7 RSS MSIE SI. DES ST — >, ee / —_— A PK POPULIQUE 7 e MASON Les /h ce es | NOR Re A ES fs G « ” . KL: ? L . LU LA , : nt , g- - 4 _ d ” Fi he Riz = ts 5 + AZ » + » LA _ L f ” . + . - ’ . à. - Ê . È » s e x Æ o . - 15 1 « = {5 ANS el AA EUR LE BOTANISTE CULTIVATEUR, OU DescriprioN , CuTurE et UsaGes de la plus grande parte des Plantes étrangères, naturalisées et indigènes , cul- tivées en France, en Autriche, en Italie et en Angjle- terre , rangées suivant la méthode de Jussieu ; Par G. L. M. nu MONT pe COURSET, Ancien Capitaine de Cavalerie , Membre correspondant de l’Institut de France, des Académies des Sciences de Rouen et d'Amiens, des Sociétés d'Agriculture de Paris et d’Evreux, des Sociétés des Sdods et Arts de Lille et d’Abbeville. T'ant les ans et les soins et l’adroite culture Subjaguent l’habitude et domptent la nature! Imitez ce grand art, et des plants délicats Nuancez le passage à de nouveaux climats. Decriee , l'Homme des Champs. SECONDE ÉDITION, ENTIÈREMENT REFONDUE ET CONSIDÉRABLEMENT AUGME£ENTÉE,. PS 7 2 De EP PE ES PE EE D D PE EE EP EP EE I 2 TOME SECOND. RP D TE A SP EP PP EE EP” me Sr En À PARIS, Fr Nr LiBRAIRE, RUE HAUTEF@gILLE , n°, 8; GOCJON. LaisrAiRe, RUE Du Bac, n° 33. 1011. sa DA: TE LE BOTANISTE CULTIVATEUR. RL ES DE RS Sd D dr BR DS RS PS CS SR ST) PRÉ, I DIVISION. PLANTES ACOTYLÉDONES. Plantes dont l'embryon est dépourvu de lobes. Dans les plantes acotylédones, l’embryon n'est point partagé en cotylédons ou lobes séminaux; il ne se divise point, mais s'étend dans la germination. Dans les quatre premiers ordres il pousse des radi- cules ou des poils en-dessous, prend des formes va- riées en-dessus et autour de lui; il s'élève en tiges et jette latéralement des radicules dans les cnquième et sixième ordre. CLASSE PREMIÈRE. LES ACOTYLÉDONES. Les organes sexuels sont très-peu apparens dans une partie des plantes que renferme cette classe; ils IL, Li 2 CLASSE I, ORDRE Ie sont incertains dans d’autres : on les découvre faci- lement dans le reste. Nous détaillerons leurs diffé- rentes combinaisons en es des ordres et des es- pèces. ; Observations. Cette classe se divise en six ordres. Les cham- pignons , qui ont quelque analogie avec les zoophites , sont comme le premier anneau de la chaine végétale. Quelques algues, qui different beaucoup des autres plantes par leur struc- ture , leur floraison et leur port, lient les champignons aux hépatiques par l'intermédiaire des lichens. Le passage des hé- patiques aux mousses est facile , ces plantes étant, à-peu-près, pourvues des mêmes organes. Les fougères se rapprochent des précédentes par leur floraison folliculaire ; elles ont d’autres caractères de ressemblance avec les Rs dont elles imitent le port, ce qui lie cette classe avec la suivante. Les naïades dif- ferent beaucoup des plantes comprises dans les ordres précé- dens ; leur floraison est connue, mais leur geenaton ne l’e- tant point encore, on les place dans la classe et à la suite des plantes qui n’ont pas de cotyledons. ORDRE PREMIER. Les CHamriGnons ( Funer). Les champignons sont parasites ou sortent de terre, tantôt nus, tantôt enfermés dans une coiffe qui se déchire. La substance des uns est subéreuse ou de la nature du liége; celle des autres molle et charnue, quelquefois mucilagineuse. Leur forme est ou simple ou rameuse, quelquefois sphérique ; plu- sieurs ont un chapeau pédiculé ou sessile ; ce cha- peau est souvent orbiculaire , quelquefois demi-orbi- culaire et attaché par le côté. Point de feuilles ni de fleurs; une poussière répandue sur la plante ou ren- fermée intérieurement remplace les anthères. Quel- LES CHAMPIGNONS. LA ques organes diversement conformés suppléent au pistil ; ce sont des lames, des sillons, des pores, des tuyaux , des mamelons, des écailles, des réseaux , des cavités, quelquefois leur assemblage. Des corpuscules qui y sont cachés produisent, en se disséminant , des plantes semblables. Les champignons subéreux sont vivaces et souvent parasites; les autres, parasites ou terrestres, sont fugaces et pourrissent facilement. I. Champignons charnus et sphériques. Moisissure , Mucor. Vésicules lisses , int. pulvérulentes, solitaires ou rassemblées. re ou souvent pédiculées ; le pédicule simple ou rameux. . M. persistantes. Sur la terre , les bois pourris, les pierres. 2. M. passagères. Lieu. Sur les fruits, le pain , les alimens et les végétaux qui commencent à se décomposer ; sous la forme d’une barbe gri- sätre. Vesse-de-loup, Lycoperdon. Globe”nu ou environné d’une bourse, sess. ou pédiculé , lisse ou ridé, pulvérulent ; d’abord charnu et solide int. ; ensuite creux lorsque la poussiere s’est échappée. 1. VEssEe-DE-LouP commune, L. vulgare, L. bovista, Lin. Long , à tête arrondie, blanchâtre , glabre ou verruqueuse ; plissée à sa base, remplie d’une poussière noirâtre et puante qui s’échappe par son sommet. Lieu. Les prés secs. Ind. 2. V. orangée. Sur les couches des jardins. Ind. 3. V.étoilée. Dans les bois. Ind. 4. V. pédonculée. Dans les champs. Id. Ces plantes sont très-vénéneuses. 4 CLASSEI; ORDRE I: Truffe, Tuber. Fongosite souterraine, sessile, charnue, compacte. Ecorce vei- née , écailleuse , tuberculée , grise ou noirätre. Lieu. La Fr. mérid. La meilleure truffe est la noire veinée de rouge ; il y en a beaucoup de grises. Cette fongosité a beaucoup de parfum , mais il se perd en peu de temps lorsqu’elle est exposée à l’air. Elle est très-recherchée et plait à beaucoup de personnes. Elle est chaude mais indigeste. Clathre, Clathrus. . Coiffe ou bourse arrondie , sessile ou pédiculée , renfermant une fongosité , d’abord articulée et solide , ensuite percée à jour et couverte de poussière lorsque la coiffe se déchire. a. CLATHRE grillé, C. cancellatus. Fongosité sessile, rougeâtre, grillée, poreuse. Lieu. La Fr. mérid. 2. C. nu, C. nudus. Fongosité très-petite, en forme de plaque mince sur laquelle sont situes des pédicules noirâtres. Lieu. Le bois pourri. Il. Champignons charnus,àchapeaux orbiculaires, sessiles , ou Souvent avec un pédicule central. Satyre , Phallus. - Chapeau conique, lisse en-dessous ; en-dessus sinué , cellu- laire, ouvert par un ombilic ; en pédicule fistuleux , réticulé, :. sortant de la coiffe. “SATYRE fétide, P. impudicus. Pédicule de 5 à 6 pouces, creux, d’un blanc sale. Son cha- peau forme une tête assez petite, ovale, celluleuse , livide. Lieu. Les bois. Ind. Ce champignon, lorsqu’il se pourrit, répand une odeur in- fecte etinsupportable. | LES CHAMPIGNONS. k Morille, Boletus, Phallus, Lin. Chapeau conique, lisse en-dessus , sinué en-dessous ou cellu- laire, non perforé, pédicule. Morizze comestible , Z. esculentus. Pédicule creux, Peters arrondi, blanchâtre ou brunûtre , crevassé de toutes parts. J’ai trouvé de morilles aussi grosses qu’un melon. Lieu. Au pied des arbres ou près de leurs racines. Ind. Us. En cuisine. C’est de tous les champignons celui qu’on peut manger avec le plus d’assurance , soit par sa nature ,soit par sa forme qui ne permet pas d’erreur. Pezize, Peziza. Chapeau pédicule etsouvent sessile, glabre ; tantôt plane, tan— tôt en coupe, q. f. granuleux en-dessous. Pezize à lentille, P. lentifera. Petits creusets de 5 à 6 lignes, velus en dehors ; RS en dedans. Lieu. Les bois, sur la terre et les arbres morts. Ind. Ce genre renferme plusieurs autres espèces qui imitent des cornes , desciboires, des coupes, des écussons, descoquilles, ctc., toutes tres-petites et assez communes. Chanterelle, Cantarellus. Chapeau pédiculé, turbiné, lisse en-dessus , q. f. concave, plissé et en rayons lamelliformes en-dessous. CHANTERELLE laciniée, C. laciniatus.N. Agaricus cantarellus, 1. Petite fongosité d’un roux pâle ; son chapeau se relève et forme l’entonnoir. Les bords sont lobés etcontournés ; ses lames lâches et rameuses. | Lieu. Dans les bois. Amanite, {manila, Agaricus, Lin. Chapeau pédiculé , en ombelle , lisse ou q. f. ridé en dessus, garni en-dessous de lames disposées en rayons et contigueés a chapeau. 1. AMANITE turbinée, À. turbinata ; BuzztrarD. 6 CLASSE I, ORDRE Ie Chapeau jaune , pédicule de 4 à 6 pouces. Lieu. Les bois. 2. À. tigrée, À. tigrina, id. Cette espece naït par groupe ; chapeau blanc parsemé de pe. tites peaux brunes tannées. Pédicule mince , plus ou moins tigré. Lieu. Les bois, pres des troncs pourris. Ind. 5. A. odorante, À. odora, id. Mousseron. Petits champignons blancs, à chapeaux globuleux, de la grosseur d’un pois dans leur jeunesse. Pédicule court et plein ; substance blanche d’une odeur agréable. Lieu. Les lieux incultes, dans les mousses, au printemps. Ind. 4. À. orangée, 4. aurantiaca, id. Oronge. Ce champignon, qui a d’abord la forme d’un œuf , se change bientôt, en déchirant la membrane blanche qui le recouvre, en un chapeau d’un jaune orangé ou rouge écarlate , qui acquiert 5. pouces de diamètre. Lieu. La Fr. mérid. où cette espèce est, commune et tres- recherchée. La fausse oronge ou l’amanite mouchetée, qui est plus belle encore et plus grande, croît dans le nord de la France. Ind. On la croit pernicieuse. 5. A. marbrée, 4. marmorea, id. Pédicule-d’un pied, fistuleux , jaunâtre, panacheé de blanc et de brun ; chapeau de 5 à 6 pouces de diametre, parsemé de gercures brunes qui laissent apercevoir le blanc pur.de la chair ; collet membraneux. Lieu. Les bois, dans la fin de l’été. Ind. 6. A. bulbeuse , 4. bulbosa, id. Champignon peu commun dont le pédicule naît d’une bulle écailleuse, et dont le collet se rabat en manière de peignoir. Lieu. Le bois. 7. À. comestible, 4. edulis. id. haies à lames couleur de rose. Champignon de couche. Pédicule court, chapeau blanc, d’abord hémisphérique , et en- suite étendu. Lames roses , blanches dans une variété. Ces lames blanches ont donné lieu à des meprises funestes. Voici la ma- ruére de la distinguer des espèces dangereuses. Cette variété LES CHAMPIGNONS. 7 a la superficie de son chapeau seche, et peut être pelée' facile ment. Son collet est rongé en ses bords , et elle a une odeur agréable : l'espèce nuisible ne peut se peler ; son collet est très-entier et humide. Son odeur n’a rien d’agréable, … Us. Ces 7-especessont , savant Bulliard , celles qui sont les plus innocentes et qu’on peut manger sans crainte : celles qu’on emploie le plus fréquemment sont la troisieme et la septième. En général le meilleur de tous les champignons ne vautrien , parce qu'aucun né se digere. Les amateurs de ce mets doivent se borner à la morille , au mousseron , au champignon rose et à l'oronge dans les pays méridionaux , encore faut-il les cueillir dans leur jeunesse , les espèces innocentes prenant toujours une qualité nuisible en vieillissant. Erinace, Hydnum. Chapeau horizontal pédiculé , lisse en-dessus , hérissé en- dessous de pointes ou de papilles. ErRiNace sinuée. 1. repandum. Chapeau convexe , large de 2 à 3 pouces, sinué ou inégale- ment découpe , d’un jaune pâle. Lieu. Les bois. Ind. HT. Chaïnpignons la plupart spongieux , à cha- peaux dem-orbicutaires; sessiles où pédiculés latéralement. Agaric, Agaricus, Boletus, Lin. Chapeau spongieux , parasite , de forme variée ; hsse en- dessus , creusé et sinué inégalement en-dessous , ou percé de trous , ou tubulé ; souvent sessile. Ce genre est nombreux en espèces : les plus utiles sont : 1. AGaric amadou, 4. igniarius, boletus , Law. Chapeau sessile, attaché par le côté, remarquable par ses Ô CLASSÉ I, ORDRE I. zones brunes et rougeâtres. La surface inférieure tres-poreuse; couleur pâle. Lieu. Les troncs des arbres. Ind. 2. À. des chênes , 4. quercinus. Chapeau sessile , semi-—orbiculaire ; substance presque ligneuse , d’un blanc jaunâtre , comme velouté. Les lames inférienres formant un labyrinthe par leurs sinuosités. Lieu. Les troncs des arbres. Ind. | Us. La premiere espece sert à faire de l’amadou. On emploie aussi à cet effet la seconde : celle-ci en poudre est d'usage en médecine pour arrêter les hémorragies. On s’en sert aussi en teinture. Merule , Merulius, Agaricus , Lin. Chapeau parasite , subéreux , quelquefois charnu et ter- restre , sessile, rarement pédicule, lisse en-dessus , couvert en-dessous de petites lames radiées : quand il y a un pédicule , 1l s’insere sur le côté. 1. MéruLE de l’aune, M. alneus , agzaricus alneus , Lu. Cette espece est arrondie, petite , velue en-dessus, garnie en- dessous de lames grisâtres ou rougeâtres , lobée ou festonnée en ses bords. Lieu. Sur les arbres. Ind. | 2. MÉéRULE glanduleux, M. glandulosus. Tres — grand, quel- ques glandes sur les lames, commun sur les arbres morts. Tly en a encore plusieurs autres espèces qui se trouvent en France. Auriculaire, Auricularia , Bulliard. Chapeau parasite, sessile, coriace , mince ; dans sa jeunesse -contracié , lisse en-dessus ou réticulé , légerement velu en des- sous , et appliqué tout-à-fait sur l’écorce des arbres ; dans un âge avance il se dilate ; ses bords se relevent, Le à peu se ren- versent sur la surface superieure. AURICULAIRE réfléchie , 4. reflexa. Cette auriculaire, trés-commune , a plusieurs variétes ; les unes LES CHAMPIGNONS, 9 sont grisätres , les autres jaunâtres , un peu violettes , blanches. La plupart ont près de leurs bords des zones plus foncées , et, dans plusieurs , leurs bords se déchirent aisément. On les trouve sur les arbres qui commencent à se pourrir , et souvent sur un même tronc on voit toutes les variétés de cette espèce. x IV. Champignons anomaux , simples ou rameux: Clavaux, C/avaria. ‘Fongosité peu charnue ; tantôt en forme de clou , simple ow oblongue , tantôt coralloïde et rameuse , les rameaux renflés à leur sommet en forme de papilles. Clavaire coralloïde. €. coralloïdes. Fongosité charnue très-ramifiée, jaunâtre ; les ramifications courtes et dentées. Lieu. Les endroits ombragés, les bois. Ind. Ces fongosites varient dans leur forme ; les unes M er à des pointes de dix lignes de long, és autres à un petit pilon, d’autres à des massues. Elles sont fermes, noires ou blanches. ORDRE IT. Les AcGues (4rGcÆ) Le port, la texture et la substance des algues varient ainsi que la disposition de leurs organes. Les unes filamenteuses ou gélatineuses, ont quelque ana- logie avec les champignons; quelques autres sont coriacées ou crustacées; il y en a enfin d’herbacees qui, paroissant feuillées, ont plus d’affnité avec les autres plantes. Les organes sexuels sont absolument cachés dans quelques genres; on parvient avec de l'attention, à les découvrir dans d’autres : ils sont très-visibles dans la division des lichens. 10 CLASSEI, ORDRE II. I. Algues nement ou gélatineuses. Fructifi- cation cachée. Les bysses. Bysse, Byssus. Substance filamenteuse ou pulvérulente. On connoît plusieurs espèces de bysses qu’on distingue par leur couleur. Ce sont ces duvets ou tissus poudreux et colorés qu’on voit sur les bois qui se pourrissent, sur les pierres, la terre , les tonneaux dans les caves , le bas des murailles humides. Une espece filamenteuse forme sur la surface de l’eau une croûte verdâtre. Le bysse bleu que j'ai trouvé sur un morceau de bois pourri est d’un bleu superbe et ressemblant à un beau velours de cette couleur. Ils n’ont aucun usage. Cependant Ingen-Houz prétend que ces plantes , ainsi que les especes des deux genres suivans , sont les substances qui contiennent le plus d’air pur. Il semble, dit-il , que la nature les a mises exprès pour suppléer au défaut d’émanations des végétaux engourdis pendant l’hiver, et qui n’exhalent alors que peu d’air pur. Ainsi ces substances, qui nous paroissent des ordures , sont peut-être pour nous un bienfait de la nature. Conferva, Conferva. F ibres capillaires, simples, rameuses ou réticulées, en forme d’exiensions filamentieuses. On connoît plusieurs espèces de conferves qui sont toutes filamenteuses , et dont les filets sont capillatres. Elles sont toutes aquatiques et ind. La plus commune , et celle à qui on attribue des propriétés, est la conferve des ruisseaux, €. rivularis. Ses filamens sont longs , iressimples, menus comme des cheveux , et verts. Lieu. Les ruisseaux , les mares ; tres-commune. Us. On la dit vulnéraire à l'extérieur, LES ALGUES. 1r Tremelle, Nostoc, T'remella. Substances gélatineuses de formes variées. On en connoît 4 à 5 espèces, dont la plus commune est la tremelle nostoc, 7”. nostoc. C’est une gelée transparente , verte, ondulée et phissée , qu’on rencontre tres-souvent après la pluie sur la terre, où elle est assez abondante. Elle s’évanouit dans les temps secs. La tremelle pourprée forme de peuts globules sessiles et rouges sur les branches sèches. IL. Algues membraneuses etcoriaces. F' ructification incertaine. Les varecs. Ulve, Ultra. Substance membraneuse , transparente , tubuleuse , ou vési- culee. Les ulves sont toutes des plantes aquatiques , dont la plupart se trouvent sur les bords de la mer. Elles ont les plus grands rapports avec les varecs. Varec, Fucus. Monoïque. Rameaux coriaces , garnis de vésicules , les unes mâles, formant de petites étoiles blanches ; les autres femelles , gélatineuses , enflées , renfermant de petits globules perforés , remplis desemence. Les varecs sont tous des plantes marines de différentes formes. On en compte plus de 60 espèces sur les bords de la mer océane sept. Les plus communes sont les suivantes : 1. Varec à vessies, F. vesiculosus. i Lanières planes , dichotomes , tres-entieres , chargées de vésicules. | 2. Varec siliqueux, F. siliquosus. Expansions longues , menues , tres-ramifiées , vésicules oblongues terminales. 5. Varec à courroies, F. loreus. Expansions comprimées , dichotomes, pointues, chargées de vessies éparses. 4. Varec à sucre , F”. saccharina. Expansions longues et larges en forme de courroie, sans veines ni vessies, ordinairement couverte d’une poussière blan- châtre qui n’est autre chose que de petits cristaux de sel marin. Cette espece est un aliment des naturels de plusieurs îles. 5, Varec fil, FF. filum. Le varec est bien distingué des autres par des expansions tres-longues et tres-menues qui ressemblent à un gros fil ou à une ficelle. 6. Varec dente, F. serratus. Expansions en forme de feuilles alongées , planes et ra- meuses, avec une nervure longitudinale, dentées en scie en leurs bords et chargées de vésicules. Les fleurs de ce varec , que j'ai examinées avec altention, m'ont paru de deux sortes , les unes mâles , les autres femelles ; les premieres sont répandues en assez grand nombre sur Îa surface supérieure des expansions. Elles sortent d’une petite cavité et s’épanouissent en étoile ; chacune paroït avoir quatre divisions de calice ou de corolle ouvertes en croix; de leurs bases naissent plusieurs filamens tres-menus qui rampent ‘sur la feuille et y adherent. Les fleurs femelles sont situées sur le bas des expansions et sur leur principale nervure. Elles sont en moins grande quantité que les mâles, et forment des vésicules ovales , convyexes, mais dont la convexité ne saille pas dans cette espèce sur l’autre surface. Ces vésicules sont transparentes, pleines de semences , ou d’espèce de petits œufs blancs, qui ne sont pas recouverts par le tissu de l'expansion comme dans le fucus vesiculosus, mais se font ‘jour à travers l’épiderme. Lieu. Ind. ainsi que plusieurs autres. Les varecs servent _à faire de la soude. LES ALGUES. 13 III. Algues coriaces et crustacées. Fructificalion plus apparente. Les lichens. Cyathe, Cyathus , Peziza. Lin. Cal. radical, coriacé, camp. ouvert, au fond duquel sont des semences lentiformes. Cyathe lentifere , C. lentiferus, Peziza lent ifera , Li. Petite coupe grisâtre de 5 à 6 lignes. Lieu. Les bois morts, la surface de la terre. Ind. Lichen, Lichen. Monoïque. F1. mâle. Poudre farineuse ou verrues sur les feuilles. Fem. cupules sessiles ou peu pédiculées, obrondes, à bords entiers ou denticulés, et de formes variées, remplies de poussière. 1, Lichens lépreux tuberculés, x. L. écrit, Z. scriptus. Croûte lépreuse, blanche, très-mince, couverte de li- gnes disposées en divers sens, imitant des caractères mal formés. Lieu. Ind. Sur l’écorce des arbres, particulièrement sux celle des hêtres et des charmes. 2. L. variolique, L. sanguinarius. Croûte d’un gris verdâtre , très-mince , q. f. circonscrite par une ligne noirâtre. Tubercules convexes, d’un rouge noirâtre. Lieu. Ind. tres-commun sur les arbres à écorce lisse. 3. L. des hêtres , L. fagineus. Croûte et tubercules blanchâtres et farineux. Sur les arbres et parliculièrement sur les hétres. JE lépreux scutellifères. 4. L. parelle. L. parellus. t4 CLASSE TI) ORDRE II. Croûte blanchätre , chagrinée , chargée de cupules cen- drées. , Lieu. L'Europe ; en Auvergne , sur les rochers. Us. Ce lichen est employé en teinture sous le nom d’orseille ; il fournit une couleur rouge-violette. 3. L. crustaceo-foliacés. 5. L. jaune, L. candelarius. Croûte jaune , ridée, dont les bords ont des fol. tres-petites _et laciniées , trés-adhérente ; avec des cupules planes, jaunes, nombreuses. Lieu. Les pierres, les arbres, les ardoises. Ind. 6. L. des murs, L. parietinus. Rosettes planes, foliacées , tres-adhérentes , d’un jaune foncé, à cupules assez grandes, concaves , d’un jaune rougeütre. Lieu. Sur les murs. Ind. Tres-commun. 9. L. étoilé , L. stellaris. Rosette crustacée, d’un blanc cendré, noirâtre en-dessous, à folioles laciniées, un peu ondulées; cupules au centre, à rebord blanchätre et disque noirître. Lieu. Sur les arbres. Tres-commun. Ind. _& L. foliacés. 8. L. du prunellier, L. prunastri. Expansions en touffe, naissant d’une base commune , très- ramifées , molles, aplaties, blanches, avec de petites fos- settes ; cupules tuberculées ; blanches, farineuses. - Lieu. Le prunellier et autres arbres. Trés-commun. Ind. 9. L. à grandes lanieres, ZL. fraxineus. Expansions en forme de larges et longues lanieres , d’un vert cendré , assez roides et rudes au toucher ; cupules latérales et pédiculées. Lieu. Sux les arbres. Ind. Commun. 5, L. coriacés. 10. L. pulmonaire, L. pulimonarius. Pulmonaire de chêne. Expansions fort amples , étalées ; laciniées, à découpures LES ALGUES. 15 larges, anguleuses , parsemées de fossettes nombreuses, ver- dâtres. Ecussons orbiculaires, sessiles , d’un rouge brun. Lieu. Sur les arbres, sur-tout le chêne. Ind. Us. Employée en méd. comme vulnéraire , astringente , pec- torale. Elle arrête les hémorragies. 11. L. contre-rage , L. caninus. Expansions larges, planes, lobées, d’un gris roussâtre en- dessus, blanches, veinées et velues en-dessous ; cupules grandes , ovales, d’un rouge brun ou noirâtre à l’extrémité des lobes. Lieu. Dansles lieux ombragés, sur la terre , dans les mousses. Ind. Commun. On l’a cru un spécifique contre la rage , mais cette propriété qui l’auroit rendu celebre n’est pas constatée. 6. L. ombiïiqués. . 12, L. brûlé, Z. deustus. Expansion coriace, cartilagineuse , ondée ou plissée, ombili- quée à son centre où elle est attachée , brune et noirâtre en dessous, chagrinée et glabre. Lieu. Les rochers. 7. L. dendroïdes, 15. L. en entonnoir, L. pixidatus. Croûte foliacée, étalée sur la terre, composée de petites fo- lioles, lobée, d’un vert glauque , de laquelle s’élèvent de petites üges de 6 à 10 lignes en forme d’entonnoir non perforé , crénelé à son sommet. Lieu. Sur la terre. Ind. 14. L. des rennes, L. rangiferinus. Tiges hautes de 3 à 6 pouces, très-rameuses, blanches, creuses, dont les extrémités sont fourchues. Tubercules ter- minaux tres-pelits. Lieu. Sur la terre, dans les lieux secs. Ind. 8. L: usnées ou filamenteux. 15. L. fleuri , L. floridus. Rameaux capillaires , d'environ 3 pouces, d’un vert rous= ù 16 CLASSE I, GRDRE !1f. sâtre et assez roides. Scutelles terminales, planes, grisätres assez grandes, bordées de filets divergens qui les font paroître radiées. Lieu. Les bois, sur les vieux arbres. Ind. Obs. Je n’ai pu indiquer ici que les lichens les plus communs de chaque section , et ceux qui ont quelque utilité. On en con- noît environ 17 espèces, dont plus de 100 se trouvent en France et en Angleterre. Par le moyen des sections de ce genre, et des espèces décrites dans chaque section , il ne sera pas difficile aux amateurs de botanique de placer les lichens qu’ils trouveront dans la place où ils doivent être. ORDRE IIL Les Hépariques (HE PATICÆ). _ Fleurs monoïques ou dioiques. Organes mâles granuleux ou folliculaires, remplis de pollen ou d'humeur visqueuse ; le plus souvent réunis, quel- quefois solitaires , sessiles , rarement pédiculés. Or- ganes femelles nus ou pourvus d’un calice mono- phylle, sessile, appelé perichætium. Capsules unilocu- laires , à une ou plusieurs semences ; sessiles, rare ment pédiculées ; nues ou environnées d’une coiffe. Semences tantôt lisses , tantôt attachées à des poils élastiques. Obs. Les hépatiques différent de lichens par leur fructifica- tion, ets ‘en rapprochent par leur foliation ; elles ont de l’afi- nité avec les mousses par leurs capsules mâles folliculées et par la configuration de leur calice ; elles s’en écartent par la forme de leurs expansions souvent simples et planes , et par quelques autres caractères. Jongermanne , Jungermannia. Monoïque ; rar. dioïque. F1. mâle. Follicule vésiculaire rem- plie de poussière très-fine. Fem., cal. sess, tubulé , fendu à son LFS HÉPATIQUES, 17 sommet. 1 ovaire tres-petit, surmonté d’un style ; souvent entouré d’autres corpuscules oblongs , pistilliformes , et re- jetés ensuite sur le côté; s’ouvrant en croix dans sa maturité, , et d’où sortent des fils élastiques séminifères. JoNGERMANNE noirâtre, J. tamarisci. Tiges rampantes, formant un gazon plat d’abord d’un vert foncé , ensuite d’un pourpre obscur. Feuilles tres-petites, 1m bricées sur 2 rangs, arrondies. Lieu. Les pierres, les troncs d’arbres. Ind. Tres-commune. Obs. Il y a encore 17 espèces de ce genre en France, divisées en 3 sections. La première comprend les espèces à feuilles dis tiques ou de forme ailée; la seconde à feuilles imbricées, comme celle décrite ; la troisieme à expansions membraneuses, non distinguées des tiges. Hépatique » Marchantia. Monoïque ou dioïque. F1. mâle. cal. sinué , tantôt pedicule et turbiné , tantôt sessile et en forme de coupe. Fem. Chapeau - en ombelle d’abord sessile , ensuite pédiculé , conique , et som bord partagé en plusieurs rayons. Héparique étoilée, 7. stellata, polymorpha , Lin. Hépatique oflicinale. Expansions membraneuses, planes, rampantes, vertes, ponc- tuées, et en recouvrement les unes sur les autres. Pédicules d’un pouce, portant des plateaux découpés en 10 digitations formant une étolle. Lieu. Les endroits humides, les fontaines. Ind. Commune. Us. Cette plante est détersive, apéritive, et recommandée dans les maladies du foie. On connoïit encore en France une autre espèce d’hépatique nommée croisrtte. PRiccie, Riccia. Monoïque ; rar. dioique. F1. mâle. Corps granule , sessile, tron- qué, rempli d’une masse granuleuse. Fem. caps. sphérique, acuminée par le style , à plusieurs semences globuleuses. Riccte cristalline, À. crystallina. J 1Te 2 18 CLASSE I, ORDRE IY: Feuilles membr aneuses, vertes, persemées de points blancs , lobées à leur sommet ; formant sur la terre une petite rosette aplatie. Lieu. Les endroits humides. Deux autres riccies croissent dans les mêmes endroits. Obs. L’anthocere et la targione se trouvent dans la Fr. mé- ridionale. L’une forme une petite rosette sur la terre ; l’autre a des expansions alongées , élargies en spatule, rampantes et ponctuées. OBDERE LV, Les Mousses (WMüscr). La partie la plus remarquable de la Re à des mousses est une espèce de petite boite qu "on ap- pelle urne; c’est l’anthère, selon Linné: elle est uniloculaire avec un petit pilier central; elle ren- ferme une poussière abondante ; sa forme est sphé- rique ou oblongue; elle est ordinairement ciliée à ses bords , ouverte à son sommet , et surmontée le plus souvent d’une coiffe pointue , axillairé ou terminale ; elle est presque toujours pédiculée. On observe à sa base un petit calice à une ou plu- sieurs divisions, persistant ( perichætium) ; on a sou- vent de la peine à le voir. Les mousses ont un auire organe que Linné regarde comme femelle, mais qu'on ne découvre point dans toutes; ce sont de pe- tits corps cylindriques, mêlés de filets articulés réunis en bourgeons, ou de petites étoiles environnées d’é- _cailles; ces organes, ordinairement sessiles , sont axillaires ou terminaux. Les urnes et les étoiles se trouvent réunies sur les mêmes individus dans quel- ques genres et séparés dans d’autres. Ces petites LES MOUSSES: 19 plantes sont terrestres ou parasites » rampantes où droites, simples ou rameuses, leurs feuilles distiques ou éparses et imbricées. Obs. Le calice des mousses est nommé par Jussieu perichæ- tium. L. Mousses vraies , diclines, pyxidifères et étoilées. Splanc, Splanchnum. Dioïque. Urne terminale pédiculée à 8 dents sans opercule, renflée à sa base, et la coiffe glabre et caduque. Etoile soli- taire terminale, SrLAnc ampoule, S. ampullaceum. Tiges courtes , simples, en gazon ; feuilles lanc. aiguës. Les pédicules rougeâtres soutiennent des urnes droites, très-renflées à leur base. Lieu. Les endroits humides. Ind. Polytric, Polytricum. Dioique. Urne terminale, oblongue, pédiculée , q. f. angu- leuse ; à ouverture ciliée et couverte d’une membrane. Opercule pointu. Coiffe velue. Cal. monophylle , iubulé. Etoiles solitaires, terminales, ouvertes en rosette. Pozyrric commun, P. commune. Perce-mousse. Tiges simples, droites, de 2 à 5 pouces; feuilles tres étroites , aiguës , redressées , denticulées, d’un vert brun* Urnes quadrangulaires , un peu inclinées ; coiffe roussitre, laciniée à sa base. Lieu. Les bois. Ind. Us. On regarde cette plante comme incisive et sudorifique. Deux autres espèces croissent en France , mais elles sont moins communes. à Mnie, Mnium. Monoïque ou dioïque. Urne term. ovale, pédiculée, ciliée en anneau à son ouverture. Opercule acumine. Coiffe glabre. - 20 CLASSE 1, ORDRE IVe Cat. monophylle , tubulé , tres-petit. Etoiles écailleuses où globules pulvérulens, nus et terminaux. Mnie à feuilles de serpolet, AZ. serpillifolium. Tiges simples ou rameuses, de 3 à 4 pouces ; feuilles écartées , ovales, transparentes, d’un vert clair, les unes droites, les autres penchées. Ürnes penchées. Variétés à feuilles plus ou moins arrondies. Lieu. Les endroits couverts. Ind. On connoît 14 ou 15 mnies ind. Hypue ; Aypnur. Monoïque. Urne ax. pédiculée obl. ciliée. Opercule acu- miné. Coiffe glabre, latérale, partant du cal. polyphylle. Bourgeons ax. sess. distincts. R Hypwe triangulaire, Al. triqueirum. Rameaux épars et sans ordre , ouverts à angles droits, d’en- viron 6 pouces. Feuilles assez serrées , ovalés, pointues , roides leur sommet , d’un vert pâle. Pedicules assez longs. Urne inclinée. Opercule obtus. Al et courbées à Lieu. Les bois , où cette mousse forme des gazons nombreux et denses. Ind. … Obs. Les hypnes se divisent en H. à feuilles pinnées , H. à feuilles réfléchies, H. à rameaux vagues , H. fasciculées , etc. Quarante espèces d’hypnes environ se trouvent en France. Elles sont toutes assez communes. La plupart sont rameuses , COou— éhées ou rampantes. II. Mousses vraies , monoclines , pyæxidifères , auxquelles on ne remarque né le ni bour- | geons. Fontinale, Fontinalis. Urne ax. obl. ciliée, presque sess. Opercule pointu. Coiffe lisse. L’urne sort du calice en godet écailleux. Foninaze incombushble, F". antpyretica. LES MOUSSES, 2% Tige rameuse, flottante dans l’eau. Feuilles ovales, tres-poin- tues , vertes, transparentes , lâächement imbricées , carinées. Lieu. Les rivieres , les ruisseaux. Ind. ( Bry, Bryum. Urne terminale , pediculée ou sess. sphérique ou obl. dont l’ouverture est ciliée en anneau. Coiffe glabre , rar. velue. Cal. 1-phylle à peine sensible. Bry éteignoir, B. extinctorium. Tige d’une à 5 lignes. Feuilles ov.-lanc. , d’un vert clair , disposées en rosette. Pédicule de 6 lignes portant une urne , . droite , pointue, cachée sous une coiffe longue , conique , poin- tue , lisse, jaunäâtre , en forme d’éteignoir. Lieu. Les endroits sablonneux , les pierres. Ind. Petits ga- zons de 2 à 5 pouces. On connoît environ 4o espèces de ce genre, qui se divisent en espèces à urnes sessiles , à urnes pédiculées et droites, à ur- nes pédiculées et penchées. Phasque, PAascum. Urne terminale, rar. pédiculée. Ouverture ciliée. Opercule pointu. Petite coiffe. Tige simple, courte ou Pere nulle. PHASQUE sans tige, P. acaulon. Feuilles ovales, pointues , disposées en rosette. Ürne cen- trale et sessile. Lieu. Sur la terre. Ind. Petits gazons d’une ligne et demie de haut. Sphaigne , Sphagsnum. Urne axillaire, ovale. Pédicule épais et luisant. Ouverture en- tière , non ciliée. Opercule court. Coiffe nulle. Cal. à peine visible. SPHAIGNE des marais, $. palustre. Gazons arrondis, étendus , tres-épais. Tiges de 6 à 8 pouces garnies de rameaux courts, simples , nombreux , pendans, et couverts de feuilles pointues , imbricées, très-petites , molles , 22 CLASSE I, ORDRE Ve d’un vert glauque. Urnes globuleuses au sommet des ratneaux supérieurs. Lieu. Les marais. Ind. Tres-commune. Une autre espèce croît sur les arbres. IT. Mousses batardes. Lycopode , Lycopodium. Capsules sess. nues et sans opercule , à une ow plusieurs loges à 2 valves obr. ou réniformes , séparées et ax. ou réunies en épi imbricé d’écailles. LycoPone à massue, L. clavaium. Tige longue de 3 à 4 pieds, rampante , rameuse, couverte de feuilles étroites , presqu’imbricées , aiguës , et terminées par un poil assez long. Les pédoncules chargés de petites écail- les distantes , soutiennent chacun 2 épis term. ronds , chargés d’urnes qui répandent dans leur maturité une poussière jau- nâtre et inflammable. Lieu. Lies bois. Ind. Us. Cette poussiere , à qui on a donné le nom de soufre végétal, s’enflamme tres-facilement. On l’emploie dans les feux d'artifice et pour les flambeaux dans les ballets d'opéra. Îl y a encore 7 à 8 espèces de lycopode, qu’on a reconnues en France : la plupart se trouvent dans la partie mérid. Et deux autres étrangères, qui sont L. nudum. —Lieu, les Indes occid. Et Z. obscurum. — Lieu, V Amérique sept. ORDRE V. Les FoucÈères (FILICES ). Les organes qu'on a jusqu’à présent bien observes dans les fougères ( appelés anthéres par quelques bo- tanistes, et capsules par d’autres) sont des folli- cules uniloculaires remplies de poussière, qui s’ou- vrent transversalement en deux valves, souvent LES FOUGÈRES. 23 entourées d’un anneau élastique : eiles sont ordi- pairement rassemblées sur le dos des feuilles sous une membrane qui les couvre, distribuées en lignes parallèles, ou en points ronds, ou d’une autre ma- nière ; elles en sont quelquefois séparées. On croit qu'il se trouve dans ces amas de pollen quelques or- ganes d’une forme à-peu-près semblable et d’un autre sexe , mais le fait n’est point encore bien cons- taté. On distingue dans quelques genres de cet ordre les deux sexes : les anthères sont nues ou envelop- pées, uniloculaires, bivalves, et remplies de pollen : les ovaires tantôt séparés des anthères , tantôt réunis dans la même enveloppe, sont couronnés d’un stig- mate simple; les fruits sont ordinairement mono- spermes, Ces plantes , presque toujours herbacées , ont leurs rameaux simples ou rameux , écailleux le plus souvent à leur base. Les feuilles sont alternes, ordinairement roulées en-dedans avant leur dévelop- pement. TL. Frucufication en épi distinct. Le reste isnoré. Ophioglosse , Ophioalossum. Epi oblong , linguiforme, comprimé, bordé des deux côtés et sur un seul rang de loges remplies de poussiere', qui , après que celle-ci s’est dissipée , deviennent crénelées et ventrues. OPHIoGLossE commune, ©. vulgatum. Langue de serpent, Tige simple, de 4 à 5 pouces, garnie vers sa base d’une feuille ovale amplexicaule , tres-entiere et sans nervure. Epi distique , pointu et term. Lieu. Les endroits herbeux et ombragés. Ind. x FI. en mail. 24 CLASSÉ I, ORDRE V: Onoclée , Onoclea. Epi distique en. grappe. Fructification à 5 valves. Onocrée sensible, ©. sensibilis. Feuilles pinnées, presque en grappes à leur sommet. Lieu. La Virginie. % FI. en août. Quoique l’on ait donné à cette plante lépithète de sensible, elle ne l’est pas comme la sensitive et par irritation , mais la texture de son feuillage est si délicate , qu’on ne peut le iou- cher sans qu’il se fane. Osmonde , Osmunda. Epi en grappe. Fructification à 2 valves, globuleuse. 1. Osmonne lunaire, ©. lunaria. Ophioglossum pinnatum. FI. fr. : Tige de 4 à 6 pouces , solitaire et simple. Feuille à 8 à 10 fol. arrondies , naissant de la partie moyenne de la tige. Fruc- üfication en grappe rameuse etterm. disposée sur 2 rangs sur la partie antérieure des rameaux. Lieu. Les prés humides. Ind. % FI. en mai. *9. ©. royale, O. regalis. Plante de 4 à 6 pieds. Feuilles droites , grandes , 2 fois ai lées , à fol. ou pinnules opp. oblongues , sess. Fructification au sommet des feuilles qui se change en une grappe panicu- lée , composée d’un grand nombre de globules roussâtres. Lieu. Les bois humides. Ind. % FI. en jrullet. 3. O. de Virginie, O. claytontana. Feuilles ailées. Les pinnules pinnatifides, dont le sommet resserré porte la frucüfication. Lieu. La Virgmie. F1. en août. 4. O. laineuse, O. cinnamomea. . Feuilles des Les pinn. pinnaüf. Tiges asie grappes 0P posées et composées. Lieu. L’Amériq. sept. # FI. en juin. 5. O. de Russie.ou nid d'oiseau, O. séruthiopteris. LES FOUGÈRES. +5 QT F. id. pinn. id. Tige fructifiante distique. Lieu. L'Europe. #% FI. en juillet et août. * 6. O. des bois, O. spicant. Acrostichum nemorale. FL fr. Feuilles nombreuses en touffe , d'environ un pied , assez étroites , pointues , ailées dans toute leur longueur ; les pinn. très-entières , oblongues , confluentes à leur base , paralleles. Les feuilles ext. de la touffe stériles ; les int. chargées de fruc- tifications alongées qui couvrent presque tout le dos des feuil. Cette disposition pourroit , comme M. Lamarck Va fait , faire réunir cette espèce au genre suivant. Lieu. Les bois humides. Ind. Y F1. en juillet. 7. O. crispée, O. crispa, pteris tenuifolia. F1. fr. Feuilles surcomposées : les pinn. alt. obrondes , incisées. Ces feuilles ont 7 à 8 pouces ; leurs pinn. élargies à leur sommet. Les fertiles n’ont pas plus de 3 pouces ; elles forment une sorte de triangle. Leurs pinn. petites, alternes. Lieu. La France. % FL en août. ù Culi. Ces plantes sont cultivées dans les endroits humides des jardins de botanique. La. deuxieme est assez belle lors- qu’elle est dans un terrain qui lui convient. il. Fructification sous les feuilles. Le reste ignore. Acrostique, Æcrostichum. Frucüfication couvrant entierement le dos des feuflles. 1. ACROSTIQUE septentrional, À. septentrionale. Petite plante. Feuilles radicales , tres-menues , lin. , biñdes ou 5-fides dans la part. sup. , courbées en forme de crochet. Lieu. La France. %# FI. en août. 2. À. laineux, 4. velleum , KH. K. Feuilles deux fois aiïlées ; les pinn. ovales, cordiformes , in cisées sur le côté , trés-velues en-dessous. Lieu. L'ile de Madere. # F1. en août et septembre. 3. À. velu, À. ilvense. Feuilles presque 2 fois ailes. Les pinn. opp. confluentes, obtuses , velues en-dessous , très-entières à leur base. 26 CLASSE I; ORDRE Ve Lieu. 1? Angleterre et l'Ecosse. w FL id. Cult. La deuxieme est d’orangerie , les autres de pleine terre. Cultivées sexlement dans les collections botaniques. 4. À. doré, 4. aureum , H. P. Feuilles tres-srandes, d'environ trois pieds de hauteur , gar- nies de folioles entières, d’environ un pouce de longueur , ré- trécies en pctiole à leur base. La fructification couvre entie- rement le dos des folioles supérieures. Lieu. L/Amér. mérid. # Cultivé au Jardin national. Cult. Serre chaude, terre de bruyere , humidité constante. Polypode, Polypodium. Fructification disposée par paquets arrondis et épars , sur le .. dos des feuilles. 1, Feuilles simplement pinnatifides : les pinn. confluentes à leur base. x. PoryPonEe commun, P. vulsgare. ) Plusieurs feuilles disposées en touffe de 8 à 10 pouces ; les pinn. parallèles , oblongues , obtuses. Fructfication sur 2 rangs de paquets. Lieu. Les endroits humides, les troncs des arbres , les murs. # FL en juin. 2. P. lacinié, P. cambricum. Feuilles plus larges ; les pinn. presqu’opp. , lanc. pointues , laciniées , dentces. Lieu. La France. # FL id. * 3. P. dore, P. aureum. Feuilles glabres, d'environ deux pieds, lespinn. oblongues , distantes, glauques ; les inf, ouvertes ; la terminale plus grande. Fructification par série de points dorés. Lieu. La Jamaïque. # FI. en mars. 2. Feuilles ou rameaux trifoliés. Un pédoncule pour les feuilles. 4. P. trifohé, P. trifoliatum. | Feuilles ternées, à lobes sinués. Le moyen plus grand. Lieu. Les Indes occid. y F1. une grande partie de l’années LES FOUGÈRES. 27 3. Feurïlles ailées. 5. P. lonkite, P. lonchütis. Plusieurs feuilles d’un pied , ailées dans toute leur longueur. Les fol. nombreuses, rapprochées, petites, ciliées, un peu dentées et courbées, une oreillette à leur base; pétiole écal- leux. Lieu. La France, l’Angl. % FI. en mai — août. 6. P. de fontaine, P. fontanum. Trèes-petite plante. 5 à 8 feuilles étroites, de 3 pouces. Les pinn. alt. courtes, incisées ; les découpures arrondies. Pétioles glabres. Lieu. La Fr., l'Angl. w FL en juin — août. 4. Feuilles presque deux fois ailées. 7. P. phegoptere, P. phegopterrs. Feuilles d’un pied, d’un beau vert. Les pinn. pinnatifides à fol. ov. très-entières , confluentes à leur base. La premiere fol. de la rangée inf. plus longue, pendante, quadrangulaire. Lieu. Les bois, les lieux humides. # Ind. FI. id. 8. P. à crête, P. cristaium. À : Feuilles d’un à deux pieds. Les piun.-alt. lâches, un peu distantes , ailées, à fol. obl. , pinnatifides et dentées. Le pétiole charge d’écailles roussätres. Lieu. Id. % F1. id. 9: P. pubescent, P. paiens. SwARTZ. Feuilles pubescentes en-dessous. Les pinn. lanc. alongées, ailées, à fol. oblongues, entières, pointues; les inf. plus longues. . Lieu. La Jamaïque. % F1. en juillet — septembre. * 10. P. fougère mâle, P. filix mas. Feuilles grandes, larges d’un pied, en toufles. Pinn. infér. courtes ; les moyennes lres-grandes ; les sup. diminuant de grandeur vers le sommet où elles forment la pointe; ces pin. profondément pinnaüf. à fol. obtuses, dentées, confluentes à leur base. Le pétiole chargé de paillettes. Lieu. Ind. Comm. %# F1. en été, * Ÿ 4] % CLASSE 1, ORDRE Ÿ. 1. P. alongé, P. elongatum, H. K. Feuilles glabres. Les pinn. obtuses , fortement dentées en scie ; les sup. ovales ; les moyennes oblongues ; les inf. lanc. pinnatif. pointues. Lieu. Les iles de Madère et des Açores. # F1. #12. P. Fougère femelle, P. fix femina. Feuilles d’un pied et demi, en touffe. Les pinn. nombreuses, peu écartées, ailées, ponctuées, de 4 à 5 pouces, à 30 à 40 fol. étroites, profondérnent dentées dans toute leur longueur , ob- tuses , rapprochées, point confluentes à leur base. Lieu. Ind. Comm. # F1. en juin. LUN U 13. P. théliptere , P. shelipterts. Feuilles de deux pieds. Les pinn. longues, rapprochées, pinnatif. à fol. ovales, obtuses, très-entieres. La fructification en paquets séparés et en ligne marginale. Dans une variété, la frucfication couvre presque tout le disque des fol. La Fr., l’Angl. w F1. en août. * 14. P. à aiguillons, P. aculeatum. Feuilles obl. de 6 à ro pouces. Les pinn. nombreuses, rap- prochées, obl., un peu courbées, ciliées, dentées, avec une oreillette à leur base. Le pétiole couvert d’écailles roussäires. Lieu. Ind. % F1. id. Variété. — Lobatum. Huoson. Ind. 15. P. rhétique, P. rhœæticum. Feuilles d’un pied. Le pétiole nu dans sa moitié inf. ; ; glabre ét d’un rouge brun; dans l’autre moitié , garni pion. lches, ailées, à fol. Dotiles, lanc., pointues et dentées. Lieu. La Fr., VAngl. w FL. id. 16. P. bordé, P. marginale. Pinn. ouvertes et sinuées à leur base. Fructif. sur les bords. Lieu. Le Canada. Y F1 en juin — septembre. * 19. P. fragile, P. fragile. Album. KL fr. Feuilles de 5 à 8 pouces. Pétioles nus dans le tiers inf. et roussätres. Pinn. läches, Hi opp., aïilées, à fol. lâches, ov., obtuses, crénelées, veinées. Les découpures plus profondes d’un côté que de l’autre., Lieu. Les endroits humides. 1. FL 1d. LES FOUGÈRES 29 . Feuilles surcomposées. 18. P. élance, P. axillare, H. K.. Feuilles trois fois ailées et glabres. Les pinn. oblongues , den- tées en scie à leur sommet, adnées et paugflores. Lieu. Madere. # F1. 19. P. ombragé, P. umbrosum, H. K, Feuilles id. Les pinn. lanc., lin., dentées en scie, adnées , multiflores. Lieu. X. # F1. 20. P. dryoptere, P. dryopteris. Feuilles de 8 à 12 pouces. Pétiole grêle , nu dans la plus grande partie de sa longueur , et chargé vers son sommet de pinn. opp.; les inf. ailées , celles-ci tres-grandes, donnent à la feuile entiere une forme triangulaire et paroît composée de 3 fol. grandes ailées. Lieu. La Fr., lAngl. # FL id. 21. P. nain, ?. æmulum, H. K. Feuilles glabres , 4 fois ailées. Les pinn. obl., lin. , incisées, Les fol. denticulées à leur sommet. Lieu. Madere. % F1. 22. P. étalé, P. effusum. Feuilles 5 fois ailées, presque glabres, membraneuses , à _pinn. pointues, fortement dentées en scie. La base des ra- meaux bordée. Lieu. La Jamaïque. # F1. en novembre. Cult. Les espèces 3 , 4, 9 et 22 sont de serre chaude; les 17, 18, 19 et 21 d’orangerie; les autres de pleine terre. Toutes ces espèces ne sont guëre cultivées que dans les 4 jardins de botanique ; elles demandent presque toutes de ? A 5 « ’ Vombre, de la fraîcheur et une terre de bruyère maréca- geuse. | L’espece ro est apéritive , et fait la base principale du re- E Ï >| P Fi meéede nouvellement reconnu propre à extirper le éænia ou ver solitaire. La premiere est léserement purgauve ; elle est d’un usage 5 Ï p fréquent en méd. 18%. 4 D0 * l'C L'ASSE TL ORDRE v. La troisième est belle et se multiplie dans les serres par les graines qu’elle sème dans les vases. Autres espèces cultivées. l 1. PozyroDE épineux, Poly podium spinosum , Lix. Ce beau polypode à une tige grosse comme le bras, arbo- rescente, d'environ 4 pieds et demi de hauteur , parsemée d’aï- guillons et d’un brun ferrugineux. De son sommet naissent plusieurs feuilles de 5 pieds de longueur , deux fois ailées ; les folioles dentées en scie et d’un vert foncé. Les pétioles couverts d’un duvet ferrugineux. Lieu. L’Améria. mérid. 5 Toujours vert. Cultivé au Mu- seum. Cult. Serre chaude, humidité , terre de bruyère. 2. P. redoutable, P. horridum, Lax. La tige et les pétioles de cette espèce, qui s'élève en arlæe comme la précédente, sont beaucoup plus garnis d’aiguillons. Les feuilles sont surcomposées. Les pinn. demi-sagittées, con- fluentes à leur base, dentées en scie à leur sommet. Lieu. Idem. » Toujours vert. Culüivé au Muséum. Cult. Idem. 5. P, phyllitide, P. phyllüidis, Lux. Feuilles simples, lancéolées, glabres, tres-entieres. Fructi- fication éparse, Lieu. Id. % Cultivé au Muséum. Cult. Xd. 4. P. à feuilles épaisses, P. crassifolium, Li. Feuilles simples , lanc. , glabres, ires-entières. Fructification en Séries. Lieu. id. w Cuitivé au Muséum. Culr. 1d. 5. P. à feuilles de châtaigner, P. castaneæfolium, H. P. Lieu. 4. Cultivé au Muséum. Cult. Id. Ces 5 espèces de polypodes ont été apportées au Jardin des Plantes par le capitaine Baudin. : LES FOUGERES. Dt Doradille, Æsplenium. Fructification en lignes droites, presque paralleles, éparses sur le dos des feuilles, et souvent obliquement décurrentes. 1. Feuilles simples. 1. DorADizee radiculée, 4. rhizophyllum. _ Feuilles cordif. ensiformes, tres-entières ; le sommet fili- forme, poussant des racines. : Lieu. L’Amériq. sept. % FI. 2. D. hémionite, 4. hemionitis. Plusieurs feuilles lisses, cordif. hastées; deux grandes oreil- lettes à leur base. Lieu. La Fr. mérid. # F1. * 5. D. scolopendre, 4. scolopendrium. Langue de cerf. Feuilles d’un pied, étroites, HET en cœur à leur basé, un peu ondulées. Variétés. 1. À feuilles crispées. 2. À feuilles ondulees. 3. À feuilles mulüufdes. 4. À feuilles 1d., rameuses. Lieu. La France, les lieux humides. % nd. FI. en août. 2. Feuilles pinnatifides. * 4. D. cétérach, À. ceterach. Petite plante. Feuilles en touffe, de 3 pouces, garnies de inn. alt. , confluentes à leur base, obtuses. Lieu. Id., les murs humides. Y F1. en été. Ind. 3 feuilles ailées. * 5. D. polytric, À. trichomanes. Petite plante. Feuilles en touffe, aiïlées, à 30 fol. environ, petites , arrondies, légèrement crénelces et sessiles. Lieu. Id. Ind. F1. id. % 77ar. À feuilles incisées. CE CLASSE I, ORDRE . 6. D. vert, À. viride, H. K. Hupson. Pinnules ou fol. obrondes, crénelées, tronquées à leur base. Cette espece ne paroït être qu’une variété de la précédente. Lieu. L’Angl. » FL. id. 4. D. d'Amérique, 4. ebenum. Fol. lanc., un peu en faux, dentées en scie, ondulées à leur base. Leur pétiole tres-lisse et simple. Lieu. L’Amériq. sept. # FL en septembre. 8. D. marine, À. marinum. Cette espèce ne diffère de la cinquième que par ses fol. plus grandes ,.presque triangulaires, dentées en scie, avec un lobe à leur bord latéral. Lieu. La France mérid., VAngl. % FL id. * O D. des murs, sauve-vie, À. 'ruta murarta. Petite touffe dont les feuilles décomposées, à fol. cunéiformes, obtuses, lobées ou incisées, et crénelées, imitent celles de la Tue. sata | Lieu. Les fentes des murs. Ind. Comm. "& F1. id. * 10 D. noire, À. adiantum nigrum. Plusieurs feuilles en touffe, de 5 à 6 pouces, 2 à 3 fois ai- lées, à pinn. alternes, dont les inf. sont plus grandes , et à fol. incisées , dentées et distinctes. Les sup. sont simplemént pinna- üfides, et diminuent de grandeur jusqu’à la pointe. Lieu. Les lieux couverts. % Ind. F1. id. Culi. Us. Parmi ces especes, qui ne sont cultivées que dans les jardins de botanique , on distingue les 2, 3, 4, 5, 9 et 10, qui remplacent les vrais capillaires, comme en ayant à peu de chose près les propriétés. La seconde est d’orangerie. Quand on veut cultiver ces plantes, il faut les mettre dans des pierres arraugées pour les recevoir, et dans des terreaux de bruyère à l'ombre. A. radiatum. Lieu. L’Amérique mérid. ; serre chaude. Æ. villosumn. Lieu. La Jamaïque ; serre chaude. Ci LES FOUGÉRES: 33 Hémionite, Hermionitis. Fructification disposée en lignes qui se croisent et s’entrelacent sur les nervures de la surface inférieure des feuilles. Hémionire lancéolée , Hemionitis lanceolata , Lin. Feuilles simples , lancéolées , très-entières, pointues aux deux bouts, dont le pétiole est renflé à sa base, étroites, d’environ 5 décimetres de longueur. Fructification en 4 lignes entrelacées, composée d’une poussière dorée. Lieu. L’Amériq. mérid. #. Cultivée au Jard. des PI. Cult. Serre chaude. Humidité. Terre de bruyère. Blègne, Blechnum. Fructification disposée en deux lignes parallèles près de la mervure des feuilles. 2. BLÈGNE occidentale, B. occidentale. Feuilles pinnées. Les pinn. lanc opp. échancrées à leur base. Plante en faisceau , d’un pied. Lieu. L’Amériq. mérid. % . F1. tout l’été. * 0. B. australe , B. australe. Feuilles d’un pied , ailées , à fol. presque sessiles , en cœur , lanc. tres-entieres. Les inf. opposées. Lieu. Lie Cap. %. F1. jid. 3.B. de Virginie, B. Virginicum. Feuilles ailées, à fol. sessiles, lanc. semi-pinnatifides et poin- tues. Lieu. La Caroline, la Virginie. Y. F1. en août et septembre, 4. B. radicante, B. radicans. Feuilles 2 fois ailées , prenant racine pres de leur sommet lors- que cette partie touche la terre. Les pinn. à 2 rangs de fol. lanc. crénelées , confluentes à leur base. Les lignes de la fructification interrompues. Lieu. Madère. %.FI. en septembre. Cult. La premiere est de serre chaude; les deuxieme et qua trième d’orangerie ; la troisième de pleine terre. II. O 94 CLASSE 1, ORDRE Ve Ces plantes nese trouvent que dans les collections nombreuses, etse cultivent comme toutes les fougères des différentes tempé- xatures. Fougère, Preris. Fructification en lignes qui bordent les fe uilles en-dessous , er maniere d’ourlet. x. FoucÈre aquiline, P. aquilina. Feuilles surcomposées , 35 à 4 fois ailées , amples de 3 à 4 pieds. Le pétiole nu dans sa moitié inf. Les pinn. nombreuses , tiges de 4 à 5 pieds, lanc. trés-entieres. Lieu. Les lieux stériles. Tres-commune. Ind. FI. en août. Lorsqu'on coupe la partie inférieure de la tige , obliquement où simpleme nt en travers , Pintérieur représente assez bien l’aigle de l'Empire. 2. F. à queue, P. caudaïa. Feuilles surcomposées, à pinn. lin. Les inf. pinnées et den- tées à leur base ; les terminales tres-longues. Lieu. 1° Tate iq. sept. w. FL en septembre—décembre. 3. F. pourpre-noirâtre , P. one Feuilles composées, pinnées. Les pinn, lanc. Les terminales plus longues. Lieu. Id. X. F1. en août —novembre. 4. F. à longues feuilles , P. longifolia. Feuilles aiées. Les pinn. linéaires, ouvertes en cœur à leur base. Lieu. Les Indes occaid. x. F1. en a 5. F. rude, P. arguta. U. K. Feuilles 2 fois ailées. Les rameaux inf. rameux vers le bas. Les pinn. lancéolées, dentées en scie. Lieu. L’Arabie , Madere, le Cap. %. F1. en août. 6. F. dentée, P. de H. ie Feuilles presque bipinnatifides. Les découpures linéaires. Les. stériles dentées. Lieu. Le Japon , la Chine, l'ile de Ceylan. Y. F1. id. Cult. La quatrième et la sixième sont de serre chaude ; la cin- quieme d’orangerie ; les autres de pleine terre. Même culture LES MOUGÈRESe 36 que celle des autres fougères. Terre légère, noire et fraîche. Exp. ombragée. La première est trés-traçante et couvre bientôt un grand espace. Au défaut de fourrage ; on en fait de la litière aux bestiaux. . Capilaire , Adiantum. Fructification disposée par points sur le bord terminal et replié des feuilles. 1. Carivraine réniforme, À. reniforme. Feuilles radicales arrondies , réniformes , glabres , soutenues par des pétioles grêles, d’unrouge noir ,longs de 6 à 10 pouces. Le bord des feuilles semble crénelé par l'effet de la fructif- cation. Lieu. Madere. %. F1. * 9. C. du Canada, 4. pedatum. | Feuilles d’un pied , dont le pétiole se divise en 7 à 8 rameaux de 3 à 6 pouces ; chaque pétiole soutient 2 rangs de fol. tres minces , ayant leur bord coupé en arc et incisé. Lieu. La Virginie, le Canada. %. FI. en août—septembre. 3. C. de Montpellier, À. capillus veneris, coriandrifolium, F1. française. Feuilles en faisceau de 7 à 8 pouces, décomposées. Les fol. alt. Les pinn. cunéiformes , lobées , pédicellées. Lieu. La Fr., l’Anel. , les lieux humides, %. FI. en mai— août. 4. C. velu, À. villosum. Feuilles bipinnées. Les pinn. rhomboïdales , fructifiantes en devant et à l’extérieur. Pétiole velu. Lieu. La Jamaique. #. El. 5. C.odorant, 4. fragrans. Feuilles bipinnées et glabres. Les pinn. à lobes obtus. Lieu. Madère. #. F1. 6. C. ptéroïde, 4. pteroides. Feuille surcomposée. Les pinn. ovales, entières, crénelées. Le pétiole glabre, Lieu. Le cap. w. F1. Cul. La quatrième espèce est de serre chaude. Les premiere, 36 CLASSE 1, ORDRE Ve cinquième et sixieme d’orangerie. La seconde est de pleine terre ; selon Aiton. Cependant elle est délicate ; et quoiqu’elle vienneen quantité dans le Canada , on ne peut guëre la conserver en plein air, sur-tout dans le nord de la France. On la multiplie en sé- parant son pied. Elle exige la terre de bruyère et des tuileaux dans le fond de son vase. Il faut la garantir de l’humidité stag- nante , surtout dans le temps de son repos. La troisième est de pleine terre. Ces plantes sont cultivées dans les jardins de botanique , et souvent dans ceux des particuliers. On doit leur donner, ainsi qu'aux doradilles, les mêmes terres. La troisième doit être exposée au midi, et en même temps maintenue légè- rement humide. Us. La seconde, qui est la plus agréable par son feuillage, est aussi le meilleur capillaire , et celui dont on fait le plus d'usage. Tous les capillaires et doradilles sont apéritifs , béchi- ques, pectoraux. Cependant ler”s vertus sont foibles , sur-tout lorsqu'on ne les emploie qu’en sirop. Il vaudroit mieux les prendre en infusion théiforme. À. dentatum. Lieu. Le Cap. Orangerie. Trichomanes. Fructifications solitaires dans des capsules distinctes, turbinées, terminées par unstylesétacé , sur les bords des feuilles, en-dessus. Triéxomanes des Canaries, 7”. Canariense. Feuilles à trois divisions, surcomposées. Les fol. alt. Les pinn. alt. pinnatifides. | Lieu. Le Portugal, les Canaries. #. FI. tout l’ete. Cult. Orangerie. La même que celle des capillaires de cette température. On la multiplie aisément par ses rejets enracinés. On la cultive souvent dans les collections de plantes étrangères, On cultive au Muséum la plante nommée, par Smith, de- vallia canariensis. Elle est w et d’orangerie. LES FOUGÈRES, 37 IL. Anthères situées sur un cône. Pistils visibles , séparés des élamines. Zamie , Zamia. Dioïque. Cône des fleurs non spathacé. FI. mâle. Écailles du cône chargées de plusieurs anthères à une loge. Fem. écailles ombiliquées. 2 ovaires sous chaque ombilic. Stigm. en tête. > noix fibreuses , oblongues. 1. ZamIE name, Z. pumila, Lan. Z. integnifolia, H. K. Souche en forme de grosse bulbe arrondie, couverte d’écailles vestiges des anciennes feuilles, de laquelle s’élevent plusieurs feuilles de 2 pieds de haut, droites et ailées. Les folioles alt. longues, linéaires , presque entières, très - finement dentées d’un côte seulement à leur sommet, où se trouve sur le côté une large dent qui forme une échancrure ; fermes , luisantes , épaisses , roides et d’un beau vert, sans nervure principale. Au milieu naït un gros cône brun , dont les écailles s’ouvrent dans le temps de la frucüfication. Le fruit est une amande douce. Lieu. Le Cap. 5 .Toujours vert. FI. en éte. 2. Z. à feuilles larges, Z. furfuracea. Fol. cunéiformes droites , tres-glabres depuis le muilieu jusqu’au sommet , dentées en scie , furfuracées en-dessous." Leur pétiole épineux. . Lieu. Les Indes occid. 5. Toujours vert. FI. en juillet. 3. Z. à feuilles longues, Z. debilis. Fol. linéaires, obtuses , dentées en scie à leur sommet, ou- vertes , recourhées. Le pétiole à 3 côtes, comprimé , sans épines. Lieu. Id. ». Toujours vert. FI. id. 4. 2. à feuilles piquantes , Z. pungens. Fol. en alêne, ouvertes, serrées, rudes, mucronées , arron- dies au bord extérieur de leur base. Leur pétiole un peu cylin- _drique, sans épines. Lieu, Le Cap. 5. Toujours vert. F1. 59 CLASSE I IORDRE! v. 5. 2. des Hottentots, eycadis , Lin. Z. lanuginose , Wixv. Gros tronc de la grosseur de la tête ; lanugineux. Feuilles pin nées, de 3 pieds et plus , à 24 folioles distiques , lancéolées , terminées par une pointe ou épine, et d’un côté garnies de 2 ou 3 dents pointues. Pétiole glabre, obtusément tétragone. Lieu. Le Cap. ©. 6. Z. à feuilles de Cycas, Z. cycadifolia, Wir». Les feuilles de cette espèce ressemblent beaucoup à celles du _©ycas revoluta. Elles ont environ 50 paires de folioles, qui sont d'autant plus longues qu’elles approchent du sommet ; elle sont linéaires, mucronées. Les pétioles demi-cylindriques, cana | Ucules et pubescens. : Lieu. Le Cap. ». 7. Z. à feuilles étroites, Z. anguslifolia, Wie. Folioles linéaires , tres-entieres , obtuses à leur sommet, qui est calleux et a deux échancrures. Pétioles demi-cylindriques , sans épine. Lieu. L'île de Bahame. ©. ’ 8. Z. moyenne, Z. media, Wir. Sept à quinze paires de folioles lancéo lées , linéaires, obtuses, dentées au-dessous de leur sommet. Petioles glabres , triangu- laires dans leur partie supérieure. Lieu. Les Indes occidentales. ». 9. Z. à feuilles longues', Z. longifolia , Wii. Feuilles de 5 à 7 pieds. 5o paires de folioles distiques, rudes, Jlancéolées, obtusément pointues, tres-enüèeres. Pétioles tétragones, glabres. Lieu. Le Cap. ©. Ces quatre dernières especes sont cu ltivées dans le jardin de Schoenbrum pres Vienne. Cult. Serre chaude, bonne terre substantielle. Arros. fré- quens en été, rares en hiver. Toute les espèces demandeni de la chaleur. Mult. par leurs caïeux détachés au printemps ou au commencement de l’été , mis en pots et plongés dans une couche de chaleur modérée ou dans une tannée, ils reprennent en peu de temps , et ne manquent guère de s’enraciner et de faire de bons plants à la fin de l’été. Ces plantes poussant beau- LES FOUCÈRES 39 coup en racines, exigent d’être dépotées tous les ans; si l’on attendoit plus long-temps , on ne pourroit guère les avoir hars des pots sans casser ces derniers. Us. Les zamies, par leur feuillage luisant, méritent une place dans Jes serres , où elles contribueront à leur diversité. | Cycas, , Dioïque. FI. mâle. Chaton unique , terminal, en forme de cône, imbricé d’écailles spatulées , charnues , et couvertes de sé- nes nombreuses d’anthères à une loge. Fem. Plusieurs ovaires distincts, plongés au-delà de moitié dans des languettes ras- semblées et charnues , autant de styles et de stigm. autant de fruits 1-sperme. 3. Cvcas des Indes, €. circinalis. | Palmier dont le tronc épais s’éleve à 10 à 15 pieds dans son pays orig. et qui devient rameux à son sommet. Il est cou- ronné par un faisceau de feuilles de 3 pieds, ailées, à 2 rangs de fol. très-nombreuses , lin. planes, étroites, pointues et Pi- quantes, fermes et luisantes ; roulées en dedans avant leur parfait développement , ensuite courbées en dehors. Lieu. Les Indes or. 5. Toujours vert. FI. * 2. C. du Japon, €. revoluta. Tronc ires-gros , de 5 pieds. Feuilles ailées, à fol. nom breuses, opp. lin. étroites , à bords recourbés en-déssous , ter- minées par une pointe épineuse. Les fol. plus étroites que celles du premier, n’ont que 2 lig. de large. ; Lieu. Le Japon. 5. Toujours vert. F1. * 3. C. de Piedlé, C. r'edlei. Cette espèce nouvelle a le même port que les précédentes. Ses feuilles sont aïlées, à plusieurs paires de foholes , linéaires-lan- céolées, très-glabres, larges de deux lignes, lissés et planes en-dessus , relevées en-dessous de nervures longitudinales | di- visées à leur sommet en 2 à 4 principales dents, avec une ou deux d’un seul côté. Lieu. La nouvelle Hollande. 5. Cult. Serre chaude. La même que celle des zamies. La se- conde et la troisième espèce peuvent passer tout l’ete, soit dans 40 CLASSE I, ORDRE v. une serre froide, soit en plei air, à une bonne exposition ; ce que ne font pas aussi bien les zamies. Leur multiplication s’opere comme celle des zamies. Toutes ont besoin de chaleur pour leurs progrès naturellement tres-lents , et d’arrosemens fréquens en éte. Je cultive depuis quinze ans la seconde, et elle ne forme encore qu’une bulbe écailleuse comme celle de la zamie pre- muiere espece. Ses feuilles ont cependant 2 pieds et demi de longueur. Lorsqu’au printemps ce palmier commence à élever du milieu de sa souche de nouvelles feuilles, toutes les an ciennes, qui étoient assez droiles, s'ouvrent pour donner place à la jeune pousse et prennent, pour ainsi dire, une direction horizontale ; de manière que cette plante s'empare alors d’un assez grand espace. On la contient en liant ses feuilles ; mais 1] faut que la ligature soit assez ferme, car leur force élastique la casseroit. Us.. Ces plantes d’un beau feuillage ajoutent à la décoration des serres, sur-tout quand celles-ci sont assez grandes pour les laisser aller à leur nature. Elles fournissent, et principalement la seconde, une sorte de sagou dont on se nourrit au Japon. IV. Anthères mélées avec les pistils dans la même enveloppe. Pilulaire , Prilularia. Enveloppe sessile , globuleuse , coriace, velue, à 4 valves et 4 loges remplies inf. de peu d’ovaires ; sup. de plusieurs anthères , toutes situées sur un réceptacle latéral. Semences tuniquées. Pinuraire globulifére , P. globulifera. Plante rampante et traçante. Feuilles graminées. Les enve- loppes axillaires. Les valves des graines imitant celles du poivre. Lieu. Les lieux sablonneux et humides. Ind. FI. en jum— septembre. LES FOUGEÈERES, 41 Cette plante est peu cultivée. Elle forme dans les lieux hu mides des gazons fins et d’un vert gai. Les Marsizes, Marsilea, Lan. Lemma, Jussieu ; Sont des plantes dont la fructification consiste en des capsules ovales à plusieurs loges, contenant les deux sexes. L'espèce à 4 feuilles, AZ. quadrifolia , est composée de 4 fo- lioles d’un beau vert. Elle croit dans les eaux dormantes. Cultivée au Museum. La Fr. mérid., F Alsace. V. Fructification moins connue. Plantes qui ontdes rapports avec les fougéres. Feuilles non-roulées. Isoëte, Zsoete. TsoèrE des étangs, I. lacustris. Monoïque. Feuilles fasciculées , radicales , articulées, denu- cylindriques, vertes, glabres , de 5 à 4 pouces, floriferes à leur base intérieure ; les intérieures couvrant une écaille en cœur et monandrique ; les extérieures une capsule à 2 loges poly- spermes. Lieu. La Fr. l'Angl. Dans les étangs et les marais. Y . FL en mai— octobre. Peu cultivée. Prêle , £quisetum. Epi dense ou cône solitaire terminal , composé de filamens nombreux, situés sur un axe commun , chacun ombiliqué à son sommet, l’ombilic donnant naïssance à plusieurs glo- bules garnis de 4 filets sétacés et élastiques. 1. PrÈèLE des bois, E. sylvaticum. Tige articulée, d’un pied; gaînes lâches et tres-grandes. Verti- _cilles de feuilles nombreuses , tres-menues , qui sont chargées d’autres verticilles tres-petits. Epi terminal , oblong , presque panache. Lieu. Les bois. Ind. Y. F1. en avril et mai. 2. P. des champs, Æ. arvense. Tiges stériles, d’un pied , couchées dans la partie inf. arti- #2 CLASSE l, ORDRE Vi. culées ; grêles , anguleuses. Les verticilles ont peu de feuiiles. Tiges fleuries, nues, droites, de 6 à 7 pouces. Les gaines bru- nes , profondément divisées en dents aiguës. . Lieu. Les champs humides. Ind. #. FI. en mars. 3. P. des marais, Æ. palusire. Tiges d’un pied , articulées , silonnées. Les articulations gar- mes de 5 à 9 feuilles simples et courtes. Lieu. Les marais. Ind. #. FI. en avril. Variété à üge glabre et nue. Æ. limosum. Tige lisse et fistuleuse. 4. P. majeure ou des rivitres, E. fluviatile. … Tiges stériles , droites, épaisses , de 3 pieds, à articulations nombreuses, garnies de feuilles menues, longues , articulées, tétragones, au nombre de20 à oi par verticilles. Tiges fleuries, nues , d’un pied. . bu, Les bois hornidts les marais. Ind. #.FL en juin. 5.P. d'hiver, £. OA Tiges d’un pied et demi , nues, scabres, articulées, d’un vert glauque. Les articul. écartées d'environ 2 à 3 pouces. Les gaines noirâtres , légerement crénelées. Lieu. Les lieux humides. Ind. %. FI. en juillet. Ces plantes ne sont cultivées que dans les écoles de botanique. Elles sont, dit-on, astringentes ; mais on ne les emploie guere. Les menuisiers se servent de la tige de l’espece 5e pour polir leurs bois. ORDRE VI. Les Naïapes (VNAIADES ). Calice entier ou divisé , supère ou infére, rarement nul. Le nombre des étamines varie suivant les gen- res ; un ou quatre ovaires supères ou infères ; à cha- cun un style quelquefois double ou nul ; uu ou plusieurs stiymates. Semences solitaires ou plusieurs; LES NAIÏADES. 43 nues, supères ou enfermées dans un périparpe tantôt supère, tantôt infère. Feuilles opposées , quelquefois verticillées. Fleurs hermaphrodites dans quelques genres, monoïques ou dioiques dans d’autres. Plantes herbacées , aquati- ques. k L Fruit inférieur. Pésse, Hippuris Cal. enter , non sensible. 1 étam. à filam. court. Anthére ob- longue, sillonnée d’un côté. Ovaire infere bordé en-dessus par le calice. 1 style dans le sillon de l’anthére. 1 stygm. 1 sem. Pesse commune , À. vulgaris. Tiges droites , simples ; feuilles s’élevant au-dessus de l’eau jusqu’à 8 à 10 pouces, garnies de feuilles verticillées, lin. au nombre de 10 à 12. Fleur ax. sessile. Lieu. Les étangs. Ind. #. FI. en mai. IT. Fruitsupérieur 1-sperme ou 4-sperme. Charagne , Chara. Monoïque. FI. fem. cal. à 4 à S fol. rapprochées en spirale de l'ovaire turbiné. Style o. Stigm. 5-fide. Caps. polysperme. FT. mâle. Anthere globuleuse , sessile à la base de la fleur fe- melle , ou distante et solitaire. 1. CHARAGNE vulgaire, C. vulgaris. Tiges très-rameuses , chargées d’une croûte rude. Feuilles dentées d’un côté. Baie oblongue. Lieu. Dans les eaux stagnantes où elle forme des gazons den- ses. Ind. 22. 2. C. luisante, C. flexilis. Tiges d’un pied, grêles et flexibles, encroûtées , blanchätres, ainsi que ses feuilles , qui sont linéaires , un peu transparentes. * 44 CLASSEI, ORDRE vr. Lieu. Id. À$. FL aïnsi que la premiere en été. Ind. 3. C. hérissée , A hispida. Tiges de 2 pieds , rameuses, blanchätres » chargées d’aspé- rités , fines et spinuliformes. Lieu. Id. +. FL id. Ind. ‘Point cultivées. La premiére est tres-fétide. Cornifle , Ceratophy llum. Monoïque. Cal. à plusieurs parties. FI. mâle. Plusieurs étam. 14 à 20. Fem. 1 ovaire comprimé. Style o. Stigm. oblique. Noix acuminée 1-sperme. 2. CornirLe äpre, C. demersum. Tige longue, tres-rameuse , garnie dans toute sa lon gueur de verticilles de feuilles tres-rapprochées , :sur-tout au sommet des rameaux. Feuilles nombreuses , garnies de petites dentsspmuli- formes. Caps. à trois cornes. . Lieu. Les étangs, les rivieres où elle flotte. w.!Ind. FI. en juillet. 2. C. douce, C. submersum. Feuilles trigéminées , moins rudes et plus divisées. Ca. lisse. Lieu. Id. #. FL. id. Point cultivées. Volant d’eau >» Myriophyllum. Monoïque. Cal. à 4 parties inégales. FI. mâle. 8 étam. Fem. 4 ovaires. Style o. Stigm. pubescens. 5 semences. 1. Voranr d’eau à épi, M. spicatum. Tiges longues , rameuses, foibles , flottantes dans l’eau. Feuilles verticillées au nombre de 5, ailées en maniere de plume. Epi des fleurs nu, presque linéaire. Lieu. Les eaux tranquilles. #% . nd. FI. en juin et juillet. 2. V. verticillé, A2. verticillatum. Fleurs verticillées et disposées en épi ; garnies de feuilles ver- ticillées. LES NAÏADES. 45 Lieu. Id. F1. id. Point cultivées. Obs. M. Desfontaines, dans le Catalogue du Muséum, 2 transporté ce genre dans la famille des onagres. Naïade , /Vaias. Monoïque. F1. mâle. Cal. 2-fide. 1 étam. à long filament, et anthère à 4 valves ouvertes. Fem. cal. 0. 1 ovaire. 1 style. 2 stigm. Noix à 1 ou { sem. NaïaDe marine, ÎN. marina. Tige tres-branchue, presqu’épineuse. Feuilles étroites , lui- santes, ondulées , dentées. Fleurs ax. Les mâles péd. ; les fem. sess. \ Lieu. Les eaux profondes. 75. Variété à feuilles étroites. Saurure, Saururus. Cal. à une petite écaille persistante. 6 ou 7 étam. 4 ov. style o. 4 stigm. adnés aux ovaires, 4 baies 1-sperme. SAURURE penché, $. cernuus. Tige feuillée , à épis solitaires , recourbés. Feuilles assez grandes, pétiolées, un peu épaisses ; les écailles des chatons blanches. Lieu. La Virginie. #. FL en septembre. Cult. Cette plante n’est cultivée que dans les jardins de bo- tanique ; quoiqu’elle soit dans le nombre des plantes aquatiques. elle n’a pas besoin d’eau pour croître. La Aponoséton. Cal. à une écaille latérale simple ou à 2 parties. 6 à 12 étam. latérales. 3 à 4ov. 3 à {styles et stigm. 3 à {caps. 3 sem. 1. APONOGÉTON à double épi, 4. distachyon. Feuilles radicales, lanc. lisses, \très-entières, attachées à de longs pétioles, flottantes sur l’eau. Fleurs blanches, alt. imbri- cées, Epi bifide, ee AG CLASSE 1, ORDRE Yi Lieu. Le Cap. . FL une partie de l’année. 2. À. à feuilles étroites, 4. angustifolium, H. K. Feuilles linéaires, lanc, droites ; les bractées à 2 parties. Fleurs à 6 étam. Epi bifide. Lieu. Id. %. FL Id. . Cult. Orangerie. Ces plantes doivent être cultivées dans des vases remplis d’eau et de terre au fond, Elles ne le sont que dans les jardins de botanique. Epi d’eau, Potamogeton. Cal. à 4 parties. À étam. 4 ov. style 0. 4 stigm. { sem. nues. 1. Ep: p’Eau flottant, P. natans. Tiges longues, articulées, avec de grandes stipules. Feuilles pét. nerveuses , tres-hsses ; les infér. oblongues ; les sup. ovales. Epi serré, long d’un pouce. Lieu. Les eaux tranquilles, Ind, #. FL. en août. >. Ë. perfeuillé, P. perfoliatum. Tige grêle , rameuse. Feuilles en cœur , amplexicaules , Iui- santes , d’un vert foncé. Epis ax. de 10 à 15 fleurs péd. Lieu. Id. Ind. %. F1. en juin et juillet. 5, E. pauciflore, P. densum, pauciflorum , F1. fr. Tige longue, grêle , articulée, rameuse et fourchue, Feuilles ovales, pointues, opp. rapprochées et serrées au sommet des rameaux, Epi de 4 fleurs en petites têtes. Lieu. Les rivières. Ind. %. FL en juin. 4. E. luisant, P. lucens. : Tiges longues, articulées, rameuses, avec de longues stipules. Feuilles alt. très-grandes, ovales, luisantes, transparentes, vei- nées. Epi de 2 pouces péd. Lieu. Les étangs. Ind. #. FL en juin. 5. E. denté, P. cripsum, serratum ; F1. fr. Tiges longues, menues. F euulles alt. lanc. lin. avec une ner yure au milieu, luisantes, transparentes, ondulées, denticulées. Epi dense, ped. : Lieu. Les fossés aquatiques. Ind. 4%. F1, en mai et juin, LES NAÏADESe 47 6. E, comprimé, P. compressum. Tiges menues, comprimées, rameuses. Feuilles lin, étroites, planes, obtuses, luisantes, tres-longues , d’un vert pâle. Epi péd. ; Lieu. Id. Ind. %. FL. en juin. 7. E. pectiné, P. pectinatum. Tiges fort longues, filiformes, rameuses, Feuilles lin., capil- laires, divisées en filamens sétacés et parallèles, Epis lâches de 12 à 19 fleurs péd. Lieu. Les ruisseaux. Ind, Y. FL id, 8. E. graminé, P. gramineum. Tige trés-grêle, filiforme, articulée. Feuilles lin., planes, larges d’une Rae: alt, sessiles, Epis de 5 à vo fleurs. Lieu. Les rivières, la mer. Ind. %. FL en juin. Variété à feuilles opp. et alt. ouvertes à leur base. P. pu- sillum. Ces plantes ne sont point cultivées et ne sont d’aucun usage, Elles vivent toutes dans l’eau. Ruppie, Auwppia. Cal. à deux valves, caduc. { étam. 4 ovaires presque sessiles, style o. 4 stigm. 4 sem. nues, portées sur des pédicules alon-- gés et filformes. RuPpre maritime, À. maritima. Tige grêle, herbacée, très-rameuse. Feuilles longues : étroites , lin. aiguës , alt. Chatons axillaires. Lieu. Les étangs, les bords de la mer. {#. Zanichelle | Zanichellia. Monoïque. Cal. 1-phylle turbiné. 4 ovaires , autant de styles et de stigm. peltés et planes. Autant de semences nues. 1 étam. à un filament inséré à la base du calice en dehors. BanicHELLE aquatique, Z. palustris. Tiges enfoncées dans l’eau et dirigées sur le courant RE menues, articulées, très-rameuses. Feuilles lin. alt. et opp. ct 48 CLASSE I, ORDRE Vis par faisceaux au sommet des rameaux. AP ICURe et fruits ax. à ar tüculauons. Lieu. Lesruisseaux. £:#. Ind. FL. en caille. Très-commune. Callitric, Calitriche. Cal. à 2 part. 1 étam. à un filament long. 1 ovaire, 2 styles et stigm. Capsule à { côtes, 2 loges et {4 semences. 1. CazriTRIC printannier. C. verna. Tiges rameuses, filiformes , naissant du fond de l’eau, et s’élevant jusqu’à sa surface, où elles forment une rosette de feuilles ovales. Fleurs sess. ax. sol. Lieu. nd. Dans les ruisseaux. Tres-comm. + en AVE juillet. 1. C. d’automne , €. autumnalis. Cette espèce ne differe de la précédente que par ses na ; qui sont toutes lin. et bifides à leur sommet. Celles de la rosette sont oblongues. Lieu. Id. £:$. FL en septembre. UT. Fruit supérieur à plusieurs semences dont le nombre est indéterminé. Lenticule, Lentille d’eau , Zenticula. Monoïque. Cal. 1-phylle entier. F1. mâle. 2 étam. pistil avorté. Fem. 1 ovaire, 1 style court, persistant. 1 stigm. Cap- sule acuminée, à une loge, et à plusieurs semences oblongues et striées. 1. LENTICULE rameuse, L. ramosa. F1. fr. Lemna trisulca, Li. | Cette plante ainsi que les suivantes sont flottantes et na- geantes sur l’eau. Tiges petites, filiformes. Feuilles elliptiques , lanc. pointues, qui en produisent d’autres sans que celle-ci aient besoin de racines. Lieu. Les eaux tranquilles. Ind. #. ‘2. L. commune, L. vulgaris. F1 fr. Lemna gibba, Lin. LES NAÏADES, 49 Cette espèce couvre souvent la surface de l’eau où elle croît, Feuilles arrondies , 3 ou 4 ensemble , ayant chacune une racine capillaire. Lieu. Xd. Tres-commune. Ind. 3. L. polyrhize, L. polyrhiza. Racines ramassées par paquets. Feuilles au nombre de 3 réu- nies, arrondies, d’un rouge brun en-dessous. Lieu. Les fossés aquatiques. £+. Ind. Les feuilles des lenticules fournissent une retraite ou donnent naissance à beaucoup de polypes d’eau douce , et particulière= ment à celui qu’on nomme kydra viridis. Le 4 Bo - PLANTES MONOCOTYLÉDONES. IF DIVISION. _ PLANTES MONOCOTYLÉDONES. Ermbryon composé d'une radicule, d’une plumule et d'un seul lobe. L'’EmBRYoN en germant et se tuméfiant s’étend.en largeur , pousse supérieurement une petite écaille ou plamule , et inférieurement une radicule qui se nourrissent des sucs que la nature leur a préparés dans le cotylédon, jusqu’à ce que la radicule ayant pris quelqu'accroissement , pompe la rosée de la terre et porte à la plumule , qui devient tige, un ali- ment plus substantiel ; alors le cotylédon devenu inutile se sèche , et la plante abandonnée à elle-même s'élève et se fortifie. Obs. La situation latérale de l'embryon dans la semence, varie, et la tunique de la semence qui reste apres son déve- loppement, prend différens arrangemens ; tantôt elle s'élève attachée au sommet de la feuille primaire, comme dans le dat- üer ou les massettes, ou se trouve suspendue à ce sommet ré- duite en filrecourbé comme dans l’ail, ’asphodele et la jacinthe; tantôt cette enveloppe s’attache à la gaine primaire qui envi- ronne la plantule; elle est terminale dans l’alétris et l’alstroëéme- ria , ou dorsale-sessile dans l'iris, le glayeul, l’aloës; ou dorsale æt suspendue à un fil dans l’antheric ; ou radicale dans les gra- minées et les souchets. On se contentera d’indiquer ces évolu= tions ; chacune porte un caractere essentiel et constant qui pour= roit peut-être servir à établir les classes des monocotylédones, si on parvenoit à les observer toutes et à s’assurer qu’elles sont les mêmes dans les plantes qui ont d’autres analogies entre elles. È CLASSE 11 | 5: CLASSE IT. LES MONOCOTYLÉDONES, Etamines hypogynes. Le calice infère manque quelquefois (1). Point de corolle. Etamines hypogynes ou insérées sous le pistils Ovaire supère simple; style et stigmate tantôt sim- ples, tantôt partagés. Semence solitaire, nue, ou cou- verte, ou fruit uniloculaire à une ou plusieurs se- mences. Feuilles presque toujours alternes et en, gaine. | Obs. Cette classe est divisée en quatre ordres. 16. les aroïdes : ils se lient à la première classe, ayant quelque analogie avec les naïades, et se rapprochent de la troisième, ayant un spathe et d’autres caracteres de ressemblance avec les palmiers , les joncs et les graminées ; 2°. les massettes ont Cans la disposition de leurs fleurs quelque chose des aroïdes, mais sont plus voisines des souchets, quoiqu’elles en different, leurs fleurs n’ayant point de calice pailleux , et leur graines manquant de tuniques et de périsperme ; 50. les souchets tiennent le milieu entre les masseties et les graminées ; 40. les graminées, distinguées des autres par leur floraison et leur frucufcation , forment sans contredit un erdre tres-naturel. (1) Pour ne point trop surchärger les descriptions des classes et des ordres d’indications de caracteres variables, nous nous perméttons quelquefois de les retrancher. Nous ne disons point en conséquence que dans la deuxième classe le calice est mono phylle où polyphylle, que les étamines sont déterminées on indéterminées. Ces caractères seront toujours indiqués d’une mantre précise dans la description des genres. k 2 CLASSE II, ORDRE Ie ORDRE PREMIER. Les AroïDes (AROIDEÆY Spadice simple multiflore , nu ou environné d’un spathe. Le calice nul ou simple. Etamines insérées sur le spadice. Les ovaires placés de même , nus ou environnés d’un calice ; tautôt mélés aux étamines , tantôt séparés : autant de styles ou point; même nembre de stigmates ; autant de fruits uniloculaires à uue ou plusieurs semences. L’embryon au centre d’un périsperme charnu. Les feuilles vaginées , alternes , le plus souvent toutes radicales. Le spadice ordinairement solitaire , place au sommet de la tige, ou le plus souvent sur une hampe radicale. Plantes très-rarement caules- cenies. I. Spadice enveloppé d’un spathe. Arbrosinie, Æmbrosinia LL Spathe en cornet, dont la cavité se partage en deux loges par un spadice aplati qui forme la cloison. Antheres sessiles, nom- breuses , situées dans la loge postérieure du cornet et attachées vers le haut de la cloison. 2 glandes au-dessous des anthères. Ovaire arrondi avec un style simple , situé au bas de la cloi- .son, dont le sommet est nu. Capsule polysperme. * AmBRosinis nerveuse, Lam. 4. bassii, Lan. Law. illust. Petite plante dont les feuilles ovales, arrondies, lisses et vertes, pétiolées, sont presque toutes couchées sur la terre. Hampe grêle , plus courte que les feuilles, portant à son som- met une seule fleur verdôtre , tachée de pourpre, de la forme d’un capuchon pointu. Lieu. Là Sicile. %. LES AROÏDES. 53 Cult. Orangerie. F1. en février —avril. #. Cette plante, selon M. Armano , demande beaucoup d’arro- semens en hiver , qui est le temps de sa végétation, et tres-peu en été, et même point dans celui de son repos. Je la cultive en pot sur les fenêtres de mes serres d’orangerie, où elle vient tres bien. Zostere , Zostera. Feuilles en forme de gaîne , portant une sorte de spathe. Spadice linéaire plane, nu dans une de ses surfaces ; l’autre couverte dans sa partie supérieure de plusieurs anthères presque ses- siles, et dans l’inférieure de quelques ovaires nus. Point de style. Stigmates simples. Capsules membraneuses mono- spermes. ZosTÈRE marine, Z. marina, Lan. Alga marina ; FI. fr. Des racines rampantes de cette algue sortent plusieurs feuilles disposées en faisceaux, longues, étroites, planes et pointues. Point de tige. Spadice florifere , naissant du centre du faisceau, pédonculé, portant d’un côté 8 à 10 étamines alternes , et de l’autre autant d’ovaires qui se changent en fruits. Lieu. Les bords de la mer , les rivieres. Ind. Cette plante n’est pas cultivée. On se sert souvent de ses feuilles pour emballer des bouteilles. Celles qui viennent des déparie- mens méridionaux en sont ordinairement couvertes. Gouet , Pied-de-veau , Ærum. Spathe ventru , roulé à sa base. Spadice cylindr., nu à son som- met ; au-dessous flaminifere, àanthères nombreuses, à { côtés ; plus bas, garni d’un double rang de filets; à sa base, cou- vert d’ovaires nombreux et nus. Style o. Stigmates simples et ‘_ velus. Baies globuleuses , à une sem. rarem. à plusieurs. r. Espèces sans tige. Feuilles composées. 1. GOUET à spathe velu ou gobe-mouche, 4. crinitum, H.K. Muscivorum , Lin. Feuilles pédiaires ; les divisions latérales roulées en dedans. Spathe velu int. Hampe garnie à son sommet de poils écartés. $ 54 CLASSE I1; ORDRE Ie Lieu. Minorque. #. F1. en mars. | # 2. G. serpentaire, À. dracunculus. Feuilles pet. pédiaires, grandes et lisses, à 5 à 7 digitations ; lanc. tres-entieres , ondulées. Hampe de 2 à trois pieds, enve- doppée par les gaînes des feuilles, lisse, tachetée, marbrée. Grand spathe terminal, d’un pourpre brun en dedans. Spadice de la même couleur dans sa partie nue, k Lieu. La France mérid. % . FI. en juin et juillet, 5. G. à longue pointe, 4. dracuntium. Feuilles pédiaires , à fol. lanc. tres-entieres. Hampe non ta- chetee, plus courte que le spadice, qui est grêle et verdâtre. Lieu. ’/Amériq. sept. Y. F1. en juin. #: G. à fleur pourpre, 4. venosum, H. K. Feuilles pédiaires, à fol. presque ovales, tres-entieres ; la lame lancéolée, plus longue que la hampe. Lieu. .... . %. FL en mars. # 5. G. à trois feuilles , 4. triphyllum. Feuilles radicales, droites, pét. à 3 fol. ovales, pointues, lisses, glauques en-dessous ; la lame lancéolée, acuminée, de la lon- gueur de la hampe, qui est tachetée. Spadice d’un blanc jau-- nâtre. Lieu. L’Amériq. sept. %. Fl: en juin. 6. G. à tige pourpre-noirâtre, À. atro-rubens ; H. K. Feuilles radicales ternées ; la lame ovale , de moitie plus courte que la hampe. Lieu. La’ Virginie. #. F1. en juillet. 2. Espèces sans tige. Feuilles simples. #7. G.. ombiliqué, 4. colocasia À. peltatum , LAmarcx. Racine tubéreuse , charnue , blanche. Feuilles radicales , pet. ovales , échancrées d’un côté avec des lobes arrondis, grandes , tres-lisses. Le pétiole s’insere sous la feuille et se di- . rige vers sés lobes. Lieu. Le Levant. SEA 11) NS #8. G. bicolore, A. bicolor. Feuilles radicales presque peltées , sagittées , d’un rouge vif LL LES AROÏÎDES« 55 sur presque toute leur surface sup. excepté les bords qui sont d’un beau vert. Lie spathe rétréci vers son milieu ,. presque globuleux à sa base. La lame obronde , acuminée ., droite, un peu roulee. Lieu. Cultivé à Madère. #. FI. en juin et juillet. #9. G. mangeable , 4. esculentum. Feuilles radicales peltées, ovales ; tres-entieres , échancrées à leur base. Lieu. L’Amériqg. mérid. FI... 10. G. trilobé , 4. trilobatum. Feuilles pét. les unes simples et cordif. les autres à 2 ou 3 lobes, ovales , pointues. Spathe verdâtre, avec des raies rou- geatres. Lieu. L'île de Ceylan. Y . FI en mai et jun. Y11. G. sagitté , À. sagitiatum. Chou caraïbe. Racine grosse , douce et laiteuse. Feuilles radicales portées sur de longs pétioles violets , sagitiées , presque triangulaires , à angles divergens et aigus ; violettes et verdâtres. Variété à feuilles et à pétioles verts. Lieu. Les Antülles. %. F1... | 12. G. commun, 4. vulgare, À. maculatum , Li. Feuilles radic. pét. sagittées ; très-entieres , lisses et luisantes. Spadice plus court que le spathe , d’un blanc jaunâtre:, ensuite rougeâtre. Baies d’un beau rouge. Variété à feuilles tachetées de noir ou de blanc. Lieu. Le long des haies. Ind. Frès-commun. # FI. en juillet. * Le gouet d'Italie, 4. lialicum., ne paroît être qu’une va- riété du commun. Ses feuilles sont hastées et pointues. Les pé- tioles très-longs. Le-spathe droit et tres-grand. #13. G, à capuchon , 4. arisarum. ' Feuilles radic. pét. en cœur , oblongues et sagittées , lisses , vertes. Spadice grêle , tacheté, de 3 à 6 pouces. Spathe en . capuchon , rayé de vert et de blanc , courbé en devant. Lieu. L'Europe mérid. #.FI. en avriket mai. #14. G. graminé , À. gramineum , Lamarck. T'enuifolium ; Lin. Feuilles radic. étroites , lancéolées ; presque graminées ; lis. 56 CLASSE II, ORDRE Is ses et vertes. Spadice grêle , nu, foible, paroissant avant les | feuilles , terminé par un capuchon courbé et un chaton hors du spathe. Lieu. L'Europe mérid. #. FI. en avril et mai. 14 bis. G. cornu, 4. proboscideum , Lux. Feuilles radicales pétiolées , sagittées , lisses , vertes. Spathe rayé de blanc et de pourpre, dont le sommet courbé forme une pointe longue et effilée en alêne , ce qui distingue à la pre- mière vue cette espece. Lieu. L'Italie , les Apennins. . Cultivé : à Milan. 3. Espèces caulescentes. Y15. G. arborescent , 4. arborescens. Racine tres-grosse et longue de 2 pieds, blanche. Tige droite de 5 à 6 pieds , ferme , noueuse. Feuilles en faisceau terminal, d’un pied de long , pét. sagittées , lisses , d’un vert obscur. Les péd. ax. portent chacun un spathe oblong et étranglé vers le milieu, épais et lisse. Baies pourpres. Lieu. L’Amériq. mérid. ». 16. G. vénéneux, 4. seguinum. Tige de 5 à 6 pieds , droite , nue, articulée et laiteuse. Feuilles au sommet de la tige , rapprochées , pét. grandes, ovales, lanc. pointues , tres-lisses. Péd. ax. Spathes d’un vert pâle en dehors , pourpre en dedans. Lieu. Les Antilles , pres des rivieres. b . FI. en mai. x7. G. oreillé , 4. auritum. Tige grimpante , nue, noueuse et rameuse. Feuilles termi- nales alt. rapprochées , pet. à 3 fol. simples et lisses ; les laté— rales unilobées. Péd. ax. Spathe étranglé , d’un beau rouge dans sa partie inférieure et interne. Lieu. Les Antilles. 5.Fl... Culi. Les espèces 4, 7, 8,9, 10, 11, 16, 16 et 17, sont de serre chaude. Les espèces 1 , 13, 14 et 14 bis, sont d’oran- gerie. Ces plantes exigent beaucoup de chaleur et des arrose- mens fréquens dans le temps de leur végétation. Il leur fout une bonne terre, et un dépotement tous les aus avant leur LES AROÏDES. 57 pousse ; c’est-à-dire au mois d’avril. On les obtient de graines tirées de leur pays orig. etsemées à la maniere des plantes dé- licates. Quand on les a obtenues , elles se multiplient par sépa- ration de leurs racines. Cette opération se fait pendant tout l'hiver. Les éspeces d’orangerie ou de serre temperée n’en deman-— dent que les soins ordinaires. Leur multiphication se fait comme les précédentes. Les autres sont de pleine terre. Mais, excepté la douxième ind. , les autres ne sont pas trés-rustiques, et périssent assez souvent dans les hivers de la France sept. On doit donc leur donner dans ces pays une situation abritée et chaude. Le pied des murs est une place qui leur est favo- rable ; elles s’y maintiennent beaucoup mieux que dans les lieux ouverts et exposés. On les multiplie comme les autres ; mais comme la plupart poussent de bonne heure , cétte opéra- tion doit se faire aussitôt que les fortes gelées ne sont plus à craindre. La 13° et la 14° bis passent l'hiver en pleine terre dans les pays du midi de la France et en Italie. Us. Les gouets ont presque tous des formes assez singuliereS pour mériter la culture. Parmi les espèces on distingue la se- conde par ses feuilles longues et ses tiges tachetées ; les 7 , 9 et 11 par leurs racines alimentaires : cette derniere a en outre de belles feuilles ; la 8° par ses feuilles nombreuses et d’un rouge éclatant, qui varient agréablement les serres. Les 14 et 15 par leur beau port et leur grand feuillage. Ces deux derniéres sont encore assez rares en France. Leur lait est âcre , brülant et ve- néneux. R Le gouet commun a sa racine tres-âcre lorsqu’elle est fraiche ; mais sèche , elle perd sa causticité. Dans cet état, on l’emploie en med. comme purgative, incisive el expectorante. On en fait aussi de l’amidon. Lorsque le gouet d'Italie, variété du commun , est dans sa floraison par'aite , ses chatons fleuris acquièrent alors un degré de chaleur assez forie pour paroître brülans. Ce phénomène a été vérifié pendant plusieurs années au jardin des fplantes de Paris. Les espèces r et 2 ont une odeur fétide ; et la seconde l’a si 53 lL ELASSE' DT, ORDÉE 1. cadavéreuse , qu’elle attire les mouches , comme la fleur dela stapelie velue. Les especes À. colocasia , esculentum et sagittatum , ont toutes trois des racines blanches , charnues , ordinairement ar- rondies. On les cultive dans une grande partie des pays de la terre , depuis l'équateur jusqu’au 35€ degré, comme substance alimentaire. Leurs racines assez âcres étant crues, deviennent douces par la cuisson."On les prépare, ainsi que leurs feuilles, de plusieurs manières. Elles peuvent remplacer nos plantes pota- gtres , et sont regardées , par les habitans des régions où elles _sont indigènes , comme un aliment sain et agréable. Ventenat a distrait de ce genre plusieurs especes dont :l a fait un nouveau genre qu’il a nommé caladium , nom dont s’est servi Rumphius dans sa Flore d’Amboine , à cause de la différence qui existe dans la situation et la forme des glandes , _et dans les stigmates qui sont glabres et ombiliqués. Les espèces Sont : AruM bicolor. sagitattum, esculentum. ovatum. Ÿ Caladium , VENTENAT. seguinum, arborescens. auritum. 18. CarADium helleborisolium , Ver. Point de tige. Feuilles pédiaires tres-entieres. Spadice de la même longueur que le spathe. | Lieu. La Martinique, d merid. Y. 19. €. v'olaceum. Lieu. Buenos-Ayres. Y. 20. C. variegaium. Espèce caulescente. Lieu. L'Amérique merid. #. Ces trois espèces sont de serre chaude. Elles sont nouvelles et cultivées au Museum. 21. AruM hederaceum , JACQ. PERsooN. Espèce à tige et radicante. Feuilles en cœur , oblongues, acuminées. Pétioles cylindriques. LES AROÏDBS. 59 Lieu. Les bois montagneux de Carthagene, ». 22. ArUM ramosum, Hort, angl. Lieu. Les Indes orientales. Ces deux dernieres espèces sont cultivées en Angleterre. Leur culture doit se rapporter à celle de serre chaude de cet article. 235. Cazanrum pinnatifidum ,Wizro. JacQ. Feuilles radicales , pinnatifides , d’un pied et demi de lon— gueur , d’un beau vert, lisses en-dessus , avec des nervures élevées ; les deux pinnules inférieures divisées en 3 lobes ; por- tées sur des pétioles d’un à 2 pieds. Spathe d’un rouge sanguin. Lieu. Caraque. #. Cultivé à Vienne. 24. Cazanrum à feuilles de nénuphar , C. nymphæifolium, Venr. Wirzo. Feuilles radicales |, ombiliquées , grandes , cordiformes , si- nuéés , tres-lisses , d’un beau vert. Spathe cylindrique , alongé à son sommet. | Lieu. Les Indes orientales. #. Cultiveé à la Malmaison. 25. Cazanrum grandifolium, Jaicçe. Wir. Espèce caulescente. Tige de 2 pieds, droite et rameuse. Feuilles situées dans sa partie supérieure , en cœur , hastées , pointues , tres-entières , luisantes , vertes , nerveuses , d’un à 2 pieds de longueur , et d’un de largeur. Pétioles d’un pied. Fleurs solitaires , péd. ax. Spathe d’un jaune verdâtre , rouge à sa base. é Lieu. Caraque. 5. Cultivé à la Malmaison. 26. C. zanthorhizon, Jaco. Wire. Espèce à tige. Feuilles en cœur , sagittées. Spathe rétréci dans le milieu de sa longueur. Lieu . ... 5. Cultivé à Vienne. 27. C. iripartitum, Jaco. Wizo. Feuilles ternées | dont les pétioles sont nus. Spathe de la même longueur que le spadice. Espèce caulescente. Lieu. Caraque. »b . Cultivé à Vienne. Ces cinq dernières espèces sont de serre chaude. Ge CLASSE II, ORDRE Ie Calle, Calla Spathe plane ou en capuchon. Spadice cylind. couvert d’an- . thères et d’ovaires nus. Styles très-courts. Stigmates poin-. - tus. Baies polyspermes. u #1. Care d’Ethiopie, pied-de-veau d'Afrique, €. ÆE'thiopica. Feuilles rad. droites , à pétioles longs et canaliculés, sagittées, grandes , acuminées et lisses. Hambpe cylind. de 2 à 3 pieds, terminée par un spathe d’un beau blanc , en forme de cornet ouvert qui environne un chaton cylindrique couvert de fleurs jaunes. a Lieu. L’Ethiopie , le Cap. %. F1. en février — avril. 2. C. des marais , C. palustris. Feuilles pét. cordif. pointues , glabres. Hampes de 3 à 4 pouces , terminées par un spathe plane , verdâtre en dehors, et un chaton court et fleuri dans sa longueur. Lieu. Le nord de l’Europe, dans les marais. . Fl. en juillet et août. Cult. Serre tempérée ou orangérie pour la première ; pleine terre pour la seconde. La culture des gouets de serre convient parfaitement à la première espèce ; mais le temps de la multi- plier est en été, lorsqu’elle a perdu toutes ses feuilles. Sa terre doit être consistante et tres-substantielle. Elle demande une température douce, et sur-iout beaucoup d’air en hiver; car pour peu qu’elle s’étiole ou pousse foiblement dans cette saison, elle ne fleurira pas. On doit donc la mettre en hiver sur les ta- blettes des fenêtres ou du moins près des jours. La seconde est ‘une plante rustique qui est peu cultivée , et à qui il faut une si- tuation et une terre tres-humides. Us. La blancheur et l’odeur des fleurs de la premiere l’ont fait depuis long-temps cultiver dans les jardins. Elle mérite à tous égards les soins des cultivateurs. Ses graines mürissent très- bien dans nos jardins. Elle ne fleurit par cette voie de muluipli- cation qu’au bout de 3 à 4 ans. LES AROÏDES, Gr Draconte, Dracuntium. Spathe cymbiforme. Spadice cyhnd. court, couvert de fleurs, chacune ayant un calice à 5 part. coloré ; 7 étam. à an- P thères quadrangulaires ; 1 ovaire, 1 style, 1 stigmate tri- gone. Baie polysperme. * 1. DraconwrTe à feuilles percées, D. pertusum. Plante grimpante et qui s’attache aux arbres comme le lierre. Feuilles alt., pét., assez grandes , ovales, lanc., pointues, re- marquables par des ouvertures placées entre les nervures laté- rales, d’un beau vert. Spathe ax. ovale, cymbiforme, d’un blanc jaunâtre; chaton cylind. , jaune. Lieu. L’Amériq. mérid. 5 . Toujours vert. FI. en ayril—juin. Cult. Serre chaude. Cette plante doit être placée contre les murs de la serre chaude : elle demande des arrosemens fréquens dans le temps de sa végétation. On la multiplie aisément de boutures faites en terre légère et dans des pots plongés dans une couche de chaleur modérée , ou en tannée. Us. On la cultive à cause de la singularité de ses feuilles et de leur grandeur. Plusieurs feuilles ne sont pas percées. 2. DrAcowTE pinné, D. Pinnatum, M. P. | Lieu. L’Amériq. mérid. Cult. Au Jardin des Plantes. Serre chaude. Pothos. Spathe globuleux. Spadice court, épaissi et couvert de fleurs. Cal. à 4 part., { étam. , 1 ovaire tronqué. Style o. 1 suig., 1 baie 1-sperme. * 1. Poros à feuilles en cœur, P. cordata, H. K. Feuilles radicales, grandes, cordiformes, entières , acuminées à leur sommet, nerveuses, portées sur de longs pétioles à leur base. Hampes axillaires , beaucoup plus courtes que les pétioles, Spadice court. Fleurs petites. Fruits bleuâtres, presque ronds. Lieu. L’Amérique. %. FL. en avril. 2. P. fétide, P. fetida, H. K. Dracuntium fetidum, Lux. 62 CLASSE II,ORDRE I. Feuilles en cœur, arrondies, concaves. Spathe presque glo buleux , brun, tacheté de violet. Spadice ovale, pédiculé. Lieu. L’Amérique sept. %. F1. en mars et avril. Culi. La premiere est de serre chaude. La seconde de pleine terre. Ces plantes croissant dans les lieux aquatiques, cette circons- tance doit être la base de leur culture. *3. P. crassinerve, P. crassinervia, H. P. Cette plante forme une touffe de feuilles radicales , longues, assez larges , lancéolées, pointues, tres-entières , un peu repliées longitudinalement en gouttière, dont la nervure, assez grosse et arrondie, saille sur les deux surfaces. Le pétiole épais, creusé, canalicule. Les feuilles ont plus d’un pied de longueur et sont tres-glabres. Les hampes ont un à deux pieds. Le spadice, de 4 pouces de longueur, porte de petites fleurs d’un blanc her- bacé ; il devient noir dans la maturité. Lieu. L’Amériq. mérid. Cult. Serre chaude. f. P. à feuilles ovales, P. ovata ,WVALTH. Cetie espèce a les feuilles ovales, glauques en-dessous, et les baies monospermes. Lieu. La Caroline. % : Culi. Orangerie. On cultive aussi depuis peu de temps l’espece nommée P. Zan- ceolata. Elle est de serre chaude , et est originaire de l’Amériq. méridionale. Cult. Au Muséum. IL. Spadice nu, sans spathe. Oronce, Oruntium. Spadicecylind. couvert de fleurs. Cal. à 6 part. persistant. 6 étam. alternes avec les div. du cal. 1 ovaire. Style o. Stigm. bi- fide. Follicule menue 1-sperme , couverte par Le calice. * 1. OroncE aquatique, O. aquaticum. Feuillesdancéolées, pointues, très-entieres, longues de pres d’un pied , replies en gouttière, ondulées en leurs bords, très LES AROÏDES. 63 glabres et lisses en-dessus , presque sessiles ou peu pétiolées. Hampe cylindrique , de 3 à 4 pouces de hauteur , portant à son sommet plusieurs fleurs sessiles qui l’entourent.: Lieu. La Virginie , le Canada. % . F1. en juin. 2. O. du Japon, O. Japonicum. Feuilles ensiformes, veineuses. Lieu. Le Japon. %.EÆl. en janvier. Cult. La prenuère de pleine terre ; la seconde de serre tem-— pérée ou serre chaude seche. Elles demandent toutes deux la terre de bruyère et une situation à demi-ombre et humide: Acore, Acorus. Spadice cylind. couvert de fleurs. Cal. à G part. persistant, 6 étam. 1ovaire. Styleo. Stigm. en point élevé. Caps. tri- gone , 3-sperme. : * £. Acore odorant, À. calamus. Feuilles rad. droites, ensiformes, engaïînées. Les tiges sem— blables aux feuilles et comprimées comme elles, s’ouvrent sur le côté pour faire sortir un chaton de 2 pouces, jaunâtre, couvert de petites fleurs sessiles. Lieu. Les marais de la France sept. Ind. #. FI. en juillet. * 2. À graminé , À. gramineus, H. K. La pointe des tiges ou des hampes à peine plus ‘haute que les chatons. Cette plante forme une touffe composée d’un tres-srand nombre de feuilles radicales, étroïtes, pointues, engaïinées à leur base, comme celles des iris, hautes d’un décimetre et demi environ , larges de 2 à 6 millimètres (6 pouces sur une ligne et demie ) , striées comme celles des graminées. Lieu. Cultivé en Chine. %. Fl.:en février. Cult. Pleine terre. J’avois indiqué la seconde de serre chaude dans la première édition de cet ouvrage; mais l’ayant essayée depuis en plein air, elle passe tres-bien nos hivers, et mieux même que la première espèce ; elle ne demande aucun soin par- üiculier. | La premiere est souvent cultivée dans les jardins à cause de son odeur, qui imite celle de la cannelle, et de ses propriétés. G4 CLASSE II, ORDRE II, Quoiqu” ellevienne assez bien par-tout, elle croît beaucoup mieux dans les lieux humides et un peu aquatiques , où elle fleurit tous les ans. Mult. par la séparation de leurs pieds. Le premier acore trace à une assez grande distance. Le second élargit HRePOu son gazon. Us. La premiere espece est employée en méd. comme cor-. diale , stomachique et hystérique. Ses racines garantissent les pelleteries de l’attaque des larves d’insectes. ORDRE IL Les Massertes ( TYPHzx). Fleurs monoïques : les fleurs mâles à 3 étamines. rassemblées dans un calice triphylle : les fleurs fe- melles de même.Ovare supère; style simple;semence solitaire '; feuilles alternes en gaîne ; herbes aquati- ques. Obs. La floraison en chaton des massettes les unit d’un côté aux aroides, et de l’autre aux souchets, avec lesquels elles ont encore plus d’analogie , leurs fleurs ayant 3 étamines , étant monospermes et ramassées : elles en different par le défaut de paillettes, de tuniques et de périspermes. Massette, Typha. Chaton double, long, cylind., compacte, sess. entourant le sommet de la tige. Le mâle terminal, à calice à 3 poils et à étam. situées sur un pédicule commun. Le femelle inf., q. f. géminé, à cal. aigretté, à ovaires pédiculés, à stigm. çapil- laires et à semences tres-petites , nues et acuminées. a, MasseTre à fevulles larges, 7°. latifolia. Feuilles rad. droites, tres-longues, lisses, Tige ou hampe de 5 à G pieds, tres-simple, nue, iuoelleuse. Epi brun dans sa maturité. Le mâle presque point séparé du femelle, 2.M. à feuilles étroites, 7°. angustifolia. LES MASSETITES. 65 Cette espèce ne diffère de la première qu’en ce qu’elle est moins haute, que ses feuilles sont plus étroites, et que l’épi mâle est séparé de l’épi femelle. Lieu. Indigene, les marais , les lieux aquatiques. #. FI. en juillet. Rubanier , Sparganium. Chatons globuleux, compactes, plusieurs situés pres de la tige. Les mâles terminaux, les femelles inf. à stig. gémunés, à fruits turbines, mucronés, dont les semences sont redoublées. 1. RUBANIER redressé , $. erectum, ramosum , H. K. Tige de 2 à 5 pieds, rameuse, cylind. Feuilles rad. étroites, ensiformes , triangulaires , lisses, plus étroites vers leur som met. ; Variété à tige simple et à feuilles ensiformes et planes. R. sunple, H. K. 2. R. flottant, S. natans. Tige d’un pied, tres-grêle, simple, garnie de distance en distance de feuilles de 4 à 5 pouces , lisses, planes, engaînées. Chaton mâle, sol. Chatons fem. au nombre de 2 ou 3. Lieu. Les fossés aquatiques. Ind. 1%. F1. en juillet. ORDREÏIIL. Les Soucaers ( CYPEROIDEÆ). Fleurs hermaphrodites ou monoïques , chacune sur une paillette qui fait l'office de calice. Trois éta- mines sous le pistil. Un ovaire supère ; x style; stig- mate souvent triple. Semence solitaire, nue ou tuni- quée , quelquefois environnée de soies ou de poils Qui partent de la base. L’embryon et la germination comme dans les graminées. Paillettes uniflores réunies en épis ou en faisceaux. Tiges en chaumes cylindriques ou triangulaires , le IL, b 66 CLASSE II, ORDRE III. plus souvent sans nœuds. Feuilles floréales sessilés ; les radicales et les caulinaires vaginées ; la gaine entière. I. Fleurs MmonoiqUues Caret , Laiche, Carex. Pailleites disposées en chaton. Fleurs mâles mêlées avec les femelles ou séparées par chatons. 3 stigm. , q. f. 2. Une se- mence tuuiquée , sans poils. Les Lit des feuilles mem braneux. Laiches indigènes AT 1. Un seul épi simple. 1. Larcae dioïque, C. dioica. Tige de 3 à 4 pouces. Epi menu, de 6 à 8 lignes, tout mâle ou tout femelle. Feuilles très-menues, triangulaires , ramassées en: faisceau amplexicaule. Lieu. Les marais, les endroits humides. FL. en juin. 2. L. pulicaire, C. pulicaris. Epi mâle au sommet. Fem. à sa base. Tiges de 6 pouces. Feuilles étroites, disposées comme les précédentes. 6 à 8 se- mences pendantes, imitant de petites puces. Lieu. Les marais. FI. id. Rare. hi Epilleis androgyns. 3. L. compacte, €. vulpina , compacta, F1. fr. Tige d’un pied et demi, triangulaire, accrochante. Epi com- mun, Court, compacte, jaunätre, hérissé de pointes divergentes. Epillets ovales, sessiles, rassemblés. Feuilles fort longues. Lieu. Les fossés, les marais. F1. en juillet. Commune. 4. L. nue, €. leporina, nuda, FI. fr. | Tige de 2 pieds, menue, triang. Epi commun, ouvert, peu garni, point hérissé. { ou 6 épillets ovales, courts, denses, doux au toucher , rapprochés, sans bractées et sess. Feuilles assez longues. | LES SOUCHETS 67 Lieu. Id. Commune. F1. id. 5, L. brizoïdes, C. brizoides. Tige d’un pied, menue, triang. Epillets longs, cylind., imbricés d’écailles brunes, scarieuses et blanch£tres en leurs bords. Chaque épillet a une écaille plus large que les autres et porniue. ; Lieu. Les bois montagneux. Assez rare. FI: id. 6. L. disque, €. disticha. Tige d'un à 2 pieds. Epillets nombreux, environ 20, jau- nâtres et petits. : Lieu. Les prés. Commune. n. L. divisée, €. divisa. Epi commun composé. Epillets obronds, un peu distans, an- drogyns, avec ‘uñe bractée plus longue. ' Semences pointues ; tige presque cylind. Cette espece a beaucoup de rapports à la quatrième. Lieu. I. FL. id. 8. L. hérissée, C. muricata. Tige de 6 à 8 pouces, triang. menue. 4 à G épillets tres= petls, sess., ovales, verdätres, hérissés par les capsules pi- quantes et divergentes. Lieu. Les marais, les bois humides. F1. id. R 9. L. blanchätre, €. canescens. Tige d’un pied, nue, triang. Epillets ovales, sess., écartés , d’un vert blanchätre. 2 petites pointes au sommet des cap- Lieu. Les bois. Assez rare. FI. en mai — août. 10. L. des sables, €. arenaria. Tige d’un pied, triang., nue. 5 à 6 épillets ovales; les 2 inf. écartés des autres et garnis de bractées. Ces épillets sont com- posés de 20 caps. courbes, pointues, blanches à leur base, vertes à leur sommet. Styles rougeûtres. Lieu. Les sables pres de la mer. Assez rare. 11, L. écartée, C. remota. Tiges foibles, grêles, penchées, d’un pied. 5 à G épillets, menus, ovales, blanchâtres, écartés, sont situes dans l’aisselle d'une bractée aussi longue que la tige. 10 à 12 caps. 68 CLASSE II; ORDRE Ille Lieu. Les bois humides. Commune. FI. en août. 12. L. paniculée , C. paniculaia. ; Tige de 2 à 3 pieds, rude, terminée par une panicule res serrée en épi, longue de 5 à 4 pouces. Epillets assez nombreux, imbrices d’écailles brunes, blanchätres, et leurs bords comme panachés. Feuilles tres-longues. Lieu. Les marais. Commune. FI. en mar. Variété moins haute et à épillets plus petits, plus courts et unicolores ; point rare. ei Epillets unisexuels., Les femelles sessiles. 13. L. piquante, C. flava, echinaia. F1. fr. Tige droite, q. f. penchée, de 6 à 10 pouces, obtusément triang. Les capsules ouvertes rendent les épillets hérissés ; ceux- ci sont jaunâtres. Longues bractées. Feuilles aussi longues que la üge. ai Les prés tourbeux. Tres-commune. FI. en juin. . L. pillulifère, C. pillulifera. di de 6 à 8 pouces, foible , tres-menue. de. 4 he fe- els , forts petits, globuleux, tres-rapprochés, 1mbricés d’é- cailles brunes avec une raie verte. L’épillet mâle, roussätre, linéaire. Lieu. Les endroits humides. F1. en juin. 15. L. des rochers, €. saxatilis. Tige de 5 à 6 pouces. Epillets mâles, ovales. Les femelles menus et droits. Caps. coniques, à 3 côtés. Epillets de couleur ferrugineuse. Lieu. Les bois, les collines. FI. en avril. 16. L. globulaire, C. globularis. Tige d’un pied et demi. Epillets petits, d’un jaune noirître. Les capsules blanches en leurs bords. Feuilles douces au toucher. Lieu. Les bois. Assez rare. FI. en avril. 4. Epilleis id. Les femelles pédonculés. 17. L. pâle, C. pallescens. Tige d’un pied, droite. { épillets, on un mâle, ln. , LES SOUCHETS. Go pointu , et 3 fem. , jaunâtres , péd. au-dessous du mâle. Les gaines des feuilles souvent pubescentes. Lieu. Les bois. Assez commune. F1. en mai. 18. L. panisée , C. panicea. Tige d’un pied, triang. , rude. 4 épillets droits ; le sup. mâle et roussätre ; les 3 autres femelles; mais le sup. Gt est souvent mâle à son sommet. Ecailles tres-petites et brunes. Caps. verdä- tres , renflées. Lieu. Les prés. F1. en mai. 19. L. cypériforme, €. pseudocyperus. Tige de 2 à 5 pieds, souvent penchée, triang. Feuilles tres accrochantes. 5 épillets péd., peu distans, s’insérant dans les gaines des feuilles sup. Le mâle est grêle et roussätre ; les fem. verdâtres , et paroissent chevelus par leurs écailles sétacées et 2 pointes qui terminent les capsules. Lieu. Près des ruisseaux , les marais. Assez commune. FI, en juillet. 20. L. espacée, C. distans. Tige d’un pied, droite et glabre , garnie dans toute sa lon- gueur d’épillets fem. , tres-écartés les uns des autres, et naissant d'une gaîne. Le mâle est roussâtre, terminal et obius. Lieu. Les prés. Point rare. FI. en mai. L. des bois, €. sylvatica. Tige d’un pied, penchée , triang. L’épillet mâle grêle , ter- minal, d’un blanc roux. 3 ou 4 épillets fem. , d’un jaune ver- dâtre , écartés les uns des autres et pendans. Feuilles à nervure rude. Lieu. Les bois. Commune. L. en gazon , C. cespilosa. Tige de 3 pouces à 2 pieds, souvent portant 2 épillets mâles. Les le fem. ovales , ternés, presque sessiles. Caps. ovales, avec une pointe tres-courte. Lieu. Les fosses aquaiiques. Commune. FI. en avril. 23. L recourbée , €. recurva. Hupson. Tige d’un pied , glauque, aimsi que les feuilles. Epillets ras- semblés, péd., cylindriques, presque pendans. Le mâle ter- nuual. Les écailles des épillets d’un glauque pourpre. 70 GLASSE IT,.ORDRE III. Lieu. Les prés secs , les bois. Commune. FI. en mai et juin. An. varielas caricis aculæ. * 2/4. L. à feuilles de plantain , ©. plantag inea, Lamarcx. Cette espece se disingue de toutes les autres par le nombre et la largeur de ses feuilles , et par les gaînes de sa tige. Feuilles linéaires, longues, larges d'environ 5 centimètres (2 pouces), pourprées à leur base , droites , planes, nerveuses}, tres-glabres. Tige droite , plus haute que les feuilles, articulée , garnie dans toute sa hauteur de beaucoup de gaïnes alternes etpourprées, por” tant un épi mâle terminal , d’un brun pourpre, très - court et 4 à 5 épillets femelles, grêles, pâles, et distans. Lieu. VAmériq. sept. #. Fleunit à la fin du printemps. 5. Plusieurs des épis tout-à-fait mâles. 25. L. à vessies, €. vesicaria. Tige d’un à 2 pieds , souvent penchée , triangulaire. 2 ou 3 épillets mâles , grèles , pâles , plus menus que les fem. qui sont alongés. Capsules ru et vésiculaires. Lieu. Les marais, pres des rivières. Assez rare. FI. en juin. 26. L. aiguë, €. acuta , rufa, Lan. Tige d’un pied et demi, ferme et épaisse. Feuilles larges, presque glauques. 3 ou 4 épillets mâles, roux noirâtres , assez -gros. Epillets femelles plus longs que les mâles. Caps. brunes et pointues. Lieu. Le bord des ruisseaux. Assez commune. FI. en mai. 27. L. printamiere , C. verna, F1. fr. Æcuta nigra, Lan. Tige moins élevée. Epillets mâles moins nombreux; imbri- cés d’écailles noires. Les étamines jaunes. Ce mélange de cou- leurs distingue cette espèce ou variété. Lieu. Les prés humides. Commune. FI. id. 28. L. velue, C. hirta. Tige d’un pied, droite , foible. 2 ou 3 épillets mâles , tres- grêles , peu écartés , et d’un roux pâle. 2 ou 3 fem. très - dis- tans , axillaires , à peine péd. Capsules blanchätres , velues , ren- flées et coniques. Les feuilles et les gaînes douces , molles et velues. : LES SOUCHETS. 7t Lieu. Dans beaucoup d’endroits. Très - commune. FI. en mal. Aucune de ces espèces n’a d'agrément et d’utilité. Ce sont même de mauvaises herbes qui gâtent les prés , les pâturages et les foins qu’on en retire, à cause de la dureté de leurs tiges et de leurs feuilles qui , dans quelques espèces , Sont si accrochantes qu’elles font l’effet d’une scie. Les bons cultivateurs doivent tâcher de les extirper de leurs prairies. La 24€ seule est cultivée dans les collections. IL. fleurs hermaphrodites. Choin , Schænus. Paillettes fasciculées , conniventes. Semence nue, à poils tres- petits et le plus souvent nuls. 1. CHoin marisque , $. mariscus. Tige cylind. de 2 à 6 pieds. Feuilles longues , triang. , gar- nies de dents aiguës sur leurs bords et leur dos. Lieu. Les marais. Ind. %. FI. en juillet et août. Comm. à St.-Omer. 2. C. mucroné, $. mucronatus, maritimus. F1. fr. Tige d’un pied , cyhnd., nue. F. rad. plus longues que la tige, canaliculées. Epillets ovales , roussätres. Collerette de 3 à G feuilles. Lieu. L'Europe mérid. %.FI... 5. C. norrâtre, S. nigricans. Tige d’un pied , nue, cylind. Feuilles nombreuses , longues, étroites , roides. Fleurs en forme de tête brune. Collerette de 2 feuilles, dont une seule plus longue que l’épi. Lieu. Dans les prés tourbeux. Ind. #. FI. en juillet, Comm. 4. C. ferrugineux , $. ferrugineus. Tige cylind., nue. Epi double, Collerette dont une feuille égale l’épi. | Lieu. L’Angleterre. #. FL id. 5. C. comprime, $. compressus. 72 CLASSE 114, ORDRE Ill. \ Tige d’un pied, presque triang., nue. Epi terminal, distique, comprimé ; collerette d’une seule feuille. Lieu. Les lieux humides. Ind. #. F1. id. Assez rare, 6. C. blanc, S. albus. Tige de Æ à 8 pouces , grêle, feuillée , presque triang. , char- gée d’un à 5 bouquets de fleurs , dont un terminal. Epillets blan- châtres dans leur jeunesse. Semences garnies de filets blancs. Lieu. La France. #. FL id. Ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. Elles n’ont ni agrément ni utilité. Limaigrette. Æriophorum. Paillettes formant un épi imbrice de tous les côtés. Semences nues, environnées de poils tres-longs qui forment l’aigrette sur les épis. 1. LINAIGRETTE à gaine, E. vaginatum. Tige d’un pied , grêle , cylind. Feuilles menues , en faisceau. Epi solitaire , ovale , droit et terminal. Lieu. Les endroits marécageux. #. Fl. en mars et avril. 2. L. paniculée, Æ. paniculatum. Tige feuillée, cylind., de 2 pieds. Feuilles planes. 4 à 7 épis, pendans, bols en panicule terminal. Lieu. Id. Ind. Ces plantes ne sont pas cultivées ; cependant la blancheur et la longueur des poils qui couvrent les épis leur donnent un as- pect assez joli et tres-remarquable. Scirpe , Scirpus. Epillets imbricés uniformément, de tous côtés, de paillettes conniventes. Semence nue , le plus souvent cachée dans un faisceau de poils tres-courts. 1. Un seul épi. £. ScrRPE des marais, $. palustris. Tige cylind. de 8 pouces à un pied. Epi ovale , terminal, à écailles roussâires, blanchâtres en leurs bords. LES SOUCHETS.. : 73 Lieu. Les marais. Ind. %. FI. en juillet. 2. S. des gazons, $. cespitosus. Tiges de 3 à 6 pouces , nombreuses , en gazon. Feuilles me- nues , aiguës. Epi tres-petit, jaunâtre , ayant à sa base 2 valves, dont une légale au moins en longueur. Lieu. Id. #. FL. id. _ 3. S. en épingle, S. acicularts. Tiges d’un à 5 pouces, capillaires. Feuilles capillaires. Epi tres-petit, panaché de blanc et de brun. Lieu. Les lieux humides. Ind. #. FL. id. 4. S. flottant, S. fluitans. Tige feuillée, foible, d’un demi-pied. Feuilles lin., planes, fasciculées. Petit épi terminal. _ Lieu. Les marais. Ind. #. Assez rare. F1. id. 2. Tige cylindrique, portant plusieurs épis. 5. S. des étangs, $. lacustris. Tige de 8 à 15 pieds, nue, moelleuse, grosse. Epillets ova- les, roussâtres , souvent tournés d’un seul côté, péd. terminaux. Lieu. Les fossés, les étangs. Ind. %. FL. id. 6. S. jonciforme , S. holoschænus. Tiges de 3 à 4 pieds, moelleuses , nues. Epillets arrondis , roussätres , la plupartpéd., glomérulés, placés un peu au-dessous du sommet des üges, dans l’aisselle d’une bractée longue et linéaire. | Lieu. La Fr. mérid. , l’Angleterre. %. FI. id. 7. S. glomérulé, S. romanus. Tiges grêles, d’un pied et demi. Feuilles cylind., tres-poin- tues. Epillets ramassés à différentes distances, en tête glomé- rulée, garnis d’une bractée réfléchie. Lieu. La Fr. mérid. #. FI. id. 8. S. sétacé. S. setaceus. Tiges capillaires, de 3 à 6 pouces. Feuilles sétacées. Epillets sessiles , tres-petits, ovales, ramassés, au nombre de 5, au dessous du sommet des tiges. Lieu. Les sables humides. Ind. ##+. Assez rare. T4 CLASSE 11, ORDRE II. 5. Tige triangulaire. Panicule nu. g. S. mucroné , S. mucronaius. Tige nue. Epis glomérulés , sessiles, latéraux. Lieu. L’Angleterre. #. F1. id. 4. Tige id. Panicule feuillé. 40. $. maritime, S. maritimus.— Cypéroïdes. F1. fr. Tige de 3 pieds. Feuilles longues, planes, ayec une côte saillante. Epillets assez gros, ovales, disposés par paquets de 3 à 7. Péd. imbricés d’écailles seches, tronquées et terminées par 3 dents, dont la moyenne est barbue. Lieu. Les fossés près de la mer. Comm. Ind.#. FI. en juillet — septembre. : 11. S. ramasse, S. luzulæ. Tige nue. Ombelle feuillée , prolifere. Epillets arrondis. Lieu. Les Indes orient. %. FL. en août — septembre. 12. S. des bois. S. sylvaticus. Tige d’un pied et demi, terminée par un panicule ombell:- forme et rameux. Epillets ovales, nombreux, extrémement pe- üts, roussâtres, ramassés 2 à 5 ensemble. 2 ou 3 feuilles servent de collerette à la base de l’ombelle. Lieu. Les bords des rivieres. Comm. Ind. #. F1. en juillet. Ces plantes ne sont pas cultivées dans les jardins ordi- naires ; la onzième est de serre chaude. Souchet, Cyperus. ‘Epillets aplatis, imbricés de paillettes disposées sur 2 rangs opposés. Semence nue, sans poils. 1 SoucHET visqueux, C. viscosus, H. K. Tige comprimée, visqueuse à sa base. Feuilles rudes, triang. à leur sommet, Lieu. La Jamaïque. #. Fl. en mai— août. 2, S. nain, C. pannonicus, IL K, EE SS'O'UC'A ET: 75 Tige obtusément triang., couchée, Epis sessiles, presque qua- ternes. Lieu. La Hongrie. +. FL en juillet. 5. 5. long, €. longus. Tige triang., d’un à 2 pieds. Feuilles longues , carenées , striées, pointues, rad,; 5 à 10 péd. inégaux, disposés en om- belle, portant des épillets tres-petits, lin., pointus, roussätres. La collerette à 3 feuilles fort longues. Lieu. La France, l’Angl., les marais, w. FL. id, ‘4. S. jaunûtre, C. flavescens. Tiges nombreuses, en gazon, triang. de 2 à 6 pouces. Feuilles étroites et pointues. 5 à ro épillets sessiles, ramassés et jaunätres, formant une espèce de panicule terminal. Lieu. Les marais, Peu comm. Ind. ÿ. FL 1d. * 5.S$. comestible, C. esculentus. Tiges de 7 à 8 pouces, triang. Feuilles étroites, pointues , carenées, d’un vert glauque. Les épillets de 2 à 5 lignes et rous- sâtres, forment une ombelle serrée, Lieu. La Fr. mérid. w. 6.5. brun, C. fuscus. Tige triang., nue. Ombelle trifide. Péd. simples, incgaux. 5 Epillets rassemblés, linéaires, Lieu. La Fr., l’Allem. £#. FL 1d. * 7.5. à feuilles alternes, €. alternifolius. Cette espèce pousse de son pied plusieurs tiges cylindriques , de deux pieds, tres-droites, terminées par une touffe de feuilles longues de 6 à 9 pouces, planes, pointues, tres-glabres, al- ternes, mais si rapprochées, qu’elles présentent une sorte d’om- belle, ce qui a fait donner à cette plante le nom de parasol chinois. Chaque aisselle des feuilles donne naissance à un pé- doncule, d'environ 3 pouces, qui soutient un épi de fleurs ovale, des côtés duquel sortent plusieurs épis semblables et pédi- cules. Lieu. L’ile de Madagascar. #. Fl. en février et mars. * 7. S. à papier, C. papyrus , Lin. Liges de 6 à 8 pieds environ de hauteur, tres-droites, tri- gones, lisses, d’un vert foncé, terminées par une large om- 76 (CLASSE II, ORDRE IIl belle, avec une collereite de 8 folioles, composée d’un grand nombre de rayons longs, sétacés, se divisant en 3 autres rayons plus courts et aussi sétacés, qui forment la collerette de l’om- bellule. Celle-ci est composée de 3 pédoncules courts, qui portent plusieurs petits épillets alternes, tubulés, sessiles et bruns. les feuilles sont amplexicaules, engaïnées, vertes, blanchäâtres en-dessous, où elles ont un angle saillant, et tres-glabres. Lieu. L'Italie, la Syrie, l'Egypte. #. Cul. Les souchets ne sont cultivés que dans les jardins de bo- tanique ou dans les collèctions nombreuses. Les especes 1, 7 et 8 sont de serre chaude; les autres de xleine terre, mais placées dans les lieux chauds et humides. Le souchet à papier demande la terre de bruyère et une humidité constante. On le multiplie en séparant son collet. On propage de même la septieme espece. Celle-ci a un joli port; elle est, ainsi que la huitieme , ordi- nairement cultivée dans les jardins des amateurs. Us. La troisieme espece a la racine d’une odeur agreable; elle est en usage en médecine comme stomachique. Les tuber- cules de la racine de la cinquième se mangent dans les pays méridionaux; ils ont un goût assez doux. La huitieme servoit aux anciens de papier. Pline décrit les procédés qu’on employoit pour séparer la tige en lames minces qu’on rapprochoit et qu’on colloit ensemble. On voyoit à l’abbaye Saint-Germain-des- Prés, à Paris, un manuscrit des épîtres de saint Augustin écrit sur du papier d'Egypte, qui avoit environ 1100 ans d’antiquite. L’encre avoit conservé sa noirceur. * 9. S. élégant, C. clegans , Wir». Ceite plante forme d’abord un faisceau de feuilles radicales , longues de 5 à 6 décimetres, larges de 7 millimètres, creusées en gouitiere, garnies sur leurs bords de tres-petites dents accro- chantes, tres-glabres sur les deux surfaces. Tige trigone, nue, plus haute que les feuilles, portant à son sommet une ombelle paniculée, composée de plusieurs épillets assez gros, verts d’a- bord, ensuite roussätres, comprimés, à bâles mucronées, ras- semblées plusieurs ensemble en forme de têtes. Collerette de quatre feuilles inégales plus longues que les épillets, dont une a presque la longueur des feuilles radicales. LES SOUCHETS. pa : Lieu. Lies marais de la Jamaïque. %. Cult. Serre chaude ou serre tempérée. Cette espece se multi- plie aisément en séparant sa toufle au printemps. On la cultive dans les jardins de botanique. C’est une assez belle plante. 10: S, à petites fleucs » C. tenuiflorus. Cette espèce, aussi cultivée dans quelques jardins , se distingue par ses épillets linéaires, pointus, extrémement étroits, 11. S. paniculé. C. paniculatus, ort angl, Lieu. Madagascar. Cult. En Angleterre. Killingie, Xillingia. Bâle à 2 valves, inégale, uniflore. Cal. plus long, à 2 valves inégales, 5 étam. 1 style. 2 à 3 stigm. Sem. à 3 côtes, couverte par le calice. KizinGte à trois lêtes, À. triceps, Tige triangul., feuillée à sa base. Fleurs en têtes terminales, psesque ternées , glomérulées, sessiles, avec une collerette de 3 feuilles qui les entourent. Lieu. Les deux Indes. #. F1. en septembre — novembre, Cult, Serre chaude. - ORDRE I V. Les GRAMINÉES (GRAMINEÆ ), Fleurs placées dans une espèce de calice auquel Linné a conservé ce nom, mais qu'on appelle plus ordinairement le. La bâle, ordinairement bivalve, est uniflore ou multüflore , renfermant dans ce der= nier cas deux ou plusieurs fleurs distiques dans un épillet. Chaque fleur a un calice (corolle suivant 78 CLASSE 11, ORDRE 1V. . Linné ) semblable à la bâle , le plus souvent bivaive ; Ja valve extérieure quelquefois barbue. Etarmines in- sérées sous le calicé , lé plus souvent an nombre de 3 ; leurs anthères longues et bifurquées. Ovaire unique ; sup he environné à sa base de deux petites écailles qu'on n aperçoit pas toujours ; deux styles et ordinair ement deux stigmates plumeux ; ; quelque- fois un style etun stigmate simple ou divisé. Semence solitaire , nue où couverte de la valve. intérieure et persistante du calice. Embryon petit et attachéau côté inférieur d’un périsperme fariueux. Lobe res- tant, lors de la germination, attaché avec le péri- sperme à la gaine primaire qui enveloppe la plumule. Racimes fibreuses; capillaires. Tiges presque tou jours simples et herbacées , nommées chaumes. Ces chaumes sont cylindriques , fistuleux où remplis de moelle, articulés avec des nœuds de distance en distance. Féuriies alternes vaginées 3 ‘dont les gaines sont fendues ] jusqu ’au ere dont elles par tent. Fleurs réunies en épi ou en panicule cachees avant leur développement dans la gaîne de la ous supérieure. Cbs. Cet ordre merite une attention particuhere. Sa fleur renfermée dans une bäle, sa semence toujours solitaire, son périsperme farineux, la situation et la manière de germer de son embryon, la conformation uniforme de sa tige; on pour- roit y ajouter son emploi à la nourriture de l’homme et des ani- maux qui lui sont utiles, lui assignent une place disuinguce dans l’histoire des plantes. Le périsperme est couvert d’une double membrane ; 1l a un côté convexe, au bas duquel se trouve une petite fosse, dans laquelle l'embryon est caché sous les membranes; le côté opposé est ordinairement sillonné. L’em- bryon à demi-entouré du périsperme, ne lui paroil attaché que LES GRAMINÉESS 7 par les membranes qui l’environnent; il l’est peut-être par de petits vaisseaux qu’on n’aperçoit pas. La germination commen— cée, la semence se gonfle, la double membrane qui couvre l'embryon se rompt, le périsperme s’amollit, le ‘lobe de l’em- bryon dilaté presse la fente opposée; la plumule, nourrie des sucs du lobe et du périsperme qui conviennent à sa foiblesse, s’é- chappe par la partie supérieure du sillon ; plusieurs radicules sortent inférieurement, l’une , verticale , doit se changer en ra- cine rameuse; les autres , au nombre de deux ou davantage, sont horizontales et doivent former des tiges par la suite. De même que l’on observe dans la semence des graminées, lors- qu’elle est müre, trois parties d’une conformation différente, le périsperme farineux, l’embryon glutineux, et les membranes qui fournissent le son, on distingue aussi trois parties dans l’em bryon lorsqu'il germe: le lobe latéral, la plumule qui s'élève et la radicule qui s’échappe en bas. I. 2 styles. 1 ou 2 étamines., Flouve , Anthoxanthum. Bâle. 1. flore à 2 valves. Cal. à 2 valves, oblong et acuminé. 2 écailles int. 2 étam. Frouve odorante, À. odoratum. Tige d'un pied , siaple. Epi brun , dont les fleurs sont poin- tues, avec des barbes courtes. Lieu. Dans les prés et les pâturages. Très-comm. Ind.#. F1. en mai. Cette plante donne une bonne odeur au foin. Cinva, Cinna Bale uniflore, à 2 valves. Cal. à 2 valves. 1 étam. Cixwa en roseau, C. arundinacea. Tiges de 2 à 3 pieds , glabres, nombreuses. Feuilles glabres, 60. CLASSE I1, ORDRE IV. rudes en-leurs bords. Panicule rameux , resserré. Epillets come primés. \ . Lieu. Le Canada. Ÿ. Cult. Pleine terre. IL 2 styles, 3 étam. Bâle x.flore. Vulpin , Ælopecurus. | Bâle à 2 valves. Cal: à 1 valve à sommet simple. 1. Vuzrin bulbeux, 4. bulbosus. Tige d’un pied. Epi terminal serré, cylind., velu, barbu. Lieu. La Fr. mérid., l’Angl. Y%. F1. en juillet. 2. V. des champs, 4. agrestis. Tige grêle, d’un pied. Epi grêle, de 5 à 4 pouces id. Bäles glabres. Barbes de 2 à 5 lignes. Lieu. Ind. Y#. F1. id. 3. V. des prés, À. pratensis. Tige de 2 pieds. Epi cylind., velu, d’un vert cendré, sans barbe. Lieu. Les prés. Ind. #. F1. en mai. 4. N. genouillé, À. geniculatus. Tiges d’un pied, à demi-couchées, coudées aux nœuds. Epi grêle, serré, vert et blanc. Bâles terminées par deux petites cornes. Lieu. Les fossés. Ind. #. F1. en mai — août. 5. V. des Indes, À. indicus. : Epi cylind. avec de petites collerettes sétacées, fasciculées, biflores. Les péd. velus. Lieu. La Jamaique. {:$. FL. en juillet — octobre. Les espèces 2, 3 et 4 font parte des herbes de nos prés; la cinquième est de serre chaude. : LES GRAMINÉES. 8x 1 Fléau , Phleum d Bâle à 2 valves, tronquée, acuminée, sessile. Cal, à 2 valves plus petites. 1. FLéau des prés, P. pratense , T'axmoruy. | Tige de 5 à 4 pieds, droite. Epi cylind., serré, de 3 à 5 pouces. Bäles petites, ciliées , terminées par 2 dents. Lieu. Les prés. Ind. %. FI. en juillet. 2. F. des Alnes, P. alpinum. Tige d’un pied. Epi d’un pouce, velu, noirâtre. Bâles ci- hces, velues, à 2 cornes. Lieu. Les Alpes. Y. 5. F. noueux, P. nodosum. Tige coudéeaux nœuds, couchée inf. Epi cylind. a ei vE Bâles ciliées, blanchîtres. Lieu. hs champs. Ind. #. 4. F. des sables, P. arenarium, Phalaris arenaria, H. K. Tiges de 4 à 6 pouces , un peu coudées. Epis de 6 à 10 li- gnes , rétrécis au sommet. | Lieu. Les sables près de la mer. nd. #5. 5. F. couché, P. supinum. Tiges d’un pied , couchées. Epis terminaux ét ax, ; ovales , obius , de 6 lignes. Lieu. La Fr. mérid. Phalaris, Phalaris, Alpiste. Bâle à 2 valves égales et carenées. Cal. à 2 valves plus petites. * y. PHazaris des Canaries, P. canariensis. Alpiste, muillet vulg. Tiges de 2 pieds , articulées , droites. Epi terminal , ovale ; ad. ; nu , panaché de vert et de blanc. Les valvesext. gla- bres ; les int. velues. Lieu. La Fr. , l'Angl. ##. FL en de os 2. P. aquatique, P. aguatica. I1e 6 02 CLASSE 11, ORDRE IVe Epi cylindrique. Bâles cal. carenées , denticulées. Cor. à 3 valves ; les int. velues ; l’ext. tres-petite | tubulée. Lieu. L'Egypte. £+. F1. en juin et juillet. 3. Pazéoïnes, P. phleoïdes. Epi cylind. Bâles cal. carenées , trés-entiéres, un peu rudes. Lieu. Les prés. Ind. %#. F1. id. 4. P. à vessies, P. utriculata. Tigés d’un pied. Epi ovale, de 6 à 9 lignes , garni de barbes, enveloppé , dans sa jeunesse , par la gaîne de là feuille sup. renflée en vessie. Lieu. La France. +. FL. id. #5. P, rouge. P. paradoxa. Epi naissant d’une gaïîne , rétréci inférieurément ; son som met élargi , panache de vert et de blanc. : Lieu. La Fr. mérid. #4. FL id. 6. P. paniculé, ?. paniculata. Epi. cylind. Bâles cal. carenées , enflée en-déssus. Lieu. L’Angl. #4. FI. id. PHazanris roseau. /’oy. Roseau coloré. Phaltris arundinacea, Linn. : Us. L’espèce première est cultivée dans les jardins pour Ia nourriture des serins et autres petits oiseaux ; elle demande une bonne terre et une exposition chaude. On sème sa graine en mai , avec celle des millets cultivés et panis. Paspal , Paspalum. Bale à 2 valves égales , obrondes, concaves. Cal. à 2 valves presque égales à la bâle. 4. PasPaL à fossettes, P. nee, Epis alternes. L’axe membraneux. Fleürs alternes. Cal. à plusieurs nervures , parsemé de fossettes à l’ext. Lieu. Lies Indes or. #. FI. en juillet — septembre, 2. P. paniculé, 2. paniculatum. Epis paniculés , rassemblés en verticilles. Lieu. La Jamaique. #4. FL 1d. LES GRAMINÉESe 85 5. P. distique, P. disticum. Deux épis , l’un presque sessile. Fleurs acuminées. * Lieu. Y. @'. F1. id. Cult. Serre chaude. #4. P. stolomifere , Paspalum stoloniferum. Bosc. P. race= mosum, Lam. Ilustr. Tige de 2 pieds (6 décimetres +) , tres-glabre , couchée et stolonifere à sa base. Feuilles engaînées , linéaires-lancéolées , pointues , tres-glabres. Fleurs en grappe terminale d’un demi- pied ( 1 décimètre + de longueur ) , composée de go à 100 épil- lets alternes , presque verticillés , dont l’axe , en forme de feuille étroite et ondulée , porte environ 2/4 fleurs unilatérales , dont les bâles sont ovales , plissées et comme crépues en leurs bords. Les épillets sont d’abord blancs , ensuite rougeâtres. Lieu. Le Pérou. #4. FI. en août. Cult. Pleine terre. Semer sur couche où l’on peut laisser cette plante , ou bien la repiquer à une situation chaude, et dans une bonne terre. Us. Cette graminée a de jolis épillets qui ont beaucoup de rapport à ceux du panis , mais qui en different par la situation unilatérale des fleurs. 5. P. membraneux, P.membranaceum, Lam. Ceresia elegans, Pers. p Cette espèce est tres-jolie et remarquable par l’axe de ses épis, qui les couvre en partie et qui est fauve , et par l’abondance d’un duvet d’un blanc de neige et soyeux , qui environne les fleurs. Elle est originaire du Pérou. {£$. Panis, Panicum. Bâle à 5 valves ; la troisième ext. plus petite et dorsale. Cal. à a valves, cartilagineux, persistant. 1. Espèces à épis. 1. Panis soyeux, P. sericeum. Epi cylindr. Filets sétacés de la longueur des leurs. Feuilles planes. ( A Li CLASSE II, ORDRE 1: Lieu. Les Indes occid. 2. FI. en juin — septembre. 2. P. rude, P. verticillatum. — Asperum. F1. fr. Tiges d’un pied et demi , à nervure blanche. Epi de 2 à 5 pouces , garni de filets accrochans , verticillés. Les petits ra- meaux quaternés. Lieu. Les champs. Ind. +. F1. id. 5. P. lisse, P. glaucum , lævigatum. F1. fr. Tiges de 8 pouces à 18. Epi cylind. de 2 pouces , point ac- crochant , composé de paquets de fleurs plus ou moins serrés. Filets roussätres. Lieu. Les deux Indes , l'Amériq. sept. £##. F1. id. L'espèce P. viride est, selon Lamarck , une variété de celle — ci, que l’on distingue peu ; elle est ind. +5$. *A4. P. d'Italie, P. italicum. Epi composé. Epillets glomérulés , mélés de poils sétacés. Les péd. hérissés. Lieu. Les deux Indes..f:$. FI. id. 5. P. ergoté, P. crus corvi. Epis alternes, unilatéraux. Epillets presque divisés. Bâles his . pides , presque barbues. Axe trigone. Lieu. Les Indes or. 5. FL. id. 6. P. ergot de coq, P. crus galli. Epis alternes , rudes , conjugués. Bâles hérissées. Axe tri- gone. Tige d’un à 2 pieds. Lieu. Les champs. Ind. ft. F1. id. 7. P. pourpre, P. colonum. Epis alternes, unilatéraux , nus , ovales , rudes. Axe cylindr. Lieu. Les Indes or. F:$. FL. id. 8. P. sanguin, P. sanguinale. Tiges de 6 à 10 pouces, un peu couchées. Feuilles velues. 5 à 7 épis in., rougeâtres , en digitations peu ouvertes. Les gaines des feuilles ponctuées. - Lieu. Ind. #4. FI. id. 9. P. dactyle, P. dactylon. Rejets rampans et écailleux. Tiges de 5 à 8 pouces , couchées et disposées en rosette. 3 à 5 épis digités , ouverts, velus à leur . base. ; - | LES GRAMINÉES, 85 Lieu. Ind, #. Fl.id. 10. P. fihforme, P. filiforme. Epis presque digités , rapprochés , droits ;+ lin. flexible. Les dents à deux fleurs , dont une est sessile. Lieu. L’Amériq. sept. &+. F1. id. L’axe 2. Espèces paniculées. 1. P. coloré, P. coloratum. Panicule ouvert. Etamines et pistils colorés. Tige rameuse. Lieu. L'Egypte. £:+. F1. id. à 12. P. rampant, P. repens. Tige rampante et grêle. Panicule effilé. Feuilles divariquées Lieu. Cultivé dans les Indes or. £5#. FL id. #15. P. miliacé, P. miliaceum. Panicule lâche et foible. Gaînes des feuilles nee Bâles mu- cronées , nerveuses. Lieu. Les Indes or. ##, F1. id. 14. P. capillaire, P. capillare. : Panicule capillaire, droit , ouver lues. Lieu. La Virginie , la Jamaïque. #$. F1. en juin — août. 15. P. à larges feuilles, P. latifolium. : Panicule dont les grappes latérales sont simples. Feuilles ov. ; Janc. , velues à leur collet. Lieu. L’Amériq. sept. £:t. FI. en août et septembre. 16. P. en arbrisseau, P. arborescens, Bambos quorumdam. Panicule tres-rameux. Feuilles ovales , obl. , acuminées. Lieu. Les Indes or. D. F1. en mars et avril. Cette espece souligneuse forme un buisson de 2 à 5 pieds de hauteur , composé d’un grand nombre de tiges noueuses , re- vètues des gaines blanchätres de leurs feuilles. Celles-ci ont un pouce et demi de longueur , sont alternes , tres-glabres , et d’un vert glauque en-dessous. Ce Panis a plutôt FPaspect d’un bambou que d’une espece de ce genre. 17. P. effilé, P. vireatum. t, garni de feuilles ve- 66 CLASSE 11, ORDRE 1 v.. Panicule efglé. Bâles acuminées , glabres, l’extérieure tres- ouverte. Lieu. L’Amériq. sept. #. FI. en août et septembre. Cult. Parmi ces panis , les espèces 1 , 5,7 , 11,12, 14 et 16 , sont de serre chaude ; maïs comme , à l’exception de la seizième, elles sont toutes £:+ , il est inutile de les mettre , dans cette serre ; il suffit de les semer au printemps sur une couche chaude et sous châssis , et d’en entretenir la chaleur pendant l’été pour porter ces plantes à leur frucüfication. L'espèce 16 est fort singulière par sa nature ligneuse , tres-rare dans les graminées. On la multiplie tres-aisément par ses rejetons. Ces plantes ne sont au reste cultivées que dans les écoles de botani- que et dans les collections trés-nombreuses. Voyez Millet. Millet, Millium. Bâle à 2 valves ventrues , presque égales. Cal. à 2 Valves, plus petit que la bâle. Stigmates en forme de pinceau. 1. Mixer panicé , M. lendigerum, Agrostis panicea, Law. Tiges de 6 à 7 pouces , un peu coudées. Panicule resserré en épi , long d’un pouce. Lieu. La Fr., l'Angl. &$. FL en juin et juillet. 2. M. digité, M. cimicinum. Agrostis digitata , Law. Tiges assez droites , d’un pied. Feuilles lanc., à bords velus. Fleurs alternes , 4 ensémble à chaque insertion , imitant des di- gilations unilatérales. Lieu. L'Inde. {#. F1. en juillet — septembre. 5. M. épars, M. effusum. À. effusa , Law. Tige de 3 à 4 pieds , droite et grêle. Panicule élargi , lâche ei peu garni. Petites fleurs. Graines rondes , jaunes et luisantes, Odeur agréable. Lieu. Les bois. Ind. %. FL. en juillet. 4. M. à fruits noirs, M. paradoxum. 4. melanosperma, Law. Tiges de 3 pieds. Panicule tres-lâche. Graines noires , lui santes. ” LES GRAMINÉES. 87 Lieu. La Fr. merid. f5. FL. id. Ces plantes ne sont guère cultivées. J’ai remis à dire , sous ce genre plus connu que celui de pa- mis , que le millet des oïseaux dont la graine est alongée , est l'espèce 13 du genre panis , et celui dont la graine est ronde est la quatrième du même genre. On les cultive tous deux en France , ainsi que le phalaris ou alpiste premiere espèce, pour la nourriture des hommes , dés volailles et des oiseaux en cage. Le panis d'Italie ou millet à graine ronde est celui qu’on seme le plus , parce qu’il exige moins de chaleur que l’autre, dans les pays sept. On les sème tous deux vers le mois d’avril , lors que les gelées printannieres ne sont plus à craindre , car ces plantes n’en supportent pas la moindre. On les sème , dis-je, à la volée dans une terre douce, légère, bien amendée et à l’exp. la plus chaude. On les recouvre peu , et on tâche de les ga- rantir des oiseaux jusqu’à la germination. L'espèce d'Italie, qui porte des panicules fort lourds , demande à être soutenue lors- que ses grains sont formés , et à être préservée , ainsi que l’au- tre , des oiseaux qui, dans ce temps , n’en laisseroient aucun grain. Us. Ces millets sont employés dans la Fr. mérid. comme aliment. On en fait de bonnes bouillies. On sait que c’est la nourriture la plus ordinaire des petits esclaves 5 on tient en cage, et sur-tout des serins. Agrostis, Agrostis. Bâles à 2 valves aiguës. Cal. à 2 valves , plus grand que la bäle. Ce genre est fort peu distingué du précédent. 1. Fleurs munies de barbes. r. Acrosris des champs , 4. spica wenti. Tiges nombreuses , de 2 pieds. Panicule ample , alongé , «penché d’un côté , rougeätre. Les péd. souvent capillaires. Lieu. Les champs. hd. f+. F1. en juillet. 2. À. panicé , À. panicea. 88 CLASSE II, ORDRE IV. : Panicule presque en épi. Les rameaux fasciculés. La barhe de la valve florale tres-courte. Aiton distingue cette espèce du millet panicé de Lamarck et en indique 2 var. ; l’une à rameaux ouverts, l’autre à rameaux _ serrés. Lieu. La Fr., VAnel. +, Fl. id. 3. À miliacé , À. miliacea. Tiges de 2 ed, Panicule resserré , rougeûtre. pes barbes courtes. Lieu. La Fr. mérid. , l'Espagne , la Sibérie. #. F1. id. _À. A. interrompu, À. interrupta. Tige de 7 à 8 pouces. Panicule resserré, interrompu. Cette espece n’est peut-être qu’une variété de la premiere. | Lieu. Les champs. Ind. #$. F1. en juillet. 5. A. bromoïdes , À. bromoïdes. Tiges droites , d’un à 2 pieds. Panicule en grappe droite et alongée. La barbe droite 3 fois plus longue que la fleur. Lieu. La Fr. merid. 6. À. en roseau , À. arundinacea. Tiges de 3 pieds. Panicule étroit , de 5 à 7 pouces. Les fleurs sont d’un vert blanchätre teint de pourpre. Lieu. Les montagnes de la France. %. *7. À. argenté , À. calamagrostis. Tige de 2 à 3 pieds. Panicule dense, de 6 pouces , d’un bril- lant argenté. Lieu. La Fr. mérid. #. 8. À. genouillé , À. canina. Tiges couchées et coudées. Panicule resserré , de 2 à 4 pou- ces , d’un violet pourpre. Lieu. Les champs humides. Ind. #. FL. en août. * >. Fleurs sans barbes. 9. À. traçant , 4. siolonifera. Tiges rampantes et coudées. Fleurs petites, pointues , en pa. nicule resserré , de 2 ou 3 pouces , ord. rougeñtre. Lieu. Les endroits humides et sablonneux. nd. #. FL. 1de 10. À. capillaire , 4. capillaris. * LES GRAMINÉES,. 89 3 à 4 tiges droites, d’un pied. Fleurs nombreuses , rougeä- tres, en panicule étendu , de 4 à 6 pouces , dont les rameaux sont capillaires. Lieu. Les champs. Ind. #. F1. en août. 11. À. blanc, 4. alba. Tiges rampantes. Panicule lâche. Bâles cal.égales. Lieu. Les bois. #. F1. 1d. 12. À. du Mexique , 4. Mexicana. Feuilles nombreuses en touffe. Tiges d’un pied et demi. Panicule étroit, resserré. Bales florales et cal, très-pointues. Lieu. L’Amériq. mérid. #. FI. en juillet — septembre. 135. À. à épis filiformes, 4. minima. Tiges tres-nombreuses, de 2 pouces, capillaires, terminées par un épi linéaire, rougeätre, de { à 5 lignes. Lieu. Les endroits sablonneux, #. FI. en mai. 14. À. des Indes, 4, Indica. Tiges droites. Panicule alongeé , à rameaux alt., resserrés contre la tige. Lieu. Les Indes. ?:f. FL en juillet. 3. Fleurs disposées EN CTOIL « 15. À. fourchu , À. lenta, H. K. Epis presque ternés, en ombelle. Fleurs sans barbe, oblon- gues et pointues. Valves cal, presqu’égales. Feuilles et gaines rudes au toucher. Lieu. Les Indes or. £#. F1. id. 16. À. à feuilles planes, 4. complanata, chloris petræa, Mi- . CHAUX. Episglabres, en ombelle. Lesvalves cal.ext., barbues. Feuilles planes, glabres ainsi que leurs gaines. Lieu. La Jamaïque. #. FI. id. Cult, Les especes 12, 14, 15 et 16 sont de serre chaude. Elles ne sont, ainsique lesautres étrangeres, cultivées que dans les écoles. Cepéiélar la 7€ mérite, par son panicule brillant, de l'être dans les jardins . curieux. | go CLASSE II, ORDRE IV. Stipe , Séipa, Bêles à 2 valves. Cal. à 2 valves, dont l’ext. se termine en une barbe articulée à sa base, extrêmement longue. * 1. STIPE empennée, &. pennala. Feuilles jonciformes , fasciculées , très-menues. Tiges de 2 pieds, droites, grêles, terminées par un panicule étroit. Chaque fleur porte une barbe tres-longue et plumeuse. Lieu. Les lieux secs, la Fr., lAngl. %. F1. en juillet. 2. S. joncée, S. juncea. : Tige de 2 à 3 pieds. Feuillesétroites , jonciformes, velues int. Panicule un peu épars, d’un pied. Barbe de 4 à 6 pouces, qui se courbe et se tortille en tous sens. Lieu. La F. mérid. y. FL id. 5. S. sparte , S. tenacissima. Feuilles de 18 à 30 pouces, sortant par touffes de gaînes ra- dicales, larges de 2 lignes, prenant une forme cylindrique en müûrissant. Tige droite, de 5 à 4 pieds, terminée par un pani- Cule très-étalé de fleurs , dont la barbe est trés-longue, mais moindre que celle des fleurs de la 1'© espèce, et très-glabre. Ses semences sont plus menues et moins longues. On la multiplie par les semences. Lieu. L'Espagne merid. #% . FL. en mai. Us. La première espece offre, par ses longues barbes que le moindre vent agite, et qui pendent avec grace, un aspect trop singuler pour ne pas la faire entrer dans les jardins. Toute terre lui convient; elle se multiplie d’elle-même. | L'espèce 3se rouit commele chanvre ; on en fait des cordages très-estimés pour la marine; onl’emploie en tapis, en naïtes; on est même parvenu à en faire des étoffes. Il y a à Paris une ma- nufacture de sparterie. 4. S. tordue , Stipa tortilis , Desronraines , Flora ailani. Cette stipe, connue de Tournefort, se distingue des autres espéces par son panicule jaune , par ses arêtes velues et tortues inférieurement, et par ses calices intérieurs aussi velus , qui tombent avec la graine. LES CGRAMINCES Ô1 Elle est cultivée nouvellement au jardin du Muséum, et dans d’autres jardins de botanique. Lieu. L'Egypte , la Barbarie. +54. Lagurier, Lagurus, Bâle à 2 valves, velues et barbues à leur sommet. Cal. à 2 val- ves, dont l’exl. a 2 barbes à son sommet et une sur le dos. 1. LAGURIER ovale, L. ovatus. Tige de 6 à 7 pouces, terminée par un épi ovale, blanchätre, très-velu , et dont les barbes sont tres-saillantes. : Lieu. La Fr. mérid. ##. F1. en juillet septembre. 2. L. cylindrique , L, cylindricus. Tigede 2 pieds, épicylind., de 5 à 7 pouces, cotonneux, tres velu, mais sans barbes. Lieu. Id. %. Cult. Pleine terre. Sucre , Saccharum. Bâle à 2 valves, lameuse à sa base. Cal. à 2 valves. *1. Sucre oflicinal, S. officinarum , cannamella, LA. Plusieurs tiges, hautes de 8 à 10 pieds, droites, fermes, ar- tculées, glabres. Feuilles longues de 2 à 3 pieds, larges d’un pouce et demi, dont la base concave embrasse la tige d’une ar- ticulation à l’autre ; l’autre partie s’étend de chaque côté et forme l'éventail. Elles sont denticulées en leurs bords, d’un beau vert avec une nervure blanche. Au milieu de ces feuilles s’éléve un panicule droit, terminal, de 2 à 3 pieds, dont les rameaux sont divisés et subdivisés , et les fleurs garnies d’une laine qui les cache à la vue. Lieu. Les deux Indes. %. F1. 2. S. de Ravenne, S. Ravenneæ. Tiges de 3 à 4 pieds, articulées, fermes. Feuilles d’un pied , rudes en leurs bords. Panicule rameux , de 6 à 8 pouces, lui. sant et soyeux, À o2 CÉASSE II, ORDRE IV. Lieu. La Fr. mérid. . Cult. La premiere espèce, qui est la plus cultivée, est de serre chaude etde tannée.lle demande une bonne terre substantielle et consistante , des arr. fréquens en été, modérés en hiver; une chaleur constante. On doit la dépoter tous les ans , ets’ilse peut la mettre dans de plus grands pots, sans couper aucunes racines. Leur retranchement lui fait tort et souvent la fait périr. Mult. par ses rejetons qu’elle pousse abondamment de son pied , en— levés avec précaution au printemps, mis dans de petits pots et plongés dans la tannée ; il faut les arroser souvent jusqu’à leur parfaite reprise. Us. Tout le monde connoït l’usage du sucre qu’on retire de la partie moelleuse des tiges, par le moyen de la pression dans les moulins et de la cuisson. Le sucre , après avoir été épaissi par la cuisson et légerement raffiné, se nomme sucre brut ou moscouade. Uneautre opération deraffinage en fait ce qu’on appelle casson- nade ; cette cassonnade mieux préparée , prend le nom de sucre terré. C’est dans ces deux derniers états que le sucre s’envoie en Europe , où on le raffine de nouveau pour en faire des pains blancs etbrillans. On les distingue en fins et superfins, en raison de leur blancheur et de leur pureté. Le sucre se crislallise comme les autres sels. Lorsqu'il est ainsi, on le nomme sucre candi. Il y en a de blanc et de roux , selon la qualité du sucre qu’on a employé. : D'une écume du sucre ou de la partie liquide qui est restée après la première cuisson, on en tire, par la distillation , une liqueur tres-forte qu’on appelle rhum ou tafa. | Le sucre est des plus sains. fl n’échauffe pas , comme plu- sieurs personnes le croient, à moins d’en faire un trop grand usase. Îl entre dans une foule de préparations alimentaires et médicinales et donne à toutes de la douceur et de l'agrément. La seconde espèce peut être cultivée en serre tempérée. 3. S. adpressum. La Honsrie. l a Cult. en Angleterre. 4. S. munga. Les Indes. * 5.S. du Mexique, S. Mexicanum. Cette espece, dont M. Armand m'a envoyé des graines qu LES CRAMINÉES.' 03 out tés-bien levé, a une tige droite, cylindrique , striée , de la grosseur d’un tuyau de plume, glabre et noueuse ; des feuilles étroites, assez larges, embrassant la tige dans la moitié environ de leur longueur, finement striées et garnies de poils blancs, tres-soyeux et tres-doux au toucher. Lieu. Le Mexique #. Cult. Serre tempérée. III. 2. styles, 3 étarmines. Bâle 1-flore. Fleurs polygames. Houque , ÆHolcus. Bâle à 2 valves, q. f. à 2 fleurs. Cal. à 2 valves, dont l’ext. est barbue à son sommet. Fleurs mâles mêlées avec les herma- phrodites , privées de calice et d’ovaire. * 1. Houque sorgho , À. sorghum. Gros millet. Tiges épaisses, moelleuse , articulées, de 7 à 9 pieds. Feuilles graminées, aussi grandes que celles du sucre, et à-peu-pres de même forme. Panicule droit, terminal, de 5 à 7 pouces. Les ranufications verticillées. Semences rondes et un peu pointues. Bâles velues. Variétés. 1. À semences blanches. 2. Idem..... jaunâtres. 3. Idem..... noirîtres. 4. À panicule tres-lâche et pourpre. Lieu. Les Indes. {:$. FI. en juillet. Il paroït, suivant Lamarck, que l’Holcus saccharatus de Linné est une variété de celui-ci. * 2. H. d'Alep, Æ. Alepensis. Tiges droites, articulées, de 5 à 6 pieds. Feuilles plus étroites que celles de l’espece précédente. Panicule plus lâche et brun: Bâles glabres. Lieu. La Syrie. &. F1. id. 3. H. à épi, À. spicatus. 94 CLASSE II, ORDRE IV. Tiges de 4 à 5 pieds, articulées, moelleuses. Epi termina cylind., serré, de 4 à 6 pouces, velu, d’un vert blanchâtre. Fleurs presque quaternées, fasciculées, environnées d’une col- lerette de paillettes sétacées. Lieu. Les Indes orient. {#. Plusieurs variétés. 4. H. à grappes, {. racemosus. Tige d’un pied et demi, nue. Epi terminal, de 7 pouces, tres-Velu. Les pédicules des fleurs garnis de filets sétacés et plumeux. Lieu, L’Arabie. 5. IX. laineuse , Æ. lanatus. Tiges droites , d’un à 2 pieds. Gaine dé feuilles cotonneuse. Fleurs d’abord en épi, ensuite en panicule ouvert, blanches ; méêlées de poupre, velues et même cotonneuses, Lieu. Les prés. Ind. # F1. en juillet. 6.H. molle, Æ. mollis. | Tiges un peu coudées; inf. garnies d’un paquet de poils aux articulations. Panicule resserré , d’un blanc jaunâtre mêlé de violet. Bâles pointues, presque glabres. Barbes longues et sail- lantes. Lieu. I. %. FL. id. %9: H. odorant, {. odoratus. Tiges grêles , d’un pied. Panicule terminal , petit, peu garni. Bâles triflores, sans barbe et acuminées. Racines très-tra= gautes. Lieu. Le nord de l’Europe. Cult. Les 4 premières espèces sont délicates et demandent beaucoup de chaleur pour les faire parvenir dans les pays sept. à la fructification. On les seme en pot sur couche chaude, et quand elles ont environ 6 pouces de hauteur, on les dépote et on met les moites en plein air, dans une terre bien amendée, à l'exposition la plus chaude. J’en ai ainsi obtenu de bonnes graines; On pourroit les cultiver en pots; mais elles ne fructi- _ fieroient ni si bien ni si aisément. Les cinquième et sixieme abondent dans tous les prés et donnent un très-bon foia : la septième a une odeur agréable ; LES GRAMINÉES. 9ù mais quand on la cultive, il ne faut pas la mettre dans un en- droit qu’on veut tenir net; sa racine est pire que le chiendent; elle trace au loin et si abondamment qu’on a bien de la peme à la détruire. Il faut donc la planter dans un lieu isolé, ou en garnir les places vides des gazons des prairies ; elle ÿ donnera une bonne odeur au foin. Us. Dans les pays mérid. où l’on ie avec plus de succès le sorgho, on emploie la graine aux mêmes usages que celle du panis miliacé et de celui d'Italie. Cette culture ne convient pas du tout aux climats sept. Barbon , Ændroposon. Bâle à 2 valves. Cal. à 2 valves, dont l’ext. est barbue à sa base dans les fl. hermaphrodites sessiles, nue dans les fl, mâles pé- donculées. 1. BarBon contourné, 4. contortum. Epi solitaire. FI. mâles nues. Les fem. garnies de barbe tres- longues et contournées. Lieu. Les Indes orient. #. F1 en rs niabtitre. 2. B. barbu, À. barbatum. Epis didités, Cal. persistant, Cor. ciliée. Lieu. Id. £$. FL. id. 3. B. pubescent, 4 pubescens, H. K. Chloris ciliata , Swarrz. Epis digités. Cal. presque 3-flore. Les pétales ext. barbus. La carène et les bords de l’hermaphrodite cihiés. Lieu. La Jamaïque. %. FL. id. * 4. B. velu, À. ischæmum, Brossiere. Tiges d’un pied et demi, articulées. Epis disposés , au nom bre de 3 à 7, en digitation. Les pédicules laineux. Lieu. La Fr. mérid. #. F1. en août. 5.B. fasciculé, À. fasciculatum. Chloris radiata, Swarrrz. Plusieurs épis glabres , fasciculés. Cal. biflore. Valves poin- tues et lisses ; les ext. nas et barbues, Une fleur intérieure stérile, Lieu. Les Indes occid. £$. FL. id. * 6. B. paniculé, À, gryllus, paniculatum, F1. fr. 96 CLASSE II, ORDRE IV. Tige de 2 à 3 pieds, articulée. Panicule long, lâche et rou: geâtre. Les ped. portent 3 fleurs, dont une sessile, velue et her- maphrodite. Les deux autres mâles et péd. Lieu. La Fr. merid, Ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de bota- nique. Les espèces, 1, 2, 3 et 6 sont de serre chaude ou de- mandent de la chaleur pour fructifier. Les épis de la quatrième servent à faire des balais et ses racines à faire des brosses. * 7. B. odorant, 4. schænanthus , Lin. Jonc odorant vule. Feuilles graminées, sortant en faisceau du collet de la plante, lougues, étroites, glabres, un peu rudes en leurs bords. Tiges d'environ 1 pied 8 pouces, cylindriques, articulées, pleines, garnies de feuilles alt. engainées, plus courtes que les radicales. | Ces tiges sont chacune terminées par un épi paniculé de la lon- gueur de 4 pouces, divisé en 2 ou 3 rameaux garnis de petits épis géminés, velus et barbus. Une bractée concave enveloppe Chaque paire d’épis, dont les fleurs sessiles et alternesle long de Vaxe denté, sont munies de poils blancs à leur base. Lieu. L’Inde, l'Arabie. #. F1. en février — avril. Cult. Serre chaude. Cette graminée demande de la chaleur, mais elle peut fort bien se passer de la tannée. Les tablettes de la serre ou les appuis des croisées lui suffisent. Terre douce , lé- gere ; arrosemens fréquens dans le temps de sa végétation. Mult. par ses graines lorsqu'elles mürissent , semées dans un pot rempli de la mème terre, maintenues un peu humides sans stag- nation , et tralices à la manière indiquée pour les plantes de serre chaude. On la propage aussi par ses œilletons, lorsque l'individu est assez fort pour supporter sans souffrir leur arra— chis. On les met chacun dans un petit pot rempli de la terre on. qu’on pipes dans une couche de chaleur tempérée, et qu’ on abrite ] jusqu à sa parfaite reprise. Us. Toutes les parties de cette plante ont une Fe douce , aromatique, qui approche un peu de celle de la rose. Son goût est piquant. On l’emploie en infusion thétforme, comme ma sive. On s’en sert avec succès dans les rhumes et pour les obs- tructions. Dans l’Inde, on en tire une huile par distillation, qu'on dit être un bon stoimachique, LES CGRAMINÉES. 97 LV. 2.styles. 3 étamines. Bâle à 2 ou 3 fleurs. Fleurs polysames. Tripsaque, Tripsacum. Monoïque. F1. mâles. Bâle à 2 valves et 4 f1. fem. Bâle à 2 ou 4 parties, uniflore , avec des sinus perforés à leur base. Cal. membraneux, à 2 valves. 1. TripsaQue dactyloide, 7°. dactyloides. Epis androgyns. Lieu. La Virginie. #. F1. en août. 2. T. hermaphrodite, 7°. hermaphroditum. Epi hermaphrodite. Lieu. La Jamaïque. £f. F1. en août et septembre. Cult. La première espèce, pleine terre. La deuxième, serre chaude ou sur couche pendant tout l'été. Pacle, Cenchrus. Bâle à 2 valves et 3 fleurs, dont une hermaphrodite et l’autre mâle. Cal. à 2 valves. enveloppe laciniée, hérissée, renfer- mant 3 bäles. | * 1. Racze linéaire, C. linearts , F1. fr. Racemosus , Lin. Tiges de 6 à 9 pouces, un peu coudées, q. f. rameuses. Feuilles cilices en leurs bords. Epi lâche, linéaire, rougeûtre. Bâles florales ciliées. Lieu. La Fr. ft. FI. en juillet. 3. R. bardane, C. lappaceus. Rameaux très-simples du panicule. Bâlés hérissées en arrière. Cal. à 3 valves, biflores. Lieu. L'Inde. {:#. FL idem. 3. R. capitée, C. capitatus. Tiges de 4 à 6 pouces. Feuilles en gazon. Epi court, ar- rondi, ovale, hérissé. Lieu. La Fr. mérid. #,. F1. id, If, 7 v , =, où CLASSE II» ORDRE IVe Fn. R. herissée, C. echinatus. Ep1 oblong , conglomére. : Lieu. Les Indes occid. ##. F1. en août— décembre. 5. R. ciiée, C. ciliaris. Epi garni d’enveloppes sétacées, ciliées, à { fleurs. Lieu. Le Cap. #+. FI. id. Cult. La première et la troisième se cultivent en pleine terre. Les autres sur couche chaude. Egilope, ABpilops. Bâle à 5 valves, barbue, 3-flore; une mâle entre 2 femelles; x chacune un calice à 2 valves, dont l’ext. a 2 ou 3 barbes. Pistil avorté dans la fleur mâle. * 1. EciLorr ovale, 4E. ovata. Tiges de 6 à 8 pouces. Feuilles ciliées en leurs bords. Ep court, hérissé de longues barbes. Valves à 3 barbes. Lieu. La Fr. mérid. +. FI. en juillet. 2. Ecrrore alongé, 4£. elongata. F1. fr, T'riuncialis, Lin. Feuilles nombreuses, molles, ciliées, en gazon. Tiges de 6 pouces, un peu couchées. Epi de 3 pouces, moins serré. Valves à 2 barbes. Lieu. La Fr. i$. FL. id. Cult. Pleine terre. Rotibolle , Rottboella. Bâle à 1 valve et 1 fleur hermaphr., ou à 2 parties et 2 fleurs, dont une mâle. Pour tous deux, un cal. à 2 valves inégales, plus courtes que la bäle. Rorrsoue courbée, R. incurvata. AEgilops incurvata, Lix- Sp. pl. Epi cylindrique, subulé, lisse, courbe en zig-zag. Fleurs ses siles, situées dans les sinus creusés et alternes de l’axe articulé, Lieu. Près de la mer. Ind. ». F1. en juillet. LES GRAMINÉES, g) Chloris, Sckreb: Ce genre, dont les espèces sont polygames, en comprend plusieurs qui sont cultivées, dont deux sont dans le genre an- dropogon. Les autres sont : 1. Cazoris pallida, Wir. Andropogon provinciale, Rerz. Lieu. La Fr. mérid. ©. 2. Cazorrs petræa,Micnaux. Cynosurus paspaloïdes , Lix. Sp. PL. A4grostis complanata , H. K., dans cet ouvrage. . 5. Cazoris polydactyla, SwarTz ps ur poly dactylon, Lai. Lieu. La Jamaïque. 4. Cazorrs curtipendula, Micaux. Lieu. 1° Amérique sept. . Ces quatre espèces sont cultivées à Pavie, et m’ont été com- muniquées par M. Nocca , professeur de botanique en l’univer- sité de cette ville : la quatrieme l’est aussi au Muséum. V. 2 styles. 3 étam. Bdle 2 ou 3-flore. FER hermaphrodites, : Canche, ira. Bâle à 2 valves et 2 fleurs. Cal. à 2 valves. 1. CancHE aquatique, À. aguatica. | Tiges d’un pied. Panicule lâche, obl., glabre, verdâtre et violet. Fleurs nues, sans barbe ; une plus petite que l’autre. Feuilles planes. Lieu. Les endroits aquatiques. Ind, # . FI. en juillet. Fleurs barbues. 2. CANcHE de montagne, 4. montana. Flexuosa , Lan. Tiges grêles, d’un pied ou plus. Feuilles jonciformes, capil- laires. Panicule étalé, divariqué. Bâles luisantes et argentées. Lieu, Les lieux secs. Ind, 1 . F1. en août. 100 CLASSE 11, ORDRE IYe 3. C. blanchätre, 4. canescens. Tiges de 6 à 8 pouces, menues, nombreuses, en SAZOÏL. Feuilles jonciformes , sétacées, dures. Panicule resserré en Pi ; à bâles pointues, argentées et mélées de rose et de violet. Lieu. Les sables. Ind. #. F1. id. 4. C. précoce, À. præcox. Tiges menues , courtes, sétacées, de 3 à { pouces. Panicule en épi, vert et pourpre. Lieu. Les sables. Ind. £#. FI. en juin. 5. C. œilleté, À. caryophyllea. Feuilles menues, courtes, en gazon. Tiges de 5 à 8 pouces. Panicule lâche , étalée. Fleurs distantes, blanches et luisantes. Lieu. Les bois. {:$. Ind. FI. en juillet. 6. C. élevé, H. cespitosa , aliissima. F1. fr. Tige de 2 à 3 pieds. Feuilles longues, striées et rudes. Pa. nicule tres-ample, à bâles lisses, luisantes, argentées; mêlces de violet. Fleurs tres-nombreuses. Lieu. Les bois. %. Ind. Mélique , WMelica. Bile à 2 valves. 2 fleurs. Cal. à 2 valves. Entre les fleurs se trouve un rudiment d’une troisieme fleur pédonculée. * 1. MériQue ciliée , AZ. ciliata. Tige d’un pied et demi et plus. Feuilles glauques, striées,, assez courtes. Panicule resserré en épi. La fleur inf. de la valve ext. chargée de poils soyeux assez longs qui se redressent dans la maturation. Lieu. Le nord de l’Europe. #. F1. en juillet. 2. M. penchée , M. nutans. Tiges grèles, foibles, d’un à 2 pieds. Feuilles planes, assez longues. Panicule peu garni, penche, resserré. Les bâles d’un, rouge brun. Lieu. Les prés, les bois. #. Ind. FI. id. 3. M. pyramidale , A7. pyrramidalis , LAmarcx. Tige de 7 à 8 pouces, grêle et droite. Feuilles setacées , jon= ciformes , glauques. Panicule droit, tres-liche. Le rudiment fronqué au sommet. LES GRAMINÉES, Iof Lieu. La Fr. mérid. Y. * 4. M. de Sibérie, MZ. altissima. Tiges droites, de 2 à 3 pieds. Panicule droit, serré, tres rameux. Fleurs sans barbes. Ce panicule imite beaucoup celui de quelques especes d’avoine. Lieu. La Sibérie. Y. FI. en août. 5. M. de montagne, M. montana. Tiges droites , anguleuses , d’un pied. Panicule droit, res- serré en épi étroit, presque linéaire. Les fleurs d’un rouge brun. Lieu. L'Europe, les montagnes. . *6. M. bleue, M. cœrulea. | Tiges de 5 à { pieds , gréles. Feuilles longues, étroites. Pa nicule d’un pied, resserré, étroit. Bâles petites, pointues, pa- nachées de vert, de bleu et de violet. Lieu. Les bois. Ind. %. FI. en août et septembre. La mélique penchée est la seule qui se trouve dans nos prés ; elle n’y est pas tres-commune ; elle n’est point dure. On y rencontre aussi la bleue. VI. 2 styles. 3 étamines. Bâles multflores , 2lo- mnérulées. Dactyle, Dactyls. Bâle à 2 valves, carenée, dont une plus longue. Cal. à 2 valves inégales. 1. Dacryze de Virginie, D: cynosuroides. Tige de 2 pieds, en roseau. 6 feuilles caulimaires plus lon- gues que la tige, recourbées. Fleurs étroitement imbricées en épis épars, nombreux et unilatéraux. Lieu. L’Amérique sept. #. F1. en août. 2. D. serré, D. stricta, H. K. Cynosuroides, Hupson. Tiges et feuilles serrées. Epis terminaux, presque géminés. Fleurs distantes, resserrées contre l’axe. | Lieu. L’Angl. "Pl 10. 5. D. ouvert, D. paiens. 102 CLASSE II, ORDRE IVe Tige couchée. Feuilles tres-ouvertes. Epis épars , peu nom breux , unilatéraux. Fleurs étroitement imbricées. | Lieu. L’Amériq. sept. . FI. id. 4, D. pelotonné, D. glomerata. Tige droite , de 3 à 4 pieds, dure. F euilles rudes. Panicule de 4 à 5 rameaux chargés d’épillets nombreux, comprimés, serrés, ramassés , umilatéraux. Lieu. Par-tout. #. Ind. Tres-commun. FIL. id. Cette dernière plante estune des graminées les plus communes de ce pays. Elle est fort dure, pousse tres-vite et se renouvelle promptement. Elle fait un mauvais foin à cause de sa dureté. VIL 2 styles. 3 étamines. Bdles multiflores, serrées contre l'axe de lépi. Cynosure , Cretelle, Cynosurus. Bâle à 2 valves, multüflore. Cal. à 2 valves. Réceptacle parti- culier unilatéral , foliace. * 1. CRETELLE 1 prés, €. cristatus. Tige nue, d’un à 2 pieds. Epi unilatéral tres-remarquable par les bractées pectinées qui environnent les épillets. Lieu. Les prés, les bois. #. Ind. FI. en août. 2. C. hérissée, €. echinatus. Tiges id. Epi court, serré, rameux, unilatéral, hérissé de barbes longues. Les bractées en paillettes distiques, terminées par une barbe. Lieu. La Fr. mérid. , l'Angl. ##. F1. id. * 3. C. à épi linéaire, C. erucæformis, M. K. Phalaris , Lix. Epi composé. Epillets épars. Les fructiferes droits, à cahices 1 ou 2-flores. Bâles obiuses, carenées ; la carene obtuse. Les corolles acumineées. Lieu. La Russie, la baie d'Hudson. £#. FIL. en juillet. 4. .C. d'Espagne, C. lima. Tiges de 5 à 7 pouces. Epi ovale, unilatéral , glauque. Epil- Jets serrés les uns contre les autres, sessiles , comprimés. Lieu. L'Espagne. &+. Fl. id. LES GRAMINÉES 103 #5, C. à épiroïde, C. durus. Tiges nombreuses, en gazon, inclinées, de 3 à 5 pouces. Epi droit, rameux, ovale, unilatéral. Epillets sessiles, rudes, obtus, alternes , distiques. Lieu. La Fr. merid. #:$. FI. id. * 6. C. à épis larges, €. coracanus. Tiges d’un pied et demi, droites, comprimées. { à 6 épis en faisceau terminal, composés de beaucoup d’épillets unilatéraux , imbricés sur plusieurs rangs. Feuilles presque opp. Graines de la grosseur du millet. Licu. L'Inde. £#. FL en juillet — septembre. 9. C. d'Egypte, ©. Æsypuus. Tige coudée, de 6 à 9 pouces. Feuilles alt. Epis He au nombre de 4, ouverts, formant une croix term., comprimés. Epillets courts, serrés, unilatéraux , mucronés. Lieu. L'Afrique. {#. FL. en juillet — septembre. * 8. C. des Indes, €. indicus. Tiges de 4 pouces à un pied, comprimées , couchées , ati culces à leur base. Feuilles alt., distiques et velues. Epis digités, au nombre de 3à7,en ge term. Epillets unilatéraux. * Lieu. Les deux Indes. 5. FL 1d. 9. C. effilé, €. virgatus. Tiges droites, d’un pied et demi. Feuilles velues. Panicule de 7 pouces, à 20-ou 30 épis linéaires. Epillets forts petits, disii- ques , alternes, unilatéraux.. ; Lieu. La Jamaique. Quelques fleurs sont barbues. * 10. C. doré, C. aureus. Tige de 4 à 7 pouces. Panicule étroit, soyeux. Epillets me- us, nombreux, pendans, stériles et fertiles. Ces derniers barbus. Lieu. Europe mérid. 4. F1. id. Cult. Les especes 6, 8 et 9 sont de serre chaude. Les autres de pleine terre. Elles ne sont guère cultivées que dans les écoles de botanique. Les graines de la sixieme suppléent à au riz dans les Indes quand celui-ci manque. 104 CLASSE 11, ORDRE I Ve Ivraie, Lolium. Bäle à une valve. Les épillets disposés alternativement le long de l'axe commun ; un de leurs côtés s’appuie contre l’axe, l’autre forme une saillie en denors à chaque fleur. Cal. à 2 valves. x. Îvrare vivace, L. perenne. Raygrass. Tige d’un à 3 pieds. Epi d’un pied environ de longueur. Les épillets glabres, tres-comprimés et distans entre eux. Lieu. Les prés. #. nd. Tres-commune. FI. en juin. Variété précoce. Raygrass de peacey des Anglais, cultivée chez M. Vilmorin. 2. |. annuelle, Z. annuum. T'emulentum , Lis. Tiges articulées, de 4 pieds au moins. Epi droit, de 8 à 1o pouces. Epillets du double plus gros'que dans l'espèce premiere, pauciflores , souvent barbus. Lieu. Les champs. #:$. Ind. FIL. en août. Cult. La prenuere espece est une des meilleures graminées des prairies. On la sème seule pour former des prés artificiels. Quoique des cultivateurs aient assuré que cette plante produisoit abondamment par-tout , je puis cerüfier, par expérience suivie, qu’en effet elle croît dans tous les terrains, mais que son rap- port est toujours en raison de la qualité du sol. Ainsi, si l’on veut avoir des produits avantageux de cette plante , il faut la semer dans un bon fond de terre et un peu frais. Quand on peut la faire flotter par des rigoles menagées , pendant environ un mois, elle deviendra encore plus abondante. Cependant on en peut former des prés hauts, mais on n’obtiendra pas le même rapport que celui des bas. On seme le raygrass à raison de 50 à 4o livres par arpent. Le temps le plus favorable pour cette se maille , du moins celui qui m'a toujours réussi, est le mois de juin , immédiatement après quelques pluies. La graine en 15 jours levera et rendra la surface de la terre entièrement verte. Au printemps la sécheresse de cette saison lui est contraire. En automne elle lévera bien ; mais son pied ne sera pas assez fort pour l’hiver. F/année suivante le raygrass sera en plein rap- port, et j'en ai fait jusqu’à trois coupes dans un seul été: Il est LÉSCGCRAMINÉES. 10 nécessaire del’amender detemps en temps pour obtenir les mêmes produits, à moins qu’on ne puisse le faire flotter. Voy. à ce sujet les mémoires sur l’agriculture du Boulonnois. ‘ J'ai dit dans ces mémoires que le meilleur temps pour semer le raygrass étoit l’automne ; mais j'ai éprouvé depuis que les pluies de juin et du commencement de juillet lui étoient plus favorables. La deuxième espece est ane mauvaise herbe dont les graines gâtent le pain lorsqu'il s’en trouve beaucoup dans les blés. On prétend qu’elles enivrent. Elyme, ÆElymus. Deux ou trois bâles dans chaque dent de l’axe commun, à 2 valves, à 1 ou 2 fleurs ou plus souvent mulüflores. Cal. à 2 valves.. Paillettes latérales. | *% 1. Ezyme des sables, Æ. arenarius. Plante tres-traçante. Fortes racines. Feuilles radicales , de 2 pieds, aiguës, striées. Tiges droites, plus hautes , feuillées. Epi terminal droit , blanchätre , de 7 à 9 pouces. Toute la plante d’une belle couleur glauque. Lieu. Les sables maritimes. Ind. % : FL en juin. 2. E. de Sibérie, Æ. Sibericus. | Tige de 2 pieds. Feuilles arondinacées. Epi terminal serré, pendant, garni de barbes. Epillets géminés ou ternés, plus longs que leur bâle cal. Lieu. La Sibérie. %. FI. id. * 3. E. du Canada, Æ. Canadensis, E. re Lux. Tiges de 35 à 4 pieds. Feuilles glauques, striées. Epis glau— ques , penchés, de 7 à 10 pouces. Epullets lâches, velus, parbuss Les paillettes striées et terminées par une barbe. Lieu. Le Canada. FI. id. * 4. E. de Virginie, Æ. Wirginicus. Tige id. Feuilles glabres. Epi droit, court, serré. Epillets rapprochés , 3-flores. 4 paillettes à chaque dent de l’axe, strices et barbues , assez longues. Lieu. La Virginie, %. FL. 1c6 VUE RASSE tr, OR DAELT V. 5. E. tête de Méduse , £. caput Medusæ. Tige d’un pied. Epi oblong. Epillets géminés , biere et ie 4 paillettes sétacées , très-ouvertes , de la longueur des fleurs. ‘ Lieu. Le Portugal. ##. FL. en juillet. *G. E. hérissonné , Æ. histrix. Tiges de 2 pieds et demi. Feuilles vertes, glabres, striées , graminées. Epi droit, de 4 à 5 pouces. Epillets géminés , bi ou triflores , ouverts , avec de longues barbes. Point de pail- lettes. Lieu. Le levant. 2. F1. en juilletet août. *7. E. à grappe, E.racemosus , Lam. E. giganteus, Van. Cette espèce est remarquable par son port et ses paillettes. Tige de 5 à 6 pieds, droite et feuillée. Epi terminal d’un pied au moins. Les épillets alt. serrés contre l’axe et garnis à leur base de 5 faisceaux de paillettes de 8à 10 lignes de lon- gueur , disposées en éventail. Lieu. . .: w%. FL en juillet et août. Cult. Pleine terre. Ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. La première et la septieme sont celles qui se disünguent le plus , l’une par sa belle couleur glauque, l’au- ire par sa hauteur etpar ses beaux épis. La premiere , par ses ra- cines fortes et traçantes , seroit employée tres-utilement si on la joignoit aux roseaux des sables pour arrêter les éboulemens et les envahissemens de ces dermiers. J’invite les agens et préposés. du gouvernement pour ces travaux , nécessaires et indispen- sables, de faire usage de cette plante , qui remplira , beaucoup mieux encore que le roseau seul , l’objet qu’on se propose. Elle Vient aussi aisément que le roseau , se multiplie de même et peut se planter dans toutes les positions ; cependant je la réser- verois principalement pour gernir les dunes au revers des faces de la mer. On pourroit employer au même [usage la sepüième , qui ne laisse pas de tracer fortement. En LES GRAMINÉES, 107 Orge , Hordeum. Deux ou trois bâles à chaque dent de l’axe. 2 valves. 1-flores à cal. à 2 valves. 6 paillettes en alêne. Semences pointues, 1. ORGE commune , A. vulgare. Tige de 2 à 3 pieds. Epi de 3 pouces, garni de barbes fort longues. Toutes les fleurs hermaphrodites. Lieu. . . . 14. Cultivé. FL. en juillet. 2. O. distique, Pamelle, Baillard , Æ. distichon. . Tiges id. Epi comprimé , distique , garni de longues bar- bes. Fleurs mâles , latérales , sans barbe du côté plane. Se- mences angulaires, imbricées sur deux rangs. Pieu: .:. 44 Culuveée. FL '1d: 3. O. à 6 côtes, escourgeon, soucrion , O. d’hiver, Æ. hexas- #ächon. Tiges id. Epi gros , court. Barbes éestss Toutes les fleurs hermaphrodites. Semences disposées te bièné sur G rangs. Lieu... .?:+. Cultivée. FL id. 4. O. faux-riz, faux-riz de montagne , Æ. zeocriton. Tiges id. Epi court , large , garni de longues barbés dispo- sées en éventail. Les fleurs latérales du côté plane sans barbe. Lieu. . . {#. Cultivée. FI. id. 5. ©. bulbeuse , {. bulbosum. ‘Toutes les fleurs fertiles ternées et barbues. Les paillettes sé- tacées , ciliées à leur base. Lieu. L’Itahe , le Levant. #.Fl.id. - 6. ©. des murs, H. murinum. Tige d’un pied. Feuilles molles , velues. Epi serre , com- primé , tres-barbu. Toutes les paillettes rudes. Lieu. Les murs , le long des chemins. Ind. {#. Tres-com- mune. FI. tout l’été. 7. O. des prés , H. pratense. Secalinum. F1. fr. Nodosum , Lin. Tiges grêles , de 2 pieds. Feuilles glabres. Epi 2 menu , garni de barbes fines. Paillettes glabres. ro8 CLASSE II, ORDRE IV. Lieu. Les endroits incultes. # . F1. en juillet. Tres-commé 8. O. à longue barbe , H. jubatum. Barbes et paillettes sétacées , tres-longues. Lieu. Le Canada, la baie d'Hudson. ÿ. FL id. 9. O. maritime , À. marinum , Hupson. Tige de 8 à 10 pouces. Il ressemble beaucoup à l’espece 6. Barbes plus écartées. Feuilles plus étroites, non velues:, presque toutes radicales. L’enveloppe intérieure des fleurs à demi-ovale. Lieu. Côtes du Boulonnois, l'Angleterre. Ind. £#. FL en juin et juillet. HS Cult. On cultive en plein champ les 3 premières espèces. Les 2 premières se sement au printemps ; la troisième en au- tomne. Celle-ci demande une bonne terre à blé, forte, substan- telle , amendée. Les autres , sur-tout la seconde , se plaisent dans les terres chaudes et légères. En général , ces grains sont un peu moins rustiques que le blé. La troisième souffre beau- coup dans les fortes gelées , sur-tout lorsqu'il vient à geler apres un dégel. Les autres demandent, pour bien munir, de la chaleur. : On les sème toutes à raison de 5 à 7 boïsseaux par arpent, selon la qualité du so L’orge d’hiver mürit un peu avant le blé. L’orge des prés peut être employée comme le raygrass à. faire des prairies artificielles , mais elle ne vaut pas ce dernier. Les autres orges étrangères ne sont cultivées que dans les. ecoles. L’orge faux-riz est aussi cultivée , mais moins que les autres précédentes. Son grain est formé comme celui de l’escourgeon ; mais son écorce est extrêmement adhérente à la partie farineuse et ne peut guère se monder. Plusieurs personnes croient à tort que c’est une espèce de riz. Elle n’en a ni le caractère n1 les qualités. Sa farine est en tout semblable à celle de l’escourgeon OU SOuCrIon. Us. On coupe l'orge en vert pour donner aux chevaux et aux bestiaux ; c’estune des nourritures les plus saines pour eux, et une espèce de remède qui les rafraichit et les dispose à sup- porter mieux les chaleurs de l’été. On fait de mauvais pain avée LES GRAMINÉES. 109 la farine de l’orge. Ce grain est principalement employé pour faire de la bière , et pour engraisser les porcs. L’orge monûée se nomme ainsi lorsqu'elle est dépouillée de son écorce , et que son grain est arrondi par des rapes prati- quées aux meules des moulins fabriquées à cet effet. Dans cet état , elle est d’un fréquent usage en médecine comme adou- cissante, laxative , émolliente ; on en fait des décoctions. La farine de l’orge est émolliente , maturative , et s'emploie en cataplasmes. Elle est du nombre des quatre farines résolu tives. Froment , T'riticum. Une bâle dans chaque dent de l’axe , à 2 valves opposées , mulüflore , à fleurs pareillement opposées. À chacune 1 cal. à 2 valves , barbu ou nu. 4. FromenT cultivé, 7”. sativum. Tiges droites , feuillées, creuses dans la plupart des variétés, de 4 à 6 pieds. Epi terminal droit , de 3 à 5 pouces , composé d’épillets sessiles , situés alternativement le long de l’axe com- mun , glabres ou velus, nus ou barbus. Semence ovale , con—. vexe d’un côté , sillonnée de l’autre. Lieu. .. . 4. FL en juillet. Orig. de la Perse. Selon Pallas , de la Siberie. Variétés principales. Froment sans barbes, à in blancs et à grains jaunes. Id...s...sss.ss..... à épis dorés et grains jaunes. de MP NP AE D PRE NEO na blancs et grains blancs. Tin SR IR de patiemps: là CDI roux JA EN SES, LR 0 ABACES) épis coute. Froment garni de barbes, à épis roux, gros grains et tige pleine. 9. Id.................4. à épis blancs , gros grains ét tige pleine. Blé de providence. épIsroux, larges etbarbes rouges. barbes serrées. DORE » 2 Ce RAS SRE SN 40. Froment sans barbes et velu..,...,.-..,. épi velouté, grisätre , Uge creuse. à € à 110 CLASSE II, ORDRE IV. _11. Froment velu avec des = barbes............ épi gris bleuâtre , gros grains, tige pleine. 12. 1d...4.:.......1 44% épi roux, court, carré ; barbes rousses, gros grains , tige pleine. Pétantelle, turgidum. 13. 1d................. épi blanc, carré; tige pleine, gros grains. 14. Id................. épi barbu, gris ; grains comnés, tige pleine. Blé de Barbarie. 2. FRomMENT à épi rameux, 7”. compositum. Blé de miracle, blé de Smiyrne Cetie espece se distingue de la précédente par son épi ra= meux , ayant à sa base 4 à 7 épis courts , sessiles , serrés , au milieu desquels s’éleve l’épi principal. Cette disposition forme ‘un bouquet. Sa tige est pleine. Lieu. L'Egypte, la Barbarie. £*, Cultivé en France. FL. id. 3. FRoMENT épeautre, 7”. spella. Ce froment a beaucoup de ressemblance au cultivé. Il en dif- fere par ses épillets plus pointus et moins gros , par les valves des épillets plus durs et plus coriaces Les grains de cette espèce tiennent fortement aux bâles qui les entourent, et celles-ci à l’axe de l’éxx. Lieu. Pres dela Perse. dou ft. FI. id. dde * 4. F. de Pologne, 7. Polonicum. Cette espèce se distingue à la premiere vue par fn épi ter minal de 5 à six pouces, glauque , imparfaitement distique, et muni de tres-longues barbes. Les épillets ont q. f. un pouce de longueur. eus ie NUE APA id. 5. F. locular, 7”. monococcum, petite épeautre. Tige d’un pied et demi. Epi distique , comprimé , d’un pouce et demi , blanchätre , avec des barbes fines et longues. Les valv. cal. ont 3 dents inégales. Lieu...... Culivé en France, en Sicile. #%. FI. id. Grande épeautre , 7°”. monococcum majus. 6. F.couché, 7°. prostratum, secale , Prrs. ‘Feuilles disposées en gazon. Tiges nombreuses, velues, cou= LES GRAMINÉES. 11t chées et coudées. Epi très-court , ovale , très-comprimé, dis tique. Epillets glabres. Bâles cal. terminées par une pointe aigué. Lieu. L’Asie, la Sibérie. #4. FL en juin. 7. F. délicat, 7”. tenellum. Tige menue, de 3 à 6 pouces, en gazon. Epi simple, gréle, filiforme , unilatéral. Epillets comprimés, glabres, ayec de courtes barbes. Lieu. La Fr mérid. {#. F1. en juillet. 8. F. unilatéral , 7°. unilaterale. Tige de 4 à 5 pouces. Epi de 3 pouces, simple. Epillets com= primés, lisses, sans barbes. L’axe anguleux. Lieu. La Fr., l’Angl. &$. FIL id. 9. F. uniole}, 7”. unioloïdes, H. K. Panicule serré » élégant, composé d’épillets lin., lanc. ; carenés distincts. Lieu. L'Italie. ?:f. FL. en juillet —sept. 10. F. maritime, 7°. maritimum. Tiges de 6 à 9 pouces, coudées. Axe anguleux et rameux, formant un panicule d’épillets grêles, linéaires, nus, divergens. Lieu. Les sables maritimes. Ind. #. . F. jonciforme , #°. junceum. Tige de 2 à 5 pieds. Feuilles jonciformes , roides , aiguës. Bpi simple, épillets linéaires, nus. Valves obtuses , tronquées à leur sommet. Axe linéaire, Lieu. I. %. Ind. FI. id. Var. 7”. pungens. 12. F. rampant, chiendent, 7”. repens. Racines blanches, articulées, traçantes. Tiges de 2 à 3 REA Epis de 3 pouces, os , sessiles , nus ou avec des barbes. Lieu. Ind. %. FL. id. Tres-commun. Var. 7”. glaucum, T. mutiflorum , T°. capillare. 15. F. des haies, 7”. sepium. Tiges droites, articulées, de 3 pieds. Epi de 4 à 6 pouces. Epillets rapprochés, alternes, à 5 fleurs, barbus. Valves striées. Lieu. Les haies, les bois. Ind. %. Cult. Le froment premiere espece et variétés, est la plante la plus intéressante et la plus utile ; bienfait de la providence supré- Y12 CLASSE 11, ORDRE 4 V. à me , qui la donné aux hommes pour leur nourriture la pius saine et la plus convenable à leur conslitution élémentaire ; le froment, dis-je , est trop connu et trop anciennement cultivé pour que j'entre ici dans le détail de sa culture. Le terrain qui lui convient le mieux est un sol substantiel , consistant , ni trop léger ni trop compacte, doux au toucher et susceptible d’être rendu veule par leslabours. On cultive toutes ses variétés ; mais tres-souvent la plupart de ces dermieres se trouvent dans le même champ. Le froment à grains blancs convient mieux dans les terres légères que dans les fortes. Il fait le pain plus blanc que le blé roux, mais il a un peu moins de goût. Celui à épi carré, roux et tige pleine, se cultive aussi quel- quefois seul et rend plus au boisseau; mais ie pain qu’on en fait est d’un gris noirâtre. La deuxième et la troisieme espèces se cultivent aussi séparé- ment en France, dans les mêmes sols que la première; mais leurs grains ne valent pas ceux du froment cultivé. Celui-ci, comme plante annuelle , devroit être semé au prin- temps ; mais on a reconnu qu’en le semant en automne, son pied talloit davantage et produisoit plus d’épis. On a donc de- puis long-temps fixé sa semaille au mois de septembre et d’oc- tobre. Cependant dans plusieurs pays on en seme des va- riétés au printemps , qu'on récolte dans l’été. L’épeautre. se seme dans cette saison. J’ai semé du froment au mois de juillet pour en faire une prairie artificielle en automne. Je l'ai fait paître en septembre par les chevaux, qui se sont tres-bien trouvés de cette nouvelle prairie, qui avoit alors 8 à 10 pouces de hauteur. Ce même blé m’a fourni une assez bonne récolte l’année d’après, mais les herbes qui y sont venues trop abondantes, ont un peu influé sur le produit. J’avois fait cet essai pour donner une nourriture verte automnale aux chevaux; si l’on pouvoïit en Sarcler ensuite les mauvaises herbes, on au- roit ainsi une prairie excellente la première année, et une ré- colte ordinaire l’année suivante. Les autres fromens, excepté les ind. , sont cultivés dans les jardins de botanique pour les écoles et par curiosité. / LES GRAMINÉES. 113 ‘On sait que la racine du chiendent est en usage en méd. et dans les tisanes comme apéritive. On ne peut la détruire qu’en l'extirpant absolument. C’est une des plantes les plus nuisibles à l'agriculture lorsqu’elle est abondante. Les propriétés du froment sont tres-connues. Il est sujet à plusieurs accidens , dont les principaux sont la carie et le char- bon. Ces maladies dépendent beaucoup de la qualité du grain qu’on sème , de la culture et de l’atmosphère. Les blés qui lan- guissent y sont plus exposés que ceux qui sont vigoureux. | On sème 4 à 5 boisseaux de blé par arpent ; mais, par une expérience que j'ai faite, 1l n’y en a qu’un, ou un peu plus, qui conduit ses'grains à leur maturité. La paille du froment est une des nourritures les meilleures et les plus saines pour les chevaux et les bestiaux. | Seigle , Secale. Une bâle dans chaque dent de l’axe , à 2 valves et 2 fleurs dis- tinctes. Cal. à > valves, l’extérieure barbue. Sricze commun , Secale cereale hibernum. Tige de 5 à 6 pieds. Epi grêle, de 4 à 6 pouces, avec de longues barbes. Epillets accompagnés de 2 paillettes calicinales, sétacées. Les valves ciliées. Variété plus petite. S. cereale vernum , seigle du printemps. Cult. Dans la plupart des pays, on sème le seigle dans les terres médiocres , où l’on ne peut attendre une bonne récolte de blé. Dans celui que j'habite on le seme dans les meilleures, parce qu’on a moins en vue le produit du grain que les longues pailles qui servent à lier le blé. C’est une pratique fort ancienne, mais qui, pour cela , ne doit pas être plus approuvée. Ne pour- roit-on pas, comme je l’ai répété plusieurs fois , faire les gerbes de blé moins fortes et les lier avec le blé même ? Pourquoi, pour avoir ces liens d’usage, donner à un grain inférieur au blé le meilleur sol? Il en est de cette routine comme d’une infinite d’autres qu’il seroit à souhaiter de voir renverser. On sème le seigle en automne, en Champagne ; des le mois d'août, dans quelques cantons. Il vaut mieux le faire précéder De Fa) x14 CLASSE II, ORDRE IVe au blé. Plus le seigle reste de temps en terre, plus il produit. La quantité de semence est à-peu-près la même que celle du blé. On le coupe avant lui. Dans beaucoup de pays on fait du pain avec la farine de seigle : quand elle est pure , le pain est lourd et bis; mais si on la mélange avec celle de froment, le pain devient plus léger et plus agréable. La farine de seigle est émolliente et résolutive. Ce grain est sujet à une maladie singuliere, qu’on nomme ergot. En effet, les grains qui en sont attaqués s’alongent en forme de corne ou d’ergot de coq. Ces excroissances sont brunes et contiennent une matiere âcre et dangereuse. On a vu des ef- fets tres-funestes de ces ergots, qui ont produit urte espèce de gangrene à ceux qui en ont mangé. Cependant il faut qu’il ÿ en ait beaucoup dans le pain pour que ces suites soient mor— telles. La variété, qui se sème au printemps, n’est cultivée que dans les montagnes. VIIL, 2 styles. 5 étam. Bâäles multiflores ; vagues. Brome, Bromus. Bâle à 2 valves. Cal. oblong, à 2 valves barbues au-dessous de _Jeur sommet. 1. BRoME seglin, 8. secalinus. Tige de 2 pieds au plus, droite. Feuilles planes et velues. Puode de 2 à 3 pouces. Epillets ovales, pointus, verts et blancs, à 8 à 10 fleurs. Valves velues. Z’ar. multiflorus. L’espece mollis, Lun., ne paroit être qu’une variété de celle- ci. Son panicule est plus droit, moins ouvert; les épillets pu- bescens ; les feuilles velues, Lieu. T2 champs, les murs. Ind. {°+. FL. en juin. Comm. 2. B. rude, B. squarrosus. . Tiges de 2 pieds. Feuilles rudes. Panicule lâche , penché. Epillets ovales, assez gros, à 7 à o fleurs. Barbes divergentes. Valves cihées en leurs bords. _ Lieu. Les champs. Ind, %.FL id. LES GRAMINÉES, 115 5.B. des bois, B. asper, nemoralis, Hupsow. Àn dumetorum? Fil ft Tiges et feuilles velues , hérissées. Panicule rameux, pen- ché, un peu rude. Epis linéaires, presque cylind., à 10 fleurs. barbus et velus. Lieu. Les bois, les haïes. Ind. {#. F1. en juillet. Comm. 4. B: stérile, B.sterilis. Tiges d’un à 2 pieds. Feuilles velues, un peu rudes. Pani- cule tres-lâche, ouvert. Epillets oblongs, distiques , de 5 à 7 fleurs. Valves blanches en leurs bords. Barbes droites , très longues. Lieu. Les lieux incultes. End. {4. FL id. Comm. Z’ar, werti- ciilatus. 5. B. des champs, B. arvensis , pratensis , Encycl. Tige de 2 à 5 pieds. Feuilles étroites. Panicule lâche. Epil- lets ovales, oblongs, de 8 à 10 fleurs, panachés de vert et de pourpre. Lieu. Les champs. Ind. % . FI. id. Comm. 6. B. des toits, B. tectorum. Panicule penche. Epillets linéaires. Lieu. L'Europe. ©. FL id. 7. B. gigantesque, B. giganteus. Tige de 5 à 7 pieds. Feuilles larges, longues , rudes, avec une nervure blanche. Panicule lâche, pendant, d’un pied. Epillets cylind., petits, pointus, de 4 fleurs, un peu vio- lets. Lieu. Les haies. Ind. %. F1. en août. Comm. 8. B. rougeûtre, B. rubens. Panicule fascicule. Epillets nombreux , oblongs, velus , rudes, presque sess. Barbes longues. Valves ciliées. Lieu. L'Espagne. #. FI. en jun. g. B. desmurs, B. madritensis, Hupsow, H. K. Panicule peu garni, droit, un peu ouvert. Epillets lin. Les pédicules épaissis vers leur partie supérieure. Tige élevée et velue.. Lieu. Les murs. Ind. #4. FI. id. 10. B. corniculé, 2. pinnatus. 216 | CLASSE II, ORDRE I Ve Tige de 35 à 4 pieds, droites. Feuilles un peu velues. Hépillets longs d’un pouce, cylind., alt, presque ne grèles , re- dressés , souvent en forme de corne. : Lieu. Les champs. Ind. %. FI. en mai et juin. Comm. 11. B. cilié, B. distachios , ciliatus. F1. fr. Tige de 6.à Hrotee , un peu coudée. Feuilles ciliées. Epil- lets grands, comprimés, distiques , sr durs, Hu avec-de longues barbes, | Lieu. La F r.mérid. £:t. FL. en juin. La plupart de ces broines sont:tres-communs. On les cultive, ainsi que les espèces € étr RER dans les écoles. [ls on un bon foin. | FRMANE ; . estuca Bale : à 2 valves Cal. à 2 valves oblorgués ; Mucronées où avec des barbes terminales. Obs. Ce genre est mal distingué de celui des bromes et se confond aussi avec le suivant, dont il ne differe que par ses épillets cylindri iques, Smith caractérisé ce genre par la bâle an- térieure, qui est ciliée-pectinée. 1. Féruqur bromoiïde, F. bromoides.: Tiges grêles ; nombreuses , de 3 à 4 pouces , en touffe, quel- quefois d’un pied de naut. Panicule droit, unilatéral , de 2 à 3 pouces. Epillets verdâtres , de 5 à 6 fleurs. Bâles glabres. Barbes terminales de 5 à 7 ligres. Lieu. Les murs, les lieux secs. Ind. CS F 1, en ie 2. F. ovine, F. ovina , Coquiole. .. Tiges d'environ 1-pied, grêles, nues , tétragones. Feuilles sétacées , en toufle; Panicule resserre , en épi ! vailatée al, Epil- lets de 4 à 5 fleurs. Barbes courtes. | Variété à épillets:sans barbes. … Lieu: Les pâturages secs ; les côtéaux. Ind. # . FL id. 5. F.rouge , Fr: rubra. Tiges d’un à 2 pieds, droites, menues, nues. Feuilles en touffe. Panicule unilatéral, resserré, de 5 à 4 pouces, rou- geatre. Epillets de 6 fleurs, barbus. LES GRAMINÉE Se! T1 Lieu-Xd. #.1Ind. Fl.id. ty | 4. F. durette, F. duriuscula: Lun An CH) Feuilles courtes, sétacées, en gazon serré. Tiges de 5 à 7” pouces. Panicule étroit ,unilätéral , :oblong: Epillets. ov: ; oblongs , pointus, violets, de: 5 à Lilaprel Barbes tres-courtes. Lieu. Id: End. 6. Fhad: tra , ex Vari iété à panicule en. épi, pubescente , F. dumeiorum. 5. F. élevée, F. elatior. li Muiie DAT ON Tige de 2 à 4 pieds. Feuilles un peu sil Panicule ample ; tres-lâche , unilatéral. Epillets verts.et violets, de: 6: à 7 fleurs, Valves blanches. Barbes courtes ou nulles. Lieu. Les prés , les pâturages. Ind. 1. Fl'en juil. 6. F. queue-de-rat, F. myuros. ort0t arf Tige grêle, d’un pied. Feuilles glabres. hs te de 9 à 10 pouces, en épi long, penché. Epillets de 4 à 5 fleurs. Barbes droites , assez longues. Lieu. Les lieux incultes et stériles. Ind. 2%: F1. id, . F. à une seule bâle, F. uniglumis, H. K. — Lolium Gro= pans Hupsont ::; JE … Panicule presque simple , resserré, dr it: et : Barbu. Calicé à une seule valve. Fleurs distantes. | Lieu. L’Angl., les sables maritimes. 224. FI. aa: 8. F. inclinée, F. decumbens. Tiges de 6 à 10 pouces, imclinées. Feuilles velues. Panicule resserré en épi. Epillets courts, durs, lisses, de .3:à 4 fleurs. Lieu. Les lieux secs, aussi dans les marais: nd.x:Fl: id: 9. F. flottante, F. fluitans. | Tiges de 2 à 4 pieds, droites, Feuilles Ris ‘molles , planes. Panicule tres-long,' resserré. VÉpilers Pig cylind. , lisses, nus, de 8 à 12 fleurs Pis Les fossés agaatiques; Le bords sun ruisseaux: Id 1. EL id. 10. F. des prés, Fr. nn Tige de 3.pieds. Feuilles rudes. Panitilé lâché , “ie 6 1 9 pouces, un peu unilatéral ; les rameaux géminés. FEAR dis tiques , de 7 fleurs. Fa courtes. Lieu. Les prés. Ind. %. FL. id. 118 CLASSE II, ORDRE Iv. 11. F. des buissons, F°. dumetorum. — Sylvaticum, Hip Sox. Cette espèce , selon Hudson, n’est qu’une variété de la neu2 vieme. Tiges grèles. Panicule resserré en épi. Les épillets al- ternes , presque distiques , sessiles , barbus, tres-petits. Cylind. _ Lieu. Les boïs et les haïes. Ind: Y. Fi. a 12. F. à feuilles barbues, F. calycina. Feuilles barbues à leur base. Paniculé resserré. Epillets he néaires. Le calice plus long que les fleurs. . Lieu. L'Espagne. 45$. FL 1d. Us. Ces plantes sont, comme les bromes , répandues dans les prés , où elles contribuent à fournir une bonne herbe et un foin salutaire. Les espèces étrangères sont cultivées dans les écoles , en pleine terre. Paturin , Poa. Bâle à 2 valv. Cal. ovale, à 2 valv. pointues. z. ParTurin aquatique, P. aquatica: Tige de 4 à 6 pieds, droite, épaisse. Feuilles larges, lisses, avec une tache brune à leur gaîne. Panicule trés-ample , d’un pied. Epillets alongés , de 6 à 8 fleurs. Lieu. Les éndroiïts aquatiques , les marais. Ind. LE FI. en juillet. 2. P. des Alpes, P. Alpina. | Tige grêle , d’un pied. Feuilles molles: Pariculé rès-rameux. Epillets de 6. “on , cordiformes. Lieu. Les montagnes. Ind. %. FE id. 5. P. à feuilles étroites, P. trivialis. _ Tige presque droîté , d’un pied. Feuilles trés-étroites, rudes, pointues. Panicule He bpbuce lâche, rameux. Epillets ova- les, petits, glomérulés , de 3 fleurs, pubescens à leur base. Lieu. Les prés. Ind. w.FL id. Comm. 4. P. paniculé, P. gerard. Panicule droit. Epillets triflores, glabres. Corolles acuminéos ; deux fois plus longues que le calice. Lieu. Les Ales +. FL en avril et mar. 5. P. des prés, P. pratensis. LES GRAMINÉES. 119 Tiges d’un à3 pieds, grêles. Panicule lâche, diffus , à rameaux verticillés. Epillets glabres , de 2 à 5 fleurs, fort petits. LAL Lieu. Les prés, les pâturages. Ind. % . F1. en juin. Tres-comm. 6. P. annuel, P. annua. Tiges de 4 à 7 pouces, comprimées , obliques, inclinées. F ane en gazon. Panicule ouvert , à angles droits. Epillets de 3 à 4 fleurs, obtus. Lieu. Par-tout. £4. FI. toute l’année. 7. P. maritime, P. marilima. Tige de6 à 12 pouces, glabre , oblique. Feuilles roulées, poin- tues. Pat obl. , unilatéral , resserré, droit. Rameaux gé- minés. Epillets glabres, à 3 à 8 fleurs. Lieu. Les rivages maritimes. %. F1. en juin. 8. P. élégant, P. eragrostis. Tiges de 6 à 10 pouces, foibles. Panicule ouvert, à rameaux filiformes. Epiilets étroits, d’un violet foncé , de 7 à 10 fleurs. Les bâles. à 3 nervures. Lieu. La Fr. merid. £#, FL en juillet. 9. P. d’Abyssinie, P. Æbyssinica. Feuilles glabres , un peu roulées. Panicule Re lâche , droit. Epillets de 4 fleurs, lisses, linéaires, lancéolés. Tige gla- bre, élevée. Lieu... : Calüvé dans PAbyssinie. 44, F . en Da e. 10. P. capillaire, P. capillaris. Tige tres-rameuse. Feuilles velues. Panicule lâche , tres-ou- vert, capillaire. | Lieu. La Virginie. £4. F1. en octobre et novembre. 11. P. nain, ?. tenella. Panicule oblong, capillaire, presque vertiaille. Epullets de 6 fleurs, tres-pelits et penchés. Lieu. Les Indes or. £#.FI. en juillet et août. {2. P: rude , P. rigida. Tiges droites , nombreuses , dures , ord. coudees. Pamicule-de- 2 poucés , étroit ;lancéolé , unilatéral, roide. Rameauxalt. unÿ latéraux. Epillets tres-étroits. Lieu. Les murs ; les lieux secs. Ind. #5$. FL. id. 15. P. comprimé, P. compressa. 420 CLASSE Ir, ORDRE IV. Tige d’un pied, oblique, comprimée. Panicule étroit, uni latéral, un peu roide. a sise ,» à valves rougeûtres à leur sommet, ; Lieu. I. Ind. ?:f. FI. en juin. Tr es-commun sur les murs. 14. P. des bois, P. nemoralis. Tige courbée, de 2 pieds. Panicule tres-lâche , penché , diffus. Epillets presqu’à 2 fleurs, pi rudes etmucronés. Las ra— meaux divergens. Variété du poa metals ose _Æieu. Les bois. Ind. #, FL id. & P. bulbeux , P. ae Feuilles die resserrées en faisceaux. Tiges d’un pied. Les nœuds d’un rouge noirâtre. La gaîne membraneuse à son entrée. Panicul. unilatéral, un peu ouvert. Epillets de 4 fleurs. Valves ” alongées. Lieu. Les chemins, Le prés. Ind. #. Fl. en juillet. 16. P. à crête, P. cristata. Tige d’un à 2 pieds, droite ; grêle. Epi terminal de 2 pouces, luisant , vert et blanc. Epillets de 2 à 5 fleurs, à valves aiguës. La bâle calicinale, les pédoncules et l’axe velus. … Lieu. Les coteaux secs. &. F1. 1d. 17. P. ciié, P. ciliaris. Panicule resserré , contracté; les valves extérieures Ste et ciliées. “Lieu. La Jamaïque. #4. F1. id. La plupart des paturins sont la base des Pré et nent tous une bonne nourriture'aux bestiaux. Les espèces 9, 11 et.17, qui sont étranger es, doivent être semées sur couche, et y rester jus- qu’ à leur frucüfñcation. Unmiole AO EU mola. Bäle à à plusrenrs valves imbricées et distiques. Cal. pointu, à 2 valves carenées. * Unioze paniculée , UÜ. paniculaia. U. pb rare. Tige droite , panicule terminal un peu resserré. Epillets ova- les, portés sur de longs pédonculies. Fleurs monandriques ou à une étamine. LES GRAMINÉES 12F . Lieu. L'Amérique sept. Cult. Pleine terre. Brize, Briza: Bäle à deux valves. Cal. cordiforme , à 2 valv. ventrues. 1. Brize tremblante, 2. tremula , F1. fr. Briza media, Lin. Tige d’un pied. Panicule lâche, tres-ouvert. Rameaux gémi- nés capillaires. Epillets ovales, arrondis, verts et blancs ou vio= lets, de 5 à 7 fleurs. Variété. B. mineure, B. minor. Tige de 7 à 8 pouces. Epillets plus petits et triangulaires. Lieu. Les prés secs. Ind. %. F1. en juin — août. Tres-comm; 2. B. d'Espagne, B. virens. (a Epillets ovales, calice à 7 fleurs , égal aux fleurs. * Lieu. L'Espagne. fit. FL id. * 3. B. majeure, B. maxima. Tige d’un pied. Epillets cordiformes, de 5 à 15 fleurs, grands, lisses , verts et blancs. Lieu. La France merid. 2°. FIL. id. * 4. B. amourette, B. eragrostis. Tiges grêles, de 6 à 8 pouces. Panicule oblong. Rameaux al- ternes. Epilleis lancéolés , violets ou olivâtres , de 20 fleurs. Lieu. La France. ££. FL id. Les brizes sont dejolies graminées, dont les épillets tremblent au moindre zéphir et s’agitent avec grace. ÂAvoine , Avena. Bäle obl. à 2 valves. Cal. à 2 valves aiguës ; l’ext. porte une barbe insérée sur son dos. 1. Avoine de Sibérie, 4. Siberica. Fleurs en panicule. Calice 1-flore. Semencesvelues. pa barbez 3 fois plus longues que le calice. Est Lieu. La Sibérie. #. F1. en août. Hoi 2. À. élevée, À. elatior. OA Tiges de 3 à 1 pieds. Panicule de 6 à M 25 liche j Éroité 122 CLASSE Il, ORDRE IVe pointu. Epillets de 2 fleurs ; une fertile à barbe courte, une ste rile à barbe tres-longue. Bâle cal. lisse. Lieu. Les jrés. a 1e Fluid, 5. À. de Pensylvanie , 4. Pensylvanica. Panicule aminci vers son sommet. Calices biflores. Semences velues. Les barbes deux fois plus longues que les calices. Lieu. La Pensylvanie. {#. F1. id. 4. À. de Lefling, 4. Læflingiana. Tiges droites , de 5 à 6 pouces. Panicule resserré en épi pyra- midal , luisant. Epillets petits , sess., de 2 ou 3 fleurs. 2 barbes dont une pius longue. Lieu. L'Espagne. f:$. FI. en juillet. 5. À. cultivée, À. sativa. Tiges de 2 à 5 pieds. Panicule tres-lâche. Epillets pendans. Pédoncules courbes. Bâles glabres. Barbes longues et tortllées. Semences glabres, noires ou blanches. Lieu. La Perse ? {$. FL. en juillet. 6. À. nu, À. nuda. Cal. triflores. Epillets courts. Semences Dante , nues, c’est-à-dire sans leur bâle. Barbes torüllées. rene tr PL ad, 7. follette, A. fatua. ‘Tiges de 2 à 5 pieds. Panicule tres-lâche. Eyillets HI te à ceux de l’avoine cultivée , de 2 à 3 fleurs. Barbes tres-lon-— gues. Les bâles florales garnies à leur basé de poils roux qui couvrent cette partie inf. Lieu. Les champs. Ind. w. F1. en août. 8. A. pubescente, 4. pubescens. Tige de 2 pieds. Feuilles velues. Panicule resserré, de 3 à 4 pouces. Epillets lisses, luisans , violets et argentés. Pédoncules tres-velus. Lieu. Les prés secs. Ind. #. FI. en juillet. 9. À. jaunâtre, 4. flavescens. Tiges de 2 à 3 pieds. Feuilles un peu velues, avec une ner- vure blanche, étroite. Panicule de 3 à°5 pouces, étroit, jau- nâtre, lâche. Epillets nombreux, tres-lisses ét luisans, à cinq fleurs. LES CRAMINEES. 123 Lieu. Les prés secs. Ind. %. FI. id. 10. À. fragile, 4. fragilis. Tiges rameuses à leur base, coudées, d’un pied environ. Feuilles molles et sess. Epi composé d’épillets sessiles, alt. , à 4 ou 6 fleurs distantes. Lieu. La Fr. mérid. £*. FL id. 11. À. des prés, À. pratensis. Tiges de 2 pieds. Feuilles glabres et rudes. Epi long de 2 à 5 pouces. Epillets cylind., redressés contre la tige, à 4 ou 5 fleurs. Valves lisses, purpurines. Lieu. Les pres secs. Ind. #. Fl.i d. Cult. L’avoine cultivée se seme tous les ans vers les mois de mars et d'avril, en raison de 6 à 8 boisseaux par arpent. Elle ne vient bien que dans les terres à blé : elle se refuse aux sols crétacés où trop secs. Les bons fonds lui conviennent parfaite ment; mais quelquefois elle y vient trop forte en chaume aux dépens du nombre de ses grains. L’avoine doit être plus rén- fouie que les autres plantes céréales ; quand on la sème, on doit lui donner un labour de binot, c’est-à-dire à charrue simple sans versoir , pour enterrer le grain. Plus on labourera préala- blement l’avoine , meilleure sera la récolte. Conime on la sème après le blé ou l’orge de l’année précédente, il ne faut pas se contentér de lui donner un ou deux légers labours, maïs cul- üver la terre pour elle, en hiver et avant la semaille. L’avoine mürit souvent en même temps que le ble, ce qui émbarrasse la i6isson , quand la maturité des deux grains vient ensemble ; pour obvier, on feroit bien de semer l’avoine plus tôt, et suivre ainsi le vieux proverbe, qui dit : Avorne en fc- srier remplit le grenier. L’avoine nue se cultive en Angleterre et dans d’autres par- ties de l’Europe comme l’avoine ordinaire. Des traités d'agriculture ont recommandé lavoine élevée pour en faire des prairies artificielles ; elle seroit sans doute assez abondante , mais le chaume est un peu dur. Us. Le grain de l’avoine est particulierement destiné pour !2 nourriture des chevaux : on préfere souvent la noire parce que son grain est mieux conditionné : il y a des avoines blanches 124 CLASSE 11, ORDRE IV. qui sont aussi bonnes ; elles donnent toutes deux de la force et de l’ardeur aux chevaux , et les dispose à supporter la fatigue beaucoup mieux que les'autres grains. | : On peut faire du pain avec l’avoine ; mais il est bis et lourd. Le meilleur emploi qu’on fait de ce grain pour les hommes est lorsqu'il est mondé et grossièrement moulu : il s’appelle alors gruau,; on en prend les décoctions et la bouillie avec les plus grands succès dans toutes les maladies inflammatoires ou de nature à le devenir. Cette substance est treskrafraîchissante , calmante , adoucissante ; on en fait beaucoup plus d'usage en Angleterre qu’en France. On emploie aussi l’avoine , dans cette île, pour faire de la bitre. à laquelle elle donne un goût agréable. Pourquoi n’en feroit-on pas de même en France ? * 12. Avoine de la Baie de Botanique, 4vena novæ velliæ. Avena paniculata , calicibus —5 floris, seminibus hir- suiis , aristis longitudine calicis , spiculis caduci. Nob. Avoine paniculée , à calices de 4 à 5 fleurs, à semences ve- lues , à barbes de la longueur du calice et à épillets caduques. Tiges de 5 à 6 pieds (2 mètres), articulées, fistuleuses, glabres. Feuilles de 4 à 6 lignes de largeur , assez longues et glabres. Fleurs en panicule lâche et terminal, composé de 7 à 1x épillets portés sur de longs peédoncules filiformes, dont 4 forment le verucille inférieur , 3 le suivant, et les autres du sommet sont aliernes. Hd: | L’épillet, re de 4 à 5 fleurs, a ses bâles calicinales égales, acuminées , striées.et glabres ; les 2 valves florales exlé- rieures sont couvertes, jusqu'aux Le tiers de leur longueur, de beaucoup de poils roux et soyeux, et portent chacune une barbe fort tortillée, qui s’insere un peu au-dessous du milieu de leur dos , et qui se courbe au niveau de la pointe de la valve. Les valves des fleurs intérieures ne sont point barbues ; la troi- sieme fleur a encore des poils, mais la quatrième et la cim- quieme sont glabres et souvent avortées. Les semences sont d’un brun noir dans leur maturité. Lorsque les épillets sont parvenus à ce point; ils quittent les bâles calicinales et tombent ; mais les grains restent si fortement attachés à l’axe, 200 faut les en ar: racher pour les séparer. LES GRAMINÉES. 125 Lieu. La Baie de Bôtanique. f#. FI. en juillet. Culz. Cette avoine peut:se semer en automne ; elle résiste aux hivers des pays septentrionaux de la France. Elle croit dans les terres ordinaires ; mais, pour l'avoir plus belle et plus grenue , il faut lui donner des engrais. Us. La chute prompte et spontanée des épillets entiers de cette avoine, la difficulté d’en séparer les grains, ne permettent pas de la cultiver dans la vue de la laisser parvenir à sa matu— rité. Ce seroit une perte pour le cultivateur , qui ne pourroit moissonner que son fourrage, et qui seroit obligé, pour avoir ses grains, de les faire ramasser sur la terre. Mais comme elle s’éleve plus haut que l’avoine ordinaire, que son chaume est d’une bonne nature, et que ses panicules sont assez bien garnis d’épillets, je pense qu’on pourroit la semer en automne en place du seigle, pour en composer la nourriture qu’on nomme hivernache , en la coupant avant sa maturité; ou la semer au printemps, avec la vesce, pour en former ce qu’on appelle dravière ou dragée ; ou bien seule, pour la donner en vert, comme on fait de l’orge. De ces manieres, elle seroit uuile et même avantageuse, puisque le froid ne lui fait pas de tort. Roseau , /rundo. » Bâle à 2 valves. Dans quelques espèces à 1 ou 2 fleurs. Cal. à © 2 valves , lainèux à sa base. * 1. Roseau bambou, 4. bambos, nastus,Juss.…. Bambusa arundinacea, Wizzo. Bambos , PErs. Tiges articulées , rameuses , et feuillées à chaque articulation , qui s’élévent à la hauteur de 30 pieds environ, droites , glabres et fermes. Feuilles alternes, lanc.-ov. pointues, engainées à leur base, très-'entières, disposées sur deux rangs opposés. Calices multiflores. Epis ternés et sessiles. Variétés à tiges et feuilles moins grandes , et une autre qui peut-être est une espèce, dont les gaines sont velues et la base des feuilles garnie d’une toufle de poils. Elle est cultivée à Milan. Ru Ho) Lieu. L'Inde. 5. F1... Toujours vert. Y 2. R. des jardins , 4 donax. 126 CL ASSE,11;» ORDRE IV. Tiges de 8 à ro pieds , dures, grosses , creuses , arliculées , folies Feuilles longues , pointues, glabres, d’un vert glau- que. Panicule grand, serré, purpurin. Cal. à 2 fleurs. Lieu. L'Europe merid. %. F1. en août. * Variété à feuilles panachées. Cette variété est plutôt une espèce ; quoiqu’elle ait le même aspect, elle ne s'élève guère qu’à 3 pieds de haut. Ses feuilles sont aussi plus étroites, disti- ques , et rayées de blanc comme la variété de la septième espèce suivante. Elle vient de l’Inde. 3. Rosrau commun, À. phragmites. Tige droite, de 4 à 6 pieds. Feuilles longues , glabres, den- ticulées en leurs bords, ce qui les rend coupantes. Grand pani- cule, lâche, tres-garmi, d’un pourpre fonce. Les poils des ca- hices longs et soyeux. Lieu. Les marais, %. Ind. F1. en juillet — sept. 4. R. plumeux, 4. calamagrostis. Tiges de 2 à 4 pieds, articulées. Fewilles longues , étroites sèches et rudes. Panicule spiciforme, très-étroit ; bâles tres- aiguës, jaunâtres dans leur maturité, garnies de poils soyeux tres-abondans. Variété. Moins grande, à feuilles glabres en-dessous , velues en-dessus. Ærundo , epigetos, Lis. Lieu. Les bois. #. FL en juillet. 5. R. des sables. Oyat, sur les côtes maritimes , 4. arenaria. Feuille rad. nombreuses , droites, roulées , très piquantes, d’un vert glauque. Tiges droites, d’un pied ou plus. Pamicule spiciforme, de 6 pouces, blanchâtre, à poils tres-courts. Lieu. Les sables des dunes où il est cultivé. ed: vw. FI. en juillet. * 6. R. colorée, 4. colorata , H. K. Phalaris arundinacea, Law. Tige de 3 à 5 pieds, articulée. Feuilles longues, un peu rudes, aigués. Panicule alongé, contracté , rougeñtre. Calices ca- renés , 1-flore. Corolle glabre, garnie à sa base de deux pin- ceaux de poils laineux. Lieu. Les prés. Ind. #. F1. en juillet. Variété à feuilles rayées élégarmment de blanc et de a Ruban des jardins. LES GRAMINÉES, : 127 Cult, La premiere espèce est de serre chaude, et demande beaucoup d’espace , de chaleur et d'humidité. Cultivée en pot, on n’aura que des tiges grèles et jamais droites. La seule manière d’en obtenir de hautes et de grosses, est d’avoir d’abord une serre d'environ 20 pieds de hauteur , et de mettre les bambous dans la tannée sans pots. Chaque pied donnera, à la fin de l’été, des cannes de la hauteur de la serre , et d’un pouce et demi de diametre. Dans les serres particulières, un ou deux bambous suffisent bien. L’espace qu’ils prennent par leurs racines et leurs tiges ne laisse pas que de nuire aux autres plantes. On les mul- plie par leurs rejetons enracinés, qu’on enlève au printemps pour les planter dans une terre consistante et substantielle , et dans un pot qu’on met dans la tannée. On les arrose jusqu’à leur parfaite reprise. L’eau ne doit pas manquer à ces plantes luxuriantes, ainsi qu'aux banamiers. La deuxième espèce est une plante de pleine terre, mais sensible au froid dans les pays sept. On doit lui donner une bonne terre profonde, une exp. méridienne, et couvrir son pied de litière à l'entrée de l’hiver. Elle se multiplie par la sé- paration de son pied. Cette opération doit se faire au prin- temps , et avec circonspection, car si l’on arrachoit le pied entier , ou si on le morceloit en tirant les rejetons latéraux , on risqueroit de tout perdre. Il ne faut donc arracher que les rejetons les plus éloignés , et les soigner jusqu’à leur reprise. Sa variété est plus délicate, et demande l’orangerie. On la multiplie de même en février , et pour s’assurer dela reprise des nouvelles plantes, il est bon de plonger les pots qui les auront reçues dans une couche de chaleur modérée, et de les arroser jusqu’à leur enracinement certain. Cette plante exige une exposition chaude en été, autrement elle ne pousseroit que foiblement, et ne se panacheroït presque pas. Les autres espèces sont rustiques et de pleine terre. Le roseau . des sables se cultive dans les dunes, en arrachant ses drageons , et les plantant dans le sable à un pied de profondeur. Il trace beaucoup. | Le roseau coloré, ruban des jardins, ne se multiplie que ‘+20 CLASSE II, ORDRE IVe trop de lui-même. Il envahit ! par ses drageons, un tres-srand espace. k ; Us. Le bambou, dans son pays naturel , sert à bâtir des maisons et est employé à une infinité d’usages. Les bambous qu’on nous apporte de l’Inde ne sont employés, en Europe, qu’à faire des cannes. Ceux qu’on pourroit obtenir dans les serres rendroïent le même service, mais ils ne sont jamais aussi droits. La seconde espèce et sa variété sont de belles plantes qui mé- ritent d’être cultivées, par leur port et le beau panicule de l'espece, qui se montre bien rarement dans nos climats du nord. - : On fait avec la troisieme les fonds des chaises. La cinquieme sert à arrêter les éboulemens des sables. Il seroit à souhaiter que le gouvernement tint la main à cette plantation si neces- saire pour la renouveler lorsquelle manque, et empêcher de la détriure. La sixieme, par ses feuilles joliment rayées, fait un tres-bel effet ; mais il faut la contenir tous les ans dans les bornes qu’on lui assigne. Cette plante sans panache, indigène dans nos prés, est armée des bestiaux. Les racines de la troisième sont détersives et diurétiques. IX. 2 styles. 6 étamines au plus. Riz, Oryza. Bâle à 2 valves 1-flore. Cal. à 2 valves carenées , l’extérieure striée et barbue. 6 étam. 2 écailles intérieures ties-visibles. Riz cultivé, Oryza sativa. Tiges assez grosses, cannelées, articulées , de 3 à 4 pieds. Feuilles charnues, arondinacées. Panicule purpurin, ‘mitant. celui du millet. Barbes longues. Lieu.…......Cultivé dans les Indes, l'Italie et le Levant. ft. FL en juillet. | Cuir. Serre chaüde: Cette plante, qui est cultivée en plein air et en grand dans les pays où la chaleur de l’atmosphere lui permet , de croître, n’est en France qu’un objet de curiosité. Elle ne croit LES GRAMINÉES. 129 que dans l’eau, où elle doit être toujours pour ainsi dire flot- tante. Si l’on vouloit la cultiver dans les serres chaudes , il fau- droit la semer dans des vases continuellement placés dans des Lerrines ou jattes pleines d’eau , qu’on renouvelle de temps en temps. Quand l’automne est assez chaud, ses graines peuvent alors y mürir. Il y a un autre riz dans les Indes qu’on nomme riz de montagne , qui n’a pas besoin de tant d'humidité pour croître. On le dit meilleur que le premier. Ce n’en est qu’une varicte. Us. Le riz est, apres le froment , La nourriture la plus saine, et la mieux adaptée à la constitution humame, et sur-tout à celle des naturels des pays où il croît. Il est nourrissant à un degré supérieur au blé, car 1l soutient plus long-temps que ce dernier. Il est facile à digérer , et convient éminemment aux personnes PAR et aux étiques. Îl calme l’âcreté du sang. Le riz qu’on apporte en France vient des Indes orientales, de l'Espagne, du Piémont et de la Caroline. Le meilleur est celui qui est pur et n’a aucune odeur de Hot On fait avec le riz une liqueur fermentée et tres-forte , qu’on nomme arack. Elle est aussi ardente que le rum. Erharta, Tune. Bâle à 2 valv. uniflore. Calice double, l’un et l’autre à 2 valv. ; l'extérieur plus grand et ride transversalement; l’intérieur glabre. 6 étamines, 2 écailles tres-petites , intérieures. 2 styles ou un seul profondément fendu. 1. ERHarTA à fleurs de panis, E. panicea, Smiru. E. erecta, Lamarcx. Tige divisée. Feuilles graminée. Fleurs droites, en panicule ramifié ; les bâles tres-glabres et blanchätres. 2 styles. Lieu. Le Cap. Y. 2. E. à feuilles de stype, Æ. stipoides, LaBirraARD. Tige simple, de deux pieds, striée. Feuilles graminées, planes. Fleurs en panicules ramifiés, grêles et resserrés. Le pédicule de la bâle velu. Les valves terminées par une barbe. | Lieu. La Nouvelle-Hollande. Y. Cult. Orangerie ; cultivée au Museum. Lee 9 130 CLASSE 11, ORDRE IVe X. Un seul style. Stigmate simple. 3 étamines. Nard, Nardus. Point de bâles, calices à 2 valves; semence couverte par une bäle. * NarpD barbu, Nardus aristata. Cette plante une netonie lens ron démenti au teur ; ses feuilles sont menues, presque capillaires, pointues ; ses tiges, cylindriques et grêles , portent à leur sommet un épi un peu courbé, roussâtre, dont les fleurs, distantes et alternes, sont entourées d’une sorte de bâle ou d’écaille extérieure , acu- minée et barbue à son sommet. Lieu. 1” Europe australe. & ou Ke. Fi. en été. Culi. Cette graminée se sème au printemps , sur couche tem- pérée ou dans la place où elle doit rester , à une bonne exposi- ‘uon ; elle fleurit dans l’année même ; elle n’a aucun mérite, et n’est cultivée que dans les jardins de botanique. # Sparte , Lygeum. Bâle grande, à une valve, roulée en forme de spathe , barbue, biflore. 2 calices à 2 valves réunies à leur base. Ovaires réunis aux calices. Noix commune , inférieure , à 2 loges, 2 sem. , trés-velue et ne s’ouvrant pas. * Sparre à feuilles de jonc, L. spartum. Feuilles ramassées en gazon, jonciformes, pointues, fermes ; dures , tenaces, difficiles à rompre. Fleurs presque solitaires. Obs. J’ai cultivé cette plante , mais je n’en ai pas vu la fleur. Elle est de pleine terre, et m’a paru sensible au froid. Quoiqu’elle puisse , par sa tenacité , servir à faire des étoffes de sparterie, ce n’est point cependant celle qu’on emploie le plus ordinairement , c’est le spa tenacissima. LES GRAMINÉES 131 Maïs , Zeas Monoïque. F1. mâles. Bâle à 2 valv., 2 fleurs. Cal. à 3 valv. 2 écailles intér., visibles. Fem. Chaton simple, long, charnu, cylindrique, couvert d’un très-grand nombre de fleurs serrées ; à chacune une bäle à > valv., 1-flore. Cal. à 2 valv. Style très-long. Stigmate pubescent. Sémence obronde, nue, en tourée à sa base de la bâle et du calice coriaces et persistans. * Maïs cultivé, blé de Turquie, Zea maïs. Tiges droites, épaisses, fermes , articuléés , moelleuses , de à 7 pieds. Feuillés alt., distiques , longues, assez larges , glabres en-dessous. Panicule de fleurs mâles au sommet des tiges; les bâles blanches , jaunes ou pourpres , selon la couleur du grain. Les fémelles sessiles, ax. en gros épi cylindrique, enveloppé de plusieurs tuniques , du sommet desquelles pendenit de longs filets qui sont les styles. Semences blanches, jaunes, bleues, vio= lettes, etc.... selon les variétés. Lieu. L’Amérique. {4. Fl: en juillet. Variété précoce, zea præcox. Plus petite que l’éspècé dans toutes ses parties. Cultivée. Cult. Pleine terre. Le maïs ne convient point aux climats sept. La terre y trop froide, et la chaleur point assez durablé pour porter ses grains à une maturité parfaite, et pour pro= : duire de gros et nombreux épis; mais il est cultivé avec succes dans le milieu et le midi de la France, où l’on én voit des champs entiers, dont les plantes surpässent en hauteur celle de l’homme. C’est un grain d’un bon produit dans ces derniers pays; ce n’est qu’une plante, pour ainsi dire , de curiosité dars le nord. Dans le midi, il croît presque sans amendement ; dans les contrées froides, 1l lui faut une terre tres-substantiélle , bien amendée, et de la chaleur pour obtenir de bons grains. On le sème au printemps vers le mois de mai, quand les gelées ne sont plus à craindre, à-peu-près comme l’on plante des pois, en méttant 5 où 4 grains ensemble dans de petites fosses ; à > pieds de distance les unes des autres, par rangées alignées, pour faciliter les sarclages et la culture: À mesure que le maïs s'élève , on le travaille er hbéchant légèrement les intervalles , et 192 CLASSE II, ORDRE IV. répandant de la terre autour de la plante. Quelques personnes ; lorsque le maïs a fleuri, coupent les sommets des tiges et une partie des feuilles pour les donner aux bestiaux , qui les aiment beaucoup. Il reste à savoir si l'avantage de cette nourriture contrebalance la perte nécessaire que le grain éprouve par ces retranchemens. Car aucune partie n’est inutile à une plante jusqu’à sa parfaite maturité, et son effeuillaison doit absolu ment lui nuire. Lorsque le grain est mûr, on cueille l’épi en- tier qu’on suspend dans des endroits secs pour l’égrainer en- suite. Le grain jaune et blanc est préféré à ceux d’autre cou- leur. Le maïs se plaît dans les terres légères, plemmes de sub- stances végétauives etun peu humides. Il ne vient point dans les terres fortes et argileuses. Us. Le maïs est, après le froment et le riz, le grain le plus atle et le plus généralement culiivé. Une grande partie des peuples de l'Asie, de l'Afrique, de l'Amérique, et même de plu- sieurs pays de la France, en font leur nourriture. Le pain qu’on en fait est lourd et indigeste; il ne peut convenir qu'aux per— sonnes les plus robustes. Le meilleur parti qu’on puisse en rer en France , est de faire avec sa farine des bouillies. Elles sont assez légères et agréables au goüt. Il est à remarquer, à- propos de cette plante et de son emploi, que les grains qui ont le moins de parties amidomieres ou amilacées, sont ceux qui font les meilleures bouilliès. Le maïs sert aussi à engraisser les volailles et les cochons. C’est avec sa farine qu’on engraisse les chapons de Bresse. Les Américains en tirent une liqueur forte, et ses épis, encore jeunes et tendres , se confisent à la maniere des cornichons. Le mais est de peu d’usage en médecine. XI Un seul style. Stismate divisé. 3 étamines, Olyra. Monoïque. Bâle à 2 valves , 1-flore. L’extérieure barbue. Cal. à 2 valves. F1. mâle. 5 étam. Fem. style court. 2 stigmates. Se- mence cartilagineuse. Orxra à larges feuilles , O. latifolia. LES GRAMINÉES., 133 Fleurs paniculées. Les mâles sous les femelles. Lieu. Les Indes occidentales. #. F1. Cult. Serre chaude. Coqueluchiole , Cornucopiæ. Enveloppe monophylle, infundibuliforme ou en godet , créne- lée en ses bords ou entiere , multiflore. À chaque fleur 1 cal. à 3 valv. 5 étam. 1 style court. 2 stigm. longs. Semence cou- verte. * Coquezucmiour de Smyrne, €. cucullaium. Tige menues . coudées , articulées. Feuilles étroites, glabres , à graines Lee Cornets penchés, ped., ax. , renfermant: des bâles. 1-flores , sans barbes. | Lieu. Les environs de Smyrne. KE. F1. en août. Cult. Orangerie. _Larmille, Coix. Monoïque. F1. mâle. Bâle à 2 valv. biflore. Cal à 2 valv. Fem. Bâle à 3 valv., dont l’ext. est plus grande , 1-flore. Cal. à 2 valv. plus petit. Style bifide. 2 stigm. Semence recouverte. * LarmizLe des Indes, Coix lacryma , larme de Job, Tiges articulées , de 2 à 3 pieds. Feuilles alt. , arondinacées , larges , glabres , engaïnées , avec une côte blanche. De chaque gaine s’élevent des grappes fasciculées , pédicellées, inégales. Fruits ovales , coniques , arrondis, tronqués, luisans, blancs, gris, bruns ou bleuâtres, traversés par l'axe des fleurs mâles. Lieu. Les Indes. S. FI. en juillet. Cult. Serre chaude. Cette plante se seme en pot sur couche chaude. Quand. elle a environ 3 pouces de haut , on la repique dans un autre pot, et on la fait reprendre dans une couche om- bragée. Lorsqu'elle est parfaitement reprise , on la met dans la serre chaude sur les tablettes des vitraux , où elle fructifie dans Tannée. Quand on la sème tard , elle ne fructifie que l’année suivante. Elle demande une bonne terre et de fréquens arros… Us. Cette plante n’est que de curiosité. Ses grains luisans sont assez jolis. On en faisoit ci-deyant des chapelets. 134 CLASSE IT. On cultive au Muséum une autre espèce ou une variete de de cette plante qui lui ressemble parfaitement , et dont elle dif- fére par ses feuilles plus larges , par ses fleurs solitaires dans les épillets, par son port plus élevé et par ses fruits elliptiques. On la nomme Coix arundinacea , LAmarcx. Elle est # et vient de l'Amérique mérid, Sa culture est la même que celle de la pre- mière, CLASSE III. LES MONOCOTYLÉDONES. Etamines périgynes, Calice monophylle, tubulé ou profondément par. age, supère ou infére , quelquefois nu ; le plus sou- vent accompagné d’un spathe renfermant une ou plusieurs fleurs. Point de corolle (Jussieu considé- rant comme calice la corolle des liliacées }. Etamines insérées au bas ou au sommet du calice , opposées à ses divisions ; leurs filets distincts , rarement réunis ; anthères biloculaires, Dans plusieurs genres r ovaire supère ou infère; 1 style, rarement 3 ou point; siigmate simple ou divisé ; baie ou capsule trilocu- laire, à trois ou plusieurs semences; quelquefois 2 loges avortent et il ne reste qu’une seule semence. Dans quelquesgenres plusieurs ovaires supères , äu- tant de styles ou de stigmates et de capsules unilo- culaires à une ou plusieurs semences bivalves. Em- bryon placé dans un périsperme corné. Obs. Les plantes nommées liliacées par Tournefort , for- ment une série naturelle bien caractérisée. Les palmiers, qui les précédent , ont avec elles quelques analogies , et se rappro- chent par d’autres caractères des graminées et des fougères. ORDRE k LES PALMIERS. 13% ORDRE PREMIER. Les Parwiers (PArmx), Calice partagé en six, ordinairement persistant ; les trois divisions extérieures souvent plus petites. Le plus souvent six étamines attachées au bas des divisions calicinales, ou piutôt à un corps glanduleux, hypogyne ; leurs filets souvent réunis à la base. Ovaire supère , simple , quelquefois triple ; x style ou 3, Stigmate simple ou trifide ; baie ou noix réti- culée intérieurement ; 5: ou 3 semences osseuses ; embryon très-petit, placé dans une cavité dorsale ou latérale , plus rarement au bas d’un grand péri- sperme, d’abord mou, prenant ensuite la consistance de la corne. Tige simple-et cylindrique :.arbrisseau. ou arbre ; les vestiges des anciennes feuilles rendent l'écorce écailleuse ou raboteuse. Feuilles terminales ra- massées par faisceaux, alternes, vaginées à leur base, pliées lorsqu'elles sont: nouvelles, ou environnées des gaînes réticulées des feuilles précédentes. Spa- dice au milieu des feuilles , terminal , simple, sou- vent rameux, mulüflore , environné d’un très - grand spathe , presque toujours simple. Les ra- mieaux à 2 spathes ; fleurs dioïques ou monoïques dans le même spathe ou dans différens , quelquefois hermaphrodites : alors chacune a un spathe court eï double. 2 + | (Ve à 136 CLASSE 111, ORDRE Îe I, Feuilles ailées. Calamus , rofans. Calice à 3 écailles , courtes, intérieurement à 3 parties plus longues. 6 étamines. 1 ovaire. 1 style 3-fide. 3 stigmates. Fruit globuleux , couvert d’écailles imbricées en forme de tissu, d’abord pulpeux , ensuite sec. RoTANG à cannes, Calamus rotang, Wirro. Calamus peiræus, LouraIRo. Tige droïte, dont les nœuds sont tres-distans. Feuilles ailées ; les folioles ensiformes, aiguës , velues en-dessous, garnies ainsi que les pétioles d’aiguillons tres-courts. Lieu. Les Indes orientales. 5. Cette espèce est celle dont les tiges font les cannes dont on se sert, et que l’on nomme improprement jones : elles sont d’au- tant plus belles qu’elles sont sans nœuds , très-droites et bien effilées : les hautes sont les plus recherchées, parce qu’il est rare que les tiges aient plus de 3 pieds sans nœuds. C’est aussi de cette espèce, ainsi que de celle nommée cala- mus verus, qu’on fait les sièges et les dos des chaises ou fau- teuils appelés de canne, plus en usage autrefois qu’à pré- sent. Le palmier nommé palma raphia a beaucoup d’affinités avec ce genre : il est, je crois, cultivé en Angleterre. Cult. Serre chaude. Dattier, Phœnix. Dioïque. Sphate 1-phylle. FI mâle, 3 étam. Fem. x ovaire. Style court. 1 stigm. Baie ovale , 1-sperme, à semence . oblongue, sillonnée d’un côté, de l’autre convexe , nommée datte. * 1. Darvrier commun, P. dactylifera. Arbre droit, de 20 à 30 pieds , dont le tronc est couvert d’é- cailles , vestiges des anciennes feuilles, et dont le sommet porte un ample faisceau de plus de {0 feuilles ouvertes , longues de — ris LES PALMIERS:. 157 10 pieds au moins , ailées, à beaucoup de folioles ensiformes, aiguës , pliées dans leur longueur. Les panicules de fleurs sortent d’un spathe ax. Les folioles sont d’abord opp. Elles deviennent ensuite alt. Leur petiole commun est arrondi en-dessous, an- guleux en-dessus. Lieu. Le Levant, 5. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Cet arbre fait des progres bien lents dans nos serres ; à peine en 20 aus éleve-t-1l d’un pied sa tige, sur- iout si on ne le met pas dans une tannée pour le faire pousser davantage ; car pour sa conservation 1l n’en a pas besoin. Il pousse beaucoup en racines , et celles-c1 sont si roides et si élas- tiques que les spirales qu’elles forment dans le fond du vase où elles font le ressort, élevent la motte entiere au-dessus du pot en peu de temps, et se trouvent elles-mêmes sans terre. Il faut mettre cet arbre dans d’assez grands pots, et lui donner une terre assez forte, mais substantielle. Lorsqu’on est oblige de le changer de vase, on doit le mettre dans un plus grand ; on ne retranche que le moins que l’on peut de ses racines. Il languit, quand on les coupe, pendant quelque temps, mais il ne périt pas pour cela. Muli. Par ses semences tirées de son pays originaire , et que l’on trouve facilement chez les droguistes qui vendent ses fruits. Elles lévent en 6 semaines , et doivent être conduites de la ma- nière indiquée pour les plantes de serre chaude. Us. Cet arbre n’est que de curiosité dans les serres. Il y forme une touffe de feuilles qui diversifient les autres feuillages. Les dattes sont douces et agréables à manger , et d’usage en mé- decine. Par leur propriété astrin gente, elles fortifient l’estomac en même temps qu’elles adoucissent l’acrimonie du sang dans les maladies de poitrine. ; 2. D. farimifere, P. farinifera, Wixn. P. pusilla, Lou- REIRO. Tige de 2 pieds. Feuilles de 6 pieds de longueur, ailces, sans épines ; les folioles linéaires, lancéolées, acuminées, lâches et tres-ouvertes. Fleurs à 6 étamines. Fruits petits. Lieu. Les Indes orientales. 9. Cult. Serre chaude. Cultivé en Angleterre. 158 CLASSE 111, ORDRE L Arec , Areca. Monoïque dans le même spadice. Spathe à 2 valv. FI. mâle. g étam. Fem. 1 ovaire. Fruit fibreux. 1-sperme , à calice im— bricé , persistant. Ârec d'Amérique , chou-palmiste, 4. oleracea. . Tige nue, droite, de 40 à 5o pieds, terminée par un fais ceau de feuilles longues de 10 pieds, qui s’embrassent à leur base par une gaine frangée. Elles sont garnies de » rangs de _ foholes de 2 pieds de long, étroites et pointues. Au-dessus des feuilles s’élevent des spathes de 3 pieds de long, d’où sortent des panicules de petites fleurs blanchâtres. Lieu. L'Amérique mérid. 5. Foujours vert. F1. Cult. Serre chaude. Cet arbre, ainsi qu’on a dû le voir par la description, demande de hautes et grandes serres pour le contenir et le voir dans la beauté de son port. On le cultive dans bien peu de jardins en France. | Us. Les Américains appellent chou-palmisté le bourgeon terminal de feuilles non encore développées, qui forme un pa- quet compacte et pointu au centre du faisceau de feuilles, et dont le goût approche de celui du cul d’artichaut. On le mange cru ou cuit avec différens apprèts. Il est, dit-on , fort délicat. C’est l’arec de l'Inde, areca cathecu, qui fournit le fruit dont on mêle la substance extérieure avec le bétel: cette prépa- ration est d’un usage général dans les Indes. On joint de la chaux d’huître à ces deux matières et on mâche ce mélange toute Ia journée. Cette derniere espèce est cultivée en Angleterre, ainsi qu’une autre originaire de l’île Saint-Vincent, nommée areca: montana. Elles sont toutes deux de serre chaude. Monoïque dans le même spadice. Spathe à 2 valves. FI. mêles. 3. étam. Fem. 1 ovaire. 1 style. 1 stigm. Noix presque ovale,. acuminée , à une semence sillonnée. INDEL asiatique, Æ. sylvestris. Arbre peu élevé. Faisceau de feuilles grandes, ailées, à fo-. LES PALMIERSe 159 lioles opposées , épineuses à leur base , ensiformes ; pliées dans leur longueur. Spathes axillaires, qui donnent naissance à un chaton de fleurs petites et nombreuses. Fruits de la grosseur de ceux du prunellier, Lieu, Les Indes orientales, le Malabar. » .Fl..,. Toujours vert. Cult, Serre chaude, Baciris, JAcQ. Fleur mâle. Calice à 3 parties. Corolle à 3 divisions. Fleur fem. Calice à 3 dents. Corolle id: Style trés-court. Stigmate en tête. Fruit fibreux et succulent , PErRsooN. # x. Bacrris minor, JAcQ... Cocos guineensis, Lin. Palma gracilis, Mizzer. Tiges épineuses, de 9 à 12 pieds de hauteur, et d’un pouce de diamètre, nombreuses. Feuilles ailées, distantes ; les pétioles épineux ; les folioles ensiformes, planes, spinescentes en leurs bords. Fleurs d’un jaune pâle , inodores. Noix arrondies , pour- pres, de la grosseur d’une cerise. Lieu. L'Amérique mérid. ». Cult. Serre chaude. On fait des tiges de ce palmier des cannes légeres , noueuses, luisantes et noires jqu’on appelle cannes de Tabago. 2. B. major, Jace., Win. Cette espèce ressemble beaucoup à la premitre, dont elle ne différe que par la hauteur de ses tiges nombreuses, qui s’élevent jusqu’à 25 pieds et qui ont deux pouces de diamètre , et par ses fruits, qui sont ovales. Lieu. Id. ». Culi. Id. Ces deux palmiers sont cultivés en Angleterre. Cocoüer, Cocos. Monoïque dans le même spadice. Spathe 1-phylle. FI. mâles, 6 étam. Ovaire avorté. Fem. 1 ovaire. Style nul. Stigm. à 3 lobes. Grosse noix coriace, fibreuse, remplie d’une coque marquée de 3 trous, qui renferme une amande creuse et remplie d’eau. 3. Cocorier des Indes, C. nucifera. 140 CLASSE 111, ORDRE I." Arbre dont le tronc droit et nu s’élève à environ {0 pieds de haut. Son sommet est garni d’un faisceau de 10 à 12 feuilles ailées, de 10 à 15 pieds, à 2 rangs de fol. nombreuses, ensi— formes. Des spathes axillaires bac naissance à un panicule de fleurs jaunâtres. Lieu. Les Indes orient. b.F ' ... Toujours vert. . C. à aiguillons, €. aculeata. le fusiforme, He Feuilles ailées. Les spathes et le péd. épineux. | Lieu. La Jamaïque. D.Fl.... Toujours vert. Culi. Serre chaude àtannée. Le cocotier des Indes est encore rare dans les serres, par la difficulté d’avoir des cocos assez frais pour qu’ils puissent germer. Quand on en a de cette sorte, on les met dans une bonne tannée pour les faire germer. Lorsqu'ils ont commencé à pousser, on les plante chacun dans des pots remplis de terre tres-substantielle qu’on plonge dans la tannée. On les dépote lorsque leurs racines ont tapissé les vases , en re- tranchant le réseau de chevelu qui se trouve autour des mottes, et on les met soit dans de plus grands pots, soit dans des caisses qu’on plonge dans la couche où ces arbres doivent toujours res- ter. Îl faut de grandes serres pour cultiver le cocotier et lui don ner toute l’étendue que son port naturel demande. Us. La coque du cocos sert à plusieurs usages; on en fait en France de fort jolis ustensiles. L’amande blanche qu’il renferme a le goût de noisette , et l’eau qu’elle contient est fort agréable à boire. Lorsqu’on coupe l'extrémité des spathes encore jeunes et avant qu'ils aient fait naître les panicules, il en sort une liqueur douce et blanche que l’on recueille avec soin , et qui est le vin de palmier. La pression dans les moulins de la partie blanche du cocos donne une bonne huile lorsqu'elle est nouvelle : elle approche de celle de l’'amande douce. Le bourgeon terminal des feuilles non développées, qu’on nomme aussi chou, est bon à manger ; mais on ne le recueille guère , parce que son retran= chement fait périr l’arbre. LES PALMIERS, 143 La Avoira, Ælais. Monoïque dans le même spadice. Spathe monophylle. Cal. double; l’ext, à6 parties; l’int. à 6 divisions. F1. mâles. 6 étam. ovaire avorté. FI. fem. 1 ovaire. Style épaissi. 3 stigmates. Fruit sec, coriace , fibreux , anguleux , contenant une noix à 35 valves, à une loge, et percée de 3 trous à sa base. Avoira de Guinée, Elais guincensis. Ce palmier, le plus grand de tous , a son tronc hérissé , dans toute sa hauteur, d’épines longues et aiguës qui couvrent sa sur- face. Son sommet est couronné d’une touffe de feuilles ailées , dont les folioles sont tres-rapprochées, et qui ont jusqu’à 15 pieds de longueur. Ses fruits sont ovales , d’un jaune doré, et le brou qui couvre la noix est d’une substance onctueuse. Lieu. La Guinée , la Guyanne, les Antilles. #. Toujours verts. À Cult. Serre chaude. Cet arbre , pour la culture duquel il faut de grandes serres, doit y rester continuellement. La terre doit être plus légère que trop forte. L’humidité lui fait tort , et la plus grande chaleur lui est favorable. Mult. par les graines tirées du pays où il croît na- turellement , et placées aussitôt apres leur arrivée dans des pots plongés dans une couche chaude et sous châssis. A moins que les semences ne soient encore fraiches , elles ne levent pas. Cette circonstance , jointe à l’impossibilité de le multiplier par une autre vole , le rend tres-rare en Europe. Us. De l’amande du fruit, on tire une sorte de beurre d’un bon goût et adoucissant, qu’on connoît sous le nom de beurre de Galaham , et son huile sous celui d’huile de palmier. Caryote, Caryotu. +. Monoïque dans le même spadice ; spathe polyphylle. FI. mâle ; plusieurs étamines. F1. femelle. 1 ovaire. 1. style. 1. stigmate. Baie obronde, à une loge et deux semences oblongues. 1. CaRYOTE à fruits brülans, C. urens. 142 CLASSE III13 ORDRE JT. Tronc droit, cylindrique, trés-élevé et ligneux, couronné par une cime composée de feuilles tres-grandes , deux fois ai lées, dont les pinnules sont opposées et portent beaucoup de folioles petites, cunéiformes , tronquées et dentées, finement. striées, d’un vert lisant. Fleurs petites, mâles et femelles, dis- posées en un panicule long de 5 à { pieds. Lieu. Les Indes. 5. Cult. Serre chaude. La même que celle de l’article précé- dent. Us. Les fruits de cet arbre, sur-tout leur pulpe extérieure, sont trés-caustique. Son bois, d’une substance aussi dure que la corne, sert à la construction. Ce palmier, ainsi que le précédent, sont cultivés au Muséum. 2. CARYOTE mutis, Hort. angl. Lieu. Les Indes orientales. H. Culi. Serre chaude. Cultivé en Angleterre. II. Feuilles palmées ou en éventail. . Coryphec, Corypha. Hermaphrodite. Spathe polyphylle. G étam. 1 ovaire. r style. 1 stigm. Grande baie globuleuse. i-sperme. Semience osseuse, globuleuse. CorvyPrue du Malabar, €. umbraculifera. Arbre dont le tronc droit et lisse s’éleve à 60 et 70 pieds. Il est couronné par un faisceau de 8 à 10 feuilles tres-crandes, palmées, pinnatifides, à fol. plissées , jointes à leur base, qui forment un parasol de {0 pieds de diametre. Le pétiole est épi- neux. Du sommet de son tronc s’éleve un pédoncule de 30 pieds, écailleux et rameux , dont les ranufications soutiennent des épis pendans , composés d’un grand nombre de fleurs sessiles. Cet arbre ne fleurit qu’une fois et dépérit ensuite. Lieu. Les Indes crient. b.Fl.... Toujours vert. Cult. Serre chaude. La culture du cocotier convient à cet arbre; il est encore fort rare en Europe par la difficulté d’avoir des graines fraîches du pays où 1l naït. Il faut aussi avoir de tres-grandes serres pour le contenir. LES PALMIERS. 143 Un seul de ces arbres produit 20,000 fruits, et ses feuilles sont si grandes qu’une seule peut couvrir 15 ou 20 hommes. On cultive au Muséum une autre espece de ce genre , nom mée Corypha hystrix. Elle est de l Amérique sept. et est d’o- rangerie. * Le Sar4az adansonii, Guers. Corypha minor, Mure. JAcQ. Corypha pumila, Warr. Chamærops acaulis, Micaaux. Cultivé au Muséum, et dans d’autres jardins. Ce palmier n’a point de tige. Ses feuilles ressemblent à celles du Camérope de la Caroline. Elles sont palmées, en éventail, striées, tres-entieres , plissées , glabres, et leur pétiole est sans épines. Lieu. La Caroline, la Géorgie. #, 5. Cult. Orangerie. Celle des Caméropes. Latanier, Latania. Dioique, FI. mäles. Spathe polyphylle. Spadice rameux ; les rameaux à un spathe, divisés à leur sommet en plusieurs au- tres digités , en forme de châtons , presque cylindriques , cou- verts d’écailles imbricées , à une seule fleur. Le calice sessile est à 6 divisions dont les 3 extérieures sont plus petites. 15 à 16 filamens réunis en colonne épaisse. Antheres oblongues, à deux loges. F1. femelles. Laranier de Bourbon , latanta borbonica , Lamanrcr. Laia- nia chinensis. JacQ. Ce palmier a unetige simple , droite, dont la cime et garnie de feuilles disposées en faisceaux , petiolées, palmées en éven- tail , et les folioles ensiformes , glauques , avec la nervure co- tonneuse en-dessous. Fleurs jaunes , sessiles , enchässées dans les écailles des chatons, et éparses autour des digitations du spadice ou régime. Lieu. L'ile de Bourbon. 5. Cult. Serre chaude. Cultivé au Museum. - 144 CLASSE I1I1, ORDRE I Thrinax. Calice à 6 dents. Corolle nulle. Stigmate oblique , infundibuli- forme. Baie monosperme, Wizzo. T'arINAX parviflora , Swarrz, Wizio. Arbrisseau de 10 à 20 pieds. Feuilles en éventail , rassemblées au sommet de la tige, tres-amples , glabres, dont les découpures sont lancéolées et roides , les pétioles plus longs que les feuilles, comprimés grêles, sans épines et glabres. Fleurs disposées en longues grappes rameuses, de 2 à 3 pieds de longueur. Lieu. Les îles de Cuba et de la Jamaïque , pres de la mer. 5. Culi. Serre chaude. Rondier , Lontarus , Borassus , Lan. Dioïque. Spathe A RTREURE FI. mâle. . en chaton tres imbricé , simple ou à 2 ou 3 parties à son sommet. 6 étam. Fem. Spadice rameux, trés-läche. r ovaire. 3 styles. 5 stigm. Baie fibreuse, grande, obronde , à 3 sem. osseuses , ir teuses à l’ext. ; d’un côté anguleuses , de l’autre convexes. * RonwDter en 1 L. flabellifera. Ce palmier, que je ua depuis plusieurs années , ne forme encore qu’une souche écailleuse arrondie , de Le s’élevent ILES feuilles dont le pétiole Me épais , concave , non épineux, soutient 14 à 16 folioles longues, plissées, sillon- nées, pointues , disposées en un large éventail. Le bord de ces folioles est membraneux, et cette membrane forme un fil qui se détache aisément , et qui est assez fort pour que la réunion de 4 ou 5 de ces fils ne se casse pas facilement. Les folioles de l’éventail sont réunies jusqu’au tiers environ de leur base. Lieu. L’'Ind. b. F1... Toujours vert. Cult. Serre chaude—iannée. Ce palmier pousse beaucoup en racines, et comme le datter, elles forment le ressort et elevent la motte entière hors du pot qui les contient; mais en le dépo- tant on peut en ‘couper beaucoup sans faire tort à l'arbre ; 1l reprend aussitôt, et dans le même été il a remplacé toutes ses LES PALMIERS: 145 racines retianchées. On le multiplie par ses graines tirées de son pays nat. et semées comme celles du dattier, ou par rejetons en racinés qui poussent quelquefois à côté de sa souche. Ses grandes feuilles prenant beaucoup d'espace, on ne peut en avoir qu’un ou deux individus dans une serre. Il demande une bonne terre consistante, des arr. très-fréquens en été, et beaucoup de chaleur. "Us. Ce palmier contribue, par ses éventails, à donner beau- coup de variété dans les serres. Camérope , Palmier éventail , Czamærops. Hermaphrodite, ou mâle sur un individu différent. Spathe 1-phylle. Spadice rameux. Filamens des étam. réunis en go- det à 6 dents qui portent les anthères. Ovaires entourés par le godet. 3 styles. 5 stigm. 3 petites baies globuleuses à x sperme. * 1. CAMÉRoPE élevé, C. excelsa. Hi flabelliformis, VHé- RITIER, EL. K. Ce palmier ne s’élève presque none Les pétioles des feuilles partent toujours de son collet; et en suivant l’espece de tige formée par leur réunion, ils se développent au sommet en $ digitations ou folioles larges, plissées, coriaces, glabres, d’un vert foncé, disposées en éventail. Les pétioles ne sont pas épi- neux, et la tige qu'ils constituent est couverte de filets noi- râtres qui forment une espèce de réseau. Les panicules sont bruns. Lieu. La Chine, le Japon. 5. FI. en août. Toujours vert. *9.C. nain, C. humilis. Cette espece forme une souche assez grosse qui s'élève en Europe jusqu’à 9 à 10 pieds, et même plus avec les années, du centre de laquelle sortent des pétioles canaliculés, roïdes et for- tement épineux sur leurs bords, qui portent plusieurs folioles ou digitations étroites , plissées , pointues , blanchôtres , et fine- ment denticulées en leurs bords, disposées en un assez grand éventail. Ces folioles sont au nombre de 13 environ et sont fen- dues jusqu’à la moitié de leur longueur. Le spathe florift ere nait dans les aisenes des feuilles inférieures. II, 10 r46 CLASSE 111, ORDRE 1f. Lieu. L'Europe mérid. ». F1... Toujours vert. #5, CamÉRoPE de la Caroline, C. arundinacea. Rhapis arun- dinacea , H. K. : Ce palmier a MN de rapports avec le premier. Ses fo— lioles sont plissées dé même, etil ne paroïît pas devoir s'élever davantage. Lieu. La Caroline. 5. FL en septembre. Toujours vert. Cult. Ces palmiers ne sont pas délicats. Le premier l’est un peu plus que les autres, et se trouve par conséquent mieux en serre chaude ou en serre tempérée. Le deuxieme et le troisième passent en orangerie. Bonne terre, pas trop légère. Arr. fré- quens en été; en plein air pendant toute cette saison. Le pre- muer se multiplie assez aisément par les espèces d’œilletons qu’il pousse de son collet, et qu’on enlève au printemps pour les faire reprendre en pot dans une couche de chaleur modérée ou dans une tannée. Le deuxieme ne donne pas aussi souvent ces moyens de propagation : quand il en fournit on conduit ses jeunes rejetons à la maniere du premier. Il passe tout l’été en plein air. Us. Ces palmiers, sur-tout la seconde espèce, sont assez remarquables par leur feuillage pour mériter d’être cultivés. Ils jetteront de la diversité et de l’agrément parmi les autres plantes de leur température. Les feuilles de l’espèce n°. 2, qui croit abondamment en Sicile, y sont employées à faire des balais, des cordes, des nattes, des corbeilles et même des toiles. ORDRE IL. Lrs AsPERGES ( AÂSPARAGI ). _ Calice régulier, divisé en six , ordinairement par- tagé profondément et infère, rarement supère, Six étamines au fond du calice, quelquefois au milieu. Ovaire simple , le plus souvent supère. Style et stig- mates triples : quelquefois un style avec stigmaie LES ASPERGES. 147 simple ou trifide. Fruit en baie, rarement capsulaire, supère , quelquefois infère , triloculaire : les loges reufermant une où deux semences. Embryon dans la cicatrice d'un périsperme corné. Tige souvent herbacée , quelquefois ligneuse. Feuilles ordinairement alternes et amplexicaules. Chaque fleur à son spathe, Obs. Les asperges different de la plupart des liliacées par leur fruit en baie et par leurs feuilles souvent sessiles. On les disungue des palmiers par la disposition des fleurs, par leur port et par leurs feuilles non environnées de réseaux ; elles s’en rapprochent par plusieurs caracteres de leur fructification. I. Fleurs hermaphrodites. Ovaire supérieur. Dragonier , Dracæna. Cal. connivent. Filamens des étam. épaissis dans leur milieu: 1 style. 1 stig. Baie à loges monospermes, q. f. 2avortées. * 1. Draconier à feuilles d’yucca, D. draco , palmadraco, MizLer. | | Tronc de 8 à 12 pieds, nu , revêtu des cicatrices .des an— ciennes feuilles, terminé par une touffe de feuilles ensiformes, rapprochées en faisceau , planes et à bords tranchans. Panicule terminal } rameux, garni de beaucoup de petites fleurs, cha- cune pédicellée. | Lieu. Les Indes or. 5.F1.... Toujours vert. #2, D. bordé, D. marginata, Lamarcx. | Tige de 6 à 7 pieds , un peu-grêle vu sa hauteur, nue, terminée par un faisceau de feuilles minces, foibles, longues d’un à deux pieds , bordées de rouge et de petites dents. Entre ces feuilles s’élèvent des épis de fleurs PPS à PES po- lyspermes. Lieu. L'ile de Madagascar. D. F1. en avril. 5. D. à feuilles ovales, D. borealis , H. K. 148 CLASSE III, ORDRE Il. Plante herbacée, presque sans tige. Feuilles elliptiques, poin- tues , assez larges, à nervures paralléles. Au milieu de ces feuil- les s’éleve un péd. terminé par une tête ou espèce de corymbe de fleurs. Lieu. La baie d'Hudson , le Canada. Y. F1. en juin.} * 4. D. de Clune, D. terminalis. Aletris chinensis, LAmanrck- D. férra. Tige de 3 à 4 pieds. Feuilles terminales, grandes, ord. d’un rouge foncé, pét. ; lanc. , siriées, un peu obliques. Fleurs pe- tites, blanchätres , péd. , portées sur les rameaux des grappes dont l’ensemble forme un panicule terminal. Lieu. Les Indes or. , la Chine. 3. Toujours vert. Dracena filamentosa. Voyez Yucca boscit. Cult. Excepte la troisième espèce, qui est de pleine terre , les autres sont de serre chaude. Les dragoniers se plaisent dans les mêmes terres que les aloës. Les terres franches et douces sont les plus convenables. Comme ces plantes sont un peu charnues, il faut, en mettant quelques petits graviers au fond de leurs pots , faire en sorte d’éviter l'humidité stagnante. En été les arr. doivent être assez fréquens ; mais en hiver il faut les leur épargner, et ne pas même en donner à ceux qui sont dans une couche. La chaleur leur est favorable. On les multiplie par leurs rejetons qu’on enlève lorsqu'ils sont enracinés, qu’on plante en pots, et. qu’on fait reprendre dans une couche. Us. Ces belles plantes font un des ornemens des serres par leur feuillage et leurs fleurs. Dans les Indes , il découle du tronc de la prémière espece une résine rouge qui devient friable et qu’on nomme sangdragon. On lui donne la propriété d’être in- crassante , dessiccative , astringente : elle entre aussi dans le ver- nis rouge de Chine. #5, D. à feuilles réfléchies, Dracæna reflexa, Lamarcx. Bois de chandelle vulg. Dracæna cernua, JacQo., Wirzo. Arbre dont la tige droite , nue, simple ou peu rameuse, est marquée de cicatrices produites par la chute des feuilles, comme celle de l’alétris odorant. Feuilles nombreuses, éparses, longues, acuminées , élargies et amplexicaules à leur base, rapprochées les unes des autres et formant une touffe en manière de rosette LES ASPERGES: 149 au sommet de la tige. Les supér. droites , les infer. réfléchies vers le tronc. Fleurs nombreuses, d’un vert jaunätre, odoran— tes , disposées en une grappe rameuse et term, La corolle est divisée en 6 parties, dont 3 intérieures ouvertes , et 3 extér. droites et pourprées à leur sommet. Baie d’un jaune orangé, à 3 loges et 3 sem. Dans cette espece les filamens des étamines ne sont point épaissis. Lieu. L'ile de France , Madagascar. 5. Toujours vert. Cult. Serre chaude. La même que celle des espèces précé- dentes. à On multiplie aisément celle-ci paï boutures faites dans des pots plongés dans une couche de chaleur modérée et ombragée. Us. Les grappes naissantes de ce dragonier sont, suivant Com- merson , un des plus puissans emménagogues. 6. D. enparasol, D. umbraculifera, JacQ., Wizzp. Cette espèce forme un arbrisseau de 6 à 7 pieds, dont les feuilles, rassemblées au sommet, sont lancéolées , ensiformes , rétrécies en pointe aux deux bouts, et ont 3 pieds de longueur. Fleurs en panicule corymbiforme., tres-dense , presque sessile , multiflore , terminale : corolle blanche, en entonnoir ; le-tube deux fois plus long que le limbe, et rouge à son entrée. Ces fleurs s’épanouissent successivement et durent peu d’heures. Lieu. L'Inde. &. 9. D. bleu, D. Cœrulea , H. angl. Lieu. La Nouvelle-Hollande.. # … Cul. Orangerie. Dianelle , Dianefla. Cal. à 6 part. égal et ouvert ; les 5 div. int. alt, 6 étam. à fila- mens épaissis à leur sommet. 1 style. 1 stygm. Baie oblongue, à 3 loges et à 4 à 5 sem. dans chacune. * Drawezze des bois, D.nemorosa, LAmarck. Dracænaensifolia, Lin. Feuilles ensiformes, d’un pied ,engaïnces , carenées, avec un angle tranchant; celles de la tige alt. et distantes. Tiges de 2 “50. CLASSE III, ORDRE Il. à5 pieds, presque nues, paniculées à leur sommet, Fleurs bleues, D en panicules làches et term. | Lieu. Les Indes or. , les îles de France et de Bourbon. #. F1. en août. Cult. Serre tempérée. Cette D qui a le port et le feuil- lage des iris, se multiplie aisément comme eux par ses œille- tons enracinés qu’on enleve au printemps. On les met dans un pot qu’on plonge dans une couche de chaleur modérée , jusqu’à leur parfaite reprise. La dianelle demande une bonneterre con- sistante, et des arr. fréquens en été. Il lui faut de la chaleur pour qu’elle fasse des progres et fleurisse. Elle est pour cela mieux en serre chaude qu’en serre tempérée, quoiqu’elle puisse passer dans cette derniere. Us. Cette plante est assez jolie pour mériter les soins des cul- tivateurs. Elle*contribue à la variété et à l’agrément parmi les plantes de serre quand elle fleurit , ce qui lui arrive assez ra— sement. | 2. Dranezse bleue, Dianella cœrulea. Ken. , lhliacee. Cette espece a beaucoup de rapport avec la dianelle des bois. Elle s’en distingue par ses fleurs d’un bleu d’azur , par ses feuilles disposées parfaitement sur deux rangs opposés , et par sa tige tortueuse. Les fleurs sont plus petites , penchées , et leurs anthères sont jaunes. Lieu. La Nouvelle-Hollande. #. FI. au por. Cult. Orangerie. On la multiplie à la manitre des 1 iris , en séparant son pied après sa floraison. Flagéllaire , Flagellaria. Cel. campanulé, ouvert, égal. Style 3-fide, persistant. 5 süigm. Fruit à 3 sem. ou à 1, les autres étant avortées. FLAGELLAIRE des Indes, À. Indica. Tige herbacée , simple , sarmenteuse , grimpante, de 6 pieds. Feuilles alt. engaînées, arondinacées , terminées par une vrille en spirale, longues , étroites, glabres. Leur gaine à un avancement opposé aux feuilles. Fleurs petites, nombreuses , en panicule term. LES ASPERGES, 15% Lieu. Les Indes or. ». Cult. Serre chaude. Asperge , Asparagus. Cal. connivent à sa base, égal. 1 style. 1 stigm. trigone. Baie à loges 2-spermes. *y. ASPERGE commune , À. officinalrs. Tiges de 5 à 4 pieds et plus , vertes, cylind. , paniculées. Feuilles linéaires , sétacées, 2 ou 3 en faisceau. Fleurs ver- dâtres portées sur des péd. , articulées à l’insertion des rameaux. Baies d’un rouge vif. Lieu. La France. Y%. FL en juin et juillet. Ind, Pres Abbe- ville , selon Boucher. L'espèce 4. decumbens , crispus , Lam. , differe peu de la commune. Ses tiges sont penchées , ses rameaux fleuris en z11— zag ; ses feuilles plus petites et ses pédoncules uniflores. Elle est originaire du Cap. #. Toute la plante est d’un vert glauque. 2. À. à feuilles menues , Z. tenuifolius. Tiges diffuses , d’un pied et demi. Feuilles sétacées , capil- laires, 15 à 20 en faisceau. Fleurs verdätres , le long des ra- meaux , sol. , péd. Baies id. Lieu. La France mérid. Y. 3. À. inclinée , 4. declinaius. Tige grêle, rameuse , de 3 à 4 pieds ; ses rameaux pendans. Feuilles sétacées , fasciculées. Fleurs petites, verdâtres , plu sieurs ensemble , et ped. Lieu. Le Cap. %.F1... 4. A. distorte, À. retroactus. à Tiges sarmenteuses , de 5 pieds , à rameaux tortueux , reflé- chis en arrière , et garnis à leur base de 3 épines. Feuilles sc— tacées, en faisceaux ouverts. Lieu. L'Afrique. 5. F1. en août. 5. À. d'Asie, À. Asiaticus. Tige de 2 pieds, à rameaux alt. , simples et filiformes , gar 3 ) ) } » 8 nis à leur base d’une épine aiguë. F. sétacées , fasciculées. Lieu. L’Asie, e ‘ F1. 20. 152 CLASSE III, ORDRE FT 6. À. blanche, À. albus. Tige de 5 Lu , Striée, blanche ainsi que ses rameaux et ses épines. Feuilles linéaires , glauques , fasciculées , garnies d’une épine droite et roide. Lieu. L'Espagne , le Portugal. » . F1... *7. À. à feuilles aiguës , À. acutifolius. Tiges tres-rameuses , diffuses, formant un buisson. F les fasciculées , or o bé , nombreuses , petites, vertes, roides, piquantes. Fleurs petites, jaunâtres , nombreuses, péd. Lieu. Id. 5. F1... Toujours verte. _*8. À. hérissée , À, horridus, Law. et DesronrT., Flora Æilantica. Cav., Icon. Tige d’un pied et demi , tres-rameuse. Feuilles en alêne, roides , tres-piquantes , épaisses , tétragones , sol. , alt. ou 2 ou 3 ensemble , d’un à 2 pouces de longueur. Ces feuilles, qui res- semblent à des épines, donnent à cette plante un aspect formi- dable. Lieu. Le Levant. 5. Toujours verte. 9. À. à feuilles en épine , À. phyllacanthus , Lam. 4. aphyl lus, Lin. | Les feuilles de cette plante sont inégales, et ne sont pas té- tragones comme celles de la précédente , à laquelle celle-ci devroît être réunie. Lieu. L'Espagne , le Portugal. ©. FI. 10. À. du Cap , 4. Capensis. Arbuste d’un pied. Tige grisâtre ; rameaux rassembles et fléchis en zig-zag, filiformes, annuels. Branches alternes. Feuilles sétacées , en faisceaux. Fleurs blanches, sess. , sol. , term. Lieu. Le Cap. 5. FI. * 11. À. sarmenteuse, À. sarmentosus. Sarmens verdâtres, de 5 à 6 pieds: Tronc rameux. Feuilles nombreuses, lin.-lanc., planes, sol. ; une épine aigue à l’inser- tion des rameaux. F leurs petites, blanches, en petites grappes latcrales sur les rameaux. : Lieu, L'ile de Ceylan. ». Toujours verte. FL en août. On cultive encore : LES ASPERGES 153 19. À. de l'ile de France , À. mauritianus. 5. Lam. 15. À, grimpante, À. scandens. Lieu. Le Cap. 5. 14. A. en faux, À falcatus. Lieu. Les Indes orient. 5. 15. À. verticillée, À. verticillaris, orientalis, Tour. Lieu..Le mont Caucase. #. : Cult. La prenuere et la seconde sont de pleine terre, ainsi que la quinzième. La première chose à considérer dans la cul ture des plantes , est leur lieu originaire. La nature a placé l’as- perge commune dans les terres sablonneuses, et même dans le sable pur ; c’est donc dans ces sols qu’il faut principalement la cultiver , en y joignant , pour lui donner une végétation sura— bondante , et la rendre ainsi alimentaire , les substances propres à cet effet. La grosseur de l’asperge est toujours en raison de la qualité de la terre où elle se trouve. Plus la terre sera légère et amendée , plus l’asperge sera belle. On la seme de deux ma- nières , sur vieilles couches pour être transplantée , ou dans la place où elle doit rester. On ne jouit guère plus tôt par l’un de ces moyens. Mais je préfère le second, parce qu’on évite ainsi la transplantation. Cependant quand les pieds des asperges sont bien nourris, forts et bien plantés, ils réussissent également. Les circonstances , le terrain, le climat et l’idée du cultivateur décideront la chose. Les planches qui doivent recevoir les pieds d’asperge ou les graines, seront préalablemient formées d’un pied et demi de fumier , de terreau et de sable, le tout mêlé en- semble , à moins que le sol ne soit léger , sablonneux et ancien- nement tres-amende. Les graines ou les plants seront placés par rangées , à un bon pied de distance en tous sens les uns des autres. S1 ce sont des graines, on en plantera 4 ou 5 dans le même trou, et si elles levent toutes, on en ôtera l’année suivante ou la même année , au moins la moitié. Les pieds placés, on couvre toutes les planches de terre légère , terreautée et sablon- neuse. Comme ces planches s’enfonceront les premières années, il faut avoir soin de couvrir au printemps leur surface de 2 ou 3 pouces de la même terre. Dans les pays septentrionaux on est obligé de garantir les asperges des fortes gelées , en répandant 154 CLASSE 111, ORDRE Ti. sur les planches du fumier consommé , et mettant par-dessus de la litière. Lorsqu’on ôte au printemps cette litiére, 1l faut laisser le fumier, qui servira à amender l’asperge et à couvrir le bas de sa tige ; par ce moyen on n'aura pas besoin d’y répandre beau- coup de nouvelle terre.—Tl est essentiel , surtout dans les jeunes plants d’asperges , de les garantir des taupes et des mulots qui y feroient d’assez grands ravages pour les détruire entièrement. 1] n’y a point d’époque pour la coupe des asperges. La grosseur la détermine. Quand elles ont celle requise pour l’usage alimen- taire, on ne doit pas craindre de faire tort au pied en les cou- pant. Telle asperge est bonne à manger au bout de 3 ans, qu’une autre ne l’est qu’au bout de 5. Sil’on veut jouir plustôt, il faut bien planter, et ne pas épargner les premiers frais. Quand on plante des pieds d’asperges , on doit avoir l'attention d’arranger circulairement les racines sur la terre, de mamière que le collet soit leur centre. Le temps de cette plantaüon est vers la mi-février ; celui des grainesten mars. Quoique les bornes de cet ouvrage ne me permettent pas d'entrer dans un long détail sur la culture de cette plante intéressante , cependant je crois utile de faire connoïtre aux amateurs de ce légume , la maniere dont on le cultive à Marchiennes. Culture de l'Asperge à Marchiennes. La culture de l’asperge à Marchiennes présente des diffé: rences assez marquées pour ne la pas confondre avec celle que l’on suit ordinairement. C’est sans doute des procédés qu’on emploie dans les jardins de cette ville , et vraisemblablement aussi de la nature du sol , que résultent la beauté et la grosseur des tiges de cette plante. On emploie les pattes de deux ans pour faire les plants. Ces pieds sont trois fois plus forts que ceux dont on se sert com munément. Les meilleurs , et ceux que l’on doit préférer ; n’ont qu’un seul bouton : on rejette ceux qui en ont plusieurs. Les fosses dans lesquelles on les plante ont 5 décimètres (+ pied LES ASPERGES. 155 et demi ) de profondeur et autant de largeur. On en bêche le fond , et on le couvre ensuite de 5 à 4 pouces de terreau de vieille couche. On ne met qu’une seule ligne d’asperges dans chaque fosse, et elles sont placées au milieu, à 6 à 8 déci- metres (2 pieds à 2 pieds et demi) de distance l’une de l’autre. Les pattes doivent être bien étendues. Les pieds étant tous posés, on les recouvre de 4 pouces ( 1 décimètre envi- ron ) de bonne terre amendee et légère, ou d’un mélange par parties égales de terre, de terreau et de sable. La moitié du vide restant des fosses se remplit du même mélange au prin- temps suivant et dans celui d’après , c’est-à-dire au bout de deux ans de la plantation ; on achève de les remplir de même au niveau du terrain. Aucune espece de plante ne doit être cultivée dans les plan- ches d’asperges. Les herbes qui y croitroient en seroient soi- gneusement arrachées. Quoique ces asperges ne soient pas attaquées par la gelée , il est cependant utile de répandre sur leur surface, avant l’hiver, du fumier court, à moitié consommé , que l’on enfouit au printemps, en donnant à la terre un labour de à centimètres (3 pouces ) de profondeur. Les asperges aiment une terre chaude et légére , et périssent par une humidité stagnante. Si le terrain dans lequel on se propose d’en faire des plants est aquatique ou sujet à retenir l’eau ces pluies , il faut leur en choisir un autre. Comme 1l y a toujours quelques pattes qui meurent où Janguissent, on les remplace, dans les deux premières années de la plantation, par d’autres qu'on a mises en pépinière dans une planche destinée à cet effet, en observant de ne couvrir de terre ces nouveaux pieds, qu’en proportion du temps de leur plantation. Les asperges de la meilleure qualité doivent être colorées de rouge et de violet. Chaque patte ne doit en donner quetrois , qui ont alors chacune plus d’un pouce de diamètre, et qui se vendent 5 à 12 sols la pièce , suivant leur grosseur. Si le pied en fournit davantage , elles sont nécessairement moins grosses , 156 CLASSE IIT,ORDRE IL et leur prix diminue en proportion. On les coupe au troisieme jet de la plantation. eut J'ai suivi exactement ce procédé, et au bout de trois ans de plantation de plans de deux ans , j’ai eu des asperges de 12 à 16 lignes de diamètre. On sera sans doute étonné de la pro- fondeur du fossé où l’on pose les pieds d’asperge;, mais aussi lorsqu'elles pointent à la surface de la terre et qu’on les coupe profondément, elles ont alors environ 10 à 12 pouces de tige trés-tendre. Une douzaine d’asperges de cette grosseur et de cette hauteur vaut bien une botte de celles que l’on cultive se- Ton la maniere usitée. Il est vrai que la profondeur où sont les pattes enlève la précocite. Toutes les autres especes d’asperges sont d’orangerie : elles ne sont pas délicates. La septième pourroit même passer en pleine terre dans les pays dont les hivers sont modérés, et tenir une place dans les bosquets toujours verts. On les mul- tiplie par leur graines tirées de leur pays orig., et semces à la mamire des plantes d’orangerie , et par leurs rejetons qu’elles : poussent quelquefois hors de leur collet. Elles n’exigent que les soins ordinaires de eette serre. L'espèce de l'ile de France est. de serre chaude ainsi que la quatorzième. Us. On connoît celui de l’asperge commune , qui est un légume d’un goût agréable , précoce et tres-sain. Elle est fré- quemment en usage en médecine comme diurétique. Sa racine est une des cinq apéritives. Le seul reproche qu’on puisse Jui faire est de donner une odeur tres-forte aux urines. On la change en une odeur de violette en y mettant un peu d’es- _sence de térébenthine. Les autres asperges sont cultivées dans les jardins, plutôt par curiosité que pour l'agrément. La sixième est remarquable par sa blancheur ; la huitième par son aspect hérissé ; la onzième par sa hauteur. Médéole, Medeola. Cal. ouvert, égal. Ovaire à 3 sillons. 3 styles. 5 stigm, Baie à 3 sillons et 3 sem. LÉS ASPERGEÉS. | 157 # 1. Mén£oze à feuilles larges, M. asparagoides. Racines tubéreuses, oblongues, pointues. Tiges grèles, vo lubles, rameuses, de 3 à 5 pieds, qui ont besoin de soutien. Feuilles alt. , sessiles, ovales, pointues, obliques, presqu’en cœur à leur base. Fleurs petites , blanchätres , sol. ou géminées, péd. Lieu. Le Cap. 5». F1. l'hiver. 2. M. de Virginie, M. J’irginiana. Tige de 8 pouces. Feuilles verticillées, lancéolées, tres-en- lieres. Fleurs petites, herbacées , pendantes. Lieu. La Virginie. #. FL. en juin. 35. M. à feuilles étroites, M. angustifolia. Cette espece a beaucoup de rapports avec la premiere. Elle n’en diffère que par ses tiges plus longues et ses feuilles plus étroites et plus alongées. Lieu. Le Cap. 2. FI. l'hiver. Cult. Orangerie pour la premiere et la troisieme. La deuxieme de pleine terre. Ces plantes ne demandent pas beaucoup de soin. La premiere est un peu sensible au froid et sur-tout à l’hu- midité trop continuelle. Comme elle fleurit l'hiver , on doit la mettre contre les fenêtres de la serre. On les multiplie par leurs tubercules, qu’on sépare au printemps ou au commencement de l'été. Us. Les médéoles ne font pas un effet remarquable. La plus agréable à la vue est la premiere, lorsqu’elle est bien garnie de ges et de ses petites fleurs. Elle se plaît préférablement dans la terre de bruyere. Trillium. Cal. ouvert , à 3 divisions alternes, ext. étroites. Ovaire obrond. 3 styles. 3 stigm. Baie obronde, à loges polyspermes. *r. Trizrium penché, 7°. cernuum. Racine tubéreuse. Tige simple, nue, de 5 à 6 pouces, ter- minée par 3 feuilles ovales, glabres et d’un vert foncé. Une fleur au centre de ces feuilles, pédonculée, blanche en dehors, pourpre en dedans. Lieu. L'Amérique sept. #. Fl. en avril. 140... CLASSE 111, ORDRE ÎL 2. T. sessile, 7”. sessile, Mizrer. ; ro Tiges pourpres. Feuilles id. , mais beaucoup plus longues et pointues. Fleur sessile; les pétales ou les divisions cal. étroits, droits, et d’un pourpre noirâtre. Lieu. Id. %. FL. id. 3. T. droit, 7. erectum, Mirzer, Lam., Wario. 2°. rhom- boideum, MicHaux. Tige plus haute que celle de la premiere espèce. Les 3 feuilles, placées à une distance plus grande de la fleur, sont portées sur de longs pétioles droits. La fleur plus Re et dont les di- visions sont pointues, est droite, pédonculée , blanche ou pourpre. Lieu. Id. #.Fl.au He 4. T. à baie oblongue , 7”. erythrocarpum, Micnaux. Feuilles presque en cœur, presque pétiolées. Fleurs droites. Baie écarlate, oblongue. Lieu. La Caroline , le Canada. %. FL. en mai et juin. Culiive en Angleterre. | Cult. Pleine terre. Situation un peu humide et ombragée. Mult. par leurs graines semées , aussitôt après leur maturité, dans la place où les plantes doivent rester. Us. Cultivés dans les jardins des curieux et des écoles ; plu- tôt de curiosité que d’agrément. , Parisette , Paris. Cal. ouvert, à 8 div. , dont À alt., plus étroites. 8 étam., dont les antheres naissent au milieu des filamens. 4 styles. {-stigra. Baie à 4 loges et à plusieurs semences. PariseTre à { feuilles, P. quadrifolia. Tige d’un pied, droite et simple, garnie vers son sommet de 4 feuilles disposées en croix, ovales, entieres et glabres. Fleur terminale, péd., verdâtre. | Lieu. Les bois. Ind. FL. en mai. Cult. Cette plante n’est GE A dans les jardins. Elle ne s’y plaît d’ailleurs pas. :, Us. On la dit céphalique et résolutive ; mais elle est rarement employée. LES ASPERGES 129 Muguet , Convallaria. Cal. 6-fide, tubuleux dans les espèces 3, { et 5; globuleux dans les espèces 1 et 2; à 6 parties, et ouvert dans les espèces 6, 7 et 6. Etam. insérées sur le tube. x style. Stigm. à 3 côtes. Baies à loges monospermes. #1. Mucurr de mai, C. maïalis. Tige de 6 à 10 pouces, nue. Feuilles rad., ovales, lisses. Fleurs blanches, en godet , en épi lâche, unilatéral. à * Variété à fleurs doubles. Tige plus haute, plus grosse. Epi plus garni de fleurs plus grandes , rougeûtres lorsqu’elles com- mencent à se passer. Autre variété à fleurs rouges. Lieu. Les bois. Ind. #. FI. en juin. *2. M. du Japon, €. Japonica. Feuilles étroites, lin. , radicales, courbées, glabres, 3 fois plus longues que la hampe. Tige ou hampe nue, tres-courte , à 2 angles. Fleurs en godet, blanches, petites, penchées, ino- dores, disposées en grappe , plus courtes que les feuilles. Fruïts bleus. Lieu. Le Japon. % . F1. en jun. * 3. M. sceau de Salomon, verticillé, C. verticillata. Polygo- natum , D'ESFONT. Tige d’un pied et demi, droite. Feuilles lanc. , lin. , aiguës, lisses, verticillées , au nombre de 4 par nœud. FI. blanchätr es, AE sa , 2 ou 3 ensemble. Lieu. L'Europe sept. , les bois. Ind. F1. en mai. J’ai rencontré cette plante une seule fois dans mes bois. *A. M.id., anguleux, C. polygonatum. Pol) genes uni florum , Desrowr. Tiges simples , anguleuses, courbées vers leur sommet où elles sont feuillées. Feuilles oblongues, lanc., glabres , unilatérales, glauques. Fleurs opp. aux feuilles, blanches , pendantes , ax. , sol. ou géminées. Lieu. Les bois. Ind. # . F1. en juin. Variété à feuilles d’ellébore et à tige pourprée. 160 .€LASSE IIT,ORDRÉ Ile *5. M. id., multiflore, C. mulliflora. Polygonatum , Du, FONT. : Tige de 2 pieds, simple, cylind. ou peu anguleuse. Feuille plus larges et plus grandes, nerveuses , glauques en-dessous, unilatérales. Fleurs opp. aux feuilles, péd., perentee blan- châtres, ax., au nombre d’une à six. Lieu. Les ne Ind. #. FL. id. Variété plus petite, d'Angleterre. 6. M. smilace à grappe, C. racemosa. Smilacina, Desr. Rr- DOUTÉ. HR Tige de 2 ou 3 pieds, ronde, dure, sillonnée, anguleuse. Feuilles sessiles , alternes , ovales, oblongues. Fleurs blanches, petites, en grappe terminale. Lieu. La Virginie, le Canada. #. FI. id. *7. M. id., étoilé, C. stellata. Smilacina, DrEsronr. Rr- DOUTÉ. Tige de 2 pieds, cylind. Feuilles rapprochées, ov., larges, pointues , lisses, amplexicaules. Fleurs blanches , assez grandes, ouvertes en étoile, en épi serré et terminal. Lieu. Id. FI. Id. 8. M. id., à 2 feuilles ou quadrifide, C. bifolia. Srmilacina, Desronr. Myanthemum bifolium , upon Une seule feuille , d’abord rad. Tige de 2 à 5 pouces, garnie d’une ou de 2 autres feuilles on lisses, à deux lobes arrondis à leur base. Fleurs petites, blanchätres , en épi Riche et terminal. Lieu. L'Europe sept. #. FI. id. 9. M. hérissé, C. hirta, HP. Tige d’un pied, anguleuse , torse où vetie, Feuilles alternes, sess: , presque amrplexicaules , ovales, terminées par une pointe obiuse. Fleurs ax., pendantes , unilatérales , portées sur des péd. velus. Lieu. L’Amériq. sept. Cette plante est nouvelle, et a éte envoyée à Paris par M. Cre- vecœur. | | Cult. Pleine terre. Tout terrain. Situation ombragée. Ces plantes viennent mieux dans les sols frais que dans les lieux LES ASPERGES« 165 trop ouverts. Mult. par leurs rejetons , qu’elles poussent abon- damment , ét par leurs drageons, que fournit leur nature tra- çante. On les enlève en automne pour les planter dans la place où ils doivent rester. La seconde espèce, quoique originaire du Japon , n’est pas plus délicate que les autres; on la muliplie simplement en partageant son pied au printemps. Us. Les muguets, sur-tout l'espèce première et ses variétés, et la septième, sont de jolies plantes lorsqu'elles sont en fleur. Au- cune espècé ne peut déparer les jardins. Elles contribueront même à leur agrément lorsqu'elles seront placées dans des en droits agrestes, où elles seront mieux que par-tout ailleurs. L’o- deur agréable du muguet de mai et de ses variétés les font rechercher dans la saison de leurs fleurs: Celles-ci sont cépha- liques , sternutatoires , antispasmiodiques. Le muguet du Japon n’a pas à beaucoup près l’agrément de notre muguet des bois. On ne le cultive qu’à raison de sa qua- lité d’étranger, préjugé souvent injuste. Plusieurs auteurs ont divisé ce genre en 3 sections ou 3 genres distincts, fondés sur la forme des corolles. | Le premier, nommé Convallaria , a la corolle campanulée, et renferme les espèces 1 et 2. Le second, Polygonatum , dont la coroile est en entonnoir; contient les espèces 3, 4 et 8. Le troisième, Smilacina ou majanthemum ; à corolle en roue, est composé des espèces 6 , 7 et 8. Il. Fleurs dioiques. Ovaire supérieurs Fragon , Ruscus, Cal. à G parties, rarement globuleux, 6-fide. Etam. à fila- mens réunis en tube ventru ,'anthérifere dans les F1. mâles, nu dans les femelles. 1 ovaire. 1 style; Baie globuleuse, à loges 2-spermes, d’un beau rouge. *1. FraGon piquant , À. aculeatus, petit houx, houx frélon: Arbuste en buisson, de 2 à 4 pieds. Tiges cylind., vertes, rameuses. Fewlles nombreuses, ovales, pointues, piquantes; FT LE: 162 _ CLASSE III, ORDRE Er. vertes , roides, dures, sessilles. Fleurs petites, fol. , blanchâtres sur la surface supérieure des feuilles et dans l’aisselle d’une ecaille. . Lieu. Les bois. Dub SA Monte vert. FI. en noue juin. Y2.F Ac 0 LME nues, À. hypophjllum, laurier alexandrin. Tiges simples, anguleuses , souples, d’un à 2 pieds. Feuilles ovales , elhpu ques , pointues, non piquantes , fermes, entières , luisantes , d’un beau vert. Fleurs au nombre de 2 à À sur la sur- face inf. des feuilles , sans écailles ou languettes pédiculées. Lieu. L'Italie. 5. Toujours vert. FI. en mai et juin. Je crois utile de prévenir que les fleurs de cette espèce sont, sur le même-pied , situées sur la surface supérieure des feuilles et sur l’inférieure. Ainsi, le caractere qu’on lui assigne pour la distinguer, en donnant à ses fleurs une situation sur le des- sous des feuilles, n’est point exclusif. Mais on reconnoîtra aisément ce fragon à ses feuilles elliptiques, qui ont 2 pouces à 2 et demi de longueur , et un pouce et demi de largeur. 9 Fa due. R. hypoglossum. . Cette espece diffère dans toutes ses parties des deux premières. Elle forme un buisson assez touffu , d’un pied environ de hauteur. Tiges striées , cylindriques. Feuilles lancéolées, pointues aux deux bouts, striées de nervures longitudinales , tres-entières, fermes, glabres , longues de deux pouces et demi et de 8 à ro lignes de large. Fleur solitaire située au milieu de la surface supérieure des feuilles, sous une languette qui à 9 à 10 lignes de longueur, sessile et de la forme des fewulles. Lieu. La Hongrie, eue D. Toujours vert. FI. en avrilet a Pt M. Lamarck a observe aussi que dans ces due dernieres es- pèces les fleurs varient en ce qu’ellés sont placées , tantôt des- sus , tantôt dessous les feuilles. * #4. F. androgyn, R: androgynus. Tiges de 5 à 6 pieds, sarmenteuses, un peu volubiles, gar- nies de feuilles alternes , ovales, pointues , larges et arr ondies à leur base, Iuisantes, à nervures paralleles. Fleurs péd. , 6 à 12 ensemble dans les crénelurés latérales des feuilles, d’un blanc LES ASPERGES. 163 jaunâtre. Ces crénelures n’existent aux fleurs que lorsqu'elles doivent fleurir. Lieu. Les îles Canaries, 5. FI. dans l’été. Toujours vert. *35. F. à grappes , À. racemosus, danæ , Pers. Tiges de 5 à 4 pieds, droites, flexibles, rameuses. Feuilles alt., lancéolées , entières, luisantes, obliques. Fleurs petites, globuleuses, blanchätres, en grappes term. Lieu. Le Portugal. + .FI. en juin—octobre. Toujours vert. Culi. Excepte la quatrième qui est d’orangerie , toutes les autres sont de pleine terre ; mais elles sont sensibles aux gelées un peu fortes, et tous les terrains ainsi que toutes les situations ne leur conviennent pas. J’ai trouvé la premuère dans les lieux marécageux de la forêt d'Hardelot , où elle croît en abondance et où elle est aussi haute qu’elle peut être. Je crois qu'une si- tuation humide, une terre légère, noire et de bruvyëre, ét de l'ombre sont favorables à sa plus grande végétation. Je lai vu ires-bien réussir aussi dans d’autres situations; ce qu'il y a de certain, c’est que les terres froides et argileuses ne lui con= viennent pas. En général tous les fragons aiment une terre lé- gere et une exp. chaude, abritée et légerement ombragée. Et si l’on veut conserver leurs tiges en hiver, 1l faut, dans les pays sept. les couvrird’un peu de litiere pendant les froids rigoureux. On les multiplie ordinairement par la séparation de leurs pieds en février ou en mars; mais il faut que ces parlies sépa- rées ne soient pas trop foibles, et qu'il y ait au moins 2 où 3 collets. La 4€ n’est point délicate; elle ne demande que d’être ga- rantie des grands froids. On pourroit la mettre en pleine terre dans le sud de la France. Us. Les fragons susceptibles de croître sous les grands arbres, peuvent garnir ainsi les dessous des bosquets d’hiver, où ils feront un effet tres-agréable , s’ils sont dans un état vigoureux et s'ils y fleurissent bien. La /{°se distingue de toutes les autres par son plus large fewllage et la disposition de ses fleurs, mais qu’elle donne tres-rarement. Les racines de la première espèce sont diurétiques ; c’est une des 5 racines apéritives: elle est d’usage en médecine. | 164 CLASSE III, ORDRE IH Smilace , Srnilax. Cal. ouvert, campanulé. Les fem. 1 ovaire. 3 styles. 5 stigm. Baies à loges 2 spermes. Tiges anguleuses et épineuses. *r. Smixacrrude, S. aspera. Arbuste en forme de buisson, diffus et touffu, dont les tiges grèles et garnies d’aiguillons rougeätres sont anguleuses, grim- pantes et s’attachent aux arbres voisins. Feuilles oblongues, cor- diformes à leur base et auriculees, pointues , à dents épineuses, à 9 nervures, et ordinairement maculées de blanc sale. Fleurs petites, blanchätres , en grappes ax. Lieu. L'Espagne . l'Italie, l’île de Corse, la Fr. mérid. 5. FE en septembre. Toujours verte. 2. S. de Ceylan , $. Zeilanica. Tige anguleuse et garnie d’aiguillons. Feuilles sans épines ; celles de la tige cordiformes, celles des rameaux ovales , oblon- gues. Lieu. Les Indes or. 5. F1... Toujours verte. *3. S. salsepareille, S. salsaparilla. Plante traçante. Tiges anguleuses et garnies d’aiguillons. Feuilles sans épines , en cœur à leur base, ovales, obtuses, mucronées , trinerves, assez grandes. Fleurs petites, en grap- pes ax. Lieu. L'Amérique. ® . FI. en juillet et août. Toujours verte. Tiges cylindriques épineuses, 4. S. de la Chine, S. China. Tigé forte, cylind., garnie de forts aiguillons, grimpante ; de 20 pieds. Feuilles épaisses , sans épines, ovales, en cœur, à 5 nervures. Fleurs id. Lieu. La Chine, le Japon. ». FI... Toujours verte. #5. S. à feuilles rondes, $. rotundi/olia. LES ASPERGES. 165: FE id. Feuilles sans épines, en cœur-, acuminées , pres | qu’à 7 nervures. Lieu. Le Canada. 5. FI. en suillet, * 6.S. à feuilles de laurier, S. Zaurifolia. Tiges id. grimpantes, de 10 à 12 pieds. Feuilles sans épines , ovales , lancéolees, trinerves. Fleurs en grappes arrondies. Lieu. La Virginie, la Caroline. 5. Toujours verte. F1. en quillet. 7. S. à feuilles de bryoine, S. tamnoides. Tiges id. Feuilles sans épines , en cœur, oblongues , à 7 ner- vures. FI. id. Lieu. L’Amérique sept. 2. FI. id. Toujours verte. * 8. S. à feuilles tombantes, S. caduca. Tige id., feuilles 1d. , ovales, trinerves, en cœur à leur base, assez longues. Lieu. Le Canada. 5. FI. id. Tige sans aïguillons. 9. S. ciiée, S. bona nox. Tige anguleuse. Feuilles épineuses, cilides. Lieu. L’Amérique sept. » . FI. id. * 10. S. herbacée , S. herbacea. Tige anguleuse, droite, de 5a 6 pieds. Feuilles sans épines, ovales , à 7 nervures, en cœur à leur base. Vrilles axillaires. Fleurs de couleur herbacée , petites, en grappes axillaires et arrondies. | Lieu: Id. #. FI. id, Yr1. S. à feuilles lancéolées , S. /anceolata. Tige cylindrique. Feuilles sans épines , lancéolées. Lieu. I. 5. F1. id. Cult. Excepie la 2€, qui est de serre chaude, et la 4°, qui. est d’orangerie, toutes les autres espèces sont absolument de pleine terre dans le milieu et le sud de la France. Mais, à la réserve de la 108, qui est # , et de la 5°, les autres smilaces sont sensibles aû froid dans les pays sept. Cependant j'ai conser- vé la premiere pendant plusieurs années en pleine terre; mais lle a péri totalement par l'hiver de 1794 à q5. Pour les meltre _— 166 | CLASSE III, ORDRE 1ïl. par conséquent en pleine terre dans les climats froids , il faut en avoir aussi en orangerie afin de n’en pas perdre les espèces, et donner à celles qu’on place en plein air une terre légère, une bonne exp. et de l'abri. La 3° est très-rustique et brave tous nos hivers. On les multiplie par leurs semences tirées de leur pays naturel, et semées dans de; pots aussitôt qu’elles sont arrivées. Comme quelques espèces ne lèvent ordinairement qu’au bout de deux ans, 1l est inutile de mettre ces pots dans une couche , mais au second printemps, on les y plongera pour hâter la germination, et fortifier ensuite les jeunes plantes. On peut laisser les smilaces, la première année de leur semis , dans leurs vases. Elles ne font pas de grands progrès d’abord; mais au printemps suivant on les séparera, et on les mettra cha- cune dans de petits pois, qu’on rentrera pendant l'hiver , soit dans l’orangerie , soit dans tout autre couvert : les châssis leur seront plus favorables. Quelques espèces qui rampent , comme la 5°, peuvent se multiplier par leurs drageons enracinés, en février et en mars. Us. Les smilaces ne sont pas des plantes d'agrément , elles ne sont aucunement remarquables ; on les cultive dans les jar- dins par curiosité. Les racines de la troisieme sont frequem-— ment employées en méd., comme sudorifiques et dessiccatives. On aitribue à la premiére les mêmes propriétés , mais plus fotbles. On apporte la salsepareille des boutiques du Pérou et du Brésil. On lui substitue souvent d’autres racines. La ra- cine de la quatrieme espece est la squine des pharmaciens. Su- dorifique , employée en médecine , on la joint ordinairement à la salsepareille n°. 3, et au bois de sassafras. On en fait une décoction que l’on prend en üsane. Autres espèces cultivées. 12. Smizace de Mauritanie , S. Mauritanica , Flore atlant. Cette espece a beaucoup de rapports avec la smilace rude , smilax aspera. Elle en diffère principalement par une üge plus haute, et des feuilles 2 à À fois plus grandes et non ma- culces. LES ASPERCES. 167 Lieu. Près d'Alger. ». Cult. Orangerie. 13. S. sucré , $. dulcis, Desronr. Cat. Lieu. La Nouvelle-Hollande. » . Cultivé au Muséum. Cult. Orangerie. 14. S. de la Havanne, S. Havanensis , JacQ. Tige épineuse , cylindrique. Feuilles dentées , épineuses ; échancrées , avec une pointe particulière. Lieu. L’Amériq. mérid. ». Cult. Serre chaude. | 15. S. à feuilles oblongues , S. oblongata, SwarTz, Wizzo: Tige anguleuse , garnie d’aigullons. Feuilles aliernes , pe- tiolées , oblongues , acumunées , glabres , à 3 nervures épi- neuses en-dessous , tres-entieres. Lieu. L’Amériq. mérid. » . Cultivé au Muséum. Cult. Serre chaude. 16. S. pubescent , S. pubera , Mrcu. Tige sans épines, cylindrique , pubescente. Feuilles ovales, un peu en cœur à leur base , pointues , à 5 à 5 nervures, lui- santes en-dessus , couvertes en-dessous de poils doux au tou- cher. Fleurs portées sur de courts pédicules, rassemblées en om- belles , dont le pédoncule commun est court. Baies oblongues, pointues. Lieu. La Caroline , la Géorgie. D. Cult. Pleine terre et orangerie dans la jeunesse de la plante. Cultivé en Angleterre. Jgname, Dioscorea. Cal. ouvert , campanule. Ovaire à 3 côtes. 5 styles. 5 stigm. Capsule comprimée , à 3 angles , 3 valves , à loges 2-sper mes , sem. comprimées , meinbraneuses. 1. Iowame ailée, D. alata, ubium, DeEsronT. , Ruwrx. Racine grosse, longue d’un pied et demi, noirâtre en de- hors , blanche en dedans , visqueuse étant cuite. Tiges grim— pantes, de 6 pieds ou rampantes , à 4 angles membraneux. F. opp., pét., cordiformes , lisses, acuminées , à 7 nervures. Fleurs petites , jaunâtres , en grappes ax. 166 CLASSE III, ORDRE Ile Lieu. Les deux Indes. %. F1. 2. Icname cultivée , D. sativa. . Feuilles en cœur, alternes. Tige glabre , cylindrique. Lieu. Les Indes occid. #. FI. en août. 1] paroît que cette espèce a RADEE de rapports avec la précédente et la suivante. 5. I. velue , D. villosa, D. paniculata , Micuaux. Feuilles larges , rondes , cordiformes , pubescentes en-des- sous , acuminées , à plusieurs nervures. Fleurs en panicule compose de plusieurs petites grappes filformes. Capsule gla- bre , arrondie. Lieu. La Floride et le Maryland. #. F1. en août. Cult. La première et la seconde sont de serre chaude ; la troisième , selon Aïton , est de pleine terre. La première s’ob- tient et se multiplie par ses racines tirées de l'Amérique, qu’on coupe par morceaux , et qu’on plante dans des pots remplis de bonne terre. Elle doit rester constamment dans une couche. Us. Ces plantes ne sont cultivées en Europe que comme objets de curiosité. Dans les Indes , les racines de la premiere , et vreisemblablement de la seconde , fournissent un bon alh- ment et d’un goût assez agréable. On les mange en guise de pain , roties ou cuites à l’eau. Autres espèces cultivées. 4. Texame bulbifere , D. bulbifera , Lan. Racine tubéreute,arrondie. Tige volubile, longue, sans épines. et feuillée. Feuilles alt., cordiformes, pointues , pétiolées, dans les aisselles desquelles naissent des bulbes arrondies , assez grosses. | Lieu. L’Amériq. mérid. ‘. Cult. Serre chaude. | 5. I. à aiguillons, D. aculeata , ubium , DesronT. Cette espèce a de grands rapports avec la précédente; elle en différe cependant assez sensiblement par ses aisuillons petits et rares vers le sommet des tiges , plus forts et plus nombreux dans leur partie inférieure. Ses feuilles sont formées comme LES ASPERGESs 169 célles de l'espèce bulbifere. Elles ont neuf nervures , et leur pé- tiole est chargé de trois aiguillons stipulaires. Les fleurs sont disposées en grappes rameuses , axillaires. Lieu. L’Amériq. mérid. , les Indes or, #. Cult. Serre chaude. Variété à uge ligneuse , an. ubium allissimum , DEsronr. 6. I. glabre, D. glabra…. 7. I. rougeütre , D. rubella. Ÿ Hort. angl. 8. I. anguine, D. anguina. Ces trois espèces sont originaires des Indes orientales, %, et recemment cultivées en Angleterre, Elles sont de serre chaude. II, Fleurs diviques. Ovaire inférieur. Tame , T'amnus, Cal. ouvert, camp. , resserré sur l’ovaire dans ies fl. femelles, 1 style, 3 stigm. Baie à loges 2 à 3-spermes. *r. TamE commun, sceau de Notre-Dame , 7”. communs. Tiges foibles , grimpantes , volubiles , de 6 à 9 pieds. Feuil- les cordiformes , pointues , nerveuses , molles , pét. , d’un vert foncé et tres-luisant. Fleurs mâles , petites , jaunâtres, en grap- pes lâches et ax. Baies rouges. Lieu. Les bois. Ind. #. F1. en mai — août. La racine de cette planie est tres-grosse , monstrueuse , blan- che en dedans. Elle est tres-résolutive à l’extérieur. On s’en sert dans l’art vétérinaire. On la nomme aussi racine vierge, et dans le pays que j'habite , fortjean. On peut en garnir des berceaux ; si on l’isole , en lui fournissant une perche , elle forme elle-même une pyramide en fuseau. 2. T. tubéreux, 7°. elephantipes , L’Héririer, H. K. Feuilles réniformes , entieres. Lieu. Le Cap. %#. FI. en juillet. Cult. Orangerie. Cette plante a un aspect singulier. Elle est cultivée dans le jardin de botanique d'Amsterdam, x770 CLASSE III, ORDRE 1I]1: Rajane, Rajania. Cal. ouvert, camp. , resserré sur l’ovaire dans les fem. Ovaire comprimé. 3 styles. 5 stigm. Fruit capsulaire , accru par une aile oblique , latérale, monosperme. Rayane à feuilles en cœur , R. cordata. Racine tubéreuse. Tiges volubiles, tournées à gauche et en arrière. Feuilles cordiformes , à 7 nervures. Fleurs en épis ax. Lieu. Les Indes occid. # ou 5. Culi. Serre chaude. Cultivé au Museum. ORDRE IIL Les Jones (Juncr ). Calice à six divisions égales ou inégales ; les alter- nes plus grandes et pétalées. Le calice quelquefois en bâle. Six étamines le plus souvent insérées au fond du calice. T'antôt un ovaire supère, simple; x style; sugmate simple ou divisé ; capsule triloculaire , à 3 valves, polysperme. T'antôt 3 ou 6 ovaires supères, quelquefois unis par la base ; autant de styles et de ctigmates; le même nombre de capsules uniloculaires, séparées ou réunies, monospermes ou polyspermes. Embryon dans la cicatrice d’un périsperme corné, Plantes herbacées. Feuilles inférieures alternes et vaginées ; les supérieures sessiles ; les fleurs envi- ronnées de feuilles florales en forme de spathe. I. Unseulovaire. Capsule à loges. Calice glumacé. Restio. Dioïque. Calice égal, persistant, rarement inégal. FI. mâle ; 3 étamines. F1. femelle. Ovaire à 6 sillons. 5 styles persistans ; 5 stigmates. Capsule à 6 plis, acuminée par le style, poly- sperme. . LES JONCS. 174 1. Resrro thyrsifera. Rorvs. Law. illust. Restio elegia. Law. Elegia thyrsifera , PEnsoon. Ælegia juncea , ‘Tauxs, Wizzn. Tiges jonciformes , simples , droites, dures, cylindriques , lisses, brunes, de 3 à {À pieds. Fleurs disposées en thyrse com-— posé de plusieurs petits épis droits, serrés , étroits, sortant d’un spathe , roux en dehors, argenté en dedans. Lieu. Le Cap. %. 2. R. minor, Hort. angl. Lieu. Id. Cult. Orangerie. Ces deux especes cultivées en Angleterre. Bragalou non feuillée , Æphyllanthes. Cal. égal. , connivent à sa base, à imbe ouvert. 6 étam. courtes. 1 style. stigm. à 5 lobes. Caps. polysperme, *Bracazou de Montpellier, 4, Monspeliensis. Aspect du jonc. Tiges ou hampes nues, grêles, de 7 à 8 pouces. Point de feuilles, Une ou 2 fleurs blanches ou bleuätres , ierm., entourées à leur base d’écailles luisantes et scarieuses. Lieu. La France mérid. #. Jonc, Juncus. Cal. égal. 6 étam. courtes. r style. Stigm. à 5 lobes. Caps. po- lysperme. 1. Tiges nues. 1. Jonc piquant , J. acutus. Tiges terminées par une pointe piquante. Feuilles piquantes de même. Panicule latéral, et point terminal, dans l’aisselle d’une bractée. Lieu. nd. Les marais. 2. J. conglomeré , J. conglomeralus. Tige d’un pied et demi, feuilles aiguës. Fleurs brunes , en peloton serré et latéral. Lieu. YA. Les marais. 3. J. épars , J. effusus. 172 CLASSE IrT1, ORDRE rrr. Tiges striées , de deux pieds, terminées par une pointe ai gué. Feuilles: pointues Ho contre les tiges. Panicule latérale tres-lâche. Lieu. Id. Les lieux humides. &. Joxc filiforme , J. filiformis. Tiges foibles , penchées. Feuilles molles, sétacées. Panicule pâle , situé dans la partie moyenne de la tige qui a tout au plus un pied. Lieu. Xd. Les marais. 5. J. irifide, J. érifidus. Tige de 6 à 8 pouces, chargée vers son sommet de 2 ou 3 feuilles sétacées, aiguës. Fleurs terminales, brunes, luisantes, sol. ou au nombre de 2 ou 3. Lieu. La France mérid. , l'Ecosse. 6. J. rude, J. squarrosus. Tige de 6 à 7 pouces. Feuilles sétacées , aiguës. Panicule ter« minal sans bractée. Lieu. Les lieux humides. L’Angleterre, la France. 2. Tiges feuillées. 7. J. articulé, J. articulatus. Tige d’un pied, garnie de 2 ou 5 feuilles articulées , poin= tues. Panicule lâche , terminal , composé de 2 ou 3 ombelles. Lieu. Ind. Les marais. 7. J. bulbeux , J. bulbosus. Tiges de 5 à 8 pouces, grêles, un peu comprimées. F. linéaë- res, canaliculées. Panicule terminal. Lieu. Id. 9. J. des crapauds , J. bufonius. Tiges filiformes , dichotomes ; de 5 à 6 pouces. F. linéaires , anguleuses. Fleurs sol. , sess. Lieu. 44 . Tous les heux humides. 10. J. velu, J. pilosus. . Feuilles Dane velues. Fleurs solitaires, encorymbe rameux Lieu. I. Les bois. LES JONCS. 7 198 xr. J. des bois, J. sylvaticus. Tiges de 8 à 10 pouces , chargées de 5 ou { feuilles pointues et velues. Fleurs péd., sol. , en corymbe , composces et termi- nales. s Lieu. Xd. Les bois. 12. J. blanc, J. niveus. Tige droite, d’un pied et demi. Feuilles longues et velues. Fleurs en panicule fasciculé. Les calices blancs et pointus ( ou les calices ). Lieu. Les hautes montagnes. 15. J. champêtre, J. campestris. Tige de 4 à 6 pouces , peu feuillée. Feuilles planes, longues, pointues et chargées de poils blancs. Fleurs brunes, noirâtres, en tête arrondie , sessiles et pédonculées, hérissées par les pointes des div. cal. Lieu. Id. Les prés secs. Tous les joncs sont 7 . Ils ne sont point cultivés, excepté le douzième, comme moins commun. Îls ne sont placés ici que parce qu’ils sont indigènes. Les joncs servent à faire des paniers, à lier les rameaux des arbres. Leur moelle est employée en mèches pour les petites lampes de nuit. II. Un ovaire. Caps. à 3 loges. Calice semi-pétalé, Callise, Callisia. Cal. à 35 div. intérieures pétaloides. 3 filamens, portant chacun 2 anthères. 1 style. 3 stigmates en pinceau. Caps. à 2 loges, 2 spermes. Cazzise rampante, C. repens. Petite plante. Tiges glabre , rameuse. Feuilles alt., engainées à leur base, ovales, pointues, lisses , rapprochées en petites re- seltes terminales. Fleurs petites, verdâtres, 3 ensemble dans chaque gaîne. | Lieu. Les Indes occid. y. F1. eu juin et juillet. Cul. Serre chaude. 174 CLASSE 111, ORDRE IIl Commeline, Commelina. Cal. égal ou inégal, à 2 ou 5 div. intérieures , pétaloïdes. 6 étam. souvent 3 ou 4 stériles. 1 style. 1 stigm: Caps. à 3 loges, dont 2 à 2 sem. La troisieme avec sa valvule, souvent avortée À ou nichée dans le dos d’une autre valvule, à r ou 2 sem. * 1. ComMMELINE commune, C. communs. Tiges d’un à 2 pieds, rameuses, couchées. Feuilles alt. 03 lanc., pointues, portées sur une gaîne membraneuse. Plusieurs fleurs, dont 2 div. sont d’un beau bleu, l’autre pâle et plus pe- dite , naissent dans une feuille florale en forme de spathe, où elles s’épanouissent successivement. Lieu. L’Amérique, le Japon. #f. FL. en juin et juillet. #2. C. d'Afrique, €. Africana. Tiges rameuses et couchées, d’un pied et plus. Fleurs dispo- sées de même. 2 div. pétaloïdes jaunes ; l’autre pâle et plus pe- tite. | Lieu. L'Afrique. FL en mai — octobre. 3. GC. droite, €. erecta. Tiges droites, simples, un peu velues, d’un pied. Feuilles ovales, lanc. , nerveuses. Fleurs assez grandes, d’un bleu päle, au sommet des ges, dans des feuilles spathacées, pliées en deux et velues. R - Lieu. La Virginie. %. FI. en août. * 4. C. tubéreuse, €. tuberosa. Tiges de deux pieds et plus, foibles, articulées. Feuilles ov., lanc., sessiles, velues , à gaïne striée, rougeätre et ciliéé. Fleurs d’un beau bleu, à 3 div. égales, arrondies, dans des feuilles spathacées, pliées, nerveuses et velues. Les 3 étamines, stériles, portent 4 à 6 anthères jaunâtres, en nrassue, pédiculées et en CrOIx. | Lieu. Le Mexique. %. FI. en juin — septembre. Variété à feuilles et à fleurs plus grandes. Les fleurs des commelines ne s’ouvrenti que le matin. * 5, C. baccifere, C. zanonia, tradescantia zanonï'a, Wiriv. Zanonta erecta , SWARTZ. C4 LES JONCS, 175 Tige de 3 pieds et plus, articulée, glabre. Feuilles ovales, Janc., à bords violets, portées sur des gaïînes velues et blan— châtres. Fleurs blanches, 5 à 7 ensemble au sommet, entre deux feuilles florales, ovales, pointues, opp. et sess. Lieu. Les Indes occid. Y. FI. en juillet — décembre. 6. C. à feuilles lancéolées, €. spirata. Feuilles lanceolées. Fleurs paniculées, terminales. Lieu. Les Indes orient. FI. en juillet et août. Cult. La premiere et la troisieme sont de pleine terre. La première étant une plante {#+, on peut la laisser sur la couche où on l’a semée. La troisieme se seme sur couche et se trans— plante ensuite dans une terre un peu légère. Les autres espèces sont de serre tempérée et d’orangerie. On multiplie ces dernieres, soit en les semant sur couche chaude, et les piquant ensuite dans des pots, soit, lorsqu’on les a obtenues, en séparant leurs pieds. : Mais la voie des semis est toujours la meilleure. Les graines de la quatrième muürissent tres-bien dans nos climats sept. On peut faire passer tout l’été ces plantes en plein air. On les rentre en automne sur les tablettes des croisées des serres. Plusieurs es— pèces ne sont pas de longue durée. : Us. La plupart des commelines font bien peu d’effet. La cou- leur bleue des fleurs des espèces qui les portent est agréable. Elles se succedent pendant long-temps. La variété de la qua- trième a des fleurs d’un bleu superbe et grandes; et lorsqu'il y en à beaucoup d’épanouies, elles donnent à cette plante beau- coup d'éclat. Autres espèces cultivées. 7. Commeziwe de Virginie, €. Firginica, Law. Tiges droites, simples, glabres, de 2 pieds. Feuilles lancéo- lées, rudes en-dessous, dont les gaines sont nerveuses, legere- ment pubescentes, garnies de poils ferrugineux. Spathes ter— minaux, presque en cœur. Fleurs bleues ; dont les divisions sont en cœur, tres-entieres ; l’inferieure un peu pédiculée. Wir». Lieu. La Virginie. #. Cult. Pleine terre ; la même que celle de espèce 4. 8. C. molle, C. mOUEE Jaco., Wizup, x76 CLASSE III, ORDRE Ille Feuilles péliolées, ovales, molles, pubescentes. Tige räin-- pante. Corolle ou calice presque égal. Lieu, Caraque. %. 9. Commeune à longue tige, C. longicaulis, Jaco. , Wizzn. Tige couchée. Feuilles linéaires-lancéolées, sessiles, presque glabres; les gaïnes ciliées ; les pédoncules filiformes et genouil- lés. Calice corolliforme , presque égal. Lieu. Les endroits humides de Caraque. #. Cult. Serre chaude. Ces deux espèces sont cultivées à Milan. C’est M. Armano qui m’en a donné la connoissance. 10. C. du Bengale, C. Benghalensis, Lin. Tige rampante. Feuilles ovales, courtes , obtuses. Corolles iné- gales. Lieu. Le Bengale. Y. Cult. Serre chaude. Cultivée au Museum. xr. C. de Cayenne, C. Cayennensis, PERSOoN. Plante couchée. Feuilles ovales-lancéolées, pointues , glabres, gaines ciliées. Lieu. L'ile de Cayenne. #. Cult. Serre chaude. Cultivée à Gênes, chez madame Durazzd Grimaldi. | Ephémérine, Tradescantia. Cal. à 5 div. intérieures, pétaloïdes. 6 étam. velues. x style, Stigm. à 3 côtes. Caps. à 3 loges et plusieurs semences. Obs. Ce genre a les plus grands rapports avec le précé= dent. * 1. EPHÉMÉRINE de Virginie, 7°. Virginica. Tiges droites, articulées, succulentes, tendres, d’un pied et demi. Feuilles alternes, graminées, engaïinées à leur base. Fleurs au sommet des tiges, en faisceau, accompagnées de 2 feuilles spathacées , assez grandes , d’un bleu violet, avec des anthères jaunes. Lieu. La Virginie. %. FL en mai— octobre. * Variétés à fleurs blanches et à fleurs pourpres. 2. E. du Malabar, 7°. Malabarica. J LES JONCS. N7A Tige droite, menue, glabre. Feuilles graminées, engainées. Fleurs d’un pourpre bleuâtre, portées sur des péd. sol., très Longs. ui 4 Lieu. Le Malabar. #. F!. en juillet. 3. E. velue, 7°. geniculata. Tiges menues, couchées, articulées, de 8 à 9 pouces. Feuilles en cœur, pointues, engainées et velues. Fleurs blanches, pe-- ütes, en panicule term. Lieu. Les Indes occident. #. FIL. id. 4. E. à crêtes, 7”. cristata, Jaco. Commelina cristata, Lin. Tiges couchées, rameuses , diffuses, de 8 à 9 pouces. Feuilles alt., ovales-lanc., ouvertes, lisses, à gaine striée et transpa- rente. Fleurs bleues, dans des spathes à 2 feuilles, lunulées, sess., en épi unilatéral , en forme de crête. Lieu. L’île de Ceylan. f$. FI. en juillet = septembre. * 5. E. discolore, 7°. discolor. | Cette espèce n’a point de tige, mais on peut lui en former une qui peut avoir un pied et plus de haut, en enlevant ses rejetons à mesure qu'ils poussent. Elle se couronne alors de feuilles oblongues, sessiles , amplexicaules, canaliculées, charnues , cassantes, vertes en-dessus, d’un beau pourpre en-dessous et très-glabres. Les fleurs viennent dans des spathes monophylles de la même couleur, en dehors, que le dessous des feuilles. Ces fleurs sont petites, blanches, nombreuses et tres -serrées dans le spathe, où elles s’épanouissent en en sortant un peu, une ou deux à la fois, et se succèdent ainsi pendant tout l'été. Lieu. L'Amérique mérid. #. Cult. La première est de pleine terre. Elle vient dans presque tous les terrains et dans toutes les situations. Elle est tres-rustique et jamais endommagée par les grands froids. On la multiplie fort aisément, en séparant son pied en automne ou en mars, Elle reprend à la transplantation aussi facilement. Les autres es- pèces sont de serre chaude. La cinquième, qui m'est plus con- nue , se mulüplie par ses œilletons ou rejetons qu’elle pousse en abondance tous les ans. Pour peu qu’ils aient de racines, etmême IL 12 170 \CEASSB ITS GEDRE TT quand ils n’en auroiïent pas, ils en font bientôt, si on leur donne la chaleur nécessaire. La quatrième, qui est{it, se sème sur couche, où on la laisse pour fructifier. Quant à la deuxième et à la troisième, on les obtient par leurs graines , tirées des pays où elles mürissent, et semées à la manière indiquée pour les plantes de cette temperature. Us. La première orne les jardins par ses buissons fleuris pen- dant tout l’été. La cinquième décore les serres par la belle cou- leur de son feuillage. Ses petites fleurs sont plus singulières par eur disposition qu’elles ne font d’effet. Autres espèces cultivées. > +6. ÉPHÉMÉRINE rose, T'radescantia rosea ,VENTENAT. Jard. Cels. Cette plante forme une petite touffe composée de plusieurs tiges droites, cylindriques, articulées , glabres , d’un décimeire de hauteur. F euilles “engaînées ,» graminées, glabres, plus longues que les tiges. Fleurs au nombre de 8 à 10 , en ombelle terminale , pédiculées , couleur de rose, de 2 centimetres de diametre , à trois divisions ovales, ondées et rayées. Calice à divisions ovales, aiguës , concaves et striées. Anthères d’un jaune soufre. Collerette tres-courte. Lieu. La Caroline , la Géorgie. # ou ©. Fleurit pendant ‘out l'été, dans le milieu du jour. + Cult. Orangerie ou pleine terre. Dans la France Lo cette plante peut être mise sans crainte en pleine terre ; mais dans le nord de la France, on ne peut encore que l'y essayer , en en ayant d’autres pieds en orangerie. Elle exige l’ombre et Vhumidité non stagnante. On la multiplie aisément de dra- geons , de boutures , et par la séparation de son pied. Elle re prend aisément à la transplantation. Elle est assez jolie , mais ses fleurs sont petites. Dans les pays où on peut la mettre en pleine terre , elle ajoutera cependant une variété intéressante aux parierres. n. E. droite, T'radescantia erecta , Wario. Ca: Tiges droites, rameuses, charnues , cylindriques, d’un mètre environ de hauteur. Feuilles alternes , engaïnées. Fleurs d’un | LES JONCS. : 179 pourpre violet , guëre plus grandes que le calice , à 3 divisions arrondies ; 6 élamines , dont 3 longues portent des an thères violettes, et les 5 courtes des anthères d’un jaune doré. Lieu. Le Mexique. #4. Fleurit en automne. 8. E. à feuilles charnues , T'radescantia crassifolia. Wizzp., Cav. Tige cyhndrique, flexueuse, rameuse , d’un décimètre 1 de haut. Feuilles ovales, pointues , sessiles, engainées , charnues , à limbe laineux et brillant. Fleurs bleues, à 3 divisions, arron- dies , crispées à leur sommet ; 6 étamines égales. Anthères d’un bleu noirûtre. Lieu. Le Mexique. #. FI. en automne. Culture de ces deux espèces. La premiere se sème sur couche nouvelle ; et quand elle est assez forte pour être transplantée, on la place dans l’endroit où elle doit rester, qui doit être à une bonne exposition. La deuxieme se sème de même , et on la multiplie par ses drageons ou la séparation de son pied. Elle est d’orangerie. Ces deux éphémérines ne sont pas encore répandues dans les jardins. La dernière étant vivace, peut contribuer à diversifier, par ses fleurs, les plantes de serre, IT. Plusieurs ovaires. Autant de capsules unilo- Culaires. Fleurs en ombelles , ou verticillées. Les ombelles et les verticilles environnés d’une collerette triphylle. Plantes aquatiques , tiges nues. | Butome, Putomus Cal. presque égal, coloré. 9 étam. , dont 3 int. 6 ov. 6 styles, Caps. polyspermes. Burome ombellé, jonc fleuri, B. umbellatus. Tiges droites , nues, de3 pieds. Feuilles rad. , droites, étroites, graminées. Fleurs rougeâtres, péd., au nombre de 15 à 20 en ombelles term. 180 : CLASSE III, ORDRE III. Lieu. Les marais. Ind. Y. FL. en juillet. Cette plante, qui n’est pas ordinairement cultivée dans les jardins, mériteroit de s’y trouver, sur-tout quand on a des en- droits assez aquatiques pour la recevoir. Elle vient tres-bien sur les bords des ruisseaux , et elle en orneroit les bords. Fluteau, Damasonium, Alisma , Lin. Cal. à 5 div. pétaloïdes. 6 étam. 6 ovaires. 6 styles. Caps. acu- minées, à 1 ou 2 sem. et ouvertes en étoile, FLrureau étoilé, D. stellatum, A. damasonium, Law. Tiges de 4 à 6 pouces, simples et nues. Feuilles rad. , nom- breuses, pét., ovales, oblongues. Fleurs blanches, petites, dis posées en verticilles terminaux. Lieu. Le bord des eaux. %. Fl. en juillet. Plantain d’eau, A/isma. Cal. id. 6 étam. Ovaires nombreux, rassemblés. Autant de styles. . Caps. 1-spermes , ne s’ouvrant pas. 1. PLANTAIN d’eau des marais, À. plantago. Tige droite, nue, de 2 pieds. Feuilles rad., pét., droites, oblongues, nerveuses. Fleurs blanchâtres ou rougeîtres, petites, nombreuses, en verticilles composés , formant un panicule fort grand, ouvert et étalé. Lieu. Les hieux aquatiques. Ind. % . FI. en juillet. 2, P. renonculier, À. ranonculoides. Tige de 4 pouces, droite. Feuilles rad. étroites, à longs ye- tioles. Fleurs disposées en verticilles ombelliformes. Fruits heé- | rissés. Lieu. I. Ind. %# . FI. en août. J espèce A. stellaia se trouve dans les mêmes lieux. L'espèce À. natans se rencontre dans les étangs ; 3 ses: fleurs blanches , plus grandes que celles des autres spece ) en revêtent agréablement la surface. Ces plantes ne sont pas cultivées ; mais la dernière peut être LES JONCS. 101 jetée dans les pieces d’eau, pour y produire une diver- sité. Fléchière , Sagittarias Monoïque. Cal. id. Fleurs mâles: Etamines nombreuses, rassem- blées. Fem. Ovaires nombreux , situés sur un réceptacle glo- buleux. Autant de stigm. sans styles. Caps. échancrées, com— primées , 1-spermes.@ VLÉCHIÈRE aquatique, $. sagittifolia. Tige droite, qui s’élève à 4 à 6 pouces au-dessus de la surface de l’eau. Feuilles pét., nerveuses , en fer de fleche. Fleurs blan- ches, péd., verticillées 3 par 3. Les fem.sous les mâles. Lieu. Les étangs, les rivières. Ind. #. FI. en juin. IV. Plusieurs ovaires , souvent 3 ; autant de cap- sules uniloculaires , quelquefois réunies à leur base. Fleurs paniculées ou en épr. Scheuchzere , Scheuchzeria. Cal. égal. 6 étam. à filamens courts et antheres longues. 3 ovai- res, q. f. 4, 5 ou6; autant de stigm. adnés aux ovaires. Caps. distinctes, comprimées , renflées, à 2 valves et à 1 ou 2 sem. SCHEUCHZÈRE des marais, $. Re Tiges simples , feuillées, de 6 à 8 pouces. Feuilles alt. très étroites , aiguës, engaînées , pliées. Fleurs péd. , sol., 5 ou 6 en- semble , en grappe terminale. Lieu. La France mérid. #. Troscart , Triolochin. Cal. à 3 div. pétaloïdes. 6 étam. trés-courtes.3 ou 6 ovaires con nivens ; autant de stigm. sans styles. Caps. 1-spermes, droites et aiguës. 1. TroscarT des marais, 7. is Feuilles rad. , longues , linéaires. Hampe grêle, droite, d'u # 182 CLASSE III, ORDRE III pied et demi, portant un épi long et peu garni de petites fleurs rougeätres , presque sessiles. Caps. à 3 loges linéaires. Lieu. Les marais. Ind. . F1. en août. 2. TroscarT maritime , 7°. maritimum. Feuilles plus longues. Epi des fleurs plus court. Caps. ovales, à 6 loges. Lieu. Les endroits aquatiques, près de la mer. Ind. #. FI. en mai et juin. Ces plantes ont une odeur fort déérble Narthec, Narthecium. Cal. égal, entouré d’un petit calicule à 3 part. 6 étam. 6 ovaires ou plus. Autant de stigm. sans styles. Caps. polyspermes jointes à leur base. Narraec caliculé, N. caliculatum. Helonias borealis, Wirzn. Tofielda palustris, Suira, Hups. Tige de 7 à 6 pouces, simple. Feuilles étroites, pointues, en- gainées. Fleurs verdâtres , petites, péd. , disposées en épi term. Lieu. La Fr. mérid. , l'Ecosse. Rarement cultivée. w. Fl. en août. . Obs. L’anthericum ossiffragumæ est bien dans la section des narthecs de Linné ; mais l’absence du calicule doit faire rappor- ier cette espèce au genre anthéric. Hélomias. Calice égal, coloré. 6 étam. plus longues que le calice. Ovaire “trigone. 5 styles courts. Capsule à 3 loges polyspermes. | * 1. HéLontras à feuilles nerveuses , H. bullata. Feuilles lanc., pointues, formant une rosette sur la terre. Tige droite, simple, d’un pied , garnie de petites feuilles. Fleurs rougeâtres, en grappe term. Lieu. La Pensylvanie. #. FI. en mai. 2. H. asphodéloïde, Æ. asphodeloïdes. Tige de 2 pieds, simple , striée. Feuilles éparses, lin. , séta- cées , longues, droftes , carenées. Fleurs blanches , nombreu- ses, petites, péd., en grap. term. LES JONCSe 163 Lieu. Hd. et la Virginie. # : FL en juin. 5. H. à feuilles étroites, Æ. angustifolia, MicHaux. Feuilles tres-longues et très-étroites , hampe feuillée dans sa partie inférieure; épi lâche ; fleurs blanchâtres; anthères jaunes ; capsule oblongue ; semences étroites, linéaires, Micaaux. Lieu, Dans les bois humides de la Caroline. #. Cult. Pleine terre. J'ai cultivé la 1€, et il m’a paru qu’elle ne venoit pas aisément dans tous les terrains. Les sols argileux et consistans ne lui conviennent pas. Les terreaux de bruyère et humides lui sont plus favorables. Elle a languit pendant tout le temps que je l’ai eue et a fini par périr. Elle doit fructifier dans nos climats et se propager par conséquent de graines ou d’œilletons. Ces plantes doivent se cultiver comme les bulbeu— ses de pleine terre. Elles demandent une terre douce, légère, une situation fraîche et un peu ombragée. Mélanthe , WMelanthium. Caï. égal, coloré , 6. étam. 5 ovaires réunis. 3 styles. Capsules polyspermes. rt. Méranrae de Virginie, M. Viroinicum. Tige droite, simple, fistuleuse , de 3 pieds. Feuilles alt., en- gainées, lin., pointues, pliées, striées et longues. Fleurs d’un blanc jaunâtre, moyennes, péd., disposées en panicule lâche et terminal. A la base des pétales ou des div. cal. se trouvent deux taches foncées. ; | Lieu. L’Amérique sept. #. F1. en juin et juillet. 2. M. à feuilles lancéolées , A. lœtum, H. K. Feuilles glabres , lanc. , lin. ; celles de la tige distantes. Les pétales ou div. cal. sessiles, disposées en grappe obl. et term. Lieu. 1d. #.FL. en jum. 3. M. du Cap, M. Capense, M. punctatum, Mizzrr. Tige droite, simple, de 7 à 9 pouces. Feuilles ovales, à gaînes, élargies en forme de capuchon, fermes, épaisses, striées, ciliées , ponctuées. Fleurs ponctuées de rouge, sess., en épi. peu serré: el term. Lieu. Le Cap. w.FE 104 CLASSE 111, ORDRE IIIe 4. MÉLANTHE vert, M. viride. | Tige droite, de 6 pouces. Feuilles alt., lanc., poiniues, en— gaînées, veinées. Fleurs verdâtres, teintes de pourpre, péd., pendantes. Lieu. Id. %. Fleurit en juin. 5. M. à feuilles de jonc, M. triquetrum. Feuilies à 5 angles, glabres, plus longues que la tige. Fleurs en ép!, écarlates. Lieu. Id. %. FI. en juin. 6. M. monopétale, M. monopetalum, M. wurmbeum, Tuuxs. _wurmbea capensis , Tuuxs. wurmbea longiflora, Wir. Tige simple, droite, de 4 à 6 pouces. Feuilles lanc., poin- tues, engaiînées , élargies à leur base en capuchon. Fleurs blan- châtres, monophylles, sess., en épi term. Lieu. Id. #. F1. 1 7. M. à feuilles de jonc, M. junceum , Waizzn.,Jaco. Feuilles linéaires, en alêne ; les supérieures dilatées à leur base. Fleurs bleues, roses ou blanches , selon les variétés, en épis - flexueux. Les divisions calicinales ou corolliformes onguiculées. 8. M. uniflore, #. uniflorum, Wizxo, Jaco. Feuilles linéaires, lancéolées , dont lesintermédiaires sont plus longues que la tige et les autres plus courtes. Fleurs presque so- litaires, pédonculées, rouges à l’extérieur, jaunes en dedans avec Vonglet brun. 9. M. nain, M. eucomoides, Wirro., Jaco. Tige de 5 à { pouces. Feuilles oblongues, lancéolées, en en- tonnoir à leur base , souvent au nombre de cinq, d’un pied de longueur. Fleurs vertes, au nombre de trois, grandes, pédon- culées , terminales, antheres brunes. | 10. M. en épi, M. spicatum , H. angl. Lieu de ces 4 espèces, id. #. Fleurissent les 7 et 9 en avril; les -8 et ro én juin. Cultivées en Angleterre. Cult. Les 2 premières espèces sont de pleine terre et les autres d’orangerie. Ces plantes sont encore fort peu répandues dans les jardins. Il paroït qu’elles nese multiphient pas facilement. Selon Müller, qui a écrit sur leur culture , les terres légères et fraiches leur conviennent mieux que les sols trop secs ou trop LES JONCSe 185 forts. Les especes d’orangerie doivent ètre mises près des jours en hiver. Obs. Desrousseaux ne fait qu’une seule et même espece du M. lœtum, H. K. et du veratrum luteum, Lin. Cependant Aiton en fait deux plantes distinctes. N'ayant pu observer n1 l’une ni l’autre , je laisse aux botanistes le soin de les accorder. Verâtre , Varaire, Zeratrum. Cal. égal, coloré. 6 étam. 3 ovaires distincts ,avortés dans quel- . ques fleurs. 3 styles courts. Caps. à 2 valves polyspermes. Se- mences membraneuses. * 7. VERATRE blanc, ellébore blanc, 7. album. Tige de 3 pieds, droite, forte et simple. Feuilles grandes ;, sess., amplexicaules, ovales , plissées, à nervures nombreuses et parallèles, d’un beau vert. Fleurs blanchätres, en grappes surcomposées et paniculées, term. Cette espèce forme de tres- larges buissons. Lieu. La France mérid. #. F1. en juin — août. *2. V. noir, 7”. nigrum. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Ses tiges sont plus hautes , ses feuilles plus longues, ses grappes moins composées , ses fleurs d’un rouge noirâtre , tres-ouvertes, et ses pédoncules pubescens. Lieu. La Fr., les montagnes, la Sibérie. Yw. FI. en juillet et août. * 3. V. vert, 7. viride. Tiges de 6 pieds , tres-droites et très- grosses. Feuilles plus grandes que celles de la première et plus fortement plissées. Fleurs verdâtres , en grappe tres-composée et paniculée, term, Les cal. campanules et leurs onglets épaissis intérieurement et latéralement. Lieu. L’Amérique sept. #. F1. id. 4. V. jaune, 77. luteum. Feuilles plus petites que celles de la premiere , plissees. Tige d’un pied et demi, terminée par un épi simple et serré de fleurs d’un blanc jaunûtre. Lieu. I. #.F1L. id. 106 CLASSE III, ORDRE IIIe Cult. Pleine terre. Ces plantes sont très-rustiques et viennent assez bien dans tous les terrains. Mais elles ne sont jamais plus belles. que dans les bons fonds de terre un peu frais. On les multiplie par leurs graines semées, aussitôt après leur maturité, dans une plate-bande de bonne terre franche, ou en terrine. On peut les laisser un an ou deux dans leur semis pour qu’elles se fortifient avant de les planter à demeure. Si elles levoient trop dru , 1l faudroit en retrancher. Quand on les a une fois obtenues , il est plus court de les propager par la séparation de leurs pieds ; mais il faut qu’elles soient assez fortes pour sup- porier ces retranchemens ; et quand on les exécute ,ilvautmieux prendre de gros œilletons ou caïeux que de trop petits. On ne peut guere renouveler cette opération que tous les trois ou quatre ans. Us. Quoique ces plantes n’aient pas de fleurs apparentes , leur beau port, leur feuillage et les grands panicules des trois premières suffisent bien pour qu’elles trouvent place dans les. jerdins, où elles se feront toujours beaucoup remarquer. On se sert des racines de la premiere en médecine, mais avec beaucoup de circonspection, étant tres-dangereuses par leurs violens effets. Elles sont émétiques, fortement sternutatoires ; elles entrent en petite quantité dans la poudre capitale. Colchique , Colchicum. Cal. tubuleux et long, à limbe campanule, corolhiforme, à 6 div. 6 étam. insérées sur le tube. 3 ovaires unis à leur base. 3 styles. Capsules réunies en une et polyspermes. * 1. CoLcHiQuE d'automne, C. autumnale. Bulbe aplatie et alongée en appendice d’un côte. Fleurs droites, d’un rouge pâle , purpurin , paroissant en septembre. Feuilles grandes, lanc., engaïînées à leur base, d’un vert fon- cé, se développant au printemps suivant, avec les fruits, qui sonè sessiles et sol. Variétés à fleurs doubles et à fleurs jaunes. Lieu. Les prés. Ind. LES JONCS: 187 >. C. de montagne, C. montanum. Fleurs rougeâtres , sans feuilles en automne. Celles-ci se dé- veloppent peu de temps après ; elles sont étroites , étalées sur la terre, et persistent en hiver. Fruit pedonculé. Lieu. Les hautes montagnes de la France. Y. * 3. C. panaché, C. variegatum. Bulbe arrondie. Fleur à limbe bien ouvert, panaché par pe- tits carreaux pourpres, en forme de damier. Les feuilles paroïs- sent apres la fleur, et sont étroites, ouvertes, ondulées , et d’un vert obscur. Lieu. Les îles de la Grèce. #. F1. en août—octobre. Culi. Les deux premières sont de pleine terre. La première, qui se trouve dans nos prés , demande uneterre fraîche et douce, ainsi que la seconde ; la troisième est d’orangerie. On multi- plie les colchiques ordinairement par leurs caieux, comme toutes les plantes bulbeuses dont on ne veut pas acquérir de nouvelles variétés. Ces caïeux s’enlevent lorsque les feuilles sont absolument fanées, et se replantent en terre en juillet ou au commencement d’août. Les bulbes de la première fleurissent également sans terre; on peut les placer sur les cheminées où sur les tablettes des croisées, jusqu’à ce que leurs fleurs soient passées ; alors on les met dans la terre; mais cette maniere ne laisse pas que d’affoiblir nécessairement l’oignon. La troisième se cultive en pots qu’on place pres des jours dans la serre. Us. Les colchiques sont des plantes agréables à la vue dans le temps de leurs fleurs. La troisième se distingue principale- ment des autres par ses singulières taches. C’est une jolie plante à cultiver. Les bulbes de la colchique commune sont émétiques et dan- gereuses à l’intérieur ; elles sont véritablement un poison dont le lait chaud et le tartre stibié sont les remèdes : toutes les par- tes de cette plante sont nauséabondes. 180 CLASSE III, ORDRE IVe ORDRE IV. Les Lis (ZrzrA). Calice infère , coloré , à six divisions presque toujours égales et régulières. Six étamines insérées au bas des divisions ue Ovaire simple, su- père. Un style : il manque quelquefois. Stigmate triple ; capsule supère, triloculaire, à 3 valves po- lyspermes. Les semences le plus souvent planes, disposées dans chaque loge sur deux rangs. T'iges le plus souvent herbacées. Les feuilles radicales quelquefois vaginées ; les autres sessiles, le plus souvent alternes, rarement verticillées. Fleurs nues ou environnées de spathes, ordinairement pen- chées. Le style plus long 8 que les étamines. ! Tulipe, Tulipa. Cal. campanule, à div. droites et non nectariferes. Style 0. Siig- mate sessile. Caps. oblongue, obtusément trigone. Sem. planes. #1. Turipe sauvage. T°. sylvestris. Tige d’un pied et demi avec 2 ou 3 feuilles étroites et pliées, terminée par une fleur jaune , à divisions lanc. et très-pointues, penchée avant et lors de son épanouissement, Lieu. La France mérid. . F1. en avril et mai. 2. T. des jardins , 7°. gesneriana, Lin. Feuilles ovales, lanc., pliées en gouitière. Tige nue, termi- usée par une fleur droite, de différentes couleurs, selon les va- riétés. Lieu. Le pbs w. FL id. 3. T. du Cap, T°. breyniana. Feuilles linéaires. Tige feuillée , multiflore. La tige est gar- Éts dis 189 nie de 6 à 7 feuilles alternes, linéaires-lancéolées; les supérieures plus courtes ; et elle est terminée par 3 à 4 fleurs moins grandes que celles de la tulipe ordinaire,et dont les divisions sont étroites à leur base. Point de style. Lieu. Lie Cap. #. F1. en juillet. Cult. La premicre est de pleine terre et ne demande aucun soin. Elle reste dans la place où on l’a mise, et où elle se mul- tiplie d’elle-même abondamment ; la troisième est d’orangerie et se cultive en pot rempli de bonne terre douce et franche. La seconde est aussi de pleine terre; c’est celle qu’on cultive le plus dans les jardins, et qui a fourmi, par le semis, des +a- riétés innombrables, nuancées des couleurs les plus vives. Celle-ci demande une terre douce, substantielle , consistanie- sans être forte , sans addition d’aucuns nouveaux engrais ani maux, mais les anciens ne lui nuisent pas. Quand la terre na- turelle est trop forte, on la rend plus veule avec le sable dont l'oignon s’accommode fort bien. On plante en planches la tulipe en octobre, lorsqu'on en a séparé les caïeux, à 6 pouces en- viron de distance entre chaque oignon. Les caïeux doivent être plantes à part, parce qu'ils ne fleurissent pas ordinairement la première année de leur séparation, et qu’ils feroient des vides dans l’ensemble des fleurs des oignons floriferes. Il est es sentiel de choisir le temps de planter les tulipes de maniere qu’elles ne sortent pas de terre avant l'hiver, les gelées faisant tort aux nouvelles feuilles et altérant la plante. L’oignon sup- porie cependant les grands froids, et n’a besoin d’aucune cou- verture en hiver. Lorsque les tulipes sont fleuries, les curieux de ces plantes les abritent du soleil, pour jouir plus long-temps de leurs couleurs. On enlève les oignons de la terre avec des fourches, lorsque les feuilles sont tout-à-fait pres , et on les transporte dans un lieu sec sans être chaud, jusqu’à ce qu'o on n les plante, apres en avoir ôté la terre. La tulipe se multiplie abondamment par ses caïeux ; mais pour obtenir de nouvelles variétés, il faut nécessairement re- courir à la voie des semis. On fait choix alors dé bonnes graines prises sur les plantes dont les couleurs sont les plus vives et les plus foncées, On les sème en septembre dans de pelites caisses 190 CLASSE IIL, ORDRE 1V. remplies de terre tres-douce; au printemps suivant les graines poussent quelques feuilles qui ne durent pas long-temps. Les petits oignons qui les ont produites doivent rester Cans leurs caisses toute l’année ; en hiver on les mettra sous quelque cou- vert à l’abri des grèles et des trop fortes gelées. Au second prin- temps les oignons pousseront des feuilles plus larges , et lors- qu’elles seront fanées, on les déplantera tous pour les remettre peu de temps après, à 2 pouces environ de distance les uns des autres, dans une planche de bonne terre un peu sablon- neuse et préparée pour les recevoir. [ls ne demandent plus alors que les soins des caïeux , et lorsqu'ils fleurissent on fait choix des plus belles fleurs et on rejette les autres oignons. La beauté d’une tulipe consiste principalement dans la force de sa tige, dans la forme de sa fleur, qui doit être grande et faire le godet sans se trop évaser ; dans ses couleurs, qui doivent être * vives, tranchantes, distinctes et non confondues. On estime beaucoup les couleurs foncées sur des fonds qui les font valoir; par exemple, le fond blanc, distinctement panaché de couleurs brunes , dorées et foncées. 4. Turie de l’écluse, Tulipa clusiana, Rev., liliacées. T'ulipa præcox angustifolia, Tourx. Cette tulipe, depuis long-temps connue , n’a été introduite que depuis peu d’années dans nos jardins. Sa tige ne s'élève qu’à 2 à 5 décimètres ; ses feuilles sont au nombre de 3 ou 4, glabres , glauques et entières ; les inférieures engainées, les su= périeures sessiles ; la fleur est droite , terminale ; ses divisions sont pointues ; les trois extérieures ont leur surface violette, excepté le bord qui est blanc ; les trois intérieures sont blan- ches , avec la base rougeâtre. Filamens d’un noir brun. An- theres jaunes. Lieu. La Perse. #. F1. au printemps dans le milieu du jour. 5. T. de Cels, T'ulipa Celsiana , Rev. , liliacées. Cette espece a beaucoup de rapport , pour la forme et la couleur , avec la tulipe sauvage. Sa tige ne s’élève qu’à un de- cimètre environ ; elle est droite , nue , munie à sa base de 3 ou 4. feuilles linéaires , lancéolées , un peu plus longues que la tige. La fleur est plus petite que celle de Ia sauvage , également LES. LAS, IOL jaune, mais droite. Les divisions de la corolle sont de même aiguës ; les trois extérieures d’un rouge orangé à leur base. Filamens.et anthères jaunes. Stigmate jaunâtre. Lieu. L’Orient. FI. au printemps. . Cult. La même que celle de la tulipe des fleuristes. On peut cependant les laisser en place et ne les pas transplanter tous les ans, à moins qu’on n’ait besoin de leurs caïeux pour les multi- plier. *6. T.odorante, 7°. suaveolens, Rev. , liliacées. Wizn. , 7°. pumilio , lobel. Cette espece, qui a des rapports avec la tulipe des jardins, s’en distingue par plusieurs caractères. Sa tige est basse > gar nie de poils et droite. Ses feuilles ovales, lancéolées , aussi lon- gues que la hampe. Sa fleur solitaire et odorante est ordinai- rement rouge , jaune à sa base et à son sommet. Lorsqu'elle est bien ouverte , ses divisions sont réfléchies en-dessous. On la nomme vulgairement tulipe duc de Thol. Lieu... #. F1. à la fin de l’hiver. Cette espèce est cultivée dans les jardins des curieux , à cause de sa précocité , de son odeur et même de ses couleurs. Sa culture est la même que celle de la tulipe des jardins. On met souvent quelques-uns de ses oignons chacun dans un petit pot, qu’on place dans une chambre , sur les tablettes des fe- nètres, où elle fleurit fort bien des le mois de janvier. On pour- roit la faire fleurir encore plüs tôt, en la plantant au commen- cement de l’automne , et en l'avançant sous un châssis. 7. T. biflore , 7”. biflora, Lin. , Suppl. Tige garnie de 2 feuilles linéaires , acuminées. Fleurs droites, presque planes. Les 3 pétales extérieurs, ou divisions , lancéolés, d’un bleu pâle ou verdâtre ; les intérieurs blancs , avec une grande tache fauve à leur base. Lieu. La Russie, près du MA ; Cult. Pleine terre. 8. T. œil de soleil, 7”. oculus solis , Re. Cette espece ressemble à la tulipe cultivée , et a beaucoup de rapports à la quatrième. Sa fleur est grande, solitaire, Ses pe / 192 CLASSE Ili, ORDRE IV. tales sont terminés en’pointe , d’un rouge foncé , marqués à leur base d’une tache noirâtre qui est bordée d’une zone pâle. Lieu. 2 France méridionale , dans les environs d’ Agen. Y: Cult. Pleine terre. , Dent-de-chien, Ærythronium. Cal. campanulé , à div. à demi-réfléchies , 5 intérieures , ayant 2 callosités à leur base. Etam. courtes. Caps. globuleuse , étroite à sa base. Sem. ovales. 1. DenT-pr-cHien mouchetée, Æ. dens canis. Hampe de 5 à 6 pouces, nue , terminée par üne fleur assez grande , blanche en-dessus , rougeätre en dehors. 2 feuilles rad. ovales , lanc. , mouchetées de vert et de rouge. Lieu. Les montagnes de la France , la Sibérie, la Virginie. #.FL. en mars. Culi. Pleine terre. Cette petite plante est D et ne craint aucun froid. Elle aime les terres un peu fraîches et l'abri. On la multiplie par ses caïeux, qui ont une forme alor- gée et pointue , qui imitent imparfaitement une dent longue. Cette séparation se fait en été, et l’on pee tout de suite la bulbe pr incipale et les caïeux qu’on a tirés. Us. La dent-de-chien porte une jolie fleur qui paroît de bonne heure, et annonce Île retour assuré du printemps. Elle mérite d’être cultivée. >. D. de chien dorée, E. aureum , Hort. angl. Lieu. 1? Amérique sept. %. FL en avril. Cul. Pleine terre. Superbe, Methonica , Gloriosa , Lan. Cal. ouvert, à div. ondulées, réfléchies et tres-longues ; étam, plus courtes que le style. Caps. ovale. Sem. globuleuses. * Surrnse glorieuse , 47. superba. Racine jaune , lisse , tubéreuse. Tige simple ;Cylnd. , feuil- lée , glabre , droite, mais qui a besoin de support, de 5 à 6 peds. Feuilles sessiles , oblongues , très-pointues , terminéés SE NN LES LIs. 193 ‘par une vrille roulée , avec laquelle elles s’attachent aux plantes voisines, de manière qu’il n’est pas aisé de les en détacher. Fleur péd. terminales et ax. , pendantes, d’un rouge aurore et assez grandes. Lorsque cette fleur est épanouie , elle est pen- chée vers la terre ; mais ses étamines se relévent et se dirigent vers le haut. Les pétales ou les div. cal. sont étroits, longs, ré- fléchis , tres-ondulés en leurs bords. Lieu. Les Indes or., la Guinée. Y. F1. en juillet et oetobre, Cult. Serre chaude. Cette plante ne demande pas la tannée lorsqu'elle est dans son état de repos; mais si on ne la lui donne pas ou une couche pour avancer sa floraison , elle ne pousse alors que fort tard , et fleurit difficilement. Il faut donc la mettre dans la tannée ou dans une couche chaude, au prin- temps, pour jouir de ses belles fleurs à la fin de l’été. Lors- qu’elle se repose , on ne doit lui donner aucun arrosement , et la laisser dans son pot , quelque sèche que soit la terre. Lors- qu’elle pousse , on l’arrose comme les autres plantes. Sa terre doit être substantielle et consistante , et elle doit être dans d’as- sez grands pots à cause de ses forts tubercules. On la multiplie par ceux-ci. On n’a même pas la peine de les séparer, car, ce qui est assez singulier, on les trouve souvent tout-à-fait libres, sans qu’on puisse remarquer la moindre adhérence au tuber- cule principal. On les plante comme les anciens, dans les mêmes vases et la même terre , et on les plonge dans la tannée. Us. La superbe, dans le temps de ses fleurs , qui durent quelques jours , fait un effet agréable dans les serres. La cou- leur de sa corolle, sa forme singulière et son port , la font re- marquer. La fleur , dans son état parfait , imite assez bien un lustre. Üvulaire, Uvularia. Cal. campanulé , à div. droites , remarquables p«r une fos- sette oblongue et nectarifère, qui se trouve à leurs onglets. Etam. très-courtes. Stigm. réfléchis. Caps. ovale , trigone. Sem. obronde , comprimée. #1, Uvuzaire amplexicaule ; ÜU. amplexifolia , streptopus ; MicHaux. H, 13 194 CLASSE IfI, ORDRE IV. : Tige d’un pied, rameuse. Feuilles alt. amplexicaules , poin= tues , lisses et nerveuses. Fleurs petites, sol. , pendantes , péd, sous les feuilles. Lieu. Les hautes montagnes de la France. #. FI. en mai. 2. UvurairEe à feuilles lancéolées , U. lanceolata. | Feuilles perfoliées , ovales , lanc. , acuminées. Lieu. L’Amérig. sept. #%. F1. en juillet. 5. U. perfohée, U. perfoliata. Feviiles ovales, perfoliées, obl. , pointues, glabres. Fleurs jaunes , pendantes, ax. Lieu. I. %. FI. en mai. #. U. pourpre, U. purpurea et chinensis , H. angl. Etieu. La Chine. Cult. Serre tempérée. Fleurit en juillet — sept. 5. U. à feuilles sessiles , U. sessilifolia, Lin. Port de la troisième espèce. Tige bifide, uniflore. Feuilles ovales , lancéolées , alternes. Pédoncule nu. Lieu. Le Canada. #. Fleurit en juin. Cult. Pleine terre. Ces plantes sont rustiques, et viennent assez bien dans tous les terrains. On les multiplie en automne en séparant leurs pieds. Us. Les uvulaires font peu d’effet. Leurs fleurs SH petites. Elles ne sont cultivées que dans les jardins de Los ue et par curiosité. Friullare , Fritillaria. ” Cal. camp., à div. droites , avec une fossette à leurs onglets. Etam. plus courtes que le style. Caps. oblongue , obtusément trigone. Sem. planes. 2 bulbes l’une sur l’autre. * y. FRiTILLAIRE de Perse, F". Persica. Tige droite, simple, tres-feuillée , d’un pied et demi. Feuilles nombreuses, éparses , rapprochées, lin. , lanc. , obliques , lisses. Fleurs d’un violet foncé , pendantes, péd., en grappe pyrami- dale et term. Lieu. La Perse. *#. FL en avril et mai. * 2. F. méléagre, F. meleagris. Bulbeblanche, comprimée. Tige droite, menue, simple, d'ux LES LISs. 1095 pied , garnié de quelques feuilles linéaires , pointues , alt. : semi-amplexicaules, glauques. Fleurs au nombre d’une à 5, d’un fond de couleur différente , suivant les variétés, ord. ta- chetées de petits carreaux en forme de damier, disposées au sommet de la tige, et pendantes. | _ Lieu. La France, pres d’Abbeville , dans les prés. Ind. #. F1, en mars— mai. Plusieurs variétés. Blanches, jaunes et d’un rouge pourpre. La variété blanche est connue sous le nom præcox ; Celle à fleurs jaunes sous celui d’italica ; Prrs. Celle à fleurs d’un pourpre foncé sous celui serotina. Cult. Pleine terre. Les fritillaires communes se plaisent dans la terre douce, franche et un peu fraîche ou dans la terre dé bruyère, On ne les déplante ord. que pour lés multiplier. Elles ne sont pas délicates et résistent fort bien à nos hivers. La ‘17€ est un peu sensible au froid ; du moins je l'ai perdue par un hiver rigoureux. Les terres fortes et argileuses leur sont con- traires ; elles finissent par y périr. Un peu d’ombre leur est fa- vorable. Ces plantes se multiplient par leurs caïeux ; mais il faut les laisser aux bulbes au moins trois ans avant de les leur âter , pour qu’ils aient acquis la force nécessaire pour fleurir. Elles ne doivent pas rester long-temps hors de terre, mais étre réplan- tées peu de jours après qu’on les en a sorties. Elles font de nou- velles racines quelque temps apres leur floraison ; et quand elles sont hors de terre , elles en poussent de même et s’énervent. Us. La fritillaire deuxième est cultivée dans les jardins pour sés johies variétés et ses couleurs singulières. Les fleuristes en font leur occupation , et cherchent à en obtenir, par lé senms, dés variétés nouvelles. Ces semis $e conduisent comriie ceux des tulipes. 5. F. à larges feuilles, F. latifolia, Rebourré , liliacées. Cette plante, dont Redouté a formé une espèce , a tant de ressemblance avec la fritillaire méléagre , qu’on peut , avec quelque raison , croire qu’ellé n’en est qu’une variété. Ses feuilles sont plus courtes et plus larges , ét sont Sifuées princi- palement vers le sommet de la tige, où elles environnent la base de la fleur. Ses stigmates sont marqués, en-dessus , d’un sillon 396 CLASSE III, ORDRE IVe large et profond. Voilà les principales différences. Quant à celles fondées sur les couleurs et sur une floraison plus précoce , elles ne me paroissent pas suffisantes pour la distraire de la melgagre. Cétte plante se cultive comme cette dernière, dont elle a la forme et la bigarrure. 4. FriTiLuaIRE des Pyrénées, F, Pyrenaica. Feuilles inférieures opposées ; fleurs assez nombreuses, entre- mélées de feuilles. Lin. Lieu. Les Pyrénées. #. FI. en mai. $. F. à larges feuilles , F. lauifolia, Wazzo. Tige uniflore; feuilles alternes, lancéolées, oblbaeutt, planes “et vertes. BE nero obtus, canaliculés. Wizup. Lieu. L'Europe mérid. %. F1. en avril. Impériale , Imperialis. Cal. campanulé , à div. droites, avec une fossette à leurs onglets. Etam. plus courtes que le style. Caps. à 6 angles aigus. Sem. planes. x IPértALE couronnée , Î. coronata. Fritillaria imperialis, Lin. Couronne impériale. Tige simple, droite, de 2 à 3 pieds, moelleuse, feuillée à sa base et à son sommet. Feuilles nombreuses, éparses autour de la tige, lin. , lanc., tendres et lisses. Fleurs grandes, d’un rouge safrané, striées, ax., péd., pendantes, au nombre de 6 à 8, sous une touffe de feuilles term. Lieu. La Perse. #.Fl. en mars et avril. Variétés. 1. À feuilles panachées de jaune. 2. Id...............de blanc. 3. À fleurs jaunes. Adi. + me tn Adoubles. 5. A fleurs orangées. 6. A fleurs couleur de soufre. 7. A fleurs rouges doubles. | ©. À fleurs très-grandes, Vs LES LIS$S 197 Cult. Pleine terre. Absolument la même que celle de la fri- tillaire commune. Plante trés-rustique. Us. Beaucoup d’effet dans le temps de leurs fleurs. Les va riétés à feuilles panachées sont tres-jolies. Celles à fleurs jaunes sont estimées. Ces plantes ont le défaut de répandre au loin une odeur désagréable. Lis, Lilium. Cal. camp. , à divisions droites ou roulées, rapprochées à leur. base, et remarquables par un sillon longitudinal , nu ou ci- lié ( ce sillon n’existe souvent que sur 3 divis. ). Etam. plus courtes que le style. Caps. oblongues , à G sillons, trigores. sem. planes. | * 1. Luis blanc, L. candidum. Bulbe écailleuse. Tige droite, simple, de 3: pieds. Feuilles éparses , sess. , oblongues, nombreuses, lisses. Fleurs blanches, grandes , péd. , en grappe lâche , term. Lieu. Le Levant. #. F1. en juillet. Æariétés. * 1. À fleurs doubles. La fleur avorte-souvent, ou: s’épanouit peu. * 2. À fleurs panachées de pourpre... 3. À feuilles panachées de jaune. 4. Lis de Constantinople, Z, peregrinum , RE- DOUTÉ.,. MILLER. Cette variété a la tige plus courte, ses feuilles plus étroites, ses fleurs moins grandes et ses pétales plus étroits à leur base. Les fleurs sont un peu pendantes. * 2. L. orangé, L. croceum, L. aurantiacum. Bulbe id. Tige droite, d’un pied et demi à 4 pieds. Feuilles éparses, étroites, sillonnées. Fleurs droites , grandes, d’un rouge safrané, parsemées de petites taches noires. Lieu. L'Italie, l'Autriche , la Sibérie. #. FL. en jum. Variétés. * 1. À tige bulbifere. Les bulbes axillares. E. Oul- à Giferum, 190 CLASSE III, ORDRE IV. Cette variété est tres-distinguée de l’espèce. Ses fleurs sont ordinairement solitaires. Sa tige est moins haute, ct elle porte vers son sommet, et même sur la longueur, des bulbes à chaque aisselle des feuilles qu ne se rencontrent pas sur la précédente. 2. Plus La tige ne porte qu’une fleur. * 3. Lis de Pompone, L. pomponium , Lis turban. Bulbe id. Tige droite, de 2 pieds au moins, feuillée dans toute sa longueur. Feuilles éparses , tres-nombreuses, étroites , linéaires, subulées, diminuant de longueur vers le sommet. Fleurs jaunes, parsemées de points noirs où pourprés. Leurs div. tres-réfléchies et roulées en forme de turban, 3 à 5 en- semble, péd. , term., pendantes. Variéte à fleurs rouges, selon Lamarck. Lis turban des jardi- : “niers. | Lieu. La Sibérie, les Pyrénées. #.FL. en juin. . EL. des Pyrénées, Z£. pyrenaicum, Gouan. Ce lis a des rapports avec le précédent, mais il en est cepen— dant essentiellement distinct. Sa tige est au moins aussi haute; ses feuilles à-peu-pres semblables. Ses fleurs souvent solitaires, ou au nombre d’un à trois, sont d’un jaune clair , parsemées en dedans de points d’un rouge brun. Les anthères sont écarlates. Lieu. Les Pyrénées. #. FL en juin ou juillet. *5, L. de Chalcédoine , L Chalcedonicum. Ceite espèce a, par ses feuilles et la forme de ses fleurs , beaucoup de rapports avec la précédente ; néanmoins elle en est suffisamment distinguée. Tige id. Feuilles éparses, tres- nombreuses , très-rapprochées, étroites , obl. , pointues , bor- dées de blanc; diminuant de longueur vers le sommet de la üge. Fleurs écarlates, un peu plus grandes que celles de la préce- dente, moins réfléchies , et point aussi roulées | pendantes , term. , péd. Lieu. Le Levant. %. Fi. en juin. +*6. L superbe , L. superbum. Tige droite, de 3 à 4 pieds. Feuilles ver licillées dans le bas de la tige, éparses dans tout le reste de sa longwgur, lanc. LRSCTLIE. 199 Ln., trinerves, d’un vert foncé ;sleurs grandes pendantes , jaunâtres dans leur fond avec des points noirs , rouges orangés dans leur limbe, réfléchies , en panicule pyramidal , term. Lieu. L'Amérique sept. 4. F1. en juin et juillet. *7. L. martagon , L. martagon. Tige droite, de 2à53 pieds. Feuilles verticillées , ovales, lanc. , assez larges ; fleurs d’un rouge safrané , avec des points noirs , pendantes , roulées, péd., en grappes term. Lieu. La France. %. F1. en juillet. Variété à fleurs lanugineuses en-dessous et autres. * 8. L. du Canada, Z. Canadense. Tige de 5 à 4 pieds. Feuilles verticillées , lancéolées. Fleurs jaunes, assez grosses , tachetées de points noirätres, un peu ré fléchies, campanulées , péd. term. pendantes. Lieu. L’Amer. sept. %. FI. en août. 9. L. de Kamtschatka, L. Camschaicense. Tige simple, d’un pied. Feuilles verticillées , lancéolées ; striées. Fleurs droites , term. , campanulées , pourprées. Les div. ovales, sessiles, striées. Style nul. Lieu. Le Kamitschatka. #. FI. en mai. 10. L. de Philadelphie, ZL. Philadelphicum. Tige d’un pied et demi, simple, feuillée. Feuilles verticil- Îées, ovales-lanc. Fleurs droites, campanulées, d’un rouge oran- gé , tachetées à leur base, et leurs pétales onguiculés. Lieu. L’Amer. sept. %. F1. en juillet. * 11. L. de Catesby, Z Catesbæi, Lin. GmEzIN. Feuilles , rad., lanc., étroites, pointues. Tige d’un pied, garnie de beaucoup de feuilles sessiles , linéaires , longues et pointues, un peu décurrentes. Fleurs comme celles des marta- gons, plus grandes, d’un jaune orangé, un peu moins roulées, Lieu. La Caroline. w.Fl. en juillet et août. È 12. L. de la Caroline, L. Carolinianum, Catessy, Lamarck. L. Caroiinianum , Michaux. La fleur de ce lis est solitaire, un peu recourbée , ouverte ; ses divisions se renversent élégamment et ont de longs onglets. Elle est plus grande que celle des autres lis, et variée de jaune citron, de rouge et d’orangé. Ses feuilles sont presque opposées. 200 CLASSE III, ORDRE 1Ve Lilium Carolinianum flore croceo punctato, petalis lon= gioribus ei angustioribus. CATEsBy. Lieu. La Caroline. %. Ces deux dernières espèces ont beaucoup de rapports à la seconde et à ses variétés. | Cult. Pleime terre. Les lis sont presque tous rustiques et viennent assez bien dans tous les terrains, excepté ceux qui sont gras, tenaces , argileux, et les sols secs , trop légers et crétacés. Ils se plaisent dans les bons fonds de terre, et à une exp. un peu méridienne , mais ils fleurissent également à l’ombre. Mult. par leurs caïeux qu’on enlève quand on les croit assez forts, ce que l’on connoït par l’agrandissement de leurs touffes; cette opération se fait aussitot après qu'ils ont fleuri ou perdu leurs tiges , et l’on ne doit pas les laisser long-temps hors de terre, parce qu'ils s’énervent , mais les planter peu de jours après la séparation des caïeux , même tout de suite quand rien ne s’y wppose. La onzième espèce est un peu délicate, ainsi que la douzième. Il vaut mieux, dans le nord de la France, les traiter en plantes d’orangerie, où il faut les bien couvrir en hiver. Les variétés à feuilles panachées de la première espèce sont dans le même cas. | | Us. Les lis forment une denrinos fort agréable dans les jardins lorsqu'ils sont en fleur. Le premier , et sur-tout sa va- riété panachée, est un des plus beaux; il a d’ailleurs le mérite que n’ont pasles autres, d’avoir une odeur suave. Le second a de grandes fleurs qui font peau Coup d'effet. Parmi les autres on distingue principalement le sixième à cause de sa taille, de la grandeur et de la couleur de ses fleurs et de leur nombre. Le lis martagon ne lui est pas beaucoup inférieur ; mais ces deux espèces ont une odeur fort désagréable. . Les bulbes du lis blanc sont employées en médecine comme maturatives et résolutives. ù | a3. L. feuilles en cœur, L. cordifolium , Tuunse. Hemero- callis cordata, Tauns., Jar. Feuilles en cœur, veineuses , pétiolées. | Lieu. Le Japon. #. Cult. En Angleterre. DESNDE Se e 207 VYucca. Cal. camp. à div. droiles , non nectariferes. Etam. à filamens épaissis à leur sommet , et à anthères tres-petites. Style nul. Stigm. sessile. Caps. obl. obtusément trigone. Sem. planes. *r. Yucca rustique, Ÿ. gloriosa. Tige droite, forte , coriace et filamenteuse plus que ligneuse, de 2 à 5 pieds, garnie, dans presque toute sa hauteur , de feuilles nombreuses , éparses , sessiles , plus larges que celles des deux espèces suivantes, concavesen-dessus, un peuroides, piquantes à leur sommet, trés-entieres. Fleurs blanches, assez grandes, péd. , pendantes, disposées en un panicule lâche et terminal. Le nombre des fleurs est de 150 à 200. Lieu. L'Amérique. 5. F1. en août. Toujours vert. * Variété à feuilles glauques, Yucca glauca. Je crois que ce yucca n’est qu’une variété de cette espece. Les feuilles sont d’un vert glauque : elles sont un peu plus longues et moins larges. Je n’ai pas vu ses fleurs. *2. Y. à feuilles d’aloës, Y. aloifolia. Tige de 8 à 10 pieds, trés-droite, terminée par une touffe de feuilles nombreuses, roides, piquantes à leur sommet, plus étroites que celles de la précédente , plus redressées que celles de la suivante , finement crénelées en leurs bords. Fleurs id. Lieu. L’Amér. 2. FL id. Toujours vert. * Variété à feuilles pendantes, Ÿ. pendula. #3. Y. à feuilles ouvertes, Y. draconis. Cette espece ressemble si fort à la seconde, qu’à la premiere vue on la croiroit la même. Elle s’éleve un peu moins, et ses feuilles crénelées de même et piquantes, n’en different que parce qu’elles sont plus ouvertes, plus larges et la plupart pen- chées vers le bas. Cependant le faisceau terminal est absolument semblable. Lieu. La Caroline mérid. »,. FI. en octobre et novembre. Toujours vert. #4. Y, filamenteux, F. flamentosa, 0 CLASSE IIT, ORDRE, V. Tige de 5 à 4 pieds. F euilles plus molles que celles ci-des=. sus, piquantes à leur sommet, dentées en leurs bords où elles sont garnies d’une membrane blanchâtre qui se détache comme un fil. Fleurs blanches, sessiles | en panicule terminal. Variété nouvelle à feuilles panachées. Lieu. La Virginie. 5 . FL. en septembre et octobre. Toujours vert. 5. Yucca de Bosc, Ÿ. boseit, Desr. Cat. Dracæna filamen- tosa , Hort. 1tal. Cette espece nouvelle dont M. Armano de Milan a fait pré- sent au Muséum de Paris, par l’entremise de M. Bosc, a le port d’un drägonier. $es feuilles étroites, longues, pendantes et roulées , sont filamenteuses en leurs bords, mais moins que celles de l’yucca filamentosa. J'ignore si elle acquiert une tige. Cet yucca a été obtenu de graines envoyées du Portugal, qui vraisemblablement venoient du Brésil: C’est une espèce tres- singulière par le nombre considérable de ses feuilles, qui sont demi-cylindriques. Je n’y ai pas remarqué de cils, et quelques- unes sont si bien roulees qu’on ne peut les ouvrir. Peut-être est- elle du genre dragonier, dracæna. Je l’ai reçue de Milan. Cult. Quoiqu’Aïton ne place en serre que l’espèce deuxième, la troisieme est trop délicate pour supporter, en pleine terre, les hivers des pays sept. de la France , et la première ainsi que la quatrieme qui peuvent être mises en plein air, sont sensibles aux grands froids et exposées à y périr dans les hivers rigoureux. Néanmoins on peut les y planter en en conservant 1 ou 2 in— dividus en orangerie. Leur terre doit être légère, médiocre, sa- blonneuse , et leur exp. méridienne. Pendant l’hiver il est pru- dent de couvrir leurs pieds de litiere assez épaisse, parce que si la tige périt, la plante poussera alors du pied et se renouvellera en peu de temps. On les multiplie toutes par leurs rejetons qu'ils poussent soit du pied en terre, soit sur leurs tiges, soit à côté de leur sommet , lorsque-celui-ci a porté les fleurs. Ces rejetons se coupent contre la tige, et on laisse sécher la cicatrice pen- dant 2 ou 5 jours avant de les planter. Ceux qui poussent de la terre sont ordinairement enracinés. On les plante chacun dans un pot rempli de bonne terre franche , et on les fait reprendre LES ANANAS. 203 plus promptement en plongeant les pots dans une couche de chaleur modérée. Quant à ceux qui sont enracines et qui pro— viennent des espèces plantées en pleine terre, on peut les plan- ter de suite à la place où ils doivent rester. J’ai multiplié l’yucca, deuxième espèce, par ses graines que j'avois reçues et qui n’étoient pas nouvelles ; ces graines étoient environnées d’une pulpe brune, semblable à celle des tamari- niers. Îl paroît que les auteurs ont négligé de parler de cette circonstance particulière dans le caractère genérique de ces plantes. Ces semences ont tres bien levé quoique vieilles, et j'ai plusieurs individus bien portans venus d'elles. Us. Les yuccas, par leur feuillage et le panicule pyramidal de leurs fleurs nombreuses, se font remarquer dans les jardins et les serres, sur-tout quand les tiges ont une certaine hauteur. Ils contribuent à la décoration et à la variété. On doit les pre- server en hiver de l’humidité, qui leur est absolument nuisible. La cinquième espèce est de serre chaude. ORDRE V. Les Ananas ( BROMELIÆ). Calice partagé en six , supère lorsque l'ovaire est infère , et mfere lorsque l'ovaire est supère. Les di- visions ordinairement inégales ; trois alternes plus grandes. Six élamines insérées au fond ou au milieu du calice , ou sur une glanile calicinale qui couvre l'ovaire. Ovaire simple ; un style ; le stigmate trifide. Fruit triloculaire infère ou supère, quelquefois en baie à plusieurs semences , ordinairement en capsule trivalve : les loges à une ou plusieurs semences. Feuilles vaginées, presque toujoursradicales. Fleurs en épi ou en panicule, RARES en corymbe ; cha- cune asonspathe. 204 CLASSE 1113 ORDRE ŸYe I. Ovaire supérieur. Caragate , Tillandsie , F'illandsia. Cal. double ; l'ext. à 5 part. ; l’int. coloré et plus long, à 5 part: ou tubuleux, 5-fide. Etam. insérées au fond du calice. Cap- sule obtusément trigone , à 3 loges polyspermes. Sem. ai- grettées. : v. Tincanpsre lisulée, T. Zingulata. Feuilles lanc., ligulées, tres-entieres , ventrues à leur base radicales, Fleurs en épi paniculé. Lieu. La Jamaïque. 5. F1. 3. T. ananoïde, 7. bromelioides. Lieu. L’Amériqg. mérid. #. Cultivée au Jardin des PI. 5. T. dentée , 7”. serrata , Lan. _ Feuilles grandes, obtuses , dentées en scie et épineuses, ci= liées. Fleurs en grappes spiciformes , pyramidales. Lieu. L’Amériq. mérid. %. 4. T. penchée , T. nutans , SwarTtz. Renealmia nutans , Hort. angl. | Tiges d’un à 2 pieds, cylindriques , glabres. Feuilles radi-. cales, ovales , lancéolées , très-entières , striées , glabres. FI. blanches , distantes , disposées en épis penchés et terminaux. Lieu. La Jamaïque. Y. | Renealmia cinnamomea , Hort. Milan. Cult. Serre chaude. Pitcairne , Pitcairnia. Cal. 3-phylle moitié supérieur. 3 pétales. Ecailles nectariferes à la base des pétales. 3 stigmates contournés. 3 caps. s’ou— vrant en dedans. Semences ailées. Caractère de l’Héritier et d'Aïton. _ Obs. Ce genre n’est pas dans Jussieu , mais ilen fait men- tion dans son appendice , comme devant être placé après le. tillandsia. #1. Prreaimne à feuilles d’ananas , P. bromeliæfolia. LES ANANAS. 205 Feuilles en faisceau , longues de 2 pieds, creusées en gout- tière, pointues , ciliées et épineuses en leurs bords , sur-tout à leur base et dans leur jeunesse. Du milieu de ces feuilles s’é— lève une hampe de 2 à 3 pieds au moins, rouge, cylindrique, portant , depuis son mulieu jusqu’à son sommet, un grand nombre de fleurs disposées en épi lâche , d’un beau rouge, longues , à limbe irrégulier , peu ouvert, soutenues par d’assez longs peédoncules glabres. Lieu. La Jamaique. 5. Toujours vert. F1. en juin. 2. P. à feuilles étroites , P. angustifolia. Ce qui distingue particulièrement cette espèce , est d’avoir des feuilles plus droites , plus élroites , et bordées , dans toute leur longueur , de dents épineuses , droites et non crochues. Sa tige chargée de fleurs, s’élève à 6 à 8 décimètres. La grappe est plus lâche que celle de la première espèce , et ses pédicules ainsi que ses bractées ; sont moins longs que les calices. Lieu. L’ilende Santa-Crux. 5. Toujours vert. F1. en dé- cembre et janvier. | *3. P. à larges feuilles , P. latifolia. Cette espèce ressemble beaucoup à la première ; mais ses feuilles sont plus larges , tres-entières, excepté à leur base où elles sont garnies en leurs bords d’épines noirâtres en crochets réfléchis en arrière. Hampe de 4 à 5 pieds ; cotonneuse , por- tant un épi de fleurs plus large que le premier , rouge et plus haut ; les feuilles sont aussi plus blanches en-dessous que celles du n°. :. Lieu. L’Amérique mérid. %. Toujours vert. F1. en août. Cult. Serre chaude. Ces plantes demandent une bonne terre , ni trop légère , ni trop consistante. Des arrosemens fréquens dans le temps de leur végétation , très-moderés dans celui de leur repos. Elles se mul- tiplient aussi aisément que les ananas , par les œilletons qu’elles poussent de leur pied. On les enleve quand les hampes sont flétries, et on les met chacun dans un pot de moyenne gran- deur, qu’on plonge dans une couche pour les faire reprendre. Ceux de la troisième doivent y rester plus de temps ; ceux de la première peuvent en être tirés lorsqu'ils sont parfaitement 206 CLASSE III, ORDRE Ve énracinés. La première est beaucoup plus sujette à être assaillie par les cochenilles des serres que la troisième sur laquelle je n’en ai pas remarqué. Cela vient cependant de leur état plus ou moins vigoureux. Quand la première ést dans une couche, elle en a beaucoup moins. Us. Ces plantes méritent d’être cultivées pour l’ornement des serres dans le temps de leurs fleurs , qui forment de longs épis. 4. Piroairne à fleurs jaunes , P. sulphurea , Apr. Feuilles sans épines à leur base. Fleurs d’un jaune soufré , disposées en espèce d’épi. Les bractées plus longues que les pé- dicules. Lieu. L'ile de St.-Vinceñt. #. F1. en juin—août. Culi. La même que celle des autres espèces. 5. P. à grappe, P. racemosa. Hort. angl. Lieu. La Guyane. %. FI. id. Cultivé en Angleterre. Cul. 14, { IT. Ovaire inférieur. Ananas, Bromélia. Cal. double, tous deux tubulés ; l’ext. plus court , 5-fide ; l’int. pétaloide , ans long, à 3 parties appendiculces à leur onglet. Etanines insérees au sommet du calice. Baie brnbrquee, y ne . ANANAS à couronne, B. ananas. — en faisceau ouvert, longues de 2à3 pieds » Creu— sées en goutuere, bordées Denis courtes , tres-piquantes, d’un vert glauque. Au milieu de ces feuilles s'élève une hampe courte, garnie dans sa partie supérieure d’un épi serre, ovale ou conique , dont les fleurs sont bleuâtres ,.et surmonté d’une couronne de feuilles persistantes au-dessus de l’épi qui devient le fruit. - Lieu. L’Amériq. mérid., les Indes or. , l'Afrique. #. Tou- joursrvert. FI. en avril. É Fi ariétés. 1. à fruxt blanc. 2: à fruit jaune. LES ANAN AS: 207 5. à fruit en pain de sucre. 4. à pomme de reinette. * 5, ananas-piité. Cette derniere variété n’aaucune dent surles bords des feuilles, Autres variétés à feuilles panachées de blanc où de jaune. >. À à feuilles longues, B. karatas. Feuilles radicales, droites, linéaires , de 5 à 8 pieds, bordées d’épines tres-piquantes, disposées en rond et laissant un espace vide dans le milieu du faisceau ; au centré de ce faisceau naissent, sans tige, 2 ou 3 cents fleurs sessiles, bleuâtres, serrées en un amas orbiculaire. Lieu. La Martinique. 5. Toujours vert, 5. À sauvage, B. pinguin. Feuilles de 3 pieds de long , bordées de fortes épines brunes, en gouttiere, blanchätres et raté ulentes en-dessous; en fais ceau ouvert, bordées de cils blancs dans leur jeunesse. Hampe de 2 ou 3 pieds, pubescente , garnie d’écailles d’un rouge pâle. Fleurs roses, sessiles , naissant dans les aisselles des écailles , et formant par eette disposition un superbe épi pyramidal. Lieu. Les Indes occid. , les Antilles. Toujours vert. F1. en mars et avril. Culr. Serre chaude. Tannée. La première espèce est celle que l’on cultive ordinairement pour la bonté de ses fruits. Sa cul ture demande beaucoup de soin, d'intelligence et de frais, ce qui rend les ananas si chers. Ceux que l’on cultive en France n’égalent certainement pas en bonté et en parfum ceux qui viennent dans leur pays naturel , mais 1l s’en trouve cependant qui en approchent. Les bornes que j’ai données à cet ouvrage ne me permettent pas d’entrer dans le détail de la culture de cette plante intéres- sante, mais dont les fruits ne peuvent être servis jue sur la table des riches. Je me contenterai d'en exposer les principes géné Taux. La terre des ananas doit être tres-substantielle, consistante , et laisser échapper l’humidité, Les pots dans lesque!s on mes les ananas seront toujours proportionnés à leur force. Les plus grands doivent avoir un pied dans les deux sens , et être percés 208 CLASSE III, ORDRE v. de plusieurs fentes et trous dans leur fond. Les ananas se dép. tent tous les ans en avril, soit en laissant leurs mottes ou une partie de leurs racines, soit en les ôtant toutes, c’est-à-dire à cul nu : cette dernière méthode est la plus en usage. Mais si .on donne à ces ananas, nouvellement dépotés à cul nu , une cha- leur un peu plus forte qu’ils n’exigent pour leur âge , ils ne manqueront pas de montrer leurs fruits , et l'individu est perdu, parce qu’il a porté avant qu’il ait eu assez de force pour produire un fruit d’une grosseur requise. Tous les soins de cette culture se réduisent principalement à un seul point, qui est d'empêcher l'apparition du fruit jusqu’au temps où la vigueur de la plante peut en donner un d’une grosseur satisfaisante. On ne peut y parvenir que par le moyen de plusieurs couches sous châssis, de température différente. Le jeune ananas n’a besoin que de 12 degrés; celui qui est assez fort pour fructüfier doit en avoir 50 à {o. La chaleur ne nuit jamais à cette plante lors qu’elle doit porter ; plus elle en aura , plus le fruit sera beau. On doit donc tâcher de conduire l’ananas depuis sa jeunesse jusqu’à ce que ses feuilles aient2 à 3 pieds de longueur, de ma- niere qu'il parvienne à sa plus grande force sans avoir frucufié. On lui fera porter du fruit quand on voudra , en augmentant la chaleur. L’œilleton en donne même aussitôt qu’il est planté, si la température est trop chaude. Les ananas demandent beau- coup d’arrosemens en été, non sur les feuilles mais sur leur terre ; en hiver point du tout. On les place dans cette saison sur les tablettes de la serrre chaude, ou dans des tannées de chaleur : modérée , ou des baches. On les multiplie par leurs caïeux ou œilletons qu’ils poussent abondamment, ou par leur couronne quand on a mangé le fruit. On préfère cette dernière. Les especes 2 et 3 sont culti- vées pour l'agrément de leur feuillage ; ainsi que les variétés à feuilles panachées ; elles doivent toujours être dans la tannée d’une bache. Ces variétes sont fort belles. 4. Ananas de Caraque, bromelia chrysantha, Jace., Wizzo: _ Feuilles épineuses , dentées en scie , ciliées |, mucronées. Grappes d’un pied, plus courtes que les feuilles, composées et terminales ; fleurs d’un jaune doré, pédonculées; pédoncules LES ANAN AS. 209 et baies glabres ; bractées lancéolées ,| jaunâtres, dentées. Lieu. L'Amérique mérid. #. Cule. La même que celle des ananas. Cultivé au Museum. 5. Bromezr4 aquilega, Hort. angl. Lieu. La Jamaïque. » . Fl. en sept. Culr. Serre chaude. Cette espèce doit être toujours dans l’eau Ou dans une terre d’une humidité stagnante. : Agavé , Agave. Cal. tubuleux, infund., à limbeà6 part. Etam. saillantes hors du calice, situées à son sommet. Anthères longues et versatiles. Caps. amincie , presque trigone , polysperme. Sem. planes disposées sur deux rangs. * 1. AGAVÉ d'Amérique, 4. Americana. Feuilles nombreuses, rad. tres-srandes, tres-épaisses, charnues, concaves en-dessus , terminées par une pointe dure et piquante, bordées de dents épineuses. Hampe nue, d’environ 20 pieds, portant à son sommet un panicule term., composé de milliers de fleurs d’un vert jaunâtre. Lieu. L'Amérique mérid. , la France mérid. , la Suisse. 5. Toujours vert. F1. en août — octobre. Variété à feuilles bordées de jaune, À. variegata. * 2. À. vivipare, À. vivipara. Feuilles grandes , de 3 à 4 pieds, un peu molles, bordées d’épines courtes. Hampe de 10 à 12 pieds, ramifiée en pani- cule composé de petites fleurs verdâtres. Lieu. Les Antilles. 5. Toujours vert. F1. * 5. A. de Virginie, À. F’irginica. Feuilles. étroites-lanc. , bordées d’épines courtes ou nues- Hampe chargée à son sommet de fleurs sess. , alt. , verdätres, odorantes. Lieu. La Caroline, la Virginie. w. F1. en septembre. 4. À. de la Vera-Crux, 4. lurida. A. Mexicana , Lin. À. Vera-Crux, Mizrer. Cette espèce a une sorte de tige ; ses feuilles sont dentées et épineuses, | IL. ; 14 210 CLASSE 111, ORDRE V. Variété à feuilles plus étroites, 4. angustifolia. Lieu. 1’Amérique mérid. 5 . Toujours vert. F1. 5. AcAvÉ tubéreux, À. tuberosa. Racine tubéreuse. Feuilles longues, étroites, molles, dentées, épineuses en leurs bords. Variété à épines doubles. Lieu. L'Amérique. 5. Toujours vert. F1. * 6. A. fétide, pitte, 4. fœtida. Furcræa gigantea. Ver. , DecAnDoOLLE. Racine tubéreuse. Feuilles longues de 3 à { pieds, peu épaisses, peu dentées, étalées en partie sur la terre. Tige rameuse, haute de 21 à 22 pieds, formant un panicule immense , composé de plusieurs milliers de fleurs, d’un blanc verdâtre et d’une odeur peu agréable. Elle fleurit tres-rarement. Les feuilles de cette espèce sont munies en leurs bords, et principalement dans leur partie inférieure, de dents rares et dis tantes. Plusieurs n’en ont pas du tout. Lieu. L’ Amérique mérid. , l'Espagne. 5. Toujours vert. Cult. La premiere et la troisième sont d’orangerie. Elles ne sont point délicates, et supportent les premiers degrés de froid sans en être affectées. La troisième peut être plantée en pleine terre dans le milieu et le midi de la France, peut-être même dans son nord avec abri. Les autres sont de serre chaude. Leur culture et leur multiplication sont les mêmes que celles des aloës. La sixieme vient tres-bien de graines tirées des pays méridio- naux, ainsi que la troisième. Us. Ces plantes sont cultivées dans les jardins des curieux. La premiere et sa variété se rencontrent dans beaucoup de col- lections de plantes , et sur les fenêtres des boutiques des apothi- caires. Cette variété est agréable par ses panaches bien distincts. On fait , en Suisse, des haïes de cette espèce, qui sont impé- nétrables. Les feuilles de la sixieme sont assez filandreuses pour en préparer une filasse dont on fait différens tissus et des cor- dages. On fait usage à la manufacture de sparte de Paris de la filasse de l’agavé d'Amérique, pour des guides de voitures, des glands et des cordons de sonnettes, de cannes, de montre, et diffe- zens pelits ouvrages. On emploie en Espagne le fil de la sixième LES ASPHODÈLES. 21 espèce ; il est tres-fort, et on le file assez fin pour en raccom- moder les dentelles. * 7. À. Brachistachia. Je fais mention de cette espèce parce que je l’ai recue sous ce nom : ses feuilles sont tres-longues , foibles, réfléchies ou cour- bées en faux, tres-étroites, canaliculées , d’un vert cendrée ou rue; ayant à-peu-pres le port des albuca : peut-être est-ce la même espèce que celle que l’on culiIYe sous le nom d’agavé du Japon. 6 Tete tale SEAT Cult. Serre chaude. Cette plante aime beaucoup la chaleur et ne pousse même guère sans elle. Elle perd ses feuilles en hiver. ORDRE VI. Les AsPHoDÈLES (ÆSPHODELI). Calice infère, coloré, ordinairement partagé en 6 parties égales , quelquefois tubulé , 6-fide. Six étami- nes insérées au bas ou au milieu du calice. Ovaire su père, à un style : sigmate simple ou 8-fide. Capsule iriloculaire, à 3 valves polyspermes. Feuilles vaginées, alternes, presque toujours radi- cales, Fleurs en épi , quelquefois en ombelle , envi- ronnées de spathes, terminales, rarement axillaires. I. Fleurs en épi. Racine fibreuse. Calice tubuleux, Alétris , Æletris. Cal. infund. , ride, 6-fide, dans son milieu staminifere. Stigm. 3-fide. Caps. à 3 côtes , polysperme. * 1. ALÉTRIs farineux, À. farinosa. Facine bulbeuse. Feuilles radicales, oblongues, lisses, d’un 212 CLASSE III,/GRDRE Vi. beau vert, légerement ondulées, en faisceau tres-ouvert. Hampe mue, portant un épi de fleurs blanches, alternes, non pen- dantes. Lieu. L’Amér. sept. #.FI. en juin. *5. Azérris du Cap, 4. capensis. Veltheimia viridifolia , Wizuo., Pers. 7. capensis, RepourTé. Racine bulbeuse. Feuilles rad. en faisceau ouvert, oblongues, ondulées. Hampe nue, d’un pied , ferme , tachetée de pourpre, terminée par un épi de fleurs rouges , pendantes, péd. Lieu. Le Cap. FL. en novembre — avril. *3. À. glauque, À glauca. Veltheimia glauca , W rio. Cette espece diffère de la précédente par ses feuilles longues , étroites , glauques , moins ondulées , ses fleurs plus petites et plus étroites , leur limbe ouvert, et ses divisions plus longues. Lieu. Id. %. FI. en janvier. 4. À. nain, À. pumila. Veltheimia pumila, Wir. Feuilles linéaires , pointues, carénées, rad. , plus courtes que la hampe. Fleur de couleur orangée. Lieu. A. %. FL. en septembre — novembre. 5. À. de Ceylan, À. zeilanica. S'anseveria zeilanica , Wii». Feuilles radicales panachées de vert et de blanc, marquées de lignes longitudinales ; les intermédiaires longues , étroites , eanaliculées ; les supérieures plus courtes et plus planes. Lieu. L'ile de Ceylan. . Toujours vert. * 6. À. de Guinée, À. Guineensis. F’arietas , h yracinthoïdes, H. K. Sanseveria guineensis , Wirzp. Feuilles rad. , droites ; de 2 à 3 pieds et plus , planes, d’un vert noirâtre, parsemées et tigrées de taches blanchâtres. Hampe ferme , d’un pied et demi , garnie dans presque toute sa lon- gueur defleurs blanches, très-nombreuses, odorantes, disposées en un bel épi régulier et lâche. Lieu. La Guinée. #. FI. en juin—novembre. Toujours vert. * 7. À. odorant, 4. fragrans. Tige cylind. marquée des vestiges des anciennes feuilles , droite , de 8 à 10 pieds, terminée par un large faisceau de feuil- les lanc. , longues, amplexicaules , dont les infér. sont pendan- LES ASPHODÈLES. 213 tes. Fleurs blanchâtres , disposées en un épi rameux, paniculé et terminal , odorantes. Lieu. L'Afrique. . F1. en février et mars. Toujours vert. Cult. Les quatre premières espèces sont d’orangerie ou de serre tempérée , et comme leurs racines sont bulbeuses , leur culture est tres-facile ; 1l ne s’agit que de leur donner une bonne terre franche mêlée d’un peu de sable, de les garantir du froid , car la moindre gelée les fait périr ; de les arroser fréquemment dans le temps de leur végétation, et presque point dans celui de leur repos. Leur multiplication s’opère ord. par leurs caïeux qu’on sépare lorsqu'elles ont perdu leurs feuilles , et qu’on re- plante peu detemps après. Les autres espèces sont de serre chaude. La cinquième et la sixième sont tres-vivaces ; elles croissent même sansterre, pourvu qu’elles aient de la chaleur ; mais elles ne fleurissent que dans la terre. On les multiplie tres-facilement en séparantles pieds au commencement de l’été et mettant dans une couche les nouvelles plantés. La septième ne se propage pas avec autant de facilité ; 1l faut attendre qu’elle en donne les moyens en poussant quelques rejetons du sommet de sa tige, et cela n’arrive pas souvent. Quand il en paroîtet qu’ils sont assez forts pour être détachés, on les plante dans des pots remplis de bonne terre qu’on plonge dansune couche. Cette plante pousse beaucoup en racines et en tige : elle demande beaucoup d’eau. Us. Les alétris sont tous agréables à la vue ; la cmquieme et la sixième espece ont un feuillage singulier et un bel épi de fleurs. - La septième a un beau port et un beau panicule de fleurs, dont l'odeur tres-suave parfume peudant long-temps la serre , parce que les ramifications de l’épi s’ouvrent successivement ; car les. fleurs ne durent qu’un jour épanouies. Autres espèces cultivées. *8. A. à feuilles longues , 4. uvaria, Lin. J’eltheimia uvaria, Waizzp. T'ritoma , RepourTé. Feuilles radicales , ensiformes , à angle tranchant en-dessous, canaliculées , pointues, de 3 à 4 pieds. Hampe cylindrique, 214 CLASSE III, ORDRE VI: de 5 pieds , nue , terminée par un épi de fleurs rougeätres ;: _sessiles et pendantes. Lieu. Le Cap. #. FL en août et septembre , mais rarement. Cult. Orangerie. La mé :e que celle des quatre premières es- peces. On l'obtient par ses semences et on la multiplie par ses caïeux. *9- ÂALÉTRIS sarmenteux, À. sarmentosa , Anpr. T'ritoma media, REbouTE. Feuilles longues, étroites, tombantes, pointues , glabres j lisses , de 6 décim. de longueur. Hampe droite , cylindrique, haute de 4 décim. ( 1 pied environ) , terminée par une grappe de fleurs serrées, comme celles de l’aletris capensis, d’un jaune orangé dans les serres, d’un beau rouge à l’air libre , un peu pâles à leur sommet , penchées. Lieu. Le Cap. %. FI. au printemps. Cult. Serre tempérée. Mult. Du ses caïeux , comme celle de l’alétris du Cap. 10. À. sessile, Aletris sessilis. Sanseveria sessilis. Hort. angl. Sanseverta carnea, ANDR. Feuilles radicales, presque distiques, ensiformes , étroites , à ‘trois nervurés , canaliculées , rudes en leurs bords , d’un DicA environ. Hampe presque deb ,anguleuse, de 4 à 6 pouces, carnée. Fleurs couleur de chair , droites , sessiles, aliernes , disposées en épis. Lieu. La Chine. #. Rare. Cult. Serre tempérée. Mult. par cæilletons. Aloës, Aloé. Cal. nectarifere au fond, à 6 div. droites ou roulées , stamini- feres à leur base, Minna presque à 35 lobes. #I. Azoès à bord rouge , À. purpurea , Law. Aloëes de Bour- bon , dracæna un HR "PERS. Tige de 3 à 4 pieds, grosse, charnue , grisâtre , couronnée par un faisceau de feuilles longues , peu épaisses, un peu foibles , longues de 2 à 3 pieds, larges de 2 à 3 pouces, vertes, bordées de rouge sur toute leur Paie gueur , et de petites dents L 3 LES ASPHODÈDES. 215 piquantes. D’entre ces feuilles s’élevent plusieurs pédoncules qui soutiennent des fleurs purpurines , disposées en épis läches. Lieu. L'ile de Bourbon. 5 A. dichotome , À. dichotoma , Law. Rameaux dichotomes. Feuilles ensiformes , dentéesen scie. Lieu. Le Cap. 5.Fl... * IT. A perfolié, À. perfoliata, Lan. Feuilles caulinaires, dentées, amplexicaules, vaginales. Fleurs en corymbe , pendantes, pédonculées, presque cylindriques. L’Aloës en épi, À. spicata de Lin. fils, a beaucoup de rap- port à cette espece. Elle en differe par ses fleurs campanu- lées, horizontales , disposées en épi. Espèces qui en dérivent. * 1. À. en arbre, cornes de bélier , À. arborescens , Mir. 4. fruticosa, PERS. Tige de 10 à 12 pions. Feuilles amplexicaules , réfléchies et recourbées , dentées et épineuses en leurs bords , d’ua vert lé- ger. Fleurs cu iques. 2. À. à larges feuilles, 4. Africana , Mix. Aloe serra Dec. Dents de brochet. , Feuilles larges, amplexicaules , glauques , épineuses sur leur dos et en leurs bords. Fleurs en épi. Tige frutescente. : FVariétés. * 1. A feuilles noires, glauques ou plus vertes, plus longues , plus molles , dont le sommet se réfle- chit en dedans. Dents plus écartées et molles. Bel épi de fleurs écarlates , longues de 2 pouces, an À. abyssinica ? * 2. A feuilles plus larges , lancéolces , vertes, obs— curément mouchetées et rayées longitudinale ment de blanc. Dents presque droites. 5. À. des Barbades, 4. Barbadensis. Mixxer. Aloë vulgaris. Decann. Feuilles dentées, droites, succulentes, subulees, épineuses en leurs bords. Fleurs jaunes, pendantes , disposées en thyrse. * 4. À. succotrin, 4 succotrina , Mixer. 216 CLASSE IIT; ORDRE VI. Feuilles étroites , longues, dentées et épineuses en leurs bords, d’un vert foncé. Fleurs en épi. 5. ALoës à épines blanches, 4. purpuraceus , H. K. Feuilles purpurines , tachetées en-dessous ; ; les taches petites et obrondes. * 6. A. glauque , À. glauca, Mirrer. Tige courte. Feuilles amplexicaules , distiques , épineuses en leurs bords. Les épines droites et rouges. Fleurs en tête. 7. À. lignée, À. lineata, H. K. Feuilles marquées de lignes. Epines rouges. 8. A. féroce » À. ferox, Mirver. Feuilles amplexicaules , noirâtres, épineuses de tous côtés. Les épines rouges. Fleurs rougeâtres , verdâtres à leur sommet, nombreuses, en épi long , serré et cylindrique. * 9. À. commun, 4. saponaria, Dirrew. Aloës hépatique. Æloë umbellata, Dec. . perfoliata, Lin. 4. maculosa, Lam. Feuilles assez larges, maculées , épineuses en leurs bords. Tige d’un pied. Fleurs rouges , en épi ombellé. * 10. À. commun à feuilles plus larges, 4. obscura , Mixer. A. picta, Decann. L Feuilles larges , épaisses, amplexicaules » épineuses, macu— lées, à taches blanchâtres et obscures. Fleurs d’un rouge foncé, en grappe alongée. Corolle d’un pouce et demi de longueur. (4 cent ). x1. À. à feuilles concaves, À. serrulata , H. K. Feuilles maculées, dentées en scie en leurs bords et sur leur dos. 12. À. droit, 4. suberecta , H. K. Feuilles AE presque di » épineuses en-dessous et sur leurs bords. ‘13. À. abaissé, 4 depressa , Mixer. Aloë rhodacantha, Dec. À. à épines rouges. Feuilles plus courtes , amplexicaules, épineuses des deux côtés. Fleurs en épi, rouges , verdâtres à leur sommet. * 14. À. nain, 4. humilis , Lin. LES ASPHODÈLES. 217 Feuilles droites, subulées, radicantes, garnies des deux côtés d’épines molles. * 14 bis. A. à feuilles ovales, À. ovata, Wizup. Cette espece distincte à les feuilles tres-courtes, épaisses , pres- que ovales, sans aucune dent ni épine. * 15. À. mitré, À. mitræformis, Dizr. Tige de 2 à 35 pieds. Feuilles épaisses, larges , redressées , épineuses , avec quelques verrues , disposées en forme de mitre. Variété à feuilles étroites. 16. À. mitré, à feuilles courtes , 4. brevifolia , H. K. Aloës ar- tichaut. Feuilles ovales, courtes, distantes , verruqueuses en-dessous. Lieu de ces espèces, l'Afrique. 5 ou #. F1. une partie de l’année. * IT. Aloës arachnoïdes, 4. arachnoïdes , Tuuns. 4. pumila d'.e. Lin. Sans tige. Feuilles trigones , acuminées, ciliées. Fleurs droi- tes, cylind., presqu’en épi. Espèces qui en dérivent. * 1. ALOËS araignée commun, À. ar. communis, H. K. A. à épines molles. Plante basse. Feuilles disposées en rosette , nombreuses, bor- dées de filets blancs. L’extrémité des feuilles est transparente et marquée de lignes vertes. | *2. À. ar. nain, 4. pumila. Aloës minime. Aloës atrovirens , DecanDoLze. Espèce plus petite , d’un vert noirâtre , bordée d’épines her- bacées , tres-nombreuses. Lieu. Le Cap. #. FL id. *IV.ALoësperlé, 4. margarttifera , Tauns.A.pumila.«.6. 7. Lin. Sans tige. Feuilles trigones , acuminées, verruqueuses. Fleurs en grappes , cylindriques , pendantes. Espèces qui en dérivent. * r. Auoës perlé majeur, 4. major, H. K. 210 CLASSE 111, ORDRE VI. Feuilles disposées en touffe arrondie, chargées de verrues blanches de tous côtés. * 2. ALoës perlé mineur, 4. minor. Dix. Feuilles id. ; les verrues plus nombr. encore et plus petites. * 5. A. perlé minime, 4. minima. Dix. Feuilles idem ; les verrues blanches , tres-petites , rares en dessus. Lieu. Le Cap. %. FL id. * 4. À. grand perlé. 4. maxima. Feuilles disposées de même. Les verrues tres-grosses et tres— blanches, saillantes sur les bords des feuilles , nulles en-dessus. Ÿ V. À. distique, À. à verrues, 4. verrucosa. Mizuer. A. dis- ticha. Lin. Feuilles ensiformes , pointues , verruqueuses, distiques. Fleurs rouges, réfléchies , pendantes, en grappes. Lieu. L'Afrique. #. F1. id.. * VI. A. caréné, À. carinata. Mixuer. Disticha. Lan. y. Feuilles acinaciformes , verruqueuses. Fleurs pendantes, re- courbées , en grappes. Lieu. Id. #. F1. en juillet. VI bis. * A. robuste, À. robusta , Hoc. Atrovirens, Hor- tul. 4n aloe crassissima, Hort. ital. ? Je place ici cette espece à cause de l’arrangement de ses feuil- les, quoiquelle n’ait que peu de rapports aux précédentes. Ses feuilles sont toutes absolument distiques ou en éventail régulier. Elles sont trés-épaisses, d’une forte consistance , larges de deux pouces, épaisses, d’un vert foncé, mouchetées de taches blanches obscures, bordées vers leur sommet d’une membrane rougeâtre , verruqueuse , et terminées par une pelile pointe blanche ou rougeâtre. Fleurs en un long épi de 2 pieds et plus de longueur. Corolles écarlates , un peu courbées , avec le bout d’un beau vert. Cette espèce est nouvelle. * VIT. A. maculé, 4. maculata, THuxs. Feuilles acinaciformes , glabres, mouchetées. Fleurs id. Lieu. Id. LES ASPHODÉLES 219 Æspèces qui en dérivent. Y. ALoës macule à feuilles étroites, À. pulchra, Mer. = Feuilles linguiformes, mouchetées. Fleurs péd., penchées ; leur limbe inégal. * 2. À. à feuilles obliques, 4. obliqua, H. K. Feuilles obliques, tachcetées de blanc, lisses, à 3 angles et 3 faces, dont une latérale beaucoup plus étroite, terminées par une pointe blanche, cornée. Le pédoncule a pres d’un mètre ( 3 pieds) de HUR Ses fleurs sont nombreuses , OVales, ven- trues, rouges et pendantes. | Cette espèce pousse rarement des rejetons. Variété disuncte dont les fewilles ont, les unes 3 angles, les autres seulement linéaires , les angles et les côtés bordés d’une membrane blanche, tres-lisse, arrondies à leur sommet qui est presque en spatule , dans le mulieu de laquelle se trouve une pointe courte. Lieu. Le Cap. %. FI. en juillet. VIT bis. *3, A. à feuilles quadrangulaires. À. quadrangu- Laris. Nos. Cette espece nouvelle a quelques rapports avec l’aloës oblique ; mais elle en est cependant bien distinguée. Ses feuilles sont étroites, linéaires, longues d’un à deux pieds, distiques, souvent à { angles dont les deux faces latérales sont bien plus étroites. Chaque angle bordé de petites dents blanches ; les intérieurs n’ont Er souvent que des verrues d’un beau vert, mou- chetées de taches blanches , terminées en pointe. * VIT. A. en langue, 4. Zinguo. Tuuns. À. linguæformis , Lan. Feuilles linguiformes , denticulées , glabres , distiques , d’un vert pâle. Fleurs droites , cylindriques, en grappes. * Variétés. 1. À feuilles étroites, À. linguiforme. Mixuer. À. disticha. a. Lin. 2. À feuilles plus larges, H. K. 3. À feuilles larges, d’un vert obscur , abondam- ment mouchetées de taches blanches, rondes, plus épaisses que celles des précédentes , bordées de 220 CLASSÉ. III, ORDRE Vs petites dents blanches, arrondies à leur sommet qui se termine par une petite pointe blanche par- ticulière. Fleurs écarlates , en un long épi. * IX. ALoës en éventail, 4. plicatilis, Lin. Tige basse, de 8 à 10 pouces. Feuilles inguiformes , lineai— res , glabres, glauques , distiques , arrondies à leur sommet, avec une petite pointe. Fleurs cylind., pendantes, en grappes. Lieu. L'Afrique. 5. FI. en juillet. * X. A. panaché , À. perroquet. À. variegata , Lx. Tige basse. Feuilles disposées sur 3 rangs, épaisses , triangu— laires, pointues , panachées de vert et de blanc, creusées en gouttiere ; leurs bords cartilagineux. Fleurs cylind. , en grappes. Lieu. Le Cap. 5. FI. tout l'été. * XT. À. visqueux, A. triangulaire , À. viscosa, Lin. Feuilles, depuis le bas de la plante jusqu’au sommet, imbri= cées et disposées sur 3 rangs, acuminées, canaliculées , d’un vert fonce. FI. petites, pendantes, cylind. , en grappes. Lieu. L'Afrique. à. FI. en juillet. * XI. A. en spirale, À. spiralis. À. épi de blé, Lin. Feuilles imbricées , en spirale , terminées par une poinie pr quante, nombreuses , redressées , ouvertes vers leur sommet. FI. recourbées , en grappes. Variété à feuilles imbricées, sur 5 rangs, À. pentagona ; E. K. Lieu. L'Afrique. 5. FI. en juillet. * XIIT. A. piquant, 4. rigida. Dec...... Feuilles disposées en rosette , et à mesure que la tige s’eleve, formant quelques spirales, sessiles , amplexicaules , roides , pla- nes en-dessus, et en-dessous terminées par une pointe dure et piquante , d’un vert noirâtre. Fleurs verdätres , distantes sur Vaxe de l’épi alongeé. Lieu. Le Cap. Y. * XIV. A. écrasé, À. retusa. Pouce écrasé, Lin. Espèce naine. Feuilles courtes , épaisses , triangulaires, poin— tues , aplaties en-dessus , en rosette à 5 angles. Fleurs en épi. Lieu. Le Cap. #. FL. en jum. Tous les aloës sont toujours verts. LES ASPHODÈLES 221 Cult. Serre tempérée , à l’exception de la premiere espece, qui est de serre chaude. Les aloës étant tous extrêmement viva- ces etne périssant que par le froid ou par unehumidité stagnante, leur culture est par conséquent très-facile : bonne terre fran- che et sablonneuse , avec quelques graviers dans le fond de leur vase. Peu d’arrosemens , sur-tout en hiver, à moins qu’ils ne soient dans une serre tres-seche. Depuis le mois de juin jusqu’au 1% octobre ils peuvent être mis en plein air à une exp. chaude et abritée des grands vents. On les multiplie par leurs rejetons enracinés ou par ceux qui poussent sur leurs tiges, eutre leurs feuilles, ou par l’amputation de leurs branches, comme dans la neuvième espèce. Les rejetons enracinés se planteront de suite dans la terre indiquée et dans un petit pot. Si ce sont des boutures ou des éclats, on les laissera sécher pen- dant deux ou trois jours et on les plantera ensuite comme les autres. Les pots seront mis dans une couche de chaleur modé- rée et garantis de la pluie jusqu’à leur parfaite reprise. On doit leur ménager les arrosemens de crainte de faire pourrir ceux Qui n’ont point de racines. Au bout de six semaines ou de deux mois 1ls seront bien repris et pourront être placés avec les vieux pieds. Us. Les aloës, par leur forme singuhere et la variété de leurs espèces, contribuent à la décoration des serres, et arrêtent toujours les yeux des personnes qui ne sont pas accoutumées à les xoir. Parmi ces espèces on distingue, pour la force, la beauté de leur feuillage et la forme , les 1,8, 10 et 15 de la deuxième espèce ; l’espèce 3, les perlés , l’espece 9, et sur-tout la 10€ qui est la plus jolie, les deux 6€, la 12€, la 15°, et la 14€. On se sert principalement en méd. de l’aloës à épi, du suc- cotrin et de l’aloës commun ou hépatique qu’on nomme aussi caballin. Ce suc gommo-résineux est fort amer , purgatif, to nique et mondicatif. [] doit être administré avec prudence, parce qu'il échauffe beaucoup. 223 CLASSE I1I, ORDRE VI. \ ; { IL. Fleurs en épi. Racine fi Dreuses Cal. à 6 parties staminifères à leur base. Anthéric, Anthericum. Cal. ouvert ou conmivent. Etam. à filamens velus et filiformes. 1 stigm. Sem. anguleuses. * r. Anruéric frutescent, À. frutescens. Tige d’un pied, poussant de son collet et dans sa hauteur, un grand nombre de racines pendantes et qui s’enfoncent en terre , terminée par des paquets de feuilles tendres, succulentes, cylindriques, pointues , dont le suc est visqueux. D’entre ces feuilies s’élevent des pédoncules nus, qui portent un épi de fleurs jaunes avec une raie verte. Lieu. Le Cap. ©. FI. tout l’été. Toujours vert. * 9. À. à feuilles d’aloès, À. alooides. Feuilles rad., obl., pointues, aplaties en - dessus, épaisses , succulentes , en plusieurs faisceaux. Hampe nue, d’un pied et demi à deux pieds de haut, portant un épi alongé de fleurs jaunes avec la raie verte. Lieu. Le Cap. %. FL id. 3. À. asphodéloïde, 4. asphodeloides. Feuilles radicales, cylind. , jonciformes, droites, en faisceau. Hampe nue, terminée par un épi bien garni de fleurs jaunes. Lieu. Id. Y. F1. id. 4. À. annuel, À. annuum. Feuilles id. Hampes nues, terminées par des grappes de petites fleurs jaunes. | Lieu. I. #$. FL en juillet. 5. À. velu, À. hispidum. / Feuilles rad. , charnues , comprimées, striées et velues. Hampe velue, terminée par une grappe de fleurs blanches. Lieu. Id. %. FI. en juin. * 6. A. des marais, À. ossifragum. Abama VU F1. Fr. REDOUTÉ. LES ASPHODÈLES. 223 Feuilles rad. , graminées, ensiformes , engaînées, à S stries , pointues. Hampe écailleuse, terminée par un épi lâche de fleurs verdâtres. Lieu. Le nord de la France, l’Ecosse. Y%. F1. en août. Cult. Excepté la quatrième espèce et la sixième qui sont de pleine terre , les autres sont d’orangerie. La sixième vient dans tous les terrains frais et humides ; elle est très-rustique. Celles d’orangerie ne demandent que les soins de cette serre, c’est-à— dire, d’être garanties des gelées et d’être peu arrosées dans le temps de leur repos. Leur terre doit être franche , un peu sa- blonneuse. On les multiplie par leurs graines qu’on sème sur couche en terrine, à la maniere ordinaire. La premiere se pro- page facilement de boutures faites avec ses rameaux. Ces plantes ne sont point du tout délicates. Us. Les anthérics font peu d’effet. La premiere , la seconde et la troisième espèces sont celles qui donnent le plus d’agré- ment. La premiere forme une espèce de tige rameuse. Phalangère, Phalangium, Anthericum, Lin, Arrow. Cal. id. Filamens des étam. filiformes , nus. Le reste comme l’anthéric. 1. PHALANGÈRE à épiserré, P. floribundum, H. K, Anthericum lagopus , Tuxs. Feuilles planes , glabres, lhin.-lanc. pointues. Hampe simple, à grappe multiflore , compacte et cylind. , les div. cal. ouvertes. Les étam. glabres. Lieu. Le Cap. %. FI. en avril. 2, P. à fleurs roulées, P. revolutum. Feuilles planes. Hampe de 2 pieds , portant un épi de fleurs blanches dont les div. sont roulées. Lieu Id. %. FI. en septembre — décembre. * 3. P. rameuse , P. ramosum. Anthericum ramosum , Li. . Mizzer. Feuilles linéaires , subulées , planes, disposées en gazon. Tiges peu rameuses. Fleurs blanches, péd. , sol., planes ; Le pis- ul droit. Lieu. La Fr. mérid. #. Fl. en juin, 224, CLASSE 111, ORDRE Vi. 4. Praz anoëre élevée, P. elatum , H. K. Asphodelus capen= sis, Lin. : Feuilles planes, glauques , ondulées. Les pédoncules rassem. blés. Calices planes. Racines fusisormes,en faisceau. Tige divisée en plusieurs rameaux efhilés , sur lesquels naissent plusieurs pe- tites fleurs blanches , nues , Presque sessiles. Filamens blancs. Anthères jaunes. : Lieu. Le Cap. #. FL. en septembre. 5. P. triflore, P. triflorum, H. K. Feuilles ne mes , Canaliculées. Hampe simple. 3 fleurs à bractées distantes. Lieu. Id. #. FI. en novembre. 6. P. canaliculée, P. canaliculatum , H. K. Feuilles presque charnues , velues, ensiformes , à 3 angles, le côté le plus étroit canaliculé. Hampe simple, velue. Fleurs blanches, verdâtres en-dessous, en grappe multiflore. Lieu. Xi. %. F1. en avril. H. K. 7. P. albucoïde, P. albucoides. Feuilles linéaires , canaliculées , glabres, cartilagineuses en leurs bords. Hampe simple. Fleurs jaunes , vertes sur leur dos et roulées à leur sommet. Lieu. Id. %. F1. en août. 8. P. à feuilles graminées , P. lil'ago. Feuilles planes, nombreuses , en faisceau. Hampe tres- simple, garnie à son sommet de fleurs blanches, écartées, larges d’un pouce ét denu. Les supérieures raprochées ; les étamines dirigées vers le bas. Lieu. L'Europe mérid., les environs de Paris. # . F l. en | juin. * 9. P. lis de St. Bruno, P. Lliastrum. Feuilles planes, rad. Han très-simple , d’un pied , garnie : de grandes fleurs blanches, campanulées , imitant celles du lis. Les étamines dirigées vers le bas. Lieu. Les Alpes , la Suisse , la Fr. mérid. #. FI. id. Cult. Excepté les troisième huitième et neuvième qui sont rustiques et de pleine terre , les autres espèces sont d’orangerie. Les premières viennent très-bien dans les bonnesterres franches ; les secondes ne A que les soins ordinaires de l’orange- LES ASPHODÈLE S. 225 rie. Elles doivent être pres des jours de la serre en hiver, et seu- lement garanties de la gelée : peu d’arrosemens dans le temps de leurs repos. Mult. par leurs groines semées en terrine et sur couche pour hâter leur germination ; on les propage aussi par la séparation de leurs pieds ou de leurs racines. Celles de pleine terre se multiplient fort aisément de cette manière en automne. Us. Parmi ces espèces il faut distinguer la troisième et la neuviè .e, qui font un charmant effet dans le temps de leurs fleurs ; ce sont celles qui contribuen: le plus à l’ornement des jardins. Les grandes fleurs de la neuvième sont remarquables , et méritent d’être répandues dans les lieux qu’on veut orner. 10. P. à mille fleurs , phalangium milleflorum , Dec. An- ther'cum , REDoOUTÉ. Feuilles radicales, longues, à demi-pliées, pointues , glabres et d’un vert foncé ; deux autres plus courtes au bas dé la tige qu’elles embrassent. Tige grêle , cylindrique, simple, nue, terminée par un grand panicule, épars , étalé , dont les pé dicules nombreux et pendans portent chacun une fleur d’un blanc sale et petite , à 6 divisions , dont les 3 extérieures sont entières et les intérieures dentées en scie. Etamines à filets blancs, glabres dans leur moitié inférieure , velue dans la supérieure. Anthères noires. Pollen jaune. Lieu. La Nouvelle-Hollande. #. Fleurit en été. Cult. Orangerie. La même que celle de toute les plantes bul- beuses de cette série. Obs. Cette espece tient le milieu entre le genre anthéric et le genre phalangère, à cause de ses filamens moitié glabres , moitié velus. 11. P. à deux couleurs , P. bicolor, Desr. ; Rrpouré. Cette espèce % est de la France mérid. , et cultivée au Mu séum. Ses fleurs sont d’un rose violet à l’extérieur , blanches en dedans; elles forment un panicule terminal. ’ Cult. Pleine terre. 12. P. nue, P. evuviatum , Jaco., Wicuo. Analbuca exu- viata ? Hort. angl. | Feuilles linéaires, en alène, droites , concayes , enveloppées 11e | 15 î 22011 CLASSE 1I11,ORDRE VI à leur base d’une gaine scarieuse et striée transversalement. Hampe simple, plus courte que les feuilles. Lieu. Le Cap. Y. Cult. Orangerie. 15. PHALANGÈRE odorante, P. Ho. Pers. Anthkericum fragrans , Jaco., Win. Feuilles filiformes, cylindriques, plus courtes que la hampe. Fleurs blanches , pourpres à l'extérieur avec une raie verte au milieu des divisions. Lieu. Le Cap. w. 14. P. du soir, P. vespertinum , Pers. Anihericum , Wu. JAce. | - Feuilles linéaires , ensiformes , carénées , à 3 angles, plus courtes que la tige , qui est cylindrique et rameuse. Lieu. Lie Cap. %. Cult. de ces 2 dernières espèces, orangerie. La même pour ces 4 espèces que celle indiquée ci-dessus. Asphodele, Æsphodelus. Cal. ouvert. Etam. à filamens élargis à leur base et courbés. 1 stism. Semences anguleuses. donnes jaune, À. luteus. F euilles nombreuses, en touffe, menues, pointues , striées ;, anguleuses, glauques , nrembraneuses à leur base. Tige droite , feuillée, simple, de 35 pieds. Fleurs assez grandes , jaunes , en épi termimal. - Lieu. T’lale , la Sicile. #. Fleurit en mai — juillet. 2. À. d'Afrique, 4. Africanus , Lamarck. Albuca fastigiata, Tige de 35 à 4 pieds , simple , écailleuse. Feuilles longues, en- siformes , lisses et planes. Fleurs jaunâtres , en long épi term nal. Six étam. fertiles , selon Lamarcx. Lieu. L'Afrique. #. Y* 5. À. rameux, À. ramosus. \ Tige de 2 à 3 pieds, nue, un 1 peu rameuse.. F 'euilles rad, , nombreuses, longues de 2,à 3 pieds, .ensiformes, avec un LES ASPHODEÈLES 227 angle tranchant. Fleurs assez grandes, nombreuses, ouvertesen étoile, marquées d’une ligne brune, disposées en épis terminaux. Lieu. La Fr. mérid. #. F1. en mai. * 4. À fistuleux, 4. fistulosus. Tige de 2 pieds, grêle et nue. Feuilles rad. , menues, striées, filiformes , un peu fistuleuses. Fleurs blanches, petites , rayées de brun. Lieu. La Fr. merid. #%. Fi. en juin — septembre. Cult. Les especes 1 et 3 sont de pleine terre , et sont assez rus- tiques pour supporter même les grands froids ; les autres sont d’orangerie. Culture des phalangères. Us. Les espèces de pleine terre sont belles et ne peuvent que jeter dans les jardins une variété agréable ; leurs fleurs se succedent assez long-temps. Celles d’orangerie font peu d’effet; on ne les cultive guère que par curiosité. * 5. A. à grappe , À. spicatus. DesronT., Cat. Mus. Feuilles tres-longues , d’un vert tres-foncé. Lieu. La Fr. mérid. #. Cult. Pleine terre. | 6. A. de Sibérie , À. altaïcus , PAzrASs, Wizrp. Tige simple, nue. Feuilles linéaires, canaliculées, glabres. Les étamines deux fois plus longues que la corolle. Lieu. La Sibérie. Y. Fleurit en mai et juin. Cult. Pleine terre. Cultivé en Angleterre. IL ÆZeurs en épi. Racine bulbeuse. Cal. tibuleux à sa base. Basilée, Basilæa , Fritillaria , Lix. Cal, camp. , 6-fide , à div. oblongues , tres-ouvertes. 1 stigm. Sem. ovales. * 1. Basizée à épi couronne, 2. coronata. Fritillaria regia , Lin. Eucomis regia, Desronr. Feuilles rad. , planes, lisses, un peu ondulées , tachetées de points noirs. Hampes de 8 à 15 pouces, garnices de petites fleurs verdätres , ped. disposées en épi couronné de plusieurs ferulles dont les taf. sont écalleuses et les sup. réunies en faisceau. 226 CLASSE III, ORDRE Vie Lieu. Le Cap. %. F1. en août—octobre et dans divers temps. 2. BAsiLéE ponctuée, 8. punciata. Juss. Eucomis , 1'Hénrr. Waizzn:, Desronr. ü Hampe cylindrique. Feuilles ovales ét oblongues , lancéolées . canaliculées , très-ouvertes. Feuilles de la couronne courtes ; fleurs en grappes spiciformes, tres-longues. Lieu. Id. % . Fleurit au printemps. 5. B. ondulée, B. undulata, eucomis. Harmpe cylindrique, feuilles ovales , oblongues, ondulées , couchées. Feuilles de la couronne presque aussi longues que l’épi ou la grappe des fleurs. Lieu. I. %. F1. id. 4. B. naine, BP, nana , eucomis. Feuilles nombreuses , lancéolées, amplexicaules , disposées sur deux rangs; plusieurs ouvertes et recourbées. Hampe amin- cie vers son sommet. Fleurs roses en forme de tulipe, sous la couronne. Lieu. Id. %. 5. B. à deux feuilles , B. béfolia, eucomis. Wii. Feuilles elliptiques, pointues, géminées, couchées sur la terre. Fleurs droites. Bractées acuminées. Lieu. Id. w. 6. B. à tige pourpre, B. purpureo-caulis. Eucomis, Axpr. 5 à7 feuilles radicales , couchées , grandes, orbiculaires, spa- tulées, d’un beau vert en-dessus. Hampe charnue , d’un pour- pre noirâtre, tres-courte. Fleurs vertes , sessiles , rassemblées. Lieu. Le Cap. #. Rare en Europe. Cult. Orangerie. Ces plantes demandent une bonne terre substantielle et des arrossemens fréquens dans.le temps de la vé- gétation. Elles craignent le froid et doivent en être garanties, en les mettant cependant pres des jours en hiver. On les multi plie par leurs graines semées sur couche, à la manière indi- quée pour les semis de plantes délicates. On repique chaque plante levée, vers le mois de juillet, dans de petits pots. Ellesse propagent aussi parleurs caïeux : c’est même le moyen le plus en usage, Elles exigentune certaine chaleur pour fleurir , et dans le mord dela France, illeur faut un châssis ou une bonne exposition. 1 LÉS ASPHODELES : 229 Us. Quoique les fleurs de ces plantes soient he rbacées , elles ne laissent pas que de faire de l’effet par leur port. Jacinthe , Hyacinthus. Cal. égal, ventru, PRE ou tubulé, à 6 div. , rarement à 6 part. Ovaire ayant 3 pores à son sommet. 1 sugm. Caps. à loges souvent à 2 sem. * 1. JacnTHE des prés., 1. pratensis. Non scriptus. Lan. , H.K. Scilla non scripta, RevouTé. Scilla nutans, Suit. Feuilles étroites, lin., en partie couchées, Tige d’un pied. Fleurs bleues , peu nombreuses, tubuleuses , divisées en 6 He ües , odorantes. List Les prés, les pâturages. 4%. FL en mars— mai. Variété à fleurs blanches. *2. J. penchée, Æ. cernuus. H. hispanicus , Cuus. Fleurs divisées en 6 parties. Grappes penchées. Cette espèce ne paroît être qu'une variété de la préce- dente. Elle est un peu plus basse; ses fleurs sont d’un rose purpurin ou carnées, odorantes ; les étamines d’un jaune pâle. Lieu. L'Espagne. %. FL. en avril et mai. un * 35. J. améthiste, A. amethystinus, Lamarck. H. patulus, : Desronraines. Scilla patula, RenourTé. F1. Fr. Feuilles planes , étalées sur la terre. Tige droite, de 8 pouces. Fleurs d’un bleu violet, div. en 6 parties, ouvertes et roulées en dehors , odorantes. Lieu. L'Europe. #. FI. id. * Z. J. àfleurs pâles, Æ. serotinus. Lachenalia serotina, Wizo. H. lividus , Pers. Feuilles linéaires, canaliculées ; tige d’un pied. Fleurs campa- nulées , cylindriques, d’un fauve pâle ; 3 div. distinctes ; 3 au- tres révaies à leur base. Lieu. L'Espagne , la Barbarie. % . Fl.en juin. #5. J. à fleurs vertes , À. wiridis. Lachenalia viridis , H. K., Win. 230 CLASSE III, ORDRE VI. Feuilles linéaires. Tige d’un pied, foible; fleurs verdätres ,e# grappe lâche. | Lieu. Le Cap. # . FI en septembre. XG. JacINTHE à fleurs roulées, H. revolutus. Drimia undulata, Win. OU à Feuilles oblongues , ondulées. Fleurs campanulees, à 6 par- ties, roulées , ondulées et verdâtres. Lieu. Le Cap. w.FI. en août *7. J. orientale , A. orientalis. Feuilles droites , larges , finement striées. Tiges d’un pied. Fleurs nombreuses, infund. , ventrues à leur base , divisées jusqu’à moïté , odorantes, en grappe droite. Variétés de différentes couleurs tres-nombreuses. Lieu. Le Levant. #. F1 en avril. *8. J. d'Italie, A. romanus. Feuilles étroites et longues. Tige de 7 à 8 pouces. Fleurs ‘bianchâtres , camp. , divisées jusqu’à moitié , en grappe ; les filets des étam. membraneux ; la tige verte à sa base est d’un brun violet foncé , depuis son milieu jusqu’à son sommet ; les fleurs sont droites, d’un blanc bleuâtre ; les antheres noires ; Vovaire d’un bleu pâle. Lieu. L'Italie. #. FL en mai. *9. J. musquée, H. muscari, H. suaveolens , H. P. muscari ambrosiacum , Rrpouré. Feuilles assez longues, étalées sur la terre , concaves. Hampe cylindrique , lerminée par un épi de fleurs nombreuses, rap- prochées , d’un rouge brun, ovales, en godet, à div. tres- courtes et odorantes. Lieu. Le Levant, la Perse , les environs de Montpellier. Ÿ. F1. en mai. ro. J. paniculée , IT. monstruosus, paniculatus , Lamancx. Muscari monstruosum. Feuilles presque planes, couchées. Tige de 9 à 1o pouces , terminée par une grappe paniculée , composée de beaucoup de pédoncules rameux, bleuâtres, qui portent une petite fleur de la même couleur. | Lieu. L'Europe mérid. #. FI. en juin. LES ASPHODÈLES. 231 # 11. J. à toupet, 7. comosus , muscari comosum , Repouré . Feuilles étalées sur la terre. Tige nue , d’un pied au moins. Fleurs nombreuses, en épi ; les inf. cylindriques et brunes ; les moyennes redressées et rapprochées ; les terminales bleuâtres et droites , formant une sorte de tête ou de toupet coloré. Toutes ces fleurs sont pédiculées. Lieu. La France. #. F1. en mai. #12. J. botride, Æ. botryoïdes. Feuilles étroites , canaliculées, presque droites. Epi de fleurs assez nombreuses, d’un violet foncé , globuleuses, inodores, uniformes. Le limbe a 6 dents. Lieu. La France mérid. ‘#. FL. en avril, *13. J. à feuilles de jonc, A. racemosus. Juncifolius , La- MARCK. Wuscari racemosum , REDOUTE. Feuilles menues, cylindriques, canaliculées. Epi court et ovale, composé de petites fleurs serrées , nombreuses , incli- nées, d’un bleu foncé, ovales, odorantes ; les sup. sessiles. Lieu. I. +. F1. id. 14. J. élevée , H. elatus. Drimia elata, JAcQ. Tige de 2 pieds,deux fois plus haute que les feuilles. Feuilles lancéolées , glabres, fléchies obliquement , d’un vert glauque. Fleurs verdätres en dehors, blanches en dedans avec une ligne verte au milieu de leurs divisions. Lieu. Le Cap. . Cult. À Vienne eten Angleterre. 15. J. muguet, À. convallarioides ; JacQ., Wizzo. Feuilles en alène. Hampe filiforme. Fleurs jaunes sans feuilles. Corolle campanulée , pendante. Lieu. Le Cap. %. Cul. Excepté les 5e, 6°, 8e, 14° et 15€, qui sont d’oran- gere, et qui ne demandent que les soins ordinaires et déjà indi- qués pour les oignons de fleurs de cette température, toutes les autres espèces sont de pleine terre. Les jacinthes se plaisent dans une terre douce, un peu légère, pas trop sèche, sans en- grais d'animaux, facile à pénétrer , et point trop substantielle. À la réserve de la jacinthe orientale, qui demande une culture soignée , les autres viennent assez bien par-tout, si ce n’est. dans 292 | CLASSE 111; ORDRE VI Les terrains forts et sous des ombrages. Comme la plupart sont des plantes des pays mérid. , elles aiment la chaleur et les terres qui la retiennent. On ne les déplante ordinairement que lorsqu'on a besoin de les multiplier. Elles peuvent rester pen- dant long-temps en place. Toutes les jacinthes se propagent par leurs caïeux qu’on enlève en été et qu’on replante en automne ou peu de temps après , lorsque ce sont des six dernières es- peces. À l'égard de la jacinthe des jardins elle se multiplie de même; mais pour avoir de nouvelles variétés , il faut prendre la peine d’en semer la graine ; ce moyen est un peu long, mais le fleuriste n’y regarde pas quand il peut obtenir une variété nouvelle. Je n’entrerai pas dansle détail de cette culture, ‘parce que celle que j'ai indiquée pour la tulipe convient éga= lement à cette plante, à la réserve que la jacinthe étant plus dé- licate et sensible au froid , il faut couvrir les planches de litière aux approches des gelées, et la retirer lorsque la gelée est pas- sée; les terrines ou petites caisses de semis doivent être aussi ren- trées pendant l’hiver à l’abri du froid , jusqu’à ce qu’on ait mis les nouvelles plantes en pleine terre. Depuis longtemps , les Hollandais sont en possession d’avoir les plus belles jacinthes ; ce n’est pas sans doute sans beaucoup de soins et de patience qu'ils les ont obtenues et qu’ils les entre- tiennent dans leur beauté ; ils ont vraisemblablement le sol na- turel qui convient le mieux à cette plante : on ne peut guère conserver en France les jacinthes dans leur force, comme elles le sont en Hollande. Au bout de 2 ou 5 ans qu’on les atirées de ee pays, elles commencent à dégénérer, c’est-à-dire, à perdre une partie de leur force, de leur luxuriance et de leur couleur, et finissent par devenir semi-doubles ; cela vient sans doute de la qualité de la terre qu’on leur donne, qui leur fait pousser une quantité de caïeux qui les énervent. Je laisse aux fleuristes à trouver le moyen d’y remédier et de rivaliser la Hoïlande dans cette culture. Elles se plaisent dans les terres sablonneuses et graveleuses des rivières. Depuis l’impression de la premiere édition de cet ouvrage ; j'ai éprouvé que le sable avec une légère addition deterre franche étoit la matitre la plus propre à empêcher la dégénération des LES ASPHODELES:. 23 jacinthes tres-doubles, et à les conserver dans leur beauté. Outre le sable mêlé en grande partie à la terre, on fera bien, en plan- tant les oignons, de les poser sur le sable pur. Les engrais, de quelque sorte qu’ils puissent être, sont nuisibles à leur succès lorsqu’on les mêle avec la terre ; mais quand la plantation est achevée on fera bien d’en couvrir la surface d’un pouce de terreau consommé. , Us. On connoîït la beaute de la jacinthe des jardins, ainsi que son odeur agréable ; il y a des doubles qui ont jusqu’à r pouce et demi à 2 pouces de diamètre. Les couleurs les plus brunes sont les plus recherchées. Il ÿ a des simples aussi fort rares. Les autres espèces sont cultivées dans les jardins des curieux et de botanique ; la dixième est fort singuliére ; la neuvième à une odeur agréable. Phormium. Cal. à 6 parties ou profondément 6-fide , dont 3 div. ext. plus courtes. 1 stigm. Caps. à loge polysperme. * PHormium tenax, Forsr. Cook. Chlamidia tenacissima , GÆRTNER. Plante à lin. ( Voyage de Cook, t.[, p. 206, nl10: Feuilles longues de 5 pieds, nombreuses, larges de deux pouces, engainées à la manitre des iris, canaliculces à leur base, distiques ou en éventail, linéaires , pointues à leur som- met , épaisses , tres-fermes, tres-olabres et d’un vert un peu glauque. Du centre de ces feuilles s’éleve une hampe feuillée à sa base , nue ensuite, rameuse et paniculée dans sa partie su- périeure qui porte beaucoup de fleurs jaunes , verdâtres à leur base, un peu unilatérales, dont les divisions calicinales sont droites et rapprochées en tube. Les 3 extérieures plus courtes et carénées ;les 5 intérieures plus longues, à sommet obtus et réfléchi. Lieu. La nouvelle Zélande. #. Cult. Orangerie ou pleine terre. Cette plante n’est pas déli- cate. Le moindre abri en hiver lui sufñit, et je ne doute pas que dans le milieu ou le midi de la France, elle ne puisse croître avec succés en pleine terre. Sa terre doit être douce, substantielle » # 284. CLASSE III, ORDRE Vl et un peu consistante. Elle demande beaucoup d’arrosemens _en été, et principalement dans le temps de sa végétation , qui a lieu vers le mois de juillet, et dure une partie de l'hiver. On la multiplie, comme les iris, en éclatant les rejetons ou œille- tons qui poussent de son collet, les mettant dans un pot, et les plongeant dans une couche de chaleur modérée. Cette opéra- ton doit se faire en avril et mai. Cette plante intéressante et d’un bel aspect , n’a point encore fleuri dans mon jardin , quoiqu’elle soit tres-forte. Zoyez à son égard, Essais sur la naturalisation des plantes. Les Zélandoises tirent de cette plante une filasse qui approche de notre lin, et l’emploient à faire leurs vêtemens. Ses feuilles sont si coriaces et si fortes qu’un homme robuste ne peut les casser. On les fait rouir comme le chanvre pour en tirer le fil. Add. Le phormium ienax passe l'hiver en plein air, au moyen de quelques couvertures dans le temps des fortes gelées, dans le nord de la France. Lachenale, Lachenalia, H. K. Phormium, Juss. - Cor. à 6 parties. 3 pét. ext. difformes. Caps. à 5 ailes et à loges polyspermes. Sem. globuleuses fixces sur le réceptacle. * 1. Lacnenae orquidée, L. orchioïdes, H. K. Hyacinthus orchioides, Mirrer. Phormium hyacinthum , Lan. Feuilles lanc. plus courtes que la hampe et tachetces. Fleurs sessiles. Cal. camp. Les 5 div. int. plus longues. Lieu. Le Cap. #. FL. en février — avril. 2. L. à fleurs pales, L. pallida. H. K. Tuune. Feuilles linéaires, oblongues, plus longues que la hampe. Fleurs blanches portées sur des péd. tres-courts et horizontaux. Cal. campanule ; les 3 div. int. plus longues. Lieu. Le Cap. %. FL en mars et avril. 5. L. à plusieurs couleurs, L. contaminata. Feuilles linéaires , subulées , canaliculées, glabres, parsemées en-dessus de taches d’un rouge obscur, et plus longues que la hampe. Hampe droite aussi tachetée de rougé , de 8 à 10 pou- ces, portant une grappe de fleurs blanches, rouges en-dessus ; LES ASPHODELÆS, 235 la div. sup. marquée de 3 lignes ; les div. int. carénées prés de leur sommet ; la carene rouge. Lieu. Id. %. F1. en février et mars. * 4. L. tricolore, Z. tricolor, Jace. Phormium aloïdes, Lin. Deux ou trois feuilles lin.-lanc. engaînées , tachetées de brun. Hampe de 9 à 12 pouces aussi tachetée, terminée par une grappe de fleurs péd., pendantes, jaunes, orangées et pourpres ; les 3 div. int. échancrées et deux fois plus longues que les autres. Lieu. Id. #. FI. en avril. Variété à feuilles oblongues , lancéolées. 5. L. pendante, L. pendula. L. quadricolor, Jaco. , H.K. Feuilles obl.-lanc., succulentes , glabres. Hampe droite, par- semée de points rouges , portant une grappe de fleurs écartées, pendantes ; les div. ext. rouges avec leur sommet vert; les int. jaunâtres , avec une ligne rouge sur leur dos, verte sur leurs bords et leur partie moyenne. _ Lieu. Id. #. F1. en mars et avril. 6. L. pustuleuse, L. pustulata, JacQ., AnDr. Feuilles géminées, lancéolées , linéaires, couvertes de tuber- cules. Tige recourbée , triangulaire. Fleurs pente sessiles , d’un blanc verdâtre, d’une odeur suave, en épi terminal. Lieu. Id. Y. 7. L. en forme de lance, L. lanceæfolia, Wizzp, Repouté, JAcQ. Racine bulbeuse, plus grosse que celle des autres espèces. Feuilles radicales, disposées en rosette, étalées, ovales -lancéo— Ices, pointues, épaisses, d’un vert glauque , marquées de ta- ches vertes. Hampes cylindriques, penchées , tachetées de pourpre à leur base, portant de petites fleurs verdâtres et rou- geätres , disposées en grappes , d’abord serrées, ensuite étalées. Lieu. Le Cap. #. Fleurit en été. 8. L. à feuilles étroites, L. augustifolia, Wizub., Renour. Cette espece, la plus petite de ce genre, se distingue facilement des autres par ses feuilles étroites, lincaires, point tachées, étalées et glabres. Sa hampe plus courte qu’elles, marquée de 236 CLASSE III, ORDRE VI. quelques taches purpurines, porte une grappe de petites fleurs d’un blanc sale et campanulées. Lieu. Id. #. Fleurit au printemps. * 9. Lachenaze hyacinthoïde, L. hyacinthoïdes , Win. Feuilles linéaires, pointues, canaliculées , sans taches. Fleurs ue blanches , rouges à leur sommet » et marquées d’une tache verte, disposées en grappe au sommet d’une hampe deux fois plus courte que les feuilles. Leurs divisions intérieures échancrées. Lieu. Id. #. 10. L. rougeûtre, Z. rubida. Wirio., Jaco. Id. L. tigrina, JAcQ. Feuilles oblongues, ouvertes, planes en-dessus, Fleurs cylin- driques, portées sur de courts pédoncules , pendantes. Les di- visions intérieures plus longues , et le style plus long que les étamines. La couleur des fleurs est rouge, et les divisions ex- térieures vertes et ponctuées à leur sommet; les filamens bleus et la tige maculee. Lieu. Le Cap. %. 1. L. odorante, L. fragrans , JacQ., Wir. Feuilles géminées lancéolées , planes , tachetées , glabres. Tige droite, fleurs blanches avec une tache rouge sous le sommet des divisions extérieures. é 12. L. à une feuille, L. unifolia, JacQ., Win. Une seule feuille engaïînante, striée de pourpre. Divisions extér ieures de la fleur blanches, bleues à leur base, tachetées de poar pre à leur sommet. Tige cylindrique, ne Lieu de ces 2 espèces, le Cap. #. Cult. Ces plantes sont encore assez rares dans les LAN Ne : et paroiïssent cependant être assez agréables par leurs fleurs va- riées pour mériter l'attention des ae de plantes eétran- gères. Comme ce sont des bulbeuses qui ne demandent que l’orangerie ou la serre tempérée, et qui ont beaucoup de rap- port aux jacinthes , leur culture doit être la même que celle des plantes de cette nature. Joy. cyanelle et crinole. L. viridis. Voy. hyacinthus. LES ASPHODÉLES. 297 Lanaire, Lanaria , H. K. Caractere d’Aiïton. Cor. supérieure, laineuse , plus longue que les filamens; le limbe à 6 parties et ouvert. Péricarpe à 3loges. Lawaire laineuse, Lanaria plumosa, M. K. Hyacinthus la- natus , Lan. Tige rameuse , anguleuse. Feuilles linéaires , canaliculées , glabres , rudes en leurs bords. Fleurs en corymbe pédonculé. Bractées, corolles et ovaires couverts de poils blancs, serrés et plumeux. Lieu. Le Cap. %. F1. Massone , Massonia. Cal. tubuleux à sa base, à limbe à G div. réfléchies et ensuite redressées. Etam. insérées à l’entrée du tube. 1 stigm. Caps. à 35 côtes. | 1. Massonwe à larges feuilles , 7. latifolia. Deux feuilles rad. assez grandes , larges, canaliculées, acumi- nées , étalées sur la terre, épaisses , maculées de rouge en-des- sus. Fleurs blanches , disposées entre les feuilles en forme d’om- belle serrée , presque sessile, dont les div. sont ouvertes. Lieu. Le Cap. %. FL en mars et avril. 2. M. à feuilles étroites, M. angustifolia. Deux feuilles rad. , droites , oblonges , pointues , plus petites que celles de la premiere. Hampe courte , portant une espece d’ombelle de fleurs pédicellées, dont les div. sont réfléchies. Lieu. Id Fh id: 3. M. à corymbes, W. corymbosa. Hort.'angl. Lieu. Le Cap. # . Cultivéeen Angleterre. 4. M. pustuleuse , M. pustulata , Jace. , RenouTé. AZ. echi- nata, WizLp. Bulbe de la grosseur d’une noix. Deux feuilles radicales , ovales-arrondies , épaisses , d’un vert foncé , et hérissées en-des- sus de tubercules nombreux et aigus. Fleurs au nombre de 7 à 10 en forme de grappe tres-courte , reposant sur la bulbe, environnées de bractées vertes. Filamens blancs.Anthères brunes. Lieu. Le Cap. 238 CLASSE III, ORDRE Vl Cult. Serre chaude ou serre tempérée. Je ne cultive pas ces plantes , mais je présume que leur culture doit être la même que celle de toutes les plantes bulbeuses d’orangerie, Les massones sont des plantes plutôt de curiosité que d’agré- ment. Leurs fleurs ne consistent, pour ainsi dire , qu’en éta- mines qui sortent de la bulbe dE Te: ne s’elévent presque point. On ne rencontre ces plantes que dans les plus riches collections où il faut voir tous les genres. IV. Fleurs en épi. Racine bulbeuse. Calice à G parties , starminifère à sa base. Cyanelle , Cyanella. Trois div. inf. du calice pendantes. Filamens des étamines courts et connivens, dont le plus bas est incliné et plus long que les autres. 1 stigm. Sem. oblongues. 1. CyANELLE jaune, C. lutea. Feuilles larges , lanc. , pointues , ensiformes. Tige de 7 à 8 pouces, à rameaux droits. Fleurs jaunes, moyennes , em grappe lâche. Lieu. Le Cap. #. FL. en juillet. 2. C. du Cap. €. Capensis. Feuilles lin.-lanc. , pointues, ondulées. Tige. 1d., à rameaux ouverts. Fleurs purpurines , petites , en grappe courte et lâche. Lieu. Id. #. F1. id. Cult. Orangerie. La culture des cyanelles , ainsi que d’une partie des plantes bulbeuses d’orangerie , est tres- facile; on les cultive en pot dans une bonne terre douce et franche. On les arrose fréquemment dans le temps de leur pousse, et tres-peu dans celui de leur repos. Pendant l’hiver on les met le plus pres possible des croisées , mais de maniere à être entierement ga- ranties des gelées qui leur sont très-préjudiciables et les font bientôt périr. Quand les pots sont tapissés de racines, on les de- pote après que leurs feuilles ou leurs tiges sont fanées , et on. les remet aussitôt dans les mêmes ou dans de plus grands , après avoir enlevé les racines ext. , ou les avoir ôtées tout-à-fait. LES ASPHODELES. 239 Si les oignons ont poussé des caïeux , si ceux-ci sont assez forts pour être sevrés , on les enleve alors pour les mettre cha- cun dans un pot, ou 3 ou 4 séparément dans le même , s’ils sont petits et s’ils ne doivent pas porter de fleurs. On peut aussi les cultiver, comme les ixies, sous des châssis. Us. Les cyanelles font peu d’effet par leuns fleurs. Elles ne sont cultivées que dans les collections nombreuses. Ajlbuca. Cal. à 3 div. int., conniventes , épaissies à leur sommet, et 3% ext. ouvertes. 3 étam. stériles, 3 autres fertiles. Style en pyramide renversée. Stigm. pointu et entouré de 3 petites pointes. Sem planes. Germination de l’asphodéle. * 1. Azsuca blanc , À. alba, Lamarcx. Feuilles rad. , étroites, canaliculées, de 2 pieds. Tige ow hampe de 3 à 4 pieds , terminée par un épide fleurs blanches et vertes dans la partie moyenne de leurs div. , avec des bractées droites. Lieu. Le Cap. %. F1. pendent d’hiver. * 2. A. jaune, À. major, Lin. Feuilles lin.-lanc. , presque planes. Hampe d’un à 2 pieds, glauque , garnie depuis la moitié de sa hauteur, de fleurs jaunes , penchées , disposées en épi lâche. La fleur de cette espece est jaune à l’extérieur , avec une tache verte au sommet de ses divisions et à leur base, et d’un blanc jaunâtre en dedans. Lieu. XI. %. FI. en mai. Variété à feuilles plus étroites et pointues , et à fleurs plus. pétites. À. rninor, À. lutea , Law. 3, À. à feuilles canaliculées, À. coarctata , H. K. Feuilles glabres, linéaires , canaliculées. Div. int. des fleurs courbées à leur sommet; les pédoncules de la longueur des, bractées. Lieu. Id. #. F1. id. * 4. A. élevée, A. aliissima , H. K. Feuilles subulées , canaliculées et roulées. Div. int. des fleurs penchces. et glanduleuses à leur sommet. Tige d’un mètre 249 CLASSE III, ORDRE VI. environ (3 pieds et plus). Corolle Planghe , marquée d’une large ligne verte. Lieu, Id. %.FL. en avril et mai. 5. ALBUCA visqueuse, À viscosa. Feuilles velues et glanduleuses. Div. int. des fleurs cour- bées à leur sommet. Les 6 étamines fertiles. Lieu. I. #.FI. en mai et juin. 6. À. cornue, À. cornuia, RepourTé. Cette espèce a beaucoup de rapport avec l’albuca major, et, ainsi que l’observe Redouté, elle est peut-être la même que V’'albuca alba de Lamarck. On pourroit aussi la prendre pour Valbuca aliissima; mais ses feuilles sont plus larges et ne Sont pas terminées en pointe acuminée. Ses fleurs sont blan- ches, melangées de vert. Le prolongement des angles du style forme trois cornes saïllantes. Les trois divisions intérieures de ses fleurs sont glanduleuses à leur sommet ques se courbe en dedans. Lieu. Id., * 7. À. d’Abyssinie, 4. abyssinica, Wirn., Pers, Renoure. Cette espèce se distingue des autres par ses fleurs sessilles. Feuilles linéaires-lanceolées , engainantes , canaliculées , tres- longues. Hampe nue, lisse » Verte, glabre , haute de trois pieds , portant à son sommet un épi Ana de fleurs jaunes, d’abord penchées , ensuite redressées. Lieu. L’Abysanie, . Azrzuca jasuigiata, H. K. Voy. Asphodelus ? Culi. Orangerie; mieux en serre temipérée. La culture de ces plantes estla même que celle de toutes les plantes bul- beuses de cette tempéraiure. ’oy. cyanelle. : Us. Les albuca font un effet assez agréable dans le temps : de leurs fleurs, qui ont beaucoup de ressemblance avec celles des ornithogales. Fe LES ASPHODÈLES. 241 Scille , Sczlla. Cal. tout-à-fait ouvert, caduc ; tous les filamens des étam. filiformes. 1 stigm. Germination de l’asphodele. Affinité tres-grande avec le genre suivant. * 1. Scizze maritime, $. marilima. Bulbe très-grosse. Hampe nue , terminée par un épi conique de fleurs blanches. Les bractées réfléchies. Feuilles canalicu— liées , vertes. Lieu. La France ; sur les côtes mérid.maritimes. #. F1. en mai. .*2.5. d'Italie, S. Jialica.. Feuilles droites , canaliculées. Hampe de 6 à 7 pouces, ter- minée par une grappe de fleurs bleues, oblongue et conique. Lieu... ‘Y. F1. en avril. | *3.S. du Pérou, $S. Peruviana. Grosse bulbe. Feuilles radicales , nombreuses , en faisceau. Hampe nue , d’un pied , portant un corymbe régulier et pyra= midal de fleurs bleues. Variété à fleurs blanches. Lieu. L'Espagne. %. FI. en mai. * 4. S. vacillante , S. amæna. Variété, Scilla lilio-hyacin« thus , Lin. Tige anguleuse. Fleurs alternes , latérales, un peu penchées et bleues. Feuilles plus longues que la tige. Cette espece S. Amæna se distingue par deux lignes blanches à la base des divisions corolliformes, et celle nommée præcox, par sa pré- cocité. Lieu. La France. %. F1. en mars et avril. * 3. S. campanulée, S. campanulata, H. K. ÆHispanica, Mirrer. S. Hyacinthoides, Jaco. | Bulbe non écailleuse , solide. Feuilles lancéolées, d’un pied, un peu canaliculées. Hampe de 8 à 10 pouces, portant un panicule lâche de fleurs d’un bleu violet, droite , campanu- lées ; les bractées à 2 div. , plus longues que les péd, Lieu. L'Espagne. %. Fl. en juin. Il, 16 242 CLASSE 111, ORDRE Vie 6. Scizze double-feuille, S. bifolia , H. K. : Feuilles lanc.-lin. au bas de la tige. Tige de 4 à 6 pouces: FL peu nombreuses, bleues, en épi lâche. Variété à fleurs blanches. Lieu. La France. %. F1. en avril. % 9.5. printanière , S. verna, H. K., Hupson. Bulbe tuniquée. Feuilles linéaires , canaliculées, rad., assez nombreuses. Fleurs en grappe pauciflore avec des bractées. Lieu. L’Angleterre. # . FL. en juin et juillet. 8. S. de Portugal , S. Lusitanica. : Grappe oblongue et conique. Pétales rayés. Lieu. Le Portugal. #. FL en mai. * 9.S$. jacinthe, $. hyacinthoides , H. K. Feuilles lancéolées , assez longues , molles. Grappe cylindri- que, mulüflore. Le calice moitié plus long que l'ovaire. Les pédoncules colorées. : Lieu. Madere. #%. F1. en août. # 10. S. d'automne, $. autumnalis , Lin , Cav., Icon. Feuillesmenues, filiformes, foibles. Fleurs bleues, en corymbe. Les pédoncules nus, redressés , de la longueur de la fleur. Lieu. La France. #. FL. en août et septembre. Culr. Les espèces première et neuvième sont d’orangerie dans les pays sept. de la France, et doivent recevoir la culture ordi- naire à toutes les plantes bulbeuses de serre. Z’oyez cyanelle. Cependant la première peut être essayée en pleine terre, en la plantant et cultivant comme l’amaryllis belladona. Voyez la culture de cette dernière à la fin du genre amaryllis. Parmi les autres espèces qui sont de pleine terre, latroisième, la cinquième et la huitième sont un peu sensibles aux fortes gelées ; il faut donc les couvrir pendant l’hiver ; les autres sont rustiques. Ces plantes demandent , comme toutes celles à racines bulbeuses, une bonne terre franche, douce , un peu sablonneuse. Elles peuvent rester long-temps en terre sans avoir besoin d’être déplantées, à moins que ce ne soit pour les multiplier par leurs caïeux ou leur donner de nouvelle terre en remplacement de celle qu’elles ont pu user. La première ne peut se cultiver que dans le sable de mer ou les terres très-légères ; encore ne fait-elle LES ASPHODELES. 243 pas une grande végétation , même dans son sol naturel , qui est le sable. La cinquième fleurit très-rarement quelques soins qu’on Jui donne : elle s’énerve par ses caïeux. 7 Us. Ces plantes, ou du moins la plupart, méritent d’être cui- tivées pour l’agrément de leurs fleurs. Il faut distinguer la deuxième , la troisième , et la cinquième ; le corymbe pyrami- dal de la troisième fait un tres-bel effet, Les fleurs de la seconde ont une odeur douce et suave. La bulbe de la première est d’un fréquent usage en méd. Elle est âcre , amère , purgative , apéritive , anti-asthmatique ; on en fait, avec le miel et le vinaigre, une composition connue sous le nom de vinaigre scillitique. On en fait aussi un sirop. 11. S. ondulée , $. undulata. Flore Atlant. Bulbe ovale. Feuilles lanc., ondulées , glabres , disposées en rond. Tige grêle , simple, droite, d’un à deux pieds. FI. pour- pres, en grappe lâche. Corolle camp. ouverte, à 6 parties lin. plus colorées dans leur partie moyenne. Anthères jaunes. Style de la longueur des étamines. Stigm. simple. Caps. obtuse, “triangulaire , à 35 valves et 3 loges. Plusieurs sem. noires, an- guleuses. Lieu. Les montagnes de l'Atlas. %. FI. en automne. Cult. Orangerie. Cette plante est commune près de Tunis et d'Alger. On cultive encore l’espece S. unifolia , dont la feuille cylin- drique porte, sur un de ses côtés, l’épi de fleurs. Elle est ori- . ginaire du Portugal, % , et fleurit en mai— jun. Oruithogale | Ornithosalum. Cal. connivent à sa base , ouvert son sommet, persistant. 5 fila- mens alternes, élargis à leur base. 1 stigm. ordinair. 1. OrniTHoGare uniflore, O. uniflorum. Hampe à 2 feuilles. Pédoncule uniflore. Les divisions exté- rieures lancéolées, obtuses ; les intérieures elliptiques, du dou- . ble plus larges. Fleurs jaunes. 3 stigmates. Lieu. La Sibérie. w.F1... 244 ELASSE III, ORDRE Vie 2. Orniraocae de neige, O. niveum, H. K. Feuilles fliformes, glabres , canaliculées. Tiges plus courtes que les feuilles. Fleurs blanches, dont les 3 div. ext. sont vertes . sur leur dos, disposées en grappe pauciflore. Filamens sul blancs. | | | Lieu. Le Cap. w. FL. en août. | . #3. O. ombellé ; O. umbellatum. Dame d’onze heures. Feuilles étroites, canaliculées. Tige de 6 pouces terminée par un corymbe de 7 à 8 fleurs blanches assez grandes, péd. Lieu. Les lieux herbeux. Ind. %. FL. en mai et juin. 4. O. jaune , O. minimum. O. luteum , Lan. O. pratense. Feuilles aussi longues que la tige , au nombre de 2 ord. Tige auguleuse , de 2 à 4 pouces, portant un corymbe de fleurs jau- nes, ligulées, velues en-dehors. Les pédoncules rameux. La va- ricté luteum a ses péd. simples. ; Lieu. La France, les terres NEre sa Ind. a 1 FL. en mars et avril. # 5. O. des Pyrénées, 0. DYrenaïcune, Feuilles assez longues, éialées sur la terre. Tige nue, de 3 pieds assez grosse et droite , garnie à son sommet d’un épi long de fleurs d’un blanc verdâtre , bien ouvertes, nombreuses, qui s’épanouissent successivement. Leurs filamens sont lancéolés, égaux. Les div. cal. linéaires , obtuses. Le style de la longueur desétamines.Les feuillesse fanent lorsque les fleurs s’épanouissent. Lieu. L’Angl. , la Fr. mérid. , us blés. Ind. %. F1 en junet JA | 6. O. a épi serré , O. stach iyodes , I. K. Pyrenaicum, Lin. Feuilles 1d. Tige nue 1d. Fleurs id. Les div. cal. , lanc., . oblongues. Ees filamens élargis et lanc. , dont les aliernes sont de moitié plus courts. Obs. On voit que cette espece diffère bien peu de la précé= dente. Lieu. L'Europe mérid. , les ro de Paris. 4. Fl. en Tavril. M 7. O. à feuilles larges , O: Zatifolium , Jaco. _ Feuilles lancéolées, ‘ensiformes. Epi des fleurs tres-long. Les feuilles radicales ont un pied de longueur et un pouce de LES ASPHODÈLES. 243 largeur. La hampe verte , cylindrique , d’un demi-pied. Les fleurs blanches des deux côtés, bien-ouvertes: Les filimens de moitié plus courts que les fleurs, blancs. Les anthéres fauves. Le style blanc. Wizzp. Lieu. L'Egypte, l'Arabie. Y. pl. en juin. *8. O. pyramidal, O. pyramidale. O. Narbonense, Lan: Feuilles assez Pedeet molles , étalées sur la terre. Tiged’un pied et demi à 2 pieds , portant à,son sommet un épi de fleurs blanches , nombreuses et redressées.ie style tres-court. J'ai réuni l’ornithogale pyramidal avec celui de Nakbime “ quoique plusicurs auteurs les distinguent ; parce qu’il ma paru qu'il n’y avoit pas assez de différence entre eux pour les séparer. Obs. Les especes 3, 4, 5, 6 et 8 perdent leurs feuilles avant de fleurir. : * 9. O. d'Arabie; O: Arabicum, ot 6x x | Hampe droite , cylindrique , d’un da à un pied et Me e hauteur, porant à son sommet une grappe corymbiforme , co- nique ; composée de beaucoup de fleurs blanches, campanulées,! à 6 divisions profondes ; ; dont les 3, extérieures se terminent par une callosité quelquefois divisée en 5 dents. Feuilles courtes , un peu charnues, canaliculées , glabres et tres-vertes, Lieu. L'Egypte , Madère. %. F1. en avril. * 10. O. thyrsoïde , ©. thyrsoides, H:K.., -Corymbe de fleurs jaunes , multiflore , en forme de] grappe; les filamens aliernes , fourchus. Feuilles lancéolées. Varieté à fleurs blanches , dontles bractées sont de la lon gueur des pédoncules. Mirrer. | Lieu. Le: ER w.,Fl. en juin. 11. O. à long épi, 0. caudatum,, H. K. | Feuilles lanc.-linéaires. Co tr ès-longue de. ae ou— vertes. Les étamines dilatees ; les alternes cunéiformes. Tige de 3 pieds. Fleurs blanches avec une raie verte. Lieu. Id. %.F1. en février — août. * 12.0. penché, O. nutans , JAcQ. Fleurs unmilatérales , pendantes , en grappes terminales, d'un blanc verdâtre en dedans , vertes en dehors , bordées de duc. Lieu, L'Itahe, w..FL en avrilet ma. 246 CLASSE I11;, ORDRE VI, Cult. Les espèces 2 , 7, 9» 10, 11 et 12 sont d’orangerie 2 et leur culture est Lu de toutes les plantes bulbeuses. 707. Cyanelle. Les autres espèces sont de pleine terre ét rustiques ; elles se plaisent dans les terres douces ; franchés, un peu fraiches , et EE trop exposées au soléil. On les multiplie par leurs caïeux séparés en automne , et plantés de suite. Us. Les nilestés ont tous des fleurs assez agréables a la vue, la plupart par leur blanchéur ét les lignes vértes qui les varient. L'espèce 8 a un épi d’un très-beau blanc. Les espèces 5 et 6 ont une tige fort haute et bien gärnie de fleurs. Autres espèces cultivées. * 15. OnniTocaLe à longues bractées, ©. longe bractéatum, Lin. Bulbe tres-grosse , d’où sortent plusieurs feuilles longues , lanc. , ensiformes , relevées en gouttiére , d’un beau vert. Hampe de 2 à 5 pieds dé hauteur , terminée par des fleurs blan- ches, ie de vert , disposéès en une trés-longue grappe, et accompagnées de brdctés du double plus Fee que les pé— doncules , et subulées. Lieu. %. FL. en éte. Cult. Orangerie. La même que celle dés plantes liliacées de cette température. Mult. parleurs caïeux après la pousse. Cette espèce est remarquäblé par ses longuëes feuilles qui lui donnent l’aspect d’un aletris. 14. O. doré, O. aureum, Mort. Lond. Cünris, Wiuto. O. miniatum , flavescens ; flavissimum , JAcG. - Feuilles lancéolées , bordées d’un cartilage blañc , denticulé. Fleurs rassemblées en grappes; les filets des étaminés échancrés. Cette espece à irois variétés. La PRE à fleurs rouges ; la seconde à fleurs jaunes ; la troisieme à fleurs orangées. Ces va- riétés se dstngient aussi par la longueur des pédoncules. Lieu. Le Cap. #. Cult. Orangerie. Cette plante exige absolument cétte serre. On la multiplie, commie les autres espèces , par ses graines ef LES ASPHODEÈLES. 247 ses caïeux. Elle est tres-belle , et cultivée chez Woorhalm, à Harlem. 15. O. du Cap, O. capense, Lin. , Mie. , Tauws. Erio- spermum latifolium , JacQ. Feuilles pétiolées , oblongues , pointues , en cornet à leur base. Fleurs d’un bleu pâle , disposées en une longue grappe dont les pédoncules courbés en arc sont dix fois plus longs que les fleurs. Lieu. Le Cap. #: | Cult. En Angleterre et à Vienne. * 16. O. resserré, ©. coarctatum , Wizzp. , JacQ. Feuilles linéaires , canaliculées. Fleurs en grappe serrée ;. oblongue. Les filamens alternes , échancrés. Lieu. Le Cap. #. Cult. Orangerie. 17. O. gigantesque , O. altissimum, Lan. , Wizuo, O.gigan- teum , JACQ. k Feuilles oblongues, roulées et pointues à leur sommet , plus longues que la hampe. Fleurs en grappe très-longue , de # pieds , selon Linné. Les filamens lancéolés, en alène. Les pé- doncules du double plus longs que les fleurs. Lieu. Le Cap. %. Cult. Orangerie. 18. O. scilloïde, O. scilloides , JacQ. , Wivp. Feuilles linéaires , lancéolées , roulées , et avec une longue pointe à leur sommet. Fleurs en grappe tres-longue. Les pe- doncules de la longueur des fleurs. Lieu. Id. Y. Cult. Orangerie. 19. O. barbu, O. barbatum , Jaco., Wirxp. Feuilles presque géminées , filiformes. Fleurs en grappe peu garnie ; les divisions linéaires , dont trois acuminées à leux sommet, et les trois autres extérieures barbues à leur pointe. Lieu. \. Cult. Orangerie. Toutes ces espèces se culüvent et se multi- plient comme les premières. | 248 CLASSE III, ORDRE VI. V. Fleurs en ombelle. Racines bulbeuses. Cal. à | 6 parties égales. | Ail, Allium. Cal. ouvert. x stigm. Spathe à 2 valves, multiflore , au som- met de la tige. . 1. Feuilles caulinaires , planes ; ombelle poriant des capsules. * 1. Aix poireau, 4. porrum. Et var. ampeloprasum , Lin. Tige de 4 pieds, droite , ferme et feuillée. Feuilles planes. Fleurs en tête arrondie et term. 3 étam. larges et trifides. Bulbe tuniquée. Lieu... f. F1. en mai. La variété a les div. cal. rudes et la tête plus petite. | | 2. À. à feuilles linéaires , À. lineare. Bulbe tuniquée. Tige d’un pied. Feuilles étroites , glauques. Têtes de fleurs purpurines. Etam. trifides, une fois plus longues que la fleur. Lieu. La Sibérie. #. F1. en juin. *3. À. à feuilles de plantain , 4. victorialis. Bulbe tuniquée. Tige de 10 pouces. 5 feuilles ovales , oblon gues , imitant celles du plantain , engaïnées à leur base. Fleurs d’un blanc pâle , en tête arrondie. Lieu. Les hautes montagnes. #. FI. en mar. * 4. À. velu, À. subhirsutum. Petite bulbe. Tige de 15 à 18 pouces, creuse. Feuilles longues, planes , velues en leurs bords. Fleurs très-blanches , en om- belle , lâches , aplaties. Lieu. La Fr. mérid. #. F1. en mai. *5. À. magique , À. magicum. Feuilles grandes, larges, linguiformes , redressées. Tige d’us pied et demi, terminée par une ombelle large de fleurs blan-- chätres. Etamines simples. | Lieu... Y. FI en juin et juillet. 6. À. à feuilles obliques , À. obliquuns LES ASPHODELES 249 | Tige de 2 pieds. Feuilles alt., obliques , torses , terminées par une ombelle globuleuse de fleurs jaunes. Etam. trois fois plus longues que la fleur. Lieu. La Sibérie Y. FI. en juin. *7. À, rose, À roseum. Petite bulbe. Tige d’un pied. Feuilles planes, striées , tres étroites. Fleurs grandes , couleur de rose avec une ligne pour- pre , en ombelle collerettées. Etam. très-courtes. Lieu. La Fr. mérid. #. FL en juin. 8. À. de Tartarie, 4. T'artaricum. … Tige à feuilles demi-cylindriques et planes , couvertes d’une efflorescence glauque. Fleurs blanches avec les nervures vio- lettes , en ombelle droite et plane. Les filamens des élamunes d’un pourpre violet ; anthères purpurines. Lieu. La Sibérie. #. F1... 2. Feuilles id. Ombelle portant des bulbes. *o. À. cultivé, 4. sativum. Bulbe arrondie à côte, vulg. nommée gousse. Tige de 2 pieds. Feuilles linéaires , planes étroites , terminées par une tête de fleurs blanchätres et bulbeuses. Etam. trifides. Lieu. La Fr. mérid. %. FI]. en juin. *10. À. rocambole, 4. scorodoprasum. Cette espece n’est presque qu’une variété de la précédente. Feuilles crénelées en leurs bords. Tige de 3 pieds, repliée sup. en spirale , redressée ensuite à la maturité des bulbes. Etam. 5-fides. Le spathe des fleurs tres-pointu. ; Lieu. La Hongrie , la Suede. %. F1. en juillet. 11. À. des sables, 4. arenarium. Tige de 2 à 3 pieds, à moitié feuillée. Feuilles planes, longues. Fleurs purpurines, ramassées, avec des bulbes noirâtres, et for- mant une tête term. Etam. 3-fides. Lieu. L’Angleterre. %. F1. en juin. *12. À. à feuilles carénées , À. carinatum. Tige d’un pied, garnie de 2 ou 5 feuilles planes, en gout- 250 CLASSE 111, ORDRE VI. tiére , contournées. Fleurs purpurines , en ombelle. Péd. violets. Spathe diphylle et pointu. Etam. subulées. Lieu. La FK mérid. : FL. id. 3. Feuilles PHARES cylindriques. Ombelles à capsule. 13. Aix à tête sphérique , 4. sphærocephalon. Tige d’un pied et demi. Feuilles menues , un peu fes Fleurs d’un pourpre foncé, en tête serrée et term. Etam: 3-fides, plus longues que la fleur. Lieu. La Sibérie , la Suisse. Y. F1. en juillet. 14. À. à petites fleurs , 4. parviflorum. Feuilles menues , subulées. Fleurs purpurines, tres-petites , en ombelles globuleuses. Les étamines plus longues que la fleur. Spathe pointu. Rapports à la précédente. Lieu. L'Europe mérid. %. F1. 15. A. à tête pourpre , À. descendens. Tige presque cylindrique. Fleurs pourpres , en grosse om- belle. Les péd. ext. tres-courts. Etam. 3-fides , ou à 5 pointes. Lieu. La Suisse. %. F1. en juillet. 16. À, jaune , À flavum. - Tige glauque , d’un pied et demi. Feuilles menues. Fleurs jaunes , pendantes ; les div. ovales ; ombelle lâche. Etam. plus longues que la fleur. Lieu. L’Autriche. % . FI. en juin. 17. À. à fleurs pâles, 4. pallens. Tiges de 2 pieds. Feuilles menues et strices. Fleurs pâles, en ombelles lâches , pendantes. Etam. simples , de la longueur de la fleur. Corolle campanulée ,tronquée , blanche. Style à peine sensible. Lieu. L'Europe mérid. #. FL id. 18. A. paniculé , 4. pantulatum. Tige d’un pied et demi. Feuilles longues, menues , canne- lées. Fleurs purpurines , en ombelles paniculées. Etam. subu- lées. Spath tres-long , à 2 divisions. Lieu. La Fr. mérid. w. Fl..... * 19. À. des vignes, À vineale. Tige droite, de deux pieds. Feuilles menues , fistuleuses ; LES ASPHODÈLES. 2bt jonciformes. Fleurs rougeätres. Etam. 3-fides. Cette espèce porte des bulbes à son sommet. Lieu. Les bois. Ind. %. FI. én juillet. 50. À. verdâtre, 4. oléraceim. Tige d’un pied et dérni. Feuilles menues , fistuleuses , jonci- formes. Fleurs vérdâtres ; en ornbeélle lâche. Etam. simples. Lieu. La France , les liëux couverts. 5. FL en juillet. 4. Feuilles radicales. Hampe nue. Yor. À. penché , À. nutans. Tige d’un pied et plus, un peu comprimée. F. nombreuses, étroites , contournées. Fleurs purpurines, en tèle penchée avant leur épanouissement. Etam. 3-fides. Lieu. La Sibérie. % . FL en juillet. * 22. À. échalotte, Æ. ascalonicum. Tige de 5 à 7 pouces. F. fistuleuses, menues , en gazon. Fleurs purpurines , en ombelle serrée , globuleuse. Etam. 5-fides. Lieu. La Palestine. #. FI. id. #25. A. anguleux , 4. angulosum. Et var. senestens. LS Feuilles d’un pied , étroites, contournées , anguleuses , pointues. Hampe nue , à angles tranchans. Fleurs rougeätres , en ombelle obronde. Etam. subulées. Lieu. L'Europe. %. FI. en juin. 24. À. inodore , 4. inodorum. Feuilles linéaires, planes, carénées en-dessous. Tige nue, peu anguleuse et striée. Fléurs en ombelle serrée. Les divisions in térieures ouvertes à leur sommet ; les extérieures conniventes. Etamines plus courtes que la corolle. Cette espèce a beaucoup de rapport avec la précédente ; Mais elle est plus grande dans toutés ses parties. Lieu. La Caroline. #. FL en mars et avril. _ * 25. À. à feuilles de narcisse , 4. nigrum, À. multibulbosum, : , JACo: | Feuilles planes , linéaires , molles , pointues Tige où hampe de 35 pieds environ { un mètre ), trés-droite, nue, cylindrique, 212. CLASSE III, ORDRE WI. ferme et glabre. Fleurs blanches , au nombre de 5o-environ “ disposées en une oOmbelle large , ronde, un peu \convexes et serrée. Etamines simples. Ovaire noir. | Cette espece est une des plus grandes que l’on cultive pour l’ornement des jardins. Elle jette une infinité de petites bulbes destuniques de sa bulbe principale, qui pousse (les feuilles aus< sitôt après leur dispersion sur la terre. Plusieurs jardiniers la confondent avec l’ail doré, numéro 29, alliun moly , et la nomment allium moly album. Lieu. La France. %. FI. en juillet. * 26. Aix pétiolé , À ursinum. Feuilles larges , pét. , ovales-lanc. Hampes de 6 à 7 pouces, portant une ombelle de fleurs tres-blanches et assez grandes. Etam. simples. Lieu. Les pâturages , les haies. Ind. # . Fl. en mai. * 27. À. triangulaire , À ériguetrum. Tige de 4 à 6 pouces , triangulaire. Feuilles canaliculées Ja 5 côtes. Fleurs blanches, en ombelle lâche. Etam. simples. Lieu. l'Espagne. %. FI. id. * 28. À. oignon, À. cepa. Feuilles cylind., fistuleuses. Hampe de 4 pieds et plus, fis— tuleuse , ventrue inférieurement. Fleurs rougeâtres , nOM-= breuses , en tête arrondie. Etam. élargies et 5-fides. Lieu un &. FI en juillet. * 29. À. doré, 4. molr. Feuilles longues , lanc., pointues, planes, glauques. Tige d’un pied, portant à son sommet une ombelle plane de fleurs d’un beau jaune , ouvertes en étoile et assez grandes. Lieu. La France mérid. #. FL en juin. 30. À, à 5 coques , À. tricoccum , H. K- Feuilles lanc., oblongues , planes, glabr es. Tige nue, Mere cylindrique. Fleurs en ombelle globuleuse. bas soli= taires. Lieu. 1’ Are er w. FI. en juillet. *3r. A. fistuleux, À. Jistulosum. 5 Feuilles run grosses , fistuleuses , amincies à leux | ! LES ASPHODÈLES. 253 sommet. Tige nue , semblable aux feuilles et de la même hauteur, terminée par une tête de fleurs blanchâtres. Den ET 'en ma. Variété, 4. aliaicum, PAxzLAS. Lieu. La Sibérie. #. * 52. À. civette, À. schænoprasum. Feuilles tres-menues, en gazon. Tiges droites , filiformes , engainées d’une feuille à leur base , terminées par une ombelle de fleurs purpurines. Lieu. La France meérid. "#. F1. en mai. 33. A. de Sibérie , 4. Sibericum. Feuilles demi-cylindriques. Tiges menues ; cylind. Fleurs blanches, en ombelle , avec une ligne verte transversale. Etam, subulées. Lieu. La Sibérie. # . FI. en août. 34. À. de Portugal, 4. Lusitanicum. Feuilles menues, filiformes , presque capillaires. Tige de 8 pouces, grêle. Fleurs purpurines, en ombelle globuleuse, un peu lche. Lieu. Le Portugal. %. FI. id. 55. À. de la Jamaïque, 4. gracile. À. striatum, REbouTé. Feuilles linéaires, canaliculées, striées en-dessous. Tige cylind. , de 5 pieds, menue. Etam. subulées, connées à leur base. ‘Fleurs blanches , droites, de la grandeur de celle de l’ail pé- tiolé , odorantes , au nombre de 7 à 10, disposées en ombelle AEITIR Se Lieu. La Jamaïque. #. F1. en février. Cult. L’espece 27 est d’orangerie, la 35€ de serre chaude. Ces plantes se cultivent comme toutes les autres bulbes de serre. Poy. cyanelle. Tous les autres aulx sont de pleine terre , et leur culture est tres-facile. Excepté les espèces 1, 9 , 10, 22 , 28 et 52, qui sont cultivées dans les potagers , les autres viennent assez bien dans tous les terrains. La plupart aiment une terre “douce , substantielle et un peu chaude. On les laisse ord. dans leur place sans les déplanter, à moins qu’on n'ait besoin de les multiplier par leurs bulbes que lon peut replanter aussitôt qu’elles sont enlevées. 24 CLASSE IIT, ORDRE Vie À ; Les espèces potagères demandent plus de soin , parce que leur état naturel n’est pas celui que l’on desire, mais un ac- croissement plus fort dans toutes leurs parties pour l’usage ali- mentaire. On ne sème guère tous les ans que les espèces 1 et 28, le poireau et l’oignon. Celui-ci demande une terre tres- substantielle , amendée de deux ans, et non de l’année, à moins qu’on n’emploie desterreaux bien consommés, un exp. chaude et en même temps des arrosemens fréquens sur-tout dans sa jeunesse. Le poireau n’a pas besoin d’une terre aussi substan- tielle ; pourvu que la terre soit bonne , 1l vient bien et grossit autant qu’on peut le desirer. Tous deux se sement dans des planches bien préparées, à la volée. Le temps de leur semis est relatif au climat et à la température actuelle. Quand on peut faire ce semis de bonne heure , les plantes deviennent plus belles. Lorsque le semis est fait , 1l est utile de le rouler pour entourer la graine de terre et faciliter la germination. On verra que cette opération est essentielle à ces plantes, si l’on consi- dére que les plus gros oignons sont toujours près des sentiers battus et mème dedans. Lorsque l’oignon et le poireau sont le- vés, il faut les garantir de la sécheresse ordinaire dans cetemps- là par les vents d’est , en les arrosant tous les jours. L’oignon aime à être un peu abrité ; 1l sera préservé ainsi de ces vents destructeurs. Quelques jardiniers sement aussi l'oignon et le poireau sur de vieilles couches. Dans les pays sept. où quel- quefois les semis d’oignons manquent , il me paroît que cetie méthode est d'autant meilleure qu’elle est sûre. Les oignons lèvent bien dans ces lits de vieux fumier , et si on les repique de bonne heure, ils deviendront aussi beaux que ceux semés en place, et l’on sera certain de la récolte. Lorsque l’oignon est bien‘formeé, on abat légèrement ses feuilles ; mais je crois que cet usage est une pure routine ; 1] n’en grossiroit pas moins si on ne les abattoit pas , et comme la seve circule du sommet à la racine , 1l est probable qu’en ôtant cette circulation , l’on fait peut-être le contraire de ce qu’on attend. L’oignon n’éle- vant pas sa tige la première année, on ne peut craindre qu'il s’altère. Les oignons se récoltent lorsqu'ils sont bien secs. Le poireau se replante en planche aussitôt qu’il est assez fort , et y LES ASPHODÈLES. 255 veste tout l’hiver pour l’usage journalier. On fait choix des meilleurs pieds de ces derniers , et des plus gros oignons pour les planter au printemps dans une bonne terre amendée , afin d’en recueillir les semences. Il faut soutenir leur tige lorsqu'ils commencent à s’élever. Les autres aulx , savoir, l’ail cultivé, la rocambole qui lui ressemble , et l’échalotte, se muluplient par leurs caïeux ou leurs bulbes terminales. Ces caïeux se plantent au printemps dans les mêmes terres que celles de l'oignon , soit en planches, soit en bordure, à une exp. chaude. On les recueille lorsque leurs tiges se fanent. Quant à la civette, elle se plante ord. en bordure dans les sols terreautés et légers ; elle se multiplie d’elle-même, en élargissant ses touffes. Tous les jardiniers savent sans doute ce que je viens de dire, mais je ne pouvois pas garder le silence sur ces plantes si in- téressantes par l’emploi qu’on en fait. Us. On connoiît l’usage de l'ail cultivé, dont on se sert plus en Gascogne que par-tout ailleurs; et celui des autres aulx de potager. Le poireau est incisif et béchique ; l’ail cultivé a ces mêmes vertus; mais en outre il est sudorifique , alexitère , stomachique et à l’extérieur résolutif. La rocambole a à-peu- pres les mêmes qualités. L’oignon est aussi tres-incisif , et à V’ext. un tres-bon maturatif fréquemment employé. La civette sert d’assaisonnement. Les autre aulx se cultivent dans les jar- dins de botanique. La quatrième espèce mérite de l’être dans ceux d'agrément, ainsi que la 25° , la 26° et la 20°. Autres espèces cultivées. 56. Az à feuilles de scorsonere , Allium scorsoneræfolium , Desr., RepourTé, liliacées. | Feuilles linéaires-lancéolées, plissées , à trois nervures sail- lantes. Hampe droite, cylindrique , de 3 décimètres , terminée pat une ombelle lâche , composée de 4 à 6 fleurs jaunes, ainsi que les filamens et les anthères. FF Kw. F1. en été, Cult, Orangerie. / 256 CLASSE III, ORDRE VI. * 57. Aix musqué , Allium moschatum , Lamarcx, Wizup ; RepouTé, liliacées , sect. 3. Feuilles droites , filiformes , demi-cylindriques , glabres. Hampe de la hauteur des feuilles , droite, cylindrique, nue, terminée par une ombelle d'environ 20 fleurs odorantes , blan- ches , avec les nervures d’un pourpre brun. Filets blancs, an- thères pourpres. Lieu. L'Espagne, la France mér one a 4 Cult. Orangerie. * 58. À. odorant , AUl{um fragrans , VenTENAT , Jard. Cels , sect. 4. Feuilles radicales, linéaires, creusées en gouttiere , relevées en-dessus d’une arête saillante, striées , d’un vert glauque. Hampe droite, cylindrique , glauque , pourprée à sa base, de 8 à 9 décimetres de hauteur , portant à son sommet une ombelle de 10 à 15 fleurs penchées, d’abord lavées de rose , ensuite blanches et rayées de lignes purpurimes odorantes. Le spathe qui enveloppe l’ombelle avant de s’ouvrir , se par tage en deux parties. Capsule trigone, à 3 loges et 5 valves, contenant chacune une semence noire et anguleuse. Lieu. L'Afrique. %. FL. à la fin du printemps. Add. J’avois donné à cette espece , d'apres l'indication de Ventenat et de Cels, la culture ordinaire des plantes bulbeuses d’orangerie; mais je l’ai essayée en plein air et elle a fort bien résisté à nos hivers. Cependant, comme à une partie des plan- tes de cette nature , il est prudent de lui donner une légère couverture qui la mette à l'abri des fortes gelées. On la mul- tiplie par ses graines qui mürissent dans nos jardins. Us. Cette espece est. intéressante par ses fleurs et leur odeur suave , qualité qui ne se trouve guere dans les différentes sor- tes d’ail. Elle mérite de se trouver dans les collections de plan- tes étrangères. 39; À. de Caroline , Ailium Carolinianum , REDoUTÉ , lilia- des , sec. 4. ! Trois ou quatre feuilles radicales, droites , linéaires, planes. Hampe une fois plus grande que les feuilles, droite , cyhndri- | | LES ASPHODÈLES. 257 que, términée par une ombelle globuleuse de 25 à 50 fleurs blanches, rosées et odorantés, Filamens blancs. Antheres jaunes. Lieu. La Caroline. % . F1. à la fin de l’été. Apporté par Bosc. Cult. Orangerie ou pleine terre. 40. A. suave, À odorum , Lin. , Mant. sect. 4. Cette espece a beaucoup de rapport avecla trente-huitieme, et les parties par lesquelles elle en differe la rendent plus inté- ressanie. Feuilles radicales , linéaires, longues , peu charnues, striées en dessous, canaliculées , d’un vert un peu glauque : for mant une assez large touffe étalée. Hampe de deux à trois pieds , cylindrique , nue, tres-droite, terminée par une om belle arrondie , un peu serrée, composée de beaucoup de fleurs blanches, odorantes, dont les divisions sont droites , pointues, et relevées d’un côté , roussâtres, Lieu. L'Europe australe. Y%. Fleurit en été. Cult. pleine terre. Cette plante mérite d’être cultivée pour ses fleurs et leur odeur agréable aussi douce que celle de l’es- pèce 58. Elle résiste tres-bien en pleine terre et s’accom- mode assez bien de tous les terrains. On la multiplie comme les autres par ses graines, qui mürissent abondamment, et qui se sement elles-mêmes. 41. A. globuleux, À. globosum , REDouTÉ. Plusieurs bulbes tuniquées. Hampes garnies à leur base de feuilles linéaires , filiformes , pointues, étalées, portant à leur sommet une émbelle globuleuse de fleurs d’un rose vif, soute nues chacune par un pédicule de la même couleur. Lieu. Le mont Caucase. #. Fleurit en été. Cult. Pleine terre. 42. À changeant, 4. mutabile, Revouré. Bulbe de la grosseur d’une noisette. Feuilles étroites ; cana= liculées, longues de 8 à 10 pouces. Fleurs rouges, petites, en ombelle au sommet d’une hampe grêle, plus longue que les feuilles. Lieu. La Géorgie, dans l'Amérique sept. %. Cult. Pleine terre. 208 li cLASSE 111, ORDRE Ÿik ODDIR E VIT Les Nancisses (NA4RCISSI). Calice supère , quelquefois infère , coloré , tu- bulé à sa base , divisé supérieurement en six. Six étamines insérées au tube ; filets distincts ou quel- quefois réunis à la base. Ovaire simple , le plus sou- vent infère ; un style. Stigmate simple ou trilobé. Capsule infère ou supère , triloculaire , trivalve, polysperme. Feuilles radicales vaginées. Fleurs terminales sur une hampe, solitaires où en ombelle , avec un spathe commun , simple ou divisé. I. Ovaire supérieur. Gethillide. Geshyllis. Papiria , Tauns…. Cal. tabuleux, filiforme, tres-long , à limbe court et égal. 12 à 16 étam. , selon Linné, en 6 faisceaux égaux. Ovaire couvert dans le fond du calice. Style filiforme. Sügm. 3-fide. Capsule ventrue et couverte. Caractere d’Aiton. Cor. à 6 partes. Cal. o. Baie en massue radicale , uniloculaire. 1. GETHILLIDE velue, G. villosa, H. K. Feuilles Hinéaires , filiformes , velues. Les div. du limbe ov., oblongues. Lieu. Le Cap. #. F1... 2. G. ciiée, G. ciliaris, Lin., JAcQ. Feuilles linéaires, en spirale et ciliées. Les div. du limbe ov., obiongues. | Lieu. Id. % . FI. LES NARCISSES. 259 5. G. en spirale, G. spiralis. Feuilles lméxres, en spirale et glabres. Les div. du limbe oblongues. Lieu. WA. #. FI. en juillet. Obs. En ne considérant que ces phrases, on pourroit croire que ces 5 espèces se ressemblent infiniment. Port et floraison de la colchique. Cult. Orangerie. Celle de toute les plantes bulbeuses de cette température. Gethyllis plicata. Voy. Hypoxis. Bulbocode , Bulbocodium. Cal. infund. , à 6 parties, dont les onglets étroits et connivens sont à leur sommet staminiferes. Stigm. 5-fide. Caps. trigone. * 1. BuzBocovE printanier, 6. vernum , merendera bulbo- codium , REDOUTÉ. Petite plante de 2 à 3 pouces de haut. Feuilles lancéolées. Fleurs blanches , radicales, purpurines ensuite, Lieu. L'Espagne, la Fr. merid. #. F1, en mars. Cult. Pleine terre. La même que celle des plantes bulbeuses. 2. B. tigride, B. tigrinum , Hort. angl. Lieu. La Russie. #. Cultivé en Angleterre. Cult. Pleine terre. Hémeéroealle , Hemerocallis. Cal. infund. à sa base, à limbe campanulé , à 6 divisions rou- lées à leur sommet. Etam. inclinées. Suigm. trigone. Caps. trigone , couverte par le calice. * 1. Hémérocazze jaune, A. flava. Lis asphodele, lis jaune, Feuilles nombreuses, en grosses touffes, droites, linéaires ; carénées, de 2 à 3 pieds. Tiges nues, de 3 pieds, divisées. à leur sommet en 2 ou 3 rameaux qui portent chacun 2 ou 3 grandes fleurs d’un beau jaune et d’une odeur agréable. Lieu. La Hongrie, la Sibérie. y. F1. en juin. * 2. H. fauve, A, fulva. 260 CLASSE III, ORDRE Ville Feuilles nombreuses, radicales, en gros faisceaux, de 2 à 3 pieds, formées comme celles ci-dessus. Tiges de 4 à 5 pieds, nues , divisées à leur sommet en rameaux qui portent chacun 5 à 5 fleurs grandes, d’un jaune rougeätre. Lieu. La Suisse , le Levant. #. FL. en juillet et août. * 3. Hémérocarze à feuilles de plantain , H. plantaginea. H. japonica , Tauns., RenouTé. À. cordata, Tunes. IT. alba, AnDr., PErsoow. Feuilles rad. , pét., cordiformes, nerveuses comme celles du grand plantin ; leurs pét. canaliculés , amplexicaules d’un vert jaune. Tige souvent penchée, d’un pied, portant à son sommet plusieurs fleurs grandes , à tube tres-long , d’un beau blanc et d’une odeur suave. Chaque fleur nait dans l’aisselle d’un spatie foliace et concave. Lieu. La Chine. %. FI. en août et septembre. * 4. H. à fleurs bleues, Æ. cœrulea, Anpr., VENTENAT. Feuilles radicales, pétiolées, le pétiole canaliculé, beaucouy moins grandes que celles de la précédente , tres-entieres , ovales, pointues, sillonnées de plusieurs nervures parallèles et d’un vert foncé. Hampes de deux pieds environ, droites , vertes, cylindriques, glabres, portant à leur sommet plusieurs fleurs distantes , disposées en épi, d’un beau bleu , pendantes , presque unilatérales , et de deux tiers moins grandes que celles de V'H. du Japon, inodores. Capsules trigones. Lieu. La Chine. #.Fleurit en été ou à la fin du printemps. Culi. Les 2 premuères espèces sont de pleine terre ; elles viennent dans tous les terrains el à toutes les expositions ; elles -sont aussi très-rustiques et ne demandent que le soin de les empêcher de tracer. On les multiplie par la séparation de leurs pieds en automne ou en mars. La 5° est d’orangerie ou de serre tempérée. Elle demande une bonne terre consistante , des arr. fréquens dans sa végéta- üon et de la chaleur pour fleurir. Elle ne porte point de fleurs en plein air; mais quand on la met sous un châssis elle fleurit fori bien et parfume l’endroit où elle est. On la mulüplie en séparant son pied au mois de mars ou d'avril. La 4° paroïît plus délicate que la 5°. Elle exige la serre e LES NARCISSES: 261 chaude ou du moins une bonne serre tempérée. Sa terre doit être douce , substantielle | comme celle des amaryllis. Les ar rosemens doivent être fréquens dans le temps de sa végétation, et presque nuls dans celui de son repos. On doit la mettre pres des jours, sur les tablettes des croisées. On la multiplie par la sé- paration de son pied en automne ouen hiver, et par ses graines, qui ordimairement mürissent en France. On les sème en mai, dans des pots que l’on met dans une couche chaude, et quand les jeunes plantes sont assez fortes pour être repiquées, on les met chacune dans un petit pot, et on les fait reprendre dans une couche de chaleur modérée , où elles peuvent rester pour s’y fortifier jusqu’à ce qu’on les rentre dans la serre. Us. Les hémérocalles de pleine terre sont depuis long-temps cultivées dans les jardins pour contribuer à leur ornement. Elles remplissent fort bien et long-temps cet objet. L’odeur des fleurs de la premiere imite beaucoup celle de la jonquille. La troisieme a une fleur du double plus longue, et son odeur approche de celle de la fleur d’orange. Elle mérite les soins du cultivateur. Quoique la quatrieme n’ait pas d’odeur et n’ait pas d’aussi grandes fleurs que les autres espèces , elle n’est pas moins inté- ressante par la couleur de ses fleurs , et doit se trouver dans les collections de plantes étrangeres. Andrews décrit une autre espece nommée À. graminea, ANDR. | | Ses feuilles sont linéaires, carénées, graminées. Ses fleurs sont jaunes, aussi grandes que celles de la première espèce , fauves en-dessous et striées. Elle se trouve dans l’Europe septentrio- nale. % et de plein air, elle tient le milieu entre la premiere et la seconde. Crinole , Crinum. Cal. mfund., à longues divisions , dont 3 alternes sont termi- nées en crochet. Stigmate simple ou trifide. Caps. ovale, couverte par le calice. à Obs. Le caractère de ce genre est suffisamment disungué de celui des amaryllis par son ovaire supérieur pour qu’on ne puisse pas en confondre les espèces. 262 CLASSE IYf, ORDRE VII. * 1. Crivore d'Afrique, C. Africanum, Muzer. Agapanthus umbellatus , x’Hérir., H. K. Tubéreuse bleue. L’Héritier a Ôté cette espèce de ce genre pour en constituer un autre sous le nom d’Ægapanthus. En effet cette plante a des caractères qui la distinguent des crinoles ; D cn Jussieu la conserve dans ce genre. Feuilles assez longues, linéaires, planes , droites avant l’ap- parition de la tige, ouvertes ensuite. Tige de 2 pieds et demi à 4 pieds, terminée par une ombelle de beaucoup de fleurs bleues, ped. Les div. cal. ondulées. Sa racine n’est pas bulbeuse. Le collet forme une sorte de tubercule d’où partent les races. Lieu. L'Afrique. Y. F1. en août — février. Variétés plus petites. Agapanthus , medius et minor. * 2. C. d'Amérique, €. Americanum. Feuilles redressées , assez larges, de 2 pieds, en faisceau. Tige d’un pied et demi, verte, un peu comprimée , terminée par une ombelle de fleurs Done , droites , presque sessiles. Le tube plus court que le limbe, dont les divisions sont étroites , planes et ont 3 pouces de longueur. Lieu: L’ Amérique mérid. %. FI. en juillet et août #3. C. rougeâtre, €. erubescens, H..K. Æmericanum , Lis. C. commelini, JacQ. Tige rougeâtre , d’un à deux pieds, presque cylindrique. Feuilles lancéolées, membraneuses en leurs bords , leur sommet prolongé et plane. Fleurs sessiles. Le tube plus long que le himbe. La fleur de cette espèce est remarquable par son tube, qui a 5 à 6 pouces de longueur. Ses pétales ou divisions n’ont queGlignes de largeur. Îls se recourbent en-dessous vers le tube et sont blancs, avec une teinte légère purpurine, sur-tout vers leur nervure inférieure. Le style et les étamines sont rouges, atta— chés à la base des pétales , à l’entrée du tube. Les anthères sont vacillantes et d’un vert jaunâtre. Cette espèce se distingue de la précédente par la hampe rougeätre , par ses feuilles rou- ges à leur base et du double plus larges, et Fo sa tige plus forte. Lieu. Id. #. F1. en éte. * 4. C. à fleurs pourpres, €. speciosum, Tauxs., Lin, 4ma- LES NARÇCISSES 263 ry lis purpurea, H. K., Wio. 4.speciosa, L'HériT. 4. ela- ta, JACQ. Spathe presque biflore. Calice droit, tubuleux à sa base, glabre à l’entrée du tube. Feuilles cet , lancéolées. F Llure grandes , d’un rouge sanguin , en ombelle. Lieu. Le Cap. %. F1. 5. C. à feuilles en faux, €. falcatum ; JacQ. Amaryllis fal- cata, H. K., Lin. Feuilles planes, étalces sur la terre , en faux, crénelees, blanches et cartilagineuses en leurs bords. Tige comprimée, de la longueur de l’ombelle. Calices pédonculés , droits, à 6 di- Visions. Lieu. Le Cap. %. FI. 6. C. à feuilles étroites, C. angustifolium. Cyrianthus angusti- folius, Lin. fils ; . K. Æmaryllis cylindracea, L'Hérir. Feuilles droites, obtusément carénées. Fleurs penchées, cy- lhindriques, pourpres; le tube courbé ; les divisions alternes, glanduleuses. Lieu. Le Cap. %. FI. en juillet. 7. €. à feuilles obliques, C. obliquum , Lix. Cyrianthus obli- quus , Lin. fils, H. K. Armaryllis umbellata, L’HériTiEr. Feuilles longues, planes, obliques. Fleurs pourpres, pendan- tes. Les div. alternes , glanduleuses en-dehors. Lieu. Id. %. F1. id. | 8. C. délicat, C. tencellum , Lin. Leucoium sitrumosum, H. K. Strumaria filifolia, Wirzo. ( Feuilles tres-courtes , linéaires, filiformes. Tige de 2 pouces, terminée par une ombelle de petites fleurs blanches, de 5 lignes de long. Les div. extérieures pointues, carénées et vertes sur la carene. Feuilles plus longues que la tige. Lieu. Le Cap. %.FI. en novembre. Cult. Excepte les espèces 2 et 3, qui sont de serre chaude, les autres sont d’orangerie et mieux de serre tempérée. La cul- ture de ces dernières est la même que celle de toutes les plantes bulbeuses de serre. Joy. cyanelle. Maisil faut observer à l’égard des’crinoles, et même de quelques autres plantes bulbeuses, que le temps de leur floraison n’étant pas absolument fixe et pou 204 CLASSE III, ORDRE VIe vant être d’ailleurs accéléré ou retardé en raison de la tempéra- ture de la serre, on doit avoir attention , lorsque leur tige paroît, ét qu'ils ne sont pas encore en plein air ou en hiver, de leur donner alors la température convenable pour qu’ils ne-soient point arrêtés dans leur floraison. Il peut arriver que des au- tomnes chauds leur fassent pousser leurs tiges ; si d’assez fortes gelées viennent ensuite, et qu’ils soient simplement en orange- rie, leur végétation sera nécessairement suspendue, et il pour- roit arriver que leurs fleurs avortassent. Dans ces cas-là, il faut les metire dans la serre tempérée ou toute autre serre d’une température plus constante. Les espèces de serre chaude se cultivent et se multiplient comme celles d’orangerie ; elles n’ont pas besoin de tannée et Heurissent fort bien sur les tablettes des croisées de la serre chaude. I] n’y a aucun temps fixe pour leur dépotement, qui doit se faire tous les ans, à moins qu’on ne les ait mises dans des pots assez grands ; alors on ne les change que tous les deux ans. On les dépote quand elles ont fleuri. On les multiplie lorsqu'on les change, en séparant les caïeux et les plantant chacun dans dés pots. Leur terre doit être douce, franche et substantielle. Elles demandent de fréquens arrosemens dans leur état de végé- tation et sur-tout quand elles doivent fleurir. Le temps de leur {loraison n’est pas ordinairement déterminé et dépend de la température et de la force de l’oignon. Us. Les crinoles contribuent , ainsi que les amaryllis , à l’ornement des serres et des jardins. Presque tous ont des fleurs d’un bel aspect; la plupart des espèces en donnent tous les ans. Les graines de la première espèce mürissent dans nos jardins. Elles sont noires et ailées. Autres espèces cultivées. g. CrINOLE à fleurs pendantes, €. pendulum, Hort. Lond. #. #10. 0 gigantesque , C-g'ganteum, Anor., Re». Cette espèce, que j'ai depuis peu de temps, et qui a été nom mée ainsi par Andrews, a quelques rapports au C. America- num. Sa tige s'élève davantage ; ses feuilles sont plus étroites, LES NARCISSES. 265 plus longues et canaliculces. Elles sont imbricées à leur base et sur la tige , et se répandent comme le €. Americanum , de tous côtés. Fleurs grandes , blanches, au nombre de 6 , dis- posées en ombelle au sommet de la hampe, d’une odeur de Jacinthe. Les divisions de la corolle sont aussi larges que celles de la tulipe cultivée. La hampe n’a guère plus de 8 pouces de longueur. Lieu. L'Afrique. Y. x1. C. à bractées , C. bracteatum , Wa. Feuilles oblongues , lancéolées , rétrécies à leur base , gla- bres , cartilagineuses en leurs bords , calleuses à leur sommet. Fleurs blanches, pedicellées , à tube plus court que le limbe x et dont les bractées sont plus longues que lui. Divisions de la corolle étroites , réfléclues, canaliculées , et onguiculées à leur sommet. Lieu. L’Amériq. mérid. # . 19. C. austral, C. australe , Hort. angl. Lieu. La Nouvelle-Hollande. Culi. Serre tempérée. La même que celle des autres crinoles de serre chaude. Obs. L’espece crinum asiaticum ,Wirro., Mirrer , auquel Persoon joint l’amaryilis vivipara , Lam. , ne me paroît pas différente de l’amaryllis longifolia à laquelle j'ai réuni ces synonymies. Peut-être suis-je dans l'erreur ? Tulbagia. Cal. infund. , à limbe égal. 3 écailles bifides, formant une cou- ronne à l’entrée du tube. 3 étamines à cette entrée et 3 dans le tube. Stigmate turbine. Caps. presque à 4 côtes. TuzsacrA à feuilles de narcisse, 7”. alliacea. Plusieurs feuilles radicales , linéaires | presque filiformes et . un peu charnues. Tige d’un pied , terminée par une ombelle de fleurs penchées , d’un pourpre terne , renflées à leur bâse. Les feuilles ont une odeur d’ail. Lieu. Le Cap. w. FL. en mar. Cult. Orangerie. Foy. cyanelle et crinole. 266 CLASSE MILIORMDRIE VIT 53 IL. Ovaire inférieur. Hémanthe , Zæmanthus. Calice à tube court et à limbe égal. 1 stigmate. Baïe à 3 loges et 3 sem. * 1. HÉMANTE écarlate, À. coccineus. Grosse bulbe. 2 feuilles radicales ,,opp. et souvent une troi- sieme naissante , larges , planes , linguiformes , élalées sur la terre , fermes et charnues, d’un vert un peu glauque. Hampe nue , de 6 à 7 pouces, parsemée de points pourpres , lerminée par un spathe camp. , à 6 fol. , d’un rouge écarlate, conte- nant une vingtaine de fleurs rouges. Lorsque la plante doit fleurir , la hampe paroît avant les feuilles. Lieu. Le Cap. #. FI. en août — octobre , mais tres-rare- ment. *2, H. à feuilles ondulées , Æ. puniceus. Tige de 4 à 6 pouces, ponctuée de brun , garnie de 3 à 4 feuilles oblongues , ondulées , amplexicaules. A côté de la tige s’éleve une hampe aussi tachetée , terminée par une grosse ombelle d’un rouge écarlate. Spathe moins grand et verdâtre. Lieu. L’Afrique. #. FIL. en mai et juillet. 3. H. pubescente , H. pubescens. Feuilles glabres, lancéolées , ciliées. Le spathe large , plus court que l’ombelle qui est arrondie. Le limbe réfléchi. Lier le: FE 4. H. à üge en spirale , A. spiralis , crinum tenellum , Jace. Amaryllis spiralis , L'Hérir. Feuilles sétacées. Hampe filiforme , flexueuse , tournée en spirale à sa base. Les spathes subulés , plus courts que l’om- belle , qui a une à 4 fleurs. Lieu. A. # . F1. en septembre. Cult. Serre tempérée ou serre chaude. On les cultive dans ces deux serres indifféremment ; mais comme les deux pre- mieres espèces sur-tout fleurissent rarement , on peut espérer d’avoir leurs fleurs un peu plus souvent dans la dernière que LES'NARCISSES: 207 dans la premiére. Leur culture n’a rien de particulier. Celle des crinoles et des cyanelles leur convient. Foy. ces articles. Us. Les 2 premières hémanthes portent des fleurs de beau- coup d'éclat, qui ornent les serres pendant leur floraison. Il est dommage qu’elles en donnent si rarement. Autres espèces cultivées. 5. Hémawre multiflore, Æ. multiflorus ,Wivzo., Pers. , Rr- DOUTÉ. Feuilles elliptiques, lancéolées , pointues , concaves , droites, Hampe tachetée, portant à son sommet beaucoup de fleurs d’un rouge vif , disposées en ombelle et soutenues par des pédon- cules articulés. Etamines ascendantes. Lieu. L'Afrique. %. 6. H. à feuilles en éventail , H. oxicarius , H. K. Amaryllis disticha , Lax. Feuilles distiques , disposées sur deux rangs , ensiformes , oblongues , glabres |, presque planes et ouvertes. Spathe multiflore, Divisions de la corolle égales , campanulées , d’un rouge carne. Les pédoncules plus longs que les fleurs et le spathe. | Lieu. Le Cap. #. 7. H. tigrine , A. tigrinus , JAcQ. Feuilles linguiformes , planes , glabres, ciliées en leurs bords , tigrées de brun en-dessous , ainsi que la hampe. Fleurs en ombelle serrée ; le limbe droit ainsi que les étamines. Lieu. Le Cap. #. \ 8. H. à fleurs blanches , Æ. albiflos , Jaco. Feuilles elliptiques, un peu pointues , planes , glabres, ciliées en leurs bords. Hampe velue , penchée , portant une ombelle arrondie , plus grande que l'enveloppe, qui est à 4 folioles. Le limbe ouvert. Lieu. Le Cap. Y. 9: H. orbiculaire , H. orbicularis, Hort. angl. Lieu. Id. 268 CLASSE III, ORDRE VIl. 10. HÉéMANTE resserrée , H. coarctatus, JacoQ. Feuilles oblongues , en langue, planes, lisses , droites, cal- leuses à leur sommet. Fleurs en ombelle resserrée ou en fais- ceau ; leur limbe droit. Lieu. Le Cap. 7 1. H. à quatre valves, 1. quadrivalvis , Jaco. Feuilles oblongues , étroites à leur base, planes , horizon- tales , blanchâtres et velues en-dessus, ciliées en leurs bords. Fleurs en ombelle resserrée ; le limbe droit. fieu. Le Cap. % 12. H. à feuilles lancéolées , . lanceæfolius, JacQ. Feuilles longues, lancéolées , planes , glabres , ciliées en leurs bords. Spathe multüflore. Fleurs carnées dont les corolles sont égales et campanulées. Lieu. Le Cap. #. Cult. Ces especessont, comme les précédentes, de serre chaude ou tempérée. Leur culture n’en doit pas duffér er. H. ciliaris. Noy. Amarillis. Armaryllis. Cal. infund., à 6 div., garni à son entrée de 6 petites écailles, à limbe égal ou inégal et en partie réfléchi. Sugn. 3-fide. 1. Spathe uniflore. L2 1. AmARYLUS à 2 feuilles, À. bifolia , Lam. Deux feuilles rad., dont une 3 fois plus longue que lauire, pointues. Hampe Fe pied , terminée par une us purpurine sortant d’un spathe diphylle. Lieu. L’Amériq. mérid. #. F1. en avril. * 2. À. jaune , À. lutea. Cinq ou six feuilles d’un vert obscur. Hampe de 4 pouces, portant une fleur jaune, assez grande , réguhitre , sessile et camp. Spathe entier. Lieu. L'Europe mérid. *# : FI. en septembre. 5. À. naine, À, pumilio , H. K. LES NARCISSES. 269 Feuilles linéaires. Tige de 6 à 7 pouces. Fleur sol. , ter- minale , blanche , avec G raies élevées en-dedans et 6 rouges en dehors , attenant avec les premières. Les étam. inchinées. Spathe diphylle. ; Lieu. Le Cap. FI. en novembre. * 4. A. de Virginie , À. Alamasco. Feuilles linéaires, lres-étroites, étalées , au nombre de 3 à 5. Hampe de 5 à 6 pouces, portant une assez grande fleur blan- che, droité , camp. , régulière, presque sessile. Lieu. La Virginie, la Caroline. Y. FI. en mai. * 5. A. à fleur en croix, lis de St.-Jacques , 4. formosissima. Feuilles planes , linéaires. Hampe latérale, d’un pied en- viron , terminée par une grande fleur , d’un rouge écarlate tres-foncé. Les 3 divisions inférieures sont inclinées vers le bas ; celle du mulieu enveloppe en parte les étam. et le style ; Les 5 autres sont redressées. Cette disposition forme une croix régu- lière. Quelquefois la hampe porte deux fleurs , ainsi que je les ai vues cette année ; alors ces deux fleurs sont à côté l’une de l’autre, ne se dépassent pas et présentent toutes deux la même forme. | Lieu. Le Mexique , l'Amérique mérid. #. FI. en différens temps. / 2. Spaihe ord.….. biflore. * 6. A. du Mexique, 4. reginæ , Lax. fils. Feuilles lancéolées , ouvertes. Spathe souvent biflore. Les pé Le] Co dicules des fleurs divergens. Fleurs d’un rouge assez foncé , grandes, avec les onglets blancs bordés de vert , campanulées, à tube court, penchées ; l’entrée du tube velue. Cette espece qui a des rapports avec l’amaryllis à fleurs roses ; en diffère par sa hampe beaucoup plus courte, par les bords des divisions de la corolle, qui sont un peu ondulés et point recourbés à leur sommet, et par le nombre de ses fleurs , qui ne surpasse jamais deux. L’amaryllis brasiliensis d’ Andrews paroît être’une variété de celle-ci, Ses fewulles sont linéaires. Ses fleurs sont de la même 2ne CLASSE III, ORDRE Vtl. grandeur , aurores ; les divisions acuminées et égales ; les éta- mines relevées. Elle est orig. du Brésil. Lieu. Le Mexique. #. FL. en mai et juin. | * 7. AmarYLuis écarlate, 4. punicea, LamArcKk. Equestris, H. K., Lin. fils. 4. dubia, Lan. Tige de 12 à 15 pouces , terminée par un bouquet de 2 à 4 fleurs camp., d’un rouge écarlate , dont le fond est jaunûtre. Feuilles distiques , linéaires , assez larges. Corolle très-ouverte, presque ringente par son limbe 6blique et courbe. Lieu. Les Antilles, l'Amérique mérid, %. FI. C’est l_4. belladona , Mizrer. *6. À. à tige comprimée, À. reticulata. mt Lix. fils, H. K. Feuilles oblongues, rétrécies à leur base Hampe compri- mée. Fleurs tubuleuses à leur base, penchées. L’entrée du tube glabre. Spathe biflore ou Héré- Fleurs pourpres , réli- culées. Lieu. Le Brésil. #. FL en avril. 2 Spathe muliiflore. k * 9. À. à fleures roses, À. rosea, Lamarck. 4. Belladona , H. K. Z. Reginæ , Mirzer. Feuilles canaliculées , obtusément carénées , tres-glabres. Hampe de 2 pieds terminée par 5 à 8 grandes fleurs régulières, couleur de rose , mélées de blanc. Style Ponge Les fleurs naissent avant les feuilles. Lieu. Les Antilles , l'Amérique mérid. #. FL. en juillet — septembre. # 10. À. rayée, À. lineata, he ne Crinum zerlanicum , Lan. Crinum latifolium mi ed. 8. Amaryllis zeila- nica,v'HÉRITIER. Feuilles larges , longues , linéaires, planes, souvent distiques et d’abord droites. Hampe de deux à trois pieds , latérale, grosse , ferme et droite , terminée par une ombelle de plu- sieurs grandes fleurs , camp. , régulieres , blanches , avec des raies d’un rouge vif, situées sur leurs bords et sur la partie LES N'ARCISSES, 271 rvyenne des div., odorantes. Souvent l’oignon produit deux hampes. Lieu. Les Indes or. Y. FI. en mars-mai. L'amaryllis vittata de l'Héritier | H. K., Curr. mag. ? a bien des rapports avec celle-ci; mais elle en est cependant distinguée. Sa tige est cylindrique. Ses fleurs sont pédiculées. Les corolles ou divisions calicinales sont en entonnoir et en coin à leur base. Les stigmates sont sillonnés. * 11. À. de Guinée, À. ornata, Lan. fils, H. K. Fleurs sessiles, tubulées à leur base. Le tube courbe, plus long que les spathes et le limbe , dont les div. sont oblongues et terminées par une espèce de barbe. La div. plus basse, di- vergente et concave. Feuilles très-étroiles , peu nombreuses et bien canaliculees. Lieu. La Guinée. #.F1. en juin et juillet. Cette espèce est tres-belle. | * 12. A. à longues feuilles, 4. longifolia, Jaco. A. vivi- para , Lam. Crinum asiaticum , Mizzer. Feuilles amplexicaules, larges de deux pouces à leur base, longues de plus de deux pieds, en gouttiere, foibles et tom bantes à cause de leur longueur, se rétrécissant vers leur som- met et se terminant en pointe , d’un vert glauque. Hampe d’un pied et demi à deux pieds, comprimée légèrement, sillonnée d’un côté, portant à son sommet 4 à G fleurs régulières, assez grandes , d’un blanc carné et un peu purpurines en de- hors , jeu odorantes. Etamines déclinées. Style de la longueur des étamines. Stigmate velu. Les fleurs sont enfermées avant leur épanouissement dans deux spathes. Quelques bractées spa- thiformes et linéaires se trouvent dans le centre de l’ombelle. Cette espece est quelquefois bulbifëre sur sa hampe. Lieu. Le Malabar. %. F1. en juillet et août. 15. À. à fleurs roulées , 4. revoluta , H. K. Feuilles linéaires , étroites, canaliculées, longues de 2 pieds. Hampe d’un pied, portant une ombelle de 4 à 6 fleurs blan- ches , rouges en-dehors vers leur partie moyenne, roulées vers le milieu , odorantes. Lieu. Le Cap. %. F1. en septembre. / 272 CL'A6SENTÆE)NO RDREUVEIIS 14. Amaryius tachée, 4. guttata, Lamanck, Lin. Hw- manthus ciliaris, Lan., H. K. 3 Feuilles planes, linéaires, tachées , ciliées en leurs borde. Fleurs purpurines , en ombelle. Les div. un peu réfléchies ; le limbe droit, selon Linné. Lieu. Le Cap. %. FT. * 15. À. dorée , 4. aurea , H. K. , rHéririer , Repouré , li- hacées. Feuilles longues , linéaires , canaliculées, presque distiques. Hampe , naissant du milieu des feuilles, un peu comprimée , de 2 pieds environ , terminée par un bouquet de 5 à 9 fleurs jauves, safranées , infund. , à tube trigone , 4ssez grandes, on- dulées en leurs bords. La nervure des feuilles grosse et sail- lante en-dessous. \ Lieu. La Chine. #. FL. en août et juillet. 16. À. orientale, À. orientalis, la girandole, H. K., L'Eié- RITIER , JAM. | | Bulbe trés-grosse. 2 feuilles opp., larges , linguiformes. Hampe rouge, aplatie d’un côté , d’un pied, terminée par une belle ombelle de fleurs rouges, de moyenne grandeur et re- dressées. Les feuilles ne paroissent qu'après la fleur. Lieu. Les Indes or., le Cap. F1. en octobre et novembre. * 17. À. à feuilles larges, À. latifolia, L’Hérir., Crinum latifolium , Lan ? C. muliiflorum, Hortus. Feuilles larges canaliculées , striées. Hampe d’un pied , por- tant à son sommet 4 à 5 grandes fleurs d’un beau blanc, .camp. , très-ouvertes, odorantes. Les div. du limbe étroites et longues. Lieu... #%. F1 en août. Obs. Je ne crois pas que cette espece due je viens de citer et de décrire sur la plante même, soit l’amaryllis latifolia de Lamarck. | -* 18. À. grénésienne, À.sarniensis , Lan. , H. K. , L’Hérrr. Grosse bulbe. Feuilles planes assez longues. Hampe latérale, d’un pied, terminée par une ombelle de 8 à 10 fleurs, de moyenne grandeur, d’un rouge vif. \ LES NARCISSES, 2738 Lieu. Le Japon ; l’île de Guernesey. 4. F1. en septembre et octobre. Je cultive depuis long-temps une espèce qui m'a été envoyeé sous le nom d’amaryllis capensis. Elle pourroit étre l’& maryllis capensis de Jacquin , que Persoon indique comme variété de l’amaryllis sarniensis. Les feuilles sont presque distiques , planes , linéaires , glabres , d’un beau vert , imitant beaucoup celles de l’amaryllis de Guernesey. Les fleurs de cette variété que je n’ai pu encore voir , sont , selon Jacquin , tres-ouvertes, réfléchies à leur sommet, et les parties sexuelles sont plus longues que la corolle. * 19. À. ondulée, 4. undulata, Lix., H. K., L'Hérrr. Feuilles linéaires, larges de 4 à 5 lignes. Hampe de deux pieds , droite, cylindrique. Fleurs au nombre de 10 à 15, en ombelle terminale. Spathe à deux divisions pourpres. Corolle d’un pourpre rose , d'environ 15 à 16 lignes de diametre ; les divisions tres-étroites, ondulées , presque crénelées en leurs bords , toutes réfléchies en-dessous, de manière que les étami- nes occupent l'intervalle inférieur : ces dernieres sont aussi réfléchies vers le bas. Style etstigmate velus. Anthères brunes. Lieu. Le Cap. %. FI. en automne. * 00. À. radiée, À. radiata, Lax. fils, H. K. ,r’HériT. , AnDr. Fleurs rouges ; les div. cal. ondulées , lancéolées. Les étam. et le style inclinés, divergens , deux fois plus longs que le ca- lice. Stigmate flétri. Lieu...... #%.Fl. en juin. 21. À. d'Afrique, À. Africana, Lam. Feuilles longues , étroites , canaliculées. Hampe d’un demi- pied , comprimée , portant à son sommet { fleurs jaunes dont les div. sont longues et étroites. Lieu. L'Afrique. %. FI... * 22. À. de Fothergill, Z. fothergilit , AnDr. Feuilles distiques , planes , étroites , glauques , de la même forme et de la même disposition que celles des narcisses. Co rolle à 6 divisions roulées. Les étamines droites Lieu. Le Japon. Y: IX, 18 274 CLASSE 111, ORDRE Vil 23. Amaryiuis de Broussonnet, 4. Broussonnetit, Rep. ; liliacées. Au sinxple aspect de cette amaryllis , on la prendroit pour l’espece rayée, À. vittata , ou au plus pour sa variété ; mais, comme le dit M. Redouté , elle en differe par des da assez distincts pour constituer une espèce. ï Feuilles linéaires , oblongues, pliées en gouttiere , ondulées en leurs bords, glabres et vertes. Hampe comprimée , droite, souvent rougeñtre , de 2 décim. de hauteur , portant à son sommet 2 fleurs, dont le tube a un décun. de longueur et est purpurin à son extrémité. Le limbe a 6 divisions blanches, avec une raie longitudinale purpurine. Filamens blancs et inclinés. Antheres vertes. Lieu. L'Afrique. #. FI. en été, A. falcata. Voy. Crinum 5. A. purpurea. Voy. Crinum 4. A. capensis , Lin. Voy. Hypoxris 4. Cul. L’espece 2 est de pleine terre et ne demande pas plus de soin que les autres plantes bulbeuses rustiques. Les espèces 3.40 DrOsd2s 195 14) 101106) 192081 214/s0tid où rangerie ou mieux de serre tempérée ; parmi ces espèces , les À , 9 et 18 se cultivent aussi en pleine terre avec quelques soins. Les autres sont de serre chaude ; cependant , quelques- unes ne sont pas délicates , et DonNent passer en serre tem pé- rée , mais elles fleuriront moins bien et moins souvent qu’en serre chaude. Ce seroit faire des répétitions inutiles que d’in- diquer la culture particulière de ces plantes : celle des crimoles et des cyanelles leur convient parfaitement. /’oy. ces articies. On peut mettre les amaryllis de serre chaude sur les tablettes ou dans la tannée s’il ÿ en a. Œlles fleurissent également bien dans ces deux situations , pourvu que la chaleur soit à un de- gré convenable , environ de 10 à 12; mais on les avance dans la couche , et elles y fleurissent un peu plustot , quoiqu'il n’y ait pas absolument de temps fixe pour leur floraison ; il dépend _ de la température. Souvent le lis Saint-Jacques fleurit deux fois, au printemps et en ete. Ce dernier est d’une culture tres-facile , et l’on peut le Lie LES NARCISSES 275 fleurir dans le temps que l’on le desire. On peut le laisser dans son pot , où bien , vers le mois de novembre , lorsque ses feuilles sont flétries , enlever les oignons et les mettre à nu sur une tablette de la serre chaude. Lorsqu'on a dessein de les faire fleurir , on en empote le nombre que l’on veut, après avoir Ôté leurs racines sèches , et huit jours apres la fleur paroît.. La belladona et la grenesienne fleurissent rarement en pots. Pour obtenir leurs fleurs ; il faut les planter en plein air , dans une terre graveleuse, sablonneuse , avec l'addition d’un tiers de terre de bruyère , ou dans la terre de bruyère sans mélange , à l’exposition du midi et contre un mur. La premiere fleurira tous les ans en automne. Les fleurs de la seconde sont plus difficiles à obtenir , mais c’est le seul moyen de les avoir, et j'en ai vues en pleine végétation et en pleine floraison ainsi traitées. Quand on culuve de cette manière ces deux espèces , 1l faut nécessairement les bien couvrir de paille seche en hiver, ayant l'attention , avant de poser la paille , de planter sur la plate-bande des cerceaux ou baguettes dont les deux bouts sont fiches en terre , pour que la paille ou la litière seche ne les touche pas , et afin que leurs feuilles , qui subsistent en hiver , ne pourrissent pas et ne fassent pas gâter les oignons. Il faut aussi enlever ces couvertures dans les jours où la gelée n’est point à craindre. Us. La plus grande partie, et je puis même dire toutes les amaryllis , sont de belles plantes qui , par leurs fleurs char- mantes , décorent admirablement bien lesserres. Quelques-unes les parfument par leur odeur suave. Parmi elles on distmgue, pour la beauté des fleurs , la 59 , la plus aisée à cultiver , et celle qui fleurit le mieux; les 6°, 7*, 8 et o° ; la 10°, qui fleurit aussi tous les ans, et qui est superbe; les 12€, 156, 16€, 1e 103 107; 20/60 22. Autres Amary llis cultivées. Spathe multiflore. 24. À, gigantesque, À. gigantea. Cette espèce , encore tres-rare, cultivée à la Malmaison , et qui vient de M. Rosenkrantz, cultivateur pépimiériste à Harlem ; 276 CLASSE III, ORDRE VIf. a tantde rapport avec l’amaryllis girandole n°. 16, qu’on pour- roit n’en faire qu’une variété distinguée par une plus grande dimension. Sa bulbe est tres-grosse. Ses feuilles longues et larges sont linéaires et glauques. Sa hampe, d’un pouce de grosseur , s’élève à environ deux pieds, et porle à son sommet Fe 5o à Go fleurs d’un rouge rose rayé de la même couleur plus foncée , pédiculées et disposées en une ombelle qui a un pied de diamètre. La forme de ces fleurs approche de celle de l’a- maryllis belladona. Lieu. Le Cap. #. 25. Amaryrus flexueuse, 4. flexuosa, Jaco., Wirro. Feuilles linéaires, étroites, ponctuées. Fleurs blanches ox rosées, au nombre de. 8 , en ombelle, de grandeur moyenne ; les divisions étroites , l’inférieure divergente. S 26. À. radula , Jaco., Wizro. Deux feuilles opposées , ovales, chargées de tubercules , et couchées. Fleurs d’un rose pâle, eue souvent deux om belles de 5 fleurs chacune. le À. striée, 4. siriata, Jace., Wirzo. Trois feuilles radicales , ovales , elliptiques , striées longitudi- malement. Fleurs blanches , roses en-dessous ; les divisions réflé- chies, au nombre de 10 , en ombelle terminale. 28. A. crispa, Jaco., Wirro. - Feuilles linéaires, tres-étroites , fliformes. Fleurs tres-petites ; les divisions ouvertes, oblongues et ondulées. Cette espèce a des . rapports avec l’amaryllis ondulée n°. 10. 29. À. en étoile, 4. stellaris, JacQ., Wir. Feuilles linéaires, droites. Divisions des fleurs tres-ouvertes , dont trois sont barbues au-dessous de leur milieu. 50. A. humilis, Jace., Wixzo. Deux feuilles courtes, étroites , obtuses. Fleurs roses au nom- bre de 3 ou 4 , de la grandeur et de la forme de celles de l’a- maryllis ondulée. 51. À. bordée , À. marginata, Jaco., Wirun. _ Feuilles distiques, au nombre de deux paires, bordées derouge. Fleurs rouges , au nombre de 8 à 10 , en ombelles. 32. À. à feuilles courbées, 4. curvifolia, Jace., Wirio. ee] \ LES NARCISSES, 277 Feuilles courbées en faux. Fleurs d’un beau rouge luisant, au nombre de 8, en ombelle terminale. 33. A. remarquable , 4. spectabilis, ADR. Cette espèce, qui a beaucoup de rapports avec 4. ornatæ n°. 11, a les feuilles aussi larges. Ses fleurs sont grandes, blan- ches avec une raie de carmin au milieu de leurs divisions. Lieu de ces espèces, le Cap. w. Cult. Serre chaude ou bonne serre tempérée. Elles doivent être cultivées comme toutes celles de serre chaude, dont il aété précédemment fait mention. Les espèces 25 à 32 sont cultivées à Vienne ; la 33e en An- gleterre , ainsi que les 4. alooïdes , et bivaginata dont je n’ai aucune connoissance. La :'€ est de la Guinée ; la 2° du Cap. Pancrais, Pancratium. Cal. infund. , à limbe campanulé , avec une couronne ou go- det à l’entrée du tube, à 12 div., dont 6 subulées et anthe- riferes. 1 stigmate. # 1. Pancrais du Mexique , P. Mexicanum. P. disciforme , Rep. Feuilles disposées sur deux rangs , linéaires, presque obtuses. | Hampe droite , cylindrique , guère plus haute que les feuilles , portant à son sommet {rois fleurs blanches, dont la couronne est très-évasée et a la forme d’un disque. £ieu. La Caroline. #. Découvert par Michaux fils. #2. P. des Caribes, P. Caribæum. Feuilles larges, d’un pied de long , rétrécies à leur sommet, étalees sur la terre, distiques , striées , tres-luisantes. Hampe d’un pied, portant 5 à 6 fleurs d’un blanc pur et odorantes ; leurs div. étroites , linéaires , plus longues que le tube. La. hampe paroït en même temps que les feuilles nouvelles. Lieu. L’Amériq. mérid. #. F1. en différens temps. *3.P. maritime, P. maritimum. Feuilles longues , planes, glauques. Hampt un peu angu- teuse, d’un pied, portant à son sonuuct 5 à 6 fleurs blanches, 278 CLASSE 111, ORDRE Vil grandes ; les div. étroites, plus courtes que le tube , linéaires ; les sinus de la couronne dentés: Lieu. La France mérid. maritime. w. Fl. en mai. 4. Pancrais de la Caroline , P. Carolinianum , Lan. Feuilles linéaires. Hampe portant plusieurs Lo. blanches , dont les étam. sont égales à la couronne. | Cette espèce n’est qu'une variété de la précédente. . Lieu. La Caroline, Ia Jamaïque. %. FI. en juillet et août: *5. P. dllyrie, P. Ilyricum. P. stellare , Suit. Feuilles ensiformes , lancéolées, spatulées , glauques. Plu- sieurs fleurs blanches, grandes , odorantes , en ombelle termi- nale. Les étam. plus longues que la couronne. Les sinus de la couronne, profondément bifides , représentent une étoile tres- ouverte. Lieu. L'Europe menid. %. FL... * 6. P. des rivages, P. litiorale, Wizzo., Saxss. Feuilles lancéolées , linéaires , distiques. Hampe élevée, por- . tant plusieurs fleurs blanches, odorantes ; les div. du calice plus courtes que le tube ; la couronne presqu’entière, portant à ses. sommets les étamines. Lieu. Les Indes occ. %. FI. une partie de l’éte. 7. P. à feuilles de narcisse, P. verecondum, H.K. Feuilles d’un pied et demi. Hampe comprimée , d’un pied. Fleurs odorantes , dont le tube est verdâtre et les div. lanceolees, pointues, d’un blanc pur, excepté dans le milieu de leurs sur- faces ext. ou elles sont vertes. Cette espece, selon Willdenow , n’est aussi qu’une variete du pancrais maritime. Lieu. Les Indes or. #. FI. en juin—août. *8. P. élégant, P. amænum, Sariss., Wirro. P. declina- tm, JacQ. Feuilles en faisceau , longues, larges, ovales , lanc., ner— veuses, finissant en pétiole à leur base. Fleurs grandes , tres- blanches et odorantes. Les pointes de la couronne et du godet portant les étamines. Lieu. La Guyane. #. F1. en ons temps , ord,. en hiver. À cette courle description de ce pancrais, je ne puis mem LES NARCISSES 276; d pêcher d’en donner une plus détaillée. La fleur est si belle, qu'on ne sauroit trop la faire connoître. Hampe comprimée , presqu’ensiforme , s’élevant du centre de la bulbe en même temps que les nouvelles feuilles, haute d’un pied , ferme et lisse. Elle porte à son sommet une ombelle de 9 à 15 fleurs d’un blanc pur, dont le tube a 3 pouces de longueur , et les 6 div. de la corolle chacune 4 pouces. Ces div. sont étroites, canali- culées. La couronne centrale forme un vase campaniforme , d’un pouce et plus de diamètre, à 12 pointes bifides, dont 6 portent chacune une étamine à filament long , terminé par une anthere aurore, vacillante, de 8 lignes de longueur. Lorsque cette ombelle est épanouie , elle a un pied de diametre ; le spa- the qui l’enveloppoit s’est divisé en autant de parties qu’il y a de fleurs. Cette belle fleur a une odeur charmante qui parfume toute la serre , et qui a du rapport avec celle de la vanille , jointe au nar— cisse, Immédiatement après la floraison , la tige de ce pancrais se courbe, prend une situation horizontale , et acquiert une roi- deur si forte , qu’on ne pourroit la redresser sans la casser : c’est. dans cette disposition que la plante conduit ses fruits à leur . maturité. Au reste elle paroïît commune aux pancrais. *9. P. à belles fleurs, P. speciosum, Wizuo., Sauss., RE- DOUTÉ. Feuilles larges, retrécies à leur base , lancéolées , elliptiques , oblongues , glabres , disposées sur deux rangs. Hampe d’un. pied, glauque, cylindrique à son sommet, comprimée à sa base, portant à son sommet 6 à 7 fleurs blanches dont la couronne est garnie entre les filets des étamines d’une dent saillante et aiguë. Lieu. Les Antilles. #. J’ai recu il y a deux ans un pancrais sous le nom de P. am- boinense. Mais comme , selon Miller et Willdenow, cette espèce a ses fleurs inodores, je n’ai pu le remettre que dans l’espèce de Willd. Æmœnum. Cependant il en est distinct; ses feuilles sont ovales , elliptiques, peu lancéolées et plus larges. Sa hampe moins comprimée, presque cylindrique, de près du double plus haute et couverte d’une efflorescence glauque. Ses fleurs sont formées et disposées de même que celles du P. amænum ; elles _20a __ CLASSE TI1, ORDRE Ville ont la même odeur ; mais elles sont un peu moins grandes ; moins nombreuses , et leurs divisions un peu plus larges. Les anthères sont aussi plus larges et plus longues. Je pense que ce pancrais pourroit être le P. amcænum de Salisbury, et que l’espèece 8 seroit le P. declinatum de Jacquin, que Willdenow a faitsynonyme avecle P. amænum. D'ailleurs, selon Salisbury , la hampe est presque cylindrique, et selon Jac- quin , pour son P. declinaium , elle est par-tout comprime , ainsi que je l’ai observée dans ma description. Ce pancrais a aussi beaucoup de rapports avec le P. disciforme de Redoutéou mexicanum. Maïs je n’y ai pas remarqué les dents aiguës et saillantes qu’indique ce dernier auteur. _ 20. Pancrais d'Amboine, P. amboinense. Feuilles ovales , cordiformes , pointues , nerveuses, pétiolées. Hampe cylindrique , succulente , d’environ 6 décimetre ( un pied et demi), portant à son sommet une ombelle de fleurs blanches , inodores dont les divisions sont larges, et le godet ou la couronne court. Les pointes où dents du godet ne portent pas à leur sommet les étamines. | Lieu. L’ile d'Amboine. #. Celte espece est souvent confondue avec la huitième. x1. P.en roue, P. rotatum. Lieu. La Caroline. 12 P. uniflore, P. uniflorum. Hortus angl. Lieu. Les Ind. or. 13. P. odorant, P. fragans, Sariss., Wizo. Feuilles elliptiques, pétiolées. Fleurs blanches, moins grandes, tres-odorantes, les dents de la couronne portant les étamines. Lieu. Les Barbades. 74. P. safrané, P. croceum. Feuilles étroites, lisses, presque planes, plus courtes que la hampe; celle-ci, presque cylindrique, longue de 8 à 10 pouces, est terminée par une ombelle de 3 à 6 fleurs d’un beau jaune safrané et pédicellées. Le tube n’est point élargi comme celui des autres pancrais; il est presque cylindrique , à 6 divisions LES NARCISSES. 287 oblongues, peu ouvertes. Les anthéres ne dépassent guere le tube, et sont jaunes. Lieu. Le Pérou. Y. Cult. L’espèce 3 est la seule qui peut être mise en pleime terre ; elle est cependant sensible au froid dans les pays septen- trionaux. Il faut la couvrir lors des premières gelées , et lui don- ner une terre légère , sablonneuse et chaude , et des arrosemens frequens dans le temps de la végétation. Il est plus sûr de la cultiver en pot dans le nord de la France, et de la traiter en plante d’orangerie. Cependant on peut en essayer des oignons en pleine terre. Tous les autres pancrais sont de serre chaude. Ils aiment plus la chaleur que les crinolles et les amaryllis ; mais à cette circons- tance près , qui a rapport à leur floraison , la culture des especes de serre chaude , de ces deux derniers genres, leur est tres-ana- logue. On les multiplie de même par leurs caïeux lorsqu'ils sont dans l’état de repos. En tannée , ils se fortifient mieux, mais j'ai éprouvé qu’ils ne fleurissoient pas plus souvent que les pieds mis sur les tablettes. Le temps de leur repos , et par conséquent de leur culture particulière , est relatif à leur floraison , et celle- ci ne peut être déterminée. Elle dépend de leur état actuel , de la température qu’on leur donne, et d’autres circonstances qui nous sont inconnues. J’ai vu l’espece 8 fleurir à 3 époques dif- férentes, au printemps, en été, en automne, même en hiver. Il en est de même de quelques autres. En général, pour toutes les plantes bulbeuses , le moment le plus favorable pour les tra- vailler est, pour les unes, la chute de leurs feuilles , et pour les autres , lorsque leurs fleurs sont fanées. Cette époque est celle oùx la nature a atteint son but principal , la reproduction des espèces. L’instant du repos existe alors nécessairement, et si la plante ne tarde pas à continuer sa végétation, c’est pour recommencer une nouvelle carriere. Us. Les fleurs des pancrais sont grandes , belles , d’un blanc pur , fort agréables à voir , et la plupart ont une odeur douce et trés-suave. Ils vont de pair avec les amaryllis pour servir à la décoration des serres. 282 CLASSE III, ORDRE VIr. Narasse, Varcissus. Cal. infund. , à limbe ouvert, avec une couronne campanulée, enüère , ou divisée, ou frangée. Etam. insérées sur le tube, dans la couronne , plus courtes qu’elle. Stigm. 3-fide. * 1. Narcisse de poëte, NN. poeticus. Feuilles rad., ensiformes, lisses et aussi longues que la tige. Tige d’un pied, nue, terminée par une seule fleur blanche , dont la couronne en godet est crénelée, et pourpre en son bord. Variète à fleur double. Lieu. La France meérid. #. Fl. en mai. L’espece N. incomparabilis de Curtis a beaucoup de rap- port avec la précédente. Elle en diffère par ses feuilles qui sont plus larges ; par ses fleurs plus grandes , dont la couronne est aussi plus grande , plissée et ondulée. La fleur est jaune. Lieu. L’ ue . * 2. N. sauvage , N. cr rs ; AITAU. à Feuilles id., moins longues. Tige un peu plus haute, portant à son sommet une fleur plus grande, d’un jaune pâle, dont la couronne est large, droite , camp. , presque de la longueur des div. , et frangée en son bord. Lieu. Les bois. Ind. FI. en avril. Variète à fleur double. Autre à fleur décidément jaune. L'espèce bicolore , N. bicolor, Gouax, Lin. , ne diffère de la presente que par ses pétales, qui sont blancs et la couronne d'ur jaune doré, dont le limbe est ouvert , ondulé et crénele. Variété à fleur double. | Lieu. L'Europe australe. %. FI. id. *3. N. mineur , N. minor. Tige et feuilles plus courtes. Fleur sol. , jaune. La couronne frangée , à 6 découpures, de la longueur des div. qui sont lan- céolées. Cette espèce a beaucoup de rapport à la deuxième. Lieu. L'Espagne. %. FL. en mars. Je l'ai vu fleurir en sep- tembre. L'espèce N. moschatus diffère des précédentes par le tube de LES NARCISSES. 283 la couronne qui est cylindrique , tronqué, et qui a les pc tales. | 4. N. à feuilles de jonc , N. triandrus pyrenaicus. Tige portant une ou deux fleurs penchées , à div. réfléchies, | et à 3 étam. plus longues. | Lieu. Le Portugal. #. FI. en mai. *5. NN. orientale, N. orientalis. Tige terminée par une ou deux fleurs, dont la couronne campanulée , trifide, échancrée , est trois fois plus courte que les div. cal. Corolle blanche. Couronne jaune. | Lieu. Le levant. ‘#. FI. id. | *6. N. odorant, N. odorus. N. gouani, RrvourTé. Tige terminée par une ou deux fleurs , à couronne camp., _ G-fide, hsse, moitié plus courte que les div. cal. Feuilles demi- cylindriques. Les fleurs sont grandes , odorantes et jaunes. Lieu. L'Europe merid. #. FI, en mai. *7. N. multiflore, N. tazetta. Narcisse à bouquet. Feuilles rad., planes. Tige d’un pied et plus, portant à son sommet un bouquet de fleurs, dont la couronne tronquée est trois fois plus courte que les div. cal. Les pédoncules sont tres- inégaux. - Variétés nombreuses. Dans quelques-unes, les bouquets ont jusqu’à 30 à 55 fleurs. Lieu. Les lieux humides de la France méridionale. 4. Fl.en mai. , *8. N. bulbocode , N. bulbocodium. Tige uniflore. Couronne turbinée, plus grande que les div. cal. Etam. inclinées. Fleurs jaunes. Lieu. Le Portugal. %. F1. en avril. *9. N. jonquille, N. junguilla. Feuilles presque cylindriques, subulées , lisses , jonciformes. Tige d’un pied , terminée par une à 6 fleurs jaunes, dont la couronne est tres-courte. * Variété à fleurs doubles. * Variété à grandes fleurs simples. Dans celle-ci, les feuilles 284 CLASSE III, ORDRE VII. sont du double plus grosses , demi-cylindriques, planes d'un côté, inodores. ; Lieu. La Fr. mérid. , l'Espagne. w. F1. id. 10. Narcisse à grande loupe ou couronne, N. calathinus, Wizzp.,Lam., RrDouTÉ. Cette espece ne differe guère de la septieme. Ses feuilles sont étroites , planes. Sa hampe porte une fleur jaune, dont le godet ou la couronne est aussi long que les pétales ou divisions pétali- formes. Lieu. L’Orient, les pays mérid. #. F1. au printemps. On cultive en Angleterre 25 especes de ce genre, dont vrai= semblablement on pourroit faire plusieurs variétés. Cult. Pleine terre. Les narcisses, excepté l’espece multiflore, sont des plantes rustiques, qui ne craignent aucun froid de nos climats. Comme elles viennent naturellement dans les prés , elles aiment , dans nos jardins, des terres douces , fraiches et substantielles. Celle qui est la plus difficile sur le terrain est la jonquille à fleur double. Les terres fortes et argileuses lui sont absolument contraires. Lorsque la terre dans laquelle elle est ne lui est pas convenable ,elle n’y fait jamais rien, pousse fort peu, nefleurit pas et finit par périr. Celles qui paroissent être les plus favorables à sa végétation sont les sols francs , sablonneux et chauds. Ainsi , quand la nature n’a pas donné, dans un jardin , cette qualité de sol , 1l faut nécessairement le composer , ou renoncer à la culture de eette plante. En général, les ter- reaux consommés de feuilles et de vieilles couches lui con- viennent parfaitement, en les mêlant avec une bonne terre. Les narcisses à bouquet demandent à-peu-pres les mêmes terres pour la beauté et la multiplicité de leurs fleurs, quoi- qu’ils viennent et fleurissent aussi bien dans d’autres sols. Les premiere et deuxieme espèce croissent par-tout , et dans les plus mauvais terrains. Les narcisses à bouquet se déplantent tous les ans à la chute de leurs feuilles, et se replantent en octobre , apres en avoir sé- paré les caïeux bien formés, comme les tulipes et les jacimthes. Ils périssent dans les fortes gelées. Il est prudent de lescouvrir de litière à leur approche. Les jonquilles restent 3 à 5 ans dans LES NARCISSES. 285 a même terre; au bout de ce temps, on les déplante et re- plante comme les précédens. Les autres narcisses restent en terre autant de temps que l’on veut. On les change quand on veut leur renouveler la terre ou les multiplier. Tous se multiplient par leurs caïeux. On seme le narcisse à bouquet à la maniere des tulipes, pour obte- nir de nouvelles variétés. Us. Ces plantes sont toutes d’agrément. Elles ornent les jar- dins dans les premiers beaux jours, et plusieurs , comme la jon— quille et les espèces 1 , 6 et 7 , les parfument par leur odeur. Il y a des variétés tres-agréables dans le narcisse à bouquet. Il y en a une qui a tout-à-fait la forme, la couleur et la même odeur de la jonquille. Celle-ci, à grandes fleurs , n’est point tres-estimée par les fleuristes, parce qu’elle n’a pas beaucoup d’odeur. Cependant elle est belle, forte et n’est point délicate sur le sol. Les autres espèces sont cultivées dans les jardins des curieux et de botanique. Elles n’ont pas, à beaucoup pres, l'agrément des précédentes. Perce-neige, Leucoium. Cal. à tube court, à himbe, camp. égal ; les div. épaissies à leur sommet. 1 stigm. #1. PERCE-NEIGE printanière , L. vernum. Feuilles rad., planes. Tige de 7 à 8 pouces, terminée par une | fleur penchée , blanche, réguliere , bordée de vert au sommet | des div. Style en massue. | Lieu. Les prés humides. # . Fl. en mars. | *2. P. d’ete. L. æstivum. | Feuilles longues , lisses , un peu convexes. Tige d’un pied et | demi, portant à son sommet 5 à 6 fleurs pendantes et blanches. _ Style en massue. | Lieu. La France , l'Angleterre. F]. en mai. | 3. P. d'automne , L. autumnale. Tige portant plusieurs fleurs. Style fliforme. | Lieu. Le Portugal. %. F1. en septembre. | Cult. Pleine terre. Les deux premières espèces viennent bien | . 206 CLASSE III, ORDRE VIl. . dans les terres fraîches et légères. Les terres argileuses et fortes ne leur conviennent pas. le sont rustiques et se multiplient par leurs caïeux. La troisième est un peu délicate ; elle périt dans les hivers rigoureux. Us. Les perce-neiges n’ont pas de fleurs bien remarquables par leur beauté, mais elles le sont par leur précocité. On aime à les voir, parce qu’elles nous annoncent le réveil de la nature. 4. Perce-Nrice à fleur rose, L.richophyllum, Revouré. Petite bulbe de laquelle naissent trois ou quatre feuilles li- néaires et menues. Hampe d’un décimètre ({ pouces) de hau- teur , portant à son sommet une petite fleur couleur de rose. Cette plante a des rapports avec la troisième. Lieu. La Barbarie. Y. Cult. Pleine terre. Lcucoïum strumosum , H. K. Voy. crinum 8. _ Galantine, Galanthus. Cal. à tube court , à 5 div. ext. , et à 5 int. , plus courtes et échancrées. 1 stigm. * GALANTINE d'hiver , G. nivalis. Deux feuilles oblongues , étroites et planes. Hampe de 5. à 6 pouces, portant une seule fleur blanche , pendante , dont 3 div. sont légèrement rayées de vert, et les 35 autres int. plus courtes , verdâtres et échancrées. Lieu. La France, les prés couverts. %. FI. en février , avant la perce-neige. Cult. Pleine terre. La culture de cette plante est la même que celle de la perce-neige et de toutes les plantes bulbeuses rustiques. | Us. Le même que celui de la précédente. Plus précoce. l LES NARCISSES. ; 287 HI. Genres qui n'ont que quelques rapports avec les Narcisses. Hypoxis, Cal. supérieur, à tube court , à limbe à 6 parties , égal et per- sistant. 6 étam. courtes. Ovaire inf. 1 style. 1 sugm. Caps. à 5 loges polyspermes , couronnée par le calice. *1. Hypoxis de Virginie, Æ. erecta, Wir. Ornithogalum hirsuturn , Lin. Feuilles graminées , étroites, velues, en touffe , semblables à celles de plusieurs laiches. Hampes droites , velues , portant à leur sommet 3 à 5 fleurs jaunes , péd., disposées en ombelle , velues à l’ext. Caps. ovales. Lieu. L'Amérique sept. #. FL. en juin. 2. H. géminiflore, 4. decumbens , Lin. Mirrer , pilosa. Feuilles droites, graminées , garnies de poils lâches. Hampes grèles , velues, foibles , terminées par { fleurs opp., par paires, presque sessiles , jaunes en dedans , verdâtres en dehors. Caps. en massue. Lieu. La Jamaïque. #. F1. une partie de l’année. 3. H. plissée. A. plicata. Gethyllis plicata , Jaco... Wrrn. Feuilles ensiformes , plissées, velues. Hampe triangulaire ; ; P 5 ; uniflore ; fleur jaune , verdâtre en-dehors. Lien: 1e Cap El.) *4. H. à étoile , 7. stellata , Wirzo., AnDr. Amaryllis ca- pensis , Lin. Am... vernalis, Mixer. Feuilles linéaires, striées , étroites , engaïnées , vertes. ; , C9 9 , . Hampes menues, de 5 à 6 pouces , portant une seule fleur, avec une tache brune à la base de ses divisions et ouverte en étoile. Lieu. Le Cap. %. FI... Selon Redouté, la synonymie de cette espèce ne lui convient pas. Îl prétend que c’est à tort qu’on a confondu ces amaryllis avec l’A wrpoxis stellata; en conséquence ilen à fait l'espèce sui- vante ainsi nommée. | ; 260 CLASSE III, QRDRE VIl. Hypoxis à fleurs bleues, H. cœrulescens. Amaryllis ca- pensis, Lin. À. vernalis, Mizrer. Bulbe ovale. Feuilles droites, étroites. Fleur solitaire , ter- minale , bleue dans son intérieur , avec un cercle jaune à la base des divisions , cendrée à l'extérieur. Lieu. Id. Y. J’observe à cet égard que Miller , dans la huitieme édition, donne une toute autre description àson amaryllis capensis, qui a , dit-il , 5 fleurs dans le même spathe , aussi grandes et de la même forme et couleur que celles de l’amaryllis belladona. 5. H. aquatique , A. aguatica. Feuilles linéaires. Hampe uniflore ou pluriflore, en ombelle. Lieu. d. 4. FLAN | 6. IH. à feuilles canaliculées, Æ. serrata. Feuilles canaliculées , glabres, ciliées et dentéesen scie. Ham- pes untflores. Lieu. Id. %. FL en juillet. 7. H. velue, A. villosa. H. erecta var... , Lamarcx. I. s0- bolifera , Repouré. | Feuilles linéaires , ensiformes , étroites , velues. Hampes droites , velues, portant 5 à 4 fleurs jaunes , pédonculées. Sug=. mate à trois angles, gros et obtus. Lieu. \d. Y%. Fleurit pendant une partie de Pété. * 8. H. blanche , H. alba, Lin. | Espèce tres-petite. Feuilles cylindriques , glabres. Hampe presque bifide. Corolle sans taches. Lieu. Id. Y. 9. H. oblique , Æ. obliqua. Anpr., JacQ. Feuilles linéaires , lancéoleés, acuminées, un peu obliques. Hampe portant 2 à 3 fleurs. Lieu. Le Cap. %. FL. en juin et juillet. 10. H. linéaire , F1. linearis. H. aurea, AnDr. Feuilles lancéolées , linéaires | canaliculées, glabres. Fleur verte à l’extérieur , d’un rouge doré intérieurement, grande, so- litaire au sommet de la hampe. Lieu. Id. %.FL en avril — mai. Cult, La premuère est de pleime terre. Je l’ai cultivée pendant LES NARCISSES. 289 Jong-temps. Elle à fini par périr , sans doute parce que le ter- rain ne lui convenoit pas. Je crois qu’il faut à ces plantes une bonne terre légère. La seconde est de serre chaude ; les autres d’orangerie. Us. La plupart des hypoxis font peu d’effet ; leurs fleurs sont petites. Elles ne sont guère cultivées que dans les grandes collections. Cependant quelques especes sont jolies et méritent les soins du cultivateur. Pontéderia. Cal. infund. à limbe souvent labié, inégalement 6-fide, ra- rement à 6 parties presqu’égales. 3 étam. , dont 3 insérées au sommet du calice, et 5 àsa partie moyenne. Ovaire, dans la plupart des espèces, inférieur. 1 styÿl. 1 stigm. Caps. char- nue, à 3 loges polyspermes. * PonTÉDÉRIA en cœur, P. cordata. Cette plante forme une souche de laquelle s’élevent 2 ou 3 feuilles dont les pétioles, d’un pied environ de hauteur, forment une espèce de tige à la manière de plusieurs gouets auxquels le port de cette plante ressemble beaucoup. Ces feuilles engaînées par leurs pétioles , sont profondément échancrées à leur base, arrondies à leur sommet , épaisses , légèrement crénelées ou entières, très-glabres , lisses , d’un beau vert, longues de 3 à 5 pouces , larges de 2 à 5. Les fleurs sortent d’un spathe , où de la dernière feuille qui en fait l’office,et sont disposées en épis serrés , cylindriques. Les corolles sont d’un bleu pâle; elles inutent les fleurs labiées, et la division supérieure est marquée de deux petites taches rondes , jaunêtres. Lieu. La Virginie. #. F1. en mai. Cult. Pleine terre. Mieux en orangerie ou sous châssis en hiver. Cette plante , selon Müller , est difficile à conserver et à obtenir , parce qu’il est rare que les graines envoyées de l’A- mérique lèvent. Elle vient dans les terres bourbeuses , inon— dées , demande de la chaleur, et à être garantie du froi en hiver. On la cultive avec succès en pots que l’on met daus un ba= ITe 19 290 CLASSE III, ORDRE Vili. quet plein de terre, de mouse et d’eau. On la rentre l'hiver dans l’orangerie. Elle est cultivée en pleine terre au Mu- $éum. Tubéreuse, Po/yanthes. Cal. infund. à limbe G-fide et ouvert. G étam. insérées à l’er- tour du calice. Anthères longues. Ovaire couvert. 1 style. Sügmate 3-fide. Caps. couverte à sa base parle calice, à 3 loges polyspermes. Semences planes , disposées sur deux . rangs. : # TuséreusE des jardins, P. tuberosa. Bulbe pointue , posée sur un tubercule arrondi. Feuilles longues , canaliculées , étroites. Hampe garnie d’écailles, très- droite, de 3 à 6 pieds , portant à son sommet un épi ouverts de plusieurs fleurs de moyenne grandeur , très-blanches et odorantes. Lieu. Les Indes or. #. F1 en août et septembre. Variété à fleurs doubles. | Cult. Serre tempérée. Cette plante demande une terre tres substantielle, sans aucun terreau, et de la chaleur dans les premiers temps de sa végétation. Elle se cultive en pot, ur oignon dans chaque. Les pots doivent être plongés dans une bonne couche de chaleur modérée et sous châssis ; ils doivent étre tres-peu arrosés tant que l’oignon ne pousse pas; mais dès qu'il a quelques feuilles , 1} lui faut fréquemment de l’eau. Ces pots resteront dans la couche tant que les boutons seront for- més ; alors on les en retrera pour les porter dans un apparte- ‘ment, dans-une serre ou dans tout autre lieu couvert et éclairé pour fleurir. Lorsiue les tiges et les feuilles sont fanées , on enlève les oignons pour les mettre dans un lieu sec, et en ôter au printemps les caieux. Ces oignons ne fleurissent qu’une fois ; leurs caïeux y suppleéent. Mais dans nos climats, ces caïeux, quelque bien conduns qu'ils soient, ne fleurissent guère que la troisieme ou quatrième année , encore ne sont-ce que ceux des fleurs doubles ; car ceux des fleurs simples ne portent, dans nos pays, jamais.de fleurs. La meilleure manière de for- tifer les caïieux pour les faire fleurir, est de les planter sans LES NARCISSES, 291 pot dans le terreau d’une nouvelle couche qui a perdu sa pre- miere chaleur, et de les y laisser jusqu’en automne qu’on les en retirera pour les mettre dans un lieu sec. On répète tous les ans cette plantation , jusqu’à ce qu’on voie que les oignons sont assez gros , et sont sur-tout pourvus d’un fort tubercule ; car c’est de la force de ce tubercule, qu’il ne faut jamais êter , qué dépend la floraison de cette plante. Au reste, ce moyen est si long et si peu satisfaisant , que ceux qui cultivent cette plante préferent d’acheter des oignons bien formés que l’on apporte tous lesans d'Italie en France, et qui sont à bon compte. Us. L’odeur forte, mais infiniment suave, des fleurs de la tubereuse , invite à donner quelques soins à sa culture. Comme elles se succèdent assez long-temps , sur-tout quand on ne met pas les pots dans un lieu trop chaud, elles parfumhent pendant 15 à 20 jours environ l'endroit où elles sont. Il seroit impru- dent d’en mettre plusieurs dans une chambre que l’on habite constamment, ou dans laquelle on couche, sur-tout de la va- ricté à fleur double , dont l’odeur est encore plus forte. Alstroemère , Aistrœmeria. Cal. supérieur , à limbe à 6 parties ; des 3 int., 2 sont tubulées à leur base ou roulées. 6 étam. inégales et inchnées , inséréés au bas des div. cal. Ov. inf. à 6 côtes. 1 styl. 3 stigm. Caps. inf. à 6 angles, mucronées, à 3 loges polyspermes. Sem. globuleuses. * 1. ALSTROÉMÈRE tachetée, lis des Incas , Æ. pelegrina. Racine fibreuse. Point de feuilles rad. Tige d’un pied , gar- nie, dans toute sa longueur, de feuilles älternes , sessiles , obli- ques , pointues, étroites, très-lisses , un peu charnues, et termi- née par une ou deux fleurs assez grandés, ouvertes , un pêu ringentes ; les 6 divisionssont marquées en-dedans d’une grande tache purpurine et échancrées à leur sommét avec une pointe verte. Les deux divisions latérales supérieures sont, en outre, agréablement tachées de points d’un pourpre foncé dans leur milieu. | Lieu. Le Pérou. #. FI. en juin—octobre. 292 CLASSES 111, ORDRE Viliï. *X 2. ALSTROÉMÈRE à fleurs raÿées , A. ligtu. Les tiges stériles de cette espèce ne s'élèvent guère qu’à : ä 8 pouces ; elles sont bien garnies de feuilles alt. , sess. , lanc. , pointues , inégales en longueur , et forment au sommet une sorte de roseite. Les floriferes sont garnies des mêmes feuilles jusqu’à la moitié de leur hauteur; la partie supérieure est pres- que nue. Elles s'élèvent à un pied et demi, et portent à leur sommet un corymbe de 3 ou 4 fleurs blanches, un peu rin- gentes , rayées d’un rouge foncé, et odorantes. - Lieu. Le Pérou. %. F1. en février et mars. 3. A. grimpante, À. salsilla, Liw. Tige grimpante. Feuilles pétiolées , acuminées, nerveuses, recourbées , sessiles. Fleurs au nombre de deux sur chaque pe doncule ; les divisions coralliformes extérieures rouges, les intérieures vertes. Collerette à plusieurs folioles réfléchies. Lieu. Le Pérou, l'Amérique mérid. #. Cultivée en Angle- terre. Cult. La premiere est de simple orangerie ; la seconde de serre chaude. À la chaleur près , la culture de ces deux espèces est la même. Terre douce, substantielle, consistante , sans addi- tion d’engrais nouveaux. La première fleurit en plein air ; mais comme les fleurs durent long-temps , il vaut mieux les mettre sur les tablettes d’une serre |, ou dans tout autre lieu couvert pour les garantir de la pluie qui les gâte. La seconde, qui ne fleurit qu’à la fin de l’hiver, peut passer les mois de l'été dehors. On la retirera en septembre en serre chaude. Ces plantes étant presque toute l’année en végétation , demandent quelques arrosemens , mais modérés, sur-iout la premiere en hiver. On peut les laisser 3 ans dans les mêmes pots; au bout de ce temps on les change. Toutes deux se multiplient alors en séparant leurs pieds. On en fait autant que l’on veut quand les pieds sont un peu forts, et on fait reprendre chaque partie dans une couche de chaleur modérée. La première se multiplie aussi par ses graines qui mürissent dans ros climats, et que l’on seme au printemps sur couche et sous chässis. Quand les jeunes plantes ont 5 à 6 pouces de hauteur , il est temps de les repi- quer avec une petite motte dans des pois de moyenne gran- LES 1R16S. 293 deur , et de les faire reprendre en les plongeant dans la même couche. Cette voie de multiplication vaut mieux pour cette es— pèce que la séparation de son pied, parce que cette plante est sujette à périr par cette division, et souvent même par cause ignorée. Cependant j’en ai conservé des pieds assez long-temps sans avoir éprouvé cet accident. Une terre un peu consistante y supplée, à ce que je crois. Les terres légères , au contraire , y donnent lieu. Cette espèce est tres-sensible à la moindre gelée. La troisieme est aussi de serre chaude. Us. La premiere a des fleurs infiniment agréables par leurs couleurs variées et par leur longue durée et leur succession. La deuxieme est moins belle, mais jolie, et j'ose dire svelte. Flle a une odeur suave. Toutes deux méritent les soins des cul- ivateurs. Obs. Les deux premieres sections de cet ordre sont fondées sur l’ovaire qui est supérieur ou inférieur ; il est donc essentiel de déterminer cette situation de l’ovaire ; mais comme dans les plantes qui composent ces deux sections, cette situation n’est pas absolument distincte, voici ce qu'indique Lamarck pour la reconnoître avec certitude. L’ovaire est supérieur quand il est libre au fond de la corolle ou du calice, selon Jussieu, et qu'il n’adhère point aux divi- sions calicinales. Il est inférieur quand il adhère à ces divisions, et qu’il ne s’en détache pas lorsqu'il se change en fruit. ORDRE MEITL Les Inis (ZRIDES.) Calice supère , coloré, tubulé à sa base, divisé en six. Trois étamines insérées au tube,opposées aux trois divisions alternes du calice; leurs filets séparés ou quelquefois réunis en un iube traversé par le style. Ovaire infère. Style simple. Stigmates trifides, Capsule infère,triloculaire, à 3 valves, polysperme. 304 CLASSE III,ORDRE Ville Tiges presque toujours herbacées ; les feuilles al- ternes, en gaîne , ordinairement oh Fleurs |_avecun spas souvent bivalve. I. Etamines à filamens connés. Galaxie, Galaxia. Calice tubulé, droit, filiforme à sa base, le limbe dilaté, à 6 _ lobes égaux et ouverts. Filets des étamines connées. Stigmate à plusieurs divisions. GaLaxre à fleurs d’ixie, Galaxia iriæflora, Re». , liliacées. Cette espèce, par son port, ressemble beaucoup aux ixies. Ses étamines connées en font seules la différence. Tige droite, cylindrique, grêle , glabre et simple. Feuilles linéaires, poin- tues, engainées, garnissant, au nombre de 5, la partie infé- rieure de la tige. Fleurs violettes, lilas ou purpurines, bien ouvertes, marquées à la base de chaque division d’une tache ferrugineuse , disposées, au nombre de 2 à ÂAnthéres violettes. Stigmates à 3 divisions. Lieu. Le Cap. %. FL. au printemps. Cult. Orangerie. Celle des ixies. 5, en épi terminal. Bermudienne, Sisyrinchium. Calice à tube court , à limbe à 6 parties et planes. Les filamens tout-à-fait connés. Stigmate 5-fide. * 1. BERMUDIENNE graminée, S. bermudiana. $. gramineum, Curris. $. anceps, Lam., Cav., Wirin. Feuilles étroites, linéaires, graminées, engainées à leur Das d’un vert glauque. Tiges simples, comprimées, bordées de pe- tites membranes hautes de 8 pouces , terminées par de petites fleurs bleues accompagnées d’écailles spathacées. Lieu. L’ Amérique sept. W. FI. en juin et juillet. 2. B. bicolore, S. bermudianum, Maixver et LAmarcx. S. &er- mudiana major, Desront. LES IRIS. 295 Feuilles un peu plus larges. Tiges id. Fleurs au nombre de 2 ou 3 au sommet des tiges, d’un bleu violet, tachetées de jaune, ouvertes en étoile , une fois jlus grandes que celles de Ia pre- mière. Les écailles spathacées dans cette espèce ne dépassent pas les fleurs. Lieu. Les Îles Bermudes. Y. *3.B. striée, S. str'atum, Smirn. S. spicatum , Cav. S. reti= culaium , Bot. Cult., ed. 1. Moræa serlata, JacQ. Tiges de 2 pieds, droites ou légerement arquées, anguleuses, rameuses , et ailées par leurs feuilles et leurs spathes décurrens. Feuilles ensiformes, assez larges, sillonnées , plus courtes que les tiges et glauques. Fleurs nombreuses, assez grandes relative- ment aux espèces ci-dessus, d’un jaune pâle avec des lignes d’un pouryre brun en-dessous, un peu ventrues à leur base , dispo sées en espèce d’ombelles sessiles qui terminent les rameaux. Ceux-ci naissent d’une feuille spathiforme, s’alongentetserami- fient. Chaque fleur est pédonculée, et sort d’un spathe mem- braneux, mince et transparent. Quand cette plante estsans fleur on la prendroit pour une iris. Lieu. . ... "E. FT: tout l’ete. 4... B. nerveuse, S. palmifolium, Wizzp.S. latifolium , H. K. $. racemosum , PERSOON. Racine bulbeuse. Feuilles larges, nerveuses, ensiformes et plissées. Tige de deux pieds, comprimée et rameuse. Fleurs blanches , petites et nombreuses. Lieu. Les Indes occid. w%. FI. en juin—août. 5. B. roulée, $. convolutum, Re». , liliacées. Feuilles radicales, ensiformes, engaïînées à leur base, poin- lues , un peu glauques, ordinairement plus longues que la tige. Fige simple, de 6 à 10 centimetres, portant à son sommet 4 fleurs jaunes, plus grandes que celle des autres espèces de ce genre, chacune enveloppée d’un spathe qui s'ouvre et fait paroître la: fleur pédicellée. Corolle en roue , à 6 divisiors qui se roulenten dessus peu detemps apres l’épanouissement, Filets, anthères et sti;mates jaunes. Capsule trigone. Lieu. Le Cap. w. F1. à la fin du printemps. 290 CLASSE III, ORDRE VII 6. BenmMuDIENNE élégante, S. elesans, Wizuo., Ren. Moræa elegans, Jaco. Tige un peu courbee » Simple, sole écailleuse à sa base , garnie dans sa partie moyenne d’une feuille ensiforme , pointue, glabre, droite, plus longue que la tige. Fleur ordinaï- rement schtaire; les autres avortant souvent; assez grande, jaune , marquée de taches verdâtres ou pourpres, pédiculée. Lieu. Le Cap. w. * 7. B. des collines , S. collinum , Cav. diss. 6. Moræa collina, Tauxs., JAco. Cetle espece ressemble beaucoup à la précédente. Elle s’en distingue par une tige plus haute, par le nombre de ses fleurs et par leur grandeur. Tige d’un pied, droite, glabre et rameuse. Une seule feuille ensiforme, une fois plus haute que la tige ,striéeetglabre. Fleurs terminales, solitaires sur les rameaux. Corolles droites, carnées, rougesoujaunesavecune lignenoire,quelquefois d’un vert jaune. Lieu. Le Cap. %. Cult. Les 1'€ et 5° espèces sont ie pleine terre, les 2€, 5€, Ge et 7° d’orangerie, la 4° de serre chaude outempérée. Ces plantes aiment une terre douce, d’un bon fond et un peu humide. La premiére n’est pas const au froid. La troisième ‘périt dans les fortes gelées, sur-tout quand elle est dans une terre forte et D due ; mais elle se renouvelle à foison par les graines qu’elle à semées. On les multiplie en séparant leurs pieds en automne ou en février ou mars, ou par leurs graines semées au printemps, en pot,sur couche de chaleur modérée pour hâter leur germination. Vers le mois de juillet ou d’août on peut les repiquer en pépi- nière ou en place. Us. Ces plantes sont cultivées dans les jardins de végétaux étrangers. La première fait peu d’effet , et à peine la remarque t-on. La seconde est plus agréable par ses fleurs plus grandes et mieux ouvertes. La troisieme est la plus recommandable à cause de ses fleurs nombreuses, plus grandes que celles des autres espèces, et qui se succedent pendant près de trois mois. Les deux dernieres ne sont pas moins remarquables, LES IRIS. 297 Tigride, Tigridia. Cal. à tube court, à limbe grand, plane, à 6 parties, dont 5 ext. grandes et ovales, et 3 int. moindres, resserrées à leur onglet et sous leur sommet. Filamens’tout-à-fait réunis en un tube tres-long. 3 stigm. à 2 parties. *TicriDr à grandes fleurs. 7”. pavonra. Ferraria pavonia., Lin. Bulbe écailleuse et tubereuse. Feuilles ensilormes , droites, engainées, nerveuses, plissées, avec une pointe à leur som-— met. Tige de 2 pieds, feuillée, un peu articulée et rameuse. Fleurs assez grandes, à fond jaunätre et écarlate, tigrées de pourpre foncé. Les 3 div. int. beaucoup plus petites que les ext. formées et disposées comme celles des iris. Lamarck ayant décrit cette fleur sur le sec, n’a pu sans doute s’apercevoir que les fleurs ne sont pas solitaires. Elle fleurit tous Jes ans dans mon jardin. Le même spathe donne naïssance à 3 fleurs terminales quise succèdent de 6 jours en 8 jours; en outre les rameaux inférieurs en produisent aussi chacun une. Cette belle et singulière fleur, qui, lorsqu’elle est ouverte est plane et horizontale, en formant une sorte de tasse, est, pour ainsi dire, éphémère ; elle ne dure qu'environ 6 heures. Elle se referme ensuite en se flétrissant pour ne plus s'ouvrir. Lieu. Le Mexique. % . F1. en juillet. Cult. Serre tempérée. La même que celle de toutes les plantes bulbeuses de cetle température. Mult. par ses caïeux enlevés apres la chute des tiges et des feuilles, ou en hiver, et mis cha- cun dans un pot rempli de bonne terre légére. Comme cette plante ne pousse qu’au printemps, on peut la mettre sur les tablettes de la serre chaude. On la multiplie aussi abondamment par ses grammes. Îl faut de la chaleur pour la faire fleurir. Ferrare, Ferraria. Cal. à tube court et à limbe ouvert , à 6 parties ondulées. Fila- mens réunis à leur base. 5 sig. en capuchon. *1. FERRARE ondulée, F. undulata. F. punctata, PEersoon. 298 CLASSE 111, ORDRE VIil Racine tubéreuse. Feuilles droites , ensiformes , nerveuses ; strices, engainées. Tige d’un pied et dem et plus, feuillée, et à 2 ou 5 rameaux. Fleur solitaire au sommet des rameaux, d’un violet brun, blanchâtre, violette, frangée et ondulée en ses bords. Lieu. Le C ap. #. FL en avril. Cult. Orangerie ou serre ep ce. Cette plante a une végé- tation assez singulière. Le même tubercule ne pousse et ne fleurit que tous les deux ans. [l'est pendant plus d’une année dans le plus parfait repos. Quand on voit cette ferrare pousser tous les. ans , c’est qu'il se trouve dans le pot des caieux qui n’ont pas poussé dans la même année que le tubereule principal où d’autres caïeux. Même terre que la tigride. Mult. par ses caïeux , enlevés dans le temps de leur repos, et plantés dans des pots, sans qu’il soit besoin de les mettre dans une couche, parce qu’ils ne pousseront, quelque chose que lon fasse, qu’au printemps suivant. La fleur de cette plante est beaucoup moins grande que celle de la tigride; mais sa forme et sa couleur sont très- remarquables. Elle ne dure épanouie que peu: d heures, et se ferme ensuite comme celle de la précédente. *o. FERRARE mineure, F. minor, Persoon. F. ferrariola, Wizzo. Moræa ferrariola, JacQ. Tige simple, feuilles engaînantes, ensiformes, tres-étroites. Fleurs terminales; onglets des divisions verts en-dehors, strics de violet noir en-dedans. Les pétales plus étroits , sans taclies , les plus larges d’un vert jaunâtre, avec des stries et des: points violets. Lieu. Le Cap. Y. Cult. La même que celle de la première: Vieusseuxie, Fieusseuxia, DErcannoLre, LAROCHE, Hourruy. * Le caractere de ce genre est composé de celüi des bermu- diennes et de celui des iris. Trois étamines réunies le rappor- tent aux bermudiennes ; trois stigmates le rapprochent des 1ris. | | LES TRIS. 299 Ce genre fait donc le passage naturel de la première section de la famille des iris à la seconde. Vigusseuxir àtachesbleues, 7ieusseuxiaglaucopis, Renouté, liliacées. Muséum , Annales. Tige droite, simple , garnie à sa base d’une seule feuille li- néaire, pointue, aussi longue que la tige, et de deux ou trois autres plus petites, en forme d’écailles , situées au-dessus de la principale fleur , au nombre de deux terminales , sortant l’une après l’autre d’un spathe pédicellé. Corolle ou calice à 6 divi- sions ; les 3 extérieures plus grandes, blanches , avec une tache d’un beau bleu à sa base; les 3 intérieures petites, droites , di- visées à leur sommet en 3 pointes aiguës. Trois stigmates pé- taloïdes divisés en deux lobes pointus et dentelés sur leurs bords. Lieu. Le Cap. %. Fleurit à la fin du printemps. Cult. Celle des ixies. M. Decandolle réunit à ce nouveau genre les plantes sui- vantes : Iris tripetala. * Iris: Martinicensis. Fris pavonia. Pris edulis | seu Morœa fusgax. = IT. Etamines à filets distincts. Iris, /ris. Cal. régulier , à tube oblong, de la longueur de l’ovaire, à limbe grand , à six parties, dont 3 alt. droites, et 3 alt. réfléchies , barbues ou sans barbes,, staminifere à leur base. Style court. 3 stigmates pétaloïdes , oblongs,, grands, inclinés, sur les éta- mines, marqués d’un sillon longitudinal, nectarifère et bordé. Divisions calicinalesréfléchies , avec une raie velue ou barbue. Obs. Toutes les feuilles des iris, à l'exception des dernières espèces, sont ensrformes, disiiques, engainées à leur base. Les fleurs sont toutes terminales , et toutes les especessont Y. 300 CLASSE 111, ORDRE Yltte r. leurs barbues ou avec une raie velue. UE 1 de Suse, I. Susiana. Feuilles moins longues que la tige, qui a 2 pieds, et est uni flore. Fleurs très-grandes , d’un brun foncé avec des veines pourpres. Lieu. Le Levant. #.Fl. en mars et avril. * 2. I. de Florence , I. Florentina. Feuilles beaucoup moins hautes que la tige, larges et glauques. Tige de deux pieds. 2 fleurs sessiles , blanches , grandes et d’une odeur agréable, légèrement veinées de jaune à leur base. . Lieu. L’Europe mérid. FI. en juin. #3. I. germanique , Z. Germanica. Feuilles larges , moins longues que la tige. Tige de 3 pieds. Fleurs au nombre de 3 à6 , grandes, d’un pourpre violet ou bleu foncé. Poils jaunâtres. ; Lieu. L'Allemagne , les vieux murs. FI. en juin. L'espèce à fleurs pâles de Lamarck , Z. pallida , pallide cæ- rulea, Wizup, n’est bien décidément qu’une légere variété de la précédente. En voici la preuve. J’avois cette espèce à fleurs pâles depuis long-temps dans mon jardin ; obligé de l’ôter de son an- cienne place , je l’ai mise à côté de l'iris germanique , à fleurs d’un violet foncé ; l’année suivante elles ont conservé chacune leurs couleurs ; mais l’année d’apres toutes mes iris germani- ques , à fleurs violettes ou bleu foncé , ont changé leur couleur en celle de l'iris à fleurs pâles. Cette variété accidentelle a sa tige plus élevée que l'iris à fleurs violettes. 4. I. pâle, T. lurida. Tige ; lus haute que les feuilles et multiflore. Les 3 div. ext. d’un pourpre noïrâtre , avec des raies et la barbe jaune. Les int. un peu plus courtes, avec la lame pourpre, et l'onglet d’un jaune sale. Stigmates de cette mème nuance pourpres à leur sommet. Aiton regarde cette espèce comme pouvant être une variété de la suivante , mais inodore. Lieu. L'Europe mérid. FI. en avril. LES ILnIE. 301 * 5. I. à odeur de sureau , . sambucina. Tige plus élevée que les feuilles, de 3 à { pieds , terminée par plusieurs fleurs. Lies 3 div. ext. sont réfléchies, échancrées , violettes et veinées dans leur milieu. Les div. int. redressées , pâles avec une teinte bleuäâtre ; les sigmates dentés. Lieu. I. FI. en juin. #6. I. jaune sale, I. squalens. Fris variegata , JacQ. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Les 3 div. réfléchies sont moins planes. Les int. droites ; les stigmates d'un jaune livide. La fleur entière jaunätre. Lieu. Id. F1. id. * 7.1. panachée , I. variegata. Feuilles presque de la lon gaenE de la üge. Fleurs blanches, pourpres à son sommet , veinées de lignes d’un pourpre CE 7 stigmates jaunes. Lieu. La Hongrie. FI. en juin. * 8. I. des deux saisons , I. biflora. Tige plus courte que les feuilles, portant 2 ou 3 fleurs vio- lettes, non échancrées , dont 5 div. ont une raie blanchätre., et sont veinées de blanc. Lieu. Le Portugal. FI. en avril et mai. Elle fleurit 2 fois l’année. 9. I. plissée , Z. plicata, Lam. Tige beaucoup plus élevée que les feuilles et mulüflore. Fleurs médiocres , variées de blanc et de violet, et veinées à leur base de pourpre foncé. Leur partie moyenne est blanchûtre. Les div. ondulées et plissées. Lieu.... Les fleurs ont une odeur agréable. 10. [. àatige nue, Z. nudicaulis , Lam. J. aphylla , Tauxs. Deux ou 3 tiges s’élévent de la racine , à côté des feuilles et non de leur centre. Les fleurs sont grandes, pourpres , uni= colores. Les div. ext. entières , les 3 int. droites, aussi grandes que les autres. | Lieu.... Fl. en mai. * 11. I. d'Hollande ; I. Svertir, H. P. Law. Tige de 8 à 10 pouces , plus haute que les feuilles. Termi- aée par 3 fleurs blanches , avec de petites raies purpurimes. 502 CLASSE 111, ORDRE Ville Les lames ondulées et rephiées , la raie barbue , faunâtre. Les stigmates d’un pourpre clair. Lieu... FI 1d. La racine est aromatique. * 12. Iris à crête, L. cristata. Racine rampante. Tige comprimée , très-basse , de la lon- gueur des feuilles. Les div, ext. entières , bleues , avec leur mi- lieu jaune , et au lieu de barbe , à crèles longitudinales et on- dulées. Les int. tout-à-fait bleues. Les stigm. d’un bleu pâle. Lieu. L’Amériq. sept. FI. en mai. * 15. Î. jaunâtre, L. lutescens , Lam. fris pumila, varietas , Lix. Tige de 7 à 8 pouces, plus haute que les feuilles, portant une fleur d’un jaune pâle et veinée de rouge brun , sur-tout aux onglets des div. int. Le tube n’est point saillant hors du spathe. Lieu. La France. F1. en mai. #14. I. naine, Î. purnila. | Tige de 4 à5 pouces, à-reu-près de la longueur des feuilles. Fleurs solitaires, de couleur violet, ou autre, selon les va riétés. Le tube saillant hors du spathe. Tariéiés. 1. à fleur Pourpr à fleur d’un ie foncé. fleur pourpre bleuître. fleur rouge. TE à fleur pâle ou blanche. nur oh = a tige tres-courte. £ieu. La France mérid., l'Autriche. F1. en avril. 15. TI. dichotome, 7 oi Tige plus longue que Îles feuilles, paniculée ,; à rameaux ait. d , à 2 où { fleurs. Fleurs petites , d’un pourpre vif. Les barbes sont composées de poils extrêmement petits. Lieu. La Sibérie. FI. en août. : #16. 1. à 3 pointes, Z tr'cuspidata , TI. tricuspis, Tauxws. Une seule feuille finéaire , longue. Tige presque biflore. Les div. alternes trifides. Corolle variée de blanc, de jaune et de pourpre. Lieu, Le Cap. 5. Fl en juin. LES IRIS 9303 17. L. ciliée, TJ. ciliata. Feuilles ensiformes, cilices, ondulées. Les divisions des fleurs alternes , ovales. Lieu. Id. #.F1. 17 bis. I. odorantes, Z. odoratissima , JacQ. I. flavissima , Pers. Feuilles ensiformes , d’un à 2 pieds, pointues et glauques. Tige de 2 pieds , cylindrique, glauque, portant à son sommet beaucoup de fleurs sessiles, grandes, tres-belles, bleues et d’une odeur suave, Lieu... 2. Fleurs nues, sans barbe ou sans raie velue. * 18. I. des marais , Î. pseudo-acorus , glayeul des marais. Feuilles droites et de la hauteur de la tige. Tige de 3 pieds, fléchie en zig-zag , portant 3 ou 4 fleurs d’un beau jaune. Lieu. Les marais, Ind. F1. en juin. Varicté. 1. de Lemonnier , I. Monnieri , Re». Cette iris a les plus grands rapports avec la précédente. Elle n’en differe que par ses pétales intérieurs qui sont plus courts que les stigmates. Cette circonstance a déterminé M. Redoute à la considérer comme une espèce. Elle est originaire du Le- vant, et elle portoit le nom d’iris de Rhodes. * 19. L. féude, L fœtida. Fætidissima , Lin. Glayeul puant, vulg. = Feuilles d’un vert tres-foncé , assez larges, fétides. Tige de _2 pieds , avec un angle , terminée par des fleurs de moyenne grandeur , d’un bleu obscur, jaunâtres à leur base, avec des veines violettes. Les onglets plissés et rides. Cette espece a l’odeur d’un gigot rôti. On l’appelle pour cela | Vulg. inis gigot. Lieu. La France. FI. en éte. | * Variété à feuilles panachées de blanc. Elle est moins haute | que l’espece et moins rustique. Cette différence est assez ordi+ | naire parmi les plantes panachées qui , la plupart , ne le sont | que par maladie ou défaut de forces dans leurs organes. 304 | CLASSE HIT, ORDRE. VALI, * 20. Iris de Sibérie ou des prés , I. Sibirica , I. pratensis. Feuilles droites, étroites, linéaires. Tiges de 4 pieds, cylind. , terminées par plusieurs fleurs d’un beau bleu, veinées de violet sur un fond blanc. Lieu. La Sibérie, la France. F1. en mai ét juin. * Variete à fleurs semi-doubles. *or.l. variée, Z. versicolor. | Tige d’un pied et demi, portant 2 ou 3 fleurs moyennes, variées de jaune, de blanc, de rouge, et veinées de violet. Les div. droites, d’un pourpre bleuâtre. Ceite ‘espèce est jolie. Lieu. L'Amérique sept. Fl en mai et jun 22. Î. de Virninfe, I. VWiroinica. Tige d’un pied, comprimée, nant, portant des fleurs Hunolitees dont l'ovaire est trigone: Lieu. L’Amérique sept. FI. en juin. * 923. I. de la Martinique. Z. Martinicensis , vieusseuxia, Dr- CAND. ; Tige de deux pieds, plus haute que les feuilles, qui sont assez longues et tres-étroites. Fleurs petites, jaunes; chaque div. chargée d’une fossette glanduleuse et noirâtre à sa base. Lieu. La Martinique , l’île de Sainte-Lucie. FI. en juin. *24. I. spatulée , I. spathula, Lamarck. Æ Spuria, Lan. Tige d’un pied , un peu comprimée et garnie de feuilles enflées et spathacées. Fleurs bleues , grandes. Les div. ext. terminées par une sorte d’appendice arrondie, qui leur donne la forme d’une spathule ; elles sont veinées de bleu et de violet sur un fond jaunêtre. Ovaire hexagone. Lieu. La France mérid. F1. en juillet. * 925. [. ocrée, 1. ochroleuca. Tiges plus hautes que les feuilles , un peu fléchies , et com- primées. Feurs d’un jaune sale. Ovaire hexagone, Feuilles glau- ques. Lieu. Le Levant. Fl. en juin. Cette espèce a des rapports avec la précédente ; mais elle est plus haute etses fleurs sont d’une autre couleur. * 26. L. à longues feuilles, L' 7 H. K. Pazras, LES IRIS. 30b Tige un peu plus haute que les feuilles, légerement an- guleuse , de 3 pieds au moins de hauteur, portant à son som met trois ou quatre grandes fleurs d’un blanc pur. Feuilles presque de la longueur de la tige , tres-engaînées , pointues , d’un vert glauque. Ovaire hexagone. Cette espèce ne differe guëre de l’inis orientale. Les 3 divi- sions supérieures sont , dans leur milieu, rayées de jaune pâle. Les inférieures , plus longues , sont spatulées , jaunes sous les, stigmates et au milieu dela partie arrondie. Lamarck fait de cette espece un variété de l’éris ochroleuca. Lieu. La Sibérie. F1. en juillet — sept. * 27. I. graminée , I. graminea. Feuilles linéaires, étroites , presque plissées, foibles, pen- chées dans leur partie supérieure , deux fois plus longues que la tige. Tiges de 6 pouces , comprimées, tranchantes, portant deux fleurs violettes, mêlées de bleu et de pourpre. Ovaire hexagone. Lieu. L’Autriche. F1. en mai et juin. * 28. I. printanière , I. verna. Feuilles linéaires , étroites, graminées , de 9 pouces. Tige moins haute , portant une fleur d’un pourpre bleuâtre et pana- chée. Lieu. L'Amérique sept. F1 en avril et mai. 3. Feuilles canaliculées , jonciformes. * 20. I. bulbeuse , 7. x?phium. Bulbe pointue. Feuilles rad. linéaires, subulées, canalicu- lées , striées. Tige de 8 pouces à un pied et demi , selon les variétés, feuillée, portant à son sommet une ou deux grandes fleurs ord. d’un violet foncé , varié de bleu et de jaune. Les stig= mates grands et bifides. Lieu. Le Portugal. FI. en juin. * Variétés tres-nombreuses dans les nuances de rouge, de bleu et de violet, et panachées. _ * Vanicté plus distincte et plus élevée, de 2 pieds de haut; | Jes div. des fleurs très-étroites. Elle produit des sous-variétés, IT, 20 306 CLASSE 111, ORDRE ViIlte blanches et jaunes , grises , d’un bleu céleste, blanches et rou- ges, etc. Cette variété est, je crois , le xiphium angustifo- dium flore vario de Tournefort , et le riphium vulgare de Mi- ler , qui le distingue avec raison du précédent. Ses feuilles sont plus longues, plus étroites et d’un vert glauque , et ses fleurs sont d’une dimension plus petite. * 50. Iris double bulbe, £. sisyrinchiun. Deux bulbes l’une sur l’autre, recouvertes d’une tunique. Feuilles linéaires, canaliculées , foibles , penchées sur la terre. Tige de 5 à 7 pouces, terminée par une fleur d’un violet bleuâtre, avec une tachefaune mêlée de blanc sur les 5 div. ext. Lieu. Xd. FI. en mai. % 571.1. de Perse, 1. Persica. Racine bulbeuse. 5 ou 6 feuilles lin. eanaliculées, droites , glauques , distiques, qui s’alongent apres la floraison. Fleur presque sessile , radicale , solitaire , assez grande , d’un bleu irès-pâle. Les div. intérieures blanches et petites ; les 5 autres grandes, avec une raie jaune dans leur milieu , et une tache violette à leur sommet. Les stigmates grands. Lieu. La Perse. Fil. en mars , et dans une serre en février. * 39. 1. tubéreuse , JL. tuberosa. i Deux ou 3 tubérosités en forme de digitations. Feuilles lin. , canaliculées, tétragones, d’un pied et demi. Tige de 7 à 10 pouces, portant une fleur terminale, verdâtre ; les lames des div. ext. d’un pourpre noirâtre , velouté. Lieu. Le Levant. Fleurit en mars et avril. 553. I. visqueuse , Î. biluminosa. Feuilles linéaires,en spirale. Tige visqueuse. Odeur de bitume, Lieu. Le Cap. w.F1. Cult. La culture des Iris est bien plus aisée à indiquer que . {a description des espèces n’est facile à faire. Excepté la 23, qui est de serre chaude, et dont la culture est la même que celle de la tigride ou des dragoniers , et les 16, 17 et 52, qui sont d’orangerie, et qui se cultivent comme les ixies , les autres espèces sont de pleineterreet sont toutes rustiques, à la réserve de la premiere et seconde, à qui 1l faut une exposition plus chaude, et quelques soins dans les pays septentrionaux. En général ces “AO LES TRI Ss : * 307 plantes se plaisent dans les terres douces et un peu fraîches, et jusqu’à la 20° espèce, se mulüplient facilement par la séparation de leurs pieds, en automne ou en février. Les 5 dernieres sé propagent par leurs bulbes dont elles ne sont point avares. On peut laisser celles-ci pendant 3 ou 3 ans en terre ; mais au bout de ce temps , il est bon de les en ôter lorsque leurs feuilles sont fanées , pour enlever leurs caïeux qui, dans les belles variétés, les altérent, pour leur donner une nouvelle terre , et les mul- tiplier si on en a besoin. L’espèce 29 vient dans presque tous les bons terrains ; mais il faut à ses variétés une terre plus subs— tantielle, un peu plus chaude et plus légère. L’iris de Perse est aussi dans le même cas. On obtient les iris par leurs graines semées en plate-bande ou en terrine. L’iris de Suse, espèce r'e , plus délicate que les autres , et qui ne fleurit qu'avec quelques soins, doit se cultiver comme les ixies , glayeuls, etc. , dans le châssis où l’on met les plantes bul= beuses d’orangerie ou moins rustiques que les autres. Elle passe hiver dans un pot rempli de terre de bruyere avec du sable dans le fond , pour laisser échapper l’humidité qui lui est préjudicia= ble. Au mois de mars ou d’avril on retire sa motte de son vasé pour la planter contre un mur ou sur un ados , exposé au midi , en la préservant des vents froids du printemps , par le moyen d’une cloche. De cette manière , et suivant M. Delleville, amas teur à Arras, elle fleurit tous les ans. L’iris de Florence vient dans la plupart des pays de la France en plein air; mais dans son nord elle est sujette à périr par le froid , sur-tout dans certaines situations trop ouvertes. Si dans ces derniers on en met des pieds en pleime terre , il est prudent d’en avoir aussi en vases, Us. Presque toutes les iris font un tres-bel effet dans les jardins . Jorsqu’elles sont en fleur. Elles contribuent à leur décoration dan le printemps et l’été. Quelques espèces orneront agréablement les bords d’un ruisseau et les lieux frais. L’iris de Sibérie pro duit des gerbes tres-agréables à la vue. Celle de Perse unit à sa couleur tendre la précocité , qualité précieuse après les frimats de l’hiver. Les variétés de l'iris bulbeuse ont un aspect tout-à-fait distingué. Il s’en trouve de charmantes par leurs couleurs vive:: 305. CLASSE ÏI1, ORDRE VIll La racine de l’iris de Florence a une odeur de violette qui se conserve trèes-long-temps. Elle entre dans les parfums ; et esé employée en médecine comme purgative et incisive. À l’exté- rieur elle est détersive et sternutatoire. La racine de l'iris ger- manique est un purgatif hydragogue , mais violent , lorsqu'elle est fraîche : seche elle l’est beaucoup moins. C’est avec sa fleur fraîche qu’on prépare le vert d’iis employé dans la pein- ture en détrempe. La racine sèche de la 3e espèce est tres-odo- rante en Barbarie. Il paroît même , selon Desfontaines, qu’elle l’est plus que celle de l'iris de Florence , tirée de ce pays. Autres Iris cultivées. 54. Iris scorpienne , Î. scorpioiïdes, Desront., Repouré. JL microptera , Lam. , illust. sect. 2 et 3. Espèce bulbeuse qui donne naissance à plusieurs radicules de la grosseur du petit doigt. Feuilles nombreuses , canaliculées , d’un vert gai en-dessus , glauques en-dessous par des poils cou-- chés. Tige tres-courte, cachée sous les feuilles , portant un spathe dans lequel sont trois fleurs d’un beau bleu qui s’épanouissent - successivement. Capsule trigone. Lieu. Les environs d'Alger. #. Fleurit en hiver. Cult. Pleine terre pour la France méridionale. Orangerie pour son nord. Cette espèce mérite d’être cultivée , tant à cause de sa fleur, que de l’époque de sa floraison. *55. I. œil-de-paon , I. pavonia , Lamarcrk, CuRT. mag. Vrieusseuxia, DEcAND., sect. 2 et 3. Tige d’un pied, simple, cylindrique. Feuilles linéaires , striées. Fleurs ordinairement géminées , terminales, d’un beau blanc, selon Curtis, d’un jaune orangé suivant Lamarck, avec des points noirs à la base des plus grandes divisions, au-dessus des- quelles se trouve une tache d’un beau bleu, en cœur et entou- rée d’un noir velouté. Lieu. Le Cap. %. _*36.L. frangée, J. fimbriaia, VENTENAT. Î. chinensis, Curtis, mag. sect. 1, Moræa jimbriaia. Bot, cult. LES IRIS. 309 Feuilles distiques , de,16 à 20 pouces de longueur , striées, tresglabres, luisantes-d’un côté, un peu glauques de l’autre. Du milieu de ces feuilles s’éleve une hampe ou tige enfermée d’abord dans un spathe , qui s’alonge et se développe en un panicule de deux pieds et plus de hauteur. Ce panicule est for- mé de plusieurs pédoncules alternes et distans qui soutiennent chacun 2 à 3 fleurs pédicellées , naissant d’un spathe particulier. La fleur est tubulée , à 6 divisions , dont 5 courtes et tronquées à leur sommet , et trois plus grandes, arrondies, un peu bifides. Toute la fleur est d’un bleu pâle. Les 3 plus grandes divisions ont leurs bords finement dentes et deux sillons longitudinaux, avec une arête saillante , d’un jaune safrané et entourés de points violets. Les 3 stigmates pétaliformes sont profondément bifides et élégamment frangés en leurs bords et vers leur sommet. La hampe porte 40 à 5o fleurs qui se succèdent pendant un assez long-temps. Lieu. La Chine. Y.F ju, au printemps. Cult. de ces deux espèces. Serre temperée ou orangerie. La seconde aime la chaleur et ne fleurit guere quand on ne la lui fournit pas. On la multiplie tres-aisément par ses œilletons qu’elle donne en abondance. Elle passe aussi en pleine terre. Cette plante est du plus joli aspect quand elle a beaucoup de fleurs. Elle orne les premiers jours du printemps. 37. Î. tenuifolia , sect. 2 et 3. Feuilles fliformes, Tube filiforme. Fleurs géminees, vu : odorantes. Lieu. La Daurie. %. 58. I. arenaria. Lieu. La Hongrie. Pleineterre. 69. I. acris. Lieu. La Sibérie. Id. 40. I. maxima. Lieu. Xd. Id. Hort, angl. 41. I. sanguinea. Lieu. I. Id. 42. L villosa. Lieu. Le Cap. Orangerie. 310 CLASSE III, ORDRE VIll. 45. Tnrs edulis, Moræa fugax, Lan. , sect. 2 et 3. ; Feuilles linéaires, glabres, pendantes. Tige glabre, multifloré. , Lieu. Le Cap. Or. 44. TI. tripetala , Lax., sect. 1 et 3. Feuilles linéaires. Tige plus longue, uniflore. Divisions alter nes en alène. Fleurs bleues, violettes ou carnées, Pers. Lieu. Le Cap. Or. Obs. Il ÿ a une si petite différence entre les iris et les morées qu’on pourroit supprimer ce dernier gene si le prenuer n "étoit pas aussi fourni d’especes. Aristée , Aristea. 6 divisions calicinales ou 6 pétales. Style penché. Stigmate en _ entonnoir. Caps. infére , polysperme. Caractère de Schreber. % 1. ArtsTée bleue, 4. cyanea, H. K. fxia Africana , Lin. , Mirrer. Moræa aristea , Lam. Bot. cult. Feuilles radicales , ensiformes , presque graminées , striées ; celles de la tige membraneuses. Tige de 6 à 8 pouces, plus haute que les feuilles, avec deux angles. Fleurs solitaires sur leurs pédoncules, formant des têtes terminales. 2. À. majeure, À. major, Avr. Morœa Africana, Las. | Cetie espèce est d’une plus grande dimension que la précé- dente. Ses feuilles radicales , ensiformes, ont deux à trois pieds. Les tiges s'élèvent encore davantage; elles portent un spathe au sommet duquel naît un épi de fleurs qui s’alonge et se ter— mine par un autre beaucoup plus long, qui soutient beaucoup de fleurs d’un bleu d’indigo , à 6 divisions. Lieu. Le Cap. +. Cult. Serre tempérée. Ces plantes demandent une bonne _terre ou la terre de bruyère. Elles sont un peu délicates. La première sur-tout n’est pas d’une conservation facile ; je lai. perdue sans en savoir la cause. On feroit bien, je crois , et ainsi que l'indique M. Delaunay dans son Bon Jardinier, de leur donner la culture des ixies, ou du moins de les mettre dans une couche tempérée et sous châssis. On les multiplie aisément pe leurs œilletons. 17 CN LES IRIS. Morce, Moræa. Cal. à tube court , à limbe ouvert, à 6 part. égales , dont 3 plus ouvertes, barbues ou sans barbes intérieurement , staminiferes à leur base. Style simple. 3. stigm. pétaloïdes, bifides, inch- nés sur les étamines. Y 1. More à grandes fleurs, M. virgata , Lin. Moræa juncea, Mrrrer. Moræa tripetala, Waizo., 8. Lin. L plumaria ; Pers., THuns. Racine bulbeuse , feuilles linéaires, un peu étroites, canali- culées. Tige d’un pied, portant des fleurs blanchätres ou bleuä- tres, avec une tache jaunâtre et une raie barbue. Variété à fleurs moins grandes. Lieu. Le Cap. %.Fl. en mai. #2. M. iridiforme , M. éridioides , Wizxv. FE. ortentalis, Persoon ? n°. 27, THuns. Tige d’un pied. Feuilles ensiformes. Fleurs terminales ord, sol. , blanches , avec une tache jaune sur 3 des divisions. Lieu. Le Levant. %. FI. en mai et juin. * 3. M. de Chine, M. Sinensis. Ixia Sinensis, Lin. , H, K. MT. Sinensis, Wirzp. Belamcanda chinensis, Renourk. Tige creuse, d’un pied et demi. Feuilles longues, ensiformes. Fleurs péd. , terminales, en ombelle, d’un jaune pourpré, avec des taches rouges. Lieu. La Chine. %. FI. en juin et juillet. * 4. M. demi-deuil , M. lugens. Moræa melaleuca, Tauxs.; Win. Feuilles rad. nombreuses, lin., ensiformes , courbees. en faux. Tige nue, terminée par une ou deux fleurs dont les 3 es à leur base, pourpres à leur sommet, et à leur base et noires à leur sommet. Les À div. ext. sont bl jes 3 autres bla stgm. pourpres. Lieu. Le Cap. %. FI. Ÿ 5. Morée à longue gaîne. Moræa vaginata , RenouTé, lilia- cées. Moræa northiana., Hort. Lond. Apr. {ris northiana ; Prrsoon. 512» CLASSE III, ORDRE VII Cette morée se distingue de ses congéneres par sa hampe enfermée dans toute sa longueur par une feuille qui la sur- passe. Feuilles radicales engaînées à la maniere de celles des iris , pointues, d’un vert foncé. Tige engaînée dans la feuille supérieure , portant 2 fleurs droites, à G divisions inégales ; les 3 extérieures d’un blanc de lait; les 3 intérieures tache- tées de blanc et de pourpre, redressées et courbées en-dessous. Trois stigmates pétaloïdes , petits et à deux divisions. Lieu. Le Cap. #. Fleurit au printemps. Les fleurs ne du- rent que 6 heures. 6. Morée négligée. M. sordescens. Jaco., REDOUTÉ, lilia- cées. Tige de 2 à 5 décimetres, glabre, garnie de feuilles lan céolées-linéaires , disposées en 2 étages. De Vaisselle de chaque feuille s’élevent des pédoncules aussi feuillés , qui donnent naïs- sance à des pedicules de même forme, dont chacun porte une fleur rougeâtre. Les 3 grandes diode sont marquées à leur base de 3 taches jaunes bordées de rouge. _ Lieu. Le Cap. % Cette plante fleurit successivement; mais il n’y a jamais qu’une fleur épanouie à la fois. Culi. Celle des ixies. Voy. à la fin de ce genre. La cinquième paroît un peu plus délicate. Us. Les morées méritent, par leurs fleurs de differentes nuances, une place parmi les plantes bulbeuses de serre , et elles ajouteront à la variété et à l’ornement, sur-tout dans le commencement du printemps. Ixie, Zria. Cal. àtube oblong ou court , à limbe camps Sügm. trifide. | 1. Îxe rose, JL. rosea, Lin., Minzer., HR Tige uniflore, nue, très-courte. Fleurs roses. Lieu. Le Cap. %. FL. en mai. * 2. I. bulbocode, J. bulbocodium, Lix., Wiruo. Bulbo- codium crocifolium. ; Tour. parties égales. LES IRIS. , 313 Feuilles lineaires, filiformes, réfléchies, à 2 sillons. Hampe plus courte, à rameaux uniflores. Fleurs petites, violettes ou purpurines , avec un onglet jaunâtre. 3 stigm. bifides. Variété à grandes fleurs. Lieu. La France mérid. , l'Italie , l'Espagne. . F1. en mars et avril. 5. [. à fleurs ramassées, Z. aulica, H. K. Feuilles ensiformes , planes , nerveuses et glabres. Fleurs en grappes. Les bractées entières. Lieu. Le Cap. #. FL. en avril. 4. T. bulbifere, Z. bulbifera, Lin., Mizrer., AnDr. Feuilles linéaires, ensiformes, striées, droites. Tige d’un pied et plus, droite, feuillée et fléchie. Fleurs assez grandes, d’un jaune pâle ou foncé, sess., alternes. Lieu. Le Cap. w. F1. en mai et juin. 5. I. barbue, I. artstata. Iria grandiflora, Repouré. Tige simple , droite, de 6 à 15 pouces. 4 à 5 feuilles i- néaires , aiguës, droites, à 5 nervures. Fleurs grandes, vio— lettes, 35 à 6 ensemble, unilatérales. Les spathes de la longueur du tube et lacérés. Lieu. Id. %. F1. en avril. Variété à fleurs carnées. 6. I. velue, TI. pilosa , H. K. Feuilles oblongues, lanc., pointues, velues, un peu plis- -sées , distiques Le tube égal au spathe. Fleur d’un rouge obscur. Lieu. Le Cap. %. FI. en août. 7. Î. flexueuse , I. flexuosa , H. K. ” Feuilles linéaires. Fleurs bleues, nombreuses , penchées , en grappe flexueuse. Tige inclinée. Lieu. Le Cap. %. FI. en mai. * 8. I. phalangére, L. polystachia. Ixia erecta, Wiun. I. incarnaia, ANDR. £. | Tige d’un pied et demi , feuillées inférieurement. Feuilles linéaires , ensiformes , planes, droites. Fleurs petites , alt., sess. , en épis lâches et term. , blanches , rayées de rose ou presque pourpres. Lieu. I. %.Fl. en mai et juin. 314 CLASSE III, ORDRE VIli. 9. [xx1E à longues fleurs , I. Jongiflora, H.K. Gladiolus lon- giflorus , Lin. Feuilles ensiformes, linéaires, droites. Fleurs jaunâtres, à tube filiforme très-long, mince et rougeâtre , disposées en épi ter- minal. Lieu. Id. #%. FIL en avril—juin. 10. Ï. plantaginée, I. plantagina , H. K. Gladrolus alopecu- roïdes, Lix. Txie à feuilles d’oignon, iria cepacea, Renouré. Tige d’un pied. Feuilles linéaires. Fleurs petites | nombreu- ses , d’un bleu clair , sess. , en épi serré, imbricé et distique. Lieu. Id. %. FI. en juin et juillet 11.1. à fleurs de scille , I. scillaris , Lan. I. secunda , Tauns. ; Larocne: Tige droite , de 10 à 12 pouces. Feuilles ensiformes, droites , à 4 à 5 nervures, beaucoup plus courtes que la tige. Fleurs nombreuses , alt , sess. , petites , d’un pourpre violet , ouvertes en étoile , en long épi term. Lieu. I. %.FI. en janvier. 22. [. bordée, /. marginata, H. K. Gladiolus marginatus, Lix- Feuilles ensiformes , nerveuses , à bords épais et cartilagi- neux. Tige terminée par plusieurs épis serrés , dont le tube est courbé et les stigm. bifides. Lieu. Id. FI. en juin. 15. L. à fleur ouverte , Z. patens , H. K. Feuilles un peu ensiformes et glabres. Fleurs en grappe ter minale. Les calices campanulés et ouverts ; ses div.alt. , étroiles. Les filamens droits. Lieu. Id. #. EL. en avril. di * 14.1. maculée, I. maculata. 4 Tige droite, d’un pied , souvent rameuse. Feuilles ensifor- mes , droites. Fleurs alternes , sess. , rapprochées , en épi court et term. ÆFariétés. 1. à fleurs] fice et pourpres au sommet. fleurs variées de blanc et de jaune. we SE 3. à fleurs violettes. 4. à fleurs d’un rouge pourpre. Lieu. I. Y. FL en ma'et jun. LES T1Rn1S. | VOS 15. I. brüée, Z. deusta , H. K. Feuilles lanc. ; pointues, planes, nerveuses. Tige simple. Fleurs distantes , d’un jaune fauve , avec une tache d’un rouge noirâtre sur les div. ext. Affinité avec la suivante. Lieu. Id. #. F1. en mai. #16. I. orange, I. crocata. Gladiolus crocatus , WenDEL , Pers. | Tige d’un pied, comprimée, un peu courbée, Feuilles en | rue Fleurs alt., souvent unilatérales , grandes, d’une {couleur orangée , d’une consistance mince et d’une couleur. | | pâle vers les onglets , disposées en épis terminaux. Lieu. Id. #. F1. id. Pariétés. 1. à fleurs päles, sans tache. 2. à fleurs orangées. Tube citron ; les 3 divisions extérieures päles , marquées d’unetache rouge. 3. à fleurs orangées. Les divisions marquées de 3 taches jaunes. 4. à fleurs rouges, fond pourpre , marquées de 3 taches en cœur et de 5 lignes alternes et fau— ves. 5. à fleurs orangées, avec 3 taches d’un brun noir. Ixia miniata , RenouTé. Cette espèce est très sujette à varier dans les couleurs. #17. [. d’un jaune sale , Z. squalida , H. K. Gladiolus lineatus, : CurT., REepourTe. Cette espèce , selon Aiïton, ne differe de la précédente que par les div. de ses fleurs plus étroites, plus luisantes et vei- nées. Leur couleur est d’un roux pâle. Ordinairement ses fleurs sont pâles, presque transparentes, marquées de veines noirâtres; elles sont au nombre de 7 à 8, sessiles , en épi simple et termi- nal. Cette espèce a de grands rapports avec la précédente. Lieu. Id. #. F1. id. +9. L crispée, L. crispa , Lan. , suppl. Feuilles linéaires, crispées. Fleurs alternes, en épi. Tube fihforme. Lieu. Le Cap. #. F1... 19; L. en faux , I. falcata, Lan., suppl. , JacQ. 916 CLASSE III, ORDRE VIII Feuilles ensiformes, en faux , refléchies , striées, plus courtes ! que la hampe qui est flexueuse et porte plusieurs épis de fleurs. Lieu. Id... w. F1... 20. Ix1e fleur de lys, ixia liliago , Renouré. Feuilles plus courtes que la tige, ensiformes. Tige d’un pied environ, droite et simple. Fleurs d’um blanc tirant sur le rouge, avec une tache violette, foncée au bas de chaque division- grandes , au nombre de 2 ou 5, disposées en épi. Lieu. Le Cap. #. FI. au printemps. 21. I. tricolore, ixia tricolor, RebouTÉ, CURT. Feuilles aussi longues que la tige qui est haute d’un pied et demi, simple et flexueuse. Fleurs grandes, d’un jaune ci- trin à la base des divisions , d’un pourpre brun vers le milieu , d’un rouge vif à leur sommet. Lieu. I. #. Fleurit id. 22. I. fiiforme, I. filiformis, VenTEnAT., Jard. Cels. Feuilles droites, ensiformes, pointues, striées, glabres et fermes. Tige grêle, portant à son sommet un épi composé de beaucoup de fleurs unilatérales, d’un rouge cramoisi , de 3 à 4 centimetres de diametre. Lieu. Le Cap. %. Fl. au printemps. 25. I. douteuse , I. dubia, Venrenar, Choix de plantes. Cette espece a des rapports marqués avec l’ixie droite, ixiæ erecta , et Vixie maculée , ixia maculata , et est pour ainsi dire leur intermédiaire. On pourroit , dit Ventenat, les réunir toutes trois sous le nom de nervosa, à cause de leurs feuilles, qui sont également nerveuses. Feuilles droites, contournées à leur sommet, pointues, ner- veuses, glabres. Tige droite, cylindrique, grêle, plus longue que les feuilles, portant à son sommet un épi penché, globu- leux, composé de 12 fleurs alternes, sessiles, d’un jaune doré, avec une tache pourpre à leur base, de 35 centimètres de dia- metre. Lieu. Le Cap. #. FL. au printemps. 24. TL rayée, L vireata, We. | 2 LES IRIS. 317 Feuilles trés-longues , linéaires. Tige cylindrique , rameuse » flexueuse, grêle. Fleurs jaunes , à long tube ; les divisions mar- quées au milieu d’une ligne verte. Lieu. Le Cap. #. 23. Ixre hérissée , Z. hirta, Tauxwe., Wizzp. Feuilles ensiformes , striées , hérissées de poils rudes au tou- cher. Tige droite, un peu flexueuse, quelquefois rameuse, de 2 décimetres. Fleurs sessiles , unilatérales, au nombre de 3 à 5, en épi penché, d’un pourpre bleuître. Lieu. Le Cap. Y. Cette espece a beaucoup de rapport à celles n° 8 et r1. #26. I. velue, Z. villosa, H. K... Wizuo. Feuilles oblongues-lancéolées , un peu plissées et velues. Tige de la longueur des feuilles. Fleurs d’un blanc bleuître, à limbe campanulé, dont le tube égale le spathe. Variétés. 1. Toutes les divisions de la corolle égales, d’un bleu foncé à fond écarlate. 2, Les divisions inégales , bleues, tachetces de blanc. Lieu. Le Cap. Y. 27. Ï. pourpre , 1. purpurea, Lam. | Cette espèce , qui abeaucoup de rapport avec l’ixie orangée, | a ses feuilles plus courtes , sa tige plus droite , simple , terminée | par un épi de fleurs alternes , sessiles ,| d’un rouge de feu ou | pourpre , aussi grandes que celles de l’ixie précédente. | Fariétés. 1. A fleurs pâles et le disque pourpre sans tache, | 2. À fleurs pourpres ; 5 divisions marquées d’une tache linéaire , jaune ; l’inférieure sans tacie. 3. Fleurs d’un pourpre foncé ; la division supe- rieure marquée d’une tache linéaire , jaune. 4. Fleurs tres-grandes , d’un pourpre foncé ; 5 divisions marquées d’une tache linéaire, jaune ; l’inférieure sans tache. $. Tige plus basse. Fleurs pâles , pourpres sur leur disque et sur leur dos. Les 3 divisions su— périeures marquées d’une tache linéaire, jaune ; les 3 inférieures sans tache, # 310 CLASSE III, ORDRE VIII. 28. Ix1e fleur d’anémone, I. anemoneflora, Wizip, Ré DOUTÉ , liliacées , JacQ. | Tige droite, grêle, simple. Feuilles engaïnantes, ensifor- mes , droites, linéaires, pointues. Fleurs d’un blanc jaunûâtre , avec un peu de jaune, droites , assez grandes , écartées , dispo- sées au nombre de 2 ou 3 en épi, au-dessous du sommet de la tige. » Lieu. Le Cap. #. FI. au commencement du printemps. 29. Ï. jaune et brune, Jxia fusco citrina , Desronr., Rep. liiacées. Jria capitata, Var. , ANDR. Bulbe petite. Radicules terminées par une petite bulbe, Tige droite , grêle, cylindrique. Feuilles droites, engainantes , en- siformes. Fleurs d’un jaune jonquille , avec une tache brune ; large et luisante , au nombre de 4 à 5 , rapprochées , sessiles, en épi terminal. Lieu. Le Cap. #.FL id . 50. I. en corymbe, I. corymbosa, Tauns., JacqQ. Espèce basse , de 4 à 5 pouces de hauteur. Feuilles lancéo— lées , crispées. Hampe à côte tranchante. Fleurs petites, bleues. Lieu. Le Cap. #. Culture des ixies, glayeuls, antholises, morées hypoxis ; du Cap. Excepté la seconde , que l’on peut mettre en pleine ter- re, toutes les autres ixies sont d’orangerie. Ces plantes deman- dent à être garanties de la plus petite gelée , à laquelle elles sont tres-sensibles, parce qu’elles entrent en végétauon Îa plupart en hiver. Cependant, par cette raison , elles doivent être placées aussi près des jours sur les tablettes des serres , afin qu’elles ne s’étiolent pas ou que la trop grande humidité ne leur soit pas préjudiciable. Il faut les arroser dans ceite saison , principalement lorsqu’elles poussent ; mais les arrosemens doi- vent être toujours modérés et proportionnés à la température et à celle de la serre. La terre qui leur convient le mieux est la terre de bruyère pure, apres avoir mis auparavant , dans les fonds des pots , de petites pierres et du sable pour absorber : Phumidité stagnante , qui est tres-nuisible à ces plantes. On les multiplie par leurs caïieux qu’elles fournissent assez abon= LES IRIS. 319 damment , et qu’on enlève lorsque les feuilles et les tiges sont mortes , c’est-à-dire , en été. On met les plus forts séparément dans de petits pots et on les laisse à une exp. un peu ombragée jusqu’au mois d'octobre , qu’on les rentre dans laserre avec les autres plantes d’orangerie. Une bache ou un bon châssis où il ne gêle pas, leur est plus favorable qu’une serre. C’est ainsi qu’on cultive à la Malmaison et en Hollande ces petites plantes. Ces baches, faites en bois, sont remplies de terreau léger et sablon- neux de bruyère , sous lequel on aura eu l'attention de mettre un demi-pied environ de branchages ou de cailloux , pour donner passage à l’eau des arrosemens ou de la pluie quand les châssis à verres sont ouverts. On plante ,en septembre ou vers le mois d’octobre, les oignons de ces plantes dans le terreau de bruyere,en pots ou en pleine terre; et quand ke froid se fait sen- tir, on entoure l’extérieur de la bache d’un pied et demi ou deux pieds de litière bien tassée pour que le froid n’y pénetre pas. Dans les fortes gelées on met aussi de la paille ox des pail- lassons sur les chässis à verres. Dans les temps doux , on ouvre un peu les châssis pour en renouveler l’air, et si la bache n’étoit pas assez haute pour contenir les tiges, qui ne doivent pas tou- cher aux vitraux , on lui ajuste une hausse. Lorsque, vers le printemps, le froid n’est plus à craindre, on Ôôte entierement les châssis à verre ; Pon conduit alors ces plantes comme les au- tres, et l’on donne à chacune un tuteur pour soutenir leurs tiges et leurs fleurs. M. Delaunay, aussi distingué par ses connois- sances que par son amabilité , et à qui je présente 1c1 les senti- mens de reconnoissance que je lui dox , indique la même cui- ture dans son intéressant ouvrage, le Bon Jardinier, pour l’année 1807. Us. La plupart des ixies ont des fleurs agréables à voir; elles sont, ainsi que les antholises, d’autant plus intéressantes , qu'une grande partie fleurit de bonne heure. 320 CLASSE III, ORDRE VIIF Cipura, Auscer. Marica, Niro. Calice tubuleux à sa base , supère , à limbe à 6 parties, dont 3 intérieures alternes , rois fois plus petites. Trois étamines in- sérées sur le tube. Style épais, trigone. Stigmate à 3 lobes. . CIPURA paludosa. oo radicales graminées , ensiformes, engatnées , ner— veuses. Fleurs en épi terminant la hampe, blanches ou bleues, entourées de spathes. | Lieu. La Guyane. Y. Cult. Serre chaude. 2. C. S.—-Marica calyfornica. Hort. angl. Lieu. La Californie. #%. Fleurit en août. - Cult. Orangerie. Glayeul, Gladiolus. Calice infund. , à limbe inégal, à 2 levres supérieurement trifides , connivent ou ouvert ; inf. à 3 parties ou ouvertes. Etamines cachées sous la lèvre supérieure. Stigmate trifide. Semences tuniquées. * 1. GLAYEUL Commun, G. communis. Racine bulbeuse. Tige d’un pied et demi, simple , terminée par un épi unilatéral composé de fleurs assez grandes , distan- es , alt. , sess. , de couleur rouge ou blanche. Feuilles ensifor- mes , nerveuses. Lieu. La Fr. mérid. #. Fi. en juillet. * Variétés assez nombreuses dans les nuances du blanc, du rose ( an G. carneus ? ) et du rouge pourpre. Les fleurs de cetie derniere couleur, qui paroït étre la naturelle, sont toujours plus grandes , et les plantes qui les produisent plus fortes dans toutes leurs parties. 2. G. tubiflore , G. tubiflorus , JacQ. G. inclinatus, RepouTé. Feuilles linéaires , lanc. , velues , un peu plissées , plus lon- gues que ha tige. Tige velue, de 4 à 5 pouces. Fleurs sessiles, LES IRIS. 521 un peu unilatérales. Le tube filiforme , d’un blanc violet Les divisions d’un jaune pâle. Les 3 sup. réfléchies depuis le milieu , marquées à leur base d’une tache rouge, fourchue , et dans le milieu des latérales , d’une autre tache rouge, angu- leuse. Lieu. Le Cap. %. F1. en juin. *3. G. phissé, G. plicatus. Tige de 5 à 6 pouces, velue , feuillée , terminée par une grappe de fleurs sess., alt. , unilatérales , d’un violet clair , au nombre de 4 ou 5. Feuilles linéaires, assez larges , plissées et velues. Le tube beaucoup plus long que le spathe. Rapport aux ixles. Lieu. YA. #. FI. en mai et juin. 4. G. élevé. G. strictus , H. K. G. nervosus , LA. Feuilles id. Le tube des fleurs égal au spathe. Fleurs bleues, Variété à fleurs d’un pourpre pâle et le tube bleu. Lieu. Id. #.Fl. en juin. #5. G: bigarré, G. tristis. Feuilles rad. , longues , étroites , linéaires , sillonnées. Tige de 2 pieds, presque nue, portant à son sommet 2 à 4 fleurs jaunâtres , avec de pelits points pourpres qui forment, par leur disposition et leur nombre , des raies de cette couleur dans l’in- iérieur du calice. Lieu. Id. #. FI. en mai et juin. Variétés nombreuses. 6. G. à tige maculée, G. carinatus , H, K. G. ringens, Re- DOUTÉ ; AnDR. G. violaceus , PERS. Feuilles linéaires, carénées des deux côtés , glabres, plus longues que la tige. Tige d’un pied et demi. Fleurs dont les 3 div. sup. sont d’un violet pâle , et les 3 inf. plus étroites et jaunes. Le tube blanc. Odeur de violette. Lieu. Id. #. FIL. en mai. 7. G.bleu, G. blandus ; H. K. G. albidus, JaëQ. , Pers. Feuilles lin. , lanc., nerveuses, glabres. Fleurs en épi. Le tube comprimé, un peu courbé et d’un rouge pâle. La div. sup. aiguë , concave, réfléchie et d’un blanc carné. Les 2 la- térales ouvertes, carnées. Les 3 inf. lin. , lanc, , un peu réflé ITe 21 322 CLASSE III, ORDRE VIII. chies , d’un blanc carné, marquées dans leur milieu d’uns tache rouge , transversale. Lieu.Id. %. FI. en jum 8. GLayeuL à feuilles ctroites, G. angustus. G. undulatus, RenouTÉ.) | | Feuilles linéaires, glabres. Fleurs distantes, en épi. La div. sup. droite. Les stigniates spatulés et entiers. Lieu Id. %.Fl en mat et juin. Cette espece a deux variétés, l’une à fleurs blanches avec une raie purpurine sur chaque division. L’autre d’un blanc jaunä tre avec une raie d’un rouge sale. Le tube est toujours d’un rouge sanguin. 9. G. jaune, G. flavus ;, H. K. Monibretia securigera , Ben. Feuilles lanc. , ensiformes , planes. Fleurs entièrement d’un jaune foncé. L'entrée de la lèvre sup. à 3 lames onguiformes, perpendiculaires. Les bractées acuminées. Rapport au suivant. Lieu. Id. #. F1. en février et mars. M. Redouté, auteur du bel ouvrage sur les liliacées , a cru devoir faire un genre de cette espèce , à cause des lames ou oreilles verticales qui se trouvent sur les 3 divisions inférieures, ou à l’entrée de la levre supérieure. 10. G. cuivré , G. secur'ger, H. K. fria gladiolaris, Lam. Feuilles linéaires, ensiformes , planes. Les lames semblables à celles de la précédente. Fleurs jaunes. Les 3 div. sup. mar- quées d’une tache jaune bordée de rouge. Beaucoup de rap- ports au glayeul jaune. Lieu. Id. %.FL en mai. 11. G. à fleurs vertes, G. viridis, H. K. Feuilles ensiformes , glabres. Tige triangulaire ; les angles membraneux. Le limbe du calice ouvert et réfléchi. Les div. ext. marquées de stries pourpres. Lieu. Le Cap. %. FI. en juillet. 12. G. cripé, G. crispus. Feuilles crispées , lanc. , crénelées , ondulées. FI. unilatérales. Cal. droit, à limbe campanule. Le tube long et filiforme. Lieu. I. %. F1. 15. G. bicolore, G. bicolor, H.K. LES IRIS 323 Feuilles ensiformes , glabres. Fleurs ringentes, disposées en plusieurs épis. Les spathes barbus et déchirés. Lieu. Id. #. FI. en mars. #14. G. écarlate, G. cardinalis , Curr., Magaz. G. iri- difolius , Wizzo. [Vatsonia iridifolia , JacQ. Tige forte qui se divise en 3 branches. Feuilles ensiformes, strices , amplexicaules à leur base. FI. grandes , d’un bel écar- late ; les 3 pétales inf. marqués dans leur milieu d’une grande tache oblongue , blanche ; unilatérales , disposées en éris ter- minaux. Lieu. Le Cap. #. FI. en juillet et août. 15. G. en pointe, G. cuspidatus , JacQ., Rep., liliacées. G. bimaculatus, Lam., Encycl. Feuilles ensiformes , striées, engaînées , linéaires, glabres , plus courtes que la tige. Tige cylindrique , simple, cachée par les feuilles , terminée par un épi lâche, composé de 3 ou 4 fleurs couleur de chair, un peu rougeâtres à leur base, dont les divisions sont oblongues , aiguës , ondulées et égales. Au milieu des 3 divisions inférieures , se trouve une tache rouge en forme d’anneau , avec une auréole jaunâtre. Cette espece a plusieurs variétés. Lieu. Le Cap. #. FI au ne * 16. G. couleur de chair, G. carneus, Wizzp., REDOUTÉ,, liliacées. Cette espece a beaucoup de ressemblance avec les variétés du glayeul commun ; elle n’en diffère que par ses spathes , plus courts que le tube, et par les fleurs distiques , au lieu d’être simplement unilatérales. Elles sont couleur de chair. Je la cultive depuis long-temps , et l’ai toujours regardée comme une variété moins forte du glayeul commun. 17. G. jonc, G:. junceus , Lix., Wicen., Rep. Tige de 2 à 5 décimetres, plus longue que les feuilles , bran- chue. Fleurs de moyenne grandeur, d’un rose vif, à 6 divi- sions, dont l’inférieure a , à sa base , une tache moitié jaune, moitié purpurine. Lieu. Le Cap. w. Fl. au commencement de l'été, 18. G. mucroné, G. mucronatus , Wivuo., Ren. 524 CLASSE III, ORDRE VIII, Toute la plante velue. Tige de 3 décimètres ( 1 pied) , plus longue que les feuilles. Fleurs purpurines, à 6 divisions , dont les 5 extérieures portent à leur sommet une petite pointe , dis- posées au nombre de 4 à 5 en épi un peu serré. Lieu. Xd. %.FL au printemps. 19. GLAYEUL à taches jaunes, G. xanthospilus, Re. Tige simple , flexueuse , plus courte que les feuilles où aussi longue. Feuilles sur deux rangs, opposées, planes, molles, en- siformes. Fleurs blanches , parsemées de taches jaunes, à 6 di visions , disposées en épi terminal. Lieu. Id. %.Fl. id. Cette espece a des rapports avec ie G. plissé. 20. G. orobanche , G. orobanche , Res. Tige glabre, simple , dénuée d’abord de feuilles, garnie seulement de petites écailles , portant à Son sommet 6 à 7 fleurs blanches , avec des taches jaunes bordées de bleu. Les feuilles paroissent aprés la fleur , et sont linéaires , étroites, un peu velues , longues d’un pied. Lieu. Id. #.FIl. en automne. 21. G.inchine, G. inclinatus, Rev. Tige simple, inclinée du côté de la lumiere, plus courte que les feuilles , qui sont étroites , ensiformes , aiguës et velues. FI. blanches, à long tube , à 6 divisions, dont 3 ont une tache jaune; sessiles, au nombre de 5 à 7 , disposées en épi. Lieu. Id. %.FL au printemps. * 22. G. de Mérian, G. Merianus, Wirro. Antholiza me- riana , Lan. IWaisonia meriana , Marzer. Aniholiza , Bot. Cult. Ed. 1. Feuilles ensiformes, planes , nerveuses , striées et droites, Tige de 2 à 3 pieds, terminée par un épi fort alongé de fleurs unilatérales , d’un rouge faux , assez grandes et bien ouvertes. Lieu. Id. %#. F1. id. 23. G. mérianelle, G. merianellus , Wirro. Waisonia hu- _ milis , Mixer. ÆAntholiza merianella , Lan. , Bot. Cult. , Ed. 7. . Feuilles linéaires, ensiformes, striées , pubescentes. Tige d’un demi-pied , cylindrique, glabre , portant à son sommet 8 LES IRIS. 325 fleurs sessiles, à tube courbé et pourpre , à 6 divisions ovales, pointues et jaunes. Lieu. Id. Y. * 24. G. à long tube, G. tubatus, Waizp. , JacQ. Feuilles oblongues , assez larges , ensiformes , plissées, ve- lues. Fleurs en épis terminaux. Le tube tres-long et grêle. Co- rolles pourpres, dont les divisions alternes sont mucronées. * Variété dont les trois divisions sont marquées dans leur . milleu d’une tache rouge et en cœur. G. longiflorus, Anvr. Lieu. Le Cap. %. Cette variété est peut-être l’espece {xia longiflora de cet ouvrage. On cultive encore quelques autres glayeuls. Cul. La première espece ind. dans la France méridionale , se cultive dans les jardins pour la beauté et la couleur de ses épis de fleurs. Elle demande une bonne terre , un peu légere et une exp. chaude. On la multiplie par ses caïieux qu’on en- lève apres les tiges fanées et qu’on replante peu de temps après. On peut laisser ce glayeul dans la même place jusqu’à ce qu’on reconnoisse qu’il a besoin d’être changé , ou à moins qu’on n'ait besoin de ses caïeux. Il est sensible au grand froid , sur- tout lorsqu'il est dans un lieu ouvert. Il est prudent , dans ces circonstances , de couvrir son pied dans les hivers rigoureux. Toutes les autres espèces de glayeul sont d’orangerie ou de serre tempérée. Leur culture est absolument la même que celle des ixies. Joy. ce genre. Us. Les glayeuls sont de belles plantes que les amateurs de végétaux étrangers cullivent pour l’ornement des serres et leur aspect agréable. Le commun a de très-johes variétés. Diasie, Diasia , REboOUTÉ , hhiacées. Drasie à feuilles d'inis, D. iridifolia. Gladiolus gramineus, Tauxs. M. Redouté a séparé cette espece du genre glayeul, et une autre encore , à cause de l’absence du tube de la corolle et des angles saillans des capsules. 926 CLASSE IJI, ORDRE VIII Tige grêle , cylindrique, feuillée à sa base , et rameuse, Feuilles engaînées , moims hautes que latige. Fleurs jaunâtres , avec une raie purpurine, divisées en 6 lobes lancéolés , le su- périeur un peu plus grand que les autres ; sessiles , éparses , distantes sur la tige et les rameaux. Lieu. Le Cap. #. FI. en automne. Cult, Orangerie. Antholise, Antholiza. Cal. infund. , à tube courbé » a limbe mégal et 6-fide. Stig- mate trifide. 1. ANTHOLISE à fleurs ringentes, À. ringens. Feuilles rad. , ensiformes , droites , striées. Hampe de 2 pieds , velue, purpurine , qui porte dans sa partie moyenne des grappes de fleurs velues, rouges , ouvertes , labiées, grandes et latérales. La grappe terminale avortée. Zieu. Le Cap. #. F1. en mai et juin. 2. À. à feuilles plissées , À. plicata. À. hirsuta , La. Feuilles ensiformes , plissées. Tige velue, rameuse, de 2 pieds , portant des fleurs ringentes , dont le calice est plus court que les étamines. Lieu. Le Cap. %. FL. en avril. *3. À. à fleurs écarlates, À. cunonra. Antholise de Perse. Feuilles étroites , longues , ensiformes, un peu nerveuses - Tige d’un pied et demi , terminée par un épi de fleurs labiées , d’un rouge écarlate , à 6 div. La sup. plus longue que les autres et spatulée ; les deux latérales élargies , arrondies à leur extré- mité ; les 5 inf. tres-petites et repliées dans l’intérieur de la co- rolle. Cette disposition imite une fleur papilionacée. Lieu. Id. #. F1. en mai. 4. À. d'Ethiopie, 4. ÆEthiopica. Feuilles ensiformes , engaînées, longues et redressées. Tige de 3 pieds. Fleurs d’un rouge écarlate , disposées en épi pyra- midal etterminal, de forme labiée et courbée. 5 div. petites et réfiéchies. La 6€ longue et droite. Lieu. I. %.FL. id. LES IRIS. 327 Cult. Orangerie. Celle des ixies. ’oyez ce genre. Obs. Les genres iris et morée se confondent aisément à cause du caractère presque semblable de leurs fleurs. Aussi pourroient-ils être réunis. Ceux des glayeuls et des ixies ont sans doute offert les mêmes incertitudes aux botanistes, puisque plusieurs ont placé leurs espèces dans ces deux genres. Cependant, en considérant la forme de leur calice corolliforme ou de leur corolle, il me semble qu’il ne doit pas y avoir de doute. Ainsi les espèces dont la corolle ou le calice est régulier doivent faire partie des ixies, et celles dont la corolle est ringente, à 2 levres et à 5 di- visions, dont 2 supérieures et 3 inférieures, sont nécessairement des glayeuls. Safran , Crocus. Cal. à tube menu et grêle, à large limbe, à 6 parties égales et droites. 3 stismates roulés et à crête. * 1. Sarran cultivé, C. sativus. Feuilles rad. , étroites, linéaires , avec une ligne longitudi- nale , blanche, enveloppées à leur base dans une gaine. Fleur radicale, ord. d’un violet pourpre. Les stigmates d’un rouge aurore, fort odorarc. 2 bulbes l’une sur l’autre. Lieu. La Fr. mérid. , l'Angleterre. %. F1. en octobre. *o. S. printanier, C. vernus. Cette espèce a ses stigmates sans odeur, et la couleur de sa fleur varie selon les variétés, qui sont tres-nombreuses. Les principales sont jaunes, avec des raies violettes ou blanches ; bleues ou grises, avec des raies de différentes couleurs. FI. en février et mars. Cult Pleine terre. On cultive le safran en plein champ dans plusieurs pays de la France , particulièrement dans le Gâtinois. Ces champs, qui sont fleuris en octobre, font un effet charmant. Cette culture der: ande des soins, une terre légere et bonne, et nettoyée de mauvaises herbes. Îl ne réussit point dans les terres fortes et dans celles qui retienrent l’humidité. On plante ordi- nairement les bulbes en juillet et août, et elles fleurissent deux mois après. C'est alors qu’on en fait la récolte, et qu’on sépare 420 CLASSE ITS ORDRE VIII. les stigmates, qui sont le safran, des calices ou corolles. Les feuilles restent vertes tout l’hiver. Au mois de juin de l’année suivante on donne aux champs de safran un premier ratissage ; vers la fin d’août on en donne un autre ; à la fin de septembre on donne le troisième, et quinze jours après les fleurs com-— mencent à paroître. Ces ratissages ne doivent pénétrer que deux pouces de profondeur. On continue la même culture pendant trois années , et après la quatrième récolte on leve les oignons de la terre pour les replanter dans un autre champ ; car la terre qui a porté pendant quatre ans le safran se trouve tellement épuisée qu’elle a besoin de se reposer pendant quinze à vingt ans avant de recevoir de nouveau les oignons de cette plante. Tel est le précis de la culture du safran, indiquée par M. Du- hamel Du Monceau, qui, dans sa terre du Gâtinois , l’a suivie avec le même soin que ce savant agriculteur a mis dans tous ses ouvrages. | Le safran printanier, qu’on nomme vulg. crocus , se plante en octobre avec les autres oignons , dans une terre douce. Il vient assez bien dans tous les terrains, pourvu qu’ils ne soient pas trop forts ou trop humides. Cette variété se multiplie d’elle- même à foison par ses caïeux, qui arrondissent et agrandissent la touffe lorsqu'ils réstent quelque temps dans la même place. Ces touffes, quand elles sont mélangées de plusieurs variétés de différentes Li es , font un joh effet dans les PEER jours du printemps. Us. Les stigmates du safran sont anodins, ur peu narco- tiques , alexitères, stomachiques, résolutifs. Ces propriétés sont cependant encore un peu douteuses , et me paroissent être plus consacrées par les anciens usages que par la realite. 3. S. nain, €. miniaius, REDOUTE. Cette espèce, selon Redouté, ne differe du safran printa- nier die par sa fleur et sa tige plus petite, et par ses feuilles de la même longueur que la an qui n’a à point la nervure lon gitudinale blanche. Cette fleur est biens panachée de blanc. On a trouve ce safran dans l’ile de Corse, et 1l se cultive comme le safran printamier. On cultive au Museum une autre espèce, nommée par DES 1R1TS 329 Ramond crocus multifidus, safran découpé. Elle est originaire des Pyrénées. %. PI. terre. C’est aussi le crocus nudiflorus de Smith. Andrews décrit encore une espece qui paroît distinctez et qu’il nomme €. biflorus. Ses fleurs sont blanches , jaunes dans le centre. Les Anglais en indiquent aussi quelques autres espèces, parmi lesquelles il y a, je crois, des variétés. II. Genres qui ont de l'affinité avec les iris. Wachendorfe , 'achendorfia. Cal. inf. à 6 parties, irrégulier ; les 3 part. sup. droites; les 3 inf. ouvertes. 3 étamines inclinées, insérées à la base des div. alt. 2 filamens (ou trois)tres-courts , stériles, situés entre les étamines. Ovaire sup. 1 style incliné. 1 stigm. Caps sup. trigone , à 3 loges, 3 valves et 3 sem. ombiliquées. Le récep- tacle trigone. , *1. WacxEnDorre à tige simple, 777. thyrsiflora. Racine tubéreuse. Feuilles rad., larges, canaliculées, à 5 nervures, de 2 pieds. Tige de 5 à { pieds, feuillée. Fleurs naissant d’un spathe , d’une couleur safranée en dehors, jaune en dedans, disposées en un épi lâche et term. Il n’y a guere qu’une fleur qui s’ouvre à-la-fois. Lieu. Le Cap. #. FI. en‘mai et juin. >. W. paniculée, 77. paniculata. Feuilles plissées , à 5 nervures, de 6 pouces de long. Tige d’un pied , garnie d’un ou deux rameaux , pourpre vers sa base, verte et velue vers son sommet, portant 2 ou 3 fleurs sur le même pédoncule , d’un pourpre pâle. _ Lieu. Id. FL. en févricr. Cult. Orangerie ou serre tempérée. La même que celle des :ixtes. Terre douce, un peu sablonneuse. Mult. par sçs cœilletons Len septembre, plantés en pot et mis à l'ombre jusqu’à leur ren- |trée dans les serres. k | | 390 CLASSEIV, GRDREI. Anygosanthos , La BILLARDIÈRE. Calice ( corolle La Biz. ) supere, à tube courbé, irrégulier, co- tonneux, divisé en son limbe en 6 parties, Un style, un süig- mate obtus. Caps. couronnée, à 3 loges polyspermes. * 1. AxyxcosAnrHos flavida, Revouré, liliacées. Cette plante, sans fleur , a l’aspect d’une iris ou d’une morée. îlle forme une souche qui donne naissance à plusieurs groupes de feuilles radicales , ensiformes , engaïînées, fermes, d’un beau vert, glabres , tres-pointues à leur sommet, longues de 3 à 4 décimètres, larges d’un à deux centimètres. Du milieu de cette souche s'élève une tige droite, ferme, cylindrique, verte, haute de7à 8 décimètres » garnie de 4 à 5 feuilles courtes, amplexi- caules , de la même forme que les radicales, qui se divise en. plusieurs ramifications dont les dernières soutiennent plusieurs fleurs nues qui s’ouvrent successivement. Ces fleurs , assez singuberes, sont composées d’un tube courbé, de { centimètres environ de longueur, couvert de flocons courts, lanugineux, d’un jaune verdâtre ; son sommet se partage en six parties ou— vertes , pointues , d’un violet pâle, grisâtre en dedans, qui por- tent six élamines libres , insérées à leur base ou à l’entrée du tube. Filamens verts. Anthères aurores. Lieu. La Nouvelle-Hollande. #. F1. en été. Cult. Orangerie. La même que celle des morées de cette serre. Mult. par le partage de la souche # : la fin de l’hiver. Bonne terre substantielle. Demi-ombre en été. Cette plante mérite l’at- tention des amateurs par son port et ses leurs singulières, dont il y a une tres-longue succession. 2. À. rufa, LA BILLARDIÈRE. J’ignore si cette espèce est cultivée. Sa culture doit être la même que celle de la précédente. Elle est originaire de la terre de Lieuwin. Ce genre a, selon moi , de grands rapports avec le glayeul de Merjan , . Du s. Antholiza Meriana. LES BANANIERS. A9 CLASSE IV. LES MONOCOTYLÉDONES. Etarmnines épigynes. Calice monophylle , supère , tubule ou partagé. Point de corolle. Etamines posées sur l'ovaire ou sur le style. Ovaire simple, infère. Un style quelquefois multiple : quelquefois point. Stigmate simple ou di- visé. Fruit infère , à une ou plusieurs loges , en baie ou capsulaire. Obs. La position des étaminessur l’ovaire ou sur le style, et les caracteres qui en résultent, étabhssent Panalogie de cette classe avec la 5e et la 12e. La série des trois premiers ordres de celle-cr est naturelle ; 1° les bananiers à 6 étamines ètà fruit t:iloculaire , ont de l’affinité avec les liliacées ; 2° les balisiers , presqu’en- tièrement semblables aux bananiers , se lient à l’ordre suivant, n’ayant qu’une anthere; 3° les orchidées, monandriques, unilo- culaires , ont des caracteres tres-distincis ; 4° on ne voit dans les morrènes que l'insertion des étamines qui les rapproche des or- dres précédens. ORDRE PREMIER, Les Bananiers (Musz). Calice supère, partagé en deux divisions simples ou lobées. Six étamines posées sur l'ovaire, qui est in- fère. Style simple. Stigmate de même ou divisé. Fruit 322 CLASSE IV, ORDRE Le triloculaire, à une ou plusieurs semences. L’embryon daus la cavité d’un périsperme farineux. Tiges her bacées ou arborescentes. Feuilles alternes, vaginées ; les plus jeunes roulées, traversées dans leur milieu d’une nervure longitudinale de laquelle partent , de chaque côté, d’autres nervures cblique- ment parallèles. Les fleurs, disposées € en faisceaux , sortent du milieu des feuilles. Les faisceaux et cha- que fleur sont environnés de spathes. 1 Bananier, Musa. Cal. à 2 parties. Le lobe sup. et ext. à 5 denis ; l’inf. et l’int. en cœur et concaves. Ovaire oblong. Style cylindrique. Stigm. en tête, à 6 rayons. Baie en forme de concombre. Fleurs terminales , en chatons , couvertes de spathes persistans , à & étam. ; la sixième stérile ; toutes les autres frugiferes et mo- nandriques. Ÿ1. Bananier de paradis, M. paradïsiaca. Figuier d'Adam , Plantain , Plantanier. Tige tendre , facile à couper, formée par les gaînes des an— ciens pétioles, cylindrique, grosse, de 12 à 18 pieds de haut, portant à son sommet une toufle de feuilles de 6 à 8 pieds de Iong , sur un pied et demi de large, roulées en cornet dans leur jeunesse, étendues ensuite, portées sur un long pétiole qui, ense continuant sous la feuille , forme la nervure prin- cipale qui la soutient ; d’un vert tendre , tres-lisses, à nervures latérales paralleles. Du centre de ces feuilles naît un pédoncule pendant, dont la partie supérieure forme un gros épi, composé d’une quantité de fleurs sessiles , cachées sous des écailles spatha- cées. Les fleurs de la partie inf. sont les frugiferes. Les fruits sont longs de 5 à 6 pouces ; ils sont disposés autour du péd. ou de l’axe par paquets. Cet axe, chargé de fruits, prend alors le nom de régime. Dans le pays naturel à cet arbre , ces fruits sont quelquefois au nombre d'environ 100 sur ce même régime Lieu. Les deux Indes. D ou plutôt #. F1. en ociobre—avril. LES BANANIERS. 333 2. B. des sages, Â. sapientum. Figue banane. Tige marquée de taches noires. Feuilles id. , agréablement veinées. Le régime porte des fruits plus courts, plus droits et plus serrés que ceux du précédent. Lieu. Les Indes. #. F1. id. Il y a plusieurs variétés de ces deux espèces de bananiers. Parnui elles, on distingue le bananier des sages et des tables, dont les fruits sont estimés les meilleurs au goût , et le bananier des sages nain qui croît aux Moluaues, dont la tige est basse D { ; Fa » et qui porte , dans l’espace de 4 mois , un régime de deux cents fruits. Cette variété seroit une excellente acquisition à faire pour | les serres de la France , dans lesquelles on pourroit espérer de | bons fruits, par la promptitude avec laquelle ils se forment et | mürissent. Elle n’est pas encore cultivée én Europe. | Culr. Serre chaude; — tannée. Le bananier aime la grande | chaleur et demande beaucoup d’eau , sur-tout en été. Il faut | avoir de vastes serres pour en cultiver quelques individus, à | cause de la place qu’occupe leur feuillage. Mais son port est si | remarquable et si différent de celui de nos plantes indigènes, | qu'il est peu de serres chaudes où l’on n’en cultive du moins | un pied ou deux. Pour le voir dans sa force, et obtenir quelques | fruits passables, le meilleur moyen est de le mettre en pleine |tannée dans un des coins de cette couche , et avoir soin, quand | on la renouvelle , de ne pas trop offenser ses racines. Le bana- nier 1€*, dans son pays naturel , s’éleve et porte son fruit dans | l’espace de 15 à 18 mois. Dans nos serres il faut plus de deux |ans pour qu’il parvienne à la hauteur où il peut fructifier ; la |prompütude de son élévation est cependant proportionnée à la chaleur qu’on lui donne. On ne peut guére espérer de fruits de | cette 17€ espèce que lorsqu’elle commence à les former vers le | mois de mars. Ils ont alors la chaleur de l’été qui peut les por \ter à une sorte de maturité. Lorsqu'ils se montrent plus tard ,: ils avortent. | » Les bananiers se multiplient d'eux-mêmes par les nouveaux | individus qui s'élèvent de leur collet et de leurs racines. On |@rache ces jeunes bananiers enracinés lorsqu'ils ont environ un pied à un pied et demi de haut ; on les plante chacun dans un L 334 CLASSE IV, ORDRE L assez grand pot rempli de bonne terre un peu légere, et on les DS dans la tannée où ils doivent toujours rester jusqu’à Ce qu’on s’en serve pour remplacer les vieux pieds, en les ôtant de leur pot, et les plantant en pleine tannée. Us. Le bananier attire, au premier abord, les yeux sur son feuillage ; mais ce feuillage seroit beaucoup plus beau si les feuilles précédentes ne se fanotïent pas successivement. Son fruit est un aliment sain et fort commun dans les deux Indes. Celui de la 2° espece, qu’on nomme figue banane , ainsi que sa variété des tables, est beaucoup meilleur et plus estimé. Les fruits que j'ai eus de la 1'€ espèce avoient 4 à 5 pouces de longueur. Ils étoient bien médiocres crus, mais rôtis sous la cendre comme es marrons, ils en avoient le goût et étoient assez agréables. Le suc du bananier fait , sur le linge et les étoffes, des taches pres que indelébiles. Obs. Depuis la composition de cet article , jai éprouvé qu’il y avoit de grands inconvéniens à mettre le bananier dans une | tannée remplie de plusieurs autres plantes, à cause de ses racines: tres-longues qui serpentent au loin dans l’intérieur de cette cou che, et qu'il faut absolument couper ou altérer lorsque l’on met . du nouveau tan. Ces retranchemens nuisent beaucoup à la vége- tation du bananier , qui est pendant quelque temps suspendue. Cette méthode est tre:-bonne lorsque, dans une grande serre, on a une tannée spécialement destinée à cette grande plante; mais dans les serres particulières , 1] vaut mieux mettre le bana- nier dans un baquet, ou petit cuvier, qu’on plonge jusqu’à ses bords dans un coin de la couche. *3. Bananier écarlate, M. coccinea, AxDr. Cette espèce ne s’élève qu’à quatre picds e: viron. Ses fenilles ont à peine le quaït des dimensions de celles du bananie: ordi- naire ; mais elles sont formées et disposées comme elles. Ses fleurs sont d'un rouge écarlate. Cette plante, actuellement cultivée dans ; lusieurs serres chau- des , en fait l’ornemert lorsqu'elle ileurit. Elle est, par ses petites dimensions, plus agréable que l’autre , en ce qu’elle ne gêne . pas autant les plantes qui l’avoisinent. LES BANANIERS 393) On la muluplie , comme la premiere, par ses rejetons , et sa culture est la même. Lieu. La Chine. #. Bihai, Heliconia. | Cal. profondément bilabie ; la lèvre inf. simple, canaliculée ; | la sup. à 35 parties ; les 2 lobes latéraux étroits, situés sur le dos de l’autre lobe plus large et canaliculé. 6 étam., dont une, avortée, est spauforme. Style fiiforme. Sügm. obl., prismati- que , courbé à son sommet. Caps. obl. à 3 côtes, 3 loges el 35 semences. :* r. Brnar des Antilles, À]. caribæa. H. bihai, Lin. | Cette plante a l'aspect du bananier. Tige dont la partie inf. ou le tronc , formé par les gaînes des pétioles , est aussi gros que la cuisse, et d’un vert brunäâtre, Ces gaïnes, en s’alongeant, se constituent en pétioles qui soutiennent chacun une feuille de 6 à 7 pieds, arrondie à son sommet et à sa base, et d’un pied et | demi de large. Cette tige qui, en y joignant le tronc, a 10 à 12 pieds , forme, par sa moitié supérieure , une espece de hampe | qui soutient un épi de 2 pieds, droit, distique, coloré, composé de spathes qui contiennent beaucoup de fleurs verdâtres , entas- \sées sous des écailles spathacées. Lieu. Les Antilles. &.F1...... Autre bihai d’Aiton, H. K., sous le nom de 12. S7RELITZIA reginæ , Strelitzie de la reine. Toutes les feuilles rad. , péd., obl. , tres-entières , ondulées et crispées en leurs bords , tres-glabres , glauques en-dessous, |coriaces , persistantes , d’un pied. Les pétioles de 3 pieds et plus, \droits et glabres. Hampe de la longueur des pétioles, droite, couverte de gaînes alt., distantes , acuminées, d’un pourpre |verdâtre en leurs bords. Spathe commun, de 4 à 5 pouces, vert et bordé de pourpre. Les spathes partiels, blancs. Fleurs \#ombreuses, à 6 div. ; les 3 extérieures d’un jaune doré , les 3 330 CLASSE 1V, ORDRE Il intérieures d’un beau bleu. Ces grandes fleurs ont uné forme singuliere , et leurs caractères les rapprochent des liliacées. Lieu. Le Cap. 2. FI. en avril et mai. Cult. Serre chaude. La premiere doit avoir la même culture que les bananiers ; mais comme on n’en attend pas de fruit ; | on peut la laisser dans de grands vases plongés dans la tannée où elle doit toujours rester. La seconde se cultive comme les balisiers. Voyez cet article qui suit. Elle n’est point délicate; cependant elle exige la serre chaude. Elle est difficile à multiplier, parce que les œilletons qu’on peut en tirer ne reprennent pas facilement, et que ces éclats du pied nuisent à la plante mère. Us. Le bihaïi des Antilles est un belle plante , d’un port su- perbe,etremarquable par ses grandes feuilles. La seconde, encore peu répandue , est cultivée dans plusieurs collections. C’est une plante superbe lorsqu'elle est en fleur ; et sa floraison se succède pendant un assez long-temps. ( 3. Binar à feuilles de balisier, Heliconia humilis, Jace., Wizzo., PErsoonw. Feuilles étroites à leur base, acuminées à leur sommet. Spa- dice droit , flexueux. Spathe distique , multiflore. Lieu. 1” Annie mérid. Y. Cult, Serre chaude. Cultivé au Muséum. 4. B. des perroquets, Heliconia psitaccorum. Tige simple , cylindrique, lisse. Feuilles radicales, lancéolées , longues d’un pied environ , pétiolées , ressemblant à celles des ! balisiers. Celles de la tige petites, alternes, distantes, pliées en gouttere. Fleurs panachées de rouge et de jaune, solitaires, por- tées chacune sur un pédoncule axillaire. Lieu. Surinam. Y. Cult. Serre chaude. La même que celle du bihai des Antilles et des bananiers. Obs. La seconde espece, strelitzia, forme actuellement un genre distinct qui suit immédiatement celui-ci. On cultive en Angleterre une autre espèce de bihai nommée strelitzia plantaginea , ou S. marantifolia. LES BALISIERS 337 Ravenal, Ravenala. Cal. tres-long , à 4 divisions, dont l’inférieure, ventrue à sa base, est plus grande et placée sous un spathe de la même forme et bifide. 6 étamines tres-longues, courbées en dedans à leur sommet. Styletres-long, presque cylindrique, à 2 dents, connivent. Capsule grande , coriace, trigone, à 3 valves à son sommet, avec une cloison dans le milieu, contenant plusieurs semences couvertes d’une tunique bleue et mrar- quées d’une cicatrice latérale. * Ravenaz de Madagascar , Ravenala Moea ie Tige simple , arborescente. Feuilles grandes , disposées en éventail, portées sur de longs pétioles canaliculés et imbricés à leur base; oblongues ou ovales-lancéolées , très-entières , d’un vert un peu glauque. Fleurs nombreuses, disposées sur de longs spadices ou régimes axillaires, comme dans les espèces du genrë précédent , bihai. Lieu. Madagascar. #. Cult. Serre chaude. Celle des bananiers et des bihais, ORDRE IT. Les Baisiers (CANNÆ). Calice supère, coloré, partagé en plusieurs divi- sions pétalées, ordinairement inégales et irrégulières; quelquefois trois divisions extérieures et plus petites figurent un second calice. Une seule étamine atta- Mic à à la base du style par un filet souvent plane et pétalé ; son anthère linéaire, simple, quelquefois double. Ovaire infère. Style simple , souvent fili- forme. Stismate simple ou divisé. Capsule infère, tri= loculaire , ordinairement trivalve et polysperme. Tiges herbacées. Feuilles alternes, vaginées; les Il, 22 290 CLASSE IV, ORDRE Il. nouvelles roulées. Fleurs environnées de spathes, posées le plus souvent sur un spadice radical ou caulinaire. Balisier, Canna. Cal. double , l’ext. court , 5-fide et persistant ; Pint. à6 parties, dont 5 droites et l’autre réfléchie. Un filament d’étamine à 2 lobes, dont le sup. est anthérifere. Style pétaloïde, ensi-. forme. Sügmate linéaire, adné. Caps. hispide , couronnée. Obs. Puisque le calice du balisier est double et que linté- rieur est vivement coloré, Jussieu n’auroit-il pas pu, sans s’écarter de son système, nommer corolle le calice intérieur ? © #1. Bazisrer d'Inde, Canne d'Inde, €. Indica. Tiges samples, droites, feuillées, de 3 pieds. Feuilles alt., engaïnées à leur base, larges, ovales, pointues, Diabnes et nerveuses. Fleurs presque sess. , d’un beau rouge, en épi droït et term. Variétés. x. À fleurs jaunes, dont la div. réfléchie est marquée de lignes rouges. *2. À fleurs écarlates; la div. id. , marquée id. €. coccinea. 3. À div. réfléchies et écarlates; l’autre jaune, avec des lignes rouges. Lieu. Les deux Indes. #. FL en été. * 2. B. glauque, C. glauca. Feuilles id. , mais plus longues et d’un vert glauque. Fleurs grandes, d’un jaune päle , en épi term. Lieu. La Caroline. #. FI. en juillet. #3.B. gigantesque, C. giganiea. Cette espèce a beaucoup de rapports avec la précédente. Elle en diffère par sa hauteur, qui est de 6 à 7 pieds ; par ses feuilles longues et plus étroites, longuement engaînées , lancéolées et glauques. Tige droite , articulée. Fleurs d’un ; LS pâle , lavées et tachetées de rouge, distiques, disposées en épi terminal. Ca- lice extérieur à 3 divisions. Lieu. | | LES BALISIERS. 339 4. B. flasque, C. flaccida, Sauss., Repouté. C. glauca. Var., WizLp. Ce balisier a le port du précédent, et ne peut guere s’en distinguer sans ses fleurs. Celles-ci sont au nombre de 1 à 8, droites, grandes, d’un jaune pâle, disposées en épi terminal. Chacune est accompagnée de deux bractées, une inférieure, large, ôvale et petite ; l’autre étroite, trois fois plus longue. Lieu. La Caroline mérid. Découverte par Bartram. Ps Fleurit à la fin du printemps. Cult. Serre chaude ou serre tempérée. Ces plantes deman- dent de la chaleur, quoigu’elles ne soient pas absolument de serre chaude. Beaucoup d’arrosemens dans le temps de leur végétation; point du tout dans celui de leur repos, quand elles ont perdu leurs feuilles et leurs tiges. Leur terre doit être subs- tantielle, un peu consistante. Je crois que le meilleur moyen de les faire bien fleurir est de les dépoter vers le mois de juin, et de les mettre én pleine terre dans un sol préparé à cet effet et à une exp. méridienne, mieux au bas des murs exp. au midi. On les relèvera en automne, et on mettra leurs racines daus un pot rempli de terre sèche, qu’on placera dans un coin de la serre chaude ou de la serre tempérée. On est cependant plus sûr de l'apparition des fleurs, dans les pays sept., en plongeant les pots dans une couche, sous un grand châssis, et les y laissant pendant tout l'été. Mult. par leurs graines qu’on sème au printemps, sur couche et en terrine. Lorsqu’elles ont environ 5 pouces de haut, on les enlève avec leur petite motte pour les mettre chacune dans un pot, et les faire re= prendre dans la même couche. On les propage aussi par la séparation de leurs pieds ou tubercules, en mars. Les deux premières passent bien dans l’orangerie , excepté les variétés à fleurs écarlates de la première. Us. Les balisiers sont de belles plantes par leur feuillage et la couleur de leurs fleurs. Leurs graines teignent en beau pourpre ; mais cette couleur n’a pu encore être fixée. Les variétés à fleurs écarlates de la première espèce sont très- johes, et d'autant plus agréables qu’elles fleurissent presque toute l’année lorsqu'on les tent en serre chaude. Elles sont 340 CLASSE IV, ORDRE Ile aussi de deux tiers moins grandes dans toutes leurs partes cu celles du balisier ordinaire. On pourroit en faire une espece distincte. Leurs graines münissent parfaitement et lèvent de même. Globbée , Globba. Cal. double; l’ext. 5-fide, court, persistant ; l’int. tubuleux , _ 3-fide , égal. 2 étam. 1 stigm. Caps. couronnée. * 1. GLOBBÉE pendante, Globba nutans, Lin. Renealinia nuw- tans , ANDR. Les tiges de cette belle plante, droites et rougeâtres, pous- sentcomme celles des balisiers et des gingembres, et ne s’élevent dans nos serres qu’à la hauteur d’un mètre + à 2 mères environ: Ses feuilles sont aussi beaucoup moins grandes que dans leur pays originaire ; elles n’ont guëre plus de 5 à 6 décimètres de longueur , et sont oblongues-ovales, pointues , tres-olabres , légerement ciliées en leurs bords, et d’un beau vert lisse. Le bouton des fleurs est rose et blanc; les corolles, épanouies, sent assez grosses et divisées en 5 lobes; les 2 latéraux très-courts ; celui du milieu tres-grand , courbé en carène, orangé en. dessous, et marqué élégamment en-dessus de taches rouges et orangées. Ces fleurs sont nombreuses et forment une gr appe pendante. vds é Lieu. L'Inde. #. FI. en été. | Variété à feuilles panachées. é Cult. Cette plante n’est pas absolument de serre cha ude. Elle passeroit fort bien l’hiver dans la serre tempérée, mais peut être n’y fleuriroit-t-elle pas. On peut mettre en plein air, pen dant tout l’été, les jeunes pieds desquels on n’aitend pas de fleurs. Elle demande des arrosemens très-fréquens dans le temps de sa végétation. On la multiplie aisément en séparant son pied , qui ordinairement a plusieurs tiges assez distantes l’une de l’autre. Cette opération doit se faire en automne. Comnre elle pousse en peu de temps beaucoup de racines, et que. ces dernières ont bientôt tapissé entiérement le vase, au point d’être forcé quelquefois de le casser pour avoir la motte, il faut la dépoter au moins une fois chaque année, et lui donner LES BALISIERS4 : ” 541 chaque fois un plus grand vase ; la terre doit être douce , tres- substantielle. La terre de bruyère mélée avec un tiers ou un quart de bonne terre franche lui convient. Us. La globbée est une des belles plantes de serre chaude. Son large feuillage toujours frais, toujours vert; ses grappes composées de beaucoup de fleurs agréablement coloriées , la rendent infiniment intéressante, et conduisent à admirer la nature dans cette immense quantité de formes qu’elle se plaît à varier. J’ai eu cette année 2/4 à 30 fleurs sur la grappe, et j’ai observé, dans le temps de ieur épanouissement, une circons- tance assez singulière pour être cilée. Lorsque les premieres fleurs Ge la grappe ont commencé à s'épanouir, celle-ci étcit pendante en devant. Le lendemain la grappe étoit retournée tout-à-fait en arriere , le jour d’apres sur le côté, un autre jour sur l’autre; enfin la grappe a fait tous les jours, et tant qu'a duré l’épanouissement successif de ses fleurs, un mouve- ment et même une révolution entiere en tous les sens. 2. G. droite, G. erecta, REDOUTE. Cette espèce a beaucoup de rapport avec la précédente. Elle s'en distingue particulièrement par sa tige de moitié moins haute, par ses feuilles moins grandes, et par sa grappe de fleurs qui est droite. Ces dernières ont la même forme que celles de la globbée pendante, mais elles sont moins nombreuses et bigarrées de blanc, de jaune et de rouge. Lieu. L'Inde. F1. en automne. #. Amome , Amomurm. Cal. double; l’ext. à trois dents; l’int. tubule, à limbe à { parues inégales. Stigim. obtus. Caps. coriace. * 1. AmomeE des Indes, gingembre, 4. zingiber. Racme noueuse. Tiges simples, droites, de 4 à 8 pieds. | Feuilles alt., étroites, distiques, engainées, acuminees, ner- veuses. Hampe rad. , de 7 à 8 pouces, couverte d’écailles mem— braneuses, imbricées et larges dans la partie sup. , terxuinée par un épi ovale de fleurs bleues. Lieu. Les Indes or. #. FL. en septembre. 542 CLASSE IV: ORDRE If. *o. Amome zerumbet, 4. zerumbet. Gingembre sauvage. Racine id. , plus grosse. Tiges de 5 pieds et plus, garnies de feuilles alt. comme celles ci-dessus, mais plus larges. Hampe rad. , nue, d’un pied , portant un épi de fleurs jaunâtres , im bricée d’écaillés d’un beau rouge. Lieu. Id. %. FI. en septembre — novembre. 5. À. à grappes, À. granum paradisi. Tiges droites, de 10 à 12 pieds. Feuilles alt. , étroites , acumi- nées. Hampe rameuse , très-courte. Lieu. La Guinée. #. F1... 4. A. sauvage, À. sylvesire , na Feuilles larges, lancéolées. Hampe nue, portantun épialongé, dont les bractées sont oblongues et ventrues. Cette espèce a été réunie par Lamarck à la seconde; du moins il n’en a pas fait un article particulier. Lieu. La Jamaïque. L’Amériq. mérid. %. * 5. À. cardamome, 4. cardamomum , Wirio., Mirrer, Ein. Cet amome est d’une plus PH stature que les précedens. Sa tige feuillée ne s ’élève guere qu’à deux pieds. Ses feuilles sont alternes, engaînées ou amplexicaules à leur base, lancéolées , assez étroites , tres-pointues. Son épi, tres-simple et tres-court , est garni de bractées alternes et lâches. Lieu. L'Inde. #. 6. À. exscapum, Hort. angl. Cultive en Angleterre. A. hirsutum. Voy. costus. Culi. Serre chaude. Les amomes demandent une grande _ chaleur; beaucoup d’arrosemens en été, point du tout en hiver. Terre substantielle, consistante. On les dépote tous les ans en mars ou à la fin de février, avant qu’ils poussent. On fait choix alors de la meilleure racine, ou de plusieurs si on veut les mul- tiplier , pour les replanter dans des pots assez grands, remplis de la terre indiquée , et les remettre aussitôt dans ou sur la tannée. Si on ne les dépotoit pas tous les ans, les racines rempli- roient tellement le pot qu’il faudroit casser celui-ci pour les en rebirer. LES BALISIERS. 313 Us. Ces plantes font de l’effet dans les serres par leurs tiges feuillées, en éventail, et par leurs fleurs, sur-tout cellés de la deuxieme espece. Les racines de la premiere, seconde et cinquieme éspèce sont toniques, stomachiques , échauffantes. Elles sont äcrés, aromatiques , tres-piquantes. Confites au sucre, elles excitent l'appétit. Les graines de la troisièmié $ont aussi employées en méd. ; elles ont les mêmes propriétés que les racines de 14 pré- miere. Celles de là seconde ont un goût piquant et aromatique , mais à un foible dégré. La cinquieme est aussi én usage en pharmacie. Costus. Cal. double; l’ext. à 3 dents; l’int. à trois parties égales, en- iourant un tube enflé (peut-être le filament) , à 2 lèvres, dont l'inf. est à 3 div., et la sup. simple et anthérifère. Aucune autre élam. Stigm. en tête et échancré. Caps. couronnée. Cosrus d'Arabie, C. Arabicus. Amomumhirsutum , LAMARCK. C. speciosus, WiLLDENOW. Tiges simples, feuillées, de 3 à { pieds. Feuilles alt. , ovales- lanc., vertes en-dessus, velues et douces au toucher en-dessous. Fleurs blanchâtres, campanulées , en épi court, sess., imbricé d’écailles et term. Lieu. Les deux Indes. #. F1. en août. Cult. Serre chaude. La même que celle des amomes. Alpinie , Alpinia. Cal. double; l’ext. court, 5-fide ; l’int. tubuleux, véntru à $a base , le limbe 6-fide , les 5 lamieres ext. plus courtes. Stigin. tigone. Caps. charnue , à réceptacle pulpeux. 1. Azpiwie enépi, À. spicata , JacQ. Amorñe pétiolé. Encycl. Racine blanche. Tige droite, glabre, d’un à deux pieds, garnie de feuilles alt., pét. , obl. , acuminées, luisantes , et ter- ruinée par un épi imbricé d’écailles d’un rouge vif, de cha- cune desquelles sort une fleur jaune , longue d’un pouce, par- 344 CLASSE IV ORDRE II. tagée en son limbe en 4 parties, dont une est arrondie et trilobée. Lieu. Les Antilles. + 2, Avis en spirale, 4. spiralis, JAcQ. Tige de 3 pieds et plus, cylindrique. Feuilles unilatérales, alternes, elliptiques , tres-entieres, coriaces, luisantes, d’un demi-pied de longueur. Fleurs rouges , imodores, en épi termi- nal, sessile. Lieu. L’Amériq. mérid. Culiivée à Vienne. Cult. Serre chaude. La même que celle du gingembre et du galanga. Les alpinies demandent beaucoup d’eau dans le temps de leur végétation. Galanga , Maranta. Cal. double ; l’ext. petit, à 5 part. ; l’int. tubulé , 6-fide , iné- gal ; la div. sup. à 2 parties. Stigm. trigone, penché. Caps. contenant une noix simple , à une loge et une sem. 1. GALANGA à feuilles de balisier, 7. arundinacea. | Tiges droites, effilées , de 35 à 4 pieds. Feuilles alt., amples, ovales-lanc. ,imutant celles du balisier. Les rameaux de la tige articulés, menus , coudés, sont ramifiés en panicule lâche, et les sup. portent 3 ou 4 fleurs blanches, solitaires sur chaque pédoncule. Corolle à 5 divisions, dont 4 petites et 2 grandes inférieures. Lieu. L’Amérique mérid. #. FI. en juillet et août. Cult. Serre chaude. Celle des amomes. Le galanga des boutiques, qui est stomachique , aromatique, piquant et brûlant, vient de la racine du galanga official, maranta galanga. Le suc de cette espèce-ci est employé en Amerique pour guérir les plaies empoisonnées. 2, M. dichotome, M. dichotoma. Hort. angl. Cultiv. en Angleterre. LES BALISIERS 345 Curcuma. N Cal. tubuleux , à limbe à 4 lobes. 5 filamens linéaires, dont 4 stériles ; le cinquième bifide et anthérifere au sommet d’une des div. Stigm. en crochet. * 1. Curcuma long, C. longa. Racine oblongue. Feuilles rad., pét., lanc., engaînées par leurs pétioles, qui forment une espèce de tige basse comme celle des bananiers , mais aplatie de deux côtés; grandes, lon- gues de 2 à 5 pieds, marquées de beaucoup de nervures. Fleurs en un gros épi, sessile, d’un blanc jaunâtre, imbricé de spathes, et naissant du centre des feuilles. Lieu. Les Indes or. #. F1. en août. Cult. Serre chaude. Celle des amomes. La racine étant presque toujours simple, ne remplit pas le vase comme celle des amomes. On peut laisser cette plante deux ans dans le mème pot. Us. Cette racine est d’un amer agréable. Elle est en usage en méd. comme apéritive, tonique , stimulante , antiscorbu- tique. C’est une assez belle plante pour le feuillage. 2. C. rond, C. rotunda, Lan. Feuilles radicales, ovales-lancéolées , assez larges, engaïnées à leur base. Fleurs blanches , peu nombreuses , naissant entre les feuilles, dont le tube est grêle, long et saillant. Lieu. L'Inde. #. Cult. La même. Les vertus de sa racine sont plus foibles que celles de la preiuère. Lam. Philydrum, GæRTN. ù Spathe uniflore. Cal. à 4 div. pétaloïdes, irrégulieres. Caps. à - 3 loges polyspermes. Pæiryore laineux, P. lanuginosum. Lam. , Wizzo. Garciana cochinchinensis | LoUREIRo. Tige de deux pieds, droite, cylindrique , tres-lanugineuse. Feuilles épaisses, grasses , droites , laineuses. Fleurs d’un jaune 940 CLASSE IV, ORDRE II. doré, pédonculées , disposées en épi droit, terminal, abon- damment garni de spathes courts, acuminés et velus. Lieu. La Chine, la Cochinchine. #. Cultivée en Angle terre. j Cult. Celle des genres précédens. Zédoaire , Kærnpferia. Cal. tubuleux, mince, à limbe grand , à 6 part., dont 3 alt. Jancéolées, 2 ovales, et l’inf. assez grande , à deux parties. Flament à 2 cornes. Anthere géminée. Sügm. obtus. * 1. ZéDoaIRE galanga, K. galanga. Feuilies rad. , sess. , ovales , étalées sur la terre. Fleurs rad. , sess., naissant du milieu des feuilles, d’un blanc bleuâtre, avec une peüte tache pourpre foncé dans leur centre. Elles se suc- cedent tout l’été, et chacune ne dure qu’un jour. Lieu. Les Indes or. #. FL en juin — septembre. Culi. Celle des amomes. Us. Mèmes propriétés que celles des 3 genres ci-dessus. _ Petite plante fort singulière par sa manière de fleurir. 2. À. alongé, X. longa , Lin. Les fleurs paroissent avant la naissance des feuilles. Celles-ci sont toutes radicales , engainées à leur*base , pétiolées , lan- céolées , tres-entieres , pointues , longues de deux pieds, larges de cinq pouces , violettes en-dessous, vertes en-dessus , et mar- quées de grandes taches oblongues , d’un vert pâle ; à ner- vures paralleles , saillantes en-dessus , tres-glabres. Fleurs ra- dicales, sessiles , chacune enfermée d’abord dans un spathe lavé de rouge. Calice double ou à 6 divisions , l'extérieur composé de trois languettes minces , étroites et blanches , à bords roulés en-dedans ; l’intérieur à 5 divisions , dont les deux supérieures sont ovaies , blanches, concaves et droites ; et l’inférieure, pro- fondément bifide, est pourpre et rayée de cette même couleur Ges deux côtés de sa base. Filament en spatule pétaliforme, bi- fide , lavé de pourpre , avec deux pointes latérales ; une an— thère géminée renferme dans la partie moyenne un style simple ei un stigmate arrondi. Lieu. L'Inde. y. FL à la fin de l'hiver. LES BALISIERS. 347 Cult. Serre chaude. Celle des amomes et des autres plantes de cet ordre. On mulüplie aisément cette plante en partageant son collet ou ses rejetons dans l’hiver. Elle ne demande pas une grande chaleur : cependant il lui en faut pour fleurir. Lorsqu'elle est en végétation , elle exige beaucoup d’eau. Us. Cette espèce est bien supérieure à la premiere par la grandeur et la couleur de ses feuilles, qui se conservent depuis le mois d'avril jusqu’en janvier. Ses fleurs sont aussi plus jolies. Thalie, T’halia. Cal. divise profondément en 5 parties, dont trois grandes et crispées , et deux petites roulées en dedans. Stigmate simple. Fruit sec, contenant un noyau à deux semences , ra- rement à une seule. Tate blanche , 7°. dealbata , Mus. Cat. Cette espèce est cultivée au Muséum. Elle est # et de serre chaude. Les thalies ont leurs fleurs paniculées et terminales. Les spathes quu les renferment contiennent une ou deux fleurs. Gandasuli , Hedychiurm , Lamarcr. Cal. tres-long , tubuleux , grêle , s’élevant entre les spathes qui l'entourent, double ; l'extérieur tronqué obliquement vers Je hmbe; l’intérieur plus long, à grand limbe divisé en 6 par- ties , 2 linéaires, 3 ovales oblongues, etune plus large, pres- qu’en cœur. Filament attaché en dedans du tube ; anthere longue, linéaire, à deux sillons profonds. Ovaire infere. Style tres-long, caché dansle sillon de l’anthere. Stigmate presqu’en tête. Ganpasuzr à bouquet, Hedychium coronarium, Koœnwtc. Tiges droites, feuillées, simples, de deux à trois pieds. Feuilles altèrnes , ovales-oblongues , pointues , presque sessiles , très enteres , d’un beau vert et glabres en-dessus , päles et Ic- gérement velues en-dessous , longues de 10 à 12 pouces. Fleurs 340 CLASSE IV, ORDRE III blanches, mélées de jaune , d’une odeur agréable, disposées:en épi sessile , oblong , écailleux et terminal. Lieu. L'Inde. #. Cult. Serre chaude. Celle des amomes luiconvient. Mult. id. par ses œilletons. Us. Cette plante moiele soins du cultivateur à cause de son port et de ses fleurs odorantes. Lamarck dit que dans les pays où elle croit naturellement , les jeunes filles s’ornent la tête de ses fleurs. Os. En général la culture des plantes de londres des bali- siers se réduit à leur donner une bonne terre un peu consistante, de la chaleur en été dans le temps de leur végétation , et des . arrosemens fréquens ; en hiver les laisser dans leur vase et les priver de toute humidité. On les change au printemps s’ils en ont besoin. ORDRE III. Les ORcCHIDÉES (ORCHIDEÆ). Calice supère, souvent coloré, à six divisions dont cmq supérieures , la sixième inférieure ( nectaire suivant Linné), ordinairement plus grande et dis- semblable. Ovaire infère. Ün style ascendant, sou- vent attaché au bas de la division supérieure, quel-_ quefois très-court ou presque nul. Stigmate dilaté , pas lout-à-fait terminal , mais comme attaché au- devant du style. Une anthère sortant du sommet du style sous le stigmate , biloculaire, à loges séparées, quelquefois distantes, tantôt fixées de chaque côté du style et sessiles , tantôt attachées par un filet court , bivalves, remplies de pollen agglutiné, Capsule uni- loculaire , à trois valves dont les sutures sont recou- vertes par de petites languettes qu’onappelle carènes. Semences nombreuses ressemblant à de la poussière. LES ORCHIDÉES. 349 Racine composée ordinairement de deux tuber- cules. Tige herbacée ,le plus souvent simple , en forme de hampe. Feuilles alternes, les radicales va- ginées, nerveuses ; les caulinaires sessiles, souvent en forme d’écailles. Fleurs terminales , accomypa- guées de spathe , presque toujours en épi. _Orquis, Orchis. Div. inf. du cal. diversement lobée , corniculée à sa base. 1. Bulbes non divisées. 1. OrQuIs à grandes fleurs , O. carnea, H. K. Diplecthrurs foliosum , SWARTZ. Feuilles obrondes, sillonnées en-dessous. Fleurs blanches int. , carénées à l’ext., inodores { les bractées droites ; 2 éperous), disposées en épi compacte. Lieu. Le Cap. #. FI. en septembre. 2. O. à deux cornes, ©. bicornis, H. K. Diplecthrum parvi- florum , SwarTz. Feuilles ovales, oblongues, lignées en-dessous. Fleurs très- odorantes , d’un vert jaunâtre , disposées en épi lâche. Les brac- tées réfléchies. 2. éperons. Lieu. Id. %. F1. id. #5. O. blanc, O. bifolia. Alba. FI. Fr. Tige d’un pied et denu. Feuilles longues, rad. Fleurs blan- châtres , en épi lâche et terminal, d’une odeur agréable. Dix. inf. entière. Eperon tres-long. Lieu. Ind..... Les lieux herbeux. #. F1. en juin. * 4. O. pyramidal, O. pyrramidalis. Tige d’un pied. Feuilles oblongues. Fleurs purpurines , en épi court, dense et pyramidal. Div. inf. à 3 découpures arron- dies. Eperon grêle et long. Lieu. Les prés secs. #. FI. en juillet. *5. O. punais, O. cortophora. Tige de 7 à 8 pouces. Feuilles rad. , très-étroites. Fleurs pe- ttes, nombreuses, d’un rouge mêlé de vert, en-épi peu serré. — 350 CLASSE IV, ORDRE III. Div. inf. à 5 lobes, pointue. Eperon recourbé et court. Odeur de bouc. Lieu... Ind. #. FI. en juin. + 6. OrqQuIs bouffon, O. morio. Tige de 6 à 8 pouces. Feuiiles étroites. Fleurs purpurines, en épi che, peu garni. Div. infér. à 4 lobes crénelés. Eperon obtus et remontant. Lieu... ... Ind. %.Fl. en mai et juin. #7. O. mäle, O mascula. Tige d’un pied et plus. Feuilles planes, pointues, ord. tachées. Fleurs assez grandes, purpurines , en épi long de 3 pouces. Div. inf, à 4 lobes crénelés. L’éperon obtus et droit. Les deux div. latérales très-ouvertes et réfléchies. Lieu. Ind. %. FI. en mar. L’orquis à fleurs lâches, ©. laxiflora , Lam., que l’on a confondu avec l’espèce précédente , est, selon Lamarck, une es- pèce distinguée par plusieurs caractères. Ses pétales ne sont pas connivens. L’inférieur est large, divisé en trois lobes, dont les deux latéraux sont plus longs que celui du milieu. Tige d’un pied. Fleurs d’un pourpre foncé , disposées en un ép1 long et lâche. C’est l’orchis ensifolia de Villars et de Willd. # 8. O. picté, O. ustulata. Tige de 8 à 10 pouces. Feuilles obl., étroites. Fleurs petites, d’un pourpre tres-foncé , inférieurement variées de rouge et de blanc. La div. inf. blanche, ponctuée de rouge, à 4 lobes. Eperon court et obtus. Lieu. Ind. #. FI. en mai et juin. * g. O. militaire, ©. militaris. Tige d’un pied et demi. Feuilles rad., longues de 6 à 8 pouces , larges de 5. Fleurs grandes, variées de pourpre et de blanc , en épi assez long. Les div. sup. conniventes et brunes à l’ext. La div. inf. à 5 lobes , et chargée de points pourpres. Lieu. Ind. #. F1. en mai. L’orquis varié, ©. varigata, de Jacq. et de Willd., est Iæ variété Ÿ de l’espèce précédente selon Einné. C’est aussi l’orchis simia de Villars. Dans cette espèce les pétales sont connivens et Ja division moyenne est bifide , dentée et mucronée. i LES ORCHIDÉES. 351 * 10. O. singe, O. simia, F1. Fr. Tige d’un pied. Feuilles rad. , longues de 4 pouces sur un et demi de largeur. Fleurs blanchätres , tachées de pourpre. La div. inf. à 5 lobes, dont 4 sont fort étroits et rougeâtres ; la 5€ n’est qu’une petite languctte pointue. Ces lobes imitent , par leur dis- position , la figure d’un petit singe pendu. Lieu. La France, les prés. w. * 11. O. pâle, O. pallens. Tige de 5 pouces. Feuilles lanc. , pointues. Fleurs jaunâtres, en épi lâche. La div. inf. plus jaune et à 3 lobes. L’éperon un peu courbe vers le haut. Lieu. La France, les bois. %. 2. Bulbes palmées. * 12. O. à larges feuilles, ©. Jatifolia. Tige d’un pied et plus, creuse , feuillée dans toute sa lon gueur. Feuilles rad. , larges d’un pouce et demi, ord. tachées. Fleurs purpurines, en épi serré et cylindrique. La div. inf, large, ponctuée, à 5 lobes, dont les latéraux sont réfléchis et dentés. Eperon conique. Bractées plus longues que les fleurs. Lieu. Les prés, les pâturages. Ind. . F1. en mai et juin. * 13. O. taché, ©. maculata. Tige d’un pied et demi, pleine , feuillée. Feuilles étroites et tachées. Fleurs panachées et ponctuées de blanc et de pourpre. La div. inf. plane, à 5 lobes , dont les deux latéraux sont den- tés, et celui du miheu petit et pointu. Lieu. Les prés, les pâturages. Ind. #. Fl. en juin. Odeur agréable. * 14. ©. odorant , O. odoratissima , suaveolens , Virrars. Tige d’un pied , feuillée. Feuilles très-étroites , linéaires. Fleurs entièrement purpurines, en épi grêle , d’une odeur agréable. Eperon court. Lieu. La Fr. meérid. Y. * 15. O. conopsé, O. conopsea. Tige d’un pied et demi. Feuilles étroites et longues , rad. Fleurs purpurines, point panachées , d’une odeur agréable , ea 952 CLASSE IV, ORDRE Ilt. épi. Les div. latérales ouvertes. L’inf. à 5 lobes NS 1 épée ron très-long et sétacé. Lieu. Les prés secs. Ind. %. FI: en juin. 3. Bulbes fasciculées. 16. Orquis avorté, O. aborliva, Lan. ’ FI. Fr. Limodorum austriacum , TourN. k Tige d’un pied, garnie d’écailles courtes et vaginales, violette, ainsi que ses écailles, et ses fleurs disposées en ép1 lâche. La div. inf. ovale, pointue, tres-entiere. Lieu. Les bois. nd. #. Fi en avril et mai. 17. O. frangé, O. fimbriata, H. K. Tige droite, tétragone , garnie de plusieurs feuillesalt. , sess. , obl., aiguës , tres-entières, carénées, vaginales. Fleurs d’un bleu pourpre, en épi oblong. La div. inf. à 5 lobes cihés. L’éperon plus long que l’ovaire, Lieu. Le Canada. #. FI. en juillet. Cult. Pleine terre. Quoique la plus grande partie des orquis soit indigène , et que quelques-uns soient même tres-communs dans les prés , ils ne méritent pas moins , par leurs épis de fleurs, d’entrer dans les jardins d'agrément, où 1ls feront un bon effet, sur-tout s’ils se trouvent réunis. On peut les obtenir de graines ; mais ce moyen est long. On préfère de les prendre en motte dans les endroits où 1ls croissent , et de les porter dans la place qu’on leur destine. Pour les enlever ainsi , 1l faut avoir soin de les prendre profondément; car leurs bulbes sont souvent tres- enterrées , et l’on n’auroit alors que les tiges sans les bulbes, si l’on se contentoit d’enlever une motte simple. Malgré ces pre- cautions , ils ne reprennent pas ordinairement , soit parce qu’ils ne trouvent plus le sol convenable à leur nature, soit que l’ex- position leur nuise. En général, les orquis se plaisent dans les lieux frais, un peu ombragés, et au mulieu des herbes. On n’en voit point dans les champs ; le plus souvent ils se trouvent dans les prés, quelques-uns dans les bois, deux ou trois espë- ces dans les lieux secs sur les lisières des bois. J’aitrouvé la quiu- zième dans ces situations et exp. au midi. LES ORCHIDÉES: 6.353 Us. Lés racines des orquis , bouillies et ensuite séchées , for ment unesorte de gomme farineuse que l’on emploie avec succès dans la phthisie. Satyrion, Satyriumn: La partie inf. du calice longue, étroite ; en formé de boufse à sa base , ou garnie d’une corne resserrée à sa naissance, *1.Saryrion bouquin, 8. hércinum. Orchis hircina, Swarrz; Wizp. | Bulbe entiere. Tige de deux pieds, ferme, feuillée. Feuilles lancéolées , larges et lisses. Fleurs blanchâtres , nombreuses , er un long épi, et d’une odeur désagréable. Les 5 div.ramassées en casque ; la 6° ou inf. grände , tachée de pourpre à sa base, à 5 lanières, les 2 latérales petites. Celle du milieu linéaire, déchi= rée à son extrémité, et longue d’un à deux pouces. Lieu. Les lieux secs. Ind. #. FI. en juillet. | # 2, S. verdûtre, S. viride. Orchis vir idis, SwanTz, Wirro. Tige de 5 à 7 pouces. Feuilles rad. larges, ovales. Fleurs d’un vert pâle. La partie inférieuré pendante et trifide. Bulbes palmées. Lieu. Les prés. Ind. #. FI. en juin. 5. S. noir, $: nigrum: Orchis nigra ; SwarTz, Wizzo. Tige id. feuillée. Feuilles étroites , linéaires. Fi leurs petites ; d’un pourpre foncé, très-odorantes , en épi court, serré et conique. La partie inf. entière ou peu crénelée. Bulbes palmées. Liéu…. #%. FL en juin: 4. S. blanchôtre ; S: albidum. Orchis albida ; Swarrz, WizLp. Racine fibreuse. Tige d’un pied, garnie de feuilles lancéo- lées. Les rad. ovales. Fleurs d’un vert blanchâtre ; anilatérales. Lieu. La Fr. mérid. , l'Ecosse. %. Fl: en août. 5. S. élevé, S. élätär) Poirer. Neotia elata , Wizro:, Re- DOUTÉ. Feuilles radicales ovales, planes , entières, un peu épaisses. Hampe droite, cylindrique , roide, velue, écailleuse: Fleurs verdâtres , sessiles , solitaires dans F’aisselle de chaque braciée ; disposées en épi ternunal. KE 23 354 CLASSE 1V, ORDRE IIZ Lieu. La Jamaïque. %. F HUE au printemps. Cultivé & la Malmaison. Culi. Pleine terre , à l’exception de la cinquième , qui est de serre chaude , etc. On cultive peu ces plantes dans les jardins d'agrément; me elles le sont dans ceux de botanique. La première fait cepen- dant de l’effet par la forme singulière de ses fleurs. | Ophrys. La partie inférieure du calice pendante , lobée , carénée en dessous. * 1. OPHrys double - feuille, ©. ovata. Epipactis ovaia , WizLp. - Tige d’un pied et demi. Deux feuilles à sa base, larges , ovales , opp. Fleurs d’un vert jaunâtre, en épi grêle, lâche et long. La partie inf. pendante , longue et bifide. Bulbe fibreuse. _ Lieu. Les pâturages. Ind. % . FI. en juin et juiilet. 2. ©. nid d'oiseau, O. nidus avis. Epipactis , Win, Ophrys bifolia, Baux. Racines fibreuses , fasciculées , ramassées en forme de nid. Tige d’un pied, garnie seulement d’écailles desséchées. Fleurs. jaunâtres , nombreuses , en épi cylindrique. La partie inf. pen- dante et à 2 lobes divergens. Lieu. Ynd. #.FI. en mai. # 3. O. en spirale, O. spiralis. Neottia spiralis , Swarrr. Bulbes {oblongues , rassemblées. Tige de 6 à x0 pouces. Feuilles rad. , ovales, au nombre de 3 ou 4. Fleurs peties, blanchâtres , disposées en spirale , et un peu unilatérales , au tour de l’axe de Fépi. La partie inf. entière et crénelée. Lieu. Les prés secs. Ind: %. FI. en août. . O. à feuilles en cœur, ©. cordaita, Hupson. Epipactis, Wizzp. Bulbes fibreuses. Tige garnie de deux feuilles en cœur. La : partie inf. des fleurs bifide. Lieu. Ind. %. FI. en juin et juillet. 5. ©. à feuilles de lis, ©. Ziliifolia, Axe LES ORCHIDÉES 355 Bulbe obronde. Tige nue. Feuilles lancéolées. La partie inf. uud tarime-entiere. Les div. dorsales linéaires. Lieu. 1’Amérique sept. , selon Aiïton. En Angleterre. Hupsow. %. FI. en juin. 6. O. unibulbe, ©. monorchis. Une seule bulbe. Tige de 4 à 5 pouces ,nue, portant un épi de petites fleurs verdâtres. 2 ou 3 feuilles rad. , ovales, lauc. La div. inf. trifide et en forme de croix. Lieu... Ind. %. F1. en juillet. 7. O. corallonise , O. corrallorhiza. Bulbes rameuses , tortueuses. Tige de 5 à 3 pouces, écail- leuse. Fleurs petites , blanchâtres. La div. inf. entière. Lieu. La Fr. mérid., l’Angleterre. #. F1. en août et sep= tembre. 8. O. homme, O. anthropophora. Feuilles rad. ov. lanc., étroites. Tige feuillée, d’un pied , terminée par un épi assez long. Les lanières ou parties sup. du calice d’un blanc jaunâtre ; la partie inf. est d’un jaune soufre, et ses 3 div. d’un rouge ferrugineux. La div. du milieu est alongée et bifide. La disposition de ces parties du caiice re- présente un homme pendu par la tête. | Lieu. La France, les prés secs. w%. FL. en juin. * 9. O. insecte ; O. inseciifera. | Bulbe obronde. Tige feuillée. Div. inf. presqu’à 5 lobes. Variétés. 1.O. mouche, O. muscifera;HuDson, À. myodes, . Les 3 parties cal. ext. ovales, entières , glabres, herbacées, ouvertes. Les 2 int. linéaires , d’un noir pourpre ; l’inf. oblon- gue, d’un pourpre noirâtre , chargée d’une tache bleue, et terminée par deux lobes pointus qui forment la fourche. Cette derniere parte est celle qui représente la mouche. * 2. O. abeille, O. apifera , Hunson , Curtis. Tige d’un pied et plus. Fleurs distantes. Les 3 part. sup. lan céolées , purpurines. Les 2 int. petites, herbacées ; l’inf. pen- dante , large , convexe, velue, d’un pourpre noir, marquée de lignes jaunâtres , terminée par un lobe pointu placé dans une échancrure. Cette derniere partie imite l’abeille. 396 CLASSE IV; ORDRE Ill #3. Orxrys araignée, O. aranea, Hupsox. Fuciflora, CURTIS. Fleurs peu nombreuses. Tige de 8 à ro pouces. Les 3 par- tes sup. oblongues, ouvertes et vertes ; les 2 int. très-courtes. L’inf. grande, obronde , convexe , d’un brun no@râtre , un peu velue , marquée de taches et de lignes jaunâtres , verte en ses bords, et un peu échancrée. On n’a point remarqué que , dans cette variété , la partie qui soutient les étam., et qui s’a- yance des deux côtés de la tête de la partie inutant l’araigsnée , présente , de chaque côté, un petit corps rond , vert el très clair , qui forme les yeux de l’insecte. Lieu. Les prés, les pâturages. Ind. %. FI. en jum—août. Cult. Pleime terre. Parmi ces espèces , celles qui méritent d’être cultivées à cause dela singularité de leurs fleurs, sont la 8° et la 9° avecleurs variétés. Ces fleurs représentent tres-bien les insectes , et l’on ne peut s'empêcher , en les examinant , d’ad- mirer les quantités innombrables de formes que la nature donne à tous ses êtres. Il semble qu’elle ait eu en vue, dans ces plantes, de rapprocher les végétaux des animaux par les formes, comme elle le fait dans la sensitive par l’irritabilité de la ner- yure. La culture des orquis convient parfaitement aux ophrys. Eïlléborine , Serapias. La partie ou laniere inf. du calice égale , ovale, entire, concave à l’int. , convexe à l’extérieur. * 1. ELLÉBORINE à feuilles larges , S. latifolia. Epipacti latifolia , Wizo. Tige d’un pied et demi , feuillée , terminée par un épi assez long de fleurs d’abord verdâtres, rougeätres ensuite, pendantes. La partie inf. terminée par une appendice courte et recourbée. Feuilles ovales, amplexicaules. | Lieu... Ind. #. FL en juillet et août. 2. E. des marais , S. longifolia. Epipactis palustris, Wiczo.. Tige de deux pieds. Feuilles ensiformes , étroites , sessiles , glabres. Fleurs verdâtres , mêlées de pourpre , en épi lâche. Le dei +e L v LES ORCHIDÉES 357 partie inf. marquée de lignes pourpres , et terminée par une appendice échancrée et plissée en ses bords. Lieu. Les prés humides. Ind.Y%. FI. id. 3. E. grandiflore, S. grandiflora. Epipactis pallens, Wir». Tige d’un pied et plus. Feuilles ov., lanc., engaînées. Fleurs d’un beau blanc , assez grandes , en épi assez long , garni de bractées. La partie inf. jaunätre à son extrémité , et marquée de 5 lignes. Lieu. Les bois et les lieux couverts. Ind. #. F1. en juin. 4. E. à languette, S. Uingua. Tige d’un pied. Feuilles étroites et pointues. Fleurs ferrugi- neuses , en épi lâche. La partie inf. trifide , terminée par une languette étroite et pendante. Lieu. La Fr, mérid. #. FI. en mai. 5. E. rouge, S. rubra. Epipactis rubra ,Wizp. Tige d’un pied et demi, garnie de feuilles étroites et poin- tues. Fleurs purpurines. La partie inférieure marquée de lignes ondulées. Lieu. Les hautes montagnes. #. F1 id. Cult. Pleine terre. Excepté la quatrième , qu’Aiton met en orangerie , la plupart de ces plantes ne sont guère cultivées que dans les jardins de botanique. La troisieme cependant est assez belle pour l’être dans ceux d’agrément. J’ai essayé plusieurs fois de la planter avec sa motte entière dans mon jardin , et toujours sans succès. Elle paroît ne se plaire que sous les grands ombrages des bois, même dans les endroits creux où l’airne se renouvelle qu’avec peine. Leur culture est celle des orquis. Neottia. Ce genre n’est pas dans Jussieu. Peut-être les espèces dont 1} est composé entrent-elles dans plusieurs de ses orquidees. Swartz l'a créé, et Willdenow ainsi qu'Andrews l’ont adopté. : Caractère d’Andrews. Spadice simple. 5 pétales égaux, lancéo= lés, droits. 2 étaminesinsérées sur lestyle. Ov.infere, courbe. sllonné. Style épaissi. 356 . CLASSE IV, ORDRE I1I. NzorrrA speciosa, Anbr., JacQ. Feuilles radicales, ondulées, lancéolées. Hampe radicale, por- tant un très-grand nombre de belles fleurs d’un rouge carné , disposées en épr. Lieu. La Jamaïque. w. Cette plante est d’un superbe effet. Cult. Serre chaude. Elle demande beaucoup de chaleur. Limodore , Limodorum. Les 3 lanieres extérieures du calice ouvertes et étroites ; les 3 intérieures larges et conniventes. L’inférieure concave, aiguë , pédicellee. * 1. LimoDore pourpre, L. purpureum , LaAmarcx. Racine tubéreuse. Ferulles ensiformes , nerveuses. Tige d’un pied et plus , presque nue , pourprée, écailleuse , terminée par 4 ou 5 fleurs alt., péd. , lâches , assez grandes , d’un pourpre vif. la partie inf, à 3 lobes et à plis jaunes. Lieu. Les Antilles. ab 2. L. barbue ; Z. barbaitum. T'uberosum , Lax., H. K. , ar cymbidium pulchellum , Wir. ? Tige grêle, de 2 pieds. Une feuille engaïînée , ensiforme , étroite. Fleurs sess. alt. , purpurines, barbues, d’un beau violet , en épi terrmimal. Lieu. 1 Amérique sept. %. FIL. 5. L. élevé, L. altum. Racine tubéreuse. Feuilles grandes , ensiformes. Hampe la térale , fort longue, terminée par une grappe de fleurs nom- breuses , péd. , imberbes, d’un blanc jaunûtre. Lieu. Les Antilles. #. FL. une grande partie de l’année. * 4.1. de Chine, L. T'ankervilliæ. L. incarvillei, PErsoon. Feuilles rad. , larges , ov., lanc. nerveuses , phissées, engai- nées. Hampe latérale, de 2 pieds de haut, garnie de gaînes , et portant à son sommet une grappe de grandes fleurs , péd. , dont 5 divisions ouvertes, d’un roux brun en-dedans, et d’un beau b'anc en dehors ; et dont la sixième concave , ondée, ar- roudie et alongée à son extrémité et d’un pourpre brun; ases LES ORCHIDÉES., 309 bords latéraux recourbés en-dedans , et contient les parties génitales. Lieu. La Chine. #. FI. en mars et avril. Ceite belle plante est supérieurement gravée dans l’Hor- tus Kewensii , et bien peinte dans les liliacées de Repouré. Cult. La deuxieme est de pleine terre; les autres de sérre_ chaude. Ces dernières doiventse cultiver à la maniere des ama- nillis et des crinoles. La première a de jolies fleurs, et elle est d’autant plus inté= ressante, qu’elle fleurit en hiver, et que ses fleurs s’épanouissané successivement , on en jouit pendant au moins deux mois. La quatrième est une des plus belles plantes. L’opposi- tion du blanc pur avec le pourpre foncé dont les fleurs sont colorées , fait dans les serres un effet tres-remar- quable , et les orne dans le temps de sa floraison. On la muli. aisément en séparant son pied en été. Les tubérosités radi- cales qui ont fleuri ne repoussant plus et ne portant plus de fleurs , 1l est inutile de les laisser. On ne doit conserver que les œilletons qui ont poussé, ou qui paroissent à côté de la base des tiges précédentes fleuries. Cette plante doit être dépotée et chan- gée tous les ans. Elle demande de fréquens arrosemens dans le temps de la végétation, sur-tout quand elle montreses tiges floriformes. On cultive au Jardin des Plantes de Paris une autre espèce nommée lmodorum portoriense : elle est de l’'Amériq. mérid. et de serre chaude ; et une nouvelle en Angleterre nommée L. hyacinthinum , de la Chine. Sabot, Cypripedium. fa laniere sup. du calice ovale; l’inf. enflée, ventrue , en forme de sabot. Les 4 ext. plus courtes, disp. en croix. 1. SABOT de Vénus , €. calceolus. Tige de 10 à 12 pouces, feuillée. Feuilles ovales, lancéoléés, pointues | engaînées à leur base. Une ou deux fleurs légère dient purpurines au sommet de la tige. Lieu. Dans la forêt de Crécy , l'Angl. , la Fr. mérid. Ind. %. FI. en juin. 860 CLASSE IV, ORDRE Ille 2. Sagor blanc, C. album. C. spectabile , Wizxo. Feuilles de la tige ovales—lanc. Tige soutenant 2 fleurs blanches, veinées de pourpre. Les lanières cal. obtuses. Lieu. L'Amérique sept. #. F1. en juin et juillet. 5. 5. sans tige, C. acaule. C. humile , Wizro. Feuilles oblongues , radicales , ord. au nombre de deux. Fleurs pourpres, veinées, de la forme d’un cœur. Lieu. Id. %. F1. en mai. Cult. Pleine terre. Celle des orquis. 4. S. bulbeux ,. €. bulbosum , Gmer. , Lin. Zimodoryum boreale , Wirin. Bulbe obronde ; une seule feuille radicale , obronde. Fleur solitaire , à ao linéaires. Lieu. Y. Cult. à Londres. 5.8. à fleur jaune, C. flavescens , RepouTé. C. pubescens , Wizro. Racime fibreuse. Tige simple, droite , d’un nd en- viron , velue. Feuilles au nombre de 5 à6, éparses, engai- nées , oblongues , pointues , entières, pubescentes, à fleur d’un jaune pâle , solitaire, terminale ; la division sup. tachetée de points rouges ; l’inf. plus large et plus courte ; les deux late- rales plus longues que les autres ; le sabot jaune, ponctué et veiné de rouge. Lieu. L’Amériq. sept. %. Fleurit au printemps. Celte espèce a de grands rapports avec la premiere. La forme singulière des fleurs de ces plantes invite à Îles cu tiver dans les jardins. Les lieux ombragés et la terre de bruyère leur sont favorables. | Aréthuse, Arethusa: Les 3 lanieres ext. du calice longues et ligulées. Les 3 int. alt. largés , presqu’égales , nues ; l’inf. pendante. Style long, anthérifere à son sommet , linéaire à sa base. x. AréTHUSE bulbeuse, 4. bulbosa. Bulbe arrondie et blanche. Tige simple , garnie de 2 feuilles LES ORCIHIDÉES. 3G1 étroites, vaginales, et terminée par une gr rie fleur droite et rougeñtre. Lieu. L’Ameérique sept. , la Virginie. Y%. F1. en mai. 2. À. cihiée, À ciliaris, Lin. F. pogonia, Juss. Bulbe oblongue, velue et géminée. Hampe de 6 à 7 pouces, garnie à sa base d’une feuille réeniforme , orbiculée , emplexi- caule , terminée par une petite fleur solitaire , dont la part. inf, est découpée et pour ainsi dire ciliée. Lieu. Le Cap. #.FIl. en octobre. Cult. La première est de pleine terre et doit recevoir Ia même culture que toutes les plantes orquidées ou bulbeuses de cette situation. La seconde est d’orangerie , et sa culture est la même que celle des ixies. | La premiere porte une belle fleur , et mérite les soins des cultivateurs. Angrec, Epidendrum. Cinq lanieres du calice oblongues , ouvertes ; la sixieme tu- buleuse à sa base, réfléchie en arrière ; dans beaucoup d'espèces, de forme variée , à limbe entier ou plus souvent lobé et inégal. Capsule ovale , souvent hexagone. 1. Ançrec en coquille, €. cochleatum. Les racines s’attachent aux troncs des arbres et donnent naissance à une tige courte , striée, tubéreuse, dure , blan- châtre , renflée à sa base avec un long col; de son sommet sortent 2 feuilles oblongues , striées , amplexicaules. La tige en s’alongeant forme un pédoncule qui soutient plu- sieurs fleurs alt., d’un pourpre violet ou jaunâtres, ayant la forme d’un sabot. _ Lieu. Les Indes occid. #. FI. en janvier et fevrier. 2. À. odorant, Æ. fragrans, H. K., Swarrz. Une feuille large , lancéolée , sans nervu.e , naissant d’une bulbe. Hampe tres-courte et multiflore. La partie inf. de la fleur en cœur. Lieu. La Jamaïque. #. F1. en octobre. 9. À. bifide , E. bifidum , Auszet. 3072 CLASSE 1V, ORDRE III. Plante parasite qui s'attache aux troncs des arbres par des fibres qui donnent naissance à des bulbes courtes , charnues, desquelles sort une hampe grèle, d’environ 1 pied et demi, garnie à sa base de 5 à 4 feuilles lancéolées , roïdes , étroites , gai s’embrassent à leur base. La partie sup. de cette hampe se divise en rameaux lâches qui portent des fleurs violettes ;: dont cinq pétales sont linéaires ; le sixieme, plus grand que les antres et CPR le milieu de la fleur, a sa lévre large et bifide. Lieu. A Mmerid. Y. Cult. Serre chaude — tannée. #. AnGrrc à capuchon, Æ, cucullatum, Lin. Cymbidium , Wizzp. Pogonia , Juss. Racine composée de bulbes, de chacune desquelles sort une tige grêle d'environ un pied et demi , qui porte à son sommet une ou deux fewilles longues , étroites , charnues , rougeatres et tres-chagrinées. La fleur sort dela gaine d’une de ces feuilles. Elle est tres grande , à 6 pétales, dont cinq sont longs , étroits et contournés, et le sixieme, qui est au milieu de la fleur , res semble à un capuchon frangé et terminé par une pomte alon- gée. Lieu. L'Amérique mérid. %. Culr. Xd. 5, À. à feuilles oblongues, Æ. oblongifolium , H. P. 6. À. à feuilles de scolopendre, E. scolopendrifolium ; HP. 7. À. des bois, Æ. sylvaticum , H. P. 8. À ensiforme, E. ensifolium, Liv. Cymbidium , Swarrz, Wir. k Feuilles étroites, ensiformes, nombreuses, aiguës, striées. Jfampe de 2 pieds, nue, cylindrique, anguleuse d’an côté, rarnie de plusieurs écailles en forme de spathe, desquelles sor- tent des fleurs solitaires, odorantes, pédonculces, à 6 divisions , dont 5 lancéolées , et la 6e plus large et recourbée. Lieu. La Chine. Cette espece est cultivée dans le jardin de M. de Salm, à Dyek, départ. de la Roer. ——— | LES ORCHIDÉES. 363 lg. A. à longs cils, Æ, ciliare , Lanw., Law., Curr:, Rep. Po- | gonia, Juss. Tiges simples , cylindriques, noueuses, glabres , d’un demi- Ipied environ. Feuilles alternes , engaïnées , oblongues, obtuses, fermes, d’un vert foncé. Fleurs blanches, assez grandes, au nombre de 2 à 5, pédiculces , disposées en un épi court dont le pédoncule s’eleve du centre des feuilles ; les deux divisions laté- ales frangées et cihiées. Lieu. Les Antilles. #. FI. en ete. *r10. À. de Chine, Æ. sinense, AnDr., Ren. Cymbidium, Wiz2D. | Feuilles radicales rassemblées en toufle, linéaires, roidesi, lobt uses , lisses sur leurs bords. Hampe garnie d’écailles foliacées, por lant à son sommet un épi de fleurs PÉUPRERIEES , d’un jaune Merne , marquées de lignes rouges de la même forme que celle \de plusieurs autres espèces d’angrec. Lieu. La Chine. Y . F1. en éte. 11. À. à feuilles d’aloës, Æ. aloïsium , Lin. , Lam. Æ. aloïdes, CurT., Mag. Cymbidium , Wirrn. ESS Es radicales en touffe, presque sur deux rangs opposées |comme celles de plusieurs liliacees. Hampe simple, droite, cylindrique, terminée par un épi de 7 à 5 Mél sessiles , blan- lchâtres, marquées de lignes d’un rouge orangé. La division inférieure partagée en ñ lobes, dont le moyen est le plus grand et presque entièrement pourpre à son sommet. | Lieu. Le Malabar. #. 112. À. à grandes fleurs, Æ. grandiflorum, Hort. angl, AUBLET. Cymbidium grandiflorum , PErsoon. | Hampe engaînée, triflore ; les gaines distantes, ovales-lan- | céolées , égales. La levre ovale et obtuse. Lieu. La Guyane. 113. A. écarlate, Æ. coccineum. Cymbidiun coccineum , : SWARTZ. | Feuilles radicales presque ensiformes, obtuses. Hampes | filformes , ax. uniflores. ve Les Antilles. {. À. de Barrington, Æ. Barringtoniæ. Dendrobium, Win. 304 CLASSE 1V, ORDRE IV. 22 Feuilles presque ternées, oblongues, nerveuses, radicales, | Hampe engainee presque uniflore. Lieu. La Jamaïque. 15. ANGREc remarquable , Æ. spectabile , Hort. angl. L’Amer. 6. À. plumeux, Æ. plumosum , Mort. , angl. La Chine. On cultive en Angleterre 21 espèces de ce genre récemment introduites. LE ( l | Culi. La nature ayant placé tous les angrecs dans l’espace de la zone torride, on ne peut les conserver et les voir fleurir que dans les serres chaudes. Quoiqu'il y ait beaucoup d’espèces dans” ce genre , 1l y en a en France peu de culüvées dans les collec tions de plantes étrangeres. Leur conservation n’est pas facile ; et ces plantes, la plupart grimpantes ou parasites, semblent regretter toujours les forêts, qu’elles ornoient de leurs fleurs et dont elles entrelaçoient les feuillages. Elles demandent une bonneterre substantielle, des arrosemens fréquens dans le temps de leur végétation, et une chaleur cons= tante. Vanille, F’anilla, Juss. Cinq lanieres du calice égales, grandes, ouvertes, le plus sou- vent ondulées ; la sixieme intérieure, roulée en entonnoir , dont le limbe est inégal. Capsule longue, en forme desilique, à deux valves, pulpeuse en dedans. VaniLre aromatique, vanilla aromatica. Epidendrum vanilla, Lin. | La vanille est une plante sarmenteuse comme les clématites, dont la tige, de la grosseur du doigt, est cylindrique, chargée de nœuds qui donnent naissance à une feuille et à une vrille. Feuilles alternes, sessiles, oblongues, tres-entieres, avec des nervures longitudinales, concaves en-dessus, longues d’environ 10 pouces, larges de 35, molles, lisses, d’un beau vert. Vrille solitaire à chaque nœud, roulée en spirale. Fleur grande, blanche en devant, verdâtre en dehors ; la sixieme lanière cali licinale, qui est très-blanche, forme un cornet campanule, coupé obliquement et terminé en pointe. Fruit en forme LES MORRENES:. 365 silique , long de 6 à 7 pouces, contenant une immense quantité de petites graines noires. Lam., PLum. _ Lieu. St.-Domingue. D. Cult. Serre chaude. Cette plante, comme tous les angrecs, ‘demande beaucoup de chaleur. Jusqu'à présent elle n’a pas, je crois , encore fleuri en France, où elle est tres-rare, et cultivée depuis peu à la Malmaison. Culture des angrecs. Miller a cultivé la vanille du Mexique, vanilla Mexicana, qui paroît être une variété de celle-ci. Us. On connoît le parfum tres-agréable de la vanille, qui entre dans beaucoup de préparations, et particulièrement dans le chocolat, qu’elle rend plus facile à digérer. Elle est cordiale, stomachique , atténuante et carminative. Îl y a dans le commerce trois sortes de vanille, qui sont celle de Leq, qui est la meïlleure ; la pompona, dont les semences sont beaucoup plus grosses et dont l’odeur forte porte à la tète; et la simarona, la moins odorante. OR DR EF Les MorrEnes (7 DROCHARIDES ). Calice monophylle, supère (infère dans le ne- lumbo), enter ou divisé ; les divisions simples ou di- visées sur deux rangs ; les intérieures souvent peéta- lées. Etamines posées sur le pistil. Ovaire simple , in- fere. Style simple ou muluple : 1l manque dans quel- ques genres. Stigmale simple ou divisé. Fruit ordi- nairement infère, à une ou plusieurs loges. Plantes herbacées et aquatiques. Vallisnerie , ’a/Zisneria. Je ne fais mention ici de cette plante, qui n’est guère cultivée, qu’à cause de Ja manière trés-singuhière dont s'opère sa fructi= 366 CLASSE 1V, ORDRE IŸ. fication. La vallisnerie croît et reste au fond de l’eau, mais lors que le temps où doivent se rapprocher les deux sexes est arrivé ,. les fleurs femelles s'élèvent jusqu’à la surface au moyen d'un pédoncule en spirale , et les mâles, qui sont presque sessiles et à la racine, se détachent de leur pédoncule et ne tardent pas en= suite à y venir aussi. Ces derniers nagent et se rassemblent autour des femelles, auxquelles ils semblent faire leur cour et préludent à l’acte de la génération. Celui-ci terminé, les filets qui retlennent les fleurs femelles se retirent et les ramènent au fond de l’eau , où les nouveaux embryons se perfectionnent. Stratiote , Sératiotes. Spathe 1-flore, à 2 parties, comprimé, connivent. Cal. à G parties. 3 lanières intérieures plus grandes. Etam. environ 20. Ovaire inf. G styles bifides. Baie capsulaire , 4 6 loges et à plusieurs sem. courbées. 1. STRATIOTE aloide, $. aloïdes. Feuilles nombreuses , longues , étroites, pointues , ciliées en leurs bords , formant une rosette en parte enfoncée dans l’eau. Pette hampe simple , portant une fleur blanche. Lieu. Les étangs, les eaux tranquilles. #.FI. en juin. Culkti- vée seulement dans les écoles de botanique. 2. S. à feuilles de fiuteau, S. alismoides, Lin. Damason'um indicum , NVILLD. Point de tige. Feuilles radicales, pétiolées, en cœur, ner- veuses, tres-entières. Hampe uniflore. Lieu. Les Indes or. #. Cult. en Angleterre. Cult. Serre chaude. Morrène, ydrocharis. Dioïque. F1. mâle. Spathe à 2 parties, triflore. Cal. à 6 parues. 3 lanières int. pétaloïides. 9 étamines sur 3 rangs, situées sur un ovaire avorté et entourant le style. Fem. Fleurs soli- taires , sans spathe. Cal. supérieur. Ovaire inférieur.*6 styles bifides. Capsule coriace , obronde, à 6 loges polyspermes. Monnire grencuillette , H. morsus ranæ, LES MORRÈNES. 307 Tiges menues, restant dans l’eau. Feuilles flottantes, pét., or. biculaires. Fleurs blanches. Péd. naissant de l’aisselle des feuilles, Lieu. Les eaux tranquilles. End. %. FL. en juin. Nénupbar, Nymphæa. Cal. à plusieurs lamiéres sur plusieurs rangs; les ext. vertes en- dehors, les autres int. colorées , pétaloïdes. Etam. nombreu- ses , posées sur les côtés des ovaires. Filamens ext. larges et pétaloides. Ovaire séminifere. Style nul. Stigmate sessile, ombiliqué , radié. Baie sèche, ovale , muluioculaire , poly- sperme, à autant de loges que de rayonsdu stigmate persis- tant. Semences attachées aux cloisons. 1. NénuPHar à 3 couleurs, NV. advena, H. K. Feuilles en cœur , tres-entieres. Cal à 6 folioles obrondes, concaves. 5 ext. ouvertes, vertes en-dehors, d’un pourpre sale ‘en-dedans. 3 int. le double plus grandes, jaunes en-dehors, pourpres en-dedans. 13 folioles colorées (ou pétales), arron- dies , ouvertes , réfléchies , jaunes. Filamens jaunes et rouges dans leur nulieu. Stigmale à 15 rayons et à 13 denisen ses, bords. Lieu. L’Amérique sept. %. FI. en juillet. 2. N. jaune , N. lutea. Feuilles larges , arrondies, cordiformes, épaisses , flottantes. | Fleurs grandes , à 5 fol. cal. ; ext. jaunäâtres, et beaucoup d’in- |térieures colorées de même. Moins grandes que celles de la | suivante. b Lieu. Les eaux dormantes. #. F1. en juin—août. 5. N. blanc, N. alba. l Feuilles id. Fleurs grandes, à beaucoup de fol, blanches int. | dont les plus grandes sont extérieures ; les int. sont petites et se | changent en étamines. | Lieu. Id., les rivieres. Ind. %. F1. 1d. : 4. N. odorant, N. odorata , Wir». Feuilles cordiformes, entieres , échancrées. Les lobes diver- gens, avec une pointe obtuse, Cal. à 4 fol. Fleurs blanches , doubles et odorantes. 366 CLASSE IV,ORDRE IV. Lieu. L'Amérique sept. et l’orient de la Sibérie. #. Fl.en | juillet. | 5. Nénurxar nélumbo, N. nelumbo. Nelumbium speciosum x Wizzo. Nelumbo indica, Prrsoon. Feuilles pese toutes entières: Fleurs roses; les PERS et les pétioles épineux. Lieu. Les deux Indes. #. FL... Cultivée à Paris, et chez M. de Movynier , à Montpellier. Obs. Cette espèce forme un genre séparé et qui suit celui-ci dans la méthode de Jussieu, sous le nom de nelumbium. Comme il paroît ne différer du rymphœæa que par l'embryon, et que d’ailleurs cette espèce est encore peu répandue, je l’ai réumi à ce genre. A Cult. La cinquième est d’orangerie. Les autres se cultivent dans les jardins de botanique, dans de grands vases de plomb ou dans des étangs disposés pour recevoir les plantes aquatiques. Les fleurs de nénuphar sont fort belles, et j’invite ceux qui, dans leurs jardins, ont des étangs ou des bassins, de les y mettre ; elles orneront la surface de ces eaux. Les racines des 2£ et 5° espèce sont employées en méd. comme rafraichissantes, tempérantes, antidysuriques. Autres espèces cultivées. 6. N. à fleurs bleues, Nyrmphæa cœrulea, Venr. Jard. Malm. ANDR. Cette espèce croît, ainsi que les autres nénuphars, dans le fond des eaux. Ses pétioles nombreux , cylindriques, compri- més, charnus, glabres, teints de rouge , s’élevent à la surface de l’eau , où ils portent une feuille ombiliquée, flottante , plane’, w arrondie en cœur à sa base, luisante, verte en-dessus, rougeätrew en-dessous ; les pédoncules partent du fond de l’eau comme les pétioles, dont ils ont la forme, et soutiennent chacun une fleur» d’une odeur agréable, peu ouverte, d’un bleu léger, aussi grande que celle du nénuphar blanc, s’épanouissant au milieu du jour ; composée de 16 à 20 pétales disposés sur trois rangs. Ceux qui forment le rang supérieur sont blancs à leur base; bleus à leur sommet. LES MORRÈNES. 369 Lieu. L'Afrique, l'Egypte. w. Fleurit à la fin de l'été. Cult. Serre chaude. Ce joli nénuphar , encore peu répandu. dans les jardins, et, comme tous les autres , fixé par la nature dans le fond des eaux, ne peut se cultiver dans nos serres qu’au moyen des baquets de plomb ou de terre cuite, dont on garnit le fond avec de la terre franche et limoneuse , dans laquelle on le plante. On remplit ensuite le vase d’eau jusque pres de ses bords, et l’on remplace de temps à autre la déperdition qui s’en fait. 9. N. lotos, N. lotus, Wirzp. Cette espèce ressemble beaucoup à Ia 3€. Sa fleur aussi blanche est plus grande. Ses feuilles ont la nême forme ; mais elles sont dentées , luisantes en-dessus , veloutées en-dessous. Ses pétales sont tres-nombreux , disposés sur plusieurs rangs , chacun de dix-neuf à vingt. Lieu. L'Egypte, l'Amérique , les Indes orientales. #. Cult. Serre chaude. Cette plante est le lotos des anciens, mais nonlelotos àfruit, qui estle rhamnus lotus de Linné. Les Egyp- tiens mangent ses racines cuites ; ils la consacrérent à leurs di- vinités , et couronnerent la tête d’Osyris , une de leurs idoles, avec ses fleurs. 8. N.étoilé , NN. stellata, Win. Feuilles cordiformes, tres-entieres , à lobes divergens, poin- fus , ainsi que les folioles calicinales et les pétales. Lieu. Les Indes orientales. #. Ces deux dérnieres espèces gultivées en Angleterre. | Cult. Serre chaude. La même que celle de la sixième espèce. Macre, Trapa. Cal. sup. à 8 part., dont { ext. aigues et persistantes ; 4 int. plus grandes et pétaloïdes. 4 étam. Ovaire inf. 1 style. 1 stigm. échancré. Caps. nuciforme, monosperme, à 4 côtes et à 2 ou 4. dents calicinales, persistantes, en épine recourbée. |} Macre flottante, 7°. natans. Tige rampante dans l’eau , et produisant quelques feuilles œapillaires, garnies de filets latéraux; élevée à la surface de IL, | 24 970 CLASSE IV; ORDRE 1V , ec. l’eau , elle la garnit de beaucoup de feuilles flotiantes à pe tiole renflé et disposées en rosette. Ces feuilles sont trianguæ laires et dentées. Fleurs blanches, presque sessiles, Lieu. Les étangs. £+. FI. en juin — août. Proserpine , Proserpinaca. Cal. sup. à 3 parties, persistant. 3 étamines. Ovaire infere , à 5 angles. Point de styles. 5 stigmates pubescens. Noix os— seuse, à 3 angles, à 3 loges, couronnée. * ProsERPINE des marais, P. palustris. Tiges brunes, d’un pied environ de hauteur. Feuilles alternes, lancéolées-linéaires , dentées ; les inférieures multifides ; les su périeures nageant sur l’eau. Fleurs sessiles , axillaires. Lieu. Les marais de la Virginie. ». Culr. Cette plante qui, dans l'Amérique , croît dans les eaux des marais et dont les feuilles inférieures sont même dans leur sein , peut néanmoins se cultiver en pleine terre. Mais elle de- mande à-peu-prèes les mêmes situations , ou du moins une terre de bruyere un peu tourbeuse, une demui-ombre au moins et des arrosemens tres-fréquens en été ; au reste elle n’a pour ainsi dire de qualité que celle d’étrangère. Nous avons dans nos marais le jonc fleuri, butomus, et le ményanthe qui lui sont bien supérieurs. Ce genre a été transporté par Desfontames , Catalogue du Muséum , dans la famille des Onagres, classe 14, ordre 6, sect. 1. Le genre macre, trapa , a été de même placé par le même botaniste , dans le même ordre, sect. 2. Rs cage. on PLANTES DICOTYLÉDONES, 971 III DIVISION. PLANTES DICOTYLÉDONES. Embryon de la semence composé d’une radicule, d’une plumule et de deux lobes. Les dicotylédones différent des monocotylédones non-seulement par le nombre, mais encore par la situation des parties et par un développement parti- culier qu'il est plus facile d'observer que de décrire. Dans le temps de la germination , l'embryon s’élève en plumule, pousse en bas sa radicule, écarte ses lobes qui doivent se flétrir et tomber lorsque la jeune plante aura pris quelqu’accroissement. Ces lobes la- iéraux ne sont ordinairement qu’au nombre de deux: le pin et quelques autres conifères paroissent poly- coiylédones. Le plus souvent les plantules poussent leurs lobes hors de terre pour prendre de l’accroissement, après avoir fourni les premiers sucs nourriciers, et se changent en feuilles primaires toujours opposées , qu'on nomme séminales : quelques-unes gardent leurs lobes en terre et sont pourvues supérieure- ment de feuilles séminales. Le plissement , la texture et l’évolution des lobes varient ; ils sont toujours les mêmes dans les plantes congénères, et trèssouvent conformes dans celles qui se ressemblent, 972 CLASSE V; ORDRE UNIQUE: Obs. Les plantes dicotylédones occupent l’espace le plus éters< du dans le règne végétal. On les divise à raison de la situation respective des organes sexuels. On sait que les étamines épigynes sont placées sur le pistil , les hypogynes dessous et les pérygines sur le calice ; cette triple insertion peut être considérée comme immédiate , le point d'insertion étant fixe : il existe encore une insertion qu’on appelle médiale ; elle est épipétale , c’est-à-dire sur la corolle, qui peut être sous le pistil, ou attachée au calice au- tour du pisul. Ces insertions médiates,qui ne varient pas dans le même ordre, sont aussi essentielles à observer que les autres; on a reconnu qu’elles indiquoient presque toujours une corolle monopéiale. L’insertion immédiate est tantôt absolue , c’est-à- dire , ne peut changer quand la corolle n’existeroit pas, comme dans les apétales ; tantôt simple pouvant devenir médiate , ce qui arrive dans plusieurs corolles polypétales dont les pétales et les étamines sont souvent attachés au même point et quelque- fois réunis à la base. Ainsi le caractere pris des apétales, des monopétales et des polypétales, peut , à quelques exceptions près, être substitué et ajouté au signe primaire, mais moins apparent, de la situation respective des organes sexuels. De la division en apétales, monopeétales et polypétales , et de la combinaison des caracteres immédiats et médiais, résultent neuf classes aux= quelles on en ajoute une dixieme à cause de la réunion des éta- mines dans plusieurs polypétales épigynes. La onzième et der- niére comprend les plantes diclines dans lesquelles la disposition respective des sexes ne peut être déterminée d’une manière uni- forme , les fleurs étant tantôt Honoiquer, tantôt dioïques, tantôt pe at LES ARISTOLOCHES 373 CLASSE V. LES DICOTYLÉDONES APÉTALES. Etamines épisynes. Calice supère, monophylle ; point de corolle. Eta- mines posées sur le pisul. Ovaire infere. Style simple ou multiple , ou point. Stigmate simple ou divisé. Fruit infère, à une ou plusieurs loges. Obs. Cette classe ne contient qu’un ordre, celui des aristo— loches. ORDRE UNIQUE. Les ArisTOLOCHES (ÂRISTOLOCHIÆ). Calice supère, monophylle, entier ou divisé. Nom. bre des étamines fixe. Ovaire infère : un style quel- quefois presque nul. Stigmate divisé. Fruit multiocu laire , polysperme. Les aristoloches se rapprochent des morrènes , et se lient aux chalefs par leurs fleurs sans corolle et par leur fruit infere. Aristoloche , ‘Aristolochia. Cal. corolliforme , coloré, tubuleux , ventru à sa base, dilate à son sommet , où il se prolonge en forme de langue. 6 anthe- res presque sess. sous le stigmate. Style presque. nul. Suüg-. mate à 6 parties. Caps. hexagone, à 6 loges. 3, Arisrozoce bilobée, 4. bilobata. Tiges menues, sarmenteuses , rameuses , grimpantes. Feuilles alt. , pét. , petites, à 2 lobes, formant une sorte de fer-à-cheval, 374 CLASSE V, ORDRE UNIQUE. Fleurs d’un jaune pâle, veinées de brun, avec une languette pointue, ax. , sol. Lieu. Les Antilles. # * 2. ArisToLocHE trilobée, 4. irilobata. À. trifida , LA. Tiges striées, menues , rameuses, grimpantes. Feuilles alt. , pét. , veinées, à 5 lobes obtus. Fleurs tres-grandes, ventrues, d’un rouge obscur , évasées, avec une appendice linéaire , ax. , sol, Lieu. L'Amérique mérid. #5 . F1. en juin et juillet. 3. A. odorante, 4. odoratissima. Tiges grimpantes, tres-rameuses. Feuilles alt. , pét., cordifor- mes , d’un vert obscur. Fleurs jaunâtres, avec une languette pourprée , ax. , sol. Lieu. La Jamaïque. 5 . FI....... Toutes ses parties ont une odeur tres-forte. À. À. d'Espagne, 4. Bætica. Tiges sarmenteuses , herbacées , articulées, grimpantes , de 8 pieds. Feuilles alt. , pét., cordiformes, un peu pointues, vei- nées. Fleurs péd., ax. , une à 5 dans chaque aisselle. Leur lan- ‘ee brune est terminée par un filet sétacé ; corolle courbée. Lieu. L'Espagne. %.FL. # 5. À. à grandes feuilles. 4. sipho, L'HéRIT. , H. K. {Ma- crophilla , LAMARGK. _ Tiges grimpantes, vertes, brunes , ligneuses, de 20 à30 pieds. Feuilles ali., pét., grandes, cordiformes , arrondies, velues en dessous. Fleurs ax. , péd. , au nombre de 1 à 3 dans la même aisselle , d’un vert brun , ayant la forme d’une pipe orientale par son tube courbé et veniru , et par l’orifice bien rond de ce même tube , dont le limbe à 3 lobes égaux, veinés et ponctués de brun, inute un chapeau à 3 cornes. Lieu. L'Amérique sept. 5 . Fl. en mai etjuin. 6. À toujours verte, À. sempervirens. Tiges grêles , foibles , rameuses , d’un pres Feuilles petites , pét. , alt. , cordiformes, oblongues, acuminées. Fleur d’un rouge brun, , péd. , ax. Corolle D hce 12 étamines. Tieu. L'ile de Candie.:b .Fl. en mai et juin. Toujours verte. 7. A. crénelée, 4. Pistolochia. LES ARISTOLOCHES. 370 Tiges grèles , rameuses , de 8 à 10 pouces. Feuilles alt., pez ütes, en cœur , obtuses, crénelées en leurs bords, blanchâtres. Fleurs jaunâtres, avec une languette brune , petite, sol., péd. , ax. Corolle droite. Lieu. La Fr. mérid. Y. 8. A. ronde, À. rotunda. Tiges foibles, anguleuses, simples, d’un pied et demi. Feuilles alt. , presque sessiles, en cœur, obtuses, molles. Fleufs d’un jaune pâle , la languette brune, sol. , péd. , ax. Corolle droite. Lieu. I. Y.FI. une partie de l’année. 9. À. longue, À. longa. Racine longue d’un pied. Tiges anguleuses , foibles , rameu- ses, de 2 pieds. Feuilles alt. , pét., en cœur , obtuses. Fleur d’ur veït clair, sol. , péd. , ax. Corolle droite. Lieu. Id. #.FI. en juin — octobre. * 10. A. clématite, À. clematitis. Racine tres-traçante et au loin. Tiges droites, fermes, can— nelées, de 2 pieds. Feuilles alt., pét., cordif., nerveuses, d’un vert jaune en-dessus, blanchâtres en-dessous. Fleurs jaunes , ra miassées par paquets dans les aisselles des feuilles. Corolle droite. Fieu...... Ind. %:FI en mai—juillet. Cult. Les espèces 1 , 2, 5 sont de serre chaude; les 4, 6, 7, 9et9, d’orangerie; les 2 autres de pleine terre. Les 7,8 et 9, qui croissent naturellement dans les pays meéri- dionaux de la France, ne peuvent être de serre que pour les pays sept. Ces espèces de serre ne sont culüivées que dans les jardins et écoles de botanique. Les racines de la plupart étant assez lon gues , il leur faut de grands vases pour qu’elles se trouvent à l'aise. Elles demandent une bonne terre, peu d’arrosemens en hiver et de la chaleur en été, sans être pour cela exposées au soleil. Malgré tous ces soins, ces plantes sont d’une conservation dificile pour les pays froids, où l’on est obligé de les tenir en pots , et de resserrer par conséquent leurs racines, ce qui nuit à la plante et la fait périr en peu de temps. Mult. par leurs grai- nes semées sur couche au printemps et conduites à la maniere indiquée. La cinquième , quiest très-rustique , est la plus belle de toutes , 576 CLASSE V3 ORDRE UNIQUE: la plus singulière par sa fleur et celle que l’on culüve le plus a- sément ; elle s’accommode de tous les terrains. J’en ai des in- dividus dans un bon fond , d’autres dans une terre glaiseuse , d’autres dans un sol blanc et crétacé ; tous ont réussi et poussent tres-bien, mais relativement à l’espece de terrain. Cette plante iraîneroit par terre et garniroit un espace assez considérable si on ne lui donnoit pas de soutien. La situation la plus fæ- vorable qu’on puisse lui donner , est de la meitre contre un mur élevé qu’on veut cacher à la vue, en le couvrant de feuillages ; elle remplira tres-bien cet objet par ses grandes feuilles , et se fera remarquer par l’imitation parfaite d’une pipe que présentent ses fleurs. Quand on veut cultiver la dixième dans les jardins, il faut nécessairement la confiner dans un grand vase qu'on enterre à la place qu’on lui destine ; sans quoi elle traceroit si profondément et si loin qu'il faudroit être occupé toutes les semaines à détruire ses drageons. Us. Les racines de la 8 et of sont employées en med. ; elles sont emmenagogues , toniques et sur-tout détersives. Autres espèces cultivées. 11. Arisrorocue élevée , À. altissima, Flor. ail. Tige frutiqueuse, sarmenteuse, grimpante. Rameaux gréles, tortueux , longs et striés. Feuilles glabres , alt. , cordiformes , oblongues , luisantes, tres-entières , ondulées en leurs bords ; pérennes, petiolées. Fleurs sol. , ax. , péd. , d’un pourpre brun à Y’extérieur , jaunes et variées de lignes brunes en-dedans. Capsule pendante , cylindrique , obtuse, à 6 loges. Sem. lisse, cordiforme. Lieu. Dans les haies, pres d'Alger. . Cult. Orangerie. 12. À. anguicide, À. anguicida , Lix., Wazzp., Jace. Tige frutescente, volubile. Feuilles en cœur, oblongues, acu- minées , garnies à leur base de stipules cordiformes , amplexi- caules, solitaires. Feuilles droites, dilatées , et presque tronquées en leur limbe, pédonculées , solitaires ; la languette lancéolée. Lieu. Le Mexique. ». Cult. Serre chaude. LES ARISTOLOCHES. 377 15. À. fifere, 4. caudata , Jaco. Muséum , Ann. Tiges ligneuses , sarmenteuses , rameuses , de 2 à 3 meires. Feuilles alternes , pétiolées , cordiformes , lisses , fermes, échancrées à leur sgmmet ; les lobes arrondis. Fleur solitaire, pédonculée, axillaire, corolliforme. Calice à tybe courbé ; le imbe taché de brun et veiné , garni à son bord supérieur d’un fi- lament long , gréle et droit , renflé à son sommet. Lieu. Les Antilles. ». Cult. Serre chaude. Cette espèce a une odeur nauséabonde et fétide. Peut-être pourroit-on l’employer en médecine aux mêmes usages que celles dont on se sert depuis long-temps. 1{. A. serpentaire, 4. serpentaria. Serpentaire de Virginie. Tiges grèles, simples , feuillées, flexueuses , d’un à 3 dé- cimètres. Feuilles alternes , pétiolées , en cœur , pointues, planes , minces , vertes, garnies de quelques poils Fleurs ra- dicales , ou naissant de la base de la tige, pédonculées , soh- taires , d’un pourpre foncé. Lieu. La Virginie. Y. Cult. Pleine terre ou orangerie, Cette espece est assez diff cile à conserver dans les jardins, où souvent elle périt par le froid. Il vaut mieux, dans les pays septentrionaux , la cultiver en vase, et lui faire passer l’hiver dans la serre. On la multi plie par ses graines semées , en automne , dans de petits pots remplis-de terre sablonneuse , et plongés dans une couche de chaleur modérée. Lorsque les jeunes plantes ont acquis assez de force pour êlre transplantées , on les met chacune dans un pe- üt pot , et on les fait reprendre dans une couche ombragée , ou à l’ombre simplement. Cette aristoloche , ainsi que celles de serre , ne fleurissant qu’au bout de deux ou trois ans de ger- mination , on fera bien de les traiter moins délicatement. Lors- que les individus sont assez forts pour fleurir, on peut alors essayer de les mettre en pleine terre , où ils croîtront mieux qu'en pots, dans lesquels les aristoloches ne se plaisent pas. Mais il faut les garantir de la gelée. Us. Cette espèce est d’usage en médecine sous le nom de serpentaire de Virginie. Sa racine à une odeur agréable et un 370 CLASSE Vs ORDRE UNIQUE. goût amer et âcre. Ses propriétés les mieux reconnues sont d’être antivermineuse et alexitère. On s’en sert, dit-on ; pour guérir la morsure du serpent à sonnettes ; cependant Ja racine du polygale de Virginie paroît avoir plus ge succès. 15. ArisroLocHe ombiliquée, À. peliata, Lan., Wizup. S Feuulles réniformes , échancrées, ombiliquées , assez longues. Tige volubile. Fleurs droites , ponctuées ; la lèvre inférieure en spatule , tronquée ou obtuse , hérissée intérieurement. Lieu. L’Amériq. mérid, Y. Cult. Serre chaude. 10. À. des Indes , 4. Indica, Lix., Wizio., Mixer. dige grimpante. Feuilles elliptiques , obtuses, un peu échan- crces, légerement en cœur à leur base. Fleurs nombreuses » pé- donculées. Corolles droites ; la lèvre ou la languette lancéolée, plus longue que le tube. Lieu. Les Indes orientales. 5». Culi. Serre chaude. Cultivée au Muséum. Asaret, Cabaret, Asarum. Cal. urcéolé , 3-fide. 12 étam. courtes attachées sur l’ov. An theres situées sur le milieu des filamens. Style court. Sügm. à 6 div. ouvertes en étoile. Caps. à 6 loges. *1. Asarer d'Europe , 4. Europæum. Plante très-basse , sans tige. Feuilles rad. , naissant par paires, pét., réniformes , coriaces, lisses en-dessus. Fleurs petites, d’un pourpre brun , péd. , sol. , un peu velues. Lieu. ..... Ind. %.FI. en mai. 2. À. du Canada , 4. Canadense. Cette espèce ne diffère de la première que par ses feuilles mu- cronées , mais de même forme , et par ses fleurs tres-velues. Lieu. Le Canada. %. F1. en avril—juiliet. * 3. À. de Virgime, 4. Vireinicum. Feuilles portées sur de longs pétioles , cordiformes, obtuses ; glabres , d’un vert foncé ; leurs pétioles d’un brun noirâtre. Fieurs petites. | Lieu. La Virginie. #. FI. en avril et mai. Cult. La premitre et la seconde viennent à l’ombre et dans LES ARISTOLOCHES. 379 la plupart des terrains ; la troisième est plus délicate, mais aussi plus intéressante à cause de l’odeur agréable de ses feuilles. Elle demande unesituation ombragée, garantie des grands froids et une terre légère , douce et noire. Dans les pays sept. il est pru— dent d’en avoir une couple d'individus en pots , qu’on met pen- dant l’hiver ou sous des châssis on sur les tablettes des croisées de Ja serre. Mult. par séparation de leurs pieds en automne ou en mars. Us. La première est d'usage en méd. comme purgative et émétique , et sur-tout comme sternutatoire. On fait sécher ses feuilles et on les réduit ensuite en poudre pour qu’elles pro- duisent ce dernier effet. Hipociste, Cytinus. Cal. coloré, en tube campanulé , à 5 lobes, persistant, garni à sa base de 2 écailles. 8 étam. à antheres sessiles, inserees sur le style, sous le stigm. Style oblong. Stigm. obtus, 8-fide. Baie couronnée, coriace, à 8 loges. HipocisrTe parasite, C. Hipocistis. Tige de 4 à 5 pouces, rougeätre, couverte de feuilles en forme d’écailles. Fleurs jaunes, rameuses, en têtes axillaires et terminales. Lieu. L'Espagne, la Fr. mérid. Parasite sur les racines des cistes. £+. FI. au printemps. Us. Le suc épaissi est tres-astringent, propre à arrêter le eours de ventre. 380 CLASSE VI, ORDRE L CLASSE VI. LES DICOTYLÉDONES APÉT ALES. Etamines périgynes. Calice monophylle, supère ou infère, entier ou. divisé. Point de corolle, mais quelquefois de petites. écailles insérées au haut du calice, imitant les pétalese. Etemines insérées au calice, à filets et anthères dis. tincts. Ovaire supère ou infère , ou couvert du calice, | simple , rarement multiple. Un ou plusieurs styles, | quelquefois point. Semence nue, supère, ou fruu su pére , quelquefois infère, souvent monosperme,rare- | ment polysperme. La situation de l'embryon dans la semence varie. Les sexes sont quelquefors séparés. Obs. La distribution des ordres étant établie d’après la situa tion des étamines, le premier est composé des chalefs , dont le calice tubulé,supère,porte les étamines à son sommet ; le second, des thymélées, dont le calice tubulé, infère , n’est point partagé, et a ses étamines insérées à l'ouverture du tube; le troisième, des proices, dont le calice tubulé, infere, se partage ; les éta= mines insérées au milieu des divisions calicinales ; le quatrième ordre est celui des lauriers ; les étamines y sont insérées à la base du calice, ainsi que les poly gonées et les arroches, qui forment le cinquième et sixième ordre , et qui ont un périsperme farineux dont l’embryon est privé dans les précédens. ORDRE PREMIER. Lrs Cnarers (EZ7ÆAGNI). Calice monophylle , tubulé, supère. Point de co- rolle. Etamines insérées au sommet du tube. Ovaire | À | LES CHALTFS infère ; un style. Stigmate le plus souvent : Fruit monosperme , en baie , quelquefois caps: L’embryon sans périsperme. Arbrisseaux ou arbres. Feuilles le plus souve ternes. Sexes quelquefois séparés. | I. Cinq étamines ou moins T'hesion, T'hesium. Cal. 5-fide. 5. 'étam. opp. aux div. cal. Caps. 1 sperme, ne s’ouvrant pas. 1. Tuésion linophylle, T°. linophyllum. Tiges menues, anguleuses, de 6 à 10 pouces, rameuses, paniculées. Feuilles alt. linéaires. Fleurs péd. Lieu. Les prés secs. Ind. #. F1. en juin. >. T. des Alpes, 7”. Alpinum. Tiges nombreuses, menues , simples , de 7 à 8 pouces. Feuilles linéaires. Fleurs tres-petites , 4-fides , presque sessiles, Lieu. La France mérid. Y. 5. T. ombelle, 7’. umbellatum. Feuilles oblongues. Fleurs en ombelle avec une collerette à 4 folioles. Lieu. L'Amérique sept. #. F1. id. 4. T. amplexicaule, 7°. amplexicaule. Feuilles en cœur , sessiles. Fleurs en grappes terminales , tournées d’un même côté, cilices et laineuses. Lieu. Le Cap. #. F1. Cult. Les 3 premières sont de pleine terre, et sont rare- ment cultivées dans les jardins, autres que ceux des écoles. Elles préferent les lieux secs, les coteaux. La quatrième est d’orangerie. Rouvet, Osyris, Dioïque. Cal. 3-fide. Fleurs mâles, 5 étam. courtes, Fem. Stigm. triple. Baie globuleuse, remplie d’un osselet me- nosperme. Rouver blanc, O. alba, SLASSE VI, ORDRE le “buste de 2 pieds. Tige striée, rameuse. Feuilles sessiles | entières, étroites. Fleurs jaunäâtres, péd. , ramassées av, et des rameaux. .u. La Fr. mérid. &. F1... | Cult. Cet arbuste, dans les pays sept., est d’orangerie, el n demande que les soins ordinaires. Il à peu d'agrément, ei t peu cultive. Fuasanus. Voyez evonymus, classe 14, ordre 13, genre 2, 6e. espece. ll Argoussier, Hippophae. Dioique. F1. mâles. Cal. à 2 part. { étam. à anthéres obl., presque sessiles. Fem. cal. 2-fide. Stigmate un peu épais. Baie globuleuse. 1 *r. ArGoussiER rhamnoïde , griset, À. rhamnoïdes. Arbrisseau assez droit, fort rameux et épineux. Feuilles! longues , étroites, blanchâtres, argentées avec des points écal- leux. Fleurs sol. , sessiles, axillaires, Verdâtres. Baies orangées.| Lieu. Les sables maritimes. Ind. 5. FI. en avril. Variété à feuilles plus longues et plus blanches. Cult. Pleine terre. Quoique cet arbrisseau soit ind. et très-\M commun sur les côtes maritimes , il n’est pas déplacé dass certains sites des jardins. Son feuillage est assez agréable, et il prend dans ces endroits une forme droite assez régulière. I vient dans presque tous les terrains, mais beaucoup mieux! quand ou lui donne une terre sablonneuse. On le multiplie. par ses graines semées dans la même terre, ou par ses re- jetons et ses drageons. Us. L’argoussier peut être planté en haie dans les pays sablonneux où 1l fera une défense assez forte par les épines qui terminent ses rameaux. Îl arrête aussi les éboulemens des sables maritimes. *o. À. du Canada, H. Canadensis. Arbrisseau dont les branches et la tige sont revêtues d’une écorce grise, sans épines , et les jeunes rameaux, ainsi que. f £ 2 LES CHALEFS, les bourgeons , couverts de plaques cotoi leur ferrugineuse , dorée, assez semblable . rameaux du cainuter. Feuilles opp., pe livres, vertes en-dessus , blanchätres, cot et presque argentées, parsemées de points 1 épaisses et douces au toucher. Sur leur sw: trouvent plusieurs petits fascicules de pou sensibles à la vue simple. Lieu. Le Canada. 5. | Cult. Pleine terre. Il vient dans presque tous [ë. mais il préfère les légers. Il n’a pas besoin deterre sab, comme le premier. On le multiplie de marcoties faites du terreau. Us. Cette espèce, que Cels père a introduite en France, e assez joli arbrisseau qui se distingue par la belle verdure « son feuillage , ses jeunes pousses dorées , et le blanc argenté de, la surface inférieure de ses feuilles. Chalef, Ælœaonus. Cal. 4-fide, camp., coloré en-dedans, ridé à l’ext. 4 étam., alternes avec les div. cal. Antheres presque sessiles. Style court. Fruit contenant une noix , 1-sperme. Il imite l’olive. * 1. CHALer à feuilles étroites, Æ. angustifolia: Olivier de Bohème. Grand arbrisseau fort branchu, dont les rameaux sont droits et couverts d’un duvet blanc. Feuilles alt., lanc. , ovales , en- tiéres, blanchâtres, cotonneuses. Fleurs petites, presque ses- siles , jaunâtres int., couvertes en-dehors de tubercules écaii- leux et argentes, disposées au nombre d’une à 3 dans les ais- selles des feuilles. Lieu. Le Levant, la Fr. merid. ©. F1. en juillet. 2. C. oriental , Æ. orientalis. Feuilles oblongues , ovales , opaques, plus larges que celles de l'espèce précédente , blanches, molles et argentées sur les deux surfaces. ASSE VI, ORDRE I. - plus grands rapports avec la première, et” \. nparfaitement distinguée. D AL: re espèce est de pleine terre, et n’est en" ; les grands froids , qui lui enlèvent ses jeu- .+ à vient assez bien dans tous les terrains ; mais convient le mieux est un sol léger , sablonneux C’est dans ces terres qu’elle fleurit le mieux. Mult. arcottes et boutures. Ces dernieres se font avec succes, ; plantant dans des pots remplis de bonne terre un peu re, en novembre, et mettant ces pots dans une vieille .che sous chässis pour y passer l'hiver. On peut aussi les re au printemps, quand les jeunes rameaux dont on se sert ’ont point été endommagés par la gelée. Alors on peut met- re ces boutures en pleine terre à l’ombre; elles reprendront aussi facilement ; mais il faut avoir attention de les couvrir de litière l’hiver suivant. Dans les pays mérid. ou du milieu de la France, ce dernier moyen est sûr. Us. Cet arbrisseau fait un bon effet dans les jardins, sur-tout lorsqu’on oppose sa blancheur à la verdure des autres feuilla- ges. Ses fleurs ont une odeur agréable qui se répand méme au loin. Tupélo , Nyssa. Cal. 5-fñde. 5 étam. Fruit contenant une noix sillonnée , angu- leuse, irrégulière, 1-sperme. * 1. Tupréco aquatique, N. aguatica, Lin. N. denticulaia , H.K., Waizuo. N. angulisans, MicHaux. N. uniflora , War. Arbre peu élevé , croissant dans les marais inondés. Trone droit , écorce brune sur les jeunes rameaux. Feuilles alternes, la plupart ovales-chlongues , acuminées, rarement dentées ou. anguleuses et quand elles le sont , les dents sont distantes. Les inférieures presque en cœur à leur base. Toutes portées sur de longs petioles. Fleurs femelles pédonculées, solitaires. Frutsec, oblong. Lieu. Les lieux aquatiques de la Caroline. 5. = LES CHALEFS. 385 Ya.T. velu, N. villosa, Micuaux. N. egrifolia ,H. K. N. montana. Hort. Arbre aussi aquatique. Feuilles ovales, tres-entières , pétio- lée , velues en leur bord , sur leur nervure et sur leur péuole. Pédoncules des fleurs femelles portant deux fleurs. Fruit sec, court , presque ovale , obtusément strié. Micx. Cette espèce, lorsqu'elle est cultivée , perd souvent ses poils e$ devient glabre. Le tupélo biflore de Walter, N. Bag: ne paroît être , ‘elon Michaux , qu’une variété du précédent, du moins son carac- tère spécifique est le même. Lieu. Les lieuxhumides et inondés de la Virginie, de la Ca- roline et de la Géorgie. D. 5. T. blanchâtre , N. candicans , Micnaux. NN. capitata, War. Feuilles portées sur de tres-courts pétioles, presqu’en coin à leur base , oblongues, blanchâtres en-dessous. Pédoncules uni- flores. Les divisions du calice très-courtes; ce dernier cotonneux. Fruit oblong. Cette espece varie à feuilles presque ovales , entières ou bor- dées de dents rares. Fleurs mâles rassemblées en têtes slobuleuses. Lieu. Les bords du fleuve Ogetché, dans l'Amériq. sept. 4. T. cotonneux, N. tomentosa , MicHaux. Feuilles ovales, acuminées , cotonneuses en-dessous , por- tées sur de longs pétioles , quelquefois bordées de larges dents. Pédoncules des fleurs femelles uniflores. Folioles calicinales en coin. Fruit oblong. Lieu. La Floride, sur les HOPEE du fleuve Ste.-Marie. 9. Culr. Pleine es Il est assez difficile, dans les pays sept. de cultiver avec succes ces arbres, parce qu’ils naissent dans un cli- mat assez chaud et dans les marais. Ils sont lres-sensibles au froid dans leur jeunesse. Ils exigent alors d’être placés pendant leurs premieres années dans l’orangerie lorsque la gelée se fait sentir. Quand on les a mis en plein air , ils demandent à être abrités et préservés des froids , sur-tout lorsque l'hiver est rigou- reux. [Il faut encore les mettre dans une situation fraiche et dans laquelle leurs racines puissent trouver, dams l’été, une cer- 2 Ile 29 386 CLASSE VI, ORDRE I. taine humidité. Près des rivières, dans les lieux aquatiques, ces arbres seroient encore mieux placés. Mais il est rare de rencon- trer dans un jardin ces positions qui leur sont si favorables, etd’y pouvoir en méme temps réunir la chaleur. La terre de bruyère me paroît celle qui leur convient le mieux. Ils languissent dans les sols argileux. Peut-être la tourbe leur seroit-elle plus con- venable. On les multiplie par leurs semences tirées de l’Améri- que et semées aussitôt après leur arrivée. Les unes levent au bout de six semaines ; les autres plus tard et même l’année suivante. J’invite les amateurs à planter ces arbres pres des rivieres et dans les marais. Ceux qui habitent le milieu et le midi de la France et qui ont ces situations , auront certainement plus de succès que les cultivateurs du nord. Il est apparent, vu le paysoriginaire de la quatrième espèce, qu’elle doit être d’orangerie,du moins dans le nord de la France. J’ignore si elle est introduite en Europe. Conocarpe , Conocarpus. Cal. petit, 5-fide, à div. subulées. 5 étam. Capsule petite, plane, 1-sperme , membraneuse en ses bords, ne s’ouvrant pas. x. CowocarpPe droit, €. erecta. Arbre droit, de 30 pieds. Feuilles alt., Janc., pointues, tres entieres. Fleurs petites, ramassées en têtes globuleuses , iau-- _nâtres, disposées en grappes. Lieu. La Jamaïque. ». F1. 2. C. couché, €. procumbens, Wirzo.,J4cQ., Mirrer. Arbrisseau couché. Feuilles ovales-oblongues, épaisses , imi- tant celles du buis, éparses, presque sessiles. Fleurs verdä— tres, petites, disposées en tête le long des branches et en épi terminal. Lieu. L'ile de Cuba. 5. 3. C. à grappes, C. racemosa , JacoQ. Feuilles ovales-lancéolées , obtuses. Les jeunes rameaux rou- geâtres. Fruits séparés. 10 étam. Lieu. L'Amérique mérid. ©. Cul, Serre chaude. ET E [UV LES CHALEFS, 387 11. Souvent 10 étamines. Grignon, Bucida. Cal. camp. , à 5 dents. 10 étamines plus longues que le cal. Baie sèche , couronnée, 1-sperme. Gricnon corne-de-bœuf, B. buceras, Lix. Arbre d'environ 30 pieds de hauteur et d’un pied de dia mètre. Feuilles disposées en touffes aux nœuds et au sommet des rameaux, pet. , ovales, tres-entieres, glabres. Fleurs en épis otre ne simples, péd., ax., aux extrémités des ram. elles sont petites , blanchâtres, Le cotonneuses. Lieu. Les Antilles et la Guyane. D. Culiivé au Jardin des Plantes de Paris. Cult. Serre chaude. Us. L’écorce de cet arbre sert de tan dans les pays où 1 croit naturellement, et son bois est employé dans la charpente et la menuiserie. | Souvent le sommet de l’ovaire des fleurs de cet arbre s’alonge de plus d’un pouce en forme de corne ; d’où lui vient le nom qu’on lui a donne. Badamier, T'erminalia. Cal. 5-fide, velu en-dedans, à lmbe ouvert. 10 etam. Fruit comprimé , à bords amincis, 1-spermie, bon couronné, i. Bapamier du Malabar , 7”. catappa. Très-grand arbre, de forme pyramidale, dont les branches sont disposées par étages. Feuilles ovales avec une pointe tri nale, crénelées, lisses en-dessus, jaunâtres et c:tonneuses en dessous, disposées en rosette autour des nœuds des rameaux Fleurs petites, bianchâtres , nombreuses, en grappes ax. Lieu. Les Indes or. b. Toujours vert. FI... 2. B. benjoin, 7”. benzoin. T°. angustifolia , Jaco. | H. K. Croton benzoe, Lan. Arbrisseau dont la tige est droite , l’écorce brune et glabre et les rame aux la plupart verticiilés. Feuilles étroites, lanc. , pointues, entières, velues en-dessous, d’un vert jaune et à 308 CLASSE VI, ORDRE II. nervures rouges , disposées plusieurs ensemble au sommet des rameaux. Fleurs en grappes. Lieu. Id. » . FI. Toujours vert. Culi. Serre chaude. Ces arbres demandent beaucoup de cha- leur, une bonne terre légere et des arrosemens modérés ; dépo= tés ou rencaissés tous les ans au mois de juin. Mult. par leurs graines semées aussitôt qu’elles arrivent, et conduites de la manière indiquée pour les plantes délicates de serre chaude ; par marcottes en incision sur les jeunes branches ; par boutures en pot sur couche. Toutes ces multiplications sont incertaines ; c’est ce qui fait que ces arbres sont encore fort rares en Eu- rope. Us. C’est de la seconde espece qu’on re le vrai benjoin , employé en méd. comme aïténuant et balsamique. C’est aussi un excellent parfum. Le vernis de la Chine se tire de l’espece nommee 7’. vernix. 3. Bapamrer rose, 7”. rosea, Hort. angl. Lieu. Les Indes ocaid. 5. Cultivé en Angleterre. ORDRE IL Les THYMÉLÉES ( T'HYMELEÆ ). Calice monophylle, tubulé, divisé, infère. Point de corolle ; dans quelques genres, des écailles péta- lées , placées à l'ouverture du calice imitant une co- rolle polypétale. Eiamines déterminées , insérées de ie le plus souvent en nombre double des div. cal., opposées ou alternes. Ovaire supère, simple; un style. Stigmate le plus souvent simple, Semence soli= taire, supère, nue ou en baie , ou couverte par le ca- lice, embryon sans périsperme. Radicule supère. Presque toujours arbrisseaux. Feuilles ordinaire- ment alternes. LES THYMÉLÉES 389 Dirca. Cal: coloré, turbiné, à bord inégal. 8 étam. saillantes , inégalès: Style fihforme. Baie 1-sperme. #Dirca des marais, D. palustris. Arbuste de 4 à 6 pieds, dont les rameaux sont tres-souples, légers, fort coriaces et’articulés. Feuilles alt., ovales , entieres, blanchâtres en-dessous. Fléurs avant les feuilles, d’un blanc pâle, pendantes, latérales, 2 ou 3 ensemble. Lieu. La Virginie. 5. FI]. en mars et avril. Cult. Plèine terre. Cet arbrisseau se plait dans les terres hu- mides, un peu ombragées, et même dans les heux où l'humidité est stagnante. Quand on le cultive, il faut tâcher de lui donner à-peu-près ces sortes de situations, autrement il languit. Mult par ses graïnes semées dans dés terrines , et conduites comme toutes celles dés arbustes de pleine terre. I est peu sensible au freid. La terre de bruyère lui convient entièrement. Us. Le dirca n’est cultivé que par curiosité. Ce qu'il a de plus remarquable, c’ést la manière dont il est articulé. Ses fleurs n’ont que bien peu d’effet ; mais elles paroïssent de bonne heure. On le nomme, au Canada, bois de cuir, sans doute à cause de la ténacité de ses rameau. C’est par erreur qu’o8 à iraduit son nom par bois de plomb. Lauréoie, Garou, Thymélée, Daphne. Cal. coloré, 4-fide. 8 tam, non saillantes. Style petit. Stigmate en tête. Baie 1-sperme. 2. Fleurs latérales. *1. LaurÉozE gentille, mézéréon, bois gentil, Ÿ. mezereurn. Arbuste de forme arrondie, de 2-à 3 pieds, rameux. Feuilles sess., éparses, lanc: , très-entières. Fleurs avant. les feuilles, latérales , sess., d’un rouge rose, odorantes, disposées par petits paquets le long des rameaux. Baies rouges. 390 _ CLASSE VI» ORDRE II. Lieu. Les montagnes de la France et l Angl. ». FI. en fevr. et mars. Variéte à fleurs blanches. Tige DE haute et plus droite. Baies japnes. 4 - Cette variété est si distincte, que jamais les graines de l’indi- vidu à fleurs rouges n’ont produit des pieds à fleurs blanches, et réciproquement celui-ci. Elle est aussi plus vivace, s’accom- raode mieux de plusieurs sols, et forme des buissons plus élevés. On pourroit en constituer une espece. 2. Lauréoze thymélée, D. thymelea, Lam. Souche ligneuse de laquelle s’élèvent des rameaux simples, d’un pied. Feuilles sess., éparses, lanc., d’un vert glauque. Fleurs jaunâtres, sess., ax. Les feuilles sont très-nombreuses et rapprochées. Lieu. La Fr. Ha b. FI. en avril. *3. L. blanche, D. tartonraira. ÂArbusie d’un pied et plus, cotonneux ét argenté sur toules ses parties. Ses rameaux sont souvent courbés, souples, et garnis dans toute leur longueur de petites feuilles sess., ovales, blan- ches et soyeuses. Fleurs petites, jaunâtres , ramassées, ax., sess. Lieu. La Fr. mérid. 5. Fi. en mai et juin. Toujours verte. * 4. EL. des Alpes, D. Alpina. Arbrisseau rameux, glabre , de 2 pieds, formant un buisson arrondi. Les rameaux garnis de feuilles assez nombreuses, éparses, rapprochées , lanc., entières , roides, dont les su- périeures forment des rosettes terminales. Fleurs blanches , 5 ou 6 ensemble, en grappes courtes. Baies orangées. Lieu. Les Alpes. b. FI. en mai et juin. Toujours verte. * 5. L. commune, D. laureola. Arbuste qui s'élève sur une ou plusieurs tiges , inférieure- ment nues, tres-glabres , rameuses à leur sommet, à la hau- teur de 3 pieds. Feuilles nombreuses , disposées à l'extrémité des rameaux en roseites terminales. Celles qui sont sous la ro- sette sont éparses. Ces feuilles sont lanc., assez longues , coria= ces, tres-entieres , tres-glabres , d’un beau vert lisant. Fleurs verdâtres, en grappes courtes , ax. sous les rosettes. Baies noirese. LES THYMÉLÉES. 391 Lieu. Les bois. Ind. FI. en janvier — mars. ©. Toujours verte. *6. L. de la Chine, D. odora, L'Hérimier , H. K. 4n D. si- nensis, LAm.? An etiam D. indica ? Cet arbrisseau ressemble beaucoup au précédent ; 1l s’eleve jusqu’à plus de 5 pieds de haut. Tige droite,divisée vers sa partie mnoyenne en plusieurs rameaux montans et tres - glabres. Fetulles sessiles, lanc. pointues aux deux bouts, glabres , co races , lisses , d’un beau vert, éparses et disposées au sommet des rameaux en rosette terminale. Fleurs tres-blanches, d’une odeur tort agréable , serrées et ramassées en grand nombre. Variété à fleurs roses , latérales ou terminales. Obs. Plusieurs auteurs donnent aux fleurs de cette espece une situation terminale. Elles l'ont souvent en effet, sur-tout quand l’arbrisseau est jeune ou lorsqu'il fleurit sur ses jeunes rameaux. Mais elles sont aussi latérales ; c’est-à-dire les bouquets situcs sous les feuilles qui forment la roseite terminale. Je les vois sur les individus que je cultive dans ces deux positions, cependant plus souvent latérales que terminales. Lieu. La Chine, le Japon. 5. F1. en février et mars. Tou- jours verte. *7.L. du Levant, Daphne pontica. Cet arbuste s’éleve à un demi-metre et plus de hauteur. tige est droite , branchue ; ses feuilles ovales, pointues , tres-en- tières , rassemblées vers le sommet comme celles de la laurécle commune,avec laquelle celle-ci a beaucoup de rapports, sont d’un beau vert ettres-glabres. Les fleurs, nombreuses, d’un jaune pâle, odorantes, sont disposées en grappes axillaires. Licu. Les côtes de la Mer Noire. 5 . Toujours verte. Fleurit au printemps. | 2. Fleurs terminales. * 8. L. odorante , D. cncorum. Trèes-petit arbuste dont les tiges sont menues ; les unes cou- chées , lesautres presque droites , très-rameuses , formant une touffe d’un joli aspect dans le temps des fleurs. Feuilles sessiles , Lnéaires , nombreuses , éparses. Fleurs d’un rouge rose , d’une 392 CLASSE VI, ORDRE II. odaur agréable, sessiles, en têtes ou en petites ombelles ter iminales. ; Variétés à feuilles panachées. Lieu. Les hautes montagnes de la France. » . FL. en avril — septembre. Toujours verte. * 9. Lauréoze paniculee, D. gnidium , Sainbois. Arbrisseau de 3 pieds. Tige et rameaux droits, garnis dans. toute leur longueur de feuilies linéaires, avec: une pointe, sess. , éparses, nombreuses. Fleurs rougeâtres en-dedans , blan- châtres en-denhors, petites, odorantes, disposées par paquets qui forment un panicule term. Lieu. La Fr. mérid., les environs de la Rochelle. #.Fl. en juin et juillet. * 10. L. à feuilles d’ohivier, D: salicifolia ,. Lam. D, oleoides:, Persoon. _ Tige brune , branchue, d’un à deux pieds de hauteur ; les jeunes branches et les rameaux glabres. Feuilles alternes, f+ nissant en pointe à leur base, ovales - lancéolées, terminées en pointe arrondie, entières , très-glabres sur les deux surfaces, ct d’un vert lisse. Fleurs sessiles , rassemblées au nombre de 6 à 7, terminant les rameaux. Lieu. L'Hialie. 5. Toujours verte. Fleuriten différens temps. GCn culüve en Angleterre une autre espece sous ce même nom, qu est originaire de a Chine. * x1. L. des collines, D. colline, Surrm, Wirzp. D.sericeaæ; Vanz. D. oleæfolta, Law. Thymelea oleæfolio, subtus vil losa , Tours. Cette espece a des rapports avee la précédente , ei n’en diffère que par la couleur de ses fleurs, et par ses feuilles qui soutun peu velues. Elle forme un arbrisseau plus grand. Ses feuilles sont ovales, oblongues, ohtuses, tres-olabres., sessiles , velues en- dessous et sur leurs bords. Fleurs sessiles , rassemblées en têtes. terminales. Coroiles violettes. Lieu. L'Tahe. b. Toujours verte. | Cette lauréole est connue depuis long-temps: c’estle chamelea alpina folio inferne incano de Ban bin. Obs. Plusieurs jardiniers donnent ces deux espèces sous le noi LES THYMÉLÉES, 309 de daphne villosa , et c’est à tort. Le D. villosa, selon Lamarck, est un petit arbuste tres-velu sur toutes ses parties, dont les feuilles n’ont que 5 à 6 lignes de longuéur et une de largeur, et dont les fleurs, petites , sont latérales et solitaires. Il est orig. d’Espagne ou de Portugal. Cult. Excepté les espèces 1,2, 4, 5 et 8, qui sont de pleine terre. Les autres sont d’orangerie. La seconde croissant naturel lement dans les pays méridionaux de la France, estun peu moins rustique , et si l’on en met des individus en pleine terre, il est prudent , dans le nord, d’en avoir aussi en orangerie. On pour- roit, avec des précauiions , planter aussi en plein air la neu- vieme Ces arbustes nese plaisentet ne réussissent même bien que dans lesterres légeres et les lieux légerementombragés. La lauréole ind. ne vient même pas dans les situations trop ouvertes , quoiqu’elle croisse dans tous les terrains. Les bonnes terres dans lesquelles les grands arbres végétent avec force et prompütude ne con- viennent pas à ces arbustes. Le mézéreéon , qui est tres-ancienne- ment cultivé, n’y dure que5 à 5 ans au plus, et souvent même il péritlatroisieme année,tandis qu’ilse maintient 10 ou 12 ans dans les terreaux légers et dans les bois.La huitrème s’y refuse absolu- ment , et ne réussit que dans les terres sèches et chaudes. Les lau- réoles se multiplient par leurs graines.Lorsqu’on les. sème peu de jours apres leur maturité , elles lèvent en quantité au printemps suivant ; mais si l’on attend , pour les semer, que les baies soient sèches, elles ne paroïssent que la seconde année. On sème le mézéréon en pleine terre, à la volée ou par sillon, et on re- couvre la graine de deux pouces de terreau tres-léger. Lesautres espèces dont on peut obtenir des graines , à l’exception de l’in- digene qui se multiplie d'elle-même , se sèment en terrine dans lesterres légères ou des terreaux de bruyère.La huitième se pro page aisément de marcottes qui s’enracinent dans l’année. Elle est difficile sur le terrain. Quand celui-ci lui est favorable, elle forme de larges touffes. La sixième ne demande que les soins ord. de l’orangerie. Il n’est pas aisé de la mulüplier par ses graines, à moins de les tirer de son pays origin. Elle s’enracine aisément de boutures. Il est beaucoup plus sûr, pour là multiplication des. 994 CLASSE VI, ORDRE IL espèces qui ne produisent pas de graines, et dont les marcottes ne sont pas faciles à faire, de les greffer en approche sur le méze- réon , et principalement sur la variété à fleurs blanches. On ob- tent aussi de cette maniere des individus d’une jolie forme,et plus hauts, de la lauréole odorante, D. cneorum. Cependant, puisque ja huitième espèce se propage facilement par boutures, et que son écorce paroît être constituée de même que celle des autres, il est probable que toutes pourront se multiplier par ce moyen, et que le manque de succès vient du temps où on l’emploie. Si les conséquences tirées de l’analogie ne sont pas toutes süres, elles sont du moins tres-vraisemblables. Us. Les lauréoles sont d’une forme , d’un feuillage et d’un aspect agréables; elles sont très-propres à décorer les jardins par leurs fleurs et leurs feuilles , et quelques espèces à les parfu- mer par leur odeur suave. La lauréole commune peut trouver sa place dans les bosquets toujours verts. Toutes les parties de ces arbustes sont âcres et caustiques. On se sert principalement de la neuvième comme vésicatoire , et pour faire des sétons. Autres espèces cultivées. 7] 2. LAurRÉOLE de Tartarie , D). altaica , Paras. Arbrisseau qui a le port du mézéréon , dont les rameaux sont droits, glabres et roussâtres. Feuilles sessiles , alternes , glabres , tres-entières, ovales-oblongues ou lancéolces. Fleurs blanches, sessiles , ramassées en têtes terminales , ayant le tube pubescent. Lieu. Les montagnes de la Tartarie. ©. 113. L. des Indes, D. Indica, Lan. Petit arbuste à feuilles opposées , ovales- oblongues , très entieres et glabres. Fleurs au nombre de 6 à 8, sessiles, réunies en tête terminale portée sur un pédoncule commun tres court. Cette espèce est peut-être la même ou une variéié de la sixieme. Lieu. La Chine. ©. LES THYMÉLÉES. 359 Cult. La 12€ espece est de pleine terre ; la 13° d’orangerie. Leur culture se rapporte à celle des autres de ce genre. Laget, Lagetta, Cal. coriace , tubuleux , rétréci à sa base , à 4 glandes, et à hmbe à 4 div. 8 étam. sessiles. 1 style. Noix grosse comme un pois , velue , monosperme , ne s’ouvrant pas, couverte par le calice persistant et circulairement coupe à sa base. Lacrr à dentelle, bois-dentelle, ZL. lintearia. Daphne lagetto, SWARTZ. Arbrisseau de 12 à 15 pieds, dont les rameaux sont cylin- driques, striés, glabres et bruns. Feuilles alternes, ovales , en cœur , tres-entieres, pointues , glabres , luisantes, de 5 à 6 pouces de longueur. Fleurs disposées en grappes spiciformes et terminales ; pédiculées. Lieu. La Jamaïque , Saint-Domingue. #. Cult. Serre chaude. Cult. en Angleterre. . Us. Tous ceux qui ont des cabimets d’histoire naturelle con- noissent l’écorce interieure de cet arbrisseau qui présente un ré- seau semblable à une dentelle blanche. On en fait des man- chettes, des garnitures de robe ; et on le lave comme si c’étoit un üssu de fil, en l’agitant avec du savon et de l’eau dans un bocal. Passerine, Passerina. Cal. ventru en son milieu , à imbe ouvert, 4-fide. 8 étamines. Style fiiforme , latéral. Stigm. en tête , velu. Semences à écorce. * 1. Passerine fihforme, P. filiformus. Tige droite, de 6 à 7 pieds, tres-rameuse ; les branches et les rameaux droits et montans , blancs dans leur jeunesse ; leurs ramifications un peu foibles et penchées. Feuilles lin. , con- vexes, pelites, imbricées sur 4 rangs, rapprochées , nom breuses , d’un beau vert. Fleurs petites, nombreuses dans les aisselles des feuilles sup. Les étan., d’un beau jauue, donnent à 896 CLASSE VI, ORDRE Its _ cette plante un aspect doré fort agréable. Ses rameaux peñdènt. - avec grace sous le poids des fleurs. Lieu. Le Cap. 5. Toujours verte. Fl.en juillet et août. | Yo. Passerine velue, P. hirsula. P. tomentosa. Mort. An. struthiola iomeniosa , Apr. Tige d’un pied. Rameaux grêles, garnis d’un duvet blan- | châtre et de petites feuilles nombreuses , fort rapprochées et presque glabres. Fleurs petites, verdâtres , ax. Lieu. La France ménid. 5. F1. id. 3. P. cilice, P. ciliaia. Tige d’un pied environ , d’un brun pourpre. Rameaux droits , longs et velus. Feuiltes éparses, obtuses , convexes en- F'AUREE » Concaves en-dessus , bordées de rue lanugineux. Fleurs pourpres, au nombre de 4 à 5, sessiles , terminales. Tube long et soyeux , divisé en 4 parties purpurines. 8 étam. , dont 4 forment l’orifice du tube; les { autres dans son inté- rieur. Lieu. Le Cap. 5 . Toujours verte: 4. P. uniflore, P. uniflora. Arbuste d’un pied. Tiges droites , brunes. Rameaux nus, eflilés , droits. Feuilles opposées, sessiles , linéaires, velues et cilices en leurs bords , presque imbricées. Fleurs d’un bleu pourpre en-dedans du tube. Ses divisions ovales | obtuses, soyeuses. 8 étamines. Lieu. Id. 5. Toujours verte. Cult. Orangerie. Ea premiere est la plus anciennement cul- tivée. Elle ne anne que les soins ord. d’orangerie. On la mukiplie de marcottes et dé boutures. Celles-ci doivent se faire au printemps ou apres la floraison , dans des pots remplis de bonneierre , et plongés dans une couche de chaleur modérée. Elles ne reprennent pas aisément. Les marcottes sont plus sûres. Quelquefois cet arbrisseau pousse dés rejetons, sur-tout lorsqu'il est jeune. On les enleve lorsqu'ils sont enracines’, vers le mois d'avril, et on les plante dans des pois qu'on met dans une couche pour faciliter leur reprise. Les autres espèces doivent recevoir la même culiure que celle indiquée pour les stsuthioles. LES THYMÉLÉES. 39/77 Us. La première est assez élégante par son port; ses fleurs font un joh effet, et sa verdure diversifie les serres. Autres espèces cultivées. #5. PassEriINE à épi, P.spicata, Lan. Tige et rameaux grisâtres , cylindriques, montans, droits ; eouverts de feuilles sessiles, ovales , tres-entieres , velues et sur-tout sur leurs bords, peu ouvertes. Fleurs blanches , peu nombreuses, sessiles , axillaires vers le sommet des rameaux. 8. étam. , 4 à l’entrée du tube , { dans son intérieur. Corolle non ventrue. | Lieu. Le Cap. 5. Toujours verte. #6. P. grandiflore , P. grandiflora , Lin. | Tige peu élevée. Branches étalées , ouvertes , même pen- | dantes , foibles. Feuilles sessiles , opposées , en croix , peu ou- vertes, membraneuses en leurs bords. Fleurs solitaires, pe- | donculées , terminales. Limbe blanc, soyeux en dehors, d’un | centimètre au moins de diamètre , divisé en 4 parties pointues. | 8 étamines , dont 4 attachées au milieu des divisions du limbe, let les 4 autres à leurs bords. Anthères jaunâtres, cannelée:. | Style blanc. Stigmate en tête arrondie. | Lieu. L'Afrique. 5. Toujours verte. F1. en juin et juillet. | 7. P, capitée , P. capitata , Lin. à , Tiges droites , tres-rameuses. Feuilles linéaires , sessiles , | éparses, glabres. Fleurs portées sur des pédoncules épais et co- |tonneux , nombreuses et réunies en têtes globuleuses , term. | etsess. 16 étam. , dont 8 stériles. Point de tube. | Lieu. I. 5. Toujours verte. 8. P. lâche , P. laxa, Lax. fils. | Tiges ligneuses, cendrées. Rameaux distans, pubescens. | Feuilles sessiles , éparses , ovales-oblongues , pointues , presque | glabres. F1. réunies en têtes terminales, velues en dehors, et le | tube court. | Lieu. Le Cap. ©. F1. en juin et juillet. | 9- P. calculée, P. calycina, Lapryr.. Daphne, Wir. 398 | CLASSE VI, ORDRE Ile Fleurs axillaires, solitaires, caliculées. Tige couchée. Feuilles glabres , linéaires-lancéolées. | Lieu. La Fr. mérid..…. 5. 10. PASSERINE dioïque, P. dioica, Guax. Daphne, Wirro. Feuilles linéaires-lancéolées , glabres. Fleurs géminées, axil- laires, jaunâtres. Lieu. La Fr. mérid.…. D. Ces deux dernieres espèces sont cultivées au Muséum. z1. P. dodecandra. Hort. angl. Lieu. Le Cap. Y. Cultivée en Angleterre. Cult. Orangerie. Voyez celle des struthioles. Stellère , Séellera. Cal. long, filiforme, à limbe 5-fde. 8 étam. non saillantes, Style court. Stigm. en tête. Sem. en bec. STELLÈRE passerine, $. passerina. Feuilles lin. Fleurs 4-fides, en épis läches, sess. et ax. Lieu. L'Europe mérid. #:+. FL. en juillet et août. Cult. Pleine terre. Cette plante se seme sur couche, et se culhve ensuite comme toutes les autres annuelles. Pimélée , Pimelea, Smirm, LA BizcLARDiERE. Point de corolle. Calice à À divisions. 2 étamines insérces à l'entrée du calice. Style latéral. Noix couverte d’une écorce à! une loge. Prmérée à feuilles de lin, P. linifolia , Smrrx. Arbrisseau dont les fewiles sont linéaires-lancéolées et les fleurs velues extérieurement, disposées en têtes terminales, gar= aies d’une collerette. Lieu. La Nouvelle-Hollande. 2. Cult. en Angleterre. Cult. La même que celle des genres de cet ordre. La Billardiere à décrit 6 autres espèces qui sont : P. Zigus: trina, spatulata, ferruginea, nivea, drupacea, clavata. LES THYMÉLÉES. 309 Struthiole, Srruthiola. Cal. long , filiforme, à limbe 4-fide. 8 glandes en forme d’écailles, situées au sommet du calice. { étam. courtes , non saillantes Style filiforme. Sigmate en tête. Baie seche, 1-sperme. Y*I. STRUTHIOLE droite, $. erecta. Tige et rameaux droits, de 35 à 4 pieds, grèles, eflilés. Feuilles petites, lin., pointues, glauques , couvrant les ra meaux. Fleurs blanches, petites, sessiles le long des rameaux, solitaires et écartées. Lieu. Le Cap. 5.Toujours verte. FI. en juin—août. *2. S.efhlée, S. virgata. Tige droite, de 5 à 6 pieds, garnie de beaucoup de ra- meaux presque simples, eflilés, légèrement velus et pendans. Feuilles opp., lanc., acuminées, striées , canaliculées et glabres. FI. blanches ou rougeûtres, de la longueur des feuilles, ax., sol. » ess. plus courtes que celles de l’espece précédente. | Lieu. Le Cap. 5. FL en été. [* 3. S. imbricée, $. imbricata , AnDr. S$. striata, LAm., illustr. Tige tres-droite, d’un metre et plus de hauteur, garnie de plusieurs branches et de rameaux disposés plusieurs ensemble | par étages, cylindriques, d’un brun fauve, couverte de feuilles | imbricées sur les jeunes pousses, opposées, en croix, et sur 4. | rangs sur les rameaux précédens, sessiles, ovales, pointues, | d’abord serrées contre les rameaux, ensuite trés-ouvertes , velues | sur leurs bords , longues de deux lignes , d’un beau vert, rou- | geûtres à leur sommet. Fleurs blanches, sessiles, axillaires ; | naissant vers le tiers inférieur des jeunes pousses. Glandes | jaunâtres , couveries de poils blancs, couchés, grandes, formant | une sorte de corolle. Je n’en ai jamais observé que quatre. | Lieu. Le Cap. b. Fleurit en été. | * 4.S. ciliée, S. ciliata, Law. S. rubra , Apr. An var. ? Tiges divisées en plusieurs rameaux alternes, glabres , pres- | que simples. Feuilles sessiles , opposées, droites, tres-nombreu— 400 CLASSE VI, ORDRE IL ses , imbricées , lancéolées , tres-entières , pointues ; les supé- rieures blanchâtres en-dedans et ciliées de poils blancs. Fleurs purpurines , solitaires , axillaires, velues. ï Lieu. Le Cap. 5. Cult. à la Malmaison. 5. STRUTHIOLE à feuilles de myrte, S. myrsinites , Lam. $. ovata, THuns., AnDr., PERSooNw. Tiges divisées comme celles de la précédente en rameaux al- ternes , jaunâtres , tres-2labres. Feuilles sessiles , peu pointues, ovales, glabres ; les supérieures opposées. Fleurs blanches, très- glabres, guère plus longues que les feuilles , sessiles, solitaires , axillaires. Lieu. Le Cap. #. Cult. Orangerie. Les struthioles et les gnidiennes ne sont pas tres-faciles à conduire dans leur jeunesse et a conserver. Elles exigent une serre où 1l y aït beaucoup de lumière , qui soit tres- sèche, et où le mercure ne descende pas plus bas que le 3° degré au-dessus de 0. L’humidité leur est tres-nuisible, et une cha- leur trop grande en hiver leur seroit aussi préjudiciable. Leur culture et leur terre doivent être celles des bruyeres. Pendant l'été elles doivent recevoir, au moins pendant la moitié du jour, le soleil. Les arrosemens , fréquens en été, seront modérés en hiver, à raison cependant de la sécheresse de la serre. On les multiplie de boutures. La 1re et la 3€ espèce réussissent fort bien ; la seconde est un peu plus difficile. Le temps le plus cri- tique pour elles est le premier hiver. Il faut par conséquent, : aussitôt que les boutures enracinées ont été plantées chacune dans un petit pot, les meitre pendant tout l’été dans une couche de chaleur modérée pour les fortifier, jusqu’à ce qu’elles entrent dans les serres. On aura l’attention de leur donner le plus d’air possible peñdant tout leur séjour dans la couche ; de cette ma- niere , elles résisteront à l'hiver; et au printemps suivant , si on les remet dans une couche sous châssis , elles formeront dans le second été de bons individus qui auront acquis toute la force nécessaire à leur conservation, Us. Les struthioles ont un port léger et qui ne laisse pas d’avoir de la grace : c’est une réunion de petites baguettes me- LES THYMÉLÉES. 4ot nues , dont les unes pendent , et les autres sont tres-droites sui vant les espèces, et qui sont ornées d’assez jolies fleurs odorantes qui se succédent pendant long-temps. Lachnée, Lachnea. Cal. long et menu , à limbe /-fide , inégal. 8 étam. Style fili- forme etlatéral. Sigm. en tête, velu. Sem. presqu’en baie, couverte par le calice. * 1. Lacunée conglomérée, L. conglomerata, an eriocephala? Arbrisseau dont la tige est droite, grise, ainsi que les branches et les rameaux , même les jeunes. Ces derniers, foibles, un peu pendans, sont couverts, sur toute leur longueur, de feuilles pettes, : Jinéaires, demi-cylindriques , planes et un peu velues en-des- sous , de deux lignes au plus de longueur , épaisses , obtuses, sessiles, opposées en croix sur quatre rangs , à demi-ouvertes. Fleurs petites, brunes et jaunâtres, axillaires , le plus souvent opposées, sessiles , naissant vers le milieu des jeunes rameaux. Baie seche , de la grosseur d’un pois. Lieu. Le Cap. 2. Toujours verte. FI... Cult. Orangerie. La même que celle de la passerine et de la struthiole. Mult. id. 2. L. pourpre, L. purpurea, AnDr. Cette espece décrite par Andrews me paroît être la même que la précédente. Il y a, ce me semble, de l’incertitude sur les | espèces de ce genre. La Zachnea eriocephala de Lamarck y a | aussi du rapport. [l faudroit les avoir vues ensemble pour les bien déterminer. Dais. | Cal. long, filiforme , à limbe 4 à 5-fide. 8 à ro étam. Ovaire situé au fond du calice. Style filiforme. Stigm. en tête. Baie 1-sperme. ; | Das à feuilles de fustet, D. cotinifolia. Arbuste de 10 à 12 pieds , rameux et droit. Feuilles opp., | ovoides , entières , glabres, peu pétiolées. Fleurs ramassées en 5 » P | IL, 26 Ao2 CLASSE VI, ORDRE ÏI , un faisceau ombelliforme et terminal , accompagné d'une col lerette de 4 folioles. Les fleurs sont pubescentes en-dehors, et leurs bouquets nombreux. Lieu. Le Cap. D. Toujours vert. F1... Cult. Serre chaude. Cet arbrisseau , que je n’ai pas encore cultivé , paroît devoir l'être de même que les précédens. Lors qu’il est fleuri il doit être agréable à la vue. Il est cultivé de- puis plus de: vingt ans en Angleterre et en Hollande. Il l’est aussi au Muséum et chez M. T'ollard aineé. Gnidienne , Gnidia. Cal. long , filiforme, à limbe 4-fide. 4 écailles alternes avec les : div. du limbe. 8 étam. Style filiforme , latéral. Stigm. en tête et velu. Semence couverte par le calice. * 1, GNinrenne à feuilles de lin, Gnidia simplex , Lix., Tuuws., Anpr. Nectandra , Jussieu. \ Tige droite, cylindrique, glabre, presqu’entierement feuillée , rameuse ; les rameaux montans. Feuilles éparses , sessiles , li- * méaires, pointues, tresnombreuses, glabres, étroites, couvrant les rameaux. Fleurs d’un jaune pâle, sessiles,rassemblées au nombre de 20 à 50, en têtes terminales. Calice coroliforme, légèrement soyeux, un peu resserré à sa base , et divisé en 4 parties ovales. 8 écailles blanches, situées deux par deux entre chaque division, en 4 écailles géminées , dont 4 à l’entrée du tube , et 3 dans son. intérieur. Antheres safranées. Lieu. Le Cap. 5. Toujours verte. Fleurit pendant une grande partie de l’année. Obs. Cette espece, ainsi que la suivante, forme dans la méthode de Jussieu un genre distinct sous le nom de Nectandra, à cause des 8 écailles de leurs fleurs , dont il ne se trouve que { dans lem genre Gnidia. 2.G.soyeuse, G:.sericea, Tune. Nectandra sericea , BURw. Tige velue , tres-rameuse , d’un pied environ de hauteur: Feuilles ovales , coionneuses sur les deux faces , soyeuses dans leur jeunesse, les sup. opposées ; les inf. alternes et éparses. FI. pe- tes, sessiles , rassemblées au nombre de 2ou3 ausommet desra: | re, | LES THYMÉLÉES, 403 meaux qu’elles terminent. 8écaillescolorées , de la longueur du calice corolliforme ; les étamines comme dans Pespece précédente. Lieu. Le Cap. 5. Fleurit en mai—juillet. * 5. G. à feuilles de pin , G. pinifolia , Lan., THuws., Anpr. Tige droite, brune, tres-glabre, dont les rameaux nombreux situés à son sommet y forment une espèce de grande ombelle ; les jeunes couverts de feuilles nombreuses, éparses, raprochées, linéaires , pointues, portées sur de courts pétioles, dont la dé- currence forme des stries sur les rameaux , d’un vert foncé et trés-glabres. Fleurs d’un blanc pur , sessiles, velues, au nombre de 8, en têtes terminales, odorantes. Calice corolliforme, à tube étroit et cylindrique , évasé près du limbe , à 4 divisions pro- fondes. Ecailles plus courtes qu’elles et pointues. 8 anthères sans filament, dont 4 situées à l’entrée du tube, et { un peu plus bas. Un style. Stigmate en tète et velu. Collerette composée de deux rangs de folioles pointues, et transparentes en leurs bords. Lieu. Le Cap. 5. Fleurit en mai et juin. * 4. G. à feuilles opposées , G. oppositifolia , Lan., Tauxs. Passerona lævigata, Lin. Sp. Tige d’un à quaire pieds, très-glabre. Rameaux efilés, droits, pourprés et glabres. Feuilles opposées , sessiles , ovales , poin- tues , un peu carénées en-dessous , de { lignes environ de lon- gueur ; les supérieures pourprées à leur sommet. Fleurs sessiles, 4 à 6 ensemble, terminales. 4 écailles. 8 étamines placées comme celles des especes précédentes. Lieu. Le Cap. ». Fleurit en mai—juillet. 5. G. grandis, Hort. angl... | Lieu. Le Cap. Cultivée en Angleterre. ? . Fleurit id. Cult. Orangerie. La même que celle des struthioles. Mult. par les boutures , et la première par ses graines qu’elle seme elle- même , et qui levent bien quand elles ont été répandues dans le terreau de bruyère. Celle-ci se propage aisément de ces deux manières. Les autres ne sont pas tout-à-fait aussi aisées à multi- plier. Les boutures que j’ai faites de la troisième m’ont peu réussi. Ce n’est qu'avec des soins qu’on peut parvenir àleur faire rendre des racines, et les soins doivent être les mêmes que ceux qu’on donne à celles des bruyères. Au reste toutes les gni= \ SE nd 404 CLASSE VIs ORDRE Ill: diennes sont délicates , difficiles , excepté la 1'°, à multiplier. L’humidité en hiver cause leur perte. Us. Ces plantes sont jolies par leur feuillage et leurs fleurs , qui ont une odeur agréable , particulièrement celles de la 3°, qui en ont une délicieuse qui approche beaucoup de celle de l’héliotrope du Pérou et de la daphnée odorante. ORDRE IIT. Les ProTées (PROTEÆ). Calice à 4 ou 5 divisions , accompagné quelquefois à sa base de poils ou petites écailles. Etamines msé- rées au milieu des divisions calicinales et en nom: bre égal. Un ovaire supère. Style simple ; le plus souvent un seul stigmate. Semence solitaire, nue ou renfermée dans un péricarpe ; quelquefois une cap- sule uniloculaire, polysperme. L’embryon sans péri- sperme ; sa radicule infère. Arbrisseaux. Feuilles alternes ou ramassées et sub- vertcilléees. Fleurs distinctes ou réunies sur un ré- ceptacle commun entre les écailles imbricées du calice. Obs. Les protées, ainsi appelés à cause de la diversité qu’on remarque dans leurs especes, onf beaucoup de rapport avec les 1ysimachies et les globulaires ; mais ils ont été rangés parmi les apetales, leur corolle n'étant réellement qu'un calice dont la conformation et plusieurs autres caractères les rapprochent des thymélées ; ils en different cependant par le nombre des éta= mines et la situation de la radicule de l’embryon. LES PROTÉES: 405 1. Semnence nue ou fruit monosperme. Protée, Protea. Cal. 4 fide ou à 4 parties. Les div, conniventes à leur sommet, sillonnées en-dedans. La div. sup. quelquefois profondément fendue. 4 étam. insérées au sommet du calice, à filamens * courts. Anthères oblongues , nichces dans le sillon , rappro- chées et entourant le stigmate. 1 stigm. oblong. souvent ar- ticulé avec le style. Sem. ou caps. ne s’ouvrant pas, acuminée par le style , souvent couverte par le calice flétri. Presque tous les protées sont du Cap », et toujours verts. 1. Feuilles pinnées. x. ProTEE couche , P. decumbens , Tauxs. Tige couchée, filiforme, anguleuse , glabre, rougeâtre , peu rameuse à son sommet. Feuilles filiformes, trifides, glabres, plus longues que les entre-nœuds ; les 2 premuères folioles opposées. Têtes des fleurs de la grosseur d’un pois, terminales. Corolles soyeuses. Ecalles calicinales ovales-pointues. 2. P. étendu, P. patula, id. Tige glabre, fiiforme , rameuse ; les rameaux très-ouverts , disposés en maniere d’ombelle. Feuilles filiformes, trifides ou pin- nées, glabres, pointues , calleuses. Têtes des fleurs de la gros- seur d’un pois au sommet des rameaux. Corolles blanches coton- neuses. Ecailles calicinales ovales, glabres, acuminées. 3. P. agréable, P. pulchella , Cav. Tige de 4 à 5 pieds, rameuse. Feuilles éparses , bipinnées , glabres ; les pinnules roides, cylindriques , aiguës. Têtes des fleurs coniques , terminales, rassemblées. Corolles d’un blanc pâle. Ecailles calicinales rougeâtres, en alène, et réfléchies en-dehors lors de la maturation. Lieu. La Nouvelle-Hollande. * 4. P. à feuilles d’anémone , P. anemonefolia. Hortul. Hort. angl. 406 CLASSE VI, ORDRE III. Tige droite, rougeätre, rameuse et glabre , couverte sur pres- que toute sa longueur de feuilles alternes , portées sur de longs pétioles canaliculés, bipinnées ; les pinnules trifides, presque toutes opposées, aplaties des deux côtés, terminées par une petite pointe ; toutes tres-glabres et d’une consistance sèche et dure. Fleurs jaunes. _ Lieu? : 5. PRoTÉE à têtes rondes, P. sphærocephala, Tauxs. Tige cylindrique, droite , simple, rude au toucher, rougeülre ou brune, nue à sa base , couverte ensuite de feuilles bipinnées , filiformes, flexueuses; les pinnules au nombre de 4, opposées; les secondaires alternes, aiguës, roussâtres , glanduleuses. Têtes des fleurs rassemblées , de la grosseur d’une aveline. Corolles argen- tées, couvertes de longs poils couchés. Ecailles calicinales velues et rousses. 6. P. à feuilles coupées, P. serraria, THuns. Tige flexueuse , droite , glabre et rougeâtre, de 2 pieds. Ra— meaux filiformes , alternes , rassemblés. Feuilles filiformes , bi- pinnées ; les pinnules opposées ; les secondaires alternes , glan- duleuses et aiguës. Têtes des fleurs rassemblées en faisceaux, de la grosseur d’un pois. Corolles velues. Ecailles calicinales lancéolées et velues. 7. P. trois fois terné , P. triternata , id. Tige simple , glabre , d’un pied et demi , un peu anguleuse. Feuilles filiformes , glabres , trois fois ternées ; les pinnules op— posée , aiguës, glanduleuses à leur sommet ; les secondaires al- ternes. Têtes des fleurs pédonculées, rassemblées, de la gros- seur d’un pois. Les pédoncules flexueux, pendans. Corolles cou- vertes de poilsargentés. Ecailles calicinales lancéolées et velues. 8. P. glomérulé, P. glomerata , 14. Tige cylindrique , glabre. Feuilles glabres, filiformes, rassem= blces au sommet, bipinnées (4 pinnules environ), roussâtres ; les 2 secondaires alternes. Pédoncule commun solitaire ; quelque- fois plusieurs naissant du sommet de la tige. Corolle velue. Fcailles calicinales glabres , en alène. 9. P. pied-de-hevre, P. Jagopus, 1d. Tige droite, cylindrique, glabre, nue à sa base, rameuse à LES PROTÉES. 407 son sommet ; les rameaux droits , presque verticillés. Feuilles filiformes , bipinnées ; les inférieures glabres , les supérieures velues. 3 pinnules opposées ; les secondaires alternes et pointues, rassemblées. Têtes des fleurs disposces en épis solitaires, ses siles , pointus et chargés de poils blancs tres-épais. 10. P. en épi, P. spicata, id. Tige cylindrique , rameuse, pourpre , légerement velue. Rameaux verticillés, quaternés. Feuilles filiformes , bipinnées , glibres. 3 pinnules opposées ; les secondaires alternes, poimtues , avec une glande oblongue, fauve à leur sommet. Têtes des fleurs en épiet à 4 fleurs. Cal. commun cotonneux, à 4 folioles. 11. P. sceptre, P. sceptrum , Tauws., Lin. Tige de deux à trois pieds, glabre , rameuse ; les rameaux droits, presque verticillés. Feuilles fliformes, bipinnées ; les su- périeures trifides et entières ; ces dernières ovales-oblongues et assez larges. Epi de fleurs cylindrique , droit, de trois pouces, terminal, composé de petites têtes de fleurs dont la corolle, longue d’un pouce, est chargée de poils argentés. Ecailles obtuses, épaisses , trés-soyeuses. 31 bis. P. ertthmifolia. Mort. angl. 2. Feuilles simples, dentées. 12. P. conocarpe, P. conocarpa , Tauxs. Tige droite, épaisse , velue , rameuse, de 3 à 4 pieds. Feuilles nombreuses, imbricées, ou tres-rapprochées , sessiles , ovales oblongues , à 3, 5 ou 7 dents, quelquefois tres-entières. Fleurs en tête, de la grosseur d’une poire. Corolles d’un pouce de longueur , chargée de poils roussätres. Ecailles courtes , ovales , acumineées , ciliées. Variétés à tige glabre ou velue, à feuilles dentées ow entieres. 13. P. hypophylle, P. hypophrylla, id. Tige glabre, simple, couchée. Feuilles lancéolées, elliptiques ; à 3 dents à leur sommet. Têtes des fleurs solitaires, terminales , de la grosseur d’unenoix. Corolle velue, filiforme. Ecailles ovales, aiguës. 4. P. cotonneux, P. tomentosa , id. 408 CLASSE VI, ORDRE III. Tige simple, cylhndrique. Feuilles linéaires , à 5 dents. Têtes des fleurs solitaires, terminales, de la grosseur d’une noix. Corolle tres-menue et pubescente. Ecailles calicinales ovales ; aiguës. Toute la plante cotonneuse. 5. Feuilles filiformes , en aléne. * 15. PRoTÉE à feuilles de pin, P. pinifolia, id. Cette espece est tres-branchue et forme un buisson de deux pieds environ. Ses rameaux nombreux et verticillés sont cou verts de feuilles tres-nombreuses, filiformes , longues de près d’un pouce , terminées par une pointe rougeätre dans leur jeu- nesse, garnie de poils blancs , glabres , suivant Thunberg. Co relle à 4 pétales. 16. P. à grappes , P. racemosa , id. Tige droite, rameuse, de 3 pieds. Feuilles filiformes , poin- tües ; les inférieures glabres; les supérieures soyeuses. Fleurs en grappes terminales. Corolle entièrement laineuse. Calice uniflore, caractere qui distingue particulièrement cette espece des deux suivantes, auxquelles elle a plusieurs rapports. * 17. P. en queue, P. caudata , id. P. hirta, Hortul. Tige droite, rameuse à son sommet. Feuilles filiformes ; les supérieures velues et imbricées. Têtes des fleurs presque ses- siles et spiciformes. Corolles velues. Calice à 4 folioles et 3 fleurs. Cette espece s'élève à 6 à 7 pieds. Ses branches et ses rameaux sont tres-longs, le plus souvent fléchis ou courbés, ordinaire- ment verticillés. Les feuilles sont , les unes terminées par une touffe de poils, les autres glabres. Dans des variétés, toutes son velues ; elles n’ont pas plus de 7 lignes de longueur. 18. P. courbé, P. incurva, 1d. Tige droite, rameuse à son sommet; les rameaux verticillés. Feuilles éparses , filiformes , courbées et glabres. Tètes des fleurs en grappes, presque sessiles et blanches, cotonneuses. Calice à 4 folioles et 3 à 4 fleurs. Ces trois dernieres especes se ressemblent beaucoup. 19. P. pourpre, P. purpurea , id. Tige trés-ramense, penchée. Rameaux pubescens, presque LES PROTÉES. 409 en ombelle. Feuilles linéaires, pointues, entieres, sillonnées en-dessus , imbricées et courbées. Têtes des fleurs de la gros seur d’un pois, penchées. Écailles extérieures petites, ovales , tres-courtes ; les inférieures plus longues que la tête. Corolles ferrugineuses. Toute la plante glabre. 20. P. rosacé, P. rosacea, Lin. Tiges droites, rameuses, rougeâtres, glabres. Les rameaux grêles et divisés. Feuilles linéaires, courtes, imbricées, poin- tues , roides et piquantes. Têtes solitaires , de la grosseur d’une prune , dont les corolles sont chargées de poils dorés, et les écailles imbricées , tres-ouvertes et purpurines. 21. P. laineux, P. lanata, THuNs. Tige filiforme, glabre, foible, couverte de feuilles linéaires , imbricées, planes en-dessus, convexes en-dessous. Têtes des fleurs terminales , soyeuses , de la grosseur d’une noix. Corolle chargée de poils argentés et laineux. 22. P. en alène, P. acerosa. | 23. P. acuminé, P. acuminata. Hortus angl, ë 2/4. P. mucroné, P. mucrontfolia. | 4. Feuilles linéaires. 25. P. tortillé, P. torta, Tauxs. Tige de 2 pieds, droite, glabre, rameuse ; les rameaux ver- ticillés , quaternés. Feuilleslinéaires, obtuses , entières, obliques, ouvertes et calleuses. Têtes des fleurs terminales, de la grosseur d’un pois. Corolles argentées. 26. P. blanc, P. alba, 1d. Tige cylindrique, droite, rameuse ; les rameaux au nombre de 6 environ, droits, inégaux, disposés en ombelles. Feuilles linéaires, obtuses , imbricées et droites. Têtes des fleurs argen- tées, laineuses, de la grosseur d’un pois, entourées de feuilles ; naissant au sommet des rameaux et dans les dichotomies. 5. Feuilles elliptiques et lancéolées. 27. P. à feuilles de camelée , P. aulacea , id. Lige droite, de 3 à 4 pieds, pas rameuse ; les rameaux pres 410 CLASSE VI; ORDRE III. que verticillés, striés. Feuilles linéaires, spatulées, obtuses, avec une pointe particulière. Fleurs en grappes terminales; pédon- culestres-courts. Une bractée sous chaque pédoncule, blanche et droite. Corolle à 4 pétales linéaires, canaliculés, blancs et glabres. Toute la plante glabre. 28. Prorée ombellé, P. umbellata, id. Lin. Tige de 2 pieds, droite et rameuse ; les rameaux du sommet rassemblés en ombelle. Feuilles semblables à celles du précédent. “Fêtes des fleurs terminales, solitaires, environnées de bractées , de la grosseur d’une noisette. 29. P. hnéaire, P. linearis, Tauns. Tige droite, rameuse, de { pieds ; les rameaux longs, sim- ples et glabres. Feuilles sessiles , linéaires , rétrécies à leur base, un peu réfléchies en leurs bords, terminées par une pointe roussäire , Convexes en-dessus, concaves en-dessous. Têtes des fleurs de la grosseur d’une pomme moyenne. Écailles calicinales ovales, larges, tres-cotonneuses à leur base. 30. P. à petites feuilles, P. scolymus, id. Tige de 35 pieds, droite, ridée ; les rameaux presque verti- cillés. Feuilles lancéolées, rétrécies à leur base, pointues, ter- minées par une glande. Têtes des fleurs terminales, ovales, entourées de feuilles, de la grosseur d’une prune. Écailles cal. pubescentes en dehors, tres-cotonneuses à leur base. *51.P. mellifere, P. mellifera, Tauxs. Tige arborescente , droite, rameuse, glabre. Feuilles lancéo- lées , tres-rétrécies à leur base, obtuses, avec une pointe rou- geätre , tres-glabres, un peu épaisses, d’un vert foncé, de 4 pouces de longueur et de 5 lignes de largeur. Cône terminal, de la grosseur d’un œuf d’oie et plus. Celui qui est actuellement sous mes yeux a 6 pouces de longueur et 2 et + de diametre. Les écailles de sa base sont tres-nombreuses, imbricées, assez petites et noires ; les supérieures sont grandes, ovales-oblongues, et d’un rouge rose. Les étamines forment des espèces de plumets soyeux et d’un beau blanc. Ce cône, qui fait un ires-bel effet et qui est un an à se former pour s'ouvrir, exsude une liqueur onctueuse et sucrée. 32. P. rampant, P. repens, id. LES PROTÉES. ae: Petite espece qui n’a guere plus de 6 pouces, et n’a que 2 ou % rameaux. Feuilles rassemblées au sommet de la tige, elhip- tiques-lancéolées, rétrécies à leur base, rudes et cartilagineuses Len leurs bords. Tête terminale, solitaire , de la grosseur d’une prune, environnée de feuilles. Corolle velue. 353. P. plumeux, P. plumosa, H. K. Feuilles lancéolées, cunéiformes, blanchâtres. Tête terminale, oblongue. Calice glabre à sa base, garni de poils tres-longs à son sommet. 34. P. oblique, P. obliqua, Lan. , Tauxs. Tige droite, de deux pieds. Rameaux filiformes, mégaux, pu- bescens. Feuilles sessiles , lancéolées , pointues , avec une glande terminale , obliques , glabres ou legerement cotonneuses; Tête terminale , solitaire , de la grosseur d’une prune. Ecailles extérieures ovales, glabres. 35. P. parviflore, P. parviflora, Tauxs., Lin. ‘Tige de trois pieds, tres-rameuse, droite ; les rameaux grêles ; filiformes , alternes au sommet. Feuilles lancéolées , rétrécies # leur base, terminées par une glande oblique. Têtes des fleurs glabres, presque tétragones , au sommet des rameaux. Ecailles ovales , imbricées sur { rangs et glabres. * 56. P. conifere, P. conifera, id. Tige de 8 à 10 pieds, droite, tres-rameuse ; les rameaux rou- ges. Feuilles lancéolées, elliptiques, plus larges que celles de l’espèce suivante, obliques àleur base, terminées par une glande rougeâtre assez longue , dont la couleur se répand sur les bords des feuilles, couvertes de poils soyeux et couchés , sur-tout dans _ leur jeunesse. Cônes terminaux, de la grosseur d’un pois, coton- neux et ovales. *37. P. pâle, P. pallens , 1d. P. glauca, Hortul. - Tige tres-rameuse, de deux pieds et plus ; les rameaux diver- gens, souvent fléchis et verts. Feuilles sessiles, éparses, lancéo— lées, un peu décurrentes, rétrécies à leur base, calleuses et rou- geätres à leur sommet, tres-glabres , fermes et d’un vert terne. Cône ovale, obrond, sessile, glabre. Ecailles inférieures glabres ; les supérieures soyeuses. Variété à feuilles glauques, plus longues et plus larges, Protea glauca. , û 412 CLASSE VI, ORDRE II} * 38. PRoTÉE rameux, P. levisanus , id. Cette espèce forme un buisson de deux pieds et plus, tres garni de branches et de rameaux verticillés. Feuilles nombreu— ses , de deux à trois lignes de longueur , couvrant les rameaux, ovales , elliptiques, arrondies , brunes à leur sommet , tres-char- gées de poils blancs. Cônes ronds , terminant chaque rameaux, dorit les corolles, d’un jaune doré, imitent celles des santolines.. * 59. P. à grandes bractées, P. strobilina. P. obliqua , Hortul. Ce protée forme un buisson élargi, haut de 3 pieds et plus. 5es rameaux sont pubescens et assez gros. Feuilles ovales, ellip- tiques, avec une pointe obtuse, rouge, légerement velues. Cône de la grosseur d’une aveline. Ecailles d’abord blanches et soyeu- ses, ensuite noires. Bractées au nombre de 4 à 5, jaunûtres, ovales , élargies vers le milieu, de la longueur des feuilles, mais. un peu plus larges. Cette espece a de grands rapports avec la 34°. {o. P. imbrice , P. imbricata, Tauxs. Tige droite, rameuse, de 3 pieds; rameaux géminés ow ternes , filiformes , pubescens. Feuilles lancéolées , avec une glande terminale, appliquées contre les rameaux à leur base, ou- vertes à leur sommet, Têtes des fleurs terminales, solitaires, de. la grosseur d’une petite noix. Corolle couverte, à l’extérieur , d’une laine serrée. Ecailles calicinales ovales , glanduleuses. * 41. P. argenté, P. argentea} id. , Lin. Arbre de 10 à 12 pieds. Tige droite, grise, rameuse ; les ra meaux velus, jaunâtres et rougeätres. Feuilles lancéolées , cou- vertes de poils soyeux, couchés, tres-argentés, qui, en dépas- sant leurs bords, font paroître les derniers ciliés. Cônes ovales, arsentés , de 4 à 5 pouces de longueur , et de 3 de diamètre. * 42. P. à feuilles de saule, P. saligna, id., Lin. Tige de 4 à 6 pieds , nue inférienrement, tres-garnie, depuis son nulieu , de branches et de rameaux qui forment une large. et épaisse cime. Feuilles lancéolées , linéaires, plus étroites que _celles du protée conifère , auquel celui-ci a queïques rapports ; légèrement soyeuses et argentées, avec une glande terminale, assez longue et rougeâtre. Têtes des fleurs oblongues, ce la grosseur d’un pois, environnées ae feuulles. LES PROTÉES. 413 45. P. soyeux, P. sericea, id., Lin. Tiges couchées , rameuses, glabres ; les rameaux filiformes, - Feuilles lancéolées, entièrement soyeuses et argentées. Têtes des fleurs de la grosseur d’un petit pois. Ecailles cahcinales glabres. Corolle jaune, cotonneuse. 44. P. formosa , Anne. Tige velue. Feuilles lanc. , pubescentes. Fleurs orangées , nombreuses , terminales, Hort. angl. 45. P. stellaris. 46. P. flavescens. 47. P. globosa. 48. P. viscosa. Hort. angl..... 6. Feuilles oblongues,; ovales. Obs. Cette section differe peu de la précédente. Â9. P. sans tige, P. acaulis, Tauwe. Tige de deux pouces, rameuse; lesrameaux presque verticillés, diffus , inégaux , de 5 à 6 pouces de longueur. Feuillesoblongues, rétrécies àleur base, au sommet des rameaux. Tête terminale, se- litaire, de la grosseur d’une noix. Corolle velue. Ecailles ovales. So. P. à grandes fleurs , P. grandiflora, id. Tige arborescente et rameuse. Feuilles sessiles, oblongues, obtuses , ouvertes. Tête terminale, solitaire, de la grosseur du poing. Ecailles cal. extérieures ovales ; les intérieures oblon- gues. Corolle blanche, cotonneuse. * 51. P. velu , 2. hiria. Tige droite, rameuse, d’un gris brun ; les rameaux droits, d’un vert jaunätre et velus. Feuilles oblongues, terminées par une glande obtuse et rouge, couvertes d’assez longs poils blancs, tres-nombreux et droits, non couchés , d’un vert sombre. Cette espèce peut atteindre 4 pieds de hauteur. * 52. P. cilié, P. ciliata , Hort. angl. Tige d’un à deux pieds , très-rameuse ; les rameaux tres-ow- verts. Feuilles ovales, elliptiques , glabres sur les deux surfaces, bordées d’une ligne rouge et de longs poils blancs , terminées par une pointe rouge qui est surpassée par une touffe des mêmes poils. Les rameaux sont velus, fermes et assez gros. * 53. P. élégant, P. speciosa, Lan, Tauns. Aï4 CLASSE VI, ORDRE 1114 Tige arborescente, velue, rameuse , droite. Feuilles lancéolées,« oblongues, sessiles ; la nervure principale rouge avec une pointe“ noire. Cône terminal , de la grosseur d’un œuf d’oie. Ecailles ca" licinales variées de jaune, a brun , de blanc et de noir, garnies au — dessous de leur sommet d’une tous de poils noirs, ferru- gineux. Variétés à feuilles larges, ou à feuilles étroites , bordées de rouge. Cône d’un rose carné. Superbe espèce. 54. Protée élevée, P. totta, THuxs. Tige cylindrique, droite et velue. Feuilles sessiles , ovales» oblongues, obtuses , terminées par une pointe ou glande rouge, glabres et qt es à trois dents. Cône terminal, solitaire, de la grosseur d’une poire, Ecailles cali. glabres, ovales, pointues, ciliées. 55. P. pubère, P. pubera , Taurs. Tige de deux pieds, velue, rameuse. Les rameaux ouverts et presque verticillés. Feuilles sessiles, ovales , cotonneuses, avec une glande terminale, obtuse. Cônes terminaux, rarement soli« -taires , ordinairement rassemblés, de la grosseur d’une avelines Ecailles cahicinales velues, lancéolées. Corolles laineuses. Variétés à feuilles ovales ou à feuilles oblongues. 56. P. divergent, P. divaricata, Tauws., Lin. Tige flexueuse, d’un pied , rameuse, pubescente; les rameaux verticiilés , au nombre de 3 à 4. Feuilles ovales, obrondes, ve- lues, imbricées , les inférieures réfléchies. Tête des fleurs sol taire terminale, Sens, dela grosseur d’un pois. Corolle argenté 57. P. glaucophylla. 58. P. radulifolia. 59. P. asplenifolia. 60. P. amp'exicaulis. 61. P. cæspiiosa. G2. P. lacticolor. Hortus angl. 65. P. mazgnifica. 64. P. obovaia. : 65. P. coronsria. 66. P. lepidocarpon. 7. P. glaberrima. | | | | l LES PROTÉES. 415 gi Feuilles presque rondes. 68. P. spatule, P. spatulatu, Tuuws. Tige de deux pieds, velue , rameuse ; les rameaux ouverts , presque verticillés , au nombre de 2 et 5. Feuilles pétiolées, spa- tulées, obtuses, un peu creusées en cuiller, imbricées. Le pé— üole cylindrique , de moitié plus courtque les feuilles. Têtes des fleurs rassemblées et terminales. Corolle laineuse. 69. P. cynaroiïde, P. cynaroïides , id. Lin. , P. à têtes d’ati- chaut. Tige droite, ridée, simple , à peine d’un pied de hauteur. Feuilles petiolées, obrondes , glabres , ouvertes ; le pétiole glabre ; d’un pouce de longueur. Cône terminal, ovale, de a grosseur d’un gros artichaut. Écailles cal. oblongues, poiniues cotonneuses. Corolle blanche ou purpurine , cotonneuse. Belle espèce. 70. P.en cœur, P. cordata, id. Tige couchée, simple, cyhndrique , striée , d’un pied en viron. Feuilles alternes , sessiles, obrondes , en cœur , à O net vures, les supérieures beaucoup plus petites que les inférieures. Têtes des fleurs ovales , assez grosses, ironquées. Écailles ca— licinales obtuses. Aigrette des semences purpurine. Les pétio- les sont rouges ainsi que les fleurs. Belle espece, | 1. P. à crête, P. cristata, Lam. An. P. longifolia, Axe. ? Cette espèce forme un arbrisseau moyen dont les feuilles sont alternes , sessiles , glabres, lancéolées-hinéaires , assez longues. êtes des fleurs ovales. Ecailles calicinales très-longues , pana- chées de brun , de jaune et de blanc, et noires à leur sommet, Aigrette des semences d’un pourpre noir. Tous ces protées sont cultivés en Angleterre. Une grande partie l’est à la Malmaison , dans le jardin de sa maïesté l'Impé- ratrice. Plusieurs le sont dans différentes collections de la France. Ce n’est pas sans raison qu’on a donné le noi de prolée à ce genre. Non-seulement ses espèces ne sont pas faciles à distin- guer par des descriptions ; mais elles varient si souvent dans leurs formes, qu’on a peine à les reconnoître, Cest ce qui fait 416 CLASSE VI, ORDRE Ille qu” sn m'est guëre d'accord sur leur nomenclature , et que les jardiniers donnent à des espèces des noms qui ne re convien- nent pas. J’ai tâche, en refaisant en entier ce Benne, qui n avoit été, pour ainsi dire ; qu'indiqué dans la première édition de: cet ouvrage , d'en déterminer les espèces de maniere qu’il y eût plus de certitude ou moins de doutes, et que les amateurs de plantes étrangères pussent vérifier celles qu’on leur envoie. J'ai cru pour cela ne pouvoir mieux faire que de me tenir aux descriptions de Thunberg , qui a observé une grande quan- tité de protées et paroît avoir bien saisi leurs caracteres différen- üels. J’ai seulement ajouté quelques particularités aux eo que je connois. Cult. Orangerie. Tous les protées se cultivent de hôme Leur terre doit être substantielle et facile à percer. Ils viennent aussi tres - bien dans la terre de bruyere. Les pots ou caisses dans lesquels on les plante doivent être toujours plus petits que plus grands. Les protées ne sont pas délicats quant à la es ature ; une simple orangerie leur suffit , pourvu qu'il n’y géle pas et qu’ils reçoivent beaucoup de lumuère ; mais ils le sont beaucoup à l’égard du dépotement. Il ne faut les dépoter ou les rencaisser que lorsque leurs racines ont assez tapisse le vase pour que ces. arbrisseaux ne poussent plus que foiblement; et quand on les change , on doit faire en sorte que la dimension du vase soit telle que leurs racines puissent atteindreses parois dans l’année même. Le ae argenté est le plus susceptible de tous à cet égard. Lors- qu’on lui a Jude un trop grand vase, il pousse alors beaucoup en été , et périt immanquablement dans l’hiver suivant. Cette espèce est aussi tres-sensible aux ébranlemens ; pour peu qu’il ait souffert de chocs et de froissemens de ses racines contre les parois du pot , il ne tarde pas à perir. J’en ai perdu beaucoup par ces différens accidens. La culture générale des protées ne con- siste donc pas à accroître promptement leurtige, et à leur donner une forte végétation , mais à les maintenir dans un état robuste. Lorsqu’on a rempoté ou changé les protées , il faut les mettre à l'ombre. Tous craignent le soleil ardent et le grand vent. Leur situation doit être un peu ombragée , et sur-tout abritée. On les multiplie par leurs graines ürées de leur pays naturel, et se- LES PROTÉES 417 mées chacune dans de petits pots aussitôt qu’elles sont arrivées: Plusieurs espèces sont 1 , 2,3 et { ans à lever ; on,les remet, à chaque printemps , dans une couche de chaleur modérée ; jusqu’à ce qu’elles soient levées. Comme il vaut mieux ne planier qu’une graine dans chaque pot, relativement à leur sensibilité lors du dépotement , on peut laisser les jeunes protées dans leŸ pot de leur semis jusqu’à ce qu’ils l’aient tapissé de racines. Alors on les change en les mettant dans des pots un peu plus grands, sans rien retrancher à leur motte. Quelques especes se multi plient de marcottes, maïs la plupart sont long-temps à s’enra- ciner. J’en ai fait qui, au bout de 5 ans , n’avoient pas encore de racines. La meilleure voie de multiplication et la plus sûre, quand on peut avoir de bonnes graines, est le semis. Jusqu’à cé que les graines soient levées, on doit en mettre les pots pen- dant l’hiver en serre tempérée ou dans tout autre lieu où il ne gêle pas. Il faut les arroser modérément de crainte de faire pourir les graines. Les jeunes protées doivent être dans une si- tuation ombragéeeten pleinair, pour les fortifier jusqu’à ce qu’on les rentre dans la serre. Ils craignent tous un peu l’humidité. Us. Les protées forment des arbustes ou arbrisseaux tres garnis de feuilles. Ils ajoutent à la diversité des serres ; maïs au- cun arbre n’a plus d'agrément dans la couleur de son feuillage, etn’offre, à cet égard , un aspect plus agréable que le protée argenté. Il brille d’un éclat vraiment argenté, lorsqu'un vent léger , agitant son feuillage, présente tour-à-tour ses surfaces aux rayons du soleil. Plusieurs autres espèces sont aussi remar- quables. Plusieurs espèces se multiplient assez facilement et prompte- ment par la voie des boutures. Celles-ci se font en mai ou en | juin, dans des pots, sous cloche, et dans une couche d’une cha- | leur modérée. Quand on s’aperçoit qu’ils peuvent avoir fait | quelques racines , il ne faut pas tarder à les enlever avec le dé- | plantoir pour les planter séparément dans de peuits pots , et les | remettre ensuite dans une couche sous châssis, pour les faire re= | prendre et continuer leur enracinement. Si l’on attendoit trop long-temps à faire cette opération , leurs racines seroient trop | longues ; l’on ne pourroit pas les enleyer en motte, et elles | Le 27 410 CLASSE VI, ORDRE III. pourroient périr, ainsi qu'il m'est arrive. On pourroit remédier à cela en ne mettant qu’une bouture dans chaque petit pot. L’en- racinement seroit alors plus sûr, et l'individu ne souffriroit pas. On les propagé aussi tous par le moyen des marcottes faites en cornets de plomb , dans lesquels on passe un jeune rameau , auquel on a fait avant une entaille. Lambertie , Zambertia. Calice commun polyphylle , imbricé, à 7 fleurs. 4 pétales staminiferes. Stigmate subule, sillonné. Capsule unilocu- laire , disperme. Semences échancrées. Smiru. , Trans. Soc. Lond. Cav., Icon. LamsEerTie élégante , lambertia formosa. Protea neciarina, SCHRADER. Bel arbrisseau d’un mètre et demi de hauteur. Tige droite. Rameaux droits, cylindriques , velus. Feuilles verticillées, au nombre de 3, longues de 2 à 3 centimètres, larges de 3 mullimètres , presque sessiles, vertes et glabres en-dessus, cen- _drées et tomenteuses en-dessous. Fleurs sessiles , solitaires, ter- minales , d’un écarlate rose , velues en-dedans.' Anthères jaunes. Capsule tomenteuse. . Lieu. La Nouvelle-Hollande, pres du port Jackson. 8. Toujours vert. Fleurit en avril. Cult. Orangerie. Celle des protées. Ce joli arbrisseau est encore rare dans les collections de la France. Ses fleurs ont beaucoup de rapport à celles du protée … à écorce rouge ou mellfere. Banksie, Banksta. Cal. à / lanières , d’abord conniventes autour du stigmate, en- suite divergentes de leur base. 4 étam. Antheres sess. dans le sommet concave des lanieres calicinales , stigm. un peu épais. . Caps. ligneuse , à 2 valves , 1-sperme. 4. Banxsie à feuilles oblongues, 8. oblongifolia, Cav., Icon. "11.6. | Tige arborée. Feuilles cblongues , coriaces , de 3 pouces de LES PROTÉES: .. 19 longueur et de 8 lignes de largeur , bordées de dents aiguës, glabres en-dessus , couvertes en — Phou de duvet d’abord ferrugineux , ensuite blanc. Cône de 3 pouces de long. Corolle d’un jaune d’or. * 2. B. à petits cônes, B. microstachia , Cav. , Icon. id. B. dentata, Lax.? B,. tomentosa, MHortul. Arbrisseau tresrameux ; les rameaux cylindriques. Feuilles lancéolées-linéaires , bordées de dents distantes , de 2 à 3 pouces de longueur , larges de 2 à 3 lignes, d’un vert foncé en-dessus , d’un blanc de neige en-dessous , tronquées à leur sommet. Cône de la grosseur d’un gland. Corolle d’un jaune safrané. Cultivé en France. 5. B. serraturée, B. serrata , Lin., Cav., Icon. B. concht- fera, GÆRTNER. # Arbre de 20 pieds , dont la plupart des rameaux sont cotonneux. Feuilles éparses, linéaires, longues de 4, 5 à6 pouces, larges de 6 lignes , dentées également en scie , rétrécies à leur base , tronquées à leur sommet , où l'extrémité de la nervure devient une épine , vertes et glabres en-dessus, pâles et peu velues en-dessous. Cône de 5 pouces de longueur. Corolle jaune et velue. Cultivé en France. * 4.B. dentée, B. dentata , Lin. ? Feuilles lancéolées , ovales-oblongues , obtuses et arrondies à leur sommet, terminées par une épine particulière , bor- dées et garnies de dents épineuses , très-distantes , d’un vert terne en-dessus comme en-dessous , longues de deux pouces, larges de 4 lignes. Fleurs petites. 5. B.tronquée , B. præmorsa , AnDr. Bot. repos …. Rameaux fauves. Feuilles lancéolées , en coin à leur base ji élargies vers leur sommet , qui esttronqué profondément en demi-cercle, et où le prolongement de la nervure forme au mi. lieu une épine , bordées de dents profondes, distantes et épi- neuses , longues de 2 à 3 pouces, larges de 4 à 5 lignes, d’ un vert foncé en-dessus , blanches en-dessous , où les veines son finement réticulées. Filamens des élamines pourpres. Anthères jaunes. Cult, en France. 420 CLASSE VI, ORDRE Ill 6. Bawxste spinescente, B. spinulosa, Smirx, Cav., Icon. Anpr., Bot. repos. Tige arborescente , de dix pieds. Rameaux cylindriques très- feuillés. Feuilles éparses , linéaires, dont le sommet est tronqué et porte trois tres-petites épines , dont les deux latérales sont dues aux denis ; dentées , épineuses et un peu roulées en-des- sous en leurs bords, longues d’un à deux pouces ei larges d’une ligne, d’un vert lisse en-dessus, blanches en-dessous. Cône de 4 pouces de longueur. Corolle velue , jaunâtre , d’un pouce. #7. B. à feuilles de bruyère, B. ericæfolia, Lin., Cav., Icon, Arbrisseau tres-garni de branches et de rameaux. Feuilles tres-nombreuses, couvrant les rameaux, longues de 4 8 lignes, larges d’une au plus , tronquées à leursommet , vertes en-dessus, cendrées en-dessous, à bords un peu roulés. Cône souvent d’un demi-pied de longueur , orné d’un très-grand nombre de fleurs dont les corolles sont jaunâtres et velues. Cette espece a des rapports avec la précédente, sur-tout dans sa jeunesse où ses feuilles sont garnies de dents, qui se perdent ensuite à mesure que l'individu grandit : dans son état adulte les feuilles sont entières, seulement tronquées, et deviennent en- core plus courtes. 8. L'espèce B. integrifolia, Lix., B. spicata, Gærn.,ases feuilles souvent vertüicillées, et les verticilles distans. Elles sont absolument en coin, tres-amincies à leur base, élargies et arron- dies à leur sommet, et terminées par une pointe. Elles sont entières, maïs sur quelques-unes garnies d’une à 3 dents, vertes en-dessus, blanches en-dessous. Selon Cavanilles, cette espèce ne différe pas de son oleæfolia, n° 12 de cet ouvrage. o. B. à feuilles pinnées, B. grandis, Wirro. Feuilles pinnatifides , tronquées, mucronées, pubescentes en-dessous ; les pinnules ovales, acuminées, alternes. Wiczp. 10. B. élevé, B. robur, Cav. , Icon. Arbre beaucoup plus élevé que les autres espèces, dont le port égale celui du chêne, d’environ 30 pieds de haut. Jeunes rameaux couverts d’un coton ferrugineux. Feuilles éparses, ovales-oblongues, couvertes en-dessous du même duvet, de 6 pouces à un pied de longueur , et de 35 à 4 pouces de lar- honte cab din dent hote RES = dd sl Ris LES PROTÉES. 42t geur, profondément dentees en scie , glabres et vertes en-dessus, marquées de plusieurs nervures paralleles, et portées sur des pétioles longs et épais. Châtons de 3 pouces de longueur , ornés de plus de 600 fleurs. Cav. | 11. B. bordée, B. marsinata, Cav., Icon. Tige frutescente ; rameaux cotonneux. Feuilles nombreuses , éparses , pétiolées , linéaires, de deux pouces de longueur et dé 2 lignes de largeur , tronquées à leur sommet, avec une petite pointe , roulées en leurs bords, glabres en-dessus , blanches ét tomenteuses en-dessous. Châtons de deux pouces de longueur. Cav. 12. B. à feuilles d’ohivier, B. oleæfolia, CAv., Icon. , an verti- cillata , Hort. angl. ? Tige de 12 pieds. Rameaux la plupart ternés et plusieurs fois divisés en trois. Feuilles quaternées, verticillées , lancéolées, irès-entieres, glabres et vertes en-dessus , blanches et tomen- teuses en-dessous. CAv. 15. B. glauque, B. glauca, Cav. , Icon. Arbrisseau de 6 pieds. Feuilles quaternées, verticillées, en coin à leur base, dentées , sinuées, à 5 dents à leur sommet, glauques en-dessus , blanches en-dessous. Cav. 14. B. à feuilles de saule, B. salicifolia, Cav. Arbrisseau de plus de 6 pieds. Rameaux couverts d’un duvet ferrugineux. Feuilles éparses, nombreuses , oblongues , termi- nées par une épine de 3 pouces de longueur et d’un demi de largeur , vertes et glabres en-dessus , ferrugineuses en-dessous , et ensuite blanches, marquées d’un grand nombre de veines parallèles. * 15. B. à feuilles tres-entieres , B. integerrima, N. Cette espece, nouvellement cultivée, se rapproche dé celle integrifolia de Linné, par sa verdure uniforme et aussi par ses feuilles ; mais celles-ci n’ont absolument aucune dent , excepté dans la jeunesse de la plante. Ses feuilles sont lancéolées-linéaires, trés-entieres, terminées par une pointe particulière, vertes éga- lement des deux côtés, glabres, avec quelques petits poils cou- chés en-dessous. Sa tige et ses rameaux sont droits, légèrement Soyeux, si: CLASSE VI, ORDRE IIt, © # 16. Bawxsre à feuilles de houx, B. clicifola, N. B. Cordi- cifolia , Hortul. Cette banksie, nommée au Muséum hétérophylle , n’a pas, je crois , été décrite. Tige droite, peu rameuse, cylindrique , d’un vert jaunâtre, légerement velue. Feuilles sessiles, lan- céolées-ovales , spatulées , les unes arrondies à leur sommet, les autres tronquées , bordées de dents profondes et épineuses , fermes , tres-glabres , et vertes des deux côtés, d’un pouce et demi de longueur et de 6 lignes de largeur. | Dans l'enfance de cette espece. Ses feuilles sont cylindriques, pectinées , tres-pointues ; mais elles ne tardent pas à prendre la forme qu’elles doivent avoir. C’est sans doute la raison qui lui a fait donner le nom heterophylla , comme on l’a fait pour les mimosa de la Nouvelle-Hollande. Lieu. La Nouvelle-Hollande. 5. Toujours verte. Cult. Orangerie. On les obtient par leurs semences tirées de leur pays originaire, et semées selon la maniere indiquée pour les plantes de cette température. Les banksies ne sont pas deli- cates. Leur culture est la même que celles des hakea et des me- daleuca. On les multiplie de marcottes et de boutures. Ces der- nières réussissent lorsqu'elles sont faites dans le temps conve- nable , sous cloches et sous châssis. J’en ai obtenu de bien enracinées de la 7e. Il est à croire que les autres espèces ne sont pas plus difficiles. Les banksies ne sont pas encore tres-répandues dans les jardins ; cependant elles y font une variété agréable par la particularité de leurs formes et la blancheur de plusieurs. Hakea , Scunaber, Conchium , SMITH. ‘Cal. à { parties. Anthères insérées au sommet des pétales. Ovaire pédiculé , garni à sa base d’une glande demi-lunaire. Style de la longueur ct de la direction des folioles calicinales. Stig” mate dilaté. Capsule s’ouvrant par une fente longitudinale du côté interne, à une loge et deux semences demi-ailées. Arbrisseaux à feuilles mucronées. Les pédoncules uniflores ras» semblés. Fleurs blanches. Capsules obliques. # 1. HaxEa pubescens, H. gibbosa, Cay., Icon. LES PROTÉES. 423 Tige droite , rameuse à son sommet ; les rameaux presque verticillés , de 6 pieds et plus de hauteur ; grisätre, pubescente. Feuilles nombreuses, éparses, cylindriques , terminées par une pointe rouge , couvertes de poils blancs , d’un vert glauque , arquées , longues de deux pouces et demi , fleurs blanches épanouies en avril et mai. *o. H. pugioniformis. Tige cylindrique, grisâtre , rougeâtre dans sa jeunesse , tres glabre , assez droite, rameuse ; les rameaux très-ouverts. Feuilles nombreuses , éparses, cylindriques , avec une pointe rouge , vertes, glabres , roides ,\riquantes, d’un pouce et dem de longueur. Fleur blanche, axillaire, le long des tiges. Fleu- rit en été. Fruit conique, d’un pouce, pointu, à 2 sillons lon- gitudinaux , armé au tiers de sa base de 4 à 5 pointes courtes. * 3, H. acicularis , H. tenuifolia , Bot. cult. ed. 1. Conchium aciculare , SMITH , VENTENAT. Tige cylindrique, die gris verdâtre , rouge et légerement pubescente dans sa jeunesse, simple ou peu rameuse. Feuilles éparses , nombreuses, cylindriques , avec une pointe d’un brun rouge, ouvertes , tres-glabres , vertes , longues de plus de deux pouces. Les jeunes feuilles sont garnies de quelques poils blancs couchés. Fleurs blanches , axillaires, tres-nombreuses , offrant un aspect tres-agréable. Fleurit à la fin de lhiver. Fruit ovale, d’un pouce et demi, comprimé, un peu concayve de chaque côté, ventru inférieurement , bossu supérieurement, chargé de légers tubercules roux, surmonté de deux cornes courtes et pointues vis-à-vis lune de l’autre , au milieu desquelles se trouve encore le style. * 4. H. longifolia, Nos. Tige droite , cylindrique, d’un gris fauve , jaunâtre dans sa jeunesse , tres-glabre , rameuse. Feuilles éparses , nombreu- ses, cylindriques , avec une pointe brune , ouvertes , tres-gla- bres , vertes, de 4 pouces de longueur. Fleurs blanches , nom-— breuses , axillaires le Long des tiges et des rameaux en été. Fruit de la même forme que celui de la deuxième espèce; mais les 4 à 5 pointes plus longues et à large base. *35. 1T. dactyloides , Cav. Conchium dactyloides, Sir ; 424 CLASSE VI, ORDRE IIiï. Venr. Banksia dactyloides , GÆrrner. B, gibbosa, Waiczo* Arbrisseau élevé. Tige droite, cylindrique , glabre, rouge dans sa jeunesse. Rameaux alternes , tres-ouverts. Feuilles al- ternes , rétrécies en pétiole à leur base, oblongues , tres-en- tieres , pointues, à trois nervures principales , roïdes , coriaces, rougeâtres lorsqu'elles sont jeunes. Fleurs blanches , à pétales droits, pédiculées, au nombre de 12 à 16 , rassemblées par petits bouquets, dans les aisselles des feuilles supérieures. Fleurit en mai. Les jeunes pousses de cette espece sont toujours d’un assez beau rouge. Cette espèce a de grands rapports avec la huitième. Variété à feuilles plus larges. : 6. Haxra pyriformis , Cav., Icon. Banksia pyriformis , GÆRTNER, Wicao. Arbre de 12 à 15 pieds. Écorce brune. Rameaux opposés. Feuilles opposees, lanceolées , tres-entieres, pointues, vertes en-dessus, brunâtres en-dessous, à une seule nervure , longues de trois pouces, portées sur des pétioles élargis et renflés. Fleurs en épis axillaires. Capsules pyriformes, de 3 pouces de longueur sur 2 de largeur, revêtues d’un duvet court, épais et ferrugineux. * 7. H. pectinata, M. en peigne. Tige droite, brune , jaunâtre et rouge sur les jeunes pousses, glabre et rameuse. Feuilles alternes, pectinées , à 6 à 8 pinnules de chaque côté , sans impaire ; les pinnules presque opposées, également distantes, étroites , linéaires, terminées par une pointe blanche, piquante, toutes légèrement arquées, épaisses , silon— nées en-dessus , vertes et tres-glabres. Quelquefois les pinnules inférieures ont deux ou trois autres pinnules plus courtes. * 6. H. à feuilles de saule, H. saligna. Embothrium salicifo- lium , VenrT., Jard. Cels. Lorsque Ventenat à décrit cette plante, il n’avoit pas vu ses fruits. Le caractere de ces derniers que j'ai obtenus dans mon jardin en pleine maturité , ne permet pas de conserver cette espèce dans le genre embothrium , dont les fruits, contenant plusieurs semences, la rendent aux Lakea. Tige droite, tres-ra— meuse, de 6 à8 pieds et plus de hauteur ; les rameaux alternes, LES PROTÉES. 425 plians et rouges. Feuilles alternes, lancéolées, un peu réfléchies, rétrécies en pétiole à leur base, tres-entieres, glabres, sans nervure apparente, saliciformes, longues de 5 à 6 pouces , rougeätres, terminées par une pointe de la même couleur , larges de 5 à & lignes. Fleurs axillaires, d’un jaune pâle, pédiculées, d’une odeur agréable, rassemblées en petits faisceaux ombellés, de 3 lignes de diamètre, tres-nombreuses. Fruits portés sur de forts pédoncules, de la grosseur d’une amande, ovales , chargés de verrues à pointe rouge, d’une consistance trés-dure et osseuse, terminés par une pointe recourbée, s’ouvrant en deux parties par unesuture longi- tudinale, etcontenantdanschacuneune semence ovale-oblongue, demi - ailée, d’un noir luisant. L'intérieur de ces fruits est moilié blanc, moitié brun : c’est dans cette dernière que la se mence est logée. Obs. J'ai préféré conserver à ce genre le nom d’hakea, que Jui a donné Cavanilles, parce qu’il en est le premier nomen- clateur, au lieu de celui conchium que lui a attribue postérieu— rement Smith, à cause de la forme des fruits, dont les uns ont des rapports aux coquilles, r7urex , et les autres à la figure d’un limaçon vivant. Lieu de ces huitespèces. La Nouvelle-Follande, près du port Jackson. 5. Toujours vertes. Cult. Orangerie. Celle des banksies et généralement des plan- tes de la Nouvelle-Hollande. Z’oy. cet article à la suite des mé- laleuques. On multiplie les hakea assez aisément de boutures faites au printemps, avec les jeunes pousses de l’année précédente, plan- tées dans des terrines remplies de terreau de bruyère, avec l’addi- tion d’un tiers ou d’un quart de bonne terre franche, ou dans la couche de cette multiplication. Ces arbrisseaux ont un aspect si particulier, qu’ils ne peuvent que contribuer à la diversité parmi les plantes de leur pays, qui presque toutes ont une phy- sionomie différente de celle des arbustes des continens. Elles demandent toutes beaucoup. d’arrosemens pendant l'été , une demi-ombre, et en même temps de la chaleur , pour fleurir et fructifier. La huitieme mürit tres-bien ses fruits dans mon. jardin , et ses semences ont toutes levé au bout de 8 jours, 426 CLASSE VI; ORDRE 1: Embothrium. Cal.tubuleux, renflé et fermé à son sommet, s’ouvrant ensuite en 4 parties roulées et entourant le stigmate en forme de coiffe. 4 anthères placées dans un petit enfoncement du sommet des divisions calicinales. Ovaire pédiculé. Un style ou pres- que nul. Stigmate dilaté. Fruit oblong , s’ouvrant longitudi- nalement, contenant plusieurs semences à demi-ailées. Ce genre a des rapports avec le précédent. 2. Emsorurium soyeux, E.sericeum, Smirn, Wiri. Feuilles ternées, lancéolées , tres-entieres, roulées en leurs _ bords , soyeuses en-dessous. Fleurs en grappes serrées , termi- nales et courbées. Fruit tuberculé. 2. E. à feuilles de buis, E. buxifolium , Sumira , Wirp. Arbrisseau de 4 pieds. Feuilles elliptiques , tres-entières , roulées en leurs bords , rudes en-dessus , pubescentes, soyeuses en-dessous. Fleurs rougeâtres ou blanches, en ombelles termi- nales. Fruit velu. 3. E. élégant , Æ. speciosissièmum , Smirx. Feuilles presque ovales, obtuses , inégalemént dentées en scie. Fleurs en tête corymbiforme , ayec une collerette composée de plusieurs folioles. À. E. linéaire, E. lineare, Smrru. | Ces deux dernieres especes sont cultivées en Angleterre de- puis peu d’années. ; Lieu des embothrium. La Nouvelle-Hollande. 5. Toujours vert et fleurissant au printemps. Les graines sont au moins un an à se former et à mürir. Cult. Voy. le genre suivant. Persoonia, ANDRr. x. PERSoOONrA linearis, Ven. Jard. Malm. Tige droite , cylindrique , velue vers son sommet , roussätre inférieurement, très-rameuse, de 8 décimètres ( 3 pieds envi- von de hauteur ). Branches pliantes ; rameaux presque verticil- | LES LAURIERS. 427 Îés. Fenilles sessiles , éparses , tournées obliquement , linéaires, articulées, très-entières, coriaces, peu velues, d’un vert foncé. Fleurs jaunes , solitaires , axillaires , pédiculées au sommet des tiges et des rameaux. Calice corolliforme , à 4 folioles. 4 étamines. Lieu. La Baie de Botanique. » . Toujours vert. Fleurit en été. 2. P. lancéolée, P. lanceolata, Anpr. Linkia lœvis, Cav., Icou. ; Arbuste de 6 à 8 pieds, rameux ; les rameaux glabres, striés et courbés. Feuilles nombreuses , lancéolées , acuminées , finis- sant en pétiole à leur base , éparses , tres-entières , lisses et sans nervures. Fleurs rouges, pelitess , solitaires, axillaires, por: tées sur de courts pédoncules ; les pétales linéaires. Lieu. La Nouvelle-Holiande. 5. 5. P. à larges feuilles, P. latifolia , Mort. angl. An P. lau- rina , PERSOON ? | Lieu. Id. 5. Culi. Celle des mélaleuques et des protées convient aux es- peces de ce genre et à celles de l’embothrium. Elles peuvent se multiplier de boutures faites au printemps dans la couche destinée à cette voie de propagation , ou par leurs graines se mées selon la maniere indiquée pour les plantes d’orangerie. La terre de bruyère, mêlée d’un tiers ou d’un quart de bonne terre franche , leur est favorable. Aucune des espèces de ces deux genres n’estplus délicate que les mélaleuques. D'RDRETT Les Lauriers (LAURTI). Calice divisé en 6, persistant. Six étamines insé= rées au bas des divisions calicinales, ou 12, dont 6 in- térieures. Anthères attachées à un filet, s’ouvrant du bas en haut, Ovaire supère ; un style, Stigmate 420 CLASSE VI, ORDRE IV. simple ou divisé. Drupe ou baie uniloculaire , ren= fermant une noix monosperme. Embryon sans pé- risperme. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles alternes, rarement opposées. 1. Feuilles persistantes. Laurier, ZLaurt. Cal. 26 parties ou à 6 div. égales. 2 filamens d’étam., dont 6 ext., fertiles, et 6 int. opp. aux autres, dont 3 ferüles, avec 2 glandes ou appendices à leur base, et les 3 autres alt. et stériles. Sug. en tête. * 1. LaAURIER cannelier, Z. c'nnamomum. Arbre tres-rameux, de 18 à 20 pieds. Écorce ext. brune. Ferulles presque opp. , pét., ovales - obl., acuminées, tres- entieres , d’un vert (ic en-dessus , pôle en-dessous, à 3 à 5 nervures, partant de la base des feuilles et se perdant avant d’en atteindre lesbords. Fleurs petites, nombreuses, blanchätres, en panicule term. Elles sont dioiques. Lieu. L'ile de Ceylan. 5. Toujours vert. FI.... 2. L. bois jaune, L. chloroxylon. Rameaux roides ettortueux. Feuilles alt. ovales, coriaces, glabres, à 3 nervures qui atteignent le sommet des feuilles. Fleurs en grappes ax. et terminales, peu garnies. Lieu. La Jamaïque. 5 . Toujours vert. F1... L'espèce laurus cassia a beaucoup de rapports avec les deux précédentes. Elle est cultivée en Angleterre et est originaire du Malabar. #53. L. camphrier , L. camphora. Arbre élevé, dont le tronc droit se divise en beaucoup de branches et de rameaux rougeâtres dans leur jeunesse et trés- glabres. Feuilles alt., pét., lanc. - ovales, pointues, luisanies en-dessus , pâles en-dessous, à 3 nervures qui naissent un peu | | | | plus haut que la base des feuilles. Fleurs petites, blanchâtres, en panicule ax. ou dans les entre-nœuds. Lieu: Le Japon. 5. FI.... Toujours vert. #4. L. commun, L. nobilis. Arbre de 15 à 20 pieds, {tres-droit dans les pays mérid. de la | France. Les rameaux resserrés contre la tige et bruns dans leur jeunesse. Feuilles alt. , pét., lanc., plus ou moins ondulées en leurs bords , nerveuses, dures et coriaces, d’un vert lisse et sombre. Fleurs petites, jaunâtres, en petitesiombelles axillaires. . Variété à feuilles planes, cultivée chez Cels. Lieu. Le Levant, l'Italie, l'Espagne, naturalisée dans la Fr. mérid. 5. FI. en mai. Toujours vert. * 5. L. des Indes , L. royal, L. Indica. Arbre de 30 à 4o pieds, dont le tronc, d’abord droit, se divise bientôt en beaucoup de branches et de rameaux rouges dans leur jeunesse, tres-ouverts, et quelques-uns horizontaux, qui forment une cime très-ample. Feuilles alt. , grandes , lanc., planes, portées sur des pétioles rouges, d’un vert léger en. dessus , pale en-dessous. Fleurs blanchätres, un peu soyeuses, en petites grappes ax. et term. Lieu. Les îles Canaries. . F1. en octobre et novembre. Tou- jours vert. *G. L. de Madère, L. fœiens. L. Maderiensis, LAmarcx. Arbrisseau en forme de gros buisson, très-rameux. Les ra- meaux jaunes et anguleux dans leur jeunesse. Feuilles alt., ov., pointues, épaisses, coriaces, lisses en-dessus, d’un vert jau- nâtre , imitant assez celles du magnolia grandiflora , mais moins grandes. Ces feuilles n’ont pas de petits paquets velus à leurs aisselles, comme l’indique Lamarck , du moins dans les indi- vidus que j'ai. Fleurs en grappes alongées , composées, formant le panicule. Cette espèce ne s’éleve guère. Lieu. A. ».F1.... Toujours vert. 7: L. avocat, Poirier avocat, L. perseai Arbre de {0 pieds environ , dont le te soutient une large cime. Feuilles alt., pét., ovales, coriaces, glabres, un peu glauques en-dessous, où elles ont des nervures latérales et des velues transversales. Fleurs petites, blanchâtres, nombreuses, \ LES LAURIERS 423 4530 CLASSE VI, ORDRE IV. en corymb. term. Fruit semblable à une belle poire , sans om- bilic, violette daris sa maturité. Lieu. L'Amérique mérid. b.Fl.... Toujours vert. *8. Laurier rouge, Z. borbonia. Arbre dont le tronc est droit. Dans certaines variétés les ra meaux, assez roides, presque horizontaux, placés assez régu- lièrement sur la tige, lui donnent une forme pyramidale. Dans d’autres ils sont on. foibles et ont le port de ceux du camphrier. Sur des individus, les jeunes rameaux sont pubes- cens; sur d’autres, très-glabres. Feuilles alt., pét., lanc., glabres ou pubescentes, et même velues dans leur jeunesse , selon les variétés, d’un vert glauque ou jaunâtre. Fleurs PME velues , jaunäâtres , en grappes ax. Lieu. Les Antilles. 5. F1. en juin. Toujours vert. On réunit à ce laurier, comme variété , le laurier de Caro- line de Michaux ; mais 1l forme une espece bien distincte par plusieurs caracières, ne füt-ce que par l’odeur que répandent toutes ses parties lorsqu’on les froisse. 2. Feuilles caduques. *o. L. d’eté, L. æstivalis. Arbrisseau assez droit, à rameaux bruns, les uns montans, les autres ouverts. Feuilles alt., petites, oblongues, obtuses, glabres. Les rameaux naissent au-dessus des aisselles des feuilles. Lieu. L'Amérique sept. b. F1. * 10. L.faux-benjoin, L. benzoin. L.pseudobenzoin, Micuaux. Arbrisseau très-rameux, formant un large buisson. Feuilles alt., ovales, pointues, molles, glabres et d’un vert terne. Fleurs pettes, jaunâtres, en petites ombelles latérales, sess. le long des rameaux. Lieu. La Virginie. 5. F]. en mai. *11.L. sassafras, L. sassafras. Arbre de 20 à 30 pieds dans son pays natal, très-branchu et rameux. Feuilles alt., pét.; les unes ovales, entières; les autre$ à 2 ou 5 lobes, assez grandes, glabres et d’un vert foncé en-dessus. Fleurs petites, herbacées , en grappes lâches et term. : elles paroïssent avant les nouvelles feuilles. LES LAURIERS, 431 Lieu. L'Amérique sept. , la Caroline. » . FL. en mai et juin. 32. L. axillaire , Z. axillaris, Lamarck. L. geniculata, Wazrer, MicHaux. 4 Arbrisseau dont les rameaux sont menus, divergens, flexueux. Feuilles alternes, pét., ovales-lanc., pointues, glabres en— dessus, d’une consistance mince, barbues en-dessous. FI. petites ombelles peu garnies, péd., ax., sol., jaunes. Baies globuleuses, écarlates. R Lieu. La Caroline mérid. ». *15. L. à feuilles de mélisse, L. diospyroides , Micaux. L. melissæfolia, WarT Cette espèce a quelques rapports au laurier faux-benjoin , mais elle s’eleve beaucoup moins ; d’ailleurs son feuillage est un peu différent. C’est un petit arbrisseau dont les rameaux sont menus , les tiges brunes et glabres. Feuilles ovales, pointues, tres-entieres , légerement ridées et velues , davantage en-dessous , où les nervures sont saillantes et d’un fauve rougeätre. Fleurs dioïques, en ombelles glomérulées; les écailles des boutonsetles pédicules velus. Lieu. Dans les lieux aquatiques et près des rivières de la Ca- roline, où se trouve aussi le laurier axillaire. 14. L. grêle, L. gracilis, Hort. angl. Lieu. L” nt D. Cult. en Angleterre. Cult. Les espèces 1, 2, 7 et 12 sont de serre chaude, et sont encore fort rares en Europe; elles sont d’une multiplication assez difficile; elles demandent beaucoup de chaleur, des atten- tions pour l’entretenir égale, des soins pour leurs arrosemens et pour leur conservation. Elles ne doivent pas sortir de latannée, et pendant l’hiver elles demandent un degré de chaleur assez haut. Les espèces 3, 5, 6,8, 9, 12 et 13 sont, pour les pays sept. de la France, d’orangerie ; mais dans le midi, la 5° et la 8e peuvent être plantées en plein air. Il est probable même qu’un jour le camphrier pourra passer en pleine terre dans le milieu de la France. Ces arbres supportent les premiers degrés. de congélation sans en être affectés ; ils n’exigent dans les climats du nord que d’être garantis des gelées plus fortes que le 3° degré. Ts ne sont pas plus sensibles au froid que l’oranger et peut-être 492 CLASSE VI, ORDRE IŸs > inoins. Leur terre doit être substantielle et consistante. Les arr. modérés en hiver, fréquens en été. Mult. par les marcottes qui s’enracinent avec lenteur ; mais qui, lorsqu’elles sont faites de maniere que la terre dans laquelle elles sont pliées ne soit pas épuisée par les racines de l’arbre , peuvent être enlevées avec de bonnes racines la troisième année. Il arrive trées-souvent que la 5€ espèce pousse des rejetons avec de bonnes racines; il faut alors les enlever lorsqu'ils ont environ un pied de haut, les planter chacun dans des pots remplis de bonne terre et les mettre dans une coucheombragée. La 9° ne reprend pas de marcottes aisément , et ne paroît pas être d’une constitution bien vivace. J’en ai perdu plusieurs sans én savoir la cause. Les espèces 4, 10 et 11 sont de pleine terre; la 4€ est sen sible aux grands froids , sur-tout dans les pays sept. , ainsi qu’aux longs frimats. On ne peut guere la conserver dans les endroits ouverts ; la place qui lui convient le mieux est contre des murs pour les tapisser de sa verdure persistante. L’exp. du nord est plus favorable à la conservation de ses jeunes pousses que celle du midi. La 10e est l’espece la plus rustique; elle vient par tout et ne se ressent guère des plus grands froids; la 11° est la plus difficile de toutes à conserver et à faire croitre. J’en ai vu un individu très-beau dans le jardin de Kew; il avoit environ 10 pieds de hauteur et étoit tres-droit. Il y en a un sem- blable dans le jardin de feu M. Lemonnier. Il est sensible au froid , et ne fait rien en pot ou en caisse. Il paroït, suivant sa situation dans son pays natal, que les lieux humides, les terres noires et légères et les positions ombragées lui sont favorables. J’èn ai mis un pied en plein air dans la terre de bruyère il y & trois ans, qui jusqu’à présent réussit fort bien, et prend de la force et de l’accroissement. Je le couvre un peu en hiver. On ne peut confier cet arbre à l’air libre que lorsqu'il a ac- quis 2 à 5 pieds de hauteur. Ses graines, tirées de l'Amérique, levent et viennent tres-bien lorsqu'elles sont encore fraîches. On . leur donne la même culture qu’à toutes les plantes d’orangerie pendant les premieres années. Quoique j'aie indiqué les espèces 12 et 13 d’orangerie, je crois que, dans le milieu de la France, elles pourroient croître en * LES LAURIERS. 453 L2 plein air sans dommage. En général,les arbres qui perdent leurs feuilles sont toujours moins délicats que ceux qui les conservent. Peut-être même qu’en les empaillant dans les grands froids , "elles resisteroient aux hivers de nos départemens septentripnaux. On les multiplie de marcottes et de graines tirées de l'Amé- rique. Tous les lauriers , excepté quelques-uns de serre chaude, peuvent aussi se propager de boutures, cependant avec plus plus ou moins de succès relativement aux espèces. La 6€ s’en racine par cette voie, ainsi que la 4€. Us. Excepté les espèces get ro, dont les feuilles sont annuelles et qui ne font pas un grand effet, tous les autres lauriers ont un beau feuillage et font une partie de l’ornement des serres et des jardins. On connoît toute l'utilité et les propriétés de l’écorce inté- rieure du cannellier , qui est la cannelle. Cette écorce, verte sur. l'arbre , rougit quand elle est seche ; elle à une odeur aroma- tique , agréable et pénétrante. Toutes les parties de cet arbre sont utiles. On en retire du camphre. On tire de ses feuilles et de ses fleurs une eau spiritueuse, et de son écorce principalement une huile essentielle tres-active, âcre et corrosive ; prise mo- dérément et jointe à des liqueurs convenables , elle ranime les forces et fortifie comme par enchantement ; seule elle cautérise. L'écorce simple est échauffante, cordiale , stomachique. — Le camphrier donne le camphre en usage en médecine. Cette résine blanche, transparente, volatile , pénétrante et tres inflammable, est calmante, anti-putride, alexitere, diaphoré- tique et résolutive; elle est émployée dans beaucoup de mala- dies. — Les feuilles, et sur-tout les baies du laurier commitn sont aromatiques, stomachiques , fortifiantes. Ces dernières sont plus fréquemment en usage que les feuilles; celles-ci le sont dans les cuisines comme assaisonnement. Le bois du sassafras est sudorifique et incisif. IL est particulièrement employé pour résoudre les humeurs froides et visqueuses. FU te 434 CLASSE VI, ORDRE 1V. Genres qui ont des rapports avec les lauriers. . Muscadier , Myristica. Arbre dioïque. Calice urcéole , trifide. FI. mâle. 12 étamines , rarement 9, à anthères oblongues , à 2 loges droites, con- niventes, dont les filamens sont réunis à une colonne cen- trale et courte. F1. femelle. Ovaire supere. Style nul ; 2 stigmates. Baie seche , pyriforme , monosperme ; semence grande , solide, veineuse et variée intérieurement , couverte à l'extérieur d’une membrane réticulee. MuscaDier aromatique , M. aromatica. Arbre d'environ 10 mètres de hauteur , droit, à large cime. Les branches verticillées, au nombre de 45, par étages. Feuilles alternes , pétiolées , ovales — lancéolées, très-entières, lisses , luisantes , d’un beau vert en-dessous. Fleurs petites , jau- nâtres, pédonculées ;, pendantes , disposées en petits corymbes axillaires. Lieu. Les Moluques. Cultivé aux îles de France et de Bour- bon. D. Cult. Serre chaude , tannée. Ce bel arbre n’en est qu’un de curiosité dans les serres de l’Europe , où , comme le giroflier , il fait peu de progrès. Il exige beaucoup de chaleur , et , avec tous les soins qu’on peut lui donner , il languit ordinairement. T1 est fort rare, et ce n’est que parce qu’il est cultivé au Mu- séum que j'en fais ici mention. Us. On connoïit le parfum aromaüque de la semence de cet arbre , appelée muscade. Elle est employée en médecine et dans les cuisines ; mais on ne doit en faire usage qu’avec mo- dération , à cause de l’âcreté et de la chaleur que produit son huile essenuelle. | C’est à tort qu’on croit communément que le macis est Ja fleur de la muscade. C’est l’enveloppe intermédiaire de la se- mence , recouverte extérieurement par un brou , ensuite par une membrane réticulaire, qui est le macis ; enfin , par une coque mince et fragile qui la joint immédiatement. LES LAURIERS 435 Hernandier, Æernandia. Monoiïque. FI. mâles. Cal. cotonneux , à 6 part. Les div. alt. int. plus peütes. 6 glandes nées de la base des div. environ- nant 3 étam. droites , à filamens courts. F]. fem. Cal. à div. doubles ; l’ext. et inf. court, urcéolé ; l’int. et sup. à 8 div. caduques. Ovaire sous le cal. int. entouré du cal. ext. Style court, entouré à sa base de 4 glandes. Stigm. grand, infund. Fruit à 8 sillons, contenant une noix globuleuse, à 2 valves , 1-sperme, couverte par le cal. ext. agrandi en forme de vessie coriace et perforée. Semence huileuse. * HerNANDIER sonore , A. sonora. Arbre élevé, à large cime , à feuilles alt. , pét., ov., poin- tues , ombiliquées , entières , grandes , dont le pétiole s’insere dans le côté postérieur de leur disque , vertes, avec une tache purpurine du côté opposé à l’insertion du pétiole. Fleurs d’un jaune pâle , en grappes paniculées , ax. Le fruit de cet arbræ est beaucoup plus petit que la coque qui le contient. Lorsqu'il fait du vent , l’air entrant par l’ouverture de cette coque , pro- duit un sifflement qui s'entend à une grande distance. Lieu. L’Amériq. mérid. 5 . F1... Cult. Serre chaude. Cet arbre n’a besoin ni de couche ni de tannée pour le conserver en bon état et pour avoir une belle végétation. Il demande de fréquens arrosemens en été, et de modérés en hiver. Il doit être continuellement tenu dans la serre chaude. On ne peut guère le multiplier que par ses graines ti- rées de son pays originaire , semées et conduites comme toutes celles qui exigent de la chaleur pour lever , et dont les jeung individus sont délicats. L’hernandier a un beau port. Ses belles et grandes feuilles avec un ombilic rouge, attirent les regardset décorent les serres chaudes où elles se conservent tout l’hiver. 430 @GLASSE Vi, ORDRE Ve ORDRE V. Les Poryconées ( POLrGoNEzx ). Calice monophylle, divisé. Etamines insérées au bas du calice. Ovaire simple, supère. Plusieurs styles ou point : plusieurs stigmates. Semence solitaire, nue ou couverte du calice. Embryon dans uu périsperme farineux. Feuilles alternes, vagimées ; les nouvelles roulées en-dessous. T'iges le plus souvent herbacées. - Obs. L'ordre des polygonées est tres-naturel. Le caractere de leurs feuilles engainées est constant et les sépare des arroches , avec lesquelles elles ont de l’affinité par leur port et leur peri- sperme farineux. Raisinier , Coccoloba. Cal. à 5 part. 8 étam. 5 styles. 5 stigm. Noix uniloculaire, couverte du calice bacciforme. X1: Rarsinter à feuilles rondes , €. uvifera. Arbrisseau dont la tige droite, ainsi que les rameaux , sont munis comme les renouées , à la base des feuilles , de stipules vaginales et amplexicaules. Feuilles alt. , pét., distantes, orbi- culaires , un peu en cœur à leur base, fermes, dures , coriaces, tres-entières, glabres et d’un beau vert. Fleurs en grappe ax. Ecorce jaunûâtre, tres-glabre. Fruits rouges, de la grosseur d’une cerise. Lieu. Les Indes occid. 5. F1... Toujours vert. 2. R. à feuilles ovales, €. excoriata, Lix., Wizzp , Mir. Arbrisseau plus grand. Feuilles plus grandes , ovales , lui- santes , en cœur à leur base. Les rameaux presque sans écorce, F1. plus larges , disposées en grappes pendantes. Lieu. IA. 5.F1..... Toujours vert, LESPOLYGONÉES 437 5.R. à feuilles lancéolces, C. punctata, Mizuer, JAcQ., Wii». Ârbrisseau dont les tiges sont rameuses , vertes dans leur jeu- nesse et glabres. Feuilles ovales-lancéolées, terminées par une pointe assez longue , veinées longitudinalement , très-entieres, glabres et d’un beau vert. Gaîne blanche, pubescente , garnie à son sommet de cils blancs qui s'étendent des deux côtés des feuilles. Fruits légerement aromatiques et tachetés. . Lieu. L'Amérique. 5. £. R. pubescent, €. pubescens , Lin. C. macrophylla, €. gran- difolia, JacQ. Arbre élevé et rameux, assez droit. Feuilles trés-grandes , orbiculaires , d’un à deux pieds de diametre , serrées , très- entières , pubescentes, fermes, d’un vert grisätre. Fleurs et fruits disposés comme ceux de la premiere espèce. Lieu. L’Amérique mérid. Bb. Cultivé dans plusieurs collec+. tions remarquables. * 5. R. à feuilles de laurier , €. laurifolia , Jaco. Ârbrisseau glabre, de 10 pieds, rameux , diffus. Feuilles oblongues, obtuses , tres-entieres , fermes , lisses, d’un vert foncé en-dessus, de 4 à 5 pouces de longueur. Fleurs blanches, en grappes droites , axillaires. Lieu. Caraque. 5. Fleurit en juillet. Cultivé à Vienne et à Milan. 6. PR. à feuilles de formes diverses, C. diversifolia, Jaco., Wizup. Arbrisseau dont les feuilles sont ovales, en cœur, et simpleä ment ovales sur les petits rameaux, nombreuses, luisantes, ve:- nées. FI. en grappes termunales, simples. Mêmes fruits que ceux de la 1'€ espèce. Lieu. Saint-Domingue. a. 7.-R. à fruits blancs, 6 nivea, JACQ., Wirio. Ârbre de 15 à 20 pieds, droit, rameux. Feuilles petiolées, alternes ; ovales-oblongues, acuminces, luisantes, nerveuses. Fieurs en grappes simples et terminales. Fruits blancs. Lieu. L'Amérique mérid.... Les Antilles. Cult. Serre chaude. Ces arbrisseaux exigent une chaleur assez constante. Leur terre doit être bonne et consistante. Peu 438 6GLASSE VI, ORDRE Y. d’arrosemens en hiver. Mult. par leurs graines tirées de leur pays orig. et semées à la manière des plantes de serre chaude; W par les marcottes ge s’enracinent aisément et le sont assez au bout de l’an pour être sevrées et plantées dans des pots qu’on met dans la tannée, où on les ombrage jusqu’à leur parfaite reprise; par boutures faites en pot, sur couche, en avril. Us. Les grandes feuilles des deux premières espèces et de la quatrième , leur couleur rouge avant leur entier développe- ment, donnent à ces arbrisseaux un aspect remarquable. Ils sont quelquefois un peu incommodes par la longueur de leurs rameaux qui pendent, et par le poids de leurs feuilles épaisses ; mais on peut retrancher les rameaux inférieurs, et forcer par la taille les supérieurs à se ramifier plus court et à prendre une tête plus réguhere. ÂAtraphace, A£raphaxis. Cal. à { part. 6 étam. Styles nuls. 2 sligmates. Sem. cou- verte par le calice. ÂTRAPHACE épineux , À. spinosa. Arbuste de 2 pieds, dont les rameaux sont terminés par une épine. Feuilles alt., lanc., planes, d’un vert glauque. Fleurs blanches, petites, péd. Les divisions du calice qui couvrent la semence sont d’un beau rouge. Lieu. Le Levant. b. FI. en août. Toujours vert. 2. À. replié, À. replicata, Lamarck. ; Tige couchée en partie. Rameaux grêles et blanchätres. Feuilles alt. , ovales, pointues , petites, ondulées , d’un vert glauque. Fleurs petites, blanches, péd., ax. et term. Les div. cal. se colorent de même. Lieu. Les parties sept. de l'Asie. B. J'ai indiqué ceite espèce, parce que Lamarex la dit culs tivée au Mu:Cum. Elle n’est cependant pas dans le catalogue de Decfontaines, et je ne lai trouvée dans aucun de mes auteurs. ; *3. A. onduié, À. undulata. Arbuste de 2 pieds et demi. Rameaux grêles et droits, LES POLYGONÉES. 439 Feuillesalt., ovales, pointues, ondulées en leurs bords, vertes et glabres. Fleurs... Lieu. Le Cap. 5. FL. en juin et juillet. Toujours vert. Cult. Orangene. Ces arbustes de peu d’effet, et que l’on ne cultive que parce qu’ils sont étrangers, n’exigent que les soins ordinaires de cette serre, Mult. par leurs graines semées à la manière indiquée pour les plantes d’orangerie. La 3e espece se propage aisément par les rejetons qu’elle pousse assez abondamment. Son principal mérite est d’être toujours verte. 4 æ Renouée , Polysonurm. Cal. à 5 part. 5 à 9 étam. 2 ou 3 styles, autant de stigm. Semence couverte. * 1. Renouée frutescente, P. frutescens. Petit arbuste d’un pied , tres-rameux, en buisson. Feuilles petites, ovales, pointues, blanchätres en-dessous. Fleurs blanches , en grappes ax. et term. Deux des folioles cal. ré-- fléchies. Lieu. La Sibérie. 5. FI. en juillet. 1. Un seul épi. Brstortes, * 2. R. bistorte, P. bistorta. Racine repliée sur elle-même. Feuilles rad. , assez grandes, ovales , planes, courantes sur leur pétiole, glauques en-dessous, d’un beau vert. Les caulinaires amplexicaules. Tige simple, d’an pied , terminée par un épiovale, serré, composé de petites fleurs. imbricées d’écailles luisantes. Lieu... And. w%. FI. en mai-septembre. *3.R. vivipare, P. viviparum. Tige simple, de 5 à7 pouces. Feuilles inf. pét. étroites, Ianceo: les , pointues , nerveuses, strices. Les sup. lin. , sess. Fleurs blanches, en épi terminal. Lieu, Les montagnes ,. l'Angleterre. FI. id. 440 CLASSE VI, ORDRE v. >. Moins de huit étamines. Persicaires. * 4. Revouée de Virginie , P. Vireinianum , Micmaux. Tiges d’un pied et demi et plus, feuillées, assez droites. Feuilles ovales, pointues, entiéres. Fleurs blanches , en épis grêles et termimaux. Calices 4-fides. 2 styl. 5 étam. Lieu. 1’ Amérique sept. %. FL. en août et septembre. 5. R. à tige tachetée, P. lapathifolium , H. K., P. pensylva- nicum , CURTIS. Tige maculée et genouillée. Pédoncules rudes. Feuilles imi- tant celles de la patience. Fleurs rougeâtres, en épis. 6 étam. 2 styles. Semences comprimées. Lieu. 1’ Angleterre. £:t. FL. en juin. 6. R. amphibie, P. amphibium. Tige longue , articulée, couchée. Feuilles pét., longues , _ pointues. Fleurs Lee épis serrés. 5 étam. plus longues que la corolle. Variétés. P. natans , et P. terrestre. Lieu. Dans les lieux aquatiques. Ind. %. FI. en juillet. 7. R. à feuilles lancéolées, P. ocreatum, Lin., Gmeur. Feuilles lanc. Fleurs à 5 étam. et 5 styles, en grappes ou épis longs. Lieu. La Sibérie. "w. F1. id. 8. R. âcre, P. hydropiper, poivre d’eau. Tige d’un pied et demi, articulée, ord. droite. Feuilles lanc., pointues. Fleurs en épis lâches et grèles, peu colorées. Lieu. Les feux aquatiques. Ind. f:#. F1. id. Var 9. R. persicaire, P. persicaria. Tiges couchées dans leur partie inf. , d’un pied. Feuilles lan- céolées, pointues. Fleurs en épis serrés et rougeäâtres. 6 étam. 2 styles. Süipules ciliées. Lueu…. nd. Tres-commune. 1#. FI. en août. Variété à feuilles marquées d’une tache noire en-dessus. 10. R. des teinturiers, P. tinctorium , K. K. Feuilles ovales , pointues, glabres. Fleurs rouges, en épis ef- filés. 6 étam. 3 styles. Stipules glabres, one, cilices. Lieu. La Chine, g'. FI. en août, LES POLYGONÉES: 44 * 11. R. du Levant, P. Orientale. Grande persicaire des jar- dins. Tige droite, de 7 à 8 pieds , simple. Feuilles ovales , poin- tues”, grandes, molles , d’un beau vert. Fleur: d’un rouge écla- tant. Épis longs , term. et pendans. 7 étam. 2 styles. Stipules velues, hypocratériformes. Lieu. Les Indes or. ft. F1. en août-octobre. Variété à fleurs blanches. 5. Fleurs à 8 éitamines. Renouée, T'raînasse. 12. R. maritime, P. maritimum. Tiges de 7 à 8 pouces, couchées , presque ligneuses. Feuil- les ov.- lanc., coriaces, blanchâtres, persistantes. Fleurs par paquets ax. ’ariéte. P. littorale. Feuilles: épaisses, succulentes. Lieu. Les sables maritimes. Ind. #%. FL. en juillet. 15. R. centinode , P. aviculare. Traïînasse. Tiges étalées sur la terre. Feuilles étroites , lanc., petites. Fleurs sol. ou ramassées , ax., rougeûtres. Lieu... Ind. Tres-commune par-tout. £#. F1, tout l’éte. * 14. R. divariquée, P. divaricatum. Feuilles lanc. , Tige ouverte , divariquée, Fleurs en grappes, blanches, tres-étalées. Lieu. La Sibérie. #. FL. en juillet. 4. Feuilles en cœur ou sagittées. 8 élamines. 15. R. sagittée , P. sagittatum , Lin, Gueux, Micaux. Feuilles sagittées. Tige garnie d’aiguillons. Fleurs en tête. Lieu. L’ Amérique sept. +4. FI. 1d. 16. R. de Tartarie, P. T'artaricum, Lan. , Guru. Feuilles en cœur, sagittées. Tige sans épines, droite. Se- mences un peu dentées. Lieu. La Sibérie. {:$. FI. id. 17. R. sarrasine. Blé sarrasin, Blé noir. P. fagopyrum. Tige droite, striée, rougeâtre, rameuse, d’un à 2 pieds. 442 CLASSE VI, ORDRE V. Feuilles pet., en cœur, sagittées, pointues. Fleurs d’un rouge pile ou blanches , en bouquets term. péd. et axillaires. Eïeu. Les champs cultivés. 2%. FL id. 18. Renouée liseronne , P. convolvulus. . Tige striée, volubile. Feuilles en cœur , sagittées , souvent rouges. Fleurs ax. Valves séminales non aïlées. Anthères. FOU£ES. 19- R. des buissons , P. dumetorum. Tige id. Feuilles triangulaires, sagittées. Fleurs en bouquets ax. et terminaux. Valv. séminales, à 5 aïles saillantes. An— thores blanches. Lieu de ces deux espèces. Les champs, les haies. Ind. #+. F1. en mai—septembre. 20. R. grimpante , P. scandens. F Feuilles en cœur. Tige droite, grimpante. Fleurs carénées. Semences assez grandes, à 3 ailes. Lieu. L'Amérique sept. W. FL. en août et septembre. Cult. Parmi ces espèces de renouées, il n’y a que la 10° qui soit d’orangerie ; toutes les autres sont de pleme terre , et la plupart ne se cultivent guëre dans les jardins. Celles qu’on cultive sont les étrangères , et la bistorte pour son utilité , ainsi que le ble sarrasin. Les étrangères viennent , comme les autres Jnd., dans tous les terrains, particulièrement dans les lieux un peu ombragés. On Îles obtient de graines semées pour la plu- part en pleine terre, et on les multiplie en séparant leurs pieds. La premiere espèce aime les terres un peu légeres et les eux. un peu secs. La persicaire du Levant se sème tous les ans sur couche au printemps ; et quand elle a environ 6 pouces de haut , on l’enléve , eton la plante à la place qu’on lui destine, en l’ombrageant et en l’arrosant jusqu’à sa parfaite reprise. Elle demande une bonne terre et une exp. chaude. Ce n’est: même que dans ces endroits qu’elle élève sa tige à sa hauteur ordinaire , et où elle se charge Île plus de ses beaux épis. Le_LK sarrasin est la récolle des terres où les fromens ne LES POLYGONÉES. 445 peuvent venir. Une parle de la Champagne en est couverte , et beaucoup d’autres lieux en France. On le sème en mai ou juin à la volée , apres avoir donné un ou deux labours à la terre , et on le récolte en septembre ou octobre. IL est naturalisé en France. L'espèce d’orangerie se sème tous les ans sur couche. Us. La racine de la bistorte est un des astringens les plus em- ployés. La persicaire orientale fait l’ornement des jardins en automne. Le blé sarrasin fait un pain noir et peu nour- rissant. Quand on le seme dans les pays où il croît de meilleurs grains , c'est plutôt pour employer les mauvaises terres créta- cées, et pour en nourrire les volailles , que pour l’usage ali— mentaire des habitans. Autres espèces cultivées. #21. R. à feuilles d’oseille, polyzonum acetosæfolium, Vexr., Jard. Cels. Coccolobasagittifolia, ORTEGA. Tiges nombreuses, volubiles, cylindriques , foibles, ra- meuses , d’un mètre et plus de hauteur. Feuilles alternes , pétio- lées , hastées, pointues, planes, vertes, glabres, molles et subulaires. Fleurs tres-petites, trois à trois dans chaque bractée, blanchätres en-dessus , ordinairement hermaphr odites , dispo sées en grappes axillaires. Lieu. Le Brésil. %. F1. en automne. Cult. Orangerie. Cette espèce n’est pas délicate. Elle reprend aisément à la transplantation , et se multiplie facilement de mar- coltes. Toutson mérite est d’être étrangère. Elle n’a pas plus d’in- térêt que les polygonées les plus communes. 22. R. polygame, polygonum polygamum, VENTENAT , Jard. Cels. Tige droite, cylindrique, brune, très-rameuse, de 3 déci- mètres de hauteur, garnie de gaînes brunes à sa base. Rameaux tres-nombreux, rapprochés. Feuilles alternes, naissant au som met des gaînes , spatulées, glabres, petites, d’un vert léger. LA CLASSE VI, ORDRE V. Fleurs d’un blanc verdâtre, petites, pédiculées, en grappes. axillaires et terminales. Lieu. La Caroline mérid. 5. FI. en hiver. Cul. Serre chaude ou tempérée. 23. RenouÉe échancrée , P. emaroinatum, Wixzo. Cette espece est, par son port, ses feuilles et ses fleurs, sem blable à la R. sarrasine. Elle en differe par ses semences plus grandes, dont les ailes larges, rouges et membraneuses en. leurs bords, présentent une échancrure dans leur réunion à leur sommet. | Lieu. La Chine. ©. Cette espece est élégante. Ses semences bordées de rouge, qui succèdent à ses fleurs carnées et se colorent en même temps, que ces dernières s’épanouissent encore, rendent cette plante digne d’être cultivée dans les parterres. Cult. Pleine terre. Semée au printemps sur vieille couche ef repiquée à 4 à 6 pouces de hauteur. Elle se seme aussi elle même. Fo Ed Brunnichia, GÆRTN. Cal. 5-fide. Corolle nulle. Capsule ne s’ouvrant pas , à une seule: semence incluse dans le calice tres-agrandi, coriace et presque couverte par le pédicule ensiforme et dilaté. BruNNICHIA cirrhosa, GÆrTN., MicHaux. Plante glabre et grimpante. Feuilles en cœur, oblongues ; acuminées. Fleurs unilatérales, en grappes multiflores. Lieu. L'Amérique sept. 5. Cult. Pleine terre. On la multiplie par ses drageons ou les traces qu’elle étend au loin comme les clémaltites. Elle peut. couvrir des murs ou des palissades. LES POLY GONÉES: 445 Patience, Rumex. Cal. à 6 part. 6 étam. 3 styles. Stigmates disséqués. Sem. à 3 côtes , nue ou couverte. 1. Valves séminales chargées d'un grain. #£. ParTienct des jardins, À. patientia. Tige épaisse, cannelée , de 4 à 5 pieds. Feuilles pet., éraifle) alongées, pointues. Fleurs verdätres , en épis rameux. Lieu. L'Italie , la France , selon Vaillant. #. FI en juin et juillet. *2. P. sanguine, R. sanguineus. Vulg. sang-de-dragon. Tige d’un pied et demi, droite , rameuse, rouge. Feuilles . alt. , lancéolées , pointues , veinées de rouge foncé. Fleurs pe- tites, en verticilles , et épis grêles. Lieu. La France, l'Angleterre. #%. FI. id. 3. P. frisée, R. crispus. Tige de 2 à 5 pieds, cannelée. Feuilles de la tige longues ; étroites , pointues , ondulées et frisées en leurs bords. Fleurs en épis rameux. Lieu. Made vw El id *A4. P. des marais, À. paludosus , Hupsox. Tige droite, striée , rameuse, de 4 pieds. Feuilles rad., ov.; un peu crénelees ; celles de la tige alt., pét. , ov.-lanc., aiguës, planes. Fleurs verticillées, pédonculées. La valve ext. a un gram beaucoup plus gros que l’autre. | Lieu... Ind. %# .F1. en août. *5. P. aquatique, R. hydrolapathum , Hunsox. Tige droite , cannelée , de 5 à 6 pieds. Feuilles longues, lan- céolées, d’un pied et demi de longueur. Fleurs en panicule tres-serré. : Lieu... Ind. #. FIL. en juillet. Obs. Il y a certainement une autre variété de la patience aquatique, dont la valve séminale n’a point de grains, comme l'indique Lamarck dans sa Flore fr, J’ai trouvé cette variété » \ 446 CLASSE VI, ORDRE Ve dans les vallons de Selaque , arrondissement de Boulogne. C’est, qe crois, R. aguaiicus ; 2° section. 6. Parience persicaire, R. persicarioïdes. Feuilles lanc. Valves dentées, en alêne à leur sommet, toutes graniféres. Lieu. La Virginie. #5. Fl. id. reiP. d'Égypte, R. ÆEgyptius, an muliiflorus, Dizz.? Valves 3-fides et sétacées. Une seule granifere. Lieu. L'Egypte. (+. El id. | 8. P. dentée, À. deniatus, Drzr. Feuilles Jlanc. Valves dentées, lanc. à leur sommet , toutes ‘graniféres. Lieu. Id. #$. FL id. g. P. maritime, À. maritimus. R. aureus, Wirarr. Tige d’un pied, rameuse. Feuilles linéaires , planes. Fleurs verticillées sur presque toute la tige. Valves dentées et sé tacees. Lieu....Ind. #. F1. id. 10. P. sauvage, À. acutus et obtusifolius. Tige droite, cannelée, de 3 à 4 pieds. Feuilles larges, en cœur, oblongues, pointues dans la première, obtuses dans la seconde. Fleurs en épis rameux. Lieu. Tres-commune. Ind. #. F1. id. 11. P. sinuée, R. pulcher. Tige très-rameuse, d’un pied et demi. Feuilles rad. , ovales, obtuses, échancrées de chaque côté. Les sup. linéaires-lanc., pointues, Valves dentées. Rameaux floriferes , recourbés. Lieu. La France. 2. Walves séminales sans grain. 12. P. bouviette, R. Gucephalophorus. Tige de 6 pouces, striée. Fleurs rad. spatulées. Fleurs en épi simple. Les semences suspendues par des pédoncules plats, réfléchis et épais. ; Lieu. La Fr. mérid. 4. F1. en juin. «#13, P. des Canaries, R. lunaria. Oseille en arbre. LES POLYCGONÉES. 447 Arbuste tres-rameux, de 5 à 4 pieds; les rameaux cassans et bruns. Feuilles cordiformes , arrondies à leur sommet ou peu pointues, tendres, épaisses, succulentes. Valves glabres. Lieu. Les Canaries. D. F1. id. 14. P. à vessie, À. vesicarius. Feuilles entières. Fleurs géminées. Les ailes des valves grandes, réfléchies, membraneuses. Lieu. L'Afrique. {:+. FI. 1d. * 15. P. rose, À. roseus. R. lacerus, Bar. Feuilles rongées. Fleurs disunctes. Une aile de la ne tres grande, membraneuse, réticulée. Lieu. L'Egypte. #4. FL id. 16. P. de Barbarie, R. tngitanus. Feuilles ovales, hastées. Fleurs distinctes. Valyes en cœur, obtuses, entières. Lieu. La Barbarie. IE. 15 PRE *17. P. à écussons, À. scutalus. Tiges un peu couchées, foibles, d’un pied et demi. Feuilles assez larges, arrondies , d’un vert glauque. Variété à feuilles en cœur , hastées. Lieu. La Fr. mérid. La premiere cultivée. #. FL id. *:8. P. luxuriante, À. luxzurians, H. P., Laix. Tiges foibles, d’un pied , en partie couchées. Feuilles pét., arrondies. Plusieurs oreillées, d’autres en cœur , hastées. Valyes ext. subulées ; les int. orbiculées. Toute la plante glauque. Lieu. La France, l’Angl. #. F1. 1d. * 19 P. des Alpes, À. Alpinus. Tige striée, rameuse, de 5 à 4 pieds. Feuilles rad., grandes, pét., en cœur, arrondies, ridées en-dessus , d’un vert clair. Fleurs en épis serrés. Lieu. La Fr. mérid. %. FI. id. #20. P. eépineuse, À. spinosus. Fleurs androgynes. Le calice des femelles monophylle. Les valves ext. réfléchies et courbées en crochet. Lieu. L’ile de Candie. {$. F1. id. 21. P. tubéreuse, R. tuberosus. 440 CLASSE VI, ORDRE V. Fleurs dioiques. Feuilles lanc., sagiltées. Les rameaux ou- verts. Rapports à l’espèce suivante. Lieu. L'Italie. #. F1. Variété à feuilles arrondies et planes. Oscille rondes #99, PaTience oseille, À. acetosa. Oseille commune. Tige de 2 à 5 pieds, cannelée. Feuilles ovales, sagittées et oblongues. Fleurs en épis rameux et rassemblés. Fleurs dioiques. Lieu. Ind. #. F1. id. Variété à feuilles plus larges. Oseille cultivée. 25. P. des champs, À. acetosella. Petite oseille. Tiges grêles, de 8 à 10 pouces. Feuilles pét., lancéolées , très-pointues , hastées ; souvent rougeâtres. Fleurs en épis courts ou lâches et fiiformes. F1. dioïques. Lieu. nd. #. FL en mai—juillet. | Variété dont les valves sont garnies de petits aiguillons. R. aculeatus. *24. P. d'Abyssinie, R. artfolius, R. Abyssinicus, Jaco. Feuilles pét., hastées. Les oreilles simples, tres-divariquées. Tige droite. Fleurs dioïques. Lieu. L'Afrique. 5. FI. en décembre—avnil. | Cult. La treizieme et la derniere sont d’orangerie ; toutes les autres sont de pleine terre. On cultive les étrangeres dans les écoles de botanique. Toutes ces patiences, excepté celles d’oran- gerie, sont rustiques, et viennent dans tous les terrains, sur- tout ceux qui sont de bon fond. On les multiplie toutes par leurs graines et par la séparation de leurs pieds. Les graines des étrangères se sementen plate-bande de bonne terre. Les 15€ se plantent ensuite dans les places où elles doivent fructifier. Les espèces des pays chauds doivent être placées à une exp. méridienne. Les-Y se plantent en août ou septembre dans l’en- droit qu’on leur destine. On cultive dans les potagers les 21€ et 29€ pour l’usage dans les cuisines. Ces oseïlles n’aiment point les terres légeres, sablonneuses et exposées au grand soleil ; mais elles viennent souvent trop abondamment dans les terres consistantes, franches et fraîches. On les plante en bordure ou en planches en automne, Quand l’oseille ne vient pas dans cer- LES POLYGONÉES, 449 tains jardins, parce que le sol est tres-léger, il ne faut pas, comme quelques jardiniers, la forcer, pour ainsi dire, à y croître. En la plantant derrière l'enceinte du jardin et un peu à l’ombre, elle y viendra vraisemblablement. Les espèces d’orangerie ne demandent que les soins ord. On les seme sur couche. La dernière est de peu de durée. On les multiplie facilement de boutures. Us. On cultive souvent dans les jardins la 1'€, la 2€ et la 10° pour leurs propriétés et pour leur feuillage. La 17€, la 10° et la 19€ ont à-peu-pres les mêmes vertus; leurs racines sont fré- quemment employées dans les bouillons et apozèmes , comme toniques, purgatives , sudorifiques. On se sert aussi de la 5e. Les oseilles 21 et 22 sont rafraichissantes, apéritives, diurétiques. On préfere la 21° parce qu’elle monte un peu moins en tige, el que sa saveur est d’un acide plus agréable. Les 17 et 18 ont un aigrelet assez doux. Rhubarbe, Rheum. Cal. 6-fide. 9 étam. Style nul. 5 stigm. Sem. à 3 ailes mem- braneuses. * 1, Rnupargr rapontic, À. rhaponticum. Feuilles très-grandes , arrondies , en cœur à leur base, tres entières , glabres ; leur pétiole rouge, canaliculé, et à bords arrondis. Les veines des feuilles un peu velues en-dessous. Tige de 3 pieds, ferme, portant un panicule formé de fleurs blan- ches tres-nombreuses. Lieu. L’Asie. %. FL. en mai et juin. # o. R. ondulée, R. undulatum. R. rhabarbarum , Law. Feuilles aussi grandes, en cœur à leur base, pointues , très ondulées, et comme frisées en leurs bords, un peu velues. Leur pétiole plane en-dessus, à bords tranchans. Tige de 5 pieds , portant un panicule lâche et ouvert. Lieu. La Chine, la Sibérie. . F1. id. _ #5. R. palmée, À. palmatum. | | Feuilles très-grandes, palmées , divisées en plusieurs décou- pures acuminées, un peu rudes au toucher. Les pétioles eb- IL, 29 459 CLASSE Vi, ORDRE Ve tusément sillonnés en-dessus , et leurs bords arrondis. Fleurs en panicule serré. Tige de 4 à 5 pieds. | Lieu. La Chine. #%. FI en avril et mai. * 4. RHUBARBE compacte, À. compactum. Feuilles grandes, en cœur à leur base, un peu ondulées , presque lobées , tres-obtuses, très-glabres , luisantes en-dessus , denticulées. Tige de 5 à 6 pieds, très-grosse, portant un pani- cule assez grand. Lieu. La Tartarie. Y. F1. en juin. #5. R. du Levant, À. ribes. Feuilles grandes , tres-obtuses , arrondies , chargées d’aspéri- tés et de pointes rudes et verruqueuses, un peu épineuses sur leurs veines inférieures. Les pétioles planes et arrondis en leurs bords. La foliation nouvelle est d’un beau rouge. Lieu. Le Levant. %.F1.... * 6. R. bâtarde, À. hybridam. Feuilles glabres en-dessus , un peu velues en-dessous , presque lobées et pointues. Les pétioles obtusément canaliculés en-des- sus , et à bords arrondis. Le sinus de la base des feuilles étroit. Lieu... #. FL en juin. 7. R. de Tartarie, À. T'artaricum , Lin. , Suppl. Feuilles tres-grandes, radicales, planes , tres-glabrés, cou- chées sur la terre. Les pétioles rouges et demi-cylindriques. Les nervures des feuilles tres-dilatées. La grappe des fleurs à peine aussi haute que les feuilles. _ Lieu. La Tartarie. Y. 8. R. penchée, R. nutans. 9. R. de Sibérie, R_ Sibiricum. Lieu. La Sibérie. # . Ces 3 dernieres espèces cultivées en An- gleterre. | | Cult. Pleine terre. Les rhubarbes sont en général tres-rusti- ques. La cinquième seulement l’est un peu moins ; et, dans les grands froids , il est prudent de la couvrir delitiere. Elles se plar- sent toutes dans les terres douces, franches et d’un bon fond, où ellesse garnissent de feuilles extrêmement grandes et de hautes et fortes tiges. On les multiplie par leurs graines, en les semant,, aussitôt après leur matwrilé, dans une planche de bonne terre | Hort. angl. LES POLY GONÉES, 451 exp. au nord-ouest , et par la séparation de leurs pieds en au- tomne. En faisant cette opération , il faut prendre garde de ne pas trop endommager le pied, et de ne prendre que les racines latérales , ou attendre qu’il s’en forme. J’ai perdu la 3* pour J’avoir ainsi éclatée. Us. Ces plantes demandent un assez grand espace, à cause de leur végétation considérable. Elles doivent avoir environ 5 à 6 pieds de distance entr’elles. Quand on les cultive dans les parterres, il faut que les plates-bandes soient très-larges , ou il faut les mettre dans un endroit particulier. Leurs paniculesblancs font un veflet assez remarquable. On est encore incertain sur l’espece qui fournit la rhubarbe usuelle. Il paroît que c’est la 3° ou la 4€. Pallas, dans ses voyages, dit que c’est la 4€ ; la 5e ce pendant en a toute l’odeur etie goût. Une de ses racines fraîches que j’avois mise dans une chambre avant de la planter , a exha- lé, pendant quelques jours, même après qu’elle en a été ôtée, une odeur absolument semblable à celle de la rhubarbe em— ployée. Je crois que le climat, le sol et l'exposition contribuent beaucoup à ses qualités , et que peut-être , dans la Tartarie et la Chime , ces deux plantes fournissent également la rhubarbe. Elles viennent, dit Pallas , sur des rochers couverts de peu de terre , et exposés au soleil levant. Ces expositions , sans doute, contribuent beaucoup à la qualité des racines , de même que nos plantes aromatiques n’ont jamais plus d’odeur et de vertus que dans les lieux secs et chauds. La racine de rhubarbe est purgatve , tonique , amère et sto— machique. C’est une des plantes les plus en usage en médecine et avec raison. Les autres rhubarbes ont aussi ces propriétés , mais plus foibles. Pallas, au sujet des rhubarbes , se contredit sur l’espece qui fournit la racine en usage en médecine. Tantôt il indique la 4° espèce , tantôt la 2e. | La rhubarbe , ditil, page 3, tome ÎV, Voyage en Sibérie, se tire principalement de krasnoïarsk : c’est une des plantes sav vages de ce pays. La meilleure vient des montagnes voisines de FOuda, où on la trouve près des ruisseaux. Il assure , à cet ar- \ ticle , que c’est l'espèce à feuilles ondulées, rheun undule- 452 CLASSE VI, ORDRE VI tum , H. K. , rhabarbarum. Lx. Îl en suspendit les racines aw plafond d’une chambre à poële; et quand elles furent bien sèches , il en pela et nettoya les plus saines, et obtint ainsi une rhubarbe aussi compacte et aussi belle que celle de la Chine , qui est vraisemblablement l’espèce à feuilles palmees, rheum palmatum , La. On a obtenu en France, de cette dernière, des racines qui peuvent remplacer avec succès celles de la Chine et de la T'artarie. — Les propriétés de la cinquieme espèces sont tres-ancien- nement connues. Ses principales sont d’être tonique , acidule, apéritive, rafraichissante. On l’emploie avec succès dans les coliques biieuses , les vomissemens ,-etc. Le sirop qu’on üre du suc exprimé de ses feuilles et de ses tiges , est d’un usage ires-répandu dans le Levant. On mange aussi ses jeunes feuul- les et leurs pétioles. Kenige , Xæœnisia. Cal. à 5 part. 5 étam. Style nul. 2 à 3 sigm. Semence nue. Kenice d'Islande , X. fslandica. Tige tres-basse, à rameaux ouverts et opp. aux feuilles. Feuilles alt., ovales, obtuses, tres-entieres, un peu succu- lentes, quaternées au sommet de la tige. Fleurs petites , nombreuses, fasciculées, term. avec des bractées. Lieu. L'Islande. £#. FI. en avril. Cult. Pleine terre. Cultivée seulement dans les écoles de bo- tanique. | Calligon , Callisonum. | Cal. à 5 part. arrondies et inégales. Environ 12 étam. 3 styles courts. Stigmates en tête. Caps. pyramidale , à 3 ou 4 an- gles , 1-sperme , couverte de filets rameux. Carzuicon Dr acddil C. pallasia, L’'Hérir. , H.K. Pal- lasia caspica, Lix. Arbuste de 3 à 4 pieds, garni d’un ui nombre de ra- imeaux divisés et articulés. Feuilles linéaires qui viennent: LES ARROCHES. 453 aux articulations des jeunes rameaux. Fleurs blanchätres aux nœuds. Fruits à ailes membraneuses et crispées. Lieu. La Sibérie. 5 . F1. en août. Cult. Pleine terre. ORDRE VI. Les ARROCHES ( ÂTRIPLICES ). Calice monophylle , souvent profondément par- iagé. Etamines insérées au fond du calice. Un ovaire Supère : un style le plus souvent multiple où point. Un stigmate pour chaque style , quelquefois double. Semence solitaire , à quelques exceptions près , nue ou couverte du calice, ou enfermée dans un péri- carpe. Embryon environné d’un périsperme fari- neux. Herbes , quelquefois arbrisseaux. Feuïlles le plus souvent alternes. Sexes quelquefois séparés. I. Fruit à baie. Phytolacca, . Phytolacca. €aï. à 5 part. 8 à 20 étam. Ovarre strié. 8 à ro styles. Baie ronde, à 8 à 10 sillons et autant de loges 1-spermes. * 1. Payrozacca commun, P. decandra. Raisin d’Amerique. Tiges d’un beau rouge , assez grosses, rameuses , de 5 à G: pieds. Feuilles ovales , pointues , éparses, assez grandes, très entières, d’un beau vert qui devient rouge en automne. : Fleurs petites, blanches, rougeâtres, en grappes péd., ax. 30 étam. 10 styles. Baies noires. Suc pourpre. Lieu. La Virginie. %. F1. en août et septembre. a. P.octandrique , P. actandra. 454 CLASSE VI, ORDRE Vi: Tige de 2 pieds, qui se divise en 2 ou 3 branches garniés de feuilles ov.-lanc., pointues aux deux bouts , éparses et d’un vert fonce. Fleurs Manches , avec une tache pourpre dans le milieu, sess., en grappes opposées aux feuilles. 8 étam. 8 styles. Lieu. Le Mexique. # ou ©. FI. en juillet — novembre. * 5. PHyroraccA rouge, P. icosandra. Tige de 2 ou 3 pieds, cannelée , pourpre à son sommet, où elle se divise en 2 ou 3 branches garnies de feuilles Janc. - poin- tues , les unes alt. , les autres opp., obliques sur leur pét. souvent dentées. Fleurs blanches, assez grandes, en grappes opposées aux feuilles et terminales. 17 étamines. 10 styles. Lieu. Les Indes or. %. FI. en juillet — novembre. -Ÿ 4. P. en arbre, P. dioica. Tige grosse et ferme, très-rameuse. Feuilles ovales, glabres, à grosse nervure rouge. Fleurs blanches , en grappes ax. dioi- ques , polyandriques. Lieu. L’Amérique mérid. 5. Toujours vert. F1... % 5. P. d'Afrique , P. dodecandra , L'HÉRITER , H. K. P. abyssinica., Horrm., Wirro. La tige de cette espece est ligneuse, arborescente, de 15 à 20 pieds de hauteur ; ses rameaux alternes sont garnis de feuilles ovales , pétiolées, de 4 à 5 pouces de longueur et de 5 de lar- geur. Ses fleurs blanches sont disposées en grappes spiciformes. axillaires. 15 à 27 étamines. Cult. Excepte la premiere espèce, qui est de pleine terre , les autres sont de serre chaude on tempérée. La prenuere est sensible au froid et à l’humidite. Pour la conserver dans les pays sept., 1l faut la planter dans une bonne terre un peu légere, et à une exposition chaude. On la couvrira de litière à l'approche des grands froids. Cette plante vient tres-bien dans. les fonds de terre un peu frais et de bon fond, mais elle y est sujette à périr par l'humidité , sur-tout lorsqu'on est, pendant Vhiver, obligé de couvrir son pied.On la multiplie par ses graines semées en terrine sur couche tempérée. Lorsqu’elles sont levées , on les met chacune dans un pot pour passer le premier hiver à Vabri du froid. On la propage aussi par la séparation de son pied, mais il faut faire cette opération avec soin , les racines . LES ARROCIHES. 455 éclatées etant alors plus suscepubles de pourrir. Quand on prend ce moyen, on ne doit le pratiquer qu’au printemps. Les espèces de serre se sement à la maniere indiquée pour ces. plantes. Elles demandent une bonne terre, beaucoup d’air pour les fortifier , et trés-peu d’arrosemens en hiver. Elles peuvent aussi se propager facilement de boutures faites en pot sur couche ombragée, en les préservant d’une humidité constante. Us. Ces plantes , sur-tout la premiere , ont un beau feuillage et d’assez jolies fleurs, le rouge répandu sur toutes les parties de l’espèce commune, la rend agréable à la vue. J’aï trouvé cette plante en quantité dans un bois pres de Tarbes. Sans doute que des graines y ont été jetées et qu’elle s’y est natura- lisée. Les apothicaires qui l’employoient la eroyoient indigène. Les autres espèces, par leur large feuillage et leurs fleurs, va- rient les serres. Le suc de la racine du phytolacca 1'° espece est irès-purgatif. Les baies donnent une temture rouge fort belle ,. mais qui n’est pas fixe. On l’emploie à l’ext. comme anodine. Rivine, Rivinia , Lan. Piercea , Mixrer. Cal. à { part. 4 à 8 étam. x style. Baie r-sperme. # 1. Rivine cotonneuse, R. humilis. Rivina canescens. Prercea canescens , MILLER. Petit arbuste dont les rameaux.s’etendent de tous côtes. Fewilles ovales, pubescentes, tres-entieres , pointues, molles et d’un vert grisâtre. Fleurs blanches, en grappes ax. courbées. Baies rouges. À étam. Lieu. L'Amérique mérid. » . Toujours vert. FI. une partie de l’année. * 2. R. glabre, À. lœvis. R. humilis, Miszer. Cette espece est entièrement glabre. Elle forme un petit buisson garni de beaucoup de branches et de rameaux. Feuilles alternes, pétiolées, ovales, pointues, entières, glabres, verles et souvent rougeâtres en leurs bords. Fleurs en épis axillares et. terminaux, petites, blanchâtres. 4 étamines. Lieu: Id. 5. Toujours verte. FI. id. 456 CLASSE VI, ORDRE VI. 3. Riviwe grimpante, À. octandra. R. dodecandra, Law: Liane à baril. | Tige grimpante , de 18 à 20 pieds. Feuilles elliptiques, glabres. Fleurs en grappes latérales. Baies bleues. 8 ou 12 etam. Lieu. I: 5. Toujours verte. FI... 4. R. du Brésil, À. brasiliensis, Wizro. Nocca. Tiges droites , sous-ligneuses , élevées, cannelées , rameuses ; les rameaux alternes, glabres. Feuilles ovales, pétiolées, glabres, ondulées, grandes. Fleurs en épis simples, axillaires. Baies grosses. . Lieu. Le Bresil. » . Cultivée à Pavie et en Angleterre. Cult. Ces plantes ne sont pas d’une culture difficile. Elles ne demandent que la chaleur ordinaire de la serre chaude, une terre consistante , et des arrosemens fréquens en été. On les multiplie par leurs graines qui mürissent tres—bien dans nos serres , et qui se sement souvent elles-mêmes. Quand on veut les semer, elles doivent l’être selon la maniere indiquée pour les plantes de cette température, c’est-à-dire sur couche et sous chàssis. | Us. La premiere et la seconde, par leurs fleurs et leurs baies , qui restent long-temps sur les rameaux , ne laissent pas que de jeter une variété agréable dans les serres. Les baies sont d’un rouge vif. | Bosé, Bosea. Cal. à 5 parties. 5 étam. Style nul. 2 stigm. Baie globuleuse, 1-sperme. * 1. Bosé a feuilles de lilas , B. yervamora. Arbrisseau de 5 à 6 pieds , un peu tortueux. Les rameaux verts et glabres. Feuilles alt. , pét. , ovales - pointues, très-entières et tres-glabres. Fleurs rougeâtres , en grappes läches et ax. Lieu. Les îles Canaries. 5. Toujours vert. FI... ... Cult. Orangerie. Cet arbrisseau ne demande que les SOINS OT dinaires de l’orangerie. On le multiplie par les marcottes, qui sont au moins deux ans à s’enraciner , et par les boutures. Us. Peu d'effet. Cultivé seulement comme étranger. LES ARROCHESe 497 Il. Fruit capsulaire, Petivier, Petiveria. Cal à 4 part. 6 à 8 étam. 4 styles. Caps. 1-sperme , ne s’ouvrant pas et couverte par le calice. * 1. Perivier à odeur d’ail, P. alliacea. Tige de 3 à 4 pieds ; rameaux assez droits, rougeätres, et pu bescens dans leur jeunesse. Feuilles alt., lancéolées, pointues aux deux bouts , tres-entières , pubescentes, souvent rougeûtres, marquées de nervures qui se replient sans atteindre les bords de la feuille. Fleurs petites , blanches , fol. , sess. , un peu distantes, formant , au sommet des tiges et des rameaux , un épi grêle un «peu penche. Toute la plante a une odeur d’ail. Lieu. La Jamaïque. 5 . Toujours vert. FI. en juin—octobre. Variété. P. nain, P. octandra, JacoQ. Une tige plus basse et plus mince et 8 étam., sont tout ce qui distingue cette espece de la première. Lieu. L'Amérique sept. 5. Toujours vert. FI. id. l Cul. Serre chaude. Ces arbustes ne sont pas tres-délicats. On peut les mettre, pendant 3 mois de l’été, en plein air à une exposition chaude. Ils se fortifient mieux, et fleurissent davan- tage. On les met en hiver sur les tablettes de la serre chaude. On les multiplie aisément de boutures faitesen pots au mois de jui, et mises,en lesombrageant,sur couche tiède. Elles s’enracinent au bout d’un mois, et peuvent être placées en serre tempérée un mois après. Bonne terre ordinaire. Us. On cultive les petiviers plutôt par curiosité que pour l’a- grément de leurs fleurs, qui n’ont pas beaucoup d’apparence. Comme ils sont toujours verts , ils contribuent à diversifier les feuillages des serres. Policnème , Po/ycnemum. Cal, à 5 parties. 3 étam. Style 2-fide. Caps. 1-sperme, ne s’ou- vrant pas, a 4358 CLASSE Vis ORDRE VI. PoricwÈëme des champs, P. arvense. Tiges tres-rameuses , élalées sur laterre. Feuilles nombreuses. étroites , lin. , pointues. Fleurs tres-petites , sess. ,ax., sol. Lieu. La France, dans les champs. #£. FE en juillet. Cult. Pleine terre. Peu cultivé. Quatre autres espèces en Sibérie. Camphrée, Camphorosma. Cal. urceole, à 4 part., les aliernes plus grandes. 4 étam. sai Jantes. Style 2-fide. Caps. 1-sperme, couverte par le calice. * r. Campmrée deMontpellier, €. Hfonspeliaca. Ârbuste d’un pied dans son pays natal, mais qui, cultivé, s’e-- lève jusqu’à plus de 6 pieds. Tige etrameaux droits , blanchi- ires dans leur jeunesse. Feuilles tres-petites , nombreuses , lin. ,. pointues, subulées, éparses et rassemblées en petits faisceaux le Bang destiges, d’un vert cendré. Fieurs petites, herbacées, en. paqueis ax. le long des rameaux. ; Lieu. La France mérid. % . Toujours verte. FI. en août. Cette plante croît aussi en Sibérie, au 55° degré de latitude. Culi. Orangerie. Cet arbuste ne demande que d’être garanti des gelées un peu fortes. Sa terre doit être un peu légère ou sa- blonneuse , et il doit être exposé au soleil en été. On le mult:- plie aisément de marcottes et de boutures. Celles-ci se font en. toutes saisons, et sont bien enracinées au bout de deux mois , st on Îes a faites au printemps. Us. Le feuillage assez singulier de cet arbuste, par sa petiesse… mais qui couvre en grande partie les rameaux, peut contribuer à la variété. Ses feuilles frottées ont une légere odeur de cam— phre ; on les dit incisives , anti-asthmatiques et sudorifiques. CawmPzxoros3:A pieranthus. Pteranthus echinatus ,. Dess. Voyez Pieranthus , cl. 15 , ordre 3. Galèue, Galenia. Caë /-fide. 8 étam. 2 styles. Caps. à 2 loges 2-spermes.… * GALÈNE d'Afrique, G. Africana. ; LES ARROCNES. 459 Arbuste de 4 pieds environ. Rameaux nombreux et visqueux. Feuilles linéaires , tres-étroites, canaliculées, d’un vert jaune. Fleurs petites , herbacées, en panicule term. Lieu. Le Cap. #. Toujours vert. FI. en juillet. Cult. Orangerie. Soins ordinaires de cette serre. Fréquens ar- rosemens en été. Mult. par boutures faites en juin , et traitées à la maniere indiquée pour les plantes d’orangerie; diffiale à s’enraciner. Us. Peu d'effet. Cultivée par sa qualité d’étrangère. Elle est encore assez rare en France. IL. Semence couverte par le calice. 5 étamines. Baselle, Basella. Cal. urcéolé, 5-fide. Stigmates adnés sur les styles. Sem. cou- verte par le calice grossi et formé en baie. Ÿ 1. BASELLE rouge, B. rubra. Tiges grimpantes , tendres, succulentes, rameuses, d’un rouge pourpre , de 5 à 6 pieds. Feuilles alt., ovales, entières, char- nues , de la même couleur que la tige. Fleurs petites, purpu— rines-roses, en épis ax, Baies noires, remplies de jus d’un beau pourpre. Lieu. Les Indes or. . F1. en juillet — novembre. * 2. B. blanche, B. alba. Cette plante ne diffère de la précédente qu’en ce qu’elle est verte dans toutes ses parties et que ses feuilles sont un peu ondeées. Lieu. La Chine. æ. FL id. * 3. B. à feuilles en cœur, Z. cordifolia, Lam. Cette espèce n’a point ses tiges grimpantes. Elles sont grosses, succulentes, glabres, d’un pied, garnies de rameaux courts. aussi gros qu'elles. Ses feuilles sont légèrement cordiformes, plus grandes que celles des précédentes, arrondies à leur sommet , épaisses, charnues , vertes. Fleurs d’un pourpre pâle, en pa- quets axillaires , et au bout des rameaux courts qui servent de pedoncules. Baies noires, remplies d’un jus pourpre. 460 CLASSE VI, ORDRE VI. Lieu. Les Indes or. #. FL id. Elle dure 5 à 4 ans. 4. Basezve vésiculeuse, B. vesicaria, H. P., Lam. Anrandera spicata , Juss. | Tige grimpante, d’un vert rougeñtre, de 2 à 3 pieds. Feuilles alt., pét., ovales, épaisses, charnues, vertes. Fleurs en épis sol. et ax. Fruits un peu vésiculeux. Lieu. Le Pérou. Cette espèce est du genre Ænrandera de Jussieu. Cult. Serre chaude. Terre franche , un peu sablonneuse. Ar- rosemens modérés. Mult. par les graines qui mürissent dans les serres , semées au printemps en pot sur couche et sous châssis. Quand les jeunes baselles ont 3 pouces de haut on lesmet chacune dans un pot qu’on place à l’ombre, sous un châssis ou derrière une tannée où elles reprennent en 3 ou 4 jours. Ces plantes ai- ment la lumière et viennent fort bien sur les tablettes des serres ; mais, excepté la troisième, elles sont pour ainsi dire annuelles. Us. La premiere a un aspect assez agréable par sa couleur rouge. La troisième a l’ayantage d’être plus rassemblée et d’avoir en même temps, et presque toute l’année, des fleurs et des fruits. On cultive dans les Indes ces plantes pour lusage alimentaire ; on les emploie comme nous faisons de l’épinard. Eesuc de leurs baies donne une superbe couleur pourpre. Ïl seroit à desirer: qu’on püt la fixer. Soude , Sa/sola. Cal. à 5 part. Style 2 ou 5-fide. 2 ou 3 stigm. Sem. en spirale ow en coquille de limaçon , couverte par le cal. capsulare. x. Soupe couchée, $. kalr. Tiges rudes , couchées, tres-rameuses. Feuilles épaisses., ses- siles, linéaires , subulées , en pointe épineuse. Fleurs ax, sca- rieuses en leurs bords. Bractées épineuses. Lieu. Pres de la mer. Ind. £t. FI. en août. 2. S. épineuse , $. {ragus. : Tige de 2 pieds , rameuse , ferme et un peu: velue. Feuilles longues , étroites , lin., glabres, en pointe épineuse. Fleurs ax. , sol. Bractées épineuses. LES ARROCHES. 461 Lieu. La Fr. mérid. {+. FL id, 3.S. à feuilles longues , $. soda. Tige droite , rameuse, lisse , glabre, d’un à 2 pieds. Feuilles étroites , linéaires , charnues , longues de 35 à 4 pouces. Fleurs ax. sol. Lieu. La Fr. mérid. £:+. F1. en août. 4. S. cultivée, S. sativa. Tige herbacce, diffuse. Feuilles cylindriques, glabres. F er ._ramassées. Lieu. L'Espagne. %. F1. en août. 5. S. élevée, S. altissima. Tige herbacee, droite, tres-rameuse. Feuilles filiformes , un peu pointues, portant à leur base les pédoncules des fleurs. Lieu. L'Italie. £:$. F1. 1d. 6.S. à tige rayée, S. salsa. Tige assez droite. Feuilles lin., un peu charnues, sans épines. Les calices succulens et diaphanes. Lieu. Astracan. #:$. FI. id. 9. S. soyeuse , $. sericea, H. K. Chenolea diffusa , Taux- BERG. Tige frutescente. Les rameaux diffus. Feuilles lanc., soyeuses. Les calices sans épine. Lieu. Le Cap. ©. F1. id. Toujours verte. 8. S. trainanie , $. prostrata. Tige frutescente, couchée. Feuilles lin., velues, sans épines. Lieu. L'Europe méerid. ».FI..... Tone verte. * 9. S. frutescente ou ligneuse , S. fruticosa. | | Tige de 2 à 3 pieds, droite, ainsi que les rameaux, qui sont grêles et flexibles. Feuilles petites, tres-nombreuses , charnues , «lin. , filiformes , obtuses , glabres , d’un vert glauque. Fleurs sess. , ax., sol. é Lieu. La France mérid. , l'Angleterre. 5 . F1. en août. Tou- jours verte. 10. SOUDE à calices épineux, $. muricala. Tige frutescente, ouverte, Les jeunes rameaux yelus. Les ca< lices .épineux. Lieu. L'Egypte. 1e. F1 1d: 462 CLASSE VI» ORDRE VI. Cult. La septième et la huitième sont d’orangerie, les autres de pleine terre. La plupart de ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. On sème les ## tous les ans sur vieille couche, dans des terres légeres et sablonneuses. Les es- pèces » se culüiveni dans les jardins de plantes étrangères. La neuvième l’est communément dans les collections. Quoiqu’elle croisse naturellement en Angleterre , elle est un peu sensible au froid dans le nord de la France ; je l’ai souvent perdue par l'hiver dans mon jardin ; mais je ne doute pas qu’elle ne se maintienne dans les sols sablonneux et maritimes du pays que j'habite. Quand on ne peut ‘avoir ces siluations , il faut lui donner une terre légere , sablonneuse, une bonne exposi- ton , plutôt sèche que fraîche , et en avoir un ou deux indivi- dus en pot pour mettre pendant l’hiver sous des châssis. Îl en est de même des autres vivaces. Us. La neuvième à un petit feuillage assez joli ; il ne laïsse pas de faire de l'effet lorsque l’arbuste est en pleine végétation. On tire, par la combustion de la plupart de ces plantes, et sur-tout des quaire premières , le sel alkali qui entre dans la composition du savon. 11. S. satinée , $. canescens , DEsronr. Tiges ligneuses, très-rameuses ; les rameaux couchés et me- nus , pubescens. Feuilles nombreuses , sessiles , rapprochées , planes , soyeuses et cotonneuses , de 5 à 4 lignes. Fleurs ses- siles , sol. , ax. Cette espece a des rapports avec la septieme. PÉTEN A ueA > 12. S. à feuilles opposées, $. oppositifolia, Desronr. Salsola fruticosa , Ca. Tiges ligneuses, rameuses , d’un pied. Rameaux nombreux, opposés. Feuilles sessiles , opposées, charnues , tres-glabres., de 4 à 5 lignes. Fleurs sessiles, solitaires ou au nombre de 2 à 5, axillaires. Cette espèce se distingue avantageusement par ses feuilles op posées , et principalement par ses fleurs nombreuses , dont le calice dilaté est d’un rose tendre. D£sronr. Lieu. La Sicile, Tunis. 5. Fleurit à la fin de l’automne. 35. S. à feuilles courtes , S. brevifolia , Desronr. | LES ARBOCHES:. 463 Arbrisseau de 2 à 3 pieds. Tiges ligneuses , rameuses ; les -ameaux pubescens. Feuilles sessiles , alternes , courtes, ovales , pubescentes , très-rapprochées. Fleurs sessiles , solitaires , axil-- laires ,\nombreuses. DEsronr. Lieu. La Barbare , la Sicile. 5. On cultive encore au Muséum Pespèce $. caniflora de Pallas, dont les feuilles sont cylindriques , pubescentes et les an thères couleur de rose. Orig. de la Sibérie. #. * 14. S. radiée, S. radiata, Desronr. S$, platyphylla, Mi- CHAUX , $. chenopodioides in hortis. Tige d’un pied et demi, anguleuse, striée , très-rameuse. Les rameaux divisés en plusieurs ranufications garnies de fleurs verdâtres , formant par leur réunion de longs panicules fleu- ris. Feuilles aiternes, lancéolces , serrées , dentées, termi- nées par une pointe roide , vertes et glabres. Fleurs hermaphro- dites , polygames et mâles. Semence non tournée en spirale comme celle des autres soudes, ronde, aplatie, un peu échancrée d’un côté et couverte par le calice. Obs. La forme de cette graine pourroit constituer un genre de cette espèce. Elle est du genre Kochia, Rotx. | Lieu. L’Amérig. sept. ©. Fleurit en ete. Cult. Les especes 11, 12 et15 sont d’orangerie ; les autres de pleine terre. Les soudes ligneuses méritent d’être cultivées dans les jardins des amateurs ,sur-tout la douzième. Leur culture se réduit à une terre uu peu sablonneuse , et à les placer pres du jour en hiver. On les multiplie facilement de bouture. Epinard, Spinacia. Dioïque. F1. mâles. Cal. à 5 part. Fem. Cal. 4-fide. 4 styles. Sera. couverte par le calice devenu dur, tantôt arrondi , tantôt à 2 ou 4 pointes. * ErivarD potager, S. oleracea. Tiges d’un à deux pieds , cannelées , glabres. Feuilles alt. , pétiolées , hastées, molles. Fleurs herbacces , sess. , en paquets ax, Sem. à pointes épineuses, 404 CLASSE VI, ORDRE ŸI. Variété à semences glabres , sans pointes , et à feuilles plus larges. Epinard de Hollande , $. Lævis. 120 dt. Flo tout Pete Obs. Il est à remarquer , au sujet de l'épinard , que l’on ignore le lieu natal d’une partie des plantes qui servent le plus à la nourriture de l’homme. Cela démontre que les végétaux alimentaires sont depuis des siècles en usage, et que l'Asie ayant été vraisemblablement la partie du monde la premiere cultivée , 1l seroit probable que nos plantes potagères et ce réales en fussent originaires (1). Cult. On sème l’épinard depuis le printemps jusqu’en août et septembre ; mais celui qu’on sème jusqu’au 19 environ de juillet monte ordinairement presque aussitôt qu'il est levé. Pour en avoir quelques feuilles en été , il faut en répandre des semences tous les 15 jours. À la fin de juillet , au commence- ment d'août, on le sème pour l’usage de l’hiver. Plus la terre sera douce et amendée, plus on aura de feuilles et plus elles seront grandes. Mais 1l faut alors le semer assez clair et par rayons, car s’il levoit trop dru et qu’on le laissät ainsi, on n’auroit que de petites feuilles. Il ne demande d’autres soins que d’être sarclé et serfoui de temps en temps. On préfére avec raison l’'épinard de Hollande parce que ses feuilles sont plus larges et qu’il résiste mieux à l’hiver. Au printemps on laisse en terre un ou deux sillons d’épinard pour en recueillir la graine. Comme tous les individus ne portent pas de graines, parce que les uns sont mäles et les autres femelles, il vaut mieux laisser toujours plus de pieds qu’il n’en faut pour fruc- tifier. Us. L’épinard est un aliment léger , peu nourrissant, qui ne se digère guère, etne convient pas absolument à tous les estomacs. Îl faut avoir soin , quand il est cuit, de le mettre aussitôt dans l’eau fraîche pour lui enlever sa première eau , et lui rendre sa couleur verte. Sa décoction est laxative. (1) Depuis que ceci est écrit, M. Olivier, de l’Institut, a rapporté des graines de la plupart de ces plantes, notamment de l’épinard, cueillies par lui en Perse sur des picds sauvages. LES ARROCHESe 465 Bette, Beta, Cal. à 5 part. Ovaire demi-inférieur. 2 styles. Sem. réniforme , renfermée dans la base du calice capsulaire. * 1. BeTTE ou poirée commune , B. vulgaris. Tige de 3 à 4 pieds, droite, anguleuse, glabre. Feuilles grardes , ovales , entières, molles , lisses, alt. , à pét. épais. Fleurs petites , sessiles , en longs épis gréles. Variétés. 1. Bette blanche ou jaune à cardes., Beta cicla. DEL UT) NE Tene er see LT Dub 3. Bette-rave rouge. ho Æd;....Shune 5, Id:.-/ blanche. | Lieu. L'Europe mérid,, le Portugal. La première #5+, les autres varieteés oc. 2. B. étoilée, B. patula, H. K. Toutes les feuilles lin. - lanc. Les rameaux divergens. Fleurs rassemblées par paquets. Tige d’un pied, tres-rameuse. Lieu. Madere. j . FI. en août. 3.B. maritime, B.maritima. Tige un peu couchée à sa base. 2 fleurs seulement à chaque aisselle. Cette espece ne differe presque pas de la premiere dont il est assez probable qu’elle est le type originaire. Lieu. Pres de la mer. Ind. #. F1. id Cult. La seconde est d’orangerie ; les autres de pleine terre. Les poirées ou bettes proprement dites se cultivent dans les potagers sans soins. Une fois qu'il y a eu des pieds qui y ont frucufié , rarement il en manque ensuite , ces plantes se semant elles-mêmes. Cependant on les cultive aussi par planches, quand on veut les avoir plus belles et en tirer des cardes. Les bettes-raves se sémeroïent aussi de même ; mais comme, pour l’usage alimentaire , on ne pourroit en faire usage dans l’état de nature, et qu'il faut au contraire que leurs racines prennent le plus grand accroissement , on est par conséquent obligé de les cultiver. Leurs racines fusiformes ne peuvent IL Jo 1688 | CLASSE Vi, ORDRE VIe avoir la grosseur et la qualité desirées qu’au moyen d’uné terre fortement amendée. On les sème au printemps peu dre , par planches eten rayons. Quand les feuilles ont une certaine force, on arrache les pieds trop proches les uns des autres, dont on peut faire une autre planche. Pour que les bettes- raves soient belles et d’une culture facile , il faut environ un pied de distance entre chacune. À mesure que la plante pousse et forme sa racine, on doit la bêcher ou la serfouir légèrement à l’entour. Plus on répétera cette opération, plus la bette-rave deviendra grosse, et elle le sera encore plus si elle a été à moitié déchaussée par cette opération. On arrache les bettes- raves en automne ; on coupe alors le collet des feuilles à celles qu’on veut conserver pour l’usage , et non à celles qu’on destine pour planter an printemps afñn d’en obtenir des graines. Je ne peux terminer cet article sans dire un mot de la bette- rave champêtre annoncée comme excellente nourriture pour les bestiaux , sous le nom de racine de disette , qui , par paren: thèse , auroit dû être plutôt nommée par l’auteur , conformé- ment à ses vues , racine d’abondance. Cette espèce de décou- verte , et on peut l’appeler ainsi, peut être rangée parmi tou- tes ces superbes productions végétales annoncées par leurs auteurs, mais qui ne sont vraiment telles qu’à force d’'en- grais , et cultivées avec soin dans des potagers ou peuts en- clos proches des villes, et qui deviennent infructueuses , et même préjudiciables , lorsqu'on les met en plein champ. Esi- ce donc dans les potagers que se trouve la véritable agricultu- re ? et n'est-ce pas induire en erreur que d’annoncer des pre- duiïts qui ne sont dus qu’à ia quantité de substances entassées pour les former? Qu’on porte en plein champ et dans un espace beaucoup plus grand que celui employé pour la culture de cette bette-rave ; qu’on y porte , dis-je , la même masse d’en— grais qu’il a fallu pour ces productions; qu’on sème du bié dans ces terres si amendées , 1l est certain que le produit et Ia valeur de ce gram feront beaucoup plus de profit au proprie- taire que celui qu'il auroit tiré de la bette-raye. J’ajouterai que la bette-rave champêtre est d’ailleurs inférieure à’la potagère, en ce que ses produits sont au moins égaux, et que la racine VA LES ARROCHES:. 407 de la seconde est alimentaire pour les hommes, et que l’autre ne l'est pas. J'ai eu dans mon jardin des racines de bettes-raves ordi- naires qui égaloient au moins celles de la bette-rave champêtre. Us. Les bettes ou les poirées , sur-tout la blanche et la jaune) sont en usage dans les cuisines : leurs feuilles pour adoucir l'acide de l’oseille ; leurs pétioles pour les servir comme des cardons d’Espagne. Les racines de la bette-rave , cuites au feu ou sous la cendre , forment un aliment sam. La jaune est plus sucrée que la rouge. Les bettes , en médecine , sont délayantes et relâchantes. On se sert souvent de leurs feuilles pour entretenir la suppuration des ulcerces et des cauteres. Anserme, Chenopodium. Cal. à 5 part. Style bifide. 2 ou 5 stigm. Semence couverte par | le calice anguleux et exactement ferme. 1. Feuilles anguleuses. 1. Anserine sagittée , le bon Henri , épinard sauvage, €. bo- | nus Henricus. L Tige d’un pied, couchée et droite. Feuilles alt., pét. , sa gittées, tres-entieres, farineuses. Fleurs en grappes term. | Lieu. Ind. commune. #. F1. en mai-août. 2. À. à grappes menues, €. urbicum. | Tige simple, droite, cannelée, de 2 pieds. Feuilles 3-an- foulaires , très-pointues , un peu dentées. Fleurs en grappes me- nues, droites , ax. etterm. Les rameaux rapprochés de la tige et tres-longs. | Lieu. Ind. {+ FL en août. 5, A. arroche, C. atriplicis. ©. purpurascens , H. P. Tige droite. Feuilles ov., rhomboïdales et lancéolées. Les inf. sinuées et dentées. Fleurs en panicules rameux , ax. Les leunes feuilles ont une poussière pourpre qui se détache et colore les doigts. Lieu. La Chine. +5$. FI. id. fe À. rouge, , C. rubrum. Tige droite , de 2 pieds, cannelée , rougeâtre. Feuilles del- (| | 466 CLASSE VI; ORDRE VI toïdes, dentées, presque laciniées, ne se terminant pas en pointe aussi aiguë que celles de la deuxième , farineuses en- dessous. Fleurs en grappes courtes, rameuses, ax., souvent rougeûtres. Lieu. Ynd. 4. FI. id. 5, AnserinE des murs, €. murale. Tige foible , d’un pied. Feuilles ovales , triangulaires ; forte- ment dentées , lisses en-dessus , farineuses en-dessous. Fleurs en grappes tres-rameuses , ax. et term. Lieu. Ind. #4. FL. id. 6. À. tardive, C. serrotinum. Lieu. Angleterre. +. FI. id: 7. À blanche, C. album. Tige d’un pied et demi. Feuilles assez petites , rhomboïda- les, triangulaires, inégalement dentées , d’un vert blanchätre en-dessus , blanches et farineuses en-dessous. FI. en petits épis, droits , ax. et term. Cette espèce est jaunâtre dans sa maturite. Lieu... Ind. #:$. F1. en juillet. 8. À. verte, C. viride. Tige de 3 pieds, droite, rameuse. Feuilles rhomboïdales , dentces , sinuées. Fleurs en grappes blanchâtres , ax. et term. Plante verte. Lieu. Ind. tres-commune dans les potagers. FI. en août. * 9. À. anguleuse, C. hybridum. Tige de 2 pieds, droite , cannelée. Feuilles en cœur , tres- anguleuses , acumnnées , na. des deux côtés. Fleurs en pani- cule term. Lieu. Ind. 4. FL id. 10. À. botride, €. botrys. Tige droite, rameuse , velue , de 8 à ro pouces. Feuilles ob- longues , sinuées , presque pinnatifides , un peu . nr F leurs en petites grappes ax. Plante visqueuse. Lieu. La France mérid. ###. FI. en juineseptembre. # 11. À. du Mexique, C. ambrostoides. Tige cannelée , rameuse , de 2 pieds. Feuilles lanc., poin- lues, dentées , vertes des deux côtés. Fleurs en petites grappes; | | LES ARROCHES,. 469 simples , feuillées le long des tiges et des rameaux, et term. Les tiges et les rameaux sont couverts de duvet. Lieu. Le Mexique. {4. FI. en juin-oct. ri bis. À. à feuilles incisées, €. fruticosum , Mnzer. C. am- brosioides fruticosum , Boer. €. incisum ; Desronr. Cat. Mus. ? Cette espece a été vraisemblablement confondue avec la précédente, car aucun autre auteur que Miller n’en parle. Elle est cependant très-distincte par sa nature frutescente , par sa hauteur et dans plusieurs de ses parties. Tige de 4 à 5 pieds, droite , rameuse , rougeûtre , strice , lé gerement velue. Feuilles lancéolées, oblongues, finissant en pétiole à leur base , pointues , lacimiées, ou profondément den- tées , vertes et glabres , de 3 pouces à 3 pouces et demi de longueur et moins d’un pouce de largeur ; les supérieures entières ou presque entières. Fleurssessiles,très-petites, ramassées en paquets, au nombre de 2 à 5, le long des rameaux supé-- rieurs , dans les aisselles des feuilles. Lieu. Le Mexique. ». Toujours verte. Cette plante a une odeur assez fortement aromatique, * 12. À. vermifuge, C. anthelminticurm. Tige de 3 pieds, droite, dure, rougeätre , striée et rameuse, Feuilles lanc., oblongues , dentées, un peu velues, souvent rougeûtres. FI. en grappes ax. Lieu. L'Amérique.» . F1. en juillet. Toujours verte. * 15. À. multifide, C. multifidum: Arbuste tres-rameux , de 2 pieds. Tiges tres-feuillées, sirices, velues , ainsi que les rameaux. Feuilles nombreuses , petites ;. pinnatifides , à pinn. linéaires. Fleurs en petits paquets, ses ailes et ax. Lieu. Buenos-Ayres. ». FI. hi. Toujours verte. . 14. A. glauque, C. glaucum. Tiges couchées , cannelées , rayées de vert et de bianc.F euil- | les pe , ovales , légèrement sinuées , glauques En CES sous. FI. en petites grappes , ax. et term. Lieu. 50 Ind. £+. F1. id. 47e CLASSE VI, ORDRE VI. 2. Feuilles tres-entieres. s 15. ANSERINE fétide, €. vulvaria. C. fœtidum , Law. Tiges de 8 à ro pouces, couchées , rameuses. Feuilles ova- les, rhomboïdales , farineuses. Fleurs en grappes courtes, ax. et term. Cette plante a une odeur insupportable. Lieu. Ind. +. FL. en août. 16. À. à feuilles oblongues , €. laterale. Feuilles caulinaires , lanc. , obtuses. Celles des rameaux ob- longues. Pédoncules latéraux, sol. uriflores. Lieu... #4. FL 1d. 17. À. graineuse, G. polyspermum. Tiges d’un pied, rameuses , souvent couchées. Feuilles ova- les, obtuses. Fleurs en petites grappes rameuses , ax. et term. Lieu... Ind. #$. FL id. * 18. À. à balais. La belvédère , C. scoparium. Tiges de 3 à 4 pieds , un peu velues , droites , menues, tres- | rameuses. Feuilles étroites , lin. = lanc. , planes , sessiles , ve- | lues en leurs bords. Fleurs en petits paquets , sess-, formant des | grappes simples et term. Lieu. L'Italie. jee. FI. en juim—septembre. 19. À. maritime , C. maritimum. Tige. menue , de 8 à 10 pouces. Les rameaux courts. Feuilles | lin. , subulées, presque cylindriques, un peu charnues, vertes et | glabres. Fleurs en petits paquets, formant des épis feuillés et term. Eïieu. Pres de la mer. Ind. F1. id. * 90. À. barbue , C. aristatum. Tige de 2 à 5 pouces. Ses rameaux ouverts. Feuilles sessiles , | lanc.-lin., vertes , un peu charnues. Fleurs petites, sess. et | term. , soutenues par des pédoncules tres - menus , ramifiés , | dichotomes , ax. qui offrent un grand panicule très - di- | vergent. Fxeu. La Virginie, la Sibérie. 2. F1. 1d. Cult. La 1€ bis, les 12€ et 13€ espèces d’orangerie ;| toutes les autres espèces de pleine terre. La plupart de ces plantes, quisont ft, nese cultivent guère que dansles écoles LES ARROCHES. 471 de botanique : cependant la 10€ et la 11° le sont quelquefois dans les jardins , à cause de leur odeur et de leurs propriétés, et la 18e pour son feuillage léger et vert et son port. Les espèces quine sont pas naturelles aux pays chauds , se sement dans la place où elles doivent rester. Les autres , plus délicates , se se- ment sur couche au printemps. On les repique ensuite , les unes dans des pots qu’on met dans uneserre pour que les plantes fruc- üfient, ou bien on les laisse sur une couche chaude ; les autres dans les places où elles doivent passer l’été. Quand on les a obte- nues , on peut multiplier les vivaces de boutures ou de rejetons. Les premières s’enracinent tres-aisément. Us. De toutes ces anserines , la 18 est celle qu’on cultive le ph s généralement pour l’agrément. Celles d’orangerie con- triluent par leur verdure persistante à la variété. On regarde, en Amérique, la 12° comme un excellent vermifuge. Les 10€, 11 etir bis ont une odeur forte et aromatique. La 10€ est incisive et expectorante ; la 10€ sudorifique , stomachique et carminative. Arroche , Atriplex. Cal. à 5 part. Style bifide. 2 stigm. Sem. couverte par le calice anguleux et fermé. Fleurs femelles et hermaphrodites mêlées, avec un calice à 2 part. comprimé. Les arroches ont les plus grands rapports avec les anserines ; elles n’en different que par le mélange des sexes. * 1, ArrocHE halime , Z. halimus. Arbrisseau d'environ 6 pieds, dont la tige et les rameaux sont blancs, ainsi que les feuilles. Celles- cisont alt., pét., légerement eltoides, épaisses et un peu charnues. Fleurs en petites grappes CRE Lieu. L'Espagne , le Portugal. 5 . FI. Toujours vert. * 2. À, pourpière , À. portulacoïdes. Arbuste rameux, d’un pied et demi ; les rameaux foibles et blanchâtres. Feuilles ovales, oblongues , obtuses , d'un glauque blanchâtre, un peu charnues. Fleurs en épis grêles et term. Lieu. Ind. Près de la mer. b. F1. en septembre. Toujours vert. ‘ Ag CLASSE VI, ORDRE VI. 5. ArrocuE glauque , À. glauca. Tiges couchées, grisâtres , rameuses. Feuilles ovales , sess. À petites , d’un vert blanchâtre et glauque. Les inf. dentées à leur base. Fleurs en paquets ax. Lieu. La Fr. mérid. 5 . Toujours vert. * 4. À. rosea. Var. 1. Siberiea. 2. T'artarica. 3. Laciniata ; Lin. et Hupson. A. à fruits en rose. Tige droite , rameuse , de 3 pieds environ. Feuilles ovales , deltoïdes , dentées , sinuées , ondulées, farineuses et argentées dans la derniere var. Fruits assez gros, comprimés , presque quarrés , garnis à leur base de 2 dents de chaque côté, disposés en étoile le long du sommet des tiges. Lieu. La Fr. mérid. pour la premiere , la Sibérie pour la seconde , l Angleterre pour les deux autres ; la dernière ind. +. FI. en août. 5. À. blanche , À. albicans , H. K. Tige frutescente , droite. Feuilles hastées , tres-entieres, poin- tues. Fleurs en épis terminaux. Lieu. Le Cap. 5. FI. en juin et juillet. 6. À. hastée, 4. hastata. Tige tres-rameuse , diffuse, d’un pied et demi. Feuilies lar- ges, triangulaires, hastées , dentées, vertes, souvent opp. Valv. séminales , grandes, deltoïdes, sinuées. Les feuilles varient de forme, deltoides, dentées, entieres. Lieu... nd. j:+. FI. en août et septembre. 7. À. étalée, À. patula. Tiges étalées sur la terre, rameuses , striées. Feuilles un pew deltoïdes , flanc. Les sup. lanc. - lin. , dentées ou entières. Fleurs en épis grêles et term. Les valves séminales dentées. Lieu. Ind. 25$. FL 1d. 8. À. des rivages, À. littoralis. Tige droite , d’un à 2 pieds, rameuse et striée. Feuilles toutes linéaires , étroites et longues. Fleurs en épis grêles , jaunâtres et term. Lieu. nd. Pres de la mer. J. À. vivace, G. perennis. Tiges foibles, articulées , renflées aux articulations , d’un à 2 pieds. Feuilles lanc. , blanches et cotonneuses. Fleurs d’un jaune pâle, en verticilles , au sommet des tiges et des rameaux ; le dernier forme une tête radiée. Lieu. L'Amérique mérid. %.Fl. id. 3. A. à épi, G. interrupta. Celosia procumbens , Lin., H. K. Tiges couchées , articulées, noueuses, cotonneuses , blan— châtres, presque simples. Feuilles ovales, molles , blanchätres , 466 CLASSE VII, ORDRE I. chargées d’un duvet blanc et laineux. Fleurs petites, jaunâtres ;, en épi nu, interrompu ét term. Lieu. Id. , les Antilles. £:$. FI. en juillet. . . * AMARANTHINE en arbrisseau, G. fruticosa. Hortus. Achy- ranihes porrigens, JacQ. G. brasiliensis, Lin. ?. Tiges droïtes, tres-rameuses. Rameaux cylindriques , blan- châtres. Feuilles opposées, souvent au nombre de 4 à chaque nœud, pet. , ovales, très-entières, un peu moiles et douces au toucher. Les pédoncules des fleurs naissent au nombre de 3 du dernier nœud de la tige et des rameaux ; ils sont blancs , légerement cotonneux , se divisent en deux ou quatre pédicules qui soutiennent chacun un petit épi de fleurs d’un beau pour- pre qui, d’abord arrendi, s’alonge en vieillissant. Lieu. :. 5. F1. toute l’année. Toujours verte. Culi. Serre chaude. La même que celle des passevelours. La premiére et la quatrième sont cultivées comme plantes d’or- nement. Leurs têtes ou petits épis de fleurs ont un joli aspect, La quatrième se muliplie aisément par ses. graines semées au printemps sur couche et sous châssis, et de rejetons enracinés dont on facilite la reprise , en plongeant les pots dans lesquels. on les a mis dans une couche de chaleur modérée. Cette der- niere peut être tout l’ete en plein air , à une exposition chaude. 5. A. couchée, G. prostrata, Desront. Cat. .. Culuvée au Muséum. Illecebrum Cal. 5-phylle , avec 3 écailles ext. 5 étam. réunies à leur base en godet. Style ires-court. Stigm. large. Caps. à 5 valves, 1-sperme. 2. Izzecesrum à feuilles d’halime , I. Zmense. Achyranthes halimifolia, LAmaARcK. Tiges nombreuses , étalées sur la terre, très-rameuses et fourchues, rougeâtres , cotonneuses, d’un pied et demi. Feuilles pét. , ovoides, un pew charnues , couvertes d’un duvet fari- neux. Fleurs en petites têtes pubescentes et ax. . Lieu. Les environs de Lima. #. 2... mucroné, L achyranthes. Achyranthes mucronaia, Lars. LES AMARANTHES. 489 Tiges étalées sur la terre , rameuses , couvertes de poils blancs. Feuilles ovoides , glabres , inégales à chaque paire. Fleurs blanchätres , barbues , en paquets ax. Lieu. Buenos-Ayres. 4. Fi. en juim—août, #3. I. sessile, J. sessile. Achyranthes ficoides. Var. , Lamarcx. Tiges étalées, menues, rameuses , cotonneuses , sur 2 rangs. Feuilles lanc. , presque sessiles , glabres. Fleurs en têtes, ob— longues et glabres. Variété à tête de fleurs un peu velues. Lieu. Les Indes or. £#. FI. en juillet — octobre. 4. I. divariqué , Z. divaricatum. An Illecebrum , Jussreu ? Feuilles ovales, obl., pétiolées. Fleurs presqu’en faisceau , accompagnées de bractées. Les péd. dichotomes , paniculés. Lieu. Les îles Canaries. +. F1. id. , Cult. Les 3 premières especes sont de serre chaude ; la 4e d’orangerie. Ces plantes se cultivent de même que les cadelaris. Elles n’ont rien de remarquable, et ne se trouvent guère que dans les écoles de botanique. | HI. Feuilles opposées , avec des stipules. Panarine, Paronique , Paronychia. Cal.a 5 fol. acuminees sous leur sommet, colorées en dedans. 5 étam. entre 5 écailles linéaires. Style bifide. 2 stigm. Caps. 1-sperme , à valves, couverte par le calice connivent. #. PANARINE capitée, P. capitata. Illecebrum capitatum, Lax. Tiges nombreuses, droites, de 2 pouces de haut. Feuilles très-petites, ciliées. Fleurs en têtes terminales, dans des brac- tées argentées. Lieu. La Fr. ménid. #4. * 2. P. hgneuse, P. fruticosa. F. suf/rutieosum , Lux. Petit arbuste dontles rameaux et les tiges sont droits , foibles, grèles , longs de 8 à 10 pouces. Feuilles petites, ovales, avec une pointe particubère, glabres, d’un vert pâle; shpules très- petites. Fleurs en paquets sessiles. Lieu. La Fr. mérid. ». FL. en mai — août. 490 _ CLASSE VII, ORDRE Il 5, PAnarive argentée, P. argentea, F1. fr. P. hispañica ; Tourx. {. paronychia, Lin. Tiges étalées sur la terre, de 6 à 8 pouces , articulées, un peu velues. Feuilles ovales - obl. , avecune petite pointe. Fleurs | en bouquets term., garnies de bractées luisantes et argen- tees. Pre Adi MEL id! À. P, verticillée , P. verticillata. I. verticillatum , Law. Tiges grêles, couchées, de 3 à { pouces. Feuilles petites , ovales, sessiles, glabres, avec une petite pointe. Fleurs petites , blanchâtres , verticillées , ax. Fieu. La France , l’Angleterre. %. FI. en juillet. 5. P. barbue, P. aristata. I. aristatum , MH. K. An paro- nychia, Jussieu ? Fetulles lanc., soyeuses, barbues. Fleurs un peu fasci- culées. Lieu. Les Canaries. ©. F1. id. Cult. Excepté la 4€, qui est presque mdigene dans le nord de la France, les autres sont d’orangerie. Leur culture est semblable à celle des cadelaris et de toutes les autres plantes de cette température qui ne demandent que des soins ordi- naires. D’ailleurs, à la réserve de la 5e, qui mérite d’être cul- üvée par l’aspect agréable de ses bouquets argentés, les autres ne le sont que dans les jardins de botanique. Turquette, erniaire, Herniaria. Cal. à 5 part. colorées en dedans. 5 étam. interposées entre 5 écailles fiiformes. Style bifide. 2 stigm. Caps. 1-sperme, couverte par le calice connivent , ne s’ouvrant pas. Y 1. TurRQUETTE ligneuse , A. fruticosa. Tiges nombreuses , tres-grêles , rameuses , de 10 à 12 pouces. Feuilles tres-pelites, ovales, pointues. Cal. à 4 div. Lieu. La Fr. mérid. b. Toujours verte. 2. T. glabre, H. glabra. _ Tiges étalées sur la terre, de 6 à 9 pouces, trèsrameuses. LES PLANTAINS. 494 Feuilles petites, ov.- obl., glabres. Fleurs petites, sess. , en p— quets ax. qui s’alongent ensuite. Lieu. Les champs. Ind. {$. FI. en juillet. 5. T. velue, {. hirsuta. Cette espèce ne paroït être qu’une variété de la précédente, dont elle ne differe que parce que ses tiges et ses feuilles sont velues. Lieu. La France. £:$. F1. id. Cult. La premiere est d’orangerie. Elle ressemble , par son aspect, à la panarine ligneuse ; elle ne fait pas plus d’effet ; elle n’est pas non plus de longue durée. Les autres sont ind. en France , et ne sont cultivées que dans les écoles. La seconde est, dit-on , anti-herniaire et astringente , maïs peu em- ployée. 4. On cultive au Muséum une autre espece nommee Æ. in- cana , Lam... dont les tiges basses, menues et étalées sur la terre , forment une touffe blanchâtre. Ses feuilles sont ovales- oblongues , velues et d’un vert grisâtre. Les fleurs sont pe- hies el ramassées en paquets axillaires. Lieu. L'Espagne. Y. Cult. pleine terre , exposition méridienne , ou serre froide pour les climats septentrionaux. 5. HERNrARIA græca , Hort. angl. Lieu. La Grèce. Y%. Pleine terre. ORDRE. LE LEs PLANTAINS ( PLANTAGINES ). Calice ordinairement partagé en 4. Tube dont l'insertion est hypogyne, pétalé , rétréci au sommet, le plus souvent quadrifide , imitant une corolle. Quatre étamines , dont les filets attachés au fond du calice sont longs et saillans. Un ovaire, un style ; 492 CLASSE VII, ORDRE II. stigmate simple. Capsule à une ou deux loges , à une ou plusieurs semences. Pot de périsperme. Herbes; sexes quelquefois distincts. Pulicaire , Psyllium. Caps. à 2 loges 2-spermes. Tige rameuse , trichotome. Feuilles opposées. Fleurs en tête terminales. * 1. PuricatRE à feuilles dentées, P. erectum. Plantago psyl- fium , Lan. Tige rameuse , rougeñtre, un peu velue, d’un pied. Feuilles lineaires, tres-ouvertes, blanchätres, bordées de dents écartées. Fleurs en petites têtes ovales el term. , un peu rougeätres et lui- santes. : Lieu. La Fr. mérid. ©. FI. en juillet. 2. P. d'Egypte, P. squarrosum. Plantago squarrosa , H. K. P. AEgyptiaca , JacQ. Tiges rameuses , diffuses , couchées. Feuilles linéaires, tres- enteres. Fleurs en têtes , rudes et feuillées. Lreu....1Fl/en août. 3. P. de l'Inde , P. indicum. Planiago indica , H. K., Lix. - Tige rameuse. Fleurs tres-entieres, réfléchies, ciiées. Fleurs en têtes feuillées. Lieu. L'Inde. fit. F1. id. */. P.scus-ligneuse. P. suffruticosum. Plantago cynops, Lis. Var. P. arenarta. Tige rameuse , frutescente , à moitié couchée. Feuilles fli- formes, canaliculées , un peu velues et redressées. Fleurs en: têtes courtes et term. , avec des bractées. Lieu. La Fr. mérid. 5. FI]. en mai—août. Cult. Les 3 premieres ne sont cultivées que pour l'instruction M dans les écoles. La 4° l’est davantage , parce que ses tiges sont M persistantes ; mais elle ne fait pas plus d’effet remarquable. Elle K est un peu sensible au froid. Elle vient mieux , et se conserve a plus long-temps, dans les terres un peu sèches et exp. au midi. Où la multiplie par ses graines ou en recouchant ses tiges. v LES PLANTAINS. 493 Plantain , P/antag Caps. à 2 loges polyspermes. Toutes les feuilles radicales. Fleurs en épiserré au sommet des hampes. TJ. PLANTAIN majeur , P. major. Feuilles larges , à 7 nervures..Tige un peu velue. Epi de 6 à 8 pouces. Variété à panicules épars. Autre à fleurs roses , P. rosea. Lieu. nd. #. FI. en mai—juillet. *2. P. a feuilles en entonnoir, P. cucullata. P. maxima.Jace.; Ke °NWürnn: Feuilles ovales , denticulées, en entonnoir , pubescentes , à gnervures. Tige cylindrique. Epi tres-long , cylindrique , im- brice , à fleurs blanches. Lieu. La Sibérie. F1. en juillet. 3. P. d'Asie , P. Asiatica. Feuilles ovales, glabres. Tiges anguleuses. Epi de fleurs distinctes. Lieu. Id. ft. F1. id. 4. P. moyen, P. media. Feuilles ovales lancéolées, pubescentes. Tige cylind., ainsi que l’épi qui est court, et dont les étamines sont rouges. Ses fleurs ont une légère odeur de vanille. Var. à épis rameux. Lieu. Ind. commun. #. F1. id. 5. P. de Virginie, P. Virginica. Feuilles lanc.- ov. pubescentes, denticulées. Tige cylind. Fleurs distantes , en épi. Lieu. L’Amériq. sept. #4. F1. en juin — sept. 6. P. élevé, P. altissima. Feuilles lanc., à 5 nervures, dentées , glabres, de 6 pouces de longueur. Tige un peu anguleuse. Epi oblong. Lieu. L'Italie. %. FI. en juillet. 7. P. lancéole, P. lanceolata. Feuilles lanc., pointues, cilhiées. Tige cyhnd. Epi court, 494 CLASSE VII, ORDRE lit. ovale, brun et velu. Var. à plusieurs épis sur la même üge. Autre plus élevé. Sylvatica. Lieu. Ind. très-commun. 4%. F1. 1d. 8. Pranrain lagopiste, P. lagopus. Feuilles lanc., étroites, denticulées. Tige cylind. Epi ovale, hérissé de poils, cotonneux et blanchätre. Lieu. La France mérid. #, El. id. 9. P. de Portugal, P. Lusitanica. Feuilles larges , läncéolées , à 3 nervures , un peu dentées et. velues. Tige anguleuse. Epi oblong et velu. Rapports au pré- cédent. Lieu. Le Portugal. #. F1. en juillet. 10. P. blanchâtre, ?. albicans. Feuilles lanc., étroites, pointues, presque droites. Tige cylind. velue, de 6 pouces. Epi droit, blanchâtre et luisant. Var. P. mi nuta, PALLAS. Lieu. La Fr. mérid. Y. F1. en juin—sept. * 1. P. des Alpes, P. Alpina., JacQ. Feuilles lin., graminées, planes, en gazon. Tiges velues. | | Ep1 oblong qui s’alonge à mesure que les fleurs se dévelop Dent. Lieu. Les montagnes , la Fr. mérid. w. FL sd. 12. P. maritime, P. maritira. Feuilles linéaires , demi-cylindriques, tres-entieres, laineuses à leur base. Epi cylindrique, ainsi que la tige. Var. à feuilles dentées , P. dentata. Lieu. Ind. %. FIL. en juillet. 13. P. subule, P. subulata. Feuilles subulées , à 3 côtes , striées, rudes. Tige cylind. Lieu. L'Europe mérid. %. FL. id. 14. P. corne de cerf, P. coronopus. Feuilles pinnatifides ; les pinn. lin. et distantes ; disposées en rosette sur la terre. Tiges cylind., de 6 pouces. Epi grêle, oblong, d’un vert blanchâtre. Lieu. Près de la mer. Ind. #4. FI. id. Variété à feuilles velues et à épi court et arrondi. Ind. LES NICTAGEFS: 495 Cult. Pleine terre. On ne voit les plantains étrangers que dans les jardins de botanique. Cependant je cultive depuis long- temps la seconde espèce, qui mérite de l’être par ses épis de fleurs blanches qui ont 9 à 12 pouces de longueur. On les obtent tous de graines , et on multiplie les Y par la séparation de leurs pieds. 15. P. à gaînes, P. vaginata, VExT. Tige droite , cylindrique, couverte par les gaines séchées des pétioles, simples, de 8 à 12 centimètres (4 à 5 pouces). Feuilles alternes , rapprochées , pointues, légèrement dentées, concaves, d’un vert foncé. Pétioles striés , canaliculés , engaînans et pu- bescens. Fleurs en épis cylindriques, obtus, velus, longs de deux pouces. Lieu. Les Canaries. 3» . Fleurit presque toute l’année. Cult. Orangerie. On cultive encore dans les jardins de botanique plusieurs autres espèces, mais qui ne le sont guère dans d’autres collec- lions. Littorelle , Zittorella. Monoïque. F1. mâle. Cal. à 4 part. Tube trifide. { étam, Ovaire avorté. Fem. Cal. à 3 part. Tube id. Point d’étamines. Caps. I-sperme. Lirrorezze des étangs, L. lacustris. Plantago , Tourx. Très-petite plante dont les feuilles rad. sont étroites et aignés. Hampes d’un à 2 pouces, umifiores. Lieu. La France, l'Angleterre , le bord des étangs. FI. en juillet et août. ORDRE IITL Les Nicraces (NYCTAGINES). Calice tubulé , en forme de corolle , nu au dehors ou canaliculé. Ftamines insérées sur une glande qui 496 CLASSE VII, ORDRÉ Ille. environne l'ovaire. Un ovaire; un style ; sugmate simple. Semence solitaire, couverte de la glande ou du tube calicinal persistant, Embryon autour d’un type farmeux. Herbes ou arbrisseaux. Feuilles opposées ou al- ternes. Obs. Si je ne suivois pas exactement la méthode de Jussieu , je ne rangerois pas 101 les plantes qui composent cet ordre et le suivant. Les nictages, les staticées, les dentelaires , ayant une co- rolle et un calice bien distincts, ne devroient pas être places dans une classe de fleurs apétales ; mais Jussieu ne voit dans les nictages qu’un calice extérieur , et prend pour le calice intérieur la corolle. Dans les dentelaires et les staticées, il reconnoît qu’elles ont une corolle et un calice bien marqués ; Mais comme leur corolle n’est pas staminifere et que l’insertion des étamines dans ces deux genres est sur le réceptacle du pistil, sans être attachées à la corolle , il n’a pu les ranger dans la classe suivante; mais 1l les y a jointes , pour ainsi dire , immédiatement. Nictage , Belle-de-nuit, Vyctago. Mirabilis , Lan. Cal. ext. campanulé, ouvert, 5-fide; l’int. grand, corolliforme ; infund. , ventru à sa base , resserré un peu plus haut, dilaté ensuite et à imbe ouvert, presqu’entier ou à cinq dents. Ovaire à moitié couvert par une glande environnante. 5 étam. insé- rées sur la glande et collées sur le tube calicinal. Sem. glo- buleuse, couverte par la base du calice intérieur. *1. NicTace des jardins, Belle-de-nuit , N. Lortensis. Mirabilis jalapa, Lx. Racine fusiforme , noire en-dehors, blanche en-dedans. Tige rameuse, formant un buisson arrondi, de 2 pieds. Feuilles les unes sess. , les autres pét., opp., presqu’en cœur , pointues , tres-entieres, molles, d’un vert foncé, tres-glabres. Fleurs rouges , Jaunes ou panachées , en bouquets ax. et term. Lieu. Les deux Indes. : £4. dans le nord de la France LES NICTAGES:e 497 quand on laisse les racines en terre. FI. en juillet — sep tembre. * 2. N. longiflore, NN. longiflora. M. longiflora, Lan. Racine id. Tiges fistuleuses , cassantes, trés-longues, velues, couchées à cause de leur foiblesse. Feuilles lanc., cordiformes , pointues , tres-entières, velues , douces au toucher , mais en- duites, ainsi que les tiges; d’un suc visqueux et odorant. Fleurs blanches, rouges à l’entrée du tube, qui a 4 à 5 pouces de lon- gueur et qui est cylindrique et visqueux ; d’une odeur agréable ‘ ‘rassemblées et term. Lieu. Le Mexique. % . Fl en juillet — septembre. M. Amedé Pelletier, à Berry - le - sec , près Soissons, m’a envoyé des graines d’une espèce hybride des deux précédentes s qu’il a nommée N. hybrida. Cette belle-de-nuit , ou nictage, a plus de rapports à la seconde qu’à la première, mais elle en est cependant bien distincte. Son port est droit , et elle se soutient elle-même. Ses tiges sont moins grosses, velues, vertes et rou- geätres seulement aux nœuds; leurs extrémités qui soutiennent les fleurs sont quadrangulaires et alongées , tandis qu’elles sont tres-courtes dans la seconde. Ses feuilles sont beaucoup moins ve= lues, moins visqueuses et moins grandes. Ses fleurs sont d’un pourpre tres-pâle, blanches ou d’un rouge vif, et leur tube n’a que la moitie de celui de la longueur de la longiflore. Cette hy- bride se distingue au premner aspect de ses auteurs : c’est à la gé- nérosité de M. Le Pelletier que j'en dois la connoïssance, et c’est chez M. Fabus, propriétaire, qu’elle est née. 3. N. dichotome, NN. dichotoma. M. dichoioma, Lan. Cette espèce ressemble beaucoup à la première ; elle est ren- flée aux dichotomies des rameaux. Ses fleurs sont toujours pour- pres, de moitié environ moins grandes que les précédentes , sess. , ax. , sol. et droites. Lieu. Id. #. F1. en juillet. Cult. Les 2 premières doivent être vivaces dans le midi de la France, où il ne gêle pas assez fort pour faire périr leurs raci= nes ; mais dans le nord elles deviennent annuelles, à moins d’enlever les racines en automne, de les suspendre dans un lieu sec , et de les replanter au printemps. Les belles-de-nuit prove= IL, JA 495 CLASSE VII, ORDRE ïllie nues de leurs racines précédentes et muses en terre, fléurisent plus tôt LU celles dé on seme,et leurs graines parviennent à leur maluiié ; ce qui n’arr ive pas: [ORRE dans les climats sept. aux aus semés dans l’année. On sèine ces plantes en avril, sur - couche de chaleur modérée ; elles lévent au bout de 8 à ro jours. Ï] faut alors les garantir 1 froid et sur-tout des petites gelées qui les per droient. Quand elles ont 5 à 6 pouces de haut, il est temps de les planter à demeure , e:: Les abritant et arrosant jus- qu’à leur reprise. Les belles-de-ruit aiment les terres chaudes et un peu légères. La seconde imürit plus ai ément ses graines que’ la prenuere et est généralement plus rustique. La troï ièsne est plus délicate ; 1] lui faut une situation ylus chaude. On peut la mettre en pot et la trailer en plante de serre chaude. | Us. La première et ses variétés sont depuis long-temps culti- vées pour l’ornement des jardins, et de remplissent bien cet objet par leurs buissons réguliers et fleuris. La seconde est bien aussi belle et a le mérite de plus d’être odorante, m:is elle traîne et s'empare d’un grand espace. La troisième est inférieure aux autres. Ces des ne fleurissent que vers le soir ou lorsque le temps est bruiueux et couvert ; jamais leurs fleurs ne s’ouvrent quand le soleil donne sur elles. Leurs racines sont purgatives , hydragogues et nauséabondes. On a cru long-temps qu’elles étoient le vrai jalap des boutiques ; mais il est bien avéré que le jalap est la racine d’une espèce de FL serou, Convoivulus jalapa. Autres espêces cultivées, *4. Nicrace agglomérée, mérabilis aggregatà, Cav. Caty- mena, PERSOON. Tige cylindrique , tombarte, d’un pied. Feuilles slauques , pes D sur de courts pétioles, ovales-lancéolées, un peu ridées, à une seule nervure. Fleurs solitaires » axillaires , penchces , roses, à tube court et petites. Lieu. La DNBHNElEANEpABRE © ou %. FI. en septembre. Culi. Celles des autres espèces et de la suivante. LES NICTAGE6 499 B. N. visqueuse, N. viscosa. Mirabilis viscosa, Cav. , Icon. Calymenia viscosa Prrsoow. Oxybaphus , 1’Hérrrier. Toutes les parties de cette plante sont, excepté la corolle , couvertes de poils glanduleux , roussâtres et visqueux, qui la rendent douce etun peu glutineuse au toucher. Tige assez grosse, cannelée, branchue, formant un buisson ouvert, large, et d’un mètre et plus de haut ; ses feuilles infé- rieures grandes, diminuent de dimension à mesure que la plante s’éleve. Celles du bas ont un décimetre + de longueur , sur presque autant de largeur ; elles sont ovales, échiancrées à leur base, obtuses, tres-entières, opposées, portées sur des pétioles assez gros , striés, cylindriques , aussi longs qu’elles ; les supérieures ont leur pétiole plus court ;toutes sont d’un vert terne. Fleurs nombreuses , pédonculées , ramassées d’abord en têtes serrées, ensuite s’alongeant en grappe, chacune sortant de l’aisselle d’une pette bractée. Corolle ou calice intérieur pourpre , presqu’en roue, à 5 divisions verdätres; le limbe presque plane , évasé , et divisé en 10 parties arrondies. 3 ou 4 étamines, dont les filets pourpres sont plus longs que la co- rolle. Antheres jaunes. Style pourpre, souvent courbé. Stig- mate blanc, glanduleux. Galice extérieur à cinq parties droites et ovales. : Lieu. Le Pérou. £#, #. FI. à la fin de l’été. Culture. Pleine terre. Semée au printemps sur couche chaude ; repiquée ensuite à la place où elle doit fleurir , et à une exposi- tion chaude. Selon Cavanille, cette plante est vivace ; mais elle ne l’est. sans doute que comme les autres nictages , à qui il faut, pour persister en pleine terre , un pays plus chaud que le nôtre. On peut arracher sa racine en automne , la mettre dans un endroit sec et à l’abri du froid pendant l'hiver , et la replanter au mois d’avril en pleine terre, ainsi que nous faisons pour les belles- de-nuit. 6. N. en corymbe, N. corymbosa. Calymenia corymbosa, Cav., PERSOON. Tige tétragone , dichotome. Feuilles en cœur. Fleurs pe- 5oo CLASSE VII, ORDRE III. tites, rouges , en corymbes ; étamnines plus courtes que à corolle. Lieu. La Nouvelle-Espagne. # . Cultivée à Milan. Cult. Celle de la précédente. Obs. Ces trois espèces sont de la triandrie de Linne. Bocrhave , Boerhasia | Patagone , Law. Cal. simple, tres-petit, resserré dans son milieu , à limbe camp. 1 à 4 étam. Sem. tres-petite, couverte par la base anguleuse du calice. # 1. Borrmave droite, B. erecta. Tige glabre, de deux pieds. Feuilles pet. , opp., ov., poin- tues, blanchâtresen-dessous. Fleurs d’un rose pâle, en panicule au sommet de la tige et des rameaux. 2 étam. Lieu. Les deux Indes. 7. F1. en juillet—septembre. ?:+ selon Miller. 2. B. diffuse, B. diffusa, Lam. Tige diffuse, d’un à 2 pieds. Feuilles petites, arrondies, ovales. Fleurs d’un rouge pâle, ax. et term. Lieu. Id. %. F1. 1d. 4 selon Miller. : #3. B. grimpante, B. scandens, Wizzo., Jaco. Tige droite, foible , élevée, sans être absolument grimpante, rameuse, de 5 à 6 pieds. Feuilles cordiformes, opp., pointues. Fleurs jaunes, en ombelles lâches et term. 2 étam. Lieu. La Jamaïque. 5. FL. en avril — septembre. 4. B. à feuilles obtuses, B. obtusifolia , Law. Tiges étalées et couchées , tres-rameuses; rameaux pubescens et glutineux. Feuilles pétiolées , opposées , ovales, arrondies ou obtuses , pubescentes. Fleurs petites, réunies en petites ombelles dans les aisselles des feuilles, et pédiculées. Lieu. L'Amérique mérid. 5. 5. B. tubéreuse, B. tuberosa, Lam. Racines tubéreuses. Tige d’un mètreenviron (trois pieds), li- gneuse. Feuilles opposées, pétiolées, ovales, en cœur, grandes, LES NICTAGES. LOI d’un beau vert. Fleurs au nombre de 5 ou 6, formant de petites ombelles pédiculées, axillaires. Lieu. Le Pérou. ©. 6. B. visqueuse, B. viscosa. Hort. angl. Cult. en Angleterre. Cult. Serre chaude. Ces plantes sont de peu de durée et de- mandent de la chaleur pour fleurir. On les sème sur couche chaude et sous châssis au printemps, et quand les jeunes plan- tes ont acquis assez de force pour être enlevées , on les met cha- cune dans des pots qu’on plonge dans la même couche pour la reprise. On les place ensuite, soit en serre chaude, soit dans tout autre endroit où la chaleur est constante. La troisième est plus vivace et se traite comme toutes les plantes de serre chaude. Us. Les boerhaves sont assez agréables dans le temps de leurs fleurs ; mais leur courte existence n’invite pas à les cultiver dans tous les jardins. Leurs fleurs sont tres-petites. Pisone , Prsonia. Cal. camp. ou infund., 5-fide ou entier, nu à sa base ou entouré de 2 à 5 écailles. Souvent 6 étam. saillantes, q. f. avortées. 1. ovaire q. f. avorté. 1 style. 1 à 2 stigm. Caps. ou baie un peu pentagone, à anglesrudes, à une loge, r-sperme, nes’ou- vrant pas. * 1. Pisone à aiguillons, P. aculeata. Tige droite, garnie de rameaux roides , tétragonés, insérés sur la tige , à angles droits, divisésen plusieurs autres qui ont la même direction ; ce qui donne à cet arbuste une forme très-1r- réguliere. Les rameaux sont munis à leur sommet , dans les ais selles des feuilles, de 2 aiguillons piquans , opp. et divergens. Feuilles opp., ov., tres-entières, fermes , coriaces, d’un vert foncé. Fleurs blanches, imitant celles du jasmin , ax. et term. , odorantes. £ Lieu. La Jamaïque. b . FI. en avril et mai. Cult. Serre chaude. Cet arbrisseau n’a besoin ni de. couche ni de tannée ; il fleurit et pousse autant dehors que dedans, pourvu que la serre soit maintenue au degré de chaleur néces- bo2 CLASSE VII, ORDRE IVe. saire. Terre substantielle , consistante. Arrosemens fréquens en été. Mult. par ses graines tirées de son pays orig. et conduite à la maniere indiquée pour les plantes de serre chaude. On peut aussi le propager de boutures faites en mars ou avril , dans un pot sous couche et sous châssis ou plongé dans la tannee ; elles s’enracinent tres-lentement. Us. Cet arbrisseau , quoiqu’irrégulier, ajoute à la variété par son feuillage toujours vert et ses fleurs blanches. 2. PisonE sans épines, P. inermis , Lin., Jacquin. P. nigri- cans, PERS. ? | Lieu. L’Amérig. mérid. 5. Cult. Xd. * 5. P, luisante, P. niüda , Hort. par. Cette espece, que je ne possede que depuis peu de temps et qui est encore petite, me paroît avoir des rapports à la premiere. Ses feuilles sont de même opposées, fermes, épaisses, ovales , tres-entieres , plus grandes que celles de la première, d’un vert fonce et glabres. À. P. odorante., P. fragrans , Hort. par. Cette espece est cultivée aussi au Muséum. Lieu des deux espèces, l'Amérique mérid. » . Toujours vertes. Cult. Serre chaude. Celle de la 1'e doit convenir à celles-ci. Jacquin cite une autre espèce cultivée dans le jardin de Schœnbrunn, sous le nom de Prsoniaobtusaia. Peut-être ce nom serapporte-t-1l à une des trois indiquées ei-dessus. C’estun arbrisseau toujours vert, de7 pieds, dont les rameaux sont foibles, nombreux et pendans. Ses feuilles sont opposées , obtuses, tres- entières , luisantes , de 3 pouces de longueur. Ses fleurs vertes, velues , presque sessiles, sont portées sur des pédoncules com- muns , paniculés , terminaux. | Lieu. L’ile dela Providence. 5. Fleurit en mai et juin. Cult. Serre chaude. LES DENTÉELAIRES. bo3 OR D REIN: Les Denrerarnrs ( PLUOMBAGINES ). Calice tubnlé. Cor‘ile hypogyne , monopétale où pelypetale, Etamines hypogynes dans la dentelaire ; polypétale, etamines épipétales dans la ssaticée. Un ovaire Supère ; un où plusieurs styles; plusieurs stig- mates, Capsule monosperme, multivalve à sa base,en forme de coiffe, Semer.ce attachée au réceptacle par un fil, Embryon oblong-plane, environné d’un péri- sperme farineux. Herbes ou arbrisseaux. Feuilles alternes. Dentelaire , Plumbaso. Cal. à 5 dents. Cor. monop., infund, 5-fide, égale. 5 étam., leurs filamens entourant l’ovaire de leur base large. 1 style. 5 stigmates. Le calice est hérissé de poils glanduleux et tres VIsqueux. * r. DENTELAIRE européenne , P. Europæa. Tiges , les unes droites, les autres en grande partie Such Es cannelées et rameuses. Feuilles alt. À BbE , enüieres, amplexi- caules , revêtues de poils glanduleux, d’un vert grisätre. Fleurs bleuñtres , sess. , en bouquet term. Lieu. L'Europe mérid. , la France. # . FL. en septembre et TER 2. D. de Ceylan, P. Zeylanica. Tiges droites , menues , striées, d’un vert bleuâtre. Eanilles à pétioles amplexicaules , ovales, entieres , parsemées de ponts blanchâtres. Fleurs blanches, sess. , en épi term. Les div. de la corolle ont une pointe particuliere. Lieu. Les Indes or. ». F1. en avril—septembre. Toujours verte. Bof CLASSE VII, ORDRE 1 v. *5. Denrezaire grumpante ou sarmenteuse , P. scandens. Cette espece ne me paroïît absolument qu’une variété de la précédente. Elle n’est point grimpante, mais s’élève un peu plus. Ses feuilles sont un peu plus larges et plus vertes. La pointe particulière qui se trouve au sommet des divisions de la corolle dela précédente manquesur desindividusetse trouve sur quelques-uns. Toutes les autres parties sont semblables. Lieu. L’Amérique méridionale. b. FI. en juillet-août. Tou- jours verte. * 4. D. à fleurs roses, P. rosea. Tiges nombreuses, droites, de 3 à 5 pieds , articulées ; les articulations inf. enflées et nerveuses. Feuilles alt., pét., ovales , glabres , entières , d’un vert foncé. Fleurs roses, disposées en un épi terminal qui s’alonge jusqu’à un pied et demi à mesure que la fructification se développe. Lieu. Les Indes or. 5. F1. en différens temps. Toujours verte. Cult. La premiere est de pleine terre et tres - rustique ; elle a résisté à nos hivers de 1789 et 1706, sans en re- cevoir de dommage. Elle vient bien dans les terres d’un bon fond et un peu chaudes; elle se conserve aussi à Pom- bre. On la multiplie par ses graines semées en bonne exp. ou en pots sur couche pour hâter la germination. On la propage aussi par la séparation de son pied ; mais elle n’en donne pas toujours le moyen. Les autres sont de serre chaude. Elles se maintiennent fort bien sur les tablettes et y fleurissent une partie de l’année. La quatrième exige un peu plus de chaleur. Leur terre doit être bonne ét consistante , plutôt forte que trop légere. Des arr. fré- quens en été , tres modérés en hiver. On ne doit les dépoter quelorsqu’elles ont entièrement tapissé leur vase. Cette opéra- üon peut se faire en tous temps. Mult. par leurs graines que les 2 et 5 portent tous les ans à leur maturité et qui se sement elles= mêmes dans leurs pots ou dans les pots voisins. Leur semis se fait au printemps en pot ou sur couche , et se conduit à la manière indiquée. La quatrième ne mürissant pas aussi aisé— ment ses semences, se multiplie facilement par laséparation deses LES DENTELAIRES. 505 tiges enracinées , qu’on met dans des pots , et ensuite dans une couche de chaleur modérée pour leur reprise. On peut mettre à l'air libre la seconde et la troisieme pendant tout l'été. Ces deux espèces se mulüplient aussi aisément que la 4€ par la séparation de leurs pieds : c’est même la voie la plus courte et celle que l’on doit préférer. Les éclats qu’on en tire doivent êlre empotés de suite, et leurs vases plongés dans une bonne couche chaude ombragée , où ils peuvent rester pendant tout l’été, en leur donnant, apres leur reprise, l’air et la lumière nécessaires pour les fortifier. Cette espece de multiplication doit se pratiquer au printemps. Us. La première ne fait aucun effet remarquable dans les parterres ; mais sa racine, âcre et corrosive , s'emploie à l’exte- rieur avec un succès qui paroît assuré pour guérir la gale. Les 2° et 5€ ont des fleurs d’un beau blanc et d’une disposi- tion légère ; elles ajoutent à l’agrément des serres par leur cou- leur et leur succession. La 4°. est la plus belle. Ses fleurs , d’un joli rose , durent long-temps, parce qu’elles s’ouvrent succes- sivement ; elles commencent à se développer à la fin de lau- iomne, durent une partie de l’hiver, et décorent la. serre chaude dans cette saison. Les calices des 2 et 3 s’attachent fortement aux habits etsur la peau. Staticée , Séatice. Cal. entier, à limbe plissé et scarieux. Cor. à 5 pétales (ra- rement monop. à 5 part. ). 5 étam. insérées sur les onglets des pétales. 5 styles. 5 stigm. 1. Tige simple. *1. SraTicée capitée, S. cæspitosa, Porrer. S. armeria, Lin. S.montana, Mirrer. Petit gazon, gazon d’Olympe. Feuilles rad. , très-nombreuses, linéaires, en touffe ou gazon serré. Tiges grêles , nues , de 7 à 9 pouces. Fleurs rouges ou blanches, en tête term. Les écailles cal. obrondes , très-obtuses. Wariélés. 1. afleurs d’un rouge plus foncé. 2. plus petite. 506 ELASSE VII, ORDRE IV. Lieu. Près de la mer. Ind. #. F1. en mai—juillet, la pre- micre var. un peu plus tard. | * STATICÉE à tige forte, $. cephalotes , H. K. Pseudo-arena- ria , Lin. Cette espèce ne paroît différer de la première que par ses écailles cal. qui sont acuminées Fleurs blanches, en tête term. Tige de 12 à 18 pouces. Lreu. L'Espagne. w. FL 1d. Ÿ 3. S. fasciculée, S. fasciceulata, VENT. Tige droite, cylindrique, de 6 poures environ de hauteur ; terminée parune tonffe de feuilles tres-nombreuses, rassemblées en faisceau , linéaires, aiguës , sil'onnées , glabres et vertes. Hampe lisse, cylindrique, d’un pied et plus de hauteur , portant à son sommet une tête de fleurs pediculées, d’un rose trés-pale ou blanches. Les écailles calicinales ext. forment une gaine qui se prolonge sur la hampe. Lieu. Le Portugal, la Corse, près de la mer. 5. F1. tout l'été. 2. Tige rameuse. 4. STATICÉE graminée, $. graminifolia, H.K. Cette espèce a des raports avec la précédente ; mais sa tige se divise à son sommet en panicule, dont les ramificalions sont triangulaires. Feuilles rassemblées en gazon , linéaires , canali- culées. Lieu. ... %. FI. en juin et juillet. *5, $S. mariime, $. l‘monium. Feuilles radicales étalées en rose'te sur la terre ; oblongues, assez larges, épaisses, lisses, d’un beau vert, quelquefois clauques. Tiges d’un à deux pieds, selon les lieux , nues , ra- ineuses , paniculées. Fleurs petites, violettes, nombreuses , toutes unilaterales. Lieu. Ind. pres de la mer. w#. F1. 1d. 6. S. à larges feuilles, S. atifolia. S. cor'ar'a , Parras. Fenilles radicales disposées en rosette, petiolées, pubescentes ; grandes et chargées de poils, ouvertes en étoile. Tiges dures, épaisses , très-rameuses ; les rameaux grêles, presque filifor . . LES DENTELAIRES. 507 mes ,garnis des mêmes poils que les feuilles et tres-divergens. Fleurs petites, bleuâtres , unilatérales, munies d’écailles ai- gues. | Cette espece a de grands rapports avec la précédente ; elle s’en distingue par les feuilles plus grandes et plus longues et par les tiges tres-ramifiées. Lieu. La Siberie. Y. *9. S. de Tartarie, S. tartarica. S. trigonoïides. PALLas. Feuillesradicales étalées sur laterre, petiolées, oblongues, lan- céolées ,entieres , terminées par une pointe , fermes et glabres. Fleurs réunies en paquets ou épis courts, accompagnées de brac- tées et d’écailles. Calice blanc, scarieux. Corolle purpurine. Tiges droites, strices, grêles et rameuses. Lieu.La Tartarie , la Sibérie. # ©. F1. en juin. Variété à tige ailées, plus rameuses , à feuilles plus larges et à corolie rougeätre. *8. S. à feuilles d’oreilles d'ours, S. auriculifolia. Wizuo. Tige droite, ferme , cylindrique, striée, de 5 à 10 pouces, visqueuse à sa base. Feuilles radicales ovales-spatulées, entières et d’un vert glauque. Fleurs unilatérales, blanches ou bieui- tres. Calices obtus, membraneux en leurs bords. ! Lieu. La Barbarie. #. * 9. S. à feuilles d’olivier , Cav., Wizzp. Tiges grêles, nombreuses, droites, glabres, striées , très- rameuses, angüuleuses. Feuilles radicales petiolées , ovales- lancéolées , presque spatulées , glabres, lisses, obtuses ou terminées par une pointe. Fleurs unilatérales, blanches ou violettes, dont les écailles brunes sont blanchâtres en leurs bords. Souvent les feuilles ont leurs bords cartilagineux. Lieu. L'lialie, l'Espagne. %. * 10.5. à feuilles en cœur , $. cordata. Limonium cordatum. MiLLer. Tiges glabres , droites , menues , grêles , effilées, paniculées, de 7 à8 pouces de hauteur. Feuilles spatulées, entières, gla- bres, obtuses, quelquefois échancrées , en cœur à leur sommet. | 5oë CLASSE VII» ORDRE IV. Kleurs d’un rouge pâle, en épi court vers le sommet des ra= mifications du panicule. Lieu. La Sicile, la Barbarie, les côtes mérid. de France. #. * y1. STaTicÉE réticulée, S. reticulata, S. dichotoma , Cav. An. var. distincta ? Tige et rameaux grêles, étalés, plusieurs fois fourchus, for- mant par leurs bifurcations une sorte de réseau, peu élevés, souvent presque couchés. Feuilles radicales ensiformes, spa- tulées , obtuses, entieres. Fleurs distantes, étroites, d’un bleu léger. Écailles très-aiguës, glabres et lisses. Lieu. La France mérid., l’Angleterre. w%. * 12. S. à feuilles rudes, S. echioïdes. Tiges droites, cylindriques, tres-rameuses et plusieurs fois bt- furquées , de deux pieds et plus. Feuilles radicales étalées sur la terre, spatulées, rétrécies à leur base, entieres , chargées de” petits tubercules ou d’aspérités. Fleurs d’un bleu pâle , avec des stries purpurines ou d’un pourpre rose , distantes ; les pétales étroits ; les bractées aigués , tuberculées. Lieu. La France merid. #. Obs. Il est tres-difficile de distinguer ces deux dernières espè= ces, qui ont encore beaucoup de rapports avec leurs précédentes. * 13. S. élégante, S. speciosa. Tiges droites , sons, rameuses ; les rameaux étalés, à deux angles opposés et ailés. Feuilles radicales ovales-lancéo— lées , glauques , cendrées , chargées de tubercules peu sensrbles, terminées par une pointe à bords cartilagineax. Fleurs dispo- $ées en petites Lêtes nombreuses , formées par les ramifications tres-courtes des rameaux du panicule. Calices blancs ou teints de rose, entiers, un peu franges. Corolles blanches, plus courtes que le calice. Lieu. La Tartarie , la Russie. 1. *14.S. name, S. minuta, Desronr. Petite espece dont les feuilles glauques, entieres, obtuses, tres. petites, d’une ligne etdemie à deux lignes de longueur, forment une petite rosette sur la terre. Tiges courtes, ligneuses, ra— imassées en buisson. Hampes drcites, nues, portant à leur LES DENTELAIRES. 509 sommet un panicule de fleurs dont le calice est rose et la corolle rouge. Lieu. La France mérid. 5. 25.58. pectinee , S. pectinata , H. K. Feuilles ovales, pétiolées. Tige et rameaux paniculés, trian- gulaires. Epis de fleurs unilatéraux. Lieu. Les Canaries. » . Cult. à Kew. * 16. S. frutescente , S. suffruticosa. Tige ligneuse, divisée à son sommet en 2 ou 5 rameaux nus, de 8 à 10 pouces de hauteur. Feuilles éparses, petites , rapprochées, étroites , obtuses, entières. Fleurs petites, rap prochées au sommet des rameaux. Calices argentés. Corolles bleues. Lieu. La Sibérie. » . FI. une partie de l’année. * 17. S.monopétale, S. monopetala. Limonium foliis halimi, Tours... Arbrisseau qui parvient à 2 à 3 pieds de hauteur , parsemé , sur toutes ses parties , de petits tubercules blanchâtres , qui le rendent d’un aspect vert-cendré. Branches et rameaux mon— tans. Feuilles alternes , pétiolées , alongées, entières, obtuses, dures et persistantes. Fleurs naissant des gaines des pétioles , ses— siles , solitaires. Corolles monopétales, planes, d’un rouge pâle ou pourpre, plus grandes que celles des autres espèces, à cinq lobes. * Variété plus basse, à tige et rameaux diffus et courbes, à femlles tres-étroites et longues , qui fleurit plus souvent que l'espèce. Lieu. La France mérid. , pres la mer. ». #18. S. sinuée, $. sinuata, et S. d'Egypte. S. ægyptiaca, Prrs. Ceite espèce se distingue facilement de toutes les autres par ses feuilles radicales eblongues , obtuses, velues , lyrées , si nuées, à lobes obtus et arrondis, et vertes; sestiges vertes , ra- meuses, à 4 ailes ; ses rameaux bifurqués et largement ailes ; leurs nombreuses, à calices bleus et corolles blanches , unila- térales au sommet des rameaux, disposées en épis qui se déve- loppent , s’alongent et se courbent. b16 CLASSE VIII, ORDRE Îe Lieu. L'Espagne , la Sicile, la Barbarie. #. Fleurit pen dant tout l'été et l'automne. Ifespèce dE n'est peut-être qu’une variété de celle-ci. Elle a les mêmes formes ; ses fleurs sont pâles. #19. STATICÉE mucronée , $. mucronata, $. crispa. Cette espece est aussi facile à reconnoîïtre que la précédente, par ses feuilles entières et ses ailes crispées. Feuilles radicales pétiolées, entières , ovales, souvent mucronées à leur sommet, parsemées d’une poussière blanchâtre , farineuse. Tiges d’un pied et demi environ , rameuses, garnies demembranes crépues;, ‘ondulées , blanchâtres comme les feuilles , mas vertes et glabres dans leur jeunesse. Fleurs en épis unilatéraux, sessiles , d’un joli rouge , nombreuses , écailles cal. brunes ou roussâtres. Lieu. La Barbarie. #. Fleurit tout l’été. *20.5. en épi, S. spicata, Wizip., Gmeuix. Tiges droites, cylindriques , simples et nues. Feuilles rad cales sinuées. Fleurs disposés en épis serrés et terminaux. Co— rolles blanches. Cette espèce est petite; ses tiges ne s’élevent guère qu’à G à 7 pouces de hauteur , en ÿ comprenant l’épi. Lieu. La Perse. w. © dans mon jardin , où elle n’a jamais vécu qu'un an. | Culr. Les staticées ne sont pas délicates , mais comme Îa plupart viennent naturellement dans la Sibérie et la Russie , où elles sont couvertes de neige pendant 6 à 7 mois de l’année, et dans les pays méridionaux de la France où la température est différente de celle des septentrionaux , plusieurs sont né- cessairement d’orangerie dans ces derniers chmats. Ainsi les espèces 3,8, 9,10,11,12, 14, 15, 17, 19 , 19 doivent être rentrées en serre avec les autres plantes. Parmi les autres de la Sibérie , il est prudent , si on en met en pleine terre, d’en avoir aussi des individus en pots. Toutes les staticées préferent les terreaux de bruyère légers , sablonneux et humides , aux graines semées dans ces substances, en pot sur couche, au printemps, et par la sé- paration de leurs pieds quand elles en donnent les moyens. La dix-septième se propage aisément de bouture ainsi que sa terres franches. On les multiplie par leurs LES LYSIMACHIES. Brt varicté, Leur exposition en été doit être à demi-ombragée, et les arrosemens ne doivent pas leur manquer dans les temps secs et chauds. On sait que la première et ses variété: ge multiplient autant que l’on veut en séparant leurs pieds au printemps. Mais comme elles aggrandissent en peu de temps leurs gazons L et que ceux-ci sont souvent accueillis par les herbes, il faut les deplanter et replanter tous les trois ans. Us. La plupart des especes de ce genre méritent les soins du cultivateur. Plusieurs ont des fleurs fort jolies , de l’aspect le plus agréable et d’une longue succession , les staticées d’o— rangerie sont les plus intéressantes , particulierement les es- pèces 18 et 19. On connoit tout le parti qu’on tire de la pre- miere pour les bordures et les tapis ; elle orne singulièrement les jardins pendant le printemps, etai l’on coupe ses fleurs aus sitôt qu’elles se flétrissent, la floraison se renouvelle pendant l'été. Lorsque les espèces sous-ligneuses, comme les espèces 17, 1 et 19, ne portent pas leurs graines à une bonne maturité, ce qui arrive souvent dans le nord de la France, on peut les propager par éclats ou par boutures , en conservant à celles-ci leur base d'insertion à la tise. Au lieu de les couper il faut les éclater , de manière qu’il leur reste la partie qui les attachoit aux tiges. On les met dans des pots qu’on plonge dans une couche et qu’on ombrage. CLASSE VIII. LES DICOTYLÉDONES MONOPÉT' ALES. Corolle hypogyne. Calice monophylle. Corolle monopélale , insérée sous le pisuil , régulière ou irrégulière. Etamines in- serées dans la corolle, et alternes à ses divisions lors- 5r2 CLASSE VIII, ORDRE Ï. qu’elles sont en nombre égal. Ovaire supère , sim= ple , avec un style, à quelques exceptions près. Stig- . mate simple ou divisé. Fruit supère, à semences nues, ou le plus souvent enfermées dans une baie, ou capsule à une ou plusieurs loges. O6s. La corolle et les étamines hypogynes étant le premier caractère de cette classe , 1l faut chercher les secondaires , ceux qui déterminent les ordres dans les autres parties de la fructifi- cation. On les établit principalement sur le fruit, en s’attachant moins au nombre des loges qu'à la situation des semences et des cloisons faisant partie des valves. Les fruits uniloculaires , sou— ventcapsulaires, areceptacle central et libre, forment le premier ‘ ordre (les {ysimachies ). Dans le second (les pédiculaires) le fruit estbiloculaire, à cloison sémimifere fixée au milieu des valves, qui ne s'ouvrent que très-tard. Elles s’ouvrent beaucoup plus tôt, le réceptacle est double , latéral et les semences sont situées au milieu des valves, dans les acanthes et les jasminées , qui for- ment les troisieme et quatrième ordres. Viennent Enous telles semences renfermées dans un réceptacle qui n’est pas latéral, mais infère et profond , tantôt en baie, comme dans les gattiliers ( ordre 5), tantôt nues, comine dans les labiées (ordre 6). En continuant d'observer le péricarpe devenu central, 1l s’élève sensiblement ; son bord dilaté prend la forme de cloison paral- lele aux valves. Une capsule biloculaire renferme les semences des scrophulaires et d’une partie des solanées ; les autres sont logées dans une baie également à 2 loges (ordre 7 et 8). La forme du fruit changeant , il se comprime de nouveau ; ses se- mences sont nues ou renfermées dans une capsule , comme dans les borraginées ( ordre 9). Il devient de rechef un péricarpe à cloisons centrales non attachées aux valves , prenant une forme triangulaire lorsque le fruit est à trois loges, comme dans les liserons etles polémoines (ordres 10 et 11). Il devient plane dans le fruit biloculaire, les bignones ( ordre 12), et exposé sur le bord des valves ou à la séparation du milieu ; les valves ont quelquefois des séparations comme le réceptacle, qui cons- ütugnt tantôt un fruit simple, biloculaire , les gentianes (ordre LES LYSIMACHIES: b13 5), ou double, les loges étant séparées et écartées comme dans les apocinées (ordre 14). On trouve encore des caracières se condaires dans le nombre des élamines et dans la forme des co- rolles. Les étamines sont , à quelques exceptions près, au nombre de 2 ou 4 dans les ordres depuis 2 jusqu’à 9. Les suivans et le ? premier ont le plus ordinairement 5 étamines. Les corolles sont généralement régulières dans les ordres 1, 4, 8,9, 10,11, 13,14, 15, et irrégulières dans les ordres 2, 3, 5, 6, ÿ et 12. | ORDRE PREMIER. Les LysrmAcntes (LYSIMACHIÆ). Calice divisé. Corolle ordinairement régulière ; limbe partage le plus souvent en 5 lobes. États en nombre égal et opposées aux lobes de la corolle, Un ovaire et un style; le stigmate simple , quelque- fois bifide. Fruit uniloculaire , polÿsperme , souvent capsulaire ; le réceptacle séminifère , central et libre. Herbes ; feuilles opposées ou alternes. Ï. Fleurs sur une tige feuillée. Centenille , Centunculus. Cal. 4-fide. Cor. en roué , à 4 lobes. { étam. 1 stigm. Caps: - globuleuse , s’ouvrant en travers. CEenTeniLLe bassette , €. minimus. Tige d’un pouce , droite , ramguse. F. pelites , ov. tres glabres. F1. petites, sol. ax. Lieu. Les endroits humides. Ind. #%. F1. en juin et juillet. IL. 939 bi4 CLASSE VIII» ORDRE L Mouron , Anagallis. Cal. 5-fide. Cor. en roue, à 5 lobes. 5 étam, ‘1 stigm. Caps. globuleuse, s’ouvrant en travers. 1. Mouron rouge, À. phænicea. de, ES Tiges couchées , anguleuses. F. ovales, opp. Fleurs ronbRs | péd. , ax. Variété à fleurs blanches. L'espèce à fleur bleue ne me paroït qu’une varieté. Elle diffère de la rouge par ses fleurs bleues et par ses ped. , qui sont beaucoup plus longs. Lieu. Ind. £#. Fleurit en juillet —sept. * 2. M. à feuilles étroites , 4. monellr. Tige droite, anguleuse , rameuse. Rameaux grêles , foibles, qui s’entrelacent et se courbent de tous côtés. F. sess., opp.. linéaires-lanc. Fleurs grandes , bleues, péd. , ax. Lieu. L'Italie. 3 ann. FI. en mai — sept. 3. M. à larges feuilles , À. latifolia. Tiges droites, comprimées , rameuses ; les rameaux tétra- gones. F. en cœur, amplexicaules. FI. bleues, tachetées de pourpre , sol., péd. , ax. Lieu. L'Espagne. +. FI. en juillet. # M. délicat , 4. tenella. Lysimachia tenella, Lan. Spec. pl., ed. 5 Tiges couchées , filiformes, garnies dans toute leur longueur de petites feuilles ovales , arrondies , un peu pointues , opp. et entieres. F1. d’un rouge rose, sel., péd., ax. Lieu. Dans les endroits humides. Ind. #. F1. en août. * 5. M. frutescent, À. Free , VENT. 4. grandi sflora , , ANDR. Tige droite, tétragone , rameuse, d’un pied et demi de hau- teur. Feuilles foibles et-torbantes dans sa partie supérieure et sur ses rameaux, qui se courbent, comme ceux de l'espèce 2. Feuilles verticillées , ternées, amplexicaules et en, cœur à leur base , lancéolées, pointues, glabres, et à 3 nervures. Fleurs LES LYSIMACHIES. br5 écarlates, pédiculees, axillaires, solitaires, en nombre égal à celui des: feuilles. Lieu. L'Afrique. 8. Fleurit toute l’année. Variété à fleurs doubles. Hort. angl. Cult. Les espèces 2 et 5 sont d’orangerie, et ne sont pas délicates. Toutes deux aiment une bonne terre un peu consis- tante, des arrosemens fréquens en été, et une demi-ombre. Elles se muluplient de boutures ; l'espèce 2 tres-facilement et si promptement qu’au bout de six semaines ces dernières for- ment une plante faite et bien fleurie. Celles de la 5* ne s’en- racinent pas tout-à-fait aussi aisément ; 1l leur faut beaucoup de temps pour pousser quelques racines et pour se fortifier. On peut la propager par ses graines semées comme toutes les autres d’orangerie. La 3® étant annuelle , n’exige pas une cul- ture particulière. Les autres sont indigènes et peu cultivées ; ce- pendant la 4° est assez jolie, et ne seroït pas déplacée près des eaux et avec les plantes alpines. Us. La seconde espece forme, pendant tout l’été, de char- mans buissons couverts de fleurs d’un bleu superbe. La 5e est aussi intéressante par ses fleurs plus-grandes et d’une couleur de coquelicot. Elles ornent toutes deux les collections de plantes étrangères , dont la plupart n’ont pas le même agrément. Lysimachie , Lysimachia. Cal. 5-fide. Cor. en roue, à 5 lobes. 5 étam., 1 stigm. Caps. globuleuse , à 10 valves. 1. Pédoncules multiflores. * 1, Lysimacie commune, L. vulgaris. Tiges droites, de 2 à 3 pieds, pubescentes et presque simples. F. opp. ou ternées ou même quaternées , ovales-lanc. , poin< tues. F1. jaunes, en corymbes terminaux et pyramidaux. Lieu. Dans les lieux aquatiques. Ind. #,. FI. en juillet — sept. # 2. L. à feuilles de saule, Z. ephemerum. 516 CLASSE VIII, ORDRE I Tiges id. glabres, de 4 à 5 pieds, feuillées sur toute leur hate teur. F. opp., sessiles, lanc., entières, d’un vert glauque. Fleurs. blanches , en grappes longues, spiciformes et term. Lieu. L'Espagne. %. FL 1d. On cultive une autre esuèce nommée L. decurrens, PEr- soon, qui a de grands rapports à celle-ci. Ses feuilles sont de la même forme et du même vert ; mais leur base est dé- currente sur la tige, qui est rougeâtre. Ses fleurs sont aussi blanches, en grappes spiciformes, bien garmies et terminales. Elle est originaire de l’ile de Tanna , % et de plein air. 5. Lysimacmie élevée, L. stricta , H. K. L. angustifolia, Mx- CHAUX. Tige droite, tétragone, glabre. F. très-entières, pointues, glabres, ponctuées. Fleurs jaunes , avec des points et des h- gnes rouges, et en outre deux taches d’un rouge plus foncé ; péd. , presque verticillées. Les div. cal. marquées de rouge. Lieu. L’Amériq. sept. % . FI. en juillet et août. 4. L. noire pourpre, L. dubia , H.K. Tiges d’un pied, droites, anguleuses. F. pét., lancéolées , lisses. Fleurs rouges, à calice d’un noir pourpre , en épis. Les div. de la corolle conniventes. Les étam. plus courtes qu’elle. Variété à étamines plus longues que la corolle, L. airo- purpurea, Lix. Lieu. Le levant. ©. F1. id. * 5, L. thyrsiflore, L. thyrsiflora. Tige droite, d’un pied. F. opp., lin.-lanc., sess., glabres, ponctuces. Fleurs très-petites, jaunâtres, en grappe courte ou en tête, ax. péd. Lieu. End. #.FL en mai — juillet. 2. Pédoncules uniflores. 6. L. ponctuée, L. punciata. Tiges d’un pied , simples. F. verticillées , presque quaternées , lancéolées , parsemées de points noirs. FI. jaunes , ponctuées de fauve, sol., péd. , ax. Les çalices pubescens. Lieu. La Hollande. +. F1 id. L'espèce quadrifolia ne diffère pas beaucoup de celle-ci. LES LYSIMACHIES. : b17 *n. L. cilée, L. ciliata , Micrraux. Tiges droites , tétragones, d’un pied. F. opp., quelquefois qualernées, ovales, pointues ; leur pétiole cilié, FI. jaunes , penchées, péd., ax. , sol. Lieu. La Virginie et le Canada. %. FI. id. 8. L. polygonée, L. lnum stellatum. à Tiges droites , trés-rameuses , de 3 pouces. F. opp., petites, lanc., pointues, sess. Fleurs péd., ax., sol. Les calices plus grands que les corolles. Lieu. L'Ttelie. {4 FI. en juin. 9. L. desbois, L. nemorum. Tiges couchées, longues , rampantes, rougeâtres. F. opp., ovales-arrondies , pointues. FI, jaunes, péd., ax., sol. Lieu. Les bois. Ind. w. FL en mai — juillet. | 10. L. numimulaire , L. nurnmularia. Herbe aux écus. Tiges rampantes, un peu anguleuses. F. opp., arrondies , presqu’en cœur, sans aucune pointe. FI. jaunes, plus grandes que celles de l’espèce précédente , péd. , ax. , sol. Lieu. Tres-commune. [Ind. #. FI. id. Cul. On ne culüive gutre que les lysimachies étrangeres. Cependant, quoique la premiere soit très-commune, elle meri- teroit de l’être par ses beaux bouquets ; mais, ainsi que la cin- quième , elles sont toutes deux si traçantes, qu’une fois plantées, on a bien de la peine à les détruire. Elles sont alors d’autant plus incommodes que leurs racines se mêlent parmi les pieds des plantes voisines, et qu’on est souvent obligé d’arracher ces dernières pour les en débarrasser. On pourroit les mettre sur les bords d’un ruisseau , où elles seroient placées selon leur naiure , et où elles feroient de l’effet sans nuire. Les lysimachies étrangères, comme les ind., se plaisent dans les terres douces et fraiches , et sont rustiques; on les mulüplie par leurs graines , semées en plate-bande de bonne terre, exp. à l’est. On peut les planter à demeure vers le mois de juillet ou d’août: Quand on les sème sur de vieilles couches arrosées fréquem- ment, elles lèvent et croissent plus promptement. Le vrai temps et le plus sûr pour la germination des lysumachies | esk deles semer aussitôt après. leur maturité, AA Dit /n ÿ v 1 L 518 CLASSE VIII, ORDRE 1 Us. La plus agréable de toutes est la seconde , et l’espece qui lui ressemble. La première , ainsi que je l’ai déjà dit, ornera . avec avantage les lieux où on la placera, en tâchant d’arrêter sa trop grande propagation. Les autres exotiques ont aussi leux agrément : on les cultive dans la plupart des collections. Lubinia , CoMmMErcon. Cal. à 5 parties. Corolle tubuleuse , dont le tube est de la lon- gueur du calice et le limbe plane , à 5 parties presque égales. 5 étamines adnées au milieu du tube de la corolle. Anthères ovales, obtuses."Stigmate ques Capsule ovale , mucronée, à z ou 4 valves. Luzin1a spathulata. Vexrt., Hort. CL. Lysimachia ntauri- tiana , Lam. Tige fistuleuse , cylindrique inférieurement , anguleuse sup. glabre , brune , rameuse , de 2 décimetres. Feuilles alternes , ouvertes , spatulées , trèés—entieres, glabres, d’un vert päle. Fleurs jaunes, de la grandeur de celles de la 9°,pédonculées, axil + laires , solitaires. Lieu. L'ile de Bourbon. &'. Fleurit en éte. Cult. Serre chaude. Cette plante a été cultivée chez Cels. Hottone, Holtonia. Cal. à 5 part. Cor. à tube court, à hmbe plane , à 5 lobes. 5 étam. non saillantes. Stigmate globuleux. Caps. globuleuse, acuminée. Horrone aquatique , fluteau , A. palustris. Tiges stériles feuillées , en touffes plongées dans l’eau. Tige droite, simple, nue, fistuleuse , s’élevant à 6 à 9 pouces au- dessus de l’eau, portant, à son sommet, des fleurs blanches dont l’entrée est jaune, disposées en verticilles, et formant un épi lâche et interronrpu. F euilles verticillées , pinnées , à! pinnules linéaires. Lieu. Les champs humides, les fossés remplis d'eau. Ind. Y. FI. en juillet. Cette plante est assez jolie, On ‘pourroït en varier tes étangs. # LES LYSIMACHIES. 919 Coris. Cal. ventru, à 5 dents à son sommet, couronné de 5 pointes sétacées etpersistant. Corolle tubulée , mégale, 5-fide. 5 étam. 1 stigm. Caps. à 5 valv. couverte par le calice. Coris de Montpellier , €. Monspeliensis. Tiges de 5 à 8 pouces, rameuses, cendrées, garmies dans toute leur longueur de petites feuilles nombreuses , étroites, lin. , très-entières. Fleurs bleuâtres , presque sess. , en épis ovales æ term. Variété à feuilles dentées et épineuses , Lam. Taieu. La France mérid. S. FI. en juin et juillet. Cult. Orangerie dans les pays sept. Terre légère, sablonneuse. Mult. par les graines semées en pot au printemps , et par les boutures faites à la manière indiquée pour celles des plantes d'orangerie. Limoselle, Limosella. Cal. 5-fide. , persistant. Cor. tres-petite, camp. 5-fide. 5 etam. Stigmate globuleux. Caps à 2 valves et à moitié couverte. Limosezre aquatique , L. aquatica. Très-petite plante. F. radicales, ovales, elliptiques, fasciculées, pét. Hampes grêles, uniflores. Fleurs petites, blanches. Lieu. Les lieux humides. Ind. # . FI. en août et septembre: Trientale , T'rientalis. Eal. à 7 part. Cor. en roue , 7-fide. 7 étam. x stigm. Baie seche, s’ouvrant par des sutures. TrienTALE d'Europe, 7”. Europæa. Feuilles lancéolées, tres-entieres. Lieu. La France , l'Angleterre, # . F1. en juin. 520 CLASSE VIII ORDRE fe Diapensia. Cal. à5 parties avec 3 écailles extérieures. Corolle en coupe , dont le limbe est à 5 divisions planes. 5 étamines insérées au sommet du tube , et alternes avec les divisions. 1 style. 1 stig- mate. Capsule à 5 loges et 3 valves polyspermes. : DrarEensrA lapponica, Lin. Cette petite plante forme des touffes comme les sedons. Ses feuilles sont rassemblées et radicales. Ses fleurs sont solitaires au sommet des hampes. Elle a beaucoup de rapports au genre suivant, dont elle diffère par la position des étamines et par des capsules qui n’ont que 3 loges. Elle est placée, dans la méthode de Jussieu, parmi les af. nités de l’ordre des liserons. Lieu. La Laponie. #. Pleine terre. Fleurit en juillet et août, Cultivée en Angleterre. Aretie, ÆAretia. Cal. 5-fide , persistant. Cor. à tube court, resserrée à son entrée, et à limbe à 5 part. 5 étam. courtes. ‘Stigm. capite. Caps. à 5 valves et à plusieurs sem. 1. ARETIE ünbricée, 4. Helvetica. Androsace imbricate , LaAmaARoK. , Tiges courtes, d’un pouce, imbricées de feuilles ovales, blanchâtres , cotonneuses , serrées et situées au sommet des tiges, où elles forment des rosettes. Fleurs blanches, sol. , term. Lieu. La Suisse. . F1. >. À. des Alpes, 4. Alpina, Lin. , Lam., Jaco. Tiges nombreuses, d’un pouce, en gazons bien garnis. Feuilles éparses , obl., linéaires, un peu pointues, bianchätres à leur sommet. FI. bleuâtres, ped. Lieu. La Suisse. #. FI. | #3, À. à fleurs jaunes, À. vitaliana. Primula vitaliana , ViLLaARs. Feuilles linéaires, recourbées , pointues, très-petites , imitant LES LYSIMACHIES.« Bot celles des graminées , mais courtes. Fleurs jaunes ou carénées, presque sessiles. Corolle dont le limbe est à cinq lobes ovales- oblongs. Calice aussi long que le tube. Lieu. Les hautes montagnes. 4%. Culz. Ces petites plantes, ainsi que lesespeces du genre suivant, et toutes celles qui croissent dans les Alpes et les Pyrénées, à des’ hauteurs qui sont pendant une partie de l’année couvertes de neige, et dans les terreaux légers qui se trouvent dans les fentes et inégalites des rochers des montagnes, sont assez dificiles à conserver dans les jardins. Il leur faut une exposition demi- ombragée et plus au nord qu’au midi, une terre de bruyére mêlée avec un quart de terre franche , et des couvertures, en hiver, qui puissent remplacer celle sous laquelle elles se main= tiennent et végetent dans leurs sites naturels. Un petit ados ou coteau formé de pierres , de cailloux, de gravier sur lequel on mettroit 6 à x0 pouces de la terre indiquée ci-dessus, et exposé au nord-est , seroit, je crois, le moyen de culüuver avec succes ces plantes des montagnes, parmi lesquelles il s’en trouvent de tres-jolies et qui méritent ces soins. J’ai rassemble , ainsi que je viens de le dire , et dans ces situations , les plantes alpines que je possède ; elles s’y maintiennent bien, et les gentianes sur-lout paroissent s’y plaire , ainsi que quelques anémones, les dryas , aconits , thymélées des Alpes et odorant, empetrum , verbas- cum myCont , eic. IT, Fleurs portées sur une hampe ,en ombelle , avec une collerette polyphylle , ou rarement solitaire. Feuilles radicales. Androsace, ÆAndrosace. Cal. 5-fide, persistant. Cor. hypocratériforme, à 5 lobes,rétrécie à son entrée, qui est glanduleuse. 5 étam. 1 stigm. Caps. glo- buleuse , à 5 valves. YF. ANDROSACE à grandes collerettes , Æ. maxima. \ b22 GLASSE VIII, ORDRE Ie Feuilles rad. , ovales, pointues, dentées, en rosette sur la terre. Tiges nues , rougeätres, portant une ombelle de petites fleurs blanches, avec une grande collerette. Lieu. La France merid. ee FI. en mars — juin. 2. Anprosace à longs pédicules, 4. elongata, Jace. Féuilles rad. tres-petites, dentées, en rosette. Tiges d’un pouce, _ terminées par une ombelle de fleurs blanches, dont les péd. sont tres-longs. Lieu. L’Autriche. + F1. en avril et mai. 3: À. septentrionale, 4. septentrionalis. Feuilles rad. , petites, lanc. , dentées , en rosette sur la terre. Tiges de 4 à 5 pouces, portant u une ombelle de fleurs blanches æsez nombreuses. Lieu. La Russie , la Laponie, la France mérid. £#. FL. id. À. À. velue, À. os. Feuilles rad. , velues , entieres, en rosette. Tiges velues, d’un pouce et demi, portant une ombelle de fleurs blanches , dont les calices sont velus. Lieu. Les hautes montagnes. #. F1. en juin — août. 5. A. lactée, À. lactea. À. pauciflora , Vizuars. Feuilles rad. , étroites, rudes, glabres, en rosette. Tiges nues , de 3 pouces, terminées par 2 à 4 fleurs blanches, jau- nâtres en-dedans. Collerette tres-courte. Lieu. Les montagnes de la France. #. FL. en jum. 6. À. carnée, À. carnea. Feuilles rad. , étroites, subulées, glabres, en petits gazons.. Tiges de 2 pouces, pubescentes, soutenant chacune une om- belle de fleurs rouges assez grandes. Lieu. Id. %. F1. en août. 7. À. d'Autriche , 4. chamæjasme, Horpe., Pers. Cette espèce est velue. Ses feuilles sont trés-entières , lan. céolées. Ses fleurs sont portées sur des pédoncules tres-courts , et la corolle est plus grande que le calice. Lieu. La Carniole. %. Fleurit en juin—août. 8. À. name , 4. bocconit, Hort. angl. Cultivée en Angle- terre. 1:+. Cult. Les trois premières étant Z#, se sement tous les ans en LES LYSIMACUIFES. 523 place dans des terreaux fort légers. Les autres peuvent se semer de même , ou en terrines posées sur une couche qui a perdu sa premiere chaleur. Quand ces dernières ont quelques feuilles , on les leve en motte , et on les plante à la place où elles doivent rester. Comme ces trois dernieres sont vivaces, et qu’elles sont tres-petites , 1l vaut mieux les avoir en pot pour en jouir plus commodement. Lorsqu'on les a obtenues , on peut les multiplier en séparant leurs pieds , comme l’on fait des oreilles d’ours. Ces plantes aiment en général les terres tres-légères, comme le ter- reau de bruyère mêlé de sable. Elles préférent aussi l’ombre au grand soleil. Je les ai vues dans ces situations sur les Pyrénées. Primevere, Primula. Cal. tubulé , à 5 dents, persistant. Cor. tubulée, à 5 lobes, dont l'entrée est libre. 5 élam. 1 stigm. Caps. à 10 valves à son sommet. % 3. PRIMEVERE officinale, P. officinalis, P. veris. Feuilles rad., ovales, dentées, ridces, velues en-dessous. Tige de 6 à 8 pouces, portant à son sommet une ombelle de fleurs jaunes, souvent marquées de points aurores , toutes pendantes. Variété à tige plus haute, à fleurs d’un jaune päle, dont ‘celle du milieu de l’ombelle est souvent droite, Primula elatior. Cette variété est considérée comme une espèce distincte, principalement par la situation de ses fleurs, dont celles du centre de l’ombelle restent droites , tandis que celles de la cir- conférence sont pendantes. Lieu... Ind. Æ. La premiere fleurit en avril et mai ; la va- riété un peu plus tard. Cette espèce a fourni par les semis un grand nombre de variétés fort jolies , dans lesquelles il s’en trouve de proliferes, c’est-à-dire , une fleur naissant du centre d'une autre. . * 2. P. farineuse, P. farinosa. Petites souches fort basses qui produisent plusieurs feuilles oblongues, ovales, ondulées ; dentées, vertes en-dessus, fari- neuses et blanches en-dessous et sur les bords des dents. Tige 524 CLASSE VIII, ORDRE I. de 4 à 5 pouces, terminée par une ombelle de fleurs d’un blea rougeätre , ou blanches , non pendantes. Lieu. Les Alpes. w. Fl.en mai. #3. PRIMEVÈRE sans tige, P. acaulis. P. grandiflora. F1. fr. Feuilles rad. , oblongues , arrondies à leur sommet , légère- ment dentées , ridées , velues en — dessous. Parmi ces feuilles s'élèvent des pédoncules de 5à6 pouces , qui portent une fleur assez grande et jaune. | Variétés à fleurs dans les nuances de jaune et de rouge, et doubles. Variété à fleurs bleues. Lieu. Dans les bois. Ind. y. F]. en juin. * 4. P. oreille-d’ours, P. auricula. Petites souches portant des feuilles ovales, obtuses , ar-. rondies , dentées, épaisses ; les unes glabres, les autres fa- rineuses , selon les variétés. Hampes ou pedoncules radi- aux , terminés par une ombelle de fleurs dont la couleur primitive paroît être jaune ou pourpre. Variétés tres-nombreuses acquises par les semis et la cul- ture. Lieu. Les hautes montagnes. #. F1. en avril et mai. *5. P. oreille-d’ours velue , P. villosa. Feuilles ovales, cunéiformes, dentées, charnues, pubes- centes. Hampe portant une ombelie de fleurs dont les corolles sont glabres. Lieu. La Carintlue , les Alpes, la Suisse, w. F1. 1d. # 6. P. à feuilles de cortuse ,. P. cortusoides , JAcQ. Feuilles ridées , lobées, cordiformes , crénelées , pétiolées. Flampe multiflore. Û Zieu. La Sibérie. Y. 7. P. visqueuse. P.'slutinosa. Feuilles lanc. , dentées , glutineuses. Fleurs sessiles, dont la c :llereite est de la mêine longueur qu’elles, odorantes. Lieu, VA. 5. F1 id. 8. P. à oreillette, P. aur'culata, Lam. , VenT., Jard. Cels. P. longifolia , Curris. Cette espèce a des rapport avec la deuxième , dont elle sedis- üuogue par ses feuilles entièrement glabres ct glauques, spa \ LÉS LYSIMAGHIES, 525 tulées ; entières ou légèrement denticulées entleurs bords ; par les folioles auriculées qui garnissent son ombelle , et par ses fleurs d’un lilas tendre , au nombre de 7 à & en ombelle. Lieu. Le Levant. Y. O0. P. à feuilles entieres, P. integrifolia. Feuilles radicales, oblongues , épaisses , tres-entières ; gla- bres. Hampes grêles, peu élevées , terminées par une ombelle de deux à quatre fleurs purpurines ou carnées. Lieu. Les Alpes. %. t 10. P. bordée, P. marginata, Waizzp., Curris. P. crenata, Lan. Cette espèce a des rapports avec la cinquième, mais elle n’est pas velue. Feuilles ovales , arrondies à leur sommet, dentées en scie et bordées de blanc farineux, glabres. Hampe de deux pouces, terminée par une ombelle de plusieurs fleurs d’ux beau pourpre. Collerette de folioles courtes et linéaires. Lieu. Les Alpes. Y. * 11. P. de neige , P. nivalis, PazLas. Tige deux fois plus haute que les feuilles. Celles-ci ovales- ‘lancéolées , très-glabres. Fleurs blanches ; les divisions en cœur à leur sommet. Collerette tres-petite. Lieu. Les Alpes. %. 12. P. hclvatica. Hort. angl. Lieu. La Suisse. Y,. 13. P. finmarchica Hort. angl. Lieu. La Norwege. %. Pleine terre. Cult. en Angl. Cult. À l'exception de la huitième espèce, qui est d’orange- rie , toutes les autres sont de pleine terre. La culture de la plupart est très-facile , ainsi que leur mulüplication. Elles sont rustiques et ne craignent pas nos froids ; mais les terres trop fortes et trop compactes , ainsi qu’une humidité trop constante , leur font tort et souvent causent leur perte. Elles aiment les terres substantielles , un peu légères , et se propagent aise- ment par la séparation de leurs pieds ou de leur souche. À l’égard de celles des Alpes, 07. à la fin du genre Aretie. La culture qui y est indiquée leur convient sous tous les rap- ports. b2b CHASSE MIDI ORDRE I La huitième se cultive comme loreille-d’ours ; mais elle demande pendant l’hiver un abri, soit dans les serres contre le jour , soit dans un chässis où le froid ne pénètre pas. On obtient les variétés des primeveres et des oreilles-d’ours par le semis. La graine destinée pour semer doit avoir été re- cueillie sur des plantes dont les tiges fortes ont porté des fleurs qui réunissent les qualités qui constituent leur beauté, et qui soient d’une même couleur, ou vivement panachées. Les pieds dont on aintention de recueillir la graine doivent avoir été en pois, pour qu’on ait pu les séparer des autres plantes avant la fleur , afin que les poussières fécondantes n’aient pas altéré leurs germes. Ces semis se font en novembre ou décembre , dans des terrines peu profondes, remplies de bonne terre légere. Les graines se sement sur la surface de cette terre bien aplanie, et se recouvrent tres-légerement de terreau sablonneux ou de bruyère, ou bien on laisse ce soin à la pluie. J’ai connu une personne qui semoit les graines d’oreilles-d’ours avec succes sur la première neige qui couvroit les terrines. Lorsque la neige fondoit, la graine baissoit avec elle et s’enterroit assez pour lever aux premiers jours du printemps, ou vers la fin de l’hiver. Ces semis doivent être placés à l’est; il ne faut qu’un rayon de soleil actif pour les détruire. Les jeunes plautes restent la pre- miere année dans leurs terrines. Au printemps suivant, on les plante dans des planches ou plates-bandes préparées pour les recevoir, à l’exp. du levant, où elles restent jusqu’à ce qu’elles fleurissent , et qu’on en ait fait le choix. Les primeveres de fleurs différentes se plantent ord. en pleine terre ; mais les curieux d’oreille-d’ours mettent ces plantes en pois pour jouir mieux de leurs fleurs, pour en. orner des théâtres , et pour les préserver davantage de l’hu- mudité qui leur est contraire. La terre de ces pots doit être com- posée de terre franche et de terreau mêlés avec un peu de | sable. On les garantit du soleil dans le temps de leurs fleurs ; | on a soin d’ôter leurs feuilles fanées , et vers l’automne et dans | le temps des pluies, on penche un peu les pots pour que l’eau | n’y séjourne pas. | Us. Les variéiés de la premiere espece font l’ornement des | LBS LYSIMACHIES. b27 jardins dans les premiers beaux jours. Celles de l’oreille-d’ours sont, pour ainsi dire, inépuisables, et font l’admiration des fleuristes et leurs jouissances. Selon leurs principes , la beauté de l’oreille-d’ours consiste dans les qualités suivantes : la rondeur de la fleur , l’œil ou l’entrée du tube large , rond et net, les étamines au bord de cette entrée et ne la dépassant pas, une couleur brillante et pure, un tube court , une tige forte et droite , et le rond ou &il coloré du centre de la fleur, bien tranchant avec la couleur de son limbe. La 2° espece est remarquable par ses feuilles dentées et bor- dées de blanc. Les variétés de la 5€ ont des fleurs bien doubles et d’une jolie couleur , sur-tout celles à fleur roses. Les feuilles et les fleurs de la première espece sont cordiales et anodines. Cortuse, Cortusa. Cal. 5-fide , persistant. Cor. en roue, à 5 lobes, avec un an neau élevé à son entrée. 5 ctam. à anthéres adnées et à 2 lames. 1 stigm. Caps. à 5 valves à son sommet, 1. CorTuse de Matthiole, €. Matthioli. Feuilles rad., cordiformes, incisées ou lobées ét velues. Hampe de 5 à 7 pouces, portant une ombelle dont chaque rayon esl terminé par une fleur d’un beau rouge ou blanche ; le calice plus court que la corolle. Lieu. La Suisse, la Sibérie. %. F1. en mai. 2.C. Gmelin, C. Gmelini. Cette espèce ressemble si fort à la précédente, qu’elle n’en paroît qu’une variété ; cependant ses fleurs sont plus petites, et le calice plus grand que la corolle. Lieu. La Sibérie, Y. Cult. La même que celle des areties,des androsaces et des pri= mevères. Pleine terre. Ces plantes sont difficiles à conserver dans les jardins ; la seconde encore plus que la prenuère. Terre de bruyère et ombre. Us. La couleur de leurs fleurs et leur odeur sont des titres pour les cultiver. F4 528 CLASSÉ VIII, ORDRE fe Soldanelle , So/danella. Cal. à 5 part. Cor. camp., dont l’entrée est déchirée et multifide. 5 étam. Les filamens surpassant les anthères adaées, sagittées et bifides à leur sommet. 1 stigim. Caps. multivalve à son sommet. * 1. SoupANELLE des Alpes, S. 4/pida. Feuilles radicales, petites, lisses, réniformes, orbiculaires. Hampe de 6 pouces, portant 5 ou 4 fleurs pédonculées et rou- geätres. Lieu. Les Alpes, la Suisse. %. F1 en avril. Culr, Pleine terre. La même que celle des areties. Gyroseile, 1 le thon Cal. 5-fide, à découpures réfléchies. Cor. en roue, à tube court , à 5 div. assez longues , et tout-à-fait réfléchies én arriere. 5 étam, à anthères sagittées et connivenies. 1 stigm. Capsule oblongue , s’ouvrant à son sommet, * Gyrosezce de Virginie, D. meadia. | Feuilles radicales, oblongues , obtuses, glabres, d’un vert : jaune ou léger, étalées sur la terre. Hampe d’un pied au moins, portant une ombelle d’une douzaine de fleurs de la couleur des fleurs de pêcher, et pendantes. Lieu. La Virginie. #. F1. en avril et ma. Cult. Pleine terre. La mêne culture et les mêmes situations que les primevères. Cette plante perd ses feuilles peu de jours après ses fleurs ; de manière que , dès le mois de juillet, on ne ne s'aperçoit plus qu’elle ait existé. Ses fleurs sont tiés-johies , et tres-propres à la décoration des parterres. Cyciame , Cyclamen. C1 84 1 / Cal. 5-fide. Cor. à tube globuleux et court , et à 5 div. entiere men: réfléchies en arrière. 5 étain. à anthères conmiventes. | 1 stigm. Baies globuleuses , à 5 valves. | Les cyclames, ou pains de pourceau, ont une racine très LES LYSIMACHIES, bz29 grosse , arrondie , tubéreuse , blanche en-dedans, noire en- dehors. Les feuilles sont rad., en cœur ou réniformes , pana- chées de vert et de blanc, rougeätres en-dessous , trèes-glabres. Les hampes, contournées en spirale lorsqu'elles sortent de terre, portent une fleur blanche et pourpre à l'entrée du tube , dont les divisions regardent le ciel, tandis que l’entrée de la corolle est tournée vers la terre. Espèces ou variétés. % 1. CYCLAME à feuilles rondes, €. coum , H.K. Feuilles orbiculaires, en cœur, tres-entieres. Lieu. l’Europe mérid. #. F1. toute l’année. *2. C. d'Europe, €. Europœum , H. K. Feuilles orbiculaires , en cœur , et crénelées. Lieu. L’ouest de la France. w. FL. en automne. 3. C. de Perse , C. Persicum , H. K. Feuilles oblongues , ov. , en cœur , crénelées. Lieu. L’ile de Chypre. #. F1. en février —avril. * 4. C. à feuilles de lierre, kederæfolium. Feuilles en cœur , anguleuses , denticulées. Lieu. L'Italie. #. F1. en avril. , Culi, La troisieme est d’orangerie. Les autres sont sensibles aux grands froids dans les pays sept. , et encore plus à l’hu- midité. Cependant, avec quelques attentions , elles peuvent y passer l’hiver en pleine terre. La situation qui paroït leur convenir le mieux est celle du sud-est, avec de l’abni ; terre légère , sa— blonneuse , un peu substantielle , et qui ne retienne pas du tout l'humidité. On les cultive aussi en pots dans les mêmes terres ; et comme elles’fleurissent ord. l’hiver ou vers sa fin , on en jouit mieux qu’en pleine terre. Un simple abri ou châssis , ouvert dans les beaux jours , leur suffit. On peut les muluplier de graines , qui mürissent dans nos jardins, et les semer dans des pots plongées dans une couche ; élles lèvent fort bien et fleurissent au bout de 5 ou 4 ans, quand elles ont forme leur tubercule Ie 94 530 CLASSE VIII, ORDRE I, Celui d’orangerie se cultive , comme les autres, en pots. Le ter- reau de bruyère convient à ces plantes. Us. Les fleurs des cyclames sont jolies, maisne durent guère. Quand le tubercule est fort et vigoureux, ellesse succèdent pen- dant plus d’un mois. Les racines de ces plantes sont âcres , fortement purgalives, ) errhines et vermifuges. On en fait un onguent nommé arthani- a, Qui, à ce qu'on deal , est purgatif appliqué sur le ventre, et vomutif sur l'estomac. II. Genres qui ont des rapports avec les lysimachies. Globulaire, Globularia. Cal. tubuleux, 5-fide, persistant. Cor. tubuleuse , à 5 lobes, inégale. Les > div. sup. plus petites. # étam. insérées sur le tube. Ovaire sup. 1 style. 1 stigm. r sem. couverte par le ca- lice. Fleurs rassemblées dans un calicecommun, polyphylle, hémisphérique , et portées sur un réceptacle commun, garni de paillettes. Obs. On est sans doute surpris de voir la globulaire en rapport avec les lysimachies. En ne considérant que son aspect, la réu- nion de ses fleurs dans un même calice, le nombre de ses éta- mines, on desireroit que Jussieu eût placé ce genre avec les dip- sacées, auxquelles il ressemble infiniment , ainsi que Tourne- fort et Linné Pont fait; mais la différence d insertion de la co- rolle a nécessairement éloigné Jussieu de cette réunion ; et em-— barrassé, je crois, de cette plante, 1l Fa placée dans la classe | _des monopétales à corolles hypogynes , sans pouvoir lui donner cependant un ordre qui lui convint. Îl avoue ses rapports avec | les protées ; mais ce genre a une corolle, et les protées n’en ont pas. Cependant je ferai observer que puisqu'il a pu mettre dans | la classe des apétales les nictages et les dentelaires qui ont des | corolles bien distinctes, il pouvoit, ce me semble, faire un ordre | des globulajres à la suite de celui des dentelaires, ou avant celui | LES LYSIMACHIES b3% &i, qui auroit uni ce genre avec les staticées qui me paroissent avoir plus de rapport avec lui que les lysimachies, ou à la suite des protées où 1l seroit encore mieux placé. Au reste, il en est de ces plantes, dans cette méthode, comme de plusieurs autres dans les systemes de Linné et de Tournefort, qui dérangent la chaîne des rapports que nous voulons donner à la nature , et dont elle - se joue. * 1. GLOBULAIRE à longues feuilles, G. longifolia, H. K. G.. sa» licina, LaAmaArcx. Arbuste de 3 pieds, dont la tige est garnie de rameaux drofts. Feuilles nombreuses, é parses, lin.-lanc., tres-entieres , molles et lisses. Fleurs d’un bleu pâle, en tête aplate, ax. , sol., pres- que sess. Lieu. Les Canaries. #. F1. en juillet et août. * 2. G. turbith, G. alypum. Frutex terribilis. Arbuste de 2 pieds, tres-rameux. Feuilles petites, lanc., imi= tant celles du myrthe, tres-entières, ou garnies à leur sommet ‘d’une à 3 dents mucronées, un peu charnues, glauques et glabres. Fleurs bleuätres, en têtes aplaties, sol., sess. et term. 3 fois plus grandes que celles de la première espèce. Lieu. La Fr. mérid. #. Fi. en août — novembre. *5.G. commune, G. vulgaris. Feuilles rad., nombreuses, disposées en toufle, spatulees, tres-entières, ou q. f. dentées ou échancrées à leur sommet. Les caulinaires lanc. Fleurs bleues ou blanches, en têtes globuleu- ses , term. Lieu. La Fr. #. Fl. en juin. % 4. G. à feuilles de lin, G. Znifolia, Lamarax. * Feuilles rad. spatulées, nombreuses , disposées en touffe, garnies de 5 dents à leur sommet; les caulinaires ‘étroites, Ain.-lanc. Tiges d’un pied , portant chacune une tête globuleuse de fleurs d’un bleu un peu päle, et term. Lieu. L'Espagne. %. FI. id. 5. G:. épineuse , G. spinosa. Feuilles ‘rad. ovales, obrondes, spatulées, garnies à leur sommet de3 à 5 crénelures spinuliformes ; les caulinaires étroites, 532 CLASSE VIII, ORDRE I. terminées par une pointe. Tige de 7 à o pouces, portant à sm sommet üne têle de fleurs bleues. Lreu.ld. #. FI. en mai. *6.GLoBUuLAIRE à feuilles en cœur, G.. cordifolia, Lan , Mirrer- Souche ligneuse, divisée en plusieurs rameaux garnis de petites feuilles assez longues, d’un vert foncé, et dont le sommet est échancré en cœur. Tige presque nue, de 3 à 4 pouces , soutenant une petite tête de fleurs bleues. Lieu. Lies hautes montagnes. % . FL. en juin et juillet. 7. G. à tige nue, G. nudicaulis. Feuilles rad. nombreuses, ovales, spatulées , fermes, en- teres, q. f. avec 3 petites dents à leur sommet, disposées en rosette sur la terre. Tige nue ou chargée d’une ou 2 écailles de 7 à 8 pouces , soutenant une tête de fleurs bleues. Lieu. Id. %. FI. en juillet. Cult. Dans le nord de la France, les espèces 1 ,2 et 5 sont d’orangerie et ne demandent que d’être garanties des gelées. Leur terre doit être un peu légère. Elles se conduisent pour le reste comme toutes les autres plantes de cette température. Les autres espèces sont de pleine terre el viennent assez bien dans tous les terrains. Cependant les situations chaudes et les terres dégeres semblent leur convenir davantage. Ces espèces s’obtien- nent par leurs graines , semées dans des terrines et sur couche . pour hâter leur germination, ou en plate-bande de bonne terre sablonueuse. Lorsqu'on les a obienues, on les multiphe aisé ment par la séparation de leurs touffes. J’ai toujours semé sans succes les espèces 1 et 2. Quand on les possède on les mult- plie de boutures faites en pot et conduites à la maniere indiquée pour celles d’orangerie , et mieux encore par les marcottes , les boutures de la seconde étant incertaines, et l’arbrisseau tres- difficile à conserver. Us. Les espèces % n’ont pas beaucoup d’agrément, mais on les cultive dans toutes les collections et les jardins de botanique. Les espèces 1 et 2, qui sont ligneuses , ont plus de mérite que les autres. On les recnerche par leur forme d’arbuste et pour leurs propriétés. Ces deux plantes sont améres, âcres et fortement purgatives. La prenuère a de petites fleurs assez jolies. La se LES LYSTIMACHIES. 533 conde en a de plus grandes d’un joli bleu welouté. Elle est vénéneuse. Samole , Samolus. Cal. 5-fide , à moitié supérieur et persistant. Cor. hypocr. , à 5 lobes, avec 5 écailles filiformes , réfléchies en dedans et naissant des sinus de la cor. 5 étam. insérées au fond de la co= rolle, et opp. àses divisions. Ovaire sémimifere. 1 style. 1 stig- mate. Capsule séminifere , à une loge polysperme avec un réceptacle libre. SAMOLE aquatique, $. velertandi. Mouron d’eau. Tige d’un pied, droite , glabre, feuillée. Feuilles ovales, spatulées et lisses. Fleurs blanches , en grappe droite et ter muinale. Lieu. Les lieux aquatiques. Ind. % ou ÿ. FI. en juin— août. UÜticulaire, Utricularia. Cal. caduc , à 2 part. Cor. à peiue tubulée , irréguliere , à 2 le- vres ; la sup. droite, entière, stamimifere; l’inf. plus grande , entière , avec un palais cordiforiue et saillant, et un éperon à sa base. 2 étam. à filamiens courbes , et à anthères connées. 1 style. 1 stigm. Caps. globuleuse, à une loge polysperme ; avec un réceptacle central et libre. 1. UrricuLaAIRE commune, U. vulgaris. Plante aquatique , dont la partie enfoncée dans l’eau est dis visée en rameaux flottans, garnis de beaucoup de feuilles fine- ment découpées et couvertes de vésicules nombreuses. Les tiges s’élévent à environ 6 pouces au-dessus de la surface de l'eau et portent plusieurs fleurs jaunes , péd. , distantes et disposées en *épi lâche. Lieu. Les eaux tourbeuses. Ind. # . F1. en juillet. 2. U. mineure, U. minor. Cette espèce ne diffère de la précédente qu’en ce qu’elle est plus petite, que ses fleurs sont d’un jaune pâle et leur éperom tres-court et caréné. ? Lieu. Dans les étangs vaseux. 4. FI. id. Aucun usage connu. 554 CLASSE VIII, ORDRE €, On connoït plusieurs auires espèces de ce genre, mais qui, je crois, ne sont pas cultivées. Grassette, Pinsuicula. Cal. à 2 levres ; la sup. 5-fide ; l’inf. 2-fide. Cor. irrégulière avec un éperon à sa base ; son entrée resserrée ; son limbe à 2 levres, dont la sup. est à 5 lobes et l’inf. à 2 tres-courts. 2.étamines très-courtes. Style court. 2 stigm. à2 lames, couvrant: les antheres. Caps. à à une loge polysperme. Le réceptacle cen= tral libre, GrasserTe vulgaire, P. vulgaris. Feuilles rad. ovales, oblongues, épaisses, luisantes et comme enduites d'huile, d’un vert jaune et couchées. Hampe de 5 à 6 pouces, soutenant chacune une fleur d’un violet pâle. Lieu. Les marais. Ind. #. F1. en mai. La grassette des Alpes, pinguicula X!pina, ne differe de celle-. ci que par ses fleurs blanches tachées de jaune. Cuit. Ces plantes sont rarement cultivées dans les jardins ,. parce qu'on a d’ailleurs de la peine à les y conserver, faute de- pouvoir leur donner le sol qui leur est propre, ainsi que leur. situation naturelle. Menyanihe , Menyanthes. Cal. à 5 part.; persistant ou caduc. Cor., dans la premiere. espèce, infund. , à hmbe ouvert, à 5 lobes égaux, et élégam- ment hérissé de cils; dans la seconde, en roue, à tube court, à limbe cilié.en ses bords 5 étam. insérées sur la cor. , alternes. avec ses lobes, à antheres bifides à leur base. x style, 1 stigmate. en tête, à 2 ou 5 sillons. Caps. ovale , à une loge, garnie su# . ses parois de 2 ou 3 placenta sémimifères. x Ménranrue irifolié, M. trifoliata. Vrèfle d’eau. _ Feuilles rad., droites, à 3 folioles assez: grandes , portées sur. de longs pétioles. Tige d’un pied, simple , terminée par un épi de fleurs blanches , assez grandes. Leur corolle est très-agréabie nent ciliée. : Lieu. Les merais. nd. Y.Fl. en juiliet.. LES LYSIMACHIES. 535 M. flottant, M. nymphoides. Villarsia nymphoides , Ven. Feuilles arrondies, cordiformes, très-enticres, flottantes sur l’eau. Fleurs jaunes ; ciliées en leurs bords, péd., disposées en une espèce d’ombelle nageant sur l’eau. Lieu. La Fr., dansles étangs. w . El. id. *3. M. à feuilles ovales, AZ. ovuta. Rencalmia capensis ,. Hourruvn. illarsia ovata, Ven. Cette espèce forme une touffe composée de plusieurs feuilles radicales, ovales, elliptiques, tres-entières, un peu épaisses et creusées en cuiller, marquées de nervures légéres et divergentes, tres-glabres et portées sur des pétioles canaliculés, de 6 à 8 pouces de longueur. Du centre de ces feuilles s’éleve une tige cylindrique, glabre, presque nue, qui se ramifie à son sommet en un panicule corymbiforme ; souvent 1lse trouve une ou deux petits panicules dans la longueur de la tige. Chaque pédoncule est accompagné d’une petite feuille et porte une fleur solitaire d’un beau jrae jonquille , d'environ un pouce de diametre. Le calice a 5 divisions pointues et luisantes. La corolle est infun- dibuliforme , ouverte en son limbe qui est quimquéfide. Ses di- visions sont lancéolées, pointues et garnies en leurs bords d’une sorte d’appendice ciliée. Cette appendice est ires-sensible en-des- sous, mais elle ne l’est pas en-dessus. Il semble que les divisions. de la corolle sont collées en-dessous sur un contrefort qui les sou tent. Chacune est antérieurement ct dans $a partie moyenne, . garnie d’un grand nombre de cils jaunessemblables, à la couleur près , à ceux du ményanthe des marais. Les filamehs portent des anthères grisâtres, sagitéeset bifides. Le pistil est téraniné par un stigmate en tête et ondule. Entre chaque 1 inser tion des étarmines, on remarque une glande d’un jaune safran: Cette plante fleurit pendant une partie de l'été. Ses fleurs s’é— panouissent successivement et ne durent qu'un jour ouvertes ; elles se ferment le soir pour ne plus s'ouvrir. Cul. Cette derniere espèce est d'orangerie. Les antres son de jolies plantes par leurs fleurs, mais il est rare qu'on puisse les mettre dans un jardih, à moins qu'il ne s’y trouve des par— lies aquatiques et: marécageuses. J'ai. plusieurs fois essayé d’y PS ». 536 CLASSE VIII, ORDRE 11. faire croître la première en la mettant sur le bord d’une mare; elle n’y a pas tenu long-temps. On les cultive dans les écoles , dans des endroits préparés pour y recevoir les plantes aquati- ques. La 5€ se muliplie en séparant son pied au printemps. Elle exige une terre trés-légere ou du terreau de bruyere , et des ar- rosemens fréquens en élé, ainsi que l’ombre. On donne aux deux premières une propriété antiscorbutique. 4. MÉnyanTHe des Indes, M. indica, Wiriro. Villarsia in- dica, VEnT. Cette espèce a, comme le ményanthe flottant, des feuilles ar- rondies, cordiformes , flottantes sur l’eau, ondulées en leurs bords, portées sur de longs pétioles, presque ombilhiquées. Fleurs blanches, ouvertes en étoiles , velues intérieurement , disposées en faisceau horizontal, composé de plusieurs pédoncules uni- flores qui naissent latéralement du pétiole. Lieu. Les Indes orientales. &. Cult. Cette espèce, encore tres-rare , ne peut se cultiver dans les serres chaudes que comme le nénuphar à fleurs bleues, dans des baquets remplis d’eau, au fond desquels on a mis de Ja terre limoneuse. ORDRE IL Les PÉDICULAIRES (PEDICULARES). Calice divisé, persistant, souvent tubulé. Corolle presque toujours irrégulière. Quatre étamines, quel- quefois deux. Un ovaire et un style ; le siigmate simple, quelquefois bilobé. Fruit capsulaire , bilocu- laire, polysperme, bivalve ; les valves réunies par une nervure centrale forment une cloison à laquelle les semences sont attachées. Herbes, Les fleurs accompagnées de bractées, LES PÉDICULAIRES. 537 L. Etamines non didynamiques , 2 où plus. Polygale , Poly oala. Cal. à 5 part., dont deux plus grandes , en forme d'ailes, sont souvent colorées. Cor. roulée en tube fendu supérieurement, à limbe à 2 levres ; la sup. à 2 part. fendues ; l’inf. concave, barbue ou sans barbes en-dessus, couvrant, en-dedans, 8 étam. réunies en 2 faisceaux. Anthères à une loge. Stigmate presque bifide. Caps. comprimée , un peu en cœur. 1. Corolles frangées. 1. PozyGALE commun, P. vulgaris. Cette plante , que tout le monde connoïît, forme de petites touffes basses, dont les tiges sont plus ou moins longues, plus ou moins droites , suivant les situations. Feuilles alt. , petites, sessiles, tres-entières, lancéolées, à bords un peu roulés. Fleurs disposées en épis terminaux. Variété à fleurs bleues , roses , blanches, violettes. Lieu. Ind. Les terrains.secs , les coteaux. Y . 2. L’espece P.monspeliaca, Lin. ales tiges droites, les feuilles h- néaires, tres-pointues, etles fleurs plus grandes que celles de la 1'°, d’une couleur verdâtre ou rose pâle , à trois nervures ou lignes d’une couleur pourpre ou rouge plus foncée. Lieu. Les environs de Montpellier. ©. 5. L'espèce P. amara de Lanwé a ses feuilles inférieures plus grandes , élargies , ovales, obrondes , et les supérieures li- néaires. Ses fleurs sont bleues. Lieu. La France. Ces trois espèces ont tant de rapport qu’on pourroit en faire simplement des variétés. Cependant la 1° a un caractère qui la distingue des autres ; elle est annuelle. 4. P. d'Autriche, P. austriaca , P. alpina , var. PorrerT. Cette espèce présente encore peu de différence avec la pre- mire. Ses tiges sont grêles, un peu plus hautes. Ses feuilles sont 538 CLASSE VIII, ORDRE Il. linéaires ou lancéolées , aiguës ou obtuses. Ses fleurs disposées. en grappe lâche , ouverte et penchée , sont petites , bleuâtres. pu blanchâtres. Lieu. L’Autriche et dans plusieurs parties de la F france. ©. - * 5. Poryeaze bracteolé , P. bracteolata. Tiges , branches et rameaux droits, cylindriques , formant le faisceau , d’un vert foncé et souvent violet dans leur jeunesse. Feuilles alternes , sessiles , tres-enticres , linéaires-lancéolées , pointues , tres-slabres. Fleurs d’un vert rougeâtre en dehors, d’unybeau violet en dedans ; la carêne violette à sa base, ciliée de blanc à son sommet ; les cils forment une petite touffe ; dis posées en épi terminal. Lieu. Le Cap. 5. Fleurit en mai, juin et juillet. Toujours MATCHES * 6. P. à feuilles de myrte, P. myrtifolia. Arbrisseau de 6 à 8 pieds, dont les tiges droites d’abord , se courbent, ainsi que leurs branches et leurs rameaux, lorsqu'elles prennent de l'élévation ; elles sont d’un brun noir dans leur jeu- nesse, et sont garnies à leur partie superieure de feuilles éparses, oblongues , obtuses , tres-entiéres , très-2labres et d’un vert lé- ger. Fleurs assez grandes , d’un beau violet en dedans , blan— chätres en dehors, disposées en grappes courtes et terminales. Carène courbée en faux. Franges blanches. Capsule en cœur , assez grande. Lieu. Le Cap. 5. Fleurit pendant presque toute l’année. Toujours vert. 7. P. à feuilles cylindriques , P. teretifolia. Tige frutescente ; rameaux cotonneux. Feuilles linéaires , ubulées ou en Le. courbées en dedans. Fleurs en grappes terminales, peu FR . les ailes calicinales ovales, poin— lues , chargées de beaucoup do Lieu. Le Cap. 5. Cultivé.en Allemagne. 5. P. à feuilles en cœur , P. cordifolia.. Arbrisseau dont les rameaux sont longs, efliles , grèles et pu- bescens. Feuilles cordiformes , lancéolées , pare ; MUCrC= nées , opposées. Fleurs peu nombreuses ,en grappes terminales. Lieu. Le Cap. 2. Cultivé en Allemagne. LES PÉDICULAIRES. 239 g- P. épineux, P. spinosa. Arbrisseau dont les rameaux sont terminés par une forte épine. Feuilles éparses , ovales-oblongues , glabres. Fleurs axil-- laires , sessiles, petites , blanches, avec la carêne rouge à son extremité. Fruits succulens. Lieu. Le Cap. b. Cultive à Kew. Toujours vert. Variété à feuilles lancéolées-linéaires , glabres, pointues, dont. les rameaux et leurs ramufications sont tres-fewllés. Ajonc du. Cap, Ulex capensis, Lin., Mizuer, ed. 8. * 10. P. à feuilles en cœur, P. opposrtifolia, Lin. P. cordi- Jolia, Wizzp. Tige d’un mètre environ (3 pieds) de hauteur , bien gar- nie de branches et de rameauxaliternes, les uns droits, les autres horizontaux ou pendans , tous tres-ouverts. Feuilles opposées , sessiles , ovales, tres-entières , en cœur à leur base, pointues. Fleurs d’un rouge violet , assez grandes ; les divisions en cœur , disposées en grappes courtes et terminales. Toute la plante a un aspect glauque. Lieu. Le Cap. » . Fleurit toute l’année. Toujours vert, 2. Corolles sans frange. #11. P. piquant, P. heïsterta. Arbrisseau dont les tiges sont cylindriques , tres-rameuses , tres-fermes. Branches et rameaux droits, roides et blancs , to- menteux dans leur jeunesse , presque entièrement couverts de feuilles sessiles, triangulaires, courtes, fasciculées , mucronées, tres-piquantes et d’un beau vert. Fleurs petites , sessiles ; La partie. supérieure blanche et bifide ; l’inféricure d’un beau pourpre , divisée en deux parties arrondies ; trés-ouvertes et échancrées à leur sommet. Lien. Le Cap. 5. Fleurit toute el année. Toujours vert. 12. P. stipulacé , P. stipulacea , Lin. Heistcria mitior, Berne. Cette espèce est, selon Linné , une hybride de la précédente. Elle n’en diffère que parce q® elle est plus petite dans toutes ses parties. Elle s’éléve moins haut. Ses feuilles sont fasciculées, plus étroites pointues, presque linéaires, açcompagnées de stipules, 54o CLASSE VIII, ORDRE II. Ses fleurs solitaires , sessiles , sont de la même couleur purpu- rine rouge Lieu. 1d. 5. Cultivé à la Malmaison. 19. POLYGALE alopécuroide, P. alopecuroïdes , Lin., Anpr. Joli arbrisseau dont les rameaux sont hérissés ds poils. Feuilles fasciculees , recourbées , linéaires-lancéolées, mucro- nées, tres-ciliées, rudes au toucher. Fleurs peties, pourpres, s:ssiles , axillires , solitaires. Lieu. Id. 5. 14. P. mitoyen , P.mairta , Lan. , F. Anne. Ceste espèce semble tenir le milieu entre la 9° etla 11° ; elle constitue un arbrisseau dont les rameaux sont filiformes et ou- verts. Feuilles fasciculées , rassemblées au nombre de 5 à 6 par paquets, linéaires, pointues , vertes. Fleurs petites , pourpres, “axillaires , presque sessiles. Variete à fleurs blanches. Lieu. Id. 2. Fleurit presque toute l'année, comme les es- pêces ci-dessus. / 15. P. à feuilles de buis, P chamæbuxus Petit arbrisseau formant une touffe qui ne s’eélève guère qu’à 5 à G pouces. Feuilles ovales-oblongues, éparses , nombreuses , d’un beau vert et glabres. Fleurs jaunâtres , tachées de pourpre à leur extrémité, au nombre de deux on trois au sommet des ra- meaux et des tiges, Lieu. La Suisse , les Vosges, les hautes montagnes. 5. Fleu- à rit au printemps. 16. P. de Virginie, P. Seneka , s. Senega. Tige droite, herbacée , simple ou peu rameuse, d’un pied de haut Feuilles alternes, re , lancéol£es, sessiles , glabres et vertes. Fleurs petites, blanchâtres , en épis lâches et terminaux. Lieu. La Virginie , la Caroline. #. Fleurit en juillet. Cult. Excesté les espèces 1 et ses varié'és, 3, 14 et 15, qui sont de plein air, toutes les autres sont d’orangerie. Ces der- | nières ne sont pas délicates , mais elles ont besoin de la plus | grande lumiere en hiver. Leur terre doit être douce, substan— | tielle. Le terreau de bruyère mêlé avec la terre franche leur | convient. Pendant l'été elles jouiront, la moitié d@jour , du LES PÉDICULAIRES. B4t soleil, et seront arrosées assez fréquemment. Leur multiplication n’est pas facile, parce qu’elles n’en donnent pas toujours les moyens. J’ai propage avec succes la 4° par les graines qui mü— rissent assez souvent dans mon jardin. On les sème aussitôt apres être recueillies en pots remplis avec la terre indiquée ci- dessus , et l’on plonge le semis dans une couche sous chässis dans. laquelle le froid ne puisse pénétrer, ou dans une serre tempérée, eu même dans la serre chaude. Dans cette dernière , les graines levent au bout de six semaines ou deux mois, et au printemps suivant on repique chaque individu dans de petits pots que l’on met dans une couche sous châssis pour les faire reprendre etfor- üfñer. Dans le cas où ces semences ne léveroient pas, il faut toujours garder leurs pots et les plonger dans une nouvelle couche au printemps suivant. Quelquefois elles ne levent que la seconde année. Les autres espèces ne muürissent pas ordinairement leurs grai- nes dans le nord de la France. On est obligé d’avoir recours aux marcottes et aux boutures pour les multiplier. Les premie- res sont assez long-temps à s’enraciner ; cependant elles y par— viennent lorsqu’elles sont bien faites et bien conduites , et que la plante est dans une couchesous châssis, pour hâter l’enracinement par une plus forte végétation. Les secondes réussissent quelque- fois , mais elles sont toujours tres-incerlaines. Cependant j'ai eu : du succes de celles de la 8& et dela 9°, en leur donnant les mêmes soins et la même pratique qu’à celles des diosmes, des phylica et des bruyeres. La 4€ réussit aussi par ce moyen. La 15€ se plait dans le terreau de bruyere et à l'exposition du nord-est. On la multiplie aisément par ses rejets enracinés, en les séparant de son pied avec attention. J’ai essayé plusieurs fois de planter, dans mon jardin, la pre- miere espece etses variétés indigènes , et je n’ai pu les y conser- ver long-temps : je crois qu’elles ne sont pas de longue durée. Si Ton pouvoit les maintenir et les multiplier suffisamment, on en feroit de très-jolis tapis et bordures. Us. Les especes 5, 4, 10,11, 12, 14 et 19, sont de jolies | plantes très-intéressantes par la couleur de leurs fleurs et leur lon | gue succession. La 5° sur-tout est charmante, lorsque plusieurs 542 CLASSE VIII, ORDRE IE. de ses fleurssont épanouies en même temps. Elles s'ouvrent jors- que le soleil donne sur elles , et se ferment lorsquAl Les quitte et dans les jours nébuleux. Chacune dure environ ün mois en s’é- panouissant et se fermant chaque jour. Sa grappe a l’aspect le plus frais, et elle joint à ses couleurs pures et riches une grace que peu d’arbustes possedent. Mieux partagée que la rose, qu’un même jour fait ouvrir et décolore , le sommeil de ses fleurs sem= ble les rafraîchir pour les rendre encore plus belles. La racine de la 16e est. en Amérique, un spécifique contre la morsure du serpent à sonnettes. Un médecin celebre, en France, l'a mdiquée avec succes dans la pleurésie. On a prétendu que ces plantes donnoïent beaucoup de lait aux bestiaux; c’est ce qui a fait appeler ce genre polygala. Véronique, ”eronica. Cal. à 4 part. , rarement à 5. Cor. en roue , à 4 lobes inégaux. 2. étam. Caps. prequ’en cœur, ou rarement ovale. © Fleurs en épis terminaux. * 1. Véronique de Sibérie, 77. Sibirica. Tiges de 4 à 5 pieds, tres-droites. Feuilles verticillées, et nombre de 7, assez larges, pointues et dentées. Fleurs blanches, du double plus longues que celles de la suivante , en épis cy- Hindriques, plus gros que ceux des autresespèces , et ne s’effilant pas à son sommet. Lieu. La Sibérie. #. F1. en juin et juillet. Ÿ 2. V.de Virginie , Ÿ. Firginica. Tiges de 6 à 7 pieds. Feuilles quaternées et quinées. Fleurs blanches , en épis grêles, qui s’alongent jusqu’à près d’un pied. Lieu. La Virginie. %. F1. en juillet — octobre. Variété à fleurs carnées. Je possède une autre variété de cette espèce qui est bien dis= tincte ; elle ne s’éleve qu’à 4 à 5 pieds. Ses feuilles sont velues ainsi que sestiges , et ses épis beaucoup moins Joe F1: en juillet et août. LES PÉDICULAIRES 543 #35. V.bâtarde, 7. spuria. Tige de 2 pieds, droite, blanchâtre. F. ternées, également dentées. F1. bleues. Lieu. La Sibérie, l'Allemagne. #. Fl.en mai et juin. * 4. V. maritime, 7 maritima. Tiges id. un peu grêles, blanchâtres. Feuilles ternées , iné- galement dentées , assez étroites, s’alongeant en pointe. Fleurs d’un beau bleu, en plusieurs épis. * Variete à fleurs blanches. * Id. à fleurs carnées. #5. V. à longues feuilles , 77. longifolia. Tige d’un pied et demi à deux pieds ; feuilles, radicales cou- chées ; les caulinairesopp., lanc., pointues , acuminées , dentées. Fleurs bieues. Lieu. La Russie, l’Autriche. * 6. V. blanchâtre , 7. incana. Tiges un peu co uchées à leur base, droites ensuite, blanchä- tres. Feuilles opp., dentées, assez larges , obtuses, blanchâtres. F1. bleues , en plusieufs épis cotonneux. Lieu. I. FI. en juillet — septembre. #9. V.à épi, #7 spicata. Tige d’un pied et demi, trés-simple et droite, portant un seul épi de fleurs bleues. Feuilles opp., obtuses, dentées, én- bèeres au sommet. Lieu. La France, l'Angleterre. # . FI. en juin — août. Var. à plusieurs épis. * 8. V.hybride , 7. hybrida. Tige droite. F. opposées, obtusément desire , rudes au 1 re Fleurs bleues , en plusieurs épis. Cette espece se confond aisément avec la variété précédente. Lieu. 1” Angleterre. %. FI. id. * 9. V. pinnée , 7. pinnata , H.K. Tige d’un pied. F. linéaires , pinnatifides , presque fas- eiculées ; les pénules filiformes et M Care FE. d’un bleu pâle, & un seul épi. Lieu. La Sibérie. w . FL. en juillet. * 10. V. laciniée , 77 laciniata , H. K. b44 CLASSE VIII, ORDRE II. Feuilles pinnatifides , laciniées. Fleurs en une grappe spici forme, ou en épi term. ÿ Lieu. Id. ir Hdi * 11. VÉRONIQUE incisée , Ÿ”. incisa. Feuilles lanc., incisées, pinnatifides et glabres. FL en plusieurs ÉpIS. Lieu. Id. #. F1 en juillet et août. * 12. V. oflicinale, #7. officinalis , improprement appelée mâle. Tiges couchées , dures , velues , de 6 à 10 pouces ; leur som- . met fleurit ord. redressé. F. opposées , ovales , obtuses , chagri- # nées. Fleurs d’un bleu très-pâle et rougeñtre , en épis latéraux qui ont l’aspect d’être terminaux, à cause des feuilles non déve- loppées du sommet des tiges. Cette espèce seroit mieux placée , par ces raisons, dans la 3° section. j “Lieu. Les bois , les prés secs. Ind. #. FI. en mai—juillet. #15. V. des iles Falkland , 7. decussata , H. K. Hebe ma- gellanica , Juss. Tige d’un pied , tres-rameuse ; les rameaux marqués des ci- gatrices des anciennes feuilles ; garnie dans sa partie sup. de feuilles opp., ovales, pointues , un peu canaliculées , tres-sla- bres, disposées en croix. Fleurs blanches , naissant dans les ais— selles des feuilles sup. , en grappes spiciformes, nombreuses , pauciflores , et plus courtes que les feuilles. Lieu. Les îles Falkland. 5 . Toujours verte. FI. en août. Cette espece forme un genre dans cette méthode , et il a été placé dans l’ordre À ; les jasminées , après le genre lilas. Mais : comme cette plante est encore assez généralement considérée conme une Véronique, j'ai cru devoir me conformer à l'usage, sur-tout dansun ouvrage autant fait pour les cultivateurs que pour les botanistes. Voici son caractere générique. Calice 4-fide. Corolle à tube court et dont le limbe a 4 lobes. Etainines vblongues, insérées sous les sinus supérieurs de ka corolle. 1 stigmate. Capsule ovale , à 2 valves et deux loges distinguées par les bords repliés des valves. Le réceptacle sé. munitere et central porte sur un pédicule. Juss. ES PÉDICULAIRES. 545 2. Fleurs en corymbes ou en grappes terminales. 14. V. à tige nue, #. aphylla. F. subacaulis, Lam. Y. Kams- chalita , Lin. Petite plante. Feuilles , ovales , obtuses , d’un vert obscur , cihiées de poils à leur base , disposées en rosette sur la terre. Tige de 2 pouces , terminée par une grappe ou corymbe de fleurs bleues. Les poils sont articulés. Lieu. La France merid. %. FI. en mai. 15. V. bellidiforme , 7. bellidioides . Tige en partie couchée , simple, velue. F. ovales, spatulées ; obtuses , un peu dentées et velues. Fleurs bleues, petites. Le ca- lice él Lieu. I. #. F1. en juillet. 16. V. fruticuleuse , 7. fruticulosa. Tiges un peu frutescentes, droites , simples, de 4 à 5 pouces. F. ovales-lanc., dentées et un peu pointues. Fleurs carnées , en bouquet lâche. Rapports à la 19°. Lieu. Les hautes montagnes. 2. FI. en juin et juillet. 17. V. des Alpes, 7. Alpina. Tige de 3 à 4 pouces, simple, un peu velue. F.opp., obtuses, d’un vert obscur. Fleurs bleues, petites, en bouquet peu garni. Lieu. I4., l'Ecosse. #. F1. en mai. 18. V. de roche, 7. saxatilis. Tiges couchées , longues de 6 pouces, frutescentes. F. opp. , ov., obtuses, glabres, entières. Fleurs d’un beau bleu , assez grandes , en bouquet lâche , l’entrée de la corolle rouge. Lieu. La France mérid. Y. F1. en juin. 19. V. serpoline, 7. serpyllifolia. Tige couchée et redressée à la hauteur d’un demi-pied. F. ovales, obtuses, glabres, à peine dentées. Les inf. OPP-» les sup. alt. Fleurs en grappes spiciformes , blanches , rayées de bleu. Lieu. Les champs. Ind. % . Fi. en mai — juillet. IT | | 35 546 _ €LASSE VIII, ORDRE Il. 5. Fleurs en grappes latérales. 20. VÉRONIQUE cressonnée, Ÿ. beccabunga. Tiges en partie couchées, rameuses , tendres, cassantes. F. opp., ovales, arrondies, planes, un peu épaisses , lisses. Fleurs bleues. Lieu. Les lieux aquatiques, parmi le cresson. Ind. %. F1. id. 21. V. mouronnée, F. anagallis. Tiges droites, rameuses , plus hautes que celles de la précé- dente. F. étroites, lanc. , dentées. Fleurs bleues , plus petites. Lieu... Y. %. FL en juillet. Ind. a2. V. à écussons, 7 scutellata. Tige rameuse , grêle et rampante. F. opp., étroites, lin. , pointues , tres-entieres. FI. en grappes pendantes. Les ped. ca- pillaires , lâches, divergens. Lieu. Les marais. Ind. %. FI. id. #23. V.teucriette, 7. teucrium. ” Tiges un peu couchées, rameuses, d’un pied. F. OPP-» ovales, un peu obtuses , ridées, dentées, quelquefois incisées. F1. d’un beau bleu , un peu veinées de rouge, en grappes longues, pres- que spiciformes. Lieu. La France. #. F1. id. Ÿ 24. V. couchée, 77 prostrata. Cette espèce ne diffère presque pas de la précédente. Elle est moins haute. Ses üges sont un peu couchées , et ses feuilles moins profondément dentées. | Lieu. Ind. #.F1. en mai et juin. Abondante dans les dunes | de sables. | 25. V. de montagne, F. montana. Cette espèce a encore beaucoup de rapports aux Murs | Tiges foibles, tout-à-fait couchées. F. opp., pét., ovales, den- | tces, ridées, velues. Fleurs bleues en grappes lâches, pauciflores. | Lieu. Dans les bois. Ind. %. F1. id. | 26. V. germandrée, F7. chamædris, | Tiges rameuses , de 6: à 12 pouces et plus, selon les situations, | — velues, remarquables par la disposition des poils qui sont rangés LES PEDICULAIRES. 547 sur deux côtés opp. F. ovales, opp., en cœur , sess. , dentées , ridées et velues. Fleurs d’un beau bleu , assez grandes. Lieu. Trèes-commune. Ind. %. F1. id. *27.V.duLevant, #7. orientalis, 1. K. 7. Austriaca, Lax. £. Feuilles pinnatifides , glabres , pointues, rétrécies à leur base. Fleurs d’un bleu d’azur. Les pédoncules capillaires plus longs que les bractées. Calices inégaux, grappes axillaires opposées. Les feuilles ne sont pas toutes pinnatifides ; elles sont la plupart _. ofondément dentees. Lieu. Le Levant. %. FI. en juin. 28. V. multifide, Ÿ. multifida, H. K. 7. Austriaca, À. Lan. «. Feuilles mulufides, un peu velues, divergentes à leur base. Les pedoncules de la longueur des bractées. Calices inégaux. Lieu. L’Autriche. %.Fl.en juim— août. # 29. V. à feuilles d’ortie, 7. urticæfolia , H. K. d Tige droite. F. cordiformes, sessiles, acuminées, à des aigueés. Les fclioles cal. quaternées. Pédoncules tres-longs. Lieu. L’Autriche. #. FL id. 50. V. à larges feuilles, 7. latifolia, H. K. Tige droite. F. en cœur, sess., ridées, obtusément dentées. Les fol. cal. quinées. Lieu. L’Autriche , la Suisse. 4%. FL. en juin. Les fleurs sont petites et rougeûtres. 4. Pédoncules uniflores. 51. V. à feuilles de basilic, 7. acinifolia. Feuilles ovales, glabres, crénelées. Tige droite, un peu velue. Lieu. L'Europe mérid. Æ+. FI. en avril et mai. Les espèces Ÿ. romana et F. peregrina ne paroissent être .que des variétés de cette espèce qui se trouve dans la France. 52. V. rustique , Ÿ. agrestis. Tiges de 6 à 8 pouces, grêles , rameuses , étalées sur la terre. F.ovales , un peu en cœur , incisées, plus courtes que les pé- doncules. Fleurs ax. , bleues. Lieu. Très-commune. Ind. £+. F1. id. 548 CLASSE VIII, ORDRE IL 55. VéroniQuE des champs, #7. arvensis. | Tiges id. droites , velues. F. petites, ovales , cordiformes ; obtuses , crénelées , plus longues que les pédoncules. Fleurs d’un bleu pâle dans les aisselles des feuil. sup. Lieu. Tres-commune. Ind. #4, F1. en avril. 54. V. digitée, F7. triphyllos. Tiges de 4 à 5 pouces, en partie couchées. F. alt. , sess., à 3 ou 5 digitations profondes et étroites. FI. petites, bieues. Lieu. Pres Abbeville. Ind. £4. F1. id. 35. V. printanière, Ÿ7. ve rna. "Fige de 2 pouces , droite, rameuse. Feuilles digitées ; les découpures latérales. Fleurs 1d. Les péd. moins longs que les feuilles. _ Lieu. L’Angleterre. #4. F1. id. 56. V. lierrée, . hederifolia. Tiges foibles, étalées sur laterre, velues, rameuses. F.em cœur , divisées en 8 crénelures , dont la terminale est plus grande , les pédoncules presque aussi longs que les feuilles. Lieu. Commune. Ind. ÿ+. FI. id. Culr. Parmi toutes ces véroniques , la treizième seulement est d’orangerie , et elle n’en exige que les soins ord. Sa terre doit être substantielle et consistante ; elle languit dans celles qui : sont trop légeres. On la multiplie aisément de boutures faites en juin , dans des pots plongés dans une couche de chaleur mo- dérée, et ombragés. | Toutes les autres espèces sont rustiques , et ne craignent point les froids des pays sept. Leur culture est tres-facile , car elles “viennent dans presque tous les terrains et à toutes les exposi- tions. On les multiplie, quand on les possede , par la séparation de leurs pieds en automne ; et on les obtient en semant leurs graines dans une planche de bonne terre un peu légère. Les plantes qui en viennent peuvent être placées à demeure dans le courant de juillet et d'août, ou mieux en automne. 37. Je cultive une autre espèce de véronique qu’on n’a en- voyée de Londres , sous le nom de 77. Marylandica ; elle se rapproche beaucoup de #. Austriaca de Lan., ou #. allionii de SMITK. LES PÉDICULAIRES. ln, Tiges en grande partie couchées , redressées lors de la floraison , gréles, longues d’un pied. F. opp. sessiles , lin. , obl., obtusément pointues , longues d’un pouce , larges d’une ou deux lignes, un peu roulées en leurs bords ; la nervure en- dessous saillante ; les inf. tres-entières ; les sup. les unes aussi en. tières, les autres dentées d’un seubou des deux côtés , quelques- unes incisées. Fleurs d’un bleu pâle, un peu rougeätre , en grappes spiciformes , assez longues , axillaires , latérales. Us. Presque toutes les espèces de la première section ont un port et des fleurs agréables à la vue, et font , pendant l’été, un des ornemens des parterres. Les 25, 24 et 26, quoique com munes , ont de très-jolies fleurs bleues , qui décorent les gazons. dans les premiers jours du printemps. Celles de la deuxieme, et de la deuxième variété de la quatrième espèce sont d’un rose tendre. On emploie en méd. la véronique officinale , comme amére, stomachique , astringente , vulnéraire, et sur-tout détersive. Les espèces 20 et 21 sont d'usage comme antiscorbutiques ; on peut les substituer au cresson. Celle d’orangerie a un aspect remarquable par la disposition de ses feuilles. Autres espèces cultivées. *36. V. gentianoïide, 7. gentianoïdes , VExT. , Wirzp., SMITH. Sect. 2. | Tige droite , cylindrique, simple , légerement velue, d’un vert foncé, de deux à trois pieds de hauteur. Feuilles radicales couchées , pétiolées , ovales , légerement crénelées à leur som— met ; celles de la tige opposées en croix, peu nombreuses ,, oblongues ; les pétioles membraneux. Fleurs d’un bleu pâle , so- litaires,pédonculées, sortant de l’aisselle d’une feuille florale, dis- posées en grappe terminale qui s’alonge à mesure que la fruct. fication s’opere. Lieu. Le mont Caucase. #. Fleurit à la fin du printemps. Cult. Orangerie. Multiplication par ses drageonset la sépara- ton de son pied, comme toutes les autres véroniques vivaces. 330 CLASSE VIII, ORDRE 1H. CT Ææ 59. VÉroxiQue pamiculée, #7. paniculata, Parras. Sec. 3. Tige droite, montante. Feuilles ternées , lancéolées , dentées. Fleurs en grappes latérales tres-longues. Calice à 4 àiv. Lieu. La Boëme , la Tartarie. 4. Pleine terre. HT + Pin iete _ Hort. angl. Lieu. L’Alle- 41. V.crenelée, 77. crenulata. magne , la Hongr. w. PI. 42. V. glabre , 7. glabra. RE on 43. V.tres-feuillée, 7. foliosa. en Jr nut- Sibtorpie , Sibthorpia. €al. turbine , à 5 part. Cor. à tube court, à 5 lobes ouverts et égaux. { étam. écartces. Stigm. en tête. Caps. comprimée , or- biculaire , s’ouvrant par le sommet. SiBTorpie d'Europe, $. Europæa. Plante rampante , petite , dont les feuilles sont alt., réni- formes, crénelées, presqu’ombiliquees. Fleursax., sol., pourpres. Lieu. L’Angleterre. Y%. F1. en août. Cette plante est peu cultivée. Si on vouloit la placer dans les jardins , 1l faudroit la mettre dans ur endroit frais et humide. Disandre , Disandra. Cal. à 5 à 8 part. Cor. à tube court, en roue, à 5 à Slobes égaux. 5 à 6 étam. 1 stigm. Caps. ovale. Disanpre couchée, D. prostrata. Sibthorpia peregrina, Lam. Tiges d’un pied, pubescentes, grêles , étalées sur la terre. F.alt. , pét. , arrondies, réniformes, crénelées , un peu velues. Fleur petite, jaune , sol. sur chaque péd. ax. Les ped. sont au nombre de 2 à 3 à chaque aisselle. Lieu. Les îles Canaries. #. FL. tout l’été. Cult. Orangerie. ‘ LES PEDICULAIRES. 55x H. Quatre étamines didynamiquess. Erme, ÆErinus. Cal. à 5 part. Cor. tubulee , à limbe presque égal, à 5 lobes °* cœur. Caps. ovale. Erine des Alpes, Æ. Alpinus. Tiges simples , pubhescentes, feuillées dans toute leur ton gueur , en partie couchées , de 6 pouces. F. ob]. , spatulées , dentées, éparses. Les rad. formant une touffe assez large. Fleurs purpurimnes et blanches , en grappes ax. ou term. Lieu. Les hautes montagnes. #. FI. en mars et avril. Cult. Pleine terre. Cette plante demande une terre franche , et à être placée dans des situations un peu ombragées. On la multiplie en séparant son pied en automne. Elle est assez agréa— ble à voir en fleur. On connoît plusieurs espèces de ce genre originaires du Cap. Manuiee , Manulea, Cal. à 5 part. Cor. tubulée , à imbe à 5 parties subulées, l’m£ plus distante. Anthères inegales. Caps. ov. 1. ManuLée tomenteuse , 1. tomentosa. THuws. Tiges en partie couchées et redressées , de 8 à 16 pouces. F. ovales, obl., crénelées, molles, cotonneuses. Fleurs d’un jaune foncé , disposées au.sommet-en forme de panicule com- posé de grappes courtes. Lieu. Le Cap. . Fi: en mai — nov. *.2. M. en roue, M. rotata, Encycl. .… Tiges diffuses , en partie couchées, d’un pied. F. opp: , sess. . Hn.-lanc., pointues , un peu velues , dentées. Fleursrougeûtres, d’un jaune foncé à l'entrée , en grappes lâches et simples à lextrémité des tiges. Lieu. Le Cap. b. FI une partie de l’éte. 3: M. à fleurs de phlox. A. lchnidea , Lamancr. Eriius fra Kb CLASSE VIII, ORDRE If: grans, H.K. Erinus capensis, Lin. Selago lichnidea, nu Sp. Rameaux épais, moelleux, cylhind. , rougeâtres , d’un à deux pieds. F. lanc., oblongues, dentées, cotonneuses. F1. d’un pourpre sale , grandes , velues en-dehors , en pie terminal qui s’alonge ensuite en épi Variété à fleurs d’un jaune sale. Lieu. Le Cap. w. FI. en mai et juin. Cul. Orang. * 4. Manurée à fleurs ES , M. oppositiflora. VenT. , Jard. Malm. Tiges droites , cylindriques , tres-rameuses, pubescentes dans leur jeunesse, de deux pieds. Feuilles pétiolées , opposées , ova- les, dentées, pelites, pubescentes , ciliées , d’un vert fonce. Fleurs d’un blanc pur, petites , nombreuses RE axil- aires , solitaires. Corolle presque régulière , tubulée, à limbe à ô es planes et arrondis. Lieu. Le Cap. %. F1. presque toute l’année. Toujours verte. Cult. Orangerie ; celle de toutes les plantes de cette serre , près des jours en hiver. Bonne terre , un peu consistante. Mult. par boutures , marcottes et graines. Us. Cette plante est assez jolie et intéressante parce qu’elle est esque toujours fleurie. ; 5. M. argentee, M. argentea, aan: F Allée ovales , dentées , soyeuses, argentées et ponctuees en- dessous. Fleurs axillaires , pédonculées. Ærïeu. Le Cap. #t. Fleurit en juillet— nov. Pleine terre. Eufraise, Euphrasia Cal. 4-fdè. Cor. tubulée, à deux lèvres, la sup. échancrée, l'inf. à 3 lobes égaux. 2 anthères inf. acuminées en spinule. Caps. ovale, comprimée. 1. Eurruse officinale , Æ. officinalis. Tige de 5 à 6 pouces , droite , souvent rameuse. F. petites , ovales, dentées, trés-simples. Fleurs blanches, mêlées de jaune et de peurpre, ax. LES PÉDICULAIRES. 553 Lieu. Les coteaux arides. Tres-commune. #4. FL. en août— octobre, | 2. E. précoce, E. latifolia , Lin. Tige de 6 pouces. F. ovales, sess., opp., dentées. Fleurs rouges , ax. Lieu. La France mérid. {#. F1. en mai. 5. E. tardive, Æ. odontites. Tige d’un pied, droite, branchue. F. sess., opp., lin.-lanc., dentées, velues. Fleurs rouges , en épi term. et unilatéral. Lieu. Tres-commune. Ind. £$. FL. en juillet — septembre. Variété à fleurs blanches. Les fleurs de cette espèce sont différentes de celles des autres. 4. E. jaune, E. linifolia. Tige de 6 pouces, rougeâtre , rameuse. F. opp. , très-étroites. FI. jaunes , en épi serré et term. Lieu. La France mérid. f+. Ces plantes ne sont pas culuüivées. Depuis long-temps on fait usage de la premiere comme ophtalmique ; non-seulement cette propriété n’est point du tout avérée, mais on prétend même qu'elle est pour les yeux plus nuisible que bienfaisante. Buchnère , Buchnera. Cal. 5 fide ou à cinq dents. Corolle tubuleuse,filiforme, à hmbe à 5 div. inégales ; les inférieures en cœur. Caps, ovale, oblongue. * 1. BucnNère fétide , B.fœtida. Nocca, AxDr. An manulea Jfœtida, Pers. ? Tige brune, cylindrique , pubescente , droite , rameuse , de 9 à 10 pouces de hauteur ; les rameaux opposés, ouverts et montans. Feuilles opp., pet. ; le pétiole canalicule ; ovales-lan- céolées, profondément dentées, d’un pouce environ de lon- gueur , glabres et vertes. Fleurs solitaires ou au nombre de deux, pédonculées, axillaires. Corolle d’un violet pâle ; le tube renflé à sa base ; les divisions du limbe planes, ouvertes ho- rizontalement, de 4 lignes environ de diamètre. 4 élam., 2 à l'entrée de la corolle, 2 dans le tube. Anthères jaunes, à À 554 CLASSE VIII, ORDRE II Style et stigmate simples et saillans. Calice monophylle , à5 div. étroites, pointues, un peu réfléchies versle bas. Fieu..... ©. Fleurit pendant tout l’eté. Cult. La mème que celle de toutes les plantes annuelles. Ses: semences n’ont pas levé dans mon jardin , quoiqu’elles m’eus- sent paru bien mûres. Cette plante a une odeur de brülé qui n’est pas agréable ; mais son portet ses fleurs la rendent assez jolie. “2. Bucanwrra viscosæ, H. K. An. idem. B. pedunculata. Hort, ang]. ? Tiges droites, gréles, frutescentes. Feuilles linéaires-lan— ccolées , dentées, légèrement visqueuses. Fleurs d’un rose pâle , pédonculées , axillaires , solitaires, ordinairement opposées. Cette espece a de grands rapports avec la manulée à fleurs op” posées. Lieu. Le Cap. b. Fleurit pendant toute l’année. Cult. Orangerie. Mult. par les boutures. Barisie, Bartsia, Rhinanthus , LaAmarcx. Cal. à { div. inégales, colorées'aleur sommet. Cor. tubulée, à 2 levres ; l’inf. réfléchie , tres-petite et trifide ; la sup. droite et entrere. Caps. ovale , comprimeée. 7. BarTsiE visqueuse, B. wiscosa. An barisia ? Jussieu. Eu- phrasia, Desr. Rhinanthus, Smiru. Tige simple , d’un pied , garnie dans toute sa longueur de feuilles sess. , lanc. , dentées , pointues ; les inf. alt. , les sup. opp. Fleurs jaunâtres , ax. , sol. , formant un épi feuillé. Lieu. La France mérid. , l'Angleterre. Hudson. £t. FI. en juillet. >. B. de Alpes, B. alpina. Tiges de 6 pouces , sirples , un peu velues. F. opp., en. cœur, obtusément dentées , velues. Fleurs d’un rouge brun, 2x. , formant un épi feuille. Lieu. La France mérid. , l'Angleterre. Hudson, w. FL es: ant. 5. B. à fleurs pâles, B. pallida. | | LES PÉDICULAÀAIRES. 555 Tiges simples , droites , anguleuses , un peu velues. F. alt., lance. , sess., tres-entières , trinerves , pubescentes. Fleurs pur- purines , ax., formant avec les feuilles florales, colorées et den- tées, un épi feuillé et term. Lieu. La Sibérie , la baie d'Hudson. %. F1. en juin-sep- tembre. Cult. Pleine terre. Ces plantes se cultivent dans les jardins de botanique. Les w sont rustiques et viennent dans tous les terrains un peu frais. On les obtient et on les multiplie par leurs | graines semées en pleine terre , ou par la séparation de leurs | pieds. | » 1° e , , | Pédiculaire , Pedicularis. Cal. ventru, 4-fide. Cor. tubulée, à 2 levres , la sup. en casque, échancrée, comprimée, étroite ; l’inf. plane, ouverte, presque à 3 lobes, dont celui du milieu est plus étroit. Caps. obronde , mucronée , comprimée , souvent oblique à son sommet. 1. PépicuzaiRE à bec, P. rostrata , Lam. , Wirzp., Jaco. Plante tres-petite. Tiges foibles. Feuilles alt. , petites , ailees, à pinnules crénelées. Fleurs éparses , ou en épi lâche ; ped. rouges. | Lieu. La France mérid. 2. P. des marais, P. palustris. Tige droite , glabre, rameuse, d'un pied et demi. F. une ou deux fois ailées , à pinnules fines et dentées. F1. rouges, ax. , formant un épi term. Lieu. Les lieux aquatiques. Ind. £#. FI. en mai et juin. 3. P. des bois, P. sylvatica. Tige de 5 à 6 pouces. F. ailes , à pinnules ovales et dentces. Fleurs d’un rouge pâle , ax., sess., ramassées au sommet des tiges. Lieu. Les prés, les bois. Ind. £:$. FI. id. Tres-commune. 4. P. cramoisie , P. flammea. Tige droite, simple. F. ailées, à pinnules dentées, serrées , imbricées. Fleurs en épi terminal. Lieu. La Suisse. #. F1. en juillet. 5. P. chevelue, P. comosa, Wizun. 556 . CLASSE VIII, ORDRE II. Tige unique, droite, simple, d’un pied et demi. F. longues, . ailées, à pinnules incisées et dentées. Fleurs d’un jaune päle, en épi terminal, imbricé de bractées. Lieu. Les hautes montagnes. Yw. F1. 6. PÉDICULAIRE à feuilles dentees, P. recutita, Wiruo., JacqQ. Tige simple. F. pinnatifides , dentées en scie. Fleurs d’un poupre obscur , en épi feuillé. Le calice coloré ; les corolles obtuses. Lieu. La Suisse, l'Autriche. #. FL. 7. P. feuillée, P. foliosa. Tige simple. Fleurs en épi feuillé. La lèvre sup. tres-obtuse et entiere. Le calice à 5 dents. Lieu. Id. #. F1. | Lamarck, dans sa Flore française, cite encore d’autres es- pèces qui sont P. ncarnata, verticillaia et tuberosa. Les 2 pre- aueres ont des fleurs rouges ; la 2€ a ses feuilles quaternées ; la 5e a ses fleurs jaunes. Elles croissent sur les hautes montagnes. On connoît 34 espèces de ce genre. Cult. Pleine terre. Ces plantes ne sont guere cultivées que dans les grandes collections, et dans les écoles de botanique. Elles demandent uneterre légère, ombragée. On seme les étran- geres en plate-bande, au printemps. Cocrète , Rhinanthus. Cal. ventru, 4-fide. Cor. tubulée, à 2 lèvres, à imbe ouvert. La sup. en casque , étroite ; l’inf. ouverte, plane, à 3 lobes ; celux du mulieu plus large. Caps. comprimée, obtuse. 1. Cocrère glabre, À. crista galli. Crète-de-coq. Tige droite, simple, à 4 angles, d’un pied. F. sess. alon- gées , tres-dentées. Fleurs jaunes, en épi terminal, avec de lon- gues bractées colorées et dentées. La lévre sup. tres-comprimée. Cal. glabre. Lieu. Les prés. Ind. #+. FI. en juillet. 2. C. maritime, À. trixago. Bartsia trixago, Pers. Tige droite, garnie entierement de feuilles lanc., dentées, LES PÉDICULAIRES. 557 pointues, rapprochées , disposées en croix. Fleurs jaunes, ax., en épi terminal. Lieu. La France mérid. {:4. : Obs. La cocrète orientale , citée par Tournefort sous le nom d’elephas , est une très-belle plante , dont la fleur grande, large et d’un jaune safran , est remarquable par sa levre inf. , imitant une trompe d’éléphant. Je crois qu’elle n’est pas encore cultivée en France et en Angleterre : elle est £4. Cult. Pleine terre. La seconde est cultivée dans les écoles de bolanique. Melampyre , blé de vache, Melampyrum. Cal. tubuleux, 4-fide. Cor. tub. , à 2 levres et comprimée. La sup. en casque et à bords repliés ; l’inf. sillonnée, 3-fide, presqué égale. Caps. obl., acuminée , comprimée. Sem. oblongues. Loges monospermes. x. Merampyre des champs, M. arvense. Rouge herbe. Tige carrée , rougeâtre, d’un pied. F, longues, lanc., sess. , pointues ; les sup. tres-divisées. FI. purpurines , à gorge jaune, formant avec les bractées colorées, et leurs dents sétacées, un épi term. tres-coloré et conique. Lieu. Les champs. Trop commune. Ind. £$. F1. en juillet. 2. M. crête, M. cristatum. Tige un peu plus élevée , rameuse. F. lanc., étroites, lisses, tres-entieres. Fleurs rouges, jaunâtres sur la lèvre inf., en épi serré , imbricé de bractées päles et dentées , et de forme qua drangulaire. Lieu. Les bois. Ind. +. FI. id. 5. M. violet, M. nemorosum. Tige d’un pied et demi, rameuse , étalée, un peu velue. F. larges , dentées , se terminant en ponte alongée. Fleurs jaunes, tournées d’un même côté, par paire, et imbricées de bractées violettes incisées. Calices velus. Lieu. Les bois. +. FI. id. 4. M. des bois, M. sylvaticum , M. alpestre. Tige foible, eu partie couchée. F. lanc.-pointues , dentées. 558 CLASSE VIII, ORDRE III. Fleurs assez petites , écartées par paires, unilatérales, entière" ment jaunes € et ouvertes. Lieu. Les bois. 4. FL. id. 5. MÉéLamPyre des prés, M. vulgatum.M. sylvaticum. Hupsox. Tige carrée, foible, d’un pied et demi, branchue , étalée. F. opp. , sess., lanc., distantes. Fleurs grêles, alongées, blanches, fermées ou peu ouvertes. Lieu. Les bois, les prés humides. +#$. F1. id. Ces plantes ne sont point cultivées. La première, qui abonde dans nos champs, mêle dans la grange ses semences avec le blé, dont elle rend le pain violet, sans cependant lui donner un mau- vais goût. Cette plante seroit cultivée si elle étoit étrangère. III Genres qui ont des rapports avec les pédiculaires. Dans cette section se trouvent deux genres de plantes parasites, dont le premier est l’orobanche, orobanche , qui renferme deux espèces ind, qui sont: 1. OROBANCHE major, dont la tige,de 8 à 10 pouces, est droite, velue et striée, garnie d’écailles; et les fleurs jaunâtres , en épi terminal. Calice 4-fide. | 2. O. rameuse, ©. ramosa , dont la tige est un peu rameuse, les fleurs légerement violettes, et le calice 5-fide. Le caractere de ce genre est principalement d’avoir une co- rolle ringente à 2 lèvres , une glande à la base de l’ovaire, et une capsule uniloculaire à 2 valves polyspermes. Le second genre est la clandestine , lathræa , qui renferme 2 A ind. . CLANDESTINE à fleurs droites, L. clandestina. I] ne paroït de cette plante que les fleurs, qui sont assez grandes, d’une cou- leur bleuâtre. 2. C. à fleurs pendantes, L. squamaria , dont la tige écailleuse porte un épi de fleurs blanches ou purpurines, pendantes. Le caractere principal de ce genre est d’avoir un calice camp. semi-quadrifide , une corolle tubulée, à 2 lèvres, dont la sup. LES ACANTHMES. 559 est entière. Une caps. à une loge; une glande à la base de l'ovaire. Ces plantes croissent dans les lieux couverts, sur les racines des arbres. OUR D'R'EVI TD Les AcANTHES (-ÂCANTHI). Calice divisé , persistant, souvent accompagne de bractées. Corolle presque toujours irrégulière. Eta- mines au nombre de 4, didynamiques , quelquefois 2 seulement. Un ovaire, un style, un stigmate ordi- nairement bilobé. Fruit capsulaire à 2 lobes, sou- vent polysperme ; les valves élastiques ; une cloison opposée aux valves. Herbes ou arbrisseaux. Feuilles et fleurs ordinai- rement opposées. Les fleurs ont deux bractées lors- qu'elles sont axillaires , et trois lorsqu'elles sont eu épi. I. 4 étamnines didynamiques. Acanthe , Acanthus. Cal. à 4 part., dont 2 latérales int. courtes, et 2 ext. longues et labiées. 5 bractées oblongues , pointues ; la moyenne dentée et épineuse. Cor. labiée , à tube court , fermé de poils, à une seule lèvre inf. , tres-grande, à 3 lobes. Anthères conniventes, oblongues, droites, velues antérieurement, en forme de brosse. Stigm. bifide. Caps. ovale, à loges, 1 ou 2 spermes. * 1. AcANTHE branc-ursine , 4. mollis. Feuilles rad., tres-grandes, larges , lisses , molles, sinuées, pinnatifides , amplexicaules ; les découpures terminées par une pointe non piquante, Tige de 3 à 4 pieds, simple et droite, 56o CLASSE VIII, ORDRE III garnie , depuis son milieu jusqu’à son sommet, de fleurs dont la ievre est d’un rouge pâle. Lieu. La Fr. mérid. #. FI. en juillet — ohne * 2. ACANTHE épineuse , À. spinosus. Feuilles aussi grandes, lisses, profondément pinnatifides, épi- neuses et piquantes en leurs bords. Tige de 2 à 3 pieds, garnie de fleurs , dont la levre est blanche. Freu..). 104 ar El id: *3. À. tres-épineuse, À. spinosissimus , H. P. Feuilles laciniées , pinnatifides , tres -épineuses. Les épines blanches. Éieut À : À- A. luisante, 4. lusitanicus ? Hort angl. Lieu. Le Portugal. #%. Plein air. Cult. Pleine terre. Ces plantes demandent un bon sol, doux et profond. Elles viennent cependant dans presque tous les ter- rains. Elles sontsensibles aux grands froids du nord de la France, mais il est rare qu’il les fasse entièrement périr. Ces plantes étant munies de beaucoup de racines profondément enterrées et tra- çantes , il y en a toujours qui ne sont point atteintes , et qui pous- sent au printemps. Quand il y a eu des acanthes dans une place d’où l’on a ôté les pieds principaux, il est assez difficile de les extirper entièrement. J’ai eu de ces racines de pieds arrachés qui, pendant 4 ans, ont poussé au même endroit, quoique j'aie enlevé leurs pousses. On voit que par leur nature elles sont fort aisées à multiplier, en arrachani leurs rejetons ou drageons en février ou en mars. Us. Les acanthes sont de belles plantes par leur large feuil- lage et leurs épis fleuris ; mais on ne peut les cultiver que dans de grandes plates-bandes ou autres lieux où elles puissent éten- dre leurs feuilles sans nuire aux plantes voisines. Les feuilles de la première ont servi de modèle aux ornemens des chapiteaux de l’ordre corinthien. Elles sont en usage en méd. comme un tres-bon émollient, LES ACANTHES. 567: Tl’hunbersia. €Calice double ; l'extérieur à 2 folioles; l'intérieur court, ne en 12 :2 F0 subulées. Corolle cam nd à tube élargi, limbe à 5 lobes égaux. Stigmate à 2 lobes. C apsule Re: leuse , termince par un bec, à loges dispermes. Taunsercra fragrans , Wii. Tige grimpante. Feuilles en cœur , ovales- acuminées, den— ées et presque anguleuses à leur base. Fleurs blanches, en coupe, assez grandes , péd., ax. res Les D orientales. Cult. Serre chaude. Cultivée à Londres. Cette plante a le port du liseron des haies, et a beaucoup de rapport aux barrelières, Ses fleurs sont odorantes. On la multi- plie de boutures. Barrelicre, Barleria. Cal. à 4 part. inégales, dont 2 latérales plus étroites , et 2 en. bractées spiniformes. Cor infund., à 5 div., dont la 5e est plus profonde. 2 étam. , les 2 autres beaucoup plus courtes. 2 stigm. rar, 1. Caps. presque tétragone, à loges 1 à 2-spermes. 1. BARRELIÈRE à longues feuilles, B. longifolia. Tiges simples, tétragones , articulées , velues. F. opp., tres longues, rudes , ensiformes. Fleurs purpurines, sess., verticil- lées, accompagnées de 6 épines aussi verticillées. Lieu. Les Indes or. æ. FL. en juillet — sept. *9. B. à fleurs d’onagre, Z. ænotheroides. Justicia lutea , Hortul. Aux calice et bractées de cette plante, on ne peut la mécon- noitre et la distraire de ce genre, section des non-épineuses. Tige droite, cylindrique, d’un gris verdâtre. Branches opp. , montantes et fortes. Feuilles opp., pétiolees ; les pélioles con- nés ; lancéolées-oblongues, rétrécies en pointe à leur sommet et finissant en pétiole à leur base ; très-entières, d’un beau vert et presque glabres en-dessus, avec des poils couchés, pâles et glà- Ile 30 562 CLASSE is ee II bres en-dessous, longues de 6 pouces, larges de deux. Ficurs d’un beau jaune, en gros épis courts, terminaux, accompagnées de bractées. Les deux folioles calicinales bractéiformes , gran des, ovales et à nervures longitudinales. Lieu..... D. Toujours verte. FL. en hivér. Cult. Serre chaude. Mult. par boutures qui s’enracinent faci- lement. Cette espece fait un agréable effet par sa fleur et son port, sur-tout dans une saison où elles sont rares. 3. BARRELIÈRE à feuilles de morelle, B. solanifolia, Lan. . Arbuste rameux. Feuilles opp., lancéolées, légèrementsinuées et denticulées. Fleurs sessiles , petites, bleues , axillaires , sol tares. Lieu. L'Amérique mérid. ». 4. B. prionite, B. prionitis, Lin. Justic ia apressa, Forsx. Tige cylindrique rameuse , de 35 à 4 pieds. Feuilles opposées, ovales-lancéolées , tres-entières, pointues, vertes en-dessus. 4 épi- nes pédiculées dans chaque aisselle. Fleurs petites, bleues, axil- laires, solitaires. Lieu. Les Indes or. Y. 5. B. à feuilles de buis ; B. buxifolia, Lan. Arbuste épineux , d’un pied et den, branchu ; les branches velues et verdätres. 2 épines axillaires opp. Feuilles opp., ova-- les-arrondies , très-entières, petites , presque sessiles , velues en- dessous. Fleurs bleues , sessiles, ax. , solitaires. Lieu. Les Indes or. 5. 6. B. à fleurs écarlates, B. coccinea , Lain., Minrer. Ruellia coccinea, VALH., Wirip. Tige rameuse , sans épines. Feuilles opp., pétiolées , ovales- pointues , denticulées. Fleurs écarlates , sess., ax. Lieu. 1’ Amérique mérid. #% ou 5.Fl.en juin — nov. Ces quatre dernières espèces ont été cultivées par Miller. Cult. Serre chaude. Les barrelieres se cultivent comme les ruelhes et les carmantines. Elles n’ont besoin ni de couche n1 de tannée pour végéter et fleurir. Leur terre doit être douce et substantielle. Elles demandent de fréquens arrosemens dans le temps de leurs fleurs , et de modérés dans celui de leur repos. LES ACANTHES 563 On iles multiplie toutes assez facilement par les boutures , faites en pots plongés dans une bonne couche sous châssis. Elles s’en- racinent, la plupart, en peu de temps ; la seconde, surtout, est reprise au bout. de trois semaines. … Us. Les barrelières méritent d’être cultivées par les amateurs de plantes étrangeres. Elles offrent un effet agréable dans le temps de leurs fleurs. La seconde se fait remarquer par ses épis bien garnis de fleurs d’un beau jaune, qu’on se plaît à voir dans l’hiver , temps où elle fleurit et où ces décorations ne sont pas communes. À côté de la ruellie bleue , ces deux plantes oppo- seront avec avantage leurs brillantes couleurs. Ruellie , Ruellia. = Cal. à 5 part. , souvent à 2 bractées. Cor. presque camp. , à limbé à 5 lobes inégaux. Etam. biconjuguées. Stigm. bifide. Caps. amincie des deux bouts, s’ouvrant par des dents élastiques. Peu de semences. 1. Ruecuie à épiserré, À. blechnum. Feuilles ovales, dentées, un peu velues. Epis de fleurs ovales ; les bractées intérieures géminées accompagnent 3 fleurs sess. , d’un bleu pale. Lieu. L’ Amérique mérid. #. F1. 2. R. verticillée, R. strepens. Tige d’un pied , tétragone , avec deuxsillons. 2 feuilles ovales, tres-entières, pét. naissent à chaque articulation. Fleurs au nom- bre de deux ou trois, portées sur des pédoncules courts, situées à chaque nœud, petites, d’un rouge pâle et éphémeres. Lieu. La Virginie, la Caroline mérid. #. FI. en juillet et août. ; 5. R. clandestine , R, clandestina. Feuilles radicales couchées, pet. ; les caulinaires opp. à chaque nœud de la tige, qui n’a pas plus de 6 pouces. Fleurs petites , pourpres, portées sur des péd, nus et longs , au nombre de 3 à chaque articulation. Lieu. Les Barbades. #. F1, id. 564 CLASSE VIII» ORDRE Ilfe 4. Ruezxre biflore, RÀ. biflora. Fleurs géminées, sessiles. Lieu. La Caroline. %. Fleurit en juillet. Culi. Ces plantes sont de serre chaude. La derniére peut passer en serre tempérée. La seconde est de peu de durée. On les obüent par leurs graines semées au printemps en pois remplis de terre trés-substantielle , jlongés dans une couche chaude sous châssis , et conduites ensuite à la maniere indiquée. Us. Ces ruellies ont peu d’agrément et aucune qualité qui puisse engager à leur culture. Elles ne se trouvent ord. que dans les grandes collections. 5. R. tubéreuse, Ruellia tuberosa , Wir. Racine tubéreuse. Feuilles ovales, cannelées. Fleurs bleues, solitaires , pédonculées. Lieu. La Jamaïque. %. Fleurit en août. *6. R. à feuilles ovales, Ruell'a ovaia, WizzD., Cav., Icon: Tiges herbacées, couchées, velues, presque tétragones. Feuilles opposées, à pétiole tres-court, ovales, molles, velues et ciliées. Fleurs bleues, grandes, presque sessiles, naissant au nombre de 5 ensemble dans les aisselles des feuilles, du sommet des tiges. Tube cylindrique, à limbe à 4 divisions arrondies et légerement crénelées. Lieu. Le Mexique. % . Fleurit en août. #9. R. lactée, Ruellia lactea, Wirzo., Cav. , Icon. Tige herbacée, filamenteuse, couverte de poils blancs, tétra- gone, de 35 décimètres. Feuilles opposées , ovales, en coin , fi- æissant en pétiole à leur base, connées, cihiées. Fleurs grandes, d’un blanc bleuätre, axillaires, pédonculées au sommet des üges ; les pédoncules tres-courts ; une fleur presque sessile dans la dichotomie. Lieu. Le Mexique. #%. Fleurit id. #8. R. à feuilles de basilic, Ruellia ocymoïides, Gav., Icon. Tige basse, rameuse , droite, tétragone, d’un cent. et demi. Feuilles opposées, ovales, concaves, vertes en-dessus, glauques en-dessous. Fleurs d’un bleu pâle, à tube blanc, sessiles, nais— sant au nombre de trois dans les aisselles des feuilles. Lieu, Le Mexique. #. Fleurit en juillet. LES ACANTHES. 565 g. R. étendue, Ruellia patula, Wirxo., JacQ., Law. Tige droite, divergente. Feuilles pétiolées , ovales, tres-ob- tuses et tres-entières, pubescentes. Fleurs d’un violet pâle , ter- nées, presque sessiles , axillaires ; toute Ja plante pubescente. Lieu. Les Indes orientales. ©. Fleurit id. Cult. Serre chaude. Ces ruellies, quoique originaires de la zone Lorride, ne sont pas toutes aussi délicates qu’on pourroit le croire. Cependant les espèces de l’ancien continent le sont plus. que celles de l'Amérique. Elles ont besoin de la serre chaude en hiver ; mais elles peuvent passer l’été sur une couche modé- rément chaude, où elles fleuriront si l’on y met les chässis pendant les nuits un peu froides et les temps pluvieux. Elles demandent une bonne terre et des arrosemens fréquens lors qu'elles sont en végétation. On les multiplie par leurs graines, qui mürissent bien dans nos serres ,. semées selon la maniere indiquée pour les plantes de cette température. Us. Ces espèces ont des fleurs assez agréables pour mériter quelques soins, et ne sont pas déplacées dans les collections des amateurs de plantesétrangeres ; elles.éxigent un air très-renou-: velé et beaucoup de lumière quand on les tient dans la serre , sans quoi les cochenilles s’en emparent à un tel point qu’elles en sont toujours chargées. * 10. R. bleue, R. varians, Venr. Eranthemum pulchellum , ANDR. Tige droite, tétragone , presque sexangulaire , renflée au- dessus des nœuds, un peu rude au toucher, rameuse ; les rameaux opposés. Feuilles opposées, péliolées , ovales-oblon- gues , pointues, marquées de nervures parallèles , rudes , vertes. en-dessus , pâles en-dessous , tres-entières. Fleurs dispesées en épis tétragones , terminaux. Souvent l’épi terminal est accom— pagné de deux latéraux. Les épis sont entièrement couverts de braclées de la même forme que les feuilles , mais en petit , à nervures aussi parallèles dont les intervalles sont blancs. Une seule fleur sort de chaque bractée. Son limbe est d’un beau bleu , a 10 lignes environ de diamètre , et est divisé en 5 parties arrondies. Deux étamines à anthères jaunes. Stigmate bifide. . | CLASSE VIII, ORDRE Ille 566 , Chaque épi est composé d'environ 2/ fleurs qui se succé- dent en ne sortant des bractées que l’une apres l’autre. Lieu. L'Inde. 5. Fleurit en hiver. Toujours verte. Cult. Serre chaude. Cet arbuste passe aussi en serre tem pérée, mais il n’y fleurit pas. Il lui faut une assez grande cha- leur pour qu'il porte ses fleurs, et des arrosemens fréquens dans ce temps. Sa terre doit être substantielle, consistante. Il est sujet à être attaque par le kermes de l’oranger, ou les galles-in- sectes, et si l’on n’a pas l'attention de le visiter souvent pour : les ôter, ces petits animaux, non-seulement l’empêchent de fleurir , mais causent sa perte. C’est un soin qu’il faut avoir, et qu’il ne faut pas négliger. On le multiplie tres - facilement dé boutures faites pendant tout l’été, en pot sous châssis et dans une couche. En peu de temps elles sont enracinées. 3 Ceite ruellie est peut-être la plus intéressante de toutes par ses fleurs qui paroissent dans les mêmes temps que celles de la barreliére 2° espèce. IT, 2 étamines. Carmantine, Justicia. Cal. à 5 parties ou 5-fide, souvent à 3 braciées. Cor. à tube renflé , à limbe à deux lèvres ; la sup. échancrée ; l’infér. 3-fide. Deux filamens à une anthere. 1 stigmate. Capsule amin- cie à sa base | # 1. CARMANTINE à fleurs pourpres, J. phenicea, Hort. par. Mus. Cette espece, que je n’aitrouvée dans aucun de mes auteurs, me paroït n’avoir pas encore été décrite. Je lui a1 conservé le nom sous lequel elle est cultivée au Museum. Tiges et rameaux opposés et fourchus , cylindriques , renflés à chaque nœud, hauts de deux à trois pieds ; les jeunes rameaux irés-légerement pubescens et d’un vert jaunêtre. Feuilles oppo- sées, pétiolées , ovales — pointues , très-entières , nerveuses , un peu rides ; très-glabres, d’un vert luisant en-dessus , pubes— LES ACANTHES. 507 centes sur leurs nervures en - dessous , longues de 3 pouces et demi , larges de 18 à 20 lignes, Fleurs en épis courts , termi- naux , accompagnées de bractées. Corolle d’un rouge pourpre, longue d’un pouce , étroite , à deux lèvres ; la supérieure légé- rement échancrée à sonsommet. L’inférieure profondément di- visée en trois lanières égales. Anthères doubles, jaunâtres. Style filiforme. Calice simple , à deux folioles petites et colorées. Les étamines et le style de la même longueur que la levre supé— rieure. Lieu.... 5. Toujours verte. Fleurit en hiver. *2.C. pente, J. picta aut non picta. Tiges droites , de 7 à 8 pieds , à rameaux droits , tétragones dans leur jeunesse. Feuilles opp., entières, ovales , pointues , assez grandes , molles , un peu ridées. Leur pétrole fort cassant. Fleurs d’un beau rougeécarlate , en épis tétragones et term. im- ._bricés de bractées elliptiques , acuminées. Une anthere, Lieu. Id. ©. FI. en mars. Toujours verte. #5. C.à crochet , J. echolïum. Tiges droites , de 2 pieds environ. Rameaux verdätres , arti— culés , noueux , tétragones dans leur jeunesse. Feuilles ovales , pointues , tres-entières , opp., pét., glabres et d’un vert foncé. Fieurs d’un bleu tres-päle , en épis term. , tétragones , imbri- cés de bractées ovales, mucronées , un peu velues. Une anthère. Lieu. Les End. or. 5 . FI. en mars—août. Toujours verte. 4. C. ciiée , J. ciliaris. Tige d’un pied, droite , velue , tétragone , rameuse à sa base. Feuilles ob. -lanc. , pét., un peu velues et rudes. Fleurs peutes, blanches , sess. , ax. Les bractces lin. , sétacées. L’an— ière appendiculée. Lieu. Ceylan. {+}. FE. en juin—août. * 5. C. en arbre , J. adhatoda , Noyer de Ceylan ou des Indes vulg. Tige de 8 à r2picds , rameuse à son sommet. Les rameaux redressés, Feuiiles opp., grandes, flanc. , pointues , pubescentes, entières , d’un vert jaune, Fleurs grandes, blanches , en épis evurts , ax. , avec des hrattées ovales. Une Anthere. 500 CLASSE VIII, ORDRE fl. Lieu. L'ile de Ceylan. b. FI. en juin et juillet. Toujours verte. - 6. GARMANTINE à feuilles de genet, J. orchioïdes. Feuilles lanc., sess. Fleurs ringentes, poriées sur des péd. ax., sol. , uniflores. Les bractées plus courtes que les calices. 2 anthères géminées , appendiculées. H. K. Lieu. Le Cap. 2. FE. en août et septembre. 4 Add. Tige droite, cylindrique , trés -rameuse, de 2 à. 5 pieds de hauteur. Feuilles opposées en croix, recourbées à leur sommet , pointues, piquantes, roides, tres- entières, Fleurs d’un jaune pâle, droites. Toute ja plante: couverte. d’un duvet pulvérulent. Culüvée à la Malmaison. + 7. C. à feuilles d’hysope , J. hyssopifolia. Arbuste de 3 à 4 pieds, rameux, glabre dans toutes ses parties. Feuilles. opp. , nombreuses , oblongues , entières un peu charnues , obtuses , avec une pointe particuliere. Yleurs d’un blanc päle, ax., sol. , péd. , munies de 2 pe- tes bractées. 2 antheres. Lieu. Les îles Canaries. ». Fl, en mars—août. Toujours vert. *. 8. C. tubuleuse , J. nasuta: Tige de 4 à 5 pieds , moelleuse , tétragone , lésérement pu- bescente , rameuse ; les rameaux montans et paniculés. Feuilles opposées , ovales , pointues , trés-entières , molles , un peu ve- lues , d’un vert sombre. Fleurs tres-blanches , un peu tachetées. de rouge , disposées en panicules latéraux vers le sommet des. rameaux. Une Anthere. Lieu. L'Inde. 5. Toujours verte. Fleurit presque toute V’année, *9. C. épieuse , J. spinosa , Lin, Mizrer , Jaco. Arbrisseau de 5 à 6 pieds. Rameaux longs, plans, foibles et pineux. Feuilles petites, opposées , ovales-lancéolées, entières et lasantes. Fieurs purpurines , latérales, au nombre de 5 à { en- semble , pédonculées, et en faisceaux opposés aux ferulles. Épines opposées , fortes et droites. 2 anthères, Lieu. Si-Domingue. 5. Loujours vert. LES ACANTIHES, 56% 19. C. luisante , J. nitida. | Tige luisante. Feuilles lanccolées , acuminées. Fleurs en épis. Leurs bractées sétacées. Une anthere. Lieu. Les Antilles. 5. 11.C. saliciforme , J. gandarussa. Arbrisseau de 35 à 4 pieds. Tiges rameuses , glabres , cylin- driques , articulées , rougetres. Feuilles opposées, étroites ,. lancéolées , pointues, entières , glabres , à veines purpurines. Fleurs petites, purpurines et jaunâtres, en épis simples et termi- naux. Une anthere. Lieu. Les Indes. >, * 12. C. rouge , J. coccinea , CAv. JT. quadrifida ,.V Aaz. Arbrisseau peu élevé. Tige grisätre, tres-rameuse ; lesrameaux droits, nombreux et grêles. Feuilles nombreuses , rapprochées opposées, pétiolées, lancéolées , étroites, acuminées, salici- formes, molles et glabres. Fleurs d’un rouge de garance, àtube long , à limbe quadrifide , terminales , peu nombreuses. 2 an- theres. Lieu. La Nouvelle - Espagne. B. Presque toujours vert. Fleurit en étc. * 13. C. fourchue, J. furcata, JAcQ. J. peruviana, Cav.J. pu- bescens , Bot. cult. éd. 1. Tiges assez nombreuses, très-droites, de 5 à 4 pieds, pres- qu’en faisceau , cylindriques, un peu renflées à chaque nœud où elles paroissent articulées, pubescentes , d’un vert grisâtre, irèes-rameuses ; les rameaux droits et montans. Feuilles oppo- sées , ovales-lancéolées , pointues , tres-entieres , pubescentes molles , douces au toucher. Fleurs d’un blanc pourpre, sessiles, axillaires, opposées. Limbe à 4 divisions dont une est profon- dément fendue , comme fourchue. 2 antheresjaunes. Lieu. Le Pérou. 5. Fleurit en été. Toujours verte. *14. C. à grandes fleurs, J. grandijlora, Nos. An. J.coccinea, SmirH, H. K. An lucida, AxDr. J. malabarica, Mort. lond. Tige presque tétragone , articulée , renflée en ses nœuds, droite , peu rameuse , tres -glabre, verte, de 5 à 6 pieds de hauteur. Feuilles opposées , pétiolées , assez grandes , horizon- tales , ovales-elliptiques , pointues , tres-entières, très-glabres, Sro CLASSE VIII, ORDRE FT d’un beau vert, à nervures saïllantes et paralleles en - dessous. Fleurs écarlates, nombreuses, formant un belépi terminal. Co- rolle Jongue de deux pouces au moins , un peu courbée, à deux levres égales , fendue jusqu’à pres de la moitié de sa longueur ; Fa lévre su érieure convexe en-dessus ; Pinférieure eoncave en— éessous et marquée d’une nervure saillante. Antheres doubles, Fune plus courte que l’autre. Calice double ; Fextérieur à 3 ou À foholes étroites , linéaires , pointues ; Pinteérieur à & folioles plus larges et colorées 2 ou 3 fleurs sur chaque pédicule infé— rieur. Celles du sommet sessiles. Lieu. Les Indes. 5.Fleurit en été. E5. CARMANTINE à bractées , J. bracteata, Wrzv. Fige tétragone , rouge sur ses angles. Feuilles oblongues , amincies aux deux bouts. Fleurs en grappe terminale ; les pe doncules triflores, Corclle à deux levres. z antheres. Lieu. L'Amérique mérid. 5. £ 6, C. pectorale , J. pcetoralis, Lix. Tige droite, tétragone , noueuse , rameuse , de à 3 pieds. Feuilles lancéolées , entières, petiolées. Fleurs petites , rougeä— îres , en épis panicules, ax.; les bractées ires-petites. 2 anthères. Lieu. Les Indes occid. ©. . * 17. C. caliculée, J. ealyculate, bicalyculata, Vaue. J. gulatæ, Cay. Tige ranreuse , hexagone , de 2 à 3 pieds. Feuilles opposées, petiolées , ovales, entiéres, velues. Fleurs petites, d’un rouge pale , en panicule terminal. Galice double, à cinq divisions, dôntune plus longue, en forme de languette droite. Anthères doubles. Lieu. L'Inde. ©. * 10. C. à feutlles de basilic, J. ocymoïdes , Law. Lige anguleuse, rameuse , glabre, d’un pied. Feuilles opp., pol, évales, entières. Fleurs assez grandes, pourpres, ax sombre de 3 à 5 en paquets ax. Corolle à > lèvres; Finfé ricure à 3 dents. Anthères doubtes. Lieu. 7 Amerique m&id. ©. . 19. OC. à feuilles de gremil, J. Hithospermifolia, Jace., ÆLLIONT, À. ladanaides , Eur. LES ACANTHES. 273 Tiges d’un pied et demi, à 5 cannelures profondes , tres glabres, rameuses ; les rameaux opposés. Feuilles opp., pét., ovales, tres-entieres , glabres et vertes. Fleurs petites, d’un pourpre pâle, ramasées au nombre de 6 à7 en paquets axillaires , et opposées. Pédoncules inégaux ; là levre inférieure à 3 dents. Bractées cordiformes. 2 antheres. Lieu. Le Pérou. ©. Cul. Les espèces r ,2,3,8,9, 10, 11,15, 14, 15, sont des arbrisseaux de serre chaude. Les especes 5, 6,79, 12, sont d’orangerie. Cependant ces deux dernières, un peu délicates , seroient peut-être mieux en serre tempérée : la 4eet les 4 der- nicres étant annuelles ne demandent que le traitement conve- nable à toutes les plantes de cette courte existence, qui sont originaires des pays chauds. On les sème sur couche chaude au printemps, et quand les jeunes plantes sont assez fortes pour être repiquées, on les plante chacune dans un pot rempli de bonne terre substantielle, ou on les place en pleime terre à une exposition chaude, ou dans leurs vases dans une serre ouverte pour fleurir et fructifier. Les especes 3, 12 et 13, qui souvent mürissent leur graines , peuvent être mulüpliées par cette voie, en les traitant comme les plantes déhcates. Les autres carmantines se propagent ordinairement de boutures faites au printemps dans des pots ou terrines plongées dans une couche de bonne chaleur, arrosées fréquemment , et couvertes soit de cloches , soit par un châssis: La plupart s’enracinent en peu de temps et forment de bons pieds en automne. Les espe- ces 8 et 14 fleurissent même dans l’année. Ces deux dernières ont un succes certain ; elles prendroient racine en touchant seulement la terre. Les especes de serre chaude demandent de la chaleur poux fleurir et beaucoup d’eau en été. Leur terre doit être toujours tres-substantielle, plus consistante que légère , et leur dépotement ne doit avoir lieu que lorsqu’elles en ont absolument besoin. Il faut que leurs racines touchent les parois de leur vase pour qu’elles aient une belle végétation et qu’elles portent beaucoup de fleurs. Ainsi ce ne peut être que lorsqu'elles manquentabso- lument de nourriture qu’on doit les changer en leur donnant . 579 CLASSE VIII, ORDRE IV. des vases seulement assez grands pour que la nouvelle terre puisse couler entre leurs racines et les parois. Us. Ces plantes sont ordinairement cultivées dans les collec tions de-plantes étrangères. Plusieurs ornent les serres par leurs fleurs , telles sont les 2 , 5 8, 12 et 14. La 8 n’en est pres— que jamais dépourvue , et souvent elles sont tres-nombreuses.. La r4° est d’un tres-bel aspect lorsqueses épis sont fleuris et que ses fleurs ont toute leur longueur. La 5° ne fleurit pas dans tous les jardins. Cela dépend moins de la chaleur que de la qualité de la terre , qui ne peut être trop bonne pour elle. On connoit 100 espéces de ce genre, dont plusieurs, autres. que celles que j’ai citées, sont aussi cultivées. bl Elytraria, Micnaux. Calice coriace , divisé profondément en 4 parties ; la division antérieure à deux dents. Corolle tubulée , dont l'entrée est: presque fermée , à limbe à 5 divisions, dont les deux su-. périeures sont droites. Etamines dans le tube , dont 2 stériles. Ovaire oblong. Siyle capillaire. Stigmate prolongé d’un côté en langue ovale , obtuse, recourbée. Caps. oblongue, à 2 loges, 2 valves avec une cloison dans leur milieu. Semences: presque lenticulaires. EryrrarRe eflilée, Æ. virgata , Micx. C. caroliniensis , Pers. T'ubiflora caroliniensis , GmEeun. Plante vivace, herbacée. Feuilles radicales ,entières , à ner-- vures, glabres en-dessous. Hampes tres-longues , grêles,,. garnies d’écailles engaînantes, et portant à leur sommet un épi. de petites fleurs imbricées et accompagnées de beaucoup de: bractées. Lieu. Les endroits humides de la Caroline, #. Cult. Orangerie. Cultivée au Muséum. LES JASMINÉES. Et I Co CRD RE. ET Les JASMINÉES ( JASMINEÆ). Calice tubulé. Corolle en tube, régulière. Presque toujours deux eétamines. Un ovaire, un style, un stigmate bilobé. Fruit capsulaire, comme dans les acanthes, ou en baie, tantôt biloculaire, à deux se= mences , tantôt uniloculaire, à une , deux ou quatre semences. Embryon droit et plane , le plus souvent environné d’un périsperme charnu. Arbrisseaux, quelquefois arbres. Rameaux oppo- sés. Fleurs en panicule ou en corymbe. Obs. Les jasminées à fruit capsulaire se lient aux acanthes, et celles à baie touchent aux gattihers ; elles different des deux par leur corolle régulicre et par leur périsperme. IL. Fruit capsulaire. Lilas, Lilac, Syringa, La. Cal. petit, à { dents. Cor. tubulée, à limbe à { parties. Étamines dans le tube. Caps. ovale , comprimée , à 2 loges. 2 valves 2-spermes. * 1. Lizas commun , L. vulgaris. Syringa vulgaris, Lix. Arbrisseau de 10 à 15 pieds, à rameaux nombreux et opp. Feuilles opp., pét., en cœur, poiniues , tres-entieres. Fleurs violettes, en panicules pyramidaux, latéraux et terminaux, souvent géminées ; Opp. * Variétés. 1. à fleurs d’un violet bleuâtre. * 2. d’un violet rouge ou pourpre, * 53. blanches. 4. à feuilles panachées. Lieu. La Perse. 5. F1. en mai. 574 ELA SSE VITE onDRE I v. Cet arbrisseau a été apporté de Constantinople en 156 , paË Auger de Busbeck , embassadeur de F erdinand in , 01 des Romains. #9. Liras de Perse, L. persica. Arbrisseau de 5 à 7 pieds , très-rameux ; les rameaux grêles , plians, effilés , divergens. Feuilles lanc. , pointues, opp:,pét. , très-entières. Fleurs d’un pourpre clair , en panicules pyrami- daux, opp., term. et latérales. Lieu. La Perse. 5. FI. un peu plus tard ie, le précédent. Variétés. 1. à fleurs blanches. 2. à feuilles pmnaüfides. Les fleurs ont quelquefois trois étamines. Z.. persica laciniaia. 5.L. de Marly, L. media. Cette variété , plutôt qu’espece , tient le milieu entre le lilas commun et cehu de Perse. Ses feuilles sont moins larges que celles du premier et plus grandes que celles du second. Elles sont lancéolées. Les fleurs sont plus grandes que celles du lilas de Perse. Leur couleur est plus foncée ; leurs panicules plus larges et plus garnis de fleurs. 4. L. Varin , L. varina, N. Ce lilas tient, comme celui de Marly, encore le milieu entre le lilas commun et celui de Perse. Ses feuilles sont moins grandes que celles du lilas commun. Ses rameaux grêles comme celui de Perse. Ses bouquets ou thyÿrses sont beaucoup plus alongés que ceux de ce dernier , et plus chargés de fleurs. J'ai vu le premier pied de ce lilas dans le jardin botanique ce Rouen, dont M. Varin est le directeur. Il l’a obtenu des graines de la variété du lilas de Perse à feuilles pinnatifides. Ce premier pied formoit un buisson élargi, haut de plus de 3 metres. Cest le lilas le plus employé par les jardiniers fleuristes pour échauf}er , c’est-à-dire obtenir des fleurs précoces. 5. L. du Japon , L. perpensa , Tuuws., Lam. Petit arbrisseau dont l’écorce est tuberculeuse. Rameaux opposés, tétragones , divergens. Feuilles pétiolées, ovales, dentées , simples et ternées. Fleurs jaunes , pendantes , dis LES JASMINÉES 555 posées en grappe lâche. Les corolles sont campanulées, sans tube , et en-quoi cette espece diffère beaucoup des autres. Les fleurs paroissent avant le développement des fouilles. Leur calice est profondément divisé. Lien. Lie Japon. b.Cult. en Angleterre. Cult. Le Rlas commun et le troisieme viennent dans presque tous les terrains et y fleurissent abondamment ; mais ils se plai- sent particuhèrement dans les terres franches et douces. Ts sont tres-rustiques, et les grands froids de nos climaïs sept. ne Jeur font aucun dommage. Le lilas de Perse y est un peu sensible, sur-iout aux gelées printanieres qui détruisent ses bouquets de fleurs non développés. 1 ne s’accommode pas son plus aussi bien que l’autre de tous les terrains. I vient cependant, mais avec languecur, dansles terres fortes.Il croit avec succes et fleurit abondamment dans les sois substantiels , légers et chauds. Sa variété à feuilles découpées est encore morms facile : elle se refuse absolument aux terres argileuses ; mais elle se plaît dans les terres légères. On multiplie les lilas fort facilement par leurs rejetons qu’on enlève en automne pour les placer à demeure. Il vaut beaucoup mieux se servir , sur-tout à l’égard du lilas commun , de forts rejetons que de trop jeunes. Ceux-ci sont assez long-temps à «croître et à fleurir. Un rejeton de lilas doit avoir environ 4 à 5 lignes de diamètre. Ceux des lilas de Perse étant toujours foibles s’ar- rachent comme ils sont , pourvu qu'ils soient enracimés. $& cetle espèce n’en fournissoit pas, on marcotteroit ses branches inférieures. La cinquième espèce est de serre chaude ou bonne orangerie. : Us. On connoît la beaute des fleurs des lilas et jeur odeur agréable. C’est l’arbrisseau fleuri des Chaumières , comme celui des jardins des riches. Tsolé ou en masse , 1l présente toujours Paspect le plus agréable ; il décore dans les premiers jours du : printemps tous les lieux où il croit, et attire les regards pré- férablement à tout autre arbrisseau. On desireroii que ses Heurs durassent plus Jong-temps; mais, comme les roses, elles n’ont que quelques momens de fraicheur , et se flétrisseut aux mêmes rayons qui les ont colorées. e 576 CLASSE VI, ORDRE IV. Le lilas de Perse et sa variété à feuilles découpées, tailles avec circonspection aprés la fleur , en deviennent plus beaux et plus régukers. Hebeé , Commerson, Juss. Voyez veronica decussaia , cl. VIT , ord. 2 , sect. r. Frêne, Fraxinus. Cal. et corolle nuls, ou à 4 pétales lonss et ligulés. 2 étam. An- thères sessiles dans Îles fleurs sans pétales ; portées sur un long fillament dans celles qui ont une corolle. Style. Süigmate bi- fide. Capsule plane, linguiforme, monosperme à sa base. Périsperme de l’embryon corne. Plusieurs frênes manquent de caracteres spécifiques assez saillans pour pouvoir reconnoitre chaque espece à la première vue. Ce n’est que lorsqu'on en a la collection entière , et qu’ils sont placés les uns à côté des autres , qu’on peut en saisir les dif- férences, en les comparant respectivement. Ne possédant pas toutes les espèces de ce genre, et desirant cependant les insérer dans cet ouvrage, avec des indications par lesquelles on pût les distinguer, de manière à ne pas du moins les confondre, j’ai cru ne pouvoir mieux remplir mon but qu’en m'’adressant à M. Bosc, membre de l’institut et inspecteur des pépinieres im- périales de Versailles , qui, non-seulement les fait cultiver sous ses yeux, mais qui les a observés lui-même dans leur pays ori- . ginaire. Ce savant naturaliste a bien voulu venir à mon aide en m'’envoyant , avec des échantillons de chaque frêne, des motions claires sur chacun d’eux. C’est donc en grande partie son travail que j’offre aux amateurs et aux cultivateurs , et dont je lui présente ici mes remerciemens. * r. FRÈNE commun, fraxinus excelsior. Trèes-grand arbre dont le tronc est droit, l’écorce cendrée et les boutons noirs. Feuilles opposées , ailées avec impaire , à 11 à 13 folioles ovales-pointues , dentées , opp. ; le pétiole commun canaliculé. Fleurs en grappes latérales, presque sessiles , pani- gulées. Lieu. L'Europe. +. F1. en avril et mai. LES JASMINÉES, 577 Variétés. * y, FRèNE à bois jaspé , F. jaspidea. Cette variété est une des plus distinctes. Elle n’est pas seule ment distinguée de l’espèce par les lignes jaunes qui paroissent particulièrement sur l’écorce des jeunes pousses, mais par la grosseur et la force de ces dernières , par ses boutons renflés et du double plus gros que ceux du frêne commun , par son feuil- lage d’un vert sombre, et par son port plus étalé , qui présente à la simple vue une différence sensible. * 2. F. à bois graveleux, F°. verrucosa. Ce frêne a une écorce d’un gris noirâtre , rude et raboteuse, ainsi que celle de ses rameaux. Ses feuilles sont un peu plus étroites que celles de l’espece ; elles ont jusqu’à 15 folioles acu— minées. Ses boutons sont noirs. % 9 ste. Fe Sat: Cette variété, qui m’a été communiquée par M. Descemet, cultivateur tres-instruit, à Saint-Denis, lui est provenue par le semis des graines du frêne commun. Elle à des caractères qui ne permettent pas de la confondre avec lui. Sa tige est très-grosse, forte , droite, point élancée comme celle de l’espece, d’un gris noirâtre, et striée profondément et longitudinalement ; ses boutons sont nows ; ses folioles, au nombre de onze, sont sessiles, d’un vert foncé, obscur , tres-glabres et tres-pointues : les jeunes pousses sont fortement cannelées. * 4. F. à écorce dorée, À". aurea. | Ce frêne se reconnoît aisément à son écorce d’un jaune fauve. Ses boutons sont noirs. Ses rameaux, ordinairement anguleux et comprimés, sont souvent tachetés de points bruns, alongés. Ses feuilles ont 9 à 11 folioles plus étroites que celles de l'espèce. Sous-variété à branches pendantes, comme la 7° variéte. F'. aurea pendula. * 5. F. à feuilles déchirées, F. lacerata. Cette variété est remarquable par ses folioles , profondément et irrégulièrement dentées, comme mordues et déchirées. 6. F. tortillard , F, implicata. Ile 97 970 CLASSE VIII, ORDRE IV. Ce frêne se distingue par son hois , mêlé et entrelacé comme celui de l’orme tortillard. Il est cultivé à Malesherbes. #9. FRÈNE parasol, F. pendula. Ce frêne n’a pas besoin d'indications pour le reconnoître. Il se distingue de toutes les espèces et variétés par son port et sa forme. Toutes ses branches et ses rameaux se courbent, for- ment la voûte et pendent jusqu’à terre. Ils sont si Loidés qu’à moins de les prendre dans leur enfance, il n’est plus possible de les redresser. 8. F. horizontal, F. horizontalis. Cette variété ressemble dans toutes ses parties à la précédente ; mais ses branches, au lieu de se courber, se dirigent horizonta- lement. Sous-variété a écorce dorée, F. horizontalis aurea. *g. F. à feuilles panachées de blanc , F. variegata. Cette variété , que j'ai anciennement cultivée etqui se trouve dans plusieurs collections, conserve, il est vrai, ses panaches, etsou- vent même ses feuillessont entièrement blanches. Mais cette de gradation de couleur est une vraie maladie de l’arbre que l’on reconnoît à son état de langueur. Elle ne subsiste pas long-temps. *2. F. à feuilles simples, F. simplicifolia , Wirro. F. hetero- phylla, Vanz, Lam. F. | EL. K.F. monophylla , Hortul. Ce frêne, dont on ne fait en France qu’une variété du frêne commun, me paroït, ainsi que Wailldenow l’a aussi considéré , devoir être regarde comme une espece cistincte. Ses feuilles sont le plus souvent simples ; quelquefois elles sont composées de trois folioles , mais rarement, et j’ai reconnu qu’elles n’a- voient lieu que dans la jeunesse de l’arbre. Elles sont de plus du double plus grandes que celles du frêne ordinaire , plus profondément dentées et presque incisées. Ses boutons sont noirs et ses jeunes rameaux comprimés. Ni la culture ni la dif- férence des sols ne changent sa forme et sa nature. Il s’élève aussi haut que l’espèce commune ; mais son tronc est un peu moins gros. 3. F. pâle, F. pallida, Bosc. | Cette espèce a beaucoup derapports au frêne commun. Feuil M LES JASMINÉES. 573 les à 7 folioles ovales, aiguës , presque sessiles, d’un vert pâle , presque glabres en-dessous, longues de deux pouces, munies sur leurs bords supérieurs de dents distantes et aiguës. Le pétiole commun canaliculé ; boutons fauves. Bosc. Lieu. L'Amérique sept. * 4. F. à fleurs, F. ornus. Arbre peu élevé , d'environ 15 à 20 pieds. Boutons grisätres. Feuilles à g folioles , pétiolées , pointues , glabres, légèrement dentées , velues en-dessous ; les unes ovales , les autres lancéo— lées , souvent obliques à leur base , d’un vert terne. Fleurs blan- ches, en panicule bien garni etterminal. Elles paroissent quand l'arbre est feuille: Lieu. L'Italie. Fleurit en mai et juin. *5.F. à fleur d'Amérique, F. ornus americana, Ce frêne a beaucoup de rapports avec le précédent , et quel- ques auteurs ne l’ont considéré que comme sa varieté. Cepen- dant M. Bosc , qui l’a vu dans les forêts de la Caroline , pense qu’il doit être regardé comme une espèce. Ses folioles sont plus grandes et plus longues, ovales-arrondies , moins velues en— dessous. Ses pétales sont plus courts et plus étroits. Lieu. La Caroline. * 6. F. à petites feuilles, F. parvifolia , Lam. Frêne à meche: Boutons et écorce des rameaux d’un brun foncé. Feuilles à 9 à 11 folioles ovales - lancéolées , oblongues, aiguës, presque sessiles ou portées sur de tres-courts pétioles, bordées , depuis : environ le quart de leur longueur, de dents aiguës, également vertes sur les deux surfaces, longues de plus d’un pouce, gk- bres. Les pélioles communs d’un pourpre noir. Lieu. L’Orient , l’Asie. * Variété à petites feuilles ovales , obrondes , F. parvifolia , Waizzo. F. parvifolia rotunda. Rameaux d’un gris brun. Boutons d’un gris noirâtre. 14 à 13 folioles sessiles, ovales-obrondes , tres-finement dentées dans leur jeunesse , plus profondément dans l’état adulte, vertes et glabres. Les pétioles communs verts. Lieu. Le Levant. #7. F. à feuilles de lentisque , #. lentiseifolia, Dusr. -56o CLASSE VIII, ORDRE IVe Rameaux et boutons d’un brun noir, plus foncés que ceux de l’espèce précédente. Les prenuers grêles , menus , alongés. Feuilles à 15 à 15 folioles lancéolées , oblongues , aiguës, den- tées , longues d’un pouce au plus, vertes et glabres. Les jeunes folioles brunes, ainsi que les pétioles communs. Cette espèce est tres-voisine de celle à petites feuilles. | Lieu. L’Asie , la Chine. * 8. FRÈNE à manne, F. rotundifolia, Lam. Arbre peu élevé, dont les feuilles ont 5 à 7 folioles presque rondes, peu pointues, presque sessiles, finement et doublement dentées , souvent obliques ou inégales à leur base. La terminale plus obtuse. Fleurs à longs péiales rougeñtres , disposées en pa- aicule terminal. _ Lieu. La Calabre, la Turquie. 9. F. acuminé, F". acuminata, Lam. F. americana, Wao. Frène noir d’autres auteurs. Arbre de 20 à 25 pieds ; rameaux noirâtres. Feuilles à 7 à 9 folioles , pétiolées, ovales-oblongues, assez grandes, entières ou rarement dentées, acuminées, vertes en-dessus , glauques et légerement pubescentes en-dessous , seulement autour des nervures ; la terminale plus alongée et plus acuminée. Pétioles communs presque cylindriques. Lieu. L’Amerique sept. à * 10. F. d'Amérique, F. americana. Frêne blanc de Bartram. Rameaux d’un gris noirâtre. 7 folioles pétiolées, ovales, aiguës , acuminées 2 inégalement dentées , tres-pubescentes ei même souvent drapées SR , grandes , longues de quatre pouces , larges de deux. Souvent leurs bords ne sont qu’ondu- lés. Selon M. Bosc, dont j’emprunteici une partie de cette indi- cation , cette espece est certainement celle de Linné. Elle se rap- proche beaucoup de la précédente, avec laquelle elle a été confondue par tous les auteurs ; mais elle s’en distingue dans toutes les époques de l’année , sur-tout par ses feuilles naissantes qui sont brunes. Lieu. 1° Amérique sept. ZI. F. noir, F. nigra, Bosc. Ecorce d’un brun noir. Feuilles à 7 folioles ovales-poinines, . LES JASMINÉES. | 5Gr pétiolées , légerement sinuées ou dentées en leurs bords, pres- que enteres, vertes et glabres en-dessus, pâles et un peu velues en-dessous autour de leurs nervures , longues de trois pouces, larges de 15 à 17 lignes. Les pétioles canaliculés. Cette espèce a aussi des rapports avec la précédente, mais elle en est distincte. Bosc. * 12. F. roux, F. rufa, Bosc. Feuilles à 11 folioles tres-alongées , mucronées , largement et inégalement dentées ; les nervures , les pétioles et les jeunes rameaux couverts de poils roux. Bosc. Lieu L’Amérique sept. 135. F. brun, F. fusca , Bosc. Feuilles à 11 folioles ovales, mucronées, largement et ine- galement dentées, peu velues sur leurs nervures. Écorce d’un brun noirâtre. Distinct du frêne noir. Bosc. Lieu. L’Amérique sept. | Ces deux espèces sont encore peu répandues. *14.F. de Richard , F. Richardi, Bosc. Feuilles à 7 à 9 folioles lancéolées, inégalement dentées ; d’un vert très-foncé , velues en-dessous sur-tout sur leursner= vures, longues de quatre pouces, larges de 18 lignes. Les pé- tioles communs canaliculés. Bourgeons hérissés de poils blancs , et roides sur leur partie inférieure. Lieu. L'Amérique sept. * 15, F. lance, F. lancea, Bosc. Variété du frêne de la Caroline , selon Lamarcx. Feuilles à 7 à 9 folioles tres-alongées et trés-aiguës , large met dentées sur les deux tiers supérieurs, un peu velues sur leurs nervures, d’un vert noir en-dessus, pâles en-dessous , lon gues de 5 à 6 pouces. Bosc. Lieu. L’Amérique sept. #16. F. à longues feuilles, F. Zongifolia , Bosc , F. pubescens longifolia, Wirro. Var. £. | Feuilles à 7 folioles portées sur un long pétiole, ovales, acuminées, velues, quelquefois largement dentces , longues | 562 CLASSE VIII, ORDRE IV. de 5 à 6 pouces, trés-luisantes en-dessous dans leur jeunesse. Pétioles et bourgeons velus. Bosc. Lieu. L'Amérique sept. Cette espèce est souvent confondue avec le frêne pubescent ; mais elle s’en distingue, même en hiver , par ses boutons gros et obtus , tandis que ce dernier les a grêles. 17. FRÊNE pubescent, F”. pubescens, Lam. F. epiptera, 1 Mr- caaux, Wrzip. F. illosa , Hort. Arbre moyen. Ecorce grise. Rameaux et péïioles couverts d’un duvet doux au toucher. Feuilles à 7 à9 folioles , ovales, oblongues, rapprochées, finement et imégalement dentees , velues ou pubescentes en-dessous , d’un vert terne en-dessus. Lieu. L'Amérique sept. Cette espèce est véritablement le F. epiptera de Michaux, selon M. Bosc, quis’en est assure d’apres l’herbrer de ce botaniste voyageur. *F, cendré , F. cinerea , Bosc. F. subvillosa , Hort ? Rameaux gréles, couverts de poils cendrés. 7 à 9 folioles distantes, lancéolées , largement , inégalement et profonde- ment dentées, très-pubescentes , même drapées en-dessous. Ce frêne differe du précédent dans toutes ses parties. Bosc. Lieu. TL’ Amerique sept. * ro. F. vert, F. viridis, Bosc. Bourgeons d’un vert luisant vif. Feuilles ordinairement à 7 folioles , ovales , aiguës, finement et irrégulierement dentées , un peu cotonneuses sur leurs nervures , d’un vert foncé en dessus , pâle en-dessous , longues de trois pouces. Lieu. L’Amérique sept. Ce frêne a des rapports avec le 15% et le suivant, mais il s’en: distingue dans toutes les saisons. Bosc. # 20. F. de la Caroline , F. Caroliniana , Bosc, Wizzo. Feuilles à 7 folioles petiolées , lancéolées , dentées , glabres , luisantes , d’un vert pâle amsi que les rameaux. Lieu. Les marais de la Caroline. Selon M. Bosc , ce frêne est celui de Catesby.. On donne aussi son nom chez les pépiniéristes au frêne lance , au frêne blanc, au frêne vert et au frêne à feuilles de noyer. | LES SASMINÉES | 583 # o1.F. blanc, F. alba, Bosc. Rameaux gris. Feuilles à 7 paires de folioles tres-alongees , tres-fortement etinégalement dentées , d’un vert clair, glabres , longues de 4 à 5 pouces et larges d’un. Bosc. Lieu. 1” Amérique sept. 22. F. à feuilles de Noyer, F, juglandifolia , Lam. Rameaux d’un brun clair. Feuilles à 7 folioles, pétiolées, ovales-lancéolées, inégalement dentées, vertes en - dessus, pâles et pubescentes en-dessous le long des nervures. Une de ces folioles voisine de l’impaire est sujette à s’élargir à sa base et à devenir décurrente sur le pétiole particulier , ainsique sur le pétiol commun, caractère particuher à cette espèce. Bosc. Les pétioles sont presque cylindriques. Cet arbre s’élève assez haut et prend une tige tres-droite. Il est sujet à varier singu— herement dans la dimension de ses folioles.. Il y a des indivi- dus qui les ont tres-grandes et d’autres qui en ont d’assez petites. J’ai observé l’été dernier ces différences sur le même arbre. IL ÿ avoit des branches dont les folioles étoient longues de 3 et 4 pouces, tandis que d’autres branches ne portoient que de petites feuilles dont les folioles n’avoient qu’un pouce et demx de lon gueur. Ces variations pourroïent faire soupconner moins d’es- pèces vraies que de variétés dans ce genre , provenues des di-. verses sortes de sol , de situation et de température. *23. F.à feuilles de sureau , F°. sambucifolia , Lam. Arbre de moyenne grandeur , dont les rameaux sont verts, pointillés de noir. Feuilles à 7 à 9 folioles ovales, alongées,. acuminées , profondément dentées, sessiles, un peu ridees ;. d’un vert tres-foncé , garnies de poils lanugineux près de la. nervure et sur les pétioles , à l’insertion des folioles. Cette espèce se reconnoît encore aisément par l’odeur de ses feuilles , qui. lorsqu'elles sont froissées , en exhalent une désagréable qui ap-- proche de celle du sureau. 24. F. tétragone , FF. tetragona, MicHaux. Ce frêne ne peut être confondu avec un autre, Sa tige grise: est tétragone dans sa jeunesse, ainsi que ses rameaux. Feuilles à 7 folioles ovales, pointues, largement et profondément den-- tées en scie , légèrement pubescentes en-dessous ,. pétiolces ; le- 564 CLASSE VIII, ORDRE IV. pétiolé commun et les particuliers canaliculés. Boutons noi- râtres ainsi que les insertions des folioles et des pétioles com- muns. Lieu. L'Amérique sept, où on l’appelle frêne bleu. #* 25. Frèwe elliptique , F. elliptica , Bosc. Rameaux de l’année précédente noirâtres. Bourgeons gris et _ velus. Folioles ovales, mucronées, entières ou largement dentées, plus ou moins hérissées de poils en-dessous , avec une impaire beaucoup plus grande et plus arrondie. Bosc. Lieu. 1°Amérique sept. 26. F. à feuilles ovales, F. ovata, Bosc. F. nigra , Micxaux ; et des Anglo-Américains. Bois noirâtre. Folioles ovales, aiguës , toujours régulhiérement dentées ; avec quelques poils en- dessous. L’impaire beaucoup plus grande et plus ronde. Cette espece, selon M. Bosc, est petite dans toutes ses parties ei a les plus grands rapports avec la suivante. * 27. F. à large fruit , F. plaiycarpa , Micnaux, Win. Arbre de 20 pieds environ. Feuilles à 5 folioles ovales, ai- gués, dentées, de deux pouces au plus delongueur. Fruits ovales, larges de 6 à 8 lignes. Lieu. La Caroline , où M. Bosc en a vu une immense quantité. Sensible au froid. 28. F. rubicond , F. rubicunda , Bosc. Feuilles composées de 7 folioles ovales, aiguës, coriaces, d’un vertfoncé en-dessus, pâles et légèrement tomenteuses en-dessous. Les pétioles communs et particuliers sont rougeätres. Bosc. Lieu. L’Amerique sept... 20. F. pulvérulent , F. pulverulenta , Bosc. Feuilles composées de 13 folioleslonguement pétiolées, ovales, aiguës , plutôt sinuées que dentées , d’un vert foncé en-dessus , pâles et légerement cotonneuses en-dessous. Les pétioles com muns et particuliers couverts de poils cendres qui les font pa- roitre poudreux. Bosc. Lieu. L’ Amérique sept. #30. F. nain, F. nana, Bosc. Boutons noirs. Feuilles à 7 à g folioles ovales, alongees , den LES JASMINÉES. 5635 , tées , d’un vert foncé, obscur , portées sur des pétioles plus ou ‘moins membraneux en leurs bords. Ce frêne ne paroïît s’élever qu’à 5 à 6 pieds. Il a éte regardé par les pépimiéristes comme une variété du frêne commun , mais ses caractères et son peu d’élévation doivent l’en séparer. *31.F. crépu, F. cnspa, Var. Excelsioris, Wixp. F. atra, F. atrovirens , Hortul. Cette espece ne s’éleve qu’à deux ou trois pieds. Ses feuilles sont composées de 7 folioles ovales-oblongues, dentées , crispées et plissées en leurs bords, d’un vert noir en-dessus | longues d’un à deux pouces, el tres-rapprochées. Lieu. L’A:nérique sept. ? l'Asie? Gette espece est tres-re- marquable par sa couleur. Il existe encore dans quelques jardins quelques autres es pèces ou variétés qui n’ont pu être encore assez bien deter- minées pour que je puisse les indiquer ici. Cult. Pleine terre. Les frênes , excepte les 20 et 27°, qui ne supportent pas sans dommage les hivers froids de la partie sep- tentrionale de la France , et quelques autres qui, dans les fortes gelées , et sur-tout les printanieres , perdent une partie de leur sommet , sont presque tous rustiques et viennent dans ia plupart des terrains. Le commun vient même dans la craie pure. Mais le sol qui leur convient le mieux et dans lequel ils font beaucoup de progrès en peu de temps, est une terre franche, d’un bon fond et un peu fraîche. On les multiplie tous par leurs graïînes et par la greffe sur le commun ; mais les graines sont bien pré- férables pour obtenir de beaux individus. La greffe d’ailieurs est sujelte à grossir plus que l’espèce qu’on a entée , ou à croître moins. J’ai un frêne à petites feuilles greffe, j'ignore sur quelle espèce, dont le sujet est une fois plus petit que la tige de cet arbre. Ces circonstances font tort à la beaute du tronc par les bourrelets qui se forment , et souvent causent sa perte. Le meilleur temps pour semer les graines des frènes est aus— sitôt après leur maturité. Si l’on attend au printemps, plusieurs espèces ne leveront que la seconde année. On les sème en sillons dans des terres douces , préparées à cet effet, et on les recouvre d'environ un pouce et demi ou 2 pouces de la même terre. Les 586 CLASSE VIII, ORDRE 1ŸYe jeunes plants restent la première année dans leur semis , qu”’om a soin de sarcler de temps en temps. En automne on les enlève pour les planter en pépinière, à un pied etdemi ou 2 , ou même 5 de distance les uns des autres, en raison de leur espèce plus ou moins élevée et de leur destination. Si c’est le frêne commun, 5 pieds ne sont pas trop entre les jeunes plants; ils viendront. plus promptement et prendront plus tôt la force et la hauteur nécessaires à leur plantation à demeure. Cet arbre ne doit pas étre plante trop mince et trop gros. Quand il a un pouce et demz ou 2 pouces de diamètre, il est bon à placer. Les autres espèces se plantent plus jeunes en place parce qu’elles s’élévent moins et qu’elles profitent alors mieux. Le frêne commun étant fort cassant , sur-tout lorsqu'il pousse vigoureusement , on ne doit Feébrancher que modérément et lui laiséer toujours assez de branches pour qu’elles le soutiennent dans son équihibre et qu’elles présentent aux vents une masse résistante. Les autres espèces ne doivent aussi l’être qu’avec circonspection. Us. Les frênes ont un feuillage léger et assez agréable. Parmx les especes étrangeres, on distingue la 7e et la 8e variété du frène commun, et la sous-variété du frêne doré, tout-à-fait sin— gulières et pittoresques , dont on peut faire avec peu de frais des cabinets de verdure impénétrables aux rayons du soleil. : La seconde espèce par ses feuilles simples ; la 6° espèce par son petit feuillage fort léger ; la 4° , qui est la plus agréable detouies, par ses panicules fleuris. J’ajouterois celle à feuilles panachées ; si elle n’étoit pas ord. languissante. Plusieurs autres espèces. étrangères se font aussi remarquer par leur feuillage plus ample. C’est du tronc de la 8° espèce, et peut-être des 6 et 7 que dé- coule, dans leur climat originaire ; la manne si employée en médecine. Quand on la prend lorsqu'elle coule , on la nomme manne en larmes , c’est la meilleure ; quand on fait des incisions à l’arbre pour l'obtenir, elle y forme alors des grumeaux qu’on -xacle : c’est alors Za manne grasse la plus commune: Le bois du frêne commun est le meilleur pour le charronnage à cause de sa souplesse et de sa ténacité. C’est celui de tous nos arbres indigènes qui peut porter le plus de poids avant de casser. Ce bois est employé à une infinité d’autres usages. Il est un des: vw LES SASMINÉES. 587 moindres pour le chauffage. Il brûle mieux un peu vert que sec. Les frênes de l'Amérique septentrionale auront vraisem- blablement un jour les mêmes degrés d’utilité. La variété à branches pendantes du frêne commun étant tres-difficile à élever sur une tige droite, à cause de la roideur de ses branches et par leur tendance naturelle à se diriger for- tement vers le bas , j’engage les amateurs à la greffer au sommet coupé d’un jeune frêne commun , isolé et droit. De cette ma- nière ses branches penderont de tous lescôtés, et le milieu etant vide , à l’exception de la tige, formera un berceau naturel et fort remarquable. Les feuilles du frêne commun sont, dit - on, diurétiques et febrifuges ; les bestiaux les aiment beaucoup , ainsi que ses jeu- nes pousses. Miller dit que le beurre des vaches qui les broutent devient amer : cela est vrai ; mais il prend le même goût lorsque ces animaux broutent les jeunes bourgeons de tous les arbres à la fin de l'hiver. Fontainèse, Fontanesia. Cal. petit, persistant , à 4 div. obtuses. 2 pétales divisés en deux parties oblongues et concaves. 2 étamines insérées sur l’onglet des pétales. Antheres à 2 sillons. 1 ovaire sup. 1 style. 2 stig- mates. Capsule ovale, comprimée, membraneuse , échau- crée, à 2 loges , rarement à 3, et à trois ailes. *FonrainËse à feuilles de filaria , F. phyllireoides, La Birraro. Arbrisseau de 10 à 12 pieds , tres-rameux ; les rameaux droits et grêles. Feuilles opp., sess., ovales-lancéolées, pointues, très-entüeres , glabres, ayant des rapports à celles du troëne, et à une variété du filaria. Fleurs petites, peu nombreuses, pédon- culées , en grappes axillaires. Lieu. La Syrie. b. Presque toujours vert. | Cult. Pleine terre; mais dans les pays septentrionaux cet ar- brisseau craint les froids un peu rudes, qui le mutilent et lui font perdre toutes ses jeunes pousses , sur-tout quand il est placé dans une bonne terre consistante. C’est par ces raisons qu’il est presque tous les ans mutilé dans mon jardin. On le conservera imieux en le plantant dans un sol naturellement sec, crétacé et 568 CLASSE VIII, ORDRE IV. pierreux. On le multiplie aisément de marcottes et même dé boutures faites au mois de mars, ainsi que de graïînes semées dans une bonne terre amendée et à l’exposition du levant. Us. Cet arbrisseau , par le nombre de ses rameaux et ses pe- tites feuilles , est susceptible des mêmes usages que le troëne, l’alaterne et le filaria. On peut en faire de petites palissades , soit. contre des murs qu’on veut cacher, soit pour entourer quelques parties d’un jardin. On le cultive plutôt parce qu’il est étran- ger que pour l’agrément : le troëne lui est à beaucoup d’égards préférable. IL. Fruits à baie. Chionanthe , Chionanthus. Cal. à 4 part. Cor. à tube court, à Himbe à 4 div. longues et li- néaires. Anthères presque sessiles , insérées sur le tube. Fruit contenant une noix striée , monosperme. * 1. CHionaNTHr de Virginie. Arbre de neige, €. Firginica. A:brisseau de 7 à 8 pieds. Les branches grosses et fermes ; les rameaux, ainsi que les pétioles , d’an brun noir dans leur jeunesse. F. opp., ovales, pointues, tres-entières, assez grandes , d’un beau vert foncé et lisses en-dessus. Fleurs d’un beau blanc, moyennes, en grappes lâches, pendantes, peu garnies, ax. ; les péd. trifides et triflores. Lieu. La Virginie. 5. FI. en juillet. Variété à feuilles lancéolées, plus étroites. 2. C. à fleurs épaisses, C. incrassata , SWARTZ. Arbrisseau dont les rameaux sont disposés en faisceau , et qui portent à leur sommet trois fleurs distinctes, dont les corolles tétragones ont leurs divisions étroites et épaisses. Feuilles oblon- gues , consistantes , SWARTZ. Lieu. la Guyane , la Jamaïque. ®. Cult. Pleine terre. Le chionanthe vient très-bien dans les bonnes terres franches et argileuses. Il est sensible à certaines circonstances du froid : en voici la preuve. Un chionanthe de mon jardin, que j'ai depuis 17 ans, avoit résisté sans pres- que de dommage aux hivers extraordinaires de 1789 et 1799 ; LES JASMINÉE£e b8g en l’année 1797 il fut couvert, au mois de janvier , d’un fri- mat qui dura environ 15 jours , il perdit alors toutes ses grosses hranches qui avoient pres de 2 pouces de diamètre jusqu’à 4 pouces de terre. Cet arbrisseau fleurissoit abondamment tous les ans. Ce frimat a fait en partie les mêmes effets sur plusieurs au- tres arbrisseaux. On multiplie le chionanthe par ses graines tirées de son pays orig., et semées en terrine plongée dans une couche tempés' rée , ousimplement placée au levant. Ces graines sont souvent un an à lever , et si elles sont bonnes elles levent abondamment. On le propage aussi par les marcottes ; elles sont deux ou trois ans à s’enraciner. Il est essentiel de couvrir de litière en hiver, ou de ne mettre en plein air les jeunes chionanthes venus de semences que la troisième ou quatrième année de leur semis, du moins dans les pays sept. : car dans ceux du midi, cet ar— brisseau n’a besoin d’aucun soin. On propage aussi le chionanthe en le gre ffant sur le frène commun. J’ai doute de cette union ; mais comme j'ai un pied de cette greffe et qu’il en existe actuellement beaucoup d’autres, je suis tres-convaincu que cette alliance a lieu ; cependant, ainsi que je l’ai dit à l’article des greffes , le temps nous apprendra si la sève abondante du frêne n’emportera pas par ses racines et ses rejetons la nourriture de son hôte. La deuxieme espèce est de serre chaude et cultivée au Mu- séum, Us. Le feuillage de la prenuèere espece et ses fleurs blan- ches rendent cet arbrisseau fort agréable à la vue pendant le cours de l’été. Il faut qu’il soit un peu vieux pour fleurir abon- damment. Sa variété fleurit plus tôt et mieux. On l’a nommé arbre de neige, parce que la quantité de ses fleurs couvrent la terre de leur blancheur , sur-tout dans son pays natal. Mais la rose de Gueldres ou boule de neige la couvre encore plu. _5go CLASSE VIII, ORDRE IVe Autres espèces cultivées. CnionanTHE de Ceylan, €. Zeylanica , Lan. T'houinia nu- tans , Lin. Suppl. | Arbrisseau d’environ 7 pieds de hauteur , très - rameux. Feuilles opp., portées sur de courts pétioles , ovales tres-entie- res, glabres, persistantes , d’un joli vert. Fleurs plans ches, laciniées , disposées en panicule. Baïes noires, molles. Lieu. Ceylan. 5. Toujours vert. Cult. Serre chaude, terre douce, consistante. Mult. par ses graines tirées de son pays’ orig. , et semées à . la maniere indiquée pour les plantes de cette de On fait aussi des marcottes avec incision. Cet arbrisseau est encore rare en Europe. Notelæa , VENTENAT. Cal. à { dents inégales. Corolle à 4 pétales droits , ovales , réunis par paire à leur base. 2 étamines plus courtes que la corolle , à filamens dilatés , tétragones, portant 2 anthères à une loge, adossées au milieu des filamens. Ovaire libre , tur- biné. Style nul. Stigmate bifide. 1. Norzzxa longifolia, Ven. , Choix de plantes. Tige droite, tres-rameuse , grisâtre, d’un mètre. Feuilles opposées en çroix , portées sur de courts pétioles, lancéolées , pointues, tres-entieres, fermes, glabres, d’un vert foncé en- dessus. Fleurs d’un jaune pâle , tres-petites, pédonculées, dis- posées en grappes axillaires , simples et courtes. Lieu. Les îles de la mer du Sud. ». Toujours vert. 2. N, rigida, N. à feuilles coriaces. Fa la Nouvelle-Hollande. #5. Cultivé au Museum. Cult. Orangerie. Je ne connois pas la seconde espèce ; mais la première, que je cultive depuis 10 à 12 ans, mérite de l’être par les amateurs des plantes étrangères. Elle se couvre en été d’une très-srande quantité de petites fleurs blanches un peu odorantes , qui font un joli effet. Comme elles ne fructrñent pas LES SASMINÉES. 5gx encore, on ne peut le mulüplier que par les marcottes et les boutures. J’ai essaye ces dernières sans succes ; mais ce n’est pas une raison pour ne pas les essayer de nouveau. Cet arbrisseau ayant des rapports avec les oliviers, qui se propagent assez faci- lement par cette voie , 1l est à croire qu’on pourra avoir les mêmes succes en variant la pratique. Ils paroïssent se plaire beau- coup mieux dans la terre de bruyère que dans une plus consis- tante. Pour le reste , la culture des oliviers leur sera convenable. Olivier , Olea. Cal. peut , à { dents. Cor. à tube court , à limbe à 4 div. ovales. Les lanières du stigmate échancrées. Fruit contenant une noix à 2 loges et 2 sem. * 1. Orxvier d'Europe , O. Europæa. Arbrisseau de 18 à 20 pieds , très-rameux, fort irrégulier ; Îes jeunes rameaux tétragones et blanchâtres. F. ov.-lanc. , tres- entières , fermes , coriaces , d’un vert foncé en-dessus, blanches en-dessous. F1. blanches, en petites grappes serrées et ax. Lieu. L'Europe mérid. ®. Toujours vert. FI. en juin — août. ; F'ariétés. * 1. A feuilles longues, étroites, pointues, blan- ches en-dessous. ©. longifolia. 2. À feuilles larges, oblongues, et blanches en- dessous. ©. latifolia, H. K. 5. A feuilles lancéolées, ferrugineuses en-des-- sous. ©. ferruginea, H. K. * 4. A feuilles oblongues, obliques, päles en- dessous. O. obliqua, H.K. *5. A feuilles ovales, petites, et à rameaux ou- verts, tres-diverg. ©. buxifolia, H.K. + 9, O. du Cap, O. Capensis. Arbuste d’un à 2 pieds, en forme de buisson. Rameaux roïdes, blanchâtres , tétrag. F. opp. , ovales , arrondies , assez grandes, | relativement à celles des oliviers précédens , très-entières, fermes, coriaces, d’un vert foncé et terne en-dessus , pâles en- bga CLASSE VIII, ORDRE IV. dessous. F1. petites , blanches, en Bb paniculées et diver genies. Lieu. Le Cap. ©. Mon nue vert. FL. en différens temps. Variété à feuilies elliptiques , ondées , à pétioles verts. +5. Orivier d'Amérique, O. Armner'cana. Arbuste assez droit. Feuilles lancéolées , elliptiques , un peu oblongues, pointues, planes , tres-entières , fermes , lisses en-dessus, d’un vert un peu jaunâtre. Fleurs en grappes étroites ; toutes les braclées persistantes , connées et petites. Lieu. La Caroline, la Flor ide, D. Toujours vert. FI. en juin. * 4. O. de Madere, ©. excelsa, H. K. Arbrisseau dont la tige est droite, grise et rameuse. Feuilles lanccolées , elliptiques , pointues et point planes comme celles de la 5° espèce; mais leurs bords réfléchis en-dessous ; très- entieres , fermes , luisantes , d’un vert trées-foncé en - dessus. Fleurs en grappes étroites ; les brac'ées perfoliées ; les inf. en forme de coupe et persistantes ; les sup. caduques , grandes et | foliacées. Lieu. Madère. 5. Toujours vert. FL... * 5.0. odorant, ©. fragrans. Arbuste d'environ 4 à 6 pieds. Les rameaux plus souples que ceux des autres oliviers. Feuilles opp. , lanc., pointues, assez grandes ; les unes planes, les autres un peu concaves , par l’effet de leurs côtés qui se relèvent , finement dentées en scie, gla- bres et d’un beau vert. Fleurs blanches, tres-petites, ramas- w sées au nombre de 2 ou 5 dans les aisselles des feuilles supé- M rieures , portées sur de courts péd. Elles n’ont que peu d’odeur dans mon jardin. Lieu. La Chine, le Job 5. Toujours vert. F1. en juillet et août. 6. O. échancré, O. emarzinata , Lam. Ponnei des Indes. Arbre de {0 à 5o ASE dont les rameaux opposés sont grish | et striés. Feuilles opposées, ovales, arrondies , échancrées al leur sommet , très-entieres , fermes , épaisses, d’un beau verth luisant sur les deux surfaces. Pétiole court et épas. Fleurs pluse 4 t LES JASMINÉES 593 grandes qu'aucune des espèces de ce genre, en grelot, à  petites divisions, disposées en panicules terminaux. Lieu. L'Inde, Madagascar. ». 7. O. à feuilles dentées en scié, O. serratifolia , Hort. angl. Lieu. Le Cap. 5. Cult. en Anglet. 8. O. sans pétales, O. apetala , Hort. angl. Lieu. La Nouvelle - Hollande. Cult. En Angl. 9. O. ondulé, Olea undulata , Jacques. Sideroxylum , Burman. , Arbrisseau glabre , de 8 pieds, rameux; les rameaux adul. tes parsemés de tubercules oblongs. Feuilles opp., lancéolées, pointues aux deux bouts, ondulées, luisantes. Fleurs très-nom- breuses, inodores, en panicule terminal. Lieu. Le Cap. ©. 10. OzzAa exasperata ; JAcQ. 7 Arbrisseau en buisson, de 5 pieds. Rameaux droits et hruns. Feuilles opp. , oblongues, obtuses, avec une pointe, tres entières, glabres, fermes , de 4 à 6 pouces de longueur. Fleurs blanches, nombreuses, en panicules trichotomes et terminaux. Lieu. Le Cap. ». F1. en mai. Cult. Orangerie. La première espece, hors ses variétés, peut passer en pleine terre dans le milieu de la France à une bonne exp., et dans une terre légère, pierreuse et sablonneuse. I] ÿ a eu un pied de l’espece ind. en France, qui a subsisté pen- dant plusieurs années dans un jardin de Boulogne-sur-mer, tres-voisin du rivage. Mais généralement cet arbre, dans les pays sept., est plutôt d’orangerie que de pleine terre. La terre des oliviers doit être bonne, un peu sablonneuse ; ils n'ont besoin que de tres-peu d’arrosemens en hiver. On les obtient par leurs graines tirées de leur pays orig ,; et seinces en pôt sur couche. On les conduit à la manière indiquée. Quand les semences sont fraiches, elles lèvent la même année. Aucure de ces éspèces , exceplé la 6€, n’est délicate ; elles se conten- tent toutes d’une simple orangerie. On les multiplie par les marcottes, qui s’enracinent au bouf EL, 98 594 CLASSE VIII, ORDRE IV. de 2a5ans , et aussi par les boutures faites en’ pots plongées dans un couche ombragée , avec les jeunes bois, et en mai, ou dans le châssis à boutures indiqué. La 6° est de serre chaude et cultivée au Muséum. La 7° et la 8 sont nouvellement introduites en Angleterre. Les 2 der- nieres espèces, 9 et 10, me sont absolument inconnues. Elles sont d’orangerie et cultivées à Vienne. Jacquin les a citées et - en a donné les figures dans son Horius schænbrunensis ; mais je ne les ai trouvées dans aucun de, mes auteurs. Us. La premiere espece est la plus utile, par l’huile excel- Jente , alimentaire et usuelle en méd. , qu’on tire de ses fruits _par la pression. L’olive est aussi bonne à manger ; mais il faut qu’elle ait subi auparavant une sorte de lessive pour en ôter l’amertume. Cette huile est émolliente et laxative ; elle entre dans une infinité de préparations. Les autres espèces et variétés sont cultivées dans les serres , à ‘cause de leur feuillage toujours vert, qui ajoute beaucoup à la varieté. Filaria, Phyllirea. Cal. tres-petit, à 4 dents. Cor. courte, 4-fide. Baie à une loge 1 1-sperme. * 1. Frnarra à feuilles moyennes , P. media. Arbrisseau de 12 à 15 pieds, en forme de gros buisson. L'écorce grise ; les rameaux droits , un peu tétragones dans leur jeunesse. F.opp., lanc.- oblongues, entières ou dentées selon les variétés, d’un vert lisse, tres-fonce en-dessus. Fleurs ver- dâtres ou blanchâtres, en petites grappes ax, Lieu. La France mérid. 2 . Toujours vert. | Variétés. * 1. À feuilles de troëne, P. Zgustrifolia , H.K. Feuilles oblongues lancéolées. * 2. À rameaux efhilés, P. vireata, À. K. Fewulles lanc. ; rameaux droits et efhiles. 3. À rameaux pendans, P.pendula, HE. K. F. lanc. ; rameaux divergens et pendans.. LES JASMINÉES, * 4. À feuilles d’olivier , P. oleæfolia. F. oblongues-lanc. ; rameaux presque- droits. * 5. A feuilles de buis, P. buxifolia , H. K. F. ovales-obl., un peu obtuses. Lieu. L'Europe mérid. 5. L'oujours vert. FI. en mai et juin. 2. F. à feuilles étroites, P. angustifolia. Feuilles linéaires - lancéolées , très — entières. Lieu. Id. ». Toujours vert. Variétés. * 1. A. feuilles lancéolées et rameaux droits, P. lanceolata , H.K. *2. A feuilles de romarin, P. rosmarinifolia, H. K. F. lanc., subulées, alongées ; rameaux, droits. *3.Branchu , P. brachiata , H. K. F. obl. , lanc., plus courtes ; les rameaux di- vergens. 5. F.à larges feuilles, P. latifolia. Feuilles ovales-oblongues , presqu’en cœur, dentécs en scie. | Lieu. Id. 5. Toujours vert. T'ariétés. * 1. À dents obtuses , P. lœævis, H. K. F. ovales , planes, à dents émoussées. * 2. Epineux , P. spinosa , H. K. F. ovales - oblongues , pointues , planes, à dents piquantes. * 5. A. feuilles obliques , P. obliqua , H. K. Feuilles lanc. , oblongues , pointues , ! dentées en scie et obliques. Cult. Pleine terre. Toutes les variétés de filaria croissant naturellement dans le milieu de la France, sont assez rus- tiques pour supporter les froids ordinaires des pays sept. ; mais elles y sont fortement attaquées par les fortes gelées et les fri- 295 mats, sur-tout lorsqu'elles ont poussé avec vigueur en été; qu’elles sont placées à l'exposition du midi, et dans un bon terrain, et qu’elles sont dans un lieu trop ouvert. Dans les pays sept. l'exp. du nord leur convient mieux que celle du midi, et une _ af CLASSE VIII, ORDRE IV. w2 terre médiocre, un peu pierreuse, les conservera beaucotip plus sûrement qu ‘une meilleure. Quand ils sont jeunes il est prudent de couvrir leur pied de litière en hiver. 1 se qui dans mon jardin est la plus rusuque , ést la premicre, phylirea media ligustrifolia. | | On multiplie ordinairement ces arbrisseaux par les marcottes. Si elles sont faites dans une bonne terre franche, elles seroxt bien enracinées la seconde année , et pourront être planiées à demeure au mois de février, ou au commencement de mars suivant. Us. Les filaria sont du nombre des arbrisseaux toujours verts qui doivent former le bosquet d'hiver. Les larges et hauts buissons et assez réguliers de quelques espèces, comme le moyen , et celui à larges feuilles , diversifieront agréablement les autres verdures persistantes , et en feront sortir les légères quand on leur opposera leur teinte foncée. Dans le nord de la France ces arbrisseaux sont plus rustiques que l’alaterne , et doivent lui être preférés pour les plantations des masses ou des bosquets. Mogori, Mogorium. Cal. 8-fide. Cor. tubulée , à limbe à 8 part. ouvertes. Baie sou- vent didyme, à 2 loges et 2 sem. # 1. Mocort sambac, jasmin d'Arabie. ecanbes sambac , Lin. Jasminum sambac , H. K. Arbrisseau de 10 à 12 pieds, dont les tiges sont un peu diffuses , mais les jeunes rameaux droits, menus et pubescens. F. opp. elliptiques , un peu pointues, presque cordiformes , opaques, glabres, les jeunes pubescentes , d’un vert terne, souvent jaunêtres. Les pétioles courts restent ord. sur la tige lorsque la feuille est tombée. Fleurs d’un beau blanc, tres-oac- rantes ; les unes sol. , les autres 2, 5 ou 4 ensemble, péd. ct terminales. * Variété à fleurs doubles, souvent proliferes. * Autre à fleurs pleines, beaucoup plus grandes. De Toscane, Nyctanthes eirusca. Lieu. Les Indes orientales. 5 . Toujours vert. F1. tout l’été. LES JASMINÉES. 07 Cult. Serre chaude. Cet arbrisseau n’est point tres-délicat. On peut le conserver en serre tempérée , et même dans une chambre où la température est au-dessus de six degrés. Sa terre doit être substantielle et consistante. La terre trop légère ne lui convient pas. Mais celle de bruyère pure lui est fa- yorable ; les arrosemens ne doivent pas lui manquer en été. On peut, dans cette saison , le mettre en plein air pendant environ un mois , et le rentrer ensuite dans la serre ; il don- nera peu de jours apres des fleurs en abondance. Il a besoin d’une pelite taille pour l'empêcher de s’élancer trop et de s’af- foiblir ; il s’élevera toujours assez, et lorsqu'on n’a pas ce soin , ses tiges , en prenant de la hauteur , restent trop gréles. On ne doit le dépoter que lorsque ses racines ont tapissé en tiérement le vase, et j'ai éprouvé que cette opération se fait avec plus de succes , et moins sensiblement pour la plante, lorsqu'elle est en pleine végétation , que dans son état d’inac- lion ou de moindre végétation , car cet arbrisseau y est toujours en serre chaude. Sa variété à grandes fleurs pleines est plus délicate , et exige un peu plus de chaleur, On multiplie ce jas— min de boutures et de marcottes. Les premières se font au prin- temps dans des pots plongées dans une couche un peu chaude et ombragée , en les garantissant du soleil. Elles s’enracinent assez facilement et sont assez fortes l’année suivante pour fleu- rir ; quelques-unes même portent des fleurs en automne lors- qu’on les a faites dans les premiers jours du printemps. Us. Cet arbrisseau n’a pas un briltant feuillage , mais 1l en dédommage bien par la quantité de ses fleurs , dont l'odeur est infiniment suave. Quand elles rougissent, ce qui arrive lors- qu’elles se fanent, cette odeur si agréable devient un peu fétide. Les excès se touchent toujours, et l’on remarque que lodeur la plus délicieuse ,;ou respirée trop long-temps ou un peu altérée, approche de la fétidité. La variété à fleurs doubles a plus d’odeur que l’espèce simple , et celle à fleurs pleines eu a encore davantage ; ces dernières sont aussi larges qu’une rose ponpon. On l’a nommée de Toscane , parce que le Grand- Duc a été le premier en Europe qui lait possédée, I la faisoit garder avec le plus graud soin , de crainte qu'on ne la multi b98 CLASSE VIII, ORDRE IV: P siât , et qu’un autre que lui ne l’eût. Les Anglais, peu de temps après ,.l’ont obtenue du Malabar , et c’est ‘1 leur multi- plication qu’elle s’est répandue dans les jardins de Ja France , où cependant elle n’est pas tres-commune. 2. Mocort mulüflore, Mogorium multiflorum , Lam. Jasmi- num pubescens , Win. Cette espece a le feuillage de la premiére. Sa tige est droite, sarmenteuse et pubescente , sur-tout à son sommet. Ses feuilles sont opposées , assez grandes, ovales, glabres ; ses fleurs portées sur des pédoncules courts, sont tres-nombreuses , dis- posées en tête, d’une grande blancheur , mais inodores. Le tube est cylindrique à sa base , et se renfe ensuite en godet; le limbe est tres-évasé , et à 6 à 8 divisions profondes. Lieu. Le Malabar , la Chine. b. Fleurit toute l’année. Cult. Celle de la premiere espece. Cultivée en Angleterre. Jasmin , Jasminum. Cal. à 5 dents ou 5-fide. Cor. tubulée, à himbe à 5 div. planes, un peu obliques. Etam. dans le tube. Baie à 2 loges ou 2 coques , 1 sperme. Semences tuniquées. * 1. Jasmin commun, J. officinale. Arbrisseau dont les tiges sarmenteuses s’élevent à 10 à 12 pieds avec un appui. Rameaux verts et striés. F. ailées avec 1m- paire, opp.,à7 fol., pét. , ovales , pointues ; la terminale tres- alongée. FI. blanches, en bouquets terminaux. Aiton fait une observation no) uste au sujet des bourgeons du jasmin. En effet ceux de cette espece sont droits , tandis que ceux de la suivante sont couchés sur le pétiole des Elles qui l’ac- compagnent. Lieu. Les Indes. 5 . F1. en juillet—octobre. * 2. J. à grandes fleurs , J. d'Espagne , J. grandiflorum. Tige de 2 à 5 pieds dans nos jardins , garnies de beaucoup de branches et de rameaux foibles, diffus , mais qui , par la taille, prennent une forme assez régulière. F. opp. , ailées avec in paire , à 7 fol., dont les sup. sont souvent confluentes , ovales , pointues ; la terminale beaucoup moins alongée que dans le ee LS EM mur ; LES FJASMINÉES 59g premier. F1. blanches en-dedans , rougeâtres en-dehors, dispo- sées 2 ou 3 ensemble au sommet des rameaux. Variété à fleurs semi-doubles. Rarement elle s’ouvre bien. Lieu. Ïd. 5. Toujours vert. FL. id. #5. J. à feuilles de troëne , J. ligustrifolium , Lamanex. J. glaucum, H. K. Tiges de 2 ou 3 pieds , assez droites. F. imparfaitement opp. simples, lanc. , pointues , tres-entiéres. F]. assez sembla- bles à celles du précédent pour la forme , la grandeur et l’o- deur. | Lieu. Le Cap. 5. Toujours vert. FI. en acût. *4.J. des Acores , J. Azoricum. Cet arbrisseau forme naturellement un buisson assez élevé et bien garni. Feuilles ternées , opp. ; les fol. cordiformes, poin- tues , lisses , luisantes , d’un vert foncé. Fleurs blanches, d’une odeur agréable, en grappes paniculées bien garnies. C’est le jas- min qui a de plus grandes feuilles. Licu. Les iles Açores. b . Toujours vert. F1. en octobre. * 5. J. à feuilles de cytise , J. fruticans. Tiges nombreuses, droites, rameuses | menues , foibles , an guleuses. Feuilles alt. , ternces, simples au sommet des ra- meaux ; les fol. petites , vertes et glabres. Fleurs au nombre de 2 ou 3 ensemble , term. , jaunes , inodores. Lieu. La France méridionale. » . Toujours vert. FI. en mai-- octobre. #6.J. d'Italie, J. humile. Arbuste de deux ou trois pieds, en forme de buisson bien fourni de tiges et de rameaux verts et anguleux. Feuilles alt., la plupart ternées , quelques-unes ailées ; les sup. simples , ovales , entières , d’un vert tres-lisse. Fleurs jaunes , inodores , 3 ou 4 ensemble, ped., term. Lieu. L'Italie. FI: en juillet—sept. * 9. J. jonquille, J. odoratissimunr. Tige droite, ferme , garnie de beaucoup de rameaux , pres-- que cylindrique. Feuilles alt. ,ternées , quelques-unes simples ,. assez grandes , mais moins que celles du jasmin des Açores , . avales , fermes , lisses, d’un beau vert. Fleurs d’un jaune jon… Goo CLASSE VIII, ORDRE I V. quille et d’une odeur approchant . celle de cette fleur , en bot quets term. Lieu. Madère , l'Inde. 5. Toujours vert. F ]. presque toute l’année. % 8. Jasmin genouillé, J. geniculatum,VenT., Choix de plantes. Tiges glabres, grimpantes , qui s’élevent jusqu’à 7 à 8 pieds et peut-être plus. Rameaux verts. Feuilles opposées , portées sur des petioles courts, coudés et noueux dans leur partie moyenne, ovales , cordiformes à leur base ; pointues , tres-entieres , d’un vert lisse. Fleurs blanches, odorantes, pédonculées, disposcesen panicules dichotomes et trichotomes terminaux. Corolle à 6 divisions courtes et pointues , de la grandeur , à peu de chose près , de celle du jasnun blanc. Lieu. Les îles de la mer du Sud. 5. Toujours vert. Fleurit dans plusieurs temps de l’année. * 9. J. de l'Ile-de-France, J. mauritianum , DEsFonT., Catal. Cette espece ressemble beaucoup au jasmin des Açores. Ses tiges sont grimpantes , volubales, grises et rameuses ; les ra meaux veris , cylindriques. Feuilles opposées , ternées ; les fo= lioles ovales, non en cœur à leur base, presque aussi larges que longues , un peu pointues ; la moyenne beaucoup plus grande que les deux latérales ; tres-entières , glabres et d’un vert terne. Fleurs. .. Lieu. L’Tsle-de-France.f ». Toujours vert. 10. J. à feuilles simples , J. simplicifolium , Forsr., Burx. Feuilles opposées, ovales-lancéolées , simples. Pédoncules al. iernes , axillaires , uniflores. Lieu. L'ile des Amis , la Nouvelle-Hollande. 5. 11. J. auriculé , J. auriculaturr , VAHL. Rameaux cylindriques, pubescens. Feuilles térnées, oppo- sées , ovales , simples sur les jeunes rameaux prohferes. Calices anguleux. dieu. Le Malabar. Cult. Les especes 1 ,.5 et 6 sont de pleine terre et SUPpOx= tent assez bien les hivers, des pays sept. de la France, à moins qu'ils Resoient Rae se ve . perdent une partie de LES JASMINÉES, .. Gor Jeurs tiges , sur-tout la premiere ; mais il est rare que le pied périsse. La première , par sa nature sarmenteuse , ne peut être plantée isolée , 1l lui faut un soutien ; on en tire un parti agréa- ble en en formant des palissades, des berceaux , des guirlandes , ou en la palissant contre des murs qu’on veut cacher à la vue. Elle vient à presque toutes les expositions ; elle fleurit seulement ‘un peu plus tard à celle du nord. Ces jasmins croissent dans tous les terrains ; mais celui qui leur est le plus favorable est un sol léger et chaud. On les multiplie facilement en cou- chant leurs branches et par leurs rejetons. Le premier s’enracine même en touchant la terre. Les espèces 2, 3, 4, 7,8 et 10 sont d’orangerie. Leur terre doit être substantielle et sur-tout consistante; leur exposition, en été, presque DE, près des jours de la serre, étant en fleur dans cette sai es espèces 3, 4 et 7 se multiplient aisément en marcoltant leurs branches inf. Elles sont bien enra- cinées au bout de 18 mois ou de 2 ans. La 2° se multiplie ord. par la greffe sur le jasmin commun ; mais il arrive souvent que le sujet , par ses rejetons, emporte la sève de la greffe. Il vaut mieux l’avoir franche du pied et marcotter les branches. Cette espèce se taille tousles ans au printemps , en rabattant ses bran- ches à 2 ou 3 yeux, et coupant entierement une grande parüe de ses rameaux grêles. Apres cetle opération on la met dans une couche tempérée pour la faire fleurir plus tôt. Les 4 et 7 doivent se tailler aussi, mais avec quelques différences. La 4° , sur les bois gourmands , à 3 ou 4 yeux , et sur les branches qui ont fleuri qui, lorsqu'elles sont foibles , doivent être d’autant plus raccourcies. La taille , sur cette espece , ne nuisant point aux fleurs , parce qu’elles ne viennent que sur les pousses de l’année, on peut, sans aucun risque, donner à cet arbrisseauune forme réguliére. La 7°, qui fleurit sur les vieux rameaux comme sur les jeunes, doit être meénagée dans sa taille , qui doit être faite principalement sur les bois gourmands trop élevés. ÎI faut au restetächer, à l'égard de cette espèce , de lui former ure tête réguhere ; c’est le premier but. Siles fleurs sont en moindre quantité dans le temps de la floraison, la forme sera plus belle , et l’année suivante les fleurs seront aussi nombreuses qu'elles 602 CLASSE VIIT, ORDRE V. peuvent l'être. La troisième est ord. laissée à sa nature ; elien’en abuse pas , car, de tous les individus que j'ai eus, aucun n’a poussé avec vigueur. La & demande un peu plus de chaleur que les autres pour fleurir. On la multiplie par les marcottes ét la greffe sur les jas- muns communs. Les espèces G et 11 sont de serre chaude, et se rultivent et se propagent comme les autres. à Tous les jasmins se multiplient aussi de boutures , avec plus ou moins de facilité selon les espèces ; mais tous s’enracinent , et forment de bons individus l’année suivante , si on les a bien conduits. Ces boutures se font dans le châssis indiqué à cet effet pour les espèces d’orangerie , et quand on les croit enracinées , on les plante chacune dans un pot qu on plonge dans la couche: ut l’été et l’automne , et e la gelce. Celles des jas- mins de serre chaude se font en pots sous cloche et dans une coù-- d’un autre châssis, où elles passent même lhiver, quand on les présem che sous châssis ombragé. La o° s'élève à une grande hauteur quand on ne l’arrête pas; elle est toujours en végétation , et Fon ne peut la conserver dans la serre qu’en la palissant contre les murs, qu’elle ne tardera pas à couvrir. Ce n’est peut-être que de cette manière qu’ on peut la faire fleurir. Us. Les jasmins sont depuis long-temps cultives pour l’agre- ment des jardins ;1ls ont toujours été, avec le laurier-rose et le. grenadier , les compagnons de l’oranger.. Leur odeur agréable les fait, avec raison , rechercher , et le feuillage des especes 4 et 7 orne, avec leurs fleurs, les orangeries. Les espèces 5: et 6 peuvent remplir quelques espaces du bosquet d’hiver. On fait une huile de jasmin en mettant des couches de fleurs. de la premiere espèce sur du coton imbibé d’huile de ben. A Grasse , en Provence, on parfume la pommade par le moyen de tiroirs, dont le dessus est couvert d’une glace ; on en enduit la surface inférieure d’une couche de pommade inodore, et l’on couvre le dessous du tiroir de fleurs de jasmin. Celles-ci, par leur exhalation , donnent à la substance graïisseuse qui les couvre , sans les toucher , leur odeur. Les fleurs de ces ar+ brisseaux ne donnent aucune odeur à lx distillation. LES GATTILIERS. 6Go3 Troëne , Zigustrum. Cal. très-peut , à 4 dents. Cor. à tube court , à limbe ouvert, 4-fide. Baie à une loge et 4 semences. * 1. Trorxe commun , L. vulgare. Arbrisseau de 10 à 12 pieds , dont l'écorce est cendrée et les rameaux flexibles. Feuilles opp. , ov.-lanc. , entieres, fermes , hsses, et d’un vert obscur en-dessus. Fleurs blanches en grappes. Baies noires. Lieu. Ynd. 5. FI. en juin et juillet. Presque toujours vert. F'ariétés. 1. à fleurs jaunes. Ind... 2. à fruit jaune. Ÿ 2. Variété d'Italie , à feuilles plus larges , lancéolées , aigues. L. italicum, MiLLEr. Cult. Cet arbrisseau est souvent employé à former de petites haies ou palissades qu’on tond au ciseau. Il remplit fort bien cet objet , et peut même servir à faire des haies de défense , en l’entremélant dans l’épine blanche et la charmille ; il s’en trelace dans ces arbres et forme avec eux des haies difhciles à franchir. On le multiplie facilement en couchant ses branches ; d’ail- leurs 1l est tres-commun dans plusieurs bois. On le nomme truftier dans le pays que j'habite. SA à fe à PS Les GATTILIERS ( Ÿ’ITICES }). Calice tubulé, souvent persistant. Corolle tubuiée, presque Loujours irrégulièrement découpée. Le plus souvent quatre étamines didynamiques. Un style ; le stigmate simple ou bilobé, ou d’une forme irrégulière. Plusieurs semences nues ou renfermées dans un pc- ricarpe en baie, quelquefois capsulare. 604. CLASSE VIII, ORDRE V. Arbrisseaux ; quelquefois herbes. Feuilles ordi- na ement opposées. Fleurs opposées en corymbe, ou alternes en épi. T. Fleurs en corymbes opposés. Perasut, Clerodendrum. Cal. camp. , 5-fide. Cor. à tube étroit, à limbe à 5 parties ouvertes et presque égales ; les div. unilatérales. Etam. la plu- part saillantes. 1 stigm. Baie 1-sperme, entourée du calice per- sistant. * 1. PERAGUT à feuilles cordiformes, P. visqueux. C. infortu- natum , Lin. C. viscosum , Vexr. Jard. Malm. Arbrisseau couvert de poils courts et serrés. Tige droite , té- tragone dans sa jeunesse , rameuse , de 3 pieds environ de hau- ieur. Feuilles opposées, pétiolées, en cœur, pointues , den- tées , molles, un peu visqueuses , longues d’un demi-pied , . larges de quatre pouces, Fleurstrès-blanches, pourpres à leur base , assez grandes , odorantes , disposées en grands panicules terminaux. Corolle irréguliere. Limbe à 5 divisions presque egales. Tube cylindrique. Anthères pourpres. Lieu. Les Indec. 5. Fleurit en hiver et au printemps. Tou- jours vert. * 2. P. à feuilles entières, €. fortunaium, La. Tige cylindrique , glabre et droite. Feuilles rapprochées au sommet de la tige, lancéolées , un peu élargies vers leur som- met, molles, tres-entières, d’un vert léger et tres-glabres. Fleurs... Lieu. Id. 5. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Ces plantes demandent un peu de ch2- leur pour fleurir et pour acquérir une belle végétation , des ar rosemens assez fréquens en été, et une bonne terre plus consis- tante que légere. On les multiplie par boutures, par mar- cottes et par leurs reietons , et leur culture en général se rap- porte à celle des espèces du genre suivant, avec lequel celui-ci a de granges affinités, LES GATTILIERS Go 5. P. écailleux, €. squammatum , Vaux. Feuilles en cœur , légerement anguleuses , écailleuses en dessous, Rameaux du panicule de délire glabres et dichotomes, Cette espèce diffère de la première par les feuilles plus petites, et par le sinus tres-profond qui leur donne la forme en cœur ; par son panicule, ses calices et ses corolles glabres , et par ses rameaux tétragones marqués d’une ligne longitudinale. Lieu. Les Indes or. ». . # P. trichotome, C. trichotomum, Tauxs., Baxxs, Icon. Feuilles lobes et entières , largement ovales. Fleurs en pani- cule trichotome. Lieu. Le Japon. 5. Cult. Serre chaude. La mème que celle des espèces précé- dentes. Cultivées en Angleterre. CrsropenDrum fragrans. Voyez Volkameria. Cette espece a été d’abord connue sous le premier nom. Ventenat a cru devoir en faire une espèce de volkameria. Mme semble cependant, en supposant que ce botaniste n’a pas vu son fruit, que le premier nom lui convenoit au moins austi bien que le second, parce que ses caracteres se rapprochent beaucoup des péraguts. On doit se garder de changer les noms, pour ne pas jeter encore plus de confusion dans les nomenci2- tures dont l’étude devient plus difficile que la science même. Volkamer , 7/o/kameria. Cal turbine, 5-fide, ou presque entier. Cor. plus longue , à limbe à 5 parties presque égales, ouvertes, unilatérales. Etam. saillantes, unilatérales. Stigm. 2-fide, inégal. Baie contenant une noix géminée, chacune à 2 loges 2-spermes, ou 4 noix monospermes. #1. Vozkamer à aisuillons , 77. aculeata. Tige droite, cylindrique > un peu Je rameuse , de 3 à 4 os. garnie à chaque insertion des feuilles d’aigullons courts. Feuilles OPP: pet. , lanc., entières nd: molles, d’un vert jaune. Fleurs au nombre de 5 exs ped. ax. glabres, ermble , 6o6 CLASSE VIII, ORDRE Ve. Lieu. Les Indes occid. Toujours vert. D. F1. en août— octobre. #9. VoLKAMER sans aigtullons, 77. ënermis. Tige de 5 à 6 pieds, droite , un peu moins ferme , rameuse; les rameaux droits et opposés. Feuilles opp. , pét. , lanc., obl., planes , vertes ; plusieurs ov.-elliptiques. Elles ne sont pas aussi molles que celles de la première. Fleurs blanches, pét., ax., 5 ensemble. Les étam. pourpres, tres-saillantes hors de la co- rolle. Antheres violettes. Lieu. Les Indes or. Toujours vert. 5. FL. en août-no- vembre. *3. V. odorant, 7. fragrans, VENT. , Jard. de Malmaison. FT. Japonica, JacQ. Clerodendrum fragrans , Hortul. Arbrisseau qui s’éleve à 2 à 3 pieds de hauteur , dont la tige est droite , tétragone, velue , ainsi que les rameaux dans leur jeunesse. Feuilles opposées, pétiolées ; les nnes cordiformes et crénelées , les autres ovales, presque entières ou simplement ondulées et légerement dentées en leurs bords , pointues, velues, d’un vert terne, et d’une odeur assez désagréable. Fleursen cime ombelliforme , terminale , serrée, composée de plusieurs pe- doncules principaux, rameux et opposés. Chacun de ces pé- doncules est accompagné à sa base de deux feuilles florales , lancéolées et velues. Les fleurs sont d’un beau blanc, ordinai- remet doubles ou pleines , au nombre de cinquante , pressées les unes contre les autres. Elles ont environ chacune un pouce de diamètre. Calice monopüylle , rouge, dont chaque division porte trois glandes verdätres et transparentes. Le tube de la corolle est un peu courbé et rouge comme Île calice. Dans certaines circonstances , et vraisemblablement par l'effet d’une forte végétation accélérée , les fleurs , au lieu d’être dou- , bles et disposées en une ombelle ou cime très-serrée, se sim plifient. Les pédoncules s’alongent, ainsi que leurs ratniica— tions , et forment un grand panicule ouvert, dont les divisions nombreuses portent, chacune à leur sommet, une fleur simple douée de toutes les parties de la fructification. Lieu. Le Japon. © Toujours vert. FI. dans divers temps, souvent deux fois en été. LES GATTILIERS. Go? #4. Y. tomenteuse, Ÿ. {omentosa » VENT. Jard. de Malmaison. _ Tige droite, grisätre, cylindrique, tétragone , rougeâtre et légèrement velue dans sa jeunesse, rameuse } les rameaux opp., axillaires. Feuilles opp. en croix, presque horizontales, pétio- lées , avales-lancéolées , quelquefois légerement dentées , velues et d’un vert foncé en-dessus, drapées et cendréés en-dessous , douces au toucher, longues d’un décimetre ( 4 pouces ). Fleurs droites , tn CA régulières , d’un blanc jaunätre , in0— dores , au nombre de 3 parties sur des pédicules axiHaires. Lieu..., 5. Toujours verte. Cultivée à la Malinaison. 5. V. de Kempfer, 7. Kæmpferi, Waizun. Tige droite. Feuilles opp. , cordifonmes , arrondies , lézère- ment acuminées , pubescentes , bordées de petites dents courtes et écartées. Fleurs écarlates , disposées en un large panicule ter- minal. Licu. La Chine , le Japon. b,. Fleurit en juillet et août. 6. V. à feuilles detroëne , 77. ligustrina, Jaco., Wir. Cette espèce a de gr ne rapports avec la seconde, dont elis ne diffère que par les poils qui couvrent ses pétioles, ses pé-- doncules et ses calices. Filamens blancs , anthères brunes. Lieu. L'ile Bourbon. b. Cultivée en Angleterre. Cult. Serre chaude. Les deux premières espèces sont presque toujours en végétation. La première se dépouiïlle de ses feuilles 2 fois au moins par an. Elles ne sont pas trés-délicates ; on peut les mettre dehors pendant les trois mois de l’été, à une bons exp. Leur terre doit être substantielle, consfstante , et les arro— semens assez fréquens, sur-tout lorsqu'elles poussent davan- tage. Leur multiplication est tres-facile ; elles reprennent aisé- ment de boutures faites en pot sur Le ombragée ou dans la tannée. Âu bout de deux mois elles sont ord. assez enracinées. pour être plantees chacune dans d’autres pots. La troisième espece, plus connue dans les collections sous le nom de clerodendrum que sous son nom générique volkamer, est actuellement tres-répandue par la facilité de sa multiphica-. tion. Elle en donne abondamment les moyens lorsqu'elle se trouve dans une terre et dans une situation favorables , en pous-- sant de ses racines des drageons enracinés , que l’on enleve pour 608 CLASSE VIIT,ORDRÉ Ÿ. les mettre chacun dans un pot que l’on plonge dans une bonte couche pour les faire reprendre. On la propage aussi de bou+ 4 tures et de marcoîtes , qui s’enracinent aisément. Elle exige; ! comme les peragut ou c/erodendrum ; une chaleur assez cons- tante , sans laquelle elle n’a guère de végétation , et une terre tres-substantielle. Cependant elle passe l'hiver fort bien dans les serres tempérées ; mais 1l faut la réchauffer au printemps. Son dépotement ne doit avoir lieu que lorsque ses racines ont ee tapissé son vase. Une trop grande quantité de terre l’expose à. | L4 languir. Les arrosemens doivent être proportionnés à sa végc- tation. La 4°, que je ne cultive pas, doit avoir vraisemblablement la même culture que les autres espèces de ce genre. La 5° et la 6° me sont inconnues. Si je les ai indiquées, c’est parce qu'elles sont cultivées en Angleterre ; elles sont de serre. chaude, et leur culture ne doit guère différer de celle des deux premières. Us. Les espèces 1 et 2 fleurissent en automne lorsqu'elles sont dans la serre chaude. La seconde plus souvent que la pre miere, et plus lorsqu'elle est jeune qu’âgée. Les fleurs nom breuses et odorantes de la 3° la font rechercher dans les collec- tions. Leur odeur approche de celle du gurdenta florida, ainsi que leur forme, lorsqu'elles sont doubles et en cine. Mais quand on la respire , il faut se garder de toucher ses feuilles dont l’é- manation détruiroit leur parfum. Autres espèces cultivées. 7. VoikamEr épineux, Ÿ. spinosa, Juss. Ann. Mus. Arbrisseau dont les raraeaux inférieurs sont ternés et verticil- lés; les supérieurs opposés. Feuilles entières, acuminées, gla- bres ; les anciennes peutes et obrondes ; les jeunes plus grandes et ovales ; les aisselles des feuilles inférieures armées d’épines 4 celles des supérieures donnent naissance à des fleurs solitaires , presque sessiles , dont la corolle est trois fois plus longue que le calice. Lieu. Le Pérou. 5. LES GATTILIERS. 609 Cult. Serre chaude. J’ignore si cette espèce est cultivée en France. * 8. V. à feuilles étroites, 7. angustifolia, Lourerro,Wirro. Tige droite , grise , rameuse , forte et roide ; les rameaux op- poses. Feuilles opp.; quelques-uns ternées, lancéelées-oblongues, pointues, étroites , finissant en pétiole à leur base , à bordsrelevés, formant ainsi la gouttiere, tres-entières, tres-glabres, presque aussi vertes en-dessous qu’en-dessus. Fleurs inodores. Fruit globuleux. Lieu. La Chine. 2. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Celles des deux premières especes , el le même moyen de multiplication. Ægiphile, Ægiphila. Cal petit, camp. , à 4 dents. Cor. plus longue , à limbe plane, 4-fide et égal. Etam. égales , saillantes. 2 stigm. oblongs. Baie à 4 loges {-spermes, ou 1 à = spermes ; les autres avortées ; entourée à sa base du calice persistant. #r. Æcimxe de la Martinique, 4£. Martinicensis. Fleurs blanches, portées sur des péd. multiflores, dans les aisselles des feuilles sup. , formant des panicules terminaux, feuillés , composés et droits. Rameaux opp. , trigones et gla- bres. Feuilles opp. pét., ov.-lanc., acuminées, très — glabres et tres-entieres. Arbrisseau de 4 à G pieds. Lieu. Les Indes occid. b. FI. en novembre. Cult. Serre chaude. Cefte espèce se multiplie assez aisé ment de boutures. 2. Æ. à grandes feuilles, 4Æ. macrophylla, Desronr., Cat. Mus. Lieu. L'Amérique mérid. 5. Cult. Serre chaude. Cultivé au Museuw. Gatüulier, V’itex, Cal. court, à 5 dents. Cor. à tube long et menu, à limbe plane, presqu’à deux lèvres, età 6 lobes inégaux. Stigm. 2-fide. Baies à 4 loges. 4 sem. il, 39 6ro CLASSE VIII, ORDRE V. * 1. Garririer commun, Ÿ7. agnus castus. Arbrisseau qui souvent prend la forme de buisson , garni de beaucoup de tiges droites, de 10 à 12 pieds, et de ra— meaux tétragones, grisâtres. Feuilles opp. , digitées, à 5 à 7 fol. , lanc., étroites, pointues , inégales, molles , tres-enticres , pubescentes, grisâtres, douces au toucher. Fleurs visleittes , en épis longs, nus , interrompus et term. Lieu. La Fr. mérid., les lieux humides, Variétés à feuilles plus larges. Autre variété à fleurs blanches. #5. 235 feuilles, 77. /rrfalre. Arbrisseau rameux , de 4 à 5 pieds, en buisson. Les ra- meaux grêles et veloutes. Feuilles opp., pét.; les unes sim- ples , les autres à 3 fol., dont la moyenne est plus grande, pét. et pointue. Fleurs petites, violettes, en grappes panicu- lées, term. , plusieurs fois dichotomes. Lieu. Les Indes or. 5 F1. en septémbre. * 3. G. découpé, 7. negundo. W. incisa, Lamarcx. Tige droite, garnie de rameaux un peu eflilés et droits. Feuilles opp., pét., à 5 à 5 fol., profondément incisées , même pinnaüfides , un peu cotonneuses, molles, d’un beau vert. Fleurs petites, d'un blanc bleuätre, en épis interrom- pus, qui ont l’aspect de grappes terminales. | Lieu. Les Indes or. .Fl. en juillet et août. Variétés à fleurs blanches: Cult. La première espece est de pleine terre ; mais dans certaines positions du nord de la France, elle est té es-sensibie au froid. Je n’ai pu conserver ses tiges dans mon jardin ; tous les hivers elles périssoient , et le pied en poussoit de nou- velles au printemps: Elle a végété ainsi pendant 7 à 8 ans; àla fin elle à péri entiérement. J’en ai voulu élever d’ site dans différentes situations, et toujours sans succes. J’en ai connu un pied à Boulogne qui conservoit ses tiges ; il étoit planté dans une terre noire , légère, pres d’un ruisseau , et ombragé de tous côtés. Une pareille position lui seroit sans doute fa- vorable. La deuxieme est de serre chaude ; la troisième d’oran- gerie ou de pleine terre. Celle-ci n’est pas délicate ; mais dans j À ) LES GATTILIERS, Git les pays septentrionaux et en Angleterre , elle n’y pourroit supporter les grands froids sans abri. Elle fleurit bien plus tôt que la première. J’ai eu des fleurs de cette espèce la deuxième année de son semis. On obtient ces trois espèces, et on les multiplie par leurs graines tirées de leur pays orig. et semées en terrines sur couches à la manière indiquée. Lorsque l’espèce 3 est plantée en plein air, et que l’on a soin de l’empailler dans les hivers froids , elle fleurit abon- damment, et plusieurs de ses graines parviennent à la matu- rité, Quoique ces deux gattiliers, 1 et 3, soient susceptibles de souffrir par des gelées un peu fortes , je dois ajouter que , de- puis l'impression de ces articles, je les ai encore essayés en plein air contre un mur, en les empaillant pendant l'hiver ; et que j'ai reussi à les leur faire passer sans presque de dom= mage. J’invite donc les cultivateurs des pays septentrionaux à faire de même, et avec d’autant plus de raison que ces ar- brisseaux ne font presque rien dans des vases, et qu’ils font un effet agréable en pleine terre. Il paroît d’ailleurs que les hivers sont, depuis quelques années, beaucoup moins sé- vères qu'ils ne l’étoient 1l y a dix ans ; et je crois aussi que la difficulté que j'ai éprouvée pour faire subsister ces arbris= seaux en plein air, pouvoit venir de ce que mon jardin n’étoit pas alors aussi abrité qu’il l’est actuellement , et que le froid y avoit par conséquent plus d’accès. Us. La premiere , dans le milieu et le sud de la France, forme un arbrisseau qui peut contribuer à la diversité des jardins. La troisième a un feuillage beaucoup plus élégant. La première a une odeur assez forte dans toutes ses parties , qui a un peu de rapport avec celle du câämphre. Ses fruits sont âcres et aromatiques ; ses feuilles résolutives. La propriété qu’on lui avoit attribuée de modérer les plaisirs de l’amour est une pure fable. Elle seroit d’ailleurs en con- tradiction avec son odeur et son goût äcre et aromatique, dont Veffet seroit opposé. | Ce à GIZ GLASSE VISI, ORDRE Yo Callicarpe , Callicarpa. Cal. camp. 4-fide. Cor. à limbe {-fide. Etam. égales, saillantes. 1 stigm. Baïe à 4 semences calleuses. # CazLicaRPE d'Amérique, €. Americana. Arbuste de 2 à 3 pieds, dont les rameaux sont cotonneux et ‘jaunâtres. Feuilles opp., pét., ovales, pointues, dentées, co- tonneuses et blanchätres en-dessous. Fleurs petites, rougeâtres, en corymbes ax. Fruit d’un rouge pourpre. Lieu. La Caroline. 5. FI. en automne. J’ai indiqué, dans la premiere édition de cet ouvrage, la serre tempérée pour cet arbrisseau , et j’ai dit qu'il n’y fleurissoit pas. C’est que je l’avois traité trop délicatement. Il passe fort bien dans l’orangerie et fleurit abondamment en automne. Sa culture n’a rien de particulier. Celle de toutes les plantes de cette serre lui convient; on le multiplie par ses graines qui lévent en abon- ‘dance, et que l’on tire ordinairement de son pays originaire, mais qui mürissent aussi en France. Je crois que, placé contre un mur ou un bon abri, à l'exposition du midi et dans des terres peu substantielles, 1l résisteroit à nos hivers en plein air, en le couvrant dans les grands froids , ou à leur approche. Us. Cet arbrisseau , qui n’a que de petites fleurs qu’à peine on remarque, mérite cependant d’être cultivé à cause de ses petits fruits rouges qui le décorent en hiver. Lieu. La Caroline. » . FI. en automne. Agnante , Cornutia. Cal. petit, à 5 dents. Cor. beaucoup plus longue, à limbe ine- gal, 4-fide; une partie des étam. saillantes. Stigm.. bifide. Baie 1-sperme, entourée par le calice persistant. # AcnanTe pyramidale, C. pyramidata. Bois de savanne des Antilles. Hosta cœrulea, JacQ. Tige de 10 à 11 pieds. Rameaux tétragones, grisâtres. Feuilles opp., ovales, pointues, anguleuses en leurs bords, molles, LES GATTILIERS. 613 blanchâtres en-dessous ; leurs pét. décurrens. Fleurs bleues, en grappes term. Lieu. Les Antilles. & . FL en juillet. Cult. Serre chaude. Terre substantielle, consistante. I] languit dans les terres légères, et alors il est prodigieusement attaqué: des cochenilles des serres qui aiment sans doute son odeur désa- gréable. Arr. modérés en hiver, plus fréquens en été dans sa floraison. Mult. par ses graines tirées de son pays natal, et se— mées à la manière indiquée pour celles de serre chaude, ou par boutures en pot , sur couche chaude ou en tannée. Les marcottes ne seroïent pas faciles à faire à cause de la roideur de ses rameaux. Us. Les fleurs de cet arbrisseau que j'ai eues sont d’une couleur agréable ; maïs l’odeur de toutes ses parties en éloigne : il est vrai que la plupart des easses n’en ont pas une meilleure. Tek , Theka. , Fectona, Lin. et HK. Cal. camp. à 5 à 6 lobes. Cor. à tube court, à limbe ouvert, # 5 à 6 lobes créneles. 5 à 6 étam. Stigm. bi ou trifide. Fruit sec, spongieux, dans le calice grand et vésiculeux, contenant un noyau à 3 ou 4 loges et 3 ou 4 semences. YTrx de l'Inde, T'heka grandis. T'ectona grandis., Li., H.K. Arbre dont les rameaux sont tétragones et assez élevés. Feuilles opp., pét., grandes, ouvertes, pendantes, pointues , la plupart obliques à leur base , argentées en-dessous , gläbres en-dessus , avec de tres-petits points blancs. Fleurs blanches , à peine plus grandes que le calice, qui est blanc et cotonneux; pubescentes en-dehors, parsemées de points noirs, disposées en panicule- sur un pédoncule commun, tétragone. 2bractées opp. à chaque xamification. Les fleurs sont odorantes. Lieu. L'Inde. ». F1... Cult. Serre chaude. Cet arbre est cultivé au Malabar sous le nom de chêne de: l'Inde, et sous celui.de tek. Ce bois est employé dans ce pays aux constructions. Sa feuille donne une teinture pourpre en usage: dans Inde. El est très-rare en Europe, . Gi4 CLASSE VIII, ORDRE Yo Il. Fleurs en épi {ou en téte ), allernes sur. les épis. Petræa. Cal. grand, colore, persistant, garni de À écailles à son entrée, - et dont le limbe est divisé en 5 parties ouvertes , longues , scarieuses. Corolle plus courte que le calice, à tube court, à limbes à 5 lobes ouverts et presque égaux. Etamines non saillantes. 1 stigmate. Capsule à deux loges et deux semences, couverte par le calice fermé par les écailles conniventes. Perræa volubile, P. volubilis, Lix., Miver., Jaco. Arbrisseau grimpant sur les arbres qui l’avoisinent , de 16 pieds environ de hauteur , branchu et rameux. Feuilles lancéo- lées , pointues aux deux bouts, un peu épaisses et rudes, en— tiéres , vertes en-dessus , ternées sur la partie inférieure des ra- | meaux , opposées sur la superieure. Fleurs blanches; la co- rolle plus petite que le calice, qui est d’un très-beau bleu ; disposées en grappes terminales de 9 à 10 pouces de longueur. Variété à corolle bleue. Lieu. L’Amérique méridionale , la Barbade. ». Cult. Serre chaude. On obtient cet arbrisseau par ses graines tirées de son pays originaire, et semées et traitées comme toutes celles qui exigent cette température. Il demande une chaleur constante pour qu’il fleurisse. C’est un des plus beaux arbrisseaux qu’on puisse cultiver. | Cotelet , Cytharexy lum. Cal. camp. à 5 dents, presqu’entier. Cor. un peu plus longue , dont le tube est épaissi dans sa partie supérieure , et le limbe plane , ouvert , à 5 lobes presqu’égaux. Elam. non saïllantes. Stigm. en tête. Baie contenant un noyau gémine, chacun à 2 loges 2-spermes ; une semence souvent avortée. Ÿ 1. Corecer quadrangulaire, C. quadrangulare , bois de Guittard, LES GATTILIERS. 615 Arbre droit, rameux à son sommet , de 15 à 20 pieds. Les rameaux et la jeune tige tétragones. Feuilles grandes , opp., pét., ovales - oblongues , pointues , entières , d’un vert glabre en-dessus. Fleurs blanches , petites, nombreuses , odorantes, en longs épis simples et term. Lieu. Les Antülles. 5». F1... 2. C. cendre , €. cinereum. Arbre peu élevé, dont les rameaux sont cylindriques et les feuilles opposées , ovales , oblongues , acuminées , tres-entières , ressemblant à celles des lauriers. Leurs veines sont larges et blanchätres. Fleurs en grappes pendantes. Calices dentés. _ Lieu. L’Amérique mérid. ». 3. C. à longues grappes, €. caudatum. Arbre élevé et rameux ; les rameaux cylindriques. Feuilles elliptiques, obtuses , échancrées, tres-entieres. Fleurs blanches, trèes-odorantes , à 5 divisions , disposées en cinq grappes droites. Calices tronqués , presque dentés. Lieu. Id. 5. 4. C. velu , €. villosum , H. K. C. subserratum , SWwARTZ, selon AIToN. Rameaux tétragones. Feuilles veineuses , oblongues , légere- ment dentées en scie, glabres et luisantes en-dessus, pubes- centes en-dessous. Fleurs en grappes droites, paniculées. Lieu. I. 5. * 5. C. à 5 étamines, C. pentandrum, VENT. Cette espèce s’éleve à 6 à 8 pieds, sur une tige grêle , peu rameuse ; les rameaux droits et mentans. Ceux-ci , ainsi que les tiges , sont tétragones , droits, striés et glabres. Feuilles oppo- sées , pétiolées, ovales, profondément dentées , un peu fermes, glabres, vertes et luisantes en-dessus , pâles en-dessous , de 3 pouces environ de longueur. Fleurs petites, blanches , en pa- nicule simple et terminal. Lieu. L'Amérique mérid., Porto-Rico. 5. Toujours vert. Fleurit en été. Cult. Serre chaude. La première espèce n’est point trop de licate. Lorsque sa tige est bien ligneuse , on peut la sortir et la mettre, pendant les mois de juilletet d'août, en plein air , à une: _ 616 CLASSE VIII, ORDRE Ve. | bonne exposition. Sa terre doit être consistante , et ses arrose— mens fréquens en eté , sa végétation pendant cette saison étant considérable. Mult. par les marcottes et les boutures. Ces der- nicres sont enracinées au bout de deux mois, faites en pot plongé dans Îa tannée ou sur couche ,' et sous châssis. Les espèces 2 , 3 et 4 se cultivent comme la premiere , ainsi que la 5°, quise multiplie aussi comme elle par boutures faites au printemps, lorsque l'arbre commence äentrer en végétation , dans un pot rempli de bonne terre , plongé dans une bonne couche rouvelle ombragee. Elles s’enracurent en peu de temps. Elle me paroît moins délicate que les précédentes, et n’a pas. besoin en hiver d’une chaleur qui pourroit la faire pousser à contre-temps. Il est utile d’arrêter sa tige,qui parviendroit à une assez grande hauteur sans fournir de rameaux , et qui devien- droit tres-grêle. Us. La première est presque toujours verte; du moins ele garde ses feuilles jusqu’à leur renouvellement. Son beau feuii- Jage fait de l’effet dans les serres , et son bois est employé à des constructions en Amérique. La 5° a peu d'effet. Durante, Duranta. Cal. tronqué , presque B-fide.. Cor. à tube un peu courbe, à limbe à 5 lobes. Etam. non saillantes. 1 stigm. Baie remplie de { noyaux à 2 lobes et 2-spermes, iout-à-fait couverte par _ le calice resserré et persistant * 1. Duranre à feuilles ovales, D. plumeriï. Arbrisseau de 12 pieds environ , fort rameux. Feuilles opp:, pét., arrondies à leur sommet où elles sont dans cette partie seule un peu dentées ,.glabres et d’un vert foncé. Fleurs bleues, en grappes un peu penchées et term. Elles sont assez petites. Calices cortournés. Lieu. L’ÂAmériquemérid. 5. Fl.en août—oct. Toujours vert. #9. D. à feuilles lancéolées, D. ellisia. Feuilles opp. , lanc., pointues, inégalement dentées. Grappes plus courtes. Calices fructifians, droits. Lieu. La Jamaïque. 5. Fl. en août. Toujours vert. LES GATTILIERS Gr * Variété ou espèce à feuilles ovales-lancéolées ; bordées de dents profondes , depuis le tiers de leur base jusqu’à leur som.- met, vertes et tres-glabres sur les deux surfaces , finissant en pé- tioles, longues de deux pouces et demi, larges de 16 lignes. Ordinairement cette durante est armée sur quelques rameaux d’une ou de deux épines opposées , fermes, piquantes, etd’un pouce de longueur. 3. D. à petites feuilles, D. m'crophylla, Hort. par. Cette espèce a les feuilles un peu plus petites que celles de Iæ première ; elles ne sont qu’ondulées en leurs bords, ou tres- finement denticulées. Même port que celui de la première. Ces arbrisseaux sont plus où moins épineux , et quelquefois ils n’ont pas d’épines. Cult. Serre temperée. La même que celle des camaras. Mul- üplication semblable. Obs. Ce seroit ici la place d’une espece cultivée de Zippia; mais je crois ne pas m“éloigner des intentions de Jussieu en la mettant, comme Aiton , dans le genre selague , selago. Camara , Lantana. Cal. court, à 4 dents. Cor. à limbe inégal, à 4 lobes. Etam. dans le tube. Stigmate réfléchi en crochet, comme obliquement adné au sommet du style. Baie contenant um noyau à 2 loges , 2 semences. 3. Camara trifolie , ZL. trifoliata ,H. K. Tige sans aiguillons. F. ternées ou quaternées, elliptiques, ridées en-dessus , velues en-dessous. Fleurs en épis oblongs et imbricés. Lieu. Les Indes occidentales. 5. Toujours vert. FL en juin — sept. 2. C. annuel, L. annua. | Tige striée, velue, rameuse , de 2 à 3 pieds. F. opp., ovales, cordiformes , pointues, dentées, pét. Fleurs d’un pourpre pâle, d’abord en têtes qui s’alongent en épis oblongs et ac- compagnés de bractées. Lieu. L'Amérique méridiogale. +. F1 en juillet. G18 CLASSE VIII, ORDRE V. * 53. CamarÀ à fleurs variées, L. camara. Ârbuste de 3 à 4 pieds et plus, dont les rameaux sont té- tragones , OPPOSÉS , redressés et diffus. Feuilles opp., pét., ovales , dentées, un peu velues. FI. d’abord jaunes, rouges ensuile , en têtes ombelliformes, nues, au sommet des ra- Pneaux , AX. Lieu. Xd. 5. FI. une partie de l’année. Toujours vert. # 4. C. odorant , L. odorata , L. suaveolens. Arbuste de 5 à { pieds, dont la tige est droite, les rameaux efhlés et grêles, un peu diffus et pubescens. Feuilles opp., peütes, elliptiques ; les unes solitaires ; les autres ternées, ri- dées, obtuses, un peu velues. Fleurs blanches, avec de petites bractées, en têtes , disposées comme la précédente. Les pé- doncules plus courts que les feuilles. Lieu. I. 5. FI. en mai — nov. Toujours vert. 5. C. élevé , L. recta. , H. K., Jaco. Tige sans piquans. F. opp., ovales, ridées. Fleurs en têtes, “un peu rudes au toucher; les bractées oblongues ; les péd. plus longs que les feuilles. Lieu. La Jamaïque. 5. F1. en juin — août. Toujours vert. * 6. C. colleretté, ZL. involucrata. Tige de 3 à 4 pieds, droite, cylindrique, grisâtre , rameuse ; les rameaux un peu longs et efliles. F. opp., la plupart ter- nées , ovales, rhomboïdales , obtuses, arrondies, ridées, légerement cotonneuses et un peu épaisses. Fleurs blanches , mélées de frose pâle , en têtes , opp. , ax., péd., séparées par des bractées qui leur servent de collerette. Baie d’un beau violet. Lieu. Les Indes occidentales. ». FI, en mai — août. Tou- jours vert. 7. C. à feuilles de mélisse, L. melissæfolia, H.K. Tige garnie de piquans. F. opp., ovales-obl. , molles, eee Fleurs jaunes, èn épis hémisphériques. Les bractées de moitié plus courtes que le tube. Lieu.\d. 5. Fl en juillet — septembre. Toujours vert. 9. C. rude , Z, scabride, H. K. LES GATTILIERS. 619 Tige id. Feuuil. opp., ov.-clliptiques , rudes au toucher. F1. en épis hémisphériques. Les bractées lanc. et pointues. Lieu. I. +. FI. en sept. * 9. C. piquant, L. aculeata. Tige droite, de 6 pieds au moins ; les rameaux garnis d’ai- guillons. F. opp., ovales, pét. , presqu’en cœur, pointues, ridées , crénelées, rudes au toucher. F1. d’abord jaunes , ensuite rouges , en têtes ombelliformes, péd., ax., garnies de bractées. Elles ressemblent beaucoup à celles de la troi- sieme. Lieu. I. ©.FI. en août — novembre. Toujours vert. 10. C. à feuilles de sauge , L. salvifolia , JacQ. Arbuste dont les jeunes rameaux sont rudes au toucher. Feuilles ovales , crénelées , pointues, rudes en-dessus , blan- châtres et cotonneuses en-dessous. Fleurs rouges, en têtes co— niques, accompagnées de bractées lâches , ovales, acuminées , vertes et-pubescentes. Fruits violets. Lieu. Le Cap. ». Obs. Cette espece n’est pas le /antana salvifolia de Linné, qui est une espece de budleja. | 11. C. cendré, L. cinerea, Lam. Ce camara a des rappports avec les involucrata et aculeata. Ses tiges ont environ un metre (trois pieds) de hauteur , et sont garnies de rameaux droits , parsemés de pointes. Feuilles oppo- sées, pétiolées, ovales , crénelées, cendrées et légèrement co= tonneuses en-dessous , plus petites que celles de l’involucrata. Fleurs d’un pourpre pâle, disposées en petites têtes pédoucu- lées , axillaires, au sommet des tiges. Lieu. L'Amérique mérid. b. 12. C. à feuilles de lavande, Z. lavandulifolia, Wirxn., Jaco. Tige cylindrique , rude au toucher. Feuilles opposées , pé- tiolées , lancéolées, obtuses , rétrécies à leur base , très-entières , obtusément dentées, rudes en-dessus, velues en-dessous. Fleurs blanches , petites, en têtes cylindriques , accompagnées de bractees velues, obrondes , sans nervures. Lien... 1%, 60 CLASSE VIIT, ORDRE Ve. Cette espèce a des rapports avec la quatrième , dont elle se- gisiingue par ses feuilles non-ternées et lancéoiées. # ;5. Camara à fleurs blanches, Z. nivea, VExr. Tige droite , tétragone , pubescente et verte dans sa jeu nesse ; munie sur ses angles d’aiswllons à crochet recourbé. Rameaux opposés et droits. Feuilles opposées , pétiolées , ævales-lancéolées , crénelées , pointues , rudes au toucher, vertes en-dessus , pôles en-dessous. Fleurs d’un blanc pur, sessiles , nombreuses, d’une cdeur agréable, disposées en corymbes pédonculés ; axillaires et terminaux. Lieu. Les Indes orientales. 5. Teujours vert. Fleurit pen— dant une partie de l’année. 14. C. pourpre, L. radule ; Swarrz, Wirzp. ÂArbuste sous-ligneux , dont la tige rougeäire est tétragone , velue, rude au toucher. Feuilles pétiolées , opposées, ovales, acuminées , dentées en scie , ridées, couvertes de poils rudes, suriout en-dessous. Fleurs pourpres , disposées en têtes ovales , pédonculées , axillaires. Lieu. Les Antilles. 5. Cultive à Paris. 25. C. blanc, Z. alba, Hort. ital. Cetie espece est différente de celle à leurs blanches. Elle est pubescente sur ioutes ses parties, Tiges droites , légerement tétragones , brunes et grisätres , rameuses. Feuilles opposées , pétiolées, ovales , dentées. Fleurs blanches , jaunâtres dans le centre de la corolle , en têtes pédonculées , axillaires , de la grosseur de celles de la sixième à laquelie elle a des rapports, et garnies de larges bractées. Fruits pourpres. F7) HER D Cult. Serre chaude ow serre tempérée. Ces arbrisseaux ne sont pas tres- delicats , mais ils ne supportent pas Île plus peüt air de gelée sans en étre affectés, excepté la neuvième espèce qui y est moins sensible. Leur terre doit être bonne et consistante , les arrosemens assez fréquens per- dant presque toute l’année. Comme ils poussent beaucoup en racines , 3l faut les dépoter deux fois par an. Le temps pour cette operation est indifférent. Îls peuvent passer les trois 21915 d'été dehors, à une bonne exposition un peu ombragée; oæ LES GATTILIERS. G2x les rentrera vers le 15 Mer Muit. tres-facile par leurs graines semées en pot sur couche, etc., et par leurs boutures, qui repren nent aisément lorsqu'on les fait dans une bonne terre qui ne soit pas sur-tout trop légère , et dans des pots plongés dans une couche tempérée etombragée. La seconde se sème sur couche et se replante sur une autre modérément chaude pour y rester et fructifier,, » W° repique dans des pots qu’on met dans la serre. La ef et la quatorzieme sont les plus délicates. Ellesexigent en hiver la serre chaude. Les autres camaras, quand ils sont âgés et qu’ils ont une forte tige higneuse , peuvent pas- ser pendant les froids , en serre tempérée. Mais, dans leur jeu- nesse , il leur faut de la chaleur pour conserver leurs jeunes tiges. La serre tempérée ne leur'suflit pas toujours pour cela, à moins qu’elle ne soit tres-sèche , car l’humidité les fait périr.. T] est vrai qu'ils sont alors sujets à s’étioler en serre chaude, en poussant avant le temaps. Le seul moyen d’y remédier est de les en tirer de temps en temps, ou bien de leur donner une serre de 6 degrés.au-dessus de o et où l'air stagnant et hu- mide ne puisse avoir lieu. Il en est de même de plusieurs autres plantes dans leur jeunesse, qui se conservent mieux dans une bonne couche sèche que dans les serres. Us. La plupart de ces arbrisseaux ne laissent pas que de faire de l'effet pendant l’été et pendant l’hiver dans les serres, La troisieme espece est la plus jolie, parce qu’elle fleurit considéra= blement, et qu’elle est continuellement variée de têtes de flenrs rouges et d’autres d’un beau jaune. La neuvième a les mêmes couleurs , mais elle fleurit un peu moins. La quatrième a une odeur agréable. Les iêtes de la sixième sont assez jolies , et leurs baies ne le sont pas moins lorsque toutes les fleurs fructi-- fient. Toutes ces plantes ont une odeur aromatique. Spilman, Spielmannia. Cal. 5-fide. Cor. barbue à son entrée, à limbe à 5 lobes et presqu’égal. Etam. dans le tube , égales. Suigm. du camara. Baie contenant un noyau à 2 loges et 2 sem. 622 CLASSE VIII, ORDRE Ÿ # Spizman d'Afrique, $. africana. Vulg. Jasmin à feuilles de houx. Lantana africana ; Lan. , H. K. Arbrisseau de 5 à 6 pieds , dont les rameaux diffus sont te- tragones , presque ailés par la décurrence des feuilles, velus , verts et cassans. Feuilles sessiles , décurrentes , alternes , ovales , pointues , bordées de dents droites et inégales , velues , un peu ridées, vertes des deux côtés. Fleurs blanches, i imitant celles du jasmin , solitaires , axillaires. Lieu. Le Cap. D. Fleurit pendant une partie de l’année. Toujours vert. Obs. Cet arbrisseau a des tres-grands rapports avec les cama- ras; il s’en distingue par l'entrée du tube de ses fleurs qui est barbue, par son limbe à 5 divisions, et par son fruit CaBc culeux. Cult. La même que celle des camaras. Serre tempérée. Cet arbrisseau n’est presque jamais sans fleurs. Verveine » V’erbena. Cal. 5-fide. Cor. à limbe presqu’à 2 lèvres , à 5 lobes inégaux. 4 étam. didynamiques, ou seulement 2 , non saillantes. Stüigm. obtus. 2 à 11 sem. nues, couvertes par le calice per- sistant. 3. Vervene de l'Inde , 7. indica. Sitachytarpheta, Pers., Jaco. Tige d’un pied et demi. F. Den , ovales , opp. , re quement dentées. Fleurs bleues , en longs épis d’un pied et demi , charnus et term. Lieu. L'île de Ceylan. #4. FI. en août et "septembre. 2. V. de la Jamaïque , Ÿ. jamaicensis. Stachytarpheta , PErsoon. Tige rameuse, de 2 pieds, velue. F. ovales, opp., spa- tulées, dentées, veluesen-dessous , pét. Fleurs blanches , pe- tites, en longs épis charnus et term. plus courts que ceux Le Ja première. Lieu. Les Indes or. #. FI. en juin—sept. *3, V. du Mexique, #7. mexicana. Privamexicana, PERSoON. LES GATTILIERS. 623 Tige de 5 à6 pieds , branchue. F. sess. , en cœur , pointues, dentées. Fleurs d’un rouge pâle, en épis longs et terminaux. Lieu. Le Mexique. %. F1. en août et sept. 4. V. nodiflore , Ÿ. nodiflora. Zapania nodiflora, Wairup. Lippia nodiflora, MicHaux. Tiges couchées , radicantes , étalées , garnies de rameaux re- dressés , de 8 à 9 pouces de haut. F. ov.-lanc., opp., sess., den- tées. Fleurs d’un blanc jaunâtre , en têtes coniques , portées sur de longs ped. nus et ax. Lieu. La Jamaïque. #.Fl. une grande partie de l’année. 5. V. de Buenos-Ayres, 7. bonartensis. Tige tétragone , de 5 à 6 pieds. Les rameaux opp. Feuilles sess. , lanc. , dentées. Fleurs bleues , en épis ramassés et term. use pad plus élevé que ceux qui l’environnent. Tige striée et velue. Feuilles amplexicaules , velues, profondé- ment dentées. Souvent la fleur est pourpre. Corolle presque ré- guliere. Lieu. Buenos-Ayres. 1. FI. en juillet—octobre. * 6. V. hastée , 7. hastata. Tiges tétragones, de 5 à 6 pieds. F. obl. , hastées, pointues et dentées, d’un vert obscur, un peu ridées , pét. , opp. Flewis bleues , en épis longs , paniculés et term. Lieu. Le Canada. %. FI. en juin—août. * 7. V. de Caroline, 7. carolina. Tiges tétragones , rameuses , de 6 pieds. F. presque sessiles , oblongues , un peu obtuses, presqu’en cœur, dentées. Fleurs blanches , en épis grêles , filiformes et term. Lieu. L’Amérique sept. %. F1. en juin—sept. * 8. V. à feuilles d’ortie, 7. urticæfolia. Tiges tétragones, de 5 à 4 pieds. F. pp , ovales, pointues, dentées, pétiolées. Fleurs blanches, en épis filiformes » pani- cules etrterm. Bien: à. : : Id. 'o" El xd. * 9. V. à feuilles incisées, 7. aubletia, H. K., Micxaux, Jaco. Buchnera canadensis, Lan. Tiges, les unes couchées et redressées, les autres droites, ra- meuses , formant le buisson. F. opp. lanc.-pointues, sofa 624 CLASSE VIII, ORDRE V. dément incisées et trifides, d’un vert foncé. Fleurs d’un beau rouge, formant d’abord une tête ombelliforme etterm... Ne s'æ longe ensuite en épi lâche. Lieu. L'Amérique. w'. FI. en juillet — novembre. 10. VervENE officimale, J. officinalis. Tige de 2 pieds, tétragone, branchue. F. opp., découpées 1 laciniées , un peu ridées. FI. d’un violet pâle, en épis filifor- mes, paniculés et term. Lieu. nd. J'. FI. en juin — sept. 11. V. couchée, 77. supina. Tiges diffuses , étalées sur la terre. F. opp. , découpées ou bi- pinnatifides. Fleurs bleuâtres, en épis filiformes , solitaires et term. Lieu. La France mérid. #. Fl. en suillets * 12. V. odorante, 7. triphylla. D ciütriodora. Ortega, PERSoOON. Tiges de 3 à À pieds et plus, assez droites ; les rameaux jau— nâtres, glabres et tétragones. F. lanc.-obl. , étroites, pointues, un peu rudes en leurs bords, vertes en-dessus, pâles en-des- sous, ord. verticillées au nombre de 3 ensemble. Fleurs petites, blanches en-dessous, un peu violettes en-dehors, en grappes paniculées et terminales. Lieu. Le Chili. ». FI. en juillet et août. 15. V. à feuilles de germandrée, 7”. prismatica , JacQ. Sta-- chytarpheta, Pers. Feuilles ovales, obtuses. Fleurs en épis lâches. Les calices al- ternes , prismatiques , tronqués et barbus. 2 étam.. Lieu. Les Indes occid. ÿ. FI. en mai et juin. Cult. Les espèces 1,2, 4 et 13 sont de serre chaude. La 12° est d'orangerie ainsi que la 5°. Les autres sont de pleine terre. Les espèces :} on o" se sément sur couche ou en pleine terre ; savoir , celles de serre chaude sur couche, et ensuite A cuées en pot, et rentrées dans la serre lorsquelles sont bien reprises ; les autres dans la place où elles doiventrester. La g° n’estque X# « lorsqu'on la laisse en plein air, où elle périt l'hiver ; mais lorsqu'on la met en pot, et qu’on la rentre dans une serre, _ elle dure deux ans, et fleurit presque tout l’hiver. Les % de LES GATTILIER SA 625 leine terre viennent dans tous les terrains et à toutes les expos. ; elles se sement ordinairement elles-mèmes , et l’on n’en manque guere lorsqu'elles ont bien fructifié, Les # de serre chaude re- çoivent la culture des plantes de cette température. La 12€ passe fort bien, et mieux même, en orangerie qu’en serre tempérée, Elle demande une bonne terre consistante, et des arrosemens fréquens en été; on lamet dehors avec les plantes d’orangerie, et on re la rentre qu’en mème temps qu’elles. Elle se multiplie fort aisément de marcottes et de boutures. Celles-ci doivent se faire au mois de mars ou d'avril, au moment où la plante commence à enfler ses boutons, dans un pot rempli de bonne terre, et plongé dans une couche, ousimplement plantées dans la couche à boutures. Comme elles n’ont pas de feuilles , elles n’ont pas besoin d’être abritées ; en les faisant ainsi, on peut être assuré du succès. Quand les % de pleine terre ne fructüfient pas, on peut les multiplier en séparant leurs pieds. Les % de serre chaude se sement comme les autres plantes de cette serre , et peuvent se propager en séparant aussi leurs pieds. Us. Les especes 6 , 7 et 8 sont les plus répandues dans les jardins. La 6° est la plus agréable. La, of a Les plus jolies fleurs ; elle se seme ordinairement elle-même. La 12° est la plus inté— ressante par sa nature d’arbrisseau , et par son odeur infiniment agréable qui imite absolument celle du citron, et par ses grappes légères. Comme ses rameaux sont assez diffus et gréles, on la taille avant qu’elle entre en végétation. La 10° est d’usage en médecine comme tres-résolutive. Autres espèces cultivées. # 14. V. fasciculée, 7”. stricta, VEnT. Ÿ. rigens, Micaaux. Tiges droites, fermes , cylindriques, striées, brunes, hérissées , ainsi que les rameaux, de poils rudes, hautes d’un metre environ (5 pieds). Feuilles opposées , presque sessiles, ovales, inégale ment dentées, pointues, nerveuses, velues, rudes au toucher. Fleurs petites, nombreuses, d’un bleu violet, formant au som- met de la tige plusieurs épis droits, cylindriques et terminaux. Lieu. L'Amérique sept. #. Fleurit en été. IT. 4a 626 CLASSE VIII, ORDRE V. Culr. Pleine terre. Cette verveine se seme au printemps sur une vieille couche, et on la repique en place aussitôt qu’on peut la transplanter. Lorsqu'il y a eu un individu qui a fructifié sur une couche, on n’a guère besoin de prendre la peine de la semer ; 1l en vient ordinairement assez les années suivantes. Cette plante a un beau port. Elle ressemble en cela aux ver- veines hastées et à feuilles d’orte ; elle varie avec elles agréa- blement les parterres. 25. Verveine à globules, 7. globifera, L’Hérir. 7. odo- rata. Zapania odorata, PErsoon. Z. lantanoides , Lam. Feuilles lancéolées, crénelées, ridées, rudes au toucher. Fleurs blanches , en têtes globuleuses. Tige frutescente ; les rameaux et les jeunes pousses légerement cotonneux. Lieu. L’Ameériq. mérid. 5. Cult. Serre tempérée. Cultivée au Muséum et à Milan. # 16. V. changeante, 7. mutabilis, Jaco., Wizro. Stachy- tarpheta, Persoon. | Tige frutescente. Feuilles ovales, dentées , velues, rudes au toucher. Fleurs en longs épis charnus et nus. Corolles grandes , d’abord d’un rouge de minium , ensuite roses. 2 étam. fertiles. Lieu. L’Amériq. mérid. 8. Cult. Serre chaude. 47. V. paniculée, #. paniculata, Law. Cette espece a de si grands rapports avec la 6°, qu’on pourroit la prendre pour sa variété. Lieu. L’Amériq. sept. w. Cult. Pleine terre. Cultivée au Museum. 18. V. étalée, 7. diffusa, Desront. 5. Cult. Pleine terre. Cultivée au Museum. 19. V. de Curaçao, Ÿ. curassavica, Lan. , Minrer. Ghinia spinosa , Wizzp. T'amonea curassavica , PERSOON. Tige hgneuse, grêle, rameuse, de 5 pieds. Feuilles petites , ovales , fortement dentées, peu pétiolées, d’un vert léger. Fleurs d’un beau bleu, petites, axillaires , distantes , disposées en épis lâches. Semences terminées par une barbe épineuse.. Lieu. Curaçao, Antigoa. . = LES GATTILIERS. 627 Cult. Serre chaude. Cette espèce est délicate ; elle craint l’hu- midité constante, et ne peut guère se conserver que dans une bonne couche. Elle est cultivée à Pavie. Genres qui ont des rapports aux Gattiliers. Eranthème, ÆEranthemum. Cal. 5-fide. Cor. à tube fiiforme , à limbe petit, plane, à 4 à5 div. 2 étam. à antheres presque sess., quelquefois saillantes. 1 style. 1 stigm. Herbes ou arbrisseaux dont les feuilles sont opp. ou alt. , et les fleurs en épis terminaux. Je ne crois pas qu’il y ait des espèces de ce genre cultivées. L’eranthemum pulchellum des Anglais est la ruellia varians. J'oyez cegenre. LA Selague, Selago. €al. tubulé, 4-fide , inégal. Cor. à tube fiiforme, à limbe court , à 5 à 5 div. égales ou inégales. {-étam. inégales. 1 style. 1 stigm. 1 ou 2 sem. couvertes parle calice. # 1. SELAGUE à corymbe , S. corymbosa. Arbuste de 2 à 3 pieds, garni de plusieurs tiges, et de ra- meaux droits, couverts de feuilles dans toute leur longueur. Ces rameaux sont grèles et cylind. Feuilles tres-étroites , extré- imement nombreuses , filiformes , fasciculées , d’un vert foncé, Fleurs blanches, petites, nombreuses , disposées en corymbes hémisphériques , réguliers et term. Lieu. Le Cap. . FL. en juillet - septembre. Toujours verte. 2. S. à feuilles linéaires , S. spuria. Feuilles linéaires , denticulées. Fleurs violettes , en épis fasci- cules. Lieu. Le Cap. Id. #. FI. en juillet, 5. S. fasciculée , $. fasciculata , Jaco. : Tige très-simple, droite, glabre, de 2 pieds. Feuillesalt., ov., 638 CLASSE VIII, ORDRE Ÿ. obl., dentées en scie, tres-entieres à leur base , un peu décur- rentes. Fleurs purpurines , en corymbes denses et term. Lieu. Le Cap. o. F1. en juin. ° 4. SELAGUE à tête ovale , S. ovata . Lippia ovata., Lax. Tige frutescente. Feuilles éparses, linéaires. Fleurs en épis ovales etterm. _ Lieu... Id. 5. F1. en juin et juiltet. Cult. Orangerie. Les 2° et 5° espèces étant 9, se sè- ment tous les ans sur couche , et se conduisent à la maniere er- dinaire des plantes d’orangerie. La première se multiplie aisé ment de marcottes qui sont bien enracinées au bout de 7 à 8 mois , et qu'on peut alors séparer pour les mettre en pots. Elle se propage aussi par les boutures qu’on fait au printemps dans la couche destinée à cet emploi ; elles s’enracinent au bout d’un mois et forment de bons pieds l’année suivante. Ceite plante, ainsi que la dernière , n’exige que les soins ordinaires de l’orangerie. La première sur-tout n’est point délicate , et doit être placée près des jours en hiver, parce qu’elle est toujours en sève. Elles ne durent guère plus de 3 à {ans; etles jeunes pieds: fleurissent beaucoup mieux que les vieux. Us. La premiere est la plus répandue dans les jardins, Elle produit un effet assez remarquable par ses feuilles nom=— breuses et ses corymbes fleuris. 5. S. luisante , S. lucida, VENT. Jard. Malm. Tiges droites , cylindriques , hautes d’un pied et plus ( 4 dé- cimètres) , rameuses ; les rameaux alternes, verts, rapprochés et très-feuillés. Feuilles alternes , pétiolées , rapprochées , ouvertes , ovales , entières , rudes au toucher , Îuisantes , d’un vert fonce. Fleurs d’un blanc pur, sessiles, disposées en épis so litaires , droits , cylindriques et terminaux. Lieu. Le Cap. 5. Fleurit à la fn du printemps. Culi, Orangerie. LES GAT®TILIERSS 629 Hébenstrète , Æebenstretia. Cal. spathiforme , échancré, profondément fendu en-dessous. Cor. tubulée , irrégulière , à une seule lèvre sup. , à 4 div. À étam.inégales qui se font jour au travers du bord inf. de la corolle. 1 style. 1 stigm. 2 sem. striées el convexes d’un côté, de l’autre planes. * 1. HésexsrrÈre dentée , 1. dentata et integrifolia. H. au- JEUN are Tiges grisätres , naturellement droites , quelquefois tortues lorsqu'elles s’étiolent , brunes , rameuses , fermes ; les rameaux montans. Feuilles linéaires , pointues , éparses , souvent dispo- sées trois par trois , rapprochées, nombreuses, un peu courbées , bordées de 2 ou 3 rudimens de dents courtes, quelquefois enüeres , glabres et vertes. Fleurs disposées en épis terminaux, qui s’alongent beaucoup à mesure que la frucüfication s’opere. Corolle blanche, petite, à tube grêle ; une seule levre supérieure 2 trois divisions , dont la moyenne est profondément bifide ; toutes trois arrondies et marquées d’une tache oblongue , au- rore ; les 2 étamines plus longues tieunent la place de la lèvre inférieure. Anthères comprimées et brunes. Calice à 2 divi- sions pOintues ; la supérieure rouge, l’inférieure verte , plus Jongue et plus grande. Lieu. Le Cap. &1 ou 5-ann... Fleurit presque toute l’année. Cult. Orangerie. Cette plante n’est pas , comme l’on voit , de longue durée, mais on la renouvelle assez aisément par les boutures prises sur les pousses nouvelles, et faites en été dans la couche indiquée pour cette voie de multiplication. En deux mois elles fleurissent comme les vieux pieds. Une terre un peu consistante lui convient mieux qu’une légère ; elle est fort sen- sible au transport. Quelque soin qu’on prenne, il est difficile de la faire voyager sans risque de la perdre. On la propage aussi par ses graines conduites comme celles des plantes d’o- rangerle. Us. Cette plante est trés-jolie en fleur. Ses épis nombreux a œrÿ”- GA MA 630 cLASSE VtiI, ORDRE v, elc. et variés attirent les regards pendant tout l’été , elle ne cesse d’en être entierement couverte. Ses fleurs sont inodores le ma— tin , d’une odeur forte et peu agréable dans la chaleur du jour et son milieu; aromatiques le soir et parfumant l’air qui les en vironne. f 2. HépewsTr£érTe à feuilles en cœur , A. cordata. Arbuste dont la tige est droite et blanchâtre. Feuilles sess: , -en cœur , obtuses , charnues, renflées en-dessous, Fleurs blan— ches, rougeñtres en-dedans , en épi sess. et term. M'biens TB IRE Cult. Orangerie. FIN DU TOME SECOND. DE DS ee ES PT ET ee ee Eee A EU A A A M SUPPLÉMENT. P AGE 56 , après trichomanes. Dicksonia , L'H£RIT. Fructifications sous le bord des feuilles , réniformes , bivalves : la valvule extérieure de la même substance que la feuille ; l’intérieure membraneuse. x. DicksontA en arbre , D. arborescens , L'HériT. Feuilles surcomposées , velues ; les folioles Par ’entieres. Tige arborescente. Lieu. L’ile Ste.-Hélene. 5. Fleurit une partie de l’hiver. Cult. Serre chaude. 2. D. à feuilles luisantes , D. culcita, L'HériT. Feuilles surcomposées , glabres ; les folioles dentees en scie. Lieu. Madère , les Açores. Y. Cult. Orangerie. Page 200. Lys élégant , Llium speciosum. Nouvelle et beile espèce nouvellement cultivée en Angleterre. An id., n° 21. L. cordatum , Tauxs.? j Page 204.Tillandsie, n° 4. Cette plante est, je crois, la même que la globba nutans. Voyez cet article. Page 212. Aletris fragrans. Syn. Salmia spicata , Cav. Page 214. Aletris sarmentosa. Syn. V’elleimia sarmnentosa , Pers. Page 217. Aloe mitræformis. Syn. Aloe umbellata, Dr- CANDOLLE. Page 219, n° 7 bis. Apres verrues, d’un beau vert, ajoutez : les deux surfaces sont mouchetées , etc. Page 225. Anthericum bicolor. Syn. Anthericum planifo- dium , Lax. 632 SUPPLÉMENT. Page 226. Asphodele 2. Syn. Asphodelus albus. Variété non rameuse. Toutes deux à fleurs blarches. Page 25g. Les trois premières espèces d’hyacinthe doivent faire parte des scilles. Page 240. Albuca à fleurs bossues, 4. physodes, Hort. angl: Le Cap. #. Or. {n id. Albuca cornuta , n° 6 ? Page 245. Ornithogale penchée , no 12. Ses fleurs disposées en grappes sont grandes, d’un blanc verdätre , soyeuses , douces à la vue. Page 246. L’ornithogale d’Arabie est peut-être la plus belle espèce de ce genre. Page 254. L’amaryllis de Broussonnet 25° doit être dans la seconde section de ce genre. Page 289. Pontederia vaginalis. An P. dilatata , Hort. angl. Feuilles en cœur ; grappes penchées. Les Indes or. #. S ch. P. hastata,Wizzp. Feuilles hastées. Fleurs en ombelles. Les Indes or. #.S. ch. Ces deux espèces sont cultivées en Ân- gleterre. Page 311. Morœa iridioides. Syn. Iris compressa , Tauws. Idem. Moræa vaginata.Syn. Marica northiana , Curw1s ; Mag. Page 559. Culture des balisiers. La premiere espece et ses variétés passent tres-bien en serre tempeérée, et fleurissent en. plein air et en pleine terre pendant tout lété. Page 341. Globba erecia. Syn. Renealrnia minor, Hortul. Page 558. Limodore, espece 1'°. Les fleurs de cette plante sont disposées en un long épi de plus d’un pied. Elles sont au nombre de plus de vingt ; les plis saillans du lobe inférieur sont d’un beau jaune ; les autres parties sont d’un superbe pourpre : elles conservent leur couleur pendant long-temps , et se succe- dent pendant deux à trois mois de l'hiver , en commençant à s'épanouir par le bas. Cest une des plus jolies plantes de serre chaude que l’on puisse cultiver. Page 570. Proserpine. Cette plante a ses premières feuilles profondément pinnatifides ; elles n’ont guère qu’un pouce; de ts A eq EE SUPPLÉMENT. 633 longueur et sont d’un beau vert. Elle est plus délicate que je ne croyois. Elle ne supporte pas sans en être affectée trois degrés de congélation. Pour la faire passer en plein air dans le nord de la France, il faut la bien couvrir , et il est prudent encore d’en avoir un pied en orangerie. Page 584. T'upelo. Ce genre est polygame. Les fleurs mâles ont un calice à 5 divisions et 10 étamines. Page 588, n, 4. Badamier à feuilles ovales, terminalia che- bula , ReTz. Feuilles ovales, tres-entières, nues. Fleurs verticillées, en grappes pédonculées. Lieu. Les Indes or, 5. Serre chaude. Cultivé en Angleterre. L'espèce no 3 des Anglais ne se trouve dans aucun auteur. Page 392. Lauréole, espece 11. Desfontaines ; dans son traité des Arbres et Arbrisseaux , distingue la lauréole soyeuse , daphne sericea , de celle des collines , daphne collina. On peut aussi mettre en pleine terre la lauréole pontique , espèce 7, en lui donnant une situation ombragée et abritée. Page 399. Struthiole. L’espece 1'€, S. droite , est essentiel- lement d’une courte durée. Il est rare qu’elle se conserve plus de deux à trois ans ; souvent elle périt apres avoir fleuri. La 2° est beaucoup plus vivace et d’une conservation plus facile. Page 422. Banksie à feuilles de houx. Les fleurs et les fruits de cette espèce n'ayant pas encore, je crois, eu lieu en France, 1l seroit tres-possible que cette espèce ne füt pas de ce genre. Elle a des rapports avec les Lakea. Page 425. On cultive une autre espece de banksia , qu’on nomme aussi helerophylla , mais qui me paroît êlre plutôt un hakea. Je la nommerai halea cervina , à cause de la forme de ses feuilles qui , peut-être, ne sont que des tiges et des rameaux. D’apres les échantillons que j'en ai , ces derniers ont environ 3 décimetres de longueur (9 pouces) ;ils sont plats, sans la moindre convexité, rayés longitudinalement de trois princi- pales stries, un peu courbés en faux, sur le côte desquels naïs- sent plusieurs ramifications de même forme , la plupart alternes , de cifférenies longueurs , aussi courhées et striées ; toutes sont t 634 SUPPLÉMENT. terminées par une pointe particulière, piquante , glabre , et d’un vert terne et foncé. Le rameau entier , avec ses espèces d’appendices , représente très-bien un bois de cerf aplati, d’une consistance ferme. Lieu. La Nouvelle-Hollande. b. Toujours vert. Culture des _hakea. : Page 426. Persoonia. Le caractère de ce genre ayant été oublié, le voici tel que Desfontaines l’indique. Calice coloré, à 4 feuilles. { étamines attachées à la partie in- férieure du calice. { glandes à la base de l’ovaire. Un style. Un stigmate. Un fruit sec, monosperme. Page 457. Coccoloba, ns 5. Cet arbrisseau m’a été en- Voyé sous ce nom ; mais l'absence des stipules vaginales me fait douter qu’il soit de ce genre. Page 452. Calligon. On cultive au Muséum une autre es- pèce nommée par Desfontaines , dans sa Flore atlantique , cal- hgon chevelu , calligonum comosum. Ses rameaux, dit ce bo- taniste , imitent ceux de l’ephedra. Ses fleurs, d’un blanc verdâtre , ont l’odeur de celles du tilleul ; elles naissent par pe- tits paquets le long des jeunes branches , et leurs pédicules sor- tent des articulations de cés dernieres. Cult. Orangerie. Mult. par ses drageons et ses se Lieu. La Barbarie , l'Egypte. %. Calligonum pallasia. Syn. Pterococcus , PAzLas. Page 93. Plantain. Les feuilles de la seconde espece ont jusqu’à un pied et demi de longueur, et forment bien l’enton- noir. Page 5o1. Boerhaave. Culture. Ce que j’ai dit sur la courte existence des boerhaaves ne doit s’entendre qu’à l'égard des deux premieres espèces. Les autres sont des arbrisseaux vérita- blement ligneux qui durent plusieurs années. Page 505. Aux variétés de la staticée 1'° ajoutez celle nom- mée $. arenaria , qui est commune aux environs de Paris. Quelques auteurs distinguent ces variétés , et regardent eomme espèces S. armeria , S. cespilosa , S. arenaria. e- Ld SUPPLÉMENT. 635 Page 541. Lorsque j'ai dit que les boutures de trois espèces de poly gala nŸ avoient réussi , je le croyois alors, parce qu'elles ont conservé leur verdure pendant près d’un an; mais elles sont mortes peu de temps après. Le bourrelet radical qu’elles avotent formé entretenoit leur verdure, et il n’en est pas sorti de racines. Cette circonstance arrive assez souvent sur plusieurs plantes qui restent vertes pendant très-long-temps sans avoir de radicule. Les graines du polygale bractéolé et à feuilles en cœur muüris- sent dans mon jardin. L’imprimeur ayant pris les numéros 2 et 5 de ce genre pour des espèces, tandis que mon intention n’étoit que d'indiquer des variétés, ilen estrésulté dans la culture des polygales que les numéros ne se sont plus rapportés. Je prie le lecteur de consulter l’errata de ce volume où ces numéros ont été corrigés. Page 549. Véronique gentianoïde. Cette espèce passe faci- lement en pleine terre, C’est une des premières fleurs lorsqu’on la tient en serre. Page 550 , n° 45. Véronique monstrueuse , #. monslrosa, Hortul. belg. An F. foliosa, Hort. angl. ? Sect. 1%. Cette plante est fort singulière. Si elle n’avoit pas absolument le port et les feuilles des véroniques à épis , les parties de la fructification sont si peu apparentes ou si avortées , que l’on pourroit douter qu’elle fät une espèce de ce genre. Ses tiges sont droites , rameuses , hautes de 2 pieds. Ses feuilles sont op- posées » quelques-unes ternées, oblongues, pointues , assez également dentées. Ses épis , longs de plus d’an pied , ne sont pas simples ou accompagnés de quelques autres à leur base , mais garnis sur toute leur longueur d’un grand nombre d’épil- lets qui les rendent d’une grosseur pyramidale ; mais cette sura- bondance est aux dépens des fleurs. Celles-ci sont extrême- ment petites et violettes. On y observe avec l’aide de la loupe un calice à 2 folioles, un tube apparent, trois espèces de filets de la forme de trois styles, ou au nombre de 4. Dars quelques fleurs on remarque un rudiment d’étamines ; mais dans la plu- part on n’en voit pas. L’ovaire est ovale , velu. Je n’ai pu voir les semences : elles avortent vraisemblablement ici. Peut- être cêtte plante reprendroit-elle sa simplicite et sa pleine fruc- 636 SUPPLÉMENT. tification dans un climat plus chaud , et dans une terre maigre et sèche. Son lieu origmaire m’est inconnu. Elle est 4 , de plein airettres-rustique. Si c’est la 77. foliosa des Anglais, elle est de M la Hongrie. No 44. SW. mirabilioïdes. Y Mort. angl. LesTades or. 5 .S. ch. 45. F. lineata. ! Cultivées en Angleterre. Page 600 , n° 12. Jasmin d'Otahiti, jasminum didymum , Forsrer, Vaun., Wirro. Arbrisseau glabre , dont les feuilles sant opposées , lernées et les fohioles ovales-lancéolées, acuminées , tres-entieres, Fleurs en grappes axillaires. Lieu. Les îles de la Société. 5, Cult. Serre tempérée. Cette espece est cultivée chez M. Van- cassel, à Gand. Page 622. Le spilman d’Afrique èst beaucoup moins dé- - Jicat que les camaras. : FIN DU SUPPLÉMENT AU TOME SECOND. ERRATA Page 9, ligne 8, clavaux , lisez clavaire, 4, saccharina , lisez saccharinuse Dre T, 18, le varec, Lisez ce varec. persemées , /isez parsemées. trichomanes des Canaries , ajoutez *. zamie naine , ajoutez *, , babhame , lisez bahama. 12 , sperme , lisez spermes, 25, 5 semences , lisez 4 semences, 17, 1 sperme, Lisez 1-spermes” ST follicule , Lise (au masculin ). dernière , Armand , Lisez Armano. 6, , 14, 19, 23 » 4; pétanteile , lisez pétanielle, velliæ , lisez wallie. cadhci, lisez caducis, septième , lisez sixième. ferra , lisez ferrea. retroactus , lisez retrofractus. sessilles, lisez sessiles ; fol, Lisez sok danæ , \isez danaë. après bragalou rertez un point. en corymbe , composées et terminales , lisez en corymbe cowposé et terminal, tiges , liseytige. yucca de Bosc , ajoutez *. agavé 4, ajoutez *. feuilles noires , rezranchez noires, purpuracens , lisez purpurascens. vers le bas de la page , deux, lisez trois. 24, 26, 24 2? 14; 7 13; 22; 16, 33, Hortus , lisez Hortul. fragans , Lisez fragrans, présenie , Éisez précédente. loupe , lisez coupe. coralliforme , Lisez corolliforme. connces , lisez connés, 5° espèce , ajoutez *. de couleur vioiet ou autre, Lisez de couleur violette , on d’autres. spathula , lisez spathulata. trifides , Lisez trifide ; ou ouvertes, retranchez ou. qui n’a point , lisez qui n’ont point. imbricée , Lisez imbricé ; 13, espèce 3, A. à grappes, ajoutez *. galanga à feuilles de balisier , ajoutez *. floriformes , Lisez florifères. cmplexicanle , lisez amplexicaule, espèce 8 , ajoutez *. me paroît celle , Lisez me paroît être celle. rameau , lise{ rameaux. Guan , Lisez Gœouan. 3 , Lisez 4. avant-dernière , rendre , lisez prendre. L', cordicifolia , lisez cardaifolia, Lauri , lisez laurus. 638 | ERRATA. Page 428, ligne 8, 2 filamens , lisez 12 filamens. 457 ; 10, fol. , Lisez sol. A 468 , 11, serrotinum , lisez serotinum. | 471, AT» TONER | HONTE N | Ad 1est, lrseriets ï 487, "5 » abitrée , lisez abritée. 488 , 4, Hortus, Lisez Hortul. | 489 , 9 , tête, lisez têtes. : | 297, 12, Pelietier, à Berry. lisez le Pelletier à Berzy. | 504 , 3, pseudo-arenaria , lisez pseudo-armeria. | JA, 31, bauteur, lisez ensuite : feuillée, foible, tomban! dans sa partie supérieure ainsi que ses rameaux. | 518, 17, dela9°, ajoutez lysimachie, | 123) 5, ces trois dernières , lisez les 4 avant-dernières. | 525: 23 , helvarica, lisez helyetica. | 528, 6, alpida , lisez alpina. | D32, 13, écailles de, Lisez écailles ‘de. . | 033 3 10 , valeriandi , lisez valerandi. | 536, 4, muliplie, lisez multiplie. | 97e 29, annuelle, Lisez vivace. Lo 540 , 32, 3, 14et 10, Lisez 2, 3 el 4. | 541, 5 ; 4°, User G". | Id, 24, 8°etdela 9°, lisez 5° et de la 10°. | Îd,, 26, 4°, lisez 6°. | 10: 35, aulieu des chiffres 3 , 4, Lisez 5, 6. | SLR dernière , Lisez 5°. | 545 , 3, kamscalita , lisez kamschatica | 593, 8, Jacques , Lisez Jacquin. | | 595 , 15 , branchu , lisez divergent. | 607, espèce 6 , ajoutez *. | 615, espèce 3 , ajoutez * ,et espèce 4 *. 617, espèce 3 , ajoutez *+ | gen How York Dotenmcai Garden Liwary 1811 il 107 .D8 de 5185 00108 7632 3 m2 nt dr 7e \ FR Ye ï \ "D: nt EP < ÿ | L ) HT i É £ NN NE x A RH yon ; { ) RRR a 0 Ÿ’ 1 I 4 ' ACC) RIT TR TEE TEA ENST PET didiarTanantan 55545 S L RUE RETIRE + ) A 7 - 74 dise