais terrains. Elle n’a peut- 3 1 4 Grande culture. être pas cependant en France, pour la nourriture des moutons, le degré particulier de mérite que Linnée et Gmelin ont cru lui reconnaître en Suède et en Sibérie : j’ai remarqué chez moi que les troupeaux ne la pâtu- raient bien qu’en hiver , et qu’en été ils ne mangeaient guère que les pieds isolés , ce qui paraît être une indi- cation pour la semer plutôt mélangée que seule. Je l’emploie souvent de cette manière , mais j’en fais aussi des pièces séparées à raison des ressources qu’elle offre pour l’hiver, et de l’avantage qu’elle possède éminem- ment de s’établir avec vigueur sur les terres arides, soit siliceuses, soit calcaires, et de les couvrir d’un gazon épais et durable. Cette plante mériterait certainement de devenir l’objet d’expériences exactes sous le rapport de ses qualités nutritives ou engraissantes, ce qui est égale— mentdésirable pour plusieurs autres herbes à pâture, tels que le Brome des prés , la Fétuque traçante, etc., dont le degré de mérite n’a été déterminé jusqu’ici que très- imparfaitement. — Si l’on sème la fétuque ovine seule, il faut environ 3o kil. de graine à l’hectare. Fétuque a feuille fine , Festuea tenuifoIia,Smn. On vient de voir, par ce qui précède, que cette espèce (-notre ancienne ovine) a désormais peu de droits à l’in- térêt des cultivateurs, puisque les moutons ne la man- gent pas, ou , pour parler plus exactement , ne la pâtu- rent pas vive et sur pied , car j’ai plusieurs fois éprouvé qu’ils mangent fort bien, en hiver, son fourrage sec et même ses pailles battues pour graine; mais ce produit est trop faible pour encourager à sa culture. Chez M. Vuitry, les vaches l’ont également refusée sur pied; chez moi , au contraire, elles la paissent, on pourrait dire, avec avidité ; il est donc difficile d’en porter un jugement sous ce rapport, et il ne lui restera guère, pour propriété reconnue, que de réussir aussi bien que l’espèce précédente sur les sables très-secs et pauvres. Fétuque traçante, Festuea rubra. L. (i). Cette (I) C'est par erreur que j’avais précédemment nommé cette espèce F. duriuscuta. M. Lindley l’a reconnue pour être la véri- table F. rubra de l’Herbier de Linnée. Elle porte le même nom au Jardin des Plantes, et il faut le lui conserver, bien qu'il soit propre à en donner une idée fausse, puisque ses tiges et ses pa— nicules sont presque constamment vertes, tandis qu’elles sont colorées en rouge dans d’autres espèces du même genre. Fourrages grammes. 3i5 espèce rentre dans la qualité des deux précédentes ; elle est , ainsi que l’ovine , très— propre à former des pâtures sur des terrains fort secs et arides. Sa durée est très-lon- gue à raison des traces nombreuses qu’elle reproduit chaque année et qui finissent par arrêter le développe- ment des tiges. Quoiqu’elle croisse naturellement dans des situations fort sèches, on la trouve cependant aussi dans les prés frais ; là elle change d’aspect, s’élève beau- coup davantage et se classe parmi les plantes à faucher de bonne qualité. Environ 70 livres de graines par hectare. — Fétuqle flottante , Festuca fluitans. L. Plante des lieux aquatiques, dont le fourrage vert est très-recherché des animaux , et qu’il serait utile de pouvoir multiplier dans les pacages marécageux , les prés très-humides , sur le bord des étangs, etc. Dans les marais de plusieurs pays du Nord, où elle est abondante, on ramasse sa graine , qui , mondée , est employée à l’instar du riz, et passe pour un très-bon aliment. Cette graine est connue sous les noms de manne de Pologne , de Prusse, etc. On peut la semer au prin- temps et à l’automne. FLÉOLE , ou Fléau des PRÉs,TmoTHY des Anglais, Phleum pratense. L. Le produit considérable de celte plante a engagé, depuis long-temps, à la semer séparé- ment pour en faire des prairies à faucher. Elle con- vient particulièrement aux terrains humides , soit argi- leux, soit tourbeux ou sablonneux. J’en ai vu des pièces excellentes sur des terres de cette dernière nature, à la sa- blonnière près Bonnv , département du Loiret , chez feu M. le comte de Chazal, agriculteur plein de zèle et de mé- rite , qui en obtenait depuis 1000 jusqu’à 1400 bottes de 5 à 6 kil. par hectare. Le foin de cette plante , quoique gros , est de très-bonne qualité. Le timothy étant une des graminées les plus tardives , si on l’emploie pour former le fonds d’une prairie naturelle , on doit éviter de lui adjoindre les espèces très-hâtives : les agrostis , les fétuques des prés et élevée, etc., sont celles qui sous ce rapport iraient le mieux avec lui. On peut en- core employer très - avantageusement le timothy en pâture , même sur des terrains médiocres, pourvu qu’ils aient de la fraîcheur; M. de Chazal en faisait également 3 1 6 Grands culture. un grand emploi de cette manière. La graine se sème en septembre et octobre , ou en mars pt avril , à raison de i4 à 16 livres par hectare. FLOUVE odorante , Antlioxantum odoratum L. Graminée d’un faible produit , mais recommandable par sa grande précocité et par son odeur aromatique ; cette plante croît dans des situations et des terrains très- différens : onia trouve, plus communément qu’ailleurs, dans les bois , sur les coteaux secs et élevés , mais elle n’est pas rare dans les prairies , même humides. Seule elle ne saurait faire de bonnes prairies à faucher : on peut la semer avec plus d’avantage sur des terrains sablonneux et médiocres , pour y fournir un pâturage précoce. Un autre emploi auquel elle convient, est d’être mélangée en petite quantité avec les graines que l’on destine à l’ensemencement d’un pré ; la bonne odeur qu’elle communique au foin rend celui-ci plus appétissant pour les bestiaux. HOUQUE laineuse, Holcus lanalus. L. Il est peu de plantes, parmi les graminées vivaces, qui conviennent mieux que celle-ci pour entrer dans la composition d’un fond de pré, surtout pour terrain frais. Elle croît abon- damment dans les meilleures prairies des environs de Paris, soit humides, soit sèches. L’époque de sa floraison, qui tient le milieu entre les espèces hâtives et les tardi- ves, et la faculté qu’elle a de se conserver sur pied quelque temps après sa maturité, sans trop perdre de sa qualité , permettent de l’associer avec la plupart des autres gramens ; enfin elle est très-bonne en pâturage. Il faut à peuprès 4° livres de graines par hectare. Si le mélange des graminées avec les plantes de prai- ries artificielles, et particulièrement avec le trèfle , est une bonne pratique , comme j’en suis convaincu pour beaucoup de cas , la liouque laineuse serait sans con- tredit une des espèces les plus propres à cet usage, et préférable à plusieurs égards au ray-grass et au dactyle, que les Anglais y emploient ordinairement. IVRAIE vivace, Ray-Grass d’Angleterre, Loliumpe- renne. L. C’est, de toutes les herbes de prés, celle dont on sème le plus, séparément, en France, parce qu’elle est très- employée sous le nom de gazon anglais, pour former des tapis de verdure. Dans la grande culture, les résul- Fourrages gr aminé s. 3 1 7 tats qu’on en obtient varient infiniment en raison du cli- mat , du sol et des autres circonstances locales , ce qui est sans doute une des causes de la grande dissidence des opinions sur son mérite. En général , on peut admettre que le ray-grass 11’est pas ( en France du moins ) une bonne plante à faucher. Il y a cependant des exceptions; on le voit quelquefois , dans les prés bas et frais , haut de 2 à 3 pieds, vif, bien feuillé , ne devançant pas la matu- rité des autres gramens : dans ce cas , on l’estime et on regarde comme très-bon le foin où il se trouve. On peut donc l’admettre partiellement dans les ensemencemens de semblables prairies ; mais , hors ces circonstances fa- vorables , son foin blanchit , sèche trop complètement , et j’ai vu des chevaux le refuser, quoique coupé au com- mencement de la floraison. C’est donc en pâturage qu’il faudrait l’employer de préférence , dans tous les terrains où il ne peut jouir d’une humidité soutenue. Sur les terres en plaine , particulièrement sur celles qui sont plu- tôt fortes que légères , il peut être très-utile de cette manière. Sa précocité , son aptitude à repousser sous la dent des bestiaux , à taller et se fortifier d’autant plus qu’il est plus brouté et piétiné, enfin la qualité nourris- sante et engraissante de son herbe , ont été parfaitement reconnues par l’expérience, et lui assigneront toujours une place utile parmi les fourrages. Dans les situations et sur les terrains secs et brulans , le ray— grass , soit pour pâturage, soit pour gazon , est d’une ressource médio- cre ; et, dans tous les cas , son succès et son produit sont toujours proportionnés au degré d’humidité du climat et du terrain. En Angleterre , où , par cette raison , il est d’une réussite plus générale qu’en France, on forme sou- vent avec un mélange de ray-grass et de trèfle rouge ou blanc, des prairies destinées à durer de 2 à 4 ans et plus. Si l’on sème le fond d’un herbage en ray-grass, l’addition de ces deux plantes , en petite proportion , y est toujours utile. Pour les gazons , on lui associe le trèfle blanc seul ; mais on pourrait y ajouter le trèfle fraise, et surtout le lotier cornictjlé. ( Voj. ce mot. ) Cent livres de graine de ray-grass par hectare sont un bon en- semencement , s’il s’agit d’un pré : pour les gazons , on en met communémen t le double. On sème en févr. et mars ou septemb. et octob. Lorsqu’il ne s’agit que d’une petite 3i8 Grande culture. pièce de gazon en bonne terre , et que l’on est à même d’arroser au besoin, on peut semer presque toute l’année. Ivraie d’Italie ou Ray-Grass d’Italie , Lolium italicum. La Suisse et l’Italie septentrionale nous ont fourni récemment ce fourrage , qui y est cultivé depuis quelques années avec beaucoup de succès. Les uns le regardent comme une variété du Ray-grass ( Lolium perenne), les autres comme une espèce distincte. Cette dernière opinion me paraît plus fondée : la plante, quoique ressemblant à notre ray-grass par ses épis, en différé beaucoup d’ailleurs,- elle ne gazonnepas comme lui, ses jets et ses feuilles poussent plus verticalement; celles-ci sont plus larges , d’un vert plus blond , les tiges plus élevées, les fleurs constamment barbues, enfin l’ivraie d’Italie a une disposition à remonter après la coupe et une continuité de végétation qui n’existent point dans L’autre espèce. On l’a annoncée comme vivace et devant durer au moins 3 à [\ ans; mais, d’après les remarques de M. Mathieu de Dombasle et celles que j’ai faites personnellement ou qui m’ont été communi- quées, il ne paraît pas que l’on puisse en attendre plus de deux années de bons produits sous la faulx, et cela, seulement clans les terrains à la fois riches et humides, car dans une situation moins favorable , elle remonte mal dès la seconde année. Elle a aussi l’inconvénient d’être sujette à la rouille e t à Y ergot. Les idées ne sont pas encore bien fixées sur son aptitude à réussir dans les terrains d’une qualité sèche et médiocre : on en a cité quelques exemples remarquables , cependant le plus grand nombre des essais donne lieu de croire qu’il lui faut un sol humide ou au moins frais, en même temps que riche en humus. Il est probable que sous ce rapport comme sous d’autres, on sera encore long-temps avant de pouvoir porter un jugement définitif sur cette plante, attendu qu’elle offre dans sa végétation et ses produits des inégalités étranges. Quelques personnes les attribuent à des différences de variété ; la spéculation s’est même emparée de cette idée , pour proposer des graines de la vraie bonne sorte d’ivraie d’Italie, par opposition avec la mauvaise. Je ne crois pas cette distinc- tion fondée : des semis comparatifs d’un grand nombre d’échantillons, provenant de payset de terrains différons, Fourrages graminés. 3ig m’ont donne des produits exactement semblables en vigueur, en précocité et en aptitude à remonter. Ce qui est certain, c’est que là ou l’Ivraie d’Italie se pkiît et réussit, elle est d’un produit et d’une vigueur de végéta- tion vraiment admirables. J’ai vu chez M. de Cullion , à Mivoisin , près Châtillon-sur-Loing , une pièce semée en mai , donner dans l’année même trois fortes coupes, et comme plante à pâture, rien n’est comparable à la rapidité avec laquelle celle-ci repousse à mesure qu’elle est broutée. Cette promptitude d’accroissement fait qu’on ne doit pas, en général , la semer avec les céréa- les , elle les devancerait et peut-être les étoufferait , ou. bien on risquerait , dans d’autres cas, de perdre une ou deux coupes de fourrage. Il faut donc, pour le mieux, la semer seule, soit à l’automne, soit au printemps, à raison de 4® à 5o kilogrammes à l’hectare. — M. le ba- ron de Boutteville a , cependant , trouvé de l’avantage à semer l’Ivraie d’Italie conjointement avec le Trèfle; il l’emploie aussi avec beaucoup de succès à regarnir des Trèfles trop clairs. (Voir le Cultivateur d’août i835.) PANIS élevé , ou Heule de Guiwée , Panicum altissimum. La grande réputation de Y Herbe de Gui- née en Amérique a donné lieu, depuis long-temps, à des essais dans la vue d’introduire sa culture en France : tous ceux faits autrefois n’ont pas réussi , proba- blement parce qu’ils l’ont été avec des graines ou des^ plants tirés des Antilles; mais vers 1820, des graines reçues de la Caroline ont eu un beaucoup meilleur Succès , les plantes qui en sont provenues ayant sup- porté à Paris et à Genève nos hivers ordinaires , et un certain nombre ayant même résisté aux froids rigou- reux de 1820, i83o et i832. M. le comte de Mos— bourg en a fait avec succès un semis en place dans les environs de Cahors; enfin , la plante , quoique produi- sant peu de graines fertiles, se ressème naturellement chez moi depuis plusieurs années; on peut donc la re- garder comme acclimatée. En Amérique , l’IIerbe de Guinée se propage par plants, au moyen de la sépara- tion des touffes qui deviennent fort larges , et dont chacune fournit un grand nombre d’œilletons : cette méthode serait également praticable ici. Si l’on veut l’élever de graine, il faut semer fin d’avril ou commen- 3ao Grande culture. cernent de mai, sur une plate-bande exposée au midi; en juin , on met le plant en place par lignes, espacées de 12 à i5 pouces. La seconde année, la plante est dans toute sa force; elle présente alors une masse de tiges et de feuilles d’une abondance extraordinaire, et souvent haute de plus de [\ pieds. Son principal em- ploi est en fourrage vert, pour la nourriture des che- vaux ou du bétail à cornes. Le nom d’Herbe de Guinée a été appliqué impro- prement à quelques autres plantes , notamment aux Panicum virgatiim et coloralum. PATURIN , ou Poa des prés , Poa pratensis. L. Les pâturins offrent plusieurs plantes intéressantes sous différens rapports , mais surtout sous celui de la qualité de leur fourrage. L’espèce dite pdlurin des prés est peut-être la plus difficile à apprécier. Peu de gramens sont aussi communs que celui-là , et se présentent sous des aspects plus différens : on le voit petit et sec sur le bord des routes et les berges des fossés, grand et fourra- geux dans les prairies humides, mais partout extrême- ment traçant et très-précoce. Ces deux caractères le ren- dent souvent plus nuisible qu’utile dans les mélanges formés par le hasard , et doivent engager à ne l’employer qu’avec circonspection dans la formation des prés, quoi- que son foin passe pour être d’excellente qualité. Le mieux serait peut-être de le semer seul , ou du moins «de ne l’associer , dans les terrains humides , qu’avec le vulpin des prés et le pâturin commun , qui , bien que plus tardif, demande à être coupé à peu près en même temps que lui ; et, dans les terrains secs, a\ec le dactyle et le fromental , un peu de flouve et des légumineuses , ayant soin, dans ce dernier cas, de le faucher de très- bonne heure. Du reste , son meilleur emploi , d’après les essais que j’en ai faits , me paraît être pour pâture. Il est encore éminemment propre à entrer dans les mé- langes destinés à former des pelouses fines et de longue durée. Semé seul , il demanderait environ 35 à 4 o liv. de graines par hectare. Le Paturin commun , Poa trivialis , aussi commun que le précédent, croît comme lui dans des terrains très— différens ; il est abon- dant dans les plaines sèches, parmi les prairies artifi- cielles , et cependant l’humidité lui est si favorable Fourrages graminés. 3zj qu’on le trouve souvent dans des situations tout-à-fait aquatiques. Je le crois préférable à l’espèce des prés ; il est nécessaire de le faucher de bonne heure , parce qu’après sa floraison il sèche très-promptement sur pied. Environ 36 livres par hectare. Je ne parle- rais pas du Paturin comprimé , Poa compressa , si de bons ouvrages n’avaient accrédité , de nouveau , une ancienne erreur sur son compte , savoir , que le Poa compressa était le Bird—grass ou herbe d’oi- seau , fourrage vanté , mais sur lequel il est presque impossible d’obtenir des éclaircissemens. J’ai fait beau \ coup de recherches pour me procurer ce bird—grass , et savoir précisément ce que c’était ; leur résultat a été de me convaincre que , s’il a jamais existé en Virginie une plante cultivée sous ce nom , cette plante n’était cer- tainement pas le Poa compressa. Celui-ci est un fort petit gramen, venant ordinairement sur les murs et dans les endroits très-secs, dont les tiges rares et les feuilles courtes s’éloignent absolument de cette abondance et de celte permanence de verdure que l’on attribue au bird- grass. Par la description incomplète que l’on a donnée de ce dernier, il me paraîtrait que c’est un agrostis , et la ressemblance de noms pourrait faire supposer que c’est le llerdgrass , qui est aussi une plante américaine. Voyez Agrostis d’Amérique. Paturijv des bois ou a feuille étroite , Poa nemoralis seu angustifolia. Dans les cultures en grand que j’ai faites depuis plusieurs années, de beaucoup d’espèces de graminées séparées , le poa des bois s’est constamment montré avec avantage. C’est à peu près le plus liàtif des grainens ( ou du moins des espèces culti- vables ) dans le développement de sa feuille au prin- temps. Chaque année, en mars , il présente une masse de verdure nouvelle et bien fournie , tandis que la plu- part des autres espèces entrent à peine en sève. Quoique ses tiges s’élèvent peu , elles sont cependant si nombreuses en même temps que bien soutenues , qu’elles offrent une coupe assez abondante même dans un terrain sablonneux et médiocre. Le foin, sous le rapport de la finesse, de la souplesse et de la verdeur, l’emporte sur celui quedon- nent presque toutes les autres graminées. Le pâturin des 32* Grande culture. Lois est d’ailleurs rustique, durable et peu difficile sur le terrain , pourvu que celui-ci soit sec ou sain , car je ne l’ai jamais trouvé dans les prairies basses et humides. Une particularité remarquable qu’offre cegramen, c’est que, venant naturellement dans les bois et se maintenant fort bien sous l’ombrage des taillis , il croît cependant aussi avec vigueur sur les terrains découverts et même sur les murs, où on le trouve fréquemment , ce qui prouve en lui une vigueur de constitution peu commune. A côté de ces qualités, le pâturin des bois offre un défaut nota- ble , celui de ne pas bien gazonner le terrain ; ses rejets, quoique nombreux , poussent toujours verticalement , et ne s’étalent point sur t rre comme ceux de quelques autres herbes et surtout du ray-grass. Malgré cet in- convénient, je le regarde comme une des meilleures entre nos graminées indigènes , soit pour former des pâturages précoces , soit pour entrer dans lesensemence- jnens de hauts prés que l’on voudrait composer entière- ment de plantes fines et de première qualité. Il est en- core très— propre , ainsi que j’en ai fait l’épreuve, à couvrir de verdure le dessous des massifs et les parties ombragées des jardins d’agrément, où il se maintient de longues années, tandis que le ray— grass et les autres herbes à gazon y périssent promptement. Employé seul , il demanderait environ 4» liv. de graines par hectare. PBALABIS r.oss^u, Phalaris arundinacea. L. Quoi- que cette plante ait l’apparence d’un roseau, elle en est cependant fort différente par sa qualité; ses tiges, coupées jeunes, sont tendres, nourrissantes, et fournissent un bon aliment aux bestiaux. Le phalaris roseau ne croît natu- rellement que dans les terrains aquatiques ou du moins très— humides; mais l’exemple suivant indique qu’il peut réussir dans des sols d’une nature tout autre. Un cultivateur très-recommandable et éclairé, M. Jac- quemet Bonnefond, d Annonay, m’a cité une plantation de Phalaris roseau par lui faite avec un succès complet sur un terrain granitique fort sec et en pente, que l’on n’avait pu jusque-là couvrir de verdure. Il y est parvenu avec cette plante, qui non-seulement a végété dans cette situation, mais y a donné 2 ou 3 petites coupes que les va- ches out fort bien mangées. Cet essai a eu lieu sur la va- riété à feuille rubannée, cultivée dans quelques jardins Fourrages légumineux. 323 comme plante d’agrément, sous le nom de petit Roseau panaché. Il a été répété avec succès sur l’espèce ordi- naire à feuille verte par M. Descolombiers, de Moulins, dont l’exploitation est toujours ouverte aux expériences utiles; enfin, j’ai moi-même un semis de Plialaris assez bien venant sur un terrain calcaire très-maigre, où il a résisté à la sécheresse de 1 832. L’observationde M. Jacque- met pourra donc donner lieu à des résultats intéressans. VULPIN des prés , Alopecurus pralensis. L. Presque tous les observateurs qui , en France , en An- gleterre et en Allemagne , ont étudié les graminées des prés , s’accordent à regarder le vulpin comme une des S lus précieuses de toutes par sa précocité et l’abondance e son fourrage. Dans les cultures que j’en ai faites pour graine , je lui ai reconnu ces qualités ; aucune espèce ne mérite plus d’être soumise à des essais pratiques. Le vulpin des prés aime l’humidité. Dans les éditions pré- cédentes j’ai dit qu’il ne pouvait guère s’allier avec d’au- tres gramens à cause de sa précocité : des observations pl us suivies on t changé mon opi n ion à cet égard . Bien qu’il epie en effetbeaucoup plus tôt qu’aucune autre des bonnes espèces , sa végétation soutenue et une longue reproduc- tion de nouvelles tiges font qu’il est encore vert et fou r- rageux lorsque le raj - grass , la houque et d’autres bonnes espèces sont à leur point de faiichaison. Il peut etre semé de bonne heure en automne , ou au printemps. Il faut environ /j° livres de semence pour un hectare. 2e. Section. Plantes à fourrages de la famille des légumineuses. AJONC, Jonc marin, Lande, Landier , Jan , Brusc, Genêt épineux, Ulex europœiis. L. Arbuste extrêmement épineux, naturel aux terrains incultes et aux landes de l’Europe, et que l’abondance et la durée de ses fleurs jaunes et brillantes rendraient propre à l’or- nement des jardins paysagers, si les sommités de ses ra- meaux et ses feuilles , qui deviennent des épines fort acérées et fort dures, ne le faisaient redouter. Il con- vient bien pour former des clôtures presque impénétra- bles; pour cela , après l’avoir semé , au mois de mars sur le revers des fossés , on défend ses jeunes pousses de la dent des bestiaux et des chevaux , qui s’en accom- modent très-bien. Cela a donné l’idée de cultiver l’ajonc 324 Grande culture. dans les pays où l’on manque de prairies et de natures artificielles. On sème à la volée 3o liv. environ de graines par hectare de terre médiocre, mais bien labourée. La seconde année, on commence à couper les jeunes pous- ses avant la floraison, qui a lieu de janvier en mars; et dans les années suivantes on en fait la récolte en hiver, à mesure du besoin ; on le donne aux animaux, après en avoir écrasé les piquans avec un maillet, ou sous une meule ; c’est une excellente nourriture pour les che- vaux et le bétail à cornes. Cet arbrisseau a encore l’a- vantage de fournir un très-bon combustible , et on le cultive exprès pour cet usage dans une partie de la Nor- mandie ; enfin dans le département des Landes, où on lui donne le nom de tuje , il fournit la plus grande jiartie de la litière du bétail , et ses tiges , macérées et consommées dans les cours de fermes et sur les chemins adjacens, où l’on en entretient toujours une couche , procurent une augmentation considérable d’engrais à des pays qui , sans cette ressource , en seraient presque entièrement privés. L’ajonc passe pour fertilisant : après lui , l’on ade belles récoltes de blé, ce qui tient sans doute pour beaucoup à l’usage où l’on est , quand on l’extirpe, de brûler les souches et les racines sur le terrain. On voit, par ce résumé , que le Jonc-marin est un véritable trésor pour les terres pauvres et siliceuses, où il réussit parfaitement. La petite espèce d’ajonc, Glex nanus , commune aux environs de Paris, sert aussi aux pauvres gens pour nourrir leurs bestiaux dans sa nouveauté , et pour chauffer leur four dans l’arrière-saison. ERS ervillier, Comin, Ervum Ervillia . L. Four- rage annuel , usité dans quelques-uns de nos départe— mens méridionaux et dans une partie de la Normandie. L’ers , sans être élevé, ne laisse pas d’être fourrageux , et prodait surtout beaucoup de graine que l’on donne aux pigeons, mais avec ménagement, parce qu’elle les échaufle. Le fourrage participe de cette qualité ; il ne doit être administré aux chevaux que par petites rations, et lorsqu’on veut leur donner de l’ardeur et les soutenir pour des travaux pénibles. M. Sautayra, deMontelimart, m’a assuré que la plante mangée verte par les cochons leur était mortelle. La semence , comme aliment pour l’homme, est également très-suspecte, et l’on doit se Fourrages légumineux. 3?. 5- garder de l’employer en mélange dans le pain. On voit par-là (pie je veux moins engager à cultiver ce fourrage, bien qu il ne soit pas sans mérite, que prémunir contre ses dangers ceux qui ne les connaîtraient pas ; un de ses avantages est de réussir fort bien dans les terrains secs et calcaires. L’ers peut être semé à l’automne , et , dans le midi de la France, c’est l’époque la plus convenable ; mais, en Gâtinais et aux environs de Paris, j’ai trouvé sa réussite plus certaine au printemps. Enfoui en fleur, il passe, dans quelques cantons, pour l’engrais végétal le plus eflicare. Il faut environ 5o kilogr. de graines par hectare. D’après un renseignement que m’a communi- aué M.Traittant , herboriste et grainier, marché Saint- [onoré , à Paris, il paraît que l’Ers est cultivé dans la régence d’Alger, et que son fourrage y a été , dans cer- taines occasions, d’une grande ressource pour nourrir les chevaux de l’armée d’occupation. Un mémoire très- intéressant de M. Bové, sur les cultures de l’Egypte, mentionne aussi cette plante au nombre de celles que l’on y sème pour fourrage. FÉVEROLLE, Faba vulgaris equina. C. Y. La grande utilité des fèves , pour la nourriture des hommes et des animaux, est généralement connue; cependant il est bien des cantons de terres fortes et argileuses, que cette cuit ure pourrait améliorer considérablement et où elle n’est pas pratiquée. Les fèves donnent un bon four- rage, soit coupées en fleurs, ou lorsque leurs gousses sont formées; souvent elles entrent dans la composition des dragées et des hivernages (mélanges de légumineuses et. d’avoine, escourgeon ou seigle, destinés à couper en vert pour fourrage) ; mais c’est surtout de leur grain sec que l’on tire le plus de parti. On sème ordinairement la fé- verolle de la fin de février en avril , soit à la volée , soit en lignes. Cette dernière méthode est préférable en gé- néral , mais surtout pour les terres compactes, auxquel- les les binages et houages , que l’on a en vue dans ce mode de semis , sont très-profitables. La culture de la fève est reconnue, non-seulement pour une des moins épuisan- tes qui existent , mais encore comme la meilleure de toutes pour préparer de belles récoltes de froment sur les sols argileux. Enfouie en vert , la fève est encore un des meilleurs engrais végétaux connus. Toutes les espè- 3a6 Grande culture. ces pourraient être employées dans la grande culture; mais la petite , appelée féverolle , est celle adoptée gé- néralement pour cet usage. Il en existe plusieurs varié- tés; celle d ’ Héligoland que j’ai rapportée d’Angleterre, où elle est fort estimée, est une des meilleures sous le rapport du produit. Dans le midi de la France , les fèves passent assez bien l’hiver, et par cette raison on les y sème souvent en automne ; mais dans le nord , où l’espèce ordinaire gèlerait, ou du moins souffrirait beaucoup, on se sert, pour les semis de cette saison, d’une variété particulière, plus rustique , et que l’on appelle féverolle d’hiver, i hectolitres par hectare. GALÉGA, ou Rue de Chèvre. Galéga officinalis. L. Ceux qui voient le galéga dans les jardins , oh ses touffes sont si fournies et si fourrageuses , doivent en concevoir une idée avantageuse, et désirer l’essayer en prairie artificielle; mais, quoique recommandé dans plusieurs ouvrages, malheureusement il paraît, d’après diverses observations, que ce fourrage ne convient pas aux bestiaux , ou que du moins ils le refusent d’abord , et que, dans les pâturages, ils n’y touchent point. S’il n’a pas cté fait d’expériences positives à ce sujet , ce que j’ignore , il est à désirer qu’on les fasse ; car on sait que les bestiaux refusent souvent une nourriture , même fort bonne pour eux , et à laquelle ils s’accoutument très-bien ajirès quelques tentatives: ainsi le galéga deviendrait pré- cieux par sa grande vigueur , son produit considérable et sa longue durée. Environ \ o livres pour un hectare. GESSE cultivée, ou Lentille d’Espagne. Lathj — rus sativus. L. Fourrage annuel, très-bon pour les mou- tons surtout, moins échauffant que la vesce. La gesse n’est pas très-difficile sur la qualité du sol, et réussit sur des terres soi t fortes, soit légères, pourvu qu’elles ne soient pas très-humides. On la sème en mars et avril , et quelque- fois, dans le midi de la France , en automne. On la cou- pe soit en fleur, pour donner en vert , soit quand les pre- mières gousses commencent à mûrir, si l’on veut la fa- ner ; soit enfin lors de leur maturité complète , si l’on ne vise qu’a la récolte de la graine. Dans plusieurs parties de la France , celle-ci sert aux habitans des campagnes à faire de bonnes purées. La quantité de semence pour un. hectare est d’environ un hectolitre et demi. Fourrages lêgumineux. 32 7 Gesse velue, Lathjrus hirsulus. L. Feu M. le baron deWal, cultivateur éclairé à Baronville, près Givet, m’a fait part des succès qu’il a oblenus de la culture de cette plante comme fourrage. Semée en automne, elle lui a faru pouvoir rivaliser d’utilité avec la vesce d’hiver. Je ai essayée d’après son conseil , et je l’ai trouvée en effet rustique et très-fourrageuse , mais un peu moins hâtive que la vesce et le pois d’hiver ; elle produit une quantité considérable de semences plus petites que celles de la vesce, mais qui paraissent être une bonne nourriture pour les pigeons; au reste , dans le fourrage coupé encore vert , comme il doit l’être , la plupart de ces semences restent dans les cosses. Cette plante pourra entrer en li- gne à côté de celles à cultiver utilement pourl a nourri- ture des bestiaux ; ce sera une conquête de plus sur les mauvaises herbes de nos champs , car la gesse velue n’a été autre chose jusqu’à présent. Gesse chiche, Gessette , Jarosse , Garovsse , Ja- rat , Petite-Gesse, Lathj rus cicera. L. Celte plante, qui offre le grand avantage de réussir sur les mau- vaises terres, calcaires, est annuelle, d’hiver et aussi rustique, plus rustique même, à ce qu’il m’a paru, que la vesce d’hiver. Elle fournit un* fourrage très- estiiné pour les moulons, mais trop échauffant poul- ies chevaux , et qu’il ne faut leur donner qu’avec beaucoup de ménagement. Je dois prévenir aussi que sa graine est un aliment extrêmement dangereux pour l’homme. Dans quelques cantons, les gens de campagne la font moudre pour mêler , en petite portion , dans leur pain. 11 ne paraît pas qu’il en résulte de mauvais effets, tant que cette proportion est très-faible; mais, dans les années de pénurie, quelques personnes l’ayant augmentée plus que de coutume, les unes en sont mortes, les autres ont été frappées de paralysies incurables. Ce fait m’a été attesté par un témoin véridique et estimable, feu M. de la Noue, chirurgien à Bourgueil , et a été confirmé par M Dfslandes, dans une observation insérée au Journal des Maires. Tl est d’autant plus essentiel de lui donner de la publicité, que la culture de la jarosse s’est considé- rablement étendue en France depuis quelques années, et que par-là les occasions de danger se sont multipliées. On emploie 2 et demi à 3 hectolitres de semence à l’hectare- 3a8 Grande culture. Lentille a une fleur, Lentille d’Auvergne, Er- vum monanthos. L. , Vicia mon antha. Lam. Cultivée dans quelques parties de la France comme fourrage , et pour ses semences farineuses. Sans être très-productive, cette plante a des qualités qui peuvent la rendre précieuse dans certains cas, celle, par exemple, de réussir dans de très-mauvais terrains sablonneux ou schisteux , où l’on ne pourrait élever la vesce ni le pois gris. Ses tiges fines et grimpantes ont besoin d’être soutenues par un peu de seigle ou d’avoine d’hiver, que l’on sème avec. Le four- rage est doux et de bonne qualité ; les semences se mangent comme les lentilles; on en fait depuis quelques années beaucoup d’usage à Orléans et dans les environs, où cette plante est désignée sous les noms impropres de Jarossee t d eJaraude. On la sème en automne ; elle ré- siste très-bien à l’hiver : environ un liectolit. à l’hectare. Depuis plusieurs années j’ai été à même de reconnaître l’extrême utilité de cette plante pour les mauvais sables, soit par l’emploi que j’en ai fait sur mon exploitation , soit surtout par les cultures très-étendues que j’en ai vues chez un agriculteur fort instruit de mon voisinage, M. Valentin de Cullion. Les masses de fourrages qu’il a obtenues de la lentille d’Auvergne et du pois gris d’hi- ver , sur des terrains qui jusque- là étaient réputés inca- pables d’en produire une hotte, sont telles qu’elles auront et ont déjàpour résultat une immense améliora- tion dans l’état de ses fermes. Je ne saurais trop engager les propriétaires qui possèdent de très-mauvais terrains siliceux, et qui manquent de fourrages, à introduire chez eux la culture de la lentille d’Auvergne; je suis assuré qu’ils y trouveront de grands avantages. Je dis terrains siliceux , car, sur de mauvais sols calcaires où je l’ai éga- lement essayée, elle n’a végété que très-médiocrement. LE1NTILLON, Ervum Lens minor. C. V. Plante annuelle , dont le fourrage est fort estimé , et que l’on cultive beaucoup dans quelques-uns des départemens voisins de Paris. Le lentillon aime les terres sèches; on le sème à la volée, au printemps, et communément avec un peu d’avoine destinée à le soutenir. Il y en a une variété iï hiver que l’on sème en septembre, et à laquelle on as- socie le seigle au lieu d’avoine. Un hectare emploie 12 décalitres de semence. Fourrages légurnineux. 329 LOTI ER côrniculê, Lotus corniculatus . L. Peu connu jusqu’à présent clans la culture, il mérite cer- tainement de l’être. Dans les prés, ou il se trouve fré- quemment, il est estimé et ne laisse pas d’être fourra- geux, quoiqu’il s’élève peu. 11 est bon en pâturage , vient fort bien sur les terrains seqs , et y maintient sa végé- tation en été. Il est propre à la plupart des usages aux- quels on emploie le trèfle blanc, et lui serait souvent préférable , notamment pour garnir les gazons de gra- minées, dti ses fleurs jaunes font un très-joli effet : mal- heureusement sa graine est si peu abondante et si diffi- cile à récolter , que l’on ne peut espérer que la culture de cette plante soit jamais d’une certaine étendue. Louer velu , Lotus villosus. Thuillier. Cette es- pèce ressemble assez à la précédente pour que plusieurs botanistes ne l’aient regardée que comme en étant une variété ; mais elle en est véritablement distincte à titre d’espèce. Ellese plaît dans des terrains plus humides, est plus élevée , plus fourrageuse , et d’après sa longue durée et ce que j’en ai vu , tant à l’état sauvage que dans les semis que j’en ai faits , je ne doute point que celotier 11e soit une bonne plante à cultiver, peut-être seule, mais tout au moins dans les mélanges destinés à former des prairies naturelles. Il graine beaucoup plus abondam- ment que l’autre. Semis en mars et avril à raison d’en- viron 16 livres à l’hectare. LL PIN blanc , Lupinus albus. L. C’est surtout dans le midi de la France et en Italie que cette plante est connue par l’excellent engrais qu’elle fournit aux ter- res, étant enfouie pendant sa floraison. Sa graine , ma- cérée dans l’eau , est un bon aliment pour les bœufs -t enfin la plante encore jeune est employée en pâturage pour les moutons. Un des principaux avantages du Lu- pin est de prospérer sur de très-mauvaises terres , telles que les sables graveleux , ferrugineux , les argiles mai- gre*, et de fournir le moyen de les améliorer, soit en le faisant pâturer sur place, soit surtout en l’enfouis- sant. 1 1 est un peu sensible au froid , et ne doit être semé sous le climat de Paris que vers la mi— avril ; io à 13s décalitres par hectare. LL PL LINE, Minette, Medicago Lupulina. L. La Lupuline a la feuille et l’apparence d’un trèfle, ce qui lui 33 o Grande culture. fait donner quelquefois le nom de trejle jaune, trejle noir, dérivés , l’un de la couleur de sa fleur , l’autre de celle de sa gousse. Sa culture a été long-temps confinée dans le Boulonnais et un petit nombre d’au- tres cantons; mais, depuis, elle s’est considérablement étendue dans le centre de la France. Un de ses princi- paux avantages est de réussir sur les terres sèclies et de médiocre qualité; elle est bisannuelle, et peut occuper dans les assolemens des terres à seigle , la même place qu’occujje le trèfle dans ceux des terres à froment; son fourrage, moins abondant, est fin, de bonne qualité, i et presque sans dangers pour les bestiaux. Au reste, le pâturage de la lupuline par les moutons est peut-être encore plus avantageux que sa conversion eu foin ; sa grande précocité la rend surtout utile, sous ce rapport, au premier printemps. On la sème ordinairement avec les grains de mars , et à raison de 3o livres par hectare. LUZERNE , Medicago saliva. L. On connaît tous les avantages de cette plante , la plus productive de celles employées en prairies artificielles. Elle préfère une bonne terre , profonde , saine , bien nettoyée, et fumée l’année qui précède le semis; néanmoins elle réussit dans beau- coup de sols de nature différente , pourvu qu’ils ne retiennent pas l’eau et aient été mis en très -bon état. Si l’on fume à l’époque du semis, il faut le faire avec des engrais consommés. Les produits considérables et la longue durée de cette plante tiennent pour beaucoup à la facilité que trouvent ses racines à pénétrer à une grande profondeur dans la terre, qui doit à cet effet être bien défoncée. La méthode ordinaire de la semer est sur une avoine ou une orge, au printemps. Dans les situations un peu basses , voisines des bois , ou exposees par une cause quelconque aux gelées blanches tardives, il est prudent de ne semer qu’en mai; il est même ha- bituel , dans certains cantons, de ne le faire qu’en été ; dans es cas, c’est sous du Lin , du Sarrazin , ou bien encore parmi des haricots , au moment de leur donner le dernier binage , qui sert en même temps à enterrer lagraine. Cette dernière méthode est excellente, quand le binage est pris mince et bien exécuté. Dans les terres sèches et légères , on peut semer avec avan- tage, comme M. Yvart l’a pratiqué, de bonne heure Fourrages lëgumineux. 33 1 eu automne , avec de l’escourgeon ou du seigle. La terre étant bien ameublie et nivelée , on exécute le semis avec les soins indiqués pour les graines fines. Pour soutenir les produits d’une luzernière , et prolonger sa durée , il est avantageux de répandre dessus , en hiver, ou au commencement du printemps, un engrais bien consommé et à l’état de terreau , des cendres de tourbe ou de houille , ou encore mieux du plâtre calciné et pul- vérisé , substance qui produit sur toutes les plantes de la famille des légumineuses des effets étonnans. On choisit, pour le répandre , un temps couvert et qui promette de la pl uie. Cette opération peut se faire non-seulement à la fin de l’hiver , avant la végétation , mais encore au printemps et en été , sur la première ou la seconde pousse déjà développée. Des hersages vigoureux, à la fin de l’hiver , contribuent beaucoup , aussi , à soutenir les produits et la durée de la Luzerne, surtout lorsqu’elle commence à se gazonner de mauvaises herbes. Parmi celles qui lui font la guerre, la Cuscute ou Teigne, qui s’entrelace autour des tiges et se nourrit à leurs dépens, est de beaucoup la plus dangereuse ; elle peut détruire des pièces entières, si on la laisse se multiplier. Lors- qu’on en aperçoit dans une pièce , il faut , à la première nousse, eu mai ou au plus tard au commencement de juin, couper à fleur de terre toutes les touffes qui en sont atteintes, et meme, pour le mieux, celles qui les avoisinent, puis couvrir ces places de paille sèche, à laquelle on met le feu. J’ai vu de vieux plâtras pulvéri- sés produire le même effet, et M. Deveze de Chabriol vient d’indiquer aussi l’emploi de la vieille tannée comme excellent ; mais le brûlis, d’après les expériences multi- pliées de M. de Petigny, est infaillible : il a l’avantage d’être praticable partout, et sur les places brûlées, presque toutes les plantes revivent plus vigoureuses Î ^'auparavant. Peu de personnes ignorent les accidens réq uens qui résultent du pâturage des regains de lu- zerne et de ti ède : lorsqu’on y laisse aller les bestiaux avant que la rosée soit dissipée, ou après la pluie, les animaux gonflent et souvent périssent. Les proprié- taires ne sauraient donc être trop surveillans à cet égard , aussi bien que sur l’emploi en vert de ces fourra- ges à 1 étable; car, donnés encore humides ou eu trop 332 Grande culture. grande quantité, ils occasionnent des accidens semblables. On met ordinairement /\o livres de graine par hectare. Luzerne rustique, Medïcago media ? On trouve , croissant naturellement en France, une luzerne voisine de l’espèce cultivée , mais qui en diffère par la disposi- tion de sa tigfe à s’étaler plutôt qu’à se dresser, et par sa végétation un peu plus tardive : c’est celle que j’appelle ici luzerne rustique. D’après plusieurs observations com- muniquées et les miennes memes , j’ai lieu de croire qu’elle est en effet plus rustique et moins difficile sur le terrain que l’espèce que nous cultivons. Elle est très- vigoureuse et produit souvent des tiges de 4 pieds et plus de longueur. Quoique les essais que j’en ai faits ne soient pas assez avancés pour que j’en puisse porter un juge- ment assuré, cette plante me paraît cependantoffrir assez d’intérêt pour que je croie devoir l’indiquer aux cultiva- teurs et appeler sur elle leur attention. Elle est intermé- diaire entre la luzerne ordinaire et la luzerne faucille ( medicago jalcata) , et je soupçonne , sans en être assuré, que c’est la plante désignée dans Persoon [Sy- nopsis plantarum ) sous le nom de medicago media. A l’égard de la luzerne faucille , dont la culture a été plusieurs fois conseillée, elle s’est toujours montrée dans les essais que j’en ai faits , fort inférieure à celle dont je viens de parler ; cependant comme elle croît na- turellement dans les plus mauvais terrains , elle mérite aussi, sous ce rapport, d’être soumise à l'épreuve de la culture. Je me propose d’en reparler plus tard. Après des essais continués pendant plusieurs années , j’ai renoncé à tirer parti pour mou exploitation de la luzerne faucille , quoiqu’elle y croisse naturellement sur de mauvais terrains calcaires. Semée sur ces mêmes terrains, lesplantes rapprochées ne végètent, plus du tout avec la vigueur que montrent celles qui croissent isolé- ment çà et là. Les tigesontd’ailleursunedisposition trop prononcée à rester couchées sur le sol. Finalement, pour qu’elles donnent des produits avantageux dans ces mau- vaises terres , il faudrait que celles-ci fussent fortement améliorées, auquel cas la luzerne ordinaire, incontes- tablement préférable, y réussirait au moins aussi bien. La Luzerne rustique , quoiqu’ayant beaucoup mieux réussi, ne m’a pas paru, non plus, offrir d’avantages Fourrages légumineux. •* 333 prononcés sur l’espèce ordinaire. Mais M. Descolom- biers, qui l’a également soumise à la culture, m’a in- formé que chez lui « elle végétait vigoureusement » dans un terrain sec, peu profond, non arrosé, au » milieu d’un semis de brome et de mille-feuille , et » qu’enfin, elle y justifiait bien son nom. » MÉLILOT de Sibérie, Melilotus alba. H. P. Plusieurs plantes de cette famille ont souvent été es- sayées pour fourrage, sans qu’aucune se soit encore éta- blie dans la culture. Le mélilot de Sibérie même, si beau, si vigoureux, si fourrageux, et malgré les re- commandations de Daubenton et de notre célèbre et regrettable André Thouin , n’est pas devenu jusqu’ici d’un emploi usuel. Scs tiges, trop aqueuses dans leur jeunesse , trop grosses et trop dures un peu plus tard , rendent sa conversion en fourrage difficile et peu avan- tageuse. Son emploi en vert serait plus profitable, mais il exige des précautions et de la surveillance , les rné- lilots passant pour être encore plus dangereux que le trèfle et la luzerne. J’ai eu connaissance de quelques essais heureux faits en Beauce , au moyen de semis très-épais, mais ils n’ont point eu de suites décisives. Le mélilot de Sibérie est bisannuel et s’intercalerait dans les assoleinens de la même manière que le trèfle. Il craint moins que lui les terres médiocres et sèches. Quelque jugement qu’on en porte dans la suite comme fourrage, il possède un avantage bien reconnu main- tenant, celui de fournir aux abeilles, par ses fleurs très-nombreuses et successives , une pâture abondante qu’elles recherchent avec avidité. On sème ordinaire- ment à raison de 25 à 3o 1. par hectare ; mais dans les essais dont j’ai parlé plus haut, on avait doublé cette quantité, ce qui est le moyen d’obtenir les tiges plus fines et plus propres à être converties en foin. M. Bailly, cultivateur très - distingué à Château- Renard (Loiret), emploie depuis quelques années, avec succès, le Mélilot de Sibérie, pour amender, en ; l’enfouissant en vert, des terres de médiocre qualité. POIS gris, Bisaille, Pois agneau, Pois de bre- bis, Pisurn arvense. L. Fourrage très-estimé, parti- culièrement pour les moutons. C’est une plante annuelle et d’une végétation rapide, propre, ainsi que la vesce, 334 Grande culture. à être semée sur les jachères : traitée convenablement, elle les dispose très-bien à rapporter du grain. Les ter- res à froment, peu humides, conviennent le mieux an pois gris; il réussit aussi sur celles à seigle quand elles sont passables. Il est bon de fumer quand on veut le faire suivre par du grain. On le sème presque toujours à la volée : on le coupe quelquefois en fleur, mais plus sou- vent quand la plus grande partie des cosses sont formées : on le fait sécher ensuite pour l’hiver. Deux variétés de printemps sont les plus ordinaires , l’une hâtive , se se- mant en mars, l’autre, plus tardive , jusqu’en mai; une troisième , dite pois gris d’hiver, que l’on sème à l’au- tomne , commence à se répandre depuis quelques an- nées, et paraît fort avantageuse, surtout pour les ter- rains secs. Les pois gris entrent ordinairement dans les mélanges fourrageux appelés dragées. On emploie com- munément 24 ® 26 décalitres de graine par hectare. Pois perdrix. M. Bille, cultivateur des environs de Dieppe, a faitconnnaître, sous ce nom, une belle espèce de Pois-fourrage qu’il a introduite d’Angleterre, et qui me paraît mériter d’être cultivée; elle a les tiges plus foi tes et plus élevées que le Pois-gris, les cosses et le grain plus gros. Elle résiste bien à l’hiver, et peut être semée à l’automne ou au printemps. Je dois encore mentionner parmi les espèces propres à le grande culture , le Pois \ cosse violette , dont j’ai déjà parlé au chapitre du Potager. D’après ce que j’en ai su de M. P. Lawson, d’Edimbourg, on le cultive et l’estime beaucoup en Ecosse, non -seulement pour son fourrage, mais aussi et plus particulièrement pour son grain , qui , converti en farine , est un objet de consom- mation important parmi la classe ouvrière des campa- gnes. Ce Pois est vigoureux et productif, et doit être semé au printemps ; je l’ai du moins essayé sans succès avant l'hiver. SAINFOIN, Bourgogne, Esparcette, Hedysarum onobrychis. L. Les bonnes qualités du sainfoin sont trop connues pour qu’il soit nécessaire de les indiquer ; mais on peut insister avec plus d’utilité sur la faculté qu’a cette plante de réussir dans des terrains médiocres, soit sablonneux et graveleux, soit surtout calcaires, et sur son mérite de les améliorer sensiblement. Parmi les exexn- Fourrages légumineux. 335 pies d’améliorations semblables , je citerai celui fourni par feu M. Yvakt, sur son exploitation de Maisons , près Charenton. C’est avec le sainfoin qu’il a converti en terres à froment des champs de sable graveleux où , malgré beaucoup de tentatives, on n’avait jamais recueilli que du seigle; la démonstration a été telle, etl’exemple si influent que, de proche en proche, une grande partie des terres de la plaine de Maisons a subi , à l’aide du même moyen, une semblable transformation. Lorsque l’on destine une prairie de sainfoin à ctrefauchée,etqu’on veut entretenir sa durée le plus long-temps possible , on doit éviter de faire pâturer le regain , surtout dans les premières an- nées ; mais il est des cas , particulièrement sur de mau- vais terrains , où on le sème exprès pour le pâturage des bêtes à laine ; alors il dure peu, mais néanmoins il est encore d’une grande ressource. On le sème ordinaire- ment au printemps, quelquefois de bonne heure en au- tomne , et presque toujours avec les grains. La quantité de semence à mettre par hectare est d’environ 36 à _j5 décalitres. La variété Sainfoin a deux coupes, ou Sain- foin chaud , propagée d’abord aux environs de Pé- renne par M. Pincephé de Buihe , s’est considérable- ment répandue en France depuis quelques années. Elle est plus vigoureuse , plus forte et plus productive que le sainfoin ordinaire ; enfin elle donne une seconde coupe abondante, là où celui-ci ne produit qu’un faible regain. Plusieurs fermiers , qui l’ont adoptée, m’ont dit qu’il lui fallait de meilleures terres qu’à l’espèce ordinaire. Comme il est présumable que ce n’est qu’une variété en quelque sorte artificielle , obtenue par une culture long- temps continuée sur de très-bons terrains , les personnes qui l’admettront sur des sols médiocres, devront en re- nouveler de temps en temps la semence , pour en obte- nir constamment des produits supérieurs à ceux du I sainfoin ordinaire. Ses tiges étant encore plus grosses et plus dures , et sa graine plus volumineuse , il faut le se- mer plus épais, c’est-à-dire à raison d’au moins 45 dé- calitres à l’hectare. M. Terris propriétaire à Forcalquier, département des Hautes-Alpes, a, de même que M. Yvart , opéré une révolution agricole , non-seulement sur son do- maine de la Brillane, mais dans tout le canton adja- 336 Grande culture. eent, par l’introduction d’un fourrage qu’il nommait sainfoin d’Espagne , et qu’il croyait être le véritable sulla (i). Vérification faite, cette plante dont il m’a envoyé de la graine, était le sainfoin à deux coupes dont je viens de parler. Le véritable Sainfoin d’Es- pagne , Hedysarum coionarium L. , n’a pas encore pris rang, à ma connaissance, parmi nos plantes four- ragères, quoique, très-probablement, il dût réussir dans nos départemens méridionaux. TREFLE commun , grand trèfle rouge, Trèfle rouge de Hollande, Trifolium pratense. L. Le trèfle est , de toutes les prairies artificielles , la plante dont la culture est le plus étendue en France ; ce qui tient sans doute à la facilité avec laquelle il entre dans l’assolement de 3 années, suivi très — généralement encore, sans en déranger l’ordre. Sous ce rapport, cette plante a rendu et rendra encore les plus grands services, en contribuant plus qu’aucune autre à la suppression de l’année de jachère, et en démontrant qu’elle peut être remplacée avec tout avantage par une année productive. Il est à souhaiter, néanmoins, que cette manière d’utiliser le trèfle soit remplacée par une autre moins défectueuse , car des terres où on le ramènerait plusieurs fois de suite, avec une seule année d’intervalle, en seraient certaine- ment bientôt lasses. Le trèfle aime les terrains frais et profonds; il réussit très-bien sur les sols argileux con- venablement amendés , et assez bien sur ceux de nature sablonneuse si le fond n’en est pas brûlant. Le plus sou- vent on le sème au printemps avec les avoines ou les orges , assez fréquemment sur les blés en herbe , et quel- quefois en automne ; mais cette époque ne convient que sur des terr<ÿ bien saines et que les gelées ne font pas gonfler. Quand on sème sur des céréales déjà venues , et qu’on ne veut pas les herser , on choisit un temps disposé à la pluie : dans tous les cas , il faut avoir soin de recou- vrir la graine légèrement , à cause de sa grande finesse. Le pâturage du trèfle chargé de rosée ou d’humidité est très-dangereux , aussi bien que son emploi en vert darfs les mêmes circonstances : on ne doit donc le donner aux bestiaux que convenablement ressuyé et flétri. Le (i) Voir les Annales d’agriculture, juillet 1828, t. 43, a*, série. plâtre Fourrages légumïneux. 33 7 plâtre est l'amendement par excellence pour cette piaule. La quantité de graine pour un hectare est de 3o à 3a livres; la pratique des divers lieux est étrangement différente sur ce point; dans les uns, on ne met que de 3 à 4 livres à l’arpent; dans d’autres, 20 livres et au delà. Gil- bert a pris le terme moyen d’un grand nombre de can- tons, qui s’est trouvé être de i51ivr. et demie pour l’arpent de 48,400 pieds , répondant à un demi-hectare. — Grand Trèfle normand. M. de Laquesnerie , savant agricul- teur, a fait connaître celte variété du trèfle ordinaire, et a bien voulu m’en envoyer de la graine : les semis que j’en ai faits m’ont mis à même de reconnaître l’exac- titude des détails qu’il avait donnés sur ce fourrage. Le grand trèfle normand, ou plutôt, suivant M. de Laques- ncrie , du pays de Caux , est beaucoup plus élevé que le commun , plus tardif, et ne donne ordinairement qu’une coupe, mais qui souvent équivaut aux deuxcoupesdu trè- fle ordinaire. Son fourrage est plus gros et la plante m’a paru être plus durable. Ce trèfle doit-il être préféré à l’es- pèce ordinaire? Je ne prendrai pas sur moi de résoudre cette question, qui d’ailleurs est probablement suscepti- ble de solutions opposées dans des terrains et des circon- stances différentes. Cette espèce est encore trop récem- ment connue pour qu’il soit possible d’en porter un ju- gement; mais j’ai cru devoir l’indiquer aux cultivateurs comme un sujet intéressant d’épreuves et d’observations. Trèfle d’Argovif.. Autre variété du trèfle rouge, cultivée pendant quelques années en Suisse avec beau- coup d’intérêt, comme plus durable et d’une végéta- tion plus précoce que le trèfle ordinaire , mais qui , dans les essais que j’en ai faits, n’a pas soutenu long-temps les qualités qu’elle avait montrées d’abord. Te n’en parle donc plus qu’à titre de renseignement historique sur une variété qui a eu, pendant un temps, quelque célébrité. Trèfle blanc, petit Trèfle de Hollande, 7W- Jolium repens. L. Cette espèce, appelée encore fin houssy , est vivace et particulièrement propre au pâtu- rage des moutons; on la sème aussi pour faucher dans quelques parties de l’Allemagne ; mais son produit, de cette manière , est peu considérable, si ce n’est sur de tri s-riches terres d’alluvion. Le trèfle blanc résiste bien ) 5 338 Grande culture. dans les terres sèches et légères , et peut y être em- ployé fort utilement. Il vient aussi dans les terrains humi- des : je l’ai trouvé très-beau dans des prairies assez mouil— léespour quela Fétuquejlottante y vînt en abondance. Ou l’emploie fréquemment, avec beaucoup d’avantage, pour garnir le fond des prés et des gazons semés en graminées. Seul , on le sème à raison d’environ 24 livres par hectare. Trèfle ihcarhat, Fa roi ch e , Trèfle de Rolssil- lon, Trifolium incarnation. L. Fourrage annuel, dont la culture, long-temps limitée à quelques-uns de nos dé- partemens méridionaux, s’esl étendue depuis dans plu- sieurs de ceux du nord , et deviendra probablement d’ici à peu d’années générale en France. Quoique le trèfle incarnat ne donne qu’une coupe, et que son fourrage sec soit inférieur en qualité à celui du trèfle ordinaire, cependant il est peu d’espèces qui puissent rendre d’aussi grands services à l’agriculture , attendu que presque sans frais, sans soins, et sans déranger l’ordre des cultures, on en peut obtenir d’abondantes récoltes de fourrages. Il a de plus le mérite d’être très-précoce, et soit en pâturage , soit coupé en vert, d’offrir, au prin- temps, des ressources pour la nourriture du bétail, pres- que avant aucune autre plante. O11 sème ce trèfle eu août ou au commencement de septembre , ordinaire- ment sur les chaumes après les avoir retournés par un très-léger labour à la charrue ou à l’extirpateur. Cette façon, ou du moins l’ameublissement de la surface du sol par des hersages répétés, est nécessaire pour la graine mondée , qui a besoin d’être recouverte à la herse. Mais lorsque l’on a de la graine en gousse, il suffit de la répandre sur le chaume sans aucune façon préa- lable, et de passer ensuite le rouleau; elle réussit presque toujours très-bien ainsi , surtout lorsque l’on s’est pressé de semer aussitôt après l’enlèvement de la moisson; on voit par- là avec quelle facilité les pays dépourvus de fourrage, ceux surtout qui suivent l’asso- lement triennal , pourraient améliorer leur situation agricole; qu’un fermier, par exemple, sème ainsi une portion de ses chaumes d’avoine, je supposerai le quart. Dans les premiers jours de mai , s’il veut couper en vert ou du i5 au :>.5 , s’il récolte en sec, tout peut être dé- barrassé ; il est encore à temps de lever les guérets sur Fourrages ttgumineux. 33g rette portion de sa sole , et de lui donner toutes les fa- çons de jachères. Ainsi, sans dérangement aucun, il aura obtenu de cette partiedeses chaumes, une forte pro- vision de fourragé, entre la récolte et l’époque où naturel- lement il y aurait mis la charrue. Le trèfle incarnat offre encore une ressource précieuse pour regarnir un trèfle manqué, en jetant simplement de la graine en gousse sur les clairières, ou même, au moyen de her- sages ou ratissages suffisans, de la graine mondée. Presque toute terre à froment ou à seigle pourvu qu’elle soit saine, peut, porter du trèfle incarnat; j’en sème beaucoup, et j’en vois semer avec succès sur des sols très- di\ •ers, il ne manque chez moi que sur des terrains ex- cessivement calcaires qui se gonflent beaucoup par l’effet des gelées. Quelquefois nos hivers font périr cette plante, mais cet accident est rare, et, quoiqu’on en ait eu l’exem- ple en 189.0, cela n’a point empêché sa culture de faire depuis d'immenses progrès. On emploie de graine mon- dée 36 à 4° li\r (20 kilog.) à l’hectare, et de graine en gousse environ 8 liectolil., ou en poids go à 100 livres. Je recommande aux cultivateurs du Trèfle incarnat l’essai de son enfouissement en vert (à la première fleur); j’ai lieu de croire qu’il possède, sous ce rapport , un mérite qui ajouterait encore à son utilité. Trèfle de Molineùi. Trifolium Molinerii. Balbis. On a désigné sous ce nom un trèfle incarnat sauvage qui croît communément dans les provinces du centre et au nord de la France. Il se distingue principalement de la race cultivée, ou trèfle de Roussillon , par la couleur beaucoup plus pâle de ses fleurs, qui sont d’abord d’un blanc sale, et prennent ensuite une teinte de rouge pâle ou de couleur de chair. Mais cette différence , quoique générale , n’est pas constante, et bien qu’il en existe quelques autres dans le port, la longueur des épis de fleurs, etc., je n en connais point d’assez tranchées pour que l’on puisse séparer botaniquement ces deux plantes. Toutefois, malgré leur étroite conformité botanique , il est certain qu elles different sensiblement par leur tem- pérament et leur mode de végétation. D’abord le trè- fle de Molineri croît spontanément dans le nord , où 34o Grande culture. l’autre n’a été introduit que par la culture ; ensuite il est plus lent dans son développement et même dans la ger- mination de sa graine; il a moins de disposition à monter en tiges, et je l’ai vu durer deux années tandis que le trèfle de Roussillon, semé le même jour et à côté, s’était entièrement éteint dans le premier été. Cequi m’a enga- gé à essayer la culture du Molineri et à le comparer à son analogue, c’est que, l’ayant souvent rencontré sau- vage aux environs de Paris, j’ai pensé qu’accoutumé depuis une longue suite de générations à notre climat, il serait probablement plus rustique, et résisterait plus con- stamment au froid de nos hivers que la race méridionale, et que dès lors aussi ses récoltes seraient plus assurées. Je n'ai pas obtenu jusqu’ici de preuvesdécisivesàcet égard, et je dois dire que d’un autre côté il me paraît, sous plu- sieurs rapports, inférieur à l’esjièce cultivée. J’ai cru néanmoins devoir mettre ces essais sous les yeux des cul- tivateurs, parce qu’ils ont un but d’utilité réel ; le trèfle incarnat est une plante si précieuse pour l’agriculture , qu’il serait d’un grand intérêt pour le nord de la France d’en trouver une race qui ne fût point exjîosée à geler. Dans un ouvrage sur les plantes fourragères, le trèfle de Molineri et l’incarnat sont présentés comme étant une seule et même plante. Cela peut être vrai en botanique, ainsi que je l’ai dit plus haut; mais en culture il en est autrement; je cultive le premier depuis pi usieurs années, j’en ai eu sur pied plusieurs arpens à la fois comparati- vement avec l’autre, j’ai toujours trouvé entre eux des différences sensibles. Je ne suis pas, au reste, seul de cette opinion : plusieurs praticiens qui ont essayé ces deux plantes, en ont jugé de même ; je citerai parmi eux un agriculteur très- distingué , M. Descolombiers, de Moulins, qui , dans des vues semblables aux miennes, a fait de son côté , sur le trèfle de Molineri, les mêmes épreuves , et dont les remarques se sont trouvées d’ac- cord avec celles que je viens de présenter. Une troisième variété a été annoncée et recommandée par M. Juery de Toulouse; c’est le Trèfle incarnat tar- dif. Son nom indique sa qualité ; il se sème et se cultive comme l’autre et lui succède dans son produit. De pre- miers essais, dont j’ai rendu compte, m’en avaient fait penser peu favorablement , mais, depuis, des semis faits Fourrages lêgumine.ux. 34 r avec de la graine plus franche, m’ont donné de fort bons résultats et me font regarder cette variété comme vérita- blement intéressante. D’un autre côté, M. Descolombiers m’a mandé pie, dans le départem. de l’Ailier, lui et sou beau-frère M. le marquis de Saint-George, qui en sème beaucoup, lui avaient reconnu des avantages positifs. Si l’on est obligé de regarnir un trèfle trop clair avec du trèfle incarnat, on doit préférer de beaucoup la variété tardive, qui s’accorde mieux avec lui pour l’époque de sa fauchaison que l’espèce ordinaire. VESCE commune, Vicia saliva. L. Très— bon fourrage annuel, propre à utiliser les jachères, etoürant plusieurs autres avantages considérables, dont un des principaux est de pouvoir être semé jusqu’en juin sur les terres fortes et fraîches , et d’offrir ainsi une ressource pour parer au manque de fourrage, quand la récolte des prés s’annonce mal. 11 existe 2 variétés principales de vesce : celle de printemps, qui se sème de mars en mai , et quelquefois jusqu’en juin ; et celle d’hiver , qui se sème en automne. L’une et l’autre aiment les bonnes terres plutôt fortes que légères : cependant une humi- dité un peu considérable en hiver, exposant souvent la vesce d'hiver à périr, elle peut s’accommoder mieux que celle de printemps d’un terrain léger et sec ; cette der- nière, au contraire, aime beaucoup la fraîcheur, surtout pour les semis tardifs. Il faut recouvrir la graine avec soin et aussitôt semée, pour la préserver des pigeons, qui en sont très- avides. On coupe le fourrage quand il est en fleur, ou quand une partie des gousses commence à mû- rir, ou enfin après leur entière maturité, si l’on tient plus à la grainequ’au fourrage. La vesce est très-bonne à don- ner en vert à l’étable , ou à faire pâturer, mais avec les précautions nécessaires pour les fourrages fort succulens et nourrissans ; car, donnée trop fraîche ou trop abon- damment, elle n’est pas moins dangereuse pour les ani- maux que le trèfle. La quantité de semence est de 24 à 26 décalitres par hectare. Il est bon de semer avec les vesces un peu d’avoine ou de seigle pour les soutenir et les ramer. La Vesce blanche, Lentille du Canada, F icia saliva alba, moins cultivée que les 2 précédentes, n’oftre cependant pas moins d’avantages comme four- rage; de plus son grain, blanc et plus gros, est utile pour 342 Grande culture, la nourriture de 1 homme ; dans plusieurs cantons, les habilans des campagnes la mangent en purée, ou font entrer sa larme dans leur pain , associée en petite pro- portion avec celle des céréales. Plusieurs autres espèces de vescp-j pourraient être cultivées utilement. 3 e- oect. — Plantes à fourrages , de diverses familles. BUNIAS d’Orient, Bunias orienlalis. L. (Famille des Crucifères.) Plante vigoureuse, de très-longue durée, abondante en feuilles longues et larges, et qui a été re- commandée par Arth.Young et Thouin comme un four- rage bon et précoce. Feu M. Ch. Pietet et moi, qui l'avons essayée dans les champs, 11e l’avons pas trouvée remarquable sous ce dernier rapport ; mais elle l’est réellement par son abondance , quand elle se trouve établie sur un sol sain et profond, qui paraît lui être nécessaire. Elle a aussi le mérite de résister extrême— tuent bien à la sécheresse. Son seul emploi est en vert pour les vaches, qui ne la mangent pas d’abord volon- tiers, mais qui s’y accoutument. Du reste, ses qualités nutritives sont encore peu connues, et demanderaient de nouvelles expériences. Le bunias, dans les essais en petit, doit être semé eu pépinière en mars ou avril, et replanté ensuite à 8 ou 10 pouces de distance; si sa culture s’é- tend , on le sèmera sans aucun doute avec succès eu place , car il sc reproduit de lui-même par ses graines. CHICORÉE sauvage, Cichorium intjrbtis. L. ( Fam. des Semi-Flosculeuses.) Fourrage très— productif , pré- coce, résistant bien à la sécheresse, fort utile eu pâturage ou pour être donné en vert à l’étable. Lachicoréesauvage, excellente pour les vaches, semée avec du trèfle rouge par moitié, réussit bien dans des terres fortes ou légères, si elles ont un peu de fond. Ou la sème d’ordinaire au prin- temps et à la volée, soit seul, soit avec de l’orge ou de l’a- voine, à raison de 24 livres par hectare. O11 peut aussi la semer en septembre. Elle dure 3 à 4 ans. Unè variété, la Chicoré e sauvage a c afé, a des racines longues et char- nues comme des carottes blanches : elles servent à la fa- brication du café de chicorée ; mais on en pourrait tirer un parti avantageux pour la nourriture des bestiaux, ou au moins des porcs , qui mangent bien les racines pins dures et plus fibreuses de l’espèce ordinaire. Ces racines 11e gèlent pas, et peuvent rester l’hiver eu terre , ce qui Fourrages divers. 343 est important ; de plus la plante est aussi vigoureuse , et a les feuilles plus larges que celles de la chicorée sau- rage ordinaire; de sorte que, comme fourrage, elle ne géra probablement pas inférieure à celle-ci. Semée un peu claire . elle fournit de très-belles racines ; on pourrait la cultiver, dans cette vue, en lignes sarclées et binées. CllOU cavalier, Chou a vaches, Brassica oleracea vaccina, seu procerior C.V. (Fam. des Crucifères.) Par- tout on connaît Futilité des choux pour la nourriture des bestiaux; mais ce n’est que dans quelques localités qu’on les cultive exprès pour cet usage, qui mériterait d’être étendu. Parmi les espèces qui y sont propres, le chou ca- valier paraît être le meilleur, au moins pour les terrains fertiles, à raison de sou élévation considérable et de l’am- pleur de ses feuilles; on le cultive beaucoup dans plu- sieurs de nos déparlemens de l’Ouest. Tous les clioux aiment la bonne terre , plutôt forte que légère, et bien fumée. On sème le chou cavalier, et toutes les grandes espèces , en pépinière dans un coin du jardin , en juillet et août , ou en mars et avril ; on les replante en place , les premiers de septembre en novembre; les seconds en avril et mai , par lignes espacées d’environ 3 pieds , et à 2 ou 3 pieds de distance sur la ligue ( l'espacement varie selon l’espèce et la fertilité du terrain). Pendant leur végétation, on entretient ce terrain net et meuble, par des labours ou des binages. Ceschoux donnentleur produit en feuilles jusqu’au printemps de leur seconde année , qu’ils montent à graine. Le Caulet de Flandre, cultive sur- tout dans les environs de Lille , est voisin du chou cava- lier par son port, sa hauteur et son produit. Le Chou brancliu ou. chou mille-tétes du Poitou est cultivé de pré- férence dans les environs de Chollet, de Beaupréau et dans la partie orientale du Bocage de la Vendée, pour l’engrais des bœufs: il est moins élevé que le cavalier , mais peut-être aussi productif, étant garni, depuis le pied, de jets nombreux et forts qui en font une espèce de buis- son très-fourni. Le Chou vivace de Daubenton est voisin du précédent , mais ses tiges latérales , plus particulière- ment situées à la partie inférieure du tronc, s’alongent considérablement et souvent se couchent et forment un coude sur le sol ou elles s’enracinent, ce qui lui avait fait donner aussi par Daubenton le nom de Chou de bouture. 344 Grande culture. Il résiste très-bien au froid et est du petit nombre des espèces qui ont supporté l’hiver rigoureux de i83o. Ces diverses variétés, ainsi que tous les choux verts propre- ment dits, se cultivent de la même manière et sont peu sensibles au froid. Six à 8 onces de graines fournissent as- sez de plant pour i hectare. Chou arbre de Laponie, de M. Madiot. (\ oir l'art. Chou aux plantes potagères.) Chou de Lannilis. Très-belle variété fort répandue en Bretagne, et dont nous devons la connaissance à M. le marquis de Baessière. Des feuilles extrêmement grandes, très-blondes, nombreuses; une tige courte , épaisse, renflée dans sa partie supérieure, tels sont les principaux caractères qui distinguent le chou de Lan- nilis. On peut dire que c’est un chou moellier nain , encore plus vigoureux que le grand ; de même que dans celui-là, la tige, après que l’on a épuisé la récolte des feuilles, fournit, étant coupée par lanières, une très- bonne nourriture au bétail à cornes. Ciiou frisé vert du Nord, et Chou frisé rougf. du Nord ,Brass. oler.jimbriata C.Y.Ces 2 variét. sont très- cultivéesdans le nord de l’Europe, et diffèrent des précé- dentes par la découpure de leurs feuilles, ce qui les rend moins productives; mais elles ont l’avantage de mieux résister aux froids très- rigoureux : les hivers de i83o et i832 en ont offert une preuve remarquable ; ces choux les ont supportés sans presque aucune altération (le frisé rouge surtout) , tandis que le chou cavalier, celui de Poitou et la plupart des autres ont été détruits. Chou-navet, Chou turnep , Chou de Laponie, B rassica napo-brassica . I, . Son produit principal consiste dans sa racine charnue comme un gros navet , et l’une de ses plus précieuses qualités est de supporter de très- grands froids sans altération. On le traite ordinairement par la transplantation comme les précédens , à cette différence près qu’on doit rapprocher davantage les plants ; mais on en obtient aussi de belles racines en le semant en place, soit en lignes, ce qui est le mieux, soit à la volée : dans tous les cas , on éclaircira de manière que les plants soient à 12 ou i5 pouces de distance ; ce semis peut se faire d’avril en juin , et demande 3 à 4 livres de graine par hectare, si l’on sème en place. J’ai reçu depuis peu d’Allemagne, sous le nom decÆon- Fourrages divers. 3 }5 navet hâtif | une excellente variété à r acines beaucoup plus grosses et moins fibreuses que celles de notre ancien chou-navet : elle l’emporte sur lui à tous égards, sauf ce seul point, que son collet n’étant pas tout-à-fait enterré, elle est un peu moins h l’abri des fortes gelées. Chou-rutabaga, Navet de Suède , Brassica ruta- baga. C. V. Cette plante , introduite en France vers 1792, s’était répandue peu d’années avant en Angle- terre, où elle est devenue d’une culture très-étendue. Elle a des rapports prononcés avec le chou-navet , mais ce sont deux variétés bien distinctes et que l’on ne doit pas confondre, comme le voulait M. Sonnini et comme l’ont fait après lui quelques écrivains. Le ruta- baga est jaune et arrondi , tandis que le chou-navet est blanc et alongé; ils diffèrent également sensiblement par la feuille. Le premier est plus propre aux semis en place que le second , il se '.orme plus vite , et , par cette raison , peut être semé environ 1 mois plus tard. L’un et l’autre s’accommodent mieux que les grands choux d’une terre légère et médiocre, quoiqu’ils la préfèrent bonne et fumée. Le rutabaga se sème communément en lignes espacées de 2 à 2 pieds et demi , et , pour le mieux , sur des ados , dans le milieu desquels on a ra- massé l’engrais ; les intervalles ainsi que les lignes elles- mêmes doivent être soigneusement binés et sarclés. Sa racine supporte un froid considérable, et peut être laissée l’hiver dans les champs, pour n’être arrachée qu’au be- soin ; néanmoins j’ai remarqué plusieurs fois que la grande humidité et les alternatives de gel et de dégel lui étaient plus nuisibles qu’au chou-navet, sur lequel il l’emporte d’un autre côté par la beauté et la netteté de ses racines. Tous les 2 sont une ressource précieuse pour la nourriture d’hiver des bêtes à cornes et des mou- tons , auxquels on les donne coupés par tranches. Le Chou-rave , dans quelques pays, et les gros choux cabus, se cultivent encore pour la nourriture des bestiaux. Chou-colza , Brassica oleracea campestris. Dec. (Famille des Crucifères, ainsi que tous les précédens.) C’est principalement pour l’huile que l’on retire de sa graine, et qui est un grand objet de commerceen Flandre, en Belgique , etc. , que le colza est cultivé ; mais il sert i5* 346 Grande culture. aussi comme fourrage,. On peut , dans cette vue , le transplanter aligné comme les autres choux verts; mais la meilleure manière me paraît être celle pratiquée par M. Yvaut , et indiquée par lui dans son article Succes- sion de eu hure, du Cours d’agriculture de Déterville. Elle consiste adonner, immédiatement après la récolte des grains , un labour au chaume , soit avec une forte herse de fer, soit à la charrue, et à semer à la volée , sur ce guéret , la graine de colza, à raison de 8 à 10 li- vres par hectare. Le plant passe ordinairement l’hiver sans être endommagé; et, à la fin de cette saison , il fournit soit une pâture, soit du fourrage vert à donner à l’étable , l’un et l’autre précieux par l’époque ou ils viennent. Tons les choux rustiques, et encore mieux le rutabaga et le chou-navet , peuvent être employés de cette manière ; le seul avantage particulier au colza dans ce cas est le bas prix de sa graine. Culture du colza pour graine. La méthode ci-dessus n’est bonne que pour le cas oh l’on veut tirer du colza un fourrage vert au printemps, la culture pour graine demande plus de soin. De la mi-juillet à la fin d’août , 011 sème , sur des planches bien préparées , lagrainejdes- tinée à produire le plant; on sarcle et soigne celui-ci, et 6 à 8 semaines après, on le transplante en place dans un terrain également bien préparé et fumé, par rangées espacées d’un pied , et à même distance sur la ligne. Ou fait ainsi des planches de 12 rangs, laissant entre chacune et la suivante un intervalle de 2 ù3piedsnon planté, dont la terre , répandue plus tard avec la bêche entre les pieds de colza , sert aies rechausser. Si l’on préfère fa- çonner les entre-deux des rangs avec la houe à cheval, on leur donne alors une distance d’environ 2 pieds. Il en est de même lorsque l’on veut semer en place et par rayons, méthode praticable et souvent bonne. Quelquefois aussi on sème le colza en place à la volée , et on le laisse venir sans culture; il serait mieux, néan- moins, dans ce cas, de l’éclaircir et de le biner. On peut encore, apfès l’avoir semé à la volée, lemeltrç en lignes, en faisant passer su r la pièce an exlirpateyr dont on a ôte la moitié des socs. Ceci s’applique au colza ordinaire ou d’hiver. Il coexiste une variété de printemps, lecQt.zA DE mars, qui , semée en mars et avril , mûrit sa graine dans Fourrages divers. 347 l’été même, particularité remarquable pour un chou. Gette variété est beau coup moins cultivée que l’autre, mais elleoffre une ressource utile lorsque celle ci a manqué. On ia sème ordinairement en place. On ne doit pas attendre la maturité complète pour faire la récolte du colza, non plus eu général que celles des plantes oléagineuses delà famille des crucifères; il faut prendre le moment oit la majorité des cosses a passé a la couleur jaune ; plus tard on risquerait de perdre beaucoup par l’égrainage. M I L LEFEU 1 LL E, -•/ chilleaMille folium . L. (Fam. des Kadiécs.) Cette plante, peu productive, et qui n’est pas propre à faucher , n’occupera jamais qu’un rang secon- daire parmi les fourrages ; néanmoins elle peut être fort utile dans certaines circonstances. Son pâturage est très- bon pour les moutons; elle a le mérite de résister aux plus grandes sécheresses, et cela sur des terrains fort secs eux- mêmes. Il est très-présumable que les propriétaires de bêtes à laine, surtout dans le midi d ■ la France, trouve- raient, dans la culture de la millefeuille, des ressources intéressantes pour la nourriture de leurs troupeaux pen- dant les mois d’été. Celte plante est d'une longue durée; elle devra être semée au printemps : elle réussirait sans doute aussi, semée de bonne heure en automne. Je pense que 10 à 12 livres de graine sèmeraient un hectare. MOUTARDE noire, S inapis nigra. L. ; et Mou tarde blanche. S. alba. L.(Fam. des Crucifères.) La moutarde est cnltivéeen grand pour la récolte de sa graine avec la- quelle se fait l’assaisonnement q i porte le même nom. On la sème aussi, surtout la blanche, pour fournir du vert aux vaches à la fin de l’été. Dans le premier cas, on clioisitdebonnes terres profondes, fraîches, et l’on sème un peu clair au pri 1 temps. Dans le second cas, la moutarde blanche est préférée; on la regarde même comme si bonne, qu’on luidonne, dans plusieurs cantons, le nom de plante au beurre. La manière ordinaire dont je l’ai vu employer est de la semer sur les chaumes immédiatement après la récolte, au moyen d’un léger labour , qui pourrait être remplacé avantageusement par la scarification avec la herse à couteau. Ce semis, s’il est favorisé par la saison, croît promptement et fournit de la nourrilureaux vaches, jusqu’aux gelées. Le semis pour graine emploie 8 à 10 livres par hectare : celui pour fourrage le double. 348 Grande culture. NAVETTE, Rabette, Brassica-Napus sylveslris. C.V. (Fam. des Crucifères.) La navette sert de fourrage, en la semant sur les chaumes après la moisson, à raison d'envi- ron 20 livres par hectare; nous connaissons même des cul- tivateurs qui la prêtèrent, pour cet usage, à la moutarde blanche; mais son principal emploi est comme graine oléagineuse. On la sème pour cet objet, de la fin de juillet au commencement de septembre, sur une terre préparée par plusieurs labours, ordinairement à la volée, quel- quefois en rayons; on bine, ou au moins on sarcle et l’on éclaircit le plant : l’été suivant on récolte la graine , lorsque lapins grande partie des cosses est jaune , c’est- à-dire , avant leur complète maturité , qui occasionerait un égrainement considérable. L’espèce qui se cultive ainsi est la navette ordinaire ou d’hiver. 11 en existe une autre appelée navette d’été ou quarantaine. Elle ne se sème qu’au printemps et graine dans l’année même : elle est moins productive que celle d’hiver, mais elle pré- sente l’avantage de remplacer les autres cultures oléa- gineuses, lorsque la rigueur de l’hiver ou quelque acci- dent les a fait manquer. On sème, par hectare, environ 6 livres de celle d’hiver et 8 livres de celle d’été. PASTEL, Isatis linctoria. L. (Fam. des Crucifères.) Le pastel, considéré comme plante fourragère, se recom- mande sous un seul mais important point de vue, celui de son extrême précocité. L’hiver n’arrête sa végétation que pendant le temps des fortes gelées ; et en mars, quelquefois même en février, il offre déjà un développement considé- rable. S’il était plus recherché par les bestiaux, il devien- drait une des plus précieuses ressources du cultivateur ; malheureusement il paraît qu’il pèche sous ce rapport. Je ne crois pas néanm! ius que ce point ait été suffisamment approfondi. Je ne connais pas d’essai sur le pastel pour la nourriture des vaches en hiver; et, quant à sa conve- nance pour les moutons , les autorités pour et contre sont également recommandables. Je pense donc que de nou- velles recherches sur ce sujet seraient fort utiles ; on ne peut renoncer à un avantage tel que celui qu’offre la vé- gétation hivernale du pastel , qu’après une conviction pour ainsi dire surabondante. Celle plante, cultivée pour fourrage, doit être semée à la volée , dans des terrains plutôt secs qu’humides. Ou la sème ordinairement au Fourrages divers. 349 printemps, quelquefois à la fin de l’été, et sur le pied de 4o livres par hectare. Cultivé pour la teinture , le pas- tel demande un bon sol , bien préparé et fumé : on le sème , dans ce cas , plus clair et en rayons dont on bine et cultive soigneusement les intervalles. Plusieurs années de culture et d’emploi du pastel, depuis que cet article a été écrit , m’ont donné la preuve que les moutons , les vaches et les bœufs le mangent très— volontiers en vert ; je ne suis pas en état toutefois de prononcer sur ses qualités nutritives , ne l’ayant fait consommer que concurremment avec d’au- tres nourritures. Ce dont je me suis assuré , c’est qu’il vient facilement sur des terres médiocres et fort sèches , meme sur celles de nature très-calcaire. Cellç qualité, jointe à sa grande précocité, me le fait considérer comme une plante véritablement utile, etdonton pourrait dans bien des cas, tirer un parti avantageux. PIMPRE1NELLE, Polerium sanguisorba. L. (Fam. des Rosacées.) Le grand mérite de cette plante est de fournir d’excellentes pâtures sur les terres les plus pauvres et sè- ches, soit sablonneuses, soit calcaires; elle résiste aux ex- trêmes de la sécheresse et du froid, et offre sur tout une res- source très-précieuse en hiver pour la nourriture des trou- Seaux. Quelques parties de la Champagne pouilleuse ont û à la culture de la pimprenelle une amélioration sen- sible dans leur situation agricole, amélioration dont bien des milliers d’hectares en France seraient suscep- tibles. Sur les bonnes terres elle est, relativement , moins avantageuse, quoique sa végétation y soit beaucoup plus forte et permette de la faucher. D’après le témoignage de plusieurs praticiens, son foin ne convient ni aux che- vaux ni aux vaches et n’est réellement bon que pour les moutons. Je pense néanmoins que sur toutes les ex- ploitations oii l’on entretient un troupeau d’hivernage , si bonnes qu’en puissent être les terres, il serait très- avantageux d’avoir toujours une ou plusieurs pièces de pimprenelle pour la pâture d’hiver. Elle peut être en- core très-utile sur de pareils terrains pour fournir en été du vert à donner à l’étable : elle repousse en cette saison plus vite peut-être qu’aucune autre plante , et son four- rage vert convient à tous les animaux. — L’époque ordi- naire des semis de la pimprenelle est en mars ; le mois 35o Grande cultui'e. de septembre y est également convenable sur les terres légères. 60 livres de graine environ pour un hectare. SPERGULE, Spergula arvensis. L. (Fam. des Caryo- phyllées.) Fourrage annuel, particulièrement propre aux sables frais, et qui fournit une nourriture excellente pour les vaches. Dans une partie des Pays-Bas, oii cette plante est très-cultivée, le beurre des vachesqui en sont nourries est regardé comme d’une qualité supérieure, et désigné sous le nom de beurre de spergule. On la sème quelque- fois au printemps ; mais la saison ordinaire est en été sur les chaumes, que l’on retourne par un léger labour, aussi- tôt après la moisson. On la fait consommer sur place, ou ou la donne en vert à l'étable, ressource qui dure jus- qu’aux gelées. Parfois on fauche et on fait faner celle semée de bonne heure ; mais ce foin perd beaucoup à la des- siccation, qui, d’ailleurs, est difficile à cause de la nature aqueuse de la plante. On trouve dans plusieurs ouvrages, que la graine de spergule est très— bonne pour la volaille; j’en ai vu plusieurs fois donner à des poules qui toujours l’ont refusée. Cette graine, très-fine, doit être fort peu recouverte. On en sème environ 24 livres par hectare. La Spergule, enfouie en vert , peut être considérée, d’après 1 expérience de M. de Voght, confirmée par celle de M. Bella, comme un des meilleurs engrais végétaux. 4e. Section. — Fourrages— Racines . BETTERAVE champêtre , Disette, Beta vulgaris campestris. G. V. (Fam. des Atriplicées.)Toutesles bette- raves sont 1111e excellente nourriture pour le bétail ; mais on cultive particulièrement pour cet objet la Betterave champêtre, à cause de son produit plus considérable. Elle demande une terre saine, bien préparée, et qui ait été fumée, pour le mieux, avant l’hiver; on la sème de la fin de marsen mai, souvent à la volée, mais la culture en ligne est préférable, à une distancede i5 ponces au moins si l’on doit façonner à la binette à main , ou de 2 pieds environ si ce doit être avec la houe à cheval. Onéclaircit, on sarcle et l’on bine les plantes sans les rechausser. La belterave se sème aussi en pépinière pour être replantée dans les champs, quand le plant est déjà fort et que les racines ont atteint à peu près la grosseur du doigt (les plants repiqués trop faibles périssent souvent eu grande partie). Sur la fin de l’été , quand les betteraves ont ac- Fourrages racines. 35i quisà peu près tout leur développement, on peut récolter les feuille* successivement , en ne prenant que celles du bas , et laissant toujours un bouquet bien fourni au cen- tre. D’octobre à novembre , avant les gelées , on arrache les racines, et, après les avoir effeuillées complètement, soit en tordant les pétioles, ou encore mieux en coupant le collet, et les avoir laissées ressuyer, on les serre dans un lieu sain , ou dans une fosse ou des tranchées faites dans la terre , garnies et recouvertes de grande paille , et que l’on défend le mieux possible contre la gelée et l’humidité. On fait consommer ces racines pendant tout l’hiver. La betterave champêtre a plusieurs variétés , dont la plus estimée et la plus belle est celle qui sort à moitié et plus plu-, précieuses possibles pour la nourriture au vert, à 1 etable, des bœufs de labour, des vaches et même des 372 Grande culture. chevaux. En en semant successivement sur les jachères tous les i5 à 20 jours, depuis le commencement de mai jusqu’à la mi— juillet, on se procure pendant 3 à 4 mois une abondance du meilleur fourrage vert qui existe. 11 faut, pour cela, fumer cette portion de sa jachère au printemps ou à mesure des semis ; on sème en lignes à environ 60 centimètres (2 pieds) , et , avec la houe à che- val entre les rangs, et la binette à main sur le rang, on a soin d’entretenir son terrain parfaitement propre, au- quel cas on obtient de très-bon blé après cette récolte verte. On coupe lorsque les Heurs mâles commencent à montrer leurs pointes au sommet des plantes , et succes- sivement jusqu’à la pleine floraison , point qu’il faut faire en sorte de 11e pas dépasser. Si l’on en avait de trop , on ferait sécher l’excédant, qui serait une très-bonne nourriture pour l’hiver. Je 11e saurais, d’après mon expé- rience , trop recommander aux cultivateurs l’emploi de cette méthode, qui joint à l’avantage d’un entretien parfait du bétail pendant plusieurs mois, celui d’une grande augmentation des fumiers. ORGE HUE A DEUX RANGS , GROSSE ORGE NUE, Hor- deum distichum nudum H. P. Cette variété a un avan- tage considérable sur l’orge commune , par la qualité de son grain, aussi lourd et même plus lourd que celui du froment, etqui, au moulin, rend son poids presqueentier d’une farine fort supérieure à celle de l’orge ordinaire. Son mérite, sous ce rapport, aurait sans doute rendu sa culture générale depuis long-temps, si elle ne pré- sentait quelques défauts assez notables, tels que celui d’avoir la paille trop cassante, de se battre difficile— nient , et enfin de brunir lorsqu’elle est récoltée par un temps humide, ce qui n'altère pas, d’ailleurs, la qualité du grain. Malgré ces défauts, quelques cultivateurs eu font beaucoup de cas , et la sèment de préférence aux autres variétés. Elle est de printemps et hâtive. Orge carrée de printemps ou Escourgeon de prin- temps, Hordeum vulgare L. Malgré son nom botani- que latin , cette espèce, répandue en Allemagne et dans le nord de la France, est à peu près inconnue dans la plupart de nos départemens. C’est la plus hâtive des or- ges , et celle qui convient le mieux aux semailles faites très-tardivement, par exemple à la fin de mai ou en Céréales. 3^3 juin. Elle est intéressante sous ee rapport et sous celui de son aptitude à réussir dans les terres qui ont peu de qualité. Orge carrée nie, petite Orge nue, Orge céleste, Orge ni e a six rangs, Hordeum bulgare nu- dum, Hordeum cœleste L. Celte espèce, connue depuis long-temps en Europe, y était peu cultivée jusqu à l’époque où on l’a multipliée en Belgique , sous les noms impropres de blé de mai et blé d’ Egypte (i) ; elle est plus productive que celle à 2 rangs; sa paille est plus haute, et, d’après les essais multipliés qu’on en a faits en Belgique, on peut la regarder comme un excel- lent grain , très-profitable à cultiver, mais dans les bons terrains seulement , car elle est sous ce rapport plus exi- geante que la plupart des autres espèces. Elle peut être semée avec succès jusqu’au commencement de mai , ce qu’elle a , au reste , de commun avec toutes les orges de printemps. Orge éventail ou Orge riz, Hordeum zeocriton L. On attribue à cette variété le mérite par- ticulier de réussir sur des terrains médiocres et dans des situations très-froides; elle a une certaine réputation en Allemagne, mais elle est peu cor nue en France. En 1818, cette orge a considérablement produit malgré la séche- resse ; son grain est fort lourd et supérieur en qualité à celui de la plupart des autres espèces. Orge noire , Hordeum vulgare nigrum C. Y. Cettevariété sedistin- gue autant des autres par sa manière de végéter que par la couleur de son grain. Selon la température et surtout selon l’époque où elle a été semée, elleprésente d’une an— néeàl’autre des différences fort sensibles; tantôt donnant une récolte considérable en paille et en grain , tantôt ne montant point ou à peine. L’expérience m’a fait recon- naître que semée sous le climat de Paris, plus tard que le i5 avril , elle ne monte pas; le mieux est de la mettre en terre dans le courant de mars. Si on la sème à la fin d’avril ou en mai , les touffes se conservent vertes tonte l'année, passent l’hiver et montent l’année suivante. J’ai essaye de traiter cette orge comme l’escourgeon , c’est-à- dire de la semer en automne, elle a péri presqu’en entier. Ce qu’elle m’a surtout offert de remarquable est cette (i/ Dans une partie de la Belgique on a aussi donné les non: s de blé de mai et de bit d’ ligypfe, à un blé de mars, qui s’est trouvé être le même que celui cultivé aux environs de Paris. 374 Grande culture. lenteur à monter, qui la rend presque bisannuelle, et qui permettrait (au moins, à ce qu’il me semble, dans le nord de la France), en ne la semant qu’à la fin d’avril ou eu mai, d’en obtenir du fourrage la première année et du grain la seconde. Si on l’essayait dans ce sens , il serait utile de lui comparer le seigle de la Saint-Jean, le seigle ordinaire même, et les espèces tardives de fro- ment, en les traitant de la même manière. Orge trifurquee ( Hordeum trifurcatum. Seringe). Nouvelle espèce très-remarquable par son épi sans bar- bes, à la place desquelles les balles portent à leur som- met une languette courte, à 3 dents. Les feuilles sont très larges, les tiges très -grosses et le grain nu. Cette det nièrequalité lui donnede l’intérêt, maiselle nesuffira pas probablement pour la faire admettre dans lagrande culture, son produit, si j’en juge d’après les premiers essais, étant inférieur à celui des autres espèces. L’orge trifurquée paraît être originaire du Nepaul; c’est du moins sous le nom d’orge du Nepaul qu’elle a été in- troduite il y a quelques années en Ecosse. PANIS d’Italie, ou Millet a grappe, Panicum ila- licum L., et Millet commun , Panicum miliaceum L. La culture et l’emploi de ces deux plantes se ressemblent beaucoup. L’une et l’autre ne sont guère cultivées pour la nourriture de l’homme que dans le midi de l’Europe. Elles demandent une bonne terre , plus légère que forte , bien ameublie et fumée. Ou les sème clair, à lavoléeet un peu tard , c’est-à-dire, dans le nord et le centre de la France , au commencement de mai , parce qu’elles sont très-sensibles aux gelées. Il est convenable de les sarcler et biner. Elles peuvent fournir un bon fourrage vert, étant semées dru; leur paille, surtout celle du millet commun, est également une excellente nourriture pour les bœufs. Moha de Hongrie, Panicum germanicum. Une au- tre plante de la même famille a été, vers i8i5, intro- duite en France et cultivée pour fourrage, avec plus d’avantage que les précédentes; c’est le moharou moha de Hongrie. Ses tiges sont moins grosses que celles du Panis et du Millet , mais plus nombreuses , plus feuil- lées et plus fourrageuses. De premiers essais en grand m’ayant, pour la plupart, mal réussi, j'en avais rendu compte en ce sens dans les éditions antérieures à i83t> ; Céréales. 3^5 mais, depuis, j’ai vu la culture du Moha s’introduire et s’étendre, avec beaucoup de succès, dans le dé- Kartement du Loiret: un de mes voisins de propriété, [.Peau de Saint-Gilles , en fait, enlr’autres, un très- grand et profitable emploi, en vert et en sec, pour la nourriture des chevaux et des vaches. Engagé par les bons résultats qu’il en obtenait, j’ai repris la culture du Moha et m’en suis bien trouvé. J’en ai semé en 1 83 5 , dans un terrain sec et calcaire, plusieurs arpens , qui m’ont fourni l’occasion de reconnaître dans cette plante une qualité précieuse, celle de résister extrêmement bien à la sécheresse : elle s’est en effet maintenue verte, vive et en parfait état, malgré la température excessi- vement chaude et sèche de l’année; il en a été ainsi même d’une pièce qui n’avait pas été fumée. Tous ces se- mis, à la vérité, étaient en Jignes et ont été régulière- ment binés; mais des haricots et du panis d’Italie semés à côté et traités de même, languissaient et perdaient leurs feuilles, tandis que le Moha conservait la verdure la plus vive. Pour des récoltes à graines, le Moha doit être semé en mai; pour fourrage vert, les semis peuvent être prolongés jusqu’au commencement de juillet. Je dois prévenir que la graine de cette plante , très-menue, est sujette à la carie ; il peut donc e de la chauler, et, pour le mieux, en employant ieprocédé de M. de Doinbaslc, indiqué plus haut, p.369. RIZ DE CARRO, OU Pii Z SEC DE LA CHINE , Oriza suliva mutica C. V. Parmi les nombreuses variétés de Riz cultivées dans l’Inde et dans certaines parties de l'Amérique , il en est quelques-unes qui , se semant à l’époque de la saison des pluies, réussissent à l’aide de cette circonstance, sur les terrains élevés et sans le se- cours de l’inondation. C’est ce qu’on appelle riz secs ou riz de montagne . Plus d’une fois on a tenté de les na- turaliser en Europe , et surtout en Piémont, où l’insa- lubrité des rizières inondées décime la population de certains villages. Ces essais onttoujours été infructueux : leseul riz de Carro , variété précoce et fort intéressante, a donné quelques espérances qui , jusqu’à présent , ne se sont pas réalisées. Cependant les journaux d’agricul- ture ont plusieurs fois annoncé des récoltes complètes et des succès décisifs obtenus de la culture du riz sec dans ÇJUOiqi etre uti 37 6 Grande culture. plusieurs de nos départemens de l’est. Il estnécessaire de prévenir les amateurs de cultures étrangères, que les an- nonces en question n’étaient fondées que sur une erreur d’espèce. J’ai reçu, de plusieurs endroits, de ce prétendu riz sec; tous les échantillons m’ont uniformément pré- senté le froment locular ou petite Epautre ( Triticum monococcum), appelé encore En grain ou Eingrain, et cultivé sous ces noms , comme la ressource des plus pau- vres terres, dans une partie du Berry et du Gàtinais. Pour prémunir les cultivateurs contre la méprise que jesignale ici , il suffit de leur rappeler que les véritables riz sont tous paniculés , commelemilletdesoiseaux ( Pa - nicum miliaceum) et l’avoine commune, tandis que la petite épautre porte un épi raide, aplati ,dont les grains sont serrés et disposés sur deux rangs comme dans l’orge. Depuis quelques années, les essais du riz sec de la Chine, repris en Italie avec une nouvelle suite, ont eu des résultats beaucoup plus heureux que précédem- ment : il en a été récolté des quintaux par simple arro- sement ; on peut donc fonder sur cette variété remar- quable de nouvelles espérances. SARRASHN, Blé noir, Carabin, Bccail, etc., Po- lygonum fagopjrmn L. (Fam. des Polygonées. ) Le sarrasin est, en général, la ressource des pays pauvres et des terrains sablonneux, granitiques, froids et mé- diocres. 11 offre aussi des avantages qui peuvent le faire admettre, avec utilité, sur des sols de meilleure qua- lité : son grain très - abondant , et qui sert, comme on sait, à la nourriture de l’homme , convient encore beaucoup pour la volaille et les pigeons; il est excellent pour l’engrais des cochons , et bon pour les chevaux : ses fleurs fournissent une abondante pâture aux abeil- les. La plante enfouie en fleur est regardée par plusieurs praticiens comme un des meilleurs engrais végétaux connus : de plus, la végétation du sarrasin étant très- rapide, et permettant de le semer tard en saison, il offre une grande ressource, comme récolte auxiliaire ou in- tercalaire. On le sème presque toujours à la volée, et quand la terre est humide on la relève enbillons, parce qu’il craint l’humidité : il ne craint pas moins les gelées tardives, et il ne faut le semer que quand leur saison est passée, si l’on en veut faire un semis de prin- Plantes économiques. ’i']'] temps pour enfouir; car, pour graine, la saison ordi- naire est de la mi-juin aux premiers jours de juillet. On emp'oie un demi-hectolitre de semence par hectare pour récolter à graine , et le double si c’est pour enfouir. Le» cendres de ses tiges contiennent beaucoup dépotasse. Celte plante fleurissant pendant long-temps , ses premières graines sont tombées avant que les dernières ne soient mûres; on est donc obligé de prendre un terme moyen entre les unes et les autres pour faire la récolte. Le Sar- rasin dk Tautarik, Polygonum tataricum L. , dont le grain est inférieur en qualité , est plus rustique et moins sensible au froid; la plante est plus forte, plus rami- fiée et plus productiveen grain. Il réussit également dans des terrains fort médiocres, notamment dans ceux de la Sologne : il peut être semé plus tôt et plus tard que le commun , et demande un peu moins de semence. Le sarrasin , coupé en vert , a été indiqué dans beau- coup d’ouvrages comme un assez bon fou' rage, et je l’ai cité comme tel dans diverses éditions du Bon Jardinier. Bien que l’usage n’en soit pas rare dans la pratique , et que j’en aie plus d’une fois fait manger à mes bœufs et à mes vaches, sans en remarquer de mauvais effet, il paraît cependant qu’on doit se défier de celte nourriture : des observations ont démontré que donnée abondamment à l’étable ou pâturée sur pied, elle occasionne des vertiges et des accidens assez graves. Cet effet a eu lieu sur les bê- tes à cornes et sur les moutons; il a été constaté de re- chef, à l’égard de ces derniers, par M. Vuitry, de Sens. SEIGLE de mars, Secale cereale vernumC. V. Il a la paille moins longue et plus fine que celle du seigle d’au- tomne; son grain est un peu plus menu , mais lourd et excellent. Sa culture s’est beaucoup étendue depuis quel- ques années. On le sème en mars ainsi que son nom l’indi- que. J’en ai obtenu d’Allemagne , sous le nom de Grand- seigle de mars , une variété plus élevée, à plus longs épis , et un peu plus tardive que celle de France. Sfiglede la Saint-Jean ,Seigledu Nord. Variété du seigle d’automne qui s’en distingue par la longueur de sa paille et de ses épis, par son grain un peu plus court et en ce qu’il est plus tardif et qu’il tille davantage. En Saxe, on le cultive à la fois pour fourrage et pour grain; on le sème vers la Saint-Jean (d’où lui vient son 378 Grande culture. nom) ; on le coupe en fourrage vert à l’automne, ou bier on le fait pâturer jusqu’à la fin de l’hiver, et l’été suivanl on le récolte en grain. Celte époque de semaille n’est ce- pendant pas de rigueur, le seigle de la St. -Jean pouvant être, aussi bien que notre espèce commune, semé à l’au- tomne et donner sa récolte au temps ordinaire l’annét I) suivante; d’un autre côté, il est reconnu que notre seigk commun d’automne peut, comme l’espèce du nord, être semé au milieu de l’été , et donner des résultats analo- gues; la différence entre les deux races, sous ce rapport, n’a pas encore été parfaitement établie. Ce qui est, quant à présent, bien constaté , c’est que le seigle de la Saint- Jean constitue une variété intéressante par sa grande vigueur , et qui mérite d’être essayée comparalivemenl avec notre espèce ordinaire et comme grain et comme . fourrage. A raison de la petitesse de son grain et de la force de ses touffes , il demande environ un cinquième 1 de semence de moins que le seigle commun. SORGHO , IIolcus sorghum L. Ce grain ne peut convenir que dans le midi de la France, et y offre même 1 peu d’avantage, parce qu’il est un médiocre aliment, I et qu’il exige de bons terrains. On en donne aux volail- 1 les, quoique, d’après quelques rapports, il ne leur soit pas très-bon. On peut employer la plante en fourrage vert. On en cultive un p ni en Anjou pour faire des ba- lais avec ses panicules. Ou le sème tard , parce qu’il est sensible aux gelées ; et clair, parce qu’il devient presque aussi fort que le maïs. Le Sorgho blanc est plus gros et plus farineux que le commun ; mais il est encore plus tardif, et mûrit très-difficilementsous le climat de Paris. C’est surtout comme fourrage vert, à cultiver en lignes sur la jachère, à l’instar dn mais, que le sorgo peut mésiler l’attention des cultivateurs du nord et du centre de la France. IIIe. DIVISION. — Plantes économiques , ou em- ployées dans les arts (1). ARACHIDE, Pistache deterre, Arachjs hjpogea (1) Plusieurs plantes qui appai tiennent à cette division, étant aussi cultivées pour fourrage, elles se trouvent déjà com- prises dans cette première section. Telles sont h cotisa, la nai-eue . la montante, le fmsitl , etc. , pour lesquels on devra recourir à leurs articles précédens. Plantes économiques. 379 L. (Fana, des Légumineuses.) Cette plante , originaire du Mexique, est cultivée principalement dans les colonies espagnoles, pour sa graine , qui fourni t une huile bonne à manger et propre à divers autres usages. Elle fut intro- duite , vers 1802 , dans le départem. des Landes , et y réussit parfaitement; mais le défautd emploi de la graine y a fait tomber complètement celte culture, qu’il serait à désirer de voir revivre dans le midi de la t rance , ou elle pourrait être d’une grande utilité, moyennant que l’on s’assurât des moyens de tirer parti de ses produits. La culture de l’arachide se rapproche beaucoup de celle des haricots; il ne faut semer cette plante, comme eux, que quand la terre est assez échauffée pour la faire germer de suite. O11 doit choisir une terre légère, douce, et une bonne exposition; façonner et biner les intervalles entre les touffes ou les rayons, de manière que les gousses, qui, après leur floraison, s’enfoncent en terre pour y prendre leur accroissement et leur maturité, puissent aisément y pénétrer. Ces gousses tenant toutes à la plante, étant très- friables , et les amandes grosses , la récolte et 1 extraction, sont d’une grande facilité. O11 11e peut espérer de voir réussir l’arachide que dans les parties de la France oii les melons viennent en plein champ. CAMELLNE ou Camomille, Mjagrum sativum L. j (Fam. des Crucifères.) Plante oléagineuse. Ellesesèmeau printemps, et peut l’être jusqu’en juin, ce qui faitqu’on en tire souvent parti, pour remplacer les cultures printa- nières ou hivernales qui ont manqué. Son plus grand pro- duit est dans les bonnes terres à blé, cependant elle vient assez, bien sur lessolssablonueuxet médiocres. On lasème d’ordinaire à la volée, et il est bon de la sarcler une fois. I On la récolte quand les capsules jaunissent, et avec les précautions que demandent les espèces sujettes à s’é- grainer. Dix livres peuvent ensemencer un hectare. CARDÈRE, Chardon a Foulon, Chardon a Bonnetier, Dipsacus fullonum Wild. Sp. (Famille des Dipsacées. ) Plante bisannuelle , dont les têtes , garnies de crochets nombreux et fermes, servent à pei- gner les draps. Il lui faut une très-bonne terre, pro- fonde et bien amendée. On la sème au printemps dans les contrées du nord, et à l’automne dans le midi de la France, à la volée, ou en rayons (ce qui est préférable). 38o Grande culture. On donne des sarclages et des binages fréquens, et on écl ircit , de manière que les plantes soient espacées d’environ un pied. Si l’on a semé en ligne, il faut que les intervalles soient assez grands pour permettre le pas- sage de la houe à cheval ou du cultivateur, qui sont bien plus économiques que le travail à la main. On peut aussi semer la cardère en pépinière au rrintemps, et la replanter à l’automne. La récolte se Lut en plusieurs fois, lorsque les tètes et les tiges commencent à jaunir et en laissant à celles-ci une longueur d’environ un pied , nécessaire pour les lier par poignées. CARTHAME, Safr an bataud, Carthamus tinctorius L. ( Fam. des Flosculeuses.) Les sommités des fleurs du Carthame fournissent une teinture rouge, et, sous le nom commercial de safranuin , sont pour la France l’objet d’une importation assez considérable , à laquelle elle se soustrairait aisément , car cette plante n’est pas déli- cate et y viendrait très-bien, dans les départem. du midi surtout. Les terrains secs, qui ont de la profondeur, con- viennent au carthame. On le sème quand les dernières ge- lées ne sont plus à craindre, c’est— à— dire, selon le climat, de mars au commencement de mai, à la volée, ou mieux en rayons, pour la facilité des façons et de la récolte. On bine , et , s’il y a lieu , on éclaircit de manière que les plantes se trouvent espacées d’un pied au moins. On fait la cueillette des fleurons successivement et par un temps sec, tant que dure la floraison , et on les met sé- cher avec soin, en évitant de les entasser. La graine de carthame fournit une huile assez abondante , employée dans le Levant. Cette graine convient aux volailles; elle est un aliment favori pour les perroquets. CHANVRE, Cannabis saliva L. (Fam des Urticées.) La culture du chanvre demande une terre franche, lé- gère et bien substantielle, fumée et labourée à l’automne, et labourée de nouveau au printemps, de préférence à la bêche, et dans tous les cas autant de fois qu’il le faut pour qu’elle soit parfaitement ameublie. Lorsqu’on ne craint plus les gelées, on sème le chanvre immédiatement après u ne pluie , ou , si la terre n’est pas sèche , aussitôt après le dernier labour , afin que la graine trouve assez de fraî- cheur pour germer sur-le-champ. On sème plus ou moins dru, suivant que l’on désire une filasse plus fine ou plus Plantes économiques. 38 1 forte, mais dans tous les cas assez épais pour que les plantes ne puissent se ramifier. On enterre très-peu la graine; un sarclage est quelquefois utile, et même un éclaircissage dans les places où le plant serait par trop épais. Pour faciliter ces opérations, aussi bien que l’ex- traction des pieds mâles ( que l’on appelle femelles dans la campagne), on dispose ordinairement le terrain en planches, avec un petit sentier entre deux. La récolte se fait à deux reprises, la plante étant dioïque et les pieds mâles mûrissant les premiers. On les arrache dès qu’ils jaunissent. On récolte les pieds femelles lorsque la graine est presque à son point de maturité ; elle doit ctre sou- vent remuée pour l’empêcher de fermenter, et être mise à l’abri des rats et des oiseaux. lien faut environ 4 hectol, par hectare. La graine de chanvre fournit une bonne huile à briller ; elle engraisse et échauffe les oiseaux de basse-cour et ceux de volière. Si la grêle avait fortement mutilé le chanvre avant que les pieds mâles eussent com- mencé à jaunir, il ftlud rait le faire faucher, et on aurait encore l’espérance d’une bonne récolte. Le chanvre de Piémont est une race ou une variété particulière , qui s’élève beaucoup plus haut que le chanvre commun ; sous ce rapport , il présente de l’intérêt , surtout lorsqu’il s'agit d’avoir de grands et forts chanvres comme ceux destinés pour la marine. M. Dupassage , ancien maire de Caillouel, a tiré parti d’une manière fort ingénieuse de cette grande force de végétation : ayant remarqué ?ue le chanvre de Piémont, semé sur de bonnes terres umées, devenait trop grand et trop gros , il l’a mis sur des pièces de moindre qualité , point ou très-peu fumées, et il a eu de cette manière des chanvres aussi beaux que ceux obtenus de l’espèce du pays , sur les terres les plus riches. On conçoit l’avantage de cette méthode, qui épargne lapins grande partie des engrais ordinairement prodigués aux chenevières. Si l’on voulait faire cet em- ploi du chanvre de Piémont, il faudrait en semer à part une petite pièce sur une excellente terre, pour récolter de la graine franche ; car celle cultivée comme nous ve- nons de le dire dégénérerait bientôt. GARANCE. Rubia linctorum L. (Fam. des Rubia- cées.) Vivace ; indigène. Cette plante aime une terre lé- gère, substantielle et fraîche, ou susceptible d’irrigation, 38a Grande culture. et qui doit être préparée par de bons labours et bien fu- mée. Les méthodes de cultufe varient dans les divers pays où celle de la Garance est pratiquée. Généralement on divise le terrain par planches plus on moins larges, avec des intervalles dont la terre sert aux recharge- mens annuels. Pour les planches de i met. 66 centim. (5 pieds) , on laisse des séparations de 33 centimètres (i pied). En mars ou avril, on sème à la volée, ou mieux, en rayons, ouverts avec la houe à main ou la bi- nette, et dans lesquels la graine est répandue le plus également possible, à la distance d’un pouce à i po. et demi (env. 4centimèt.). La terre du second rayon sert à recouvrir le premier, et ainsi de suite jusqu’au der- nier rayon de la planche, qui est recouvert par de la terre pi Le aux dépens du sentier de séparation. Peu de temps après la levée , on donne un sarclage rigoureux , suivi d’un rechargeage très-léger, destiné à raffermir les plants qui auraient pu être soulevés ou ébranlés; les sarclages se réitèrent ensuite pendant l’été, autant de fois qu’il le faut pour entretenir le semis parfaitement net de mauvaises herbes. En novembre, on recharge de 2 à 3 pouces de terre prise sur les intervalles. L’année suivante, on sarcle encore une ou plusieurs fois selon la nécessité. Lorsque la plante est en fleur, on la coupe pour fourrage, à moins qu’on ne veuille la laisser grai- ller. Dans l’un ou l’autre cas, on recharge en novembre comme l’année précédente. C’est ordinairement à la troisième année, en août ou septembre, que l’on récolte les racines, qui doivent êtie fouillées à toute la profon- deur à laquelle elles ont pu atteindre, et qui est quel- quefois de plus de 5o centimètr. (18 pouces). Elles sont Îiortées sur une aire, où on les remue à la fourche pour es débarrasser de la terre qui peut y être attachée; après quoi leur dessication s’achève dans un lieu sec et aéré ou dans une étuve. Une garant ière peut être établie par plantation aussi bien que par le semis. Dans ce cas il faut, pour le mieux, être pourvu de plant d’un an, que l’on a semé très-épais en pép nièie; à défaut, on emploie les racines les moins grosses provt nant d’une récolte au moment de l’arra- chage. Le terrain se dispose comme pour le semis ; mais dans les rayons, que l’on tient un peu plus profonds, c’est le plant que l’on étend, au lieu de graine, et que Plantes économiques. 383 l’on recouvre avec la terre du rayon suivant. Cette plantation peut se faire à l’automne ou au printemps. On sarcle et l’on recharge en novemWe . comme dans l’autre méthode ; mais cette dernière façon n’est né- cessaire qu’une fois, attendu que les garancières plan- tées se récoltent oïdinairement après leur seconde année. Le semis en place emploie êo à 70 kilogram- mes de graine par hectare. On sème en mars et avril, à la volée et très-clair, ou mieux en rayons et par planches: on plante aussi, à défaut de graines, les œil- letons enlevés sur les grosses racines, chaque œilleton à la distanced’un pied, eten rayons, cequi se fait à la (in de septembre ou en octobre-; mais les productions sont moindres et les graines moins bonnes. La semence doit être nouvelle , autrement elle mettrait plus d’une année à lever : il en faut à peu près 80 livres par hectare. Cha- que année il faut biner , sarcler et même recharger les pieds de garance , ce qui est le moyen d’en faire grossir les racines. Voilà pourquoi quelques personnes préfèrent la culture en planches larges de 4 pieds, et que l’on creuse d’environ 6 pouces ; on rejette la terre de la fouille sur les intervalles entre les fosses , qui doivent avoir la même largeur qu’elles. Chaque aimée, on jette sur les fosses un tiers de la terre des fouilles , de manière qu’à la troi- sième année le terrain se trouve de niveau. O11 récolte les racines de garance en octobre ou novembre de la troi- sième année , en ouvrant une tranchée pour attaquer les racines par leur partie inférieure. O11 doit les laver à grande eau , enlever les parties pourries et les boutons. On les dépose ensuite dans un lieu couvert et à l’abri de la pluie, tel qu’un hangar, etc., et, quand une grande partie de leur eau de végétation est perdue, on achève de les sécher au soleil ou dans un four ; puis 011 les bat lé- gèrement avec un fléau, pour en séparer l’épiderme et la terre ; enfin , on les réduit en poudre dans des moulins. Elles fournissent une couleur jaune et une couleur rouge. GAI DE, Réséda luteolaL. (Fam. des Câpriers.) Cette plante se sème ordinairement en juillet, dans les terrains secs et sablonneux, assez fréquemment entre les rangs de quelque culture binée, notamment parmi les haricots, avant ou après la dernière façon : il faut avoir soin, dans tous les cas, de recouvrir la graine très-légèrement, à cause 84 Grande culture. de son extrême finesse. A l’automne et au printemps sui- vant, on donne des sarclages rigoureux , afin , d’un côté , de favoriser la vé^itation , et de l’autre , d’avoir la gaude aussi pure que possible. Au commencement de l’été , lorsque les tiges commencent à prendre une couleur 1 jaune , ce qui est leur point de maturité pour la teinture, I on les arrache et on les fait sécher par petites bottes : il ne faut pas les entasser ; cela occasionerait une fermen- tation qui détruirait la partie colorante. On emploie en- viron 8 livres de graines par hectare. HOUBLON, Humulùs lupulus L. (Fam. desUrticées.J I Les détails étendus , mais indispensables , dans lesquels il 1 faudrait entrer pour donne? une idée exacte de la cul- ture du houblon, ne pouvant trouver place ici , je suis l obligé de renvoyer aux ouvrages qui en ont traité, et notamment au io*. volume du Nouveau Cours d'agri- culture , édition de De'terville, où se trouve un très-bon [ article de M. Yvart, sur cette culture ; je me contente- 1 rai de dire qu’on ne peut entreprendre , avec profit, la . culture du houblon , que sur des sols très-riches, et au moyen de préparations et de soins dispendieux. LIN, Linum usitatissimum L. (Fam. des Innées.) fl On cultive le lin pour la filasse que procure son écorce, i et pour l’huile que l’on tire de sa graine ; dans le I midi de l’Europe, on l’emploie aussi quelquefois comme i fourrage. Suivant le climat et l’usage qu’on veut en l faire, on le sème plus ou moins dru, ordinairement au i printemps, quelquefois en automne, auquel cas on doit employer la variété dite Lin d'hiver, spéciale pour cette saison, et cultivée en Anjou et en Bretagne. Les semis se font à la volée, dans une terre légère, très-meuble, pré- parée par de bons labours en tous sens , et amendée avec des engrais riches et consommés ; enfin , disposée en planclies bombées, s’il faut donner aux eaux la facilité de s’écouler. On herse ensuite et l’on passe le rouleau; t quelques sarclages sont les seuls soins qu’exige le nouveau plant, tant que son peu d’élévation permet de les faire, hi l’on sème dru et en terre légère, on obtiendra déplus belle filasse : la graine sera plus abondante et meilleure , si l’on sème clair et en terre forte. On a , pour les divers i cas, des variétés différentes connues sons les noms de lin froid . Plantes économiques. 384 -o froid , lin chaud , lin de mars', de mai , etc; La graine que l’on tire de Riga est généralement la plus estimée. On arrache le lin lorsque les tiges et les capsules ont pris une couleur jaune , et que les premières se dépouillent de leurs feuilles. On le met debout , eu petits faisceaux liés par le sommet , pour le faire sécher : on sépare la graine le plus tôt possible après l’arrachage , soit en bat- tant avec précaution les sommités des tiges, soit en les faisant passer entre les dents d’une espèce de râteau : les tiges se mettent ensuite à rouir; soit à l’eau, soit sur le pré. La quantité de graine employée varie suivant les diverses destinations des semis, le terrain , etc. , entre 200 et 35o livres par hectare. Lin vivace, Limon perenne L. On a proposé, de- puis long— temps , de cultiver, pour les usages économi- ques , cette espèce de liu , qui a le mérite d’être vivace et très-rustique ; je sais que beaucoup de personnes l’ont essayée , mais je 11e connais pas assez les résultats obte- nus, pour indiquer, avec quelque certitude, son mé- rite ou ses défauts. D’après ce que j’en ai observé moi- même , il paraît qu’il faut au lin vivace, comme au commun , une terre lionne et bien amendée, et qu’il doit être semé, quoique beaucoup moins dru que celui-ci, assez épais pour forcer les tiges à se dresàer et à s’alon- ger; car leur disposition naturelle est de' s’incliner et de se ramifier à la hauteur d’un pied environ. L’essai de cette plante est assez intéressant pour êtèe Suivi , et surtout pour que les personnes qui l’ont déjà fait, ou qui le feront par suite , en fassent connaître les résul- tats au public. Je pense , d’après quelquès données , que 80 livres ou environ sèmeraient un hectare. Lm df. la Nouvelle-Zélande , Phormium teiiax. Voyez son article aux plantes d’agrément. PAVOT, Oliette ou OEillette, Papayer somnîjc- rum L. (Fam.des Papavéracées.) L’huile que l’on 'retire de la graine de pavot est un objet de consommatioh et dé commerce considérable, et donne lieu à une culturèéten- due de cette plante dans plusieurs de nosdépaélenlens dit nord. On a long-temps accusé l’huile d’olièttè d’être mal- faisante; mais desepreuves authentiques ôirt constaté que cette supposition était sans aucun &>ndemeiit,cè qiti est. 1 fi %is 3&£ b Grande culture. au reste , suffisamment démontré par l’immense con- sommation qui s’en fait en Allemagne , en Flandre et à Paris. Le pavot aime une terre douce et substantielle ; il réussit particulièrement bien sur les trèfles et les lu- sernes défrichés , et mal après les avoines. On le sème ordinairement à la volée , depuis la fin de mars jusqu’en mai et même juin ; dans le midi , on pourrait aussi le semer très-convenablement en septembre. La terre doif être parfaitement ameublie et préparée , et la graine , qui est très-fine , répandue avec soin et fort peu recou- verte. On donne, à la binette, plusieurs façons , dont la première quand les plantes ont cinq à six feuilles , et la dernière quand elles commencent à monter en tige. En binant , on les éclaircit de manière qu’elles se trou- vent espacées de 6 à 8 pouces , même davantage si la terre est très-bonne. Vers septembre, quand la maturité s’annonce par la couleur grise que prennent les têtes , on arrache les plantes ; on les lie par poignées sans les incliner , et l’on réunit ces poignées debout , par petits faisceaux. On laisse ainsi la maturité et la dessiccation se parfaire ; après quoi , par un beau temps , on bat dans le champ même, sur des draps ou des toiles. Cela se fait ordinairement en frappant deux poignées l’une contrel’autre, jusqu’à ce que toute la graine soit tombée, ce qui a lieu facilement au moyen des petites ouvertures dont la capsule est percée dans le haut. 4^5 livres de cette graine sèment un hectare. On connaît, sous le nom d’OEiLLF.TTE aveugle , une variété à capsules fort grosses, et sans trous ou opercules; elle a, sous ce dernier rapport, le même avantage que le pavot blanc, qui est de ne pas laisser échapper ses graines. Cependant elle est moins cultivée et moins estimée dans les pays à culture de pavot que la race ordinaire. Pavot blanc, Papaver somniferum album, C. V. Cette variété (ou peut-être espèce) est cultivée plus fréquemment pour ses têtes plus grosses , dont on fait usage en médecine , que pour sa graine. J’ignore si la préférence que l’on donne à l’oliette grise , sous ce der- nier rapport , est fondée sur une comparaison bien ap- profondie ; le pavot blanc me semblerait avoir certains avantages : par exemple , ses capsules plus grosses et Plantes ècoùomiques. 384 c fermées , qui u 'exposent pas à la perte d’une partie de la graine, comme il arrive avec les capsules ouvertes du commun ; sa graine , plus douce au goût , et qui semblerait promettre une huile plus fine. A la vérité , la plante est moins ramifiée que l’autre , et produit moins de têtes ; mais c’est seulement un sujet d’essai que j’indique ; on balancerait , dans cette compa- raison , les avantages et les inconvéniens respectifs. Les capsules vertes de ces deux espèces de pavots , incisées sur pied , fournissent Y opium. On a constaté , par des épreuves , que celui de France égale en qualité celui du Levant. RADIS oléifère ; Raifort de la Chine , Raphanus sativus oleifer, C.Y. (Fam. des Crucifères.) On cultive en Chine un radis à graine douce , et dont on fait une huile que l’on mange. Cette plante a été introduite et essayée avec succès en Italie, d’où elle nous est venue. Il lui faut une terre douce, et de quelque profondeur. Dans le midi de la France, le mieux sera sans doute dé la semer en au- tomne; dans le nord, il faut attendre le printemps : j’en ai perdu un semas fait avant l’hiver. Il est utile de sarcler, de biner et d’éclaircir, de manière que les plantes restent à environ un pied d’intervalle. Cette planledonnesa graine dans l’année ; elle ressemble absolument à nos radis cul- tivés , excepté que sa racine blanche ou grisâtre et pi- votante , est moins charnue. Il s’agirait de comparer le Radis oléifère avec nos autres graines grasses , sous le rapport du produit et de la qualité de l’huile; ces essais pourraient être faits, mieux qu’ailleurs, en Flandre et en Artois , où les cultures de ce genre sont fréquentes , et portent sur plusieurs espèces différentes. Les essais que je proposais dan» l’article qui précède, n’ayant point été effectués, que je sache, j’ai fait faire moi-même, avec soin, de l’huile de Raifort de la Chine; elle était âcre , d’une odeur très-forte, enfin imman- geable. Il paraîtrait donc que chez nous elle ne serait propre qu’aux arts; mais pourju^er de ses qualités sous ce rapport, il faudrait des expériences, et qui les fera? C’est un exemple, entre cent, de la nécessité de fermes expérimentales dans un grand pays agricole tel que la France. RÉGLISSE, Gljcjrrrliiza glabra L. (Fam. des Légu- 384 d Grande culture. mineuses.) La réglisse demande un sol doux , profond et substantiel. On la multiplie de drageons on pieds enraci- nés, que l’on plante au printemps, par lignes distantes d’environ un pied, et en planches séparées par des tran- chées garnies-de fumier. On cultive soigneusement les in- tervalles pendant les trois années que les racines mettent ' à acquérir la grosseur et la qualité requises pour le com- merce ; on les fouille alors par-dessous, en creusant les tranchées comme pour la garance. Cette opération doit ctre faite par* un temps très-see , et les racines soigneusement nettoyées à mesure. On les fait ensuite i sécher par petites bottes , après quoi elles sont propres » à la vente. RHUBARBE , Rheum. (Fara. des Polygonécs. ) La rhubarbe aime les terres franches, légères, profondes, plu- tôt sèches qu’lmmides, et l’exposition en pente au levant. On la sème après la récolte de la graine, ou bien on plante au prinlempsdes drageonsqu’on sépare des-fortes racines, j et qu’on place à 3 ou 4 pieds de distance. On la sarcle et on la bine la première année; dans les années suivantes, 1 il suffit d’un léger labour au printemps. Id faut laisser les racines au moins 4 ou 5 ans en terre ; on les en tire à la fin de l’automne ; on les coupe en morceaux de deux pouces, on enlève l’épiderme, et on les dessèche à une chaleur modérée, sur une claie. Adirés la dessiccation , on unit les morceaux avec une râpe , on arrondit les angles, et ensuite on les roule dans une barrique avèc la râpure. Ce sont les Rheum compactum et undula— lum qu’on cultive principalement en France. Le Rheum palmatum leur est probablement fort supérieur en qua- lité, mais il est encore rare. Un propriétaire des envi- rons de Paris est cependant parvenu, depuis peu, à en établir des plantations considérables, et je commence , démon côte, à le multiplier. Il peut être utile, toute- fois, de prévenir les amateurs de cultures particulières qui seraient tentés d’entreprendre celle de la Rhubarbe en grand, que cette spéculation , essayée déjà plusieurs fois, a presque toujours donné de mauvais résultats com- merciaux. ARBRES Arbres fruitiers. 385 ARBRES FRUITIERS. PÉriNlÈRE. Avant de décrire succinctement, ainsi cjue cet ouvrage 1 exige, les dill’érens fruits cultivés dans les jardins, nous croyons nécessaire de donner une idée de ce que l'on appelle pépinière, c’est à-dire le terrain dans lequel on élève et on cultive les arbres fruitiers jusqu’à ce qu’ils soient jugés propres à être définitivement plantés à demeure, ainsi que des notions sur les divers moyens de les élever et les mul- tiplier. De la terre. On choisit, autant que possible, pour établir une pépinière d’arbres fruitiers, une terre franche, une bonne terre a blé, profonde de deux pieds au moins, reposant sur un sous-sol perméable ou qui laisse les eaux s’infiltrer sans trop de difficulté. Si cette terre est dans une plaine aérée, les arbres en seront meilleurs. On l’entoure d’une haie plu- tôt que d’un mur, afin que l’air y circule plus librement. Quelle que soit la bonté que l’on suppose à cette terre, on la défonce en entier à la profondeur de 18 pouces, et on y met en même temps un copieux engrais de fumier gras, ensuite on la divise par carrés pour la facilité du service, et confor- mément au but que l’on s'est proposé. Si le terrain destiné à une pépinière avait une partie sa- blonneuse, marneuse ou calcaire, il faudrait destiner cette partie aux arbres à fruits à noyau , parce qu’ils y réussissent beaucoup mieux que lïs arbres à fruits à pépins. Des tncres. La première chose à faire après le défoncement et la division du terrain, c'est d'y planter des mères de pa- radis, de doucin, pour en tirer des sujets propres à recevoir la greffe des pommiers ; des mères de cognassiers pour en obte- nir des sujets propres à recevoir la greffe des poiriers; des mères de vignes, de figuiers , de groseilliers , etc., pour en ti- rer des marcottes. Toutes ces mères se plantent en ligne à 3, 4, 5 pieds de distance au milieu d'une planche large de quatre pieds, afin de pouvoir butter celles de paradis, doucin et cognassier, et marcotter les rameaux que donneront celles de vigne, figuiers, groseilliers et autres végétaux que l’on ne greffe pas, et qui se multiplient de marcottes ou couchages. Une mère se fait en plantant un jeune pied de l’espèce que Ion désire multiplier, et en le rabattant près de terre, ou de suite , ou mieux encore à la seconde année, après la première pousse, et qu il est bien enraciné; les jets de la seconde pousse en sont alors plus vigoureux et font de meilleures marcottes. Des semis. En même temps qu'on plante des mères, on sème aussi en planches des pépins de poiriers et de pommiers , soit en plein, soit en rigoles. Pour cela on se procure à l’au- *7 386 Pépinière. tomne un marc de poiré et un marc de cidre , et on les sème au printemps ; il en résulte pour le premier des francs de poirier, et pour le second des francs de pommier destinés les uns et les autres à faire des sujets pour recevoir les greffes des différentes variétés de ces deux genres , et en obtenir des arbres plus grands, plus forts et d une plus longue durée que ceux greffés sur paradis, doucin et cognassier. Si l'on n'a pas semé très-dru et qu'on ait tenu la terre humide et bien nette, une partie du plant pourra être assez fort à l'automne pour être repiqué en lignes dans un carré; mais on attend plus souvent la fin de la seconde année pour faire cette opération. Alors on soulève le plant avec une bêche, on rejette le fre- tin, et après avoir réuni les plants de bonne apparence, on leur raccourcit le pivot pour lui faire développer des racines latérales, et on les plante en rangs ou en lignes dans un car- ré bien labouré, en mettant un intervalle de deux pieds entre chaque rang, et autant entre chaque plant des rangs. Les pé- piniéristes mettent moins de distance , mais en cela il ne faut pas les imiter. Dp. la stratification. Si on semait les noyaux au printemps aussi simplement que les pépins, plusieurs ne lèveraient pas dans la même année , à cause de la difficulté que le germe de ces graines éprouve pour ouvrir les valves de son noyau. On les stratfie donc, c’est-à dire qu’à l’automne précédent”, on inet les noyaux d’amandes, pêches, abricots, prunes, cerises et merises par couches alternativement avec des couches de sable frais, soit en pleine terre au pied d’un mur au midi, soit dans des caisses que l’on descend à la cave ou dans un cel- lier, où les valves se dessoudent peu à j^euct permettent aux germes d’en sortir dès mars et avril. D’ailleurs on humecte ou l’on tient au sec , selon le progrès de la germination, qui ne doit guère s’effectuer qu’en avril. A la fin de ce mois, on tire les noyaux de terre avec précaution , on pince le bout de la radicule des amandes, des pêches, des abricots, et même des prunes et des merises, si on en a le temps, et on va les planter en lignes dans des carrés à la distance indiquée ci- dessus. La délicatesse des jeunes pousses exige que la terre soit bienameublie; on fait avec la main ouavec une petite houe une fossette dans laquelle on place chaque plante dans une position verticale ; quelle que soit la longueur de la plante, on la recouvre de quelques lignes de terre légère, afin que le soleil ne la frappe pas de suite et ne la fasse pas périr. Les pépinié- ristes ne prennent guère ces précautions que pour les amandes, mais il est bon de les prendre pour tous les noyaux et osselets Les soins à donnera tous ces jeunes plants pendant deux ou trois ans , sont un labour à chaque printemps , des sarclages et des binages pour entretenir la terre propre et meublée, quel- ques élagages latéraux, et l’application de tuteurs aux indi vidus que l’on destine à être greffés à haute tige. Ceux-ci ne peuvent guère se greffer qu’à la troisième ou quatrième an- Arbres fruitiers. 387 née; mais les sujets destinés a faire des nains et des que- nouilles se greffent ordinairement dès la seconde année, quel- ques uns même dès la première, surtout les amandiers' et les abricotiers, à 4> 5 et 6 pouces de terre , soit qu’on veuille en faire des arbres nains, soit qu’on veuille que la greffe forme elle -meme sa tige en quenouille ou porte sa tète en plein vent Les difféi entes sortes de greffes étant suffisamment cxplil quees aux principes généraux , nous y renvoyons le lecteur- mais nous dirons ici que quelle que soit la mémoire d’un pépi- uiéiiste, il ne doit jamais négliger de désigner chaque carré par un numéro ou un nom particulier, de relater ces numéros ou ces noms dans un registre ; d écrire chaque année dans ce registre , sous les noms des carrés, le nombre de rangs greffes en telle ou Belle espèce, ou le nombre d’individus de chaque espece quand elle ne complète pas un ran»-. Tous les nains peuvent et même doiveut°être levés au bout dun an de greffe et plantés à demeure, afin que le jardinier entre les mainsde qui ils passent, puisse leur donner plus faci- iement la tonne qu'ils doivent avoir dans son jardin. S'ils avaient ieçu une taille ou deux dans la pépinière, la difficulté serait augmentée pour le jardinier. Le mérite d’une quenouille étant d’être bien garnie de branches depuis le haut jusqu’en bas, il est indispensable pour le pepmieriste d’employer au moins trois ans pour faire parvenir une quenouille à la hauteur de cinq à six pieds qui est la taille convenable pour être livrée et plantée ,à demeure V , 1 donc que ie pépiniéliste rabatte la première pousse de la greffe a la longueur de io ou 18 pouces, celle île la seconde et de la troisième année, également à la longueur de i5 a î» pouces, afin de forcer les yeux latéraux à se déve- lopper en rameaux, et que toute la tige eu soit bien garnie. .Les pepinieristes n ignorent pas ce procédé, mais ils le né- gligent ordinairement, laissent le premier jet de la greffe dans toute sa longueur, qui est souvent de 4 è 5 pieds . et dont {es yeux inferieurs s’éteignent ou ne se développent qu’en branches a fruit de peu de durée, et la quenouille veste nue ou mal garnie dans sa partie inférieure. Quant aux arbres greffés à haute tige, il serait bon de les lever et les planter a demeure après un an de greffe , afin que le jardinier puisse mieux leur former la tête j mais on agit ra rement ainsi, excepté pour les fruits à noyau. Les poiriers et les pommiers ont eu souvent la tête taillée trois ou quatre lois avant de sortir de la pépinière, et il en résulte presque ujom -, un buisson informe que le jardinier est obligé de modifier plus ou moins J ae a pR|antéeTn ? P°U’' obtenir du plant de celles qu’on a plantées il y a deux maniérés principales de procéder le : r ,c-°uc-- *>?•“ >«* ■»*>.. ae «{SX: . ' paudis et de cloucin, cest-a dire qu, l a mne Su ou rri„- 388 Arbres fruitiers . temps on couvre la base de leurs scions d'un an de 6 à 7 pouces de terre; un an après ils ont des racines; alors on lés sèvre en les coupant net près de leur naissance pour en faire des sujets, et la mère en repousse d’autres que l’on traite de la même manière , et ce pendant un grand nombre d’années. Les mères de vignes, de figuiers, groseilliers, etc , ne se buttent pas habituellement , on en couche les pousses dans des rigoles où elles s’enracinent en un an, et pendant lequel elles repoussent d’autres scions dâtre, très - fondante , rougissant très -peu auprès du noyau ; eau abondante, sucrée, relevée, vineuse. Mûrit de la fin de juillet au io août. Pèche Pourprée hâtive, la Vineuse. Jardin frui- tier, pl. 7. Fleurs plus vives que celles de la grosse mignonne; fruit gros, plus coloré; chair également fine et fondante; plus vineuse, plus relevée, mais sujette, en certaines années , à devenir cotonneuse. Mi- août. ] /arbre souffre le plein vent ; en espalier au levant ; il est sujet au blanc. Pèche a fleurs doubles , ou plutôt semi-doubles. On cultive cet arbre pour la beauté de ses grandes fleurs: à la mi-septembre , il donne des fruits très-bons et as- sez nombreux quand l’arbre est fort. — j?BiucoTÉE *, Admirable jaune, Grosse jaune, Pèche de B lirai , Pèche d’ Orange , Sandalie hemfa— phrodiie. Jardin fri îtiér , pl. 16. Fruit, très— gros , jaune en dehors et en dedans avant la maturité, ensuite un peu lavé de rouge du côté du soleil ; chair ferme, jaune, ayant un peu le goût d’abricot, mais ayant be- soin d’un automne chaud , pour mûrir parfaitement à la mi-octobre; autrement la pêche est farineuse. Ce pê- cher se reproduit -de semence. fff Grandes fleurs ; glandes nulles. Avant- pêche blanche. Jardin fruitier, pl. 2. Arbre maigre et délicat; feuilles bordées de grandes dents ; fleurs très-pâles ; fruit petit, arrondi , toujours blanc, à gros noyau , eliair succulente, sucrée, niais pas toujours parfumée. Mûrit fin de juin , et n’est cul- tivé que pour sa précocité. — Magdeleine blanche. Jardin fruitier, pl. 3- 17. Arbre vigoureux , moelle noirâtre, feuilles bordées de grandes dents, fleurs pâles; fruit gros, blanc et rougissant à peine du côté du soleil; chair blanche,* fine, fondante et agréablement musquée. Fin d’août. Pêche df. Malte*, Pelle de Paris. Jardin fruit., pl. 3. Moelle brune, feuilles à grandesdents; fleurs pâles; fruitdè moyenne grosseur, aplati en dessous, légèrement marbré de rouge du côté du soleil ; chair la plus délicate Fruits à noyau. 3g i de toutes quand elle réussit bien. Cette pèche, qui a des rapports avec la magdeleine blanche , mûrit en aoAt et eu septembre. L’arbre souffre le plein vent. 11 demande le levant en espalier, et se reproduit de semence. — Magdeleine de Courson * , Magdeleine rou- ge. Paysanne. Jardin fruitier , pl. 4- Espèce plus vigoureuse que la précédente; feuilles aussi dentées; fleurs pâles; fruit plus gros, arrondi , d’un beau rouge, chair ferme et vineuse. Commencement de septembre. — Cardinale , Cardinale de Furstemberg. Fleurs très-pâles ; fruit de la grosseur et de la forme de ceux de Malte, mais d’un rouge terne et obscur en dehors, et entièrement marbré, comme une betterave rouge, en dedans. On le mange cuit avec un assaisonnement. i5 octobre. — d’Tsvah an. Petit arbre ; feuilles fortement den- tées; fleurs pâles; fruit petit , peu coloré, susceptible d’être perfection né. Mûrit en plein vent ; mi-septembre. ' — Nain. Petit arbrisseau û gros bois, à feuilles gran- des et dentelées, à fleurs très— pâles; fruits ronds très- tardifs, ne mûrissant qu’en bâche. Sa variété à fleurs doubles est un charmant arbuste qu’on cultive à demi- tige et en boule : il est superbe par ses fleurs qui ressem- blent à de petites roses pompons : on ne le taille qu’après qu’elles sont passées. On peut hâter sa floraison en le mettant en pot et sous châssis. f Fleurs moyennes ; glandes globuleuses. — Admirable *, Belle de Fitry. Jardin fruitier, pl. 7 . Arbre grand et vigoureux ; fruits très-gros, ronds, d’un jaune clair, mêlé d’un peu de rouge vif du côté du soleil ; chair ferme, fine, sucrée, vineuse, et une des meilleures pêches. Mi— septembre. Toute exposition. Vient en plein veut dans les lieux abrités. tt Fleurs moyennes ; glandes rétiformes. — Petite mignonne. Jardin fruit., pl. 5. Espèce fertile ; ieuilles menues et blondes ; fruits petits, ronds, colorés, d un rouge vif du côté du soleil. C’est la pre- mière bonne pêche hâtive. Commencement d’août. — Ai. berge jaune * ,' Pèche j aune , Saint-Laurent ftiune, Petite Rossanne. Arbre très — fertile ; feuilles 3g2 Arbres fruitiers. îlentieulées ; fruits moyens, d’abord jaunes, d’un rouge fonoé à la maturité ; chair très— jaune à la circonfé- rence, très- rouge auprès du noyau, ferme, sucrée et vineuse. Fin d’août. Pêche sieullè*. Beau fruit de forme et de volume, ayant au sommet une petite pointe sans mamelon : le côté du soleil se lave d’un rouge foncé ; chair fine, très- fondante, un peu jaunâtre, rougissant peu auprès du noyau; eau abondante, sucrée et fort agréable. Mûrit à la mi-septembre. ChEVREUSE HATIVE *. JARDIN FRUITIER , pl. 12. Fruits gros, alongés , rarement mamelonnés , jau- nissant de bonnelieure, et se marbrantde rouge vif du côté du soleil; chair fondante, très— sucrée et agréable. Commencement de septembre. — Sous-variété. La ChAn- celière *. Fruits moins alongés , plus sucrés et un peu plus tardifs. — Chevretjse tardive *. Jardin fruitier, pl. 12. Espèce très — fertile ; fruit très — velu , très — alongé jusqu’au 2Ô août , puis arrondi et d’une couleur foncée. Excellent, mûr du i5 au 3o septembre. fff Fleurs moyennes ; glandes milles. Pèche Magdeleine a moyennes fleurs*, Magdelei- ne rouge tardive ou à petites fleurs. Jardin fruitier, pl. 4- Arbre moins fort que la Magdeleine de Courson ; feuilles aussi dentées; fruits ordinairement un peu plus petits et moins ronds, très— rouges, plus vineux, excellens et ne manquant presque jamais. Fin de septembre. f Fleurs petites ; glandes globuleuses. — GalAnde *, Bellegarde. Jardin fruitier, pl. 11. Arbre vigoureux et fertile, un des moins sensibles à la gelée, et dont les fruits se gâtent le moins par la pluie. Ils sont de moyenne grosseur, et tellement colorés qu’ils paraissent presque noirs ; chair presque semblable à Y admirable. Fin d’août. Exposition du levant. Il faut peu découvrir le fruit. — Bourdine *. Jardin fruitier , pl. g. Fleurs malfaites et pâles; fruits gros, arrondis, quelquefois ma- melonnés, lavés de rouge foncé du côté du soleil ; chair Fruits à noyau. 3g3 fondante, sucrée et vineuse ; noyau petit et gonflé. Mi- septembre. Espèce productive qui supporte le plein vent : vient en espalier au levant, et se reproduit de semence. — Téton de Vénus ¥. Jardin fruitier, pl. io» Fleurs comme celles de la bourdine ; fruits plus gros , moins colorés , surmontés communément d’un gros ma- melon ; chair délicate , surtout dans les terrains chauds et légers. Fin de septembre. Exposition du midi. — Nivette *, F cloutée tardive. Gros fruits , un peu alongés , vert et rouge foncé , velus ; chair ferme , sucrée, relevée; petit noyau. Fin de septembre. Amère dans les terres et les expositions froides, et ne mûrit bien qu’à une exposition chaude. Pèche Royale ¥. Jardin fruitier, pl. 8. Cette espèce à de grands rapports avec Y admirable , mais les fruits ne mûrissent qu’au commencement d’octobre» Pèche A feu ili.es de saule. Feuilles linéaires comme celles du saule; fruits moyens, arrondis, encore blan- châtres à la fin d’octobre. Mûrit en novembre. Exposi- tion du midi. Propre seulement au midi delà France. II. PÈCHES DUVETEUSES, A CHAIR ADHÉRENTE AU NOYAU, f Fleurs grandes; glandes réniformes. — Pavie de Pompoae. Pavie monstrueux , Gros persèque rouge. Gros mirlicoton. Jardin fruitier , pl. 14. Fleurs assez vives; fruits les plus gros de toutes les pêches , souvent terminés par un mamelon , d’un blanc de cire dans l’ombre , et d’un rouge très-vif du côté du soleil ; chair ferme, excellente cuite ; fin d’ooto- bre si la saison est favorable. L’exposition la plus chaude et la mieux abritée. Glandes milles. — Pavie Magdeleine, Parie blanc. L’arbre, les feuilles , les fruits , ressemblent à la Magdeleine blan- che. Les seules différences consistent dans l’adhérence de la chair au noyau , et dans la maturité qui a lieu à la fin de septembre. tt Fleurs petites; glandes réniformes. — - Pavie alberge. Pavie jaune, Persèque jaune. l7* 3 94 Arbres fruitiers. Fruits très-gros et fort beaux; peau et chair jaunes avant la maturité. Le côté du soleil se colore d’un rouge très-foncé. Chair supérieure au Parie de Pompone. Fm de septembre. Exposition chaude et abritée. Pêche Perseque , Gros perseque ou perseque a- longé. Arbre très-fécond , même en plein vent, et qui se reproduit de semence. Gros fruits, alongés, tuber- culés, rouges. Commencement d’octobre. Terre et ex- position chaudes. — Pavie tardif. Poit. Ce fruit , ne mûrissant qu’en novembre , ne peut être cultivé que dans le midi de la France. On peut en faire de bonnes compotes. III. Fêches lisses, a chair quittant le noyau (i). f Fleurs grandes ; glandes rénif ormes. — Després. Poit. Jardin fruitier, pl. 16. Fleurs pales; fruit moyen, d’un blanc jaunâtre à peine marbré de rouge du côté du soleil. Mi-août. — Jaune lisse. Lissée jaune , Rossanne. Jardin fruitier, pl. 20. Tardive; fruit petit, à peau jaune un peu lavée de rouge. 11 a le goût d’abricot. Il mûrit fin d’octobre lorsque l'automne est chaud; autrement il pourrit. Exposition chaude et abritée. tt Fleurs petites ; glandes réniformes. — Cerise. Jardin fruitier, pl. i5. Petit arbre délicat ; feuilles étroites ; fruit gros comme une prune de reine-claude, couleur rouge de cerise , ayant une petite * pointe au sommet. Fruit bon. Fin d’août. — Violette hâtive ¥. Arbre très-productif, plus fort que le précédent ; fruit gros comme une petite mignonne , jaunâtre et d’un violet obscur du côté du soleil ; chair sucrée , vineuse , bonne ; commencement de septembre. Exposition chaude. — Grosse violette , Violette de Courson. Jardin fruitier, pl. 16. On la distingue de la précédente par le fruit une fois aussi gros, plutôt marbré que lavé de rouge violet ; chair moins vineuse; i5 septembre. On (i) Les Anglais appellent toutes les pèches lisses nectarines ; M. Noisette en cultive plusieurs qui ne sont pas mention- nées* ci Fruits à noyaux. 3g5 donne , dans plusieurs dépar temens , le nom de brugnon à ces 2 pèches violettes. IV. PÈCHES LISSES, A CHAIR ADHÉRENTE AU NOYAU, f Fleurs grandes ; glandes rèniformes. — Brugnon musqué. Jardin fruitier , pl. i5. Fruit aussi gros que la grosse violette , d’un rouge plus clair et plus vif du côté du soleil ; chair jaune , vineuse et musquée. Fin de septembre. Quand le fruit de ces 3 dernières variétés est mûr, il faut le laisser se faner sur l’arbre, et faire son eau dans la fruiterie. Pèches dans l’ordre de maturité : avant-pêche blan- che, petite mignonne , mignonne hâtive , pourprée hâtive , Després , grosse mignonne , vineuse de Fro- mentin , belle Beauce, belle beauté , mignonne frisée x galande , Magdeleine blanche, pêche de Malte , alber- ge jaune , pêche cerise, violet te hâtive, Chevreuse hâti- ve, Magdeleine de Courson, bourdine, grosse violette , admirable , pêche d' Ispahan , Chevreuse tardive , ni- velle,pavie Magdeleine, M agdelein e à moyen lies fleurs , pavie alberge, téton de F énus , brugnon musqué, roya- le, pers'eque, abrieotée , cardinale , pavie de Pom— pone , jaune lisse , pécher à feuilles de saule, pécher nain , pavie tardif. Culture. Terre douce, profonde, substantielle , mais plus légère que forte. On sème et on élève le pêcher avec les mêmes soins qui sont indiqués pour le semis de l’a- bricotier et de l’amandier, et, soit qu’on le veuille en espalier à la Montreuil ou en éventail, soit en plein vent, à demi-lige ou haute tige, on le conduit comme nous l’avons dit à ces articles , avec la précaution de donner les labours et binages nécessaires, et une bonne lumure tous les 3 à 4 ans; mais l’année qu’on fumera il faudra alongerla taille, afin que l’abondance deséve trouve une issue et ne produise pas la gomme. Le semis du pêcher donne généralement des fruits très-bons , surtout si l’on sème la Magdeleine , la grosse mignonne , Y admirable , etc. Dans les lieux oh la tem- pérature est contraire aux pêchers en plein vent , on les cultive en espaliers , communément greffes. L’amandier à coque dure, et dont l’amande est douce , est le ineil- eur sujet pour fixer outes les espèces. Il croît avec vi— 3g6 Arbres fruitiers. guewr, même dans les sols rocailleux et sablonneux. On le préféré aux autres amandiers , parce qu’il est le moins sujet à la gomme , à la cloque et à laperte de ses branches. C’est pourquoi, lorsqu’on achète des pêchers greffés sur amandier, il faut préférer ceux-ci ; cependant on greffe aussi avec avantage sur l’amandier-pêclie, surtout pour leplein-vent. Dans les terrains peu profonds ou humides il faut greffer sur pruniers , dont les racines traçantes sont moins difficiles , et n’occupent d’ailleurs qu’une couche de terre plus facile à améliorer et à entretenir par la culture. On préféré pour greffer, les pruniers de semence de damas noir, du Saint-Julien , etc. , aux re- jetons ou drageons qui ont l’inconvénient de trop pul- luler au pied de l’arbre. Ou greffe le pêcher en écusson sur le prunier, depuis la mi— juillet jusqu’à la mi-septem- bre, suivant la disposition des sujets et la saison. La sève plus ou moins prolongée et la température doivent guider le cultivateur. En greffant trop tôt, il expo- serait ses écussons à être noyés par la sève , el trop tard à ne pas reprendre. Il faut greffer de 4 à6 piedsde hauteur, si le sujet est destiné à plein— vent ; el de 4 à 6 pouces du collet , si l’on se propose d’en faire un espalier. On plante les pêchers précoces et tardifs au midi, et les autres à toutes les expositions , excepté celle du nord. On laisse devant le mur une plate-bande de 6 pieds , qu’on réduit à 4 en faisant un petit sentier à un pied du mur , pour soigner les arbres. Si l’on veut avoir un bel espalier, on défonce cette plate-bande à 4 pieds , on ameublit la terre ; on y mêle du fumier consommé si elle est maigre. Si l’on y a cultivé des pêchers , pruniers ou abricotiers , on remplace la terre tirée de la tranchée par de la terre nouvelle. On fait des trous le long du mur , à 3 toises de’ distance, si les greffes sont sur prunier, et de 4 à 5 , si la greffe est sur amandier. On plante le jeune pêcher comme l’abricotier , en tenant sa greffe à 2 pouces au- dessus de la terre, en ne coupant aucunes racines, à moins qu’elles ne soient gâtées , chancreuses ou fracturées , et l’on enfonce verticalement les racines du prunier pour les empêcher de pousser des rejetons. La plantation faite, on peut couvrir la plate-bande de 4 bons pouces de fumier un peu passé , et laisser les choses eu cet état Fruits à noyau. jusqu’à la fin de l’hiver ; et l’on ferait très-bien d’en mettre ainsi tous les ans. En même temps que l’on dirige et taille les pêchers, on a soin de donner de temps en temps des binages et râle- lages à la plate-bande. Si le temps est sec, on ne laisse pas suspendre , par la sécheresse , la végétation des jeunes pêchers. On arrose les feuilles et les jeunes pousses avec une pompe à main, Voy. pl. XX W II , quand le soleil ne donne plus dessus, et on répand un arrosoir d’eau sur les racines. Pendant l’hiver , si les givres , les neiges, couvrent les rameaux , on s’empresse de les ôter avec un balai de bruyère peu serré , dans la crainte de blesser les yeux ou boutonsde ces plantes. Ou prévient, par cette précau- tion , les ravages que causent souvent les gelées, toujours plus dangereuses quand elles prennent sur l’humidité. Ordinairement aux mois de juillet et août, la séche- resse est très-grande : dans ce cas on peut encore arroser; mais huit jours environ avant la maturité des fruits, on cesse tout arrosement , pour ne pas rendre leur chair trop aqueuse ; enfin , pour concilier tout , on couvre la tige de ces arbres, avec des planches ou de petits pail— lassons, afin d’empêcher qu’elle s’épuise ou se dessèche par le soleil. Aux mois d’août et de septembre , on ne s’occupera donc plus qu’à recueillir les fruits. Les pêches annon- cent leur maturité par leur brillant coloris. En les cueil- lant, on a soin de ne pas offenser les jeunes branches qui doivent remplacer celles qui portent actuellement fruit. Quand les pêches sont bien mûres , elles ont une flexibilité que le tact le plus léger reconnaît d’abord, et sur lequel l’œil de l’expérience se trompe bien rarement. Si l’on a des motifs pour cueillir des pêches un peu avant leur parfaite maturité , soit pour les envoyer , soit pour les conserver dans la liqueur, on les tourne légèrement sur leur pédoncule pour les en détacher : alors elles cèdent volontiers. Malgré les soins et les précautions du cultivateur , quelques pêchers sont sujets à la cloque , à la rouille , à 1 & gomme , et au chancre ; on les traite comme nous avons dit à l’article Maladies des plantes. 3g8 Arbres fruitiers. AMÀ1NDIER, Amygdalus communis. D’Asie. Arbre de moyenne grandeur , racines pivotantes. Les fleurs précèdent les feuilles et paraissent en mars; ce qui les expose à être quelquefois gelées. On scme, avec les mêmes précautions que l’abricotier, en terre légère et profonde , et exposition chaude , les plus belles amandes tombées naturellement. En pépi- nière, on les meta un pied dans les rangs, pour greffer le pêcher , et à 2 pour le former à haute tige. Semé eu place, il est bon de mettre , à l’automne, 2 amandes à 2 ou 3 pouces l’une de l’autre ; on détruit un plant, si les deux réussissent bien , et on peut le greffer et le tailler, soit en plein vent, soit en espalier, pour avoir de plus beaux fruits ; 011 le cultive alors comme l’abricotier et le pêcher , et on le garantit de même des gelées. Dans les terres franches , ou les racines de l’amandier plongent profondément et aspirent trop d’humidité , on le greffe sur prunier. ^ Il y a plusieurs variétés, dont on peut faire 3 divi- sions. La ire fournit les amandes douces, qu’on distingue en grosses, petites, à coque dure, Jardin fruit., pi. 1 ; amande-princesse ou des dames, amande-sultane , et amande-pistache , toutes 3 à coque tendre. On classe dans la 2e les amandes amères, dans lesquelles on en trouve de petites, de moyennes et*de grosses, à coque plus ou moins dure. «La 3e division comprend Y amandier- pêcher , Jardim fruitier, pi. i, espèce d’hybride du pêcher et de l’amandier. On trouve quelquefois sur la même branche de cette variété, surtout dans les été» chauds, les 2 sortes de fruits : les uns gros , ronds , très- charnus, et suec'ulens comme la pêche, mais d’une sa- veur amère , et seulement propres à être employés en compote ; les autres gros , allongés, n’ayant qu’un brou sec. Leur amande est douce. L’amandier se reproduit rarement semblable à lui-même , parla graine : il est sujet à la gomme; son bois est dur. ABRICOTIER, Armeniaca vulgaris. De l’Arménie. Arbre de moyenne grandeur, à racines pivotantes ; fleurs en février et mars , avant les feuilles. Ou sème ou l’on greffe l’abricotier . suivant l’espèce. Pour semer , on. choisit les plus beaux noyaux des meilleurs fruits; Fruits à noyau. * 3gg c’est un principe général applicable à tous les semis d’arbres fruitiers : on les met de suite à stratifier. On les plante ensuite à 2 pouces de profondeur en automne , et on couvre le semis avec des feuilles jusqu’au printemps. L’abricotier 11’est pas difficile sur la qualité de la terre, pourvu qu’elle ait été bien ameublie , et qu’elle ne soit pas trop argileuse et humide; parce qu’il aime la chaleur, et que ces ter- rains naturellement froids, rendraient les fruits aqueux et peu iucrés. D’ailleurs ses fleurs sont très-sensibles à la gelée , qui produit plus d’elfet dans les sols humides et argileux que dans les sablonneux. Si l’on veut un ar- bre en plein vent, on peut mettre le noyau en place ; mais , si l’on désire un espalier , il est essentiel de le mettre en pépinière, ou au moins de pincer légèrement, de très— bonne heure, l’extrémité du pivot, autrement on ne pourrait le diriger. O11 le conduit comme il a été dit à l’article de la Faille des arbres , pour le former pendant les premières années. On place l’abricotier en espalier au levant , excepte pour les terres froides et humides , dans lesquelles on le met au midi : on lui donne peu d’engrais , et des engrais consommés , formés principalement avec des végétaux. On le grefleordinairement en écusson à œil dormant , sur l’amandier, et sur les pruniers damas noir, ceri— sette , Saint-Julien , et quelquefois sur l’abricotier de semis. Comme les greffes de l’abricotier-pêche , de l’an- goumois et de l’albergier sont sujettes à se décoller sur l’amandier, on donne la préférence au prunier ; mais il faut des sujets de graine et non des rejetous , parce que ces derniers sont trop sujets à pousser des drageons. Après avoir formé les arbres pendant trois ans, ils sont assez vigoureux pour commencer à porter des fruits; on allonge alors davantage la taille des arbres en plein vent , et un peu moins celle des espaliers. L’arbre en plein vent , une fois formé , pourrait être dispensé de la taille; mais il se dégarnirait promptement par le bas , et , après quelques années , on serait contraint de le ravaler sur les mères branches , cc qui retarde la jouissance de quelques années , et rend désagréable la tête de l’arbre en la dé- 4oo Arbres fruitiers. formant. On prévient cet inconvénient par la taille qui force la sève à refluer dans les parties inférieures des orancnes ; on retranc'nè celles mal placées et inutiles, qui gênent la circulation de l’air par leur trop grand nombre , surtout à l’intérieur de l’arbre. Il ne faut pas mettre l’abricotier commun en espalier, parce qu’on ne peut pas l’empêcher de se dégarnir ; et quand on le cultive en plein vent, on doit se borner à le nettoyer de son bois mort , et à s’opposer à ce qu’il ne s’emporte sur des gourmands. Les abricotiers portent quelquefois trop de fruits : il faut en retrancher; la Qualité dédommagera ample- ment de la quantité; et les racines , mieux nourries, nourriront mieux les branches à leur tour. Si on n’a- vait pas fait ce retranchement, il faudrait l’hiver sui- vant tailler très-court. Les fleurs de l’abricotier, paraissant de bonne heure, sont conséquemment exposées aux gelées tardives ; pour les en préserver, on les couvre de toiles ou de paillas- ses. Si l’humidité et le froid avaient saisi les fleurs, on essaierait de remédier au mal en brûlant quelques poi- gnées de paille humide, pour en diriger la fumée sur les fleurs et faire fondre la glace avant le lever du soleil, dont les rayons les brûleraient sans cette précaution. Ce moyen produit souvent d’excellens effets pour l’a- bricotier, le pêcher et l’amandier. Les fruits des espaliers situés au midi sont exposés aux coups de soleil , lorsqu’on les a inconsidérément découverts en palissant , ou en coupant trop de feuilles à la fois : on évite cet inconvénient en ne découvrant que peu à peu. Il serait utile de laisser, autant qu’on le pourrait, les abricotiers de semence donner du fruit avant de les greffer; ces fruits ne sont pas mauvais, et on aurait î’espoir de se procurer de nouvelles variétés. Les fruits Ndes arbres en plein vent, quoiqu’un peu plus petits , sont en général meilleurs, lorsque la chaleur a été suf- fisante ; mais ceux des arbres en espaliers, pouvant con- centrer plus de chaleur, ont plus de chances pour par- venir à maturité; ils sont aussi plus beaux. Fruits à noyau. 4ot Abricot précoce, Abricotin. Jardin fri itier, pl. 18. Petit, presque rond, vermeil du côté du soleil , et jaunâtre de l’autre ; chair jaunâtre , de médiocre qua- lité, et un peu musquée; amande amère. Il mûrit fin de juin, en espalier, et au commencement de juillet , en plein vent. Non greffé , l’arbre dure plus long-temps. — Blanc. Chair plus blanche que les suivans, meil- leure , ayant un léger goût de pêche ; amande amère; plus de chaleur qu’au précédent : mûrit un peu plus tard. On le greffe sur le damas noir. Angoumois . Plus petit ou plus alongé que le précé- dent; chair d’Un jaune presque rouge, un peu acide, mais bonne, à odeur forte et pénétrante ; amande douce, souvent double et bonne: mûr à la mi-juillet. — Commun. Jardin fruitier, pl. 18. Très- productif ; fruit gros si l’arbre est bien cultivé ; chair supérieure à celle du précédent , surtout en plein vent , mais pâteuse quand elle est trop mûre. Amande amère ; mûr à la mi-juillet. Arbre très-vigoureux, se dégarnis- sant promptement du bas. — de Hollande ou amande aveline. Mûr à la fin de juillet; petit, à chair jaune, fondante, vineuse; amande douce , ayant le goût d’aveline. — de Provence. Petit , à chair jaune , quelquefois un peu sèche , mais d’un goût sucré et vineux ; noyau raboteux; amande douce; fin de juillet. — de Portugal. Abricot mâle de quelques pays. Jardin fruitier , pl. 20. Petit, arrondi, très-bon, chair fondante; mi— août. — Alberge. Jardin fruitier , pl. ip. Arbre assez grand , de noyau, point greffé ordinairement ou greffé sur amandier pour qu’il fructifie plus tôt. Fruits mûrs à la mi-août , toujours abondans , meilleurs en plein veut, souvent raboteux et colorés, à chair fondante et vineuse : on en fait d’excellentes confitures. Il lui arrive souvent de dégénérer. Amande grosse et amère. 2. \ ariétés, de Mongamet et de Tours , supérieures en saveur et en grosseur. — Aveline. Variété de l’alberge ; amande douce. — Pèche. Jardin fruitier, pl. ip. Feuillage comme fané. Fruit de la fin d’août , plus gros que les autres, un 402 Arbres fruitiers. peu aplati , excellent en plein vent où il devient rabo- teux et coloré : sa cliair est d’un jaune rouge , très- fondante , d’une saveur qui lui est particulière. Son noyau se reconnaît en ce qu’il est le seul au travers du- quel on trouve un trou pour passer une épingle. L’abri- cot-pêche se reproduisant toujours plus ou moins bon de graine , on eu a beaucoup de variétés. Auricot Royal. Nouvelle espèce obtenue à la pépi- nière du Luxembourg : plus rond et encore meilleur que le précédent. — Pourret. Plus vineux que l’abricot-pêche duquel il se distingue encore en ce que son noyau n’est pas per- foré d’un bout à l’autre. Se trouve au Jardin du Roi et chez M. Pourret, pépiniériste à Brunoy. — Noir. Dlh. du Pape. Prunus dasicarpa. Willd. Fruit petit, couleur de lie de vin foncée, chair d’un rouge de feu obscur de très - médiocre qualité. Va- riât s à feuilles panachées et à feuilles de saule. — Mus en. Jardin fruit. , pl. 19. Rapporté depuis quelque temps de la ville de Musch, sur les frontières de la Turquie, du côté de la Perse. Arrondi , d’un jaune foncé , remarquable par la transparence de sa pulpe qui laisse eiftrevoir le noyau. Chair très-fine, agréable; mûr à la mi-juillet. Cet arbre délicat doit être en espalier. — Gros Musch. Arbre vigoureux; fruit parfumé , profondément sillonné d’un côté, comprimé de l’au- tre; chair n’adhérant pas au noyau ; amande douce; fin juillet. Entre autres moyens d’employer les abricots, on indi- que celui d’ouvrir en deux chaque fruit mûr , et de les faire sécher au soleil ou au four. Qp les conserve pour l’hiver dans un endroit sec. Trempés de la veille dans l’eau , on les cuit avec du sucre , et l’on en fait d'ex- cellente; compotes ( 1 ). Le bois de l’abricotier sert à des ouvrages de tour. PRUNIER, Prunus. Arbre moyen, dont les racines tra- (i) On trouvera , pour chaque fruit, beaucoup d’autres pro- cédés excellons dans X Arl de conserver et d employer les fruits , ouvrage en un volume, et dans ta Maison de Campagne, par madame Adanson, 2 vol. in-12. Fruits à noyau. 4°3 çantes poussent des rejetons de tous côtés; fleurit en mars. prune de Catalogne ou de St. -Barnabe jaunc- hâtive. Jardin fruitier, pi. 21. Arbre moyen, très- productif; se met en espalier au midi. Fruit petit , a- îongé, jaune, sucré quelquefois insipide. Commence- ment de juillet. Prune précoce de Tours , Prune noirehdlive. Jardin fruit. , pi . 21 .Fruit petit, ovale, peu relevé. Mi— juillet. — Damas musqué. Arbre moyen originaire de Da- mas, en Syrie. Peu fécond. Fruit petit, violet foncé, ferme, musqué. Mi-août. — de Damas violet. Jardin fruit. , pl. 23. Moyen , alougé, violet, ferme, sucré un peu aigre. Fin d’août. Damas d’ Espagne. Fruit ovale, médiocre, fort fleuri , violet et taché de rouge du côté du soleil, Cliair sucrée, parfumée, se séparant du noyau. Commence- ment de septembre. — Damas de septembre. Arbre vigoureux et très- productif. Fruit petit, oblong , violet foncé , relevé , agréable. Fin de septembre. Tous les damas se perpé- tuent par leurs semences. — Royale îuitive. Jardin fruitier, pl. 21. Beau et bon fruit; saveur et couleur de la reine-claude violette ; mûr au commencement de juillet. — Bijere. Jardin fruitier, pl. 22. Fruit alongé, vert tirant sur le jaune, saveur agréable. Il mûrit à la mi-juillet, et donne sa 2m récolte au 1 5 septembre. — * Monsieur. Jardin fruitier , pl. 22. Arbre vigoureux , productif. Fruit gros , rond , beau , violet , fondant , peu relevé , meilleur dans les terres chaudes et légères. Fin de juillet. — Monsieur but if Jardin frui- tier , pl. 56. Fruit semblable au précédent, mais d’un v iolet plus foncé. Mi-juillet. * — Surpasse-Monsieur. Jardin fruitier , pl. 22. Ce fruit superbe a été obtenu de semis par M. INoisette. Il est plus beau et plus parfumé que la prune monsieur, et 1 arbre a le précieux avantage de produire sur ses rejetons des prunes dans toute leur beauté et qualité» Mûrit fin d’août. 4o4 Arbres fruitiers. * Prune Royale de Tours. Jardin fruit. , pi. 22. Grand arbre fécond. Fruit gros, presque rond, violet et ronge clair, fin, sucré. Fin de juillet. — Monsieur tardive , altesse. Arbre moyen. Fruit ressemblant au monsieur ; mais plus gros, plus sucré, tardif. De septembre en novembre. — * Perdrigon blanc. Jardin fruitier , pl. 24. petit, longuet, blanc, fondant, très-sucré, très-par- fume et excellent. 11 se reproduit de noyau. En espa- lier, il donne du fruit au commencement de septembre; Plus abondamment en contre— espalier ; meilleur en plein vent, où il réussit bien au sud de Paris. Au nord et à l’ouest, il exige l’espalier. — Perdrigon violet. Jardin fruitier , pl. 23. Même forme, un peu plus gros, mêmes qualités. Espalier au midi. Fin d’août. — * Perdrigon rouge. Jardin fruitier , pl. 24. Blêmes forme, grosseur et qualité, d’un beau rouge pres- que violet. Septembre. — P éche. J ardin fruit. , pl. 23. Très-grosse, chair de la prune de monsieur, moins bonne, mûre à la même époque. — de Jérusalem. Jardin fruitier, pl. 24. Très- beau fruit adhérent au noyau : goût de la prune demon- sieur; chair de l’abricot. — Sans noyau. Petit fruit d’une qualité médiocre et seulement curieux. — Brignole. Prune oblongue , médiocre, d’un jaune pâle, rougeâtre du côté du soleil; chair jaune très— su- crée, dont 011 fait les pruneaux dits de Brignole. — de Briançon. Jardin fruitier , pl. 26. Fruit qui tient de la prune et de l’abricot , et qu’on cultive unique- ment parce qu’il fournit huile de marmotte. Il n’est j>as mangeable. — petite Bricette. Fruit tardif; chair de la Sainte- Catherine , et même couleur. — Rouge et blanche. Espèce jardinière d’Amérique, très— sucrée et tardive. — * Reine-Claude. Jardin fruitier, ph 25. — A Tours, abricot vert. — A Rouen , verte-bonne. Arbre vigoureux, grand et productif. Fruit gros, sphérique, Fruits à noyau. /[ o5 vert piqueté de gris et de rouge : la meilleure de toutes les prunes. Mûre en août. Cette prune se reproduisant plus ou moins parfaitement de graine , on en a plusieurs variétés moins bonnes qu’il faudrait détruire : elle est excellente en plein vent au soleil , et de qualité encore supérieure en espalier au midi. Prune * Petite Reine-Claude. Jardin fruitier, pl. i5. Inférieure en grosseur et en qualité , un peu plus tardive. Il y aune sous-variété à fleurs semi-doubles. — * Dauphine. Jardin fruitier, pl. 25. Autre va- riété de reine-claude, d’excellenle qualité et qui jaunit davantage. — * Reine-Claude violette. Jardin fruitier, pl 25. Cette belle prune ne ressemble à la reine-claude que parsa forme et sa grosseur ; ses qualités sont inférieures et son arbre diffère beaucoup de celui de la reine-claude. — Abricotée. Gros fruit plus long que rond, blanc jaunâtre d’un côté , rouge de l’autre ; chair jaune quit- tant le noyau, ferme, musquée, excellente. Commen- cement de septembre. La prune-abricot, que l’on con- fond avec elle , est moins bonne. — * Petite mirabelle. Jardin fruitier, pl. 25. Arbre petit , touffu , très-fécond. Feuilles petites. Fruit petit , rond , un peu oblong , jaune-ambré , ferme , fort sucré. Mi-août. — ¥ Grosse mirabelle. Presque ronde , jaune, pique- tée de rouge, fondante, sucrée, très-bonne. Mi-août. Les arbres poussent des touffqs confuses de branchettes donton les débarrasse. On doit aussi les tailler plus court. — Impériale violette , prune-œuf. Jardin fruitier , pl. 25. (nos fruit de la forme et quelquefois de la gros- seur d un œuf, violet— clair, ferme, sucré , relevé, trop souvent gommeux et véreux dans les terres fortes ou froides. Fin d’août. — Impériale blanche. Jardin fruit., pl. 2/j . Meme forme, mais plus grosse que la précédente. Peau coriace, chair blanche, ferme et adhérente au noyau. Cette prune est inférieure pour la saveur à l’impériale violette. — Dame Aubert. Jardin fruitier, pl. 24. Fruit jaune encore plus volumineux, mais d’un goût médiocre. 4-oG Arbres fruitiers. Prune Diaprée violette. Fruit moyen, alongé, vio- let , fleuri , ferme, sucré, délicat , bon , souvent, véreux. Commencement d’août. — Diaprée rouge. Jardin fruitier, pl. 5g. Mêmes forme et grosseur, rouge-cerise d’un côté, ferme , sucré, relevé. Commencement de septembre. — Diaprée noire Jardin fruitier , pl. 25. excel- lent petit fruit ovale, qui devient presque noir et se ride sur l’arbre avant de tomber. — Impératrice blanche. Moyenne, oblougue, jaune- clair, ferme , suci'ée, agréable. Fin d’août. — Ile-verte. Jardin fruitier , pl. 26. Fruit moyen , alongé, bon en confiture. Commencement de septembre. — * Sainte-Catherine. Jardin fruitier, pl. 26. Fruit abondant, moyen, alongé, jaune, sucré; très- bon. C’est , sous le climat de Paris, la meilleure espèce pour faire de» pruneaux. Septembre et octobre. — Couelsche. Jardin fruitier, pl. 26. Violette, médiocre, très-alongéc , renflée au milieu ; chair douce et agréable en pruneaux. — de Saint — Martin. Bon fruit , gros comme la Heine— Claude violette, ayant la même couleur; c’est la plus tardive des prunes. — D’Agen. Jardin fruitier, pl. 26. Prune alon- gée, d’un bleu noir, faisant les bons pruneaux d’Agen. — Cerisette, blanche et rouge. Feuille petite et pres- que ronde; frui t médiocre , alongé. Cultivé pour greffer les autres variétés du prunier et de l’abricotier. — Saint-Julien, gros et petit. Fruit violet foncé, fort fleuri. Cultivé seulement pour greffer les autres pru- niers, l’abricotier et le pêcher; est préféré aux cerisettes et aux espèces suivantes. — Damas noir, gros et petit. Cultivé comme les deux précédens, pour greffer l’abricotier, le prunier et le pêcher. On doit préférer le gros damas pour la greffe du pêcher. Son bois farineux et son cœur blanchâtre le font reconnaître. Le bois du petit est d’un brun égal, et sa pousse de l’année est rougeâtre. Culture. Le prunier n’est pas difficile sur la qualité du terrain : il vient partout , pourvu que le sol ne soit Fruits à no j au. ^07 pas glaiseux , marécageux ou trop sablonneux. Une bonne terre franche et légère lui convient mieux que toute autre, parce que ses racines traçantes 11e peuvent chercher leur nourriture à une grande profondeur. Dans une terre trop forte il ferait déplus grandes pous- ses, mais ne donnerait que peu de fruits, peu sucrés et sans saveur. 11 en est de même à la température de Pa- ris, quand l’arbre est exposé au nord ou trop ombragé. J1 lui faut , dans ces climats , l’exposition du levant , ou même celle du midi. On fait stratifier les semences ou noyaux de prunes indiquées ci— dessus pour la greffe , ou ceux de bons fruits qu on ne devrait greffer qu’après leur fructification.- On les sème et cultive comme les abricotiers et pêchers. Les jeunes plants n’ont pas une croissance très-rapide les 2 premières années: c’est pourquoi beaucoup de pépinié- ristes leur préfèrent les rejetons, parce que ces derniers poussent très-promptement, et sont quelquefois bons à greffer dans 1 année oii ils ont été mis en pépinière, et mieux greffés sur place; mais ces rejetons 11e deviennent pas aussi grands et ne sont pas toujours aussi robustes* que les sujets de semis ; ils ne vivent pas aussi long-temps; leurs racines tracent davantage , et s’épuisent à four- nir de nouveaux rejetons bien plus tôt et en plus grande quantité que les plants de semis. O11 doit donc donner la préférence à ces derniers, quand on désire des arbres eu plein vent, soit pruniers, abricotiers ou pêchers, soit de. arbres en espaliers d’un grand développement , ou de grandes pyramides. 11 faut n 'employer les rejetons que pour les petits espaliers , les contre-espaliers , et les moyennes pyramides. On attend , pour greffer les jeunes pruniers , qu’ils aient la force relative à l’emploi qu’on en veut faire. Il faut être attentif à l’époque de l’été où ils sont en état de recevoir la greffe en écusson, la plus ordinaire poul- ie prunier; il faut opérer de suite. Si on a beaucoup de sujets à greffer, et qu’on ait de l’eau à sa disposition , on donne aux jeunes plants un ou 2 arrosemens copieux en cas de sécheresse ; car dès que la terre se dessèche , l’é— coi ce se colle contre 1 aubier, et. les écussons , qu’on place 4o8 Arbres fruitiers. avec plus de peine , réussissent rarement. Ou prépare le prunier comme le pommier, i5 jours, ou davantage, avant de greffer. On peut , au printemps , employer la greffe en fente pour les forts sujets. On plante les pruniers l’année qui suit la première poifsse de la greffe , qu’on rabat à 4 ou 6 yeux , et plus , ; suivant leur force et celle des racines , qu’on ne saurait trop ménager comme celles de tout arbre. Le prunier donne beaucoup de rejetons qu’il faut détruire en les | coupant sur la racine. On conserve, par cette suppres— I sion , toute la sève aux arbres. La taille du prunier en espalier se fait suivant les prin- cipes indiqués, et en alongeant un peu plus. Si on veut des arbres en plein vent , de la plus grande dimension , il est essentiel de les tailler les 3 premières années. Au cas qu’on ne veuille qu’accélérer la fructification, on se I contente de couper les brandies qui font confusion , et { on ne taille pas. On n’a, par la suite, qu’à débarrasser les pleins-vents du bois mort. Ces arbres , dans certaines I ^années , sont tellement chargés de fruits, qu’on est obligé I de soutenir leurs branches comme celles du pommier. I Quand on n’a pas le courage de retrancher le trop à au- cun de ces arbres, on les épuise, à moins que l’automne t ou l’iiiver n’occasionne souvent la mort de quelques I branches. On doit , par celte raison , rapprocher la taille I du prunier en espalier de celle du pêcher , et ravaler, I sur 3 ou 4 veux, une branche à côté de celle qu’on al- longe pour la remettre à fruit. Le prunier est très— sujet à la gomme, et quelquefois I au blanc et à la brûlure. Son bois , rougeâtre , assez I dur, peut servir en menuiserie. CERISIER, Cerasus. On croit que quatre espèces, dont 2 indigènes, une originaire du Nord, et une du Pont, en Asie, ont fourni toutes les variétés cultivées au nombre de plus de 70. Lucullus , après sa conquête du royaume de Pont , rapporta un de ces arbres des en- virons de la ville de Cerasonte , d’où vient le nom de cerisier. Il est assez probable que les guignes.et les bi- I gareaux sortent des merises de nos bois, mais il est I difficile de reconnaître le tvpe des cerises acides et ce- j lui I Fruits à noyau. 4°9 lui des cerises douces, parce que les ports des arbres ne sont pas d’accord avec les qualités des fruits. Dans tous , les fleurs sont blanches , pédonculées et croissent en bouquets sur le bois d’un an. Toute terre convient aux cerisiers, pourvu qu’elle ne soit ni trop humide, ni trop sèche , ni trop argileuse. Ils préfèrent les terres profondes et légères , et demandent quelques arrosemens dans les sécheresses. On les multi- plie de noyaux et de rejetons. Ces derniers donnent des arbres moins beaux et plus sujets à la gomme. On greffe sur les sujets venus de noyaux , si on désire de grands arbres; les greffes sur les rejetons en donnent de moins grands. Si on greffe surmerisier, il faut choisir la variété à fruit rouge ou blanc , parce qu’elle a la sève plus douce et quela greffe prend mieux que sur lavariété à fruit noir , dont la sève est âcre : et, quand on veut avoir des cerisiers en terre marneuse ou crayeuse, il faut les greffer sur Sainte- Lucie ou Mahaleb. La greffe doit se faire en écusson à œil dormant ; lors- que les branches sont trop grosses on ravale l’arbre, et on attend qu’il en soit sorti de beaux scions , pour les écussonner. Comme cet arbre se cultive en plein vent, on se contente de détruire le bois mort; nous pensons cependant qu’il serait utile de le diriger comme les au- tres arbres, les trois premières années , en alongeant da- vantage la taille. Ou accélère la maturité du fruit, et on augmente son volume , en le mettant en espalier, et en conservant, après trois années, les petites bran- ches qui poussent sur le devant. On a adopté cette mar- che pour le cerisier précoce et celui d’Angleterre. Lors* que le cerisier est sur le retour, on ravale sur les grosses branches, et il forme promptement une nouvelle tête. Variétés. — irc division. — Merisier à gros fruit blanc. Jardin fruitier, pl. 27. C’est la seule m< rise qui, par sa grosseur et sa bonne qualité, mérite d’être cultivée. Le Guignier à gros fruit noir. Les bourgeons sont bruns et assez gros ; les feuilles des branches à fruits , presque ovales, et celles des branches à bois, deux fois plus longues. Fleurs en avril, comme toutes celles des variétés, à l’exception du Guignier tardif fruit gros , à peau fine 4 1 o A rbres fruitiers. et d’un brun noir; chair d’un rouge foncé et d’une sa- veur douce; maturité en juin. Guignier à petit fruit noir : dilfère peu du précédent ; fruit plus petit, et aussi précoce. — à gros fruit blanc. Fruit à peau mince , rougeâtre du côté du soleil , et blanchâtre de l’autre côté; chair blanche, un peu ferme, mais très- agréable; mûr i5 jours après les précédens. — à fruit rose hdlif Fruit rouge tendre ; chair très-aqueuse; ma- turité idem. — à gros fruit noir et luisant. Jardin frui- tier , pl 28. Bourgeons jaunâtres et fleurs petites; fruit à peau noire, luisante; chair rouge, tendre, et meilleure que celle des autres variétés. Il mûrit fin de juin. Il a une sous-variété qui n’en diffère que par un pédoncule très- court, et un fruit plus aromatise à rameaux pen- dons. Fruit tardif et bon. 2e division. — BigarreAuitier , Cerasus bigarella. — Bigarreat tter hatif, à petit fruit rouge. Fruit moyen, rouge clair: chair parsemée de fibres blanches; bourgeons d’un brun noir; mûrit à la mi-juillet; sou- vent attaqué de vers. — à gros fruit rouge. Fruit plus gros, d’un ronge plus foncé ; chair idem, mais meil- leure ; mûrit fin de juillet. — à gros fruit blanc. Jardin fruitier, pl. 28. Il diffère du précédent par sa couleur beaucoup plus claire du côté du soleil , et blanchâtre l’ombre ; chair moins ferme et plus succulente; bour- geons cendrés. — Belle de Roclunont , cœur de pigeon. Jardin fruitier, pl. 2c). Fruit moins gros et moins long que le précédent; peau luisante et marbrée ; mû- rit à la mi— juillet. Branches pendantes. — à fruit cou- leur de chair. Variété du précédent, est aussi bon. — Gros cœuret. Fruit en cœur raccourci , déprimé ; peau luisante; passe du rouge au cramoisi presque noir; mû- rit en août; le meilleur de tous. — Napoléon. Très- belle espèce obtenue par M. Parmentier à Engliien, qui l’a multipliée dans ses pépinières et qui peut en fournir depuis quelques années. — A feuille de tabac. Arbre vigoureux , produisant des feuilles énormes : fruit petit , tardif, d’un rouge pâle, terminé par une pointe courbée. Introduit dans le commerce sous le nom de quatre à la livre , pour exprimer la grosseur supposée de son fruit; il est loin d’avoir répondu à l’idée qu’on s’en Fruits à noyau. 4 11 était faite. — à fruit jaune. Fruit petit; saveur agréable. 3r division. — Cerisier. — Cerisier anglais , royale hâtive. Jardin fruitier , pl. 29. Fruit gros, un peu comprimé clans ses extrémités; pédoncule court, vert et pourvu d’une foliole. Chair douce et bonne. Pro- duit beaucoup; mûrit fin de mai. — à bouquets ou trochets. Jard. fruitier, pl. 3i. Fleurs réunies sur le même pédoncule; fruit à chair délicate, mais acide, produit beaucoup et mûrit en juin. — Cerise— guigne. Jard. Fruitier, pl. 3o. Fruit turbiné, très— délicat ; mûrit fin de juin. — de Prusse. Jard. Fruitier, pl. 3o. Semblable à la précédente en se rapprochant un peu de la tardive d’Angleterre ; mûrit fin de juin. — Cerisier de Montmorency à gros fruit. Jard. fruitier, pl. 3o. Fruit gros, aplati à ses 2 extrémités, d’un rouge vif; chair d’un blanc jaunâtre , légèrement acidulée et très— bonne. L’arbre produit peu de fruits; mûrit en juillet. — Gros gobet. Jardin fruit. , pl. 3o. Va- riété du précédent; arbre moins fort; bourgeons plus effilés; feuilles plus étroites; fruit moins gros, ayant la gouttière plus profonde et lepédoncule plus court : fruits fort bons. — Griottier de Fiïïenes ou ù fruit rouge pale. Bon fruit , mais sujet à couler; mûrit en juin. 11 aune variété ambrée très— vigoureuse , peu productive, et dont les fruits excellens 11e mûrissent qu’en juillet. — Royal tardif. Cerise anglaise tardive. Jard. fruitier, pl. 3o. Excellente espèce dont les fruits, très-abondans , gros et d’une couleur très-foncée, mû- rissent en juillet. Il y en a une variété dont le fruit de- vient presque aussi noir que la guigne noire. Elle a les mêmes qualités que le précédent. — Doucette, celle de Choisy, de la Palembre. Jard. fruitier, pl. 3i. Fruit très-gros, à long pédoncule , d’un jaune rougeâtre marbré, transparent, goût délicieux. L’arbre produit peu ; fruit mûr en juillet. — de Farenne. Fruit rap- proché du Montmorency à long pédoncule, mais meil» leur; mûrit en août. — à gros fruit blanc. Fruit très» sucré ; mûrit en août. — Cherry duck. Jard. Fruitier, pl. 3 1 . Bon fruit, mûrit en août. — tardif, ou de la Toussaint. Jard. fruit., pl. 32. Des fleurs depuis mai jusqu’à la Toussaint; fruits tardifs, acides, en grappes 4 1 2 Arbres fruitiers. terminales et pendantes Bourgeons gicles et pendans. 4e division. — Cerisier dcj nord. Jard. frui- tier , pl. 32. Fruit très- tardif, bon pour ratafia et con- fitures. — De Sibérie à gros fruit et à rameaux pen- dans. Fruit ovale , noir; mûrit enaoûtet septembre — de S ibérie à fruit rond ; plus petit que le précédent ; mû- rit en août. Ces 2 espèces sont de médiocre qualité. — Griottier commun, Fruit petit, très-acide; quand on ne le greffe pas , le fruit est moins gros. — Nain pré- coce. Branches longues et grêles, fruit petit , très-mé- diocre : mûrit en mai. — d’ Allemagne. Fruit à chair rouge et à eau abondante ; mûrit à la mi— juillet. — de Portugal. Jard. fruitier, pl. 32. Fruit d’un rouge foncé, à chair ferme et rouge; mûrit en août. Usage. On conserve les merises , les guignes, et quel- ques griottes, en les exposant sur des planches à l’ar- deur du soleil. Les griottes se mettent à l’eau-de-vie, en confitures , etc. On fait du raisiné des merises; on en fabrique un petit vin , mais qui se conserve peu de temps : on en extrait le kirschen—wasser et le maras— (juin. Le bois, et particulièrement celui du merisier à fruit noir, est employé pour la menuiserie et pour le tour. Les merisiers , par la beauté de leur port et de leurs feuilles , feraient un bel effet dans les jardins paysa- gers, où le cerisier de la Toussaint, qui a des fleurs pen- dant 4 mois , mérite aussi d’être placé. OLIVIER cultivé. Olea europæa. Arbre de 25 à 3o pieds de hauteur, originaire de l’Asie , introduit en Europe par les Romains lorsqu’ils firent la conquête de la Grèce où il était cultivé et consacré à Minerve à cause de sa grande utilité ; son huile servait dans les libations et les sacrifices. Notre climat est un peu trop froid pour lui ; on n’a encore pu le cultiver en grand que dans la Provence, dans le Languedoc et dans une partie du département des Pyrénées— Orientales. Dans le reste de la France on ne le voit que chez quelques cu- rieux où il est reçu à cause de la célébrité attachée à son nom, car son port, son feuillage et sa fleur n’ont rien qui puisse le faire rechercher : quant à ses fruits, nous n’en voyons qne très-rarement sur les arbres cul- tivés aux environs de Paris , quoique Miller ait écrit .Fruits à noyau. 4*3 3u’en 1719 des oliviers bien abrités à Kinsington , près e Londres , produisirent une grande quantité de fruits (fui devinrent assez gros pour être macinés. Quoi qu’il en soit , nous 11e cultivons l’olivier à Paris que comme filante d’orangerie , et en petite quantité, parce qu’il n’est pas propre au décor , et que ses petites fleurs blanches disposées en grappe au bout des ra- meaux , 11e se montrent même pas constamment chaque année , en mai ou juin , époque de leur développement. On le tient en pot ou en caisse dans une terre à oranger, et il s’élève avec difficulté à la hauteur de 8 ou îo pieds sous la forme de baliveau. Nous pensons que si on le met- tait en espalier au midi , et qu’on le couvrît l’hiver avec despaillassons, il végéterait plus vigoureusement, etqu’on pourrait espérer de lui voir rapporter quelques olives. On le multiplie de graines, de marcottes , de boutures et par la grefle sur le troène. Les graines sont des olives bien mûres qu’on fait venir de Provence, et qu’on sème toutes fraîches dans des pots remplis de terre à oranger , placés sur une couche tiède pour avancer leur germination qui est naturellement fort lente , comme celle de beaucoup de noyaux. Les marcottes se font avec ou sans incisions : les boutures avec du jeune bois se font sous cloche , dans une terre légère et pressée ; celles avec du vieux bois et des bourrelets sc font eu pleine terre au frais et à demi-ombre ; et comme il est rare qu’elles aient des racines la première année , on les couvre l’hiver avec de la litière , pour qu’elles restent deux ans en place. La greffe se fait en approche sur le troène lorsque la sève est en plein mouvement, et en fente, immédiate- ment avant qu’elle ne s’y mette. Quand le troène du Japon sera plus commun , qu’il fructifiera dans notre climat , on pourra en faire des sujets qui vaudront pro- bablement mieux que le troène commun pour recevoir l’olivier , parce qu’il y aura moins de différence entre leurs grandeurs respectives. L’olivier supporte aisément 4 degrés de froid. On le rentre dans l’orangerie en même temps que le grena- dier , et on ne lui donne que très-peu d’eau pendant 1 hiver. Nous en avons vu de 3o pieds de hauteur sous 4*4 Arbres fruitiers. le 17e degrc de latitude nord, pendant notre séjour dans les régions équatoriales, qui 11e donnaient jamais de fruit : et tout le monde sait que cet arbre cesse d’être productif au-delà du ^5me degré de la même latitude ; de sorte qu’il paraît démontré que le grand chaud et le grand froid sont nuisibles à sou produit. Maintenant nous allons prendre le titre d’historien pour donner une idée de la grande culture de l’olivier dans la partie de la France où il est devenu un objet de commerce et de prospérité. Quoique très-jnultiplié en Languedoc , ên Provence et sur le littoral français delà Méditerranée , il n’y est pas tellement acclimaté, qu’il ne soit de temps en temps plus ou moins endommagé par les gelées qui s’y font sentir ; il en souffre moins dans les cantons où la terre est sèche , légère , aérée , et son fruit y est meilleur : il végète avec plus de vigueur et devient plus grand dans une terre fraîche , substan- tielle , et il rapporte beaucoup plus de fruit , mais ce fruit a moins de qualité , et l’arbre est plus sujet à la gelée. Quelques années avant 1788, on a essayé d’arroser les oliviers dans le pays situé entre Arles et Aix, au moyen d’un grand canal d’irrigation connu sous le nom de Canal Boisgelin. Cette tentative eut des succès inouis : en 1787, le produit en huile de ce canton excéda de 3oo,ooo francs celui d’une année commune avant l’irrigation , quoique l’huile, de cette grande ré- colte fût inférieure à celle des années qui avaient pré- cédé l’usage des arrôsemens. Mais de tels succès ne furent pas de longue durée; le terrible hiver de 178g survint ; il ne resta pas un seul olivier de tous ceux qui avaient été arrosés; ils périrent tous jusque dans leurs racines; inutilement furent-ils recépés , aucun rejeton ne se | montra : depuis cette fatale époque , les oliviers ne sont plus arrosés en Provence. Un hiver plus reculé et non moins funeste, celui de 1709, avait donné occasion de remarquer que l’olivier produit une immense quantité de racines qui se conser- vent en terre pendant des siècles. Plusieurs propriétaires de cette époque vendirent de ces racines pour plus que ne valait leur fonds .Ce faitestune conséquence del’ex- trême longévité de l’olivier. Fruits à noyau. 41^ Un olivier venu de graine commence à donner quel- ques olives à l’àge de 5 à 6 ans, et ce n’est guère que vers la 12e année que sa récolte devient intéressante. Cette longue attente fait qu’il n’y a que quelques curieux qui sèment l’olivier en Provence. Les uns vor^lever du plant dans les endroits vagues , ou les oiseaux ont laissé tomber les noyaux des olives qu’ils ont mangées , le plantent en olivettes et le greffent quand il est devenu assez fort ; les autres font des boutures en pépinières et mettent le plant en place à l’âge de 5 à 6 ans ; ceux-ci établissent des marcottes sur de vieilles souches et les enlèvent quand elles ont des racines ; ceux— la , enfin , éclatent les drageons plus ou moins enracinés pour les mettre immédiatement en place , ou pour les faire for- tifier en pépinière. Avec tous ces moyens , l’arbre se forme toujours lentement, et son produit se fait beau- coup attendre ; inconvénient qui n’aurait pas lieu , si on élevait les oliviers en pépinière comme nous élevons ici nos arbres fruitiers. Rosier vante beaucoup la multiplication par racine, qui consiste , quand ou arrache un vieux olivier , à prendre des tronçons de moyennes racines , longs d’un pied, et à les enterrer à la profondeur de 4 à 5 pouces , le gros bout un peu incliné par en-bas. Les vieux oliviers, à force d’avoir produit des drageons à leur pied , ont sauvent à cette partie une protubérance du poids de plusieurs quintaux , sur laquelle naissent toujours des drageons qu’on enlève successivement avec une grande portion de vieux bois, au moyen d’une hache ou d’un ciseau ; plus on emporte de vieux bois avec le drageon , mieux celui-ci réussit à la plantation. La greffe en couronne est la plus usitée sur l’olivier, quoique celles en fente et en écusson réussissent égale- ment bien. On plante l’olivier en quinconce ou en bordure , et on l’espace à la distance de 3o ou pieds , selon la bonté du terrain et la vigueur de l’espèce. Les trous se font en raison de la grosseur des arbres ; il est toujours bon de les faire grands et de les ouvrir long-temps d’a- vance: on butte un peu les arbres nouvellement plantés, pour les maintenir contre la violence des vents. On les 4i6 Arbres fruitiers. fume de temps en temps avec du fumier consommé , et ils profitent des cultures céréales ou autres qu’on éta- blit dans l’olivette. On considère comme un excellent engrais tes chiffons de laine, le poil , les cornes et les ongles des animaux. La longue multiplication de l’olivier par boutures et marcottes lui a fait perdre son port primitif et sa gran* deur naturelle. Dans beaucoup de plantations, il ne s’é- lève plus qu’à la hauteur de 12 pieds, et sa tcte est un hémisphère aplati. Il fleurit en avril dans toute la Provence , et assez souvent une partie de ses fleurs est détruite par les gelées tardives. Les fruits les plus hâtifs mûrissent en novembre , et la cueillette se prolonge jusqu’en mars, quoique les fruits soien t mursdepuis dé- cembre. L’usage de laisser les olives sur les arbres ou tombera terre long-temps après leur maturité, paraît contraire à l’intérêt des propriétaires ; cependant il se maintient malgré tout ce qu’ont pu dire contre beau- coup d’écrivains très— recommandables. Pour obtenir la meilleure huile possible , il faut cueillir les olives par un beau jour , lorsqu’elles ne sont qu’au 5/6c. de leur parfaite maturité , les porter à la maison, les étendre de l’épaisseur de 3 à 4 pouces sur un plancher sec ou plutôt sur des claies , alin qu’elles perdent leur eau de végétation et ne puissent pas s’échauffer , et quand elles se seront ressuyées aiusi pendant 5,6,7 ou 0 jours au plus , on les portera au moulin où on les pressera sans écraser le noyau , car son huile et celle de l’amande sont inférieures à celle de la pulpe. Plus les autres manières de recueillir et de presser les amandes s’éloignent de celle que nous venons d’exposer, plus l’huile qu’on en obtient est inférieure. L’huile se conserve douce dans l’olive pendant un mois, après quoi elle se détériore et n'est plus bonne que dans les arts. Chaque variété d’olive donne une huile différente et en plus ou moins grande quantité; plusieurs des plus petites donnent la meilleure ; quel- ques-unes sont préférées pour confire , d’autres le sont pour la grande quantité d’huile qu’elles contiennent { on distingue toutes ces variétés au port de l’arbre , à la grandeur et à la couleur de ses feuilles; à la forme, à Fruits à noyau. 4*7 la grosseur, à la couleur, aux qualités et à l’époque de la maturité des fruits. Quand on veut confire des olives, on les cueille avant leur maturité , et pour leur ôter une partie de leur amertume on les soumet à une prépara- tion dont le sel marin est la base. Quand on veut en manger de mûres, on les assaisonne avec du sel, du poivre et de l’huile. Nous allons relater ici cellesde ces variétés qui sont le plus généralement cultivées et celles qui of- frent quelque chose de particulier. 1. OLIVE Galiningue, Oulivière. Laurine. O.an- gulosa Gouan. Résiste bien au froid : feuillage peu nom- breux : fruit rougeàtrerà long pédoncule : on le confit en quelques endroits : sonhuile est médiocre , selon Gouan , très-bonne selon d’autres. 2. Olive Aglandeau,C\iAnne. Dec. Q. subroi unda. Fruit petit, arrondi , très-amer : huile excellente. 3. O. Amellon , Amellingue , plant d’Aix. O. amygdelina Gouan. L’une des plus cultivées. Fruit ressemblant un peu à une amaude : se confit souvent quoique son huile soit fort douce. 4- O. Cormeau. O. cranimotpha Gouan. Branches inclinées vers la terre : très— productive : fruit petit, ar- qué , pointu , fort noir : noyau aigu aux deux extrémités. 5. O. Ampoulleau , Barkalingue. O. sphcerica Gouan. Fruit plus arrondi qu’aucun autre, huile délicate. 6. O. Picholine, Saurine. O. oblongaGovAN . Fruit réputé le meilleur étant confit. Huile fine etdouce. Selon Rosier on donne aussi ce nom à un autre fruit plus ar- rondi et dont la pulpe est fortement colorée. 7. O. Yerdole, Yerdau. O. viridula Gouan. Fruit ovoïde, conserve long-temps sa couleur verte; sujet à pourriràl’époquede la maturité : estimé à Pont-Saint-Es- prit ; négligé ailleurs : cela tient-il au sol ou àla culture? 8. O. Moureau, Mourette , Mourescole , NTÉ- grf.tte. O. prœcox Gouan. Fruit pvale, très-foncé en couleur: noyau petit : huile estimée : on compte plu- sieurs variétés de J'Ioureau. 9. O. Bouteilleau , Boutiniane, Nopugète. O. mcemosa Gouan. Peu sensible au froid. Variable dans son produit : huile bonne , mais déposant beaucoup de lie. 18* 4i8 Arbres fruitiers. 10. OliveSayerne, Saliebne. O. atrorubens Gouan. Arbre de petite taille , craignant le froid , aimant la terre caillouteuse et les roches calcaires. Fruitd’un violet noir , fleuri ; huile des plus Anes. 11. 0. Marbrée, Pigatj. O. variegata Gouan. Fruit variable en forme et en grosseur ; passant du vert au ronge et du ronge au violet pointillé de blanc. 12. 0. Turquoise. O. odorata Rosier. Feuilleslarges et nombreuses : fruit alongé , odeur agréable, exquis étant confit , ne se conservant pas autant que les autres. 13. Olive d’Espagne, l’Espagnole, plant d’Ai- n*res. O. Itispanica Rosier. La plus grosse olive de France, estimée confite : huile amère. 14. 0. Royale, Tripae.de, Tripaeelle. O. regia Rosier. Fruit gros , propre à être mariné. Iluile de mauvaise qualité. 15. 0. Pointue, Punchude , Rougette. O. atrovi- rens Rosier. Fruit alongé, pointu aux deux extrémités , rouge de jujube dans la maturité. Huile estimes. 16. 17. Ne pouvant rapporter ici toutes les variétés cultivées, nous citerons cependant encore l’olive noire douce et l’olive blanche douce , parce qu’elles ont cela de par tiealier qu'étan t mûres , elles ne sou t pas âpres comme les autres et qu’on peut les manger sans préparation. CORNOUILLER mai. e, Cornus mas. Indigène. Arbre de i5 à 25 pieds. En février1, fleurs petites , jaunes , en ombelles. Ses drupes rouges , nommés contes ou cor- nouilles, aigrelettes, bonnes quand elles sont bien mûres, servent à faire d’excellentes confitures , des liqueurs , etc. Cet arbre robuste vient bien dans toutesles terres , dans une situation ombragée; multiplication de semences, marcottes et traces , ou par la gretfe sur les autres es- pèces. On en cultive deux variétés, l’une à gros fruit rouge, l’autre h. fruit jaune. Fruits à pépins. COGNASSIER, Cydonia commftnis. De l’Europe méridionale. Fleurs en avril etmai. 11 aime un sol légeret frais , et une exposition chaude. On sème ses graines, immédiatement après leur maturité , dans une terre bien ameublie. Il lève au printemps suivant. Ou le sarcle, V ruits a pépins. 4*9 et on le bine au besoin. Il pousse lentement , ce qui fait préférer, sa multiplication par boutures , marcottes et rejetons. Quand on le multiplie par boutures, on .con- serve un talon de bois de 2 ans; on les met en terre à la fin de l’hiver , et elles reprennent promptement. Ell.es n’exigent d’autres soins qu’un peu d’eau si le prin- temps est très— sec , un binage et un sarclage. Si le terrain et la température leur sont favorables , on peut les placer de suite g i5 ou 18 pouces de distance, et en rangs éloignés de 2 pieds. Dans le cas contraire , on les met en pépinière à 4 ou 5 pouces , pour les relever au prin- temps suivant. On marcotte rarement le cognassier , parce qu’il pousse lentement des racines ; niais on em- ploie dans beaucoup de lieux la méthode de le couper un pied rez— terre , et de le buter un peu : il en sort un grand nombre de rejetons , qu’on peut souvent détacher l’année suivante. Le cognassier se taille rarement , et 11e demande d’autres soins que d’être débarrassé de quelques branches , quand elles sont trop multipliées , et des rejetons qui poussent au pied. Il a 2 variétés. La meilleure est celle de Portugal, Jard. fruitier, pi. 34 ; il est fâcheux qu’elle ne mûrisse pas toujours sous le climat de Paris : c’est pourquoi nous conseillons de cultiver les deux. Ses fleurs sont beaucoup pins grandes, ses fruits plus gros , moins cotonneux , moins graveleux , plus tendres et plus parfumés. Elle a 2 sous— variétés : cellÊ à fruits ronds, nommés coings - pommes ; celle à fruits alongés , nommés coings— poires. Jardin frui- tier, pi. 33. On cultive quelques cognassiers pour leurs fruits dont ou fait des confitures ; mais le plus grand nombre des élèves est destiné à servir de sujets au poirier qui fruc- tifie plus tôt par ce moyen, et dont les fruits sont géné- ralement plus sucrés et plus savoureux que lorsqu’il est greffé sur sauvageon et même sur franc ; mais il faut choisir des sujets bien sains. Le bois en est assez dur. Cognassier de la Chine , Cydonia sinensis. Her- bier de l’Amateur , vol. 2. De la Chine. Fleurs en avril et mai , d’un beau rouge , d’une odeur suave. Fruits ovoïdes-alongés , très-gros. Juqu’à présent ils n’ont pu atteindre , sous le climat de Paris , à une 420 Arbres fruitiers. maturité assez parfaite pour être mangés. On peut espérer qu’une culture soignée, et surtout la multipli- cation par les semis, pourront un jour modifier ce beau fruit et le rendre aussi bon au goût qu’il est agréable à l’odorat. Il n’est point délicat sur la nature du sol , mais les gelées tardives lui sont funestes. On le multi- plie de marcottes , même de boutures, et surtout en le greffant sur le cognassier commun. POIRIER, Pyrus. Indigène. Rel arbre de ?.o à \o pieds; à racines pivotantes. Fleurs en avril. Ses varié- tés, très-nombreuses , sont : — Petit muscat , sept-en-gueule. Jardin fruitier , pl. 35. En tige ou espalier au levant : fruit très— petit , précoce, plus abondant sur les vieux pleins-vents, en bouquets : peau unie et d’un jaune rouge-brun ; chair demi— beurrée et musquée; fin de juin. — Amiré—Joannet , petit Saint-Jean. Fruit petit , jaune— citron , tendre, peu de goût; fin de juin. — Muscat — Robert , gros Saint— Jean musqué. Son jeune bois est jaune. Fruits plus gros que les précédens; peau unie , jaune, quelquefois vermeille; chair tendre, sucrée et relevée; mi-juillet; greffe sur franc. — Aurate. Productif; fruit en bouquets, petit, turbiné , jaune et rouge clair , demi-beurré , un peu musqué; fin de juillet. — Petit — blanquet , poire-à-perle. Petit fruit en forme de perle, jaune très-pâle , demi— cassant, musqué. Fin de juillet. — Blanquette à longue queue. Petit , pyriforme , blanc , demi-cassant , sucré, parfumé. Disposé comme on voudra , mais en terrain léger et profond. Commen- cement d’août. — Blanquet, gros - blanquet , roi- Louis. Jardin fruitier, pl. 37. Moyen, pyriforme , blanc et rouge clair , cassant, sucré, relevé. Fin de juillet. — Magdeleine. Jardin fruitier, pl. 36. Fruit moyen, turbiné, vert clair, fondant, parfumé, mûr en juillet, vers la Magdeleine, mollissant prompte- ment. En buisson, en éventail. Soleil et chaleur. — Cuisse-madame. Jardin fruit., pl. 36. Arbre lardif à se n eltre à fruit, mais ensuite très-productif; Fruits à pépins. 4 21 pouvant se mettre en plein vent , ou en espalier au le- vant, et en entonnoir. Fruit moyen, alongé , vert et roux, demi-beurré, un peu musqué. Fin de juillet. — *Poire d’ Epargne, beau présent, grosse cuisse-ma- dame. Jardin fruitier , pl. 38. Arbre assez fort, diffi- cile à mettre en pyramide ; boutons gros , fleurs gran- des ; fruit moyen, très-alongé , vert, fondant, le meilleur de la saison, mais mollissant promptement; en espalier au couchant , terrain sec e* aéré ; autrement il est sans goût. Fin de juillet. — * Bellissime d’été, suprême. Jardin fruitier, pl. 3y. Gros fruit, en forme de calebasse; jaune pâle; chair blanche , demi-beurrée , parfumée , agréable, mais seulement dans les étés chauds. Fin de juillet. Arbre vi- goureux , chargeant peu. Bellissime d’automne, vermillon , suprême , petit cerleau. Jardin fruitier, pl. 68. Moyen, encore plus alongé, rouge foncé , cassant, demi-fondant, sucré, re- levé. Fin d’octobre. — Bellissime d’hiver, téton de Fénus. Fruit gros , presque rond , jaune et rouge , tendre , bon à cuire. En quenouille et en contr 'espalier. Février, mai. — de vallée. L’arbre greffé sur franc devient très- considérable et très -productif. Fruit médiocre. Fin d’août. — bourdon musqué ou orangé d’été. Jardin frui- tier, pl. 36. Petit, rond, vert clair, cassant, musqué. Juillet. — Ognonet , archiduc d’été, amiré roux , poire— ognon. Moyen, turbiné , jaune et rouge vif, demi-cas- sant; goût derose et relevé. Commencement d’août. On ne le greffe sur le cognassier que dans les bons terrains. * Poire Salviati. Jardin fruitier, pl. 3g. Moyen , rond, jaune et rouge clair, demi-beurré, sucré, très— parfumé. Se greffe sur franc. Août. — Orange musquée ou d’été. Moyen , rond , bou- lonné , jaune et rouge clair, cassant , musqué. Août. — Orange tulipée , pcyre aux mouches. Moyen, vert et brun, rayé de rouge clair et marbré de gris, demi- cassant. Commencement de septembre. ;f 22 Arbres fruitiers. Poir.E Orange rouge , d’automne. Jardin fruitier, pl. 3t). Même forme, un peu plus gros, gris et rouge vif, cassant, sucré et musqué. Août. — Orange d’hiver. Moyen, rond, boutonné, vert, cassant, musqué. Février et mars. — Rousselet hdtif, poire de Chjj Petit, pVriforme, jaune et rouge vif, demi-cassant, sucré, très-parfumé. Mi- — Gros rousselet , roi d’été. Jardin fruitier , pl. 43. Arbre s’élevant et se formant très-bien en pyra- mide. Fruit moyen, pyri forme , vert foncé et rouge- brun , demi-cassant , parfumé. Septembre. — * Rousselet de Reims , petit rousselel. Jardin fruitier, pl. 42. Tardif, à pousses grêles et brunes, à yeux plats; terre profonde. Fruit petit, vert foncé, rouge brun; demi-beurré, fin, très —parfumé. Fin d’aoùt. Bon à mettre à l’eau-de-vie et à sécher. — Rousselet d’hiver. Beaucoup de bourgeons. Petit fruit , vert foncé et rouge brun , demi-cassant ; à cuire. Février et mars. — Sans peau , fleurs de guignes. Jardin fruitier, pl. 4-0- Grand arbre productif. Fruit moyen, pyrifor- me , vert et jaune, tacheté de rouge, fondant, parfu- mé. Commencement d’août. — Belle de Bruxelles. Jard. fruitier , pl. 4i • Gros fruit alongé ou calebasse , d’un blanc jaunâtre , chair fondante, parfumée, bonne. Milieu d’aoùt. — Napoléon , poire médaille. Jard. fruitier, pl. 4-5. Gros fruit assez semblable à un bon chrétien d’hi- ver pour la forme seulement. Chair fondante , eau très- abondante, excellente. De septembre à novembre. — Cassolette , muscat vert , friolet , lèche-friand. Jardin fruitier, pl. 42- Petit, vert clair et rouge , pâle , cassant , tendre , sucré , musqué. Fin d’août. — Epine d’été, fondante, musquée, satin-vert. Jardin fruitier , pl. 4o. Moyen, pvriforme, alongé, vert, très-musqué. Commencement de septembre. — Robine , royale d’été. Fruit en bouquet, moyen, | turbiné , court , jaune piqueté, demi— cassant , sucré, musqué. Août. me , jperdreau. tache de gris, -juillet. Fruits à pépins. 4-3 Poire Epine— rose. Jardin frtjit., pl. 4o. Vient bien dans les terres fraîches en plein vent , ou en espalier, greffé sur cognassier. Gros , sphérique , jaune et rouge clair, demi-fondant, musqué, sucré. Août. — Epine d’hiver. Gros, alongé, vert pale, fon- dant, doux; excellent s’il est greffé sur cognassier, et si le terrain lui convient. Novembre , décembre , jan- vier. — Bon-Chrétien d’été. Moyen , en poire de coing, jaune et rouge léger, cassant. Fin d’août. Se greffe sur franc. — Bon- Chrétien musqué. Fruit petit, mais bon : il est très— nombreux sur l’arbre. — Gros Bon-Chrétien , Gracioli d’été. Jardin fruitier , pl. 46- Se greffe sur franc ; vient bien dans les cours pavées; pousse de longs bourgeons qui se ter- minent souvent par un bouton à fruit. Fruit gros, py- ramidal , tronqué , bossu , jaune , demi-cassant , sucré , très-succulent. Commencement de septembre. — Bon - Chrétien d’ Espagne. Jardin fruit. , pl. 74. Très-gros , pyramidal, jaune et beau rouge, cas- sant , doux. Novembre et décembre. Bon cuit. * — Bon-Chrétien d’hiver, poire d’ angoisse. Jar- din fri itif.r , pl. 85. Arbre un peu tortu et noueux , productif, se mettant tard à fruit. Greffer sur cognas- sier : en espalier, au midi ou au levant ; terre substan- tielle, un peu fraîche et profonde. Fruit gros, à peau unie, épaisse, d’un jaune verdâtre. Le soleil d’automne lui donne un peu de rougeur et de la qualité. Chair ferme , grenue , sucrée. En octobre , et se conserve pen- dant tout l’hiver. Le Bon-Chrétien d’Aucli est une variété excellente, qui donne de plus beaux et de meilleurs fruits. * — Bon - Chrétien de F émois. Même forme et même grosseur que le bon-chrétien d’hiver. Chair plus fondante , meilleure , sans pierres , peau mince et jaune — Bon-Chrétien Spina. Nouveau fruit d’Italie, plus ramasse que le bon-chrétien d’hiver ; même chair et même peau. 44 Arbres fruitiers. Poire B ou- Chrétien de Bruxelles. Beau et bon fruit , qui mûrit en mars. — Bon-Chrétien à bois jaspé. Variété. Fruit cu- rieux , bon , et mûrissant un peu plus tôt. — Bon- Chrétien Turc. Le plus beau et le plus gros fruit de toutes les variétés du bon— chrétien : il est parfumé. — Poire ananas. Forme de doyenné, un peu bos- selée; peau jaune ponctuée, rougissant au soleil; chair fine, fondante; eau abondante, sucrée, relevée, très- bonne. Mûrit en septembre. Ce fruit a une bonne odeur, que l’on compare à celle de l’ananas. * — Beurré gris. Jard. fruitier, pl. 5o. Gros , varié de couleur, fondant, très— beurré , fin , relevé, excel- lent; meilleur, mais moins coloré greffé sur franc. Fin de septembre. L’arbre se met promptement à fruit, aussi bien que ses variétés : on le dispose en entonnoir, ou on le met en espalier. Les beurrés doivent se cueil- lir avant la maturité. Quand l’arbre est chargé de fruits , on cueille dès la mi-septembre. Beurré royal. Jard. fruitier, pl. 52. Plus gros et plus coloré que le beurré ordinaire et non moins bon. T)e septembre en octobre. * — Beurré d’Aremberg. Jard. fruitier, pl. 53. Près-beau et bon fruit, verdâtre, forme et grosseur du beurré gris, le meilleur des beurrés. En novembre et décembre. — Beurré d’Amanlis. .Tard, fruitier, pl. 5^. Gros fruit ventru , un peu en calebasse, se fouettant de rouge au soleil, ponctué de roux ; chair fondante; eau abon- dante, sucrée , excellente. Mûrit en septembre. * — Beurré d'Hardenpont. Jardin fruitier, pl. 54 Très-beau fruit alongé , ventru, d’un jaune clair; chair fondante ; eau abondante, sucrée et parfumée. Mûrit en septembre. — Beurré de Coloma. Fruit moyeu, bon ; mûr au commencement de septembre. — Beurré capiémont. Très-bon; mûr en octobre. — * Angleterre. Beurré d’ Angleterre. Jardin frui- tier , pl. 5i . L’arbre se greffe sur franc et charge beau- coup. Livré à lui-même et en plein vent, il devient Fruits à pépins. 42^ fort grand ; mais en espalier il donne du fruit plus gros : celui-ci est ordinairement moyen, ovoïde, a— longé, gris, demi-beurré, fondant et succulent dans les terres sèches , légères et douces. Septembre. — Grosse Angleterre de Noisette. Variété obtenue par M. Noi- sette , plus grosse et plus tardive. Poire Beurré de Bans. Jardin fruitier, pl. 56. Gros fruit, alongé, obtus, bosselé; peau d’un jaune verdâ- tre, ponctuée ; chair demi-fondante, un peu âpre ; eau très -abondante , sucrée, relevée, très-bonne. Mûrit d’octobre en décembre. — Beurré Saint-Quentin. Jardin fruitier, pl. 55. Joli fruit turbiné, haut de i à 3 pouces; peau jaune lavée de rouge du côté du soleil ; chair blanche, ïine , fondante; eau sucrée. Septembre. — Angleterre d'hiver. Moyen, pyriforme , jaune- citron , doux , un peu sec. Décembre , janvier, février. — Spingola. Fruit de Florence ; même forme que le beurré d’Angleterre, et chair agréable. — Urbaniste. Jard. Fruitier, pl. g. Forme de Doyenné. Peau jaune, marbrée de roux ; chair blan- che, fondante; eau sucrée , relevée , très-bonne. Mûrit fin de septembre et en octobre. — Doyenné d’été. Forme du Doyenné ordinaire, mais plus petit, jaune clair, quelquefois rouge du côté du soleil. Chair fondante ; eau très-abondante, acidu- lée , très-bonne. Mûrit fin de juillet et commencement d’août. Connu d’abord à Nantes, et introduit dans les pépinières de M. Noisette à Paris, en i83o. — Doyenné blanc, beurré blanc , Saint-Michel. Jardin fruitier, pl. ^8. Gros, presque rond, jaune, très-sucré, quelquefois relevé, excellent, mais sujet à cotonner. Mi — septembre. Les doyennés doivent être taillés plus court , pour leur faire pousser du bois, et arrêter l’excès de leur fécondité. — Doyenné roux. Jakd. fruitier, pl. 4g (0- Se met promptement à fruit. En entonnoir, en espalier au levant , au couchant , même au nord où son fruit de- vient de meilleure garde : on doit le laisser mûrir dans la fruiterie : il est moyen, gris, beurré, fondant, meil— 4^6 Arbres fruitiers. leur que le précédent. Il peut durer jusqu’en novembre. Poike Doyenné galeux. Fruit rapproché du précé- dent, couleur plus claire, mais tachetée; même chair, souvent pierreuse d’un côté. — * Doyenné d’hiver , Bergamote de la Pentecôte. Semblable à celui d’automne, vient plus gros à égalité de circonstances de culture, a l’épiderme presque tout couvert de taches brimes ; la chair fondante, délicieuse. Mûr de novembre en mai. — Bergamqle d’été , de la B ouvrière , Milan blanc. Jardin fruatier, pl. 47- Gros, turbiné, vert gai et roux, demi-beurré, presque fondant, un peu re- levé. Commencement de septembre. — Bergamote d’automne. Bel arbre. Espalier an levant ou au midi, et terre légère. Fruit gros, turbiné, jaune et rouge-brun, beurré, sucré, doux, parfumé. Oc- t tobre , novembre, décembre. — Bergamote suisse. Jar- din fruitier , pl . 64- Moyen , turbiné , rayé de vert , de , jaune et de rouge beurré, fondant, sucré. Octobre. — Bergamote Sylvange. Jardin fruitier , pl. I 68. Fruit gros, fondant et excellent. Trouvé dans les bois I de Sylvange près de Metz. Se greffe sur franc. Mûr < en novembre et décembre. — Bergamote de Pâques ou d’hiver. JARDIN frui- tier , pl. go. Plus gros , court , turbiné , vert , piqueté de gris, demi-beurré, peu relevé. Janvier, mars. L’ar- bre donne de très-gros bourgeons. — Bergamote de Hollande , d’Alençon. Jardin Fruitier, pl. 8q. Très-gros, aplati, jaune clair, demi- cassant, relevé. Très-tardif. Se garde jusqu’en juin. — * Bergamote-crassane , crassane, crésane. Jar- din fruitier , pl. 63. Fruit rond , gros , gris-vert , très- fondant , sucré , relevé, excellent ; plus beau , meilleur, ; et plus abondant en espalier et terre légère ; plus petit , I se conservant mieux , en plein vent. Se cueille du 8 au i5 octobre au plus tard , et se conserve jusqu’en jan- vier : il a une variété à feuilles panachées. — Cassante de Brest , Cheneau. Moyen, turbiné, j alongé, vert gai et rouge clair, cassant, sucré, relevé. Commencement de septembre. Fruits à pépins. 427 Poire Caillot rosat. Assez semblable au précédent , meilleur , ruais mollissant vite. Fin de septembre. — Olive (de sa forme). Fruit moyen, très-bon, fondant, mûr en septembre. — Noisette. Fruit ventru , haut de 2 pouces et demi, obtus du côté de la queue; peau épaisse, d’un jaune clair, finement ponctuée de roux ; chair blan- che, beurrée; eau abondante , sucrée , relevée , très- bonne. Mûrit à la fin d’octobre. — Figue. Moyen , très-alongé , vert brun , ton- dant, sucré. Commencement de septembre. — Vcrte-lon gîte , mouille-bonche , muscat fleuri. Gros, alongé , vert, fondant, doux, sucré, bon. Com- mencement d’octobre. — Jrerte-longue panachée , culotte de Suisse. Jar- din fri itier, pl. 65. Varié de vert et de jaune. — Sucré-vert. Jardin fruitier, pl. 64- Fruit moyen, alongé , vert , beurré, sucré , bon. Fin d’octobre. — Noir grain. Fruit moyen, chargeant beaucoup, Irès^estimé en Flandre ; mûr en septembre. — Saint-Lezin , Poire de curé. Jardin fruitier, pl. 7 1. Gros fruit conique, haut de 5 à 6 pouces, lisse, blanc jaunâtre ; chair un peu pâteuse, peu savoureuse. Mûrit en novembre. — Angélique de Bordeaux , Saint-Marcel , gros Franc-Réal. Jardin fruitier, pl. 84. Gros, turbiné, à longue queue, plus pâle que le précédent, un peu fondant à sa maturité, doux et sucré. Janvier, février. — Angélique de Rome. Fruit moyen, fondant, trcs-bon. D’automne. — Calebasse , Base. Jard. fruitier, pl. 58. Gros fruit alongé en calebasse, roux doré; chair fondante, très-bonne. Septembre et octobre. — Jargonelle. Jardin fruitier, pl. 48- Fruit turbiné, moyen; peau luisante, jaune , rouge vif au soleil; demi— cassant, musqué, médiocre; commen- cement de septembre. — * Messire — Jean , chaulis. Jardin fruitier, pl. 67. Plein vent , si on greffe sur franc, et alors terre profonde et fraîche. Buisson ou espalier au couchant, et 428 Arbres fruitiers. même au nord ; mais dans ce cas il faut qu’il soit greffé sur cognassier. Fruit gros , presque rond , cassant , sucré , relevé, très-bon , quelquefois pierreux. Octobre. Poire Sieulle. Jardin fruitier, pl. 79. Ou doit cette nouvelle poire à M. Sieulle, très— habile cultiva- teur et jardinier de M. le duc de Choiseul à Praslin. Son apparition date de i8i5, et depuis cette époque M. Noisette la cultive dans ses pépinières. Fruitmoyen, forme de crassane , plus renflée vers la base : queue longue, placée dans un enfoncement entouré de quel- ques petits lobes ; œil peu enfoncé ; peau line, jaune citron , légèrement lavée de rouge du côté du soleil ; chair demi-fondante ; eau sucrée , relevée , abondante et agréable. Mûrit d’octobre en novembre. Bel arbre vigoureux et fertile. Se greffe sur franc et sur co- gnassier. — Bezy cle Chaumonlel. Jardin fruitier, pl. 78. Trouvé à Chaumontel , près de Chantilly. En enton- noir, ou en espalier au couchant. Il lui faut une terre légère, peu humide, sans quoi il a de l’âcreté. Il en 'est de meme des beurrés. Tailler court. Fruit gros, varié de forme et de couleur, demi— beurré, fondant, sucré, relevé. Excellent. Novembre, décembre, janvier. — de Bezr de la Motte. Jardin fruitier , pl. 66. Bois épineux , fruit gros, renflé à sa base , roux, très- coloré du côté du soleil, piqueté de gris, cassant et su- cré. Mûr en octobre et novembre. — Bezy de Montigny. Moyen , forme du doyenné, jaune, très-fondant, musqué. Commencement d’oc- tobre. — Frangipane. Moyen , long, renflé par le milieu, beau jaune, demi-fondant, doux, sucré : parfum par- ticulier. Fin d’octcbre. — Jalousie. Jardin fruitier , pl. 69. Gros , alongé, renflé, boutonné, roux, très-beurré , sucré, relevé, fort bon. Se greffe sur franc. Fin d’octobre. — de Bateau. Fruit très-gros , turbiné, blanc-ver- dâtre d’un côté , rougeâtre de l’autre , parsemé de points roussâtres ; chair ferme, cassante , un peu sucrée, as- sez parfumée. Propre à faire l’ornement des desserts Fruits à pépins. 429 pendant une partie de l’hiver ; bon cru , meilleur en compote ; mûrit fin de décembre. Poire de Jardin. Gros fruit rond, boutonné , jaune d’un côté et rouge de l’autre, cassant, sucré, bon. Décembre. — Rousseline. Petit, pyriforme , turbiné, couleurs plus claires cjue celles du précédent, demi— beurré, su- cré, muscpié, agréable. Novembre. Se greffe sur franc. — Marquise. Jardin fruitier , pl. 77. En plein vent , mieux en espalier au levant et au couchant. Gros et pyramidal alongé , jaune , beurré , fondant , doux , sucré. Novembre et décembre. — Mansuelte solitaire. Gros, pyramidal, peu régu- lier, vert et jaune, demi- fondant ; bonté médiocre. — Martin-sire , Ronville. Moyen, beau, pyril'orme, vert clair, cassant, doux et sucré. Janvier. — Martin-sec* ,rousselet d’hiver. Jardin fruitier , pl. 72. Arbre très— productif , naturellement touffu , à bois jaune, à feuilles aiguës. Il s’accommode de tous (errainset de toutes formes. Fruit moyen, pyriforme, alongé , Gabelle et rouge , cassant, sucré , bon. Novem- bre, décembre, janvier. — Sabine. Eu l’honneur de M. Sabine , secrétaire de la société horticulturale de Londres; obtenu de graines aux environs de Metz, par M. Jaminet. Fruit moyen , renflé vers la base ; peau verdâtre , marquée de points gris, nombreux ; chair fondante , d’un parfum très- agréable. De décembre en février. Arbre facile à conduire sous toutes les formes, Se greffe sur franc et sur cognassier. — * J irgouleuse ( de Firgoulé , village près de St.- Léonard , Haute-Vienne). Poire-glace. Jardin frui- l'MfeR , pl. 77. Arbre vigoureux et tardif ; branches lon- gues, jaunes, luisantes; greffer sur franc, parce que la greffe se décolle sur cognassier. Fruit gros, alongé, jaune, tendre, beurré, relevé, excellent; en espalier au levant : au midi il se fend. Novembre, février. — * Saint-Germain (du nom de la forêt). Jardin fruitier, pl. 76. L’arbre fructifie promptement; fruit pyramidal alongé , vert , fondant , excellent , mais sou- 43o Arbres fruitiers. vent pierreux. Secueilleau commencement d’oc lobre, et mûrit de novembre à avril. — Saint-Germain à fruit strié ou rayé de jaune. Variété ; même qualité. Poire Pastorale , musette d'automne , petit rideau. Gros , très— alongé , jaune semé de roux, demi-fondant, un peu musqué, bon. Octobre, novembre, décembre. — Lansac, satin , dauphine. Moyen ; presque rond, jaune, fondant, sucré, relevé. Depuis octobre jusqu’en janvier. — Duchesse d’ Angouléme. Jardin fruitier, pl. ^3. Des environs d’Angers. Fruit gros, ventru, rétréci d’une l manière obtuse aux deux bouts , lavé de rouge brun du j côté du soleil ; chair fondante, vineuse , ayant les qua- . lités de la crassane sans défaut. Octobre et novembre. Arbre d’un beau port, ayant les rameaux érigés. Sur franc et sur c.oignassier. — Bonne ente. Jardin fruitier , pl. 80. Fruit moyeu , très— bon , mûr en décembre. Planter au midi, I près d’une muraille. — Royale d’hiver. Jardin fruitier, pl. 83. Fruit çros , pyrifcrme , jaune clair et beau rouge , demi-beur- ré , fondant, sucré dans les terres chaudes. Vient bien en entonnoir ou en espalier au midi, et mieux greffé • sur franc que sur cognassier. Décembre, février. — Echassery, Bezy de Chassery. Jardin fruitier , pl. "8 bis. Presque mêmes grosseur et couleur, ovale, fondant, sucré , musqué dans les terres qui lui convien- nent. Novembre, décembre, janvier. — Ambrette. Arbre épineux ; fruit moyen , rond , blanchâtre, fin , fondant , sucré , relevé dans les terrains chauds et les années sèches. Novembre à février. — Franc rêal. Très-productif en plein vent , en en- tonnoir, même en espalier au couchant; terres profon- des, point sèches. Feuilles cotonneuses : fruit gros, ren- flé par le milieu , vert jaune , plaqué et piqueté de roux ; I bon à cuire en octobre, décembre. — Bezy de Caissoy ( forêt de Bretagne) , Roussette d’Anjou. Petit fruit, presque rond, jaune brun, tendre, : beurré, sucré, excellent; se greffe sur franc, excepté j pour espaliers et contre-espaliers. Il devient plus gros Fruits à pépins. zp i en espalier, se conserve moins. Novembre, décembre, janvier et même février, pour les fruits de plein vent. ' •Poire Double Jleur ou Arménie. Fruit gros, rond, jaune; bon à cuire de février en avril. — Panachée. 'S a- riété rayée de vert et de jaune. — * Colmar , poire manne. Jardin fruitier , pl. 83. Fruit très-gros, pyramidal tronqué, vert et rouge léger, beurré, fondant, sucré, relevé, excellent. En- tonnoir ou espalier au levant. Janvier, février et mars. — Colmar doré. Fruit plus alongé que le précédent, fondant , très— bon ; mûr en mars. Colmar d'été. Fruit de moyenne grosseur, turbiné, excellent, mûrissant dès septembre en espalier et en octobre en plein vent. — Passe-Colmar. Jardin fruitier , pl. 80 bis. Gros, un peu alongé, à peau jaune-citron et piquetée, à chair succulente, fondante, beurrée, très-sucrée. Décembre, février. — PF ilhelmine . Jardin fruitier, pl. 87. Forme de doyenné; peau ponctuée de gris dans l’ombre, la- vée de rouge du côté du solci; ; chair d'un Liane jau- nâtre, beurrée; eau abondante, sucrée, parfumée. Février et mars. — * De saint— père (Poire ). Gros comme le précé- dent : plus coloré; mûr en mars ; meilleur cuit que cru. — Louùebonne. ^Jtessemble au St. -Germain ; gros, blanc , demi-beurré ; bon seulement dans les terrains secs. Décembre et janvier. — Impériale à feuilles de chêne. L’arbre s’étend beaucoup. Son fruit , moyen , ressemble à une petite virgouleuse : il est inférieur en qualité. Mars et avril. — Catillac. Jardin fruitier , pl. 82. En gobelet, ou en contre-espalier attaché sur un treillage, à cause du poids de son fruit , très— gros, obtus , jaune et rouge- brun; âcre, bon cuit. De novembre à la fin d’avril. — Livre ( poire d'une) , gros râteau gris. Arbre vi- goureux ; terre substantielle , profonde , «.peu fraîche ; en espalier au couchant ou en entonnoir^u le poids de son fruit très-gros , aplati dans sa longueur , vert jau- nâtre , pointillé de roux; très-bon cuit. Ea décembre, janvier et février. Se greffe sur franc. 43a Arbres fruitiers. Poire Trésor d’amour. Jardin fruit., pl.8i. Très- gros, renflé , jaune -citron, tendre, doux, très-bon à cuire. Depuis décembre jusqu’en mars. Mettre en éh~ tonnoir ou en contre-espalier et sur un treillage. — De tonneau. Jardin fruitier , pl. 86. Très-; gros ; forme de tonneau , jaune et rouge vif ; bon à cuire en février et mars; disposer de même. — Chaptal. Gros, pyramidal, vert jaunâtre, bon cuit; se garde jusqu’en avril. — De Naples. Moyen , forme de calebasse, jaune, lavé de rouge-brun , demi -cassant, doux. Février et mars. — Chat brûlé. Moyen, pyriforme , alongé, jaune et beau rouge vif, très-bon à cuire , ea février et mars. — Sarrazin. Moyen , alongé , brun , pointillé de gris et de jaune , presque beurré, sucré, parfumé, bon cuit. Se garde d’une année à l’autre. — Sanguine d’ Italie. Jard. fruitier, pl. 44-Fruit petit, grisâtre, rugueux ; chair cassante, marbrée de carmin : curieux. — Muscat Lalleman. Très -gros, ventru, gris et rouge, beurré, fondant, musqué et relevé. Mars, avril, mai. En entonnoir ou en espalier au couchant. — Fortunée. Fruit gros arrondi, à chair beurrée, fondante , délicieuse , se conservant jusqu’en juillet. • C’est la meilleure de toutes les poifts selon M. Parmen- tier d’Enghien, qui l’a trouvée et mise dans le commerce. Culture. Les poiriers cultivés pour la table , étant des variétés de choix , ne peuvent se perpétuer et se multiplier avec certitude et célérité que par la greffe. On les greffe en fente et en écusson, sur franc, sur cognassier, et plus rarementsuraubépine et sur sorbier. Les semis de poirier se font ordinairement avec les pépins des poires qui ont servi à faire le cidre nom- me poiré. On sème lespepins du poirier à l’entrée du printemps, dans une ter|§ bien meuble. On y fait des rayons d’un pouce de profondeur , et à une distance de six pouces. On y répand les pépins, et on remplit le rayon; puis on couvre d’un peu de litière pour conserver la fraîcheur de Fruits à pépins. 433 de la terre. Quelque variété qu’on ait semée, on donne aux élèves les mêmes soins, qui consistent à sarcler, biner, éclaircir , si le jeune plant est trop épais. Lorsque l’année a été favorable , et que le plant est fort , on le met en pépinière , à la fin de l’automne , dans les terres sa- blonneuses , et en février ou mars dans les sols humides et plus argileux, en lui raccourcissant, dans tous les cas , le pivot pour le forcer à produire des racines latérales. Au cas que le jeune plant ait fait une faible pousse, on retarde la transplantation jusqu’à l’année suivante , en le laissant 2 années en place. On donne de fréquens binages à cette plantation. On la visite sou- vent. On a soin de 11e laisser à chaque élève qu’une seule pousse , celle de son prolongement ; mais s’il pa- raissait vouloir s’emporter de préférence sur un bour- Seon près du collet , il faudrait le rabaisser sur ce ourgeon. Si , dans un semis , l’on obtient des sujets qui aient la physionomie de nos bonnes variétés, on pourra les laisser fructifier pour voir si leur fruit ne serait pas digne d’être conservé. Lorsqu’on aperçoit un de ces su- jets , on peut, à la seconde année, couper l’extrémité de la tige pour la greffer en fente sur un sujet sain et vigoureux , ou , si l’on ne greffe pas , diriger les bran- ches horizontalement sur un treillage. Ces deux mé- thodes fournissent quelquefois le moyen d’obtenir du fruit plus tôt , et de pouvoir le juger. On greffe le poirier en écusson à œil dormant sur de très-jeunes sujets , si on veut des arbres d’une taille médiocre et une prompte fructification ; sur des sujets plus âgés , si on désire des arbres plus grands. Ainsi la greffe peut être faite sur des sujets de 2 à 4 ans Ceux qui ne désirent que des arbres en espaliers, pour des murs de 8 à c) pieds , peuvent greffer sur le cognassier de Portugal ou grand cognassier- . On greffe sur le petit co- gnassier quand on veut des poiriers nains. On ne doit gref- fer le poirier que tout au plus à 6 ou 8 pouces au-des- sus de la terre. O11 y trouve un double avantage ; si la tige vient à être rompue, ou peut rétablir l’arbre , à moins que la fracture n’ait lieu au-dessous de la greffe , ce qui arrive rarement. 19 434 Arbres fruitiers. Nous avions invité les amateurs à essayer de greffer les poiriers d’une vigueur modérée, tels tjuc le doyenné , le beurré , sur le cognassier du Japon, Cydonia Japoni- ca , pour voir s’ils ne pourraient pas obtenir des poi- riers à peu près aussi nains qu’un pommier greffé sur pa- radis, et des poires aussi plus grosses, comme cela a lieu pour les pommes sur paradis; mais d’après quelques expériences , il paraît que cette greffe ne réussit pas. Quel que soit le sujet sur lequel on greffe , il faut choisir les greffes sur des arbres bien sains, car, sans cette précaution , on s’expose à communiquer une mala- die au nouvel arbre. On prépare les su jets comme il est dit à l’article Principes généraux. 11 y a des espèces qui ne réussissent pas bien sur le cognassier. Elles sont indi- quées dans la nomenclature. L’exposition du levant convient aux fruits précoces et même aux fruits d’été, qu’on peut également placer à celle du couchant, mais il faut l’exposition du midi pour les fruits d’hiver. Les poiriers greffés sur cognas- sier préfèrent l’exposition du levant et du couchant. Quand on les place au midi , il faut mettre une plan- chette ou ardoise devant le tronc , pour les préserver des rayons du soleil , pendant les grandes chaleurs. On trouvera au chapitre Transplantation les précaut- ions àprepdre pour planter le poirier, et à celui l'aille , la marche à suivre pendant les premières années. Le poirier a, comme le pêcher, ses branches à bois, dont les principales forment la charpente , et sur lesquelles il en pousse de nouvelles pour les prolonger et pour garnir le mur. On les taille comme il a été indiqué. 11 a aussi des branches à fruit de plusieurs sortes, mais elles diffèrent de celles du pêcher en ce qu’elles donnent du fruit plusieurs années de suite , et qu’elles sont pour la plupart 2 ou 3 ans pour se mettre à fruit. Les premières sont des branches qui poussent assez vi- goureusement au printemps, qui s arrêtent bientôt , ou qui se garnissent de boutons à fleurs et donnent du fruit l’année suivante. Si les boutons à fleurs s’allon- gent un peu , ils prennent le nom de bourse et durent plusieurs années, en fleurissant au moins tous les 2 ans. Fruits à pépins.. On ne les taille pas , et on se contente de rafraîchir leur extrémité si on veut avoir du fruit. Les 2cssont les brin- dilles ; on les taille sur un bon œil à bois, et environ à moitié de leur longueur. Les jardiniers qui craignent de les voir se couvrir de boutons abois les cassent à la taille d’été pour perdre plus de sève, l’expérience leur ayant démontré que les plaies unies se cicatrisent plus faci- lement. Ces brindilles et les branches à fruits se taillent très-court , si l’on veut les transformer en branches à bois ; on allonge beaucoup les dernières si l’on veut en faire des branches à fruits. Les 3essout les lambourdes, que l’on ne taille jamais. Voy. pi. XVII bis , fig. Le poirier a aussi quelquefois des branches chiffonnes qu’on retranche si elles sont inutiles , ou l’on en con- serve une dans les parties vides de l’arbre, on la taille courte pour donner naissance à une branche à bois. Quant aux branches dites gourmandes , si on a été assez maladroit pour en avoir laissé croître, on les supprimera si elles gênent, ou on les traitera comme uous l’avons dit à l’article Pécher. Les fleurs naissent en bouquets : elles sont en trop grand nombre pour pouvoir réussir toutes; celles dont l’ovaire ne grossit pas promptement tombent bientôt après être écloses; celles qui persistent, sont exposées à la gelée, à la pluie et à toutes les intempéries du printemps, de sorte que quand un sixième seulement des fleurs donne du fruit, on est très- heureux , et la récolte est abondante. Si même il en restait une plus grande quantité, il faudrait en supprimer une partie sur les espèces à gros fruits. On taille court les arbres très-fertiles , tels que le doyenné et le beurré , afin de les forcer à pousser des branches à bois : on taille long, au contraire, ceux qui se mettent difficilement à fruit. Quand une branche à fruit est épuisée, il faut voir si , en la raccourcissant beaucoup , on pourrait faire sortir de sa base une autre branche pour la remplacer : s’il n’y a pas de probabilité de succès, on lasupprimeet on tâche de masquer sa place en en rapprochant les branches voisines. Les poiriers en espalier doivent être labourés tous les ans à l’automne, »9 436 Arbres fruitiers. sarclés et binés plusieurs fois dans le courant de l’été : le labour du printemps vaudrait mieux dans quelques terres; mais il développe une certaine fraîcheur qui attire la gelée sur les fleurs. Si on met quelques plantes dans la plate- bande de l’espalier, il faut que ce ne soient que des pri- meurs peu élevées, de peu de durée , et qui ne creusent guère la terre : il vaudrait mieux, dès la mi— mai, met- tre un bon paillis sur toute la plate-bande; il empêche- rait la terre de se durcir, de se fendre, de se couvrir de mauvaises herbes qu’il faudrait détruire : il tiendrait les racines des arbres fraîches, éviterait des arrosemens coûteux et souvent infructueux. Tous les 4 ou 5 ans, il est bon d’enterrer une couche de fumier pourri, épaisse de 3 ou 4 doigts dans toute la plate-bande : si la terre est légère , on préférera le fumier de vache ; si elle est froide ou compacte, on prendra du fumier de cheval. Le contre-espalier se gouverne de la même manière avec la modification indiquée à l’article taille. Nous nous bornons à rappeler ici que, si un contre-espalier avait plus de 4 pieds et demi de hauteur, il empêcherait la vue du jardin , inconvénientqu’on évite en y plantant des poi- riers greffés sur le petit cognassier et taillés en palmette. Dans les terrains humides , le tronc et les branches se couvrent de lichens et de mousse. On les détruit comme nous l’avons dit à V arl\c\e Maladies des plantes. Le poirier est quelquefois sujet à la carie et au chancre ; on prévient ces maladies en assainissant le terrain. Lorsqu’un arbre est vicié , les élèves qu’on en obtient par le semis ou la greffe sont communément atteints de la même maladie. L’A tte- labe bleu , les Pucerons , les chenilles des Hépiales , les Pyrales , les Alucites , la Tentlirede du cerisier , et YAcantliie du poirier, attaquent quelquefois son feuil- lage: les feuillesjaunissent, se dessèchent et même noir- cissen l par l’effet des ravages d e ces insectes. 1 1 est très-diffi- cile d’arrêter le mal , par la difficulté de détruire cés animaux. Le point essentiel est de le prévenir en tenant les murs bien crépis , et l’écorce des arbres bien nette , sans lichen ni mousse. On a employé le moyen suivant avec succès pour détruire ces animaux : après avoir laissé de la chaux vive s’éteindre à l’air , on en a sau- Fruits à pépins. 4^7 poudré la surface des arbres au moment ou ils étaient couverts de rosée. Nous joignons ici la liste des poiriers les meilleurs et les plus productifs de ceux cultivés pour faire du poiré- Le Moque Friand, rouge et blanc ; le Robin ou gris cochon; le Gréal, le Raguenet, un des plus produc- tifs et qui donne le meilleur poiré ; d’ Angoisse, Hec— tôt, de Mier ; de Chemin , égal au Raguenet /Grippe, grosse , petite et d'auge; Gros vert ; Carisi , rouge et blanc; le Billon , Binetot, de Branche, une des meilleures et des jxlus fertiles espèces ; Lantriccotin , Trochet de Fer, de Roux; Grosménil ; Sabot, très-productif, bon poiré; de Maillot; enfin le Sau- ger ou Poirier de Sauge , arbre très-vigoureux du Gatinais; le fruit de ce dernier fournit un excellent cidre ; et les pépins produisent des sujets propres à greffer les fruits en plein vent. POMMIER. Pjrus Malus , L. Malus , Juss. Ar- bre indigène et de moyenne grandeur, fleurit en mai. On connaît plus de 100 variétés de pommes à couteau ou à cuire. Nous citerons les meilleures, et nous indi- querons par un astérisque * celles à préférer. Pomme calville d’été, passe — pomme , grosse pomme-Magdeleine. Jardin fruitier, pl. qi. Fruit petit , conique , à côtes, blanc et beau rouge , chair sè- che, de peu de saveur. Il n’a guère que le mérite de la précocité. Juillet. En compote. — Passe-pomme rouge. Jardin fruitier, pl. 92. Arbre très-hâtif et productif. Fleurs et feuilles grandes. Fruit petit , aplati , rouge léger et rouge vif, peu relevé ; juillet, en compote; mûr fin d’août. — Calville blanc d’hiver *, bonnet carré. Jardin FRL ITIER, pl. io3. Grand arbre très— fécond. Fruit très- gros, à côtes relevées; peaujaune pâle tirant sur le vert; chair fine , tendre , grenue , légère , goût relevé. Se cueille à la Saint-Denis , et se mange de décembre en avril. Pomme Calville rouge d’hiver. Jardin fruit. , pl. 10 1 . Arbre donnant peu de bois, mais de très— gros fruits à cô- tes; peau d’un rouge très— foncé, chair presque toute rose, fine, légère, grenue, vineuse. Jusqu’à la fin demars. — * Postophe d’hiver (corrompu de Brostorff ou ç38 Arbres fruitiers. Posldoff, en Allemagne , d’où cette variété est venue ). Arbre moyen , très— productif quand il est jeune ; feuilles plus unies, plus luisantes, plus rondes que dans les an- tres espèces. Pomme grosse , excellente , et belle com- me la reinette du Canada. — * Calville rouge d’ automne. Fruit moyen , conique et rouge foncé , chair un peu teinte, sucrée, parfumée de violette. Jusqu’en mai ; cotonneux dès fé- vrier. Plus beau en entonnoir sur doucin. — Châtaignier {Pomme de). Jardin fruitier, pl. 104. On a cru apercevoir quelque ressemblance dans le port de cet arbre avec celui du Châtaignier. Fruit gros, alongé , d’un rouge vif, meilleur cuit. On le cueille en octobre. Se greffe sur franc pour être mis en plein vent. Décembre. — A feuilles d'aucuba. Bon fruit, rapproché du châtaignier , mais jilus alongé ; mûr en mars; curieux par son feuillage. — cœur de bœuf. Beau fruit rouge, à compote; mûr en décembre. — Figue, sans pépins. Fleurs sans pétales et sans éta- mines ; fruit moyen, allongé, vert-jaunâtre, ponctué, un peu acide, mûr en mars. — Violette ou des égouts. Fruit moyen ; février. — Des quatre goûts. Mûrit en octobre et novembre. — D’Aslracan, Transparente de Moscovie. Médio- cre; extraordinaire par sa transparence. Mûrit tard. — Culotte suisse. Bois et fruit rayés comme la poire du même nom. Fruit moyen , mûr en décembre. — Coing. Fruit de la forme du coing de Portugal et gros; qualité médiocre; mûr en décembre. — Joséphine Jardin fruitier, pl. 100. Très-gros fruit d’un jaune clair, un peu alongé, à chair tendre ag- é.'blerncnt acidulée. Mûrit en novembre et décem- bre.— D origine américaine; introduite en France par M. le comte Lel i< ur, ver-. 1820. — ¥Fenouillel gris; A ni s. Jardin fruitier , pl. 90. Arbre moyen, à boiset feuilles blanchâtres, très-fécond; fruit bien fait, ventre de biche', tendre, à odeur de fe- nouil ou d’anis. Décembre, février. — ¥ Fenouillet’ jaune , drap d’or. Jardin fruit. , Fruits à pépins. 4^9 pl. io5 Assez grand arbre, très-productif; fruitmoyen, de mène Tonne que le piécëdent; peau d’un beau jaune, marquée de trait' fins, ivssemblani à des lettres, et qui ont fait donner au fruit le nom de pomme de ca- ractère. On le cueille à la fin de septembre. Cli.tir fer- me, « lé lit-a to, douce, fort bonne De décembre à février. Pomme fe.nouillft, ronge, bardin , azerolly. jAWDiit fruitier, pl. 99. Moyen, gris foncé et ronge brun; plu' ferme, sucré et releve que l’anis. Jusqu’en mars. — ’ Reinette franche .J ardin fri itier , pl. g3. F mit très-gros, aplati, jaune, ferme, sucré, relevé, excellent. Jusqu’en août. Se conserve d’une année à 1 autre. — ’ Reinette d' Angleterre , pomme dor. Jardin fruitier , pl. 108. Tres-pi oductif Fruit moyen, de la couleur d n fenouillet jaune, rayé de rouge; ferme, su- cré, très-relevé. Excellent jusqu’en mars. — * Reinette dorée , ou rousse , ou jaune tardive . Jardin fruitier , pl. 109. Ai bre moyen , productif; fruit moyen, raccourci, à peau 1 ude, et d un gris clair sur un fond jaune; chair ferme, sucrée, relerée, peu acide- Jusqu’en mars. — Reinette blanche Fruit moyen, abondant , jaune {>âle, très-odorant, agréable. Jusqu’en mars. Se griffe e plus ordinairement sur paradis. — Reinette rouge. Fruit gros, raccourci, jaune très- clair et beau rouge, ferme, aigrelet, tardif. Autre Rei- nette rouge. Fruit piqueté, moyen et bon. Février. — * Reinette de Hollande. Fruit gros, très-bon. Mur en octobre et novembre. Arbre très-productif. — Reinette jaune hdlive. Jardin fruitier , pl. q3. Fruit bon, semblable à la reinette franche. Mûr en septembre. — Reinette rousse ou des Carmes. Fiuit moyen, bon. Mû il fin d octobre. — Reinette tendre, Blanc d'Espagne. Fruit très- gros, mai' d’une qualité médiocre. Mûrit en octobre. — * Reinette de Bretagne. Beau fruit, rongé foncé et vif, piqueté d - jaune, fermé, sucré , peu acide. Ex- celle- 1 , l>as assez conmi. Finit en décembre. — * Reinette de Canada. Jardin fruitier, pl. 96. Assez grand ai b e, ti ès-product f , qu’on met en plein vent, mais qui, en entonnoir, donne des fruits plus 44° Arbres fruitiers. beaux et moins sujets à être véreux. Fruit très-gros, à côtes, jaune lavé de rouge; chair caverneuse, sans acide : très— bonne. Jusqu’en février et mars. * Pomme Reinette d’ Espagne. Jabdin fruitier, pl. iii. Se greffe sur paradis et se met en entonnoir. Fruit gros, alongé , à côtes relevées ; l’un des meilleurs, se gardant jusqu’en mars. — * Reinette grise haute bonté. Jardin fruitier, pl. 106. Gros , aplati , gris, ferme, sucré, fin , excellent. Jusqu’en juillet. — * Remette grise de Granville . Excellente qualité. — Reinette de Caux. J Ard. fruit., pl. 1 10. Fruit très- gros, comprimé, de forme irrégulière, comme les ram— bours; vert-jaunâtre, acide très— doux, agréable. De dé- cemb. enfévr. En quenouille sur doucin et sur paradis. — Reinette Princesse noble. Excellent et beau fruit, gros et aplati ; charge beaucoup. — Reinette de Saint-Laurent. Fruit remarquable par l’élégance de sa forme, l’éclat de son coloris et sa saveur agréable. Trouvée à St.-Laurent-du-Mont en Normandie. — * Pigconnel , cœur-de-pigeon , museau-de-lièvre. Jardin fruitier, pl.98. Moyen, alongé, rouge, rayé de rouge foncé, fin, doux, agréable. Jusqu’en décembre- — * Pigeon Jérusalem. Jardin fruitier , pl. Arbre moyen , très-fécond ; fruit petit , conique , cou- leur de rose changeante, fin, délicat, grenu, léger, très-bon. Jusqu’en février. — * Rambour franc , gros rambour. Jardin fruitier, pl. g4- Pois fort gros ; feuilles larges; fruit gros, aplati, à côtes, jaune pâle, rayé de ronge, léger, aigrelet. Bon à cuire en septembre et octobre. — * Rambour d'hiver. Mêmes forme et couleur, plus acide; bon à cuire jusqu’en mars. — * Api. Jardin fruitier, pl. io5. C. Appius ap- porta, dit-on, du Péloponèse, cet arbre moyen, très- productif, à rameaux redressés et longs. Fruit fort pe- tit, jaune pâle, d’un beau rouge vif du côté du soleil, ferme, croquant. Jusqu’en avril. — Variétés : apinoir, à peau d’un rouge très— brun. — Gros api, pomme- rose , parce que le fruit est plus gros et sent la rose : moins bonne que l’api ordinaire. Fruits à pépins. 44 1 — Court-pendu , Capendu. Jardin fruitier, pl. 106. Arbre moyen , fécond . Fruit petit, conique, à queue très-courte , rouge pourpre et rouge brun , piqueté de fauve , aigrelet; bon jusqu’à la fin de mars. Pomme De Lestre. Fruit gros , oblong , rouge du côté du soleil , et se conservant jusqu’en mai. Trouvée en Li- mousin et mentionnée par Cabanis. — d' Eue. Jardin fruitier, pl. 112. Très -grosse pomme aplatie, restant verte pendant très-long-temps ; vers l’époque de la maturité elle sue une eau huileuse êt devient jaune ; sa chair est jaunâtre, tendre, et son eau sucrée. De février en mai. — doux d’ Angers. Fruit moyen , d’un vert roussâtre du côté du soleil; chair d’un blanc très-prononcé, d’un acide fort doux ; il dure très-long-temps. — Sucrin. Fruit aplati , d’un vert clair, à chair fine et d'un parfum particulier ; mis dans le commerce par M. Mauget, pépiniériste à Orléans. Culture. Une terre franche, douce et un peu hu- mide, convient parfaitement au pommier greffé Sur franc. Il n’est pas nécessaire qu’elle ait autant de pro- fondeur que pour le poirier, parce que les racines du pommier sont plus traçantes que pivotantes. C’est par cette raison que le pommier demande une terre plus forte, qui lui fournisse l’humidité nécessaire à la végé- tation. Cependant il réussit mieux que le poirier dans les terres calcaires et de médiocre qualité. On fait peu ou point usage des rejets , plants et graines de pommiers sauvages qui croissent dans nos bois pour faire des sujets : on sème de préférence des pépins de marc de cidre dont on obtient des francs sous le nom d ’égrins, qui donnent des sujets vigoureux , et que l’on greffe à haute tige pour former de grands arbres de plein vent ou de grandes quenouilles. Les pépins des bons fruits à couteau donnent les sujets propresàformerlespommiersdela 2' grandeur. C’estsur ces sujets qu’on devrait greffer les belles espèces qu’on met en plein vent , ainsi que les gobelets. On aurait en outre l’avantage de trouver dans ces sujets d’excellentes variétés en espèces jardinières, si l’on attendait , avant de les gref- l9* 44? Arbres fruitiers. fer, que ceux sans épines et à larges feuilles eussent don- né du fruit ; ou plutôt si on les greffait sur paradis, car dans ce cas on pourrait juger du fruit plus prompte- ment. Le doucin fournit les sujets de 3e grandeur ; il est propre pour les gobelets, contre-espaliers, et pour les pyramides moyennes. 11 doit s’employer de préférence dans les terrains légers , parce que ses racines , pivotant plus que celles du paradis, atteignent l’humidité et se nourrissent ou l’autre se dessèche et meurt. Enfin, le paradis est propre pour les sujets de 4e grandeur, poul- ies nains de l’espèce. On l’emploie communément poul- ies petits vases ou entonnoirs connus sous le nom de paradis , pour les quenouilles et les contre-espaliers de 4 pieds. On taille court ces derniers sujets pendant les premières années, pour donner une certaine étendue aux arbres, qui fleuriraient dès la 2' année, si on les abandonnait à eux-mcmes : alors ils ne s’élèveraient pas à plus de 3 pieds. Les petits arbres ,bien conduits, don- nant les fruits les plus beaux et les meilleurs. On conserve les pépins de pomme comme ceux des poires, on les sème de même , et on leur donne les mê- mes soins ; mais les labours peuvent être moins profonds. On attend plus ou moins, pour greffer les sujets, sui- vant le désir d’accélérer ou de retarder la fructification. On greffe assez ordinairement en fente quand on établit les greffes à 4 °u 6 pieds de hauteur. Cette greffe a quelque avantagea une telle hauteur, parce que la tête de l’arbre est formée plus promptement , et se met plus tôt à fruit. Le cultivateur, après avoir été chercher les sujets, et les avoir greffés, borne ses soins à les planter et à les envelopper de quelques branches d’épines. Il aurait, au contraire, le travail de former la tige, s’il greffait à 6 ou 8 pouces de terre; mais la reprise de cette dernière greffe serait plus assurée; et, en cas de rupture de la tige, on aurait plus de ressources. Dans les pépinières, la greffe en écusson est plus gé- néralement adoptée, parce qu’elle est plus facile, qu’on l’exécute plus promptement, et qu’elle est plus propre aux sujets de doucin et de paradis. On prépare ces su- jets quelques jours d’avance , en les débarrassant des Fruits à pépins. 443 brandies qui peuvent gêner la greffe, que l’on place à 4 ou 6 pouces du collet: quand on transplante le sujet , on n’enterre pas la greffe, par les raisons indiquées à l’article du poirier. On plante les pommiers en plein vent, à 3o pieds de distance dans les sols de médiocre qualité*, et à 4<> dans les bons fonds de terre , à 20 pieds pour les buissons et les contre-espaliers, 12 pour les pyramides, 6 ou 8 pour les petites, et 4 ou 5 pour les paradis. La direction (du pommier est la même que celle du poirier, et la tendance de ses branchés vers la ligne horizontale rend sa conduite plus aisée. On le taille d’après lès mêmes principes , mais en général plus court, surtout les nains , dont les pousses acquièrent rarement une grande longueur. Les pommiers cultivés sont plus délicats que ceux abandonnés à la nature; leurs fleurs sont moins expo- sées que celles du poirier, à être détruites par la gelée, parce qu’elles s’épanouissent plus tard ; mais en revan- che, elles ont, ainsi que les feuilles, plus d’ennemis à craindre : elles sont attaquées par les chenilles de plusieurs bombices , noctuelles et teignes, par le charançon gris et le puceron lanigère qui cause des exostoses aux bran- ches et les font souvent périr. On n’a pas d’autres moyens pour diminuer le mal que de détruire les œufs de ces insectes, dont quelques espèces forment des anneaux autour des branches, et de tuer les chenilles. Le pommier est un des arbres les plus sujets à la ca- rie et au chancre que l’on traite comme il a été dit à l’article Maladies des plantes. On donne un labour annuel au pommier comme au poirier; mais, les racines du pommier étant traçantes, ou ne laboure pas profondément. Tous les 3 ou 4 ans on enlève à l’automne , autour du pied des pommiers du verger, une couche de terre de 5 ou 6 pouces de profon- deur, jusqu’à la distance de 6 pieds, tant pour faire ar- river plus directement les principes de la végétation fournis par tous les météores d’hiver, jusqu’aux racines , que pour détruire les insectes rassemblés au pied de l’ar- bre oii ils cherchent alors un abri. On remet la terre après l’avoir amendée . ou mieux, on la remplace par de la nouvelle bien substantielle; et , dans les terrains frais, 444 Arbres fruitiers. on y mêle de la marne calcaire , mûrie pendant 2 oa 3 saisons. Si le terrain est sec, on préféré un fumier gras réduit en terreau. Quand le pommier a pris une grande étendue , ses branches inferieures s’inclinent tellement , qu’elles em- pêchent l’air de circuler autour de la tige, et qu’elles y concentrent l’humidité. Il faut alors couper les plus in- clinées , et recouvrir les plaies. Nous joignons ici la liste de quelques pommiers à ci- dre , réputés les meilleures espèces. Pommiers précoces ou de première saison : Girard, lente au gros , relet , cocherie flagellée, doux-veret , Guillot-Hoger, Saint- Gilles, blanc-doux , haze, renouvelet, la fausse-varin , amer-doux-blanc y V orpolin jaune, greffe de mon- sieur, blanc— mollet. — 2e saison : frequin , petit-court, doux-évcquc , hcr 0 net , amer-doux , Saint-Philibert , long-pommier, cimetière , d’avoine, Ozanne , gros- doux, mousselte, gallot, d’ Amelot , rouget , cul-110 ué , souci, blanchette, turbet , becquet , doux-ballon , l’é- pice, de rivière , préaux , décote. — 3e saison : ger- maine, béboi, Marin-Onfroi , Barbarie , peau-de-va- che , bédan, bouteille , la petite— ente , duret , haute- bonté, de chenevière , de massue, de cendres , fossetta , ros , pvépetit , pétas, doux— belle-heure , camière , sauvage, gros-doux , sapin, doux-Martin , muscadet , tard-fleuri , à-coup-venant , Jean—Huré. Nous terminons l’article Pommier eu prévenant les personnes qui ne connaissent pas la fabrication du cidre, et qui cependant voudraient élever des pom- miers pour en faire , qu’elles doivent planter des es- pèces à pommes douces, amères et acides, parce que ces trois sortes entrent dans la confection des bons cidres, mais dans des proportions si diverses, selon les différens cantons de la Normandie, que nous 11e devons en préciser aucune ici. Le bois du pommier est assez dur et solide pour servir en menuiserie. NÉFLIER, Mespilus germanica. Arbrisseau indi- gène , de moyenne grandeur. La culture a produit des variétés à fruits plus gros, d’une saveur moins sauvage : l’une d’elles, Mespilus apyrena , donne des fruits sans noyaux. Les autres principales variétés sont le néflier à Fruits à pépins. 44^ gros fruit (Jard. fruit., pl. i \\), à fruit alongé, et à fruit précoce. Les fruits, âpres avant leur maturité, cueillis au commencement d’octobre, et restés quelque temps sur la paille, acquièrent une saveur douce. On y trouve 5 noyaux qui sont ordinairement 2 ans à lever. Aussi emploie-t-on le moyen jdus court des marcottes et de la greffe en fente ou en écusson sur l’épine , le né- flier des bois, l’azérolier, le cognassier, le poirier. Tout terrain qui n’est pas marécageux, et toute exposition, conviennent aux néfliers, et leur culture n’exige pas de grands soins. Il serait même désavantageux de vouloir corriger par la taille , la forme bizarre qu’affectent ces arbres ; car alors on diminuerait la récolte des nèfles, qui viennent toujours au bout des rameaux. Le bois est dur. GOYAVIER , Gouyavier , Poirier des Ikdes , Psi- dium pyriferum. Des Indes. Arbrisseau de 12 pieds, ac- climaté dans le midi de la France , où il donne de bons fruits et des graines parfaites. De serre chaude dans le climat de Paris. Tige droite , écorce lisse et d’un vert roussâtre ; feuilles entières, ovales , alongées, persistan- tes ; fleurs en mai , blanches, grandes , solitaires ou ter- nées. Fruit de la forme et de la grosseur d’une pomme , à peau jaunâtre dans la maturité, parfumé comme la framboise , aigre-doux et astringent ; il se mange cru ou en compote. On le sème et on le traite comme l’oran- ger, et dans la même terre en Italie ; mais, à Paris, il lui faut la serre chaude l’hiver. Le Goyavier pomij'ere n’est qu’une variété qui se çultive de même. GRENADIER, Punica granatum. D’Afrique. Ar- brisseau naturalisé dans la France méridionale , et qu’on trouve même ici dans quelques jardins, en pleine terre, mais dans un sol substantiel , et placé contre un mur à l’exposition la plus chaude et la mieux abritée ; encore ne parvient-on à le conserver qu’en couvrant sa tige avec des paillassons , et son pied avec de la litière sèche pendant les froids. On le tient en caisse dans les dépar- lemens du nord , pour le serrer en orangerie pendant 1 hiver. Fleurs de juillet en septembre ; fruits gros com- me de grosses pommes , et renfermant un nombre infini de graines qu’entoure une pulpe rouge acide , agréable, et fondante dans 1^ bouche. On le multiplie 446 Arbres fruitiers. de graines et de bouture , par la séparation des reje- tons, ou par les marcottes strangulées. A la fin de l’été, la marcotte sera en état d’être sevrée, surtout s l’on a eu soin de la faire en pot, et d’entretenir la terre du pot assez humide. Pour déterminer le grenadier à fleurir, il suffit de pincer les sommités de ses nouvelles pousses , lorsqu’elles ont atteint une certaine longueur. 11 faut aussi l’arroser souvent, surtout s’il est en caisse; et alors il demande encore à être changé de terre tous les 3 ans. On le taille comme l’oranger. 11 forme natu- rellement un buisson , surtout quand il n’est point élevé de semence , parce qu’il pousse beaucoup de rejetons. On peut donc, dans les départemens méridionaux , en former des haies. On en cultive plusieurs espèces : le Grenadier à fruit acide , sur lequel on greffe en fente les autres variétés; le Grenadier à fleur blanche , et le nain à petit fruit. ORANGER. Citrus. Des Indes et de la Chine. Natu- ralisé dans tous les pays du monde ou la température ne descend pas au-dessous de 2 ou 3 degrés de la con- gélation , devenu une branche de commerce importante sur tout le littoral européen de la Méditerranée, enfin, cultivé dans des vases, qu’on rentre pendant l’hiver partout oii le froid descend au delà de 3 à 4 degrés de la congélation. L’élégance de l’oranger, la beauté de son feuillage, la grâce et la suavité de ses (leurs, la couleur, le parfum et les qualités bienfaisantes de ses fruits, le rendent le plus riche et le plus bel ornement du globe : déjà célè- bre dans les temps héroïques et fabuleux , il a traversé les siècles, et il est arrivé parmi nous, avec toute la fraîcheur du jeune âge et de la nouveauté. En l’an i5oo, il n’existait encore qu’un seul pied d’oranger en France : cet oranger avait été seme en 1421 , à Pampelune, alors capitale du royaume de Navarre : après être venu de Pampelune à Chantilly el de Chantilly à Fontainebleau, il est depuis 1684 à l’o- rangerie de Versailles , oii il tient le premier rang par sa taille et par sa beauté , sous les noms de Grand Bour- bon, Grand Connétable , François Depuis cette époque les orangeries se, sont beaucoup multipliées en Fruits à pépins. 447 Fiance; l’oranger a été l’arbre à la mode pendant deux siècles; mais vers le milieu du i8r siècle , les goûts se sont tournés vers la culture des plantes étrangères, et celle de l’oranger a été presque abandonnée. Aujourd’hui ce bel arbre a repris faveur, et les jardiniers de Paris le multiplient considérablement. Le nombre des es- pèces et variétés d’orangers , bigaradiers , limettiers , lumies, pampelmouses , limoniers, cédratiers, etc., s’élève à plus de cent. Multiplication de l'oranger à Paris. Par semis. Quand on sème des pépins d’orange , de bigarade, de limon ou citron , ce n’est pas dans la vue de multiplier ces espèces, mais dans l’espoir d’en obtenir de nouvelles variétés propres à enrichir le commerce. 11 n’y a guère que lepompoléon, la poire du commandeur, les per— rentes et quelques autres qui se reproduisent de graines sans changement considérable , de sorte que la multi- plication se fait plus généralement par la greffe. On se procure des sujets eu semant des pépins de citrons de la manière suivante. En février , mars et avril , on achète chez les confi- seurs et distillateurs, un marc de citrons; on le délaie dans de l’eau et on y trouve de 4 à 5 mille pépins que l'on plante à la distance de i5 lignes l’un de l’autre dans des terrines profondes de G à 8 pouces, remplies de terre légère à oranger ; ou bien on les met un à un dans au- tant de pots de 3 pouces, et on recouvre de 6 à 8 lignes de la même terre. On a préparé d’avance une couche à panneaux , amenée à la température de i5 à 18 degrés : •n plonge les terrines ou les pots dans le terreau , et on couvre le tout de panneaux vitrés. Les pépins lèvent la plupart du iomc au i5n,e jour. On entretient la cha- leurpardes réchauds, et l’humidité par des arrosemens fréquens. Si le soleil devenait ardent on couvrirait les panneaux avec des paillassons clairs , plutôt que de donner de l’air, dans la crainte de faire durcir le jeune plant, ce qui l’empêcherait de grandir. On ne commen- cera à donner un peu d’air que vers la fin de juin. En août, quelques sujets pourroutêtre greffés à la Ponloise. En octobre beaucoup seront de la grosseur d’une plume à écrire, et hauts de 12 à i5 pouces. On les 448 Arbres fruitiers. rentrera clans une bâche , ou bien on fera une nouvelle couche tempérée sur laquelle on les enterrera sous des panneaux où ils passeront l’hiver au moyen de réchauds et de couvertures proportionnés à l’intensité du froid. Au mois de mai suivant il faut mettre chaque plant dans un pot de 5 pouces , placer le tout sur une couche comme l’année précédente , et donner peu d’air pour faciliter la reprise. Une grande partie pourra être greffée à la Pontoise dans le courant de l’été. On leur donnera plus d’air que dans l’année précédente, sans cependant les dépanneauter. On les fera passer ce second hiver comme le premier : au printemps suivant on leur don- nera déplus grands pots: ils passeront encore leur 3“* année sous châssis , mais avec beaucoup d’air, afin de les accoutumer à la température de l’atmosphère à laquelle on les exposera entièrement pendant l’été de leur 4“*** année. Tant qu’il fait chaud , les jeunes citronniers veulent beaucoup d’eau ; mais il faut cesser de les mouil- ler quand la végétation est suspendue : il est bon de se souvenir qu’ils végètent mieux dans une caisse que dans un pot, et qu’il est avantageux de leur en donner une à la 3m' année. Us se greffent depuis l’âge de 3 mois jus- qu’à l’âge de io ans et plus : les plus petits se greffent de préférence à la Pontoise , et les grands en écusson : on en a , par ce moyen , qui n’ont que 4^5 pouces de tige ei d’autres qui l’ont haute de 5 à 6 pieds. Par bouture. Tous les orangers reprennent parfaite- ment de bouture, mais il n’y a guère que les poncires , les cédrats et quelques autres qui fassent des pousses satisfaisantes de cette manière ; les orangers et les biga- radiers restent faibles pendant un si grand nombre d’an- nées qu’on a renoncé à les multiplier de bouture. Par marcotte. Ce procédé , encore moins avantageux que la bouture, n’est pratiqué par aucun jardinier de Paris. De la terre à oranger. Dans les pays chauds, l’oranger prospère à merveille dans une terre forte ; mais à Paris la température n’est pas assez élevée pour échauffer con- venablement une terre compacte, ni pour en absorber l’humidité surabondante qui est pernicieuse aux racines Fruits à pépins. 449 de l’oranger pendant l’hiver. On tâche donc , au moyen des mélangés , d’obtenir une terre très-nutritive , per- méable aux racines , qui puisse s’échauffer aisément , qui s’imprègne facilement de l’eau qu’on lui donne , maisqui la laisse ensuite s’écouler librement. Nous avons la preuve que l’oranger végète ‘parfaitement dans une bonne terre à potager, mêlée par moitié avec un bon terreaude fumier de vache etdeclieval. Nous avons aussi la preuve qu’il réussit également bien dans des terres très-composées ; mais c’est quand toutes les drogues qui entrent dans ces terres sont réduites en terreau , qu’on la donne aux orangers; alors tout le merveilleux a dis- paru. Voyez la composition de la terre des orangers de Versailles , aux Principes généraux. En général, on fait maintenant toutes les terres plus légères qu’autrefois, et on a raison : on est obligé d’ar- roser davantage , mais les plantes poussent mieux ; leurs racines sont moins grosses, mais elles sont plus nom- breuses. Une fois , on nous a confié de jeunes orangers malades, parce que leur terre était trop compacte; nous les avons décaissés , avons mis leurs racines à nu en faisant tomber les 3/4 de leur motte , et les avons plantés, ainsi à nu , au mois d’avril , dans du terreau pur sur une couche tiède. En octobre ils étaient de la plus grande beauté : leurs racines étaient une véritable perruque à laquelle était attachée une masse considérable de ter- reau ; nous leur avons conservé cette nouvelle motte , les avons replantés en caisse , dans de la terre de potager mêlée avec partie égale de terreau. Ils ont passé l’hiver dans l’orangerie sans souffrir aucunement , quoiqu’on les eût remaniés un peu tard , et ils devinrent , les an- nées suivantes, les plus beaux de la collection. C’est le moyen de refaire promptement des orangers malades, pour avoir été mal soignés, et qui n’ont pas encore de lésions organiques : quoique nous nous soyons bien trouvés d’avoir mis les nôtres dans du terreau pur , nous conseillons cependant de mélanger un tiers de bonne terre dans le terreau de la couche où l’on voudrait en planter de la même manière. Culture de l'oranger à Paris. Les orangers qu’on 45o Arbres fruitiers. élève à Paris se mettent en caisse à i ou 2 ans de greffe, dans une terre fertile, rendue légère par de ban terreau et un peu de vieille terre de bruyère si on en a : on les enfonce très-peu dans la caisse , parce que l’oranger n’aime pas à avoir ses racines fort enterrées : on les tient au midi, à l’abri des vents, et on les mouille quand leurs feuilles mollissent, et quand la chaleur est considé- rable. Voir pour les caisses pl. XXIII. Lorsqu’on les rentre dans l’orangerie , vers le i5 octobre , il faut tâcher de les mettre le plus près possible de la lumière pendant leur jeunesse. O11 doit les rencaisser tous les 2 ou 3 ans jusqu’à l’âge de 8 ou 10 ans, ensuite tous les 5 ou 6 ans : cependant ces époques peuvent varier en raison de la vigueur ou de la faiblesse de l’arbre, de la plus ou moins grande capacité de la caisse; mais on se tromperait beau- coup , si, afin de rencaisser moins souvent , ou donnait à l’oranger une caisse plus grande que ne comporte sa taille; il languirait dans une masse de terre trop consi- dérable; il n’en serait pas de meme s’il était en pleine terre. À mesure que les orangers grandissent , on leur donne une terre plus consistante. Si la poussière ou I les vapeurs grasses les salissent , on frotte leur lige et leurs rameaux avec une brosse mouillée et on lave leurs feuilles avec une éponge. On enlève , par le même pro- cédé , les punaises , les kermès , et tous les insectes qui s’attachent aux arbres et qui attirent les fourmis : on les lave en outre de temps en temps avec une pompe à bras qui fait tomber l’eau dessus en forme de pluie. Quand les arbres ont une vingtaine d’années , il est bon de leur donner des caisses à panneaux mobiles , pour que les rencaissemens et les demi-rencaissemens soient moins difîiciles. Enfin, quand un oranger est devenu trop gros et trop lourd pour être décaissé et rencaissé avec les bras seulement , on emploie une grue appropriée à cet usage, j Voir pl. LUI. Rencaissement . Quand l’arbre est ôté de sa. caisse ,on coupe avec une bêche bien tranchante , 2,3,4 pouces de terre tout autour et au-dessous de la motte , selon sa grosseur et selon l’étal des racines qui se trouvent elles- mêmes coupées nettement. S’il s’en trouve de viciées, Fruils à pépins. 4^* on les supprime jusqu’au vif eu creusant clans la motte; ensuite on gratte la terre tout autour afin de mettre les bouts des racines à nu sur une longueur de i5 à 18 lignes. Si la motte paraît très— sèche , on la plonge un quart d heure dans l’eau ; pendant ce temps on met iui lit de plâtras ou de coquilles d’huîtres dans le fend de la caisse , on recouvre ce lit de bonne terre à la hauteur convenable , on la presse , ou la foule bien , a fi n que le poids de l’arbre et les arrose mens ne lui causent que peu ou point de retrait, on pose la motte sur cette terre, on tient l’arbre bien verticalement tandis que d’autres ouvriers mettent les panneaux à la caisse , qu’ils jettent dedans de la terre que l’on étend et que l’on foule à mesure tour autour de la motte , avec des bâtons aplatis, jusqu’à ce qu enfin il y en ail quelques pouces plus haut que la caisse. On fait un bassin autour du pied de l’arbre: on met de petites hausses provisoires contre les bords de la caisse pour soutenir la terre exhaussée, et on donne une bonne mouillure. Le rempotemen t, et le rencaissement des petits arbres, n étant qu’un diminutif de ce que nous venons de dire, uous ne nous y arrêterons pas. De la taille. Chez les marchands, la taille des oran— fers se réduit à bien peu de chose : on vise à obtenir eaucoupde belles fleurs; leursarbres ont la tête plus ou moins arrondie, et assez souvent fort irrégulière : on se borne à arrêter les pousses qui s’élancent trop, à sup- primer celles qui sont trop faibles ou usées ou qui fe- raient confusion; enfin lesmarcliandsveulent de la fleur et pas autre chose. ïlji’en est pas de même à l’orangerie de Versailles, et dans celles des maisons opulentes : là, on veut d’abord une belle forme, la fleur vient après. L’oranger cultivé en caisse se forme lui-même une tête assez arrondie ; l’art ne fait que l’aider dans cette dispo- sition par des pincemens à propos, par la suppression de branches mal placées, en éclaircissant les endroits con- fus ou trop serrés , en supprimant les petites branches de l’intérieur qui, outre qu’elles ne peuvent rien pro- duire, nuisent à la circulation de l’air et rendent la tête trop compacte. 11 faut que la tête d’un oranger soif 452 Arbres fruitiers. arrondie sans contrainte, qu’elle ait de la grâce, de l’aisance , de la légèreté, rien de lourd , rien de raide , enfin qu’on ne puisse s’apercevoir qu’elle est ce qu’on appelle taillée. On pince à la sortie de l’orangerie les branches qu’on veut faire ramifier; on épluche après la fleur , mais on ne doit tailler qu’en septembre. Presque partout , les orangers ont la tête plus large que haute, comme du temps de La Quintinye; cette forme exige beaucoup de place dans l’orangerie , et souvent il en ré- sulte des dommages considérables. Autrefois les orangers de Versailles avaient aussi la tête fort large; à la fin ils ne purent plus tenir dans l’orangerie; ils se bri- saient les uns les autres. On a pris le parti de les couper beaucoup tout à l’entour, et de les laisser monter da- vantage : cette opération ayant parfaitement réussi, il en est résulté une forme nouvelle, qu’on ne cher- chait pas, mais qui est plus agréable que l’ancienne, plus favorable aux arbres , et beaucoup plus commode Eour le placement : cette forme est un cylindre bom- é en dessus. La surface de la tête ayant gagné en hauteur ce qu’elle a perdu en largeur , on est parvenu à placer trois orangers où on ne pouvait en placer que deux. On devrait donner partout aux orangers cette nouvelle forme plus avantageuse que l’ancienne , lorsqu’ils deviennent un peu gros. Rapprochement. Aucun arbre ne repousse mieux sur le vieux bois que l’oranger : c’est un avantage dont on profite pour le rajeunir de temps en temps , lors- qu’on s’aperçoit qu’il ne pousse plus. Ce fut par un rappi'ochement considérable , qu’on a donné aux oran- gers de Versailles la forme cylindrique qu’ils ont au- jourd’hui : on rapproche sur le bois de 4 > 5 , 6 et même io ans. Cette opération est pour les branches ce que le rencaissement est pour les racines : et. comme ces deux opérations sont violentes , on a soin de ne pas les faire toutes deux dans la même année. La théorie et l’expérien- ce ont appris qu’il fallaitfaire d’abord le rencaissement, et n’exécuter le rapprochement que l’année suivante. Soins divers. Moins la terre a de consistance, plus les arrosemens doivent être fréquens : c’est surtout à Fruits à pépins. 4^3 Fépoquedela floraison qu’il faut arroser souvent. Sur trois mouillures , il faut que l’une traverse toute la moite de terre et qu’on voie l’eau sortir sous la caisse. On diminue les arrosemens à mesure que la température baisse. Un jardinier serait blâmable si ses orangers étaient surpris par une gelée après le i5 octobre; ils doivent être rentrés à cette époque , quand même il ne gèlerait pas , parce que les nuits sont froides et que les orangers jaunissent dehors (i). Quand ils sont placés dans l’oran- gerie on leur donne une bonne mouillure pour raffermir la terre qui a été ébranlée, et il est rare que les forts orangers aient besoin déplus d’une ou deux mouillures pendant tout l’hiver. On ôtera les feuilles jaunes , les moisissures ; on tiendra la terre des caisses nette , on la binera quand elle sera ressuyée après les mouillures, enfin on balaiera proprement le sol de l’orangerie. Au I o ou 1 5 d’avril , quand la végétation sera sur le point de se mettre en mouvement, on donnera le plus d’air pos- sible et une bonne mouillure qui sera la dernière jus- qu’au io ou i5 de mai , époque où on les sort pour les mettre en place dehors. Quand ils sont placés, on laboure la terre des caisses , on la couvre de 2 ou 3 pouces de fumier gras , et on mouille amplement par-dessus. Nous ne connaissons d’orangers en pleine terre , à Pa- ns, que chez M. Fion : il les cultive et les multiplie avec ( le plus grand succès. Son espalier d’orangers est une des ( merveilles qu’on admire à Paris. Voir le modèle de cette serre propre à un espalier d’oranger. PI. XLVI. j Les orangers produisent des fleurs sur le bois d’un an . et sur les pousses actuelles : c’est vers la mi-juin qu’elles . »e développent en grande quantité Comme elles durent * peu étant épanouies, on les cueille tous les deux jours, e et même tous les jours quand la chaleur est forte : on i les étend sur du linge blanc , et il faut les employer le re *e ou le 3' jour au plus tard. Jusqu’à présent, les j. fruits de nos orangeries n’ont encore eu aucune impor- t, (i) On se sert pour rentrer ou sortir les orangers d'un petit S chariot dit diable. Voir p. LIV, fig. i , a. a 454 Arbres fruitiers. tance, ni pour leur nombre, ni pour leurs qualités : o* recueille cependant quelques oranges assez bonnes sur le» porlugais : les bigarades et les limons servent à assai- sonner les viandes et les poissons. Outre les orangers qu’on élève à Paris, nous avons encore ceux que les Génois et les Provençaux nous en- voient loutgrefïes enécusson , chaque année, en mars et avril : ils sont souvent en fort mauvais état , mais l’o- ranger est si dur, qu’il faut le tuer pour qu’il meure : on lave leurs racines, on les nettoie de la tête au pied : si la tige paraît un peu ridée de sécheresse, on la fait revenir dans l’eau: après les avoir bien habillés, on les plante en pot , on les met sur une couche tiède , sons un châssis , on les y étouffe en les privant d’air et de lumière , et on en sauve beaucoup par ce moyen. Les bornes de cet ouvrage ne nous permettent pas de parler de la culture des orangers en pleine terre, ni de décrire les nombreuses espèces ou variétés , cultivées à Paris et sur le littoral de la Méditerranée ; nous ren- voyons , pour cet article et pour de plusgrands détails, à Y Histoire naturelle des orangers , que M. Kisso et nous avons publiée en 1818 fi). JNous rappellerons seulement que la culture de l’oranger ayant repris faveur depuis une vingtaine d’années , plusieurs jardiniers de Paris en cultivent maintenant un très-grand nombre d’espèces et variétés , qui se rangent naturellement dans les divi- sions que 1 ous avons établies dans l’ouvrage que nous venons de citer. Voici les titres et l’abrégé des carac- tères de ces divisions. 1. Orangers, lige arborée ; feuilles à pétiole ailé; vésicules de l’écorce du fruit convexes; pulpe pleine de jus doux, sucré, très-agréable (2). (i; « licite Histniie des orangers t disent le» a il h lire du > Nouveau Cours d'Agrh nl'ine, Je édition) doit être regardée » comme l’ouvrage le plus comp'el qui existe dans aucune » langue; il est enrichi de nombreuses figures. » (a) Nous avons, le premier , remarqué qu- les oranges ont les vésicules d’huile essentielle de leur_erorre , d’autant plus convexes, quel’ jus de leur pulpe est plus sucré; les limes, qm <■»[ | . jus f,ule , ont les vésicules planes ; I ’s bigarades qui ont. le ; ;»s acide et amer, ont les vésicules concaves. Fruits à pépins. /j.55 2. Bigaradiers. Tige moins élevée; feuillage plus étoffé, à pétiole plus ailé; vésicules de la peau du fruit concaves ; pulpe pleine de jus acide et amer. 3. Limoniers ou Citronniers . Tige arborescente à rameaux effiles, flexibles , souvent épineuse ; à feuilles oblongues portées sur des pétioles marginés : fleurs lavées de rouge en dehors : fruit ovale oblong, lisse ou rugueux , à vésicules concaves, rempli d’une pulpe abon- dante contenant beaucoup de jus acide et savoureux. 4- Cédratiers . Diffèrentdes limoniers par des rameaux plus courts , plus raides; par des fruits plus gros, plus verruqueux , et surtout par une cliair plus épaisse, plus ferme, très-bonne à confire ; leur pulpe et leur jus sont moins considérables. 5. Limetliers. Port et feuilles de limonier: fleurs blanches, petites , d’une odeur douce; fruit d’un jaune pâle, ovale arrondi, mamelonné; vésicules de l’écorce planes ou légèrement concaves, pulpe douceâtre , fade ou légèrement amère. 6. Lurnies. Diffèrent des limettiers par leurs fleurs rouges en dehors. 7. Pampelmouscs. De moyenne taille ; rameaux gros , obtus , glabres ou pubescens dans leur jeunesse ; feuilles fort grandes, à pétiole largement ailé: fleurs les plus grandes du genre, souvent à 4 pétales ; fruit très— gros , arrondi ou pyriforme , à écorce lisse, jaune pâle , à vésicules planes ou convexes selon que le jus de l’inté- rieur est plus ou moins doux , pulpe verdâtre , peu abondante. Fruits en Baies. VIGJNE , J ilis vinijera. Ce que nous allons dire de la vigne, s’applique aux espèces ou variétés dont le fruit est recherché pour le service de la table, et non à celles cultivées en grand pour faire du vin. Un sol léger et profond est celui qui convient le mieux pour avoir du raisin excellent. Dans un sol moins bon la vigne y languirait, dans un sol plus consistant ses productions seraient trop fortes , trop aqueuses , et son fruit aurait moins de qualités. Il faut encore à la vigne , sous le climat de Paris, une exposition chaude T 456 Arbres fruitiers. pour que le raisin mûrisse parfaitement , et ce n’est guère que le long d’un mur , au midi ou au levant , qu’il trouve la chaleur nécessaire à sa perfection. De toutes les manières usitées de tailler la vigne, de la pa- lisser ou de l’étendre contre un mur, nous ne parlerons que de celle pratiquée à Thomery, village près de Fon- tainebleau , parce qu’elle nous semble préférable à tou- tes les autres , par sa simplicité et par ses résultats. Quant à ses résultats tout le monde les connaît ; on sait que le plus beau et le meilleur raisin qui se mange à Paris , vient de Thomery, sous le nom de chasselas ■ de Fontainebleau. On croit que c’est à la position et à , la nature du terrain seulement que les habitans de ce pays doivent leur beau raisin ; c’est une erreur. Tho- mery n’est pas très-heureusement exposé , et son terrain n’a pas toutes les qualités précédemment indiquées. Il faut donc convenir que la manière dont ces habiles cul- : tivateurs travaillent leur vigne, contribue beaucoup à donner des qualités supérieures à leurs raisins. Avant que de décrire leur méthode , nous devons avertir qu’ils .sont très-soigneux dans le choix des va- riétés, et qu’ils les épurent continuellement en ne pre- nant du plant que sur les pieds de meilleures qualités , chose qu’on néglige trop partout ailleurs. Les murs sur lesquels on palisse la vigne à Thomery ont à peu près 8 pieds de hauteur, et sont terminés par un chaperon saillant de 9 à 10 pouces : ce cha- peron garantit la vigne de la gelée , de la violence des pluies , et empêche le cordon supérieur de pousser avec ■ trop de force. Ces murs sont garnis de treillages dont les montans sont espacés à deux pieds l’un de l’autre et les lattes horizontales seulement à g pouces. La première rangée de celles-ci est à 6 pouces de terre. Voici comme on procède à la plantation de la vigne. La plate-bande qui règne le long du mur sur lequel on veut établir une treille , est défoncée , ameublie et fumée sur une largeur de 5 pieds au moins et sur i5 ou 18 pouces de profondeur. Si le terrain est humide , on donne a la plate-bande une pente suffisante pour éloi- gner les eaux du mur. Le défoncement étant fait , on ouvre , Fruits en baies. /\5n ouvre, à 4 pieds du.uiur, une tranchée parallèle à ce mur, large de 2 pieds et profonde de () à 10 ponces : 011 prépare la quantité de marcottes (1), ou de cros- settes , dont 011 a besoin ; après qu’on en a ôté les er- gots, les vrilles et tout ce qu’il y avait de nuisible ou d’inutile, on les couche en travers dans le fond de cette tranchée, la tète tournée vers le mur, et à la dis- tance de 20 pouces l’une de l’autre ; quand elles sont recouvertes de 4 à 5 pouces de terre , 011 les plombe un peu avec le pied , tandis qu’on relève l’extrémité du côté du mur pour lui donner à peu près une direction verticale ; on remplit ensuite la tranchée jusqu’aux deux tiers seulement; le reste de la terre se répand sur la plate-bande , et on met dans la tranchée une couche de fumier de 3 pouces d’épaisseur, qui sort à tenir la • fossette au frais, à empêcher la terre de se dessécher, de durcir et de sc fendre : en mars on coupe chaque plant à 2 veux au-dessus de la terre; on sarcle, on bine et on arrose pendant l’été , si la chaleur l'exige ou si la sécheresse se prolongeait , car il faut qu’iine bouture de x igné soit toujours dans une douce humidité pour pro- duire des racines; on attachera les pousses à un échalas. «■n favorisant leur développement par tous les moyens connus. Au printemps suivant, on supprime par la taille les pousses faibles, et on 11e conserve que la plu> belle sur chaque pied , pour la coucher à son tour vers le mur, comme «sans l’opération de l’année précédente , et ainsi de suite , jusqu’à ce qu’enfin elle arrive au-dessu> du pied du mur. Comme chaque fois qu’on couche une nouvelle pousse il faut la rabattre sur du bois assez fort et garni de bons yeux, on est ordinairement trois ans sans atteindre le mur; mais on recueille toujours en attendant quelques grappes ordinairement fort belles. Maintenant il est question de former les cordons. Si l,e mur est haut de 8 pieds. on y établira 5 cordons; le (1) A Thomery ou ne plante ijue des crosset.tes , probable- ment parce qu'il n’est pas aisé de faire des marcottes gqr Les treilles conduites comme celles du pays, les marcottes enra- cinées une Thomery fournit au commercS se font sur deg nn i es destinées à cet usage, et jamais' sur les treilu s. 20 458 Arbres fruitiers. premier a six pouces de terre , et Les quatre autres à iS pouces l’un de l’autre, sur les lignes transversales du treillage disposées d’avance à cet effet. Le cep destiné au cordon le plus bas sera taillé juste à la hauteur du cordon s’il a un œil double à cet endroit, autrement il faudrait le tailler sur l’œil qui est immédiatement au- dessus de l’endroit marqué; on favorisera aussi le déve- loppement de l’œil qui est le plus près au-dessous; ces deux yeux doivent fournir les deux branches avec lesquelles on formera les deux bras du cep, l’un à droite et l’autre à gauche : quand le bois sera imir, ni la branche supérieure s’élevait un peu au-dessus du treil- lage sur lequel il faut la coucher, on la ploierait dou- cement jusqu’à ce qu’enfin elle s’appliquât exactement sur le treillage : si l’autre branche, au contraire , avait pris naissance un peu trop bas, on la dirigerait vertica- lement jusqu’à la hauteur de l’autre, et là, on la ploie- rait aussi sur le treillage du coté op. osé de manière à ce quelesdeux branches fussent sur la même ligne et pa- russent sortir du même point. Le second cordon , qui est à deux pieds de terre, ne peut pas être formé aussitôt que le premier ; le troisième le sera encore plus tard, et ainsi de suite. Quelle que soit la hauteur àlaqnelleil faille faire parvenir le cep, pour le former en cordon , il convient de ne l’alonger que de 12 ou t 5 pouces chaque année, et de lui conserver les bourgeons latéraux, qu’on taillera en coursons pour le faire grossir et obtenir du raisin ; mais dès qu'il aura atteint la hauteur requise, et que ses deux bras auront reçu la première taille , il faudra supprimer scrupu- leusement tous les coursons qui pourraient exister sur toute sa longueur. JNous supposons tous les ceps arrivés à la hauteur qui est assignéeà chacun , et que leurs deux dernières bran- ches sont étendues l’une à droite , l’autre à gauche, pour former les deux bras du cordon ; voici comme on doit tailler ces deux branches jusqu’à ce qu’elles aient chacune quatre pieds de longueur, pour ne plus s’alonger : on taillera, la première année, de manière à obtenir trois bourgeons placés à la distance de 4 à 6 Frtiils en baies. ^5i) pouces l’un de l’autre : deux de ces bourgeons seront convertis en coursons à la taille suivante et le troi- sième, qui est le plus éloigné , sera destiné à prolonger le bras ou cordon. On aura soin pendant l’été d’attacher verticalement sur le treillage, les pousses destinées à faire des coursons, et d’étendre horizontalement celle qui termine la taille et qui est destinée à alonger le cor- don. A la seconde taille les deuÿ coursons seront taillés à deux yeux, et la branche terminale sera encore taillée de manière à ce qu il en sorte 3 bourgeons éloignés de \ à 6 pouces l’un de l’autre ; 2 de ces bourgeons seront palissés verticalement , et le troisième sera étendu hori- zontalement, comme l’année précédente, et ainsi de suite jusqu’à ce que chaque bras ait la longueur de qua- tre pieds ; alors la pousse terminale se taillera aussi en courson : chaque bras doit avoir huit coursons , tous placés du côté supérieur autant que possible. Voyez pl. XVII ter. Quand le cinquième cep sera aussi par- venu à avoir ses deux bras , longs de 4 pieds chacun , 011 aura , sur une surface de 8 pieds carrés , 80 coursons qui, étant taillés à 2 yeux , donneront chacun 2 bran- ches qui produiront chacune au moins deux grappes d’excellent raisin, ce qui fera 820 grappes sur une sur- face de 8 pieds carrés. Les yeux du bas des bourgeons dans la vigne sont, très-rapprochés et très-petits , il y en a au moins six sur une longueur de deux lignes : quand on taille le bourgeon long , c’est-à-dire , à 1 ou 2 pouces , ces petits yeux s’éteignent et ne poussent pas; mais si on taille dessus, ils se développent parfaitement et don- nent de très-belles grappes. Les jardiniers habiles ne l ignorent pas ; ils taillent toujours les coursons aune ligne , et quelquefois moins , c’est pourquoi ces sortes de branches ne s’allongent jamais entre leurs mains. Ceux qui ne connaissent point l’organisation de la vi- gne , ne conçoivent pas comment un courson qui donne des grappes depuis vingt ans , n’a pas encore un pouce de long. Le secateur est infiniment plus com- mode qu une serpette , pour tailler ainsi les coursons à moins d’une ligne de longueur. Si quelques personnes 20. 46° Arbres fruitiers. ont décrie cet instrument, c’est qu’elles n’en ont vu que de mal faits et qu’elles ont exagéré la pression qu’il exerce sur l’un des cotés de la brandie que l’on coupe. Si après la taille il se développait plus de deux bour- geons sur un courson , il faudrait supprimer le surplus quand même il y aurait des grappes ; deux bourgeons garnis chacun de deux belles grappes valent mieux qu un plus grand nombre avec des grappes plus petites. Les jeunes bourgeons de la vigne se décollent aisément ; il faut bien prendre garde , quand on les palisse pour la première fois , de les forcer à prendre une direction trop opposée à celle qu’ils peuvent avoir. On ne doit chercher à les diriger très-verticalement quequand legrain est gros : jusque-lit on se contente de supprimer ceux qui n 'auraient pas de grappes , à ôter les vrilles, et à pincer l’extrémité de ceux qui en ont , après que la floraison est passée , s’il' paraissent vouloir trop grandir. Il est bien que tous le' bourgeons s’allongent jusqu’au cordon qui est au-cîessus d’eux, mais aucun ne doit le dépasser; on supprime avec soin toutes les pousses qui s’élèvent au-delà. Quand le raisin est près d’atteindre sa grosseur, il e.'t avantageux de faire tomber dessus de l'eau en forme de pluie, au moyen ct i ne pompe à main : cela attendrit la peau et le fait grossir : on le découvre peu à peu , avec précaution, pour l’exposer nu soleil, lui faire pren- dre de la couleur et augmenter sa qualité : si on se pro- pose d’en conserver sur la treille jusqu’aux fortes gelées . on l’enferme dans des sacs de papier ou de crin, huit ou dix jours avant sa parfaite maturité: c’e>t aussi le moyeu de les mettre à l’abri des mouches et des oiseaux. ISous admirons , comme bien d’autres, des cordon - de vigne qui ont jusqu’il ?.oo pieds de longueur, et nous reconnaissons qu’il y a des parties de mur qui ne peuvent être couvertes que par des cordons dont le pied se trouve fort éloigné : mais nous rappellerons que quand un cordon a dépassé une certaine longueur, il ne donne plus de belles grappes qu’à sou extrémité ; les coursons du centre ne produisent plus que des grappil- lons, et meurent peu à peu d’inanition. Cet inconvé- nient des grands cordons a sans doute frappé les habi- Fruits en baies. 4®I tans de Tliomery, et c’est d’après un excellent calcul qu’ils ont fixé la longueur de leurs cordons de vigne a 8 pieds : il en résulte que la sève est également répartie entre tous les coursons , et que toutes les grappes sont bien nourries et plus belles. Nous rappellerons encore , que, quoique les cordons li aient que 8 pieds d étendue à ThomerV', ils ne poussent pas extraordinairement , parce queies ceps étant plantés à 20 pouces l’un de l’au- tre , leurs racines se disputent la nourriture ; le chape- ron du mur, qui fait une saillie de 9 à 10 pouces, contribue aussi à modérer la végétation : de sorte que, la vigne 11e péchant par aucun excès, son fruit a toutes les qualités qu’il est susceptible d’acquérir. La vigne, plantée en contre-espalier, en tonnelle, peut se traiter absolument de la même manière. Nous ne pourrions parler de la culture des vignes à faire du vin sans sortir des bornes prescrites à cet ouvrage. Quoique les habitans de Tliomery ne plantent jamais que des crossettes non enracinées, pour former leurs belles treilles , l’usage de multiplier la vigne par mar- cotte n’en est pas moins général et fort avantageux. Les marcottes se font en abaissant le milieu d’un sar- ment dans une fosse naviculaire et en le recouvrant de terre: on marcotte aussi dans un pot à fleur, dans un panier, dans l’intention de rendre la reprise de la mar- cotte plus certaine quand on la mettra en place l’année suivante ; mais ces procédés sont à peu près superflus pour la vigne, qui fait des racines avec la plus grande facilité. Le climat de Paris n’est pas propre à la multi- plication de la vigne par semis , il faut attendre 6 ou 8 ans , pour connaître le résultat , et nous sommes trop pressés de jouir. La marcotte, labouture et la greffe sont les moyens de mul tiplication usités parmi nous : 011 ne pratique que deux sortes de greffes sur la vigne dans les jardins, celle en fente un peu modifiée, et. celle en navette ; la première se fait, comme à l’ordi- naire , sur du bois de plusieurs années ; il est nécessaire queies écorces coïncident exactement, quoi qu’en aient, dit quelques auteurs : mais ce que la vigne demande de particulier, c’est qu’il faut enfoncer la greffe bien plus 462 Arbres fruitiers. avant qu’à l’ordinaire , parce que le bout du sujet meurt toujours jusqu’à une certaine longueur, voy. pl. XVII, fig. 10. Après la reprise on coupe jusqu’au vif les deux chicots desséchés. La greffe en navette se pratique plus particulièrement vers le pied des ceps déjà gros dont on voudrait supprimer l’espèce et conserver la racine : on fend d’outre en outre la tige au moyen d’un ciseau appropriéàcetusage,pl. XY II, fig. 1 1 . On prendun mor- ceau de sarment muni d’un bon œil , on le taille en coin en dessus et en dessous de l’œil «, fig. iq, sur une lon- gueur de 18 à ^4 lignes de chaque côté, on tient la fente Couverte au moyen d’une fourche de ferc, intro- duite du côté opposé à celui qui doit recevoir la grefFe qu’on place de manière à ce que les libers coïncident le mieux possible : on retire ensuite la fourche de fer et la fente se resserre sur la grefFe d fig. 1 5 : on fai t une pou- pée, ouon recouvre les plaiesavecla cire à greffer: quand 1 a grefFe est reprise , on coupe le cep au-dessus : si elle ne reprend pas , rien n’est gâté , et c’est en quoi cette greffe vaut mieux que celle en fente ordinaire qui oblige à couper le cep d’avance. La coulure a lieu sur les vignes en espalier aussi bien que sur celles en plein cha np. Les causes qui la pro- duisent sont indépendantes de nous ; des pluies intem- pestives, des changemens subits de température, pa- raissent en être les principales : la plaie annulaire , proposée comme remède à ce fléau , loin d’avoir obtenu tous les suffrages, n’est employée généralement nulle part; on la pratique dans quelques jardins comme un objet de curiosité, et son efficacité incontestable, jus- qu’à ce jour est de faire grossir les grains du raisin et de les faire mûrir une huitaine de jours plus tôt. Voici les variétés de raisins cultivées dans les.jardins, pour la table et pour l’office. Raisin précoce de In Madeleine. Morillon hâtif. Petite grappe; très— petit grain violet-noir, de peu de goût, mais précoce. Placerait midi. Yariété à fruit blanc. — Chasselas de Fontainebleau. Jardin fri itiek, pl. 1 16. Grande grappe peu serrée , à gros grain , d’un jaune verdâtre ou doré, excellent. Ses variétés sont: Fruits en baies. 4®^ Chasselas noir ; très— bon.— Chasselas violet. Jardin fruitier, pl. 120 — Chasselas rouge ; Jardin frui- tier, pl. 121; fruit de bonne qualité , se colorant dès qu’il est noué. — Chasselas rose ; gros fruit. — Petit chasselas hiitif. — Chasselas doré , Bar-sur- Aube , raisin de Cham- pagne. Jardin fruitier, pl. 1 1 7. Grande grappe ; gros raisin rond, jaune d’ambre, fondant, doux, sucre, très- bon. Le placer au levant. Il y a une variété rouge. — Chasselas musqué. Jardin fruitier, pl. 118. Un peu moins gros et plus tardif; vert, sucré, relevé de musc. — douta, raisin d’Autriche. Jardin fruitier, pl. 1 18. Variété du chasselas; feuilleslaciniées; grappes et grains plus petits; bon. Sous-variété à feuilles de persil. R usin. Verdal. Le meilleur et le plus sucré des raisins de dessert; mais , comme il vient du Languedoc, il lui faut des années très-chaudes pour mûrir dans le climat de Paris. Grappes belles; très-gros raisins verts , à peau mince, contenant un 0112 pépins. Toujours en treille, et dans les meilleures expositions. Près d’une serre chau- de, on peut y en faire passer quelques branches qui fleu- rissent de bonne heure : le soleil de juillet et d’aout achève d’en mûrir les grains. Baisin muscat blanc ou de Fronlignan. Jardin fruitier, pl. 122. Grosse grappe très— longue, conique; grains très— serrés, croquans ; peau blanche; eau sucrée et musquée. — Muscat rouge. Jardin fruitier, pl. 123. Grain moins serré, moins gros, rou^e vif, musqué, moins bon ; mûrit mieux que le blanc. Le violet et le noir sont moins bons. — Muscat d’ Alexandrie , passe-longue musquée. Jardin fruitier, pl. 125. Peu de grains, ovales, jaunes, musqués et très-bons; mûrit rarement. Les muscats se taillent plus longs que les autres, et se mettent , au midi, en treilles, mieux dans les angles de 2 murs exposés au levant et au midi. On éclaircit les grappes pour aider la maturité, qui n’est parfaite qu’autant qu’elles ne sont élevées au-dessus du sol que de 2 â 4 pieds. { 64 Arbres fruitiers. Raisin Cornichon blanc. Jardin fruitier, j>1. i33. tVn de-grains, très-longs, renfles par le milieu , blancs, doux, sucres, très— lions; mûrit rarement. — Cornichon violet ; Jardin fruitier, pl. 1 33 ; mûrit encore pim rarement. On met ces raisins au midi. — Corinthe blanc. Jardin fruitier, pl. 1 3a. Petite grappe abrogée, très-garnie de fort petits grains ronds, •aunes, su ce ni eus, sucrés, sans pépins. — Corinthe vio- let ; Jardin fruitier, pl. i3t. Mêmes cpialités. — 7'erjus, bourdelas , bordelais : en Languedoc. Agi ras. Jardin fruitier, pl. 126. Très-grosse grappe, bien garnie de fort gros grains oblongs, jaune pale, noirs ou rouges , suivant la variété , pleins d-’une eau agréable dans leur maturité. Le verjus se taille long : comme on ue le mange guère et qu’il ne s’emploie pas mûr, on le place ordinairement au couchant et même au nord. — Saint— Pierre. Gros et très— beau fruit , grains ronds, blancs, serrés, excelleus. ( Allier.) GROSEILLIER ordinaire , Ribes rubntm. Arbris- seau d’Europe , formant un buisson, ou dont on fait des palissades et même qu’on élève eu lige de 4 â 5 pieds et en quenouille. Ce groseillier a une variété à feuilles panachées, une autre à gros fruits blancs et d’un suc beaucoup plus doux , Ribes album H. P. ; une 3e à fruits couleur de chair : enfin le groseillier blanc a une sous- varié té qu’on nommeper/ée. On cultive aussi le groseillier Gondouin , espèce plus trapue que les au- tres, à feuilles plus étoffées, à grains rouges, plus gros, ramassés au bout de la grappe. On la doit à Gondouin. jardinier au château de Choisy sous Louis XVI. 2. Groseillier a fruit noir, Cassis, Poivrier, R. nigrum. Plus grand dans toutes ses dimensions . et aromatique dans toutes ses parties. Les fruits en grappes sont gros et noirs ; on les emploie à faire des ratafias. O11 en a une variété à feuilles réniformes et r.oincnteuses , à fruits plus petits , et une autre panachée 3. Groseillier épineux ou a maquereau, R. uca- cripsa. Tiges plus courtes , plus nombreuses et cou- vertes de forts aiguillons qui le rendent très-propre à former des haies impénétrables. Feuilles plus petites. Fruits , ordinairement solitaires , plus gros ( quelque* Fruits en baies. 4^5 variétés atteignent le volume d’un œufde pigeon) , verts ou jaunes, rouges, blancs, violets, etc., dont M. Noisette a une nombreuse collection. Voici les principales. Groseilles lisses. — Grosse verte ronde ; — grosse verte longue ; — grosse lobée ; — grosse ambrée ; — très-grosse jaune, assez alongée , que ce cultivateur a obtenue de semis. — Groseilles hérissées: à fruits ambrés ; — à couleur de chair , longs ; — • à couleur de chair, ronds, — verte — blanche, — grosse jaune, — grosse ronde , couleur olive , fruit tardif, le plus gros et le meilleur , trouvé par M. Noisette: Nouvelle— Angleterre , très-grosse. Il existe beaucoup d’autres va- riétés lisses ou hérissées. Tous ces fruits ont une peau épaisse , un suc abondant plus ou moins sucré. Avant qu’ils soient mûrs , on les emploie au lieu de verjus pour assaisonner les maquereaux. Les groseilliers , en général , se contentent de tout terrain et de toute exposition. Leurs fruits seront plus gros et plus doux dans une terre douce , sableuse et fraî- che. En février , on retranche les bois morts ou trop vieux, on rabat les branches plus ou moins, suivant leur force et leur âge. Ils se propagent de semences et de boutures , en automne ou en février , ou bien do marcottes et d’éclats des vieux pieds. Il faut les re- planter tous les cinq ans ; sans cette opération indispen- sable, ces arbrisseaux , qui tendent toujours à sortir- de terre , maigrissent et dégénèrent. ÉPINE-VINETTE, Viwetier. Berberis vulgaris. Arbuste indigène, qui croît en buisson de la hauteur de o à 8 pieds. Fruit aigrelet, recherché pour les confitures : on préfère les fruits sans pépins : ceux-ci viennent sur de vieux pieds produits de marcottes ; les fruits verts se confisent au vinaigre. L'épine — vinette peut servir à for- mer des haies impénétrables. Outre l’espèce ordinaire , on cultive les variétés à gros fruit , à fruit blanc , et a fruit violet dont la saveur est moins acide. L’Épijne- Vinktte de la Chiue, B. sinensis H P. est aussi un fort joli arbuste, plus faible que le précédent, formant un buisson plus bas , plus touffu , plus vert , mais donnant moins de fruits. Ces arbustes sont très-rus- 466 Arbres fruitiers. tiques , et n’exigent que très-peu de soins ; cependant ils viennent plus vigoureux et plus beaux quand ils sont bien cultivés. On les multiplie de graines, rejetons, boutures et marcottes. Celles-ci sont 2 ans à s’enraciner, et doivent être séparées en automne, époque à laquelle il faut aussi éclater et replanter les rejetons. On tire du bois de l’épine-vinette et de ses racines une cou- leur jaune assez belle etsolide. FRAMBOISIER , Rubus idœus. Arbuste du mont Ida à tiges bisannuelles. Ses fruits mûrissent en juillet. Variété à fruits blancs; autre dite Framboisier des Alpes de tous les mois, à fruits rouges. Ce dernier donne jusqu’aux gelées. Framboisier rouge à gros fruits ; — et à gros fruits couleur de chair , les plus gros et les meilleurs fruits du genre, introduits par M. Noi- sette. Le framboisier, effritant la terre et nuisant aux autres plantes, doit être cultivé à part, et changé de place au plus tard tons les trois ans, si l’on veut que son fruit ne diminue pas sensiblement de volume. Il jieut rester plus long-temps dans la meme place , au moyen d’engrais qu’on lui donne à l’automne. Du reste, il n’est pas difficile sur le terrain , quoiqu’il préfère un sol frais et une exposition demi-ombragée. On le multiplie par ses drageons, qu’on plante depuis novembre jusqu’en mars. En février, on retranche tous les brins qui ont donné fruit parce qu’ils sont morts ; on taille les nou- veaux à 2 ou 3 pieds pour les faire ramifier; enfin on laboure. FIGUIER, Ficus carica . Arbre cultivé en grand dans le levant et dans le midi de la France , oh il s’élève à la hauteur de 2.5 pieds , et oii son fruit forme un objet de commerce considérable. Mais aux environs de Paris , s’il n’est pas favorisé de la protection de quelque haute mu- raille, il ne s’élève guère qu’à 8 ou 10 pieds ; il est même de notre intérêt de ne le laisser s’élever qu’à la hauteur de 5 ou 6 pieds , afin que la cueillette en soit plus fa- cile, et qu’on puisse mieux le garantir des gelées pen- dant l’hiver. On en cultive un grand nombre de variétés sur le littoral de la Méditerranée : à Paris, nous n’en cultivons que cinq avec plus ou moins de succès , selon Fruits en baies. 4^7 que les années sont plusou moins chaudes. Ce sont, i° la figue blanche ronde. C’est la meilleure et la plus multipliée aux environs de la capitale : elle en- richit nos marchés depuis la fin de juin jusqu’au com- mencement d’août. — 2° blanche longue. Un peu plus grosse et plus difficile sur l’exposition : elle est aussi moins abondante. — 3" violette. A ssez grosse, violette en dehors et en dedans: préférée à la blanche, par quelques personnes , lorsqu’elle est bien mûre. — Jaune angélique. Médiocre , jaune et ponctuée de vert , chair rougeâtre , très— fertile. — 5° figue poire de Bordeaux. Médiocre, très-longue, d’un rouge brun , chair fauve rougeâtre. Tous les figuiers tendent à donner deux récoltes par an, l’une en juillet, l’autre en septembre et octobre; mais la seconde n’arrive que très-rarement à matu- rité sous le climat de Paris ; il y a pourtant quelques variétés dont la seconde récolle réussit mieux que la pre- mière. On plante le figuier dans un sol sablonneux, doux , à l'exposition du midi , protégé par un mur, un édifice ou une montagne. 11 pousse ordinairement du pied beaucoup de rejetons qui servent à le multi- plier ; on enlève ces rejetons avec un talon plusou moins enraciné ; on les met de suite eu place s’ils sont assez forts, ou en pépinière s’ils sont trop faibles. Si on n’avait pas besoin de plants, il faudrait supprimer de meme les rejetons, du moins en grande partie, jiarce qu’ils nui- sent aux deux ou trois tiges fructifères qui composent ordinairement chaque touffe de figuier : on n’eu laisse que pour remplacer successivement les tiges épuisées ou qu’un accident fait périr. Les pépiniéristes cultivent le figuier en mère et ils en marcottent les branches chaque année : il réussit aussi de bouture. Cet arbre vit des siè- cles , sinon par son tronc, du moins par ses racines qui repoussent de nouvelles tiges quand on coupe les an- ciennes ou qu’elles périssent. Sa culture se réduit à te- nir la terre propre autour de lui , à l’arroser dans les grandes chaleurs, s’il eu a besoin ; à le nettoyer de son bois mort, à supprimer les branches faibles, parce qu’el- les ne donnent jamais de fruit , à pincer les fortes pom j68 Arbres fr uit iers. les feire ramifier, et empêcher qu’elles ne s’allongent trop. Le pincement de juin se fait pour hâter la matu- rité des fruits d’étc ; mais il détruit l’espoir d’une récolte d’automne. Si on répand , ou plutôt si on mêle 6 ou 8 pouces de sable doux ou de terre de bruyère , avec la terre du pied d’un figuier , et qu’on le tienne à l’eau , on le verra croître et embellir rapidement. Les cultiva- teurs d’Argenteuil suppriment le bouton à bois qui se trouve auprès d’une figue naissante , pour que celle-ci en profite , et ils pincent le bourgeon terminal en juin pour hâter la maturité des figues; deux opérations qu’on devrait pratiquer dans tous les jardins. Mais un usage plus répandu est celui-ci : quand les figues ont atteint plus des deux tiers de leur grosseur, on accélère leur ma- turité en enfonçant de 3 ou \ lignes, dans leur oeil , le bout d’un poinçon trempé dans de l’huile d’olive. Nous n’avons pas réussi à faire grossir les figues au moyen de (a plaie annulaire , comme nous avions réussi à faire grossir le; pêches. Quand on a beaucoup de figuiers, il faut en choisir un certain nombre pour leur faire porter des figues d’automne. \ oici comme on doit s’v prendre : on leur ôtera toutes les figues d’été quand elles seront grosses comme le bout du doigt, en cautérisant en même temps la plaie avec delà chaux ou du plâtre en poudre, afin que le lait ne s’écoule pas. La branche s’alongera da- vantage et les figues d’automne paraîtront plus tôt : quand il y en aura 6 ou 8 sur une branche, on la pin- cera; les figues en profiteront, grossiront plus vile, et elles auront le temps de mûrir avant les gelées. On peut greffer le figuier en flûte; mais on emploie rarement la greffe sur cet arbre, parce qu’il prend faci- lement de marcotte, de bouture , et qu’il pousse toujours beaucoup de drageons du pied. A l’approche des grands froids , on rassemble en faisceaux toutes ses branches en les liant fortement avec de l’osier ; ensuite on recouvre ces faisceaux de deux pouces de litière ou de paille neuve qu’on lie également avec de l’osier , et on finit par met- tre un capuchon de paille au sommet pour éloigner les eaux. Au potager du roi, à Versailles, ou les figuiers Fruits en baies. 4^9 sont cultivés en touffes hautes seulement de 5 à 6 pieds, on couche toutes les tiges jusqu’à terre, ou les réunit en faisceaux qu’on tient couchés au moyen de forts crochets enfoncés en terre, et on enveloppe chaque faisceau avec de la paille , dont on augmente l’épaisseur si la gelée devient très-forte : c’est le meilleur et le plus simple moyen de conservation que nous connaissions ; mais il faut que les tiges des figuiers ne soient jamais très-grosses, et qu’elles ne: s’élèvent pas au-delà de 5 à ti pieds, deux conditions qu’il est fort aisé d’obtenir. En avril, on ôte celte couverture, on donne la li- berté aux branches , et on attend que les gelées ne soient plusàcraindrepourfairele nettoiement dont nous avons parlé plus haut. A Argenteuil , on cultive le figuier en plein champ, et comme il faudrait trop de paille pour couvrir la quantité considérable de pieds cultivés ainsi , voici comme on les préserve de la gelée : quand la sai- son est arrivée, on ôte toutes les feuilles qui pourraient rester sur les rameaux , on fait des rigoles autour des pieds dans la direction des branches ; on abaisse celles- ci dans les rigoles; on les y fixe au moyen de quelques crochets fichés dans le sol , on les recouvre de 5 à 6 pou- ces de terre , et on butte les parties qui n’ont pu être ainsi enterrées : les figuiers restent sans danger, dans cette position , jusqu’à la fin de mars , qu’on va les ren- dre à l’air et à la lumière. Malgré tant de soins les tiges du figuier gèlent, à Paris v au moins une fois tous les n ou i5 aqj : c’est peut-être ce qui a déterminé quelques personnes à le cultiver en caisse qu’on rentre l’hiver dans l’orangerie; maison n’obtient, de cette méthode, que de petits fruits peu savoureux, parce que l’arbre n’a pas assez de nourriture , quoiqu’on y supplée autant que possible par des arrosemens copieux et fréquens. Quand on établit une figuerie en pleine terre , il faut mettre les plantes en quinconce à 1 2 pieds de distance l’une de l’autre. On force le figuier très— facilement , en introduisant ses branches sous un châssis chauffé par du fumier , ou en le levant en motte et le replantant dans une serre chaude. 47° Arbres fruitiers. Le figuier a pour ennemi une sorte de kermès ou un psyle qui , lorsqu’il est fort abondant , arrête la végé- tation , dessèche les branches, et empêche les fruits de grossir. On le détruit en frottant les rameaux infestés, avec une brosse rude , trempée dans des eaux amères ou alcalines. Les figues fraîches sont agréables et rafraîchissantes; elles nourrissent peu dans cet état ; mais , étant sèches , elles sont très— nutritives. MURIER, Mo rus nigra. De l’Asie mineure. Arbre de 25 à 3o pieds , presque toujours relégué dans les Cours ou basses-cours, oh il trouve ordinairement un terrain mêlé de décombres, tel qu’il lui convient, et un abri contre les vents du nord. Ses grandes feuilles donnent une ombre épaisse , agréable à la volaille: ses fruits se mangent depuis juillet jusqu’en sep- tembre. On ne taille cet arbre que pour le débarrasser de son bois mort , ou pour le rajeunir quand il ne donne plus que du petit fruit. — Mûrier rouge, M. rubra. De l'Amer. sept. Arbre de 4o pieds et plus, il a des feuilles plus grandes et plus rudes; et son fruit, qui est fort • bon , est d’un Touge très— foncé. Ces mûriers se pmpagent de semences, ou de marcottes et de boutures faites en été ou en automne. On peut aussi les grelfer de toutes manières, sur franc ou sur le mûrier blanc , M. alba : le fruit de ce dernier convient beaucoup aux v olailles , et ses feuilles aux vers à soie ; on peut consulter les nombreux ouvrages qui ont été faits à son sujet. Fruits en chatons. CHATAIGNIER commun, Caslanea vulgaris. Ar- bre indigène de ire grandeur , à racines pivotantes. Une terre franche légère lui convient ; il ne réussit pas dans un sol gras et trop frais , ni dans les terres calcaires. Quand on veut faire un semis, on choisit les plus belles châtaignes qu’on met stratifier , et on les garantit de la gelée. En février et mars, on les plante dans une terre bien ameublie mais non fumée, à 18 pouces de distance , et 3 pouces de profondeur, dans des rayons espacés de 2 piedsetdemi, et dirigés du nord au midi. On fait un léger Fruits en baies. 47 1 labour l’hiver suivant , et on bine l’été d’après. Au se- cond hiver, on laboure; et on continue ces soins jusqu’à ce que les plants aient acquis environ 6 pouces de circon- férence. Si on sème en place, on donne un labour pro- fond dès le printemps ; on réitère ce labour au mois d’oc- tobre , et on sème alors les châtaignesen les enfonçant à 3 ponces , à une distance déterminée , avec l’attention d’en mettre deux à chaque place , à 2 ou 3 pouces l’une de l’autre. Cette méthode est préférable au semis à la volée. 11 est également avantageux de semer en automne si l’on n’a rien à craindre des mulots et des rats ; autre- ment il vaut mieux faire stratifier les châtaignes, et ne les semer qu’au printemps , mais sans pincer le pivot ; l’arbre en devient plus grand et plus vigoureux. Quand le châtaignier de pépinière a acquis la grosseur convenable , on le lève , on le met en place , et l’on rabat les branches latérales. Il est bon de buter un peu le jexino plant pour le fortifier contre l’action du vent ; de l’entourer d’épines s’il est exposé aux bestiaux, et de jeter, au printemps suivant, un peu de paille ou de fougère autour du pied pour y conserver l’humidité. La seconde année on greffe en flûte ou en écusson à œil poussant, lorsque la sève est montée. On lui donne en- suite peu de soins. On détruit les brindilles ; on retran- che aussi quelques-unes des branches les plus vigou- reuses pendant que l’arbre est jeune , si ces dernières étaient trop serrées ou trop nombreuses ; mais, lorsqu’il est sur le retour et que ses branches se rapprochent de la ligne horizontale , on conserve celles dites gour- mandes, pour remplacer les autres. Lorsque l’arbre de— \ ient vieux , et que l’extrémité de ses branches ne pousse plus ou se dessèche, on les coupe toutes à 3 pieds du tronc. L’année suivante il pousse de forts scions, qui en 3 ou 4 ans commencent à donner du fruit peu abon- dant, mais très— gros. On peut renouveler cette opéra- tion. On doit écarter les châtaigniers, de manière que les branches d’un arbre ne recouvrent pas celles d’un autre, car celles couvertes donneraient peu de fruit, et de médiocre qualité. On distingue les châtaignesen 2 espèces : la châtaigne \rp. Arbres fruitiers. proprement dite, et le marron. Ce dernier est plus rond, plus gros etraeilleur cjue la plupartdes châtaignes. Voici les variétés les plus communes : La châtaigne des bois. Elle est petite et a peu de saveur. — ordinaire. Un peu plus grosse et meilleure que la précédente. — pourtalon- ne. Fruits beaux, bons etnombreux. — printanière. Elle n’a d’autre mérite que d’être précoce. — verte du Limou- sin. Grosse , de bon goût et se conservant long-temps. — exalade. La meilleure. L’arbre produit beaucoup et s’épuise promptement. Le marron de Lyon, d’ Aubray, d Agen , de Luc. Le plus gros de tous : très— renommé. Dans le département de la Corrèze , on cultive de pré- férence les variétés nommées la hâtive noire , la hâtive rousse , la hâtive de mai , les huminaux , les huminaux roux , la mas trône et la carrive. On attend pour faire la récolte des châtaignes qu’elles tombent naturellement, et on les emporte avec leur coque ou hérisson : elles achèvent de mûrir et d’acquérir de la qualité. On les place sous un hangar ouvert, et on peut les conserver ainsi un ou a mois. On les sépare au fur et à mesure de leur coque, et on les expose 7 à 8 jours au soleil , sur des claies qu’on rentre après le coucher du soleil et qu’on place dans un lieu sec. Dans les cantons où les habitans en font leur principale nourriture , on les dessèche au moyen de la fumée qui circule entre des claies couvertes de ces fruits. Le bois du châtaignier est employé pour la char- pente et la menuiserie. Tl dure très-long - temps dans l’eau. Ou en fait des cerceaux et du treillage. NOYER cultivé. Jugions regia. D’Asie. Arbre très- élevé et très— beau. Ses fruits diffèrent en forme , grosseur et qualité, suivant la variété. Fleurit en avril ou en mai. Le mot Jugions est une contraction de Jovis glatis , gland de Jupiter. — 1. Noyer commun. Le plus produc- tif; fruits ovales arrondis : amande fournissant beaucoup d’huile. Jardin fruitier , pi. 16. — 3. Noyer a coque xendreou Noyer-mésange, ainsi nommé , parce que sa coque est si tendre que la mésange la perce pour enman- ger l’amande. Fruits plus alongés, bien pleins, et meilleurs que ceux de l’espèce précédente : ils fournissent beaucoup d’huile. — 3. Noyer tardif, Noyer de la Saint-Jean Fruits en chatons. \nto ./. serotina. H. P. Espèce précieuse dans les cantons où les gelées sont tardives, parce qu’elle ne fleurit qu’a la fin de juin. L’amande donne assez d’huile, et on la mange en cerneaux sur la fin de septembre. — Noyer a gros ira ix, J. maxima. De peu de rapport; noix très- grosses : il faut les manger fraîches; gardées , elles di- minueraient de moit ié. On les appelle noix de jauge. Elles donnent peu d’huile. Jardin fruitier , pl. 16. — 5. Noyer a fruit anguleux ou a noix anguleuse, J. angulosa. Amande très — bonne , mais enfoncée dans la coque , de laquelle il est d’autant plus difficile delà tirer, que cette coque est très-dure. Elle fournit une meilleure lnule , et en plus grande quantité que les autres. Cet arbre, le plus grand et le plus vigoureux de son espèce , est cultivé pour son bois , qui est le plus dur , le plus fort et le mieux veiné. — 6. Noyer a gros fruits longs. L’amande remplit bien la coque , qui n’est pas dure. Son fruit ne le cède en bonté qu’à celui de la mésange , mais l’arbre produit beaucoup plus. — 7. Noix a bijoux. Fruit très-gros, presque carré, dans la coquille duquel on loge une paire de gants, ou diffé- rens petits instrumensou bijoux, pour donner en élrennes. L’amande est bonne en cerneaux; mais, comme elle remplit peu la coquille , elle rancit facilement. — 8. Noyer a grappe , J. racemosa ; fruits disposés i5 à 20 ou plus ensemble , en une sorte de grappe. Le noyer se cultive pour son bois, son fruit , et l’huile qu’on en tire. La culture doit un peu varier , relative- ment à la destination qu’on veut lui donner. Si on tient plus à la qualité du bois , on retarde la fructification ; on place l’arbre dans un terrain sablonneux , et même pierreux , pourvu qu’il y ait assez d’humidité. Ce ter- rain convient aussi pour donner de la qualité à l’huile. On sème , s’il est possible , en place , afin de ne pas en- dommager le pivot qui pénètre à travers les fissures des rochers; et, pour obtenir des tiges pl us hautes, plus droites , et des arbres moins sensibles aux gelées , on 11e greffe pas. On donne la préférence au n° 5 , si l’on dé- sire un très-bel arbre ; et attendu la difficulté de séparer l’amande de sa coque , on préféré les nos 1,2 et 6 , si 474 Arbres fruitiers. on tient à l’huile. Si, au contraire, on \eut manger j les noix , soit en cerneaux, soit parvenues à leur matu- rité , il faut pour greffer donner la préférence aux i nos 2 , 3 et 6. Ce dernier a l’avantage de fournir des I cerneaux plus tard. La terre doit être moins légère , ' moins sablonneuseet plus substantielle, parce que l’arbre | ne peut pas plonger ses racines aussi profondément. Le semis se fait avec des fruits choisis, et parvenus à leur maturité , dans les espèces qu’on veut cultiver, si 1 on ne greffe pa . Dans le cas contraire, on prend les noix du noyer commun : ou mieux les noix anguleuses, I quand on préfère des arbres plus vigoureux ou plus É grands. On les stratifie en les mettant dans un endroit frais et à l’abri des gelées. On ne les sème qu’au prin- temps pour les préserver des rats. Lorsqu’on les met en place . on a l’attention de placer 2 noix à 3 pouces l’une de I autre, et à 2 poueesde profondeur , dans une terre i bien défoncée et ameublie , sans fumier. Veut - on les mettre en rayons : on laisse 18 ou 20 pouces d’intervalle entre chaque noix, et deux pieds entre les rayons. On ♦ donne les soins Ordinaires aux plantes en pépinière, ■ Après la chute des feuilles dans les terres sablonneuses, et après les gelées dans les terres plus fortes et humides , * on lève im plant entre deux , ce qui établit une distance * de 3 pieds dans les rayons. On examine auparavant les sujets qui doivent rester , et on remplace ceux qui man- quent ou sont mal venus. Comme on peut lever les plants t en motte , il n’y a rien à retrancher après cette opéra- tion. On plante les autres de la même manière dans une * terre préparée d’avance. jf, Les années suivantes , on donne de légers labours et ou taille en crochet. Quelques pépiniéristes cernent les f sujets entre les deux sèves , la 2e ou 3e aqnée delà plan- tation en pépinière. Cette opération se fait en enfonçant verticalement en terre tout le fer d’une bêche, et formant ] ainsi un cercle qui coupe toutes les racines à la lon- gueur de 1 5 ou 18 pouces ; les plaies se cicatrisent , et il J se forme beaucoup de chevelu. L’arbre pousse , il est vrai , moins vigoureusement l’année suivante , mais sa reprise est assurée quand on le transplante. Lorsque les Fruits en chatons. ^>j5 >ujet> ont environ 4 pouces de circonférence et 5 à 6 pieds.de hauteur , on peut les greffer en Unie, en fente , en écusson à œil poussant, ou en anneau. Cette der- nière greffe se fait en enlevant , dans le moment de la plus grande sève , un anneau d’écorce muni d’un œil; on en enveloppe le sujet dans son pourtour, sur une place où l’on a ôté un semblable anneau. ( \ ovez pl. X\ II, fig. 16. ) On conçoit cpte pour placer celte greffe il faut la fendre d’un côté afin de pouvoir ouvrir l'anneau et lui faire embrasser le sujet. Lors- qu'elle est adaptée de manière à ce que les écorces se joignent bien en haut et en bas, ou recouvre d’on- guent de saint Fiacre ou de cire à greffer, et l’on ne fait aui une ligature. Si l’on greffait en fente, il fau- drait tailler la greffe et la placer comme celle de la vigne. Planche XVII, figure to. On. peut greffer aussi le nover eu écusson; mais cette greffe est sujette à se décoller lorsque l’arbre est en place et isolé; on y re- médie en pinçant l’extrémité du jet , ou mieux en liant contre le sujet un petit tuteur qui le dépasse d’un pied , et contre lequel on attache le jet de la greffe. Si l’on greffait les sujets plus jeunes, cette opération nuirait au développement de ces arbres comme à celui de tous les arbres eu général , mais ils fructifieraient plus tôt. L’année suivante ils peuvent être mis en place dans une terre défoncée de i pieds et demi à 3 pieds. On rabat la greffe à 5 ou 6 yeux, après la plantation , si elle est faite au printemps; mais , si elle a lieu entre les deux sèves, on attend que les fortes gelées soient passées pour tailler les branches. On peut greffer de vieux noyers, qu’on a étetés l’année précédente pour leur faire pousser de beaux scions sur lesquels on établit les greffes. Ces arbres prennent de grandes dimensions; il faut au moins 6 à 8 toises de distance entre ceux greffés, et io à 12 entre ceux qui ne le sont pas. On ne les plante pas sur la lisière ou au milieu d’un champ à blé ou d’autre terre en rapport , parce que le noyer étend très-loin ses racines , qu’il effrite et épuise la terre , que son ombrage fatigue les autres végétaux , et que l’eau qui a été quelque temps sur ses feuilles nuit aux plantes ['■<6 Arbres fruitiers. 'iir lesquelles elle tombe. J1 aime le grand air el réussit mal en massifs , oii il donne peu de fruit. On ne peut donc l’employer qu’isolé ou en avenue. Quand cet arbre est sur le retour, l’extrémité de ses branches supérieures se dessèche : <>n l’abat , si on ne veut pas que son bois se détériore ; mais si on met plus de valeur au fruit , on ravale à 2 ou 3 pieds du tronc , et il pousse des branches qui lui forment une nouvelle tète. Le noyer forme naturellement sa tète et n’a besoin que d’être debarrassé du bois mort et des branches rom- pues. O11 11e lui coupe du boisvert qu’autant qu’il pousse des branches mal placées ou trop vigoureuses. Le temps tic la récolte des noix est indiqué par le brou qui se crevasse. On la fait avec des gaules , parce que le fruit est placé h l’extrémité des branches. Il faut frapper légèrement pour 11e pas effeuiller l’arbre , et pour 11e pas blesser les boutons à fruit et à bois. On porte la récolte dans des lieux bien secs et bien aérés; on l’étend sur 2 ou 3 pouces d’épaisseur, et on la remue chaque jour jusqu’à ce que les noix soient desséchées et que le brouts’en sépare. Ensuite, 011 les renferme dans un endroit sec, ni trop chaud ni trop froid , et on peut les conserver ainsi un an sans qu’elles rancissent. On mange les noix vertes en cerneaux, et parvenues à leur maturité. On en lire une huile qui, pendant qu’elle est fraîche, sert aux mêmes usages que celle d’olive et qu’on bride ou qu’011 emploie dans divers arts lorsqu’elle vieillit. Le brou t et les racines donnent une teinture assez solide. Le bois du noyer est précieux; on en fait de jolis meu- bles, quand on réduit le tronc en planches, six mois après l’avoir abattu. On met ces planches tremper pendant six mois, et on ne les emploie que bien sèches. NOISETIER, COUDRIER. Corjlus. Arbrisseaux cl moyens arbres indigènes et étrangers, dont le jeune bois, souple et fort élastique, sert particulièrement à faire des cerceaux. Le fruit du noisetier des iîois est aban- donné aux enfans et aux bêtes fauves , à cause de sa po- litesse ; mais on cultive dans les jardins, pour l’usage de la table, le Noisetier franc, Corj lus tubulosaW illd., dont, le fruit alongé et peu dur est très-estimé avant Fruits en chatons. (nn UT J J -a parfaite maturité : il a deux variétés ; dans l’une l'amande est recouverte d’une pellicule blanche ; dans l’autre la pellicule est rouge. —Avelinier. C. ' Avel- lana. Celui-ci a le fruit plus gros et moins allongé: il a aussi quelques variétés qu’on trouve dans les f men- dians, sous les noms de C. ouata, maxima et striata. Les avelines du commerce viennent en grande partie de l’Espagne. — Noisetier a grappes. C. racemosa , ia- riété encore assez rare , dont le fruit est gros et très- bon. Les fruits des C. americana, rostrala et colurna ne valent pas l’honneur d’être mangés, quand nous avons les avelinesd Espagne ; aussi ces trois espèces ne figurent - elles dans nos jardins que comme arbres d’agrément. Les noisettes mûrissent et tombent en août et seo- tembre. On les recueille comme les noix et on les con- serve de même : elles contiennent une huile beaucoim jéus pieucuse. Le noisetier se multiplie de graines, de marcottes et de drageons : il aime l’exposition du nord , et ne demande d’autre culture que de n’être pas dévoré m étouffe par des arbres plus grands ou plus ugoureux que lui. Celui des bois a une variété à feuilles panachées. PISTACHIER cultivé , Pislacia ver a. J)c Syrie. Arbre de no pieds , naturalisé dans le midi de la France' En mai, fleurs mâles et femelles en grappes, mais les sexes placés sur des individus différais, ce qui oblige à les avoir tous deux pour obtenir des fruits. Le fruit . (l iin vert cramoisi, contient une amande verdâtre, d une saveur agréable. La pistache est recherchée par le> confiseurs et pour l office. Terre franche légère, au midi, en espalier contre un mur. Multiplication de marcot- tes , mieux de semis sur couche chaude et sous châssis repiquage en pots pour rentra* pendant 3 ou i ans dans I orangerie, où on les tient sèchement. Depuis un grand nombre d’années , on voit à la pé- pinière du Roule et à celle du Luxembourg, des pista- chiers en espalier, qui rapportent de bons fruits, et ou a lieu de s étonner que ces exemples n’aient pas encou- rage à multiplier davantage cet arbre intéressant, par- tout aux environs de Paris où il y a des abris et des positions avantageuses. Pour l’acclimater de plus en plus. 478 Du Fruitier. il faudrait ne le multiplier que de graines recollées dans les pépinières que nous venons d’indiquer. Il se trou- verait, sans doute, beaucoup d’individus mâles parmi les jeunespieds qu’on obtiendrait ; mais, quand on les aurait reconnus à la (leur, on transformerait, par la greffe, en femelles tous les pieds mâles superflus on inutiles à la fécondation des pieds femelles. Si on formait un espalier des pistachiers , il conviendrait de les espacer à au moins 12 piedslesuns des autres, et qu’il y eût un indi- vidu m'âle entre trois ou quatre femelles ; ou, ce qui vaudrait encore mieux , greffer une branche mâle au milieu des branches de chaque individu femelle. Tliouin disait (pie le Pistachier franc gelait à 6 deg., et que greffé sur le térébenthier, il en supportait io sans souffrir. DU FRUITIER. On appelle fruitier ou fruiterie, un local dans lequel on dépose les fruits qui ne peuvent pas mûrir sur les arbres avant la sai.-on des gelées. Ce local , pour réunir les un illeures conditions , doit être au rez-de- chaussée, enfoncé de deux ou trois pied , très-sec, peu susceptible d’être échauffé ou refroidi par la pré- sence on l’absence du soleil, et impénétrable à la gelée. Le point le plus important pourque les fruits se gardent long-temps dans un fruitier, c’est que la température soit toujours la même et peu élevée au-dessus de zéro ; que l’air y soit plus sec qu’humide, qu’il soit sans cou- rant qu’il ne se renouvelle que quand on le juge néces- saire pour détruire l'humidité, etqu’enfin la lumière n’y fiénètre que quand on renouvelle l’air Si on peut faire atiibrisser et parqueter ce local , il en vaudra encore bien mieux. On établira tout autour des tablettes larges de 20 à 24 pouces, bordées en avant d’une petite tringle de bois, haute de i5 lignes, pour empêcher les fruits de tomber, et on couvrira ces tablettes d'un lit de paille neuve, fort menue, très-sèche, exempte d’odeur, et la plus fine qu’on pourra trouver. Si le fruitier a uneasset grande largeur, on placera au milieu une table longue, aveede? étagèreségalementbordées de tringles, et qu'on couvrira de paille sèche et fine, comme les tablettes Du Fruitier. 479 Quand l’époque de cueillir les fruits d’automne et d’hiver arrive, il y en a qui sont à la veille de mûrir, d’auties qui ne mûriront que dans i, 2, 3 ou 4 mois, et d’autres enfin qui 11e mûriront pas, mais qu’on trouve fort bons cuit s ou crus quand ils sont parvenus à un certain état. On cueille à part chaque sorte de fruit; on a même soin de 11e pas mêler ceux d’espalier av ec ceux de plein-vent, quoique de même espèce, parce queceux d’espalier mûrissent plus tût. A mesure qu’on les cueille on les pose doucement dans des paniers, et quand ceux- ci sont pleins, ou les porte dans une pièce bien aérée où on étend les fruits pour les faire ressuyer. Cinq ou six jours api'ès, quand on jup;e que l’humidité de leur peau est entièrement évaporée, on les porte dans la fruite- rie, espèce par espèce, et on les range sur les tablettes à coté les uns des autres, en les posant sur l’œil autant que possible. Si le temps est beau, on pourra donner de l’air à la fruiterie pendant quatre ou cinq jours, pour chasser l’humidité s’il y en a; ensuite on la ferme her- métiquement. J\ 011-sculement il fautjeterun coupd’œil sur toutes h s tablettes, quand ou va chercher des fruits pour la table, mais il faut encore s’assujettir à visiter la fruiterie en entier, deux fois par semaine, pour met- tre de côté les fruits tachés aliu de les manger les pre- miers et qu’ils ne gâtent pas les autres. Il faut qu’un fruitier soit éloigné de tout ce qui ré- pand une mauvaise odeur, de lacbaleur et de l’humidité. Des auteurs , respectables d’ailleurs , recomman- dent d’établir la fruiterie au premier ou au second étage, et de lui donner souventde l’air et delà lumière; nousavons reconnu que les fruitsse gardent moins long- temps par ce procédé à cause de la grande transpiration qu’iisy éprouvent, et de la variété de température à la- quelle ils y sont exposés. Les raisins se conservent couchés sur destablettes gar- nies de paille comme les poires et les pommes, mais avec moins de facilite. On les pend aussi par la queue à des cerceaux attachés.1) u plancher, ou bien on les pend parle bout opposéàla queue afin que les grains s’éloignent les uns desaulresetnesepourrissentpas mutuellement. Un autre moyen de conservation est de mettre le raisin /J8o Du Fruitier. dans des tiroirs ou dans des caisses, entremêlé lit par lit , avec de la sciure de bois fine , sans odeur et bien sèche. De quelque manière qu’on s’y prenne , le raisin exige une grande surveillance à cause de l’abondance de son eau qui fait que plusieurs grains se pourrissent assez promptement : ii faut se hâter de couper les grains gâtés, par laquelle, avec des ciseaux, afin qu’ils ne pour- rissent pas leurs voisins. Toutes les fois qu’on en aura la possibilité, on fera bien d’avoir une serre particulière pour les raisins , parce que la grande humidité qui s’échappe des grains pourris nuit a la durée des autres fruits. Les fruits d'un jardin ne sont pas tous dignes d'aller à la fruiterie. Il y en a de petits , pierreux, mal faits , blessés ou tachés, et susceptibles de pourrir bientôt si on ne se hâtait de les employer; alors on les fait cuire de différentes manières, soit pour être mangés de suite, soit pour être conservés. 11 est mille moyens de tirer parti de toutes ces pommes et poires inférieures, sou- vent abondantes, ainsi que des prunes et fruits rouges qu’on laisse trop ordinairement perdre, faute de penser à les convertir en diverses sortes deconfituresaussisaines qu’agréables. Voyez Art df. conserver et d'empi oyer î. es frvits. i vol. in- 15. , chez Audot. LE LE BON JARDINIER. PLANTES ET ARBRES D’ORNEMENT, Disposés selor^ la méthode du Jardin du Roi (i). classe 1. ACOTYLÉDONS. Obs. Ou ne cultive pas de plante de cette classe. CLASSE 2. MONOHYPOGYNIE, c’est-à-dire plantes (i) Depuis quelques années nous recevons des réclamations Je divers amateurs, et même d’horticulteurs marchands, aux- quelles nous devons répondre ici, et expliquer pourquoi, mal- gré nos efforts pour leur être agréables, nous ne pouvons sa- tisfaire entièrement à leurs désirs. Les uns voudraient voir dans le Bon Jardinier toutes les plantes désignées dans les catalogues de M. Noisette, de M. Boulange-Bodin, de MM. Cels , etc. 1VI.1ÎS nous leur répondons, 1° que ces catalogues contiennent des plantes dont le mérite n'oct pas encore connu ou qui n’a pas répondu à ce qu’on en attendait, que ces catalogues, exacts au moment où on les imprime, sont inévi- tablement inexacts peu de mois après, ou par des pertes ou par les ventes, et par de nouvelles acquisitions. D'autres au contraire voudraient que nous rie parlassions que des plantes qu'ils affectionnent , et qu’ils trouvent seules dignes de la culture et des soins de l'amateur. Nous ne pouvons pas plus nous rendre aux désirs de ceux-ci qu’à ceux des précédens. Quand, par exemple, nous parcourons la collection d’un grand amateur de roses, nous n’y trouvons pas une cent- feuilles'. Ce- pendant le Bon Jardinier ne peut se dispenser de placer la cent-feuilles en tête de toutes les roses, et d'en négliger d’au- tres auxquelles la vogue du moment ou le plus souvent des espérances qui ne se réalisent pas, donnent de la célébrité, tont courir une année , et que l’on dédaigne ensuite avec raL- son lorsqu’on les connaît. Tant que les dahlias ont été peu nombreux, nous en avons rapporté la nomenclature et la description ; mais aujourd’hui qui oserait entreprendre leur nomenclature et leur synonymie! Il en est de même des tu- lipes , des jacinthes , et bientôt il en sera de même des géra niums et des chrysanthèmes. Le Bon Jardinier est donc obligé de conserver un terme moyen, qui est de n’enregistrer que les plantes dont le mérite est reconnu par le bon goût , et que 1 on peut trouver dans le commerce. C’est vers ces deux points de vue que doivent tendre nos efforts : et nous aurons les plus 0.1 482 Plantes et arbres cl' ornement . ayant l’embryon monocotylédon , point de corolle , les étamines insérées sous le pistil. FAMILLE des Lycopodes. Comprenant un grand nombre rie peliter plante* fort élégantes, de toutes les régions, et dont ta fruc- tification consiste en petites capsules remplies de poussière, dis- posées en épis au sommet des rameaux , ou dans Us aisselles des feuilles. La poussière du Lycopnde en massue est inflammable et produit diflérens feux au thèiltre. Leur culture est difficile. LYCOPODE denticulé. Lycopodiugn denticulalum. W . De l’Europe. Jolie petite plante formant gazon, très- propre à décorer les rochers humides , les cascades et fontaines des serres chaudes et tempérées. Ce genre ren- ferme 92 espèces. FAMILLE des Fougères. Les feuilles de toutes ces plantes sont roulées en crosse avant leur développement et portent en- suite la fructification sur le ilos. Il en croît dans toutes les parties du monde : elles se multiplient de traces, Je semis et par la division des touffes. AGROSTIC A cornes d’élan. Agrosticum alci- corne. "W. De l’Inde et del’Amér. Plante curieuse par une ou deux, feuilles radicales, on forme d'oreilles très- grandes , couchées sur la terre ; les autres feuilles sont droites, planes, hautes de 1 à 2 pieds, divisées en cornes d’élan, recouvertes en dessous d’uueXructificaiiou rousse et pulvérulente. Serre chaude. Terre légère. — 62 especes. POLYPQDE doré. Poljrpodium aureum, Y\ . De l’Am. mér. lige traçante, couverte d’éeailles rousses : feuilles profondément pinnatifides , glauques, hautes de 2 à 4 pieds : fructification réunie en gros points dis- poserai- lignes. Serre chaude. Terre douce et fraîche. Polypode A feuille épaisse. Polypodium cras- sifolium. L. De l’Am. mér. Feuilles simples, lancéolées , droites , raides , longues de 2 à 3 pieds. Même culture. — i56 espèces. ADIANTEpédiaire. Adiantum pedatum. L. Del’Am. sept. Tige rouge et luisante , haute de i5 à 20 pouces, divisée en plusieurs rameaux portantdes folioles rénifor- mes , distiques , ayant la fructification sur le bord supé- rieur : plante fort élégante. Pleine terre de bruyère. grandes obligations à ceux des lecteurs du Bon Jardinier qui nous feront connaître quelques belles plantes faciles à se muliiplur et à se procurer dans le commerce, et dont nous n'aauous pas parlé. Famille des Arums. 4^3 Multiplication par la division du pied. — 54 espèces. faMill E des Arums. Gouets. Plantes idoaces , les unes sans liges , les autres munies d’une tige ligneuse , droite , sar- menteuse ou grimpante •' fleurs portées sur un spadice simple, entouré d’une pathe ou sans spalhe. Les caulescentes se multi- plient de bouture ; les acaules par la séparation des bulbes ou tuberr.ules.en automne ; les unes et les autrespar semis. Toutes aiment une terre franche, légère et fraîche. Les tubercules de ces plantes contiennent une grande quantité' de fe'cule ; on en mange plusieurs espèces dans les Colonies , sous les noms de taie et de tçyau.r. La cuisson fait disparaître ce qu’ils ont de dangereux. ARUM attrape-mouche. Arum crinitum. XV. De Minorque. Tige marbrée , formée par les pé- tioles engaînans des feuilles , haute de i5 à 20 pouces : feuilles pédiatres , grandes, à lobes extérieurs proli- fères : au printemps, fleur centrale, arquée, longue d’un pied, maculée de vert en dehors, tapissée en dedans de soies violettes dirigées de haut en bas , qui enlacent et retiennent les mouches attirées par l’odeur cadavéreuse qu’exhale cette fleur extraordinaire. Serre tempérée. Terre douce et fraîche. Arrosemens fréqnens. Multip. de graines et par la séparation des bulbes. 2. Arum serpentaire. A. dracunculus. L. Indi- gène. Tige et feuilles à peu près comme dans la précé- dente ; fleur droite, lisse , fort grande, d’un violet pourpre foncé en dedans , verte à l’extérieur , répandant une mauvaise odeur. Fruit d’un beau rouge. Pleine terre, au frais, demi-ombre : multipl. par graines et par la sé- paration des tubercules qui sont ronds , aplatis en dessus. 3. Arum a feuille en coeur. Arum cordifolium. W . De Pourbon. Caulescent. Feuilles en cœur, hastées: fleur blanche, de moyenne grandeur. M. Hubert a expé- rimenté à l’île Bourbon, et nous à Cayenne, que le spa- dice de celte espèce est si chaud à l’époque de la fécon- dation , qu’on a peine à le tenir dans la main. Serre chaude. Terre franche, fraîche. Cultivé au jardin du Roi. Se multiplie par les bulbes qui croissent au pied. L’ A nhn campanülatwn dont la fleur a plus d’un pied de largeur, et dont la feuille admirable ressemble à un petit palmier, se voit au Jardin du Roi. CAL ADI ON bicolor. Caladium bicolor. Vent. Arum bieelor, H erb. de l’Am. vol. 7. Du Brésil. Vi- 21. 484 Piaules et arbres d'ornement. vace ; racines tubéreuses et d’une saveur caustique; feuilles radicales presqu’en forme de bouclier, sagit-r tées, et d’un rouge vif au centre, que les bords d’un beau vert font ressortir; fleurs en juin et juillet: la beauté des feuilles fait le mérite de la plante. Serre chaude; arro— semens fréquens pendant la végétation. Dépotement an- nuel en avril. Multiplication de rejetons et de semences. 2. Caladion odorant. Caladium odoratum. Roxb. De l’Inde. Caulescent; feuilles en cœur, ondulées, marginées, érigées verticalement. Fleur d’un blanc verdâtre, de moyenne grandeur, répandant une odeur très-agréable. Serre chaude. Son spadice s’échauffe sensiblement au moment de la floraison. 3. Caladion marbré. Caladium seguinum. Willp- Tige ligneuse haute de 2 à 3 pieds, terminée par des feuilles ovales , mouchetées de blanc dans la variété que l'on préfère à l’espèce. Serre chaude. CALLA d’Éthiopie. Pied-de-Veau , ou Arum d’É- thiopie. Calla œlhiopica. L. Du Cap. Tige de 2 à 3 pieds ; feuilles à pétiole long et canaliculé , grandes , sagittées, acuminées , d’un beau vert ; de février-avril , fleurs solitaires , blanches, évasées en cornet, larges de 3 à 5 pouces , d’une odeur fort agréable et à étamines jaunes. Terre légère, constamment humide ; grand so- leil. Serre tempérée ou au moins orangerie. Cesser quel- ques jours d’arroser, avant de séparer les rejetons. On voit quelquefois cette plante avec une Spathe triple qui en augmente la beauté. — 2 espèces. DRACONTE A feuilles nombreuses. Dracontium polyphyllum. L. Herb. de l’Am. , vol. 8. De Su- rinam. Racine tubéreuse, arrondie; tige presque nulle; feuilles à long pétiole, pédiaires, à digitations lancéo- lées, crénelées. Spathe radicale, ovale-alongée, en forme de nacelle, violet-pourpre; spadice cylindrique, court, couvert de fleurs jaunes. Terre substantielle, serre chaude; arrosemens fréquens pendant la végétation. Multiplie, par la séparation de ses racines. — S espèces. ACORUS odorant. Acorus calamus. L. Plaute indi- gène et herbacée, des terrains marécageux, cultivée pour l’odeur agréable de ses feuilles et de ses racines. A placer dans les endroits humides. Racines traçantes ; Famille des Graminées. 4^5 tiges comprimées; feuilles engainantes, ensiformes, striées, d’un beau vert : fleurs en chaton jaunâtre de peu d’effet; mais la plante intéresse par la bonne odeur de ses racines qui préserve les pelleteries des attaques des insectes. — 2 espèces. Cette famille contient encore les genres pothos et orontium , dont quelques espèces se trouvent dans le commerce. FAMILLE des Pandanées , composée d’un seul genre. BAQUOIS odorant. Vacoua. P andanus utilis . Bory. Des Indes. Arborescent, ayant le port d’un yucca ou d’un ananas, dans sa jeunesse : feuilles gladiées, longues de 3 à 4 pieds , rangées en une triple spirale autour de la tige , ornées sur les bords et sur la nervure du milieu, en dessous , de forts aiguillons rouges et crochus. Fleurs mâles très— odorantes , disposées en une immense pani- cule : fleurs femelles disposées en boule grosse comme une tète humaine. Serre chaude. Terre à ananas. Multiplie, par graines qu’on reçoit du pays. O11 voit encore quel- ques autres espèces de ce beau genre dans le com- merce, notamment chez M. Noisette. — 21 espèces. FAMILLE des M assetItes. Fleurs monoïques. Calice tri- phyl/e. Malf. , 3 clam. Fem. , style simple. Plantes aquatiques à feuillps gladiées, engainantes. MASSETTE A larges feuilles. Typlia latifolia. L. Indigène. Plante de 4 h 6 pieds produisant un bel effet dans les grandes pièces d’eau des jardins pittoresques. Se multiplie par la division des touffes. — 6 espèces. FAMILLE des Graminées. Fleurs en épis ou particules; chaume articulé , fistu/eux ; feuilles linéaires ayant la gaine fendue tout du long ; calice bivalve , multijlore. Glume bivalve ; 3 étamines ; 1 styles; graine enfermée dans les val- ves. Plantes vivaces , réussissant mieux dans un terrain humide et se multipliant de graines , de traces et de boutures. CANNE A SUCRE. Saccharum ojfficinarum. L. Des Indes. Cette plante est trop intéressante et trop histo- rique pour qu’on n’en cultive pas au moins un pied , partout ou il y a une serre chaude ; il lui faut la tan- née , une terre substantielle , beaucoup d’eau et de chaleur. — 12 espèces. CALAMAGROSTIS roseau. Roseau panaché. Ca- lamagrostis lanceolata. Dec. Indigène. Haut de 3 pieds et plus : chaume et feuilles rubanés de blanc 4*36 Plantes et arbres d' ornement . jaunâtre ; en juin , panicule resserrée en épi blanchâtre du côté de l’ombre, pourpre du côté du soleil. Propre aux rochers et aux rocailles des jardins pittorescpies. Multiplication par traces. Robuste. — ig espèces. STIPE plumeuse. Stipa pennata L. Indigène et vivace. Feuilles jonciformes ; tiges de 18 pouces , grêles , surmontées, en juin, par un épi dont chaque calice se prolonge par une arête articulée , très-longue , plumeuse et flottant avec grâce. Tout terrain; fait de jolies bor- dures. — 26 espèces. FÉTUQUE glauque. Festuca glauca. L. Indigène. Feuilles menues, raides, glauques, faisant de belles bordures dans les grands jardins paysagers. Terre sèche et légère. Multiplication par graines et par la division des touffes. — 5o espèces. ROSEAU A quenouille. Arundo donax. L. De la France mérid . Tiges de 8 à 12 pieds , ligneuses , creuses ; feuilles longues, aiguës, vert glauque; en août, fleurs paniculées , élégantes et pourprées , se balançant au moindre vent , d’où le surnom donax , du grec , donein , agiter. Terre profonde et humide sur le bord des eaux. Couper les tiges en octobre, et couvrir d’une couche de litière. Sa variété panachée,-'/, d. varie g ata , est plus petite et plus délicate. Multiplication parla séparation des jets latéraux enlevés avec précaution sans dé- ranger la plante, et mis dans un pot enfoncé dans une couche tiède , modérément arrosés. — q espèces. FAMILLE DF.s Cyperacées. Paillettes unijlores , disposées en épis. Corolle o ; 3 étamines ; I style ; 1 ou 3 stigmates ; graines triangulaires. Feuilles linéaires ou gladièes , ayant la gaine en- tière. Plantes la plupart aquatiques et très-vivaces. SOUCHET a papier. Cjperus papyrus. L. De Si- cile et d’Égypte. Vivace. Point de feuilles : plusieurs tiges hautes de 6 à 8 pieds , terminées chacune par une large ombelle extrêmement élégante par la légèreté et la ténuité de ses parties. Se multiplie par la division de ses touffes. Peut se mettre dans un bassin dehors pendant l’été. Rentrer en serre chaude l’hiver ; mettre son pot le cul dans l’eau ou boucher ses trous et arroser très-sou- vent. Terre franche, tourbeuse. Le bas des tiges , après en âvoir séparé l’écorce, se divise en lames minces que l’on joint parla presse , te constituent lepapier des anciens Égyptiens. Famille des Çy codées. 487 Souchet A feuilles alternes. Cyperus alterni- folius. L. de Madagascar. Vivace. Plusieurs tiges de 2 à 3 pieds, terminées par une touffe de feuilles planes de 6 à g pouces de long , et par une petite panicule de fleurs roussâtres. Serre chaude , veut beaucoup moins d’eau que le précédent. Terre franche , légère. — ioo espèces. CLASSE 3. MONOPÉRIGYNIE, c’est-à-dire plantes ayant l’embryon monocotylédon, point de corolle, les étamines insérées au calice. FAMILLE des Jones. Calice glumacé ou pclaloïde à 6 fo- lioles ; corolle o ; 6 étamines • i , 3 on 6 ovaires supères ; autant de styles, et de capsules. Plantes vivaces dont la plus grande partie aime une terre humide. Elles se multiplient d’éclats des racines. BRAGALOU de Montpellier. Aplijllanthes nions - peliensis. L. Indigène. Plante agréable , sans feuilles , à tige comme celle du jonc , haute d’un pied , terminée dans l’été par une tête de fleurs bleues entourées de brac- tées. Terre légère ou de bruyère. Multipl. d’éclats ou de graines; couverture eu hiver, ou orangerie. — i espèce. JOVC. C’est le jonc étalé, Jùncus ejjustts L. , qui sert à palisser les arbres , lier les œillets et mille petites plantes à leur baguette : on doit en avoir toujours en bordure ou en touffes dans l’endroit le plus frais d’un jardin. La moelle du jonc glomerulé , J. congloméra— tus L. sert à faire des mèches de veilleuses. — 6o espèces. FAMILLE des Cycadées. Les végétaux qui la composent paraissent tenir des fougères et des palmiers : ils ont tous le tronc gros et très-court, les feuilles terminales , ailées, diver- gentes en panache. Leurs Jleurs sont dioïques , disposées en cône ou en chaton. Serre chaude toute l’année; bonne terre sub- stantielle; arrosemens fréquens en été, rares en hiver. Mul- tiplie. par caïeux détachés au printemps ; replantés de suite dans un pot plongé dans une tannée douce , ils forment des racines abondantes dans la même année. Les écailles qui cou- vrent le tronc de ces plantes ayant le rudiment d’un bour- geon à leur base inférieure, si on les détache adroitement, et qu on les place dans un lieu humide et abrité du vent, en serre chaude, elles produiront en un an ou deux autant de nouvelles plantes. ZAMIE naine. Zamia pumila. Lin. Du Cap. Folioles linéaires, entières , obtuses; pétiole commun arrondi, poudreux à la base. 2. Zamie a larges feuilles, Z . fttrfuracea, Ait. Des Ind. occid. Folioles 488 Plantes et arbres d'ornement. oblongues-lancéolées , dentées vers le sommet, pou- dreuses en dessous ; pétiole commun arrondi, épineux à la base. 3. Zamie en spirale, Z. spiralis , Sal. Nouv.-Holl. ; folioles arquées en faux eu dessous, mu- nies de 3 à 5 dents au sommet; pétiole commun un peu tors. 4- Zamie a feuilles de cycas , Z. cycadifolia , Jacq. Du Cap. Folioles linéaires— lancéolées, piquantes ; pétiole commun semi-cylindrique , canaliculé, pubes— cent. 5. Zamie horrible. 21. horrida, Jacq. Afriq. aust. Folioles oblongues,pinnatifides , couvertes d’une pous- sière glauque , armées de pointes meurtrières; pétiole commun glabre et tétragone. Flante d’une armure et d’un effet extraordinaire. — 17 espèces. CYCAS des Indes. Cycas circinalis. L. Feuilles longues de 3 «à 5 pieds , à folioles linéaires lancéolées, courbées en dehors, fermes et luisantes; pétiole com- mun un peu épineux. 2. Cycas du Japon, C. revoluta, Tiiumb. Il a les folioles étroites, piquantes, à bords roulés en dessous; pétiole commun anguleux , à peine épineux. 3. Cycas de Riedlé , C. Riedlei, Kortul. De la Nouv.-Hoîl. Celui-ci a les folioles dentées ausommet. Toutes ces plantes ont l’aspect de petits palmiers, se cul- tivent de la même manière et produisent un effet pit- toresque dans les serres chaudes. — 5 espèces. FAMILLE des Palmiers. Fleurs hermaphrodites, monoïques ou c Uniques , disposées en panicu/e axillaire appelée régime , mu- nie d’un spalhe ou sans spalhe; calice scarienx a 6 pétales , co- rolle o ,6 ou rarement de 5o à 60 étamines ; 1 ovaire a 3 styles, ou 3 ovaires monoslyles ; drupe uniloculaire ou tri/ocu/ aire , pul- peux, scarieux, fibreux ou osseux , variable en grosseur depuis celle d’un pois jusqu’ h celle d'un potiron, contenant d’abord une eau potable, ensuite une substance comestible dans son intérieur, et ayant souvent a. son extérieur une matière buljrracée , hui- leuse , d' un grand usage dans les colonies. 11 y a des palmiers qui n’ont que 18 pouces de hauteur et dont la tige n’est pas plus grosse qu uneplumc d'oie ; d’autres s’élèvent à i5o pieds. Leur tronc sert à faire des planches , des conduits , et leurs feuilles servent à couvrir les cases. Originaires des régions les plus chaudes du glohe, ils croissent lentement et avec difficulté étant transportes en Europe; cependant ils font le principal orne- ment de nos serres chaudes eUenipérées. Ils aiment une terre forte etsubstantielle , des vases grands où leurs racines, qu’on ne doit jamais couper, puissent facilement s’étendre. On les multiplie de semences tirées de leur pays natal , ou de rejetons et. œilletons enracinés. On en voit un assez grand nombre de Famille des Asperges. 4&) genres et d’espèces au Jardin du Roi , mais il y en a peu dans le commerce à cause de la grande dilliculte' de leur entretien. Nous allons en citer quelques-uns des plus faciles à cultiver. ROTANG, ROTAING. Calamus rotang. L. De l’In- de. Tige fort longue , de la grosseur du pouce , se soute- nant sur les arbres voisins : feuilles ailées à folioles lan- céolées : il sort du pétiole et du côté opposé à la feuille une longue lanière terminée par 3 paires d’hameçons. Nous avons vu , à Cayenne , d’assez forts rotaings venus de l’Inde, et nous ne croyons pas que ce soit ce Palmier, comme on le dit , qui fournit les cannes appelées joncs. — i espèce. CARYOTE BRULANT. Carjota urens. L. Tronc élevé , nu ; feuilles ascendantes , ailées , à folioles élar- gies, tronquées et lacérées au sommet. Fleurit au Jardin du Roi. Le Carjota mitis, plus grand dans toutes ses par- ties, fleurit quelquefois dans nos serres. Serre chaude.— 2 espèces. DATTIER DU LEVANT. Phoenix dactjlifera. L. Tronc tuberculeux , élevé : feuilles ascendantes , roides, ailées, à folioles linéaires lancéolées; régime pendant, naissant dans les aisselles des vieilles feuilles. C’est lui qui donne les dattes du commerce. Serre chaude. Multiplie, par bourgeons, quipoussent souvent aupied , et par graines. Les dattes qu’on achète chez les confi- seurs et les épiciers lèvent très-bien. — 3 espèces. LATANIER ROUGE. Latania rubra. W. De l’île Maurice. Tronc de peu de hauteur, nu : feuilles en éventail, rougeâtres, à folioles un peu épineuses sur les bords. Serre chaude. Multiplie, de graines. — 2 espèces. CHAMÉROPE N AIN. Chamœropshumilis. L. De Bar- barie. Tronc très-court dans son pays; mais s’élevant à 20 pieds et plus, cultivé à l’abri des vents à Paris : feuilles en éventail, à pétiole épineux. Régime petit, droit , dans les aisselles des feuilles intermédiaires. Orangerie. A fructifié par une fécondation artificielle chez M. Noisette et ailleurs. Mult. par œilletons, qu’il pousse aupied dans sa jeunesse, et par graines. — 4 esP- F AMILLR d fs Asperges. Calice infère , régulier , à 6 diri- gions profondes; 6 étamines ; ovaire simple; i ou 3 styles ; baie , ou rarement capsule 3 loculaires. Plantes , les unes ar- borées et de serre chaude, se multipliant de bouture; les autres 21* 4go Plantes et arbres d' ornement . herbacées et vivaces, âe multipliant de racines et de graines. Tontes préfèrent une terre légère. N. B. Quelles que soient les raisons alléguées pour appeler ou ne pas appeler corolle ï enveloppe plus ou moins brillante des organes sexuels des plantes liliacées et de toutes celles mentionnées depuis la famille des As- perges jusqu'à celle des JNyctages inclusivement , nous avertissons que nous nous en tenons à la définition de M. de Jussieu : ainsi , nous considérons la fleur brillante au lis , de la tulipe , comme un calice coloré , comme un calice pétalnide si l'on veut , mais non comme une corolle. Quand ceA organe paraît avoir deux rangs de découpures comme dans la comme’ line , nous disons , avec le célèbre auteur cité , que les découpures intérieures sont pétaloides si elles sont coloiees. DPxAGONïER sakg-dragon. Draccena Draco. L De l’Inde. Tige arborée, très-simple; feuilles termi- nales ensiformes, piquantes au sommet. Serre chaude. Multiplication de rejetons qui sent toujours rares, et de boutures étouffées. 2. DiUgohieu A feuillus uéfléchies. Dracœna reflexa. Lam. De Madag. Tige arborée; feuilles en épée; aiguës, les inférieures réfléchies: en juin, fleurs blanches en panicule droite terminale, à pédicefles courts. 3. Dragonier a feuilles pourpres. D. termi- nalis. L De Chine. Tige de 3 ou 4 pieds ; feuilles rou- ges partout , ou panachées dans une variété , distique , lanceqlées , atténuées aux deux bouts ; en mai et juin, fleurs purpurines en panicule droite terminale. Multi- plication facile de bouture. 4- Dragokier parasol. D. umbraculifera. Jacq. De l’île Maurice. Tige arborée : feuilles en courroie , longues.de 3 pieds , étendues en parasol , du centre des- quelles naît une panicule courte , compacte , de fleurs grêles, purpurines en dehors, blanches en dedans, lon- gues de i5 lignes , et qui sesuccèdent pendant 2 mois. Terpe légère, arrosemens fréquens pendant les 4 mois d’é|té qu’on met les dragoniers hors de la serre chaude, à une exposition abritée des vents froids. Multiplication de boutures et d’œilletons. A fleuri chez M. Noisette en 1827, et1 aü Jardin des Plantes en i83i. — i6eq:>èces. Famille des Asperges. r DiANELLE bleue. Dianella cœrulea. Sims. Hekb. de «l’Am. vol. 7. De la Nouvel. -Uoll. Jolie plante vivace à tige tortueuse , de 2 ou 3 pieds, garnie , dans le haut , de feuill^ distiques , ensiforines , engainantes, carénées, denticulées sur les bords et sur la carène : de mars en juin , fleurs moyennes et d’un beau bleu , disposées en panicule lâche, étagée, plus haute que les feuilles; étamines jaunes. Terre substantielle; peu de soleil ; serre tempérée et mieux serre chaude. Mul- tiplication de boutures ou par la séparation des pieds après la floraison. 2. DiAnelle jaune. D. nemorosa. Lam. De l’Inde. Tige moins haute que la précédente ; feuilles également distiques et denticulées; mais ses fleurs sont jaunes, moi us nombreuses, et leur panicule est plus courte que les feuilles. La planteest aussi moins grande. Même culture. — 2 espèces. TRI LUI M sessit.e. J i ilUi/m sessile. L. Kerb. de l’Am. vol. 1. Son nom vient du nombre 3, parce que chaque lige porte 3 feuilles, une fleur qui con- siste en un calice à 3 divisions, en 3 pétales , 3 étami- nes, 3 styles, et une capsule à 3 loges. De la Caro- line. Vivace; tige de 6 à 8 pouces, pourpre; feuilles ovales-alongées , vert foncé , marquées de taches blan- châtres ; en avril, fleurs sessiles, à pétales longs, spa- tules, d’un brun rougeâtre; étamines et capsules vio- lettes. Terre de bruyère ombragée. Multiplie, de graines en place aussitôt la maturité , ou de racines quand la plante est sèche. — 5 espèces. Tri .ltum a grande fleur. T. grandiflorum. Sal. Feuilles rhomboïdales à 5 nervures : fleurs blanches, pédonculée , penchée, plus grande que la précédente. Même culture. — 14 espèces. MUGUET de mai , Lis de mai ou des vallées. Con- vallana maïahs.Li. Indigène. Plante traçante et vivace; tige nue , de 6 pouces ; feuillês radicales, ovales et lis- ses ; en mai , fleurs à épi unilatéral , blanches et en gre- lots. A ariétés : à fleurs rouge-clair, C. M.Jlore jntr- jmrescènte , Iïerb. de l’Am. vol. i;à fleurs doubles , C. M. flore pleno , Herb. de l’Am. vol. 1. Fleurs plus grandes et tiges plus hautes; c’est celle qu’on préfère. 4g2 Plantes et arbres d'ornement. Ces petites plantes se font rechercher par l’odeur agréa- ble de leurs fleurs. Toute terre , mais fraîche et onobra- gée. Multiplie, de rejetons ou de racines, et au besoin de graines semées en place. — 3 espèces. OPHIOPOGON DE JAPON. Ophiopogon Japonicus. K ET',. Convallaria J aponica. Titomb. Vivace ; feuilles en touffes, linéaires, roides : hampe plus courte que les feuilles, terminée par une grappe de petites fleurs blanches, auxquelles succèdent de jolis fruits bleus qui font le principal mérite de cette plante. Terre ordinaire ; orangerie. Multiplie, de graines et par la division des touffes. 2. Ophiopogon en épi. O. spicalns. Ker. De la Chine. Vivace; feuilles linéaires, lancéolées, longue d’un pied ; tige centrale , de la hauteur des feuilles , terminée par une grappe de fleurs blanc lilacé. Châssis l’hiver. — 2 espèces. SCEAU DE SALOMON. Polygonatum. Desf. Tige souterraine ayant des articulations en forme de cachet, d’où son nom. 1. Sceau de Salomon commun. P. vulgare. Desf. Convallaria polygonation. L. Indigène. Hampe de 18 pouces, anguleuse, courbée, garnie, dans la moitié supérieure, de feuilles ovales-lancéolées , sessiles et derni- amplexicaules ; en avril et mai, fleurs blanches, pen- dantes , solitaires ou géminées. On ne cultive guère que la variété à fleurs doubles qui répand une odeur agréable. 2. Sceau de Salomon a feuilles larges. P. lati- folium. Convallaria latifolia. Jacq. Du midi de la France. Hampes anguleuses ; feuilles plus larges que dans l’espèce précédente; pédoncules pubescens, portant jflu- sieurs fleurs. Même culture. 3. Sceau de Salomon multiflore. Polygonation multijlorum .Desf . Convallaria multijlora. L. Indigène. Hampe cylindrique ou à deux angles à peine saillans, hautede 2 pieds; feuilles ovales-lancéolées; en mai fleurs blanchâtres , pendantes, disposées 2 à 6 ensemble sur des pédoncules axillaires. Même culture. 4 Sceau de Salomon verticillé. Polygonatum ver- tic illatum. Desf. Du midi de la France. Hampe simple, hautede i5 à 20 pouces, anguleuse, garnie de feuilles étroites, lancéolées, très-glabres, verticillées 4^4; fleurs Famille des Commé/ines. 49^ blanchâtres ou verdâtres, pendantes, 2 à 3 ensemble sur des pédoncules axillaires; en mai et juin. Toute terre, fraîche et ombragée. Multiplie, de semences , à mi-so- leil , ou par graines. — 5 espèces. SMILACINE a grappe. Smilacina racemosa. Desf. De l’Am. sept. Tige haute d’un pied, garnie de feuilles oblongues, aiguës , pubescentes ; fleurs blanches, petites, disposées en grappe paniculée et terminale. Terre de bruyère à l’ombre. — 5 espèces. FRAGON piquant, Petit-Houx, Houx-Frelon. Rus— eus aculeatus. L. Indigène. Ligneux. Tige de 2 pieds; feuilles ovales, pointues et piquantes; en décembre et en juin , fleurs petites , solitaires , blanches et placées à la surface supérieure des feuilles. Fruits gros et rouges comme des cerises pendant l’automne et l’hiver. N’est pas si beau dans les jardins qu’en état de nature. Terre légère; exposition chaude et ombragée. Multiplie, parla division du pied. — Frag on Laurier-Alexandrin. R. hjrpophjrllum. L. D’Italie. Il diffère du précédent par ses tiges anguleuses , de 2 pieds au plus , par ses feuilles elliptiques non piquantes , et par ses fleurs placées dessous comme dessus les feuilles. Même culture. On se sert des tiges pour faire de petits balais. Ces plantes , toujours vertes, peuvent garnir le dessous des bosquets. — Fragon androgyne. R. androgjnus. L. De Madère. Tiges de 5 à 6 pieds, sarmenteuses; feuilles ovales, larges à leur base , et luisantes ; en été , fleurs plusieurs ensemble, blanc soufré , sortant des crénelures des feuilles. Fait de superbes palissades en serre tempérée. Terre franche lé- gère; même multiplication. — 7 espèces. (1) Tamne pied d’éléphant , Tamnus elephanlipes' L’her.Du Cap. Grostroncovale,couvertd’écaillestaillées à facettes; tige annuelle, sarmenteuse, munie de feuilles réniformesmucronées et de petites fleurs verdâtres. Serre chaude; culture des Zamia : plante encore rare et très-singulière. — 3 espèces. FAMILLE des Commélines. Calice semi-pétalé ; 3 ou 6 étamines; un ovaire; capsule à 3 loqes. Plantes vivaces. Elles préfèrent une terre légère, et on les multiplie toutes de racines ou rejetons, quelques-unes de marcottes. (i) En nnatomie, ce que nous appelons vulgairement/eKiï/ej, dans les fragons , ne sont pas des feuilles. 4g4 Plantes et arbres d'ornement. DÏCHORISANDRE A fleurs en thyrse. Dichori- sandra thjrsiflora. Mik. Du Brésil. Tige frutescente, charnue: feuilles oblongues , engainantes; en été, thyrse terminal de fleurs bleues magnifiques. Serre chaude ; terre légère, multipl. de boutures et d’éclats. — i espèce. LIBERTIE ÉLÉGANTE. Libertin pulchella. Spr. t Nouv. Holl. Tige très-courte. Feuilles distiques , linéai- » res, lancéolées; hampes foliacées , rameuses ; au prin- temps, fleurs blanches se succédant pendant long-temps: terre légère ou de bruyère. Multipl. de graines et par j la division de la touSfe. Chez M. Gels. — 3 espèces. COMMÉLINE tubéreuse. Commelina tuberosa. L. j Kerb. de l’Am. vol. 2. Du Mexique. Vivace. Racines fusiformes; tiges de 2 pieds, droites, articulées; feuilles ovales lancéolées , velues, sessiles, à gaines striées; de juin à septembre , fleurs à 3 pétales arrondis , beau bleu, i réunies dans une feuille spathacée. Terre légère et fraîche; multiplie, par racines qui peuvent se conserver comme celles des dahlia , et mieux de graines sur couche au printemps. Culture des plantes annuelles en pleine terre. — 5o espèces. ÉPHÉMÈRE de Virginie. Tradescantia Virgi- nica. L. Herb. de l’Am. vol. 6. Plante très -jolie, rustique et vivace ; tiges de 18 pouces , nombreu- ses, rameuses, articulées, herbacées; feuilles lancéolées linéaires. De mai en octobre, fleurs à 3 pétales d’un beau bleu, réunies en ombelle terminale ; pédoncule et ca- lice un peu velus. Terre légère. Multiplication par racines en octobre ou au printemps. Variétés à fleurs purpurines et blanches. 2„ Éphémère a fleurs roses. T. rosea. Mich. De la Caroline. Semblable à la précédente , mais plus petite~ét plus délicate : fleurs roses tout l’été. Même culture. Il faut couvrir ou rentrer dans l’orangerie l’hi- ver. On en fait des boutures. 3. Ephémère bicolore. F. discolor. Ait. Du Mexi- que. Y i vace ; tige courte; joli feuillage oblong, eanali- culé ,sessile, vert' en dessus et pourpre en dessous : tout l’été fleurs petites , blanches et nombreuses , sortant de spathes monophyllès et pourpres. Terre franche et légè- vci Multiplication d’œilletons en automne. Serre chaude. Famille des Colchicées. f\()5 4- Éphémère sans tige. T.fuscata. Kek. Du Brésil. Vivace. Point de tige. Feuilles radicales, étalées, ovales, épaisses , multinervées , un peu velues , roussâtres. Presque toute l’année , fleurs centrales , légèrement pédonculées , d’un beau pourpre tendre. Serre chaude. Terre de bruyère fraîche , mélangée. Introduite par M. Boursault en 182.4. — 24 espèces. FAMILLE des Alismacefs. Calice péta loi (le ; plusieurs ovaires et autant de capsules uniloculaires ; ombelleou verlicille de fleurs environné d’une collerette. Plantes indigènes , vivaces, des terres marécageuses , se multipliant de graines et par la division des touffes. BUTOME ombellé , Jonc-fleuri. Butomus wnbel- lalus. L. Feuilles droites et graminées ; tiges nues de 3 pieds, couronnées en juillet par une ombelle d’une ving- taine de fleurs assez grandes , roses , d’un bel effet et durant long-temps. Variété à feuilles panachées. Ter- rain aquatique. Propre à orner le bord des eaux et les bassins. — 1 espèce. FLÉCHI ÈRE commise. S agit tarin sagittifolia. L. Tige droite de 4 à 6 pouces'; feuilles nervées, en fer de flèche , d’où son nom ; de juin en juillet , fleurs en épi terminal, verticillées 3 par 3, moyennes, blanches, un peu teintes de pourpre, les supérieures mâles, les inférieures femelles. Placer dans les eaux des jardins. — 10 espèces. FAMILLE des Colchicées. Calice régulier, color ; plusieurs ovaires, souvent 3; autant de capsules uniloculaires . (gtelr/ue- fois réunies a leur hast- rieurs panicu 'ces ou en cp Plantes vi- vaces . rustiques, se multipliant de bulbes ou racines. HE BONI AS rose. Helonias bullata. H.mlatifolia. Mich. FTerb. de l’Am. vol. 7. Du Maryland. Ra- cines vivaces, fibreuses; feuilles engainantes, laneéo- lées-aiguës , persistantes, en rosette ; hampe d’un pied ; en mai , jolies fleurs roses en épi serré. Terre légère ou de bruyère, et fraîche, un peu ombragée. Multiplie, de graines au printemps, ou d’nrilletons à l’automne O11 la tient ordinairement en pots. On cultive de même V Helonias asphodelo'ides . — 5 espèces. MELANTHE a épi. Melanthium spicatum. H. Angl. Du Cap. Petit ognon. Tige menue. Feuilles engainantes, longues, étroites. En mai, un épi de fleurs à lobes 4g6 Plantes et arbres d’ornement. longs, étroits, ouverts en étoile, couleur pourpre. Plante fort jolie. — Mélanthe a feuilles de jonc. M. junceum. Jacq. Herb. de l’Am. vol. i. Du Cap. Ognon alongé et petit ; 2 feuilles jonciformes. En avril et mai , une grappe simple de 5 ou 6 fleurs , ouvertes en étoile, à divisions ovales-alongées, blanches, marquées à la base d’une large et jolie tache pourpre : ovaire trigone et violet. Culture des ixias. — \ \ espèces. VARAIRE blanc. Ellébore blanc. T^eratrum album. L. Indigène. Feuilles grandes, sessiles , ovales, plissées. Tiges de 3 pieds; en juin et août, fleurs blanchâtres. — Varaire noir. V. nigrum. L. Indigène. Tiges plus hautes, et feuilles plus grandes; fleurs brunâtres, ou- vertes , de juin en août. Terre fraîche ombragée. Mul- tiplie. de bulbes et de graines. — \ espèces. MÉRENDERA bulbocode. Merendera bulboco- dium. Ravi. Bulbocodium vernum. L. Cette jolie mes- sagère du printemps , de 2 à 3 pouces de haut, est al- pine. Feuilles lancéolées; en mars, fleurs au nombre de 2 ou 3 , radicales, blanches et ensuite purpurines, assez semblables à celles du colchique. Exposition un peu chaude ; couverture de litière si le froid devenait trop vif. Les Anglais en possèdent une autre espèce qui vientde Russie, Bulbocode tigride, B. tigrinum. — 2 espèces. COLCHIQUE d’automne. Tue-chien. Colchicum au- tomnale. L. De Colchide. Cet ognon donne en septembre de 4 à 12 fleurs rose purpurin , fort jolies , ressemblant à celles du crocus , mais plus grandes; les feuilles et le fruit ne paraissent qu’au printemps suivant. Il existe une variété à fleur double, qui mérite la culture. M. Vil- morin a reçu des Hollandais un grand nombre de va- riétés , dont les principales sont les colchiques de mon- tagne (montanum) , blanc , pourpre panaché , rose, rose panaché , agate , à fleur double , à feuilles pana- chées. — Colchique panaché. C. variegatum. L. De la Grèce. On trouve une espèce de soie sous la première tunique de Rognon. Feuilles plus étroites et plus courtes que celles du précédent; fleurs panachées par petits carreaux pourpres , en forme de damier. Orangerie , près des jours. — 5 espèces. FAMILLE des Lis. Calice infère , coloré; 6 é lamine s insi- Famille des Lis. 497 rées au bas îles divisions calicinales ; T ovaire ; i ou pas de style-, stigmate triple; capsule triloculaire a 3 valves. Cette famille se divise en a sections. La première contient des {lian- tes arbore'es de serre chaude, serre tempérée /et de pleine terre : avec quelques précautions elles se multiplient facile- ment de graines , d’œilletons, et de boutures dont on laisse sécher la plaie. La seconde contient des plantes vivaces, la plupart fort jolies, à liges herbacées , et qui se cultivent, en grande partie, en pleine terre, en massifs, en bordures, ou répandues çà et là dans les grands jardins pour y produire de l’effet. D’autres, sensibles au froid, se conservent en serre ou sous châssis en pleine terre ou en pot. En général elles demandent peu d’eau , craignent le pourri, et préfèrent un sol sablonneux ; aussi leur donne-t-on souvent la terre de bruyère pure ou mélangée ; mais , quel que soit le genre de terre dans lequel on les plantera , jamais on ne doit y mêler du fumier, à moins qu’il ne soit réduit en terreau bien consommé. On doit relever les ognons tous les 3 ou 4 ans > tant pour renouveler leur terre que pour empêcher leur dégénération. Beaucoup de plantes bulbeuses .perdent leurs feuilles et ne laissent aucune trace quand elles en sont dépouillées ; si elles sont en pleine terre, il est essentiel de marquer leurs places, tant pour les reconnaître que pour ne pas s’exposer à les cou- per en bêchant. Ou peut leur donner quelques orrosemens pen- dant la floraison , mais tou jours avec économie. Si on les cultive en pot, on doit, avant de les y planter, garnir le fond du vase de tessons ou de gros sable. Ces plantes peuvent s’expédier au loin , avec quelques précautions : on attend qu’elles aient perdu leurs feuilles , et, après avoir levé les ognons de terre et mis sécher quelques jours à l’air et à l’ombre, on les enveloppe de papier ou de mousse très-sèche, et ou les encaisse de manière à ce qu’ils ne puissent pas être ballottés. S’il y avait nécessité de les faire voyager pendant leur végétation, on envelopperait les feuilles et les racines avec de la mousse légèrement humide. Beaucoup de personnes aiment à conser- ver des fleurs de liliacées dans leurs appartemens ; nous de- vons les prévenir qu’elles doivent en renouveler l’air souvent et ne jamais en garder la nuit dans la chambre où l’on couche, parce qu’elles vicient l’air, au point d’incommoder beaucoup et même d’asphyxier les personnes qui le respirent. Plus elles ont d’odeur, quelque agréable qu’elle soit, plus elles sont dangereuses. YUCCA nain. Yucca gloriosa. De l’Am. sept. Tige de 2 à 3 pieds, de la grosseur du poignet; touffe de feuilles lancéolées à bords nus, très — longues et piquantes, du milieu desquelles sort, en juillet ou août, la tige florale, très-rameuse, et qui forme une pyramide très-agréable, de i5o à 200 fleurs pendantes, blanches , de la forme d’une petite tulipe. Pleine 4g8 Plantes et arbres d’ ornement. terre médiocre, sableuse, sans fumier; exposition au midi. Couverture l’hiver. Multiplie, de graines, par œilletons enracinés, ou de boutures coupées près de la tige; laisser sécher la plaie, puis mettre en pot rempli au quart de gros sahle, le reste en terre légère, et plongé dans une couche de chaleur modérée. Yucca, a feuilles glauques. Y. glaucescens. Haw. De l’Am. sept. Plante de pleine terre, très— pitto- resque. Tige courte; feuilles nombreuses lancéolées, mucronées; marginées, glauques, longues de 2 pieds; en septembre et octobre , hampe haute de 5 à 6 pieds , purpurines, munie de rameaux simples egalement pourpres et supportant de 4 à 5oo fleurs inclinées, blanches, marbré de pourpre en dehors, presque globuleuse et grosse comme des petits œufs de poule. Plante magnifique se multipliant facilement par œille- tons du pied. Toute terre. Chez M. Lemon. 3. Yucca a feuilles d’Aloès. Y. aloëfolia. De TAm. sept. Bonne exposition et quelques arrosemens. Tige de 8 à g pieds; feuilles ensi formes , piquantes , rudes ou denticulées sur les bords, pendantes dans la variété Yucca pendilla. Tige à fleurs assez semblables à celles delà précédente , mais fleurs un peu rosées. Oran- gerie. Même culture. 4- Yucca filamenteux. Y. Jîlamentosa. L. Hekb. Dr. l’ Am. vol. 4- De la Virginie. Touffe de feuilles radi- cales et ensiformes , munies sur les bords de filamens blancsetpendans. Tigeàfleurs, haute de4à5pieds , char- gée de plus de 200 fleurs, blanc verdâtre , vert citronné au centre , et plus grandes que les précédentes. Même culture, mais 1 ou 2 pieds en pots et orangerie, afin de réparer les pertes que peut occasioner un hiver rigoureux. Variété à fleurs planes et droites obtenue par madame Adanson. Autre variété panachée fort jolie. 5 — 6. Yucca a feuilles ouvertes. Y. draconis.lt. Feuilles plus ouvertes que le 2e, plus larges, denticu- lées stu- les bords et la plupart pendantes vers le bas. Orangerie et même culture. Le I ucca Boscii a été re- connu être X Agave Jîlamentosa. — 7 espèces. TULIPE sauvage. Tulipa sylvestrîs. L. Herb. df. l’Am. vol. 2. Indigène. Ognon alongé ; 2 ou 3 feuilles Famille des Lis. 499 étroites, aiguës et pliées; tige de 1 8 pouces; eu avril une ou 2 fleurs d’un jaune gai , à divisions lancéolées et pointues. Sa variété, Herb. de l’Am. vol. 2, donne en mai des fleurs très-doubles, et belles : elles ont be- soin d’être soutenues, la hampe étant faible. Multiplie, par caïeux tous les ans. 2. Tultte c.allique. T. gallica. Herb. de l’Am. vol. 3. Indigène. Elle a des rapports avec la précédente; mais elle est beaucoup plus petite. Divisions extérieures vertes en dehors , aiguës et marquées d’un point rou- geâtre à l’extrémité. Fleur en avril et mai; odorante. 3. Tulipe de Cels. T. celsiana. Herb. de l’Am. vol. 2. Indigène. Moins liante que la précédente , et plus pré- coce : fleur jaune , plus safranée ; lobes pointus, les 3 exté- rieurs rouges en dehors. Multipl. par des bulbes naissant sur des prolongemens fibreux et radiciformes. 4- Tulipe de l’Écluse. T. clusiana. Dec. Herb. DE l’Am. vol. i. De Perse. Ognon petit, à écailles cotonneuses en dessous; hampe glabre, haute de 6 à io pouces, munie de quelques feuilles linéaires , lancéolées, aiguës , glauques : mi-avril, fleurs petites, à lobes aigus : 3 extérieurs, rose foncé, bordés de blanc ; 3 intérieurs blancs; tous pourpre violet à la base. 5. Tulipe oeil-du-soleil. T. oculus solis. Saint- Amant. Herb. de l’Am. , vol. 2. Indigène. Ognon alongé ; ‘feuilles et tiges d’une grande stature; fleurs en mai, grandes, les 3 lobes extérieurs aigus , les 3 intérieurs obtus , mais tous d’un rouge éclatant , et marqués à l’onglet d’une large tache d’un pourpre foncé et velouté avec un entourage de jaune. 6-7. Tulipe odorante, Duc-de-Thol. T. suaveo- lens. Roth. Herb. de l’Am. , vol. 2. Du midi de l’Europe. Hampe courte et pubescente , feuilles ova- les lancéolées, courtes; fleurs en mars; odeur suave; d’un rouge éclatant, bordées de jaune à leur extrémité , onglet taché de jaune verdâtre. Il y a beaucoup de variétés plus fortes, à fleurs blanches sur les bords, ou diversement panachées , et qui s’épanouissent plus tard. Garantir l’ognon des mulots et des souris qui en sont aviclcs. On le plante souvent dans des vases avec l’iris de Perse, et on le chauffe pour accélérer la floraison. 5oo Plantes et arbres d’ornement. 8. Tulipe a lobes étroits , Tulipe turque. T. stenopetala. Herb. de l’Am. , vol. 3. T. acumi- nata , Wahl. T. cornuta , Red. De Thrace. Il en existe 3 variétés. — L’une , à fleurs blanches , à lobes étroits, longs et aigus, alternativement festonnés ou échancrés dans leur bord. — L’autre à fleur plus courte , rouge-laque, avec quelques lobes dentés. — La 3e à lobes démesurément longs et étroits , d’un assez beau rouge, jaunes à la base et à bords ondulés. Ces 3 tuli- pes, quoique assez grandes , poussent des feuilles fort aiguës, et plus étroites que dans les autres espèces : on lesappelle Flamboyante, Dragonne, Mont-Etna, etc. ; elles produisent beaucoup d’effet. 9. Tulipe bossuelle. T. campsopetala. Herb. de i.’Am., vol. 3. Fleurs globuleuses dans le bas, resserrées dans leur milieu, et évasées à leur sommet. Les lobes sont d’un beau jaune doré, ou blancs, couverts de lignes très-rouges faisant masse dans le milieu, et di- vergeant vers les bords : souvent encore les intérieurs ont l’onglet verdâtre. Propre à former des bordures. 10. Tulipe de Gesner ou des Fleuristes. T. Gesneriana. L. Herb. de l’Am. , lom. 3. Du Levant. Tige nue dans le liant, glabre : feuilles oblongues aiguës ; tous les pétales obtus. — 8 espèces. Les tulipes, suivant que le fond de la corolle est ou n’est pas coloré , se distinguent en bizarres et «n tuli- pes à fond - blanc. Celles - ci , dites vulgairement fla- mandes, sont les seules admises maintenant dans les collections d’élite (1). Les autres, sans être négligées tout-à-fait, sont beaucoup moins estimées. Les tulipes se multiplient par caïeux et par semis. Le caïeu donne constamment une plante identique à celle d’où il tire son origine. Sa première floraison s’opère après un temps qui varie d’un à 4 ans, suivant qu’il est, ainsi que l’ognon-mère, plus ou moins déve- loppé. Les semences d’une tulipe n’en reproduisent pas la variété; elles fournissent des fleurs qui diffèrent entre elles : celles-ci n’apparaissent pas avant la quatrième ou (1) Les plus riches que le commerce possède viennent de la maison Tripet, boulevart des Capucines, n° 1 3 , à Paris. Cet établissement , qui date de 70 ans , a toujours cultivé ce qu’il y a de mieux en ce genre. Famille des Lis. 5oi Ja cinquième année. Leurs teintes diverses sont d’abord vagues, et comme confondues les unes dans les autres. Dans les floraisons subséquentes, ces couleurs se dé- mêlent. se séparent, se prononcent de plus en plus , jusqu’à ce qu’elles aient toute leur perfection. Une tulipe porte le nom de baguette tant qu elle demeure dans cet état d’ébauche, qui peut durer de 2 à i5 ans. Elle est parfaite dès la deuxième à la troisième florai- son , lorsque celle qui en a porté la graine est à fond blanc, et surtout à fond blanc avec l 'onglet des péta- les blanc. Ce perfectionnement, qu’avec le temps les tulipes acquièrent dans leurs couleurs, ne s’étend à au- cune autre qualité : ainsi il faut regarder comme irré- vocablement défectueuses celles dont la première flo- raison offre une corolle mal faite et une tige sinueuse et grêle. Les semis se font au mois d’octobre, et dans une terre douce et substantielle. Ordinairement la seconde an- née, dès que les feuilles sont fanées, on les relève poul- ies replanter aussitôt dans un autre terrain bien pré- paré. On peut également ne les relever que la troisième année. Quelquefois un ognon manque de fleurir une année : la fleur n’en est que plus belle l’année suivante. Il arrive quelquefois qu’une tulipe de premier mérite donne une fleur très-mauvaise, une fleur méconnaissa- ble. Bien des causes peuvent concourir à ce phénomène : les principales sont un changement de pays, de culture, et surtout de terrain ; un printemps fioid et pluvieux. 11 est probable que la floraison suivante lui rendra toute sa beauté. Cependant, si elle trompe encore vo- tre attente , ne vous rebutez pas : ce caprice passera, et elle ne tardera pas à recouvrer sa perfection. Les variétés de tulipes sont aujourd’hui presque in- finies. Toutefois celles d’élite , dans les plus riches col- lections, ne dépassent pas huit cents. Une tulipe de premier mérite a sa tige droite et ferme , de grosseur proportionnée à sa hauteur ainsi qu’au volume de la fleur. Celle-ci, supportée verticale- ment, e»t d’un cinquième plus longue que large ; le fond de la corolle est d’un blanc éclatant; les péta es , étoffés et bien arrondis au sommet, offrent au moins Plantes et arbres d'ornement. trois couleurs parfaitement tranchées, dont la vivacité fl fait les délices du connaisseur. Culture. La meilleure exposition est celle du sud- ) est ou du sud-ouest. Les planches doivent être sur un 1 sol découvert, à i5 pieds au moins de tout mur, et sans fl humidité. Il faut une terre franche, meuble, substan- i tielle, un peu sableuse, telle enfin qu’on y puisse récol- I ter il excellent blé. En juillet et en août, on la passera soigneusement < à la claie Au mois d’octobre et dans les premiers jours j de novembre , on creusera autant de fosses que l’on j voudra faire de planches. Chaque fosse aura une Ion- fl gueur en rapport avec le nombre des ognons dont on j voudra composer la planche ; sa largeur sera de 42 pou- I ces (i) ; sa profondeur, de iS pouces sur un des bords, I et de i4 sur l’autre : le fond de la fosse formera ainsi j un plan incliné. On remplira la fosse avec la terre mentionnée plus haut, que l’on élèvera jusqu’à la hauteur de 2 pouces au-dessus du sol sur le côté où la fosse en avait 18 de j profondeur, et de G pouces sur celui où il en avait iq. On obtiendrait un bel effet de d^ux planches parallèles, séparées par une allée de 3 pieds et demi à 4 pieds de largeur. 11 est bien entendu qu elles iuclineiqùent toutes deux leurs surfaces vers l’allée. Tous les ans, ou tous les deux ans au plus tard, il , faut renouveler la terre jusqu à la profondeur de 2 pieds, i Dans le cas où l’on ne ferait cette opération que tous S les deux ans, il faudrait, pour chaque seconde année, mélanger intimement la terre avec un huitième de ter- reau de fumier de vache bien consommé (2). Plahtation. On y procédera du 10 au 25 novembre. Ce n’est pas assez que les plus belles tulipes se tiou- vent réunies en un même lieu, si t lies y sont répandues au hasard : cette discordance, d’une part dans les cou- leur.', et d'autre part dans les hauteurs, blesserait l’œil le moins exercé. L’art doit ici venir en aide à la nature. Voici ce qui nous paraît faire le mieux ressortir les richesses d’une collection. (1) Ordinairement les planches n'ont que cinq rangs de tulipes : c'est le cas que nous supposons ici. ‘ deux ou trois ans que ce fumier ets Famille des Lis. 5o3 On classera les tulipes d’après l’ordre de décroissance dans la hauteur de leurs tiges, et l’on en fera cinq sé- ries égales. La première série, ou celle des plus longues tiges, sera destinée au premier rang de la planche '( i ) ; la deuxième série, au deuxième rang, etc. Quant aux couleurs, il convient qu’elles alternent le plus symétriquement possible. Ainsi le même fond ne se reproduira deux fois de suite ni sur une même ligne longitudinale, ni sur une même ligne transversale. Il résultera de cette disposition qu’en considérant 1rs li- gnes diagonales, on les trouvera, comme sur un damier, formées chacune d’une couleur non interrompue. Cet arrangement sera fait à l’avance dans des boîtes à compartimens. Chaque boîte aura 5o cases en 5 ran- gées. Un nombre suffisant de ces boîtes, placées sur une seule ligne les unes au bout des autres, représen- tera ut e planche. Les cases seront numérotées, de i à 5o dans la première boîte, de 5i à 100 dans la seconde, etc. Les numéros de la première boîte se liront ainsi : Ve rangée, i. ?.. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 2e rangée, 11. 12 i3. 1 4. i5. 16. 17. 18. 19. 20. 3e range c , 21. 22. 2.3. 24. 2 5. 26. 27. 28. 29! 3o. 4° rangée, 3i. 02. 33. 34. 35. 36. 87. 38. ^3y. 4©] 5r rangée , /gi. /p. 43. 44. 45. 4 6. 47. 48. 4y. 5o. i)ao s la deuxième boite, les numéros suivront la même marche: i‘° rangée, 5i à 60 ; 2e rangée , 61 à 70, etc., et ainsi de suite dans les autres boîies. Sur le coté de chaque boîte qui fait paroi à son 5e rang , on répétera le premier et le dernier des numéros qu’elle contient : 1 à 5o pour la première , 5 1 à ioo pour la se- conde, 101 à i5o pour la troisième, etc. Ce côté écrit correspond, dans la planche, au bord le plus déclive. On mettra dans chaque case un ognon, ses caïeux, et une étiquette qui indique son nom, la couleur de sa corolle, et son numéro d’ordre. Ce travail préliminaire achevé, il s agit de planter les ognons en leur conser- vant les rapports que nous venons d’indiquer. ^U1 1® longueur de la planche, on tracera au cordeau 5 lignes a égalé distance, sur lesquelles on se dirigera pour marquer, par une légère dépression de 7 poucts en 7 poiçes, la place -que chaque ognon doit oootrper. (1) Les rangs se comptent , tomme l'on sait, du bord .e plus eleve de la planche an plus bas. 5o4 Plantes et arbres d'ornement. II est commode d’employer trois personnes à la plan- tation. L’une d’elles se chargera des deux premières i rangées, et ne quittera pas le bord supérieur de la plan- che ; une autre s’occupera des trois autres rangées, et se tiendra près du bord inférieur; la troisième leur don- nera les ognons, et veillera à ce que l’ordre établi dans les boîtes se reproduise fidèlement sur la planche. Lors- que celle - ci sera entièrement couverte de ses ognons , on les consolidera en plaçant de la terre avec les mains sur chacun d’eux, puis on continuera a la pelle jusqu’à ce que 4 pouces de terre s’étendent uniformément sur le tout. On obtiendra sans tâtonnement cette épaisseur si l’on a eu préalablement le soin de tendre deux cor-> deaux.l’un vers le rang supérieur et l’autre vers le rang inférieur, en les soutenant de distance en distance de par petites fourchettes en bois hautes de 4 pouces. Au lieu tle poser ainsi les ognons debout pour les ! couvrir ensuite d’une couche de terre épaisse de 4 pou- I ces, beaucoup de personnes se contentent de les enfon- 1 cer avec les doigts ou à l’aide d’un plantoir- Cette pra- I tique est défectueuse , parce que le refoulement impri- I mé à la terre nuit au développement des racines. Pour prévenir les éboulemens sur le bord des plan- I ches, faites dans un baquet, avec du terreau, de la graine I de gazon et de l’eau, un mortier un peu clair : vous*en * metti ez l’épaisseur d’un pouce sur le pourtour de la j planche, haut et bas (i). Pour cet usage le terreau con- j vient mieux que la tei re ‘. il croûte moins en séchant ; le gazon le percera plus facilement, lui donnera de la con- j sistance, et formera une sorte de liseré en verdure qui ajoutera aux charmes de l’ensemble. Une bordureen pier- re a, sur toute autre, l’avantage de ne receler ni limaces ni insectes destructeurs, mais c’est un procédé coûteux. • Les tulipes en mélange peuvent se passer de terreau en tout temps. Chaque année, le sol qu’on leur destine sera labouré plusieurs fois à la profondeur de 20 pouces, f Tous les deux ans, on les replantera dans une terre qui || n’ait pas servi à ce genre de culture depuis 3 ans au moins. On ne laissera pas végéter pêle-mêle les ognons et les 1 (i) N'aplanissez avec la truelle qu’après l’avoir trempée 1 chaque fois dans l'eau , autrement elle ne glisserait pas. caïeux : Famille des Lis. 5o5 caïeux : ces derniers, réunis en même endroit, formeront une sorte de pépinière. On peut, jusqu’à un certain point, présumer la hau- teur d’une tulipe d’après le volume de son ognon , et compter sur une tige plus ou moins longue , selon que ce dernier est plus ou moins gros. Cette loi, qui d’ailleurs a de nombreuses exceptions , est la seule qui puisse guider pour l’arrangement des mélanges sur la planche. Une fois plantées , les tulipes ne demandent presque aucun soin. On sarcle au besoin. En avril, on fait un petit binage à la main. Les neiges, la grêle et les fortes pluies de février et de mars nuisent beaucoup aux tulipes. A cette époque, les boutons commencent à paraître au fond des cornets formés par les jeunes feuilles; l’eau y séjourne quel- quefois pendant plus de huit jours : alors il ne faut guère compter sur une belle floraison. On préservera les plantes de cet accident par une tente sur laquelle des toiles s’étendent ou s’enroulent à volonté au moyen de poulies. Cette tente ne demeurera couverte que dans les cas précités et lors de la floraison, qui se prolongera beaucoup plus long- temps si, de 9 heures du matin à 4 heures du soir, on garantit les (leurs contre l’ardeur du soleil. Sous le climat de Paris , les tulipes s’épanouissent dans la première quinzaine de mai. Aussitôt quelles sont défleuries, on en détache les jeunes fruits. La fin de juin est ordinairement l’époque de relever les ognons ; il en est temps dès que la plupart des tiges peuvent s’en- rouler sur le doigt sans se casser. La levée des ognons de tulipes se fait exactement dans l’ordre observé pour la plantation. Deux personnes se livreront à ce travail : l’une enlèvera chaque ognon avec une houlette ; l’autre le recevra , en détachera la tige , les racines, la vieille tunique desséchée ; elle en séparera les caïeux, les placera avec l’ognon mondé dans la case qui leur est destinée. On évitera de les exposer aux rayons du soleil; de magnifiques tulipes ont péri faute de cette précaution. On disposera d’une chambre bien aérée; il est dési- rable même , pour y établir une facile ventilation , que le mur opposé à la porte soit percé d'une croisée. On 22 5o6 Plantes et arbres d’ornement. mettra dans cette pièce une armoire ou casier à cou- lisses, destiné à contenir les boites à compartiments et leurs ognons. Les portes du casier seront en grillage assez serré pour que l’intérieur soit inaccessible aux rats et aux souris, et en même temps pour que l’air s’y renouvelle aisément. Pour cette dernière raison encore, on conservera un espace vide d’environ i pouces entre le haut de chaque boîte et celle qui la surmonte im- médiatement. Dans le courant d’août on prépare un terrain à rece- voir les caïeux. En septembre, on les plante à 2 , 3 ou 4 pouces de distance, suivant leur grosseur. On en per- drait beaucoup par le dessèchement si l’on différait cette opération jusqu’en novembre. On les plantera et on les relèvera dans le même ordre que l’on a suivi pour la collection d’élite, afin qu’il ne se glisse pas d’erreur dans la distinction des variétés. L’utilité de cette jeune collection consiste à réparer les pertes que le temps ou les accidents pourraient causer à l’ancienne. ÉRYTHRONE dent-de-chien. Erylhronium dens canis. L. Érythrone 1 longues fecilles. E. longifo- lium. La M. Indigènes. Petites piaules v ivaceset de pleine terre : une ou 1 feuilles radicales à pétiole engainant * ■ovales, lancéolées, macme«4e vert et de rouge; tige de 6 pouces, terminée en avril par une i°-ve (,on1' penchee, blanche en dedans et pourpre en dehors , ou lavee de rose, suivant la variété. — Érythrone a FLÊtîRS JAulfES ou dorées. E. jlavescens. IIort. Kevv . IIerb. de l’àvI. vol. 1 . De l’Amér. sept. Plus grand; feuilles engainantes, maculées de rouge et de blanc, lancéolées- oblongues; fleurs jaune dore, ponctuées dans le fond. Ces plantes 1 usti- ques se cultivent en terre de bruyère ombragée. Il faut remarquer la place, parce que dès la fin de mai toutes les feuilles ont disparu pour ne plus se montrer qu’au prin- temps. Elle se multiplie de graines qu’on sème dans un pot, qu’on repique lorsque le plan lest assez fort, et mieux par les caïeux , qui ressemblent à une dent de chien. Séparer tous les 3 ans et replanter de suite. — 4esP^ceS- MÉTHONIQÜE superbe du Malabar. Melhonica superba. H. P. IIerb. de l’Am. vol. 4- Gloriosa su- perba. L. Racine grosse, tubéreuse et jaune; tige de t à 5 pieds , faible , ayant besoin de supports. Feuilles Famille des Lis. 5o 7 longues, étroites, et terminées par une vrille; de juil- let à octobre, fleurs à longs pédoncules, aurore éclatant, assez grandes, penchées, 6 lobes très-longs, ondulés, relevés de manière à ce que leurs extrémités se tou- chent; style très-long , coudé à la base et dirigé dans le sens des étamines. En pot et en serre chaude : terre franche légère. Dès le printemps, il faut mettre cette plante dans la tannée , pour obtenir ses fleurs. Tant qu’elle travaille, on l’arrose comme les autres : elle n’en a pas besoin quand elle repose. On peut alors aussi la retirer de la tannée mais la tenir toujours à une température d’au moins 10 degrés jusqu’en février, époque à laquelle on la replante, et on la remet dans la tannée. Multiplie, par caïeux. 2. Méthodique a fleurs variables. M. simplex. Hort. Par. Du Sénégal, plante plus grande que la pré- cédente , à fleurs plus nombreuses plus larges et passant du vert au jaune et de là au rouge, de manière qu’011 en voit de ces trois couleurs en meme temps. Apporté du Sénégal en i83o, par Perrottet. Même culture. 3. Méthodique du Sénégal. M. senegalensis. Hortul. Feuilles terminées par une vrille comme les précédentes, mais ces feuilles sont plus larges; la lige est moins haute, moins grimpante, et fleurit plus aisé- ment; les pétales sont beaucoup plus larges, point du tout ondules, et d’une couleur plus rouge. Même cul- ture. Chez M. Cels. Rapportée du Sénégal en i8e8 , par M. Richard. XJVULAIRE de la Chine. Uvularia sinensis. Herb. de l’Am. vol. 4- Tige rameuse; feuilles alternes, lan- céolées, lisses ; fleurs rouge brun , pendantes , portées 2 à 4 ensemble sur des pédoncules rarneux et opposés aux feuilles, en mai et juin. Multiplicat. par les racines à 1 automne ; terre de bruyère; orangerie. — 5 espèces. tRlTILLAIRE damier ou Méléagre. Frilillaria Melcagris. L. Herb. de l’Am. vol. 1. Indigène. Les surnoms de cette jolie plante lui ont été donnés , parce que ses fleurs marquées de carreaux blancs ou jaunes , et rouges ou pourpres, suivant la variété , res- semblent à un damier , ou au plumage de la pintade ( Meleagns ). Bulbe comprimée; tige droite, grêle , de 22 5o8 Plantes et arbres d'ornement. 8 à 9 pouces ; feuilles alternes , linéaires , pointues ; en mars et avril , fleurs semblables à des tulipes ren- versées, mais moins grandes. Terrain gras et frais ou terre de bruyère à l’ombre : couverture dans les grands froids. Multiplie, par caïeux séparés tous les 3 ou 4 ans, en juillet ou août , replantés aussitôt , ainsi que les bulbes principales; ou de semis en automne, dans des terrines qu’on serre en orangerie pendant les gelées. Au mois d’août de la 2e année, on met les jeunes ognons en place, pour fleurir la 3e. Variété à fleurs tout-à-fait blanches et à fleurs doubles. a. Fritillaire de Perse. F. Persica. L. Bulbe arrondie et écailleuse ; tige herbacée, haute de 2 pieds , garnie de feuilles nombreuses , éparses , sessiles , en- tières , oblongues , contournées et glauques. En avril , de 20 à 3o fleurs petites , inclinées, campanulées , d’un violet-bleuâtre terne , disposées en grappe nue , ter- minale. Terre franche légère, même culture. Comme elle est délicate , il est utile d’en rentrer dans l’orangerie quelques bulbes plantées en pots. 3. Fritillaire Couronne impériale , Impériale. Frilillaria imperialis. L. Herb. de l’Am. vol. 7. De Thrace. Ognon très-gros et charnu ; tige droite , de 3 pieds ; feuilles lancéolées ; fleurs en avril , rouge safrané, ressemblant à des tulipes renversées, et dis- posées en couronne sur le haut de la tige, que termine un faisceau de feuilles. Semer les graines aussitôt la maturité pour obtenir des variétés. La couronne im- périale exhale de toutes ses parties une odeur fétide. Elle est d’un grand effet dans les parterres, où il lui faut du soleil et une terre non fumée, ne retenant pas l’humidité qui la ferait périr. En juillet , elle a disparu; c’est alors que, tous les 3 ou 4 ans, on relève l’ognon , on le nettoie et on sépare les caïeux ; on replante de suite à 3 ou 4 pouces de profondeur , si l’on veut en avoir la fleur l’année suivante. Cette plan- te ne craint point nos hivers. Il y en a un grand nom- bre de variétés, telles que: la ronge simple , double, jaune simple, double, orangée, à double couronne, àfeuilles panachées , etc.; mais celle à grosses cloches ou Frilillaria maxima , des Hollandais , mérite une distinction particulière par sa grande hauteur, le nom- Famille des Lis. 5oÿ bre , la grosseur et la beauté de ses fleurs. — 19 es- pèces. SOWERBÉEa feuilles de jonc. Sowerbeajuncea. Curt. Herb. de l’Am. vol. 4- De la Nouv.-Holl. Racines fibreuses; feuilles graminées; lige grêle, haute d’un pied , terminée , en mai et juin , par une tête de fleurs pourpres fort jolies. La plante sans fleurs ressemble à un jonc. Terre de bruyère. Orangerie. Multiplie, de drageons. Petite plante délicate. — 1 espèce. LIS blanc , commun. Lilium candidum. L. Du Le- vant. Trop connu pour avoir besoin d’être décrit. Tous les 3 ou 4 ans , lorsque les feuilles sont desséchées , on les relève pour en séparer les caïeux : il faut re- planter de suite à 5 pouces de profondeur, si l’on veut des fleurs l’année suivante. Cependant on peut les envoyer au loin sans qu’ils périssent. Variétés : Lis A fleurs en épi. Au lieu de porter des fleurs distinctes, la tige se termine par un long épi de pétales blancs imbriqués. Lis ensanglanté. L. c. purpureo variegatum, à péta- les vergetés de rouge, couleur qui s’annonce sur les feuil- les et sur les écailles de la bulbe. Lis A feuilles pana- chées et Lis a feuilles bordées. Bonne terre de jardin, douce. 2. Lis du Japon. L. japonicum. Uerb. de l’Am. vol. 6. Tige de 3 pieds; feuilles radicales et caulinaires, lancéolées, rétrécies en pétioles à la base , longues de 6 à 8 pouces à 3 ou 5 nervures : fleurs solitaires , termi- nales, inclinées horizontalement, infundibuliformes , blanches en dedans, un peu lavées de pourpre en dehors, surtout à la hase , et les plus grandes du genre. Superbe plante encore peu multipliée. Terre de bruyère mélan- gée. Le Lilium longiflorum a beaucoup de rapport avec le précédent , mais il est encore plus beau. Sa tige est beaucoup pins courte , et sa fleur est d’un blanc pur. Le Lilium eximium que l’on trouve chez M. Lemon n’en diffère guère que par ses feuilles plus étroites et par sa floraison plus tardive. 3. Lis bulbifère. L. bulbiferum. L. Des Alpes. Tiges de 2 à 3 pieds ; brunes : feuilles éparses, lancéo- lées, ayant des bulbilles dansleurs aisselles. Fin demai, fleurs peu nombreuses, droites et à lobes rétrécis, d’un rouge orangé , marqués d’une large tache plus pâle , et 5io Plantes et arbres d' ornement. pointillés de brun. Variété plus petite; autre à fleurs doubles; 3e à feuilles panachées. Terre de bruyère mé- langée. Les bulbilles mises en terre fleurissent au bout de 3 ans. 4- Lis orangé. L. croceum. H. P. D’Autriche. Tige plus haute , feuille^ étroites , sillonnées ; fleurs eu juin , droites , rouge safrané , parsemées de petites taches noires , plus nombreuses que dans le bulbifère précé- dent. Même culture : touffe comme le lis commun. 5. Lis de Caroline, h. caroUr.ianum , Mich. Tigede la grosseur d’une plume , haute de 2 à 3 pieds; feuilles verticillées par six , oblongues, nervées; 2-3 fleurs ter- minales orangées , à pétales ouverts en lis , tigrés en de- dans à la gorge seulement, inclinées et portées sur des pédoncules arqués longs de 3~4 pouces. 6. Lisde Philadelphie, L. philadelphicurn. Herb. de l’Am. vol. 2. Tige de 2 pieds; feuilles ovales oblon- gues, verticillées par 4 on 5 : une ou plusieurs fleurs droites, à divisions rouges, onguiculées, verdâtres et ponctuées de noir à la base. Terre de bruyère mélangée. e. Lis de Pojipone , Lis Turban. L. pomponium. L. Des Pyrénées. Tige garnie de feuilles verticillées en bas, bordées de poils blanchâtres, terminée en juillet par 5 à 6 fleurs pendantes, d’un beau rouge ponceau ; lobes roulés en dehors comme un turban. Terre de bruyère, peu de soleil et plus d’arrosement. 8. Lts des Pyrénées. L. pyrenàicum. Gou. Dis- tingué du précédent par ses fleurs jaunes , ponctuées , rouge brun en dedans, et par des anthères écarlates. Le lis de Chalcédoine, L. Chalcedonicum, L., en différé par ses fleurs écarlates un peu plus grandes, moins réflé- chies, roulées et pendantes. Terre de bruyère mélangée. 9. LisMartagon. L. Martagon. L. Des Alpes. Tige luisante , ponctuée de noir; feuilles verticillées, ovales— lancéolées ; en juillet et août, fleurs en grappe, réflé- chies, ;'i divisions renversées et ponctuées à la base comme celles du lis de Pompone, mais plus ou moins pourprées- rouges, avec des points noirs ; odeur peu agréable. Même culture. Il y a plusieurs belles variétés de inartagons, parmi lesquelles on remarque le blanc qui est proba- blement le Lilium glabrum de SrR- , le piqueté de Famille des Lis. 5n pourpre , et celui à Jleurs doubles. Terre de bruyère : il est prudent de les couvrir l’hiver. 10. Lis du Canada. Lilium canadense. Red. Tige de 3 à 4 pieds : feuilles verticillées, lancéolées, nervées, les supérieures plus larges : fin de juillet, la tige se ter- mine par une ou plusieurs fleurs jaune-orangé réflé- chies , à divisions renversées et ponctuées de pourpre à la base. Les petits ognons ne donnent qu’une fleur , les gros en donnent 8 ou io. Les pédicules de celles-ci, divergeant du même point de départ , présentent une sorte de couronne de fleurs pendantes , dont les pétales jaunes et ponctués de noir en dedans ne se roulent ja- mais. Fleurit fin de juillet. Terre de bruyère. 11. Lis superbe. Lilium superbum. Laai. Herb. de l’ Am. vol. 6. De 1 Am. bor. Tiges de 5 à 8 pieds, droi- les, violâtres ; feuilles inférieures lancéolées, verticillées ; les supérieures sont éparses et plus larges ; girandole terminale , garnie souvent de plus de 4« fleurs pen- dantes, de grosseur moyenne, à divisions d’un beau rouge orangé et ponctuées pourpre brun, arquées eu de- hors. L’ognon se cultive en terre de bruyère, seule qui lui convienne. 11 passe l’hiver; mais, quoique d’un climat plus froid que le nôtre , il est prudent de le protéger contre les gelées. Relever tous les 3 à 4 ans pour eu séparer les caïeux, qu’on replante de suite comme l’ognon principal. Le jeune plant à l’ombre, et l’arroser seulement pour qu’il ne dessèche pas. La plante est sujette à fondre , surtout quand on laisse d’autres plantes lui disputer les sucs nourriciers de la terre. Elle se multiplie aussi parles écailles deses ognons. i?.. Lis du Kamtschatka. Lilium kamscliatcense. Hortul. Tige de 2 à \ pieds, droite et pubescente; feuilles oblongues, un peu velues; en juillet , ombelle de fleurs renversées, d’un beau jaune doré; intérieur parsemé de petits points pourpres; od#ir de jonquille. Terre de bruyère : exposition au levant. i3. Lis tigré. Lilium tigrinum. Ker. — Herb. de i- Am., vol. 2. De la Chine, où l’on mange ses racines. Fiçe violette et laineuse, de 3 à 5 pieds, suivant la qua- lité de la terre et l’exposition ; feuilles éparses , lancéo- lées , marquées de lignes longitudinales ; en juillet , sou- vent 12 à 4o fleurs, en thyrse, très-grandes , d’un très- 5 ia Plantes et arbres d’ornement. beau rouge orangé, piquetées de pourpre noir, à divi- sions roulées en dehors. Terre de bruyère. 11 produit des bulbilles dans les aisselles des feuilles. i4- Lis monadelphe. Lilium monadelphum. M. B. Du mont Caucase. Tige droite; feuilles nombreuses , lancéolées, velues , presque verticillées. En juin , fleurs assez multipliées, jaune-citron, piquetées de rouge; corolle réfléchie ; étamines réunies au tiers de leur longueur. Terre de bruyère. 15. Lis concoi.ore. Lilium concolor. Hortul. Tige simple , pauciflore , haute de i à 2 pieds, garnie de feuilles lancéolées-linéaires , éparses. L ne ou deux fleurs larges de 3 pouces , à pétales étroits, rouge cocciné pur , ainsi que les étamines et le style : l’ovaire seul est vert: fleurit en juin , à demi ombre. Terre de bruyère. Se multiplie beaucoup de caïeux. Cultivé chez M. Cels. Diffère du Lis concolore de Salisbury. 16. Lis Lebroussart. Lilium Broussartii Mor. Du Japon. Tige de 3 pieds; feuilles éparses, ovales, lan- céolées , longues de 6 pouces : fleurs larges de 5 pouces, blanches, odorantes, à pétales roulés en arrière comme les martagons, lavés de bleuâtre et munis de papilles sur le milieu. Terre de bruyère. 17. Lis magnifique. Lilium speciosum. Tiiunb. Du Japon, l ige de 2 à 3 pieds ; feuilles éparses, ovales, oblongues, longues de 2 à 4 pouces; fleurs inclinées et roulées, comme dans les martagons, larges de 3 à 4 pouces, lavées de rose sur un fond blanc et munies de grosses papilles rouges. Odeur agréable. Terre de bruyère. — 2 5 espèces. SANSEVIÈRE de Guinée. Sanseviera guineensis. W. Alelris Guineensis. L. Herb. de l’Am., vol. 6. Ra- cines tubéreuses; feuilles coriaces, engainantes, lon- gues, lancéolées-aiguës, tachées de blanc ; hampe droite, vert bleuâtre; de juin à novembre, fleurs odorantes , à tube court et dftisions longues, linéaires et blanches* Baie rougeâtre et molle , qui a fait distraire les san- seviera du genre aletris. Terre franche et légère , et au moins la serre tempérée. 2. Sansevière deCeylan. S. zeylanica. W. Feuilles épaisses, longues , ondulées, engainantes; fleurs blan- ches, en épi, odeur suave pendant la nuit. Aussi délicate Famille des Lis. 5i3 que la première. Serre chaude , ou au moins tempérée. 3. Sansevière carnée. S. carnea. Andr. Feuilles linéaires-lancéolées ; fleurs nombreuses , disposées en épi de 3 pouces , d’un blanc rosé , odeur agréable ; bractée d’un brun rougeâtre. Culture dans les châssis des ixias. Multip. par œilletons, ainsi queles espèces précédentes. 4. Sansevière a fleurs sessiles. S. sessiliflora. Herb. de l’Am. vol. 2. De la Chine. Racines noueuses. Feuilles en touffes, sur deux rangs, canaliculées , em- brassantes, planes, linéaires. A diverses époques de l’an- née, hampe haute de plus de 6 pouces, rougeâtre, à fleurs en épi, carrées, selliles. Terre fraîche, légère., et orangerie l’hiver. — 4 espèces. ALETRIS odorant. Aletris fragrans. L. Dracæna fragrans. Ker. D’Afrique. Tige cylindrique de 8 à 10 pieds, terminée par un faisceau de feuilles longues, lancéolées, amplexicaules ; en février et mars, fleurs blanchâtres, odorantes, disposées en longue grappe pa— niculée, terminale et pendante. Serre tempérée; terre légère et beaucoup d’eau. Multiplie, de rejetons, qui poussent , mais rarement, du sommet de la tige. O11 les plante en pots que l’on plonge dans une couche. 2. Aletris farineux. A. farinosa. L. A. alba. Mich. De l’Am. sept. Feuilles largement lancéolées, pi- quantes, radicales, lisses, d’un beau vert, canaliculées, disposées en étoiles. Hampe d’un pied et demi, brune et couverte de poussière , terminée en juin par un épi de fleurs petites, blanches, duveteuses, et dont les divisions sont marquées d’une ligne rouge. Terre franche , légère. Châssis ou orangerie pour l’hiver. Multipl. de caïeux. — 3 espèces. F K L Fil EIMJA du Cap. F eltheimia capensis. Red. Feuilles radicales, fasciculées, oblongues, ondulées; hampe rouge-brun et verte, de 1 5 à 1 6 pouces : en février- avril, fleurs en épi, pendantes, tubulées, longues, rose vif mêlé de pourpre, à odeur peu agréable. Terrefranclie légère. Châssis ou orangerie auprès des jours. Exposition au midi. Arrosemens légers. Multiplie, par la séparation des caïeux, tous les deux ou 3 ans, quand on renouvelle la terre, lorsque les feuilles sont desséchées. — 3 espèces. TRITOMA A grappe, rritoma uvaria. Ker. Du 22 5 1 4 Plantes et arbres d'ornement. Cap. Feuilles nombreuses, persistantes, dentelées, très- longues et ensi formes ; tige de 3 pieds, couronnée en août et sept, par un épi de fleurs grandes, pendantes, vermillon éclatant. Terre sablonneuse, ou de bruyère un peu maigre; orangerie et peu d’arrosement. Multipl. de graines et d’œilletons, en mai : on laisse dessécher les plaies avant de replanter. Exposition du midi; les ren- trer pendant les pluies continues et les nuits fraîches. 2. TritomA moyen. T. media. Ker. Herb. de l’Am. vol. i. Du Cap. Racines traçantes; feuilles d’un pied et demi, étroites, à bord lisse, glauques; tige d’un pied , droite, terminée^àda fin de l’hiver par une grappe de fleurs pendantes, serrées , à tube safrané et à limbe jaune et bordé de vert. Mélange de terre franche et de terreau de bruyère ; multiplie, de rejetons ; arro- semens plus fréquens qu’à la première. Orangerie. 3. Tritoma nain. T. pumila. Ker. Du Cap. Plus petit, que les précédées. Feuilles carences, rudes sur les bords , plus courtes que sa hampe qui est marbrée; en septemb.-novemb., belle grappe de fleurs à tube court, pyriformes, et d’un beau ronge safran. Les fleurs supé- rieures s’ouvrent les premières. Même culture. — 3 esp. PÏTCAIRNE A feuilles lardes. Pilcarnia lati- folia. Ait. IIerb. de i.’Am. vol. 4- Des Antilles ; tiges hautes de 2 pieds , ligneuses à la base; feuilles en faisceau , linéaires-lancéolées , aiguës , à dents épineuses à la base; de mai en août, grappe de 5o à 6o fleurs, rouge éclatant , calice intérieur de moitié plus long que le calice extérieur. Serre chaude ; terre franche mêlée d’un peu de terreau de couche ; multiplie, de graines semées sur couche chaude et sous châssis , ou d’œilletons faits en pot, et traités de même. 2. PitcAirne A i.ondt es étamines. P. staminea, Heur, de l’Am. vol . 8, non moins beau que les précédens, se distingue par ses fleurs ronges et la grande longueur de ses étamines. Mêipe cuit ui’g. Le P. integn folia. Sr. et le P. aJbiflcs. Pot. Mag. qui se trouvent chez M. Cels, sont également dignes de la culture. — 12 espèces. ALüÈS , Ajoe. Genre de plantes grasses, très-va- riées, pittoresques ou singulières, toutesdes pays chauds, pxi~ : la serre chaude ou tempérée sous notre climat, mais, d’ailleurs, d’une culture et d’une conservation Famille des Lis. 5i5 faciles, puisqu’elles ne demandent qu’une terre légère, beaucoup de gros gravier ou de plâtras au fond de leur vase et fort peu d’eau. Elles se multiplient de graines semées en terre maigre , fine , dans une terrine que l’on met sur une couche tiède recouverte d’un pan- neau , et bassinée convenablement ; ou plus souvent de rejetons dont on laisse sécher la plaie 2 ou 3 jours avant de les confier à la terre, qui doit être sèche et légère pour les petites espèces, plus substantielle pour les grandes et celles qui ont la tige arborée. On sort les aloès de la serre à la fur de mai, pour les mettre à une exposition chaude , et on les rentre à, la mi-septembre. 1. Aloès vulgaire, faux Soccotrin. Aloe vulga- ris. Dec. D’Afrique. Feuilles lancéolées , longues de 18 pouces, étalées, glauques, arquées et munies de dents épi- neuses dans la partie supérieure : tige rougeâtre de 3 à 4 pieds ; fin de l’hiver , (leurs à long tube , à 6 pétales soudés à leur hase , pendantes, en thvrse et d’un jaune rougeâtre. 2. Aloès de l’ile de Bourbox. A. purpurea. Lam. Tige élevée; feuilles larges, planes, pendantes, bordées de rouge; fleurs jaune verdâtre, en épi. 3. Aloès soccotrin. A. soccotrina. Dre. De File de Soccotra. Tige dichotome : feuilles lancéolées, droi- tes, un peu glauques, à dentelure blanche , épineuse : fleurs ronges en épi. C’est l’aloès du commerce, 4- Aloès Corne de Bélier. A. fruticosa. Lam. D’Afrique. Tige devenant haute, mais fleurissant à la taille de 2 pieds; feuilles au sommet, et renversées en dehors et fortement dentées ; fleurs d’un rouge éclatant. 5. Aloès mit ré. A. mitrœformis. Làm. Du Cap. Tige de 2 à 3 pieds ; feuilles ôvales-aiguës rassemblées en forme de mitre , épineuses sur les bords et sur la ca- rène ev. dessous; fleurs ronges en épi. 6. ÀtAÈs féroce. ^.yêrn.r.H. K. Du Cap.Tigehaute ; feuilles longues, amplexicaules , noirâtres, épineuses de touseôtés , d’où son surnom; fleurs rougeâtres, verdâtres au sommet et en épi alongé. De serre chaude, où il fleurit tous les ans. 7. Alors a ombelle. A. saponaria IIaw. , A . wn- hellata. Dec. Du Cap. Feuilles oblongues— lancéolées . maculées de bandes et munies d’épines rousses sur le-, bords. En mai-juin , fleurs en ombelle, pendantes, très- 5 1 6 Plantes et arbres d’ ornement . grandes, et du plus beau rouge safrané : une variété a les feuilles pourpres, tachées de vert foncé , et bordées d’épines jaunes. 8. ALOÈS LANGUE DE CHAT OU LINGUIFORME. A lingua. Thümb. — Herb. de l’Am. vol. 2. Du Cap. Point de tige. Feuilles en forme de langue, distiques , maculées de blanc, verruqueuses sur les bords; fleurs en épi, rouges à la base, vertes au sommet. g. Aloès éventail. A.plicatilis. Ait. Du Cap. Tige dichotome. Feuilles distiques, linguiformes , légèrement denticulées au sommet; fleurs rouges, en grappe simple. 10. Aloès bec de cane. A. disticha. L. Thdmb. Feuilles en forme de bec de cane, et quelquefois pourpres: fleurs nombreuses, rouges, poudrées à la base, blanches et rayées de vert au sommet. 11. Aloès panaché ou Perroquet. A. variegata. L. Herb. de l’Am. vol. 2. Du Cap. Tige basse j feuilles sur 3 rangs , épaisses , triangulaires , pointues r maculées et bordées de blanc ; fleurs rouges , en grappes. 12. Aloès oblique. A. obliqua. Haw. Du Cap. Feuilles presque distiques, légèrement trigones, obliques, pointues , marbrées de blanc verdâtre; 3o ou 4 o fleurs en épi, blanc transparent, vertes au sommet. Variétés à angles et côtés bordés de blanc. 13. Aloès anguleux. A. angulata. W. Du Cap. Feuilles larges, concaves, vert rouillé, et bordées d’as- pérités ; fleurs pendantes , rouges et vertes à l’extrémité. 14. Aloès nain. A. humilis. L. Herb. de l’Am. vol. 2. Feuilles épaisses, épineuses sur les bords et sur le dos : en mai fleurs en grappe, grandes, nombreuses, rouges , vertes au sommet. 1 5. Aloès verruqueux.^/. verrucosa. Ait. Herb. de l’Am. vol. 3. D’Afrique. Feuilles ensiformes, couvertes de verrues ; fleurs rouges , réfléchies , pendantes , en grappe. 16. Aloès toile d’araignée.^. arachnoïdes. T Hirsia. Du Cap. Petit et bas; feuilles en rosette , couvertes de fils blancs très-nombreux ; fleurs en épi et verdâtres. 17. Aloès perlé. A. margaritifera. L. Du Cap. Petit; feuilles trigones et pointues dans le haut, cou- vertes de tubercules blancs, d’où son surnom; fleurs verdâtres , en épi. 18. Aloès pouce écrasé. A. retusa. L. Du Cap. Bas ; Famille des Lis. 5 1 n feuilles courtes, épaisses , aplaties en dessus ; fleurs en épi , — 145 espèces et 52 variétés. PHALANGÈRE rameuse. Herbe à l’araignée. Pha- langium ramosum. H. P. Anthericum ramosum. L. Indigène. Vivace et fibreuse ; feuilles semblables à celles du gazon ; fin de juin, tiges garnies d’épis de fleurs nom- breuses, blanches, ouvertes, à 6 pétales oblongs et planes. 2. Phalangère fleurs de lis. P. liliago. H. P. Anthericum liliago. L. Indigène. Racine fibreuse; feuil- les planes plus grandes, en faisceaux entourés d’autres feuilles ou écailles brunâtres et aiguës; tiges simples; en juin , épi de fleurs blanches, ressemblant assez à la fleur de lis, mais plus petites. Ces 2 espèces sont faciles à cul- tiver. Terre très— légère, substantielle; au grand air. Multipl. de semences, plus promptement par la sépara- tion des racines lorscpie les feuilles sont fanées. 3. Phalangère, Lis Saint-Bruno. Fleur de lis. P. liliastrum. H. P. Herb. de l’Am., vol. 7. Des monta- gnes du Dauphiné, d’oh son nom de Saint-Bruno. Ra- cine semblable à une griffe d’asperge; feuilles linéaires planes, radicales; tige de plus d’un pied, simple; en juin, épi de belles fleurs blanches plus grandes que celles de la précédente; terre franche, légère et substantielle; exposition chaude ; couverture de litière sèche lorsqu’il gèle. Multiplie, par la séparation des racines, en au- tomne, avec la précaution de ne pas les rompre, car elles sont très -fragiles. Si on les transporte au loin, il faut les envelopper de mousse fraîche. 4- Phalangère bicolore. P. bicolor. Desf. An- thericum planifolium. L. Indigène. Racines épaisses et charnues; feuilles longues, étroites et planes; tige ra- mifiée dans le haut; en mai fleurs petites, de peu de durée, mais d’un joli rose violet à l’extérieur, et blan- ches en dedans. Terre légère et sablonneuse, à l’abri d’un trop grand soleil. — 3o espèces. AR111ROPODE. Arthropodium cirrhatum. R. Br. De la Nouvelle-Zélande. Ses feuilles sont lancéolées , longues de i5 pouces. Sa tige est paniculée, haute de 2 pieds, garnie en avril d’un grand nombre de fleurs blanches penchées, larges d'un pouce, très-remarquables par la singularité de leurs étamines à filets barbus. 5i8 Plantes et arbres d'ornement. Terre légère. Serre chaude. Multiplie, de graines et par divisions de pied. — 1 3 espèces. ASPHODÈLE jaune, Bâton-de- Jacob , Aspliodelus Inleus. L. Indigène. Racines fibreuses et longues ; feuil- les menues, longues, striées et glauques; tige de 3 pieds, garnie de petites feuilles subulées , triquètres , disposées en spirale, et terminée en mai-juillet par un long épi de fleurs assez grandes, nombreuses, d’un beau jaune. Bonne terre ordinaire sans engrais ; expo- sition du midi. Multiplie, par graines que l’on sème au printemps, en pleine terre et au midi, ou mieux par drageons ou par la séparation des racines qui se dé- tachent d’elles-mêmes. Variété à fleurs doubles. 2 Asphodèle rameux, Bâton-Royal. A. ramosus. L. Indigène. Sa racine rustique et vivace est un amas de bulbes charnues, regardées comme alimentaires. En mars, feuilles radicales ensiformes , longues de près de 2 pieds. Tigedeopieds-aumoins, verte, rameuse; en mai, plusieurs épis de fleurs nombreuses, blanches, ouvertes en étoile, dont les divisions sont marquées de lignes r-> :ssâtres. Bonne terre, de l’espace, et l'exposition au soleil. Multi- plie. de graines, plus promptement par ses œilletons , qu’on sépare delà racine principale et qui sont quelque- fois 3 ans avant de donner fleurs. — 8 espèces. EUCOMIS COURONNÉ, BASrLÉE A ÉPI COURONNÉ. Eucomis régla. Ait. Basilect coronata. Juss. Fritilla- i ia regia. L. Feuilles radicales, ligulées, planes, lisses, un peu ondulées, tachetées de points noirs ; hampe de 8 à j 2 pouces, garnie, en automne, de petites fleurs verdâ- tres, penchées, disposées en épi couronné dë feuilles. — Eucomis ponctuée , ou Basilée ponctuée. Eucomis punctata. L’Hér. Feuilles oblongues-lancéolées , cana- liculées, très-ouvertes; fleurs verdâtres, en grappes spici- formes, très-longues ; feuilles de la couronne courtes. (Les plantes se multiplient de graines et de caïeux. Orangerie; terre franche mêlée de sable de bruyère ; quelques arro- semeosdans l’été. — 5 espèces. JACINTHE, Hyacinthe. Hyacinthus orient àhs. L ( lÏEiiu. de î.’A m. vol. (s, trois variétés.) Du Le- vant , et du mid i de la France. Les racines sortent du contour de la couronne , et laissent dans le centre ur cercle vide qu’on nomme l’ce/7. Famille des Lis. 5 19 Les variétés de la jacinthe sont très-nombreuses; les Hollandais, qui l’ont naturalisée dans les environs d 'Har- lem , en onfrobtenu près deaooo variétés, parmi lesquelles il y en a 4 ou 5oo faciles à distinguer. Dans ce nombre , on en trouve plusieurs qu’on peut mettre sur des carafes remplies d’eau, ou forcer , en les mettant dans des pots placés sur une couche ou dans la tannée , pour obtenir des fleurs plus précoces. Cette distinction d’o- gnons à forcer est essentielle quand les amateurs font des demandes en Hollande ou à Paris aux marchands grainiers , qui en tirent tous les ans des assortimens considérables. Chaque année, on trouve aussi des collec- tions nombreuses de cette fleur, comme de toutes les plantes bulbeuses, chez M. Vilmouin. La jacinthe se multiplicde semenceset decaïeux ; par les semenceson seprocurede nouvelles variétés, que l’on propagé par les caïeux. Dans une terre préparée conve- nablement, c’est-a-dired au tant plus légère qu’on est dans une température pliiS'froidc et humide; dans le courant de septembre eu d’octobre, plus tôt que plus tard, on creuse à la profondeur de 10 pouces une planche de 3 ou 4 pieds de large , sur la longueur déterminée par le nombre d’ognons. On remplit la fosse de 8 pouces de terre préparée, on l’unit bien, et on y trace avec un cor- deau, séria longueur de la planche, des lignes paral- lèles éloignées de 6 pouces les unes des autres. On croise ces lignes par d’autres faites sur la largeur et à la même distance. On enfonce les ognons dans tous les points d intersection , de manière que leur partie supérieure soit au niveau de la terre, et avec l’attention de varier les couleurs. Dans les températures humides, ou incline uu per les ognons la tête au nord et la couronne au midi. On rapporte ensuite \ pouces de terre sur cette plan ta; ion. La planche se trouve ainsi plus élevée de •> pour, > que les sentiers qui l’environnent. Des coquilles ^ " pilées et répandues sur le terrain fournissent a x | tes un salin qui leur est utile, et écartent les limaces . qui se blessent sur les parties aiguës des co- qin|]<‘ vi il l’hiver, on se borne à sarcler. Dans les leu ^ turcs assez froides pour que la terre soit ge- lée à plus de 5 pouces, on couvre les planches avec de la fi u gère ou paille qui n’a pas servi de litière aux 520 Plantes et arbres d'ornement. bestiaux , dont l’urine nuit aux ognons. Après les fortes gelées on découvre les planches. Les tuniques qui com- posent l’ognon sont plus ou moins nombreuses suivant son âge : il est alongé les premières années , et grossit à mesure que le nombre des tuniques augmente. Le nombre des feuilles indique la durée de l’ognon; plus il pousse de feuilles , et plus l’ognon grossit prompte- ment et produit des caïeux ; mais aussi sa couronne se déforme et se fend plus tôt. Alors il pourrit. On a vu des ognons qui ne donnaient que 3 feuilles durant un grand nombre d’années , tandis que d’autres très-feuillés ne se conservaient que 6 à 7 ans. A l’époque de la pousse , les amateurs disposent la charpente de leurs tentes ou berceaux sur les plan- ches, et ils placent les toiles lorsque le thermomètre descend au-dessous de zéro. Ces toiles suffisent pour ga- rantir les fleurs du froid , de la neige , et même des rayons solaires. Ceux qui n’ont pas de tentes enfoncent autour de la planche des piquets élevés de 8 pouces , auxquels ils attachent des traverses tout autour pour les lier ensemble ; ils ajoutent ensuite des cerceaux sur lesquels ils mettent des paillassons, qu’ils font retomber jusqu’à terre , et ils mettent un peu de paille ou de fougère aux 2 extrémités. Les fleurs paraissent en mars et avril -, elles ne craignent point un froid de 2 ou 3 degrés, ni la neige : mais si le soleil vient fondre cette gelée ou la neige, les fleurs durent moitié moins. On ne laisse les couvertures qu’autant qu’elles sont indispen- sables ; autrement les tiges s’alongeraient trop, et les plantes seraient étiolées. On met des tuteurs aux tiges trop faibles pour sou- tenir les fleurons ou godets , qui sont plus ou moins nombreux et plus ou moins larges suivant les variétés. Lorsque les gelées ne sont plus à craindre , on cesse de couvrir les fleurs simples destinées à porter graine, afin qu’elles jouissent de toute l’influence du soleil néces- saire à la fécondation et à la maturité des graines. On continue de sarcler et on donne la chasse aux limaces, seuls ennemis à craindre à cette époque , car il est rare que les mulots et les rats attaquent l’ognon. Lorsque les fleurs sont passées, les tiges de jacinthes doubles se dessèchent. Il est alors utile de resserrer la terre au- Famille des Lis. 5a i tour de l’ognon , parce que la tige laisse un vide dont les limaces profitent pour pénétrer: une espèce de mou- che y pond aussi ses œufs , dont il sort des vers qui le font périr. Les jacinthes simples continuent à nourrir leurs graines. On les soutient avec un tuteur qui main- tient la tige droite. On reconnaît leur maturité lors- que l’enveloppe jaunit et se fend. On peut alors les ré- colter et les mettre à l’ombre et à l’air libre , pendant 1 5 jours, pour achever de les mûrir. Quant aux ognons, on attend que les feuilles jaunissent avant de les levei~ de terre. On choisit un beau jour ; on les retire avec précaution pour ne pas les blesser , et on coupe leurs feuilles ou on les détache. On conserve alors racines et caïeux après la plante. Les Hollandais posent les ognons sur la terre en inclinant les racines du côté du midi , et les recouvrent d’un pouce de terre; ils les lais- sent i5 jours dans cette situation où ils achèvent de mûrir. Si le ciel annonce de la pluie , ils les retirent de suite , et même , dans la crainte d’être surpris , ils établissent une couverture bien inclinée pour les empêcher d’être mouillés : autrement la plupart fer- menteraient et pourriraient. Si la saison est pluvieuse T on lève tout simplement les ognons, et on les met dans des tablettes , dans un lieu bien aéré , et où ils ne soient pas exposés aux rayons du soleil. Lors- qu’ils ont été i5 jours sur la terre et autant sur les ta- blettes, ou un mois sur les planches , on en sépare les caïeux ; et si l’on s’aperçoit que quelques tuniques com- mencent à pourrir , on coupe jusqu’au vif. Si le cœur était attaqué de la pourriture , on l’enlèverait en faisant une incision circulaire à l’œil ; et , après avoir laissé ces ognons 3 ou 4 jours sur une tablette pour donner le temps à la plaie de se dessécher, on les mettrait en terre pour en obtenir des caïeux. Les Hollandais parviennent à conserver leurs ognons 5 ou 6 mois hors de terre , sans qu’ils pourrissent; mais en France, où on ne récolte pas des ognons aussi sains , et où ils sont fréquemment attaqués par des insectes, il faut les replanter prompte- ment; car on en perd plus sur les tablettes qu’en terre. On conserverait mieux la jacinthe en plantant l’ognon à 6 pouces de profondeur. On aurait moins de caïeux par cette méthode, mais l’ognon durerait davan- 522 Plantes et arbres d’ornement. tage et fleurirait plus tard. Cette observation a mis les amateurs en état de faire fleurir toutes leurs jacinthes h la fois, quoiqu’il y en ait de précoces et de tardives. Au mois de septembre on prépare une planche comme on l’a dit plus haut , et on sème la graine à la volée ou en rayons. On la couvre d’un pouce de terre. Cette opé- ration faite, il n’v a qu’à sarcler jusqu’aux fortes gelées; alors on jette un peu de paille ou de fougère sur la planche pour la retirer dès qu’elles sont passées. Quand les feuilles du jeune plant se dessèchent , on dorme un léger binage, et on couvre la planche de 2 pouces de terre. On réitère les mêmes soins l’année suivante, et on ne lève les ognons que la troisième année, pour les trai- ter ensuite comme les ognons à fleurs. Ils fleurissent or- dinairement la quatrième année, et ils donnent les uns des fleurs simples, les autres des fleurs semi-doubles, et quelques-uns des fleurs doubles. Quand on veut avoir le plaisir de voir végéter les ognons de jacinthe, et d’avoir des fleurs précoces, on remplit d’eau, au mois de septembre, des carafes desti- nées à cet usage. On y jette quelques grains de sel , et on pose l’ognon sur la carafe de manière que la cou- ronne seulement soit plongée dans l’eau. On ajoute de l’eau à mesure (pie l’ognou en absorbe. Les Hollandais ont trouvé dans leurs semis une jacin- the qu’ils ont nommée Diane d’Eph'cse. Elle donne sur le même pédicule 2 ou 3 fleurs doubles bien distinctes, pendant que les autres n’en ont qu’une , ce qui le ferait prendre pour une espèce particulière, si on ne connais- sait pas son origine. Les jardiniers des environs de Paris font des planches entières de jacinthes simples qu’ils nom- ment passe-tout. Ils emploient communément le blanc DE MONTAGNE, BLANC DE VlTRI, JACINTHE DE MAI. Cette culture n’a d’autre objet que de se procurer des fleurs pour le marché. Ces Ognons, moins délicats que les autres, se contentent d’une terre légère non fumée. 2. Jacinthe étalée. H. patulus. H. P. Scilla patiila. Dec. Scilla hyacinlhoïdes. Jacq. D’Europe: touffes de feuilles nombreuses , larges et longues , étalées sur la terre; hampes de ïo pouces; en mai 12 ou i3 fleurs pédiculées, grandes, horizontales, odorantes, bien ou- vertes, à 6 divisions, d’un bleu tendre. Même culture. Famille des Lis . 523 3. Jacinthe améthyste. II. amethystinus. Lam. Des Pyrénées. Bulbe petite et ovale; feuilles longues , étroi- tes; hampe droite, puis courbée à son sommet; en mai , fleurs petites presque cylindriques, du plus joli bleu. Même culture. — io espèces. MUSCARI o douant , Jacinthe musquée. Muscari suaveolens . H. P. Ilyacinthus muscari. L, Du Levant. Ognon petit; feuilles assez longues , couchées et conca- ves ; fin d’avril , fleurs en épi globuleux , à odeur de musc, et d’un jaune violâtre obscur. Terre légère où la plante reste 3 ans. Multiplie, de graines et de caïeux en juillet. 11 faut les replanter en octobre. On peut en faire des bordures. 2. Muscari a grappes. Ail a chiens. M. ra- cemosum. Red. Indigène ; d’un effet agréable, en avril, Ipar ses fleurs odorantes , d’un beau bleu , aussi en grelot et en grappe droite. Il faut laisser cet ognon pres- que écailleux former de grandes touffes. Même culture. 3. Muscari chevelu , Jacinthe a toupet. Yaciet. M. comosum. Red. Indigène. Tige de 1 5 pouces; fleurs singulières, en épi; les inférieures brunes et penchées , les supérieures , bleues et droites, formant une espèce de toupet coloré. Même culture. 4- Muscari monstrueux, Faux Muscari , Lilas de terre, Jacinthe de Sienne, monstrueuse ou pa- niculée. M. monstruosum. Herb. de l’Am. vol. i. Indigène. Feuilles un peu creusées , vert sombre teint de rougeâtre ; tige de g à io pouces; en mai et juin, portant une grosse grappe de petites lanières bleu vio- lacé au lieu de fleurs. Même culture, mais moins diffi- cile sur la qualité de la terre. — 5 espèces. PHORMIUM tenace , plante a lin. Phormium le- nax , Fors. Herb. de l’Am. vol. 2. De la Nouvelle- Zélande. Feuilles de 3 à 6 pieds, nombreuses, coriaces, distiques, vert glauque ; tige de 7 à 8 pieds , rameuse , paniculée ; en août , 10 à 12 fleurs unilatérales sur cha- que rameau, de 18 lignes, tubulées, à divisions exté- rieures carénées et d’un jaune bronzé , les intérieures moitié plus longues et d’un beau jaune. Terre franche, légère et fraîche; bonne exposition et garantir des ge- lées ; ou mieux orangerie ; beaucoup d’arrosemens l’été. Multipl. de rejetonsau printemps, en pots enfoncés daBÿ 5a4 Plantes et arbres d’ornement. une couclie tiède, s’ils n’ont pas de racines. Les feuilles de phormium fournissent, par le rouissage, une filasse soyeuse très— forte , très-belle et très-fine, supérieure même à celle du lin. On*doit espérer maintenant que cette plante précieuse s’acclimatera et se multipliera en France , puisqu’elle donnedes graines parfaitesà Toulon depuis quelques années , et qu’elle a fleuri dernière- ment à Cherbourg. — i espèce. LACHENALE. Toutes sont du Cap, bulbeuses; quel- ques-unes ont de fort belles fleurs. Elles demandent la serre tempérée, ou le châssis des ixias , et se con- tentent de la culture des jacinthes, dans une terre de bruyèi’e : elles se reproduisent aisément par leurs caïeux. 1. Lachenale tricolore. Lachenalia tricolor . Jacq. Herb. de l’Am. vol. i. Ognon moyen, blan- châtre; 2 feuilles engainantes , semblables à celles de la jacinthe , et pointillées de pourpre à leur extrémité; hampe charnue de io à 12 pouces, tachetée de rouge; en avril , 20 fleurs pendantes en grappe très-longue , à 3 divisions extérieures d’un jaune citron bordé de vert foncé , de moitié plus courtes que les inférieures qui sont verdâtres bordées de pourpre. 2. Lachenale a fleurs jaunes. L. luteola. Hon- tul. IIerb . de l’Am. vol. 1 . Fleurs grandes, pendantes ; divisions extérieures jaunes, à bord vert, i/3 plus courtes que les intérieures qui sont verdâtres, jaunes seulement en leur bord. 3. Lachenale a 4 couleurs. L. quadricolor. Jacq. Ognon plus petit ; feuilles plus longues ; hampe plus grêle ; fleurs en avril , moins nombreuses , mais grosses, à divisions extérieures rouges aux 2 tiers, jaunes du reste , bordées de vert à leur sommet ; les intérieures f jaunes nuancées de vert , ont leur limbe de couleur lie devin. Considérée comme variété de l’espèce suivante. 4- Lachenale a fleurs pendantes. L. pendilla. Ait. Herb. de l’Am. vol. 1. Ognon blanc; 2 feuilles oblongues-lancéolées ; hampe ferme, pointilléede rouge, et pourprée dans le haut. Fleurit en décembre et j anvier, perd ses feuilles en avril ; fleurs tubulées ; divisions ex- térieures d’un beau rouge un peu plus courtes que les intérieures, qui sont crénelées, marquées de vert et de Famille des Lis. 5i5 violet à leur sommet. Belle plante, peu délicate, qui fournit beaucoup de caïeux. 5. Lachenale a fleurs bleu-pourpre. L. purpureo- cœrulea. Jacq. Ognon moyen, blanc teint de rose; 3 ou 4 feuilles radicales , engainantes , d’un beau vert à l’intérieur , pourprées à l’extérieur , larges , lancéo- lées, pointues, pustuleuses ; hampe amincie et flexueuse à sa base , vert pâle ; en avril , épi de fleurs nom- breuses, très-odorantes, assez grosses, bleu jjâle à leur base , à 6 divisions de couleur bleu pourpre violet , les 3 intérieures plus longues. 6. LACHF.NALE EN FORME DE LANCE. L. lanceæfo- lia. Jacq. L. punctata. Herb. de l’Am. vol. 3. Ognon gros ; feuilles oblongues , aiguës , maculées de pourpre brun ainsi que la hampe qui a8 ou i o pouces de hauteur ; en juillet, grappe de fleurs étalées, petites, lilas à l’inté- rieur , d’un vert teint de pourpre obscur à l’extérieur. — 25 espèces. ALBUCA blanc. Albuca alba. Lam. Feuilles radi- cales, longues, étroites, en forme de gouttière; lige de 3 ou 4 pieds, portant en septembre ou octobre , à son sommet , un epi de fleurs blanches rayées de vert ; les 3 lobes extérieurs ouverts et les intérieurs connivens. 2. Albuca jaune. A. lutea. Lam. A. major. L. Feuilles étroites , presque planes ; tige d’un à 2 pieds , chargée en mai, depuis son milieu jusqu’au sommet , de fleurs en épi lâche, verdâtres, à bord jaune. 3. Albuca jaunâtre ou petit. A. minor. L. Herb. de l’Am. vol. 8. Ce n’est peut-être qu’une variété de la précédente, à laquelle elle ressemble en tout, mais en petit. Les albuca sont du Cap ; on les met en pots et terre légère, douce et franche, mieux en terre de bruyère sableuse. Multiplie, de caïeux qu’on I sépare quand les feuilles sont desséchées , moment où . on rafraîchit les racines et change la terre. Garantir du moindre froid , et serrer au moins en bonne orangerie. Arrosemens fréquens pendant la floraison , rares pen- dant le repos. — i4 espèces. SCILLE maritime ou rouge. Scilla maritima. L. In- digène. Ognon fort gros ; hampe nue, de 3 pieds ; feuil- les longues, canaliculées , d’un beau vert; en août, fleurs très-nombreuses, petites, en épi, de peu d’effet. 526 Plantes et arbres d'ornement. Terre sablonneuse, et mieux sable de mer; orangerie. Multipl. de caïeux, qu’on ne sépare que lorsqu’ils sont faits, et par graines, mûres en octobre. 2. SciLLE AGRÉABLE, JACINTHE ÉTOILÉE. S. aJHœU.a. L. Hyacinthus stellaris. Jacq. De la Romanie. Ognon in- forme, jaune, verdâtre; feuilles d’un pied, planes, mol- les, lancéolées- obtuses , vert gai; hampe anguleuse , haute de 8 pouces ; en avril , fleurs à 6 divisions oblon- gues, ouvertes en étoile, d’un joli bleu. Terre légère. Grand air et soleil. Multiplie, de graines et de caïeux , séparés en juin. 3. Scille dTtalie, Lis-Jacinthe des jardiniers. S. italica. L. Herb. de l’Am. vol. 2. Indigène. Feuilles droites et en gouttière, tige de 6 pouces; en avril ou mai, grappe conique oblongue de jolies fleurs bleues, à ; odeur douce et agréable. Multiplie, de caïeux ; pleine terre légère ; elle ne demande pas de très-grands soius. 4- Scille campanulée, S. campanulata. Ait. D'Es- pagne. Bulbe non écailleuse; feuilles d’un pied , oblon- 1 gues-lancéolées , flasques, un peu creusées; tige de 10 pouces ; en juin , grappe lâche de fleurs d’un joli bleu j violet. Terre légère. Exposition au midi. Couverture 1 pendant les froids; orangerie ou châssis. Multiplie, de . caïeux, séparés tous les deux ou trois ans. Variété à 1 fleurs blanches. 5. Scille du Pérou, Jacinthe du Pérou. S. peru- viana. L. De l’Espagne. Ognon assez gros; tige nue, I d’un pied; feuilles lancéolées-margintes ; en mai, co- rymbe conique, régulier et pyramidal de jolies fleurs bleues; anthères verdâtres. Variété à fleurs blanches. Même culture. On sépare les caïeux dès que les feuilles sont sèches. Les graines lèvent bien. On enfonce l’o- gnon de 4 à 5 pouces. 6. Scille a deux feuilles. S. bifolia. L. Herb. de 1 l’Am., vol. 1. Indigène. Très-petite, produisant beau- l coup de caïeux. Deux feuilles canaliculées , lancéolées , j linéaires au bas de la tige qui a 4 ou 6 pouces, et qui se termine en mars par 3 ou petites fleurs bleues, en épi lâche. Même culture. 7. Scille a fleurs en ombelle. S. umbellata. Ram . Herb. de l’Am. vol. 3. Indigène. Jolie miniature. < Ognon petit et pyramidal; feuilles linéaires, redressées, f de 4 pouces; tige de 2 à 6 pouces; en avril et mai. i Famille des Lis. 5.^ corymbe ombelliforme de 6 à 12 petites fleurs , bleues en étoiles, sentant 1 aubépine. Meme culture, mais seu- lement au soleil. — 24 espèces. 0RNIT110GALE pyramidal, Éiu-de-lait, Épi-de- LA-vierge. Oniithogalum pyramidale. L. Indigène Feuilles longues et molles ; tige d’un pied et demi , et presque desséchée fin de juin , quand paraissent’ les fleurs très-blanches, en étoile et en épi. Pleine terre lé- gère et substantielle. Lever l’ognon tous les 2 ou 3 ans; eu juillet , séparer les caïeux et replanter en octobre. 2. OrnithogAle thyrsiflore. O. ihj rsioïdes. H. K. O. latifolium. Hortul. Feuilles lancéolées , étalées • hampe centrale , droite , simple, haute de 1 5 pouces; en juin, fleurs blanches en tliyrse , odorantes. Multiplie, de graines qui fleurissent la 3”* année. Sous châssis avec les mas. Nous avons obtenu une grande quantité de mil billes sur les feuilles de celte plante. Elle en pro- duit aussi dans les aisselles des bractées inférieures de ses fleurs. 3. OrnitiiogAle a ombelle, Dame OU Belle d’okze heures. O.umbellatum. L. Indigène. Feuilles étroites canahculees, de 7 à 8 pouces; tige'de 5 à G pouces- en mai et juin, ombelle de fleurs blanches, en étoi- le, odeur agréable. Pendant i5 jours, elles s’ouvrent sur les 1 1 heures, lorsque le soleil brille, pour se refer- mer à 3. Pleine terre ordinaire. — O. excapum. H. P Assez semblable à la précédente , mais plus hâtive, â hampe très-courte. 4—7. On cultive d’autres espèces du Cap, qu’on traite comme les ixias : i° VO. arabicum. L. Feuilles un peu charnues , canaliculées ; en avril, fleurs en grappe co- nymbiforme , conique , et à 6 pétales blancs, marqués à la base d’une tache vert-brun et jaunâtre; 2°1’0. re- volutum. Hortul. Tige flexueuse ; bouquet de fleurs assez grandes , odorantes , blauc lavé de jaune; 3° le miniatum. Hortul. Fleurs presqu’en ombelle, grandes etd un rouge vermillon; 4° le luteurn ou aurei/m. IIerr. de L Am. vol. 3, qui produit un bouquet de fleurs gran- des^nombreuses , et d’un jaune jonquille. — 44 espèces. AIL MOLY ou DORÉ. A Ilium molj. L. Indigène. Heurs en juin, en ombelle, jaune doré, grandes et ouvertes en étoile. A ariété à fleurs blanches. Toutes 2 à 5î8 Plantes et arbres d’ ornement. feuilles planes , tige nue et cylindrique. — Ail A fleurs i de Lis. A. lilnjlorum. Hortul. D’Afrique. Feuil- les larges, planes et engainantes. Belle tète de fleurs blanches , à la fin de l’hiver. Serre tempérée. — Ail magique. A Ilium magicum. L. Indigène. Le plus gros de tous les aulx ; feuilles très-amples , linguiformes ; hampe de 2 pieds terminée par une grosse tête de fleurs j lilas pâle , assez grandes , d’une odeur agréable. Pleine terre ordinaire. Mai et juin. Fleurit bien à Paris, mais I dans l’Agenois , son pays natal, elle ne donne que de ! grosses bulbilles. — Ail a odeur de vanille. Allium fragrans. Vent. D’Afrique. Bulbe arrondie; feuilles longues , planes et en épée : fleurs de mai eu juin , en ombelle , rosées en dehors, blanches et rayées de pour- pre en dedans et sentant la vanille. Serre tempérée en hiver, exposition chaude en été. — Ail blanc. A. album. Herb. de l’Am. vol. 2. Indigène. Fleurs blanches, en mai. Aucun soin particulier. Multiplie, très-facile par caïeux. Il en existe encore plusieurs espèces dont la plupart ont des fleurs assez intéres- I santés , mais toutes répandent une mauvaise odeur. | Les aulx , en général , ne sont point difficiles sur le ter- rain ; on les multiplie et cultive la plupart comme il a j été dit à leur article des plantes potagères. — 60 espèces. I TUBÉREUSE des jardins. Poljanlhes tuberosa. L. , Herb. de l’Am. vol. 7. De l’Inde. Ognon brun, I alongé. Feuilles étroites, longues, canaliculées ; tige de 3 à 5 pieds, garnie de feuilles écailleuses; épi de fleurs monopétales , à 6 divisions , blanches , lavées de rose ; odeur très-suave et pénétrante ; fleurs simples , I semi-doubles , doubles ; solitaires ou 2 à 2 , plus ou moins grandes ; feuilles panachées , suivant la variété ; floraison en juin ou juillet, suivant la plantation et la : température qu’on aura données. L’ognon des fleurs J doubles est un peu plus arrondi. Terre franche, légère et substantielle. Plantation en mars, et en pots de 7 à 9 pou- ces, sur couche, sous châssis ou sous cloche : on couvre avec soin dans les nuits froides. Arrosemens fréquens quand le temps se réchauffe. Un peu d’air depuis 1 1 heures jusqu’à une , quand le soleil donne. On n’enlève 1 les cloches et ou ne découvre les châssis que lorsque la saison Famille des Lis. 5îg saison esl douce et assurée ; et on ne retire les pots de la couche que quand les boutons se préparent à s’ouvrir : alors on les place à mi-soleil. Multip. de caïeux qui ne réussissent, aux environs de Paris , que pour la variété à fleurs doubles: ils ne portent fleurs que la 3e ou 4* année : ces caïeux exigent les mêmes soins que ci-des- sus ; ce qui détermine la plupart des amateurs à jeter les ognons après la fleur, pour s’en procurer de nouveaux qui viennent de Provence. — 2 espèces. HÉMÉROCALLE jaune , Lis asphodèle, Lis jaune. Hemerocallis jlava. L. Du Piémont. Racines partie fibreuses et partie tubéreuses. Feuilles nombreuses , en grosses touffes, longues, étroites, aiguës, carénées, de 2 pieds ; tiges de 3 pieds , divisées en 2 ou 3 ra- meaux; fleurs en juin, semblables au lis blanc , beau jaune et odeur agréable. Terre franche légère, expo- sition un peu ombragée. Multiplie, par la séjiaratiou des racines, qu’on peut relever tous les 3 ans lorsque les feuilles sont desséchées, mais qu’il faut replanter promptement. M. Godefroy, pépiniériste à Ville-d’Avray, en cultive une variété à fleurs panachées. 2. Hémérocai. le graminée. H. g-rawi/iefl-HoRTUL. De Sibérie. Feuilles plus étroites ; fleurs à lobes iné- gaux et à odeur plus faible. Même culture. 3. Hémérocalle fauve. H.fulva. L. Indigène. Plus grande que les précédentes. Fleurs rouge fauve, ne paraissant qu’en juillet. Variété à feuilles rayées de blanc. Même culture. 4- Hémérocalle distique. H. disticha. Hortul. Du Japon. Feuilles distiques, longues et étroites : tige de 2 pieds, rameuse dans le haut et portant beaucoup do grandes fleurs jaune pâle en dehors et roussâtre en dedans. Terre de bruyère mélangée. Multipl. par la sé- paration des turions. Orangerie et peut-être pleine terre lorsqu’elle sera plus multipliée. Chez MM. Cels et Noisette. 5. Hémérocalle du Japon, ou à feuilles en cœur. H. japomca. Tiiunb. Feuilles radicales en cœur un peu alongé, marquées de nervures comme le plantain, et d’un vert gai; hampe d’un pied. En juillet et août, fleurs nombreuses , semblables à de petits lis, d’un beau 53o Plantes et arbres d'ornement. blanc, odeur suave , en épi muni de larges bractées. Terre franche légère, exposition du midi en pleine terre, et garantir des limaces qui en sont friandes. Dans la crainte que les grands froids ne l’offencent , on met quelque pieds en pots qu’on placé dans l’orangerie. Mul- tiplie. des semences , ou par la séparation des racines en septembre. 6.HémérocAlle blele. H . cœrulea .Hebb. de l’Am. vol. 3. De Chine. Feuilles ovales en cœur, moins grandes que celles de la précédente , à nervures plus marquées et d’un vert plus foncé. Hampe de 18 pouces , grêle et gla- bre ; fleurs en grappe un peu plus précoces , plus petites , d’un bleu violâtre. Même culture. — 6 espèces. AGAPANTBE ombellifère. Agapanthus utnbel- liferus , L’Hér. Crinum africanum , Herb. de l’Am. vol. 6. D’Afrique. Feuilles longues , larges de 18 lignes, planes, et qui se couchent à terre ; tige de 2 à 3 pieds, lisse, verte, un peu comprimée; en juillet, belle ombelle d’une quarantaine de jolies fleurs bleues, inodores , semblables à celles de la tubéreuse , d’oii le nom vulgaire de tubéreuse bleue. De chaque côté au bas de la lige s’élève un boulon qui doit se dé- velopper en feuilles au printemps suivant : on peut éclater la racine entre ces 2 boutons, ou en séparer les caïeux , et replanter de suite. Cependant la racine , si les feuilles sont desséchées , peut être gardée à sec l’hi- ver , dans un endroit à l’abri du froid , pour u’être remise qu’en février ou mars en pot rempli de terre franche légère , et qu’il faut placer sur couche chaude et sous châssis. Il lui faut peu d’eau, mais de l’air autant que la température le permet. On laisse en pot 2 ou 3 ans, pour former des caïeux. On multiplie aussi de graines, mais les élèves ne donnent de fleurs qu’à la 4e année au plus tôt. Le semis se fait en terre debruyèi'e. On peut hasarder cette plante en pleine terre , au moyen d’une couverture de litière pendant les grands froids. Elle a plusieurs variétés dont 3 méritent d’être cultivées : celle à petites feuilles , plus petite dans toutes ses parties ; celle à fleurs blanches ; et la rubanée , à feuilles rayées de vert et de blanc. — 2 espèces. FAMILLE des Narcisses. Calice colore, tabulé t divtié supé- rieurement en 6. Six étamines ; ovaire infère simple; un style a stigmate simple ou trilobé’, fruit trilaculaire.Ces plantes, la plu- Famille des Narcisses. 53) part exotiques, craigi entle froid, excepté quelques Pancratiers et Narcisses, les Nivéoles et Galanths. On cultive leurs oguons dans des pots remplis de terre légère , placés l'hiver sous châssis ou en orangerie ; mieux en pleine terre sous le châssis des Lias. Tous les 3 ou 4 ans . on renouvelle la terre avant la pousse des feuilles , et on sépare les caïeux. Si l’on n’avait ni serre ni châs- sis, on tirerait 'es ognons des pots lorsque les feuilles sont desséchées, et on les conserverait dans un lieu sec. DORYAJNTHE élevée. Dorjanthes excelœi. Cor. De la Nouv.-Holl. Presque acaule. Feuilles gladiées, termi- nées en pointe subulée , déposées comme celles d’un ananas ; hampe haute de 12 pieds, terminée en long épi de fleurs pourpres agglomérées et munies de bractées colorées. Orangerie. — i espèce. AG AVE d’Amérique. Agave amerieana. L. Feuilles nombreuses, très-charnues , bordées d’aiguillons ; hampe nue, de 7 à 10 pieds; divisée en candélabres dont cha- que branche se termine par une tête de fleurs jaunes. Superbe plante en fleurs à St -Domingue, mais oit la voit très-rarement fleurié en France. Variété à feuilles bordées de jaune. Culture des aloès. Serre chaude ou au moins tempérée ; multiplie, de semences et oeilletons. 2. Agavé de Virginie. A .* virginica. Mich. Feuilles étroites, à épines courtes. E11 septembre, fleurs sessiles, verdâtres, odorantes. Même culture. 3. Agavé pitte. A.fœtida. L. Fourcroja gigantea. Vent. De l’Amér. mérid. Racine tubéreuse; feuilles très-longues, moins épaisses et plus étalées; tige déplus de 20 pieds, qui se divise et subdivise en rameaux nombreux ; fleurs d’un blanc verdâtre, se transformant en bulbes si elles n’épanouissent pas. Même culture; serre tempérée. — Les agavés sont utiles par les fila- mens contenus dans leurs feuilles, et dont on fait des cordes et du fil ; on en compose des ouvrages en sparterie. 4- AGAvÉGÉAnNiFLORE^.gemmjyZora.KER.DerAm. du Sud. Tige ligneuse, courte , de la grosseur du bras , J terminée par un faisceau de feuilles nombreuses , les an- Iciennes rabattues, les jeunes droites, lancéolées-linéaires, raides, longues : du centre de ces feuilles s’élève une hampe très-simple , haute de 1 5 à 1 B pieds , couverte de fleurs géminées , verdâtres , lavées de brun. Serre tempé- rée. Multipl. de graines. AfleuriaujardinduRoi en 1825. Agavé filamenteux. A. filamentosa. Hortul An 23 532 Plantes et arbres d’ornement. Yucca Boscii ? Feuilles munies de filamens sur les bords. Hampe haute de 6 pieds. A fleuri et fructifié chez M. Sou- lange en 1826. Ces plantes sont singulières et très-pit- toresques en fleurs. Abandonnées à elles-mêmes , elles meurent après leur première floraison ; mais en coupant très-bas leur hampe dès que les fleurs sont fanées , elles produises des bourgeons axillaires qui leur prolongent la vie, et servent à les multiplier. — 10 espèces. ALSTROÉMÈRE A FLEURS TACHÉES, PÉLÉGRINE, Lis des incas. Alstroemma pelegrina. L. Herb. de l’Am. vol. 3. Du Pérou. Racine semblable à une griffe d’asperge; tiges de plus d’un pied, ayant besoin de tuteurs ; feuilles contournées , sessiles, lancéolées-ai- guës ; de juin en octobre 3 ou 4 jolies fleurs à pétales ouverts, inégaux, blancs, rayés et lavés de rose fon- cé ; les intérieurs marqués à la base d’une tache jaune, pointillée de pourpre. Ces fleurs dureront plus de i5 jours, en mettant un peu à l’ombre la plante, qu’on 11e doit jamais exposer à un très-grand soleil ni à la moindre gelée. Terre de bruyère, ou bonne terre lé- gère ; en pots et serre tempérée, près des jours ; peu d’arrosement. Multiplie, par graines et séparation des racines. On sème en pots, en terre substantielle légère , au printemps , ou en automne. Lejeune plant , repiqué et bien soigné, fleurit souvent dès la 2e année. On sé- pare les racines , en septembre, tous les 3 ans au plus ; cette opération douteuse fait souvent périr la plan- te, sujette, d’ailleurs, à fondre et à être mangée parles limaçons et les souris qui en sont friands. 2. Alstroémère a fleurs rayées. A ligtu. L. Herb. de l’Am. vol. 2. Du Pérou. Plus petite dans toutes ses parties ; très-jolie. Tiges plus ou moins lavées de rouge ; feuilles petites , étroites , appliquées , plus larges et en rosette au bout de la tige. En février ou mars , 3 ou 4 fleurs en ombelle, à odeur suave; 3 pétales en partie blancs et rouges, les autres tout rou- ges. Elle souffre mieux la séparation de ses racines ; même culture , et serre chaude. 3. Alstroémère gracieuse. A. venus ta. Hortul. An potius A. pulchella. Bot. ?Mag. Plus belle que la récédente. Cultivée chez M. Lemon. 4- Alstroémère perroquet. A. psittacina. Hort# I Famille des Narcisses. 533 Tiges florifères hautes de 18 à 24 pouces, tigrées de pourpre : ombelle multiflore; fleurs pédonculées , longues de 2 pouces, d’un rouge rembruni et tigré de pourpre. Culture en terre à Géranium et rentrer l’hiver en serre tempérée ou en orangerie. Fleurit tout l’été et donne des graines qui fleurissent la seconde année. Chee M. Lemon. 5. Alstroémêre coccinée. A. hcemantha.] R. et P. Du Chili. Racines tuberculeuses , oblongues ; tige haute de 2 .à 3 pieds ; feuilles ciliées sur les bords , lon- gues de 3 pouces ; fleurs en ombelle rameuse, grandes, ayant 4 pétales d’un rouge cocciné vif, marqués de lignes pourpres, et 2 jaunes lavés de rouge au sommet. Orangerie ou châssis. 6. Alstroémêre a fleurs pales. A. pallida. Grah. Tige grêle; feuilles linéaires, denticulées ; fleurs en om- belle, ayant les 4 divisions extérieures d’un rose pâle et les 2 intérieures jaunes veinées de rouge. Même cul- ture.— 14 espèces. HÉMANTHE écarlate. Hcemanlhus coccineus. L.. Herb. de l’àm. vol. 1. Du Cap. Ognon gros; feuilles larges, planes, charnues, couchées, paraissant après la floraison ; hampe de 6 à 7 pouces tigrée de pourpre; en août, involucre, à 6 grandes folioles ovales d’un rouge écarlate , contenant une ombelle de 20 à 3o fleurs rouges. Terre légère ou de bruyère; serre chaude pour fleurir , et serre tempérée ou châssis le reste de l’année. Peu d’arrosemens. Multiplie, de graines ou de caïeux séparés tous les 2 ans , en renouvelant la terre des pots avant la pousse des feuilles. Variété à feuilles beaucoup plus longues et moins larges. 2. HÉMANTHE POURPRE ou A FEUILLES ONDULÉES. H. puniceus. L. Tige paraissant avec les feuilles, oblon— eues, ondulées et rétuses , tachetée de pourpre , de 5 à 6 pouces, couronnée par une ombelle assez grosse de fleui’s rouges. Involucre plus petit, peu coloré. Même culture. 3. Hémanthe multiflore. H. multijlorus . Red. D’A- frique. Ognon blanchâtre ; feuilles radicales , vertes dans l’intérieur , violâtres à l’extérieur; hampe marquée de points pourpres ; spathe d’où sort une ombelle de 25 fleurs , beau rouge foncé , à lobes étroits et longs. Même culture , mais toujours la serre chaude. 534 Plantes et arbres d'ornement, 4. Hémanthe a fleurs blanches. H. albijlos. Hor- TUL.DuCap. Feuilles de 2 à 3 pouces de long , pointues, planes, ciliées; hampe très-courte, velue, penchée; om- belle de petites fleurs blanches. Même culture. — 18 esp. CRINOLE d’Amérique. Crinum Americanum. L. Feuilles en faisceaux , de 2 pieds de long ; tige de 18 pouces : en juillet et août fleurs blanches, en ombelle; tube delà corollesillonné, de la longueur du limbe; étamines inclinées. Terre franche et substan- tielle ; serre chaude et tannée; multiplie, par câïeux. 2. Crinole rougeâtre. C. enibescens. — Ait. Del’ A- mér. aust. Herb. de l’Am. vol. 7. Fort gros ognon de serrechaude Si l’on veut qu’il fleurisse. Feuilles en touffes, longues, planes, épaisses, vert foncé, les extérieures fortement teintes de pourpre obscur en dessous. Hampe assez grosse , purpurine ; spath e enfermant 7 à 8 fleurs très-longues , blanches , lavées de pourpre léger , à odeur agréable , à tube pourpre plus long que le limbe ; style plus long que les étamines, en juin et juillet. Culture dit n° 1. 3. Crinole de CeylAn. C. zeylanieum . L. Amaryllis lineala. Lam. Feuilles longues, étroites; de mars en mai, fleurs grandes , blanches , rayées de rouge vif et très-odorantes. Même culture. 4. Crinole a larges feuilles. C. lalifolium. L. Herb. de l’Am. vol. 3. Amaryllis lalifolia. Lam. Feuilles lancéolées, longues de i5 pouces, hampe de g à 12 pouces, terminée par une ombelle sessile de fleurs blanches , grandes, à étamines et style pourpre. Odeur très-suave. Même culture. 5. Crinole aimable. Crinum amabile. Dor. Du Bengale. Le plus beau des crinoles par la grandeur de ses fleurs rouges et par l’odeur suave qu'elles répan- dent. Fleurit tous les ans de mars en juillet au Jardin du Roi. Serre chaude. — 27 espèces. On en cultive encore quelques autres espèces aussi in- téressantes par leur volume , la beauté et la bonne odeur de leurs fleurs. • CY RT AIN THE a feuilles étroites. Cyrtanlhus an- gustifolins. TI. K. Herb. de l’Am. vol. 4- Jolie es- pèce du Cap. Feuilles linéaires, canaliculées ; en mai ou en septembre , fleurs tubuleuses , courbes, inclinées, I Famille des Narcisses . 535 d’un rouge éclatant, penchées , disposées en ombelles terminales. Se cultive comme les suivantes. 2. Cyrtanthe a feuilles obliques. C. obliquus. Ait. Crinum obliquum. L. Amaryllis umbellata. L’Hér. Très-gros ognon du Cap. Feuilles d’un pied, lancéolées, planes, obliques et coriaces; tige de 18 pouces. En juillet, io à 12 fleurs d’un bel effet, rou- ge éclatant, pendantes, disposées en ombelle, distil- lant une eau douce assez abondante. Multiplie, par ses caïeux peu nombreux et lents à croître; en pots et terre à oranger ancienne, mêlée d’un tiers de terre' de bruyère ; serre chaude. 3. Cyrtanthe rayé. C. vittatus. Desf. Du Cap. Élégante; à feuilles linéaires , canaliculées ; ombelle de fleurs blanches, ayant les lobes marqués d’une bande rouge. Même culture. — 2 espèces. ZÉPHYRANTHE rose. Zephyranthes rosea. Rot. Reg. De la Havane. Petit ognon brun ; feuilles liuéai- res, divergentes; en août et septembre; hampe latérale de 6 à 10 pouces, terminée par une seule fleur rose très- jolie. Culture sous châssis. 2. ZéphyrAjsthe blanche. Z.candida. Bot. MAg. Du Pérou. Ognon arrondi, brun rougeâtre : feuilles dressées, longues de 4 à 6 pouces , hampe de la hauteur des feuilles , terminée par une seule fleur dont les trois lobes intérieurs sont d’un blanc pur, et les trois exté- rieurs lavés de rose au sommet. Même culture. 3. Zéphyrante a grandes fleurs. Z . grandiflora. Lind. Fleur rose foncé, plus grande que les précéden- tes. Au Jardin des Plantes. AMARYLLIS Jaune, Lis Narcisse , Narcisse d’au- tomne. Amaryllis lutea. L. De l’Europe mérid. Ognon [ovale arrondi; 5 à 6 feuilles d’un vert foncé, longues de 8 à g pouces ; hampe de 4 à 6 pouces, uniflore.En septembre, fleur en entonnoir, droite et d’un jaune vif. Bordures, ou massifs en terre légère au levant et mieux au midi. Couvrir de litière pendant les fortes gelées. Re- lever tous les 3 ou 4 ans en mai; multiplie, de caïeux. 2. Amaryllis ondulée. A. undulata. Jacq. IIerb. de l’Am. vol. 1. Du Cap. Bulbe ovale et rousse; feuilles linéaires, canaliculées; en septembre et octobre, fleurs en ombelle, petites , pourpre rose, à divisions étroites, 536 Plantes et arbres d'ornement. alongées, ondulées, réfléchies et lavées de gris de lin. En pot et terre de bruyère légèrement arrosée; sous châssis l’hiver. Multiplie, de caïeux , lorsque les feuilles sont desséchées. 3. Amaryllis divariquée. A. crispa. Herb. de l’Am. vol. i. Du Cap. Ressemblant à la jirécédente , mais tige presque latérale; fleurs inodores , moins nom- breuses, plus grandes , plus foncées, à lobes recourbés au sommet et moins ondulés. Même culture. 4- Amaryllis de\ irginie. A. atamasco . L. Herb. de l’Am. vol. 3. De l’Amér. sept. Ognon alongé et brun; feuilles ligulées , étroites, longues. En juillet, tiges de 8 à g pouces ; fleurs solitaires , droites , assez grandes, belles, évasées, blanches, teintes de rose. Même culture et multiplie. ; moins de'soleil. 5. Amaryllis ou Lis de Guernesey. A. sarniensis. L. Herd. de i.’Am. vol. 5. Du Japon . Ognon arrondi et alongé. Feuilles planes, assez longues ; hampe d’un pied ; en septembre ou octobre, ombelle de 8 à 10 fleurs rouge cerise , à lobes ligules, étalés, renversés au som- met , paraissant au soleil parsemées de points d’or. Fleu- rit tous les 3 ans : les individus qui proviennent ici de semences ou de caïeux fleurissent avec peine. On les tire ordinairement de File de Gi ernesey , sur le rivage de laquelle ils se sont naturalisés, à la suite du nau- frage d’un vaisseau qui en contenait. Même culture et mieux en pleine terre dans les châssis des ixias. Va- riété du Cap, à fleurs couleur de feu. 6. Amaryllis a fleurs en croix. Lis ou Croix de Saint-Jacques. A . Jormosissin?a. L. Herb. de l’Am. vol. 1 . De l’Amér. aust. Hampe d’un pied uniflore ; co- rolle bilabiée, penchée, d’un rouge pourpre foncé et velouté ; étamines inclinées. Ses lobes figurent les épées rouges brodées sur les habits des chevaliers de Saint-Jacques de Calatrava. Ognon médiocre, feuilles planes, sublinéaires , en juillet ou août. Même culture. 7. Amaryllis dorée. Lis jaune doré. A. aurea. Ait. Herb. de l’Am. vol. 1. De la Chine. Serre tempé- rée, ou en pleine terre dans le châssis des ixias. Ognon presque rond et brun ; feuilles longues , linéaires, ham- pe de 2 pieds. En juillet et août, b à 10 fleurs, en om- belle , jaune doré , assez grandes, à divisions étroites et Famille des Narcisses. 53y ondulées. Lorsque les fleurs sont bien ouvertes, on voit leurs anthères tressaillir pendant une ou 2 minutés et à plusieurs reprises dans la journée. L’eflet est d’autant plus fort que la chaleur est plus grande. Terre légère, renouvelée tous les ans. Multiplie, de caïeux. 8. Amaryllis a fleurs roses , Belladone d’au- toinne. A. Bella- Doua. L’Hér. De l’Amér. mérid. Ognon alongé et gros comme le poing ; feuilles eu cour- roie , canaliculées , très-glabres , plus courtes que la hampe qui a de i8 à pouces de hauteur, terminée d’août en octobre par 8 ou 12 grandes fleurs roses pen- chées , campanulées , odorantes. Les feuilles ne pous- sent que long-temps après que les fleurs sont passées. Terre franche légère , mêlée d’un peu de plâtre. Fleurit mieux en pleine terre qu’en pot ; mais abonne exposition, et couvrir de litière ou d’un châssis , pendant l’hiver, et garantir les feuilles de la gelée ou delà pourriture. Tous les 3 ou 4 ans, terre nouvelle, et séparation des caïeux qu’on replante de suite. Variété. A. blanda , à fleurs plus colorées, plus nombreuses et s’épanouissant plus tard. 9. Amaryllis rayée , à ruban ou veinée ; bella- donne d’été ou de Rouen. A. vittata. L’Hér. A. œslivalis , Hort. Du Cap. Dans un grand pot, en orangerie l’hiver, ou pleine terre, mais sous châssis ou au pied d’un mur bien exposé, en terre sableuse et chaude , avec couverture l’hiver. Feuilles longues , étroites , teintes de rouge ; hampe de 2 pieds ; en juin , 4 ou 5 belles fleurs grandes , horizontales , sentant le cassis , à tube long , verdâtre , teint de rouge ; divisions crénelées, d’un blanc pur, marquées intérieurement de 3 lignes carmin foncé. Multip. de caïeux, ou graines. 10. Amaryllis de la reine ou du Mexique. A. reginæ. L. Du Mexique. Ognon verdâtre. Feuilles lancéolées, cariuées; hampe de 20 pouces ; 3 ou 4 fleurs campanulées , grandes , divergentes , à tube court et à gorge velue : divisions d’un beau rouge ponceau , et base verdâtre , gorge frangée, découpures un peu ondulées. Fleuriteu hiverou au commencementduprintemps; serre chaude ; en pot et terre franche, mêléede terre debruy ère. Multiplie, de caïeux assez rares, h’ A. brasiliensis d’An- drews parait en être une variété, et VA. rutila Jonck- 23* 538 Plantes et arbres (T ornement. soin, Ténor, cultivée chez le roi, paraît en être une miniature. Même culture. 11. Amaryllis éqlestre ou écarlate. A. eques- tris. Red. Herb. de l’Am. vol. 2. De l'Amer, mér. Ognon rond et purpurin ; tige de 1 2 à 1 5 pouces , striée, d’un vert glauque; spathe se fendant en 2 parties , les- quelles restent droites , et ressemblent un peu aux oreilles d’un cheval. Ordinairement 2 fleurs eu juillet I et août , et quelquefois à 2 époques de l’année , grandes, très-belles, penchées, à tube pâle au dehors : divisions striées, d’un rouge de brique assez éclatant et jaunâtre à la base. Feuilles sur 2 rangs. Culture des ixias, ou de l’Amaryllis de la Reine. Variété à fleurs doubles. 12. Amaryllis obscure. A. obscura. Hortul. Ognon moyen ; 4 feuilles uniformes, subovalaires , longues de 1 5 pouces, légèrement striées , d’un beau vert, marquées d’une ligne blanchâtre au milieu. Hampe de : 8 pouces, I glauques. De décembre en février, zj à 5 grandes fleurs d’un pourpre obscur. Serre chaude. Terre franche. 13. Amaryllis a longues feuilles. A. longifolia. Hortul. Du Cap. Ognon très-alongé. Feuilles assez lar- ges; tige de 7 à 8 pouces, comprimée. En juin ou juil- let , 12 à 20 fleurs purpurines et odorantes. Pleine terre avec couverture l’hiver , ou orangerie ; mieux serre tempérée ou l’on a plus de certitude de le voir fleurir. 14. Amaryllis orientale, girandole. A. orien- tales. L. Des Indes. Ognon fort gros; hampe rouge de sang , d’un pied ; en octobre et novembre , fleurs nombreuses, rouges, en girandole; 2 ou 3 feuilles en forme de langues, paraissant après les fleurs. Serre tem- pérée, ou elle fleurit plus sûrement. 15. Amaryllis apparente. Amaryllis speciosa. Crinum speciositm . L. ITerb. de l’Am. vol. 7. Du Cap. Feuilles linéaires'— lancéolées , de i5 pouces; hampe de même longueur; en juillet-août, 2 à 5 fleurs grandes, d’un rouge éclatant. Même culture. 16. Amàryllis Joséphine, A. Josephinæ. Du Cap. Introduite en Hollande en 1787, et en France en 1809. Ognon énorme; feuilles très - grandes , linguiformes , \ert pâle; hampe de 3 ponces de diamètre, et de 2 pieds de haut, comprimée, portant environ 60 pédicules fort longs , divergens, terminés chacun nar une fleur longu Famille des Narcisses. 53g de 3 pouces , irrégulière , peu étendue , rose terne , rayée de rose foncé. Cette superbe couronne a quelque- fois 2 pieds de diamètre. Terre de bruyère. Serre tempérée ou cliâssis. Multiplie, de graines et de caïeux. l'j. Amaryllis a réseau. A. reticulata. Ait. Du Brésil. Feuilles oblongues, rétrécies à leur base; hampe comprimée ; en avril , 2 ou 3 fleurs en ombelle , d’un rose violacé réticulé de lignes plus foncées. Serre tempérée. Multiplie, de caïeux. Terre franche légère mêlée de sable de bruyère. 18. Amaryllis a feuilles courbes. A. curci folia. Jacq. — A. Fovhergillia. And. Du Cap. Ognon py- ramidal; feuilles linéaires un peu en faux, vert glauque; hampe de 3 pieds , quadrangulaire ; ombelle de 8 à 12 fleurs , grandes, d’un rouge cardinal éclatant , inodores , à découpures ondulées et renversées; étamines droites, saillantes; en juillet. Même culture que pour toutes celles du Cap. ic). Amaryllis de Broussonnet. A. Broussonnel- tii. Red. A. speclabilis. And. De Sierra-Leone. Feuilles alongées , très-étroites, un peu ondulées;en juin , d’une à 4 fleurs, d’un blanc de lait, ayant au centre de chaque lobe une large ligne carminée. Serre chaude et terre légère. Multiplic.de caïeux. 20. Amaryllis perroquet. A . psiuacina. Ker. Du Brésil. Feuilles lancéolées, glauques, de i5 à 18 pouces; tige élevée ; spalhe rose ; 2 fleurs, en juillet et août , de la grandeur du lis blanc , vertes à l’onglet, rayées de pour- pre; le limbe à fond blanc jusqu’à la moitié des divisions, et rayé d’un rouge carmin vif. Même culture. 21. Amaryllis a longue hampe. A. longiscapa. Poit. A. ambigua. Hortul. Rare et superbe plante cultivée en serre cliaude-chez M. Lemon. Ses fleurs, au nombre de 4 à 6 et portées sur une hampe de 3 à 4 pieds, sont rouge ponceau cocciné et longues de 5 pouces. 22. Amaryllis des Moluques. A. Moluccana. Ker. Gros ognon ovale ; feuilles en courroie , longues de 4 à 5 pieds , à bords rudes et cartilagineux , ondu- lées à la base. Flampe très -comprimée, naissant au- dessous des feuilles vivantes, haute de 1 5 à 20 pouces, portant une douzaine de grandes fleurs sessiles campa- nulées, régulières, à lobes , marquées d’une large ligne 54 o Plantes et arbres d'ornement. pourpre sur le milieu. Fleurit en serre chaude, en juin- juillet, chez M. Lémon. On cultive encore les A. ca- Ij-ptrata, A. crocata, toutes deux du Brésil, A. hu - milis , Herb. de l’Am. vol. i, A. advena , et plusieurs autres espèces ou hybrides dont le nombre augmente tous les ans , et qui méritent de fixer l’attention des amateurs. — 63 espèces. PANCRATIER maritime , Lis - Narcisse. Pan— cratium maritimum. L. De Montpellier. Feuilles longues, lancéolées, linéaires, obtuses, glaques , ainsi que la hampe qui est comprimée , terminée par plusieurs fleurs droites , blanches et odorantes , se montrant rarement dans les jardins de Paris. On re- lève cet ognon en septembre: on le replante en octobre. Semence et caïeux. Pleine terre sablonneuse au pied d’un mur, au midi. Couverture l’hiver. 2. Pancratier d’Illyrie. P. illjricum. L. Feuilles oblongues , lancéolées , obtuses , glauques ; hampe com- primée, droite, terminée en juin par une douzaine de grandes fleurs blanches odorantes , légèrement pédicel- lées, très-odorantes. Meme culture. 3. Pancratier des Antilles. P.caribæum. L. Am. mér. Feuilles d’un pied , oblongues, aiguës, distiques, striées; hampe d’un pied; 2 ou 3 fois dans l’année, fleurs nombreuses , d’un blanc pur et d’une odeur très- suave, sessiles à découpures étroites, renversées; étamines fort longues. Culture des amaryllis : de serre chaude. 4- Pancratier d’Amboine. P. amboinense. L. Heb. de l’Am. vol. 5. Feuilles pétiolées, ovales, ner- vées , grandes; hampe d’un pied, succulente; fleurs, g à io , larges d’un pouce , blanches , odeur agréable en septembre et octobre ; ognon très-délicat. Même cul- ture que le n°. 3 ; mais sur leslablettes de la serre , et près des jours. 5. Pancratier a grand godet. P. calalhinum. Ker. De l’Amér. mérid. Tige de 6 pouces; feuilles linéaires, lisses, entières; hampe nue, comprimée, de i8 pouces; 2 ou 3 fleurs sessiles, terminales, s’ouvrant l’une après l’autre; tube à 3 côtés ; divisions du limbe et godet blancs; ce dernier très-grand, divisé eu 6 lobes arrondis et crénelés. Culture du n°. 3. 6-7. Pancratier distique. P. distichum. Curt Famille des Narcisses. 54 1 Du Mexique. Feuilles distiques , lancéolées , striées ; 5 à 6 fleurs d’un beau blanc et d’une odeur suave. Même culture. On cultive encore le P. verecundum. SolAnd. De l’Inde. Remarquable par les filets de ses étamines, et ses styles piquetés de vert. De serre chau- de ; fleurit plus facilement que les autres. — 36 espèces. NARCISSE des Poètes, Porillon, Porion. Clau- dinette. Narcissus poeticus, L. Indigène. Ognonalongé; feuilles linéaires, hamped’un pied, uniflore; en mai , fleur blanche , odorante, à couronne courte bordée de pour- pre : lorsque la fleur double sa couronne disparaît. Pleine terre franche, légère et fraîche. Multiplie, de graines ou de caïeux qu’on sépare en juillet , en levant les ognons la 2e ou la 3e année. On les replante en octobre; mais, pour qu’ils fleurissent, il faut arroser pendant les sécheresses. 2 — 7. Narcisse Aiault, Faux-Narcisse, Narcisse SAUVAGE OU DES PRÉS, PORION , FlEUR DE COUCOU. N. Pseudo — Narcissus. L. Indigène. Fleurs jaunes à couronne de la longueur du calice ; très-commun dans les prés. On cultive la variété à fleurs doubles. Les es- pèces analogues sont: Petit narcisse N. minor. Herb. de l’Am. vol. 3. D’Espagne. Feuilles linéaires , planes , glauques ; hampe cylindrique; fleur un peu penchée et a’un beau jaune, àdivisionsplus étroites etde la longueur de la couronne. — Grand narcisse. N. major. D’Esp. Fleurs très-grandes. — Narcisse bicolor. N. bicolor. Variété double, à lobes du milieu jaune doré, et ceux du tour, soufré. — Narcisse orange, phoenix des Hollandais. Des grands lobes blancs, et des petits qui sont orange. — Narcisse musqué. N. moschatus. Hortul. D’Espag. Ognon assez rustique ; en avril , fleur longue , blanc soufré , odeur aromatique : couronne aussi longue que les lobes. — Narcissus Gouani. Dec. Belle et grande fleur odorante , jaune soufre , couronne jaune foncé. 8 — 12. Narcisse a bouquet. N, tazetta. L. Herb. DE l’Am. vol. 3. Indigène. Feuilles longues , demi- cylindriques. Fleurs en mai , en bouquets , gran- des, odorantes et jaunes. Il a beaucoup de variétés etdc sous-variétés; savoir : Narcisse de Constantinople , à fleurs simples et à fleurs doubles , très-odorantes , ayant les couleurs de l’Orange phoenix , mais de plus S>42 Plantes et arbres d'ornement. petites dimensions. En pots ou sur des carafes remplies d’eau , avec quelques grains de sel , il fleurit en janvier et février, il ne supporte pas 4 degrés de froid. Narcisse de Chypre, dont les fleurs ne diffèrent que par de plus petites proportions. Il fleurit peu de temps ap>rès , on l’emploie aux mêmes usages. Il est aussi délicat et d’une odeur plus agréable. Narcisse grand Soleil d’or. N. aureus. Herbier de l’Amateur , vol. 3.6 à 12 fleurs simples; divisions du calice jaunes: cou- ronne safranée beaucoup plus courte ; peu odoran- tes. Pleine terre, et couverture l’hiver. — Narcisse odorant. N. odorits. IIerb. de l’Am. vol. 2. j à 5 grandes fleurs , à odeur très-suave. Se cultive comme le précédent. On peut mettre ces ognous en carafes et en pots, êl les avancer. — Narcisse Multiflore. I\ . potyanthos. Lois. Kerb. de l’Am. vol. 3. C’est le Tout-Blanc , Totus albus des jardiniers. Fleurs absolument blanches, à divisions calicinales un peu plus étroites que dans le N. aureus : du reste même port, plus odorantes et plus tardives. On le traite comme les précédens, dont on avance ou retarde la floraison en mettant les ognons plus tôt ou plus tard en carafes ou en pots. Ces plantes aiment l’humidité qu’on leur pro- cure par quelques arrosemens, surtout lorsqu’elles sont près de fleurir. La fleur passée , on modère les arrose- mens; lorsque les fanes sont desséchées, on retire les ognons de terre , et on sépare les caïeux. On peut aussi laisser en terre plusieurs années ceux qui ne craignent pas nos hivers ; mais les ognons à fleurs doubles dégé- nèrent si ou néglige de les lever chaque année. Grand Primo , N. concolor IL P. Ognon très-gros ; fleurs blan- ches, très— nombreuses , beaucoup plus grandes et aussi odorantes: même culture que le précédent. Il a beau- coup de variétés, parmi lesquelles on distingue le Grand Monarque dont les fleurs, encore plus grandes, ont le mê- me coloris, et les lobes moins arrondis et plusécliancrés. i3 — 14. Narcisse a grande coupe. N. calathinus. Hortul. Du midi de l’Europe. Fleurs d’un jaune très- pâle , à coupe ou couronne aussi longue que le calice. Variétés à fleurs doubles, odorantes comme la simple, et à couronne d’un jaune plus foncé. Même culture. i5. N v russe Jonquille. N. Jonquilla. L. Indigène. Famille des Narcisses. 543 Ognon petit et uni ; feuilles jonciformes et lisses ; en avril , flçurs très-odorantes , d’un beau jaune. Planter en septembre ; on peut mettre dessous une coquille d’huî- tre pour l’empêcher de plonger : on l’enfonce à 3 pouces dans une terre franche légère. Même culture. 16. Narcisse bulbocode. Trompette de Méduse. N. bulbocodium. L. IIerb. de l’Am. vol. 2. Du midi de la France. Feuilles jonciformes, presque planes; d’avril en juin , une seule fleur jaune clair, à divisions «alicinales linéaires plus courtes que la couronne qui elle-même est dépassée par le style. Pleine terre de bruyère ; couverture l’hiver ; et mieux culture en pot e! orangerie — 25 espèces. NI Y ÉOLE du printemps , Perce-Neige. Leucoïum vernum. L. Indigène. Feuilles linéaires ; hampe de 5 à 6 pouces : en mars fleur blanche, solitaire, inclinée, s’ouvrant peu , ai ant une tache verdâtre au bout de cha- que pétale. — Nivéole d’été ou a bouquet. L. œsli- vum L. Aussi rustique que la première. Hampe d’un pied et demi , 5 à 6 fleurs blanc de neige avec une tache verte à l’extrémité des divisions intérieures. Terre fran- che légère, un peu ombragée. Lever la plante en juil- let pour séparer les caïeux et les replanter en octobre Toutes deux viennent partout. — 6 espèces. GALANTHE d’hiver , Galanthine ou Perce-. Neige. Galanlhus nivalis. L. Herb. de e’Am. vol. 1. De Fi ance. Ognon alongé , de la grosseur d’une noi- sette. Deux feuilles étroites et planes; tige comprimée, haute de 5 à 6 pouces ; en février, une ou 2 fleurs , petites, inclinées; 3 divisions extérieures d’un blanc pur, et 3 intérieures plus petites, échanerées, mar- quées d’une tache verte et cordiforme. Variété à fleurs doubles. Terre fraîche , ombragée et légère ; multiplie, de caïeux. Lever les ognons tous les 3 ans, en juillet, et les replanter en octobre. — 1 espèce. HYPOXIDE velue. Hjpoxis villa sa. L. Am. mér. Bulbes nombreuses ; feuilles linéaires , ensiformes , ve- lues ; hampes de 8 pouces , droites et velues ; de juin en août, fleurs petites, ouvertes, jaunes en dedans, ver- dâtres et bordées de jaune en dehors. Terre légère et culture des ixias, soit sous châssis , soit dans l’orangerie pendant l’hiver. Multiplie, de caïeux. 544 Plantes et arbres d’ornement. 2. Hypoxide étoilée. //. stellata, L. Herb. de l’Am. vol. 2. Du Cap. Bulbe aplatie au sommet; feuilles linéaires , lancéolées aiguës, hampes menues, de 6 pouces, pourprées dans leur partie supérieure; fin d’avril , fleurs en étoile, dont les découpures , vertes en dessous, d’un beau jaune bordé de vert en dessus , sont marquées à leur base d’une tache d’un vert brun, for- mant un anneau autour des étamines et du pistil. Elles ne s’ouvrent qu’au soleil depuis 9 heures jusqu’à 2, et restent fermées tous les jours qu’il ne paraît point. Même culture; multiplie, de graines. 3. Hypoxide a fleurs blanches. H. alba. Variété de la précédente; elle en diffère par sa fleur plus pe- tite, à divisions blanc de lait, bordées d’une ligne jaune, marquées au milieu d’une ligne noire longitu- dinale, et de lignes bleues à leur base, ainsi que de taches très— brunes, faisant un double cercle autour des étamines. Même culture. — 18 espèces. CURCULIGO A fleurs penchées. Curculigo recur- vata. Dry AND. Tige très-courte, bulbeuse à la base: feuil- les droites, plissées, oblongues, lancéolées , hautes de 3 à 4 pieds. En tout temps, fleurs jaunes en tête penché et imbriquée d’écailles ovales , verdâtres , drapees 1 cette tête est portée sur une hampe axillaire, haute de 6 à 7 pouces. Serre chaude. Terre de bruyère mélangée de terre franche. Multiplie, de drageons. Même culture pour les 2 ou 3 autres espèces qui se trouvent dans le commerce. — 7 espèces. TILLANDSIE agréable. Tillandsia amœna. Lodd. Pictairnia discolor. Herb. de l’Am. vol. 5. De l’Am. mér. Port d’un petit ananas; hampe de i5 pouces munie de grandes bractées rose violacé ; fleurs en épi lâche, vertes, ayant le sommet de ses divisions bleu. Terre de bruyère. Serre chaude. FAMILLE desHæmodoraceés. Nous n’avons encore de cette famille que le genre suivant. ANYGOSAJNTHE jaunâtre. AnjgosanthosJlavida. Red. Schwagrichenia jlavida. Spreng. De la Nouv.- Holl. Racines fibreuses ; feuilles ensiformes ; tige de 2 pieds , glabre ; rameaux cotonneux ; panicule de i5 à 20 fleurs, en été , d’un jaune pâle lavé de vert, à tube un peu réfléchi et velu , les divisions marquées de Famille des Iris. 5^5 violet. Orangerie ; terre légère ; multiplie, de drageons. 2. Anygosanthe roussatre. A. ruja. Lab. De la Nouv.-Holl. Tige plus basse, hérissée de poils ; feuilles linéaires; fleurs plus nombreuses, en corymbe panicu- lé, chargé de poils épais , roussâtres et plumeux. Même I culture. — 2 espèces. FAMILLE des Iris. Calice coloré, tubulé , à 6 divisions. I 3 étamines insérées sur le tube, opposées a 3 divisions alternes du calice. Style simple. Capsule infère, 3-loculaire et 3-va/ve. Quelques-unes de ces plantes vivaces se cultivent comme les lis et les narcisses, d’autres demandent des soins particuliers décrits au genre ixia. BERMUDIENNE a petites fleurs. Sisjrjnchium bermudiana. L. De Virginie. Racines fibreuses; tige comprimée, rameuse, haute de 6 à io pouces, garnie de feuilles ensiformes linéaires , et terminée en juin- juillet par une spathe contenant environ 4 fleurs bleues. Terre franche légère, un peu humide; multiplie, de grainesoupai Téclatdespieds ; couverture defeuillesdans les grands froids. Propre aux bordures. — Bermudienne bicolore. S. bicolor. Hortul. Des Iles Bermudes. Feuilles plus larges; tiges plus hautes ; en juin— juillet , fleurs en étoiles une fois plus grandes , bleu violet tacheté de jaune. Orangerie. — Bermudienne striée ou A ré— i seau. S. striatum. Smith. Herb. de l’Am. Morœaser- ! rata. Jacq. Du Mexique. Racines fibreuses ; feuilles distiques, mucronées; tiges feuilléft de 2 pieds; tout l’été, fleurs grandes , en ombelle , un peu odorantes ; lobes bien ouverts , ovales , blanc sale , à base veinée jaunâtre. — Bermudienjse roulée. S. convolutum. Red. Du Cap. Plus petite; en juin, fleurs jonquilles. Ces 2 dernières plantes peuvent se mettre dans le châssis des ixias. Du reste, même culture que les précédentes. — i4 espèces. W1TSÉNIE en corymbe. TVitsenia corjmbosa. Sm. Herb. de l’Am. vol. 4- Ru Cap. Tige ligneuse ra- meuse, formant une touffe arrondie, haute d’un pied; feuilles disposées en éventail, linéaires, gladiées, un peu glauques ; tout l’automne : fleurs nombreuses et successi- ves, bleud’azuren corymbe terminal. Multiplie, d’éclats, marcottes, et de graines qu’elle donne très-rarement. Serre tempérée. Terre de bruyère. La W. majora les fleurs en long épi, plus grandes, de même couleur et plus belles. Même culture. — 5 espèces. 546 Plantes et arbres d’ornement. T1GRIDIE a grandes fleurs. Queue-de-Paon. 77- gridia pavonia. Red. Ferraria pavonia. L. Herb. de l’Am. vol. 1. Ognon écailleux; feuilles ensifor- nies, longues , plissées, pointues; tige de 2 pieds, fouil- lée , rameuse et noueuse ; de juillet en août , 1 à 3 fleurs, ne durant guère que 8 à 1 o heures , belles par leurs cou- leurs et singulières par leur forme , posées horizontale- ment, étalées, et creusées en coupe au centre. Divisions extérieures, violettes à leur hase, cerclées de jaune, ta- velées de pourpre , et terminées par un rouge très— éclatant; les intérieures plus petites, jaunes et tigrées de pourpre. Terre légère en plein air , en pot sous châssis pour avancer la floraison , ou mieux en pleine terre légère et rentrer Rognon après que les feuilles sont desséchées. Multiplie, de graines et de caïeux. M. le comte de Rouvroy , à Lille, a obtenu des tigridies de semis qui ont des fleurs à 12 divisions et 6 étamines. 2. ÏTgridie a fleurs jaunes. T. conchijlora. Swbrt. Du Bengale. Fleur jaune, coupe maculée de pourpre. Même culture. A l’Institut horticole de Fro- mont. — 2 espèces. FERRAIRE ondulée. Ferraria undulata. Herb. de l’Aai vol. 6. Plante du Cap , très-singulière et très-belle. Racine ronde , tubéreuse ; tige de 2 pieds , rameuse , gar- nie de feuilles engaîuantes, droites, avec des nervures, d’un vert foncé , les inférieures ponctuées de rouge ou de brun ; en avril, fleurs terminales, ouvertes, d’un pour- pre brun violâtre et velouté , marquées d’un cercle blanchâtre, et tachées de points jaunâtres sur les bords. Elles ne durent que quelques heures. Pleine terre légère enserre tempérée: multiplie, de caïeux, qu’on sépare lorsque les feuilles sont desséchées. La racine— mère peut rester un an entier dans le plus parfait repos. — 1 espèce. JRLS. Genre de plantes dont on connaît plus de 5o espè- ces, la plupart très-agréables et contribuant puissam- ment à l’embellissement des jardins. Le plus grand nom- bre est de pleine terre, quelques-unes d’orangerie; elles ont des racines tubéreuses, bulbeuses, des feuilles souvent distiques, gladiées ou graminiformes : des hampes sim- ples ou rameuses , pleines ou fistuleuses, portant une ou plusieurs fleurs, souvent fort grandes, dont la forme un peu bizarre est connue de tout le monde. O11 les divise en Famille des Iris. 5 47 Heurs barbues et en fleurs non barbues. Elles se multi- plient facilement par la séparation de leurs bulbes ou tubercules, et par graines. § Fleurs barbues, i . Iris d’Allemagne , flambe ou flamme. Iris germanica. L. C’est la plus ancienne- ment et la plus généralement cultivée sur les parterres : du centre de ses feuilles distiques et ensiformes, s’élève en mai et juin une hampe plus haute qu’elles, portant Slusieürs fleurs successives , très-grandes , le plus souvent ’un bleu violacé ou bleu pâle, blanches , jaunes , odo- rantes dans quelques variétés, dont les plus belles sont : Y Iris cœrulea et violacea. Heine terre ordinaire. 2. I ris nr. Florence. I . florentina. L. Moins haute et plus délicate que la précédente : on la distingue à sa fleur blanche et à sa racine odorante : en usagé en méde- cine et en parfumerie. Pleine terre, avec des soins. 3. Iris de Süze, deuil, tigrée. I. susiana. L. Feuilles distiques et gladiées; fleur très-grande, d’un violet brun foncé marbré de pourpre : délicate, craignant l’humidité de l’hiver, et fleurissant difficilement si elle n’est en bon état. Espèce remarquable. 4- Iris panachée. I. variègata. L. De Hongrie. Feuil- les distiques et gladiées. En mai, fleurs blanches, pour- pres dans le haut, et veinées de poupre foncé. Pleine terre. 5. Iris de Swert. /. Swerlii. Lam. Feuilles distiques et gladiées. En juin, fleurs blanches à bord ondulé, rayées de pourpre, barbe jaune et stigmate pourpre clair. Pleine terre. 6. Irisnainf, petite flambe. I. pumila. L. Haute de 4 à 5 pouces; feuilles distiques et gladiées : de février en avril, fleurs bleu violacé dans l’espèce; mais on en a des variétés à fleurs blanches , jaunes , puip urines , rou- geâtres , lesquelles mêlées ensemble font de fort jolies bordures. La variété à fleurs jaunes veinées de brun, I. lu- tescens , Lam. est un peu plus haute et fleurit dès octobre. 7. Iris hungarica. Wald. Un peu plus haute que la Erécédente, et fleurissant huit à dix jours après; fleurs leu-violet, nombreuses. Au Jardin des Plantes. §§ Fleurs imberbes. 8. Iris des marais. I . pseudo-aco- rus. L. Indigène ; feuilles en épée , alternes , hautes de 4 pieds; hampe plus haute : fleurs jaunes. Propre à l’or- 548 Plantes et arbres d'ornement. nement des pièces d’eau. Ses graines ont été employées comme du café. 9. luis fétide, Gigot. 1 . fœtidissima. L. Feuilles gladiées, vert blond; fleur petite, jaune sale, variée de pourpre; plus agréable par ses fruits ouverts montrant de jolies graines rouges , que par sa fleur. Veut l’ombre et la terre fraîche. 10. lias spatulée. I. spuria. L. Feuilles en épée, alternes; fleurs bleues à divisions étroites, les extérieures spatulées au sommet. Pleine terre. 11. Iris de Sibérie. I. siberica. L. Feuilles grami- nées , planes , droites ; hampe souvent flexueuse , portant 2 ou 3 fleurs bleues, roussâtres et veinées à la base. Va- riété à fleurs blanches qui ont également le bas veiné et roussâtre. Pleine terre. 12. Iris a feuilles de gramen./. grnmmea.L. Feuil- les graminées, planes, molles, plus longues que les ham- pes qui ne s’élèvent qu’â6ou8pouces etqui se terminent par 1 ou 2 petites fleurs violacées, dont le tubeest ventru et J ovaire hexagone. Pleine terre. 1 3. Iris dichotome. /. dichotoma. Pall. pomeri- diana. Fisch. DelaDaurie. Racine fibreuse ; feuillesdisti- ques et gladiées; hampes dichotomes, divergentes: fleurs moyennes, rose violacé, à divisions extérieures tigrées. Pleine terre. Cultivée au jardin du Luxembourg. 14. Iris de Perse. I. persia. L. Herb. de l’Am. vol. 1. Petite plante à racine bulbeuse; feuilles tardives, linéaires, subulées, canaliculées; hampe plus courte que les feuilles , portant une seule fleur , lavée de bleu sur un fond blanc, ayant les divisions intérieures marquées d’une large tachepourpre veloutée vers le sommet, etune ligne orange ponctuée de pourpre au milieu. Mieux en pot sous châssis qu’en pleine terre. 15. Iris Scorpion. I. alata, Lam- scorpioides , Desf. D’Alger. Petite plante à racines bulbeuses comme la pré- cédente : feuilles larges, molles, canaliculées, tombantes en arrière , glauques en dessous : hampe très-courte , ter- minée en hiver par 1 ou 3 fleurs odorantes d'un beau bleu , ayant sur ses divisions extérieures une ligne jaune et des traits bleu vif imitant un scorpion. Culture des ixias sous châssis. Plante curieuse. 16. Iris hermodacte./. tuberosa. L. Herb. de l’Am. Famille des Iris. 549 vol. 1. De la France mérid. Cette plante a pour racine plusieurs tubérosités en forme de doigts, d’où son nom grec francisé. Ses feuilles sont linéaires, droites, qua- drangulaires; en avril, une ou deux fleurs portées sur une hampe courte , teintes d’un vert rembruni , avec As lignes jaunes; ses trois divisions intérieures sont ai- guës, et les 3 extérieures marquées d’une tache poupre foncée et veloutée. Craint la gelée et l’humidité. La cul- ture des ixias lui convient mieux que la pleine terre. 17. Iris xipbion , bulbeuse. I. xiphium. L. Hekb. de l’Am. vol. 2. De Portugal. Racine bulbeuse; feuilles longues, linéaires, canaliculées, striées; hampe feuillée ; fleurs remarquables par le peu de largeur de toutes leurs divisions. On en a des variétés de toutes les couleurs. 18. Iris xiphioïde. /. xipliioides. Ehrh. De l’Espa- gne. Bulbe, feuilles et hampe de la précédente; mais ici les 3 divisions extérieures de la fleur sont beaucoup élargies au sommet. Du reste, cette espèce offre aussi un grand nombre de variétés de toutes couleurs, plus belles les unes que les autres, appelées vulgairement, Iris ou lis d’ Espagne , de Portugal, d' Angleterre ; elles ne fleurissent qu’à la mi-juin, c’est-à-dire une quinzaine après les Iris communes; mélangées en planches, elles forment un coup d’œil charmant. On les abrite avec des toiles comme les tulipes, pour prolonger leur florai- son.Toutesles Iris bulbeuses peuventou doivent ’se culti- ver comme les ognons , c’est-à-dire qu’il est bon de rele- ver leurs bulbes, de séparer les caïeux après la dessicca- tion des fanes, et les mettre en lieu sec pour les replanter à l’automne. — 60 espèces. MARICA bleu. Marica cœrulea. B. R. Du Brésil. Feuilles radicales gladiées , longues de 3 pieds, tige ailée foliiforme; haute de 3*4 pieds , produisant latéralement vers son extrémité plusieurs fleurs, larges de 17 lignes, d’un bleu magnifique , et qui s’épanouissent successive- ment. Serre chaude. Terre légère humide. Multipl. de graines et par la séparation du pied. — 7 espèces. YIEUSSEUXIE a taches bleues. Vieusseuxia glau- copis. Herb.de l’Am. vol. 1. Iris pavonia. Curt. Iris tricuspis. Thumb. Du Cap. Feuilles longues et grêles; en mai , fleurs pl a nés dont les trois pl us gra nd es di visions son l blanches et marquées à leur base d’une grande tache 55o Plantes et arbres d'ornement. bleue ; culture des ixias ; multiplie, de caïeux. — 7 esp. ARISTÉE grande. Aristea major. And. A. capi- tata. Curt. Morœa africana. L. Du Cap. Superbeplante à feuilles ensiformes , distiques, longues de 2 à 3 pieds ; tige de 3 à 4 pieds, purpurine, bractéolée , terminée; en juillet par un long épi de jolies fleurs bleues disposées en verticilles. Terre légère; exposition chaude; serre tempérée , ou orangerie. Multiplie, de graines sur cou- che , sous châssis ou sous cloche , et par rejetons. — Aristée a fleurs bleues ou barbues. A. ej anea. Herb. de l’Aji. vol. 3. Du Cap. Plus petite. En avril et mai, fleurs bleues, planes, nombreuses, rappro- chées en têtes terminales. Multiplie, de graines et dra- geons. Même culture; exposition aérée et chaude dans l’orangerie. — 7 espèces. MORÉE de la Chine , Iris tigrée des jardiniers. Morœa sinensis. W. Ixia sinensis. L. IIerb. de l’Am. yol. 8. Racines et feuilles comme celles de l'iris com- mune, mais plus petites ; hampe comprimée, dichotome, haute de 18 pouces. Fleurs pédonculées, safranées , ma- culées en rouge. Terre franche , légère et peu humide; exposition chaude, et couverture l’hiver. Multiplie, de graines sur couche en terrine , ou séparation des pieds en mars. 2. Morée a grandes fleurs. M. virgala. Du Cap. Feuillet linéaires , canaliculées ; tige d’un pied ; en mai , fleurs grandes et blanchâtres , teintes de bleu , à tache jaune et raie barbue, d’oii le nom d’iRis plu- meuse. Culture des Ixias. 3. Morée demi-deuil. M. lugens. M. melaleuca. W. Feuilles linéaires, en faux; tige nue; 3 fleurs en juillet, à divisions blanches à leur base, les 3 plus grandes pourpres , et les 3 plus petites noires à leur som- met. Même culture. 4- Morée engaînée. M. Northiana. Andr. Belle plante du Brésil. Racines fibreuses ; feuilles semblables à celles de l’iris ; tige engainée dans la feuille supé- rieure. D’avril en juillet, fleurs charmantes , à divisions profondes; les 3 extérieures grandes, étalées, d’un blanc de lait , jaunes et pointillées de pourpre à leur base : les 3 intérieures plus petites, bleues, réfléchies , jaunes , piquetées de pourpre à leur base et sur les Famille des Iris. 55 1 bords. Elles ne durent que 6 à 8 heures. Plus délicate que les précédentes, elle serait mieux en serre chaude sur des tablettes. 5. Mouée tricolore. M. tricolor. Petit ognon du Cap, difficile à cultiver, et dont les fleurs se flétrissent en moins de 4 heures. Fquilles droites , larges, finissant en pointe. Tige terminée par une charmante fleur à 3 pétales étroits , d’un rouge uniforme, et 3 plus larges, marqués à leur onglet d’un beau jaune. Exposition sè- che , même culture. 6. Morée iridiforme , fAux-iris. M. iridioides. Herr. de l’Am. vol. 3. De Constantinople. Racines fi- breuses; feuilles persistai! tes, en éventail ; tige d’un pied ; fin de juin et juillet , fleurs inodores , à pétales blancs ; les 3 extérieurs plus grands , marqués de points et d’une tache supérieure jaune. Même culture que len° i. 7. Morée frangée. M. Jimbriata. IIerb. de l’Aai. vol. 6. Iris Jimbriata. Vent. De la Chine. Racines fibreuses ; feuilles distiques , longues de 16 à 20 pouces, gladiées , du milieu desquelles s’élève une hampe com- primée, rameuse, liante de 2 pieds, à rameaux distiques: au printemps, 4° à 5o fleurs d’un bleu pâle, se succé- dant pendant long-temps , et se distinguant par leurs stigmates fort élégamment frangés. Exposition chaude; couverture en hiver , ou l’orangerie. — 26 espèces. PATE R SONIE a longue hampe. Patersonia longis- capa. Sw. De la Nouv. -Hollande. Racines fibreuses; feuilles radicales, linéaires, lancéolées, longues d’un pied, du centre desquelles s’élèvent quelques hampes flexueuses, rameuses, qui, en mai, développent des fleurs bleu pâle, longuesd’un pouce Culture des Ixias. IXIA. Toutes les espèces sont du Cap , excepte l’ Ixia bulbocodium ; leurs fleurs à 6 pétales rappellent le sou- venirdela roue d 'Ixion , d’où le nom du genre. Ce sont des plantes bulbeuses, à feuilles linéaires ou gladiées , à tige grêle , haute de 6 pouces à trois pieds , munies de jolies fleurs très-variables en forme , grandeur et couleur, quelquefois odorantes et toujours extrêmement élégantes. La culture en pleine terre de bruyère lé- gère dans une bâche, serait certainement la plus con- venable à leur beauté , mais leurs bulbes sont si petites qu’on finirait par en perdre beaucoup ; on préfère 552 Plantes et arbres d’ ornement . donc , avec raison , les planter dans des pots au fond desquels on met d’abord au moins deux doigts de gra- vier, et ensuite de la terre de bruyère sableuse ou ren- due telle , et finement tamisée. On enfonce les bulbes d’un à 2 pouces selon la grandeur des tiges qu’elles doi- vent produire , et on les espace à 2 ou 3 pouces les unes I des autres. C’est en octobre qu’on doit faire la planta— \ tion : si on est simplement marchand et qu’on n’ait 1 besoin que de conserver et multiplier les ixias , on pourra placer les pots qui les contiennent dans un châssis qu’on préservera de la gelée par les moyens connus , sans exciter aucune chaleur artificielle dans le châssis ; mais si on est amateur , et que , par con- séquent, on veuille jouir de la fleur de ces plantes , il faudra placer ses pots dans une bâche ( voyez ce mot ) ou dans une serre tempérée basse, afin qu’il soit loisible d’approcher des fleurs en tout temps pour jouir de leur beauté, quel que soit l’état de l’atmosphère. Dans l’un et l’autre cas , il est avantageux d’enfoncer ses pots dans de la terre de bruyère pure, et de faire en sorte que le verre de la toiture soit assez élevé pour que les plantes ne le touchent pas quand elles auront pris toute leur hauteur. Les arrosemens seront légers, mo- dérés et faits avec une pomme très-fine : on binera assez souvent pour que la terre ne s’encroûte jamais , et on donnera de l’air quand la température extérieure sera douce, afin de donner de la robusticité aux plantes . 1 Toutes les tiges d’une certaine hauteur s’attachent avec du fil ou du jonc à de petites baguettes que l’on fiche dans la terre des pots. Enfin, si le soleil devenait ar- dent quand les fleurs sont épanouies, on les préserve- rait de ses rayons par des toiles légères, afin de pro- longer leur éclat et leur existence. Les hypoxis , certains glaïeuls, quelques iris et plu- sieurs genres voisins des ixias qui fleurissent avant que la saison des gelées soit passée , se traitent de même. Quand les fleurs des ixias sont passées, leurs tiges et leurs feuilles desséchées, on relève les bulbes et les caïeux ; on les met ressuyer à l’ombre pendant quel- ques jours ; on trie les bulbes qui doivent porter fleur Tannée suivante , des caïeux encore trop petits ; on met Famille des Iris. 553 uiel les uns el les autres à part dans des sacs de papier bien numérotés, et on les conserve au sec jusqu’au mois d’octobre , époque oii il faut remettre le tout en terre. On peut cependant ne relever les bulbes des ixias que tous les 2 ans : alors il faut, quand la fleur est passée , mettre les pots qui les contiennent dans un lieu bien sec à l’abri de la pluie, car autrement l'humidité les ferait pousser trop tôt et les plantes seraient moins belles. La terre qui a servi 1 an ou 2 à la culture des ixias peut servir encore au même usage en y ajou- tant moitié de nouvelle et en les mélangeant bien. Les ixias se multiplient de caïeux qui fleurissent en partie la 2° année : plusieurs espèces donnent des graines qui servent aussi à les multiplier, et dont on a obtenu plusieurs belles variétés. Le plant provenu de graines fleurit ordinairement la 3e année. 1 — 2. 1 xi A BVi.BOC.ODE. Ixiabulbocodium. D’Europe. Feuilles engainées, larges, longues de 10 à 11 pouces; tige assez grosse , llexueuse , de la hauteur des feuilles ; fleurs grandas , évasées en entonnoir , rouges , pour- pres , blanches, bleues, violettes ou jaunes, et de toutes nuances dans ces couleurs , avec ou sans fond rembruni. — I. tricolor , corolle d’un rouge-capucine éclatant, fond du plus beau jaune doré , un trait de noir velouté séparant ces deux couleurs. Ces Ixias, fleurissent dès le mois d’avril , et durent près de 3 semaines. 3 — 5. î x 1 A okaugé ou sAfrAné. 7. crocata. L. Gla- diolus crocalus. Pers. — Feuilles aussi larges et plus courtes ; tige d’un pied , un peu courbée ; en mai , épi de 8 ai o fleurs en entonnoir, ponceau ou jaune plus ou moiu> foncé; bord latéral des divisions vitré et transpa- rent ;ilabase,d’où lenom fenestrata donné àunevariété. — /. hj olina , diffère de celle-ci par sa couleur rosée. — Plusieurs variétés plus pâles ou rouges , avec des taches jaunes , rouges ou brunes, donnent graines et caïeux. h'Ixia palmata ressemble pour les fleurs à VIxia cru— cota ; mais elles sont plus petites. 6 — 8. fxiA maculé. I. maculata. Feuilles éfroites , longues et ensiformes : tige menue , d’un pied ; épi bien fourni de fleurs en mai et juin , à divisions ou- vertes, jaunes et pourpres au sommet, ou violettes, ?4 554 Plantes et arbres d’ornement. rouge pourpre , ou rayées de blanc et de jaune , sui- vant les variétés , niais à fond rembruni et tranchant. Graines et caïeux. I. filiformis , tige menue comme un fil ; pédicules aussi fins que du crin. I. A fleurs vertes , I. viridis , Jacq. , veut un peu d’humidité. 9 II. IxiA A PLUSIEURS ÉPIS, OU I. PHALAN- GÈRE. I. polystachia. H. P. /. erecta. W. I. in- camata , And. Feuilles étroites , de deux pieds ; tiges aussi longues et grêles. En mai et juin , épis (ordinai- rement 3 ) de fleurs odorantes , petites , rosées et blan- ches , quelques-unes à fond vert, jaunâtres avec des li- gnes rouge carmin. — C’est ici qu’il faut ranger les /. angolamensis , b i Hennis , etc. , des Hollandais. I2-i3. Ixia ouverte. /. patens. W. Herb. de l’Am. vol. 7. Feuilles linéaires engainantes par le côté; tige grêle de 18 pouces. En mai , 6 ou 7 fleurs, grandes, d’un beau rouge carmin. — Ixia a longues fleurs. /. longjlora. Jacq. Gladiolus longijlorus. L. Feuilles ensiformes, linéaires , droites ; tige courte ; fleurs en juin et juillet , à tube grêle , long et rougeâtre , en épi , d’un jaune pâle, et le tour des divisions rougeâtre au dehors. 14. Ixia jaune citron. I . fusco-citrina . Red. I. ca- pitata. Andr. Herb. de l’Am. vol. 7. Bulbe donnant naissance à des fibres portant d’autres petites bulbes à leur extrémité. Feuilles linéaires; et à tige grêle, de i5 à 20 pouces. En mai , fleurs d’un beau jaune , avec un large cercle brun au centre. 15. Ixia couleur de cannelle. /. cinnamomea. En mai et juin, fleurs blanches à l’intérieur, de cou- leur de cannelle à l’extérieur , ne s’ouvrant que le soir, exhalant leur parfum pendant la nuit, et se refermant le matin. — 20 espèces et plusieurs variétés. SPARAXIDE A grandes fleurs. Sparaxis grandi- flora. Ait. Ixia grandijlora. Curt. Herb. de l’Am. vol. 2. Feuilles gladiées , distiques, engainantes à la base. Hampe pauciflore. En avril, grandes et belles fleurs d’un violet foncé , avec une grande tache blanche à la base de chacune de leurs divisions. — Sparaxide bul- bifère. S. bulbifera. Herb. de l’Am. vol. 2. Plus petite dans toutes ses parties; fleurs d’un jaune uniforme. Elle porte des bulbilles dans les aisselles de ses feuilles. Cul- ture des ixias, dont ce genre a été distrait. — 8 espèces. Famille des Iris, 55 5 GALAXIE a fleurs d’Ixie. Galaxia ixiæjlora. Red. Herb. de l’Am. vol. 7. Du Cap. Ses étamines con- tées la distinguent des ixies. Tige droite , cylindrique, grêle , glabre et simple. Cinq feuilles linéaires , pointues, engainées , garnissant le bas de la tige. Fleurs violettes, lilas ou purpurines , bien ouvertes , marquées d’une tache ferrugineuse à la base de chaque division. — Galaxie a feuilles ovales. G. ovata. Red. Feuilles courtes, larges, ovales. Fleurs assez grandes , presque sessiles, en entonnoir, d’un beau jaune, à divisions arrondies. Culture des ixias. — 4 espèces. GLAÏEUL. Gladiolus. L. Genre composé maintenant d’une quarantaine d’espèces , la plupart à fleurs très- jolies, mais délicates. Ce sont des plantes bulbeuses, qui, excepté les deux premières espèces, sont originaires du cap de Bonne-Espérance , et veulent être cultivées sous châssis ou en bâche , absolument comme les ixias ( voyez cet article). Il en fleurit depuis le premier printemps jusqu’en juillet. Glaïeul commun. Gladiolus commuais . Indigène. Ognon rustique, semblable à celui du safran. Tige d’un pied et demi ; de mai en juin, fleurs en épi unilatéral , en entonnoir , roses , carnées , blanches ou rouges , sui- vant la variété. Pleine terre légère, soleil. Multiplie, de graines et mieux de caïeux , quand on lève les ognons en juillet pour les replanter en octobre. 2 Glaïeul de Constantinople. G. byzantinus. G. c. grandijlorus. H. P. Tige et feuilles une fois plus grandes; fleurs distiques, plus nombreuses, plus gran- des, plus colorées et beaucoup plus belles. Même cul- ture: exposition abritée. Produit beaucoup d’effet et mérite la préférence sur le précédent. 3. Glaïeul velu. G. hirsulus. Jacq. Herb. de l’Am. vol. 2. Du Cap. Feuilles linéaires et ensiformes, pubescentes, formant à leur base une gaine velue ; fleurs roses presque régulières, un peu ondulées sur les bords. 1 Celui-ci et les suivans demandent la protection du | châssis pendant l’hiver. 4. Glaïeul cardinal, ou écarlate. G. cardinalis. Herb. de l’Am. vol. 1. Hampe d’un pied et demi; feuil- les amplexicaules à leur base et ensiformes ; fleurs en iâ. 556 Plantes et arbres d’ornement. juillet et août , en épi unilatéral , grandes , écarlates; 3 pétales marqués dans leur milieu d’une grande tache blanche oblongue. Ce dernier, assez rustique , donne des épis de plus de 4 o fleurs. 5. Glaïeul tricolore. G. versicolor. And. Haut d’un pied, feuilles linéaires gladiées : fleurs ayant le limbe d’un rouge écarlate, le bas du tube d’un beau jaune, et ces deux couleurs séparées par du poupre noir; i cette superbe espèce a beaucoup de variétés, et n’est pas | aussi multipliée qu’elle le mérite. 6. Glaïeul triste. G. tristis. L. Haute de 2 pieds; I 2 ou 4 fleurs jaune sombre , marquées de lignes ponctuées I de pourpre. Cette fleur est fort sombre, mais elle répand > une bien agréable odeur dans la nuit. n. Glaïeul élevé. G. pulcherrimus . Hortul. Feuilles gladiées, glauques, longues de i5-i8 pouces; hampe de 2 à 3 pieds; fleurs distiques au nombre de 8 | à 1 2, roselilacé, longues d’un pouce et larges de 9 lignes; j les 3 pétales inférieures ayant au centre une tache blan- che entourée d’azur. Pleine terre chez M. Lemon. 8. GlAyeul flatteur. G. blandus. Ait. Feuilles j gladiées, nervées, marginées; hampe de 2 à 3 pieds. I En août , épi long de g pouces , compacte ; 20 à 24 fleurs, distiques, d’un blanc carné, ayant le tube lavé ' de rose en dehors , les 3 divisions supérieures larges , ; égales, les 3 inférieures plus étroites, marquées inté- rieurement d’une bande longitudinale pourpre violacé. 1 Plante magnifiqne. Chez M. Vilmorin. 9. Glaïeul perroquet. G. psittacinus. Lind. De l’Afri- que. Tige de 4 pieds, à feuilles distiques, ensiformes; grosse grappe de fleurs mordorées, tigrées, très-belles. Multiplie, facile de caïeux. Châssis l’hiver. — 4iespèces. WATSONIE rose. TVatsonia rosea. Ker. Du Cap. 4-6 feuilles gladiées , grandes , distiques , nervées ; hampe droite haute de 3 pieds , terminée en juillet par une longue grappe simple ou rameuse de grandes fleurs I roses, infundibuliformes , à limbe régulier large de deux pouces. Serre tempérée. Culture des ixias. 2. Wàtsonie de Mérian. W. Meriana. Ker. iridi- folia. Her. de l’Am. vol. 6. Feuilles ensiformes striées ; | hampe de 2 ou 3 pieds ; fleurs d’un rouge faux , bien 1 ouvertes, disposées en long épi unilatéral. — 1 3 espèces. Famille des Iris. 55 7 LAPEYR0US1E jomcée. Lapejrousia juncea. K eu. Heub. de l’Am. vol. 3. Du Cap. Tige droite, cylin- drique et rameuse, de 1 5 à 2.4 pouces ; feuilles ensiformes, engainantes ; en mai-juin , fleurs sessiles , sans tube, d’un rose vif, en épi lâche , unilatérales , munies , chacune , d’une spathe très-courte. Ognon très-petit: multiplie, de caïeux ; culture des ixias. — 1 espèce. ANTHOLYSE. Les espèces de ce genre étant toutes du Cap et de climats plus chauds , elles semblent exiger , pour bien fleurir, plus de chaleurque n’en peutprocurer le châssis des ixias. Il ne faut point laisser de caïeux, et il faut arracher à mesure des rejetons. Terre légère, ou de bruyère, entretenue fraîche, mais pas trop hu- mide. Du reste, culture des ixias. 1 . Antholyse a fleurs en masque. Anlholyza rin- gens. Houtul. Du Cap. Bulbe aplatie et circulaire, feuil- les ensiformes , droites et striées ; hampe purpurine de 2 pieds ; en mai et juin , grappes de fleurs velues , rouges , orangées, labiées et grandes. Multiplie de caïeux, ou de graines semées aussitôt leur maturité , et dont les élèves donneror. t des fleurs la 4e ou 5e année. 2. An tiiolyse d'Ethiopie. A AEtliiopica. Heub. de l’Am vol. 7. Plus grande; feuilles larges, ensifor— mes, engainées , longues et redressées; tige de 3 pieds , violâtre; de novembre en décembre, fleurs d’1111 rouge vif, tubuleuses, à limbe irrégulier, en épi terminal; perd ses feuilles de mai en juin. Elle craint l’humidité ; on retire son ognon de terre et on le garde dans un lieu sec à l’ombre. Du reste, même culture. 3. Antholyse tubuleuse. A. tubulosa. Du Cap ; plus rustique que les précédentes. Feuilles ensiformes , longues, aigues, nervées, engainant la tige qui est 2 fois plus longue; en juin, épi bilatéral de fleurs rose foncé, sessiles, à tube courbé, long, étroit, variées, panachées de blanc. Caïeux et graines. 4- Antholyse écarlate. A. ciinonia. L. Du Cap. Bulbe arrondie , à radicules menues et garnies de bul- billes ït leur extrémité. Feuilles longues, étroites , poin- tues , alternes , engainantes ; tige de 3 pieds : en mai et juin, fleurs en épi, labiées, jaunâtres à leur base , écarlates dans les autres parties. Elles contiennent une liqueur mielleuse. Même culture. 558 Plantes et arbres d’ornement. 5. Antholyse éclatante. A.fulgens. Hortul. Du Cap. La plus brillante de toutes. La bulbe produit beau- coup de caïeux. Feuilles longues de 2 pieds, d’un vert foncé ; fin de mai , épi d’un pied, orné de 2 rangs de fleurs du plus brillant écarlate , à tube long , en en- tonnoir. Les feuilles ne tombant que lorsqu’il en pousse d’autres , cet ognon ne doit jamais être levé de terre que pour séparer ses caïeux. En pot, il faut changer sa terre tous les ans. 6. Antholyse a épi. A. spicala. Hortul. Du Cap. Feuilles courtes, larges, pointues; en juin, plusieurs épis de fleurs larges , couleur de chair, à tube court et évasé ; spathes bifides , vertes comme la tige , et bor- dées de jaune orangé. Elle craint moins l’humidité, | et peut rester en terre , hors le temps de lui ôter ses 1 caïeux. Même culture. — 6 espèces. SAFRAN oriental , des boutiques , ou d’au- tomne. Crocus satù'us. Crocus, orientalis. D’Asie. Petit ognon ; fleurs automnales , d’un violet pourpre , contenant 3 stigmates d’un rouge aurore et très-odo- rans, qui sont le safran du commerce: les feuilles sont linéaires et ne poussent qu’au printemps suivant. On le cultive en grand dans le Gatinais ; dans les jardins on le met en massifs ou en bordures , et on relève les ognons tous les 3 ans. 2 — 6. Safran printanier. Crocus des fleuristes. : C. vernus. Des Alpes. Ognon rustique ; feuilles plus courtes ; en février et mars , fleurs qui diffèrent par les stigmates non odorans et moins grands , par les cou- leurs jaunes avec des raies violettes ou blanches , bleues 1 ou grises , de différentes couleurs , suivant les variétés qui sortt très-nombreuses et dont quelques-unes sont doubles. Même culture , mais moins difficile sur la terre, pourvu qu’elle ne soit pas trop forte ni fumée. Multiplie, de caïeux et de graines. On distingue , i° le Safran DE Mésie. C. mœsiacus , Herb. de l’Am. vol. 2 , dont la fleur, grande , jaune doré , a ses 3 pétales extérieurs légèrement rayés de pourpre ; 20 le Safran de Suze , C. su si anus , dont les fleurs , plus petites et jaunes , ont les pétales très— marqués de pourpre ; 3° le Safran soufré, C. snlphureus , à fleurs jaunes, plus pâles, et à pétales extérieurs striés de pourpre ; 4° Ie Safran a Famille des Bananiers. 5% 2 fleurs, C. bijlorus , Herb. de l’Am. vol. 2, dont chacjte tige porte 2 fleurs grandes , blanches , jaunes à la base , les 3 pétales extérieurs rayés de pourpre foncé , les 3 intérieurs tachés de bleu pourpre vers la base ; 5° le Safran de Naples , C. neapolitanus , Herb. de l’Am. vol. 2, à fleurs les plus tardives de toutes, peut- être les plus grandes, d’un violet pourpre; les 3 pétales intérieurs sont pâles. Il est le seul du genre qui ait des glandes velues à l’orifice du tube. Même culture. M. Gay fait cultiver dans le jardin du Luxembourg toutes les espèces et variétés de safran connues. — 25 espèces. WACHENDORF a fleurs en thyrse. TVachen- dorfia thjrsiflora. L. Herb. de l’Am. vol. 2. Du Cap. Petit ognon à chair rouge ; feuilles radicales , caualicu- lées , larges , engainantes ; hampe de 3 à 4 pieds ; en mai et juin , épi de 20 fleurs à tube évasé , grandes , d’un beau jaune jonquille et légèrement odorantes. Wachendorf graminée. TV. grarninea. Thunb. Feuilles ensiformes, canaliculées, glabres; en juin et juillet, fleurs en panicule ouverte. Culture des ixias. Multipl. de graines et de caïeux. Ce genre ayant l’ovaire libre serait mieux placé dans les liliacées. — 6 espèces. PONTEDERIE a feuilles en coeur. Pontederia -coi'data. L. Herb. de l’Am. vol. 4* De ki Virginie. Belle plante aquatique , vivace par ses racines ; feuilles en cœur , échancrées à la base , épaisses et d’un beau vert, portées sur de longs pétioles engaînans : en mai, fleurs d’un beau bleu disposées en épi droit et serré, sortant d’une spathe ou de la dernière feuille. Terre tourbeuse, en pots mis dans un baquet plein d’eau; rentrer l’hiver dans l’orangerie où on la tient humide. Mult. de graines ou séparation des racines en automne. — 6 espèces. CLASSE 4. MONOEPIGYNIE. C’est-à-dire, plante ayant l’embryon monocotylédon, point de corolle, les étamines insérées sur le pistil. FAMILLE des Bananiers. Calice bilolié. 6 étamines sur i ovaire ; style simple. Fruit 3-laculaire. Fleurs réunies en faisceaux avec spalhes sur un axe commun et formant un régime terminal. Toutes les plantes de celte fantiPe sont exo- tiques et de serre chaude. Elles veulent une terre le'gère sub- stantielle, et beaucoup d’arroseuiens en e'te'. On les multiplie de rejetons , rarement de graines. . BANANIER a gros fruits. Musa paradisiaca. L. 56o Plantes et arbres d’ornement. Les pétioles enveloppés les uns par les autres forment une sorte de tige grosse comme la cuisse, haute de 8 à io pieds, couronnée par 8 à 12 feuilles divergentes, longues de 4 à 6 pieds , larges d’un ou 2 , du centre des- quelles sort une hampe terminée par un régime, in- cliné , garni de (leurs étagées recouvertes de spathes caduques : les fleurs de l’extrémité du régime sont stériles, se dessèchent et persistent, tandis que les au- tres se changent en fruits longs de 6 à 8 pouces appe- lés Banales , et qui ne se mangent que cuits. On en compte beaucoup de variétés. 2. Bananier figuier. Musa sapientum. L. Celui- ci s’élève un peu plus que le précédent; les pétioles qui forment sa tige se lavent de pourpre foncé; son régime est également incliné , mais ses fleurs stériles tombent aussitôt la défloraison , et les fruits des autres fleurs, une fois moins longs que les précédens , portent le nom de figues , et se mangent crus, lorsqu’ils sont devenus mous comme une pomme cuite. Ils sont ce- pendant encore meilleurs rôtis sur le gril. On compte aussi beaucoup de variétés du figuier bananier. Ces plantes, qui font l’ornement des serres chaudes, veu- lent une terre substantielle, beaucoup d’eau, une grande caisse ePtoujours la tannée. Quand on peut les mettre en pleine terre dans la serre, ils fructifient à l’âge de 12 à i5 mois. Multiplie, par rejetons. 3. Bananier a spathes écarlates. M. coccinea. Andr. De la Chine. Plus petit que le précédent; il fleurit lorsqu’il a 3 ou 4 pieds de haut. Régime droit couvert de spathes rose-coccinées , caduques , d’un grand effet dans la serre chaude. Bonne terre, et mul- tiplie. par ses rejetons nombreux qu’on sépare en tous temps , et qui prennent assez d’accroissement pour fleurir au bout d’un an , surtout si on les sépare aussi- tôt qu’ils ont des racines. On assure qu’il ne faut pas mettre son pot dans la tannée. 4- Bananier a spathes roses, M. discolor ou M. ro~ sea. IIortul. Haut de 6 à 7 pieds , feuilles violacées en- dessous dans leur jeunesse, et ensuite seulement sur la nervure médiane. Régime droit, à spathes roses, ca- duques, d’un effet charmant. — 12 espèces. DIRAI des Antilles. Heliconia Bihai. Port d'un Famille des Balisiers. 56 1 petit bananier; tige de 5 pieds, composée des gaines des f (étioles; feuilles de 4 pieds de long sur i5 pouces de arge ; d’avril en mai, fleurs en épi droit, étagées, con- tenues dans de grandes spathes distiques, aiguës, navi- culaires, persistantes, élégamment liserées de vert, de jaune et de rouge. Terre tourbeuse , substantielle et humide; serre chaude; multip. de rejetons. 2. Bihai des Perroquets. H. psittacorum. Herb. de l’Am. vol. 5. Des Antilles. Vivace. Tige de 2 à 3 pieds, simple et lisse ; feuilles radicales , lancéolées , d’un Sied de long, celles de la tige petites, en gouttière ; e mai à septembre, fleurs en grappe , moyennes, d’un jaune aurore , tachées de noir à l’extrémité ; spathes aurore. Même culture. 3 — 4- Bihai petit a feuilles de balisier. H. hn- milis. Willd. Vivace; tige de 6 pouces ; feuilles de 2 pieds de lo.ig , de 6 pouces de large , étroites à la base , acuminées au sommet ; spadice d’un pied , en zigzag , luisant , écarlate vif ; spathes ventrues , écarlates , ver- tes au sommet, bordées de blanc ; fleurs sessiles , moyennes , longues , blanches à la base , vertes au som- met, à divisions étroites. Même culture. — 4 espèces. RAVENAL de Madagascar. Ravenala Madagasca- riensis. Poir. Urania speciosa. W. Tige simple , ar- borescente ; feuilles oblongues , distiques, entières, de 8 à 10 pieds de long, portées sur de longs pétioles cana— liculés et imbriqués à leur base. Régime terminal , droit, étagé , contenant des faisceaux de fleurs dans des spathes distiques. Cette superbe plante , de serre chaude , se cultive comme les bananiers. — 1 espèces. STREL1TZIA de i.a Reiue. Strelilzia reginæ. Bihai heliconia. Ait. Herb. de l’Am. vol. 3. Plante superbe du Cap, herbacée et vivace. Feuilles distiques, ovales, oblongues, coriaces, portées sur de longs pétioles. Tiges de 3 à \ pieds, munies d’écailles engainantes, pourpre verdâtre sur les bords ; la spatlie terminale est grande, naviculaire et contient 8 à 10 fleurs très- grandes, dont les 3 divisions extérieures sont d’un beau jaune doré et les 3 intérieures d’un bleu céleste foncé, plus petites que les autres. Fleurit à diverses époques selon la culture. Terre d’oranger quand la i\* 562 Plantes et arbres d' ornement . plante est forte , plus légère quand elle est faible; serre chaude , àrrosemens fréquens en été ; multip. par les touffes. — S. gigantea , H. K. ; feuilles de 6 pieds , conformées comme celles du précédent ; même culture. 3 — 6. Strelitzia a feuilles de jonc. S. juncifo- lia. Hort. Très-curieux par la forme de ses feuilles , qui ne sont , le plus souvent , que de longs pétioles. — Strelitzia a feuilles étroites. S. angustifolia. La forme de ses feuilles la distingue du Ier. — S. humilis , semblable, mais plus petit. — Strelitzia farineux , S. farinosa , ressemble au ier, mais ses feuilles sont couvertes d’une poussière farineuse. Mêmes origine et culture. — 5 espèces. FAMILLE dls Balisiebs. Calice supère, coloré, souvent a 6 di- visions irrégulières ; 1 étamine insérée à la base du calice ; i Sty le à stigmate simple ou partagé ; capsule 3-loculaire; fleurs avec spathe. Ces plantes, toutes exotiques et à racines vivaces, craignent le froid, et se multiplient par leurs rejetons ou la séparation de leurs bulbes. BALISIER, ou Canne d’Inde, Cannacorus. Canna indica. L. De l’Inde et de l’Am. mér. Racine tubé- reuse, comme toutes celles du genre; feuilles alternes, engainées à leur base, hautes de 1 8 pouces, larges de 8 , pointues et marquées au bord d’un filet blanc; tige de 3 pieds; en été , épi droit de fleurs moyennes, irrégulières, d’un bel écarlate. Fruits arrondis , hérissés , contenant des semences qui mûrissent: La multiplication facile de cette plante par graines, ayant produit plusieurs variétés à fleurs peu éclatantes, il faut préférer celle dont la fleur est d’un rouge vif. Voici comme il con- vient de la cultiver. Vers le io mai on la met en pleine terre douce, fertile, et on l’arrose amplement tout l’été : elle s’élèvera à la hauteur de 4 à 5 pieds, produira des feuilles énormes et des fleurs en abondance : quand les premières gelées àurout flétri ses feuilles, on coupera ses tiges , on lèvera la racine pour la porter dans une cave sèche , où elle passera l’hiver sans aucun soin , à la manière des Dahlias , et, au mois de mai suivant, on la remettra en terre en divisant la touffe en plusieurs. Les espèces suivantes peuvent se cultiver de la même ma- nière, ce qui n’empêche pas d’en conserver en pôts, pour les voir fleurir en serre chaude plus tard. 2. Balisier a feuilles étroites. C. angustifolia. Famille des Balisiers. 563 Herb. de l’Am. vol. 3. De l’Amérique équinoxiale. Tige plus grêle et feuilles plus étroites; 3 divisions su- périeures de la fleur rouges; 3 inférieures , jaunes, ponc- tuées de rouge. 3. Balisier glauque. C. glauca. L. De l’Ain, mér. Moins haut que le balisier d'Inde, mais feuilles plus larges, glauques, et fleurs jaune pâle , beaucoup plus larg es. Plus aquatique que les précédens. 4- Balisier gigantesque.' C. gigantea. Red. C. latifolia. Rose. De l’Inde. Feuilles ovales-oblongues ; tige de 5 pieds; fleurs pédonculées, écarlates. 5. Balisier fi asque. C. Jlaccida. Rose. De la Ca- roline mérid. Feuilles lancéolées, glauques; fleurs peu nombreuses , grandes , jaune roussàtre ; ses fruits mû- rissentbien. Fort belle plante, mais délicate. On cultive encore les C.edulis, discolor (toutes deux à tiges rou- geâtres , et feuilles plus larges bordées de rouge), pe— dunculata . et le C. iridijlora , dont les fleurs pen- dantes et longues de 4^5 pouces, jaunes, lavées de rose, sont les plus belles du genre. — 1.4 espèces. GLOBBA penché. Globba milans. Rkd. !.. IIerb.de l’Am. vol. 7. G. pendula. Roxb. Zerumbel speeiosum. J AC Q. Racine tubéreuse ; tiges simples, de 4 à 5 pieds; feuilles de 2 pieds , lancéolées— aiguës , ciliées; en été , fleurs gémiuées , en grappe pendante : corolle à divi- sions inégales, blanc pur ; elle contient une espèce de cornet ,1a rge , évasé, jaune et rayé de rouge vif en dedans. Terre franche légère ; serre tempérée ou chaude ; arrosemens copieux et fréquens pendant la végétation, rares dans le repos. Multiplie, de rejetons. 2. Globba droit. G. erecta. Cand. De moitié moins grand que le précédent. En automne , grappe droite , moins volumineuse. Même culture. — 2 espèces. MANTISIEdu Bengale. Mantisia saltatoria. Bot. mag. Au printemps il s’élève de la racine tubéreuse de cette plante une ou plusieurs grappes de jolies fleurs bleues , d’une structure encore plus singu- lière que celles de la même famille; à ces fleurs suc- cèdent des feuilles lancéolées, longues de 6 pouces, dont les pétioles engaînans et engaînés forment une espèce de tige. Serre chaude. Terre douce légère. AMOME zérumbet. Amomum zerwnbet. L. Zin — 564 Plantes et arbres d'ornement. giber zennnbet. Rose. De l’Inde. Racine grosse , noueuse. Tiges de 2 pieds^ feuilles alternes, distiques, assez larges; de septembre à novembre, fleurs jau- nâtres , en épi strobiliforme à écailles imbriquées d’un beau rouge. Serre chaude; terre franche, substantielle, beaucoup d’eau pendant la végétation, peu ou point en hiver. Multiplie, par la séparation des racines, en février ou mars, en pot et dans la tannée. On cul- tive de meme I’Amome' des Indes, ou Gingembre, A. zingiber. L. Zingiber officinale. Rose. Feuilles oblongues lancéolées; hampe de 2 pieds terminée par un épi oblong , strobiliforme , imbriqué de larges écailles lavées de pourpre sur le bord et d’entre les- quelles sortent des fleurs couvertes de macules pourpre foncé sur un fond jaunâtre : sa racine est grosse , charnue , rameuse, d’une saveur poivrée très-piquante. C’est le Gingembre du commerce. — 14 espèces. GANDASLLI A bouquets. Hedjchium. coronarium. Rot. M. De l’Inde. Tiges de 2 à 4 pieds , simples ; feuilles ovales, aiguës, velues en dessous; en septembre et octobre, fleurs odorantes, à tube long, à 6 divisions, dont 3 extérieures égales et repliées , et 3 inférieures inégales , d’un blanc jaunâtre. Terre franche, légère; serre chaude. Multiplie, de rejetons. 2. GandAsuli a longues feuilles. H. angustifo- lium. B. R. Heub. de l’Am. vol. 4- Du Coromandel. Feuilles plus étroites; en juin, fleurs à épi long et ter- minal, rouge — orangé foncé; étamines écarlates , lon- gues. Beaucoup plus belle que la précédente. Terre de bruyère mêlée d’un quart de terre à oranger ; du reste, même culture. — 1 1 espèces. GALANGA zébrée. Maranta zebrena. Smis. Du Brésil. Intéressante par ses belles feuilles longues de i5 à 24 pouces et larges de 6 à 10 , rayées de brun ve- louté et de jaunâtre en dessus , d’un beau violet en des- sous. En mars et avril , fleurs d’un blanc violacé lavé et rayé de bleu; disposées en un gros épi ovale, très- dense , imbriqué d’écailles violâtres et porté sur une hampe haute de 6 à 12 pouces. Serre chaude, terre franche , légère ; multiplie, de drageons. 2. GalangA a feuilles de Balisier. M. arundi- nacea. L. De Surinam. Racines à gros tubercules a- Famille des Orchis. 565 longés , arnilacés et alimentaires aux Antilles. Feuilles oblongues : tige haute de 2 pieds, rameuse; fleurs blanches, peu nombreuses , distantes. Serre chaude. Terre substantielle. 3. GalAngA.de deux couleurs. M. bicolor. Iïortul. Sans tige. Feuilles ovales, couchées sur la terre, longues de 4 pouces, ayant le milieu longitudinal d’un vert moins foncé cpie le reste. Petit épi de fleurs blanches. Plante de peud’effet. Serre chaude. Fleurit presque toujours. Terre de bruyère. — 1 o espèces. PEROJNIE df. la Caroline. Peronia stricta. Red. Thalia dealbala. Lin. Feuilles ovales, longuement pétiolées, droites, radicales; tige droite , haute de 3 pieds, terminée par une grappe serrée de fleurs cra- moisi sombre. I! faut mettre cette plante en pleine eau en mai pour la voir fleurir en août , et la rentrer l’hiver en serre tempérée. KEMPFÈRE longue. Kœmpfera longa. Jacq. Herb. de l’àm. vol. 6. Feuilles ovales— oblongues , grandes , vertes en dessus, rougeâtres en dessous, rou- lées sur elles-mêmes avant leur développement. En mai et juin , 5 à 7 fleurs radicales, en faisceau, odorantes , paraissant souvent avant la naissance des feuilles , mu- nies de spathes striées de pourpre; 3 divisions cali- cinales, linéaires, très-longues; 3 divisions internes, pétaloïdes , grandes, dont les 2 supérieures sont droi- tes, blanches, l’inférieure purpurine. Serre chaude. Cette plante a pour racines un grand nombre de pe- tits tubercules qu’on mange dans l’Inde et l’Amérique. 3 espèces. CAMILLE des Orchis. Calice, le plus souvent colore, a G divisions , dont 5 extérieures en lanières et l'intérieure en ta- blier. 1 anthère sur le style ; capsule i-l oculaire ; fleurs avec spaihe. Toutes ces plantes, vivaces très-difficiles à cultiver, se multiplient par leurs racines tubéreuses. Elles veulent une terre légère , peu d’arrosemens, et celles exotiques , la serre chaude ORCHIS (prononcez orkis). Plantes indigènes, qu’on ne parvient à cultiver dans les jardins qu’en les plaçant dans la terre et à l’exposition qu’elles ont dans les bois ou les prés. On cultive de préférence : i° L’Orchis a deux feuilles. Orchis bifolia. L. Fleurs blanches, en juin. 20 Le pyramidal, O. pyratnidalis , L., dont les belles fleurs purpurines , en juillet , forment la pyra- 566 Plantes et arbres d’ornement. mide. 3° L’Orchis punaise. O. coriophora. L. Fleurs en juin, rouges et vertes , jolies. 4° Orchis mili- taire. O. militaris. L. Fleurs en mai, grandes, variées de pourpre et de blanc, les plus belles du genre, un peu en forme de casque. 5° Orchis singe. O. simia. L. Lam. Imitant un singe suspendu. 6° L’Orchis maculé. O. maeulat a. Encycl. A feuilles longues, ta- chetées, ainsique la tige, de points rouges; en juin, fleurs panachées et ponctuées de blanc et de pourpre, d’une agréable odeur. L’Orchis de Robert, O. Ro - bertiana , Herb. de l’Am. vol. 5. Il a les feuilles larges et courtes; les fleurs en épi , à calice verdâtre , à labelle pourpre clair, large , quadrilobé , le tout maculé de pour- pre plus foncé. Se cultive en pots et terre de bruyère. Orangerie dans le nord de la France. — 42 espèces. OPHRYS jaune. Ophrys lulea. Herb. df. l’Am. vol. 6. Indigène. Racines tuberculeuses; feuilles ovales* oblongues; tiges de 7 a 8 pouces ; en mai, 2 à 4 fleurs à calice jaunâtre ; labelle jaune sur les bords, brunâtre dans le milieu. En pot et terre de bruyère. Quelques espèces ont des fleurs très-singulières. — Ophrys homme. O. anthropophora. L. Il imite un homme pendu par la tête. — Ophrys insecte, O. insectifera , L. ; mou- che, muscifera; abeille, apifera; Araignée, aranen; dont les fleurs ressemblent à s’y méprendre aux insectes dont ils portent les noms. Même difliculté de culture. — 19 espèces. NÈOTTIE écarlate. Neottia speciosa. Herb. de l’Am. vol. 4- D’Amérique. Racines en faisceaux de longues fibres. Feuilles oblongues, un peu ondulées; hampe de 12 à i5 pouces; en mai et juin, quelquefois en octobre et novembre , épi de 20 à 3o fleurs d’un rouge clair ; labelle ovale , inucroné , plié en gouttière, enveloppant le style. Cultivée en pot , en terre de bruyère et serre chaude. Multiplie, difficile par l’éclat de ses racines. — 19 espèces. LIMODORE de Tankeuville. Limodorum Tanker- villœ. SW. Herb. de l’Am. vol. 3. Delà Chine. Superbe plante à racines tubéreuses; feuilles longues, larges, pointues , plissées ; hampe de 2 pieds; en mars et avril, grappe de grandes et belles fleurs à lanières blanc pur en dehors, roux brun en dedans, et labelle roulé en cornet. Famille de Orchis. 56 7 pourpre brun. Toute l’année dans la tannée, près des jours. Multiplie, par drageons, en pots, cultivés comme la mère-plante , à laquelle il faut la terre de bruyère mélangée ; beaucoup d’arrosemens en été. — 10 espèces. CYMB1D1ER A feuilles d’aloès. Cymbidium aloc- folium. Sw. Herb. de l’Am. vol. 6. Du Malabar, où il croît sur l’écorce des arbres. Racine noueuse et fibreuse, feuilles distiques , lancéolées, creusées en gout- tière; hampe écailleuse à la base, latérale; fleurs en grappe lâche, en partie blanches et jaunâtres rayées de pourpre; labelle concave à la base, trilobé, plus ràye de pourpre, marqué de 4 points jaunes, à lobe intermédiaire ligulé convexe. Terre de bruyère. Serre chaude. Multiplie, par drageons. 2. Cymbidier a fleurs pendantes. C. pendulum. S\V. De l’Inde. Tige peu apparente. Feuilles raides, longues de 1 0 à i5 pouces, larges d’un pouce, écliancrées au sommet; à diverses époques, grappe radicale, pen- dante, couverte de fleurs distantes, pédicillées, larges d’un pouce, lavées de pourpre sur un fond jaune. Cul- ture des orchidées. Chez M. Cels. Confondue souvent avec la précédente. 3. Cymbidier pourpre. C. purpureum. H. P. Limodorum purpui'eum . Lam. , FIerb. de l’Am. vol. 4- Des Antilles. Racine tubéreuse; feuilles ensiformes, longues et plissées; hampe d’un pied; fleurs pendantes en grappe lâche, grandes, belles, pourpre vif; labelle plissé , plus pourpre , trilobé , marqué de 5 lignes jaunes au milieu. De serre chaude. En pot et bonne terre douce, légère, sans engrais. Multiplie, par caïeux que l’on détache avec précaution. Humidité modérée pendant la végétation. — 60 espèces. CYPRIPÈDE sabot de Vénus. Cypripedium cal- teolus. L. Hêrb. de l’Am. vol. 1 . Du Dauphiné. Feuilles ovales-lancéolées , pointues , engainées à leur base ; tige d’un pied , feuillée, un peu en zigzag. En mai et juin . fleurs à odeur de fleur d’orange , à lanières très-longues, d’un brun pourpre , posées comme les ailes d’un mou- lin à vent, et labelle enflé, creux , ouvert par en haut , imitant un sabot , et d’un beau jaune. Terre de bruyère tenue fraîche, et à l’ombre. 2. Cypripède pubescent. C. pubescens. Herb. de 568 Plantes et arbres d'ornement. l’Am. volume 2. De la Caroline. 5 à 6 feuilles ovales- oblongues , pubescentes, engainantes à leur base. Au printemps une ou 2 fleurs d’un jaune pâle pointillé de rouge. Même culture, mais orangerie. 3. Cypripède gracieux. C. venus tum. Wallich. Du Népaul. Feuilles radicales distiques, oblongues , carénées, marbrées de violet pourpre en dessous : hampe pourpre, uni flore , haute de 8 à 10 pouces : fleur penchée , verdâtre en dehors , purpurine en de- dans , à 4 pétales, le supérieur et l’inférieur nervés , les 2 latéraux plus longs, lancéolés, ciliés et ponctués sur les bords : labelle en sabot strié. Terre de bruyère et en pot. Réussit bien et fleurit en serre chaude en décembre et janvier , quoique du Népaul : chez M. Cels > 4- Cypripf.de admirable. C. insigne Wallich. Du JNcpaul. Feuilles radicales nombreuses lancéolées, obtuses , longues de 7 à 8 pouces. Hampe haute de 8 ou 10 pouces, violâtre, terminée par une fleur large de près de 3 pouces diversement maculée de pourpre sur un fond jaunâtre; le labelle très— gros, à deux appendices latéraux très— saillans. Serre chaude. CALANTHE a feuilles de varaire. Calanlhe vcralrifolia. R. Br. D’Amboine. Du centre d’un fais- ceau de grandes feuilles divergentes , lancéolées et plis — sées , s’élève une hampe de 2 à 3 pieds terminée par une grappe pyramidale de fleurs blanches, larges d’un pouce et très-élégantes. Serre chaude. Terre légère et fertile. Multipl. par Un ions. — 2 espèces. EPIDENDRE en coquille. Epidendnmi cochlea- lum . L. Herb. de l’Am. vol. 4- Jolie plante des An- tilles. Tubercule verdâtre ; 2 feuilles lancéolées , sessiles, paraissant opposées; hampe cylindrique, de 8 à 10 pouces, et s’alongeant davantage à mesure de la floraison; de novembre en avril , 12a 1 5 fleurs renversées , à calice verdâtre; labelle en cœur, concave, violet rayé de blanc. Terre de bruyère; multiplie, par les caïeux. 1. Épidendre a long pédoncule. E. elongatum. Jacq. Feuilles distiques, oblongues, raides, câlinées, étalées; tige simple droite, haute de 1— 3 pieds; fleurs en cime , d’abord roses, ensuite rouge vermillon ; labelle à 3 lobes arrondis , les deux latéraux frangés et l’inter- médiaire bifide. Même culture. — 3o espèces. Famille des Aristoloches . 569 VANILLE aromatique. V anilla aromatica. Sw. Epidendrum vanilla. L. Du Brésil, l iges charnues, sar- menteuses et grimpantes, munies de racines en su- çoirs qui s’appliquent contre les arbres. Feuilles alter- nes, sessiles, oblongues , entières; fleurs grandes, en grappes terminales , d’un blanc jaunâtre. Fruit d’un parfum délicieux quand il a subi une certaine prépa- ration dans le pays. Il donne un goût exquis aux li- queurs et aux substances alimentaires. Serre chaude; terre substantielle, tenue humide pendant la végéta- tion. Quand cette plante a 1 ou 2 pieds de hauteur, il faut la mettre contre le tronc d’un arbre sur l’écorce duquel elle puisse appliquer ses suçoirs, ou du moins contre un mur, sans quoi ellelangnil bientôt. — 4 espèc. RODKIGUEZTE lancéolée. Rodriguezia lanceo- lata. IIortul. Bulbe comprimée : feuilles lancéolées , raides , longues de 4 à 6 pouces. En octobre , fleurs d’un beau rose , unilatérales sur un épi droit long de 6 pouces. Serre chaude. Terre de bruyère. Multiplie, par la séparation des bulbes avec racines. — 2 especes. GOODYÈRE de deux couleurs. Goodjeva discolor. Ker. l ige vivace de 7 à 8 pouces , fragile et succulente. Feuilles ovale;, vertes en dessus, lie de vin en dessous. En mars, fleurs blanches, en épi , pédonculées , fort jolies. Terre de bruyère. Serre chaude. — 6 espèces. On trouve maintenant chezMM.Cels, à Paris, un assez grand nombre de belles orchidées de differens genres, qui doivent plaire aux amateurs de fleurs singulières. FAMILLE des Hydrocharidées. On ne cultive de cette famille, difficilement caractérisée , que le genre suivant. NÉNUPHAR blanc, Lisd’étang. Nympliœa alba. L. I ndigène. Tiges couchées , grosses , longues , radicantes ; feuilles larges, en cœur ; de juin en août, fleurs gran- des , à étamines épigynes, à pétales nombreux et d’un blanc pur, flottant sur les eaux tranquilles. Celte superbe fleur orne admirablement les lacs et les grands bassins. Le Nénuphar jaune L. a les étamines livpo- gynes , la fleur jaune moins grande et moins belle. Mul- tiplie. par tronçons de tige qu’on fixe au fond de l’eau, ou de graines qu’on sème aussitôt la maturité dans un terrain continuellement submergé. Elles n’ont germé entre nos mains qu’au bout de 7 mois , quoique toujours 5^o Plantes arbres et d’ ornement . sous l’eau. Le Nénuphar bleu d’Égypte, très-belle espè- ce, ainsi que le Nelumbium, plante très-curieuse, sont rares dans nos cultures quoique fortintéressans. — ioesp. CLASSE 5. ÉPJSTAMINIE. C’est-à-dire, plantes ayant l’embryon dicotylédon, point de corolle, les étamines insérées sur le pistil. FAMILLE DF.9 Aristoloches. Calice coloré , tabulé , se ter- minant en languette ; 6 anlhires presque senties sous le stig- mate; style presque nul ; stigmate partagé en 6 ; capsule à 6 values et Qtloges. Leurs racines longues et grosses les empêchent de bien re'ussir en pots à moins qu’ils ne soient très-grands. On les multiplie de graines sur couche, et de marcottes. ARISTOLOCHE Siphon. Aristolochia sipho. L’her. Del’Am. sept. Arbrisseau de 20 à 3o pieds, grimpant, très- propre à garnirles berceaux et tonnelles. Feuilles gran- des , larges , en cœur : de mai en juin , fleurs d’un pourpre obscur, en forme de pipe. Terre franche légère. Multiplie, de graines, de couchages et de marcottes avec 1 du bois de deux ans incisé sur un nœud. 2. Aristoloche a feuilles trilobées. A. triloba. L. De l’Atn. mérid. Tiges grimpantes ; feuilles à 3 lobes obtus; en juin et juillet , fleurs très-grandes , solitai- res , d’abord ventrues et ovales , ensuite en tube large avec un couvercle d’où pend un filet long de 6 pouces, d’un vert brun. Même terre; serre chaude; peud’arro- semens en hiver. Multiplie, de marcottes. 3. Aristoloche pubescente. A. puber. R. Br. De la Nouv.-Holl. Rustique et grimpante; feuilles en cœur, pubescenles ; en juin, fleurs jaunes, à tube recourbé. Culture du numéro 1 . 4 Aristoloche a grandes fleurs. A. grandiflora. Swàrtz, Tussac, Flor. des Antilles. De la Jamaïque. Tige volubile, feuilles cordiformes ; fleurs solitaires, à limbe plane, cordiforme, large de6pouees,maculédepourpre, terminé par une queue longue d’un pied. Serre chaude. Multipl. de boutures. Chez M. Noisette. L’ Aristolochia labiosa. Bot. Reg. pont la fleur, grande et singulière comme la précédente, est cultivée et fleurit au Jardin des Plantes, niais nous n’osons en conseiller la culture à cause de la mauvaise odeur de la fleur. — 62 espèce. classe 6. PÉRISTAMINIE , c’est-à-dire plantes ayant l’embryon dicotylédon, point de corolle, les étamines insérées au calice. Famille des B aclamiers. 5 7 c FAMILLE des Badamiers (i). Calice en soucoupe. Corolle o, étamines insérées uu calice ; ovaire adhèrent ; style simple ; drupe monosperme, coriace ou charnu. Arbres et arbrisseaux indigèneset exotiques, de pleine terre, d’orangerie et de serre chaude, à fleurs peu apparentes , hermaphrodites ou unisexes, se multi- pliant de graines, et très-difficilement de marcottes et de bou- tures. BADAMIER du Malabar; AMANDIER. Termina- lia catappa. L. Arbre magnifique, pyramidal, à ra- meaux étagés : feuilles grandes , ovale renversé ou presque en coin : fleurs d’un blanc sale , en épis axil- laires : fruit ayant assez de rapport avec nos amandes par sa grosseur et par la bonté de la graine qu’il con- tient. Cultivé dans les colonies d’Amérique sous le nom d’amandier. Ici il lui faut la serre chaude et une terre substantielle. Multiplie, de graines venant du pays , bou- ture et marcotte difficiles. Au Jardin du Roi. — 7 espèc. TUPELO velu. Njssa villosa. Mx. De l’Am. sept. Grand et bel arbre en Virginie, mais haut seulement de 10 à 12 pieds dans nos jardins ; feuilles oblongues , atténuées aux deux bouts , réunies en rosettes , un peu velues sur le pétiole et à la marge. En juin , fleurs mâles , verdâtres , réunies de 4 à 6 en ombelle , femel- les géminées ou ternées. Fruit bleu pisiforme. Donne des fruits chaque année à Triauon. Multiplie, de graines. 2. Tupelo aquatique. N. aqualica. L. N. bfjlora. Mx. De l’Am. sept. Même port ; feuilles oblongues lan- céolées , atténuées à la base , glabres , un peu coriaces ; fleurs fertiles géminées. 3. Tupelo blanchâtre. N. candicans. Mx. De l’Am. sept. Même port ; feuilles obovales , aiguës , blan- châtres en dessous : fleurs mâles en tête , fleurs fe- melles solitaires. 4- Tupelo a feuilles anguleuses. N. angulisans. Mx. N. denticulala. Ait. De la Carol. Même port; feuilles oblongues, rétrécies en pointe aux deux bouts , légèrement glauques et pubescentes en dessous , les unes entières , les autres ayant quelques angles ou grandes dents sur les bords. Fleurs femelles solitaires. (i) Nous substituons le nom badamiers à cette famille, parce que le genre Argousier , dont elle tirait son ancien nom, ayant l’ovaire libre, ne lui appartient pas : ce genre ainsi que le Chalef, appartiennent a la famille suivante dans la- quelle nous les avons transférés. 5^2 Plantes et arbres d’ornement. Tous les tupelos sont encore fort rares , parce que leur éducation est difficile sous le climat de Paris : il faut les garantir des gelées pendant leurs premières années, et ensuite leur donner une terre aquatique, tourbeuse et une température plus cliaude que celle de Paris. On les emploie à beaucoup d’usages en Amérique. 11 serait avantageux de les naturaliser dans les marais du midi de la France. — 6 espèces. FA31JLLE des Tiiv mÉlÉes. Calice tuuulè , étamines insérées à la gorge du calice; ovaire libre, î style simple; fruit mono- sperme charnu , sec , ou enveloppé par le calice. Arbres et arbris- seaux de pleine terre et de serre tempérée : les plus petits sont fort élégans , mais délicats , exigeant beaucoup de soins; ils préfèrent la terre de bruyère et la demi-ombre. Multiplie, de graines, marcottes, boutures et rejetons en pots, toujours mis sur couche tiède. Quelques espèces difficiles à multiplier se perpétuent par la greffe. CIIALEF A FEUILLES ÉTROITES. OLIVIER DE BOHEME. Elœagnus anguslifolia. !.. E. horlensis. M. B. Arbre de 2e. grandeur ; feuilles lancéolées , argentées. En juin, fleurs nombreuses, petites', jaunâtres, axillaires, à odeur agréable ; fruits en olives. Terre sablonneuse ; midi ; mul- tiplie. de graines, de rejetons, de marcottes ou de bou- tures. Il produit de l'effet parmi les arbres à feuillages verts^Le bois en est dur. On cultive aussi les E. acumi- nata. Lind., et argentea. Pursii. — io espèces. ARGOÜSIERrhamnoïde, griset. Hippophaë rharhy noïdes L. Indigène. Arbrisseau de 6 à 7 pieds, épineux ; feuilles oblongues , argentées, tachées de roussâtre ; en avril, fleurs peu apparentes. Terre ordinaire. Multiplie, de graines, de rejetons, de marcottes, ou de boutures. Il peut servir à former des haies et à arrêter les sables. — Argousier du Canada. H.Canadensis L. Jeunes ra- meaux et bourgeons couverts de plaques cotonneuses et dorées : feuilles plus larges , cotonneuses en dessous. Terre de bruyère au frais pour l’avoir beau. Multiplie, de marcottes. — 3 espèces. DIRCA des marais , Bois-Cuir , à cause de la sou- plesse et de la ténacité de son bois. Dircapalustris L. Du Canada ; Arbuste de 4 à 6 pieds, arrondi, à rameaux arti- culés; feuilles ovales. En mars et avril , fleurs pendantes, en cornet, blanc jaunâtre, et précédant les feuilles. J erre tourbeuse oude bruyère humide et à l’ombre. Multi— Famille des Yhr mêlées. S'j'i plie, de graines en terrines toujours humides , et de marcottes longues à s’enraciner. — i espèce. DAPHNÉ Mézeréon , mois-joli, bois -gentil. D. mezereum. L. Indigène; de 2011 3 pieds ; feuilles lan- céolées , caduques panachées dans une variété. De dé- cembre en février, fleurs sessiles, latérales, petites, odorantes , violâtres ou blanches. Propre aux lieux frais , à demi ombre. Se multiplie aisément de graines. 2. Daphné Lauméole. Daphné laureola. L. Indigène. Arbuste de 3 pieds, arrondi , toujours vert; feuilles obovales-lancéolées , très-glabres ; de janvier en mars , fleurs verdâtres, odorantes, en petites grappes axillaires. Terre légère, substantielle, ombragée et fraîche. Mult. de graines aussitôt mûres , ou nejlevant que la 2e année, si l’on sème au printemps ; repiquer le plant en pleine terre ou en pots. Quoique fort belle , cette espèce ne se multiplie guère que pour avoir des sujets sur lesquels on greffe toutes les autres à l’anglaise ou à la Pontoise. 3. Daphné pontique ou a feuilles de citronnier. D.pontica. L. Des côtes de la mer Noire. De 2 à 4 pieds; toujours vert, à rameaux très— flexibles : feuilles obo- vales elliptiques , glabres et coriaces. De mars en mai , fleurs nombreuses, grêles et verdâtres, odorantes, gé- minées, en petites grappes feuillues au bout des ra- meaux , jaunâtres et odorantes. Pleine terre abritée , à mi-soleil , et couverture l’hiver. 11 est prudent d’en avoir en orangerie. 4- Daphné cneorum. Tliymélée des Alpes. D. cneo- rum. L. Passerin a thymëlcea. Cand. Très-rustique; en buisson; feuilles éparses, petites , linéaires , en spatule , mucronées; en avril et mai, fleurs agrégées, petites , nombreuses, rose foncé , suaves. Elles durent près d’un mois , et souvent reparaissent en automne. Terre de bruyère fraîche , et au nord. Multiplie, de graines à l’ombre, de marcottes, ou bien de greffe pour lui for- mer une tête. Il souffre volontiers la taille. Variété à fleurs blanches ; autre à feuilles panachées. 5. Daphné des Alpes. D. alpina. L. De 2 pieds; feuilles caduques , lancéolées, un peu velues en-dessous ; en mai et juin, fleurs agrégées, presque sessiles, blanches et odorantes. Mutiplic. de graines , rarement de greffe. Pleine terre. D. altaeia. L. Assez semblable % 574 Plantes et arbres d’ornement. au précédent, mais plus beau, et exigeant l’orangerie. 6. Daphné paniculé , garou ou sainbois. D. gni- dium. L. Indigène; de 3 pieds. Feuilles linéaires, mu- cronées; en juin et juillet , fleurs en panicule , rou- geâtres en dedans , blanches en dehors , petites , odo- rantes. Même culture et greffe. 7. Daphné de l’Inde. D. indica. L. IIerb. de l’Amat vol. 2. De Chine. Arbuste de 5 pieds ; toujours vert. Feuilles opposées , oblongues, glabres. En févr. et mars, fleurs groupées, sessiles , terminales, rouges ou blanches , nombreuses , à odeur agréable. Serre tem- pérée. Variété à feuilles bordées de blanc; autre , plus petite, à fleurs sessiles , en tête terminale. 8. Daphné des collines ou d’Italie. D. collina Sm. De 3 à 4 pieds; rameaux rougeâtres; feuilles persistantes , en spatule lancéolée , vert sombre en dessus , velues en dessous. D’avril en juin , fleurs grou- pées , axillaires et terminales , velues en dehors , rose ten- dre en dedans et odeur suave. Pleine terre de bruyère. 9. Daphné afeuillesd’olivier. E. oleœfolia. Berb. Port du précédent, mais moins robuste ; feuilles oblon- gues presque spatulées, unies et glauques en dessous : l’automne, fleurs petites, blanchâtres en dedans, gris violâtre en dehors, rapprochées en tête terminale. Mê- me culture. 10. Daphné dauphin. D. delphina. Hortul. Hy- bride du Daphné indica et du Daphné collina , ob- tenu par M. Fion en 1821. Très-bel arbrisseau for- mant aisément une tête arrondie , à feuilles luisantes ; de novembre en avril , fleurs plus grandes , plus colo- rées et p 1 us suaves que celles du Daphné collina. Serre tempérée ou châssis. 1 1 . Daphné LàhAye. D. nersaliensis. Hortul. Tient le milieu entre le D. Dauphin, et le D. thymélée; ses fleurs roses et odorantes se montrent une partie de l’an- née. On en doit la connaissance et la multiplication à M. Lahaye fils, horticulteur distingué à Versailles. Cul- ture du n° 10. 12. Daphné blanc. D. larton-raira. L. Passerina larlon-raira. Schr. Indigène. Arbrisseaude 2 pieds, droit, rameux; feuilles spatulees, petites, nombreuses et blan- ches; fleurs latérales, jaunes, petites et dioïques. — 3i esp. Famille des Thy mêlées . 5^5 PASSERI1NE filiforme. Passerina Jiliformis. Du Cap. Tige de 3 à 5 pieds, très-grêle , élégante , à rameaux inclinés , cotonneux; feuilles opposées , linéaires, subu- lées, appliquées: en juin, fleurs petites, rouges, axil- laires vers l’extrémité des rameaux. Passeiiine a gran- des fleurs. P. grandijlora. Du Cap. Joli arbuste. En mai et juin , rameaux terminés par une fleur soli- taire, campanulée, grande, blanchâtre et soyeuse en dehors. Terre franche légère ; orangerie et point d’hu- midité. Multiplie, de rejetons , marcottes ou boutures sur couche chaude et sous châssis. — 33 espèces. STRUTHIOLE imbriquée. Struthiola imbricata. Herb. de l’Am. vol. 3. Du Cap , comme les suivantes. Arbustede 3 à 4 pieds, très-grêle, à rameaux velus : feuilles lancéolées, aiguës , ciliées , imbriquées : en août , ombelle terminale de fleurs tubulées , jaune pâle, très- odo- rantes. Cet arbuste délicat craint l’humidité et les grandes pluies : serre tempérée, près des jours; terre de bruyère mêlée à un 6e de terre franche. Multiplie, de boutures, en mai et juin , sur couche chaude et sous châssis. Même culture aux 2 suivantes. — Struthiole ciliée. S. ciliala. And. 2 pieds et demi , feuilles moins rapprochées, et ciliées ; en mai, fleurs blanches ou rouges, très-odorantes le soir. — Struthiole a feuilles de myrte. 5. ovata. And. Rameaux jaunâtres; feuillesova- les.Demars en juin, fleursgrandes,blancheset odorantes. — 1 1 espèces. LACliNÉE ériocéphale. Laehnæa eriocepliala. Herb. de l’Am. vol. \ . Passerina conglobata. Thumb. Charmant arbuste du Cap. Tige de 2 à 4 pieds ; ra- meaux effilés couverts de feuilles linéaires imbriquées sur 4 faces : en mai , tête de fleurs tubulées , soyeuses à la base, blanches ou rose dans une variété. Très-jolie plante. Multiplie, de boutures et de marcottes ; terreau de bruyère ; Serre tempérée. — 2 espèces. DAIS a feuilles de fustet. Dais cotinifolia. IIerb. de l’Am. vol. 4- Arbrisseau de io à 12 pieds; feuilles opposées , ovoïdes ; en juillet et août , fleurs réunies en tete terminale dans une collerette quadripliylle , d’un pourpre clair, pubescentes en dehors. ^ÉMte franche légè- re. Orangerie. Multiplie, difficile par^Sutures de ra- tuaanx, mais facile par boutures de racines. — 3 espèces. 5^6 Plantes et arbres d’ornement. GNIDIENNE a feuilles opposées. Gnidia opposP lifolia. L. Du Cap, ainsi que les suivantes. Joli arbris- seau de 2 à 4 pieds: feuilles opposées, petites, ob- longues-lancéolées , glauques ; en été , de 4 à 6 fleurs terminales, blanches , lubulées et soyeuses. Craint beaucoup l’humidité stagnante. Culture des diosmas. j — Gnidienne a feuilles de bruyère. G. simplex. ] Herb. de l’àm. vol. 2. Charmant arbrisseau plus petit; rameaux longs et simples, couverts de feuilles linéaires. Pendant la belle saison , têtes de fleurs jaunes, i longuettes, à odeur très— suave, surtout le soir, rassem- blées au nombre de 1 2 à 20 en tète terminale. Cette plante > appartient au genre struthiola. Lin. G. pinifolia. L. Feuilles linéaires, subulées, étalées. En automne de 4 à G fleurs terminales , blanches , sans odeur , entourées d’une collerette à folioles lancéolées. Gnidienne a fleurs dorées. G. aurea. Hotul. Tige pubescente, feuilles éparses lancéolées linéaires , aiguës; fleurs 2-4 en tête, jaune doré, ayant les 4 écailles dentées, aussi grandes que les division calicinales. — Même culture. — 18 espèces. PIMÉLÉE A feuilles de lin. Pimelea linifolia. 1 Heub. de l’Am. vol. 3. Nouv.-Holl. Petit et joli arbris- seau de la Nouvelle-Hollande. Feuilles opposées, linéaires, lancéolées ; en avril , et une seconde fois en été, 20 à 3o fleurs blanches , réunies dans un involucre de 4 folioles. Variété à fleur rose. Terreau de bruyère, serre tempérée. Multiplie, par marcottes et boutures. Pimélée à feuilles en croix . P . decussala. K. Br. De la Nouv.— Holl. arbrisseau de deux pieds, rameux , à feuilles ovales, opposées : tout l’automne, fleurs en tête, roses, soyeuses à la base, entourées d’un involucre de 4 folioles ovales. Même culture. 3. Pimélée des bois. P. sjdvestris. R. B. De la Nouvelle-Hollande. Arbuste de 2 pieds, à raitieaux grê- les ; feuilles lancéolées, glabres; fleurs en tête nom- breuses, rose, soutenues par un involucre de 6 folioles vertes, aussi longues qu’elles. Même culture. 4- Pimélée drapacée. P. drapacea. Labill. Du Diémen. Arbrisseau de 2 pieds, rameux ; feuilles lan- céolées, pubescentes ; involucre plus long que les fleurs. Dru p» Famille des P votées. 5’j'j Drupe charnu. Serre tempérée ; même culture. Excel- lent sujet pour recevoir la greffe des autres Piynélées , des Gnidicnues et Struthioles. — 35 espèces. FAMILLE di s Protf.es. Calice partagé en l\ ou en 5; (iu~ lanl (1 ( tontines insérées aux divisions ; ovaire sttpbi'e , style simple ordinairement à un seul stigmate. ; sentence nue , ou cap- sule. Tous ces arbrisseaux sont exotiques et très-clelirats, On les cultive en pots, enserre leniperee, et terre de bruyère. Us se multiplient de graines sur couche cliaude et sous châssis, eu cloche, do boutures et marcottes faites avec les mêmes pré- cautions. PROTEE A tir; K n tc, ak bk e d’argent. Proted arsren- tea. Du Cap , comme les suivans, tous remarquables par leurs fleurs en tête. Superbe arbrisseau de 12 pieds; tige droite; feuilles lancéolées, soyeuses, argentées; (leurs- munies d écailles de 4 à 5 pouces de long sur 3 de dia- mètre. Orangerie sèche et très-éclairée; terre de bruyère, mi substantielle et facile à percer. En pot assez petit pour que les racines puissent le tapisser dans l’année , afin de dépoter Ions les a ans, sans les couper, blesser ni même choquer, ce qui les ferait infailliblement périr. Exposition abritée et ombragée ; iis craignent l’humi- dité. Multiplie, dehou tares à la fin de mai , et de graines tirées du pays natal , semées chacune dans un petit pot, pour éviter le repiquage, sur couche tiède et sous cliâs-- sis , jusqu’à ce qu’elles soient levées, ce qui n’arrive ûu 'après i, 2, 3 ou 4 ans, ou de marcottes longues à s enraciner. Toutes les protées se cultivent de même; 2 4- P ROTÉ K ÉLÉGANT. P. Speciosa. 1ÏERB. DE l Am. vol. 6. Tige dé 6 à io pieds, entièrement cou- verte d’un duvet argenté; feuilles lancéolées. En juillet, fleurs à écailles , variées de jaune, brun et noir; cônes comme un œuf d’oie. Variété à fleurs Noires, P. lepidocavpon , qui fleurit à la hauteur de i pieds; feuilles bordées par une ligne rose; au commencement de l’été , fleurs noires ; autre variété A larges feuilles, plus volumineuse que les précédentes; fleurs plus larges; écailles plus grandes ; cône rose carné. 5 — 7- Proté F. a cran des feuilles. P. cristata. Lvm. P . Ion pif oh a . And. Pel arbrisseau de moyenne taille; fenil les lancéolées, linéaires; en autopme, fleurspa- nachées pourpre , jaune et blanc , et noires an sommet , 5^8 Plantes et arbres d'ornement. en tête plumeuse , imitant une houppe violet-noirâtre' Variétés: pourpre ferrugineuse, en têtes plus rondes, et divisions seulement teintes de rouille à l’extrémité. A fleurs en sabot , feuilles très— longues, écailles vertes , teintes de rouille au sommet. La masse de fleurs a un appendice violet - noirâtre , semblable au bout d’un sabot. 8. Protée a fleurs en peloton. P. glomerata. Arbrisseau superbe pendant la fleur: feuilles linéaires, bipinnées ; fleurs en pelotons , roussâtres , blanches à l’intérieur et velues à l’extérieur. Très-difficile à propa- ger de boutures. 9. Protée a feuilles cotonneuses. P. lagopus. Très— joli arbrisseau ; feuilles filiformes , bipinnées ; en juin, fleurs en épis, blanches au dehors, rouges en dedans. 10. Protée a fleurs en épi. P. spicata. Feuilles 1 longues , bipinnées ; en mai , fleurs blanches , en épis , . écailles rose tendre au sommet. 11. Protée a feuilles de pin. P. pinifolia. Arbris- i seau de 2 pieds; feuilles longues, linéaires; fleurs jaune pâle, d’un effet charmant par l’air léger que leur don» nent les pétales longs et filiformes. Dans l’endroit le plus chaud , le plus sec et le plus aéré de la serre. • 12 — 18: Ou cultive encore d’autres espèces, dont les plus belles sont : P. grandijlora , très-belle ; P. tri- ternata , extrêmement bizarre; P. canalieulata , très- belle; P. pulchella, variété du P. speciosa, superbe; P. repens , rampante; P. cjnaroides, très-belle ; en- fin la P. cordata, peut-être la plus brillante de toutes λar le rouge carmin des larges écailles qui entouren es fleurs ; feuilles grandes, charnues, glauques et bor- dées de rouge , attachées par un pétiole carmin. — 35 espèces. BANKSIA A feuilles en scie. Banksia serrata. De la Nouv. -Hollande , comme les suivans. Arbuste de 8 à 10 pieds; feuilles linéaires, tronquées au sommet, à ner- vure terminée par une épine; fleurs petites, en cône ob- tus, à tube jaune, et divisions violettes à l’intérieur, bleues à l’extérieur et jaunâtres à la base. Terre légère ou de bruyère ; midi ; serre tempérée ou orangerie. Mul- tiplie. de graines ou de boutures, sur couche chaude ou cnâssis, on en serre chaude sous entonnoir. Les jeunes Famille des Protées. 5 7 g plantes repiquées aussi sur couche et sous châssis, et privées de lumière, qu’on leur rend peu à peu après la reprise. Tous se cultivent de même. 2. Banksia A feuilles échAncrées. B. prœmorsa. Feuilles en coin à la base, tronquées au sommet, à ner- vure du milieu terminée par une épine ; en juillet, fleurs en cône, à tube violet, et à divisions d’un beau jaune. 3. Banksia a feuilles de bruyère. B. ericæfolia. Smith. Feuilles linéaires , roulées, écliancrées au som- met ; en mars et avril , fleurs jaunes , en cônes de 6 pou- ces , à style très-long, qui se courbe sur chaque anthère, puis s’étend et donne au thyrse l’air d’un goupillon léger. 4. Banksia a petits cônes. B. microslachia. Cav Feuilles lancéolées, tronquées au sommet, très-blan ches eu dessous; fleurs jaune-Safrané ; cônes comme un gland. Un des plus beaux du genre. On cultive aussi les Banksias denté, dentala; — A feuilles entières, integrifolia ; — A feuilles d’olivier, oleæfolia. Cav. verticillata. Hort. ang. ; — élevé , robur. Cav. Arbre de 3o pieds, port du chêne; — Quercifolia. Hort. ang. ; — lalifolia , espèce très— voisine ; — épi- neux; spmosa. Smith; — marginata; — oblon — gifolia ; — ilicifolia; — dactjloïdes. — 7 espèces. \ AUBIER en poignard. Hakea pugionij'ormis. Herb. de l’Am. vol. 4- De la Nouv. -Hollande. Arbris- seau de 6 à 8 pieds; feuilles cylindriques, persistantes, piquantes ; de mai en août , fleurs blanchâtres , petites , axillaires et groupées , à divisions linéaires , inégales ; capsule ligneuse, ovale, prolongée à son extrémité en pointe aiguë et munie de 2 appendices latéraux. Terre de bruyère; serre tempérée. Multiplie, de graines et* de marcottes. — 34 espèces. EMBOTHRIUM a feuilles de saule. Embo- thriurn salicifolium. Vent. E. salignum. And R. Hakea saligna. Brown. Ce genre, de la Nouv.-Hol- lande, se cultivecomme les banksias. Tigede 6 à8 pieds; feuilles rougeâtres; en mai, fleurs reunies, nombreu- ses , petites , jaune pâle; odeur agréable. 2. Embothrium soyeux. E. sericeum. Smith, And. Grevillea sencea. Brown. Feuilles oblongues— lancéo- lées. Presque toute l’année , fleurs en bouquets , pe- tites , pourpre clair ou lilas. 25. 58o Plantes et arbres d'ornement. 3. Embothrium magnifique. E. speciosissimum . Smith, W ild. E. spatulatum. Cav. Eelopea specio- sissima. Herb. de l’àm. vol. 8. Bel arbrisseau de 6 à 10 pieds; feuilles grandes, ovales, spatulées, inégale- ment dentées; en mai et juillet, fleurs nombreuses, réunies entête arrondie, terminale, delà grosseur du poing, du plus beau rouge ai nsi que la collerette de feuilles lancéolées, étalées, qu’elles ont à la base. — 5 espèces. LOMATIE A feuilles de Silaus. Lomatia silaïfo - lia. Herb. de l’Am. vol. 3. Embothrium silaifo — lium. Smith. De la Nouv. -Hollande. Tige de 2 pieds; feuilles sur-composées , folioles oblongues et divisées ; en juin -août , fleurs jaune soufre ou blanchâtres, disposées en longue grappe terminale. Terre debruyère ; orangerie. Multiplie, de marcottes. On cultive aussi la Lomatie dentée. L. dentata. — 8 espèces. DRYANDER floribon. Drpandra floribunda. R. Br. De la nouv.-Holl. Arbrisseau à feuilles sessiles incisées, à dentelures épineuses, et dont les fleurs sont disposées en tête comme dans les protea. Quoique toutes les espèces de ce genre et du suivant soient très- intéressantes, on en voit peu dans le commerce. — 12 espèces. LAMBERTT A A feuilles de romarin. Larnbertia formosa. Herb. de l’Am. vol. 6. De Botany-Bay. Joli arbrisseau de 4 à 5 pieds; feuilles linéaires lancéolées, argentées en dessous ; en avril , fleurs roses en tête coni- que, entourées d’écailles rouges sur les bords. Orangerie et terre de bruyère. Multiplie, facile de boutures. — 4 espèces. PÉTROPHILE trifide. Petropliila trifida. R. Br Nouv.-Holl. Arbrisseaude 3 pieds; feuilles trifidés, à lobes lancéolés; en mai-juin, têtes de fleurs jaunes terminales, assez grandes. Serre tempérée. Terre de bruyère. — Pe- trophila, nova species. Même port ; feuilles triternées,à divisions linéaires : fleurs rose violacé en tête terminale. Même culture. Toutes deux chez M. Cels. — 3 espèces. FAMILLE des Lauriers. Fleurs hermaphrodites midi- | clines. Calice a 15 divisions ; ia étamines dont la moitié Stérile; anthère a (\ loges, s’ouvrant de la hase nu sommet ; ovaire libre; i style à stigmate simple ou divisé ; drupe eu haie monosperme. On ne cultive guère en pleine terre , sou> notre climat , que 3 ou 4 espèces de laurier ; les autres sont Famille des Lauriers. 58 1 d’orangeric ou (le serre chaude : ‘quelques-uns perdent leurs feuilles chaque année , d’autres sont toujours verts : la plu- part sont aromatiques. Tousse multiplient de graine' fraîches, quelques-uns d’éclats, de marcottes , et rarement de boutures. Ceux de plein air aiment une terre franche, fraîche ou la terre de bruyère egalement fraîche. LAURIER franc, d’Apollon, commun, a sauce. L. nobilis. L.Du Levant. Arbre de 20 pieds; enniai, fleurs dioïques, jaunâtres, nombreuses; baies noirâtres. Terre franche légère; exposition abritée; couverture l’hiver , ou orangerie; arrosemens fréquens en été. Multiplie, de graines , en terrines , sur couche chaude , et rentrées l’hi- ver en orangerie ou sous châssis; de marcottes par incision, de rejetons, ou enfin de boutures difficiles à la reprise. 2. Laurier de Caroline. L. Carolinensis. Mich. Moyen arbre bien fait; feuilles lancéolées, rétrécies aux deux bouts , glauques et pubescentes en-dessous : fleurs d’un blanc sale en grappes axillaires. Terre légère. Orangerie. Mullipl. de bouture sous cloche. 3. Laurier faux-benjoin. Z,, benzoin. L. DelaVir- gmie. Feuilles ovales-pointues , odorantes comme le bois; en mai, fleurs jaunâtres ; baies rouge vif, puis noirâtres. Terre légère, substantielle ou.de bruyère, hu- mide; mi-soleil. Multiplie, de graines encore fraîches, comme celles des espèces suivantes, sur couche tiède et. ombragée, ou de marcottes par incision. Pour obtenir des graines fertiles, il faut placer le mâle et la femelle près l’un de l’autre. 4- Laurier sassafras. Laurus sassafras. L. Persea sassafras. Spreng (i). Delà Caroline. Arbre de 20 à 3o pieds ; feuilles ovales et entières, ou incisées, ou à 2 lobes ; en mai et juin , Heurs petites , jaunes , en grappes ; baies bleues , à cupule et à pédicule rouges. Culture du n° 3 ; de plus propagation de rejetons, et situation ouverte. 5. Laurier rouge ou bourbon'. L. borbonia. L. Per- sea borbonia. Spreng . Des Antilles. Bel arbre. Feuilles ovales-alongées , épaisses, aromatiques; en juin, fleurs petites, jaunâtres; baies bleues, cupule rouge. Même culture, mais orangerie. Bois rose, propre à faire de beaux meubles. 6. Laurier desIndes, royal. L. indiea. L. persea 0) Springel appelle Persea tous les lauriers dont le calice devient une cupule charnue. 58a Plantes et arbres d’ornement, indica. Spreng. Des Canaries. Arbre de 3o à 4 o pieds; feuilles grandes, lancéolées; en octobre et novembre, fleurs petites , blanc jaunâtre, un peu soyeuses; baies cblongues et bleuâtres. Même culture que le n° 5. ' ] . Laurier camphrier. L. camphora. L. Perseacam- pbora. Spreng. Du Japon. Arbre élevé; feuilles ovales , pointues, à trois nervures; en été, fleurs blanchâtres , à divisions ovales et profondes. Le fruit pourpre foncé. Culture du n° 5. Toutes les parties de cet arbre exhalent l’odeur du camphre. 8. Laurier de Madère. L. maderensis. Lam. Per- sea fœtens. Spreng. Arbrisseau à feuilles ovales , pointues; en octobre et novembre, fleurs en panicule axillaire. Même culture. Odeur désagréable. 9. Laurier cannellier. L. cinnamomum. L. Herb. de l’Am. vol. 5. Persea cinnamomum . Spreng. De Ceylan. Arbre de 20 à 3o pieds; feuilles ovales, oblon- gues, acuminées, à 3 nervures; fleurs dioïqties, petites, blanchâtres, enpanicules axillaires et terminales. Toutes les parties de cet arbre exhalent une odeur aromatique très-agréable. Serre chaude toute l’année. Terre fran- che; multiplie, de marcottes et boutures. Son écorce est la cannelle du commerce. 10. Laurier cassia. L. cassia. L. Persea eassia. Spreng. De l’Inde. Diffère du précéd.parses feuilles plus étroites et par sesjeunes pousses soyeuses. Même culture. 1 1 . Laurier avocat. L. persea. L. Persea' gralissi- ma. Gært. De l’Am. mér. Arbre pyramidal de 4o pieds ; feuilles oblongues, glauques en-dessous; fleurs jaunâtres en grappes axillaires; fruit vert ou violet, semblable à une grosse poire, très-bon. Même culture. — 58 espèces. FAMILLE ües Polygone e s Calice a 4 ou 6 divisions péta- loides ; corolle 0.601181 lamines ; ovaire libre ; 1 011 trois styles ; drupe 0:1 cariopse monesperme. On cultive peu de plantes de cette famille pour l'ornement. Les unes sont deseire chaude et les autres de pleine terre. RAISINIERa grappes .Coccolobahvifera. L.Herb. de l’Am. vol. 7. Des Antilles. Grand et bel arbre; feuilles en cœur arrondi, sessiles , coriaces, larges de 6 pouces; fleurs blanchâtres ou pourpres, petites, en épi d’un pied ; fruit de la grosseur d’une cerise , purpu- rin, d’une saveur sucrée et un peu acide. Multiplie, de graines sur couche chaude. Serre chaude. Famille des Atriplicées . 583 2. Raisinier a larges feuilles. C. pubescens. L. Des Antilles. Feuilles larges de 2 pieds , en cœur ar- rondi , presque sessiles , rudes , nervées , un peu velues des deux côtés. Multiplie, de bouture- étouffée. Serre chaude. Très-belle espèce. — 17 espèces. PERSÏCAIRE du Levant. Polygonum orientale. L. Annuelle; tige de 5 à 9 pieds, articulée, verte et rou- geâtre; feuilles très— larges et ovales-aiguës ; fleurs nom- breuses en épis terminaux , axillaires etpendans, rouge carmin , ou blanches. Se ressème d’elle-même. On peut la semer en mars sur couche , et repiquer en terre sub- stantielle et fraîche. Elle convient dans les massifs et grands parterres. — 94 espèces. ATRAPHÀXÏS épineux. Atraphaxis spinosa. L. De l’Orient. Petit arbuste touffu , haut de 2 pieds , à écorce blanche ; rameaux presque épineux au sommet , feuilles petites , ovales : après la fécondation , deux di- visions du calice grandissent , deviennent blanches , ensuite plus ou moins rosées et imitant des fleurs. Mul- tiplie. de graines et boutures. Pleine terre à bonne ex- position et couverture l’hiver. — 1 espèce. FAMILLE D es Atriplicées. Difficilement caractérisée. Ca- lice a 3 ou 5 divisions, corolle, étamines et pistils très-raria- bles ; graine unique ou baie polysperme. De serre chaude et de pleine terre : très-faciles à cultiver et à multiplier. PHYTOLACCA COMMUN. Raisin d’Amérique. PJiyto- lacca decandra. L. De la Virginie. Rustique; grosses racines vivaces; tiges de 6 pieds, rouges et rameuses; feuilles grandes, ovales, pointues, vertes et rouges; en août-septembre, fleurs petites, blanches et rougeâtres, en grappes axillaires droites et longues. Baies à suc rouge de laque, que l’on a en vain essayé de fixer. Terre lé- gère; midi; multiplie, de graines en terrines et sur couche, ou séparation des racines. Garantir delà grande humidité, l’hiver. — 7 espèces. RIVI1NE cotonneuse. Rivina humilis. L. De l’A— inér. équator. Serre chaude , d’où on la sort pendant 3 mois d’été. Petit arbuste à feuilles ovales-aiguës, en- tières; une partie de l’année, fleurs petites , blanches , en grappes; petits fruits comme des groseilles, mais rouge vif. Multiplie, de semence sur couche tiède et sous châssis : repiqué , replacé sur une couché et sous châssis. 584 Plantes et arbres d'ornement. mais ombragé jusqu’à sa reprise, ou bien mis en serre eliaude , il fleurira la même aimée. Terre franche légère, et fréquens arrosemens. 2. Rivine glabre. R. lœvïs. L. Même pays et mêmes soins. Plus grand; feuilles ovales, souvent teintes de rouge. Aux mêmes époques, fleurs blanches , petites , ) en épis ; fruits rouge vif. — 6 espèces. SOUDE en Arbre. Salsola fruticosa. L. Indigène. Arbrisseau de 2 à 3 pieds, touffu , droit, toujours vert : I feuilles subulées, charnues, petites, et nombreuses. Fleurs | petites, d’un blanc sale, peu apparentes. Toute terre, à demi ombre , craint les fortes gelées. Multiplie, de boutures et d’éclats. — 5o espèces. BLÈTE A tête, ou Épinard— fraise des jardiniers. Blitum capitatum. L. D’Autriche. De mai en août, fleurs peu apparentes ; fruits semblables à des fraises pelotonnées au bout des rameaux. Blète effilée. B. virgatum. L. Indigène. Tiges plus longues et effilées ; i feuilles plus (droites; fruits lè long des rameaux. Toute terre. De graines au printemps; aucun soin , se ressè- ment d’elles -mêmes. — 3 espèces. CLASSE 7. EYPOSTAMESIE, c’est-à-diré plantes •avant l’embryon dicotylédon , point de corolle, les étamines insérées sous le pistil. FAMILLE des Amaranthes. Fleurs hermaphrodites ou di- clines. Calice quinquephylle , caliculé ; étamines libres ou réunies à la base. Style simple, bi ou trifide ; capsules s’ouvrant en travers à une loge mono ou polysperme ; fleurs en tête ou en épis paniculés. Plantes annuelles qu'il est bon de semer au printemps sur couche chaude pour en hâter la floraison. On les repique ensuite en pépinière ou immédiatement en place sur les parterres. Elles aiment une bonne terre, AMARAjNTME A fleurs en queue, Discipline de reli- gieuse , Queue de renard. Amaranthus catidalus. L. De l’Inde. Annuelle. Tige de 2 à 3 pieds; feuilles ovales, oblon- gues , rougeâtres; en juin-septembre, fleurs en longues grappes, pendantes et cramoisies. Elle se sèmed’elle-me- me, et vient partout. Variété à fleurs jaunes. — Avia- ranthe tricolore. A. Iricolor. L. De l’Inde. Annuelle. Cultivée pour ses feuilles grandes, ovales-lancéolées , tachées de jaune , de vert et de rouge. De juin en septembre, fleurs vertes , latérales. — Amaranthe gi- gantesque. A. speciosus. Ker. Du Népaul. Annuelle. Famille des pjyctages. 585 Tige droite rameuse, pyramidale, haute de 5 pieds: fleurs pourpre-cramoisi agglomérées le long des rameaux. Vient mieux semée en place en avril, qu’ élevée sur couche et repiquée ensuite. CÉLOSIE A crête , Ainaranlhe des jardiniers , Créte-de-Coq , Passe-Velours. Celosia crislala. L. An- \ nuelle ; de l’Inde. Tige d’un à 2 pieds , rameuse. Feuilles sessiles , assez larges et ovales-aiguës ; fleurs très-petites, tellement nombreuses et serrées en têtes longues, aplaties et plissées, qu’on les prendrait pour des crêtes ou des morceaux de velours épais. Terre franche légère : exposition chaude. De graines en mars j sur couche chaude. Repiquage sur couche, ou en pots enfoncés dans la couche jusqu’en juillet, et préserver du moindre froid. Mettre en terre avec la motte. On re- cueille les graines à mesure qu’elles mûrissent. Variété B à crêtes jaunes. Ces deux célosies ont produit beaucoup 1 de variétés très-agréables , différant entr’ elles par leurs couleurs ou par les formes et les plissùres régulières ou bizarres de leurs crêtes. Même culture. — i(j espèces. GOMPKRENE ou AMARANTH en e globuleuse im- mortelle violette , ToÏdes , Tolides. Gomplirena globosa. L. De l’Inde, annuelle. Tiges de 18 pouces, articulées, velues; feuilles lancéolées , molles, pubes- centes ; de mai en octobre ; fleurs en têtes globuleu- ses , rouge-violet , d’une longue durée. Variété à fleurs blanches , à fleurs panachées et une autre couleur de chair nouvellement introduite. Culture de la Célosie. — 10 espèces. FAMILLE des Nyctages. Calice monophylle , tabulé, co- rollijbrme , simple ou caliculé; étamines sur une glande autour de l'ovaire-, 1 style ; stigmate simple; semence solitaire. Cette famille contient des plantes herbacées et des arbrisseaux , tous d origine étrangère. Quoique vivaces, on cultive ces plantes comme annuelles, semées sur couche et repique'esà exposition chaude et terre légère. BELLE-DE-NUIT ordinaire , Faux-Jalap. Mira- bilis Jalappa. L. Herb. de l’Am. vol. 6. Du Pérou. Racine fusiforme; feuilles opposées, en cœur; tige de 2 pieds ; de juillet en septembre , fleurs en bou- quets axillaires , nombreuses , rouges , jaunes , blanche s ou panachées, ne s’ouvrant que la nuit, comme to.ïte a5* 586 Plantes et arbres d’ornement. celles du genre. Terre légère et substantielle; multiplie, de semences. On la cultive comme la reine-marguerite. — Belle-de-nuit a fleurs longues. M. longi- flora. Du Mexique. Tiges longues , cassantes et dif- fuses ; feuilles en cœur , visqueuses comme toute la plante ; en été , fleurs blanches , à tube long de 4 à 5 pouces, à odeur de fleurs d’orange. Même culture. On sème annuellement parce que ses racines vivaces sont sensibles au froid. La Belle-de-Nuit hybride obtenue par M. Le Pelletier tient le milieu entre ces deux espèces. Les racines de toutes les Belles-de-Nuit peuvent se con- server l’hiver comme celles des Dahlia. — 3 espèces. Bougainville éclatante. Buginvillœa speeta- lilis. Jus. Du Brésil. Arbrisseau sarmenteux , épi- neux, à feuilles alternes, elliptiques, pétiolées, aiguës, longues de 4 à 6 pouces ; en avril et mai (selon la cul- ture), pédoncules axillaires triflores, chaque fleur sup- portée par une grande bractée eordiforme très-grande, d’un rose violacé magnifique , lesquelles bractées, réu- nies 3 à 3, simulent des fleurs d’une très-grande beauté. Multipl. très-facile de boutures. Pleine terre, en serre chaude. Étendre les rameaux en guirlande , ou les palisser contre un mur. Pousse en un an des rameaux longs de 10 à 12 pieds, qui fleurissent abondamment l’année suivante. Superbe plante en fleurs. Introduite en Fiance en 1 833 . Tous les amateurs doivent s’em- presser de posséder ce merveilleux végétal , que l’on admirait au Jardin des Plantes en avril et mai x836. Les pédoncules n’ont souvent qn’une ou deux (leurs par avortement. FA3IILLE des Plomeaginées. Ca lice tabulé ; corolle h) po- g}'ne; mono ou potypclale : < tamin es hypogynes ou épipétates ; ovaire libre , 1 ou 5 styles ; capsule monosperme. Petites plantes de serre et de pleine terre. Terre franche ou légère ; exposition chaude ou serre; peu d’arroamens en hiver. On les multiplie rarement de graine, plus facilement de l’éclat des pieds. DEIN T EL Al RE de Ceylan. Plumbago zeylanica. L. Tiges ligneuses , de 18 pouces , faibles , d’un vert bleuâtre; feuilles larges , ovales , pointillées de blanc , persistantes ; en août et septembre, fleurs en épi , pe- tites, d’un beau blanc. Terre franche, exposition très- chaude , beaucoup d’arrosemens en été , peu eu hiver. Famille des Plombaginées. 58^ Multiplie, de graines sur couche chaude ou en pot. Serre chaude. 2. Dentelaire grimpante. P. scandens. L. De 1 Amer, mérid. On la croit une variété de la précédente; tiges plus hautes sans être grimpantes; feuilles un peu plus larges; fleurs en juillet et août. Même culture. 3. Dentelaire rose. P. rosea. L. Herb. de l’Am. vol. 5. De l’Inde. Tiges ligneuses, nombreuses, de 3 à 5 Sieds, articulées; feuilles ovales, entières, persistantes; en ifférens temps, fleurs nombreuses, roses , en épi d’un pied. Même culture, multiplie, de racines. 4- Dentelaire Atjriculée. P. auriculata. Lam. Herb. del’àm. vol G. P. cœrulea. Hortll. Tiges grê- les , striées , lisses , sarmenteuses , de 2 à 6 pieds ; feuilles en rosette , oblongues , spatulées , ponctuées de blanc en dessous, stipules réniformes, auriculées; fleurs gran- des, en épi court, bleu céleste, se succédant de juillet à novembre. Serre tempérée ou chaude. Même culture. — 7 espèces. STATICÉ A bordures. Gazon d’Olymoe. Statice Armeria. L. slvmeria maritima. YV . I ndigène et rusti- O que. Tiges très— courtes, couvertes par de nombreuses feuilles linéaires formant, un gazon agréable, et sur lequel s’élève de mai à juillet une quantité de têtes de fleurs rouges, roses ou blanches, portées sur des pédoncules de 4 à 6 ponces. Très— propres aux bordures eu terrain léger et frais ; les vers blancs en sont friands. Multiplie, facile d’éclats et de graines. 2. StAticiî limonum. S. limonium . T .indigène. Feuilles grandes, glauques , ovales-oblongues, en ro- sette. Tiges de 18 pouces à 2. pieds, nues, rameuses ; en juin et juillet, épis unilatéraux de fleurs petites, nom- breuses et d’un joli bleu. Même culture, mais plus dé- licate ; exposition chaude , et couverture l’hiver. 3. Staticé A balais. S. scopar/a Marsch. Du Cau- case, Feuilles radicales moins larges et pîvcs longues que les précédentes; tige de 2 pieds , très-rameuse; fleurs bleu pâle, très— nombreuses, d’août en septembre. Même culture. 4- Staticé de Tartarie. S. lalarica. !.. Tiges plus basses, plus rameuses, corymbiformes. Feuilles lancéolées oblongues , couchées , d’un vert blanchâtre ; en juin , 588 Plantes et arbres cl' ornement . fleurs d’un rouge assez vif. Passe en pleine terre où elle est plus belle qu’en pots. 5. StAïicé crépue. S. mucronata. L. F. De Bar- barie. Racines odorantes ; tiges d’un pied , diffuses , rameuses, membraneuses ; feuilles ovales, couvertes d’une poussière farineuse ; tout l’été , fleurs en épis unilatéraux , serrées , violet tendre. Orangerie. Multi- plie. de graines. 6. Staticé de Russie. S. speciosa. Lin. Feuilles éta- lées, spatulées , mucronées; de mai en juillet, hampe d’un pied divisée en large corymbe dense couvert d’un grand nombre de fleurs rose. Terre ordinaire. Multipî. facile de graines et par la division du pied. 7. Staticé a feuilles lyrées. S. sinuala. L. De l’O- rient. Feuilles radicales, sinuées en lyre; tiges rameuses, ailées, hautes de i pieds; tout l’été, fleurs en faisceaux unilatéraux, à grand calice bleu surmonté d’une co- rolle blanche. Pleine terre ordinaire. — 56 espèces. CLASSE 8. HYP0C0R0L1E ; c’est-à-dire, plantes ayant l’embryon dicotylédon; la corolle monopétale insérée sous le pistil. FAMILLE des Lysimachies. Calice divisé ; corolle ordinai- rement régulière à 5 lobes ; autant d’étamines opposées aux lobes; i style ; fruit i-loculaire . Quelques-unes veulent l’o- rangerie et une terre douce et légère : d’autres l’om'nre et des soins minutieux : les autres enfin une terre humiie-et peu de soins. Toutes se multiplient de graines, d’éclats ou de racines. MOURON A feuilles étroites. Anagallis Mo- nelli. L. Herb. de l’Am. vol. i. D Espagne. Trisan- nuelle. Tige petite, droite , anguleuse ; rameaux nom- breux , ayant besoin d’appui ; feuilles sessiles, opposées, lancéolées , et verticillées de 3 ou 4 an sommet. En mai et septembre, fleurs en roue , passant du bleu au rouge, avec une tache carmin au centre. Terre franche lé- gère ; mi-soleil; serre tempérée. Multiplie, de graines aussitôt mûres , et de boutures sur couche tiède qui peuvent fleurir 6 semaines après. Mouron en arbre, ou de Maroc. Anagallis col- lina. Schousb. A. fruticosa. Vent. Herb. de l’Am. vol. i. Joli arbuste de 18 pouces, à tiges tétragones ; feuilles ternées, lancéolées-aiguës , persistantes; tonte l’année, fleurs semblables à celles du petit mouron rouge, mais plus grandes. Variété à fleurs doubles. Terre Famille des Lysimachies. 58g hanche, légère et substantielle ; arrosemens fréquens en été; serre tempérée; boutures sur couche. — I2espèces. 2. LYSIMACHIE A feuilles de Saule. L. epheme- rum. L. D’Espagne. Tiges de 3 pieds, feuilles lancéo- lées , opposées, sessiles; de juillet-septembre, fleurs blanches en épis. Terre franche, légère et humide, au midi. Multiplie, de graines sur couche, fréquemment arrosées, ou de l’éclat des pieds. 3. Lysimachie thy'rsiflore. L. thyrsiflora. L. Du nord de l’Europe. Tige d’un pied, simple ; feuilles op- posées , linéaires-lancéolécs , ponctuées. En juin— juil- let, fleurs jaunes, petites, en grappes serrées axillaires. Meme culture. 4- Lysimachie ponctuée. L. punclala. L. Delallel- •gique. l ige d’un à 2 pieds, paniculée ; feuilles ovales- oblongues , sessiles , opposées par 2 , 3 ou \ ensemble. En juin-juillet , fleurs jaunes pédoneulées en verticilles. Terre un peij humide et ombragée. 5. Lysimachie verticillée. L. vei'licillata.MxnscH. Hekb. de l’Am. vol. 3. Du Caucase ; feuilles pétiolées, toutes verticillées ; fleurs , 2 à 3 ensemble dans les ais- selles des feuilles , formant au sommet de la tige une belle grappe terminale. Pleine terre de bruyère. — 17 espèces. PRIMEVÈRE commune. Primula veris et elaiior. W. Herb. de l’Am. vol. 6. Indigène. Plante basse et vivace, feuilles radicales, ovales, oblongues, dentées : fleurs radicales, pédoneulées dans la P. veris , disposées en ombelle sur une hampe de 4 à 6 pouces dans le P. elaiior; d’ailleurs , même floraison printanière. Va- riétés très-nombreuses , à fleurs simples ou doubles , d’un grand nombre de nuances. Les amateurs recher- chent les primevères dont les tiges sont fortes, et les corolles nuancées par 3 ou au moins 2 couleurs tran- chantes. Us nomment œil le cercle de la gorge de la corolle , et le veulent bien rond. Les couleurs préférées pour le limbe sont le brun velouté, noir, carmin foncé , feu , orangé , etc. ; ce 11’est que par les semis que l’on obtient ces belles variétés. Ils réforment com- me clouées les plantes dont le filet des étamines ^l’est pas assez long pour laisser voir , au centre de la. corol- le , les anthères qu’ils nomment paillettes. Us veulent 590 Plantes et arbres d’ornement. encore que la corolle soit bordée de blanc , rose , ou feu. Terre franche légère , fraîche et ombragée. Mul- tiplie. de semis , en automne , en pleine terre au levant, ou en terrine. Repiquer l’année suivante , à la même époque , et multiplier les belles variétés par la séparation des pieds, quand la fleur est passée, ou à l’automne. Les primevères de choix périssent dans les hivers rigoureux si on ne les couvre pas de paille sèche. 2. Primevère auricule , Oreille-d’Ours. P. auricula. L. Herb. de l’Am. vol. 3. Des Alpes. Vi- vace , à tronc ou souche basse ; feuilles ovales , ar- rondies , épaisses , dentées , farineuses dans quelques variétés. Tige simple, de 3 à 6 pouces , terminée , de mars en mai , et souvent en automne, par une om- belle de fleurs tubulées à limbe étalé. L’ Auricule deS amateurs se distingue par les qualités suivantes : 1" une tige forte que n’entraîne point l’ombelle des fleurs; 2° unè corolle complète , c’est-à-dire ornée , au centre de la gorge , par les anthères de ses étami- nes entourant le pistil à hauteur du plant. Les ama- teurs appellent les anthères paillettes , le pistil cloue t la gorge œil; 3° la gorge doit être un cercle parfait, jaune ou blanc , tracé au centre de la fleur ; il doit s'étendre sur la moitié de la corolle ; 4° Ie reste du limbe doit trancher par une couleur vive et veloutée , nuancée et plus foncée au milieu du large cercle qu’elle forme. Enfin les plus belles ont un cercle blanc ou jaune , plus ou moins étroit, sur le pourtour de la fleur. Plus les fleurons sont larges , nombreux et régu- liers , plus la plante est précieuse. Les couleurs les plus estimées sont le bleu pourpre et le liseré blanc, le brun foncé , le brun olive, le feu velouté noir , l’orangé. Depuis quelques années une seconde variété est encore cultivée : ce sont les poudrées ou anglaises. Toute la plante est poudrée blanchâtre. Elles ont Y œil blanc ; au lieu d’être rond , il est souvent carré et même pen- tagone. Il s’étend plus ou moins sur la corolle terminée irrégulièrement et panachée de brun, vert olive et ventre de biche. Enfin on en possède de doubles , dont 2 seulement sont estimées : la jaune et la mordorée. Les amateurs placent leurs auricules dans des jsots sur des gradins en amphithéâtre, et les divisent en Famille des Lysimaehies. 5g i 4 classes : i° les pures , qui n’ont qu’une couleur ; 2° les ombrées ou liégeoises à deux, couleurs ; 3l les anglaises ; 4° les doubles. L’oreille d’ours demande une terre franche, légère dans les terres humides et les climats pluvieux , un peu plus forte dans les températures et les terres sèches. On ne doit mêler que des engrais végétaux dans la terre qu’on lui destine. Elle ne craint pas le froid , mais le changement brusque de température et l’humidité, parce que les feuilles, aulieude se dessécher , se pour- rissent , et que la pourriture gagne le tronc. Il faut dans ce cas les avoir en pots, placés sur des planches ou des murettes élevées de 2a( pieds au-dessus du sol. Lors- ; que les pluies se prolongent , on couche le pot, et on n’arrose , dans les temps même très-secs , que quand les feuilles en font connaître la nécessité par leur mollesse. On leur donne l’exposition du levant, et, à défaut, j celle du nord. Multiplie, de graines semées en décembre jusqu’en mars en terre de bruyère , en terrines au le- vant ; la graine très-peu couverte. On repique quand le plant a 5 à 6 feuilles , en terrines si le plant est faible , et en bordures s’il est plus fort. L’année suivante, mettre celles de choix en pots de 5 à 6 pouces ; ne dépo- ter que tous les 3 ans; enfoncer, après la fleur, les pots au levant dans une plate-bande qui ne reçoit les rayons du soleil que de 2 à 4 heures par jour; enlever les feuilles jaunes en les détachant par un mouvement de droite à gauche. Coucher pendant l’hiver les jiots qui ne sont pas enterrés , le fond du côté du midi, et pen- dant les fortes gelées couvrir légèrement avec des feuil- les , ou mieux d’un châssis : ou les rentrer , mais seule- ment pendant la durée des gelées. On peut se contenter de les planter , en motte, dans une plate-bande., d’où on les relève , aussi en motte , lors de la floraison , poul- ies remettre en pots ; leurs couleurs en sont plus vives et plus fraîches. 3. Primevère de Palinure. P. Palinuri. Pet. de l’Italie, fige ligneuse, haute de 4 à 6 ponces; feuilles étalées, nues, spatulées; longues de 8 à io pouces, om- bellesdefleursjaunes àcalice, collerette etpedicellesfari- neux. Doit être cultivée en pot, et rentrée en serre tem- pérée oii elle fleurit en février et mars. 592 Plantes et arbres d’ornement. 4- Primevère a feuilles de cortuse. P. cortu- soides. Herb. de l’Amat. vol. 6. De Sibérie. Feuilles ra- dicales , pétiolées , ovales en cœur, sinuées et crénelées ; hampe grêle, haute ; en avril et mai au printemps; et en juillet , août , septembre , Heurs en ombelle , pourpres et délicates. Fait de charmantes bordures en «terre légère à demi ombre. Multipl. d’éclats et de graines. 5. Primevère candélabre. P. prænitens. Ker. P. sïnensis. Horttjl. Hf.rb. de l’Am. vol. 8. Tige courte, charnue: feuilles étalées , pétiolées, en cœur, à 7 ou 9 sinus dentés ou incisés. Toute l’année , plusieurs hampes axillaires longues de 6 à 12 pouces, à 2 ou 3 arti- culations et autant de girandoles chacune de 8 à 12 fleurs larges de i5 lignes , à limbe pane, rose, à disque jaune. Le calice est scarieux et renflé. Terre de bruyère, et serre tempérée qu’elle orne admirablement pendant tout l im er. Variété à fleurs blanches. Multiplie, très- facile de graines, d’éclats et boutures, mais très-dif- ficile jusqu’ici à faire varier eu plus beau. — 20 esp. SOLDAIS ELLE des Alpes. Soldanella alpina. L. Charmante petite plante à racines vivaces. Feuilles radicales, en rein; tiges de 5 à 6 pouces; en avril et mai, 2 à 4 fleurs campanulées, pendantes, à bords frangés, violet pourpre ou blanches. Terre de bruyère mêlée d’un quart de terre franche, et demi-ombragée. Mult- de graines , ou de racines en octob. ; couverture l’hiver. En orangerie elle fleurit en mars. — 1 espèce. GYROSELLE , ou Dodécathéon de Virginie. Do- decatheon Mendia. L. Des mots grecs dodeca , douze et 7 ’heos, Dieu, douze Dieux. Jolie plante à racines vivaces ; feuilles radicales obtuses, en rosette; tiges de 10 à 12 pouces ; au printemps, un bouquet, ordinairement de 1 2 jolies fleurs, petites, pendantes, rose-pourpre. Terre franche légère ; exposition chaude ; pleine terre ou oran- gerie. Variété à fleurs blanches. Multiplie, de graines aussitôt mûres, ou par la division des racines en au- tomne. — 2 èspèces. CYCLAME d’Europe. Pain-de-Pourceau. Cyclamen enropœum . L. Indigène. Plante basse et vivace , à racine tubéreuse; feuilles radicales, en cœur ou réniformes, presque orbiculaires, marquées en dessus de taches blan- châtres, rougeâtres en dessous; fleurs au printemps, et Famille des Lysimachics. 5g3 souvent en automne, petites, nombreuses , blanches ou purpurines , inodores, solitaires , tournées vers la terre comme toutes celles du genre, de sorte que l’extrémité de leurs pétales , longs, ondulés et réfléchis, regarde le ciel. En pot ou pleine terre légère, ombragée et pas trop sèche; couverture 1 hiver. — Cyclame a feuilles de lierre. C. liederœfolium . H. K. D’Italie ; dessous des feuilles roux ; fleurs blanches , roses ou rouges , à odeur très-suave. Plus délicat. 3. Cyclame de Cos. C. Coum. De la Grèce; fleurit au printemps , si on le tient en terre de bruyère , et si on le met dans l’orangerie ou sous châssis pendant l’hiver. Plus petit , feuilles nombreuses, réniformes, vert foncé en dessus, pourpres en dessous comme les pédicules; fleurs rouges, à pétales larges, mais plus courts. 4- Cyclame de Perse. C. persicum. Il fleurit plus tôt, est plus grand , et demande les mêmes soins. Feuil- les en cœur obtus, rouges par-dessus ; fleurs odorantes, rouges : la variété à fleurs blanches est appelée C. d' Alep par les jardiniers. Tous se multiplient de graines se- mées aussitôt la maturité au levant, et mieux en ter- rines mises en orangerie ou sons châssis pendant l’hi- ver : au printemps on repique le jeune plant. On peut encore couper leur tubercule charnu, en ayant soin de laisser au moins un œil à chaque morceau qu’on met eu terre, et qui ne tarde pas à jeter des radicules. — 5esp. GLOBULAIRE commune. Globularia vulgaris. D'Europe. Tige de 6 ou 7 pouces; feuilles ovales, cou- chées, et en touffe; en juin, fleurs petites, bleues, en tête sphérique. Terre légère, sèche et maigre; exposi- tion chaude en pleine terre, ou en pots et orangerie. Multiplie, par le pied. Globulaire a feuilles de saule. Lam. Globu- laria longifolia. Ait. De Madère. Arbrisseau de 7 à 8 pieds; feuilles lancéolées -linéaires ; en septembre et octobre , fleurs bleu très-clair, agrégées. En pot; terre substantielle mêlée de terre de bruyère. Arrosemens modérés; orangerie. Multiplie, de marcottes. — Geo- bulaire tirbith. G. alypum. Arbrisseau de 2 à 3 pieds, du midi de la France. Feuilles inférieures spa- tulées, à 3 dents, les supérieures lancéolées, aiguës, per- sistantes; fleurs bleuâtres, agrégées, en mars, sep- 594 Plantes et arbres d’ ornement. tembre et octobre. Il mérite d’être plus répandu dans les jardins oii il produit un bel effet. En pot et terre de bruyère; orangerie. Multiplie, de graines sur couche. — io espèces. FAMILLE des Pédiculaires. Calice divise , souvent tubu/é; corolle orrlina>rement in égulière ; i style h stigmate simple eu bilobé ; capsule hilocu/aire, /solysperine ; fleurs avec bractées^ Les unes snnt d’orangerie et les aulres de pleine terre. Toutes se multiplient de graines et d’éclats. Elles aiment une terre franche, légère , un peu fraîche, et se contentent de toutes les expositions VÉRONIQUE A ÉPIS. V. spicata. L. Indigène. Tiges de 18 pouces, simples ; feuilles opposées , cré- nelées ; de juin en août , fleurs d’un bleu tendre. — Véronique maritime. V . maritima. D’Europe. Tiges de 2 pieds , minces, blanchâtres; feuilles ternées, plus longues, plus aiguës. En été, fleurs d’un beau bleu , ou blanches, ou carnées, et à plusieurs épis. — Véronique élégante. /'U elegans. IIortul. Feuilles opposées et alternes , ovales , doublement dentées , pubescentes en dessous : tige droite , haute de i5 à 20 pouces, panicu- lée. En juin , épis nombreux de jolies pelite.s fleurs roses. Terre debruyère. Mutiplic. de graines et d’éclats. — Véronique a feuilles de gentiane. V. gentia - noides. Smitii. Du Caucase. Racine fusiforme; tiges de 2 pieds , simples et velues; feuilles en touffe, opposées , couchées, ovales-oblongues ; en mai, fleurs assez gran- des, d’un bien pâle. — Véronique de Virginie. V. virginiana. Tiges de 2 à 3 pieds; feuilles verticillées par j où peu velues ; en juillet-octobre, fleurs blan- ches, en épi d’un pied. — Véronique teucriette ou germandrée. V. teucrium. Indigène. Tiges d’un pied , couchées; feuilles opposées, ovales, souvent in- cisées; en juin , fleurs d’un joli bleu veiné de rouge. — Véronique Chamédris. Pr. chatnœdris. Indigène. Tiges plus courtes, rameuses; feuilles opposées, en cœur, dentées; en juin , fleurs d’un beau bleu et assez grandes. Ces plantes, très-rustiques, s’accom- modent de tout terrain, mais préfèrent une bonne terre fraîche. Multiplic.de graines ou d’éclats. — Vé- ronique élevée. TU elatior. H. P. Tige de 4 pieds; feuilles lancéolées, opposées et ternées , profondément dentées ; en juillet , fleurs d’un bleu clair en épis pa— Famille des Acanthes. 5g5 niculés. Véronique perfoliée. V. perfoliata. Herb. de l’Amat. vol. 5. Vivace; de la Nouv. -Hollande. Tige grêle , d’un à 3 pieds ; feuilles nombreuses , ovales , entières , opposées , sessiles , glauques ; en juillet-septem- bre, longue grappe grêle de fleurs d’un bien tendre. En pot ; terre de bruyère. Serre tempérée. — 80 espèces. ÉRINE des Alpes. Erinus alpinus. L. Herb. de l’Amat. vol. 7. Petite et vivace; formant touffe; feuilles oblongues, crénelées en rosettes; tiges courtes formant autant de grappes de jolies fleurs pourpre rose. Terre franche , fraîche et ombragée ; dans les rocailles des jardins paysagers , elle produit de l’effet. Multi- plie. de graines, ou de racines en automne. Érine lychnide. E. Lychnidea. Thumb. Herb. de l’Amat. vol. 8. D’Afrique. Tige droite frutescente, haute de 12 a i5 pouces : feuilles linéaires, dentées, ciliées au sommet : fleurs en épi terminal , fort longues , blanches en dedans, rougeâtres en dehors, à limbe plane dont les 5 div. sont bifides. Terre de bruyère. Serre tempérée. Multipl. d’éclats. — 12 espèces. MANULÉE v feuilles opposées. Manulea opposi- tifolia. Vent. Du Cap. Arbrisseau de 2 à 4 pieds, à rameaux grêles, nombreux : feuilles petites, oblongues, opposées, dentées dans le haut ; tout l’été , fleurs axil- laires et terminales, rose lilas à disque jaune. Variété à fleurs blanchâtres. Terre légère. Orangerie. Multi- plie. de graines et de boutures. — 32 espèces. FAMILLE des Acanthes- Calice divise , ordinairement avec bradée ; corolle le plus souvent irrégulière ; a étamines , ou $ dont 2 plus grandes ; I style d stigmate simple ou bilobc ; cap- sule à 2 valves élastiques. Celles de pleine terre demandent une bonne expositiou , une terre profonde et substantielle : celles de serre chaude et tempérée veulent une terre douee et légère. Multiplie, de graines’ et d’éclats, de boutures et mar- cottes sons châssis. ACANTHE sans épines. Branc-Ursine d’Italie. Acanthus mollis. L. De la France méridionale. Vivace ; feuilles très-grandes, lisses, agréablement découpées ; on les a imitées dans l’ornement du chapiteau de l 'ordre corinthien. Tige simple de 2 à 3 pieds; fin de l’été, fleurs uni-labiéê's , assez grandes, aplaties, lavées de rose, n’ayant qu’une lèvre inférieure trilobée. Toute terre, mais mieux terre franche et profonde. Couverture l’hi— 5(j6 Plantes et arbres d’ornement. ver. Multiplie, de graines ou de racines. — 6 espèces. RUELLIE OVALE. Ruellia ovata. Cav. Herb. de l’Amat. vol. 7. Du Mexicpie. Vivace. Tiges cou- chées; feuilles opposées, ovales, velues et ciliées; en août, Heurs. bleues , grandes (3 dans les aisselles des feuilles), à divisions arrondies, crénelées. Sur couche et sous châssis l’été ; serre chaude, près des jours, l’hi- ver. Terre substantielle; a rrosemens fréquens pendant la végétation. Multiplie, de graines. Ruellie a fleurs bleues, ou variable. Ruellia varions. Vent. Herb. de l’Amat. vol. 3. De l’Inde. Plante frutescente, rameuse, haute de 1 à 2 pieds; feuilles de 6 pouces, ovales-oblongues , aiguës; en jan- vier et mai, Heurs bleu d’azur en dedans, purpurines en dehors, disposées en épis munis de- grandes brac- tées bla’hches et vertes. — Ruellie blanche. R. laclea. Cav. Du Mexique. Fleurs en août, blanc de lait pur; vivace. — Ruellie magnifique. R. formosa. Andr. Here. de l’Amat. vol. 5. Du Brésil. Tige sous- ligneuse, grêle, ayant besoin de soutien, velue ainsi que ses feuilles qui sont ovalcs-entières ; presque tou- jours, fleurs d’un rouge éblouissant , grandes, 2 à 4 au bout de longs pédoncules axillaires ou terminaux. Il faut empêcher cetle plante de s’alouger ou la renou- veler souvent pour qu’elle soit belle. Serre chaude; terre frauclie. Multiplie, facile de boutures sur couche chaude; garantir des kermès. Ruellie A feuilles depêchf.r. R. persicifolia. Bot. Rég. R. anisophylla. IIort. DuBrés. Tigesous-ligneuse, rameuse; feuilles ovales lancéolées Jrès-poinlues : fleurs en épi unilatéral, d’un lilas clairet se succédant presque toute l’année. Serre chaude. Terre douce. Multiplie, de boutures et d’éclats. — 60 espèces. GEISSOMERIE a longues fleurs. Geissomeria longiflora. B. R. Du Brésil. Arbrisseau rameux , droit , liant de 2 à 4 pieds; feuilles ovales, oblongucs, atté- nuées aux deux bouts , ondulées ; fleurs en épis denses , imbriquées, longues d'un pouce, tubuleuses, pourpres coccinées en dehors , jaunes en dedans. Culture des .Tusticias. L’Encyclographie du règne végétaUappelle ce genre Lyphostachys, et en figure 3 espèces intéressan tes sous les noms de L.Jloribunda, sessilifoliaet vil- Famille des Acanthes. 5 97 losa. Aucune de ces 3 n’est encore dans le commerce. THUNBERGIA odorant. Thunbergia fragrans. Roxb. Herb. de l’Amat. vol. 4- Des Antilles. Tige ligneuse à la hase, très-grêle, grimpante; feuilles en coeur alougé , anguleuses ; fleurs blanches assez gran- des, axillaires et solitaires , odorantes ou sans odeur chez nous. Serre chaude; terre légère tenue fraîche. Multi- plie. de boutures. 2. T H EN B ERG IA A PÉTIOLE AILÉ. T. alata. IIoRTUL. Du Bengale. Port de la précédente ; fleurs jaunes avec le centre pourpre. Même culture. 3. Thunbergia a grandes fleurs. T. grandiflora. Rot. Reg. De l’Inde. Cette plante grimpante, d’une vigoureuse végétation, cpxi a besoin de beaucoup de nourriture pour développer ses grandes et magni- fiques fleurs bleues. Pour en jouir, il faut la planter e*i pleine terre en serre chaude, non loin du verre. — 4 espèces. CARMANTINE en arbre. Noyer des Indes et de Cey- lan. Justifia adathoda. L. Arbrisseau de c) à 12 pieds; feuilles persistantes, grandes, aiguës, pubescentes; en juin-août, fleurs en épi, grandes, blanches, tubu'ées et à 2 lèvres. Terre à oranger; exposition chaude ; arro- semens fréquens en été , orangerie ou serre tempérée , racines un peu gênées dans les pots; boutures en terr- nes sur couche et sous châssis, à l’ombre, au printemps, et marcottes. 2. Carmantine peinte. J.picta. De l’Amér. équat. Arbrisseau de 7 à 8 pieds, feuilles persistantes, ovales, pointues; en mars, fleurs en épis, écarlates et brillan- j tes. Terre légère, fraîche. Serre chaude, multiplie, de j bouture et de graine, comme tous les suivans. 3. Carmantine rouge. J. quadrifida. Vahl. Herb. nr. i.’Am. vol. 4. Du Mexique. Arbuste de 2_ à 4 pieds ; feuilles opposées, lancéoléesvlinéaires; tout l’été, fleurs solitaires, axillaires, écarlate vif, à tube long, droit, divisé en 4 lobes oblongs. Exposition au midi, et arrosemens fréquens. 4- Carmantine carnée. J. carnea. Bot. reg. Du Brésil. Tige frutescente, de 2 à 4 pieds; feuilles gran- des, ovales-acuminées; tout télé, grandes fleurs rose- carnces , en gros épi terminal. Serre tempérée ou 5g8 Plantes et arbres d' ornement . chaude. Multiplication de boutures. Chez M. Lémon. 5. Carmantine écarlate. J. coccinea. Cav. De Cayenne. Arbrisseau de 6 à 7 pieds, l’un des plus beaux du genre; feuilles veinées, lancéolées; tout l’été, fleurs longues, rouge superbe, épis considérables. J. pul- cherrima. L. fils. Aplielandra cristata. R. Br. 6. Carmantine pompon, ou a crête. J. cristata Herb. de l’Amat. vol. 2. Am. MÉR.Tige peu rameuse, frutes- cente, haute de 4 à 5 pieds; feuilles grandes, ovales; en août et septembre , fleurs en épi quadrangulaire , très-longues, tubuleuses, d’un beau rouge vermillon. 7. Carmantine bicolore. J. bicolor. And. Herb. de l’amat. vol. 5. De la Jamaïque. Arbuste d’un à 2 pieds; feuilles ovales-aiguës ; de mai eu août, fleurs blanches à long tube grêle; limbe plane à 5 grands lobes dont l’inférieur est maculé de pourpre. 8. Carmantine jaune. J . jlavlcoma. Bot. Reg. J. lutea. JIortul. Herb. de l’Amat. vol. 6. Du Brésil. Tige de 2 à 3 pieds; feuilles ovales -oblongues, aigues; en mars, épi terminal imbriqué de grandes fleurs jau- nes à 5 lobes étalés, égaux, dépassés par les bractées. g. Carmantine brillante. J. speciosa. Roxb. De l’Inde. Arbrisseau sous-ligneux, haut de 2 à 3 pieds; feuilles ovales oblongues, acumiuées; pendant l’autom- ne, fleurs agrégées, terminales , d’un beau violet clair, ayant la lèvre supérieure marquée de quelques taches pourpres à la base. Serre chaude. Multipl. de graines et boutures. Jardin du Roi. — 136 espèces. CRÛS AJV DRE ondulé. Crosandra undulce/olia. Salisb. Herb. de l’Am. vol. 4- De l’Inde. Arbrisseau de 2 pieds; feuilles ovales-ondulées ; de juin en sep- tembre; fleurs jaune -safrané, en épi. Serre chaude Thiver. Multipl. de boutures. Variété à fleurs plus claires et plus belles, cultivée chez M. Lémon. FAMILLE des Jasmins. Calice tubulè , ainsi que la corolle qui est régulière ; presque toujours 2 étamines et 1 style; stigmate bilobè ; capsule ou baie biloculaire. Cette famille renferme des arbres et des arbrisseaux à feuilles opposées et alternes, ponc- tuées, de serre chaude, d’orangerie et de pleine terre; ces der- niers aiment une terre substantielle et fraîche ; les autres une terre plus légère ; tous se multiplient de graines qu'il faut emer fraîches ; quelques-uns de marcottes, d’éclats, et la plus Famille des Jasmins. $99 grande partie de greffe. Les frênes sont placés ici un peu systématiquement en faveur du frêne à fleurs. LILAS commun. Syringa vulgaris. IIerb. de l’Am. vol. rj. Charmant arbrisseau à fleurs en thyrse , d’une odeur suave, paraissant en mai. Variétés à feuilles panachées , en blanc , en jaune; fleurs violet bleuâtre ou blanc pur. Moins méritant que la variété suivante. 2. Lilas de Marly. Thyrses plus épais , fleurs plus grandes , violet pourpre; odeur aussi suave. 3. Lilas royal. Sous-variété, dont les fleurs sont plus nombreuses , plus colorées, et forment un thyrse plus compacte. Encore peu répandu. 4- Lilas josika. Syringa josikæa. Jacq. De la Tran- sylvanie. Intéressante espèce découverte en 1828. Il a la grandeur du lilas ordinaire; ses feuilles ovales, oblongues, accuminées, ressemblent à celles du chio- nanthus ; ses fleurs, disposées en panicule et non en thyrse , sont violâtres, ont le limbe court et non étalé comme dans les autres lilas. Au jardin du roi et chez MM. Cels. 5. Lilas varin. S. rolhomagensis. IT. P. Hybride du lilas de Perse et du lilas de Marly. Feuilles plus petites que celles du lilas ordinaire; thyrses très-alongés et four- nis de fleurs plus grosses et plus colorées que celles du lilas de Perse. Toute terre et toute exposition; mieux terre fran- chelégère, et le levant. Multiplie, degreffe et marcottes. 6. Lilas saugé. L. Saugeiana. Hortul. Diffère du précédent par ses fleurs plus rouges et plus belles. 7. Lilas de Perse. S . persica. De 5 37 pieds; feuil- les pointues , plus petites ; fleurs plus grêles , pourpre clair. Variété à feuilles laciniées, Lilas à feuilles de persil ; autre à fleurs blanches , odeur plus forte. — 4 espèces. FRENE commun. Fraxinus excelsior. Indigène. Bel arbre de plus de 60 pieds, à racines pivotantes; feuilles ailées avec impaire ; fleurs en grappes jaunâtres , en avril et mai. Cet arbre , que les cantharides attaquent de préférence , ne doit pas être placé auprès des habi- tations à cause de l’odeur malfaisante que ces insectes exhalent. Variétés , i° F. jaspé. F. jaspidea. H. P. Branches et tige marquées de raies jaunes longitudina- les ; 20 F. doré. F. aurea. H. P. Branches e ra— 6oo Plantes et arbres d’ornement. tneaux jaunes , sous-variété à branches pendantes ; 3” F. a feuilles panachéks. F. argenlea. H. P. Feuil- les presque blanches, avec quelques raies ou taches plus vertes ; 4° F. pendant , pleureur ou parasol. F. pendula. H. P. Aspect extrêmement singulier par ses branches , dirigées d’abord vers Je ciel , et se cour- bant ensuite vers la terre ; 5° F. horizontal. F. hori- zontales. Assez semblable au précédent , mais bran- ches dirigées horizontalement : sous-variété à écorœ dorée ; 6. F. alrovirens , à cause du vert foncé et pres- que noir de ses feuilles. F. a une feuille. F. mono - p h/y lia. H. P. Feuilles simples , au lieu d’être compo- sées. Toutes se propagent par la greffe en écusson sur le frêne commun. Pour faire un bon effet , le F. pieu— l'élu' doit avoir au moins 2 greffes placées en haut et en opposition , et dirigées d’abord avec des cerceaux qu’on attache en dessous. Le bois du frêne commun est très- bon pour le charronnage. 2. Frêne a la manne. F. rotundifolia. Lam. De la Calabre , où il fournit la manne purgative. 3. Frêne a fleurs ou a pétales. F. ornas. D'Ita- lie. Arbre de 3o pieds. En mai— juin, fleurs blanches munies de pétales, dont les autres espèces manquent. Il fournit aussi de la manne. 4- Frêne de la Caroline. F. caroliniana. Lam. Feuilles à folioles pétiolées , lancéolées , dentées. 5. Frêne blanc. F. alba. Pose. F. americana.M.iCti. De l’Amér. sept. Arbre de 8o pieds; écorce blanche. Feuilles grandes, ailées. Cette esjièce , moins sujette aux cantharides , est préférable pour l’ornement des jardins paysagers; son bois vaut celui duchênccommun. 6. Frêne vert. F. viridis. Bosc. Del’Am. sept. Bour- geons vert— luisant. Feuilles à y folioles, ovales-aiguës. rj. Frênequadkangulaire. F. teiragona. Mich. De FAmér. sept. Tigeet rameaux tétragonesdans la jeunesse. 8. Frêne tomenteux. F. tomentosa. Arbre de 5o à 6o pieds. Feuilles de 12 à i5 pouces , à 3 ou \ paires de folioles avec impaire. 9. Les Frênes du Canada, canadensis ; A feuilles de noyer, juglandifolia ; A FEUILLES DE SI MAC, J'hoï- folia ; de sureau , sambucifolia ; de lentisque, len- tiscifolia ; Famille des Jasmins. 60 i tiscifolia; A petites feuilles , parvifolia , variété à feuilles rondes ; et fruits larges , platjcarpa ; pal- lida; acuminata; nigra; rufa;fusca ; Richardi; lancca; longifolia pubescens ; einerea ; elliptiea ; ovala ; ru- bicunda ; pidterulenta , natta et crispa , sont autant d’espèces cultivées. Le Fraxinus Jloribunda , nouvelle espèce du Népaul, est encore rare. On le voit au Jardin du Roi. Il exige l’orangerie. — 37 espèces. Les frênes se multiplient de semences, mises en terre aussitôt leur maturité pour lever dans l’année , en sil- lons et recouvertes d’un pouce et demi , et par la greffe. Tous préfèrent un terrain franc et argileux , frais et humide, et viennent dans toutes les terres. Le frêne de la Caroline et celui à larges fruits sont plus délicats que les autres, et craignent les fortes gelées ; le frêne com- mun est plus robuste et croît jusque dans les craies pures. O11 distingue •pour l’agrément, ses variétés , le frêne parasol , le frêne horizontal , et les sous-variétés du frêne doré et de l’horizontal. M. Godefroy cultive à Ville — d’Avray plusieurs autres espèces intéressantes. FOiNTANÈSIA a feuilles de filaria. Fontanesià phillj reo'ides. La Bil. De Syrie. Arbrisseau de 8 ou 10 pieds; tige droite; rameaux longs et flexibles; feuilles ovales-oblongues , caduques en pleine terre , persistantes en serre tempérée ; en mai , fleurs petites , en grappes, à 2 pétales d’abord blancs, puis rougeâtres. Terre franche légère , un peu crétacée , pierreuse et sèche; exposition du levant. Multiplic..de graines et de boutures, dans une bonne terre amendée, et au levant , ou de ^marcottes simples , ou même d’éclats. Propre à décorer les bosquets , et à faire de petites palissades. — 1 espèce. CHIONANTHE de Virginie. Arbre de neige. Chio- nanthus virgimca. L. Arbrisseau de 8 à 12 pieds, crois- sant au bord des ruisseaux ; feuilles grandes, oblongues, aiguës ; en juin , fleurs très-nombreuses, d’un beau blanc , divisées en 4 lanières longues et linéaires , et dis- posées en grandes grappes. Terre franche, humide; mi- soleil. Multiplie, de graines en terrine sut- couche tiède, mettant souvent un an à lever, ou le plus souvent de grefle sur le frene. O11 en distingue une seule variété au Jardin des Plantes. — 7 espèces. 26 602 Plantes et arbres d’ ornement. OLIVIER odorant. Olea fragrans. Thumb. De la Chine. Arbuste de 4 à 6 pieds ; feuilles ovales-oblongues, denticulées, coriaces, persistantes; en juillet, fleurs très— petites , blanches, axillaires et terminales, à odeur suave. Orangerie, terre franche légère; multiplie, de marcottes et de graines sur couche et sous châssis. Même culture pour les suivans. Variété: Olivier odorant a fleurs rouges, bien plus grand, feuillage beaucoup plus ample et denté plus profondément. Même multi- plication. — Olivier d’Amérique. O. americana. De la Carol. De 3o à 35 pieds, assez droit; feuilles lan- céolées, elliptiques; en mai , grappes étroites de fleurs jaune pâle, odorantes; fruit pourpre bleuâtre. De pleine terre et se greffe sur l’olivier d’Europe. — Olivier de Madère. O. excelsa. Ait. Des Canaries. Arbrisseau dans nos serres , à feuilles planes et bords réfléchis. Fleurs peu remarquables. Orangerie Les OleaVmai'ginala , de 40 à 5o pieds, undulata , exasperata , et le salicifulia peu- vent aussi servir d’ornement aux orangeries. — 1 3 espèces. BORIA. W . Genre composé d’arbrisseaux à feuilles I simples, à petites fleurs blanches, et desquels on cultive I en pleine terre, les B. retusa VY . , porulosa W. , acu- m inata . — 6 espèces. FILARIA A larges feuilles. Phillj rea la'lifolia. L. Indigène. Arbrisseau de 12 pieds, très-rameux, fas— tigié, toujours vert ainsi que les suivans : feuilles ovales-aiguës, dentées; en mars, fleurs blanc verdâtre, latérales, nombreuses, peu apparentes; baies noires. 2. Filaria a feuilles moyennes. P. media. Plus élevé. Feuilles oblongues-lancéolées, preseju’entières. Fleurs et fruits comme dans l’espèce précédente. Les P. pendula , buxifolia , ligustrifolia et oleœfolia en sont des variétés, selon Willdenow. 3. Filaria a feuilles étroites. P. angustifolia. De 10 pieds; écorce marbrée de gris; feuilles li- néaires—lancéolées , entières ; fleurs et baies de même. Toute terre légère, médiocre; mi-soleil. Multiplie, de graines aussitôt mures, en terrine rentrée l’hiver, ou de marcottes par incision ou torsion , garanties des froids par une couverture, et levées au printemps. Abriter les jeunes plants les premières années, et secouer les bran- ches chargées de neige ou de givre. Plus rustiques que Famille des Jasmins. 6o3 les alaternes, ils servent à former des palissades ou à orner des bosquets d’hiver. — 7 espèces. MOGORÏ sambac, jasmin d’Arabie. Mogorium sam- bac. H. P. Nj-ctanthes sambac. L. Jasminum sam- bac. Spreng. De l’Inde. Arbrisseau grimpant de 10 à 12 pieds; feuilles en cœur, persistantes; tout l’été, fleurs nombreuses, à limbe divisé en 8 parties ouvertes, blanc pur, odeur forte et suave, surtout le soir. Varié- tés plus odorantes, i° à fleurs doubles souvent prolifé- rés, 20 à fleurs très -doubles et plus grandes (Jasmin du Grand-Duc ou de Toscane) , mais s’ouvrant mal. Terre franche ou de bruyère; serre chaude ou châssis; en été , arrosemens fréquens ,el le plein air en juillet et août seulement. Multiplie, de marcottes enracinées au bout d’un an , ou de boutures sur couche chaude et sous châssis ombragé. On le taille pour l’arrêter. Le Jasmin multiflore, J. hivsutum L. , semble appartenir à ce genre. — i3 espèces. JASMIN jaune ou a feuilles de Cytise. Jasmi- num Jruticans. L. Indigène. Buissons de 3 à 4 pieds, toujours verts; feuilles al ternes, persistantes, simples ou à 3 folioles spatulées ; de mai en septembre, fleurs pe- tites, jaunes; baies noirâtres. Rustique; vieut partout, mieux en terre légère et exposition chaude. Multiplie, de marcottes et de rejetons. 2. Jasmin d’Italie. J. humile. L. Plus petit; feuil- les alternes, à 3 ou 5 folioles ovales aiguës ; de juin à septembre, fleurs inodores , jaune plus pâle. Plus délicat. Exposition chaude et abritée, couverture l’hiver. Même culture. 3. Jasmin blanc ordinaire. J. officinale. L. Des Indes. Tiges sarmenteuses ; feuilles opposées, à 7 folioles ovales-acuminées ; de juillet en octobre, fleurs blanches etd’une odeur suave; en le tondantet en l’arrosant beau- coup , il donne des fleurs abondamment. Pleine terre au midi. Quand l’hiver détruit ses tiges, il repousse du pied qu’on couvre de litière. Même culture. Variété à feuil- les panachées en blanc; autre en jaune. 4. Jasmin a grandes fleurs, d’Espagne. J.grandi- florum. L. De l’Inde. Tige droite, rameaux longs, diffus ; feuilles persistantes , à 7 folioles oblongues , ob- 26. 6o4 Plantes et arbres d’ornement. tuses; en juillet jusqu’à l’hiver, fleurs grandes, rouges au dehors, blanches en dedans, odeur agréable. Variété à fleurs senii— doubles qui s’ouvrent difficilement. Oran- gerie; terre franche légère. Au printemps, tailler sur 3 ou 4 yeux. Greffe en fente sur le jasmin blanc ordinaire. 5. Jasmin jonquille. J. odoratissimum. L. De l’Inde. Feuilles persistantes, simples, ternées, ailées, à folioles oblongues obtuses. Presque toute l’année, fleurs i jaunes, à odeur de jonquille. Multiplie, de graines, de rejetons et de marcottes. Semé au printemps il fleurit ' l’année d’après. Orangerie, même culture. 6. Jasmin des Açores. J. azoricum. Joli arbrisseau; feuilles persistantes, opposées, à 3 folioles, en cœur aigu, glabres ; en août fleurs blanches à odeur suave. Même culture. Variété à feuilles panachées. 7. Jasmin très- odorant./, odoratissimum. \ ahl. Ar- brisseau assez droit, à feuilles ternées, luisantes ; fleurs jaunes, odorantes, en corymbe terminal. Orangerie. 8. Jasmin glauque, ou a feuilles de troène. J . glaucum . H. K. ligustrifolium. Lam. Du Cap. Feuilles glauques, persistantes, simples; en août, fleurs odoran- tes , assez semblables à celles du jasmin d’Espagne. 1 Même culture , et orangerie. 9. Jasmin sarmenteux. J. volubile. Du Cap. Jolie espèce ; tige de 6 pieds , à rameaux sarmenteux ; feuilles simples, ovales-aiguës ; de mai à juillet , fleurs blanches, odorantes ; Même culture ; serre tempérée. 10. Jasmin géniculé. J. geniculatum. Herb. de l’Am. vol. 4- Des Iles de la mer du Sud. Pétioles arti- culés; feuilles opposées, simples, ovales, persistantes ; en été , fleurs blanches , très-odorantes. Multiplie, de mar- cottes et de greffe en fente. Serre tempérée. Même culture. 1 1. Jasmin de l’ile de France. J. mauritianum. Desf. Il ressemble au jasmin des Açores. Même culture, i mais serre chaude. 12. Jasmin a feuilles étroites. /. angustifolium. W. De l’Inde. Tige grêle , dichotome : feuilles oppo- sées, lancéolées, simples, à petiole articulé: en au- tomne , fleurs ternées , terminales , blanches , odo- ; rantes , à 8-12 divisions linéaires. Serre chaude. Terre légère. Multiplie, de marcottes et boutures. 13. Jasmin multiflore. /. hirsutum. L. pubescens. j Famille des Jasmins. 6o5 W. multiflorum. Andr. De Chine. Tige un peu grim- pante , jeunes pousses pubescentes ; feuilles opposées , simples, velues en dessous. En automne, fleurs agglo- mérées, axillaires et terminales , blanches, à 7 lobes, odorantes. Serre tempérée. Terre douce légère. Il a l’aspect d’un Mogori. 14. Jasmin triomphant. J. revolutum. Sims. Herb. de l’Am. vol. 8. Tiges sarmenteuses , de 8 à 10 pieds; feuilles ailées avec impaire, à 5-7 folioles ovales; fleurs jaune vif et très-odorantes. Multiplication de marcottes, de boutures et de greffe. Terre franche légère. Serre tem- pérée , ou il fleurit presque tout l’hiver : il a supporté 12 degrés de froid en pleine terre, et n’a perdu que l’extremité de ses rameaux. — 4$ espèces. 15. Jasmin a feuilles variables. J. heteropliyllum. Rosb. Du Nepaul. Arbrisseau de 4 à 6 pieds, à ra- meaux un peu sarmenteux. Feuilles ovales-oblongues, grandes, luisantes, les unes simples, les autres bi ou trifoliées ; fleurs jaunes comme dans le précédent. Terre de bruyère mélangée. Serre tempérée ou chaude. A fleuri pour la première fois à Paris en i832, ci était cultivé jusqu’alors sous le nom de Jaksonia lucicla TROENE commun. Lignstrum. vulgare. Arbrisseau indigène , dont on forme des palissades basses et des haies ; feuilles lancéolées , aiguës ; au printemps , fleurs petites, blanches; baies noires. Variétés à baies blan- ches , à feuilles panachées. Toute terre et toute exposi- tion. Semences, marcottes, boutures et rejetons. — Troène du Japon. L. japonicum. Herb. de l’Am. vol. 4- Plus grand ; feuilles grandes, ovales-oblongues; en été , fleurs blanches, nombreuses , disposées en large panicule. Pleine terre franche légère, à bonne expo- sition. — Troène du Népaul. L. nepaulense. Wall. Jusqu’ici haut de 4 pieds; feuilles persistantes, ovales, oblongues, aiguës, velues en dessous; fleurs blanches, odorantes , en panicule terminale. Fleurit l’hiver en serre chaude au Jardin du Roi; mais, vu son pays na- tal, on le cultivera probablement en pleine terre avant peu d années. Multiplie, de boutures sous cloche et de greffe sur le Troène commun. — 4 espèces. FAMILLE des Myopor1i\'£es. On ne connaît encore qu’un seul genre de cette famille. 606 Plantes et arbres d'ornement. MYOPORE A petites feuilles. Mj oporum parvi- folium. R. Br.Herb. del’Am. vol. 6. De la Nouv.-Holl. Arbuste de 2 à 3 pieds, rameux, diffus; feuilles li- néaires, spatulées, charnues, couvertes de glandes ainsi que les jeunes rameaux ; pendant tout l’été, fleurs blanches, petites, inodores, pédonculées, réunies deux ou trois ensemble dans les aisselles des feuilles. Terre franche légère avec terreau. Serre tempérée. Multiplie, de boutures et marcottes. On a réuni à ce genre X An- drewsia glabra Yent. , placé parmi les Plaquemi- niers. — 3 espèces. FAMILLE des G attili ers. Calice et corolle tabules , celle- ci souvent irrégulière; étamines ordinairement didynames ; I style a stigmate simple ou bilobé. Peu sont de pleine terre ou herbacés, 4 genres seulement sont d’orangerie; tous les autres demandent la serre chaude ou au moins tempérée. La terre franche légère, mêlée à la terre de bruyère, leur con- vient sans exception. On les multiplie de graines, boutures et marcottes , mais toujours sur couche chaude et sous châssis. ÇLERQDEJNDRONou Peragut a feuilles en coeur. Clerodendnmi uiforhtnalimi. L. Clerodendrum oisco- sum. Vent. — T olk amer i a cordifolia des jardiniers. De Ceylan. Arbuste toujours vert, de 3 pieds; feuilles grandes , ccrdiformes , pointues ; en hiver et au prin- temps , et quelquefois en automne , fleurs eu panicule feuillée, moyennes, à limbe d’un blanc de neige, et car- min à la base, à odeur de fleurs d’orange. Terre franche légère ; midi ; forts arrosemens en été ; serre chaude , près des jours. Multipl. de semences et de boutures sur couche chaude et sous châssis , ou de rejetons. 2. Clérodendron a feuilles sanguines. C. hastatum. Wal. De l’Inde. Arbrisseau de 3 à 4 pieds; feuilles hastées, maculées de rouge eu dessous; fleurs termina- les, nombreuses, inclinées, longues de 4 à 5 pouces, et d’un blanc sale. Même culture. — 4° espèces. Y0LCAM1 ER du Japon. Volkameria japonica. Jacq. Clerodendrum fragrans. Vent. Herb. de l’Am. vol. 8. Du Japon. Charmant arbuste de 2 à 3 pieds; feuilles persistantes , cordiformes , laissant aux doigts une odeur désagréable ; de mai en septembre , (leurs très-nombreuses, d’un pouce de large, très-doubles, blanches en dedans , purpurines en dehors , odorantes et durant 6 semaines. Terre franche légère ; serre Famille des Gattiliers. 607 chaude, près des jours. Multiplie, facile ; 1° par reje- tons; 20 par des morceaux de racines qui ont du che- velu et qu’on met en pot sur couche chaude et sous châssis; 3° de boutures traitées de même. On ne leur doune que des pots moyens, et on ne dépote que lors- que les racines ont bien tapissé le vase. Nous avons porté cette plante à Cayenne où elle trace tellement qu’elle en est devenue incommode. 2. VOLCAMIER ÉCARLATE. V. COCcinea. HERB. DE l’Am. vol. 8. De l’Inde Mêmeportqueleprécédent, mais ses feuilles sont glabres. Fleurs du plus beau rouge, sim- ples,disposées enlargepanicule terminale. Même culture. 3. Volcamier a aiguillons. V. aculeata. L. De l’Am. mér. Tige de 3 à 4 pieds, garnie d’aiguillons , feuilles persistantes, lancéolées; de juillet en octobre, fleurs blanches nombreuses, 3 à 3. Serre chaude ou il est presque toujours en végétation. On l’en sort pen- dant les chaleurs. Terre substantielle, consistante, et arrosemens assez fréquens. Multiplie, de boutures en pot sur couche ombragée , ou dans la tannée. 4 — 6. Volcamier sans aiguillons. F. inermis. L. De l’Inde. Tige de 2 à 6 pieds , sans aiguillons ; feuilles lancéolées, étroites; fleurs blanches en corymbe serré. Même culture. On cultive aussi le Folkameria tomen— tosa : toujours vert; feuilles très— velues; fleurs d’un blanc jaunâtre. Culture du n° 2. ! — Folkameria ligus- trina. Jacq. Herb. de l’Am. vol. 5. De l’Ile Maurice. Arbrisseau de 4 ou 5 pieds. Feuilles ovales lancéolées, entières ; fleurs blanc terne en petits oorymbes termi- naux. Même culture. Ce derniers sont des clérodendrons pour quelques auteurs. — 1 4 espèces. GATTILIER en arbre. Fitex arborea. Fisch. De la Chine. Moyen arbre ; rameaux roux , pubescens ; feuilles quinées, à folioles oblongues dentées en scie, acuminée, , glauques et veloutées en dessous. En sep- tembre , fleurs petites , d’un blanc bleuâtre , de peu d’effet , disposées en panicule terminale. Pleine terre ordinaire , mais mieux légère et chaude. Multiplie, de graines , marcottes et greffe. 2. Gattilier commun, Arbre au poivre. Fiiex Agnus cas tus. L. France mérid. Arbrisseau aromatique de 8 à 12 pieds; feuilles digitées, à 5 ou 7 folioles lan- 608 Plantes et arbres d'ornement. céolées, inégales, blanchâtres endessons, entières ; fleurs estivales, en épis, petites, violettes, gris de lin ou blanches , suivant la variété. Même culture. 3. Gattilier hybride. Hortul. V. Agn. cast. lati- folius. H. P. Feuilles digitées à folioles plus larges, incisées; fleurs plus grandes, plus colorées et plus belles. Multiplie, de greffe pour éviter la dégénérescence. Obtenu de graines au Jardin du Roi par M. Camuset. 4- Gattilier a feuilles incisées. Tr. A. incisa. Lam. Plus précoce , moins élevée , à fleurs plus pâles et plus petites, très— recherchées parles abeilles. Feuilles également digitées à folioles incisées. Même culture. 5. Gattilier a trois feuilles. V. trifoliata. L. De l’Inde. Arbrisseau formant une tige de 3 à 6 pieds et une tête arrondie : feuilles blanchâtres en dessous , pe- tites , ovales , les unes simples, les autres trifoliées : fleurs bleues en petite panicule terminale. Multipl. de graines. Terre à oranger. Orangerie l’hiver. — 27 espèces. CALLICARPE d’Amérique. Callicarpa americuna. L. De la Caroline. Arbrisseau de 3 pieds ; rameaux coton- neux; feuilles ovales, aiguës; en automne, fleurs peti- tes , en corymbes , rougeâtres; fruit d’un beau rouge , etfaisantde l’effet. Terre légère etde bruyère. Multiplie, de semences, de marcottes ou de boutures, au printemps , à l’ombre , et dans de la terre de bruyère tenue fraîche. Pleine terre avec couverture l’hiver. •*- 12 espèces. AGNANTE pyramidale. Bois de Savane des An- tilles. Comulia pyramidata. L. Hostacœndea. Jacq. Herb. de l’Am. vol. 8. De l’Am. mér. Arbrisseau de 10 à 11 pieds; ftuilles ovales, blanchâtres en dessous; en juillet, fleurs bleues, en grappe pyramidale. Terre sub- stantielle ; serre chaude. Peu d’arrosemens l’hiver ; plus fréquens pendant la floraison. Multiplie, de grai- nes venues de son pays natal , ou de boutures en pot sur couche ou tannée. — 10 espèces. HEBENSTRE1TIA denté. Hebenslreitia dentata. L. Herb. de l’Am. vol. 5. H. aurea. And. Du Cap. Ar- buste trisannuel, en buisson serré, haut de 2 pieds ; feuil- les éparses , étalées , linéaires, les inférieures pinnatifides, les supérieuresdentées ; en juin-décembre , fleurs en épi , petites, tubulées , blanches, à une seule lèvre, marquées d’une tache longue et aurore ; inodores le matin , à odeur Famille des Gattiliers. 609 forte et désagréable dans le milieu du jour; le soir, à odeur suave. Terre franche légère, exposition chaude; serre tempérée. Multiplie, au printemps, sur couche tiède, sous châssis ou cloche , de graines, ou de boutures d’une reprise facile : elles fleurissent dans l’année , et suppor- tent difficilement le transport. Arbuste très-agréable , ainsi que V Hebenstreitia cordata L. A feu il les cordi for- mes, et à fleurs en épis, blanches en dehors, rougeâtres en dedans; en juillet-décembre. Même culture. — 8 espèces. DURAINTEde Plumier. DurantaPlumerii . L.Herb . del’Am. vol. 4- Des Antilles. Arbrisseau de 12 à iSpieds dans son pays, de 3 à 4 dans le nôtre; feuilles ovales, cunéiformes, dentées, glabres; pendant presque toute la belle saison , fleurs bleu pâle , petites , disposées de 1 2 et plus en grappes. Serre chaude; air libre ; de juin en septembre. Multiplie, de marcottes et boutures sur couche et sous cloche. Terre légère et substantielle mêlée de terreau végétal. — 5 espèces. STENOCHILEmaculé. Stenochilus maculai us .Kek. De la Nouv.-Holl. Arbrisseau d’un à 2 pieds : feuilles lancéolées, rétrécies à la base ; pétiole glanduleux. En juillet , fleurs axillaires solitaires , une fois plus longues que les feuilles , rouge sombre en dehors , jaunes et ma- culées de rouge en dedans. Terre de bruyère. Serre tempérée. Multiplie, de boutures. — 3 espèces. CAMARA A feuilles de mélisse. Lantana Ca- mara. L. De T Amer, mérid. Arbrisseau de 3 ou 4 pieds, toujours vert, comme les suivans qui se culti- vent de même. Feuilles ovales; tout l’été, fleurs en têtes , d’abordjaunes , puisaurores, d’un charmas t effet , mais à odeur souvent désagréable. Serre chaude; terre franche : midi, et arrosemens fréquens en été; multipl. de graines ou de boutures sur couche et sous châssis. 2. Camatia a collerette. L. involucrata. L Arbris- seau de 2 pieds, à rameaux grêles ; feuilles rhomboïdales , obtuses; de mai en août, fleurs en tête, blanches et roses. 3 — 4- Lantana ou Camara odorant. L. odorata. L. Arbrisseau de 4 pieds ; feuilles opposées et ternées , en ellipse alongée ; fleurs en tête. L. suaveolens H. P. Rameaux grêles ; feuilles petites, elliptiques; de mai en novembre, fleurs en tête , blanches et odorantes ■16* 6io Plantes et arbres d’ornement. LantAna a fleurs blanches. L. nivea. De l’Inde ; remarquable par ses épines courtes et courbées; feuilles ovales lancéolées ; presqu'én tout temps , fleurs blanc de neige, à odeur suave. Presque toutes ces plantes sont de l’Amérique méridionale. 5 — 6. Le Lantana cinerea à feuilles cendrées, fleurs pourpre pâle, et le violacea, méritent une place dans la serre chaude. — 21 espèces. STACHYTARPHETA changeant. Stachjtarpbeta inulabilis. Vahl. TIerb. de l’Am. vol. 8. V erbena mutabilis. Jacq. De l’Amér. mérid. Arbuste de 3 pieds , rameux. Feuilles ovales, dentées. En juillet , fleurs grandes, en épi, d’un beau rouge, ensuite roses. Terre franche légère, mêlée de terreau de bruyère. Semis au printemps, sur couçhe chaude et sous châssis; repiquage en pot. Serre chaude ou au moins tempérée. — i5 espèces. VER\ ELNE a 3 feuilles , Verveine Citronnelle ou odorante. r erbena triphjlla L’Hée. T dpi n'a eitriodora Kent. Aloysia eitriodora. Ont. Du Chili. Arbrisseau de 4 a 6 pieds; feuilles ternees, lancéolées, pointues; de juillet en septembre , fleurs petites, nombreuses, blan- ches en dehors et bleü purpurin en dedans, disposées en panicule et ayant, comme les feuilles, une agréable odeur de citron. Terre franche légère. Exposition chaude; orangerie ou mieux châssis. Arrosemens fré- quens en été. Multipl. de marcottes et de boutures sur couche et sous cloche. On doit la tailler à la sortie de l’orangerie. 2. 'N ervejne aboi 01 ETS ou deMi',1 elon. T' erbena Aubletia. L. Bisannuelle , basse. Tiges d’un pied, droi- tes, ou couchées et redressées, feuilles opposées , pin- natifides ou lancéolées, incisées et trifides. En juillet et novembre la ire année, et en avril et juillet la 2e, fleurs petites, pourpre., très-jolies, en épi qui s’allonge beaucoup pendant la floraison. Terre franche légère, bien lerreautée, exposition chaude et sèche; orangerie pour la conserver 2 ans. Multipl. dé semis sur couche au printemps, ou de boutures et marcottes. Semée et culti- vée comme uneplante annuelle, elle est beaucoup plus belle, donne des fleurs plus grandes et plus nombreuses 3. Verveine a feuilles de cham.edrys. / . Me- Famille des Labiées. 61 1 lindres. Bot. Reg. Du Paraguay. Vivace, tige grêle diffuse : feuilles lancéolées , incisées ; fleurs toute l’année du rouge le plus vif. Plante délicate. Multipl. de couchage. Terre de bruyère et serre tempérée. 4- Verveine gentille. V. pulchella. Sweet. De Buenos-Ayres. Vivace : tiges couchées, radicante ; feuilles incisées, fleurs nombreuses d’un bleu clair, disposées en corymbe terminal , et se montrant depuis le printemps jusqu’à la fin de l’automne. Pleine terre. 5. Verveine veinée. F. Venos a. Herbacée et vivace; tiges de 2 pieds; feuilles caulinaires oblongues, lancéo- lées, dentées, à nervures très - saillantes en dessous; tout l’été, fleurs en épi capité, pourpre violacé, fort jolies. Pleine terre pour en jouir, et en pot pour pou- voir la rentrer l’hiver. — 5o espèces. SÉLAGINE bâtarde L. Selago spuria. L. Herb. de l’Avi. vol. 5. Du Cap. Tige frutescente de 2 pieds ; feuilles petites, oblongues, éparses, dentées; en juillet- août, fleurs nombreuses, très-petites, bleu très— clair, en corymbe agréable. En pot avec terre franche légère mêlée à la terre de bruyère; orangerie. SélAgiNe tas- Ciculée. S. fasciculala. L. du Cap. Arbuste de i5 pouces : feuilles spat idées, dentées. En juillet , fleurs en corymbedense, d’unbeau bleu lilas. Orangerie. Même culture. Sélagine en corymbe. S. corj mbosa L. Haut de 2 à 4 pieds; feuilles linéaires; fleurs blanches en corymbe. Moins jolie. Même culture. — 29 espèces. , FAMILLE ors L.xBiér.s. Calice lu b nié, h 5 divisbns ou h 2 lèvres; corolle tabulée, in’égudère, ordinairement it i lèvres. 4 étamines don l a /tins longues, ou 2 seulement; 1 style à stigma - te bifide; 4 semences nues dans le calice ; tige (] h mira (Uîulape; feuilles opposées. Ces plantes sont ai omatiqnes et aiment la chaleur : 1rs herbacées veulent la pleine terre à bonne expo- sition : les ligneuses ont besoin de l’orangerie , et quelques- unes de la serre chaule : elles se multiplient de graines, d’é- clats, de marcottes et boutures. AMÉTHYSTE bleue. Ameihyptea cœvulca. L. De Si- bérie. Annuelle et très-agréable. Tige il’uu pied, ra- meuse; feuilles supérieures à 3 lobes; en juin et juil'gt, fleurs diandres, odorantes, bleu améthyste et' formant un large corymbe terminal. Semis en place ; terre lranche légère, fraîche et demi-ombragée- — i espèce. MQNARDE A fleurs rouges. Thé d’pswégy.,d/c- 612 Plantes et arbres d’ ornement, narda didjma. L. Herb. de l’Am. vol 7. Delà Pensyl- vanie. Tiges de 2 pieds , rameuses; feuilles ovales-poin- tues, dentées. En juin-août, fleurs en tètes, d’un rouge vif. Terre légère et substantielle; mi-soleil. Multiplie, en automne par les racines. Renouveler la terre tous les 2 ans. Couverture l’hiver. — Monar.de tourpre. M. purpurea. Lam. Coccinea. Mich. Plus haute; fleurs pourpres. — Monarde fistuleuse. M. Jistulosa. L. Du Canada. Plus volumineuse. Les fleurs, d’un gris de lin , font moins d’effet. — Monarde violette. M. violacea. H. P. Distincte par ses fleurs violettes: toutes ces plantes ont le même port et sont vivaces. Nous ne mentionnons ici que les plus belles. — 14 especes. TV ESTRINGIA A feuilles de Romarin. TV estrin- gia rosmarinifolia Sm. Cunila fruticosà TV illd. De la Nouv.-Holl. Joli arbuste de 4 à 5 pieds ; rameaux verti- cillés; feuilles quaternées , lancéolées , à bords roulés, et blanches en dessous ; de mars en octobre, fleurs blanches , inodores , à 5 divisions longues et inégales. De graines ou boutures faites de bonne heure sur couche tiède et en terre de bruyère. Orangerie , près des jours. — 8 espèces. ROMARIN officinal. Rosmarinus ojjicinalis L. In- digène; de 4 pieds et plus; aromatique. Feuilles per- sistantes, linéaires; de février en mai, fleurs bleu pâle, en bouquets. Terre légère ; exposition chaude et abri- tée; multiplie, de boutures, de marcottes et d’éclats des pieds. Tondu et arrosé, il se garnit davantage. Variétés panachées en blanc : R . argenleus Cels. ; jaune, Ros— marinus aureus ; délicates, et d’orangerie. — 2 espèces. SAUGE ormin. Salvia horminum L. D’Espagne. Annuelle ; tige de 2 pieds ; feuilles obtuses , crénelées , vert foncé ; en juillet , fleurs en épi terminal , à bractées colorées rose tendre. Tariété à bractées rouges , et autre à bractées violettes : terre légère, chaude et sèche , au midi. Semis en place, ou en planche pour repiquer. — Sauge argentée. S. argentea L. De Crète. Bisan- nuelle ; feuilles grandes, oblongues , argentées; en mai et août , fleurs verticillées , blanches et à bractées con- caves. Même culture ; semis sur couche tiède au prin- temps. — Sauge bicolore. S. bicolor Desf. De Bar- barie. Tivace : tiges carrées , de 3 pieds , et persistantes , si on rentre en orangerie ; feuilles ovales , crenelées, assez j Famille des Labiées. 6i3 grandes; en juin, fleurs en anneaux au sommet des tiges , grandes , penchées , d’un beau bleu , avec une tache blanche à la lèvre inférieure. Même culture, mais couverture l’hiver. — Sauge de l’Inde. S. indi- caL. Vivace: tige de 3 pieds; feuilles cordifoTmes , un peu lobées ; en mai-juillet, fleurs verticillées , grandes, bleues. Même culture. — On met en bordure la grande et la petite Sauge, S. officinalis et S. tenuior , pro- pres aux bordures , ainsi que leurs variétés , trico- lore , PANACHÉE , GAUFRÉE DE ROUGE ET DE JAUNE , ou frisée. Multiplie, de semences ,et d’éclats des pieds. Ces plantes , à fleurs bleues, paraissant en juin et juillet , sont très-aromatiques. Terre légère, exposition chaude. 2. Sauge pomifère. Salvia pomifera L. De Crète. Tige ligneuse, de 4 à 5 pieds; feuilles ovales-lancéolées, cotonneuses; fleurs courtes, grosses, en épis, bleues, base de la lèvre inférieure tachée jaunâtre. Terre lé- gère; orangerie. Au printemps; multiplie, de graines semées en pot sur couche, ou par éclat des pieds. Les suivantes , aux excejitions indiquées près, se cultivent de même et fleurissent presque tout l’été. 3. Sauge de Crète. S. cretica L. Feuilles étroites , presque linéaires; fleurs d’un rouge pâle, en verticilles écartés. Orangerie. 4- Sauge cardinale. S. coccinea L. De la Floride. Tige ligneuse , de \ pieds ; feuilles en cœur, pointues , persistantes; fleurs grandes, écarlate vif, étroites, verti- cillées. Terre franche légère ; serre tempérée ou très-bonne orangerie près des jours. Au printemps , multiplie, de graines sur couche et sous châssis , ou de boutures à l’ombre. Arrosemens modérés , et midi en plein air. 5. Sauge citronnée. S. chamœdryoides .Cav . De la Nouv.-Esp. Arbuste de 3 pieds. Fleurs grandes et d’un très-beau bleu ; feuilles ovales et rugueuses , sentant le citron. Orangerie. Boutures faciles. 6. Sauge d’Afrique. S. africanaL. DuCaj). Arbris- seau de 5 à 6 pieds ; feuilles ovales , dentées , cotonneu- ses en dessous; fleurs assez grandes, violettes ou d’un bleu foncé, en épis. En pot, et orangerie. 7. Sauge pAniculée. S.paniculataL. DuCap. Feuil- les ovales, cunéiformes , vertes des 2 côtés ; fleurs plus grandes, bleu clair, en épis plus nombreux. Orangerie. 6i4 Plantes et arbres d'ornement. 8. Satjge des Canaries. >9. canariensis L. Arbrisseau de 4 à 5 pieds. Feuilles sagittées , oblongues , vertes des deux côtés; fleurs en panicule terminale. Orangerie. 9. Sauge écarlate. S. formosa L’Herbier de i’Am. vol. 8. Tige ligneuse, de 3 à 6 pieds : feuilles en cœur, obtuses, crénelées. L’été, fleurs grandes, d’un très- beau rouge , axillaires, hispides au sommet. Orangerie. 10 Saugedorée. S. aurea L. Du Cap. Arbrisseau de 4 ou 6 pieds; feuilles arrondies, dentées , ondulées ; en mai , fleurs grandes, beau jaune doré qui se change en couleur de rouille. Orangerie. 1 1. Sauge éclatante. S. splendens. bot. reg. colo- rans Hortul. Du Brésil. Tiges canaliculées , de 2 à 4 pieds ; feuilles ovales-acuminées , dentées ; de septembre en décembre , fleurs superbes , grandes , en longs épis , à pédoncule, calice, bractées et corolle, d’un rouge écla- tant, magnifique. Serre chaude. Terre à orangers; beaucoup d’arrosemens l’été , peu l’hiver. Multiplie, de boutures et d’éclats. Pour jouir de cette plante ma- gnifique, il faut en faire des boutures en septembre, que l’on passera en serre chaude l’hiver : en mai suivant, on les mettra en pleine terre substantielle à bonne exposition, où elles produiront le plus grand effet jusqu’aux gelées. Il existe maintenant une variété dite S. fut gens major , obtenue par M. Souchet â Fontainebleau , qui mérite la préférence en ce que ses fleurs sont beaucoup plus grosses et encore plus éclatantes. 12. Sauge éblouissante. S. fulgens. H. P. S. car- dinalis IIumb. et Bonp. Du Brésil. Port de la précé- dente, mais un peu velue; épis plus longs; calice brun violacé; corolle velue, d’un rouge pourpre éblouissant. Même culture que la précédente. 13. Sauge a grandes bractées. S. involucrata Cav. S. concolor Hortul. Du Mexique. Vivace. Tige de 2 à 3 pieds ; feuilles en cœur, grandés , dentées en scie, lisses et douces comme du velours en dessus : fin de l’automne, gros épis terminaux de fleurs rouges, enveloppées de gran - des bractées également rouges. Terre substantielle. Serr^ tempérée. Huit, de boutures et d’éclats. — 187 espèces. i4- Sauge de Graham. S. Grahami. Bén i h. Du Mexi- que. Arbuste d’un à deux pieds. Feuilles ovales, en , Famille des Labiées. 6 1 5 cœur, petites, luisantes : en juillet, fleurs pourpre- violacé , géminées en grappe grêle , droite. Serre tem- pérée. Terre légère. Multiplie, de graines et de bou- tures.— 188 espèces. GERMANDREE arbrisseau. Teucrium. fruticans L. D’Espagne. Arbuste de 4 à 6 pieds ; feuilles persistan- tes , petites, ovales, blanches en dessous; de juin en octobre, fleurs grandes, solitaires, d’un bleu violet ten- dre. Terre franche légère; exposition chaude; orange- rie près des jours. Multiplie, de graines en pots sur couche au printemps, de boutures, ou d’éclats. Peu d’arrosemens en hiver. 2. Germaudrée haunatre. T. aureum Schreb. T. flavieans Lam. De la France mérid. Petit arbuste touffu : feuilles oblongues, crénelées, blanchâtres ainsi que les tiges; de juillet en septembre, fleurs en tètes laineuses, jaunâtres ou verdâtres. Même culture , mais pleine terre. 3. Germandrée maritime ou Marum. F. marum F. D’Espagne. Petit buisson de 8 à 10 pouces; feuil- les petites , blanchâtres en dessous, ovales-aiguës; en juillet et août fleurs petites , purpurines, en épis. Les chats, que son odeur attire , tuent souvent cette plante, à force de se rouler dessus. Même culture ; orangerie. 4- Germandrée de Marseille a odeur de pomme. T. massiliense L. Tiges de 18 pouces; feuilles ovales- oblongues , comme rongées, blanchâtres; dès juillet, fleurs en grappes, rose pourpre. Même culture; orangerie. — 79 espèces. SARIETTE demontagnf. Salureiümontaha L. In- digène; tige frutiqueuse formant touffe à feuilles spatu- lées , lancéolées , ponctuées ; fleurs blanches , verlicillees. De graines bonnes pendant 2 ans , ou de pieds éclatés. — 18 espèces. HYSSOPE officinale. Hyssopits ojTicinalis L. De la France mérid. Sous-arbuste à tiges effilées, munies de feuilles linéaires-lancéolées et terminées en épis de fleurs qui varient du bleu au rouge, ou blanc. Propre aux bordures des grands jardins. Multiplie, de graines en mars, de boutures et d^éclats. — 5 espèces. LAVANDE spic. Lavandula spica L. Du midi de la France. Arbuste multicaule; •feuilles linéaires à bord 616 Plantes et arbres d’ ornement. roulé en dessous : fleurs bleuâtres en épis verticillés inter- rompus : bractées ovales aiguës. — Lavande a larges feuilles. L. latifolia Ehrh. Même port : feuilles li- néaires-lancéolées; verticilles de fleurs plus rappro- chés ; bractées linéaires. Multiplication par la division des touffes et replantées plus profondément en terre sè- che et chaude, et par graines. — Lavande stoechas, î/. slœchas L. Indigène; tige de 2 pieds; feuilles li- néaires, en faisceau, à bord roulé en dessous ; de mai en juillet, fleurs pourpre foncé, en épi imbriqué, surmonté d’un faisceau de feuilles. Terre légère , exposition chaude; orangerie. Multiplie, de graines sur couche tiède. On cultive aussi la £i. pinnée, L. pinnata, à fleurs violettes; etlaL. élégante, L. elegans, à fleurs bleu foncé. — 10 espèces. CRâPAUDINE des Canaries. Sideritis canariensis Jj. Arbuste de 3 pieds ; feuilles persistantes, cordiformes, cotonneuses en dessous; de mai en août, fleurs blanches, en verticilles laineux. — Crapaudine de Crète. S. cre- lica L. Moins haute; feuilles plus petites; de mai en août, fleurs blanches et en verticilles. Terre franche lé- gère; exposition chaude; jieu d’arrosemens ; orangerie. Multiplie, de graines sur couche tiède. — 41 espèces. MENTHE poivrée. Merrtha piperita. L. On ne peut se dispenser d’avoir un pied de menthe quelconque dans son jardin, pour en froisser les feuilles en passant. Celle-ci aime la terre fraîche et la demi-ombre : c’est avec elle qu’on fait les pastilles de menthe. La Menthe crépue, M. crispa. L. est assez curieuse et se cultive de même. — 35 espèces. LAMIER orvale. Lamium orvala L. Du grec la- mia, loup-garou, parce que les fleurs imitent une gueule. Vivace; d’Italie. Tiges de 2 pieds, quadrangulaires , nombreuses , rougeâtres; feuilles rugueuses, en cœur alongé, dentées et rougeâtres en dessous; d’avril-juin, Heurs verticillées , fort grandes, sessiles , blanches, la- vées et tachées d’un beau rose foncé. Multiplie, de grai- nes , et repiquer en place en juillet, ou par l’éclat des pieds à l’automne. Belle plante, très-rustique; terre franche , fraîche, et soleil. — 19 espèces. BÉTOINE velue. Betonica hirsuta L. Des Alpes. Racines vivaces ; tiges 4,’unpied et demi, carrées; feuilles Famille des Labiées. 617 en cœur alongé; en juillet, fleurs rouges, en épi. Pleine terre franche légère , un peu fraîche , et plus «l’ombre que de soleil. De graines en mars , ou par l’é- clat des racines en automne. — Bétoine du Levant. B. orientalis L. Feuilles lancéolées , gaufrées , d’un vert pâle; fleurs pourpre pâle. Même culture, mais couverture l’hiver; un ou 2 pieds en orangerie. — Bétoine a grandes fleurs. B. grandijlora W. Herb. del’Am. vol. 5. De Sibérie. Vivace , plus grande. Tiges velues; feuilles radicales , nombreuses , grandes , dentées, en cœur alongé; fleurs roses, plus grandes que les précédentes , verticillées, avec de grandes brac- tées. Même culture que la première. — g espèces. STACIiYS écarlate. Slachys coccinea Jacq.Herb. del’Am. vol. 6. Iju Chili. Racines vivaces; tiges des pieds, anguleuses , rameuses ; feuilles en cœur, oblon- gues, crénelées; de juin à septembre , fleurs d’un rouge éclatant, assez grandes, disposées en épi verticillé. Terre légère et substantielle; midi ; orangerie près des jours. Multiplie, de graines sur couche au printemps, de bou- tures, etd’éclats. Point d’humidité l’hiver. 2. Stachys de Corse. S. corsica. Dec. Petite plante vivace à tiges nombreuses couchées, rameuses et formant un joli gazon : feuilles en cœur arrondi , crénelées; fleurs roses assez grandes , axillaires. Terre de bruyère à mi-ombre. — 53 espèces. PHLOMIS tubéreux. Phlomis tuberosa L. De Si- bérie. Vivace ; tiges de \ pieds, carrées, rougeâtres; feuil- les en cœur, dentées, à long pétiole; en juillet et sep- tembre, fleurs verticillées, moyennes et violâtres. Terre légère ; soleil , arrosemens fréquens en mai et juin. Multiplie, par séparation des tubercules, tous les 3 ans, ou de graines en pots et en orangerie la première année. 2. Phlomis lacinié. Phlomis laciniata L. Feuilles longues d’un pied , profondément découpées ; tige de 5 à 6 pieds , grosse , laineuse : fleurs en août , lavées de pourpre , assez grandes. Plante très-pittoresque. Pleine terre. Multiplie, par graines , et division des touffes. Craint les grandes gelées. 3. Phlomis frute^ent. Phlomis fruticosa L. Du Levant. Arbuste de 2 ou 3 pieds, en buisson; feuilles blongues, crénelées, les inférieures un peu en cœur ^ 6i8 Plantes et arbres d’ornement. cotonneuses en dessous; de juillet en septembre, fleurs grandes, en verticille, jaune éclatant. Variété A feuil- les!, auges, P. latifolia ; autre à feuilles uouillées, P . ferruginea. Orangerie ou pleine terre et couverture l’hiver. Terre franche légère; exposition chaude et abri- tée. Multiplie de semences en terre ordinaire, ou bou- tures en mai. 4- Phlomis lychmte. P. IjrchnitisL,. Du midi de la France. Tige ligneuse, haute d’un pied, cotonneuse ; en juin-juillet, fleurs jaunes en verticilles; feuilles lan- céolées, drapées eu dessous. Multiplie, de grainesou par éclats. Pleine terre; exposition chaude et abritée; cou- verture l’hiver. 5. Phlomis queue-de-lion. P. leonurus L. Heub. de l’Am. vol. 7. Du Cap. Arbrisseau charmant, de 6 pieds; feuilles longues, aiguës, persistantes; d’août en octobre, fleurs aurore très-vif, longues, nombreuses, en épi verticillé. Même culture; orangerie près des jours; peu d’eau et garantir de l’humidité pendant l’hiver; tail- ler et rempoter à la sortie de l’orangerie. 6. PnLOMis singe. P. samia. Lin. De l’Afrique. Vi- vace. Feuilles grandes, en cœur alongé; tiges hautes de 2 à 3 pieds; fleurs grosses, jaune de cire, singulières, dis- posées en verticilles nombreux. Pleine terre. — 24 esp. OPvIGAN Dictame de Crète. Orrganum DictamnusL. Sous-arbuste de 18 pouces, rameux ; feuilles rondes, épaisses et laineuses; en juin-juillet, fleurs purpurines, en épis feuillés et verdâtres. Sa singularité et sa bonne odeur le font rechercher. Orangerie. Multiplie, de semences , boutures et éclats. Origan marjolaine , Origanum majoranoïdes VV. O. Maru\j. D’Orient; cultivé en bordure pour sa bonnne odeur et ses propriétés. — Origan nain. O. humile Poir. Plus propre aux bordures que le précé- dent parce qu’il s’élève moins. Il est aussi moins odo- rant. Terre chaude et légère. Multiplication par la di- vision des touffes. — Origan d’Égypte ou Marjolaine A coquille. O. AEgyptiacum L. Sous-arbuste blan- châtre, à feuilles en petites coquilles; très-odorant; de juin-août, fleurs roses et blancliefln faisceaux, sans brac- tées. Exposition chaude. Multiplie, de semences, de bou- tures, de pieds. Orangerie pour celui d’Égypte. — igesp. i Famille des Labiées. 619 THYM commun. Thymus vulgaris L. Très-petit ar- buste d’Espagne , fortodorant.il a plusieurs variétés : A FEUILLES ÉTROITES, teilllifoUuS ; A LARGES FEUILLES, /fl- tifolius ; et le panaché, variegalus ; à odeur de ci- tron, T. serpillium citratum. On les multiplie d’éclats des pieds au printemps ; terre légère ; exposition chaude. — 54 espèces. MELISSE A grandes fleurs. M. grandijlora L. Des Alpes. En mai-septembre , fleurs grandes , nom- breuses, d’un rose pourpre, disjioséesen grappes unila- térales. Variété à feuilles panachées. Multiplie, de graines et d’éclats. — 5 espèces. DRACOCÉPHALE d’Autriche. Dracocephalumaus- triacum L. (Tête de dragon. ) Indigène. Rustique; vi- vace f tiges de 8 à 10 pouces, en touffes; feuilles lan- céolées , étroites , incisées ; de juillet en août, fleurs en épis, grandes, belles, axillaires, bleu violâtre. Terre légère et substantielle; exposition chaude. Multiplie, de graines sur couche ou en plate-bande bien préparée, ou séparation des rejetons. Relever au moins tous les 3 ans. 2. Duacocépii ale a grandes fleurs. D. grandiflo- rum Hortul. De Sibérie. Vivace; liges d’un pied; feuilles radicales en cœur, celles des tiges orbiculaires ; en juil- let , fleurs verticillées , grandes , bleues , tachées de brun , et entremêlées de bractées pourpres. Même culture. 3. Dracocéphale de Virginie, ou Cataleptique. D virginianum L. Vivace ; tiges de 2 à 3 pieds ; feuilles lancéolées, dentées, aiguës; de juillet en septembre, fleurs grandes, nombreuses, en épi, rose tendre, et qui restent dans la position ou on les met. Même culture. 4- Dracocéphale de Moldavie. D. moldavicum L. Annuel ; tiges de 2 pieds , rougeâtres ; feuilles ovales , oblongues, obtuses ; en juillet , fleurs verticillées, blan- ches purpurines, en épi feuille . Même culture, semer en place au printemps. — 28 espèces. M ÉLITE A feuilles de mélisse. Meliltis melis- sophyllum L. Indigène. En mai-juin , fleursbelles, gran- des , axillaires , blanches ou carnées , lèvre inférieure d’un beau pourpre. Culture de la Mélisse; veut l’om- bre complet. — 3 espèces. BRI MELLE A grandes fleurs. Pruneïïa grandi /lo- fa. W. Indigène. Plante vivace; tige carrée; feuilles 620 Plantes et arbres d’ornement. ovales-oblongues , quelquefois à 4 incisions ; en juillet, fleurs en épi, fort grandes, renflées, bleues, pourpres, rosées ou blanches. Terre légère, exposition découverte. Multiplie, de graines en mars, ou d’éclats. — 6 espèces. CLEONIE de Portugal. Cleonia lusitanica L. De Portugal. Annuelle. Feuilles obtuses, dentées, atté- nuées en pétioles , pinnatifides au sommet ; tiges de 6 à 7 pouces, velues; fleurs estivales, grandes, violettes, tachées de blanc , en épis terminaux. Terre franche lé- gère, exposition chaude : semer au printemps sur cou- che pour repiquer en pleine terre. — i espèce. PROSTANTHERA A fleurs velues. Prostanthera lasianthos Lab. Herb. de l’Am. vol. 5. De VanDiémen, Island. Arbrisseau rameux , haut de 2 à 3 pieds : feuilles lancéolées, dentées; en juin et juillet, .fleurs en grappe assez grandes, lavées et ponctuées de rose sur un fond blanc. Terre franche légère, mêlée de terre de bruyère ; serre tempérée. Marcottes et boutures sur couche et sous châssis. 2. Prostantiiera a feuilles incisées. P. incisa. R. Br. De la IVouv.-Holl. Petit arbuste grêle, mais raide, élégant, à feuilles très-petites, à fleurs bleues. Même culture. — i3 espèces. GERMAINE A feuilles d’ortie. Germanea uni— cœfolia Lam. Herb. de l’Am. vol. 5. Plectranthus frulicosus L’Hérit. H. K. Arbuste du Cap; tige de 2 pieds; feuilles grandes, cordiformes ; fin de l’été, fleurs en grappes , très-odorantes , jietites , d’un bleu clair teint de violâtre, éperonnées. Terre franche légère; au midi; peu d’arrosement : elle craint l’humidité. Orangerie. De boutures en été , ou au printemps de graines sur couche tiède et sous châssis. — Germaine nudiflore, Basilic de LA Chine. Germanea nudijlora L. Plectranthus nudijlonis Willd. Tige de 8 à g pouces; feuilles poin- tues, cordiformes; fleurs petites, en grappes. Même culture , mais serre tempérée. — 28 espèces. BASILIC commun. Ocymum basilicum L. Des In- des. Très-aromatique. Tige droite, d’un pied; feuilles ovales, vert foncé ; fleurs blanches ou purpurines. Les variétés à feuilles d’ ortie , à feuilles de laitue , et anisé, se distinguent, les deux premières par leur feuillage , et la dernière par son odeur particulière; celle-ci fournit Famille des Scrophulaires. 621 un assaisonnement agréable. — Petit Basilic. O. mi- nimum. De Ceylan. Plus petit; feuilles ovales , vertes ou violettes, suivant la variété ; pendant tout l’été , fleurs petites, blanches. — Basilic de Ceylan. O. gratissi— mum L. Des Antilles. Ligneux et d’une odeur très- forte. Serre chaude. — Basilic a grandes fleurs. O. grand jlorum L’Hér. D’Afrique. Fleurs rares , blanches, plus grandes que celles des autres, à éta- mines fort longues; feuilles ovales; odeur peu agréable. Il veut de la chaleur. On sème les basilics sur couche en mars , et on les replante en pot , ou en pleine terre , au midi. — 27 espèces. famille des ScROPHüLAiRES.Ca/ice et corolledivisés, celle- ci ordinairement irrégulière ; 3 étamines , ou 4 dont > plus lon- gues ; un sljr/e il stigmate simple ou bilobé ; capsule n-loculaire; fleurs arec bractées. Les herbacées aiment une terre légère et substantielle : les ligneuses veulent l’orangerie , la serre chaude et une terre mélangée de sable de bruyère. Toutes se multiplient de graines, d’éclats, quelques-unes de boutures et marcottes. BUDLEIA globuleux. Budleia globosa Lam. Du Chili. Arbrisseau toujours vert comme les suivans, de 8 à 9 pieds ; feuilles grandes , ovales-alongées , très- blanches en dessous; en juin, fleurs très-petites, réunies en boules, odorantes, d’un jaune doré. Terre légère; mi-soleil , et beaucoup d’eau ; exposition abritée. Mul- tiplie. de marcottes ou de semences et de boutures sur couche et sous châssis ; orangerie pendant les 2 premières années jmisen pleine terre, et couverture l’hiver. 2. Budleia a feuilles de sauge. B. salvifolia W . TigedeC à ^pieds ; feuilles sessiles, lancéolées, rugueuses; en septembre, fleurs petites, blanches , à disque jaune, disposées en panicule terminale. 3. Budleia A feuillesde saule. B. salicifolia Jacq. Fleurs très-petites, blanchâtres, en panicule; feuilles co- tonneuses en dessous. Serre tempérée , où la blancheur de leur feuillage tranche agréablement avec les autres plantes. Terre à oranger. Multiplie, de drageons, mar- cottes et boutures sur couche. 4- Budleia très-glabre. B. glaberrima Jacq. Herb. del’Am. vol. 4. Jolie espèce de laNouv.-Holl. Ar- brisseau de 6 pieds et plus; feuilles linéaires lancéolées, glabres; de décembre en avril, fleurs jaunes, à odeur Plantes et arbres d'ornement. agréable et forte, en grappe. Serre tempérée; graines et marcottes. — 4° espèces. SALPIGLOSSIS pourpre. Salpiglossis atropurpu- ria Sw. Du Chili. Plante vivace , haute de i5 pouces, à fleurs pourpre noirâtre infundihuliformes, longues de i5 lignes. 2. Salpiglossis variable. S. straminea. Hook. Du Chili. Yivace , plus grande et plus diffuse que la pré- cédente: fleurs moins grandes, plus nombreuses, striés et lavées de toutes les couleurs entre le blanc, le bleu , le violet, le pourpre. Multiplie, de graines et d’éclat. Terre ordinaire, douce. LINAIRE A fleurs d’orchis. Linaria biparlita W. De Maroc. Plante annuelle, droite, rameuse, haute de i5 à 18 pouces; feuilles linéaires; fleurs en grappes droites , d’un bleu violet, ayant le palais saillant, blan- châtre, safrané à la gorge. Se sème de mars en juin sur les plates-bandes , en touffes , en lignes , ou en bordures. 2. Linaire des Alpes. Linaria Alpina Cand. Vi- vace. Très-jolie petite plante à rameaux étalés , longs de 5 à 6 pouces : feuilles opposées et quaternées, oblon- gues lancéolées, glauques; en avril et mai, fleurs en grappes terminales d’un bleu clair, à long éperon , à palais saillant , cocciné vif. Terre de bruyère, sous châssis. Multiplie, de graines et boutures. Au Jardin du Roi. — 92 espèces. MUFLIER des jardins, Mufle he Veau, Gueule de Lion. Antirrhinum majus L. Indigène. Bisan- nuel ou vivace. Tige de 2 à 3 pieds; feuilles lancéo- lées , lisses ; en mai et août , fleurs en épi , grandes , en mufle, rouges ou blanches; mais on en a obtenu des variétés plus jolies qui sont : i° M. pourpre, préféré pour orner les parterres. 20 M. feu. A.fulgens. Fleur feu en dedans, très-belle. Obtenu par M. Vilmorin, dans un semis de M. pourpre. 3® M. bicolore. Tube de la corolle blanc pur, limbe d’un|pourpre vif. Se per- pétue de graines. 4° M. A fleurs doubles, fleur dou- ble, rouge pâle, odorante, singulière, mais moins jolie. Toutes ces variétés se multiplient de boutures; la der- nière a besoin de la serre tempérée l’hiver. — 12 espèces. DIGITALE pourprée, Gantei.ée, Gantde Notre- Dame. Digitalis purpurea L. Indigène; bisannuelle; Famille des Scrophulaires. 6t3 feuilles ovales , aiguës, cotonneuses; tige de 3 k 4 pieds, paraissant la 2e année ; en juillet et août, fleurs nom- breuses , en épi unilatéral, pendantes, purpurines, ponctuées de brun; variétés à fleur plus pâle , k fleur blanche; terre légère, sèche; exposition chaude. Mul- tiplie. de graines aussitôt la maturité, ou par sépara- tion des œilletons. 2. Digitale a grandes fleurs. D. ambigua L. F. Herb. de l’Am. vol. i. De la Suisse. Vivace. Tige de 2 pieds ; en juin et juillet, fleurs grandes, ventrues, jaune taché de pourpre. Même culture; terre fraîche. 3. Digitale obscure. D. obscura L. D’Espagne. Vi- vace. Tige de i5 à 18 pouces; feuilles étroites , longues; en juin et juillet, fleurs plus petites , roussâtres. Terre franche légère et substantielle ; soleil ; orangerie. Mul- tiplie. de graines sur couche , repiquer en pleine terre. 4- Digitale ferrugineuse. D. ferruginea L. D’Ita- lie. V i\ace. Tige de 3 k 4 pieds; feuilles nombreuses, longues, rayées; en juin et juillet, fleurs couleur de ■ fer. Même culture. 5. Digitale dorée. D. atirea Lino. De la Grèce. A ivace. Tige de 2 pieds garnie dans le bas de feuilles i lancéolées , réfléchies , et terminée par une grappe de fleurs jaune doré en dehors et blanches en dedans. Même - culture. 6. Digitale des Canaries. D. canariensis L. Herb. il de l’Am. vol. i. Plante superbe. Tige frutescente, glabre , haute de 2 k 3 pieds; feuilles lancéolées, dentées en scie; épi terminal de grandes fleurs jaune safrané , vertes intérieurement. Orangerie. Terre de bruyère fraîche , et exposition du levant en été. 7 — 8. Digitale de Madère. D. sceptrum L. Pelle plante; tige droite, ligneuse, rameuse ; feuilles oblon- gues, aiguës, dentées en scie , velues en dessous, rap- )k| prochées, spatulées , blanchâtres , en large rosette, au • k sommet des branches ; en juin et juillet , fleurs en oû< épi , pendantes , rouges et jaunes. Même culture , mais lie. terre plus sèche. On cultive encore la Digitale coton- t neuse , D. lanata Ehrh. , dont la corolle est brune, ((s. ’ la lèvre inférieure très-longue et ponctuée de pourpre. - Même culture que le n" 2. — 29 espèces. CALCÉ0LA1RE. Calceolaria. L. Ce n’est que 624 Plantes et arbres d’ornement. de 1820 que date l’introduction des Calcéolaires dans le commerce; les botanistes en connaissent plus de 60 espèces, la plupart originaires des régions tempérées de l’Amérique méridionale; il y en a d’herbacées et de ligneuses ; toutes sont singulières par la conforma- tion de leur fleur , et plusieurs sont extrêmement jolies, élégantes ou curieuses. On les cultive en pot dans de la terre légère ou de bruyère , à mi-ombre ; elles craignent la grande sécheresse et la grande humi- dité ; l’hiver on les rentre en serre tempérée où il faut les placer à la lumière. Les ligneuses se multiplient de boutures étouffées, les herbacées par la division de leur pied, et toutes par graines qu’elles donnent assez facilement, et qu’il faut semer en terre de bruyère tenue humide et chaudement. Voici les plus belles espèces cultivées à Paris. 1. Calcéolaire élevée. Calceolaria excelsa. IIoR- txjl. Arbrisseau de 2 à 3 pieds; feuilles oblongues lan- céolées, longues de 3 pouces; tout l’été fleurs jaunes , nombreuses en corymbes terminaux ; lèvre inférieure de la corolle à 3 nervures; lèvre supérieure 3 fois plus petite et plus jaune que l’inférieure. Chez M. Lemon. 2. Calcéolaire a feuilles de sauge. C. salvifolia. Feuillé. C. rngosa. Houtul. Inlegrifolia. Hort. Par. Arbrisseau de 2 à 3 pieds : feuilles ovales- oblongues, rugueuses, munies en dessous dans leurs jeunesse de scutelles dorées; fleurs jaunes nombreuses; en corymbe , moins grosses que les précédentes et ayant leurs deux lèvres presques égales. 3. Calcéolaire a feuilles lancéolées. C. rngosa. K. et p. Arbrisseau moins fort et moins touffu que les précédens ; feuilles lancéolées, munies de scutelles rouges en-dessous , ainsi que les jeunes rameaux ; fleurs jaunes , en corymbe, plus grosses que les deux précé- dentes, et ayant la lèvre supérieure une fois plus courte que l’inférieure. Au Jardin des Plantes. 4. Calcéolaire a fleurs crénelées. C. crenatiflora. Hook. Vivace. Tige haute de 2 pieds ; feuilles radicales oblongues, longues de 6 pouces, les caulinaires moins grandes et sessiles ; fleurs en ombelle, les plus grandes du genre, d’un beau jaune, à lobe inférieur oblong , comme « Famille des Scrophulaires. 6?5 comme lobé par des sillons, ponctué de pourpre. S« trouve à l’Etablissement de M. Sisley Yandael. 5. Calcéolaire d’herbert. C. Herbertiana. Lind. Tiges droites, à peine pubescentes : feuilles deltoïdes inégalement dentées; fleurs en corymbe terminale, grosses d’un beau jaune safrané, à lèvre supérieure si* fois plus petite que la lèvre inférieure. 6. Calcéolaire bicolore. C. bicolor. Grah. Tiges diffuses, rameuses : feuilles ovales-oblongues, pulvi- nées et blanchâtres, surtout en-dessous; fleurs pani- culées , d’un jaune pâle, ayant la lèvre supérieure encore plus pâle que l’inférieure. -j. Calcéolaire de yongius. C.yongii Hortul. Tige frutescente ; feuilles en rosette, subspatulées, dentées en scie, blanchâtres, longues de 3 à 4 pouces; fleurs en faux corymbe, grosses, jaunes, ayant la base et le sommet de la lèvre inférieure d'un pourpre foncé; lèvre supérieure 4 ou 5 fois plus petite que l’inférieure. Chez M. Lé mon. 8. Calcéolaire a fleurs violettes. C. arachnoi- dea. Hortul. Arbrisseau délicat et d’une conservation. f>lus difficile que les précédens : il est tout couvert de aine blanche; ses feuilles sont ovales , longues de i pou- ces; fleurs d’un violet foncé , grosses , à lèvre supérieure très-courte, et disposées en corymbe au sommet de longs pédoncules. (). Calcéolaikeencorymbf.. C. corymbosa. ît. et p. Vivace et produisant plusieurs tiges annuelles, grêle» longues de 2 pieds ; feuilles radicales en cœur, ovales ob- tuses, feuilles caulinaires amplexicaules ; pédoncules longs, visqueux, à fleurs jaunes, petites, dontla lèvre su- périeure est un tiers plus petite que l’inférieure. io. Calcéolaire afeuillesde plantain. C. plan- taginea. Sm. Vivace ; feuilles en rosette, nombreuses, ovales ou rliomboïdales , longues de 3 à 5 pouces; une ou plusieurs hampes hautes de 6 à 8 pouces, terminées chacune par des 2-6 fleurs jaunes , grosses , ponctuées de pourpre en-dessous. i i . Calcéolaire panachée. C. variegata. Hortul. Vivace : feuilles oblongues, étalées en rosette ; ham»» feuillue, haute ne 13 a 6 pouces , terminée par un corymbe de grandes fleurs richement maculées de pour- pre sur un fond jaune. Chez M. Lemon 27 MAURANDIE toujours fleurie. Maurandia sent- jjerflorens Jacq. Herb. de l’Am. vol. 4- Usteria scan- dens Cav. Du Mexique. Belle plante grimpante , ligneuse à la base, de 5 à 6 pieds ; feuilles deltoïdes has- tées ;de mars en septembre , fleurs nombreuses , gran- des, solitaires, rose pourpre, à lobes du limbe éelian- Crés. — Malrakdie a fleurs de muflier. M. antir- rliinijlora Humb. Du Mexique. Tige egalement grim- pante ; feuilles deltoïdes, sagittées ; lobes du limbe des fleurs entiers. Terre légère substantielle, ou de bruyère; pleine terre, à exposition chaude et couverture l’hiver, ou orangerie ; de graines sur couche chaude ou de mar- cottes. — Maurakdie de Barclay. M. Barclayana. Fleur plus belle et deux fois plus grande que les précé- dentes. Même culture. — 3 espèces. COLOMUNÏ E droite. Columnea erecta Lam. Cy- rille pulchella L’Hérit. Herb. de l’Am. vol. Tre- virania coccinea W. De la Jamaïque. Vivace ; tiges de 1 8 pouces, rougeâtres, grêles, en touffe; feuilles ova- les, dentées, velues; de juillet en novembre, fleurs axillaires, souvent solitaires, écarlate vif. Terre fran- che légère, substantielle; serre chaude près des jours; arrosemens fréquens en été , rares en hiver. Multiplie, par la division de scs touffes. — G espèces. Ml Ml LE de ViRCLNïE. Mîvmhm îingens L. A ivaoe et rustique; tiges carrées, vertes et cannelées, d’un à 3 pieds ; feuilles opposées , dentées, lancéolées ; en juillet et août, fleurs moyennes, solitaires, à long pédoncule , bleu pâle. Terre franche légère et humide ; mi-soleil. Multipl. de graines aussitôt la maturité , ou de racines. 2. Mimlle porctué. M. gutlatus Dec. Herb. de l’Am. vol. 3. Du Pérou. Vivace. Tiges radicantes à la base, hautes d’un pied ; feuilles ovales, dentées, à pétioles auriculés ; de mai en août, fleurs axil- laires, grandes, beau jaune ponctué de rouge. Même culture, mais couverture l’hiver, ou orangerie. 3. Mimile a grarde macule. M. rivulans. Hort. Se distingue de la précédente par ses fleurs plus grandes et marquées d’une large tache pourpre sur le palais. Même culture. Jardin du Roi. 4. IVliiMULE varié. M. variegatus.ïï. P Plus jolie que la précédente , en ce que les cinq divisions du I Famille des àcropnulaires. 020* limbe ont chacune une grande tache pourpre , et que le reste est pointillé de la même couleur. -il 5. Mimule pourpre. M. purpureus. Fleurs entière- ment pourpres. 1: ay 6. Mimule musqué. M. mosçhatus. Douglas. De la, Colombie. Petite plante vivace, étalée, rampante, ve- lue, à fleurs jaunes, et répandant de toutes ses parties, une forte odeur de musc. Multiplicat. facile de bou- tures et de graines. 7. Mimule orange ou glutineux. Mimulus au - rantiacus Curt. M. glutinosus AV. Herb. pE l’Am vol. i . Du Pérou. Arbuste de 3 pieds ; feuilles oblongues, obtuses, dentées en scie, visqueuses ainsi que lps fleurs et les rameaux; de juin en octobre, fleurs grandes* solif taires, d’un jaune orangé et un peu odorantes. Terre franche , mêlée de terre de bruyère un peu humide i orangerie. Multiplie, de boutures et semenqe^ sur cou- che chaude et sous châssis. — 11 espèces. ANGELONE A feuilles de salicaire. Angelonia salicarifolia IIumb. Herb. de l’Am. vol, 8. De Cay. racas. Plante vivace , haute de 2 pieds , fouflue.,. à feuilles opposées , lancéolées , dentées en scie, longues de 2 à 4 pouces : fleurs bleu lilas , de moyenne gran- deur , disposées en grappe terminale, tout l’été et l’au- tomne. Serre tempérée. Terre légère substantielle. Mul- tiplie. facile d’éclats , de. boutures et graines,. — 1 espèce., BESLÈRE A feuilles de mélite. Besleria nielili-. foliaL. IIerb. de l’Am. vol. 6. Del’Am. mér. Tige sous- ligneuse , qu ad rangujaire , de 2 pieds ; feuilles ovales , grandes , crénelées , opposées ; en juillet et août,, 6 à 8 fleurs pédicellées , eu ombelle ; calice tubuleux , rouge- orangé; corolle jaune avec des raies d’un rouge foncé. En pot et tannée de la serre chaude. Multiplie, aeboutures-, 2. Beslère incarnat. B. incarnait a Aubt., Heçb. de l’Am. vol. 7. De la Guyane. Tige de 2 pieds, cylinn drique , herbacée ; feuilles opposées, ovales,, crénelées ; en août et septembre, fleure opposées, solitaires y axillaires , d’un rouge incarnat. Serre ehaude. Mul- tiplie. d’éclats et de boutures. Sa racine est vitace et grosse comme un navet. A— 19 espèces. BROUALLE élevée , violette bleue. Browallia 27. 628 Plantes et arbres d’ornement. elataL. Herb. de l’Am. vol. 3. Du Pérou. Annuelle; feuilles lancéolées-pointues ; tiges de 2 pieds , très-ra- meuses ; fleurs, de juillet en septembre, axillaires, sou- vent par 3, d’un beau bleu lilas, à tube long et jaune doré. Terre légère et substantielle; exposition chaude. Multiplication de graines sur couche chaude et sous châssis ou cloche ; repiquer en pleine terre, ou en pots pour faire mûrir les graines en serre ou sous châssis. — — ErouAlle A tige tombante./?, demissa L. De Panama. Annuelle; tiges d’un pied , tombantes ; feuilles entières, ovales ; fleurs estivales, axillaires , solitaires, à tube cy- lindrique , et limbe d’une seule pièce , quoiqu’il paraisse en avoir 5 , d’un violet bleuâtre , taché en jaune à la base de la division du haut. Même culture. — 7 espèces. SCHIZANTHE a feuilles Ailées. Schizanthus pinnalus R. et P. Du Chili. Annuelle. Tige rameuse, haute de i5 à 20 pouces, un peu velue; feuilles ailées, à folioles oblongues, décurrentes etpinnatifides : fleurs en panicule terminale , renversées , d’un lilas clair, ayant le palais jaune , tigré de pourpre et entouré de 4 taches violettes. Se sème à l’automne en terrine pour passer l’hiver en serre tempérée près du jour , ou au printemps , sur couche en pot dans une terre douce lé- gère pour les séparer et les repiquer ensuite avec pré- caution; mais pour l’obtenir beaucoup plus belle avec des fleurs plus colorées , il faut la semer en pleine terre au printemps, et éclaircir le plant suffisamment. In- troduite par M. L’Hote en 1826. 1. Schizanthe émoussé. S.retusus, Hook. Fleurs d’un rose pourpre sur trois divisions du limbe; quatrième lobe plus long et plus étroit que les autres, jaune, réticulé de pourpre, rose seulement à son extrémité, qui est échancrée. Même culture. — 3 espèces. RUSSELIE multiflore. Russeliamultijlora. Herb. de l’Am. vol. 4- De Vera-Cruz. Vivace. Tige de 10 à 12 pouces; feuilles ovales-aiguës , dentées au bord; en juin-juillet, fleurs écarlates, très-jolies, en panicules. Terre de bruyère; multiplie, de marcottes et de semen- ce. Orangerie, et mieux serre tempérée. — 6 espèces. FAMILLE des Solasées. Calice et corolle à 5 divisions , celle-ci ordinairement régulière ; souvent 5 étamines ; 1 style à stigmate simple , quelquefois sillonné. Capsule ou baie, le plus souvent •i-loculaire. Quoiqu’on mange quelques plantes de Famille des Solanêes. 62g cette famille , il n’en est pas moins vrai que la plupart sont dangereuses et les autres suspectes. Ce sont des herbes et des arbrisseaux de pleine terre, d’orangerie et de serre chaude : ces dernières craignent l’humidité pendant l’hiver ; et se mul- tiplient de graines et boutures. CELSIA A feuilles lancéolées. Celsia lanceolata. Vent. Des bords de l’Euplirate. Racines vivaces ; tiges faibles, striées , rameuses ; en mai et juin , fleurs soli- taires , beau jaune jonquille, taché de pourpre. Terre franche légère ; orangerie , ou pleine terre à exposition chaude ; couverture l’hiver. Multiplie, de boutures sur oouche au printemps, ou d’éclats. — 8 espèces. HEMITHOMUS arbrisseau. Hemithomus fruti— cosus L’Hér. Hemimeris a feuilles linéaires. Hemimeris linearis. Herb. de l’Am. vol. 4- Du Pérou. Fort joli arbuste , toujours vert; tige de 2 à 3 pieds; feuilles verticillées , longues, linéaires- lancéo- lées ; en été , fleurs en épis , écarlates , à divisions rouge capucine, brunes au centre et marquées de 5 raies ver- tes. Culture de l’héliotrope. — Hemithomusafeuilles d’ortie. II. urlicœfolius Del. Celsia urlicœfolia Curt. Hemimeris urlicœfolia Willd. De l’Am. équi- nox. Arbuste de 2 pieds presque herbacé; feuilles per- sistantes, oblongues, profondément dentées ; de juillet, en octobre, fleurs en grappes plus petites, et seulement écarlates. Même culture; il se contente de l’orangerie. — 7 espèces. ALONZOA a feuilles aigues. Alonzoa acutifolia. R. et P. Du Pérou. Arbuste peu ligneux, rameux , haut de i5 à 20 pouces, à feuilles opposées, lancéolées, dentées; presque toute l’année, fleurs axillaires et en grappe terminale, rouge safrané, plane s et assez grandes. Serre tempérée; terre de bruyère. M ultiplic. facile de boutures et de graines. MOLÈNE purpurine. Verbascum phceniceumh. De l’Europe mérid. Bisannuelle. Feuilles radicales, gran- des, ovales, crénelées, ridées; tiges d’un à 3 pieds et minces; fleurs en grappes lâches , purpurines. Variétés à fleurs pâles et à fleurs roses. Terre légère substan- tielle. Semer au levant, aussitôt la maturité des graines. Dans les grands jardins paysages, on peut cultiver aussi le V erbascum rugulosum W. ; il produira un bel eflet par ses fleurs jaunes et nombre uses — 49 espèces. 63o Plantes et arbres d’ornement. RAMONDE des Pyrénées Ramondia pyrenaica Rich. V erbascum Myconi L. Vivace. Tige nulle ; feuilles radicales ovales , crénelées , roussâtres , laineu- ses ; hampe portant quelques fleurs purpurines fort jolies. Terre de bruyère et demi- ombre. Multiplie, de graines et d’éclats. Rare et d’une conservation difficile à Paris. — i espèce. STRAMOINE fastueuse , Pomme épineuse d’É- gypte. Datura fastuosa L'. Annuelle. Tiges de 2 pieds, violâtres et branchues ; feuilles larges etsinuées. Souvent 2 ou 3 corolles blanc-violâtre , l’une dans l’autre. Terre légère chargée de terreau bien consommé. Semis en mars sur couche chaude et sous cloche pour l’y laisser, ou le repiquer en pot ou en pleine terre , à une exposi- tion chaude-, fréquensarrosemensen été. Variété à fleurs blanches, doubles. 3. Stramoine cornue. D. ceratoeaula OrtégA. Solandra herbacea. Herb. de l’Am. vol. 3. De Cuba. Tige de 2 à 3 pieds ; feuilles lancéolées , sinuées, blan- châtres en dessous; fleurs très - grandes , blanches en dedans , légèrement teintes de violet en dehors , à odeur agréable , se succédant depuis juillet jusqu’en octobre ; s’ouvrent vers 5 heures du foir et se ferment le lende- main vers les g heures du malin. Multiplie, par graines sur couche en mars , et repiquer en pot ou en pleine terre en mai. Arrosemens fréquens. — 12 espèces. BRUGMANSIE odorante. Brugmansia suaveo~ lens, Wild. Datura arborea , L. Du Chili. Tige à bois mou , haute de 4 à 10 pieds, et formant une tête ar- rondie; feuilles grandes, ovales-lancéolées ; de juillet en octobre , belles fleurs d’un pied de long , en entonnoir plissé et à 5 angles, pendantes, très-odorantes, d’un beau blanc rayé de jaune pâle. Terre d’oranger; expo- sition chaude; serre tempérée. Multipl. facile de boutu- 1 res pendant toute la belle saison; arrosemens fréquens en été, et rares en hiver, où il ne faut point d’humidité. Brugmansie a fleurs rouges. B. sanguinea , R. et P. Du Mexique. Taille du précédent; feuilles lobées et si- nuées; la corolle, moins longue et moins évasée que la précédente , est d’un rouge orangé vif sur son limbe. Même culture. Se trouve chez M.lVoisette. — 3 esp. SOL ANDRE A grandes fleurs. Solandra grandi - / Famille des Solanées. 63 1 Jlora Swartz. Herb. de l’Am. vol. 8. Datura san- menlosa Lam. Très -grand arbrisseau des Antilles, à tigesarmenteuse ; feuilles grandes , ovales-lancéolées , un peu roulées sur les bords ; en mars et avril , fleurs gran- des, assez semblables à celles du Datura arborea , mais droites et à limbe lobé, d’une plus longue durée , blan- ches, à 5 stries verdâtres en dehors, lavées de pourpre dans l’intérieur, et légèrement odorantes. Terre franche légère; serre chaude, près des jours. Au printemps, multiplie, de graines ou de boutures sur couche chaude et sous châssis ; garantir de l’humidité et des pucerons. Il y a dans le commerce une espèce ou variété à tige pubescente, qu’il faut préférer, en ce qu’elle fleurit jeune et beaucoup plus facilement. — 2 espèces. MORELLE recourbée. vSo/am/m reclinatum L’Her. Her». de l’Am, vol. 5. Du Pérou. Bisannuelle. Tige épaisse, d’un à 2. pieds; feuilles pinnatifides , d’un vert foncé et luisant ; fleurs bleu clair, larges de t5 à iS ligues , 3 à 6 ensemble , successives depuis avril jus- qu’en juin. Multiplie, de graines sur couche. Repiquer de juin en juillet. Orangerie. Terre substantielle , mê- lée avec du terreau. Morelle faux-piment , Amomum , Cerisette. So- lanum P seudo—Capsicwn L. Arbrisseau de Madère , de 3 ou 4 pieds ; feuilles lancéolées, persistantes ; de juin en septembre , fleurs blanches ; baies semblables à de petites cerises , jaunes ou rouges, suivant la variété, et ne tombant qu’au printemps. Terre franche légère , beaucoup d’eau en été et peu en hiver ; exposition chau- de ; orangerie. Multiplie, de graines sur couche tiède. 3-5. Morelle de Buénos-Ayres. S. bonariense L. Plus grand. Rameaux armés de piquans dans leur jeu- nesse ; feuilles ovales-aiguës , persistantes. Tout l’été, fleurs blanches , semblables à celles de l’oranger , en ombelles; fruits jaunes. Même culture et multiplie, de rejetons. Morelle de Madagascar. S. pyracan- tluim Lam. Arbrisseau de 2 pieds; feuilles rongées, oblongues , munies en dessus et eu dessous de longues épines droites couleur de feu. Serre chaude. 6. Morelle a feuilles de chêne. S. quercifolium L. Du Pérou. De 4 pieds; feuilles assez grandes , divisées en lobes profonds et aigus ; en juillet, fleurs en grappes. 632 Plantes et arbres d’ ornement. d’un beau violet vineux et à anthères d’un jaune doré. Même culture. 7. Morelle atrosanguine. S. atrosanguineum , Schrad. Tige sous-ligneuse à la base, haute de 4 pieds, d’un rouge noir, horriblement épineuse; feuilles pin- natifides; fleurs petites, jaunes. Plante très - pittores- que, propre pour les jardins paysagers. 8. Morelle a feuilles glauques. S. glaucophjl- lum , h. p. Grand arbrisseau étant cultivé en serre ; confié à la pleine terre à l’air libre, ses tiges périssent chaque année; mais il en produit d’autres , hautes de 4 pieds, qui se couvrent de grandes feuilles glauques d’un très-bel effet ; à l’automne paraissent des co— rymbes de fleurs bleues de moyenne grandeur. 9. Solanlm de Quito. S. quUoënse. Lam. s. inaro- niense. Poxt. Ann. de la Soc. d’Hort. De la Guiane. Tige sous-ligneuse, droite, simple, rousse, épineuse, haute de 3 à 6 pieds ; feuilles très-grandes, ovales, si- nueuses ; fleurs d’un très-beau bleu, les plus grandes du genre. Serre chaude. Multiplie, de boutures étouffées. 10. Morelle grimpante, douce-amère. Vigne de Judée. S. dulcamara L. Indigène. Tiges de 7 à 8 pieds, sarmenteuses , et propres à garnir des murs ou des ber- ceaux ; feuilles cordiformes , oblongues , quelquefois auriculées; en juin et juillet, fleurs violettes et en grap- pes; baies rouges. Tout terrain. Multiplie, de semences, marcottes et éclats des racines. Variétémoitié pluspetite et traçante; autre à feuilles panachées et d’orangerie. On ne cultive guère que cette dernière. — 274 espèces. NYCTERE de l’amazone. Nicterium amazonium. B. M. Arbrisseau rameux , haut de 3 à 4 pieds ; feuilles ovalcs-oblongues drapées, longues de 4 pouces; fleurs bleues, grandes poligames, disposées en corymbe, n’ayant qu’une fleur fertile à chaque corymbe, et qui se reconnaît à ce qu’elle a le tube de son calice hispide. Multiplie, de bouture. Rentrer en serre l’hiver, et lâ- cher en pleine terre l’été pour l’avoir très-belle. PIMEJNT Cerise. Capsicum cerasiforme L. De la Chine. De 2 à 3 pieds ; feuilles petites, lancéolées; de juin en septembre , fleurs petites , solitaires etblanclies; fruits grosseur et forme de cerise, beau rouge et jaunâtres. T erre franche légère, serre chaude ; multipl . de semences / Famille des Solanées. 633 sur couche chaude et sous châssis ; il fructifie dans l'a nuée si on donne beaucoup d’eau et de chaleur. — 3 espèces. LYCIET de la Chine. Lycium sinense Lam. Ar- brisseau de 8 à io pieds; feuilles ovales-aiguës, petites; tout l’été, fleurs violet purpurin; haies rouges. — Ly- ciet A feuilles lancéolées, Jasminoïde. L. barba - rum. Indigène. Il ressemble au précédent ; feuilles plus larges ; fleurs blanc pourpre. Pleine terre ordinaire pour ces 2 espèces. — Lyciet ou Jasmin d’Afrique. L. afrum L. Rameaux épineux et raides; feuilles étroites et linéai- res ; fleurs violettes ; fruits noirs. Orangerie. Multiplie, de traces et de graines. Les rameaux arqués , inclinés des 2 premières espèces , les rendent très-pittoresques. Propres à faire des haies et à retenir les terres en talus. — 18 espèces. CESTREAU ou Galant de jour. Ceslrum diurnum L. Heur, de l’Am. vol. 2. Tige de 8 à io pieds; feuil- les ovales-oblongues, pointues ; en novembre, fleurs blan- ches, en faisceaux, à odeur suave pendant le jour. — Ces- treau ou Galant dusoir. C. vesperlinwn L’HÉR.Tige de8à io pieds; feuilles ovales; en mai-juillet, fleurs vio- lâtres ; odeur de vanille le soir. — Cestreau nocturne. C. noctumum L. En novembre, fleurs verdâtres, odo- rantes la nuit. — Cestreau a baies noires. C. pan/ui L’Hér. De 8 pieds; le plus agréable du genre. Feuilles lancéolées, ondulées; en avril, fleurs en panicule, jau- nâtres , comme celles du jasmin; la nuit un parfum délicieux. Plus d’eau qu’aux autres en été. — Cestreau A grandes feuilles. C. macrophyllum II. P. Herb. de l’Am. vol. 5. De Porto-Ricco. Tige de 6 à 8 pieds; feuilles lancéolées, grandes, persistantes; en septem- bre-novembre, fleurs en bouquets, jaune soufre. Semis sur couche, marcottes, ou boutures. Serre au moins tempérée l’hiver. Tous sont de l’Amérique équinoxiale, suspects, toujours verts et exhalant de leurs feuilles et fleui's une odeur nauséabonde, se changeant en parfum très-suave â certaines heures du jour. — 38 espèces. BRUNSFELSIER des Antilles. Brwisfelsia ameri- eana L. Grand arbre qui reste nain dans les serres chau- des; son beau feuillage, toujours vert, décore les tannées, et ses charmantes fleurs , grandes , blanches , y répandent 27* 634 Plantes et arbres d’ ornement. pendant tout l’été, l’odeur la plus suave. Chaleurconti- nue, sans laquelle il ne fleurit point; bonne terre sub- stantielle. Multiplie, de boutures sur couche chaude et sous châssis ombragé. — Brunsfelsier ondulé. Z?, wn- dulata And. Herb. de l’Am. vol. 4- DelaBarbade et de la Jamaïque ; 20 pieds dans son pays, 3 à 4 dans le nô- tre; feuilles lancéolées, rétrécies à la base; mars en septembre , fleurs grandes , à tube long , légèrement courbé, verdâtre, à limbe d’un blanc jaunâtre, un peu ondulé, à odeur d’œillet. Même culture. — 2 espèces. TABAC ordinaire. Nïcoliana tabacum L. Annuel. Tige de 4 à 5 pieds , velue , rameuse ; feuilles grandes, velues, visqueuses, ovales-aigues ; en juillet, fleurs pur- purines en grand panicule terminal. Semer, dans une terre substantielle en place ou en pot, car il est diffi- cile à la reprise. Un pied de tabac isolé est une fort belle plante (l’ornement. 2. Tabac ondulé. N. widnlata Vent. De la Nouv.- Holl. Tige de 2 pieds; feuilles en spatule, on oblongues. Presque tout l’automne, fleurs moyennes , nombreuses, blanc de lait et à odeur de jasmin. Mult iplic. de graines, sur couche; orangerie si on veut en conserver l’hiver. 3. Tabac a feuilles glauquf s.N.glauca Bot.Mag, de Buenos-Ayres. Grand arbrisseau que l’on maintient par la taille à la hauteur que l’on veut. Son écorce et ses grandes feuilles glauques lui donnent .un ton pitto- resque curieux parmi les autres végétaux; ses fleurs sont jaunes en longues grappes terminales, et moins grosses que celles du tabac ordinaire. Multipl. facile de graines et de boutures. Pour en jouir il faut en faire de jeunes pieds tous les ans, leur faire passer l’hiver en serre tempérée, et les mettre en pleine terre au printemps. — 17 esp. PÉTUNJE odorante. Pétunia nyctaginiflora Jus. Nicotiana nyctaginijlora . L^hm. De la Plata. Plante sous-ligneuse à la base, très-rameuse, visqueuse, haute de 2î à 3'pieds ; feuilles Ovales, entières, à 3 nervures : tout l’été et l’automne, fleurs infundibùliformes , grandes , blanches, odorantes, pédoneulées , axillaires et termi- nales. Multipl. très- facile de graines-, d’éclats et de bou- tures, dans de la terre à oranger Pour jouir de cette plante, il faut en faire de jeunes pieds chaque année qu’on cultive en pot pour leur faire passer l’hiver en serre Famille des Borraginées. 635 tempérée : en mai suivant , on les met en pleine terre ou ils poussent vigoureusement , et fleurissent jusqu’aux gelées. Cultivée avec avantage parM, Lemon. Pétunie a fleurs violettes. P. violacea.LiND. Fleurs Ïourpre violacé, moins grandes que les précédentes. lante nouvelle, introduite en i832 par MM. Jacquin. Pa1' des fécondations croisées entre ces deux espèces, il en est sorti des Hybrides à fleurs bleues, dont quelques- unes sont plus belles que celles de leurs paï ens. — 2 esp. FAMILLE des Borraginées. Calia'a 5 divisions ; corolle régulière ou subrégulière ; 5 étamines; ovaire simple ou à lo- bes; i style ; baie ou capsule ; semences nues. Les herbacées se multiplient de graines et d’éclats, et se plaisent en terre fraî- che à demi-ombre ; les ligneuses demandent l’orangerie et la serre chaude d’où on les sort pendant Tété. Multiplie, de grai- nes et de boutures. Toutes ont les fleurs unilatérales. SEBESTIER A larges feuilles. Cordia macro- phj lla L. Des Antilles. Arbre de à Oo pieds ; feuilles d’un pied, velues; en juillet et août, fleurs blanches, en grappes. Terre franche ; serre chaude; la ire année dans la tannée; arrosemens fréquens en été. Multiplie, de graines ou de boutures, en pots sur couche chaude et sous verre. Dans la serre, il fleurit tout l’été. — Se- bestier A feuilles rudes. C. sebeslena Jj, De l’Inde. Arbrisseau de io à pieds; feuilles grandes , ovales- oblongues, pointues ; de mai en juillet, fleurs eu grappes, rouge aurore, semblables à celles du laurier-rose. Même culture. — 72 espèces. *] CABRILLET a feuilles larges. Ehretia latifolia Hortul. IIerb. de l’Am. vol. 5. Tige de 2 pieds; feuil- les ovales, aiguës, dentées en scie; en avril , Heurs blan- ches ou légèrement purpurines, en bouquets. Multiplie, de boutures et marcottes ; serre chaude. Terre frapche lé- gère avec terreau de bruyère. — 22 espèces. HELIOTROPE du Pérou. Heliotro piton peruvia— mon. Arbuste de 2 à 5 pieds; feuilles persistantes , lan- céolées, ovales; de juin— novembre, fleurs petites, bleuâ- tres, en corymbes, à odeur de vanille. Terre franche légère; midi, un peu abritée; beaucoup d’eau eu été; serre tempérée ou bâche près des jours. Multiplie, de graines ou de boutures sur couche tiède, au printemps et en été : on le conserve très-bien l’hiver dans une chambre habitée, si au lieu de l’arroser ou pose de 636 Plantes et arbres d! ornement. temps en temps son pot dans une assiette pleine d’eau. — Héliotrope a grandes flelrs. H. grandijlorum. Herbier de l’Amateur, vol. 2. Du Pérou. Tiges et rameaux plus élevés, épis de fleurs plus forts, à corolles plus grandes; odeur plus faible; fleurit toute l’année en serre chaude. Même culture. — 64 espèces. "V IPÉPJNE blanchâtre. Echiiim candicans Jacq. De Ténériffe. Tige de 6 pieds; feuilles persistantes, en rosettes ; dejuillet en septembre , fleurs en grapjies , d’un beau bleu. — Vipérine gigantesque. E. giganteum L. F. De Madère. Taille plus haute; couleur plus blan- che; fleurs bleu céleste, en mai. — Vipérine a grandes ELEURS E.Joimosum fers. And. grandijlorum Vent. Herb. del’Am. vol. 3. Du Cap. Arbrisseau de 3 à 5pieds, à rameaux diffus et pendans; feuilles persistantes , lan- céolées; au printemps , fleurs grandes, rose tendre. Terre franche légère ; exposition chaude et arrosemens fréquens en été. Serre tempérée. Multiplie, de semences aussitôt la maturité, de marcottes ou de boutures en mai, sur couche tiède et sous châssis. — 62 espèces. PULMONAIRE de Virginie. Pulmonaria vir- ginica L. Herb. de l’Am- vol. 5. Rustique ; racines vivaces. Feuilles longues , obtuses ; tiges de 2 pieds ; de mars en mai , fleurs en bouquets pendans , petites , bleues , quelquefois rouges ou blanches , durant un mois. Tout terrain frais et ombragé. Multiplie, par ra- cines.— Pulmonaire de Sibérie. P. siberica L. Feuil- les en cœur, assez larges, glauques; en mai et juin, fleurs petites, en grappes de 5 ou 6, bleues et jolies. Multiplie, de graines en pleine terre franche légère. — 5 especes. CONSOUDE A feuilles rudfs. Sj mphitum asper- rimum Marsch. Du Caucase. Vivace. Tige de 4 pieds , rameuse, hispide ; feuilles ovales, rétrécies en pétiole à la base, rudes. En mai, juin, fleurs nombreuses, azurées et d’un grand effet. Propreaux grands jardins. Terre ordi- naire. Multipl. facile de graines et d’éclats. — 8 espèces. SCORPIONE des marais, Gremillet, Souvenez- vous de moi. Myosotis palustris With. Charmante miniature, vivac^et rustique, à tige d’un pied, radi- cante; feuilles oblongues étroites; d’avril-août, fleurs petites, bien ouvertes, d’un bleu céleste avec des points aunes , disposées en épi unilatéral. Terre humide. Famille des Borraginëes. 637 Multiplication de graines ou d’éclats. — 3?, espèces. BUGLOSSE toujours verte. Anchusa sempervi- rens L. Indigène; vivace; d’avril en août, fleurs disposées en une espèce d’ombelle, petites, d’un bleu charmant. Multiplie, de pieds éclatés. La buglosse d’Italie en dif- féré par la grandeur de ses fleurs. Bisannuelle, semis en pleine terre. — Buglossede Virginie. A. virginica L. Lilhospermum sericeum Leiim. Les sauvages se pei- gnent le corps en rouge avec la racine de cette plante vivace. Feuilles longues et ovales ; tiges moins grandes, aussi rudes ; en été fleurs jaunes , en épi et d’un effet agréable. Terre de bruyère; exp. chaude. — 34 esp. BOURRACIIEcommune. Borago officinalis L. Indi- gène, rustique et annuelle; de juin en septembre, fleurs bleues ou rougeâtres, en roue, servant à parer les salades. De semis en tout temps et tout terrain. Les B. laxijlora et orientalis se remarquent aussi par leurs jolies fleurs bleues. — 6 espèces. /CYNOGLOSSE argentée. Cjnoglossum cheirifo- liumL. Du midi delà France ; bisannuelle ; tigede 18 pouces; feuilles nombreuses, couvertes d’un duvet ar- genté; en juin et juillet , fleurs rouges , en épi. Terre légère ; bonne exposition. Multiplie, de graines , en place à l’automne. 2. Cynoglosse A feuilles de lin , Nombril-de- Vénus. C. lirufoliam\j. Du Portugal. Annuelle; tiges d’un pied, rameuses; feuilles lancéolées; de juin en août , fleurs blanches, en panicule. Même culture. 3. Cynoglosse printanière. Petite Consoude. C. Omphalcdes L. Hfrb. de l’Am. vol. 1. Du midi del’Eu- rope. Charmante plante vivace. Tiges de 6 pouces; feuilles persistantes , ovales en cœur; de mars en mai; fleurs en grappe , petites, du plus joli bleu d’émail. Même culture : multiplie, de ses traces; exposition à mi— soleil et un peu fraîche. — 4$ espèces. RINDÈRE ailé. Rindera tetraspis Pal. Cj noglos- sumlocvigatum\j. F. De Russie. Vivace. Tigede 18 à 24 pouces: feuilles lancéolées, blanchâtres, presque imbri- quées. Mai et juin , fleurs jaunâtres , disposées d’abord en ombelle, ensuite en grande girandole élégante et pit- toresque. Pleine terre à mi-soleil. Multiplie, de graines et d’éclats. — 1 espèce. 638 Plantes et arbres d’ ornement . FAMILLE des Liserons. Calice a 5 divisions; corolle régu - Hère. en entonnoir ; 5 étamines inégales ; i style; stigmate bifide ou bilobé ; capsule à a~4 loges ; graines dures ; cotylé- dons très-plissés ; tiges volubi/es. Les espèces annuelles se sè- ment sur couche pour les avancer, et se mettent ensuite en place à exposition chaude en terre légère : les ligneuses ont besoin, les unes de l’orangerie, les autres de la serre chaude, et se multiplient de marcottes et bout unes. LISERON tricolore, Liset , Belle-de-jour. Con- volvulus tricolor L. De Portugal. Annuel. Tige d’un pied , diffuse ; feuilles spatulées ; de juin - septembre , fleurs solitaires , très-nombreuses , grandes , bleues sur les bords du limbe , blanches au milieu , jaune soufre à la gorge. Var. à fleurs blanches et à (leurs panachées. Semis sur couche , fin mars, ou en place , fin d’avril. Liseron satiné. Convolvulns cneon/mh. D’Espagne. Joli arbuste de 2 pieds, toujours vert; feuilles lancéolées et satinées, couver tes d’un duvet argenté. Tout l’été, fleurs blanches, lavéesderose. Multiplie, de boutureset de grai- nes. Terre franche légère; peu d’humidité. Orangerie. — Liseron linéaire. C. linearis Curt. Du Levant. Feuilles plus étroites, plus longues, moins argentées, fleurs rose pâle , tout l’été. Même culture. — 335 espèces. IPOMÉE écarlate , Jasmin rouge de l’Inde. QuA- moclit écarlate. Ipomœa coccinea\j. Delà Caroline; annuelle comme les suivantes. Tiges de 6 à 7 pieds , volubiles , ayant besoin d’appui; feuilles cordiformes , de juillet en septembre, fleurs nombreuses, petites; campanulées , écarlate vif. Terre légère et substan- tielle; exposition au midi. Multiplication de graines en pleine terre, fin d’avril et mai, ou sur couche en mars pour jouir plus tôt. 2. Ipomée quAmoclït, Fleur du cardinal. /. quamo > élit, L. De l’I nde. Tige de 7 à 8 pieds, volubde et rameuse, feuilles pinnatifides, à folioles linéaires; de juillet-sept., fleurs presque solitaires , écarlate très-vif. Semer sur couche en mars et mettre en pleine terre en avril. 3. Ipomée nil , ou Liseron de Michaux. /. nit. Convohnilus nil L. D’un effet charmant. Fleurs nom- breuses, satinées, et d’un bleu d’azur parfaitement pur. Annuelle , grimpante ; semer en place, en mai, contre un support où elle puisse s’accrocher. 4- Ipomée pourpre. Trolubilis des jardiniers. Con- Famille des Liserons. 63g volvulus purpureiis. I. purpurea Lam. De l’Amér. mér. Tiges de 7 à q pieds , volubiles ; feuilles eu cœur ; de juin en septembre , fleurs grandes , pourpres à l’inté- rieur, blanc mêlé de violet à l’extérieur. Variété à fleurs blanches , à fleurs d’un bleu violet , et à fleurs panachées. Même culture que le n° 1 , ou semer en pleine terre , à bonne exposition , en avril . 5. Ipomée remarquable. I. insignis Ker. Herb. de l’Am. vol. 7. De Coromandel. Racine tubéreuse ; lige herbacée ; feuilles cordiformes à 5 lobes , violettes en dessous; de juillet-septembre , fleurs nombreuses en corymbe , roses à l’extérieur, rouges à l’intérieur. Terre à orangers : serre chaude ; multiplie, de boutures. C’est une des plus belles plantes sarmenteuses. 6. Ipoméf, en panicule. /. paniculata R. Br. De Bile de France. Vivace; tige savmenteuse , alongée. feuilles palmées à 7 lobes; de juillet-septembre, fleurs nombreuses , en panicule , à tube blanc rosé , fond pour- pré, et limbe d’un beau rose. Même culture ; belle plante. 7—8. Ipomée changeante. I. mutabilis Kev. De l’Amér. mérid. Tige ligneuse; feuilles cordiformes et trilobées; de juiïlet-sept. , fleurs en bouquets nom- breux , tube allongé , limbe large de 2, pouces et demi , d’un bleu nuancé de rose. Même culture. Belle plante. On cultive aussi VI. hederaeœa , jolie plante annuelle , culture du n" 4- Les nos 5 , 6 et 7 , sont un des orne— mens de la serre chaude. On possède encore VI. venosa Roem. Herb. de l’Am. vol. 6. De Bourbon. Racine tubéreuse; tige ligneuse; feuilles à 3 ou 5 folioles, ova- les, oblongues , veinées en dessous; fin de l’automne ; fleurs grandes , blanches , latérales et groupées, ou ter- minales en grappes. Serre chaude. Terre substantielle. Multiplie, de boutures. — Les botanistes modernes réu- nissent ce genre avec le précédent. FABIENNE imbriquée, Fabiana imbricata. R. et P. Du Pé rou. Arbrisseau très-élégant, effilé, droit, fasti- gié, haut de 5 à 6 pieds; feuilles très-courtes, charnues, imbriquées, couvrant entièrement les jeunes rameaux; au printemps, fleurs nombreuses, tubuleuses, blanches, axillaires et terminales. Serre tempérée et pleine terre avec couverture. Multiplie, de boutures. FAMILLE des Poeeiyïoixes. Calice divise; corolle réguli è- 4o Plantes et arbres ci ornement. ve a 5 lobes-, 5 étamines; i style h stigmate triple; capsule 3 -lo- ctilaire ; a 3 values. Quelques-unes de ces plantes ne deman- dent qu’une terre ordinaire et peu de soins : d’autres seulement une terre mélange'e de sable, de bruyère, la demi-ombre; quelques autres enfin un abri ou l’orangerie : toutes se multi- plient de graines, d’e'clats, de talles , marcottes et boutures. POLÉMOINE bleu, Valériane Grecque. Polemo- nium cœruleum L. De la Grèce. Vivace. Tiges de 2 pieds, nombreuses; feuilles ailées , sessiles ; en mai-juillet, fleurs à bouquets, en roue, bleues. Variété à fleurs blanches. Tout terrain; exposition ouverte. Multiplie, de graines qui se sèment d’elles-mêmes , ou séparation des touffes.' — Polémoine rampant. P. reptans L. De l’Amériq. sept. Tiges traînantes ; en avril et mai , fleuvs petites et plus pâles, moins jolies. Même cuit. — 5esp. GILIE A fleurs en tête. G ilia capitata. Hook. Plante annuelle , haute de 2 pieds, rameuse, à feuilles pimatifides finement découpées; l’été et l’automne, fleurs petites, nombreuses, d’un beau bleu disposées en têtes terminales. Cuit, de reines-marguerites. — 5 esp. PHLOX a feuilles étroites. P. setacea L. Très — joli ; tiges d’un pied , couchées • branches florifères re- dressées ; feuilles sétacées , pubescentes ou velues ; en juin-juillet , fleurs solitaires , grandes , roses ou pourpre léger, tachées de rouge. V ariété à fleurs blanches. P. ni— colis. Hortul. Multiplie, de boutures et par la division des touffes. Terre de bruyère ; à demi ombré. 2. Phlox subulé. P. subulata L. Toujours vert; tiges rampantes , velues et grises ; feuilles en faisceaux , subulées, velues à pointes Blanches; en avril-mai, fleurs à calice velu, vert foncé ou violet noirâtre; corolle rose pourpré avec une étoile d’un brun pourpre au centre. Boutures ; exposition à mi-soleil. 3. Phlox agréable. P. amœna H. K. Tiges grêles, diffuses, longues de 6-8 pouces; feuilles lan- céolées, linéaires, velues; fleurs grandes, rose foncé. 4- Phlox velu. P.pilosa L. Tigesd’un pied, droites, peu nombreuses; feuilles lancéolées, et un peu velues; eu juin-juillet , fleurs en corymbe , lilas pâle. 5. Phlox rampant. P. reptans. Mich. Tiges ram- pantes , brun rougeâtre ; feuilles ovales ; en mai , fleurs odorantes , en corymbe bleu pâle. 6 Phlox divariqué. Phlox dicaricata L. Tiges Famille des Polcmoines. 64 1 d’un pied , grêles ; feuilles sessiles , ovales , lancéolées , les supérieures al ternes; tout leprintemps, fleurscn grap- pe , et gris de lin. 7. Phlox a feuilles ovales. P.ovata L. Tiges d’un pied ; feuilles ovales ; en juillet, fleurs les plus grandes du genre, rouge vif, en large panicule. Huit, de boutures. 8. Phlox blanc. P. candida. Suaveolens H. K. Tiges de 18 pouces ; les feuilles opposées ; en juin-juillet, et souvent en septembre, fleurs odorantes , paniculées , blanc pur. Variété à feuilles panachées de blanc. g. Phlox sous-ligneux. P. sujjruticosa W. Herb. de l’Am. vol. 1. Fleurs d’un rouge vif violacé, en co— rymbe, légèrement odorantes, en panicule , plus pré- coces. Il garde ses tiges en le rentrant dans la serre. Cette espèce a produit de graines une quarantaine de variétés que M. Jacques a décrites dans les Annales de Flore et de Poinone. 10. Phlox moyen ou glabre. P. glaberrima L, Tiges de 18 pouces, grêles, purpurines; feuilles li- néaires-lancéolées , glabres, pointues; en juin-juillet, fleurs en corymbe , pourpre clair. 11. Phlox maculé. P. maculata L. Tiges de 4 à 5 pieds, tachées de brun : feuilles lancéolées-oblongues ; en août-septembre , quelquefois dès juin, fleurs en grap- pes longues, bien faites et odorantes, lilas ou pourpre. 12. Phlox paniculé. P. paniculata L. Un des plus beaux ; tiges nombreuses , de près de 4 pieds ; feuilles opposées , lancéolées , à bords rudes ; en août et septem- bre , fleurs lilas en panicule. Variété à feuilles pana- chées, mais délicate, qu’on couvre pendant l’hiver; autre à fleurs blanches. 13. Phlox de la Caroline ou grand Phlox. P. Carolina L. Tiges de 3 pieds; feuilles lancéolées; en juillet-septembre , fleurs en corymbe fasciculé, pourpre foncé. Variété à feuilles panachées. i4- Phlox en croix. P. decussata FIortul. — Acu- minata Pursii. Herb. de l’Am. vol. 5. Tige de 2 ou 3 pieds ; feuilles ovales-alongées, rétrécies aux deux bouts, opposées en croix ; en septembre et octobre , fleurs lilas, un peu rouges au centre. Multiplie, d’éclats de racines et de boutures. 1 5. Phlox a trois fleurs. P. triflora'RAM. Pédon 642 Plantes et arbres d’ornement. cule ordinairement tri flore ; fleurs grandes , rose pâle. De l’Am. sept. Se trouve chez MM. Cels. 16. Phlox pyramidal. P. pyramidalis Hort. ang. Tige de 4 pieds tigrée; de juillet-septembre, fleurs en grappe pyramidale , d’un beau pourpre. Même culture. 17. Phlox a feuilles réfléchis. P. reflexa Sw. Tige de 4 pieds, ponctuées de pourpre ; feuilles lancéo- lées glabres, les inférieures refléchies : panicule com- pacte de grandes fleurs d’un pourpre violacé plus vif et plus brillant que dans les autres espèces ; fleurit en septembre et octobre. 18. Phox rose. P.rosea Hortul. Fort belle variété du P. acuminata . qui se distingue par de grandes fleurs rose pur. Obtenu par M. Souchet à Fontainebleau. M. Lemon a reçu de l'Am. sept, un phlox superbe qu’il appelle P. macrophylla, et il en a obtenu d’autres , au moyen de semis, dune beauté remarquable. On distingue particulièrement celle qu’il appelle Phlox grandiflora vnriegata , dont la fleur large d’un pouce, est marquée de lignes rouges sur un fond blanc, et celle qu’il nomme P .fragrans, qui se garnit de rameaux flo- rifères presque tout du long de sa tige. — 20 espèces. Tous les phlox sont de l’Am. sept., vivaces, à fleurs in- fundibuliformes, produisant beaucoup d’effet. Ils aiment une terre franche et fraîche , toutes les expositions ex- cepté celle du nord, et se multiplient de racines eu pleine terre, ou de boutures en terre fraîche, et tenues en orangerie l’hiver. COBÉE grimpante. Coboea scandens Cvv. Herb. de l’Am. vol. t. Du Mexique. Tige grêle, grimpan- te, de 24 à 3o pieds; feuilles à 3 paires de folioles ova- les, avec vrille; pendant tout l’été, fleurs grandes et violettes. Terre franche légère; exposition chaude ; ar- rosemens fréquens en été. Multiplie, de semences sur couche tiède, en mars, ou de boutures et de marcottes en tout temps. Elle est vivace en orangerie, et passe très-rarement les hivers en pleine terre, fait de char- mantes guirlandes et peut couvrir des tonnelles d’une grande étendue la même année. — 1 espèce. CANTUA piqueté. Çantua picta h. p. Ipomopsis elegans Mich. De la Caroline. Plante bisannuelle ; feuilles profondément pinnatifides , et à découpures Famille des Bignones. 643 linéaires; tige peu rameuse , haute de 3 à 5 pieds , finis- sant en une très-longue grappe de fleurs rouge cocciné piquetées intérieurement de points pourpre brun. Se- mer au printemps ou en août en bonne terre douce , pour en jouir l’année suivante. Plante charmante. FAMILLE des Bignones Calice divisé; corolle le plus sou- vent irrégulière, h 4 ou 5 lobes; ordinairement 5 étamines; ! sty- le h stigmate simple ou bilobé • Jruil t-lo cula ire. Toutes ces plantes sont exotiques: très-peu peuvent se passer d’abri l’hi- ver; les autres réclament l’orangerie ou la serre chaude : la plupart aiment une terre substantielle; elles se multiplient les unes de graines et d’éclats, les autres de marcottes et boutures. GALANE blanche ou A épi. Chelone glabra L. De l’Amér. sept, et vivace comme toutes les autres. Tiges de 2 ou 3 pieds ; feuilles oblongues-lancéolées , opposées, a peine dentées; de septembre en octobre , fleurs blan- ches, en épis courts; filets et anthères velues, blan- ches et grosses. Terre franche et fraîche ; exposition om- bragée; multiplie, de traces et d’éclats. 2. Galane oblique. C. obliqua L. C. purpurea Mil. Tiges moins hautes; feuilles ovales-lancéolées , profondément dentées; fleurs semblables à celles de la galane blanche , mais pourpre vif. Même culture. 3. Galane a grandes fleurs. Chelone major. Bot. mag. C. speciosa. Hortul. De l’Am. sept. Port des précédentes ; feuilles grandes, presque sessiles, en cœur à la base, acuminées , dentées en scie, rugueuses; fleurs rose violacé , grosses , disposées en épi court. Même culture. 4- Galane des bois. C. nemorosa. Vivace. De l’Am. sept. Tiges rougeâtres, rameuses, hautes de 2 à 3 pieds; feuilles ovales, en cœur alongé , aiguës , dentées ; en août, fleurs pouipres en corymbe terminal. 5. Galane barbue. C. barbata Cav. C. ruelloi- des And. Du Mexique. Tiges de 2 pieds , divergentes; feuillesinférieuresspatulées,cellesdes tigeslancéolées ; de juin en octobre , fleurs en grappes ; corolle écarlate , à deux lèvres, dont l’inférieure garnie de poils dorés , à lignes rouges. Terre franche légère; exposition chaude, couverture l’hiver, ou orangerie. Multiplie, par pieds au printemps, ou de graines sur couche. 6. Galane cAmpanulée. C. canipanulata Cav. Herb. de l’Am., vol. V. Tiges de 2 ou 3 pieds. Feuilles 644 Plantes et arbres d' ornement. lancéolées ; de juin en octobre, fleurs en épi, campanu- lées , rouge foncé en dehors, blanchâtres en dedans. Même culture. 7. Galane rose. C. rosea. Hortul. Tige de 4 pieds ; feuilles lancéolées-acuminées, sessiles , dentées en scie : en août-sept. longue grappe de fleurs rose pourpre. Même culture. — 5 especes. PENTSTEMON A feuilles lisses. Pentstemon læ~ vigata.YVii.T>. De l’Am. sept. Vivace et touffue; tiges de 18 pouces; feuilles glabres, les inférieures pétiolées, oblongues, entières, les supérieures amplexicaules, lan- céolées, denticulées; en juillet, fleurs d’un blanc pur- purin, en panicule. Pentstemon glanduleuse. P. glandulosa. Dug. De l’Ara, septent. Vivace. Feuilles radicales pétiolées, oblongues, dentées; feuilles caulinaires ovales, aiguës, sessiles; tige haute de 18 pouces; fleurs grandes, velues, d’un violet clair. Culture des Galanes. Ce genre s’est beaucoup enrichi en espèces depuis quelques années. On distingue particulièrement les suivantes: P. speciosa. — campanulatc. — rosea. — elegans. — . atropurpurea. — Kunthii. — Richardsonii. — erianthera. — pulchella. — Scouleri. — conferta. P. pubescens. - — angustijolia. — albida. — Bradburii. — digiialis. — gracilis. — venusta. — densta. — procera. — ovata. DIDYMOCARPE a fleurs bleues. Didymocarpus Rexii. Hook. De l’Afrique. Plante vivace , acaule; plusieurs feuilles oblongues étalées en rosette sur la terre; presque en tout temps , plusieurs hampes simple terminées par une grande fleur bleue à laquelle succède un fruit en alêne, long de \ pouces et tors d’un manière remarquable , d’ou le nom de streptocarpus que porte aussi la plante. Serre chaude. Terre légère. Multipli- cation de graines et par la division du pied. CORNARET Marty nia. L. Quelques auteurs réunis- sent ce genre avec le suivant , d’autres les placent dans trois familles différentes , qui sont les Bignoniées , les Famille des Bignones. 645 Sfesamées et les Gesnériées. Nous réunissons ici sous le nom de Cornaret , martynia , les espèces dont le fruit est terminé par deux cornes , et sous le nom de Gloxinie celles dont le fruit est dépourvu de ces deux cornes. Les deux cornarets cultivés sont des plantes annuelles , hautes de i5 à 18 pouces, rameuses , à grandes feuilles cordiformes , visqueuses, et dont les fleurs ressemblent beaucoup à notre belle digitale pourpre. 1. Cornaret a petites cornes. Martynia angulosa. Lam. Herb. de l’Am. vol. 2. DuMexique, et se distingue pflhi' les cornes très-courtes de ses fruits. 2. Cornaret a grandes cornes. M. proboscidea. Hort. kew. Des Antilles et se distingue par les cornes très-longues de ses fruits. On les sème sur couche sous j châssis et on les repique abonne exposition en terre fertile . GLOXINIE maculée. Gloxinia maculata l’Heb. Martynia perennis L. De l’Am. mer. D’une racine vi— l vace tuberculeuse en forme de chapelet, s’élève une tige herbacée , haute d’un pied , maculée de lignes pourpres, munie de grandes feuilles cordiformes , dentées ; à l’automne la tige se termine par une grappe de fleurs bleu violacé , assez grandes et munie de bractées. Les racines se recueillent et se replantent comme des oi— , gnons. Serre chaude. 2. Gloxinie a fleurs jaunes. G. lulea. Bot. reg. Du 1 Brésil. Tige sous -ligneuse, haute d’un pied : feuilles ova- les , grandes , rouges en dessous : fleurs jaunes axillaires at terminales, muniesde grandes bractées. Serre chaude. 3. Gloxinie a grandes fleurs. G. caulescens h. p. (De Fernambouc.Tige ligneuse, carrée, haute d’un pied ,• feuilles ovales, crénelées, petiolées ; pendant l’été, fleurs très-grandes, d’un bleu d’azur violacé, portées Isur de longs pédoncules terminaux et axillaire. C’est la plus belle espèce du genre. Multiplication facile de bou- ture et par la division du pied. Serre chaude. 4- Gloxinie brillante. G. speciosa. Bot. mAg, Herb. de l’Ara, vol. 4- Du Brésil. Tige nulle ou très- courte ; feuilles radicales , oblongues , velues, violâtres en dessous ; tout l’été , fleurs bleues , nombreuses , por- Itées sur de longs pédoncules radicaux. Var. à fleurs blanches. Multipl. par la division du pied. Serre chaude. 5. Gloxinie velue. G. hirsuta r,. b. De la Nou* 646 Piaules et arbres d'ornement. velle-Hollantle. Sans tige comme la précédente , mais elle est très-velue ; ses fleurs sont plus nombreuses moins bleues et moins grandes. Même culture. BIGNGNEcatalpa. Bignoniacalalpa. DelaCaroline. Arbre superbe, de 3o pieds, à tête arrondie; feuilles grandes, en cœur aigu; en juillet ou en août, fleurs en larges girandoles blanches, tachées de pourpre et de jaune. Terre franche légère ; mi-soleil. Semis en mars en terrines, sous cloches, ou mieux en avril en pleine terre. Garantir du froid pendant 3 ans; repiquer en pépinière la 2e année , et mettre en place la 4° Bo<£- tures, ou rejetons butés. Bois léger, d’un gris blanc, et lustré quand on le polit. 2. Bignone de Virginie. B. radicans I ... De T Am. sept. Grand arbrisseau sarmenteux , grimpant, s’atta- chant aux ai’bres au moyen de petites griffes; feuilles ailées avec impaire, à folioles nombreuses, ovales-ai- guës, dentées, velues en dessous; en août — septembre, fleurs en cime, longues, rouge cinabre. Terre franche, légère et fraîche; bonne exposition. Multipl. sur couche r de graines qui ne lèvent souvent que la 2e année, d’é- clats, de marcottes, ou de boutures avec du bois de 2 ans. Variété à fleurs plus grandes et plus rouges, chez M. Fillutte. 3. Bignone de la Chine. B. grandiflora XV. Port ; du précédent ; feuilles semblables, mais glabres. En août , fleurs de même couleur à tube plus court et à limbe beaucoup plus large, disposées eu grand pani- cule. Même culture. Ces deux plantes demandent à , être palissées au midi. 4* Bignone a vrilles. B. capreolata L. De Virginie; . tige sarmenteuse; feuilles géminées, ovales, aiguës; pé- tioles terminés en vrilles au moyen desquelles la plante grimpé; en mai, juin et juillet, fleurs axillaires d’un rouge roussâtre, très-nombreuses et d’un grand effet. Même culture. 5. Bignone équinoxiale. B. œquinoxialis L. Du Brésil. Tige grimpante , longue de 6-i 5 pieds; feuilles à 2 et 3 folioles ovales lancéolées: en août, grappes axil- laires de 4 à 6 fleurs opposées deux à deux , longues de 2 pouces, à tube jaune orangé et limbe jaune-soufre. Serre chaude. Multipl. de bouture. Jardin du roi. LJ failli ail «aesi Famille des Bignoties- G47 6. Bignoîiede l’île deNoefolk. B. pandorea Asdf . Tige sarmenteuse ; feuilles ailées , à folioles entières : ov a les-obl on gu es , pondeuses en dessous, pétiole ailé , au printemps en serre tempérée, longues grappes termi- nales de fleurs à fond blanc rosé rayé de pourpre. Terre de bruyère dans un grand pot. Multipl. de boutures et de marcottes, ou de rejetons. Serre tempérée. 7. Bigisode A ciKQ feuilles. B . pentaphylla L. Des Antilles. Arbrisseau de 12 à i5 pieds; feuilles à 5 folioles ovales et inégales ; fleurs grandes , purpurines , en grappe. Terre franche; serre chaude; chaleur con- stante; arrosemens fréquens pendant la végétation, et rares dans l’état de repos. Multiplie, de graines ou de boutures en pots dans la tannée et sous cloches. 8. Bigkojse a feuilles de feèke. B. stans L. Tiges de 7 à 8 pieds; feuilles persistantes, à 3 ou 5 folioles; en août, fleurs jaunes en grappes. Culture du n° 6. g. Bigwoke du Cal. B. capensis Hoetul. Arbris- seau droit de 3 à 5 pieds; feuilles ailées à 5 ou g folioles ovales, arrondies, dentées en scie. D’aoùi-ociobre , fleurs rouge cociiné, en grappe terminale. Terre légère. Serre tempérée. Multip. Jemarcott. et boutures. — io5 esp. ECCREM CCAl' PE eu de. Eccrcmocatpus scaùcr. i». et l1. du Chili, l iges ligneuses grimpantes, hautes de 10 à i5 pieds : feuilles ailces à folioles incisées; en juil- let et abût, fleurs cqçcinces, tubuleuses, en grappe laté- rale. Pleine terre avec couverture l’hiver sur la racine. Propre à couvrir des tonnelles et à procurer un ombrage léger aux plantes qui craignent le soleil. — 3 espèces. LOPHOSPERME a fleuies eoses. Lophospermitm èrnbescens.luOT. eeg .L. scandens. Bot.eeg. DuMexiq. Plante grimpante, ligneuse à la base, longue de 6-8 pieds, pubescente ; feuilles grandes, cordiformes, pubes- centes; tout l’été et l’automne, grandes fleurs roses, tubuleuses, marquées intérieurement de deux lignes de poilsjaunes.Multipl.de graines et de boutures en terre substantielle, riche. Rentrer en serre chaude l’hiver. RHODOCHI'l ON volume. Rhodochiton volubile. Du Mexique. Plante grimpante, sous-ligneuse, \olu- bile; tige grêle; feuilles en cœur, lobées; fleurs pen- dues à de longs pédoncules : elles ont le calice très- grand , campanule, rose; la corolle en tube long de 648 Plantes et arbres d' ornement. 18 lignes et d'un pourpre noir. Serre tempérée l’hiver. FAMILLE des Gentianes. Calice ordinairement divisé en 5 ; corolle régulière à autant de lobes et d’étamines que de divisions au calice ; 1 style quelquefois fendu, à stigmate simple ou lobé; capsule simple ou double. Toutes sont vivaces, aiment une terre légère ou de bruyère, l’ombre, et craignent peu le froid, si l’on en excepte les Villarsies qui sont d’orangerie, et les Chi- rones de serre tempérée sèche et très-éclairée. On les multi- plie de graines , d’éclats, de boutures et marcottes. GENTIANE sans tige. Gentiana acaulis L. Herb. de l’Am. vol. 3. Vivace et alpine comme les \ sui- vantes. Plante basse; feuilles ovales-lancéolées, per- sistantes ; tiges d’un à 4 pouces ; en mai, ou en automne, une fleur grande, campanulée, bleu céleste. Multiplie, de drageons et de graines nouvelles, en terre légère et un peu ombragée. а. Gentiane printanière. G. verna L. Herb. de l’Amat. vol. i . Petite ; tiges couchées , teintes de pourpre; feuilles ovales aiguës; en mai, fleurs d’un bleu superbe. Même culture. 3. Gentiane a fleurs pourpres. G. purpurea L. Tiges de 2 pieds; feuilles opposées, ovales-aigues; en juillet et août , fleurs grandes , d’un beau jaune ponctué de pourpre. Même culture. 4- Gentiane jaune , Grande gentiane. G.lutea L. Très-belle; tiges de 4 à 5 pieds; en juillet , fleurs grandes , en roue, d’un jaune éclatant. Même culture. 5. Gentiane a feuilles d’asclépiade. G. asele- piadæa L. Tige de 18 pouces ; feuilles amplexicaules , ovales-lancéolées ; de juin en août , fleurs campanulées, et d’un beau bleu. Même culture. Cette belleplante réus— t sit très-bien en terre de bruyère comme la précédente. 7. Gentiane saponaire. G. saponaria L. De l’Ain, sept. Vivace. Plusieurs tiges droites hautes d’un pied ; feuilles ovales lancéolées. En août , septembre , fleurs | bleues , ventrues, à limbe peu ouvert, disposées en tête terminale. Terre de bruyère. Chez M. Boursault. б. Gentiane visqueuse. G. riscosa Ait. Exacum viscosum Sm. IIerb. de l’A$1. vol. 5. Des Canaries; bis- annuelle ; tige divisée en rameaux nombreux, de 3 à 4 pieds; feuilles lancéolées, semi-amplexicaules. En juin- juillet , fleurs visqueuses, infundibuliformes , d’un beau jaune , 1 Famille des Gentianes. 649 jaune, ouvertes, et d’un très-bel effet. Multiplie, degrai- nes en terre de bruyère. Orangerie l’hiver, et pleine terre où on les repique après les gelées. — 69 espèces. SWERTIÀ vivace. Swerlia perennis. Indigène. Racine traçante ; tige d’un pied , herbacée ; feuilles moyennes , ovales ; en juin-juillet , fleurs en panicules , à 5 divisions formant étoile, bleues, avec des lignes plus foncées et des points bleu-verdâtre. Terre tourbeuse et humide ; mi-soleil. Multiplie, de graines aussitôt la maturité , ou de traces. Jolie plante. — 16 espèces. CHIRONE velue ou arbrisseau. Chironia frutes- cens L. Tige de 2 pieds; feuilles étroites, lancéolées; de juin en octobre, fleurs à divisions grandes, ovales, rose purpurin, se fermant la nuit, et d’une longue durée. Variété à fleurs blanches. — Chirone a feuilles de lin. C. linoïdes. Herb. de l’Am. vol. Tige de 2 pieds; feuilles linéaires, étroites, glauques; de juin en octobre, fleurs plus petites, rose pourpré. — Chirone A feuilles en croix. C. decussata Vent. Tige plus grosse; feuilles en croix, plus grandes; de juillet en sepj tembre, fleurs plus grandes, de même couleur. C’est la plus jolie. — C. jasminoïdes , nouvelle et jolie espèce à fleurs roses. Toutes les cliirones sont de charmantes pe- tites plantes , extrêmement délicates, qui 11e vivent pas long-temps; il est donc prudent de les semer, marcotter ou bouturer tous les ans : elles craignent l’humidité, exigent une terre de bruyère rendue substantielle, et veulent être placées près du verre dansla serre tempérée. — 8 espèces. VILLARSIE élevée. V illar sia excelsa. Hortul. Herb. de l’Am. vol. 5. De la Nouv.-Holl. Feuilles ra- dicales, ovales-lancéolées, en cœur à leur base ; tiges de i5 à 20 pouces ; en juin et juillet , fleurs assez gran- des , beau jaunè , en corymbes. Terre de bruyère, orangerie; arrosemens fréquens pendant l’été; multi- plie. de graines et de racines. — Villarsie a feuil- les ovales. F" . ovala. Vent. Menyantb.es ovata. L. Très-jolie plante aquatique du Cap. Faisceau de feuilles persistantes, épaisses Rentières ; en juillet, tiges divi- sées à leur sommet en grappes simples de fleurs inodo- res, monopétales, en entonnoir, d’un pouce de large, 28 65o Plantes et arbres d'ornement. beau jaune-citron. Terre marécageuse humide; oran- gerie. Multiplie, par le pied. — i t espèces. SPIGELIA du. Maryland. Spigelia Marylandica L. Herb. de l’Am. vol. 4- Vivace; tiges herbacées, d’un pied ; feuilles opposées, ovales-oblongues, très- aiguës ; en juin , épi unilatéral de fleurs , à tube long , enflé , légèrement odorantes , d’un beau rouge à l’extérieur , jaunes en dedans. Terre de bruyère, hu- mide, moyen soleil : multiplie, de semences, ou d’éclats, mais difficilement. — 5 espèces. FAMILLE des Apocïns. Calice a 5 divisions; corolle ré- gulière, à 5 lobes ordinairement obliques ; 5 étamines alternes; Ovaire simple ou double sur un réceptacle glanduleux; i, ou point de style; stigmate en télé; baie, capsule, oujolhcule cap- sulaire. Ces plantes suspectes aiment généralement une terre franche le'gère, et plus ou moins île chaleur, scion leur climat natal. On les multiplie de graines , d’éclats, de boutures et de marcottes. PERVENCHE (grande). Vinca major L. Indigène y rustique et vivace. Touffes à rameaux longs de 2 à 4 pieds , rampans ou grimpans ; feuilles ovales , lisses ; en mai et septembre , fleurs axillaires , infundibuliformes et bleu tendre, ou. blanches. Autre à feuilles panachées. * 2. Pervenche (petite). ■pr. minor L. Plus petite; I à fleurs doubles ou simples , pourpres , bleues ou violâ- tres , blanches et précoces, rouges et à feuilles pana- chées en blanc ou en jaune. La dernière est plus belle exposée au soleil. Toute terre. De graines ou de rejetons. 3. Pervenche herbacée. V. herbacea. Kit. De Hongrie. Tiges très-eoucliées : feuilles lancéolées li- néaires : fleurs bleu foncé. Terre ordinaire, à l’ombre. Multiplie, par traces. 4- Pervenche du Cap. V. rosea. Herbier de l’Amateur, vol. 8. Plante charmante. Tige droite, rameuse, rouge; feuilles ovales-oblongues, lisses; en juillet et août, fleurs axillaires, de couleur rose, plus foncée au centre. A7ariété à tiges jaunâtres, à fleurs blanches , à cœur rouge ; autr e à cœur vert. Terre fran- che , substantielle; au midi, semis sur couche sous châssis; serre chaude, où elle dure plusieurs années; mais il vaut mieux en semer tous le s ans, parce que la planteestplusbelledans sa premièr. nnée. — 5 espèces. AMSQNIA a larges feuilles Amsonia latifolia Famille des Apocyns, 65 1 Mich. De l’Arn. sept. Vivace, en touffe, haute de 18 pou- ces; feuilles ovales-lancéolées : fleurs bleues en corymbe terminal.— Amsonia a feuilles étroites. Amsoniaan- gustifolia, Mich. Del’Am. sept. Également en touffe, un peu moins haute; feuilles linéaires lancéolées. Même fleur. Terre de bruyère humide et à l’ombre. Multipl. d’éclats et de graines pour les 2 espèces. — 3 espèces. FRANG1PANIER rocge. Plumeria rubra L. Herb. de l’Am. vol. 7. Tige grosse , ligneuse et flexible, lai- teuse, succulente, peu rameuse: feuilles oblôngues , grandes, coriaces, rapprochées au sommet des rameaux. Fleurs terminales , grandes , d’un rouge foncé , odo- rantes, et disposées en corymbe. Continuellement la tannée en serre chaude. Craint l’humidité. Multiplie. 1 de boutures. Le Frangipanier blanc. L. Herb. de l’Am vol. 7 , se cultive de même. — 8 espèces. LAURIER-ROSE. Nerium. L. Cliarmans arbrisseaux du midi de l’Europe et de lTnde, formant des touffes arrondies hautes de 2 à 6 jvieds, à bois flexible, à feuilles opposées ou 3 à 3, lancéolées, coriaces. Pendant l’été , et une partie de l’automne, les rameaux se ter- minent par des bouquets de jolies fleurs roses, blanches, ou plus ou moins jaunes, simples ou do ubles, et qui du- rent fort long— temps. Tous demand ent une terre à oranger et beaucoup d’eau pendant l’été ; l’orangerie, une mouillure ou deux, et peu desoins pendant l’hiver. Multiplie, très-facile de graines , de marcottes, de bou- ture et de greffe. Les variétés de ce beau ge n re commen- çant à être nombreuses, et le goût des am ateurs s’étant porté vers leur culture , il nous a paru nécessaire de mettre plus d’ordre dans leur énumération qu’on n’en trouvait par le passé. §. Les Européens. Les 5 divisions de' la couroniie de la fleur terminées par de courtes découpures. 1. Laurier-rose ordinaire. N. Oleander L.Herb. de l’Am. vol. 2. Du midi. Feuilles ér igées , raides , d’un vert un peu cendré ; fleurs roses. Var. 1. A Jleurs blanches , moins grand es , exigeant plus de chaleur pour leur épanouissement. IV ar. 2. Radicans Hortul. Fleurs d’un plus beau lanc, à divisions plus larges. Superbe pla nte que nous 652 Plantes et arbres d’ornement. ne connaissons que chez M. Lémon , qui se prépare à la mettre dans le commerce. Var. 3. Carné double. Hortul. Tiges et feuilles plus petites ; fleurs doubles , carnées , petites , fort jo- lies. Rare dans le commerce , on ne sait pourquoi ; elle portait autrefois le nom de laurier-rose blanc à fleurs doubles. Se trouve chez M. Mathieu. §§. Les Indiens. Les 5 divisions de la couronne de la fleur terminées par de longs filamens. Laurier-rose de l’Inde. N. Indicum. B. Jard. feuilles inférieures étalées , les supérieures droites , toutes plus vertes , plus étroites et plus longues que dans l’espèce européenne : fleurs blanches à divisions larges, tube de la couronne marqué de i5 lignes pourpres. Au grand air , cette fleur prend une légère teinte de chair. Introduite d’abord sous le faux nom de N. tinctorium. Var. i. A odeur d’aubépine. Oxiacantholens. B. Jard. Fleurs blanches de moyenne grandeur; limbe plane à io ou i5 divisions entre lesquelles on retrouve quelques longs filets de la couronne : elles ont le tube jaune en dehors, et répandent une douce odeur d’aubé- pine. Cette variété est passée , vers 1821 , du jardin bota- nique d’Angers entre les mains de M. Savart père, de Montreuil , qui l’a répandue dans le commerce. Var. i.Ocliroleucum Hortul. Fleurs grandes, bien planes, d’un très-beau blanc , à lobes larges : couronne d'un jaune pâle, dénuée des lignes pourpres qu’on trouve dans plusieurs autres; divisions terminéescha— cune seulement par 2 longsfilamens , et un très-court au milieu. Se trouve chez M. Lémon. Var. 3. Aurantiacum. Hortul. Fleurs d’un jaune orangé tube de la couronne plus foncé, et marqué de dignes pourpres : chez M. Lémon. Var. 4- Luteum Hortul. Plante plus faible que la précédente; fleurs plus petites, jaune pâle, à lobes étroits; tube de la couronne dénué de lignes pourpres. Chez M. Noisette. ,àVar. 5. Odorum Ait. Plante moins faible que la firécédente ; fleurs moyennes , carnées , sentant la vio- ette : tube de la couronne marqué de lignes pourpres. Chez M. Noisette. Var. 6. Splendens. Hortul. Herb. de l’Am. vol. 2. « 1* le et Di Ot 1- ai ai :(li :la Ims ires. ie il r «e pr» Famille des Apocyns. 653 Introduit dans nos cultures en 1800 , par Bicquelin; son mérite est connu. Une sous-variété richement pana- chée de jaune s’est vue dans les cultures de M. Lemon. Var. 7. Laurier rose Hacville. Obtenue par le fleu- riste dont elle porte le nom ; cette variété est encore plus belle que le splendens j les feuilles sont plus grandes , ses fleurs plus larges et plus colorées. Var. 8. Laurier rose Ragonot. Fleurs panachées et semi-doubles. Obtenues par M. Ragonot. Il existe en- core d’autres variétés plus ou moins faciles à distinguer, obtenues et propagées par M. Grisai t du Saulget , à Lignv, et dont la nomenclature est fort équivoque. STAPÉLIE velue. Stapelia hirsuta L. Herb. de l’àm. vol. 2. Du Cap. Plante grasse, toujours verte, vivace et singulière, comme toutes celles du genre qui sont tres-nombreuses. Tiges de 18 pouces, quadrangu— laires et pyramidales, rameuses, charnues, épaisses, à dents droites; d’été en automne, fleurs larges de 5 pouces , à pétales oblongs , aigus , épais , velus , couleur lie de vin ; un bouton au centre, contenant le pistil et les étamines; odeur de chair corrompue. Terre forte; peu d’arrosemens en été , point en hiver; serre chaude. Multiplie, de boutures sur couche chaude et sous châs- sis. — -Stapélie panachée. Fleur-de-crapaud. S. va- riegata L. IIerb. de l’Am. vol. 2. Fleurs de moitié plus petites , tachetées de brun foncé sur un fond plus clair. Même culture. — StApélie a grandes fleurs. S. grandiflora Mass. Dents delà tige courbées; en août, fleurs grandes comme celles de Y hirsuta , d’un pourpre noir , à 5 pointes aiguës , ciliées en leurs bords. Même culture. — 56 espèces. PERIPLOCA de la Grèce. Periploca græca L. Ar- brisseau sarmenteux ; rameaux de 20 à 25 pieds , volu biles; feuilles pointues, ovales; en juin et juillet, fleurs pourpre noirâtre, de mauvaise odeur. On en garnit des berceaux exposés à mi-soleil. Multiplie, de semences, drageons, marcottes et boutures. Tous terrains. — Pe- riploca A FEUILLES ÉTROITES. P. angUStifolia LAS. De Syrie. Arbrisseau de 5 à 6 pieds , grimpant; feuilles presque spatulées, persistantes ; fleurs pourpres inté- rieurement, marquées dans leur milieu d’une tache blanche, en corymbes. Orangerie. — 9 espèces. 654 Plantes et arbres d ornement. APOCYN Gobe-mouche. Apocynum androsœmifo - lium L. Herb. de l’Am. vol. 2. De Virginie. Vi- vace et traçante ; tiges de 2 pieds rameuses , portant de juillet en septembre une grande quantité de jolies petites fleurs roses qui contiennent du miel. Pour avoir ce miel , les mouches passent le pavillon de leur trompe entre les filets des étamines; quand elles veulent se re- tirer , elles lèvent la tête , alors leur trompe s’engage entre les anthères : le pavillon de leur trompe, qui est très-gros , ne peut pas sortir par cette fente étroite, et elles restent prises là, parce qu’elles n’ont pas l’esprit de baisser la tête pour faiie sortir leur ti'ompe par le même endroit qu’elles l’avaient fait entrer. Teri-e fran- che , légère et fraîche ; exposition du levant. Multiplie, de graines en mars , ou d’éclats. — Apocyn denté. A. venelum L. Des îles Ioniennes. Vivace; tige de 3 pieds; feuilles de saule; en juillet et août , fleurs blanches ou rougeâtres. Terre légère et substantielle; exposition du midi ; orangerie. Même multiplication. — 12 espèces. ASCLÉP1ADE incarnate. Asclepias incarnata L. De la Virginie. Belle plante vivace et laiteuse; feuilles lancéolées , glabres , aiguës ; tiges de 3 à 4 pieds ; en juillet, fleurs en ombelles, petites, rouge pourpre, odeur de vanille, à 5 pétales , avec 5 cornets saillans. Terrç de bruyère ou légère , un peu humide ; exposition au soleil ; couverture l’hiver , ou en pots et orangerie. Multiplie, de graines aussitôt mûres , en terrine ou en plate-bande qu’on couvre l’hiver ; d’éclats, ou par la séparation des ti'aces. 2. Asclépiade a la ouate. A. syriaca L. Vivace; 1 feuilles ovales, épaisses, cotonneuses ; tiges de \ à 5 pieds ; en juillet et août , fleuirs blanches nombreuses, lavées de rougeâtre , penchées , d’une odeur agréable. Même culture. Elle aime les mauvais terrains , et trace beaucoup. 3. Asclépiade de Curaçao. A. curassavica L. Feuil- les oblongues, lancéolées et lisses; tiges de 2 pieds; de juin en septembre, en plein air, et quelquefois l’hiver dans la serre, fleuis d’un rouge safran, moins nom- breuses que les pi’écédentes. Terre légèi’e; serre chaude, très-peu d’eau en hiver. Même multiplie., mais semée sur couche chaude. Famille des Apocyns. 655 4- Asclépiade a feuilles de saule. A. fruticosa L. Gomphocarpas fruticosus R. Br. De Tunis. Tige de 5 à 6 pieds, droite; feuilles linéaires lancéolées; de juin en septembre, fleurs blanches , en ombelles axil- laires. Même culture que le n° 3, mais serre tempérée. 5. Asclépiade .tubéreuse. A. tuberosa L. Herb. de l’àm. vol. 2. De l’Amériq. septent. Racine tubé- reuse; feuilles lancéolées et velues; de juillet en sep- tembre , fleurs en ombelles, beau rouge safrané. Terre franche légère. Même culture que la première. — 38 esp. Asclépiade charnue. Voyez Hoyer charnu. HOYER charnu. Hoya carnosa R. Br. Herb. de l’Am. vol. 3. Asclepias carnosa L. De l’Asie. Tige et rameaux sarmenteux , à crampons radiciformes , à l’aidedesquelsilss’attachentets’élèventtrès— haut ; feuil- les ovales , charnues , persistantes ; unevingtainede fleurs blanches, teintes de rose, en ombelles, luisantes comme de -l’émail avant d’être épanouies, puis veloutées, suc- cessives et de longue durée. Cet arbuste, par ses longues ! guirlandes, fait un des plus agréables ornemens des ser- res chaudes. Multiplie, de marcottes ou de boutures sur coiiche et sous cloche. — 6 espèces. STEPHANOTE floribond. Stephanotis flori- bunda. On cultive sous ce nom , au jardin du roi , une filante ligneuse, volubile, grêle, mais devenant fort ongue , et dont les feuilles sont opposées , pétiolées , ovales , coriaces , épaisses , mucronées et longues de 3 pouces ; les fleurs naissent en ombelle axillaire ; elles sont d’un beau blanc, tubuleuses, longues de 18 li- gnes , à limbe plane quinquelobé , et large de 20 lignes. ■ Ëlles durent long-temps et répandent une odeur de tubéreuse. Serre chaude. Multiplie, de bouture. ALLAMANDE purgative. Allamandacathartica L. I Herb. de l’Am. vol. 3. De la Guiane. Arbrisseau sarmenteux, grimpant; feuilles lancéolées, en ver- ticilles écartés; de juin à la fin de l’automne, fleurs grandes, belles, jaune clair, campanulées. Serre chaude; ; arrosemens fréquens. Multipl. par marcottes. — 2espèc. TABER1NÆM0NTANA a fleurs doubles. Taber- ncemontana coronaria , Hort. kew. Nerium corona— rium. Wild. De l’Inde. Arbrisseau de 2 à 4 pieds à ra- meaux étalés, dichotomes ; feuilles obi ongues lancéolées. 656 Plantes et arbres d'ornement. luisantes ; en été, fleurs doubles, larges de i5 lignes, d’une odeur très-suave. Serre chaude. Multiplication de boutures sous cloches. Terre substantielle. 2. Tabernæmontana a feuilles de laurier. T. laurifolia. L. Des Antilles. Assez semblable au précé- dent ; fleur également blanche , m?is simple. Même culture. 3. Tabernæmontana a feuilles d’amandier. T. amyg- dalifolia. Jacq. Des Antilles. Moins grand que le pré- cédent; à fleurs également simples et blanches, plus larges, à divisions plus étroites. Même culture. CRYPTOLEPIS réticulé. Cryptolepis reticulata R. Br. Arbrisseau droit , haut de 2 à 4 pieds, fort élé- gant ; feuilles oblongues lancéolées, aiguës des deux bouts , longues de 5 à 8 pouces , à nervures latérales très-nombreuses et parallèles : en août, fleurs termina- les, blanches et grandes comme celles du jasmin. Terre substantielle et légère. Serre cliaude. Multiplie, debou— tures étouffées. — 2 espèces. CERBERA des Indes. Cerbera manghas Herb. de l’Am. vol. 4- De l’Inde. Arbre dans son pays, ar- brisseau dans nos serres. Feuilles ovales, semblables à celles du laurier-amande; en juillet, fleurs gran- des, d’un blanc pur, marquées de rouge cramoisi, à odeur agréable. Serre chaude, dans la tannée. Multipl. de boutures sur couche et sous entonnoir. — i4 espèces. ARDUES' TE A deux épines. Arduinia bispinosa'W . D’Arabie. Arbuste de 2 pieds, muni de 2 épines à cha- cun des rameaux; feuilles ovales, persistantes; en juil- let , fleurs blanches, très— petites , à odeur agréable. En pot ; terre de bruyère, mêlée à celle d’orangers. Multi- plie. de semences ou de marcottes. Orangerie. — i esp. GELSEMIER luisant. Jasmin odorant de la Caro- line. Gelsemium nitidum Mx. Il erb. de l’Am. vol. 3. Bignonia sempervirens L. Des États-Unis. Tige sarmenteuse, volubile; feuilles lancéolées; en juin- juillet, fleurs d’un beau jaune, assez grandes, en en- tonnoir, à odeur agréable de giroflée jaune. Terre fran- che légère; exposition chaude et couverture l’hiver, ou en pot et orangerie. Multiplie, de graines tirées de son pays natal, semées sur couche et sous cloche. — î esp. FAMILLE des Sapotilliers. Calice divisé ; corolle régulic- Famille des Myrsinèes. 65^ re , autant ouïe double de divisions qu’au calice; étamines de même ; l style a I stigmate ordinairement simple ; baie ou dru- pe ; arbres laiteux et exotiques. Ces arbres très-délicats sont de serre chaudeet exigent beaucoup de chaleur. Ils aiment une terre légère substantielle et se multiplient de marcottes , mieux de graines tirées de leur pays natal. JACQUINIER A fleurs orangées. Jacquinia au- rantiaca Ait. Herb. de l’Am. vol. 3. De l’Ain. Met*. Arbrisseau de 2 à 3 pieds; feuilles oblongues, cunéi- formes; en juillet, fleurs petites d’un beau jaune orangé, disposées en grappe. Serre chaude; multiplie, de mai’cottes. — 7 espèces. SAPOTILLIER commun. Achras sapota Jaçq. Herb. de l’Am. vol. 4- Des Antilles. Arbre de 4° pieds dans son pays. Feuilles ovales, lancéolées, un peu épaisses ; fleurs latérales , blanches, campanulées. Fruit gros comme une pomme, l’un des meilleurs de l’A— mér. Serre chaude et terre légère. De marc. — 1 espèce. FAMILLE des Myrsinèes. Calice à 5 div. , corolle a 5 div. : étamines opposées aux div. de la corolle ; fruit globuleux 'a une loge , a une graine. Embryon linéaire , placé en travers dans un périsperme charnu. Arbrisseaux exotiques d’orangerie et de serre chaude. MYRSINE A feuilles émoussées. Myrsine retusa Vent. Des Açores. Arbrisseau très-touffu, à feuilles de la grandeur de l’ongle, glanduleuses, dentées dans la par- tie supérieure. Au printemps fleurs très-petites, pour- pres, en petits corymbes axillaires, penchées. Orangerie et terre à oranger. Multiplie, de marcottes et bouture* Les fruits sont des baies pisiformes violacées, qui ni# rissent l’hiver. ARDTSIA solANAcée. Ardisia solanacea. Roxfc. Herb. del’Amat. vol. 5. De la côte de Coromandel. Ar- brisseau de 5 à 6 pieds. Tige à rameaux peu nombreux; feuilles pétiolées, ovales, lancéolées, entières; en juin et juillet, fleurs purpurines , à corolle étoilée , un peu charnue , disposées en corymbes. Culture des plantes de serre chaude. 2. Ardisia a feuilles glanduleuses. A. crenata. Bot. Mag. Arbriss. à tête arrondie, haut de 2 pieds, à feuilles ovales-oblongues, bordées de crénelures glandui- leuses : fleurs en corymbe convexe, petites, rosées. Fruits rouges , nombreux , pisiformes , d’un bel effet. j 8' ’ 658 Plantes et arbres d'ornement. Serre chaude. Terre de bruyère el franche. Multipl. de graines et boutures. 3. Ardisia paniculée. A . paniculata Roxb. Arbris- seau vigoureux, à rameaux divergens; feuillesen faisceaux au'boutdes rameaux, lancéolées, longues de i à 2 pieds. Presque toute l’année, fleurs roses-violacées, en grappe paniculée, terminale, longue de 8 à 1 5 pouces. Superbe plante ; même culture. — 23 espèces. CLASSE 9. PÉRICOROLIE. C’est-à-dire plantes ayant l’embryon dicotylédon . la corolle monopétale insérée au calice. FAMILLE des P LA ou e M 1 M h r s . Calice divise ; corolle^par’ logée ; i •style a stigmate simple ou divisé ; capsule ou baie ; ar- bres exotiques . Quoique assez délicats, ces arbres se plaisent en pleine terre, où on les couvre l’hiver. Ils aiment une terre franche légère, un peu fraîche et à mi-soleil. On les multiplie de marcottes et de graines. P L AQUEM INI ER lotus, ou d’Italie. Diospjros lotus. L. De Barbarie; naturalisé en Italie. Arbre de 25 à 3o pieds; feuilles lancéolées, entières; en juin et juil- let, fleurs dioïques , axillaires. Pleine terre franche, un peu légère et fraîche; bonne exposition. Multiplie, de graines en terrines sur couche tiède. — Plaquemi- nierdeV irginie. D. virginiana L. Grand arbre; feuil- les plus larges, ovales, lancéolées, assez semblables à celles du poirier; en juin et juillet, fleurs petites, ver- dâtres ; baies assez grosses , rondes , jaunâtres, dia- phanes, et mangeables. Même culture; exposilion au nord. Son bois sert pour le tour et pour les brancards de voitures. Ces 2 arbres donuent assez de fruits , mais leurs graines sont rarement bonnes. On cultive en pleine terre au Jardin-du-Roi f\ fort belles espèces sous lés noms de D. calicina , lucida, angustifolia et pu- bçscehs , qui paraissent n’être pas encore décrites par les auteurs. 3. Plaqt eminieu kaki. D. kaki A F. Deslndes. Feuil- les ovales, pointues par les 2 bouts fleurs blanches, fruits appelés Figues-Caques , rouge-cerise, d’que sa- lyèür délicieuse! Orangerie; terre franche légère ou de "bruyère. Multiplie, par greffe en approche sur celui - tiques. Tous ces jolis arbustes sont assez délicats , quoique crai- gnant peu le froid. Ceux d’orangerie veulent une terre légère substantielle ; les autres ne réussissent bien qu’en plate-bande de terre de bruyère un peu humide et à mi-soleil. On les mul- tiplie de graine semée en terrines, peu recouverte de terre , 60 Plantes et arbres d'ornement. et on les tient toujours le'gèrement humides à l’abri du vent et du grand soleil , afin que la surface ne se durcisse ni ne se fende; ou de marcottes; très-peu de boutures ou rejetons. KALMIA a larges feuilles. Kalmia latifolia L. Herb. de l’Am. vol. 3. De l’Am. sept, comme les suivans. Superbe arbrisseau de 6 à 7 pieds; feuilles oblongues, aiguës; en juin, fleurs rosées ou carnées, en corymbes. Il refleurit quelquefois en septembre. Multiplie, de graines et de marcottes incisées. Variété à fleur blanche. — 3. Kalmia a feuilles étroites. K. angusti- folia L. Arbrisseau de 4ou5 pieds; feuilles petites, lan- céolées, blanchâtres en dessous ; en juin et juillet, fleurs petites , rouge vif. Multiplie, de rejetons, de marcottes non incisées et de graines. Variété : K. poljfolia ou oleifolia. En buissons très— touffus , d’un pied de haut ; feuilles et fleurs plus petites. 5. Kalmia glauque. K . glauca Ait .K. rosmarinifo- lia Hortul. Buisson arrondi, de 18 poucesde haut ; feuil- les linéaires, lancéolées, glauques; en mai, fleurs plus grandes, d’un joli rose. Tous sont jolis, mais le Ier. est le plus beau. On les cultive en pleine terre de bruyère un peu humide; mi-soleil. Multiplie, de rejetons et de marcottes, faites en automne sur le jeune bois, en- racinées la 2e. année. Les plus beaux sujets viennent de graines, semées aussitôt mûres, en terrines, et terre de bruyère mêlée de sable et un peu foulée. Le semis doit à peine être recouvert d’une terre tamisée très- fin, arrosée à la gerbe la plus fine, et mis à l’ombre sous châssis ou bâche. Il y passe l’hiver ; au prin- temps, on le plonge en couche tiède sous châssis. Le jeune plant, habitué insensiblement à l’air, doit en- core être rentré en orangerie pendant 2 et 3 ans ; après, on le met en place. — 5 espèces. RHODODENDRON en arbre a fleurs rouges. Rhododendron arboreum flore rubro. Smith. Herb. de l’Amat. vol. 8. Du Népaul. Bel arbre pyramidal, à rameaux étagés, ouverts horizontalement; jeunes feuilles soyeuses, ensuite vertes en dessus, argentées en dessous, lancéolées, longues de 5 à 6 pouces. En avril et mai, fleurs terminales écarlate rembruni, au nom— dre de 20 à 3o, formant une tête hémisphérique. A fleur Famille des Rosages. 66 1 pour la première fois efl France , chez M. Boursault, en 1825. Serre tempérée. Terre de bruyère. Multiplie, par couchage et par greffe en approche sur les grands Rhododendrons, en attendant qu’il donne des graines. 2. Rhododendron en arbre a fleurs blanches. R. ar- boreum flore albo. Port du précédent; feuilles d’un roux doré en dessous ; fleurs blanches campanulées , avec un nectaire violet pourpre dans le fond et quel- ques points pourpres, disposées en tête hémisphéri- que comme dans le précédent. Même culture. A fleuri Î>our la première fois en France, chez M. Noisette, dans e mois d’avril i833. Les Anglais possèdent un nombre considérable de variétés de Rhododendron en arbre. 3. Rhododendron d’Amérique. Grand Rhododen- dron. R. maximum L. Herb. de l’Am.voT 6. De l’Ara, sept. Arbrisseau superbe , de 5 à 6 pieds , à rameau*»gros etcourts, souvent pulvérulens; feuilles oblongues , épais- ses, raides , à bords roulés en dessous, pulvérulentes , vert tendreen dessus, pâles en dessous. Enjuin etjuillet, fleurs en corymbe convexe, roses ou plus ou moins rouges. La variété à fleurs d’un blanc pur est très-jolie ; elle a les feuilles plus étroites. 4- Rhododendron de Càtawha. R. catawbiense. Bot. Mag. S’étale davantage , devient moins haut et a le bois plus gros que le précédent : jeunes feuilles pu- bescentesen dessous : feuilles adultes, ovales, grandes, d’un blanc argenté en dessous. En mai et juin, fleurs très-grandes d’un rose tendre, extrêmement belles. 5. Rhododendron de Càtesby. R. Catesbœi. Lod. Le rapport entre ce nom et le précédent fait assez souvent confondre les deux plantes, qui d’ailleurs sont très-voisines et fort jolies. 6. Rhododendron hybride. R. Alta clerense. Le plus beau de tous les Rhododendrons de pleine terre. Il est encore rare dans lé commerce. 7. Rhododendron pUntique ou a fleurs violet- tes. Rhododendron ponticum L. Du Pont. Arbuste de 8 à 10 pieds : feuilles lancéolées, aiguës, très-variables. En mai , fleurs pourpres violacées , grandes , et dont les étamines sont plus longues que dans le R. maxi- mum. Varie beaucoup dans la couleur et la grandeur de ses fleurs et de ses feuilles. On distingue surtout 662 Plantes et arbres d’ ornement . la superbe variété à fleurs blanches ; viennent ensuite les R. bullatum , à feuilles ovales, courtes, très-rap— prochées et boursouflées; R.undulatum, à feuilles ondu- lées; R. salicifolium ou verticillatum , à feuilles étroites rapprochées par groupes ; R. variegatum, à feuilles pa- nachées de blanc et de jaune; R. semiplenum , à fleurs semi-doubles. Toutes ces variétés, obtenues de graines, ne se perpétuent que par couchage ou par greffe. 8. Rhododendron azaloïde. R. azalo'ides Desf. Passe pour un hybrideduR. pontique et de l’Azalée pon- tique.Ilaleportdecedernieretnes’élève qu’àla hauteur de 3 pieds : ses feuilles sont oblongues , pubescentes eu dessous. En mai : fleurs nombreuses , roses, très-belles, à bord ondulé, non ponctuées en dedans, mais seulement jaunâtres à lu place des points. R. azaloïde violacé. R. a$. violaceum. Plus petit dans toutes ses parties ; fleurs violacées , s’épanouissant uu peu plus tard. 9. Rhododendron ponctué. R. punctatum. L. R. minus. Mich. De l’Am. sept. Taille du précédent : feuilles ovales elliptiques, ponctuées en dessous ainsi que les rameaux et le tube des fleurs. Il y a des variétés à fleurs plus ou moins grandes, carnées, rose pâle , rose vif et plus ou moins nombreuses. 10. Rhododendron ferrugineux. R.JerrugineumL. Beaucoup plus petit que les précédens : buisson arrondi , touffu, haut de 1 à 2 pieds : feuilles oblongues, lancéolées, obtuses, avec une pointe, les adultes couvertes en dessous de points roux. En juin, fleurs petites, d’un rose vif, rejetées de côté, couvertes en dehors de points jaunes. 11. Rhododendron velu. R. hirsutum L. Forme un buisson arrondi comme le précédent , mais ne s’élève guère au delà de 1 5 pouces : feuilles oblongues, elliptiques, ponctuéesen dessous, ciliées sur les bords : fleurs petites, campanulées, d’un rouge vif, marquées en dehors de points dorés. Le R. hirsutum variegatum en est une variété à feuilles bordées de jaune. 12. Rhododendron a petites feuilles. R.chami e-> cistus L. D’Autriche, Charmant arbuste, le plus petit du genre; feuilles ovales-aigues, petites, et de la forme de celles du serpolet; en juin, fleurs couleur de chair cm rouge vif, ponctuées de rouge plus foncé. Ou en récolte la graine en septembre. Famille des Rosages. 663 13. Rhododendron du Caucase. R. caucasicum Pall. Feuilles ovales, un peu cotonneuses en dessous; fleurs blanches ou rose pale. Il ressemble à un petit R. maximum. 14. Rhododendron de la Daurxe. R. davuricum L. Tige grêle , rameuse , haute de 2 à 3 pieds ; feuilles petites, oblongues, luisantes en dessus : fleurs d’un rouge vif, planes, peu nombreuses. Comme il fleurit pendant l’hiver , il convient d’en mettre en serre tempérée pour jouir de sa fleur. Du reste , même culture. — 18 esp. Excepté les deux premières espèces, qu’il es t prudent de teuir l’hiver en serre tempérée, tous ces Rhododendrons se cultivent en plein air, en terre de bruyère, au nord ou au levant : etils sont certainement le plus bel ornement d’un jardin en mai et juin. Ou les multiplie dè greffe, de marcottes incisées ou non , et mieux par semis qu’on exécute de deux manières. i°. On fait au printemps une petite couche sourde, on la charge de terreau : on met sur ce terreau 4 pouces de terre de bruyère bien tami- sée ; on la presse et on l’unit bien : on sème la graine dessus , on bassine légèrement pour attacher les graines à la terre , on met vite le panneau vitré, et on a grand soin que la superficie ne sèche jamais, ni par le liâle ni par le soleil : on bassine très -légèrement d’une à trois fois par jour : on ombre avec un paillasson clair quand il fait du soleil. 20. Ou bien, ce qui est plus aisé et plus sûr, on emplit des terrines de terre de bruyère, jf » on sème comme par l’autre procédé , on pose ces ter- rines dans l’eau de façon qu’il y ait constamment 3 pou- ces de submergés. De cette manière on n’arrose jamais et on ne craint pas la sécheresse. Quand on n’emploie pas l’un de ces deuSc procédés, les graines lèvent lente- ment et difficilement. AZALEE, Azalea. Toutes les espèces caucasiennes et américaines ont les feuilles caduques et les fleurs à 5 étamines. Toutes les espèces indiennes ont les I feuilles persistantes et les fleurs à 10 étamines. Il est donc facile et commode de les diviser en 2 sections, et cela est même nécessaire, car les premiers sup- portent sans danger le froid le plus rigoureux de nos hivers, tandis que les seconds ont besoin d^abris dès qu’il gèle. D’ailleurs ils exigent tous la terre de 664 Plantes et arbres d’ ornement . bruyère, l’ombre ou la demi-ombre. Tous se mul- tiplient également par semis, par greffe ery herbe ou par greffe en approche. Les uns et les autres sont des petits arbrisseaux à fleurs charmantes, abondantes, qui s’épanouissent au printemps , parmi lesquelles il s’en trouve de blanches, de roses, de pourpres et de jaunes, et dont beaucoup réunissent 2 ou 3 de ces couleurs. Autrefois, les Azalea nudijlora, viscosa , glauca et pontica passaient pour des espèces bien distinctes ; aujourd’hui les semis ont produit une pro- digieuse quantité d’hybrides ou de variétés qui con- fondent ces espèces primitives et l'endent les caractères des unes et des autres très-difficiles à décrire. La no- menclature des variétés est même très-arbitraire. Nous allons rapporter ici les noms des plus intéres- santes arrangées selon le catalogue de Sweet, quoique nous sachions bien que ces noms ne-sont pas toujours ceux employés par les jardiniers et les amateurs pour désigner ces mêmes variétés. Azalées américaines et caucasiennes, reconnaissables à leurs feuilles caduques , et à leurs fleurs à cinq étamines. i . Azalea nudiflora Lin. alba. crispa. rosea. — plena. incana. rubicunda. bicolor. incarnata. rubra. hlanda. mirabilis. rutilans. carnea. partita. versicolor. coccinea . purpurea . 2. Azalea viscosa Lin. dealbata. odorata. varie gata. fis sa. rubescens. vittata 3. Azalea glauca Lin. 9 plena. serotina. 4- Azalea pontica Lin. albiflora. flammea. splendens. aurantiaca. grandiflora. sinensis lutea ( i). calendulacea. igncsccns. tricolor. crocea . pallida. tnumphans. cuprœa. speciosa. (î) C’est à tort que MM. Loddiges ont mis dans le commerce cette plante comme originaire de l’Inde ; ses feuilles caduques, ses cinq étamines et sa parfaite ressemblance avec l’Azalée pon- tique, prouvent quelle n’en est qu’une variété. De leur côte, les jardiniers deGand ont mis aussi dans le commerce plus de Famille des Rosages. 665 Azalées indiennes, reconnaissables à leurs feuilles persis- tantes, et à leurs Jleurs à dix étamines. 5. Azalea indica Lin. Fleurs rouge de feu. 6. Azalea liliiflora Poit. A. indica alba Sw. Fleurs blanches comme des lis et les plus grandes du genre. >j. Azalea proliféra. Poit. A. purpurea Sw. Fleurs roses— violacées , doubles, prolifères. 8. Azalea phœnicea. Hortul. Fleurs d’un pourpre violacé foncé. g. Azalea hybrida ou smithiana. Fleurs d’un pour- pre violet clair. RHODORAdu Canada. Rhodora canadensis L. Ar- buste de 2 à 4 pieds; de février en mars, et avant les feuilles , fleurs moyennes , teintes de pourpre , odeur de rose; feuilles ovales, glabres en dessus, un peu velues en dessous. Terre de bruyère, situation ombragée. Multi- plie. de marcottes, ou de graines semées comme celles des Kalmia. S’il est en pot , il faut en renouveler la terre annuellement; on la tient fraîche, et on le place «lu nord-est. — i espèce. LËDON A largrs feuilles. Tlié du Labrador. Ledum latifolium Lam. Herb. de l’Am. vol. 4- Joli arbuste de 2 pieds , odorant ; feuilles roulées sur les bords; fleurs plus petites, en corymbes. Lédon des marais. L. palustre L. Des Alpes. Lédon incliné. L. decumbens. Tous à feuilles persistantes , et fleurs blan- ches, en avril et mai. Terre de bruyère fraîche et om- bragée; au printemps, multiplie, de rejetons et de marcottes. — 2 espèces. LEIOPHYLLE a feuilles de thym. Leiophyllum thymifolium. Pebs. Ledum thymifolium Lam. Den— drium buxifolium Dev. Herb. de l’Am., vol. 4- Le la Caroline. Sous-arbrisseau formant une touffe arron- die à rameaux grêles; feuilles ovales,’ très-petites; d’avril en mai, fleurs blanches, inodores, petites, réunies au bout des rameaux. Multiplie, de graines et de mar- cottes. Terre de bruyère. Exposition ombragée, hu- mide et au nord. — i espèce. BEJARIA ou Befaria paniculé. Bejaria panicu— lata Mich. B. racemosa Vent. De la Floride. Joli cent variétés de l’Azalée pontique, toutes plus belles les unes que les autres, provenues de leurs semis. 666 Plantes et arbres d'ornement. arbrisseau de 3 ou 4 pieds ; feuilles persistantes , ovales- pointues, à bords rougeâtres; en juin et septembre, fleurs moyennes, un peu odorantes et rose pourpré. Terre légère et substantielle; orangerie. Multiplie, de graines, de marcottes et de boutures, sur couche et sous châssis. — 2 espèces. MENZIEZIA A feuilles de folium. Menziezîa po- liifolia Juss. Erica Daboecii L. Du midi de la France. Buisson bas, large et toujours vert; tiges ram- pantes; feuilles petites, entières, ovales-lancéolées ; en été, fleurs latérales, assez grosses, d’un joli pourpre. Pleine terre de bruyère ; mi-soleil. Multipl. de marcottes, — 8 espèces. , , I ITE de Virginie. Itea virginica. Arbrisseau de3à4 pieds; en juin , fleurs blanches, en grappe, se détachant . bien sur le beau vert de ses feuilles ovales-aiguës. Pleine terre légère et ombragée , mieux terre de bruyère. Mul- tiplie. de rejetons, degraines venues du pays, ou de mar- cottes en aulomnepar strangulation , sur lebois de l’année précédente. Il fait un joli effet. 2 — 3. IteA a grappes. /. racemijlora H. P. Cyrilla racemijlora L. C. caroliniana Mx. De la Caroline. Arbrisseaude i5 à 18 pieds, de pleine terre. Tige divisée en rameaux formant une tête; feuilles lancéolées; en juin, fleurs blanches et nombreuses disposées en grappes latérales , d’un effet agréable pendant plus d’un mois. Multiplie, de graines et marcottes ; terre tourbeuse et fraîche. — a espèces. FAMILLE des Brbyères. Calice et corolle partagés; anthè- res ordinairement bicornes; ovaire le plus souvent supère ; i sty- le a stigmate simple ; baie ou capsule multiloculaire. Tous les végétaux de cette famille sont délicats et se cultivent, pour la plupart, dans une plate-bande de terre de bruyère exposée de manière à ne recevoir que le soleil du matin et du soir. Les soins à leur donner sont assez minutieux et les mêmes que ceux des bruyères proprement dites. On les multiplie de graines , de boutures, marcottes et éclats. BRUYÈRE. Erica. L. Genre composé d’un très- grand nombre d’arbustes et d’arbrisseaux , ou plutôt d’arbres en miniature , toujours verts , la plupart du cap de Bonne-Espérance, les autres d’Europe, tous plus beaux les uns que les autres, par l’élégance de leur feuillage , par les couleurs et les formes extrême— Famille des Bruyères. 667 ment variées de leurs fleurs. Vers 1800, on a com- mencé à les cultiver et à les multiplier en France, et leur nombre s’est accru avec une telle rapidité , qu’en 1802 quelques collections en comptaient déjà 200 es- pèces, qui étaient venues presque toutes d’Angleterre, où on les cultive avec un grand succès ; mais on s’a- perçut bientôt que le climat ou plutôt l’atmosphère trop sèche de la France ne leur était pas favorable; le plus grand nombre périt en peu de temps ; et après plusieurs essais infructueux , on a jugé convenable de renoncer à la culture des espèces difficiles , et de s’en tenir à celles dont la conservation est assez facile , et qui , par leur beauté et la vigueur de leur végétation , répondent aux soins qu’on leur donne. Il en est quel- ques-unes qui s’accommodent très-bien d’une terre com- posée de 4 cinquièmes de terre dite de bruyère, et d’un cinquième de terre franche; cependant, comme on pourrait se tromper dans les proportions de cette com- position, il vaut mieux les cultiver dans de la terre de bruyère pure, légère, sablonneuse, et non tourbeuse. Toutes se cultivent bieu en pot , au fond duquel on met un pouce de gros gravier pour faire écouler l’eau des arrosemens ; mais les grandes espèces réussissent encore mieux, et donnent plus de satisfaction plantées en pleine terre de bruyère , dans une bâche ou dans une serre tempérée; au levant ou à mi— soleil. La plupart des bruyères étant presque toujours eu végétation , elles ont besoin d’être fréquemment et ré- gulièrement arrosées : leurs racines sont tellement me- nues, qu’elles se dessèchent et meurent si elles ont soif pendant 24 heures , et qu’elles pourrissent si elles se trouvent dans une humidité surabondante pendant 3 ou 4 jours. C’est l’un de ces deux excès qui détermine le plus souvent la mort subite de plusieurs bruyères. Il faut visiter la motte de celles cultivées en pot deux fois par an ; quinze jours avant leur sortie , et quinze jours avant leur rentrée. Si leurs racines tapissent la circonférence de la motte, et que la plante soit en- core jeune ou petite, on la mettra dans un plus grand pot , sans toucher aux racines : si au contraire la plante est grande , et qu’on ne veuille pas lui donner un plus grand vase, on fera tomber avec les doigts , ou avec un 668 Plantes et arbres d'ornement, petit bâton , un bon pouce de terre tout autour de la motte; une partie du chevelu s’en ira avec la terre; on regardera s’il n’y a pas quelques racines gâtées afin de les supprimer, et après avoir mis de la terre neuve dans le fond du vase, on pose la motte dessus , on insi- nue d’autre terre tout autour pour remplacer l’an- cienne, et on donne une bonne mouillure. La bâche ou la serre dans laquelle on rentrera les bruyères l’hiver n’a pas besoin d’être chauffée, il suffit que la gelée n’y pénètre pas; mais il faut qu’elle soit bien éclairée; une orangerie ne leur convient pas parce qu elle n’a du jour que par devant. La serre dite hollandaise, fig. i, PL XLl , leur convient parfaite- ment. Si on est obligé de mettre d’autres plantes dans la serre avec les bruyères, on aura soin que ce ne soit que des plantes à petites feuilles , comme les diosmas, qui les avoisinent, car les grandes feuilles aspirent et transpirent plus que les petites, elles interceptent l’air et la lumière, et les bruyères souffriraient auprès d’elles. Quand des bruyères sont jaunes, ou végètent mal , sans qu’on leur remarque de lésions organiques, il faut, au printemps, les rabattre, les dépoter, faire tomber une partie de leur motte pour que l’extrémité de leurs racines se trouve à nu , les planter ainsi sur une couche à peine tiède , que l’on aura chargée de terre de bruyère au lieu de terreau , et les couvrir d’un châssis : on donne de l’air modérément , et on abrite du grand soleil au moyen d’une toile ou d’un paillasson fort clair ; à la fin de l’automne elles sont ordinairement refaites , et on les rempote pour les mettre dans la serre. On sort les bruyères en même temps que les oran- gers ; elles ne craignent pas la chaleur , mais les rayons directs du grand soleil leur sont nuisibles ; on les exposera à une lumière diffuse , au levant ou au nord , à l’abri des vents , et on enterrera les pots aux | dans la terre de bruyère , ou au moins dans une terre rendue très-légère au moyen de terreau , de débris de couches et de végé- taux , et on les tournera de temps en temps pour que les racines ne s’enfoncent pas trop dans cette terre par les fentes des pots : enfin , on ne peut trop recomman- der que la terre des bruyères ne soit jamais ni sensi- blement sèche ni trop humide. Famille des Brujeres. 669 On pourrait dépoter tous les jeunes pieds qui n’ont pas encore le volume qu’on veut qu’ils acquièrent, et planter leur motte, après l’avoir un peu égratignée tout autour, à même la terre de bruyère; ils profite- raient infiniment plus qu’en restant’en pot : vers le 25 septembre, on les relèverait en motte avec précaution pour les remettre dans de plus grands pots , et on les tiendrait à l’ombre jusque vers le 20 octobre , époque de la rentrée, pour faciliter leur reprise : ce procédé est usité en Angleterre avec succès. Nous passons aux trois modes de multiplication de ces belles plantes. Par semis. Ce moyen donne des individus plus forts et quelquefois des variétés intéressantes. On sème des graines venant du Cap , ou qu’on a recueillies sur les pieds de son jardin; le meilleur moment est le prin- temps , quoiqu’on puisse semer en tout temps : on prend de petites terrines au fond desquelles on met un bon pouce de gros gravier ; on achève d’emplir avec de la terre de bruyère bien tamisée ; on en unit la sur- face , on y sème les graines que l’on recouvre d’une demi-ligne de la même terre ; on enterre ces terrines sur une couche tiède sous châssis , on bassine tous les jours, et assez souvent pour que la terre ne sèche ja- mais , on ombre de manière que le soleil ne puisse luire dessus, et on donne de l’air en petite quantité. Quel- ques espèces lèvent en moins d’un mois ; d’autres ne lèvent qu’au bout d’un an, et plus : il faut avoir la patience d’attendre.^es différences tiennent sans doute à plusieurs circonstances qu’il serait trop long de discu- ter ici. Quand le jeune plant a 2 pouces de hauteur, on dépote la terrine , on en divise la terre, et on prend chaque individu pour le planter dans un petit pot rem- pli de terre de bruyère, en ménageant bien toutes les racines ; on arrose et on place le tout sur une couche très-peu chaude, couverte d’un châssis que l’on ombre convenablement , jusqu’à ce que les bruyères soient bien reprises ; ensuite on leur donne de l’air et de la lumière pour les fortifier jusqu’à l’époque de la rentrée. Par marcotte. Les rameaux des bruyères , propres aux marcottes , étant très-courts et très-menus , il est extrêmement difficile de les marcotter convenable- ment. On a même abandonné entièrement ce genre de 670 Plantes et arbres d’ornement. multiplication dans les grands établissemens , pour s’en tenir aux boutures, qui sont plus expéditives, et d’une réussite plus certaine. Le peu de succès qu’on a obtenu des marcottes tenait sans doute à ce que, l’opération étant très-délicate, on la faisait mal, que le bois était trop dur, et qu’on ne mouillait pas avec l’extrême exac- titude que demandaient des marcottes de ce genre. Par bouture. Les mois de mai et juin sont les plus favorables à la reprise des boutures. Soit qu’on les fasse dans un pot de 3 pouces recouvert d’un verre à boire, soit qu’on les fasse dans une terrine large de 10 pou- ces, recouverte d’une cloche, le procédé doit être le même. Il faut commencer par mettre 1 pouce de gros gravier dans le fond de ses vases , et achever de les em- plir avec de la terre de bruyère sablonneuse , médio- crement humide , qu’on tassera afin qu’il n’y ait pas de vide. On prendra sur ses bruyères des rameaux d’un an que l’on raccourcira à 1 pouce, ou 18 ligues , s’ils sont plus longs : on leur coupera net toutes les feuilles sur les deux tiers de leur longueur inférieure; on fait un trou dans la terre , on avec le doigt, ou plutôt avec un petit bâton destiné à cet usage , on y enfonce la bouture jusqu’auprès des feuilles , on presse bien tout autour pour que la terre la touche partout : on en plante une autre de la même manière à 8 ou 12 ligues de la première, et ainsi de suite jusqu’à ce que le pot ou la terrine soit plein : on arrose avec un arro- soir très— fin , à plusieurs reprises , 'afin que la terre soit bien pénétrée , ensuite ou place la terrine ou le pot à l’air, ou il n’y ait ni vent ni courant, ni soleil, pen- dant un jour , afin que la terre et les boutures se res- suient bien. On aura dû préparer d’avance une couche amenée à i5 ou 18 degrés de chaleur, couverte de tan , de terreau pur, ou de sable de bruyèjfe, on y enterrera les terrines jusqu’à 1 pouce du bord , et on couvrira chaque terrine d’une cloche de verre blanc d’un demi- pouce moins large que la terrine, et tellement sur- baissée , si l’on peut , que le haut de la cloche ne soit qu’à 3 on 4 pouces du sommet des boutures ; ensuite on mettra le panneau sur le tout. Si pendant que les bou- tures sont eu radification on supposait qu’elles eussent besoin d’être arrosées , ce qui est très-rare , on arrose- Famille des Bruyères. 67 1 rait légèrement sur les cloches, et comme leur diamètre est d’un pouce moins grand que celui de la terrine , l’eau tomberait de la cloche sur la terre qui déborde , et elle suffirait pour humecter convenablement toute la terrinée : si, au contraire, l’humidité se montrait en gouttelettes à la paroi de la cloche , on la lèverait de temps en temps pour l’essuyer, et on la remettrai t de suite. Un soleil modéré ne peut faire que du bien à des boutures ainsi couvertes d’un double verre : ruais s’il de- venait trop ardent , on romprait ses rayons avec une toile ou un paillasson fort clair. Il arrive quelquefois qu’il se forme de la moisissure ou des mousses sur la terre des boutures quand l’humidité est grande , c’est un inconvénient qu’on évite en couvrant la terre de 2 lignes de sable fin et sec aussitôt que les boutures sont plantées et arrosées. On conseille de ménager un talon aux boutures pour en faciliter la reprise; mais, pour cela, il faut les arracher de dessus la plante, et il en résulte des plaies qui peuvent la faire périr, on 11e peut guère agir ainsi que sur une plante à laquelle on 11e lient pas. D’ail- leurs , les boutures sans talon reprennent flirt bien. Ce n’est que quand les boutures s’allongent et se ra- l mifient sans interruption , qu’011 peut être sûr qu’elles ont des racines : alors , si la saison 11’esl pas avancée , on les lève en motte pour les mettre chacune dans un pe- tit pot et les faire reprendre, sous châssis ; mais si la saison est avancée, il vaut mieux porter les terrines dans la serre , et remettre le séparage au printemps suivant. Les boutures de bruyères réussissent aussi parfaite- ment dans le sable , fin , pur et blanc ; il faut même le y préférer aux terres de bruyère qui ne seraient pas bien [ tamisées ou qui seraient grasses ou tourbeuses : mais on | doit lever les boutures dès qu’elles ont des racines, car elles ne grandiraient dans le sable qu’au moyen de forts r arrosemens qui bientôt deviendraient nuisibles. Ce que nous venons de dire s’applique également aux I boutures des diosmas phylica, metrosyderos , etc-, et à I toutes les plantes qui ont le bois sec et de petites feuil- } les persistantes. ue ce beau genre contienne une très-grande d’espèces, on les distingue facilement ,parce Quouj quantité Ijp2 Plantes et arbres d'ornement. qu’elles peuvent se diviser en plusieurs groupes qui en facilitent l’étude ; mais malheureusement les divers auteurs qui s’en sont occupés, y ont introduit une syno- nymie effrayante de laquelle il est impossible de se tirer avec certitude. Aussi la nomenclature des bruyères est- elle aujourd’hui aussi arbitraire qu’incertaine. Nous allons cependant essayer d’en décrire quelques- unes en prenant pour base la nomenclature de Dumont de Courcet, et en les groupant d’après le nombre des feuilles, et la présence ou l’absence des appendices des étamines, et en prévenant que nous n’avons pas cru devoir rapporter les noms français qui leur ont été imposés par quelques auteurs , parce que ces noms sont , restés inconnus ou inusités chez les cultivateurs et chez les amateurs; neuf de ces espèces peuvent se cultiver en pleine terre, sous le climat de Paris, et orner en tout temps les massifs des jardins d’agrément ; ce sont : i°. la bruyère commune, Ericâvulgaris , à fleurs blan- ches, et à fleurs doubles, roses. 2°. E. cinerea. 3°. E. ciliaris. 4°- E. tetralix , blanche et rose. 5°. E. her- bacea. 6°. E. mediterranea. rj°. E. multi/lora, blan- i che et rouge. 8°. E. scoparia. g1'. E. midticaulis. On les trouvera décrites chacune dans sa section. §. Anthères aristées. * Feuilles opposées . i .Bruyère commune. Erica vulgaris L .Calluna Sa- usb. Tiges diffuses: feuilles sagittées; fleurs petites, oblon- gues , latérales, roses ou blanches , simples ou doubles. 2. E. lutea L. E. imbellis Sal. Tiges et rameaux grêles et diffus , tombans ; fleurs opposées ou en croix vers le haut des rameaux, ovales, ou pyramidales, longues de 2 lignes, jaunes, ou blanches dans une variété. Feuilles ternies. 3. E. poljtrichifolia Sal. Tige cotonneuse ; feuilles ternées et quinées; fleurs pourpre-rose avant l’épanouis- sement , ensuite blanches : a du rapport avec Y arborea. } 4- E. pjrolæflora Sal. Tige forte et rameuse, ra- meaux couverts d’un duvet blanc ; feuilles ternées et quaternées ; fleurs blanches globuleuses , également ternées ou quaternées. 5. E. scoparia L.Tige droite, à peine pubescen te: fleurs nombreuses, petites , verdâtres , presque unilatérales. 6. Erica Famille des Bruyères. 673 6. Enca cinerea. Feuilles à bords roulés eu dessous, et à verticilles dislans ; fleurs purpurines , ovales, ur— céolées , terminales et latérales. 7. E. u h ri a And. ITerb. de l’Am. vol. 7. Tige droite, rameuse; feuilles subulées , courles; fleurs laté- rales, longues d’un pouce, divergentes, arquées, en massue, visqueuses, rouges, à limbe vert. *f* Feuilles quaternées. 8. E. baccansh. Here. de l’Am. vol. 3. Tige droite, très-rameuse ; feuilles trigones , scarieuses sur les bords ; fleurs terminales, quaternées , roses , en grelot. g. E. pistillans Sal. lige de 4 à 6 pieds : fleurs pourpres, nombreuses, ovales, quaternées au bout des rameaux, ayant le style très-saillant. 10. E. arborea L. Arbrisseau de 6 à 8 pieds, fasti— gié ; fleurs petites, blanches, penchées. 11. E. marifolia Sal. Feuilles blanchâtres en des- sous; fleurs blanches pubescent.es , petites, disposées en ombelles terminales. 12. E. pulchella And. J ige et rameaux contournés en zig-zag; fleurs petites, globuleuses, d’un rouge carné, disposées en épis lâches. Les appendices des étamines leur donnent quelque ressemblance avec un caducée. 13. E. plumosa Sal. Tige fiexueuse : feuilles velues; fleurs en godet, glabres, pourp., verticillées et pendantes. j 4- F. îmtrcej'crrms Sal. E. pubescens. And. Toutes ses parties, excepté les fruits , sont pubescentes, tiges et rameaux assez droits : fleurs petites, globu- leuses , d’un pourpre léger. 1 j. E. rnarganiacea And. Tige et rameaux gla- bres et droits ; fleurs terminales, petites .et blanches. 16. E. elongala Roxb. Feuilles en verticilles éloi- gnés : presque tous les jeunes rameaux couverts de jolies petites fleurs rouges, oblongues , penchées. 1 1 . ^7 iGlralix L. Rameaux grêles, simples; feuil- les ciliées; fleurs, globuleuses, rosées . quaternées au bout des rameaux. ^ multicaulis Sal. E. viridi-purpurea Hor- tul. I ige rameuse formant, une touffe arrondie, haute de ib pouces : feuilles ouvertes, lancéolées; fleurs 4-8 terminales , ovales , roses. 29 6j4 Plantes et arbres d'ornement. ig. E. mammosa Sal. Herb. de l’Am. vol. 3. Ti^e droite, rameuse ; feuilles linéaires, d’un vert fonce; fleurs verticillées, pendantes , tubuleuses, longues d’un pouce , d’un beau rouge, ayant 4 renflemens au-dessus du calice. **** Feuilles au nombre Je six. 9.0. E. formosa And. Herb. de l’Am. vol. 6. Tiges droites , à rameaux verticillés ; feuilles linéaires , éta- lées, assez longues, 5 à 6 à chaque verticille ; fleurs d’un pouce , axillaires , divergentes , écarlates , en massue , un peu courbes. 21. Erica spicata And. Tige droite formant un buisson garni ; fleurs verdâtres , longues de 6 à 7 li- gnes, renflées au milieu , disposées en épis vers le som- met des rameaux. Anthères mdtiqdes. * Feuilles cernées. 22. Erica ciliaris L. Tige grêle , peu rameuse. Feuilles étalées , ciliées ; fleurs pourpres , longues de 4 lignes, disposées en grappe unilatérale. 23. E. umbellala L. Tige droite, à rameaux rou- geâtres, menus, pubescens; feuilles très-courtes, à pé- tiole blanc; fleurs pourpres , renflées à la base, un peu pendantes , disposées en ombelle sur des pédoncules rouges au nombre de 6 ou 8. 24. E. serlijlora Sal. Tige et rameaux droits, éri- gés; feuilles ternées et éparses; fleurs petites, pen- chées, blanches, lavées de rose. 25. E. absynthoides L. E. parvijlora Hortul. Très- touffue, à rameaux jaunâtres et velus; feuilles ovales, un peu velues sur les bords ; fleurs petites, globuleuses , blanches, à limbe réfléchi. 26. E. versicolor Sal. On rapporte à ce nom plusieurs bruyères dont les feuilles sont nues ou légè- rement poilues, dont la corolle, longue de 8 à 1 1 li- gnes, est plus ou moins anguleuse, et ordinairement de 2 couleurs, comme £. discolor, coccinea Hortul. Âfeuillage glauque et à fleurs roses; E. coslata And. A fleurs écarlate foncé avec le limbe verdâtre, ou à fleurs lavées de pourpre carné sur un fond blanc. 27. E. lagenœformis Sal. Tige droite, brunâ- tre et rameuse; feuilles ciliées et glanduleuses; fleurs Famille des Brujeres. 6^5 ternées, visqueuses, carnées, marquées de lignes pins rouges, longues de 16 à 18 lignes. 28. E. jasminiflora Sal. Rameaux longs, simples et flexibles; fleurs longues de 18 lignes, blanches en dedans , carnées en dehors. ** Feuilles quaternees. 29. E. ampullœformis Sal. Tige courte, très-ra- meuse; feuilles velues; fleurs longues de 8 à 10 lignes,, carnées, marquées de lignes plus rouges, ventrues à la base , rétrécies par en .haut. 30. E. cerinthoides L. Herb. de l’àm. vol. 2. Tige droite, à rameaux effilés; feuilles linéaires, ciliées; fleurs ramassées en tête terminale, inclinées, rouge écla- tant, ventrues , longues de 8 à 9 ligues. 31 . Erica perspieua Wild. Tige droite, élancée; rameaux velus ainsique les feuilles ; fleurs blanches , ve- lues, un peu voûtées, longues de 6 à 8 lignes; anthères rouges, visibles au travers de la corolle. 32. E. conspicua Sal. Tige élancée , peu rameuse ; feuilles distantes : fleurs peu nombreuses , terminales, jaunes, un peu rougeâtres en-dessus, velues, courbées, longues de i5 à 16 lignes. 33. E. tubiflora Roxb. Tige élevée ; jeunes ra- meaux rougeâtres et velus; feuilles bordées de poils blancs; fleurs peu nombreuses, terminales , jaunes rou- geâtres, longues d’un pouce. 34. E. verticillaris. Sal. Tige et rameaux garnis de poils blancs ; fleurs longues de 10 lignes , velues, d’un fauve rougeâtre, horizontales, un peu courbes. *#é F'eiiillcs au nombre de 5 ou 6. 35. E. concinna Sal. Tige droite , s’élevant à la hauteur de 6 à 8 pieds, garnie de, rameaux étagés ; feuilles courtes, 5 ou 6 à chaque verticille ; fleurs d’un blanc teint de violet gris , longues de 7 à 8 lignes , ras- semblées au bout des rameaux ou bien disposées en ver- ticille le long des tiges. 36. E. longijlora Sal. Tige élancée, pubescente, peu rameuse; feuillage petit, luisant; fleurs longues de plus d’un pouce , jaunes , lavées de rouge. 37. E. grandijlora L. Herb. de l’Am. vol. 5. Tiges et branches droites; feuilles longues de 9 à 10 676 Plantes et arbres d’ornement. lignes : fleurs longues de 12 à i5 lignes, d’un jaune orangé en dessus , jaune en dessous , luisantes , visqueu- ses , disposées en verticilles vers le haut des rameaux. On considère comme variété de cette espèce , Y Eric a grandiflora superha Hortul. dont les feuilles sont réunies par 8 et 9 , et dont les fleurs , d’un rouge écarlatç, se succèdent pendant \ ou 5 mois. +*++ Feuilles au nombre de 8. 38. E. longifolia Sal. Tige élevée, à rameaux sim- ples, effilés, érigés ; feuilles très-fines, longues de 6 à 7 lignes, disposées 8 par 8 ; fleurs latérales formant un pompon vers le haut des rameaux, longues d’un pouce, légèrement arquées, fort belles, de couleur variable selon les variétés qui sont nombreuses, sous les noms de : E. vestita alba , vestita coccinea , vestila pur- purea, vestita fulgida, vestita rosea, vestita incar- na ta; et enfin vestila viridis. — 3og espèces. Le commerce possède un bien plus grand nombre d’espèces de bruyères, que nous ne pouvons pas relater. Voy. les catalogues de MM. Gels, Noisette et Soulange STENANT1 1ÈRE A feuilles de pin: Stenanthera pi- ni folia. De Van-Diemen Island. 11 a le port du Piu d’Alep; feuilles semblables , très— multipliées et glau- ques; en mai et juin , (leurs à corolle tubuleuse, rouge vif jusqu’aux 2 tiers , le surplus blanc jaunâtre , et l’ou- verture du limbe verdâtre. Culture des bruyères du Cap. Multiplie, de marcottes et de boutures. — 1 esp. SPRENGÉL1 E incarnate ou étoilée. Sprengelia incarnata. Herb. de l’Am. vol. 4* De la Nouv.-Holl . Charmant arbrisseau de 2 à 4 pieds , à tige grêle ; feuilles oblongues, aiguës, imbriquées à la base, éta- lées dans le haut; tout l’été, fleurs ouvertes en étoile et d’un rose pâle , disposées en grappe terminale , conservant leur fraîcheur jusqu’à la maturité des grai- nes. Culture des bruyères. — 2 espèces. ANDROMÈDE du Maryland. Andromeda Maria- na L. Buisson raraeux de2 à 4 pieds; rameaux pourpres ; feuilles ovales , luisantes , ponctuées en dessous ; en juil- let, fleurs en cloche, blanches, en grappes. Plante très- long— temps verte. 2. Andromède a feuilles de Cassiné. A. cassine- folia. Vent. Buisson de 2 à 3 pieds; feuilles ovales . Famille des Bruyères. 677 glabres des 2 côtés ; en juillet et août , fleurs grandes , fasciculées , en clochette, d’un blanc de lait. 3. Andromède pulvérulente. A. sjjeciosa Mich. Port et fleurs de la précédente , mais beaucoup plus belle en ce que le dessous de ses feuilles est couvert d’une pou- dre blanche; fleurit en juin et juillet. 4- Andromède en arbre. A. arborea L. Herb. de l’Am. vol. 5. De l’Amér. seplent. Arbre de 5o à 60 pieds; feuilles persistantes, ovales, souvent tachées de rouge; en juin et juillet, fleurs petites , blanches, en grappes droites terminales. 5. Andromède a feuillesde Vo\]i.un. A. jjo lii folia I , . Des Alpes. Jolie touffe arrondie , d’un pied ; feuilles per- sistantes, lancéolées-lineaires ; en mai, fleurs rouges ou blanches , en grelot et grappes courtes. Variétés à feu i 1 les larges; à feuilles étroites. 6. Andromède luisante. A. lucida , coriacea H. K. De la Floride. Arbuste de 3 pieds; feuilles ovales , lui- santes ; en août , fleurs blanc rougeâtre , 4 à 7 ensemble. 7. Andromède axillaire. A. axillaris Lam. De la Caroline. Arbuste de 3 à 4 pieds ; tiges et rameaux d’un rouge vif dans leur jeunesse; feuilles persistantes r ovales, pointues, à nervure rouge; en été, fleurs blan- ches , en grappes. Variétés à feuilles plus étroites et plus petites; à feuilles ovales , A. conta. 8. Andromède a grappes. A. racemosah. DelaPen- sylvanie. Arbuste de 3 pieds ; feuilles oblongues , lan- céolées; en juillet, fleurs blanches, petites, cylindri- ques , en grappes. 9. Andromède cotonneuse. A. lomentosa Hortul. De laCaroline. Tiges de 3 à 4 pieds ; feuilles ovales, ner- veuses, velues ; au printemps, fleurs blanches, grandes , cotonneuses, en grappe; plante presque toujours verte. 10. Andromède marginée. A. marginatahxu. De la Caroline. Tiges grêles; feuilles ovales, garnies d’un rebord particulier; de juillet en août , fleurs blanchâ- tres , ou rouge pâle , réunies 3 à 7 ensemble. 11. Andromède, caliculée. A.caliculata L. Du Ca- nada. Tiges de 2 pieds; feuilles ovales, ponctuées de blanc en dessus ; en mars, fleurs petites, blanches , glo- buleuses , en grappes pendantes. Variété à feuilles étroites, et à tiges droites. On trouve encore dans le com- 678 Plantes et arbres d’ornement. merce, A. membranacea , paniculata et serralifolia. Toutes les andromèdes se cultivent en plate-bande de terre de bruyère , comme les bruyères , quoiqu’elles soient moins délicates; elles se multiplient aussi de mar- cottes et d’éclats. On renouvelle la terre tous les 3 ans. — 34 espèces. ARBOUSIER commun ou des Pyrénées. Arbre-aux- fraises. Arbutus unedo L. Arbrisseau de i5 pieds, tou- jours vert ainsi que les suivans; branches et rameaux d’un beau rouge ; feuilles ovales oblongues , per- sistantes, à pétiole rouge; en septembre et janvier, fleurs blanches ou rouges , simples ou doubles, en grappes pendantes ; fruits semblables aux fraises , d’un goût un peu fade. Terre franche légère ; nord- ouest en pleine terre, en le garantissant des fortes gelées ; ou orangerie près des jours, et placé au midi à la sortie. Multiplie, de marcottes ou de graines semées le plus tôt possible , etjdacées en mars sur couche tiède. On repique le plant quand il a 1 pouce; on ne le risque en pleine terre que lorsqu’il est fort. Les élèves des graines d’An- gleterre sont moins sensibles aux gelées. Variétés : panachée ; à fleurs roses ; à fleurs doubles; autre à fleurs plus grosses , mais arbrisseau plus petit. A. crispa. 2. Arbousier a longues feuilles. A. longifolia Hortul. Herb. de l’Am. vol. De Ténériffe. Feuilles de 6 à 8 pouces , à nervures rouges ; en mai , fleurs blanches, lavées de rose, en belles grajipes. De greffes sur le précédent. Terre d’oranger et orangerie. 3. Arbousier ANDRACHNÉ.^.a/n/rac/meL. Du Levant. Écorce lisse et d’un rouge brun ; feuilles ovales ; en mars et avril , fleurs blanches , en panicule. Même cul- ture; orangerie. De greffe sur le premier. 4- Arbousier Raisin d’Ours, Busserole. A. nva ursi L. DesAlpes. Touffes couchées; feuilles petites, luisantes, un peu semblables à celles du buis; fleurs blanches, en mai. Fruit petit, beau rouge, en grappe, mangeable. Terre de bruyère , au levant. Multiplie, de graines et de marcottes. — 16 espèces. CLÉTHRA A feuilles d’Aune. Clethra alnifolia L. De l’Amér. septent. , comme les 3 suivans, qui se culti- vent de même. Arbrisseau de 4 à 6 pieds ; feuilles ova- les; en août, fleurs blanches, petites, odorantes, et en Famille des Bmiy'eres. 67g épis. Variété plus petite. Pleine terre de bruyère, ombragée et toujours fraîche. Multiplie, de semences, ou de marcottes séparées la 2 e année , ou de rejetons éclatés. — Cléthra cotonneux. C. tomentosa Lam. Diffère du précédent par les extrémités de ses rameaux et le dessous cotonneux et blanchâtre des feuilles. — Cléthra paniculé. C. paniculata H. K. Feuilles lan- céolées et lisses ; en août , fleurs paniculées. — Cléthra ACüminé. C. acuminata Mien. C. monlatia, Herb. de l’Am. vol. 7. Arbrede 3o pieds; feuilles grandes, ovales- lancéolées, aiguës, glaucpies eu dessous; fleurs blan- ches en long épi muni de longues bractées caduques. — Cléthra de Madère. C. arborea H. K. Tigedeô à 8 pieds en caisse ; feuilles persistantes , oblongues-lan- céolées ; en septembre et octobre , fleurs d’un blanc rose, petites, en épi, odeur suave. Variété à feuilles panachées, C. arb.variegata, charmante plante, sur- tout pendant le temps de la végétation, par l’extrémité de ses rameaux garnis de feuilles nuancées de vert, de jaune et de rouge très— vifs. Terre franche légère ou à orangers; orangerie l’hiver. Multiplie, de semences sur couche et sous châssis , et de marcottes. — 12 espèces» ÉPIGÉE rampante. Epigæa repens L. IIerb. de l’Am. vol. 4- De l’Amér. septent. Petit arbuste ram- pant ; feuilles persistantes, en cœur , veinées et coriaces. En juillet, ou de mars en mai , fleurs tubulées , carnées ou blanches , odorantes , groupées en tète latérale et terminale. Culture des andromèdes. — 2 espèces. GAULTHERIEdu Canada. Gaultheria procumbens L.Joli arbuste de6 à 8 pouces; feuilles persistantes, ova- les , luisantes , pourpres en dessous ; en différens temps , fleurs à grelot , légèrement purpurines ; baies d’un beau rouge , et mangeables. Culture des bruyères ; de plus , multiplie, de traces. Les feuilles mâchées ou infusées Sarfument la bouche d’une odeur de fleurs d’oranger et ’amande. Il est de l’Amérique septent. — 17 espèces. AIRELLE anguleuse, Myrtille, Vaccinium myrtiUus L. Arbuste indigène, de 2pieds ; feuilles ova- les , finement dentées, qui le font ressembler à un petit myrte; en mai, fleurs en grelot , d’un blanc rose , en bouquets ; baies semblables à celles du myrte, d’un bleu 68 o riantes et arbres d’ ornement. noirâtre, et qui se mangent et se confisent ainsi que celles des n0s. 5 et 6. 2. Airelle veinée. V. uliginosum L. Indigène. Ti- ges d'un pied ; feuilles petites , ovales, obtuses, entières , veinées ; en mai et juin , fleurs ovales , blanches ou rosées; baies noires. Terre de bruyère mêlée de terre tourbeuse , plus lmmide que pour les autres. 3. Airelle de Pensylvanie. f/ . pensjrlvanicum Lam. Arbuste de 2 pieds, Irès-rameux; feuilles lancéolées, aiguës, luisantes; en juin, fleurs blanches en bouquets. 4- Airelle ponctuée. y. vitis-idœal .. Indigène. Ti- ges d’un pied. Feuilles persistantes , ovales , lisses , ponc- tuées de noir en dessous ; au printemps , fleurs d’un blanc rougeâtre, en grappes pendantes. Baies d’un beau rouge. Variété à feuilles panachées. 5 — 6. Airelle canneberge ou coussinf.tte. y. oxjcoccos L. Indigène. Tiges et branches grêles, ram- pantes, filiformes et assez longues ; feuillespcrsistantes , petites, ovales et glauques en dessous; en mai, fleurs rouges. Variété à feuilles panachées. — Airelle du <]ajmada. J', macrocarpon H. K. Tiges plus longues; feuil- les oblongues, luisantes; fruits plus gros. Orangerie. 7 — 8 Airelle corymbifère ou a feuilles lar- ges. V. amœnum H. K. Del’Amér. septent. Tigede 4à5 pieds ; feuilles ovales, finement dentées ; en mai et juin, fleurs en grappes, à calice rouge et bleuâtre. Baies d’un bleu foncé. C’est une des plus grandes et des plus jolies api’ès I’airelle en arbre, espèce élégante de i5 à 20 pieds, à feuilles ovales, luisantes, mucronées, à fleurs campanulées, et baies noires. g. Airelle nu Caucase. V . arctostaphilos . Hortul. De l’Arménie et du Caucase. Arbrisseau de quelques pieds, diflus , toujours vert; feuilles ovales, aiguës, finement dentées. En juin , fleurs blanches , grosses, en grappes feuillues axillaires. Fruit bleu, bon à man- ger : en bâche ou couverture l’hiver. Il ne paraît pas que ce soit celui des botanistes. io. Airelle a rameaux alongés. V. virgatum Ait. De l’Ain, sept. Feuilles oblongues, elliptiques, dentées; en avrilet mai , fleurs presque cylindriques, en grappes. Nous avons vu cette espèce dans le bel établissement de M. Godefroy , à V ille-d’Avray ; elle craint la gelée et se Famille des Bruyères. 68 1 cultiveen serre tempérée. Multip. de marcottes. — 4&esp. La culture des airelles est difficile. Elles ne vivent pas long-temps, et se reproduisent difficilement. Il faut à toutes une bonne terre de bruyère et une exposition fraîche et ombragée. PYROLE ordinaire. Pyrola rotundifolia L. Indi- gène. Vivace; feuilles arrondies , étalées en rosette; hampe droite de 6 à 8 pouces , terminée par une grappe de fleurs inclinées, blanches, odorantes. Terre de bruyère tourbeuse, à l’ombre. Multiplie, d’éclats et de graines. La Pyrola minor L. qui se trouve égale- ment en France , en diffère par ses feuilles moins arron- dies , finement dentées , et par ses fleurs plus petites. 2. Pyrole maculée. P. maculata. L. De l’Am. sept. Tige frutescente, haute d’un pied; feuilles lan- céolées , dentées , ternées et quaternées , marquées au milieu d’une large ligne blanche; pédoncule terminal à i ou 2 fleurs d’un blanc rosé. Terre de bruyère fraîche. Orangerie. — 12 espèces. CUJN OjN I Ë du Cap. Cunonia capcnsîs L. Arbre ex- trêmement pittoresque, fleurissant chez nous à la taille de 2 à 3 pieds ; feuilles ailées, à 5 folioles, lancéolées dentées, luisantes ; spathe diphylle, persistante , enve- loppant les jeunes bourgeons. En oct. et nov. fleurs blanches, nombreuses, disposées en grappe spiciforme, axillaire. Multiplie, de marcottes. Terre légère. Serre tempérée. — 1 espèce. FAMILLE des Escalloniées. Arbrisseau de l’Amérique du Sud, cultivé en serre tempérée, mais que l’on peut planter à l’air libre en terre de bruyère à bonne exposition, avec cou- verture dans les hivers rigoureux. ESCALLOJN1E A FLEURS BLANCHES. EsCalloilia flo- ribunda, Humb. De la Nouvelle - Grenade. Arbrisseau touflu, haut de 3 à 5 pieds; feuilles oblongues, obtuses, glabres, denticulées , à glandes visqueuses ; en août et septembre, fleurs nombreuses, blanches, en panicule compacte, droite et terminale. 2. Escallonie a fleurs rouges. E. rubra , Pers. Arbrisseau de 3 à 4 pieds, peu touffu, à écorce rougeâ- tre, munie de poils glanduleux; feuilles obovales den- tées, luisantes en dessus, pâles, et glanduleuses en des- sous ; l’été et l’automne , fleurs en grappe feuillue ,, 682 Plantes et arbres d’ ornement. pendantes , rouges en dehors, rose pâle en dedans , pa- raissant tubuleuses parla proximité aes longs onglets des pétales. FAMILLE des Épacmdées. Arbrisseaux élc'gans, de la Nou- velle-Hollande , se cultivant en serre tempérée avec de la terre de bruyère, et comme les Bruyères. ÉPACRIDE A longues fleurs. Epacris longijlora Cav. Herb. de l’Am. vol. 3. De la Nouv.-Holl. , comme les suivantes. Tiges de plus de 3 pieds, grêles ; feuilles ovales , petites , mucronées ; en mars et avril et quel- quefois à la fin de l’été, comme tout le genre, fleurs d’un beau rouge, à tube alongé, courbé, latérales et formant une guirlande élégante. — Épacride pur- purescente. E. purpurascens R. Br. Herb. de l’Am. vol. 3. E. pungens Sims. Tige très— courte ; feuilles ovales, un peu en capuchon, mucronées. Fleurs latérales, d’abord purpurescentes , ensuite presque blanches , et un peu en entonnoir. Les boutures réussissent diflicilement. — Épacris élégante. E. pulchella. Cav. Arbuste de 4 pieds; rameaux effilés, divergens ; feuilles petites , en cœurs très-aigus, imbriquées, et à moitié renver- sées ; fleurs latérales , blanches , courtes , très-nom- breuses et formant des guirlandes. Toutes se cultivent comme les Bruyères du Cap. MM. Cels en cultivent quelques nouvelles espèces fort belles et encore rares. — 2i espèces. STYPHELIA a 3 fleurs. Stjphelia trijlora. And. De la Nouv.-Holl. Feuilles imbriquées sur les branches, ovales, glauques ; de juin en août, fleurs consistant en un tube d’un beau rouge, évasé eu un limbe rouge-jau- nâtre pâle, à 5 divisions roulées. Terre de bruyère, et bonne orangerie. Mult. de boutures. S. parvijlora ; Hort. Du même pays, plus petit etse cultive de même. 2. Styphelie a plusieurs épis. Stjphelia poljsta- chis. Spr. de la nouvelle Hollande. Arbrisseau élégant, haut de i pieds, à ramaaux effilés; feuilles alternes linéaires; en mars et avril, fleurs blanches, petites, disposées en plusieurs épis axillaires et terminaux, Serre tempérée. Terre de bruyères. Multiplie, de boutures étouffées. — 71 espèces. FAMILLE des Campanuius. Calice supère , divisé. Corolle au fond du calice , ordinairement régulière , divisée; étamines le plus sauvent insérées dessus ; ovaire infère, glanduleux; i sty- Famille des Campanules. 683 le a stigmate simple ou divisé ; capsule. La plu» grande par- tie des genres, sans craindre beaucoup le froid, demande cependant l’orangprie. Quelques-uns sont de serre'chaude , tempérée, de terre de bruyère : les premiers se multiplient des graines qu’il faut semer nouvelles; les autres se bouturent et se marcottent. Terre légère. MICHAUXIE campanuloïde. Micliauxia campa— nuloidesVvsT. Dédiée à André Michaux. D’Alep. Tris- annuelle. Tige de 4 pieds , grosse ; feuilles de la base en lyre, les autres découpées , dentées et ciliées. Tout Tété, fleurs nombreuses sur toute la tige, grandes, en roue, à 8 divisions rosées ou blanches et réfléchies. Terre lé- gère et substantielle; au midi. Multiplie, de boutures, ou de graines sur couche ; en pots et orangerie ; pleine terre au printemps. Replanter en pots, et remettre en serre à l’automne pour avoir de la graine. Plante d’un bel aspect, préfér. àlaMiCHAuxiE lisse. — 2 esp. CANARINE campanulée. Canarina campanulala L. ÏIekb. de l’Am. vol. 3. Des Canaries. Racine tubé- reuse, vivace; tigede3à4 pieds, herbacée; feuilles lias- tées, dentées, molles et glauques; de décembre en mars, fleurs grandes, pendantes, jaunes, rayées de rouge. Terre légère et substantielle; serre tempérée ou oran- gerie, près des jours. Multiplie. , en été, par la sépara- tion du pied lorsqu’il est fort ; repiquage quand la plaie est desséchée, en pots, sous châssis ombragé , et peu d’aiTosemens. — i espèce. CAMPANULE des jardins, Campanule à feuilles de pêcher. Campanula persicifolia L. Indigène, vivace, rustique et jolie; liges de 18 pouces; feuilles un peu semblables à celles du pêcher ; en juin et septembre , fleurs successives , grandes , évasées , blanches ou bleues. Les doubles font un très-bel effet dans les plates-ban- des. Terre franche légère; mi-soleil. Multiplie, par éclats , ou de graines aussitôt la maturité, sans les recou- vrir, comme toutes les autres. 2. Campanule pyramidale. C.pyramidalis L. Indi- gène; bisannuelle et rustique. Tige droite, en belle py- ramide de 4 à 5 pieds; feuilles radicales cordifprmes, grandes, feuilles caulinaires petites,ovales-lancéolées ; de juillet en septembre, fleurs d’un beau bleu, disposées en très-longues grappes et en bouquets. Terre franche lé- 684 Plantes et arbres d'ornement. gère; mi-soleil pendant la floraison, et de fréquens ar- rosemens. Variété à fleurs blanches. 3. Campanule a grosses flei rs. ATiolette marine. C. mediuniL. Bisannuelle; tige de 2 pieds; feuilles lan- céolées , en rosette ; en juin et septembre , fleurs nom- breuses, alongées et grandes, d’un bleu violet plus ou moins pâle , ou blanches , velues dans l’intérieur. Même culture. 4- Campanule doucette , Miroir de Vénus. C. Spe- culumlj. Indigène. Tige de 8 à 10 pouces, étalée ; feuil- les petites, ovales; en mai et juillet, fleurs s’ouvrant au soleil , terminales, nombreuses, d’un joli violet. Capsule prismatique. Variété à fleurs blanches. Même culture , semer en place. 5. Campanule gAntelée, Gant de Notre-Dame. C. trachelium L. Indigène. Tiges de 2 à 3 pieds; feuilles cor- diformes, pointues; en juillet, fleurs moyennes, bleues ou blanches. On ne cultive que les doubles. Même culture. 6. Campanule dorée. C. aurea L. De Madère. Tige ligneuse, de 1 à 2 pieds; feuilles oblongues, lancéolées, doublement dentées, glabres ; en août-septembre, pani- cule de grandes fleurs, jaune doré, à divisions étroites, réfléchies; style à 5 stigmates. Même terre; orangerie; semer sur couche. 7. Campanule des Alpes. C. alpina L. Tigede3 pou- ces; feuilles linéaires, lancéolées, laineuses; d’avril en juin, fleurs grandes, penchées, d’un bleu vif ou pâle, fort jolies. Semer en terre de bruyère humide et grave- leuse; exposition ombragée. 8. Campanule a feuilles en coeur. C. carpatica Jacq. Des Alpes, vivace; et formant une large touffe , haute d’un pied; feuilles cordiformes, dentées; plu- sieurs rameaux se couvrant de fleurs assez grandes , et d’un beau bleu , en juin. g. Campanule a larges feuilles. C. latifolia L. Des Alpes. Vivace; tige de 3 pieds; feuilles larges, lancéo- lées ; fleurs en épi, très-belles, grandes, bleues, ou. d’un blanc pur, en juin et juillet. Même culture. 10. Campanule a fruit velu. C. eriocarpa M. B. Vivace : tige de 2 à 4 pieds, pyramidale ; feuilles infé- rieures ovales en cœur, pétiolées; feuilles sup. oblong. , sessiles. L’été , fleurs en épi, grandes , droites, bleues , fort Famille des Campanules. 685 belles ; fruit incliné , velu. Terre douce fraîche ou de bruyère. Multiplie, de graines et d’éclats. 11. Campanule a grandes fleurs. C. grandijlora L. F. Herb. de l’Am. vol. 6. Sibérie. Vivace. Feuilles ovales, longues de 18 à 24 lignes, à grandes dents iné- gales: tige de 2 pieds, divisée dans la partie supérieure en plusieurs rameaux qui se terminent chacun en juillet par une seule- fleur, large de 2 pouces et demi, du plus beau bleu. Pleine terre de bruyère mélangée, demi- ombre. Mûrit difficilement ses graines. Mérite d’être plus multipliée. 12. Campanule a fleurs blanches. C. lactiflora Fisch. De Sibérie. Vivace. Tige de 3 pieds; feuilles oblongues, aiguës , déntées , sessiles ; en juillet, fleurs blanches moyennes , en large panicule terminal. Terre ordinaire. On cultive aussi la Campanule a fleurs entête, C. glomerata ; k fleur bleue ou blanche, simple ou double, et quelques autres. — 171 espèces. TRACHÉLIE bleue, t’rachelium cœruleum. L. Bi- sannuelle et fort jolie; d’Alger. Feuilles radicales ovales. Tige d’un pied, à feuilles plus petites; en juillet et août, un parasol de fleurs petites, tubulées, à 5 divisions, joli bleu violacé. Terre légère et un peu sèche; exposition chaude. Multiplie. degrainesdèsla maturité , ou de bou- tures sur couche au printemps. Orangerie. — 1 espèce. LOBÉL1E a feuilles de saule. Lobèlia Salicina , Lam. L. Brandtii. Herb. de l’Am. Tige arborée, droite, rameuse, haute de 4 à 6 pieds : feuilles éparses, lancéo- lées, étroites, finement dentées, longues de 3 à 4 pouces: de juillet en octobre, fleurs longues de 18 lignes, pon- ceau, disposées en longues grappes feuillues, au bout des rameaux. Serre tempérée. Terre de bruyère. Multiplie, de graines, boutures et marcottes. Chez MM. Cels. 2. Lobélie cardinale. Lobelia cardinales. Vivace comme les suivantes. Très-belle plante de la Virginie. Tiges de 2 à 3 pieds; feuilles ovales, pointues; en juil- let—octobre fleurs en grappe d’un pied , grandes, écar- lates, à tube long et limbe plane. Terre franche légère, fraîche en été; mi-soleil. Multiplie, de graines sur couche , sous châssis ou sous cloche aussitôt leur ma- turité, et orangerie la ire. année; de bouture au prin- 686 Plantes et arbres d'ornement. temps, ou d’éclats à l’automne. Couverture en hiver, ou mieux orangerie. Variété à fleurs roses. 3 — 4- Lobélie brillante. L. fulgens , et Lobélie éclatante. L. splendens W. Herb. de l’Am. vol. 6. Du Pérou. La première a les feuilles plus étroites , rouges sur les bords ; les fleurs pubescentes beaucoup plus grandes, et d’un rouge plus beau. Même culture, mais orangerie. La seconde a la tige plus haute et pur— purescente; les feuilles plus larges, plus vertes, et gla- bres à leur extrémité , les fleurs du double plus larges et d’un rouge plus vif. Même culture. 5. Lobélie glabre. L. lœvigata. Herb. de l’Am. vol. 3. De Surinam. Arbrisseau de 3 à 4 pieds; feuilles ovales oblongues , grandes ; en mars-avril , fleurs d’un beau rouge, longues, droites, peu ouvertes, axillaires et solitaires. Serre chaude. Multiplie, de boutures. 6 Lobélie syphilitique. L.syphilitica. Del’Amér. sept. Tiges de 18 pouces, en touffe; feuilles comme le n°. 2; en août— octobre , fleurs en épi terminal, plus grosses, plus courtes et bleues. Même culture que le n°. 2. — La Lobclia hybrida purpurea , cultivée chez M. Cels, a les fleurs d’un pourpre violacé, plus belles que celles-ci. Les Lobelia bicolor. B. M. L. erinus , Lin. L. pubescens , Jacq. sont trois petites plantes à fleurs bleues qui forment de jolies touffes et que l’on trouve dans le commerce. — i5o espèces. ISOTOME A fleurs axillaires. Isotoma axillaris Bot. Reg. De la Nouvelle-Hollande. Plante bisan- nuelle, à tige étalée rameuse, à feuilles pinnatifides ; fleurs bleuâtres portées sur de longs pédoncules axil- laires. Mise en pleine terre elle forme des touffes arrrondies qui fleurissent tout l’été et l’automne. STTLIDIER glanduleux. Stylidium glandulosum Sal. Herb. de l’Am. vol. 4- De la Nouv.-Holl. Arbuste de 8 à 1 2 pouces, à feuilles linéaires, 3 à 3, un peu char- nues; en avril, mai et juin, fleurs petites, d’abord jaune pâle, puis rougeâtres, sans éclat, en grappe ter- minale, singulières par l’irritabilité particulière à leur style. — Stylidier a fruits soudés. S. adnatum. R. Br. Du même pays; haut de 8 pouces; feuilles linéaires spatulées : fleurs roses en tête ovale terminale. Terre de bruyère en pot ; orangerie ; multiplication par les Famille des Campanules . 687 graines quand on peut en obtenir. — 4^ espèces. LECHENAÜLTIA formosa R. Br. De la Nou- velle-Holl. Arbrisseau à port de Bruyère ; feuilles subulées, éparses, ponctuées; en hiver, fleurs cocciné- pourpres , bilabiées , axillaires et dans les dichotomies des rameaux. Terre de bruyère. Serre tempérée. Mul- tiplie. de boutures. Introduit par M. Lhote. — 5 esp. GOODÉNIE A grandes fleurs. Goodenia grandiflo- raSrvrs.Dela Nouv.-Holl.Tigefrutiqueuse, droite, haute de 2 à 4 pieds, un peu visqueuse ; feuilles ovales oblon— gués, dentées; enjuillet, fleurs jaunes axillaires. Serre tempérée. Terre légère. Multiplie, de graines semées en pot sur couche. 2. Goodénie lisse. G. lœvigata Curt. Herb. de L’am. vol 6. Moins haute, à fleurs violet clair; vient du même pays, se cultive de même. — 33 espèces. ROELLE ciliée. Roella ciliata. Hf.rb. de l’Am. vol. 5. Du Cap. Arbuste de 6 à 8 pouces; feuilles li- néaires , aiguës , glabres, ciliées ; en juillet et août, fleurs grandes, campanulées, solitaires, d’un beau violet , avec un cercle blanc au bord du tube, et le fond bleu foncé. En pots ; terre de bruyère. Multiplie, de marcottes. Serre tempérée. — 8 espèces. GESNER cotonneuse. Gesneria tomentosaL. Herb. de l’Am. vol. 6. De la Jamaïque. Arbrisseau de 4 à 6 pieds; feuilles étroites, lancéolées , longues de 8 à 12 pouces , crénelées , un peu visqueuses , exhalant une odeur forte. En mars, avril et mai , fleurs en corymbe, jaunâtres extérieurement , tachées de pourpre obscur à l’intérieur. Serre chaude. Multiplie, de graines ve- nant du pays , ou de bouture difficilement. — 26 esp. CLASSE ÎO. ÉPICOROLIE synanthérie, c’est - à-dire plantes ayant l’embryon dicotylédon, la corolle monopétale, insérée sur l’ovaire, et les anthères soudées entre elles. FAMILLE des Semi-Floscoleuses. Calice commun ou antho- dion contenant plusieurs Jleurs ligulées a 5 étamines , dont les anthères sont soudées entre elles ; i style à 2 stigmates ; graine nue ou aigrettèe. On cultive peu de plantes de cette famille pour l'ornement. L’une est ligneuse et d'orangerie ; les autres sont vivaces , annuelles et de pleine terre ; toutes préfèrent un sol léger et chaud. PRENANTHE a fleurs blanches. Prenantb.es alba 688 Plantes et arbres d’ornement. L. Amer. sept. Vivace. Feuilles grandes , cordiformes, si- nueuses , dentées , à pétiole ailé : tige droite, haute de 4 pieds , pamculée. En septembre , fleurs nombreuses , blanches , légèrement lavées de rose. Terre fraîche , demi-ombre. Multipl. d’éclats et de graines. Plante pittoresque. — 44 espèces. LAITRON A grosses fleurs. Sondais macranthos. Herb. de l’Am. vol. 5. Des Canaries. Souche ligneuse et écailleuse, à rameaux herbacés; feuilles sessiles, oblongues-lancéolées , roncinées , finement dentées; fleurs jaunes , larges de 2 pouces, en corvmbe. Terre franche légère mêlée de terre de bruyère. Multiplie, de marcottes ou de semis sur couche. Orangerie. — 4$ esp. ÉPERVIÈRE orangée. Hieracium auranliacum L. Indigène. Jolieplantevivace et traçante; feuilles ovales, en rosette ; tige d’un pied ; de juin en septembre, fleurs en eorymbe , assez grandes, jaune capucine éclatant. Terre légère et substantielle , arrosemens fréquens eu été; ex- position ouverte. Multiplie, d’œilletons ou de graines; couverture l’hiver. — 112 especes. BORKHAUSIE rouge. Borkhausia nibra Lznk. Cré- pis rubraL. Herb. de l’Am. vol. 1. D’Italie. Annuelle. Feuilles découpées , à lobe terminal plus grand ; tiges de 8 à 10 pouces ; de juin en novembre , fleurs grandes et d’un rose tendre. Semer en place, au printemps et en été ; tout terrain et toute exposition , excepté celle du nord. Propre à faire des bordures. — 25 espèces. PICRIDIE TiNGiTAMEN . Picridium tingitanum. Desf. Scorzonera tingitana. L. Annuelle. Plante de 2 pieds, se couvrant d’assez belles fleui’sjaunes à fond noir. CUPIDONE bleue. Catananche cœrulea L. Indi- gène. ^ ivace; tiges grêles, mais fermes; feuilles lon- gues , étroites , à 2 dents ; de juillet en octobre , fleurs grandes , beau bleu de ciel ; écailles du calice à pointes rougeâtres, rayées et diaphanes. Terre légère ; exposi- tion chaude ; peu d’arrosemens. Multiplie, de graines ou d’éclats. Couverture l’hiver, et en tenir eu pot dans l’orangerie , crainte d’accident. — 3 espèces. MUTISIE élégante. Mutisia speciosa L. Du Brésil. Plante sous-ligneuse grimpante à feuilles ailées, pétiole commun terminé par une vrille trifide : fleur pourpre vif, solitaire au sommet des rameaux latéraux. Serre chaude. Famille des Flosculeuses. 68t) FAMILLE des Flosculeuses. Anthères réunies; calice commun. Fleurs toutes flosculeuses, hermaphrodites, quelquefois neutres et femelles mêlées ; stigmate simple ou bifide ; semence) aigrettées. Feuilles alternes. La pleine terre suffit aux herbacées, les ligneuses demandent l’orangerie ou un abri l’hiver , une seule la serre chaude. Multiplie, graines, boutures, marcottes. CHARDON marie , Carthame maculé. Cardans marianusL. Bisannuelle, semée au printemps. Belle par sa taille de 4 à 5 jneds , par la grandeur de ses feuilles d’un vert luisant, relevées de grandes marbrures blan- ches, très-aiguillonnées. De graines; soleil et terrain frais. Présente de l’intérêt dans un jardin paysager. — 44 espèces. ONOPORDE d’Arabie. Onopordum Arabicum L. Plante bisannuelle haute de 6-8 pieds , extrêmement pittoresque pour les jardins paysagers par ses larges feuilles blanches et ses grosses têtes de fleurs. — 1 1 esp. CARTHAME des teinturiers. Carthamus tincto- rius L. D’Egypte. Annuelle. Tige de 2 pieds; feuilles oblongues sessiles, à dents épineuses ; de juin en août, têtes de fleurs safranées de beaucoup d’effet. Semer sur couche ou en place au printemps. Bonne terre. — 3esp. ZOEGEA d’Orient. Aoegea leptaurea L. An- nuelle. Tige de i pieds, très— rameuse ; feuilles infé- rieures ailées, les sup. entières; en juillet, fleurs ter- minales, jaunes, larges et fort élégantes. Semer en place ou sur couche au printemps pour l’avancer et replanter ensuite en place. — i espèce. SARRÈTE ailée S arratula alata W. De Sibérie. Annuelle. Tige rameuse, haute de 2 pieds; feuilles blan- ches en dessous, les inférieures lyrées, les supérieures lancéolées , décurrentes : tête de fleurs pédonculées d'un rose vif. Culture des fleurs annuelles. — 3o espèc. CENTAURÉE odorante , Barbeau jaune , Ambrette jaune, Fleur-du-Grand-Seigneur. Cenlattrea Amber- boi Lam. Du Levant. Annuelle; tige de 12 à 18 pou- ces; feuilles larges, dentées, les supérieures pinnatifi— des; de juillet en octobre, fleurs grosses, d’un beau jaune, odorantes , semblables au bleuet. Terre franche légère; plein soleil; en février, semer sur place , ou sur couche pour repiquer; ou dès l’automne , en couvrant avec une cloche et de la litière par-dessus, pend an t l’hiver. 2. Centaurée Bleuet , Barbeau , Casse-Lunette. 6yo Piaules et arbres dlornement. C. Cyanus L. Indigène. Annuelle. Tous terrains ; semer en automne et au printemps de bonne heure. Variétés de toutes couleurs , excepté de jaunes. 3. Centaurée ou Jacée de montagne , Barbeau vi- vace. C. monlanaL. Indigène et vivace. Tiged’un pied ; feuilles lancéolées, entières; de juin en août, fleurs terminales d’un beau bleu. Variété à fleurs blanches. Toutes terres. Multiplie, d’éclats. 4. Centaurée d’Amérique. C. americana Hor- tul. Annuelle; racine fusiforme; tige rameuse, droite, haute de 3 pieds ; feuilles oblongues , lancéolées, en- tières ou peu dentées , nues , ponctuées : en août , septembre, fleur terminale d’un bleu lilas, large de 3 ou 4 pouces. Cultui’e des fleurs annuelles. Plante ma- gnifique, introduite dans nos cultures par M. Vilmorin qui l’a reçue de M. Thorburn de New-York. 5. Centaurée musquée , Barbeau musqué, Bleuet du Levant. C.moschala L. Annuelle. Tige d’un pied et demi ; de juin en septembre, fleurs blanches ou légère- ment purpurines; odeur de musc. Culture du n°. 1. 6. Centaurée du Nil. C. crocodj'liumL. Annuelle. Tige d un pied et demi ; feuilles lyrées ; de juin en août , fleurs belles , grandes , blanches en dedans , purpurines en dehors. Même culture. 7. Centaur.ée de Raguse. C. Ragusina L. Tige courte et ligneuse ; feuilles lyrées, cotonneuses, blan- ches; fleurs jaunes. Orangerie. Terrelégère. Multiplie, de graines et d’éclats. — i5i espèces. EC11INOPE ou Boulette azurée. Echinops ritro L. Indigène; vivace et rustique. Tige de 2 pieds; feuil- les très-découpées, épineuses, blanches en dessous; en juillet, fleurs en tête globuleuse, d’un joli bleu, toutes en tuyau, d’un aspect agréable et singulier. Toute terre ; exposition au soleil; semis en mars; fleurit la 2e. année. — Échinope paniculé. E. paniculata Jacq. Vivace. Tige de 5 à 6 pieds; feuilles grandes, découpées, à dents épineuses; en juillet , grosses têtes terminales de fleurs bleues. Terre ordinaire. Ces deux plantes con- viennent aux jardins pittoresques. — 7 espèces. CALOMERIE amaranthoïde. Calomeria amaran- thoides Vent. Humea elegans Sm. Bisannuelle : tige très-simple, droite , haute de 6 à 8 pieds : feuilles alter- Famille des Flosculeuses’. 091 nés, sessiles,oblongues, amplexicaules, rugueuses, crénu- lées , lanugineuses à leur insertion , longues de 8 à 9 pouces. De juillet en octobre, immense panicule ter- minal , pyramidal , à rameaux très-menus pendans avec grâce : fleurs innombrables, petites, brunes, à bord purpurin. Orangerie et terre à orangers. Plante tout-à- fait singulière. Multiplie, de graines qu’elle donne en petite quantité, et par boutures qu’on obtient en coupant la plante à une certaine hauteur avant la floraison, ce qui la force à pousser des branches latérales dont on déta- che quelques-unes pour bouturer sous cloches. — 1 esp. BÂLSÂM1TE odorante, Tanaisie-Baume,Mente- Coq. Halsamita suaveolens Desf. Tanacetum balsa - mita. L. Vivace. De la France méridionale. Tiges de 2 à 3 pieds, blanchâtres; feuilles ovales , dentées, gri- sâtres ; fleurs jaunes, petites, nombreuses, formant un large corymbe ; en août.. Multiplie, de drageons; ex- position au soleil ; terre franche. — 6 espèces. TANAISIEcoMMUNE.'/anncefuTW vulgare. Indigène; aromatique; d’un bel effet dans les jardins paysagers. Tiges droites , très-feuillées , de 3 à 4 pieds; feuilles bi- pinnées ; fleurs d’un beau jaune , en corymbe, en août. Multiplie, de drageons; soleil ; terre franche. Tatiace- tum boréale Fiscu. De Sibérie. Vivace. Même port ; feuilles simplement ailées à folioles profondément den- tées ; fleurs jaunes , plus grosses, et produisant plus d’effet. Même culture. — 19 espèces. AMMOBIUM ailé. Ammobium alatum Bot. Mag. De la Nouv.-Holl. Vivace; feuilles radicales lan- céolées , étalées : tige rameuse , ailée , haute de 2 pieds ; en août , fleurs terminales , scarieuses , en bouton rond , jaune au centre et blanc à la circonférence. Pleine terre, légère et sèche, avec couverture s’il gèle fort. Multiplie, de graine et d’éclat. — 1 espèce. XERANTHÈME annuelle. Xeranthemum annuum L. Indigène. Tiges de 2 pieds, cotonneuses; feuilles lancéolées , blanchâtres en dessous ; de juillet-octobre , fleurs simples ou doubles , moyennes , blanches , vio- lettes ou gris de lin. Elles conservent long-temps leurs couleurs qu’on peut aviver à la vapeur d’un acide. Terre légère et chaude. Multiplie, de graines à l’automne et 692 Plantes et arbres d’ ornement. au printemps. Semer en place ou repiquer avec la motte pour avoir de belles plantes. — 4 espèces. PODOLEPIS A fleurs carnées. Podolepis gracilis B. M. De la Nouv.-Holl. Plante annuelle, haute de 2 pieds, à tige rameuse, rougeâtre; feuilles alternes, lancéolées, glabres , longues de 3 à 5 pouces; fleurs terminales, larges de i5 lignes, subradiées; de diffe- rentes nuances du rose an blanc pur. Semis sur couche en mars ou bien en place commencement d’avril. 2 PoDOLEFIS A FLEURS JAUNES. P. papîllosa, H. P. Arbrisseau droit, rarneux, haut de 2 à 3 pieds ; feuilles alternes, sessiles, lancéolées, glauques, longues de 3 pou- ces; pédoncules terminaux écailleux, uniflores; en été, fleurs d’un beau jaune, radiées, larges de 18 lignes. Cul- ture des plantes d’orangerie. ÉLICRRYSE A grandes fleurs. Elichrysum spe— ciosissimmn W. Du Cap. Tige ligneuse d’un pied ; feuil- les lancéolées, comme imbriquées, persistantes; en juin-août, fleurs belles, grandes, disques blancs , fleu- rons jaunâtres. Orangerie l’hiver. Multiplie, de bou- tures; faites de bonne heure sur couche tiède, elles fleurissent dans l’année. 2.Élichr\se éclatante. Elichrysum fulgidum W . Du Cap. Tige de 2 pieds; feuilles amplexicaules , oblon- gues, cotonneuses sur les bords ; en juin, fleurs réunies, jaune éclatant et doré. Arrosemens légers, et jamais sur la plante en hiver; placer les pots dans les lieux les plus élevés. Multiplie, debouturesen pots et à l’om- bre , après la fleur. 4- Elichryse a bractées. E. bracleatum Vent. E. chrysanthum Pers. Herb. de l’Am. vol. 5. De la Nouv.-Holl. Bisannuelle; tige rameuse de 3 pieds; feuilles lancéolées-aiguës ; de juin en octobre, fleurs solitaires, paniculées, jaune doré. Variété nouvelle à fleurs blanches , communiquée par M. le comte Léonce de Lambertie. De graines aussitôt la maturité, en pots et orangerie l’hiver, pour repiquer en pleine terre au printemps; ou semer au printemps, sur cou- che , comme les fleurs d’automne , repiquer en pépi- nière, et ensuite mettre en place avec la motte. Elle produit un bel effet jusqu’aux gelées. Plantée en pot et rentrée en serre tempérée, elle fleurit dès février et Famille des Ftosculeuses. 6q3 mars. — 41 espèces. 1res plus belles espèces de ce genre et de l’Immortelle, ci-dessons, se conservent diflicilc- inent dans nos cultures. IMMORTELLE puante .Gnaphalium fœtidum] .. Du Cap. Tiges de 2 pieds ; feuilles nombreuses , larges et poin- tues ; en juin-septembre, fleurs en bouquets, grosses, beau jaune, à calice argenté. Terre légère; exposition chaude et ouverte; couverture ou orangerie. Multiplie, de graines sur couche , et en pots ; et de boutures eu été , en pots et à l’ombre. Les fleurs des Gnaphales se conservent bellesplusieurs années, si on les cueille encore fraîches , et les sèche la tête en bas. 2. Immortelle de Virginie. Immortelle blanche. G. margaritaceutn L. Vivace; rustique; tiges de 18 pou- ces; feuilles linéaires, lancéolées; en juillet-septembre , fleurs en corymbe , jaune soufre; calice argenté. Tous terrain et exposition; mieux au soleil. Multiplie, de trace-. 3. Immortelle orientale. Immortelle jaune. G. orientale L. D’Afrique. Vivace ; tige simple, d’un pied ; feuilles linéaires , persistantes ; d’avril en août , fleurs eu corymbe, beau jaune luisant , ainsi que le calice. Culture comme le n°. i ; orangerie près des jours. 4. Immortelle globuleuse. G. eximium L. Du Cap. Tige d’un pied; feuilles serrées , opposées , ovales; fleurs d’un beau jaune; calicecommun, rose foncé, tache car- min à l’extrémité des écailles. Même culture. — 192 esp. TUSSILAGE odorant. Héliotrope d’hiver. Tussilago j ragrans Vill. Du Lyonnais. Racines traçantes ; tiges d’un pied ; feuilles moyennes , arrondies , à long pétiole ; de novembre en janvier, fleurs en thyrse, blanc purpurin , odeur d’héliotrope. Terre franche légère et fraîche; mi- soleil. Multiplie, d’éclats. — 14 espèces. CACALIE odorante Cacalia suaveolens L. De ! Virginie. Vivace ; feuilles sagittées; tiges nombreuses, 'j de 4 pieds ; de juillet en septembre, fleurs en corymbe, blanches, peu éclatantes , mais d’une odeur suave. Terre franche ; exposition chaude. De graines ou d’éclats. 2. Cacalie a feuilles hastées. C. sagitlata W". De Java. Annuelle. Tige de i5 pouces, peu rameuse; , feuilles oblongues amplexicaules , hastées; entières ou | dentées; de juillet en septembre, fleurs terminales rouge-orange, très-jolies. Se sème en terrine sur couche 6g4 Plantes et arbres d'ornement. en mars , et se repique ensuite , ou bien se sème direc- tement en place fin d’avril. — 69 espèces. CHRYSOCOME a feuilles de lin, Dorelle. Chry- socomalinosyris L. Indigène. Vivace ; tiges de 2 pieds, en touffe; feuilles nombreuses, linéaires; d’août en octo- bre, fleurs petites, jaunes, en corymbes. Terre légère et , substantielle ; mi-soleil ; de graine ou d’éclats. — 32 esp. , VERNONIE de New-Yorck. Vemonia novebora- 1 lensis W. De l’Am. septent.Tige de 4 à 5 pieds: feuilles lancéolées , oblongues , dentées en scie. En août et septembre, fleurs purpurines en corymbe terminal. | Terre ordinaire. Multiplie, d’éclats. — Vernonie éle- vée. Eernonia præalta'W . Tige de 6 à 7 pieds: feuilles I lancéolées, pointues, dentées en scie , velues en dessous. Octob. et nov. , fleurs pourpre violacé en grand corymbe I terminal. Même culture. — 44 espèces. LIATRÏSen épi. Liatris spicata W . De la Caroline. ( feuilles linéaires , ponctuées , ciliées à la base ; tige I très-simple, haute de 2 pieds, terminée par un seul 4 épi de fleurs pourpre foncé, fort jolies. Terre légère ou de bruyère : couverte l’hiver ou mieux orangerie. Mul- tiplie. difficile, d’éclats , de boutures et de graines. — Liatris élégante. L. elegans W. De la Géorgie. Feuilles linéaires, ponctuées , non ciliées à la base. En sept, et oct. , fleurs en épi, lilas. Même culture et même difficulté pour la multiplication. — Liatris écail- leuse. L. scariosa W. Tige de 2 pieds, pubescente; feuilles linéaires, lancéolées, âpres sur les bords. ponc- tuées en dessous : septembre, grappe de grosses têtes de fleurs d’un beau rouge pourpre, et dont les écailles du calice commun sont spatulées et bordées de rouge pour- pre. Même culture et même difficulté. Cette plante est magnifique : on réussirait sans doute à la multiplier en en faisant des boutures sous cloche , au mois d’août, avant l’épanouissement des fleurs. Cultivée chez M. Cels. — 20 espèces. EL PATOIRE pourpre. E.purpureum L. Tigesde2 i lieds, rouges, tachetées de brun; feuilles ovales-lancéo- ées, verticillées par 4 ou 5; en septembre et octobre, fleurs purpurines. Même culture. — i45 espèces. STÉVIA pourpre. Stevia purpurea W. Du Mexi- que. Vivace. Tiges droites, hautes de 18 pouces ; feuil- Famille des Flosculeuses. 6g5 les lancéolées linéaires, éparses , denticulées; en juillet- août , fleurs roses, petites et nombreuses, disposées en corymbe. Pleine terre avec couverture l’hiver. Multi- plie. de graines et d’éclats. Les S. serrata Cav. et irœ- folia W. se cultivent aussi, mais sont moins beaux. Semés tous les ans à bonne heure sur couche et repi— Iqués en place , ils produisent plus d 'effet. — 36 espèces. AGERATUM bled. Agératum cœruleum. Des Antilles. Plante annuelle, rameuse haute de i5 à 20 pouces, à feuilles en cœur crénelées. Tout l’été, fleurs d’un bleu céleste en corymbe terminale. Culture des fleurs d’automne. A. cœleslinurn. Vivace; fleurs d’un plus beau bleu. Serre tempérée. ATHANASIE annuelle. Athanasia annua L. Indi- gène. Basse et jolie ; tiges d’un pied, très-rameuses ; feuil- les pinnatifides ; en juillet , corymbe de fleurs jaunes et durables , d’où le nom grec athanasia , immortalité. On sème ensemble et en place , au midi et en terre légère, une vingtaine de graine ; , on couvre de terreau lin , et on entretient humide jusqu’à ce que le plant ait acquis un peu de force ; alors il ne demande plus de soin , et forme de belles touffes. Athanasie a feuilles de chrytmlm. A. chrj-tmi- folia. L. Du Cap. Arbrisseau de 2 à 4 pieds, à feuilles finement découpées ; fleurs en corymbe , jaunes, ordi- nairement flosculeuses, quelquefois radiées et alors belles. Orangerie. Boutures et culture faciles. — 22 esp. ARMOISE Citiionelle ; Aurone. Arlemisia ab- rotanum L. Arbuste indigène, de 2 ou 3 pieds ; feuilles divisées en ramifications sétacées , à odeur de citron ; en août, fleurs petites, en grappes. Terre légère et substantielle; exposition chaude. Multiplie, par les pieds, au printemps, ou de graines semées aussitôt la maturité. Garantir des grands froids. — Armoise en arbre. A . arborescens L. Indigène. Tigede4 à5pieds; feuilles multifides , blanches et soyeuses ; en juin et août , fleurs globuleuses et jaunâtres. — Armoise argentée. A. argenlea l’Hér. De Madère. Feuilles pinnatifides, soyeuses et argentées. Plantes aromatiques. Mêmes terre et exp. ; orangerie. Multipl. deboutures. — jo5 espèces. COiNYZE de Virginie , Seneçon en arbre. Conyza halimifolia L.,D. P. Abrisseau de 6 à 10 pieds; feuilles 696 Plantes et arbres d'ornement persistantes , obovales , dentées et lobées , ponctuées de blanc; en octobre, fleurs petites, blanchâtres, à écailles pourprées et disposées en corymbe. Terre légère et sablonneuse; exposition chaude et abritée, en terre franche légère. Multiplie, de marcottes et boutures. — Les Conyza neriifolia H. P. et C. ivœjolia id. sont d’o- rangerie et se trouvent dans le commerce. Conyze GUiTiBEtiSE. Conyza glutiiiosa Lam. Psia- dia glutinosa Willd. Arbrisseau de l’île de France , toujours vert, de 4 ou 5 pieds ; feuilles lancéolées, poin- tues , très-visqueuses; de juillet en septembre, fleurs nombreuses, petites, jaunes, en corymbes. Elles pro- duisent beaucoup d’effets l’erre franche légère , serre chaude ou au moins tempérée. Multiplie, de marcottes ou de semences , et boutures au printemps , en pots sur couche tiède et sous châssis. — i3o esjièces. CHRYSOCOME doué, Chevelure dorée. Chrysoco- ma , coma aurea. E. Du Cap. Arbuste de 2 pieds; feuilles persistantes, linéa res ; tout l’été, fleurs jaune doré. 1 'ferre légère et substantielle ; midi, orangerie près du jour. Multiplie, de graines sur couche chaude , ou de boutures. — 32 espèces. SA1NTOLINE commune ou Petit Cyprès. Santolina chamœcy paris sus L. Delà France méridionale. Arbuste de 18 pouces; feuilles persistantes, eu paquets, très-pe- tites, linéaires, cotonneuses et blanches en dessous ; en juillet et août, fleurs d’un beau jaune , à odeur forte. Terre légère et un peu pierreuse; exposition chaude. Multiplie, de marcottes et boutures ; couverture dans les fortes gelées. Propre à garnir les coteaux des jardins paysagers. — 1 1 espèces. FAMILLE des Radiées. Anthères réunies ; calice com- mun; fleurs radiées , hermaphrodites , mates , femelles et neu- tres diversement combinées ; stigmate double dans les herma- phrodites et les femelles ; simple dans les mâles ; semences nues ou ai grettées ; feuilles ordinairement alternes. Aucune île ces plantes n’est difficile sur la qualité de la terre, mais celle qui leur convient le mieux est la franche légère. On les multiplie d’éclats, de boutures, marcottes, et le plus grand nombre, de graines semées sur couche au printemps ; comme elles crai- gnent plus ou moins le repiquage, on transplante le jeune plant avec la motte : les fleurs en sont toujours beaucoup plus belles. Dans 'un grand nombre le semis donne des variétés, mais souvent on est obligé de mettre les porte-graines en pots et i Famille des Radiées. 697 et en serre pour laisser mûrir les semences, l a plupart des plautes de cette famille sont grandes , belles , et craignent peu le froid; quelques-unes veulent l’orangerie et très-peu la serre chaude. , MARGUERITE vivace ou Pâquerette, fleur de Paqi i^. Bellis perennis L. Indigène, très-jolie. Variétés rouge-pâle , rouge fonce , à cœur vert , pauAchée , blan- che, à lleurs en tuyaux rouges ou blancs, prolifère. Les relever annuellement pour qu’elles 11e dégénèrent pas ; multiplie, par éclats des touffes. Terre franche légère, fraîche; peu de soleil. — 7 espèces. MAT R IC A J IVE commune. Malricaria Parthenium. Indigène, Rustique, vivace, aromatique. Tiges de 1 à 2 ! lieds; feuilles à pinnules pinnatilides ; en juin-septem- ire , fleurs à rayons blancs et disque jaune. Variétés à feuilles frisées, à fleurs sans rayons, fleurons blancs, transparens , à fleurs dites doubles, plus grosses, bom- bées et d’un blanc citronné. Toute terre, pas trop hu- mide et ombragée. Multiplie, de graines; les 2 dernières d’éclats. La variété à fleurs dpublcs est préférée. Matricaire man di an e. M. Mandiana. IIortul. P arlhenioïdesW . P. Tige sous-ligneuse, haute deapieds. Feuilles ailées àü— 7 folioles incisées pinnatifides : toute l’année , fleurs en corymbe paniculé, blanches, très- doubles , larges d’un pouce, conservant à peine une légère teinte jaunâtre au centre. Terre légère ou de bruyère. Multiplie, très— facile de graines ? d’éclats et bou- tures. Pleine terre, avec couverture l’hiver, mais aussi en pots qu’011 rentre eu serre tempérée, et qu’elle orne de ses fleurs pendant presque tout l’hiver. Déjà très- usitée sur les parterres comme fleur d’automne. — 4esP- CHRYSANTHEME des jardins. Chrysanlhemum eoronanum L. Du Levant. Annuel ; tige de 2 pieds. Feuilles amplexicaules : de juillet en septembre, lleurs solitaires, simples ou doubles , blanches ou jaunes. Tout terrain ; mieux terre franche légère : multiplie, de graines. — Chrysanthème caréné. C. carinatum Sch. De Maroc. Annuel ; tiges d’un pied , diffuses; feuilles bipinnatifides , charnues , à odeur de géranium. De juillet en septembre , fleurs grandes , à disque brun , à rayons blancs , mais jaunes à leur base. Elles s’étalent au soleil , et se couchent en dehors dès qu’il ne parait 3o 696 Plantes et arbres d’ ornement . plus. Même culture , ou mieux semer en pots sur cou- ches pour repiquer ensuite. Chrysanthème frutescent. Chrj-santhemiipi frutescens L. Herb. de l’Am. vol. 3. Des Canaries. Arbrisseau de 2 à 3 pieds, à feuilles oblongues , pinna- tifides j fleurs à rayons blancs , portées sur de lon£s pé- doncules , se*succédant une grande partie de l’année ; Multiplie, de boutures et de semis au printemps, sur couche et sous cloches, ou de boutures pendant tout l’été, en plein air et à l’ombre. Terre franche légère. Orangerie. Les C. pinnalifidum L., Broussonetii Pers. et tanacœtifoliumW. P. Sont également des arbrisseaux d’orangerie et se cultivent de même. — 24 espèces. OSTÉOSPERME Porte-collier. Osteospeimum moniliferum L. Arbrisseau d’Étliiopie , h. de4à5pieds. Feuilles ovales assez larges, arrondies, persistantes; en juillet, fleurs petites , jaunes. Semences colorées et os- seuses dont on peut faire des colliers. Terre franche légère , exposition au midi ; arrosemens modérés ; oran- gerie près des jours et garantir de l’humidité ; multiplie, de semences et de boutures au printemps, sur couche et sous châssis. — O . pinnatifidum L’Il :' r. Du Cap. Moins grand et plus élégant; feuilles pinnatifides ; fleurs bleues, à disque jaune. Même culture. — 22 espèces. SOI CI commun ou des JARDINS. Calendula offici— nalis. Indigène. Fleurs jaune pâle ou safrané. La va- riété double , cli.le Souci d’Espagne , est préférée. Terre franche légère; exposition chaude; semis en sep- tembre ou en mars. M. Vilmorin a reçu de M. Lignian , amateur à Ruine près Lille , sous le nom de Souci à bouquet , une nouvelle variété remarquable par ses bouquets de i5 à 20 fleurs secondaires qui prennent naissance sous chacune des premières après l’épanouisse- ment de celles-ci , et font un joli effet. — Sorci de la "reine ,de Trianon , Souci anémone. Fleurs plus larges , plus doubles , d’un jaune moins foncé ; pétales plus étroits. Même culture. En orangerie , il fleurit dès avril. — - Souci hygromètre , pluvial. C. plurialis L. Du Cap. Feuilles dentées ; tiges faibles; de juin en septem- bre, fleurs à rayons blancs en dessus , violâtres en des- sous , disque brun. La fleur se ferme à l’approche de la pluie. Même culture. — Souci A feuilles de Chrv- Famille des Radiées. 699 sASthème. C. chrjsanlhemifolia Vent. Herb. de l’Am. vol. i . Du Cap. Tige de 3 à 4 pieds; feuillesoblon- gues , illégalement incisées et lobées ; fleurs gran- des et fort belles, d’un jaune éclatant , presque toute l’année, surtout en septembre. Multiplie, par boutures au printemps , sur couche et sous châssis. Terre sub- stantielle et un peu légère ; serre tempérée. — 32 esp. IIÉLÉiNIE d’altomne. Helenium autumnaleh. De l’Amér. sept. Très-rustique et vivace : liges de 5 ou 6 pieds ; feuilles lancéolées. D’août en novembre, fleurs moyennes , en corymbes , beau jaune , et rayons dentés. Tout terrain et toute exposition. Multiplie, par racines. Propre à l’ornement des grands jardins. — 9 espèces. TAGÉTÈS élevé, grand OEillet d’Inde, Rose d’Inde. Tagetes erecta\j. Du Mexique. Annuelle. Tige droite et élevée; feuilles ailées, vert foncé et à points presque transparais; en juillet et octobre , fleurs grandes, solitaires et jaunes. O11 cullivede préférence les-variétésà fleurs doubles jaune clair etjaune souci. M. Vilmorin cul- tive aussi une variété naine à fleurs doubles , très-gros- ses, beau jaune foncé, et plus hâtive d un mois. — Tàgé- tès étalé , petit Œillet d’Inde. T. patula L. Moins haut et plus étalé; feuilles plus petites ; en juillet-oct. , fleurs plus petites, jaune orangé. Variétés à fleurs dou- bles , à fleurs rayées , orangé plus foncé, ou jaune clair, ou tachées en jaune, ou enfin jaune éclatant. Comme la première, elle a une odeur forte et désagréable. Semer sur couche ou en pleine terre franche légère à exposi- tion chaude ; repiquer en place ; an osemens nombreux; choisir les graines des individus les plus doubles, les mieux panachés et les plus hâtifs. — Tagétès luisant. T. lucida Cav. Du Chili. Moins grand, mais vivace et à odeur agréable. Tiges peu rameuses; feuilles opposées , coadunees , ponctuées ; en août, fleurs en corymbes , pe- tites , à 3 rayons d’un très-beau jaune. Pour l’avoir beau il faut le cultiver en pleine terre comme une plante an- nuelle, ce qui ne doit pas empêcher d’en mettre en pots, qu’on rentrera en orangerie pour en jouir jusqu’en janvier, et pour en obtenir des graines si celles de pleine terre n’avaient pas mûri. — 16 espèces. DORONJC A feuilles en coeur. Doronicum par— 3a. jr tances ec si rares a ornement . dalianches . Des Alpes. Vivace etrustique; tigede 2 pieds, rameuse; feuilles inférieures péliolées , en cœur, les supérieures sessiles , ovales ; en mai et juin , fleurs soli- taires, grandes, jaune éclatant. Toute terre et toute exposition ; multiplie, de rejetons. La plante refleurit à la lin de l’été , si l’on coupe les tiges après la fleur, et si l’on arrose pendant la sécheresse; propre aux grands parterres. — Le Doronicum planlagineum L. en diffère très-peu ; mais celui du Caucase, D. Càuca- sicum M. B. est très-différent : il fleurit de mars en mai ; ses fleurs sont plus grandes et plus vives ; propre aux bordures. — 7 espèces. GAZAN1 À A feuilles Ari.ÉES. Gazania pectinata H. P. Vivace; du Cap comme les suivantes. Tiges de 6 pou- ces ; feuilles radicales, ailées, cotonneuses en dessous; en août , fleurs très-grandes, blanches en dessous, jaune orangé en dessus, rayons tachés de violet foncé à la base ; elle ne s’ouvre qu’au soleil. Terre franche, légère et substantielle; bonne exposition ; serre tempérée ou oran* gerie , mais bien sèche ; arrosemens frécjuens dans l’été. Multiplie, de graines sur couche , ou de boutures avec talon , ou de marcottes. — Gazania a grandes fleurs. G.ringens L. Tige un peu plus haute ; feuilles persistan- tes, linéaires et à bords réfléchis; fleurs un peu moins grandes. Même culture. — Gazania pavonia H. K. Hekb. de l’Am. vol. 6. Feuilles plus petites, à poils raides et blanchâtres ; fleurs en mars et avril , plus gran- des , plus nuancées au centre des rayons , ce qui les rend plus jolies et leur donne de la ressemblance avec la ti— gridia pavonia. Même culture. — 3o espèces, divisées aujourd’hui en 4 genres qui sont Gazania , Gorteria , Berkhepa et Cullumia. MUSSINIE UNiFLORE. Mitssinia uniflora Willd. Gorteria unijlora L. Gazania uniflora H. P. Du Cap. Tige frutescente, débile, tombante, longue de 2 pieds, peu rameuse : feuilles spatulées , vertes en dessus , blanches et cotonneuses en dessous. De juin en août , fleurs solitaires, terminales, jaunes, larges de 2 pouces ; rayons marqués d’une bande purpurine en dessous. Terre légère, serre tempérée. Multiplie, de graines, d’éclats et boutures. — 6 espèces. • CHARIGIS A feuilles variées. Charicis helero- Famille des Radiées. 701 phylla Cass. Du Cap. Annuelle; tige de 7 ou 8 pouces; feuilles inférieures roncinées, feuilles supérieures lan- céolées; fleurs terminales bleu d’azur, larges d’un pouce. Semer sur couche ou en place. INULE A feuilles gladiées. Inula ensifolia Lin. De l’Autriche. Vivace; tiges hautes de 18 pouces : feuilles lancéolées linéaires, sessiles : fleurs en co- rymbe, larges de i5 lignes, à disque et rayons jaunes pendant tout l’été. Pleine terre ordinaire. ERIGERON presque nu. Erigeron glabellum, Nltt. Stenactis speciosa, C\ss. De l’Ain, sept. Vivace; feuilles radicales spatulées ; feuilles caulinaires lancéolées entiè- res ; plusieurs tiges hautes de 18 pouces, divisées en corymbe dans la partie supérieure et portant tout l’été des fleurs larges de i5 lignes à rayons lilacés et à dis- que jaune. Pleine terre ordinaire. BOLTONE a feuilles d’AsTÈRE. Boltonia astéroïdes L’Hér. De la Virginie. Rustiq. et vivace ; tiges en touffe, hautes de 2 à 3 pieds; feuilles lancéolées linéaires, gla- bres : d’août en octobre , fleurs petites, pamculées, à rayons blancs , disque jaune. Terre légère et humide. Multiplie, de graines semées en plate-bande .oit d’éclats. — Boltone a feuilles de Pastel. B. glastifolia L’Hér. — Herb. de l’Am. vol. 7. De l’Àmér. sept. Rus- tique et vivace. Tiges droites , cylindriques , de 5 à 6 pieds; feuilles lancéolées, écartées; en septembre et octobre, fleurs en grand panicule, à disque jaune et rayons blancs , quelquefois teints de pourpre ou de gris de lin. Même culture. — 2 espèces. ASTÈRE des Alpes L. Aster alpinus L. Vivace ; tiges velues, de 6 à 7 pouces; feuilles spatulées et hérissées ; en juillet etaoût, fleurs solitaires, grandes, rayonsviolelsr disque jaune. Tout terrain humide ; au levait t ou au midi. Multiplie, de graines ou d’éclats. Propre aux rocailles. Variété à fleurs blanches, chez M. Quillardet. 1. Aster a 3 nervures. A. trinervis H. P. Tige de i8pouces; feuilles lancéolées, entières, à 3 nervures; fin de juillet , fleurs lilas , grandes, à rayons peu nombreux. 2. Astère incisée. A. incisas Fisch. Tige de 2 pieds; feuilles lancéolées, incisées; en juillet, fleurs grandes , lilas clair , se succédant pendant long-temps si on coupe les tiges à mesure qu’elles défleurissent. . rJX)i Plantes et arbres d' ornement 3. Astère OEil-de-Christ. Oculus Christi des jar- diniers. A. amellus L. Indigène et vivace; feuilles oblon- gues-lancéolées ; tiges d’un pied ; en août et septem- bre, fleurs nombreuses, en corymbe , rayons d’un beau bleu, disque jaune. 4- Astère maritime. A. tripolium L. D’Europe. Vivace ; feuilles lancéolées ; tiges d’un pied; de juillet- septembre , fleurs bleu pâle , disque jaune. 5. Astère de la Nouvelle-Angleterre. Aster Novœ-Angliœ L. Tiges droites, raides, velues; feuilles sessiles, lancéolées, embrassantes, entières, étalées: fleurs grandes , bleu violacé , rapprochées en corymbe court au sommet des rameaux. D’août en octobre. 6. Astère rose. A. roseus H. Par., puniceus, L. déco - rus Hortul. Port et feuilles de la précédente; tige plus élevée, pourpre dans le haut ; fleurs presque aussi grandes mais d’un rose violacé, moins serrées entre elles et for- mant un pamcule alongé. Septembre-octobre. 6. Astère a grandes fleurs. A. grandi/lorus L. IIerb. de l’A ai. vol. 6. De l’Amér. sept. Feuilles petites, oblongues ; tiges en touffe de 2 pieds ; en nov. , fleurs soli- taires , peu nombreuses , blanc pourpre ; odeur de citron. 6. Astèrf. a feuilles d’AmAndier. A. amjgdali- nus Lam. De l’Amér. sept. Tige de 4 pieds ; fleurs blan- ches ; août-septembre. 7. Astère a tige rouge. A. rubricaulis H. P. De l’Amér. sept. Feuilles lancéolées; tige de 3 à 4 pieds; fl. en sept. , oct. , à rayons bleuâtres et disque jaune. 8. Astère de Sibérie. A. sibiricus Hortul. Vivace; feuilles velues, grisâtres; tiges de 2 pieds; en juill.-sept. fleurs très-grandes , en corymbe , bleu pâle ou pourpré. Il y a des variétés. g. Astère agréable. A. decorus Hortul. Tige de 3 pieds ; en septembre , fleurs nombreuses , grandes , pourpre-violet , belles et produisant de l’effet. 10. Astère géant. A. elatior. De FAmér. septent. Feuilles lancéolées ; tiges de 3 à 8 pieds ; fleurs pour- pies , grandes , à rayons nombreux , d’août à octobre. 1 1. Astèrf. remarquable. A. spectabilis H. K. De l’Amér. sept. Feuilles lancéolées; tige de 2 pieds; en août et septembre , fleurs d’un beau bleu ; elles produi- sent beaucoup d’effet. Famille des Radiées . 703 12. Aster multiflore. A. muliijlorus Willd. A. ericoides MiCH.Tige de 2 à 3 pieds, très-rameuse; feuilles linéaires courtes; fleurs très - nombreuses , blanches et petites. 13. Aster de paris. A. parisieusis IIortul. Ti- ges un peu velues, hautes de 3 pieds, feuilles lan- céolées et linéaires : fleurs nombreuses , roses, larges de 5 lignes. Hybride obtenu en i83o de l’Aster multi- flore et de l’Aster rose; par M. Eustaclie, jardinier à Batignolles-Monceaux. 14. Astère de la Chine, Reine-Marguerite. A. Sinensis L. Annuel. Cette belle plante fait l’ornement de nos jardins, depuis juillet jusqu’aux gelées. Ses fleurs sont variées dans toutes les nuances du blanc au bleu foncé, ou au pourpre ; ou panachées dans les mêmes cou- leurs. On en cultive \ variétés principales : la double , dont le disquereste jaune, tandis queles rayons sont très- variés. La naine hdtioe , plus hâtive et moins élevée; nouvelle et très-agréable. Celle à tuyaux , à peluche ou ané?none , dont le disque, rempli cle fleurons en tuyau, de même couleur que les rayons , est d’un très-bel effet. Enfin, la Reine Marguerite pyramidale, A. sinensis pyramidalis, plus haute que les autres, et dont les ra- meaux érigés forment avec la tige un bouquet tout fait. Elle double et varie dans toutes les couleurs. Mullipl. de graines, en mars et avril, sur couche ou sur plate-bande terreautée au midi ; repiquer en place, ou en pépinière pour planter ensuite à demeure avec la motte , lorsque les fleurs commencent à paraître ; par ce dernier moyen, on peut distribuer les couleurs suivant son goût. — Pour avoir des fleurs très- doubles, il ne faut recueillir des grai- nes que sur les petites têtes tardives du bas de la plante. C’est d’après l’expérience que nous donnons ce conseil. i5, Astère soyeux. A. argenteus Mich. A. seri- ceus Vent. Des bords du Mississipi. Très-jolie espèce vivace. Tiges rameuses; feuilles lancéolées - aiguës , couvertes d’une soie argentée ; en automne, fleurs soli- taires , à rayons violets et à disque jaune. Se conserve mieux en pleine terre avec une couverture légère que dans l’orangerie. Terre légère ; multiplie, de rejetons dumosus L. De l’Amériq. et boutures en été 16. Astère buisson. A ’jo 4 Plantes et arbres d'ornement. sept. Tige rameuse; feuilles linéaires; en septembre et octobre, fleurs petites, nombreuses, très- blanches. Multiplie, de boutures en été. 1 7. Astère denté. A. dentalus And. A. tomento- sus Wield. Du Cap. Feuilles linéaires, persistantes; fleurs blanches , d’un pouce de large. Culture du n°. i5. 18-ig. Astère musquée. A. argophyllus Lab. De la Nouv.-Holl. Arbrisseau de 6 à g pieds; feuilles lan- céolées, argentées en dessous , dentées, à odeur de musc quand on les froisse; en avril et mai , fleurs nombreuses, en têtes petites et rondes, d’un blanc gris; disque jaune. Culture du n°. i5. A. lyratus Bot. Mag. Arbrisseau de 4 pieds , feuilles lancéolées , un peu sinuées ; fleurs blanches, du même pays. Serre tempérée. 20. Astère a feuilles glauques. A. glaucus H. P. A. ealendulœfolins. Herb. de l’Am. , vol. {• De la Californie. Tige ligueuse , grosse , haute d’un à 2 pieds ; feuilles spalulées , dentées; en juin-août , fleurs larges de 2 pouces, solitaires , à rayons violet pâle, et fleurons jaunes ; terre franche légère, mêlée de terre de bruyère ; serre tempérée , ou pleine terre avec cou- verture. Multiplie, de boutures. — 166 espèces. Toutes les aslères, vivaces herbacées, sont des plantes rustiques, qui se multiplient par la division de leurs touffes ; elles usent beaucoup la terre : il est bon de les changer de place tous les 4 ans. YERGE d’or du Canada. Solidago canadensis L. Communément tiges de 2 pieds, feuilles lancéolées, dentées, rudes. — Verged’or élevée. S. altissima L. Tiges de 4 à 5 pieds; feuilles lancéolées , ridées ; 5 va- riétés. — Verge d’or a tige verte. S. lateriflora L. Tig. de 5 pieds; feuilles lancéolées; fleurs d’un seul côté. Variété àtiges rouges. — V erge d’or A larges feuilles. S. latifolia ou flexicaulis L. Tiges de 2 pieds; feuilles plus larges, ovales-aigues. — Verge d’or bicolore. S. bicolor L. Tige d’un pied et demi ; feuilles lancéolées ; fleurs à rayons blancs. Toutes sont de l’Amériq. sept., vivaces , rustiques. De juillet en sept. , fleurs en épis, pe- tites, nombreuses , jaune brillant. Culture des astères. — 61 espèces. CINÉRAIRE maritime. Cineraria maritima L. In- digène. Tiges de 2 pieds ; feuilles pinuatifides, blan- Famille des Radiées. ro5 châtres; tout l’été, fleurs en corymbes, d’un jaune brillant. Terre franche légère et substantielle ; exposi- tion au midi, peu d’arrosemens. Multiplie, de graines et de boutures sur couche ; de marcottes ou de rejetons en pots. Orangerie à l’automne , pour mettre en pleine terre au printemps. — Cinéraire pourpre ou bico- lore. C. cruenta. L’Hérit. De Ténériffe. Vivace; tige d’un à 3 pieds ; feuilles en cœur, dentées, vert gai en dessus et pourpre en dessous ; de février en mai , fleurs nombreuses en corymbe, rayons pourpre clair, et disque pourpre foncé. Terre de bruyère, exposition au midi , arrosemens modérés , serre tempérée. Multiplie, de graines sur couche chaude , sous cloche ou sous châs- sis; repiquer sous châssis. La culture a obtenu quel- ques hybrides de cette espèce qui mettent de la diffi- culté dans la nomenclature. — CinérAirr a feuilles de peuplier. populifolia L’Hérit. Des Canaries. Feuilles cordiformes , persistantes, cotonneuses et ar- gentées en dessous ; auprintemps fleurs grandes, à disque et rayons jaunes. Terre légère ; même culture , cl multiplie, de rejetons au printemps, ou de boutures en été. On cultive de même la Cinéraire A feuilles de mauve, du même pays. Cinéraire a fleurs bleues. Astère d’Afrique. Ci~ neraria amelloïdes L. Herb. de l’Am. vol. 7. Du Cap. Tiges en buisson, de 18 pouces; feuilles ovales, rudes et denticulées. Presque toute l’année , fleurs à rayons d’un bleu céleste et disque jaune, solitaires sur de longs pédoncules. Multiplie, de graines , boutures, marcottes et rejetons ; orangerie ; terre franche légère , substan- tielle. — Cinéraire a feuilles de tussilage. C. petasitesBor. Mag. C. platani folia. Herb. de l’Am. vol. 4. Du Mexique. Tige ligneuse, de 2 à /j pieds; feuilles grandes, en cœur lobé , épaisses , drapées; en mars-avril, fleurs jaunes, en corymbe. Même culture, mais terre de bruyère et serre tempérée. — Cinéraire laineuse. C. lanala L’Hér. Des Canaries. Tiges fai- bles , d un pied. Feuilles cordiformes , arrondies , lobées ; de mai à septembre , fleurs grandes , à disque brun , rayons pourpres en dessous , violets en dessus. Même culture, mais orangerie. On cultive de même les Ci- 3o* 706 Plantes et arbres d’ornement. néraires a oreille, axtrila L’Hér., des Canaries ; tige cotonneu e, blanche, haute de 2 à 3 pieds, rameuse; feuilles en cœur, sublobées , aiguës , dentées , blanches et cotonneuses en dessous , petites, munies d’une oreille amplexicaule à la base ; en avril et mai , fleurs en co- rymbe, à disque violet et rayons blancs; odeur douce; serre tempérée : C. A calice hérissé, ramenlosa L’Hér., Cineraria echinata W . ; de Ténériffe, à disque jaune et rayons pourpres, la dernière à fleurs grandes. — g4 esp. SÉNEÇON d’Afrique ou des Indes, Senecio ele— gans L. Herb. de l’Am. vol. 6. Du Cap. Tigeset feuilles semblables à celles du séneçon commun, mais plus gran- des; en juin-août, fleurs beaucoup plus grandes, à rayons d’un cramoisi clair et superbe ; disqued’un beau jaune doré. Variétés : cramoisi foncé, blanc rosé ; fleur double cramoisi, fleur double blanc rosé. Toutes se reproduisent parfaitement de graines : ellessesèm<#tten mars, en pé- pinière, sur une terre douce bien terreautée, à bonne exposition : on les repique en planches pour les faire fortifier , et enfin on les met en place pour fleurir en automne. Semer en mars, et en place, en terre légère à une bonne exposition, et mieux sur couche, pour re- plan ter en motte Ellevit3ans, traitée comme le réséda. 2. Séneçon lilacé. S. Lilacinus Schrad. Du Cap. Tige frutescente, rameuse; feuilles amplexicaules profondément dentées ou incisées; fleurs grandes à dis- que jaunes et rayons pourpre violacé, disposées en large et clair corymbe. Orangerie; terre ordinaire. Multipl. de graines et de boutures. 3. Séneçon a feuilles d’Adonis. S. adànidifolius Hortul. ïndig, Tig. de 2 à 3 pieds ; feuilles 2 fois ailées, linéaires ; en juillet et août , fleurs jaunes , en corymbe. Multiplie, de graines et d’éclats. I.es S. seracenicus, L. S. Doria L. , et le S. coriaceiis TT. K. , sont de grandes plantes vivaces à fleurs jaunes, très-propres à la décoration des grands jardins. — i85 espèces. ANTHÉMIS odorante, ou Camomille- romaine. Anthémis nobilis L. Tndig. Aromatique et vivace : en touffe basse, propre à faire des bordures on des ton fies ; en juin et août, fleurs doubles, blanches. Toute terre, mieux terre franche. Multiplie, par éclats. 2. Anthémis des Teinturiers. A. tinctoria !.. Des Famille des Radiées. 70 7 Alpes. Vivace; tiges de 2 pieds, en touffes; feuilles ai- lées; en juin et novembre, fleurs grandes, à rayons jaunes, et disque pâle. Même culture. Multipl. degraines. 3. Anthémis d’Arabie. A. arabica L. D’Alger. Jolie et annuelle; tiges couchées, dichotomes; feuilles bipin— nées, linéaires ; en juillet-sept. , fleurs d’un jaune pres- que orangé. Même terre; semis en avril et surplace. 4. ANTHÉMlS-PYRÈTHRE.^/./yret/i/’I//7?.L. D’Espagne. Vivace: tiges courtes et couchées; feuilles ailees ; en juin et juillet, fleurs grandes, à 20 rayons, blancs en dessus et roses en dessous, disque jaune. Même culture, mais en pot et en orangerie. 5. Anthémis A grandes fleurs. A. grandiJloralH. P. Chrysanthème des Indes. Chrysanlhemum indi— cum L. De la Chine. Belle plante vivace, dont les tiges hautes de 2 à [\ pieds et garnies de feuilles diversement découpées, se terminent par plusieurs fleurs larges d’un à 4 pouces, d’un pourpre foncé dans la plus ancienne espèce qui a paru à Paris vers 1790 , mais enrichies de toutes les couleurs d'ans1 les nombreuses variétés dont le commerce s-’ est enrichi depuis. 11 est bien dommage que d’aussi belles plantes fleurissent si tard que l’hiver les surprend toujours dans toute leur beauté : on est obligé d’en cultiver en pot que l’on rentre en orangerie où , arrangées at ec art sur un gradin , elles forment un magnifique tapis jusqu’à Noël : celles qui restent en pleine terre ne craignent pas les grands froids. Elles sont très-vorace^, ont besoin d’une bonne terre à oran- ger, et beaucoup d’eau pour les faire monter. On les multiplie aisément d’éclats et de bouture : on doit en faire de nouveaux pieds chaque année , et supprimer ceux qui ont plus de 3 ans, parce qu’ils usent trop la terre. On a essayé de les forcer sous châssis au prin- temps polir les faire fleurir en septembre ; mais elles n’ont poussé que des liges grêles, tombantes, incapables de fleurir: il leur faut absolument dfe l’air et du soleil Elles ne veulent fleurir même que quand la tempéra- ture de VaOtonyie est descendue à un certain degré, et j’ai cru remarquer que plus le ni* floraison est tardive plus l’hiver arrive tard. Si on coupe des rameaux quand lès boutons à fleurs paraissent , et qu’on les bouture à l’étouffée, 011 obtiendra de petites plantes propres pour 708 Plantes et arbres d’ornement. mettre sur la cheminée d’un appartement. — Voici les plus belles variétés, rangées en six sections, selon la méthode et la nomenclature de M. Haworth et de la Société horticulturale de Londres. Section I. Fleurs renonculacèes ou imitant une Renoncule double. 1. Indienne jaune. Plante courte; fleurs jaunes, très-tardives, doubles, mais petites. 2. Indienne blanche, plus courte que la précédente ; fleurs également très - tardives , doubles et petites, mais blanches. 3. TV arratah jaune. Tige de même hauteur que la précédente, mais munie de feuilles plus entières ; fleurs jaunes, plus larges et très- tardives. 4- Brun d’ Espagne. Tige courte , ferme ; feuilles petites, un peu plus découpées que dans la précédente,' fleurs de même grandeur, plus précoces et fort belles. 5 Renoncule rouge. De petite stature; fleur rouge, précoce, de belle forme, élégante. Elle a une sous- variété. 6. Petit jaune foncé. Plante plus haute et moins ferme que la précédente; feuilles pinnatifides, à lobes émoussés; fleurs petites et précoces. 7- Petit jaune pâle. Tige courte et d’une croissance lente; fleurs précoces. Variété peu méritante. 8. Petit jaune plat. Tige courte ; fleurs précoces, étalées, d’un jaune pur. Les trois suivantes paraissent être des sous-variétés de celle-ci. g. Le cuivré, l’orange. Ne diffère du précédent que par la couleur. 10. Le rose, l'œillet , le lilas. Ressemble en tout au n°. 8, excepté dans sa couleur. C’est maintenant le plus cultivé en Angleterre. 11. L’œillet pale, obtenu d’une branche du n°. 10, Ïui a joué dans la couleur de sa fleur, et fixé par I. Colvill au moyen de la bouture. 12. Pourpre clair étalé. De moyenne hauteur ; fleurs près de deux fois aussi larges que les précéden- tes, extrêmement belles, et s’épanouissant au milieu de la saison de la floraison du genre. * i3. Pourpre clair à tuyau. N’est qu’un jeu du pré- cédent, mais qui est maintenant fixé d’une manière permanente. Famille des Radiées. 7 09 Section II. Fleurs reuonculacées , dont les pétales sont frisés. 14. Lilas frisé, lilas à tuyau. Tige élevée, fleurs précoces. Plante élégante , alliée à la précédente, et qui a produit la suivante par le jeu de l’une de ses branches. 15. Rouge frisé, Double rouge. Hauteur moyenne; les fleurs sont des plus précoces, larges, brillantes. Plante plus belle que la précédente, de laquelle elle est sortie. 16. OEillet à tuyau. De haute stature, et l’une des dernières à fleurir, mais rachetant bien ce défaut par sa grande beauté. 17. Grand orangé à tuyau. Plante haute et large, à floraison tardive, d’une grande beauté. Encore as- sez rare. 18. Rouge bordé d'or, Bicolor frisé. De haute sta- ture ; floraison tardive ; mais les fleurs sont les plus parfaites et les plus belles de tout le genre, quoique de moyenne grandeur. 19. Le blanc superbe. Plante élevée; floraison tar- dive , mais superbe par ses larges fleurs frisées et d un blanc pur. Section III. Fleurs ressemblant à une Reine- Marguerite , ayant souvent un disque brillant . 20. Le jaune de soufre. De haute stature ; fleurs précoces, de moyenne grandeur. il. Le bicolor rouge. Très-belle et brillante variété de hauteur moyenne; les fleurs les plus tardives ont quelquefois un disque qui les rend semblables à des reines-marguerite. Les feuilles sont deux fois ailées, et plus découpées que dans aucune autre espèce. 22. Le cramoisi précoce. Petite plante délicate, qui perd quelquefois ses feuilles avant que la floraison soit finie ; ■ fleurs de moyenne grandeur, très -belles, précoces; elles ont un disque qui , quand on en a soin, . produit des graines qui mûrissent en Angleterre. 23. L'œillet à bouquet, Rouge changeant. L’une des plus élevées de la section : floraison très-abondante, semi - hâtive ; et quoique les fleurs ne soient,que de moyenne grandeur et un peu plus que semi - doubles, leur large disque , semblable à celui d’une reine-mar- guerite, leur donne un bel et durable aspect. C’est une variété très-propre à produire des graines dans notre pays. ^ io Plantes et arbres d'ornement. 24- Le rouge précoce, le rouge double, le blanc double. Tige élevée; fleurs t rès- précoces , fort belles, larges , rarement munies d’un disque ; elles sont ou d’un rouge clair ou blanches. Cette variété mûrit ses graines en Angleterre. 25. Le blanc de papier. Tige élevée ; fleurs préco- ces, blanches, abondantes, de moyenne grandeur, pro- "duisant beaucoup d’effet dans une collection. Section IV. Fleurs ayant la forme et la grandeur de celles du Souci double. 26. Jaune d’or, jaune du roi. Très*grande et belle plante, fleurissant facilement; ses fleurs sont précoces, de couleur jaune riche et claire, mais bronzée ou oran- gée sur les boutons et sur les bords. 27. Jaune superbe à tuyau. L’une des plus belles et des plus hautes plantes du genre : elle porte plus de grappes que la précédente; ses fleurs sont d’un jaune pur, mieux faites, mais elles s’épanouissent plus tard. 28. Le Lotus doré. Plante garnie de larges et ma- gnifiques feuilles, et s’élevant presque à la hauteur des plus grandes du genre; les fleurs, d’un jaune foncé, tardives, sont au-dessus de la moyenne grandeur, et plus larges que toutes celles de la section. Ce sont celles qui résistent le plus long-temps au froid. 29. Le fauve pâle changeant. Quand cette plante fleurit parfaitement , c’est une des plus brillantes et des plus magnifiques de sasection ; mais si l’année n’est pas favorable, ses fleurs deviennent flasques et panachées de pourpre blanchâtre. Elles sont semi-tardives. 30. Pourpre étoilé changeant. Cette belle plante a la floraison la plus variable du genre : ses fleurs, très- tardives, sont d’abord pourpres; avec les pétales exté- rieurs peu nombreux, étoilés, plus pâles; et à mesure • que les pétales se développent, ils deviennent plus rouges et blancs que pourpres. 3i .Le pourpre tardif. Celle-ci est une variété tar- dive, de haute stature, dont les fleurs, de moyenne grandeur et bien épanouies, sont fort jolies. 82. Le pourpre brun. Tige haute, élancée, à florai- son tardive; fleurs d’un brun sombre ou pourpre rou- geâtre, portées sur de longs pédoncules grêles. J Section V. Fleurs pleines,1 en gland huppé , pendant. Les plan- tes de celte section sont hautes ou très -hautes' leurs fleurs Famille des Radiées. 7 1 1 grandes , doubles , pendantes d’une manière plus ou moins sen- sible , ont les pétales ordinairement longs, en tuyau, et leur ensemble a souvent la forme d'un gland huppé de cordon de son- nette ou de rideau. 33. Le jaune flambé à tuyau. Les fleurs magnifi- 3 ues de cette plante sont très-tardives, larges souvent e 5 ponces, à pétales nombreux en tuyau et frisés. 34. Le Saumon à tuyau. Plante élancée, gracieuse, tardive; fleurs en gros gland huppé, pendant à demi développé; pétales à tuyau couleur de saumon. 35. Le jaune huppé. Grande et vigoureuse plante à larges feuilles, produisant une très-grande quantité de fleurs , les plus grandes et les plus brillantes du genre ; elles sont précoces, et atteignent jusqu'à 5 pou- ces de diamètre. 36. Le jaune à tuyau. Tige élevée; fleurs larges réunies en grappes, s'épanouissant au milieu ou à la fin de la saison. 3 7. Le jaune à tuyau tardif. Cette variété est si tardive, qu’on la voit rarement en pleine floraison, à moins que, cultivée en pot, on ne la rentre en serre tempérée. 38. Le grand Lilas, Setni - double pourpré. Tige haute et ferme; fleurs grandes, semi-doubles, réunies en grappes, mais s’épanouissant si tard, qu’on jouit ra- rement de leur beauté. 39. Le Lilas huppé. De moyenne ou de première grandeur; fleurs précoces, très-brillantes, formant bien la houppe, larges de 5 pouces et plus, très-nombreu- ses, élégamment inclinées. » 4o. Le pourpre huppé, Pourpre à tuyau. Très- belle plante, fleurissant de bonne heure; ses fleurs sont nombreuses, de moyenne grandeur et s’inclinent avec grâce; leur couleur est d’abord pourpre rouge, mais elles pâlissent avec l’âge. Il paraît que cette espèce est la plus anciennement introduite en Europe, c’est- à-dire au jardin de Kew en 1790, chez M. Colvill en 1795, et au Jardin des Plantes de Paris en 1792. 4i. Le blanc huppé variable, le vieux blanc. On dit que c’est un jeu du précédent : il lui ressemble en tout, il est' vrai , excepté dans ses fleurs, qui sont blanches et qui, dans l’arrière -saison , se teignent ou se picotent de pourpre ou de rouge. 712 Plantes et arbres d’ornement. 4'2. Le blanc à tuyau. Celui-ci a les tiges déliées et cle moyenne hauteur ; ses fleurs, qui forment la houppe et pendent avec grâce, ont les pétales déliés et plus tubulés que dans aucune autre espèce. 43. Le grand blanc huppé , le blanc étalé. Cette grande et vigoureuse plante a les feuilles d’un vert foncé, et fleurit le plus tardivement de toutes; mais ses fleurs aimables , plus brillantes qu’aucune fleur blanche, persistent jusque bien avant dans l’hiver. Section "VI. Fleurs semi-doubles, huppées, souvent pendantes, dont les pétales sont alongés en tuyaux grêles. 44. Blanc se/ni- double à tuyau. Variété très -ro- buste; ses fleurs sont grandes, et remarquables par la ténuité du tube de leurs pétales. 4^- Œillet semi-double à tuyau. Tige assez élevée ; ses fleurs sont un peu tardives; mais, quoique semi- doubles et de moyenne grandeur, elles possèdent une grâce, une élégance et une couleur aimable qui leur sont particulières. 46. Chamois bronzé semi-double, Chamois à tuyau. Haute et vigoureuse plante; ses fleurs sont assez pré- coces, très-bronzées dans leur premier âge ; et quoique cette couleur soit sombre, elles produisent cependant un effet agréable. Elles durent long-temps, mais leur couleur s’affaiblit peu à peu. 47. Orangé semi-double à tuyau. Plante assez éle- vée, dont les fleurs, peu nombreuses et assez grandes, ne paraissent mériter qu’un faible intérêt. 48. Orangé pâle semi-double à tuyau. Plante de moyenne hautgur, produisant tardivement quelques fleurs de bonne grandeur, mais peu éclatante. Je n’au- rais mentionné ni le n°. 47 ni le n“. 43, si je n’eusse pas voulu présenter le tableau complet du travail de M. Haworth. — 4^ esp. , et autant et plus de variétés. ACHILLÉE dorée. Achillea aurea Lam Du Levant. Vivace, ainsi que les suivantes; tiges de 18 pouces; feuilles découpées, cotonneuses; de juillet en septem- bre, fleurs grandes et d’un jaune doré. Terre franche légère et sèche. Au midi. Couverture pendant l’hiver. Multiplie, de graines sur couche , alors elles ne fleuris- sent que la 2e. année, ou d’éclats tous les 2 ou 3 ans. 2. Achillée fAlcifokme. A. falcata L. D’Espagne. Tige à rameaux grêles , de 6 à 8 pouces ; feuilles blan- Famille des Radiées. 71 châtres , linéaires, à pinnules très-petites; 5 à 7 fleurs jaunes. Même culture. 3. Achillbe d’Égypte. A. AEgjptiaca L. Feuilles ailées, cotonneuses; tiges de 18 pouces; de juillet en septembre, fleurs en corymbe aplati, très-serrées et d’un beau jaune. Même culture, mais plus délicate; quel- ques pieds en orangerie. 4- Achillée visqueuse , Eupatoire deMésué. A. agé- ratumL. Indigène et rustique. Feuilles lancéolées, ob- tuses et visqueuses. Tige de 2 pieds; en août et septem- bre, fleurs jaunes; odeur forte; tout terrain et toute exposition. Même multiplication. 5. Achillée mille-feuille, ou Mille-feuille. Herbe aux charpentiers. A. millefolium L. Hf.tul de l’Am. , vol. 6. Indigène. Variétés à feu illes panachées, ou à fleurs pourpres ou roses. 6. Achillée rose. A. rosea. Hoktul. A . aspleniifo- lia Vent. D’Amérique. Assez semblable à la précé- dente ; tout l’été, fleurs rouges ou rosées. Même culture. 7. Achillée a feuilles de filipendule. A. fili- pendulina Lam. Du Levant. Rustique et aromatique; tiges de 5 à 6 pieds; feuilles longues, bipinnées ; en juil- let, fleurs jaunes, nombreuses, en corymbe serré. Même culture. 8. Achillée sternutatoire, Herbe a éternuer, .Bouton d’argent. A. ptarmica L. Indigène; tiges de 2 à 3 pieds ; feuilles étroites , pointues ; de juillet en sep- tembre, fleurs blanches, en corymbe. Même culture. Ces plantes demandent peu d’arrosement. 9. Achillée élégante. A. elegans H. P. Tiges té- tragones , pubescentes ; feuilles amplexicaules ; fleurs en corymbes ; disque jaune , demi-fleurons blancs. Même culture. 10. Achii.lée a grandes feuilles. A. macro— phjlla L. Des Alpes. Élégante ; tige d’un à 2 pieds; feuilles ailées , découpées comme celles de l’armoise ; fleurs blanches en beau corymbe. Même culture. 11. Achillée compacte. A. compacta Lam. Du Piémont. Belleplante; tige simple; feuilles grandes, ai- lées, blanchâtres; fleurs blanches , petites , en corymbe très-serré. Même culture. 2. Achillée de Hongrie. A. lingulata. Kit. Tiges de 12 7 14 Plantes et arbres d’ ornement. à i5 pouces, munies de feuilles simples, ligulées, sessiles, finement dentées en scie ; de mai en juin , fleurs blan- ches, en corymbe terminal. Même culture. — 66 esp. BUPHTHALME a grandes fleurs. Buphthalmum grandijlarum L. Indigène. Vivace et rustique; tiges d’un pied et demi ; feuilles lancéolées, étroites; fleurs estivales, jaunes, grandes. Terre franche légère; ex- position chaude. Multiplie, d’éclats ou de graines. — Buphthalme a feuilles en coeur. B. cordifolium Wald. Herb. de l’Am., vol. i . De Hongrie. Vivace et rustique. Tiges de \ pieds, simples, en large touffe; feuilles radicales en cœur , longues d’un pied , les su- périeures plus petites , ovales et sessiles ; de juin en oc- tobre , fleurs nombreuses , à rayons longs , d’un beau jaune. Même culture. Se sème d’elle-même. — 20 esp. DAHLIA. Du Mexique. Introduit en France vers 1800; présenté d’abord comme ayant les racines co- mestibles ; mais on leur a trouvé une saveur poivrée et aromatisée qui les a fait jusqu’ici repousser par les hommes et les animaux. Ces racines sont de gros tu- bercules fusiformes , réunis en faisceau et attachés au collet de la plante :1a tige, haute de 2 à 10 pieds, herbacée , rameuse , glabre , ou velue , munie de feuilles ailées plus ou moins composées , a les rameaux terminés, depuis le mois de juin jusqu’aux gelées, par de grandes fleurs radiées , longuement pédonculées , de couleur très-variée , très-belles, et qui contribuent puis- samment à l’ornement des grands jardins. Les botanistes ont cru reconnaître d’abord trois espèces de dahlia, le pourpre , le cocciué et le rose ; mais bientôt les semis , en produisant des variétés, ont tellement multiplié les nuances de grandeur et de couleur , qu’il est impossible aujourd’hui de reconnaître une espèce primitive. Le dahlia, étant une grande et forje plante, ne peut guères être cultivé que dans les grands jardins: ses tiges herbacées et cassantes exigent qu’on leur donne un tuteur ou qu’on les attache àun treillage, afin qu’elles ne soient pas brisées par les vents ou abattues par les pluies. La grandeur de chaque variété paraît assez constante; on profile de cette remarque pour les planter par rang de taille ou en gradin , pour le coup d’œil et pour mieux jouir de leurs fleurs. L’époque de la plantation des Famille des Radiées. 71 5 dahlias est depuis la fin de mars jusqu’à la fin d’avril. Quand on se propose de mettre les tubercules en terre , il est bon de les transporter , une quinzaine de jours au- ! paravant , dans une serre chaude ou dans quelque en- droit également chaud ; là , tous les tubercules bons à 1 planter entreront promptement en végétation ; les autres seront rejetéscomme avariés. Si ponravancer les dahlias, on les plantait dès février en pot sur une couche tiède recouverte d’un châssis élevé, il faudrait leur donner beaucoup d’air afin que leurs tiges ne s’étiolassent pas, et ne les mettre en pleine terre qu ’en mai , quand les gelées ne sont plus à craindre, car ces tiges y sont fort sensibles. La multiplication se fait par la séparation des tuber— ; cules , par bouture et par semis. Par tubercules. On divise les touffes en séparant les tubercules avec la précaution indispensable de laisser à chacun une partie du collet de la plante, munie de quelques yeux ou petits bourgeons : on plante ces tuber- cules perpendiculairement en place dans une terre douce, substantielle et profondément ameublie, si la saison est avancée, ou dans de grands pots remplis de bonne terre que l’on place sur couche et sous châssis , si les gelées sont encore à craindre, ou qu’on veuille avancer la floraison. Quand les tiges des dahlias mis en place ont de 6 à 12 pouces de hauteur et que les cha- leurs arrivent , on pratique un bassin à leur pied , on le tapisse de fumier court et on arrose copieusement et souvent pendant tout l’été. Par bouture. L’expérience a appris que les boutures faites après le mois de juin n’avaient pas le temps de faire d’assez gros tubercules pour pouvoir passer facile- ment l’hiver suivant sans fondre ou pourrir. C’est donc en mai et juin qu’il convient de les faire étouffer sous cloche ou sous châssis. On prend pour cela des som- mités de tige ou de rameaux longs de 4 à 6 pouces ; on en supprime la paire de feuilles inférieure; on les plante près à près dans une terre douce à bonne exposition ou sur un bout de couche tiède ; on les prive d’air pendant quelque temps, et on le leur rend peu à peu quand ils Commencent à s’enraciner; enfin on les sépare pour les mettre en place quand on est sûr qu’ils ont de bonnes racines. 7 16 Plantes et arbres d'ornement. Par greffe. On a placé avec succès plusieurs écus- sons.de différentes variétés sur une lige de dahlia , et il en est résulté une plante qui portait des fleurs de diffé- rentes formes et couleursproduisent un contraste agréa- ble ; mais cette greffe ne conserve pas l’espèce, puisque la tige meurt chaque année. Pour conserver une belle variété, on la greffe en herbe et en fente sur le côté d’un tubercule on sur le tubercule lui- même, on en- terre le tubercule jusqu’à la greffe , on le met sur une couche tiède et on recouvre d’une cloche. On peut même placer un écusson sur un tubercule. De l’une et l’autre manière, la greffe produit des tubercules qui multiplient et conservent la variété. Par semis. C’est par ce moyen qu’on a obtenu les variétés cultivées aujourd’hui, et qu’on en obtient de nouvelles chaque année. On sème depuis mars jusqu’en mai , mais il vaut mieux semer en mars dans des ter- rines pleines de terre légère et substantielle ; on place ces terrines sur couche , sous un châssis , et on arrose au besoin : quand le plant a i 0112 pouces de hauteur on peut le repiquer, soit à nu sur couche, soit dans d’autres terrines , à la distance de 4 à 6 pouces les uns des autres. En mai ce plant doit avoir au moins 1 pied de hauteur ; alors , les gelées n’étant plus à craindre, on le plante en pépinière dans un carré à la distance de 3 pieds au moins en tous sens; on le soigne comme les vieux pieds, et en juillet, août et septembre, il donnera des fleurs ; alors on juge quels sont les pieds qui méri- tent d’être conservés. Les tiges de dahlia, plantées en pleine terre , ne par- courent jamais le cercle entier de leur végétation sous le climat de Paris; c’est en octobre qu’ils sont dans leur plus grande force , et c’est alors que la moindre gelée les dé- truit. Pour en jouir plus long-temps, on en plante dans de grands pots qu’on enterre dehors pendant tout le beau temps et qu’on rentre en serre chaude ou tempérée à l’approche des gelées. Enfin , quand les tiges des dahlias sont coupées en novembre , on relève les touffes de tu- bercules, on les fait ressuyer, et on les met dans un lieu sec à l’abri de la gelée , du grand air et de l’humidité jusqu’au printemps suivant ; tel est du moins le mode de conservation le plus généralement suivi ; mais nous Famille des Radiées. 7 î 7 connaissons un amateur , qui ne relève jamais ses daliiias : quand les tiges sont coupées, il forme au-dessus du pied un monticule de feuilles sèches recouvertes de paille, de manière que ni lageléeni la pluie 11e puissent parvenir jusqu’aux tubercules: il a, par ce moyen , de très— fortes touffes qui poussent très— vigoureusement au printemps, et qui fleurissent plus tôt que les dahlia qui ont été replantés. La nécessité d’une distribution méthodique du genre dahlia, pour se reconnaître et s’entendre au milieu de ses nombreuses variétés , se faisait vivement sentir, lors- qu’en 1826 nous avons indiqué les caractères qui pour- raient servir à les classer méthodiquement. Dans l’édi- tion du Bon Jardinier 1827, nous avons définitivement établi cette classification basée sur la couleur des fleur . La hauteur, la couleur des tiges , leur pubescence; le nombre, la grandeur, la forme des folioles des feuilles ; la grandeur , la forme et la plus ou moins grande pléni- tude de fleurs , leur plus ou moins grande précocité, leur direction , leurs diverses élévations au-dessus des feuilles forment des caractères spécifiques. Depuis la publication de cette méthode , tous les au- teurs de catalogues de Dahlia l’ont adoptée, probable- ment parce qu’il serait diflicile d’en imaginer une autre plus commode; maison ne trouve pas la même unifor- mité dans la nomenclature des espèces ; chaque auteur a la sienne; un nom qui désigne une espèce chez l’un , en désigne une autre chez l’autre, de manière que. vu l’augmentation continuelle des nouvelles variétés et l’a- bandon des anciennes, il n’est plus possible de s’enten- dre dans la nomenclature ; aussi sommes-nous obligés de renoncer aies décrire et à les nommer. Les amateurs peuvent et doivent se borner à rechercher les plus belles fleurs dans chaque couleur . Ceux qui préfèrent les tiges basses et les couleurs les plus brillantes, devront donner la préférence aux dahlias anglais: ils en trouveront un assortiment de plus de 100 variétés à l’institut royal horticole de Fromont, chez M. Jacquin à Paris, et chez. M. Soutif à Passy. XIMÉNÉSIE a feuilles d’EncÉlie. Ximenesia en- cehoïdes. Cav. Du Mexique. Annuelle; en touffe; tige de 3 pieds; feuilles ovales dentées, à pétiole auriculé , 7 1 8 Piaules et arbres d' ornement. cotonneuses en dessous , de juin en novembre, fleurs nombreuses, moyennes, jaunes. Terre franche légère; exposition chaude ; semis sur couche chaude ; repi- quage en place. — 5 espèces. SILPH1 UM A feuilles lacikiées. Silphiurn lacinia- lum L. Tiges de 8 à io pieds , à tubercule bruns ; feuil- i les grandes, ailées, à folioles lancéolées pinnatifides ; I fleurs en grappe , jaunes, larges de \ pouces. — Sil- philm A feiilles ek COEUR. S. terebiulliinaceum. i Jacq. Tigesde 3à 5pieds; feuilles radicales , cordiformes, dentées et rudes. — Silphiuai perfolié. S. peifolia- ; tum L. Feuilles lancéolées , dentées et opjiosées , qui sein- j blent être enfilées par la tige dé 6 à 9 pieds. — Sil- PHiEMAFEi illesrélmes. S . co/tnalumh. Feuillesréu— 1 nies, entourant les tiges quadrangulaires et de 4 ou 5 pieds. — Silphitjm A feiilles terkéls. S. trifolia- lum L. Tiges de 5 à 6 pieds , rougeâtres ; feuilles ovales, oblongues , dentées. Toutes ces espèces sont rustiques , vivaces , et de l’Arnér. sept. , à fleursjaunes, semblables à celles des soleils , d’août en octobre. Toute terre , mieux terre franche légère et profonde. Multipl. d’éclats, et de 1 graines au levant, repiquer eu place àTautomne.— 14 esp. COJUOPE des teikturiers. Coreopsis tinctoria j Hotï. C. delphinifolic I.Avr. Herb. de l’Aai. , vol 7. Calliopsis bicolor Ueichekb. Annuelle : tige rameuse, déliée , haute de 2 pieds ; feuilles composées, à folioles, linéaires; de juin jusqu’aux gelées, fleurs terminales, d’un beau jaune, à disque pourpre brun aiusi que l’onglet des rayons. Semis sur couche en avril ou sur une ■ côtière à l’abri, et repiqué en planche ouen place. Plaute très-élégante. — Co-riope a trois ailes. C. tripteris L. Vivace. Tiges de 3 à 4 pieds ; feuilles à 3 ou 5 folioles étroites; en automne , fl. jaunes, disque brun. — 28 esp. COSMOS BiPiKKÉ. Cosmos bipinnalus. Càv. Cos- mea bipinnata. W. Annuelle ; du Mexique. Tige de 4 à 5 pieds ; feuilles grandes, finement découpées, très-élé- gantes; à la fin de l’automne, fleurs à 8 rayons rouges vio- lât res, et disque jaune. Semer sur coucliede bonne heure; repiquer en pots, et mettre ensuite en terre légère à bonne exposition pour qu’il puisse fleurir; conserver quel- ques pieds en pots que l’on rentre en serre pour obtenir des graines mûres dans les mauvaises années. — 8 espèces. Famille des Radiées. 71g RUDBECKIA pourpre. Rudbeckia purpurea L. De la V irginie. Vivace; tiges de 3 pieds; feuilles lancéo- lées ; en été , fleurs solitaires , grandes , à rayons de 4 pouces , pourpre rosé , disque pourpre noirâtre et an- thères dorées. Terre franche légère ; exposition ouverte Multiplie, de graines ou par éclats. 2 — 3. Rvdbeckia LACInié. R. laciniata L. Du Cana- da. Tiges de 4 pieds; feuilles à 3-5 lobes, ovales, den- tées ; en juillet, fleurs grandes , solitaires et jaunes. Même culture. Rudbeckia velu ou obéli^iaire. R hirta L. De Virginie. Bisannuel; tige de 2 à 3 pieds; feuilles ovales, oblongues ; en août-novembre, fleurs à rayons jaunes, disque brun élevé en obélisque. De grai- nes aussitôt mûres , en pots ; les recouvrir de terre el les serrer l’hiver , pour repiquer au printemps avec les reines-marguerites. Rudbeckia a feuilles étroites. jR. angustifolia. Hebe. de l’Am. Variété de la précé- dente , et jaune comme elle. Rudbeckia multifide. R. multifida. II. P. Taille du R. lacinié, mais feuilles plus lobées , à lobes plus étroits. Même terre. De grai- ne aussitôt la maturité , et d’éclats. — 20 espèces. SOLEIL A grandes F li; 1 us. Helianlhus annuus L Du Pérou. Variété couleur de soufre; autre, double. Multiplie, de graine en tout terrain. Soleil vivace. Petit Soleil. H. mulli/loius L. Vivace. Très-rustique; tiges de 2 à 3 pieds; feuilles el fleurs aussi plus petites, simples, semi-doubles ou doubles , en août. Soleil noir pourpre. H. atrorubens . Lam. Vivace. Tiges de 6 à 8 pieds, d’un rouge pourpre; feuilles sessiles , ovales, lancéolées; d’août en octobre, fleurs assez grandes, d’un beau jaune. Terre substantielle et multiplie, d’éclats pour ces 2 dernières espèces. Les H. mollis Lam. H. diffusus Bot. Mag. H. ahissimus L.,sont propres aux grands jardins. — 32 espèces. GAILLARDE vivace. Gaüardia perennis. Herb. de l’Am. vol. 5. De la Floride. Vivace; tige de 1 à 2 pieds ; feuilles lancéolées , les unes entières, les autres découpées ; au printemps et à l’automne, fleurs gran- des, à disque brun , rayons jaune-orangé et pourpre à la base. Terre légère. Multiplication d’éclats, de graines et de boutures, sur couche tiède et sous clo- che. Se conserve mieux en pleine terre sèche avec -J20 Plantes et arbres d'ornement. couverture l’hiver , qu’en pot rentrée en orangerie. 2. Gaillarde aristée. G. aristata. Purs. De l’Am. sept. Même port que la précédente; fleur plus grande, moins vive. Les Anglais cultivent de la même manière deux nouvelles espèces, sous les noms de Gallardia picta et G.bicolor. La dernière surtout est fort jolie, et mérite d’être recherchée. — 4 espèces. ZINNIA rouge, Krésine. Zinnia multifUora L. Delà Louisiane. Tiges de 18 pouces; feuilles lancéolées; en juillet et octobre, flem-s nombreuses, à disque jaune, rayons d’un rouge vif qu’ils conservent jusqu’à la ma- turité de la graine , laquelle se sème souvent d’elle- même. Quelquefois la fleur devient beaucoup plus grosse et comme semi-double. 2. ZlTUNIA ÉLÉGAjNTE OU A FLEURS ROSES. Z . elegans. Jacq. Herb. de l’Am. vol. i. Du Mexique. Tige de 2 à 3 pieds ; feuilles en cœur, ovales, crénelées ; de juil- let en novembre, fleurs grandes, à rayons d’un rose pourpré , disque conique d’un pourpre obscur. Cette espèce a produit une jolie variété à Jleurs coccinées Elus éclatante que la mère , ensuite une variété à fleurs lanches ; et maintenant ces variétés produisent , par des fécondations croisées, d’autres variétés moins belles, qu’il faut rejeter par des épurations annuelles. 3. Zijxîiia roulée. Z .révolu! a Cav. Herb. de l’Am. vol. i. Du Mexique. Tiges de 2 à 3 pieds ; feuilles ova- les ; pendant tout l’été , fleurs plus petites , d’un rouge très-vif, à rayons roulés en dessous. Ces plantes annuelles demandent une terre légère substantielle et une expo- sition chaude. Semis à l’entrée du printemps sur cou- che chaude. Repiquer en planches pour les fortifier quand les gelées ne sont plus à craindre ; ensuite les lever en motte pour les mettre en place dans les plates-bandes. 4. Zlnnia verticillée. Z. verticillata Akd. Du Mexique. Tige de 2 pieds : feuilles lancéolées, verti— cillées : fleurs grosses, rouges, semi-doubles. M. Jacques à Neuilly en a obtenu une variété à fleurs encore plus grosses. Même culture. L e Z . pauciflora a les fleurs jauneset de peud’eflet. — 6 espèces. ARCTOT1S tricolore. Arctotis tricolor. Wovsr. Du Cap. Vivace , àracinesen fuseau ; feuilles ovales , lvrées '• “• ou Famille des Dipsacées. 721 ou crénelées ; tiges d’un pied, uniflores ; en mai et juin , fleurs à rayons , couleur de soufre pâle en dedans, d’un rouge sanguin et bordées de blanc en dehors ; disque d'un pourpre foncé et d’un joli effet. Terre franche mê- lée de terre de bruyère. Expos, au midi et arrosemens fréquens , même dans la serre tempérée ou le châssis pendant l’hiver. Multiplie, d’éclals, de boutures et de graines sur couche chaude. On cultive de même les Arc- totis rosea , maculata , undulala , spinosa , grandi— Jlora , fastuosa , etc. La ire. à fleurs roses, la 2 e. blanches, marquées de jaune à l’extrémité des fleurons, les autres tout-à— fait jaunes. La dernière annuelle. — 3 2 espèces. CLASSE II. ÉPTCOROLIE CORISANTHÉRIE; c’esl- k-dire plantes ayant l’embryon dicotylédon, la corolle monopétale insérée sur l’ovaire , et les anthères libres. FAMILLE des Ditsackes. Fleurs agrégées dans un inro- lucre commun ; corolle tabulée , à limbe irrégulier , à 4 étamines ; un style ; fruit sec, monosperme , couronné. Plantes annuelles vivaces et ligneuses; les dernières d'orangerie, les autres de pleine terre ordinaire , légère et fertile. Multiplie, de graines, d'éclats et de boutures. SCABIEÜSE Flei r-de-veuve. Scabiosa atropur- purea L. Bisannuelle; des Indes. Tiges de 2 pieds ; feuil- les radicales, spatulécs ou pinnatifides; en juillet-oc- tobre, fleurs nombreuses , solitaires, pourpres, plus ou moins foncées ou veloutées , roses et panachées ; odeur de musc ou de fourmi. Terre franche légère ; exposition chaude; semis au printemps, mieux en automne en place , et alors couverture l’hiver. Variété naine ou au moins plus courte que la précédente, cultivée chez M. A ilmorin. 2. Scabiedse des Alpes. S. n//u'/m.HoiVTUL. Vivace ; feuilles ailées ; tigesde 5pieds ; en juillet , fleurs jaunâtres et penchées. Même culture, et multiplie, par éclats. 3.Scauieuse ÉTOILÉE. S. slellala L. Indigène et an- nuelle. T igedc2pieds; feuilles blanchâtres ; en juillet- août, fleurs blanches. Culture du n°. 1. 4- Scabieuse du Caucase. S. caitcasica. Curt. Herb. de l’Am. vol. 5. A ivace ; feuilles inférieures lancéolées, feuilles supérieures incisées ; tiges simples; en juin- août. fleurs solitaires, très-larges, planes, d’un bleu tendre. Culture du n°. 2. 3i 722 Plantes et arbres d'ornement. 5. ScAbieusf de Crète. S. cretica. Toujours verte. Tige ligneuse de 2 pieds; feuilles lancéolées, blanchâtres tout l’été , fleurs bleu pâle presque blanc ; terre légère ; orangerie. Multiplie, de boutures; semis sur couche. — 84 espèces , réparties aujourd’hui dans les genres Scabiosa , Succisa, Asterocepbalus et Pterocephalus. FAMILLE des Valérianes. Pleurs séparées ; corolle bos- selée ou cornicutée à la base ; I h 5 étamines ; 1 style. Fruit sec couronne , monosperme. Plantes vivaces ou annuelles, peu délicates , se multipliant de graines et d’éclats. VALÉRIANE rouge. V aleriana rubra L. Cenlran- thits ruber Cand. Indigène; vivace; tiges de 2 pieds; feuilles lancéolées, glauques; de juin en octobre, fleurs nombreuses , éperonnées , en panicule , pourpres , ou rouges , ou blanches , ou lilas. Terrain un peu sec. De graines ou d’éclats. — Valériane des jardiniers. P', phu L. D’Allemagne. Tiges de3 à 4 pieds ; feuilles ovales ou à 3 folioles ; de mai en juillet, fleurs blanches, moins jolies. — Valériane des Pyrénées, P'.pyrenaïca L. Tiges de 3 à 5 pieds , un peu rougeâtres ; feuilles cor- diformes, ou à 3 divisions; en juin et juillet, fleurs pourpre clair, nombreuses, d’un bel effet. Terre un peu légère; exposition ombragée et médiocrement hu- mide. De graines ou d’éclats. — 70 espèces. FAMILLE des Rdbucées. Calice monophylle 1! irisé ; co- rolle de. même, régulière ; ou 5 étamines ; 1 ou 1 styles il stigmate ordinairement double. Fruits de différentes formes. Ces arbustes, excepté les céplialanlhes et mitcliella, craignent le froid, et demandent la serre chaude, quelques-uns l’orangerie. Tous aiment une terre plutôt légère que franche, et se multi- plient de marcottes. Une partie reprend de bouture. HILLIE A longues fleurs. Hillia longiflora. Sw. Herb. de l’Am. vol. 6. Des Antilles. Tige ligueuse, grim- pante dans son pays et munie de vrilles ; feuilles ovales ; en septembre et octobre, fleurs solitaires, infundibulifor- mes, à tube cylindrique long de 3 pouces; limbe à 6 divisions lancéolées d’un blanc sale, plus ou moins roulées. Serre chaude. — 2 espèces. BOUVARDIE a trois feuiules. Bouvardia tri - phylla II. K. Houstoiua coccinea. And. Herb. de l’Amat. vol. 2. Du Mexique. Arbuste charmant. Souvent ses tiges, de 2 pieds, périssent, mais il en re- pousse d’autres au printemps; feuilles ovales, pointues; en juin , fleurs d’un rouge éclatant , en ombelles à tube Famille des Rubiacées. rj 23 peu évasé. Variété à fleurs blanches, assez jolie. Terx-e franche légère ; l’hiver , place sèche et aérée dans la serre tempérée , où ces»arbustes continueront à fleurir jusqu’en janvier. Multiplie, de couchage, ou de boutu- res en mars, sur couche chaude et sous châssis, pour I les remettre en pots et rentrer l’hiver ; ou en pleine terre, en juin , «à bonne exposition. Elles y fleuriront jusqu’à ce que le froid les tue. — 8 espèces. PINKNEYA pubescent. Pinknefa pubens Mich. De la Géorgie. Arbrisseau d’un beau port à rameaux pubescens; feuilles ovales— aiguës, grandes, pubescentes en dessous ; fleurs moyennes , blanches rayées pourpre , en faisceaux. Terre legere ou de bruyère et fraîche. I Multiplie, de semences et boutures sur couche un peu tiède et ombragée, ou de marcottes. Garantir de l’hu- midité et rentrer les jeunes plants en orangerie. Terre de bruyère pour les pieds plantés en plein air. Cet ar- brisseau , qui réussira mieux dans le midi de la France , a de grands rapports avec le quinquina , et paraît en avoir les propriétés; ce qui doit déterminer à le multiplier. — i espèce. GARDENIE a grandes fleurs; Jasmin du Cap. Gardénia JloridaL. Des Indes. Arbuste de 4 à 5 pieds, charmant par son feuillage persistant , ovale- lancéolé , lisse et d’un beau vert ; en juin et juillet, fleurs sim- ples ou doubles, blanches, durant long - temps , à odeur suave de girofle. Terre franche légère ou de bruyère; mi-soleil , plein air; serre chaude, arrose- mens fréquens en été ; dépoteinent après la fleur , tous les 2 ou 3 ans. Multiplie, de graines sur couche chaude et sous châssis, ou de marcottes pour le simple; et pour le double, de marcottes, de boutures traitées comme les graines , et de greffes sur le simple. — Gardenie ver- ticillée. G. verticillata. Lam. Du Cap. Feuilles per- sistantes et verticillées ; en juin et juillet-, fleurs blan- ches , larges de 2 pouces , longues de 3 , et odorantes. Mêmes soins. — Gardenie radicante. G. radicans. Thunb. De la Chine. Arbuste plus petit; à feuilles lan- céolées; en juin et juillet, fleurs presque pleines , blan- ches et odorantes. Même culture , ainsi que pour les G. tubiflora , And., de Sierra-Leone ; feuilles elliptiques, 3i. 24 Plantes et arbres d’ornement. persistantes; fleurs à tube long et filiforme , blanches et d’un parfum suave ; G. latifolia , feuilles ovales obron- des, fleurs à corolle en forme de coupe; G. amœna , 8vr. De la Chine. Arbuste de 2 pieds, toujours vert, se couvrant de fleurs longues d’un pouce , moitié blanche.s et moitié rouges à l’extérieur, roses à l’intérieur une partie de l’automne. Serre tempérée. ChezM. Lemon. G. spino- sa et G. thunbergia Herb. de l’àm. vol. 6. — 34 esp. COUTAR de Cayejnî r oCutarea speciosa. Aubl. Ar- brisseau touffu de la hau U n. du lilas Varin : ses rameaux se terminent deux fois chaque année par des bouquets de grandes fleurs pourpres magnifiques : c’est le plus bel arbrisseau de la Guiane. Nous l’avons envoyé de Cayenne au Jardin du Roi en 1819 : on le multiplie de bouture étouffée sous cloche. Il lui faut la pleine terre de bruyère en serre chaude. — i espèce. IXORE écarlate. Ixora coccinea. L. Herb. de l’àm. vol. 3. I. grandijlora Ker. DeCeylan. Superbe arbrisseau de 3 à 4 pieds ; feuilles persistantes , ovales- pointues, un peu charnues ; en juillet-août, fleurs écar- lates , à tube grêle formant un corymbe éclatant et de longue durée au sommet des rameaux. — Ixore rose. J. Incarnat a. Sweet. Diffère particulièrement du précédent par ses fleurs roses. — Ixore de l’Iinde. I. paoetta. Pavetta indica. IIerb. de l’Am. vol. 5. Joli buisson d’un pied; feuilles persistantes, obtuses , ondulées ; d’août-octobre , fleurs à long tube, jaunâtres, petites, très-odorantes. /. termfolia, Hortul. à fleurs écarlate foncé. I. alba L., à fleurs jaune rou- geâtre. Terre franche légère, serre au moins tempérée. Multiplie, de rejetons, marcottes ou boutures, sur couche chaude, ou dans la tannée, et sous vèrre; préserver des cochenilles. — 36 esp. , y compris \ePavetta. SERISSA A feuilles de myrte. Serissa fœtida, H. P. Lycium japonicum , L. fils. Du Japon. Ar- buste de 1 à 3 pieds ; feuilles persistantes, petites, ovales, lancéolées; de juin en septembre, fleurs en cloche, blanches, axillaires : variété à fleur pleine, plus petite, commune à Paris. Culture du myrte; exposition chau- de, pour qu’il fleurisse. La feuille froissée exhale une odeur désagréable. — 1 espèce. CAFÉIER d’Arabie. Coffea arabica L. Herb. de Famille des Rubiacées. ^2.5 l’Am. vol. 5. Fort joli arbrisseau toujours vert, de i à i5 pieds; feuilles ojiposées, ovales, lancéolées, aiguës; en juillet et août, fleurs axillaires, groupées, semblables à celles du jasmin, blanches, d’une odeur suave; baies rouges, à 2 semences qui mûrissent dans nos serres , d’oü M. Desclieux porta les 2 premiers ! plants dans nos colonies, et eut la générosité, dans un ' moment de disette d’eau, de se priver de sa faible ration pour les conserver. Terre à oranger ; serre chaude; arrosemens fréquens en été, modérés en hiver; placebien aérée pour éviter que les cochenilles de serre 11e l’attaquent; semis aussitôt ia maturité des graines, en petils pots enfoncés dans la tannée ou dans une couche chaude; rempotement annuel. Quand les fourmis se lo- gent dans les racines , il faut dépoter le pied et les dé- truire. — Café le Roi. Variété moins grande, plus touffue, à feuilles crépues , envoyée de l’île Bourbon au Jardin du Roi, en 1819. — 10 espèces. BURCHEJjLIA di Cap. Burchellia capensis R Ri>. Arbrisseau de 2 à 4 pieds; feuilles en cœur oblong, coriaces; en mai et juin, fleurs en tète, coccinécs, assez grosses et d'un bel effet. Serre tempérée; terre légère: bouture et marcottes. Ce bel arbrisseau n’est pas mul- tiplié autant qu’il le mérite. — 1 espèce. MITCHELLA rampant. Mitchella repens L. Plante agréable de Virginie. Tiges et rameaux couchés à terre où ils jettent des racines; feuilles persistantes, petites, ovales en cœur ; au printemps, fleurs blanches , en en- tonnoir; odeur suave. Fruits rouge de corail et percés de 2 trous. Demi-ombre et terre de bruyère humide. Multiplie, de branches enracinées. — 1 espèce. CÉPHALANTHE occidental, Bois-Bouton. Cepha- lanthus occidentahs L. De l’Amér. sept. Arbrisseau de 6 pieds; rameaux rouges au sommet; feuilles grandes, ovales-lancéolées , opposées et ternées. En été, fleurs petites , blanches, entêtes arrondies. Terre de bruyère; exposition ombragée. Multiplie, de graines longues à lever si elles sont vieilles, ou de marcottes enracinées la 2e. année. — 3 espèces. MORINDE royoc. Morinda rojoc L. De l’Amér. rnérid. Arbuste de 2 à 4 pieds; feuilles lancéolées; en juin-juillet, fleurs petites, blanches, ramassées englobe. ■J3.6 Plantes et arbres d’ornement. Le M. macropdyÜa, cultivé au Jardin du roi, est beaucoup plus beau. Terre de bruyère ; serre chaude; multip. de marcottes. — 16 espèces. FAMILLE des Chèvre-feuilles. Calice iHonophylle , sou- vent caliculë , ou a i bractées a sa base. Corolle le plus souvent monopétale ; ordinairement 5 étamines ; 1 style, ou point; stig- mate quelquefois triple ; baie nu drupe. Ces arbrisseaux se plaisent, en tout terrain , mais frais et à demi ombragé. Tous sont de pleine terre, et se multiplient de rejetons et marcottes, la plupart de boutures et de graines. Quelques-uns se greffent. LIjNÎSÉE boréale. Linnœa borealis L. Plante alpine dédiée à Linné; tiges d’un pied , filiformes, couchées, formant un joli tapis; feuilles petites, arrondies, cré- nelées ; en mai , fleurs jolies et persistantes , petites, penchées, en grelot, teintes de rose en dedans, blan- châtres en dehors, à odeur très-suave. Terre de bruyère ; exposition ombragée et fraîche; couverture de mousse pendant les gelées. Multiplie, facile de marcottes et des rameaux qui ont pris racine. — i espèce. CHÈVRE-FEUILLE. Lonicera. Cegenre est divisé en 2 sections : i°. les Periclj men uni, arbustes sarmenteux et grimpons; 2°. les Chamœcerasus, qui ne le sont pas. INous suivrons ces distinctions, en citant les plus jolies espèces qui sont rustiques et de pleine terre. Multipl. de marcottes et de drageons; ni trop de soleil, ni trop d’ombre; toute terre, mais mieux la bonne. • § I. Tige volubile. i. Chèvre-feuille des jar- dins. Lonicera captif olium \j. Indigène. Feuilles su- périeures coadunées ,les autres libres, ovales-oblongues , toutes glabres en dessous et caduques; en mai et juin, fleurs en têtes verticillées , bilalSiées , plus ou moins rouges en dehors. On peut l’élever en boule ouïe laisser grimper en palissade. Variétés à feuilles panachées et à feuilles de chêne. 2. Chèvre-feuille de Min orque. L. balearica Dec. Tige moins grande et plus grêle; feuilles sup. coa- dunées, les autres petites, oblongues, toutes persistan- tes et glauques en dessous; fleurs pubescentes, grêles, longues, violet rouge en dehors. Fleurit l’été et l’automne. 3. Chèvre-feuille dioïque. L. didica Ait. De la Caroline. Feuilles sup. coadunées, les autres ovales ou oblongues, toutes glauques en dessous et caduques; fleurs courtes, jaune sale, lavées de pourpre au soin- Famille des Chèvre-feuilles. 727 met, bosselées à la base. Ses feuilles varient beaucoup en grandeur à raison de la culture. 4. Chèvre-feuille de Fraser. L. Fraseri Pursh. L. Jlava Sims.Herb. de l’àm. vol. 3. De la Caroline. Feuilles sup. coadunées , les autres ovales , toutes glauques en dessous; fleurs d’un jaune très-éclatant , nombreuses, pubescentes à la base. 5. Chèvre-feuille de Virginie. L. sempervirens L. De l’Amér. sept. Feuilles sup. coadunées, les autres oblongues , luisantes en dessus , toutes glauques ou blanchâtres en dessous; fleurs verticillées, longues, infundibuliformes, rouge très-vif en dehors, jaune en dedans, à limbe court presque régulier; sans odeur, mais très-belles. Variété plus faible à feuilles plus étroites, plus longues, et à fleurs yioins nombreuses. 6. Chëyre-fecille velu. L. pilosaYi. De la Nouv. Espagne. Feuilles sup. coadunées, les autres ovales- oblongues, gaufrées, velues; fleurs jaunes pubescentes et glanduleuses ainsi que les ovaires. 7. Chèvre— feuille de Goldie. L. Goldii Spreng. Du Canada. Ne diffère du précédent que par ses feuilles ovales, arrondies et plus petites. Chez M. Soulange. B. Chèvre-feuille des bois. L. pericljmenum L. Indigène. Rameaux pubescens; toutes les feuilles li- bres, caduques, oblongues, glauques en dessous; fleurs en têtes, blanches ou rosées, ensuite jaunes , odoran- tes, pubescentes. La variété L. sernpeivirens des jardi- niers conserve ses feuilles et fleurit l’hiver. 9. Chèvre-feuille du Japon. L.Japonica Thumb. Rameaux pubescens ; toutes les feuilles libres , ovales- oblongues un peu velues; fleurs géminées , nombreuses , pubescentes, d’abord blanches, ensuite jaunes (d’on le nom japonais, arbre d’or et d’argent), à odeur de fleur d’orange; refleurit l’été et l’automne. 10. Chèvre-feuille de la Chine. L. sinensis Bar- clay. L. flexuosa. Thumb. Tige pourpre, pubescente; feuilles toutes libres , ovales, ciliées sur les bords, quel- ques-unes des inférieures incisées comme celles du chêne ; fleurs géminées , lavées de pourpre en dehors , blanc jaune en dedans; odeur agréable. Toutes ces espèces résistent à 12 degrés de froid; cel- les d’Europe et d’Amérique aiment une terre franche , 728 Plantes et arbres d’ ornement. subsîantielle ; celles de l’Inde demandent une terre plus légère et fraîche ; toutes préfèrent une exposition pas trop chaude, et forment de belles palissades ou d’élégantes guirlandes. On les multiplie aisément de marcottes et de boutures. Les nos. 2 et 8 fleurissent en été et en automne; mais en soignant convenablement les boutures des autres espèces, faites au printemps, on en obtient aussi des fleurs en automne. §. II. Tige non volubile. 1 1 . Chamécerisier de Tartarie. Chamécerisier et chamœcerasns des jardi- niers, ou Cerisier nain. L. lalarica\>. Arbrisseau de 8 à 9 pieds; feuilles presque en cœur, vert bleuâtre; en mars et avril , fleurs petites , roses en dehors , blanclws en dedans; baies rouges. Tout terrain et toute exposi- tion. Multiplie, d® graines et de drageons. Variétés à fleurs blanches. 12. Chamécerisier desPyrékées. L. jyrenaïcaL. Petites feuilles d’un vert glauque; en mai, fleurs d’un blanc un peu rosé. Ce bel arbrisseau est plus sujet aux pucerons que les autres. Multiplie, de marcottes ou de greffe; terre légère et soleil. 13. Chamécerisier xylostéon. L. xylostéon L. Des Alpes. Buisson de 7 à 8 pieds; en mai, fleurs d’un blanc jaunâtre; baies rouges, noires , blanches ou jaunes, se- lon la variété. On peut, comme du précédent, en faire des haies. — 3o espèces. SYMPHORI1NE a petites fleurs. Symphoricarpos parvijlora. Desf .Lonicera symphoricarpos . L. De la Caroline. Petit arbrisseau touffu. En août, fleurs peu apparentes; fruits ramassés et rouges, d’un effet agréa- ble, à la fin de l’été. 2. Symphorike a grappes. S. racemosa. Herb. de l’Am. vol. 7. S. leucocarpa. H. P. Charmant arbuste remarquable par ses jolies grappes de fruits d’un beau blanc, de la grosseur d’une cerise, produisant l’effet le plus agréable jusqu’à l’hiver. Pleine terre; multiplie, de traces ou de marcottes. 3. Symphorine du Mexique. S. mexicana Lodd. Arbrisseau très-ramenx, haut de 3 à f\ pieds; feuilles ovales, entières , longues d’un pouce ; en été, fleurs ro- sées en grappe terminale; fruit pisiforme, blanc, pi- queté de violet. Pleine terre. — 6 espèces. Famille des Chèvre-Jeuilles. 72g DIERYILLE JAUNE. Diervilla lutea. H. P. Arbris- seau rustique, du Canada. Racines traçantes; tiges à odeur forte quand on les casse; feuilles lancéolées-ova- les, dentelées, luisantes. Depuis juin jusqu'aux gelées, fleurs jaunes, petites , légèrement odorantes. Terre fraî- che, mi-soleil. Multiplie, de graines , de traces , de mar- cottes ou de boutures. — i espèce. VIORNE Laurier-Tin. Viburnum tinus L.D’Esp. Bel arbrisseau toujours vert, de 7 à 8 pieds; feuilles op- posées en croix, ovales-aiguës ; en mars et avril , fleurs petites, rouges en dehors et blanches en dedans. Terre franche légère; exposition ombragée et non humide. Pleine terre, ou orangerie près des jours; arrosemens modérés en été et garantir de l’humidité. Variété à lar- ges feuilles. V. T. la ti folia. 2. Viorne a feuilles rudes. V. rigidum. Vent. De Madère. Il forme une large tête arrondie sur une tige de 2 à 3 pieds : ses feuilles sont ovales, grandes, plissées , raides et un peu velues. Ses fleurs blanches, ombellées, sont plus grandes que celles du laurier-tin, Orangerie. 2. Viorne commune, Mansiène. V. lanla/iaJj. Indi- gène; de 8 à 10 pieds; feuilles en cœur, pointues, cotonneuses; en juin, fleurs blanches; baies d’abord rouges, puis noires. L’écorce des racines sert à faire de la glu, ses branches à faire des liens, des paniers. Il a une variété à feuilles panachées ; il réussi L dans les craies. 3. Viorne a feuilles de prunier. V '. pr uni folium , L. De l’Ain, sept. Feuilles ovales, dentées, glabres des deux côtés; en juin et juillet, fleurs blanches, nlus petites que celles de la précédente. 4- Viorne a manchette. V.lanlago L. De l’Amér. sept. De 8 à 10 pieds. Feuilles ovales, pointues et den- tées ; fleurs blanches , en juin et juillet. 5. Viorne a feuilles db poirier. V. pyrifolium Lam. De l’Amér. septent. Feuilles semblables à celles du poirier; fleurs blanches , en juin. 6 — 7. Viorne obier, Sureau d’eau. V. opulus L. Indigène. Feuilles semblables à celles de l’érable ; en mai, fleurs blanches , légèrement odorantes ; baies rouges. V a- riéte, i°. à rameaux rougeâtres et luisans, de l’Amer. 3i* 73o Plantes et arbres d'ornement. sept.; 2°. à feuilles panachées; 3n. à fleurs, en mai, très-blanches , en globe nomme Boule de neige , Rose de Gueldre , Caillebolle , et Obier à jleurs doubles. V. Opulus sterilis. Terrain frais, et la tète au soleil. Mul- tiplie. de rejetons et de marcottes simples ; et , si on veut les tondre , il faut le faire aussitôt qu’elles sont défleuries. 8. Viorne comestible. V. edule. Mich. De l’Am.sept. 11 a le port du V. opulus , mais les lobes et les dente- lures de ses feuilles sont plus aiguës; à ses fleurs blan- ches succèdent des fruits rouges éclatans, mangeables. Pleine terre. g. Viorne nue. V. nudum L. De l’Amer, septent. Bel arbrisseau , de 12 à 1 5 pieds; à feuilles ovales-lancéolées, longues de 6 pouces , larges de 3, très-luisantes, rou- lées sur les bords. En juin , fleurs blanches , sans brac- tées. Mêmes culture et multiplication. — 32 espèces. Les viornes s’accommodent de tout terrain et de toute exposition ; elles fleurissent cependant mieux au soleil qu’à l’ombre. O11 lesmultipliede graines , marcottes, re- jetons et greffe. Leur bois est dur. Lesesjièces dentatum , acerijbliuni et daviu ium 11e sont pas moins belles , et se cultivent de mêx&e. Le P. cassinoïdes L. Hf.rb. de l’Am. vol. 7, a besoin de couverture au pied ou de l’orangerie. SUREAU commun. Sambucusnigrà\j. Indigène; de 12 à i5 pieds; feuilles à 5 folioles ovales dentées; en juin, fleurs blanches , en ombelles; fruits en baies noi- res. Variétés à fruits blancs, à fruits verts, S. viridis , qui a une sous-variété à rameaux aplatis; — à feuilles panachées de blanc , id. de jaune, S. variegata-, — à feuilles découpées, S. laciniata ; plus recherchée à cause de l’élégance de son feuillage. Tous terrains et expositions, mieux un sol frais et mi-soleil, surtout pour les variétés qui sont plus délicates. Multiplie, de graines , de boutures etdc rejetons. On en fait des haies. Sureau a feuilles rondes. S. rotund folia. IJor- tul. Feuilles ternées et quinées à folioles arrondies; fleurs blanches doubles et stériles. 3. Sureau du Can ada. S. Canadensis Mich. Un peu moins fort ; feuilles à 7 folioles ovales aiguës, dentées; ombelle de fleurs plus la' ge. On l’appelle encore Sureau de tous les mois , parce que ses fleurs durent et se suc- cèdent long-temps. !! trace beaucoup. Meme culture. Famille des Chèvrefeuilles. 7 3 1 4- Sureau A grappes. S. racemosa\,. Indigène; de 6 à 7 pieds. Distingué par ses fleurs en grappe ovale et non en ombelle , auxquelles succèdent des fruits rouges qui font beaucoup d’effet. Même culture; plus délicat. Situa- tion abritée. Tous les sureaux reprennent si bien de bou- ture qu’on les multiplie rarement d’une autre manière. —-9 espèces. CORNOUILLER sanguin ou femelle. Cornus san- guinea L. Arbriss. indigène, de i5 à 18 pieds, à rameaux d’un beau rouge; feuilles ovales-aiguës, glauques en dessous; en juin, fleurs en ombelles terminales, etblan- ches ; baies d’un rouge noirâtre. Variété à feuilles pa- nachées. L’Amérique septentrionale nous a fourni les suivans : le Cornouiller blanc. C. albaL. Bois rouge pendant l’hiver; feuilles plus grandes; fleurs plus tar- dives et blanches; baies blanches , semblables à des per- les. Variété à feuilles panachées. Le C. A fruit bleu. C. cœrulea Lam., dont les fleurs, blanches aussi, don- nent des fruits d’un bleu céleste assez joli. Le C. A feuilles Alternes. C. allernifolin L. Fleurs blanches «t fruits violets. Le C. A feuilles rondes. C. circinata l’Hér. Le C. A grandes fleurs. C.Jlorida L. Arbre de 3o à 35 pieds, à feuilles plus larges; en mai, fleurs jaunes , très-petites , entourées d’un involucre blanc ou rosé , imitant une grande fleur. On cultive de même le C. Sibirica IL P. , le C. strict a l’Hér., et le C. pani- culata l’Hér. Fruits rouges en grappes, sur l’arbrejus— qu’au printemps. C. du Canada. C. canadensis. l iges herbacées de 4^5 pouces ; feuilles ovales, en verticille; collerette d’un blanc teint de rose, ayant l’air de pétales, et entourant les fleurs. Tous les cornouillers, excepté ce dernier, se multiplient de semences , de marcottes, de traces, ou par la greffe sur le cornouiller mâle ou sur le sanguin. Une terre ordinaire et même crayeuse leur suffit; plutôt l’ombre que le soleil; les C.Jlorida et canadensis demandent la terre de bruyère. — 16 esp. LIERRE grimpant. Hederalielix L. Indigène. Ar- brisseau grimpant à la hauteur de 3o à j° pieds; feuilles persistantes ; en septembre et octobre , fleurs petites, verdâtres ; baiesnoires.Tout terrain et exposition. Multiplie, de graines, boutures , ou débranchés enra- cinées; variétés panachées de blanc ou de jaune. On dis- ^32 Plantes et arbres d’ornement. tingue le Lierre de l’archipel grec par ses baies jaunâtres. L ’Hedera hibernica multiplié et répandu par M. Noisette, a les feuilles plus grandes et produit plus d’effet. — 5 espèces. FAMILLE DES LORANTHÉES. SCHLORANTHE A fleurs en épis. Scldoranthus inconspicuits. Sw. De la Chine. Arbuste de i5 à 18 pouces, rameux, à rameaux étalés; feuilles opposées, ovales, glabres , dentées , aiguës; pétioles coadunés, en- gaînans , fleurs très— petites , jaunâtres , disposées en épis paniculés terminaux. Ces petites fleurs répandent une odeur, délicieuse dont les Chinois tirent un grand parti. Serre chaude; terre légère. Multiplie, de mai- ' cottes et de rejetons. — i espèce. CLASSE 12. ÉPIPÉTALIE ; c’est-à-dire plantes ayant l’embryon dicotylédon , et la corolle polypétale insérée sur l’ovaire. FAMILLE des Aralif.s. Calice entier ou dente; pétales, étamines , styles et stigmates en nombre indéterminé ; baie ou capsule; fleurs réunies en ombelles. Ces végétaux, quoique tous exotiques, sont neanmoins assez rustiques ; plusieurs sont de pleine terre. Ils aiment une terre un peu sablonneuse et se multiplient de rejetons , marcottes et graines. CUSSONIE. Cussonia L. Les C. thyrsoidea Thumb. et spieata Thumb. n’ont pas les fleurs brillantes, et elles se montrent rarement dans ce pays; mais ce sont de très-beaux arbres par leurs grandes feuilles digitées qui figurent agréablement parmi les plantes de serre tem- pérée. Ils sont tous du Cap, et on les multiplie de bou- tures sous cloches et de marcottes. Terre douce, sub- stantielle. — 2 espèces ARALIE épineuse , ou Angélique épineuse. Ara- lia spinosa L. De là Caroline. Arbriss. de 8 à io pieds; tige épineuse; feuilles grandes, épineuses, tripennées ; en août-septembre, fleurs petites, d’un blanc sale, à odeur de lilas, disposées en une immense panicule orné de petites ombelles. Terre légère, fraîche; mi- soleil. Multiplie, de rejetons quand la tige périt , ou de graines semées en terrines aussitôt la maturité, et enfoncées dans une couche tiède au printemps ; repi- quage en pots pour rentrer dans l’orangerie, et ne met- tre en place que l’année suivante; couvrir le pied de litière dans les grands froids. — 33 espèces. Famille des Aralies. ^33 FAMILLE des Ombellifères. Calice sans divisions ou à 5 dents ; 5 étamines et pétales ; a styles et stigmates ; fruit parta- gé en 2 semences; fleurs disposées en ombelle. Elles sont tou- tes tle pleine terre , peu difficiles , et se plaisent à des exposi- tions chaudes. On les multiplie de graines , d’éclats et de re- jetons; un seul genre de boutures et marcottes. SELINUJM trompeur. Selinum decipiens. Schrad. De Madère. Tige ligueuse, très-simple, liante de 2 à 3 pieds, nue à la base ; feuilles grandes surcomposées, à folioles ovales, finement dentées; en été, plusieurs larges om- belles de fleurs roses-lilas ; terre à oranger et orangerie l’hiver. Multipl. de graines semées en terrine sur cou- che, et ensuite repiquer le plant en pot. BUPLÈVRE Oreille-de-lièvre. Buplevrum fruti- cosnmlj. France mérid. Arbrisseau de4à 5 pieds'; tiges nombreuses; feuilles persistantes, oblongues , obliques et glauques; de juin en août, fleurs petites, nombreu- ses, jaunes et en ombelles. Terre franche, légère et hu- mide ; mi-soleil ; semences et marcottes. Le B. coria - ceum l’Hér. lui ressemble beaucoup et se cultive en orangerie. — 33 espèces. DI DISQUE bleu. Dïdiscus cœruleus Dec. Euge- lia cœntlea. IIortul. De la Nouv.-Holl. Plante an- nuelle , rameuse , haute de 2 pieds ; feuilles trifldes , à lobes incisés ; fleurs en ombelle simple, d’un bleu clair. Semer à bonne heure sur couche, et repiquer en terre douce très-terreautée. ASTRANCE A larges feuilles , Radiaire ; Sani- cle femelle. Astranlia inajotfj. Indigène. Vivace; feuilles palmées ; tiges de 2 pieds , en buisson ; tout l’été , fleurs d’un blanc rougeâtre ; collerette blanchâ- tre , à folioles imitant une fleur radiée. Multiplie, de graine et d’éclats. Toutes terres et expositions, hors l’ombre. Variété à feuilles panachées jaunes. — Petite AsTRANCE.y/.miVmrL. Des mêmes lieux ; moitié plus pe- tite, et du restesemblable. — Astrakce hetérophylle. A. heterophylla Marsch. Du Caucase. Vivace ; feuilles à 3 folioles crénelées; fleurs plus grandes et plus belles que les précédentes. Même culture. — 4 espèces. PANICAUT Améthyste. Eryngium amethysti- num L. Indigène. Feuilles très — découpées , épineuses; tige de 2 pieds; en juillet et août, fleurs nombreuses réunies en tête , bleu-améthyste comme la collerette et 7 34 Plantes et arbres d’ ornement . le haut de la tige. — Panicaut des Alpes. E. alpi- num L. Tige de 2 pieds; feuilles cordiformes ; fleurs en tête, bleu superbe, ainsi que la collerette. Plus beau que le premier. Ces plantes sont vivaces. Terre légère , au midi. Multiplie, de drageons, ou de graines aussitôt mûres en terrine , ou pleine terre en mars; transplanter dès que le plant a quelques feuilles , pour blesser moins les racines. — 55 espèces. classe 13. HYPOPÉTALIE, c’est-à-dire , plan- tes ayant l’embryon dicotylédon , et la corolle polypé- tale insérée sous l’ovaire. FAMILLE des Renoncules. Calice polyphylle , ou nul; or- dinairement 5 pétales ; plusieurs ovaires , et autant de styles , de stigmates simples et de capsules ou de baies. Toutes ces plantes sont rustiques et de pleine terre , à l’exception de 1 ou 3 espèces qui demandent l’orangerie. Les 6 premiers genres veulent une terre lc'gère substaniielle , les autres sc contentent de tous terrains. On les multiplie de graines, le plus sou- vent semées en place , d’éclats , ou par la séparation des raci- nes pour les espèces tubéreuses. Les pâtes ou griffes de ces dernières peuvent se conserver desséchées pendant plus ou moins long-temps, pourvu qu’on les tienne dans un lieu sec. En les replantant, il faut les visiter scrupuleusement et enlever jusqu’au vif toutes lés parties attaquées de pourriture. Quelques • genres sont ligneux et se multiplient de marcottes et boutures. CLÉMATITE a grandes fleurs. Clematis Jlorida Thumb. Herb. de l’Am. vol. 7. Atragene indica Hortul. Arbrisseau charmant du Japon; tiges et ra- meaux sarmenteux ; feuilles biternées et triternées, fo- lioles ovales entières, et à pétiole long , s’entortillant autour des corps environnans; en avril-novembre, fleurs grandes , très-doubles , dans la variété cul- tivée , d’abord verdâtres , puis blanches , d’une longue durée. Terre légère franche, mêlée de terre de bruyère ; exposition chaude et sèche ; garantir la fleur du soleil, de 10 à 2 heures, pour qu’elle dure davantage et prenne ses dimensions. On peut aussi tenir la plante en pots, ou mieux la mettre dans la terre d’une hache, près des jours, où elle fleurira plus tôt. Multiplie, de marcottes qu’on ne sépare que la 2e. année, ou de greffe sur la clématite. La plante à fleurs simples ne se trouve guère que dans les jardins botaniques. 2. Clématite Viorne. C. viorna L. De la Caroline. Famille des Renoncules. 735 Tiges Je 4 à io pieds; feuilles de 9 à 12 folioles; fleurs eu cloche renversée, pourpres en dehors, jaunâtres en dedans, de juin en septembre. 3. Clématite a fleurs bleues. C. viticella L. D’Espagne. Tiges de 10 à 12 pieds, grêles et sar- menteuses comme les 4 suivantes ; feuilles à 9 folio- les ovales, souvent lobées ; de juin en septembre, fleurs moyennes, bleues, pourpres ou rouges. Variétés à fleurs doubles bleues , et à fleurs doubles d’un violet pourpre. On marcotte , ou bien l’on greffe en fente sur la simple ou sur la suivante. pieds ; feuilles ternées , ou à plusieurs folioles ; en juil- let et août , fleurs grandes , rougeâtres , et les pétales crispés en leurs bords. 5. Clématite de Virginie. C.virginiana L. Tiges de 6 pieds ; feuilles à 3 folioles en cœur et presque tri- lobées; de juin en août, fleurs blanches, dioïques et odorantes, en panicules. 6. Clématite odorante. C.Jlammula L. Indigène. Tige de 20 pieds. Feuilles inférieures pennées; en juil- let et août , fleurs blanches , très-odorantes, en grappes. La C. fragrans Ténor. , rubella Pf.rs. , paraîtune espèce distincte par ses fleurs plus grandes, un peu roses en dehors, et qui ne s’épanouissent qu’en octobre. Elle répand aussi une odeur agréable. CliezM. Soulange. 7. Clématite a bractées. C. bracteata. Hortul. Du Cap. Fleurs blanches, eu bouquet, et fort belles. 8. Clématite a feuilles entières. C. inlegrifo- lia L. D’Autriche. Tiges non sarmenteuses, ainsi que la suivante; feuilles ovales, pointues; de juin en août , fleurs grandes, d’un beau bleu, à bords veloutés et blanchâtres ; semences à plumet blanc et soyeux. 9. Clématite droite. C. erecta L. Indigène. Tiges de 3 pieds; feuilles ailées, à 7 ou 9 folioles ovales, glauques; en été, fleurs blanches et paniculées. Ces deux dernières espèces ornent les massifs et parterres, et toutes les autres peuvent garnir les murailles et tonnelles. 10. Clématite A grand calice. C. calycina II. K. Tige sarmenteuse : feuilles très- menues, tri ternées. 736 Plantes et arbres d’ornement. folioles incisées ; fleurs blanches , solitaires et pendantes. Couverture l’hiver. 11. Clématite toujours verte. C. cirrhosa L. D’Espagne. Tiges de 6 pieds; feuilles persistantes, les unes simples et trilobées , les autres ternées à folioles ovales -obtuses ; à la fin de l’automne , fleurs d’un blanc verdâtre, solitaires et pendantes. 12. Clématite aristée. C. aristata R. Br. Nouv. Holl. Grimpante; feuilles simples et ternées à folioles en cœur oblong, dentées, à 5 nervures : fleurs blanches, dioïques, cotonneuses, disposées en corymbe, et ayant les étamines terminées en pointe remarquable. Serre tempérée, multiplie, de greffe ou de marcottes et bou- tures difficiles à la reprise. Chez M. Noisette. Les clé- matites se cultivent en pleine terre franche légère sans beaucoup de soins. On les multiplie de graines semées aussitôt la maturité, de marcottes, ou par éclats des pieds ou des racines. Enfin le commerce peut encore offrir aux amateurs les C. irileniata , revolula, angustifolia , orienta/is et cylindrica. — espèces. ATRAGÈNE des Alpes. Atragene alpina L. Arbuste indigène; tiges et rameaux grimpans, de 5 à 6 pieds ; feuilles tri ternées , à folioles oblongues-lancéolées, ai- guës, dentées; en juin et juillet, fleurs solitaires, à grand calice blanc. Terre franche légère. Multiplie, de graines aussitôt la maturité , et plus facilement de marcottes. L’Atragène de Sibérie, Atragene Sibirica , s’en distingue par ses fleurs bleuâtres. — 6esp. ZANTHORRIZA a feuilles de persil. Zanthor- riza apiifolia. L’Hér. De la Caroline. Arbuste de 3 pieds ; feuilles assez semblables à celles du persil , à 5 ou 7 folioles opposées et incisées. En mai , fleurs en grappes fluettes et pendantes , petites , pourpre rem- bruni , en étoiles. Plate-bande de terre de bruyère , ou terre légère et fraîche. Multipl. de rejetons et d’éclats, et de graines quand elles mûrissent. — i espèce. PIGAMON a feuilles d’Ancolie. Colombine plu- macée. Thalictrum aquilegifolium L. Thalictrum atro- purpureum Jacq. Des Alpes. Rustique ; vivace ; feuilles nombreuses, teintes de pourpre; tige de 2 à 3 pieds , pourpre foncé et changeant; en mai et juin, fleurs en têtes, à pétales verts et caducs, mais conservant une ai- Famille des Renoncules. 737 grette de 60 étamines à filets longs, blancs, avec les anthères jaune soufre. Variété plus belle , à étamines lilas et rose vif. Ces aigrettes légères contrastent agréa- blement avec la couleur verte ou gorge de pigeon des feuilles. Terre légère et substantielle ; mi-soleil. Multi- plie. par racines. — 52 espèces. ANÉMONE des fleuristes. Anemone coronaria Heub. de l’Am. vol. 6; et Anémone des jardins ou étoilée. A. horlensis L. A. stellata. Lam. Ces deux belles plantes indigènes ont fourni les nom- breuses variétés doubles que les fleuristes recherchent, et qui s’épanouissent du i5 avril à la fin de mai. Voi- ci les qualités d’après lesquelles ils les considèrent com- me belles. i°. Un part}j>re (feuillage) épais, bien découpé., d’un beau vert; 2°. la Jane (collerette ou involucre) de mêmemais éloignéedelafleurdutiersdela longueur delà baguet /e(lige) ; 3°. celle-ci haute, ferme, droite; 4°- fleur proportionnée à la tige , d’une belle forme, c’est- à-dire bombée et en bouton; 5°. les pétales du man- teau ( de la circonférence ) épais, arrondis , d’une cou- leur franche , avec le limbe et la culotte (l’onglet) d’une autre couleur ; les pétales , formant le cordon ( rang immédiat après le manteau ) , courts , larges , arron- dis , surtout d’une couleur tranchante; les béquillons ( ovaires avortés , changés en pétales, formant le cer- cle d’après le cordon ) nombreux , peu pointus , en ac- cord avec la panne ou peluche (ovaires du centre chan- gés en pétales ). Les pétales de cette dernière alongés et proportionnés de manière à former en totalité un dis- que bombé ; 6°. enfin la fleur ne doit pas avoir moins de 2 ou 3 pouces de largeur. Pour obtenir de nouvelles variétés qui aient toutes ces qualités, il faut semer. Pour cela , on choisit parmi les anémones simples celles dont les couleurs sont les plus recherchées , les fleurs les plus larges , les plus réguliè- res , et enfin dont les tiges sont les plus fortes. Lors- que les ovaires fécondés mûrissent , on les coupe dans la crainte que les vents n’enlèvent les graines. On conserve ces ovaires dans un lieu sec jusqu’au moment de semer ; alors on les égrène pour en réunir la semence à celle qui se serait détachée d’elle-même. Dans les climats où le froid n’excède jamais 8 à io degrés, on peut seoier •j 38 Piaules et arbres d'ornement. en automne; dans les climats plus froids on attend au printemps. Le semis et la culture de l’anémone deman- dant les mêmes soins et procédés que celui des renon- cules , voyez à cet article. Quand il est levé , on le tient toujours net de toutes herbes étrangères , on le bine , on l’arrose et on le conduit comme celui des renoncules. A la fin de juin, quand les fanes sont desséchées, on re- lève les pâtes ou racines, alors nommées pois. On les place à l’air dans un lieu ni trop sec ni trop humide : ensuiteon les met dans des boîtes ou casiers jusqu’à l’automne ou jus- qu’au printemps, pour les planter comme les renoncules. La 2e. année, beaucoup de ces anémones fleurissent. On choisit et on marque les belles, pour leur donner , l’année suivante, la place qu’elles doiventoccuper. Parmi les simples, on conserve aussi celles dont les formes et les couleurs promettent ; on les cultive alors pour en obte- nir de la graine. On peut avoir des anémones et des semi-doubles en fleurs en décembre ou novembre. On les plante à la mi- juillet, ou au plus tard au commencement d’août , et on arrose souvent le plant , si le temps est sec , et on le ga- rantit des gelées d’octobre ou de novembre. Ces pâtes ne peuvent pas mûrir; elles sont perdues , à moins qu’elles ne passent l’hiver , et qu’elles ne se rétablissent l’année suivante. 3. Anémone oeil de paon. A. pavonina. Lam. Herb. de l’Am. vol. 6. Indigène , du Midi. Racine tubéreuse ; pétioles purpurins ; feuilles à 3 lobes lobés eux— mêmes. Tiges grêles , de io à 12 pouces, fleur so- litaire, un peu différente de l’anémone des fleuristes , belle , très-ouverte , large de 2 pouces, composée d’une infinité de pétales longs , étroits , d’un cramoisi clairet vif; les parties du centre , d’un vert plus ou moins pur. Ces fleurs paraissent fin de mars , en serre tempérée et sous châssis; plus tard en pleine terre, ou elles se gou- vernent comme la précédente. Multiplie, par la sépara- tion des racines. Terre légère et substantielle qu’il faut changer chaque année , si on la tient en pots , ou terre de bruyère en plate-bande; soleil. 4- Anémone a fleurs jaunes , Sylvie jaune. A. ranunculoïdes L. Indigène. Tige de 4 à5 pouces; colle- rette de 3 à 5 feuilles ; en mars , une ou 2 petites fleurs Famille des Renoncules. ’jSq jaunes. Sa précocité fait son seul mérite. Variété à fleurs doubles. Terre franche, légère, fraîche, ombragée, mais non fumée. Multiplie, par la séparation des raci- nes tous les 3 ou 4 ans; replanter de suite dans une nouvelle terre , l’œil en dessus. 5. Anémone a fleurs bleues , ou de l’Apennin. A. apenninaL. IIeub. de l’Am. vol. i. D’Italie. Feuilles 2 fois ternées ; en mars ou avril, belles fleurs bleues, à pé- tales nombreux et étroits. Même culture, terre fraîche. 6. Anémone a fleurs en ombelle. A. narcissi- flora\j. Des Alpes. Racines vivaces , fibreuses; feuilles à lobes profonds et à bords ciliés ; tige rameuse de 6 à io pouces, purpurescentes ; en mai , ombelle de fleurs à pétales blancs et disque jaune, ressemblant au nar- cisse. Même culture. 7 Anémone pulsatile. Herbe du vent, Coque- lourde A. vulsatilla L. Indigène. Feuilles trois fois ai- lées ; tige de 8 à io pouces ; en avril et mai , jolie fleur, assez gi ande , bleu violet , produisant de l’effet. Même culture, mais terre sèche et aride. 8. Anémone en arbre. A. arborea. IIortul. Tige ligneuse de 6 à 8 pouces : feuilles ailées , raides, éta- lées, à divisions pinnatifides , cunéiformes. Hampes la- térales et terminales, longues de 1 8 pouces, munies d’une collerette d’ou sortent 2 fleurs rougeâtres en dehors , blanches en dedans, larges de 2 pouces, à i5 pétales striés. Fleurit chez M. Cels en mars et avril , dans une serre froide , au levant. Terre de bruyère. Multiplie, par éclats et de graine. 9. Anémone Hépatique. Hépatique. A. liepaticah. Herb. de l’Am. vol. 1. Indigène, vivace, basse, char- mante; racines fibreuses ; feuilles d’un vert luisant, tavelées de blanchâtre , rougeâtres quand elles vieil- lissent , à 3 lobes; en février ou mars, une multitude de jolies fleurs blanches , roses ou bleues , simples ou doubles , suivant la variété, produisant un effet char» maut , qui dure quelquefois près d’un mois. La bleue double est recherchée, quoique plus délicate ; ses feuil- les sont plus rondes, plus tachées. On peut faire de char- mantes bordures avec les hépatiques, en terrain frais et ombragé , mais il faut les couvrir l’hiver. Multiplie, d éclats en octobre , ou pendant la floraison , lorsque ■j4° Plantes et arbres d’ornement. les touffes sont très-grosses , pour que les éclats ne soient pas trop petits , ce qui les ferait fondre. La bleue dou- ble n’aime pas k être trop remuée. — 49 espèces. ADONIS d’été. Adonis œstivalis L. Indigène, an- nuelle ; tige d’un pied ; feuilles finement découpées ; en juin-juillet, fleurs petites , de 6 à io pétales oblongs., d’un rouge vif , pourpre noir k la base ; terre légère. Multiplie, de graines en place. — Adonis d’automne?. A. autumnalis L. Même port et même feuillage ; fleurs moins grandes k pétales arrondis. Même culture. — Adonis printanière. A. oernalis. Indigène. Vi- vace ; tige de 6 pouces k un pied ; feuilles rapprochées , palmées— multifides ; fleurs grandes, belles , jaunes, de 12 k 20 pétales. Pleine terre, mieux terre de bruyère. Multiplie, par éclats, et de graines semées de suite en ter- rines , pour garantir des gelées ; elles ne lèvent qu’au printemps suivant. Couverture l’hiver. — Adonis de l’Apennin. A. apennina L. Ses feuilles radicales sont trois fois ailées et pétiolces. Elle passe pour une va- riété de la précédente. Même culture. — 5 espèces. RENONCULE asiatique, Renoncule des jardins. Ranunculas asia liens L Griffe composée de petitscorps fusiformes nommés doigts, de 4 k6 lignes de longueur, et réunis k un tronc, ayant k sa partie supérieure i , 2 ou 3 yeux couverts d’un poil grisâtre, grossissant et for- mant une ou plusieurs griffes au-dessus de l’ancienne , qui périt après avoir fourni aux nouvelles les sucs nu- tritifs qu’elle contenait; feuilles ternées, k folioles tri— (ides , incisées ; tige de 6 à 1 8 pouces , terminée par une fleur. Elle a souvent au tiers , ou k la moitié de sa hauteur, une feuille k l’aisselle de laquelle il sort une 2e. tige qui fournit également une fleur. Souvent ces tiges se subdivisent encore , et donnent d’autres fleurs un peu plus tardives que les premières ; fleurs k 5 pé- tales jaunes ou rouges; gros bouton noir au centre des pétales, couvert d’un grand nombre de pistils et d’éta- mines. Il existe un grand nombre de variétés k fleurs simples , semi-doubles et doubles. Ces dernières sont connues plus particulièrement sous le nom de renon- cules. Les fleurs des variétés offrent presque toutes les couleurs , k l’exception du bleu. La renoncule demande une terre légère, douce, sub- Famille des Renoncules. 74 1 slantielle et fraîche. Si elle contenait beaucoup de pier- res, il faudrait la passer à la claie. Si l’on pouvait plan- ter dans une terre sablonneuse enrichie de terreau de feuilles, on obtiendrait les plus grands succès. On hasar- derait de perdre sa collection, si l’on n’était pas assuré de la terre dans laquelle on plante. Suivant la qualité des terres neuves , il faut les mélanger avec du terreau consommé si elles sont fortes , et avec de la terre fran- che si elles sont légères. Plus elles seront retournées et passées de fois à la claie , mieux elles vaudront. L’exposition du levant est celle qui convient le mieux aux renoncules comme aux anémones. Cependant elles réussissent bien en plein carré , mais il faut les mettre au midi, quand on les plante en hiver, pour avoir des fleurs précoces. On les multiplie de semences et de grif- fes. Si l’on veut semer, on récolte les semences par un temps sec, sur des plantes semi-doubles, à tiges fortes et hautes, dont les pétales sont larges, épais, arrondis comme ceux de la rose, et dont les couleurs sont bien nettes et bien vives. On coupe les tiges, on les réunit en paquets qu’on suspend, pendant i5 joursouun mois, dans un lieu bien aéré, pour achever la maturité des grai- nes. On peut les semer de suite ou les ramasser dans des cornets de papier, dans lesquels elles se conservent 3 et 4 ans. Les semences nouvelles ne lèvent pas aussi bien que celles d’une année. L’époque du semis doit être fixée sur la température : au printemps en pleine terre, dans le Nord; à la fin de l’été, dans les autres climats. Quand on fait les semis en terrine, on peut opérer eu tout temps. Pour semer, on doit bien ameublir la terre et même la passer, à 2 ou 3 pouces de la superficie, à une claie fine, et bien l’unir. On prend des têtes de renoncules, on les frotte avec les mains pour détacher les graines, et on sème un peu clair, si la majeure partie des graines a une lentille bien marquée au centre. Si, au contraire, on en aperçoit peu, il faut semer très-épais. On appuie légèrement la main ou une truelle sur la graine, et on répand dessus environ 2 lignes de la même terre, mais 5 lus chargée de terreau, et passée au crible fin de fer ou e laiton. On sème de même en terrine; mais on re- couvre avec de la mousse. On arrose légèrement , et on 742 Plantes et arbres d’ ornement. place les terrines au levant sur des planches elevées de 2 ou 3 pieds au-dessus du sol , pour empêcher les in- sectes d’y pénétrer. Quand le semis a été fait en pleine terre, il vaut mieux mettre sur les plates-bandes des claies ou des branches minces et croisées. Il faut tenir la terre toujours fraîche, sarcler souvent ,. donner la chasse aux limaces. Le semis met de 3o à 5o jours à le- ver, en raison de la température plus ou moins chaude. Quand les jeunes plantes, que Ion nomme pu celles , commencent à prendre de la force, on enlève les claies ou les branches, et on les traite comme les griffes for- mées si on a semé au printemps. Quand on sème à la fin de l’été ou en automne , il faut établir, avant les ge- lées, des cadres qui soient élevés de 3 à 4 pouces au-des- sus de la terre, et sur lesquels on place des paillassons qu’on redouble quand le froid augmente. On met dans les sentiers qui environnent la planche 8 à îo pouces de litière. Ondécouvre les plantes toutes les fois quele temps le permet. Au moyen de ces précautions , ce jeune plant passe fort bien l’hiver. Si lesplantes des semis faits à l’au- tomne ou au printemps en pleine terre étaient faibles, on ne les lèverait pas après le dessèchement des feuilles , mais on rapporterait 2 pouces de terre sur la plate- bande, et on la couvrirait d’un demi— pouce de terreau. On les préserverait du froid comme l’année précédente. Quand les semis ont été faits en automne, avec tous les soins indiqués, quelques jeunes plantes fleurissent déjà l’année suivante. Mais de cette année à la 3P. , tou- tes donnent leurs fleurs, soit qu’elles aient été semées avant ou après l’hiver. On fera bien de relever ces plan- tes de semis la ire. année; elles prospéreront mieux , re- plantées dans une terre nouvelle. Lorsqu’elles fleuris- sent, l’amateur marque les belles, arrache et jette les autres. Elles sont réputées belles quand elles offrent un feuillage élégamment découpé ; une forte tige qui le dé- passe pour en détacher la fleur à 6 pouces au moins ; une corolle pleine , et complètement destituée de tout indi- ce des organes de la génération; une circonférence de 20 lignes à 2 pouces au moins de diamètre , et parfaite- ment arrondie. Les pétales sont tons un peu arqués dans leur plan, et légèrement appliqués les uns sur les au- tres du côté de leur convexité. Ils diminuent par degrés Famille des Renoncules. 743 dans leurs dimensions de la circonférence de la corolle au centre, où ils se serrent davantage pour le remplir , et former un disque plus ou moins plane, quelquefois len- ticule , d’une couleur tranchante, notamment dans -les corolles roses et cerises , nommées renoncules à cœur vert. Sous le rapport des couleurs, les fleurs les plus es- timées sont unicolores, mais nuancées de teintes plus vives, ou sillonnées par diverses couleurs, mais toujours franches et tranchantes. Les renoncules faites se plantent après les fortes ge- lées ; à l’automne , dans les cantons où l’hiver est doux , et où les gelées ne peuvent leur nuire que 8 ou 1 5 jours au plus, temps pendant lequel on les couvre d’un peu de litière ou de fougère. Quand on veut les mettre en parc ou en planche, quelques mois d’avance on donne un bon labour. Si la terre n’est pas substantielle, il faut y mêler de la terre franche et une certaine quantité d’engrais végétal bien consommé. On laboure et on ameublit bien la terre, en bipassant à la claie, un peu avant la plantation : après l’avoir unie, on trace avec le cordeau des lignes longitudinales et transversales , comme pour les jacinthes. La distance entre chaque li- gne dépend de la végétation plus ou moins considéra- ble, selon la force des griffes et la température. Dans des cantons une renoncule couvre 6 pouces de terre, dans d’autres 5 et même 4 , comme aux environs de Pa- ris. L’expérience doit déterminer la distance , de ma- nière que la terre soit couverte par les feuilles pour con- server sa fraîcheur , et que , cependant , le feuillage d’une plante ne recouvre pas celui des autres, ce qui nuirait à la végétation. On met un pouce de plus de distance entre les griffes de semis qu’entre celles des renoncules doubles, parce qu’elles sont plus vigoureuses, ont les feuilles plus nombreuses et plus longues. Quand la plan- che est tracée, on plante , à tous les points d’intersec- tion des lignes, une griffe, l’œil en dessus, en la tenant avec souplesse entre les doigts qui la couvrent et dépas- sent entièrement pour empêcher les racines de se rom- pre ; on l’enfonce à 2 pouces. Quand la plantation se fait au printemps, il est utile de tremper les renoncules pendant 12 heures dans une décoction de suie, dont l’a- mertuine écarte les insectes. Quand on place des griffes Plantes et arbres d'ornement. de semis ou en mélange , ou des plantes par familles , c’est-à-dire, dont on met de suite toutes les griffes d’une même variété, il suffit, comme pour les anémones, de faire des rayons auxquels on donne seulement un pouce et demi de profondeur. Si toutes les griffes sont fortes , on les plante à égale distance au fond du rayon, mais on les enfonce seulement assez j>our que l’œil soit au ni- veau de la terre. Si l’on a de grosses et de petites grif- fes, on met un ou deux pouces de plus entre les fortes | griffes, et on place une petite entre les grosses. Ensuite on rabat la terre dans les rayons, et de quelque ma- j nière qu’on ait planté les renoncules, après le léger coup de râteau , on étend un pouce de terreau sur la planche, i Si la plantation a eu lieu avant l’hiver, on garantit les plantes des gelées, de la même manière que les se- i mis. Si elle s’est faite dans les beaux jours de janvier et de février, et qu’il survienne de nouvelles et fortes ge- 1 lées, l’état des griffes doit diriger les amateurs. Lorsque le froid arrive dans les 1 5 jours qui suivent la plantation, les griffes ne sont encore qu’un peu renflées, et n’ont rien à craindre. Mais quand les germes commencent à } pointer, si les griffes étaient saisies de la gelée elles se— ] raient perdues. 11 faut donc alors les en garantir; dès ' que la gelée est passée on les découvre. Lorsque les feuilles de renoncules sont sorties de terre, ces plantes ne demandent que des sarclages et les arro- semens nécessaires pour conserver la terre fraiclie jus- qu’à la floraison. On continue les arrosemens si le temps est sec pendant la floraison. J1 faut se servir d’arrosoirs dont la pomme soit percée de très-petits trous, verser l’eau à reculons ou de côté, et à 2 reprises, au lieu de la répandre tout à la fois : autrement, on renverserait les fleurs et tasserait la terre. Dès le mois de juin les ar- rosemens ont lieu le soir. Lorsque la fleur est passée on 1 cesse l’arrosement. La durée des fleurs et leur beauté déjîendent de la température. Un soleil ardent, en ac- célérant trop leur végétation , les empêche de prendre tout leur développement et de se conserver long-temps. L’est une des raisons pour lesquelles les renoncules plan- tées à l’automne, qui fleurissent plus tôt et conséquem- ment dans un temps moins chaud, sont plus grandes, plus Famille des Renoncules. ^5 plus belles, ont leurs couleurs mieux séparées, et du- rent plus long— temps que celles mises en terre à la fin de l’hiver. Les grilles sont aussi mieux nourries. Il est donc essentiel de planter à l’automne, lorsqu’elles peu- vent passer l’hiver avec les précautions indiquées. Dès que le feuillage est sec , on lève les griffes , on en détache les feuilles et les tiges, et on les met dans un crible ou dans un panier fort clair; on le plonge dans l'eau et on remue ; la terre se détache et passe avec l’eau lorsqu’on élève le crible. On répète l’opération jusqu’à ce qu’il ne reste plus de terre. Quant aux feuilles mortes et aux petits insectes plus légers que l’eau, il suffit deplonger le crible3ou4pouces au-dessous de la surfacedel’eau ; les griffes restent au fond, et on écarte avec la main tout ce qui surnage. On les étend ensuite à l’air, et non au soleil : quand l’eau qui les couvre est évaporée, on les porte au lieu destiné à leur complète dessiccation. On sépare les griffes lorsque leurs doigts, resserrés et flexi- bles permettent de les manier sans les rompre; ce qu’on ne peut faire lorsqu’on les tire de terre ou quand elles sont bien sèches. Dès que la dessiccation est achevée, on les dépose dans des casiers ou dans des sacs de papier. Elles ont l’avantage, comme l’anémone, de se conserver ainsi une année sans être plantées. C’est ce qu’on appelle plantes reposées. Les amateurs de renoncules peuvent s’en procurer toute l’année en plantant en pleine terre, tous les mois, depuis la mi-septembre jusqu’en août in- clusivement. On en met en pots en septembre et octobre. On place ces pots dans une couche tiède et sous châssis. 2. Rekoncule d’Afrique . Renoncule pivoine ou péone. R. Africanus. Hort. EUediffère de la précédente par ses feuilles, qui sont plus rares, plus grandes, d’un vert plus foncé, légèrement découpées, seulement une fois ternéeset couchées à terre ; par sa tige plus forte, sa fleur plus grande , très-double et prolifère. On ne possède pas la simple , mais on en a 4 variétés à fleurs doubles : k pivoine rouge ou rouma; la séraphique d Alger , Tou leur jonquille; le souci doré ou merveil— leuse , couleur de souci doré , cœur vert ; et le turban doré , rouge panache de jaune. Même culture, mais moins sensible aux gelées. Dans un terrain peu humide 3a 746 Plantes et arbres d’ ornement. exposé au midi , on peut la planter dès le commence- ment de l’automne , et c’est alors seulement qu’elle prend toutes ses dimensions et donne une dou' le fleur. Si le terrain ou elles passent l’hiver est humide, elles repren- nent leur couleur primitive, qui est le rouge, et quel- quefois on obtient de ces terres des séraphiques et des merveilleuses moitié rouges , et des turbans dorés sans panachure jaune. 3. Renoncule a feuilles d’aconit, Bouton d’ar- gent , nommée err Angleterre belle pucelle de France. R. aconitifolhis L. Indigène. Racines comme l’asperge , maisplus courtes; feuillesà5 folioles, enmaietjuin, fleurs nombreuses, blanc pur, très-doubles, petites, jolies et en forme de bouton dans la variété cultivée. Terre fraîche et un peu ombragée. Multiplie, d’éclats la 3e. année , quand la plante est dépouillée de ses feuilles; arrosemens légers et fréquens; couverture l’hi\er, ou en pot et orangerie. On enterre le pot au printemps. 4. Renoncule acre, Bassinet, Bouton d’or. H. aeris !.. Indigène. On neculliveque la variété à fleurs doubles; en juin, fleur du plus beau jaune, bombée, jolie. 5. Renoncule rampante, Bassinet, Pied-de-coq, Bouton d’or. R repetis L. Indigène. En mai, fleurs d’un beau jaune, doubles dans la variété cultivée. Même culture, dans une terre franche légère, un peu om- bragée et fraîche; car, si la terre était forte, trop om- bragée et humide, ces 3 espèces redeviendraient sim- ples. Multiplie, par les filets ou coulans. 6. Renoncule Bulbeuse. R. bulbosus L. Indigène. Variété à fleurs doubles; feuilles longues et découpées; tiges d’un pied; de mai en septembre, fleurs jaunes et moins luisantes , mais plus grandes que les 3 qui pré- cèdent. Même culture. 7. Renoncule a feuilles de rue. R. rutœfolius. Des Alpes. Tige de 4 pouces; feuilles ailées, très-décou- pées; en mai, fleurs grandes et d’un beau blanc bril- lant. Même culture. 8. Renoncule lancéolée. R. iingua j) Feuilles lancéolées; fleur grande, jaune, très-belle. Il faut que la racine de cette plante soit toujours couverte d’un pied d’eau. 9. Renoncule graminée. R. gramineus L. Indi- Famille des Renoncules. 7 /> gène. Feuilles linéaires. Fleurs d’un beau jaune, larges de 12 à i5 lignes, en mai et juin. 11 serait à désirer qu’on pût l’obtenir à fleurs doubles; terre légère. 10. Renoncule ficaire, petite cliélidoine , petite éclaire. R. ficaria L. Feuilles cordiformes, en rosette; tiges nombreuses ; en mars et avril, fleurs jaunes et doubles dans la variété cultivée. Terre fraîche ombragée. 1 1 . Renoncule amplexicau le. R. amplexicaulis L. Des Pyrénées. M. Lemon cultive cette plante à fleurs semi-doubles, blanches, larges de 16 lignes, et il espère la faire doubler entièrement : s’il réussit nous aurons une belle plante de plus. — 147 espèces, et plusieurs centaines de variétés. TROLLE d'Europe. Trollius europæus L. Herb. de i.’Am., vol. 1. Des Alpes. Feuilles palmées , à 5 lo- bes pointus; tiges de 18 à 24 pouces; en avril et mai, fleurs grandes, à i4 pétales d’un beau jaune. Pleine terre franche mclée de terre de bruyère : humidité et un peu d’ombre. Multiplie, de graines ou d’éclats. — Trolle d’Asie. T. asiaticus L. Herb. del’Am.,vo1. 2. De Sibérie. Feuilles plus grandes, plus incisées, à plus long pétiole; fleurs un peu plus petites ; pétales plus longs que les étamines , et d’un beau jaune orangé , en mai et en juin. Même culture. Au moyen des semis, M. Lémon a obtenu plusieurs variétés de ces deux espè- ces. — 5 espèces. IIELLEBOREnoir, a fleurs roses, wise de noel. Helleborus niger L. Indigène ; vivace; feuilles grandes, à 8 et 9 digitations. Tiges écailleuses de 8 à 10 pouces; de décembre en février , fleurs grandes , blanc rosé. Terre franche légère , mi-soleil. Multiplie, par éclats. — Hellébore d’hiver, helléborine. II. hiemalis L. Herb. de l’Am. vol. 1. Indigène. Feuilles arrondies, lobées, figes simples, hautes de 4 à 5 pouces, colle- rette de 3 feuilles; en février et mars, fleur moyenne, jaune , un peu odorante. Lever les racines , et les re- planter à l’automne. — 10 espèces. NIGELLE de Damas , Nigelle a fleurs bleues. Cheveux de "V énus, Pale d’araignée Nigella damas— cena L. Indig. et annuelle. Tige de 18 pouces; feuilles finement découpées; de juin en septembre, fleurs moyen- 3a. 7 48 Plantes et arbres d’ornement. aes, nombreuses, bleues ou blanches, entourées par une collerette. Graines odorantes , semées sur place, en terre légère et chaude. — Nigelle de Crète. Toute- Épice. N. sativa L. Annuelle , rustique, graine aroma- tique . Cultivée pour la cuisine. — Nigelle d’Espagne N. hispanica L. Annuelle. Fleurs bleues ou blanches , plus grandes, collerette moins découpée. Fort jolie. Même culture. Variété naine à fleurs blanches cultivée chez M. Jacquin. — c) espèces. ANCOLIE comment, des jardins. Gant de Notre- Dame. Aquilegia vulgi // . vL. Indigène. Vivace et rus- tique; tige de 3 pieds, divisée en 3 rameaux à feuilles 3 lois ternées ; en mai et juin , fleurs pendantes , à calice coloré, et pétales prolongés en cornets à la base, rouges , bleus , violâtres , blancs , roses ou bleus , simples ou doubles. Toute terre, mais substantielle, exposition ombragée; multiplie, de graines aussitôt mû- res , ou d’éclats. Cette belle plante craint la grande hu- midité et la neige. — Ancolie du Canada. A. cana— densis L. IIer. de l’Am. vol. 5. Plante délicate et fort élégante , port et feuillage beaucoup plus petits; fleurs d’un beau rouge safran. Veut l’ombre et la terre de bruyère. — Ancolie de Sibérie. A. Sibé- rien. Lam. Jolie espèce introduite par M. Vilmorin. Tige d’un pied , presque nue; fleur solitaire, d’un beau bleu, à limbe des pétales blanc. Même culture. — ioesp. DAUPHINELLE des jardins, Pied d’alouette. Del- phinium AjacisL, . DeSuisse, et annuelle. Tigedea pieds; feuilles composées, à découpures fines ; en juillet, fleurs en épis, nombreuses, éperonnées, simples ou doubles, roses, rouges, violettes ou bleues. Terre franche ; de graines ré- coltées sur les pieds des plus belles fleurs. Variété plus petite, dit e Pied d’alouette nain , ou julienne , ou py- ramidale , à tige de 12 ou i5 pouces, produisant un effet charmant en bordures. Le pied d'alouette nain a souvent, sur la même plante, des fleurs roses et blanches , tantôt séparées , tantôt coupées des 2 couleurs ; on l’appelle pied d’alouette nain bicolore. Quoiqu’elle soit fort inconstante , elle mérite , par sa singularité , que l’on fasse en sorte de la conserver. On y parviendra en s’attachant à ne récolter des graines que des bicolores. M. Vilmorin aobtenu unepanacliure semblable du pied Famille des Renoncules. 749 d’alouette nain gris de lin, qui produit, sur la même plante, des fleurons de cette couleur et d’autres violets. Se sème en bordure ou rayons , à l’automne et au prin- temps, en terre douce, et on recouvre la graine avec du terreau. 2. Dauphinelle a grandes fleurs. D.grandiflo- rum L Herb. de l’Am. vol. 6. De Sibérie. Vivace ; tiges grêles, rameuses; feuilles très-découpées , folioles li- néaires ; en juillet et août, fleurs grandes, d’un beau bleu d’azur. Variété à fleurs doubles, très-belles. Pleine terre. Multiplie, de graine ou d’éclats. 3. Dauphinelle élevée , Pied d’alouette vi- vace. D.elatum L. De Sibérie. Vivace, rustique; tiges de 5 à 6 pieds; feuilles grandes, à 5 lobes très-incisés ; en juin et juillet fleurs grandes, d’un bleu d’azur, le pétale supérieur blanchâtre, en épis. Terre franche , lé- gère ; exposition chaude. Multipl. de graines et d’éclats. 4- Dauphinelle Azurée. D. azureum. Hortul. Vii •ace. Les feuilles de celle-ci tiennent. le milieu entre celles du D. elalum et du D. grandi florum : ses tiges viennent hautes de 1 à 3 pieds, et portent des fleurs simples ou doubles d’un très-bel azur. Pleine terre or- dinaire. Mêineculture. Les pétales intérieurs delà variété à fleurs doubles se changent en ovaires imparfaits. 5. Dauphinelle intermédiaire. D. intermedium Ait. Herb. de l’Am. vol. 8. Des Alpes. Vivace; tige de 4 à* 6 pieds, glabre ou velue; feuilles inférieures échancrées en cœur à la base, divisées en 5 ou 7 lo- bes oblongs incisés; les supérieures trilobées; fleurs à calice azuré, grand, et à pétales jaunâtres. Pleine terre et même culture. — 47 espèces. ACONIT fleur en casque. Aconitum L. Genre de plantes toutes vivaces et de pleine terre; à tige droite > haute de 2 à 4 pieds, à feuilles palmées et multifidcs, à fleurs grandes, bleues ou jaunes, imitant un casque, terminales, disposées en grappe ou en panicule. Leur culture n’offre aucune'difiicul té : ellespréfèrent une terre pierreuse, plus sèche qu’humide,- on les multiplie de graines semées à mi-ombre en terre douce, et par éclats ou par la division de leurs touffes. Toutes fleurissent en été : celles à fleurs bleues sont les plus jolies. §.Jleurs jaunes. 1 .Aconit tue-loup, Aconitum ljco~ ■j5o Plantes et arbres d' ornement. ctonum L. Des Alpes. Feuilles grandes à 5 ou lobes prin- cipaux. En août , fleurs en grappe ayant le casque très- alongé, obtus et un peu courbé au sommet. 2. Aconit des Pyrénées. A.pjrenàicum L. Feuilles plus découpées que les précédentes. En août , fleurs plus grandes un peu moins jaunes. 3. Aconit anthora. A. anthora L. Moins grand. Feuilles petites. En août, fleurs grosses, velues, à cas- que imitant un bonnet phrygien §§. Fleurs bleues. 4- Aconit napelle. A. napellus L. En juin-juillet , fleurs grosses, en longues grappes serrées. On compte i8 variétés de cette espèce. 5. Aconit bicolore. A. hebegjnum Déc. L. En juillet-août, fleurs grandes, paniculées, ayant le bord d’un bleu vif et le reste d’un bleu pâle de faïence. 6 Aconit panicdlé. A. paniculum Lam. En août, fleurs paniculées, d’un bleu luisant, àyant la visière du casque terminée en pointe verte. — 3g espèces. POPÜLAGEde marais, Soeci d’eau. Caltlia palus- tris L. Indigène, vivace; tiges d’un pied ; feuilles en cœur, arrondies, crénelées; en mai, quelquefoisen sept, fleurs simples ou doubles , d’un beau jaune, plus gran- des que le bouton d’or. Terre franche et humide. Mul- tiplie. d’éclats. ■ — Populage A grande fleur. C. gran - diflora IIortul. M. Lémon cultive, sous ce nom, une plante plus belle et plus forte que la précédente, et qui cependant ne nous paraît pas offrir de différence spéci- fique : ses fleurs sont très-grandes, fort doubles, d’un beau jaune : ses rameaux gros et vigoureux , s’étalent et prennent naturellement racine aux nœuds. Elle mé- rite la préférence. Terre fraîche. Multiplie, facile de bouture et d’éclat. — 8 espèces. ACTEA des Alpes. Actea spicata L. Du Caucase. Vivace, haute de 18 pouces; feuilles triternées à folio- les ovales-oblongues , profondément dentées, les sup. trilobées. En avril. Épi ovale de fleurs blauehes aux- quelles succèdent en juin des frmits noirs ou rouges. — Actea a grappe. A. racemosa L. Cimicifuga ser- plenaria Pursh. De l’Am. sept. Vivace , haute de 3 pieds; feuilles triternées à folioles oblongues , aiguës , dentées; en juillet, grappe simple, longue d’un pied , couverte de petites fleurs blanches. Ces 2 plantes ai- Famille des Renoncules. 'jSi ment la terre de bruyère à demi ombre. Multiplie, de graines et par la division du pied. — i espèces. PIVOINE. Pœonia L. Nom tiré de Péonie , pays situé au nord de la Macédoine où la première pivoine a été observée. Plantes de pleine terre, robustes, dont les racines tubéreuses et fasciculées donnent naissance à plusieurs tiges herbacées ou ligneuses , hautes d’un à 6 pieds, garnies de feuilles composées , et dont les ra- meaux se terminent en avril , mai et juin par de gran- des fleurs d’une beauté remarquable par la variété et la vivacité de leurs couleurs. Quelques-unes , nouvelle- ment introduites en France , demandent encore des soins particuliers que nous ferons connaître à leur ar- ticle. Toutes ont pour caractères communs : un calice de 5 à 8 folioles persistantes; 5 à io pétales réguliers ; des étamines nombreuses ; un phjcostéme entourant de 2 à 5 ovaires qui se changent en autant de capsules coriaces, univalves , poljspennes , s'ouvrant du coté intérieur ; plusieurs graines globuleuses couvertes d’un suc coloré , attachées aux sutures des capsules. 1. Fruit velu. § i. Tige ligneuse, i. Pivoine pApA- véracée. P . papaveracea. Andf.rs. Herb.de l’àvi. tom. 6. Tige rameuse , flexueuse, haute de 2 à 4 pieds. Feuilles irrégulièrement biternées , à folioles la plupart incisées ou lobées, ovales-oblongues, pointues, d’un vert tendre en-dessus, glauques et munies de quelques poils en-dessous, portées sur un pétiole rougeâtre et velu aux articulations. Fleur simple , terminale, large de 7 à 8 pouces, à 8 ou 10 pétales d’un blanc pur, marqués d’une grande tache pourpre sur l’onglet: ovaires entiè- rement enveloppés d’un phycostème pourpre autour duquel brillent environ 200 étamines d’un jaune d’or. 2. Pivoine Moutan a fleur double , Pivoine EN arbre. P. Moutan, Sivis. Le port et les feuilles de celle-ci la rapprochent beaucoup de la pivoine pa— pavéracée ; ses folioles paraissent cependant moins velues en-dessous; mais elle s’en distingue, surtout, à ses fleurs très— doubles , arrondies , d’un rose vif au centre , rose tendre sur les bords , et dont les nombreux pétales sont dans un désordre élégant , enrichi par le jaune doré des étamines persistantes. 3. Pivoine en arbre odorante. P. arborea rOsea , ■J 52 Plantes et arbres d’ornement. Anders. Feuillage et folioles calicinales plus larges que dans les précédentes, mais la plante se distingue particu- lièrement par ses fleurs doubles d’un rose beaucoup plus vif; et par l’agréable odeur de rose qu’elles répandent. Pas aussi multipliée qu’elle le mérite. M. Noisette, rue Saint-Jacques , et M. Mathieu , bar- rière de Belleville, ont obtenu plusieurs très-belles varié- tés de pivoine en arbre, dont ils enrichissent le commerce à la satisfaction des amateurs. Les trois Pivoines ligneuses , papaveracea , Mou- tan et rosea , regardées comme variétés l’une de l’au- tre par les botanistes , fleurissent en avril et mai : ori- ginaires de la Chine, introduites en France en i8o3, elles sont encore rares, parce que leur multiplication a jusqu’ici été assez lente : elles aiment la demi-ombre , une terre à oranger mêlée de terre de bruyère ; il leur faut beaucoup d’eau aux approches de la floraison , et très-peu quand !-u végétation est suspendue. On les cul- tive en pleine terre depuis long-temps au jardin du Roi et à St.-Cloud , sans qu’elles paraissent en souffrir; on met seulement un peu de litière sur leur pied quand le froid devient rigoureux; cependant il est prudent d’en tenir quelques pieds en hache et en caisse, tant pour varier l’époque de la floraison que pour ne pas tout exposer aux chances de l’hiver. Dans tous les cas , il faut leur donner de la terre neuve tous les deux ou trois ans , si on veut les voir végéter vigoureusement. On les multi- plie par la division de leurs racines tuberculeuses; par éclat, marcottes qu’il ne faut sevrer que quand elles ont des tubercules, ce qui n’arrive guères que dans la 2e. année; et enfin par la greffe en fente ou à la pontoise sur tubercule de pivoine herbacée. Depuis 1822 , on en recueille des graines qui nous ont enrichis de plusieurs belles variétés. On remarque qu’à un pied provenant de graines il faut 7 ou 8 ans d’âge pour fleurir. L 'Herbier de l’amateur, tome 2 , contient une histoire curieuse de ces plantes, trop longue pour être rapportée ici. § 2. Tige herbacée. Pivoine de la. Chine. P- sinensis FIorti l. Feuilles inférieures bileruées , feuilles supérieures ternées; folioles ovales-oblongues, aiguës, d’un vert foncé , très-glabres , à pétiole canaliculé , souvent pourpré en-dessus. Tige de 2 pieds , simple ou rameuse , Famille des Renoncules. ^53 terminée en juin par une ou 2 fleurs blanches très- doubles , larges de 5 pouces et fort belles : 3-5 ovaires rougeâtres couverts de soies blanches : styles et stigmates rouges. Donne rarement des graines : se multiplie ainsi que toutes les suivantes par la séjiaration des tubercules munis d’yeux , à l’automne. Terre meuble : toute ex- position. Mérite une place distinguée dans les jardins. M. L émon, en semant les graines de cette plante, en a obtenu plusieurs variétés, parmi lesquelles il distingue et multiplie pour le commerce les trois qu’il désigne sous les noms de P. s. proliféra , bicolore t ligulata , que nous trouvons en effet fort belles. 5. Pivoine a fleurdécoupée.P.^w6j7<2/«.Hortul. De Sibérie. Feuilles biternées, à foliolesovales, entières ou I lobées, vert mat en-dessus, glauques et velues sur les nervures en-dessous. Tige simple, haute de i5 à 20 pouces , terminée en mai par une fleur pourpre très- double , petite , mais fort élégante en ce que ses pétales se rétrécissent de plus en plus jusqu’à devenir linéaires au- près des 2 ovaires velus qui en occupent le centre. 6. Pivoine cokail. P. male. P.corallina,~W .mascula L. De la Suisse. Glabre sur toutes ses parties, excepté sur ses fruits. Feuilles triternées, à folioles ovales entières , plus larges que dans aucune autre du genre, portées sui- des pétioles rougeâtres : tige également rougeâtre , haute de 18 à 24 pouces, couronnée en avril par une fleur simple à 6 pétales rouges, pourpres ou violacés, large de 4 pouces au moins. Cette fleur, très-belle quoique simple , ne peut cependant soutenir la concurrence avec les variétés à fleurs doubles de l’espèce suivante : on en cultive néanmoins quelques pieds à cause des graines rouges que ses fruits réfléchis montrent en s’ouvrant vers le milieu de l’été jusque dans l’automne. 7. Pivoine officinale. Pivoine oes jaldins. P. ofjficinalis W . Des Alpes. On 11e cultive guère cette espèce à fleur simple, mais elle a produit un grand nombre de variétés, dont trois, à fleurs très-doubles, (sont en possession des plates-blandes des parterres et des grands jardins d’ornement, où elles produisent un effet admirable: la première a les fleurs d’un carné tendre, qui devient blanc avec l’âge; la seconde les a d’un très— 32* ^54 Plantes et arbres d’ornement. beau rouge vif; la troisième les a d’un rouge cramoisi foncé. Une plus nouvelle variété, à fleur d’anémone et d’un ronge écarlate pourpré, mérite aussi une place dans nos parterres. M. Soulange Bodin possède la riche collection de pivoines herbacées du prince de Salm-Dyck, dans laquelle figurent beaucoup de belles variétés que nous ne pouvons rapporter ici faute de place. 8. Pivoine a feuilles ment. es. P. tenuifolia L. De Sibérie. Feuilles découpées en lanières linéaires très- nombreuses. Tige moins élevée que les précédentes ; fleur simple, pourpre foncé ainsi que ses ovaires ; dans tout le courant d’avril. Cette section renferme encore les P. villosa , lobata, humilis , et quelques autres moins connues qui peuvent trouver place dans les jardins de collections. II. Fruits glabres, y. Pivoine Anomale. P. ano- mala L. De Sibérie. Haute d’un pied . Feuilles petites , biternées , à folioles nombreuses , presque gla- bres, glauques en-dessous, incisées, à lobes obtus. La fleur, simple ou semi-double, pourpre violet, large de 3 à 4 pouces, u’a ordinairement que 2 ovaires. Espèce peu multipliée , ce qui est cause, sans doute , qu’on ne l’a pas encore à fleur double. 10. Pivoine de Sibérie. P. albiflora Pallas. Feuil- les ternées et biternées , à folioles grandes, elliptiques, entières, aiguës, glabres, vert foncé en-dessus , pâles en- dessous. l ige rameuse , haute de 18 à 24 pouces , prenant une teinte pourpre au soleil , terminée en luai et juin par plusieurs fleurs roses en dehors avant leur parfait épa- nouissement, ensuite blanches partout, larges de 4 à 5 pouces, munies de 3 à 5 ovaires verts surmontés de stigmates rouges; ces fleurs exhalent une petite odeur douce, agréable. Pleine terre ordinaire : toute exposi- tion. Si la pivoine de la Chine n’avait pas ses ovaires velus , on pourrait la croire variété de celle-ci. 11. Pivoine a odeur de rose. P.fragrans, An— ders. Originaire de la Chine ainsi que la suivante. Ses feuilles sont ternées et biternées, à lolioles souvent ad- hérentes , ovales-elliptiques , aiguës , glabres ainsi que leur pétiole qui se lave quelquefois de pourpre. I ige haute de 3 à 4 pieds, simple ou rameuse. Fleurs d’un Famille des Dilleniacées. 7 55 rose foncé , presque pourpre , très-doubles , larges de 4 pouces , répandant une odeur de rose bien prononcée pendant tout le courant de juin. Elle réussit parfaite- ment à l’air en pleine terre de bruyère ; cependant la Erudence demande qu’on en tienne quelques pieds en ache ainsi que de celle qui suit. 12. Pivoine stérile. P.Humei, ànders. Feuillage plus ou moins élevé que le précédent. Tige haute seule- ment de 2 à 3 pieds ; fleur plus volumineuse, plusdouble, d’un rose tendre , plus belle encore s’il est possible , mais sans odeur et sans espoir de pouvoir la multiplier par graine, car ses ovaires avortent constamment. Nous nous sommes cependant assurés qu’ils sont glabres , et que par conséquent la plante appartient à cette section. Mêmes soins que pour l’espèce précédente. Son nom latin nous apprend que les Anglais l’ontdédiée à l’un de leurs savans compatriotes. — 3o espèces et plus de 60 vaviétés. Voir le catalogue du jardin de Dyck. FAMILLE dis Dilleniacées. DÏLLENIA élégante. Dillenia speciosa T h lai B. De Java. Arbre superbe par ses feuilles longues d’un pied , larges de 5 pouces , arrondies au sommet avec une petite pointe, et dentées eu scie. Ses fleurs, qué l’on dit terminales, solitaires et fort belles, ne se sont pas encore montrées en France. Serre chaude et tannée. — 6 especes. „ • HIBBERTIA grimpant, iïibbertia volubilis Andr. Dillenia volubilis Vent. D. scandens Willd. Du Port-Jackson. Arbrisseau sarmenteux. Tiges un peu vo- lubiles , rameaux rosés ; feuilles ovales, mucronées , lui- santes, soyeuses en dessous; tout l’été, fleurs grandes . à 5 pétales, jaune brillant et odeur désagréable. Terre de bruyère; orangerie; multipl. au printemps, de boutures sur couche et sous châssis , ou mcine sur couche ombra- gée; fin d’avril, de marcottes. — TIibbrrtia a feuil- les crénelées. H . grossularicefolia Sal. DelaNouv.- Holl. Fige grêle, à peine ligneuse, ranipante-ou grim- pante, à jeunes rainèaux d’un rouge vif; feuilles comme celles du groseillier, plus petites , rougeâtres en dessous. Tout l’été, fleurs petites, à pétales d’un très-beau jaune, échancrésau sommet, bordés de ronge. Même culture. — Hibbeutia dentée. H.denlataK.ïïn. IÏèrb. de l’Aài., 756 Plantes et at'bres d'ornement. vol. 5. De la Nouv.-Holl. Tiges rougeâtres et volubiles, de 6 ou 7 pieds ; feuilles ovales-oblongues , dentées. D’a- vril en juin , fleurs larges de i5 à 16 lignes, d’un beau jaune. Serre tempérée l’hiver ; multiplie, de marcottes. — i g espèces. FAMILLE ma Magnol ifrs. Calice polyphylle; pétales et étamines hypogynes ; plusieurs ovaires: autant de styles , de stigmates, de capsules ou de baies. Arbres exotiques. Ces végé- taux, quoique rustiques, sont cependant délicats dans leur jeunesse; ies grandes espèces demandent une terre profonde, franche et substantielle , les autres la veulent plus légère ou même de bruyère. Tous se multiplient de marcottes difficiles, dont quelques-unes ne s’enracinent que la ae. année, quelques- uns de graines ou dt boutures Pleine terre ou orangerie. BADIANE, Anis étoilé. Illicium anisalumL. Delà Chine. Bel arbrisseau aromatique, de io à 12 pieds; feuilles persistantes, lauriformes et lancéolées; en avril et mai, fleurs jaunâtres, odorantes. Terre légère et substantielle; orangerie ou pleine terre avec une bonne couverture l’hiver. Multiplie, de marcottes qui pren- nent racine la 2e. année. Fruit très— rare, en étoile, plus parfumé que l’anis. — Badiane rouge ou de la Floride. /. floridanumh. Herb.de l’Am. vol. 3. Ar- brisseau de 4 à 5 pieds; feuilles lancéolées, pointues, jiersistantes ; en avril et mai, fleurs nombreuses, pen- dantes , d’un rouge brun, à odeur forte; fruits en étoile, d’une odeur suave. Même culture, mais terre de bruyère. — Badiane a petites fleurs. /. parvijlo- rum Mx. ITerb. de l’Am. vol. 5. De la Floride. Plus haute; feuilles plus longues; fleurs plus petites et d’un blanc soufré; odeur plus forte. Même culture. Arbris- seaux très— agréables. — 3 espèces. MAGNOLIER. Le plus beau genre de plantes connu, composé d’un grand nombre d’arbres et d’arbrisseaux exotiques à très-grandes fleurs, à feuilles simples, dont le pétiole, un peu engainant, conserve un petit appen- dice en dessus. Les uns sont toujours verts , les autres perdent leurs feuilles l’hiver. §. Feuilles persistantes. Magnolier A grandes fleurs , Magnolia grandijlora L. De la Caroline. De go pieds dans son pays, mais de 3o pieds en France; tou- jours vert, et l’un des plus beaux arbres que 1 on con- naisse. Racines pivotantes; tige droite; cime régulière; feuilles persistantes, ovales ou lancéolées, épaisses, co- Famille des Magnoliers. riaces, de 6 à 8 pouces de long. De juillet en novem- bre, fleurs de 7 à 8 pouces de diamètre, odorantes, de 9 à 1 2 pétales épais , d’un blanc pur , et à étamines d’un jaune doré. Fruits en cône dont les graines , d’un rouge vif de corail , se détachent , mais restent suspendues par de longs filets , ainsi que dans les es- pèces suivantes. Terre franche, profonde , substantielle , plus sèche qu’humide ; exposition du sud-ouest , abri- tée des vents du nord-est; multiplie, de graines aussi- tôt mûres , en terrines de terre de bruyère , ou , à dé- faut , de terre légère bien terreautée , et placées au printemps sur couche tiède et sous châssis. Repiquage l’automne ou au printemps suivant , en pot , pour les rentrer dans l’orangerie pendant 2 ans, après lesquels on les met en pleine terre. Le commerce est en posses- sion de plusieurs variétés de cet te espèce qui se disti ngnent à leur taille , à la forme , à la couleur de leurs feuilles , plus ou moins grandes, et à leur précocité : elles sont la plupart plus délicates que l’espèce, et courent plus de risque en pleine terre. Multiplie, par la greffe en ap- proche sur le premier, ou, comme le premier, de mar- cotte par strangulation , incision , ou torsion. Leur bois , odorant comme celui des espèces suivantes, est très-blanc. Voici les noms des principales variétés qui se trou- vent dans le commerce : M. grandiflora exoniensis . — stricta. — long/ folia. — obtusifolia. — microphylla. — prcecox. — la mayerdi'ere. — rotimdijolia . — tomentosa. — tardi- flora. — maxima. 2. Magnolier a flexjrs bruises. M. fuscata And. M. annonæfolia Sal. De la Chine. Arbrisseau de 9 pieds ; feuilles oblongues. En novembre , fleurs à ca- lice roussâtre et caduc, ayant 5 pétales blanc soufré, bordés d’une ligne de carmin obscur; odeur suave. Même culture que le premier , mais orangerie. 3. Magnolier nain. M. pumila Andr. Delà Chine. Tige de 12 à i5 pouces formant une tête arrondie; feuilles de 5 pouces, elliptiques, pointues, coriaces; toute l’année, fleurs penchées, d’un blanc pur, de 2 à 3 pouces , à odeur d’ananas , 6 pétales épais et charnus. Plante de peu d’effet. Même culture , mais serre tem- pérée. * ^58 Plantes et arbres d'ornement. 4- Magnolia odoratissima , très-belle espèce d’o-* range rie, mise dans le commerce par M. Parmentier, il y a plusieurs années, et que cependant on ne voit encore que très-rarement en France. §§. Feuilles caduques. 5. Magnolier parasol. M. I umbrella. Herb. de l’Am. vol. 3. M. tripetala L. De I 20 à 3o pieds; feuilles lancéolées, de i5 à 20 pouces : en juin , fleurs grandes , blanches, odeur peu agréable, à g pétales ou plus. Même culture, mais terre plus fraî- che. Bois tendre et spongieux. 6. Magnolier a grandes feuilles. M. macrophjl- la Mich. De la Caroline. Arbre de 20 à 3o pieds ; feuil- les de plus de 2 pieds de longueur , ovales , glauques en dessous ; fleurs de 5 à 6 pouces de diamètre , à6 pé- tales blancs, dont les 3 inférieurs marqués de pourpre à leur base. Culture du premier, mais terre plus fraîche. 7. Magnolier yu-lan. Desf. M. conspicua Sal. Herb. de l’Am. vol. 4- De la Chine. De 3o à 36 pieds; feuilles ovales , longues de 5 à 7 pouces ; en avril , avant les feuilles, fleurs grandes , blanches , à 7 ou 9 pétales , d’une odeur douce , et les premières de toutes , de sorte qu’elles sont souvent atteintes de gelées au printemps. Terre de bruyère avec couverture au moins sur le pied. Multiplie, de greffe et marcottes. 8. Magnolier aceminé. M. acuminata L. De Pen- sylvanie ; de 90 à 100 pieds; très-rustique. Feuilles de 8 pouces de long sur 5 de large ; fleurs de 3 à 4 pouces de diamètre, jaune verdâtre. Les cônes frais sont d’un rouge cerise vif et transparent. Pleine terre ; même culture que le ier. Exposition chaude; ses marcottes s’enracinent très-difficilement. Bois jaune. g. Magnolier a feuilles en coeur. M. cordala Mich. De la Caroline. 11 a du rapport avec le M. acu- miné , et se cultive de même. Rameaux pubescens ; feuilles souvent ovales , rarement cordiformes , de 4 à 5 pouces , glauques et pubescentes en dessous ; fleurs jaune verdâtre , de moyenne grandeur. Refleurit sou- vent en septembre. 10*. Magnolier strié. M. striata Hortul. C’est sous ce nom que M. Cels cultive depuis long-temps un ma- gnolier voisin du précédent par sa fleur, mais qui en Famille des Magnoliers. 7 5g diffère par son port, par ses feuilles plus alongées et aiguës. Il a fructifié en i832. 11. MagnolieIi auriculé. M. auriculata Mich. M. Fraseri Lam. De la Caroline. Arbre de 20 à 4 o pieds, à écorce aromatique; feuilles d’un pied , ovales- aiguës , sinuées , auriculées à la base; en avril et mai , fleurs blanches , larges de 4 à 6 pouces , à g pétales et odeur agréable. Même culture. Bois tendre et spongieux. Le M. pyramidata Bartr. paraît n’être qu’une variété de celui-ci ; il est moins grand dans toutes ses parties. 12. Magnolier de Thomson, M. Thomsoniana. Hortul. Amer. sept. Fort belle espèce à tige pyramidale et qui produit des fleursblancheslarges de 5 à 6 pouces. Elle diffère entièrement du M. glauca avec lequel on croyait lui trouver beaucoup de rapports quand elle était petite. Se trouve chez MM. Godefroy et Cels. 13. Magnolier glauque, Arrive du castor. M. glaucalj. De l’Arnér. septent. Arbrisseau très-rustique , de i5 pieds, à écorce aromatique. Feuilles ovales , oblongues et glauques en dessous ; en juillet-septembre, fleurs blanches , larges de 3 à 4 pouces ; odeur très-suave. Terre plus légère ou de bruyère ; même culture. Cette espèce veut plus d’humidité que les autres. Le nombre de ses pétales varie. 14. Magnolier de Soulange. M. Soulangiana Act. Soc. Lin. Par. Hybride à fleurs odorantes, pourpres en dehors , obtenu par M. Soulange d’une fécondation croisée entre le M. Yu-lan et le M. discolor. 15. Magnolier discolore. M. discolor Vent. M. obovnta Thumb. M. purpurea Hortul. Du Japon. Arbrisseau de 3 à 12 pieds; feuilles grandes , aiguës, persistantes en orangerie , et caduques en plein air ; d’avril en juin, fleurs grandes , en cloche , à 6 pétales beau pourpre en dehors , et blanc de lait en dedans. Même culture, et multiplie, de boutures en pleine terre, bonne exposition chaude , abritée , point humide , et couverture l’hiver. M. Cels a reconnu et nous a prouvé par plusieurs exemples que ce magnolier , quoi- que petit , est un excellent sujet pour recevoir la greffe des magnoliers arborés. 16. Magnolier grêle. M. gracilis Sal. Paraît une variété du précédent, à tiges moins fortes , diffuses ; à ■-Go Plantes et arbres d’ ornement . feuilles moins larges, et à fleurs beaucoup plus colorées. Se voit chez M. Lahaye à Versailles et chezM. Cels.— - 16 espèces et plusieurs variétés. TULIPIER de Virginie. Liriodendron lulipifera L. arbre de 80 à ioo pieds. Tige droite; feuilles glabres, grandes , découpées en lyre. En juin et juillet , fleurs assez semblables à celles d’une tulipe, vert jaunâtre, marquées d’une tache rouge— brique , à odeur légère mais agréable. Bois aromatique et léger. Le tulipier aime les bons fonds un peu frais, le nord, l’ombre et le plein air. On l’obtient par marcottes qui prennent difficilement et demandent des précautions lorsqu’on les sépare ; ou par la graine , moyen le plus sûr et le meil- leur. On sème celle-ci au printemps en terrines remplies de terre de bruyère , ou dans une planche. Partie lève la irc. année, partie la 2e. et quelquefois la 3e. Éclair- cir le plant s’il est trop dru : abriter avec de la grande litière ou de la fougère, pendant les gelées; mettre en pépinière la 3e année, et couvrir pendant le froid. Lorsque les tulipiers ont acquis 4 ou 5 pieds, on les inet en place dans un trou profond , rempli de bonne terre franche légère, douce et ameublie; on peut en- tourer les racines de terre de bruyère qui les aidera à faire du chevelu; et, lorsqu’elles auront atteint l’autre terre, l’arbre y poussera vigoureusement, surtout si on l’arrose souvent et beaucoup. Il craint les amputations dans sa jeunesse. V ariétés : i . à lobes aigus acuminés , L. aculiloba; 2. à lobes arrondis et très-obtus, L. obtnsi- folia;Z. à feuilles entières , L. integrifolia ; 4- à fleurs jaunes, L. /lava. Ce dernier mérite la préférence, par- ce que sa fleur est plus large, d’un jaune éclatant, et d’une odeur plus suave. — 2 espèces. FAMILLE df. s Annones. Calice h 3 lobes ; 6 pétales ; un ^ rend nombre d’etamines , plusieurs ovaires, se changeant en autant de baies polyspermes. Arbres exotiques. Multipli- cation de graines qu’on reçoit du pays , de greffe et de racines qu'on soulève et met à l'air. Terre franche légère à bonne exposition. Annone. Annona L. Les 3 ou 4 espèces de ce genre qu’on cultive en serre chaude avec assez de difficultés, ne fructifiant que très-rarement chez nous, nous nous abstenons de les relater ici. — 3o espèces. ASSIMIINIER de Virginie. Anonke a trois lobes. À Famille des F ine tiers. 761 Assimina virginiana Ad an. Annona triloba L. De l’Am. sept. Arbrisseau de 5 à 1 5 pieds : feuilles lancéolées pointues : en mai et juin Heurs d’un pourpre très-brun auxquelles succèdent de 1 à 3 fruits oblongs , diver- geas, verts, fondans. mangeables, mais un peu fades. Assiminier a grandi s fleurs. A. grandiflora De- card. Herb. de l’Am. vol. 4- Même port; feuilles pu- bescentes en dessous : fleurs de même couleur que les précédentes mais une fois plus grandes , à pétales ex- térieurs verruqueux à la base inférieure. Du même pays et même culture. — 5 espèces. FAMILLE des Menispermées. Toutes les plantes de cette famille sont grimpantes et propres à couvrir des tonnelles : leurs fleurs sont petites , verdJtres , disposées en panicules ou en têtes. MENISPEKME du Canada. Menispermum Cana- dense L. Tige ligneuse à la base menue , volubile comme les 2 suivantes : feuilles ombiliquées, cordiformes, ar- rondies et anguleuses. Menisff.rme de la Caroline. M. carolinianum L. Feuilles cordiformes , velues en dessous. Menisperme de Virginie. M. virginicum L. Feuilles , les unes trilobées, les autres ovales. Ces trois espèces ne demandent qu’une terre ordinaire ; elles se multiplient de traces, d’éclats , boutures , et sont très- propres pour couvrir des tonnelles ou garnir des pa- lissades. — 5o espèces. SCHISANDRE cocciné. Schisandra coccinea Mich. Plante sous-ligneuse , grimpante, très-touffue; feuilles ovales, lancéolées, aiguës, rarement dentées: en juil- let , fleurs latérales , pédonculées , petites et coccinées. Pleine terre ; couverture sur le pied pendant l’hiver. Multiplie, de graines et de rejets. — 1 espèce. FAMILLE des VniETiEiis. Calice polyphylle ; étamines opposées nn.r pétales ; anthères s’ouvran^ du bas en haut; ovaire simple ; I ou point de style; stigmate ordinairement simple ; baie ou capsule. Terre franche légère ; fraîche et un peu ombragée pour la pleine terre , ou terre de bruyère en serre tempérée. Multiplie, de graines, marcottes, drageons ou éclats des racines. ÉPINE-VINETTE A gros fruit. Berberis vulgaris macrocarpa L. Nous avons parlé des épines-vinettes , aux arbres fruitiers; mais nous croyons que tous ces arbrisseaux 11’en figurent pas moins bien dans les bos- 762 Plantes et arbres d'ornement. quets : ils se couvrent de grappes de fleurs jaunes au premier printemps , et l’automne ils se chargent d’une riche moisson de fruits d’un très-beau rouge , qui persistent jusque bien avant dans l’hiver et qui décorent encore les bosquets lorsque les feuilles sont tom- bées. La variété à fruit violet, B. vulg. violacea , mérite aussi une place dans les bosquets d’automne. Mais parmi les espèces étrangères nous devons aussi mentionner comme plantes d’ornement les B. candensis, nepaulen- sis et aristata; ce dernier a les grappes rameuses. MAHONIE. Mahonia. Genre établi par Nuttal avec des Epines-Vinettes à feuilles ailées, et qui dans nos cultures exigent la terre de bruyère pour prospérer. On trouve dans le commerce les Malionia fascicularis et aquifolia. BOURSIER épineux. Bursaria spinosa Cav. De la Nouv. Holl. Arbrisseau touffu épineux , à petites feuilles de myrte, fasciculées. L’été et l’automne, fleurs blan- ches, petites , nombreuses en grappes terminales. Terre de bruyère, serre tempérée. Multipl. de bouture étouffée. N ANDINE domestique. NandinadomesticaTHvyin. Herb. de l’Am. vol. 4- Arbrisseau du Japon. Tiges de 4 à 5 pieds; feuilles composées, 3 fois ailées; en juillet et août, uii grand panicule de petites fleurs blanchâtres. Serre tempérée; terre de bruyère. Multiplie, difficile et seulement par drageons. — 1 espèce. ÉPIMÈDE des Alpes, CHAPEAu-d’ÉvÈQUE. Epime- dium alpinum L. Herb. de l’Am. vol. 5. Tiges d’un pied, grêles, divisées en 3 branches subdivisées en 3 rameaux; feuilles triternées, petites, en cœur, rou- geâtres sur les bords; en avril et mai, fleurs petites, à calice rouge brun , et 4 pétales jaunes. Terre franche légère ; exposit. ombragée. Le commerce annonce une Épimède à grandes fleurs, E. grandijlorum , que Ton trouve particulièrement chez M. Soulange Bodin. Mul- tipl. par racines. — 3 esp. FAMILLE des Papa vesacéfs. Calice ordinairement a- phylle , caduc ; le plus souvent 4 pclales ; style ordinairement nul ; stigmate sessile rayonnant ; capsule ou silique. Terres légères. Multiplication de graines ou par la séparation des racines; peu d’arrosemens. PODOPHYLLE en bouclier. Podophyllum pelta - Famille des Papavéracées. 7 63 tum L. De l’Amér. sept. Rustique , vivace. Pétioles de 8 à 10 pouces, portant 2 feuilles grandes, à 5 ou 7 lobes ; en mai, fleurs en soucoupe, à 9 pétales blancs, dont 6 étroits et 3 larges. Terre douce, fraîche, ombragée. Multiplie, de graines ou de l'ejetons. — Podophylle palmé. P. palmatum L. Il se distingue par une diffé- rence dans les feuilles et par l’odeur faible d’ananas qu’exhalent ses fleurs. Même lieu , même cuit. — 2 esp. SANGUINAIRE du Canada. Sanguinaria canaden- sis L. Vivace; tiges de 6 à 8 pouces ; une seule feuille amplexicaule , radicale, veinée de rouge, en cœur à la base et à pétiole long et brun ; en avril-mai , fleurs moyennes, à pétales ovales, très-blancs. Terre légère et humide, mêlée de terreau de feuilles; exposition om- bragée; multiplie, par racines. Toutes ses parties ré- pandent un suc rouge lorsqu’on les blesse. — 1 espèce. ARGEMONE A grandes pleurs. Argemone gran- dijlora Bot. reg. Du Mexique. Plante annuelle, haute de 2 à 3 pieds, à grandes feuilles pinnatifides un peu épineuses; tout l’été fleurs terminales, blanches, larges de 3 pouces. Semer en place au printemps. Plus belles que l’argemone du Mexique à fleurs jaunes. PAVOT des jardins. Papaver somniferum L. An- nuel. Haut de 2 à 4 pieds, à larges feuilles amplexi- caules. Doit se semer en place. Variétés simples ou dou- bles dans toutes les couleurs, hors le bleu, d’une seule couleur, ou panachée. Multiplie, de graine; vient par- tout. Le semis d’automne fleurit en juin et juillet : celui de février et mars donne ses fleurs en août et septembre. Ce dernier semis est encore peu usité , on ne sait pour- quoi ; nous le recommandons aux amateurs. — Pavot coq , ou Coquelicot, Ponceau. P. rhœas L. Indigène; annuel, plus petit, à feuilles découpées en lanières, étroites et velues; en juin et juillet, fleurs d’un pon- ceau vif. Variétés nombreuses , à fleurs simples ou doubles; d’une seule couleur, bordées d’une autre, blanche— rose ou rouge-écarlate. Toute terre. 11 ne faut récolter que les graines des doubles , et de pré- férence la tête du milieu. — Pavot de Tourne— fort ou du Levant. P. orientale L. D’Arménie. Vivace. Feuilles assez grandes, ailées, hispides ainsi que les tiges qui la 4e- année de semis sont hautes de 764 Plantes et arbres d'ornement. 24 à 3o pouces; en juin , fleurs très-grandes, de 5 à 10 pétales rouge éclatant , tache noire à l’onglet. Terre franche et substantielle ; de graines aussitôt mûres , en terrines qu’on rentre en orangerie ; repiquer au prin- temps , séparer à l’automne ou en février les rejetons des forts pieds sans lever ces derniers. — Pavot a brac- tée. Papaver bracteatum Lindl. Se distingue du pavot de Tournefort par une grande bractée au-dessous du calice, par une plus élevée, plus grosse, et par sa fleur plus grande , plus vive et d’un plus bel effet. Pré- férable à la précédente et se cultive de même. — 23 esp. ËSCHOLTZIE de la Californie. Escholtzia Cali- fornia Cham. Vivace; plusieurs tiges étalées, longues de 1 à 2 pieds : feuilles très-divisées , à divisions li- néaires : fleurs terminales, grandes, jaune orangé, safranées au centre, belles quand le’ soleil les fait bien épanouir. Semer en terre ordinaire , en place , ou en pépinière en mars et avril. L’ Escholtzia crocea est une variété dont l’épithète indique la couleur. Terre ordin. Bocconiera feuilles en coeur. Bocconia cordata W. De la Chine. Vivace, sous-ligneuse à la base, haute de 4 à 6 pieds ; feuilles grandes , en cœur , incisées, blanches en dessous en juillet , grand panicule de petites fleurs blanches qui se succèdent pendant long- temps. Pleine terre ordinaire et couverture l’hiver. Multip. de graines et d’éclats. Plante pittor. — 3 esp. FUMETERRE bulbeuse. Fumaria bulbosa L. Indi- gène et rustique. Tige de 5 à 6 pouces ; feuilles à folioles incisées; en avril , fleurs en épi, blanches, pourpres, gris de lin , suivant la variété , dont une , à bulbes plus grosses, a des fleurs plus grandes. Multiplie, de graines aussitôt mûres, ou par ses bulbes retirées de terre tous les 3 ou 4 ans, et qu’on replante de suite. Arrosemens pendant la floraison , si le temps est sec. La réunion des variétés produit un joli effet. 2. Fumeterre odorante. F. nobilis S. Veg. De Sibérie; feuilles plus grandes et très-découpées ; tiges de i5à 18 pouces; en avril, fleurs en gros épi court, nom- breuses , d’un jaune pâle, ailes pourpres à leur sommet. Mêmes multiplie, et culture. 3. Fumeterre jaune. F. lutea L. ïndig. Tiges d’un pied; joli feuillage; fleurs blanches ou jaunes dans les 2 Famille des Crucifères. 765 tiers de leur longueur , depuis avril jusqu’à la fin de l’été. Terre pierreuse, couverture l’hiver. Propre à orner les rochers et rocailles des jardins pittoresques. Pousse par- faitement entre les joints des pierres à l’ombre. 4- Fumeterre fongueuse. F. fungosa H. K. Co- rydalis fungosa. Veut. Du Canada. Tiges grêles, grim- pantes , de 4 à 6 pieds; feuilles 2 fois ailées, munies de vrilles. Fleurs blanches , mélangées de rougeâtre, en panicules d’un aspect agréable ; elles commencent à paraître en juin, et se succèdent jusqu’à la fin de l’été. Propre à garnir les palissades. Pleine terre, et multi- plie. de graines. 5 — 7. Fumeterre nu Canada. F. sempetvirens !.. glauca Puitsu. Corydalis Pers. Annuelle, élégante, i haute de 2 pieds ; rameaux pourpres ; feuilles décou- | pées , petites et glauques ; d’avril en septembre , épis de : fleurs purpurines, à limbe jaune. Elle se sème d’elle- même. Fumeterre de la Chine. F. spectabilis Pers. Vivace. Dont les fleurs, souvent représentées sur les papiers peints de la Chine, sont grosses et pourpres. Même culture. — 7 espèces. CORYDALE A belles fleurs. Corydalis furmosa. Herb. de l’Am. , vol. 5. D’Europe. Tige nue, droite, haute de 8 à 12 pouces; feuilles 3 fois ailées; en I j uin-juillet , fleurs roses , pendantes , en grappes ; corolle I à 4 jxtales soudées et à 2 éperons. Cette jolie plante se r multipliepar éclats de racine. Terre de bruyère et peu d’humidité. — 4° espèces , y compris les Cysticapnos et les Sarcocapnos. FAMILLE d es Crüciferf.s. Calice typliylle ; \ pétale.1; en croix ; étamines téiradynamiques ; ovaire sur le disque stami- I nifère ; 1 ou point de style ; stigmate ordinairement simple, I sfliquc nu silirule. Ces plantes ne sont pas difficiles sur le ter- I rain, elles préfèrent cependant une terre franche substantielle. biles craignent peu ou point le froid , et se multiplient de grai- I nés , d'éclals, et de boutures. §• Siliqueuses. TOURETTE printanière, Ara- I bette. l 'uni lis renia H. P. , et Arabette du Cau- case. T. caucasiens 4 H. P. Deux plantes vivaces , formant de petites touffes, et se couvrant de fleurs ■ planches en mars et avril. Ce sont des messagères du > printemps, propres à ranimer les parterres et les ro- -j 66 Plantes et arbres d'ornement. chers. Multiplie, de traces et de graines. — 54 espèces, y compris les Arabis. JULIENNE des J Audins. Hesperis matronalis L. In- digène; bisannuelle; tigesde 2 à 3 pieds; feuilles lancéolées aiguës et dentées ; en mai et juillet, fleurs odorantes , sur- tout le soir, ressemblant à celles des giroflées. Variété vi- vace à fleurs doubles , blanches ou violettes. Terre franche substantielle, autrement la plante périt. Peu d’arrose- mens. Multiplie, par éclats , ou de boutures en pleine terre, à l’ombre, avec les tiges coupées en 2 ou 3 morceaux quand les fleurs sont passées. 2. Julienne de Mahon , Mahonille, Giroflée de Mahon. H. maritima Lam. Cheiranthus maritimus | L. De Minorque. Annuelle; basse; en juin-juillet, fleurs lilas ou rouges, puis violettes ou blanches , à odeur agréable. Espèce nouvelle à fleurs blanches. Semer à l’automne pour avoir des fleurs au printemps; en mars ' et avril pour en avoir l’été; en juin et juillet pour en t avoir jusqu’aux gelées : on peut aussi renouveler la : floraison en tondant la plante après qu’elle est défleu- rie. On en fait des massifs ou des bordures. — 18 esp. GIROFLÉE jaune. Violier , Ravenelle. Cheiranthus I cheiriL. Cette plante , indigène et bisannuelle , croît naturellement sur les vieilles murailles. La culture l’a perfectionnée , et en a obtenu quelques variétés d’un grand mérite dont nous parlerons tout à l’heure. Après avoir recueilli des graines sur les plantes qui avaient les fleurs plus grandes et les plus colorées, on les sèmesurun bout do planche en terre bien meuble. Quand le plant a quelques feuilles , on le repique en pépinière , et à l’automne on le met en place. Au printemps on en obtient des fleurs jaunes odorantes d’un bel effet. Dans 1 le nombre il se trouve communément plusieurs pieds à | fleurs doubles , dont la floraison se prolonge davantage i que les autres, et que l’on pourrait conserver etmulti- i plier de boutures si on ne possédait pas les variétés sui- vantes encore plus belles, et qui sont : Le bâton d'or , la giroflée brune et la giroflée pour - i pre. Toutes trois sont à fleurs doubles et ne donnent t pas de graines ; mais 011 les multiplie facilement de 1 boutures et on les cultive en pots pour pouvoir les ren- 1 trer l’hiver. Il y a même une sous-variété à feuilles I Famille des Crucifères. 767 glauques et quelquefois panachées. C’est un accident que l’on voit de temps en temps se développer sur une giroflée à feuilles vertes, et que l’on conserve de bou- tures. Ces plantes bien cultivées donnent des fleurs admirables. Enfin on voit encore dans quelques jardins une giroflée jaune extraordinairement double , mon- strueuse même , de peu d’effet, parce qu’elle se déve- loppe mal , et qui néanmoins conserve son ovaire et donne des graines qui la reproduisent. 2. Giroflée des jardins ou G. grosse espèce. C. inc anus. L. Hesperis violaria Lam. Bisannuelle in- digène. Son nom français vient de son odeur de girofle. Feuilles obtuses , alongées , diversement découpées, plus ou moins soyeuses ou blanchâtres : fleurs en mai- octobre. Variétés : blanche , rose , couleur de chair , rouge , violette , prolifère. Semer fin d’avril ou com- mencement de mai, sur couche , repiquer les plants sur un ados abonne exposition; vers la fin de juin on les trans- plante en planche ou on les laisse jusqu’à la fin de sept. : alors on les empote, ayant soin de les arroser et de les tenirà l’ombre jusqu’à la reprise. 11 faut pendant l’hiver garantir les plantes des trop fortes gelées et surtout de l'humidité: pour cela on les rentre dans une orangerie bien aérée , ou bien 011 creuse une planche de manière à pouvoir y adapter des châssis; on y loge ses giroflées sur lesquelles on pose les châssis seulement lorsque le temps l’exige; plus les plantes auront pu rester à l’air libre et mieux elles se porteront. — Var. Cocanleau. Tige simple ou moins rameuse ; grappe plus considérable et fleurs beaucoup plus grandes. Rentrer l’hiver comme l’espece. 3 — 4- Giroflée quarantaine. Quarantain. C. annuus. L. Annuelle ; plus petite. Ses variétés principales sont la rouge, la blanche, la violelle , la couleur de chair; les brune, rose et lilas , que M. Vilmorin a re- çues du Nord. La brune est remarquable par sa cou- leur d’un violet brun, comme enfumé; elle dure fort long-temps. Mélangée avec des fleurs plus brillantes elle attire la vue, quoique sa nuance soit plus singulière que belle. La quarantaine se sème ordinairement en février et mars, sur couche. Lorsque le plant est assez fort, on le repique à bonne exposition , pour l’enlever ensuite en -j68 Plantes et arbres d’ornement. motte et le placer à demeure quand les fleurs commen- cent à marquer. On peut prolonger ces semis jusqu’en juin , et en avoir, pai ce moyen , en fleurs depuis la fin de mai jusqu’aux gelées. Lorsqu’on veut en avoir de bonne heure, on sème en septembre, pour repiquer en octobre sous châssis, où le plant passe l’hiver pour être mis en pot ou en pleine terre au printemps. On peut aussi semer très-clair, en octobre , dans des pots ou des t terrines que l’on rentre sous châssis ou dans l’orangerie ) pendant les froids. Les enfans des maraîchers de Paris élè- I vent des quarantaines à leur profi t, et savent reconnaître | les individus à fleur double, quand ces plantes n’ont en- | core que quatre feuilles: alors ils suppriment tous ceux J à fleurs simples, et cette opération s’appelle Essimpler. | 5. Giroflée grecque. Kij'is, C. grœcus. Hortul. I Elle diffère des deux précédentes par ses feuilles vertes et j lisses comme celles de la giroflée jaune. Variétés annuelles I se cultivant comme la giroflée quarantaine; K. rouge , — rouge clair à grand rameau , — blanc, — blanc nain, I — violet. Variétés bisannuelles, se cultivant comme la giroflée grosse espèce, rouge , blanche , violette. 6. Giroflée fénestrelle. C. feneslralis. L. Tige I simple garnie de feuilles très— tourmentées, et terminée par une grappe de fleurs rouges. La giroflée variable, I C. mutabilis L. , est singulière, mais n’a rien de beau. I — 12 espèces et beaucoup de variétés. VÉLAR barbarée, Herbe de Ste.-Baube, Julienne : JAUNE. Erjsimum barbarea. L. Indigène, rustique et I vivace. Tige de 2 pieds, rameuse, très-feuillée : feuilles 1 lyrées ; en mai, fleurs lisses et jaunes, en thyrse terminal. . Variété à fleurs doubles. Tout terrain, toute exposition, j Multiplie, de boutures en été , ou d’éclats en automne, i — 36 espèces CARDAMINE des très. Cardaminepralensis. L In- digène et vivace. La variété à fleurs doubles fait un très-joli effet. On la voit chez M. de Bugny, rue du- Petit-Banquier à Paris. Il lui faut beaucoup d’eau. §§. Siliculenses. LUNAIRE annuelle, monnayère. Lunaria annua L. De la Suisse. Bisannuelle. Feuilles grandes, cordiformes: tiges de 3 pieds, rameuses; en avril-mai, fleurs en grappes rouges ou purpurines, ou blanches, Famille des Crucifères. 769 blanches , on panachées. Silicules presque rondes , à cloi- son couleur de nacre deperle argentée. Toute terre, mieux terre franche légère; de graines. Elle se sème elle-même. — 2 espèces. ALYSSE saxatile , Corbeille d’or, Thlaspi IALHE des jardiniers. Alyssum saxatileL. De Candie. Plante basse propre à garnir les vases; branches touffues, feuilles lancéolées , blanchâtres ; en mai , fleurs d’un jaune doré très-éclatant , petites, en bouquet. Pleine terre pierreuse, un peu sèche; exposition du midi ; cou- verture de feuilles s’il neige. Multiplie, d’éclats , de mar- cottes, et de graines aussitôt mûres, repiquer au prin- temps en terre légère, pour mettre en place à l’au- tomne. Variété à feuilles jfcmachées. — \i espèces. AUBRIÉTIE deltoïde , Aubrietia deltoidea, Cand. Alyssum deltoideum, L. Petite plante vivace, souli- gneuse, formant de grosses touffes; feuilles deltoïdes, r»ubescentes , d’un vert blanchâtre; au printemps et ’été , fleurs d’un bleu clair, nombreuses. Propre aux rocailles et rochers. DRAVE des Pyrénées. Draba pyrenaica L. Jolie, pe- tite , vivace; feuilles à 3 et 5 lobes , en rosettes épaisses; au printemps, fleurs blanches , variées de pourpre. Dans les parties rocailleuses , humides et ombragées des jar- dins, elle produit de l’effet. — 55 espèces. IBÉRIS de Perse , Thlaspi vivace. Jbcris sem- perjlo rens L.'l'ige et branches ligneuses. Jolies touffes d& 18 pouces; feuilles épaisses, spatulées , persistantes; fleurs très-blanches, en eorymbes, d’octobre en mars, et plus loin encore si on tond la plante. Terre franche lé- gère , bonne exposition , orangerie. Multip. de boutures tout l’été en pot à l’ombre. Variété à feuilles panachées. 2. Ibéris toujours verte. I. sempervirens L. Des Alpes. Plus petit et plus rustique que le précédent. Alternées avec la corbeille d’or, ces deux plantes forment les plus belles bordures du monde. Même culture ; mul- tiplie. de graines et marcottes. 3. Ibéris ombellifèue , Thlaspi, Taraspic. /. umbellala L. D’Espagne. Annuelle. Tige d’un pied; feuil- les oblonçnes; en juillet, fleurs blanches ou d’un joli violet. Meme culture , semer en place au printemps , 33 t 770 Plantes et arbres d'ornement. ou en pots pour les placer avec la motte; elle réussit mal transplantée à nu : on fera bien d'ailleurs d’en semer à diverses époques comme nous l’avons dit à l’arti- cle Julienne. 4. ïbéris Julienne , Thlaspi Julienne. Variété à grandes fleurs blanches , disposées en longue grappe serrée , d’un aussi bel effet que la julienne. Cultivée chez M. Vibert. — 21 espèces. ÆTHIONEMA du mont Liban. Æ 'thionema cori-~ difolium Dec. Jolie petite plante vivace, frutiqueuse à la base ; tiges étalées , longues de 6 à 8 pouces ; feuilles linéaires. En mai et juin, fleurs charmantes, roses lilacées, en grappe terminale. Pleine terre or- dinaire. — 8 Espèces. FAMILLE df.s Câpriers. Calice partagé ; \ au 5 j étales ; I ou point de style ; stigmate simple; silique ou baie poly sper- me. Les plantes de cette famille, presque toutes ligneuses, aiment une terre franche , légère et chaude, excepte la Par- nassiequi se trouve dans les marais , et reste rebelle à !n culture. CAPRIER commun, Tapenier. Capparis spinosa L. De la France mérid. Arbrisseau de \ pieds; feuilles arrondies et lisses; de mai en juillet, fleurs solitaires et axillaires, grandes, à 4 pétales blancs et à filets purpurins. Terre légère, substantielle, placée sur un lit de pierrailles; exposition chaude, au midi, contre un mur garanti de la gelée ; dès qu’il gèle , couvrir avec de la litière épaisse et sèche le pied et le bas des rameaux : peu d’eau. Multiplie, de graines semées aussitôt leur maturité , dans des pots séparés , ren- trés dans la serre pendant l’hiver, et plongés dans une couche chaude au printemps , ou de marcottes par strangulation , qu’on sépare dès que les racines percent, pour les mettre dans des pots sur couche tiède , à l’om- bre. Variété sans épines ; autre à feuilles panachées. Les boutons des fleurs , confits au vinaigre , sont les câ- pres du commerce. On prépare aussi ses fruits comme les cornichons. — 85 espèces. RÉSÉDA odorant. Réséda o do rat a L. D’Alger. An- nuel. Tiges couchées , relevées à leur extrémité; feuilles oblongues , entières ou à 3 lobes ; fleurs verdâtres , à odeur suave. Toute terre. Elle se sème d’elle-méme. En serre tempérée elle devient ligneuse : on en forme un arbuste qui dure au moins 3 ans et fleurit tout l’hiver Famille des Erables. 771 chez nous ; mais en Angleterre , dit-on , on a des résédas qui durent 10 ans, et s’élèvent sous forme de pyramide à la hauteur de 8 pieds. — 21 espèces. PARU ASSIE des Marais. Parnassia palustris. In- digène. Tige de 8 à 10 pouces ; feuilles cordiformes; en juillet et août , fleurs blanches tachées de jaune ainsi que les cils qui les bordent et les écailles calicinales. Des prairies marécageuses ; transplanter en motte , dans les jardins, en terre de bruyère ou tourbeuse toujours humide. — 1 espèce. FAMILLE des Savonnier?. Calice souvent partagé ; \ ou 5 pétales; ordinairement 8 étamines; i ou 3 styles et stigmates ; drape ou capsule . Tons ces végétaux exotiques demandent la serre chaude ou au moins l’orangerie; en général il leur faut peu d’arrosemens, une terre bonne et consistante. Multiplie. (Te graines, de bout lires et marcottes. KŒLREÜTE’RT ou Savonnier paniculé. Kœlreu- teria paullinoides LTTér. K. paniculata Lam. Sa- pin dus sinensis L. De la Chine. Arbre assez grand , agréable par ses feuilles ailées , à folioles impaires. En juin , fleurs d’un beau jaune , à ^ pétales munis chacun d’un appendice , ce qui les fait paraître doubles. Pleine terre franche, légère et fraîche. Multiplie, de marcot- tes, de boutures , rejetons , et de graines au printemps; repiquer en pots, pour rentrer dans l’orangerie et les FAMILLE ues Érables. Calice monophylle; pétales insérés autour d’ tin disque h ypogy ne; étamines et ovaire sur ce dis- que ; i ou 2 styles ; capsule a 3 loges , ou a-3 capsules mono- spermes sondéeS ii la base. Arbres et arbrisseaux de pleine terre, .à feuilles opposées. De graines,de marcottes et de greffe- Tin seul, l’érable à feuilles de frêne, se multiplie facilement 1 de bouture. ÉRABLE A feuilles de frêne. Acer negundo L. de l’Am. sept. Grand arbre d’une croissance très-rapide, mais cassant, remarquable par la couleur verte de ses rameaux; feuilles ailées à 5-r folioles oblongues.A ses fleurs dioïques, vertes et pendantes , succèdent de pe- Itits fruits disposés en longues grappes, et ne contenant ordinairement que fort peu de bonnes graines; aussi le multiplie-t-on habituellement de boutures qui réussis- sent très-bien en terre fraîche. I • 33. 772 Plantes et arbres d’ornement. 2. Érable jaspé. A. pensjlvanicum L., striatum Lam. De l’Am. sept. Moyen arbre très— recherché à cause de son tronc agréablement jaspé de blanc; ses jeunes pousses, d’abord vertes, rougissent ensuite; ses feuilles sont grandes, en cœur, arrondies à 3 lobes aigus et dentés: à ses fleurs hermaphrodites, verdâtres, dis- posées en longues grappes pendantes, succèdent des fruits contenant eu partie de bonnes graines, mais que l’on sème rarement parce que le plant qui en provient est d’une croissance très-lente; on préféré multiplier cette intéressante espèce par la greffe sur le sycomore , à quelques pouces de terre , pour avoir une belle tige jaspée dans toute sa longueur. 11 faut la planter isolé- ment pour que la vue puisse en jouir. 3. Érable de Lobêl. A. Lobelii Ténor. Assez sem- blable au précédent par l’écorce, ‘mais très - différent par ses feuilles coriaces et plus lobées. 4. Érable de montagne. A. montanum H. K. spicatum Lam. Arbre de 20 à 3o pieds chez nous, as- sez délicat, se multipliant de greffe comme le précé- dent, auquel il ressemble par ses feuilles, mais il n’a pas le bois jaspé , elsesgrappesdefleursjaunâtressontdroites. 5. Érable de Tartarie. A. tataricum L. Petit ar- bre très-rameux , haut seulement de 8 à 12 pieds; feuilles en cœur, sub-lobées, inégalement dentées; en mai et juin, fleurs en grappe courte droite, blanches lavées de rose; fruits courts également lavés de rose. Cultivé comme arbrisseau , il produit de l’effet par ses fruits rouges. 6. Érable rouge. A. rubrwn L. De l’Am. sept. Grand et bel arbre formant une large tête; feuilles en cœur à 3-5 lobes aigus, dentés, blanches en dessous; en avril, fleurs dioïquesen petites ombelles, sessiles, très- rouges, auxquelles succèden t des fruits également rouges. — L’A. coccineum Mien, est très-voisin de celui-ci. 7. Érable a fruit cotonneux. A. eriocarpon Mich. De l’Am. sept. Port du précédent; feuilles plus profondément découpées, moins blanches en dessous; en avril , fleurs dioïques , blanches, en très-petites om- belles sessiles, auxquelles succèdent des fruits cotonneux blanchâtres. 8. Érable a sucre. A. saccharinum L. De l’Aro. Famille des Erables. y]3 sept. Arbre de moyenne taille, assez semblable à l’É- rable plane ; ses feuilles sont grandes, à 3-5 lobes aigus, quelquefois incisés, velues en dessous dans leur jeu- nesse, un peu glauques de ce côté étant adultes et ne conservant de poils que dans les angles de leurs nervu- res ; en avril , fleurs jaunâtres, polygames, monoïques, eu corymbe pendant; elles ont un calice àqdiv., point de pétales, 8 étamines non saillantes, un ovaire soyeux à 2 ailes. Les fruits quoique bien conformés sont toujours vides, sur l’arbre du jardin de M. Vil- morin. Multipl. de greffe. Espèce célèbre par le sucre qu’on en tire aux États-Unis, mais elle n’est pas la seule qui en fournisse. g. Érable pLane. A. platanoides L. Indigène. Moyen arbre à tête arrondie; feuilles à 5 lobes aigus, nues et un peu glauques en dessous ; fin d’avril , fleurs jaunâtres en corymbe hermaphrodite; fruits munis de grandes et larges ailes. Très-propre à former des allées et des quinconces. Multiplie de graines. Variété à feuil- les laciniées , A. plat, laciniosum. Plus délicat , moins grand et se multipliant de greffe. îo. Erable sycomore. A . pseudoplat anus L. Indi- gène. Plus élevé que le précédent; feuilles plus grandes, plus épaisses , moins découpées; fleurs vert jaunâtre , hermaphrodites, en langue grappe pendante ; fruit nom- breux, à grandes ailes; multiplie, facile de graines. Var. à feuilles panachées de jaune qu’on multiplie de greffe. 11. I Râble champêtre. A. campestre L. Indigène Petit arbre à écorce subéreuse, à tête étalée; feuilles moyennes , à 5 lobes oblongs ; fleurs verdâtres en co— rymbe. Bois très-dur. 12. Érable de Naples. A. neapolitanum Ten. Bel arbre à feuilles grandes, épaisses, arrondies, glau- ques et cotonneuses en dessous, à 5 lobes arrondis. Es- pèce encore rare. Multiplie, de greffe. Chez M. Vilmo- rin et au Jardin du Roi. 13. Érable opale. A. opalus W. Des Alpes. Petit arbre à rameaux étalés ; feuilles arrondies, à 3-5 lobes obtus, dentés; fleurs dioïques, en corymbe grêle, blan- châtres ; multipl. de greffe. i4- Erable a feuille d’obier. A. opulifolium W. Des Alpes. Petit arbre à feuilles moyennes, en cœur, à 7;4 Plantes et arbres d’ ornement. 5 lobes obtus , dentés , glauques en dessous ; fleurs eu corymbe, hermaphrodites , jaunâtres. 15. Érable hybride. A. hybridum Pose. De l’Am. sept- La taille de celui-ci n est pas encore vérifiée; feuilles trilobées , à' lobes aigus , dentés , épaisses , raides, d’un vert foncé en dessus. Au Jardin du Roi. 16. Érable de Montpellier. A. monspessulanurn L. Moyen arbre devenant assez gros sans acquérir unp grande hauteur; feuilles petites, raides, à 3 lobes en- tiers, divergens; fleurs peu nombreuses, jaunâtres, en co- rymbe : fruits à ailes courtes et rougissant à la maturité. 17. Érable de Crète. A. creticum L. Arbrisseau toujours vert, à petites feuilles , les unes entières , les autres trilobées : fleurs blanchâtres en corymbe. Paraît n’être qu’une variété de l’érable de Montpellier. 18. Erable du Népaul. A. oblongi folium Wall. Feuilles oblongues lancéolées-aiguës. Nouvellement in- troduite en France, cette espèce demande quelques précautions contre les gelées. Sa ti„e s’élance bien et paraît devoir s’élever à une certaine hauteur. On ne devra la confier à la pleine terre que lorsqu’elle aura un certain âge. J.,es Érables d’Europe viennent partout; mais ceux d’Amérique demandent une terre substantielle et plus fraîche. Tous sont utiles et agréables. Le semis etla greffe sont leurs moyens ordinaires de propagation. — 3o esp. PAVIER rouge ou A fleurs rouges. Pavia rubra Trew. AEsculus rubra L. De la Caroline. Arbris- seau de i5 à 20 pieds; feuilles digitées, à 4 ou 5 folio- les ovales-alongées ; en mai , fleurs en grappes alon- gées , d’un assez beau rouge. Le fruit est un petit mar- ron. Tout terrain un peu frais, mieux terre fraîche légère ; toute exposition , mais de préférence le grand soleil. Multiplie, de marcottes, et semis en terrines sur couche tiède; rentrer le jeune plant l’hiver, ou le pla- cer dans une situation bien abritée et le couvrir de li- tière dans les grandes gelées pendant 2 ans. Ou le greffe sur le marronnier d’Inde. Le P. hybrida est plus grand , a le feuillage plus vert , ses grappes plus longues, mais moins rouges: il a 2 sous— variétés peu intéressantes. 2. Pavif.r jaune ou a fleurs jaunes. P. lutea Duh. AEsculus Jlava H. K. De la Caroline. Arbre Famille des Erables. '}'}$ de 20 à 3o pieds ; feuilles à 5 folioles oblongues , poin- tues , dentees ; en mai , fleurs à grappes , jaune pâle. Même culture , mais plus rustique; semis en pleine terre. 11 a une variété à folioles plus longues , plus pen- dantes , à fleurs rouges. Rois tendre et sans force. 3. Pavier de l’Ohio. P. ohiotensis. Arbre de 2$ pieds , fort gros , à fleurs blanches et à capsules épineuses. 4- Pavier de 2 couleurs. P. discolor Puiish. De la Géorgie. Petit arbre fleurissant à la hauteur de 2 pieds. Encore peu multiplié : se voit chez M. Soulange. 5. Pavier a longs épis, Pavier nain. P. ma- crostachia Herb. de l’Am. vol. 3. P. edulis Poit. D’Amérique. Arbrisseau à folioles cotonneuses en des- sous , dentées et pointues ; en juillet et août , fleurs blanches , odorantes , en longues grappes. Les fruits sont de petits marrons qu’on peut manger crus ou rôtis. Il faut les semer de suite , parce qu’ils se fanent. Cet ar- brisseau aime une terre douce, fraîche, à demi ombre, ou sur les bords des eaux qu’il orne admirablement. — 6 espèces et quelques variétés. MARRONNIER d’Inde-, AEsculus hyppocaslanum L. De l’Asie. Très-bel arbre de 6o à 3o pieds; racines pi- votantes. En mai , fleurs en thyrse, grandes, blanches, panachées de rouge. Très-rustique. Tout terrain ; mieux frais et substantiel. Culture du châtaignier jusqu’à ce qu’il soit en place. Tl souffre la taille et la tonte. Va- riété à feuilles panachées. Le bois du marronnier, quoi- que tendre , prend un beau poli. 2. Marronnier rubicond. AE. rubicunda Cand. Herb. de l’Am. vol. 6. Arbre de l’Amérique mér. pro- venu de graines reçues de ce pays et données au Jar- din des Plantes , par M. Michaux en 1812. Cet arbre s’élève moins , a le feuillage plus vert et plus gaufré que le marronnier ordinaire; il fleurit aussi plus jeune, et à ses fleurs d’un beau rouge succèdent de gros fruits Ovales ou oblongs, peu ou point hérissés, dont les graines reproduisent constamment leur espèce, et dont les jeunes individus fleurissent à leur troisième ou quatrième an- née. — 2 espèces. famille des Malpighiacées. Calice partagé en 5 ; 5 pé- tale* et 10 étamines, alternes, sur le disque ; ovaire simple ou 3 -lobé ; 3 styles, 3 ou 6 stigmates. Fruit 3-loculaire. Ces ve'gé- 776 Plantes et arbres d’ornement. taux, exotiques et île serre chaude on tempe'rëe, aiment une terre franche légère, et se multiplient de graines, boutures et marcottes. BANISTERIA cotonneux. Banisteria tomentosa. Desf. Herb. de l’Am. vol. 6. De l’Amér. mérid. Grand arbrisseau sarmenteux , volubile , de 36 à 4° pieds; feuilles ovales elliptiques; en ruai— juin , fleurs grandes, belles , jaune-clair , en large corymbe. Serre chaude. Terre franche légère avec terreau végétal. Mul- tiplie. de marcottes. — 33 espèces. MALPIGHIER glabre, Moureillier,Cerisierdes Antilles. Malpi ghia glabra. Arbrisseau de 12 a i5 pieds, toujours vert comme les suivans; feuilles ovales- aiguës; de janvier en juillet, fleurs d’un rouge léger, à odeur d’aubépine, petites, en ombelles. Baie comme des cerises rouges. Terre franche légère et substantielle; exposition chaude en juillet et août; le reste de l’année en serre chaude. Multiplie, de graines et boutures en été , sur couche chaude et sous châssis , ou dans la tan- née sous entonnoir. — Malpighier a feuilles de grenadier. M. punici folia L. De l’Amér. mérid. comme les autres. Tiges de 10 à 12 pieds ; feuilles ovales et lui- santes ; en mai-juillet , fleurs pourpres en ombelles ; fruits bons à manger. — Malpighier a larges feuil- les. M. macrophjlla. H. P. Arbrisseau à grandes feuilles ovales , coriaces , munies en dessous de soies couchées , insérées par le milieu et fort piquantes par les deux bouts. Jolies fleurs blanches ; fruits mangea- bles , gros comme un œuf de poule. — Malpighier piquant , Bois capitaine. M. urens L. Autre arbris- seau à feuilles moins grandes, également munies en dessous de soies piquantes; de juillet en octobre , fleurs blanches et purpurines. Fruits cérasiformes. — Malpi- ghier a feuilles d’Yeuse. M. coccifera L. Hf.rb. de l’Am. vol. 4- Arbuste à feuilles arrondies, épineuses sur les bords ; en été, fleurs rougeâtres. — Malpi- ghier a feuilles de Houx. M. HicifoUa Mil. , à fleurs pourpres et frangées. Même culture pour les M. nitida , angustifolia, Herb. de l’Am. vol. 6. — 36 esp. FAMILLE n es Mille-pertuis. Calice partage en 4 ou 5; aulanl de pétales ; étamines nombreuses, réunies a leur base en plusieurs corps; oraire simple ; plusieurs styles et autant de stigmates; capsule ou baie h plusieurs graines ; feuilles et Famille des Mille-Pertuis. 777 fleurs opposées. Terre légère; multiplication de graines , bou- tures et marcottes. MILLE-PERTUIS a grandes fleurs. Hjpericum calycinum L. Du Levant. Tiges d’un pied, simples, fai- bles ; feuilles grandes, sessiles , ovales, couvertes, comme tout le genre, de points transparens; de juin en sep- tembre , Heurs de 3 pouces de diamètre , très-ouvertes , beau jaune, et remplies de longues étamines jaunes. Terre franche légère; mi-soleil. Multiplie, de graines sur couche au printemps pour repiquer en place à l’au- tomne , ou de marcottes et de boutures en été , ou de racines à l’automne. Propre aux rocailles des jardins paysagers. Couverture l’hiver. ?.. Mille-pertuis a odeur de bouc. H. hircinum L. D’Espagne. Tige de 2 à 3 pieds; feuilles ovales, glau- ques ; tout l’été , fleurs jaunes , à longues étamines. Même terre et multiplie. Exposition chaude. 3 — 4- Mille— pfrtuis de la Chine. H. siuense. Lam. Tiges de 18 pouces; feuilles ovales; de septembre en décembre , mais seulement en orangerie, fleurs gran- des , jaune doré. Mille-pertuis de Mahon. H. ba- learicum L. Tiges de 2 à 3 pieds, à feuilles petites, ova- les oblongues , glanduleuses aux bords ; fleurs solitaires jaunes, tout l’été Même culture ainsi que pour 1 ’Hj - pericum creticum. 6. Mille-pertuis en pyramide. H. pyramida- tum W. H. macrocarpum Mich. Du Canada. Rus- tique. Tige de 3o pouces, droite; feuilles ovales; en juin et septembre, fleurs moyennes, d’un beau jaune; gros fruits. Même culture, mais pleine terre. — 1 loesp ANDROSÈME officinal. Androsemum officinale Dec. Indigène. Arbuste touffu, arrondi, haut de 1 à 2 pieds, feuilles ovoïdes, sessiles , grandes, rougissant en automne; tout l’été , fleurs jaunes en ombelle termi- nale, auxquelles succèdent des baies noires et luisantes. Préfère les lieux frais. Multiplie, d’éclats et de graines. — i espèce. FAMILLE des Guttiebs. Colice partagé; souvent \ pétries ; 1 ou point de style; stigmate, simple ou divisé ; fruit le plus sou- vent uniloculaire. Les végétaux de cette famille sont de beaux arbres des régions équatoriales , contenant presque tous un suc jaune propre à la peinture ; quelques-uns sont parasites dans- 33* 7 7 B Plantes et arbres d’ornement. leur jeunesse. Tous ont les feuilles opposées , grandes , coria- ces ; ils se multiplient de marcottes, de boutures, et de graines qu’on reçoit de leur pays. Terre légère. Serre chaude. CLUSIER jaune. Clusiajlava L. De la Jamaïque. Arbre de 20 pieds; feuilles grandes , arrondies, succu- lentes; en été, fleurs jaunes. La beauté de ses gran- des feuilles le fait rechercher. — 16 espèces. XANTHOCHYME des teinturiers. Xanthochjmus tinctorius. Roxb. Du Coromandel. Superbe arbre, droit, à rameaux ouverts à angle droit : feuilles oblongues • aiguës, coriaces , longues de 8 à 12 pouces ; à des épo- ques indéterminées , fleurs moyennes d’un blanc sale, latérales et groupées. Son nom exprime que son suc est jaune, l'erre légère; serre chaude : multiplie, de bouture et de graines qu’il produit chez M. Boursault depuis 1826. Avait été jusqu’en 1825 dans le commerce sous le nom de Mangoustan . — 2 espèces. ÉLÉOCARPE bleu. Elæocarpus cyancus S lms . Herb. de l’Am. vol. 4- Le la Nouv.-Holl. Arbrisseau de 3 pieds. Feuilles alternes, oblongues-lancéolées, dentées, persistantes ; fleurs blanches, pendantes , à pétales fran- gés, en grappe. Terre de bruyère, serre tempérée l’hi- ver. Multiplie, de marcottes. — 10 espèces. FAMILLE oes Orangers. Calice monophytle , souvent par- tagé;pétales a base large autour d'an disque hr.pogyne ; étanu- tieS insérées de même; 1 style a stigmate quelquefois divisé; haies ou capsules. Ces végétaux, sans craindre beaucoup le froid, ne peuvent cependant résister en pleine terre sans de grandes pré- cautions.Terre franche légère; tous lesmodesde multiplication. ORANGER. Nous avons amplement exposé l’his- toire et la culture de l’oranger à 1 article Arbres fruitiers. Ce bel arbre n’en doit pas moins figurer ici comme l’un des plus précieux ornemens des jardins, par son port magnifique , par sa verdure continuelle, par l’abondance et la suavité de ses fleurs. Voyez aulieu cité. — 12 espèces, et plus de 100 variétés. MURRAYA exotique. Bois de Chine. Murraya exotica L. Arbrisseau de 2 à 4 pieds , rarueux ; feuilles ailées à5~7 folioles elliptiques , luisantes ; en été, fleurs blanches , petites , en corymbe terminal , odorantes# Serre chaude. J’erre légère. Multiplie, de bouture sous cloche. — 4 espèces. , TRIPHASIE trifoliée. Triphasia trifoliata Cand. Famille des Orangers. 779 Limonia trifoliata L. Herb. de l’Am. vol. 6. De l’Inde. Arbrisseau de 2 à 3 pieds, à rameaux étalés, menus , un peu fléchis en zigzag ; feuilles à 3 fo- lioles ovales, persistantes, écliaucrées au sommet, par- semées de glandes transparentes; en mai-juin , fleurs blanches , odorantes , à 3 pétales ovales-oblongs , 5 à 6 fois plus grands que le calice; fruits rouges, ovales, double grosseur de la groseille , succulens , saveur douce. Serre chaude , ou les fruits mûrissent bien et servent à le multiplier et à faire des confitures en pays chaud.- — 1 espèce. GLYCOMIS de Madagascar, Gljcomis Madagas- cariensis, Corr. Arbrisseau de 2 à 5 pieds, d’un beau port; feuilles oblongues, les unes simples, les autres à 2 et à 3 folioles; fleurs blanches, petites, groupées vers le sommet des rameaux, et auxquelles succèdent des fruits perlés gros comme des pois, pleins d’une chair visqueuse. Serre chaude et tannée. THÉ DE LA. Ch lise. Thé boit. Thea sinensis Sivrs. T. Bohea L. Herb. de-l’Am. vol. 4- De la Chine. Très- joli arbrisseaade 4 à 6 pieds ; feuilles persistantes , ova- les,dentées, assez longues ; en sèptem. , fleurs très-nom- breuses , blanches ; fruits verts , dont les semences par- viennent à maturité. Orangerie. Terre franche légèi*e; mi-soleil. Multiplie, de graines, boutures, rejetons et marcottes au printemps, sur couche et sous châssis. Il serait de pleine terre dans le midi de la France. 2. — 3. Thé sesanqua. T. sesanqua IIortul. Feuil- les oblongues lancéolées, très-luisantes, dentées, arquées eu arrière; fleurs blanches plus petites. — Thé vert. T. viridis Mortel. Celui-ci tient mieux son bois et s’élève plushautque lesprécédens : ses feuilles, ovales elliptiques et dentées, sont raides et beaucoup plus petites. Sa fleur- est comme celle du T. sesanqua. Même cuit. — 3 esp. CAMELLIER du Japon , Rose du Japon et de la Chine. Camellia Japonica L. Herb. de l’Am. vol. t. Arbrisseau superbe, toujours vert, de 2 à 8 pieds; feuilles ovales, dentées, pointues, coriaces, d’un beau sert luisant ; de février en mai , fleurs axillaires et ter- minales, à calice imbriqué , à 5-g grands pétales d’un rouge vif réunis à la base des étamines qui sont nom- breuses et polyadel plies. Terre franche légère, mêlée j8o Plantes et arbres d'ornement. avec 3/4 de celle de bruyère , ou plutôt terre de bruyère pure; mi-soleil en été, et l’hiver serre tempérée; arrosemens modérés , mais fréquens en été , et ra- res en hiver. Multiplie, de semis, ou plus communé- ment de boutures étouffées sous cloches, et de marcottes par strangulation qui sont un an à s’enraciner. On leur donne des vases proportionnés à la grosseur de la motte, et on ne rempote que quand le vase est bien rempli de racines. Pendant long-temps on n’a multiplié les variétés à fleurs doubles que par la greffe en approche sur celui à fleurs simples ; maisM. Soulange les greffe aujourd’hui avec non moins de succès, et avec beaucoup plus de cé- lérité par la greffe en fente étouffée sous cloche. Les | Belges ont encore amélioré la multiplication des Camélia en employant la greffe en placage ou de côté; enfin, notre compatriote M. Paillet semble avoir atteint le maximum de la perfection en multipliant le Camellia par la greffe Faucheux. Le commerce est en possession d’un grand nombre de variétés de cette belle plante , et ce nombre aug- mente encore tous les jours par les semis des graines qu’on récolte en France et ailleurs, de sorte que leur nomenclature est peu certaine, et souvent arbitraire. Tant que le nombre a été limité, le Bon Jardinier a pu en donner une nomenclature et une légère descrip- tion, mais aujourd’hui que les amateurs en relatent plus de 200 variétés très-difficiles à caractériser , il a du renoncer à les nommer , et attendre que le goût s’épure et réforme celles dont le mérite est équivoque ou nul. GORDONIA a feuilles glabres. Alcée de la Flo- ride. Gordonia lasianthus L. Delà Caroline. Arbre de 60 pieds , ne s’élevant dans nos jardins qu’à 12 ou i5. Feuilles ovales-aiguès , persistantes; en septembre et oc- tobre, fleurs d’un bel effet, à 5 pétales blancs, velus. Son écorce sert à tanner les cuirs. — Gordonia pubescent. G. pubescens Lam. FIerb. de l’\m.vo1. 4- Du même lieu. Arbre de 3o pieds, plus délicat; tige moins droite; feuilles peu nombreuses, entassées, ai- guës, étroites; en août et septembre, fleurs grandes, blanches, au haut des vieilles pousses, odeur de vio- lette. Multiplie, de graines ou marcottes. Terre franche légère; orangerie ; bonne exposition, et même sur une Famille des Méliacées. 781 couche modérée pour faire épanouir les fleurs. — 5 esp. STEWARTIA A un style, Malachodendron. Stewartia malachodendron. De Virginie. Très-bel ar- brisseau de 6 pieds ; tiges droites; feuilles grandes, ova- les—aiguës; en juin— juillet, fleurs blanches, à bords frangés, maculées et rayées de pourpre, odorantes, grandes. Terre franche ou de bruyère. Multiplie, de marcottes, qui souvent sont 2 ans à prendre; mieux de graines du pays; près du jour dans l’orangerie, où il faut le tenir l’hiver, jusqu’à ce qu’il soit adulte. Alors on le met en situation abritée et ombragée ; on le ga- rantit des gelées printanières qui détruisent ses pousses précoces et le font périr. — Stewartia A 5 styles. S. pentagrna. De Virginie. Aussi élégant, plus petit, mais plus rustique que le précédent, auquel il ressem- ble. Feuilles souvent roulées sur leurs bords, velues en dessous; fleurs plus hâtives, aussi grandes, odorantes, blanches , à 7 ou 8 pétales, teints de rouge et verdâtres en dehors. 11 mûrit quelquefois ses graines. Mêmes cul- ture et exposition. — 2 espèces. FAMILLE des Méliacées. Calice monophylle, partagé ; 4 ou 6 pétales , ordinairement réunis a leur base; étamines mo- nade Iphes souvent en nombre double ; l style II stigmate quel- quefois divisé ; baie ou capsule. Ces arbres exotiques aiment une bonne terre franche terreautée , ou la terre à orangers, Tous sont d’orangerie et se multiplient de graines, drageons et marcottes. AITON du Cap. Aitonia capensis, Herb. de l’Am, vol. 4- Arbrisseau de 4 à 6 pieds; feuilles linéaires, persistantes; fleurs solitaires, rougeâtres, de bonne heure au printemps , et se succédant les unes aux autres une grande partie de la belle saison ; le fruit vésiculeux est plus curieux que la fleur. Terre franche mêlée de terreau de bruyère; multiplie, par marcottes; orangerie. Chez MM. Noisette et Cels. — i espèce. AZÉDARACH bipenné, faux sycomore, arbre saint, arbre à chapelet. Melia azedarach\j. De la Sicile et de l’Inde. Grand arbre dans son pays, et petit à Paris; feuilles 2 fois ailées, à folioles ovales, aiguës, entières ou légèrement dentées : en juin-juillet, fleurs en pani— cules axillaires, ayant la couleur et l’odeur du lilas : tube des étamines pourpre. Multiplie, de graines su couche; repiquer le plant en pots; rentrer en oranger 782 Plantes et arbres d'ornement. pendant 2 ou 4 ans, et mettre ensuite en pleine terre légère à bonne exposition. 2. Azédarach toujours vert, Lilas des Indes, Margousier. M. azédarach sempervirens Willd. De l’Inde. Moins grand et ne pouvant supporter l’hiver dehors : feuilles et fleurs à peu près semblables au pré- cédent ; mais ses folioles sont profondément dentees : fleurità l’âge de2 ans, et à la hauteurd’un pied ; donne des fruits qui servent à le multiplier comme le précédent, mais il faut le tenir en pot et le rentrer en orangerie l’hiver. — 7 espèces. FAMILLE des Vignes. Calice nionophylle; 4 ou 6 pétales a base large ; autaul d' étamines opposées aux pétales; ou a ire simple; i ou point île style ; stigmate simple ; baies; tiges sar- 7 nenteuses. Tout terrain; multiplication de graines, boutures, marcottes ou e'clats, arbrisseaux propres à couvrir des cabinets, à garnir des murailles, des treillages, etc. N 1GNE-VIERGE. Cissus quinquefolia H. P. Cis- sus hederacea Willd. Hedera quinquefolia L. Ar- brisseau de l’Amér. septent. Rameaux sarmenteux 1 pourvus de vrilles , et s’implantant , par le moyen de racines , sur les arbres, sur les murs et sur les rochers. Feuilles nombreuses, à 5 folioles ovales, d’unbeau vertlui- sant (pii devient rouge à l’automne ; fleurs verdâtres de peu d’apparence. Multiplie, de graines, marcottes ou boutures. Peu difficile sur le terrain et l’exposition ; mieux terre fraîche et mi-soleil. Le Cissus orientalis Lam. Un peu moins grand , à feuilles triternées , passe aussi en pleine terre avec couverture sur le pied pen- dant les gelées. Le cissus viligena L. et antarctica Vent, sont d’orangerie. FAMILLE des Géraniebs. Calice 5-phylle; autant de pé- tales ; 5-10 étamines, Lires ou monadelphes , toutes complètes ou quelques-unes incomplètes ; ovaire simple; i style ; 5 stigma- tes ; fruits il 5 loges , ou 5 capsules ; fouilles stipulés. Les gen- res que les botanistes réunissent dans cette famille , se cul- tivant assez différemment les uns des autres! nous exposons à chacun d’eux leur culture en particulier. Le genre Géranium lui-même , ayant été divisé eu 3 par l’Héritier, nous adoptons cette division réclamée par la culture. PELARGONIUM, l’Her. Genre composé d'environ 200 esp., presque toutes du Cap, auxquelles l’horticul- ture a ajouté 2 à 3 fois autant d’hybrides ou de varié- tés obtenues par la culture, et qui s’en distinguent par Famille des Géraniers. -j83 leurs fleurs plus grandes, plus gracieuses ou plus singu- lières. Aussi ces variétés sont-elles plus recherchées des amateurs que les anciennes espèces qu’on laisse aujour- d’hui, la plupart, reléguées dans les jardins botaniques. Quelques-unes ont les racines tuberculeuses et les tiges herbacées; on les multiplie de graines et par la séparation de leurs tubercules; mais la plus grande partie étant des arbrisseaux de i à 4 pieds à bois mou , très-aqueux dans la jeunesse, se multiplient plus communément de boutures ,, et ils exigent des soins particuliers, non-seu- lement pour leur conservation, mais encore pour les faire végéter avec vigueur, et pour en obtenir des fleurs grandes, nombreuses, éclatantes; telles qu’on en voit chez MM. Lémori , Mathieu etquelques autres horticul- teurs. Ces Pélargonium ,que la pratique etl’usage dési- gnent toujours sous le nom Géranium , ont besoin, pour parvenir à toute leur beauté, d’être cultivés en serre tempérée et très-éelairée depuis la mi-septembre jusqu à la fin de mai ; et , tant qu’ils y sont , il faut les mouiller avec prudence en raison de leur vigueur , de l’humidité locale, et de la chaleur que peuvent y produire les ra von.- du soleil ; il faut aussi les en (retenir dans le plus grand état de propreté, en ôtant successivement les feuilles qui jaunissent , et les parties attaquées de moi- sissure : on ne manquera pas de donner de l’air, de renouveler celui de la serre toutes les fois que le soleil et la température extérieure le permettront. Quant à la température de la serre même , il faut tâcher qu’elle ne descende pas au-dessous de 4 degrés de chaleur , ther- momètre de Réaumur, et qu’elle ne s’élève pas au-dessus de 10 avant le mois d’avril : à cette époque la plupart des Pélargonium marqueront, et le soleil augmentant naturellement la chaleur de la serre, il faudra aussi augmenter l’air afin d’éviter l’étiolement. Les plantes avant alors pris un grand développement, on les espa- cera davantage tout en les disposant avec grâce et régu- larité, soit sur leurs gradins, soit sur des tables liori zoutales, en mettant toujours les pl us.basses sur le devant. Si la serre peut être construite de manière que toutes les plantes ne soient que, de 2 à 4 pieds du verre, elles en seront mieux. Les Pélargonium, ainsi disposés, fleuriront la plup 784 Plantes et arbres d'ornement. du i5 avril en juin; c’est alors qu’ils produisent un effet enchanteur par leur éclatetla diversité de leurs couleurs ; pendant tout ce temps il ne faudra pas ôter les pan- neaux de la serre, parce que les vents, le hâle et la pluie gâteraient leurs fleurs; quand le soleil est trop ardent on met ou une toile légère ou des paillassons à claire-voie sur la serre pour en rompre les rayons et non pour produire de l’obscurité. Enfin, lorsque les fleurs sont presque passées, on sort toutes les plantes et onenfonce leurs pots en terre , à demi ombre, pour que les plantes durcissent et mûrissent leur bois. Peu de temps après on peut en couper des branches pour faire des boutures. Si même on a soin de couper les fleurs à mesure qu’elles se passent, la plupart remonteront et continueront de fleurir jusqu’à la fin de l’été. Paille et rempotage. Ces deux opérations sont indis- pensables si l’on veut avoir de belles plantes; elles s’exécutent en août simultanément, ou à quinze jours environ l’une de l’autre. La taille consiste à supprimer entièrement les branches menues et mal placées , à cou- per les fortes à 8 ou 12 lignes de longueur, et à faire en sorte que la plante ait une tête arrondie et régu- lière avec 4 à 8 branches. Le rempotage consiste à donner aux plantes de plus grands pots si elles en ont besoin, et une terre douce, légère, rendue fertile par l’addition de bon terreau. Multiplication. Les Pélargonium , cultivés pour leur beauté, ne donnent pas tous des graines, et ceux qui en produisent ne rendent pas toujours leur espèce par semis; cependant il faut semer pour obtenir de nouvelles variétés : le semis se fait à nu, sous châssis ou en terrines remplies de terre légère que l’on place également sous un châssis entretenu dans une humidité convenable. Si on ne peut semer aussitôt la maturité des graines , on sè- mera au printemps , et à mesure que les jeunes plantes se fortifieront on les repiquera séparément dans de pe- tits pots. La plupart des Pélargonium reprenant de bou- tures avec facilité, leur multiplication par ce procédé n’offre pas de difficultés; cependant le succès serajflus certain si on opère sur du terreau de couche foule, en plein air ou mieux sous châssis. La saison la plus avan- tageuse est depuisjuillet jusqu’en septembre; mais on Famille des Geraniers. 785 peut le faire en tout temps avec les soins convenables à la saison. En trois semaines ou un mois, les boutures sont assez enracinées pour ctre repiquées en pots et traitées nomme des plantes faites. Les Pélargonium étant en végétation toute l’année , il faut les rentrer en serre au commencement d’octobre , et, quoiqu’ilspuissent vivre un assez grand nombre d’an- nées , on fera bien de n’en cultiver que de l’âge de 0. à 4 ans, parce que c’est dans cet âge qu’ils ont la plus belle forme et produisent de plus belles fleurs. Les semis produisant successivement de plus belles variétés que les anciennes, voici la liste de celles que M. Lémon cultive aujourd’hui, i833 , de préférence à toutes les autres. Cela n’empêche pas de cultiver aussi les espèces communes et trop bien connues pour qu’il soit nécessaire de les relater ici, et pour les- quelles nous renvoyons à l’édition de i832. Pélargonium abietinum , très - grandes fleurs incarnates. ' % — Adansonii , rouge vif avec 5 macules pourpres. — afjine , rose tendre. — amœnum , beau violet à fond blanc. — amplisissimum , beau rouge maculé de noir. — ardens nrboreum , couleur de feu rembrunie. — Berlesianum , violet pur, macules noires. — brassicoïdes , couleurs brillantes vives et pures. — Claitonia , violet maculé de blanc. — concessum , très-grandes fleurs ponceau. — coronarium , fleurs énormes , rouge safrané. — eoronatum magnijlorurn , la plus grande des fleurs blanches. — desfontainianum , rouge corail maculé de noir. — diadematum coccineitm. — roseurn , rose tendre , tous les pétales maculés de violet. electum , fleur d’un blanc bleuâtre. — exomatum , pourpre vif , tous les pétales maculés de brun. — Ifericartianum , pétales inférieurs rose violacé , les inférieurs pourpre cocciné. — fulminans , grande fleur carmin mêlé de feu. — fusco-superbum , fleur grande, pourpre foncé. j86 Plantes et arbres d'ornement. — honorabile , rose brillant. — Imperator novum, fleurs grandes, rouges, bordées. — involutum , fleurs grandes, cerise, se montrant en hiver. — Jaquinianum, fleurs grandes, bleu pourpre. — Julianum , les 2 pétales supérieurs roses, maculés en cramoisi, les 3 inférieurs blancs. — lanigerum , le plus beau des violets. — Megaleum , fleur grande amaranthe. — nigrum , fleurs du quinquevulnerum en arbre r plus grandes et plus colorées. — Poileanum :, petales inférieurs bleuâtres, les supérieurs pourpre clair. — pulcherrirnum verum , fleurs rouge vif. — rubescens novum , plus beau en tout que l’ancien. — splendens verum , rose vif maculé de brun. — teniescens , les pétales sujiérieurs cramoisis, les inférieurs bleuâtres. — Thunbergianum majiis , fleur grande rose tendre. I — versicolor verum , fleur blanche bordée de rouge. En i833 et i834 M. Mathieu de Belleville a fait des semis de Pélargonium dont il a obtenu de ti cs - belles variétés, qui ont été accueillies avec empressement par les amateurs, et parmi lesquelles nous avons particuliè- rement remarqué les douze qu’il désigne par les noms su i vans : Pélargonium Lucianum. Pélargonium Curtianum. — Sivianum. — Samonium. — Heldevertianum. — Jrirgilianuni. — Betullianum. — Polpbianum. — Maurilleanum. — Lactancianum. — Loranianum. — Lanalum. ERODIUM des Alpes. Erodium Alpinum. W. Ra- cine tubéreuse; tige courte, herbacée; feuilles deux fois pinnatifides; fleursen ombelle, blanches, veinéesde pour- pre. Pleine terre ordinaire ; multiplie, de graines et d'éclats. 2. Erodium romain. E. romanum. Ait. Racine tu- béreuse; tige nulle ; feuilles ailées à folioles pinnatifides; des pédoncules naissentsuccessivement, et présentent l’e- té et l’automne des ombelles de jolies fleurs pourpres. Meme culture. Famille des Géraniers. 7187 3- Erodium incarnat. E. incarnatum. W. Du Cap. Petite piaule sous-ligneuse, à tiges grêles, rouges, éta- lées, à feuilles divisées en 3-5 lobes dentés; en été, char- mantes fleurs incarnat, dont le centre pourpre est en- touré d’un cercle blanc. Châssis ou serre tempérée, la culture des Pélargonium. Multiplie, par la division des tubercules. — [pi. espèces. GERANIUM strié. Géranium striatum L. D’Italie. Vivace; feuilles maculées, à 3-5 lobes dentés; pédoncules biflores; pétales blancs, bilobés et veinés de pourpre. Pleine terre. Multiplie, de graines et d’éclats. 2 Geranii m sanguin. G. sanguineum L. Indigène. Tige droite; feuilles arrondies, à 5 lobes étroitset trifi— des; pédoncules biflores; fleurs grandes, pourpre violacé. Même culture. 3. Géranium a grosses racines. G. macrorhizum L. Indigène; feuilles à 5-8 lobes incisés et obtus; tige de 6 pouces; pédoncules biflores; fleurs pourpres, ayant le calice rouge , gonflé , et les étamines fort longues. Même culture. — 62 espèces. MONSONIE élégante. Monsonia speciosa. Du Cap. Belle et vivace; racine charnue; tige de 8 à 10 pouces; feuilles à 5 folioles bipinnées; eu avril et mai , 2 ou 3 fleurs à collerette , larges de 3 à 4 pouces , blanc rosé, veiné de pourpre et carmin. Terre franche lé- gère, au midi. Orangerie. Multiplie, de graines en pots sur couche tiède, ou en coupant les racines à l’au- tomue. Tenir les racines un peu gênées dans les pots. — Monsonie a feuilles lobées. M. lobata Willd. Géranium anemenoïdes Thunb. Herb. de l’Am. vol. 1. Du Cap. Tiges basses, rameuses; feuilles en cœur, lobées et régulièrement dentées; fleurs rouges , teintes de rose et rayées de carmin , à collerette. Les boutons extérieurement d’un beau jaune et d’un rouge éclatant. Monsonie incisée, M. incisa, a. les lobes des feuil- les presque filiformes. Même culture ; multiplie, par rejetons. Ces plantes sont d’un bel effet. — 7 espèces. CAPUCINE grande ; Cresson du Pérou ou du Mexique. Tropœolum majus L. Annuelle; tige suc- culente, grimpante, ou couchée, lorsqu’elle ne trouve pas de support : feuilles ombiliquées à 5 lobes obtus ; tout 1 été , fleurs axillaires, jaune orangé , irrégulières. 788 Plantes et arbres d'ornement. barbues en dedans. Se sème sur couche ou en place au pied d’un mur, d’un arbre, d’un berceau, quand les ge- lées ne sont plus à craindre. Terre ordinaire. Capucine de Constantinople. Variété à fleurs plus grandes, plus colorées, et dont le semis produit une partie des indivi- dus à fleurs doubles. — Capucine pourpre. Autre va- riété à fleurs pourpre rembruni, fort jolie et qui se per— \ pétue de graines. — Capucine petite. T. minus L. Plus petite et moins colorée que la précédente. Elle a aussi sa variété à fleur double cultivée depuis fort long- temps. — Capucine a cinq feuilles. T. pentaphyl- lum Lam. De Monte-Video Racine tubéreuse, vivaces tige fl li forme, grimpante ; feuilles à 5 folioles, petites: fleurs solitaires longuement pédonculées, tubuleuses, longues d’un pouce, à calice d’un beau rouge, et dont les divisions sont bordées de violet foncé. Serre tempé- rée. — Capucine tricolore. T. tricolorum Sw. De Vaîparaiso. Celle-ci a également la racine tuberculeuse et vivace, la tige filiforme, les feuilles à 5 folioles : mais toute la plante est plus petite; ses fleurs, solitaires et longuement pédonculées, sont plus grosses, plus courtes, ont le calice rouge de feu , avec les divisions du limbe bordées de noir violacé , et les pétales jaunes. Serre tempérée. Cette plante, presque toujours en fleurs, est extrêmement jolie ; on la trouve chez M. Lotli. BALSAMINE des jardins. Impatiens balsamina L. De l’Inde. Annuelle. Tige grosse, de 2 pieds; feuilles lancéolées, dentées; de juillet en septembre, fleurs nombreuses, assez grosses, dont les doubles seulement sont estimées. 11 en existe un grand nombre de variétés. Multiplie, de graines recueillies sur des individus à fleurs doubles et de choix, semées et cultivées comme la reine- Marguerite. — 25 espèces. OXALIDE. O x ali s L. Genre composé d’environ i4o espèces, la plupart du Cap, n’épanouissant leurs fleurs qu’au soleil, les unes dénuées de tige, les autres mu- nies d’une tige herbacée, et d’autres enfin à tige ligneu- se ; les 2 premières sections ont à leurs racines de petits tubercules qui servent à les multiplier. Ces tubercules 11’étant pas plus gros que des pois, on les plante en pots, afin qu’ils ne se perdent pas dans la terre, et on les relève tous les ans ou tous les 2 ans pour les replanter Famille des Géraniers. 7 8q en terre neuve et en retirer les nouveaux tubercules : on les cultive comme les Ixias {voyez cet article) , excepte 3 ou 3 espèces qui peuvent rester dehors. Presque toutes fleurissent sous châssis en février et mars. 1. Oxalide A 4 feuilles. Oxalis tetraphylla Cav. Du Mexique. Sans tige; feuilles à 4 folioles en coeur triangulaire. Fleurs en ombelle d’un violet clair. Ré- siste en pleine terre l’hiver. ?.. OxALinE violette. O. violacea. L. Sans tige. Feuilles à 3 folioles en cœur arrondi; fleurs en ombelle, violet clair rosacé. Résiste en pleine terre l’hiver. 3. Oxalide pied de CHÈVRE. O. capritia L. Sans tige; feuilles à 3 folioles en cœur renversé; pédoncule *rès-long terminé par une ombelle de fleurs jaunes quelquefois doubles. 4- Oxalide pompeuse. O. speciosa Jacq. Du Cap. Sans tige; feuilles à 3 folioles en coin élargi dans le haut et peu ou point échancrées, portées sur des pétio- les rouges; fleurs solitaires, grandes, ayant le limbe d’un rouge pourpre , le tube jaune et le pédoncule rouge. La plus belle espèce cultivée. 5. Ox alide pourpre. O . purpurea J acq. Port de la précédente; fleurs solitaires pourpres. Fort belle , mai» moins que la précédente. 6. Oxalide rampante. O. reptalrix Jac.q. 11ers. of. l’am. vol. 3. Tige simple; feuilles à 3 folioles obo- vales ; fleurs solitaires, grandes, à limbe blanc carné et tube jaune. 7. Oxalide bicolore. O. versicolor Jacq. Tige droite; feuilles à 3 folioles en coin étroit avec 2 point» au sommet. Fleurs solitaires blanches avec un liseré rouge au bord des pétales ; fort jolie ; elle a une variété à couleur moins vive et moins belle qu’il ne faut pas confondre avec elle. # FAMILLE des Maüves. Calice à 5 divisions, simple ou double' l 5 pétales; étamines réunies par leurs filets en tube ou en goilcl; i oritire, quelquefois pellicule; style et stigmate quelquefois multiples ; fruit multiloculaire ou multicapsu/airc feuilles alternes, stipulées. Toutes ces plantes aiment la cha- leur , et par conséquent celles de pleine terre doivent être à exposition chaude, et la plus grande partie recouverte de li- sière pendant les gelées; beaucoup ne re'ussissent bien qu’eu serre chaude. On les multiplie de graines semées sur couche 79° Plantes et arbres d’ ornement . chaude et soiis châssis, de boutures et marcottes difficilement. Mlles préfèrent une terre franche légère. MALOPE A trois lobes. Malope trifida Cav. Cette plante annuelle, nouvellement introduite dans la cul- 1 ture, est propre à former des massifs ou bien à orner les plates-bandes par ses touffes d’environ ? pieds, cou- vertes pendant tout l’été de fleurs assez grandes , res- semblant à celles des mauves , d’un joli rose foncé et I d’un effet marquant. Semer en place, en mars. 2. Malope a grandes fleurs. M. grandiflora I Hortul. Variété plus robuste, à fleurs plus grandes, I plus rouges et produisant plus d’effet. Mérite la préfé— rence. — 4 espèces. KITAIBELIE a feuilles de vigne , Kitaibelia I vitifolia , Wild. De Hongrie. Plante annuelle, haute 1 de 7 à 8 pieds ; feuilles lobées, moins grandes que celles de la vigne ; l’été et l’automne, fleurs grandes, blanches, axillaires et terminales. Culture ordinaire. Plante pit- toresque, pnjpre aux jardins paysagers. SIDA en Arbre. Sida arborea L. En été, fleurs blan- ches assez grandes ; tige de 6 pieds, à feuilles en cœur ! arrondi , aiguës. — Sida réfléchi. S. rejlexa. Cav. Du Pérou. Tige de 3 pieds; feuilles grandes , en cœur | arrondi, blanchâtres; en été, fleurs rouge écarlate , I avec une tache brune dans l’intérieur; limbe crénelé et réfléchi. Ces 2 plantes sont de serre chaude; se multi- plient de graines semées sur couche, et repiquées en pots , sous châssis : les boutures reprennent difficilement. I — 1 76 espèces. MAUVE frisée. Malva crispa L. Cultivée pour la beauté de ses feuilles , grandes , orbieulaires , à 7 lobes obtus, élégamment frisés, beau vert. Propre à dresser les assiettes de fruits. De graines aussitôt mûres, tout terrain au soleil. — Mauve de l’ile 1^: France. M. mauri- tiana Hortul. Plante annuelle propre à décorer les parterres par ses nombreuses fleurs, grandes, à fond pourpre qui se divise en plusieurs lignes sur des pétales blancs. Semer au printemps sur couche pour repiquer ensùite en place. — Mauve divariquée. M. divaricata Andr. Du Cap. Ligneuse, très-jolie; rameaux penchés; feuilles petites, lobées, plissées, dentées; tout l’été, jus- qu’en décembre, fleurs nombreuses , blanches et rayées Famille des Mauves. 791 du plus beau carmin. Terre franche légère ; exposition chaude; orangerie; multiplie, de graines semées en pots sur couche chaude sous châssis ou cloches , ou des boutures traitées de même. — La Mauve rouge, M. miniata Cav. , à fleurs rouge cinabre ; la Mauve du Cap , M. capensis Cav. , à fleurs roses ; la Mauve ef- filée , M. virgata Cav. , à fleurs blanches , sont 3 arbrisseaux d’orangerie. La Mauve ombellée . M. um- bellala Cav., Herb. de l’Aat. vol. 7., est plus belle en- core et veut la serre chaude Elles méritent la culture. — 67 espèces. LAVATÈRE D’LTiÈRES.Lm’n/eivz olbia L. Indigène Tige de 5 pieds; feuilles anguleuses, à 3 ou 5 lobes, blanchâtres, persistantes; de juin-août, fleurs roses, moyennes et très-nombreuses. Semer sur couche tiède , pour repiquer à 6 feuilles, en pots ou en pleine terre, mais garantir des gelées printanières. Orangerie. — La- vAtère df. Ténértffe. L. phœnicea Vent. Tige de 3 pieds; feuilles à 5 lobes ovales et profonds; en août, fleurs grandes, réunies, d’un rouge vermillon. Même culture. — LavAtère a feuilles d’érabi.e. L. acerifolia. Df.c. D; s îles Canaries. Tige de 4 â 5 pieds; feuilles ar- rondies , échancrées profondément à leur base , parta- gées jusqu’à moitié en 7 lobes aigus; fleurs grandes , blanches, lavées de rose léger et marquées à la base de chaque pétale d’une grande tache purpurine. Terre franche légère ; semis sur couche; orangerie. LAVATÈRE A GRANDES FLEURS, MAUVE FLEURIE. Lavatera trimestris L. Indigène et annuelle ; tige de 2 ou 3 pieds; feuilles cordiformes , crénelées; de juillet- septembre , fleurs solitaires , d’un joli rose , ou blanches , grandes et nombreuses. Terre franche; exposition chau- de; semis en mars, pour repiquer en place. — Lava— tèrf. deThuringe. h. thuringiaca L. Bisannuelle et rustique. Tiges de 5à 6 pieds, velues; feuilles plus gran- des ; en juillet, fleurs grandes et roses. Même culture. — 2 espèces. ALCÉE ROSE TRÉMIÈRE, d’outre-mer, de mer, de Damas, Passe-rose. Alcea rosea L. De la Syrie. Tris- annuelle et rustique. Feuilles larges , arrondies ; tige de 7 à g pieds; de juillet en septembre, fleurs grandes, simples, semi-doubles ou doubles, très-variées, depuis 792 Plantes et arbres cT ornement. Je blanc jusqu’au jaune foncé, ou au cramoisi rem- bruni. Terre franche légère et substantielle. Multiplie, de graines d’un an ou 2 , en juillet , sur couche ou en pleine terre bien exposée et légère; transplanter en septembre , avec couverture l’hiver. On peut semer en août, couvrir le plant l’hiver, et le transplanter en avril. — Alcée Rose trémière de la Chine. A. R. sinensis H. P. Bisannuelle; tige de 3 à \ pieds; de juillet en octobre, fleurs simples ou doubles, panachées de blanc et de pourpre. Variété à fleurs rouges. Chez M. Vilmorin. Même culture; exposition chaude, et bonne couverture l’hiver. En semant sur couche en février ou mars, elle fleurit la même année. — Alcée OU PASSE-ROSF. A FEUILLES DE FIGUIER. A. ficifolia W. De Sibérie. Feuilles palmées, à sinuosités profondes. Plus rustique que la première. Même culture, sans cou- verture d’hiver. — 3 espèces. GUIMAUVE officinale. Althœa o/Jicinalis\j. Ra- cines vivaces, rustiques; de juillet en septembre, fleurs d’un blanc mêlé de pourpre. Multiplie, de graines, ou par la séparation des pieds. On ne lève ses racines que la 2e. ou 3e. année. — Guimauve a feuilles de chan- vre. A. cannabina L. Jolies fleurs roses, de septem. en novembre. — Guimauve de Narbonne. A. narbonen- sis Cav. Feuilles velues; tiges de 7 à 8 pieds; fleurs en septembre. Tout terrain. — i5 espèces. Plusieurs bota- nistes réunissent le genre précédent avec celui-ci. JNAPÉE lisse. Napœa le vis L. Sida napæa Cav. De la Virginie. Vivaces, rustiques. Tiges de 6 à 7 pieds; feuilles opposées , à 3 — 5 lobes pointus et dentés ; de juillet en septembre, fleurs moyennes, nombreuses, blanches. Toute terre profonde. Multiplie, de semis ou d’éclats. La N. scabra L. , moins grande , a les feuilles profondément découpées en 5 — g lobes étroits. Même culture , mais plus délicate. — 2 espèces. KETMIE A feuilles de manihot. H biscus manihot L. Des Indes. Tigesde4 pieds, presque simples et herbacée»; feuilles à 5 ou 7 digitations ; en août, fleurs grandes, d’un jaune soufre et centre pourpre. Terre franche légère. Mult. de graines. Serre chaude ou au moins tempérée. 2. Ketmie a long pédoncule. H. pedunculatus L. Du ■ 1 1 II i 4 Famille des Mauves. 7 L. Du Cap. Tige fie 3 pieds; feuilles à 3 lobes obovales ; tout l’été , fleurs solitaires, d’un beau rose, réfléchies au sommet de très - longs pédoncules. Même culture , mais serre tempérée. 3. Ketmie a fleurs changeantes. H. mutabilisL. De l’Inde. Tiges de5à6 pieds ; feuilles cordiformes . à 5 lobes; de sept, en novembre , fleurs soléaires , blanches, puis roses , et en fin pourpres. Même culture que le n". 1 . 4- Ketmie des jardins. Althœa frutex des jardi- niers. H. sjriacus L. Du Levant; de 5 à 7 pieds; feuilles ovales, à 3 lobes; en août et septembre, fleurs de même forme que la rose tremieré , colorées selon les variétés , rouges simples ; pourpre violet ; blanches et onglet d'un rouge vif; à feuilles panachées de blanc ou de jaune, et à fleurs doubles. La variété à fleurs tout-à-fait blanches est la nlus délicate et craint la gelée. Tout ter- rain «r.cme exDOSinon mieux zic-r «tranche légère un peu traîche, et midi. Multipi.c. ae semis en terrines sur couche tiède an printemps; repiquage en pots les deux premières années, pour les rentrer dans l’orangerie; ou de bouture d’une reprise difficile , ou de marcotte par incision, ou enfin par la greffe. 5. Ketmie musquée, Ambrette. H. abelmoschus L. De l’Inde. Arbrisseau de 4 pieds; feuilles à 5 digitations dentées. En juillet et août, fleurs assez grandes, couleur soufre, à gorge brune, ferre franche; serre chaude l’hiver; graine connue des parfumeurs sous le nom ü’ambrette et de graine musquée. On la sème sur cou- che et sous châssis; le plant repris peut rester à l’air pendant les 2 ou 3 mois les plus chauds de l’été. 6. Ketmie rose de laChine. H. rosasinensis L. Herb. de l’Am. vol. 4- Charmant arbuste de 2 à 5 pieds, de beaucoup d’effet ; variétés à grandes fleurs rouges, simples et doubles, blanches, aurores doubles, jaunes doubles; tout l’été. Culture de la précédente; et de plus, boutures faciles sur couche chaude et sous châssis. Souvent elles fleurissent la ire. année. 7. Ketmie a feuilles variées. H. heterophjllus Vent. De la Nouv.-Holl. Tige de 6 pieds, à aiguillons nombreux et courts; feuilles à 2,3 ou 5 digitations lan- céolées; en juin, fleurs tres-grandes , très-belles, blanc 79 4 Plantes et arbres d’ ornement. delait pur, teint de carmin finsur les bords. Culture du nü. i , mais orangerie. 8. Ketmie a feuilles de peuplier. H . populneus L. Grand arbrisseau à feuilles en cœur, à lleurs jaunes. Serre chaude. 9. Ketmie moscheutos.'/C moscheutosL. De l’Ain, sejit. Yivace. Tig^s de 3-4 pieds : feuilles ovales, alon- gees en pointe aiguë , dentées , blanches et drapées en dessous; pétiole florifère; en septembre, fleurs blan- ches larges de 4 pouces; pétales à onglet pourpre. 10. Ketmie des marais. II. palustris L. Vivace. De l’Am. sept. Tiges de 4 pieds : feuilles ovales sub- trilobécs, dentées, blanchâtres et drapées en dessous; I pédoncule géniculé dans le haut; en septembre, fleurs de 4 pouces , rose pâle, ayant les organes sexuels inclinés. 11. Ketmie rose. H. roseus Thor. Vivace. De l’Am. sept. Tige rameuse, haute de 3~4 pieds : feuilles en cœur alongé en pointe , dentées , blanchâtres et drapées en dessous ; pédoncule géniculé dans le haut ; en septembre, fleurs larges de 5 pouces, roses; pétales à onglet pourpre. 12. Ketmie militaire. H. mililaris Cav. Del’Am. sept. Vivace. Tiges de 4 pieds : feuilles en fer de lance, glabres des deux côtés, dentées; en septembre, fleurs rose foncé, larges de 4 pouces. Variété à feuilles entières, simplement dentées. 13. Ketmie coccinée. H. speciosus Ait. De la Ca- roline. Vivace. Tige glauque de ?\ à 6 jîieds. Feuilles pal- mées à 5 lobes lancéolés , dentés ; en septembre et oc- tobre , fleurs du plus beau rouge, larges de 5 pouces, axillaires et terminales. Culture et multiplie, difficiles. Veut la terre de bruyère mélangée de terreau, beau- coup d’arrosemens et la demi-ombre. — 85 espèces. Ces 5 dernières espèces , remarquables par leur taille , par la grandeur et la beauté de leurs fleurs , qui s’épanouissent toutes en septembre, aiment une bonne terre douce, fraîche, le demi-soleil, et demandent un peu de litière sur le pied pendant les fortes gelées ; elles pullulent peu et mûrissent rarement leurs graines. Leurs racines sont fort grosses et on ne doit les dédos- ser qu’avec circonspection. Il faudrait obtenir des grai- Famille des Bombacées. 7g 5 aes de leur pays pour pouvoir multiplier ces belles plantes autant qu’elles le méritent. i4- Ketmie vÉsicuLEUSE. II. trionium L. De l’Ita- lie. Plante annuelle, à feuilles trilobées; fleurs axil- laires larges de i5 lignes , d’un jaune sulfureux. Cul- ture de la balsamine. COTONNIER herbacé. Gossipium herbaceum L. W. IIeub. de l’Am. , vol. 1. De l’Inde; annuel. Tige de 18 pouces; feuilles opposées, à 5 lobes courts, arron- dies avec une pointe; en juillet, fleurs jaunes. Terre franche légère ; semé et tenu en pot , sur couche et sous châssis, ou sur les tablettes d’une serre chaude, il fleu- rit assez bien et mûrit quelques fruits à Paris : c’est la seule espèce de cotonnier qu’on puisse y voir pousser passablement. — 8 espèces. AC1IANIE écarlate. Achania mahaviscus W . Malvaviscus arboreus Cav. Des Antilles. Tige de 10 pieds, grêle; feuilles persistantes, en cœur, tri- lobées, crénelées; toute l'année, fleurs solitaires d’un rouge écarlate très— vif , longues et très-peu déroulées. Terre légère et substantielle; mrtli ; serre tempérée. En avril, mullipl. de graines ou boutures sur couche et sous châssis. — 7 espèces. * LAGÜNEE écailleuse. Lagunea squammosa L. Heub. de l’Am. vol. 3. De l’ile de Norfolk. Ar- brisseau de 10 à 12 pieds; rameaux, pétioles, dessous des feuilles et calices chargés, dans leur jeunesse , d’une poussière écailleuse et blanchâtre ; feuilles oblon— gués, lancéolées, coriaces, persistantes; fleurs larges de près de 2 pouces, violet pâle presque rose , en juillet et août. Multiplie, de graines en parfaite maturité, ou de marcottes. Terre franche, mêlée de terreau de bruyère ; serre tempérée. — \ espèces. FAMILLE des P.ombacées. Calice simple ; 5 pétales; éta- tutm s nombreuses, monadelph.es ; fruit capsulaire , ligneux, polysperme : graines h grands cotylédons plissés. Arbres des tropiques, à grandes (leurs. Serre cbaude , terre légère, sub- stantiel!-. Multiplication de houtures et de graines. FROMAGER épineux. Bombax ceiba L. Am. mér. Tige épineuse, renflée à la base; feuilles digitées à 5 folioles obovales. Fleurs blanches , assez grandes : les graines sont entourées d’un colon gris dans une capsule 34. 7g6 Plantes et arbres ci’ ornement. ligneuse. Serre chaude toute l’année , peu d’eau quand la plante ne végète pas. — 9 espèces. CAROLINEA du Maroni. Carolinea insignis W. j Am. mér. Arbre magnifique à feuilles digitées, com- j posées de 7 folioles oblongues , luisantes en dessus, I glauques en dessous, longues de 8 à 10 pouces; le S bouton de la fleur est long de six pouces ; il s’ouvre j en cinq grandes lanières, et laisse échapper une immense j aigrette d’étamines d’un blanc jaunâtre. A fleuri en * janv. i826danslesjardinsdeJNeuilly.Serrechaudetoute I l’année. Terre substantielle, fraîche, douce. Boutures. 2. Carolinfa de Cayenne. C. pnnceps W. Arbre t moins grand que le précédent, mais dont la fleur est beaucoup plus belle , quoique moins grande , en ce que f le haut de son aigrette est d’un rouge pourpre éclatant. I C’est la fleur la plus élégante que l’on connaisse. Même I culture. A fleuri en août i83o au jardin du roi. — 4 esP- I FAMILLE DFS ByTTXÉRIACÉïS STERCUL1ER a ieuilles de Platane ou bupa- | iiiTi. Stercalia platanifolia L. De la Chine. Bel arbre ! à tige nue, bien filée, de 10 à i5 pieds et plus en France; feuilles grandes, semblables à celles du plata- | 11e. Fleurs peu apparentes, mais fruits bons à manger. I Terre et culture des orangers ; exposition chaude et 1 abritée, et mieux en orangerie à la température de Pa- ris. Multiplie, de graines. — Sterculier a ff.uxi.les entières. S. balanghas L. Herb. de l’Am. vol. 4- Du Malabar. Arbredontletroncacquiert 2 pieds dediamètre, ] maisarbrisseaudans nos serres ; feuilles ovales-lancéolées, { planes, glabres; fleurs blanchâtres , à odeur de vanille, disposées en panicule terminal. Multiplie, de boutures au printemps, en pot sur couche chaude et sous verre. Constamment en serre chaude. — 2 n espèces. LASIOPÉTALE a fleurs purpurines. Lasiopeta- lum purpurescens. Herb.de l’Am. vol. 5. Arbuste d’un j à 2 pieds; rameaux étalés, chargés, ainsi que toute la plante, de poils roussâtres, étoilés; feuilles oblon— ( gués, stipulées; eu mai et juin, fleurs purpurines en ] petites grappes. Terre de bruyère; serre tempérée; 1 multiplie, par marcottes. Cher M. Cels. — 3 esDèees. FAMILLE it ï M imAPiiti HERMANIE A longues feuilles. Rermama ae- ni » J Tf si fjj •Il I i'e| fi! Vf )!, M p, re •H ’ Famille des Dombejrées. 797 nudala Lra. Du Cap. Arbuste de 2 pieds, à feuilles persistantes lancéolées, étroites; d’avril en octobre, fleurs petites et réunies par 2 , limbe jaune et onglet verdâtre; odeur suave. Terre à oranger. Serre tem- pérée, près du jour. Multiplie, de graines semées en pot sur couclie cliaude , et de boutures en mars sur couche et sous cloche. Renouveler souvent, parce que la plante ne vit que quelques années. — 36 espèces. MAIIERNIA incisé. M. incisa Jacq. Feuilles peti- tes, incisées; en juillet-août , fleurs rouge vermillon. Même culture ainsi que pour le M. pinnala S. Yeg. , à feuilles 3 fois ailées et persistantes; d’avril en octobre, fleurs géminées, penchées et rouges. — ig espèces. FAMILLE DES DoMBEYEES. DOMBEY d’amélie. Dombeya reginæ Guill. C’est la plante cpi’on a cultivée long-temps sous le nom d astrapcea vicosa. Elle e;l de Madagascar et a fleuri pour la première fois en Europe en 1 83?. , dans les serres du Iloi à Neuillv. PENTAPÉTÈS pourpre. Pentapeles. phœnicea L. Dombej a phœnicea Cav. De l’Inde. Annuel; tiges de 5 pieds; feuilles presque hastées, dentées; en août, fleurs solitaires , moyennes, penchées, écarlates. Terre franche légère; exposition au midi; semis en pots, sur couche chaude et sous châssis; repiquage de la même manière : replanter quand la saison est douce, soit en pleine terre, et alors la plante 11e dure qu’un an, soit en pot qu’on rentre dans la serre chaude qu’elle «orne dans l'été. — 1 espèce. PTÉROSPERME a feuilles d’érable. Plerosper- mum acerifolium YVilld. De l’Inde. Grand arbre à feuilles lobées, grandes comme celles de la vigne; fleurs larges de 3 à 4 pouces, d’uu blanc roussâlre. Serre chaude. Multiplie, de boutures étouffées. Ptérospeumum nain. P. suberifolium Willd. AST RÂPÉE a fleurs pendantes. Aslrapœa penduli- flora Dec. De l’ile Maurice. Arbre à rameaux divergens, feuilles en cœur longues et larges de 8 à g pouces sur des pétioles longs de 8 à i5 pouces : stipules eau— linaires appliqués, très-grands. Fleurs rose pourpre au nombre de 4» à 5o, réunies en ombelles capitées et pendantes au bout d’un pédoncule long de 8 à !?, 798 Plantes et arbres d’ornement. pouces. Serre chaude. Terre substantielle. Multiplie, de boutures étouffées; a fleuri pour la première fois en France chez le duc d’Orléans, en janvier 1826. T FAMILLE des T illeu ls. Calice polypliylle ; pétales aller - nés ; oc aire simple ; J ou plusieurs styles , quelquefois point ; stigmate simple ou divisé; haie ou capsule. Ces végétaux sont exotiques ; à l’exception du tilleul, qui aime une terre fraîche et. profonde et dont, on fait stratifier les graines avant de les semer , les autres préfèrent une terre franche légère, craignent le froid, et demandent la serre tempérée; on les multiplie sans excep- tion de boutures d’une reprise facile. a SPARRMANNI A d’Afrique. Sparrmannia africana L. Hf.rb. de l’Am. vol. 6. Du Cap. Arbrisseau très- agréable, de 4 à 10 pieds, toujours vert ; feuilles gran- des , en cœur , aiguës , presque lobées ; en mars, ombelle de 3o à 5o fleurs grandes , à \ pétales blanc pur. Les filets , pourpres , portent des anthères irritables qui s’éloignent du style lorsqu’on les touche. Terre franche légère. Serre tempérée. Multiplie, de graines, et plus facile de boutures au printemps, sur couche etsous clo- che , oh elles reprennent en 20 jours. Si Ton fait ces boutures avec des branches disposées à fleurir, on a de petites plantes , hautes d’un pied qui se couvrent de fleurs et sont plus agréables ou du moins plus com- modes que de grandes plantes. Variété plus petite et. fleurissant plus promptement, chez M. Lémon. GREWIA occidental. Grewia occidentalis L. IIerb. de l’Am. vol. 2. Du Cap. .Toli arbrisseau à feuilles ovales, crénelées; tout l’été, fleurs nombreuses, latérales, étoilées, d’1111 rose clair, 'ferre franche lé- gère; beaucoup d’eau en été, peu en hiver ; orangerie. Multiplie, de graines, de boutures au printemps, sur couche tiède et sous châssis, ou de marcottes. — 4^ esp. TILLEUL.Genre composé de grands arbresd’un port agréable, propres à former des avenues, des quinconces, des massifs, et à produire un ombrage frais par leurs grandes feuilles cordiformes, et à embaumer l’air par l’o- deur de leurs petites mais très-nombreuses fleurs jaunâ- tres, réunies en grappes sur un pédoncule qui a Tunique singularité d’être élargi par les côtés d’une membrane imitant une feuille particulière. Les espèces américaines et le tilleul argenté ont. dans leurs fleurs des écailles surnuméraires qui n’existent pas dans le Tilleul com- Famille des Tilleuls. 799 mûri. Tous se multiplient de graines, de marcottes, par la greffe, et viennent mieux en terrain frais sa- blonneux que partout ailleurs. Leur bois, léger, blanc, tendre, est employé en menuiserie etau tour ; leur écorce sert à faire des cordes. Tilleul des bois. Tilia sjlvestris H. P. Feuilles petites , rameaux velus, boutons courts. Tilleul commun. T. platjphyllos Vent. Feuilles grandes , rameaux glabres , boutons gros, appliqués. Tilleul corail. T. corallina H. Kew. de Hongrie. Feuilles grandes , plus aiguës ; rameaux rouges , bou- tons gros , divergens. Tilleul pubescent. T. pubescens Vent. Del’Am. sept. Feuilles pubescentes en-dessous, rameaux verts ou gris, pulvérulens, bouton petit. Tilleul d’Amérique. T. Americana Lin. Feuilles très-grandes , glabres, rameaux cendrés, boutons gros, courts , rouge brun. Tilleul duMissisipi. T.Missisipiensis Bosc. Feuil- les très— grandes , aiguës, glabres, rameaux cendrés, boutons rouges, courts , divergens. Tilleul argenté. T. argentea H. P. Feuilles grandes , blanches et cotonneuses en dessous, rameaux verts, grisou rouges, boutons courts. Cette espèce garde ses feuilles beaucoup plus long-temps que les autres. Tilleul lAcinié. T. laciniala, Hortul. Variété curieuse par ses feuilles divisées en 3 lobes, dont les latéraux incisés et dentés , et l’intermédiaire alongé en lanière plus ou moins érosée sur les bords. Ou la trouve à l’Institut horticole de Fromont et ailleurs. FAMILLE des Rufe. Calice sauvent à 5 divisions : 5 pé- tales , alternes; ordinairement 10 étamines opposées ; ovai- re, style, stigmate simples ; fruit h plusieurs loges ou capsu- les , ordinairement 5. Tout terrain , exposition chaude pour les o. premiers genres , et multiplication de graines et d’éclats: les autres sont de terre de bruyère e, serre tempérée, et se mul- tiplient de plus par boutures et marcottes comme les bruyères. F A B AGELLE COMMU n e . Zjrgophy llum fabago L . De Syrie, vivace. Tiges de 2 pieds; feuilles à 2 folioles ovales, entières et lisses; de juillet en septembre, (Leurs géminées, rouge-orangé, blanches à la base. Terre sablonneuse ou de décombres ; exposition chaude , cou- verture l’hiver. Huit, de graines ou d’éclats. — 17 esp. 800 Plantes et arbres d’omernent. FRAXIÎNELLE Dictame blanc. Dictamnus albush. Du midi de la France ; rustique , vivace ; tiges de 2 ou 3 pieds, visqueuses et couvertes de glandes; feuilles ailées comme celles du frêne; en juin et juillet, fleurs grandes, en grappes, purpurines et rayées pourpre foncé , ou blanc. Terre franche et fraîche ; exposition au midi; multiplie, d’éclats onde graines aussitôt mures , er; terrines ou en plate-bande ; repiquer en pépinière , et mettre en place 2 ans après. Cette plante contient beau- coup d’huile essentielle, et exhale, dans les temps chauds et secs, une vapeur aromatique qu 011 peut enflammer avec une lumière. — 1 espèce. ZIÉRIE trifoliée. Z içria trifoliata HoRtul. Herb. de l’Am. vol. 3. Petit arbrisseau de la Nouv.-Holl. , de 2 à 3 pieds ; feuilles à 3 folioles oblongues , à odeur agréable lorsqu’on les froisse entre les doigts ; fleurs petites , blanches , légèrement teintes de rose, en petits panicules axillaires, ferre de bruyère ; orangerie ; mul- tiplie. facile de graines et marcottes. Cet arbuste est intéressant par son odeur aromatique et par ses fleurs, de mai jusque très— avant dans l’automne. Cultivé chez M. Cels. — 1 espèce. BOROXIA A feuilles ailées. Boronia pninala. Smith. Fîerb. de l’Am. vol. 7. De la Nouv. -Galles. Arbuste à tige grêle de 24 à 3o pouces ; feuilles à 5 ou 7 folioles , lancéolées ; odeur de myrte ; de février en mai, fleurs latérales, souvent géminées, moyennes, roses , à 4 pétales ovales; odeur d’aubépine. Terre légère et mieux de bruyère ; orangeriedans une place aérée et sèche. Multiplie, de boutures. — i3 espèces. CORRÉE A fleurs blanches. Çorrea u/ôu Andr.Du Port-Jackson.Arbris.de 4 pieds, couvert d’un duvet écail- leux;* euilles ovales, oonctuées et nersistantes ; fleurs d’un blanc pur, en oouquets. Variété à fleurs rouges. — C. i ’irens Sm. Du même lieu; rameaux ferrugi- neux ; feuilles oblongues , ondulées , ferrugineuses en dessous; fleurs vertes , à tube cylindrique, — C. specio- sa Andu. Herb. de l’Am. vol. 5. Arbuste de 2 à 4pieds, à t*ge grêle, le plus joli du genre; feudles ovales-oblon- gues, sinuées; fleurs à long tube rouge vif, à limbe vert. Les Corrées fleurissent en avril- juin. Terre de bruyère; Famille des Rues. 801 orangerie; boutures, marcottes , graines et de greffe les uns sur les autres. — 4 espèces. CROWEA A feuilles de saule. Crowea saligna And. Tîerb. de l’Am. vol. 6. De la Nouv.-Holl. Arbris- seau de 2 à 3 pieds peu ligneux , rameux; feuilles lan- céolées-linéaires, tige rougeâtre et grise; d’août en novembre, fleurs axillaires, solitaires, assez grandes, d’un beau rose. Terre de bruyère , serre tempérée. Multiplie, de boutures sur couclie tiède et sous châssis. Le C. nerii folia se cultive de même. — i espèces. MÉLÏANTHE PYRAMIDAL, PlM.PTlFWF.LLE d’AfRÏ- que. Melianthus major L. Du Cap. De 7 à 8 pieds; feuilles ailées avec impaire, dentées , glauques ; en ju.n et juillet, fl<^^S petites , irrégulières, d’un rouge foncé; elles laissent échapper leur nectar, d’ou le nom fleurs de miel. Terre franche légère; orangerie ou ex- position au midi au pied d’un mur; couvrir pendant les gelées. Multiplie, de rejetons et de boutures au prin- temps, sur couche tiède et ombragée ; tailler les bran- ches pour élever la tige, afin d’obtenir des fleurs. Mar- cottes par strangulation. — Mét.ianthe A feuilles étroites. M. wmorL.DuCap. Arbrisseau de 4 à5pieds, moins beauet plus délicat. Feuilles à 9 folioles alongées, blanchâtres et velues en dessous, persistantes; en août, fleurs jaune rougeâtre , en épis. Même culture. Les feuil- les froissées de ces 2. espèces ont l’odeur de l 'Irisfœtida. — 3 espèces. DIOSMA imbriqué. Diosma imbricataTu umb. Ar- brisseau de 3 à (i pieds. Tige et rameaux un peu velus; feuilles ovales, ciliées, petites; en juillet et août, fleurs petites, purpurines, odorantes et en ombelles. 2. Diosma a feuilles de bruyère. D. ericoidcs L. La ai. De 4 â 5 pieds; rameaux jaune - rougeâtre; fenil es linéaires , courtes , réfléchies au sommet , ponc- tuées et très-odorantes; en mai et juillet , fleurs blan- ches , petites, en étoile. 3. Diosma a larges feuilles. D. ialifolia And. De 4 pieds; feuilles plus grandes , lancéolées-obtuses , à bords ponctués; fleurs estivales, assez grandes, blanc del ait , très-aromatiques; plus délicat; serre tempérée. 4. Diosma A feuilles dentées. D . se&atifolia Vent 8oa Plantes et arbres d'ornement. De la Nouv.-Holl. Belle espèce, à rameaux rougeâtres; feuilles plus grandes, pointues, ponctuées, glanduleuses sur les bords; enmars et avril, fleurs d’un blanc pur, en étoile. 5. Diosma a feuilles opposées. D. oppositifolia H. D. scabra Lam. De 2 à 3 pieds; rameaux rougeâtres; feuilles opposées en croix, linéaires— lancéolées, à pointes blanches; de mars en juillet , fleurs lavées de rouge. 6. Diosma lancéolé. D. lanceolata Mil. D. li~ nearis Thumb. Tige grisâtre; rameaux jaunâtres dans leur jeunesse; feuilles lancéolées, étroites, ponctuées, un peu courbées en faux. 7. Diosma vel v.D.hirsuta. D .jybescensŸvns. Tig. et rameaux grêles , velus ; feuilles serrées, étroites , cou- vertes de poils blancs; en juillet, fleurs blanches, petites. 8. Diosma cilié. T>.ci7i7îInTHUMR.De2pieds; rameaux courts, gris-rougeâtre ; feuilles petites, ovales, ponctuées et ciliées; au printemps, fleurs en têtes, pourpre pâle. 9. Diosma précoce. D . præcox Dum. C. 11 ressem- ble au précédent, mais plus élevé; feuilles plus étroi- tes ; fleurs plus pâles, en mars et avril. 10. Diosma a fleurs entêtes. D. capitata Thumb. De 3 à 6 pieds, àrameaux longs, jaunâtres ; feuilles petites , ovales, imbriquées, ciliées et ponctuées ; en juillet et août, fleurs blanches et en têtes. 11. Diosma a odf.ur de cerfeuil. D. cerifolia Vent. Tige de 2 pieds; rameaux rapprochés ; feuilles réfléchies , ciliées , ponctuées. Au printemps , fleurs carnées, ensuite blanches, très— petites, en têtes. 12. Diosma hérissé. D. hirta Vent. D. purpurea Hortul. D. ventenatiana Spr. En pyramide; ra- meaux jaunâtres; feuilles imbriquées sur 3 côtés, ova- les—lancéolées, concaves , pointues ; en juin , fleurs d’un pourpre plus foncé ; pédicule capillaire, velu et pourpre. 13. Diosma uniflore.Z). uniflora Thumb. Hf.rb. de l’Am. vol. 2. Speciosa Sims. Hameaux pu bescens, jaune pâlejfeuilles ordinairementsolitaires, terminales, ovales, étroites , épaisses , ponctuées en dessous ; en mai , fleurs ciliées sur les bords , ouvertes en étoile , blanches en dessus , roses en dessous , ligne pourpre au milieu des pétales; calice rougeâtre. 14. Diosma tétragone. D. tetragona W. Tige Famille des Rues. 8o3 à rameaux opposés et droits ; feuilles en croix , ovales— lancéolées, trigones, épaisses, ponctuées en dessous, ci- liées; en août, fleurs géminées, blanches. 15. Diosma ombellé. D. umbellata Hortul. Herb. de l’Am. vol. 2. D. speciosa Sims. Rameaux rouges; feuilles ovales-lancéolées , ponctuées en des- sous; en avril-mai, fleurs 3 à 5 en ombelle, larges; boutons rouges ; les 5 pétales luisans et blanc pur en dessus, teints de rouge en dessous, marqués au milieu d’une ligne pourpre. Les botanistes confondent celui-ci avec le précédent. 16. Diosma Bucktj. D.fumosa LIortul. Rameaux jaunâtres; feuilles ovales , obtuses , dentées , ponctuées. Odeur forte et désagréable. On le conserve et multiplie difficilement. # 17 — 3o. Diosma ovale. D. ovala W. Petit ar- buste à feuilles opposées ou vÿ'ticillées par 3, ovales— elliptiques , marquéesdepoints verts et d’une ligne ponc- tuée sur les bords; fleurs d’un blanc pur et luisant en dessus , couleur de rose en dessous , avec une ligne pour- pre au milieu ; filamens blancs , garnis de poils visqueux; calice rougeâtre et ponctué. On cultive encore les D . scoparia ou gliformis , allia , obtusata , pulehella, gra- cilis , reclinata , tenella , hispida , capensis , villosa, Herb. de l’Am. vol. 7 , orbicularis , bmniades ,fra gratis . — 72 espèces. La plupart sont du Cap. Ils sont toujours verts. On cultive ces jolis arbustesen serre tempérée près des jours, ou mieux avec les Gnidia, \esStruthiola , les Erica , dans une bâche particulière, en terre de bruyère. Multiplie, de graines aussitôt mûres , en pots placés en bâche ou serre tempérée. On tient la terre fraîche, et au mois de mars on enfonce les pots dans une couche sous châssis. En septembre on repique le jeune plant en pots sous châssis couvert d’un paillasson le jour, et on ne leur donne de la lumière qu’insensiblement; on traite de même les boutures faites au printemps, et les marcottes enraci- nées qu’on empote. CLAVALIERafeuillesde frêne, Frêne épineux. Zanlhoxylum fraxinifolium Marsh. Z. ramijlorwn Mich. Du Canada, très-rustique, de 12 pieds, épi- neux. Feuilles comme celles du frêne commun ; en 804 Plantes et arbres d’ornement. mars , fleurs sur le vieux bois et de peu d’apparence; gousses d’un beau rouge , et odorantes aussi bien que la graine , qui est noire et luisante. Lorsque les fruits s’entr 'ouvrent , le contraste des 2 couleurs fait un très- joli effet. Multiplie, de semences, de greffe et de reje- tons. Mi-soleil et tout terrain. — 38 espèces. FAMILLE des Cisti'S. Caüce a 5 Jnlioles inégales; 5 pé- tales : étamines nombreuses ; style i ; capsule h 3 ou 5 valves séminijères. Arbrisseaux d'orangerie ou serre tempérée; terre franclie légère; multiplication de semences, marc, et boutures. CISTE A feu ii.les de laurier. Cistus laurifolius . L. De la France mérid. Tiges de 4 à 5 pieds; fleurs gran- des et blanches. — C. A feuilles de peuplier. C.po- vulijolius L. D’Espagne. Tiges de 5 à 6 pieds; fleurs moyennes, blanchâtres. — C. ladantfère. C.lada- ni férus L. Hf.rb. de l’Am. toi. 4- f*u Levant. Tige et port du laurifolius . Feuilles lancéolées, alongées, plus visqueuses ; fleurs btenches , très-grandes et à fond brunâtre. — C. pourpre. C. purpureus Lam. Du Le- I vaut. Tiges de 3 à 4 pieds; rameaux rougeâtres; fleurs très-grandes et d’un beau rouge; pétales tachés de pour- pre brun à la base. — C. A feuilles d’Halime. C. halimifolius L. Helianthemum halimifolium Desf. FIerb. de l’Am. vol. 6. D’Espagrie. D’un très- bel effet, par ses fleurs grandes, jaune doré, ta- chées de pourpre à la base de chaque pétale. — C. A FEUILLES DE CO'N'SOUDE. C. SjmphjtiJ'oliuS LAM. De Ténériffe. Tige de 4 à 5 pieds ; fleurs grandes , pres- qu’en ombelle, au nombre de 8 ou io , rouge pâle. Les Cistes fleurissent en juin— juillet. De pleine terre dans le midi de la France , et d’orangerie dans le nord ; on peut les risquer en pleine terre à bonne exposition avec couverture l’hiver. Terrain sec; boutures faciles en été; marcottes plus longues à reprendre; et semences en avril sur couche. C. algaivensis Dec. De Portugal. Arbrisseau de 2 a 4 pieds, rameaux; feuilles ovales- lancéolées , fleurs nombreuses , jaunes à onglet pourpre. Fort jolie espèce propre au commerce des fleuristes. Orangerie. Multiplication de graines et boutures. — i3i espèces, y compris les Helianthemum. FAMILLE des Violettes. Fleur munie (V un éperon ou d'une bosse postérieurement. Calice a 5 divisions ; 5 pétales; Ht étamines; ovaire simple ; t style ; capsule I -loculaire, Vi 3 valves L amille des Violettes- 8o5 terni ni/ères. Tout terrain, mais à l'ombre. Multiplication Je graines et d’éclats. VIOLETTE odorante , de mars ou commune. Viola odorataL. Indigène , vivace ; en mars et avril, fleurs odorantes et violettes. On cultive dans les jar- dins plusieurs variétés de cette plante intéressante, dont quelques-unes, dites des 4_saisons, refleurissent à diverses époques, comme 'a V. /[-saisons , à fleurs simples, s’épanouissant de septembre en février. — V. à fleurs doubles. — V. à fleurs doubles roses. — V. de Bruneau à fleurs doubles , ayant les pétales exté- rieurs violets, les intérieurs pauachés de blanc, de roi ge et de violet. — V ■ de J'arme fleurs duub’es , d’un bleu très-pâle, fleurissant dès octobre sous châs- sis. Multiplie, facile par la disision des touffes. Terre douce, à demi ombre. 2. Violette altaïque V. Altaica Bot. Reg. Cette plant© est une pensée vivace dont les fleurs sont grandes et d’un très-beau violet foncé. 3. Violette tricolore ou Pensée annuelle. V . tncolor L. Indigène. De mai à septem. La variété dite Pensée , ou V . tricolor liortensis , a produit plusieurs belles sous-variétés cultivées sous le nom de Pensée vivace, parce qu’ou les multiplie d’éclats et de boutu- res. Plus leurs belles fleurs sont grandes, veloutées et d’un violet foncé , nonobstant le jaune de leur centre, plus elles sont belles. On en possède dont les fleurs sont bordées d’un liseret blanc et d’autres blanches partout plus grandes encore que les précédentes. On les multi- plie par la séparation des pieds en terre douce. Il leur faut des soins pour les conserver belles. M. Lemon est fort riche en belles Pensées. Les V .Rotoma gensis Lam., palmata L., alpina Jacq., biflora L., ef plusieurs au- tres ne sont que de collection. — 95 espèces. 1 ■ ’ FAMILLE des Ca r yophyllées. Calice lubulé ou partagé, pétales alternes, le plus souvent onguiculés; ordinairement, étami- nes en même nombre et alternes , ou le double alternativement, hypogynes et épipétales ; ovaire simple ; 1 ou plusieurs styles ; autant de stigmates ; capsule à 1 ou plusieurs loges; feuilles le plus souvent opposées. Toutes cesplantes aimentla pleine terre (franche légère), à l’exception de quelques espèces délicates que l’on meten orangerie. Elles se multiplient de graines; mais comme la plupart de celles vivaces fournissent des variétés qui 8ob Plantes et arbres d’ornement. no sfi perpétuent pas de semence, on en fait des boutures , des marcottes, ou on e'clate les pieds. CÉRAISTE cotonneux , Argentine, Oreille-de-Sou- ris. Cerastium lomentosum Lam. D’Italie; vivace, tra- j çante, formant une touffe arrondie remarquable par sa I blancheur; feuilles étroites, nombreuses; en mai et juin à ■ fleurs moyennes, terminales et blanches. Tout terrain , i mais pas trop humide ni trop ombragé; multiplie, de graines , ou de traces en mars. — 53 espèces. ARÉNAIREouSabline de Mahon .A renaria baleari- I ca l’Hér. Miniature vivace, traçante; gazon très-touffu; feuilles ovales, persistantes; en mai, une multitude de petites fleurs blanches. De graine, ou d’éclats, sur les rocailles ou les vieux murs un peu frais, que bientôt elle couvrira. — Sarline grandiflore. A. grandiflora L. Indigène; fleurs plus grandes et blanches. Traitée de meme, elle convient au meme usage. — i 16 espèces. SAPONAIRE officinale. Saponaria ojjicinalis L. Indigène et rustique. Tiges de 2 pieds; feuilles ovales— 1 lancéolées, trinervées, et qui, écrasées et battues dans l’eau, la font mousser comme du savon; en juillet, fleurs odorantes, rose violet. Variété à fleurs doubles. Toute terre et toute exposition ; multipl. par les traces. OEILLET des fleuristes Dianthus catyophyllus L. Herb. de l’Am. vol. 6. D’Afrique. Tiges de 18 à 3o pouces; de juillet en août, fleurs de plusieurscouleurs, simples, semi— doubles ou doubles, selon la variété; à odeur de girolle. On fait 4 divisions de ses variétés : i°. celle du gre- nadin ou œillet à ratafia , qu’on cultive pour parfumer les liqueurs, essences, etc. ; 20. l’œillet prolifère et à carte, qui a été long-temps recherché à cause de sa grandeur de 4 pouces de diamètre, de son double bou- ton , de son fond blanc pur piqueté de diverses cou- leurs; mais les soins nécessaires pour soutenir les pé- tales et les arranger sur des cartes découpées les ont fait presque abandonner; 3°. l’OEillet jaune, plus ou moins vif, ordinairement piqueté ou panaché de cra- moisi ou de rose , et dont les bords sont découpés ; 4°- enfin, I’OEillet Flamand, Herb. de l’Am. vol. 6, ainsi nommé parce que c’est en Flandre, et surtout è 1 1 espèces. Famille des Caryophy liées 807 Lille , que cetle plante a été cultivée avec le plus de succès. Les Anglais divisent aussi les œillets en quatre classes, mais d’après d’autres considérations. Ils ont: 1. les Bizarres dont le caractère est d’avoir la fleur irrégu- lièrement panachée de taches et de bandes écarlates ou cramoisies; 2. les F/akes ont trois couleurs et se distin- guent par de larges bandes roses écarlates ou pourpres qui régnent tout du long des pétales; 3. les Picotés ont le fond blanc ou jaune, piqueté ou poudré d’écar- late : de rouge de pourpre ou d’autre couleur; les Fardés ont les pétales rouges ou pourpres en dessus et blancs en dessous. Pour qu’un œillet flamand soit admis dans la collec- tion d’un amateur, il faut qu’il soit fond blanc pur, panaché de différentes couleurs; que le calice ne crève pas, c’est-à-dire qu’il ne se fende pas lors de la florai- son ; que la (leur soit large , bien pleine, formant le dôme ; queles pétales soient arrondis , sans dentelures, réunissant 2 ou 3 couleurs en bandes longitudinales. Quand une 2e. couleur est accompagnée d’une 3e. , l’œillet se nomme bizarre. On l’appelle bicolore , lors- qu’il n’a qu’une couleur détachée sur son fond ; trico- lore lorsqu’il en a 2. Ces plantes sont inconstantes dans la pureté de leurs couleurs , quand elles sont cultivées avec peu de soins : dès que l’on s’aperçoit que leurs nuances commencent à se confondre , et que le fond blanc prend une teinte rougeâtre, on marcotte la plante en pleine terre fran- che pure : on relève les marcottes pour les passer l’hi- ver en pot , dans une pièce sèche et bien aérée : on les replante dans la même terre, à bonne exposition libre dans le jardin, après les premières pluies d’avril. Si la pleine terre franche ne leur rend pas leur éclat dans toute sa pureté , on les réforme comme dégénérées ; mais elles peiîvent encore être utiles en fournissant d’excellentes graines. Les œillets se cultivent en pot de 6 à 7 pouces de diamètre. Leur tige faible ne peut supporter la fleur; il lui faut donc un tuteur. On se sert d’une baguette de bois ou de fil de fer, peinte en vert, après laquelle on l’attache avec du jonc ou du fil , à mesure qu’ils 808 Piaules et arbres d' ornement. fleurissent ; on les place sur un buffet ou gradin , dis- posé en 6 à 7 rangs de tablettes. Pour entretenir une collection, ou pour l’augmen- i ter , il faut semer soi-même , ou recourir au commerce tous les ans. On sème de préférence les oeillets doubles, dits Violet-pourpre, Bizarre-rose , Bizarre-feu. L’œil- let simple donne toujours de la graine ; mais sur ?. à 3 mille graines, on obtiendra très-d ilfici 1 eme n * un semi- ( double. Il faut donc préférer celle des doubles. On la sème au printemps en terrine , et terre franche mêlée I d’un tiers de terreau bien passé . ou en terre de bruyère. On lève le plant quand il a 6 à 8 feuilles. I On le repique dans une planche de terre franche, bien I ameublie et fumée de l’année précédente, ou terreq^- tée au moment du repiquage. On met les plantes à 8 pouces l’une de l’autre , si l’on se propose de relever en motte à l’automne, pour les distribuer dans les plates- I bandes du jardin ; et à 1 2 oui 5 pouces , si l’on a résolu j de les laisser en place. Ou soigne cette plantation en I binages et arrosemens jusqu’à la fin de l’automne. Ces jeunes plantes sont si vigoureuses qu’elles passent ordi- nairement l’hiver sans soins ni couverture ; mais comme j elles sont très-sensibles aux verglas , aux transitions su- bites de température en hiver, et aux liâles du soleil de mars, les cultivateurs les plus attentifs bordent leurs , planches de petites bâches sur lesquelles ils étendent des paillassons pour leur parer ces accideus. Après les premières pluies douces de la fin de mars , ils ne les couvrent plus au soleil. On a soin, en les couvrant, de leur ménager un courant d’air : ils ne craignent point le froid de 8 à io degrés. Au printemps, on se borne à enlever les feuilles pourries. On donne de fréquens bina- ges jusqu’à la fleur qui , dans nos climats, a lieu sur la fin de juin. Quand les tiges commencent à monter , on les assu- jettit avec les baguettes : on ne laisse que 3 à \ boutons sur chacune. On place au bout des baguettes des ergots de moutons, de porcs ou de veaux, dans lesquels les perce-oreilles se retirent à la pointe du jour. Tous les matins on les y trouve , et on parvient ainsi à détruire ces i sectes-, res-runestes aux œillets. A mesure quel es œillets de semis fleurissent, on fait 1 Famille des Caryoplij liées. 809 un choix et l’ou arrache et jette ceux qui n’ont pas les qualités requises. Ordinairement les jeunes plantes ont des touffes de marcottes. O11 fera très-bien d’en couper quelques-unes aux plantes rares , pour en faire des boutures à l’ombre et en bonne terre. On coupe hori- zontalement ces marcottes au milieu d’un nœud : l’on fait ensuite, au milieu de ce nœud , une fente longitu- dinale de 4 ou -5 lignes seulement. On ôte les feuilles jusqu’à 18 lignes de hauteur. L’on ouvre la terre avec son doigt, et l’on y place la bouture, qu’on soigne et arrose jusqu’à ce qu’elle indique, en poussant, qu’elle a des racines. Ces boutures sont préférables aux mar- cottes , parce qu’elles conservent mieux et plus long- temps la pureté de leur coloris , c’est même le moyen qu’il faut employer pour sauver une plante qui menace de dégénérer. Deux à 3 jours avant de faire le marcottage , lorsque les fleurs commencent à passer, on suspend tout arro- sement, afin de rendre plus flexibles les branches à marcotter. Au moment de l’opération, l’on dépouille le bas des marcottes de leurs feuilles. On bine avec pré- caution la terre au pied de l’œillet , et 011 en ajoute de la nouvelle pour l’améliorer et rendre l’opération plus facile. On fait à un nœud une incision horizontale jus- qu’au milieu de son diamètre : ensuite on biaise légère- ment la lame du greffoir , en remontant de 4 à 6 lignes de hauteur par une 21'. incision longitudinale, perpen- diculaire sur la première. Ces 2 incisions faites, on ou- vre la terre avec 2 doigts, à la place où descendra la marcotte pour y prendre racine ; 011 l’abaisse et on la fixe au moyen d’un petit crochet en bois , avec la pré- caution de tenir écarté le fcalon fait pan la lame du greffoir. On a soin ensuite de rapprocher avec la main la terre tout autour. On fait cette opération à toutes les branches de l’œillet, que l’on pose sans croisement à côté les unes des autres , autour de la tige-mère. Les œillets ont souvent des branches placées tellement haut, qu’il n’est pas possible de les coucher en terre ; on les marcotte en cornet. Pour cela, on prend du plomb laminé, au double degré de celui des manufac- tures de tabac, on le coupe en morceaux triangulaires, plus ou moins grands, que l’on roule en cornet autour 8 1 o Plantes et arbres d'ornement. de la marcotte. On remplit ce cornet de terre, et on le maintient à la hauteur nécessaire par le moyen d’une baguette. Quelques amateurs, au lieu de faire, en mar- cottant, un talon au nœud qui doit fournir des racines, se contentent de tailler en dessous un cran qui pénètre à la profondeur de la moitié du nœud. Ils prétendent garantir, par cette méthode, la nouvelle plante du chancre qui souvent la fait périr et commence toujours i des deux côtés de la fente longitudinale. Quand il ne pleut pas, on a soin d’arroser tous les jours i ou 3 fois les marcottes en cornets ; celles en pots exigent moins d’eau, parce que la terre sèchemoins vite. Celles en pleine terre sont traitées comme les marcottes des autres plantes. Au bout d’un mois ou 5 < semaines , toutes doivent avoir des racines; on les dé- tache en coupant la vieille tige au niveau du nœud enraciné; on les lève autant qu’on le peut avec la motte , et on les repique dans le pot où elles doivent > fleurir, en terre préparée avec -j terre normale et f ter- reau consommé. Quand on expédiedes œillets, on a soin, après les avoir détachés de la tige , de tremper les cor- nets dans l’eau , ou d’envelopper leurs racines d’une motte de terre maintenue avec de la mousse et arrosée de même ; on les place les uns à côté des autres dans les i sens opposés d’une boîte; on les enveloppe par couches d’une mousse légère , que l’on peut rafraîchir si les marcottes doivent être une quinzaine de jours en route, et s’il fait sec au moment de l’expédition ; ^autrement on ne mouille que les racines. Les œillets ne se rentrent qu’aux gelées qu’ils ne craignent mêmepas ; mais l’humidité leur est contraire: il faut les tenir ou en orangerie près des jours , l’hiver , ou dans des appartemens bien aérés. On ne les arrose pendant ce temps que pour ne pas les laisser sécher ; on leur donne l’air et le soleil tant que l’on peut, quand la température est douce. On les préserve du soleil de mars , et , sur la fin de ce mois , on leur rend l’air libre après les premières pluies. 2. OEillet de bois. D. lignosus Hortul. D’Orient. Il a beaucoup de rapportavec l’OEillet des fleuristes. Tiges longues et un peu ligneuses ; fleurs presque toute l’an- née en le retirant l’hiver dans l’orangerie ou dans un Famille des Caryophyllèes. 811 appartement, panachées blanc et puce, ou unicolores dans l’une ou l’autre de ces couleurs. On peut l’étaler sur un treillage adapté à sa caisse. Même culture. 3. OEillet Mignardise. D. moschatus. Mayer. Petites dimensions; touffes épaisses; en mai et juin, abondance de fleurs simples ou doubles, rouges, blan- ches ou rosées. On les emploie en bordures oh elles pro- duisent un effet charmant, et répandent une odeur agréable. Multiplie, de graines ou par éclats. La variété blanche, et la Mignardise couronnée plus grande et à circonférence pourpre foncé, sont plus délicates et se cultivent comme l’œillet flamand. Chaque branche que l’on couche peut prendre racine sans incision. M. Vi- bert a rapporté d’Angleterre et cultive plusieurs mignar- dises fort belles et plus fortes que les nôtres. 4- OEillet de mai. Tiges plus hautes et plus droites ; fleurs plus précoces , plus grosses et constamment rouge vif. Même culture. 5. OEillet éclatant. D. fidgetis Hortul. Vivace, haut de 1 8 pouces. Feuilles linéaires lancéolées. Tout l’été, fleurs éparses , moyennes, d’un rouge pourpre vif, doubles, à pétales dentés. Terre douce à demi ombre. Multiplication de boutures. Chez M. Lemon. 6. OEillet superbe. D, superbus L. Herb. de l’Am. vol. i. Des Alpes et vivace. lige de i5 à ?.o pouces; rameaux subdivisés ; de juillet-octobre , fleurs blanches ou carnées , dont les pétales , barbus à la base, ont le limbe frangé en filets déliés. Semis annuel, en terre franche , légère et fraîche. 7. OEillet a feuilles de pâquerette. OEillet très-joli. D . pulcherrimus Hojitul. Herb. de l’Am. vol. 7. De la Chine ; nouvellement introduit par M. Noi- sette. Feuilles en spatule et disposées en rosette comme celles de la pâquerette. Tiges de 3 pouces au plus , ter- minées par une tête de fleurs agglomérées , d’un rouge vif, semblables à celles de l’œillet de poète dont elles semblent être une miniature. Jolie plante vivace de terre de bruyère. Elle a supporté, en pleine terre, i o degrés de froid , avec une légère couverture de paille : doit faire de belles bordures. 8. Œillet bouquet ou de poete, OEillet barbu, Ja- lousie, Bouquet parfait. D. barbatus L. D’Allemagne 8i2 Plantes et arbres d’ornement. Trisannuel. Tiges de io à i5 pouces; en juin et juillet, fleurs petites, nombreuses, en ombelle plate, beau rouge , ou rosées , ou blanches , ou panachées ; simples ou doubles. De graine au printemps pour repiquer eu mars , ou de boutures , marcottes et éclats. 9. OEillet d’Espagne. D. hispanicus Hoiitul. Il a quelque rapport avec l’OEillet de poète. En juin , fleurs moins nombreuses , plus doubles et plus grandes, et odorantes , rouge pourpre. Boutures , marcottes et éclats : il craint la neige et l’humidité. 10. OEillet de la Chine. D. sinensisL. liges d’un pied; feuilles étroites, pointues, d’un beau vert; en juillet— septembre, fleurs en bouquets, très-jolies , dou- bles ou simples, veloutées, violet clair, rouge vif, pourpres , tachées , panachées ou ponctuées de blanc, etc . Y ariété à grandes fleurs , presque doubles et plus pâles , panachées de blanc. Quoique bisannuel , il se cultive comme les plantes annuelles, parce qu’il craint le froid. Terre franche légère; semis sur couche : repiquage en place. Passe difficilement l’hiver. Variété , à feuilles d’OEillet de poete, communiquée par M. Jacquin , grainier, quai de la Mégisserie. Fleurs grandes , dou- bles , souvent prolifères ; surface inférieure des pétales blanche , ce qui le fait paraître panaché. Bisannuel. — 77 espèces et un plus grand nombre de variétés. • SILÈNE A fleurs roses. Silene bipartita. Desf. De Barbarie. Annuelle comme les 3 suivantes cultivées de même. Tiges de 8 à 10 pouces, noueuses ; feuilles spatu- lées, ou sessiles et lancéolées; en juin et juillet, fleurs à 5 pétales fendus en 2, d’un rose foncé , à calice diaphane. Multiplie, de graines. Fleurit à l’automne, si l’on tond la plante ou si elle se ressème en été. Terre légère, sablonneuse et chaude. — A bouquets. S. com- pacta Horn; Du Caucase. Tiges de 18 pouces; feuilles larges, glauques; tout l’été, fleurs roses foncées, fas- ciculées. — attrape-mouche. S. tnuscipula L. Diffère de la précédente par ses fleurs non fasci- culées. Des parties visqueuses de sa tige arrêtent les insectes. — a cinq taches. S. quincpie-vulnera L. Indigène. Tige de q à 12 pouces; feuilles un peu rudes; de juin en août, fleurs eu épi unilatéral, à 5 petales blancs, avec une tache pourpre au milieu. — de Yir- Famille des Carjophyllées. 8 i 3 ginie. S. virginica L. Vivace; tige visqueuse; feuilles lancéolées; en été, (leurs écarlates, en faisceau. Semis en automne, couverture l’hiver; repiquer en place au printemps. — aodeur deTagétÈs. S. o/vm/nbloRTUL. Du Cap. Trisannuel. Tigesde-i pieds, visqueuses; feuilles lancéolées , épaisses , visqueuses ; en mai et octobre , fleurs d’un rouge velouté. De graines sur couche et sous châssis. Repiquage en pots; terre légère et sub- stantielle. Orangerie. — i25epèces. LYCHNIS de Chalcédoine, Croix de Jérusalem. Lychnis chalcedom'calj. Planté superbe, vivace ; tiges de 3pieds, simples; feuilles ovales-lancéolées , dentées; en juin et juillet, fleurs en cimes, à 5 pétales échancrés, en forme de croix de Malte, et d’un rouge éclatant. Variétés à fleurs roses, blanches, d’un blanc safrané ; et à fleurs doubles, de couleur écarlate. Terre franche légère et fraîche. Multiplie, de graines, ou de boutures en juin , ou d’éclats à l’automne ou en février. La dou- ble demande à être garantie du froid. 2. Lychnis laciniée , Véronique des jardiniers. L.Jlos cnTxdi L. Indigène. Vivace; tiges d’un pied, grê- les; feuilles étroites; de mai-août , fleurs semblables à de petits œillets, rouges ou blanches, pétales laciuiés. Variété à fleurs doubles : même culture. Variété naine propre aux bordures. 3. Lychnis visqueuse, Bourbonnaise. L. visea- ria L. Indigène. Vivace; feuilles petites., pointues, touf- fues; tiges de 8 à 12 pouces, visqueuses; mai-juillet, fleurs plus grandes , purpurines; variété double. Même culture: garantir de la neige. 4- Lychnis dioïque, Jacée, Robinet. L. dioïea L. Indigène , vivace. Tiges de 18 pouces , rougeâtres ; feuilles ovales, assez larges. En mai-juin, fleurs assez sembla- bles àd «petits œillets . doubles . rouges ou blanches ; va- riété ressemelant à la rose pompon. Même culture. On coupe la plante rez-terre pour lui faire produire des filets qu’on plante à l’ombre avec ou sans racine. Garan- tir du froid et des pluies. 5. Lychnidf. a grandes fleurs. L. grandiflora Jacq. L. coronata. Herb. de l’Am. vol. 1. De la Chine. F.acmes vivaces. Tiges de 3 pieds, articulées et ra- meuses; teuiïlesopoosees. reunies par leur base, ovales 8i4 Plantes et arbres d'ornement. aiguës. Eu juin - juillet , fleurs grandes, axillaires, terminales , pédonculées , à pétales laciniés au sommet, beau rouge de minium. Même terre, mais mieux terre de bruyère. Multiplication de graines semées sur cou- che en mars ou avril. Repiquer en pots pour passer l’hi- ver dans l’orangerie, ou en plein air à une exposition chaude et bien abritée: on en fait aussi des boutures et des marcottes. Garantir des grands froids avec de la li- tière bien sèche, ou sous cloche couverte de litière. Tou- tes ces plantes ornent bien les jardins. 6. Lychnide des AlpeS-. L. Alpina. L. Jolie plante vivace, et propre à la décoration des rocailles. Tiges simples, de 2 à 3 pouces; feuilles radicales, étroi- tes, linéaires. En avril-mai, fleurs moyennes, rouge pourpre , nombreuses , serrées , en tête terminale , à pé- tales bifides , et 4 styles. Terre de bruyère fraîche. Mul- tiplication du n°. 1 . 7. Lychnide éclatante. L.fulgens Rot. Reg. De Sibérie. Vivace. Tige d’un pied , fleurs terminales, planes, larges de i5 lignes à pétales bifides , d’un rouge éblouissant. Multiplie, de graines et d’éclats..—» 18 esp. COQUELOÜRDE des jardins , Passe-fleur, OEillet- de-Dieu, Fisch. Herb. de l’Aji. vol. 7. Agrostemma coronarialj. D’Italie, bisannuelle. Tige de 18 pouces, blanchâtre. Feuilles oblongues; de juin en septembre, fleurs nombreuses, simples ou doubles, blanches , écar- lates, rouge-pourpre; en forme de petit œillet. Terre légère ; exposition au sud - est ; multiplie, de graines aussitôt mûres. Repiquer en mars ; en automne, éclater les doubles, et replanter de suite. 2. Coquelourde fleur-de-Jupiter. A.jlos Jovis L. De la Provence; vivace; ressemblant à la précédente. E11 juillet, fleurs purpurines, en corymbe. Même cul- ture, éclats en mars. 3. CoquelolrdeRose-du-ciel. A. cœli rosa L. Du Levant; annuelle; plus basse; tiges rameuses; feuilles linéaires lancéolées, nues ; en juillet, fleurs nombreu- ses, du plus joli rose. Semis sur couche. — 3 espèces. FAMILLE df.s Liss. LLN vivace. Linum perenne L. Indigène. Tiges d’un à 2 pieds; feuilles lancéolées ; en juin-août, fleurs d’un joli bleu. Terre franche légère; de graines ou d’éclats; -, ç > i* e! Ih Dr i« à. oi- r 1>e: ut Lie l'\ J8( H rai' erit tet 4 Du se» ; i* Famille des Pourpiers. S 1 5 changer de place tous les ans. — Lin campanule. L. campanulaturn L. Indigène. Feuilles glauques, presque spatulées ou lancéolées tiges de 6 à8pouces; fleurs jau- nes, grandes; en juin et juillet. Orangerie. — Lin sous-ar- brisseau. L. sujjruticosum L. Joli arbuste d’Espagne; tiges de 5 à 6 pouces; feuilles linéaires, glauques; en avril, fleurs grandes, blanches, à onglets violets. Même terre, orangerie; multiplie, de graines sur couche; peu d’arrosemens. — Lin a 3 styles , L. trigjnum Lot. Mag. Herb. de l’Am. vol. 5. Ûel’Inde. Serre tempérée. — 48 espèces. CLASSE 14. PÉR1PÉT ALIE ; c’est-à-dire, plantes ayant l’embryon dicotylédon , et la corolle polypétale insérée au calice. FAMILLE des Pourpiers. Calice in,'èrê, divisé; pétales le plus souvent alternes , quelquefois nuis ; étamines sur le calice ; ovaire supère; 1 ou 3 styles, quelquefois point; stigmate ordinai- rement muUiple; capsule a une ou plusieurs loges. Terre fraî- che ; multiplie, de boutures et marcottes; orangerie pendant les ir*s. années. 1. Pourpier a grandes fleurs. Portulaca gran- dijlora. De l’Am. mér. Annuelle, mais se perpétuant de bouture comme de graine. Tiges divergente? ,• lon- gues de 8 à io pouces : feuilles subulées , longues d’un pouce, charnues ; fleurs terminales , larges de i pouces et plus, pourpre violacé magnifique, ayant au centre un grand pentagone blanc, au-dessus duquel brillent des anthères dorées. Terre de bruyère sableuse. Educa- tion en serre chaude. 2. Pourpier de Gillies. P. Gilliesii. De l’Am. mér. Vivace. Tiges nombreuses, rameuses, divergentes, radicantes, rouge lie-de-vin, longues de 6-8 pouces: feui'les courtes , presque cylindriques , couleur de la tige : fleurs terminales, semblables aux précédentes, mais dénuées de pentagone blanc au centre. Multiplie. I très-facile par les bourgeons, qui se détachent, tombent 1 et s’enracinent tout seuls. Même éducation. Ces deux plantes curieuses se voient au Jardin des plantes , et méritent l’intérêt des amatenrs. CALANDKINE agrandes fleurs. Calandrinia grati- dijlora Lino. Du Chili. Vivace, sous- ligneuse à la base : feuilles spatulées , en rosette, glauques en dessus 8i6 Plantes et arbres d'ornement. rougeâtres en dessous : tiges florifères, g. êles, rameuses lesouelles en mai et juin se terminent par des fleuré roses violacées larges de 18 lignes , et dont les étamines forment une aigrette dorée. Multipl. facile de graines et de boutures. Terrelégère. Rentrer en serre tempérée l’hiver. 2. Calandrine en ombelle. C. imibellata R. et P. Beaucoup plus petites; feuilles linéaires lancéolées; fleurs d’un beau rose violet , disposées en grappe om- belliformean sommet des rameaux. Multipl. de graines — 5 espèces. TAMARISCde Narbonne L. Tamarix gallica L. Du midi de la France. Quelquefois le grand froid fait périr sa tige; alorsilrepoussedu pied. Ce grand et joli arbuste aime les terrains frais, le bord des eaux, qu’il orne par ses branches souples , souvent pendantes . jamais entière- ment dépouillées de leurs feuilles menues. miDriquees imitant celles du cyprès; en ruai, fleurs petites, blan- ches, teintes de pourpre, en épis grêles. Propagation de marcottes ou de boutures en février, en terrain frais. 2. Tamarisc de la Chine. Z', sinensis. Se distingue du précédent par ses feuilles moins glauques, et par ses fleurs plus petites et plus rouges. 3. Tamarisc d’Allemagne. T’.germanica L. Se re- connaît à sa taille moins élevée , à sa couleur glauque , à ses rameaux effilés, droits et nonpendans comme ceux des précédentes. Fleurs bleuâtres en épispaniculésdroits. On en fait durer la floraison en le tondant ; ces 3 ar- brisseaux se plaisent au bord des eaux, et sont pitlores^ ques. Même culture. — 16 espèces. I FAMILLE des Joubarbes. Calice infère , partagé ; pétales alternes , insérés an Joint du calice; corolle qaelij efois mono- pétale partagée ; étamines alternes, autant que de pétales , nu le double; autant d’ ovaires , de styles , de stigmates et de cap suies que de pétales ; feuilles succulentes. Ces plantes se multi- plient aisément de boutures dont on laisse sécher la plaie avant de les planter. Elles aiment une terre franche, légère , sèche, et craignent les arrosemens trop fréquens. SEPT AS du Cap. Saxifrage tubéreuse. Septas capen- sis L. Jolie plante vivace ; tige garnie à la base de 2 brac- tées; feuilles en rosette, rondes, crenelées, munies de bractées Famille des Joubarbes. 817 J 1 r bractées; en août, ombelle de fleursen étoiles; calice rouge et à cercle rouge en dehors, d’un blanc pur rayé de rose en dedans. Terre légère, exposition chaude; multiplie, par ses racines tuberculeuses, au printemps. Orangerie. — i espèce. SEDUM OiiPiiî. Sedum Telephiumh. Indigène; rus- tique. Tiges d’un à 2 pieds; feuilles planes, ovales, dentées; enjuilletet août, fleurs en corymbe serré, d’un rouge purpurin dans la variété cultivée. Terre sableuse; soleil ; multiplie, par éclats. — Sedum a feuilles de Peuplier. S. populifolium b. f. De Sibérie ; propre k garnir les rocailles au soleil. Tiges d’un pied, étalées et brunâtres; feuilles pétiolées,cordiformes, dentées, tein- tes de rouge. En juillet , bouquet de Heurs petites , odoran- tes, lavées de rose. Dans un pot, il demande la culture des plantes grasses et l’orangerie. — Sedum a fleurs roses. S. spurium. Bot. Mag. Tiges couchées for- mant touffe; feuilles cunéiformes dentées ; corymbe de fleurs roses en juillet. Même culture, et boutures. — Sedum odorant , Rhodiole. S. Rhodiola Yl. P. Rhodiola rosea L. Des Alpes. Jolie, rustique et vi- vace, tige de g à 18 pouces; feuilles glauques, planes, oblongues, dentées; en juin, fleurs roses; racine k odeur de rose. Terre sableuse et sèche. Même culture ; mi-soleil. — S edi m Crête-de-coq . S . crisl al uni Hortul. ï ndigène ; fort jolie. Tiges aplaties, plus larges k leur ex- trémité sinuées ou roulées; feuilles courtes, en alêne; en juillet et août, fleurs d’un beaurouge. Terre franche légère; exposition chaude; orangerie; d’éclats et de bou- rres.— Sedum ou Oupin réfléchi. S. re/Ze.rnmL.HERB. DE l’Am. vol. 2. Variété monstrueuse dont la partie in- férieure de la tige forme une sorte de souche charnue, aplatie, garnie d’un grand nombre de feuilles. Multipl. par bouture ou éclats tirés de la souche. — Sedum a feuilles de joubarbe. S. sempeivivoides Bieb. De l’Ibérie. Feuilles obovales , disposées en rosette, lavées de pourpre; tige haute de 8 g pouces, munie de feuilles de même forme et couleur :panicule terminale de fleurs très-rouges. Pleine terre. Au Jardin des plantes. — 66esp. JOUBAKBE commune ou des toits. Sempen’ivum tectorum L. Indigène. Cette plante produit de l’effet sur 35 818 Plantes et arbres d'ornement. les chaumières et les rocailles des jardins paysagers, par ses rosettes de feuilles et ses épis unilatéraux de jolies fleurs rougeâtres. 2 — 4- Joubarbe fil d’araignée ou arachnoïde. S . arachnoideum'L . Herb de l’Am. vol. i. Des Alpes. < Feuilles petites, ovales, en rosettes couvertes de poils • b’ancs, comme une toile d’araignée; tiges de 5 à 6 pouces, velues; en juillet-août , fleurs purpurines à g pétales. Terre légère, pierreuse et sèche. Multiplie, de rosettes, quand ellesont unepetitetige. — Joubarbe glo- i bifère , S. globiferumXj. Rosettesen forme depetitsglo- j bules , à mesure qu’elles paraissent entre les feuilles ; en juillet, fleurs grandes et jaunes. Même culture. — Joubar- I be A feuilles serrées, S. monanlfios , H. K. Des Ca- ) naries. Très-petite; feuilles en rosettes globuleuses et à i fleurs presque solitaires et d’un rose vif, en juillet. Mê- I me culture; mais orangerie sèche et aérée. 5. Joubarbe en arbre. S. ai'boreumL. Du Levant. Ti- I ge de 4 pieds, grosse, glabre, nue jusqu’au sommet; ra- j meaux terminés par une grosse rosette de feuilles oblon- i gués, spatulées; en février, panicule de io à 12 pouces; fleurs d’un beau jaune. Même culture que le n ’. 4- Va- riété à feuilles panachées de blanc jaunâtre, et une I autre à feuilles pourpre noir. 6. Joubarbetortueuse. Sempervivum lortaosum H. f K. De Madère. Rosettes arrondies, couvertes, en été , par des fleurs en grappes , très-petites et jaunes , et dont le nombre des pétales varie de 7 à g ; feuilles épaisses, spa- tulées et vert foncé. Multipl. de boutures, au printemps, I sur couche, et en terre fraîche et légère. 7. Joubarbe en table ronde. S. tabulœforme Haw. De Madère. Très-grande rosette de feuilles spa- tulées, imbriquées, pubescentes, du milieu de laquelle ' s’élève une tige pauiculée, haute de 2 pieds, couverte de fleurs jaunâtres. Serre tempérée. Joubarbe visqueuse. L. glutinosum. P. Kev. De Madère. Tige de 1 à 2 pieds , grandes fenilles spatulées en rosette, visqueuses; fleurs jaunes en grande pani- cule lâche. Multiplie, de graines , de bouture et serre tempérée. — 27 espèces. CRASSULE blanche. CrassulalacteaW.Y,.. Herb. de ' e’Am. vol. 1. Plante grasse du Cap, comme presque Famille des Joubarbes. 8 1 g toutes les suivantes, qui se cultivent de même. Tiges rougeâtres, longues et couchées, ou épaisses et droi- tes; feuilles épaisses, conuées, ponctuées de blanc sur les bords; de novembre en janvier, fleurs moyennes, en étoile , d’un blanc de lait , en panicule d’une longue durée. Terre franche, légère et maigre, au midi et abri- tée; peu d’eau en été , moins encore l’hiver; serre tem- pérée bien sèche , aérée et éclairée. Multiplie, de grai- ues semées en pots au printemps, sur couche chaude et sous châssis, ou de boutures faites en juin, avec déjeu- nes branches dont on a laissé sécher la plaie pendant 3 ou 4 jours. Comme les plantes formées, on les met dans des pots au quart remplis de gros sable, qu’on plonge dans une couche tiède, à l’air dans les temps secs, et à couvert pendant la pluie. Ou ne dépote que tous les 2 ou 3 ans. 2. Crassule écarlate. C. coccinea L. Herb. de l’Am. vol. 3. Tiges de 2 à 3 pieds ; feuilles ovales, ci- liées, pressées et quaternées; de juillet, en sept. , fleurs grandes, tabulées , en ombelles et d’un écarlate brillant. 3. Crasslle hybride. C. hybrida La Haye. Variété plus belle que la précédente et que la suivante , obtenue par M. La Haye fils à Versailles , chez qui on peut se la procurer. 4- Crassule de 2 cotjlelrs. C. versicolor Bot. Mag Même port ; feuilles lancéolées. 5. Crassule enfilée. C. perfoliata. Lam. Tiges de j o pouces, ayant besoin de tuteur; feuilles épaisses , ponctuées, pressées et connéesde manière à paraître n’eu former qu’une seule que la tige enfile; d’avril en août, fleurs petites , blanches*, nombreuses, en corymbe. 6. Crassule a feuilles rondes. C. cotylédon Jacq. C. arborescens Pers. Tige de 2 à 3 pieds ; feuilles grandes , épaisses, bordées de pourpre et ponctuées ; en mai et juin , fleurs en cimes, grandes , roses. r]. Crassule odorante. C. odoratissima Herb. de é’Am. vol. 6. Tige un peu ligneuse, d’un à 2 pieds; rameaux charnus ; feuilles lancéolées , succulentes , vert glauque , bordées de très-petites dents qui paraissent , vues à laloupe, arrondies et brillantes comme des perles; en mai , fleurs jaune-verdâtre , en ombelle agréable , 35. 820 Plantes et arbres d’ornement. odeur très-suave. En pots, terre de bruyère; orangerie l’hiver. Multiplie, par boutures. — 96 espèces. ROCHÉA ou Crassule a feuilles en faux. Rochea falcata. Dec. Crassula obliqua. And. Du Cap. Ar buste de 3 pieds ; feuilles opposées , réunies à leur base , épaisses , grandes, succulentes, courbées en faux; fleurs 1 en été, écarlates, larges en corymbes, à odeur très- i agréable. Variété, R. falcata major; plus grande dans toutes ses parties. Terre franche, légère, maigre; serre tempérée près des jours. Multiplie, de rejetons, de bou- t tores qu’on peut même faire avec des feuilles qui émet- | tent des racines , lesquelles donnent des pousses sur les côtés , ou de jeunes pousses qui se forment sur les ra- meaux des corymbes. On ne plante les boutures que 3 » jours après les avoir détachées. On remplit le pot , au tiers , en sable pur avant d’y mettre la terre. En cou- pant la tête de la plante avant la floraison, on la fait t ramifier, et chaque rameau se terminant par une tête t de fleurs , la plante en est beaucoup plus belle. — 1 esp. COTYLET orbicul Aire . Cotylédon orbiculata L. IIerb. de l’Am. vol. 1. Du Cap. Tige de 2 à 3 pieds, I succulente ; feuilles ovales-pointues , épaisses , glauques, 1 bordées de pourpre ; en juin et septembre , fleurs gran- des , tubuleuses , pendantes , épaisses , à divisions rou- lées en dehors , rougeâtres , d’une longue durée. Varié- tés à feuilles spatulées , à feuilles oblongues , à tige très— rameuse et divergente. — Cotylet a fleurs écar- lates. C. coccinea Cav. Hf.rb. de l’Am. vol. 2. Tige de 3 pieds , ligneuse ; branches succulentes ; feuilles en rosettes, épaisses, spatulées. Quelques rameaux s’al- longent , vers janvier , en un épi fort long de fleurs d’un rouge safrané assez vif. Ces plantes grasses se cul- tivent comme les crassules. — 25 espèces. BRYOPHYLLE A grand calice. Bryophyllum caly- cinum Sal. Herb. de l’Am. vol. 5. Tige charnue , de 2 pieds; feuilles opposées, simples, géminées oju ternées, à folioles ovales , charnues , crénelées ; en août et sep- tembre , et au printemps, fleurs en panicule étagée, pendantes, tubuleuses, grandes, verdâtres, lavées de pourpre à la base et de rouge fauve au sommet. Terre franche légère, mêlée de terre de bruyère; serre chaude l’hiver. Multiplie, facile de boutures au printemps ou mli rt u- :t- 3 nu u* «I le t L s. ii- its ni- fr- et ». h n Famille des Saxifrages. 821 en été, sur couche et sous cloche. Les feuilles, appli- quées avec précaution sur de la terre entretenue suffi- samment humide, produisent de nouvelles plantes dans leurs crénelures. Cultivée chez M. Cels. — 1 espèce. FAMILLE des Saxifrages. Calice 4 011 5- fi Je ; pétale: iâem , alternes au haut du calice ; étamines souvent le double , insérées Je même; un ovaire ; 2 styles, 2 stigmates ; capsules , feuilles quelquefois épaisses. Ces plantes demandent uns terre légère et de l'ombre. Elles se multiplient de graines, de reje- tons , ou d’éclats de racines et boutures. SAXIFRAGE de Sibérie. Saxifraga crassifolia L. Hf.rb. de l’Am. , vol. 7. Vivace comme les suivantes. Feuilles persistantes, épaisses , ovales, grandes, en toulfe; tiges d’un pied; au printemps, grappe de fleurs, les plus grandes du genre et d’un beau rose. Terre franche, légère et fraîche; mi-soleil; séparation des dra- geons tous les 3 ans. Variété à feuilles cordiformes et à panicules plus grands. 2. Saxifrage sarmenteuse ou de la Chine. S. sar- mentosa L. Tiges couchées, rougeâtres ; feuilles purpuri- nes, pâles en dessous, vertes et veinées de blanc en des- sus. En juin et juillet, fleurs en panicule ; les 3 pétales supérieurs très-petits , d’un rose tendre, et blancs avec tache jaune à la base, les 2 inférieurs longs et blancs. Même culture; garantir des grands froids; quelques pieds en orangerie. Multiplie, de drageons. Propres aux rocailles humides , à mi-soleil. 3. Saxifrage cotylédone ou pyramidale. S. co- tylédon pyramidalis L. Sri d cm pyramidal des jardi- niers. Des Alpes. Feuilles longues , en spatule , charnues , étalées en rosette; en mai et juin de la 3e année, la plante développe une pyramide haute de 18 à 24 pouces, très-élégante et couverte d’une grande quantité de jolies petites fleurs blanches. Même culture ; multiplie, de cros- settes, une partie en pot, pour en jouir dans les appar- tenons et dans l’orangerie. 4- Saxifrage ombreuse, Mignonnette, Amourette. S. umbrosa L. Des Alpes. Feuilles en rosette ; tiges de 8 à 12 pouces: en avril et mai , fleurs en panicule, petites, blanches, pointillées de rouge. Même culture. On en fait de jolies bordures. 5. Saxifrage mousseuse. Gazon turc. S. liypnoï- des L . DesAJpes. Feuilles nombreuses, formant un gazon 822 Plantes et arbres d’ornement. touffu; liges de 5 à 6 pouces; en mai, fleurs blanches et petites. Même culture. o — 7 . Saxifrage a feuilles rondes. S. rotundi- foliah. Des Alpes. Feuilles en rein ; tiges d’un pied ; en mai-juin , panicule de fleurs petites, blanches, ponc- tuées de rouge. — Saxifrage fourchue, S. furcata la Peyr. Des Pyrénées; touffes basses, épaisses, étalées et d’un beau vert. Même culture. Propres aux rocailles humides et ombragées. 8. Saxifrage granulée. Sanicle de montagne, Cas- sepierre. S. granulala\j. Indigène. Tiges de 8 à io pou- ces ; feuilles réniformes , ou lobées , presque palmées ; en mai-juin , fleurs moyennes , blanches et doubles dans la variété. Terre légère et toujours fraîche ; mi-soleil ; cou- vertüre l’hiver. Multiplie. , quand les feuilles sont sèches, | parla séparation de ses racines tuberculeuses, replan- tées de suite en pleine terre ou en pots. g. Saxifrage velue. S. hirsutaL. Des Alpes. Feuilles en rein; tiges velues; en mai, fleurs petites, blanches, ponctuées de rouge. Culture du n°. i. — 117 espèces. HYDRANGÉE de Virginie. Hjdrangea arbores- cens L. Arbrisseau à tiges moelleusesde 3 ou 4 pieds; feuil- les grandes, en cœur, vertes des deux côtés; en juillet, fleurs blanches , en cimes ombelli formes. Multiplie, de marcottes ou de drageons. Terre légère et fraîche, 1 mieux de bruyère , et mi— soleil. — HydrANGÉe blan- che. H. nivea Mich. Feuilles en cœur , blanches en dessous; en juillet, fleurs comme celles de la viorne- obier ; celles des bords 2 fois plus grandes que celles du milieu. Même culture. — TIydrangée a feuilles de chêne. H. quercifolia H. K. DelaFloride. Arbrisseau de 4 » 5 pieds ; feuilles très-grandes, lobées et angu- leuses ; pendant presque tout l’été fleurs en panicule, blanches; quelques-unes ont un involucre composé de 4 grandes folioles pétaliformes blanches. Sa beauté la fait rechercher. Multiplie, de boutures et marcottes. Orangerie, et mieux pleine terre. — 4 espèces. HORTENSIA a feuilles d’Obier, Rose du Japon. Hortensia opulo'ides. Duh. Hjdrangea hortensia. Smith. Rel arbuste de 3 à 4 pieds , sous-ligneux ; feuilles grandes, ovales, persistantes jusqu’au printemps, si : elles ne sont pas gelées ; de juin en novembre , fleurs 1 1 Famille des Groseilliers. 823 ayant la forme et la disposition de celles de la viorne boule de neige, mais beaucoup plus grosses , d’un rouge purpurin, ensuite violâtre, enfin d’un blanc sale, et quelquefois d’un rouge vif. Terre de bruyère ; mi-soleil ; orangerie ou pleine terre au nord-est , en le garantis- sant des gelées; de boutures au printemps, ou de reje- tons enracinés ; renouveler la terre des pots ou des caisses une fois l’an , et fréquens arrosemens Tété. On coupe les fleursdès boutures la ire. année. En cultivant Thortensia dans une terre ferrugineuse, ses fleurs de- viennent bleues. — i espèce. CALLICOME A feuilles dentées. Callicoma serra- tifolia R. Br. Herb. de l’Am. vol. 5. Arbrisseau de 3 ou 4 pieds, queM. Noisette cultive en serre tempérée, et terreau de bruyère; feuilles oblongues-lancéolées , den- tées, luisantes en dessus, cotonneuses et blanchâtres ou roussâtres en dessous ; en mai et juin , fleurs axillaires en têtes, blanchâtres. Multipl. par marcottes. — i esp. FAMILLE DES F R A iS COACÉES Calice à 4-5 divisions ; 4-5 pé- tales ; 8-10 étamines fertiles , avec autant d étamines stériles alternes et plus courtes; ovaire libre , ovale, à j-5 lobes; à 4-5 stigmates sessites ; capsule polysperme, à j-5 valves. Plantes vivaces, (le pleine terre l’été , et serre tempérée l'hiver, se multipliant de graines et de boutures. FRANCOA appendiculé. Francoa appcndiculata Cav. Du Chili. Feuilles en rosette , pinnatifides ; tige simple, haute de 18 pouces, terminée par un épi de fleurs roses. c 2. Francoa a feuilles de laitron. F. sortchifo- lia "Willd. Plante plus forte que la précédente ; feuilles pinnatifides; tige peu rameuse, haute de 2 à 3 pieds, terminée par un épi de fleurs bleues, plus grandes. Toutes deux fleurissent. en mai , juin et juillet. Le Francoa alla, introduit sous ce nom par M. Jacquin, a les fleurs blanches, petites et de peu d’effet. — 3 esp. FAMILLE des Groseilliers. Calice supère , mono phy lie ; 5 pétales , 5 étamines attachées au bord du calice ; 1 style , 2 stigmates ; baie uniloculaire a graines pariétales disposées sur 3 rangs. Arbrisseau de pleine-terre , d’une culture facile , se multipliant de graines , d’éclats , de bouture et marcotte . GROSEILLIER doré. Ribes aureum. Pursh. De Hongrie. Arbrisseau de 4 à 6 pieds; à rameaux effilés, droits : feuilles ovales, trilobées : en avril, grappes courtes inclinées , pédoncule glabre , bractées plus Ion- 824 Plantes et arbres d’ornement. gués que les pédicelles : calice tubuleux jaune , pétales entiers passant du vert au rouge. Fruit petit, globuleux, orangé. Multipl. facile jiar éclats, marcotte et bouture. 2. Groseillier odorant. R. palmatum Hortul. De l’Ain, sept. Taille du précédent , mais rameaux di- vergens ; feuilles trilobées , plus grandes, rétrécies en coin à la base : en avril, grajipes pendantes, longues , pédoncule pubescent, bractées plus longues que le pé- dicelle, calice tubuleux , fort long, d’un beau jaune, pétales échancrés, passant du vert au pourpre, odeur de girofle : fruit gros, oblong et noir comme le Cassis, Même culture. Très-bel arbrisseau. 3. Groseillier a fleurs rouges. R. sanguineum Pursh. De la rivière Colombia. Arbrisseau de 5 à 6 pieds ; feuilles cordiformes; grappes pendantes , longues de 4 R 5 pouces. En avril, fleurs d’un rose vif, longues de 6 lignes , auxquelles succèdent des fruits noirs peu propres à être mangés. Pleine terre ordinaire. Introduit en France en iS3i . — 4° espèces et beaucoup de variétés. FAMILLE m.s Cierges ou Cactées. Calice sujicrc, di- visé; ptlales et étamines nombreux insérés nu liant du calice ; I style et plusieurs stigmates. Fruit en baie uniloculaire po/y- sperme ; feuilles souvent milles. Tous les Cierges , étant origi- naires des régions chaudes de l’Amérique , exigent d’être ren- trés en serre chaude pendant 1 hiver , sous notre climat , excepté une seule espèce , opuntia ficus indica , qui s'est natu- ralisée dans le midi de l’Europe. Comme dans leur pays une partie croit sur des rochers, sur les sables les plus arides, et que l’autre partie croît sur les arbres en fausses parasites , ils n’exigent pas beaucoup de nourriture pour vivre : cepen- dant ils réussissent bien aussi avec une nourriture plus sub- stantielle sous notre climat, et deviennent en partie plus beaux que dans leur pays, où ils ne vivent que de la rosée des nuits pendant la moitié de l’année. Tous se multiplient de boutures, dont il faut laisser sécher la plaie avant de les mettre en terre. On les greffe même les uns sur les autres avec facilité, et on en fait alors des composés bizarres et singuliers. Le nombre des Cierges , Cacti Lin. , actuellement connus , s'élevant à plus de 200 , les Botanistes ont senti le besoin de les diviser en 8 genres, en s’aidant des légères différences qui existent dans les organes de la fructification , et surtout des ports très-variés qu’offrent ccs plantes. Nous allons rap- peler les principaux caractères de chacun de ces genres , et mentionner les espèces les plus connues qui se rapportent à chacun d’eux. MELOCACTE. Melocaetus Dec. Les espèces de ce genre ont la tige presque globuleuse , sillonnée du liant Famille des Cierges. 83 5 en bas de cannelures plus ou moins nombreuses , plus ou moins profondes, le tout surmonté d’une espèce de spadice laineux formé de mamelons très-serrés. C’est seulement sur ce spadice ( ou sorte de mamillaria comme greffé sur un melon à côtes) que naissent les fleurs, dont le calice, situé au sommet de l’ovaire, laisse le fruit nu comme dans le genre précédent. 1. Melocaclus commuais Link et Otto. Ovale ar- rondi, à 12 ou 18 angles munis d’épine» roussâtres en faisceaux. Fleurs tubuleuses rouges; fruit égale- ment rouge, plus gros que celui des mainillaires. Ce n’est que quand cette plante est au moins cfce la gros- seur de la tête humaine que son spadice prend de l’ac- croissement.— 8 espèces et 2 variétés. ECH1NOCACTE. Echinocactus Df.c. Ici, la tige est aussi presque globuleuse, sillonnée de liaut en bas de cannelures ou sillons variables en nombre et en pro- fondeur, mais elle manque de spadice terminal. Les fleurs viennent sur les angles saillans des côtes au mi- lieu de petites touffes de soies et d’épines, placées de distance en distance sur les angles. Dans ce genre les écailles calicinales parlent de toute la surface de l’ovaire, de sorte que le fruit porte l’empreinte de toutes ces écailles , et n’est pas nu comme dans les genres précédens. 1. Echinocactus Ejriesii Tukp . Globuleux à 12 à i5 angles munis sur leur arête de touffes de soies blan- châtres entre-mêlées d’épines courtes divergentes, et noi- râtres. Du centre de ces touffes sort une fleur dont le tube écailleux et velu s’allonge de 6 ou 8 pouces, et dont le limbe blanc s’évase de 2 à 3 pouces. Cette plante devient plus grosse que la tête humaine , mais elle fleurit étant encore moins grosse que le poing. 2. Echinocactus oxigonus Link et Otto. Tige à peu près comme la précédente, fleur de même grandeur, mais elle est rose au lieu d’être blanche. Peut-être ces deux plantes sont-elles variétés l’une de l’autre. — 23esp. MAMILLÀIRE. Mamillaria Dec. Ce nom indique des plantes munies demamelons: en effet , on y rapporte des Cierges de forme arrondie ou oblongue , couverts de mamelons coniques, rangés en lignes spirales , terminés 35* 826 Plantes et arbres d'ornement. chacun par une touffe de soie et d’épines diversement éta- les. Les fleurs naissent entre les mamelons. Le calice, placé au sommet de l’ovaire , fait que le fruit est nu lors- qu’on l’aperçoit parmi les mamelons: il est rouge vif, et de la forme d’une petite olive dans tous les Mamillaires connus. 1. Mamillaria simplex Haw. Cactus mamillarius Lin. Obovale, épines des tubercules droites rayon- nantes ; fleurs blanches ; fruit rouge. 2. Mamillaria proliféra Haw. Obovale, proliféré à la base. 3. Mamillaria discolor Haw • Cactus pseudomamil- laris Salm. Globuleux; un peu déprimé ; épines exté- rieures des mamelons blanches, les intérieures rousses ; fleurs blanches en dedans , rouges en dehors. 4- Mamillaria coronaria Haw. Cactus coronatus Willd. Très-belle espece , cylindrique pouvant s’élever à plusieurs pieds; épines fortes, rousses, courbées en ha- meçon sur les jeunes plantes, droites sur les plantes adultes ; fleurs rouges, tubuleuses, formant comme une couronne au sommet de la plante. 5. Mamillaria pusilla Dec. Cactus stellatus Lodd. Arrondi mais variable dans sa forme; épines rayon- nantes, les extérieures blanches, les intérieures jau- nâtres. — 37 espèces et 2 variétés. CIERGE. Cereus Dec. Les espèces de ce genre sont caulescentes , succulentes, dénuées de feuilles, simples ou rameuses, les unes droites, les autres diffuses ou rampantes, de sorte que le nom de cierge ne convient pas à toutes; les fleurs sont tubuleuses; les écailles cali- cinales partent de toute la surface de Tovaire, et il en résulte que le fruit porte leurs débris ou les traces de leur empreinte. 1. Cereus peruvianus Tabern. Cactus perinnartus. Len. Tige droite, rameuse, à 8 angles obtus, munis de faisceaux de p tites épines fauves : fleurs longues de 6 pouces, blanches en dedans, roses sur le bord en dehors. Il en existe un individu au Jardin des Plantes qui a 40 pieds de hauteur, et qui fleurit abondam- ment chaque année. 2. Cereus monstruosus Dec. On le cultivait depuis long-temps dans les jardins à cause de sa forme bizarre , Famille des Cierges. 827 sans savoirce que c’était, maisM. Decandolle, l’ayant vu fleurir dans le jardin botanique de Montpellier en 1 8 1 4 5 a reconnu que sa fleur était absolument comme celle du Cierge du Pérou. On doit donc regarder le cereus monstraosus comme une variété du cactus pe— ruvianus. On cultive encore beaucoup de Cierges à tige droite que l’on distingue par le nombre de leurs angles, mais ils fleurissent rarement dans nos jardins. 3. Cereus spccio'sissimus. Di-sr. Cactus speciosissi- mus Hortul. Tige rameuse, épineuse, à 3 et 4 angles, liante de 2 à 6 pieds; fleurs latérales larges de 4 à 5 pouces, d’un cocciné pourpre avec des reflets iridés à l’intérieur. Fleur magnifique , d’une culture et d’une multiplication faciles. 4- Cereus grandiflorus Mill. Cactus grandiûorus Lin. Tiges diffuses, grimpantes, radicantes , à 5 ou 6 angles , couvertes d’un duvet blanchâtre et de petits ai- guillons. Fleurs très-grandes, blanches en dedans, jaunes en dehors, s’ouvrant le soir, se fanant le lendemain matin, et répandant toute la nuit l’odeur de vanille la plus délicieuse. 5. Cereus Malisonii. Fleur carnée, très -large et très-belle. Hybride du C. grandiflorus et du C.Jlagel- liformis. 6. Cereus flagelliformis Mill. Cactus flagellifor- mis LiN. Tige delà grosseur du doigt, grimpante ou traînante, à 8 ou 10 angles peu apparens , couvertes de tubercules selifères très-r approchés : fleurs nombreuses d’un très-beau rouge ; se conserve facilement en oran- gerie ou dans un appartement. La flexibilité de cette plante fait qu’on la dirige en guirlande , qu’on la tourne en girandole, etc. — 60 espèces et 17 variétés. EPTPHYLLE. Êpiphyllutn Herm. Ce genre établi paï Hermann, il y a long-temps, n’est pas admis par tous les botanistes, mais nous le conservons parce qu’il est commode. Ses fleurs tubulées et ses fruits ne diffèrent pas essentiellement en effet de ceux du genre Cereus , mais ses tiges fortement comprimées , ayant plutôt l’air de feuilles minces que de véritables tiges, nous suffisent en culture pour le distinguer. Cependant nous sommes certains que quelques Epipliylles sortent du Cereus 8a8 Plantes et arbres d’ornement. speciosissimus; et même nous allons signaler une fort jolie plante qui conserve les caractères des deux genres. Dans leur pays , les Épiphylles croissent sur les arbres en fausses parasites. 1. Epiphjllum Phjllanthus IIaw. Cactus phjllan— thus Lin. Tige plate comme une feuille, articulée, simple ou rameuse, haute de i pieds et large de 2 à 3 pouces; fleurs latérales, peu nombreuses, solitaires, ayant le tube calicinal long de g à 10 pouces, jaunâtre partout ou rougeâtre à la base, et ayant le limbe égale- ment jaunâtre , court et peu évasé. 2. Epiphjllum helerocaule Uot.t. Cette plante, obte- nue de graines du Cereus speciosissimus , par M. Jac- ques, montre d’une part des rameaux triangulaires qui rappellent son origine , et de F autre part des rameaux aplatis , foliiformes appartenant aux Epiphylles. Elle a fleuri pour la première fois en mai i832 sur des ra- meaux foliiformes, et en i833 sur les ranjgaux triangu- laires. Sa fleur a la grandeur de celle de sa mère, sa couleur rouge et plus vive, mais elle n’a pas le violet qui distin- gue les pétales intérieures du Cereus speciosissimus . 3. Epiphjllum semperjlorens , Hortul. , obtenu aussi de graines du cereus speciosissimus, par M. Loth. Il diffère du précédent en ce qu’il ne conserve pas de tiges tri ni quadrangulaires , et qu’il fleurit trois ou quatre fois par an. 4- Epiphjllum Quillardeti Hortul. Celle - ci a la même origine , et a été obtenue à la même époque par M. Quillardet, et a fleuri pour la première fois en 1 83 1 ; elle n’offre que des tiges très-plates qui ne se ramifient ni ne s’articulent comme dans la pré- cédente ; elles s’allongent en deux ou trois saisons d’en- viron 3 pieds , et se flétrissent épuisées par le grand nombre de fleurs qu’elles produisent dans de petites échancrures sur leurs bords ; ces fletirs aussi grandes que celles du Cereus speciosissimus manquent de violet dans leur intérieur , mais leur couleur rouge est plus éclatante. 5. Epiphjllum AckermanniWkVf. Espèce originaire du Mexique, introduite en France par M. Lemon etqui a fleuri chez nous pour la première fois en mai i832. Ses tiges sont (résidâtes, articulées et rameuses, longues Famille des Cierges. 829 de 1 à 2 pieds; ses fleurs naissent dans de petites échan- crures latérales, sont grandes comme celles du Cereits speciosissimus , cl’un rouge plus vif, mais manquant aussi du violet qui existe îlatis l’intérieur de ce cereus. 6. Epiphyllum speciosum , Haw. Cactus spe- ciosus Bonp. tiges plates, articulées, très— rameuses, longues de i5 à 18 pouces: fleurs nombreuses vers le sommet des tiges, d’un trcs-beau rose, longues de 2 pouces. 7. Epiphyllum truncatum , Haw. Cactus tmnca - tus Bot. Reg. plus petit en tout que le précédent ; ses tiges rameuses et articulées , très-minces et presque coupantes sur les bords, longues de 6 à 10 pouces, ont cela de singulier que leur sommet a l’air d’être coupé en croissant ; ses fleurs sont roses , un tiers plus petites que dans Vepiphyl um speciosum , et assez nombreuses pour rendre la plante également très-jolie. 8. Epiphyllum Swartzii Bois Jar. Cactus alatus Sw. Celui-ci est cultivé au Jardin des Plantes. Nous n’en parlons que pour prévenir les amateurs que ses petites fleurs blanchâtres n’offrent aucun intérêt. On cultive encore les Epiphyllum Jakeusonii , Fandesii , undulatijlora , rosea alba , coccinea , atropurpurea , fidgens , etc. — 9 espèces et 7 variétés. RAQUETTE nopal. Opuntia Dec. On reconnaît les plantes de ce genre à leur tige formée d’articulations ovales ou oblongues, maisjamais aussi minces que dans les épiphylles. Celte tige plus ou moins rameuse, nue ou munie d’aiguillons plus ou moins grands , est tantôt droite haute de 3 à 5 pieds , et tantôt diffuse ou plus ou moins couchée ; ses feuilles sont réduites à liftât de petites écailles. La fleur est rosacée , non tubuleuse comme dans le genre précédent , mais les écailles cali- cinales naissent également sur toute la surface de l’o- vaire, de sorte que le fruit porte aussi leur empreinte ou leurs débris. 1 . Opuntia cochinillifera Mill. Tige droite rameuse; articulations ovales -oblongues, presque sans épines; fleurs routes peu ouvertes , étamines et style plus long que les petales. C’est particulièrement sur cette espèce que vit la cochenille , mais elle vit aussi sur d’autres. 2. Opuntia ficus indien Haay. Articulations ovales 83o Plantes et arbres d’ornement. oblongues; aiguillons de la longueur des soies; fleurs jaunes; fruits violets, mangeables. 3. Opuntia tuna Mul. Droit, articulations ovales oblongues : aiguillons subulës , longs, jaunes : fleurs d’un blanc cendré et d’un rouge obscur. 4- Opuntia ferox Haw. Articulations oblongues ; ai- guillons fermes , longs , entre-mêlés de soies blanches plus courtes. 5. Opuntia spinosissima Mill. Articulations oblon- gues; aiguillons jaunes , longs, entremêlés de soies lai- neuses blanches. 6. Opuntia horrida Salm. Droit, articulations obo- vales ou cunéiformes, sinueuses; faisceaux d’; iguillon$ jaunes, piquetés de brun , d’inégale longueur, sortant d’une touffe de soies blanches portée sur un tubercule. — 6i espèces et 12 variétés. PERESKIE. Pereshia Plum. Ce genre se distingue de ceux de sa famille en ce que les plantes qui le composent ont de véritables feuilles sur une tige plus ligneuse que les autres et assez semblable aux tiges ordinaires. Les fleurs sont terminales rosacées ; une partie des écailles calicinales naissant sur le pourtour de l’ovaire, le fruit porte à sa surface leur empreinte ou leur débris. 1 . Pereskia grandifolia Sweët. Tige rougeâtre , geniculée , rameuse, aiguillonnée, s’élevant à la hauteur de 12 à r5 pieds, mais que l’on sait tenir, par la culture, à la taille de 3 à 4 pieds. Ses feuilles sont elliptiques, longues de 3 à 6 pouces, d’un beau vert lujsant ; les fleurs sont roses , de moyenne gran- deur, apposées en une sorte de corymbe au sommet des rameaux , et produisent un bel effet quand la plante est tenue en bon état. — 2 espèces et 2 variétés. RHIPSALIS. Rhipsalis Gærtner. Les espèces de ce genre sont de fausses parasites dans leur pays, et laissent pendre leurs tiges du haut des arbres. Ces tiges, les unes grosses comme le tuyau d’une plume et les autres grosses au plus comme le petit doigt, sont rameuses par articulations et longues seulement d§ i pied ou 2 , cylindriques ou striées en spirale alongée. Elles n’ont pas de feuilles, mais seulement de très-petites écailles aux endroits où doivent ou Famille des Fico'ides. 83 1 peuvent se développer des fleurs. Ces fleurs sont petites; leur calice, composé de 3 à 6 écailles, est au sommet de l’ovaire , de sorte que leur fruit se trouve nu comme dans les mamillaires. t. Rhipsalis salicomioïdes Link. Petit buisson, haut de i pied , très-rameux , composé d’articulations ovales, oblongues ou claviformes, séparées par des étranglemens; chaque articulation terminale se ter- mine elle-même par une ou plusieurs fleurs, très- petites, d’un jaune roussâtre auxquelles succèdent ou devraient succéder des baies blanches, transpa- rentes, visqueuses , grosses comme un petit grain de groseille. Les articulations de celte plante contiennent une grande quantité de suc visqueux propre à les coller aux arbres comme des graines de Gui. Cette plante est curieuse. Au Jardin des Plantes et ailleurs. 2. Rhipsalis grandijlorus Haw. R. funalis IIort. Par. Celui-ci a les liges grosses comme le petit doigt, articulées , peu rameuses , se soutenant assez bien et s’élevant à la hauteur de i pieds; les fleurs naissent autour des articulations terminales ; elles sont blanches, larges de 8 à g lignes, et produisent assez d’effet par leur nombre. Au Jardin des Plantes, oh elle a été envoyée avec beaucoup d’autres plantes, par le prince de Salm Dyck , grand amateur de culture et riche en plante grasses. — 5 espèces et 4 variétés. FAMILLE des Ficoides. Calice partagé ; pétales au hautdu calice , ou nuis et le calice coloré; étamines insérées de même; 1 ordre ; plusieurs styles et stigmates ; capsule ou baie multilo- culaire ; feuilles souvent charnues. Tontes ces plantes sont exo- tiques et se cultivent comme Celles de la famille pre'ce'dente , excepté qu’il n'est pas indispensable de laisser sécher les plaies des boutures des espèces ligneuses. FICOIDE annuelle. Mesembrianthemum tricolor. Wild. Du Cap. comme toutes les autres excepté les n0’. 2 et 4- Tiges courtes, herbacées; feuilles spatulées, amplexicaules , marquées de petits points saillans ; de juillet en novembre, fleurs grandes, élégantes, et s’ou- vrant bien ; pétales nombreux , étroits, très-blancs à la base, beau rose pourpre en dessus. Multiplie, desemences. 2. Ficoïde cristalline, glaciale. M. crj-stalli- num L. De l’Attique. Annuelle. Tiges de 2 à 3 pieds, éta- lées , grosses et charnues ; feuilles larges , ovales , succu- 83a Plantes et arbres d’ ornement. lentes; en juillet et août, fleurs petites et blanches. Excepté les fleurs , toute la plante est chargée de vési- cules transparentes et pleines d’eau, qui la font paraî- tre couverte de glace. Multiplie, de semence. Repiquer à exposition chaude, en pleine terre, ou laisser sur cou- che. Le Cap en fournit une vivace à feuilles étroites. 3. Ficoïde d’après-midi. M. pomeridianum\j. kn- nuelle. Tiges de 6 pouces, couvertes de poils blancs; feuilles lancéolées, ciliées; en juillet et août, fleurs gran- des, d’un beau jaune. Même multiplication. 4- Ficoïde violette. M. violaceum Dec. Herb. de l’Am. vol. 3.Vivaceet fort jolie ; tiges rougeâtres, à rameaux traînans; feuilles petites, en alêne, glau- ques; d’avril en septembre, fleurs moyennes, beau rouge violet. Multiplie, de graines et de boutures. 5. Ficoïde bicolore. M. bicolor L.Viv. Tiges de 3 pieds, rougeâtres; feuilles linéaires ; de mai en septem- bre, fleurs grandes ,. nombreuses , rouge-orangé brillant. Multiplie, de boutures. Variété Écarlate. M. cocci- neum. Haw. 6. Ficoïde brillante ou argentée. M. micans. L. Herb. de l’Am. vol. 3. Vivace. Tiges de 2 pieds; feuilles presque triangulaires, un peu glauques, cou- vertes de petits tubercules brillans; de juin en août, fleurs moyennes , d’un rouge safrané. Multiplie, de graines et de boutures. 7. Ficoïde nocturne. M. nocti/lorumh. Vivace.Tige de 3 à 4 pieds , arborescente ; feuilles courtes , rares , demi-cylindriques; de juin en août, fleurs très-odor an- tes , blanches en dedans , rougeâtres en dehors , ne s’ou- vrant que le soir. Même culture. 8. Ficoïde dorée. M. auraimL.WiLD. Tige arbores- cente , de 4 à 5 pieds ; feuilles connées , pointues : de fé- vrier en mai, fleurs solitaires, grandes, jaune-orangé. Multiplie, de boutures. g. Ficoïde sabre. M. acinaciforme L. Vivace ;de8 à g pieds ; feuilles grandes , en forme de sabre ; en sep- tembre , fleurs de 3 à 4 pouces de large , d’un pourpre foncé, disque jaune. Même culture. 10. Ficoïde linguiforme. M. linguiformeL. Herb. de l’Am. vol. 1. Vivace et sans tige; feuilles lingui- formes , épaisses , en rosettes ; d’août en octobre , fleurs Famille des Ficoïdes. 833 radiées, jaunes, s’ouvrant après midi. Multiplie, de graines et difficilement de boutures. 11. Ficoïde hérissée. M. echinatum L. K. Herb. de l’Am. vol. 2. Vivace; en touffes; feuilles ovales et aplaties; de juillet en octobre, fleurs solitaires et jau- nes. Même culture. Variétés à feuilles étroites , à feuil- les larges , à angles tranchons . 12. Ficoïde hispide. M. hispidum L. Herb. de l’Am. vol. 2. Vivace. Tige d’un pied; feuilles lon- gues , cylindriques ; d’avril en août, fleurs assez gran- des, rose purpurescent. Même culture. 13. Ficoïoedeltoïde. M. deltoïdes L. Vivace. Tiges de 2 pieds, feuilles épaisses , triangulaires; de juin en août, fleurs nombreuses, rose pâle, odeur agréable. Va- riétés plus petites et à feuilles dentées, souvent rougeâ- tres. Même culture. i4- Ficoïde en doloiue. M. dolahriforme IÏA\y. Herb. de l’Am. vol. 2. Vivace. Tige tortueuse, de 5 à 6 pouces; feuilles blanches, en forme de fer de hache; de mai en juillet, fleurs en tête, jaune doré. 15. Ficoïde df.nticulée. M. denticulatum Haw. Herb.de l’Am. vol. 4-Tige d’un pied, feuilles oblongues , charnues, triquètres et denticulées. En été, fleurs rouge-rosé, à grand nombre de pétales linéaires sur plusieurs rangs. 16. Ficoïde a grandes fleurs. M. spectabile W. Herb. de l’Am. vol. 5. Tige de 6 à 8 pouces, li- gneuse; feuilles triangulaires, connées, glayques, par- semées de points semi-transparens ; en mai-juillet, fleurs grandes, purpurines ou rouges, solitaires. 1 r]. Ficoïde a fleurs aurore. M. fulgidum Hort. Tige menue , très-rameuse, formant un buisson haut d’un pied; feuilles linéairesparsemées de vésicules bril- lantes ; fleurs terminales larges de i5 lignes, d’un feu pourpré éblouissant , ayant les étamines entourées de nectaires. Se trouve chez M. Lemon. — 248 espèces. Les boutures de ces plantes se font, en juin , sur cou- che tiède, 4 ou 5 dans le même pot : on ne les sépare qu’au printemps suivant. On laisse sécher les plaies des boutures des espèces succulentes , et on plante de suite celles des espèces ligneuses; du reste elles se cultivent comme les aloès. 834 Plantes et arbres d’ ornement. FAMILLE des Onagres- Calice tabulé, supère , divisé; pétales alternes au haut du calice ; étamines insérées de même ; I ovaire injere ; i ou plusieurs styles ; stigmate simple ou divisé ; baie ou capsule. Les unes aiment une terre franche le'gère , un peu fraîche , et se multiplient facilement de graines et quel- ques-unes d’œilletons; les autres sont deserre tempérée, et se multiplient en outre de boutures. LOPÉZIEa grappes. Lopezia racemosa Cav. Herb. de l’Am. vol. 4- Dit Mexique. Annuelle. Tiges rou- geâtres, en buisson; feuilles ovales, pointues; de mai jusqu’aux gelées , fleurs petites, en grappes, à 5 pétales, d’un rose rouge. Terre légère; exposition cliaude. Mul- tiplie. de graines au printemps , en pots sur couche chaude ; repiquer en place. — \ espèces. ÉNOTHÈRE A grandes fleurs, Onagre. OEnothera suaoeolens H. P. De Virginie , naturalisée. Relie plante bisannuelle; liges de 3 pieds; feuilles oblongues, lan- céolées; de juin en octobre, fleurs grandes, jaunes et très-odorantes , s’épanouissant le soir et se fermant le lendemain quand le soleil devient ardent, ainsi que les suivantes. Terre franche, légère et fraîche ; soleil. Mul- tiplie. de graines. 2. Énothère de frasere. OE. fraseri Purs. De L’Amér. sept. Tige dure mais non ligneuse, haute de 18 pouces; feuilles lancéolées; fleurs grandes , termi- nales, se succédant de mai en juin. Multipl. par la séparation des tou fies. 3. Énothère glauque. OE. glauca Mich. De l’Am. sept. Plusiears tiges hautes de 1 8 pouces ; feuilles grandes en cœur, acuminées, molles, glauques: fleurs grandes, jaunes et se succédant long-temps. Fruit pédoncule à 4 ailes et prenant un beau rouge en octobre. 4- Énothère tardif. OE. serotina Swet. Del’Am. sep. Tige droite sous-frutiqueuse , haute de 18 pouces; feuilles lancéolées, glabres ; fleurs jaunes, nombreuses se succédant jusqu’aux gelées. 5. Énothère agréable. OE. ameena. Lhem. Du Pérou. Annuelle. Tige de 6 à io pouces, rameuse : feuilles lancéolées , blanchâtres; en juillet-août , fleurs terminales , nombreuses , grandes , blanc-rosé , ayant le milieu de chaque pétale marqué d’une tache pourpre. Fort jolie; mérite la culture. Se voit au Jardin des PI. 6. Énothère a \ ailes. OE. tetraptera Cav. De Famille des Onagres. 835 l'Espagne. Vivace , tiges diffuses, longues de i à 2 pieds ; feuilles oblongues , incisées ; de juillet— octobre , fleurs grandes , d’abord blanches, ensuite roses et pourpres en se fanant. Fruit à 4 ailes saillantes. Pleine terre sèche. Multiplie, de graines. 7. Enothère a gros fruit. OE. macrocarpa Pursh. De l’Ara, sept. Vivace. Tiges couchées, grosses, longues de 1 à 2 pieds; feuilles ovales lancéolées, lui- santes, acuminées, longues de 3 à 4 pouces; tout l’été, fleurs latérales jaunes, magnifiques, larges de 3 à 4 pouces, à calice maculé. 8. Enothhkf, pompeux. OE. speciosa Nutt. De la Louisiane. Tiges son»— ligneuses , hautes de 18 pouces; feuilles oblongues, lancéolées, dentées, pubescentes en dessous, fleurs en grappes , blanches et fort grandes ; oran- gerie: terre substantielle. Mullipl.de graines etd’éclats. On le met en pleine terre au printemps et il fleurit et fructifie abondamment jusqu’aux gelées. 9. Énothère rose. OE. rosea W. Du Pérou. Vivace. Tiges d’un pied; feuilles ovales, pointues; de juin en octobre, fleurs nombreuses et roses, en épi. Même cul- ture; préserver des grandes gelées, et en avoir en pot dans l’orangerie. 10. Énothère pourpre. OE. purpurea B.M. De l’Amér. sept* Annuelle. Tiges de 18 pouces; feuilles lan- céolées et glauques; en juillet, fleurs pourpres. Mêmes terre et exposition ; semer au printemps sur couche. On cul- tive de même T OE. longi/lora Jacq. Tige simple; feuilles lancéolées, oblongues; en juillet et août, fleurs jaunes, à tube long et à pétales bilobés. — 46 es- pèces. GAU RA bisannuel. Gaura biennis L. DeVirginie. Ti- ges herbacées, de 4 à 5 pieds; feuilles lancéolées, vert foncé avec une nervure blanche; en août-septembre , fleurs grandes, en épis; calice rouge; corolle d’abord rouge, blanche quand elle est épanouie, s’ouvrant le soir. Culturede l’Enothère à grandes fleurs. Elle se sème aussi d’elle-même. — 6 espèces. ÉPI LOBE A épi , Lan rier Saint-Antoine, Osier fleuri. Epilobium spicatum Lam. Indigène; vivace ; tiges de 4 à 5 pieds , purpurines ; feuilles lancéolées ; de juillet eu septembre, fleurs nombreuses, en épi, rouge purpurin. 836 Plantes et arbres d'ornement. Variété aussi rustique, à fleurs blanches. Multiplie, de graines et de rejetons. Jolie plante propre à décorer les jardins paysagers. 2 — 4- Épilobe a fevilles étroites. E. angustifo- lium L. De la Suisse. Pluspetite; tiges de 2 pieds; feuil- les linéaires ; fleurs purpurines , tout l’été. L ' E. an- gustissimum Curt. , ou rosmarinifolium , est une es- pèce plus belle, à fleurs une fois plus grandes. Même culture. — 21 espèces. CLARKIE a pétales décol'Pés. Clarkia pulchella Pursh . De la Colombia. Annuelle ; tige droite , ra- meuse, haute de i à 2 pieds; feuilles Wiéaires lan- céolées; tout l’été fleurs nombreuses, axillaires et ter- minales, lilas pourpre, à pétales figurés en croix. Plante d’un grand eflet. Réussit mieux semée en place à l’automne ou au printemps que repiquée. Il y a une une variété à fleurs blanches. 2. Clarkie a pétales entiers, C. clegans. Annuelle et du même pays; plus grande, à rameaux effilés; feuilles ovales-oblongues et lancéolées, un peu dentées; fleurs axillaires, solitaires, plus colorées, ayant tous les pétales entiers. Même culture. Variétés à fleurs roses, à fleurs carnées simples et semi-doubles. Ces trois variétés se voient chez M. Tripet. — 2 espèces. QUISQUATJSde l’Inde .Quisqualisindioa. L. Arbris- seau sarmenleux, lone;de io à 20 pieds: feuilles opposées, ovales, aiguès. En été, fleurs en corymbe terminal, d’a- bord blanches ensuite rouge vif, de la grandeur de celles de jasmin. Serre chaude : terre douce, substantiel le. Multiplie, de boutures étouffées, et de graines. Au Jar- din des Plantes. Plante superbe. — 4 espèces. COMRRETUM cocciné. Combretum coccineum Lam. Herb. de l’Am. , vol. 8. De Madagascar. Tige ligneuse, sarmenteuse, grêle, haute de 6 à 8 pieds : feuilles opposées, ovales, pointues; fleurs écarlates très- vives, disposées en grappes simples ou paniculées au som- met des rameaux. Serre chaude. Multiplie, de marcottes. — 6 espèces. FCJCHSIE écarlate. Fuchsia coccinea L. Herb. de l’Am. vol. 2. Du Chili. Joli arbuste de 4 pieds. Feuilles persistantes, opposées ou ternées , ovales poin- tues, teintes de rouge comme les rameaux; tout l’éte. Famille des Mjrto’ides. 83 7 (leurs pendantes, à calice écarlate et pétales courts, bleu violet. Terre de bruyère mélangée; orangerie, ou pleine terre à exposition chaude abritée, et couverture pen- dant les froids. Multiplie, de semences, de boutures sur couche et sous cloche, ou rejetons cultivés de même. Ar— rosemens fréquens en été. Pendant long-temps on n’a possédé que les F. coccinea et Ijcioîdes , mais depuis quelques années sa culture s’est enrichie de plusieurs autres espèces , la plupart plus belles, toutes intéres- santes et qui se cultivent de la même manière en con- servatoire ou serre tempérée, leur pays natal étant le Chili, le Mexique et la Nouvelle-Zélande; ce sont les F. macros temon , conica, globosa , gracilis ou de- cussata , virgata , venusta , bacillaris , microphilla , thymifolia , tenella, parvijlora excorticata , apetala, et arborescens qui a un port tout différent des autres. TURNÈRE élégante. Fumera elegans Otto. Du Brésil. Arbuste à peine ligneux, rameux , haut d’un pied , à fçuilles ovales : presque en tout temps , fleurs axillaires, solitaires, grandes, d’un blanc sulfureux, à onglets des pétales pourpre violacé. Serre chaude. Mul- tiplie. de graines et de boutures. — 22 espèces. MENTZELIÀ rude. Mentzelia aspera Cav. Del'Am. mérid. Joli arbuste de 3 pieds; rameaux grêles; feuilles persistantes, ovales-oblongues , dentées; de sept, en décembre, fleurs de 5 lignes de large, d’un rouge orangé, à divisions terminées par une pointe. Toute la plante est tellement couverte de poils âpres, qu’elle s’attache à tousles corps qui la touchent. Serre tempérée; terre légère et substantielle au midi. En avril, multipl de graines ou de boutures.sur couche et sous châssis. — 3 espèces. FAMILLE des Myrtoïdes. Calice en godet, ou tubulc , sup ère le plus souvent, nu ou il 2 écailles h sa base ; pétales r.l étamines au haut du calice ; 1 ovaire infère ; 1 style a stigmate simple ou divisé; baie, ou capsule. Si l’on en excepte les syringas, qui sont de pleine terre, tous ces végétaux veulent l’orangerie; les plus vigoureux en terre franche légère, les autres en terre de bruyère. On les multiplie rarement de grai- nes , plus ordinairement de marcottes , et boutures sur couche chaude. Du reste la culture des Mélaleuques convient au plus grand nombre. TRISTANIE A FEUILLES DE LAURIER-ROSE. Ft'ista- nia nerii folia R. Br. Herb. de l’Am.voI. 3. Arbrisseau de 3à 6 pieds, de la Nouv. -Galles. Rameaux comprimé*; 838 Plantes et arbres d’ ornement. feuilles lancéolées— linéaires, luisantes, coriaces et per- sistantes ; de juillet en septembre , fleurs jaune clair, en corymbe axillaire. En pot et en terre de bruyère , orangerie l’hiver. Multiplie de boutures et de marcottes. — 3 espèces. MÉLALEUQUE a feuilles de millepertuis. Me- laleuca hjrpericifolia Smith. Charmant arbrisseau de 10 à i5 pieds; branches et rameaux rougeâtres, pen- dans à l’extrémité ; feuilles opposées en croix , assez sem- blables à celles de millepertuis, odorantes quand on les froisse; eu juillet , fleurs nombreuses, rangées autour des rameaux , en forme de goupillon très— léger, et d’un beau rouge avec des points jaunes; étamines très-lon- gues , très-nombreuses et rouges. C’est un des plus beaux et qui fleurit le jflus jeune. 2. MÉLALEUQUE A FEUILLES DE BRUYERE. AI. efi- cœ folia Smith. Tige de 20 pieds ; rameaux blancs et grêles , feuilles linéaires , ponctuées et recourbées ; en * juin , boutons rougeâtres et fleurs d’un blam^sale. 3. MélAleuque couronné. AI. coronata And. Tige de 2 pieds ; rameaux grêles ; feuilles petites , aiguës , à odeur aromatique. Tout l’été, fleurs très— nombreuses et violet pourpre. Cette charmante espèce est délicate et redoute l’humidité , surtout l’hiver. 4- MélAleuque Ahmillaire. AI. armillaris H. K. Herb. de l’Ama. vol. 2. Joli arbrisseau aromatique. Branches et rameaux blanchâtres et ployans ; feuilles pointillées de blanc , longues de 5 à 8 lignes , et très- étroites; de mai en juillet, fleurs petites , latérales, et rose pourpre. 5. MÉLALEUQUE A FEUILLES CONTOURNÉES. M. Stî- pheloïdes Willd. Grand arbrisseau à tiges droites ; ra- meaux pendans et blanchâtres ; feuilles ovales-pointues et retournées au sommet ; fleurs autour des jeunes ra- meaux. G. MÉLALEUQUE A FEUILLES DE GNIDIENNE. AI. gnî - dicefolia Vent. Feuilles lancéolées, opposées; fi laraens des étamines épars ; fleurs pourpre clair. 7. MÉLALEUQUE GENTIL. AI. pulchella AlT. HERB. de l’Am. vol. 5. Arbuste de 3 pieds; feuilles glauques , ovales, fort petites; fleurs lilas, latérales, à filainen* des étamines larges et divergens. Famille des Myrtoïdes. 83g 8. Mélàleuque noueux. M. no5 espèces. RONCE commune. Rubusjfruticosus L. Indigène. On cultive ses variétés sans épines, à fruits blancs , — à f euil- les panachées , — ù fleurs doubles blanches. Cette der- nière est charmante par la quantité de bouquets de fleurs blanches, semblables a de petites roses, depuis juin jus- qu en novembre. On la taille au printemps, et on lui donne un tuteur ou on la palisse à un mur : bonrie terre franche et mi-soleil. — à fleurs doubles roses. Char- mante et digne des soins d’un amateur par ses jolies fleurs roses , très— doubles , hémisphériques, à pétales intérieurs linéaires. On la place à l’ombre afin qu’elle garde plus long-temps ses couleurs. Trouvée sau- vage en ibi’j dans les environs de Clion (Indre) par M. de la 1 remblaye , qui l’a ccmnnuniquée à M. Vil- morin. — Ronce a feuilles découpées. R laci— malus H. P. Feuillage découpé; de juillet en sept., multiplicité de fleurs roses. Même culture ; graines , marcottes, éclats des pieds. ?. Ronce odorante ou Framboisier du Canada. R.odoralus L. Sans épines; cle6à8pieds; feuilles gran- des , palmées , a 5 lobes. En juin-septembre , fleurs à bouquets , semblables à des roses simples. L’extrémité des rameaux laisse aux doigts nue matière un peu vis- queuse à odeur agréable, comme celle des fleurs; fruits semblables à des framboises. Terrain frais et ombragé; couper les bois morts, au printemps. Multiplie." de graines et de traces. 3. Ronce du nord. R. arclicusL. De Suède. Tige de b ou o pouces ; feuilles ternées et dentées ; en mai , fleurs 85 1 Plantes et arbres d' ornement. d’un rose vif, solitaires au bout des rameaux; petits fruits de couleur, odeur et goût de framboise. Terre de bruyère, et multiplie, de traces. 4- Ronce a feuilles de rosier. Rubus rosæfolius Sm.Herb. de l’Am.voI. 5. Tige droite, haute de 2 pieds, feuilles ailées; tout l’été, fleurs blanches, très-doubles, larges de 2 pouces : il leur succède des fruits mangea- bles. Orangerie, terre à oranger. Multiplie, de drageons et de boutures. 5. Ronce des Moluçdes. Rubus molluc anus L.Tige sarmenteuse,sans épines, couverte d’un duvet roux ainsi que le dessus des feuilles, qui sont hastées, à 4 ou 5 lobes ; fleurs de peu d’éclat. Serre tempérée. Terre franche lé- gère. Multipl. de marcottes et de boutures. — 7 1 espèces. CERISIER A fleurs doubles. Cerasus flore pleno. Arbre de 3e. grandeur; fleurs en avril, d’un très-beau blanc ; une variété à fleurs semi-doubles donne quelques fruits, souvent jumeaux et toujours aigres. On les greffe sur le cerisier ou sur le merisier. Ils sont. d’Europe; terrain léger et midi. 2. Cerisier a feuilles de pêcher. C. persicifolia Hortul. Bel arbre de iie. grandeur, à feuilles longues et lancéolées ; en mai, fleurs petites, blanches et en bouquets; fruits d’un beau rouge, mais acerbes. Culture du merisier; multiplie, de semis; bois d’une belle couleur et préférable à celui des merisiers. 3. Cerisier ou Merisier a grappes. C. Padus Juss. Prunus padus L. Arbre de 3e. grandeur, à fruits en grappes, rouges ou noirs. Multiplie, de semences, de drageons ou parla greffe sur le merisier. En mai , fleurs blanches d’un bel effet. Même culture. 4- Cerisier odorant , arbre ou bois de Sainte-Lucie , Mahaleb. C. Mahaleb Juss. Prunus Mahaleb L. Ar- bre de 3e. grandeur; feuilles ovales, arrondies, uu peu pointues, dentées; en mai et juin , fleurs blanches , odo- rantes et en corymbes ; fruits noirs ou rouges , non mangeables. Multip. de graines ou de marcottes, ou de greffe sur cerisier. Il peut servir de sujet pour les meri- siers et cerisiers à fleurs doubles. Terre franche et pro- fonde ; il réussit dans les craies. Bois dur, odorant et susceptible de poli , très-propre pour le tour. Une feuille Famille clés Rosacées. 853 ver te, -ou 2 sèches, dans une perdrix à la broche, lui donnent un excellent fumet. 6. Cerisier nain ou du Canada , Ragouminier. C. vumila. — Prunus pumila L. Arbuste de 4 à 5 pieds , à branches grêles, souvent touchant la terre; feuilles oblongues, étroites, glauques en dessous; en avril et mai, fleurs petites et blanches; fruits petits et noirs. Toute terre et toute exposition. Multiplie, de semis, de marcottes et même de greffe sur prunier. 7. Cerisier laurier de Portugal, Azarero. C. lusitanica Juss. Bel arbrisseau de i5 pieds, très-propre aux parties ombragées des jardins paysagers. Feuilles persistantes , semblables à celles du laurier; en mai et juin, fleurs petites et blanches, nombreuses et en grappes; fruits noirs. Multiplie, de noyaux , de marcottes et bou- tures. Il estprudent de ne le livrer à la pleine terre fran- che légère et fraîche , que lorsqu’il est un peu fort , et de le couvrir dans les fortes gelées. 8. Cerisier laurier-cerise , Laurier-amandier , Laurier au lait. C. lauro-cerasus Juss. De Trébisonde. De i5 pieds; naturalisé dans le midi delà France, mais craignant les hivers rigoureux sous le climat de Paris. Feuilles ovales-lancéolées , fort grandes , persistantes ; eu mai, fleurs blanches, petites; fruits petits et noirs. Même culture que le précédent, mais exposition ombra- gée. Par une imprudence générale, on emploie sa feuille pour donner le goût d’amande au lait bouilli, sans se douter qu’une dose un peu trop forte deviendrait un poison. \ ariété à feuilles panachées de jaune pâle. Autre variété naine à feuilles étroites, P. laurocerasus augustifolius , cultivée par erreur sous le nom de Har- togia capensis. 9. Cerisier laurier du Mississipi. C. Caroliniana Juss. Bel arbre de 4 o pieds , mais de 5 ou 6 en caisse ; jeunes pousses comprimées Feuilles parsistan tes , ovales- lancéolées , finement dentées, très-luisantes ; en mai, fleurs blanches, en grappes ; fruits ronds avec une petite pointe , restant long-temps sur l’arbre. Multiplie, de noyaux; terre légère et bonne exposition. Il supporte difficilement 10 degrés de froid. 10. Cerisier de Virginie. C. virginiana Juss. Arbre de 80 à 100 pieds. Rameaux rougeâtres , ponctués 854 Plantes et arbres d’ornement. de blanc; jeunes pousses cylindriques; feuilles’ovales, lancéolées, dentelées; fin de mai, fleurs blanches , en grappes; petites cerises presque noires. Terre légère, bonne exposition; pi’opagation de semis, ou de mar- cottes étranglées , ou de greffe sur le merisier. Bois rouge clair, serré, compacte et propre à la menuiserie. Crainten- core plus la gelée que le précédent. Tous ces arbres et ar- brisseaux sont propres à l’ornement des jardins paysagers. MERISIER a fleurs dou blés. Renonculier. Cera- sus avium flore pleno. Plus grand que le cerisier; en mai , fleurs plus grandes , très-nombreuses , d’un blanc pur, mais s’ouvrant moins. Attachées à de plus longs pé- doncules, le vent les agite davantage et leur donne plus de grâce. Greffe sur merisier ordinaire. Même culture. — 42 espèces, y compris les Pruniers, plus un grand nombre de variétés. PRUNIER A FLEURS DOUBLES. PRUNIER PeRDRI- GON A FEUILLES PANACHÉES. PRUNIER MyROBOLAN. Prunus mjrobolana L. Prunus cerasifera. Petit arbre fleurissant le premier de tous les pruniers : son fruit est en cœur et d’un rouge clair. Prunier a fleurs de cerisier. P. chamæcerasus L. Arbrisseau de 2 à 4 pieds; à rameaux menus ; feuilles oblougues , très-luisantes ; en avril , fleurs blanches , en ombelle. Variété à ra- meaux inclinés. Produit plus d’effet greffé en tête , ainsi que les suivans. — Prunier couché. P. pro- strata Lab. De Syrie. Arbrisseau de 2 à 3 pieds, touffu, à rameaux souvent couchés; feuilles très -petites ; en avril et mai , Heurs latérales, roses , très-jolies. Pleine terre ordinaire. Multipl. de graines et de greffe. — Prunier de la Chine. P. sinensis H. P. Arbrisseau de 2 pieds, à rameaux effilés, à feuilles lancéolées; au printemps, fleurs roses , très-doubles , latérales , fort jolies. Délicat, Multiplie, de greffe. — Prunus in - caria II. P. Arbrisseau de 3 à 6 pieds , à rameaux gi'êles; feuilles oblougues, dentées, cotonneuses en dessous : en avril, fleurs roses latérales ; fruits rouges, gros comme un pois. Multiplie, de graines et de greffe. — Prunellier a fleurs doubles. P. spinosa Jlore pleno Hortul. Rameaux couverts de petites fleurs doubles, blanches, fort jolies. Trouvé à Tarascon. Se greffe en tête sur d’autres pruniers. Famille des Rosacées. 855 AMANDIER NAIN L. Amygdalus nanaï,. Herb.de l’Am. , vol. 8. D’Asie. Bel arbrisseau de 3 à 4 pieds, à rameaux effilés, à feuilles lancéolées. En mai, et quel- quefois en septembre, fleurs latérales d’un beau rose et nombreuses. Multipl. de drageons et de noyaux. Va- riété à fleurs doubles. Multipl. de greffe. Soleil et bonne terre chaude et légère. Autre variété à feuilles linéaires, obtenue de graines au Jardin du Roi , par M. Camuset. — Amandier de Géorgie. A. Georgia Foit. Un peu plus fort que les précédens. Fleurs roses plus grandes et plus hâtives. Même culture. — Aman- dier satiné ou du Levant. A. argenlea. Lam. Petit arbre mal fait: feuilles lancéolées tourmentées, argentées des deux côtés; en avril , fleurs roses de moyenne grandeur. — Amandier a feuilles panachées. Même culture. — G especes compris le pêcher, plus un grand nombre de variétés. PÉCHER A fleurs doubles. Taillé en buisson, cet arbre est certainement la plus belle chose qu’on puisse voir, lorsqu’on mars et avril il est couvert de ses nom- breuses et grandes fleurs roses semi-doubles; cela ne l’empêche pas de donner de bonnes pêches en septembre. Il se reproduit de noyau. — Pécher d’Ispahan A fleurs doubles. Obtenu au Jardin du Roi par M. Ca- muzet , ou il a commencé à fleurir en 1 83 x . — Pê- cher nain A fleurs doubles. Petit buisson de la taille d’une giroflée. Mêmes terre et exposition que le pêcher ordinaire. On ne taille qu’après la fleur, que l’on peut hâter en le mettant en pot sous châssis. Le même à fleurs simples et produisant de bonnes pêches. ABRICOTIER de Sibérie. Petit arbre dont les fleurs ressemblent, pour la grandeur et la couleur, à celles du Kalrnia. — Abricotier du Nepaul. Autre petit arbre pyramidal , dont les fleurs sont blanches et les fruits gros comme une noisette. Il semble être le tipe de tous les abricotiers. Se trouvent l’un et l’autre chez M. Noisette. CALYCANTHE de la Caroline. Arbre aux anémo- nes. Pompadoura. Calycanthus floridus L. Arbrisseau de 6 à 8 pieds, à bois odoriférant et rameaux étalés ; feuilles ovales, pubesccnles en dessous; en mai et juin , fleurs moyennes, à divisions recourbées en de- 856 Plantes et arbres d’ornement. dans , et d’un rouge brun , répandant une odeur de pomme de rei nette et de melon. Terre légère ou de bruyère, et fraîche; mi-soleil. Multiplie, de rejetons nombreux dans la terre de bruyère , ou de marcottes par incision qu’on ne lève que la 2e. année. — Caly- canthe glauque. C. glaucus W. Rameaux étalés; feuilles oblongues , aiguës , glauques en dessous ; fleurs rouge brun. Même culture. Aux pépinières royales de Versailles. — Calycanthe a feuilles lisses. G. lœvi- gatus W. C.ferax Mx. Herb. de l’Am. vol. 3. Ra- meaux érigés ; feuilles oblongues, aiguës, glabres , vertes des deux côtés ; fleurs plus petites et un peu plus hâti- ves. Même culture. Variété naine. C. /ian«5 Homui,. . - 3 espèces. MÉRATIER odoriférant. Meratia fragrans Lois. Herb. de l’Am. vol. 3. Chimonanthus Lind. Caly- canthus prtecox L. Du Japon. Arbrisseau de 4 h 10 pieds ; feuilles lancéolées , luisantes en dessus ; de dé- cembre en février , fleurs naissant avant les feuilles , d’un blanc sale, rougeâtres en dedans , odeur très- agréable. Pleine terre de bruyère. Multiplie, de mar- cottes et de graines qui , le plus souvent , avortent dans le climat de Paris. — i espèce. HOMALIER A grappes. Homalium racemosum Jacq. Herb. de l’Am. vol. 6. Des Antilles. Cet arbre, élevé dans son pays natal , n’a encore acquis dans nos serres que 4 ou 5 pieds. Feuilles ovales-oblongues, aiguës, dentées, persistantes. De juin en août, fleurs petites, d’un blanc verdâtre, en grappes. Serre chaude; multi- plic. de marcottes. — i espèce. POMMIER A BOUQUET OU DE LA CHINE.il/nZu5 speC- labilis PI. K. Herb. de l’Am. vol. 2. Charmant ar- brisseau à fleurs semi-doubles, et qui produit des pom- mes extrêmement petites, mangeables en les faisant mûrir sur la paille. Ses boutons sont du plus beau carmin , et restent long-temps dans cet état. Fleurs en mai, blanches, lavées de rose, et fort grandes; elles durent long-temps si l’arbre est à l’ombre. Pommier odorant , de l’Amér. septent. M. coronaria L. — Pommier toujours vert. M. sempervirens H. P. Herb. de l’Am. vol. 3. Du même pays. Joli arbrisseau feuilles persistantes, luisantes , ovales-alongées , pro- Famille des Kosacêes. 85 7 fondement incisées ; vers la mi-mai , fleurs en bouquet , rose carmin avant de s’épanouir , et ensuite presque blanches. Petits fruits acerbes. — Pommier baccifère ou de Sibérie. M. baccata. Fleurs assez grandes et en bouquets, à odeur agréable ; fruits petits et ombiliqués. — M. microcarpa Hortul. Fleurs en ombelle , blanc pur, et très -odorantes; fruits nombreux, grosseur et j couleur d’une groseille rouge. On greffe ces espèces, ou on les multiplie de semences, et on les cultive comme le pommier ordinaire. — 38 espèces y compris les poi- riers , les coignassiers , les sorbiers , les alisiers , plus un nombre considérable de variétés. POIRIER A feuillesde saule. P. salicifolia L. De Sibérie , à feuilles duveteuses et alongées ; le Poirier ru mont SlNAï. P. Sinaïca H. P. Arbre de collec- tion ; et le Poirier cotonneux. P . polveria Bauhin. indigène. Rameaux et feuilles couvertes d’un duvet franc et soyeux , qui lui donne un air argenté. Les fruits de ces espèces sont petits et ne valent rien, mais elles sont plus ou moins pittoresques. Multiplie, de semences et de greffes. C 0 1 G N A SS 1 1. Il 1 ) u Japon. Cydonia Japonica Th umb. Herb. de l Am. vol. 2. Arbrisseau tortueux, diffus, épineux , haut de 3 à 4 pieds, abandonné à lui-même, mais s’élevant davantage au moyen d’un tuteur, ou pa- lissé contre un mur ; feuilles ovales , oblongues , finement dentées , luisantes , munies de grandes stipules arrondies et dentées : en avril et mai , fleurs latérales groupées , presque sessiles, d’un beau rouge foncé, larges de 18 lig. A ariété à fleur d’un blanc rosé. Terre de bruyère, et demi- ombre pour 1 avoir beau. Multiplie, de marcotte et bou- ture. Le coignassier de Portugal, C. vulg.lusitania Pers., et celui delà Chine, C. sinensis Thot'IN", dont les fleurs sont roses, a odeur de violette, et le fruit très-curieux, figurent aussi très-bien parmi les arbres d’agrément. ALISïERtorminal ,§Ilouchier des bots. Cratægus torrmnalis L. Indigène, de 20 pieds , à racines pivotantes, comme les suivans. Feuilles ovales , élargies, incisées; en mai et juin , fleurs blanches, en corymbe ; fruits rouges. 2. Alisier de Fontainebleau. C. latifolia Lam. Ai lire de 25 pieds; feuilles larges , arrondies , pointues, épaisses , sinuées , dentées et drapées en dessous ; fleurs 858 Piaules et arbres d’ornement. blanches et en corymbe , odorantes; fruits d’un rouge orangé. 3. Alisier blanc, Alouchier. C. arial.. Indigène. Arbre de 25 à 3o pieds ; tige très-droite ; feuilles ovales- alongées , entières, finement dentées, cotonneuses en dessous ; fleurs blanches en corymbes ; fruits d’un beau rouge. Variété à longues feuilles , Alouchier de Bour- gogne. On mange les fruits de ces espèces après qu’ils ont mûri sur la paille , autrement ils sont acerbes. Leur bois esLtrès-liant , tenace , et a une odeur très-agréable ; il est propre pour la sculpture et le tour , prend bien le poli et la teinture. Celui de l’alonchier est estimé pour les vis de pressoirs, parce qu’il ne se casse ni ne s’éclate. 4- Alisier amelanchier. C . amelanchier H. P. Indigène. De 8 à() pieds; feuilles ovales-arrondies, blan- châtres en dessous ; en avril , fleurs plus grandes , d’un blanc soufré; fruits bleu-noirâtre. 5. — io. Alisier a épi, Amelanchier du Canada. C. spicata Lam. Mcspilus amelanchier h. Plus petit; feuilles plus rondes; fleurs plus tardives, plus petites et en épi ; fruits rouges et plus gros. Amelanchier de Choisy. C. racemosa Lam. Mespilus canadensis L. Indigène. Arbrisseau de i o à 1 2 pieds, à rameaux rou- geâtres ; feuilles oblongues ; en avril et «nai, fleurs moyennes, à pétales linéaires et blancs; fruits noirs. Tout terrain , mais mieux terre franche légère ; exposition au nord, mais ouverte. Semis au printemps après avoir fait stratifier les semences, qu’on peut laisser un an et demi en cet état pour que tout lève à la fois , et propagation de rejetons, de marcottes et par la greffe sur l’aubépine. On cultive encore en pleine terre , comme arbrisseaux, les C. sorbifolia Hortul. Heiir. de l’Am. vol. 5, qui a les feuilles plus ou moins ailées, les fleurs blanches en co- rymbe et les fruits noirs, C. arbutifolia Yar . fruclu nigro et rubro , et un nouveau ^ Pologne , qui se trouve chez 31. Godefroy à Ville-d’Avray; enfinle C. nivea qu’on •voit chez 31. Soulange. 1 1 . Alisier luisant. C. glabra Hort. Ainsi nomme du brillant de ses longues et larges feuilles. C’estun petit arbre de 6 à io pieds , dont les rameaux se terminent par de larges corymbes de petites fleurs blanches lavées de rose. Quoique originaire du Japon , il supporte aise- Famille des Rosacées. 85g mont io degrés de froid. On le greffe sur l’aubépine. 12. Alisier de l’Ikde. C. indica W. C. sinensis , II F. Rit. de l’àm. vol. 4- Cratcegus rubra Lour. Mespilus sinensis PoiR. De la Chine. M. Vilmorin l’a apporté d’Angleterre en 1810. Dans son pays natal, il produit de bons fruits.; ici ce n’est qu’un arbrisseau d’un joli as- pect, à feuilles oblongues, dentées, luisantes ; en mars dans nos serres, charmantes fleurs blanches ou légère- ment roses, disposées en grappe. Multiplie, par boutures sur couche et sous cloche; terre de bruyère mêlée de terre franche; serre tempérée l’hiver. Elle a supporté en plein air les i4 degrés de froid de l’hiver 182g à i83o. On peut donc l’essayer en pleine terre en lieu abrité. Obseivation. Il n’y a plus d’ Alisiers dans la der- nière édition du Sjrstema vegetabilium. Les espèces en sont reportées au Poirier, à l’Épine et à quelques au- tres genres. SOULIER des oiseleurs, Cociiène. Sorbus aucu— paria L. Indigène. Arbre de 25 pieds; feuilles composées d au moins i3 folioles ovales; au printemps, fleurs blan- ches, un peu odorantes, en corymbes; fruits ronds, mous, d un eilet agréable par leur rouge de corail. Au quart de sa hauteur, il donne des fleurs et des fruits, s il est en bonne terre franche, légère et fraîche, et à moyen soleil. Ilestlongà sereproduire de semences; on le greffe sur le néflier et sur l’épine blanche. 2. Sorbier domestique , Cormier. S. domesti- ca L. Indigène; s’élève à 5o pieds; propre aux jardins paysagers, qu’il ornera en automne par ses fruits pyri- formes, jaune verdâtre, teints de rouge; quelques per- sonnes en mangent, ou en font une boisson d’une médio- cre bonté; feuilles ailées avec impaire. Variété panachée de jaune. Le bois est excellent et très-beau; il est à dé- sirer qu on s occupe de la multiplication de cette espèce. 3. Sorbier hybride. S. hybridaV,. De Suède. Hauteur moyenne; feuilles entières ou à moitié ailées, plus co- tonneuses eu dessous que celles du sorbier des oiseleurs. En mai, fleurs en corymbe, plus serrées, blanches et produisant des fruits un peu plus gros que celui des oise- leurs, et lavés de rouge dans leur maturité. 4. Sorbier d’Amérique. S. americana Mich. Tige forte et droite; feuilles plus étroites à leur extrémité; 60 Plantes et arbres d’ ornement. fleurs en corymbe ; fruits moins gros que ceux du sorbier des oiseleurs, et d’un rouge plus foncé. Tous demandent la même culture. 5. Sorbier a feuilles de sureau. S. sambucifolia Hortul. Feuilles ailées, à folioles oblongues , dentées en scie, les supérieures coadunées. Chez M. Soulange. NÉFLIER aubépin, Épine blanche, Aubépine, (d ’Alba spina), etNoBLE épine. Mespilus Oxiacantha H. P. Cratægus Oxiacantha L. Indigène. Arbre de 3o pieds, et ordinairement réduit à l’état d’arbrisseau pour former des baies. Variétés : — à fruits jaunes; — Aubépine de Mahon, ou à fleurs roses, simples ; — à fleurs blanches , pleines et odorantes; — à feuilles panachées; — àfeuillesetfleursplusgrandes; — l’espèce A feuilles de tanaisie. M. tanacetifolia. Du Levant. Fleurs blanches et fruits jaunes; — enfin, une espèce à fleurs très-odorantes et à fruits rouges, venant de Crimée, Néflier très-odorant. M. odoratissima ; fleurs, eu mai et juin. Semer aussitôt la maturité, ou greffer sur l’aubépine commune. Ils sont rustiques et viennent dans toutes les terres, mais mieux dans les franches et légères. Leur bois est très-dur. 2. Néflier azérolier ou de Naples, Épine d’Es- pagne. M. azarolus H. P. C. azarolus L. Du Levant; naturalisé dans le midi de la France, où l’on mange son fruit qu’on y nomme pommette. Il croît plus vite, et s’élève plus que l’aubépine, avec lequel il a beaucoup de ressemblance: il est moins épineux, et ses feuilles sont plus simples; en mai et juin, fleurs blanches et en bouquets; fruits plus gros, en pommes rouges, ou jaunes, ou en poires, etc., selon sa- variété. Même terre; expo- sition au midi; multiplie, de semences, ou par la greffe sur aubépine, cognassier ou néflier. 3. Néflier Petit-Corail, Épine royale. 31. coral- lina IL P. Arbrisseau remarquable; à la mi-juin, fleurs très-ouvertes, les plus grandes du genre; petites pommes, rouges comme du corail. Ce néflier est plus petit, assez épineux, et fait une jolie tête. Feuilles en cœur, ovales, ressemblant un peu à celles du bouleau. Fort rustique. Même culture. 4- Néflier Ergot-de-Coq. M. crus-galli H. P. Cratægus crus-galli L. De la Virginie. Épines en er- Famille des Rosacées. 86 1 gots de coq. En mai et juin, Heurs blanches et en bou- quets. Ses graines mettent 2 ans à lever. Même culture. 5. Néflier Pyracanthe, Buisson ardent. M. py- racantha. Indigène. Fruits nombreux formant une masse rouge de feu. Buisson de 5 à 6 pieds; feuilles lancéolées ovales, presque persistantes; en mai, fleurs blanches, teintes de rose. Même culture, et de plus marcottes et boutures. Cet arbrisseau fait beaucoup d’effet à l’au- tomne et une partie de l’hiver. 6. Néflierdu Japon, BiBAciER.ilf.yn/Jo/iica Thunb. Herb. de l’Am. vol. 4. De la Chine. Bel arbrisseau de 6 à 8 pieds, toujours vert; orangerie, ou pleine terre, en le garantissant contre le froid par une bonne exposition et de la litière bien sèche; rameaux coton- neux; feuilles grandes, ovales-aigues, cotonneuses et roussâtresen dessous; en mai , quelquefois en septembre, fleurs blanches en panicule , à forte odeur d’amande ; fruit jaunâtre, un peu velu, semblable à une petite nèfle; mangeable. On le greffe sur aubépine. 7. Néflier cotonneux, Cotoneaster. M. cotoneas- ter. Des Alpes. Arbrisseau tortueux, à rameaux sans épines; feuilles ovales, très-entières, blanches et coton- neuses en dessous; eu avril et mai, fleurs jaunâtres, fruits d’un beau rouge, d’un aspect agréable en autom- ne. Semences 01^ greffe. Le M. melanocarpa Fischer, et le M. eriocarpa Dec. , en sont voisins par le port, les feuilles , les fleurs et les fruits. Il est encore beau*' coup d’espèces de néfliers, tels que les Mespilus tomen- tosa H. K.; axillaris, lucida, linearis H. P. , pru- nifolia H. P. ; punctata H. K. ; caroliniana Poir. ; latifolia H. P. ; coccinea H. P.; maxima, py ri joli a H. P. ; maura , apiifolia, aronia, celsiana , constar. tinopolilana , jissa ,glandulosa , lobata , nigra , oliva- formis , sanguinea , spatulata , introduites dans lis pépinières du Roi , par M. Bosc , d’où elles se sont en- suite répandues dans les jardins. Toutes se multiplient de graines, mais ce procédé est long pour les grandes espèces qu’on multiplie de préférence par la greffe sur l’épine blanche ou aubépine. ROSIER. Parler de roses c’est rappeler le chef-d’œu- vre du règne végétal , c’est rappeler de délicieuses sen- sations, d’agréables souvenirs: tout le monde sait que 862 Plantes et arbres d’ornement. la rose est la reine des fleurs, mais tout le monde ne sait peut-être pas que toutes les idées de perfection que l’on s’en fait ne se rattachent, ne s’appliquent qu’à une seule sorte de rose, la Rose cent-feuilles. Il semblerait, d’après cela, qu’elle seule obtient toute notre admiration, tous nos soins; point du tout : quoique toujours la plus belle, la plus gracieuse, la plus parfaite nous la délaissons presque pour courir apres des nouveautés qui n’ont souvent que le mérite d’être nouvelles, et que nous aban- donnons bientôt pour courir encore à d’autres nouveau- tés. Telle est la nature de l’homme; la jouissance éteint ses désirs; et comme il est condamné à désirer toujours, il court toujours après de nouvelles jouissances. Il est donc dans l’ordre de la nature que l’homme ait cherché et cherche toujours à multiplier les roses pour se procurer de nouvelles jouissances, sauf à lui à employer sa raison pour ne s'attacher qu’à des objets dignes de ses soins. Or , il faut convenir que la raison ne préside pas toujours à ce choix, et qu’en fait de roses il y en a un très-grand nombre d’un mérite si infé- rieur, qu’il est permis de s’étonner qu’elles trouvent encore des admirateurs. Nous ne blâmons rien, notre caractère nous le défend, mais nous aimerions que les amateurs de roses , et ils sont nombreux Revinssent plus difficiles dans leurchoix, et nesacrifiaÿentplusqu’aux réputations justement établies par les personnes dont le goût s’est épuré et fortifié dans cette matière. Déjà la réforme commence à s’opérer : depuis peu d’années les marchands les plus consciencieux et les plus judicieux ont supprimé plusieurs centaines de roses de leur catalogue, et ils paraissent dans l’inten- tion d’éliminer successivement tout ce qui n’a que le mérite de faire nombre. Cet exemple sera probable- ment suivi par les autres marchands, et le commerce y gagnera parce quelanomenclatureeffrayanteetlemérite équivoque d’un grand nombre de roses empêchent aujourd’hui les amateurs d’acheter, crainte d’être trompés dans leur attente; mais quand la nomencla- ture sera accessible , quand on saura qu’un marchand ne tient que de belles et très-belles roses , on lui achè- tera avec confiance et en plus grand nombre. Pour atteindre plus sûrement et plus promptement Famille des Rosacées. 863 ce but , il faudrait peut-être faire ce qui se fit autre- fois en Hollande, relativement aux ognons à fleur. On sait que c’est à l’industrie et à la patience des Hollan- dais que l’on doit les premières belles tulipes et les {iremières belles jacinthes qui ont décoré nos jardins: orsqu’une plante fleurissait pour la première fois, un jury, formé des plus habiles connaisseurs, s’assemblait, et si la plante n’offrait pas un mérite particulier ou su- périeur à ce qui existait déjà, elle ■ tait impitoyable- ment détruite. On ne conservait que les véritables beau- tés, et leur prix restait toujours élevé. Le Bon Jardinier devant être l’expression des meil- leurs jugemens en fait de (leurs et de culture, étant aussi destiné, par sa nature, à servir de guide aux per- sonnes qui n’ont pas encore de connaissance en cette partie, notre devoir serait peut-être de ne relater ici que les roses véritablement belles, et assez caractérisées pour être facilement distinguées; mais l’opinion publi- que nous dit qu’il n’est pas encore temps d’être aussi rigoureux. Nous n’irons donc pas plus vite que le goût I* dansla réforme. D’ailleurs, une rose qui ne doit pas être admise dans un petit jardin peut figurer admirabie- | ment bien dans un grand. Les jardins paysagers récla- 1 ment des rosiers d’un grand développement, et ces grands rosiers ne sont pas toujours ceux qui produisent t les plus belles roses. Quant aux nouveautés, nous ne les relatons ici que ! quand leur réputation est bien établie, et que les amateurs peuvent les trouver dans le commerce. Pour ce qui est de la nomenclature, nous avouons que nous n’en sommes pas satisfaits. Une bonne synonymie Lj serait nécessaire; mais qui peut la faire avec succès? qui peut sacrifier à cet objet le temps , les voyages et I la dépense qu’il réclame? Dans l’impossibilité de pou- t; voir tout vérifier par nous- mêmes, nous suivons I MM. Noisette, Yibert et Prévost dans leur nomencla— I ture, comme étant les trois auteurs qui nous semblent I avoir apporté le plus de logique dans leurs cata- logues. Quant aux noms en eux-mêmes, on sait que j depuis long-temp sles florimanes ont épuisé la mytho- jogie et les noms fameux de l’histoire ancienne. « Les jeunes gens, dit M. de Pronville, qui parcourent avec 864 Plantes et arbres d' ornement . un jardinier une collection de rosiers, se rappellent à chaque nom les études de leur enfance, et, par l’exten- sion de la pensée, un parc de roses est un nouveau cours d’histoire. Tous les personnages célèbres et les hommes du siècle y végètent en paix et souvent confon- dus. On admire du même coup d’œil le prince de Condé et Lafayette, le roi de Rome et le duc de Bordeaux, la sœur Joseph et Fanny Bias, Jeanne d’Arc et la com- tesse de Genlis ; il y a une fusion^, un amalgame qui ne tire point à conséquence ; et l’amateur, embarrassé sur le choix de fleurs aussi fraîches et aussi brillantes, les admet toutes ensemble , à la grande satisfaction du pépiniériste. » Mais il ne nous suffit pas dht voir préféré la nomencla- ture des meilleurs auteurs, il nous faut encore disposer les roses selon une méthode quelconque. Parmi toutes celles qui ont été imaginées, celle de Lindley nous semble la moins défectueuse, et nous l’adoptons, dans l’impossibilité ou nous sommes d’en imaginer une meilleure. Liste des principales Roses du commerce , dispo- sée selon la méthode de Lindley. i". Tribu. Rosiers à Jleur de Ciste. I. Rosa BERBERiroLiA Pal. Feuilles simples; fleur jaune, simple, à onglets pourpres, fort jolie. Ce rosier est encore très-rare en France , parce qu’il ne s’accommode guère de la culture simple des autres rosiers. Cependant on en a vu vivre assez long-temps greffés sur le R. pimprenelle. I.es seuls pieds francs que nous connaissions sont au jardin du Luxem- bourg depuis 1826. ï. Rose Haruy. R. Hardyana. En i836, M. Hardy a obtenu, d'un semis de Rosa clinophytla , dont les graines étaient présumées avoir été fécondées par un Rosa berberifolia , un nouveau rosier auquel la reconnaissance a donné son nom. Ce rosier a conservé la fleur de son père, et a pris les feuilles de sa mère, qui sont à à et 7 folioles. MM. Cels en ont fait l’acquisition , et c’est à eux qu’il faut s’adresser pour en obtenir de jeunes pieds. 2.e. Tribu. Rosiers féroces. 1 Rosa kamtchatica. fl. violet clair simple. 1 pumas sina. fl. id. double. 3e. Tirbu. 2 Rosa bracteata. 1 Alba odorat a. 2 Coccinea. 3 Maria Leonida. fifRosca. 5 Rubra duplex 6 Victoire Modeste Famille des Rosacées. 855 3e. Tribu. Rosiers bracléolés. fl. -blanche simple, fl. blanche double, fl. rouge foncé, fl. id. doubles, remontantes. fl. rose violacé, fl. rouge double, fl. pleine, rose jaunâtre. Cesjrosiers produisent un bel effet palissés contre un mur : ils craignent les fortes_geIées. 4;Rosa microphvlla. fl. rose, remontante. 4e. Tribu. Rosiers cannelles. 5jr OSA RAPA. 1 grandijlora. fl. carnée, double. 2 ITudsoniana. fl. id. rouge au centre. ^ 3 lucida. fl. id. semi-double. Ou confond souvent ces variétés avec celles des espèces n°s. 8, 9 et 10. 0 Rosa alpina. 1 Boursault, fl. rose semi-double. 2 Calypso. fl. blanche carnée au centre. 3 inermis. fl. rose pâle. 4 reversa. fl. pourpre. Et quelques autres. Paraissent des hybrides du R. alpina et du R, bengalais 7 Rosa sllphurea. 1 — minor. Ru fleur s’épanouit difficilement. 8 Rosa carolina. I corymbosa. 9 Rosa parviflora. 1 pensylvanica. 2 humilis. 10 Rosa cinnamomæa. 1 maialis. Et plusieurs autres variétés. Les auteurs et les marchands sont très-peu d'accord sur la nomenclature d«î especes de cette tribu. Elles sont particulièrement propres pour les massifs des grands jardins paysagers , et demandent i n'élre que peu ou point taillées. 3e. Tribu. Rosiers pimprenelles. • I Rosa spinosissima. i Pimprenelle belle Laure. fl. jaune très-pleine, fl. id. fl. rose clair, double. fl. carnée, pleine. "fl. rose pâle, double. 11. rose simple ou double. blanche double, carnée. fl. rose nuancé, simple. 11. blanche, fl. carnée. 866 Plantes et arbres d’ornement. 4 Cénomanne. 5 Desbrosses. 6 Estelle ( bifère ). 7 Hardy. 8 Irène. 9 perpétuelle de Stanwell. JO pourpre. ai reine despimpre- nelles. 12 Zerbine. Etbeaucoup d’autres variétés. fl. blanc pur, pleine. fl. rose. fl. id. pleine. fl. blanche et lignes pourpres, pleine. fl. blanche, pleine. fl. rose, plus belle, fl. pourpre foncé , pleine. fl. rose, semi-double, fl. id. Quelques-unes à fleurs simples sont fort jolies ; cependant on donne la préfé- rence aux fleurs semi-doubles ou doubles. Tous ces rosiers font mieux en touffe, francs de pied que greffés. Il faut ne les guères tailler si on veut qu’ils §eurissent considérablement. 6e. Tribu. Rosiers 12 Rosa CENTiroUA. comrn. fl. 2 à fleur simple. fl. 3 à feuilles de laitue. fl. 4 cris lata. fl. ] 5 Cumberland. fl. 6 d Anjou. fl. 7 des peintres. fl. 5 œillet. il. g pompon de Kingston. fl. 10 commun. fl. 1 1 du roi. 11. fl. fl. 14 panachée. fl. 15 Vilmorin. fl. j 2 unique rouge, j 3 blanche. C'est toujours dans cette section que se monde. cent-feuilles. rose pleine, rose vif, simple, rose foncé, rose vif. rose, grande, rose foncé, rose vif. rose clair , petite, carnée, petite, rose clair, petite, rose foncé, petite, rose vif. blanc pur. panachée, carnée. trouvent les plus belles roses da § I. Mousseuses. 1 Mousseuse simple. 2 ■ - — à feuil.de sauge. 3 blanche. 4 carnée. 5 commune. 6 de la Flèche. 7 ferrugineuse du Luxembourg. 8 panachée. 9 pompon. ïo prolifère. ï 1 rose foncé. 12 semi-double. fl. rose, 3 variétés. fl. rose clair. fl. blanche. fl. carnée. fl. rose vif. fl. rose foncé , petite. fl. rouge cramoisi brillant. fl. rose, panachée. fl. rose. fl. rose. fl. rose foncé. fl. rose foncé. Famille des Rosacées. 867 10 unique blanche, fl. blanc pur. j4 — Zoé. fl. rose clajr, vif. Celles-ci ne sont pas moins belles que les précédentes ; les appendices mous- seux qui se développent sur leur pédoncule, leur ovaire et leur calice, leur donnent une singularité qui en augmente le mérite aux yeux de l’obser- vateur. § II. Hybrides. 1 Clélie. 2 Cléopâtre. 3 délices de Flandre. 4 grosse Hollande. 5 illustre beauté. 6 l’admiration. 7 la Géorgienne. 8 le duc d’Angoulême. 9 le duc de Choiseul. jo M“,e. de Tressan. 1 1 rose de la Hogue. 1 2 rose Delcourl. Et beaucoup d’autres. ï3 Rosa Belgica. Roses 2 Yorck et Lancastre. 3 Gels. fl. rose, fl. rose tendre, fl. rose tendre, fl. rose clair, fl. rose foncé. 11. rose. 11. rose tendre, fl. rose foncé. , fl. rose tendre, fl. rose, fl. rose, fl. rose tendre. Belgique. fl. blanche panachée, fl. rose clair, semi-double. § I. Hybrides. 1 Clarisse. 2 fausse unique. 3 Glycère. 4 merveille du monde. 5 miroir des dames. 6 petite Lisette. 7 Sylvia. Et plusieurs autres. l4 Rosa portlandica. Roses 1 à grandes fleurs. 2 le jeune Henry. 3 le prince de Galles. 4 triomphe de Rouen. 5 JFarrata. grande. fl. rose clair. 11. blanche, à centre carné, fl. rose clair , vif. fl. rose clair II. blanche, à centre carné, fl. presque blanche, fl. rose cerise. DE PoRTLAND. fl. rose foncé, fl. rose, fl. rose foncé, fl. rose. fl. pourpre clair. C’est dans cette section que se trouvent les ovaires les plus alongés. § I. Bifères. 1 quatre-saisons. 2 blanche. 3 Bullata perpétua. 4 gracieuse remontante. 5 Lodoiska Marin. Mousseuse perpé tuelle. fl. rose clair, fl. blanche. fl. rose simple, pleine, fl. rose tendre, fl. rose. fl. blanche pleine. 8f>8 Plantes et arbres d’ ornement , § II. Perpétuelles. 1 belle Faber. fl. rose foncé. 2 Billiard. fl. rose. 3 Blanche Lamouroux. fl. rose vif. 4 d’Equermes. fl. rose. 5 de Rennes. fl. très-large, rose vif. 6 de Sainle-Barthëlemi. fl. rose pâle. 7 du roi. fl. pourpre vif. 8 Flon. fl. rose. 9 Gloire de Guérin. fl. cramoisi vif. 10 des perpétuelles. fl. très- large , rose vif. 1 1 Joséphine Antoinette. fl. rose. 12 la mienne. fl. pourpre clair. i3 Palmyre. fl. rose. 14 perpétuelle d’Angers. fl. rose tendre. 1 5 rous;e. fl. pourpre clair. 16 Philippe Ier. fl. pourpre cramoisi. 17 pompon perpétuel. fl. rose tendre. t 8 Psyché. fl. cramoisi clair. 19 Pulchérie. fl. incarnat. 20 Préval. fl. rose pâle. 2i Sisley. fl. cerise violacé , pleine. Les roses de celle section étant naturellement fort belles étayant le mérite de se montrer pendant toute la végétation , on doit en semer constamment pour trouver de nouvelles variétés qui en au graentent le nombre. I 5 Rosa damascena. Roses de Damas. 1 Félicité Hardv. 11. blanche plane. 2 admirable. 11. blanche bordée de r ou ire. 3 belle d’Auteuil. 11. rose tendre. 4 bifera venusla. 11. rose. 5 Damas monstrueux. fl. rose. 6 pourpre. fl. pourpre. 7 du Luxembourg. fl. carnée. 8 tomenteux. fl. rose, panachée. 9 dame blanche. fl. blanc carné. 10 Delphine Gay. H. carnée 1 1 Henry IV. 11. rose vif. très-grande 12 impératrice de France. 11. rose cerise i3 Jeanne Hachette. fl. rose. 14 la constance fl. rose tendre. i5 la gracieuse. fl. rose. 16 la princesse Amélie. fl. rose tendre. 17 Léda. 11. blanche, tigrée de lilas. 18 Léontine Fay. fl. carnée. 19 le roi des Pays-Bas. 11. rose. 20. Louis Xyi. fl. rose cerise. 2 i^œillel blanc. fl. carnée. 22 jrose'Lavalette. fl. rose- «S1 Famille des Rosacées. Rosa provincialis. Roses de Provence. admirable. 869 Adonis. Amanda. Amphitrife. Augusline Berlin. G beauté surprenante. 7 belle Auguste. 8 boule de neige. 9 Clémence Isaure. couronnée double, duchesse d’Angoulême. — de Berry. Elisa Descemet. leMesle. JO 1 1 1 2 13 14 15 16 grande merveille. souveraine. grand sultan» 18 mademoiselle. 19 or»ement de carafe. 20 Psyché. fl. carnée, fl. rose tendre, fl- rose pâle- fl - rose, fl. rose. fl. blanc carné, fl. carnée, fl. blanche, fl. rose, fl. carnée, fl. carnée, fl. rose, fl . rose . fl. blanche, fl. rose, fl. rose, fl. rose, fl. rose pâle, fl. rose foncé, fl. rose tendre. Soit par des jeux de la nature , soit par des fécondations croisées entre tes rosiers de Damas, de Provence, de Provins et même de Belgique , i! parait impossible maintenant de rapporter avec certitude à chacune de ces especes les variétés qui lui appartiennent. Il n’y a pas deux auteurs d’accord sur ce point. Chacun agit selon son discernement, el peut-être selon son habitude. 17 Rosa. callica. Roses 1 Adèle Heu. 2 Adonis. 3 aimable rose. 4 Hortense. 5 pourpre. 6 Sophie. 7 Amélie Guérin. 8 Ariane. 9 Arétbuse. 10 Aglaé de Marsilly. 11 Aimée Roman. 1 2 Adeline. 13 Arsinoé. 14 Beauté parfaite. 15 incomparable. 16 merveilleuse. 1 7 du jour. 1 8 pourpre. 19 Barbanègre. 20 belle Abosine. 21 Adélaïde. 22 Gabrielle. de Provins. fl. rose foncé, fl. rose vif, plane, fl . rose. fl. rose tendre, fl. pourpre, fl. rose. fl. blanche double, fl. pourpre clair, fl. rose, fl. rose, fl. incarnat, fl. pourpre clair. fl. pourpre clair, fl. rose foncé, fl. rose, fl. rose, fl. pourpre, fl. pourpre, fl. rose. 11. rose. 11. pourpre. 070 Plantes et arbres d’ ornement. 20 cramoisie. 24 africaine. 2 5 esquermoise. 26 Desbrosses. 27 — Hélène. 28 Boëldieu. 29 Cadisché. 30 Casimir Perrier. 31 Champion. 32 Charles-Auguste- 33 Circassienne. 34 cire d’Espagne. 35 Claire d’OIban. 36 Clémentine. 37 Clorinde. 38 comte Foy. 3g Lacépède. 4o Cora. 4 1 Cornélie. 42 Daubenton. 43 délices de Flore. 44 DonaSol. 45 duc de Bordeaux. 46 de Guiehe. 47 d’Orléans. 48 empereur. 49 enchanteresse. 50 enfant de France- 51 Eucharis. 52 ex albo viohicen- 53 Fanny Bias. 54 Fleur d’Amour. 55 Fontenelle. 56 gloire des jardins. 57 — des pourpres. 58 grain d'or. 59 grande beauté. 60 Grand Mogol. 61 papa. G 2 Hervy. 63 heureuse surprise. 64 illustre gris de lin. 65 incomparable de Lille. 66 Infante. 67 invincible. 68 Iris. 69 Jeanne Seymour. 70 Labbey de Pompières. fl. cramoisie, fi. violet foncé, fl. ardoisée, fl. rose foncé, fl. rose grande, fl . rose foncé, fl. pourpre violet, fl. rouge cerise, fl. pourpre, fl. rose tendre, fi. rose. fl. rouge pourpre, fl. rose foncé, fl. rose, fl. rose lilas, fl. rose tendre, fl. rose lilas, fi. rose. II. fi. rose foncé. 11. fi. blanche. 11. rose lilas. 11. rose lilas. 11. fl. rose lilas, fi . rose. fi . pourpre clair, fl. rose foncé, fl. cramoisi nuancé, fl. rose tendre. 11. rose nuancé de pourpré, fl. rose foncé, fl. rose cerise, fl. pourpre. 11. pourpre foncé, fl. rose. 11. rose cer ise. 11. pourpre. 11. pourpre nuancé, fl. cramoisi, fl. 11. pourpre nuancé, fl. rose, fl. pourpre, fl. pourpre vif. 11. rose lilas. 11 . rose vif. Fatnille des Rosacées. fl. 71 Laborde. 72 la Moskowa. 73 LaRochefoucault. 74 Latone. 75 Lee. 76 Loisiel. 77 Louis XVIII. 78 madame Sommesson. 79 manteau pourpre. 80 Marguerite de Valois. 81 Marie- Antoinette. 82 Stuart. 83 Marjolin. 84 Mont lryon. 85 Néala. 86 Ninon de Lenclos. 87 noble fleur. 88 pourpre. 89 ombrée de Hollande. 90 parfaite. 91 Orphise. 92 Othello. 93 Ourilca. 94 Passe-velours. g5 Pierre Corneille. 96 Pierret. 97 Pivoine. 98 pourpre triomphant. 98 royal. 99 obscur. 100 sans aiguillons. 101 reine des amateurs. 102 reine des roses. 103 renoncule pourpre. 104 rien 11e me surpasse. 105 roi des pourpres. 106 de Rome. 107 d’Angleterre. 108 Rosalba. 109 Foucher. 110 rouge admirable, ni brillant. 112 Sidonie. 1 13 Stratonice. 1 14 superbe violette. 115 Talma. 116 Télémaque. 117 Théagène. fl. violet très-foncé, fl. rose vif. fl. rose tendre, fl. rose vif. fl. rose rouge, fl. rose vif. fl. rose. (1 . pourpre, fl. rose. fl. lilas cramoisi, fl. rose cramoisi, fl. pourpre, fl. ardoisé nuancé, fl. lilas cramoisi, fl. rose foncé, fl. rose foncé, fl. pourpre. 11. violet nuancé, fl. violet nuancé. 11. pourpre cramoisi, fl. ici. 11. 11. violet foncé, fl. rouge pourpre. 11 . rose liîas pâle, fl. rose. 11. pourpre. fl. pourpre. fl. pourpre violet. fl. pourpre clair. fl. rose tendre, double. fl. violet nuancé. fl. pourpre. fl. rose foncé. fl. pourpre nuancé. fl. pourpre clair. fl. pourpre. fl. incarnat. fl . rose. fl, pourpre nuancé, fl. rouge cerise, fl. rose. fl. fl. violet foncé, fl. pourpre nuancé, fl. pourpre violet, fl. rose purpurin. 871 1 87?. Plantes et arbres d’ornement. 1 18 Thouin. 11g tricolore. 120 triomphe de beauté. 121 d’Europe. 122 de Flore. 128 Vandaël. 124 Vanneau. 1 25 Véturie. 1 26 violette sans pareille. 127 Virginie. 128 Wellington. 12g Ypsilanli. i3o Zulima. Et beaucoup d'autres. fl. rose vif. fl. pourpre panaché, fl. pourpre violet, fl. pourpre nuancé, fl. rose tendre, fl. rose foncé, fl. pourpre cramoisi, fl. rose. fl. violet foncé, fl. rose. fl. pourpre violet, fl. rose foncé. 11. rose. § T. Provins à jleurs ponctuées , panachées , striées et marbrées. 1 3 1 Adrienne Le Couvreur. i3s belle Henninie rose. i33 cramoisi. 104 deMazet. i35 double. i3G de Fontenay. 1 3 7 camailleux. 138 Charlotte de Lacharme. i3g duc d’Orléans. 1 4o Emélie la Jolie. 141 Madame Campan. 142 Pourpre strié de blanc. 143 Provins panaché , double. 144 rouge admirable. 145 unillore marbrée. 11. rose ponctué. 11. rose ponctué. 11. cramoisi ponctué, fl. cramoisi ponctué. 11. rose ponctué, fl . rose maculé. 11. rose lilas strié. 11. rose ponctué. 11. rose ponctué. 11. rose ponctué, fl. rose ponctué de blanc, fl. pourpre strié de blanc, fl. poupre panaché. 11. pourpre strié. 11. rose marbrée. C’est parmi les provins que l’on trouve les fleurs les plus foncées en couleur. Ces arbustes sont aussi généralement les plus touffus ; ils ont le bois gros, court , s’arrondissent aisément et forment des buissons plus réguliers que les autres- Beaucoup fructifient aisément, et c’est ce qui fait qu’on les a semés en quantité et que leur nombre s’est prodigieusement accru. 18 Rosa burgundiaca. 1 pompon des Alpes. fl. rose. 7e. Tribu. Rosiers velus. 19 Rosa turbixata. 1 grande pivoine. 2 rose cerise. 3 aimable Eléonore. (1. rose vif 11. rose cerise vif, 11. rose foncé. 20 Rosa villosa. 1 à fleur jaspée. 2 Isménie. fl. rose jaspée. 11. rose clair vif. Famille des Rosacées. 21 Rosa tomentosa. 1 crenala. fl. carnée. 2 reversa. fl. carnée plus grande 2 2 Rosa alba. 1 Adda. fl. rose. 2 Antoinette. fl. blanche. 3 Arnientiue. fl . rose. 4 belle de Scgur. fl. carnée. 3 Thérèse. fl . rose. 6 blanche double. fl. blanche. 7 bouquet parfait. fl. rose. 8 Camille Boulan. fl. rose tendre. 9 Cécile Loisiel. fl. carnée. 10 Céleste Blanche. fl. blanche. 1 1 Cloris. fl. carnée. 12 Fauny Sommesson. fl. carnée. i3 Gabrielle d’Eslrées. fl. rose. 14 Godnick. fl. blanc pur. i-5 Jeanne d’Arc. fl . blanche. 16 Joséphine. fl. blanc carné. *7 Beauharnais. fl. rose. 18 la séduisante. fl. rose. 19 la surprise. fl. blanche. 20 petite cuisse de nymphe. fl. carnée. 2 1 pompon bazard. fl. rose tendre. 2 2 carné. II. carnée. *3 camellia. fl. rose. 24 Catel. fl . rose, 25 Cbaptal. fl. rose foncé. 26 chaussée. fl. rose tendre. 27 Rosa gr'acilis. fl. carnée. 28 royale. fl. carnée. 29 Sophie de Bavière. fl. pourpre clair. 3o Yorck rouge. fl. rose foncé. 873 Il no faut pa, prend, e à la lettre le nom Xo!a alba , Rose blanche, puisqu’on en voit ici beaucoup qui n ont pas les Heurs blanches. Elles sont rangées sous autre56 b anClle par,'e T>’°“ leura trouvé plus d’affinité avec elle qu’avec toute 23 RoSA EVRATINA . i Fausse muscade rouge (i). fl. rouge pâle. 81-. Tribu. Rosiers rouilles. 24 Rosa eglanteria. 1 capucine. fl. jaune en dehors, orangé en dedans. (1) Nous ajoutons l’épithète fausse à ce nom pour atténuer la fausse idée «lu il lait naître. 37* 874 Plantes et arbres d’ornement. 2 jaune pâle. fl. foule jaune. 3 Lulea plena. fl. jaune pleine. li a.’ faut pas confondre celte espèce avec la R. sulphurea n° S. 2 5 Rosa rubiginosa. Briard. Clémentine Descemet. Hessoise rose. fl. rose lilas. fl. panachée et striée. fl . rose clair. fl. rose pourpre. fl. rose clair. fl. carnée. pourpre. anémone. Poniatowski. Et plusieurs autres. r.es feuilles froissées de cette espèce sentent la pomme de reinette. Elle perle aussi le nom d'Églanlier , mais on l’estime moins pour recevoir la greffe que l’espèce suivante. f)e. Tribu. Rosier cjnorrhodons . ' 26 Rosa canin a. 1 rosier des collines. fl. rose clair. 2 marginé. fl. rose marginé. Vrais Églantiers. Ce sont les meilleurs sujets pour recevoir la greffe des espèces vigoureuses. 10e. Tribu. Rosiers indiens. 27 Rosa indica fragrans. 1 thé anémone. 2 — aurore. 3 — Bardon. 4 — Belle Marguerite. 5 — Bout bon. G — Bouteland. 7 — camcllia blanc. 8 — commun, g — — rose. 10 — — jaunâtre. 11 — Cramoisi supérieur. 12 — Diane de Bollwiller. 13 — duc de la Vallière. 14 — Fénelon du Luxem- bourg. 15 — Général Chassé. 16 — Général Sojez. 1 7 — Général Yalazé. 18 — Hamon. jg — hyménée. 20 — L’abbé Delacroix. 21 — L’abbé Plantier. 22 — Lady Grenville. 2 3 — Moreau. Roses Thé. fl. rose. IL jaunâtre. 11. rose. fl. pleine, rose nuancé, fl. blanche. 11. carnée, fl. blanche, fl. carnée. 11. rose, fl. jaunâtre, fl. carmin vif. fl. blanche. 11. rose fendre. fl pourpre foncé, fl. carmin clair. 11. pourpre vif. fl. cœur cerise marbré, et bords blancs. fl. pourpre. t fl. chamois, fl. rose liliacé. fl. rose liliacé. fl. rose nuancé de jaune, fl. rose foncé. Famille des Rosacées. 87 5 34 — Narcisse. fl. rose. 25 — Nina. fl. carnée. 26 — Nilida. fl. blanche, à cœur cerise. 27 — nymphe. fl. carnée. 28 — reine de Golcende. fl. carnée. 29 ■ — Speciosa. fl. blanc lilas, bordé de rose. 3o — Slrombio. fl. blanche. 3i — Taglioni. fl. blanche plane. 3 2 — The Hardy. fl. pleine , rose brillant. 33 — Theresia St revins. fl. carné, à centre rose. 34 — Thouin. fl. rose. 35 — Triomphe du Luxem- bourg. fl. pleine , cuivre rouge 28 Rosa bengalensis. Roses du Bengale. 1 BengaleAdélaïd.deCôme. fl. blanche et jaune. 2 — Anatole Margat. fl. pourpre vif. 3 — Amiral de Rigny. fl. pourpre clair. 4 — Augustine Hersent. fl. rose vif. 5 — Beau carmin du fl. carmin brillant nuancé de Luxembourg. pourpre. 6 — blanc. 11. blanche. 7 — Calvert. fl. pourpre. 8 — camellia. 11. rose pâle. 9 — Clarisse. fl. carnée , à coeur rose. 10 — commun. fl. rose. 1 1 — Darius. 11. violet clair. 12 — Desdemona. fl. rose tendre. i3 — duc de Bordeaux. fl. pourpre. 14 — ermite. fl. rouge cramoisi i5 — Etna. fl. rose pâle. 16 — Fabvier. fl. pourpre vif avec du blanc- 17 — Fénelon. 11. pourpre foncé. 18 — Gloire d’Auteuil. fl. rubis , nuancé de violet noir. 19 — gracilis. fl. carnée. 20 — grande et belle. fl. rose violacé. 21 — la charmante. fl. rose. 22 — la régulière. fl. pourpre. 20 — la superbe. fl. lie de vin. 24 — Lavallière. 11. carnée. 25 — Madame Desrangé. fl. pourpre brun foncé. 26 — Madame Desmont. fl. carnée, à cœur rose. 27 — Marjolin. fl. pourpre vif. î 8 — Pajol. fl. pourpre. 29 — Philémon. fl. pourpre cramoisi. 3o Romain Desprez. fl. pourpre. 3i — Rubens. fl. pourpre vif. 32 — Sapho. fl . pourpre vif. i Ml 876 Plantes et arbres d’ ornement. 33 — sarmenleux. fl. blanche. 34 — Zelmire. - fl. double rose vif. §1.7'' ariélés qui ont de l’affinité avec le Rosier de la Chine. 35 — belle de Monza. 36 — Gupidon. 37 — Junon. 38 — pourpre clair. 3g — pourpre noir. fl. pourpre variable, fl. pourpre clair, fl. pourpre foncé, fl. pourpre clair, fl. pourpre noir. § II. Hj brides qui ne fleurissent ordinairement qu’une fois par an. 40 — à fleur de Nerium splendens . 41 — Alphonse Maille. 42 — Antiope. 43 — Astarost. 44 — Alhalin. 45 — beau carmin du Luxembourg. 46 — Belle de Rosny. 47 — blanc. 48 — Bobélina. 49 — bonne Geneviève. 50 — Brennus. 5r — Célestial. 52 — Cent feuilles. 53 — Châtelain. 54 — Coutard. 55 — Delaage. 56 — Delaborde. 57 — Desaix. 58 — Desfossés. 59 — Dioclés. 60 — docteur Billiard. 61 — duc de Choiseul. 62 — duc de Devonshire. 63 — duch. de Montebello. 64 — — de Reggio. 65 — Euphrosine. 66 — Eyriés. 67 — Faustine. 68 — fleurette. 69 — Gabrielle. 70 — Georges. 71 — George IV. 72 — Gloire d’Auteuil. fl. beau rose- fl. pourpre clair uni. fl. cramoisi marbré, fl. cramoisi, violet foncé, fl. pourpre vif. fl. carmin brillant, nuancé de pourpre noir, fl. rose tendre, pleine, fl. blanche, fl. rose purpurin. 11. pourpre violet. fl. rouge cramoisi. fl. rose. fl. rose vif. fl. rose ardoisé, large. fl. rose. fl. pourpre foncé, fl. rose pâle, fl. carnée, fl. rose clair, fl. rose tendre. fl. petite, vermillon, pleine. fl. rose tendre. fl. lilas maculé de blanc. ' 3 fl. carnée. fl. violet noirâtre. 11. rose clair, fl. pourpre clair vif. fl. blanc carné, pleine, fl. rose tendre, fl. rose clair. fl. cramoisi nuancé de pourp. fl. cramoisi, et pourpre obscur. fl. rubis, nuancé de violet et de noir velouté. Famille des Rosacées. •}2> — Helvétius. 7 4 — Hippocrate. 7 5 — Hybride de Brown. 76 — hy bride de Luxemb. 77 — Hybride frangé. 78 — Hybride Lamarque. 9 — Hybride Sandeur. o — lmpératr. Joséphine. 81 — Jane Gray. 8?. — Julie de Loynes. 83 — la Colombine. 84 — lady Stuart. 85 — l’A fricaine. 86 — la Géorgienne. 87 — la Nubienne. 88 — La Rocbefoucault. 89 — Las Casas. 90 — lord Grey. 91 — Louis-Philippe. 92 — Lucrèce. 93 — Maubach. 94 — Miralba. g5 — Pallagi. 96 — Parny, 97 — Reine de Belgique. 98 — Reine des Belges. 99 ~ Rie?°- 100 — roi des Hybrides. 101 — Thurelte. 102 — triomphe d’Angers. 103 de Guérin. 104 de LafFay. 105 — Yandael. 106 — Yeleda. 107 — Velours épiscopal. 108 — Victoire argentée. 109 — Victor Hugo. 110 — Vingt-neuf Juillet. 877 fl. rose pourpre, double, fl. rose violacé, fl. rose tendre, centre rouge, fl. rouge pourpre bordée, fl. rosepleine, pétalesfrangés. fl. pourpre foncé, nuancé de de rouge feu. 11. rose strié de lilas, pleine, fl. cramoisi ombré de noir. 11. liliacée, p.âle et pleine, fl. blanche, fl. rose. fl. carné pâle, superbe. 11. pourpre nuancé, fl. rose lilas. 11. pourpre ardoisé. 11. rose cerise vif. fl. rose, très grande. 11. rose liliacé. fl. cramoisi, centre rosé. 11. rose clair vif. il. poupre noir. 11. pourpre marron velouté, 11. cramoisi vif. fl. lilas clair, pleine, large, fl. large, violet pourpre, fl. pleine, large, blanc pur. fl. rose vif , large, pleine. 11. pourpre nuancé, fl. violette. 11. cramoisi brillant. H. carnée. 11. blanc pur. 11. cramoisi pourpre, large. 11. rose tendre, double, fl. beau violet velouté, fl. rose tendre. 11, rose liliacé , large, pleine, fl. vermillon velouté , large, pleine. 11. violet foncé. ni — Violette de Jacques. 29 Rosa sinensis. Rosiers de la Chine. 1 — éblouissante. 11. cerise feu. 2 — sanguin. 11. cramoisi vif. Ces rosiers sont grêles et s’élèvent peu : on les désigne généralement sous le nom de Bengales pourpres ou sanguins. 3o Rosa Lawrenceana. Roses de Laurence. 1 Laurence double. fl. rose. 878 Plantes et arbres d’ ornement. 2 — gloire des Laurences. 3 — la Lapone. 4 — Lilliputienne. 5 — la miniature. 6 — la mouche. 7 — pompon bijou. fl. rose pâle, fl. rose, fl. rose fonce, fl. rose foncé, fl. rose, fl. rose pâle. Ces rosiers sont des miniatures charmantes du R. du Bengale ; quelques* uns ne s’élèvent qu’à trois ou quatre pouces de hauteur. J t Rosa Borboniana. Roses 17 Bourbon à fleur de Neriurn splendens. 1 — Armosa. 2 — Célimène. 3 — Bourboncentfeuilles. 4 — Desprez. 5 — double. 6 — duc de Grammont. 7 — Faustine. 8 — général floche. 9 — Jane Gray. 10 — Julie de Loynes. 11 — Julie Sisley. 12 — lady Grenville. 13 — lord Gray. 14 — maréchale de Villars. 15 — Neumann. 16 — Phillipart. 1 7 — Thimoclé. 18 — Veleda. 19 — Veleda. 20 — Victoire argentée. 32 Rosa Noisettiana. Roses de Bourbon. fl. beau rose, fl. rose vif. fl. rose vif. fl. rose vif. fl. rose violacé, pleine. fl. rose foncé, semi-double. fl. rose pourpré. fl. blanc carné, pleine. fl. rose vif. fl. lilas pâle, pleine. fl. blanche. fl. rose liliacé, pleine. fl. rose liliacé pâle. fl. rose liliacé. fl. rose violacé. fl. rose, très-double. 11. rose foncé, double. fl. rose fendre. fl. rose tendre. fl. rose tendre , double. fl. rose tendre. Noisette. § I. Noisettes dont tous ou presque tous les rameaux sont florifères. 1 Noisette aimée Vibert. 2 — Aine. 3 — à pétales réfléchis. 4 — Apollonine Laffey. 5 — Belle Marseillaise. G — belle Noisette. 7 — — forme. 8 — Boulogne. 9 — Bouquet tout fait. 10 — Camellia. 1 1 • — chamois. 12 — Charles X. fl. blanche, fl. rose violacé, fl. rose pâle, fl. rose brillant, fl. rose nuancé, cuivré, fl. carnée double, fl. rose tendre, pleine, fl. violet bleuâtre, pleine, fl. blanche , centre aurore , pleine. fl. pourpre, double, large. (1. chamois double. fl. pourpre carmin , pleine. Famille des Rosacées. 879 j 3 — Chérence. 14 — Clarisse Harlow. 15 — d’ Andrezelle. 16 — Desprez. 17 — du Luxembourg. 18 — Edmond Garait, j g — Ernélie Boucbet. 20 — Fellemberg. 21 — Georgina. 22 — Isabelle d’Orléans. 2 3 — Jacques. 24 — Labiche. 25 — la bien-aimée Ilain. 26 — La chérie. 27 >— Lafayette. 28 >— la princessed'Orange. 29 — la Vierge. 30 — le duc de BoulTlers. 31 — — de Broglie. 32 — miss Smiihson. 33 — Pauline Henry. 11. blanche double. fl. blanc liliacé, large, pleine. 11. lilas tendre double. 11. fond jaune rosé, pleine, fl. rose tendre, centre rouge, très-large , pleine, fl. rose nuancé, violacé, fl. carnée, fl. pourpre. 11. rose. fl. blanche, pleine. 11, rose pâle, pleine, fl. blanche à cœur rose. 11. blanc jaunâtre, fl. rose tendre, pleine, fl. rose foncé, pleine, fl. blauche, pleine, fl. blanche. 11. carnée , pleine, fl. blanche, pleine, fl. carnée, double. 11. -blanc rosé, onglets jaunes. Les grandes variétés de Noisette sont d’excellens sujets pour recevoir la grelfe des Bengales. § IT. Noisettes dont beaucoup de rameaux ne fleu- rissent pas naturellement. 34 — Bougainville. 35 — Lamarque. 3G — l’Angevine. 37 — la comtesse d’Orloff. 38 — Lée. 39 — Marguerite d’Anjou. 40 — renoncule. 41 — rose d’Anjoul 11. rose foncé, fl. blanche. 11. carnée, rose, carnée, carnée, carnée, rose. 11. 11. H. 11. 11. Le rosier 'Noisette, introduit en France en 1 8 1 4, paraît devoir son origine «à une fécondation croisée entre un R. du Bengale et un R. muscat. Il a produit chez nous , en très-peu de temps , un grand nombre de variétés et d’hybrides, dont la plupart sont d’une beauté remarquable. tie. Tribu. Rosiers à styles soudés (i). 33 Rosa systyla. 1 Rosa monsonia. fl. rose. 34 Rosa semtervirens, Rosiers toujours verts. 1 — Adélaïde d’Orléans. fl. blanche, pleine. 2 — à grandes fleurs. 3 — blanc double. 4 — Dona Maria. (1) Celle tribu contient maintenant plusieurs rosiers à styles non soudés. 88o Planles et arbres d’ornement. 5 — Félicité Perpétue. 6 — la princesse Marie. fl. rose foncé. 7 — Louise. fl. rose pâle. 8 Mélanie de Montjoie. fl. blanche, pleine, large. g Mj-rianthes ranonculacea. boutons rouges , fl. blanche, pleine. io — spectabilis. fl. rouge vineux. Propre à couvrir des murs ou des tonnelles. 35 Rosà multiflor a. Rosiers multiflores. i Multiflore blanche. fl. blanche simple. 2 — rose. 3 — rouçe. fl. rose double, fl. roime double. Ces rosiers doivent être palissés ou diriges en guirlande ; ils supportent dif- ficilement dix degrés de froid. 36 Rosa moschata. Roses muscates. 1 Muscate double. fl. blanche double. 2 — Eponine. fl. blanche double. 3 — Dupont (i). 11. blanche simple. 4 — Laure Davoust. fl. blanches, rose, lilas. 5 — simple. fl. blanche simple. i?.e. Tribu. Rosiers Banksiens. 3; Rosa Banksiana. Roses de Banks. 1 Banks à fleurs blanches. fl. blanche semi-double. 2 — jaune. fl. jaune double. Palissés contre un mur , ces rosiers prennent un développement immense et produisent un effet admirable. Ils craignent les grandes gelées. Liste des principaux horticulteurs et pépiniéristes français , qui font le commerce de roses. Audibert frères, à Tonelle, près Tarascon ( Bou- ches— du— Rhône). Baumann frères, à Bollwiller, près Ensislieim ( H aul-Rhiu ). Cels, barrière du Maine, à Paris. Coquerel , au Havre-de- Grâce (Seine-Inférieure). Desfossés-Courtin (veuve). Pavé Saint-Marceau , à Orléans (Loiret). Gentilhomme, rued’Indron, près la porte Saint- Nicolas, à Angers (Maine-et-Loire). Godefroy , à Yille-d’Avray, près Paris. (r) Dupont , très-grand amateur de roses , travaillait avec succès à étendre la culture des rosiers en France en 1800. On lui doit cette hybride de muscade appelée jusqu’ici R. nivea , nom qui convient également à cinquante autres roses. C’est par justice et par reconnaissance que nous proposons de l’appeler muscade Dupont. Famille des Rosacée *r. 88 1 Grandidier , quai de la Mégisserie , n°. 70, à Paris. Guérin , route du Mans , à Angers (Maine-et-Loire). Ham , inail des Acacias, à Tours (Indre-et-Loire). Jacquemf.t-Bonnefont , père et fils, à Annonay. Jacquin frères, quai de la Mégisserie, n°. 1 ^ , à Paris. LaffAy, rue Rousselet Saint— Germain, n°. i5, à Paris. Le Roi aîné, au Grand— Jardin, à Angers. Le Roi ( veuve ) , faubourg Bressigny , à Angers (Maine-et-Loire). Margat jeune, rue Sainte- Adélaïde, à Versailles. Mauget, faidiourg Bannier, n°. 4, à Orléans (Loiret). Miellez, à Esquermes , près Lille (Nord). Noël, à Clamart, près Paris. Noisette , rue du faubourg Saint-Jacques, n°. 5 1, à Paris. Pean-Sylvain (veuve), rue Saint-Jacques, aux Sourds-Muets , à Paris. Philippe, boulevart Sainle-Anne, à Lisieux. Poilpré, ruelle Saint-Martin, au Mans (Sarthe). Poissât, à Lyon (Rhône). Portemer, à Gentilly, près Paris. Pourri au,, route de Paris, au Mans ( Sarthe). Prévost fils, rue du Chainp-des-Oiseaux , à Rouep. Savoureux, rue de Grammont, n°. 3a, à Rouen. Simon (Dominique), rue des Allemands, à Metz. Sisley Vandael , rue de Vaugirard, n°. 125. Soulange Bodin, à Ris (Seine-et-Oise). Verdier à Neuilly, près Paris. Vibert, à Lonjumeau, route d’Orléans. Vilmorin, quai de la Mégisserie, n°. 3o, à Paris. Culture. Les variétés et sous-variétés de rosiers, déjà portées au nombre de 2000 et plus, sont de pleine terre. Toutes supportent les froids les plus rigoureux, excepté les vrais Muscades , les Multiflores, les Bancks , quelques variétés de Noisettes et de Bengales qui fatiguent lorsque le thermomètre de Réaumur descend au-dessous de 10 degrés de congélation. Les rosiers aiment une terre franche légère, un peu fraîche et amendée de temps à autre, avec du terreau non passé. Cet engrais, donné à propos, les fait pousser vigoureusement, et alors ils donnent un plus grand 882 Plantes et arbres d’ornement. nombre de belles Heurs. L’exposition la plus convenable est à mi-soleil et à l’air libre. On les multiplie le plus souvent par drageons , par marcottes et par la greffe en fente et mieux en écusson : une partie reprend de bou- ture , mais beaucoup sont difficiles à multiplier par ce procédé. C’est sur l’églantier à fruit long, Rosa canina L., qu’on greffe tous les rosiers 'vigoureux pour obtenir des tiges élevées et de fortes tètes. Toutes les espèces de roses vigoureuses réussissent mieux sur cet églantier que sur les autres; mais on greffe aussi sur l’églantier odorant, Rosa rubiginosa L., etsur d’autres rosiers , des espèces moins vigoureuses quand on ne veut que des basses tiges et de petites têtes. L’usage de prendre ces églantiers dans les bois et dans les haies, ou on les arrache depuis 3o ans par millions, chaque année, les rend de plus en plus L rares, et leur prix s’est singulièrement élevé. Nous avions f senti la nécessité d’en faire des semis et des mères quand nous étions jardinier— chef des pépinières royales de Versailles , pour ne pas être exposé à en manquer , et nous ne connaissons encore qu’un seul cultivateur à qui | la même idée soit venue. L’églantier est fort long à élever de graine ; il vaut mieux planter de vieux pieds en mères dans des tran- chées , et les rechausser, pour les forcer à drageonner : on ôte les drageons avec leur talon tous les ans et on les plante en lignes pour les faire fortifier et durcir. Un églantier n’a pas besoin de racines pour reprendre; il suffit qu’il ait un bon talon mamelonné : si tant d’é- glantiers arrachés dans les bois , meurent après être plantés , c’est que les uns ayant crû à l’ombre , leur bois est resté tendre et n’a pu mûrir comme il faut dans la même année , et quand ils se trouvent tout d’un coup exposés aux haies et au soleil de mars , ils se des- sèchent avant de pouvoir reprendre ; les autres meurent quoiqu’ayaut le bois bien mûr, parce qu’après avoir été arrachés on les a laissés nus 8 ou i5 jours sur la terre, exposés aux injures de l’air. Il est donc prudent de ne planter que des églantiers dont la tige a au moins 2 ans ; ou doit refuser tous ceux que l’on soupçonne avoir eu les racines desséchées par le hàle ou atteintes par la gelée. Quoique cet arbrisseau ne soit pas difficile sur le ter- Famille des Rosacées. 883 rain , il prospère cependant mieux dans une terre ’ meuble et substantielle. Quand il est planté, on le 1 coupe à la hauteur requise et il perce naturellement de l’écorce plusieurs rameaux dans sa partie supérieure. 1 On le greffe en fente sur la tige ou en écusson sur cette même tige quand elle n’est pas trop grosse , ou bien i sur les jeunes branches nouvellement développées : si 1 on le greffe en fente et qu’il ne soit pas plus gros que ’ le pouce , il vaut mieux ne mettre qu’une seule greffe 1 au lieu de 2; alors on ne fend l’églantier qu’à moitié du 1 côté oii l’on pose la greffe à peu près comme dans la > greffe à la Pontoise, et on recouvre la fente, le bout de : l’églantier et celui de la greffe avec delà cire à greffer. '! Si on le greffe en écusson sur la tige , il est avantageux de placer 2 écussons opposés : dès qu’ils commencent à pousser , c’est-à-dire quand ils se sont alongés d’une ou 2 lignes , on coupe le chicot au-dessus , le plus près possible des écussons , avec une pince-tenaille appro- priée à cet usage, PI. xxxii du volume des figures. Nous avons des garans de la bonté de cette méthode qui est encore assez nouvelle et pas assez répandue; elle a l’a- vantage d’empêcher le sommetde l’églantier de se dessé- cher, et celui de former de suite une très-belle tête, avan- tages qu’on n’obtient pas toujours avec un seul écusson. Si on pose les écussons sur les jeunes branches , elles sont trop faibles pour en recevoir 2 opposés l’un à l’autre; on n en peutmettre qu’un, etil arrive souvent qu’après avoir rabattu ces branches, la mortalité descend jusqu’ au-des— sousde l’écusson du côté opposé , et qu’il périt au bout de 2 on3 ans. Du reste on peut écussonner à œil poussant ou à œil dormant comme dans les arbres fruitiers : à mesure que les greffes s’allongent, on les pince pour les faire ramifier et arrondir en tête. On greffe aujourd’hui avec beaucoup de succès les roses bifères et perpétuelles sur le Pengale ordinaire ; on sent assez la raison de ce succès sans que nous ayons besoin de la développer! Il est inutile de rappeler qu’à moins que le terrain ne soit très— humide il vaut mieux planter les églantiers à l’automne qu’au printemps , et que dès qu’ils sont greffés , il faut les attacher à des tuteurs pour les maintenir droits. Le reproche qu’on fait aux rosiers greffés sur églantier , de ne pas durer , 884 Plantes et arbres d’ornement. n’est pas fondé ; ils durent autant que leur nature le comporte, quand le sujet est en harmonie avec la greffe. Quelques rosiers sont toujours plus beaux francs de pied que greffés : on doit en avoir toujours ainsi par semis , marcottes , couchage et boutures. Tous les rosiers peuvent être forcés à la fleur , soit sous châssis à l’aide de fumier chaud , soit en serre chaude au moyen du feu , mais on ne soumet ordinai- rement à cette violence que les bifères et les perpétuels, parce qu’ils opposent moins de résistance. Pour le pre- mier procédé , il faut avoir des rosiers en touffe francs de pied ou greffés près de terre , en pots ou en pleine terre , rapprochés le plus près possible sans pourtant qu’ils se nuisent : on les taille de bonne heure à l’au- tomne et en janvieret février, ou selon l’époque qu’on a déterminée pour leur floraison , on les entoure d’un cof- fre et on les couvre de panneaux ; on creuse une tran- chée autour du coffre et on emplit cette tranchée de fumier chaud que l’on élève aussi haut que le coffre : au bout de i5 jours on remanie le fumier en y en ajoutant de nouveau pour le réchauffer , et ainsi de suite tous les i5 jours : on donne de temps en temps de l’air pour ressuyer les rosiers et l’intérieur du coffre ; on nettoie les feuilles mortes et ce qui pourrait moisir : on augmente ou diminue la chaleur et la lumière en raison du be- soin des plantes et de l’époque que l'on a marquée pour la floraison. Pour le second procédé , il suffit d’avoir des rosiers en pot , de les mettre dans une serre chaude l’hiver, sur des tablettes à part ou mêlés avec les autres plantes ; ils produisent un bel elfet quand ils sont en fleurs : on peut en mettre à diverses époques pour prolonger la floraison. Si au contraire on veut retarder la floraison , il faut contrarier les rosiers , en les faisant souffrir par la sécheresse, en les déplantant, en les plantant plus tard que de coutume, et surtout en ne les taillant que quand leurs bourgeons sont déjà longs de 6 à 8 lignes : par ces différens moyens on a des rosiers qui fleurissent i5 jours ou 3 semaines après les autres. Les amateurs recherchent dans le rosier cultivé un beau feuillage, des fleurs bien rondes, les pétales bien coupés et disposés avec élégance et symétrie les uns sur les autres, et toujours diminuant de surface jusqu’au Famille des Rosacées. 885 If centre, commedans la rose cent-feuilles, qui sera tou- jours un modèle pour les peintres de fleurs. Pour se procurer de belles variétés dans les roses à fleurs doubles, il faut semer des graines récoltées sur les plus doubles qui auront pu en donner; à leur défaut, ou sème des semi-doubles dont les graines donnent des plantes à fleurs doubles, mais en moins grand nombre que les i‘es. Si l’on sème des simples, on pourra, sur une quantité infinie d’individus, obtenir quelques semi- doubles, qui, semées plus tard, donneront des fleurs doubles : c’est ainsi que la nature et le hasard nous ont douné les plus belles roses. On recueille les graines des rosiers quand elles sont bien mûres. On les sème de suite en terrine, ou en plate- bande près d’un mur au levant. On couvre le semis l’hiver. On peut semer encore avec le même succès au printemps , mais il faut tremper les graines dans l’eau pendant 24 heures avant de semer. Il ne faut point en- terrer les graines à plus de 5 à 6 lignes de profondeur; elles lèveront presque toutes au printemps, et quelques- unes l’année suivante. On cultive les jeunes plants avec les précautions recommandées pour tous les autres semis. Les graines delà rose Bengale , semées au printemps, donnent du plant qui fleurit en juin et juillet de la même année, si l’espèce s’est conservée pure; autre- ment on n’a guères de fleurs que l’année suivante. O11 fera bien de semer clair, pour 11e pas faire étioler les plantes en les laissant fleurir en place. Un amateur doit toujours avoir franches de pieds toutes ses belles variétés de roses, s’il 11e veut pas s’exposer à les perdre. On taille les rosiers au printemps dans les iurs. jours de mars. On commence par supprimer toutes les bran- ches mortes, malades, ou qui peuvent être rempla- cées plus avantageusement par d’autres, soit qu’elles existent, soit qu’elles se trouvent indiquées par des bou- tons; ensuite on raccourcit les pousses de l’année der- nière à 1 ou 2 yeux sur la plupart des espèces, pour avoir de plus grosses fleurs; mais il y en a quelques-unes qui demandent à être taillées plus long etd’autres enfin qu'il ne faut que nettoyer pour en obtenir une grande quantité de fleurs. L’expérience apprend ces différences. Des amateurs sacrifient la floraison de juin, en taillant 886 Plantes et arbres d’ ornement. alors les rosiers , afin d’obtenir des fleurs en automne. Ceux des 4_saisons et les bifères se taillent seulement après les ircs. fleurs. Choix de Rosiers grimpons , propres à couvrir des murs , des tonnelles et des treillages. Rosier des champs. Rosa arvensis , fleur blanche, simple, moyenne. M. de Pronville en cultive deux charmantes variétés : l’une à fleurs semi-doubles , fort grandes, et l’autre à fleurs couleur de chair. Propres à couvrir des tonnelles. Rosier toujours vert. R ■ sempervirens , fleurs blan- ches, simples, moyennes. Préférable pour couvrir des berceaux , et faire des palissades. Greffé à 10 pieds de haut sur un églantier, il forme un parasol superbe. Rosier de Maccartney. R. bracteata , fleurs blanches, simples, moyennes. Propre à couvrir un berceau et à être palissé contre une muraille ; mais ses tiges gèlent passé 6 degrés de froid. Il est prudent de le couvrir jusqu’à la hauteur de 3 ou 4 pieds. Rosier de Roxburgh. R. Roxburghi, ressemble beau- coup au précédent et peut le remplacer. Rosier muscat simple, R. moschata simplex , fleur blanche, simple. Fait de jolies palissades contre un mur ou contre un treillage. Couvrir l’hiver. Rosier de Banks. R. banksia/ia, fleurs blanches , petites, nombreuses, à odeur de violette. Ce rosier planté en bonne terre, au pied d’un mur à l’abri du nord, peut s’élever à la hauteur de 3o à 4o pieds : plus il est grand plus il donne de fleurs. M. Godefroy possède le plus bel individu de ce rosier aux environs de Paris. Rosiers multiflores , blanc, rose , cocciné. R. multi— flora , subalba , rosea , cvccinea : 3 variétés , à fleurs doubles, qui peuvent s’élever à 5o pieds de hauteur, le long d’un pignon à l’abri du nord : il donne considérable- ment de fleurs en plein air. Gèle à 10 degrés de froid. Parmi les nombreuses variétés du R. du Bengale , on trouve pour faire de belles palissades , hautes de 5 à 6 pieds, le R. Bengale commun, le Noisette, le cent- feuilles , celui à fleurs blanches , celui à feuilles étroites; ils offrent tous des différences dans la grandeur et la couleur de leurs fleurs, io degrés de froid les fatiguent. !Ü( Famille des Légumineuses. 887 Pour des treillages ou palissades de 10 à 12 pieds, a la rose Ëoursault, et la rosa reversa. La première a de grandes fleurs roses semi— doubles, et la seconde des roses moyennes d’un pourpre clair. FAMILLE des Légumineuses. Calice divisé; corolle le plus souvent papilionacée ; étamines ordinairement au nombre f/e 10 ; Ovaire supère ; 1 style, 1 stigmate ; J'ruit le plus souvent tégu- mineux ; feuilles stipulées. Parmi les plantes herbace'es de cette famille, beaucoup sont grimpantes et demandent à cire sou- tenues par un treillage ou des rames; toutes sans exception se multiplient de graines, se plaisent en terre franche légère, modérément arrosée, et à exposition chaude. Quelques-unes exigent l’orangerie, très-peu la serre chaude. On les sème ordinairement sur couche chaude , pour repiquer en place. Cependant celles à racines grosses et charnues craignent le repiquage. Les vivaces peuvent se multiplier d’éclats, de I marcottes et de boutures. Toutes celles qui sont ligneuses se multiplient de graines qu’on met tremper quelques heures avant de les semer sur courbe chaude. Comme elles craignent plus ou moins la transplantation , on place les semences des es- pèces délicates une dans chaque petit pot , afin de pouvoir met- tre le jeune plant en place sans démotter. Quelques genres se I multiplient aussi de marcottes difficiles à faire enraciner, ou, et I plus rarement, de boutures encore plus hasardeuses. Très-peu ■ | produisent des rejetons et peuvent se greffer, si l’on en excepte | les robiniers, acacies , féviers , et autres grandes espèces. La terre franche légère plus' ou moins substantielle et la I terre de bruyère, sont les seules qui leur conviennent; on place 1 I dans la ire. les espèces lesplus robustes et dont les racines sont | grosses ; les espèces délicates , qui ont un chevelu long et min- I ce , doivent se mettre dans la 2e. Soit que l’on cultive ces vé- ' I gétaux en pleine terre , orangerie, serre tempérée ou chaude, 1 on leur ménagera les arrosemens, surtout lorsque la végétation s’arrête, et l’on placera près des jours , dans les endroits les >1 1 plus secs, ceux qui conservent le plus long-temps leurs feuilles. ACACIE ARBRE-DE-soiE . Acacie de Constantinople, ou Julibrizin. Mimosa julibrizinW . Arbre de 3o pieds. -| Des Indes. Tête comme celle du pommier ; feuilles gran- ifil des , 2 fois ailées, à folioles oblongues, se rapprochant le Ici soir, au moment du sommeil. En août et septembre, fleurs d’un blanc rosé , en tètes paniculées , les pétales dé- j passés par les étamines rouges, en houppes soyeuses. Terre 1 franche légère ; mi-soleil. Multiplie, de graines ou de jQ| boutures, au printemps, sur couche chaude et sous • 1 châssis. Orangerie pendant les premières années. 2. Acacie de Farmèse. Cassie du Levant. M. farne- siana L.De l’Inde. Arbrisseau de i5 à 16 pieds, épineux , très-beau. Feuilles 2 fois ailées, à folioles jietites, et se 838 Plantes et arbres d’ornement. fermant chaque soir au coucher du soleil. Fin de l’été, fleurs en tête , jaunes, odorantes, .petites. Même culture, mais en serre et fréquens arroseinens. Tremper aussi ses graines, ou en user le bout sur le grès. 3. A. A têtes blanches. M. lei/cocephala Lam. De F Amer, mêrid. De 20 pieds; feuilles 2 fois ailées, à folioles plus larges et plus longues, fin de l’été, fleurs d’un blanc rosé, odorantes et ramassées en têtes. Même culture , mais serre chaude. 4. A. pudique , Sensitive. M. pudica. Même lieu. 11 est d’une grande irritabilité. Au moindre attouche- ment ses feuilles se rapprochent, et ses pétioles articu- lés fléchissent. Tigesde2 pieds, armées d’aiguillons cro- chus; feuilles 2 fois ailées; en été, fleurs d’un rouge violet, très-petites , formant de petites houppes légères. Même culture , mais seulement une graine dans un pot pour éviter la transplantation ; tenir la plante sous châssis ou en serre chaude, pour obtenir des graines. 5. A. A grappes. M. botrycephala. Herb. de l’Am. vol. 1. M. discolor And. De Botany-Bay. Tige élevée; rameaux un peu en zigzag; feuilles 2 fois ailées, à folioles petites, oblongues, un peu épaisses. En mars, grappes de fleurs en têtes, petites, d’un jaune soufre, d’une odeur assez agréable. Terrq de bruyère mêlée de terre franche légère; même culture que le n°. 1 ; propagation de marcottes simples. Ne reprend pas fa- cilement de bouture. 6. A. A 2 épis. M. dislachya et lophanta. De la Nouv.-Holl . Tiges de 1 o à 1 2 pieds; feuilles 2 fois ailées, à folioles paires, oblongues, aiguës, petites; en automne et au printemps, fleurs petites, en houppes longues et légères, d’un jaune soufre, un peu odorantes. Même culture, mais mieux la serre tempérée, comme tous ceux qui en été ne fleurissent pas. n. A.CACIE A RAMEAUX SERRÉS. M. Strîcta AND. Du Port-Jakson; feuilles ailées la irC. année, ensuite sim- ples, stipulées et longues; fin de l’hiver, fleurs jaunes, inodores, très-petites, en tête ronde. Même culture. Sa racine froissée exhale une mauvaise odeur. 8. A. A longues feuilles. M. longifolia. De la Nouv.-Holl. Tige de 12 à 16 pieds; feuilles lancéolées, oblongues, Famille des Légumineuses. 889 oblongues, obliques et glanduleuses au sommet; à la fin de rimer, fleurs en épis longs, jaune citron; étamines assez longues pour cacher les pétales. Meme culture. Cette espèce produit un effet charmant en fleurs, et ne se multiplie 'facilement que de graines et de marcottes. 9. A. toujours fleurie. M. semperjl o ven s . Tige droite, haute de ^ k 6 pieds; rameaux étalés; feuil- les oblongues lancéolées , glauques ; fleurs en petites têtes jaunâtres , odorantes, disposées en grappes axillai- res. Fleurit presque toujours. Serre tempérée. Terre de bruyère. Encore rare dans le commerce. M. Sou- lange en possède un pied de la plus grande beauté. 10. A. A feuilles de lin. M. linifolia. De Botany- Bay. Tige de 10 à :4 pieds, à rameaux flexibles et pourprés; feuilles linéaires, longues, pointues; tout l’été, fleurs en têtes, petites, d’un jaune pâle, et odo- rantes. Même culture. 11. A. vekticillée. il/, verlicillata , Herb. del’Am. vol. 7. De la Nouv. Galles. Feuilles verticillées, linéaires, subulées, piquantes; de mars en mai, fleurs jaunes, en épis cylindriques. Même culture, comme les suivans. 12. A. A feuilles de genéviuer. M. juniperina. Vf.nt. De la mer du Sud. Tige droite; rameaux peu— dans, jaunâtres; feuilles linéaires, acuminées, à 2 sti- pules sétacées; au printemps, fleurs en petite tête ron- de et jaunâtre. 13. A. a feuilles obliques. M. obliqua H. P. Même lieu. Rameaux d’un rouge foncé et courbés; feuilles lancéolées, obliques, d’un rouge vif, ensuite vertes, mais bordées de rouge; en automne, fleurs petites, en grappes. 14. Acacie odorante. M. suaveolens Smith. Même lieu. Tige et rameaux rougeâtres ; feuilles oblongues , linéaires glauques; en hiver, fleurs globuleuses, odo- rantes, jaune pâle. 15. A hétérophylle. M. bel erophj/la Lam. De l’Ile de France. Feuilles simples et bipiunées; les sim- pleslinéaires courbées, en faux , blanchâtres , puis ver- tes; fleurs globuleuses, et de la grosseur d’un pois. 16. A. v fleurs nombreuses. M. jloribiuida Vent. De la Nouv.-Holl. Bel arbuste. Tige de 6 pieds ; fouilles nombreuses , linéaires , longues, pointues; au printemps, 38 8go Plantes et arbres d' ornement . fleurs d’un jaune soufre, odorantes, opposées 2 à 2, en épis. 17. A. A feuilles UE myrte TV^. myrtifolia Smith. De la Nouv.-Holl. Comme les suivans , jusqu’au n°. 20. Tige à rameaux tranchans, feuilles oblongues, acumi- nées , à bords épaissis ; fleurs petites , rares , en épis glo- buleux. 18. A. A feuilles larges. M. latifolia H. ang. M. dodonœifolia. H. P. Feuilles lancéolées , visqueuses, un peu en faux, avec 2 glandes à leur base; tige élevée. ig. A. ondulée. M. paradoxa FIerb. de l’Am. yoI. 8. Tige droite, rameuse, 2 épines à chaque inser- tion des feuilles ; celles-ci alternes, lancéolées oblongues, très-entières , ciliées, plus larges d’un côté que de l’autre, à pointe recourbée en crochet. Fleurs jaunes. 20. A. de Sainte-Hélene. M. conspicua ou pen- dilla Hortul. Rameaux pendans comme le saule pleu- reur : feuilles courtes , falciformes , mucronées , pubes— centes; en automne, fleurs nombreuses , jaunes , en longs épis. Plante très-pittoresque , encore rare. Multiplie, difficile de marcottes. Serre tempérée: terre de bruyère. 21. A. A feuilles en faux. M. ensifolia H. ANG. I M. faleata, FIerb. de l’Am. vol. 8. Tige de 12 à i5 pieds; rameaux à angles tranchans ; feuilles oblon— eues, courbées en faux, pointues, fin de l’hiver, fleurs en épis axillaires et d’un jaune citron. 22. A. sensitive. M. sensitiva. Tige de 10 à 12 pieds; branches et rameaux longs, grêles, à aiguillons crochus; feuilles à 4 folioles ovales-lancéolées, irritables; fleurs pourpres , en têtes, tout l’été. 23. Acacie a gousses étroites. M. virgatai acq.tT/. angustijolia Lam. Tige grêle de 2 pieds; feuilles à 1 5 paires de folioles petites, étroites; fleurs blanches en pe- ntes têtes, fin de l’été. 24. A. A fruits sucrés. M. inga. Grand arbre del’Amér. mérid. ; feuilles ailées, de 3 à 5 paires de fo- lioles ovales-lancéolées; fleurs grandes, blanchâtres; lé- gume long, contenant une pulpe sucrée. Serre chaude. 2.5. A. de Malabar. M. lebbeck. De l’Inde. Tige droite; feuilles de 6 à 12 paires de folioles assez grandes, ovales, glauques; fleurs en têté ombelliforme; étamines très-longues; légume de 7 pouces. Serre chaude. 26. A. pubescente. M. pubescens FIerb. de l’Am. Famille des Légumineuses. 8g i vol. 2. De la Nouv.-Holl. Tige de 3 pieds; feuilles 2 fois «ailées, à io ou 12 paires de folioles petites, linéaires, pubescentes; au printemps, fleurs en têtes , très-petites, jaunes, disposées en grappes. 27. A. tire-bouchon. M. strombulifera Lam. Du Pérou. De 6 à 7 pieds; feuilles très-petites, à 2 pinnu- les, chacune de 4 à 6 paires de folioles d’une ligne, ob- tuses; fruits en gousses roulées en spirales. Terre franche légère et substantielle; de serre chaude. Multiplie, de graines en pots, sur couche on dans la tannée et sous châssis ou cloche, de même que le jeune plant après le repiquage. 28. A. bifurquée. M. furcata Desf. D’Afrique. ineux ; feuilles conjuguées, à pinnules linéaires. Même culture. 2g. A. blanche. M.alba. Del’Amér. mérid. Feuilles à 3 paires de folioles, ovales; pétioles un peu ailés. Culture du n°. 25. 30. A. porte-corne. M. cornigera. De l’Amér. sept. Arbrisseau de 12 a i5 pieds; 4 à 5 paires de pinnules à 18 on 20 paires de folioles oblongues, à 2 épines stipu- laires; fleurs petites, jaunes et en épis. Culture du n°. 25. 31. A. paresseuse. M. pigra , M. asperala. De la Yera-Cruz. l ige de 4 pieds , hérissée de poils épineux et d’aiguillons crochus; 8 à i4 pinnules, 3o à 4o paires de folioles linéaires; épine à la hase des pinnules; Heurs petites, en têtes globuleuses. Culture du n°. i5. 32. A. A fruits épineux. M. aculealicarpa. Tige et légume aiguillonnés; feuilles 3 fois ailées; 7 à 10 paires de pinnules garnies de 10 folioles linéaires et ob- tuses; (leurs en épis globuleux. Culture du n°. 2.5. 33. Acacietêtrag-one. M. qitadrangularis. — M. te- iragona Willd. De Caraque. Tige de 8 pieds; feuilles 2 foisailées,à 5 ou 6 pinnules, et à 16 ou ig folioles li- néaires; fleurs solitaires , à longs filamens jaunes. Cul- ture du n". 25. 34. A. A FEUILLES DE BÂGUEN AUDIER . M. speciosa. w illd. Feuilles 2 fois ailées à 4 ou 5 pinnules, et q à si paires de folioles; en «ioùt, (leurs en épis. Culture du n1*. 25. 35. A. A épines d’ivoire. M. eburnea. — M. 38. 892 Plantes et arbres d’ ornement . leucanlha Jacq. De l’Inde. lapines longues, blanches .mine de l’ivoire; feuilles à 4 paires de folioles oblon- gues, fort petites; fleurs jaunes, petites, en paquets glo- buleux. Même culture , mais serre tempérée. 36. A. décurrente. M . decurrens . Delà Nouv.-Holl. Tige de3o pieds; feuilles 2 fois ailées, de 8 à 10 pinnules et à 3o ou 36 paires de folioles linéaires; fleurs petites, d’un jaune clair, en têtes globuleuses. Culture du n°. 5. 37. A. mucronée. M. mucronulata. Delà Nouv.-Holl. Tiges et rameaux anguleux; feuilles articulées, lancéo- lées linéaires, un peu courbées en faux, et larges de 3 pouces. Même culture. 38. A. trompeuse, M deciviens. Herb.de l’Am. vol. 6. De la Nouv. Holl. De 3 à 4 pieds. Feuilles triangulaires, par l’absence de l’un des demi-diamètres, à nervure principale placée sur un côté , et se prolon- geant, en pointe. En avril et mai, fleurs très-petites, en têtes globuleuses d’un jaune fort pâle. Serre tempérée; en pot et terre de bruyère. Multiplie, de marcottes. 3<)— 4 o . A. élégante. 31. elegans And. M. mi- crophjrlla H. P. Delà Nouv.-Holl. Rameaux en zigzag, à aiguillons fins et rougeâtres; feuilles géminées, à 5 pai- res de folioles petites et obtuses nu sommet; fleurs d’un beau jaune et englobe, tout l’été. Même culture. 4ï. \. A TRÈS-LONGUES FEUILLES. A. longissîmà Wendl. Rameaux trique très ; feuilles linéaires, longues de 6 à 8pouc.es ; fleurs j aunes, petites , en épi interrompu, axillaire. Il existe encore beaucoup de belles espèces d’acacie , telles que les M. truncala , glauca , portoricensi , do- labi iformis, alata, rutæfolia, etc., qui demandent eil général la même culture. — 256 espèces, y cotnpris les Inga. Lcsgrainesde toutes les acacies se conservent plusieurs années. Ces arbres et arbrisseaux produisent beaucoup d’efl'et , principalement dans les serres , par leur joli feuillage, et plusieurs par leurs fleurs. FÉN IER d’Amérique. Acacia triacanthos, Gledil- scliia triacanthos. L. Du Canada. Bel et moyen arbre, de pleine terre. Racines pivotantes; épines nombreuses, longues, acérées, ordinairement 3 dans l’aisselle de cha- que feuille ; feuilles 2 fois ailées, à 12 j5 naireide Farniae aes Légumineuses 90 folioles ovales-alongées ; en mai et juin, fleurs en grappes, peu apparentes , et blanc sale; grandes gousses brunes, marquées de larges taches d’un beau rouge. Variété : Féviek sans épines. G. inermis H. P. Folioles peti- tes; gousses très-longues; bois dur, mais cassant. Terre légère, plus sèche qu’humide; mi-soleil. Multiplie, de graines , en avril , en pleine terre , exposition chaude. 2. Févier monosperme. G. monosperma Mich. De la Caroline. Arbre aussi élevé ; rameaux hérissés d’épi- nes à 3 pointes : feuilles 2 fois ailées, de 9 à i3 paires de folioles; fleurs verdâtres; gousses ovales, mucro- nées. Même culture, mais plus délicat, et perdant ses jeunes pousses presque tous les hivers. Avant de le mettre en pleine terre , on le tient pendant 3 ou 4 ans en pots pour le rentrer. 3. Févier de la Chine. G. sinensis Lin. G. hor— rida Willd. Arbre aussi grand, tronc hérissé d’épines eu faisceau, de 6 pouces; branches armées d’épines, à 3 ou 4 dards latéraux de 2 pouces ; feuilles 2 fois ailées , à 4 pinnules , et 5 à 7 paires de folioles larges , ovales. Vay. sans épines et à rameaux pendans. 4. Févier a grosses épines. G. macrocanlhos II. P. De la Chine. Tiges et branches armées de grosses épines fort pointues, très-dures, sur lesquelles sont 2 au- tres plus courtes et opposées; feuilles d’abord simplement ailées, de 10 à 12 paires de folioles ovales-oblongues , ensuite 2 fois ailées ; rameaux courts et forts. Excellent pour haies impénétrables. Culture du n°. 1. 5 — n. Févier de la mer Caspienne. G. caspiana Bosc. Le plus beau de tous. Tronc et branches garnis d’épines très-longues , recourbées ; rameaux en zigzag ; feuilles 2 fois pinnées , d’un pied de long, ayant d’un côté 12 à i5 paires de folioles ovales, de l’autre des folioles de i5 à 18 lignes de long. Même culture. — 1F. verdâtre. G. subvirescens FTort. Ang. De la Chine. Même culture. Toutes ces espèces se greffent sur la pre- mière ; leur bois est dur et cassant. Ils produisent beau- coup d’effet. — 7 espèces. BOVDUC ou Chicot du Canada. Gymnocladus Ca- nadensis Lam. Guilcindina dio'ica L. Bel arbre, rus- tique , de 60 pieds, et en France de 25 à 3o , à racines pivotantes . et à tête régulière ; feuilles de 2 ou 3 pieds , 8ques où il cesse df végéter. — i esp. CASSE nu Maryland. C. marylandica L. Relie et vivace ; tiges de 3 à 4 pieds; feuilles ailées à 16 folioles ovales— oblongues ; d’août en octobre , fleurs nombreu- ses , en grappes, d’un jaune éclatant; mi— soleil. Mul- tiplie. de graines ou d’éclats. Arrosemens fréquens. 2. Casse de BuENOS-AYRES.Ctfssm/ù/cntuL.Arbriss. de 8 à io pieds; feuilles à 8 folioles ovales-lancéolées et obliques; en septembre, fleurs en bouquets, d’un jaune éclatant. Terre franche légère, au midi; orangerie ou bâche. Multiplie, au printemps , de graines et de bou- tures sur couche et sous châssis. — Casse cotonneuse. C. tomentosa L. f. Bel arbriss. du Chili, de 4 pieds ; feuil- les persistantes, à 6 ou 8 paires de folioles oblongues, à côtés inégaux, cotonneuses et blanchâtres en dessous ; Famille des Légumineuses. 891» en février et mars, quelquefois en septembre, fleurs en grappes, grandes et d’un beau jaune. Même culture, mais plus d’eau en été. — Casse a grandes fleurs. C. grandifloraVl. P. — C. corjmbosa Lam. Du Mexi- que. Arbrisseau charmant , à 6 folioles opposées , oblou- gues, un peu arquées; de juillet en octobre, fleurs en corymbe, d’un beau jaune. — Casse A grandes stipules. C. stipulacea Ait. Du Chili. Arbrisseau à fleurs jaunes comme le précédent, remarquable par la grandeur de ses stipules. Même culture. — 1 i8espèces. POINCILLADE très-belle. Poinciana pulcherri- ma Lin. De l’Inde. Arbrisseau de 5 à 10 piedï, pous- sant plusieurs tiges de la souche: feuilles bipennée», grandes; fleurs rouge cocciné, en grappe simple pyra- midale, terminale, de la plus grande élégance. Variété à fleurs jaunes, moins belle. Serre chaude. 2. Poincillade de Gillies. P. Gilliesü. Woll. et Hook. De Buenos-Ayres. Arbrisseau de 3 à 6 pieds, droit , rameux. Feuilles bi pennées , à folioles petites , oblongues, nombreuses, élégantes, ponctuées en dessous fleurs en grappe simple et termin aies; elles sont gran- des, jaunes, et leurs étamines, d’une longueur extraor- dinaire et formant aigrette , sont d’un beau pourpre violacé. Serre tempérée ; terre de bruyère mélangée. Multipl. de boutures. Chez M. Tripet. spaendoncéa A FEUILLES DE TAMARIN. Spaendon- cea tamarindifolia Desf. Herb. de l’Am. vol. 6. De l’Arabie. Arbrisseau de 8 à 10 pieds; feuilles persistantes, ailées, de 20 à 25 folioles oblongues ; en septembre, fleurs larges d’un pouce, d’abord blanches, ensuite d’un rose foncé , pendantes. Serrechaude. Multiplie, de marcottes. — 1 espèce. BAUHIJNIERa lobes écartés. Bauhinia divaricatu Lam. De l’Inde. Arbriss. de 4 à 5 pieds ; feuilles en cœur ; de juillet en septembre, fleurs assez grandes, blanches, en grappes. Terre franche légère; constamment de serre chaude. Multiplie, de graines sur couche chaude et sou- chàssis; repiquer avec précaution pour ne pas blesser les racines, fréquens arrosemens, même en hiver. — Bauhinier pourpre. B. purpurea L. De l’Inde. Arbre élevé ; feuilles obrondes à 2 lobes pliés l’un sur l’autre ; fleurs purpurines , agréables. Même culture comme pour 8g6 Plantes et arbres d' 'ornemet les B. aculeata, aurita, varie gala , porrecta, candi- da , tomentosa et scandens. — 23 espèces. GAÏNIER commun. Arbre de Judée. Cercis siliquas- trum L. De laFrance mer. Arbre de 3‘ . grandeur; raci- nes pivotantes ; feuilles grandes en coeur arrondi ou éclian- crées ; en avril ou mai, avant les feuilles , fleurs en petits bouquets sur le vieux bois et même sur le tronc, très- nombreuses , d’un beau rose. Terre légère, midi. Mult. desemisen rayons. Couvrir lejeune plant pendant lesge- lées, et repiquer au printemps suivant. On le forme à tige, en buisson ou en palissade. Il souffre la tonte, et pro- duit beaucoup d’effet à la fleur. Rois très— dur. Variété à fleurs blanches. — GaînierduCanada, Bouton-rouge. Cercis canadetisis L. PI us bas ; fleurs plus petites; feuilles covdiformes avec une pointe. Même culture. — 2 esp. SOPHORA du Japon. Sophora japoniea L. Grand arbre de pleine terre , à tronc droit ; rameaux un peu pendans ; feuilles ailées, à folioles impaires , petites , ova- les; en août, fleurs en grappes et d’un blanc sale. On le propage de jets enracinés, de racines ou de graines, et de marcottes par entailles. Jeune, il a besoin d’être garanti du froid, et demande toujours une bonne ex- position. Il n’est pas difficile sur le terrain, mais il vé- gète mieux en terre franche ; il mérite d’être considéré comme utile et forestier. Il a une charmante variété; S. pleureur, S. pendula, dont les rameaux, tout-à- fait inclinés vers la terre , et presque appliqués au tronc, produisent un effet aussi agréable que singulier. On le greffe sur le précédent à une grande hauteur. — g esp. EDWARîSIER a grandes fleurs. Edwarsia gran- dijlora Sal. Herb. de l’Am. vol. 3. Sophora letraplera W . Arbrisseau de la Nouvelle-Zélande, de 10 à 12 pieds; feuilles ailées avec impaire, de 12 à 20 paires de folioles ovales— oblongues; en avril et mai, fleurs d’un beau jaune, grandes, en grappes un peu pendantes. Multiplication de graines sur couche, ou de marcottes par incision reorend difficilement. Pleine terre médiocre, quandii a acquis une certaine gran- deur, et couvrir l’hiver, avec paillassons; mieux, orangerie. — Edwarsier a petites feuilles. E. mi- erophjlla Sal. Moins grand et du même pays. Mêmes soins, mais ne résiste point en pleine terre; en avril et I Famille des Légumineuses. 897 mai, fleurs moins longues et pl us grosses ; feuilles com- posées de plus de 20 folioles arrondies , écliancrées au sommet. Terre franche légère. — 3 espèces. PODALYRE bielore. Podaljria bijlora Lam. So- phora bijlora L. Tige de 4 ou 5 pieds; feuilles ovales- obrondes, argentées, à pointe blanche; en novembre-jan- vier, fleurs très-grandes, d’un beau blanc de lait, à calice renflé et de couleur de rouille. Multiplie, de semences et de boutures: il se conduit comme les autres arbustes du Cap ; orangerie près des jours. — Podalyrf. soyeuse. P. sericea. Herb. de l’Am. vol. 3. Du Cap. Arbuste de 2 à 3 pieds; rameaux soyeux et blanchâtres; feuilles ovales, couvertes de poils soyeux et argentés; en juillet et août, fleurs assez grandes, roses. Orangerie. Multi- plie. de marcottes ou de graines. BAPTISIE de la Caroline. Baptisia australis. H- Ke\v. Vivace. Tiges de 2 pieds , en touffe ; feuil- les à 3 folioles cunéiformes; en été, fleurs grandes, d’un joli bleu, à carène d’un blanc verdâtre et disposées gu une longue grappe. Terre franche légère ; midi. Mult. de graines sur couche tiède ou d’éclats. — 9 espèces. THERMOPSIS du Nepaul. Thermopsis nepaulen- sis Dec. — Sophora lupinoides Lin. Arbrisseau ra- tueux , haut de 6 à 8 pieds ; feuilles trifoliées, à folioles lancéolées, longues de 3 à 4 pouces; pendant l'été, fleurs jaunes, grandes, bractéolées, étagées 3 par 3 eu grappe alongée, placée du côté opposé à la feuille, dans l’ais- selle d’une grande stipule composée de 2 stipules sou- dées. Orangerie; terre légère. Multiplie, de graines et de boutures étouffées. Chez M. Noisette. — 1 espèce. VIRG1LIER a r>ois jaune. Virgilia lutea Mich. Herb. de l’Am. vol. 3. Dédié à Virgile. Arbre de 3o à 4o pieds dans l’Amér. septent. , de i5 à 20 chez nous ; à feuilles ailées, 6-9 grandes folioles ovales-oblongues ; en juin, fleurs blanches en grappes longues et pendantes, Multiplie, de graines qu’il donne assez abondamment. Terre ordinaire, plus sèche qu’humide. Son boisest jaune. — 4 espèces. On a réuni à ce genre le Sophora capensis Lin. et le Podaljria aurea VVilld. CH0R1ZEMA A feuilles de houx. Chorizema ili- 38 8g8 Plantes et arbres d’ornement. cifolium H K. Herb. de l’ Am. vol. 2. De la Nouv.-Hoil. Arbustede 1 à 2 pieds, à rameaux grêles, épineux comme ceux du houx; feuilles ovales ; de mai en août, fleurs en grappes, petites, étendard jaune, lavées et fouettées de rouge vif. Terre de bruyère; peu d’eau, surtout en hiver. Serre tempérée ou hache ; semences et boutures au printemps, sur couche tiède sous châssis. 2. Chorizème effilée. C. rombea R. B. De la Nouv. Holi. Arbrisseau à tiges filiformes, hautes de 2 à 6 pieds, presque volubiles, grimpantes; feuilles peu nombreuses, simples, variables; les inférieures sont arrondies et cunéiformes, les supérieures sont lancéo- lées et linéaires : fleurs axillaires et terminales, peu nombreuses, de couleur orangé foncé. Serre tem- pérée. Multiplie, de graines et bouture sous cloche. Fleurit la première année. 3. Chorizème d’henchmann. C. Henchmanni R. B. De la INouv.-Holl. Tige sous-ligneuse, ferme, rameuse, munie de petites feuilles aiguës subverticillées ; fleurs très-nombreuses, axillaires et terminales, d’un pourpre cramoisi , avec une tache jaune au bas de l’étendard. Même culture. Plante charmante. Chez M. Cels. — 6 espèces. AOTUS velu. Aotus villosa Sm. De la Nouv.-Holl. Arbuste d’un à 2 pieds, à rameaux filiformes, pubes— cens; feuilles linéaires, alternes, opposées et ternées, glanduleuses en dessus; en juin, fleurs axillaires, aunes, étendard rayé de pourpre. Serre tempérée, terre de bruyère. Boutures. Chez M. Cels. — 1 espèce. EUTAXIE A feuilles de myrte. Eulaxia nrrrti- ]olia R. Br. Dillwinia mjrtifolia Sm. Nouv.-Holl. Arbrisseau très-élégant; rameaux droits ; haut de 2 à 3 pieds: feuilles opposées , obovales-lancéolées , mucro- nées, longues de 8 à 10 lignes; pétiole court, décurrent, stipulaire. D’avril en juin, fleurs jaune- orangé, axil- laires , maculées de mordoré, étamines libres. Serre tempérée. Terre substantielle, légère. Multiplie, de graines et de boutures. — 1 espèce. DILLWINIA A feuilles laucéoléi s. D. lan- ce o/aia Hortul. Herb. de l’Am. vol. 8. Arbrisseau de 3 à 4 pieds, à rameaux effilés; feuilles linéaires, aig uès ; en mai , fleurs latérales, nombreuses, petites , j Famille des Légumineuses. 8tjp jaunes, striées de rouge au centre ; étamines monadel- phes. Serre tempérée. Terre légère ou de bruyère. Multiplie, de graines et de boutures. — 5 espèces. • DAVIESIE A larges feuilles. Daviesia lalifolia R. Bu. De la Nouv.— Holl. Arbrisseau de 2 à 4 pieds , peu rameux; feuilles ovales, coriaces, mucronées ; en avril, grappe axillaire de petites fleurs jaune mordoré , lavées et striées de pourpre. Serre tempérée. Terre de bruyère. Multipl. de boutures et marcottes. Chez M. Cels. — i2esp. ASPALATIIE cilié. Aspalathus cilialus Thumb. Du Cap. Arbrisseau de 3 à 4 pieds; feuilles ternées, divi - sées profondément en 3 folioles, subulées, épineuses ; de juin à juillet fleurs jaunes, réunies 5 à 6 ou davantage en tête. Terre de bruyère et en pot ; orangerie. Multipl - de semences et de boutures. Chez M. Cels. — 66 espèces. GASTROLOBIER bilobé. Gastrolobium bilobutn II o rt . Ke\v. Herb. de l’Am. vol. 6. De la Nouv. -Holl. Arbrisseau de 3 à 4 pieds, à rameaux verticillés; feuilles oblongues , cunéiformes, soyeuses en dessous, échars- crées au sommet; en juin et juillet , fleurs en corymbe , jaune foncé mêlé de rouge-brun, à étendard arrondi, marqué vers sa base de stries d’un rouge foncé. Oran- gerie. Multiplie, de graines et de marcottes. — 1 esp. LIPARIA sphérique. Liparia sphœrica L. Herb. de l’Am. vol. 6. Du Cap. Arbrisseau de \ pieds; feuilles ancéolées, piquantes, érigées ; "en été, charmantes fleurs jaune foncé , en grosses têtes. Terre franche légère. Mul- tiplie. deboutures. — Liparia lancéolée. L.lanceolata HoRTUL.De 2 à 3 pieds ; feuilles linéaires , ciliées dans leur jeunesse; en juin-juillet, fleurs jaunes. Multiplie, facile par les graines. — Liparia velue. L. villosa L. Jolie espèce, remarquable par la blancheur de sou feuillage; elle est très-délicate; même culture. Toutes 3 deserre tempérée. — 3 espèces. PLATYCHI LIER de Cels. Platychilum celsianum IIortul. Herb. de l’Am. vol. 3. De la Nouv. -Holl. Cul- tivé chez M. Cels , dont le père l’a reçu de M. de la Bii- lardière. Arbrisseau de 4 à 5 pieds ; feuilles elliptiques- lancéolées, persistantes; en mars et avril, fleurs d’un beau bleu améthyste, en grappes latérales, nombreuses, d’un très-joli effet pendant 5 à 6 semaines. Terre de bruyère; serre tempérée; arrosemens fréquens pendant 900 Plantes et arbres d' ornement. le printemps et l’été. Il reprend difficilement de mar- cottes, et donne rarement des graines. — 4esP“=es- HOVEA A feuilles linéaires. Hovea longifolia R. Br. Delà Nouv.— Holl. Arbrisseau de 2 pieds, droit; feuil- les linéaires, raides , ferrugineuses en dessous , longues de 2 pouces; en février , petites fleurs axillaires, bleu vif. — Hovea a feuilles lancéolées. H. lanceolata Sims. Même pays et même port; feuilles lancéolées, rétrécies aux deux bouts; fleurs axillaires également bleues et plus grandes. Cultivées toutes 2 chez M. Cels, en pot et terre de bruyère, et rentrées l’hiver en serre tempérée. Multiplie, difficile de boutures et marcottes. — 4 espèces. BRACHYSÈME A feuilles larges. Brachjsema lai folium. Brown. Herb. de l’Am. vol. 7. De la Nouv.— Holl. Arbuste de 4 à 5 pieds, à rameaux grêles et sarinenteux. Feuilles alternes , ovales , entiè- res ; en avril et mai , fleurs latérales, d’un beau rouge, 1 à 3 ensemble. En pot et terre de bruyère ; serre tem- pérée.Multiplie. de marcotieset de graines. — 2 espèces. SWAINSONÏE a feuilles de Coronili.e. S w ain- si onia coronillœfolia R. Br. Herb. de l’Am. vol. 3. De la Nouv. -'Holl. Arbrisseau rameaux; Feuilles ailées à folioles nombreuses , oblongues , échancrées au sommet ; de juin à octobre, grappe de fleurs assez grandes, rose pourpré tendre, légume à pédicelle court. — Swain— sonie a feuilles de Galéga. S. galegifolia Ait. Colulea galegifolia Sims. Herb. de l’Am. vol. 3. De la Nouv. -Holl. Fleurs d’un rouge éclatant, à légère odeur de vanille; légume à long pédoncule. M. Loth en cultive une variété à fleurs blanches. Multiplie, de graines. Orangerie; terre de bruyère mélangée. — 3 esp. CALLISTACHYS a feuilles lancéolées. Callista- chjslanceolataS est. .Toliarbriss. delà Nouv. -Holl . Tige élevée; feuilles vertieillées de 3 ou 4 7 lancéolées , très- ouvertes pendant le jour, se redressant le soir; en août, fleurs en bel épi, d’un beau jaune, étendard marqué à la base de rayons courts et ronges. Terre de bruyère; orangerie. Multiplie, de graines et de boutures sur cou- che tiède , et sous châssis au printemps , ou de marcottes. — 1 espèce. PLATYLOBIER élégant. Platjlobium fonnosum Famille des Légumineuses. goi Sauth. De la Nouv.-Holl. comme les suivans. Feuilles persistantes, en cœur, un peu velues; en juin, fleurs gl andes , d’un beau jaune orange ; étendard marque' à sa base d’une tache et de rayons carmin , en dessous d’un rouge roux , presque noir sur le bord du limbe. — Plàtylobieu scolopendre. P. scolopendrium Smith. Arbrisseau singulier par ses branches ailées , plates , vertes , molles d’abord , et prenant ensuite une consistance coriace, mais flexible; feuilles ovales et pe- tites; en mai, fleurs jaunes, à large étendard concave, taché de rouge. — Platylobier. a feuilles lancéo- lées. P. lanceolalum Hf.rr. de l’Am. vol. 4- Arbris- seau de 2 à 3 pieds; feuilles lancéolées, rangées des 2 côtés des rameaux ; en juin , fleurs axillaires , solitaires, à étendard grand , jaune ; à racine courte et d’un rouge vif. Ces 3 arbrisseaux veulent la terre de bruyère et l’o- rangerie près des jours et dans la partie la plus sèche : ils craignent l’humidité. On les tient dans des pots petits en raison de leur volume. Multiplie, de graines sur cou- che et sous châssis , et l’hiver suivant, rentrer lesjeunes élèves en serre tempérée. — \ espèces. BORBOINE crénelée. Borbonia crenata L. Herb. de l \m. vol. 4- Ou Cap. Arbuste de 2 à 3 pieds; feuilles alternes, arrondies, crénelées et ciliées; plusieurs fleurs terminales, petites, jaune roussâtre, se succédant depuis mai jusqu’en août. Terre de bruyère; serre tempérée; multiplie, de graines et marcottes. 2. Boubone a grandfs fleurs. B. cordala L. Du Cap. Frutescent, droit, simple, de 2 à 4 pieds; feuilles ovales arrondies, érigées, d’un vert blanchâtre. Tout 1 été. Heurs jaunes, grosses, en grappe simple droite, terminale. Serre tempérée; terre de bruyère. Multiplie, de graines. — y espèces. Cû USE des Alpes , Aubours, Faux— Ébénier. Cy- tisus laburnum , L. Indigène. Arbre de 3e. grandeur; feuil- lesà 3folioles oblongues; enmai, fleurs jaunes et en grap- pes pendantes. Tout terrain sec, excepté la craie. Mi- soleil , semis au printemps en terre meuble, mettre en place 1 année suivante avec son pivot. Variété à feuilles panachées ; autre variété à feuilles de chêne. C. laburnum quercifohum Hortul. Cette dernière, très— curieuse , a les folioles souvent au nombre de 5 et toujours échan— 902 Plantes et arbres d’ornement. crées comme cellesdu chêne. Cultivée chez M. Godefroy. Cytise odorant. C. odoralus H. P. Celui-ci a les feuilles luisantes et beaucoup plus larges; on le greffe sur le premier dont le bois dur et propre à faire des cercles , des échalas , servait autrefois à faire des arcs. Cytise d’Adam. C. Adami Hortul. Nouvelle va- riété obtenue en 1826 par M. Adam, pépiniériste à Vitry. Se distingue du cytise des Alpes par ses feuilles plus petites, moins soyeuses , et par ses fleurs rose chamois. 2. Cytise noirâtre ou Cytise a épis.C. nigricans L. Arbrisseau de 3 à 4 pieds ; de la France. Feuilles à 3 fo- lioles oblongues; en juin et juillet, longues grappes de fleurs jaunes , odorantes. Multiplie, de graines au prin- temps. Pour le mettre à haute tige , on le greffe sur le premier. Il noircit par la dessiccation , d’où son nom. 3. Cytise a feuilles sessiles, Petit Cytise ou Trifolium des jardiniers. C. sessilifofiusL. Indigène. De G pieds. Feuilles ternées , obovales; en juin, fleurs d’un beau jaune , en épis , couvrant l’arbuste qu’on tond quand elles sont passées ; de greffe sur le premier, pour former une tête. Même culture, mais terre légère; boutures et marcottes. 4- Cytise a fleurs en tête. C. capitatus Jacq. De la France merid. Joli arbuste de 1 pieds formant touffe; feuillespersistantes, à 3 folioles oblongues; en juin et juillet , quelquefois en automne, fleurs à calice ventru , grandes, en tête, et d’un jaune aurore. Même culture. 5. Cytise d’Autriche. C. austriacus T. Meme port; feuilles blanchâtres; fleurs jaunes en tête au printemps et à l’automne. 6. Cytise Argenté. C. argenteus'W . Indigène. De 6 àBpouces. Tigespresque couchées; feuilles à 3 folioles ovaies-lancéolées et soyeuses; en août, fleurs petites, jaunes. Orangerie, ou au moins garantir des gelées. 7. Cytise pourpré. C. purpureus Jacq. Herb. df. l’àm. vol. 8. D’Autriche ; rameaux couchés ; feuilles à folioles petites et lancéolées; fleurs rouges, assez gran- des. Culture du n°. 4- 8. Cytise a 3 fleurs. C. triJlorus'W . Même culture. 9. Cytise tomenteux. C. tomentosus And. Herb. de l’Am. vol. 6. Du Cap. Arbuste de 2 pieds; feuilles à 3 folioles ovales , un peu aiguës . cotonneuses en dessous ; F umille des Légumineuses. go3 en septembre, fleurs jaunes, en grappe. Orangerie. io. Cytise biflore. C. biflorus l’Hér. Veuilles a 3 folioles oblongues ; en mai et juin , fleurs jaunes. Che* M. Godefroy, à Ville-d’Avray. i i. Cytise feuillu. C. foliosus l’Hér. Des Ca- naries. Arbrisseau de 2 à 4' pieds ; feuilles trifoliées, tiès- petites et fort nombreuses} fleurs jaunes en tête. Orangerie. Terre de bruyère. 12. Cytise du Volga. C. olgaricus L. fils. Tiges couchées : feuilles ailées avec impaire, à 10-12 paires de folioles arrondies ; fleurs jaunes en grappes laté- rales , à calice visqueux. — 44 espèces. CRO TAL \IRE pourprée. Crotalaria puipurescens . Lam. De l’Ile de France. Tige droite, laineuse; feuilles à 3 folioles obtuses ; en mai , fleurs en grappe, rouge pourpre, ayant l’étendard plus pourpre. Terre franche légèi e ; exposition chaude , de graines sur couche chaude et sous châssis ; arrosemens fréquens. 2 5. Crotalaire en arbre. Crotalaria arborescens. Lam. De l’ile Bourbon. De 5 à 6 pieds; feuilles ternées, à folioles ovales et à stipules caduques; de juillet en oc- tobre, fleurs grandes, en grappes, d’un jaune éclatant; étendard taché de pourpre et strié. Terre franche légère ; exposition chaude; serre tempérée. Multiplie, de dra- geons ou de boutures , et de graines au printemps , sur couche chaude et sous châssis ; arrosemens fréquens. Le jeune plant sur couchejusqu’à la rentrée. — Crotalaire élégant. C. p urpurea Vent. Du Cap. Tige de 3 pieds , ayant besoin d’un tuteur; rameaux articulés; feuilles a 3 folioles lancéolées ; fleurs , au printemps , de longue du- rée, d un rose foncé, en grappes; l’étendard taché de jaune. Même culture. — Crotalaire toujours fleuri. C. semperjlorens Vent. De l’Inde. Tiges de 6 pieds," feuillespei sistantes, ovales ; presque en tout temjis , fleurs en grappes moyennes, d’un joli jaune. Même culture, mais chaleur plus soutenue. — Crotalaire renflé. C. turgida Hortul. IIerb. de l’A.m. vol. 4. Feuilles à 3 folioles ovales ; en juillet et en automne , fleurs jaunes, pai semées de lignes rougeâtres. Cette espèce a été intro- duite par M. .Noisette, qui, jusqu’à présent, n’a en- core pu la multiplier ni de boutures ni de marcottes. <)o.£ Plantes et arbres d’ ornement . Terre de bruyère et serre tempérée. Nous ignorons son lieu natal. — 84 espèces. GOOD1A A feuilles de Lotus. Goodia lotifolia Sal. Herb. de l'Am. vol. 5. De la Nouv. Holl. Tige grêle , rougeâtre , de 2 pieds ; feuilles à 3 folioles ovales, légèremen l cunéiformes ; grappe de fleurs d’un jaunepàle, tachées de 2 points rouges à la base de l’étendard. Terre légère ; multiplie, de graines sur couche chaude et sous châssis; serre tempérée. 2. Goodia a feuilles rétuses. G. relusa Hortul. Arbrisseau de 3 pieu», feuilles à 3 folioles cunéiformes, écliancrées au sommet : fleurs pourpres, grandes, rappro- chées en corymbo au sommet des rameaux : éten- dard marqué d’une tache jaune à la base : très-belle plante. Multiplie de boutures et de graines. Serre tem- pérée. CliezM. Gels. — 2 espèces. LODDIGES a fleurs pourpres. Loddigesia oxali- difolia Sims. Herb. de l’A.m. vol. 5. Du Cap. Arbuste délicat, haut de 2 pieds-, feuilles teruées, à folioles obo- vales; en mai , fleurs en corymbe, peu nombreuses, d’un beau rose pourpre , à étendard très^court. Serre tempé- rée , terre de bruyère. Multiplie, de boutures. — 1 esp. POOOLOT3IIM a feuilles de Houx. Podolobinm trilobatum R. Br. De la Nouv. -Holl. Arbrisseau ra- meux droit, de 2 à 5 pieds, à rameaux comprimés ; feuilles opposées, coriaces , à 3 lobes , l’intermédiaire plus long, tous terminés en épines; en juin-juillet, fleurs jaunes en grappes latérales , étamines libres. Serre tempérée; terre de bruyère; boutures. — 1 espèce. RAFNIA a 3 fleurs. Rafnia triflora. Th usb. Crotalaria triflora L. Joli arbrisseau du Cap, de 3 pieds; feuilles en cœur, glauques; en juillet, fleurs grandes, simultanées, d’un beau jaune. — Rafisla émoussé. R. relusa Vent. Très-joli arbrisseau de la Nouv.-Holl. ; de 3 àüpieds; feuillesen coin, un peu écliancrées ausom- met , persistantes ; dès mars , fleurs grandes , beau rouge pourpre, axillaires; fruit lancéolé , toruleux. Terre franche légère; orangerie, près des jours, ou mieux , serre tempérée. Multiplie, de boutures et de graines sur couche chaude et sous châssis. — i3 espèces. LUPIN, Lupinus L. Toutes les espèces de ce genre étant d’ornement, et leur nombre ayant beaucoup aug- <01 lia ? K üt DUS :L !S, J> !D- à sa* [Ûr j btf )bo- l’iU f M :i-\ É* i h! ■ne j à: des, 4 iilf Olf :«« euïi S:B«S rit Famille des Légumineuses. meute depuis quelques années en Angleterre , nous couvons devoir en présenter ici le tableau, afin que les amateurs puissent se les procurer, soit dans les établis- semeus français, soit dans ceux de Londres. Toutes réus- sissent parfaitement en terre de bruyère ; mais elles végètent aussi d’une manière satisfaisante en terre sili- ceuse , légère et fertile, tandis qu’elles ne réussissent nullement en terre calcaire, en terre argileuse forte et froide. Les espèces vivaces peuvent être semées en pot et ensuite repiquées en place ; les espèces annuelles peuvent être également élevées en pot, ensuite dépotées et mises en place, mais il vautbeaucouo mieux les semeri mmé- diatement eu p.aee. On sait que tousl es Lupins ontl es fleurs en grappes simples , et les feuilles composées de C à 12 folioles disposées en rayons. $ I. SoUS- ARBRISSEAUX . 1. L. nrboreus B. M. De l’Am. sept. Arbrisseau de 4 à 6 pieds loutlu, toujours vei t, vivant 5 ou (5 ans, à foliotes petites, à fleurs d'un jaune pâle également petites. Cultivé en Angle- terre depuis 1793 2. L. pu/chellus Swt . Du Mexique- Haut de 3 pieds, toujours vert; fleurs d’un bleu pourpre. Cultivé en Angleterre depuis 1828, peu connu en France, châssis l’hiver. î L. Murshallianus Swt. Hybride haut de 5 pieds, à feuil- les caduques. Obtenu en Angleteire vers i83o, fleurs bleues, châssis l'hiver, peu connu en France. 4; L. muhijlonts Desv- De Monte Video. Haut de 4 pieds, toujours vert, châssis l’hiver. Cultivé en Angleterre depuis t8io; peu connu en France. 5. L. vcrsicolor Swt. Du Mexique. Fleurs roses et bleues. Introduit en Angleterre en i8a5, châssis l'hiver. 6. L. tomeniosus D. C. Du Pérou. Fleurs roses et bleues. Intr. en Angl en 1028, châssis l'hiver. 7. L. cauuliculatus Swt. De Buénos-Ayres. Fleurs bleues. Intr. en Angl. en 18 -.8, châssis l'hiver. 8. L. mutai lis Swt. De Bogota. Arbrisseau de 5 pieds et toujours vert dans son pays, annuel chez nous à moins qu’on ne le rentre en serre chaude, et ne l’empêche de fleurir la pre- mièic année; fleurs bleues et jaunes, fort belles, très odo- rantes. Connue en Angleterre en 1819. p. L Cnuksaiiksii Hoox. Du Pérou. Variété du précédent, meme port et même culture, fleurs variables, plus bleues, plus belles, très odorantes. Intr. en Angl. en 18.19. 10. L. arbutus Doug. De la Californie. Haut de 18 pouces, fleuis d'un pourpre pâle. Intr. en Angl. en 1826, châssis l’hiver. 9°6 Plantes et arbres d’ ornement. S II. Vivaces. ii. L. polyphyllus. R. B. De la Colombie. Longues grappes de fleurs bleues, magnifiques. Intr. en Angl. en 1826. il. L. polyphyllus flore, albo. Variété du précédent, à fleurs blanches. 13. L. laxiflorus Doüg- De la Colombie. Fleurs bleues rosées Intr. en Angl en 1826. 14. L. leucohyllus Doug. De la Colombie. Fleurs rosées. Intr. en Angl. en 1826. 15. L. perennis Lin. De l’Am. sept. Fleurs bleues. Intr. en Angl. en 1608. 16. L. uaotkatensis B. M. De l'Am. sept. Fleurs pourpres. Intr. en Angl. en 1794. 17 . L. villosus WiLiD. De la Caroline. Fleurs rosées. Int*, en Angl. en 1787. 18. L. sericeus Ph. de l’Am. sept. Fleurs pourpres. Intr. en Angl. en 1826. 19. L. argent eus Pu. De l’Am. sept- Fleurs blancbes. Intr. I en Angl . en 1826. 20. L. Icpidus Doüg De la Colombie. Fleurs bleues rosées I Intr. en Angl. en 1826. ai. L. ornants Doug. Delà Colombie. Fleurs bleuâtres rosées. I [ntr. en Angl. en 1826. 22. L. litioralis Doug. De la Colombie Fleurs bleues rosées. I Intr. en Angl. en 182G. 23. L. Sabinianus Doug. De la Colombie. Fleurs jaunes. I Intr. en Angl. en 1827. 24. L. aridus Doug. De l’Am. sept. Fleurs pourpres bleues. , Intr. en Angl. en 1827. S III. Annueis. 25. L. albus Lin. Du Levant. Fleurs blanches. Intr. en Angl. en 1596. 26 L. Thermis Lin. De l’Egypte. Fleurs blanches. Intr. en Angl. en 1802. 27. L. oa ri tt s Lin. De l’Europe. Fleurs bleues et blanches. Intr. en Angl. en ibg6. 28. L. hirsutus Lin. De l’Europe. Fleurs bleues. Intr. en Angl. en 1629. 29. L. bracteolaris Desv. De Monte Video. Fleurs bleues. I Intr. en Angl. en 1820. 30. L. pilosus Lin. De l’Europe. Fleurs carnées. Intr. eri Angl. en 1710. ’ii. L. angusciflolius Lin. De l’Espagne. Fleurs bleues. Intr. en Angl. en C>86. 32 L. linifolius Roth. De l’Espagne. Fleurs bleues. Intr en Angl. en 1799. 33. L. luteus Lin. De la Sicile. Fleurs jaunes. Intr. en Angl. en i5;j6. 34. L. microcarpus B. M. Du Chili. Fleurs bleues. Intr. #n Angl. en 1821. a *■ eo » Famille îles Légumineuses. 907 35- L. ptisillus Pu. De i'Am. sept. Fleurs d’un bl«u pâle. Intr. en Angl. en 1817. 36 L. bicolor B. R. De l’Am. sept. Fleurs d’un bleu pile. Intr en Angl. en 1826. 37. L. micrantus Dobg. De l’Am. sept. Fleurs pourpres et bleues. Intr. en Angl. en 1826. PELTENÆE Dafhnoïde. P ultenæa daplinoïdes W . Arbrisseau de laNouv. -Galles, de 3 pieds : rameaux rou- geâtres et duveteux; feuilles persistantes, lisses, cunéi- formes, mucronées; en mai , Heurs d’un beau jaune, pe- tites, en bouquets avec enveloppe soyeuse; calice rouge. Serre tempérée; terre de bruyère; garantir de l’humidi- té, surtout en hiver ; propagation de boutures , et mieux de graines sur couche tiède et sous châssis. 2. PlILTEN.EE A CALICE SOYEUX. P. Strîcta CuRT. Cap. Diémcn. Arbrisseau de 1 pieds formant une touffe serrée avec ses tiges grêles et droites. Feuilles petites, ovales; en avril , fleurs en tête, jaune mordoré, très-jolies. Même culture. Chez M. Cels. 3. Pulten.ee velue. P. villosa Sm . De laNouv.-Holl. Arbrisseau de 2 à 3 pieds, diffus , grêle ; feuilles petites , linéaires, concaves en dessus, velues en dessous; en mais, fleurs jaune foncé, axillaires et terminales. Même culture. Chez M. Noisette. 4. Pultenæe a grandes stipules. P. stipulons Sm. De la Nouv.- Holl. Arbrisseau diffus; haut de 2 pieds; feuilles linéaires, ciliées , munies de grandes stipules sca- rieuses , jaunes ; en juin , fleurs jaune mordoré , petites , réunies 2-3 au bout de petits rameaux. Même culture. Chez M. Soulange. — 17 espèces. BUGR ANEtrès-élevée. Ononis altissimaLkM.De Si- lésie. Vivace, rustique; tigede 3pieds; feuilles semblables à celles du mélilot, mais plus grandes; en juillet, fleurs purpurines, en épis. Terre franche légère , exposition aéree. Multiplie, de graines ou d’éclats. — BugrANE queue de renard. O. olopecuroïdes L. De Portugal. Annuel ; feuilles ovales et simples; en juillet, fleurs pur- purines et en épis, pi oduisant un bel effet. Semer sur cou- che, repiquer en pleine terre , mais au plus grand soleil. — Bugràne a feuilles rondes. O. rotundifolia L. Herb. de l’Am. vol. ?.. Des Alpes. Ligneuse à la base, jolie et rustique; feuilles lernées ; tige d’un pied ; fleurs estivales, nombreuses , grandes, d’un jaune lavé et strié go Piaules et arbres d' ornement . de rose vif, disposées en petites grappes. Tout terrain , mieux léger , exposition oliaude. Multiplie, de graines ou d’éclats au printemps , ou de racines en automne. Bugrane frutescente, Ononis fnilicosa L. De la France mérid. Arbuste de 3 pieds; rameaux blanchâ- tres; feuilles à 3 folioles, petites, étroites; en mai et juin, fleurs en grappes et roses. Terre légère; exposi- tion chaude. Multiplie, de semences et de marcottes re- piquées en septembre. Variété à Heurs blanches. — ■j’jesp. ÉBÉNIER de Crète. Anthyllide de Crète. Ebenus crelicaL. Lïerb. de l’Am. vol. 8. Arbuste de 4 pieds. Rameaux soyeux; feuilles persistantes , ailées, à 5 folioles lancéolées, soyeuses et argentées; en juillet et août , fleurs roses en épi dense. Terre franche légère; exposition chaude; orangerie. Multiplie, de semences sur couche tiède et sous châssis; peu d’eau l'hiver. — i espèce. AjNTïIYLLIDE argentée, Anlhjllis barba .Jovis L. Du Levant. Arbrisseau très-agréable, de 4 â 5 pieds; feuilles persistantes, ailées avec impaire, à folioles lancéolées , soyeuses et argentées en dessous ; en mars et mai , fleurs petites , jaunes , en bouquets. Terre franche, légère et substantielle; exposition chaude; peu d’eau; orangerie près des jours, ou pleine terre, en garantissant de l’humidité et des gelées. Multiplie, de ! marcottes , boutures , drageons , et de graines semées en automne sous châssis. Les A. cjtisoides L. et A. her- niannia L. sont des arbrisseaux qui se cultivent de même. L’Anthyllide vulnéraire, et ses variétés à fleurs jaunes, purpurines ou blanches, s’épanouissant de mai en juillet, sont des plantes vivaces, indigènes, agréables et utiles en médecine. — 18 espèces. DALÉA A FLEURS POURPRES OU VIOLETTES. DaleU purpufea Vent. D. Linnæi Mich. Du pays des Illinois. Vivace, élégante; tiges de i8 pouces; feuilles ailées avec impaire, h folioles nombreuses , petites , oblon- gues ; fleurs estivales et successives , en épi, très-petites, purpurines. Terre franche légère, toute exposition, excepté le nord. Mult. de graines ou d’éclats. — 2^ esp. PSORALÉE glanduleuse, Thé du Paraguay, Thé a foulon du Japon Psoralea glandulosa L. Du Pérou. Arbrisseau de 2~4 pieds ; feuilles ooiongues- lancéolées dont le pétiole commun est glanduleux , â 3 I Famille des Légumineuses . gog folioles lancéolées-aiguës; de mai en août, fleurs en grappes. Boutures. Orangerie. — Psoralée effilée. P. aphjlla T.. TTeiir. de l’Am. vol. 6. Du Cap. Arbris- seau de 3-5 pieds, avant besoin de soutien; rameaux effilés, pendans, souvent sans feuilles, quelquefois avec des feui' es simples binées, ou ternées, linéaires ; eu juillet et août, fleurs latérales, moyennes, ayant l’é- tendard bleu et les ailes blanches. Multiplie, de graines et boutures. Serre tempérée. — Psoralée tubercu- leuse. P. verrucosa W. Du Cap. Arbrisseau de 4~ 6 pieds, ayant les rameaux verruqueux ; feuilles blan- châtres , à 5 folioles lancéolées-aiguës ; en juillet-août, fleurs latérales , bleuâtres , nombreuses. Boutu- re. Orangerie. — Psoralée a bractées. P. brneteata. L. Du Cap. Arbrisseau de pieds, grêle, diffus ; feuilles courtes, sessiles , à 3 folioles cunéiformes, ponc- tuées, la plupart échancrées; en juin— juillet, fleurs bleuâtres , en tête terminale et sessiles, bractées très- petites et ciliées. Boutures. Orangerie. — Psoralée épineuse. P. aeuleata T,. ïïerb. de l’Am. vol. 6. Du Cap; d’un très— joli effet. En juillet, fleurs d’un joli bleu violâtre et en partie blanches; feuilles à petites fo- lioles en coin , terminées par une pointe épineuse. — Psor u.ée odorante. P. otlorali sima JaCq . Arbuste du Cap. 'Pigés de 7 à 8 pieds ; feuilles de i3 à 17 folioles, pe- tites, lancéolées, aigres ; en mai, fleurs d’un joli gris de lin, et blanches, à odeur très-agréable. Terre franche; orangerie, ou mieux sous châssis; beaucoup d’eau et de soleil en été, peu d’eau en hiver. Semis sur couche chaude et sous châssis. MÉLILOT bleu, Lotier odorant, Baume nu Pé- rou. Melilotus cœruleaW . Annuel ; rustique ; de Bohê- me. Tige de 2 pieds ; feuilles à 2 folioles ; en août , fleurs en grappes , bleues , répandant , comme toute la plante , une odeur forte qui augmente encore par la dessication. Terre légère , au midi. — 24 espèces. LOI’ 1ER rouge. Lotus tetragonolôbus L. De Sicile. Annuel. Tige d’un pied ; feuilles ternées ; en juin-juil- let, fleurs moyennes , rouge foncé. Gousses tétrago— nés et bordées d’une membrane plissée. Terre franche légère : exposition chaude ; semer sur couche en avril. Repiquer en place en mai. — Lotier de Satnt-Jac- qio Plantes et arbres d’ornement. ques. Z-, jacobœus L. D’Afrique , bisannuel. Tige de 2 à 3 pieds; feuilles à 3 folioles petites et blanchâtres ; de juin- octobre, fleurs par 3, d’un brun foncé. Variété à fleurs mordorées. Même culture, mais orangerie. — 36 espèces. DOL1QUE ligneux. Dolichos lignosus L. De l’Inde. Tige volubile; folioles ovales ; d’avril en juillet, fleurs nombreuses, d’un pourpre rose. Terre franche légère, exposition chaude ; de graines en avril , en pots , sur couche chaude et sous châssis. Serre tempérée. 2. Dolique brûlant. D. urens L. Des Antilles. Tige ligneuse : folioles grandes, soyeuses en dessous. Fleurs jaunes , très-grosses , réunies en tête pendue au bout d’un très-long pédoncule; fruit long de 4 pouces, et large de 2, strié obliquement et couvert de poils brù- lans Même culture, mais serre chaude. Les pédoncules au bout desquels pendent les fleurs ont 6 ou 8 pieds de long sur une ligne de diamètre. — 53 espèces. HARICOT d’Espagne. Phaseolus coccineus L. Tiges j de io à 12 pieds. Belles grappes de fleurs rouge écarlate pendant tout l’été. Variété à fleurs et graines blanches. Même culture que les autres haricots, mais bonne expo- sition. Haricot caracolle , a grandes fleurs , limaçon. Phaseolus caracalla L. Herb. de l’Am. vol. î. De l’Amér. mérid. Tige volubile , ligneuse à la base : fleurs peu nombreuses , grosses , légèrement lavées de rose sur un fond blanc, contournées en spirale. Semer sur couche en mars , repiquer en pot pour conserver en serre chaude, ou mettre en pleine terre à bonne exposition , en mai. — 33 espèces. ÉRYTHRINE crête de coq. Erythrina Crista Galli Lin. De l’Am. mér. Arbrisseau de 3 à 6 pieds dans nos cultures : rameaux aiguillonnés ainsi que les pétioles : feuilles à 3 folioles ovales lancéolées, acuminées, glandu- leuses à leur insertion; rameaux, se terminant en juillet et août par des grappes magnifiques de grandes fleurs rouges dont les ailes sont plus longues que le calice. 2. Erythrine a feuilles de laurier. E. laurifolia Jacq. Du même pays et même port et grandeur ; fo- lioles ovales oblongues , obtuses ; fleurs tout aussi belles, ayant les ailes plus courtes que le calice. Ces deux plantes remarquables par la grandeur, \'é- Famille des Légumineuses. qi 1 «fat et l’abondance de leurs fleurs, méritent d’être plus cultivées. Elles n’exigent que la serre tempérée, crai- '1 gnent l’humidité pendant l’hiver, et font beaucoup mieux en pleine terre qu’en pot. Mullipl. par boutures étoufféesde pousses tendres en juin : terre substantielle, n On trouve encore dans le commerce les E. herbacea e, I Lin . E. corallodendrum Lin. E. Julgens. 1 1 f. n u . de ail l’im. E. humeana Spr. E. coffra Lin. ; mais moins belles ou d’une culture plus difficile. — 20 espèces. ;? DIOCLÉE glycinoïde. Dioclea glycinoides, Dec. Vivace. Tige souligneuse, volubile, haute de 4 à 5 pieds; Qt j feuilles trifoliées , à folioles oblongues , obtuses , lon- e! gués de 2 pouces: à l’automne, fleurs d’un rouge très- vif, disposées en long épi. Pleine terre à bonne expo- ilfs si lion , avec couverture l’hiver. CLITOR1E de Teunate. Clitoria ternatea. Vi- vace. Tiges longues, volubiles et grimpantes; feuilles ailées ; de juin en septembre , fleurs grandes , d’un bleu magnifique, avec une tache blanche. Terre légère j,fii et substantielle ; serre chaude. Multiplie, de graines au t printemps, sur couche chaude et sous châssis , ou dans la tannée de la serre ; boutures et marcottes. — Cli- lV toïue A feuilles variées. C. heterophylla Lam. De Dpi Elle de France. Vivace; tiges grimpantes , ligneuses; ,ir, feuilles persistantes, à 7 ou q folioles ; en août ou sept. , , fleurs d’un bleu d’azur, avec une tache jaunâtre. Même rslirl culture ; serre tempérée , ou orangerie. — i3 espèces, j GLYCYNE tubéreuse , Apios. Glycyne Apios. De Virginie. Vivace. Racines tubéreuses; tiges volubiles, de 10 à 12 pieds ; feuilles ailées, lancéolées-aiguës ; de juin en ,//. septembre, fleurs en grappes , panachées de pourpre foncé et de couleur de chair. Terre franche, légère ou r 1! de bruyère. Multiplie, par tubercules séparés tous les njtl. I 3 ans, lorsqu’on lève la plante, après le dessèchement des tiges, pour renouveler la terre. Exposition au midi. I Couverture l’hiver et arrosement l’été. Glycyne de la Chine. Glycyne sinensis. Cuut. ■Ajjjl Apios sinensis Sprf.ng. Tige ligneuse , sarmenteuse. 1 Feuilles ailées: fleurs grandes, d’un bleu pâle, à odeur l, suave, disposées en longues grappes inclinées. Fleurit en avril. Serre tempérée. Superbe plante, qui supportera sans doute la pleine terre quand ou l’aura multipliée. gi2 Plantes et arbres d’ornement. M. Boursault , chez qui elle a fleuri pour la première fois en 1825, l’a déjà plantée dehors au pied d’un mur au midi, oh elle supporte 12 degrés de froid sans couver— ture. Elle n’a pas encore donné de graines : se mul- tiplie de marcotte et bouture, eu terre légère e! fertile: fleurit plusieurs fois dans l’année. — Glycyne frutescente. Haricot en arbre. G. frulescens L. De la Caroline. Tiges de i5 pieds, volubiles; feuilles ailées, à folioles ovales; fleurs très— belles, violettes, en épis , tout l’automne; fleurit mieux adossée contre un 1 mur qu’isolée. Multiplie, de racines, drageons et mar- cottes faites avec les pousses de Tannée précédente. » KENNEDIE A grandes fleurs. Kennedia rttbi- cunda Vent. De la Nouv.— Holl. Tige ligneuse, grim- pante, haute de 5 à 6 pieds cultivée en pot, mais haute de i5 à 20 en pleine terre; feuilles ternées, à folioles oblongues , elliptiques , obtuses , soyeuses en des- sous. En mai , fleurs grosses et longues , d’un pourpre j foncé , en grappes axillaires ; fruit soyeux. En pleine terre, en serre tempérée, elle est infiniment plus belle f qu’en pot. Multipl. de graines et boutures. 2. Kennedie couchée. K. prostrata R. Br. Tige 1 sous-ligneuse , longue d’un à 2 pieds; feuilles ternées, ! petites,;) folioles obovales, ondulées, soyeuses. En mai, fleurs solitaires, axillaires, d’un très-beau rouge ; éten- dard marqué d’une tache verte à la base. Même culture. — 53 espèces. 3. Kennedie monophylle. K. monopbylla V ent. Glycine bimaculata Curt. De la Nouv.-ïloll. Tige li- gneuse, rameuse , grimpante , très-déliée; feuilles sim- ples , oblongues , obtuses , mucronées ; presque toute l’année, fleurs en grappes, petites , beau bleu violet, à étendard marqué de 2 taches vertes. Même culture. Variété à (leurs plus grandes, préférable. 4- Kennedie a longues grappes. K. longerace- mosa Lind. Hortul. Variété à fleurs d’un bleu rose tendre, disposées en grappes plus longues. Elle est fort jolie. Se trouve chez M. Lotli. 5. Kennedie a grandes feuilles. K. macrophylla Hortul. Tige grimpante ; feuilles en cœur oblong, lon- gues de 4 à 5 pouces ; de mars en mai , fleurs en grappe, charmantes; Famille des Légumineuses . gi3 charmantes , plus grandes et d’un bleu beaucoup plus vif que dans la précédente : il lui faut la pleine terre en serre tempérée pour l’obtenir très-belle. Chez M. Noisette. 6. Kennedie a feuilles ovales. K. ovata Ker. De la Nouv.-Holl. Tige grimpante; feuilles ovales; en fé- vrier, grappes de fleurs bleues, moins grandes que dans la précédente espèce, mais préférables au n° 3. Même culture. Chez M. Lemon. — 5 espèces. AMORPHA frutiqueux. Amorpha fruticosa. De la Caroline. Arbrisseau de pleine terre, et de 6 à 8 pieds ; feuilles semblables à celles de l’indigo d’où le nonv d’InniGO batard ; en août , fleurs n’ayant que l’é- tendard, en épi, bleu violâtre. Terre franche légère, plus sèche qu’luiniide , autrement l’extrémité des ra- meaux gèle. MuUiplic. degraineset dedrageons , de bou- tures et de couchage. Propre aux bosquets. — Les A. pumila et glabra , un peu moins grands, se cultivent de même. — 4 espèces. ROBINIER faux acacia , Acacia blanc ou commun. Robinia pseudo— acacia L. De la Virginie. Arbre de 5o k 70 pieds; tronc droit; branches et rameaux cassans, très-épineux ; feuilles ailées , de 17 à 21 folioles ; en mai et juin, fleurs blanches, en grappes pendantes, k odeur de fleur d’orange. Multiplie, par rejetons, mieux de graines semées k peu de profondeur, en mars et avril , suivant la température et la qualité de la terre plus ou moins forte. Le jeune plant n’aime pas beau- coup le soleil. Il peut s’élever k plus de 4 ou 5 pieds dans l’année. Il vient bien dans toutes sortes de ter- rains , mais mieux en bonne terre , légère et fraîche. Son bois est propre k la menuiserie , au tour et k la tonnellerie. Son accroissement rapide le rend précieux pour faire du bois à brûler. Ses racines traçantes nui- sent aux arbres voisins. On trouve aussi dans le com- merce ies variétés speclabilis ; feuilles beaucoup plus frandes , un peu glauques ; bois gris et sans épines ; eurs plus grandes, k carène jaune, et k odeur plus suave ; sophor/vfolia , microphjlla , monstruosa , crispa et torluosa , toutes remarquables par leur sin- gularité. Elles se greffent sur l’acacia blanc et se cul- tivent de même. 914 Plantes et arbres d’ornement. 2. Robinier visqueux. R. viscosa Vent. Herb. de l’Am. vol. 6. Bel arbre de \ o pieds , dans la Caroline mérid. , et en France, de 1 5 à 20 ; épineux seulement dans sa jeunesse. Rameaux visqueux; feuilles à 19 ou 21 folio- les ovales , cordiformes , glauques en dessous ; en mai , et en juillet et août , fleurs rose pâle , en grappes pendantes ; calice rose foncé ; de graines et de rejetons. Fleurit sou- vent 2 fois. Sa variété R. hybrida fleurit plus tôt. 3. Robinier sans épines. R. inermis Hortul. Petit, extraordinairement rameux , se formant naturellement en boule : feuillage petit, très-nombreux, d’un vert gai. Greffé en tète sur l’acacia ordinaire , il produit un effet très-pittoresque. Sa fleur est inconnue. 4- Robinierrose.A hispida L. Herb.de l’Am.vo1.6. De la Caroline. Arbrisseau de 5 à 6 pieds , couvert de poils; feuilles ailées, à i5ou 17 folioles plus larges , ova- les arrondies ; très-jolies fleurs roses , en grappes , au printemps , et souvent encore en août et septembre. Bois très-cassant. Il lui faut un tuteur. Terre franche légère ; moyen soleil : multiplie, parla greffe en fente , en février ou mars , sur le faux acacia. R. hispida ar- borea Hortul. Variété plus grande dans toutes ses parties. Ces deux arbrisseaux font un effet charmant par la grande quantité de leurs grosses fleurs roses. 5. Robinier frltescent , Acacia de Sibérie , xsvkektue.R. fn/tescens L. De 6pieds ; feuilles digitées à 4 folioles spatulées; en mai , fleurs latérales et jaunes ; terre ordinaire; multiplie, de graines , ou par la greffe. Variété ou espèce voisine à feuilles plus larges au Jardin des Plantes. 6. Robinier caragana. R. caragana L. De Sibérie. De 10 à 20 pieds ; feuilles à 5 ou 7 paires de folioles- ovales ; en mai , fleurs jaunes , en petites grappes. Il sert à greffer l’espèce précédente et les suivantes. 7. Robinier satiné, ou Caragana argenté , ou Ha- lodendron. R. haloderidronL. F. De Sibér. Rameaux divergens, blanchâtres , épineux ; feuilles ailées à 2-3 paires de folioles spatulées, blanchâtres, soyeuses, portées sur un pétiole épineux ; fleurs rosées , en avril et mai. Arbrisseau rustique de 4 à 5 pieds. 8. Robinier barbu. R. jubata. Pal. De Sibérie. De 6 pieds ; rameaux laineux et couverts des anciens pé- Famille des Légumineuses. gi5 fioles épineux ; feuilles à beaucoup de folioles étroites, lancéolées, soyeuses; (leurs jaunes , latérales. g. Robinier féroce. R.ferox, R. spinosa L. De la Daourie. Arbrisseau hérissé d’épines; feuilles de 3 à 6 paires de folioles oblongues , mucronées : pétiole persis- tant , devenant une épine raide et aiguë ; en avril et mai , fleur jaune pâle. 10. Robinier de la Daourie. R. altagana l’IIér. De 4 ou 6 pieds ; rameaux blancs jaunâtres ; feuilles à 8 paires de petites folioles ovales , velues dans leur jeu- nesse , terminées par une pointe particulière ; 2 épines axillaires. Fleurs jaunes, latérales. 11. Robinier de la Chine. R. chamlagu l’Hér. De 3 ou 4 pieds, à rameaux souples et divergens ; feuil- les à 2 paires de folioles ovales , échancrées au sommet avec pointe ; en mai , fleurs grandes , jaunes ; 2 épines axillaires ; plus sensible aux grands froids , il lui faut un peu de litière au pied. 12. Robinier pygmée. R. pjgmcea L. De Sibérie. Arbuste de 2 à 3 pieds , très-épineux, à rameaux effilés, couchés sur la terre ; feuilles quaternées , linéaires— lancéolées, mucronées, presque en spatule. Rameaux blanchâtres; stipules très-piquantes; fleurs jaunes. 13. Robinier épineux. R. spinosa L. De Sibérie. Touffe de plusieurs tiges ligneuses , droites , hautes de 2-3 pieds ; feuilles ailées à 4 paires de folioles lancéo- lées, mucronées ; pétiole commun très-gros, terminé en épine. En juillet-août , fleurs jaunes latérales. Multipl. de graines et d’éclats. i4 — 15. Robinier écailleux. R. squamosa Wall. De l’Amer, mérid. Rameaux écailleux; feuilles au sommet, à g paires de folioles avec impaire, ovales, mucronées ; stipules épineuses , persistantes ; grappes de fleurs pédicellées ; serre chaude , ainsi que le R. lû- mentosa et le R. violacé a. — 3i espèces. Tous ces arbres et arbrisseaux sont intéressans par l’élégance de leur feuillage , la beauté ou l’agréable odeur de leurs fleurs. Tous ont, par la forme de leurs feuilles , quelque ressemblance avec les mimosa. BAGUENAL’DIER ordinaire , faux Séné. Colutea arborescens L. Indigène; de io à 12 pieds ; feuilles ai- 3g. 916 Plantes et arbres d’ornement. lées , comme dans les suivans , à folioles ovales , échan- gées au sommet , glauques en dessous ; tout l’été , fleurs en grappes jaunes; fruit vésiculeux , verdâtre. Terre franche légère ; mi— soleil. Multiplie, de graines ou de drageons. 11 végète dans les terres crayeuses. — B. du Levant. C. orientalis LAM.De 5â6 pieds ; folioles obo- vales, arrondies, mucronées, glauques des deux côtés ; en juin et juillet , fleurs plus petites, rouge pourpre , vei- nées , 2 taches jaunes au bas. Même terre; plein soleil. Semis sur couche. — B. d’Alep. C. alepica. Lam. De 4 à 5 pieds; folioles ovales , pubescentes en dessous; en mai-octobre, fleurs jaunes. Fruits rougeâtres, ouverts au sommet. — B. moyen. C. media. Wild. Herb. de l’Am. vol. 8. Paraît un hybride du C. orientalis et du C. alepica; mais il est plus grand et plus beau que l’un et l’autre; fleurs grandes, nombreuses , lavées de rouge sur un fond jaune. Fruit rouge. Même cul- ture. — B. d’Ethiopie. C. frutescens L. De i à 2 pieds ; feuilles persistantes ; folioles oblongues , vert foncé , blanchâtres en dessous ; en juillet , fleurs en grap- pes , écarlates. Terre légère; exposition chaude. Semis sur couche chaude , sous châssis et en pots , soit jiour placer, après les gelées, en pleine terre où il fleurit, mûrit ses graines et périt aux premières gelées , soit pour rentrer dans l’orangerie où il vit 3 ans. — 13 esp., y compris les Lessertia. ASTRAGALE Queiie-de-Renard. Astragalus alo- pecitroides L. Indigène. Vivace; en juillet , fleurs jau- nâtres, à peine distinctes au milieu du duvet épais et laineux qui recouvre leur épi serré. Tiges de plus de 2 pieds; feuilles longues, ailées. — Astragale axil- laire. A. christianus L. De la Palestine. Tiges d’un pied et demi; feuilles ailées , d’un vert cendré ; en été, fleurs plus longues, jaunâtres , en bouquet. Pleine terre. — Astragale esparcette. A. onobrychis L. Indigène. Tiges presque droites; en juin et juillet, fleurs d’un beau violet, en épis courts; feuilles ailées et soyeuses. C’est le plus joli. — Astragale bigarré. A. varius L. Indigène. Tiges de 2 pieds; feuilles ailées et soyeuses; en juin et juillet, fleurs d’un bleu violet, variées de jaune, en longs épis. Terre sablonneuse, et exposition chaude ; les deux précédais viennent aussi dans une Famille des Légumineuses . gi n terre franche légère. Multiplie, d’éclats, ou de graines sur couche ou à bonne exposition en pleine terre. On repique les plants quand ils ont 4 à 6 pouces. Astragale Adragant. Astragalus tragacantlia L. Du Midi. Arbuste propre à orner les rocailles des jar- dins paysagers ; rameaux blanchâtres, tortueux ; feuilles ailées , de 1 5 à 20 folioles ovales , petites , soyeuses et blanches ; celles du bout caduques , les autres persis- tantes , et l’extrémité des pétioles se changeant en épi- nes. De mai en juillet , fleurs en épis. Terre sablon- neuse ; exposition chaude. Multiplie, de graines en mars , sur couche , et repiquer le plant quand il est assez fort. — 22 1 espèces. GALÉGA commun ouRue-de-Chèvre. Galega o{Ji~ cinalis L. D’Italie; vivace. Tiges de 3 à 4 pieds; feuil- les ailées, 11 — 17 folioles ovales lancéolées; en juin- juillet, fleurs eu épis, bleues ou blanches; toute terre fraîche; multiplie, de graines. Propre pour les lieux agrestes des jardins paysagers. — Galéga oriental. G. onenlalis Lam. Même port ; feuilles beaucoup plus, grandes; fleurs bleues, plus hâtives et plus beiles. Même culture. G. pulchella Scop. Du Cap. Tige sous- ligneuse, haute de 2 à 3 pieds; fleurs grandes, pourpre violacé, disposées en grappe terminale. Serre tempérée,, terre légère. Chez M. Lotli. — 3 espèces. INDIGOTIER austral. Indigofera australis. W. De la Nouv. - Holl. Très-joli arbuste à tige de i5 pouces; feuilles ailées, folioles impaires, aiguës; en juin , grappes de fleurs roses , agréables , à forte odeur. Orangerie. Multiplie, de graines sur couche tiède, terre franche légère. — I. a longs épis. I. macro - staclija Vent. De la Chine. Fort joli ; en août , fleurs roses plus grandes et durant peu ; feuilles ailées , à fo- lioles plus nombreuses. Même culture ; de boutures serre tempérée. — I. jonciforme. I. juncea Hortul. Herb. de l’Am. vol. 4. Buisson de 2 à 3 pieds; ra- meaux joneiformes ; feuilles inférieures ailées , à 3 ou- 4 paires de Tolioles ovales-oblonguel : les supérieures, n’ont que le pétiole commun. En septembre et octobre,, fleurs purpurines , en grappes. Terre de bruyère ; serre tempérée , multiplie, par boutures. — I. atropourpre, /. atropurpurea Hort. Herb. de l’Am. vol. 5. Tige 918 Plantes et arbres d’ornement. simple , haute de 2 à 4 pieds ; feuilles ailées avec im- paire ; î 1 à 1 3 folioles ovales obtuses , un peu pubes- centes ; en septembre-octobre , fleurs pourpre brun sur pourpre clair , en grappes. Serre chaude. Même culture. M. Noisette , depuis 1821 , voit tous les ans fleurir dans ses serres chaudes une nouvelle espèce , figurée dans I’Herb. de l’Am. vol. 6, sous le nom d’iNDiGOTiER bilabié , Indigofera bilabiata TIortul. Tige frutes- cente de 2 pieds , rameuse ; feuilles à 3 et le plus sou- vent à 5 folioles ovales-oblongues. Fin de l’automne, fleurs en grappe d’un pourpre clair mêlé de pourpre foncé. Serre chaude. Multiplie, de bouture. Ce sont des plantes de ce genre qui donnent la belle couleur bleue nommée indigo. — 87 espèces. GESSE ODORANTE, POIS DE SENTEUR. LathjruS odo- ralus L. De Sicile. Annuelle. Pendant tout l’été , fleurs violettes, roses ou blanches, à odeur de fleur d’oranger. Semis en place de mars en juin. Pour jouir plus tôt , semer dans des pots que l’on place sur couche. Variété à fleurs panachées, chez M. Vilmorin. 2. Gesse a larges feuilles , Pois de la Chine , vivace, A bouquets. L. latîfolius L. Indigène. Racines vivaces. Tiges de 4 à 5 pieds ; feuilles à 2 folioles ovales; la 2e. ou 3''. année, de juillet en septembre , fleurs grandes et d’un pourpre rosé. Semer en place à l’au- tomne ou au printemps. Variété à fleurs plus grandes, d’un blanc de lait. 3. Gesse tubéreuse, Anette, Marcasson , Gland de terre. L. tuberosus L. Indigène. En juin et juillet, fleurs d’un rouge rose , en grappe de 5 à 6. Toute terre. Multiplie, de semence , on par tubercules en automne. 4- Gesse de Tanger. L. tingiianus]^. Jolie, annuelle, grimpante ; de juillet en octobre, fleurs grandes , d’un rouge pourpre foncé ; semis en place en avril et mai. — 43 espèces. FEVE A fleurs pourpres. Faba purpurea Hortul. Cette variété de fève peut être cultivée comme plante d’ornement à cause de ses fleurs pourpre-violacé foncé. On la voit au Jardin des Plantes. CORONILLE des jardins. Coronilla Hemerus L. Joli arbrisseau indigène , de 4 pieds ; feuilles à 7-9 pe- tites folioles oblongues ; d’avril eu juin , et en automne, Famille des Légumineuses. 91g si on l’a tondu , fleurs d’un beau jaune taché de rouge ; terre franche légère; midi. Multiplie, de graines, dra- geons , marcottes et boutures. On en forme des massifs et des palissades. Ses feuilles macérées donnent , dit-on, une espèce d’indigo. — Corgnille glauque. C.glau- ca L. Indigène. Tiges de 5 ou 6 pieds , à 7-1 1 folioles obovales , glauques , petites ; jiendant une partie de l’année, surtout l’hiver, 10 à 12 fleurs, réunies en couronne , d’un beau jaune et à odeur de prune de mirabelle. Terre franche légère ; orangerie , ou exposi- tion au midi et garantir des gelées ; peu d’arrosemens. Multiplie, de marcottes , et de graines sur couche ; re- piquer en pots pour serrer en orangerie l’hiver : le plant fleurira au bout de 2 ans, et quelquefois la ire. année. — Coronille jonciforme. C. juncea L. Tiges de 2 pieds ; feuilles à 5 folioles lancéolées, très-petites; en été , fleurs plus nombreuses , petites , jaunes, réunies en. couronne , odorantes. Même culture. — 20 espèces. SAINFOIN A bouquet, ou d’Espagne. Hedysarum coronariumL. Trisannuel; tiges de 2 à 3 pieds ; feuilles à 7 ou 9 folioles; en juillet, fleurs eu épis, rouges et odorantes. Semer au printemps en terre légère et ter— reautée; repiquer en place. Couverture l’hiver. Variété à fleurs blanches. — Sainfoin du Canada. H. cana- dense L. Vivace et rustique. Tige de 3 pieds ; feuilles ternées à folioles oblongues , lancéolées ; fleurs eu grap- pes paniculées, d’un pourpre clair violacé. Tout l’été. Pleine terre. Multiplie, de graines et d’éclats. — Sain- foin capité. H. capitatum Desf. De Barbarie. An- nuel. Tige diffuse, rougeâtre , rameuse, longue de 2 pieds ; feuilles ailées , à folioles lancéolées obtuses , de juillet en oct. Fleurs roses en têtes ; fruits hérissés. Semer sur couche en pot pour l’avancer et replanter en terre ordinaire. — Sainfoin animé, ou oscillant. H. gyrans L. Du Bengale Bisannuel. Tige simple, haute de 2 pieds ; feuilles à 3 folioles, l’impaire beau- coup plus grande; les 2 autres douées d’un mouvement Continuel d’oscillation d’autant plus vif qu’il fait plus chaud. En été, fleurs petites, bleuâtres, teintes de rouge-jaune sur les ailes et la carène. Terre légère; constamment de serre chaude; multiplie, de graines sur cpo Plantes et arbres d’ornement. couche chaude, et sous cloche. Plante peu élégante, mais très-curieuse. — 128 esjièces. S P 1 1 F U O L 0 B I E R pliant. Sphœrolobium virnineum Smith. Petit arbrisseau de la Nouv.-Holl. Rameaux jonciformes; feuilles linéaires; fleurs jaunes, marquées de rouge, en longue grappe, en mai et juin. Multiplie, de graines; terre de bruyère; orangerie. — 2 esp. GENÊT d’Espagne. Genista juncea H. P. De 6 à 10 pieds; ram. jonciformes; feuill. simpl., lancéolées, petites et rares ; en juillet et août, fleurs grandes, en grappes , d’un beau jaune, à odeur suave. Terre franche légère ou seulement légère. Exposilion chaude; semis en pots, re- piquage avec la motte ; garantir des gelées le Ier. hiver. Variété à fleurs doubles et inodores, plus délicate , qu’on mullipliepar la greffe. — Genêt blanchâtre. G. can- di can s L. Indigène. Feuilles ternées , blanchâtres; (leurs jaunes , en été. Orangerie. Les G. tinctoria L. et G. ovala W A JD st, sont de petits arbrisseaux touffus, à feuilles simples, à fleurs jaunes, qui se multiplient facilement de graines else cultivent beaucoup en pleine terre. • — !\o espèces. SPARTIUM A fleurs blanches. Spartium album Dese. De Portugal. Arbrisseau de 8 pieds , à rameaux effilés, nombreux : feuilles très-petites, soyeuses ; en mai, fleurs nombreuses, blanches et latérales. Terre de bruyère au nord. Multiplie, de graines. 2. Spartium monosperme. S. monospermum L. Tige pâle , haute de 6 à 8 pieds , à rameaux effilés , sans feuilles ; en avril et mai , fleurs blanches, avec un ca- lice rouge, disposées en petits épis latéraux. Serre tem- pérée. Terre de bruyère. Multiplie, de graines en pot, sur couche. 3. Spartium afeuilles de Lin. S. linifolium Desf. De Barbarie. Feuilles à 3 folioles linéaires, argentées; en avril et mai , épis de fleurs jaunes. Orangerie et terre franche légère. 4- SrARTiuM purgatif. S.purgans II. P. Indigène. Tige de 2 à 6 pieds, très- rameuse ; feuilles nulles ou rares, lancéolées, petites ; en mai et juin, fleurs jau- nes, moyennes , latérales et nombreuses. Multiplie, de graines. — 26 espèces. LLZERNEen arbre. Medicago arborea L. Du Lev. Famille des Polygalèes. 921. Très-joli arbrisseau toujours vert et d'orangerie ; fleurs d’un très-beau jaune , une grande partie de l’été ; feuil - les à 3 folioles très-petites. Multiplie, de semences , mar- cottes et boutures. Terre légère un peu pierreuse ; expo- sition chaude. — 56 espèces. OROBE printanier. Orobus vemus L. Indigène. Jo- li , vivace; tiges nombreuses, d’un pied; feuilles de 4- ou 6 folioles ovales-oblongues ; en avril, fleurs nom- breuses, purpurines, disposées en grappe. Nouvelle floraison , en coupant les tiges après la première.. Tout terrain et exposition. Semis aussitôt la maturité ; on repique au printemps, et on éclate les pieds en au- tomne. — Orobe de 2 couleurs. O. varius Curt. D’Italie. Vivace. Tiges ailées ; feuilles à 6 folioles li- néaires lancéolées ; en mai, fleurs charmantes, étendard rose, ailes et carène jaunes, en grappe unilatérale. Même culture. Mérite d’être cultivé en pot. Plus rare. Se voit chez M. Bicquelin. — Orobe noir-pourpre. O. atropurpureus Desf. De Barbarie. Vivace; tige droite, comprimée , haute de i5 pouces; feuilles gémi- nées, linéaires; en août, fleurs pourpre foncé, en grappe unilatérale. Terre de bruyère. Orangerie. Mul- tiplie. de graines et d’éclats. — Orobe a feuilles de oaléga. 0. galegiformis Iîortul. Haut de 18 pouces; feuilles ailées, à \ paires de folioles ovales aiguës : fleurs pourpre foncé, en grappe unilatérale , fort belles. Même culture, et plus facile. Variété à fleurs doubles moins belles. — 36 espèces. TRÈFLE du Roussillon. Trifolium incarnat umL. Voyez aux Plantes fourragères. Elle est aussi plante d’agrément : ses beaux épis rouges se succèdent long- temps, en les coupant à mesure qu’ils défleurissent. — « 1 10 espèces. FAMILLE des Polygalèes. Corolle papilloriéh' ; calice a 1 divisions latérales , grandes , colorées , tenant lieu d’ailes : étendard très-petit , carène ventrue , obtuse ou munie d'une aigrette ; 8 étamines diale/phes : capsule en cœur , bi- locidaire , s’ouvrant sur les deux côtés. Arbrisseaux la plupart toujours verts : le premier est de pleine terre et les autres de serre tempére'e : ils aiment la terre de bruyère mélangée d’un peu de terre franelie : on les multiplie de graines, de marcottes, de boutures et d’éclats. La culture des bruyères leur convient, 3p+ 922 Plantes et arbres d'ornement. POLYGALA A feuilles de buis. Poljgala cliamce- buxus L. Indig. Arbuste d’un pied ; feuilles semblables à celles du buis; de mai à octobre, fleurs grandes, jau- nâtres avec des taches jaune plus foncé, à 2 pétales re- levés, imitant un papillon, comme dans toutes les espèces, quisont fort jolies. Plate-bandede terre de bruyère grasse et ombragée. Multiplie, de rejetons et de semences. 2. PolygalA a feuilles de myrte. P. mjrtifolia L. Du Cap, et toujours vert comme les suivans. Arbuste de 6 pieds; tige et rameaux pendans; feuilles éparses, semblables à celles du myrte. Tout l’été, fleurs assez grandes, beau violet; carène aigrettée. Terre franche mêlée de terre de bruyère et de terreau. Serre tempé- rée. Multiplie, de marcottes, de boutures et de graines sur couche chaude et sous châssis ; elles lèvent en un mois. 3. Polygala a feuilles opposées. P. oppositifo- lia h. Tige de 3 pieds; feuilles en cœur aigu; tout l’été, fleurs, grandes, rouges et en épis ; carène aigrettée. 4- Polygala a feuilles lancéolées. P. lanceo- lata Pers. Rameaux violâtres ; feuilles linéaires, lancéolées; tout l’été, fleurs en épis, beau violet en dedans, pourpre clair en dehors, bordées de poils blancs. 5. Polygala a feuilles de bruyère. P. Heisteria L. Tiges très-rameuses ; feuilles triangulaires, très— piquan- tes; toute l’année, fleurs petites, en épi; pétales supé- rieurs blancs, l’inférieur d’un beau pourpre. 6. Polygala a bractées. 'P. bracteolata L. De l’Afr. austr. Feuilles linéaires-laucéolées, pointues ; de mai en juillet, fleurs très-jolies, en grappes , vert rougeâtre en dehors, pourpre éclatant eu dedans; carène aigrettée. C’est celui dont les boutures réussis- sent le mieux. 7. Polygala deVirginie. P . senegaL. Tige herba- cée, d’un pied de haut; feuilles oblongues-lancéolées ; en juillet, fleurs petites, blanchâtres, en épis lâches. 8. Polygala a belles fleurs. P. speciosa Curt. Herb. de l’Am. vol. 3. Du Cap. Tige de 2 à 10 pieds, d un vert remarquable; feuilles lancéolées; en juin et juillet, fleurs les plus grandes du genre, violet pour- pre, en épis de 6 à 8 pouces; carène aigrettee. Toutes ces espèces se cultivent comme le n°. 2. — 119 espèces. FAMILLE desTérébinthacées. Calice infère, partage ; pé- Famille des Térébinthacées . laies et étamines en même nombre que les divisions et au fond du calice ; ovaire , style et stigmate simples ou multiples ; noix osseuse le plus souvent ; feuilles alternes ; végétaux exotiques , excepté le noyer. Les espèces analogues ans arbres fruitiers, telles que les pistachiers et noyers, se cultivent de même et se multiplient de graines ou par la greffe. Les autres, sans aimer beaucoup la chaleur, craignent cependant le froid ; aussi la plupart demandent à être couverts de litière l’hiver en pleine terre, et d’autres veulent l’orangerie ou la serre tempe're'e. Ils sont peu difficiles sur le terrain; mais les terres le'gères un peu fraîches leur conviennent très-bien. On les multiplie de grai- nes , marcottes, boutures ou rejetons. SUMAC A feuilles d’orme, Rouvre des corroyeurs. Rhus coriaria T. . T) u midi de la France. Arbrisseau de 8 à io pieds ; feuilles de i3 à 17 folioles ovales, aiguës, crénelées, pubescentes; fleurs en panicule, verdâtres, de peu d’effet. Multiplie, facile de rejetons. 2. Sumac de Virginie, Sumac Amarante. R. tj- pbinum L. Haut de 12 a 1 5 pieds ; rameaux pubescens ; feuilles grandes, ailées à 17-21 folioles lancéolées, ai- guës, dentées , glauques en dessous; beaux panicules de fleurs rouges , ressemblant assez à une tête d’amarante. Variété à feuilles panachées. Il trace beaucoup. 3. Sumac glabre, Vinaigrier. R. glabrum H. K. De la Caroline. Même port ; rameaux glabres et glau- ques; feuillage moins vert en dessus , puis rougissant beaucoup; panicules jaunes, puis fruits rouge éclatant. 4- Sumac vernis. R. vernix L. De l’Amér. sept. Haut de 4~6 pieds; feuilles ailées à 1 1 — 1 3 folioles oblongues , aiguës , entières. 5. Sumac copal. R. copalinum !.. De l’Am. sept. Même taille, rameaux pubescens ; feuilles ailées à i3 folioles lancéolées, aiguës , portées sur un pétiole ailé, 6. Sumac aromatique. R. aromatieufn H. K. De l’Am. sept. Arbrisseau de 4~§ pieds, très-touffu ; feuilles ternéesà folioles ovales, crénelées et pubescentes, aromatiques si on les froisse. 7. Sumac vénéneux. R.loxicodendron L. De l’Am. sept. Celui-ci a les tiges sarmenteuses , radicantes, les feuilles ternéesà folioles ovales, entières , luisantes, les fleurs verdâtres en corymbe. Il est dangereux de ré- pandre de son suc sur la peau. 8. Sumac fustet. R. cotinus L. Delà France mer. Arbrisseau de 4-6 pieds, à tête arrondie ; feuilles simples 924 Plantes et arbres d’ ornement. arrondies, à odeur de citron; fleurs petites, paniculées, et dont les pédoncules s’allongent tellement après la floraison , qu’ils forment d’élégans panaches très— pitto- resques. Excepté les nos. \ et 5 qui pullulent peu , tous ces sumacs se multiplient facilement de drageons en pleine terre ordinaire. Les R. viminale , helero- phyllumet beaucoup d’autres sont d’orangerie. — 49esP- CAMELÉE a 3 coqtjes , Garoupe. Cneorum tricoc- cum L.De la France mer. Arbuste de 1 à 2 pieds; feuilles Jancéole'es , obtuses, persistantes; tout l’été, fleurs à 3 pétales , jaunes , petites. Terre légère, pierreuse ou de bruyère; exposition ombragée; couverture l’hiver, ou orangerie. Multiplie, de graines en terrines sur cou- che aussitôt leur maturité ; repiquer en pots à l’ombre, et orangerie pendant 2 ans; ou boutures sur couche tiède. — Camelée pulvérulente. C. pulvérulent um Vent. Tigede 5 pieds, dont l’écorce sedetache par plaques; en été , fleurs à 4 pétales. Orangerie; même cuit. — 2 esp. SCE1NUS molle, Poivrier d’Amérique. Schinus molle L. Du Pérou. Arbre singulier, à rameaux effilés, pendans, à odeur de poivre, à feuilles persistantes, ailées, de 20 ou 3o folioles lancéolées, dentées, celles du bout plus longues. En juillet, fleurs blanches, petites, en grappes. Terre franche légère; orangerie. Multiplie, de marcottes; plus facilement de boutures en avril , sur couche chaude et sous cloche, à l’om— lire; elles prennent racine en 2 mois; garantir du moindre froid. — 4 espèces. PISTACHIER Térébinthe, sauvage. Pistacia Te- rebinlhus L. De Chio. Arbre moyen, qui fournit la vraie térébenthine; naturalisé dans la France mérid. Feuil- les ailées à 7-9 folioles ovales; en juin et juillet, fleurs petites, purpurines, en panicules. Pleine terre franche et légère lorsqu’il a atteint 5 ou 6 ans, et couverture l’hiver. Multiplie, de marcottes ; mieux de semis sur couche chaude et sous châssis. Repiquage en pots et orangerie sèche. — Pistachier lentisque. P Len- tiscusL.Be Barbarie. Arbrisseau toujours vert; ra- meaux tortueux; feuilles petites , ailées sans impaire, à folioles lancéolées ; en mai, fleurs purpurines , en grappes. En Orient, il fournit la résine appelée mas- tic dans le commerce. Même culture, mais terre lé- Famille des Têrébinthacées. 925 gère , et orangerie. — Pistachier de Narbonne. P. narbonensis Hortul. Regardé comme une variété du vrai pistachier, à feuilles et à fruits plus petits; feuil- les à 3 et 5 folioles ovales. vSe cultive de même en es- palier.Voyez pour le vrai pistachier, aux arbres fruitiers. — 6 espèces. LAUROP1IYLLE du Cap. Laurophjrllus càpensis Thumb. Herb. de l’Am. vol. 4. Arbrisseau à fleurs sans éclat , mais formant le grands panicules dont l’ef- fet est agréable. Tige de 4 à 6 pieds; feuilles ovales— lancéolées, dentées, persistantes, bordées de pourpre; en juin-juillet, Heurs jaunâtres, très-petites. Chez MM. Cels et Noisette. Terre de bruyère, serre tem- pérée. Multiplie, par marcottes. — 1 espèce. AYLANTHE glanduleux, Vernis du Japon. j4y- lanthus glandulosa Desf. Du Japon. Bel arbre de 5o à 60 pieds, d’un bel aspect; feuilles ailées, à folioles nombreuses, grandes, oblongues , aiguës, ayant quel- ques dents à la base. En août, fleurs verdâtres, en panicules. Il a tant de végétation qu’il croît de 3 pieds par an. Si on lui coupe toutes les branches cha- que année, hors celle de la tête, il monte droit et forme un parasol d’un aspect agréable. Il vient par- tout, mais préféré une terre légère, un peu humide et abritée. Multiplie, de graines, de rejetons ou de raci- nes coupées en morceaux , plantées en rigoles dans un terrain léger et frais. Bois blanc-jaunâtre, satiné, aussi beau que le noyer. — 1 espèce. PTÉLÉ A A 3 FEUILLES, ORME DESAMARIE , ORME A 3 feuilles. Ptelea trifoliala L. De la Caroline. Petit arbre branchu et étalé ; feuilles à 3 folioles obovales, moyennes; en juin, fleurs verdâtres, en corymbe. Semences comme celles de l’orme , mais odeur aro- matique lorsqu’on les froisse. Terre franche légère ; mi-soleil. Multiplie, de marcottes, et de graines aussitôt mûres. — 2 espèces. NOYER pacanif.r. Juglans olh’œformis. Mich. Juglans pacan. Ait. De l’Amér. septent. Feuilles à i3 folioles lancéolées , dentées , la terminale plus petite ; fleurs mâles , en chatons rameux , alongés , un peu grêles ; fruits oblongs , presque cylindriques , grosseur et forme d’une olive, et excellent. Il ne fructifie qu’à 026 Plantes et arbres d’ornement. 20 ans. — Noyer noir. J. nigra L. De l’Amer, septent. Très-grand arbre; feuilles très-longues, de i5 à ig folioles ovales-lancéolées ; fleurs mâles en chatons cylin- driques, grêles et pendans ; drupe globuleux , renfer- mant une noix très-dure dont les cloisons sont ligneuses. 11 pousse avec une grande rapidité, et cependant son bois est dur , excellent pour les ouvrages de menuiserie. — Noyer blanc ou ikori. J. alba L. De la Virgin. Le plus beau de tous les noyers p’r la graodeur et le ton de son feuillage. Son fruit est petit, lisse, anguleux, à noix, très-dur. Fructifie àTrianon.Résisteànoshivers.— ■ Noyer cendré. J. cinerea L. De la Louisiane. Res- semblant au noyer noir par son feuillage , mais moins élevé ; feuilles plus rudes , plus pubescentes , à dente- lures plus serrées ; chatons courts, épais et cylindriques, fruits ovales-oblongs, velus et visqueux. Il résiste assez bien au froid. On cultive encore le J. arnara , ca- thartica , porcina et squatnosa, tous de l’Amér. sept. : ils se greffent sur le noyer commun ; cependant , il faut que cette greffe offre quelques difficultés, puisque plusieurs noyers d’Amér., ainsi que les chênes du même pays , sont toujours rares en France. On assure que M. Péraud, jardinier , près de Lyon , greffe les noyers en écusson avec un plein succès. Parmi ces derniers on compte maintenant le Jugions heterophylla IIortul. Variété du T. J'egia, qui se distingue par une partie de ses folioles incisées et découpées. Il est encore rare et se multiplie de greffe. Cultivé chez le roi à Neuilly. PTEROCÀRYA a feuilles de frêne. Pterocarja fraxinifolia Kunth. Jugions Jraxinifolia Ency- CLOP. J . pterocarpa Mich. De l’Asie. Connu sous le nom de noyer à feuilles de frêne : arbre de 20 pieds , très-rameux , tortueux : feuilles ailées à folioles lan- céolées, dentées, odorantes comme celles du noyer. Fleurs verdâtres en long épi pendant. Fruit à 2 ailes. Pleine terre. Se multiplie de marcottes : les jeunes p tusses gèlent souvent. — 1 espèce. FAMILLE des Puf amnoïdes. Calice infère , divisé ; ordinal- remenl 5 pétales alternes ; étamines de même; ovaire dans un disque glanduleux calicinal; slyleel stigmate simples ou mul- tiples ; baie ou capsule ; feuilles stipulées. Quoique peu de ces végétaux soient de pleine terre, ils ne sont pas très-sensibles au froid, et peuvent tous se conserver en orangerie ; ils ne sontpas Famille des Rhamnoïdes. 927 plus difficiles sur le choix du terrain ; cependant la terre de bruyère convient à 3 ou 4 genres. On les multiplie de graines | seme'es aussitôt leur maturité', de marcottes, boutures, et gref- fes. Ceux de pleine terre se plaisent en terrain frais et un peu ombrage'. STAPHILIER A feuilles Ailées. Nez-coupé, Pate- 1 nôtrier ou Faux-Pistachier. Stapliileapinnatah. Indi- I gène; de 12 à i5 pieds; écorce rayée; feuilles à 5 ou 7 folioles ovales , finement dentées ; en avril et juin , fleurs à 6 pétales blancs, en grappes. — Staphilier A feuilles ternées. S. trifoliata L. De la Virginie. Moins grand ; feuilles à 3 folioles ovales-aiguës et den- tées ; en mai et juin , fleurs plus grandes , plus grosses, en grappes pendantes et plus longues. Tout terrain , ■ toute exposition ; multiplie, de rejetons ou de graines, dont on fait des chapelets. — 4 espèces. FUSAIN COMMUN, BONNET DE PRÊTRE , Bois à laf- doire. Evonymus europevus L. Indigène; de 10 à 12 pieds ; feuilles ovales, aiguës et dentées ; en mai , fleurs petites et blanchâtres ; capsules rouges , en forme de i bonnet de prêtre ; semences orangées. Tout terrain et exposition. Multiplie, de rejetons , ou de semis aussitôt la maturité des graines, qui lèvent en partie au prin- temps, et l’autre l’année suivante. Pnrpre à former des sujets pour greffer les espèces suivantes. Le charbon très-léger qu’on fait avec son bois sert aux dessina- ! teurs, et entre dans la poudre à canon. Variété pana- chée à fruits blancs. — Fusain a larges feuilles. E. lalifolius L. Indigène ; de 10 à 1 5 pieds. Feuilles plus larges. En juin , fleurs verdâtres , à 5 pétales ; fruits rouges plus gros que les précédens. Il se cultive et se propage de même , ou de boutures , de marcottes et par greffes , ainsi que les espèces suivantes. — Fusain galeux. E. veriiicosus L. D’Autriche. Bois couvert d’aspérités ; fleurs rassemblées en plus grand nombre , brunes , à 4 pétales. — Fusain toujours vert. E. amerïcanusL. Delà Virginie. Feuillage persistant ; très- 1 propre à garnir les bosquets d’hiver ; bonne exposi- ; tion ; fleurs sans apparence ; fruits rouges , couverts d’aspérités. Plus délicat que les autres , il réclame des soins et la terre de bruyère à mi-soleil. — Fusain du Népaul. E. nepalensis Hortul. Nouvelle espèce d’un beau port, jeunes pousses vertes , lisses ; feuilles oblon- * 928 Plantes et arbres d! ornement. gués, lancéolées , glabres , finement dentées. N’a pas encore fleuri. Multqilic. de greffe. — Fusain noir pour- pre. E. alro-purpureus Jacq. De l’Amér. sept. Tige de 10 à 12 pieds. Rameaux lisses ; feuilles grandes, ovales, finement dentées , en juillet, fleurs d’un pourpre obscur. Tous ces fusains, excepté celui de Virginie, sont d’une multiplication facile de graines, de drageons et par la greffe. Une terre ordinaire leur suffit. — 10 esjièces. CÉLASTRE GRIMPANT , BOURREAU DES ARBRES. C. scandens L. Du Canada. Grand arbrisseau grimpant , de 12 pieds, volubile et étranglant les arbres sur les- quels il monte ; feuilles ovales , aiguës , dentées ; en mai et juin, fleurs petites et verdâtres; fruits rouges à 3 cornes, et d’un effet singulier. Toute terre mais fraî- che, et toute exposition. Multiplie, de graines aus- sitôt mûres, ou de marcottes. — Célastre a feuil- les de buis. C. buxifolius L. Du Cap ; de 3 pieds ; rameaux épineux ; feuilles semblables à celles du buis , mais plus grandes; tout l’été, fleurs petites, blan- ches, en corymbes , fruits rouges, oblongs. Terre fran- che légère ; exposition chaude , bonne orangerie , ou serre tempérée. Multiplie, de graines sur couche et sous châssis. — Célastre multiflore. C. multijlorus Lam. Du Cap. Tiges de six pieds , droites, épineuses. Feuil- les petites , ovales, dentelées; fleurs petites et blan- ches. Même culture. — Célastre luisant. Petit Ceri- sier des Hottentots. C. lucidus L’Hér. Du Cap. Feuilles ovales , épaisses , armées , au sommet , d’uu aiguillon crochu. En avril et septembre , fleurs blanches ; fruits rouges , semblables à des cerises. Même culture. — Célastre a feuilles entières. C. integrifolius Thumb. Herb. de l’Am. vol. 4- Du Cap. De4 «à 6 pieds ; feuilles ovales et obovales, un peu coriaces, persistan- tes; en juillet et août , fleurs en étoiles, d’un blanc terne, en cimes lâches. Terre franche légère , mêlée au terreau de bruyère. Multiplie, de marcottes et de graines. Orangerie. — 4& espèces. CURTISIA A feuilles de hêtre. Curtisia fagi- nea Ait. Du Cap. Bel arbre, à rameaux pubescens dans sa jeunesse; feuilles du hêtre, ovales, acuminées, persis- tantes, pubescentes en dessous; fleurs en panicule ter- Famille des Rhamnoides. 92g rainale. Terre franche; midi; orangerie. Multiplie, de marcottes. — 1 espace. HOUX commun. Tlex aquifolium L. Indigène. Arbre de 20 à 25 pieds , toujours vert ; feuilles ovales , lui- santes , ondulées et épineuses ; en mai et juin , fleurs très-petites , blanches ; baies rouges, jaunes ou blan— I ches. Multiplie, de graines aussitôt mûres, en terre franche légère ; autrement elles mettent plusieurs années à lever. Repiquer au printemps suivant. A 3 ans, il peut recevoir les greffes des variétés à feuilles hérissonnées , ou sans épines , ou panachées , soit blanc 1 pur ou jaune , soit rouge ou violet , ou à baies blan- ches ou jaunes. Ces variétés sont délicates; celle pana- chée de jaune joue de loin l’arbre à feuilles d’or. Les sujets pris dans les bois valent moins, pour la greffe, que ceux de semences. — Houx de Madère. 7. maderiensis H. P. Arbi ■isseau très-agréable ; feuilles grandes , persis- tantes, épaisses ,ovales-arrondies , bordéesde petitesdents épineuses. En mai , fleurs rares , plus grandes ; baies d’un beau rouge , dont 011 peut semer les graines ; on le greffe sur le commun. Orangerie et même terre. — 1 HouxdeMinorqueoudeMahon. I .balearicaWowrvL. Remarquable par le beau vert de ses feuilles persis- tantes, marginées de blanc, les unes entières, les autres à dents épineuses. Moins délicat , il peut res- ter l’hiver en pleine terre avec quelques précau- tions tant qu’il est jeune. Greffes sur le houx commun , à la manière des daphnés. — Houx A feuilles de laurier. 7. cassine\j. Delà Caroline. De i5 à 20 pieds ; feuilles lancéolées, entières, persistantes; en août, fleurs petites et blanchâtres. Orangerie ou pleine terre avec couverture l’hiver. — Houx A feuilles de troène. 7. daoun Mich. De l’Ara, sept. Arbrisseau toujours vert, de 4-6 pieds, très-rameux : feuilles lancéolées, petites, raides. Terre douce et légère; au Jardin des Plantes. — Houx opaque 7. opaca Mich. Amer. sept. Haut de 6 à 10 pieds, à rameaux étalés : feuilles persistantes , ovales , un peu tourmentées , 1 raides , «à dents épineuses : fleurs petites, blanches. Se greffe sur le houx commun. Jardin des Plantes. Les 7» canadensis Mich., œslivalis Lam., et vomitoria H. K. se cultivent aussi en pleine terre, douce, légère, avec g3o Plantes et arbres à.’ ornement. quelques précautions l’hiver. Multiplie, de graines et marcottes. — 29 espèces et plusieurs variétés. PRINOS verticillé , Apalanche vekt. Prinos verticillatus L. De l’Am. sept. Haut de 5 à 6 pieds ; feuilles ovales, aiguës; en juillet, fleurs petites et blanches ; à la fin de l’été , petits fruits rouges , long-temps sur les branches. Exposition ombragée. Multiplie, de graines ou de marcottes; terrain frais , mieux terre de bruyère. Les Prinos glaber, lanceolata ; lucida et prunifolia sont aussi des arbustes iutéressans par leurs jolis fruits rouges. Le prunifolia a une va- riété à fruit blanc. — 10 espèces. ALCUBA du Japon. Aucuba japonica L. Dioïque. Arbuste de 3 à 4 pieds , très-rameux ; feuilles persis- tantes, grandes, ovales, d’un vert luisant marbré de beau jaune; en avril, fleurs petites, brunes, peu re- marquables. Terre franche légère, mi-soleil; garantir de l’humidité l’hiver. Multiplie, de marcottes et bou- tures au printemps. Quelques pieds en orangerie. On ne possède que des individus femelles. — 1 espèce. NERPRUN alaterne L. Rhamnus alaternush. Indi- gène ; de 10 à 12 pieds ; feuilles persistantes, ovales , dentées, d’un vert luisant; en avril et juin , fleurs ver- dâtres , à odeur de miel. Variété à feuilles lancéolées étroites , angustifolius ; à feuilles plus larges , glauques en dessous , hispanicus ; à feuilles panachées de jaune , aureo—variegatus ; panachées de blanc, albo-variega- tus ; maculées de jaune et non persistantes, maculatus. Terre forte , médiocre , fraîche ; nord et ombrage. Multiplie, de semences, qui- sont un an à lever, et dont de jeunes plants sont d’une croissance lente ; et de plus, de marcottes relevées au printemps ; de boutures , et de greffes pour les variétés délicates , qu’on couvre pendant l’hiver , ou au moins les racines pour qu’el- les repoussent si la tige périt. On cultive encore les R. balearicus , frangula , hjbridus , alpinus ^ alnifolius , lalifolius , glandulosus , longifolius, lhesans. Toutes ces espèces , par la beauté de leur feuillage , méritent d’être employées à l’ornement des jardins. — 47 espèces. JUJUBIER cultivé. Zizjphus sativus H. P .Rham- nus zizjphus L. De Syrie. Arbrisseau de 10 à i5 pieds, Famille des Rhamnoïdes. g3 1 épineux , et de pleine terre légère ( d’orangerie dans le INord ) ; feuilles oblongues, obtuses, luisantes, à 3 nervures ; en juillet , fleurs très-petites et jaunes ; fruit jaune , de forme et volume d’une olive. Fort bon à i manger, mais fort rare à Paris ; on en fait venir de Provence ou on le cultive beaucoup. Multiplie, de graines sur couche et sous châssis. — Jujubier de la Chine. Z. sinensis Lam. Il a le même port. Son , feuillage est moins luisant , ses rameaux sont ponc— : tués et ses jeunes pousses pubescentes. Pleine terre avec ■ précaution contre les grandes gelées. — 21 espèces. PALIURE épineux, Argalou , Porte - Chapeau , Épine-de-Christ. Paliurus aculeatas II. P. Rhamnus , Paliurus L. Indigène. Arbrisseau très-piquant , de , pleine terre , de 7 à 8 pieds ; rameaux étalés , gar- . nis , à chaque articulation, de 2 aiguillons et d’une r feuille petite, ovale-aiguë; de juin en août, fleurs . très-petites , jaunes et en petites grappes , auxquelles succèdent des fruits figurés en chapeau. Terre légère, pierreuse et un peu fraîche , au midi et surtout abritée des vents d’est. Multiplie, de rejetons au printemps , de graines aussitôt la maturité , en pots et sur couche ; ^ rentrer en orangerie la ire. année; couverture l’hiver. — 1 espèce. ,< BURSARIA épineux. Bursaria spinosa Câv. IIerb. de l’Am. vol. 5. De la Nouv.-Holl. De 4 à 5 pieds; . rameaux grêles , épineux; feuilles petites , oblongues ; spatulées , éparses , luisantes ; en août-octobre , fleurs blanches , petites , en grappes paniculées. Multiplie, de marcottes; terre de bruyère. Orangerie. — 1 espèce. ; HOYEJNIA A fruit doux. Hovenia dulcis Tiiumb. Du Japon. Arbre à rameaux étendus horizontalement , feuilles alternes, ovales, aiguës, à 3 nervures, fine- . ment dentées. Orangerie ou pleine terre avec précau- tion. Jardin du Pioi. — 2 espèces. POMADER1S A feuilles de phylique. Pomaderis 1 phj’hcifolia Lind. De la Nouv.-Holl. Arbuste grêle, de 2 ou 4 pieds, à feuilles linéaires, velues, blanches en dessous; mai-juin, fleurs petites , blanc jaunâtre , en grappes axillaires et terminales. Culture des bruyères. ■ — Pomaderis sans pétales. P. apelata Labill. Du même pays. Arbrisseau de 4 à 6 pieds: feuilles oblon- g32 Plantes et arbres d'ornement. gués, denticulées; fleurs en grappe terminale de peu d’effet. Orangerie. Terre légère. Multiplie, de boutures. — 5 espèces. CÉANOTHE d’Amérique. C. Américaines L. Herb. de l’Am. vol. 2. Tiges de 2 ou 3 pieds ; feuilles ovales , aiguës, à 3 nervures, dentées; en juillet et octobre , fleurs blanches , très-petites , en grappes légères. Pleine terre de bruyère ; mi-soleil. Multiplie, de graines sur couche , et en terrines qu’on rentre dans l’orangerie le icr. hiver, ou de marcottes. Les tiges périssent par les fortes gelées , mais il en repousse de nouvelles qui fleu- rissent aussi promptement que les anciennes. Variété ou espèce à feuilles plus étroites et luisantes. Au Jar- din des Plantes. 2. Céanothe globuleux. C. globulosus Labill. De la Nouv.-Holl. Arbuste de 2 pieds : feuillesobovales, co- tonneuses en dessous; fleurs jaunes, en panicules arron- dis. Serre tempérée, terre légère. Multipl. de boutures. 3. Céanothe Azuré. C. azureus Desf.Du Mexique. Arbrisseau de 2 à 3 pieds, droit, rameux : feuilles oblongues, obtuses, dentées, blanches et drapées en des- sous, longues de 2 à j pouces : en juillet, fleurs azurées, élégantes , disposées en grappe au bout des rameaux. Terre de bruyère. Serre tempérée. Multipl. de boutures, et de greffe sur le C. d’Amérique. — 20 espèces. PH YLIQUE bruyériforme, Bruyère du Cap. Phy- lica ericoides L. De Portugal et du Cap. De 2 à 3 pieds ; feuilles petites , linéaires, étroites , glauques en dessous; de septembre en mars, fleurs petites , d’un beau blanc, en têtes formant le boulon; odeur d’amande. — Phy- sique plumeuse. P. plumosa L. Feuilles étroites, assez longues, un peu courbées, plumeuses, chargées de poils Soyeux, blanchâtres, nombreux au sommet des ra- meaux, couvrant les fleurs; en juin, celles-ci en têtes, et corolle frangée. — Phylique a feuilles de roma- rin. P. rosniarinifoliaLxM. Tigede 5 à 6 pieds; feuilles un peu semblables à cellesdu romarin, mais blanchâtres , et leurs bords roulés en dessous ; au printemps , fleurs blanches, en épis feuillés. — Phylique axillaire. P. axillaris Lam. El le ressemble à la précédente par ses feuil- les, maiselle en diffère parses fleurs axillaires et solitaires. — Phylique luisante. P.nilida Lam. Tiges glabres, Famille des Pittosporées. grosseur d’un pois. Serre tempérée ou bonne orangerie. Terre franche ; même culture. 4- Figuier a feuilles de nénuphar. F. njnnpheæ— folia!,. De 20 pieds; feuilles très-grandes, ovales, mu- cronées, glauques en dessous, de la forme de celles du. nénuphar. Serre chaude, où il fait un très-bel effets même culture. 5- 22. Figuier élastique. F.elasticaH. P. Des Indes- Grand arbre; feuilles enveloppées, avant leur dévelop- pement, d’une spathe rose. Culture du précédent. C’est un des plus beaux arbres de serre chaude. Les suivans 942 Plantes et arbres d' ornement se cultivent de même, et sont de serre chaude ; F. reli- giosa, bengalensis, indica, vi reris, scabra, mauritana , populi Jolia , ulmifolia, laurifolia , ci trifolia, crassi— nervia, australis ou ferruginea, racemosa ,phytolaccæ- folia , glaucophylla, py ri folia et scandens. — 1 18 esp, BROUSSONETIERà papier. Mûrier apapier. Brous- sonetia papyrifera Y eivt . De la Chine. Grand arbre àtête arrondie, à feuilles rudes, les unes en cœur, entières, les autres à 2 ou 3 lobes : fleurs dioïques , les mâles en chatons , les femelles en petites tètes verdâtres; en automne , il sort de leur calice des filets rouges , sail— lans , succulens et mangeables. L’écorce de cet arbre sert à faire du papier en Chine. Tout terrain ; se multiplie de graines et de marcottes. Pour avoir de bonnes graines, il faut cultiver un pied mâle à proxi- mité de la femelle. — Le B. cucullata Hort. , trouvé et fixé au moyen de la greffe par M. Camuzet , l’un des jardiniers du Jardin du Roi, est très-curieux par ses feuilles creusées en capuchon. C’est sur un individu mâle qu’il a été trouvé, et il ne produit en consé- quence que des fleurs mâles. Il est déjà très-répandu dans le commerce. MM. Audibert cultivent une variété à fruit blanc, c’est-à-dire dont les filets charnus qui portent les graines sont blancs. — 1 espèce. MACLURE épineux. Maclura auranliaca Nutt. Broussonetia tinctoria Kunth De l’Inde et de l’A- mér. Bel arbre à feuilles ovales’ lancéolées , luisantes; épines axillaires droites et très-fortes ; à ses fleurs axillaires , verdâtres et de peu d’apparence , succè- dent des fruits gros comme un pompolewn. Terre ordinaire , substantielle. — 1 espèce. Elle a fleuri jiour la première fois en France en juillet i83a, dans le jardin fleuriste du Luxembourg à Paris, et dans le jardin du roi à Neuillv. MLRIER rouge. Morus rubra L . Arbre touffu; feuil- les en cœur pointu, épaisses. Cultivé comme arbre frui- tier et comme arbre d’ornement dans les grands jardins. 2. Mûrier de Constantinople. M. Constnntino- politana Poir. Haut de 10 à i5 pieds, très-touffu; rameaux gros et courts ; feuilles très-rapprochées , en cœur , grandes, luisantes et tourmentées. 3. Murter blanc.. M. alba L. Celui-ci est trop Famille des Urticées. 943 célèbre et d’une trop grande importance en économie politique et industrielle pour qu’on n’en place pas quel- ques pieds dans les grands jardins paysagers : son port est d’ailleurs très-agréable; son feuillage tendre et lé- ger, entier ou découpé, nourriture par excellence et i presque exclusive du ver précieux qui produit la soie, est U14 livre ouvert aux méditations du philosophe , aux 1 calculs de l’homme d’état , aux espérances de l’indus- trie, du commerce, et à la reconnaissance des belles. On trouve depuis peu dans le commerce et surtout au Jardin du Roi , plusieurs variétés (ou espèces voisines), à feuilles plus grandes et produisant plus d’effet, | telles que M. italica , remarquable par son aubier teint de rouge; — M. sinensis , dont les rameaux fort j alongés supportent de grandes feuilles entières ou | trilobées; — M. lucida , à très-grandes feuilles lui— l sautes , en cœur pointu ; — M. lalarica , à feuilles éga- I lement grandes, luisantes, mais gaufrées ; — Mûrier j perrottet. M. mullicaulis Per. Feuilles également grandes et gaufrées , mais préférable à tous les autres pour la nourriture des vers à soie , à cause de la facilité ae sa multiplication par boutures ; — M. nervosa et : m. nervosa longifolia , remarquables par de grosses nervures blanches très-saillantes en dessous. — ^espè- ces et un plus grand nombre de variétés. FAMILLE des Urticees. Les fleurs, irès-ra nobles dans leur 1 forme et dans le nonibre de leurs parties , se ressemblent seule- ment en ce qu’elles manquent de corolle , et que leur Jruit est monosperme. On y rapporte encore des plautes qui ont entre elles peu d’analogie , parmi lesquelles nous ne mcntinnncrons que les 4 genres suivans. ORTIE cotonneuse. Urtica nivea L. De la Chine. Cette plante vivace , formant une grosse touffe, haute de 3 pieds, couverte de larges feuilles ovales, dentées, d’un blanc de neige en dessus, produisant beaucoup d’effet quand elles sont agitées par le vent , mérite de trouver place dans les jardins pittoresques. Bonne terre ordinaire. DORSTENIE contre-poison. Dors ténia contrayer - va L. De l’Am. mérid. Racine charnue, vivace ; 5 à 6 feuilles radicales, pétiolées, pinnatifides , haute de 6 à 10 pouces ; hampe nue de la hauteur des feuilles, portant au sommet .un large réceptacle à 4 angles, à bords sinueux , et couvert de petites fleurs. Plante g44 Plantes et arbres d’ornement. très-curieuse, mais de peu d’effet. Serre chaude. Cul- ture des fougères. HOUBLON cultivé. Humulùs lupulus L. Nous ne parlons ici de celte jdante déjà mentionnée aux plantes économiques, que pour rappeler qu’elle est propre à pro- curer de l’ombre , couvrir des tonnelles chaque année, et qu’elle n’a pas l’inconvénient d’embarrasser les^reil- lages, et de les faire pou ri r pendant l’hiver , puisque ses tiges fonlannuelles, etqu’on les coupe quandon n’a plus besoin de leur ombre. Ses jeunes pousses se mangent comme des asperges dans quelques pays. — i espèce. POIVRIER. Piper. L. Genre dont on connaît au- jourd’hui 22g espèces ; toutes ont les fleurs extrêmement petites , disposées en épis de la forme d’une queue de souris ou de rat : elles sont des parties chaudes de l’Inde et de l’Amérique, et exigent la serre chaude , une terre légère, humide pour ceux qui sont ligneux, mais plus sèche pour ceux qui sont charnus ou herbacés. Se mul- tiplient d’éclats, de boutures cl de graines. Voici quel- ques-unes des plus connues. 1. Poivrier hoir. Poivre du commerce. Piper ni- grwn L. De l’Inde orient. Tige grimpante^ feuilles en cœurovale, à 7 neuvures, luisantes et coriaces; épis axil- laires et terminaux. Serre chaude toute l’année; terre légère, peu humide. Multiplie, facile de boutures. Cul- tivé au Jardin du Roi depuis 1822. 2. Poivrier a feuilles de plantain. Piper plan- tagineum Lamb. P. medium Jacq. Tige droite, li- gneuse , rameuse , haute de 2 à 4 pieds ; feuilles en cœur ovales-aiguës, à 5 nervures; épis grêles et pendans. 3. Poivrier betel. P. Belle L. Tiges flexibles, sous- ligneuses, rampantes ou grimpantes; feuilles en cœur, ovales-aiguës, à 7 nervures, portées sur des pétioles ailés; à 2 dents; épis pendans. 4. Poivrier en ombelle. P. umbellatum L. Bis ou trisannuel; tige droite, haute de 2 pieds, très- simple; feuilles en cœur, aiguës, très-larges : épis droits en ombelle. 5. Poivrier a feuilles demagnolier. P. magno- liœfolium Jacq. Tige courte, charnue, rameuse; feuilles obovales , épaisses, luisantes; épis terminaux, droits, portés sur des pédoncules rameux. — 22g esp. Famille des Anientacées. 94 5. Celte famille se termine par les genres Houlhuynia cordata, originaire du Japon, et Saururus cernuus, de l’Amér. sept. Ils sont l’un et l’autre herbacés et vivaces,, singuliers, pittoresques, et peuvent figurer avec avan- tage, près des grottes humides et des eaux, dans les- jardins paysagers. FAMILLE DES HaMAMÉLIDÉES. HAMAMÉLISde Virginie. Hamamelis virginica L.. Arbrisseau à feuilles semblables à celles du noisetier; en automne, fleurs ramassées, à *4 pétales étroits, très- longs, tortillés et jaunes; fruits en paquets, mûrissant l’année suivante. Terrain frais, léger et ombragé. Mul- tiplie. de marcottes incisées, faites à l’automne , en terrain humide, ou de graines semées au levanten terre de bruyère; elles ne lèvent quelquefois que la 3e. année- — i espèce. FOTHERGILLA a feuilles d’au:ne. Fothergilla' alnifolia L. F. Fothergilla Gardent Jacq. De la Ca- roline. Arbuste de 2 pieds; rameaux cotonneux et blan- châtres; feuilles ovales , obtuses, dentées dans le haut, blanchâtres en dessous ; en avril , fleurs en épis ovales et blancs par le duvet qui les recouvre , odeur agréable. Fruits lançant assez loin et avec bruit leurs semences. Multiplie, de graines et marcottes. Plate-bande de terre de bruyère, ombre et humidité. — i esp. FAMILLE des Amentacées. Fleurs monoïques ou dioïques ,, rarement hermaphrodite s, apétales; les mates en chaton; étami- nes dans un calice monoplvy lie ou dans uns écaille -. fleurs femelles en chaton , ou fasciculées, ou solitaires: ouaire supcre,c/uelc/uefois multiple , style et stigmate de même; semences nues ou capsules , feuilles alternes. Ces végétaux sont de pleine terre sans excep tion. Les uns aiment une terre franche profonde; ce sont ceux, qui peuplent nos forêts , les ormes , bouleaux , charmes , hê- tres , chênes et platanes; les autres préfèrent une terre plus' legere, humide, et se plaisent sur le bord des eaux, dont ils font l’ornement. Les iFrs. se multiplient de semis en grand , en pé- pinière ou en place; leurs variétés se perpétuent par la gretle. Les se sèment plus rarement à cause de la grande facilité avec laquelle leurs boutures et marcottes s’enracinent . Quel- ques uns se multiplient de rejetons Tous sont propres à la dé • coration des parcs et grands jardins payragers , et , si l’on en excepte quelques Saules, les Galées et le Compton, leur bois est d’une grande utilité dans les arts et dans l’économie domestique. ORME champêtre. Ulmus campeslris. Indigène. 946 Plantes et arbres . 1 Orme d’Amérique. U. qmericana\j. Arbre de 100 pieds et superbe, mais inférieur à celui d’Europe pour la qua- I lité du bois; ses jeunes pousses sont arquées, inclinées, et ses feuilles luisantes. 4<’> Orme rouge. U. rubra Mich. Arbre de 60 pieds, dont le bois est supérieur au précédent. Jeunes rameaux divergens , gros, velus et blanchâtres; feuilles les plus grandes du genre , épais- ses et rud^'s ; se multiplie de marcottes et de greffe sur l’orme commun. • — Orme a feuilles crépues. TJ. crispa IIorxul. Feuilles lancéolées, crépues sur les bords et fort tourmentées. Se greffe et se marcotte. — Orme en spirale. U.fastiginta Hortul. Rameaux fas- tigiés ; feuilles grandes, appliquées et formant la spire autour de la tige. — Orme d’Amérique. U. Ameri- cana Lin. Rameaux peudans ; feuilles luisantes, lar- gement dentées, acuminées. — Orme rouge. U. rubra Mich. De l’Ain, mér. Feuilles épaisses velues, dentées en scie.- — Orme de la Chine. U', sinensisïl. P. Cet arbre, don.lnous 11e connaissons pas la hauteur , parce que sa tige gèle à 10 degrés de froid, a les rameaux distiques, très-menus ; les feuilles petites , oblongues , luisantes et dentées. Son bois est très-flexible. Quand sa tige gèle, il repousse facilement de la racine qu’il est prudent de couvrir avec des feuilles avant l’hiver. Meme cuit. — 9esp. PLANÈRE crénelé , zelkouA. Planera crenata 948 Plantes et arbres cC ornement . Siber. Du Caucase. Arbre qui se rapproche de L’Orme par le port et la grandeur, mais que l’on distingue par le poli de son écorce, par ses feuilles, par ses fruits, et surtout par les qualités supérieures de son bois. On le greffe en fente rez-terre sur l’Orme avec un grand suc- cès, et on ne peut trop le multiplier de cette manière en attendant qu’on en obtienne de bonnes graines. 2. Planère a feuilles d’orme. P. ulmijfolialAicw . De la Caroline. Arbre de moyenne taille ; jeunes rameaux grêles, rougeâtres; feuilles ovales^ alongées en pointe, {(étiolées, dentées en scie à petites dents, glabres et uisantes en dessus , nues en dessous ; fruits écailleux. Il gèle à 8 ou io degrés de froid. On le greffe sur l’orme comme le précédent. — 2 espèces. MICOCOULIER de Provence ou austral. Celtis australisL. Du midi de la France. Arbre de4oà5opieds; racines pivotantes; rameaux divergens, ponctués , gri- sâtres ; jeunes pousses pubescentes ; feuilles ovales-oblon- gues , acuminées , dentées, obliques à la base, à 3 ner- vures partagées, comme dans les espèces suivantes , en 2 demi-diamètres inégaux, d’un vert foncé , âpres en dessus , velues en dessous ; fleurs petites , verdâtres j fruit noir, pisiforme. Variété à feuilles panachées. Terre substantielle et profonde. Multiplie, de semences aussi- tôt mûres, sur une côtière abritée. Une parti# des grai- nes lève la ire. année, et l’autre la 2e. Le plant se met eu pépinière à l’âge de 2 ou 3 ans, selon sa vigueur. Bois dur, compacte, souple, propre à beaucoup d’ouvrages et susceptible de prendre un beau poli , ainsi que celui des espèces suivantes. 2. Micocoulier df. Virginie. C. occidentalis Duh. Encore plus grand et plus beau que le précédent; jeunes rameaux effilés , inclinés , pubescens ; feuilles plus grandes, minces, d’un vert blond; moins velues en dessous, à dents plus aiguës; en avril et mai, fleurs petites, verdâtres; fruits ovales, charnus, d’un pour- pre foncé, plus gros que les précédens. Même culture. 3. Micocoulier du Levant. C. orientalis Tournef. C. Toumefortii Lam. De 25 à 3o pieds; jeunes pous- ses vertes, nues; feuilles distiques, en cœur, planes, vert mat, crénelées, beaucoupplus courtes que les pré- cédentes. Même culture. Famille des Amentacees. 4- Micocoulier a feuilles en coeur. C. cordata H. P. C. crassifolia Lam. De l’Amériq. septent. Su- perbe arbre ; jeunes pousses vertes , pubescentes ; feuilles grandes , en cœur, obliques à la base, alongées en poin- te au sommet , d’un vert tendre , drapées et bordées de petites dents. • 5. Micocoulier de Tournefort. C. Tournefortii Lam. De l’Orient. Feuilles petites , ovales en cœur, à dents larges, obtuses. Craint 10 degrés de froid. 6. Micocoulier de la Chine. C. sinensis Bosc. Feuilles ovales-elliptiques , obtuses ou acuminées, gla- bres et luisantes en dessous, nues en dessus , "dentées ou crénelées dans la partie supérieure. La grandeur de l’arbre n’est pas connue, parce que sa tige gèle à 10 degrés au-dessous de zéro. Fort peu répandu par cette raison. Se greffe sur les espèces communes. Couverture l’hiver ou orangerie. 7. Micocoulier de Mississipi. C. Mississipiensis Bosc. Grand arbre encore peu multiplié. Ses rameaux; sont effilés, glabres; il a les feuilles grandes, oblongues, acuminées, glabres et luisantes, les unes entières, les autres ayant 2—4 dents vers le haut. Tous ces arbres aiment une terre substantielle et profonde. Ceux qui ne donnent pas encore de graines se multiplient de greffe sur le premier. — 19 espèces. SAULE commun ou blanc. Salix alba\j. Indigène. Arbre de 4° à 5o pieds , propre à la charpente , mais on est dans l’usage de l’étêter et ensuite de lui couper les branches tous les 2 ou 3 ans ; aussi le tronc pourrit et se creuse , et il n’en reste que l’écorce , ce qui ne l’empê- che pas de produire de fortes branches. Tous les saules conviennent aux sites aquatiques des jardins paysagers. 2. Saule pourpre , Osier rouge ou franc. S. pur- purea Sm. Indigène. Arbrisseau à branches d’un rouge pourpre très-vif; feuilles longues, étroites, finement dentées. Cette espèce est plus que les autres estimée des vanniers et tonneliers , parce que ses branches, moins rameuses, se fendent plus aisément. 3. Saule violet. S. acutifolia AVilld. Arbrisseau à rameaux très-souples, dont l’écorce violette et pou- dreuse en fait une plante d’ornement ; feuilles lancéo- g5o Plantes et arbres d’ ornement. lées aiguës. Ce serait peut-être le meilleur osier si on le cultivait pour cet usage. 4- Saule Osier jaune. S. vitellina L. Indigène. De 10 à 12 pieds, à rameaux jaunes ou orangés. Feuilles étroites, soyeuses et blanchâtres en dessous. Il est sen- sible à la gelée dans les terres froides. Les jardiniers et les tonneliers en font un grand usage. 5. Saule viminal, Osier vert, de rivière ou des îles. S. viminalis L. Indigène. Rameaux longs , vert jaune, légèrement soyeux ; feuilles lancéolées-linéaires , J ondulées, soyeuses et argentées. Variétés à écorce noire ou blanche, d’où les noms (P Osier noir ou blanc. Ses branches , moins flexibles, mais d’une plus grande durée que celles des précédens, ont besoin d’être un peu dessé- chées pour être employées comme liens. Terrains les plus humides. 6. Saule odorant. S. pentandrah. Indigène. Arbre élevé, à rameaux rougeâtres et cassans; feuilles grandes, oblongues, dentées, luisantes, presque semblables à celle du Laurier-cerise, Prunus laurocerasus , e t dont les grandes stipules sont élégamment frangées. Arbre d’ornement. 7. Saule Marceau. S. caprea L. Indigène et grand. Feuilles ovales, ridées, cotonneuses eu dessous. Variété à feuilles d’orme; autre à feuilles panachées. Il réussit dans les craies. 8. Saule pleureur, Parasol du grand seigneurS. oude Babylone. S. babjlonica'L. D’Orient. Arbre de 3o à 4o pieds. Tout le monde connaît l'effet singulier qu’il produit par ses rameaux très-longs, très-grêles, très- souples, pendans jusqu’à terre, et garnis de feuilles longues , lancéolées-linéaires. Tous ces arbres aiment un terrain humide, et se propagent de marcottes, de boutures qu’on ap- pelle plantards ou plancons , et par la greffe. Quel- ques espèces ne sont que des arbustes, comme le Saule Argenté, S. argentea, de l’Amérique sept., dont les feuilles sont argentées des 2 côtés , le Saule A feuilles de myrte, S. myrsiniles , et le Saule des sables, qu’on trouve près de Rambouillet, S. arenaria. On cultive encore et ou trouve chez M. Godefroy, le Salix amygdalina, acuminata, cœrulea, cinerea, depressa, Famille des Amenlacées. g5r laurifolia , prunifolia , rosmarinifolia et triandra. — 1 1 5 espèces. PEUPLIER blanc, ypréau , blanc de Hollande. Populus albalj. Arbre indigène, de ioo à 120 pieds; branches formant une belle tête; feuilles ovales , en I cœur, aiguës, anguleuses, un pea dentées, vert foncé ! en dessus , duveteuses et blanches en dessous. Variété : !P. grisea , à feuilles d’un blanc cendré en dessous; d’un bel effet lorsque le vent agite ses feuilles : on le nomme Grisard ou Grisaille. Il se plaît dans les val- lons , et les terres fortes et fraîches. 2. Peu PfcrE K cotonneux. P. nh'ea W. Indigène , plus beau que le précédent , duquel il se distingue ai- U sèment par des feuilles à 3 lobes , plus luisantes en [1 dessus, et d’un plus beau blanc en dessous. Ses stipules H diffèrent beaucoup de celles du précédent. On lui donne [ la préférence pour l’ornement, mais il devient moins | grand. Même culture. 3. Peuplier faux-tremble. P. tremuloidesMica. \\ De l’Amér. sept. Grand arbre à feuilles en cœur, gran- fj des, nues des deux côtés , bordées de dents glanduleuses. 4. Peuplier a grandes dents. P. grthididenlata Mich. Du Canada. Arbre de plus de 5o pieds; jeunes »! pousses cylindriques. Feuilles grandes, ovales , aiguës, C entourées de quelquesgrandos dents. Bois tendre et léger. 5. Peuplier d Athènes. P. grœca K. L. Du Le- I vaut. Très-bel arbre; feuilles en cœur, planes, d’un * vert bleuâtre, finement dentées. 6. Peuplier d’Italie, pyramidal. P. fastigiala L. H. P. Arbre très-haut, pyramidal , propre-à terminer les points de vue et à dessiner des avenues;feuilles ou en Il cœur ou en losange , panachées dans une variété. Il croît u très-vite, même dans les terres sèches, mais il préfère les fraîches. 7. Peuplier noir. P. nigra L. Indigène. Très-droit, El très-haut; végétation considérable et fort prompte dans > les lieux qui lui conviennent. Feuilles eu losange , ter— ï minées en pointe. Au printemps ses bourgeons exsudent nue liqueur visqueuse et aromatique. Terrain frais. 8. Peuplier de la baie d’Hudson. P. Hudsoniana Mich. Très-voisin du précédent ; ses feuilles sont plus grandes et ses boutons plus longs. HL g52 Plantes et arbres d’ ornement. 9. Peuplier de la Caroline. P. angulata H. K. Très-gros et grand arbre, mais les gelées le fatiguent beaucoup à tout âge; jeunes rameaux très-anguleux, cassans; feuilles superbes, cordiformes, dentées, glan- duleuses à la base et les plus grandes du genre; mais ces avantages sont balancés par la facilité qu’un si large feuillage donne auvent de briser l’arbre: il faut l’abriter des vents violens et lui donner un bon tuteur dans sa jeunesse. Il ne réussit guère de bouture ou de marcotte ; on le greffe sur le peuplier d’Italie. On dit pourtant qu’en le bouturant en petits plancons longs de 3 à 4 pieds , en terre de prairie basse, il réussit bien. Un ou deux pieds suffisent dans le plus grand jardin , en lieu frais , et oii sa tète puisse se détacher des autres arbres. 10. Peuplier de Virginie, P. Suisse. P. monilijera Mich. Arbre de 100 pieds; rameaux à peine angu- leux ; feuilles en cœur, glabres, deutées et portées par des pétioles rouges qui servent à le distinguer du sui- vant : moins difficile que le précédent sur le terrain ; vé- gétation rapide. Ou les sexes produisent des différences sur les individus, ou l’on confond 2 espèces sous ce nom. 11. Peuplier du Canada. P. canadensis Mich. De 70 à 80 pieds; rameaux sensiblement anguleux, plus gros que ceux du précédent, et grossissement du tronc plus rapide; feuilles plus larges, un peu arrondies; ayant la plupart 2 glandes à la base et terminées par une autre glande rougeâtre. Terre humide. 12. Peuplier argenté. P. hclerophj'lla L. De l’Am. sept. Jeunes rameaux cotonneux, cylindriques; feuil- les en cœur, finement dentées, blanches et cotonneuses en dessous. L’arbre est droit, et s’élève à 70 pieds; la largeur de ses feuilles donne prise aux vents, qui sou- vent le mutilent. 13. Peuplier du lac Ontario. P. Ontariensis H. P. P. candicans Mich. Arbre de 25 pieds, de la section des Baumiers, d’une très-belle végétation, et d’un feuil- lage magnifique pour la grandeur. 14. Peuplier liard, grand Baumier. P. viminea IIortul. Du Canada. Arbre droit , de 25 pieds; feuilles ovales- oblongues, inégalement dentées, vert terne et foncé en dessus , blanches en dessous; bourgeons jaunâ- tres, résineux, odorans; bois très-tendre. Famille des Amentacées. 953 i3. Peuplier baumier , Tacamahaca. P. balsami- fera L. De la Caroline. Il a du rapport avec le precedent, mais ne s’élève qu’à 12 ou i5 pieds en France; feuilles lan- | cédées, finement dentées, blanches et réticulées en dessous. Bois à odeur balsamique semblable à cellejdu 9uc résineux qui transpire par ses bourgeons; il produit 1 en Amérique la résine nommée gomme 'Tacamahaca. Plus délicat, il a besoin d’une meilleure exposition. Terre fraîche pas trop humide. Bois très-tendre. 16. Peuplier odorant. P. suai’eolens Fisch. De Sibérie. Petit arbre à rameaux fastigiés ; feuilles ovales, lancéolées, denliculées, blanches et réticulé.esen dessous I comme dans les 2 préeédens. Au Jardin du Roi. Encore peu multiplié. — 17 espèces. En général, ces arbres sont propres à la décoration des grands paysages. Tous se plaisent dans les terrains humides ; leurs racines courent sous lerre, s’y enfoncent ou en sortent pour aller chercher celle qui leur con- vient. Tous se multiplient de marcottes, de boutures, ou de drageons. On greffe aussi en écusson les P. angu- lata, heterophylla et grandidenlata , sur les P. alba et fastigiata. Le bois des peupliers, quoique tendre, ; sert à plusieurs usages , notamment les racines , dont on fait aujourd’hui des meubles de la plus grande beauté. GALÉpimentroyal. Myrica GaleL. Indigène. Ar- brisseau aromatique, de 3 pieds. Feuilles oblongues, en coin , dentées dans le haut, à points jaunâtres et résineux ; en mai , fleurs mâles en chatons , femelles en globules rougeâtres. Terre marécageuse ou de bruyère humide, au bord des eaux. Multiplie, de semences ou de marcottes, et rejetons au printemps. 2-6.Galé cirier, Arbre a la cire. Cirier de la Ca- roline. M. cerifera L. Du double plus haut; feuillesplus longues, lancéolées , luisantesdes deux côtés et d’un vert tendre, dentéesdans le haut ; en juillet, fleurs insignifian- tes. Terre franche légère, mêlée de terre de bruyère; bonne exposition etfraîche; couverture l’hiver ou oran- gerie; meme mode de multiplie., mais en terrine sur couche tiède. 7. Galé de Pensylvanie. M. pensylvanica H. P, Un peu moins haut ; feuilles plus larges , spatulées , les unes entières, les autres dentées dans le haut ; 9^4 Plantes et arbres d’ ornement. en mai, Heurs sans apparence. Plus rustique. Terre franche, humide, ou sur le bord des eaux; même mul- tiplie. que le n°. 2. Leurs fruits, cueillis l’hiver, sont couverts d’une cire verdâtre qu’on fait fondre dans l’eau bouillante en les y jetant, et de laquelle on peut faire des bougies, d’où le nom de ’Ciiuer. Les M. cordifolia L. , M. quercifolia L. et M. Serrulata Lam. sont du Cap et d’orangerie. — 16 espèces. BOULEAU commun , Bouij.lard ou Bois-Bælai. Betulaalba L. Indigène. Arbre de 4° à 5o pieds, très- rustique , venant très-bien dans les sols les plus arides et dans ceux qui sont frais et fertiles ; écorce blanche, satinée, lissé; feuilles deltoïdes, pointues, dentées; en juillet, fleurs en chatons. Variétés, B. pleureur, autr e h feuilles panachées ; autre à feuilles laciniées , plus faible , très-jolie , plus délicate et encore rare ; ses graines reproduisent le bouleau commun. Toute exposition. Multiplication de graines qu’011 répand sur un terrain abrité , frais , ameubli , et qu’on re- couvre d’un peu de mousse; ou par rejetons, marcottes et boutures. On propage les variétés par la greffe. Le bois, quoique léger, est assez ferme et propre pour les tourneurs; on en fait des pilotis de longue durée ; l’écorce peut servir à remplacer la noix de galle; les feuilles tei- gnent en jaune par la décoction; on fait un vin léger avec sa sève, et les liabitans du nord de l’Europe em- ploient l’écorce à couvrir leurs maisons, à faire des va- ses, des semelles, etc. 2. Bouleau merisier, B. odorant ou de Virginie. B.lenta L. Arbre rustique , de 60 pieds et plus; feuilles analogues à celles du merisier. L’écorce et les bourgeons onl le goût d’ainande. Toute terre, mais mieux sablon- neuse, substantielle et humide; exposition aérée. Mul- tiplie. de semences , ou par greffe sur le bouleau commun. Le bois est aromatique. Vous avons expérimenté dans la pépinière royale de Versailles , que les graines de ce Bouleau ne levaient que quand on les semait aussitôt leur maturité. Il est probable que ce procédé serait aussi avantageux pour tous les autres bouleaux. 3 — 5. Bouleaü noir. B. nigra IL K. De l’Amér. sept. Arbre de 90 pieds; feuilles grandes, cordiformes, vert foncé, finement dentées. Il réussit dans les ter- Famille des Amentacées. g55 rains médiocres. — Bouleau a canots. B. papyracea Mich. De l’Amér. sept. Port du précédent; feuilles également grandes et cordiformes , mais velues en des- sous et plus profondément dentées. L’écorce sert à faire des canots dans le pays. — Bouleau a feuilles de marceau. B. pumila L. De l’Amér. sept. Arbre de 25 pieds, pyramidal. Bouleau nain. B. nana L. de Sibé- rie. Petit buisson de 2 pieds, à feuilles rondes. Greffé sur le bouleau ordinaire à la hauteur de 5 pieds, il for- me une jolie boule. Enfin M. Noisette cultive encore les B. dorica , pontica, rubra, populifolia, urticœjolia , et surtout le Belula bella, charmant petit arbre pyrami- dal , très-élégant , mais qu’il faut préserver des grands froids. — 20 espèces. AULNE commun ou Ver&ne. Alnus commuais H. P. Arbre de Jio pieds, d’une croissance rapide dans les terrains humides et submergés; on peut l’élever en tige ou taillis. Multiplie, de semences, de boutures, de mar- cottes, ou en couchant en terre une branche coupée, dont les yeux feront autant d’arbres. Il a une variété panachée; une autre, souvent préférée, à feuilles dé- coupées, A. commuais laciaiata. On cultive aussi les Alnus maxima H. P. ; oblongata W.; subrotunda H. P. ; incana NV . ; servulata W. ; cordifolia Ténor. Tous veulent une terre très-fraîche. On fait avec l’aulne com- mun des pieux pour les terrains humides, où ils ne pour- rissent pas. Son écorce sert pour tanner et pour teindre en brun et en noir. Ses racines retiennent les terres sur les bords des eaux. — 1 1 espèces. CHAUME commun. Carpiaus belula L. Arbre indi- gène, d’environ 4o pieds, à racines pivotantes, employé pour former ces palissades nommées charmilles. On accueille dans les jardins paysagers les variétés à feuilles panachées et à feuilles multifides ou incisées, C. quer- ci folia ; le Chaume d’ Amérique. C. Americana L. ; le Charme de Virginie, C. virginiana Lam.; IcCharme houblon ou d Italie. C. ostrj-a L. ; le Charme d’O- Rient. C. orientalis Lam. à. petites feuilles et délicat. Ces arbres, très-rustiques, s’accommodent de tout terrain et de toute exposition. Les 2 dernières espèces viennent dans les terrains médiocres où le charme commun vé- gète lentement. Multiplie, de semis en grand; on greffe 956 Plantes et arbres d’ ornement . les derniers sur le premier. Leboisdes charmes estblanG et fort dur. — 5 espèces. HETRE commun, Fau, FoyArd, Fouteau. Fagas sjlvatica L. Très-bel arbre indigène, de 90 à 100 pieds; racines traçantes et pivotantes. Variétés à branches et rameaux pendans, F. pendula; à feuilles vert cuivreux, F. œnea; à feuilles pourpres, F. purpurea ; à feuilles en forme de crête, F. cristata ; à feuilles de comptonia, F. comptoniœfolia ; à feuilles panachées , F. variegata. Ces variétés se greffent en approche sur le hêtre com- mun. Tout terrain, mais mieux terre franche légère, profonde, un peu sèche, où sa croissance est rapide; il vient aussi dans les craies; midi. 2. Hêtre ferrugineux. F. ferruginea H. [K. De l’Amér. seplent. Arbre un peu moins grand, mais aussi gros; feuilles ovales, oblongues, à dents aigles, coton- neuses en dessous; fleurs en avril ou mai. Meme culture et emploi. Ces arbres, d’un port superbe et qui aiment les lieux ouverts, sont de très-beaux ornemens. Le bois en est dur et tantôt blanc , tantôt rougeâtre, suivant la qualité dusol. O11 l’emploie à un grand nombre d’usages pour l’ébénisterie , les vis, tours, pilons, pelles, sabots, etc. Il est presque incorruptible sous l’eau. C’est le meil- leur combustible. — 3 espèces et quelq. variétés. CHATAIGNIER d’Amérique. Castanea americana Mx. Quoique presque tous les botanistes confondent cet arbre avec le châtaignier d’Europe , il a un port assez différent pour que les cultivateurs l’endistinguentfacile- ment. M. Godefroy, à Ville-d’Avray, en possède un fort pied qui commence à fleurir, et qu’il multiplie de greffe en attendant qu’il puisse le multiplierde graines. — Châtaignier chincapin. Castanea pumila Mx. Celui-ci est un arbriseau tout aussi rare que le précé- dent. Il commence à donner des fruits chez M. Gode- froy. Bientôt cet habile cultivateur pourra le répandre assez abondamment dans le commerce. M. Cels cultive et multiplie par la greffe une jolie variété de châtaignier commun, sous le nom de Ch/ilaignier hétérophjlle , qui, outre des feuilles ordinaires, en produit d autres diverse- ment découpées, longues et étroites. — 3 espèces. CHÊNE. Après les arbres fruitiers, le chêne est cer- tainement l’arbre le plus précieux pour les peuples ci- Famille des Amentacées. ^5 7 vilisés de l’Europe. Ce colosse de nos forêts est l’emblème de la durée, de la force et de la grandeur ; sans lui la société serait privée de beaucoup d’arts utiles ou agréa- bles qui ne peuvent se passer de son bois. Son fruit, appelé 1 gland , est une excellente nourriture pour plusieurs ani- ! maux domestiques et autres , dont l’homme tire un (grand parti. Si plusieurs chênes ne produisent que des gla/ids âpres et désagréables à notre palais, il en est aussi plusieurs qui en donnent de fort doux , qui peu- vent être mangés sans préparation ou préparés de dif- férentes manières. Toutes les parties du chêne, notam- ment l’écorce , contiennent une substance appelée lan- | nin , qui a la propriété de racornir la fibre animale en i rendant insol utile la gélatine qu’elle contint , et de précipiter en noir les dissolutions de fer. Sans le tannin , i nos souliers , nos bottes , et tous les cuirs employés à mille et mille usages, n’auraient ni la solidité ni la force qu’ils ont. Sans le bois de chêne , nos palais , nos temples, nos édifices publics, ces vaisseaux énormes qui parcourent les mers, protègent notre commerce, dé- fendent nos droits et notre indépendance, n’existeraient pas. C’est à bien juste titre que le chêne est appelé le roi de nos forêts , puisqu’il est le seul arbre que la ' . violence des vents ne peut renverser : son port est ma- jestueux; sa tête altière s’élève dans les nues et brave la foudre pendant plusieurs siècles. Tant de qualités méri— i! tèrent au chêne un culte dans l’antiquité , la vénéra- tion de nos pères, et lui assurent pour toujours la prééminence que lui reconnaissent les peuples civilisés. La nature, toujours prévoyante, a voulu que les deux continens fussent amplement pourvus de chênes. Les botanistes en ont décrit plus de 100 espèces. Nous al- lons en relater ici quelques-unes des plus connues , des plus utiles , et des plus propres à la décoration des grands jardins paysagers. J. Especes de l'ancien continent . 1. Chêne commun a longs pédoncules. Quercus peduncnlata Willd. Q. roburL. Arbre indigène , de ice. grandeur, droit, gros; cime élargie, port majes- tueux ; racines pivotantes ; feuilles oblongues , profondé- ; ment découpées, très-glabres, et un peu glauques en dessous; fruits disposés en grappes de 2 à 3 pouces de g58 Plantes et arbres d'ornement. long. La beautéde cet arbre, l’utilité de son bois dur, le meilleur de son genre pour la charpente, la menuiserie, la construction des navires, etc. , font désirer de voir ce superbe végétal multiplié dans les grands jardins paysa- gers, comme dans les parcs et les forêts. Terre franche, profonde, un peu fraîche, et toute exposition. ?.. Chêne commun a glands sessiles, C. rouvre ou roure. Q. ro^wWiLLD. Q . sessiliflora Sm. Aussi grand que le ier. , mais rarement aussi droit; feuilles moins découpées et d’un vert un peu foncé. Fruit presque ses— sile ; bois plus lourd , plus dur et plus élastique que celui du précédent. Il a beaucoup de variétés, mais elles lui sont inférieures. Même terre. Variété à feuilles panachées. 3. CHÊjfE chevelu. Q. cerris L. Bel arbre del’ouest et du midi de la France ; hauteur et grosseur égales à celles des plus grandes espèces ; feuilles oblongues , pubescentes en dessous, sinuées, pinnatifides, ou partagées en lobes; glands ovoïdes, fruit pédonculé, à cupule revêtue d’é- cailles pointues, subulées. Il a aussi plusieurs variétés. 4- Chêne tauzin ou toza, C. noir rouvre. Q. tauza Bosc. Cet arbre croît dans les lieux les plus sté- riles. Feuilles très-profondément divisées , hérissées en dessus, très-velues en dessous. 11 donne des rejetons de ses racines; il a 3 variétés. 5. Chêne pyramidal, C. cyprès , C. des Pyrénées. sligiala Lam. Feuilles plus alongées, moins épais- ses, à pétioles plus courts que celles du Chêne pédonculé, dont il diffère également parla disposition de ses bran- ches rapprochées de la tige comme celles du peuplier d’Italie. Bel arbre d’ornement pour les jardins paysagers. Il ne se reproduit pas toujours franchement de graines. 6. Chêne vélani. Ç. Ægj'lopsl,. De la Grèce et de la Nalolie. Port et hauteur du chêne rouvre. Feuilles épaisses, coriaces, luisantes en dessus, cotonneuses en dessous, et bordées de grosses dents aigues ; glands courts, plus gros que dans aucune autre espèce d’Europe , en- foncés jusqu’au tiers dans une cupule à écailles libres et alongées. Les Orientaux se servent de cette cupule comme des noix de galle pour les teintures. Il serait à désirer qu’on le naturalisât dans le midi de la France. 7. Chêne au kermès. Q. coccifera L. De la France roérid. Arbrisseau des lieux pierreux et arides du midi de Famille des Amentacêes. cj5g la France et de l’Europe. Il forme un buisson de quelques Îieds de hauteur, et sur lequel on récoltait autrefois le ermès pour les teintures en rouge, avant que l’on con- nût la cochenille. Feuilles ovales, coriaces, persistantes, à dents épineuses; glands ovales, ne mûrissant que la 2e. année, à moitié enfoncés dans des cupules hérissées d’écailles cuspidées, étalées et un peu recourbées. 8. Chêne des teinturiers. O. tinetoria Oliv. De la Perse. Arbrisseau tortueux, de q ou 5 pieds , sur lequel on recueille, dans l’Asie mineure, la noix de galle du commerce ; il serait avantageux de le naturaliser dans le midi de la France. Feuilles oblongues, mucronées , den- tées , luisantes, pubescentes en dessous; glands alongés. g. Chêne yeuse, C. vert. Q. ilexL. De la France: Tortueux et très-branchu ; des lieux secs et sablonneux; feuilles persistantes, fermes, coriaces, dentées, piquan- tes. Très-propre pour l’ornement des jardins paysagers. Il y a plusieurs variétés. io. Chêne liège. Q. suber L. De la France mérid. Port d’un pommier; feuilles persistantes. C’est l’écorce de cet arbre cpii est le liège. Dans les Landes on fait en sorte que son tronc ait 8 ou io pieds sans branches; on l’écorce à moitié du haut en bas quand il a de i5 à 20 ans; on écorce l’autre côté 7 ou 8 ans après, et ainsi de suite alternativement. Il lui faut un abri ou l’orangerie à Paris. SJ. Espèces du nouveau continent. ii. Chêne blanc d’ Amérique. Q. alba Mich. De 70 à 80 pieds sur 6 à 7 de diamètre; écorce très-blanche; feuilles découpées profondément: divisions arrondies à la partie supérieure , çt sans pointe , rougeâtres en dessus dans leur jeunesse , puis d’un vert tendre et lisse , glauques en dessous , enfin à l’automne d’un violet clair ; glands assez gros, isolés ou réunis par 2, dans une cu- pule peu profonde, tuberculeuse et grisâtre : bons à manger. Croissance p’oinpte ; propre aux terres les plus arides comme aux meilleures; bois très-liant, et supé- rieur par ses qualités à celui d’Europe , qui a seulement l’avantage d’être plus dur. 12. Chêne a gros fruit. Ç. macroearpa Willd. Bel arbre de l’Amér. septent. De 60 ou .80 pieds, re- marquable par son beau port, l’ampleur de ses Feuilles ()6o Plantes et arbres d’ornement. et la grosseur de ses fruits. Feuilles oblongues , légère- ment pubescentes en dessous, sinuées profondément ou découpées en lobes inégaux, très-grandes, ayant sou- vent i5 pouces de long sur 8 de large; glands ovoïdes, les plus gros du genre , contenus jusqu’à moitié et plus dans une cupule épaisse , à écailles ovales-aiguës , et garnie en son bord de lilamens déliés et flexibles. i3. Chêne oliviforme. Q. oliv'œf orrais Mich. Aussi élevé que le précédent et du même pays. Feuilles oblon- gues, glabres , glauques en dessous, profondément et inégalement lobées; glands ovales allongés, presque en- tièrement renfermés dans une cupule à écailles saillantes et recourbées en arrière, celles du bord terminées en filamens déliés. 14. Chêne a feuilles en lyre. Q. Ijrata Willd. Arbre des marais et du bord des rivières, dans les Flo- rides, la Géorgie et les Carolines; il parvient à une élé- vation et à un diamètre considérables ; mais il ne pourrait réussir que dans les parties les plus chaudes de la Pro- vence et du Languedoc. 15. Chêne étoii.é. Q. stellala Willd. Des Etats- Unis; arbre de 4° à 5o pieds ; feuilles oblongues, pu- bescentes en dessous, à 5 lobes; glands ovoïdes , de gros- seur médiocre , contenus jusqu’au tiers dans une cupule grisâtre , légèrement inégale à sa surface ; bons à manger. 16. Chêne écarlate. (). coccinea W ang. Des États- Unis. Feuilles oblongues, glabres, longuement pétiolées, profondément sinuées, partagées en lobes divariqués , et chargées de dents mucronées; glands ovoïdes, à cupule turbinée, très— écailleuse. 17. Chêne rouge. Q. rubra L. Feuilles oblongues, gla- bres, à longs pétioles, et partagées en 7 à 9 lobes, mu- cronés. Cette espèce et la précédente sont des États-Unis; la ire. vient de la Caroline et de la .Virginie; la 2e. des états du Nord et du Canada. Tous les 2 ont une grande hauteur et un beau port; leurs feuilles, teintes d’un rou- ge plus ou moins vif, forment en automne un contraste frappant avec celles des autres arbres, ce qui en fait alors un des principaux ornemens des jardins paysagers. 18. Chêne quercitron. Q. tinctorïa Mx. Feuilles ovales-oblongues , pubescentes en dessous, partagées en lobes Famille des Amen lacées. 961 lobes anguleux et mucronés ; glands arrondis sessiles ; cupule en soucoupe. Des Etats— Unis , où il acquiert 80 a 90 pieds. Bois de médiocre qualité. Il croît dans les mauvais sols et dans les pays les plus froids. L’écorce, connue sous le nom de querci trou, sert à teindre en jaune, ce qui devrait le faire multiplier en Europe. 19. Chêne noiii. Ç). nigra. — Q. ferruginea Mich. Arbre de 20 à 25 piecls ; des terrains secs et sablonneux du midi des Etats-Unis; il ne mérite l’attention que par la singularité de son feuillage, et 11e croîtrait que dans les parties les plus cliaudesde la France. Feuilles cunéi- formes , glabres , écartées, un peu cordiformes à la base , et trilobées au sommet ; glands arrondis , assez gros , ses- siles, enveloppés à moitié dans une cupule très-écailleuse. 20. Chêne aquatique. Q. aquatica Wild. Arbre de 3o à 40 pieds, du midi des Etats-Unis, sensible au froid ; il ne convient que dans le midi de la France. Feuilles cunéiformes, glabres, divisées au sommet en 3 lobes: celui du milieu plus grand ; glands petits , unpeu arrondis presque sessiles, très-amers. 21. Chêne chataigniek. O. castanea Willd. Des Etats-Unis, où il s’élève à 60 et jusqu’à 80 pieds. Feuilla- ge agréable qui le rend propre à faire de l’effet dans les jardins paysagers. Feuilles oblongnes-lancéolées , coton- neuses en dessous, bordées de dents aiguës; glands pe- tits , o\ aies ; bons à manger. 22. CuùïiE bicolohe. Q. bicolor Willd. Des lieux humides des F.tats-Unis; arbre de 60 à 70 pieds. Bois de bonne qualité. Feuilles cunéiformes à la base , élargies aux 2 tiers supérieurs, bordées de grandes dents, blanc argenté en dessous, ce qui contraste avec le beau vert de la surface supérieure; glands ovales, assez gros, bru- nâtres, souvent 2 sur un long pédoncule; saveur douce. 23. Chêne des montagnes. Q. montana Willd. Arbre de 60 pieds, des Etats-Unis, croissant au milieu des pierres et des rochers , réussissant très-bien dans 1* climat de Paris; bois de très-bonne qualité. Feuilles ova- I es-ren versées , aiguës, blanches et cotonneuses en des- 1 sous, bordées de grandes dents; glands ovales-alongés , assez gros , contenus jusqu’au tiers dans des cupules tur- binées, à écailles libres. 2,4. Chêne prin. Q. prinus Mx. Des forêts humides et 4« 962 Plantes et arbres d' ornement. ombragées du midi des États-Unis ; sa tête , vaste et touffue, s’élève à8o et 90 pieds ; il mérite d’être placé au premier rang des arbres de l’Amér. septent. , mais pro- pre seulement à l’ornement dans les jardins de la Fran- ce méridionale, son bois étant d’une qualité inférieure. Feuilles ovales , élargies supérieurement, glabres, glau- ques et bordées de grosses dents; glands portés sur de courts pédoncules , contenus dans une cupule écailleu- se , peu profonde; saveur douce. Ses principales variétés sont Q. prinus discolor , monticola et palustris , qui se trouvent chez M. Godefroy. 25. Chêne a lattes. Q. imbricaria Mx. Arbre de 4o à 5o pieds, de la Pensylvanie et du pays des Illinois ; Je bois , dans son pays natal , sert à faire des lattes. Feuilles très-rapprocliées , lancéolées , luisantes en dessus , pu- bescentes en dessous , glands arrondis et sessiles. 26. Chêne verdoyant owChêne vert de la Caroli- ne. Ç. virens Mx. Du midi de la Louisiane; il croît lente- ment , parvient à la hauteur de /jo à 5o pieds , et forme une très-large tête. Feuilles ovales ou oblongues , coria- ces, persistantes ; glands oblongs, à cupule turbinée. Bois très-dur et presque incorruptible, l’un des meil- leurs connus. Cette espèce produirait un très-bel effet dans les jardins paysagers situés sur les bords de la mer, au midi de la France. 27. Chêne saule. Q. phellosL. Arbre des lieux hu- mides des États-Unis; de 60 à 80 pieds : on en roit à Trianon, près de Versailles, un individu qui a plus de 60 pieds d’élévation. Feuilles étroites, lancéolées , lui- santes , mucronées ; glands petits , arrondis, envelop- pés presque jusqu’à moitié dans une cupule mince. Bois d’assez mauvaise qualité. 11 n’est propre qu’à l’ornement. M. Godefroy cultive encore les Quercusfalcata, Baniste- rii, catesbiensis , paludosa, lobata , obtusifolia.- io5esp. Les chênes , excepté le tauzin qui trace , ne se multi- plient que de semences , ou par la greffe en approche ; mais on est dans l’usage de ne greffer que les espèces rares : on préfère le semis toutes les fois qu ou peur se procurer des graines. On choisit les giana les plus gros les plus pesans et les plus colores. Il faut les semer en place, s’il est possible. Dans le cas contraire , nous con- ÿCÛlc»» ccreuser aes plates-bandes , d’y mettre une Famille des Amentacèes. 96 3 couche de matières imperméables aux racines, et de les remplir ensuite de 8 à 10 pouces de terre tranche et meuble. Par ce moyen , le pivot 11e pourra pas plonger à une grande profondeur ; il se ramifiera et pourra être levé en entier, ce qui facilitera la reprise , car on sait que les jeunes plants de chênes aux- quels on coupe le pivot reprennent difficilement , et n’acquièrent jamais les mêmes dimensions. Si l’on avait négligé ces précautions, on y suppléerait par les suivan- tes : faire des trous une année d’avance; ne point arra- cher les jeunes chênes , mais les déplanter sans blesser leurs racines, qu’il ne fautexposer ni âl’air, ni au froid, ni au soleil ; ne jeter dans les trous que de la terre bien J ameublie, et ne point y laisser de vide. On réussira 1 mieux, s’il est possible de conserver une motte de terre [. à la racine. Dans le cas où l’on n’aurait pu y réussir , il faudrait arroser très-abondamment à la transplantation afin de rassembler la terre autour des racines. Quand on presse la terre des trous où l’on vient de planter, il faut se garder encore de casser ou de blesser les racines ou le t chevelu delà plante, en les serrant avec des ustensiles lourds ou tranchans. Si le terrain est sec, on fait l’opé- ration en automne , dès que les glands sont mûrs, ou quand les feuilles commencent à tomber; si le terrain, au contraire, est humide, on retarde la plantation jus-- qu en revrier ou mars ; mais pour l une et l’autre de ces plantations, on choisit plutôt un temps humide que froid et sec. Il faudra aussi vider les trous remplis d’eau et les dessécher en y répandant de la bonne terre; et si l’eau, par une nouvelle transsudation, reparaissait encore dans les trous , il faudrait ne je- ter la terre que petit à petit, et l’appuyer autour • des racines , de manière à ne point y laisser de vi- de. On sème les glands à l’automne ou après les fortes gelées , et , dans ce dernier cas , on les fait stratifier. On doit écarter chaque gland d’un pied , pour pouvoir lais- l set' le jeune plant 3 ou 4 ans en place. Il faut , pendant I l’hiver, mettre de la litière sur les élèves des chênes verts de l’Amérique. On traite ces sujets ensuite comme ceux depépinière, si l’on est forcé d’attendre qu’ils soient forts pour les mettre en place , mais sans les ébrancher, quel- que tortus qu’ils soient ; avec l’Age , ils se redressent. Il 964 Plantes et arbres d'ornement. est plus avantageux de planter de suite en place , que de mettre en pépinière , ce qui exige 2 plantations au lieu d’une, et fatigue davantage les jeunes plants. On sait que, lorsqu’on élague les chênes, il ne faut jamais couper les branches rez tronc : cette règle est utile pour conserver bien sain le bois de la tige. On ne coupe rez tronc que les branches assez petites pour que les plaies puissent être recouvertes dans l’année. Quand on élève des chênes communs, dans l’intention d’en faire des sujets pour recevoir la greffe des espèces ra- res, il est avantageux de les élever en pots pour pouvoir les porter auprès des espèces à greffer dessus , en approche. NOISETIER. Coudrier. On trouve à l’article des ar- bres fruitiers, les noisetiers qui se cultivent pour leurs fruits. "Voici ceux qu’on cultive pour l’ornement. 1. Noisetier du Levant. Corylus colurna L. Arbre pyramidal , haut de 4o à 5o pieds , à écorce blanchâtre; les feuilles sont grandes, luisantes, presque nues; le» noisettes, petites, aplaties, et fort peu succulentes, sont enfermées dans de grands in volucres épais , charnus , luisans, très-peu velus. 2. Noisetier de Byzance. C. Byznntina Poit. à de grands rapports avec le précédent , mais il s’élève moins ; son écorce est grise, ses feuilles sont sensible- ment velues en dessous: ses noisettes sont à peu près les mêmes, mais les involucres qui les contiennent sont peu charnus, beaucoup plus longs et terminés par de grandes lanières diversement contournées. 3. Noisetier d’Amérique. C. Americana L. Arbris- seau très-touffu , haut de 4 à 5 pieds; feuilles ovales- oblongues , acuminées; noisette petite et de peu de va- leur, enfermée dans un involucre hérissé, à longues découpures incisées. 4- Noisetier cornu. C. rostrata L. De l’Ain, sept, comme le précédent. Le pins petit de tous, et dont la noisette est enfermée dans un involucre rétréci en forme de corne ou de bec, d’oii ses noms. 11 est rare et dif- ficile à cultiver : on le tient en terre de bruyère. Tous ces noisetiers se multiplient de graines et de marcottes. 5. Noisetier pourpre. C. purpurea Hortul. Jolie var. à feuilles pourpres, introd. dans le coram. vers 1824 6. Noisetier a feuii.es làciniées ou d’ortie. C Famille des .dînent accès. g65 laciniata. Variété à feuilles très-découpées, assez sem- blables à celles de l’ortie. LIQUIDAMBAR copal. Liquidambar slyracijlua. De l’Amér. seplent. Bel arbre de 3o à 4» pieds. Racines pivotantes , tronc nu, cime pyramidale régulière. Ra- meaux rougeâtres; feuilles palmées, à 5 lobes alongés, rouges lorsou’rlles sont nrès de tomber ançdc'S oeS «eivures munis d‘un auvet roussati c en dessous; troissees . eues repanaent une odeur agi cable. Au prin- temps, Heurs en boule , verdâtres. Toutes ses parties sont odorantes. Terrain humide • exposition chaude e abritée. Multiplie, de graines, rejetons, ou marcottes par incision en automne , et en teri e légère ou de bruyère entretenue fraîche. Bois propre pour la menuiserie. — Liquidambar du Levant, Liquidambar imberbe. L. imberbe II. K. Port pyramidal , comme le précédent ; branches et rameaux plus nombreux ; feuilles plus pro- fondément découpées en 5 lobes dentés; angles des ner- vures mis en dessous ; cime plus resserrée , et fruits plus petits. Même culture. Moins sensible aux gelées. — 4 esp. COMPTON ou Liquidambar a feuilles de cétérac. Complûnia asplenii folia H . K. De l’Amér. sept. Arbuste de i à 3 pieds ; feuilles oblongues, linéaires, sinuées, et parsemées de points luisans; de mars en mai, fleurs peu apparentes: son joli feuillage invite à le cultiver. Terre de bruyère pure; mi-soleil, au printemps. Propagation de rejetons qu’on ombrage. S’ils n’ont point de racines» on leur fait une incision sans les détacher, pour leur er_ faire prendre. — i espèce. PLATANE d’Orient. Platanus orientalisL. Du Le- vant. Superbe par son port, sa hauteur de plus de6o pieds, et sa tige nue, droite et terminée par une belle tête ; racines pivotantes ; feuilles grandes , palmées , à 6 lobes profonds. Fleurs en mai ; fruits moins gros que ceux du platane d’Occident, ramassés en têtes globu- leuses, brunâtres et pendans. Variété à feuilles assez semblables à celles des érables,/7, acerifolia IloRTUL.Cet arbre est rustique, et pousse dans tous les terrains, mais il préfère les terres franches légères et profondes, et les lieux abrités. Multiplie, de graines, de marcottes, et de boutures faites en hiver, avec du bois de l’année et un petit talonde l’année précédente. Son bois , plus dur que g66 Plantes et arbres d’ ornement. celui du platane d’Occident, est bon pour charpente, menuiserie et ébénisterie. Cet arbre n’est point attaqué par les insectes. Il mérite, sous tous ces rapports, la préférence sur le suivant , plus sensible au froid. 2. Platane d’Occident ou de Virginie. P. occiden- talisé. De l’Ajnér . septent. Il ressemble beaucoup au précédent; feuilles plus grandes, à 3 lobes lobés , cou- vertes en dessous d’un duvet très-fin qui se détache fa- cilement, et produit la toux, fait même cracher le sang à ceux qui le respirent ; en mai , fleurs à tètes plus gros- ses , et jaunâtres ; fruits en boules de plus d’un pouce de diamètre, et même couleur. Il exige un terrain plus frais. Du reste , même culture. Ces 2 arbres donnent des variétés par les semences qu’on répand sur terre aussitôt leur maturité , et qu’il suffit découvrir d’un lit de mousse hachée pour les entretenir fraîches. On les multiplie aussi de marcottes et de boutures. 3 — 6. Platane a feuilles en coin. P. cuneata W ilt.o . Du Levant. Grandeur moyenne; feuilles de 3 à 5 lobes, dentées, en coin à leur base, eL presque gla- bres. P. ONDULÉ, P. ÉTOILÉ, P. A FEUILLES LAC1NIÉES , espèces encore rares , cultivées de même. — 4 espèces. FAMILLE des Conifères. Fleurs monoïques ou dioïques • les males, le plies souvent en chaton; étamines dans un calice ou une écaille: fleurs femelles solitaires ou en tête , ou en cône écail- leux ; ovaire supère, conique, double ou multiple; style ou stig- mate de même: autant de semences ou de capsules monospermes. Cette famille renferme les arbres verts dont la plupart four- nissent de la re'sine. Tous sont d’une reprise difficile à la trans- plantation ; aussi on doit les enlever en motte le plus qu’il est possible ; il serait encore mieux de les semer en pots, ce qui rend plus faciles leur séparation et leur transplantation dans des pots plus grands ou dans des paniers, jusqu’à ce qu’on les mette en place ; carbeaucoup, quoique de pleine terre, veulent l’oran- gerie pendant leurs S ou 4 premières annc'es. On ne doit aussi les transplanter qu’au moment où ils entrent en sève Une terre légère est généralement celle qui leur convient. On les multi- plie de graines semées en terre de bruyère , quelques-uns de boutures ou de marcottes. Les variétés peuvent se greffer en approche, mais mieux par la greffe herbacée ; lorsque l’on taille •ces arbres, il ne faut jamais couper les branches rez tronc , ce qui occasionerait un écoulement considérable de résine , les épuiserait , et les mettrait en danger de périr ; on doit laisser un chicot de 5 ou G pouces au moins. Dans les espèces qui s’élèvent en pyramide, on ne doit jamais attaquer le bourgeon du sommet, ou l’arbre cessede croître en hauteur pour s’élargir sur lescôtés. Si l’on en fait des boutures , on leur laissera une crossctte de Famille des Conifères. 967 bois de 1 ans comme on fait à la vigne. La plus grande parlie de ces végétaux est de pleine terre, les autres d’orangerie; enfin on 11e peut espérer d’avoir des sujets dans toute leur beauté, que de semis. ÉPHEDRA A un épi. Ephedra monos tachja L. De oene De 2 a 3 pieds, à tiges grêles, articulées, gar- nies d’un grand nombre de rameaux, de septembre à novembre, fleurs en chatons ; baies rouges etmaugeables. — Éphédra a 2 épis. E. dis tachja L. Indigène; de 6 pieds; fleurs, en juin et juillet, en chatons géminés, ainsique les baies. — Éphédra élevé. E. allissima. Desf. De Barbarie. Tige de 12 pieds, en touffe; ra- meaux filiformes et pendans. Terre franche légère et hu- mide. Couverture l’hiver pour la 2e. et la 3e. , à laquelle il faut une exposition abritée. Multiplie, de rejetons. Ces arbustes sont sans feuilles. — 5 espèces. CASUARINA A feuilles de Prèle, ou Filao de l’Inde. Casuarina equiselifolia L.f. Cime large et ra- meuse ; rameaux grisâtres; en octobre , fleurs en chatons. Serre tempérée, terre légère. Ces arbres, de ir0. grandeur, ont leuro rameaux sans feuilles, semblables à ceux du genêt, mais striés, rares, grêles, longs et tombons. Ils peuvent être cultivés en pleine terre dans le midi de la France; s’ils y réussissent, ils seront très-utiles pour les constructions navales. 2 — 3. Casuarina tuberculeux. C. torosula , et Casuarina serré, C. stricla H. K. De la Nouv.-Holl. Le dernier à chatons rouges en décembre; orangerie; terre de bruyère et culture du mimosa. — i3 espèces. IF commun. Taxiis baccatah. Indigène. Arbre rusti- que, de 20 à 3o pieds, toujours vert; à baies rouges. Multiplie, de marcottes, boutures et semences. Tout terrain , et mieux terre franche légère et ombragée. Va- riétés panachées soit blanc, soit jaune. On le taille fa- cilement. Bois dur, rougeâtre et veiné. 2 — 3. If nucifère. T. nucifera Kæmpf. Du Japon. Élevé, assez semblable au cyprès de la Louisiane. Feuil- les distiques, linéaires, planes, aiguës, glauques. Fruits drupacés, ovales, mucronés, très-lisses, chair molle, goût balsamique, noyau oblong, amande hui- leuse et astringente, qu’on mange quand elle est sèche. Même terre ; orangerie ; du reste même culture ; semis et boutures sur couche. M. Noisette a introduit en 968 Plantes et arbres d’ornement. Fi ance le T. serratifolia , arbre très-rustique et fort raraeux; même culture que le n°. 1. 4- Ifa feuilles larges. T. latifolia'ÏHXjMü. DuCap. Rapporté d’Angleterre en 1817 , par M. Noisette. Feuilles éparses, lancéolées- linéaires, inucronées; terre de bruyère, mélangée d’un peu de terre franche; serre tempérée; multiplie, de boutures, ou de greffe par approche sur l’if commun. 5. If verticillé. T. vertcillata Thumb. Du Japon. Port du cyprès pyramidal. Feuilles vert plus foncé que l’if commun, éparses, rapprochées par intervalle eu verticilles. Pleine terre franche, mêlée de terreau de bruyère; orangerie. Multiplie, de boutures. — 7 esp. PODOCARPE Alongé. Podoearpus elongalus l’IIér, l’axus elongata H. K. Du Cap. Arbrisseau à rameaux effilés , subverticillés ; feuilles linéaires-lancéolées. Terre de bruyère mélangée. Orangerie. — 5 espèces. GENEVRIER commt y. Jnniperus conimunisL. On préfère la variété, Genévrier de Suède , J. sueeiea Mil. Arbrisseau de 1 2 à 1 5 pieds, à rameaux plus droits, verticilles plus éloignés, feuilles plus piquantes et baies plus alongées; fleurs en mai. Se greffe en approche sur le genévrier de Virginie et sur d’autres, ainsi que les espèces suivantes : elles se multiplient en outre de bou- tures en automne et à l’ombre, ou de graines aussitôt mûres pour qu’elles germent au printemps suivant , en terre légère et sans engrais , au levant ou sur couche. Au bout de 4 ans il faut mettre le jeune plant en place. Les baies du genévrier commun servent à aromatiser l’eau-de-vie de grains. 2. Genévriersabine male, ou a feuilles de cyprès, Sabinier. J. Sabina cupressifolia Hortul. D’Italie. Tige de 6 à 10 pieds; feuilles petites, décurrentes, ser- rées, à pointes aiguës; fleurs en mai et juin; baies d’un bleu presque noir. Multiplie, de boutures en août. 3. Genévrier sabine femelle, ou a feuilles de tamArisc. J. Sabina tamarisei folia IIortul. De la France mérid. Arbrisseau plus bas, moins fort, plus étalé, à feuilles et baies plus petites. Variété à feuilles panachées. Culture du précédent. 4- Genévrier c.ade. Cèdre aigu ou piquant. J.oxi- cedrus L. De la France mérid. Il a desrapports avec le Famille des Conifères. 969 n°. 1. Fleurs en mai et juin; Laies rougeâtres , grosses. On en tire Y huile de cade. Même culture que le n°. i , mais il supporte bien moins le froid. 5. Genévrier cèdre de V irginie , Cèdre rouge. J. virginiatia L. Arbre de/jo à45 pieds , à racines pivotan- tes; il croît sur les rochers des bords de la mer, et en tous terrains, pourvu qu’ils ne soient point marécageux. Tronc à écorce rouge; branches presque horizontales; feuilles ternées, petites, ovales, imbriquées et serrées, ou plus longues, aiguës et ouvertes, rougeâtres en hiver; en mai et juin, fleurs et baies bleuâtres, qu’on sème aussitôt leur maturité en terre de bruyère tenue fraîche et au nord. Repiquer en même terre et à même exposi- tion , et mettre en place à 4 ans- Cet arbre , d’une crois- sance lente les 10 premières années, varie dans sa forme élevée et pyramidale ou basse et irrégulière. On le force à s’alonger en coupant les branches inférieures à 6 pou- ces de la tige. Bois rouge, fort léger, odorant, pres- que incorruptible, un peu cassant, et employé à beaucoup d’usages , entre autres à couvrir les crayons. 6. Genévrier d’Espagne, cèdre d’Espagne. J. thurifera L. J. hispanica L vm. Arbre de 25 à3o pieds ; feuilles opposées , aiguës , serrées, linéaires; haies grosses et noires. Fleurs en mai; port pyramidal; plus sensible au froid; semer en terrines qu’on rentre dans l’orange- rie; culture du précédent, le garantir du froid les i'c\ années et le placer dans des lieux abrités. 7. Genévrier de Phénicie, Morven. J. phœnicea L. De Provence. Arbrisseau pyramidal de 5 à 6 pieds ; feuilles ternées, petites, obtuses, couchées et vertes; fleurs en mai; baies jaunâtres. Variété, Cèdre lycien J. Ijrcia L., baies plus grosses et brunes. Même culture. 8 — 9. Genévrier cèdre des Bermudes. J. bermu~ diana L. Arbre de 5o à 40 pieds, pyramidal; feuilles ternées, très-rapprochées , linéaires, aiguës; en mai ou juin, fleurs rouge-pourpre. Culture du n°.6, mais plus délicat; ne supporte pas 8 degrés de froid; orangerie; en terre franche légère ou de bruyère. G. couché. J _ prostrata Mich. Ne craint pas la gelée. 10. Genévrier du Cap. J. capensis Lam. Rameaux courts et rapprochés; feuilles de l’extrémité ternées, li- néaires, aiguës, glauques, les autres imbriquées sur le 97° Plantes et arbres d’ornement. bas. Multiplie, de boutures et de greffe en approche sur le G. de Virginie. Culture du n°. 8. ii. Genévrier d’Orient. J. excefca Willd. Grand arbre pyramidal à rameaux étalés horizontalement ; feuilles petites couchées sur les rameaux , marquées d’un ligne saillante sur le dos , imbriquées sur 4 rangs. Se greffe bien sur le Genévrier de Virginie. Pleine terre. Au Jardin des Plantes. CYPRÈS commun , Cyprès pyramidal , Cyprès fe- melle. Cupressus sempervirens L. C. sempervirens fastigiata Duh. De Crète. Arbre résineux, de 3o à 4® pieds. Rameaux en pyramide très-étroite; feuilles peti- tes, persistantes, imbriquées, en verticilles de 3 , et courtes; au printemps, fleurs mâles nombreuses et ter- minales. Cônes arrondis, nommés noix de cyprès, mû- rissant en hiver. Terre légère, graveleuse et chaude; midi; au printemps, semis en terre de bruyère, en terrines plongées dans une couche tiède sous cloche ; rentrer dans l’orangerie ; repiquer le jeune plant en pots dans la terre de bruyère, et rentrer pendant 4 ans pour le fortifier; le mettre ensuite en pleine terre; garantir du froid humide les i‘es. années. Onenfait aussi des bou- tures. On trouve dans les semis une variété C. horizon- talis ou C. sempervirens expansa, Cyprès male des jardiniers, à branches étalées. La teinte sombre de ces arbres les fait rechercher pour les jardins paysagers. Bois dur, brun et odorant, propre pour le tour. 2. Cyprès Faux-Thuya. G. thujoides L. Arbre de 70 à 80 pieds. De l’Amer, septent. Feuilles plates, persistan- tes. Pleine terre humide et marécageuse. Semis en ter- rine ou en planches ombragées et en terre de bruyère, repiquage en même position. Beaucoup d’eau. Arbre d’un très-bel effet. Même culture. On l’appelle Cèdre blanc, arbre de vie, au Canada; son bois, aromatique, rose et léger, est incorruptible. 3. Cyprès pendant ou glauque. C. pendilla l’Hér. C. glancaL.\.M. De l’Inde. Arbrisseaude i5 pieds; bran- ches et rameaux pendans. Feuilles petites, aiguës, imbri- quées sur 4 rangs, glauques. E11 février, fleurs mâles très- nombreuses, d’un blanc roux. Orangerie. De graines, de boutures et de greffes en approche sur la iie. espèce. 4- Cyprès austral. C. australis Hortul. A ra- Famille des Conifères. g 7 i meaux menus dont les plus jeunes sont garnis de feuilles très-petites et imbriquées. Chez M. Noisette. — 8 esp. SC1LUBERTIE distique, Cyprès chauve, Cyprès de la Louisiane. Scliuberlia disticha Miiib. Cu- pressus disticha L. Il se dépouille chaque année de ses feuilles, très-petites, linéaires, pointues, molles; il vient dans les lieux humides , meme dans l’eau. Il pro- duit sur ses racines des espèces de cônes creux , d’un à 4 pieds de hauteur , et qu’on emploie pour faire des ruches. Culture du cyprès commun pendant 4 ans , mais beaucoup d’eau , ensuite placé dans une terre humide et ombragée. Ce bel arbre, de 100 à 120 pieds, à une température douce , ileurit en mars ; il sera très- utile, et produira un bel effet sur le bord des pièces d’eau, des étangs, etc. Le bois en est plus durable que celui des pins : sa résine a une odeur assez agréable. Les gelées tardives détruisent souvent ses jeunes pousses. — 2 espèces. THUYA de laChine. Arbre de vie. Thuya orien— talis L. Arbre pyramidal, fasligié, s’élevant à la hauteur de 25 pieds dans nos jardins. Ses rameaux s’érigent presque aussi verticalement que la tige , et leurs rami- fications sont singulièrement distiques : feuillage d’un vert foncé, très-court: fruit ovale, raboteux, gros com- me le bout du doigt. Très-propre à faire des palissades , des brise-vents, des abris; en plantant les pieds à 18 pouces l’un de l’autre, 011 obtient un rideau de verdure qui se tond comme une charmille. 2. Thuya occidental ou du Canada. T. occiden- talis L. Même hauteur, également pyramidal , mais moins raide que le précédent : ses rameaux sont flexi- bles, étendus à angles droits, ou pendans ; son feuillage glanduleux est presque toujours d’un vert roussâtre. Ses fruits sont oblongs , lisses et pas si gros qu’une plume à écrire. Ces 2 arbres, d’une forme très-pittoresque , jouent un grand rôle dans les jardins paysagers. On ne les mul- tiplie guère que des graines qu’ils donnent abondam- ment à l’automne , et que l’on sème et soigne comme celles des pins sauvages et maritimes. 3 — 4- Thuya articulé. T. articulata Desf. Tige droite. Rameaux articulés, non distiques ; feuilles glan- duleuses , adnées d'une articulation à l’autre. Orange- 972 Plantes et arbres d’ ornement. rie; terre franche, mi-soleil; multiplie, de marcottes. Le T. australis Pose, est plus beau; il a la forme du cyprès pyramidal. Même culture; on pourra le mettre en pleine terre au midi de la France. — io esp. FIN. Genre précieux , composé d’un grand nombre d’arbres résineux, toujours verts, qui fournissent des mâts et du goudron à la marine , des bois et des plan- ches à l’architecture civile, qui contribuent puissam- ment à établir des contrastes imposans dans les jardins pittoresques , et dont les voûtes sombres et silencieuses inspirent les poètes et les âmes sensibles. On les divise en 4 sections , d’après le nombre de leurs feuilles. Toutes les espèces sont monoïques, c’est-à-dire, portent des Heurs mâles séparées des fleurs femelles, les unes et les autres disposées en chaton. Les mâles pro- duisent une si grande quantité de pollen semblable à une poussière jaune que, quand le vent la pousse et l’accumule dans une même direction, on l’a quelque- fois prise pour une pluie de soufre. Le chaton femelle prend le nom de cône en grossissant, et renferme, sous des écailles imbriquées autour d’un axe commun, une certaine quantité de graines qui ne mûrissent que la seconde année et même la troisièmejsu r le pin pignon .Tous les pins aiment la teri’esablonneuse, siliceuse, de bruyère; mais les uns , et c’est le plus grand nombre , la deman- dent sèche, tandis que quelques autres la préfèrent hu- mide et même tourbeuse. La terre calcaire leur con- vient d’autant moins, que le carbonate de chaux est plus abondant. En horticulture, on sème les pins en terre de bruyère, soit en planche, soit en terrine; quand le plan a de 4 à 1 2 pouces de hauteur , on le repique en pépinière à ra- cines nues pour les espèces robustes , et en motte pour les espèces délicates, où ils restent jusqu’à ce qu’ils soient bons à mettre en place. On en élève aussi en pot, mais leurs racines s’y contournent, et ils ont de la peine ensuite à s’établir solidement lorsqu’on les plante à demeure. Un usage , fondé sur des faits , est de ne planter les pins que quand ils commencent à pousser au printemps. Si l’on a quelquefois aussi bien réussi en plantant à l’automne, c’est que des circonstances heu- reuses, sur lesquelles il ne faut pas toujours compter, Famille des Conifères. {^3 y ont contribué. Dans tous les cas, on ne raccourcit ja- mais les racines des pins en les plantant , ni même au- cune branche , et encore moins la tête. Comme dans nos pépinières il n’y a pas d’herbage qui protège les jeunes semis contre les rigueurs du froid , il est bon de les en garantir avec de la litière ou de la fougère, pen- dant un ou deux hivers, ou de les rentrer en orangerie s’ils sont en terrine ou en caisse. Nous ne nous occuperons pas ici des semis ni des plantations en grande culture, oh l’on prend beaucoup moins de soins, et ou l’on perd en conséquence une grande quantité de plantes , parce que cela nous obli- gerait à sortir du cadre qui nous est imposé. Voici les espèces de pin les plus connues, divisées par sections d’après le nombre de leurs feuilles. ire. Section. Pins à deux feuilles. Pin sylvestre. P inus sjlvesttis Lin. Tout le monde connaît ce bel arbre , dont la tige, droite comme une flèche, s’élève à 80 pieds et plus, lorsqu’elle croît en futaie, garnie dans sa partie supérieure de branches verticillées étendues horizontalement , dont les feuilles d’un vert glauque rembruni , raides et longues de deux ou 3 pouces, forment des voûtes sombres au-dessus de la tête de celui qui les examine; mais jusqu’ici personne n’a encore pu préciser certaines différences, cependant faciles à remarquer, qui existent entre beaucoup d’in- dividus, et décider si ce sont autant d’espèces ou autant de variétés dues au climat ou aux localités. En atten- dant on leur donne des noms à peu près comme il suit : a. Pin rouge d'Ecosse. Son bois paraît plus rouge , ses feuilles plus longues, moins glauques, et ses fruits plus petits. b. Pin de la Haute- Ecosse , Pin horizontal-, on commence à parler de celui-ci, comme ayant le bois d’une qualité très-supérieure au Pin sylvestre. Il n’esc pas encore connu dans nos cultures. Peut-être se trou- vera-t-il être notre Pin rouge d’Écosse. c. Pin de Genève, indiqué comme ayant les feuilles plus courtes et moins glauques. d. Pin de Riga, Pin de Russie, Pin de mature. Cest sui celui-ci qu’on s’est le plus évertué sans avoir encore pu trouver si c’est une espece ou une variété due Plantes et arbres d’ornement. au sol ou au climat; maison s’accorde à dire qu’il devient plus haut , et que ses feuilles sont plus longues. C’est d’ailleurs le plus recherché pour les hautes mâtures. 2. Pin a feuilles divergentes. P. banksiana Purch. de F Am. sept. Espèce encore jeune et rare dans nos cultures ; on en voit un individu haut de 4 pieds au Jardin des Plantes. 3. Pin mugho. P. tnughus Willd. Celui-ci n’at- teint guère que 12 ou i5 pieds de hauteur, et ses branches inférieures deviennent aussi longues que son tronc. On en voit un fort pied à Trianon. 4- Pin nain. Pi/uts pumilio. Petit buisson serré, haut de 4 à 5 pieds. Il en existe de jeunes au Jardin des Plantes. Les nos. 2 , 3 et 4 offrent peu d’intérêt. 5, Pin maritime. P. maritima Lin. Indigène. Se reconnaît d’abord à ses longues feuilles d’un vert blond, et à ses cônes trois fois plus gros et plus longs que ceux du Pin sylvestre. L’arbre croît plus vite dans sa jeu- nesse, son tronc devient plus gros, jamais parfaitement droit, et à la fin il s’élève moins haut que le Pin syl- vestre. D’ailleurs son bois est moins estimé. a. Pm à t roche t. Variété accidentelle en ce que ses cônes sont réunis jusqu’à 1 5 ou 20 ensemble. 6. Pin de Corse. P. Laricio Lin. Arbre magnifique propre à la mâture; ses feuilles sont longues, souvent tourmentées, et ses cônes sont une fois plus gros que ceux du Pin sylvestre. On en voit beaucoup greffés à la Tshudy sur le Pin sylvestre dans la forêt de Fontai- nebleau. On croit que le Pin rouge d’Amérique, Pinus rubra Mien., n’est autre chose que notre Laricio. n. Pin de CarAmanie , de Calabre. P. Carama- niensis Hortul. Espèce si voisine du Pin de Corse , que les botanistes n’osent pas l’en séparer; l’arbre est plus touffu , il s’élève moins haut ou croît moins rapide- ment, ses cônes offrent des différences, et cependant il n’y a que les jardiniers qui en fassent une espèce. 8. Pin pignon. P. Pinea Lin. Les feuilles de cette espèce sont plus longues, plus vertes et moins tour- mentées que dans le Pin de Corse; elles ressemblent assez à celles du Pin maritime, mais le port de l’arbre est tout différent; le Pin pignon s’élève moins haut, son tronc a l’air tors, et sa tête, au lieu de filer, s’étend Famille des Conifères. 9^5 en une large lieraisplière. Ses cônes sont ovales, ar- rondis et gros comme le poing : ils contiennent des graines osseuses alongées , appelées pignons , dont l’a- mande est bonne à manger. 2e. Section. Pins à deux et trois feuilles. g. Pin des Pyrénées. Pinus j)j-rena'ica L vp. Cet arbre, indiqué dans les Pyrénées par Lapeyrouse depuis bien long-temps, n’est mentionné par aucun autre bo- taniste, et est encore tout-à-fait inconnu dans les cul- tures. Il serait intéressant que les pépiniéristes en obtinssent des graines et le .fissent connaître. 10. Pin de Jérusalem. P. halepensis Hort . Kew. Du midi de la France. A en juger par les individus que nous connaissons, cet arbre ne doit pas s’élever à une grande hauteur ; son port est grêle , élancé , pyrami- dal ; ses feuilles sont longues de 4 à 5 pouces , fines , élouces, et d’un vert glauque. Il a peu souffert de l’hi- ver de 1829-1830. Le Pin des Ahruzzes , Pinus brada Ténor., se distingue difficilement de celui-ci et de ce- lui des Pyrénées. 11. Pin doux. P. mitis Michaux. De l’Am. sept. Devient haut de 5o à 60 pieds dans son pays ; ses feuilles sont longues de 4 à 5 pouces, fines et flexibles. Les beaux individus sont rares en France. 12. Pin résineux. Pinus resinosa , P. rubra Mich. De l’Am. sept. Quoique ces deux noms désignent deux espèces dans Michaux, les botanistes les rapportent à une seule qui a les feuilles longues de 5 à 6 pouces et les cônes de moitié plus courts que les feuilles. Les beaux individus sont également rares en France. i3 Pin de Monterey. P. adunea Bose. De la Cali- fornie. On n’eu connaît encore que de jeunes individus, au Jardin des Plantes , et chez AI. Godefroy à Ville— d’Avray. Ses feuilles sont finement denticulées, et ses cônes extrêmement longs. Il craint les fortes gelées. 14. Pin a l’encens. P. læda Lin. De la Caroline. Rare et mal venant dans le centre de la France. On le dit haut de 80 pieds dans son pays, où son bois est peu estimé, mais où sa résine tient lieu d’encens. 15. Pin rude. P. rigida Mich. P. ecliimla II. P. De l’Am. sept. Celui-ci est encore mal venant dans le cen :î le la France , où il s’élève à la hauteur de 25 976 Plantes et arbres d'ornement. à 3o pieds, et forme une tête plus arrondie que pyra- midale. Il a la propriété de repousser plusieurs dra- geons du pied loi'squ’on le coupe, et de produire des bourgeons adventifs sur son tronc et sur ses grosses branches. Son feuillage est rude , souvent jaunâtre , et ses cônes , plus gros que ceux du Laricio , ont les écailles terminées par une épine crochue. i6. Pin inops. P. inops Mich. De l’Am. sept. Petit arbre à rameaux fasligiés, et à feuilles courtes, douces , également fastigiées. On en voit au Jardin des Plantes. 3e. section. Pins à 3 feuilles. l’j. Pin de marais. Pinus palustris H. Kew. P. australis Mien, serolina Mortel. Arbre de 8o pieds dans son pays, très-estimé pour son bois et pour la qualité supérieure de sa résine connue sous le nom de térébenthine de Boston. S’il croît dans les marais, selon Aiton , il croît aussi dans les sables mouvans, selon Michaux; à Paris on le cultive en vase pour pou- voir le rentrer, parce qu’il ne supporte pas la rigueur de nos hivers. Il grandit très-lentement; ses feuilles nombreuses , douces , d’un très-beau vert , longues de q à 12 pouces, le font facilement distinguer. Nous en avons vu chez M. Lemonnier qui avaient 16 pieds de hauteur sans aucune branche latérale ; cependant son tronc développe facilement des bourgeons adventifs ou endormis. Quelques pieds ayant résisté sans abri à l’hiverde) 829-1830,011 a l’espoirdepouvoir l’acclimater. 18. Pin a longues feeilles. P. longifolia Lamb. Des Indes. Très-beau par ses feuilles plus longues, et plus fines que celles du précédent, mais 11e résiste pas en pleine terre; il faut absolument le cultiver en caisse pour le rentrer l’hiver. On peut le multiplier par la greffe sur le Pin sylvestre. 19. Pin des Canaries. P. canariensis Dec. Celui- ci peut encore moins supporter la pleine terre à l’air libre que le précédent; son feuillage est gai, léger, d’un vert glauque , et son tronc développe abondam- ment des bourgeons endormis, quand on lui coupe des branches pour le greffer sur le Pin sylvestre. Il exige l’orangerie. MM. Cels, Noisette, Soulange-Bodin, cultivent encore quelques beaux pins en orangerie que nous ne mention- Famille des Conifères. 977 nons pas, leurs noms ne nous étant pas bien connus. 4e. section. Pins à 5 feuilles. 20. Pin du Lord. P. strobus Lin. Très-bel arbre pyramidal, d’une grande hauteur, et qui réussit par- faitement dans nos cultures : son feuillage est léger, fin , long et d’un vert gai. Très-employé pour l’orne- ment des jardins pittoresques; ses cônes sont longs, presque cylindriques et ressemblent beaucoup à ceux de l’Epicea. Selon Michaux, les Américains emploient Le bois de ce pin dans les constructions de toute espèce. 21. Pin cembro. P. cembro Lin. Des Alpes. Celui- ci est d’une croissance lente, reste toujours petit, sous une forme pyramidale et resserrée; son feuillage est court, très-pressé, fin, et d’un vert glauque. Ses graines se mangent sous les noms d’Alvier , Tenier. 22. Pin occidental. P. occidentalis Willd. Cet arbre, cultivé en Angleterre depuis 1820, ne paraît pas encore dans nos cultures. Nous l’avons rencontré assez abondamment à Saint-Domingue dans le quartier de Sainte-Suzanne , ou il s’élevait à la hauteur de 25 à 3o pieds. Ses feuilles sont longues de 6 pouces , d’un beau vert, et ses cônes sont un peu plus gros que ceux du Pin sylvestre. Quand on l’obtiendra il faudra le tenir en serre chaude. — 35 espèces. AGATHIS A FEUILLES DE LORANTHE, Agalhis lo- rantliifolia Sal. P inus dammara Lamb. DesMoluques. Très-grand arbre dans son pays; mais haut seulement de 2 pieds chez nous. Extraordinaire par ses grandes feuilles ovales , rétrécies aux deux bouts. Terre de bruyère mélangée. Serre chaude toute l’année. Ches MM. Cels et Noisette. Fort rare et fort cher. — 1 esp. ARAUCARIER du Chili. Araucaria Dombeji Rich . Dombeja chilensis Lam. Colymbea quadrifaria Sal. Arbre pyramidal s’élevant à i5o pieds dans son pays ; ses rameaux sont la plupart verticillés , étendus hori- zontalement , couvert de feuilles solitaires , sessiles ; lancéolées, piquantes au sommet, longues de 20 a 24 lignes. Terre de bruyère mélangée. Bonne orangerie. Multiplie, de bouture. 2. Araucaria élevé. A. excelsa Lamb. Le plus pittoresque des arbres verts. Il est pyramidal, à rameaux étagés , étendus horizontalement , hérissés 1 Q’jS Plantes et arbres d’ornement. de nombreuses petites feuilles très-rapprochées , sessiles , rudes , élargies à la base, courbées en faux et piquantes. Reprend facilement de boutures faites avec des bran- ches latérales, mais ces boutures ne s’élèvent jamais verticalement à moins qu’on ne les déte.imine k pousser un bourgeon adventif du cOuec, equev oourgeon e— lève verticalement comme une tige provenue de graine. Pour obtenir ce bourgeon adventif, il faut , quand la bouture a de 12 k 18 pouces de longueur et qu’elle est très-bien enracinée, la coucher à plat sur la terre et l’y fixer avec des crochets ; par ce moyen , la sève étant gênce dans sa marche, elle produira un nouveau jet sur le collet qui formera une belle tige , et on supprimera l’ancienne deux ans après. Ce procédé est applicable à tous les sapins , mélèzes, et au cèdre du Liban. M. Neu- mann , chef des serres chaudes au Jardin du roi , sait couper la tête d’un Araucaria pour en faire une bou- ture, et de manière cpie l’arbre se reforme une autre tête pyramidale Orangerie. Terx-e de bruyère mélan- gée. — 2 espèces. SAPIN A feuilles lancéolées. Abies lanceolata H. P. Abies jaculifolia Sal. De la Chine. Grand arbre d’un très-beau port; en France de 6 k i5 pieds; chez MM. Cels et Noisette. Feuilles lancéolées-lineaires , très- aiguës, distiques, marquées de 2 lignes argentées en dessous ; chatons latéraux , réunis dans un involucre. Mêmes culture et multip. que pour l' Araucaria excelsa. 2. Sapin commun on a feuilles d’if, ou blanc, ou argenté, ou de Normandie. Abies taxifolia P. H. D’Eu- rope. Arbre pyramidal, de ire. grandeur; branches ver- ticillées et horizontales ; feuilles linéaires , écliancrées au sommet , planes et rangées de chaque côté sur les ra- meaux comme les dents d’un peigne ; cônes droits , longs de 6 pouces ; fleurs en mai ; multiplie, de graines extrai- tes des cônes cueillis de janvier en mars ; on les sème presque aussitôt en pleine terre de bruyère , ou dans des pots remplis de cette terre, et placés k l’ombre sur une couche tiède. Au printemps suivant , on lève le jeune plant en motte , s’il est possible, pour le repiquer k 6 pou- ces de distance dans une terre franche légère et peu om- bragée. On le couvre de litière dans les fortes gelées. A 3 Famille des Conifères. g*q ans, on peuti e meure en place ou en panier, poer être transporté au besoin. Ce sapin produit la térébenthine dite de Strasbourg : l’écorce sert à tanneries cuirs ; la sève et l’écorce intérieure ont les mêmes qualités que celles du pin d’Écosse. Le bois est du service le plus étendu pour la marine , la charpente et la menuiserie. Il est , comme les suivans, très-propre à l’ornement des jardins paysagers. 3. Sapin baumier, Baumier de Giléad. A. balsa- mea Mile. A. balsainea P. H. Mich. P/nus balsamea L. De l’Amér. septent. Arbre de 20 à 3o pieds en France; mais plus au nord et dans un terrain convenable , il ac- quiert 4o à qS pieds ; port du sapin commun ; feuilles plus nombreuses, raugeesde même, mais à doubles rangs, plus petites , exhalant l’odeur du baume de Giléad ou de Judee , quand on les froisse ; fleurs en mai ; cônes droits , plus gros et plus courts que ceux du sapin commun : on les cueille ici en juillet ; les graines sont munies de mem- bi •ânes d’un très— joli violet. Exposition du nord et terrain sablonneux; du reste, même culture. O11 lire, des tu- meurs qui se forment sur le tronc et les branches , une résine à laquelle on a donné le nom de baume du Canada ou de Giléad , quoique très-différente du vrai baume de Giléad qu’on tire de V Amjris gileadensis. 4- Sapin du Canada, HEMLocK-SpRucEdes Anglais. A. canadensis Mich. P inus canadensis L. Arbre de 70 à8o pieds clans son pays, de 20 à 25 chez nous. Tige droite; nouvelles pousses inclinées, mais se redressant en- suite; feuilles aplaties, de6 à 81ignes, sui’2rangs. Forme élégante; très-propre pour les jardins paysagers, où le vert gai de ses feuilles produit un effet agréable avec celui des autres sapins; fleurs en avril'; cônes longs de 8 à 10 lignes, renversés, et à l’extrémité des branches. Cet arbre souffre la taille comme l’if, et peut être employé en palissade. Bois de médiocre qualité; mais l’écorce est, après celle clu chene, la meilleure pour tanner les cuirs. Meme culture. On peut faire avec ses rameaux de la bière inférieure à celle faite avec le sapin noir. 5. Sapin blanc du Canada , Sapinelte blanche. A. alba Mich. Arbre de 4® à 5o pieds , qu’on ne distingue des Epicéa, au premier coup d’œil , que par la couleur des feuilles vert loncé ou bleuâtre , et par leur opposition autour de la branche ; il croît rapidement , et s’accom- g8o Plantes et arbres d’ornement. mode de tous les terrains , mais mieux des sols profonds ; ses cônes sont petits et renversés. Multipl. de graines en pleine terre légère de bruyère, au printemps, à l’ombre. Les jeunes plants supportent très-bien l’hiver, comme ceux de l’épicéa. Son bois est inférieur à ceux des Sapins argenté . noir et épicéa. A défaut de Samn noir , on peu taire cie ïa bière avec ses rameaux. 6. Sapin épicéa ou Épicia de Norwége , Pesse, A. picea H. P. — P inus abies L. Il fournit la poix ordinaire. Du nord de l’Europe , où il préféré les vallées d’un sol profond , et s’élève à une grande hauteur : on peut le placer dans certaines parties des grands jardins paysagers qu’on destine au recueillement. Branches presque verticillées , souvent pendantes , un peu nues ; feuilles moins longues que celles du sapin, étroites, droites , jnquantes , presque tétragones , rangées de deux côtés des rameaux ; fleurs en avril ; cônes alongés et cylindriques pendans. Même culture que les précé- der; il peut se multiplier de boutures comme la sapi- netle ; bois jdIus blanc que celui du sapin commun , bon aux mêmes usages. L’Épicéa de Bosc est une belle variété qui se trouve à Daumont, près Montmorency, dans la propriété de M. Gillet de Laumont. Ses fruits viennent par paquets , et ses boutons ont les feuilles plus tourmentées. 7. Sapin noir, Sàpinette noire. A. nigra Mich. Arbre de 70 a 80 pieds , du nord de l’Amér. septent. Tige droite; feuilles raides, petites, placées comme celles de la sàpinette, d’un vert sombre et triste. Il réussit dans les sols humides et profonds. Bois blanc , 1 fort léger et élastique , supérieur , dit-on , à celui des | autres sapins. Avec les jeunes branches on fait de la bière dans le nord de l’Amérique. Variété à bois rouge. Même culture, mais placé au nord, et plus d’humidité. — 8 esp. MÉLÈZE d’Eürope. Larix europæa H. P. Pinus I Larix L. Abies Larix Lam. Des Alpes. Arbre résineux 1 à racines pivotantes, le plus grand de nos contrées; il croît sur les parties les plus hautes et les plus froides. Tige pyramidale ; branches horizontales , disposées par étages ; feuilles étroites , linéaires , caduques , éparses sur les jeunes pousses , et disposées en rosettes sur les rameaux d’un à 2 ans. En avril et mai, fleurs femelles rougeâtres, I Plantes dont la clas e n’est pas déterminée. 98 1 d’un joli effet. Cet arbre pousse rapidement, etse contente du plus mauvais terrain , s’il n’est pas très-humide. Multiplie, en février, par semence en terre légère , au levant. Il serait très-utile dans les parties hautes de nos montagnes. Variété : Mélèze tortueux; de Sibérie; même culture. Le bois de mélèze, presque incorrup- tible, est très-bon pour la charpente, la menuiserie. 2. Mélèze d’Amérique. L. americana Mich. Pinus microcarpa Willd. dînes microcarpa Duh. De l’A- mér. septent. Beaucoup plus petit que le précédent; feuilles très-menues, moitié plus courtes; cônes de 6 li- gnes delongau plus, composés d’un petit nombre d’écail- Tes. Fleurs au printemps ; même culture. — 2 espèces. CÈDRE du Liban. Cedrus H. P. Pinus Cedrus L. Abies Cedrus Duh. Très-grand arbre résineux du mont Liban; port pyramidal et superbe; branches ho- rizontales , assez longues pour que le diamètre de la tête de l’arbre en égale la hauteur. Feuilles persistantes, linéaires, disposées comme dans le mélèze d’Europe; fleurs monoïques ; en octobre , cônes ovales et gros , qu’on ne cueille que la troisième année. Il vit plusieurs siècles , et son bois, qui par erreurde nom passe pour être incorruptible, est loin de posséder tout es les quali lés qu’on lui a attribuées. Multiplie, de graines au printemps, aussitôt qu’on les a tirées des cônes , semées dans des ter- l'inas de terre de bruyère, ou dans de petits pots, sur cou- che tiède et sous châssis abrités du soleil à midi. On re- pique le plant l’année suivante , et on le tient en pots pendant \ à 5 ans pour le rentrer ou pouvoir le placer à l’exposition de l’ouest et le couvrir de feuilles ou de fou- gère pendant les gelées. On le plante ensuite au nord en pleine terre franche légère. On peut tailler les branches inférieures à 6 pouces pour accélérer sa croissance en hauteur. Il serait très-utile démultiplier cet arbre dans les montagnes. 11 faut l’isoler pour jouir de son effet majestueux. Il perd quelquefois ses feuilles après la plan- tation, mais il en repousse l’année suivante. — 1 espèce. Plantes dont la classe n’est pas déterminée. ARISTOTELIA mAQUI. Aristotelia maqui l’Hér. Hërb. de l’Am. vol. 6. Du Chili. Arbrisseau à tige rougeâtre , ainsi que les rameaux, qui sont parsemés de tubercules; feuilles lancéolées oblongues, luisantes; 982 Plantes dont la classe n’est pas déterminée. eu mai, fleurs blanches , petites, en grappes; baies rou- ge noirâtre; ouïes mange au Chili. Terre légère, sub- stantielle; midi ou l’orangerie. Multiplie, de graines, marcottes ou boutures. BEGONIA luisant. Bégonia nilida H. K. Bégonia minor J acq. Des Antilles. Tige de 5 à 6 pieds; feuilles en cœur, très-obliques d’un côté, luisantes, assez aci- des pour être employées comme l’oseille, et à pétiole pourpre comme les pédoncules. De mai en décembre, fleurs paniculées, moyennes, d’un rose pâle. Terre de bruyère un peu tourbeuse et un peu fraîche ; serre chau- de. Multiplie, de rejetons et de boutures dans des pots plutôt petits que grands , parce que ce genre pousse peu de racines ; rempoter rarement et replacer dans des pots seulement suffisanspour contenir les racines. 2 — 3. Bégonia a 2 couleurs. B. dïscolor R. Br. IIerb. hé l’Am. vol. 6. B. evansiana And. De la Chine. Dédié à M. É vans. Rameaux d’un carmin vif au-dessus de chaque articulation ; feuilles plus gran- des, en cœur aigu , d’un rouge foncé en dessous ; de mai à septembre, fleurs plus grandes, d’un rose tendre et fort belles. Même culture; et déplus, propagation par des bulbes axillaires. Le B. taùerosa à feuilles inéga- les, anguleuses et dentées, produit aussi des tubercules. q. Bégonia acuminé. B. acuminata Dryand. B. hirsula Rortul. De la Jamaïoue. Tige de 2 pieds, suc- culente, rougeâtre; feuilles en cœur à la base, obli- ques, ciliées et presque épineuses; en automne, fleurs blanches, en panicules. Même culture comme les suivans. 5. Bégonia a grandes feuilles. B. macrophylla Dryand. De la Martinique. Tiges rougeâtres , noueuses, cassantes; feuilles auriculées, charnues, blanchâtres en dessous; fleurs en corymbe. 6. Bégonia fourchu. B. dichotoma Jacq. De Caraques. Tige cannelée; feuilles obliques, en cœur; fleurs petites, blanches, en panicule.Ces plantesornent bien les serres chaudes. 7. Bégonia argenté. B. argyrostigma Fisch. B. maculata Radd. Am. mér. Tige haute de 2 à zj pieds : feuilles obliques , maculées en dessus de taches argen- tées : fleurs blanches. Même culture. Serre chaude. Les Bégonia semperflorens , discolor, sanguinea , incar- Végétaux dans l'ordre de leur emploi , etc. (j83 nata , heracleifolia , sont les espèces les plus nouvelles. — 38 espèces. GINKGO A 2 lobes, Arbre aux 4o écus. Salisburia adianthijoliaSyi. Du Japon. Arbre dioique à racines pi- votantes, à tige pyramidale s’élevant à une grande hau- teur quand elle ne perd pas sa flèche; feuilles en fais- ceau , cunéiformes , bilobées , larges de 3 pouces ; fleurs mâles en très-petit chaton , jaunâtres; fleurs femelles solitaires; noix ovales, charnues, grosses comme des prunes de Damas ; noyau à amande blanche , bonne à manger; on la rôtit comme des châtaignes. Terre fran- che, jN'ofonde, un peu humidé ; exposition ombragée. Multiplie, de rejetons, de marcottes, ou de boutures , en février et mars , avec des branches de l’année , ayant un talon du bois de 2 ans, dans une terre douce , fraî- che et ombragée. — i espèce. TABLEAU DES VÉGÉTAUX LES PLUS INTÉRESSAIS ARRANGÉS DANS L'ORDRE DE LEUR EMPLOI DANS LES JARDINS. Plantes pour parterre. Bulbeuses. Ail. Amaryllis. Anémone. Anémone hé- patique. Asphodèle. Balisier. Bulbocode. Colchique. Cyclame. Cypripcde. Erythrone. Fritillaire. Fumeterre. Galanth. Glaïeul. Glycyne. Hémérocale. Iris. Jacinthe. Lis. Morée. Muscari. Narcisse. Néoltie. Nivéole. Orcliis. Ornithogale. Oxalide. Panera tier. Phalangère. Renon- cule. Safran. Scille. Trolle. Tulipe. Fibreuses. 7 'res-hautes. ( Fleurs au printemps. ) Diverses astères. Digitale ferrugineuse. Valériane. ( Fleurs en été. ) Alcée rose trémière. Asclépiade de Syrie. Campanule pyramidale. Napée. Persicaire du Levant. Phlomis. Phormion.Phytolacca. Ricin. Soleil. — (Fleurs en automne.) Dahlia. Hélénie. Ketmie. Silphium' Hautes. ( Fleurs au printemps.) Ancolie. Dauphi- nefle élevée. Iris. Lamier orvale. Lunaire. Muflier de» jardins. Pavot. Phlox. — (Fleurs en été.) Acanthe. Aconit. Asclépiade. Astragale. Astrance. Bugrane. Dupnthalme à feuilles en cœur. Butome. Coriope. Digitale. Echinope. Énothère. Galéga. Gaura. Gen— C)84 Végétaux dans l'ordre de leur emploi tiane jaune. Guimauve. Ketmie. Lavatère de Thuringe Lobélie. Lyclinide de Chalcédoine. Lvsimachie. Matri- caire. Mélisse. Millepertuis. Molène. Molucelle. Mo- inordique. Panicaut. Pavot. Rudbeckia. Sainfoin d’Es- pagne. Spirée. Stramoine. Tabac. Tagétès. Tanaisie. V araire. — ( Fleurs en automne. ) Anserine ambrosie. Anthémis à grandes fleurs ( chrysanthème). Boltonia. Cacalie. Casse. Epilobe à épi. Eupatoire. Galane. Im- mortelle à bractée. Lotier Saint-Jacques. Sarrelle. Yalériane. Yerge d’or. Ximénésie. Moy ennes. ( Fleurs au printemps. ) Carthame. Celsia. Cynoglosse. Dendrie. Doronic. Élyme. Épliémérine. Épimède. Gentiane. Géranier. Giroflée. Gnaphale oriental. Gomphrène. Hélonias. Ibéride. Julienne. Lupin vivace. Lychnide. Mélissot. Menyanthes. Mimule ponctué. Orobe. Pigamon. Pivoine. Podophylle. Polé- moine bleu. Pulmonaire. Sauge. Saxifrage. Sceau de Salomon. Yélar. Verveine. ( Fleurs en été. ) Achillée. Amaranthe. Arum. Astère reine Marguerite. Astragale. Balsamine. Belle - de - Nuit. Bétoine. Buphllialme. Campanule. Casse. Centaurée bleuet. Chrysanthème. Cinéraire. Coqueret. Cynoglosse. Daléa. Dauplii— nelle. Digitale obscure. Dracocépbale. Enotlière. Fabagelle.Ficoïde glaciale. Fragon. Fraxinelle. Galane. Géranier. Giroflée. Gnaphale puant. Gypsophile des murailles. Ilyssope. Ibéride. Immortelle. Lavande. Lavatèrc. Lin. Liseron. Lotier rouge. Lysimachie. Martynie. Mélilot. Millepertuis. Mimule. Monardes Nigelle. Nolana. OEillet. Podalyria. Pyrole. Saponaire. Scabieuse. Séneçon. Septas. Souci. Stevia. ( Fleurs en automne. ) Grande Absinthe. Anthémis d’Arabie. Apocyn. Astère. Boucage. Célosie. Centaurée odo- rante. Chrysocome. Coquelourde. Coriope. Crépide. Gupidone. Doronic. Eupatoire pourpre. Géranier. Giroflée. Gnaphale de Virginie. Gomphrène. Ibéride. Lobélie. Lopézie. ^ erveine. Zinnia. Basses. ( Fleurs au printemps. ) Alysse. Arabette. Arénaire. Céraiste. Cynoglosse printanière. Drave. Erythrorhize. Gentianellc. Globulaire. Hellébore noir. Hclléborine. Iris nain. Marguerite vivace. Muguet. Gyrosclle. Primevère. Primevère auricule. Réséda. Sol— d nelle dans les jardins. <)85 danelle. Violette. (Fleurs en été.) Adonide. Améthyste. Androsace. Astère des Alpes. Athanasie. Basilic. Ber- mudienne. Blète. Bragalou. Brunelle. Epervière. Si- lène. Swertia. Véronique. (Fleurs en automne.) Ficoïde annuelle. Molène de Mycon. Tussilage odorant. Rampantes. Alysse saxatile. Arabette. Liseron. Mo- mordique élastique. Pervenche. Grimpantes. Capucine. Dolique. Gesses odorante, vivace, tubéreuse, de Tanger. Haricot d’Espagne k grandes fleurs. Houblon. Ipomée. Liseron. Pervenche. Pois odorant, vivace. Trichosanthes. Plantes pour bordures. T^ivaces. Petite Absinthe. Alysse saxatile. Amaryllis jaune. Anémone hépatique. Anthémis odorante. Auri— cule. Buis nain. Fraisier. Hyssope. Ibéride toujours verte. Iris. Jacinthe. Lavande. Marguerite vivace. Marjolaine. Mélisse. Œillet mignardise, de mai, de poète. Narcisse. Origan. Primevère. Romarin. Sauge. Safran. Santoline. Sauce. Saxifrage. Staticé. Thym. Violette. OEillet deltoïque. Brunelle grandiflore. Annuelles. Astère reine marguerite naine. Pied d’alouette. Dracocéphale d’Autriche. Julienne de Ma— hon. Linéaire à fleurs d’orchis. Cynoglosse feuille de lin. Crépis rose. Plantes pour l' ornement des eaux. Acorus. Butome. Cresson. Flécliière. Iris des marais. Jonc. Lysimacliie. Ménianthe. Nénuphar. Parnassie. Roseau ruban. Populage. Roseau panaché. Scorpione. Plantes pour plate-bande de terre de bruj ere. Amaryllis. Amsonia. Asclépiade incarnate. Buglosse de Virginie. Calcéolaire. Dendrie. Digitale des Canaries. Erythrorhize. Gentianes pourpre, jaune et visqueuse. Pachvsandre. Trillium. Plantes pour roeailles. Androsace. Arénaire. Cactier raquette. Drave des Pyrénées. Fariné des Alpes. Ficoïde. Gypsopliile des murailles. Joubarbe. Lychnide des Alpes. Millepertuis. Primevère. Saxifrage. Sedum. Cymbalaire. Arbustes et arbrisseaux pour bosquets. De r à 3 pieds de haut. Airelle. Armoise citron- /[2 986 Végétaux dans l’ordre de leur emploi nelle. Bouleau naiu. Bruyère. Bugrane frutescente. Clématite droite. Cytise à feuilles velues. Dierville jaune. Épliédra à i épi. Germandrée. Daphné mezéréon. Phlomis frutescent. Lyclinite. Potentille frutescente. Robiniers frutescent , barbu, de la Daourie , pygmée. Santoline commune. Spirée à feuilles lisses. De hauteur moyenne. ( Fleurs au printemps. ) Ali- sier. Amandiers à fleurs doubles , nain , satine , pana- ché, Arbousier. Argousier. Astragale. Atragène du Cap. Aucuba du Japon. Bibacier. Buis de Mahon. Cerisier nain. Chêne des teinturiers. Chamecevisier. Chèvre- feuille. Clavalier. Clématite à feuilles entières. Cognas- sier du Japon. Spirée du Japon. Coronille des jardins. Cytise à feuilles pliées. Fusain commun. Gattilier com- mun. Genêt. Groseillier doré. Halésie. Ketmie des jardins. Lauréole. Lilas. Néfliers azérolier, ergot de coq , cotonneux , à feuilles de sorbier. Orme nain. Paliure épineux. Paviers nain , de l’Ohio , hybride,. Pêcher à fleurs doubles. Pistachier. Robiniers cara- gana , satiné, féroce. Spirée. Sîaphilier. Syringa odo- rant inodore , pubescent. Viorne. ( Fleurs en été. ) Aliboufier. Amorpha frutiqueux. Armoise. Baguenau- dier Ciste. Cytise noirâtre , à feuilles sessiles. Ephédra à i épi , à 2 épis. Fusain. Hydrangé'e. Stewartia Sumac. Sureau commun , du Canada , à grappe. ( Fleurs en automne. ) Aralie. Arbousier. Décumaire sarmenteux. Dierville jaune. Arbustes pour plate-bande de terre de bruyère. Andromède. Azalée. Céanothe d’Amérique. Cépha- lanthe- Clethra à feuilles d’aulne. Compton à feuilles de cétérac. Cornouillers du Canada , de la Floride. Épigée rampante. Fothergilla. Galé. Gaulterie du Canada. Kalmiers à larges feuilles , à feuilles étroites. Lédier. Mératie odoriférant. Polygala à feuilles de buis. Rho- dodendron. Rhodora du Canada. Zanthorriza à feuilles de persil. Calycantlies. Daphné. Bruyères. Itéa. Myrica. Vaccin ium . Empétrum. Arbres, Arbres , arbustes et arbi'isseaux propres à la décora- tion du bord des eaux. Airelles veinée, canneberge. Céphalanthe occidental. Chionanthe de V irgioie. Dirca des marais . Gales piment, dans les jardins. 987 royal , de Pensylvanie. Hamamélis de Virginie. Hor- tensia. Morelle grimpante. Tamarisc de Narbonne, d’Allemagne. Viorne aubier. Arbres ( ire. grandeur). Aulne. Cyprès faux tbuya. Peuplier. Noyer noir. Saule blanc. Schubertie distique. Tupélo aquatique. ( 2e. grandeur. ) Saules odorant , inarceau , pleureur. ( 3e. grandeur. ) Saules pourpre , osier, viminal , argenté. Arbres et arbustes toujours verts , propres à la déco- ration des bosquets d'hiver. Arbres résineux. Cyprès. Genévrier. Cèdre de Vir- ginie. Mélèze cèdre du Liban. Pins. Sapins. Thuyas. Arbres non résineux. Buis. Cerisier laurier de Por- tugal. Cerisier laurier-cerise. Chêne, yeuse, liège. IToux commun, d’Amérique, deMinorque , du Canada. Pom- mier toujours vert. Arbrisseaux et arbustes. Bacchante. Seneçon en arbre. Badianes anis , à petites fleurs. Bruyère. Budléia globuleux. Buplèvre oreille de lièvre. Camélée à 3 co- ques. Celastre grimpant. Cerisier laurier du Mississipi. Chêne au kermès. Chèvre-feuille toujours vert , de Minorque. Clématite toujours verte. Fusain toujours vert. Galé à feuilles en cœur. Hortensia. Jasmin jaune. Lauréole commun. Laurier commun. Lierre grim- pant. Néflier pyracanthe. Nerprun alaterne. Filaria. Romarin. Rosier toujours vert. Rue , Santoline com- mune. Viorne laurier-tin. Yucca nain. Arbres et arbrisseaux pour rochers et racailles , Airelle myrtile. Astragale adragant. Baguenaudier. Câprier commun. Chêne au kermès. Cytises desAIpes, noirâtre. Fontanesia. Jasmin jaune. Lyciet. Ronce. Arbustes et arbrisseaux pour haies et palissades. Argousier rhamnoïde. Buis. Charme commun. Co— ronille des jardins. Fontanesia. Groseillier. Houx. If commun. Jasmins jaune, blanc ordinaire. Lilas. Lyciet. Néflier aubépin et ses variétés. Néflier pyracanthe. Nerprun alterne. Filarias à larges feuilles, à feuilles moyennes, à feuilles étroites. Ronce. Rosier. Spirée. Syringa. Troène. 988 Végétaux dans V ordre de leur emploi Arbustes et arbrisseaux sarmenleux et grimpons. Aristoloche. Atragène des Indes. Bignones de Vir- ginie , à vrille. Celastre grimpant. Chèvre-feuille. Clé- matite. Décumaire sarmenteux. Grenadille bleue. Jas- min ordinaire. Lierre grimpant. Morelle grimpante. Periploca de la Grèce. Vigne vierge. Arbres et arbustes à fruits d'ornement. Fruits rouges. Airelle ponctuée. Alisiers torminal, de Fontainebleau, Alouchier, Amelanchier du Canada. Arbousier. Chamecerisier de Tartarie. Chamecerisier symplioricarpos. Cornouillers sanguin, mâle , à grandes fleurs. Éphédra à 1 épi. Genévrier sabine femelle. Houx. If commun. Jujubier cultivé. Lyciet de la Chi- ne, jasminoïde. Mitcliella rampant. Morelle grimpante. Néflier pyracanthe. Pommiers baccifère , à petits fruits, Prinos verticillé. Sorbiers des oiseaux , d’Amérique. Tupélo blanchâtre. Viorne aubier. Fruits jaunes. Houx , variété. Lauréole paniculé. Néflier azerolier. Bibacier. Plaqueminier de Virginie. Fruits bleus. Airelle myrtile , corymbifère. Amelan- chier. Cornouillerà fruits bleus. Genévrier sabine mâle T upélo. Fruits noirs. Aii'elle veinée, en arbre. Amelanchier de Clioisy. Arbousier raisin d’ours. Cerisier du Canada. Lierre grimpant. Lyciet d’Afrique. Filaria. Sureau à grappe. Troène. Viorne commune. Fruits violets. Cornouiller à feuilles alternes. Fruits blancs. Symphorine à grappes. Cornouiller blanc. Houx, variété. Prinosà feuilles de prunier, variété. Fruits singuliers. Badiane rouge. Baguenaudier or- dinaire. Celastre grimpant. Clavalier à feuilles de frcne. Corossol à 3 lobes. Fothergilla à feuilles d’aulne. Fu- sain commun. Galé. Ginkgo. Groseillier doré. Halésie. Àrgalou. Staphilier. Arbres et arbrisseaux à feuilles blanchâtres ou satinées. Olivier de Bohême. Hipophaé rliamnoïde. Poiriers a feuilles de saule, d’Orient. Amandier satiné. Saule blanc. Sorbier de Laponie. Phlomis frutescent. Robi- nier à feuilles soyeuses. 989 dans les jardins. Arbres d'ornement. ire. grandeur. ( Fleurs peu apparentes. ) Aulne. Aylante vernis du Japon. Bouleau commun , odorant , noir. Chênes. Cyprès faux thuya. Érables sycomore , plane , de Virginie , rouge , à sucre. Frêne commun et ses variétés , à la manne , de la Caroline , blanc , tomen- teux. Ginkgo à 2 lobes. Flêtre commun et ses variétés , ferrugineux. Mélèzes d’Europe, d’Amérique. Cèdre du Liban. Micocouliers de Provence, de Virginie. Noyers noir, blanc , cendré. Orme commun et ses variétés , pédonculé , d’Amérique, rouge, crispé, etc. Peupliers. Pins. Platanes. Sapins. Saule blanc. Taxodier. Thuya du Canada. Tupélos aquatique , des forêts, cotonneux. ( Fleurs apparentes. ) Fl. au printemps. Cerisier de Virginie. Marronniers d’Inde , rubicond. Pavier jaune. Robinier faux acacia et ses variétés. Sorbier commun. Fl. en été. Magnoliers à grandes fleurs , acuminé. Tilleul commun , etc. Tulipier de Virginie. 2e , grandeur. ( Fleurs peu apparentes. ) Charme commun. Chêne saule, etc. Cyprès commun. Érables de Tartarie, de Montpellier , jaspé , à feuilles de frêne, hybride. Féviers d’Amérique, monosperme, de la Chine, à grosses épines , delà Caspienne. Frênes vert, quadran- gulaire. Cèdres de Virginie, des Bermudes. Houx d’Amé- rique. If commun. Liquidambars copal , du Levant. Micocouliers , du Levant , h feuilles en cœur. Noyer à feuilles de frêne. Platanes à feuilles en coin, ondulé, étoilé, à feuilles laciniées. Sapins baumier,du Canada. Saules odorant , marceau , pleureur. Tupélo blanchâtre. (Fleurs apparentes. ) Au printemps. Alouchier. Cor- nouiller à grandes fleurs. Frêne à fleurs. Merisier à fleurs doubles. Robinier visqueux. Sorbiers des oiseaux , hybride, d’Amérique. Fl. en été. Bignone catalpa. Bonduc. Chalef. Pla- queminiers lotus, de Virginie. Sopliora du Japon, var. à rameaux pendans. 3e. grandeur. (Fleurs peu apparentes.) Broussonetier. Buis toujours vert. Charme d’Italie. Érables commun , de Crète. Genévrier. Cèdre d’Espagne. Houx commun. ( Fleurs apparentes. ) Au printemps. Alisiers tormi- nal , de Fontainebleau. Cerisier à fleurs doubles. Meri- sier à grappe. Cerisier odorant. Cytise des Alpes. Gai- 99° Végétaux dans l’ordre de leur emploi niers arbre de Judée , du Canada. Laurier commun. Poiriers panaché, biflore , à feuilles de saule, etc. Pommiers à fleurs doubles , de la Chine , etc. Pruniers à fleurs doubles, panaché. Robiniers rose , sans épine. Fl. en été. Magnoliers parasol , à grandes feuilles , auriculé. Ptéléa à 3 feuilles. Cette liste est extraite du Traité sur la composi- tion et l’ornement des Jardins, avec 102 planches représentant des plans de jardins, des fabriques propres à leur décoration , et des machines pour élever les eaux. Owrage faisant suite à V Almanach du bois Jardinier. Je dirai comment l'art, dans de frais paysages . Dirige l'eau, les fleurs , les gazons , les ombrages. (Delille.) Quatrième édition, revue, corrigée et augmentée de Y Art de construire les maisons suisses en bois , selon la méthode du canton de Berne, avec 5 nouvelles plan- ches grav., 1 vol. in-4°. Gazons. Le gazon étant d’une grande importancé dans les jardins d’agrément, nous devons parler ici de la ma- nière de l’établir. Aucune plante ne forme un aussi agréable tapis de verdure que le ray-grass, Lolium perenne , L. Ivraie vivace. Toutes les fois qu’on voudra former un gazon près du la vue , près de la façade d’un appartement, otxs tf lequel on veuille courir, se promener , s’asseoir ou se coucher , il faudra le former avec le ray-grass; en peut y mêler avec avantage un peu de trèfle fraise, incarnat, blanc et même un peu de lotier corniculé. Mais il faut que la terre soit bonne, substantielle ; si elle était légère ou sablonneuse, leray-grassy périrait ; si elle étaittrop humide, il y vien- drait des joncs et d’au 1res grosses plantes fort désagréables. Avant de semer un gazon , le terrain doit être par- faitement préparé pour recevoir les graines ; c’est-à- dire qu’après avoir reçu un bon labour , on enlève toutes les pierres et racines , on égalise parfaitement sa surface , et, s’il en a besoin, on l'amende avec du terreau consommé, que I on a soin de ne pas enterrer. Le semis se fait par un temps couvert ou pluvieux, à la volée, dans la proportion de ioo livres par demi-hec- tare. On recouvre les graines au râteau ou à la herse, dans les jardins. 991 et l’on passe le rouleau. Cette dernière opération se ré- pète tous les printemps, immédiatement après les gelées, pour raffermir les terres , et après chaque fauchage , pour faire taller les plantes afin d’obtenir une verdure épaisse et uniforme. Tous les soins se bornent ensuite à entretenir net de toute plante étrangère, à arroser pendant les sécheresses, et à faucher l'herbe au moins quatre fois par an , avec la précaution de le faire tou- jours avant l’époque de la fructification. Il arrive parfois que l'on a des talus , des bancs, des bordures , etc. , à faire en gazon ; alors on plante en placage ; c’est-à-dire que 1 on enlève dans une prairie, ou au bord des chemins , des plaques de gazon de deux pouces d'épaisseur, et on les rapporte et ajuste comme des dalles, de manière à les faire parfaitement coïnci- der; pour qu’il ne reste aucun interstice entre elles, on les fixe, s’il est nécessaire, avec des chevilles de bois enfoncées au marteau ; on aplanit le tout au rouleau ou à la batte, pour unir les racines du gazon avec le sol, et Ion donne de bons arrosemens si le temps n’est pas à la pluie. U11 gazon bien fait, purgé attentivement des mau- vaises herbes et surtout des mousses , fumé tous les 2 ou 3 ans avec du fumier consommé ou du terreau , et mieux , si la mousse s’y met , avec de la chaux , du plâtre ou des cendres noires , peut se conserver dans toute sa beauté pendant plusieurs années. On voit çà et là dans les gazons du jardin du Luxem- bourg,depetitesmasses decolchiquesetdecrocws'qui font un effet charmant, les premiers à l’automne et lesseconds au printemps, sur ces tapis de verdure. Cet usage mérite d’être imité dans tous les gazons à portée de la vue , soit des fenêtresdu logement, soit dans les promenades. VOCABULAIRE EXPLICATIF De quelques termes , soit de jardinage , soit de bota- nique , qui peuvent avoir besoin d’ interprétation. ( tes planches cile’es forment un volume à part. ) Acéré, Acerosus. On donne ce nom à des feuilles cylindri- ques , raides et piquantes. C)g2 Vocabulaire. Acicclaires (piquans, épines) lorsqu’ils sont grêles et alougés comme des épingles. Acotyléuon , qui manque de cotylédons. Acumine, Acuminatus . Ce qui finit en pointe prolongée. Adhérent , Adhcerens, Coa/itus. Attaché ou soudé. Adné, Adnatus. Ce qui est attaché latéralement, dans toute saloDgueur, à une autre partie. Ados. Terre en pente vers le midi, ce qui est favorable aux primeurs. Agrégées [fleurs] , Flores aggregati. Réunies dans un récep» tacle commun. [ Scabieuse. ] Aigrette , Pappus. Touffe de poils soyeux surmontant cer- taines graines. [ Pissenlit, Séneçons , Chardons. ] Aiguillons , Aculei. Piquans appliqués sur l’écorce, et que l’on en peut détacher sans endommager celte dernière, comme dans les Rosiers. Aile, Ala. Partie de la corolle papilionace'e. Ployez Légumi- neuses, et PI. VII bis, fig. roi. Ailé, Alnlus. Tige ailée , celle sur laquelle se prolonge la membrane des feuilles. [Certains Chardons , la Grenadille ai- lée.] Semences ailées; celles dont l'enveloppe s’étend et s’élar - git en membrane [ Erables, Pin ] Feuille ailée, mieux Pennée. V oy. ce mot. [ PI. V, fig 6-7. | Aisselle , A.xilla. Intérieur de l’angle formé par une feuille avec un rameau , un rameau avec une branche, ou une bran- che avec une tige, etc. Alêne [ Feuilles en ], Folium subulalum. F. Subniée. Alpines (plantes ) , Planlæ alpinœ. On appelle ainsi non- seulement les végétaux qui croissent dans les Alpes, mais en- core tous ceux des montagnes élevées. Alterne, Allernus. Rameaux ou feuilles placés alternative- ment des deux côtés d’une branche ou d’une tige. [ L’Orme.] PI. VI, fig. a. Pétales alternes, ceux qui sont placés sur l’es- pace d’entre les divisions du calice. Amande, Nucléus. Graine des fruits nommés Drupes. Amplexicaule , Amp/exicaulis. Feuille ou pétiole dont la base embrasse la tige. PI. V, iîg. 11. Annuel, Annuus. Se dit d’une plante qui, dans le courant d’une année , germe , fleurit , porte graine et meurt. Anthère, Anlhera. Espèce de capsule contenant le pollen ou poussière fécondante. PI. VU bis. fig. 8 , a. Aoûté , Obduralus, Ma'.uratus. Se dit des jeunes branchas qui ont atteint leur maturité pour résistera l’hiver. Apétale [ fleur] , Flos apetalus. Qui n’a point de pétales, et conséquemment de corolle. Appliquée [ feuille ] , Applicalum. Feuille rapprochée du rameau dans toute sa longueur, au point de le cacher queb- quefois. Aphylle, Aphyllus. Qui est dépourvu de feuilles. Arborescent, Arborescens. Se dit des plantes herbacées dont les tiges ou rameaux sont semblables à ceux des arbres. Vocabulaire . 99^ Par le mot Arboreus on exprime seulement qu’un végétal a le port d'un arbre. Arbre, Arbor. Végétal qui s’élève à plus de vingt pieds, qui a le tronc ligneux , cl qui vit long-temps. Arbrisskaü , F'mtex. Végétal ligneux, ne s’élevant que de 4 à 20 pieds. Arbuste, Arbuscula , Suffrulex. Végétal ligneux ne s éle- va n t que d’un à 3 pieds. [Les Bruyères , le Romarin, etc.] Arête, Avista. Barbe ou prolongement des balles ou glumes, dans les Graminées. [Seigle, Orge. ] Planche IX , fig. 6-7. Articulé , Articulatus. Muni de nœuds comme la tige des Graminées. Ce mot s’applique aussi aux gousses et siliques qui sont alternativement rétrécies et renflées, [Les Radis. ] Plan- che II, fig. i4; et pi. XIII, fig. 4- Avorté, Abortivus. Se dit des parties imparfaites d’une plante. Axillaire, Axillavis, qui part de l’aisselle, axilla. [ Un as- sez grand nombre de fleurs.] PL VII, fig. 11. Bacciffère , Baccifevus. Qui porte des baies. Racciforme, Bacciformis. Qui a la forme d’une baie. Baie, Baoca. Fruit mou et succulent, contenant des semen- ces niellées dans la pulpe. Raisin, Groseille. PL XII, fig. 1 , 2. Baliveau. Jeune arbre non taillé et qui file droit avec toutes ses branches. Balles ou Glumes, Glamœ, Folioles écailleuses ou valves, qui enveloppent les organes sexuels et les semences des Graminées Base , Hasis. Opposé de sommet, apex. Partie inférieure par laquelle la tige tient à la racine , la feuille à son pétiole ou à la tige, le pétale au réceptacle, etc., etc. Bassiner. Arroser très-légèrement en pluie fine. Bifide, Bifidus. Fendu en deux assez profondément. Bifurqué, Bi/urcus. On appelle ainsi toute tige, branche, etc. , qui se divise en deux ; et Bifurcation , le point où com- mence cette division. Bilobé , Bilobatus. Qui est partagé en deux lobes. Biloculaire, Bilocularis. Qui a deux loges. Binage. Action de biner. Biner {bis), donner un second labour. En jardinage, c’est, quand une plantation de légumes est reprise au bout de 8 à l5 jours, briser la superficie de la terre à 2 ou 3 pouces de profondeur avec une bêche ou une binette afin qu’elle ne se durcisse pas, et détruire les mauvaises herbes qui commen- cent à pousser. Binette. Outil propre à biner. Bipinné ou Bipenne. VoyezPEtnté. Bisannuel, Biennis. Plantes et racines qui durent 2 ans. Bissexé, Bissexuel. Bisscxuaüs. Synonyme d’ÜERMAPHRODiTE, pour exprimer une fleur qui a les deux sexes. Biternées, Triternées. Feuilles soutenues par un pétiole qui 994 /Vocabulaire. se divise en 2 nu 3 autres pétioles, lesquels se subdivisent encore en 2 ou 3 autres. Blet, Blette. Fruit devenu mou par excès de maturité. Fruit blet, poire blette. Les nèfles et les cormes ne se man- gent que lorsqu'elles sont blettes. Blettir. Devenir mou par excès de matuiité. Ce fruit blettit. Borgne. Terme de jardiniers. Chou borgne, privé de bourgeon terminal, ce qui l’empêche de pommer. Borner. Terme de jardinage C’est lorsqu’on repique un jeune plant, rapprocher la terre autour des racines avec le plantoir. Botanique, Bntanica. Nom de la science des végétaux. Bouquet. Pressée synonyme de Thyrse Disposition de cer- taines fleurs en grappes pyramidales, formant bouquet. [Le Lilas.] PI Vil , fig. 5. Bourgeons, Geniniœ. Feuilles et tiges commençant à se dé- velopper. Bourses. Rcnflemens charnus produits sur les lambourdes du Poirier et du Pommier par la présence du fruit. Boutons, Gemmas , blibernaciita. Yeux placés ordinairement dans l’aisselle des feuilles et au bout des rameaux, considérés comme les appartemens d'hiver [ hibeniacula] du rudiment des feuilles, rameaux el fWmrs qu’ils renferment. Bractées ou feuilles floralfs, Bractrce. Petites feuilles, souvent d’une autre forme et colorées, qui accompagnent les fleurs 011 s’entremêlent avec elles. [Sauge, Bueltia iima/is,] PI. Vil bis , lig. 1 1 . Branche, Humus. Division du tronc d’un arbre, divisée ordinairement elle-même en rameaux. Biundili.f. Branche à fruit , mince et courte. Buisson, Durnus. Arbrisseaux, arbustes eu buisson, c’est-à- dire touflus. Bulheux , Bulbnsus. Se dit des plantes dont les tiges et feuil- les sortent d’un ognon. Planche ], fig. 11-12. Bulbhere, BulbiJ erus. Qui produit des bulbes, soit dans les articulations des tiges , soit dans l’aisselle des feuilles, soit enfin an lieu de fleurs, f Lis bnl hifère, Rocambole.] Bülbille. Pelite bulbe qui vient dans les aisselles des fiuilles de certaines plantes, ou en place de fleurs. Buter. Amonceler la terre en pyramideautourd’uneplante. Caduc, Cnàucus. Se dit des parties végétales qui tombent très-promptement après avoir rempli leur destination. Caisse. Voyez Coffre. Calice, Calyx. Le plus souvent c’est l’enveloppe extéiieiire qui renferme la corolle et les organes sexuels de la fleur. Quel- que forme et quelque direction qu’il affecte , le calice parti- cipe de l’écorce, el le plus ordinairement il est de même nuance qu’elle. Tantôt il est monophylle ou d’une pièce [OEillet], quelquefois il est polyphylle , c’est-à-dire . divisé en plusieurs pièces ou folioles. I! est caliculé lorsqu’il a de petites écailles à sa base qui forment un second calice. 11 est supérieur ou super-ovaire lorsqu’il paraît au-dessus de Vocabulaire. 99^ l’ovaire [Groseillier]; inférieur lorsqu’il supporte le fruit [Fraisier] ; caduc, lorsqu'il tombe au développement de la fleur { Pavot ] , et persistant, lorsqu’il reste avec le fruit [ Labiées]. PI. Vil bis , fig. II. Calicinal, Calycinus Qui tient du calice ou qui lui ressemble. Calicule, Calyculalus. V. Calice. Campanikorme , Campanule, Campanifnrmis, Campanulatus. Se dit des fleurs figurées à peu près en cloche. [La campanule.] Canaliculé , Canal iculalus. Marqué de rainureslougitudi- nales un peu larges. PI. Il, fig 8. Capillaire, Capillaris. Menu comme un cheveu. Capot. En jardinage, c’est un diminutif de Couche. Pour le faire, on creuse en terre une fosse propre à contenir une ou quelques brouettées de fumier chaud qu’on recouv re avec 6 à ïo pouces de la terre enlevée, et sur laquelle on plante des melons, concombres, potirons ou autres plantes que l’on veut faire jouir de la chaleur du fumier. Capsule, Capsula. Fruit con tenant des semences dans un pé- ricarpe sec, à une ou plusieurs loges formées de battans ou val- ves. PI. XII, fig. ïo, 1 1 et i2. Caractères, Charade) es. Les botanistes donnent ce nom aux rapports de formes que b s plantes ont entre elles , et selon le Îilus on moins grand nombre de ces rapports, ils ont placé tous es végétaux dans des groi pes plus ou moins rapprochés les uns «les ai lires. De là l'établissement des systèmes et des méthodes. Carène, ou NiCELLE. Caréna. V. Légumineuses. Caolinaire, Caulinus. Attaché à la tit,e, caulis. Changeant, Hfutabilis . Qui prend snccessivementdifTérentes douleurs. [ C Hortensia, la Mahonille. ] Charger une couche; c’est mettre sur le fumier qui la com- pose la quantité de terre ou le terreau nécessaire à la culture qu’on veut y établir. Chaton, A méritant, Juhts. Assemblage de fleurs incomplètes.» souvent unisexuellcs, attachées à un pédicule commun, l»ng, flexible, et ressemblant un peu à une queue. [Noyer, Cou- drier ] PL VII bis, fig 1 4 » et PL XIV, fig. 2i. Chaume, Cu/mus. Paille ou tige particulière aux graminées. Elle est herbacée ou ligneuse, fistuleuse et munie de nœuds ou articulations. [ Blé, S' igle. ] PI. Il, fig. i4- Chemise, couverture de litière épaisse de 3 à 4 pouces, qu’on met sur les meules de champignons fuites dehors, pour les garantir de la lumière, de Pair, du froid et du chaud. Chevelu. En terme de jardinage, racines capillaires, ou me- nues comme les cheveux, capilli. PL J, fig. i, 2,6, 7, 9, n. Cilié, Ciliutus. Bordé de poils disposés comme les cils des yeux, PI. IV, fig. 4- Cime. Fausse ombelle. Disposition des fleurs en ombelle irrégulière. Classe, Classis. Les classes sont les grandes et premières di- visions des plantes qui ont entre elles des rapports généraux : elles sont subdivisées en ordres ou familles qui contiennent les 996 fs ocabulaire. genres ; les genres sont composés d’ESPÈCES ; et celles-ci ont encore souvent des variétés. Cloison, Septum. Séparation qui partage l’intérieur des fruits en plusieurs loges. CoaddnÉes. Coadutiala folia. Deux feuilles soudées en une seule, comme dans quelques Chèvre-feuilles, dans le Chardon à foulon. Collerette ou Involucre, Involucrum. Première enveloppe de certaines fleurs, comme des Renoncules, Anémones et surtout des Ombellifères. Cette enveloppe , lors de l’épanouis- sement des fleurs, s’en trouve éloignée par l’alongement de la partie intermédiaire du pédicule: elle se divise ordinaire- ment en plusieurs parties plus ou moins fendues , quel- quefois filiformes comme dans la Nigelle de Damas- V. les filamens indiqués dans la figure 8 , planche VU. Collet. Collum. Espèce de nœud qui se trouve entre la tige et la racine, lequel est le commencement de toutes les deux. Coffre. Carré long formé de planches posées de champ pour recevoir des châssis ou panneaux. V oy. pl. XXIV, fig. i . il y en a de différentes hauteurs, selon les plantes qu’on met dedans. Complet, Cumplelus. Se dit de toute fleur qui a calice , co- rolle, étamines et pistil, Fleur. Composé, Composilus. On nomme fleurs composées celles formées de plusieurs autres dans un calice commun (le Soleil), et feuilles composées celles formées de plusieurs folioles (Acacia ). Pl. IV , fig. 1 1, 14 , i5. Cône, Conus , Strobilus. C’est de leur forme , qu’on nomme cônes les fruits du Pin , du Sapin , etc. Ils sont composés d’é- cailles sous lesquelles sont les graines. Pl. XIII , fig. a. Conjugué, Conjugatus. Lié ensemble comme les feuilles de la Fagabelle. Cou né , Connatus , c’est-à-dire né ensemble ou se tenant. On donne cette épithète à des feuilles placées sur la tige vis- à-vis l’une de l’autre et réunies par leur base. [ Les feuilles supérieures du Chèvre-feuille. ] PL VI , fig- 9. A. Etamines connées. [Les Malvacées.J Console. Saillie sur laquelle naissent les feuilles et les bou- tons le long des rameaux. Coque. Péricarpe membraneux, en forme de gaine, qui s’ouvre d’un seul côté, ordinairement de bas en haut. Les se- mences n’y sont point adhérentes comme dans la gousse. Cordiforme, Cordiformis. En forme de cœur. Pl. 111. Coriace, Coriaceus. De la nature du cuir. Feuille, pétale ou e'corce d’une étoffe épaisse et tenace. Coèolle, Corolla. Enveloppe colorée des étamines et des pistils; monopétale, quand elle est d’une seule pièce; et Po- lypétale si elle en a plusieurs. V. Pétale. Si ces pièces ou divi- sions sont égales et symétriques, à la même distance du centre la fleur est appelée régulière. [Rose, OEillet. ] On l’appelle irrégulière lorsqu’elle affecte une forme bizarre, sans symé- trie ni correspondance des parties entre elles. [ Les Labiées. ] Voy. pl. VlII. Linnée voulait qu’on distinguât les fleurs irré- y ocabulaive. 997 fuliàres des fleurs inégalés. Ce grand maître ne voyait pas u tout qu’une fleur labiée, papillonacée , fût irrégulière. Ces fleurs ont leurs parties inégales, mais de la plus grande régularité. En parlant des labiées, il dit : Essentialis cha- rac'er consislil in staminibus quatuor quorum duo proxima breviora , conniventia , cum pislilli stylo unico, inlià corol- lam inæqualem recep ta. L’usage contraire a prévalu. Corymbe, Corymbus. Espèce d 'ombelle dont les pédicules ou rayons ne partent pas du même point, quoique les fleurs arrivent toutes à peu près de la même hauteuret forment une espèce de parasol. [ Le Sureau. ] PI. VII, fig. 7. COTYLÉDONS, LOBES SÉMINAUX OU FEUILLES SÉMINALES , Cotyle- dones. Parties latérales des semences à a lobes. Le haricot au moment de la germination , ou lorsqu’il sort de la terre , se divise en deux parties qui sont les cotylédons. Quelques plantes n’en ont point, et sont nommées acotylxdones. [Champignons.] D’autres n’en ont qu’un, et sont appelées monocotvlédones ou unilobéf.s f Graminées ] ; enfin le plus grand nombre en a deux, et porte le nom de dicotylédones ou bilobées : ces trois grandes modifications forment la base de la méthode de Jussieu. On reconnaît les plantes qui n'ont point de coty- lédons aux organes de leur reproduction, qui ne ressemblent en. rien à des pistils et à des étamines. Les plantes qui en ont un, ou monocotylédones , telles que les graminées , liliacées, etc., portent leurs fleurs sur un chaume ou une hampe plus ou moins succulente ; leurs feuilles sont presque toujours très- allongées, en forme d’épée, entières et engainantes. Les plantes dicotylédones ont les feuilles plus arrondies, souvent pétiolées et lobées, nervées longitudinalement et en travers ; leurs tiges, ligneuses ou herbacées , se divisent en rameaux feuilles. Avec un peu d’babitude, on parvient à distinguer avec assez d’assurance les 3 classes à leur simple physionomie. Couchage, couchis. Synonymes de marcottes. Coulans. Voy. Filament. Coursons. Branches taillées courtes par opposition à d’autres taillées longues. Couverture. Terme de jardinage. Toute matière , paille, feuille, litière, etc., servant à couvrir pendant l’hiver les végétaux qui craignent la gelée. Crénelée, Crenalus. Feuilles dont les bords sont garnis de dents larges et arrondies. [ La Bétoine. ] PI. 111, fig. ig. Crépu, Crispus. K oy. Ondulé. Cunéiforme, Cuneiformis. En forme de coin, cutieus. PL III. Cylindrique. Se dit des tiges et des feuilles rondes, sans sail- lies ni angles. [Le Jonc. ] PI. II, fig. 8. Déchiqueté , Lacerus. Se dit des divisions inégales et assez semblables à des déchirures qui se remarquent dans les cali- ces , pétales , ou feuilles de quelques plantes. Découpé , Fidus. Divisé en plusieurs segmens ou coupures qui ne vont pas jusqu’à la base. Planche IV, figures 7, 8 et g, Decurrent, Decurrens. Se dit des feuilles dont la membrans 998 Vocabulaire, se prolonge sur le pétiole 011 sur la tige, qn’alors on dit être ailes [ Quelques Chardons. ] PI. II, (ig 16. Dédosser. Diviser une grosse touffe de racines vivaces en plusieurs petites touffes : quand on ne se'pare que les œille- tons , c’est OEILLETONNER. Deltoïde [feuille], Folium deltoïdeum. Celle qui , par sa forme triangulaire, approche de la figure d’un d-lla grec. Demi-fleurons, Scmi-flosculi. Très-petites tieurs irréguliè- res dunt le tube se prolonge en languette du côté extérieur. Dfndroïde. Qui ressemble à un arbre. Dente, Denlalus. De ntelé, uenticulé, Denticulatus. Dont les bords sont garnis de dents plus ou moins larges. Denté fn scie, Serratus. Qui a les dents tournées toutes du côte de la pointe de la feuille. PI. IV, fig. 2 et <4 j et pl. V, fig. 6. Dichotome, Dichotomus. Se dit des tiges et des branches divisées et subdivisées de deux en deux. Di clin es, Diclines , du grec, dis , deux , et kliné , lit. Mot composé par Linné, pour désigner les plantes dont les organes mâles et femelles ne sont pas réunis dans la même fleur. Dicotyledone. Plante dont l’embryon a a lobes. [La Fève, l'Amande ] D 1 f f 0 s , D ff'usus.Se dit d’une plante dont les branches et ra- meaux lâche-, étalés, ne gardent entr’eux aucun ordre. Digitée (feuille) Lorsque les folioles rassemblées eurayOn imitent une main ouverte. Pl. IV, fig. 11. Dioiqüf , Dinïcus. Formé du grec di , deux, et nikia , maison, pour désigner les plantes dont un individu porte les fleurs mâles, tandis que les fleurs femelles habitent sur un autre in- dividu [Pistachier, Chanvre.] Difhylle , Diph yl/us. Oui a 2 feuilles. Epithète des calices à 2 feuilles ou 2 divisions. [Pavot.] D stique, Distichus. Se dit des feuilles, épis, tiges et ra- meaux, lorsqu’ils sont disposés des deux côtés en éventail. DisquE, Discus, Milieu des feuilles à bords sinueux, frisés ou dentés. Centre des fleurs composées. Bourrelet qui entoure la base de plusieurs ovaires, Ployez Phycostème. Divaiuqué, Dix’aricoius Écarté, étendu. Se dit des rameaux écartés et ouverts, à commencer du point de leur divergence. \_Phlox diuaricatui\ Division, DU-isio. Ce mot est synonyme de segment. On dit corolle, calice, etc., à deux, trois, etc., divisions. Double, Duplex. Fleurdonl les pétales sont multipliésà l’inûni. Drageon, Slolo , Surculus. Jeune pousse produite par la ra- cine très-près de la lige. [Artichaut.] Droit, Jiectus. Qui n’est pas tortu ; qui a une direction verticale. — Pl. II, fig. 2, 3, 1 4 s *5. Écaillfs , Squarnœ. Espèce de feuilles informes, petites et membraneuses, ordinairement appliquées contre la tige de certaines plantes [Asperges], et qui oui servi d’enveloppe a cette tige encore en boutm. Ce sont encore les feuilles brunes, desséchées et caduques qui forment l’enveloppe des boutons a Vocabulaire. 999 feuilles et à fleurs. On a remarqué que les arbrps qui en sont munis sont plus propres que les autres à s’acclimater dans les régions septentrionales. Les fleurs en chatons ont aussi des écailles au lieu de pétales. Enfin les calices de quelques plantes sont munis d’écailles. [Cupidone.] Echancré , Emarginalus. Ce qui offre un angle rentrant. Eclater, Dividere. Terme de jardinage. Séparer les racines d’une plante qui pousse plusieurs tiges. Ecorce, Cortex. Enveloppe qui environne les raciues,le tronc , les branches, et même les feuilles des plantes dicotylédones Elle comprend depuis l’épiderme jusqu’au liber inclusivement. Effilé, Virgalus. Se dit des tiges et rameaux grêles, souples, et imitant une baguette ou verge, oirga. [Osier.] Effriter, corrompu d'ErFRciTER, Emaciare. Se dit des plan- tes qui épuisent tellement la terre qu’elles lui ôtent la faculté de produire. Embrassant, Amplexans. Se dit des feuilles ou des stipules qui embrassent la tige ou les rameaux. Embryon, Corculum. C’est le germe de la plante qui se déve- loppe par la végétation. Engainante, P aginans (feuille). Celle dout la base ou le pé- tiole élargi embrasse entièrement une autre feuille, ou la tige, qu’on appelle alors engainées- PI. VI, fig. 8. Ensiforme, Ensijormis. feuille longue et étroite, dont la côte ou nervure longitudinale extérieure est saillante, et lui donne un peu la forme d’une épée (e/jsis). Entier, Inleger. Dont les bords unis n’ont ni fente, ni cré- nelnre, ni dents, en parlant des feuilles et des pétales. Enveloppe. Collerette ou involucre. Pr oy. Collerette. Épars , Sparsus. On appelle feuilles et fleurs épaises , celles qui sont placées sans ordre sur les rameaux ou sur les pédon- cules [Feuilles de la tige du lis ] Éperon, Calcar. Espèce de pointe ou de cornet plus ou moins long et aigu, placé derrière la corolle de certaines fleurs. [Capucine, Pied-d’Alouette, Violette. ] PI. IX, fig. 11. Epi, Spica. Simple : c’est une disposition de fleurs qui sont attachées ou immédiatement, ou par le moyen d’un pédicule très-court , sur un axe on pédoncule commun et alongé [ le Blé] : il est composé , lorsque ce sont des épillits ou peti ts épis, spiculœ, qui le forment. PI. Vil, fig. 3, et PI. IX, fig- G. Epigynes. Corolles , étamines, ou calices situés sur l’ovaire , portés par le pistil. Epine, Spina. Pointe dure et aiguë qui tient an bois : on ne peut l’ôter sans endommager toutes les parties corticales et le bois lui-même [ Aubépine ]. Quelquefois elle termine une feuille, on plusieurs Chérissent. Erigé, Erectus. Droit, perpendiculaire. Espèce , Species. En botanique, on entend par ce mot une plante provenue de tout temps de plantes semblables, et qui elle -même produira des individus aussi ressemblans. Les diffé- rences que le sol, le climat, la culture, et d’autres circonstances peuvent apporter aux espèces, font les Variétés. En ternie d’a- 1 ooo Vocabulaire. gricnlture on donne souvent le nom d'espèce à de simples variétés. Essimpler. Terme de jardinage signifiant arracher ou sup- primer dans un semis de quarantaine Cheiranthus annuus, tous les individus qui doivent donner des fleurs simples, quand le plant n’a encore que quatre feuilles. Etamine, Stamen. Partie masculine des fleurs, et qui consiste Je plus souvent en un Filet, et une Anthère porte'e par le filet. Les étamines sont en nombre de'fini ou indéterminé , souvent séparées, d’autres fois réunies, soit par les filets [Pois], soit par les anthères | Solarium ] : enfin elles sont attachées au calice [Rosier] , ou à la corolle [ Mufle de veau ], ou au réceptacle [Renoncule], ou enfin au pistil [Orchis]. Voyez dans le volume des figures pour le Bon Jardinier , les PI. X et XI entièrement consacrées à représenter toutes ces différences. Etendard ou Pavillon, V exillum. Voyez Légumineuses. Etiolé. Se dit des plantes qui , privées de lumière, n’acquiè- rent ni la consistance, ni la couleur verte des autres. Les feuil- les de la chicorée, qu’on lie pour les faire blanchir, sont étio- lées par cette opération. Exotique, Fxo tiens ; du grec exoiitos, étranger. Faisceau , Fusciculus . Réunion de racines , feuilles ou fleurs qui, partant d’im même point , sont dites Fasciculées. Familles, Familiœ. Groupes de plantes que des rapports ou caractères communs font réunir dans un même ordre. C’est sur celte disposition, la plus naturelle de toutes , qu’est fon- dée la méthode du savant M. de Jussieu. Fascicule, Fasciculalus. En faisceau. V. ce mot. Filament, Filet, Filamenlum. PL VII bis , 8, c. Support de l’anthère : quand elle en manque on dit qu’elle est ses- sile. F. Etamine. On appelle encore Filets ou Coulans, Fla- gella , ces jets longs et minces de quelques plantes , qui, traî- nant à terre, v prennent racine, et forment de nouveaux in- dividus. [Fraisier.] Filiforme, Filiformis. Menu et alongé comme un fil. Fistuleux, Ftstulosus. Cylindrique et creux comme une Aille , fistula. [ Les tiges et les feuilles de l’ognon, etc. ] Fleurs, Flos. Pour le botaniste : la fleur est, ou la présence d’une seule des deux espèces d’organes sexuels des plantes, soit étamine, soit pistil, ou la réunion de ces deux sortes d’organes, qu’ils soient ou non entourés de l’une des enveloppes ordinai- res [calice, ou corolle], ou de toutes les deux. La fleur est complète si, comme la rose, elle est pourvue de calice, de corolle , d’étamines et de pistil ; on l’appelle incomplète , s’il lui manque une seule de ces parties [ Lis, Laurier ]. Les fleurs .-ont encore , ou Hermaphrodites quand elles contiennent les organes des deux sexes , ou simplement Males , lorsqu’elles n’ont que des étamines sans style ni stigmate , ou enGn seule- ment Femelles quand elles n’ont que des pistils sans étamines. Elles varient dans la forme, la direction, la position , etc. Elles sont appelées Régulières , lorsque toutes leurs parties sont sy- 1001 Vocabulaire. métriques , correspondantes , également distantes du centre ; autrement elles sont Irrégulières, F. tous ces mots. Fleurettes ou Fleurons, Flosculi . Fleurs régulières , ordi- nairement à tube découpé en cinq lobes ; elles sont très-peti- tes, toujours réunies en assez grand nombre dans un calice commun. Flexible , pliant. Flexibilis , Lentus. — Flexueux , Flexuo- sus , qui fait des sinuosités et va en zig-zag ; en parlant des tiges, etc. — Opposé de Droit. — PI. II, Fig. 5. Follicule, FoHiculus. Fruit sec à une seule valve , s’ouvrant dans sa longueur. Folioles, Foliola. Petites feuilles attachées à un pétiole com- mun , et auquel souvent elles restent unies, même quand il tombe. [Acacias , Rosiers.] PI. V, fîg. 6, 7, 8, g. Fourchée. Terme de jardinage : la quantité de fumier qu’on enlève d’un coup avec une fourche. Forcer une plante ; c’est l’obliger à fleurir ou à porter du fruit plustôt qu’elle ne ferait naturellement, au risque de la fatiguer. Ou dit aussi forcer à fruit, pour dire tailler long , afin d’obtenir plus de fruits. Franc ( arbre ). Se dit des arbres venus de serais , par oppo- sition de raura»«ons, arbres pris dansles bois. Franc df. pied. Arbre et arbuste non greffés. Frangé. Fimbrialus. Cordé de découpures fines , comme les pétales du Méniantlie. Friable. On dit qu’une terre est friable lorsqu’elle se divise aisément en parties très-menues par le labour. C’est une qualité. Frisé , Crispus. Foyez Ondulé. Frutescent, Frutescens. Ce mot s’applique à une tige qui, sans être décidément ligneuse , persiste , au moins par sa base, pendant quelques années. Frutiqueux , Fruticosus . Se dit lorsque le végétal approche davantage de la nature d’un arbrisseau, ou lorsqu’il pousse beaucoup de rejetons. Fusiforme, Fusi/ormis. Se dit d’une racine droite , qui ap- proche de la forme d’un fuseau. [Rave, Carotte.] PI. I, fig. 1 , 2- Gaîne [ feuille en ], Faginans. Feuille dont la base forme un tuyau qui enveloppe la tige. [ Les Graminées.] PI. VI. Générique, Genericus. Tout ce qui sert à distiuguerle genre,, soit nom , soit caractère. Genre , Gênas. Réunion d’EspÈces qui ont entre elles cer- tains rapports , moins généraux, il est vrai , que ceux qui constituent les Ordres , mais aussi plus marqués et moins par- tiels que ceux qui font les Espèces. Foy. ces mots. Germe. Partie de la semence qui devient plante, ou de bouton qui produit les feuilles et les fleurs. Foy. Ovaire. Germination, Germinatio. Résultat du gonflement opéré par l’humidité et la chaleur dans une graine semée. On a re- marqué que les graines des plantes propagées depuis trop long-temps autrement que par semences, c’est-à-dire multi- pliées par marcottes , boutures ou greffes , perdaient de leur faculté germinative. Glabre, Glaber. Sans poils. — Opposé de Velu. ï 002 Vocabulaire. Glandes , Glandulœ. Petits corps vésiculeux sur differentes parties des plantes. Glauque , G'aucus. Vert bleuâtre , farineux. Glume. P~ oy. Balle. Godet (en). Se dit du calice ou delà corolle à base enflée, et sommet rétréci. [ Le Muguet des bois. ] On dit aussi Godet en parlant des tleurs de la jacinthe. PI. VIII , fig. 8. Gousse ou Legcme. Fruit des plantes légumineuses et à fleurs papilionacées. [Haricots.] PI. XIII, fig. 8 et 9. Grappe, Racemus. Disposition des fleurs et des fruits attachés par des pédoncules à un filet ou axe commun [Groseillier.] Elle est composée lorsque les pédoncules sont divisés. [ Raisin.] Gueule (Fleurs en ). PI. V1J1. Voy. Labiées, Personnées. Gymnospermie , Gymnospcrmia , du grec gwinos , nu , et speima , semence. Ce nom , qui exprime un ordre de la Didï. n amie de Linné, exprime aussi le caractéi’e principal des Labiées dans Jussieu. Hale , en culture, c’est un vent sec de l’est ou du nord, qui dessèche la terre et les plantes. Il est fort nuisible. Hampe, S cap us. Tige nue de plusieurs végétaux monocoty- lédons, souvent droite et ferme , terminée par les fleurs aux- quelles elle sert de pédoncule, [ Narcisse. ] Quelquefois elle est munie d'une feuille et plus, comme celles de la Tulipe. PI. II, fig. 1 5, et pl. VII, fig. 1. Hasté , Hastatus , qui a la figure d’un fer de pique , liasta. [ La feuille de l’Oseille ] Pl. III , fig. i5. Hâté, Hatf.r. Favqriser le développement des fleurs ou de3 fruits d’une plante sans lui nuire. Goy. Forcer. Herbacé, Hcrbaceus. Opposé de Ligneux. Il se dit des plantes et des tiges , vertes , molles, succulentes. Herbe , Uerha. Tout végétal qui , n’étant point arbre , ar- brisseau ou arbuste , est privé de boutons , soit qu’il ne vive qu’un an au moins, soit que ses racines vivaces émettent cha * que année de nouvelles tiges. Hérissé, HirUis , liispidus. Se dit des parties des végétaux gar- nies de poils rudes et cassans. Hermaphrodite, Hermaphrodilus- Synonyme de Bissexé. Il se dit des fleurs où se trouvent les deux sexes (étamines et pis- tils) : c’est le plus grand nombre. Ce mot est composé ài Her- mès, Mercure, et à' Aphrodite, Vénus. Hétérophylle, Helerophy/lus, des mots grecs heteros, autre, diflérent. et phutlon , feuille. Se dit" des plantes qui ont des feuilles de diflerBntes formes. [Le Mûrier.] Hispide, Hispidus. Hérissé. ity. ce mot. Hybride , Hybridas Les Grecs donnaient ce nom à l’enfant né de père et de mère de nations différentes; et les botanistes le donnent à des plantes produites par le concours des plantes de variétés, d’espèces , ou même de genres difïérens. Hypogynes. On désigne ainsi les étamines et les pétales quand ces organes sont insérés sous l’ovaire Imbriqué, Imbricaïus. Se dit des feuilles, écailles, etc., ar- rangées les unes sur Iss autres, comme des tuiles. Vocabulaire . ioo3 Incomplet, Incomplet us. dit principalement des fleurs qui ue réunissent point , calice , corolle, étamines et pistils. Indigène, Indigènes. Opposé d’ExoTiQUE; signifiant ce qui est naturel à un pays. Inf.rme, Inermis. Sans épines. Infère, Inféras. Se dit de l’ovaire placé sous le calice. Infunoibuliforme, Iufundibulifornds. En forme d’entonnoir, infundibulum . PI. VIII, fig. 4- Involdcre. y oy. Collerette. Involocelle, hwolucellum. Petit involucre partiel. Irrégulier, Irregularis. Fleur dont les parties manquent de symétrie, d’égalité, ou ne sont pas toutes également distantes du centre. [Mufle de veau , Labiées-] PI. VIII, fig. Q, io ; et pi. ix. fig. 4- Irritabilité, Irrilabilitas. Espèce de sensibilité que démon- trent certaines plantes lorsqu’on les touche. [La Sensitive.] Labié , Labialus. En forme de lèvres. Labiées, Labialœ. Plantes qu’on appelle encore Fleurs en- gueule, parce qu’elles représentent en quelque sorte des fi- gures d’animaux , et Fleurs en masque ou Personnées , de persona, masque. [Sauge, Mélisse, etc. ] PL VIII, fig. 9 et 10. Lacinié, Lacinialus. Qui a des découpures un peu fines, comme la feuille de la Vigne Ciouta , etc. Lagéniforme , Lagenœformis. Se dit des fleurs et fruits en forme de bouteille, Leigena (fleurs de quelques Bruyères ; fruit de la Gourde de pèlerin ). PL XIII, fig. 1. La ineux, Latialus. Qui est chargé de poils nombreux et mous, comme une sorte de tissu de laine. Lame, Lamina. Partie supérieure du pétale. Lancéolé, Lanceolatus. En forme de fer de lance. Plan- che 111, fig. 7. Languette, Ligula. Quelquefois c’est le synonyme de demi- fleuron; d'aul res fois , et plus justement , c’est le prolonge- ment latéral du tube du demi-fleuron [Laitue. ] Lactescent, Laiteux, Laclescens. Qui contient et répand par incision un suc blanc, semblable à du lait. [ Euphorbes. ] Légume, Legumen. Pour le botaniste, c’est la cosse ou la gousse produite par des plantes légumineuses, c’est-à-dire, dont les fleurs faites comme celles des Pois, Haricots , etc. , donnent des péricarpes longs , membraneux , à 2 valves , oh les graines sont attaché^ de file dans la longueur. Ils se cueillent ordinairement!^!! main , leguntur manu ; c’est d’où vient, le mot legumen. PI. XIII , fig. 4 à 9. Légumineuses, Leguminosce , PI fX, fig. 3, et pl. VII bis , fig. 9 et 10. Plantes appelées aussi Papiliosacées , parce qu’on a trouvé à leurs fleurs quelque ressemblance avec un papillon. Les fleurs du grand nombre ressemblent à celles des pois; elles sont composées d’un pétale supérieur plus large que les autres , et nommé Étendard ou Pavillon; de 2 pétales latéraux appelés Ailes, à cause de leur position ; enfin d’un pétale in- férieur, ayant toujours 2 onglets, renfermant souvent les i oo4 Vocabulaire. parties sexuelles, et formé quelquefois de 2 pièces. On le nomme Carène ou Nacelle , à cause de sa forme. Lèvre, Labium. On donne ce nom aux fleurs labiées, à cause de la ressemblance qu'elles ont avec le mufle d’un animal. Liber. Nom latin et frauçais de la partie de l’écorce qui tou- che immédiatement au bois : elle s’enlève ordinairement par pellicules très-minces, et se distingue très-bien de l’épi- derme et de l’écorce proprement dite. Ligneux, Lignosus, qui tient de la nature du bois, lignum. Limbe , lAnibus. Bord principalement des pétales, et surtout de ceux des fleurs en entonnoir ou en cloche. Linéaire, Linearis. Se dit d’une feuille ou d’un pétale long, étroit , et dont les bords, parallèles entre eux dans leur Ion gueur , se terminent par une pointe. [Feuille du Lin.] Lobe, Lobus. Grande division dans les feuilles ou les pétales. Espèce de grande crénelure, quelquefois garnie elle-même de crénelures plus petites, ou de dents. Lobe séminal , Cotylédon. Locul aire. Terminaison de mot qui indique qu’une anthère, une capsule, etc., a un nombre déterminé de loges; par exem- ple : Monoloculaire ou l-loculaire, qui a une loge; bi-locu- laire ou 2-loculaire , qui en a deux , etc. Loge, Loculamentum. On appelle ainsi un vide intérieur des fruits et surtout des capsules , dans lequel se trouvent les se- mences. 11 y a une loge, ou bien plusieurs, et alors elles son partagées par autant de Cloisons. Lyre ( feuille en ). Se dit d’une feuille découpée profondé- ment dans sa largeur; les découpures supérieures plus gran- des, les inférieures plus courtes et plus écartées. [Le Pissen- lit.] PI. 111, fig. 22. Maculé , A/aculatus. Taché d’une autre couleur. Mains ou Vrilles, Ciri hi, Capreoli. Filets simples ou divisés, au moyen desquels certaines plantes s’accrochent aux corps en- vironnans. [Vigne , Houblon. ] PI. VI, fig. 7 b. Mamelonné, Alamillalus. Se dit des choses qui ont îles points élevés ou de petites excroissances sur leur surface. Marcescente, Marcesctns. Se dit de la corolle qui se dessèche j sans tomber. Marginee [feuille ], Folium marginalum . C'est celle dont le bord est marqué d’une bande d’une autre couleur que le reste du limbe. La graine munie d’un rebord saillant est aussi dite 6emence marginée. Massif. Masse plus ou moins cojldérable de plantes ou < d'arbrisseaux dans un jardin du style paysager. Membraneux, Membranaceus. Se dit d’une partie qui est très- xuince et paraît avoir la consistance d’une membrane. Méthode botanique , flJelhodus botanica. On donne ce 1 nom à une sorte d’arrangement dans lequel les plantes sont | distribuées, d'après certains principes, en classes, ordres, ou familles, genres et espèces. Depuis Conrad Gesner qui pu- blia , vers le milieu du 16e. siècle , la plus ancienne méthode botanique , une foule de classifications du règne végétal ont été imaginées, et l’on en compte aujourd’hui plus de cent. Mais, Vocabulaire . ioo5 parmi toutes, trois seulement ont successivement e'tc' d’un usage à peu près général. Ce sont celles de Tournefort , de Linnée, et celle de M. de Jussieu. Celle de Tournefort n’e'tant plus usitée aujourd’hui, nous ne croyons pas devoir l’exposer dans un ouvrage qui n’est pas particulièrement consacré à la botanique. Celle de Linnée , connue sous le nom de système sexuel, est la plus ingénieuse et en même temps la plus facile de toutes ; elle a eu le succès le plus transcendant, et elle est encore généralement suivie par les botanistes du Nord. Quoique peu suivie aujourd’hui, en France, nous pensons qu’on ne nous saura pas mauvais gré d’en donner ici la clef. Voyez le tableau ci-contre , et la planche XIV du volume des figures du Bon Jardinier. Le système sexuel est le plus général qu’on ait jamais conçu, puisqu’il comprend toutes les plantes connues et à connaître , chose qu’aucun autre ne fait. 11 divise tous les végétaux en classes , par la seule considération des étamines : ainsi on considère ces organes relativement i°. à leur présence ou à leur absence; 2°. a leur nombre ; 3°. à leur insertion ; 4°- à leur longueur relative ; 5°. A leur cohésion entre elles ou avec le pistil ; 6°. enfin à leur réunion avec le pistil dans la même fleur ou à leur séparation dans des fleurs différentes : voyez le tableau. Chaque classe est divisée en plusieurs ordres; mais ici l’auteur a été forcé de s’écarter de l’unité qu’il avait con- servée en formant les classes : les ordres des i3 premières classes se tirent du nombre des styles que contiennent les, fleurs ; ainsi monogynie , digynie , trigynie , etc. , expriment jer. t 2e. , 3e. ordre , etc. Les ordres des i4c. et i5c. classes se tirent de la forme du fruit : ceux des classes 16, 17 et 18e., sont tirés du nombre des étamines : ceux de la 19e. classe se tirent des diflérens états relatifs de présence ou d’absence entra les étamines et les pistils : ceux de la 20*. classe se déduisent du nombre des étamines : ceux des 21'. et 22e. classes sont aussi basés sur le nombre des étamines : ceux de la 23*. classe se tirent des fleurs hermaphrodites et uni-sexes, réunies sur la même plante, ou séparées sur 2 ou 3 plantes différentes : enfin les ordres de la 24e. classe sont tirés plutôt de la diversité de substance ou de structure des plantes qu’elle renferme , que de leur fructification. Ce système nous représentant les plantes agitées par des besoins et des plaisirs semblables aux nôtres, a mille attraits pour les imaginations ardentes ; c’est lui qui nous apprend que , Otez la jalousie et les autres chagrins, On aime chez les fleurs comme chez les humains. Castel. La méthode de Jussieu , non-seulement n’embrasse pas tous les végétaux , mais plusieurs ne s’y placent même qu’à l’aide d’exceptions plus ou moins nombreuses , et elle est d’une assez grande difficulté pour les cnmmençans. Cependant elle est généralement suivie en France, parce qu’elle fait iooô Vocabulaire, plus de rapprochemens heureux qu’aucune autre. SI on ne l’eût |>as présentée comme une méthode naturelle, c’est-à- dire, comme représentant une marche que l’on suppose être celle de la nature , elle serait inaccessible à la critique, car il ne paraît pas que l’esprit humain puisse mieux faire. Quoi qu’il en soit, elle a changé la fare de la science en portant les botanistes à étudier les plantes sous un bien plus grand nombre dp rapports qu’on ne faisait autrefois. La culture lui a l’obligation d’avoir rapproché plusieurs végétaux qui, de* mandant à peu près les memes soins delà part du culti- vateur, peuvent être maintenant compris dans un même précepte. Cette méthode divise d’abord les végétaux en trois classes , basées sur l’absence ou le nombre des cotylédons de l’embryon; il en résulte les acntylédons , les monocotylédons , et les di- cotylédons Les monocotylédons sont ensuite subdivisés en 3 classes, parla considération de l’insertion des étamines relati- vement au pistil ; et les dicotylédons le sont en douze classes , i,°. par la même considération ,2°. par celle de l’adhésion des étamines entre elles , 3°. par celle des ctamines dans une fleur et des pistils dans une antre; desorte qu’il en résulte en tout l5 classes, comme le représente le 2*. tableau ci-joint. Les ordres sont tirés de tant de consi dérat ions différentes qu’il nous faudrait beaucoup plus d’espace que nous n’en avons, pour donner une idée de leur formation. On les appelle souvent familles , parce que les plantes que chacun d'eux réunit ont ou sem- blent avoir beaucoup de rapports entie elles. 11 y a des familles si naturelles qu’il n’est pas nécessaire d’être botaniste pour les reconnaître, telles sont les grami- nées , les labiées , les ombeltifères, etc. ; mais par extension, ou plutôt par abus, on donne aussi le nom de familles aux agrégations plus ou moins heureuses de plantes que font continuellement les botanistes. Il y a cette différence entre une famdle naturelle et une famille formée par un bota- niste , que la première est facilement reconnue par tout le monde , et que la seconde n’est reconnue par personne si son auteur n’en dit pas le mot d'ordre. La perfection des familles est le grand œuvre auquel tra- vaillent particulièrement les botanistes français ; mais , en voyant combien plusieurs d’entre eux multiplient , réduisent ou scindent arbitrairement ces pauvres familles , et en voyant surtout combien ils s’entendent peu entre eux dans leurs travaux , on est forcé de désirer qu’il se présente bientôt un nouveau Linnée, pour arrêter le ridicule qui commence à s’introduire dans cette partie de la botanique. Les plantes d’agrément décrites ou mentionnées dans le Bon Jardinier sont rangées selon la distribution du Jardin royal des Plantes de Paris : c’est une autorité respectable qui nous dispense de toute explication , et que personne ne sera tenté de récuser. CLEF DE LA MÉTHODE DE LINNÉE. 1007 DIVISION NOMS 1 EXPLICATION EXEMPLES. SYNOPTIQUE. DES CLASSES. 1 1 caractères CLASSIQUES. Fleurs visibles ou phanérogames. Fleurs hermaphrodites. Etamines distinctes entre çlles et du pistil. Étamines J d’une lon-| gueurindé-' terminée. /Monandrie. Dtandrie. Triandrie. Tetrandrie. Pentandrie. Hexandrie. Heptandrie. OCTANDRIE. Ennéandrie. Décandrie. ÜODÉCANDRIE. | Icosandrie. Polyandrie. Etamines j d une Ion- I Didynamie. gueur de-' terminée. Tetradynamie Monadelphie. Étamines Djadei.phie. réunies entre elles \ ou avec le , pistil. , | Syngénésib. Gynandrie, 'Monoêcie. 1 Dioécie. Fleurs uni- sexes ou di-^ clines. Polygamie. Fleurs invisi- f blés oucrypio-^ Cryptogamie. » gaines. seule Fleurs à une étamine. Fleurs à 2 étamines Fleurs à 3 étamines. Fleurs à A étamines. Fleurs à 5 étamines. Fleurs à 6 étamines. Fleurs à 7 étamines. Fleurs à 8 étamines. Fleurs à 9 étamines. Fleurs à 10 étamines. Fleurs de 1 2 à 19 éta- mines. Fleurs de2oàtooéta mines insérées au calice. Fleurs de 20 à 1000 étamines insérées sous le pistil. Fleurs à t\ étamines dont 2 plus longues Fleurs à 6 étamines dont q plus longues. Filets «les étamines réunis en un seul corps Filets des étamines réunis en deux corps Filets des étamines réunis en plus de (leux corps. Étamines réunies par les anthères Étamines reunies au pistil. Fleurs mâles et fleurs femelles sur la même plante Fleurs mâles sur une plante et fleurs fe- melles sur une autre plante. Fleurs mâles ou fe- melles et fleurs herma- phrodites, sur 1 , 2 ou a plantes différentes. Fleurs nulles ou in- connues. Balisier. Véronique* Froment. Scabreuse.’ Sureau. Lis. Marronnier. Daphné. Laurier. Rhododendron. Euphorbe. Rosier. Pavot. Thym. Chou. Mauve. Haricot. Oranger. Soleil. Orchis. Noyer. Épinard. Érable. Champignon. ioo8 CLEF DE LA MÉTHODE DE JUSSIEU. DIVISIONS NOMS EXPLICATION EXEMPLES PRIMAIRES. DES CLASSES, CARACTERES CLASSIQUES* i*e. DIVISION. ACOTYLÉDONS. liantes dont l'em-* [— Champignons. bryon n’a pas de cotylédon. 2*. DIVISION 1 Monohypogynie. Plantes à examines in- BIONOCOTYLÉDONS. sérées sous le pistil. Froment. Plantes dont l’em-\ Monopérigynie. Plantes à étamines in- bryon n’a qu’un sérées autour du pistil. Palmier. cotylédon. Moîioépigykie. Plantes à étamines in- sérées sur le pistil. Orchis. 'Epistaminie. Plantes sans pétales à étamines insérées sur le pistil. Aristoloche. PiRISTAMINIE. Plantes sans pétales ù étamines insérées au- (our du pistil. Laurier. Hypostaminie. Plantes sans pétales à étamines insérées sous le pistil. Amaranthe. IIIyfocorome. Plantes à corolle mo- nopétale insérée sous le pistil. Primevère. Ipéricorohe. Plantes à corolle mo- uopétale insérée autour du pistil. Rhododendron /Synanthérie. Plantes à corolle mo- 3e. DIVISION. U nopétale insérée sur le DICOTYLÉDONS. pistil , et dont les an- Plantes dont l’em-C g ) t hères sont soudées bryon a deux co-' O \ entr elles. Laitue. tylédons ou da- ° | Gorisanthérie. Plantes à corolle mo- vanlagc. n nopétale insérée sur le pistil, et dont les an- tlières sont libres. Scabieuse. lÉplPÊTALIE. Plantes à corolle poly- 'Hypopétalie. pétale insérée sur le pistil» Carotte. Plantes à corolle poly- pétale insérée sous le pistil. Pavot. Peripétalie. Plantes à corolle poly- pétale insérée autour du pistil. Pèche». Diclines. Plantes dont les sexes sont séparés dans des fleurs differentes. Noyer. Meubii Vocabulaire. 1 009 Meuble , Mobilis. Se dit d’une terre qui est douce et se di" vise bien d’elle-même , ou d’une terre qu'on a préparée , soit par îles mélanges, soit par des labours, et en cassant les plus petites moites. Meule , synonyme de couche à champignons. Monocline, Monocltnes, synonyme d’HERMAFURODiTE. f^oy. ce mot. MuNOCOTYLÉDONES. f^Oy. CoTVLÉDONS. MoNoïqUE , Monnïcus ; du grec menas , un , et vikos , mai- son. Plante qui porte à la fois des fleurs seulement mâles , et d’autres seulement femelles. [ Melon. ] MoNOLOCULAIRE. V^Oy. LoCULAIRE. Monoi’Étale , Monopetalus. Voy. Corolle. Monopériantiif.es. Se dit des plantes dans lesquelles il n’y a qu’une seule enveloppe florale qui , selon sa consistance, est pctaloïde ou caliciforme. Monophylle, Mnnophyllus ; du grec rnonns , un, et plwllon , feuille, pour exprimer un calice d’une seule pièce, encore qu’il soit un peu fendu ou denté. Monospf.rme , Mnnosptvmus. Qui n’a qu’une graine. Mocronê , terminé par une pointe aiguë et cour'e. Multiple, Multiplex, Multiplicatus. Fleur dont les étamines et les pistils sont ( pour la plupart ) convertis en pétales. Elle peut n’être pas stérile [Pêcher, Rosier, Œillet , etc., à fleurs doubles]: la fleur pleine l’est toujours, parce qu’il ne lui reste plus ni des unes ni des autres. [ Rosier Cent-feuilles. ] Muriqué , Muricatus. Qui est muni de pointes courtes et à base large. Naturalisé. Cicuralus. Se dit d’une plante étrangère , ac- climatée par la culture et par la succession du temps. Nectaire, Neclarium. Partie des fleurs qui n’est ni organe de la reproduction, ni enveloppe florale. ( L’éperon de la vio- lette , les cils de la Ménianthe. ) Nervures, èVe/vi. On appelle ainsi des saillies, ou côtes fi- breuses placées sous les feuilles. ( PI. 111 fig. 17, 18) Noeuds, Dfoiii. Certains renflemens qu’on voit sur !»s tiges , et particulièrement sur celles des Graminées. (PI. II.) Noyau , Putumen , JYucleus. Loge à parois osseuses ou li- gneuses , contenant une graine nommée amande. Nu , ZVudus. S’applique à toutes les parties qui manquent de ce dont sont ordinairement pourvues ces mêmes parties dans les autres plantes. Tige nue ou sans feuilles; (leur nue ou sans calice ; semences nues ou sans enveloppe. OEil, Oculus. Petite pointe qui se montre sur les arbres et arbrisseaux au bout des rameaux . et aussi dans les angles qu’y forme l’insertion desfeuilles. Celte petite pointe, au prin- temps suivant , devient BnuTON à bois ou à fruit. OE illftons. Rejetons que poussent certaines racines , etc. Artichaut. ] Ils servent à propager la plante. OEilletonmer, c’est ôter les œilletons d’une plante qui en a. ioio Vocabulaire. Officinal , Officinalis . Se dit d'une plante usuelle qui se trouve dans la boutique ( Offîcina ) de l'herboriste , etc. Ombelle. Disposition de fleurs en parasol, umbetla, lorsque les pédicules se réunissent à un même point sur la tige. [Jonc fleuri. ] L'ombelle est composée , lorsque les pédoncules , par- tant du même point de l'extrémité de la tige, et rangés com- me 1rs branches d’un parasol, soutiennent < bacon une ombelle partielle, ou ombf.llule , umbtllulu. [Angélique.] PI. Vil, lig.8. Ombilic , Umbilicus. Vestiges du calice sur un fruit qui a grossi [ Poire , Pomme , Coing ] ; et sur les semences, vestiges de leur adhésion an placenta par une attache quelconque, la- quelle leur servait de cordon ombdical. Cette marque, très- visible dans le Haricot, etc., s'appelle hilum. Omiuliqoee ou en rondar.be (feuille), lorsqu’elle est attachée au pétiole par son centre. [ La Capucine. ] PL V et VJ. Ondulé, UuAulalus. Se dit d’une feuille ou d’un pétale mar- qué de sinuosités arrondies dans les endroits où leur étoffe a pris plus d’extension. Le Géranium capitatum et la rhubarbe ondulée ont des feuilles oudulées en leurs bords , parce qu’il y a plus d’étoffe proportionnellement que dans le disque. Lorsque ces plissures sont petites et multipliées , on dit que la feuille est crepue ou frisée. (Line Mauve. ) PL 111. Onglet , Unguiculus. Partie inférieure du pétale , presque toujours rétrécie ou alongée , et d'une couleur différente. [ F.ose , OKillet. ] Opposé, Oppnsilus. Se dit des feuilles, etc., sortant des rameaux en face l’une de l’autre et à la même hauteur. [ Lilas, Jasmin 3 Opposé en croix, PL VJ , fig. 4- Ovaire ou Germe, ( Jvarium C’est la partie inférieure et souvent renflée du pistil , dans laquelle sont contenus les rudimens des semences. Page ou surface , Pagina. Supérieure , c’est le dessus d’une feuille; inférieure , en est le dessous; intérieure, c’est le dedans d’un pétale; extérieure , en est le dehors. Paillis. Couche de litière courte ou de fumier non con- sommé, épaisse de i ou i doigts, que l’on étend sur les planches avant ou après les avoir plantées. Palmé , Palmalus. Feuille palmée , celle divisée en 5 ou 7 segmens, qui ressemblent un peu à des doigts , et se réu- nissent à un centre commun , représentant la paume de la main , pu/nia. [ Lts feuilles du Kicin , de la Vigne. ] Il y a aussi des racines qu’on appelle palmées , à cause de leur dis- position. [Quelques Orchis. ] PI. IV, fig. g. Panache, JPariegalus. On appelle ainsi les feuilles et les fleurs nuancées de plusieurs couleurs. Les végétaux à feuilles ou à fleurs panachées sont plus délicats que les autres , et cependant on ne couservc sûrement leurs panacliures qu’en les tenant en terrain maigre, quelquefois même en mettant au soleil ceux qui naturellement préféreraient une situation ombragée [ Pervenche, Lierre. ] Panicule , Pamcula. Epi lâche , flexible et ramifié. [ Celui de l’Avoine. ] PL VII, fig. 9. Vocabulaire. i o 1 1 Panneau. Châssis vitré qui s'adapte sur un coffre , pour «ouvrir des plantes sur une couche. Panneauter. Mettre des panneaux sur une couche. On dit de’panneauter quand on ôte les panneaux de dessus les melons lorsqu’ils n’ont plus besoin de chaleur artificielle. Papilionacées, P apVionacece . Fleurs de la forme de celle du pois, ainsi appelées à cause de la ressemblance qu’on leur trouve avec un papillon. Elles sont toutes Légumineuses ; mais les légumineuses ne sont pas toutes papilionacées. A' oy Légumineuses. Parasite. Plante qui prend racine et vit sur d’autres. Partage. Se dit des calices et des feuilles dont les divisions s’étendent presque jusqu’à la hase. Pavillon ou Étendard. V oy. Légumineuses. Pectinées ( feuilles ) , Peclinatus. Lorsque les découpures ou folioles sont placées sur deux rangs parallèles, comme les dents d’un peigne. Pédées , Pédalées, Pédala folia. Feuilles dont le pétiole se divise à son extrémité en deux parties divergentes. PédIcelle, Pedicellus, vulgairement queue. Tige parti- culière à la (leur, et par laquelle elle tient soit au pédoncule, soit à la lige. La fleur qui en manque est sessile. Pédicule. Filet qui réunit l’aigrette à la graine. Pédoncule , Pedunculus. Tige propre aux fleurs , mais qui se subdivise en pédicelles, portant chacun une fleur. Pelté, Pellalus , du lutin pe/tn bouclier), pour exprimer la figure d une feuille taillée en mndache ou bouclier; elle est attachée par son milieu au pétiole. PI. V, 2. et pl. VI , g c. Penné ou Pinné , Pennatus et pinnatus. Ces mots, dérivés du latin penna , plume , on pinna , nageoire , expriment une feuille composée de folioles rangées de chaque côté , comme les barbes d’une plume, ou comme les nageoires d’un poisson ; ces folioles, opposées ou alternes, sont attachées à un pétiole commun avec lequel elles tombent. Elles sont , par la même raison, appelées aussi ailées. Quand , au lieu d’une foliole , c’est un pétiole secondaire et ailé lui-même , qui est attaché au pétiole commun, on dit que la feuille est bipennée, folium bipinnalum ; et enfin elle est tripennee, tripinnalum , si , au lieu de folioles . ce sont encore des pétioles qui par- tent de chacun des côtés de ces pétioles secondaires. PL V , fig. 6 , 7, 8, 9, et pl. 1 V , fig i5. Péricarpe , Pericarpium. Ce mot est composé du grec péri , autour, et harpns , fruit, pour exprimer l’ovaire qui sert d’enveloppe aux semences , quelles que soient sa nature et sa consistance. 11 prend, suivant les circonstances, leè noms de capsule, coque , noix, pomme , baie , etc. Périgynet Se dit des étamines ou des corolles insérées sur le calice et autour du pistil. Persistant . Persislens • Opposé de caduc. Les. feuilles des orangers , arbres verts, etc., sont persistantes, parce qu’elles restent quand les feuilles des autres arbres tombent. 43. ioi2 Vocabulaire. Pehsonnées, Personatœ. Voy. Labiées. PétaLe , Petalum. Partie de la fleur que vulgairement l’on nomme feuille , et qui le plus souvent est ornée de couleurs plus ou moins vives. La base ou extrémité inférieure du pé- tale s’appelle Onglet; il est presque toujours d’une autre cou- leur, quelquefois long et étroit , comme dans l’œillet. Le som- met ou la partie supérieure forme la Lame, dont le bord est appelé Limbe. La réunion des pétales forme la Corolle. Por. PI. VII bis. Pétaloïde, Pelaloideus . Ressemblant à un pétale. Pétiole, Pet iol us. Support delà feuille, par lequel elle tient à la plante. La feuille qui manque de ce support {queue) est sessile. Phvcosthème, du grec Phycosteis, déguisé, et Stemon , éta- mine , parce que le Pnycoslème est considéré comme une ou plusieuis étamines métamorphosées. Enveloppe plus ou moins parfaite qui entoure la base de l’ovaire ou des éta- mines : c’est une plaque latérale dans la Graliole , un bour- relet dans Voranger , et un sac qui enveloppe entièrement le* ovaires dans la pivoine papavéracée. Pincer C’est couper, avec les ong’es , l’extrémité des jeunes rameaux pour les arrêter en faveur des autres branches ou des fruits. Pinnatifiiie, Pinnntijidus. Feuilles dont les découpures ne sont pas fendues jusqu’à la côte. [ Les Fougères , la Sca- bieusc, la Camomille romaine.] Pistil , Pistillum. Le mot latin signifie pilon ; il désigne en botanique l’organe féminin des fleurs, composé le plus souvent de l’Ov aire , partie arrondie qui porte le Style ; ce dernier soutient le Stigmate, qui est sessile lorsque, posé immédia- tement sur l’oL’rtire,il manque de style. Poy. ces mots. Pivot. Hacine souvent unique, toujours plus considérable que les autres , et s’enfonçant perpendiculairement. PI. Ire., lig. i , i ; et pl. VI, fig. 1 1. Placenta , Receptaculum séminale. Toute partie à laquelle sont attachées les semences par un lien quelconque, qui leur sert de cordon ombilical. Plante, Planta, Shrps. Dans le sens général ce mot dési- gne tous les végétaux, même les arbres; cependant il est pris dans un sens particulier , pour exprimer ceux des végétaux qui ne durent qu’un an , ou dont les racines vivaces émettent chaque année de nouvelles tige; : on les appelle encore Herbes. On appelle Plantes grasses ou soccolentes , celles qui, comme les ficntdes , joubarbes , crassules , aloès , etc., ont des feuilles et des tige; épaisses , souvent douces au toucher , et plein-s de suc. Planter. On plante un végétal, et on plante un terrain. Plein , Plenns . Fleur nteine , celle dont les étamines et les pistils sont tous convertis en pétales [ Anémone double , Rose à cent feuilles 1 , et qui se trouve nécessairement stérile , au contraire des fleurs seulement semi-doubles et doubles aux- quelles il peut rester encore quelques-unes de ces parties. Vocabulaire. ioi3 Plumeux , Ptumosus. Tout ce qui est garni de poils dispo- ses comme les barbes d’une plume. Plumule, Plumula. C’est la partie ascendante de l’embryon, ou la lige en petit. Pollen, Pollen C’est la Poussière fécondante ou prolifique, souvent jaune , que portent les anthères , et qu elles lancent ou laissent échapper lorsque le pistil est en état de la recevoir. Polygynie, qui a plusieurs styles , en parlant de fleurs. Polyphylle , Polyphyllus. Se dit d’un calice formé de plu- sieurs folioles séparées jusqu’à leur base. Polype i ale. Qui a plusieurs pelales. F~oy. Corolle. Poussière fécondante. Voy. Pollen. Proliféré, Prolijer Par ce mot , on distingue toute fleur ordinairement multiple, du milieu de laquelle sort une autre fleur , comme il arrive quelquefois aux roses, œillets, etc. Provigner, Propagare. Multiplier par Provins ou Marcottes. Ce mot, propre à la vigne, s’emploie souvent en parlant d’autres plantes. Pubescent , Pubescens , Pubens , du mot latin pubes , poil follet du menton. Cet adjectif indique qu’une plante ou une partie de la plante est couverte d’un léger duvet. En raison de la densité ou de l’épaisseur de ce duvet , elle peut être coton- neuse, velue, laineuse, etc. Pulpe , Pulpa. Chair de certains fruits, et qui est plus ou moins molle et succulente. [ Abricot , Cerise , etc. ] Pyriforme, Pyrifomùs. En forme de poire, Pyrum. Qu adr angulaire, Tétragone ou Carré. Ç) uadrangularis »- Qui a quatre angles et quatre faces comme la tige de presque toutes les Labiées. PI. II, Gg. io. Quadrifide , Quadrifidus. Fendu assez profondément en Quaterné , Qualernus. Disposé quatre par quatre , en par- lant des feuilles , etc. Rabattre. C’est, en terme de jardinage , couper un arbre jusqu’à la uaissance des branches. Le but de cette opération est de le rajeunir en le forçant à en pousser de nouvelles. Rachée. Ensemble des racines d’un arbre coupé rez terre, et de leurs pousses nouvelles, lesquelles peuvent servir à propager l’arbre, en les couchant ou butant. Racine, Radix. La racine peut être bulbeuse , tubéreuse ou fibreuse, simple ou ramifiée; et alors elle consiste en collet, racine principale ou pivot , radicelles et chevelu. PL I. Radical , Radica/is. Qui part immédiatement de la racine Feuilles de la Primevère, fleurs du Colchique ] PI. V et VL Radicant, Radicans. On donne cette épithète à des plantes dont les branches jettent des racines sur la terre , ou s'acc ro- chent aux arbres, aux murs, par des racines ou fibres qu’elles y implantent. [Lierre, etc.] Radicule , Radim/a. En général , petite racine qui est une ramification de la racine principale : en sens particulier, c’est cette partie de l’embryon qui, la première, perce l’enveloppe Ï0i4 Vocabulaire. de Ja graine pour s’enfoncer en terre, où elle doit devenir ra- cine de la plante adulte. Radification. Action de produire des racines. Rameau, Ramus , Rumulus. Petite branche qui est une divi- sion des plus grandes. Ramassé , Conferlus. Se dit des feuilles et des fleurs rassem- blées comme un faisceau. Rampante (tige). Lorsqu’elle est couche'e sur la terre, et que ses tiges s’y attachent par de petites racines. PI. Il, fig. 7. Rapprocher, ferme de jardinage. Couper les extrémités d’un arbre, en ne laissant à chaque branche du rameau qu’un petit nombre d’yeux. On coupe toutes les branches fort près du tronc ; ce rapprochement excite la sortie de nouvelles bran- ches , et renouvelle pour ainsi dire l’arbre. Ravaler un arbre, c’est couper ses branches jusque près du tronc. Rayon , Radius. Synonyme de demi-fleuron. Rangés au- tour du disque , comme les rayons autour de la figure que nous faisons du soleil PI. IX, fig. 5. Rayon est aussi un léger sillon tracésur une planche, au bord d’une allée, avec le bout d’un bâton, pour planter des plantes en ligne ou pour y semer des graines menues. Réceptacle , Receptaculuni. Partie sur laquelle est pose'e la fleur ou l’une de ses parties ; ainsi ce qu’on appelle trivia- lement le cul d'un artichaut n’est que le réceptacle commun des fleurs. Celui des semences , ou la partie sur laquelle elles sont posées , s’appelle Placenta. Réchaud. Fumier neuf introduit dans une couche , ou dont seulement on l’entoure pour la réchauffer. Rechausser une plante. C’est remettre à son pied de la terre que les pluies on les arrosemens eu ont écartée : d’autres fois , c’est en amonceler autour des feuilles et des tiges pour les attendrir et les faire blanchir. Réfléchi, Reflexus. Courbé en dehors, en parlant des feuilles [ctrtaines Bruyères ] , ou des pétales [ Lis martagon]. Régime , Spadix. Nom collectif approprié à l’ensemble des grappes de fleurs ou de fruits de certains végétaux , comme Palmiers , Bananiers, etc. Régulier , Regularis. Adjectif par lequel on exprime que toutes les parties d’une fleur sont symétriques et également distantes du centre. PI. IX , fig. 9 , 10. Rejeton , f^wiradix , Stolo. Jeune pousse produite par une racine loin de la tige. On peut séparer le rejeton pour multi- plier la plante qui l’a fourni. Remonter Les Rosiers qui fleurissent de nouveau après la sai- son des roses remontent ou sont remontans. Réniforme, Reniformis. En forme de rein. [Haricot.] Planche III , fig. 10 Repiquer. Lorsqu’un jeune plant a levé trop dru, on le lève, on repique ou on replante les individus à quelques pouces les uns des autres afin qu’ils se fortifient jusqu'à ce qu'on les plante définitivement en place. Repiquer signifie enfoncer F ocabulaire. i o 1 5 davantage, et c'est ce que l’on fait en mettant un jeune plan* de semis en pépinière. Replanter. Planter une seconde fois le même végétal ou le même terrain. Réticulé , Reticulatus . Se dit de ce qui est marqué de ner- vures nombreuses, entrelacées comme les mailles d'un lilet. Rigole. Petile tranchée pour faire écouler l’eau. Rocambole. Voyez Bulbine. Rosacé, Rosaceus. Disposé en rose , ayant quelque rapport ou ressemblance avec la rose. PI. IX, fig. 8. Roue [fleurs en], F/os rotatus. C est-à-dire , fleurs mono- pétales à tube court, s’évasant en un limbe bien ouvert et aplati comme une roue [Bourrache], PI. VIII, lig. 7. Rustique. Plante qui n’est point difficile à traiter, et résiste aux intempéries du climat. Sagittée [feuille]. Triangulaire, échancrée , imitant I« fer d’une flèche. [ Le petit Liseron. ] PI. III, fig. i^. Sapiue, qui a du goût, de la saveur , en parlant de légumes et de fruits. Sarcler, Eruncare. C’est ôter les mauvaises herbes, soit à la main , soit avec un sarcloir. Tous les jardiniers-maraîchers disent sacler. Sarcloir, sorte de petite râtissoire à tirer, propre à couper entre deux terres les mauvaises herbes dans les planches de laitue repiquée, ognon et autres légumes, et à faire en même temps un binage. Sarmenteux , Sarmentosas. Dont les tiges et les rameaux sont alongés , flexibles et ligneux , comme ceux de la vigne , etc. Sautoir [ feuilles en ] , Folia decussata. Lorsque, opposées en croix, elles sont a la même hauteur, ou que, distribuées par paires les unes au-dessus des autres , elles se croisent, et paraissent former quatre rangs. Sauvageon. Dans le sens le plus étendu, c’est tout arbre qui n'a pas été greffé. Les pépiniéristes l’appellent franc , quand il est provenu de semis de pépins ou de noyaux de fruits adoucis par la culture et la greffe. Dans un sens plus étroit, c’est un arbre venu spontanément dans les bois, les haies, etc., de pépins ou de noyaux de fruits sauvages ; ses rameaux sont presque toujours armés d'épines, et ses fruits ont trop d’âpreté pour être mangés. Scabre , Scaber. Se dit des tiges et des feuilles parsemées de tubercules ou de points rudes au toucher. Semi-double. Fleur qui a plus de pétales qu'une simple , èt conserve la faculté de donner des semences. Semi-flosculeuses. Fleurs composées de corolles ligulées, c’est-à-dire , tubulées à leur base , et terminées par une lan- guette entière ou divisée au sommet. [ Le Salsifis. ] Sépales, Scpala. Parties, divisions ou lobes de calice. Serfouette. Voyez Binette. Serfouir. Voyez Biner. îoi6 Vocabulaire. Serrature, Serratura. Synonyme de dentelure. Serre , Siticius. Se dit îles feuilles ou rameaux delà tige, presque droits. Opposé d’ocvERT. Sessile, Sessilis. Qui manque de support : la feuille sans pé- tiole , la fleur sans pédoncule , l'anl hère sans filet , le stigmate sans style , elc., sont sessiles. PI. VI, fig. 10-12. Sétacée. Feuille déliée comme une soie de porc. On la nom- me aussi CAPILLAIRE OU FILIFORME. Sétiforme. Qui a la forme d’une soie. Sétioere, Setigera. Qui porte une ou plusieurs soies. Sevrer , A b/uctare. Couper et séparer de la plante-mère les marcottes , lorsqu’elles ont pris racine. Sexe, Sexus. Les fleurs ont des sexes, sans le concours des- quels les germes resteraient stériles. Les étamines ( parties masculines des Heurs ) laissent échapper le pollen ; celui-ci, porté sur les parties féminines (le pistil), s’insinue jusqu’aux semences qu’il féconde. Les flem s qui possèdent les deux sexes sont appelées eissexées ou hermaphrodites. Lorsqu’elles n’ont qu’un sexe , c’est-à-dire, lorsqu’elles 11’ont que des étamines sans pistil , ou des pistils sans étamines , on les nomme fleurs u ni sexüe ll es ou unisexées. Voyez Pollen, Hybride. Sillon. Petite rigole profonde de 2 à 4 pouces laite avec une binette , pour semer certaines graines, ou planter cer- taines racines bulbeuses en ligne. Silicule, Silicula. Fruit des plantes du premier ordre de la TÉTiiADïNAMiE. 11 est sec , arrondi, ou pas sensiblement plus long que large, s’ouvre en deux valves, et contient d»s graines séparées ou non par une cloison. [Thlaspi, Ibcride.] Ces plan- tes sont appelées siliculeuses, siliculosœ , et font partie de la famille naturelle des crucifères. PL XIII , fig. 6. Siliquf. , Sili(/ua. Fruit des plantes du second ordre de la tétradynamie, et qui consiste en une cosse allongée, cylindri- que ou aplatie , contenant des semences de plusieurs formes. [ Giroflée, Chou ] Ces piaules, appelées siliqueuses, sili- qunsœ , sont de la famille naturelle des crucifères. PI. XIII. Simple, Simplex. Tige sans rameaux. [Lis.] PI. II, fig. 2. Feuille non divisée. [ Poirier , etc. ] Fleur dont les pétales sont an nombre ordinaire à son espèce. [Toutes les fleurs qui ne sont ni semi-doubles, ni doubles, ni multiples, ni pleines. ] Sinüé Feuille quia des échancrures arrondies et tres-ou- Vertes. [Le Chêne commun.] Solitaire, Solitarius. Isolé. Sommet , Apex. Opposé de base , et alors c’est la partie su- périeure d’une tige, d’une feuille, d’un pétale, etc. Les An- thères étaient autrefois appelées sommets. Sous-Arbrisseau, Suffrutex. V. Arbuste. Sous- Boubgeon. Bourgeon latéral qu'un autre bourgeon dé- veloppe l’année même de sa naissance. Spadice, Spndix. Espèce de colonne propre à certaines plan- tes ; elle s’élève d’une enveloppe particulière appelée spathe , et porte les fleurs , qui souvent sont unisexées , et dont alors les mâles occupent le sommet, et les femelles la base. [Arum. J Vocabulaire. 1017 Spatbe , Spatha. Enveloppe membraneuse , particulière à certaines fleurs [Narcisse]: quelquefois elle est colorée et de la nature du pétale. [Arum, Calla .] PI. Vil bis, fig. 3. Spécifique, Specificus. Tout ce qui sert à distinguer les es- pèces entr’elles, soit nom, soit caractère. Spatule, Spatulalus. Allongé , puis arrondi par le bout com- me une spatule d'apothicaire. PI. 111 , fig. 5. Stigmate, Stigma. Partie du pistil, portée ordinairement sur le style , et qui est sessile lorsque ce support lui manque. C’est une fente ou bien une ouverture destinée à aspirer le pollen , et à le communiquer au germe qu’il doit féconder. Le stigmate est très-visible dansle Lis, la Tulipe, etc., etc. PI. VII bis, flg. 7. Stipe. Tige propre aux palmiers. Stipules, Stipulce. Très-petites feuilles, de forme variable , souvent écailleuses, à la base des grandes, auxquelles même elles adhèrent quelquefois. [Rosier.] PL V, 6 a , et pl. VII , 7 a. Stolonifère [Racine] , Radis stolonijera. Qui pousse des rejetons qui ont racine. Strié, Strialus. V oyez Canaliculé. Style , Stylus. Support du pistil sur 1’ ovaire et portant le stigmate qui est sessile lorsque le style n’existe pas : il est or- dinairement creux et délié. Pl. VII bis, fig. 7. Subulée. Feuille linéaire à sa base , et se terminant insensi- blement en pointe CQinme une alêne. Pl. III, fig- 9- . . Sujet. En terme de jardinage, c’est l’arbre qu'on destine a la greffe, et que l’on soumet à cette opération. Supere. Superus. Se dit de l’ovaire quand il est placé au de- dans du calice. Suplrovariées. Plantes dont l’ovaire est supère. Surcomposée , Supra decnmpnsilus. Se dit des feuilles 3 fois composées, qu’elles soient pinnées ou pinnatifides. Surgeon. Nom que l’on donne aux jeunes rejetons d’un ar- buste, et particulièrement aux framboisiers. Système. Voyez Méthode Quelques botanistes se sont ef- forcés de distinguer un système d’une méthode en bota- nique; d’autres botanistes non moins habiles pensent que ces deux mots sont synonymes. Nous sommes de l’avis de ces derniers relativement à la botanique. Tablier ouLabelle, Labelluru. Tétale inférieur et ordinai- rement prolongé des orchis. Taller ( prendre du pied ). Se dit des plantes dont la nature ou l’art étale les racines, et leur fait produire un plus grand noipbre de drageons. Le rouleau que l’on passe sur un jeune gazon en brise les tiges et fait taller les racines. Ta lles. Branches qui partent du collet d’une plante et en sont une touffe. Terminal, Terminalis. Qui termine la tige ou le rameau. Tète, Capilulum. On appelle ainsi une déposition de fleurs réunies en un groupe globuleux, comme celles de l’immor- telle violette. Pl. VII , fig. 6. 43, X o 1 8 Vocabulaire. Tétragone, Tetragonus. Synonyme de quadrangulaiITe : du grec tetra , 4 , et gânia , angle. PI. JI , fig. lo. Tétraptere, Telrapterus. Qui a quatre ailes. Tétrasperme, Telraspermus. Se dit du fruit composé de quatre graines, ou les renfermant. Théâtre , Thealrum. Gradins ou buffets ordinairement élèves et défendus contre le vent et l’ardeur du soleil , sur lesquels les amateurs placent artistement leurs œillets, leurs aurieules, etc., de manière que les couleurs se fassent réci- proque ment valoir. Thykse , Thyrsus. Grappe droite et disposée comme le tby rse des bacchantes. (Lilas.) PI. VII. Tige, Caulis. PI. II — Elle est ou simple ou divisée en branches et rameaux , ou nue ou garnie de feuilles, etc. On l’appelle Tronc, stipes , caudex , dans les arbres; Chaüme , cubitus, dans les graminées ; Hampe, scapus , dans ies ognons et autres, lorsque naissant au milieu des feuilles, elle est nue, droite et terminée par les fleurs. Tige est encore un terme employé par les jardiniers pour distinguer, d’avec les arbres et arbrisseaux en buisson, ceux auxquels on ne laisse qu’un seul jet. Ils disent rosier-tige et rosier-buisson ; poirier-tige , pommier-tige, pour les distinguer de ceux des- tinés à être en espalier, entonnoir , etc. , PI. II. Tomenteox , Tomenlosus. Se dit des tiges et des feuilles chargées de poils serrés et entrelacés, qui leur donnent un aspect blanchâtre et cotonneux. Torche. Fourchée de fumier pliée en deux, servant à border une couche. Torosus. Bosselé, charnu, qui a des nœuds, des inéga1- lilés, en parlant des fruits [ certains citrons ]; des légumes, [ Arachide, Snphorn. ] — T rrosutus , diminutif. Qui a de petits nœuds, de petites bosses. Toruleux. Même sens en botanique que Torosus. Tracer, liepere. Se dit des racines qui se promènent hori- zontalement sous terre et poussent de tous côtés des rejetons. [ Cel'es du Prunier, du Cerisier, etc.) Trifide, Trifidus. Fendu en 3 , assez profondément. Trochet. Bouquet de fleurs ou de fruits sortis < u même bouton, ou parlant du même point. [Cerisier à trochets.] Tube , Tttbus. C’est la partie inférieure, cylindrique et creuse d’un calice ou d’une corolle. [Jasmin , Chè\ re-feuille.] Tübéreux , Tuberosus. Qui consiste en tubérosités, ou par- ties charnues et arrondies, comme la pomme-de-terre, le topi- nambour, etc. PI. Ir*.,' flg. 3 et io. c Tubulé et Tubuleux , Tubulosus. Qui Consiste en un tube, c’est-à-dire en une partie cylindrique et creuse, dont le som- met se termine ordinairement par un limbe plus ou moins ou- vert et souvent divisé. [Fleurs du Jasmin , Lilas, Chèvre-feuil- le.] PI. VIII . fig i—a. Turbiné. Tut binutus. Fait en forme de toupie ou de sabot, turbo. jCertams fruits, quelques Variétés de Poires.] Vocabulaire. toi Turion , Turio. Par ce mot , Coldmelle entendait la jeune pousse de l’année. Quelques botanistes s’en servent pour ex* primer particulièrement le boulon ou l’œil naissant immédia- tement sur les racines, surtout dans les plantes dont les tiges périssent cbaqucannée. [L’Asperge. ] Tuteur, Fulcrum, tiulica, Pedamenlum. Bâton contre lequel on attache une plante faible, tortneou mal dirigée, qu’on veut soutenir ou redresser. Il faut avoir soin d interposer de la mousse , de la paille , etc., entre le lien , le tuteur et l’arbre, de peur que son écorce ne soit blessée par le frottement. Uniflohe, Uniflorus. Qui ne porte qu’une seule fleur. Unilatéral, Unilaleralis , Seçundus. Se dit des épis dont les fleurs sont tournées d’un seul côté, [lléliotrooe , Glaïeul.] PI. VII, fig. 4 Uniloculaire, Uuilocularis. Fruit qui n’a qu’une loge. Unisexe , Unisexoel, Unisexualis. Fleur à un seul sexe, c’est- à-dire uniquement mâle ou femelle. Valves, f^alvœ. Ce mot, qui signifie bal tans déportés ou de fenêtres, exprime en botanique les parties d’une cosse ou d’une capsule que la maturité fait ouvrir pour laisser échapper les semences. PI. XIII , fig- 5 — 10. Variété , Varielas. On appelle ainsi une plante qui diffère des individus de son espèce, soit par son port, soit par la forme ou la parmehurr de ses feuilles, soit parle nombreou la couleur de ses pétales. Ces diflérences peuvent être dues à Inculture, au sol, ou à une fécondation adultérine, opérée par nu pollen étranger, mais analogue. Poy. Hvbride, Pollen. Velu, tlirsutus , Pilnsus. Se dit des tigeset des feuilleschar- gées de poils assez longs, mais séparés. Verticille, Verlicillum . Disposition des feuilles ou des fleurs arrangées circulairement vn anneaux autour des tiges ou des brandies, fcs feuilles du marlagondu Canada sont verticillées, aussi bien que les fleurs de presque toutes les labiées. PI. VI , fig. 5, et pl. VII, fig. io. Visqueux, Pr/scosus. Glutineux, c’est-à-dire, dont la surface suinte une humeur gluante. [Les nœuds du Sileite amsnpula , les fleurs de la Belle-de-Nuit à fleurs longues, les branches de l’Acacia visqueux.] Vivace, Pere/mis. Opposé d’ANNUEL et de pjsannüel. Il se dit d’une plante qui dure plusieurs années, soit que ses feuilles et ses tiges soient persistantes, soit qu’elles périssent chaque an- née à l’arrière-saison , et que ses raciues.en poussent de nou- velles au printemps. Volubile, P^oLibilis. Se dit d’une tige qui s’entorPplle , et souvent d’un seul côté (soit à droite, soit à gauche) pour tous les individus de. même espèce. [ Haricot , l iseron. ] Vrilles. P'oy. IWaîns. fin nu vocabulaire. 1020 TABLE ALPHABÉTIQUE GÉNÉRALE. ( V • veut dire Voyez. ) J\ BÉcÉDAiRE./^.SpiIanthe,295. Abies. Pr. Sapin. 978. Abricotier- 855. Absinthe. 3oi. Acacie. Acacia. 887. Acacia (Faux-)A''.Robiniergi3. — Triacanihos. V. Févier.Sg2- Acanthf.es (fam. des). 5g5. Acanthe. Acanthus. 5g5. Acer. Erable. 771. Achanie. Achania. 795. Achillee. Acliillea. 712. Achras. r. Sapotilicr. 657. Aconit. Aconitum. 74q. Accrus. 484. Actea. 750. Adiante. Adiantum. 4S2. Adonide. Adonis. 740. Æscu/us. Marronier. 7^5. Æthionema. 770. Agapanthe. Agapanthus. 53o. Agaricus. P'. Champignons. 201 . Agathis. 977. Agave'. 53 1. Agératum. 695. Agnanle. 608. Agnus Castus. Gattilier. G07. -^gTos/e;Hnzfl.Coquelourdt8i4- Agrostic. jlgrosticum. 482. A gros lis. 309. Ail. 174, 222,224, 229, 523,527. Airelle. 679 Ailon. Aitonia. 781. Ajonc. 323. Alaterne. y. Nerprun. 930. AUnica. 525. Alcée. 791. Alcée de la Floride. V. Gor* donia. 780. Aleiris. 5 1 3. Aliboufier et Alibousier. 65g. Alisier. 857. A lismacees (famille des). 495. Alkekenge, 226. Allamande. Allamanda. 655. Album. 174, 222, 224,229,26g, 284, 5a3, 527. Alnus. Aulne. g55. Aloès. Aloe. 5 14- Alonzoa. 629. A/opecurus . Vulpin. 323. Alouchier. V. Alisier. 857. Aloysia ci trio dora. V~. Ver- veine. 6io. Alpiste. 36i. Alstroémère.^/stroemer(Vz.532. Ahhcea. /^.Guimauve. 299. 792. A/lhœafrutex. Ketfaic. 7g3. Alysse. Alyssum. 769 Amande-de-Terre. y. Souchet comestible. 294. Amandier. 3g8, 855. Amaranthes ( famille des). 584- Amaranthe. Ainaranthus . 584- Amaranthine. \ y. Gomphrè- Amaranthoïde. J ne. 585. Amaryllis. 535. Ambrette. y. Centaure'e. 68g. — Ketmie musquee. 793. Amclanchier. y. Alisier. 858. Amfntacées (famille des). 945. Amethistea. 61 1. Ammobium. Ammobiurn. 691. Amomum. 563. Amomum. y. Morelle. 63l. I 02 1 Table alphabétique. Amorpha. 91 3. Amourette, y. Saxifrage om- breuse. 821. Amsnnia. 65o. Amygdalus. 388, 3g8, 855. Anagallis. Mouron. 588. Ananas. 174. Anchusa. V~. Euglosse. 63^; Ancolie. 748. Andrachne. Arbousier. 678. Andrewsie. Andrewsia. 65g. Androsem e. Androsemum. 777. Andromède. 676. Anémone 737. Anelum fœniculum. 232, 3o4- Angélique. Angelica. 182, 3o4- Angélique épineuse. 732. Angelonia. 627. Angrain. y. Epeaulre. 3G8. Anis étoilé J V. Badiane. 766. Anis. 3o3. Anone. Anona. 760. Anones ( famille des ). 760. Anthémis. 3oi, 706. Anlhericum. Phalangère. 517. Anthir'rinum. y. Muflier. 622. Antliolyze. Antholyza. 55"]. Anthoxantum. V. Flouve. 3 16. Anthyllis, Anthyllide. 908. Anygosanthe. Anygosanthos. , 544 o Àotus. 898. Avalanche. V. Prinos. 930. Aphyllanthes. Bragalou. 487. Apiurn. 198, 282, 3o3. Apios. y. Glycyne. 91 1. Apocyns (famille des). 65o. Apocyn. Apocynurn. 654- Appétit. V. Ciboulette. 224. Aquileqia. V. Ancolie. 748. Arabette. V. Tourette. 765. IAracacha- l83. Arachide. Arachis. l83, 378. Aralies (famille des). 732. Aralie. Aralia. 732. Araucaria, Araucarier. 977. Arbousier. Arbulus. 678. Arbre aux Anémones. V. Cali- canlhe. 855. Arbre d’argent. V. Protée. 577. — du Castor. V. Magnolier.759. — à la Cire V. Galé-Cirier. t,53. — à chapelet. A zédarach. 781. — de Corail. T. Erylhrina. 910. — aux Fraises. V. Arbousier 678. — de Judée, y. Gaînier. 896. — de Neige. V. Chionante 601. — d’or et d’argent./^. Chèvre- feuille du Japon. 727. — du Poison, y. Sumac. 923. — au Poivre. V. Gattilier. 607. — aux 4o Écus. y.Ginkgo. g83. — Saint. V. Azédarach 781. — de Soie. V. Acacie. 887. — de Suif. V. Croton. q3j. — de-Vie. V. Thuya. 971. Arcloiis. 720. Ardisia. 65 7. Arduinie. Arduinia. 656. Arénaire. Arenaria. 806. Argalou. V. Paliure. g3i. Argemone. 763. Argousier. 572. A ristée. Aristea. 55o. Aiwstoloches( fam. des ). 570. Aristoloche. Aristolochia. 570- Aiistotelia. 981. Armeniaca. Abricotier. 855. Armoise. 6()5. Arroche. i83. Artemisia. 23 1 , 3oi,6g5. Arthropode. Arihropodium. 517. Artichaut. 1 83. Artichaut de Jérusalem. V. Giraumont. 227. Artocarpées (fam. des ). g4i. Arums ( famille des ). 483. A ru m. Gouet. 483. — d’Éthiopie. V . Calla. 484. Arundo-Donax. Roseau. 486. cif sc/epirt s. A sclépiade. 654- Aspalathe. Aspalathus . 899. Asperges ( fam. des ). 489. Asperge. Asparagus. 186. Asphodèle. Asphodelus. 5 18. Assiminia. Assiminier. 760. 1022 Table alphabétique. Astère. Aster, 701. Astragale. Aslragalus. 916. Astrance. A strantia. 733. Astrapæa. 797. Athanasie. Aihanasia. 6g5. Atragène. j36 Atraphaxis. 583. Atriplex ■ V. Arroche. i83. Atriplicees fam. des). 583. Alropa belladona. 300. Attrape-mou- j Arum. 483. elles. V. (Silène. 812. Aubepin. Aube'pine. T. Né- flier. 860. Aubergine. V. Melongène. 192. 265. Aubours. V. Cytise 901. Aubrétie. Aubretia, 769. Aucuba. 93o. Aulne. 955 Année. 3o3. Auricule ( Primevère). 5go. Aurone. y. Armoise. 6g5. Avocat, y. Laurier. 582. Avoine. Avena. â 1 1 - 36l. Avelinier, y. Coudrier. 477 • Ayl antlie. Aylanthus. 925. Azalée. Azalea. 663. Azarero Cerisier-Laurier. 853. Azedarach 781. Azérolier. V. Ne'flier. 860. B. Badamiers ffim. des). 57 1 • Badamier. 671. Badiane 766. Baguenaudier. gi5. Balistrs ( famille des ). 562. Balisier. 562. Balsamine. 788. Balsamile. Balsamila. 691. Bananiers < famille des ). 55g. Bananier. 55g. Banisleria . 776. Banksia. 5~8 Baptisie Bnpiisia. 897. Baguais. 485. Barbare'é. y. Vélar. 768. 1 Barbe-de-Bouc ou de-Chévre. Spire’e. 848 Barbe-de-Capncin. y. Chicorée sauvage. 2o5 Barbeau, y. Centaure'e. 689. Bardane. 3oi. Lîaselle. Basella. 192. Basilea. V. Enconiis. 5l8. Basilic. 192. 620. Bassinpt. Renoncule. 746. Batate. 277. Bâton-de-Jacob. y. Asphodèle jaune. 5i8. Bâton royal, y. Asphodèle raraeuj. 5l8. Bâton d’Or. y. Giroflée. 766. B auer a. 844 Bauhinier. 895. Baume à salade. 265 Baume du Pérou, y. Mélilot bleu 909. Baumier ( Peuplier ). 95a. — de Gilead (Sapin). 979. Beaufortia. 840. Beckea. 840. Bégonia. 982. Bejaria. Br fart a. 665. Be/anicanrta. y . Morée de la Chine. 55o. ! d’été ou de Rouen, d’automne, y. Ama- rvllis à fleurs roses. 537. Belle-Dame. y. Arroche. l83. Belle-de-jour, y . Liseron tri- colore. 638. Belle-de-nuit 585. Belle-d’onze-heures. y. Orni- thogale à ombelles. 527. Belles. Pâquerette. 697. Benincasa. 228. 1 Ê 11 i t Benjoin ou benzoin(laurier)58l » Be’noite. 848. Berberis. Epine-Vinette. 3o<>, i 1 465,761. Bermudienne 545. Beslère. Bes/eria 627- & Betel y. Poivrier. p44* Bétoine. Betoruca. 616. Bo Table alphabétique. 1023 Bette. Beta. Poirée. 284. Betterave. Bêla. 192. 35o. Betula. Bouleau g54- Bibacier. Néflier du Japon. 861. Bicorne. V. Martynie. 644. Bigaradier. 4^5. I Bignones (famille des). 643. Bien on r. Bignonia. 646. Bihai. 56o Billardière g34- Bisaille. V. Pois gris. 333. Bistorte 3o4- Blakea. V. Métier. 846. Blanc de Hollande. Peuplier. g5i. Blanchette. 255. Blattaire (Moléne-). 629. Ble' de Turquie. V. Mais. 3oo. Blé. V. Fromeot. 364 — noir ou Sarrasin. 3^6. Blèle. B/ilum. 584- Bleuet, Bluet. Centaurée. 689. j Bocconier. Bocconia. 764. ; Bois-d’Arc ou Arbois. V. Cy- Itise des Alpes. 901 . Bois-boutou V. Céphalante. 725 Boisa lardoires. Fusain. 927. Bois-cuir. V. Dirca. 572. Bois -de - Savanne. Agnante. 608 j Bois-Capitaine. V. Malpighier. 776 1| Bois-Gentil, r V. Lauréole. Mé- Bois Joli. Izéréon. 573. Bois-Immortel. Erythrina. 910. Bois-Sainte-Lucie. V. Cerisier odorant. 852. Bollonia. 701. Bombacées ( famille de3 ). 795. Bomba.r. Fromager. 795. Bondue. 893. Bonne-Dame ou Arroche. i83. Bonnet de Prêtre. Fusain. 927. Bonnet d’électeur. V. Girau- mont 227. Borbone. ttorbonia. 901. Boria. 602. Borkausie. Borkamia. 688. Boronia. 800. Borraginées (fam. des ). 635. Borrago. Bourrache. ig3, 3oO, 637 : Bougainville 586. Bouillon blanc. 3oo. Bouleau. 964 Boule- de - Neige. Viorne. 730. Boulette. V. Echinope. 690. Bouquet parfait. V. OÉillet- de-poète. 81 1 Bourbonnaise. 8i3. Bourrache- Borrago. 193. 3oo, 637. Bourreau des arbres, V . Celas- tre grimpant. 928 Boursette. V. Mâche. 255. Bousserole. (Arbousier. ) 678. Boursier. 762. 1 Kenoncule à feuilles Bouton- j d’Aconit. 746. d’argent, ‘j Achillée sternuta- (_ toire 7l3. Bouton-d’or. Renoncule. 746. Bouton-Rouge. Gaînier. 896. Bouvardia. 722. Brachysème. Brachysema . 900. Bragalou. 4®7- Branc-ursine ( Acanthe ). 5g5. Brassica. 208.266.293.348 353. Brède. Voyez Morelle. 266. Brésine. V. Zinnia. 720. Brocoli ( Chou- ). 220- Brome. Bromus. 3n- Brome! ia. V. Ananas. 174. Broualle. Brownha 627. Broussonetier. 942. Brugmansie. Brugmansia. 63o. Brugnon i Pêcher- ). 3g5. Brunrlle. 619. Brunie. 933. Brunsfelsier. Brunsfelsia. 633. Broyé r Es (famille des) . 666. Bruyère. G66. — du Cap. V. Phylique. g32. Bryone. Bryonia. 3o2. Bryophylle. Bryophyllum. 820. Bucail. V. Sarrasin. 376. BuMfvia . 621. Buginrillœa. 586- Buglossev 637. Bugraue oubugrande. 907. 1024 Table alphabétique. Buis. Buxus. g36. Buisson ardent. V. Néflier Py- racanthe. 861. Bulhocode. Bulbocodium. V. Merendera. 496. Bunias dr0rient. 342. Bupariti. V. Sterculier. 796. Buphthalme. Buphthalmum. 7'4 Buplévre. Buplevrum. ^33. Burchellia. 725. Bursaria. 762. 93l. Busserole ( Arbousier-). 678. Butome. Buiomus. 4g5. Byitkériac.ées (tam. des). 796. C. Cabrillet. 635. Cacalie. Cacalia.6çfî. Cactus. ^.Famille des Cierges ou Cactées. 824. Cade ( Genévrier ). 968. Caféier. 724. Caladion. 483. Calamagrostis. 485. Calamus. A8<). Ca r aU'Jr: nia. 8l5. Calantlie. 568. Calcéolaire. 623. Calebasse. V. Courge. 226. Culendula. Souci. 698. Calla. Calle. 484- Ca/licarpa. 608. Callicome. Callicoma. 823. Callislachys. 900. Calomerie. Calomeria. 690. Caltha. C . Populage. 750- Ca'ycanthe. Calycanlhus. 855. Cainara. K. Lantana. 609. Came! ce. 924. Cameline 379. Camellier. Camellia. 779. Camomille romaine. K. An- tlieuus. 3oi , 706. Cam^anulées ^fam. des). 682. Campanule. Campanula. 291. 683. Camphrier (Laurier-). 582. Canarine. Canarina. 683. Canna. C. Balisier. 56u. Cannabis. Chanvre. 38o. Cannacorus. V- Balisier. 562. Canne à sucre. /J85. Canneberge (Airelle-). 680. Cannellier (Laurier-). 582. Cantaloup ( Melon). 287. Cantua. 642. - Caprii rs ( fam. des )• 770. C.lpricr. Caparis. 194. 770. Capron. Fraisier. 236. Capsicum. Piment. 283. 632. Capucine. 194. 787. Carabin. V Sarrasin. 376. Caracole. V. Haricot. 910. Caragana ( Robinier). 914. Ca rda m in e. /^.Cresson. 229. 768. Cardère. 379. Cardon. 194. Carduus. 689. Carmantine. 597. Carolinea. 796. Carotte. Carota, ig5. 35 1. Caroubier. 8g4- Carpinus. C. Charme. 955- Carthame Carthamus . 38o. 689. Caryophyllees (fam. des). 8o5. Caryote. Caryota 489. Casse. Cassia. 8g4- Casse-Lunettes. Bleuet. 689. Casse-Pierre ou Saxifrage. 822. Cassis ( Groseillier ). 464- Castnnea. Châtaignier. 4>°- 956. Casuarina. 967. Cataleptique. F~. Dracocépha- le- 619 Catalpa ( Bignone -). 644- Cntananche. V. Cupidone. 688- Céanothe. Ceanothus. 932. Cèdre. Cedrus, 981- Cèdre. V. Genévrier. 969. Célastre. Celastrus. 928. Céleri. 198, 3o3. Célosie. Celosia. 585. Celsia. 62g. Celtis C . Micocoulier. 948. Cembro, pin. 977. Centaurée. Centaurea. 689. — petite. 3oi. 1025 Table alphabétique. Céphalanthe. Ceplialanthus 725. Céraiste. C&raslium 806. Cerasus. 408, 852, 854- Ceralnnia y. Caroubier. 8g4- fJerbern. 656. Cercifis. 2g3. Cercts . y. Gaînier. 8g6. Cereus. 826. Cerfeuil. 201. Cerisette. y. Morelle. 63 1. Cerisier. 408, 852. —des Antilles Malpighier.776. Cestreau Cestrum. 633. Chalef 572. Ghamécerisier. Chamœcerasus. 728 Chame'rope. Chamcerops. 489- Champignon. 201. Chanvre. 38o. Chapeau d’Evêque.^C Epimè- de. 762. Chardon à foulon, à bonnetier. V. Cardère. 37g. Chardon Marie. Carthame.68g. Charicis. 700. Charme, Charmille. 955. Châtaigne d’eau, y. Macre. 256. Châtaignier. 4?o. 956. Cheiratilhus. Giroflée. 766. (Jhciranlhus. y. Julienne. 766. Chélidoine (Petite-), y. Renon- cule Ficaire. 747 • Chelnne. y. Galane. 643. Chêne g56. Chenillelte. 204. Chervis , Chirouis. 204. Chevelure de paysans. 2o5. Cheveux de Vénus. Nigelle. 747- Chèvre-feuilles ( famille des). 726. Chèvre-feuille. 726. Chicon. Laitue-Romaine. 253. Chicore'e blanche. 205. — à Café. 2o5. —sauvage. 2o5. 3o2. Fourrage. 342. Chicot, y. Bonduc. 8g3. Chiendent. 3oo. Chincapin , Châtaignier. g56. Chionanthe. Chionanthus . 601. Chirone. Chironia. 649. Chorizema 897- Chou 2‘ -8. — pommé ou cabus. 208. — d’Yorck. 208. — hâtif en pain de sucre. 909. — cœur dehœuf. 209. — gros cabus, blanc , ou chou pommé. 209. — pommé rouge. 20g. — vernis. 210. — de Milan. 21 1. — de Bruxelles. 212. — vert ou non pommé. 2l3. — ca valier. 2i3, 343. — palmier. 2i4- — à grosses côtes. 2 14- — Rave ou de Siam. 2l5. — de Russie. 212. — Navet-turneps. 2i5, 344- — Rutabaga. 2x5, 345. Chou-fleur. 216. Chou brocoli. 220. Chou marin. 221 . — colza. 345. Chrysanthème. 697. Chrysanthemum Imlicum. An- thémis à grandes fleurs. 707. Chrysocome. Chrysocoma. 694. 696. Ciboule. Ciboulette. 222. 224. Cicer. 289. Cicliorium. 2o5, 3oa, 342. CiERGEsoucACTÉEs(fam.des)824. Cierge. 826. Ciguë. 3oo. Cinéraire. Cineraria. 704. Cirier. y. Galé. g53. Cissus. Vigne-Vierge. 782. Cistes ( famille des ). 8o4- Ciste. Cistus. 804. Citronnelle. 6g5. Citronnelle. Verveine. 610. Citrouille. V. Courge. 224. Cilrus. y. Oranger. 44® Cive , Civette, Ciboulette. 224. 1 020 Fable alphabétique. Claitone , Claitonia. 224. Clarkie. Clarkia. 836. Clavalier. 8o3. Clématite. Clematis. 734. Cleonia. 620. Clerodendron. Clerodendrum 60G. Clelhra. G78. Clitorie. Cliloria. 91 1 . Clusier. C/nsia. 778 Cneorum. Camélée. 924. Cobée. Cobcca. 642. Cocardeau. F . Giroflée. 767 Cocbêne ou Sorbier. 85g. Cochlearia 291, 3o2. Coccolobn. 582. Coffea Caféier. 724. Coignassier. 4'8. 837. Colchicées ( famille des ). 4{P Colchique. Colchicutn. 49§ Colonibine ou Ancolic. 748. — piumacée. A''. Pigamon. 736. Colomnée. Columnea.616. Coloquinte. V. Courge. 226. Colulea. y. Baguenaudier gl5. Colza ( Chou ). 345. Combretome. Combrelum. 836. Commlunes (famille des). 49^’ Commeline. Cornnielina. 4q4- Compton. Complonia • C)65. Concombre. 225. Concombre sauvage. 3oa. CoxiFERts ( famille des ). 966. Couiuin. i83. Consolide. 299, 63G. Consolide ( petite ). V. Cyno- glosse printanière. 637. Conral/aria. Muguet. 4gi. Conroloulus. 277. 638. — But nias , Patate. 277. Conyze 695. Copal. Liquulambar. 923, q65. Coquelicot, y. Pavot. 76a. Coquelourde. 8 14* Co/ue/ourde. V. Anémone. 739 Coqucret on Coquerelle. 226. Corail ( Pimpnt- ). 283. Corbeille - dorée. Alysse. 769. Corchorus. V. Spirée. 8j8. Cordia , Sebestier. 635. Corète. V . Spirée. 85o Coriandre. Coriaudrum. 3o4* Coriope Coreopsis. 718 Cormier. V ■ Sorbier 85g. Cornaret. V. Martynie 644- P a f Aloès. 5i5. °n n,e e | Martynie annuel- Bel,er' ( le. 644. Corne-de-Cerf. 226. Cornichons(Concombre à). 225- Cornouiller. Cornus. q3l. Cornutia. 608. Coronille. 918 Ccrrée. Correa. 800. Corydale. Corydalis. 765. Corylus. Coudrier. 4'®‘ 9®4- Cosmos. 718. Cotinus. 923. Cotoneaster. V . Néflier coton- neux. 861. Cotonnier. 795. Cotylet. Cotylédon. 820. Coucourzelle. 227. Coudrier. 476. 964. Cougourde. y. Courge. 228. Courge. 226. Couronne impériale, y. Fritil- laire-couronne. 5o8 Coussinette. Airelle. 680. Coutar. Cnutarea. 724. Crainbé. y. Chou-marin. 221. Crapaudine. 61 6. Crassule. Crassula. 818. Crr.tœgus. Alisier 857. Crépis- y. Borkausie. 688. Cresson 229, 3o2. — du Brésil , de Para. 2g5. Cresson alénois. 229. Crête-de-Coq. y. Célosie. 585. Crète marine. 282. Crinole. Crinum. 534 - Cristalline, Ficoïde. 83l. Criste marine. 281. Crithmum Perce - Pierre. 282. Crocus. F Safran. 3oi, 558. Croix Saint-Jacques. Amaryllis en croix 536. — de Chevalier, f y. Lychni- — de Jérusalem. J de de Chalcé- — de Malte. I^doine. 8i3. Fable alphabétique . i oin Crosandre. 098. Crotalaire. Crotalaria. 903. Croton. 937. Crowea. Soi. Ckocifères (famille des). 765. Crjrptolepis. 656. Cucurbitu 216. Cucumis. 220, 257. Cunonie. Cunonia. t8l. Cupidone. 688. Cupressus. y. Cyprès. 970. Curculigo. 544. Curiisia 928. Cussonie. Cussonia. 732. Cvcadees ( famille des ). 48t. Cycas. 488. Cyclamen ou Cyclame. 592. Cydonia. Cognassier. 418, S07. Cymbidier. Cymbidium. 567. Cynara i83, 194. Qynoglosse Cynog/ossum 637 Ctperacées ( fam. des ). 486. Cy'perus. Souchet. 294. 486. Cyprès. 970. Cyprès chauve, de la Louisia- ne y. Sohubertie. 971. Cyprès (Petit). Santol'ine.696. , Cypripède. Cypripedium 567. Cyrtanthe. Cyrlanthus . 534- Cyrilla. V. ïtea. 666. Cytise. Cyiisus 901. De Dactyle. Dactylis. 3i2. Dahlia 714. Dais. 675. Dalea. 908. Dames-d’onze-beures. y. Orni- tliogale à ombelles. 527. Damier. 507. Daphné. 5y3. Dattier. 4S9 Dalura. Stramoine. 3oo, 63o. Daucus carotta. 195. 35l. Daupbinelle. 748. Daviesie. Daviesia. 89g. Décumaire. Decumana. 843. Delphinium. 748. Dendrie. V. Leiopbylle. 665. Dent-de-Chieu. y. Êrytbro- ne. 5o6. Dentelaire. 586 Dianelle. Dianella. 4gl. Di.mihrts. Œillet. 806 Dirhorisaudre. Dichorisandra . 494- Diciamnus. Fraxinelle. 800. Oirtaine de Crète. Origan. 618. Didiscus. 733. Didymocarpe. 64 j ■ Dierville. Üitrmlla. 72g. Digitale. Di^ttalis. 622 Di/lenia. 7 55 . Dili bnuceks ( fam. des). r'55. Dillwinia. 898. Dioclée. Dioclea. 91 1. Dmsma. 801. Diaspyros. Plaquerr.inier. 658. Dh>sacées( famille des ). 721. Dipsacus Cardère. 3-q. Dirca. 573. Discipline de Religieuse, y. Amarantbe à queue 5S4- Disette. /’\ Jletterave 35o. Dodeccthenn. 592. Dolique. Dafichos. 910. Dombeyees (famille des). 797. Donibey. Dombeya. 797. Dorelle. y. Chr ysocome. 694. Doronic. Dororiicum. 699. Doryantbe. Doryanthes. 53t. Dorstenie. Dorstenia. q43. Douce-Amère. V. 5Iorelle.3o3 . 63a. Doucette, y. Mâche. a55. Draba. 769. Dracocépliale. 619. DraConte. Dracontiunt. 484. Dragonier. Draccena. 490. Drave. Draba. 769. Dryander. Dryandra. 58o. Duc de T bol. y. Tulipe odo- rante. 499. Durante. Duranta , 609. E. Ebénier. Ebenus 908. — ( Faux- ). y. Cytise. 901. — Dtospyros Ebenus. 658. 1028 Table alphabétique. Eccrémocarpe. 647. Echalote. 22g. Echinocactus. 82 5. Ecliinope. Echinnps. 690. Echium. y. Vi|iérine. 636. Edychium. Gandazuli. 561. Edwarsier. Edwarsia. 896. Eglantier ( Rosier-). 861. Ehrelia. F ■ Cabrillpt. 635. Elœagnus. Ei Chaief. 572. Ëléocarpe. Elcencarpus 778. Elic.hryse. Elic.l.rysum 692. Embothnum. 5^g. Endive. Chicorée. 2o5. Engrain. F Épeautre. 368. Enotlière. 23o. 834- Epacride. Epacris. C82. Epacrydées ( famille des ). 682. Épeautre. 368. Épnrvière. 688. Ephedra. 967. Ephémère. 494' Epiaire. 23o. Ëpi-de-lait. — de la vierge ■} Ornithogale pyramidale 527. Ëpic.e'a , Ëpicia. V. Sapin. 980. Epice (Toute-), y. Nigellc. 748. Epices (quatre) 268. Epidendre. Epidendrum. 568. Epigée. Epigœn. 679. Epilobe. Epilobium. 835 Epimède. Epimedium. 762. Epinard. 23i. — d’Amérique, de Chine, des Indes , du Malabar, y. Ba- sellc. 192. — Fraise, y. Blète à tête. 584- Epine blanche. Néflier. 860. — de Christ, y. Paliure g3l. — Royale y. Néflier petit co- rail. 860. — Vinotte. 3oo, 4^5. 761. Epiphillum. 827. Erables , famille des). 771. Érable. 771. Ergot-de-Coq (Néflier-). 860. Enca. y. Bruyère. 666. Erigeron. 701. Érine. Ennus 5g5. Erodium. 786. Ers , Ervillier. 3i4- Ervum Lentille. 255. 324-328. Eryngium. Panicaut. 733. Erysinium.\ e\ar. 302,768. Erythrine. Erylhrina. 910. Erythrone. Erythrnntwn 5o6. Escalloniées (fam. des), 68l- Escallonie, 681 Escarole 205. Escholtzie , Escholtzia. :64- Escourgeon, y. Orge 372. Esparcette (Astragale). 916. — Sainfoin. 334- Estragon. 23 1. Eucalyptus. 84 1. Eucomis. 5 18. Eugenia. Jambosier. 843. Eupatoire. Eupatorium.. 6g4- Euphorbes ( fam. des). 934. Euphorbe. 935. Eutaxîe. Eutaxia. 898. Euonymus. y. Fusain. 927. F. Faba. 232, 325, 918. Fahagellc. 799. Fabiana. Fabienne. 639. Fabricia. 8 jo Fagus. y. Hêtre q56- Farouche, y. Trèfle. 338. Fau. y. Hêtre. 926. Fayard, y. Hêtre. 95S. Fenouil. 232, 3o4- — marin, y. Perce-Pierre. 282. Ferraire. Ferraria. 546. Fétuque. Fesluca ■ 3t2. Fève. 232. gt8. — d’Héligoland, des champs, de cheval ou Féverolle. 325- Fe'verolle. 325. Févier. 892. Ficaire F. Renoncule. 747. Ficoïdes (famille des). 83l. Ficoïde. 83 1 Figue-Caque. 658. Figuier. Ficus. 466. 941 . Filao. y. Casuanna. 967- Table alphabétique. 1029 Filaria. 602. Filipendule (Spirée-). 848. Florin. F. Agroslis. 309. Flambe ou Flamme. F. lris[547. Fléau ou Fle'ole. 3i5. Fléchière. 49^- Fleur d’araignée. Nigelle. 747- Fleur de crapaud. F. Stapélie panache'e. 653. Fleur de la Passion. Grenadille. 94°- „ , . — de Veuve. Scabieuse. 721. — du Grand-Seigneur, F. Cen- taurée. 689. Flosculhosfs (.famille des). 689. Flouve. 3 16. Fonlanesia. 601. Fothergilla. 945. Fougères ( famille des). 482. Foyard , Fouteau. Hêtre. q5 6. Fragaria. 232. Fragon. 4g3. Fraisier. Fragaria. 232. S47- — en arbre. F. Arbousier. 678- Framboisier 4^6 — du Canada, F. Ronce. 85i. Francoacées (fam. des). 823. Francoa. 82 5. Frangi panier. 65l. Fraxinelle. 800. Frelon ( Houx-). Fragon. 498- Frêne. Fraxinus . 5gg — e'pineux. F. Clavalier. 8o3. îritillairc. Fritillaria. 5o7- Fromager. 795. Froment. 364- Fromental. Avoine élevée. 3ll. Fuchsie. Fuchsia. 836. Fumeterre. Furnaria. 3o2, 764. Fusain. 927. Fustet ( Sumac ). g23. G . Gaillarde. Gallardia. 719. Gaînier. 896. Galane 643. Galanga. 564- Galant. F. Cestreau. 633. Galanth, Galantbine. Galan- thus. 543. Galaxie. Galaxia. 555. Galé 953. Galega. 326. 917. Gandazuli. 564- Gants-de-No tre-Dame. F. Ancolie com- mune. 748. Campanule gantelée. 684 . Digitale . 622. Garance. 38 1 . Gardénie. Gardénia. 723. Garou. Lauréole paniculé. 574. Garoupe. Camelée. 924. Garousse. F. Gessette. 327. Gastrolobier. Gaslrolobiuni . 899 Gattiuers. (fam. des). 606. Gatlilier. 607. Gaude. 383. Gaultherie. Gaultheria. 679. Gaura 835- Gazania. 700. Gazon anglais. Ivraie. 3l6. Gazon d’Olympe F. Staticé à têtes. 58-. — de Sibérie. ) F. Saxifrage- — Turc. / Mousseuse. 821 . Gazons. 990. Geissomerie. Geissomeria. 5g6. Gelse nier. Gelseiniuni. 656. Genêt. Genisla. 920. — épineux. F. Ajonc. 323. Genévrier. 3o3,gG8 Gentianes ( fam. des). 648. Gentiane. Genliana. 3oi,64S. Géraniers ( famille des ). 782. Géranier. Géranium. 787. Germaine. Germanea. 620. Germandrée. 594. Gi5. Gesnère. Gesneria. 687 • Gesse. 242. 918. Fourrage, 3 26 Gesse chiche. 827. Gessette 327. Geum. 848. Gilie , Gilia. 6tjo. Gin/sgn. 983. Gingembre. Amorne. 564- 1 Giraumont, 227. io3o Table alq. Giroflée. 766. — ou Julienne deMahon. 766 Giroll es. Chervis. 2c4- Glaciale. Ficoïde cristalline. 83 1. Glaïeul. Gladiolus. 555. Gland - de - terre. Voy. Gesse tube'reuse. gt8. Glecoma. 3o3. Gleililbin. y. Févier. 892. Glnbba 563. Globulaire Gfobuhtria.3o3,5()1 Gloriusa. y. Mélhonique. 5o6. Gloxmia. Ma rtynie. 645. Glutier. y Crolon. Q 3^. Clycomis. 779. Gljcynhiza. Réglisse. 3oo. ‘384 c- Glycine. 911. Gnaphalium. 693. Gnidienne. Gnidia. 576. Gobemouche (Apocyn ). 654- Gombaud , Gombo 242. Gomplmne. Gomfrena. 585. Goodenie. Goodenia. 687. Goodyérie. Goodyeria. 56g Goo/Jin. 904. G or do nia 780. Gorteria. y. Gazania. 700. Gossypii m A'. Cotonnier. 795 Gouet y. Arum. 483. Gourde. y . Courge-Cougourde. 228 GourgaDC. Fève- de - marais. 232. Gotiyavier ou Goyavier. 445- Graine de Canarie. Alpiste. 3Si. Graminf.es ffamille des). 485. Gratiole. Gratiola. 3o3. Gremillet. y. Scorpione. 636. Grenadier. /|45. 8.j3. Grenadille 938. Grenésienne. Amaryllis. 534. Greuvier. Grewm. 798. Grisail , Grisard, variété du Peuplier. g5ï. Gri=et yny. Argousier Rham- noide. 672. ia bétique. Grislée. Grislea. 847 • Groseilliers f.nn des). 820. Groseillier. 4^4- 8î3. Gueude. y. Gaude 383. Gueule-de*Lion. Muflier. 622. Guilandina. y. Bonduc. 893. Guimauve. 299, 792. Gottiers (famille des). 777. Gymnocladus. Bonduc. 8g3. Gyroselle. 5g2. H. Hémanthe ficemanthus. 533. l'iake.a. 679 Halesie. Unie sia. 65g. ILumamélidées (famille des). 945. Hamamelis. g45. Haricot 242 910. Hebenstreilia. 608 Hedera. y. Vigne - vierge. 782. Hedera. T'. Lierre. 731. fledycliium. /''ïGandazuli.564- üedysarum. Sainfoin. 334- 919- Ilélcnie. Helcmum. 699 llélianthème. y. Ciste 8o4- Helianthus. 297, 36o, 719. Ueliconia. V. Bibaï 56o. Héliotrope. Helioiropium . 635. Héliotrope d’biver. y. Tussi- lage odorant. 693. Hellébore blanc. Varaire. 496. Hellébore , Helléborïne. Hclte- bnrus. 3o3, 747. Hélonias. H etonias. 4g5. Hémanthe. 533. Hémérocalle././emerocai/is.52g. Hemimeris.W . Hemilomus 629. Hem/ork-iSpruce. y. Sapin du Canada. 979. Hemodoracées (fam. des ). 544- llépatique. y. Anémone hépa- tique. 739. Hépatique blanche, y. Par- nassie 771. Herbe de Guinée. Panis. 3 19. j — aux charpentiers. V. Anhil- lée Mille -Feuilles. 713. Table alphabétique. io3i Herbe à e'ternuer. y. Achillee sternutatoire. 713 — à la ouate, y. Asclépiadede Syrie. 654- — de Sainte-Barbe. Velar. 768 Herbe du vent. y. Anémone Pulsatile. Herb-gvass. Agroslis. 3iO. Hermanniées. (fam. des) 796. Hermania. 796. Hermodacte. Iris tube'reuse. 548. Hesperis. Julienne. 766. Hêtre. 956. Hibberüa. 765. Hibiscus. 24 2- 792- Hieracium. Ëpervière. 688. Hillie. Hillia. 722. Hippophaê. y. Argousier. 572. Holcus. Sorgho. 3 16. 3; 8. Homalier. Hnmalium . 856. Hordeum. Orge. 372. Hortensia 822. Hosta. y. Agnanthc 608. Houblon. Humulus. 3o2, 3$4- 944- Houlhuynia, 945. Houque. Holcus. 3 16. Houslonia. V. Bouvardia. 722. Houx. 929 Houx, (petit I Frelon. 3o3, 49^ Hovea , 900 i, Hovenia. g3 1 . » Hoy er Horn. 655. Humulus. 3o2, 384’ 944- Hjracindius. V. Jacinthe. 5i8 Hydrangée. Hydrangea. 822. < HYDROCiiARiuÉrs(fam. des). 569 ■j Hyoscyamus. 3oo. lu Hypericum Millepertuis. 777 Hypoxide. Hypoxis. 543. i Hyssope. Hyssnpus. 3o3, 6i5. iï f ( ^ • Ibe'ride. 'Iberis. 769. if If- 967- Ilex. y. Houx 929. , Ilicium y. Badiane. 756. ,j|. Immortelle. Gnaphale. 6g3. — violette. A'.Gomphrène.585. Impatiens. Balsamine. 78S. Impériale. ( Fritillaire - Cou* ronne- ) 5o8. Indigo, Indigotier. I ndigofenu 9*7- , — bâtard. Amorplia. 9i3. Ingrain, y. Épeautre. 368. Inula. 3o3, 701 . l[)omée. Jpmnœa 638. Ipréau. y. Peuplier. g5i. Iris (famille des). 5j5. Iris. 546. Iris, reil-de-paon. yieusseuxia. 549- Isatis. Pastel. 348. Isotoma. 686. Itea. 666. Ivraie vivace. 3i6. Ixia. 55 1. lxore. Ixora. 724. J. lacée. Lychnide dioique. 8l3. Jacinthe. 5l8. — de mai. 522. — du Pérou, y. Seilic. 526. lacquinier. Jacquinia. 65". Jalap ( Faux- ). y. Bellc-dc- nuit. 585. Jalousie, y. OEillet-de-Poéte. 81 1. Jambon des Jardiniers. 23o. Jambosier ou Jambose. 843. Jarat. Jarosse. y. Gessette. 327. Iasmins (famille des). 5g8. Jasmin. Jasminum.6 o3. — d’Afrique, y. Lyciet. 633. — rouge, lpoméc écarlate. 638. — d’Arabie y. Mogori. 6o3 — du Cap Gardénie. 723 — de Virginie. Bignone. 646. Jasminuïdt . y. Lyciet. 633, Jairopka médicinier. 937. Jean. y. Ajonc. 323. Joncs (famille des). 487. Jonc. Juncus. 487. 1032 Table alphabétique. Jonc fleuri. V. Butome.495. — marin. y. Ajonc. 323. Jonquille. V. Narcisse. 54^. Joubarbes ( fam. des). 816. Joubarbe. 815. Jugions. Noyer. 472. 925. Jujubier. g3o. Julibrissin. y. Acacie. 887. Julienne. 766 — jaune. Vêlar-Barbare'e. 768. Juncus. Jonc 4^7- Juniperus. K. Gene'vrier. 3o3, 968. Jusquiame. 3oo. Justicia. y. Carmantine. 5 97. K. Kaki (PlaqueminierV G58. Hahnia Kalmier. 660. Kempftr. 565. Kennedia. 912. Ket mie. 792. — comestible, Gombaud. 242. Kiris. Giroflée grecque. 768. Kitaibelie. Kitaibelia. 790. Koëlreuteria. 771. Komin. V. Ers. 324- L. Labiées (famille des). 61 1. Larbi nale. Lachenalin. 524. Lachnêe. Lachnea. 5^5. Lagerstrormia. 8j7 Lagunée Lngunea. 795. Laitron. G88. Laitue Lacluca. 249. Laitue vivaep. 264. Laman K. Morelle. 266. Lambertia. 58o. Lamier. Lnmium. 616. Lande et Landier. Ajonc. 3a3. Lantana. 60g. Lapcyrousie. f.apcyrmisin. 557. Larlcto V Pin de Corse. 974. I.arir. F Méiose 980. Lasiope'tale. 796. Latanier. Latania. 489. Lalhrrus. Gesse. 2j2. B26, 918. Laureole. y. Daphnc. 5t3. Lauriers (famille des). 5oo. I Laurier. Laurus. 58i. Laurier- Alexandrin. 4g3. — Amandier ( Cerisier ;. 853. — Amandier Saint - Antoine. y. Épilobe à épis. 835. — Cerise, ou au lait (Cerisier). 853. — de Portugal (Cerisier). 853. Laurier-Rose. 65i . Laurier-Tin (Viorne-). 729. Laurophylle. 925. Lavande. Lavandula. 3oi,6l5. I.avanèse. Galéga officinal. 3 2G. Lavatère. Lavatera. 790. Lechenaultia. 687. Ledon. LeJum. G65. Légumineusfs tfamille des). 887. Léiophylle. 665. Lentille. 242. 255. — du Canada, y. Vescc blan- che. 34» . — d’Espagne. 326. Lentillon 328. Lentisque ( Pistachier). 924. Lcontodon. 3o2. Leonurus ( Phlomis ). 618. Lepidinm. y. Cresson. 229. Leplosperme. Lepiospermum. 83g. Leucoïum. Nive'ole. 543. Lin iris. 69 j Libertie. Libertia. 4p4- Liège. Chêne. 95g. Lierre. 731. Lierre terrestre. 3o3. Ligustrum. Troène. 6o5. Liias. 599. Lilas des Indes. Azédarach. 782. — de terre, y. iMuscari mon- strueux. 523 Liliacebs (famille des), 496. Lilium. Lis. 509. Limodore Limodnrum. 566. Lirnonia. V . Triphasie. 779. Lin. Linum. 299, 384 81 — deZêlande./J/io;»uum.384 a Lirfs ( fam. des ) 814. Linaire. Linaria. 622. Linnêe. Linnea. 726. Liparia. 899. io33 Table alphabétique. Liquidambar. g65. Liriodendrum. Tulipier. 760, Lis (famille des). 4q6. Lis. 509. — Asphodèle. y. He'mérocalle jaune. 629. — St.-Bruno(Phalangère-).5i7. — d’étang. Nénuphar. 569. — de Guernesey./^ Amaryllis de Guernesey. 536. —des incas. Alstroèmère. 53a. — S. -Jacques. V, Amaryllis à fleurs en croix. 536. —Jaune. ^.He'mérocalle jaune. 536. — de mai. y. Muguet. 491- — Narcisse. V. Amaryllis jau- ne. 535, 54o. — des Vallées. Muguet. 491- Liserons (famille des). 638. Liseron. 638. Lobélie. Lobelia. 685. Loddigésie. 904. Lolium. Ivraie. 3l6. Lomatie. 58o. Lonicera. Chèvre-feuille. 726. Lonicera simphoripe. 728. Lopézie. Lopezia. 834- Lophosperme. Lophospermum. 647. Loranthées (fam. des). 732. Lotier, fourrage. 329. Lotier. Lotus. 909. — odorant. Mélilot bleu. 909. — ( Diospyros -). y. Plaquemi- nier d’Italie. 658. Lunaire. Lunaria. 768. Lupin. Lupinus. 32g, 904. Lupuline. 329. Luzerne , fourrage. 33o. Luzerne , arbuste. 920. Lychnide. Lychnis. 8l3. Lyciet. Lycium. 633. Lycium. Serissa. 724. Lycoperdon. 297. Lycopodes ( fam. des ). 482. Lycopode. Ly copodium. 482, LïsiMACniEs (fam. des). 588. Lysimachie. 58g. Lrthrum. Salicaire. 846. M. Mâche. a55. Maclure. Maclura. g'\2. Macre. v5 6. Magnoliers ( famille des). 7-56. Magnolier. Magnolia. 756. Mahaleb. L . Cerisier odorant. 852. Mahernia 797. Mahonie, Malionia, 762. Mahonille. y. Julienne de Ma- hon. 766. Maïs ou Mays. 256, 370. Malackodendron. ( Sletvar- iia. ) 781. Malope. 790. Malpighies ( famille des). 775. Malpighier. Malpighia. 776. Malva. Mauve. 299. 790. Malvaviscus. Achanie. 7g5. Malus, y. Pommier. 437. 856. Mamillaria. 825. Manioc, y. Jatropha. 937. Manne, y. Fétuque 3i5. Mansiéne ( Viorne ). 729. Mantisie. Mantisia. 563. Manulée. 5g5. Maqui ( Arislotelia). 981. Maranta. y. Galanga. 564- Marcasson. y. Gesse tubéreu- se. 918. Margousier. Azédarach. 782. Marguerite ( Petite- ). 697. Marjolaine. /^.Origan. 256. 3oi- 618. Marica. Marie a. 5jg Maroute. 3oi. Marronnier, y. Châtaignier. 470 , 775. — d’Inde. 775. Marrube. Marrubium. 3o3. Martagon ( Lis- ). 5io. Martynie. Martynia 6j4- Marum y. Germandrée mari time. 6i5. Massettes ( famille des). 485. Massette. 485. Matricaire.Afatncana.30i.697. 44 io34 Table alphabétique. Maurandia. 626. Mauve. Malva. 299. 790. Mauves (fam. des). 789. Mayenne V. Melongène. 265 Medvago. 32g, 920. Médicimer. 937. Mélaleuque. Melaleuca. 838. Mélanthe. Melanthium. 4 g 5 . Mélastomes( fam des). 845 Mélastome. Melastoma. 845. Méléagre. y. Fritillaire Da- mier. 507. Mclèze. 98a. Melia. Azedarach. 781. Mé liacées ( fam. des ). 781. Mélianthe. Melianthus. 801. Mélier. 846. Méliiot. Melilotus. 333, 909. Mélisse. Melissa. 3oi. 619. Mélite. Melitis. 619. Mélocacte ( Melocactus ). 824. Melon. 257. — d’eau. 264. Melongène. 192, 265. JMelopepon, V. Courge-cou- gourde. 228. Ménisperaiées ( famille des ) 761 . Ménispc-vme. Menispermum. 761. Menthe. Mentha 265. 3oo. 616. Menthe-Coq. lïalsamite. 691. Mentzelia. 887. Menyanlhes. K. Villarsie 3or. 649. Menziezia. 666. Mérangène. Melongène. a65. Meratier. Meratia. 856. Merendère Merendera. 49^- Merisier ( Cerisier). 854. — à grappes. Cerisier. 852. Mespdus. Néflier. 444-86o. Mesembryanihemum. Ficoïde. 63i. Méthonique. Methonica. 5o6. Metixnideros. 840. Mezereum ( Lauréole ). 573. Michauxie. Michauxia. 683. Micocoulier. 948. Mignardise ( OEillet-). 8n, Mignonette. W Saxifrage om- 0 ( breuse. 821. Mille - feuilles Achille'e. 347, 7l3> Millepertuis (famille des). 776. Millepertuis. 777. Millet à grappe, y. Partis d’I- tâ ll0 3r4j Millet long. V. Alpiste. 36i. Millet. Panis. P . Sorgho. 374. Mimosa . y. Acacie. 887. Mimule. Mimulus. 626. Minette, y. Lupuline. 329. Mirabilis. Belle-de-Nuit. 585. Miroir de Vénus, y. Campa- nule. 684. Miuhella. 725. Mogori. Mogorium. 6o3. Moha. P. Panis. 374. Mulcne. 629. Moly. Ail-Moly. 527 . Monarde. 3Ionardn. fin. Monnayère. y. Lunaire. 768. Monsonia. 787. Mo rœa africa n a . V. A ris te'e . 55o . More'e. Morea ■ 55o. Morelle. 260. 3oo. 63 1 . Morinde. Morinda. 725. Morven. V Genévrier de Phe'- nicie. 969. Morus. Mûrier. 470. Moureillier. Malpighier. 776. Mouron. 588. Moutan. y. Pivoine. 75i. Moutarde. 266. 3oa. Fourrage. 347 Muflier. Mufle-de-Veau. 622. Muguet. 49*- Mûrier. Morus. 470. 94a. — à papier, y. Broussonetier. 942- Murraya. 778. Murucuja. 941. Musa. Bananier. 559. Muscari. 523. Mussinie. Mussinia. 700. Mutisie. Mutisia. 688. Myagrum. Cameline. 379. Table alphabétique. io35 Myoeorinées ( fam. des ). 6o5. Myopore. Myoporum. 606. Myosotis. V. Scorpione. 636 . Myrobolan. Prunier. 85}. MyrsinÉes (fam. des). 667. Myrsine. 657. My vie a. V. Gale. 953. My rtf.s ( famille des). 837. Myrte. Myrtus. 842. Myrtile. y. Airelle. 679. Nandine. Nandina.'jb'i. Nape'e. JYapœa. 792. Rapel ( Aconit-). 760. Narcisses ( famille des). 53o. Narcisse. Nai\ issus. 5jl. Narcisse d’Automne. y. Ama- ryllis jaune. 535. Navet. 266. Fourrage 353. Navet de Suède. E . Chourutn- baga. 345 Navette. 348. Néflier. 444- 860. Nénuphar. 56g. Néotlie. 566. IVeriunt.y. Laurier-Rose. 65i. Nerprun. 3o3.g3o. Nesée. Nesea. 847. Nez-coupé, E. Stapliylicr.927. Nicotiana. Tabac. 634- Nigelle. Nigella. 205. 747. Nivéole. 543. Noble-Épine, y. Néflier. 860. Noisetier. ^".Coudrier. 476. 964. Nopal. 829. Noyer. l\yi. 926. — de Ceylan. r y. Carmantine. — des Indes A en arbre. 597. Noyer du Japon. Ginkgo. g83. — de Malabar. Carmantine. 597. Nyctagf.s (famille des). 585 Nyctage./'CBelle-de-Nuit 585. iVyctantlies. Mogori. 6o3. Nyctère. Nyclerium. 63a. Pfymphæa. Nénuphar. 569. Nyssa. 571. Obier ( Viorne-). 729. Ocymum. Basilic. 192. 620. OFil-de-Cbrist. y. Aster. 702. OK il du Soleil, y. Tulipe. 499- OLillet. 806. — de Dieu.^'.Coquelourde.8i4. — d’Inde, y. Tageles. 699. — de poète. 8 1 1 . OEillette. Pavots. 384«- (JEnothera. y . Onagre. 23o.83j. Ognon (de cuisine). 269. Olivier. Olea. 4*2. 602. Olivier de Bohême ou Sauvage. y. Clialef. 572. Ombellifères (famille des). 733. Oniphalodes . Cynoglosse. 687. Onagres (famille des). 834- Onagre. y. Énolbère. 23o. 834- Ononis. T. Bugrane. 3o3 907. Onoporde. Onopordum. 689. Opale. ( Érable-), 773. Ophrys. 5C6. Ophiopogon. 49a. Opuntia. 829. Orangers (famille dt-s). 7-8. Oranger. 44^ 778- Orchis ( famille des). 565. Orcliis. 565. Oreilles-de-lièvreBu plèvre 733. Oreille-d’Ours. 590. Oreille-de-souris, y. Céraisle S06 Orge. 373. Origan. Origanum. 618. Origanum. Marjolaine. 256. Onza. y. Riz de Carro. 3"5. Orme. Ormille. 945. Orme de Samarie ou à trois feuilles, y. Ptclea. g25. Ormin ( Sauge- ). 612. Ornithogale. Ornithogalum. 527. Orobe. Orobus. 921. Orpin blanc. 297. Orpin. y. Sédum-Orpin. 817. Ortie. 943. Orvale ( Lamier-). 616. Oseille. 274 ■ Oseille-Épiuard. V. Patience. 275. Osier, y. Saule, gjg. 44. 1036 Table alphabétique. Osier fleuri. P. Épilobe à épis. 835. Ostéosperme. 698. Ouate, Ouète.^. Asclépias à la Ouate. 654. Oxalide. Oxalis. 276. 788. P Pachysandre. g35. Padus. Cerisier. 852. Pœonia. Pivoine. 3ol. 7 5 1 . Pain de Pourceau. Cyclamen. 592. Paliure. Paliurus. 93i. Palma-Christi. P. Ricin. g3'|. Palmiers ( famille des )• 488 Panais. 277. Fourrage. 355. Pancratier. Pancratium. 54o. Pandanées ( famille des ) 485. Pandanus . 485. Panicaut. 733. Panis. Panicum. 319. 374. Papaver. Pavot. 3oo. 384 «• 763. Papavéracées (fam. des). 762. Pâquerette. Marguerite. 697. Pariétaire. Parietaria. 3o O. Parmentièrc 290. Parnassie. Parnassia. 77 1 . Parqui ( Cestrum). 633. Passe-Fleur. Coquelourde. 814. Passe-Pierre. Perce-pierre. 282. Passerage. 229. Passerine. Passerina. 5;5. Passe-Rose. P.Alcée. 791. Passe-Velours. P. Célosieà crê- te. 585. Passiflora. Grenadille. 9^8. Passiflorées (fam. des). 938. Pastel. 348. Pastèque. Melon d’eau. 264. Pastinaca. Panais. 277. 355. Pastisson. P. Courge. 226. Patate. Patate douce. 277. Patenôtricr./''". Staphylier.927. Pâte d’Araignée. Nigelle. 747- Patersonie, 55i. Patience. 3o2. Pâtisson. P. Giraumont. 227. Paturin. 3ao. Pai’etta (Ixore). 724. Pavier. Pavia. qq\- Pavot. 3oo.384a 763. Pêcher. 388, 855. Pédiculaires (fam. des). 5g4 Pedilanthe. Pedilonthus. 936. Pélargonium. V.Géranier. 782. Pélégrine. P. Alstroëmère. 532. Fensée. P. Violette. 8o5. Penlapetes. 797. Pentstemon. P. Galane Mil- seau-de-Chien. 644- Peragu . P. C/erodendrum. 606. Perce-Neige. P. Niveole. 543- Perce-Pierre. 282. Pereskia. 83o. Pet iploca 653. Peronie. Peronia. 565. Persica. Pécher. 388, 855. Persicaire. 583. Persil. 282. Pervenche. 65o. Pesse. P. Sapin. 980. Pétrophile. 58o. Petunie. Pétunia. 634 - Peuple ou Peuplier, gôi. Phalangère. Phalangium. 5 17. 4 Phalaris. 322. Phaseolus. Haricot. 242, 910. Philadelphus. /-^.Syringa. 844 - Phillyrea. 602. Phleurn. Fléole. 3l5. Phi omis. 617. Phlox. 640. Phœnix. P. Dattier. 489. Phormium. 5a3. Pliylique. Phjrlica. g32. Physalis. Coqueret. 226. Phylolacca. 583. Picridie. Picridium. 283. 688. Pied-d’Alouctte. /''.Dauphinel- le. 748. Pied de-Coq ou de-Poule. P. Renoncule rampante. 746. Pied-de-Veau. P. Calla. 484. Pigamon , 736. Pigner. Pignon. P. Pin. 974. Pignon-d’inde. P. Ricin. g34 Pimelée. Pimelea. 576. Table alphabétique. Piment Corail. s83. Piment. a83. 632. — (Faux). V. Morelle. 63 1 • — royal. V. Gale'. g53. Piniprenelle. PimpineUa 283. Fourrage. 349- Pimprenelle d’Afrique. V. Mé- lianthe pyramidal. 8oi. Piu. Pinus. 972. Pinckneya. 723. Piper. giJ4- Pissenlit, 3o2. Pistache Arachide. 378. Pistachier Pistacia. 477- 92 \. — (Faux ) Staphylier. 927. Piston. Pois. 285 Fourrage. 333. Pitcairne. Pitcairnia. 5i4- Pite. V. Agave. 53i. Pittosporées (fam. des). g33 Pittosporion.. g33. Pivoine. 3oi. 751» Plane. Erable. 773. PI anère. Planera. 947 - P lanlago. 226. Plantain. Corne-de-cerf. 226. Peaqueminieks (fam. des). 658. Plaqueminier. 658. Platane. Platanus. 965. Platychilier. PlutyclUhun 899. Platylobium. 900. Plecirantfius. Germaine. 620. Peomb agi nées (,fain. des). 585. P lumbago. Dentelaire. 586. P/umeria. 65i. Poa ou Paturin. 3îo. Podalyre. Podalyria. 897. Podocarpe. 968. Podolobium. 904. Podolcpis . 692. Podophylle. Podophyllumq6'2. Pæonia. P . Pivoine. 75 1. Poincillade. Poinciana. 8g5. Poire-de terre P. Topinam- bour. 297. Poire'e ou Bette. 284 Poirier. 420. 857. Poi lier des Indes ou des An- j tilles, y. Goyavier. 44^- Poireau. 284. 1037 Pois légume. 285. — Chiche. 289. — de Brebis. Gris-Bisaille. 333. — de la Chine. V. Gesse à larges feuilles. 918. — de senteur. Gesse odorante 918. Poivre du Bre'sil , de Guinée , d’Inde ou long Piment. 283- Poivre sauvage. Gattilier. 607* Poivrier. g44- Poivrier d’Amérique ou du Pé- rou. V. Scbinus. 924. Polémoines (fam. des). 639. Polémoine. Potemonium . 640. Polyanthes. V JX ubereuse. 5a8. Polygala. 922. Polygaléfs ( famille des). 921. PolygonÉes. (fam. des). 582. Po/ygonum. 3o4- 376. 583. Polygonatuni f\ 92. Polypode. Polypodium. 482. Pomaderis. g3i. Pomme-d’Amour. Tomate. 296. Pomme-Epineuse. Stramoine. 3oS. 63o. — de terre. 290 355. — l\ose. y. Jambosier. 843. Pommier. 43'7- 856. Pontpndoura Calycanthe. 855. Pontédérie. Pnntedcria. 559- Populage. 750. Populus. y. Peuplier. 95l. Porion. y. Narcisse. 54i. Porreau. 284. Porte-Chapeau. Paliure. g3r. Porte-Collier.Osteosperme.698. Porte-Suif (Croton). 937. Portulaca. y. Pourpier. 8i5. Potentille. Polentilla. 85o. Poterium. Pimprenelle 283.34g- Potiron. 226 Poule qui pond. y. Mélongcne. 265. Pourpier. Portulaca. 291. 8l5. Pourpiers fam. de9;>. 8i5. Prénanthc. Ptenanth.es. 687. Primevère. Primula. 58g. • Priuos. g3o. ïo38 Table alphabétique. Proslanthera. 620. Protées ( famille des) 577. Prote'e Protea. 577. Prunella. Prunelle. 619. Prunier. Prunus. 402 854- Psidium. Goyavier. 44^' Psorale'e. 908. Ptelea. Q'z5. Pterocarya. 926. Ptérosperme. Plerospermum. 797- Pulmonaire. Pulmonniria. 636. Pulsatille (Anc'mone). 789. Puliencea. 907. Punica. Grenadier 44^- 843. Pyracantlie /''.Néflier. 861. Pyramidale. Campanule. 683. Pyrole. P frôla. G81. Pyrèthre. R'. Anthémis. 706. Pyrus. Poirier. 420.857. 0. Ouamoclit. V. lpome'e. 638. Quarantain (Maïs-). 370. Quarantaine ( Girofle'e-). 7C7. Quercitron. P'. Cliênc. 960 (Juevcus. P. Chêne. 956. Queue-de-Lion. Phlnmis. 618 — de Paon. /''or.Tigridic. 546. — de lienard. V. Bugrane.907. Astragale. 916. Quisqualis. 836. R. Babette. V. Navette. 348. Piabioule. V. Navet. 353. Racine d’abondance , de di- sette. V. Betterave. 192. Radiaire. V. Astrance. 733. Radiées (famille des). 696. Radis et Rave. 291. Radis oléifère. 38^ c. Rafnia. 904. Ragouminier. Cerisier. 853. Raifort de la Chine. Fr. Radis, oléifère. 384- c. Raifort sauvage. 291, 3o2, 36o. Raiponce. 291. Raisin d'Ours (Arbousier). 678. Raisinier. 582 Rameau-d’or. V. Giroflée bâ- ton d’Or. 7 66. Rnmondia. r. Molène , 63o. Ranunculus. Renoncule. 740. Raphanus. Radis. 291. 36o. Raquette. 829. Rave et Radis. Raphanus. 291. Raaena/a. 56 1 . Ravenelle. Giroflée jaune. 766, Ray-grass. V. Ivraie. 3 16. Rerl-iop-grass. 3 10. Régence. V. mâche d'Italie. 256. Réglisse. 3oo. 384 c- Reine-Marguerite. /^.Astcre de la Chine. 703. — des - Prés. V. Spirée. 848. Renoncüles (farn. des). 734. Renoncule. 740. Renonculier. Merisier. 854- Réséda. 770. Réséda, gaude-383. Rhamnoides (fam. des'. 926. Rhamnus Jujubier et Paliure. 980. Rhani/ius. /'CNerprtin.3o3.g3o. Rhapontic, Rhubarhe. 3oa.384. Rheum.içp.. 3oo. 384. d. Rhexia. 845. Rhincanthère. Rhi ncanthera. 845. Rhipsalis . 83o. Rhodiole. Sédon odorant. 817. Rhododendrum . 660. Rhodochiton. 647- Rliodora. 665. Rhubarbe. Rheum. 292. 3o2. 384- d- Rhus. V. Sumac. 923. Rihes. Groseillier. 8a3. Ricin. Ricinus. 3o3. g34- Rindere. Rindera 63q. Rivine. /tit'ina 583. Riz de Carra. 375. Robinet. V. Lychnide dioïque. 81 3. Robinier. Rohinia. 9i3. Rocambole ( Ail-). 174. — Ognon. 269. Table alphabétique. io3g Rochca. 820- Rodriguezie. 569. Roelle. Roella. 687. Romaine. V. Laitue. 253. Romarin. Rosmarinus. 3oi.6l2. Ronce. 85 1. Roquette- 293. Rosacées (famille des). 847. Rosages (famille des). 659. Rose de la Chine (Ketmie) 793. — de Gueldre. Viorne. 729. — d’Inde Tagètes élevé. 699. — du Ja-I Camellier. 779. pon. ( Hortensia. 822. — de Noël. Hellebore, 747* — trémière, d’outre-mer, de mer, deDamas./'C Alcée. 791 — de Provins. 3o4- Roseau. 322. Roseau panaché. 485. — à quenouilles. 486. Rosier. Rosa. 861. Rotang. Rotaing. 4%. Rouvre, f'. Sumac des cor- royé urs. 923. Royoc. V. Morinde. 725. Rubiacées ( fam. des ). 722. Rubia. Garance. 38i. Rubus. V. Framboisier. 4^6. Rubus. Ronce. 85r. Rudbeckia. 719. Rues (fam. des). 799. Rue-de-Chèvre. Oalega ■ 326. _ 9*7/ Ruellie. Ruellia. 5y 6. Rumex. Oseille. 274. Ruscus. Fragon. 3o3. 493. Russelie. Russelia. 628. Rutabaga. V . Navet de Suède et Chou-Turneps. 345. S. Sabine. Genévrier. 968. Sabline. V. Arénaire. 806. Sabot-de-Vénus. ACCypripéde. 667. Saccliarum. 485. Safran. Crocus. 3oi. 558. Safran bâtard. ( Faux-) . Carthame. 38o. Sagiltaria. Fléchière. 495. Sainbois. V. Lauréole panicu- lé. 5^4- Sainfoin. 334- 9>9- Salicaires ( fam. des). 846. Salicaire. 846. Salisburia, Ginkgo. 983. Salix. Saule. q49- Salpiglossis 622. Salsifis , Gersitis. 2q3. Salsola. Soude. 584- Salvia. Sauge. 3oi. 612. Samhac. ( Mogori-). 6o3 . S ambu eus. Sureau. 780 Sanguinaria. Sanguinaire. 763. Sanicle , Sanicle de montagne. V. Saxifrage granulée. 822. Satisevière. Sanseaiera. 5i2. Santoline. Sanlolina. 696. Sapi. V- Croton 937. Sapin. 978. Sapinette. T. Sapin blanc du Canada. 979. Saponaire. Saponaria ■ 3o2-8o6. Sapotiluers ( famille des). 65o. Sapotillier. 657. Mariette. 294. 6i5. Sarracénie, Sarracenia. 85o. Sarrasin. 376. Sarrète, Serratula. 689. Sassajras. t^. Laurier. 58 1 . Salureja. 294. 6i5. Sauge. Saluia.3oi. 6t2. Saule. 94g. Saururus . 945. Savonaire ou Saponaire. 3o2. 806. Savonniers (famille des). 771. Savonnier paniculé. K œlreute- vla paniculata. 771. Saxifrages (fam. des). 821. Saxifrage. Saxifraga. 821. Scabieuse. Scabiosa. 72t. Scandix. Cerfeuil. 201. Scarole. Scariole. Chicorée 206. Sceau de Salomon. 492. ô'chinus. 924. i<>4 o Table alphabétique. Schisandre.iScA/sa/iî/ra. 761. Schisanthe. Schisanthus. 628. Scliloranthe. Schloranthus . ’j3i Schubertie. Schubertin. 971. Schotia. 8<)4' Scille. Scilta. 3o3. 525. Scorpione. 636. Scorpiurus. 20 Scorsonère. V. Salsifis. 293. Scrophulaires. ( fam . des ) . 62 1 . Sebestîer. 635. Secale , 377. Securidaca. Coronille. 918. Sedum Pyramidale. K. Saxi- frage. 821. Sedum. 297. 817. Seigle. Secale- 377. Se'lagine. Selago. 61 1. Selinum. 733. Serratula. Sarrète. 689. Semi-flosculeuses (fam.). 687. Semperuiaum. Joubarbe 817. Se'né(Faux-).Baguenaudiergi5. Séneçon. Senecio. 706. — en arbre. V. Conyze. 69 5. Se'nevé. V. Moutarde. 266 Sennebière. Sennebiera. 294. Sensilive. Acacie pudique. 888. Septas. 816. Seringat ou Syringa. 5gg. 844* Serissa. 724. Serpentaire. V. Arum. 483 — V. Cactus Jlagelliformi s. 827. Serpolet Setpyllum. V . Tliy in à odeur de citron. 619. Semelle du pape. Opuntia, 829. Sesame. Sesamum. 294. Sida. 790 Sidevitis. F . Crapaudine. 616. Silène. 812. Silphium. 718. Si/iapis. Moutarde. 266. 3o2. Fourrage. 347 ■ Sium. Cliervis. 2o3 Sisymbrium. Cresson . 229, 3o2. Sisyrynchium. 545. Smilacine. Smilacina. 493. Soccotrin (Aloès-). 5i5. Solandre. Sola/idra. 63o. Solanées ( fam. des ). 628. Solanum. a65 . 290 . 296. 3oo .355. Soldanelle. 592. Soleil ou Tournesol. 719. Solidago. Verge d’or. 704. Sonchus. Laitron 688. Sophora. 896. Sorbier. Sorbus. 859. Sorgho. 378. Souchet. 29'}, 486. Souci. 698. • — d’eau. V. Populage. 750. Soude. 584- Souveuez-vous de moi. V. Scor- pione. 636. Sowerbe'e. Smwerbta. 5og. Spaeudoncea. 8g3. Sparaxide. Sparaxis. 554 • Spargoule ou Spargoute. T. Spergule. 35o. Sparrmannia. 798. Spartiiim. Spartium. 920. Spergule. Spergula. 35o. Spbe'rolobier. Spherolobium ■ 920 Spic (Lavande-). 6i5. S pige lia. 65o. Spijanthe. Spilanthus. 2g5. Spinacia. Épinard. 23 1. Spire'e. Spiræa. 848. Springelia. 676. Stachy tarpbeta. 610. Stachys. o.3o. 6 17. Stapclia. 653. Staphilier. Stapliilea. 927. Staticè. 587. Stenanihera 676. Ste'nocliile. 609. Stéphanote. Stephanotis. 655. Sterculier. Sterculia. 796. Steaia 694. Stewavtia. 781. Stipe. Stipa. 486. Stcechas. Lavande. 6i5. Stramoine. Datura. 3oo. 63o. Strelilzia. 56i. Struthiole. 5^5. Stylidier. Stylidium. 686. Styphelia. 682. Table alphabétique . Styrax. V. Aliboufier. 639. Sumac. 92^- Sureau, yio. Svainsonie. Swainsonia. 900. Swertia. 649. Sycomore ( Érable-). 773. Sycomore (Faux-) j V. Aze'da- — de Provence. Jrach. 781. Sylvie. V. Anémone à fleurs jaunes ^38. Symphitum. 299. 636. Sympliorine. Symphoricarpos. 728. Syringa ou Seringat. 599. 844- T. ' Tabac. 634- T'aberncemontana. 653. Tacamahaca. y .Peuplicr-Bau- mier. g53. Tagetes. 69g. Tamarisc. Tamarix . 816. Tamne, T'ont nus. 4g3. TaDaisie-baume.Balsamite.691 . Tanaisie. Tanacetum.Zoï . 6gi. Taraspic. V. Ibéride. 769. Tartou-Raira. y. Daphné. 573. Tauzin. Toza. Chêne. g58. Taxus. If. 967. Terébinthes (famille des). 922. Térébinthe ( Pistachier-). 924. Terminalia. S’j 1 . Terre-cre'pie. y. Picridie. 283. Tête-de-Belier. Marlynia. 644- Tête-de-Méduse ( Euphorbe ). »g35. Tétragone. Tetragonia. 29b. Teucrium. Germandrée. 5g4, 6i5. Thalia. V. Peronie. 565. nialictrum. Pigamon. 736. Thé. Thea. 779. — à foulon, r y. Psorale'e glan- — du Chili. I duleuse. 908. — du Labrador. Ledier. 665. — d’Oswégo. y . Monarde à fleurs rouges. 61 1. — du Paraguay. Psoralée. 908. Thermopsis. 897. Thlaspi. y. Ibéride. 769. Thumbergia. 597. • 104 I Thuya. 971. Thym. Thymus. 296, 619. Thymélées (famille des). 572. Thymélée des Alpes, y. Lau- réole Cnéorum. 573. Tigridie. Tigridia. 546. Tillandsie. Tillandsia. 544- Tilleuls ( famille des )• 79S. Tilleul. Tilia. 798. Timothy. y. Fléole. 3i5. Toïde. y. Gomphrène. 585. Tomate. 296. Topinambour. 297. 36o. Tormentille. Tormentilla. 3o4- Tournesol, y. Soleil. 719. Cro- ton. 937. Tourctte. Turritis. 765. Toxicodendrum. Z7. Sumac. 923. Trachélie. Traclielium. 685. Tradescantia. Éphémère. 494* Trapa. Macre. 256. Tragopogon. Salsifis. 293. Trèfle. Trifolium. 336. 921 — d’eau- y. Villarsie. 3oi.649- — bitumineux, y. Psoralée bi- tumineuse. 908. Tremble (Peuplier-Faux-) g5r. Triacanthos. ( G/editsia- ). y. Févier d’Amérique. 892. Trifolium. Trèfle. 336, 921. Trifolium . Cytise. 902. Trillium. 49 1 - Tripe et Trique-Madame. 297. Triphasie. Triphasia. 778. Tristanie- Tristania. 837. Triticum. Epeautre. 3oo: 368. Tri tome. Tritoma. 5l3. Troène. 6o5. Trolle. Tro/lius. 747. Trompette de Méduse. ^".Nar- cisse. 543. Tropœolum. Capucine. 194 787 - Truffe 297. Truffe d’eau. 256. Tubéreuse. 528. Tubéreuse bleue, y. Agapan- the ombellifère. 53o. Tue-Chien. V. Colchique d’au tomne-496- Tulipe. Tulipa. Tulipier. 760. Table alphabétique. 10^2 Tupelo. 571. Turban, V. Giraumont. 227. Turneps. V. Chou Navet. 2i5. 344 Turnère. Turnera. 837. Tussilage. Tussilage. 6q3 Typha 485. * U. TJlex. Ajonc. 323. Ulmaire (Spirée-). 848. Ulmns. V. Orme. g45. Urtica. f)43. Urticées. (fam. des). 941. Usleria. V. Maurandia. 626. Udttria. Tritoma. 5l3. Uvulaire. Uvularia. 507. V. y accinium. y. Airelle. 679. Vaciet. Muscari chevelu. 523 Vacmia. 483. y aleriana. Mâche. 255. Valérianes ( famille des). 722. Valériane, y ileriana. 3oi .722. Valéri ane bleue ou grecque, y. Pole'moine. 6jo. Vaniilc. y anitla. 56g. Varairc. 4g6. Vaubier. 579. Vclar. 302.768. Veltheimia. 5i3. Veralrum. 4<,6 y erbascum. Molènc. 629. y srbena. Verveine. 610. Verge-de- Jacob. y. Asphodèle jaune. 517. Verge-d’Or. 704. Vernis du Japon. Aylante. 925. Vernonie , yernonia. 6g4- Véronique. yeronica. 5g4- — des Jardiniers, y. Lychnide laciniée. 8i3. Verveine. 610. Vesce. Vicia. 34 1. Viburnum. Viorne. 72Q. Vicia. 3ji. y ieusseuxia. 54g. Vignes ( famille des ). 782. Vigne. 455. Vigne du mont Ida. y. Airelle ponctue'e. 679. Vigne- Vierge. 782. Villarsie. Villarsia. 649. Vinaigrier, Sumac. 923. yinca. Pervenche. 65o. Vinetiers ( fam. des ). 761. Vinetier. 465. Violettes ( famille des). 804. Violette, yiola. 3oo.8o5. Violette marine. Campanule. 684- Violier. V ^Jirofle'e. 766. Viorne. 729. Vipérine. {636. Virgilier. yirgilia. 897. Visnée. yisnea. 65g. yilcx. y. Gattilier. 607. yilis. Vigne. 455. Vitis Idœa. Airelle. 679. Volcamier. yolcameria. 606. yolubilis. y. Ipomée. 638. Vulpin des pre's. 323, W. W achendorfia . 559- IV atsonia. 556. JVestringia. 612. Witse'nie. fVitsenia. 545. X. Xanthochyme ■ 778. Xeranthème. Xeranthemum. 6g 1. Xylophylle. Xylopliylta. g36. Ximénésie. Ximenesia. 717. Xiphion. V. Iris, 549. Y. Yeuse. V. Chêne vert. 959. Ypréau. y. Peuplier blanc. g5l. Yucca. 497- Yu-lan. y. Magnolia. 758. Z. Zamie. Zamia. 487. Zanlhorhiza. 736. Zanthoxylum. J^.CIa valier.8o3. Zea. Maïs. 256. 370. Zelcoua. V. Planera. 9 4-7- Zéphyranthe.ZepAyra«r/jes. 535- Ziérie. Zieria. 800. Zinnia. 720. Zizyphus. Jujubier. g3o. Zoegea. 689. Zygophyllum. Fabagele. 799. FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE, TABLE DES MATIÈRES. Pages» Avis du libraire-éditeur v Calendrier pour l’année 1837 vi Nouveautés. . xiij Calendrier ou observations sur les temps propres à semer, à planter, etc 1 Pronostics 4^ PRINCIPES GÉNÉRAUX DU JARDINAGE. . 5i Exposition d’un jardin iuid. Moyens de reconnaître la fertilité des TERRES , LEUR COMPOSITION , ET DE FAIRE LEUR ANALYSE. 52 CoTJiposition de la terre normale ou franche de Clamart 60 Composition de la terre de bruyère de Meu- don , réputée la meilleure ibid. Compost 61 Terre normale , 62. — Terre à oranger . . 62 — Terre légère , 63. — Terre de bniyèi'e. . 63 Des Engrais 64 Des Amendemens 66 De l’eau 67 Eaux de pluie , 67. — Eaux courantes , 68. — Eaux stagnantes , ibid. — Eaux de source , ibid. — Eaux de puits , ibid. — Eaux de fumier ou bouillon 69 Des Arrosemens 70 Figures pour le Bon Jardinier ibid. Influence atmosphérique sur la végétation. 72 Chaleur humide, 72. — Lumière, 7 3 . — Ombre, 73. — Obscurité , 73. — Air . . 73 Culture des Terres 74 Dêfoncement , 74. — Labours, 7 5 . — Binage, Sarclage , Serfouissage 77 Outils et Ustensiles de jardinage. ... 77 Notions d’Anatomie 84 Organes élémentaires 84 io44 Table des matières. Organes de la végétation DE LA REPRODUCTION Physiologie DE LA NUTRITION DE LA FÉCONDATION . . Application de cés notions Anatomiques et Physiologiques Multiplication des Plantes Multiplication par graines , ibid. — Choix et conservation des graines , ibid. — Préparation des graines , q5. — Stratification, ibid. — Modes de semis , ibid. — Semis à la volée , g6. — Semis en râpons , ibid. — Semis en polelots ou pochets , ibid. — Semis en pépi- nière, 97. — Semis en terrines ou en pots, ibid. — Semis sur couche , ...... Multiplication par racines , tubercules , o gnons , etc. , 97. — Caïeux et bulbilles , ibid. — Tubercules , ibid. — OEilletons , re- jetons , 98. — Racines, ibid. — Eclats ou séparation des racines Multiplication par les tiges Stolones , traces , coulans. ...... Marcotte, 99. — Simple, 99. — Par strangu- lation, 99. — Par torsion , 9g. — Par cir- concision, 99. — Par incision , gg. — Par amputation , 100. — Par cépée Boutures, i 01 . Sect. I. Végétaux de pleine terre, qui se dépouillent l’hiver, et dont les boutures se font à l’air libre, 102. — Bouture en plan- çon , 102. — Bouture simple, 102. — Bou- ture avec bourrelet , 102. — Bouture à talon, io3. — Bouture à bois de deux ans ou crossette. Section II. Végétaux de pleine terre qui con- servent leurs feuilles, io3. — Boutures d'arbres verts Section III. Végétaux d’orangerie, deserre tempérée et chaude, 1 o4- — Boutures sous cloche Pag. 86 86 87 89 9° 9i 94 97 98 99 99 1 00 io3 io3 104 Table des matières . io45 Pag. Multiplication par la greffe , 106. — Théo- rie générale de la greffe, ibid. — Par ap- proche, 109. — En fente , no. - — En cou- ronne, ni. — A l'anglaise, 112. — A la Pon- toise , ibid. — Greffe Faucheux, 1 1 3. — En flûte, ibid. — Herbacée , 1 1 4- — En écus- son œil poussant , œil dormant 1 14 Éducation des plantes. Repiquage et trans- plantation ug Taille des arbres, 120. — Espalier, 12 1. — Notions préliminaires, 122. — Taille du pêcher à la Montreuil , 12g. — -En éventail i32. — En pyramide , 1 33. — Taille de l’abricotier en espalier, i33. — Taille du prunier et du ceri- sier en espalier, i35. — Taille du poirier et du pommier en palmette , i36. — Contre -espa- lier, 1 38. — Quenouille, i38. — Gobelet, i3q. — Buisson, i3q. — Plein-vent, i3g. — ] 'bour- geonnement,- 1 4 1 • — Palissage, 1 4 t • — Incision annulaire, 142. — Arcure , 142- — Elagage, 142. — Tonte i43 Abris pour la conservation des plantes, ibid. — Ados , ibid. — Murs , ibid. — Palissades , ibid. — Paillassons, i44- — Pail is , — Mousses, toiles, 1 45. — Cloches, 146. — Yer- rines , entonnoirs , 1 46. — Cages, 146. — Contre-sol, 146. — Couches, 147- — Châssis portatifs, i5o. — Châssis fixes, i5i. — Bâche, i52. — Orangerie, i52. — Serre tempérée, i54- — Serre mobile, i55. — Serre portative, i55. — Serre chaude, i56. — Des soins k donner aux serres j5 7 Maladies des plantes i58 Insectes et animaux nuisibles 161 PLANTES POTAGÈRES. i73 PLANTES POTAGÈRES, classées chacune dans sa famille naturelle ibid. io46, formant 1082, en comptant xxxvj au commencement SERRE A LÉGUMES HANGAR JARDIN DE PLANTES MÉDICINALES. . . GRANDE CULTURE. Des principales espèces de fourrages et de plantes économiques, et de quel- ques espèces de céréales Ire. division. Des plantes à fourrages. — ire. section. Fourrages gr aminés , 3og. — 2e. sec- tion. Fourrages légumineux, 323. — 3e. sec- tion. Fourrages divers , 34a. — 4e* section. Fourrages-racines IIe. division. Céréales IIIe. division. Plantes économiques ou em- ployées dans les arts ARBRES FRUITIERS, Pépinière, 385; fruits à noyau, 883. Fruits à pépins , 4 18. — Fruits en baies , 455. — Fruits en chatons .... DU FRUITIER PLANTES ET ARBRES D’ORNEMENT. . . LISTE des principales roses du commerce, dis- posées selon la méthode de Lindlcy. LISTE des principaux horticulteurs et pépinié- ristes français qui font le commerce des roses. Choix de rosiers grimpans , propres à couvrir les murs, les tonnelles, etc. Pag. 297 299 a99 3o4 35o 36 1 378 470 478 481 864 880 886 TABLEAU DES VÉGÉTAUX les plus intéres- sans , arrangés dans l’ordre de leur emploi dans les jardins , g83. — Gazons 990 VOCABULAIRE des termes de jardinage et de botanique 991 CLEF DE LA MÉTHODE DE LINNÉ .... 1007 DE JUSSIEU. . . 1008 TABLE ALPHABÉTIQUE 1020 FIN DE LA. TABLE DES MATIERES. REVUE HORTICOLE, 00 JOURNAL DES JARDINIERS ET AMATEURS, cohtïhaut Un résumé de tout ce qui paraît d’intéressant en jardinage, comme plantes nouvelles, utiles ou agréables, nouveaux procédés de culture, pcrfectionnemens des anciennes pratiques, invention de nouveaux outils, découvertes avantageuses, annonces, analyses et extraits de tous les ouvrages qui se publient sur le jardinage , en France et à l’étranger; PAR UNE RÉUNION d’hORTICULTEURS. PRIX FOUR L'ANNÉE , 2 FR. 25 C. Compris le port, en France, et rendu à Bruxelles pour la Belgique. On souscrit à Paris , chez Addot, éditeur du Bon Jardinier et de la Rev de Horticole, rue du Paon, 8. A Bruxelles , à la librairie encyclopédique de Périchon, rue des Alexiens, sect. &, n. 25; Et chez tous les libraires de France et de l’étranger. —II— iM -O-O-tl iri Il n’ est puère possible que l’amateur le plus pas- sionné, l’élève le plus avide d’instruction, et le pra- ticien le plus porté à se perfectionner, puissent souscrire à tous les ouvrages, à tous les journaux d’horticul- ture qui se publient en France, en Angleterre, dans les Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, etc., etc. Nous avons donc cru , en publiant cette Revue hor- ticole , faire une chose utile et agréable aux amis de l’horticulture, et à toutes les personnes inté- ressées à se tenir au courant des nouveautés et des améliorations qui s’introduisent successivement dans les diverses branches de l’horticulture. Au moyen du résumé Amours des Dieux 3 208 livraison*. ToUl 5 Ouvrages extraits du Musée de peinture et de sculpture. Les planches seulement. Musées, églises et collections de Rome et états Romains ; i vol. relié, 1 2 fr. Musées, collections et églises de Naples; i vol. relié , 3 fr. 5o c. Musées, galeries et églises de Florence et delà Toscane ; i vol. relié , 8 fr. Musées, galeries et églises de Milan, Venise, Parme, Turin et Gênes ; i vol., 6 fr. Musées de Madrid et de l’Escurial; i vol. relié, 4 fr« Musées de France ; 2 vol. reliés, 20 fr. Musées et collections d’Angleterre ; 1 vol. relié, 12 fr. Galeries de Munich et de Schleisseim ; 1 vol. relié, 6 fr. Musées et galeries de Vienne, 1 vol. relié, 7 fr. Galerie de 1 Hermitage; 1 vol. relié, 4 fr- Galeries de Dresde, Berlin, etc. ; 1 vol. relié, 6 fr. Musées, Galeries et éclises de Belgique et de Hollande; 1 vol. relié, 5 fr. Recueil des statues et bas-reliefs choisis parmi les plus célèbres morceaux de sculpture de tous les musées de l’Europe; 1 vol. relié, 10 fr. Figures pour l’Histoire de la Sainte-Vierge, renfermant un recueil très-curieux de soixante-et-une saintes fa- milles; 1 vol. relié, 8 fr. Figures pour la Bible, d’après les tableaux des peintres les plus célèbres, contenant 66 gravures pourl’Ancien. Testament, et 85 pour le Nouveau-Testament; 1 vol. l’elié, 10 fr. OEuvre de Raphaël ; i52 planches , 1 vol. relié, 10 fr. Les Loges de Raphaël , séparément , avec texte, rel., io fr. Histoire de Psyché, idem, 7 fr. OE uvre de Titien ; 29 planches, 1 vol. relié, 4 fr- OEuvre de Rubens; 63 planches, 1 vol. relié, 7 fr.l OEuvre de Poussin; i5o planches, 1 vol. relié, 5 fr. 6 OE uvre de Le Sueur; 3g planches, i vol. relié, 5 fr. \iesrt portraits des peintres et sculpteurs les plus célèbres de toutes les écoles; texte anglais et fiançais, i vol. reliés, 7 fr. ÉCOLE ANGLAISE Recueil de Tableaux, Statues et Bas- Reliefs des plus célèbres artistes anglais; depuis le temps d'Hogarth jusqu’à nos jours, gravés à l’eau-forte sur acier, et accompagnés de descriptions critiques et historiques en français et en anglais, par G. Hamilton. II n'y a point de collection générale de tableaux anglais, même en Angleterre, et plusieurs sujets gravés il y 5o ou fio ans ne peuvent maintenant être acquis que par hasard ou à des prix que peu de personnes veulent mettre. Ainsi, en formant un Choix d'ouvrages anglais, M . Hamilton , artiste anglais , a été assez heu- reux pour pouvoir offrir une chose tout à la fois nouvelle , utile et agréable. Cette Collection a encore le mérite de mettre à la portée de tout le monde des compositions dont quelques personnes seule- ment pourraient voir les originaux, en parcourant à grands frais les nombreux châteaux disséminés dans le royaume-uni de la G ra n de 11 reta gn e . L Ecole anglaise a été publiée en 48 livraisons petit in 8°. de 6 planches chacune et du prix d'un franc, prise a Paris. ŒUVHSS DE I1GB0 BYRON, 20 gravures à l’eau-forte, par Reveil, d’après A. Colin, 5 fr. ŒUVRE DE FXiAXMAN. Recueil de ses compositions gravées au trait par Reveil. Cette Collection est la seule complète qui ait paru jusqu’ici, 3o livraisons, for- mat grand in-8, chacune composée de 9 planches, du prix de 1 fr. a5 c. Iliade d’Homère, 39 pl. ; — Odyssée , 34 ph ; — Tragédies d’Eschyle , 3i pl. ; — Enfer du Dante, 38 pl. ; — Purgatoire , 38 pl. ; — Paradis, 34 pl. ; — OEuvre des jours et Théogonie d’Hésiode, 37 pl.; — Statues et bas-reliefs, 18 pl.: total 37 fr. 5o c. CHEFS-D’ŒUVRE DE D'ÉCOLE FRANÇAISE SOUS l’empire de Napoléon. Recueil de Tableaux, Statues et Ras-Reliefs désignés pour le Concours décennal , avee avec un texte explicatif, 3o gravures, 5o fr. ŒUVRE DE JEAN GOUJON. Collection de gravures au trait , d’après ses statues et ses bas-reliefs , exécu- tées par M. Reveil; accompagnée d’un texte explicatif sur chacun des monumens qu’il a embellis de ses sculp- tures ; et précédée d’un essai sur sa vie et sur ses ouvra- ges. 1 vol. in-4°* » PaP- vélin , 72 fr. 7 ŒUVRE DE CANOTA. Recueil de gravures au trait , d’après ses statues et ses bas-reliefs, exécutées par M. Reveil ; accompagné d’un texte explicatif sur cha- cune de ses compositions, d’après les jugements des meilleurs critiques, et précédé d’un essai sur sa vie et ses ouvrages , par M. lï. De Latouche. 100 planches en i îol. in-4°*, papier vélin satiné, 80 fr. VIE DE BENVENUTO CELEïNl , orfèvre et sculpteur florentin , écrite par lui-même , et traduite par M. Far- jasse , avec des notes sur les contemporains , les faits historiques et les ouvrages de cet artiste, 2 vol. in-8, avec figures , i5 fr. DU BEAU DANS EES ARTS D'IMITATION , avec un examen raisonné des productions des diverses écoles de peinture et de sculpture ; par M. Kératry ; 2 vol. in-12, 4 figures, to fi-. NOTIONS ÉLÉMENTAIRES DE PERSPECTIVE li- néaire, et théorie des ombres , par Richard, i vol., 1 fr. EES VRAIS ÉLÉMENTS DU DESSIN , enseignés en 16 leçons , par J. -P. Voïart. ln-40., fig. 2 f., avec atlas, 3 f. ART DE PEINDRE A L’AQUARELLE , enseigné en 28 leçons ; traduit de l’anglais de ïiiomas Smitii, et orné de ibgrav. col. 1 vol. in-40., format d’album, i5 fr. CATALOGUE de l’OEuvre lithographique de M. Horace VERNET. In-8, tiré à 100 exemplaires, 5 fr. HISTOIRE DE LA MUSIQUE; par Mmc. DE BawR j 1 vol. in-12 , fig. , 4 fr* ESSAI SUR LA DANSE ANTIQUE TT MODERNE; par M,ne. Elise Voïart, i vol. in-12 , fig., 4 fr* FAUST , 26 jolies gravures d’après les dessins de Retzsch, 2e. édition, augmentée d’une analyse du draine de Goethe, par Mme. Elise Voïart, i vol. in-16, 2 fr. 5o c. HAMLET, 17 dessins d’après Retzsch , 1 vol. in-16, 2 fr. ROMÉO ET JULIETTE, 12 dessins d’après Ruhl , 2 fr. LE SONGE D'UNE NUIT D’ÉTÉ, 6 dessins, 2 fr. 5o C. LE MARCHAND DE VENISE, 9 dessins, I fr. 5o C. MACBETH , 8 dessins d’après Ruhl , 1 fr. 5o c. LA TEMPÊTE, 8 dessins d’après Ruhl, 1 fr. 5o c. 8 OTHELLO , 12 dessins d’après Ruhl , 2 fr. FRIDOLIN, 8 dessins de Retzsch , avec une traduction littérale, et vers par vers , de la ballade de Schiller, par M”e. Elise Voïart , 1 vol. in-16, 1 fr. 5o c. IE DïtASON DE L’ILE DE RHODES, 16 dessins de Retzsch, trad. de Schiller, paria même, 1 vol. in-16, 2 fr. Les mêmes ouvrages en anglais, même prix. IiE LANGAGE DES FLEURS, par Mme. Charlotte de Latour, 4e édition, 1 vol in-18, i5 gravures coloriées, 6 fr.; relié en veau doré sur tranche, 9 fr. L’idée ingénieuse de chercher dans les fleurs d’une prairie l’ex- pression de nos pensées, a déjà fourni le sujet de plusieurs ou- vrages ; mais il était réservé à notre auteur de nous eu donner les éléments , en sorte que nous pouvons désormais compter une nouvelle langue. Cet ouvrage, qui, par son agrément, est plus particulièrement destiné aux dames , a encore l’avantage d'offrir une foule de traits curieux et de recherches pleines d’intérêt. IA BOTANIQUE DSS DAMES, 3 vol. in 18, 9 fr. ÏIOaSDE IA BOTANIQUE DSS BASSES, 1 vol. in-18, cartonné, fîg. noires, 9 fr. ; lig. coloriées, 20 fr. Sous le titre de Flore , un herbier artificiel fait partie de la Bo- tanique des Dames; il renferme, outre quatre planches de prin- cipes, 400 plantes les plus jolies et les plus intéressantes. MANUEL DES DLANTSS MEDICINALES, OU Des- cription, Usages et Culture des végétaux indigènes employés en médecine; contenant la manière de les recueillir, de les sécher et de les conserver; les prépa- rations qu’on leur fait subir , et les doses auxquelles on les administre ; leurs propriétés ; le temps de leur flo- raison , de leur récolte, et les lieux où ils croissent na- turellement ; les symptômes et le traitement des em- poisonnements par ceux qui sont vénéneux, etc. ; par A. Gautier, doct. en méd. , 1 vol. in-12 de 1 140 pag., ( fîg. , 10 fr. , et 12 fr. 5o c. franc de port. HERBIER MÉDICAL, ou Collection de Figures repré- sentant les plantes médicinales indigènes. Supplément au Manuel des Plantes médicinales , de M. A. Gau- tier , et à tous les Dictionnaires d’histoire naturelle, et autres ouvrages. 214 figures. In-12, fig. noires, 1 5 fr. ; fi", color., 4° fr. LE JARDIN FRUITIER, contenant l’art du pépinié- 9 riste , l’histoire et la culture des arbres fruitiers „ des ananas, melons et fraisiers , les descriptions et usages des fruits; par Louis Noisette, botaniste-cultivateur, membre de plusieurs sociétés savantes françaises et étrangères. Seconde édition , considérablement aug- mentée , et ornée de figures de tous les bons fruits connus, gravées d’après ies dessins de Bessa. Le Jardin fruitier sera publié en 26 livraisons de 6 planches co- loriées et 16 pages de texte , grand in-8 , papier raisin-vélin satiné- Le prix de chaque livraison coloriée est de 5 fr. HISTOIRE NATURELLE DES ORANGERS, dédiée à S. A. R. Madame, duchesse de Berry; par A. Risso et A. Poiteaü. 109 fig. dessinées et coloriées d’après nature. Grand in-4°. , fig. noires, 45 fr. Color. ,216 fr. Cet ouvrage contient l’histoire , la classification , la nomencla- ture et la description de 169 espèces ou variétés d’ orangers , de biga- radiers, de bergamotiers , de limettiers , d epompelmouscs, de lamies T de limoniers et de cédratiers ou citronniers. Il fait connaître en Outre la culture qui leur est propre, tant en serre, sous les climats froids et tempérés , qu’en pleine terre dans le midi. HERBIER GÉNÉRAS. DE D’AMATEUR, contenant la description, {'histoire , les propriétés et la culture des végétaux utiles et agréables , dédié au Roi , par feu Mordant de Launay; continué par M. Loiseleur-Des' longchamps , avec figures d’après nature par Bessa. Il a paru par livraisons de G planches , accompagnées de leur texte en regard, et supérieurement coloriées au pinceau , par des artistes habiles. L'ouvrage foi ipe 8 volumes , dont chacun se com - pose dedouzelivraisons. Prix delà livraison : in-40., papier fin, pfr. pap. vélin, 12 fr. On trouvera près de l’éditeur toutes les facilités que I on pourrait désirer pour faire l'acquisition de cet ouvrage. riORE DE3 JARDINIERS , AMATEURS EU MA- NUFACTURIERS. 390 figures de plantes, arbres et arbrisseaux indigènes et e*xotiques, d’après les dessins de Bes>a, formant 4 vol. in-4°. , papier fin; Extraites de l’herbier de l’amateur. A i5 sous la livraison de 3 planches coloriées, dont la description et la culture se trouvent dans le Bon Jardinier. Pour les départe- ments, franc déport, 18 sous. — Pour les pays étran- gers , un franc. Ce recueil de figures est utile non- seulement aux Horticulteurs , tant amateurs que marchands, mais encore aux Décorateurs, Brodeurs, 10 fabricans de fleurs artificielles , manufacturiers de PORCELAINES, TOILES PEINTES, PAPIERS PEINTS, etc. ATIAS UNIVERSEL de Géographie ancienne et mo- derne, dressé par M. Perrot, i vol., relié, 9 fr. 29 cartes gravées avec une si grande finesse de burin et une telle netteté, que l'on a pu y faire entrer autant de détails que si elles eussent été exécutées sur un format plus grand. Sphère; Carte physique ; Tableau comparatif de la hauteur des principales montagnes; Monde connu des anciens ; Grèce ancienne ; Empire Ro- main ; Empire de Charlemagne ; Mappemonde ; Europe ; France par provinces; France par departements: Suède, Norwège et Dane- mark-, Russie-, Iles britanniques-, Europe centrale ; Pays-Bas; Suisse ; Espagne et Portugal; Italie; Turquie; Asie; Inde; Afri- que; Egypte ; Amérique en deux feuilles ; Antilles ; Océanique. VOYAGE PITTORESQUE BANS LE ROYAUME DES PAYS-BAS, dédié à la princesse d’Orange , et rédigé par M. de Cloet, 2 vol. in-40., 204 lithographies, 126 fr. VOYAGE PITTORESQUE SUR LES RIVES DU RHIN, de Mayence à Cologne ; recueil de 24 gravures colo- riées, d’après les dessins deM. Schutz , avec une carte géographique, 1 vol. grand in-4°. , 65 fr. Arts et Métiers. ENCYCLOPEDIE POPULAIRE , ou les Sciences, les Arts et les Métiers mis à la portée de toutes les classes. Tous les Traités se vendent séparément , savoir : DISCOURS SUR LE BUT, TES AVANTAGES ET LES PLAISIRS DE LA SCIENCE, par M. Brougitam , tra- duit de l’anglais , ainsi que les trois ouvrages suivants, par N. Boquillon. 1 vol. 1 fr. TRAITÉ D HYDROSTATIQUE , ou de l’Equilibre des liquides, 1 vol. avec 2 planches gravées, 1 fr. Action de l’eau sous le rapport de la pression qu’elle exerce, et ressources qu'offre cette pression dans l’emploi d’agents méca- niques adaptés aux usines. Théories des pesanteurs spécifiques, etc. TRAITÉ D’HYDRAULIQUE , ou du Mouvement et de la force des liquides, 1 vol. avec 3 planch. grav. , 1 fr. Moyens d’élever et de conduire les eaux, théorie des pompes j. des roues hydrauliques , etc. TRAITÉ DE PNEUMATIQUE , ou des propriétés de l’air et des gaz, 2 vol. avec 4 plan ches , 2 fr. Action mécanique de l’air, phénomènes qui accompagnent sa pression ou l’absence de pression , moyens d'utiliser ses proprié- tés. Complément de la théorie des pompes , etc. TRAITÉ DU calorique , ou de la Nature , des Causes et de l’action de la chaleur ; traduit de l’anglais, et revu par M. Desniarest , 3 vol. in-18, 2 pl. grav.,3 fr. La théorie de la chaleur est de la plus grande importance, surtout dans les arts où l’on n’emploie pas impunément cet agent puissant quand on ne connaît pas son mode d’action. La connais- sance de ses phénomènes est indispensable dans toutes les classes de la société. LA MACHINE A VAPEUR, leçons familières sur sa con- struction et la manière de la faire fonctionner , par Lardner, professeur à l’université, de Londres, etc. j traduit par M. E. Pei.ouze , auteur du Maître de Forges 4 vol. in-18, 01 nés de 12 gr. planches gravées , 4 fr. GÉOMÉTRIE DE L’OUVRIER , ou Application de la règle , de l'équtrreet du compas à la solution des pro- blèmes de la géométrie; par £. Martin , 1 vol , 1 fr. TRAITÉ DE mécanique-pratique, traduit de l’an- glais par N. Boquillon, 16 gr. pl. 7 livraisons, 7 fr. Cet ouvrage , destiné à rendre les principes de la mécanique tout-à-fait populaires, est indispensable à tous ceux qui veulent construire des machines, comme à tous ceux qui en ont la direc- tion ou la surveillance. ART DU MAÇON, par Emile Martin, 1 vol. fig. 1 fr. ART DE PRÉPARER IA CHAUX ET LE PLATRE. et de fabriquer les briques et carreaux, 1 vol. fig. 1 fr. LE TOISÉ DES BATIMENTS, ou l'art de se rendre compte et de METTRE A PRIX TOUTE ESPÈCE DE IRA. VAUX Ouvrage indispensable aux architectes, construc- teurs et propriétaires ; par L.-T. Pernot, architecte. Charpente, i vol. 1 fr. Serrurerie, i vol. 1 fr. Cou- verture et Carrelage, i vol. 1 fr. Menuiserie, 2 vol. 2 fr. Marbrerie , 1 vol., ifr. Peinture, Dorure, i vol., 1 fr. Plomberie et Fontainerie , 1 vol. 1 fr. Vitrerie, Tenture des papiers, Miroiterie et Tapisserie, i vol. , 1 fr. Terrasse, Pavage , Vidange de fosses , Poêlerje et Fumisterie , Treillage et Grillage, i vol 1 fr. 12 ART DE FABRIQUER EN PIERRE FACTICE très - dure, et susceptible de recevoir le poli, des bassins, con- duites d’eau, dalles, enduits pour les murs humides cais- ses d’orangers, tables à compartiments, mosaïques, etc.; de jeter en moules, des vases, colonnes, statues et autres objets d’utilité et d’ornement ; par M.-E. Pe- louze , 2°. édition, i vol. , planche gravée, i fr. DE FUMISTE. Art de construire les cheminées, de corri- ger les anciennes, et de se garantir de la fumée; par M. E. Pelouze; 2e. édition, i vol. , 2 grandes planches, ifr. ART DU CHAUFFAGE DOMESTIQUE et de la cuisson économique des aliments ; par M. E. Pelouze; 2e. édi- tion. i vol., 3 grandes planches, i fr. ART DE CONSTRUIRE DES FOURNEAUX d’usine de la manière la plus économique et la plus avantageuse pour l’emploi des combustibles; par M. E. Pelouze, 2 vol., 4 grandes planches gravées, ?. fr. ART DE PRÉVENIR ET D’ARRETER DES INCEN- DIES , par M. Everat, ex -officier de sapeurs-pompiers ; 2e. édition, i vol., gr. pl. gr. i fr. DS VÂttNODE DE roche, ou Mémorial des artistes , des propriétaires et des ouvriers , accompagné d’un Dic- tionnaire portatif d! architecture ; par Urbain Yitry, architecte ; 3e. édit., i vol. gr. in-i6 , avec 35 planches. Prix : avec le Dictionnaire 5 fr. ; sans le Dictionnaire 4fr. On vend séparément DE DICTIONNAIRE PORTATIF D’ARCHITECTURE CIVIÏE , et des mots qui en dé- pendent, tels <[ue ceux de la maçonnerie, de la char- penterie, de la menuiserie , de la serrurerie , etc. , etc. ; par Urbain Yitry , i vol. grand in-iô; prix, 2 fr. DE PROPRIÉTAIRE ARCHITECTE , contenant des modèles de maisons de ville et de campagne, de re- mises, écuries, orangeries, serres, etc.; ainsi qu’un TRAITÉ D'APiClllTECTURE , renfermant les prin- cipales découvertes relatives aux constructions. Ouvrage utile aux entrepreneurs de bâtiments, aux architectes et ingénieurs, et principalement aux PERSONNES QUI VEULENT DIRIGER ELLES-MEMES LEURS i3 OUVRIERS; par Urbain Vitry, 2 vol, in-4°. , avec ioo gravures, par IIibon. 4o fr. ABT DU MENUISIER en bâtiments et en meubles, suivi de Fart de i/ébéniste. Ouvrage contenant des élémens de géométrie appliquée au TRAIT DU MENUISIER, de nombreux modèles d’escaliers, l’exposé de tout ce qui a été récemment inventé pour rendre l’ou- tillage parfait, des notions fort étendues sur les bois , sur la ma- nière de les colorer, de les polir, de les vernir et sur leur placage, 3'édition, entièrement refondue et considérablement augmentée, par M. Paulin Desormeaux, auteur de l’Art du Tourneur. 18 li- vraisons in-18 à i fr. Ouvrage orné de 71 planches grand format. On a tiré une édition en 2 vol. in-4°, prix : 18 fr. ART DE FABRIQUER DES COULEURS ET VERNIS, de préparer les huiles , etc. , pour tous les genres de peinture , 2 vol. , une gr. planche gravée , 2 fr. ART DE LA PEINTURE EN BATIMENTS et des décors, y compris le badigeon et la tenture des papiers , à i’u- sage des ouvriers et des propriétaires ; par Doublette Desbois, peintre-vitrier, 2 vol. 2 gr. pl. gr. , 2 fr. ART DU VITRIER, par le même 1 vol. pl. gr. 1 fr. ART DE D'ORNEMANISTE, du stucateur, du carreleur en pavés de mosaïque , et du décorateur en divers gen- res ; par M***, 1 vol. fig. 1 fr. L'ART SU TOURNEUR, par M. Paulin Desormeaux. 2 vol. in-12, avec un volume grand in-40., contenant 36 planches, dont 4 doubles et 2 coloriées , 24 fr. L'auteur avait entrepris de donner des leçons tellement claires, qu il lût possible d apprendre ^ tou.npr en les lisant avec appli- cation, et en joignant une pratique bien dirigée et constante à leur théorie. « Le temps seul, disait-il, pourra faire connaître si j’ai réussi, et si ce que je pense avoir exprimé clairement sera facilement compris. » Ce doute est maintenant dissipé, et les connaisseurs n'ont pas hésité à donner à ce livre la préférence sur tous ceux qui ont paru jusqu’à ce jour sur la même matière. PRINCIPES DE L'ART DU TOUR. Abrégé de l’ouvrage de M. Paulin Desormeaux ; par l’auteur, 1 vol. in-12, avec 6 planches gravées , 3 fr. 5o c. CHIMIE DU TEINTURIER , par E. Martin, ancien professeur de sciences physiques, directeur de tein- tureries à Louviers et à Elbeuf, 1 vol., 1 fr. *4 art DE EiA teinture des laines, par le même, i fr. ART DE IA TEINTURE de la soie, du coton, du lin et des toiles imprimées ; par le même , 1 vol., i fr. ART de dégraisser et de remettre à neuf les tissus, par le même, i vol., i fr. MANüEi DU MARCHAND PAPETIER dans la prépa- ration des plumes à écrire, des encres noires, de cou- leur, de la Chine, de celle propre à marquer le linge, etc. ; des cires et pains à cacheter, des colles à bouche et au- tres ; des crayons, de la sandaraque , des sables de cou- leur, du papier-glace et des différents papiers à calquer; des papiers glaces , huilés , à dérouiller , etc., etc.; suivi d’un tableau de tous les formats de papier avec leurs mesures , 2 vol. fi". 2 fr. •; ' ART BS TA REGLUREDES REGISTRES ET PAPIERS DS MUSIQUE. Méthode simple et facile pour appren- dre à régler , contenant la fabrication et le montage des outils fixes et mobiles , la préparation des encres et dif- férents modèles de régim es ; suivi de 1 ' Art de relier les registres j par Méguin, régleur, 2 vol., fig. 2 fr. CHIMIE récréa TIVE, par M. Desmaret, in-8°.,fig.6fr., RÉCRÉATIONS tirées de I'Art de la vitrification. Moyens curieux, simples et peu coûteux d’exécuter sur verre des peintures, dorures, jaspures, herborisations, gravures, etc.; de composer des colliers filigranes, plu- f mets ; empreintes, pierres gravées, faux camées, perles, L verres colorés de tous , émaux , petites figures, h yeux en émail pour les animaux conservés, incrusta- s tions, etc.; par M. E. Pelouze, ancien officier de la , d manufacture des glaces de Saint-Gobin, 2 vol. avec H 3 grandes planches, dont une coloriée, 2 fr. 5oc. ART DE EA COUTURIÈRE en Robes; par Mmc. Burtel , 11 1 vol. in-18, fig. 1 fr. art de faire les corsets, les Guêtres et les Gants , 1 par la même. 1 vol. fig. 1 fr. 1 Economie rurale et domestique, Amusemens de la Campagne , Chasse , Pêche , Jardinage. PETITE encyclopédie des habitants de la CAMPAGNE, ou Eléments de l’agriculture et des scien- ces qui s’y rapportent ; deuxième édition, i vol. in- 1 2 3 fr. COURS D 'AGRICULTURE , ou L AGRONOME FRAN- ÇAIS, par une société de savants, d’agronomes et de propriétaires fonciers, et dirigé par M. le baron Rou- gier de la Bergerie, 8 vol. in-8°., 6o fr. Ce cours, dirigé parle collaborateur des Rosier, Parmentier, Vilmorin, etc., se fait remarquer par ses méthodes essentielle- ment pratiques. HISTOIRE DE L’AGRICULTURE FRANÇAISE, par M. le baron de la bergerie, i8i5, i vol. in-8., 6 fr. LA MAISON DE CAMP AGNE , ouvrage qui peut aussi , en ce qui concerne l’économie domestique, être utile aux personnes qui habitent la ville; par lYlme. Aglaé AdANSON, quatrième édition , contenant beaucoup d’augmenta- tions^ vol. in-12, accompagnés de planches ; prix : fr., et 9 fr. 25 c. par la poste. Cet ouvrage expose les avantages de la vie champêtre, et en- seigne tout ce qui doit se pratiquer dans une maison de campa- gne, pour joindre l’agrément au bon ordre et à l’économie ; il in- dique les soins et la surveillance que la maîtresse de maison doit exercer sur la maison , les domestiques , la boulangerie , la laiterie , la fromagerie, la fruiterie, le grenier, le cellier, la cui- sine, la basse-cour, les bestiaux , les jardins- potager, fruitier, et d agrément; les étangs et les viviers. Ces instructions sont suivies du Jardin des Plantes médicinales et de la Pharmacie domesti- que ; avec une indication sommaire des propriétés et des usages des plantes et des médicaments les plus nécessaires. Quatre édi- tions imprimées à grand nombre et en peu de temps donnent une preuve de l'accueil qui a été fait à cet ouvrage, fruit des tra» vaux et des observations de l’auteur, fille du célèbre Adanson. TRAITÉ DE L’ÉDUCATION DES ANIMAUX DOMES- TIQUES. Moyens les plus simples et les plus sûrs de les multiplier, de les entretenir en santé et d’en tirer le plus d’avantages possibles; par M. Thiébaut de Ber- keaud , 2 vol. in-12, avec 9 gr. pl. grav., 7 fr. i6 TRAITÉ BE3 OISEAUX DE BASSE-COUR. Ouvrage complétant le Traité, de V Education des Animaux domestiques, 1 vol. in-12, deux pl. grav. 2 fr. 5o c. ART RELEVER. LES LAPINS et d’en tirer un grand profit, 1 vol. 1 fr. MÉTHODE CERTAINE ET SIMPLIFIEEDE SOIGNER LES abeilles pour les conserver et en tirer un béné- fice assuré; par 31. Féburier, membre de la Société d’agriculture de Seine-et Oise, etc., 1 vol. fig. 1 fr. HISTOIRE NATURELLE DES ABEILLES , suivie de la manipulation et de l’emploi de la cire et du miel; pour servir de complément à la Méthode de soigner les Abeilles ; par le même 1 vol. 1 fr. MANUEL ÏSUS L’ÉDUCATION DES VERS A SOIE et la culture du mûrier, et moyens de les acclimate dans les différentes contrées de l’Europe; 2 vol. 2 fr. LES PIGEONS DE VOLIÈRE ET DE COLOMBIER, ou Histoire naturelle des pigeons domestiques ; ma- nière d’établir des colombiers et volières; d’élever, soi- gner les pigeons, cto ; par MM. Boitard et Corbié , ; 1 vol. in-8°. , orné de 25 figures de pigeons peints en couleur, fig. noires, 6 fr. ; fig. color , 12 fr. TRAITÉ DES OISEAUX DE CHANT , des pigeons de volière, du perroquet , du faisan, du cygne et du paon , 1 vol. in-12 , orné de 38 fig. d’oiseaux, 3 fr. 1 LS MEDECIN’ DES CAMPAGNES. Traité des maladies ] que l’on peut guérir soi-même, de celles que l’on doit traiter avant l’arrivée du méiluA», par A. -G.,- docteur- j médecin , 1 vol. in-12, 3 francs. I PHARMACIE DOMESTIQUE, contenant la préparation cîes médicaments et l’indication des premiers secours à donner aux malades; par 31. Blanchard, pharmacien, 2 fr. l ART DS LA CONSERVATION DES SUBSTANCES ALIMENTAIRES, I vol., I fr. TRAITÉ d:v,3 ALIMENTS, leurs qualités, leurs effets, le choix que l’on eu doit faire selon 1 âge , le sexe , le tem- pérament, la profession, lesclimats , etc.; par M. A. Gau- tier , docteur en médecine, i vol. 2 fr. LA CUISINE DE SANTÉ , I vol. in-12, 2 fr. XiA EAITERIE, ou Art de traiter le laitage, de faire le beu rre , et de préparer les diverses sortes de fromages; deuxième édition , revue et corrigée , i vol. i fr. DA CUISINIÈRE DE LA CAMPAGNE ET DE LA VIEEE, ou la NOUVELLE CUISINE ÉCONOMIQUE , précédée d’instructions sur la dissection des viandes à table , suivie de recettes précieuses pour l’économie domestique, et d’un Traité sur les soins à donner aux caves et aux vins. Dédiée aux bonnes ménagères , par M. L.-E. -A. Vingtième édition, dans laquelle on trouve un article détaillé sur le service de la table par- les domestiques, un grand nombre de recettes nou- velles, et les meilleurs mets des cuisines anglaise et italienne, avec 65 ligures dont 2 coloriées. 1 vol. in-12 cartonné, 3 fr. (par la poste, broché, 4 fi'- )• Cet ouvrage enseigne une cuisine économique suivant les nou- veaux usages, et non plus selon les anciens procédés de laCuixt- nière bourgeoise , vieille aujourd'hui de plus d'un siècle. Outre les plus délicates recettes pour faire une bonne cuisine, de bonnes confitures et d'excellentes liqueurs, elle donne tous les moyens de conservation pour les viandes, le poisson, les légumes, les œufs, les fruits, etc. On y trouve la. manière de remplacer le riche et coûteux surtout de tables en glaces et en argenterie par un Surtout de plantes et de fleurs, sans aucune dépense et infiniment plus agréable à la vue, comme il est aussi le charme de l'odorat. Il renferme un tableau où l’on voit d'un coup d’œil les mets dont on peut faire usage et composer le repas du jour même soit déjeuner, dîner ou souper, chauds ou froids ; l’art de choisir et soigner les vins ainsi que les caves, de découper les viandes , volailles, le poisson et le gibier. DA CHARCUTERIE , ou l’art de saler , fumer , apprê- ter et cuire toutes les parties diftérentes du cochon et du sanglier ; seconde édition . 1 vol. in-12 , 1 fr. DA PÂTISSIÈRE DE LA CAMPAGNE ET DE DA VIDEE, suivie de l’Art de faire le pain d’épices, les gaufres, oublies, etc. ; 2e édition, in-12, 1 fr. 5o c. L'ART DE CONSERVER ET D'EMPLOYER DES FRUITS, contenant tous les procédés les plus éco- nomiques pour les dessécher et les confire, et pour composer les liqueurs, vins liquoreux artificiels, sirops, glaces, boissons de ménage , etc. ; 3e. édition , augmen- tée des descriptions de plusieurs glacières domesti- ques et économiques , et d’une fontaine à conserver la glace , avec figures, 2 fr. i8 LA CUISINIÈRE DES PETITS MÉNAGES, I vol. I fl'. ART DU BLANCHISSAGE DOMESTIQUE, d’après les procédés anglais et français , comprenant le travail de la blanchisseuse en fin , les savonnages simples , la mise au bleu, l’empesage, le repassage , le pressage et le ca- landrage du linge , le nettoyage et la remise à neuf des dentelles, blondes, tulles, gazes et bas de soie; par madame Pllouze, i vol. fig i fr. ART DE FABRIQUER LES SAVONS, mis à la portée des ménages ; par M. Dussart , i vol. i fr. ART DE FABRI QUERLA CHANDELLE avec économie; par Michel, ancien fabricant, i vol. i fr. MANUEL DES ETANGS, ou Traité de l’art d’en con- struire avec économie et solidité ; moyens pour les em- poissonner, en faire la pêche, et transporter les poissons ; par M. Rougier de la Bergerie, in-12, fig. 2 fr. 5o «. MANUEL DES PROPRIETAIRES et régisseurs de bois et forêts, avec une instruction pour les gardes; par Noirot , 1 vol. in-12 , 4fr. 5o c. TRAITÉ DE LA CULTURE DES FORETS, ou de l’ap- plication des sciences agricoles et industrielles à l’écono- mie forestière , par M. Noirot. in-80., 6 fr. L’ART DU TAUPIER, ou Méthode amusante et infail- lible pour prendre les Taupes, parM. Dralet; ouvrage publié par ordre du gouvernement; quinzième édi- tion , corrigée et augmentée. In-12, fig., 1 fr. LES AMUSEMENTS DE LA CAMPAGNE, contenant : 1°. La description de touo I«jcua qui peuvent ajouter a 1 agré^ ment des Jardins, servir dans les fêtes de famille et de village, et répandre la joie dans les fêtes publiques. 2°. L’Histoire naturelle, les soins qu’exige la volière, l’aï* d’empailler les animaux; le Jardinage, la Pêche, les diverses Chasses, la navigation d’agrément; des récréations de Physique, des .Notions de Géométrie pratique , d’ Astronomie , de Gnomo- nique; des principes de Gymnastique amusante , d’Equitation, de Natation, de Patinage : des leçons sur les arts de la Menuiserie, du Tour, du Dessin, de la Perspective; des recettes agréables à connaître, etc., etc., et généralement tout ce qui peut contribuer à charmer les loisirs de ceux qui habitent la campagne. Recueillis par plusieurs amateurs, 4 vol. in-12 , ornés J9 d’un grand nombre de fig. , i5 fr. et 20 fr. franc de port. Supplément au même ouvrage, contenant: Les jeux du Ballon logé, le Barodrome , jeu de boule dit le jeu du Fort , la Boule aux trous , le Ballon bridé , le jeu de l'Angle aigu , le jeu de Bagues mu par les joueurs , 1 fr. 25 c. TRAITÉ DES CHASSES AUX PIÈGES , contenant la manière de prendre les lièvres, les lapins et les oi- seaux de toute espèce , et de fabriquer les pièges et ustensiles , par Kresz aîné , deuxième édition , ornée de 59 planches gravées , 2 vol. in-8 , 10 fr. ART DE MULTIPLIER LE GIBIER et de détruire les animaux nuisibles, in-12 , 12 pl. grav. 3 fr. TRAITÉ COMPLET DE LA CHASSE AU FUSIL, dans lequel on indique les moyens de faire choix d’un fu- sil , la manière d’élever et d’instruire les chiens de chasse , et de soigner leurs maladies ; celle de dresser un cheval d’arquebuse, des principes pour bien tirer et se conduire à la chasse ; par une société de chasseurs r 1 gros vol. in-12 , 8 pl. grav. , 5 fr. L’ART DE FAIRE A PEU DE FRAIS LES FEUX D’ARTIFICE pour les fêles de famille ; par M. L.-E. A. ; troisième édition , in-12 , 10 planches, 1 fr.8o C. LE PÊCHEUR FRANÇAIS. Traité de la pêche à la ligne en eau douce, contenant l’histoire naturelle des poissons ; la pêche particulière à chacun d’eux ; les moyens de découvrir les endroits où ils se tiennent ; de trouver ou composer les appâts et de les employer d’une manière assurée ; les époques les plus favorables pour la pêche ; la connaissance des ustensiles néces- saires avec leur prix . et l’art de les fabriquer et ré- parer; deuxième édition , presque entièrement refaite à neuf et augmentée, entre autres articles, delà pêche à la mouche artificielle pour les truites , saumons , om- bres et poissons blancs que l’on prend à la surface de l’eau; de l’art de traîner pour le brochet et la perche ; du texte de la loi sur la pêche fluviale ; et ornée de vingt planches nouvelles représentant les ustensiles et engins de pêche , ainsi que les figures de 29 poissons , dessinés par Susemilh , et supérieurement gravés par Perdretti ; par Kresz aîné, auteur du traité des chasses aux Pièges , etc. vol. in 12 , 5 fr. 20 X.A PÊC H3 A Ii A EIGNE , par M. P. Desormeaux , ex- traite des Amusements de la Campagne, fig. , 3 fr. II CABINET 2> HISTOIRE WAÏUR3ILE , formé des productions du pays que I on habite , avec la méthode déclassement , l’art d’empailler les animaux et deconser- ver les plantes et les insectes; dédié à M. le baron Cu- vier, 2 vol. in-i 8 ; fig. ,6 fr. TRAITE BES JABDïNS , avec 102 planches représen- tant des plans de jardins, des fabriques propres à leur décoration , et des machines pour élever les eaux. Ou- vrage faisant suite à I’Almanach du bon Jardinier. Quatrième édition, revue, corrigée et augmentée de r Art de coJistndre les maisons suisses et les chalets en bois, selon la méthode du canton de Berne , avec 5 nouvelles planches grav. i vol. in-zf”., 20 fr., et 25 fr. franc de port. Cette quatrième édition contient 18 plans (le jardins de tous genres , des Orangeries, Serres, Bâches, Jardins d'hiver, avec les détails de leur construction; 32 modèles de Pavillons, Mai- sons rustiques ou champêtres et Chaumières d'habitation, i4 Portes et Fenêtres ornées; 2 modèles de Glacières, 26 Cabanes; plus de 3a modèles de Barrières , Clôtures de treillages et Sièges rustiques; ii Ponts; 16 Temples, Chapelles, Ermitages, ex- Yoto, Pagodes; 4 Volières, 9 Obélisques et tombeaux; des Fon- taines et autres Monuments; Pavillons d'ornement, rustiques et autres. Belvédères et Lanternes; des Balançoires, Jeu de Bague nouveau, Bascules , Bateaux , Salles de Verdure, etc.; enfin 11 planches donnent les dessins détaillés de beaucoup de Machines simples et économiques pour élever les eaux. Cet ouvrage renferme, outre l'exposition des principes néces- saires à la composition des jardins: 1“. des tableaux offrant un choix, par ordre de grandeurs des arbres . arbrissean* et arbustes qui peuvent résister en plein air ; 2°, une liste des espèces à pré- férer parmi les plantes potagères ; 3°. un choix des meilleures es- pèces île fruits par ordre de maturité ; 4°- enfin un tableau des plus belles plantes d’agrément qui peuvent servir à orner les jar- dins. L’amateur pourra arrêter lui-même le plan de ses jardins, soit pour les établir à neuf, soit pour ajouter à leur embellisse- ment; il lui deviendra aisé de faire un choix d’arbres et de plan- tes, et de diriger les plantations et la construction de toutes es- pèces de fabriques et de machines. On a fait une contrefaçon du traité De la composition et delor- nenient des jardins , à peu près sous le même titre. Un grand nom- bre de ligures ont été copiées aussi à peu près et gâtées. En dési- gnant le nom du véritable éditeur, Aüdot, on ét itéra la confusion. 21 IiE BON JARDINIER , contenant des principes généraux de culture , 1 indication , mois par mois , des travaux à faire dans les jardins; la description , l’Histoire et la Culture particulière de toutes les plantes potagères , économiques ou employées dans les arts : de celles pro- pres aux Fourrages : des Arbres fruitiers , des Ognons et Plantes à fleurs : des Arbres , Arbrisseaux et Arbustes utiles ou d’agrément , disposés selon la méthode du Jardin du Roi : suivi d’un Vocabulaire des termes de Jardinage et de Botanique-, d’un Jardin des Plantes médicinales : d’un Tableau des végétaux groupés d’a- près la place qu’ils doivent occuper dans les parterres , bosquets , etc. : et précédé d’une revue de tout ce qui a paru de nouveau en jardinage pendant le cours de l'année par A. Poiteau , rédacteur principal , et Vil- morin , 7 fr. , et 9 fr. 5o c. par la poste. Le grand débit de cet ouvrage, dù à son mérite réel, nécessite sa réimpression annuelle, et donne les movens de le tenir tou- jours a portée des nouvelles connaissances en botanique et en jar- dinage. 11 est le seul qui puisse olirir cet inappréciable avantage. REVUE HOP.TICOIE (trimestrielle), JovnvAL des Jar- diniers et Amateurs, contenant un Résumé de tout ce qui paraît d’intéressant en jardinage , comme Plantes nouvelles, utiles ou agréables , nouveaux procédés de Culture, Annonces , Analyses et Extraits de tous les ouvrages qui se publient sur le jardinage , etc. , etc. Prix pour l’année , d’avril en avril 2 fr. 7.5 c., franc de port en France et à Bruxelles. FIGURES Pûun I.E BON JARDINIER , représentant , en 70 planches , contenant plus de 5oo objets , les us- tensiles le plus généralement employés dans la cul- ture des jardins : différentes manières de marcotter et de greffer, de disposer et déformer les arbres fruitiers; enfin toutee qui est nécessaire pour l’intelligence des termes de botanique ou de jardinage. Ouvrage utile à toutes les personnes qui veulent cultiver par elles-mêmes ou gouverner leur jardin , marcotter, greffer, palis- ser , etc., et se familiariser avec la science de la botanique. Di- xième édition , revue, corrigée et augisentee, 1 vol. in 12. fig, noires , 6 fr. fig. coloriées , i5 fr. ; port par la poste, 60 c. TRAITÉ théorique et pratique SUR LE CHAUFFAGE 22 DES SERRES ET HABITATIONS AU MOYEN D’APPAREILS A LA VAPEUR , traduit de l’anglais. • i vol. in-80., avec 4 planches, dont une coloriée, 5 fr. XE JARDINIER DES FENÊTRES, des appartements et des petits jardins ; troisième édition , revue et augmentée, i vol. in-i8 , avec i planches grav., 2 fr. I AGSON OME DES QUATRE SAISONS , en douze ta- bleaux , disposés comme les almanachs de cabinet , j fr. BEAUTÉS DU JARDINAGE , ou recueil de morceaux choisis, en prose et en vers , i vol. in-12 , 1 fr. 25 c Divers Ouvrages. XES MERVEILLES ET XES RICHESSES DU MONDE SOUTERRAIN , ou les mines , les métaux , les pierres précieuses, la houille le sel, etc. ; ouvrage destiné à l’instruction et à la récréation de la jeunesse; traduit de l’anglais de Taylor, broché, 1 fr. 5o c., relié; 2 fr. ART DE FABRIQUER TOUTES SORTES D’OUVRA- GES EN PAPIER pour l’instruction et. l’amusement des jeunes gens des deux sexes , avec 22 planches grav. ; 1 3e édit. , 1 vol.in-i8 , 2 fr 5o c. et 3. fr. par la poste. Cet art ingénieux a pour Lut de faire connaître aux enfants et de leur rendre faciles les applications les pl us 01 dînai res île la géomé- trie; remède salutaire contre la paresse et les jeux frivoles, il leur donnera de la dextérité dans les doigts et la ju>te»se dans le coup d œil : il inspirera le godt Ou dessin et des arts agréables. ART DE CONSTRUIRE EN CARTONNAGE toutes sortes d’ouvrages d’utilité et d’agrément , avec 8 plan- 1 . ches gravées, 3e édit- 2 fr., et 2 fr. 25 c. par la poste. GYMNASTIQUE DES JEUNES GENS , ou traité élé- mentaire des différents exercices propres à fortifier le t corps, à entretenir la santé et à préparer un bon tem- pérament; 2 édit., 1 vol. in-18 orné de 33 pl. 2 fr. 5o c. CAI.ÏSTHENIE, ou GYMNASTIQUE DES JEUNES FIX- EES, Traité élémentaire des différents exercices propres a fortifier le corps , à entretenir la santé et à préparer 23 un bon tempérament, i vol. in-18 orné de 25 planches grav. 2 édit., 2 fr. 5o c., et 2 fr. 8o c. par la poste. LE SINGE EN BELLE HUMEUR , histoire plaisante , ornée de 16 gravures coloriées, i fr. AVENTURES BIAISANTES de madame Gaudichon et de son chien , imitées de l’anglais , et ornées de 16 gravures coloriées , 2 fr. petites histoires à la portée des jeunes enfants, ornées de 12 gravures coloriées , 2 fr. CENDRIIION , ou la petite Pantoufle de verre, 12 gravures coloriées , 2 fr. Ces quatre ouvrages, dont chacun forme 1 vol. in- 16. cartonné, contiennent de fort jolies gravures coloriées et sont destinés à l'a- musement des enfans. babillage moral et instructif, historiettes traduites de l’anglais , ornées de 16 gravures sur acier , 1 vol. in-16, grand-raisin, broché 1 fr. 5o, demi-reliure, 2 fr. CXiAUDlNE , ou la Fille vertueuse , traduit de l’anglais, in-16 sur grand-raisin, avec n jolies gravures par Beyer, broché 1 fr. 5o, demi-reliure, 2 fr. INNOCENCE ET VERTU , historiettes pour les adoles- cents des deux sexes, par Henry Muller, in-16 avec 24 jolies gravures par Beyer , demi-reliure , 2 fr. LA VISITE DU BON ONCLE . ou le Conteur bien ac- cueilli; recueil d'historiettes et contes inédits, dont plusieurs sont véritables , offrant au jeune âge des exemples de vertu et d» cnm-age ; traduit de l’anglais sur la 3e. édition, jolie gravure , demi-reliure, 1 Ir.5o, PRINCIPES DE LOGIQUE , ou Art de penser , de Rhé torique, de Versification , de Lecture à haute voix, et de Déclamation ; par M. Coeuret de St. -Georges , avocat; 1 vol. in-18, 3 fr. HISTOIRE CRITIQUE DU ^POUVOIR MUNICIPAL, de la Condition des Cités , des Villes et des Bourgs, et de l’Administration cou. parée des communes en France, depuis l’origine de la monarchie jusqu’à nos jours; par M. C. LEBER.chefdu contentieux des communes au ministère de l’intérieur ; 1 vol. in-8, de 63o pages, 8 fr. 24 DE i’état Civil., et des améliorations dont il est susceptible ; par M. Hutteàu d’Origny , in-S , 7 fr. DE MÉCESSAIBE DU PSïtCEÎTEUR DES COBTTRI- BüïIOWS DIRECTES, ou Tableaux progressifs, par douzièmes, des taxes de ces contributions de 5 c. à 10,000 fr. ; ouvrage utile aux contribuables , 2 fr. PETITE EHïSAOT" xïEQUE UTILE ET AMUSANTE Manuel du Fashionable, ou Guide del’Elégant, 1 fr. 5oc, Art de boxer, trad. de l’anglais, 1 vol. in-iS, fig. , 1 fr. Le Bréviaire du Gastronome , ou l’Art d’ordonner le dî- ner de chaque jour , fig. color. , 2e. édit. , 1 vol. , 2 fr. Manuel du Marié , ou Guide à la mairie, à l’église, ai festin , au bal , etc. , 4 fig- color. , t vol. in-18 , 2 fr. Manuel de V Amateur d Huîtres , fig. color. , 1 vol., afr Manuel de V Amateur de. Ccifé . avec fig. , 1 vol. , 2 fr. Traité medico-gastronomiquc sur les indigestions , sui\ d’un essai sur les remèdes à administrer. Ouvrage posthume de feu Dardakus , apothicaire , fig. , 2 fr. Traité complet sur l Education physique A et moral des Chats , suivi de l’ai t de guérir leurs maladies, 1 fr Les Perroquets , leur éducation physique et morale, Par de les nourrir et de guérir leurs maladies; par i,n an! cien oiseleur, un vol. , » f*-. 5o c. IA TOILETTE DES DAMES, par M™c. Elise VoÏART 1 vol. in-18, avec une jolie gravure, 3 fr. RECUEIL DES PLUS JOLIS JEUX DE SOCIÉTÉ i vol. in-12, fig. 2 fr. ,.et par la poste , 2 fr. 5o c. PARIS — IMPRIMERIE ET FONDERIE DE FA1N, ■ DE HACHAS, n° 4, PLACE DE I 'ODEON ,i\ 'f-;' • V ‘ *