\ 2 1) \ 0//// f \ OA? D PRO N ND D — e Ke = “ D SA NC CR D LIBRARY © Er) ie) e ———_— À \ C7) = AY NE ° 4 . 3 L L . ; o LL Nez . L x Mere! LE BOTANISTE CULTIVATEUR. LE BOTANISTE CULTIVATEUR, OU Dascriprion, Curure et Usages de la plus grande partie des Plantes étrangères, naturalisées et indigènes , cul- tivées en France, en Autriche, en Italie et en Angle- terre , rangées suivant la méthode de Jussieu ; Par G. L. M. ou MONT pe COURSET, Ancien Capitaine de Cavalerie , Membre correspondant de l’Institut de France, des Académies des Sciences de Rouen et d'Amiens, des Sociétés d'Agriculture de Paris et d’Evreux, des Sociétés des Sciences et Arts de Lille et d’Abbeville. ‘T'ant les ans et les soins et l’adroite culture Subjuguent l'habitude et domptent la nature! Imitez ce grand art, et des plants délicats Nuancez le passage à de nouveaux climats. Dexzizze , l'Homme des Champs. SECONDE ÉDITION, ENTIÈREMENT REFONDUE ET CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE, De D En > I > > > OA IP PS D D D D D SP" En EP TOME QUATRIÈME. PP PP SR SP D PP PE A LP CP D A D PP PP PS SE A PARIS, Ci { DETER VILLE, Ligraire, RUE HAUTEFEUILLE , N°, 8; GOUJON, Luisraire, RUE Du Bac, n° 33. 1911, LE BOTANISTE CULTIVATEUR. RL DR LR LR BR ER RD ER RS DB DO, Rs CLASSE X. LES DICOTYLÉDONES MONOPËT'ALES. Corolle épigyne , Anthèéres réunies. Fours tubulées , plusieurs presque toujours réu- nies dans un calice et sur un réceptacle commun, nu , ou pailleux , ou couvert de poils : cette réu- nion leur a fait donner le nom de composées. Point de calice particulier. Corolle monopétale , tubulée , po- sée sur le pistil; tantôt fosculeuse , à berd régulier, le plus souvent divisé en cinq ; tantôt semi-floscu- leuse ; le limbe alonge en languette latérale, à som- met entier ou dente. Cinq étamines à filets distincts et insérées dans la corolle ; anthères réunies en tube, quelquefois seulement rapprochées. Ovaire infère , simple , posé sur le réceptacle commun; un style traversant le tube des anthères ; stigmate souvent partagé en deux. Semence solitaire, nue ou aigrettée. Embryon sans périsperme. Fleurs réunies dans le même calice ,tantôt toutes flosculeuses, tantôt toutes 1Ye Li 2 CLASSE X, ORDRE Je semi flosculeuses ou ligulées , ou bien les centrales flosculeuses et les marginales semi flosculeuses. Obs. La réunion des antheres forme le principal carac'ére de cette classe. On a rejeté à la derniere division des corymbiferes quelques genres dont les antheres ne sont que rapprochées , ce qui forme la liaison des composées avec les dipsacées qui ouvrent la ciasse suivante, Tournefort a divisé les fleurs composées d'après la forme de leurs corolles ; il les a partagées en trois classes : les fleurs à fleurons ou flosculeuses , les fleurs à demi _ {leurons ou semi-flosculeuses , les fleurs à fleurons et demi-fleu- rons ou radiees, les demi-fleurons placés à la circonférence du disque de la fleur lui formant une couronne. Linné a considéré les composées d’après la réunion ou la séparation des sexes , leur présence ou leur absence. Nous renvoyons à l'idée que nous donnons de son système à la fin de cet ouvrage pour les détails sur les divisions adoptées par ce célèbre naturaliste dans la dix-neuvieme classe. Vaillant à partagé les composées en chicoracées , cynarocéphales et corymbifères ; et Jussieu a adepté cette distribution , qui lui a paru plus conforme à la marche de la nature qui , assimilant souvent les flosculeuses aux radiées , ne sépare point les genres , parce que des étamines ou des pistils avortent. Il a formé son premier ordre des chico- racées , dont les fleurs sont toutes en languettes. Le deuxieme ordre est celui des cynarocéphales, les fleurs toutes floscu- leuses : les corymbiferes, qu’il a réunies dans le troisième ordre, sont tantôt toutes flosculeuses , tantôt à fleurons et à demi- fleurons. ORDRE PREMIER. Les Cmicoracées (CICHORACEÆ). Toutes les fleurs ligulées et hermaphrodites. Calice commun. Languettes entières ou dentées à leur som- met, Stisgmate double. Semence solitaire , nue ou ai- LES CHICORAÇGÉES, o grettée. Réceptacle au, ou pailleux, ou couvert de poils. Plantes laiteuses, herbacées, souvent caulescentes, Feuilles alternes. Fleurs presque toujours jaunes, L féceptacle des fleurs nu. Semences nor aigrettées, Lampsane , Lampsana. Cal. 8-phylle, connivent , droit, caliculé ; le cal. ext. court, multiflore. Semences non enveloppées. LampsanNE commune , L. communis. Tige droite , striée , un peu velue, de 2 25 pieds. Feuilles alt., pét., molles, ovales , pointues, anguleuses ; les inf. lyrées, avec un lobe terminal fort grand. Fleurs petites, jaunes, cu corymbes term. Lieu. Ind. {#. FI. en juillet. Trés-commune. Cette piante n’est d'aucun usage. Variété à feuilles crépues. Rhagadiole , Kagadiolus, _ Cal. caliculé, à calicule court, à8 à 12 fleurs , et 5 à 8 folioles 6blongues , embrassant les semences de la circonférence , et tantôt divergentes , formant avec elles une étoile. 3 ou 4 se- mences dans le centre , quelquefois avortées, 1. RHacanioze étoilée , À. stellatus, Lampsana stellata, Lx. Tiges menues , diffuses , rameuses, de 6 à 8 pouces. Feuilles alongées, étroites , dentces , légèrement sinuées, velues. Fléurs petites , jaunes, terminales, | Lieu. La Fr. mérid. f#. FI. en juillet. 2. R. à feuilles de lampsane , R. lampsana. Lampsana rhaga< diolus, Lan. Rhagadiolus edulis, Wii. Tiges d’un pied, grêles, rameuses. Feuilles inf. pét., lyrées: le lobe terminal large. Fleurs jaunes , petites. GA ea Lieu. Le Levant, 4, FL id. 4 CLASSE X, ORDRE Je 5. Rracanroze hérissée, R. echinatus. Lampsana kolpinià ; Lin. À. kolp'nia, Wirzp. … Tiges de 4 à 6 pouces , grêles , rameuses, foibles. Feuilles toutes linéaires , pointues , étroiles , glabres , sessiles. Fleurs jaunes , petites , sol. Semences courbées en crochet et hérissées. Lieu. La Sibérie, le Levant. £$. FI. id. Cult. Ple’ne terre, Ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. On les sème tous les ans en place. IT. Réceptacle nu. Semence à aigrette de poilse Prenanthe , Prenanthes , Lin. Chondrilla , Lamarck. Cal. à 4 à 5 fol. conniventes, cylindrique , à 5 fleurs, à calicule court. Aigrette, dans la plupatt des espèces , sessile. ‘1. PRENANTHE purpurine , P. purpurea. Tige de 3 à 4 pieds, lisse, inenue , ferme. Feuilles tanc. , inégalement denticulées , lisses et glauques. Fleurs purpurines ; paniculées , un peu pendantes. Lieu. La France, %. FI. en juillet —sept. >. P desimurs, P.muralrs. Tige de 5 pieds, menue, ferme, tres-rameuse à son sommet, Feuilleslyrées, avec un lobe terminal large, vertesen-dessus, glau- ques en-dessous Fleurs petites, d’un jaunepäle, en panicule term. Lieu. And. #4. FI. en juillet. 2. P. élevée , P. altissima. Tige droite. Feuilles inf. anguleuses , trilobées , larges , pét. : Fleurs petites, jaunes , en panicule ax. etierm. Licu. La Virginie, le Canada. %. F1. id. 4. P. blanche, P. alba. Feuilles anguleuses , hastées, un peu rudes. Fleurs penchées, presqu'en ombelle. Lieu. L’Amérique septent. %. F1 id. Cult. Pleine terre. Ces plantes se sement en pleine terre dans les planches destinées à ces sortes de semis, et se plantent ensuite LES CHICORACÉES. 5 à demeure. Elles sont rustiques , et ne sont cullivées que dans les jardins de botanique. *5. P. pinnée, P. p'nnata. Aibrisseau dont la tige, assez grosse et grise , est garnie de ra: eaux cylindriques et ré-ineux. Feuilles pét., rapprochées , pinnées , à 10 à 12 paires de folioles linéaires et entières. Fleurs petites, jaunes, en pañicule large et composé. Lieu. L'ile de Ténéniffe. &, Cult. Orangerie. Mult. par ses grainessemées à la manière in= diquée pour les plantes de cette température, et par les boutures. Condrille, Czondrilla. Cal. presque 8-phylle, connivent, cylind., à 10 à 12 fleurs. Le calicule court. Aigrette pédiculée. Semence denticulée à son sommet. Conprire effilée, €. juncea. | Tige de trois pieds. Feuilles rad. découpées , semi-pinnati- fides. Fleurs petites, jaunes. Lieu. La France. #. F1. en septemb. Cul. Pleine terre. La mê:ne que celle de la précédente. Laitue, Lactuca. Cal. polyphylle, imbricé, inegal, presque cylind., q. f. ventru à sa base ; les écaiiles scarieuses en leurs bords. Ai- grette pédiculée. * y. Larrur cultivée, £. saliva. Tige droite, glabre, cylind., de 2 pieds, corymbiforme à son sommet. Feuilles alt. , ainplexicaules, oblongues, ondulées,. lisses, molles. Fleurs petites, d’un jaune päle, droites, péd. au sommet de la plante. Lieu... 4. FI en juillet et août. Cette plante , par la culture , a fourni beaucoup de variétés. dont les principales sont : 1. Laïtue pommée, L. capitata. “Merise. . . L. crispa. . - + « romaine... Z. romana, Chicon. NY D » 6 ELASSE k; ORDRE à Ces 3 variétés se subdivisent en plusieurs sous-variétés qu’ox cultive. Les meilleures de la premiere variété sont : La laitue cocasse. Leu Pomme grosse, pointsujette à monter. La Versailles, . . . . : Îd. . . . . . . passe bien l'hiver. Da Balavia OMS Peut-être la meilleure. Vient dans beaicoup de terrains. La grosse brune. . . . Tres-bonne. Ea laitue de la Passion. Celle qui passe le mieux l'hiver. La grosse gorge.. . . . Bonne. Monte facil. Terrain léger. La royale... : . . . . Très-tendre, douce, bien pomme ; | . dure long-temps. La dauphine. . . , . . Une des meilleures. Hätive. La Bergopzoom . . . . Petite pomme.Ne craint pas l’hiver: Les meilleures de la seconde variété sont : La mousseronne. . : . Petite, tendre. Pomme vite. La laitue-chicorée.. . . Se coupe plusieurs fois. Les meilleures de la troisieme variété sont : La romaine panachée. . Très-bonne. Blanchit sans être liée. La romaine verte. . . . Plus grosse, mais moins tendre. Cult. Pleine térre. Les laitues se sement de plusieurs ma= fières et en différens temps; sur couche, en plate-bande ,età la volée dans la place où elles doivent rester. Pour en avoir de bonne heure, on seme en août la laitue de Versailles , de la Pas- sion , la Bergopzoom, dans une plate-bande de terre bonne et légère. Quand elles sont assez fortes pour être levées, on les re: bique dans un endroit où la terre a été amendee , et où elles puissent être à l'abri des grands froids. Le pied des murs ex- posés au midi est une des meilleures places. Au commencement du printemps on les lève encore toutes ou en parte pour les re- Piquer sur une couche nouvelle où elles pomment. Les autres éspèces se sèmment sur couche au printemps pour les repiquer de bonne heure en pleine terre, et les faire succéder aux laitues LES CHICORACÉES. q d'hiver. En avril on sème encore les mêmes espèces à la volée et en pleine terre, soit dans les carottes, soit sur des ados, soit sur les sentiers des HpÉTEes Ces laitues, pommant pli tard, suc- cedent à celles semées sur couche. Les laitues en général crai- gnent le froid et demandent une terre douce, ameublie, amen- dée et chaude. Il faut les arroser de temps en temps quand elles sont jeunes, et sur-tout les garantir des limaces. Us. La laitue est, comme l’on sait, une plante alimentaire. Elle est PP hisante. calmante et un peu narcotique. On üre de sa graine , par expression , une huile dont on fait un fréquent usage en Egypte pour la préparation des alimens. 2. L. à feuilles de chêne, L. quercina. Tige droite, de 5 pieds, effilée, lisse. Feuilles éparses , la- cimiées , sinuées, à sinus arrondis , denticulés , les dentelures terminées par une pointe, glabres, d’un vert foncé. Fleurs comme celles de la précédente. Lieu. L'Allemagne. #. Obs. Lamarck croit que cette espece est le type de Ta laitue culuvée. Il y a cependant de la différence dans ses parties ; mas ce quime paroitroit s’y opposer, c’est qu'il l'indique % , etque la faitue culüvée est £. Les plantes changent extraordinaire- uent par la culture ; mais il n’arrive guère qu’une plante vi- vace devienne annuelle quand la différence du ciimat ne la rend pes ainsi. * 5. L. sauvage, L. scariola. L. sylvestris. Tige de 2 à 3 pieds, droite, dure, lisse, un peu hérissée inf. Fouilles alt. , amplexicaules, profondément sinuées, lisses, roides , un peu épineuses sur leurs bords et leur nervure infé- rieure. Fleurs petites, d’un jaune pâle, visqueuses, en grappe droite , term. Variété à feuilles pourpres ou panachées de pourpre, L.san- guinea. Lieu... Ind. £#. FI. en juillet. 4. L. vireuse, L. virosa. Tige droite, de 4 à 5 pieds, paniculéé à son sommet, hé- ssée de points épineux. Feuilles alt. , amplexicaules, oreillées: à Iéur base, oblongues, inégalement dentées, glabres ;. éps- e CLASSE X, ORDRE I. neuses sur leur nervure postérieure. Fleurs jaunâtres, en grappes et visqueuses. Lieu. La France, l'Angleterre. . F1. id. 5. LarTuer saulière , L. saligna. Tige d’un à quatre pieds, droite, effilée, dure, blanche. Feuilles obl., aiguës , d’un vert glauque ; les inf. roncinées , les sup. hastées, saliciformes. Fleurs petites, jaunâtres, en épis grêles , droits et visqueux. Lieu. La France. {$. FL. id. 6. L. nudicaule, L. intybacea, H. P. , JacQ. Feuilles roncinées , élargies à leur sommet, à dents spinuli- formes, disposées en ol sur la terre. Tige nue, rameuse ; glabre, de 2 pieds. Fleurs jaunes, petites, droites, le long des rameaux. Lieu. L'Amérique mérid. ?:#. 7. L. du Canada, L. canadensis. Sonchus pallidus , Wir». Tige de 3 pieds. Feuilles lanc. , ensiformes, amplexicaules , dentées , sans épines. Fleurs en grappes term. , composées. Lieu. Le Canada. Y'. FL id. 5. L. des Indes , L. indica. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Ses feuilles sont simplement sessiles et inégalement dentées. Le panicule plus rameux. Lieu. Les Indes or. ?:$. F1. id. 9. L. vivace, L. perennis. Tige d’un pied et demi , glabre, rameuse. Feuilles lisses; obl. , profondément pinnatifides, laciniées , anguleuses , den- tées. Fleurs grandes , d’un pourpre bleuâtre , en panicule lâche et term. Lieu. Pres Abbeville. Ind. %. F1. en juin—août. . Cult. Pleine terre.Ces plantes se sement en place ou en planches pour les repiquer. Elles ne sont cultivées que dans les écoles de botanique. La 9°, quoiqu’indigèene , est par sa nature vivace, et par ses fleurs plus grandes , plus agréable que les autres , et mériteroit plus particulierement une place dans les jardins. L’odeur de la 4° est forte et désagréa!le. Son suc épaissi a presque l’effet de l’opium. LES CHICORACÉES. 9 La troisieme et sa variété se cultivent comme alimentaires , de la manière indiquée pour la première. On cultive encore dans les jardins de botanique les especes L.. struta. d'. Lieu, la Hongrie. L. elongata. ÿ. Lieu , la Pen- sylvanie. Et L. augustana. ©. Lieu , V'Italie. Laitron, Sonchus. Cal. polyphylle, imbricé , inégal , ventru à sa base. Aigrette sess. dans la plupart des espèces. 1. Fleurs jaunes. 1. Larrron maritime , S. maritimus. Tige d’un pied , lisse. Feuilles rad. étroites, lanc. , glabres, dentées , glauques en-dessous. Les sup. amplex. , alongées , en- ticres ou dentées. Pédoncules nus. Lieu. L'Europe mérid. %. Fl. en juillet—sept. 2. L. délicat , S. tenerrimus. Tige d’un pied, lisse, rameuse, un peu velue à son som- met. Feuilles alt. ,: amplexicaules , lisses , roncinées, avec un grand lobe term. Fleurs term. Lieu. La France mérid. #4. F1. id. *3. L. de Tanger , S. tingitanus. Scorsonera tingitana ; Lin. , H. K. Picridium tingitanum , DEsFonT. Tige d’un pied, droite, rameuse, glabre. Feuilles alt. , amplexicaules , roncinées , tres-lisses et glauques. Fleurs grandes, jaunes, péd., sol. , term. Lieu. La Barbarie. +. F1. id. 4. L. picroïde, S. picroides. Scorsonera picroides , Lan., H. K. Picridium, VENT. Tige id. Feuilles amplex. , alongées , très-lisses et glauques. Les rad. simplement sinuées et découpées. Les sup. presqu’en- tiéres. Fleurs term. Lieu. La Fr. mérid. 5. FL id. 5.L. des champs, S. arvensis. Tige droite, de 4 à 5 pieds , creuse , velue , ramifiée à som jo CLASSE X, ORDRE Îe sommet. Feuilles alt., amplex., profondément sinuées , den= tées 8labres, en cœur à leur base. Les oreillettes arrondies. Fleurs en panicule ombelliforme. Les calices velus et noirs. Cette espèce se prend souvent pour une éperviere dont elle a le port et une partie des caractères. Lieu. Les champs. Commune. #.FI. en août. * 6. Larrron des marais, S. palustris. à Tige de 6 à 9 pieds, droite, ferme , striée , glabre. Feuilles nombreuses , amplex. , roncinées , sagittées , denticulées , glauques ; les oreillettes alongées. Fleurs id. Les calices glabres. Lieu..... Ind. %. FI. en août. 7. L. commun , S.oleraceus. Tige d’un ou 2 pieds , rameuse ,angüleuse, creuse , tendre. Feuilles amplex. , auriculées , roncinées ou lyrées, bordées de cils ou de spinules roïdes. Fleurs jaunes. Calices glabres. Cette espèce a deux variétés très-distinctes. 1. L. doux, S. Zœvris. Feuilles planes et glauques, bordées de cils. 2. L. rude, S. asper. Feuilles à bords courbés en divers sens , plus vertes et bordées de spinules piquantes. Lieu. .... And. Très-commun. #4. FL id. *8. L. ligneux , S. fruticosus. : Tige droite , nue, cylind., grise, d’un à 2 pieds. Feuilles grandes , alongées , roricinées , dentelées, planes , sess., glabres , ramassées au sommet de la tige, en forme de roseites. Fleurs jaunes, grandes, péd. Calice gros et glabre. Lieu. Madère. 5. FL. en juin—août. Toujours vert. ». Fleurs bleuütres. 9: L. de Sibérie, $. sibiricus. Tige d’un pied et demi, glabre. Feuilles nombreuses, sess, ; 5 Ï ? 8 ÿ lanc., non divisées, denticulées , glabres. Fleurs bleues , ét ; , s 8 5 corymbe term. Lieu. La Suede , la Russie. 4%. F1. id: *zo, L. de Fartarie , S. fartaricus. LES CHICORACÉÉES. Rd Tiges dei pieds , lisses , tres-rameuses. F euilles alt., lanc, ; roncinées , dentées , glabres , un peu glauques. Fleurs bleues , en panicule term. Lieu. La Sibérie. #. F1. . . . . ir. L. du Canada, S. canadensis, H. K. S. macrophyllus; Wizzo. Tige de 4 à 5 pieds, droite, creuse, glabre inf. , un peu ie à son sommet. Feuilles ält.,amplex. , grandes, dentées , lyrées , avec un grand lobe. Les sup. ciliées. Fleurs bleues ; ou blanches, en grappe composée et term. Les péd. hérissés: Lieu. Les montagnes de là Suisse , l'Amérique sept. ? #- FI. en juinaoût. i2. L. des Alpes , S. alpinus. S. cœæruleus , Smiru. $. cana= densis , Lin. ; Tige simple , droite , striée, un peu glauque. Feuilles alt. ; roncinées , glauques. Fleurs bleues , en grappes droites, composées , term. Les péd. couverts d’écailles. Lieu. L'Europe sept. , l'Angleterre. 4. FI. id. i3. L. à grappe, S, racemosus. Cette espece à beaucoup de rapport avec la précédente, et peut-être n’en est-elle qu’une variété. Ses fleurs plus nom Breuses, sont d’un pourpre très-pâle, et leurs grappes sont plus serrées. TRE. {+. FL id. £f. L. de la Floride, S. floridanus. Tige de 3 pieds, droite, cylind., rougeâtre et glabre. Feuilles pét., alt. , lyrées ; le lobe term. grand et hasté. Fleurs petites , D , nombreuses, en panicule ombelli- forme. Les pédoncules écailleux, Lieu. L'Amérique sept. #. F1. en juillet. 15. L,. à grandes feuilles , S. plumerti. Tige de 3 pieds , creuse, lisse, simple. Feuilles rad. tres- grandes , d’un pied et demi, roncinées, glabres , glauques en-dessous. Les sup. entières et acuminées. Fleurs bleues, grandes, en panicule corymbiforme et term. Lieu. Les montagnes de la France. v . F1. id. * 16. L. à feuilles pinnées , S. pirnetus ; K, K 12 CLASSE X, ORDRE le Feuilles pinnées; les pinn. lin.-lanc., un peu dentées. Pédoncules nus. Calices glabres. Tige très-droite. Lieu. Madère. b.FI..... 17. Larrron à longue racine, $. radicatus, H. K. Feuilles rad. lyrées, lisses des deux côtés ; les lobes ovales , triangulsires. Tige presque nue. Pédoncules nus: Calices glabres. Lieu. Les îles Canaries. & . FI. en juillet. Cult. Excepté les espèces 8, 16 et 17°, qui sont d’orangerie, toutes les autres sont de pleine terre et sont rustiques ; elles viennent dans tous les terrains, mais préférablement dans les bons sols et les fonds; on en voit peu dans les terres légères et sablonneuses. On les multiplie en les sem:nt au prin- temps , savoir celles de pleine terre dans de: planches desti- nées pour les recevoir , cu en place pour les £ ; et celles d’o- rangerie en pot ou terrine sur couche. Ces graines ne man quent guère , pour peu qu’elles soient bonnes ; et lorsque les jeunes laitrons ont un peu de force, on met les uns où ils doivent rester , et ceux de seire en pot. Ces derniers ne de= mandent que les soins ordinaires de l’orangerie. La 8° craint le roid, et la moindre gelée la fait périr. Ils aiment le grand jour en hiver; leu’s feuilles tendres chanciroient dans une place humide et sombre , ainsi que leurs tiges succulentes. Us. La plupart des laitrons ne sont cultivés que dans les jar- dins de botanique; les espèces 3 et 15 peuvent l’être dans les parterres. (Voyez le genre picrid'um.) Parmi celles d’orange- rie, la & a une large feuille qui fait assez d’eflet, et la 16° en a une tres-découpée. La 7° est apéritive, rafraichissante. Elle est un peu amère et tres-laiteuse. C’est la salade des bes iaux, et sur-tout des la pins, qui l’aiment beaucoup. On cultive encore au Muséum une autre espece nommée S, divaricatus ; elle est de l’'Ezypte, w% et d’orangerie. Et j'en ai reçu une autre de M Parmentier d’Enghien , nommée $. acau- lis, dont les feuilles sont pinnatifides , et les pinnules tres finement denticulées , confluentes à leur base, d’un vert glauque en-dessous. Je n'ai pas vu sa fleur. LES CHICORACÉES 15 Epervière , Hieracium. Cal, polyphylle, inibricé, inégal, ovale. Aigrette sessile. 1. Tige nue, uniflore. 1. Eprrvière des Alpes, A. alpinum. Feuilles rad. obl., entières ou dentées, velues. Tige de 6 pouces, velue. Fleurs jaunes. Calice revêtu d’une q'antité de poils roussâtres. Lieu. Les montagnes, l’Angleterre , à Abbeville. Ind. #. F1. en juillet et août. 2. E. piloselle, H. p'losella. Oreille de rat. Rejets couchés , rampans, garni: de poils blancs , ainsi que les feuilles, qui sont ovales, entières , blanches en-dessous. Fleur jaune, rougeätre en-dessous. Lieu. Ind. #. FI. en mai. Tres-commune. 2. Tige nue, pluriflore. 3. E. ambigué, H. dubium. Rejets id. Feuilles ovales, obl., obtuses, entières, velues, point cotonneuses en-dessous. 2 ou 3 fleurs jaunes, term. Lieu. ... La France, l’Angleterre. %. FI. en juillet. 4. E. auriculée, Æ. auricula. Rejets i{. Feuilles alongées, étroites, tres-entieres, presque glabres. Tige de 8 pouces , portant 3 ou 4 petites fleurs d’un jaune pâle. Treu 2. Tnd. +. FL id: $. E en cime, H. cymosum. Tige droite, d’un à 5 pieds, simple, hérissée. Feuilles lanc. , entières, pointues, velues. Fleurs petites , jaunes, en cime ombelliforme. Lieu. La France, la Suisse. Y%. F1. en mai et juin. 6. E. safranée, H. croceum. Feuilles inf. roncinées, glabres. Tige d’un pied, divisée en 14 CLASSE X, ORDRE I. plusieurs rameaux, qui portent chacun une fleur d’un jaune safran. Calice garni de poils noirâtres. Lieu. La Russie. * 7. EPERVIÈRE orangée , 1. aurantiacum. Feuilles rad. ovales, oblongues, entieres, velues. Tige d’un pied et demi , simple, velue, portant un corymbe de 6 à 7 fleurs assez grandes, d’un jaune orangé. Lieu. La Suisse , la France, #. Fl. en juin—sept. * 7 bis. E. à feuilles de statice |, Æ. staticefolium , Lain., GMELIN. Feuilles radicales nombreuses, disposées en rosette sur la terre , linéaires, étroites, obtusément pointues, ondulées en leurs bords , presque entières, glabres. Tige de 7 à 10 pouces, ordin. dichotome, revêtue d’écailles pres des fleurs et d’une feuille dans la dichotomie. Fleurs jaunes, solitaires, termi: nales. Calice égal, caliculé. Lieu. Les Alpes. 4. Fleurit en éte. 3. Tige feuillée. 8. E. farineuse, À. porrifolium. Tige d’un pied, lisse, grêle, peu feuillée. Feuilles rad. étroites, lin., graminées, très-entières, pointues, glauques. Fleurs petites, jaunes , term. Lieu. L'Italie. #. F1. en juillet et août. 9. E. glauque, À. glaucum , Lamarck. H. cerinthoiïdes an- gustifolium , H. P. Tiges d’un pied et demi , glabres. Feuilles inf. obl. — lanc., entres. Les caulinaires sess., lanc.; toutes glauques. Fleurs jaunes. Lieu. Les Alpes. w. 0. E. à feuilles de condrille, À. chondrilloides. | Tige de 6 à 7 pouces, divisée en 2 ou 3 rameaux velus. Feuilles rad. pét., lanc., glabres, entieres. Les caulinaires alongées ; pointues, pinnatifides. Fleurs jaunes ; calices noi< râtres. : Lieu. L'Autriche. #. FI. id. LES CHICORACÉES 19 # 11. E. cérinthoïde, A. cerinthoïides. Tige d’un pied, feuillée, garnie de poils blancs. Feuilles molles, glabres en-dessus , velues en leurs bords, oblongues, Les rad. denticulées. Fleurs grandes, jaunes , en corymb. term, Lieu. Les Pyrénées. w. FI. en juillet—sept. « 12. E. des murs, A. murorum. Pulmonaire des Français. Tige d’un pied, rameuse , presque nue. Feuilles rad. ov., dentées, velues ; les caulinaires sess. Fleurs jaunes. Calices velus, Lieu. nd. %. F1. en juillet. 13. E. des bois, À. sylvaticum. Cette espèce tient beaucoup de la précédente. Sa tige est plus haute , droite, ferme , simple , de8 pieds. Feuilles rad. ovales , pointues, dentées ; leurs pétioles velus et rougeätres. Fleurs jaunes. Calice farineux, avec des poils noirâtres. Les feuilles sont souvent tachetées de rouge brun. Lieu. Les bois. Ind. #. FI. en juillet et août. 14. E. des marais, Æ. paludosum. Tige glabre, de 2 pieds , paniculée à son sommet. Feuilles glabres. Les rad. alongées , dentées; les caulinaires ov.-lanc. , tres-pointues , dentées , et auriculées à leur base. Elus) jaunes. Calices velus et D dre Lieu. Ind. #. FL id. 15. E. lyrée, Æ. lyratum. Tige multiflore. Feuilles lyrées, glabres. Calices et pédon= cules hérissés de poils. Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec la précédente, Lieu. La Sibérie. #w. FI. id. 16. E. amplexicaule , H. amplexicaule. Tige de 2 pieds, rameuse, striée , chargée de poils glandu- leux et glutineux. Feuilles inf. oblongues , un peu dentées. Les caul. amplexicaules , auriculées. Fleurs jaunes , en corym- be. Péd. uniflores. Les feuilles, les fleurs et les calices sont comme la tige, chargés de poils. Lieu, Les Pyrénées. w. F1. id. 17. E.à feuilles de coignassier, H. cotoneifolïum , H. P. Tige d’un pied et demi, velue, feuillée , rameuse, paniculée. 16 CLASSE X, ORDRE I. Feuilles velues, glauques en-dessous ; les inf. sess., obl. : ovales ‘; les sup. courtes, amplexicaules. Fleurs jaunes. Péd. velus et rameux. Calices à poils noirâtres. 7 Lieu. Les Alpes. #. 8. Epervière tubuleuse, Æ. tubulosum , LAmarcr. H. inty- bacei varietas, Wizzp. Tiges de 6 à 7 pouces, feuillées , velues , rameuses. Feuilles lin. -lanc., pointues, semi-amplexicaules, garnies de dents inégales , dont la pointe est tournée vers le sommet dela feuille. Fleurs jaunes , à demi-fleurons à moitié tubuleux. Lieu. Les Alpes. %. 29. E. à grandes fleurs, H. grandiflorum. Tige d’un pied et demi, velue, rameuse, striée. Feuilles rad. lanc. , dentées ; les dents tournées en arrière. Les cauli- naires amplex., à 2 oreillettes pointues, toutes velues et rudes au toucher. Fleurs jaunes , grandes. Péd, et calices velus. Lieu. Les Alpes. . 20. E. blattariforme, À. blattarioides. Var. H. Pyrenaicum , Tiges d’un pied et demi, striées , peu velues. Feuilles rad. alongées , sinuées , dentées ; les caulinaires lanc. ; les sup. ov., presqu’en cœur et dentées. Fleurs jaunes, grandes , sol. Les écailles cal. lâches. ! Lieu. Les Pyrénées. %. FL. en juiliet et août. Obs. Aiton joint à cette espèce le Pycris pyrenaica, Lin. , et le Crepis austriaca, JacqQuin , dont il fait deux variétés. a1. E. à feuilles douces, H. molle. H. prenanthoides, La-" MARCK. À. spicatum, AcLiow. Feuilles lanc., presque entières, molles; les inf. pet. Fleurs péd., en espèce de corymbe. Lieu. L’Ecosse. %. FI. en juin. 22. E. velue, H. villosum , Wizun. Tige rameuse , feuillée. Feuilles hérissées de poils ; les rad. lanc. ov., dentées; les caulinaires amplex., en cœur. Lieu. Les Alpes. #. F1. en juillet. * 953. E. ondulée, 1. undulatum , H. K., Wizuo. + Tige id. Feuilles elliptiques , dentées , ondulées , velues. Les LES CHICORACÉES. 17 poils plumeux. Fleurs jaunes, assez grandes, en corymbe termi- nal. Pédoncules géminés. Calice noïrâtre , parsemé de poils blancs. Lieu. L'Espagne. %. FI. id. 24. E. branchue, H. springeriarum. Crepis springeriana, Wizuo. Picris, Dress. Tige id. Feuilles semi-amplexicaules , oblongues, ondulées , hispides. Lieu. Le Portugal. & ou ©). 25. E. frutescente, H. fruticosum , Wizzo., sect. 3. Tige frutescente , rameuse. Feuilles oblongues, pétiolées, dentées. Fleurs disposées en corymbe ; les pedoncules du som met des jeunes rameaux tres-alongés et renflés sous les calices, qui sont cotonneux. Lieu. Madere. 5. % 6. E. savoyarde , À. sabaudum. Tige droite, velue, feuillée, de 3 à 4 pieds. Feuilles éparses, nombreuses , ovales-lanc. , pointues , dentées , un peu velues. Fleurs jaunes, en corymbe , terminal. Ecailles cal. droites. Variétés. 1. A larges feuilles, Zlatifolium. 2. À feullestachetées, maculatum. Lieu. Ind. %.F1. en juillet et août. * 27. E. ombellée, H. umbellatum. Tige droite , simple , dure , de 3 à 5 pieds. Feuilles nom- breuses , lin. — lanc.\, étroites , éparses , sess. , rudes. Fleurs jaunes , en corymbe ombelliforme. Lieu. Ind. Y. F1 id. 28. E. petite. Æ. humile, Wiruo. H. jacquini, Vizrars, sect. 2. Espèce de 3 à 6 pouces. Feuilles inférieures pinnatifides ou profondément incisées ; celles de la tige dentées. Pédoncules et calices hérissés de poils. Lieu. Les Alpes. %. Cette espece a beaucoup de rapports à la 12° , etl’espece À. nigrescens lui ressemble beaucoup. 29. E. pigmée, À. prunellæfolium ,; Gouan. Æ. pumilum , Lin, sect. 4. Petite plante de 3 à { pouces. Feuilles radicales ovales ou cordiformes , denticulées , cotonneuses en-dessous ; leur pé- IV. 2 16 CLASSE X, ORDRE I. tiole dilaté , denticulés et d’un rouge sanguin. Fleurssolitaires , ‘de la grandeur de celles de la piloselle. Calice blanchâtre, pu- bescent. Lieu. Id. Y#. 50. EPerviëre de Florence , . florentinum, sect. 2. Tige feuillée, glabre. Feuilles linéaires-lancéolées, d’un vert glauque, trées-longues. Fleurs en corymbes. Les calices hérissés. Les pédoncules propres divergens, Lieu. L'Italie. %.Fleuriten juillet et août. 5r.E. veince, FH. venosum, Wir. sect. 2. Tige nue, rameuse. Feuilles oblongues, tres-entieres, ciliées, pointues, marquées de veines et de points d’un rouge sanguin. Calices glabres. Lieu. 1’ Amérique sept. %. Fleuriten juin et juillet. 5o. E. de Virginie , Æ. gonovii, WVirro., MicHaux, sect. 2. Tige feuillée ou à une seule feuille. Feuilles radicales tres- éntières , ovales , obtuses, ciliées. Fleurs en corymbe paniculé. Calice pubescent. Lieu. Id. %.Fleurit id. #3. E. de Sibérie, H. gmelini, Wirzp. sect. 2. Feuilles roncinées , lyrées. Hampe nue, portant un corÿmbe de fleurs. Lieu. La Sibérie. #. Fl.1d. 54. E. paniculée, H. paniculatum , sect. 2. Tige droite. Feuilles alternes , lancéolées, dentées. Fleurs ex panicules capillaires. Lieu. L'Amérique sept. W. Fleurit en juillet et août. 55.E. de montagne, À montanum , Wizuv., sect. 5. Tige droite, simple , feuillée. Feuilles ovales-lancéolées, den- ticulées, sessiles. Fleur solitaire , terminale. Lieu. L'Europe australe. Y. Fleurit 1d. 36. E. rameuse, H. ramosum, Wixup., sect. 3. Tige droite , rameuse , paniculée. Feuilles ovales, pétiolées, _ dentées à leur base. Fleurs paniculees. Lieu. La Hongrie. +. Fleurit 1d. 37. E. flexueuse, H. flexuosum, Wirup., sect. 3. - Tige droite, glabre à sa base. Feuilles lancéolées , pointues, Le LES CHICORACÉES. 19 un peu velues ; les radicales denticulées ; celles de la tige sessiles ; - toutes glauques. Calices velus. Lieu. La Hongrie. Y. Fleurit id. Cult. Pleine terre , excepté la 26°, qui est d’orangerie. Il est rare que l’on cultive les épervieres dans les parterres d’agrément. Excepté la 6° etla7°, dont le jaune deleurs corolles est diffé- rent, et que l’on place pour celte raison dans les jardins , les fleurs des autres espèces ont à-peu-pres toutes la même couleur , et ne different entr’elles que par leur nombre et par leur gran= deur. Comme elles sont toutes d’un ordre vulgaire , on ne se soucie guère d’y prendre quelques soins. Cependant certaines espèces, dont les fleurs sont en large corymbe terminal , ne laissent pas que de faire de l'effet ; mais les yeux sont si accou- tumés à ces sortes de fleurs , qui er au pissenlit com mun , qu’à peine ils s’attachent sur elles. i Les épervieres viennent dans tous les terrains et dans toutes les situations. Cependant , en considérant les lieux où on les trouve, elles préferent les terrains secs aux humides, et les exp. ouvertes aux endroits ombragés. On les multiplie tres-facilement par leurs graines semées en plate-bande au printemps ; et on les repique, quandelles ont quelques feuilles , dans la place ouelles doivent rester. Plusieurs espèces se sement elles-mêmes , ou se multiplient par leurs rejets. La 7° est du nombre de ces der- nières, et se plaît dans les terres légères et un peu substantielles. Ses semences mürissentcomme celles des autres dans nos climats. . Us. La 7° contribue à la décoration des parterres. Les autres sont cultivées dans les jardins de botanique , et quelques-unes chez les amateurs de plantes étrangères. Crépide , Crepis. Cal. polyphylle ; les folioles rangées dans un ordre simple. Le calicule court, souvent très - ouvert, réfléchi, et quelquefois caduc. Aigrette sessile dans la plupart des espèces. Ce genre tient beaucoup au précédent. r. CRÉPIDE des Alpes, C. alpina. ae 20 CLASSE X» ORDRE fe Tige d’un pied , siriée , rameuse. Feuillés inf. alongées | denticulées à leur sommét. Les caulinaires amplex. , obl. , den- tées à leur base. Fleurs d’un jaune 20 sol. Aigrette site : presque pédiculée. Lieu. Les Alpes. #4. Fl.'en juillet, #2. CRÉPIDE puante , C. fœtida. Tiges d’un pied, velues, feuillées , peu rameuses. Feuilles roncinées , pinnatfides , hérissées de poils blancs. Fleurs jaunes, pan en-dehors. Aigrette pédiculée. Lieu.... Ind. &$. FL id. #3. C. rouge , C. rubra. Tiges de 8 à 50 pouces, striées , simples , presque r nues. Feuilles roncinées, pinnètifides, avecun grand lobe term. Fleurs d’un rouge tendre, grandes , term. Lieu. L'Italie. &$. FI. en juin et juillet. 4. C. de Sibérie, C.sibirica. Hieracium sibirieum, Lamarcrk, Tige de 2 pieds , roide , moelleuse , striée ; hispide. Feuilles inf. ov.-lanc. , dentées , un peu ridées , velues, rudes au tou— cher. Leurs pétioles ailés, dentés, sinués. Fleurs jaunes, assez grandes, en corymbe. Les péd. uniflores. Aigrette sessile. Lieu. La Sibérie. #. Fl. en juilletet août. 5. C. des toits, C. tecitorum. Tige droite, rameuse, un peu anguleuse, de > preds. Feuilles glabres. Les rad. lyrées. Celles de la tige étroites , ln., dentées, amplex. Fleurs petites, d’un jaune pâle. Les calices farineux. Lieu... Ind. £+. F1. en juin—=sept. 6. C. bisannuelle, C. biennis. Tige de 2 à 3 pieds , anguleuse, épaisse, rameuse et velue, Feuilles roncinées , pinnatifides, velues et rudes. Fleurs jaunes, terminales , beaucoup plus grandes que celles de la précédente et de la suivante. Lieu. Ind. . F1. id 7° C. fluette, C. virens, Lamarcx. €. dioscoridis , Lin. Cette espèce , si c’en est une, ne devroit être qu’une variété plus petite , dans toutes ses parties, de la 5°; du moinsellea presque tous les rapports avec elle. Ses feuilles sont plus longues, étroites, lyrées, presque roncinées. LES CHICORACÉES: 22 PBieuase Edit. EL :idi 8. C. äâpre , C. aspera. Tige diffuse , velue , rude au toucher, paniculée , d’un pied. Feuilles petites , sessiles , lanc. , entières , velues , rudes. Fleurs jaunes , nombreuses. Aigrette sess., plumeuse. Lieu. Le Levant. ?:+. 9. C. blanchätre , C. albida. An picridium albidum , De- CAND. ? Tiges d’un pied environ , pubescentes , divisées en. 2. ou 3 rameaux. Feuilles rad. cbl., roncinées, dentées , blanchä- tres, velues, Les caulinaires sess., pointues. Fleurs jaunes , sol., sur de longs péd. cylindriques. Ecailles eal. blanches en leurs bords. Lieu. La. France, l'Italie. #. FL en juillet —oct. 10. C. ringente , C. rigens, H. K., Wii. Feuilles obl., doublement dentées en scie, velues. Tige nue , rameuse. Fleurs en panicule. Calices cyhnd. , glabres, Aigrette sessile. Lieu. Les Acores. %. F1. en juillet et août, 11. C. fiiforme, €. filiformis , H. K. Feuilles linéaires, filiformes , très-entières , glabres. Aigrette sessile. Lieu. Madère. ÿ: EI. en juin. 12. C. à feuilles charnaes , C. succulenia , H. K. €. corono- pifolia , Desronr., Wir», Feuilles pinnatifides ou dentées, un peu charnues ,: lisses. Calices un peu cotonneux. Aigrelte sessile. | Lieu. Madère. {+. FL en août et Sept. Le crepis pulchra de Lin. est, selon, Lamarck , du genre des condrilles. Ses feuilles sont sagiltées, dentées ; sa tige: paniculée. Ses fleurs petites, jaunes , en panicule term. Ses calices cylind. , garnis à leur base de petites écailles serrées. L’aigrette sessile, Lieu. La France, l’Itahe. £#. FL id. Calt. La 10€ et la 11° sont d’orangerie. La 12° en seroït.aussi; mais comme elle est {4 , elle peut fructifier sur des couches. Toutes les autres espèces sont de pleine terre. Excepté la troi- 22 CLASSE X, ORDRE I: sieme, qui est cultivée pour lornement des parterres, les autres ne le sont que dans les jardins de botanique. La culture des épervières leur convient parfaitement. Celles d’orangerie en demandent les soins ordinaires ; et comme ces plantes ont les feuilles et les tiges aqueuses et succulentes , elles doivent être pendant l’hiver dans une place où l’humidité ne puisse les gagner. L’espèce 3€ est une jolie plante. On cultive encore quelques espèces de ce genre au Mu- séum pour l’école de botanique. Elles sont toutes annuelles. Drépanie, Drepania. Cal. polyphylle, anguleux , à plusieurs rangs d’écailles séta- ceées et éparses ; les ext. plus longues, et dans la maturation courbées en faux. Sem. garnies de cils tres-couris à leur sonimet , et à 2 à 4 barbes. * DrépPanIE barbue , D. barbata. Crepis barbata , Lan. T'olpis , Wirzp., GÆRTNER. Tige droite, tres-rameuse , d’un pied.Les rameaux presqueop- posés. Feuilles lanc. , dentées , presque glabres , rudes au tou- cher. Fleurs d’un jaune soufre, et d’un pourpre noiräâtre dans leur centre. Lieu. L'Espagne. #. FI. en sain et juillet. © * Variété à fleurs d’un jaune pâle. Cult. La même que celle des épervieres. Cette plante se sème au printemps , sur couche en plein air ; et quand elle a acquis quelque force , on la plante dans la place où elle doit rester. Us. Ses Heure contribuent à la décoration des jardins. Elles sont neue par leur calicule composé de filets longs, arqués et sétacés , qui naissent aussi sur la partie du pédoncule voisine de la fleur. Hédypnoïde , Hedypnors. Cal. polyphylle , à calicule court , à un simple rang d’écailles, environnant les semences de la circonférence , convexes à extérieur, conniventes , en forme de sphère ou ouvertes. Se LA LES CHICORACÉE6. 23 mences des bords ciliées à leur sommet ou presque nues ; celles du disque couronnées par une aigretie sétacée ou: de poils, quelquefois caduque. | 1. Hépypnoine de Zante, H, zacintha. Lampsana zacintha ;: Lin. Zaciniha verrucosa , GÆRTN. , Pers. Tige rameuse , glabre , d’un pied et demi. Feuilles rad. obl. , roncinees , élargies à leur sommet. Fleurs pete > jau= nes , term. ousess. sur les rameaux, Lieu. L'Europe mérid. +. FL en juillet. C 2, H. globulifere , H. globulifera. Hyoseris hedypnoiïs ,Lux. Tige d’un pied et demi, cylind., branchue , peu velue, un peu rude. Feuilles inf. alongées, rétrécies à leur base, den- tées, legerement velues. Les sup. sess. ; amplex. Fleurs jaunes , péd., term. Calices globuleux dans la maturation. Lieu. La France mérid. {$. FI. en juin. 3. H. de Crete, Æ. cretica. Hyoseris cretica , Lin. Cette espece a des rapports avec la précédente. Elle est plus velue. Ses feuilles caulinaires plus amvwplexicaules. Ses pédon- cules épaissis. Ses calices chargés de poils roides. L'espèce rhagadioloïdes paroît se rapporter aussi à celle-ci ; du moins il n’y a guere de différence dans la phrase de Limné. Lieu. L'Europe mérid. £$. FI. en juin et juillet. Peut-être que l’hyoseris minima devroit être de ce genre ou de celui des pense , Où cette espèce seroit encore mieux , ses semences n'ayant pas daibretie Cult. Pleine terre. Cultivées dans le jardins de botanique Hyoséride , Hyoseris. Cal. polyphylle, à simple rang d’écailles , à calicule court. Aigrette sessile , barbue , entourée de poils à sa base , seu- lement à 5 pointes sétacées dans les semences marginales. Hampes uniflores. 1. Hvosérine fétide, A. fœætida, Lampsana fœtida, Lamarex, Wizzn. Racine tubéreuse , fétide. Feuilles alongées , roncinées ;. 24 CLASSE X, ORDRE I. pinnatfides, glabres. Hampesnues. Fleur jaune, term. Semences nues, ou aigrette tres-caduque. Lieu. La France merid. w. FI. en juillet. 2. HyosériDE mayonnée , H. radiata. Feuilles rad. nombreuses , glabres , en touffe, alongées, roncinées , pinnatifides ; la pinnule term. à angles divergens et nombreux. Hampes portant une fleur jaune , term. Lieu. La France mérid. Y. F4. id. 3. H. luisante, 7. lucida. Cette plante differe de la précédente en ce que ses feuilles sont presque charnues , et leur lobe terminal presque point anguleux. Elle est entierement glabre. Lieu. Le Levant. #.FI. en juillet. 4. H. à petites fleurs, Z7. scabra. Feuilles en touffe , lyrées jusqu’à la côte ; les pimnules ho- rizontales , dentées ; le lobe terminal , à 3 lobes anguleux. Hampes fistuleuses, épaissies vers le sommet. Fleur petite, jaune, term. Semences rudes. Lieu. La Sicile. 5. H. de Virginie, A. pirginica. Kigia , Wien. Feuitles rad. Les premières ovales ; les secondes lancéolées ; les dernières lyrées et glabres. Hampes nues, portant une seule fleur terminale, d’un beau jaune. Calice à 10 folioles. Semences tétragones , à 3 filets sétacés.. Lieu. La Virginie. - 6. flueite, FH. minima. Lempsana minima , Lamarcr. L. pusilla, Wap. Tiges de 5 à 10 pouces, nues, rameuses. Feuilles rad. obl., spatulées, glabres, dentées, en rosette sur la terre. Fleurs pe- ütes, d’un jaune pâle , term. Les péd. fistuleux. Lieu. Ynd #$. FI. en mai et juin. Cult. Pleine terre. Ces plantes sont peu cultivées. Si l’on vou- Joit les posséder , il faudroit les semer , et leur donner la çul- ture des épervières. LES CHICORACÉES. ts CT Pissenlit, T'araxacum. Cal. polyphylle, à un simple rang d’écailles. Le calicule souvent rude. Aigrette pédiculée. Pissenzir commun, 7’. commune. Leontodon taraxacum , Lin. Feuilles rad. alongées, élargies à leur sommet, profondé- ment pinnaüfides , tres-glabres. Hampe fistuleuse, de 8 à 10 pouces, portant une fleur jaune, term. Lieu. Ynd. %. F1. presque toute l’année. Tres-commun. Variété a feuilles roncinées. Us. Ceite plante est amère, tres-apéritive. NII. Réceptacle nu, Semence à aïgrette plumeuse. Liondent, Leontodon. Cal. polyphylle, presqu’imbricé, à simple ou double rang d’écailles, et caliculé. Aigrette sessile. 1. Lionpenr bulbeux, L. bulbosum. Hieracium , Wir. Feuilles rad. oblongues, entières ou dentées, glabres. Hampes nues, un peu velues sous le calice. Fleur jaune , term. Lieu. La France mérid. #. Variété dans le nord de la France, 2, L. écailleux, L. squamosum , Lamarcx. Apargia alpina Wizzo. : Feuilles rad. obl., ovales, dentées , rétrécies en pétiole. Hampes grêles , écailleuses , dilatées sous le calice. Fleurs d’un beau jaune. d Lieu. Les montagnes de la France. #. 3. L. crépidiforme, L. crepidiforme. Apargia. Var. Alpinæ, Win. Feuilles rad. obl., dentées , très-glabres. Hampes grêles , écailleuses , cotonneuses. Fleur petite. Les écailles ext. cal. iches. Calice cotonneux. Lieu. La France mérid, 26 CLASSE X, ORDRE I. 4. LionpenT tubéreux , L. tuberosum. Apargia , Wir». T'hrincia, Drcann. Racimes tubéreuses. Feuilles rad. pét., obl., roncinées , ve- lues. Hampes velues , sans écailles. Fleur jaune. Calice velu. 5. L. hispide, L. hispidum. Apargia , Win. Feuilles lanc., plus ou moins profondément dentées, ue gées de poils rudes. Hampes striées , hérissées de même. Fleur jaune. Les poils qui couvrent toute cette plante sont bifurqués. Lieu. Ind. #. FI. en juillet—sept. 6. L. doré, ZL. aureum. Hieracium aureum, Wario. Feuilles rad. roncinées, obtuses. Hampe garnie d’une seule feuille, et portant une fleur d’un jaune doré. Calice hispide. Lieu. L'Italie, la Suisse. #. F1. en mai—juillet, 7. L. lancéolé, L. hastile , JacQ. Apareia hastilis, Wir. Feuilles longues d’un pied , bordées de dents alternes, larges et courtes; glabres. Hampe simple et nue. Fleurs solitaires. Calice glabre. Lieu. L'Europe australe. Y Cult. Pleine terre. Celle des épervières. Picride , Picris. Cal. polyphylle, à un simple rang d’écailles. Calicule court , aussi, polyphylle. Semences striées transyersalement. Aigrette sess. 1. Picripe éperviere, P. hieracioides. Plante chargée de poils durs , rudes au toucher et accrochans. Tige rameuse , d’un à 2 pieds. Feuilles rad. alongées, sinuées. Fleurs jaunes , assez grandes , term. Lieu. Ind. £$. FI. en août. Commune. On cultive aussi au Muséum les espèces suivantes, 2. P. integrifolia. Q. 5. P. globulifera. J . 4. P. asplenioides. Leoniodon muricatum , L'Hérir, Lieu. La Barbarie, LES CHICORACÉES 27 Helmintie , Helmintia. Cal. 48 fol. ou écailles, disposées sur un simple rang. Le cali- cule grand et à 5 à 7 folioles. Sem. striées transversalement. Aigretie pédiculée. HezuinTie viperine , H. echioides. Picris echioides , Lan. Toute la plante garnie de poils durs et piquans. Tige cylind., rameuse. Feuilles entières, lanc.; les inf. un peu sinuées et dentées. Fleurs jaunes. Les folioles extérieures du calice épi- neuses. Lieu. Dans les PDIES des dunes. Ind. +. FI. en août. Scorzonère , Scorzoniera. Cal. polyphylle, imbricé irégalement d’écailles membra- neuses en leurs bords. Aigrette sessile. * 1. ScorzonÈrE d’Espagne, salsifis d'Espagne, S. hispanica. Tige de 2 à 5 pieds, cannelée, lisse, branchue. Feuilles am- plexicaules, entières, ondulées, denticulées. Fleurs jaunes term. Lieu. L'Espagne, la Sibérie. % . FI. en juin—septemb. 2.58. naine , $. humnilis. An. S. nervosa, Lam., F1. fr. Tige presque nue. Feuilles larges , lanc. , nerveuses, planes. Fleurs sol. , term. Lieu. L’Ecosse. +. Fl..en août. 5. S. à feuilles graminées , $. graminrfolia. Feuilles lin.-lanc., ensiformes , enteres , carénées. Lieu. Le Portugal. %. FI. en juillet et août, 4. S. à feuilles de réséda , S. resedifolia. S. plurifida , Law. Tige d’un pied, rameuse inf., divergente, cotonneuse. Feuilles étroites, obiusément et profondément dentées, coton- neuses. Fleurs petites, jaunes , term. Lieu. La France mérid. #. FL. en juin et juillet. 5.5. laciniée, S. Zaciniata. S. paucifida, Law. Tige de 10 pouces, rameuse, droite. Feuilles lin., longues, garnies de chaque côté de 2 ou 5 dents aiguës et étroites. Fleurs 28 CLASSE X, ORDRE L jaunes, term. Ecailles calicinales chargées un peu au-dessous de leur sommet d’une dent tres-ouverte. Lieu. La France. &. FI. id. 6. ScorzoNËRE automnale, $. autumnalis. Leontodon autum- nale, Lin. Aparcia , Wizup. Tige d’un pied, cylind., rameuse, presque nue. Feuilles rad. alongées , pointues , découpées ou pinnatüfides, étalées sur la terre. Fleurs jaunes, péd. , term. Les péd. renflés sous le valice. Aigrette sessile et plumeuse. Lieu... Ind. w. FI. en août—septemb. 7. S. velue, S. hirsuta. Tiges simples, velues. Feuilles lin., pointues , velues, cana- liculées. Fleurs jaunes, sol. , term. Aigrette plumeuse. Semences velues. Lieu. La France mérid. 8. S. laineuse, S. ertosperma, Wizio. Tige rameuse. Feuilles linéaires , carénées, laineuses à leur base. Calices blanchâtres. Semences cotonneuses. Lieu. La Sibérie, près de la mer Caspienne. # . F1. en juin— août. Cult. Pleine terre. Excepté la premitre, toutes les autres scor- zonères ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. On les obtient de semences. La premiere est depuis long-temps cul- tivée dans les potagers pour l’usage alimentaire. On la sème en avril ou au commencement de mai , en sillon, et assez drue, dans une terre douce, c1-devant amendée et un peu fraiche. S1 elle n’avoit pas cette dernière propriété, it faudroit arroser de temps en temps le semis. Lorsque les scorzonères sont levées, on éclaircit celles qui sont trop proches les unes des autres, de manière que chaque pied: soit à 5 pouces de distance l’un de Vautre : les racmes en deviendront plus grosses. Leur culture se réduit ensuite à les sareler, et à leur donner , dans les intervalles des sillons , de légers labours. Cette racine, noire en-dehors et blanche en-dedans, ne peut guere être employée dans les pays septentrionaux que la seconde année. Elle n’est pas, par cette raison , aussi économique que le salsifis commun, qu’on peut manger dans la même année ; mais LES CHICORACÉES. 29 plusieurs personnes préferent la scorzonère, parce qu’elle est moins pâteuse. Il ÿ a cependant des salsifis qui ne le sont pas du tout : cela dépend beaucoup du terrain. Quand on n’a qu’un jardin borné, la culture du salsifis est préférable, parce qu’il n’emploie pas pendant deux ans e même terrain; et la petite différence , si elle existe encore, qu’il y a entr’eux, ne peut en- trer en compensation de la perte causée par l’emploi de la place que tient la scorzonere. k Je n’ai pas besoin de dire qu’il faut laisser quelques pieds pour porter des graines. Celles-ci valent mieux la troisième année que la seconde. Us. Cette racine est un aliment sain d'hiver et du commence- ment du printemps. Elle est apéritive, diurétique. Picridium , VENT , Desronr. Calice ventru à sa base, imbricé d’écailles membraneuses en leurs bords. Fleurs semi-flosculeuses , toutes hermaphrodites. Aigrette scssile, velue, simple. Semences tétragones , tuber- culeuses. 1. Prcripivm ligulaitum, VENT., Jard. Malm. Tige droite, de 6 à 7 décimetres, cylindrique, rameuse, feuii- lée dans sa partie moyenne, sous-ligneuse à sa base. Feuiiles alternes, sessiles, amplexicaules, chlongues, obluses, dentées inégalement , glabres, planes, d’un vert un peu glauque. Fleurs jaunes, de la grandeur de celles du pissenlit commun, solitaires, pédonculées , terminales. Lieu. L'Afrique. ». F1. au printemps. Cult. Orangerie. Les plantes suivantes sont de ce genre. 2. P. tingitanum , Laitron de Tanger, n° 3 de cet ouvrage, 3. P. picroides, Laitron picroïde, n° 4 de cet ouvrage. Nota. Ces deux espèces forment un double emploi dans les genres laitron et scorzonère de la premiere édition. La seconde espèce mérite d’être cultivée dans les jardins à cause de la grandeur de ses fleurs. On la sème sur vieille couche ‘au printemps. 30 CLASSE X, ORDRE & Salsifis, Trasopogon. Cal. simple, à 8 part. égales. Aigrette sess. 1. SALSIFIS des prés, 7”. pratense. Tige lisse, cylnd., de 2 pieds. Feuilles longues, lisses, poin- tues, étroites. Fleurs grandes , jaunes et term. Lieu. Les prés. Ind. ÿ. F1. en juin. 2. S. majeur, 7°. majus. Feuilles entières , étroites. Pédoncules renflés près de la fleur. Calices plus longs que les fleurons, qui sont arrondis à leur sommet. Lieu. La Suisse. 7. F1. en mai et juin. *35.S. commun, 7”. porrifolium. Tige de 2 pieds, cyhind., lisse, fistuleuse. Feuilles amplex., longues, étroites, pointues, canaliculées à leur base. Fleurs violettes, sol., term. Lieu. La Franc ; l'Angleterre. Ind. @. FI. en mai — juiliet. 4. S. safranier, 77. of. Tige d’un pied. Feuilles longues, étroites, pointues, canali- culées et cotonneuses à leur base, beaucoup plus étroites que celles de la précédente. Fleurs violettes. Calices à 5 fol. Lieu. La France mérid. 1. FI. en juillet. 5. S. rigide, 7”. asperum. Arnopogon, Wivzp. Tiges basses. Feuilles inf. ov., entres ; les sup. obl. Fleurs jaunes. Calices hérissés. Lieu. I. f:4. FL 1d. Cult. Plein air. La troisieme est une plante poiagère ancien— nement connue comme alimentaire. Sa culture est entierement la même que celle de la scorzonere. On peut la semer plus tôt pour que ses racines aient plus de temps pour se fortifier. Elles doivent avoir de même une terre amendée pour devenir plus grosses. On peut les ôter dela terre en novembre, et les con- server dans les caves-pour no en laissant des pieds pour fructifier. Us. Le même que celui de la scorzonere. Le seul 1 InconyÉ— LES CHICORACÉEÉSe Sp: nient qui se trouve dans cette plante et qui peut motiver la pré- férence donnée à la scorzonère , c’est que ses grosses racines sont souvent creuses, sans cependant que ce dé’aut nuise à leur goût. Cela n’arrive guère, il est vrai, dans la scorzonkère. Les autres espèces ne sont cultivées que dans les écoles de bo- tanique. On cultive encore les espèces suivantes. 6. T!. orientale. Feuilles entieres. Calice plus court que la corolle. Lieu. Le Levant. . F1. en juin et juillet. 7. T°. villosum. Feuilles velues. Fleurs penchées. Calice de moitié plus long que la corolle. Lieu. L'Espagne. ©. FI. en mai—juin. 8. T°. virginicum. Hyoseris prenanthoïdes, Wirro. Hyoseris amplexicaulis, MicHaux. T'roximon, Pers. Plante glabre. Feuilles radicales lyrées. Tige bifide. Lieu. L'Amérique septentr, Cult. Pleine terre. Barbouquine , Urospermum. Cal. monophylle, en godet, 8-fide. Sem. sillonnées transver salement. Aiïgrette soutenue par un péd. corniforme, fistu= leux, veniru inf. et point caduque. 1. BarBouQuINE picroïde, U. picroides. T'ragopogon picroides, Lin. Arnopogon, Wrzio. Tige d’un pied, cylind., rameuse , velue. Feuilles inf. si- nuées et dentées à leur base, élargies et anguleuses à leur som- met; leurs nervures hérisseées ; les sup. auriculées, dentées. Fleurs jaunes. Calices hérissés. Lieu. La Fr. mérid. {#. FL. en juin—août. *2. B. à grande fleur , U. dalechampüi. Topogon dale- champii , Lin. Arnopogon , Wizun. Tige d’un pied, velue, fistuleuse. Feuilles alongées , dentées , sinuées. Les caulinaires plus entières, moins alongées et en ma- 32 CLASSE X, ORDRE I niere de verticille au nœud sup. Fleur grande , d’un jaune pâle, rougeâtre en-dehors, sol, , term. Calices pubescens en-dehors , tres-glabres en-dedans. ; Lieu. I. %. FI. en jum—oct. Cult. Pleine terre. Ces plantes s’obtiennent par les semences et ne se trouvent guère que dans les jardins debotanique. La se- conde ne laisse pas d’être remarquable par ses grandes fleurs. IV. Réceptacle garni de paillettes ou de poils: Aigrelle plumeuse. Géropogon. Cal. simple , polyphylle , égal. Aigrettes des rayons à5 barbes ; celles du disque plumeuses. Réceptacle à paillettes. 1. GéroPocon glabre , G. glabrum. Tiges d’un pied. Feuilles glabres, graminées, longues. Fleurs carnées , sol. Lieu. L'Italie. #4. F1. en juillet. æ. G. caliculé, G. caliculatum. Calice caliculé. Lieu. L'Italie. #. FI. en juin. Cult. Pleine terre. Celle de scorzoneres et des épervières. Peu cultivés. Porcelle, Hypochæris. Cal. polyphylle , imbricé , inégal. Aïgrette pédiculée, plu- meuse. 21. PorcELLe radiqueuse , À. radicata. Tiges d’un pied et demi, gréles, nues, garnies de petites écailles. Feuilles rad. alongées , obtuses , sinuées ou dentées , peu velues. Fleurs jaunes , sol. , term. Calices un peu ventrus. Les péd. un peu renflés et fistuleux près de la fleur. Lieu... Ind. Y. Fl.en juillet==sept. Commune. ». P. tachée , H. maculata. LES CHICORACÉES. 33 Tige d’un pied et demi , ord. simple et velue. Feuilles rad. « larges, ovales, obl., velues , tachetées de brun. Fleurs assez grandes , jaunes , sol. Le cal. garni de poils noirätres. Lieu. La France , près Abbeville, Ind. %. FI. en juin et juillet. 5. P. glabre , . glabra. Tiges d’un pied, nues , grêles , rameuses, glabres. Feuilles rad. alongées , sinuées, dentées , obtuses. Fleurs jaunes. Ca- lices glabres. Aiïgrettes du centre pédicellées ; celles de la cir- conférence sessiles. Lieu. Id. Ind. %. F1. id. 4. P. ä unefleur, H. heletica. H. uniflora, Vixvars. Tige simple, feuillée. Feuilles lancéolées, dentées. Fleurs so- litaires , term. Lieu. Les Alpes. Y. Cult. Pleine terre. Sériole, $eriola. Cal. simple , polyphylle , presqu’égal. Aïgrette plumeuse , pé- diculée , ou portée sur le sommet aminci de la semence. x. SérioLe lisse, S. lœv'gata. Plante presque lisse. Feuilles un peu ovales , dentées. Lieu. L'ile de Candie. {:$. F1. en juillet et août. 2.S. rude, $. æthnensis. Plante rude au toucher. Feuilles id., moins dentées. Lieu. L'Italie. £$. FL. id. 3. S. brûlante , S. urens. Plante brûlante comme l’ortie. Tige rameuse. Feuilles den- tées. Lieu. L'Europe mérid. #+. FL. id. Cult. Pleme terre. Ces plantes se sèment sur couche. EV. 3 94 CLASSE X, ORDRE k Andryale , Andryala. Cal. simple , à plusieurs parties presqu’égales , arrondi, quel- quefois entouré de quelques écailles. Aigrette de poils sessile. Réceptacle garni de poils. 1. ANDRYALE à corymbe , À. corymbosa. 1. integrifolia , Lin. Rothia runcinata , Wivo. Tige droite , cylind., blanchâtre , cotonneuse , d’un pied et demi. Feuilles inf. alongées , sinuées , dentées. Celles de latige sess., entieres. Toutes molles, cotonneuses , blanchätres. Fleurs jaunes , petites , en corymbe feuillé et paniculé. Lieu. La France mérid. 1. Fleurit en juillet et août. #2. A. laineuse, À. lanata. Hieracium lanatum , Lamarcx. H. verbascifolium , Pensoon. Tiges d’un pied , assez droites, Dénchätres laineuses, ra- meuses. Feuilles ovales, entières , épaisses, cotonneuses, douces au toucher , d’un vert bleuâtre. Fleurs jaunes , sol. Le calice laineux et blanchätre. Lieu. La France mérid. Y%. F1. en juin. Elle n’est pas ÿ , comme l'indique Lamarck. 3. À. de Raguse , À. ragusina. © Feuilles lancéolées , entières , denticulées , pointues , coton- neuses. Fleurs jaunes , petites , sol. , term. Lieu. L’Archipel de Grèce. %. FI. en juin—août. 5 4. À. glanduleuse, A. glandulosa, Lamarck. 4. chetranti- , folia, HK., L'HÉRITIER. Tige foible , de3 pied , rameuse. Feuilles alt. , lanc. , tres- entières ; les inf. roncinées. Fleurs jaunes , term. Le feuilles , les calices et les pédonculessont blanchätres, cotonneux et char- gés en outre de poils. _ Lieu. Madere. 4. FL en mai—oct. 8. A. pinnatifide , A. pinnatifida , H.K.. Feuilles cotonneuses , pinnatifides. Les calices cotonneux ct éhargés de poils; un peu rudes au toucher. Variété à pinnules plus courtes et entières. Lieu. Les îles Canaries. 7. F1. en juillet et août. G. A. àfeuilles de bacille , 4. crithmifolia, H. K. LES CHICORACEÉSe 3) Feuilles pinnées , linéaires , cotonneuses. Lieu. Madère. . FI. id. 7. A. àtigenue , À. nudicaulis , Lamarck. Tige grêle, nue, un peu velue , de 6 à 8 pouces, divisée à son sommet. Feuilles rad. alongées , élargies à leur sommet, dentées, sinuées et velues. Fleurs jaunes, term . Lieu. La France mérid. £:4. FI... Cult. Les espèces 1, 2 et 7 sont de pleine terre. On les sème sur couche au printemps , ou dans des planches de terre légère, amendée. Quand elles ont acquis un peu de force , on les leve en motte, et on les plante à demeure. La seconde , que je cul- tive , est rustique , et est assez remarquable par la couleur de sa verdure. Les autres espèces sont d’orangerie. Elles se sèment en terrine sur couche , et on les conduit à la manière indiquée pour ces sortes de semis. Elles doivent être peu éloignées des jours de la serre en hiver. V. Réceptacle garni de paillettes. Aigrette barbue, dentée ou nulle. Cupidone , Catananche. Cal. polyphylle , imbricé , scarieux. Aigrettesessile , à 5'barbes. # 1. Curipone bleue, C. cærulea. Tiges grêles , pubescentes. Feuilles longues, étroites, velues, trinerves, à 2 dents. Fleurs bleues, grandes, sol. Ecailles du calice ovales, avec une pointe particulière , rougeâtres et rayees. Lieu. La Fr. mérid. w. FI. en juillet — oct. 2. C. jaune , C. lutea. Tige plus basse. Feuilles alongées , un peu dentées , triner= ves. Fleurs plus petites, jaunes. Ecailles cal. blanches. Lieu. La France. £4. F1. en juin et juillet. Cult. Pleine terre , la même que celle des andryales. La premiére est un peu délicate pour les pays septentrionaux. 36 CLASSE X, ORDRE Je Quand on la met en pleine terre, il faut la placer à une bonne exposition et dans une terre un peu légère. Il est prudent d’en avoir des individus en pots pour les traiter en plantes d’orangerie. Cette espèce est assez agréable par sa fleur, et mérite quelques soins. On la multiplie par la séparation de son pied. On la prendroïit pour une immortelle. Chicorée, Cichorium. Cal. double; l'int. à 8 part. droites; l’ext. à 5 part. plus courtes , et ouvertes à leur sommet. Semences couronnées par 5 dents. x. CHicorÉe sauvage, C. intybus. Tige rameuse, d’un à trois pieds, presque nue. Feuilles obl. , découpées , roncinées , avec un lobe terminal plus grand. Fleurs d’un beau bleu, grandes , sessiles, géminées. Terre Ind. #.FI. en août. 2. C. épineux, €. spinosum. ; Tige dichotome , épineuse. Feuilles ax. , sessiles. Les tiges n’ont que 5 à 8 pouces. Les rameaux pointus comme des épines. Les fleurs bleues. Lieu. L'ile de Candie. #. F1. id. # 3. C. des jardins , €. endivia. Cette espèce diffère de la première par ses feuilles qui sont presqu’entières , par ses tiges plus hautes, et par ses fleurs qui sont sol. , péd. Lieu... 24 Elide F'ariétés. 1. Chicorée - scarole ; €. endivia latifolia. 2. OC. . . . . blanche, €. id.... angustifolia. 5... 00 fnsce, | Cid... cmspas Cule. Les variétés de la 5° espèce sont cultivées dans les po- tagers pour l’usage alimentaire. La première l’est aussi pour cet objet ; mais comme elle est amère , on préfère les variétés de la 3° ; et quand celles-ci manquent pour lhiver, on recourt à l’autre. À cet effet on arrache en automne plusieurs pieds de chicerée sauvage qu’on à semée pendant l'été, On a LES CHICORACÉES. 97 une barrique défoncée par le haut , percée de plusieurs rangs de trous de 2 pouces de diamètre , et distans de 3 à { pouces les uns des autres, placée dans une cave. On commence par mettre dans le fond de la barrique de la terre au niveau des premiers trous , et lon fait passer des racines de chaque pied de chicorée par les trous, dans l’intérieur de la barri- que , en laissant seulement sortir quelques feuilles. Quand un rang de trous est plein, on remet de la terre jusqu’au ni- veau du rang suivant, et l’on recommence ainsi à planter : et à charger de terre jusqu’à ce qu’on ait une quantité de pieds suffisante. Quand l'opération est finie, on coupe toutes les feuilles qui passent hors des trous. Pendant l'hiver , ces chi- corées végètent, et comme elles se trouvent dans un lieu tem péré et obscur , elles s’étiolent , s’alongent , blanchissent et donnent tous les jours une salade tendre, mais tou- jours un peu amère. On se sert souvent, pour cette M thode, d’une variété à feuilles panachées de rouge , qu’on nomme chicorée flagellée. Les autres variétés se conservent quelque temps aussi dans la cave et dans le sable, Celles- ci se sement dans nos climats, en juin ou au commencement de juillet , sur couche , sur des ados, ou dans des planches des- tinées à cet objet. On peut laisser les jeunes plantes jusqu’à la fin de juillet ou le commencement d’août, dans leur semis , de crainte qu’elles ne montent étant plantées. À cette époque on les transplante sans couper Îcurs feuilles, comme quelques jardiniers le pratiquent sans raison , dans une bonne terre, eton les arrose de temps en temps pour faciliter leur reprise. Quand les chicorées ont environ un pied et demi de diametre, on relève leurs feuilles qu’on lie avec des joncs pour faire blanchir les intérieures. Comme elles blanchissent en peu de temps , on n’en doit lier qu’à proportion de la consommaüon, eton recommence à mesure qu'elle se fait, Us. Les chicorées sont amères , toniques , stomachiques. Elles sont recommandées dans la colique néphrétique et la jau- nisse. La frisée étant moins douce que la scarole, on préfere celle-ci en salade , et on cuit l’autre. En général les chicorées demandent une terre amendée , 30 CLASSE X, ORDRE L mais plus seche que trop fraîche. Elles sont sujeltes à pour- mir dans ces derniers terrains. à Depuis quelques années , le café étant d’un usage beau- coup plus grand qu’il ne l’étoit autrefois, et devenant même presque universel , puisqu'on en prend dans presque toutes les classes de la société , mais encore trop cher pour une grande parti des consommateurs , on a cherché à le remplacer par les racines de la chicorée Mc torréfiées et moulues en voie Cette boisson qui est à la vérité trés-saine, maïs qui n’a ni le goût ni le parfum du café qu'aucune substance même ne peut suppléer , est entièrement répandue dans les parties sep- tentrionales de la France actuelle et de l'Allemagne , quoi- qu'elle ne soit rien moins qu’agréable. Mais l’habitude est une seconde nature, et quand , dans le principe , on ne s’y soustrait pas , elle devient nécessaire et tyran onéreux. Scolyme, Scolymus. Cal. polyphylle, ovale , imbricé d’écailles aiguës, conmiventes. Point d’aigrette. Pailletles du réceptacle à 3 dents. #1. ScoyME tache, S. maculatus. Epine jaune. Tige de 2 pieds, blanche, glabre, ailée, tres-rameuse et épineuse. Feuilles glabres , luisantes , sinuées , ondulées , carti- lagineuses , épineuses en leurs bords, marquées de taches bla inches. bless jaunes , Sol. , sess. Anthères d’un rouge brun, Lieu. La France mérid. #4. FI. en juillet et août. 2. S. ramassé , S. hispanicus. Lise plus ferme , tres-rameuse, Feuilles id. , mais chargées d’aspérités , point Lartilaiiobsen Fleurs jaunes, sol. etramas- sées. Anileres jaunes. Lieu. 14. %. FL id. Cult. Vieime terre, Terre légére. Exp. chaude. Muk. par leurs graines semées sur couche. Peu cultivés. 5.5. à grandes fleurs , S. grandiflorus , F1. atlant. Tige crd. simple, droite , velue , aitée, sinuée ; épineuse. Fesalles alt., rudes , décurrentes, longues, variées de veines. è LES CHICORACÉES: 39 blanches , à lobes ovales, inégalement dentés et épineux. FI. ax. , sol. , sess. , au nombre de 35 à 5, au sommet de la tige. 5 braetées enveloppant le calice, épaisses, coriaces, lancéolées , aiguës, dentées , canaliculées , marquées de ner- vures blanches et vertes. Écailles cal. linéaires, membra= neuses. Fleurs larges de 2 à 5 pouces ; toutes hermaphrodites. Les languettes jaunes , lanc., dentées à leur sommet. Se- mences, à 2 ou 5 aigrettes. Réceptacle sphérique , à paillettes comprimées, Lieu. Dans les champs de l’Ailas , où elle est tres-com- mune. %. Cult. Pleine terre avec abri. Us. Plante d’un bel effet, propre à décorer les jardins. Les Arabes en mangent les tiges cuites. Il ne laisse pas d’y avoir des incertitudes dans la place que doivent occuper plusieurs espèces de cet ordre. Les bo- tanistes n’ayant pas tous considéré les mêmes parties des caracteres , il en est résulté que les uns ont mus dans des genres des espèces. que d’autres n’ont pas cru devoir y placer, et que ne trouvant pas encore dans les genres éta- blis un caractere qui convint parfaitement à quelques es- peces, ils ont cru devoir en constituer de nouveaux. Il me semble cependant que les anciens genres étoient bien suffisans, et qu’en considérant le réceptacle nu ou poileux , la forme des semences ou nues ou aigrettées, et les différentes sortes d’ai= grettes, on pouvoit se contenter de ces caractères, sans ajouter de nouveaux genres qui obligent à des transportations d’espèces. Ce n’est pas avancer la science , et sur-tout favoriser sa propa- gaüon , que de rendre sa langue de plus en plus difficile. La quantité de noms spécifiques rend la synonymie extrêmement fatigante. Les nouveaux genres y ajoutent encere. Les genres hieracium et crepis n’ont pas assez de différence entre eux pour qu'ils ne soient pas réunis. En les divisant on produit né- cessairement des incertitudes. Il auroit été plus simple de sup- primer le dernier, et de subdiviser l’autre en calice caliculé ou simple, ou en fleurs jaunes ou d’autres couleurs. Il en est de mème de quelques autres. On pourroit objecter que le nombre 40 CLASSE X, ORDRE IL dés espèces seroit trés-grand , et qu’en formant deux genres, Ia recherche devient plus facile. Je ne le crois pas, sur-tout à cause des subdivisions qu’on peut établir. Il y a d’ailleurs des genres où les espèces sont bien plus nombreuses, et qui ne sont pas moins clairs par des seclions. C’est encore quelques noms supprimés dans leur foule innombrable. La botanique, cette étude aimable et si attrayante , en de- vient une que l’on craint d’aborder , à cause de ses difficultés produites par les changemens continuels de noms sous lesquels elle est, pour ainsi dire ensevelie, et par les bouleversemens qu’on lui donne. On les a faits, dira-t-on, pour la porter à sa . plus grande perfection ; mais cette perfection à laquelle l'homme ne peut attemdre, est-elle vraiment nécessaire , et ne vaut-il pas mieux lui laisser quelques nuances défectueuses , et selon notre entendement , que d’y jeter de la confusion en tâchant de la perfectionner ? L’ouvrier , à force de polir , gâte souvent son ouvrage. [ordre que nous établissons n’est pas toujours celui de la nature ; il n’est que le résultat de nos idées. En voulant parvenir à la connoître , nous pouvons nous en écar- ter, tomber dans des erreurs, et d’un ordre vraisemblablement Simple, nous devons craindre d’en faire un confus. Au lieu de travailler ainsi la botanique par le desir de l’éclairair , il faudroit, pour la rendre telle, la simplifier , la mettre à la portée de ceux qui voudroient l’apprendre ; et lui restituer ses attraits et la facilité que la vue d’une perfection pour ainsi dire imaginaire lui a fait perdre. ORDRE IT Les CyNAROCÉPHALES (CYNAROCEPHALÆ). Fleurs toutes flosculeuses, tantôt hermaphrodites , tantôt mélées d’hermaphrodites , de neutres et plus rarement de femelles. Calice commun, à plusieurs rangées d’écailles épineuses ou nonépineuses, imbri- LL LES CYNAROCGÉPHALES. 41 cées. Réceptacle commun , païleux ou couvert de poils. Les fleurons neutres , souvent irréguliers ; les hermaphrodites à cinq divisions égales et à cinq éla- mines. Stigmate simple ou bifide. Semence à aigrette sessile, velue ou plumeuse, Tiges herbacées, rarement frutescentes. Feuilles alternes , épineuses ou sans épines. Fleurs termi- nales , rarement axillaires. I. Cynarocéphales vraies. Ecailles calicinales épireuses. Atractyle, Ætractylis. Fleurs hermaphrodites. Cal. ovale, connivent, à écailles en- .« CI : ShAEs sg . n} « tières, acuminées, à calicule distinct, plus long et polyphylle ; 0 les fol. pinnatifides , épineuses. * 1. ATRACTYLE à réseau , 4.cancellata. Carthamus cancel- latus , LAMARCK. Tige de 8 à 9 pouces , grêle. Feuilles étroites , velues , épi- neuses en leurs bords. Fleurs sol. au sommet des rameaux sup. , pourpres, et dont le calice présente en-dehors une forme de réseau. Cette plante pousse beaucoup de branches, et les rameaux couchés et étalés sur la terre, redressés à leur sommet. Ses fleurs assez petites sont absolument renfermées dans les folioles calicinales qui s’entrelacent par leurs divisions , en formant autour d’elles un grillage sphérique qui leur donne la possi- bilité de s’épanouir dans le vide qui leur reste. On pourroit la nommer la plante en cage ou la prisonmière. Lieu. L'Italie. £#. FL en juillet. Cult. Pleine terre. Mult. par ses graines semées en place. Bonne ex.Terre un peu légere. 2, À. gommifere , À. gummifera , FI.‘atlant. Feuilles rad. disposées en rond, rudes, glabres , pinnati= AZ ELASSE X, ORDRE Il. fides , à lobes inégalement dentés et terminés par un aiguillon jaunâtre. Tige nulle ou tres-courte. Fleurs de 1 à 2 pouces , sol , violette , à fleurons quinquéfides. Bractées alongées , ob- tuses, épineusesen leurs bords. Calice double ; les fol.ext. lâches, rudes , cotonn. ; les int. ovales, obl., terminées par un aiguil- Jon ; celles du centre linéaires et sans pointe. Semence obl. , velue. Aïgrette sess. , plumeuse , blanche , longue , garmie à sa base de poils rameux. Réceptacle charnu , concave , à pail- lettes blanches et luisantes, Lieu. La Barbarie, où elle est tres-commune. #. Cult. Orangerie ou pleine terre. Us. 11 découle de cette plante une gomme jaunâtre, imsipide, dont les Maures se servent en guise de glu pour attraper les oiseaux. La racine et le réceptacle , cuits dans l’eau bouil- lante et fricassés ensuite avec du beurre ou de l’huile , font un mets assez agréable. Drsront. Quenouille, Cricus. Fleurs hermaphrodites. Cal. à écailles entières, acuminées, épi neuses entouré de plusieurs écailles distinctes à leur base, foliacées | presqu’épineuses. 1. QuenouiLe des prés , C. oleraceus, cardus , Wirro. Tige cannelée , presque blanche , de 3 pieds. Feuilles pinna= tfides , glabres, ciliées en leurs bords, vertes des deux côtés. Fleurs blanchâtres , ramassées , term. Les bractées ou écailles inf. concaves et ciliées. Lieu. Les prés. Ind. #. FI. en juillet. 2. Q.glutineuse , €. eresithales. Carduus eresithales , Lam. Tige de 2 à 4 pieds, cannelée, presque glabre , ord. simple. F.amplex., profondément pinnatifides , épineuses , dentées, ci- liées. F1. jaunes, assez grosses, term., penchées. Les cal. visqueux. Lieu. La France. #. FI. en juin— août. Cult. Pleine terre. Peu cultivées. Elles se sement et se culti- vent comme les épervieres. Ce genre pourroit être réformé. Cricus cernuus, Lin. Voyez serratula. LES CYNAROCÉPHALESo ÀÂ3 Carthame, Carthamus. Fleurs herm. Cal. à écailles int. simples, acuminées ou épi- neuses ; les ext. serrées à leur base, divariquées à leur som- met qui est foliacé , et épineuses en leurs bords qui sont dentés ou sinués. 1, CaRTHAME bleu, C. cœruleus. Tiges simples , grêles , striées, d’un pied et demi. Feuilles sess., obl. , à dents épineuses. Fleurs bleuâtres , sol. , term. Ces fleurs ont un peu l’aspect du grand bleuet de montagne ; elles sont d’un bleu violet à la circonférence , souvent blanches au centre. Lieu. La Barbarie , l'Espagne. #. Fl. en juin et juillet. 2, C. nain, ©. mitissimus. Feuilles étalées sur la terre, longues , pinnatifides , glabres, ciliées. Fleur sol., bleue, grosse , sess. ou sur une tige très- basse. Lieu. La France, %. FI. id. 5. C. à feuilles longues , C. carduncellus. Tiges simples, lisses, de 6 à 8 pouces. Feuilles longues, lisses . sinuées ou ailées, dentées, ciliées. Fleur bleue , grosse, sol. , term. Lieu. La Fr. mérid. #.FI. en mai. 4. G. à corymbe, C. corymbosus. Brotera corymbosa , Wir. Feuilles rad. grandes, étalées sur la terre, pinnatifides, dentées , épineuses, Tige droite , de 6 à g pouces, portantà son sommet un corymbe de fleurs nombreuses , petites et bleues. Lieu. L'Italie , V Archipel. % . Fleurit en juin et juillet. 5. C. à feuilles de saule, C. salicifolius. Arbuste dont les rameaux sont blanchâtres et cotonneux. Feuilles éparses , étroites , lanc. , entières , glabres , terminées par une épine, blanches et soyeuses en-dessous. Fleurs blan- ches , sol., term. : Lieu. Madère. à . F1. en août. * 6. C. officinal , C. tinctorius. Safran bâtard. Plante glabre. Tige d’un pied, droite, cylind., dure et hisse. Feuilles simples, entières | pointues , dentées, épi- A4 CLASSE X, ORDRE IX, neuses. Fleurs d’un jaune orangé , assez grosses, sol. , à l’ex— tréemité des rameaux. Lieu. L'Egypte, le Levant. +. FI. en juin et juillet. 7. CARTHAME de Tanger, C. tingitanus. Feuilles rad. pinnées ; les caulinaires pinnatifides. Tige uniflore. Cette espèce a beaucoup de rapports à la première. Lieu. La Barbarie. 4. Fl. en juin et juillet. #8. C. taché, C. maculatus. Chardon Marie, Lam. Carduus marianus , Lin. Tige cannelée , droite, épaisse , rameuse, de 3 à 6 pieds. Feuilles grandes , larges, sinuées, épineuses , lisses, vertes, parsemées de veines larges et blanches. Fleurs term. , pur- purines , grosses , sans bractées. Lieu. .... nd. #. FI. en Juillet—sept. * 9. C. canescent, C. canescens. C. acarna, Lx. Tige droite, ailée , rameuse , d’un pied et demi. Feuilles étroites, lanc. blanchâtres, décurrentes , dentées , ciliées , épineuses. Fleurs coniques , ses. , ramassces au sommet des rameaux, accompagnées de bractées. Les écailles cal. garnies d’épines jaunûtres , latérales et term. Lieu. La France merid. {:$. FL. en juillet—sept. Ces deux dernieres espèces pourroient être dans le genre carduus. Cul, Excepté la cinquième espece, qui est d’orangerie , les autres sont de pleine terre. La plupart se cultivent plutôt dans les jardins de botanique que dans ceux d’agrément. Ce- pendant quelques - unes n’y seroient pas déplacées, et pour roient, par leurs fleurs et leur port, y répandre de la variété. On seme les especes des pays meéridionaux au printemps, sur couche ou sur de vieux .terreaux, et on les plante ensuite dans la place où elles doivent rester , quand ces jeunes plantes sont assez fortes pour être enlevées. Elles demandent toutes une terre un peu légère , substantielle , et une exp. méridienne. Celle d’orangerie mérite les soins du cultivateur. Elle est encore peu répandue dans les jardins. Sa culture doit être analogue à toutes les plantes à qui il faut un air souvent re- LES CYNAROCEPHALES. 45 nouvelé et le plus grand jour. La huitième se sème elle-même, Us. La Sest, dit-on , d’un bel aspect. La 8°, quoique com. mune, est une plante de beaucoup d’effet par son feuil- ge ; elle seroit tres-recherchée si elle étoit plus rare. La 6° est cultivée dans plusieurs endroits pour son usage. Sa fleur donne une teinture de plusieurs nuances de rouge. On l’em- ploie fréquemment pour teindre les étoffes de soie. Elle entre aussi dans le rouge qui sert, chez les dames , à imiter ou trom- per la nature. $a semence est un violent purgatif, qu’on ne peut donner qu'avec circonspection. On l'appelle graine à perroquets, parce que ces oiseaux l’aiment beaucoup. Au rapport de Savary, on fait en Egypte un très-grand usage de l'huile qu’on en tire par expression. Siokesie , Stokesia, L'HÉRITIER. Fleurs herm. Calice foliacé , presqu’imbricé. Les fleurons de la circonférence infund., longs , irréguliers ; ceux du centre réguliers. Aigrette filamenteuse. Semences à 4 angles dans le disque, trigones à la circonférence. Réceptacle nu. STokessie bleue, Siokesia cyanea , H. K. Fleurs de la forme et de la couleur du bleuet. Cette plante a du rapport au carthame bleu. Lieu. La Caroline mérid. #. F1. en août. Culi. Orangerie. Ce genre n’est point dans Jussieu ; mais dans son appendice, il le met dans les carthames , sous le nom de carthamus lœævis , et ajoute cependant que c’est un genre distinct. Carline, Carhna. Fleurs herm. Cal. à écailles ext. sinuées, épineuses, conni- ventes à leur base, divariquées à leur sommet ; les int. sou- vent simples et aiguës; celles qui touchent les fleurons longues , scarieuses , ligulées , colorées , et formant une cou- ronne radiée. r. CARLINE sans tige, €. acaulis. Feuilles rad. pét., obl., sinuées, dentées, épineuses , coton- 46 CLASSE X, ORDRE II neuses, blanchâtres, formant une rosette sur la terre: Fleur grosse , purpurine , sessile, de 8 à 10 pouces de diamètre, dont la couronne calicinale est blanché. Lieu. Les montagnes, les Pyrénées, où je l'ai vue. 1. F1. en Jum. à * 2. CARLINE caulescente , ©. caulescens:, Lam. Cette espèce, comme le dit Lamarck , est bien distincte de la précédente. Tige de 6 pouces, grisâtre , simple. Feuilles étroites, pinnées ; les pnn. incisées , dentées, épineuses. Fleur sol., ter- minale , moins grosse. Lieu. Les Alpes. %. FI. en juillet. 3. C. des Pyrénées, C. pyrenaica. Carduus carlinoides , Gouanx. Plante cotonneuse , blanchâtre, hérissée d’épines nombreuses et jaunâtres. Feuilles pnnatifides, décurrentes, dentées , épi- neuses. Fleurs trois ou quatre ensemble , en faisceau au sommet de la tige. Ecailles cal. blanches. Lieu. Les Pyrénées. %.F1... 4. C. laineuse, €. lanata. Tige de 7 à 8 pouces, blanchäâtre. Feuilles obl., bordées d’épines jaunâtres; les inf. pinnatifides ; toutes blanchâtres. Fleur assez grande, termin., sessile , accompagnée de deux ou trois autres plus petites au sommet des rameaux. Couronne calicinale rougeûtre. Lieu. La France mérid. #$. F1. en juin et juillet. 5. C. à corymbe, €. corymbosa. Tige d’un pied et demi, ord. simple, rougeätre , terminée par trois à cinq fleurs jaunes, disposées en sorte de corymbe. Feuilles obl. , sinuées , dentées , épineuses, blanchâtres. Lieu. La France mérid, #. 6. C. d’Espagne, C. hispanica, Law. Plante glabre. Tige de 8 à 10 pouces, droite, glabre, striée. Feuilles un peu pinnatüfides, dentées, épineuses. Fleurs d’un beau jaune, au sommet de la tige et des rameaux. Couronne cal. d’un jaune roussâtre. Lieu. L'Espagne. 7. C. vulgaire, C. vulgaris. Fa LES CYNAROCÉPHALES. 47 . Tige d’un pied , simple ou rameuse. Feuilles alt., étroites, pinnatifides, dentées, épineuses. Fleurs term. , jaunâtres ou d’un blanc sale. Ecalles ext. un peu rougetres. Souvent la fleur est solitaire. Lieu. Dans les lieux secs. Ind. . F1. en août et septembre. Commune. Cult. Pleine terre. La premiere et la deuxième méritent d’être cultivées par la singularité de leurs fleurs; mais comme elles pé- rissent après qu’elles ont fleuri, et qu’elles ne fructifient pas dans nos climats, il est difficile de conserver ces espèces, à moins d’en tirer des graines des lieux où elles croissent naturel- lement. Ces graines doivent être semées en terrines remplies de terre légère ou de bruyère, et placées sur une couche de cha- leur modérée pour avancer la germination. Quand ces plantes sont assez fortes , il faut tâcher de les enlever avec leur motte, pour les mettre ou en pots ou en pleine terre dans la place où elles doivent rester. Si on les met en pleine terre, on doit leur donner un terreau léger et une bonne exposiiion. Les autres espèces ne sont guère cultivées que dans les jardins de bota- nique. Artichaut, Cyrara. Fleurs herm. Calice tres-grand , ventru , à écailles nombreuses, charnues à leur base, terminées par une épine. Grand récep- tacle charnu , couvert de poils sétaces. * 1. ARTICHAUT commun, C. scolymus. Tige de 5 à 5 pieds, épaisse, cannelée , cotonneuse, rameuse. Feuilles alt. , tres- grandes, profondément découpées, presque pinnatifides , un peu épineuses, cotonneuses et blanchâtres ena dessous. Fleurs purpurines , term. Écailles calicinales acuminées. Variété dont les feuilles ne sont pas terminées par une épine, Autre à calices violets et rouges. Lieu. L'Europe mérid. Y . F1 en août et septemb. 2. À. sauvage, C. sylvestris. Variété. Cardon d’Espagne, C. cardunculus, Lin. Tige plus haute, Feuilles plus blanches, pinnatifides, très 46 CLASSE X , ORDRE II, épineuses ; les épines longues et jaunes. Ecailles calicinales ovales. Variété à feuilles sans épines. Lieu. L'île de Candie. 1. F1. en août. 5. ArTicHAUT nain, €. humilis. Feuilles rad. d'un pied, sur 5 à 4 pouces de large, pinna- tifides ; les pinn. étroites, terminées par une épine courte! Tige droite, d’un pied, portant à son sommet une grosse fleur bleue. | Lieu. L'Espagne, la Barbarie. # . F1. en juillet et août. 4. A. de Madère, €. lorrida , H. K. Feuilles pinnatifides , cotonneuses en-dessous , épineuses ; les épines connées à la base des feuilles et des pinnules. Lieu. L'ile de Porto-Santo, pres celle de Madère. #. F1... Cult. Pleine terre. L’artichaut commun est une des plantes potagères les plus délicates dans le nord ; elle demande des soins dans ces chmats , et aucuns dans ceux du midi. L'espèce t est celle que l’on cultive le plus ordinairement, et qui est aussi la plus productive. Sa variété, à calices violet, reçoit la même culture ; mais son fruit moins gros est particulierement destiné pour mawger à la poivrade. L’artichaut exige une terre d’un bon fond, douce, substan- telle par sa nature, ou rendue telle par les engrais. Ses produits et sa grosseur sont toujours en raison de son sol. Cette plante méridionale aime la chaleur et craint l’humidité. La situation la plus favorable qu’on puisse lui donner est celle qui est la mieux exposée au soleil, et où la terre a été échauffée par les fumiers. LUS On la multiplie de deux manières , par les semis et les œille- tons. Les premiers se font en mai, dans la place où les plantes doivent rester , én mettant quatre ou cinq semences dans chaque trou, fait à deux pieds et demi de distance lun de l’autre. La terre a dû être préalablement profondément bêchée et ancien- nement amendée. Les fumiers nouveaux attirent les mulots tres-friands de ses racines. Quand les graines sont levées, on ne laisse qu’un ou deux pieds, et il n’y a plus d’autre soin à leur donner que de les sarcler et de les serfouir pendant l’été. Les LES CYNAROCÉPHALES, 49 seconds se pratiquent en avril, en coupant, mieux qu’en écla- tant, les œilletons qui naïssent au collet des vieux pieds, qu’on a découverts à cet effet. On les plante aussitôt à la distance ci- dessus donnée, en quinconce, et on les arrose dans les lemps secs jusqu’à leur reprise. Quand on les plante, il ne faut pas couper les feuilles, comme Île font les jardiniers ordinaires. L’artichaut, sensible au froid , ne peut se conserver dans les pays septentrionaux qu’en lui donnant des abris ou des couvert tures qui l’en préservent. Les uns se contentent de le butter avec de la terre, les autres de le couvrir de paille ou de fumier long. Le premier moyen est généralement préférable, parce qu'il préserve l’artichaüt de l’humidité, qui le fait pourrir lorsqu'on se sert du fumuer , et parce que les mulots l’attaquent moins. La paille et sur-tout les fumiers attirent les taupes , qui trouvent dessous ces couvertures une terre douce non gelée, et les mu lots, qui ne manquent pas de suivre leurs pratiques soutera raines , et qui vont avec elles détruire en peu de temps les racines de la plante. Îls sont d’ailleurs eux-mêmes exci- tés à s’y rendre par les grains qui restent dans les fumiers ou la pe Cependant, quand la gelée devient forte, et qu’on s'aperçoit que la motte de terre qui couvre j artichaut commence à geler dans son intérieur, il est prudent de metire un peu de paille à l’entour. Lorsqu'on butte les artichauts, il est inutile et même nuisible de couper leurs feuilles, quoiqu’elles se gâtent et périssent, elles ne feront pas pour cela pourrir le collet, et la plante s’en trouvera mieux. On découvre les arti- chauts à la fin de mars ou en avril, quand les gelées ne sont plus à craindre ; on les bêche et on les nettoie. Lorsque le fruit se montre, il est essentiel d’arroser le pied s’il y a sécheresse , car l’artichaut seroit alors petit ou sécheroit avant de se former. Lorsqu'on a coupé les têtes qu’ont porté les tiges, on coupe aus= sitôt ces dernières le plus près de la terre qu’il est possible. Si malgré les soins indiqués pour conserver les artichauts pendant l’hiver , ils sont la victime des gelées et des mulots,, le seul moyen qu’il reste à prendre pour ne pas perdre tout le plant, est d’enlever les pieds avec un peu de terre à l’entour , lorsque le froid commence à se faire sentir , et de les porter dans une IVe 4 bo CLASSE X, ORDRE TT. serre ou une cave seche en les y garnissant de terre. Au prin- temps on les en tirera, et on les plantera comme les œilletons. Un plant d’artichauts doit être renouvelé et changé de place tous les 4 ans. Le cardon d’Espagne se cultive à-peu-pres comme l’artichaut, et demande encore plus de soins, parce qu’il est bisannuel , et qu'il faut par conséquent le semer tous les ans. Il ne peut être en usage alimentaire que la seconde année. Les autres espèces ne sont cultivées que dans les jardins de ba- +anique. | Us. L’artichaut est une plante saine , mais plus faite pour le riche que pour le pauvre ; il prend beaucoup de terrain , et produit peu , relativement à la partie mangeable. Il se digère facilement , mais il ne nourrit guère. On fait sécher ses récep- tacles ou culs d’artichauis pour l’usage de l'hiver. On ne mange du cardon d’Espagne que les côtes de ses feuilles, apres les avoir enveloppées de paille pour les blanchir et les attendrir. Ce le- gume demande dans nos climats plus de peines qu’il he mérite; ilest peu supérieur aux cardes de poirée. _ Autre espèce cultivée. ArRTICHAUT sans tigé, C. acaulis , FI. atlant. Racine fusiforme , simple , charnue , ferme , de la grosseur d'un pouce. Feuilles premières lanc. , entières ou pinnatifides à leur base, disposées en rond; les autres bipinnatifides , coton- neuses en-dessous. Fleur sess. au centre de la plante, de lagran- deur de celles de l’onopordum acanthium.leurons hermaphro- dites , jaunes , nombreux , uniformes , ouverts , à 5 parties. Ecailles jaunâtres, scarieuses à leur sommet, disposées sur Bi sieurs rangs ; les extérieures plus courtes. Lieu. Les montagnes incultes de l'Atlas. #. F1. au commen- cement du printemps. Cult. Pleine terre , avec abri. Us. Cette plante mérite d’être cultivée dans les jardins pour Ja beauté de ses fleurs , leur odeur qui approche de celle de l’a- cacia de Farnèse , et son utilité. Les racines sont bonnes à LES CYNAROGCÉPHALES. Dr manger , et la plante en fleur chasse les larves des tcignes des vétemens qu’ils attaquent. Pédane , Oropordum. Fleurs herm. Cal. grand, ventru , à écailles nombreuses, droites, saillantes, terminées par une épine. Réceptacle rem pli d’alvéoles , où se trouvent les semences, nu ou garni de poils avortes. 5. PÉDANE acanthin , ©. acanthium. Tige épaisse , blanchätre , de 5 à 5 pieds. Feuilles grandes, obl. , sinuées , anguleuses, tres-épineuses , blanchâires , décur- rentes ; elles forment sur la tige des ailes dentées et tres-épi- neuses. Fleurs assez grosses, blanches ou purpurines, portées sur des pédoncules ailés. Lieu... Ind. #. F1. en juillet et août. L’espece O. macrocanthum diffère de celle-ci par ses écailles calicinales tres-longues. 2. P. alonge, ©. illyricum. Tige plus haute. Feuilles id. , étroites , pinnatifides. Les têtes des fleurs plus grosses, blanches ou purpurines ; les écailles çai. réfléchies en crochet. Les pédoncules nus sous le calice. Cette es— pece s'élève à 6 à 7 pieds. Sa tige est peu feuillée dans sa partie supérieure. Ses feuilles sont blanches et cotonneuses en-dessous, et leurs épines sont jaunes. Les écailles calicinales sont tres nom- breuses et ouvertes horizontalement ; les inférieures sont cour- bées. Lieu. La France mérid. w. F1. id. 5. P. de Sibérie, ©. deltoides , H. K. Feuilles pét. , ovales , anguleuses , cotonneuses en-dessous. Calices scarieux , couverts d’un tissu cotonneux , en forme ce toile d’araignée. Lieu. La Sibérie. % . F1. enaoût. À. P. d'Arabie, -O. arabicum. Tige de 9 à 10 pieds, branchue et ailée. Feuilles plus lon gues que celles des autres espèces , décurrentes , sinuées, den 52 CLASSE X, ORDRE Ile tées , épineuses , un peu cotonneuses en-dessous. Fleurs purpu- rines ; calices imbrices. Lieu. L'Europe mérnid. o1. FI. en juillet. 5. Pépane sanstise, O. acaule. Feuilles rad. laineuses , pinnatifides , dentées, épineuses. Fleur blanche , plus petite que celle des autres espèces , dans le centre des feuilles. Ecailles cal. épineuses, cotonneuses. Lieu. Les environs d'Alep , suivant Miller. @. FL. id. Cult. Pleine terre. Ces plantes sont peu cultivées. On les ob tient par leurs semences , et ensuite elles se sement ord. elles- mêmes. 5 Chardon , Carduus. Fleurs herm. Cal. à écailles terminées par une épine. 1. Feuilles décurrentes. Ce genre dont les espèces qui le composent sont très-nom- breuses, auroit pu être divisé , comme l’a fait Willdenow, en en” mettant une partie dans les cn’cus, etl’autre dans celui-ci. Mais la différence que cet auteur met dans les caractères de ces deux genres ne m'a pas paru assez sensible pour adopter cette division. D'ailleurs on peut, comme jel'ai dit à son arücle , réformer le genre cnicus , en maintenant les divisions de celui-ci. r. CHanpon lancéolé, C. lanceolatus. Cniceus , Wirrp. Tige de 2 pieds, branchue , cannelée, ailée. Feuilles décou- pées en lanières , étroites, longues et lancéolées, d’un vert foncé , blanchâtres en - dessous. Fleurs assez grosses , purpu— rines , droites , sol. Lieu....1{nd. 1. FI. en juillet. Commun. 2. C. penché, €. nutans. Tiges d’un pied et demi , épineuses. Feuilles sinuées , décou- pées en lanières courtes, blanchätres et épineuses. Fleurs grosses, purpurines , penchées, sol. Lieu. Ind. #. F1. id. Commun. 5. C. acanthin, €. acanthoïdes , Swmira.,JacQ. Tige de 2 à 3 pieds, branchue, cannelée , cotonneuse | "+ LES CYNAROCÉPHALES. b3 blanchâtre, garnie sur divers côtés d’ailes larges et épineuses. Feuilles obl. , sinuées , anguleuses , blanchäires, épineuses. Fleurs purpurines , 5 ou 4 ensemble , term, Lieu... Ind. 4. FE id. * 4. C. à feuilles de carline , €. carlinæfolius, Lam. Tige de deux pieds , rameuse , ailée, striée , glabre, coton- neuse à son sommet, formant un buisson. Feuilles décurrentes, lancéolées , assez longues , dentées et épineuses.en leurs bords, très - glabres et d’un beau vert luisant. Fleurs purpurines, de grandeur moyenne, solilaires, terminales. Les pédoncules longs et cotonneux. Les éeailles calicinales nombreuses, tres-ouvertes, recourbées, terminées par une pointe aiguë et sétacée, d’un vert fonce. Lieu. La France mérid. et dans les endroits humides des Py- rénées. ou %. Fleurit en juin. 5. C. frise, C.crispus. Tige de 3 pieds, verte, garnie d’une aile étroite , dentée comme frisée. Feuilles obl., sinuées, dentées , épineuses , d’un vert noirâtre en-dessus , blanchätres en-dessous. Fleurs petites , purpurines , distantes. Lieu... nd. ©: FI. en juin: 6.C. des marais, C. palustris. Cnicus, Wire. Tige simple , droite, épineuse, ailée , de 5 à 6 pieds. Feuilles longues , étroites, pinnatifides, épineuses , d’un vert obscur en-essus , blanchâtres en-dessous. Fleurs petites, purpurines , presque sessiles , toutes ramassées , term. Calice presque simple. Aïgrelte oblique. Lieu... nd. %.Fl.en juillet. 7. C. à crochets, €. pyenocephalus. Tige de 3 pieds, rameuse, ciliée. Feuilles obL. , simuées , den-- tées, un peu velues, blanchâtres en-dessous , épineuses. Fleurs purpurimes, 3 ou 4 ensemble au sommet de la plante. Les péd. cotonneux et nus. Lieu. L’Itahe. #. FT. en juillet—sept. 8. €. cyanoïde , € cyanoïdes , Wirup. Lige d’un pied, presque simple. Feuilles pinnatifides ; les 54 CLASSE X, ORDRE 11. pinn. linéaires , entières , sans épines; blanches et cotonneuses. Fleurs purpurines , souvent géminées. Lieu. La Sibérie. %. FI. id. 9. CuarDon blanchätre, C. canus. Cnicus, Warren. Tige de 4 pieds, ailée, anguleuse , lanugineuse. Feuilles lanc., pointues, dentées , cotonneuses en-dessous , ciliées , épi neuses. Fleurs id , term. , péd. Calices courts , glabres, non pi- quans , à écailles petites. Lieu. L’Autriche, w. F1. en août. 10. C. denté , C. defloratus. Tige d’un pied et demi , souvent simple. Feuilles étroites, lanc. , dentées , ciliées, épineuses. Fleurs purpurines , pen- dantes. Les péd. longs , laineux , uniflores. ‘ Lieu. La France merid. #. FL. en juillet-sept. * 11. C. de Montpellier , €. monspessulanus. Cnicus, Wirro. Tige de 4 5 à pieds , ailée , cannelée , peu rameuse. Feuilles simples, lanc. , presqu’entieres , glabres, un peu glauques, ciliées. Fleurs petites, purpurines; les péd. alt. ; les écailles cal. non piquantes et ouvertes. Lieu. Montpellier. +. F1. id. * 12. C. tubéreux , €. tuberosus. Cnicus, Wiruo. Tige souvent simple , presque nue , de 2 à 3 pieds. Feuilles longues , lanc., plus ou moins profondément dentées , lege- remert épineuses en leurs bords , glabres et vertes en-dessus , blanchâtres en-dessous. Fleurs purpurines , solitaires , termi- nales. Calice presque globuleux; écailles courtes , imbricées d’une manière agréable à la vue. Cette espèce pourroit être aussi dans la section suivante. Lieu. La France mérid. #. F1. en août. 15. C. à petites fleurs , €. parviflorus. Tige droite. Feuilles lanc. , sinuées , dentées , sans épinés, garnies de cils spinuliformes, Fleurs blanches, term. La carène des écailles cal. blanche. Lieu, L'Europe mérid, #. F1. en juin et juillet. "+ LES CYNAROCÉPHALES. 55 2. Feuilles sessiles, point décurrentes. 1 * 14.C. polyacanthe , €. casabonæ. Cnicus , Warp. Tige de 2 à 5 pieds, simple , cannelée , très-feuillée. Feuilles étroites , pointues , planes, lisses , blanches en-dessous, gar— mes en leurs bords d’épines ternées et aiguës, Fleurs purpurines, en forme d’épi term. Lieu. La France mérid. #1. F1. id. 15. C. à feuilles de giroflée , €. stellatus. Cnicus , Wizo. Tige d’un pied , très-rameuse. Feuilles lanc., entieres , sans épines , cotonneuses en-dessous ; à leur base se trouvent deux épines stipulaires. Fleurs purpurines , sess. , sol. , term. Ecailles cal. longues et piquantes. Lieu SAS EE de #16. G. de Syrie , €. syriacus. Cnicus , Wario. Tige droite , ord: simple , de 2 à 3 pieds. Feuiiles obl., si- nuées , anguleuses, épineuses , avec des taches laiteuses , pres- que glabres. Fleurs purpurines , sess., sol. , latérales , term. Lieu: La Syrie. &$. FI. id. 17. C. lanugineux , €. eriophorus. Chardon aux ânes. Cnicus, WiLEp. Tige cannelée, rameuse , de 3 à 4 pieds , couverte d’um duvet araneux. Feuilles grandes , profondément découpées en lanieres étroites , terminées par une forte épine, et disposées en dents de peigne , cotonneuses , blanchätres. Fleurs grosses, purpurines ou blanches. Obs. J'ai rencontré des individus de cette espece dont les pin- nules étoient rangéessur 4 rangs. Cette disposition imitoit à-peu- pres la forme de cette machine de fortification appelée cheval de frise. Lieu... . .{nd. 5. Fl. en juillet. Commun. Le chardon fe- roce diffère peu de celte espèce. 15. C. à feuilles d’acanthe , €. acanthifolius, Lamarck. Cni- cus oleraceus , Wirxp. Tige glabre , striée, de 3 à { pieds. Feuilles distantes , longues, dan vert pâle, ciliées , épineuses , plus ou moins pinnatifides. 56 CLASSE X, ORDÉE Ti. Fleurs d’un blanc jaunâitre , term. , ramassées , entourées de bractées de la même couleur. | Lieu. La France , les prés humides. #. 39. CHarDon à feuilles étroites, €. angustifolrus, LAMARCK. Tige d’un à 2 pieds, peu rameuse. Feuiltes longues, étroites , alt. ou opp., glabres , dentées , ciliées. Fleurs sol. , term. Lieu. Les Aïpes ? w. Rapports à l’espece g. 20. C. à troistêtes , €. tricephalodes , Lamarcx. Cnicus rivu: laris , NViezo. Tige de 2 à 5 pieds, simple. Feuilles inf. pét. , ovales , dou- lement dentées, cihiées ; les sap. amplex., profondément pin- raüfides, à pinnules paralleles, étroites, cihées. Fleurs pur- purines , sess. , ramassées 3 ensemble , term. Lieu. Les Alpes. w. 21. C. hasté, C. hastaius, LAmMARCK. : Tige d’un pied et denn , simple , tres-feuillée. Feuilles am plex., hastées, pointues , pmnatifides vers leur sommet, glabres en-dessus , blanches et cotonneuses en-dessous. Fleurs grosses , purpurines , 5 ou 7 ensemble au sommet de la tige. Une seule droite et term. Lieu. Les Alpes. 22. C. à feuilles de roquette, €. erucagineus , Lamarcrk. Cni- cus antarcticus , VViuzp. Cnicus erisithales , Wizzo. Tige de 2 à 3 pieds , cotonneuse vers son sommet. Feuilles rad. grandes , pét., pinnatifides , à pinnuales incisées ; les sup. amplex. , glabres, ciliées, blanchätres en-dessous. Fleurs assez grosses , jaunâires ou blanchâtres , ramassées au sommet de la tige. Lieu. La Sibérie. 23. C. :emi-pectiné, ©. semi-pectinatus, Lamarcx. Lige de 2 à 3 pieds , striée , rameuse. Feuilles amplex. , g'abres et divisées en dents de peigne , qui sont terminées par üue pelle épine. Fleurs jaunâtres , ramassées au sommet de la plante. Lieu. La Tartarie ? Rapports à l'espèce 13: #24. C. hélémoiïde, €. helenioïdes. Cnicus ,Wreup. Tige de 3 à 4 pieds, tres-fenillée. Feuilles lanc. , pointues , LES CYNAROCÉPHALE S 57 auriculée à leur base , ciliées, épineuses , vertes en-dessus , blan ches en-dessous. Fleurs assez grosses, purpurines, term. Lieu. La France , l'Angleterre. 4%. FI. en juillet. 25. C. à longue aigrette , €. serratuloides. €. pannonicus ; Wizzp. Tige de 3 pieds , glabre, striée , tres-feuillée. Feuilles sess. , lanc. , vertes et glabres, ciliées , épineuses ; les sup. étroites, presqu’entières. Fleurs d’un violet pâle , term. , péd. Lieu. La Siberie, Autriche, la Suisse. vw .FL enjuin—octobre. 26. C. des champs, €. arvensis. Serratula arvensis , Lan. Char- don hémorroïdal. Tige de 35 à5 pieds , cannelée , glabre , feuiliée, rameuse. Feuilles étroites, lanc. , sinuées , vertes en-dessus , blanchâtres en-dessous ; les découpures anguleuses , épineuses. Fleurs pur- purines , terminales ; lassez petites. Variété à fleurs blanches. Lieu. .... Ind. ÿ:FE en juillet. Trop commun, 27. C. paniculé, C. paniculatus , H. K. Feuilles semi-décurrentes, obl., lancéolées , inégalement ci- liées et glabres, les inf. lyrées, ondulées. Fleurs paniculées, Lieu. L'Europe mérid. #. FI. id. 28. C. élevé , C. rigens , H.K. Cnicus, Wazuo. Cirsium ta- taricum, DecanD.. Feuilles obl.-lanc. , glabres, pinnatifides, épineuses en leurs bords; les pinn. obliques et lobées. Calices oblongs, garnis de bractées. Rapports au suivant. Lieu. La Suisse. #. EL. id. 29: G. de Fartarie , -C: tataricus. Tige d’un pied et demi, glabre, simple, uniflore, Feuilles obl., légerement sinuées, dentées , glabres , ciliées, amplex. Fleurs sol., d’un blanc jaunâtre,.-assez grosses. Lieu. La Sibérie. w. FL id. | * 30. C: ciliée ; C. ciliatus, H.K. Cnicus, Wap. Feuilles semi-amplexicaules , pinnatifides , laciniées , épt- neuses, cotonneuses en-dessous. Ecailles cal, ciliées , réfléchies à leur base, Zäeu. La Sibérie, #. F1. en août, ea 56 CLASSE X, ORDRE fr 31. Cnarpon nain , C. acaulis. Cnicus, Win. Feuilles rad. étalées sur la terre en rosette , oblongues pin- naüfides , sinuées, épineuses, d’un vert ae Fleur sol. , purpurine , sessile. Calice glabre. Lieu. ...Ind. y. FL en juillet. Commun. Variété à tige basse. 32. C. de Virginie, C. virginianus , Micu. , ni , Wazup. Tige sans épine , feuillée, uniflore. Feuilles lancéolées , lé- gerément épineuses , cotonneuses , blanchâtres en-dessous Fleur purpurine, sol. tèrm. Le calice n’est pas ie Lieu. La Virginie. 33, €. bar ere C.personata, Jacquix. Aretiurn personäta , Lin. : — Tige de 2 pieds,: dl épaisses , rameuse, un peu velue. Feuilles inf. pét., découpées én lobes élargis; les sup. ovales , pointues , décurrentes, ciliées et blanchâtres en-déssous. Fleurs purpurines , assez grosses , ramassées. Lies écailles cal. réflé- chies, nombreuses , sans crochet. Lieu. Les "DES «Fi. en juillet et août. * 54. C. à deux épines, €. diacantha, LAsirrAarpière. C. afer, Jace. Cnicus, WiznD, Feuilles longues, lanc. ; presque linéaires , vertes , lui D er des la nervure principale et les Lu ales blanches, profondément nr 3 les dents divergentes, chacune ter- minée par uneépine ; celles qui se dirigent en-dessous, sont en onire armées de deux autres épines plus petites à leur base.Le dessous des feuillés est d’un beau blanc. Tige de 2 pieds , ra- meuse à son sommet. Fleurs assez grosses , d’un jaune pâle , terminales. Calice composé de beaucoup d’ecailles, longues , irès-épineuses , blanchâtres. Semences en coin ; nues. Cette espece a des rapports aux carthames. Lieu. La Syrie. #.. F1. en été. 35. C. à grosses fleurs , €. cynaroïdes ; Law. Cnicus, Wire». Tiges striées. feuilles d'environ 2 à 3 pieds de haut , for- mant un gros buisson. Feuilles longues, pinnatifides ; Le pin- nules anguleuses , grandes , d’un vert foncé et glabres er- dessus , tres-blanches ct cotonreuses en-dessous, Fleurs purpu- LES CYNAROCÉPHALES. 59 rines, grosses , terminales. Ecailles calicinales longues , piquan— tes, élargies à leur base, pointues ; les inférieures réfléchies. Lieu. L'ile de Candie. Y. Cult. Excepté la 14°, qui demande à être garantie de nos froids, toutes les autres espèces sont de pleine terre ; elles sont rustiques , et viennent assez bien dans tous les ter- rains. Mais, à la réserve des 12, 14 , 24, 54°, et de 2 ou 5 autres qui peuvent trouver place dans les parterres pour ajouter à la variété, les autres ne sont cultivées que dans les jardins de botanique ; et parmi elles, il y en a beaucoup d’indigènes qu’on ne cultive pas. Si la 17e étoit moins commune , elle seroit sans doute recherchée. C’est une des espèces qui fait le plus d’effet. On les obtient par leurs graines seméés en planches ou dans des plates-bandes destinées à cet effet. Quand les chardons sont levés, on peut les planter vers le mois d’août à demeure. On lès multiplie par la séparation de leurs pieds. La 3/°, qui est aussi de pleine terre , se sème tous les ans sur une vieille couche au printemps. Lorsqu'on l'y laisse fruc- üfier , 1l en lève pendant quelques années des graines qui se sont semées dans la terre de cette couche. Ordinairement il en leve en pleine terre. Quand on transplante les jeunes pieds il faut le faire avec précaution et en motte, ou avec le déplan- toir. S’ils étoient repiqués à racines nues , ils ne reprendroient que tres-difficilement. Cette espece fait un tres-bel effet dans les parterres, par les feuilles nombreuses , qui forment une large rosette d’un beau blanc, variée de raies vertes et d’épines tres-blanches. Elle est alors si remarquable qu’elle attire tous les regards. Carpuus acarna , Wirro. Voyez Carthame 0. Carpuus marianus, Lan. Poyez Carthame 8. Carpuus carlinoides , Gouan. f’oyez Carline 3. On cultive aussi les espèces suivantes , qui sont toutes de plein air. 36. C. hamulosus , WirLo. Fleurs penchées. Lieu. La Hongrie. 7. 6 CLASSE X, ORDRE II 7. Carpuvws candicans , Wu. Feuilles cotonneuses en-dessous. Lieu. YA. . 38. C. arctiodes, Wixzo. Arctium carduelis | Lan. Lieu. I. +. 39. C. nitidus , Wario. Lieu. Id. %. fo. €. disco!or, Win. Lieu. La Hongrie sept. ?. 41. C.'rivularis , Wirun. Lieu. La Hongrie. w. 42. C. horridulus , Wuzvo. Fleurs jaunes. Lieu. L/Armeénie. Y. 45. C. crassifolius | Hort. angl. L'ÉÉTATIS RICE "0 Bardane , Lappa, Glouteron. Fleurs herm. Cal. sphérique , à écailles subulées et épineuses ; terminées par une pointe courbée en crochet. 1. BARDANE à têles cotonneuses , L. tomentosa , LAmarcx. Arctiun lappa , Lin. Arctium bardana , Wu». Tige épaisse, striée, tres-branchue, un peu cotonneuse, de 5 à 5 pieds. Feuilles tres-grandes , pét. , cordiformes , vertes: en-dessus , blanchätres en-dessous. Fleurs purpurines ou blan- ches , ramassées en bouquets term. Les écailles cal. garnies d’un coton blanc. Cette plante forme de larges buissons. _ Lieu... Ind. #. F1. en août. Tres-commune. 2, B. à têtes glabres, L. glabra, Lamarcx. Ærciium lappa, Var. Cette plante diffère de la précédente par ses feuilles moins grandes , et principalement par ses calices qui n’ont qu’un: léger duvet au lieu d’un coton blanc. Variété à têtes de fleurs plus grosses. Lieu. XI. ÿ. FI. id. Ces plantes ne sort poin! culüivées. , ? v» LES CYNAROCEÉPHALES, Gt Us. Leurs racines sont sudorifiques et diurétiques ; on les dit même fébrifuges. Il est vrai que ces plantes Sont tres-ameres dans toutes leurs parties. Leurs feuilles sont résolutives et les se_ mences tres-diurétiques. La décoction des racines est une bois- son fort bien adaptée dans la petite-vérole. On sait que leurs têtes s’attachent fortement aux habits. Ù Centaurées. Obs. Jussieu a fait sept genres du seul genre cenfaurea de Linne , auxquels il a joint celui de zogée. Je le diviserai sui- vant sa métaode ; mais , pour l'indication plus commode des cultures, je conserverai , pour toutes les especes de ces sept genres , le nom de centaurées. Caractère essentiel des centaurées. Fleurons de la circonférence infund. , longs et irréguliers. Ai grette simple. Réceptacle garni de poils sétacés. PREMIER GENRE: Crocodilium. Fleurs hermaphrodites dans le centre , neutres à la circonfe- rence. Cal. à écailles simples , terminées par une épine. * 1. CENTAURÉE de Salamanque, €. salamantica. Feruium, Pers. Tige de 5 à G pieds ; les rameaux grêles , striés et longs. Feuilles inf. pinnatiñides , molles , velues , découpées , ter minées par un lobe ; les sup. étroites , deniées , pointues et glabres. Fleurs purpurines ou blanches , solitaires , terminales. Epines cal. tres-courtes. Lieu. La Fr. mérid. . F1. en juillet—sept, 2. C. dorée, C. aurea, H. K. Verutum , Psns. 62 CLASSE X, ORDRE Ile Feuilles hérissées de poils ; les inf. pinnatifides. Les calices trés-simplement épineux ; les épines ouvertes ; les fleurons égaux. Fleurs jaunes. Lieu. L'Europe mérid. #. F1. en juillet et août. 3. CENTAURÉE naine, C. verutum. Calcitrapa , Pers. Feuilles lanc. , entières , décurrentes. Calices tres-simplement épineux. 2 dents opposées. Lamarck met cette espece dans fe genre suivant. Lieu. Le Levant. 15$. FI. id. * 4. C. cyanoïde, C. muricata. Tige à demi-couchée, d’un pied , un peu velue. Feuilles inf. lyrées ; les découpures profondes ; le lobe term. grand; les sup. étroites. Fleurs purpurines, péd., sol. Les fleurons ext. ressem- blent à ceux du bleuet. Ecailles cal. bordées de noir. Lieu. L'Espagne. ££. FI. id. 5. C. à feuilles de vulnéraire, €. crocodilium. Tige d’un pied et demi , divisée en rameaux ouverts, lâches, anguleux et rudes. Feuilles lyrées , avec un lebe term. , grand et denticulc. Fleur blanche au centre, purpurine à la circon— férence. Les fleurons ext. fort grands, péd. , sol. Ecailles cai. scarieuses , argentées. Lieu. Le Levant. £#. FL id. 6. C. galactite, C. galactites. Galactites iomentosa, Moexcx., Genre distinct pour cette espece seule. Tige d’un pied et demi , ailée, rameuse, cotonneuse. Feuilles décurrentes , pinnatifides , dentées , épineuses , cotonneuses. Fleurs blanches ou purpurines , terminales, à fleurons extérieurs forls grands, Lieu. La Fr. mérid. F4. El. id. G bis. C. name, €. pumila, VenT., Jard. Malm, Croco- dilium, Pers. | Tige droite, blanchâtre, cotonneuse, légerement anguleuse, rameuse. Feuilles alternes, pétiolées , oblongues, laciniées, co- tonneuses , cassantes. Fleurs d’un violet pâle , droites solitaires, pédonculées, terminales. Ecailles calicinales cbtuses, membra- "+ LES CYNAROCÉPHALES. 63 neuses, ciliées à leur sommet; les extérieures terminées par une épine jaune. Lieu. L'Egypte. w%. FL en éte. SECONDGENRE: Chausse-trape , Calcitrapa. Fieurs hermaphrodites dans le centre , neutres à la circonférence. Cal. à écailles pinnées , épineuses à leur sommet, ou finissant par une épine dentée ou ciliée en ses bords. 7. C. lanugineuse , €. lanuginosa. Carthamus lanatus, Lax. Chardon béni des Parisiens. Centaurea lanata, Dec. Tige d’un pied et demi, droite, dure, laineuse, rameuse, Feuilles inf. obl., pinnatifides , dentées, épineuses ; les cauli- naires amplex., moins longues. Fleurs jaunes , term., sol., en corymbe. Ecailles cal. foliacées , tres-piquantes. Lieu. La France. {#. FI. en juin et juillet. * 8. C. de Crète, C. cretica. Carthamus creticus , Lan. Cette espece ne semble différer de la précédente que par sa tige hsse et blanche , et par ses fleurons peu nombreux et blanchätres. Lieu. L'ile de Candie. ?#. F1. 1d. * 9. C. sudorifique. Chardon bém. C. benedicta. Tige très-velues , laineuses, foibles , rameuses, d’un pied. Feuilles obl., dentées , velues , semi-décurrentes , un peu épi- neuses, Fleurs jaunes , term. , entourées de bractées. Lieu. L'Espagne, la Fr. mérid. #%. FI. en jum—sept. Obs. Cette espèce , à cause de ses bractées , seroït peut-être mueux placée dans les quenouilles, Cnicus. 10. C. laineuse, €. ercophora. Tige de 9 à 10 pouces, rameuse. Feuilles inf. obl., sinuées ; les autres semi-décurrentes , entières. Fleurs jaunes , term. Calices laineux., Lieu. Le Portugal. £4. F1. id. x1. C. étoilée, €. calcitrapa, Storsst, PErs. Tige d’un pied, très-ramifiée, formant un buisson arrondi. 64 CLASSE X, ORDRE FI. Feuilles pinnatifides ; les pinn. distantes et dentées ; les inf. Iy- rées. Fleurs purpurines ou blanches , term. , sess. Les épines cal. grandes , ouvertes en étoile. Lieu. ...Ind. 15%. FL id. 12. CENTAURÉE calcitrapoide , €. calcitrapoides , Stores, Pers. Espèce moins velue que la précédente. Les feuilles amplex. , fanc., pointues , dentées en scie. Lieu. Le Levant, les environs de Paris. ##. F1. id. % 13. C. solsticiale, C. solsticialis, Srorge, Pers. Tige d’un pied-et demi, rameuse, blanchâtre, ailée. Feuilles décurrentes , lanc. , un peu sinuées et dentées. Feuilles rad. lyrées, avec un lobe term. , grand et pointu. Fleurs jaunes, term. , sol. Epines palmées ; la terminale plus longue que la fleur. Lieu. La Fr., l’Angl. #$. F1. id. 14. C. de la Pouille, ©. apula, STorse, Pers. Tige d’un pied , ailée, rameuse. Feuilles sup. décurrentes , obl. , entières ou dentées ; les rad. lyrées, avec un lobe term. ovale, obtus. Fleurs petites, jaunes term. Lieu. L'Italie. 74. F1. id. 15. C. de mélite, C. melitensis, Srorse, Pers. Tige de 5 à 10 pouces , presque simple, ailée dans sa partie sup. Feuilles obl., sinuées, avec un lobe term. obtus. Fleurs jaunes , sol. , ax. ou ramassées au sommet. Lieu. La Fr. mérid. {+ F1. id. * 16. C. des collines, C. collina, Seripra , PERS. Tiges de 2 à 3 pieds, rameuses, anguleuses. Feuilles grandes , laciniées ; les rad. bipinnatifides. Fleurs jaunes , assez grosses , term. , sol. Les lanières des feuilles obtuses et arrondies. Lieu. La Fr. mérid. #. FIL. id. Cette espèce pourroït être dans la section suivante. LES CYNARCCÉPHALES 65 TROISIEME GENRE Stebé , Seridia. Fleurs hermaphrodites au centre , neutres à la circonférence. Cal. à écailles munies d’épines palmées. PEersoon a fait deux genres de celui-ci, l’un sous le nom de stoebe , l’autre sous celui de seridia. 17. C. rude, C. aspera. Tiges striées, rougeâtres, rudes, diffuses, presque couchées, d’un à 2 pieds. Feuilles rad. obl., sinuées ; les autres petites, lin.-lanc. , dentées et rudes. Fleurs petites , d’un pourpre clair. £cailles cal. à 3 ou 5 épines petites et jaunêtres. Lieu. La Fr. mérid. # ou {#. F1. en juin—oct. 18. C. à feuilles de laitron , C. sonchifolia. Tige cylind., rameuse , d’un pied. Feuilles obl., lanc. , si= nuées , molles , semi-décurrentes. Fleurs purpurinés , sol., term. Écailles à 7 épines palmées. Lieu. Les bords de la Méditerranée. &'. Fi. en août—oct. 19. C. à feuilles de navet, €. #apifolia, Tige d’un pied, foible , rameuse, ailée. Feuilles rad. lyrées, à lobe term. large et dentelé. Fleurs purpurines , term. , à fleu- rous grands. Épines palmées. Lieu. L’ile de Candie. #4. F1. en juillet—sept. * 20. C. à feuilles de chicorée , C. seridis. Tiges foibles , inclinées, diffuses, d’un pied. Feuilles dècur- rentes , longues , sinuées , blanchâtres, épaisses , charnues , Fleurs purpurines. Epines cal. réfléchie. Lieu. L'Espagne. %. FI. id. LV. 5 6G CLASSE X; ORDRE If, IT. Cynarocéphales vraies. Écailles cal. sans épines. Plantes ordinairement sans épiness QUATRIEMEGENRE Jacée , Jacea. Fleurs herm. dans le centre , neutres à la circonférence et pres- qu’égales. Cal. à écailles ciliées. 21. C. noire, C:nigra. Phrygia, Pers. Tige d’un pied et demi , anguieuse , rameuse. Feuilles lanc. ; rudes, anguleuses, dentées. Fleurs purpurines , term. Ecailles ovales. Cils noirâtres , capillaires , droits. Lieu. Ind. S. FI. en maï-juillet. Tres-commune. * 92. C. plumeuse , C. phrygia. Tiges d’un piedet demi , anguleuses , striées , pubescentes , rameuses. Feuilles rad. longues , lanc., denticulées ; les sup. amplexicaules. Fleurs purpurines , sol. , term. Écailles cal. ter- minées par un filetrecourbé et garni de deux rangs de cils qui forment le plumet. Lieu. La Fr. mérid. w. Fl. en juim—oct. 25. C. à feuilles de lin., €. Znifolia. Phrygta , Pers. Tige de 5 à 8 pouces , rameuse. Feuilles petites, entieres , linéaires , sessiles , nombreuses. Fleurs purpurines , sol. Ecailles cal. comme daus l’espece précédente. Lieu. L'Espagne. %. , 24. C. baïsamite , €. balsamita , LAmarcrk. Phrygia, Pers. Tige de 2 pieds , stiée , anguleuse , rameuse. Feuilles rad. obl.. pointues, pét. ;_ les caulinaires éparses , sess. , lanc., d’un vert blanchâtre. Éle jaunes , sol., term. ; les fleurons ext. plus petits. Cal. globuleux, finement Fons Lieu. Le Levant. ©. * 25. C. de Raguse , €. ragusina. Cyanus , Pers. Feuilles pét., pinnatifides, à découpures ovales, obtuses , LES CYNAROCÉPHALES 67 ïl avec un lobe term., grand et arrondi, cotonneuses , très- blanches. Tige blanche , basse , terminée par une fleur jaune assez grosse. Lieu. L'ile de Candie, %. Fl. en juillet. La centauré argentée, centaurea argentea , Liw, que je cul- tive, n’est absolument qu’une variété de la précédente, dont elle ne diffère que par°ses fleurs plus petites. Lieu. Id. %.Fleurit id. # 96.C. blanche , €. candidissima, Lamarcx. €. cineraria, Lin. C. triumfetti , M. P. Cyanus, Pers. Feuilles larges , pét. , 2 fois ailées, à découpures nombreuses, pointues , cotonneuses, très-blanches, assez longues. Tige blanche , d’un pied, un peu rameuse. Fleurs grosses ; purpu- rines , sol. , term. Lieu. L'Italie. #.F1. id. * 97. C. cendrée , C. cinerea, Lamarck. C. cineraria, Lin: Cyanus , PERS. - Ceite espèce est beaucoup inoins blanche que la précédente. On voit tres-distinctement le vert des feuilles. Les fleurs sont plus petites. La tige plus haute. Lieu. Id. #. FL id. 28. C. paniculée, C. paniculata, Wirzo. Cyanus , Pers. Tige d’un pied et demi à trois pieds, dure, grêle, angu- leuse , paniculée. Feuilles petites , pinnées , à pinnules sou- vent enüères, un peu blanchâtres. Fleurs moyennes , purpu- rines. Les pistils blancs. Lieu. La Fr. mérid. #. F1. id. 20. C. effilée, C. virgata. Cyanus , Prrs. Tiges et rameaux lâches, menus, effilés. Feuilles petites ; les inf. ailées ; les sup. lin., étroites. Fleurs petites. Beaucoup de rapports avec la précédente. Ainsi qu’à l’espece €. ovina. Lieu. L’Arménie. * 309 C: épineuse , €. spinosa. Cyanus , Pers. Tige de 6 28 pouces, cotonneuse , blanchätre , paniculée,' Les rameaux roides , divergens , tres-piquans à leur sommet. Feuilles inf, obl., pinnatifides ; les autres ailées ; à pinn, Ki 6 CLASSE X, ORDRE 14. néaires. Fleurs petites , carnées ou blanches , légérement teintes de rouge. î Lieu. L'ile de Candie. #. FI. .... 51. C: de Sibérie, C. sibirica. Cyanus , Pers. Tige de 8 pouces, simple , pubescente. Feuilles cotonneuses , blanchâtres , pinnaüfides , à lobes décurrens et entiers. Fleurs purpurines , à grands fleurons. Lieu. La Siberie. 4%. FL. ..., % 32. C. laciniée, C. scabiosa. Cyanus , Pers. Tige de 4 à 5 pieds, striée , rameuse. Feuilles longues , pinnatifides ; les pinn. oblongues. Fleurs term. , purpurines ; les fleurons longs et étroits. Lieu..... Ind. #. FL. en jun et juillet. 53. C. à fleurs pâles, €. diluta , H.K. Cyanus, Pers. Feuilles obl., pinnatifides. Fleurons ext. plus longs que ceux du disque. Ecailles cal. acuminées , presqu’épineuses. Lieu. L'Europe mérid. %. F1. en juillet et août. L'espèce C. elongata , H. P., que je cultive , ne paroït être qu’une variété de celle-ci. Ses écailles calicinales sont term nées par un sommet particulier , qui porte une ou deux pe- tites pointes. Ses feuilles sont entières , oblongues-linéaires , avec deux ou trois dents à leur sommet. Ses fleurs sont alon- gées , purpurines , comme celles de lespèce C. scabiosa. Les corolles sont fort étranglées par le sommet du calice. Lieu. La Barbarie. Y. * 54. C. de Portugal, ©. sempervirens. Cyanus , Pers. Tige de 2 pieds , rameuse , cylind. Feuilles flanc. , molles, dentées, légerement hispides. Fleurs purpurines , sol. , term. Lieu. Le Portugal. # ou b. FI. en août. Toujours verte. Y 35. C. à feuilles d’endive, C. éntibacea. Cyanus, Pers. Cette espece diffère de la précédente , en ce qu’elle est plus petite, et que ses feuilles sont pinnaüfides ; et celles du som- met simples et linéaires. Lieu. L'Europe mérid. %.FI. en juillet—sept. 56.C. aïlée , C. alata, H. P. , H. K., Waizzp., Lam. Cya- nus , PERS. Tiges de 4 pieds, glabres, rameuses. Feuilles rad. lyrées ; LES CYNAROCÉPHALES. 6g les caulinaires obl. , étroites, décurrentes. Fleurs d’un beau jaune , en panicule au sommet de la tige. Lieu. La Tartarie? Y. FI. en août et sept. Obs. Aiton a mis cette espece dans cette section , parce qu’il a sans doute observé que les écailles cal. étoient cihiées à leur sommet, comme il le dit dans sa phrase. Mais elle doit être dans le septieme genre. * 36 bis. C. d’un pourpre noir, C. atropurpurea, Wizzp. Cyanus , PErs. Tiges de 2 à 5 pieds , assez grosses , striées , rameuses, vertes, parsemées de légers flocons de coton aranéeux. Feuilles pinnatifides ; les pinnules longues , étroites, d’un beau vert, chargées de quelques flocons laineux. Fleurs grosses , termi- nales , solitaires. Fleurons d’un pourpre noir, terminés par des anthères d’un jaune d’or. Écailles calicinales brunes, poin- tues , bordées de longs cils blancs. Lieu... g. Fleurit tout l’été. CINQUIÈEME GENRE Bleuet, Cyanus. Fleurs herm. dans le centre , neutres à la circonférence , Beau coup plus grandes que les fleurons du disque , irrégulières, : imfund. et à limbe mulüfide. Ecailles cal. ciliées à leur som. 37. C. uniflore, €. uniflora. Phrygia, Pers. Tiges simples, cotonneuses, uniflores , de 6 à 7 pouces. Feuilles étroites, lanc. , blanchâtres , douces au toucher , en- tiéres ou dentées. Fleurs purpurines , assez grosses ,term., en tourées de bractées. Lieu. Les montagnes. %. 38. C. coiletée, C. pullata. Phrygia, Pers. Feuilles rad. obl., Iyrées , un peu velues , er rosette sur la terre. Fleurs assez grandes, purpurines,. sol. , d’abord ses siles, ensuite péd. Pieu: Ea France mend. 2%. 70 | CLASSE X, ORDRE 11. *39. C. de montagne , €. montana. Tiges droites, un peu couchées à leur base, aïlées , coton- neuses, uniflores, d’un pied et demi. Feuilles lanc. , décur- rentes, entières, blanchâtres, légérement cotonneuses. Fleur grande , bleue , term. Elle ressemble à celle du bleuet , mais elle est beaucoup plus large. Lieu. Les montagnes. %. FI. en juin—août. 4o. C. des blés , bleuet, barbeau , €. cyanus. Tige de 2 à 3 pieds, rameuse. Feuilles longues , é étroites, un peu cotonneuses, entiër es; les inf. légerement den- tées. Fleurs bleues , term. , sol. * Variété dans toutes les couleurs, excepté la jeune Dieu. Les champs. Ind. #:$. F1. id. SIXIEME GENRE. Zégée , Zægea. Fleurs hermaphrodites dans le centre, neutres à la circon= férence, celles-ci difformes, finissant en laniere. Cal. à écailles ext. ciliées ; les int. plus longues, scarieuses , en- tieres. Aigrette sétacée. Réceptacle garni de soies. Zëcée de Leptaure, Z. leptaurea. Centaurea calendulacea , Lam. Feuilles obl. Fleurs jaunes. Cal. hérissé , campanulé. Cette plante est annuelle et n’est ‘cultivée que dans les écoles. SEPTIÈME GENRE FRhaponticum. Fleurs herm. dans le centre, neutres à la circonférence. Écailles calicinales arides et scarieuses à leur sommet. # 41. C. orientale, C. orientalis. Cyanus , Pers. Tige de 2 pied , striée , rameuse , un peu laineuse. Feuilles LES CYNAROCÉPHALES. 71 grandes , pét., vertes, pinnatifides; les pinn. lancéolées, Fleurs grosses , d’un jaune clair. Ecailles cal. élégamment pec- tinées et ciliées. Lieu. La Sibérie. #.FI. en août. Cette espece tient beaucoup de la section précédente, où. Lamarck l’a mise. 42. G. de prés, C. jacea. Jacea, Pers. Ti ;es rameuses , anguleuses , d’un à 3 pieds. Hévilles lanc::; pointues , entières ou dus , un peu velues, verdûtres ; les rad. découpées. Fleurs purpurines , sol. Ecailles cal. supe- rieures déchirées. Lieu. La France. #. FI. en juin et juillet. * 45. C. blanchätre , C. alba. Jacea, Pers. Feuilles pinnées et denices ; les caulinaires linéaires, den- tées à leur base ou entières. Fleurs pourpres. Écailles cal. en- tières , cotonneuses , chiffonnées , scaricuses , transparenles , d’un blanc argenté. Tiges et rameaux anguleux , revètus d’un léger coton blanc. Lieu. L'Espagne. %. FI. id. * 44. C. luisante, C. splendens. Jacea. Pers. Tige de 2 à 3 pieds , anguleuse , rameuse. Feuilles rad. obl., blanchâtres , presque bipinnées , à découpures pointues ; les sup. pinnées. Fleurs purpurines , term. Ecailles ar geniées ef luisantes. Lieu. L'Espagne et la Sibérie. #. Frida. 45. C. rhapontique , €. rhapontica. A , Pers. Tige d’un pied. Feuilles obl. , denticulées, entières, pet. » eotonneuses en-dessous. Fleurs purpurines , term Lieu. La Suisse. w. FI. en août. * 46. C. de Babylone , €. babylonica. Jacea, Pers. Tiges droites , ailees , simples , formant ure pyramide de 6 pieds. Feuilles rad. grandes, lyrces, d’un pied et demi ; Îles cauknaires entières , décurrentes , rudes au toucher. Fleurs jaunes , en grappe longue , droile et term. Lieu. Le Levant. 4. FI en juin--sept. 72 CLASSE X, ORDRE II. * 47. C. à feuilles de pastel |, C. glastifolia. Jacea, id | Tige de 5 pieds. Feuilles obl. , entières, vertes en-dessus. Fleurs d’un beau jaune , term, Ecailles cal. lâches, luisantes , argentées , transparentes. Zieu. La Sibérie. #. FI. id, 48. C. conifere, C. conifera. Jacea , id. Tige droite, de 6 pouces. Feuilles inf. lane: ; les sup. pin- natfides , blanches en-dessous. Fleur grosse, sol. term. Lieu. La Fr. mérid. #. FI. id. HUITIÈME GENRE. Centaurea. Fleurs id. Ecailles calicinales simples. Âg- Cenraurée usuelle. Grande centaurée. €. centaurium. Tiges droites , cylind. , rameuses , glabres , de 6 pieds. Feuilles grandes , pinnées ; les pinn. laciniees , ie Fieurs. grosses, purpurines , term. Lieu. Les montagnes, %. Fl. en août. * Do. C. des Alpes, €. in Tige de 2 à 3 pieds, cylind., glabre. Feuilles ailées ; les fol. enteres ou dentées ; les sup. longues, étroites, enteres. Fleurs jaunes , grosses , lerm. Les feuilles glauques. Lieu. L'Italie. #. F1. en août. # Br. C. de Russie, €. ruthenica. Tiges de 3 à 4 pieds , glabres. Feuilles pinnatifides ; les fo- lioles enticres, vertes. Fleurs d’un jaune pâle. La foliole im— paire est dentée. Lieu. La Russie , lItalie, w. Fi. id. 52. C. d'Afrique, C. africana, H.P. Tiges droites , glabres , de 4 pieds. Feuilles amples, lyrées ; les folioles incisées et glabres. Les caulinaires presque bipin- mées. Fleurs d’un beau jaune, grosses , term. Lieu. L’Af:ique sept. . 5] LES CYNAROCÉPHALE S DE LPS 53. C. de Lippi, C. Uippi. Crupina, Pers. Tige d’un pied , menue , tres-rameuse. Feuilles sessiles , courtes, lyrées , à découpures anguleuses , dentées. Fleurs assez petites , d’un pourpre pâle, term. Lieu. L'Egypte. #4. FL. en juin et juillet. * 54. C. condrilloïde , €. condrilloides. Crupina. Id. Prrs- Tige droite, presque simple , grêle , de 5 pieds. Feuilles ailées ; les pinnules linéaires , finement dentées. Fleurs oblon- gues , purpurines , term. L’aigrette dessemences, qui est noire, imite un petit volant fort joli. Lieu. La France mérid. {4. FI. en juillet. Presque naturalisée dans ce pays. Ÿ 55. C. odorante, €. amberboi. Tige d’un pied environ. Feuilles inf. larges , pét., dentées ; les sup. plus petites, pinnatifides. Fleurs grosses , d’un jaune brillant , term. , d’une odeur agréable. Lieu. Le Levant. {#. F1. en juillet—oct. Variété de ka sui- vante. Lin., EH. K, * 56. C. musquée , C. moschata. Ambrette. Tige d’un pied et demi, glabre , un peu rameuse, Feuilles longues , pinvatifides. Fleurs blanches ou légerement pour- prées , sol. , term. , d’une odeur agréable. Les fleurs de cette espèce ne sont pas si grosses que celles de la précédente. Lieu, I. {4. FI. id. Culture de toutes les centaurées de ces huit genres. À l’exception des espèces 6 bis, 25, 26, 27, 30, 54, qui sont d’orangerie , toutes les autres sont de pleine terre. Celles de serre n’en demandent que les soins ordinaires. Elles doivent être placées près des jours en hiver , et en été à une bonne ex- position. Les espèces 1 se sèment tous les ans, savoir celles qui sont orig. des pays mérid. sur couche en plein air , et les autres dans des plates-bandes ou planches exposées au sud-est, et préparées pour ces sortes de semis. Quelques-unes se sement elles-mêmes. Quand les jeunes centaurées sont assez fortes pour être enlevées, 74 CLASSE Xe ORDRE Li: on les plante en place. Les especes # se sement de même, re- lativement à leur pays natal. Les centaurées des pays septentrionaux viennent assez bien dans tous les terrains. Les autres, surtout celles du Levant, de- mandent une terre plus légère, chaude et substantielle , et une exposition méridienne. Elles languissent et ne fructifient pas dans les terres froides et argileuses. Les deux dernières espèces , qui sont intéressantes par leur odeur, exigent pour la maturite de leurs graines une bonne exposition. Plusieurs se mulüplient per leurs rejetons ou en séparant leurs pieds, sur-toui celles de pleine terre. Les espèces de serre se sement en terrine sur couche, à la mavuière indiquée. Elles peuvent aussise multiplier par la sé paras tion de leurs pieds et par les boutures. Les variétés de bleuet se sement en place, et œuand on a des terres légères et bonnes , il vaut mieux semer de cette manière les especes 45, qui souffrent toujours beaucoup à la transplantation, et qui ne fructifient pas aussi aisément quand on les repique. Us. Beaucoup d’espèces de centaurée- ne sont cultivées: que dans les jardins de botanique. Celles qui peuvent le plus contri- buer à l’ornement des jardins , sont les espèces 1, 5, 6 bis, 22; 36, 36 bis, »39,:40,:var. 41, 40,47:49, 50, 524. ,55eb6G. L'espèce 54 a des graines fort jolies. Les espèces d’orangerie 25, 26, 27, sont d’un bel aspect par leur blancheur , sur-tout la 26°, qui joint à un blanc de neige des feuilles agréablement découpées. Il y-a des variétés de bleuet extrêmement jolies, et les fleurs des deux dernières ont une odeur parfumée et par= ticulière quise conserve plus de 8 jours après que la fleur a été cueillie. La 56 bis, mérite d’être cultivée dans les jardins des amateurs. Ses fleurs noires relevées de jaune d’or, et avant de s'épanouir , ses têtes joliment ciliées , lui donnent un aspect particulier. La 49° est une plante usuelle en médecine. Sa racine est sto- machique , astringente. La o° est d’un usage assez fréquent Ses fleurs et ses semences sont sudorifñiques , toniques , apéritives. Toute la plante est amere. La décoction des feuilles de la 21° guérit les croûtes laiteuses des enfans. LES CYNAROCÉPHALES. 75 Sarrèle , Serratula. Fleurs herm. Cal. oblong, cyand? à écailles simples ou nues. Le tube des fleurons ventru à son sommet. 2 stigm. Aigrettes de poils ou plumeuses. Réceptacle garni de paillettes. # 1. SARRÈTE des téinturiers, $. /nctorta. Tige droite, ferme, glabre , de 2 à 5 pieds. Feuilles obl., dentées , pét.; les rad. pinnaüfides, avec un lobe terminal, grand et dente. Fleurs petites, purpurines, terminales. Lieu. La France. Y%. F1. en août. Variétés par les feuilles. 2. S. rude , $. squarrosa. Liatris, Win. Tige simple, de 3 pieds. Feuilles linéaires , entières , rudes au toucher, d’un vert pâle. Fleurs purpurines au sommet de la tige, alt., ax. ; la terminale plus grande et sessile, Calice rude. Lieu. La Virginie. Y. FI. en juillet et août. 5. S. à calices scarieux , S. scariosa. Liatris , Wizuo. Tige ferme, épaisse, canaliculées, de 3 à 4 pieds, tres- feuillée. Feuilles étroites, lanc., entières. Fleurs purpurines, en épiterm., péd. Les fleurs supérieures s’épanouissent avant les 1: férieures. Lieu. Id. w. FL en sept. et oct. ‘ 4. S.à épi, S. sp'cata. Liatris macrostachia, MicHAux. Tige simple , de 35 pieds. Feuilles éparses , sessiles, étroites, glabres , ciliées à leur base. Fleurs purpurines, petites, sess. , en épi term. Lieu. L'Amérique sept. w. FI. en août et oct. *5.S. élevée, S. præalta. Chrysocoma, Drsroxr. Vernonia, Wizzp. Tige rameuse , de 4 pieds. Feuilles longues , pointues , en- tieres , velues en-dessous, sess. Fleurs d’un pourpre pâle , en grappe au sommet des rameaux. Lieu. \d. #. FL. en sept.—nov. 6. S. des Alpes, S. a/pina. Tiges d’un pied et demi, canaliculées. Feuilles inf. dentées ; 76 CLASSE X, ORDRE Ile les sup. entieres , ovales-lanc., d’un vert obscur. Fleurs petites, purpurines au sommet des rameaux. Lieu. Les montagnes. #. FI. en juillet. 7. SaRRèTE velue, S. pilosa. Liatris, Wirzv. Feuilles linéaires, velues. Fleurs axillaires, portées sur de longs pedoncules. Lieu. L’Amérique septentr. %. FI. en septemb. et octobre. % 6. S. élégante , S. speciosa, H. K. Liatris elegans, Wizuo. Æupatorium speciosum , VEnT. Feuilles linéaires , longues, étroites, à trois nervures courbées en faucille, glabres, parsemées de points transparens. Fleurs sessiles , en épi alongé , solitaire , couleur de lilas. Ecailles ca- licinales velues , rudes, pointues. Les inf. alongées, colorées à leur sommet. Les fleurs du sommet commencent à s'épanouir les premieres. Lieu, La Caroline , la Géorgie. b. F1. en septemb.—oct. 9. S. couronnée, $. coronala, Fleurs pinnatifides, lyrées, avec un lobe term. plus grand. Les fleurons de la circonférence sont plus longs que les autres, ei femelles. Lieu. L'Italie, la Sibérie. %. FI. en juillet et août, #10. S. à longues feuilles, S. novaboracensis. Chrysocoma, Desronr... ’ernonia, Wauvp. Feuilles lanc., obl., dentées en scie, pendantes. Tige de plus d’un mètre. Fleurs purpurines, terminales. Lieu. 1} Amérique septentr. w. F1. en septemb.—nov. * 11. S. centauroide, $. centauroides. Cnicus centauroides , Lin. Tige cannelée, droite , simple, de 4 pieds. Feuilles grandes , pinnatifides, vertes en — dessus, blanches en — dessous. Fleurs term. , blanchâtres, grosses. Les écailles cal. noirâtres, bor- dées de cils blancs. Lieu. Les Pyrénées. #. FI. en août. * 12 S. penchée, S. cernua. Cnicus cernuus , Lix., Wairzt: Carduus , GMELIN. Tige de 5 à 6 pieds, striée, rameuse , rougeâtre. Feuilles rad. grandes, longues ; dentées, vertes en-dessus, blanchätres LES CYNAROCÉPHALES. T4 en-dessous ; les caulinaires cordiformes. Fleurs jaunâtres , pen- chées. Calices scarieux. Les pétioles épineux , amplexicaules. Lieu. La Sibérie. #. Fl.en juin et juillet C’est pour me conformer aux intentions de Jussieu que j'ai placé cette plante dans ce genre; cependant plusieurs de ses parties paroîtroient n’y pas convenir : peut-être seroit-elle mieux dans le genre carduus. * 15. S. hétérophylle, #. héterophylla, DEsronr.… Carduus Zycopifolius, Vaur. Tiges de 4 à 5 pieds, profondément striées, rougeâtres. Feuilles rad. ov.-lanc. , entières ; les suivantes longues , arlées, pinvatifides ; les pinn. alternes , largement dentées, glabres ; les sup. de la même forme, mais beaucoup plus petites. Fleurs purpurines, de la grosseur de celles de la jacée. Calices sphé- riques. Lieu. .. #. F1. en août. Obs. Jussieu exclut de ce genre les espèces 2, 5 et 10; mais il est incertain s’il les placera ou dans les eupatoires ou dans les cacalies. [l penche cependant pour ces dernières. Cult. Toutes les sarrètes sont de pleine terre. Elles ne deman- dent aucun soin, et croissent la plupart dans tous les terrains. On ne doit les déplanter que tous les 3 ou 4 ans si l’on veut qu’elles fassent de belles gerbes. Mult. par leurs graines semées en planche ou plate-bande, exp. au sud-est aussitôt après leur maturité. Quand on attend le printemps, elles ne ièvent pas ordinairement la même année. On les propage aussi er sépa= rant leurs pieds quand ils sont assez forts. Si l’on n’enlevoit que des brins, la touffe seroit tres-long-temps à se former. Us. Les sarrètes étrangères peuvent trouver place dans les jardins. On cultive dans quelques endroits la première à cause de son utilité. Elle fournit une teinture jaune et brillante. La huitieme espèce est la plus intéressante ; elle orne avec avan- tage les parterres. 14. S. odorante, S. Pr Liatris, Wizzo. Tige simple, glabre, de 3 à 4 pieds. # raies entières, oblon- gues, glabres. Fleurs pourpres, formant un grand corymbe paniculé, Écailles calicinales lancéolées , obtuses. | r8 ‘CLASSE X, ORDRE Il Lieu. La Caroline. w. F1. en août—oct. 15. S. salsa, Hort. angl. Lieu. La Sibérie. #. F1. en septemb.—nov. Fteronia. leurs herm. Cal. oblong , souvent cylind., à écailles inegales. Aigrette presque plumeuse , ou rarement sétacée. Réceptacle garni de poils sétacés et multifides, ou de paillettes. Fleurs termirales. 1. PrÉRONIA camphrée , P. camphorata , H. K., Law. Feuilles éparses, fasciculées , filiformes , cihiées. Ecailles cali- cinales, légèrement dentées. Les poils du réceptacle presque fasciculés. Lieu. Le Cap. 5. FI. en juin —septemb. 2, P à fleurs ramassées, P. stricta, H. K. Feuilles éparses, fasciculées , filiformes, un peu ciliées à leur base. Écailles cal. entières. Chaque alvéole du réceptacle garni de poils sétacés , tres-divisés. Lieu. Id. 5. Fl. en avril—juin. 5. P. à feuilles opposées, P. oppositifolia , Law. Rameaux dichotomes, rate. Feuilles opposées. Fleurs jaunes. Lieu.Hd5,. El." Cult. Orangerie. Siéline , Sæhelina. Fleurs herm. Cal. obl., cylind., dont le sommet est imbricé d’é- cailles inégales. Anthères en queue. 2 stigm. Aigreite rameuse. Réceptacle garni de paillettes tres-courtes. % 1. STÉLINE douteuse, $. dubia. Serratula conica, F1. fr. Tiges d’un pied, blanchätres, rameuses, glabres. Feuilles linéaires, cotonneuses et blanches en — dessous. Fleurs jaunes, Aigrelte simple, fort longue. Lieu. La France mérid. 5. LES CYNAROCÉPHALES 79 2. S. arborescente, $. arborescens. Serratula arborescens, Lin. Arbuste de 3 pieds. Feuilles ovales , entières , pét., blanches, soyeuses. Fleurs jaunes. Paillettes du réceptacle laciniées. Lieu. Les îles d'Hieres. Obs. J’aurois, je crois, mieux suivi les intentions et la mé- thode de Jussieu si j’avois mis ces deux plantes, et sur-tout la première , dans le genre des sarretes , comme l’a fait Lamarck dans sa Flore française. Cule. Orangerie. Terre légere. Exposition chaude en été. Pla- cées pres des jours de la serre en hiver. Ces plantes sont sujettes à chancir dans cette saison, lorsqu'elles ne sont pas dans un aïe souvent renouvelé. On les multiplie par boutures comme les im. mortelles et les gnaphales. Ces boutures se font en potsur couche en éle. Us. Les stélines peuvent ajouter à la variété parmi les immor- telles. *3.S. à feuilles de pin, S.chamæpeuce. Tige droite, peu rameuse, de 4 à G pieds, blanche, coton- neuse dans sa jeunesse ainsi que les jeunes rameaux. Feuilles tres - nombreuses , rassemblées, linéaires , tres — étroites, tres longues, roulées en leurs bords, verles en-dessus, blanches en — dessous. Fleurs solitaires, jaunâtres, terminales Écailles calicinales lancéolées, pointues , ouvertes. Lieu. La Crète. D. Toujours verte. Fleurit en été, Cult. Orangerie. Ceite pIante n’est pas délicate, inais 1] lui faut, pendant l’hiver, le plus d’air et de lumiere Ééstle. sans quoi elle est sujette à Has On la multiplie par ses graines semées comme toutes les autres plantes de serre. Elle est remar quable par sa blancheur et la ténuite de ses feuilles, LIL, Érarocéphales anornales. Calices ne con le= nant qu’ une seule fleur ou un petit nombre TAS= semblé. à | Boulette ; Echinops. Calices uniflores, dans une fleur flosculeuse, hermaphrodite, an- guieux , oblongs , imbricés d’écailles nombreuses, inégales, 80 CLASSE X» ORDRE Il. ciliées à leur base , et extérieurement garnis de beaucoup de poils sétacés. Ces calices sont rassemblés en têtes globuleuses, sur un réceptacle commun , globuleux, presque nu, et envi- ronné d’écailles très-petites et réfléchies , qui imitent un calice commun. Fleur flosculeuse, hermaphrodite. Stigmate double. Sem. velue, ciliée à son sommet, entourée du calice persistant. * 1. BouLETTE commune, E. sphærocephalus , Lam. Tige grosse, épaisse, cannelée, de 4 à 5 pieds. Feuilles grandes , amplexicaules , pinnatifides , découpées , anguleuses, blanches et cotonneuses en-dessous. Fleurs blanches, en grosses têtes globuleuses, term. Lieu. La France. #. F1. en août. * 2. B. azurée, E. ritro, Mizrr. Tiges de 2 à 5 pieds, blanches, cotonneuses. Feuilles pinna- üfides, découpées jusqu’à la côte, épineuses , veries en-dessus, blanches en-dessous. Fleurs d’un bleu de ciel , en têtes globu- leuses , term. , une fois moins grosse que celle de la première. Lieu. La France mérid. #. F1. id. 3. B. à tête épineuse, Æ. spinosus , Desronr., F1. atl. Lin. Tige dure, d’un pied et demi. Feuilles profondément pinna- üfides, à découpures épineuses, vertes en dessus, blanches en-dessous. Fleurs blanches, en têtes globuleuses , term. , hé rissées de longues épines. Lieu. Le Levant. % ou 9. 4. B. effilée, £. virgatus, Lam. Tiges droites, effilées, de 2 à 3 pieds , rameuses , un peu lai- neuses. Feuilles bipinnatifides , à découpures et à dents épi- neuses, vertes en-dessus, blanches en-dessous. Fleurs en têtes, petites, globuleuses et term. Beaucoup de rapports à la seconde espèce. Lieu. . . 5. B. à feuilles âpres , Æ. strigosus. S. moris. | Tige d’un pied , simple et blanche. Feuilles pinnatifides, à découpures simples, vertes en-dessus , avec des poils épineux, blanches en-dessous. Fleurs en têtes , fasciculées ; Les calices la téraux stériles. ; Lieu, L'Espagne. #4. FI. en juillet et août, LES CYNAROCÉPHALES &8t #6. B. hérissée, Æ. horridus, H. P. Tige de 6 pieds, droite, rameuse, grosse , tres - feuillée , glabre. Feuilles grandes, pinnaüfides et incisées ; les pinnules et découpures terminées par une épine très-piquante, d’un blanc jaunâtre, vertes et glabres en — dessus, blanches en - dessous. Fleurs vertes, terminales , en têtes globuleuses, de la grosseur de celles de la premiere. Lieu. La Perse. #. Cult. Pleine terre. Ces plantes viennent dans tous les terrains, et la premiere s’y multiplie abondamment par ses semences. Elles sent plus belles dans les terres douces et les expositions chaudes. La seconde se propage aisément par éclats de son pied et par ses rejetons, de même que les acanthes. Quand elle a été quelque temps dans une place et qu’on l’en a arrachée, pour peu qu’il reste des racines, il en repousse de nouvelles plantes pendant plusieurs années. La quatrième Îui ressemble beaucoup par sa . nature et ses formes. La sixième a plusieurs affinités avec la première. On les multiplie toutes par leurs graines semées sur couches tiedes ou dans des planches préparées pour ces sortes de semis. Quand elles sont bonnes à être transplantées, on les place à l’endroit qu’on leur destine , et elles ne demandent plus d’autres soins. Us. Ces plantes, la plupart faites pour les grands jardins, y font un bon effet par leur taille et leur feuillage. La seconde peut se trouver dans les parterres, qu’elle ornera par ses fleurs azuréees , ainsi que la quatrième. Corymbiole, Corymbium. Miller a cultivé une espèce de ce genre , qu’il a nommée C. africanum. Je ne crois pas qu’il y ait des espèces actuellement culüvées en France ou en Angleterre. Sphæranthus. Calices multiflores , 5-phylles , rassemblés en une tête sphéri- que , Sur un réceptacle commun, globuleux , écailleux ou à 1. 6 62 CLASSE X , ORDRE Ille paillettes , entouré d’un calice court, polyphylle. 3 ou 5 fleu= rons dans le disque, hermaphrodites-mâles , à 5 div. et à stigmate simple. 5 à 10 feruelles àla circonférence, à 3 dents, etàstigmate double. Réceptacle partiel nu. Semences des fe- melles oblongues et nues. à SPHŒRANTAUS des Indes, S. indicus. Tige d’un pied , simple. Feuilles lanc. , décurrentes , alt. | dentées , d’an vert sombre. Fleurs péd. , ax. ; en têtes globu= leuses, d’un rouge pourpre. Lieu. Les Indes. {:#. FL. en août—déc. Culi. Serre chaude. Cette plante se sème au printemps, sur couche et sous châssis. Elle demande beaucoup de chaleur pour fructifñier. Gundèle, Gundelia. Calices entourés de bractées , rassemblés sur un réceptacle com- mun , sphérique , garni de paillettes ; chaque cal. r-phylle , denté , à { angles, un peu charnu , à 5 fleurs flosculeuses , logées dans de petits enfoncemens dertes à leur sommet ; celle du centre hermaphrodite ; les { extérieures mâles. Sem. non aigrettée , couverte par le calice persistant. * GunDÈLE du Levant, G. T'ournefortii. Plante laiteuse, d’environ un pied. Tige assez forte, glabre et rameuse. Feuilles rad. longues , profondément incisées, à découpures épineuses ; la principale nervure grosse , blanche , saillante et couverte de duvet ; les caulinaires sessiles , simple ment découpées. Fleurs purpurines , en têtes ovales , lanugi- neuses , sess. , sol. , term. Elles ont des rapports à celles du pa- nicaut des Alpes. Lieu. Le Levant. %. FI. en éte. Cult. Pieine terre, avec abri en hiver dans le nord de la France. Je l’ai perdue par une gelée de 7 à 8 degrés. Muilt. par les semences tirées jusqu’à présent de son pays orig. , et se— mées à la maniere indiquée , et par la séparation de son pied , au mois de mars ou en automne. DES CORYMBIFÈRES. 0% ORDRE IIL Les CorvmBirëres (CORYMBIFERÆ ). Fleurs toutes flosculeuses ou radiées ; les fleurons dans le disque, les demi-fleurons à la circonférence ; les flosculeuses le plus souvent toutes hermaphro- dites ; quelquefois les centrales hermaphrodites ; les marginales femelles ou neutres , plus rarement les centrales mâles, les femelles marginales , les radiées ordinairement à fleurons hermaphrodites et à demi- fleurons femelles, rarement neutres, jamais toutes hermaphrodites. Calice commun , monophylle ou polyphylle, simple, ou caliculé, ou imbricé , mul- tiflore , à quelques exceptions près. Receptacle com- mun nu ; quelquefois les fleurs mêlées de poils ow de paillettes. Les fleurons le plus souvent à cinq di- visions , raremenl à trois ou quatre. Les languettes entières ou dentées à leur sommet. Etamines nulles dans les fleurs femelles et neutres, ordinairement cinq , très-rarement quatre dans les fleurs herma- phrodites ou mâles. Anthères réunies en tube, quel- quefois seulement rapprochées. Stligmate double dans les hermaphrodites et les femelles, simple dans les mâles et les neutres: ces dernières fleurs en man- quent souvent. Seménce nue ou aigrettee. Herbes, quelquefois arbrisseaux. Feuilles le plus souvent alternes, quelquefois opposées. Fleurs du disque ordmairement jaunes : celles de la circonfé- rence le sont moins souvent: D4 CLASSE X, ORDRE Ille I. Réceptacle nu. Semences aigretlées. Fleurs flosculeuses. Kuühnie, Xuhnia. Fleurs flosculeuses. Calice imbricé, oblong , cylindrique, à 10 à 15 fleurs. Antheres distinctes, cylindriques. Stigmates longs. Kuanie à feuilles de romarin, X. rosmarinifolia, Venr., Pers. Eupaiorium canescens , Wizzo., OrTEcA. Tiges rapprochées , rameuses, dures, grisätres. Rameaux nombreux, alternes. Feuilles alternes , sessiles linéaires-lancéo- lées , étroites, glabres , ponctuées. Fleurs pourpres, droites , pédonculées, solitaires, terminales. Semences renfermées dansle calice , brunes , garnies d’aigrettes blanches. Racine tubé- reuse. Lieu. L'ile de Cuba. #. Fleurit en août. Cult. Orangerie. Cacalie , Cacalia. . Cal. simple , cblong , caliculé à sa base. Aigreite de poils. 1. Espèces fruiescentes et charnues. x. Cacaz1E papillaire, C. papillaris. Tige de 5 pieds , hérissée , ainsi que ses rameaux, de ituber- eules tronqués, qui proviennent de la base des anciens pétioles. Feuilles cylind. , pointues , éparses , glauques , au sommet des rameaux. Fleurs. . . Lieu, Le Cap. ». F1... Toujours verte, # 2. C. anti-euphorbe, C. anti-euphorbium. Tiges cylind. , rameuses ; les rameaux droits etmontans, de 5 à G pieds. Feuilles éparses , ovales , planes , d’un vert pâle. Fleurs. . . ... Lieu. Id. 5. Toujours verte. LES CORYMBIFÈRES 65 #3. C. à feuilles de laurose, C. Aleinia. Tige de 5 à 4 pieds, cylind., rameuse , nue jusqu’à son som- met , où sont rassemblées des feuilles éparses, planes, pointues, lanc., d’un vert pâle et blanchâtres. Fleurs petites, blanchôtres, en corymbe term. Lieu. Les îles Canaries. F1. en sept. Toujours verte. * 4.C. ficoide , C. ficoides. Tige de 5 pieds, peu rameuse , cylind. Feuilles éparses vers le sommet , épaisses , étroites , pointues , comprimées des deux côtés , couvertes d’une efflorescence glauque blanchâtre. Fleurs d’un blanc jaunâtre, en corymbe term. Lieu. Le Cap. F1. en juillet—noy. Toujours verte. * 5. C. rampante, €. repens. Cette espece a beaucoup de rapports avecla précédente. Tiges moins hautes , d’un pied au plus, nombreuses par la nature traçante de la plante. Feuilles non comprimées des deux côtés , mais en-dessus seulement , où ellessont même un peu canalicu- Tées et convexes en-dessous, chargées de la même efflorescence glauque , un peu courbées en faux. Plus courtes que celles de la précédente. Lieu. Id. F1. en juin. Toujours verte. ; *6. C. articulée , C. articulata. C. roncinata , Lamarck. C. laciniäta , Jace. Tiges nombreuses , de 2 à 3 pieds, cylind. , épaisses. Les jeunes tiges et rameaux articulés ; les articulations fort fragiles. Feuilles pét. , éparses , roncinees ou hastées, vertes , couvertes aussi de la même efflorescence glauque. Fleurs. d’un blanc rous- geûtre , en corymbe term. Lieu. KW. FT. en nov. Toujours verte. 7. C. charnue, €. carnosa ; H. K. Feuilles cylind. , charnues, courbées. Pédoncules term: nus,. uniflores. Lieu. X. FI. en juin. Toujours vert, #7 bis. C. cylindrique, C. éylindrica , DÉcanD: Liges cylindriques , charnues , ligneuses, grêles , glabres, de- 86 CLASSE X, ORDRE 11L 5 à 6 décimetres. Feuilles sessiles , charnues , cylindriques. pointues, ouvertes , disposées sur 5 rangs. Fleurs jaunes, au nombre de cinq à huit, disposées en corymbe terminal , fort ouvert. Lieu. .. 5.Fleurit dans divers temps , selon la température qu’on lui donne. On cultive aussi l’espece, C. cotonneuse, C. tomentosa, Lin. Tauns., dônt les feuilles sontovales-lancéolées, dentées, coton= neuses en-dessous. Elle est du Cap. », Nota. Toutes les cacalies précédentes ont sur leurs tiges , au-dessous des insertions des feuilles ; trois lignes courantes et descendantes qui persistent long-temps apres la chute des feuilles. 2. Espèces herbacées. *8. Cacaurr à feuilles de verges d’or , C. sarracenica. Tige de 2 à 3 pieds , droite , striée , rameuse. Feuilles alt. , lancéolées, pointues , dentées , sessiles. Fleurs d’un jaune pâle, en corymbe au sommet. Lieu. La France. #. F1. en août—oct. * o. C. à feuilles sagittées , C. suaveolens. Tiges nombreuses , droites , striées , de 4 à 5 pieds. Feuilles alt., hastées , sagittées, pointues, dentées , glabres. Fleurs blanches , en corymbe term. , les pétioles dilatés. Lieu. La Virginie. #. FI. en juillet—sept. * 10. C. à feuilles hastées , €. hastata. Tiges moins hautes. Feuilles hastées, triangulaires, pointues, dentées. Fleurs blanches , en corymbe alongé et term. Anthères noires. Lieu. La Sibérie. #.F1L. .. * xr. C. à feuilles d’arroche, C: atriplicifolia. Tige cylind., d’un rouge brun , de 3 à 4 pieds. Feuilles alt,, pét.; les inf. larges , à grandes crénelures ; les sup. en cœur , pointues , anguleuses ; toutes glabres , vertes en-dessus , glau= ques en-dessous. Fleurs petites , rougeätres , en corymbe term. . Lieu, La Virginie , le Canada, %. FI. en août. LES CORYMBIFÈRES. Ô7 # y2, C. à feuilles d’alliaire, €. alliariæfolia , Lamarck. C. al- pina , Li. , H. K., Wirup. Tige d’un pied. Feuilles réniformes , en cœur, dentées, glabres. Fleurs purpurines, en petit corymbe term. Lieu. Les Pyrénées, % . FL. en juillet et août. 15. C. porophylle, €. porophyllum. Kleinia, Wivr». Tiges droites , simples, glabres , d’un pied et demi. Feuilles éparses, nombreuses , pét. , elliptiques , légerement crénelées, glabres , parsemées de taches trans arentes. Fleurs terminales , cylindriques. Lieu. L'Amérique. {5+. FL. en juin—oct. * 14. C. à feuilles de laitron , €. sonchi'olia. Tige menue , cylind., d’un pied. Feuilles alt, , amplex., iy- rées , dentées ; le lobe terminal grand et d’un beau violet en- dessous. Les caulinaires simplement dentées. Fleurs d’un rouge orangé , au nombre de 5 ordinairement et term. Cal. cylind. Lieu. Les Indes or. {:#, FI. en juillet, 15. C. grimpante, C. scandens , H. K., Tauss. Tige grimpante. Feuilles sagittées , dentées. Les pétioles simples, Lieu. Le Cap. #.FL. en avril. 16.C. à deux couleurs, €. bicolor, Wizx Tige droite , rameuse, striée , glabre, de 2 à 3 pieds. Feuilles lancéolées , dentées, pointues, en cœur , et presque sagittées à leur base ; glabres, amplexicaules. Fleurs pourpres, pédoncu- lées , solitaires , terminales, Calice caliculé. Lieu. Les Indes orientales. % . Fleurit en juillet. 17. C. réniforme , C. reniformis, Wir. Feuilles radicales tres-grandes, en cœur, reniformes, glabres, grossièrement denlées ; celles de la tige pétiolées , oblongues , en coin, tres-entieres. Fleurs blanches, en corymbes multiflores. Lieu. L’ Amérique sept. Y% . Fleurit en juillet et août. Rapports avec la 11°, 19. C. à feuilles de tussilage, C. petasites , Law. €. albifrons , Waizp. Tige de 3 à 4 pieds , cylindrique, rougeûtre. Feuilles infe- 88 CLASSE X, ORDRE IIE rieures grandes, cordiformes , arrondies , anguleuses,, dentées ; vertes etglabres en-dessus, blanches et cotonneuses en-dessous, semblables à celles de la pétasite ; celles de la tige hastées ; les supérieures lancéolées , sessiles. Fleurs purpurines, à 2 à 3 fleu- xons , en corymbe rameux , lâche et terminal. Lieu. L’Auvergne. #. : Cult. Les 8 premières espèces , ainsi que la 16°, sont de serre tempérée ou sèche ; la 15° est d’orangerie ; les autres sont de pleine terre. Mais les espèces annuelles étant délicates, ne peu- vent fructifier dans nos climats qu’à l’aide de la chaleur. Les 8 premières doivent avoir la même culture que celles des aloës. Üne terre franche , quelques platras au fond de leur pot; peu d’arrosemens en hiver ; exp. sèche et chaude en été. Mult. par boutures faites en pot dans le courant de l’été , dans une couche de chaleur moderée. Elles s’enracinent facilement. Les espèces 4 , 5 et 6 se multiphent tant que l’on veut. Elles rem- plissent en peu de ternps, par leurs drageons , la surface en= tiere de leurs vases. Les espèces vivaces de pleine terre s’obüennent par leurs grai= nes semées en planche de bonne terre , ou vieille couche , au printemps. Les jeunes plantes peuvent étre mises en place au mois d’août , si l’on ne veut pas attendre le printemps suivant. On les multiplie ensuite par la séparation de leurs pieds. Les 2 espèces 1: se sement en terrine , sur couche et sous châssis , et on les conduit à la maniere indiquée pour les plantes de serre chaude. On peut en laisser des pieds sur la couche. Celles d’orangerie ne demandent que les soins ord. à cette serre ; mais il faut les mettre près des jours en hiver, ou les placer avec les auires de serre tempérée. Us. Les 8 premières ajoutent à la variété parmi les plantes grasses. La blancheur des espèces 4 et 5 ne laisse pas que de produire de l’effei. Les autres de pleine terre n’ont pas beau- coup d'agrément. Elles sont cultivées dans les collections de plantes étrangeres. La 9° a une odeur aromatique assez forte. Les racines de la 10°, dit Pallas, sont un violent purgatf. LES CORYMBIFER ES ü® Eupatoire, Eupatorium. Cal. imbricé, inégal, oblong, cylindrique , pauciflore. Ai- grette plumeuse. 1. Calices à 4 fleurs. 1. EuPAToiRE de la Jamaïque, Æ. dalea. Arbrisseau de 8 à 9 pieds. Rameaux glabres. Feuilles opp.: lanc. , pointues , glabres, veineuses , obiusément dentées, parsemées de points transparens. Fleurs en grappe courte, term. Lieu. La Jamaïque. . Fi. en août. Cette espece a une odeur agréable. 2. F. à feuilles de morelle, Æ. scandens. Mikania , Persoon. Tiges grimpantes, de 6 pieds environ, glabres. Feuilles opp., pét., cordiformes , pointues, molles, vertes , bordées de denis anguleuses , inégales. Fleurs purpurines , petites , en panicu- les. Lieu. La Virginie. w.Fl. en sept. 2. Calices à À à 5 fleurs. * 5. E. à feuilles longues, Æ. altissimum. Tige pubescente, de {à 5 pieds, rameuse à son sommet. Feuilles opp. , obi., saliciformes , trinerves ; les inf. dentées. Fleurs blanches , en panicule ample et corymbiforme. Lieu: La Pensylvanie. %. FI. id. * 4. E. à feuilles sessiles, Æ. sessilifolium. Tige de 3 à 4 pieds , d’un vert rougeâtre. Feuilles opp. , presque sess, , à 3 folioles lanc., dentées, chargées en-dessous de points résineux. Fleurs purpurines, en corymbes term. Le style des fleurs tres-saillant. Lieu. La Virginie. #. FL. id. 5. E. à feuilles rondes, Æ. rotundifolium. Tiges d’un à 2 pieds, pubescentes. Feuilles opp. ; sessiies, : 90 CLASSE X, ORDREIII. obrondes , dentées. Fleurs petites, blanchâtres , en bouquets glomérulés. à Lieu. 1. #. FL, en juillet et août. * 6. EuPAToiRE chanvria, Æ. cannabinum. E. d’ Avicenne. Tiges de 4 à 5 pieds, cylind., pubescentes | rougeâtres. Feuilles opp., presque sess. , à 3 fol. lanc. dentées, q. f. inci- sées. Fleurs purpurines , en corymbe term. , dense. Lieu. ... Ind. #. F1. en août—oct. Commune. 6 bis. E. à feuilles d’hysope, Æ. hissopifolium , Wuwrn. Tige d’un à deux pieds , cylindrique, pubescente. Feuilles aliernes et opp. , entières ou peu dentées, lin., étroites , tri- nerves. Fleurs blanches, en grappes terminales, ombellifor- mes. 5 à 4 fleurons. Lieu. La Virginie. %. Cetle espèce a de grands rapports avec la troisième. 3. Calices à 6 à 8 fleurs. | *9. E. pourpre, Æ. purpurcum. Tiges de 2 pieds, simples, tachetées de brun. Feuilles ov.- lanc., pét., dentées , ridées, verticillées, au nombre de 4 ou 5. Fleurs purpurines , en cimes , composées , ombelliformes. Lieu. L’Amériq. sept. #. F1. en sept. — oct. * 6. E. maculée, £. maculatum. Tiges de 35 à { pieds, simples , pourprées, marquées de taches brunes. Feuilles 1d., verticillées, au nombre de5. Fleursid. Lieu. L’Amérig. sept. w. FL en août—sept. L’espece E. trifoliée, Æ.érifoliatum, Lan., Mixer, a beau- coup de rapports avec celle-ci , ainsi que l’espèce Æ. verticil= latum , qui lui est pour ainsi dire synonyme. L’eupatoire t1- foliée se distingue de la maculée par ses feuilles au nombre de trois, et par ses fleurs blanches. Lieu. X. Y. 8 bis. E. à feuilles d’ortie , Æ. urticæfolium, Lin. Suppl., SMITH. , PERS. : Cette espèce , qui ressemble beaucoup à l’ortie piluhfere , a des feuilles pétiolées , en cœur, incisées et dentées en scie. LES CORYMBIFÈRES., gi Ses fleurs sont paniculées , et ses calices en aléne et presque pi- quans. Lieu. La Grenade. 4. Calices à 10 fleurs et plus. 9. E. perfoliée , £. perfoliatum. Tige velue, de 2 pieds. Feuilles opp. , connées , perfoliées, lanc , dentées , ridées , tres-pointues. Fleurs blanches , en corymbe composé , term. Lreu1d_. FI. id. * 10.E. à feuilles de scrophulaire, Æ. celestinum. Tige de 2 à 3 pieds , un peu velue. Feuillesopp., pét. , ov., presqu’en cœur , dentées , ridées , vertes. Fleurs d’un pour- pre bleuâtre, en corymbe serré , term. Lieu. I. %. FI. en juillet —oct. * 11. E. aromatique, £. aromaticum. Tige de 4 à 5 pieds, un peu velue. Feuilles opp., pet., ov. - pointues , presqu’en cœur , dentées , trinerves. Fleurs blanches, en corymbe term. Lieu. Id. , la Virginie. %. F1. en sept. 12. E. agcratoide, Æ. ageratoides. Tiges glabres , de 2 pieds. Feuilles ov., cordiformes , pét., dentées , d’un vert obscur. Fleurs blanches , en cime. Lieu. La Virginie, le Canada. %. Fl.id. * 15. E. à feuilles d’arroche , Æ. atriplicifolium , H. P. Arbrisseau de 5 à 6 pieds. Tige droite , rameuse , striée. Feuilles opp., pét., deltoides, pointues , inégalement dentées, irinerves. Fleurs bleuâtres ou blanches , en cimes ombellifor- mes , term. Lieu. Les Antilles. 5. FI... 14. E. odorante , £. odoratum. Tige droite , cotonneuse. Feuilles opp., pét. , deltoïdes , dentées à leur base, cotonneuses en-dessous. Fleurs en cime ombelliforme. Lieu. La Jamaïque. 2. F1. en août et sept. Culi. Excepté la première , la 8° bis eiles 2 derniéres es OZ ELASSE X, ORDRE Ille. . pèces, qui sont de serre chaude, toates les autres sont de pleine terre, rustiques pour la plupart, La seconde demande une meil- Jeure exposition et un sol plus chaud. Les eupatoires aiment en général les terrains doux et un peu frais; mais presque: toutes celles de pleine terre viennent aussi dans toutes lesterres, exceplé les trop sèches ou crayeuses. Les situations ombragées ne leur conviennent pas ; elles demandent les expositions ou- vertes et le soleil en plein; mais toujours dans un sol qui conserve l’hümidité. Mult. par leurs graines semées aussitôt apres leur maturité ; celles de.pleine terre en terrine ou en planches exp. à l’est; celles de serre en terrines, sur couche et sous châssis, et conduites à la maniere indiquée. On les multiplie aisément lorsqu’on les a une fois obtenues par la séparation de leurs pieds. Quelques espèces en fournissent abondamment les moyens. La 10° est l'espèce de pleine terre la plus sensible au froid ; elle demande par conséquent une situation plus chaude. Je l'ai perdue par cet accident. Us. On trouve rarement les eupatoires dans les jardins d'agrément ; mais on les voit souvent dans les collections de plantes étrangères. Cependant quelques-unes , par leurs buis- sons bien garnis, seroient avantageusement placées près des prairies ou des ruisseaux ; elles en varieroient agréablement la verdure et le cours. La 6° est apéritive , hépatique , détersive. On l’emploie quelquefois en méd., sur-tout dans les obstructions et l’hy- dropisie. 15. E. d'Houston , E. housionis. Mikania , PERS. Tige volubile. Feuilles ov., tres-entières. Fleurs en épis. Lieu. L'Amériq. mérid. 5. Cultivée au Muséum. €ult. Serre chaude. 16. E. frutescente, Æ. fruticosum , Desronr. ». Pleine terre: Cultivée au Muséum. 17. E. ayapana , E. ayapana , Ven. Jard, Malm. sect. 4. Figes couchées à leur base , droites ensuite, moelleuses , cylindriques , striées, rougeâtres , tres-rameuses , de 7 dé- cim. Feuilles opposées , pétiolées , lancéolées , roulées en leurs bords, pointues , très-glabres , d’un vert foncé , et d’une LES CORYMBIFERES. ” 93 odeur très-aromatique. Fleurs pourpres , pédiculées , disposées en corymbes läches , axillaires etterminaux, pauciflores, Lieu. L’Amérique méridionale. #. Fleurit en été. Cult. Serre chaude, Us. Cette plante est regardée dans son pays natal et à l’Ile- de-France , où elle a été transportée par le capitaine Baudin, comme un puissant antiscorbutique et un puissant alexiphar- maque. E. speciosum, VENT, , Hort. Cels. F’oyez serratula 8. Stévie , Séevia (1). Cal. oblong , égal, à 5 divisions. Corolle 5-fide. Semences à 3 barbes. Fleurs flosculeuses. N. * ;, Srévie dentée , $. serrata , CAVANILLES. Tiges d’un pied et demi, droites, cylind. , d’un jaune pâle, pubescentes, tres-feuillées , presque simples. Feuilles alt, lanc. - lin. , étroites , fortement dentées en scie ; les deux côtés réfléchis l’un vers l’autre , ainsi canaliculés en-dessus , vertes et ponctuées. À chaque aisselle se trouvent des paquets de feuilles qui donnent naissance à des pédoncules floriferes. Fleurs blan- ches , petites, tres-nombreuses , pédonculées , rassemblées au sommet de plusieurs pédoncules communs , disposées.en co= rymbes aplatis à l’extrémité des tiges. Le limbe de la corolle est ouvert en étoile. Le stigm. double se diverge ensuite de chaque côté. Lieu..... "#,Fl. en juillet et août. # 9. S. à feuilles ovales, $. salicifolia , CAv.? S. ovata. N. An S. eupatoria, Wir. ? Tige droite, de 2 pieds , trés-feuillée, et garnie , dans toute sa longueur , de rameaux alternes , presque glabres. Feuilles, les unes opp. , les autres ‘alt., sess. > OV.-lanc., saliciformes ; les inf. légerement dentées en scie à leur sommet ; toutes les autres très-entieres, trinerves , planes et ponctuées. Fleurs pe- tites, très-nombreuses , de même forme que celles de la pré- A {x) Ce genre n’est pas dans Jussieu, 94 CLASSE X, ORDRE I1f. cédente espece , blanches , teintes de violet pâle , et disposées en corymbe ombelliforme , à l'extrémité des tiges et des ras meaux supérieurs. Lieu. . #. FI. en août. Cult. Orangerie ou plein air, dans un sol léger et au pied, d’un mur , ou abritées. Ces plantes ne demandent que des soins ordinaires. On les multiplie par leurs graines semées en pot sur couche au printemps, et par la séparation de leurs pieds, quand elles sont assez fortes pour supporter ce retranchement sans dom mages. Us. Les stévies ont beaucoup de rapports aux eupatoires. Quoique d’un ordre commun , leurs fleurs ne laissent pas que d’attirer les regards par le nombre de leurs petites corolles bien ouvertes en étoile. 5. Srévie pediaire , S. pedata , Cav, , Icon. Tige de 6 décimètres , strice, légèrement velue. Rameaux alternes. Feuilles alternes , pédiaires, divisées en 7 lobes oblongs , rudes en-dessus. Fleurs blanches , à limbe à 5 divisions rou— lées , pédonculées , disposées en corymbes. Anthères violettes , à cinq crans à leur sommet. Calice commun , à 8 folioles h- néaires et plus. Lieu. Le Mexique. +. F1. en juillet. Cult. Orangerie , ou pleine terre , étant annuelle. Agérate, Aseralum. Fieurons à { div. Cal. à un double rang de folioles oblongues ; presqu’égales. Semences à 5 barbes. #1. AGÉRATE conyzoïde , 4. conyzoides. À. hirtum , Lam. Tige d’un pied et demi, rameuse, hérissée , ainsi que les feuilles , de poils blanchâtres et luisans. Feuilles opp: , pét. ; ovales , pointues , dentées, pâles en-dessous. Fleurs en bou- quets ombelliformes. Lieu. L’Amérique, £#. F1. en juillet et août. 2. À. à feuilles obtuses , 4. obtusifolium, Lamarcx. 4. cæru- leum , X. P. LES CORYMBIFÈRES (os Tige d’un pied. Feuilles émoussées , crénelées. Fleurs d’un bleu pâle. Lieu di ter, Obs. Ces deux plantes se ressemblent beaucoup ; il est à croire que l’espece d’Aiton , qu’il nomme conyzoïdes , est la seconde ‘espece de Lamarck. Il l’indique de l'Amérique , et Lamiarck indique la première du Cap. Cult. Pleine terre pour celle cultivée par Aiton. Hortus Ke- AWENSES. : Eléphantope , Ælephantopus. Les divisions des fleurons oblongues. Calice imbricé , oblong, cylind. , environ à 4 fleurs. Aigrette sélacée. ELzÉéPHAnTo?Er à fleurs term. , Æ. scaber. Tiges velues , de 2 pieds. Feuilles grandes, alternes, obl, , amplexicaules, velues, ridées, un peu rudes. Fleurs en têtes , péd., term. Lieu. Les Indes or. #. F1. en juin—sept. Cult. Serre chaude. Cette plante s’obtient par ses graines semées en terrine sur couche et sous châssis, et conduites comme toutes les plantes de cette température. Immortelle, Xeranthemum. Fleurs flosculeuses femelles de la circonférence, en petit nom- bre. Cal. imbricé inégalement d’écailles scarieuses ; les int, plus longues que le disque, membraneuses et luisantes , formant une couronne colorée. Aigreite plumeuse ou de poils, rarement sétacée. * 5, HMMOorRTELLE commune ou annuelle, À. annuum. Tige d’un pied et demi , droite, anguleuse, cotonneuse , ra meuse et dure. Feuilles alt., sessiles, lanc.-lin. , entieres, blanchâtres en-dessous. Fleurs purpurines ou blanches, péd., term. , ord. solitaires. 06 CLASSE X, ORDRE III: Variété à fleurs doubles ou pleines. Celle-ci a les feuillés plus étroites. Autre à petites fleurs , X. 2r7apertum. Lieu. La France mérid. #:$. F1. en août. 2. ImmorTEeLLE lanugineuse , X. vestitum. Helichrysum ; Wizzp. , PERSsOON. Tige épaisse , droite, rameuse , tres-cotonneuse. Feuilles éparses , sessiles, molles, lin. , aäussi cotonneuses. Fleurs grandes , sol. , term., à fleurons bruns, et à écailles calicinales d’un blanc argenté. Lieu. Le Cap. © . F1. en juillet-sept. Toujours verte. L’espece xeranthemum spirale ne diffère de celle-ci que par ses feuilles lancéolées, carénées et en sjiralé, par ses grandes fleurs blanches, dont les écailles calicinales sont rouges à leur sommet. 5.1. à grandes fleurs, X. speciosissimum. Helichrysum,Wirrp., PERrsooN. : Tige rameuse, cylind., d’un pied , lanugineuse. Feuilles lanc. , cotonneuses, rapprochées , sess., comme imbricées. Fleurs sol. , term. , fort grandes, à fleurons jaunâtres, et la cou- ronne d’un beau blanc. Lieu. Id. ».F1.. Toujours verte. * 4. I. éclatante, X. fulgidum. Helichrysum, Wizo., PERsooN. Tiges droites, rameuses , d’un pied, cotonneuses. Feuilles obl., molles, arrondies à leur sommet, étroites, cotonneuses , sur-tout sur leurs bords, où le duvet est plus long et plus abon- dant. Fleurs grandes, 3 ou { ensemble, term., d’un jaune doré tres-brillant. Lieu. Id. 2. Fl. en juin—oct. Toujours verte. * 5. T. à tiges torses, X. retortum. Helichrysum , Wizx. , PERSoOoN. : Tiges d’un à 2 pieds, rameuses, foibles , un peu courbées. Feuilles nombreuses , éparses , obl., cotonneuses, blanches, sessiles , assez petites. Fleurs blanches, sess., sol. , term. Les fleurons du disque jaunes. Lieu. Id. ». F1. en juillet et août. LES CORYMBIFÈRES, 97 6. I. prolifere, X. proliferum. Helichrysum, Wizxo., Per- SOON. Tige ligneuse, d’un pied et plus, garnie de plusieurs rameaux ouverts, cotonneux , qui donnent naissance à d’autres plus petits et feuillés. Feuilles très- petites , arrondies, granu- leuses, serrées, imbricées contre les rameaux. Fleurs grandes, purpurines, sol. , term. Leur couronne, brillante, tres-ouverte et radiée , a près de 2 pouces de diamètre. Lieu. L'Afrique. ». FI. en été. * 9.1. blanchâtre , X. canescens. Helichrysum , Wizzp, , PErsoon. Tige assez droite , foible , haute de 5 décimètres , garnie de beaucoup de branches et de rameaux simples, menus, blancs , tortus et courbes. Feuilles nombreuses , alternes , ovales, co— tonneuses , argentées , arquées vers le bas, sessiles, presque am= plexicaules. Fleurs luisantes, assez grandes , blanches , sessiles , terminales. Ecailles calicinales extérieures rousses et courtes ; les intérieures grandes et luisantes. Lieu. Le Cap. b. Fleurit en été. 8. I. sésamoïde , X. sesamoide. Helichrysum , Wivro., Per- SOON. Tige de 5 décimètres , dont les rameaux sont droits , cou- verts de coton blanc, uniflores. Feuilles linéaires, alternes, poin- tues, étroites, imbricées et appliquées contre les rameaux, d’un beau vert foncé en-dessus , tres-blanches et cotonneuses en-des- sous. Fleurs assez grandes , sessiles , solitaires , terminales. Var. 1. À calice luisant et argenté. 2. À calice d’un brun pourpre à son sommet. Les espèces X. fasciculatum et pinifolium se rapporient à celle-ci , dent elles ne paroissent être que des variétés. Lieu. Le Cap. ». Fleurit en été. ; # 9. I. à bractées, X. bracteatum, VENT. Jard. Malm. Heli- chrysum chrysantum, Prrsoow. Tige droite, cylindrique , striée , très-rameuse , d’un mètre et plus de hauteur. Feuilles alternes, sessiles , lancéolées , à bords réfléchis dont la base se prolonge sur la tige, d’un beau vert, un peu molles, Fleurs d’un jaune d’or, solitaires, pédon- JT 7 D0 CLASSE X, ORDRE If culées, formant, par leur réunion, un panicule ou un bouquet terminal. Les fleurs sont accompagnées de bractées plus Ion gues que les écailles calicinales. Toute la plante est garnie de petits poils roides et rudes au toucher. Lieu. La Nouvelle-Hollande. . Fleurit pendant presque toute la durée de son existence. to. Immorrezze paniculée , X. paniculatum , Lin., Helichry- sum, WiLLp., PERSOON. Arbrisseau droit. Feuilles linéaires-lancéolées , soyeuses , ar= gentées. Fleurs en corymbe simple et terminal. Lieu. Le Cap. ». Fleurit en mars—sept. ar. L. orgentée, X. argenteum, Tauxs.Helichrysum, Wir. PErsooN. Arbrisseau droit . Feuilles oblongues , recourbées , soyeuses , argentées. Lieu. Le Cap. 5. Fleurit en avril —juillet. 12. I. variée, X. variegatum, Lin., Wicro. Helichrysum , Pers. Arbrisseau droit, rameux ; les rameaux uniflores. Feuilles -oblongues , imbricees , cotonneuses. Fleurs grandes, solitaires, penchées , dont les écailles calicinales sont ferrugineuses à leur sommet, Lieu. Le Cap. 5. Fleurit en mai—juin. 45. I. tronquée, X. truncatum, Mort. angl. Lieu. Le Cap. b. Fleurit en mars—sept. 14. I. rude, X. rigidum , Hort angl, Lieu. Le Cap. ». Fleurit id. Cult. La première est de pleine terre, et lorsqu'elle est dans un terrain léger et chaud elle s’y multiplie par ses graines, sans autre soin. Sa variété à fleurs doubles se sème dans les mêmes terres aussitôt après la maturité ou au printemps. Quand les jeunes plantes sont assez fortes , on les repique de suite dans des terrains leégeis, aux pieds des murs ou dans les plates-bandes , où elles fleurissent tout l’éte. Les autres ne sont pas délicates , elles ne demandent que les soins ordinaires de l’orangerie ; mais elles doivent être nécessai- rement le plus près possible des jours, parce qu'elles poussent LES CORYMB/FÉÈRIS 09 ; EL ÿ vans celte saison, et qu’elles s fe e _oient , S’étioleroient eë chanciroient dans une place où ec: ne pourroient jouir de la lumiere et de l’air renouvelé. Leur terre doit être à demi-légère; les arrosemens modérés en hiver; exp. au soleil en été. On les multiplie de boutures prises sur les jeunes rameaux. On a plus d’avantage pour les faire, sur-tout à l'égard de celles de la 4° espece , si l’on coupe la fleur aussitôt qu’elle commence à se flétrir ; alors, et peu de temps après, la tige qui l’a soutenue se feuille, et devient une bonne bouture; ce qui n’arrive guere Jorsqu’on laisse la fleur se faner tout-à-fait sur la tige. Ces bou tures se font en pot, et toutes celles que j'ai faites de la 4° et de la 5€ espèce m'ont toujours réussi, en les mettant en terra au mois de mars, et plongeant les pots dans une couche de chaleur modérée sous châssis jusqu’à leur enracinement, même dans la couche à boutures. Quand on est sûr de celui-ci, on les retire de la couche, et on Îes place avec les autres plantes d’oran= gerie. Par ce moyen ces jeunes immortelles fleurissent la même année , et forment des pieds aussi bons que les vieux en au tomne. On peut aussi les multiplier de graines tirées des pays où elles mürissent ; excepté la 9° , elles ne fructifient pas dans le nord de la France. La 9° espèce, qui muürit parfaitement ses graines dans nos jar dins où , par cette raison, elle est tres-répandue, se propage ai- sémenñt par celte voie, en les semant au printemps à l'instar de toutes les autres plantes d’orangerie. Comme elle né dure que 18 mois et que l’on est sûr de la réobtenir par ses semences , on peut en faire , pour la décoration des jardins , une plante an- nuelle. Elle fleurira jusqu'aux premiers froids, en pleine terre , et y formera des buissons bien plus agréables à la vue que st on la restreignoit dans des pots où elle perd une partie de sa beauté. Cependant quand on veut avoir ses fleurs pendant l'hiver, 1l faut planter quelques individus dans des vases , et leur faire jouit en serre du plus de lumière possible, Les immortelles , autres que cette dermiere et la 17€, sont tres-sensibles aux trans- ports. Il est assez ordinaire que la 2°, la 6° et la 8° périssent, ow du moins languissent long-temps par cette circonstance. Lors- qu’elles arrivent on doit les mettre sous un châssis ombragé et #00 CuiLS&E X, ORDRE Ille ne les arroser que tr& imodérémept Elles aiment les terres. chaudes et légères eten même temps substantielles , et en été » exposition méridienne. 1 Us. Ces plantes ont beaucoup d'éclat lorsqu'elles sont en fleur , et ornent admirablement bien les endroits qu’elles habitent. à Gnaphale , Graphalium. Fleurs flosculeuses ; les femelles mêlées avec les hermaphro- dites , dont les petites corolles entières sont à peine visibles. Cal. imbricé inégalement d’écailles rondes , scarieuses , lui- santes , colorées. Aigrette plumeuse dans la plupart , q. f. ca= piliaire. 1. Calices argentés ou rouges. 11. GNAPHALE arborée, G. arboreum. Tige ferme , roide, élevée , chargée , ainsi que ses rameaux, d’un duvet blanchâtre. Feuilles rapprochées, lin. , glabres en- dessus , cotonneuses en-dessous, assez petites. Fleurs petites , blanches , en tête serrée et terminale. Réceptacle laineux. Lieu. Le Cap. ». F1 une parte de l’année. Toujours verte. #2, G. grandiflore , G. grandiflorum. Cette espèce est tres-basse. C’est une sorte de souche dont les diges sont courtes , très-fortes et roides , toujours couchées ho rizontalement ou peu redressées lors de Ia floraison. Elles sont cotonneuses , blanches, cylindriques. Feuilles amplexicaules, ovales , arrondies , épaisses , fortement drapées d’un coton blanc. Fleurs à calice blanc argenté et fleurons jaunes , dispo sées en corymbe composé , ombelliforme et terminal. Suivant Je nom spécifique que Linné a donné à cette gnaphale, on pourroit croire qu’elle a de grandes fleurs ; cependant elles ne sont guère plus grosses que celles de la gnaphale orientale. Lieu. Le Cap. 5. Toujours verte. Fleurit en été. % 3. G. à feuilles d'héliantheme , G. helianthemifolium. Tiges très - nombreuses , très = rameuses , blanches , coton- LES CORYMBIFÈRES, 108 meuses , peu ligneuses. Feuilles petites , nombreuses , ovales , obtuses, blanches. Fleurs blanches , en petites ombelles , sess etterm. Lieu. I. 5.FI. en juillet. Toujours verte, * 4. G. éricoide, G.. ericoides. Arbuste d’an pied, en petit buisson tres-rameux. Feuilles-nom= breuses , petites, linéaires , adnées à leur base , à bords repliés, glabres en-dessus , blanches en-dessous. Fleurs à écailles inf. blanches , les autres brunes , en petites ombelles , sess. , term. Lieu. Ed. FI. en mars—août. Toujours vert. La gnaphale à feuilles cylindriques de Lamarck a tant de rapports à l’éricoide qu’elles peuvent être considérées comme variétés l’une de l’autre. Selon cet auteur, c’est an arbuste dont la tige grisâtre est tres-garnie de rameaux.grêles , divisés, feuil= lés et cotonneux. Les feuilles sont nombreuses, linéaires, à bordÿ réfléchis, nienues , petites, adnées , blanches en-dessous , gla= bres en-dessus et vertes. Fleurs à écailles ealicinales roussâtres, disposées en petits corymbes terminaux. #5, G. des jardins , G. margaritaceum , Immortelle blanche: vuig, Plante tres-traçante. Tiges cotonneuses, blanches, rameuses; d’un pied et demi. Feuilles éparses , nombreuses , lin. —lanc., pointues , blanches en-dessous. Fleurs à calice très-blanc ; les: fleurons jaunes , en corymbes glomérulés et term. Lieu. L’Amérique sept. Naturalisée en Angleterre. %.FE: en juillet—septembre. 6. G. à feuilles de plantan , G. plantagineum. Tiges stériles rampantes ; les floriferes montantes et simples, Feuilles ovales, pét. , trimerves, cotonneuses ; les rad. très grandes. Fleurs en têtes term. Lieu. La Virginie. Y. FL. en juin et juillet. * 7. G. dioïque , pied-de-chat, G. dioicum. Plante en gazon , rampante , couchée, Tiges flonferes . stés’ riles , de 3 à 4 pouces, droites et simples. Feuilles spatulées obtuses , petites, formant des rosettes sur la terre blanches en— dessous. Fleurs d’un rouge vif, agréable, en corymbe serré eë 102 CLASSE X;, ORDRE FIT. term. Les individus fertiles s’élevent davantage, et leurs fleurs sont moins vivement colorées. Lieu... nd. #. FI. en ium. 8. Guaprarer des Alpes , G. alpinum. Tiges de 3 à { pouces , simples , cotonneuses. Feuilles lin. étroites, pointues, cotonneuses. Fleurs panachées de brun et de blanc, en ombe le terminale. Lieu. La Suisse. %. FI. en juin et juillet. 9. G. ondulée, G. undulatum. Tiges de 2 pieds, droites, rameuses à leur sommet. Feuilles: alt., lin.-lanc., pointues , molles, vertes en — dessus , blanches en-dessous , semi-décurrentes, ondulées. Fleurs en panicule co- rymbiforme, term. Lieu. L’Afrique. #:+. F1. en juin—septemb. 20. G. à feuilles obtuses, G. obiusifolium, H. P. G. spathula tum , Lam. Tige rameuse, d’un pied et demi. Feuilles alt. , spatulees , verdâtres, presque nues. Fleurs sess. , ax. , coniques , gloméru= ces, en sorte d’épis feuillés et term. Lieu. L'Amérique. £#. FI. id. 1. G. conoïde, G:. conoideumr. G. obtusifolium., Lin., H. K. G. polÿcephalum , Micu. Tiges d’un pied et demi, simples , rameuses à leur sommet ;, cotonneuses, moelleuses. Feuilles éparses , khn.— fanc., poin— tues , verdètres en-dessus , blanchâtres en-dessous. Fleurs glo- mérulées au sommet des rameaux. Lieu. La Virginie. #4. FL id. # 12. G. fétide, G. fœtidum. Tiges de 2 pieds et plus, droites , presque simples , épaisses. Feuilles nombreuses, amplex., larges à leur base, pointues, molles, d’un beau vert en-dessus, blanches en-dessous. Fleurs. jaunes, courtes, assez grosses, péd., ramassées au sommet de Ja tige. Les calices très-luisans, d’un blanc jaunâtre et argenté. ® Lieu. Le Cap. ©. FI. en juin —septemb. L’odeur de cette plante, tres-agréable à la vue, est insup-- portable. Cetie espèce seroït aussi bien placée dans la section sævanie, LES CORYMBIFÈERES 103 2. Calices dorés. * 15. G. citrine, G. stæchas. Arbuste ramcux, de 3 à 4 pieds. Tige grise, gercée dans sa vieillesse, blanche et cotonneuse dans sa jeunesse. Feuilles éparses , nombreuses , lanc., pointues , blanches. Fleurs d’ur jaune pâle, luisantes, en corymbes composés et term. Lieu. La France mérid. » . F1. en juin—oct. Toujours vert. * 15 bis. G. à feuilles étroites, G. angustifolium , Lam. G. ita- licum. Cette espèce est bien distincte de la précédente et de la sui vante, quoique quelques personnes la prennent pour une va- riéte. Ses tiges sont droites, d’un à deux pieds de haut, cylind., grisätres. Ses feuilles tres-étroites , linéaires, roulées en leurs bords, cotonneuses , d’un gris blanc, nombreuses, garnissant les tiges. Ses fleurs d’un jaune doré, petites , en ombelles compo- sées, nn peu serrées et terminales. Lieu. L'Xahe, l'Espagne. » . Fl. en jum-—octobre. #14. G. à feuilles épaisses, G.. crassifolium, Lam. G. am- biguum , PERS. Cette espèce a les plus grands rapports avec la précédente. Elle est cependant toujours plus basse ; ses feuilles moins lon— gues, plus nombreuses encore , plus étroites et plus blanches. Les fleurs d’un jaune moins pâle et les corymbes moins serrés, Lieu. Le Cap. 5. F1. en juillet—septemb. Toujours verte. * 14 bis. G. à feuilles-ovales , G. ovatum, DEsront... G. crass- sifolium, Lin. Cette espèce esttres-distinete de Ia précédente, Ses tiges droites. sont couvertes, ainsi queses feuilles, d’un coton tres-blanc. Ces- dernières sont pétiolées , ovales-lancéolées, presque spatulées , obtuses, planes. Fleurs d’un jaune pâle, nombreuses, dispo=- sées en corymbes terminaux et composés. Les fleurons d’ug jaune fonce. Lieu. Le Cap. 5. FL en été. 15. G. maritime , G. marilimum: Arbuste de 5 à 4 pieds, très —rameux.… Feuilles nombreuses. LA I04 CLASSE X , ORDRE IYIe sessiles, lanc., pointues, blanchâtres. Fleurs petités, en co= rymbe glomérulé , d’un jaune d’or Lieu. KW. b.FI. en juin—août. Toujours vert. > 16. GNAPHALE étalée, G. patulum. Tiges de 5 à 4 pieds, tres-rameuses , blanchâtres. Les ra= meaux blancs et effilés. Feuilles ovales , obtuses , spatulées , alt. , ouvertes , bla aches. Fleurs assez petites, d’un one pue a en corymbes un peu lâches et term. Fieu. Id. s .F1. en août—janvier. Toujours verte. * 17. G. orientale, G. orientale. Vulg. Immortelle jaune. Souche ligneuse , de 7 à 9 pouces , de laquelle s'élèvent plu. sieurs tiges droites, simples et blanches. Feuilles lin. , molles, planes, blanches, sessiles , cotonneuses. Fleur d’un beau jaune luisant, en corymbe composé, term. Lieu. L'Afrique. » . FL. en avril—août. Toujours verte, 18. G. à feuilles luisantes, G. rutilans. An. G. parviflorum,. Lam. Tige rameuse à sa base, Feuilles lancéolées. Fleurs en ca- ‘rymbe décomposé. Lieu. Le Cap. Y. FT en juin. % 19. G. en cime, G. cymosum. Tiges rameuses,. de 4 à G pieds. Les rameaux nombreux, tres-droits , simples, cylind., légerement cotonneux et tres-. feuitlés. Feuilles éparses , linéaires , trinerves, vertes en-dessus ; Planches en-dessous. Fleurs petites, d’un jaune doré pâle, en. cime dense et term. Lieu, L'Afrique. 3 . FI. tout l’été. Toujours verte. 20.G. ailée, G. odoratissimum. Feuilles alt., mucronées, décurrentes , planes, cotonneuses: des deux côtés. Fleurs peütes, d’un jaune d’or, en corymbe dense et term. Lieu. Le Cap. #. FE en avril. 21. G. jaune-blanche, G. lutco-album. Tiges droiïtes, ord. simples, cotonneuses , blanches, d’urt pied et demi à 2 pieds. Feuilles alt, semi-amplexicaules , &- LES CORYMBIFÈRES. 10b- réaires, obtuses, blanchâtres. Fleurs d’un jaune pâle, sessiles, en paquets glomérules et term. Lieu. Les bois. +. FL. en mai- août. 3. Gnaphales filaginoïdes. 22. G. des bois , G. sylvaticum. G. rectum, Win. Tige simple, droite, feuillée, blanchâtre, cotonneuse , d’un à 2 pieds. Feuilles nombreuses, éparses, lin. , blanchätres en- dessous. Fleurs d’un jaune pâle , verdâtre , avec des taches noi- xâtres , rassemblées en petits bouquets dans les aisselles infé— rieures , et formant dans les supérieures un épi long, feuillé et terminal. Lieu. Les bois. Ind, Y+. FL. en juiliet. 23. G. des marais, G. uliginosum. Tige d’un demi-pied environ, tres-rameuse , irréguhere ; cotonneuse , blanchâtre ; les rameaux inf. couchés. Feuilles lin. ; étroites , molles, blanchâtres. Fleurs sessiles , ramassées, en têtes feuillées au sommet des rameaux, garnies de coton blanc; et jaunâtres. : Lieu. Les lieux frais ou humides. Ind. +, FI. en sept. 24. G. rampante, G. declinatum. Tige herbacée. Feuilles linéaires-lanc. ; écailles calicinales blanches, lancéolées. Lieu. Le Cap. #. FI. en juillet. 25. &. glomérulée, G. glomeratum. Tige diffuse , herbacée. Feuilles semi-amplexicaules ; écailles, intérieures des calices nues et subulées. Lieu. Le Cap. %.Fl. en avril—sept. 4. Gnaphales filago. Obs. Jussieu a fait, comme Linné, un genre de ceite section sous le nom de filago ; mais le caractère differe si peu de celut _des gnaphales, que j'ai cru devoir le mettre à la suite de. ces dernières. - 106 CLASSE X, ORDRE IIIe 26. GNAPHALE germanique, G. gerrnanicum. Filago germa- nica , Lan. Tige cotonneuse, blanche, droite, d’un demi-pied environ ; divisée en bifurcations ouvertes. Feuilles lanc., blanchâtres , molles , pointues. Fleurs jaunâtres , sessiles , ramassées dans les. dichotomies et au sommet des rameaux , en paquets arrondis et divergens. Lieu. Les champs, les chemins. Ind. {#. F1. en juin et juillet. 27. G. des champs, G. arvense. Filago arvensis, Lin. Cette espèce a les plus grands rapports avec la précédente , dont elle ne differe que par une plus grande hauteur, par ses rameaux plus redressés, par ses fleurs en paquets axillaires qui garnissent les tiges , et par un duvet cotonneux plus abondant. Lieu. Les champs, les bois. In. £$. F1. id. 28: G: à fécilles menues, G. gallicum. Filago gallèca, Lin. Tige d’un demi-pied environ. droite, grêle, tres-rameuse , Maine Feuilles étroites, filiformes, Fe , blanchâtres. Fleurs ramassées par paquets axillaires dans les bifurcations et terminaux , jaunâtres, sessiles, et dont les calices sont tres- divergens Lieu. La France. #$. F1. en juillet. 29. G. de montagne, G. montanum. Filago montana , Lix. Tiges grêles , d’un demi-pied , cotonneuses , d’abord droites el ensuite divisées en bifureations. Feuilles tres-petites, courtes % Hinéaires-lanc. , blanchâtres. Fleurs blanchâtres , ramassées par paquets axillaires et terminaux. Lieu. La France. {:$. FL. id * 30. G. pied-de-lion, G. leontopodium. Filago leontopo- dium , Lin. Tige trè es-simple , feuillée, de 8 à 10 pouces. Feuilles alt gess. , oblongues , molles, cotonneuses. Fleurs courtes , ra- massées en tête orbiculaire et terminale , entourée d’une colle- xette de bractées , cotonneuses, tres-blanches, qui forment des xayons autour de la tête de fleurs. Lieu. La Suisse. %. FT. id. Cult. Les 4 premières espèces de la première section ;, celles depuis le n° 13 jusqu’au 20 inclusivement , et les 24 et LES CORYMBIFÈRES 107 25 sont d’orangerie. Ces plantes ne sont pas délicates ; elles , - 3 A Fr ./ LA .* LA n’exigent que d’être préservées des gelées de 4 degrés; elles . A LA en supportent les premiers sans être affectées. Elles deman- dent à être près des jours pendant l’hiver. Elles s’etiolent et même chancissent à l'ombre. Peu d’arrosemens dans cette saison, eten été l'exposition méridienne. Terre substantielle leégere. Mult. par leurs graines semées en pots sur couche à la manière indiquée ; par boutures faites en été en pots à l’om- bre, ou sur couche légèrement ombragée , et où l’air se renou- velle ; par rejetons dans tous les temps. Les espèces 5, 16 et 19 en fournissent abondamment, Les autres especes sont de pleine terre. On les obtient aussx par leurs graines semées en terrines sur couche en plein air , ou dans des planches de terre légère exposées à l’est ou au sud-est. Les espèces w se multiplient ensuite fort facilement en séparant leurs pieds , ou leurs rejetons , ou leurs drageons, en mars. Les espèces 4:f se sement de même, mais mieux en place dans les terres indiquées ci-dessus. En général toutes les gnaphales redoutent l’humidité trop. constante et les terres froides et argileuses ; elles se plaisent dans les sols secs et chauds. La treizième passe en pleine terre dans nos climats lorsque les hivers sont doux ; mais une gelée un peu forte ou un frimat un peu durable la fait périr. Us. La plupart des gnaphales sont d’un aspect agréable par leur blancheur et les teintes dorées ou argentées de leurs calices. La 12° et la 17€ sont celles dont les fleurs sont les plus luisantes. Mais quoiqu’elles aient quelqu’éclat, elles sont toujours infe— rieures à celles des immortelles. Les fleurs de toutes les espèces de ce genre persistent pendant plusieurs années dans leur couleur et dans leur brillant; mais 1l faut pour cela les cueillir quand leurs calices sont entierement formés, et avant qu’ils ne s’ou— vrent pour faire paroitre les fleurons. On emploie souvent en- médecine le pied -de- chat , comme un bon béchique. On le: prend en guise de thé. 108 CLASSE X, ORDRE II ÆAuires ÉSRSCES cultivées. 51. GnArrmaze globuleuse, G. eximium, sect. 1. 1: Tige d’un pied et demi , ligneuse , cotonneuse, couverte de feuilles ovales , pointues , entüères, laineuses , nombreuses , rap- prochées , d’un vert blanchätre. Fleurs globuleuses, en corymbe sessile et term. Le calice commun d’un beau pourpre, luisant ;. imbricé d’écailles lancéolées. Lieu. Le Cap. 5. FIL. en été. * 52. G. à fleurs serrées, G. congestum, sect. x. Rameaux lanugineux et courts, presque ligneux. Feuilles- lin.-lanc., sess., cotonneuses en - dessous, ridées en - dessus. Fleurs ramassées au nombre de 10 à 15, en tête terminale. Ca- lices globuleux et pourpres. Cet arbrisseau s’éleve à ur mêtre environ. Sa üge est droite. et rameuse. Ses feuilles sont vertes et glabres re Le ca lice de ses fleurs est d’un rouge très-vif, sur-tout lorsqu’il n’est. pas encore ouvert, Lieu. Le Cap. 5. F1. en éte. 35. G. rougeâtre, G. rgnescens, sect. 2 Tige d’un pied et demi, peu rameuse. Feuilles cotonneuses ; sess. , presque Jancéolées. Fleurs globuleuses, dorées, en co. rymbes composés et terminaux. Les têtes petites. Lieu, La Poméranie. ». 34. G. fasciculée, G. fasciculatum, Lam. , sect. v. Hébichry- sum fastisiatum , Waven., Pers. Xeranthemum, Anvr. Arbrisseau dont les rameaux sont grèles, feuillés et blan- châtres. Feuilles petites, linéaires, pointues, nombreuses, à bords réfléchis, réunies en faisceaux , glabres en-dessus, blan- ches et cotonneuses en-dessous. Fleurs blanches, disposées err corymbe terminal et compose. Lo Le Cap. 5. Fleuriten mars—-septemb. 5. G. couronnée, G. coronatum., Lan. , sect. 1. . espèce se distingue au premier aspect par le duvet Ant elle est couverte, qui est blanchâtre sur les rameaux et sur les feuilles développées, rouxsur les jeunes pousses et sur les jeunes . V LES CORYMBIFERES 109 feuilles. Celles - ci sont sessiles, oblongues, très - cotonneuses. Fleurs disposées en corymbe sessile et terminal. Ecailles calici nales intérieures tres - blanches et très-ouvertes ; les extérieures rousses et laineuses. Variété à écailles extérieures variées de blanc et de rouge. Lieu. Le Cap. ». Cultivée à la Malmaison. # 56. G. à feuilles de diosma, G. diosmæfolium, Nenr., sect. 7. Arbrisseau dont la tige droite, cylindrique , rameuse , s'élève jusqu’à 5 à G pieds (2 mètres) de hauteur. Branches alternes et très-ouvertes. Feuilles éparses, nombreuses , sessiles, linéaires, vertes en - dessus , blanchâtres en-dessous. Fleurs tres-petiies , mais très-nombreuses ; disposées en corymbes serrés et termi= naux , blanches et globuleuses. Lieu. Le Cap. 5. FL. en été. Culi. Ces six gnaphales sont d’orangerie, et leur culture ne diffère pas de celle indiquée pour les autres de cette termpéra- ture. La 31° est aussi sensible aux transports que plusieurs im mortelles dont j'ai fait mention. Elle est assez difficile à con- server. Elle demande une exposition chaude et sèche , une bonne terre légère, et pendant l'hiver, la plus aérée et la plus lumineuse des serres. La 52° ne dure pas long-temps. Au bout de deux ou trois ans elle dépérit, et même lorsqu'elle est jeune, sans pouvoir en connoître la raison. Quoiqu’elle se multiplie assez facilement de boutures, elle n’en est pas plus commune, par la difficulté 4 la maintenir en bon état. Elle paroït se plaire plus à l'ombre qu’au grand soleil, ei dans les terres franches mieux que dans les amendées. La 56°, plus ligneuse que les autres, se conserve assez faci- lement ; mais elle ne supporte pas en hiver une place qui n’est pas aérée et qui ne lui laisse pas tout le jour possible. Elle n’est pas délicate, relativement à la température. On la propage de boutures faites avec les jeunes rameaux au printemps daus la couche indiquée. *10 CLASSE X3, ORDRE Ille Us. La 51° est supérieure à toutes pour la beauté. Les boutons non épanouis de la 32€ font un effet fort agréable. On cultiveencore à la Malmaison la gnaphale discolore, arbriss seau sous-ligneux dont les feuilles sont lancéolées , cotonneuses. et laineuses en - dessous. Ses fleurs sont disposées en ombelle. Leur calice extérieur est composé de 6 folioles d’un rouge carné, et les intérieures , au nombre de 12, sont blanches. Elle est or1= ginaire du Cap, »b et d’orangerie. C’est le G. elongatum, Lam. Elle est de la 1€ sect. On connoît cent trente espèces environ de ce genre, dont il n’y a pas plus de quarante cultivées. Leysère , Leysera. Fleurs radiées. Cal. imbricé , scarieux , inégal. Aigrette des fleurons du disque très-courte et de poils; entourée de 5 barbes plumeuses ; celle des rayons simple. Réceptacle nu dans le disque, à paillettes, courtes à la circonférence , et qui environnent les semences. Leysère gnaphaloide, L. gnaphaloïdes. = Arbuste d’un pied, rameux et blanchâtre. Feuilles nom- breuses , lin. , sétacées, menues , lanugineuses. Fleurs grandes , péd., sol. , d’un beau jaune. Ecailles cal. luisantes et jaunâtres. Lieu. Le Cap. ». FI. en juillet — sept. Cult. Orangerie. La même que celle des gnaphales de cette température. Armoselle , Seriphium. Fleur flosculeuse , à 5 dents. Cal. double , uniflore , tous deux 5 fol. ; l’ext. cotonneux ; l’int. glabre et scarieux. Aigrette plumeuse ou nulle. a. ARMosSELLE cendrée, S. c'nereum. Stæbe cinerea, Wizzp. Arbrisseau grisâtre, très-rameux et diffus. Feuilles tres-pe— tites , ovales, concaves, grisâtres , garnissant les rameaux ver- ticilles. Fleurs en épis cotonneux. Lieu. Le Cap. ». FI. en juillet — sept. 2, À. à queue de renard, $. alopecuroides, LES CORYMBIFÈRES 11H Tige de 2 à 5 pieds, dont les rameaux pubescens sont cou verts de feuilles aussi pubescentes, en alêne, ouvertes et très rapprochées. Fleurs très-nombreuses, en épi dense et term., qui, par le développement des semences, devient plumeux et blanchâtre. Lieu. L'Afrique. b. Cult. Orangerie. Celle des gnaphales et des immortelles con vient tres-bien à ces plantes. L Obs. Les stæbées , qui forment dans Jussieu le genre suivant, sont fort peu distinctes des armoselles. Miller en a cullivé une espece qui est le stæbe æthiopica , seriphium juniperifolium , Lamarck. I] paroït qu’elle n’exisle plus à présent ni en France 1 en Angleterre. Conyze , Conyza. Fleurs flosculeuses ; les femelles de la circonférence trifides. Cal. imbricé, obrond, cylindrique. Aigrette de poils. 1. Tige herbacée. tr. Convze vulgaire, C. squarrosa. Herbe aux puces. Tige de 2 à 3 pieds, droite, velue, rougeâtre, ramifiée en corymbe. Feuilles ov.-lanc., un peu dentées, d’un vert fonc", blanchâtres en-dessous. Fleurs jaunâtres, rougeâtres en-dehors , en corymbes term, Lieu. Ind.#. F1. en juillet et août. 2. C. de Chine, C. chinensis, LAmaARCKk. Tige d’un pied, droite, peu rameuse. Feuilles ov. pét., irré- guliérement dentées , blanchâtres en-dessous. Fleurs d’un pour pre bleuâtre; 2 ou 5 ensemble sur chaque péd., qui, par lex# réunion , forment un panicule term. 1 Lieu. La Chine. t:#. 3. C. astéroide, €. asteroïdes, Lin. Asterconyzoides, Wirr,n. Feuilles larges, lanc. , légerement dentées en scie. Cor. ra- diées. Cal. rudes. Tige d’un pied, striée. Rayons blancs, dis- que jaune. Lieu. L'Amériq. sept. w. F1. ên août — sept. 12 ELASSE X3 ORDRE I1k * 4. Conyze à feuilles ovales, €. bifrons. Feuilles ovales, obl. , amplexicaules, d’un vert jaune. Les ra= dicales obl., dentelées. Tige de 2 à 5 pieds, tres-rameuse, for mant un buisson arrondi. Fleurs petites , d’un jaune pâle, glo- mérulées , en corymbes terminaux. Lieu. La France. . F1. id. 5. C. étalée, C. patula, H. K. Feuilles elliptiques, dentées, velues en-dessous, Rameaux ires-ouverts. Cal. presque globuleux ; ses folioles lanc. , su- bulées. Lieu. La Chine. ÿ#. F1 en août et sept. Obs. Peut-être cette plante est-elle ici en double emploi. El paroît qu’elle a des rapports avec la seconde. 6. C. anthelmintique , C. anthelmintica. Chrysocoma, Des- . FONT. /’ernonia, Wizzn. Tige de 35 à 5 pieds, cylind. , stricée, dure. Feuilles alt. , ov.-lanc., pointues, dentées en scie, un peu rudes au tou- cher. Fleurs purpurines , assez grosses, péd. , latérales et term. Lieu. Kes Indes or. Z. F1. id. 2. Tiges ligneuses ou sous-ligneuses. *J.C. blanche, C. candida. Plante sous-ligneuse , tres-blanche. Tige de 3 à 8 pouces. Feuilles assez nombreuses, ovales, entieres, cotonneuses. Fleurs jaunes , 2 ou 3 ensemble, péd., latérales et term. . Lieu. L’ile de Candie. ». FI. en juin. Toujours verte. 6. C. sordide , C. sordida. Arbuste d’un pied. Tige menue, blanche. Feuilles étroites 3 lin. , entieres , molles , blanchätres. Fleurs petites, 2 ou 3 en- semble sur un long pédoncule. Lieu. La Fr. mérid. ». FI. en juillet. Toujours vert. * 9. C:. de roche, C. saxatilis. Tiges grêles, menues, rameuses, blanchâtres , d’un pied et demi. Feuilles lin. , entières , vertes en-dessus , cotonneuses, blanches en-dessous. Fleurs jAtnALIES sol. , sur de trés-longs pédoncules. LES CORYMBIFÈRES. 113 Lieu. L'Europe mérid. ». F1. en juillet et août. Toujours Verte. * 10. C. odorante, ©. odoraia. Arbrisseaii de 4 à 6 pieds. Rameaux cotonneux. Tige droite. Feuilles ovales-obl., pét., molles, cotonneuses , blanchâtres. Fleurs purpurines , en corymbes term. Odeur assez forte, mais point désagréable. Lieu. L’Amériq. mérid. 5. Toujours vert. * 11. C. glutineuse, C. glutinosa y Lam. Psiadia glutinosa ; Wirio. Erigeron viscosum , H. P. - Arbrisseau de 4 pieds , en forme de buisson élargi. Les ra meaux läâches et ouverts. Feuilles lanc., pointues, dentées, vertes, luisantes , très-visqueuses. Fleurs petites , jaunes , DOM: breuses , en corymbe term. Lieu. L'He-de-France, ». F1. en juillet et août. Toujours vert, Cette espèce a aussi une forte odeur. 1, C. nidée , C. rugosa, H. K. Arbrisseau. Feuilles cunéiformes , dentées en scie, velues , ridées , réticulées. Fleurs radiées, sol., sur des péd. velus. Tige ailée. Lieu. L'ile Ste-Hélene. 5 . F1. en nov. Toujours vert. 15. C. inacisée, €. éncisa, EH K. Feuilles ovales , presqu’en cœur , velues , visqueuses , den- tées, auriculées à leur base. Le réceptacle du disque alvéolé. Les pétioles appendiculés. Lieu. Le Cap. ©. Fl. en juin—août. Toujours verte. 14. C. eflilée, €. virgaia. Tige d’un pied et demi, ailée, un peu blanchôtre. Feuilles alt. , décurrentes , lin.-lanc. , finement dentelées. Fleurs blan- ches, sess., en épis lâches et term. Lieu. La Caroline , l’Amériq. mérid. #. F1. en août-sep ë 15. C. chrysocome, C. chrysocomoïides , DEsronr. Tige frutescente. Feuilles linéaires-lancéolées , pointues, tres-entieres , velues. Fleurs solitaires, portées sur des pédon cules feuilles. Lieu. La Barbarie. », AV. à 8 ?14 CLASSE X, ORDRE J1X 16. Conyze à feuilles de molène, C. thapsoïdas, Pers, sect: T. Tige ailée, anguleuse , velue, couverte de feuilles décur- rentes ; les radicales finissant en pétiole à leur base , grandes, lancéolées-oblongues , velues, douces au toucher, legerement dentées ; celles de la tige linéaires et pointues. He. jaunes , nombreuses, assez grosses , en corymmbes terminaux. Lieu. Les bords de la mer Caspienne. %. Cette especeressemble, à la première vue, au verbascum thap- sus. Elle est cultivée en Itahe. €. soyeuse , C. sericea; H. K. Voyez crysocoma sericea. - C. imuloiïde, C. inuloides , H. K. Voyez crysocoma dicho- tord. C. d'Egypte , €. ægyptiaca , H. K. Voyez baccharis ægypliaca. C.à feuilles de lin, €. linifolia , Lix. Voyez aster dracun- culoïdes. C. lobata , Lis. Voyez calea. €. licula. Voyez erigeron, Cult. Les espèces, 7:, 5,9 h 12, 13, 14 et 15 sont d’oran- gerie ; les espèces ro et x 1 de serre chaude ; les autres de pleine terre ; mais la sixième demande , pour sa fructfication , beau- coup de chaleur. Elle est de serre chaude si elle est bisan- nuelle. La culture des espèces d’orangerie se rapporte encore à celle des gnaphales. Elles exigent les mêmes:terres et les mêmes. situations. en été et dans la serre. Toutes s’obtiennent par leurs graines. semées sur couche. et sous châssis en terrines ,etcon- duites à la manière indiquée, suivant les températures qui leur sontnécessaires. Quelques-unes , comme les 10 et 11, peuvent se multiplier de boutures et dè marcoties. Ces deux dernières ne sont pastrès-délicates , etpourroient passer en serre tempé- rée, J'y, ai conservé., pendant long-temps, la onzième. Les espèces de, pleine terre doivent être placées dans des terres lé- geres et à une exposition chaude. Celles qui sont 1 se se- ment tous les ans sur couche, excepté la quatrième qu’on peüt nren planche , et qui se multiplie d’elle-mêmequand elle trouve ua terrain et une siluation favorables. LES CORYMBIFÈRES, 11) Us. Les conyzes » sont les plus généralement cultivées. Les 79,8, get 10 font un effet agréable par leur blancheur : c’est de cette maniere d’être qu’elles tirent leur mérite, car - leurs fleurs ne sont point tres-apparentes. Elles peuvent être placées avec avantage parmi les gnaphales , les immortelles , les absinthes de serre , etc. Bacchante , Baccharis. Fleurs flosculeuses ; les femelles mêlées avec les hermaphro- diies , à petites corolles entières , à peine visibles. Cal. im bricé , Cylind, Aigrette de poils. * 1. BaccHanTe à feuilles d’iva, B. ivæfolia. Arbuste de 2 à 5 pieds. Rameaux droits , presque simples. Feuilles alt. , pét., lanc. , dentées et vertes. Fleurs blanchätres, petites , en coryinbes term. Lieu. Le Pérou , l'Afrique. 5..Fl. en juillet. Toujours vert. * 2,.B. à feuilles de laurose, B. nertifolia. Arbuste de 7:à 8:pieds. Tige droite, branchue , ferme. Feuilles rapprochées, assez nombreuses, étroites, lanc. , poin- tues, vertes et ferrugineuses dans leur jeunesse, blanchâtres en = dessous. Fleurs en grappes term. Lieu. Le Cap. 5. FI. en août—nov. Toujours vert. . *53.B. de Virginie , B. halimifolia. Arbrisseau de 8 à 10 pieds, en forme d’un large buisson fort étalé. Tiges nombreuses, très-rameuses. Feuilles alt. , ov., deltoides, à grandes crénelures , verdâtres , parsemées de points farineux. Fleurs blanches , en grappes courtes. Lieu. La Virginie. D. FI. en octobre — novembre, Tou= jours vert. : | #4: B. du Pérou , B. peruviana, N. Cette espèce m’a été envoyée par Cels père. Elle consti= tue un arbrisseau dont la tige est droite, grisâtre et les ra- meaux assez nombreux et un peu grêles. Feuilles alt. , ov., lanc. obtuses , rétrécies en pétiole à leur base, assez petites, à 110 CLASSE X, ORDRE Illïe ï larges creénelures , d’un beau vert, glabres et parsemées de points blanc et farineux peu sensibles. Fleurs. . . .. . Lieu. Le Pérou. 5. Toujours verte. 5. BaccmanTe d'Egypte, Z. ægyptiaca, II. P. Erigeron ægyp- tiacum, Lan. Conyza id. H. K. Tiges simples, droites , velues, fenillées dans toute leur longueur , de 2 à 5 pieds. Feuilles alt. , semi-amplexicaules , obl., arrondies à leur sommet , velues , dentées. Fleurs jau- nâtres, assez grosses, globuleuses, term. Lieu. L'Egypte. {:t selon Aiton, w% selon Lamarck. FI. en juillet. 6. B. à feuilles d’épervière, B. hieractfolie. Erigeron gouani , Lin. , H. K. Tige droite , presque simple, d’un pied et demi. Feuilles alt. , sess. , lanc., dentées, un peu velues en leurs bords. Fleurs blanchâtres, globuleuses, en corymbe term. Lieu. Les îles Canaries. {:$. F1. en juillet et août. Obs. J'aiplacé ici ces deux espèces d’après l’obs. de Lamarck, qui me paroît très-juste. Leurs fleurs étant flosculeuses , ne peuvent se trouver danse genre erigeron ; mais la cinquième pourroit être , comme Âïton l’a mise, dans celui des conyzes. 7.-B. de Syrie, B. dioscoridis. Tiges de deux mètres environ, ligneuses, un peu velues , très-rameuses. Feuilles alt., sessiles, larges, lancéolées, fortement dentées. Fleurs blanchätres, en petits panicules naissant entre les ramifications. Lieu. La Syrie, l'Egypte. Bb. Cette espèce ne fleurit pas aisément, même par le moyen de la chaleur, Au reste on n’y perd pas beaucoup. Cult. Les espèces 5 et 6 sont de pleine terre. La sixième étant une plante ff, doit étre semée tous les ans sur cou- che , et plantée ensuite à demeure dans une situation méridienne. La troisieme est tres-sensible au froid dans les parties sept. de la France ; des frimats ou. une gelée de 6 degrés suflisent pour faire périr toutes ses tiges, et même son pied s’il n’étoit pas bien couvert ; mais sa sensibilité est relative et proportionnée à sa végétation précédente. S1 elle est placée dans un bonterrai LES CORYMBIFERES. 117 frais , elle poussera considérablement en été et sera la victime de l'hiver. Pour la conserver dans ces climats , il faut la placer dans un sol médiocre , léger , sablonneux, et à l’exp. nord- ouest. Il y a cependant des pieds de celte espèce aux environs de Boulogne qui se conservent tres-bien sans couverture, mais ils sont dans une terre sablonneuse et sontabrités. On la mul- tiplie aisément par boutures et par marcottes. Les premières se font en mars, un peu avant qu’elle entre en sève, dans un pot rempli de bonne terre et plonge dans une couche tempé- rée et ombragée. Elles s’enracinent au bout de deux mois, et sont bonnes à être replantées au printemps suivant. La suscepti- bilité de cette espece oblige decouvrir son pied en hiver, et sil’on veut conserver ses tiges , il faudroit aussi les empailler, à moins que l’arbrisseau ne fût placé dans les situations que j’ai indi- quées. Il est prudent, dans le nord de la France, d’en avoir un ou deux individus en pot pour n’en pas perdre l’espece et la multiplier plus facilement. L'espèce 5 est aussi de pleine terre ; mais comme elle est de peu de durée , il ne faut, lorsqu’elle est levée et transplantée en pot, que lui donner une exposition chaude. On la laisse dans la couche. Les autres sont d’orangerie. Elles demandent une terre subs- iantielle, consistante, et, pour le reste, les soins ordinaires. La premiere se multiplie aisément de boutures faites à la ma- nière indiquée. La 2° reprend difficilement par ce moyen, du moins celles que j'ai faites n’ont eu que peu de succès. On V’obtient plus aisément par les marcoites ; mais ses branches courtes ne s’y prêtent qu’au bout d’un certain temps. £a 4° 6e multiplie de même. Ses boutures s’enracinent facilement dans la couche indiquée pour cette voie de multiplication ; elle n’est pas du tout délicate. La 7° se multiplie aussi par le même moyen. Us. La 5e, dans les pays où elle n’est point attaquée par le froid , tiendra bien sa place dans le bosquet toujours vert. La 2° a un feuillage qui la distingue de toutes les autres especes. La premiére n’est cultivée que dans les jardins de botanique et les 118 CLASSE X, ORDRE III. collections. Elle ne fait aucun effet. La 4° est plus remarquable quand elle est avancée en âge. Son feuillage ést bien luisant. : Desfoniaines à réuni les genres conyza et baccharis ; en effet leurs caractères ne sont pas assez différens pour les séparer. Crysocome , Chrysocoma. Fleurs flosculeuses. Cal. imbricé, hémisphérique. Style court. Aigrettes de poils. * 1. CrysocoMe dorée, C. coma aurea. Arbuste de 2 pieds, très-rameux ; les rameaux grêles, ef- filés , garnis, sur presque toute leur longueur , de petites feuilles nombreuses , éparses , linéaires , droites, glabres, un peu dé- currentes sur la tige. Fleurs sol. , péd. , d’un jaune doré. Le calice vert. Lieu. L'Afrique. 5. FI. tout l’été. Toujours vert. > 3. C. penchée , C. cernua. Arbuste plus petit. Feuilles lin., courbées en divers sens , un peu scabres. Fleurs penchées avant la floraison. Lieu. I. &.Fl. id. Toujours vert. 5, C. ciliée, C. ciliata. Plante ligneuse , d’un pied et demi , rameuse. Feuilles lin. petütes, droites, un peu cihiées. Fleurs jaunes. Rameaux pu- bescens. Lieu. Id. 5. FL. en juillet—oct. Toujours verte. * 4. C. liniere, C. lynosiris. Tiges d’un pied et demi , efflées , ramifiées. Feuilles lin. , glabres , éparses , nombreuses , garnissant les tiges. Fleurs jau- nes, en corymbes term. Lieu. La France. #. FI. en sept. et oct. #. C. dracunculoïde, C. dracunculoides , Lamarck. An C. biflora , Lin., H. K.? Liges droites , simples , dures, striées , de 3 à 4 pieds. Feuilles lin., pointues , rudes et trinerves. Fleurs jaunes , en corymbe term. LES CORYMPBIFERES T1. Les feuilles de cette espece ont 2 pouces de longueur. Lieu. La Sibérie. w. FI. en sept. #6. C. soyeuse, €. sericea. €. nivea, Wizzp. C. iomentosa, JacQ. Plante blanche et soyeuse. Les ges plus blanches encore que les feuilles. Ramneaux paniculés et droits. Feuilles lin. , nom- breuses, tres-étroites, longues, molles. Fleurs jaunes , en. pa- nicule term. Lieu. Les Canaries. 9. 7. C. fourchue, €. dichotoma. C. inuloides , H. K. Arbuste glabre., dont les rameaux ont beaucoup de divisions fourchués. Feuilles lin. , planes, dentées, rudes au toucher. Fleurs jaunes ; ; les péd. velus, écailleux. Le éalice pourpré. Les an-- thères à 2 poils. Lieu. Id. 5. FI. en juillet et août: Toboure vert. 8. C. scabre, €. scabra.. - Arbuste d’un pied. Tige divisée en plusieurs rameaux rami- fies, Feuilles petites, lanc. , recourbées , velues , presque denti- culées. Fleurs petites, jaunes, sol., péd. Lieu. L'Afrique. 5. en août et sept. à. C. denticuiée, €. denticulaia, Jace., Wirrn. Arbuste glabre , dont les feuilles sont.oblongues , amincies à leur base, denticulées, ondulées. Lieu... 5. Cultivée à Vienne. Cult. Les espèces 4 et à sont de pleine terre. On les obtient: par leurs graines semées au printemps, soit sur couche , soit en planches préparées pour les semis de plantes de pleine terre. Quand les jeunes plantes sont assez fortes pour être enlevées, on les place à demeure. Il leur faut une terre un peu légère etune bonne exposition. Les autres espèces sont d’orangerie. Comme leurs jeunes ra- meaux sont presqu’'herbacés , on doii les placer dans la serre de maniere à pouvoir recevoir la lumiere. Leur terre doit être con- sistante; elles s’effilent moins et deviennent plus vigoureuses. que dans les terreaux légers. On les muit. par leurs graines se- mées au printemps en terrine , sur couche et conduites à la ma= iêre ordinaire. On peui‘aussi les propager de bouture; I20 CLASSE X, ORDRE Ille Us. Les fleurs de ces plantes sont petites ; mais comme elles se succédent assez long-temps , sur-tout celles des 2 premieres, qui sont des arbustes toujours verts, elles contribuent à varier les serres , et, pendant l'été, les lieux où sont réunies les plantes de cette température. La 6° à une écorce trés-amere ; les naturels des Canaries s’en servent dans le mal de dents. Elle se distingue par sa blancheur. Chrysocoma noveboracensis. Voyez Serratula. €. præalia. Voyez Serratula. C. graminifolia. Voyez Solidago. IT. Réceptacle nu. Semences aigrettées. Fleurs ra- diées. Dans le tussilage et le senecon , quelques- unes flosculeuses. Vergerolle, Érigeron. Rayons linéaires, nombreux. Cal. oblong., imbricé inégale ment. Aiïgrettes de poils. Ces aigrettes forment une sorte de vergelte. x. VerGEroLLE de la Caroline, Æ. carolin'anum. Tige paniculée. Feuilles linéaires , tres-entières. Fleurs pres- que sol. , term. Lieu. L’Amériq. sept. &% . F1. en juillet et août. 2. V. de Philadelphie, E. philadelphicum. Tige multiflore. Feuilles lanc., légèrement dentées ; les cau- linaires semi -amplexicaules. Les rayons capillaires de la lon- gueur du disque. Lieu. Id. %. FI. en juin — août. L’espece, Æ. villarsii, S. atticum, Virrars , a beaucoup de rapports avec cette espece, dont elle differe par ses feuilles à 3 nervures et non amplexicaules , et par le disque plus court des fleurs. 5. V. pourpre, Æ. purpureum , . K, Tige rameuse , d’un pied environ. Feuilles alt. , aiguës, obl., amplex.; les unes entières , les autres peu dentées. Les fetulles LES CORYMBIFER ES. 121 floréales n’ont pas de nervures ; les radicales sont pétiolées à 5 nervures ( obs. de M. Armano ).Fleurs jaunes dans le disque; les rayons pourpres , tres-nombreux , disposés en panicule. Les écailles cal. égales, glabres, un peu velues sur leur dos. Lieu. La baie d'Hudson. w. FI, 1d, ë * 4. V. des Alpes, E. alpinum. Tige de 6 à 7 pouces, striée, pubescente. Feuilles longues, étroites, presque glabres Fleur sol., term. , assez grande; le disque jaune ; les rayons bleus. Variété pluriflore. Lieu. Les montagnes. %. FI. en juillet. FbAVEAcre, Æ. acre. Tige d’un pied, hérissée de poils , ainsi que les feuilles et les péd. Fleurs plus petites que celles de la 4°, nombreuses ; les rayons d’un rouge bleuâtre. Lieu. Les lieux secs. Ind. #. F1. id. 6. V. uniflore, F. uniflorum. Tige uniflore. Calice velu. Lieu. La Suisse. # . FI en août et sept, Obs. Cette espece ne seroit-elle pas la même que la 4° et l’es— pèce alpinum de Linné, sa variété pluriflore ? 7. V. odoranie, Æ. graveolens. Inula graveolens, H. P. Soli- dago , LAMARCK, Tige tres-rameuse. Feuilles lancéolées-linéaires ,tres-entières, couvertes de très-petits poils visqueux. Fleurs jaunes au somimet des rameaux. Lieu. La France mérid, , le Levant. ©. Si l’on n’indiquoit pas cette espece annuelle, je croirois que c’est la même que la conyze glutineuse, et par conséquent qu’elle est iei en double emploi. Au reste, si c’est une espece, elle se distingue imparfaitement de cette derniere conyze que je cultive. 8. V. féide, £. fœtidum. An conyza fœtida , Mort. angl. Tiges droites, de 4 pieds. Feuilles lin.-lanc., velues. Fleurs jaunes , en corymbe term. Lieu. ’Afrique. #. FI. en août — nov. 9. V. paniculée, Æ, canadense, & 122 CLASSE X, ORDRE III Tige de 2 à 5 pieds, cylind., velue, blanchâtre. Feuiliee alongées , étroites, pointues, nombreuses, éparses, ciliées.… Fleurs d’un jaune pâle; les rayons carnés ; tres-petites, en pa= nicule term. ji Lieu. La France, l'Angleterre. #4. FL. en août. Naturalisee, 10. VEerGERozzE de Sicile, Æ. siculum. Tige rouge. Pédoncules feuillés. Ecailles cal. inf., lîches, surpassant la fleur. Lieu. La Sicile. {$. FE en août et sept. ï Ærigeron annuum , Desronr. Voyez aster annuus. Ærigeron tuberosum. Voyez inula tuberosa. Erigeron {serpentarium, Mort. angl. %. Cultuivé en Angle terre. Cul. Les especes 7 et8 sont d’orangerie. Leur culture n’ayant rien de particulier, se réduit aux soins ordinaires de cette serre. Toutes les autres sont de pleine terre. On les multiphie par. leurs graines ; celles d’orangerie semées en terrine etsur couche ; et celles de pleine terre en planches de bonne terre un peu lé- gere. Quand les plantes sont bonnes à être transplantées, on met les premières en pot, qu’on fait reprendre dans une couche abritée ou à l’ombre, et les autres en pleine terre, dans la place où elles doivent rester. Les espèces {+ se sement de même, et souvent se multiplient d’elles-mêmes par leurs graines. Ces plantes, en général, aiment une terre plus chaude et plus le- gere que celle des asteres ; cependant elles réussissent aussi dans tous les terrains. Il vaut mieux semer leurs graines aussitôt après leur maturité. Us. Les vergerolles ne font pas un effet remarquable. La 4° a une assez grande fleur , et la 5°, que je ne connois pas, doit: être intéressante. : Astère, Aster. Fleurs radiées, plus de 10 rayons lancéolcs. Cal. imbricé d’é-- cailles, dont les inf. sont ouvertes ou lâches ; leur pointe est toujours écartée plus ou moins du calice. Aigrette de poits. Rayons de la couronne jamais jaunes, LES CORYMBIFERES, 123 1. 7'ige ligneuse. r. AsTÈRE frutescent, 4. fruticulosus. Tige d’un pied. Rameaux grêles. Feuilles linéaires, glabres, ponctuées. Rayons pourpres. Péd. uniflores. Les écailles calici- nales de la longueur du disque. Lieu. Le Cap. .FI. en mars—juillet. 2. À. à feuilles de cymbalaires, 4. cymbalaria , H. K. Feuilles petites, ovales, sinuées, hérissées, Calices imbricés, hérissés. Fleufs solitaires sur des pédoncules alongés et ter minaux. Lieu. Le Cap. 5. F1. presque tout l'été. 2. Tige herbacée. Feuilles très-entières. # 3. À. des Alpes, À. alpinus. Tige de { à 7 pouces et plus, simples, velues. Feuilles presque spatulées, hérissées. Fleurs grandes, terminales, solitaires. Couronne bleue. Disque jaune. Beaucoup de demi-fleurons. Lieu. Les Alpes. #. FI. en juillet et août. ; 4. À. délicat, À. tenellus. Tige de 5 pouces. Feuilles filiformes , pointues , ciliées. Fleurs petites. Couronne d’un beau bleu. Calices hémisphériques. Ecailles égales. Lieu. Le Cap. S. FI. en avril—juillet. 5. À. des bois, 4. nemoralis, H. K. À. sparsiflorus , Mi- CHAUX. Feuilles lin. - lancéolées, rétrécies à leur base, un peu rudes au toucher. Rameaux filiformes, umiflores. Calices lâches, im- bricés. Ecailles pointues. Disque blanc. Couronne bleue. Tige d’un pied. Lieu. La nouvelle Ecosse. #. F1. en août et sept. * 6. À. à feuilles de linaire, À. linarifolius. Tiges d’un pied. Rameaux fasciculés. Feuilles linéaires, mu- cronées , rudes, étroites , roides , les sup. distantes et lâches. Fleurs sol. , term. Couronne d’un bleu pâle, 124 CLASSE X, ORDRE III. Licu. L'Amérique sept. #. FL en sept. et oct. 7- AsrÈne ombellé, 4. umbellatus, H. K. 4. amygdalinus , Micxaux. Tige de 6 pieds, glabre. Rameaux disposés en corymbe, fasciculés. Feuilles lanc.-lin., rétrécies à leur base, rudes en leurs bords. Couronne blanche. Lieu. La nouvelle Ecosse. %. F1. en juillet et août. # 8. À. amelle, À. amellus. Tige de 2 à 5 pieds. Feuilles obl. - lanc. , rudes au toucher, un peu velues et un peu cihiées en leurs bords. Rameaux co— rymbiformes. Fleurs en corymbe. Couronne d’un beau bleu. Ecailles cal. obtuses; les int. membraneuses, colorées à leur sommet. Variété à feuilles un peu ridées , presqu’ondulées , à rayons divergens. Lieu. La Fr. mérid. #. F1. en août et sept. C’est l’amellus de Virgile. * 9. À. maritime , À. tripolium. Tige de 2 à 3 pieds. Feuilieslanc., charnues , glabres , tri- nerves, lisses. Fleurs en corymbeläche. Couronne d’un bleu pâle. Lieu. Près de la mer. Ind. %. FI. en août et sept, 10. À. à feuilles d’hysope, 4. hyssopifolius. Tige d’un pied environ. Feuilles lin.-lanc. , rétrécies à leur base, rudesen leurs bords, un peu obliques. Rameaux en co- rymbes , fasciculés. Fleurs,en corymbe. Couronne d’un viole: pâle. Écailles cal. serrées, linéaires. Lieu. L’Amériq. sept. w. Flen sept. et oct. L'espèce À. punctatus, Wizro., hyssopifolius, Cav., dif- fere peu de celle-ci. Ses feuilles sont plus ouvertes et plus poin- tues. Ses fleurs sont. plus grandes et portées sur de plus longs pédencules. 11. À. à feuilles de lin, 4. lénifolius. Rameaux feuillés, en corymbes fasciculés. Feuilles lin. , un peu rudes. La couronne presqu’égale au disque. Lieu. Id. %. FI. en juillet et août. 12. À. à feuilles d’estragon ;, À. dracunculoides, Wiizp., non id. LAmarcxk. LES CORYMBIFÈRES 125 Tige droite, de 4 pieds, paniculée, rameuse; les rameaux dispos sés en corymbe etremarquables par une ligne velue , décurrente. Feuilles étroites , linéaires, acuminées, très-entières, longues d'environ deux pouces ; les radicales un peu dentées dans leur milieu. Fleurs blanches, assez pelites ; leurs folioles calicinales pointues, lancéolces , à moitié ouvertes. Lieu. L’Amérique sept. #. * 13. A. à grandes fleurs, À. grandiflorus. Tige de 2 à 5 pieds, un peu velue. Feuilles petites, obl., lin. , presqu'amplex., ciliées, velues. Fleur sol. , grande , au sommet de chaque rameau. La couronne d’un bleu pourpre. Les écailles cal. et les feuilles des rameaux réfléchies en-dessous. Lieu. L’Amériq. sept. #. FL. en novembre. #14. À. âcre , À. acris. Tiges d’un pied et demi, roides , pubescentes. Feuilles étroi- tes , lin. , trinerves. Fleurs en corymbe. Couronne violette. Lieu. La Fr. mérid. #. 15. À. des marais, 4, paludosus , H. K. Feuilles linéaires, amplex. , droites , tres-glabres, rudes en leurs bords , distantes , longues de 3 à 4 pouces , larges de 2 à 3 lignes. Péd. presque nus. Couronne bleue, fort grande. Calice rudes. Lieu. Les marais de la Caroline. Y. FL. en sept. et oct. * 16. À. de la Nouvelle-Angleterre, 4. Novæ-Angliæ, Mirrer- Tiges simples , rougeâtres, hérissées de poils , de 5 à 6 pieds. Feuilles lanc., cordiformes , amplex. , velues. Couronne vio- lette, grande et lâche. Calices lâches , surpassant le disque. Ecailles cal. lin.-lanc. presqu’égales. Variété à rameaux tres-courts et rassemblés. . Autre à rameaux nombreux paniculés , Æ spurius, Wir. - Lieu, L’Amériq. sept. w. FI. en sept. etoct. 17. À. étalé, 4. patens , H. K. 4. diversifolius , Micuaux ? Tige de 3 pieds, velue. Rameaux distans, divariqués , pu- bescens. Feuilles obl. , aiguës, cordiformes , presqu’amplex., rudes , obliques à leur base ; les sup. très-petites, presqu’im- bricées. Corymbes pauciflores, Disque fauve: Couronne d’un bleu pâle. 126 CLASSE X, ORDRE III Lieu. La Virginie. %. F1. ensept. et oct. 10. AsrÈère en buisson, 4. dumosus. Tige rameuse , Sn Le Rameaux filiformes. Feuilles lin. , étroites ; celles ni rameaux très-courtes. Fleurs terminales. Ca- lices La imbrices. Variété à tige pubescente etcouronne d’un violet pâle. Autre atige glabre et couronne blanche. Lieu. L'Amérique sept. %. FI. en sept. et oct. 19. À. feuille, 4. foliolosus , H. K. Tige pubescente. Feuilles lanc., lin. , glabres ; celles des ra- meauxtres-ouvertes. Calices imbricés. Ecailles cal. aiguës. Lieu. Id. % FL. en oct. * 20. À. à feuilles de bruyère , 4. ericoides, H. K. Tige de 3 à 4 pieds, glabre , tres-rameuse. Feuilles petites , lin. , tres-glabres , réfléchies ; celles des jeunes rameaux rappro- chées, terminées par une pointe aiguë ; les caulinaires alongées. Fleurs petites , en forme de grappe. Couronne blanche. Ecailles cal. aiguës et lâches. Lieu. Id. %. F1. en sept. 21. À. mulüflore, 4. multiflorus, H. K. Tige pubescente ; les rameaux unilatéraux. Feuilles lineaires, presque glabres. Ecailles cal. presque foliacées et aigués. Cou ronne blanche. Variété à rameaux presque mulüflores. Fleurs précoces. Autre à rameaux uniflores. Fleurs tardives. Lieu. I. #.Fl,en sept, et oct. Nota. Ces deux pi Ea ont beaucoup de rapports entre elles. 22, À. à feuilles de saule , À. salicifolius , H. K.. Tiges ghabres , de 5 à 6 pieds. Feuilles lin. , lanc. , glabres. Couronne d’un pourpre bleuâtre. Ecailles cal. aiguës , ouvertes. à leur sommet. Lieu, \d. #.F1. id. Ce n’est point Le sale ns de Lamarck. _ Encycl. * 95. À. d'été, À. æstivus, H. K. Tige de 3 pieds , hispide. Feuilleslanc., presqu’amplex., très- légèrement dentées , presqu’entières , très - glabres , rudes en LES CORYMBIFERES 127 leurs bords , grandes, d’un vert luisant, Couronne bleue. Cahce lâche. Ecailles égales. Lieu. Le Labrador , l'Amérique sept. % . F1. en juillet. * 24 A. à feuilles d'amandier , 4. amygdalinus, Lamarcx. Tiges de 4 pieds, glabres , cannelées , simples, rameuses seulement à leur sommet. Feuilles ovales-lanc., pointues, rudes en leurs bords , blanchâtres en - Jlessous. Fleurs blanches, en pelits corymbes rameux. Ecailles cal. serrées. Lieu. L’Amériq. sept. %. Obs. Cette espece pourroit bien être la même que la 7° d’Aiton. * 25. À. à tige pourpre, 4. rubricaulis, Lam. Tiges d’un violet foncé ou noirâtre, de 5 à 6 pieds, lisse , amincie vers son sommet , ainsi que les rameaux. Feuilles am- plexicaules , lanc. , pointues , &labres , lisses d’un vert pâle en- dessous Fleurs en grappes paniculées. Couronne bleue ; dis- que jaunâtre, Ecailles cal. blanches à leur base , divisées par une ligne verdâtre. Lieu. Id. Y. Fi. en oct. 5, Tige herbacée. Feuilles dentées. * 26. À. de Tradescant, Z. tradescanti, An lævigaius, Law. - Tige cylind. , glabre, de 5 à 4 pieds. Feuilles lanc., sessiles ; sb, Rameaux effilés. Calices étroitement imbricés. - Variété à fleurs bleues. Autre à fleurs blanches. Lieu. Id. %#. Fl.en juillet—sept. L’aster elegans Hortul. ne me paroît être qu’une variété de cette espèce ou de la 52°, qui luiressemble beaucoup. 27 À: Rss A junceus , H. K.. Tige de { pieds , rameaux eftilés. F cuir lanc., lin. , sess. , se , légerement dentées en.scie. Couronne d’un pourpre pâle , le disque élevé.et d’un jaune pâle. Ecailles cal. aignés, un peu ouvertes aleur sommet Les feuilles des petits rameaux sont lancéolées. Lieu. Id. %.FI. en oct. * 28, À. pendant , 4. pendulus , H. K, 126 CLASSE X, ORDRE lit. Tiges pubescentes. Les rameaux très-divariques et pendäné Feuilles lanc., glabres, distantes sur les jeunes rameaux, Couronne blanche. Disque jaune , légèrement ferrugineux: Lieu. IX. %.FI. en oct. 29. ASTÈRE diffus , 4. diffusus , H. K. Tige pubescente, Rameaux ouverts. Feuilles elliptiques, lanc.; glabres. Couronne blanche, Calices imbricés. Variété à tige cotonneuse. Les rameaux tres-ouverts, et le disque rouge. Autre à tige pubescente. Les rameaux effilés, et le dis- que jaune pâle. - Lieu. Id. #. F1. en sept. # 50. À. divergent , 4. divergens , H. K. Tige pubescente , foible , de 5 à 6 pieds. Les rameaux ou= verts. Feuilles elliptiques, lancéolées , glabres; les caulinaires lin.-lanc., alongées. Couronne blanche, plus courte que le calice. Disque rouge. Calice cylindrique, imbricé. Les écailles nombreuses et aiguës. Lieu. Id. #. F1. en oct. #51. À. à petites feuilles, 4, miser, Astère lupulin, Law. Tige de 3 pieds, un peu velue. Feuilles sessiles , lanc. , glabres ; celles des rameaux aiguës , nombreuses , rapprochées, Fleurs petites. Couronne blanche ou bleuätre. Disque jaune, égal aux rayons. Calices imbricés. Ecailles aigues , blanches à leur base. Lieu. Id. #. F1. en sept. et oct. 32. À. changeant, 4. mutabilis, Lux , EH. K., Mnirer. Tige glabre. Les jeunes rameaux effilés, de 5 à 4 pieds, Feuilles presqu’amplex., lanc. , lisses, rétrécies à leur base. Fleurs en panicule. Calices lâches , presque foliacés. Le disque d’abord jaune, devient pourpre. Lieu. Id. %. F1. en oct. Rapport à la 26°. * 53. A. de la nouvelle Belsique, À. novi belgi, H. K. À. pa- niculatus, LAMARCK. Tiges cylhind., glabres. Les rameaux ires-divisés. Feuilles presqu ’amplex., lanc., glabres , rudes en leurs bords ; les inf. LES CORYMBIFEREÉS. 12€ -denices en scie. Couronne d’un bleu pâle. Fleurs en bouquets paniculés. Calices lâchement imbricés d’écailles lin. lanc, Lieu. Id. %.Fl. en sept. et oct. Variété à feuilles vertes. Autre à feuilles glauques. L’aster florioundus de Willdenow ne diffère de cette espece que par les poils qui couvrent ses rameaux , et par ses fleurs plus nombreuses. *34. À, lisse, À, lœvis. An A. lævigatus , Tam. ? Tige glabre. Rameaux simples, presqu’umiflores. Fewilles amplexicaules, oblongues, trés-entières , luisantes ; les radi- cales légerement dentées en scie. Couronne bleuâtre ou d’un bleu violet. Calices imbricés. Ecailles cal. presque cunéiformes , aiguës , épaissies à leur sommet. Lieu. 14. w.FI. en sept. et oct. 55. À. ondulée, 4. undulaius , Mi LER. Tiges velues, rougeñtres , de 2 pieds. Feuilles ondulées , velues; les inf. en cœur ; leurs pétioles ailés et dilatés à leur base. Les rameaux effilés. Fleurs petites, nombreuses, bleuâ- tres , en grappes alongées. Calices imbricés. Tieu.\. %.FL en oct. 36. A. paniculée, 4. paniculatus, H.K. Tige glabre. Les rameaux paniculés. Feuilles glabres, ai- gués, pétiolées; les radicales cordiformes ; les caulinaires ov. ; les terminales entieres, lanc. Calices lâches , presqu'imbricés. Lieu. Id. w. F1. id. 37. A. en corymbe, 4. corymbosus , H.K. Tige glabre. Les rameaux fasciculés. Feuilles en cœur, gla- bres, acununées, toutes péliolées et fortement dentées. Les pétioles simples. Rayons ‘blancs, - Variété à tige pourpre. Autre à tige verte. . ... Lieu. 14. % .FI. en sept. * 38. A. à feuilles en cœur, À. cordifolius. Tiges velues , de 3 pieds , grêles, d’un rouge brun. Feuilles pét. , cordiformes , pointues , fortement dentées en sue, velues en-dessous ; les sup. ovales. Les pétioles un peu ailes. IVe Q 190 CLASSE X, ORDRE II: Fleurs petites, nombreuses, en grappes , d’un violet pâleï Lieu. Id. %. FL en juillet et août. * 59. AsTÈre à grandes feuilles , 4. mrcrop'yllus, H. K. Tige de 3 pieds, lisse. Feuilles rad. et inf. pét., gran— des , cordiformes, pointues, à plusieurs nervures ; les sup. ovales, sess. Les pélioles des sup. ailés. Fleurs d’un violet pâle. Calice imbricé. Variété à feuilles rad. obl:ngues, en cœur. Autre à feuilles rad., ovales , en cœur. Lieu. Id. %. FL. en juillet —sept. * 4o. À. de Sibérie. Æ. sibiricus, Lin., H. K., Mixer. Tiges droites, striées, velues , de 2 pieds. Feuilles lanc. ;, presqu’amplex. , velues, rudes au toucher, d’un vert ri sätre. Fleurs en corymbe terminal , grandes. La couronre d’un violet pâle. Calice lâche. Ecailles lanc. , acuminées , foliacées, velues. Variété à feuilles élargies à leur base, et fleurs nombreuses, Autre à feuilles étroites à leur base , et peu de fleurs. Lieu. La Sibérie. %. FL en juillet — sept. * A1. À. géant, À. puniceus. À. hispidus , Lam. Tige plus ou moins élevée , velue. Les raineaux paniculés. Feuiles ainplexicaules, lanc. , un peu rudes au toucher. Fleurs d’un beau pourpre , grandes. [es rayons nombreux. Les calices lâches , surpassant le‘ disque. Ecailles cal. lin. - lanc. , presqu’ésales. Variété de 8 pieds , à tiges d’un vert roux. | Autre de 7 pieds, à tizes d’un pourpre foncé. Autre de 5 pieds, à tiges pourpres. Lieu. L'Amérique sept. w. F1. en août—oct. 42. À. remarquable, 4. spectabilis , H. K. Tige de 2 pieds. Rameaux corymbiformes. Feuilles lanc. ; un peu rudes ; les inf. deatées en scie.Couronne bleue. Ecailles cal. lâcues , foliacées , presqu’en coin , un peu pointues , ra= boteuses. Lieu. 4. #%. FI. en août et sept. # A5. À. à fleurs tardives , 4. tardiflorus. Tiges de 2 pieds, lisses, souvent couchées. Feuilles lanc. , LES CORYMBIFERPES 131 épätulées , lisses , ,jdes ; un de leurs bords décurrent sur la tige. Fleurs petites , nombreuses , en panicule. Calices läches. Ecailles cal. lanc .-lin. , presqu’égales et glabres. Disque jaune. Couronne d’un violet pâle ; les rameaux pourprés à leur in- sertion. Lieu. Id. #: F1. en juillet—sept. 44. A. à feuilles ridées, 4. radula, H. K. Feuilles lanc. , acuminées, ridées , tres-rudes au toucher. Calices imbricés d’écailles lanc. , obtuses. Lieu. La nouvelle Écosse. #. F1. en sept. * 45. À. annuelle, À. annuus. Erigeron annuum , Drsr. Tige d’un pied et demi, peu rameuse. Feuilles rad. ov., pét., spatulées , crénelées, un peu velues ; les caulinaires plus étroites , rétrécies à leur base, peu dentées, et rudes au toucher par les poils courts dont elles sont revètues. Fleurs terminales, petites, blanches. Les rayons assez nombreux, quelquefois teints d’un violet léger. Calices hémisphériques. Fcailles presqu’égales, un peu piquantes. Lieu. Id. 5. F1. id. * 46. À. de la Chine. Reine-Marguerite, 4. chinensis. Tige d’un à 2 pieds, velue, rameuse. Feuilles pét. , ov., dentées , velues en leurs bords ; les sup. entières , ciliées. Fleurs grandes , term. , sol. Variétés très-nombreuses.* - Variétés distinctes , sans presque de rayons , débordées par les écailles cal. Reine-Marguerite pompon. Lieu. La Chine. #:f. FL. en août et sept. Obs. Je ne citerai pas ici les espèces de Lamarck , Zongifo- lus, hispidus et pubescens | qui se trouvent , je crois, sous- d’autres noms que celles que j'ai indiquées. On est encore fort incertain pour donner à la plupart des es- pèces d’astere le nom qui leur convient et celui sous lequel elles ontété çu doivent être connues. Aiïton m’ayant paru avoir fait un travail particulier sur ce genre , j’ai pris la plus grande attention à traduire littéralement ses phrases. Il est vrai que les caracteres qui peuvent distinguer les es- pèces ne sont pas assez saillans , sur-tout à l'égard de quel- 132 CLASSE X ORDRE II ques-unes , pour en faire évidemment senür la différence. Ce= pendant cette différence est très-remarquable lorsqu’on les voit à côté les unes des autres. Il existe donc une touche particulière à saisir, et je suis persuadé qu’elle ne seroit pas difficile à prendre si on les avoit toutes sous les yeux. Cult. Excepté les espèces 1,2 et 4, qui sont d’orangerie et qui n’en exigent que les soins ordinaires , toutes les autres sont de pleine terre. Elles viennent dans tous les terrains , ré- sistent à tous nos froids , et sont d’une culture tres-facile. En général ces plantes aiment les lieux frais mais en même temps exposés au soleil. Leur vraie place seroit près des bords d’un ruisseau qui couleroit dans une prairie. Dans les climats sept. 1l faut donner aux espèces qui fleurissent tard une situation méridienne , sans cependant que la terre soit sèche ou légère. Faute de ces expositions, quelques-unes ne fleurissent pas du äout, comme la 15°, qui à peine , en novembre, montre ses boutons. Mult. par leurs graines semées , s’il est posible , ausitôt apres leur maturité , dans des planches préparées à ceteffet.-Les es- peces d’orangerie en terrines sur couche. La 46° sur couche au printemps. Quand les plantes de cette dernière ont 5 à 6 feuilles, ôn les repique à la place où elles doivent rester. Elles doivent être dans une bonne terre, amendée , un peu légère, et à ane situation méridienne. Tous les astères de pleine terre se multiplient ensuite fort facilement par la séparation de leurs touffes. Ce moyen est tres- abondant dans la plupart des espèces ; il en est même qui s’em- parent , en deux ou trois ans, d’un si grand espace , qu’on est obligé de les déplanter. Cette opération doit même se fairetous les trois ans, en automne ou au printemps, à ces astéres, tant par l’incommodité de leurs drageons, que pour leur faire de nouveaux pieds. Le 45° se sème lui-même, ainsi que quel- ques autres. Us. Presque tous les astères méritent d’être cultivés à cause de l’aspect agréable que produisent leurs buissoñs cou- verts de fleurs. ls contribuent à la décoration des grands par- terres , et à celle de plusieurs sites des jardins. La Reine-Mar- Des À “LES CORYMBIFÉLRES 133 guerite orne la scène automnale , et le grand nombre de ses belles variétés embellit encore la nature aux derniers rayons de ses jours. Autres espèces cultivées. * 47, À. soyeux , A. sericeus, Vent, Jard. Cels. 4. arsenteus, Micnaux, sect. 1. Tiges droites , grisätres | garnie de plusieurs rameaux fili- formes , bruns , cylindriques , souvent courbes ou peu roides. Feuilles alternes , sessiles , ovales-lancéolées , pointues, tres-en- tières , d’un vert léger , couvertes de pets poils soyeux et: ar- gentes. Fleurs assez grandes , solitaires , terminales ; les rayons étroits , éanaliculés, d’un joli pourpre violet ; le disque d’un jaune pâle. Calice imbricé d’écailles ouvertes et lâches, sembla- bles aux feuilles , d'autant plus grandes qu’elles sont voisines des feuilles des rameaux , avec lesquelles les inférieures se con- fondent. Lieu. L’Amérique septentrionale, %. Toujours vert. Fleurit en septembre et octobre. | Cult. Pleine terre. Lieux frais , légerement ombragés. Multr- plication par ses rejetons , la séparation de son pied et les bou- tures. ni * 48. À. visqueux, A. glutinosus , Cav., Icon. À. viscosus , Bot. cult. , tom. 1v , p. 55, éd. 1. Doroncium glutinosum, Waizzo., Hort. angl. /nula glutinosa, DrsronT., sect. r. "? Toutes les parties de cette plante sont visqueuses , principale ment son sommel. Tiges droites, de 6 dééim. , un peu angu- leuses, peu rameuses , fermes et feuillées sur toute leur lon- gueur. Feuilles allernes , sessiles , ovales-elliptiques , très-en- tières, un peu épaisses , glabres , d’un beau vert léger et terne. Fleurs d’un beau jaune , solitaires , terminales, composées de beaucoup de rayons entiers, arrondis à leur sommet , canali- culées. Calice imbrice de beaucoup de folioles ouvertes sans être réfléchies , étroites et pointues. Avant l’épanouissement de la fleur , elle présente un gros bouton enduit d’un vernis très= 194 CLASSE X, ORDRE 11% blanc et visqueux ; lorsqu'elle est ouverte ,; l'extérieur des fleu- rons conserve le même vernis qui les rend luisans. Lieu. Le Mexique. » . Toujours vert. Fleurit en juillet - no- vembre, Cult. Orangerie. Terre substantielle , un peu consistante. Pla- cée pres des croisées de la serre pendant l’hiver. Multiplication par boutures qui s’enracinent aisément dans le cours de l’été. Jai semé les graines qui m’avoient paru être parvenues à une bonne maturité , mais elles n’ont pas levé. Dans un climat plus chaud , cette voie de multiplication seroit sans doute la meil- leure. Us. Cette espèce est si différente des autres asteres , tant par la couleur rare de ses fleurs dans ce genre , que par son feuillage, qu’elle ne peut qu’ajouter à la variété parmi les plantes d’oran- gerie. 49. AsrÈre filiforme, 4. filifolius, Venr., Jard. Malm , sect. 1. Arbrisseau dont la tige est droite , brune , haute de 5 déci- mètres, branchue , tres-feuillée et tres-rameuse ; ies rameaux presque droits. Feuilles éparses , rapprochées en faisceaux , droites , sessiles , linéaires , presque filiformes , entières , lon- gues de 3 centimètres, larges d’un millimètre. Fleurs solitaires, terminales à rayons blancs, au nombre de 12 à 16 ct disque jaune. Lieu. Le Cap. 5. Fleurit au printemps. Rapports à l’es- pèce 1'°. Cult. Orangerie ; la même que celle de la précédente. Les astères délicats demandent pendant l’hiver , où ils végétent , à être placés auprès des jours, pour empêcher leur étiolement et leur chancissure. Ces soins doivent égalementavoir lieu pour les quatre espèces suivantes. 5o. À. denté, 4. dentatus, AnDr. À. tomentosus , Win, sect. I. Feuilles linéaires, dentées', velues, rudes et vertes en-dessus , gotonneuses et ferrugineuses en-dessous. Fleurs presque ternées, terminales, Lieu. Le Cap. #. Cult. en Angleterre. Cult. Orangerie. LES CORYMBIFÈRES. 135: Sr. A. réfléchi, 4. reflexus , AnDr., sect. 1. Tige frutescente, prolifere. Feuilles rassemblées , presque imbricées , sessiles , ovales , pelites , glabres ; les inférieures dentées en scie, les supérieures ciliées et réfléchies. Fleurs à disque jaune et les rayons d’un rouge sanguin , solitaires , ses siles, terminales. Lieu. Le Cap AE) 52. À. de la Caroline, À. carolinianus , Mic., Wizr., sect. v. Tige presque grimpante , tres-rameuse. Les rameaux pubes- cens. Feuilles oblongues, tres-entieres, rétrécies aux deux bouts. Ecailles calicinales lancéolées , rudes au toucher. Lieu. Les marais de la Caroline. 5. Cult. Orangerie. 55. A. à feuilles étroites, 4. angustifolius , JacQ., Wio., SECHE: Arbrisseau. Feuilles tres-étroites , linéaires, pointues , blar— châtres ou glabres. Fleurs bleues , portées sur des pédoncules tres-longs , solitaires et uniflores. Lieu. Le Cap. ». Cult. Orangerie. 54. À. à feuilles minces, 4. tenuifolius, Lain., Mizrer., sect. 2. Tiges grêles , glabres , anguleuses, Feuilles linéaires-lancéc- lées , ciliées en leurs bords. Les inférieures de 3 pouces de lon- gueur , les supérieures delamoitie. Fleurs solitaires, terminales, Couronne blanche. Ecailles calicinales lâches. Rapports àla 16°. Lieu. L'Amérique sept. Y. 55. À. concolore, Æ. concolor, Lix. , Mizzrr , sect. 2. Tige tres-simple, d’un pied, outrès-peuramense, pubescente. Feuilles oblongues, lancéolées, d’un pouce de longueur, blancha- tres, pubescentes. Fleurs d’un bleu pâle, solitaires, terminales. Lieu. Id. €. 56. A. rude , À. rigidus , Lix., Minrer, sect. 2. Tige simple, un peu ligneuse. Feuilles linéaires, petites, rudes. Fleurs solitaires , terminales. Disque ferrugineux. Couronne pourpre. Lieu. Id. #. 130 CLASSE X, ORDRE IHI. 7. Asrëre de deux couleurs, À. versicolor, sect.3. Tige droite, glabre , très-rameuse. Feuilles amplexicaules, largement lancéolées ; les radicales oblongues, dentées vers lemi- leu de leur longueur ; les moyennes moins dentées ; les supé- rieures tres — entieres. Fleurs tres-belles , rassemblées au som— met des rameaux. Disque jaune. Couronne d’abord blanche ,: ensuite d’un violet foncé : amsil’on voit sur la même plante des fleurs blanches et des violettes. Lieu. Id. Y. 58. À. recourbé, À. recurvatus, Wivun., sect. 3. Tige très-rameuse, glabre, d'environ 3 pieds, recourbée vers la terre. Feuilles sessiles , étroites , lancéolées, pointues , rudes en leurs bords. Les inférieures larges , dentées vers le milieu, Les supérieures trés-entières. Fleurs bleues, de la forme et de la grandeur de l’espèce 26 , à laquelle celle-ci a des rapports. Lieu. Id. Y. 50. À. fragile, À. fragilis , Wir. , sect. 3. Tige de deux pieds et plus, droite, dont les rameaux sont pa- niculés. Feuilles linéaires , acuminées Les radicales oblongues , dentées ; celles de la tige linéaires , très-entières, glabres , d’un pouce à un pouce et demi de longueur. Fleurs petites, blanches. Rapports à la 27°. Lieu. Id. Y. Go. À. du Caucase, À. caucasicus , Wirzp., sect. 3. * Tige droite, cylindrique , rude , d’un pied. Feuilles sessiles , ovales, munies de dents distantes , vertes des deux Cotés et ru- des au toucher. Fleur terminale, solitaire, au sommet des liges, de la grandeur de celles de l’espèce 40. Gr. A. blanc, 4. albus, Hort. angl. Lieu. Id. #%. Fleurit en oct. 62. À. flexueux, 4. flexuosus , Hort. angl. Lieu. Xi. %. Fleurit en sept. et oct. 63. À. remarquable , À. speciosus , Hort. angl. Lieu. Id. %. Fleurit en sept. Le nombre des asteres connus et de plus de cent vingt: LES CORYMBIFÈRES, 197 AA ORES je Verge d’or, Solidaso. Fleurs radiées, à environ 5 rayons. Cal. imbricéinégalement , à écailles conniventes et droites. Aïgretie de poils. Fleurs jaunes. 1. Grappes unilatérales. * 1. VERGE D'or du Canada, S.canadensts. Tiges de 2 pieds environ, droites et velues. Feuilles lanc. , dentées en scie , à 3 nervures, rudes au toucher. Fleurs en pa- nicule arrondi, courbé, term. Les rameaux inf. du panicule réfléchis. Var. 1. À feuilles presque nues, tres-peu dentées , à grap pes alongées. 2. À feuilles rudes, peu dentées , à grappes presque égales et ouvertes. S. hwnilis , Mizrer. 3. A. feuilles velues en-dessous ; les sup. tres- en tières ; à grappes alongées et ouvertes. Lieu. l’ Amérique sept. #. FL en juillet—sept. #9. V. élevée, $. procera , H.K, Tiges velues, droites. Feuilles lanc.-dentées, trinerves, rudes, velues en-dessous. Fleurs en grappes spiciformes et droites ; les jeunes grappes penchces. Les rayons tres-courts, Lieu. 1. Y. F1. en sept. et octobre. 3. V. glabre , $S. serotina, H. K. Tige droite, cylind. glabre. Feuilles Hin.- lanc., glabres , dentées , tres-rudes en leurs bords , trinerves. Fleurs en grappes paniculées. Lieu. Id. %.F1. en juillet et août. 4. V. gigantesque, S. g'gantea , H. K. Tige droite, glabre. Feuilles lanc. , glabres, dentées, rudes en leurs bords. Fleurs en grappes paniculées.; les péd. hérissés. Les rayons courts. Lieu. I. %. FL. en août et sept. 5. V: réfléchie , S. reflexa , HK. 133 CLASSE X, ORDRE IIK _ Tige droite » velue. Feuilles lanc. , légèrement dentées ; trinerves, rudes, réfléchies. Fleurs en grappes paniculées. Lieu. Id. #. F1. id. 6. VERGE D'or à tige verte, S. laieriflora. Tige droite, peu garnie de poils. Feuilles lanc. , légère ment lrinerves , glabres , rudes en leurs bords , les inf. un peu dentées. Fleurs en grappes paniculées et légerement courbées. Lieu. I. #.Fl id. Variété à tige rouge, à peine velue. Autre à tige verte, velue 7: V. à feuilles rudes, S. aspera, H.K. Tige droite, cylindrique, velue. Feuilles ovales, presqu’el- liptiques, tres-rudes, ridées, dentées, sans nervures. Grappes paniculées. : Lieu. I. w%.Fl. en septembre. * 6. V. tres-élevée, S. altissima, Li. , H. K. à Tige droite , hérissée. Feuilles lanc. , tres-rudes, ridées, den- tées, sans nervures. Variétés. 1. À tige de 5 pieds, garnie de poils, les dents des feuilles profondes et inégales ; les rameaux di- vergens. $. altissima , Mizrer. 2. À tige hérissée , de 3 pieds ; les dents profondes, presqu’égales. Rameaux ascendans. S. pilosa, Mivier. 3. À tige velue , de 3 pieds ; les dents id. S, recur- vata, MizLer. 4. À tige de 5 pieds, tres-velue ; les dents larges ; les grappes à peine divergentes. $. virginiana , Mizrrr. 5. A tige de 3 pieds , tres - velue ; les dents petites , presqu’égales ; les rameaux divergens. S. ru- gosa, Wizzp. , Mirrer. Lieu. I. %. FI. en août et sept. 9. V. des bois , S. nemoralis, H. K. Tige droite, cotonneuse, Feuilles caulinaires, lanc. , hispides, LES CORYMBINÈRES. 159 ires-entieres ; les rad. presqu’en coin, dentées. Grappes pani- culees. Lieu. Id. %. Fi. en septembre. 10. V. à dents rudes , S. argula , H. K. Tige droite, glabre. Feuilles glabres, garnies de dents rudes et inégales ; les caulinaires elliptiques ; les rad. ovales, obl. Grappes paniculées ; les rayons alongés. Lieu. Id. Y. FI. en juillet et août. 11. V. efhiée , S. juncea. Tige droite, glabre. Feuille lanc. , glabres, rudes en leurs bords; les inf. dentées. Grappes id. Lieu. Id. Y. Fl. en août. 12. V. à feuilles ovales, $. ellptica ,H. K. S. latissimifolïa , \ MILLER. Tige droite, glabre , de 3 pieds. Feuilles elliptiques , lisses , dentées. Grappes id.; les rayons de moyenne longueur , d’un jeune pâle. Ecorce de la tige blanche. Lieu. Id, 7. Fleurit en août. # 13. V. toujours verte, S. sempervirens. Tige id. , de 6 pieds. Feuilles lin.-lanc. , un peu charnues , lisses, tres-enteres , rudes en leurs bords. Grappes id. ; les péd.- garnis de poils. Lieu, I. #. F1. en sept. et oct, 14. V. odorante, S. odora , H. K. Tige droite, pubescente. Feuilles lin.-lanc., tres-enüières , glabres , rudes en ieurs bords. Grappes id. Beau panicule. Lieu. Id, ÿ. FIL. en juillet et août. 2. Grappes droites. 15. V. à feuilles lancéolées, $. Janceolata , Lux. Chrysocoma graminifolia, Lin. , Manlissa. Tige glabre , très-rameuse. Feuilles lanc.-lin., très-entières , trinerves et glabres. Fleurs petites , jaunes, en corymbes term, ; les demi - fleurons de la longueur du disque. Lieu. Id. % . FL en oct. et nov. . 19. V. à feuilles charnues, S. lævigaia, H. K. Le ee Pau 140 CLASSE X, ORDRE III. Tige droite, lisse. Feuilles lanc., charnues , tres-entitres lisses des deux côtés. Fleurs en grappes paniculées ; les péd. écailleux, velus ; les rayons alongés. Rapports à la suivante. Lieu. Id. %. F1. id. * 17. VEerRGE D’or du Mexique, S. mexicana, Lun. , Mixer. Tiges obliques , glabres. Feuilles lanc., un peu charnues, tres-entières , lisses des deux côtés. Grappes paniculées ; les péd. écailleux, glabres; les rayons alongés. Lieu. 1. %. FI. en juillet et août. * 19. V. flexible, S. viminea, H. K. S. infegerrima, Mara. Tige d’un Di et demi à 2 sa , droite , un peu pubescente. Feuilles lin.-lanc., membraneuses, rétrécies à leur base, glabres, rudes en leurs bords; les inf. légerement dentées. Grappes droites ; les rayons alongés. Lieu. Id. %. F1. en septembre. 19. V. à feuilles de saule , $. séricta , H. K. Tige droite, glabre. Feuilles caulinaires , lanc. , trés-entieres , glabres, rudes en leurs bords ; les rad. dentées en scie. Grappes paniculées ; les pédoncules glabres. Lieu. Y. %.Fl. en sept. -* 90. V. tardive, $. petiolaris, H. K. Tige droite , velue. Feuilles elliptiques, un peu rudes, pét. larges , velues , presque toutes radicales. Grappes droites ; les rayons alonges. Lieu. Id. %. Fl en oct.—déc. *Xor. V. bicolore, $. bicolor. S. alba, Mrzrer. Tige velue, d’un pied et demi , rameuse à son sommet. Feuilles caulinaires, petites, lanc., entières, velues ; les inf. elliptiques, pointues , dentées, nerveuses , de 6 pouces de long sur 5 de large ; Grappes serrées, Rayons blancs. Les écailles calicinales obtuses. Lieu. d. #.Fl. en septembre. X 22. V. à feuilles âpres , S. rigida, Lin, H. K. Tige de 2 pieds. Feuilles ov., obl., velues, rudes ; les cau— linaires très-entières ; les inf. dentées. Rameaux florifères pani- culés. Grappes serrées. Rayons alongés. Lieu. 4. Y, F1. en septembre. LES CORYMBIFÈRES TA4I * 23, V. du Maryland, S. cæsia , H. K., Mivrer. Tiges lisses, droites, de 2 pieds, foibles. Feuilles lanc. , dentées , pointues, glabres. Grappes lâches à leur base, denses à leur sommet. Lieu. Id. #. FL. en juillet—aoûit. * 24. V. à larges feuilles , S, flexicaulis. S. latifolia. Tiges de 2 pieds, flexueuses, glabres, anguleuses, rou geätres, Feuilles ov., acuminées , dentées, glabres , d’un vert jaunâtre, Grappes d’un beau jaune. Lieu. Id. %.FL. en juillet. 25. V. à tige anguleuse, S. ambigua, H. K. Tige un peu flexueuse , glabre , anguleuse , rameuse, Feuilles obl., lanc., ‘étroitement dentées , un peu velues en - dessous, Rayons alongés. Lieu. ...'#. F1. en juillet et août. * 96. V. commune, $. virga aurea. Tige droite, cylind. , pubescente, rameuse à son sommet, de > pieds. Feuilles inf. elliptiques , un peu velues et dentées. Rayons alongés. Lieu. Les bois. Id. y. FI. en juillet et août. #97. V.anglaise, S. minuta, Mirrer. S. cambrica, H. K. Tige tres-simple, pubescente, d’un pied. Feuilles cunéiformes, lanc. , dentées, un peu velues. Fleurs en grappes arrondies, les rayons alongés. Lieu. L’Angleterre. %. F1. en juillet. 28. V. du Labrador, S. muliiradiata , H. K. Tige légerement velue. Feuilles sess. , lanc. , glabres, ciliées : AN) + les inf. dentées à leur sommet. Fleurs en grappe terminale, droite ; les rayons alongés et nombreux. Lieu. Le Labrador. %. F1. en juillet. 29. V. naine, S. minuta , H. K., Lan. Tige tres-simple, velue. Feuilles lancéolées, pointues, dentées en scie, glabres. Fleurs en grappe simple, droite et terminale ; les rayons alongés. Lieu. Les Pyrénées. Y. Cette espèce ne paroît être qu’une variété de la verge d’or KA He 2 r42 ELASSE X; ORDRE III commune , que Sa situation sur les hautes montagnes à rendu un peu différente. Cult. Pleine terre; la même que celle des astères. Les verges d’or viennent comme eux dans tous les terrains, sont tres-rus= tiques , et se multiplient par la séparation de leurs pieds, en au- tomne ou en février. Mais quand on veut avoir d’autres espèces que celles qu’on possède ;'et qu’on n’a d'autre moyen que les semis, ceux-ci doivent êre faits en automne, aussitôt après la maturité des graines. Au printemps, ils ne réussissent guère. Il faut tirer les semences des pays méridionaux , ou du moins du milieu de la France ; elles muürissent rarement dans le nord. J’ai ‘semé beaucoup d’espèces de verge d’or au printemps , parce qu’on ne me les envoyoit que dans ce temps , el je n’en ai pas encore vu lever une seule. Us, Ces plantes, plus hautes que les asteres et formant des buissons , ne peuvent entrer que dans les grands parterres, ou dans certaines situations des jardins. Celles qui conviennent aux astères leur sont également favorables, et plusieurs ont assez d'effet pour contribuer à la décoration. Comme leurs fleurs sont jaunes , et celles des astères bleues, violeties où blanches, on peut ürer parti de ces deux genres pour en opposer agréable ment les couleurs. La 26 est détersive, vulnéraire. Il ÿ a apparence que les autres espèces ont les mêmes qualités. . Les verges d’or connues sont au nombre de 49. Inule, Znula. Fleurs radiées, à rayons nombreux. Cal. imbricé d’écailles ouvertes ; les extérieures plus grandes. Antheres garnies à leur base de deux filets libres. Aïgrette de poils. Fleurs tou- jours jaunes. * 1. Inuzr aunée , {nula helenium. I. campana. Tige droite, épaisse , de 4 à 5 pieds. Feuilles grandes, ov.- lanc., amplexicaules, un peu ridées, blanches et cotonneuses en-dessous. Fleurs term. , grandes. Ecailles cal. larges et ovales. Lieu... Ind. %.Fl. en juillet et août. LES CORYMBIFÈRES 143 2. Ï. odorante, J. odora. Tige d’un pied environ , lanugineuse. Feuilles rad. ovales; les caulinaires amplex. , dentées, tres-velues. Fleurs term. au nombre de 2 ou 5. Racine odorante. Ecailles cal. étroites e# aiguës. Fleurs d’un pouce et demi de diametre. Lieu. La Fr. méuid. %. FI. id. * 5. I. œil de Christ, LI. oculis Christi. Cette plante se distingue de la précédente par ses fleurs plus nombreuses et moins grandes ; par ses écailles cal. moins ai- guës, et par sa tige ranufiée en corymbe. Lieu. L/ Autriche , la Hongrie. #. * 4. L. aquatique, L. britannica, Mivrer. Tige droite , velue , rameuse, d’un pied et demi. Rameaux très-feuillés , lanugineux , uniflores où biflores. Feuilles alt. , amplex., lanc., dentées, velues en leurs bords. Fleurs gran- des , term. Lieu. La France. %. FI. en juillet —sept. x 5. L. dysentérique, I. dysenterica. Ynule des prés. Conize des prés. Tiges d’un pied et demi, blanchâtres, rameuses. Feuilles alt. amplex., D ÿ obl. , pointues , molles , cotonneuses. leursterm., en corymb. , péd. , umifiores. Ecailles cal. séta= cées et serrées. Plante traçante. Lieu. And. w%. El. en juillet—sept. Commune. 6. I. ondulée, J. unduläta. Tige d’un pied , cotonneuse , blanchâtre , tres-rameuse, Feuilles amplex. obl., obtuses , blanchâtres , cotonneuses , tres-ondulées , frisées. Fleurs péd., sol. , term, Lieu. L'Egypte. #+. FI. en juillet. 7.1. pulicaire, I. pulicaria. Tiges d’un pied, à demi-couchées , tres-rameuses , panicu- lées, diffuses. Feuilles petites, obl., trés-ondulées , crépues, d’un vert blanchâtre. Fleurs petites, sol. , péd., globuleuses. Les rayons tres-courts. Lieu. Les lieux aquatiques, Ind.{#t. FI. en août et septembre, Commune. * 6. I. rude, J:squarrosa. a4i CLASSE X, ORDRE II Tige d’un pied , cylind., très-feuillée, glabre. Feuilles nom breuses , sess., ovales, lisses, veineuses , legerement denticu- lées , finement ciliées. Deux ou trois fleurs au sommet de la plante. Calices glabres , rudes au toucher. Lieu. L'Italie, la Fr. mérid. %. F1. id. 9. InuLE à feuilles de spirée, I. spiræifolia, LAmarcx. Tiges droites, d’un pied et demi , cylind., en corymbe à leur sommet. Feuilles éparses , sess., ov.-lanc., pointues, glabres , inégalement dentées, Cinq à neuf fleurs en corymbe term. Calices rudes. Cette espece a beaucoup de rapports avec la précédente. Lieu. L'ltahie. #. # ro. À. à feuillés de saule, Î. salicina. Tiges d’un pied et demi, droites, glabres, anguleuses à leur sommet. Feuilles lanc. , recourbées, rudes en leurs bords, tres-entières , étroites, poiniues , semi=-amplex. Fleurs sol. , assez grandes, term. Lieu. La France , l’Europe sept. 4. FI. en août et sept. * 11.1. hérissée, J. hirta. Tige velue, d’un pied, ord. rameuse, Feuilles lanc., rudes, dentelées , parsemées de poils. Fleurs assez grandes ; sol. , sur les rameaux disposés en corymbe. Lieu. La Sibérie, l’Autriche. #. FI. en juin-sept, 12. EL à feuilles laineuses, I. suaveolens , U. K. Feuilles elliptiques , rétrécies à leur base, un peu peétiolées, garnies de poils ; les inf. dentées. Tige multiflore. Lieu. L'Europe mérid. %. FI. en juin—août. 15. I. du Maryland, Î. mariana. An I. glandulosa , La- MARCK ? Feuilles sessiles , lanc. , légerement dentces , velues. Les pe doncules presque umiflores, un peu visqueux. Ecailles cal. li- néaires. Lieu. Le Maryland , la Caroline. #. F1. en juillet. 14. I. de Provence, I. provincialis. Tige droite, velue, simple, uniflore, Feuilles 107 pet: LES CORYMBIFÈR ES. 145 “ov., velues en-dessous, obtusément dentées ; les caulinaires sessiles, velues, grisâtres. Fleurs term. Lieu. La France merid. %. FL. id. 15. I. graminée, Î. ensifolia. Tiges de 8 à 10 pouces, simples , striées, chargées de poils lâches. Feuilles nombreuses , lin. , sess., ensiformes, vertes et glabres. Fleurs sol. , term. , sess. Lieu. L’Allemagne. #. 16. I. tubéreuse , L. tuberosa. Erigeron tuberosum , Lin. Tiges menues , de6à7 pouces, velues, rameuses au sommet. Feuilles éparses, étroites, assez longues, souvent pliées en deux dans leur longueur, ciliées et velues en leurs bords. Ra- meaux hispides , uniflores. Fleurs term. Lieu. La Fr. merid. Y. 17. 1. de montagne, Î. montana. Tiges de 8 à 10 pouces, uniflores, simples, lanugineuses , blanchätres. Feuilles lanc., dentelées, blanchätres , chargées de poils blancs. Fleurs assez grandes , term. Lieu. La Fr. mérid. #. F1. en juillet et août. * 18. L percepierre, I. créthmoides. Tiges droites, cylind., simples, de 3 pieds. Feuilles nom breuses , lin., étroites , charnues, lisses, terminées par 3 dents, ou trifides , ou tres-entières. Fleurs sol. , péd. , term. Les pé- doncules vont en épaississant. Lieu. La France , l'Angleterre, ‘#. FI. en août et sept, 10. Î. cendrée, J. cinerea. Aster vaillantiï, Az. Tige d’un demi-mètre, cylindrique , rougeâtre , veloutée à son sommet , rameuse. Feuilles opposées , ouvertes, sessiles , oyales-lancéolées, pointues, vertes en-dessus , velues et cendrées en-dessous. F1, jaunes , radiées, en corymbe terminal. Calice velu grisâtre. Lieu. La Suisse, la France. Y. Culr. Pleine terre. La plupart des inules se plaisent dans les terres fraîches et les lieux un peu humides. Plusieurs espèces croissent même dans les marais et sur les bords des ruisseaux, comme les 1, 4, 5 et 7°. Celles des pays méridionaux préferent aussi ces terrains quand ils sont bien exposés au soleil. On les IV. 10 346 CLASSE X, ORDRE Ti. obtient par leurs graines semees dans des planches exposées à Fest. Elles levent beaucoup mieux que celles des astères et des verges d’or, et réussiroient encore plus sûrement si on les se= moit aussitôt après leur maturite. On les multiplie ensuite par la séparation de leurs pieds en mars. Plusieurs especes en four- nissent abondamment les moyens. Elles ne sont pas pour la plu- part aussi vivaces que celles des deux genres précédens. Us. Les inules ne font pas, à beaucoup pres, autant d’effet dans les jardins que les astères. Beaucoup d’espèces sont basses. La première est la plus belle de toutes et la plus utile. Sa racine est tonique , stomachique, alexitere et sur-tout resolutive. Elle est tres-employée en méd. Excepté cette espèce, qu’on cultive à cause de se$ propriétés , et qui y joint aussi de l’agrément , les autres ne se trouvent guere que dans les jardins de botanique. La 5°, qui est très-commune, est celle qui porte le plus de fleurs. Mais on ne peut la mettre dans les jardins à cause de sa nature tracante. Quoiqu’elle porte le nom de dysenterique, elle n’est pas en usage en méd. On extrait des racines de la première espece une huile essentielle , épaisse, employée en pharmacie. Perdiciuins Fleurs radiées ; les fleurons à 2 lèvres, dont l’int. est bifide et l’ext. à 3 dents. Les demi-fleurons à 3 dents à leur sommet , et 2 à leur base intérieure. Cal. oblong, imbricé, inégal. Aigrette de poils. PerDicium semi-flosculeux, P. sermi-flosculare. P. taraxact , Vauz., Wie. Port du pissenlit, Hampe nue, uniflore. Fleur tenant le milieu entre les fleurs radiées et les flosculeuses. Feuilles roncinées, glabres. Lieu. Le Cap. %. Cult. Orangerie. Cette plante n’est cultivée que dans les écoles. On la sème et on la conduit comme les autres plantes de cette classe , qui exigent la même température. LES CORYMBIFÈRES 147 Chaptale, Chaptalia, VENT. Fleurs radiées, Cal. commun oblong, imbricé de folioles mem braneuses à leur sommet et en leurs bords. Fleurons de la circonférence femelles à 5 dents ; ceux du disque mâles , à deux levres ; l’intérieure à trois dents. l’extérieure à 2 divi- sions Ps ires Aigrette sessile , le CHAPTALE tomenteuse, Chaniale tomeniosa, VEnT., Jard. Cels. Chaptalia integrifolia , Wicuo. Sect. Fe : - Pers. Feuilles radicales lancéolées , rétrécies en pétioles à leur base ; les extérieures glabres et d’un vert foncé en-dessus , drapées en-dessous; les intérieures drapées sur les deux surfaces. Hampes ar droites , drapées , portant chacune à leur sommet une fleur d’un violet léger à la circonférence, blanchâtre dans le disque, solitaire et penchée. Lieu. La Caroline, %. Fleurit au commencement du prin< temps. Cult. Orangerie. Tussilage, Tussilago. Fleurs radices ou flosculeuses ; les fleurons femelles de la circon- férence à limbe entier et serré contre le style. Cal. simple, polyphylle, égal. Aigrette de poils pédiculée. # 1. TussiLace des Alpes, T°. alprna. Tige de 4 à 5 pouces, pubescente, fistuleuse. Feuilles pét. ; vertes des deux côtés, petites, réniformes , dentées. Fleur assez grande, flosculeuse, sol. , term., rougeâtre ou blanche. Lieu. La Fr. mérid. #. F1. en mai. 3. T. commun, 7°. farfara. Pas d'âne. . Tige de 6 à 8 pouces, rougeätre, cotonneuse, écailleuse, Fleur jaune, assez belle ; radiée, sol. , term. Feuilles rad. pét., cordiformes, arrondies, anguleuses, dentées, blanchâtres en= dessous. Fleurs avant les feuilles. Filius ante patrem vulsg. Lieu...1.Ind. Tres-commun. %.F1. en févrierwayril. K 148 CLASSE X, ORDRE 11 5. TussiLAGE palmé, 7°. palmata, H. K. Tige assez droite , garnie d’écailles ou de feuilles alt., sess. ; lanc., pointues. Feuilles rad. pét., palmées, à 7 lobes lar— gement dentés et pointus. Fleurs assez nombreuses , en thyrse fasciculé , term. , flosculeuses. Lieu. Le Labrador. #. F1. en avril. La description de cette plante est faite d’après la planche gra- vée dars l'E. K. 4. T. blanc, 7°. alba. Fleurs blanches, flosculeuses , en thyrse fascicule; les fleurons femelles nus et en petit nombre. Feuilles orbiculaires, cordi- formes , dentées , blanches en-dessous. Lieu. L'Europe. %. F1. en janvier —avril. &. T. à feuilles cotonneuses, 7”. paradoxa , H. K. An var. T°. niveæ , Wirrp.? Feuilles triangulaires , cordiformes, denticulées. Fleurs en thyrse ovale et droit; les fleurons femelles nus , nombreux ; les hermaphrodites ternés ; les anthères libres, Lieu. La Suisse. %. FL. en avril. #6. T. pétasite, 7”. petasites. Herbe aux teigneux vulg. Tiges ou hampes de 8 à 10 pouces, écailleuses , terminées par une grappe assez serrée de fleurs blanches , flosculeuses , lavées de rouge. Feuilles rad. pét., cordiformes, arrondies, blanches en-dessous , d’une grandeur considérable. Lieu. .... Ind. %. F1. en mars. L'espèce hybride de Linné ne differe dela précédente quepar son thyrse oblong et des fleurons femelles en plus grand nombre. Cuir. Pleine terre. Tout terrain. Ces plantes ne sont guere cultivées que dans les jardins de botanique. Le second est si commun dans quelques champs , qu'il en couvre la surface. Il se rencontre le plus souvent dans les terrains foris , coru- pactes, argileux, un peu humides. Le 6° se trouve dans les prés bas, oùuils’empare, quand on l'y laisse, d’un espace consi- dérable. En général ces plantes aiment les terres franches ou qui retiennent l'humidité. Us. Le 2° est fréquemment employé en médecine comme béchique et adoucissant. On se sert de ses fleurs; elles sont prés LES CORYMBIFÈRES. 149 férables à celles du bouillon blanc. La racine du 6° est sudo- rifique , résolutive. #4. T. odorant, 7°. fragrans , Virrars. Feuilles radicales portées sur des pétioles longs de plus d’ur décimètre, canaliculés, rouges et velus, cordiformes, arrondies, entières, bordées de crénelures nombreuses qui se terminent par une pointe rouge et obtuse ; fermes , épaisses , vertes et gla- bres en-dessus, blanchâtres et velues en-dessous. Hampes d’en— viron 8 centim. de haut, blanchâtres , velues , garnies de petites feuilles ou bractées alternes, sessiles, amplexicaules, des aisselles desquelles sort une fleur rougeûtre, odorante , de la section des pétasites. Les fleurs , par leur situation, forment un thyrse ter- minal. Lieu. Le royaume de Naples. %. F1. en automne. Cult. Orangerie cu pleine terre. Cette plante n’est pas déli- cate et peut passer en plein air dans les climats où l’hiver n’est pas rigoureux. Elle fleurit alors au commencement du prin- temps sion la met en terre en automne. Mais sesfleurs ne suppors teni pas la plus petite gelée. Quand on veut l’avoir fleurie en hiver ou à la finde l’automne,ilfautalors la mettre dans des vases et dans un châssis sans chaleur artificielle , mais où le froid ne puisse pe nétrer. Quand elle est en pleine terre elle s’y multiplie st promp- tement et s1 abondamment par les drageons, qu’elle devienttres- incommode. L’odeur de ses fleurs approche de celle de l’héliotrope duPérou. 8. T. glacé, 7°. frigida, Lin. , Wiruo. Feuilles en cœur , arrondies, inégalement dentées , pointues, blanches et cotonneuses en-dessous. Hampe imbricée d’écailles, terminée par un thyrse en faisceau de fleurs radiées. 9. T. de neige, 7”. nivea, Virrars, Wirro. Feuilles en cœur, oblongues , hastées, sinuées , dentées , co tonneuses et d’un blanc deneige en-dessous.Fleurs presque toutes femelles , disposées en thyrse oblong et terminal. Lieu. Les Alpes. #. Ces deux espèces n’ont pas une grande différence entr’elle:. On les eultive en plein air, avec les autres plantes des Alpes, dans une terre légère. }’ayez Arétie. 50 - CLASSE X, ORDRE IIX Senecon , Serecio. Fleurs flosculeuses ou radiées , femelles à la circonférence. Ca). simple , presque monophylle, droit, conique, caliculé à sa base, ou entoure d’écailles fanées ou noirâtres à leur som met, réfléchies dans la maturation des graines. Aïgrette de poils. 1. Fleurs flosculeuses. 1. Sewecon à feuilles d’éperviere, S. hieracifolius. Tige droite, velue, canaliculée, de 3 pieds. Feuilles amplex., lacerées. Fleurs d’un blanc sale, en espece d’ombelle term. Lieu. L’Amériq. sept. #4. F1. en août. 2. S. à feuilles graminées, $. reclinatus , H. K., L’Hérrrier. Feuilles filiformes , lin. , tres-entieres, glabres. Calices ven trus , presqu’imbricés. Lieu. Le Cap. ©. Fi. en juin—août. * 5.5. à fleurs pénchées, S. rubens. S. cernuus, H. K. Tige de 2 pieds , droite, grêle. Feuilles elliptiques , dentées en scie, un peu garnies de poils. Fleurs d’un pourpre vif , pen- dantes , portées sur de longs pédoncules. Lieu. Les Indes or. #:£. F1. en juillet et août. 4.5. rouge , S. erubesens , H. K. Tiges montantes. Feuilles lyrées, velues des deux côtés , vis- queuses ; les sup. obl. , lanc. , dentées. Lieu. Le Cap. 1%. Fl. en juin—oct. 5. S. pourpre , $. purpureus. Feuilles lyrées , hérissées ; les sup. lanc., dentées. Lieu. I. #. Fi. en jullet—sept. 6.S. du Japon, &. japonicus, Tauns. Feuilles pinnatifides ; les pinnules lance. , aignés, incisées. Stipules foliacées , presque palmées. Lieu. Le Japon. # . F1. en août. 7.8. dela Chine, S. pseudo-china, Wizxn. LES CORYMBIFÈRES br Tiges presque nues, très-longues. Fleurs jaunes, peu nome. breuses. Feuilles lyrées , pinnatifides , dentées. Lieu. Les Indes or. #. FE.. 3. S. commun, $. vulgaris. Tige d’un pied , fistuleuse , tendre. Feuilles amplex. , ailées, sinuées, glabres. Fleurs jaunes , éparses , cylind. Lieu. .. Ind. {:4. FI. en tous temps. Très-commun. 2, Fleurs radiées, Les rayons roulés. 9. S. triflore , S. triflorus. Feuilles sessiles , sinuées. Calices coniques. Ecailles tres-petites,, sans taches. Lieu. L'Egypte. +. FL. en juillet—-sept, 10. 5. d'Egypte, $. ægyptius. Feuilles amplex., sinuées, Ecailles cal. courtes , entières ,, desséchées. Lieu. A ?:$. FI. id. 11. S. cendré., S. cinereus, H.K. Feuilles pinnatifides , cotonneuses , roulées en leurs bor ds. Fleurs en panicule ouvert. Ecailles calicinales extérieures tres- ouvertes. Lieu. Le Cap. #. Fi. en mai—juillet. # 12. S. visqueux , $ viscosus. Tige de 2 à 5 pieds , pubescente. Feuilles pinnatifides , blan— châtres , visqueuses. Fleurs petites , term., d’un jaune pâle. Ecailles cal. de la longueur du calice. Lieu. La France. #$. F1. en juin—août. 13. S. des bois, $. sylvaticus. Tige rameuse, de 2 pieds. Feuilles pinnatifides, denticulées.. Fleurs petites , jaunes , en corymbe droit. Lieu. Les bois. Ind. #4. F1. en juillet, Je l’ai trouvé dans la. Forêt de Desvres, 3. Fleurs radiées ; les rayons ouverts. Feuilles pinnatifides.. . ss, à feuilles de doradille, S. hastaius. ge d’un pied et demi. Feuilles pianées , sinuées , irès-vis— 3952 CLASSE X, ORDRE III. queuses. Les pétioles amplex. Les pédoncules trois fois plus longs que les feuilles. Fleurs sol. , jaunes. Zieu. Le Cap. #. F1. tout l'été. 15. SEnrcon à feuilles aïlées , S. venustus, H. K. Tige, calices et feuilles glabres. Feuilles pinnatifides , lin. aiguës, dentées. La côte des feuilles inf. souvent garnie de poin- tes molles. Lieu. Le Cap. #. Fi. en juillet—sept. * 16. S. élégant, senecon d'Afrique vulg., S. elegans. Tige très-rameuse , en forme de buisson. Feuilles visqueuses, pinnatifides ; les pinnules égales et très-courtes. Fleurs disposées en bouquets au sommet des tiges et des rameaux ; la cou:onne assez grande , d’un beau pourpre ; le disque jaune ; les calices hérissés. * Variété à fleurs doubles , pourpres ou blanches. Lieu. Le Cap. #:$. F1. en juin—août. 17. S à feuilles de roquette , S. erucæfolius. Tige droite. Feuilles pinnatifides , dentées , un peu hérissées. Lieu. . . Ind. %. FL en juillet 18. 5. blanchâtre , genépi jaune , S. éncanus. Tige de 5 à 6 pouces , cotonneuse, blanchâtre. Feuilles obl., pinnatifides ; les pinn. obtuses, cotonneuses des deux côtés. Fleurs jaunes , en corymbe globuleux et term. Lieu. La Fr.mérid. #. FI. en juillet et août. 19. S. auronier , $. abrotanifolius. Tige d’un piedet demi, dure, un peu rameuse. Feuilles multifides ; les div. lin. nues et pointues. Fleurs jaunes , safra- nées, petites , au nombre de 2 sur les péd. Lieu. La France , pres Paris. %. FI. en juillet—oct. 20. 5. jacobée , #. jacobæa. Tige de 2 à 3 pieds, cannelée , glabre , rameuse. Feuilles ailees, lyrées , plus où moins lacinices. Fleurs jaunes , en large corymbe term. Lieu. . . Ind. #. F1. en juillet, ar, S. dore, S. aureus. Feuilles rad. cordiformes ; crénelées, arrondies, portées sur de longs pétioles velus , d’un rouge pourpre en-desous ; les \ Led LES CORYMBIF £ ME-Se 19: éaulinaires lyrées. Tige de 2 pieds. Fleurs jaunes , sol. , sur de longs péd. term. Lieu. La Virginie, le Canada. 4%. Flen mai et juin. 4. Fleurs radiées. Rayons ouverts. Feuilles non divisées. 22. S. lancéolé , S. Zanceus. Tige ligneuse. Feuilles lanc. , cordiformes à leur base , am- plex. , lisses, fortement dentées. Lieu. Le Cap. %. FI. en juillet. 23. S. branchu , $. nemorensis. Tige d’un pied, rameuse,cannelée. F. lanc., pointues, double- ment dentées, d’un vert foncéen-dessus, pälesetveluesen-dessous. FL. jaunes, en corymbe feuillé et term. ; les péd. tres-courts. Lieu. La Fr. mérid. %. F1. en juillet. * 24. S. des marais, S. paludosus. Tige de 4 à 5 pieds , simple. Feuilles longues , ensiformes , étroites , pointues , à dents aiguës , un peu cotonneuses en-des- sous. Fleurs jaunes, term. Lieu. La Fr., l'Angl. #. F1. eu juillet et août. -2b.S. du Levant, £. coriaceus , H. K. $. orientalis, MiLuer. Feuilles rad. longues d’un pied , larges de 4 pouces , cour- bées en sabre, giabres , dentées ; les caulinaires un peu décur- rentes, lanc. , dentées , un peu velues en-dessous. Tige droite, de 4 pieds , tres-feuillée , terminée par un corymbe serré de fleurs jaunes. Les écailles cal. serrées. Lieu. Le Levant. % . F1. en juilletet août. * 26. S. sarrazin ou traçant, $. sarracenicus. Tiges de 4 à 5 pieds , simples. Feuilles lanc. , assez longues , planes , dentées , glabres. Fleurs en corymbe lâche, d’unjaune pâle. Plante tres-traçante et imcommode. Lieu. La France. %.Fl. id. Naturalisé ici. * 27.8, à feuilles larges , S. doria. Tiges de 7 pieds, droites , fermes. Feuilles un peu décur- rentes, lanc., longues, denticulées, d’un vert un peu glauque ; les sup. un peu plus petites. Fleurs jaunes, en corymbe term. Lieu. L’Autriche. #. FL en juillet—sept. * Variéte à feuilles étroites ou moins larges. 154 CLASSE X, ORDRE IIE 28. SanEçon doronic, $. doronicum. Tige simple, presqu’uniflore, d’un pied, velue. Feuilles rad, ov., obl., dentées; les caulinaires sess. , étroites, pointues . toutes épaisses et un peu charnues. Une ou 2 fleurs jaunes assez grandes , term. Lieu. La Fr. mérid. #. FI dd. 29. S. à feuilles longues , S. longifolius. Tige frutescente. Feuilles lin. , éparses, capillaires , entières ;. blanchâtres, un peu rudes. Fleurs en corymbe term. Lieu. Le Cap. ». Fleurit en août—nov. 30. S. à feuilles d’halime , S. halimifolius. Tige droite , de 7 à 8 pieds , rameuse dans toute sa hau— teur. Feuilles ov., obl. , charnues, presqu’entières. Fleurs. d’un jaune pâle, en corymbe ombelliforme , term. Lieu. YA. ».Fl.en juillet. * 31.8. à feuilles d’yeuse , S. ilicifolius. Tige de 3 pieds, striée. Feuilles alt. , éparses ou fasciculées ,. amplex. , étroites, pointues , les unes entières, les autres den= tées et ondulées ; les dents aiguës , toutes blanchâtres en-des-. sous. Fleurs jaunes , petites , à 6 rayons , en corymbes term. Lieu. 1d. ». F1. en juin et juillet. 32. S. à feuilles rudes, S. asper, H. K. Feuilles lanc. , lin. , dentées, rudes au toucher. Le calice lanugineux. Lieu. Le Cap. 5. F1. id. #33. S. dur, S. rigidus. Tige de 5 à 6 pieds. Feuilles amplexicaules , spatulées ; ondulées , ouvertes, rudes au toucher , roides. Fleurs d’un: beau jaune. Lieu. Id. #. FI. en juin —sept. 34. S. discolore , S. discolor, Hort. ital. 4n s! pseudo-chinar,. ANDR. non Won Cette espèce succulente ne s’éleve guere qu’à 5 à 8 pouces lorsqu’elle ne fleurit pas. Sa tige striée , rougeñtre , succulente;. est garnie de feuilles rapprochées et rassemblées à son som-— met, lancéolées, inégalement dentées ; les dents droites ; gla-. bres et d’un vert sombre en-dessus, d’un beau pourpre en- UA LES CORYMBIFÈRES. 155 dessous , comme celles de la tradescantia discolor. Lorsque la plante doit fleurir , sa tige s’alonge , s’amincit et porte deux ou trois fleurs distantes , jaunes et radiées. Lieu... 5. Fleurit rarement. Je pense , comme M. Armano, qui m'a fait connoîitre cette espèce, que, pour lui faire porter ses fleurs, il faut l’em- pêcher de se propager de son pied, ne conserver qu’une seule üge, et lui donner alors de la chaleur et quelques arrose- mens modérés. 35, S. à feuilles de romarin , $. rosmarinifolius , Lan., WizLp. Tige frutescente. Feuilles lancéolées - linéaires , roulces en leurs bords ; les inférieures un peu dentées vers le sommet ; très- légerement velues , mais blanches en-dessous dans leur jeu- nesse. Fleurs en corymbe serré et terminal. Lieu. Le Cap. ». Cult: Les especes 2,5 , 5, ir, 14,15, 22, 29 , 30,31, 32, 33et 35 sont d’orangerie, La 7° et la 34° sont de serre chaude. Les autres de pleine terre. Toutes s’obtiennent par leurs graines semées suivant la manière indiquée relative ment à leur température. La 5€ espece a besoin d’un peu plus de chaleur que les autres + de serre pour fructifier ; mais elle ne demande qu’à être placée , après avoir été mise en pot, sur les fenêtres d’une serre ordinaire ou sous de grands chäs- sis. Ses graines muürissent fort bien dans ces situations, et souvent se resèement elles-mêmes. Les espèces d’orangerie peuvent se multiplier par les boutures faites en pot, sur couche ombragée , en mai ou juin. Les espèces de pleine terre viennent dans presque toutes les terres douces et un peu fraîches. Elles sont toutes rustiques et se multiplient facilement en séparant leurs pieds en automne ouen mars. Les espèces se sèment avec plus de succès , aussitôt apres la maturité des graines qu’au printemps. Les senecons de serre se plaisent dans les terres d’oranger ; il leur faut de fréquens arr. en été et la lumiere dans la serre. Us. Plusieurs seneçons peuvent trouver place dans les grands parterres. Les espèces 24 , 25, 27 , 28 , sont celles qui y font 156 CLASSE X, ORDRE III. le plus d'effet. Parmi les autres on cultive depuis long-temps la 16° , qui et la plus belle de toutes , et qui forme pendans Vété, des buissons fort agréables à voir. Sa variété à fleurs doubles est toujours couverte de fleurs ; elle demande la serre en hiver. On la multiplie de boutures faites dans l’année où elle fleurit ; par ce moyen on en a tous les ans de nouveaux pieds. Les espèces de serre ne peuvent qu’ajouter à la variété. Elles n’ont rien de remarquable aux yeux. Le senecon commun est d’un usage fréquent en méd. gomme émollient et mucilagineux. Les espèces de seneçons connues sont au nombre de 135. Cinéraire, Cineraria. Fleurs radiées ; les rayons égaux en nombré aux folioles du calice. Cal. simple , polyphylle , égal. Aigrette de poils. * 7. CixéRaAIRE à fleurs bleues , C. amelloides. Peüt arbuste et buisson rameux, d’un à 2 pieds. Feuilles opp., ov., obtuses, entières. Rayons d’un bleu céleste , por iés sur de longs péd. sol. Disque jaune. Lieu. Le Cap. 5. FI. presque toute l’année. Toujours vert. 2. C.rampante, €. humifusa , H. K., L'HÉRIT. Feuilles rémiformes , presqu’anguleuses. Les pétioles nus ou auriculés à leur sommet. Péd. uniflores. Fleurs jaunes. Lieu. \d. %.Fl. en juilletet août. 3. C. visqueuse , €. viscosa , H. K., r’Hérir, Feuilles pinnatifides , lobées , pointues , visqueuses , char nues. Péd. uniflores. Lieu. Id. #.F1. en juin—août. Cultivée à la Malmaison. * 4. C. lameuse, C. lanata, H. K. L’Hérir., JacQ., Curris. Tiges menues , foibles, cotonneuses , d’un pied. Feuilles cor diformes , arrondies, à 7 angles , lanugineuses en-dessous. Fleurs grandes, violettes, péd., sol. Lieu. Les Canaries. ». FL. en mai—septembre. Toujours verte. * 5. C. géoïde , €. geifolia, Lis. , H. K.. Tige de 2 pieds, rameuse, velue. Feuilles arrondies, rénis LES CORYMBITÈRES 157 Formes , présque lobées, un peu velues. Fleurs jaunes. Les péd. rameux. La tige est foible ainsi que les rameaux. Lieu. Id. %. FI. en avril—août. Toujours verte. * 6. C. à feuilles de peuplier, C. populifolia, . K., L'Hérrr., VenrT. Jard. Malm. C. appendiculata, Wnan. Tiges droites, foibles, penchées vers le haut, anguleuses , blanchâtres , drapées, d’un mètre et demi de hauteur. Rameaux alternes, axillaires. Feuilles alternes , pétiolées, en cœur, ai- guës, un peu anguleuses, crénelces, d’un vert foncé en-dessus, blanches et drapées en - dessous. Les pétioles munis, sur leur partie supérieure , d’appendices disposés sur trois rangs et pé- tiolés. Fleurs radiées, de la grandeur de celles de l’astere an- nuel , à rayons blancs, pédiculées, disposées au sommet des tiges et des rameaux en corymbe lâche et peu garni. Lieu. Les îles Canaries. 5 - Toujours verte. F1. au commen- cement du printemps. Variété à feuilles luisantes. | * q. C. auriculée, C. aurita, H. K., L’Hérir. Tiges d’un à deux pieds de hauteur, droites, rameuses, blan- ches dans leur jeunesse | brunes ensuite. Feuilles cordiformes, presque lobées, anguleuses , crénelées, vertes et glabres en- dessus, cotonneuses, blanches- pourprées en-dessous ; les pé- toles garnis à leur base d’une oreillette assez grande qui s’éva- nouit dans les feuilles adultes. Fleurs pourpres, à 12 rayons assez grands , d’un pourpre plus pâle que le disque , peu nombreuses, pédonculées, disposées en corymbe lâche et tres-ouvert. Lieu. Id. 5. FI. une partie de l’année. Toujours verte. #6. C. à feuilles pourpres, C. cruenta, L'Hérir., H. K., Venr. €. aurita, AnDr. Tiges rameuses, floriferes, de 3 à 5 décimétres (un pied à un pied et demi), brunes et glabres. Fleurs pourpres , nom- breuses, d’une grandeur moyenne, disposées en cîimes pani- culées ; les rayons au nombre de 12, ouverts horizontalement ; le disque de la même couleur. Feuilles radicales pétiolées , assez grandes , anguleuses , crénelées, glabres, vertes et ridées en- dessus, ridées et pourpres en-dessous. Les pétioles oreillés à leur base, 156 CLASSEX, ORDRE 111: | : Lieu. Yd. # . F1. en février et mars. 9. Cinéraire lobce, C. lobata, H. K., r’Hérir. Feuilles arrondies, à plusieurs lobes, glabres; les pétioles auriculés. Fleurs presqu’en corymbe. Les calices presque cali- cules. Lieu. Le Cap. 5. FI. en juin—-août. * 10. C. maritime, C. maritima. Jacobæa, Baux. Tige de 2 pieds, cylind. , rameuse. Feuilles pinnatifides ; ” sinuées , obtuses. Fleurs jaunes, en corymbe paniculé et term. Toutes les parties de la plante couvertes d’un coton très-blanc. Les feuilles un peu vertes en-dessus. Lieu. La France mérid, » . F1. en juillet—septemb. Toujours verte. Variété presque verte, ou moins blanche dans toutes ses parties. Lieu. Pres Arniens. Ind. Conimune, * 11. C. des Alpes, ©. alpina, A. Lan. C. cordifolia, Wizip. Tiges de 2 pieds, coténneuses, blanchätres. Feuilles vertes, en cœur, un peu coitonneuses, légèrement dentées; les cauli- naires entières, sess. Fleurs jaunes, en corymbe serre. Lieu. Les Alpes, la France. #. FL. en juin. ) 15. C. à feuilles de mauve, C. nalvæ/folia, H. K., L’Hérir. Feuilles en cœur, anguleuses , cotonneuses en-dessous. Les s NS pétioies simples. Fleurs en cime. «+ Lieu. Les Açores. %. FI. en août. 15. C. à feuilles en cœur, €. cordifolia. C. alpina, B. Lin. , Wizcp. Tige d’un pied, striée, simple. Feuilles pét., cordiformes, dentées en scie, glabres, pubescentes en-dessous. Fleurs jaunes, en corymbe. Lieu. La Suisse. 4%. FL en juillet. 14. C. de Sibérie, €. sibirica. Tige de 2 pieds et demi et plus, glabre , très-snnple. Feuilles en cœur , obtuses, de: ticulées, glabres , pointues. Fleurs jaunes, en grappe term., feuillée. Lieu. La Sibérie, les Pyrénées. %. F1... 15. C. des marais, ©. palustris. Tige d’un pied et demi, épaisse, striée , velue. Feuilles am- LES CORYMBIFÈREÉS 159 plexicaules, lancéolées, dentées, sinuées, velues, ainsi que la tige. Fleurs jaunes, glomérulées , term. Lieu. Dans les marais. Ind. %. FI. en juin. 16. C. à feuilles de cymbalaire, ©. cymbalariæfolia, Wwxo, Jacobæa afra, VaizranT. Tige herbacée, glabre, rameuse, de 2 décimètres. Feuilles petites, anguleuses, lyrées; les supérieures très- petites, am- plexicaules, entières. Fleurs jaunes, pédonculées , solitaires. Lieu. Le Cap. #. 17. C. velue, C. hirsuta, VenT., Jard. Maïm. 4n id, Aster cymbalariæ. Arbuste en buisson, de la forme de celle de la cinéraire bleue, dont les tiges, les branches et les rameaux sont nombreux, tombans et velus. Feuilles opposées, pétiolées, ovales - aiguës, légèrement dentées, velues, ciliées, d’un vert foncé en-dessus, pâles en-dessous, assez petites, sur-tout celles dés rameaux. Fleurs radiées, petites , droites ; les rayons d’un blanc pourpré; le disque jaune ; pédonculées , solitaires, terminales. Lieu. Le Cap. 5. FI. en été. * 18. C. à calices hérissés, €. ramentosa, L'H£riT.… VENT. , Jard. Malm. Cacalia echinata, Wizxp. Tige droite, cylindrique, striée, parsemée de filets coton= neux et contournés , de S décimètres et plus (3 pieds environ de hauteur). Rameaux alternes, axillaires. Feuilles alternes, distantes , pétiolées, en cœur, anguleuses , crénelées, glabres, d’un vert léger en-dessus, blanches et drapées en-dessous , imi- tant celles du peuplier blanc. Fleurs radiées, les rayons d’un rouge pourpre, disposées en corymbes lâches, peu garnis et terminaux. Les petioles portent sur les côtés de leur partie su- périeure de petits appendices ovales. Lieu. L'ile de Ténériffe. » ..Fl. en été. 19. C. du Canada, C. canadensis , Lin. , Prrs. Feuilles pinnatifides , légerement velues, dont les pinnu]es sont sinuées. Fleurs paniculées. Lieu. Le Canada. %. Cultivée à Pavie. 20. C. à feuille de lin, ©. Znifolia, Jaco., Wizro. ‘ 160 CLASSE X, ORDRE Ille Arbuste. Feuilles linéaires, pointues, glabres. Pédoncules umiflores. Lieu. Le Cap. 5. Cuitivée à Vienne. Cette espèce a beaucoup de rapports avec le senecon à feuilles de lin ; mais ses fleurs sont solitaires, Wiro. 21. CiNÉRAIRE à feuilles entières, C. intesrifolia, Waizzo., Jaco. Tise simple, de deux pieds et plus. Feuilles inférieures spatu- lées ; les autres lancéolées-oblongues , entieres ou peu dentées. Fleurs jaunes, en ombelles terminales. Lieu. La France, dans les bois élevés. Ind. 4. FL. en juillet. Cult. Excepté les espèces 11, 13, 14, 15, 19 et 2r, toutes les autres sont d’orangerie ; cependant la 10° passe assez bien en pleine terre dans le milieu de la France , et même dans le nord, lorsque les hivers sont doux et qu’elle est placée dans une terre seche et légère : mais dans ces climats il est prudent d’en avoir quelques pieds en serre. Les cinéraires d’orangerie ne sont pas délicates ; elles aiment le grand jour et une terre consistante. On les multiplie par leurs graines semées aussitôt après leur matu- rité, ou au printemps, en terrines et sur couche pour'les espèces de serre, en planches pour celles de pleine terre. Elles se pro- pagent aussi facilement de boutures faites au commencement de été, et par leurs rejetons et les marcottes. Elles s’enracinent ai- sément de toutes ces manières. Une partie des espèces de serre frucüifie dans le nord de la France, lorsque les étés sont chauds. La 8° étant une plante ñerbacée vivace, se multiplie par la séparation de son pied vers la fin de l’été ou lorsqu'elle n’a plus de feuilles. On plante les nouveaux individus chacun dans uu pot, et on les excite à bien reprendre en les plougeant dans une couche en plein air. Us. Parmi les especes de pleine terre, la 21°, quoiqu’imdi- gene, peut se trouver dans les jardins; elle est peu vivace. Les cinéraires d’orangerie contribuent à la décoration pendant l’été et l’hiver. La 1° est une des plus agréables, en ce que ses fleurs sont d’une jolie couleur, et qu’elles se succèdent presque toute l’année. La 4e ne l’est pas moins. La ro° est remarquable par sa blancheur, Elle est plus belle en pleine terre ; et comme elle LES COR YMBIFÈRES 161 se propagé assez abondaniment parses réjétons : » on peut en sa crifier quelques pieds, pour l’effet, pendant la belle saison. La 7e a des fleurs plus SEE que celles des autres espèces ; elle a l’ax vantage rare et précieux pour les amateurs de fleurir tout l’hiver. La 8° se décore de ses jolis panicules vers LR fin de cette saison. Il y a 6r espèces de cinéraire connues: 22. C. glauque , C. glauca. Tige très-simple. Feuilles spatulées, presqu” en cœur , oblon- gues, tres-glabres , amplexicaules, d' un vert glauque ; les pe- tioles bordés. Fleurs en grappes syiciformes, terminales ; les rayons nombreux. Aïgrette dessemences plumeuse, Lieu. La Siberie. #5 : FI. en juillet. Pleine terre. 23. C. gigantesque, C. gigantea ; Hort. angl. Lieu. Le Cap. %.FL. en août. Or. ‘où pl. terre. Ces deux espèces sont cultivées en Angleterre. 23. Cinéraire orangée ,; C. aurantiaca, Wizzv. C. alpina ; Auron. €. integrifolia, À. Viruars. Cette espèce a de grands Do avec les espèces alpina , integrifolia , campestris. Elle n’en diffère guère qué par la couleur orangée de ses fleurs. Sa tige est ordinairement simple et porte à son sommet deux ou trois fleurs. Ses fleurs radicales sont ovales , légèrement crénelées. Celles dé la tige sont linéai- res , tres-entières. : 10F Lieu. Les nee je Douce ; Dont. Fleurs radiées. Les fleurons mâles , les demi-fleurons femelles. Cal. monophylle » presque cylindrique ou: ouvert, à 8 à 14 dents à son sommet, ou à 6 à 14 divisions. Aigrette de:poils longue ou presque le Réceptacle quel velu: 1. OTHonne tubéreuse, O. cacalioidss. k Racine tubéreuse , nue , digitée, iobée ; de laquelle s’élevent des hampes uniflores. Feuilles presqu'ovales, denticulées. Lieu. Le Cap. %. FI. en mai—nov. 2. O. bulbeuse , O. bulbosa.: Tige épaisse , branchue, de 3 à 6 dir F éuillés ons lées IVe IL 62 CLASSE *X, ORDRE 111 ovales , en coin, étroites. un peu spatulées, arrondies à leur sommet et dentées. Du centre de ces paquets de feuilles s’élèvé un pédoncule assez long, qui soutient une fleur j jaune. Lieu.Xd. % . Fl. en maï et juin. 3. Ornonxe denticulée , O. denticulate , H. K. Feuilles obl , denticulées, glabres , rétrécies à leur base, am- plexicaules. Fleurs paniculées. Lieu. Id. ».F. en avril juillet. Toujours verte. ve O. pectinée, O. pectinata. Tige de 2 pieds, cylind. , grisâtre, rameuse. Feuilles alt. , pinnatifides; les pinn. linéaires et parallèles, cotonneuses et blanchâtres des deux côtés. Fleurs jaunes , latérales, portées sur de longs pédoncules. Lieu.Yd. ».Fl. en mai etjuin. Toujours verte. 5. O. auronière ,.Q. abrotanifolia. Tige basse, rameuse. Feuilles épaisses, multifides , pinnees à pinnules linéaires. Fleurs jaunes, portées sur de courts péd. , term. . Lieu. I. ». F1. en janvier—mars. Toujours verte. 6. O à feuilles de coronope , O. coronopifolia. Tige de 4 à 5 pieds , branchue. Feuilles éparses, grisätres ; les rad, entières, lanc. ; les caulinaires sinuées, deéntées. Fleurs jaunes , en ombelles lâches et term. Lieu. Id. 5. FI. en juillet—sept. Toujours verte. * 7. O. violière, O. cheïri Does ©. calthoides, Minrer. Souci d'Afrique vulg. Tiges de 2 DL , nombreuses , en partie couchées ; roides., çassantes , tres-feuillées. Feuilles nombreuses , lanc. , obtuses , spatulées , tres — entières , épaisses , sessiles, un peu charnues , glauques , blanchôtres. Fleurs jaunes, sol. , sur de longs péd. Lieu, L'Afrique. ». FI. en avril—juin. Toujours verte. L’espèce O. crassifolia ressemble beaucoup à celle-ci. 8. O. filiforme, O. tenuissima. Feuilles fihformes, charnues, lisses, ouvertes. Tige d’un à deux pieds, glabre, frutescente. Lieu. Le Cap. ».FL en juillet. Toujours verte. g. O. arborée, O. arborescens, FAT LES CORYMBIFÈRES. 163 Tige charnue. Feuilles ob. , très-entières. Cinq rayons. Lieu. Id, 5. Fl.... Toujours verte. 10. O. à feuilles linguiformes , O. lingua. Feuilles ovales-anc , semt-amplexicaules. . Lieu. 1. %.Flen mai. x1. O. pinnée, ©. pinnata, Lin. Feuilles pinnatifides ; les pinnules lancéolees, décurrentés , trés-entières. Tige presque nue. Fleurs grades. Lieu, M. %. F1. en mai. Cultivée en Angleterre. 2. O. athanasie , O. athänasia, Lin. , Tuuns., Jaco., Wie. Tige frutescente, lisse. Feuilles alternes, distantés , ailées avec impaire, à folioles filiformes. Fleur entièrement jaune, solitaire; pédonculée, naissant dans les dichotomies des branches. Lieu. Le Cap. ». :5. O. à tige fihforme, ©. filicaulis, JacQ., Wizr. | Tiges rameuses, lâches, filiformes. Feuilles radicales en cœur; celles des tiges ovales-lancéolées ; en cœur à leur base , amplexicaules. Racines tubéreuses. Lieu. Le Cap. ». 3 4. O. divergente , O. retrofractä , JacQ., Wizio. cat glabre, rameux, diffus, de 3 pieds. Rameaux di- vergens et recourbés. Feuilles éparses , en coin , presque sessiles, épaisses , glauques; les unes très-entières , les autres munies d’une dent de chaque côté; Fleurs jaunes, odorantes , solitaires ou réunies , pédonculées , axillaires. Lieu. Le Cap. »b. Cult. Orangerie. La 7* peut passer en pleine terre dans les hivers doux et dans une terre médiocre et légère. Îlest prudent de la couvrir de paille aux approches de la gelée, sans cepen- dant l’étouffer trop ; de crainte de la faire pourrir, ce dont elle est susceptible par ses feuillés charnues et succulentes. fl faut en * avoir aussi quelques pieds en orangerie. Les autres espèces ne demandent que les soins ordinaires de cette serre ; une bonne terre consistante , des arrosemens fréqueris en été, et en hiver proportionnés à la sécheresse ou à l'humidité de la serre. Muilt. par leurs graines tirées des pays où elles mürissent, et semées en 164 CLASSE X, ORDRE ITS. terrine à la maniere indiquée ; par les boutures en pot sur COU< che ombragée dans le cours de l’été. Elles s’enracinent assez fa. cilement , et peuvent être séparées dans l’année suivante. Us. Ces plantes contribuent à la variété des serres. La qua trième a un feuillage assez joli et remarquable par sa nuance blanchâtre. Les fleurs des othonnes sont ordinairement d’un beau jaune et assez grandes. La septième forme un buisson assez large , qui fait de l’effet parmi les plantes d’une verdure plus foncée, Didelta, L'HÉRITIER. Fleurs radices. Les fleurons du centre mâles, environnant les herm. Environ 12 demi-fleurons femelles. Cal. double ; Vext. grand , à 5 lanieres cordiformes ; l’int. à 12 div. lon- gues, lanc., dentées alternativement , une fois plus petites. Réceptacle trigone dans le centre , presque nu , ou couvert de rudimens d’aigrette, divisé en 3 péricarpes presqu’os- seux et trigones, chacun situé au bas d’une foïiole cal. ext. , et d’un côté entouré de 3 fol. cal. int. , troué de plusieurs loges fermées, qui sont remplies de semences oblongues, - couronnées d’une aigrette cihiée , rude et élevée. 1. Dipezra charnue, D. carnosa , H. K. Polymnia Carmnosas Lin. Feuilles alternes, lancéolées, oblongues , charnues. Lieu. Le Cap. ». FI. en juillet. 2. D. épineuse, D. spinosa, H. K. Polymnia spinosa, Lin. Feuilles opposées, presqu'amplexicaules , ovales. LuLieuskd. D 1El-id- %. D. du Cap , D. capensis, Law. D. PEU EES LH RITIER. Cette espèce, qui a des rapports avec les doronics , a une tige d’un pied et demi, cylindrique, rameuse, pubescente à son sommet. Ses feuilles sont sessiles, alternes, lancéolées , en= lières , cotonneuses en-dessus, de 2 à 5 pouces de longueur LES CORYMBIFÈRES 165 Fleur jaune, grande , solitaire, pédonculée , términale sur chaque rameau. a. Cette plante, d'un bel aspect, a été cultivée à Trianon. Cult. Orangerie. Tagète , Tagetes. Fleurs radiées. Les rayons peu nombreux, courts et larges. Cal. monophylle , tubulé ; à limbe denté. Aigrette à! 5 barbes.. no8 # 1, TaGÈèTE étalée, 7°. patula , OEillet a ‘Es of Tigetr es-rameuse ; les rameaux ouverts, glabres. # 9, T. droite , 2°. erecta. del. Tige simple, droite, Pédoncules nus , uniflores. Var. La premiere en fournit une à fleur double. La seconde en donne deux , une à fleur double, et l’autre à fleurs fistuleuses, simples. À Ces variétés se subdivisent #: plusieurs autres , dont les plus relarquables sont : we À. fleurs or angées , à veloutées, mêlées de jaune. : 2. À. fleurs orangées rayées de jaune. # 3. Quelques-unes à fleurs. tout-à-fait orangées. et; Ve loutées , ou tout-à-fait jaunes. | Les feuilles de ces plantes sont ailees, ane ; les Pian- dentées , d’un vert obscur. Les fleurs sont: ÉTÉ , d'un 2 jaune doré ou. ponceau , éclatantes. _ Lieu, Le Mexique. +. FL en juillet—oct. . Miller a cultivé, deux autres espèces , Savoir : 2?) minuta dont la fleur est petite et blanche. 2 T. rotundifolia , dont les feuilles sont formées comme celles dû es noir ; et pointues ; 3 ei les fleurs grandes , Jaünes , péd.’, sol?, lerm. : SA te pu Cult. Ces deux HérÉBr és espèces sônt plus Épponless que js autres, et démandént plus de chaleur pour fleurir et fruc- tifier. Les autrés sont depuis long-term ps cultivées dans les jar- dins. On: lés sème au PER Ps, sur couche ‘ên plein: it à et'lorsque les jeuñes-plarites ont environ 6 pouces de hauteur à 166 CLASSE X+, ORDRE IE} on les repique en place. Elles doivent être à une expositio chaude et ouverte, et dans une bonne terre. À Fombre, elles ént de la peine à fructifier dans les pays septentrionaux. Dans les jardins chauds, elles se. sement elles-mêmes. Us. L’éclat des couleurs qu’à peine on peut fixer , des œillets d'Inde, sur-tout des variéiés mardorces, et de celles qui sont rayées de cette couleur et d’un beau jaune , font un grand effet dans les parterres. Leurs fleurs se succèdent pendant tout l’été et l'automne, Parmi les plantes annuelles d'agrément, elles sont celles qui en ont davantage ; cepeudant il est rare que toutes les qualités se réunissent sur le même individu. Lies tagetes ont une odeur forte et déplaisante , Qui n’a leu que Torsqu’on les touche , ear elle ne s’exhale pas. Une variété à fleur simple en a une assez agréable. #5. Tacère à aigrette , T°. papposa , qui , Jard. Ceïs. Boebera chrysanthemoïides, Wir. Cette plante forme un assez large Et Bien garni de tiges et de rameaux, de 5 décinetfés environ. Elle est glabre sur toutes. ses parties. Tige: légèrement striée. Rameaux opposes.” Feuilles opposées, bipinnatifides ; les pinnules étroites , linéai- res, pointues. Fleurs petites , solitaires , axillaires et terminales. €alice double ; l’extérieur à 8 folioles peu ouvertes ; Fintérieur- à 8 folioles concaves en-dedans, bordées d’une membrane rou- geâtre, dont le sommet soutient chaque rayon. Ces folioles sont toutes chargées de glandes jaunes, ovales, alongées. 8.rayons. jaunes de 2 millimètres de longueur et de largeur , à 3 dents à leur sommet , et ouverts lioriontalement. Disque de la même. couleur. Semence courennee par une touffé de soies blanches presque aussi longue qu’elle. Lieu. L’Amérique septentrionale. OË FI. en octobre. : Cul. Pleine terre, Semée sur vieille couche, et repiquée en suite à la place où elle doit ternuner sa carrière... Us. Cette tagete n’a rien qui puisse contribuer à l’ornement: des jardins. Son odeur est aussi forte que celle de la tagete com. mune. On la prendroit , sans fleurs. et sans la sentir , pour uné: samomille. Elle est employée, selon Ventenat, dans son pays LES CONYMBIFÈRE $e 167 natal, celui des Illinois, comme vermifuge. Elle donne aussi uné teinture jaune assez solide. * 4. T. luisante, 7°, lucidæ, Cav. Icon. Tiges droites, fermes , cylindriques, striées, vertes, presque simples ; les rameaux supérieurs floriferes, opposés. Feuilles opposées, connées, lancéolées | obtuses , courbées en-dessous, glabres, un peu luisantes, vertes, ponctuées Bordées de dents nombreuses et ciliées. Fleurs d’un jaune doré , pédicellées, dis=- posées au nombre de trois sur chaque pedoncule commun, en espèces d’ombelles terminales. Calice cylindrique , parsemé de points vésiculeux ; son bord divisé en plusieurs pointes sétacées. Chaque fleur a 3 rayons eourts et larges, et n’a que 14 milli- meétres de diamètre. Semence linéaire, COR PRIE couronnée de 5 barbes jaunes et inegales. : Le: Lieu. La Nouvelte-Espagne. # . FI. en août:et septembre. Cult. Orangerie. Multiplication par ses graînes sernées sur- couche et repiqhées ensuite en pots. Gomme cette plante perd chaque année ses tiges , toute place’ dans la serre lui est bonne. Elle a une odeur forte, mais moins désagréable sie cèlie des- tagètes communes; si plait même par son aromate à plusieurs personnes... Ceïte espèce est assez jolie, et se ‘distingue dés autres de ce- genre par sa durée. On cultivé aussi une autre espece de Cavanilles nommée T° à feuilles menues, 7”. tenuifolia , dont les tiges sont striées les feuilles ailées, à folioles alternes fanc.-lin. et: incisées; ef les fleurs de moyenne grandeur, d’un beau jaune , en.bouquets: terminaux. Elle est originaire du Pérou et ©. Pectis.. Fleurs radiées , à 5.rayons courts. Calice à 5 folioles conni=- ventes, cylindriques: Aigrette barbue: m Pecris couche, P: prostrata; Cav.. : Fige couchée ; rameuse: Feuilles: éblongues ; ponctuées en 166 CLASSE:X, ORDRE ITH dessous , Ciliées . des deuxrcôtés;:sur-tout'x léur base Jüi= Santes en-dessus. Fleurs solitaires, 5; términales. 7" Lieu. La Nouvelle-Espagneu aka JE Qoïeept Cult. Serre tempérée. Semée sur couché chandé 2. PEcTIs ‘découpé, Le multifida ;Onréca. Pr: \pénnala , Law. .Schkuhria abrotanoïides;\Rorm. Per$oow: . Lieu. Le, Pérou. LOF Rai viée: au mn ac no musle ‘Bellium. . Gi Elurs ee pentes 4-fides. 10 à 12 pers . Cal. simple, pl at égal, ouvert. Semences cour onnées par un limbe a: 6 foholes :; etipar‘une aigrètte | à 8 Barbes. 1. Bon nain, B. minutum. is L 1 Tige capillaire , d'un pouce de ; droite. Féuilles ov. : irès-entières , bisses ,.-plus courtes que-les pétioles. Flèur so- Litaire au sommet, d'un, pédoncule capillaire et, terminal. Cal. de, la. grosseur d’une gramie.de’ chou. it oute: É plante Hisse. Lien, Le Levant. ice Flen juin ee QERLOE SDS Licu. L'Tialie, ke. “+5 Cult. Pleine terre. HAE 2. B. fausse paquerette., :B, bellidioides. . 1, «4 50 Cette espèce a oi l’aspect ‘d’une , paguerette. 19e fale : son SERIES Ses "SAS sont de même, uniflores. 5 535525 16 Si É € sont aïgretiées de 8 paillettes ou Jongs ae ot [ 4 * Cult. Pleine à ère. STE pRenn. SAR QT 22 A FRALL 1 SE H C9 fit D ( eo, OH = os 1 ft jes 91 ‘Doronic, Doronicum. Fleurs radiées. Calice polyphylle , à deux rangs de folioles égales. ie des fleurons à aigrette . pus ; celles des rayons mues Sa us € } # 1. Doronic à feuillesemcéæur ; D. pardalianches . Tige de 3 à 5 pieds , cylind., presquesimple: Feuilles cor= diformes , molles. , douces au. toucher, obtuses, d'un vert LES CORYMBIFERES, 169 jaune ; les radicales pétolées ; les eaulinaires awiplex. Fleurs grandes jaunes ; sol.+, péd. Lieu: La France. ‘w! Fl, en mai. * 2. D.à feuilles de plantain, D. plantagineum. Cette espèce a bien des rapports à la précédente. Tiges un peu moins élevées ; striées, glabrés. Feuilles ovales, point en cœur , d’un vert moins jaune, aussi douces au toucher, poin- tues , légèrement dentées. Les rameaux aliernes. Fleursid. Ti Id. GI AÈLA nie SEE 3. D. à feuilles de paquerette, D. bellidiastrum. Feuilles rad. ovales - oblongues, dentées, un peu velues. Hampe simple nue , portant une fleur blanche semblable à à celle de la paquer ette. Lieu. La France mérid. #. F1. en juin—août, 4. D. glutineux, D.'glutinosum , Hort. angl. Lieu. Lie Mexique. 5. Fleurit en juillet et août. D: de:Sibéne, D. altaicum , Wiiip. Voyez arnica 3. Cult. Pleine terre pourles 5 premières espèces. Tont terrain, toute situation. Près-rustiques et très-aisées à cultiver. Multip lie cation fort abondante par leurs rejétons où drageons que les deux pretuières poussent tous les ans à foison, et qu’on est mème obligé de retrancher. Transplantation en automne. Us. Ces plantes sont faites pour les grands parterres , où elles ne laïssent pas que de faire de l’effet dans un temps ou les fleurs sont encore rares. La quatrieme est d’ orangerie. On a fat 1 beaucoup de contes sur les pr opriétés malfaisantes de la racine de la première espèce. Ce qui paroît assez avéré, <'ést qu’elle peut être dangereuse. Elle est actuellement rejetée de & inédécine.” Li Ârnique , Ærnica. Fleurs radiées. Les fleurons, souvent trifides ; les rayons à 5 f- lamens stériles. Calice du doronic. Toutes les semences à ai- grettes de poils. * 1. ARNIQUE de montagne, À. montana. Doronicum opposi= tifolium, Lam. Tabac des Vosges, Bctoine des montages 170 CLASSE X, ORDRE 111. Tige cylnd., d’un pied et demi, souvent simple et uniflore. # feuilles rad. ovales, obl. , entières , nervées comme celles du plantain ; ; les caulinaires lanc. , aussi au nombre de 4, ex deux paires distantes et opposées. Fleur terminale , grande , d’un jaune d’or. Aucun filamens stériles. Lieu. Les montagnes. #. F1. en juillet. 2. ARNIQUE scorpioïde, 4. scorpioides. Doronicum scor- pioides , Lamarcx. Tige d’un pied, simple, velue, uniflore. Feuilles rad. ovales, arrondies, dentées ou entières ; les caulinaires alt. dentées. Fleur jaune, term. Lieu. La Suisse, l'Autriche. Y. FI. en juillet. 3. À. agrandes Hauts: Æ. altaica, PALLAS. HR ARRTE LAmMarcx. Tige simple , velue, noces de 4 à 7 pouces. Feuilles inf. pét., ovales, inégalement dentées , un peu velues ; les. sup. sess., lanc., dentées, semi-amplex. FI. jaune, grande, term. Lieu. La Suisse, la Sibérie. %. F1. en mai. Cette espèce paroït peu différer de la précédente. Cult. Pleine terre. Ces plantes sont rustiques. et se plaisent dans les terres légères, un peu fraîches , et légèrement ombra- gées. On les oblient par leurs semences, mises en terre aussitôt apres leur maturité pour être plus sûr du succès, ou au prin— temps, dans des planches exposées à l’est. Les jeunes plantes- sont assez fortes à la fin de juillet pour pouvoir être plantées à: demeure; mais à moins qu’elles ne soient trop drues dans leur semis , if vaut mieux attendre l'automne pour leur transplanta- ton. On les multiplie ensuite en séparant leurs racines. Les deux. premieres demandent un terreau de bruyère. Ce sont des plantes des hautes montagnes , qui ne sont pas par conséquent aisées à conserver dans nos jardins, Voyez à la fin du genre: . retie la culture qui me paroït leur convenir. * Us. Ces plantes, qui ont de belles fleurs , sont faites pour: contribuer à Pornement des jardins. On cultive la 1*° pour ses: propriétés. Cette plante est odorante , sternutatoire , tonique ; gésolutive , diurétique et un peu vomitive. Les aigreties. de- ses semences font éternuer violemment. 4 LES CORYMRIFÉÈRE Se 17E Gortère , Gorteria. Fleurs radiées , à rayons neutres. Cal. imbricé d’écailles iné- gales, , Sétacées, pointues , nues ou épineuses. Aigrette lai neuse ou de poils. * 1. GorTÈRE à grandes fleurs, G. rigens, Tiges de 7 à 10 pouces, naturellement courbées vers la terre par le poids des feuilles, et rameuses. Feuilles nombreuses ; ramassées au sommet des tiges et de leurs rameaux , linéaires ; spatulées, très—entières, vertes et glabres en — dessus , très- blanches , et leurs bords un peu réfléchis en-dessous. Fleurs grandes gssol. , portées sur de longs pédoncules ; les rayons nombreux, d’un beau jaune foncé , marqués à leur base d’une tache qui forme un anneau noir à lPentour du a Ecailles cal. läches. Lieu. Le Cap. %. FI, tout l’été. Toujours verte. *o2.G.rude, G. squarrosa. Berckeya., Wnzn. ? Petit arbuste d’un pied , rameux. Feuilles éparses, lanc., petites , renversées en arrière, décurrentes, adnées , glabres, ciliées en leurs bords, presqu’ épineuses. Fleurs jaunes, sol. , sess. , term. 1} run Id. 5. Fi en mai—ävril. Toujours vert. 3. G. ciliée , G. ciliarts. Berckeyra ciliaris. Arbuste de 2 pieds, à rameaux divisés et subdivisés. Feuilles nombreuses , imbricées , ov.-lanc. , petites, velues , garnies en leurs bords de 2 rangs de cils, qui se croisent de manière qu’elles paroissent réticulées. Fleurs jaunes, sess. , sol. , term. Lieu. Id. 5. Fl. en maiet juin. Toujours vert. 4 G. penchée, G. cernua. Feuiiies obl. , amplex., ouvertes , glabres | munies-de dents épineuses. Fleurs penchées. Calices dentées et ciliés. FE Id. 5. Fl.en mai. Toujours verte. * 5,,.C: pinnée , G. pinnata , Lamarck. Mussinia pinnatæ: Wiczo. Tiges de 6 pouces, hispides et nues. Feuilles rad. nom breyses ; plauées avecimpaire; les pinn, lanc., velues, blanches et 372 ELASSE XK, ORDRE IT cotonneuses en-dessous. F leur tres-srande, sol., jaune au centre À les rayons marqués d’une tache d’un violet foncé à leur base. Cette espèce a de grands rapports avec la première qu’elle devroit succéder. Elle en ést distinguée par ses feuilles pinnées, et particuliéremient par ses tiges et ses calices hispides. Lieu. Id. %. FI. en acût. j 6. GorTÈRE lappulacée, G. personata. Tiges droites, simples, hispides ,-de 3 à 4 pouces. Feuilles alt, lanc:-lin., entières et smüées , vertes en.dessus , garnies de-poils piquans, et blanches en-dessous. Fleurs term. , sol. 5 les rayons bleuâtres à leur base. Lieu. Id. {%. F1. en juillet et août. #:G. piquante, G:echinata, H. K:'Agriphyllum echinatum, + Desronr. An id: A. fructicosum?, ë: Tiges droites ; anguleuses, rougeâtres , d’un pied, gar- aies ça et là de poils laineux. Feuilles éparses , obl., sess., amplex., un peu décurrentes , incisées, sinuées, glabres , et, comme la tige, run pew laineuses. Rayons jaunes, 4-fides, un peu pourprésià leur sommnièt en - dessous. Ecailles cal. ext. courtes ; palinées,, -épinieuses ; les int. plus longues, terminées par une épine ; et'armées à leur base de spinules. Lieu. Id. $. FI. en juillet. Cette espece devroit être dans le-genre ‘agr'phy llum. Cult. Orangerie. Terre substantielle , consistante: Soins ord. de cetté serre. Lesigorteres' craignent l'humidité en hiver , sur- toutla première; qui estsujette à y chancir lorsqu’elle n’est pas près des jours. Arrosemens fréquens en été ; modérés en hiver. Mult. par leurs graines-tirées delleur pays orig., et semées à la maniere indiquée pour les plantes de serré. Par boutures, dans le cours de l’été, en pot, sur couche ombragée ,-ouen plein ai à ombre, surcouche: Elles s’enracinent ord: dans l’espace d’un mois ou 6 semaines; l’on‘peutau bout de cetemps les séparer: Ÿ Us. Les gorteres ontipresque:toutes des fleurs agréables La première est en rela une-des plus belles lorsque ses fleurs sont bien épanouies ; mais elles ne le sont parfaitement que dans le milieu du jour, et lorsqueile soleil les frappe direclement ; aussi enaiment-elles toutes les rayons et £a chaleur bienfaisante. La 59° LES CORYMBIFÈRES 193 # les mêmes qualités. Toutes ajoutent à la variété des serres. La première ne brille cependant pas par sou port, qu’on est obligé de rendre moins diffus par des appuis. Gorteria fruticosa. Voyez agriph lune 8. Gorteria spinosa , Hort. angl. Anid. G. echinata. Lieu. Le Cap. Orangerie. Cultivées en Angleterre: 9. Gorteria latifolia, Hort. angl. Lieu. La Caroline, III. Fiéceptacle nu. Semences nues ou non aigreltées. Fleurs radiées. Portecollier , Osteospermum. Fleurs radices. Fleurons mâles. Demi-fleurons ou rayons fe melles. Cal. simple, polyphylle , égal. Semences globu< leuses , colorées , osseuses. 1. PORTECOLLIER épineux, ©. spinosum. Arbuste de 2 à 3 pieds, tres-rameux ; Îles rameaux garnis à leur extrémuté d’épines vertes, Feuilles longues, étroites, éparses , tres-visqueuses. Fleurs jaunes, sol., term. Lieu. Le Cap. b. FI. en juillet. Toujours vert. 2. P. glabre, O. pisiferum. Rbicte de 3 à 4 pieds ; les rameaux lue Feuilles ov.; alt. , inégalement dentées, pointues, profondément veinées, Les pétioles un peu ailés. Fleurs jaunes , rassemblées, term. Lieu. I. FIL. en mars—mai. Toujours vert. *# 5. P. à feuilles de peuplier, ©. moniliferum. Arbuste de 4 à 5 pieds; les rameaux roides, cylind., un peu divergens. Feuilles ovales , assez larges, alt., pét., profonde ment dentées, ou sinuées inégalement , d’un beau vert, Fleurs jaunes , 6 à 8 ensemble à l’extrémité des rameaux. Lieu. I. ». Fi. en juillet. Toujours vert. 4. P. rude, O. rigidum , H. K. Feuilles dentées, pinn., garnies de poils. Rameauxsans épines. Lieu: Id. 5.FI. en avril—juillet. * 5, P. à fleurs pisue, O. cœruleum. “ GLASSE X, ORDRE IIf Arbuste de 4 à 5 pieds. Tiges tres-droiles , peu rameuses ; les rameaux droits, cylindriques , tres-feuillés. Féuilles pinnatif- des ; les pinnules dentées. Fleurs d’un bleu céleste, peu nom- breuses, terminales, Lieu. Id. ». FI. en juinsept. Toujours vert. Cult. Orangerie. Ces arbustes sont aisés à conserver et à mul- tiplier. Leur terre doit être plus consistante que légère ; ils lan- guissent souvent dans ces dernières ou quan ils sont dans des terreaux ; 1ls poussent beaucoup en été et s’altèrent en hiver. Ils craignent l'humidité , sur-tout la dernière espece, à qui il faut de la lumière et un air souvent renouvelé; mais il ne lui faut pas de la chaleur dans cette saison , car elle s’énerveroit. Ils ne demandent tous qu’à être garantis de la gelée. On les multiplie . par leurs graines semées au printemps sur couche eten terrine, et par boutures dans le cours de l’été, à la manière ordinaire pour les plantes de serre. , Us. Ces plantes, sur-tout les espèces 2, 5 et 5, contribuent à la variété parmi celles de cette température. La 5° fleurit assez long-temps , et ses fleurs sont assez grandes ; ; la 5° à aussi une assez longue succession de fleurs, mais elles sont toujours en petit nombre. Leur couleur ressemble beaucoup à celle de la cinéraire bleue. Ces arbustes ont une singularité bien remarquable , c’est d’a- Voir pour semences des espèces de baies osseuses, tandis qu’ils sont d’une famille où presque toutes les'graines sont d’unénature sèche et aigrettces. Miller dit que la 5° ne fleurit que très-rarement ; ce défaut n'existe pas dans les individus que je cultive, car ils fleurissent et fructifient abondamment tous les ans. + 6. Porrecozzrer perfolié, O. perfoliatum, Lin., Sc. , GMELIN. Tiges cylindriques , de 2 metres, droites, rameuses , brunes, grosses , tres-glabres. Feuilles assez grandes, opposées, à pétioles bruns, ailés, amplexicaules et connés ; lé corps de la feuille trian- gulaire ou deltoïde , à trois principales nervures, bordées de dents légères et distantes, molles ,:d’un vert foncé en-dessus, pâles en-dessous ; les nervures munies de petites pointes qui les LES CORYMBIFERES. 175 rendent rudes au toucher. Fleurs petites , d’un jaune dore , so- litaires, portées sur de longs pédoncules axillaires. Dix rayons ovales, courts, entiers, concaves et horizontaux. Calice à 5 grandes divisions ovales, cinq fois plus longues que les rayons. Semences au nombre de huit ordinairement rangées autour du réceptacle, comprimées, noires et luisantes. Lieu. Le Cap. #4. Fleurit en août. Cult. Cette plante peut être cultivée dans nos jardins à l’instar de nos annuelles. On la sème sur couche au printemps, et on la repique ensuite à la place où elle doit fleurir et fructifier. Elle forme un tres-haut buisson , et son large feuillage ne laisse pas que de procurer de la variété parmi tous nos végétaux dont le cours se borne à quatre à cinq mois d’existence. Elle ne demande aucun soin particulier. Madia , CAY. Cel. commun, globuleux, polyphylie, à double rang de fo- lioles carénées ; 8 extérieures plus longues, rapprochées eri globes. Corolle radiee. Reéceptacle nu. Sem. sans aigreties. MAnra viscosa, Cav. Tiges dique. rameuses, d’un demi-mètre, chargées de poils glanduleux et visqueux qui revêtent aussi les feuilles et les calices. Feuilles éparses, sessiles, presque linéaires , obtuses à leur sommet. Fleurs jaunes, à Srayons, axillaires, pédoncu- Jées. _ Lieu. Le Chili. ©. Cult. Pleine terre. Semée sur couche chaude etrepiquée à une bonne exposition. Cette plante a un aspect assez particulier. Souci, Calendula. Fleursradiées. Fleurons du disque mâles , environnant les her maphrodites. Demmi-fleurons femelles. Cal.simple, polyphylle, égal. Sem. souvent membraneuses en leurs bords ; celles de la circonférence de forme différente des intérieures ; celles des demi-fleurons courbées en arc ou cordiformes ; ; slt dans les espèces à fleurs violettes. 176 CLASSE &., ORDRE dit 1. Souci des champs, C. arvensis. Tige d’un pied , rameuse. Feuilles entières, ov: — obl.; sess, Fleurs jaunes. Semences de deux sortes ;. les unes courbées et hérissées , les autres membraneuses. Lieu. La France, les champs. {#. FI. Fous l’été. *2. S. officmal, €. officinalie. S. des jardins.” Cette espèce ne paroit être qu’une variété de la précédente, que la culture a un peu changée. Son port est le même, ainsi que ses feuilles. Ses fleurs sont plus grandes, simples, doubles ou pleines, d’un jaune plus ou moins safrané. Toutes ses se mences sont courbées et hérissées. Lieu. L'Europe mérid. # ou £##. FI. en juin—sept. Variété à fleurs tres-doubles, qui ressemblent à des renon+ cules. Autre inodore. *53.S, pluvial, C. pluvialis. _ Feuilles rad. obl., lanc., profondément dentées, un pew charnues , d’un vert pâle. Tiges inclinées, forbles, de 6 à 8 pouces , feuillées. Les feuilles sup. plus dentées et plus étroites que les inf. Fleur sol., term., blanche.en-dedans , violette en- dehors. Lieu. Le Cap. #$. FI. en juin—août. 4. S. àtige nue, C. nudicaulis. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Les feuilles sont plus dentées. Les fleurs plus petites et d’un pourpre päle en-dehors. Tige presque nue. Lieu. Id. {+. FI. en juin et juillet. *5.5. hybride, C. hybrida. Feuilles plus longues, élargies à leur sommet, également dentées. Celles de la tige le sont beaucoup moins. Tiges beau- coup plus hautes que les deux précédentes , renflées près de la fleur , qui est petite et.de la même couleur. Lieu. Id. f5$. FL. id. ; 6. S. à feuilles grammées, C. graminifolia. Plusieurs souches partent de la racine, et sont couvertes de feuilles longues, graminées, nombreuses , diffuses. Du centre LES CORYMBIFÈRES 177 de ces feuilles s’éleve un pédoncule nu qui porte une fleur pour- pre, dont les rayons sont blancs en-dedans. Lieu. Id. Y. F1. une partie de l’année. 7. S. à üige penchée, €. tragus, EH. K. Feuilles alt., lin., presqu’entières, un peu velues. Semences presqu’orbiculaires. Lieu. Id. 5. FI. en mai et juin. 8. S. à feuilles rudes, C. rigida, H. K. Feuilles elliptiques , dentées, un peu rudes au toucher. Les ailes des semences à moitié orbiculées. Lieu. Id. 5.FI. en déc. * 9. S. frutescent, C. fruticosa. Ârbrisseau de 6 à 7 pieds. Tiges foibles, dont les rameaux se courbentet se penchent vers le bas quand on neles soutient pas. Feuilles ovales, quelques - unes légèrement dentées vers le sommet, la plupart entières et d’un vert jaunâtre, pâles en- dessous. Fleurs blanches en-dedans, violettes en-dehors, sol. , péd. Lieu. Id. 5. F1. en juin et juillet. Toujours vert. 10. S. à féuilles opposées, €. opposttifolia , H. K. Feuilles opposées , lin. , très-entières , un peu charnues , gla- bres et glauques. Lieu. Id. 5. FI. en août. Cult. Les cinq premières espèces sont de pleine terre, et se sement au printemps dans la place où les plantes doivent rester. Elles se plaisent dans les bonnes terres un peu légères et expo- sées au soleil du midi. Elles fructifient dans le nord de la France, et souvent se perpetuent d’elles-mêmes par leurs graines. Les deux premières ne donnent tous les ans que trop de pieds venus de leurs semences. Elles ne demandent d’autre soin que d’être sarclées Icrsqu’elles en ont besoin. Les cinq autres sont d’orangerie , et ne sont pas délicates. Leur terre doit être consistante. Une légère ,et sur-tout terreautée, les affoiblit en leur donnant des tiges et des rameaux grêles. Elles demandent comme les autres la même exposition. On doit les mettre pendant l’hiver le plus près des jours au’il est possible, parce qu’elles sont sujettes à chancir par l'humidité et faute d’air IVe 12 «76 CLASSE X,ORDRE III. renouvelé. On les multiplie par les boutures faites en pot sur couche ombragée dans le courant de l’été. Elles s’enracinent tres-facilement et forment de bons pieds en automne, qu’on pourroit séparer dans cette saison si l’on ne vouloit pas attendre le printemps. On doit les arroser tres-peu en hiver. Us. La seconde espèce est depuis long-temps cultivée pour l’agrément des jardins ; elle a des variétés dont les fleurs sont tres-orandes et bien doubles, et qui forment des buissons qui ont beaucoup d’éclat. Les fleurs des autres ne sont pas à beau— coup près si nombreuses ; mais comme elles sont bicolores, elles font toujours de l’effet. Elles ne s’épanouissent que lorsque le soleil donne absolument sur elles , et jamais lorsque le temps est couvert, et encore moins lorsqu’il pleut. Ce sont des espèces de barometres végétaux. Les fleurs de la seconde espece sont d’un usage assez fréquent en médecine. Elles sont anti-spasmodiques , fondantes , et sont considérées comme emmeénagogues ; mais y a-t-1l véritablement des plantes qui aient spécialement cette propriété ? C’est encore, je crois, fort incertain. Autres espèces cultivées. 11. Souci lâche, C. flaccida, VENT. , Jard. Malm. Tige peu ligneuse , cylindrique, striée, foible, rameuse ; les rameaux pubescens et un peu glauques. Feuilles alternes , sessiles , linéaires-lancéolées, tres-entieres , ciliées, à trois ner- vures et d’un vert glauque. Fleurs d’un jaune orangé à la circonférence, d’un pourpre foncé sur le disque , aussi grandes que celles de la reine-marguerite, pédonculées , solitaires, ter- minales. Semences ovales , comprimées, membraneuses. Lieu. Le Cap. 5. F1. au printemps. Ses fleurs, comme celles de plusieurs espèces de ce genre, s'ouvrent au matin et se fer- ment après midi. Cult. Orangerie. La même que celle des autres espèces de cette serre. * 12. S. à feuilles de chrysanthème, C. chrysanthemifolia, VEnT., Jard. Malm. / # LES CORYMBIFÉÈRES 179 Tige droite, cylindrique, rameuse, d’un mètre +, nue, - sousligneuse , rude au toucher. Rameaux axillaires. Feuilles al- ternes, pétiolées, ovales, renversées, profondément sinuées ou lyrées , ciliées , rudes au toucher, d’un vert foncé en-des- sus, longues de 6 centim. Fleurs d’un jaune doré, solitaires, pédonculées , terminales , deux fois plus grandes que celles de la reme-marguerite. Lieu. Le Cap. ». F1. dans différens temps. Les fleurs s’ou— vrent dans le milieu du jour et se ferment sur les quatre heures du soir. Cult. Orangerie. Celle du souci frutescent lui convient. Cette espece est tres-belle. Ses feuilles , sa hauteur et ses belles fleurs, qui se montrent dans tous les temps de l’année , la dis- ünguent avantageusement de toutes les autres. Elle se multiplie aisément de boutures ; mais il faut en ménager la coupe, parce que les rameaux sur lesquels on à pu les prendre ne repoussent pas ordinairement. 15. S. étoilé, C.stellata, Cav., Icon. Cette espèce a plusieurs rapports avec la premiere, Elle forme un buisson assez grand , ouvert , élargi, haut d’un mètre envi= ron, garmi de tiges droites. Feuilles de la même forme que celles des deux premières espèces de ce genre , d’un vert léger ou jau- nâire, un peu épaisses et très-glabres. Fleurs plus petites , d’un jaune moins safrané. Semences cymbiformes , courbées ; les extérieures cornues et hérissées. Lieu. l'Espagne. ©. Culi. Ce souci se cultive comme le second en pleine terre. I] fleurit 4n peu plus tard. 14. S.cotonneux , C. tomentosa. Cultivé au Muséum. Ses feuilles sont ovales , tres-entières , cotonneuses. Ses fleurs sont solitaires et terminent les tiges nues. Chrysanthème, CArysanthemum. Fleurs radiées. Cal. hémisphérique, imbricé d’écailles, dont les int, sont membraneuses. 160 CLASSE X, ORDRE lie 1. Rayons blancs. * 1. CanysanTHèmr frutescente, C. frutescens. Arbuste d’un pied et demi, très-rameux. Feuilles pinnées, incisées ; les pinn. linéaires ; se terminant en trident , un peu charnues et glabres. Fleurs sol. , péd. Lieu. Madère. b. F1. en mai—août. Toujours vert. Variété à feuilles plus ou moins larges. Une espèce nommée C. lacerum a beaucoup de rapports à celle-ci. #2. C. pinnatfide, C. pinnatifidum. Arbuste touffu , de 2 pieds. Tige courte, épaisse , rameuse à son sommet. Feuilles éparses , rapprochées , luisantes , pinna- tifides , les pinn. dentées. Fleurs en corymbe lâche. Lieu. Les Canaries. >. FI. presque toute l’année. Toujours vert. #5. C. tardive, C. serotinum. _ Plante traçante. Tige de 5 à G pieds, fermes, droites, simples. Feuilles éparses , sessiles , lanc. , pointues , dentces, un peu fermes. Fleurs assez grandes, en corymbe term. Lieu. L’Amérique sept. , selon Miller. %. F1. en oct. et nov. .*4. C. charnue, C. carnosum , Lam. C. paludosum, an var. ? Tiges foibles , couchées , de 6 pouces. Feuilles alt. , spatu- lées, dentées , lisses, un peu charnues. Fleurs petites, sol. Lieu. La Suisse | l'Autriche. #. FI. en juillet et août. 5, C. des Alpes, C. alpinum. Tiges simples , couchées , d’un demi-pied. Feuilles éparses , pinnatifides, glabres ; les découpures entières , lin. , pointues, distantes. Fleurs sol. , péd., term. Lieu. La Suisse. y. FI. id. 5 bis. C. à grandes fleurs , €. grandiflorum, Desrowr. An C. maximum, DEcanD., PERSOON. Cette espece a de tres-grands rapports avec la suivante. Elle forme un buisson bien garni de tiges , haut de 4 pieds et plus dans les bonnes terres. Ses tiges sont striées, glabres au Le * LES CORYMBIFERES. rôx sommet , velues à leur base. Feuilles amplexicaules , oblon” ques , dentées en scie , un peu épaisses , charnues et gla- bres. Fleurs de la même forme que celles de l’ espèce suivante , mais d’un tiers au moins plus grandes. Lieu. Les Pyrénées. Y. G. C. des prés , C. leucanthemum. Grande marguerite. Vul- gairement herbe de la St-Jean. Tige de 2 à 5 pieds, simple ou rameuse. Feuilles amplex. , obl. , obtuses , dentées ; les rad. spatulées. Fleurs grandes , so- litaires. Lieu. Ind. #. FL en juin et juillet. Tres-commune. * 7. C. achillitre, C. achilleæ. €. corymbosum. CG. à co- rymbes. Tige droite, multiflore, ferme, de 2 à 5 pieds. Feuilles ailées; les folioles tres-incisées, dentées , terminées par une pointe blanche. Fleurs assez grandes ; les rayons larges; en corymbe ombelliforme , bien garni et régulier. . Lieu. La France. #. FI. en juin — août. L'espèce achillière de Linné a les fleurs plus petites. * 8. C. balsamite, C. balsamita. Tiges cylindriques , rameuses , feuillées , droites, velues, blanchätres , de 4 à 5 pieds. Feuilles alt., sess. , ovales , iné- galement, mais profondément dentées, molles, blanchâtres, Fleurs moyennes , en corymbes term. Lieu. Le Levant. Y%. F1. en juillet et août. 9. C. à feuilles de tanaisie, €. tanacetifolium. Matricaria. Id. Lam. C. multifidum, Pers. Cette espèce ne paroït différer de la précédente qu’en ce que ses tiges sont moins charnues et ses feuilles profondément pin- naüfides, Lieu. Id. +. 10. C. palmée , €. palmatum. Leucanthemum palmaturs, FT. fr. Matricaria monspeliensis. Var., Encycel. C. palus- tre, Wizup. Tige simple , d’un pied , glabre, blanchâtre. Feuilles pét., :ndisinctement palmées , à 5 lobes ou folioles étroites, pin 182 CLASSE X, ORDREIII. natifides ; les folioles ne se réunissant pas à un point commun d'insertion. Fleur term., grande, sol. ; les rayons rougeâtres. Lieu. La France merid. #. 2. Rayons jaunes ou rouges. wr. CHrysaAnTHÈME des blés, C. segetum. Tige d’un à 2 pieds , cannelée , rameuse. Feuilles inf, obl. , élargies » découpées ; les sup. amplexicaules deniées, d’un vert glauque. Fleurs grandes , sol. , term. Lieu. .. Ind. #$. FL. en juin et juillet. Commune. 2. C. spatulée, €. miconts. Tiges cannelées , droites , rameuses , d’un à 2 pieds. Feuilles alt., amplex. alongées , glabres, dentées ; les inf. obtuses. Fleurs 1d. | Lieu. L'Espagne. 2, F1. en juillet et août. # 13. C. des jardins, €. coronarium. Tige de 2 pieds , striée, droite , rameuse , en touffe. Feuilles alt. , amplex., pinnées, élargies à leur sommet ; les décou- pures profondes et incisées. Fleurs sol. , term. Variété à fleurs doubles. * Variété tres-distincte , C. carénée. €. carinatum, Citri- color, Apr. , CurT. Ses folioles calicinales sont fortement carénées par un angle dorsal très-saiilant. C’est moins une va- riété qu’une espece remarquable par ses fleurs et son calice. Tige rameuse , d’un pied Feuilles bipinnatifides ; les pinn. distantes et lin. , ou à bords parallèles, épaisses , charnues, tres-glabres. Fleurs grandes, sol. , blanches sur les trois quarts des demi-fleurons , jaunes autour du disque ; celui-ci brun, varié par les étamines dorées et son centre violet. Ecailles cal. obtuses, avec une côte trés-saillante , tranchante, et légère- ment dentée. é Lieu. Maroc. ©. * Variété à disque jaune et rayons entierement blancs. * 14. C. rude, €. flosculosum. Coiula grandis, Lin. Balsa- mila ageratifolia , Desrowr. ige frutescente , d’un pied et demi, strice , très - rameuse. LES CORYMBIFÈRES. 183 Feuilles sess., un peu/ amplexicaules, ovoides, bordées de dents piquantes et divergentes. Fleurs flosculeuses , sol. , term. Lieu. L'Afrique, l’île de Candie. 5. F1. en juin—oct. Tou- jours verte. # 15. C. des Indes, €. indicum. Matricaria sinensis , Rumru. C. japonica, Breny. Kikku,Kæwprer. Anthemis grandi- flora, Desronr. Chrysanthemum purpureum , Prrs. L’espèce que je vais indiquer ici a les plus grands rapports avec celle del’Encycl.et de Miller, Matricaria indica. Et comme les Chinois en ont obtenu , par la culture , des variétés à fleurs de toutes couleurs , il est apparent que celle-ci est une de ces variétés de l’espece de Miller. Plante sous-ligneuse. Tiges nombreuses , de 2 à 5 pieds, rou- geâtres, pubescentes. Feuilles alt., pét. découpées , incisées ; les découpures dentées et mucronées , vertes en-dessus , blan- châtres en-dessous , molles , légèrement velues, douces au tou- cher; leurs pétioles planes en-dessus , un peu canaliculés. Fleurs sol. sur chaque pédoncule , term. , de la grandeur d’une ané- mone , doubles ou pleines, d’un pourpre foncé en-dessus, blanchâtres en-dessous , un peu pendantes ; ses fleurons sont ‘d'autant plus courts, qu’ils approchent du centre ; ils forment un tube dans presque toute leur longueur , et ce tube est coupé obliquement à son sommet. Lieu. Les Indes, la Chine. ». FI. en oct. — déc. Toujours vert. ; Variétés à fleurs blanches , jaunes , rouges et variées. Ges variétes sont du plus bel aspect. Obs. Cette espèce pourroit être dans le genre anihemis comme dans celui-ci, s’il est vrai qu’à la Chine le réceptacle est garni de paillettes. Desfontaines à reconnu ce caractère, puis- qu'il l’a portée dans ce genre. 16. C. grandiflore, €. grandiflorum. Balsamita grandiflora , Desr. , F1. atlant. Tige droite, simple, striée , rarement rameuse, parsemée de poils blancs , nue à son sommet. Feuilles rad. ov., obl., obiuses , un peu épaisses, inégalement dentées; les Caulinaires 184 CLASSE X, ORDRE Ill éparses, sess., lanc., dentées. Fleur sol., term., de 2 à 5 pouces de diamètre , à fleurons très-nombreux , petites, jau— nes, à 5 dents et hermaphrodites. Calice, commun, imbricé d’écailles foliacées , disposées sur 3 ou 4 rangs ; les ext. subu- lées ; les int. linéaires, membraneuses en leurs bords. Petite se= mence glabre , obl. , siriée , couronnée d’une membrane uni- latérale et tronquée, Réceptacle un peu convexe, parsemé de poils rares. Lieu. Dans les champs eultivés d'Alger. ÿ. FI. au comm. du printemps. Cult. Excepté les especes 1,2 et 14 , qui sont d’orangerie, toutes les autres sont de pleine terre. Les annuelles se sement au printemps dans la place où elles doivent rester , si la terre est bonne , douce , substantielle et bien exposée. Elles ne de- mandent plus d’autre soin que d’être sarclées. Les vivaces s’ob- tiennent aussi par le semis fait en planches ou plate-bandes exp. à l’est. Cependant, celles qui sont orig. des pays chauds lève- ront plus facilement si on les sème sur couche en plein air. Quand elles ont environ 5 à 6 pouces ou moins , suivant leur hau— teur naturelle , on les repique en place ou dans des planches destinées pour les plantes vivaces acquises par cette voie. Quand une fois on en possède les pieds, on les multiplie alors fort facile menten les séparanten automne ou en mars. Plusieurs espèces en fournissent abondamment les moyens. Les especes d’orangerie se sement aussi en terrine sur couche et se conduisent à la manière ord. indiquée pour ces plantes, On les multiplie ensuite de boutures ou de rejetons. Les pre- mieres se font au printemps dans des pots, ou en pleine terre à l'ombre. Elles s’enracinent promptement. La 15° fournit beau- coup de rejetons lorsque son pied est un peu fort et se pro= page aisément de cette façon. Ces plantes demandent une bonne terre consistante. La 15€ fleurit trop tard dans nos climats, et ses fleurs alors manquant de chaleur pours’épanouir parfaitement, avortent quelquefois en partie. Elle passe tres-bien en pleine terre avec un peu de litiere sur son pied en hiver. La 16° a besoin aussi de couverture si on ne la traite pas en plante d’orangerie. LES CORYMBIFÈERES. 165 _ Us. Parmi ces plantes on distingue les 3, 7 ,8 , 13 et 15. Les 5 premières sont tres-bien dans les grands parterres. La 15° y est depuislong-temps cultivée pour ses fleurs bien doubles. La 15€ est la plus belle de toutes , et décore admirablement bien les jardins dans une saison où les fleurs sont rares. La 6° est, dit-on , détersive, vulnéraire, mais peu employée. La x1° donne une teinture jaune. Autres espèces cultivées. * 17. C. élevée , C. præaltum , Ven. Jard. Cels. ; sect. 17°. Tiges nombreuses , droites , cylindriques, sillonnées , pour- prées , presque glabres , d’un mètre à 2 metres. Feuilles al ternes , pétiolées , ailées ; les folioles inférieures laciniées et den- tées ; les supérieures simplement dentées. Fleurs jaunes dans le disque, blanches sur les rayons, au nombre de quatorze, pédon- culées , disposées en corymbes lâches et terminaux. Calice im- bricé d’écailles serrées , oblongues, scarieuses en leurs bords. Semences absolument nues. Lieu. La Perse. %. Fleurit le printemps et une partie de l'été. Cult. Pleine terre. Élle se multiplie d’elle-même par ses se mences : si cela n’arrivoit pas, on sépareroit son pied. Elle vient dans tous les-terrains ; mais dans les bons elle s’éleve beau- coup plus. Obs, Cette espèce a le port et l’aspect d’uné matricaire, et principalement de la commune. Les différences qu’il y a entre ces deux genres sont , il est vrai , si foibles , que l’on se trom- peroït peu si l’on plaçoit leurs especes dans l’un ou l’autre. * 16. C, des rochers, C. petræum , H. P. , sect. 1. Cette espece forme un large buisson , haut de 2 piedsenviron , très-ouvert , tres-étalé, et d’un aspect blanchâtre à cause du duvet blanc dont toutes ses parties son couvertes. Ses ne et ses rameaux sont assez menus et anguleux. Ses feuilles bipin- natifides incisées, ont leurs pinnules obtuses. Fleurs de moyenne 180 CLASSE X, ORDRE Ile grandeur , à environ 12 rayons blancs , tronqués à leur sommet, _Ecalles calicinales membraneuses. Lieu... 5. ou ©. Fleurit en juin et juillet. Culi. pleme terre ; là même que celle de l’espece précédente. 9. CHRYSANTHÈME macrophyllum, Wir. Sub pyrethro, sect. 14 Cette espece ressemble beaucoup à l’achillière à grandes feuilles, 4. macrophylla. Ses feuilles radicales sont pinnées , et les pinnules supérieures sont confluentes. Ses fleurs sont à rayons blancs et disposées en corymbe. Lieu. La Hôngrie.. Fleurit en août. 20. €. ceratophylloides, Azziowr. Sect. 1. Tige droite. Feuilles décurrentes , sur un long pétiole, in- cisées; les découpures linéaires, presque entières. Fleurs à rayons Blancs , solitaires. Ecailles cal. noirâtres. Lreu. Le Piémont. %. FE. en juillet. 21. €. argeniteum, Wizxv.Mairicaria argentea, Lin, sect. +. Tige simple. Feuilles bipinnées , blanchâtres , soyeuses ; les pinnules pointues, tres-entieres. Fleurs solitaires, à grands rayons blancs. Lieu. Le Levant. #.FI. en juillet. 22. C. ptarmicaefolium , Wazzo. Subpyrethro , sect. x'°. Cette espèce a le port et presque les formes de l’achillière n° 15. Ses feuilles sont linéaires et dentées en scie. Ses fleurs sont disposées en corymbe. à Lieu. Le mont Caucase. #. Fi. en juillet. Cult. de ces quatre espèces. Plein air ,'et la même que toutes: celles de cette température. Elles sont cultivées en Angleterre. Matricaire , Matricaria. Fleurs radiées. Cal. hémisphérique , imbricé d’écailles ai gues, # 1, MATRICAIRE commune, Â1. parihentum. Chrysanthe- NUM , SMITH. , PERSOON. Tiges nombreuses , trés-rameuses , fermes, droites , canne LES CORYMBIFÈRES:. 107 lées , formant un buisson arrondi, de 2 pieds, Feuilles alt., pét., composées de pinnules pinnatifides , à divisions incisées , d’un ‘ vert un peu jaune. Fleurs péd., en corymbe terminal. Couronne blanche. Far. 1. À feuilles frisées. * 2. À fleurs doubles. * 3. À fleurssansrayons: les fleurons blancs, transparens. Lieu. . . Ind. #. F1. en juin—sept. 2. M. maritime, 47. maritima. Chrysanthemum , Waizzo., Prrsoon. Tige basse , divisée en plusieurs rameaux couchés sur la terre. Feuilles bipinnées, un peu charnues, à bords roulés, con- vexes en-dessus , concaves en-dessous. Fleurs à rayons blancs , de la grandeur de celles de la camomille , disposées en corymbe term. Réceptacle hémisphérique. Lieu. Près de a mer. Înd. #. FI. en juin—oct. 35. M. camomille , A. chamomilla. Tiges d’un piedet demi, lisses. Feuilles sessiles, glabres, deux fois ailées ; les pinnuleslin., aigués., entieres ou incisées. Fleurs à rayons blancs , moyennes, en corymbe irrégulier. Réceptacle conique. Lieu... Id. ?#. F1. en juin—août. 4. M odorante, M. odorata. M. suaveolens, Wixzp. Tiges grèles , très-rameuses , paniculées , d’un pied. Feuilles alt. , sess. , bipinnées ; les pin. lin. , aiguës , simples, bifides ou trifides. Fleurs petites, sol., à rayons blancs, term. Récep— tacle conique alonge. La matricaire inodore a . beaucoup à cette espece. Lieu. Pres Abbeville. Ind. £#. Fl.id. #5. M. astéroide, M eo. Bolionia asteroïdes, 1'HÉ- RITIER , H. K. Tiges droites , fermes , rameuses , de 2 pieds. Feuilles sess. , Janc. , entières , dentées, glabres, d’un beau vert, verticillées à eur base , et leurs dents tres - fines ne sont que des aspérités. Fleurs à rayons rougeâtres , en panicule lâche et term, Réce p- tacle alvéolé. Antheres à deux cornes, Lieu. La Pensylvanie, #. FL en août. 188 CLASSE X, ORDRE III. * 6. MarricaiRE à feuilles de pastel , A7. glastifolia. Bolionia glastifolia, L’Héririer, H. K..… Bot. cult., tome 1v, pag. 54 , éd. tr. Tiges droites , ordinairement simples , cylindriques, fermes, vertes, rayées, de plus de 2 mètres de hauteur. Feuillesalternes , sessiles , oblongues , entières , glabres, garnies sur leurs bords d’une membrane tres-finement dentée en scie. Fleurs dela gran- deur de celles de la paquerette, en bouquet terminal. Le disque jaune , rayons d’un blanc lavé de rouge. Lieu. Id. Fleurit en septembre—novembre. Ces deux dernieres espèces forment, selon Desfontaines, un genre séparé sous le nom de bolionia , et avec raison, à cause de leurs semences bicornes. Cult. Pleine terre. On cultive dans les jardins les variétés de la premiere , la 5° et la 6°. La première se sème d’elle-même. Ses variétés à fleurs doubles et flosculeuses se multiplient par leurs graines et par leurs rejetons, ou en éclatant leurs piedsen automne: pour peu que ces parties aient de racines , elles re- prennent au bout de peu de jours. La 5€ et la 6° se sement en planche au printemps etse propagent ensuite comme la première - Elles sont aussi rustiques. Les matricaires viennent dans presque tous les terrains, pourvu qu’ils ne soient pas trop humides ettrop ombragés. Us. Les variétés de la premiere méritent de trouver place dausles parterres , à cause de leurs jolies fleurs et de leur quan- tité. Elles forment des buissons fort agréables à voir pendant les 2 mois qu’ils sont fleuris. La variété à fleurs flosculeuses est fort singuliere étant vue de près. Sa fleur est un hémisphère composé de beaucoup de fleu- rons transparess et très-blancs. Les deux dernieres viennent tres-haut dans les bonsterrains et y forment de grands buissons. La G° sur-tout est susceptible | par son port de jeter de la variété dans les grands parterres et dans les jardins paysagistes où l’art a cherché à rmiter la nature; elle a en outre l’ayantage de fleurir dans un temps où les fleurs sont rares. LES CORYMBIFÈRES. 189 La première est d’usage en méd. Elle est odorante , un peu amère , stomachique , vermifuge et sur-tout hystérique et em ménagogue. Son nom spécifique indique ses propriétés. La 5e peut la remplacer. Elle est utérine , anti-spasmodique , résolutive et stomachique. La distillation de ses fleurs donne une belle couleur bleue. Paquerette , Bellis. Fleurs radices. Cal. hémisphérique, simple , polyphyle, égal. * 1. PAQUERETTE vivace, B. perennis. Petite Marguerite. Mar- gueritelle. Feuilles rad. simples, tres-enticres , sessiles , spatulées, disposées en touffe ou en rosette. Hampe de 3 à 5 pouces , nue, portant une seule fleur à rayons blancs. Lieu... Ind. %. Fres-commune. Var. x. A fleurs blanches , doubles. * 2. À fleurs rouges , roses, ou mêélées de rouge ou de blanc. 3. À fleur double , rouge , fistuleuse. * 4. A fleurs proliferes, Celles-ci sont accompagnées, à leur circonférence , de plusieurs autres petites fleurs pédonculées, qui forment une couronne, dont la fleur principale est le disque. Cette surabondance ! rend la fleur plus large et singuliere. L'espèce bellis sylvestris ne differe de la paquerette com- mune qu’en ce qu’elle est plus grande ; que les feuilles ont trois nervures et que ses fleurs sont plus larges. Elle est origi- naire du Portugal, et est cultivée en Angleterre même peut-être en France , en pleine terre. 2. P. annuelle, B. annua. Ù Tige de 4 à 5 pouces, un peu feuillee. Feuilles et fleurs comme celles de la prenuere. Lieu. L'Espagne, la Fr. mérid. £:+. F1... . Lamarck en cite deux autres de la France mérid. , qu’il nomme bellis ramosa , dont la tige est droite et branchue et 190 CLASSE X > ORDRE Ille la couronne bleue ; et l’autre bellis repens , dont les tiges sont rampantes ; les feuilles obl., un peu pointues ; la fleur petite et sa couronne bleue. Elles sont toutes deux #:+. Cul. Pleine terre. On cultive dans les jardins les variétés de la première qui sont trés-jolies, et forinent au printemps des touffes d'autant plus agréables qu’on a mélangé les couleurs. Elles viennent assez bien dans tous les terrains , mais beaucoup mieux dans les sols amendés , légers et chauds. On les mul- tiplie en séparant leurs touffes en février ou mieux en au- tomne, parce qu’elles poussent de tres-bonne heure. On dit la première vulnéraire , comme tant d’autres plantes auxquelles on donne cette propriété. Cenie, Cenia. Fleurs radiées ; les fleurons à 4 divisions ; environ 20 rayons tres-courts. Cal. turbiné , à limbe court, 8-fide. Semences comprimées. Le cal. est creux sous le réceptacle, qui est convexe. . Cenie turbinée, C. turbinata. Cotula turbinata, Lan. Lid- “beckia, Wie. Tiges menues , de { à 5 pouces, garnies de poils blancs. Feuilles bipinnées , comme celles de la millefeuille. Fleur sol. , term., à rayons blancs en-dessus , rougeâtres en-dessous, portée sur un péd. renflé près du calice , creux, sirié et glauque. Lieu. L'Afrique. ##. FI. en juillet et août. Cult. Pleine terre, comme annuelle. On la sème sur couche, où on la laisse pour fructifier, ou on la met dans dés pots qu’on place à une exp. chaude, ou même en pleine terre dans cette situation. Lidbeckia. Fleurs radiées. Les fleurons à 4 div. et 4 étam. Les rayons longs et acuminés. Cal. à beaucoup écailles, hémisphé= rique , égal. Sem. anguleuses. LES CORYMBIFERESs QT Linseckra élancée, L. stricta. Cotula stricta, Las. Lan- cisia pectinata , Tauns., Lam. Tiges droites, foibles , ordinairement simples , de 3 pieds, couvertes d’une poussière glauque. Feuilles alt. , sess., obl., pinnatifides, planes , ciliées, molles, ponctuées , glauques. Fleurs assez grandes , sol. , term. Lieu. Le Cap. 9. F1. en mai et juin. Cult. Orangerie. Cette plante se cultive comme les chrysan- thèmes de cette température. IV. Béceptacle nu. Semences nues ou non aigrettées. Fleurs flosculeuses. Cotule, Cotulas Les fleurons du centre à 4 divisions et 4 étam. Les demi-fleu= rons ou rayons femelles la plupart à peine sensibles à la vue. Cal. polyphylle , hémisphérique. Sem. bordée à son sommet. 1. CoruLE anthémoïide, C. anthemoïdes, Lam. : Tige de 4 à 5 pouces, garnie de poils blancs. Feuilles alt., pinnatfdes, élargies à leur somimet ; les pinn. dentées. Fleur jaune, globuleuse , penchée, péd., sol. , term. Lieu. L’ile Sainte-Hélène, l'Espagne. f5f. F1. en juillet. 2. C. corne de cerf, C. coronopi/folia. Tiges de 4 à 6 pouces, très-lisses, tendres, rameuses, en partie couchées. Feuilles alt. , lanc. , lin. , dentées à leur base, où elles engaînent la tige, incisées à leur sommet, luisantes , un peu charnues. Fleurs orbiculaires, péd. , sol. ; term. Lieu. Le Cap. £4. FL id. Cult. La premiere est plus délicate que la seconde, par con- séquent it lui faut plus de chaleur pour fleurir et fructifier. Toutes deux se sement au printemps sur couche et sous châssis. Lorsque les plantes sont un peu élevées , on les iève en motte et on les met séparément dans des pots que l’on plonge dans une couche pour faciliter leur reprise, On les porte ensuite, soit sur 192 CLASSE X, ORDRE Ilï. les fenêtres d’une serre, soit sous un grand châssis, pour les faire fleurir et conduire leurs graines à la maturité. Us. Ces plantes n’étant nullement intéressantes par leurs fleurs et leur port, et point utiles, ne sont cultivées que dans les jar dins de botanique. On cultive aussi au Muséum les especes suivantes: C. dorée, C. aurea , orig. de l'Espagne. C. turbinée , C. turbinaia , du Cap. Elles sont toutes deux ©. Grangée , Grangea. Les fleurons femelles de la circonférence à 3 dents. Cal. im- brice, ouvert. Sem. bordée et dentée à son sommet. Récep- tacle hémisphérique. 1. GRANGÉE de Madras, G. madraspatana. Artemisia madras- patana , Lin. "Cotula , Wirro. Tiges de 6 à 7 pouces, ramassées, couchées. Feuilles alt. , molles , lyrées, sinuées , un peu velues. Fleurs globuleuses, jaunâtres , péd. , sol. , term. , opposées aux feuilles. Lieu. Les Indes or. {:f. FI. en juillet et août. 2. G. fluette, G. minima. Ariemisia minima, Lin. Cotula mi- nima. Tiges d’un pouce, couchées , rameuses. Feuilles cunéiformes, oblongues, ondulées. Fleurs verdâtres , globuleuses , sessiles , ax. , sol. Lieu. La Chine. #$. FI. en juilet. Cult. La même que celle des cotules. Ces plantes sont délicates et demandent beaucoup de chaleur pour fleurir. Elles sont de serre chaude ; mais comme elles sont aussi annuelles, on les plante dans un bon terrain et à une exposition chaude, pour qu’elles puissent y fleurir et fructifier. Les espèces d’armoises suivantes doivent être dans ce genre. Armoise à feuilles larges, 4. latifolia. ©. À. tombante , 4. decumbens. ©. de la Nouvelle-ollande. LES CORYMBIFÈRESe, 103 Ethulie , £thulia. Cal. polyphylle, simple, égal. Sem. bordée à son sommet. Erauie conyroïde, Æ. conyzoides. Tige de 3 à 4 pieds, Striée, pubescente. Feuilles alt., ov.— lanc. , pointues , légèrement dentées. Fleurs petites, bleuâtres, globuleuses, en corymbe sess. et term. Lieu. L'Inde. #$. FI. en juillet et août. Culi. La même que la précédente. Piqueria , CAY. Calice commun simple, prismatique , à 4 folioles conmiventes , ovales, carénées, égales. Semences solitaires, très-petites , turbinées , pentagones , tronquées à leur sommet. PrqouErrA trinervia ; CA. Tige de 35 à 4 pieds, cylindrique. Rameaux opposés. Feuilles opposées, ovales-lancéolées, dentées en scie, à trois nervures, rétrécies à leur base en pétiole canaliculé. Fleurs petites, blan- ches, à tube court , disposées en panicule cerymbiforme. Calice quadriflore. Toute la plante glabre. Lieu. Le Mexique. Y, presque b. F1. en hiver. Cult. Serre tempérée. Mult. par ses graines, qui müûrissent en ltalie et dans les pays méridionaux de la France. On peut aussi la propager de bouture. Us. Quoique cette plante ait d’assez pelites fleurs, leur nombre et leur disposition ne laissent pas que de jeter de l'agrément dans les serres , sur-tout dans un temps où les fleurs ne sont pas com- munes et se desirent. Elle est cultivée à Milan, et c’est M. Ar- mano qui m'en a donné la connoissance. Elle l’est aussi à la Malmaison. IV. 19 194 CLASSE X;, ORDRE 111 Carpesie, Carpesium. Les fleurons de la circonférence femelles. Cal. hémisphérique , imbricé d’écailles , dont les ext. sont longues, bractéiformes et ouvertes, x. CarPesie penchée, C. cernuum. Tige d’un pied et demi, rameuse , velue. Feuilles alt. , ov. lancéolées, velues, un peu dentées. Fleurs jaunâtres, sol. , term. 1 Lieu. L'Italie, la Suisse, l'Espagne. #. FI. en juillet et août. 2, C. de la Chine, €. abrotanoides , Law. Tiges droites, cylindriques, un peu striées, rameuses. Feuilles alternes, lancéolées, presqu’entieres ou légerement crénelées, pointues, glabres. Fleurs blanchâtres, penchées, axillaires; les unes sessiles , les autres pédonculées , solitaires ou géminées le long des rameaux. Semences visqueuses, odorantes. Lieu. La Chine. ou ». Cult. Orangerie. La même que celle des armoises de serre. Gymnostiles , Juss., PERSOON, Cal. polyphylle dans un ordre simple. Fleurons femelles sans pétales. Semences comprimées , presque dentées à leur som met, terminées par une barbe formée par le style persistant. Fleurs solitaires , sessiles. PERSOON. Gxmxosrizes anthemifolia , Juss. Ann. Mus. Feuilles ailées ; les folioles linéaires , lobées et pointues. Se- snences en coin et velues. “ Lieu. La Nouvelle-Hollande. #. Cult. au Muséum. Cult. Orangerie. LES CORYMBIFÈRES 199 Hippie, Hippia. Fleurs du centre mâles, femelles à la circonférence. Cal, im- bricé , hémisphérique. Sem. comprimée, bordée. % 1. Hippie frutescente, À. frutescens. T'anacetum frutescens, Mizzer. Eriocephalus pectinifolius , Lin. Syst. nat. Arbuste de 3 à { pieds, droit, rameux et velu. Feuilles alt. , nombreuses, petites, pinnatifides, molles et velues. Fleurs pe- tites, jaunes , en petits corymbes term Cet arbrisseau a l’odeur de la tanaisie. Lieu, L'Afrique. ». FI. en février —août. Toujours vert. 2. H. à feuilles entières, I. integrifolia. Sphærantus africa- nus, BURM. Plante droite, hispide. Feuilles ov., dentées en scie, à 5 ner- vures. Fleurs en grappes term. Lieu. Les Indes or. +. FI. en juillet et août. ; Cult. La premiere est d’orangerie et doit recevoir la même culture que celle de la tanaisie ligneuse suivante, ou celle des armoises de serre. La seconde est de serre chaude ; maïs comme elle est ££+, il suffit, lorsqu'elle a été semée , plantée en pots et reprise, de la mettré sur les tablettes de la serre chaude , ou en pleine terre à une bonne exposition. Tanaisie, T’anacetum. Fleurons femelles, souvent trifides à la circonférence, rarement 5-fides, hermaphrodites. Cal. imbricé, hémisphérique. Sem. un peu bordée à son sommet. #1, Tanaisie en arbrisseau , 7”. suffruticosum. Arbrisseau de 4 à 5 pieds , assez droit, rameux, glabre. Feuilles pinnées, multifides; les pinn. linéaires, divisées, poin- tues, d’un beau vert. Fleurs jaunes, en coryinbes term. Lieu. Le Cap. ©. FI. en juin et juillet. Toujours vert. * 2. T. commune, T'. vulgare, 196 GLASSE X, ORDRE III. Tiges droites, nombreuses, très-feuillées, de 5 à 4 pieds. Feuilles bipinnées; les pinn. dentées etincisées, d’un vert foncé. Vleurs d’un beau jaune, en corymbe presque plane et term. Lieu. ...Ind. #.Fl. en août. * Variété à feuilles frisées, beaucoup plus grandes. 3. Tanaïsie annuelle, 2°. annuum. Balsamita annua, Desr., Mivcer. Feuilles bipinnatifides ; les découpures lin. , aiguës. Fleurs en corymbes cotonneux. Lieu. L'Yalie. #4. F1. en juillet. * 4. T. baumiere, Menthe coq, 7”. balsamita. Balsamita sua- veolens , DEsFonrT. L Tiges de 2 à 3 pieds , fermes, velues , rameuses, blanchâtres. Feuilles ovales, elliptiques, dentées , d’un vert grisätre. Fleurs : jaunes, petites, en corymbe term. Lieu. La Fr. mérid. Y. F1. en août. 5. T. à feuilles en éventail, 7”. flabelliforme, L'Hérir., H. K: Penizia flabelliformis, Wiziv., PEensoonw. Feuilles deltoïdes, dentées en scie à leur sommet, petites, alternes, d’un vert glauque. Fleurs jaunes, en corymbe simple, et term. ; Lieu. Le Cap. 5. Fl. en mai—août. Cult. La prenuière et la dernière sont d’orangerie. La pre- mière n’est point délicate, il suffit de la garantir des gelées un peu fortes. Bonne terre consistante, arrosemens assez fréquens en été, modérés en hiver, à moins qu’elle ne pousse , ce qui est assez de sa nature dans celte saison , où sa verdure est plus belle qu’en été. Mult. par marcottes ou par les rejetons ; lorsqu'ils sont enracinés , enlevés en mai, plantés dans de petits pots, et placés à l'ombre, où ils reprennent fort bien. La 5° se propage aisément de bouiures. L’espece fztse seme au printemps sur couche, etse repique en- suite en place. Les deux autres sont de pleine terre, très-rusti- ques, et viennent dans tous les terrains. La 4° est mieux lors qu’elle est exposée au soleil. On les multiplie tant que l’on veut par la séparation de leurs pieds ou par leurs drageons ; la 2° sur-tout ne pousse que trop, Car elle en est incommode. H LES CORYMBIFÈRES. 197 Us. La premiere n’ajoute pas plus à la variété des serres que ne le feroit la tanaisie commune, si on l’y metloit. Les fleurs de cette dernière sont même plus belles ; mais comme elle est tou- jours verte , et que son feuillage est d’un aspect agréable ,, elle ne laisse pas que de contribuer à diversifier les autres feuillages. La variété de l’espèce commune a des feuilles élégantes ; aussx la cultive-t-on dans les jardins à raison de cette. qualité. Elle trace autant que son espèce. La 3€ y est aussi cultivée pour som odeur , qui approche beaucoup de celle des menthes et. de l’a-. nis. Ces, deux tanaisies ont à-peu-près les mêmes propriétés , qui sont d’être vermifuges, carminatives, stomachiques , déter- sives. On extrait, par distillation, des fleurs et des tiges de la ta-. naisie , une huile essentielle employéeen pharmacie. G. T. de Sibérie , 7’. stbrricum. Tige de deux pieds. Feuilles pinnées , multifides, à pinnules. Hinéaires, trifides ou bifides, filiformes ; tres-entières. Fleurs pe— tites , jaunes, peu nombreuses, disposées en corymbes axil< laires et terminaux. Lieu. La Sibérie. #. Fleurit en juillet et août. Culi. Pleine terre. La même que celle de la tanaisie com= mune. | Sr Ârmoise, Artemisia. - Les fleurons femelles mêlés avec les hermaphrodites ; leurs pe- tites corolles entieres sont à peine visibles, Cal. obrond , im— bricé d’écailles arrondies, eonniventes, colorées. Les anthères à peine réunies. Semences nues. Réceptacle nu. Fr. ARMoïsE en arbrisseau | #4. arborescens, Absinthe de Por- tugal. Arbrisseau de 4 à 5 pieds, rameux ; écorce gercée , grisâtre:; rameaux blanchâtres. Feuilles alt., rassemblées, multifides ; les découpures linéaires , blanches , soyeuses , douces au toucher. Fleurs jaunâtres, globuleuses,. en grappes termin. alon= gées. Lieu. Le Portugal. 5. FI. en juin—août. Toujours vert. X 2. À. argentée, 4. qrgenitea, L'Héwxier, H.K, 198 CLASSE X, ORDRE II Arbrisseau moins élevé, rameux. Feuilles bipinnatifides ; palinées , composées , très - blanches, soyeuses, comme argen- tées ; les découpures assez larges , lin.-lane. Fleurs globuleuses , ierm., en grappes alongtes. . Lieu. Madère. » : FI. en juin et juillet. Toujours vert. *3, Armoise de Madère, À. muderiensis , N. Je nomme ainsi cette armoise , qui m'est venue de graines de Pile de Ténériffe, et qui paroît être une espèce ou variété dis tincte de la premiere. Arbuste de 2 pieds environ, branchu ; les rameaux courts, grisâtres. Feuilles tres-rapprochées , méine en paquets, de la même foriie que celles de l'es ère première; mais les pinnules beaucoup rlus courtes , blanchätres, trifides ou quadrifides , moins soyeuses. Fleurs petites ,blanchâtres , en petités grappes: courtes et terminales. ” Lieu: L'ile dé Ténériffe. 5. Toujours vert. * /. À. amere, absinthe commune, 4. absinthiumr. Tige droite , de 2 à 3 pieds, dure, rameuse , blanchätre sur les jeunes pousses. Feuilles alt. , pét., composées , mulüufides. Fleurs petiles ; jaunâtres , en grappes term. Lieu... {nd. 5. FI. en août. L’espece À. siversiana est as différente de celle-cx ; elle est. orig. de la Sibéiie." NB AS pontique, Æ. pontica. Petite absinthe, Tiges droites, nombreuses, rameuses, d’un pied, formant un joli buisson arrondi. Feuilles alt. , éparses, mombreuses , deux fois ailées , Plnshètres- Fleurs petites , en grappes droites et term. Lieu. 1” ps T. FI. en sept. * 6. A. d'Autriche, 4. austriaca, Lam. Orientalis, Wir». Tige d’un pied et demi, rameuse. Feuilles éparses , très découpées, lâches , linéaires. Fleurs unilatérales, en panicules term. Toute la plante soyeuse , blanchätre. Lieu. L’Autriche. Y. . À. de roche, À. rupestris. Tige de.4 à 5 pouces. Feuilles pinnées, découpées , incisées . LES CORYMBIFÈRES. 199 presque palmées. Fleurs globuleuses, en épis term. Plante blani= châtre, soyeuse. Lieu. La Suisse, la Sibérie. #. F1. en août. * 8. À. glomérulée, À. glacialis. Genépi dés Savoyards. Tiges simplés , basses. Feuilles petites, multifides , blanches et soyeuses. Fleurs jaunes, assez grandes, en bouquet glo- mérulé et terminal, Lieu. Les montagnes. #. FI. en août. L'espèce . spicala a beaucoup de rapports aux deux précé- dentes. * 9. À. aurone , 4. abrotanum. Citronnelle vulg. Arbrisseau garni de beaucoup de tiges et de rameaux droits, un peu effilés, de 3 à 4 pieds. Feuilles ramifiées en divisions lin. , sétacées et vertes. Fleurs nombreuses , petites, en grappes terminales. Lieu. La France mérid. 5. F1, id. 10. À dorée, 4. corymbosa , H. P. Aurone dorée d'Italie. A. camphoraia , Wirzp. Souches ligneuses , moelleuses , desquelles s’elevent des tiges inclinées , d’un pied: Feuilles petites ; verdâtres , à découpures rameuses et linéaires. Fleurs jaunes, globuleuses, en grappes et pendantes. Lieu. L'Italie. 5. Cette espece a beaucoup de rapports avec la précédente. 11. À des champs , 4. campestris. Tiges de 2 pieds, en partie couchées, Feuilles multifides , Hin. Fleurs petites , globuleuses. Lieu. La France. %. F1. en août. * 12. À. estragon , À. dracunculus. Tiges gréles, droites, vertes, glabres, rameuses. Feuilles éparses , simples, tres-entières , sessiles, lanc., étroites, lisses ; molles , vertes. Fleurs petites , jaunâtres , en petites grappes ayé Lieu. La Sibérie , la T'artarie. 4. F1. en août. 15. À, annuelle, 4. annua. À. biennis, Wirzp. Plante glabre. Tiges droiles, rameuses , tres-feuillées , de 3. 5 pieds. Feuilles vertes, une ou deux fois.ailées, à pinn.- 200 CLASSE X, ORDRE III pinnatifides et dentées. Fleurs petites, jaunâtrés, en grappes axillaires. 58 Lieu. La Sibérïe. £:t. FI. en juillet et août. Varieté de la Nouvelle-Zélande, H. P. 1. x{. ArRMoise à feuilles capillaires , À. capillifolia , Lamarex. T'enuifolia , ir. Tiges de 6 à 8 pieds, de forme pyramidale , couvertes de feuilles éparses, nombreuses , partagées en découpures ra- meuses et capillaires. Fleurs ovales. en grappes filiformes. Lieu. La Chine? %. 55. À. à feuilles de bacille , 4. crithmifolia. . Tiges hgneuses , d’un pied. Feuilles presque palmées, dé- coupées en lanières étroites , lin: , divergentes, épaisses et glabres: FL. ovales, nombreuses, en grappes paniculées. Lieu. Le Portugal. 5 . FI. en août. Toujours verte. * 16. À. vulgaire, À. vulgaris. Tiges droites:, cannelées , purpurines, rameuses , de 4 à & pieds. Feuilles alt., pmnatifides, planes, incisées, vertes en dessus , blanches en-dessous. Fleurs sess. , en petits épis laté- Yaux, ax. , qui, parleur réunion, forment une grappe term. assez longue. ds Lieu... Ind. % : FI. en août et sept. * 17. A. bleuâtre, 4. cærulescèns. Arbuste d’un pied et demi. Tiges pubescentes. Feuilles éparses,. sess., étroites, semblables à celles de la. lavande. Fleurs jau- mâtres , pendantes, en grappes term. La plante soyeuse et blan- châtre. Les feuilles inf. multifides. Lieu. L'Europe mérid. . FL. en août—oct. Toujours vert. - # 16. A. santonique, À. sanionica. Tiges à moitié couchées, ligneuses. Rameaux longs et redres sés. Feuilles multifides ; les découpures menues et lin. Fleurs peltes, obl., en grappes filiformes , ou en épis unilateraux. Lieu. LaTartarie, » . F1. en sept. —nov. Toujours verte. 19. À palmée, À. palmaia, H. P., Win. , Lam. Tiges droites , feuillées dans toute leur longueur, blan— châires, de 2 pieds. Feuilles éparses, ailées , à pinn. simples ou LES CORYMBIFÈRES. 201 bifides, verdâtres. Fleurs obl. , en grappes pendantes. Rapports avec la suivante. Lieu. L'Espagne. %. * 20. À. maritime , absinthe maritime, À. marilima. Plante tres-blanche. Tiges dures, tres-rameuses, d’un pied environ. Feuilles éparses, mulüfides , à découpures linéaires , courtes et menues. Fleurs sess. , nombreuses , jaunätres, en grappes pendantes , formant un panicule lâche. Lieu. Près de la mer. Ind. #. F1. en août. *o21. A. odorante, À. suaveolens. À. maritima, B. Hu»nsox. Cette espece ne differe de la précédente que par ses tiges plus. hautes , par ses feuilles plus grandes et par son odeur agréable. Lieu. L’Angleterre. #. FI. 14. 22. À. du Valais, À. vallesia. Petite plante blanche , cotonneuse dans toutes ses parties. Tige de 6 pouces. Feuilles multifides , palmées , sessiles ; les décou-- pures fili‘ormes. Fleurs ovales, sessiles, droites, en petit nombre, disposées en épi. Lieu. Le Valais. %. FI. id. * 23. À. de Valence, 4. valentina. Tiges de 8 à 10 pouces , blanches , cotonneuses. Feuilles petites , multifides, à découpures fines , crépues , vertes , ras- semblées par paquets. Fleurs sessiles , oblongues , en grappes terminales. Lieu. L'Espagne. 2. Toujours verte. #24. À de la Chine, 4. sinensis. Moxa des Chinois ? Tige d’un pied et deu, ligneuse , rameuse. Feuilles alt. , pét. , pinnées; la plupart à { pimnules opposées et obtuses ; dé- eurrentes sur leurs pétioles , pubescentes et d’un vert blanchâtre en-dessus , plus blanches en-dessous. Lieu. La Chine. & . Toujours verte. 25. À. de Judée, À. judaica. Arbrisseau d’un pied et demi. Tiges et rameaux grisâtres. Feuilles petites, planes, obtuses, lobées,légerement cotonneuses, blanchâtres. Fieurs globuleuses , en panicule rameux et ter- minal. \ Lieu. L’Arabie , l'Afrique. 5. Toujours vert. 202 ELASSE X»; ORDRE III. Cult. Les espèces 1, 2, 3,24 et 25 sont absolument d’oran- gerie. Les espèces 6, 10, 14, 15, 17, 19, 22 , 25 sont un peu délicates, et sion les met en pleine terre, elles doi- vent être placées dans une terre légère, et à une exposition méri- dienne. On fera bien d’en avoir aussi des individus en orangerie, sur-tout dans le nord de la France. Toutes les autres sont de: pleine terre. Les espèces de serre n’en exigent que les soins ordinaires ; elles ne sont pas du tout délicates, et dans les pays méridionaux de la France elles pourroïent passer les hivers en plein air, même dans ceux du milieu, sur-tout l’espèce premiere. Comme elles poussent beaucoup en racines , il faut les dépoter deux fois par an , en avril et en août, Leur terre doit être substantielle et les arr. fréquens. On les multiplie de marcottes et de boutures. Celles-ci réussissent ordinairement. Il faut les faire en mai ou juin, en prenant un tiers environ de vieux bois sur la longueur de la bouture. Elles doivent être mises en pois remplis de bonne terre, et ces pots placés à fombre , ou mieux sur une couche exposée au nord , sans autre ombrage. Elles réussissent beaucoup mieux ainsi que sous un châssis. On séme aussi leurs graines quand on peut les avoir mures , et cé semis , comme ceux des armoiïses de pleine terre , levera beaucoup mieux si on le fait aussitôt apres la ma-- turité des graines, en terrine. On mettra ces vases à l’abri du froid , et au printemps on les plongera dans une couche tem- pérée. Les graines des espèces de pleine terre peuvent être sc— mées dans des planches de bonne terre terreautée , à Pexposi- tion du levant. Les espèces de pleine terre sont assez rustiques ; mais elles viennent beaucoup mieux dans les terres légères et bien ex posées au soleil , que dans les sols frais et trop substantiels. Ces plantes, en général, demandent de la chaleur. On les mulüplie aussi par la séparation de ieurs pieds en mars. La douzième ou l’estragon , qui est celle dont on fait un plus fréquent usage , aime les bonnes terres, douces et franches. Il y a des terrains où elle ne vient pas du tout, et y périt. On la multiplie fort aisément en arrachant en entier , et en mars;,. na vieux pied étalé. En le séparant , on trouve assez de re- LES CORYMBIFÈRES. 203 jetons pour la multiplication nécessaire. On plante ces re- jetons à un pied environ les uns des autres , dans les terres ci-dessus indiquées. Îls ne tardent pas à pousser et à fournir d’autres jets. Cette plante ne demande d’autresoin que d’être de temps en temps sarclée et serfouie , avec l’attention de ne point toucher à ses racines. On en coupe les tiges dans tout le cours de l'été, en en laissant toujours deux ou trois pour mieux perpétuer la sève. Vers le mois d’oût ou de septembre, on les coupe toutes à ras de terre, et on couvre d’un peu de terreau tous les pieds. Elle s’enracine aussi de boulures. Us. Les espèces 4, 5 et 20 sont d’usage en médecine, comme amères , stomachiques, vermifuges , fébrifuges , anti-hysté- riques. J’ai éprouvé que la cinquième avoit beaucoup moins de vertus que la {e. La 0° en a presqu’autant que la fe, peut être mêlée avec elle. # La 16e est aussi employée. Elle est apéritive , stimulante , emménagogue. La 0° est tonique , résolu'ive , tres-répercussive. La 12° a les mêmes propriétés que cette dernière. Elle est un peu âcre , et plus souvent en usage dans les offices et en cuisine pour l’assaisonnement , qu’en médecine. Elle donne au vinaigre un bon goût. Re En général , toutes les armoises ont, à un degré plus ow moins fort, les propriétés ci-dessus: Les armoises de Judée et de Pérse sont vraisemblablement les espèces qui composent en grande partie la poudre à vers ou semen contra des pharmaciens : nos absinthes indigènes fe- roient peut-être le même effet. Les espèces de serre font un effet tres-agréable par leur blancheur éclatante , et encore mieux lorsqu'on les entre- mêle de plantes vertes. Elles ornent les serres en variant les nuances pendant l'hiver , el forment un coup-d’œil aussi re— mile prop Pété. Ts autres ne contribuent pes moins à la diversité dans les parterres, et y sont cultivées pour cette qualité et pour Putilité. Si la 24° est le vrai moxa des Chinois, cés peuples s’en set— 204. CLASSE X, ORDRE JII. vent pour faire des ventouses ,en en brülant les feuilles sur la: peau couverte d’un verre. Îls en font usage dans la outte. On fait le vin d’absinthe en mettant une poignée de feuilles de l’armoise commune dans une bouteille de vin blanc, qu’on: laisse infuser pendant 8 jours. I} est bon pour prévenir la for wmalion des glaires de l’estomac. Autres espèces cultivées. 26. A. à feuilles de tanaisie, 4. tanacetifolia. Tige très- simple. Feuilles courtes , bipinnatifides, souvent blanchätres ou pubescentes en-dessous. Les pinnules linéares ,. pointues, très-entières. Fleurs penchées ,en grappes simples et. terminales. Lieu. Les Alpes. %. 27. À. insipide , À. insipida ,WVirrars, Wiuo. Tige tres-simple. Feuilles pinnées ; les pinnules multifides , à divisions linéaires et palmées, blanchâtres et soyeuses. Fleurs. petites, en épis nombreux et axillaires. Racine traçante. Cette espèce a beaucoup de rapport avec la précédente. Lieu. Id. #. Cult. Pleine terre. Celle des autres armoises rustiques et vi- vaces. Les terres légères et chaudes leur conviennent. On les multiplie par leurs rejetons ou la séparation de: leurs pieds. On cultive aussi l’armoise soyeuse, 4. sericea , dont Îles feuilles sont tres-blanches et divisées en pinnules trifides. Ses. fleurs sont globuleuses , plus grosses que celles des autres es-. pêces. Elle est originaire de Sibérie, #. Même culture que celle des précédentes. Calomeria ,; VENT. Fleurs flosculeuses, herm. , au nombre de trois à quatre. Calice imbricé d’écailles oblongues, scarieuses , conniventes ,. colorées, odorantes. Stigmates sillennés en-dedans , recour- bés et franges à leur sommet. PEmERCES ni dci a bordées. no Ut nue LES CORYMBIFÈRES: 205 Ce genre est dédié à Bonaranre , empereur des Français. Le nom calomeria que Ventenat a donné à ce genre, est formé de deux mots grecs, xxoç, bon , et epu , partie. CazomErIA amaranthoides , Vent. Oxiphoeria fœtida , Hort. angl. Tige droite , cylindrique, souvent simple , mais ,sur quel ques individus, garnie de deux ou trois branches , couverte d’un duvet blanc, laineux , de 2 metres et plus de hauteur, et de la grosseur de l'index, en ÿ comprenant le panicule qui la termine, et qui prend environ la moité de sa hauteur. Feuilles alternes , sessiles, amplexicaules , rétrécies vers leur base , ovales - oblongues , pointues ; arrondies à leur base en forme d’oreillettes , tres-entieres , Veineuses , ridées, parsermées de poils rares, d’un beau vert, longues de 15 à 20 centimètres. Fleurs disposées en un très - grand pani- cule terminal , forme de plusieurs panicules axillaires , pen dans, tres-ramifiés. Chaque ramification garnie de bractées, Fleurs très-nombreuses , chacune portée sur un pédicule écail- Jeux, et composé de 3 fleurons campanulés, d’un pourpre foncé, verdâtre sur d’autres individus. Les écailles du calice commun pareilles aux bractées , mais plus grandes et colorées comme les fleurons. 5 étamines insérées sur le tube , plus courtes que la corolle, dont les anthères sont à 5 dents re- courbées, Ovaire ovale. 2 stigmates plus longs que la fleur. Semences très-petites, brunes , ovales et glabres. Lieu. La Nouvelle-Hollande. Si. Fleurit pendant tout l’été et l’automne. Cult. Orangerie. Cette plante n’est pas délicate ; elle passe fres-bien nos hivers dans les serres ordinaires ; mais elle ne supporte pas 5 degrés de congélation. J’en ai mis un pied en pleine terre qui a péri à ce degré. On l’obtient par ses graines qu’on sème au printemps, en pot et sur couche. Quand elles ont acquis 5 ou { pouces ( 1 décimètre environ) de hau- teur , on repique chaque plante dans un pot de moyenne grandeur. Pour lui faire prendre la plus grande force et son élévation ordinaire , il faut la dépoter de temps en temps ; et quand ses racines ont tapissé le vase , lui en donner de plus 206 CLASSE X, ORDRE lift. grands , sans rien retrancher à sa motte. La terre franche avee partie égale de terreau de bruyère lui convient parfaite- ment. Elle demande , en été, de fréquens arrosemens, et un appui pour dresser sa tige et la soutenir contre les grands vents. Us. Cette plante est remarquable par son haut panicule, pendant de tous côtés, et composé de ramifications et de {leurs innombrables. Elle a une odeur très-forte , et mêine dé- sagréable pour bien des personnes. Pour peu qu’on touche ses feuilles , l'odeur se fait sentir à une assez grande distance, et reste long-temps à celui qui l’a touchée. Ses fleurs persistent dans leur même forme et disposition depuis le mois de juin ou de juillet jusqu’à la fin de l'hiver ; mais les corolles ne se développent qu’en automne. V. Réceptacle garni de paillettes. Semences nues ou non aigrettées. Fleurs la plupart radiées. à Tarconante , T'archonanthus. Fleursflosculeuses. Calice. monophylle, turbine, à environ 7 div. Fleurons velus à l’ext., staminiferes à leur base. Ovaire tres= petit, inférieur. Semence nue, ou plutôt couronnée des poils qui garnissent la corolle. Réceptacle velu. # TARCONANTE camphré, 7”. camphoraius. Arbrisseau de 12 à 15 pieds , dont la tige est droite et tres- roide , et les jeunes rameaux couverts d’un coton court et blanc. Feuilles lanc.-obl., planes, tres-enlières , épaisses, dures, vertes en-dessus, blanches et cotonneuses en-de:sous. Fleurs d’un pourpre triste, en épis term. Les calices cotonneux et blancs. Lieu. Le Cap. 5. FIL. en juin—octobre. Toujours vert. Cult. Orangerie. Point délicat. Bonneterre consistante. I] faut le dépoter ou le rencaisser de temps en temps, à cause de la quantité de racines qu’il produit. Arrosemens tres-fréquens en été, exposition chaude. Multiplication par les imarcottes avec les jeunes tiges , les vieilles étant trop roides pour pouvoir étre / LES CORYMBIFÉÈRES. 207 plices. Quelquefois il pousse des rejetons ; c’est un moyen de plus et plus commode pour le propager. Pour peu qu’une mar- colte ou un rejeton ait une radicule, où même des mame- lons radicaux, cela suffit pour son prompt enracinement, si l’on met son pot dans une couche tempérée. On le multiplie aussi aisément de boutures. Us. Cet arbrisseau , par sa blancheur , ajoute à la variété. Il a une odeur assez forte , qui imite celle du eamphre. Calea. Fleurs flosculeuses. Cal. imbricé, lâche. Aigrette de poÿs. Cazea lobé, C. lobata, Swarrz, H. K. Conyza lobata, Linné. Feuilles alt. ; les sup. ov.-lanc. ; les inf. dentées , hastées, sinuées. Fleurs en corymbes serrés. An calea, Jussreu ? Lieu. Les Indes occid. 5. FI, en juin et juillet. Cule. Serre chaude. Athanasie , Athanasia. Æleurs flosculeuses. Cal. imbricé, ovale. Aigrette de poils très- courts. F. ATHANASIE capitée, À. capilala. Arbuste à rameaux grêles et striés. Feuilles petites, ovales, entieres, velues , nombreuses , presqu’imbricées. Fleurs en têtes term. , presque sessiles. Lieu. Le Cap. ©. F1 en janvier—mars. Toujours vert. 2. À. rude, À. squarrosa. Relhania squarrosa , L'HéRITIER , EH. K. Arbuste rameux , irrégulier. Feuilles alt. , sess. , ov. ; poin= tues , recourbées , glabres. Fleurs péd., ax., sol. Lieu. I. 5. Fl. en maiet juin. Toujours vert, * 3. A. à feuilles glauques , 4. trifurcata. Tiges et branches montantes , cylindriques , d’un gris brun, hautes d’un mètre environ , garnies presqué depuis le bas jus- 200 CLASSE Xs ORDRE Ille qu’au sommet de feuilles nombreuses, alternes , sessiles, linéaires; à trois divisions aussi linéaires , pointues , planes , d’un vert grisâtre et glabres. Quelques-unes n’ont que deux divi- sions, et peu sont simples. Fleurs d’un jaune doré , en co- rymbes un peu serrés et terminaux. L'espèce À. virgata, Jaco., ne diffère guère de celle-ci. Elle est beaucoup plus petite dans toutes ses parties. Les feuil- les supérieures sont à 3 ou 5 dents. Lieu. Id. ». FI. en juillet. Toujours verte. 4. ATHANASIE à feuilles de lin , 4. linrfolia. Tiges grêles , d’un pied et demi. Feuilles éparses , linéaires, _pointues , tres-entiéres. Fleurs en corymbe term. Lieu. Id. 5. FI. en août. Toujours verte. #5. À à feuilles de bacille, 4. crithmifolia. Arbuste rameux, de 3 à 4 pieds. Feuilles nombreuses, étroites , linéaires , trifides, blanches. Fleurs jaunes , en co- rymbes term. | Lieu. Id. ».FI. en juillet toujours vert. * G. À. à petites fleurs, 4. parviflora. Arbuste de 5 à 4 pieds, rameux. Feuilles aïlées ; les pinn. lin. , nombreuses, éparses , blanches, sur-tout dans leur jeu- nesse. Fleurs très-pelites, d’un jaune doré , en corymbe com- posé et terminal. Lieu. Id. 5. F1. en avril. Toujours vert. 7. À. filiforme , À. filiformis. Feuilles linéaires , glabres , ouvertes. Fleurs en corymbe composé. Lieu. Id. ». F1. en août. Toujours vert. S. A. dentée, À. dentata. Arbuste de 2 à 3 pieds. Les rameaux grêles. Feuilles petites, éparses , ov.—lanc., sessiles , glabres , dentées , recourbées. Fleurs en corymbe compose. Lieu. Id. ». F1. en juillet. Toujours vert. # Oo. À. cendrée, À. cinerea. Arbuste d’un à 2 pieds ; les rameaux gréles , blancs et co= LES CORYMBIFÉRES. 209 tonnéux. Feuilles lin. , tres-entieres , éparses, nombreuses , blanches, cotonneuses. Fleurs jaunes , disposées id. Lieu. YA. #. FI en mai et juin. Toujours verte. xo. À. annuelle, À annua. Tiges menues , de 7 à 8 pouces. Feuilles ob]., pinnatifides ; les pinn. dentées. Fleurs jaunes, en corymbe term., simple et serre. Lieu. L’Afrique. #$. F1. en juillet et août. 1. À. à trois pointe, À. tricuspis, Desronr. Cultivée au Muséum. 5 . Orangerie. . Lieu. Le Cap. Athanasie maritime. J’oyez Santoline. Culi. Orangerie. La culture des absinthes en arbrisseau et d’orangerie convient parfaitement à ces arbustes. On les obtient de graines semées en terrines remplies de bonne terre un peu légere. Si c’est en automne, on rentrera ces terrines à l’abri de la gelée ; si c’est au printemps, on les plongera dans une couche tempérée et sous chässis ; on traitera ensuite les jeunes plantes à la maniere ord. indiquée. On les multiplie aussi par les bou tures faites en pot, en mai ou juin , sur couche et sous châssis, ou sur couche en plein air, située au nord. Quelques espèces s’enracinent aisément , d’autres moins. Ces plantes doivent être à l’exp. du midi en été, et près des jours en hiver. Us. Le même que celui des absinthes d’orangerie pour l’a- grément. Elles ne sont d’aucune utilité. Micrope , Micropus. Fleurs flosculeuses. 10 fleurons mäles au centre. 5 rayons fe- melles. Cal. double ; tous deux à 5 fol. Réceptacle nu dans le disque, couvert de paillettes à la circonférence. Semences en- veloppées dans les écailles cal. ou les paillettes du réceptacle. 1. Micrope couché , M. supinus. Tiges menues, inclinées , rameuses , de 3 à 5 pouces, blan- ches et cotonneuses. Feuilles sess. ,, ov., cunéiformes, arron- dies à leur sommet, cotonneuses. FI. sess., sol. ou rassemblées,ax* Lieu. Le Portugal. f:+. FI. tout l’été. IVe 14 210 €ELASSE X, ORDRE IEfe 2. Microre droit, 7. erectus. Tiges de 6 à 8 pouces, droites, grêles , rameuses , diffuses * > cotonneuses. Feuilles alt. , sess., lin. , lanc., éparses , blanches, cotonneuses. Fleurs rassemblées en paquets ax., enveloppées d’un coton blanc. Lieu. La France, les environs de Paris. +. Cult. Ges plantes se sement tous les ans : la première sur couche , où elle peut rester pour frucüfier ; la seconde en place. Elles aiment les lieux secs ec chauds, et ne sont guère cultivées que dans les jardins de botanique. Santoline , Santolina. Fleurs flosculeuses. Cal. imbricé , inégal, hémisphérique. # 1. SanToine cupressiforme, S. chamæcyparissus. Garde- robe. Petit cypres. Arbuste d’un à deux pieds. Tiges ligneuses , rameuses, to- menteuses , blanches. Feuilles nombreuses , sessiles, disposées par paquets , épaisses, cotonneuses , très-pelites, tuberculeuses, presque pinnatifides lorsqu'elles s Arte blanches. Fleurs solitaires, d’un beau jaune , terminales, et formant, par l’en- semble des pédoncules , des corymbes bien garnis. Lieu. La France mérid. ©. FI. en juillet et août. Toujours vert. Obs. Dans la première édition de cet ouvrage la description de celte espèce ne peut convenir qu’à celle S. rosmarinifolia, ou à sa variété à feuilles vertes. * 9. S. à feuilles de romarin, S. rosmarinifolia. Cette espece differe de la précéderte. Sa tige est moins ligneuse, Ses feuilles linéaires, vertes , sont chargées de même de dents ou tubercules; les inf. longues et dentées à leur sommet. Péd. uni- flores. Lieu. Id. 5. Fi. en juillet—septemb. Toujours verte. 1e ar. S. verte, S. viridis. #3. $. blanche, S. incana, var. 1, H. K. Chamæcyparissus. . S. tomeniosa. Tiges ligneuses, rameuses , blanchäires , d’un pied. Feuilles LES CORYMBIFÈRES 21X pour ainsi dire ailées, garnies de dents obtuses, le long des filets communs, et presque imbricées sur quatre rangs ; elles ressem- blent à des tubercules blancs et cotonneux. Fleurs comme celles de la premiere. Variété à fleurs plus grandes, S, willosa , Mizer. var. 2, H. K. S. squarrosa, Wir. Lieu. Id. ». F1. id. Toujours verte. * 4. S. maritime, $. maritima, SmirH. Athanasta marilima ; Lin. Diotis maritima, DEsronr. Tiges sous - ligneuses, les couvertes d’un coton épais et blanc, droites et cyhind. Feuilles petites , éparses, nombreuses , ov., obtuses, légerement crénelées et blanches. Fleurs jaunes , term. Lieu. La France mérid. , l’Angleterre. . F1. en juillet. Tou jours verte. Cult. Pleine terre, avec abri, et dans des terres médiocres, chaudes , pierreuses et légères, dans le nord de la France. Elles ne supportent pas sans dommage les fortes gelées et les frimaits, sur-tout lorsqu’elles sont dans un bon sol. Le seul moyen de les conserver dans ces climats est d’arrêter leur trop forte végétation en été , ce à quoi l’on parviendra dans les sols ci-dessus désignés, et dans les terres sèches et chaudes. Mult. par boutures et marcottes. Les premières se font pres- qu’en tout temps. Si c’est en automne, elles doivent l’être en pot, et renirées en serre en hiver. Si c’est au printemps et en été, en plate-bande de terre légère un peu ombragée. Elles s’en- racinent fort aisément. Mais on peut s’éviter ces soins en char- geant le centre d’un gros pied de terre ; par ce moyen toutes les branches qui se trouvent couchées s’enracineront, et l’année suivante on aura beaucoup de pieds. Il est prudent d’en avoir quelques-uns sous des châssis en hiver. Us. Ces arbustes forment de tres — jolis buissons qui couvri- ront avec avantage certains sites des jardins, comme des coteaux exposés au midi. * 5. S. des Alpes, S. alpina, Guen, Wizzn. S. erecta, Lin. Tige sous-ligneuse , grise, cylindrique, se divisant en quel- 212 CLASSE X, ORDRE Ille ques rameaux de même forme, foibles, articulés, glabres , un peu violets dans leur jeunesse. Feuilles alternes , à inser— tions rapprochées , pétiolées, pinnatifides; les pianuies linéaires, pointues , divisées en deux ou trois autres plus courtes et ordi- nairement d’un seul côté ; très- glabres, un peu charnues et vertes. Fleurs portées sur des pédoncules opposés aux feuilles, glabres , s’alongeant jusqu’à trois décimètres , et portant chacun un bouton de fleurs jaunes. Calice imbricé d’écailles courtes , brunes à leur sommet. Lieu. Les Alpes. D. Toujours verte, F1. en été. Cult. Orangerie. Gette espece est plus susceptible de périr par l'humidité en hiver que les autres espèces de ce genre. On doit la placer sur les tablettes des croisées de la serre, afin qu’elle puisse recevoir la plus grande lumière et le plus d’air possible. Dans le midi de la France on peut la mettre en pleine terre, dans un sol léger. Elle n’est pas délicate à Pégard du froid, et pour peu qu’elle soit préservée des fortes gelées, elle passera mieux l’hiver dans une serre froide que dans une température plus douce , où elle s’étioleroit considérablement. | On la multiplie par ses graines lorsqu'elles muürissent, par ses rejetons et par les boutures. 6. SanTozINE anthémoiïde ou à feuilles de camomille, S. an- themoides. Plante basse, dont la tige est tres-rameuse , velue et Lille. Feuilles deux fois pinnées, pubescentes, éenblble à celles de fa camomille. Fleurs solitaires , terminales , portées sur des pé- doncules plus longs que les feuilles et rudes au toucher. Lieu. L'Espagne, l'Italie. #. Cult. Orangerie. Anacycle, Anacyclus. Fleurs flosculeuses, 5 à ro fleurons femelles , à limbe entier à la circonférence. Cal. imbricé, inégal, hémisphérique. Se- mences membraneuses sur les côtés, échancrées à leur sommet. 1. Anxacycze de Crète, À. creticus. LES CORYMBIFÈRES. 213 Tigos de 2 pouces, en petits gazons, garnies de feuilles décou- pées comme celles de la camomille. Fleurs jaunes. Lieu. L’ile de Candie. £+. F1... 2. À. doré, À. aureus. Tiges de 6 à 7 pouces, menues, rameuses , glabres. Feuilles bipinnées; les découpures tres-menues , un peu cylindriques, blanchâtres, ponctuées. Fleurs jaunes, en têtes coniques , péd., sol. Lieu. L'Europe mérid. 254. F1. . . 3. A. velu, À, valentinus. Plante chargée de poils biancs. Tiges d’un pied. Feuilles alt. , multfides , décomposées ; les découpures un peu cylind., poin- tues. Fleurs jaunes, sol. , term. Lieu. La France mérid. Z#. FE en juin et juillet. Culi. Pleine terre. Ces plantes se sement dans la place où elles doivent rester, pourvu quela terre soit bonne, légère et chaude. Elles ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. Camomille, Anthemis. Fleurs radiées. Rayons lancéolés, nombreux. Cal. imbricé, presqu’égal, hémisphérique. 1. Rayons blane. 2. CAMOMILLE maritime, À. maritima. Tiges couchées , de 5 à 6 pouces, rougeâtres. Feuilles pinna- üfides ; les pinn. incisées, dentées > Charnues , ponc- tuces. Fous sol. , term. Lieu. Dans les sables maritimes. Ind. # . FI. en août. * 2. C. odorante ou romaine, 4. nobilis. Tiges couchées , étalées sur laterre, rameuses, gréles. Feuilies- décomposées, pinnaüfides ; les découpures courtes, lin., poin= tues, un peu velues , d’un vert foncé. Fleurs sol. , term. Lieu. La France, l'Angleterre. Ind. # . F1. en août. Fariété: 1. À fleurs doubles. 2. À fleurs sans rayons. 214 CLASSE X, ORDRE III. % 3. Camomizce pyrèthre , À. pyrethrum. Pyrèthre. Tiges foibles, de 9 à 10 pouces, simples. Feuilles pinnées, multifides, découpées tres-menu ; les rad. assez longues , d’un vert foncé. Fleurs grandes, sol., term. Racine d’une saveur piquante. Les fleurs sont de la grandeur de la chrysanthème commune , et les rayons sont rougeûtres en-dessous. Lieu. L'Espagne, le Levant. %. F1. en juin et juillet. 4. C. élevée, À. aliissima. Tige droite, strice , rameuse , de 3 à 4 pieds. Feuilles aïlées , multifides ; les découpures garnies d’une petite dent rude et ré- fléchie. Fleurs grandes. Lieu. La France mérid. 7$. F1. en août. 5. C. cotonneuse , 4. tomentosa. Tiges d’un pied, simples. Feuilles tres - découpées, blan- châtres, soyeuses. Cal. cotonneux. Lieu. Y. Y. 6. C. de Chio, À. chia. Tige dde, rameuse. Feuilles D inat hide laciniées. Fleur grande, sol. Pédoncules nus, un peu velus. Lieu. L’ile de Chio. #4. FI. en juin—oct. 7. C. des champs , 4. arvensis. Tige rameuse , striée, d’un pied et demi. Feuilles bipinnées , à découpures un peu charnues. Fleurs grandes. Réceptacle co- nique ; ses paillettes sétacées. Les semences couronnées d’un rebord. Lieu. Les champs. Ind. &. F1. en juillet. 9. C. puante, À. cotula, MarouTe. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. On l’en dis- tingue aisément par son odeur désagréable et forte , et ses se mences sans rebord. Lieu. Les champs. Ind. +. FI. id. L'espèce anthemis cota qui croit en Italie, et qui est an- nuelle , a des feuilles finement bipinnées , et des fleurs grandes, blanches en-dessus et rouges en-dessous. On pourroit aussi-bien la cultiver dans les parterres que plusieurs autres espèces de gette famille qui ne sont pas douées de plus d’avantages. LES CORYMBIFERES 215 2. Rayons jaunes. 9. C. de Valence, À. valentina. Tiges rameuses, un peu velues, foibles, rougeätres, d’un pied. Feuilles pubescentes, tripinnatifides ; les pinn. sétacées. Fleurs jaunes ; les pédoncules épaissis vers leur sommet. Calices velus. Lieu. La France mérid. ##. F1. en juillet et août. Variété bicolore. * 10. C. des teinturiers, À. tinctoria. Tiges rameuses, dures, anguleuses , en buisson. Les rameaux disposés en corymbe. Feuilles deux à trois fois pinnatifides ; les pinn. étroites, aiguës, cotonneuses et blanchâtres en-dessous. Fleurs grandes, sol. , péd. , term. ZLieu. La France, l'Angleterre. #. FI. en juim—nov. L’anthemis discoidea deWilid. n’est regardée par Vahl. qus comme une variété de cette espèce. 11. C. ligneuse , 4. odorata , H. K. Feuilles pinnatifides à leur sommet ; les pédoncules alongés ; : les calices membraneux ; les rayons AC iles. Lieu. Le Cap. 5. FI. en avril=juin. 12. C. à trois bee, Æ.triloba, OrrécA, Wizzo. Zaluzania triloba , PERS. Tiges presque ligneuses, striées et velues. Feuilles ternées où d'visées en trois lobes principaux , qui le sont aussi en trois , alternes au sommet des tiges, opposces à leur base, d’un vert glauque. Fleurs jaunes, en bouquets terminaux peu garnis. Se- mences noires. | Lieu. Le Mexique. # ou ©. Cette espece a été extraite de ce genre par Persoon, à cause de ses paillettes qui ne se terminent pas en un poil rude, et de son réceptacle qui n’est point hémisphérique. Cult. Excepté les deux dernières espèces, qui sont d’oran- gerie, toutes les autres sont de pleine terre. La 5° est cependant délicate pour le nord de la France. Je l’ai perdue plusieurs fois en plein air. Si on l’y met dans ces climats , il faut la placer à 216 . CLASSE X, ORDRE FIf une bonne exposilion , et dans une bonne terre un peu légtre. On fera bien cependant d’en avoir aussi en pots, pour les placer à l’abri de la gelée pendant hiver. Parmi les autres, il n’y a guere que la seconde et ses variétés qui soient généralement cultivées pour leur utilité. Sa culture est tres-facile. Elle aime les terres douces, substantielles , et une exposition éclairée. Les terres froides et argileuses ne lui sont pas favorables. Elle se multiphe elle-même par ses branches étalées sur la terre qui s’y enracinent ; mais pour avoir de plus belles fleurs , et donner à la plante une forme réguliere , il faut réunir tous ses drageons au printemps , et en former de petites touffes. Par ces soins on obtient de nouveaux pieds qui valent mieux que les anciens, ceux-ci étant sujets à périr, et la plante ne se conservant que par ses brins enracinés. Les autres especes étrangères ne sont cul. tivées que dans les jardins de botanique. On sème tous les ans les {;f en place; et les indigènes, comme la 7° et la 8, ne le sont pas du tout. La 10€ mérite de l’être dans les jardins, autant pour l’agrément que pour l’utilité. On la sème en planches où dans la place où elle doit rester , et elle s’y multiplie ensuite par ses graines. Elie n’est pas d’une longue durée. Us. La seconde et sa variété à fleurs doubles sont d’un usage fréquent en méd. Leurs fleurs sont stomachiques , fébrifuges , carminatives , tres-résolutives. On les prend en infusion thei- forme. C’est une des plantes dont Les propriétés sont les mieux reconnues et les plus salutaires. À son défaut, on peut se servir des fleurs de la seconde variété. On tire de leurs fleurs une huile distillée, d’un bleu verdätre, qui a les mêmes vertus. La racine de la 5e est âcre et brülante. On l’emploie pour exciter la salive, en en mâchant des morceaux. Elle est aussi siternutatoire. Nou- vellement coupée, elle fait éprouver sur les mains un sentiment æigu de froid qui est suivi de chaleur. Les Maures la réduisent en poudre, et l’emploient ainsi en frictions pour exciter la trans- piration. Desronraines , FI. atlant, La 10° est apéritive et détersive, mais plus employée en tein= tare. Elle fournit une belle couleur jaune. | LES CORYMBIFÈRES. 217 Autres espèces cultivées. #13. C. globuleuse, 4. globosa, Orrrca, Wizzp. Feuilles velues, bipinnatifides , à pinnules linéaires, trifides , décurrentes , presque semblables à celles de la millefeuille commune. Tige droite, rameuse. Fleurs d’un jaune d’or. Ré- ceptacle globuleux. Lieu. Le Mexique, #. 14. C. à feuilles ovales, À. ovatifolia, ORTEGA. Lieu. Le Pérou. #. Cultivée au Muséum. Culr. Ces deux espèces sont de serre tempérée. Même multi- plication que les autres. 15. C. arabique, 4. arabica. Tige droite , striée, de 3 décim., rameuse à son sommet. Feuilles alternes, bipinnées , à pinnules courtes et linéaires. Fleurs sessiles, solitaires, axillaires. Lieu. L’Arabie. #54. Cult. Pleine terre. Cette espece est rarement cultivée dans les jardins des amateurs; elle n’a aucun mérite qui puisse engager à lui donner des soins et à la renouveler chaque année. Fà Achillée, Achillea , millefeuille. Fleurs radices. 5 à 10 rayons un peu en cœur et courts. Cal. imbricé , ovale, inégal. z. Corolles jaunes. #1. ACHILEÉE santoline, 4 santolina. A. anthemoïdes. An var. ? Tiges d’un pied. Rameaux droits, eotonneux, blanchâtres. Feuilles lin. , aïlées ; les pinn. incisées, dentées. Fleurs en co rymbe serré et term. Lieu. Le Levant. #. F1. en juin—août. x bis. À. à feuilles menues, 4. tenuifolia, Lam. 210 CLASSE X, ORDRE Ill Tige d’un demi-metre, cannelée , blanchâtre, tres-rameuse. Feuilles linéaires, étroites, bordées de dents ou de pinnules courtes et distantes, d’un vert blanchâtre. Fleurs d’un jaune pâle, en corymbes peu garnis. Lieu. Le Levant. Y. *2. AcniLzée visqueuse. Eupatoire de Mesué, 4. ageratum. Tiges de 2 pieds, droftes, garnies, dans toute leur longueur, de feuilles lanc., obtuses, fortement dentées en scie, vis- queuses ; les rad. ailées. Fleurs en corymbes serrés et term. Lieu. La Fr. mérid. ‘#. F1. en août—oct. *5. A. cotonneuse, À. tomentosa. Tiges simples, d’un pied. Feuilles ailées, velues ; les pinn. linéaires, dentées. Fleurs petites, en corymbe serré et term. Lieu. I. %. FI. en mai—oct. * 4. A. pubescente, À. pubescens. Touffe blanchâtre , de laquelle s’élévent quelques tiges d’un pied environ. Feuilles 2 ou 3 fois ailées, finement découpées, presque blanches, Fleurs petites, jaunâtres, en corymbe term. Lieu. Le Levant. %. F1. en juin—sept. 5. A. à feuilles d’aurone , 4. abrotanifolia. Tiges de 2 à 3 pieds, anguleuses. Feuilles ailées , surcompo- sées ; les pinn. lin. et distantes. Fleurs en corymbes lâches et bien garnis. Lieu. Y. #.Fl. en juin et juillet. *6G. À. d'Egypte, À. ægyptiaca. Tiges d’un pied et demi , simples, cotonneuses. Feuilles rad, nombreuses , disposées en touffe , ailées , très-blanches , coton- neuses ; les pinn. rapprochées , obtuses, dentées en scie. Fleurs d’un beau jaune , en corymbe tres-serré , et plane en-dessus. Cette plante a beaucoup de rapports à la 5° espèce. Lieu. Id. %. FI. en juillet—sept. 9. À. pauciflore, À. paueiflora, Lamarcx. Tiges d’un pied. Feuilles rad. longues , trois fois ailées, très- finement découpées , blanchâtres. Fleurs jaunâtres , rares. Lieu... + 8. À. à fleurs d’or , À. aurea. 3 Tige d’un pied et demi , rameuse , velue, cannelée. Feuilles LES CORYMBIFERES 210 deux fois ailées , blanchâtres ; les découpures lin. et pointues. Fleurs grandes , d’un jaune d’or, en corymbe läche. Lieu. Le Levant. FI. en juillet —sept. 9. À. couchée , À. decu mbens. Tiges couchées . rameuses , cannelées. Feuilles ailées ; les pinn. courtes , obtuses , à 3 lobes. Fleurs petites , en corymbes term. Lieu, Le Kamschatka. FL. en juin. 2. Couronnes blanches ou pourpres. Y 10. À. à grandes feuilles, 4. macrophylla Tiges de 2 à 3 pieds , simples. Feuilles assez larges , profon- dément découpées ; les découpures incisées et dentées en scie , d’un beau vert. Fleurs assez grandes, en corymbe lâche et term. Lieu. L'Italie , les Pyrénées. #%. F1. en mai—juillet. *11. À. des Alpes , À. alpina. Tige d’un pied et demi. Feuilles lanc. , pointues, profondé- ment laciniées, à découpures denticulées, planes d’un beau vert. Fleurs en corymbe lâche. Lieu. Les Alpes, la Sibérie. F1. en juin — nov. Elle croit sous le cercle polaire. * 12. À. pectinée , 4. impatiens. - Cette espece a beaucoup de rapports avec la précédente. Tiges striées, glabres, rougeâtres à leur base. Feuilles lanc., pinnées; les pinn. tres-pointues, distantes , avec une petite échancrure à leur base ; luisantes , d’un vert foncé. Fleurs assez grandes , en corymbe lâche. Lieu. La Sibérie. % . F1. en mai—juillet. * 13. A. sternutatoire , À. ptarmica. Herbe à éternuer. Tiges nombreuses, de 2 à 4 piedi. Feuilles étroites, pointues, finement dentées , lisses. Fleurs en corymbe lâche. Lieu. La Fr. V'Angl. %. FI. en juillet —nov. * Variété à fleurs doubles. Bouton d’argent vulg. * 14. À. compacte, 4. compacta, Lawarck. 4. distans , Wizun. 220 CLASSE X, ORDRE Ille Tiges simples , droites , pubescentes , de 2 pieds. Feuilles ve- lues , blanchâtres , aïlées ; les pinn. pinnatfides. Fleurs petites, nombreuses , en corymbe trés-large, serré , plane et term. Lieu. La Fr. mérid. #. FL. en juin et juillet. L’Achillea magna de Linné a des rapports à cette espèce. Elle s’en distingue par ses feuilles trois fois pinnatifides. 15. AcHILLÉE à feuilles dentées , À. serrata. Tiges d’un pied , droites, pubescentes. Fleurs assez grandes , en corymbes lâches. Feuilles blanchâtres , lancéolées , denitées. en scie , et incisées à leur base, pubescentes. Lieu. Les Alpes. #. F1. en août—sept. 16. A. à feuilles en coin, 4. cuneifolia. A. herborata , Ar. Petite plante , de 4 à 5 pouces. Feuilles obl. , spatulées, ob- tuses , dentées à leur sommet , en coin à leur base. Fleurs en corymbe, Lieu. Id. #. F1. en éte. 17. À. odorante , 4. odorata. Tiges de 2 pieds , cannelées, pubescentes. Feuilles deux fois. ailées ; les pinn. écartées , très-menues. Fleurs petites, en co- rymbes un peu serrés. À Lieu. La Fr. mérid. #. F1. en juillet. Cette plante a l’odeur de la camomille. Ÿ 16. A. à odeur de camphre, À. nobilis. Cette espece ressemble beaucoup à la précédente ; ses tiges. sont plus droites et son port plus régulier. Les corymbes sont serrés et cotonneux. Lieu, Xd. %. F1. en août—septemb. 19. À. millefeuille, 4. millefolium. Herbe aux charpentiers. Tige de 2 pieds, cannelée , un peu velue. Feuilles sess., fon- gues, étroites, deux fois ailées ; les pinn. lin, dentées, nom- breuses. Fleurs en corymbe serré et term. * Variété à fleurs pourpres. Lieu... nd. #. F1. en juin—oct. Tres-commune. # 20. À. corne de cerf, À. clavennæ. Tiges d’un demi-pied, simples, menues, cotonneuses. Feuilles rétrécies à leur base , élargies à leur sommet , découpées ; les dé-- coupures obtuses, imitant celles du plantain corne de cerk, LES CORYMBIFER ES. 21 Fleurs assez grandes, en corymbes. Toute la plante tres- blanche. Lieu. L’Autriche. #. FI. en juin. 21. À. à feuilles de camomille , 4. atrata. Tiges de 6 à 10 pouces. Feuilles inf. bipinnées ; les caulinaires pinnées ; les pinn. linéaires. Fleurs assez grandes, en corymbe lâche. Lieu. La Suisse , l'Autriche. #. F1. en juillet. 29. À. à tiges grêles, À. cristata , H. K.. Tiges rameuses, foibles, grêles. Feuilles lin. , dentées en scie ; les dents transversales et crêtées. Lieu... w.Fl. en juillet et août. 23. À. rude, À, moschata , H. K. | Feuilles pinnées, ponctuées; les pinn. distantes, linéaires , subulées, presqu’entieres ; les rayons de la longueur du calice. Lieu. La Suisse , l'Italie. 4 . FI. en juin et juillet. 24. À. rude, À. squarrosa , H. K.. Tiges legerement velues. Feuilles lanc., linéaires, pinnati- fides ; les pinn. ovales, en coin, incisées , acuminées, verti- cales. Lieu... #. FL en juillet et août. Plusieurs autres espèces nouvelles. Hort. Cels. et H. P. * 25. À. rose, À. rosea , H. P. 4. asplenifolia, Ver. On prendroit cette espèce , au premier aspect , pour la variété à fleurs pourpres de la millefeuille ; mais elle en differe sensi- blement. Tige droite , de 2 à 3 pieds, striée , rougeâtre. Feuilles rad. longues , aïlées, à pinnules élroites, pinnatifides et den- tées ; celles de la tige longues, étroites, simplement ailées, à pinnules dentces. Fleurs d’un pourpre rose , moins grandes que celles de la nullefeuille ; le disque rouge, avec les étamines aurore. Lieu. Les montagnes. ». F1. en juillet et août. L’achillea tanacetifolia a des rapports à celle-ci. Ses fleurs sont rouges ou blanches. Cult. Toutes les achillées ou millefeuilles sont de pleine terre dans le midi et même dans le milieu de la France; mais dans ses parties sept. quelques-unes passent difficilement les hivers. 222 CLASSE X, ORDRE IIrx. Les délicates sont les espèces r et 1 bis, 5, 5, 6,7, 8 et20; et; dans ces espèces, la 6° et la 20° le sont encore plus et deman- dent l’orangerie, du moins pour quelques pieds. Quand on met ces espèces en pleine terre , elles doivent être placées à une exposition méridienne, dans une terre iésère et peu substan- tielle. Leur place est sur les coteaux secs , ou des positions à-peu- pres semblables. Toutes les autres achillées viennent assez bien dans tous les terrains , pourvu qu’ils ne soient ni frais, ni com- pactes , ni ombragés. En général, ces plantes aiment le soleil , et 1l est à remarquer qu’à l’exceptüon de la 9°, toutes celles de la premiere section, qui ont les rayons jaunes, sont beaucoup moins rustiques que celles de la seconde à rayons blancs. On obtient les achillées par leurs graines, qu'il vaut mieux semer aussitôt apres leur maturité que d’attendre au printemps. Le semis se fait pour toutes les espèces délicates , ou toutes celles de la première section et les autres nommées de la seconde, en terrine, qu’on met à l'abri du froid pendant l’hiver, et qu’on plonge, au printemps, dans une couche tempérée pour accélérer Ja germination. Quand elles sont levées et assez fortes pour être transplantées , on les repique en pot et on les fait reprendre à l’ombre. Il ne faut les mettre en pleine terre que la seconde année , afin que leurs pieds aient assez de force pour résister au froid; et l’on fera bien de leur donner , à l'approche des fortes gelées, quelque couverture. Les espèces rustiques se se ment en planches en plein air, etse replantent à demeure en au- tomne ou au printemps. Quand on a une fois obtenu ces plantes, il est facile ensuite de les multiplier, en séparant leurs pieds, ou par leurs rejetons ou drageons que plusieurs poussent tres-abon- damment. Quelques espèces se sè:aent elles-mé nes , cornme la 4e, z1°, 15e et 18, sur-tout lorsqu'elles sont dans un sol qui leur convient. Us. Les achillées sont en général des plantes agréables. Parmi elleson distingue les 112, 3°, 6°, 8°, par leur blancaeur et leurs fleurs dorées. La 20€ aussi par sa blancheur. La 13°, ancien- nement cultivée , sur-tout sa variété à fleurs doubles La variété de la 19° par ses corymbes purpurins, ef la 1 4° par ses larges corymbes. Ces plantes contribuent à l’ornement des parterres et LES CORYMBIFÉRES 223 parmi les autres espèces, il en est encore de remarquables et d’un aspect intéressant. La seconde a une odeur forte, et est employée en médecine comme stomachique, incisive, expectorante. La 15° est âcre, sternutatoire , résolutive. La 19°, un peu aromatique, vulnéraire , astringente, s’appelle aussi herbe aux charpeniiers , parce qu’ils la mettent sur leurs coupures. Autres espèces cultivées. Rayons jaunes. 26. À. imbricée, À. imbricata, VENT., Jard. Cels. Tige droite, cylindrique, blanchâtre , cotonneuse , rameuse à son sommet, de 3 décimètres. Feuilles alternes cotonneuses, hérissées de tubercules , disposées sur six rangs. Ces tubercules, vus à la loupe, sont des folioles imbricées, divisées chacune en 3 lobes ovales, oblus et ciliés sur leurs bords. Fleurs d’un jaune doré , composées de 14 demi-fleurons, pédonculées , dis- posées en corymbes terminaux. Lieu. L'Egypte. ». Fleurit au commencement de l’été. Cette espèce a des rapports à l’achillée santoline. 27. À. en faux, À. falcata. Tige garnie de plusieurs rameaux blanchâtres, de 2 à 5 dé- cimètres. Feuilles petites , linéaires , pinnées ; les pinnules sem- blables à des crénelures, blanches et courbées en faux. Fleurs d’un jaune pâle , disposées en corymbe terminal. Lieu. L'Espagne. Y. * 98. À. à feuilles de filipendule, 4. filipendulina, Lam. An var. A. eupatorium? Cette espece forme des buissons hauts d’environ deux mètres, bien garnis de tiges fortes , droites , striées. Feuilles inférieures longues de 35 à 5 décimètres , bipinnées ; leurs pinnules primai- res la plupart confluentes ; les secondaires dentées. Feuilles supé- rieures plus courtes ; toutes d’un beau vert léger , doux à la vue. à cause des poils très-petits et couchés dont elles sont couvertes. 224 ELASSE X; ORDRE III. Fleurs d’un beau jaune doré, en larges cimes ombelliformes, serrées , sans couronne sensible. Lieu. Le Levant. x. Fleurit tout l'été. _ Rayons blancs. 29. AcHizrée laineuse, À. Janata, Lam. 4. nana, Lin: Tige de 3 décimetres, garnie de 3 à { feuilles. Les radicales étroites, pinnées ; les pinnules dentées et incisces; celles de la üge plus courtes , à pinnules presque entières. Fleurs blanches , en corymbe serré. Bcailles calicinales noirâtres. Toutes les par- ties de la plante couvertes d’un duvet fin, laineux, blanc et abon- dant. Lieu. Les Alpes. 30. A. fasciculée, 4. ligustica, Arr., Wir. Tige d’un mètre et plus, droite, rameuse. Feuilles pinnatifi- des; les pinnules aussi pinnatifides et leurs divisions linéaires-lan- céolées , dentées. Fleurs blanches, en corymbe fasciculé. Calices oblongs. Lieu. L'Italie. Y. 31. A. de Crète, À. cretica. Tiges dures, cotonneuses , blanches, de 5 décim. Feuilles linéaires , étroites , blanchätres , pinnées ; les pinnules tres-pe- tites et rapprochées. Fleurs en corymbes terminaux. Lieu. L’ile de Candie. Cette dernière espèce a beaucoup de rapport avec l’achillée santoline. ! Cult. Les espèces dont les fleurs ont leurs rayons jaunes étant, comme je l’ai dit, plus délicates ou moins rustiques que les autres, sont, pour le nord de la France , en partie d’orange- rie, en partie de pleine terre. Îl est donc prudent, en les plaçant en plein air, de leur donner un terrain léger et une exposition chaude, et d’en avoir aussi un pot de chaque espèce en orange- rie, en cas que les hivers rigoureux fassent périr les pieds qu’on a confiés à notre température. Cependant, dans ces der- nières , les espèces 26, 27 et 51 sont assez nécessairement de serre, Leur culture est la même que celle des autres achil= lées. - LES CORYMBIFÈRES 225 La 28° espèce , qui n’est pas du tout sensible au froid , quoi- qu'ayant des fleurs jaunes, est, par la hauteur de ses tiges et par ses larges corymbes, très-propre aux jardins paysagistes qu’elle ne laissera pas de varier agréablement. On cultive encore les espèces suivantes en plein air. 32. 4. ochrolema, Wirvo. Feuilles pétiolées. Rayons jaunes. Lieu. La Hongrie. Y. 35. A. crithmifolia, Win. Rayons blancs. Lieu. La Hongrie. %. 34. À. micrantha, Wiruo. Rayons jaunes. Lieu. La Grèce. #. 35. A. setacea, Wivo. Rayons blancs. Lieu. La Suisse. 4 . Rapports à l’espece commune. Les folio= les sétacées. 36. À. speciosa , Hort. angl, Lieu. La Suisse. Y. 37. A. incisa, Hort. angl. Lieu. La Sibérie. #. 38. A. bysinnata, Hoït angl. Lieu. La Sibérie. #, 39. 4. heterophylla , Hort. angl. Lieu. La Sibérie. #. Eriocéphale, Ériocephalus, Fleursradiées. Fleurons mâles, en petitnombre; environ 5 rayons femelles, presqu’ovales , trifides. Cal. double; l’ext. 5-phylle ; Vint. 5-fide , garni d’une laine dense. Semences laineuses, non aigrettées. Paillettes du réceptacle lanugineuses , ciliées. * 1. ERIOCÉPHALE à corymbes, Æ. africanus. Arbrisseau de 3 à 4 pieds. Tiges fermes, droites, ainsi que les rameaux. Feuilles trèes-nombreuses, lin., un peu épaisses, étroiles , divisées en 3 ou 5 lanières , d’un vert grisâtre, pubes— centes. Fleurs au nombre de 6 à 8 ensemble, disposées en co- rymbe term., d’un blanc purpurin. Lieu. Le Cap. 5. FI. en janvier—mars. Toujours vert. 2. E. à grappes, Æ. racemosus. 1Y 19 1 226 CLASSE X,CRDRE 11e Arbrisseau dont les tiges sont grêles et effilées. Feuilles petites ; nombreuses , lin. , entieres, non divisées, couvertes d’un duvet soyeux et blanchätre. Fleurs nombreuses, en grappes panicu- lées , terminales. Lieu. I. 5. Fl.en mars. Toujours vert. Cult. Orangerie. Soins ordinaires. Terre substantielle , con- sistante. Mult. par boutures faites dans le cours de l'été, en pot sur couche ombragée. Elles s’enracinent tres-facilement et ne manquent presque jamais. Us. Le feuillage très-garni de ces arbrisseaux contribue à divexsifier les serres. Buphtalme , OEil de bœuf, Buphtalmum. Fleurs radiées. Cal. imbricé de 2 ou 5 rangs d’écailles ou folioles presqu'égales, plus courtes ou plus longues que les rayons. Sem. un peu membraneuses en leurs bords, couronnées d’un rebord dente. * 1. BupaTaLmer à feuilles de lychnis, B. frutescens. Arbrisseau de 3 à 4 pieds. Tiges droites, souvent simples. , Feuilles opp., entières, oblongues, un peu lanc. , connées , ré- trécies en pétiole garni de 2 petites dents, blanchâtres et glau- ques. Fleurs jaunes, grandes, term. , sol. Lieu. La Virginie. 5. FI. en juin—août. * 9. B. à feuilles de lauréole, B. arborescens. Arbuste de 3 à 4 pieds. Feuilles opp., lanc., counées, très entières, étroites, vertes et glabres. Les rameaux bruns. Feuilles jaunes, term. , sol. Lieu. Les îles Bermudes. » . F1. une partie de l'été. Toujours vert. 3. B. des Canaries, B. sericeum. B. peruvianum , Lamarcx. B. lineare, Wizuo. Cette espece ressemble beaucoup à la premiere ; ses feuilles sont éparses, cunéiformes , pointues , très-entieres , velues eë soyeuses , sans dents sur les pétioles. Fleurs id. Lieu. Les Canaries. 2. F1. en mai—juillet. Toujours vert. 4. B. flosculeux, B. flosculosum , Nenr., Jard, Cels. LES CORYMBIFERES | s27 Tige droite, cylindrique, sillonnée, grisätre, velue, de 2 décimètres, rameuse. Feuilles alternes , sessiles , demi-amplexi- caules, drapées , dentées. Fleurs d’un jaune d’or , flosculeuses , pédonculées , solitaires , terminales. Lieu. L'Egypte. . FL. au printemps. * 5. B. à grandes fleurs, B. grandiflorum. Tiges nombreuses , en grosse touffe, simples, d’un pied et demi environ. Feuilles alt., étroites, lancéolées, pointues glabres, tres-légèrement dentées. Fleurs grandes, sol. , term., d’un beau jaune, Lieu. La France mérid. 4. F1. en juin—septemb. * 6. B. à feuilles de saule, B. salicifolium, Cette espèce ne diffère de la précédente qu’en ce qu’elle est velue, que ses tiges ne sont point uniflores , mais seulement ses rameaux ; que ses feuilles sont saliciformes, à trois nervures, et que les rayons de ses fleurs sont plus étroits. Lieu. I. y. FL. id. # 7. B. maritime, B. maritimum. Tiges de 6 à 7 pouces, velues et rameuses. Feuilles alongées, spatulées , étroites et velues. Fleurs jaunes, de moyenne gran- deur , sol. , term. Calice colleretié; et folioles spatulées. Lieu. Id. # ou 1. FI. en juillet—-septemb. 8. B. épineux, B. spinosum. Tige d'un pied, dure, rameuse, velue. Feuilles rad. lon- gues, élalées, presqu’obtuses, denticulées , velues, élargies à leur sommet; celles de la tige amplexicaules. Fleurs jaunes, sol., term.; les folioles cal. longues, pointues, terminées par une épine , forment autour de la fleur une collerette en. étoile. Lieu. L'Espagne, l'Italie. £:$. FI. en juin—sept. * o. B. aquatique, B. aquaticum. Tige rameuse , pubescente, d’un pied. Feuilles alt., obl., obtuses, velues, sess. Fleurs petites, jaunes , sess., ax. , ou au sommet des rameaux. Calices à folioles obluses, en collerette sous la fleur. . ne fi Lieu. L'Europe mérid. ##. FÎ. en juillet et août. 10..B. couché, Z. proçumbens. %. Cultivé au Muséum. 220 CLASSE X, ORDRE Ill. Cult. Les 4 premières espèces sont d’orangerie. Elles crai- gnent l’humidité des serres en hiver , et y perdent souvent quel- ques-unes de leurs parties. On doit les placer, par conséquent , le plus près possible des jours, et les arroser tres-modérément dans cette saison. La deuxieme est en cela encore plus suscep— tible que la premiere, et se trouve beaucoup mieux, par cette raison , en serre tempérée. Ces plantes aiment une bonne terre consistante et beaucoup de chaleur en été. Elles ne fleurissent que rarement dans mon jardin : ce n’est pas que leurs fleurs ne se montrent; mais, sans doute faute d’avoir assez de cha- leur , elles sy épanouissent difficilement, sur-tout celles de la seconde espèce. On les multiplie aisément de bouture , et par leur rejetons que la première donne assez abondamment. La seconde en étant avare , on est obligé de se servir du premier moyen. On fait ces boutures en été sur couche ombragée et en pot. Elles s’enracinent en peu de temps, mais il faut attendre le printemps suivant pour les séparer. Les autres espèces s’obtiennent par leurs graines, qu’on sème en planches de bonne terre, à la manière ordinaire. On mul- tiplie ensuite les espèces vivaces par la séparation de leurs pieds. Elles sont rustiques et viennent assez bien dans tous les terrains. Us. Les buphtalmes de serre ajoutent bien peu à l'agrément. ‘Ceux de pleine terre sont plus beaux, et les espèces 5 et 6 for- ment des buissons bien fleuris pendant une partie de l'été. B. helianthoides , Lin. Voyez heliantus 13. Encelie , Encelia. Fleurs radiées. Rayons ovales, neutres. Cal. polyphylle, simple, égal. Sem. ovales, comprimées, planes, élégamment velues en leurs bords, échancrées à leur sommet, chacune enfermée dans une paillette membraneuse. # 1. EncELIE blanchâtre, Æ. canescens, M. P., Cav. Pallasia halimifolia, Wirvo., H. K. Coreopsis limensis . Jaco. Tige rameuse , pubescente ; de 2 à 3 pieds. Feuilles alt. , pét., LES CORYMBIFÈRES. 229 ovales, entières, pubescentes, blanchätres. Fleurs jaunes, en. grappe lâche et term. Lieu. L'Amérique mérid. 8 . F1. en août et sept. * 2. E. à feuilles d’halime, Æ. halimifolia, Cav. Pallasia grandiflora, Wicin. Tiges grisätres , rameuses, cylind., couvertes de poils courts. et hispides. Feuilles alt., pétiolées , les unes simplement ovales, les autres ayant en leurs bords une ou deux dents, dont une, plus grande près de la base, les fait paroître hastées , quelques- unes sont seulement ondulées ; toutes entiéres, trinerves, poin- tues, d’un vert grisâtre. Fleurs à disque brun et à 9 à 12 rayons jaunes , marqués de deux sillons, péd., term. _ Lieu. l’Amérique mérid, ». F1. en été. Cult. Serre tempérée ou serre chaude, sur les tablettes des vitraux. Ces plantes demandent de la chaleur en élé pour bien fieurir. Leur terre doit être bonne et un peu consistante. Arro= semens fréquens dans le temps de la floraison. Mult. par leurs graines semées en pot ou terrine sur couche , et les jeunes ence= lies conduites à la manière indiquée pour les plantes délicates. Us. Ces plantes ont des fleurs assez éclatantes ; mais il yen a tant de cet ordre, qu’elles ne se font guère remarquer. Elles peuvent ajouter à la variété, Je faisseulement mention ici du genre sclerocarpus, quine ren- ferme qu’une espèce peu cultivée : c’est une plante sous-ligneuse, à feuilles trinerves et alternes, dont les fleurs terminales ont douze rayons , dont trois plus courts. Elle est d'Afrique et d’o-. rangerie.. Ximenesie. Réceptacle à paillettes. Aïgrette nulle. Semences des rayons. nues, échancrées ; celles du disque ailées en leurs bords. Ca lice polyphylle, presque égal. * Xr»MENESr A à feuilles d’encelie, X, encelioides, Cav. Tiges cylindriques , rameuses, pubescentes. Feuilles alternes ovales, pointues , dentées en scie, d’un vert jaunâtre, portées sur des pétioles amplexicaules. et ailés. Fleurs jaunes, assez 230 CLASSE X, ORDRE ITI grandes, en corymbe terminal, les rayons trifides ; les folioles calhicinales de la longueur des demi-fleurons. Lieu. Le Mexique. ©. Culi. Pleme terre. On seme cette plante au printemps sur couche , et on la repique dans la place où elle doit passer sa vie irès-courte, et y fructifier. Elle doit être pour cela à une expo- sition chaude. Millerie, Milleria. Fleurs radiées, à 2 à 4 fleurons mâles. 1 rayon femelle court. Cal. à 35 à 5 fleurs, 3-phylle. 2 folioles plus grandes et OPP. ; la 5°, qui est celle du milieu, plus petite et en forme de pail- lette. 1 sem. obl., plane, couverte par le calice connivent. Réceptacle presque nu. 3. Miccerie à 5 fleurs, M. quinque/flora. Tige droite, sillonnée , rameuse, de 2 à 3 pieds. Feuilles opp-, ouvertes ; les inf. cordiformes, arrondies ; les sup. ov. ; toutes denices, ridées et vertes. Fleurs petites , jaunes, péd., en panicule ax. et term. Lieu. La Vera-Crux. #4. FI. en août. Varicté à feuilles plus grandes et marquées de taches noirâtres, Milleria maculata, Mirrer. 2. M. biflore, 7. biflora. Tige droite, grêle, cylindrique, de 2 pieds, à rameaux op- posés , dont les inférieurs sont les plus longs. Feuilles inférieures obtuses ; les caulinaires ovales-lancéolées, pointues ; toutesoppo- sées, dentées, velues, rudes au toucher, d’un vert terne , et à 5 nervures. Fleurs petites, pédonculées » disposées en pelites om- belles axillaires. Calices à 5 folioles. 2 fleurons stériles; un fe- melle fertile , tres-étroit , droit , bi ou trifide. | Lieu. Campeche. ©. Cult, Serre chaude. Comme ces plantes sont annuelles, elles peuvent être repi- quées à une exposition chaude en pleine terre. Elles font peu W’éffet, et ne se cultivent guère que dans les jardins de botanique. LES CORYMBIFÈRES, 294 Flaverie , Ælaveria. Fleurs flosculeuses. Cal. à 5 à { folioles conniventes, égales, pauciflore. Semences oblongues, striées, souvent envelop- pées des écailles calicinales. Réceptacle nu. * Fraverte du Pérou, FF, peruviana. Milleria contrayerba , Cav. Tige droite, sillonnée, tres-rameuse, de 3 pieds ; les rameaux ouverts et pubescens. Feuilles opposées, oblongues-lancéolées, pointues, molles, dentées , un peu glauques en-dessous , à trois nervures. Fleurs petites, jaunes, en petits corymbes serrés et terminaux, avec des bractées linéaires. 2 à 5 fleurons hermaphro- dites, à 5 divisions. Un demmi-fleuron femelle, concave, échancré. Lieu. Le Pérou , le Chili, la Caroline, la Floride. ©. Cul. Pleine terre, Cette plante se sème sur couche et se trans- plante à une exposition chaude. Elle n’a aucune qualité extérieure qui puisse inviter à sa cul- ture dans les jardins d’agrément ; mais elle est utile dans son pays originaire, en ce qu’elle fournit une teinture d’un beau jaune. On cultive aussi dans les jardins de botanique l'espèce Fla- veria anguslifolia, CAv., originaire de la Nouvelle - Es- pagne. ©. Sigesbeckia. Fleurs demi-radiées; environ 5 rayons d’un seul côté. Cal. double ; l’ext. ouvert et 5-phylle ; lint. polyphylle, à 5 an- gles , presqu’égal. Sem. anguleuses, entourées de paillettes. * 1. SiGEsBECKIA orientale, $. orrentalrs. Pétioles sess. Cal. ext. lin. , plus grand et ouvert. Fleurs pe= iites, jaunes. ie Lieu. L'Inde, la Chine. £#. FL. en juilletet août. 2. S. occidentale, S. occidentalis. Pétioles décurrens. Calices nus. Lieu. La Virginie. %. F1. en oct—nov. 232 CLASSE X, ORDRE III. 5. SicessecktA flosculeuse, $. flosculosa, L'HÉRIT. , H.K. Fleurons à 3 dents; les hermaphrodites à 5 étamines. Petites fleurs. Lieu. Le Pérou. #:$. F]. en juin et juillet. Cult. La premiere demande beaucoup de chaleur pour fruc- tifier. Elle se sème, ainsi que la derniere, sur couche au prin- temps. La seconde est de pleine terre. Us. Ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de bo- tanique. Polymnie , Polymnia. Fleurs radiées. Fleurons du centre mâles. 5 à 10 rayons femelles à 5 dents. Cal. double ; l’ext. plus grand , ouvert, à 4 à 5 fol. V’int. à 10 fol. concaves. Sem. ovales. * 1. Por Ymnte à feuilles larges , P. uvedalia. Tige de 8 à 10 pieds. Feuilles tres-grandes , anguleuses, si nuées, opp., d’un beau vert, Fleurs jaunes, assez grandes , en têtes sess. ou peu pédonculées. Lieu. La Virginie. %. Fl. en oct. Obs. Miller fait mention d’une autre espece du Canada, dont les feuilles sont formées de même, mais alternes. Po- lymnia canadensis , Lin. 2. P. à feuilles étroites , P. tetragonotheca. T'etragonotheca helianthoides , L'Hérir. , Wario. Feuilles opp., spatulées , légèrement dentées. Lieu. Id. #. FI. en août — oct. 3.P. d’Abyssinie , P. abyssinica , H. K., Lin. Suppl. Tige élevée. Feuilles opp. , sess. , obl., lanc., presque den- tées. Cal. à 5 fol. ; fleurons stériles. Lieu. L'Afrique. S. F1. en avril et mai. Culr. Les 2 premières sont de pleine terre. Leur terre. doit être douce , substantielle et d’un bon fond. Mult. par leurs graines tirées de leur pays orig., semées en pot, si on les reçoit en automne, et en plate-bande ou planches exp. à l’est si on ne les a qu’au printemps. Quand on possede les pieds , on les multiplie en les séparant, LES CORYMBIFERES 233 La première, qui se trouve dans plusieurs collections de plan- tes étrangères , à cause de son beau port , trés-élevé et très- garni de branches , ct de ses feuilles tres-amples et agréable- ment sinuées , ne peut passer en pleine terre les hivers du nord de la France sans être abondamment couverte de li- tiére. Elle demande un bon sol pour y élever sa tige, et une situation méridienne pour se conserver. Ses fortes et longues racines ne permettent pas de la cultiver en vase ; comme elle ne pourroit pas prendre d’élévation , elle perdroit alors tout son mérite. La 5° est de serre chaude. Us. Les premieres ont un beau port et sont bien faites pour les grands parterres. Baltimore , Baltimora. Fleurs radices. 10 à 12 fleurons mâles. 5 rayons femelles. Cal. simple, polyphylle, cylindrique. Sem. triangulaires. BarTIMoRE d'Amérique, B. erecta. Tige droite , tétragone , striée, menue,; de 2 pieds , ve- lue, une autoucher ; les rameaux dichotomes. Feuilles opp. , pét., ov., acuminées , légerement dentées , velues , petites. Fleurs jaunes , petites, péd. , terin. Lieu. Le Maryland. {+ FI. en juin et juillet. Cult. Pleine terre, Cette plante se seme tous les ans , et n’est cultivée que dans les jardins de botanique. Eclipte , Eclipta. Fleurs radiées. Fleurons 4-fides et à 4 étam. Les rayons nom- breux et tres-etroits. Cal. à double rang de folioles un peu inégales. Sem. comprimées, 1. EcztpTE droite , F. erecta. Tiges droites , d’un pied et demi, rameuses, un peu velues. Feuilles opp. , lanc., dentées , sessiles , presque connées. Fleurs blanches, péd., ax. Lieu. L'Amérique mérid. ou ##. FI. en juillet — sept. 234 CLASSE X, GRDRE III 2. EcurrTe à feuilles larges, Æ. latifolra. Tige droite , de 2 pieds , hispide, ram. , paniculée. F. opp., pét., ovales , acuminées , trinerves , dentées , ridées , velues, rudes au toucher. Fleurs blanches , péd. , sol. , term. Lieu. Les Indes or. {#. FI. en sept. et oct. 5. E. couchée , Æ. prostrata. Verbesina prostrata, Lin. Plante rude. Tiges couchécs , rameuses, velues, d’un pied. Feuilles ov.-lanc., un peu pétiolées , presqu’ondu- lces. Fleurs blanches , ax., péd. , sol. ou géminées. Semences hérissées. Lieu. Les Indes or. {#. F1. en août. Culi. Serre chaude. Ces plantes se sement au printemps sur couche et sous ‘châssis, en terrine ou en plein terreau. Lors- qu’elles sont levées, on les met dans de petits pots ; on les fait reprendre sur une couche de chaleur tempéree , et on les place ensuite sur les fenêtres de la serre chaude. Dahlia , Cav., Icon. Georoina , Wir. Fleurs radices. Cal. commun double ; l’extérieur polyphylle ; l’intérieur monophylle. Fleurons hermanhrodites dans le disque , femelles à la circonférence. Réceptacle plane , garni de paillettes grandes , carénées dans le disque , planes à la circonférence. Aiïgrette nulle. Semences presque spatulées et presque trigones. 1. Danuie pinnée, Dahlia pinnaïa , Cav. Georgina pinnaia , Wizzn. Tiges cylindriques, rameuses , glabres, dures, d’un mètre et plus de hauteur. Feuilles opposées , presque connées , aiï- lées avec impaire, à 5 folioles ovales , dentées , sessiles, oppo- sées ; l’impaire plus grande , à pétioles ailés , d’un vert glau- que en-dessous. Fleurs plus grandes que celles de lareine-mar- guerite , tres-belles, presque doubles , jaunes dans le disque, violettes à la circonférence , solitaires , axillaires et termi- nales. 2. D. rose , D. rosea. Cav. G. rosea , Waixxn. Tige cylindrique, d’un violet obscur , de 13 à 14 décim, et LES CORYMBIFÈRES 235 plus ; les rameaux opposés. Feuilles opposées , connées, deux fois ailées avec impaire ; les folioles ovales crénelces , tantôt alternes , tantôt opposées , d’un vert foncé en-dessus , blan- châtres en-dessous. Fleurs grandes , jaunes dans le disque, roses à la circonférence, à 8 rayons ovales, solitaires , termi- nales. 5. D. écarlate, D. coccinea. Cav. G. coccinea , Wizxo. Tige cylindrique, verte, rameuse , de la hauteur des précé- dentes. Feuilles ailées avec impaire ; les fololes inférieures pin- nées ; toutes ovales, poïntues , acuminées , dentées en scie , d’un vert gai et un peu rudes en-dessus, lisses et glauques en- dessous ; les pétioles communs opposés, connés et grêles. Fleurs à 8 rayons écarlates en-dessus , jaunâtres en-dessous , solitai- res, terminales. Lieu. Le Mexique. b . Fleurissent en automne. Indépendamment de ces trois espèces, on en connoît encore d’autres dont les fleurs sont pourpres, d’un rose pâle , et j'en ai vu une cultivée par M. Richer , excellent jardinier de la serre chaude du Muséum , dont les fleurs plus grandes étoient d’un superbe aurore. Vraisemblablement il s’en formera encore d’autres variétés par le semis , comme nous en avons de la reme-marguerite. \ Mais ces espèces doivent-elles être considérées comme telles , quoique Cavanilles les ait reconnues ainsi ? Ne sont-ce pas plu- tôt des variétés produites par la culture et par le mélange des poussières fecondantes ? Les caractères spécifiques ne con- sistent véritablement que dans la couleur des fleurs. Les feuilles sont dans toutes , à peu de chose pres, formées de même ; elles sont toutes plus ou moins ailées, plus ou moins sinuées , plus ou moins dentées , et sur le même pied on en voit de simplement sinuées et d’ailées. Je ne vois donc aucun ca- ractère assez particulier pour pouvoir constituer des espèces, et si on ne peut les distinguer que par la couleur de leurs fleurs , il s'ensuit qu’elles ne sont que des variétés. Cependant ilseroit tres-possible que d’autres dahlies eussent des 4 T , . , e caracteres assez prononcés et assez différens pour en constituer 230 CLASSE X, ORDRE IIF des especes , el les suivantes , que l’on cultive actuellement en Angleterre, pourroient, bien être de ce nombre. D'amzra crocea, Hort. angl. Celle-ci est peut-être celle dont J'ai fait mention ci-dessus, cultivée par M. Richer. D. spectabilis, Hort. angl. D. bicolor, Hort. angl. D. cœrulea, Hort. angl. Lieu. Le Mexique. La hauteur des dahlia dépend de la culture qu’on leur- donne ; ainsi elle ne peut être déterminée. Cult. Serre chaude , ou bonne serre tempérée pour l'hiver. Ayant cultivé les dahlies depuis l'impression du cinquième volume supplémentaire de la premiere édition de cet ou- vrage, je présente ici aux amateurs la pratique que leur nature: m'a suggérée , et avec d’autant plus de confiance qu’elle m’a rEussI. La culture de ces plantes peut être naturellement assimilée à celle des belles-de-nuit , m'rabrlis , et elles ne sont pas plus délicates. Leurs racines nombreuses et fusiformes ne suppor- tent pas la moindre atteinte du froid, et leurs tiges encoremoins.. Elles sont aussi susceptibles de périr par une humidité trop grande ou stagnante. Elles aiment la chaleur ; leur terre doit être substantielle , et plus consistante que trop légère ; le terreau seul de bruycre ne leur convient pas. La terre franche mêlée avec la terre de couches leur est favorable. Les arrosemens ne doivent pas leur manquer dans le temps de leur végétation ; mais lorsqu'elles sont en vases, il est essentiel qu'ils s’écoulent en peu de temps, et qu’ils n’imbibent pas trop. long-temps leur terre. Quand, dans le mois d’octobre, on s'aperçoit que Îa tem. péräture devient froide et humide , et que les dahlia ne fleu-. rissent plus, et commencent à se ressentir des effets de la saï- son , il faut enlever leurs racines , en ôter a terre, couper leur tige à 2 ou 3 pouces du collet, et les déposer ainsi à nu dans un coin de la serre chaude ou sur les tablettes , où elles resteront pendant tout l’hiver. Dans le courant de mars, après avoir visité les racines , et avoir divisé celles que l’on voudroït: LES CORYMBIFÉERES, 237 ‘mployer à la multiplication , on plantera chaque faisceau de racines dans un vase proportionné à sa force ( mais toujours beaucoup plus grand, parce qu’elles s’élendent, s’alougent et se multiplient considérablement ) que l’on remplit de la terre indiquée ci-dessus. La plantation faite, on les arrose en plein, et on laisse les vases dans la serre chaude. Au bout de quinze jours les daulies comimencent à pousser , et elles ne tardent pas d’élever leurs tiges. Vers le mois de mai, on les met dans une serre tempérée où elles continuent leur végé… tation , et alors elles ont pris 5 à 6 pieds de hauteur, Dans les premiers jours de juin où les froids ne sont plus à craindre, et où la saison est assurée , on les sort pour les porter dans l’en- droit où elles doivent passer l’été et une partie de l'automne, Il y a deux manieres de les placer; la première de les laisser dans leurs vases ; la seconde de les planter, sans vases, en pleine terre dans une plate bande. Quelle que soit celle qu’on adopte, il faut toujours qu’elles jouissent de la chaleur , et qu’elles aient par conséquent une exposition méridienne. Si on les laisse dans leurs vases, il faut nécessairement leur en donner de plus grands, : parce qu’elles ne pourroient subsister ni croître long-temps dans leur premier, qu’elles ont déjà tapissé. Le second moyen est beaucoup meilleur , et est celui que j'emploie ; il est préfé- rable à l’autre, parce qu'il peut opérer la naturalisation et que les plantes se trouvent dans la terre qui leur convient, où elles jouissent de toutes les propriétés de l’atmosphère, et où elles peuvent étendre à volonté leurs racines. A cet effet on leur fera une plate-bande particulière , en défonçant , con- tre un mur, la terre à environ un pied et demi de profondeur , dans une largeur de 5 pieds, et d’une longueur relative au nombre de dahlies qu’on veut y mettre, et remplissant cette excavation de la terre qui leur convient. Cette manière a en- core un avantage , celui de pouvoir soutenir leurs tiges sans employer des tuteurs , que le vent dérange ordinairement, en les attachant pas des osiers au mur , mais à une certaine dis- tance de ces derniers, afin qu’elles n’y soient pas palisséescomme des arbres fruitiers. Je me suis servi de ces deux manières et ayec assez de suc 255 CLASSE X, ORDRE III. ces pour obtenir de tres-bonnes graines qui ont toutes levé l’an- _mée suivante, en les semant et traitant comme les semis de plan- tes d’orangerie, et qui ont fleuri la mème année. Quoique la seconde mamière me paroisse plus favorable , par les raisons que je viens d'exposer , je ne rejette pas cependant la pre- miere , par laquelle j’ai eu également de bonnes graines ; mais les tiges sont moins fortes , et souvent la végétation des dahlies est si grande que leurs racines brisent les pots si on ne les change pas, ce qui est un grand inconvénient. Au lieu qu’en les plan- tant en pleine terre , elles forment de hauts buissons , garnis . de beaucoup de fortes tiges, et qui se couvrent d’une abondance de fleurs qui se succèdent depuis la fin de juillet jusqu’à la mi- novembre ou les premieres gelées, époque où on rentre alors leurs racines nues et bien dépouillées de terre dans un coin de la serre chaude ou dans tout autre endroit sec où il ne gêle pas. Aïnsi par cette culture les dahlies sont absolument assimilées aux belles-de-nuit. VI. Réceptacle garni de paillettes. Semences den- Lées à leur sommet ou couronnées de paillettes. Fleurs la plupart radiées. Les flosculeuses en petit nombre. Spilanthe , Spilanthus. Fleurs flosculeuses , souvent 5- fides et à { étam. Cal. hémisphé- rique, à double rang de folioles présqu’égales, non diver- gentes. Semences garnies à leur sommet de 2 poils sétacés , tres-petits et caducs. . #. SpiLanTHE à feuilles lancéolées, S. speudo-acmella. Tige droite, de 2 pieds. Feuilles lancéolées, dentées en scie, Fleurs jaunes , ax., péd. - Lieu. L’ile de Ceylan. +. F1. en juillet. 2. S. blanc, S. albus, L’Héririer , H. K. LES CORYMBIFÉRES. 239 Tige paniculée. Feuilles ovales , presqu’entières; les inf. alt. ; les sup. opp. Lieu. Le Pérou. £:#. FI. en juin et juillet. 5. S. à feuilles odorantes, $. acrnella. Tige droite, de 2 pieds. Feuilles ovales , dentées en scie. Fleurs radiées, jaunes , péd., sol. Lieu. L’ile de Ceylan. £#. FL en juillet et août. #4. S. alimentaire, S. o/eracea, cresson de Para. Feuilles presque cordiformes , légèrement dentées en scie, pétiolées. Tiges rameuses , diffuses, couchées. Fleurs jaunes, solitaires, pédonculées. Lieu. Les Indes or. ©. FI. en juillet=nov. Cult. La même que la précédente. Au lieu de mettre ces plantes en pot, on peut les transporter en moite sur une couche | chaude , où elles resteront et fructifieront si l’été est assez chaud. Us. Ces plantes ne sont guère cultivées que dans les jardins des écoles. Les feuilles de la 4° se mangent dans l'Inde, comme nous faisons du cresson. Elles sont extrêmement âcres et pi- quantes. Obs. Lamarck a réuni ee genre au suivant. Bident, Bidens. Fleurs flosculeuses » 5-fides ; quelques-unes alongées en rayons. Cal. inégal , à double rang de folioles, dont les ext. sont ordi- nairement plus longues, difformes et ouvertes. Semences garnies à leur sommet de 2 à 4 dents subulées, persistantes. 1. Bioenr à calice feuillé, B. tripartiia. Eupatoire aquatique. Tige d’un pied et denu , brune , rameuse. Feuilles opposées, pét.; les inf. ailées, à 5 fol.; les sup. divisées en 5. Fleurs jaunes , à calice noirâtre, term. Lieu. Les lieux aquatiques. Ind. ##. FI. en juillet et août. * L'espèce frondosa n’est, selon Lamarck , qu’une variété de celle-ci, mais plus grande, 2. B. velu, B. pilosa. Tige de 3 pieds, velue, rameuse supérieurement. Feuilles 240 CLASSE X, ORDRE IIIe opp-, pét., ailées, à 5 ou 5 fol. ovales, pointues, dentées, d’un vert noirâtre. Fleurs à rayons blancs , term, Lieu. L’Amérique. {#. F1. en juillet. 3. Bipewr à feuilles de ciguë, B. bipinnaia. Tige de 4 pieds , anguleuse, blanchâtre. Feuilles opp. , pét., 2 fois ailées, à fol. incisées , glabres , d’un vert noirâtre. Fleurs jaunâtres , term., pét. Lieu. L’Amérique sept. +. FLen juillet et août. £. B. penché, B. cernua. Tige droite, striée , d’un pied et demi, un peu vélue. Feuilles amplex. , longues , dentécs en scie, terminées par une pointe alongée et glabres. Fleurs jaunes , term. , un peu penchées, garnies de bractées. Les écailles cal. bordées de : jaune , sembl ent former une couronne autour de la fleur. Lieu. Les marais. Ind. £:#. FI. id, 5. B. à feuilles lobées. B. bullata. + Tige droite, d’un pied, velue, cannelée, rougeâtre , rameuse, Feuilles opp., pét. , ovales, dentées ; les unes simples , les au- tres lobées. Fleurs jaunes, péd., ax. , term. Lieu. L'Italie. 74. FL en juillet—sept. * 6. B. à fleurs blanches , B. nivea. Melananthera hastata , MicHaux , PERSOoN. Plante garnie de beaucoup de poils. Tiges tres-droites , ra- meuses, de 2 pieds. Feuilles op. , pét. , ov. , presque hastées , trinerves , d’un vert blanchâtre. Fleurs petites , blanches , glo- buieuses, péd. , term. Lieu. L'Amérique sept. , la Caroline. x ou ©. F1. en juin et juillet. 7. B. nodiflore , B. nodiflora. Tige de8 à 9 pouces, à rameaux opp., garnis de poils blancs, rouges à leur base. Feuilles pet. , obl:, tres-entières , ou à dents anguleuses. Fleurs sol. , péd., sess. Lieu. Les Indes or. ##. FL. en juillet. Cult. La G° est d’orangerie. La 7° est un peu délicate, et doit être semée sur couche, et plantée ensuite sur une autre pour y frucüfier. Celle d’orangerie se sème en pot sur couche à la manière ord. indiquée. Elle n’est pas de longue durée. Les LES CORYMBIFEÈRES, 241 autres sont de pleine terre , se sèment en place , et ne se culti- vent guère que dans les écoles. Elles n’ont aucun agrément. La 1'e passe pour être résoluuive , sternutatoire. Elle fournit une teinture jaune. * 6.B. à fleurs blanches , B. leucantha , Wir». Tige droite, tétragone , légèrement sillonnée , trés-glabre , d’un brun fonce , branchue , rameuse ; les rameaux opposés. Feuilles opposées , pétiolées, ternées ; les folioles pétiolces, ovales , pointues , dentées en scie, molles , vertes et glabres ; l’impaire plus grande. Fleurs radiées, à 5 rayons blancs, ovales, pédonculées, solitaires, ou au nombre de 2 ou 3 au sommet des rameaux. Disque jaune. Calice caliculé, à 6 folioles extérieures lâches , réfléchies , de la longueur desintérieures. Lieu. L'Amérique mérid. ©. Fleurit en automne et en hiver. Cult. Serre chaude. Multiplication par marcottes ethoutures. Lorsque la plante est en fleur , elles sont faciles à s’enraciner. Us. Cette plante, quoiqu auelles est intéressante par sa flo- raison hivernale. *o. B. odorant , B. odorata, H. P. Tiges nombreuses , d’un mètre ;, strices , tétragones à leur sommet , brunes, glabres et lisses. Feuilles glabres , opposées ,: . ailées, pinnaüifides; les pinnules alternes et incisées, assez larges et pointues; les supérieures bipinnatifides ; les pinnules étroites. Fleurs peu nombreuses, jaunes , en panicule terminal. Les demi-fleurons extérieurs s’alongent en raÿons échancrés à leur sommet. 4 Lieu. .. 14. Fleurit en octobr e. Cult. Pleine terre. Cette plante n’a absolument rien qui puisse engager à sa cul- ture. Elle ne convient qu’aux écoles de botanique. Elle n’a que très-peu d’odeur , encore n’est-elle pas suaye. On cultive encore au Muséum les espèces suivantes, 10. B. hétérophylle, B. heterophylla. Orreca. Nouvelle-Es- pagne. #. Orangerie. ur. B. dichotome , Z dichotoma. #. Nouvelle-Espèce. lv. 16 242 CLASSE X, ORDRE II} Verbesine, 7/erbesina. Fleurs radiées. Peu de rayons. Cal. à double rang de folioles presqu’égales , ou rarement monophylle , à plusieurs divi- sions. Semence garnie à son sommet de 2 ou 3 dents subu- lées , persistantes. #5. Versesint ailée, Ÿ”. alata. Tiges droites , fermes , ailées par la décurrence des feuilles , de 2 à 3 pieds. Feuilles alt. , ovales , assez larges , décurrentes , ondulées , obtuses , un peu velues , rudes au toucher , d’un vert foncé. Fleurs d’un jaune safrané , sol., term. , péd. Lieu. L’Amérique mérid. #. F1. tout l'été. #2. V.ligneuse , 7”. giganiea. Tige ligneuse , plus élevée. Feuilles alt. , profondément pin- natifides, molles ; les supérieures presque amplexicaules, ovales- lancéolées , sinuées et dentées. Lieu. Les Indes occid. 5. FI... 5. V. nodiflore , 7. nodiflora. Synedrella , RicuarD , PEr- SOON. Tige de 3 à 4 pieds. Feuilles opposées, ovales, dentées. Fleurs jaunes , longues, sessiles. , rassemblées dans les aisselles des feuilles. Lieu. 1. ?:$-FI, en juin et juillet. Cult. La 1'° est de serre chaude ou de serre tempérée. Elle peut être cultivée comme une plante annuelle , parce qu’elle fleurit la même année qu’on la sème ; c’estsans doute la raison pour laquelle Miller l’a dit £F; mais en la mettant en serre chaude ou même en serre tempérée, sa tige persiste plus de 3 ans. Ses semences mûrissent bien dans nos climats. On les sème au printemps sur couche, et on conduit les jeunes plantes selon la manière indiquée. Si on veut en faire une plante {+ , on la met en pleine terre , à une exposition chaude ; et si l’on veut la traiter en plante vivace, on la met en pot, et on la rentre en même temps que les autres plantes de cette serre. La 3°se sème sur couche, et se replante sur une autre couche LES CORYMBIFÈRES 243 chaude pour y fleurir. La 2e doit être traitée comme toutes les plantes de serre chaude, Us. Les verbesines ont peu d’agrément. Tout leur mérite est d’avoir des boutons jaunes. * 4. NV. dentée, 7. serrata, Cav., Icon. Tige droite , d’un metre de hauteur , c ylindrique, velue , peu rameuse. Feuilles ovaies-lancéolées, pointues, dentées en scie, d’un vert blanchätre et légerement ridées en-dessus , blanches et cotonneuses en-dessous, portées sur des pétioles courts, pres— que connées. Fleurs jaunes, à 6 rayons femelles, ovales , courts et à trois dents , disposées en corymbe serrés et terminaux. Anthères rouges. Calice commun, double , à folioles ovales , droites et velues. Lieu.La Nouvelle-Espagne. 5 Fleurit en automne. Cult. Orangerie. Cette plante n’est pas délicate. On la multi- plie par graines et par boutures. 5. V. frutescente , 77. fruticosa, Wirxo., Mizzer. Tige de deux mêtres environ de hauteur. Feuilles opposées ; ovales-acuminées , dentées en scie, à 5 nervures, rudes au tou- cher, vertes , imitant celles du chène vert. Fleurs jaunes, pédon- culées , axillaires , solitaires. Semences larges comme celles des coriopes. Zueu. L'Amérique mérid. .. b. Cult. Serre chaude. Celle de la 1°° espece lui convient. 6. V. à feuilles d’arroche , Ÿ. atriplicifolia. 5. Serre chaude! Cultivée au Muséum, 7. V. pinnatifide, W. pinnatifida , Jaco. Feuilles opposées , pinnatifides , dentées en scie , en coin à leur base et décurrentes. Fleurs d’un jaune pâle. Lieu. Le Mexique. #. Cult. Serre tempérée. Cultivée à Vienne. IHeterosperma , Cav. Cal. Commun très - simple , à 3 ou 4 divisions. Corolle radiée. Réceptacle à paillettes. Semences ovales, comprimées , à bords membraneux ; les intérieures à 2 barbes, 244 CLASSE X, ORDRE III * FETEROSPERDIA pinnata , CA. Tige glabre, sillonnée, d’un mètre environ de hauteur. Ra meaux opposés. Feuilles opposées , tres-glabres , pinnees avec impaire ; les pinnules linéaires. Fleurs jaunes, pédonculées, sohi- taires , terminales ; les rayons trées-courts. Lieu. La Nouvelle-Espagne. %. Fleurit en automne. Cult. Semée sur couche , repiquée ensuite en pleine terre à une exposition chaude. Coriope , Coreopsis. Fleurs radiées. Rayons neutres. Cal. à un simple rang de fo- lioles égales et droites, souvent environné d’un calicule ouvert, polyphylle et court. Sem. comprimées , membraneuses en leurs bords, garnies à leur sommet de 2 dents subulées. # 1. CorioPe verlicillée , €. verticillata. C. delphinifolia , Lam. Tiges d’un pied et demi. Feuilles imparfaitement verticillées; elles sont seulement opposées , sessiles , divisées en plusieurs lanières , tres-étroites , filiformes et courbées. Fleurs jaunes , term. ; le disque brun. Lieu. La Virginie. %. FI. en juillet—octobre. L’espece C. verticillata, Lam. est celle enuifolia , Wire. Ses feuilles sont verticillées, ternées, ou quinées. Les folioles sont linéaires, entières ou trifides.Les fleurs sont unicolores. Elle est # et orig. de la Caroline. 2. C. à feuilles de férule , €. ferulæfolia, J AcQ., Prrsoow. Feuilles bipinnées ; les folioles linéaires-lancéolées ; les côtes . aussi larges que les pinnules. Calice extérieur réfléchi. Lieu. Le Mexique. Y. 5. C. dorée, C. aurea, H. K. Feuilles dentées en scie ; les rad. divisées en trois parties; les caulimaires trifides ou entières , lanc.-lin. Tige brune, velue, rameuse , formant un buisson étalé. Fleurs d’un beau jaune, LES CORYMBIFERES 2.45 plus doré près du disque ; les rayons larges, bi ou trifidés. Se- mences couronnées de paillettes tres-courtes. Lieu. L'Amérique sept. #. FL en août, * 4. C. triptere, €. tripteris. Tiges de 4 à 6 pieds, droites et glabres, Feuilles opp. , à 5 fol. lanc-lin., glabres, pointues ; celles du milieu de la tige ternées ; les sup. simples. Fleurs jaunes, sol. ; le disque brun. Les rayons ont 2 dents. Tieu. La Virginie. #. F1. en août et sept. #5. C. auriculée, €. auriculata. Tiges de 35 à 4 pieds et plus, un peu velues. Feuilles opp. connées , glabres, légerement velues en-dessous, garnies à leur base de 2 petites folioles. Fleurs terminales, d’un beau jaune, ainsi que le disque. Les rayons ont 5 dents. Lieu. I. w%. F1. id. #6. C. à feuilles épaisses, €. crassifolia, H. K. C. lanceolaia, MicHaux. . Tiges droites, couvertes de poils blancs. Feuilles ovales-obl., obiuses , tres-entières , pubescentes, Fleurs jaunes, à 8 rayons 4-fides , unicolores. Lieu. La Caroline. #. FI. id. * 7. C. à feuilles alternes, €. alternifolia. Tiges de 8 à ro pieds, tres-droites , fermes, simples, un peu velues , et ailées. Feuilles alt., lanc., dentées, pét., décur- rentes, pointues, assez longues , un peu ridées, dures au toucher. Fleursjaunes , en corymbe term. Lieu. La Virginie , le Canada. F1. en octobre et nov. 8. €. élevée, C. procera,-H. K. Feuilles elliptiques, acuminées , dentées en scie, pétiolées veineuses , décurrentes ; les inf. verticillées ; les sup. alt. Lieu. L’Amérique-sept. 4w.FL en septembre et octobre. 9: C. à feuilles étroites, C. angustifolia. Feuilles alt., lin.- lanc., tres-entières, glabres. Les rayons oblongs et bifides ; la division moyenne plus grande. Lieu. La Caroline, la Floride. #. FI. en juin. 50. C. blanche, C. chrysaniha, Lin. , Perseon. 246 CLASSE X, ORDRE IIT Feuilles ternées , ovales-oblongues , dentées en scie. Fleurs entierement blanches. Lieu. Amérique mérid. x1. Coriope ailée, €. alata, Cav. Tige ailée, rameuse , d’un metre environ. Feuilles alternes , sesales , lancéol::s, ovales , trinerves, denticulées, tres-rudes au toucher. Fleurs jaunes, solitaires , terminales, portées sur des pédoncules aïlés. 14 rayons environ , à 3 dents à leur sommet. Lieu. Le Mexique. w. FI. en sept. * 12. C. à feuilles de sureau, C. sambucifolia , Mort. ital. Tiges striées, droites et glabres. Feuilles opposées ; les unes simples, les autres ternées , lancéolées-oblongues, pointues, fortement dentées en scie, glabres et d’un vert foncé. Fleurs d’un beau jaune doré, solitaires, pédonculées, terminales. Heu NE) Culi. Excepté les especes 2, 9, 10, 11 et 12, quisont d’oran- gerie ou de serre tempérée, toutes les autres sont de pleine terre et tres-rustiques. Elles viennent dans presque tous les terrains. Mais dans le nord de la France, si l’on veut voir les fleurs de la 7°, il faut la mettre à une exposition chaude pour l’avancer. Ce n’est pas qu’elle soit plus délicate, mais sa floraison est si tardive que les gelées sont arrivées avant qu’elle ait épanoui ses fleurs. Je ne les ai encore vues qu’en boutons dans mon jardin. Mult. par leurs graines semées en planches préparées pour ces sortes de semis. Quand une fois on a obtenu les pieds, il est alors tres-facile de les multiplier par leur séparation , en au- tomne ou en mars. Elles demandent une situation ouverte , et tanguissent à l'ombre. Les espèces de serre se multiphent par les boutures quand la graine ne mürit pas. : Us. Les coriopes sont des plantes d'ornement pour les grands parterres. Leurs gerbes , couvertes de fleurs d’un beau jaune , {ont un bel effet à la fin de l’été. C’est , 1l et vrar, aussi le temps où cette couleur domine dans les jardins ; mais pour en tirer un parti plus agréable, il faut les mêler avec les astères, le rudhecke pourpre, etc. LES CORYMBIFÈRES 247 Cosmos , Icon. \ Receptacle à paillettes. Semences tétragones. Aigrette à 2 à 4 = poils: Calice double ; tous deux monophylles, à 8 divisions. Corolle radiée. Cosmos bipinné, ©. Dipinnatus, Cav. Cosmea bipinnata, Wizzp. Tige cylindrique, d’un metre et plus ; les rameaux opposés. Feuilles connées, bipinnées ; les pinnules linéaires, canaiculées, Fleurs grandes , tres-belles , pedonculées , axillaires , terminales. Disque jaune. Anthères noires; rayons larges, d’un rouge violet. Lieu. Le Mexique. ©. FI. à la fin de l’automne. Cult. Semé sur couche. Repiqué en pot rempli de bonne terre, placé à une exposition chaude après la reprise jusqu’en août , qu’on portera cette plante dans une serre pour y fleurir et fructifer. Zinnide Fleurs radiées. Peu de rayons , entiers, persistans, même étant fanés. Cal. oblong, cyhnd., inégal, imbricé d’écailles ar- rondies. Sem.comprimées, oblongues, couronnées de 2 dents subulees , persistantes. * * y. Zinnra multiflore, Z. multiflora. Tiges d’un pied et demi à 2 pieds, droites ,rameuses. Feuilles. opp., sess., lanc., glabres, très-entières. Fleurs sol. , term. s- péd. ; le disque jaunâtre ; la couronne ord. d’un rouge assez vif, ou d’un jaune de paille. Lieu. 1}? Amérique sept. #4. FI. en juillet—octobre. _2. Z. pauciflore, Z. pauciflora. Feuilles sessiles.. Fleurs jaunes. R Lieu. Le Pérou. +. F1. en juin—octobre. Cult. Pleine terre. Ces plantes se sement aw printemps sur couche en plein air, en avril, quand les gelées ne sont plus à: graindre. Lorsque les jeunes plantes ont 5 à 6 pouces de hau-- ieur ,. ou plutôt plusieurs feuilles , on les. plante à la place où 248 CLASSE X, ORDRE IIT elles doivent rester. Elles demandent une bonne terre, un peu légère , et une situation méridienne. La premiere contribue à l’ornement des parterres par ses fleurs d’an rouge.assez beau , et par leur propriété de pérsister jusqu’à la destruction entière de la plante. Elles se succèdent pendant deux ou trois mois. #3, Zinnia roulée, Z. revoluta, Cav., Mean Z. tenuiflora ; JacQ. Tiges d’un mètre et plus, cylindriques, droites, pubescentes, tres-rameuses, les rameaux montans. Feuilles. presque sessiles , opposées , cordiformes ou échancrées à leur base, oblongues, pointues, à 3 nervures saillantes en dessous, tres-entières ,rudes au toucher-et vertes. Fleurssolitaires, terminales, de 2 cent. + de diametre ; les rayons ‘d’un rouge ponceau, courbés en arc en dessous ; les stisrhates d’un jaune doré; les étainines rouges: Calice imbricé, cylindrique. Lieu. Le Mexique. #4. Fleurit en juillet—novembre. * 4. Z. violette, Z. violacea, Cav. Z. elegans , JAoQ. Tige d’un mètre environ, droite, cylindrique, ferme , un peu sillonnée, plus grosse que celle de la précédente, pubes- cente , peu rameuse. Feuilles opposées , sessiles , cordiformes à leur base, ovales, obtuses , tres-entières, longues d’un deci- mètre , à 3 nervures saillantes en dessous et creusées en dessus, glabres, un peu rudes au toucher et vertes. Fleurs grandes, d’un joli pourpre rose, ou d’un violet pâle à 12 rayons ovales, arrondis, bien ouverts; les fleurons gris, bordés de noir en de- hors, d’un jaune doré en dedans, s’épanouissant successive ment. Ce disque s’alonge jusqu’à 3 cent. = de longueur et de- vient conique. Calice imbricé de 3 rangs d’écailles arrondies, marquées dans leur milieu d’une ligne noire transversale , ar quée et festonnée. La fleur entièrement épanouïie a 7 à 8 cent. de diametre. Lieu. Le Mexique. {#. Fleurit en juillet—novembre. #5. Z. verticillée, Z. verticillata, Gmeuin. Tiges droites, d’un mètre + de hauteur, | cylindriques, un peu rougeàtres, parsemées de poils blancs , rameuses, fistu- leuses à leur sommet. Feuilles inférieures ou primaires impäar- LES CORYMBIFÈRES. 249 faitement verticillées, au nombre de cinq à sept par vertiaille, dont la moitie a l'insertion un peu au-dessous des autres ; les supérieures alternes ou opposées ; toutes sessiles, ovales-lan— céolées, obtuses , à 3 nervures, entières, bordées de tres-pe- tites dents, ponctuées sur les deux surfaces, un peu rudes au toucher , presque glabres. Fleurs rouges, grandes, à rayons trèés-nombreux sur 2 ou 3 rangs ; solitaires, terminales. An— thères et stigmates jaunes. Pédoncules assez longs, renflés, creux en dedans, souvent comprimés et sillonnés. Calice hémi- sphérique , tres- gros , imbricé de plusieurs rangs d’écailles verdâtres , dont le sommeil est entouré de noir. Lieu... t%. Fleurit en juillet—novembre. Cult. Ces trois espèces de zinnia se cultivent comme celles déjà connues. Les deux dernières ne portent pas leurs graines à une bonne maturité dans mon jardin ; elles mürissent en France dans des pays ou des positions plus favorables. Elles demandent une bonne terre et une exposition chaude. Un sol léger leur convient mieux qu’un sol trop consistant. Ces zinnia méritent d’être cultivées pour l’ornement des parterres, sur-tout les deux dernieres, dont les fleurs sont beaucoup plus belles et plus grandes que celles des auires es- pèces connues. Sanvitalia, Cav. Fleurs radiées. Cal. hémisphérique, imbricé de folioles ovales, concavés. Semences des demi-fleurons trigones , glabres , à 3 denis pointues ; celles des fleurons, en coin , comprimées et échancrées à leur sommet. * SawriTAzrA procumbens , H. P., GuarTs... Tige rameuse , brune, glabre , pendante , ainsi que ses branches, qui sont opposées , de 3 à 4 décim., formant un buis- son tres-ouvert et peu garni. Feuilles opposées, pétiolées , ovales, pointues, dentées, peu velues, douces au toucher, longues de 2 pouces et plus, d’un vert sombre. Fleurs d’un jaune doré, solitaires, pédonculées , terminales et axillaires. Calice simple, hémisphérique , à environ 12 folioles ; 16 à 18 250 CLASSE X, ORDRE III. rayons bien ouverts, striés de 2 lignes longitudinales pro- fondes. Lieu. La Nouvelle-Espagne. #:#. Fleurit en septembre. Cult. Pleine terre. Cette plante se seme sur couche au prin- temps , et ensuite on la repique en place. Ses graines mürissent difficilement dans le nord de la France. Ses fleurs sont assez agréables à la vue par leur beau jaune. Silphide , Si/phium. Fleurs radiées. Fleurons mâles. Rayons femelles. Calice rude, imbricé de larges écailles. Semences ovales, grandes, come primées , planes , échancrées à leur sommet et à 2 cornes. 1. SILPHIDE à feuilles laciniées, S. Zaciniatum. Tige élevée de 3 à 4 mêtres environ, simple, cylindrique ; tachetée sur sa partie supérieure de tubercules bruns, et garnie de quelques poils. Feuilles alternes , pétiolées , longues de deux pieds , larges d’un, pinnatifides ; les pinnules distantes, dentées et sinuées ; rudes au toucher , pourpres en leurs bords sur les supérieures. Fleurs jaunes, à 30 rayons , terminales. 10 écailles calicinales pointues. L'espèce S. compositum a beaucoup de rapports à celle-ci. Sa tige est glabre ; les feuilles de la tige sont pinnatifides-sinuées ; les radicales sont ternées , mulüfides et aussi sinuées. Les fleurs sont jaunes, petites, paniculées. Lieu. 1} Amérique sept. #. Fleurit en juillet—sept. #22 S. à feuilles larges, S. terebinthinaceum. Tiges de 4 à 5 pieds. Feuilles alternes, ovales, dentées en scie, rudes au toucher ; les rad. cordiformes. Fleurs jaunes ,. grandes , terminales , en panicule nu. Lieu. Id. #. Fleurit en août—sept. *3. S. perfohée, S. perfoliatum. Tige de 6 à 9 pieds, tétragone , glabre. Feuilles opp. ; del- toïdes , perfeuillées, assez longues, pétiolées , glabres. Fleursid.…. Lieu. Id. %. F1. en juillet—octobre. #4. S. connée , $. connalum. LES CORYMBIFÉÈRES 2b1 Tiges de 10 pieds , cylindriques , rudes au toucher. Feuilles opp. , sessiles, connées , perfeuillées. Fleurs id, 12 rayons. Lieu. Yd. Y. Fleurit id. 5. S. à tige velue, S. asteriscus. Tiges velues , de 4 à 5 pieds , tachetées de points pourpres. Feuilles inf. alt. ; les sup. opp., sessiles , légèrement dentées. Fleurs id. Lieu. I. Y.Fl. id. *6. S. trifohée, S. trifoliatum. Tige de 5 à6 pieds, rougeûtre, à 6 angl., mais imparfaitement marqués , rameuse à son sommet. Feuilles oblongues, rudes , bordées de dents pointues , disposées au nombre de 4 ensemble = au bas de la tige, ternées dans sa partie moyenne, opposées au sommet. Fleurs id. Lieu. Id. #. F1. id. 7. S.trilobée, S. trilobatum. Tige moims haute que celle des espèces précédentes, presque rampante. Feuilles opposées, sessiles, en coin à leur base, à 3 lobes , un peu épaisses. Fleurs jaunes, solitaires, axillaires. Lieu. L’Amérique mérid. #. 8. S. variable, $S. varians , Mort, angl. Lieu. 14. %.Cultivée en Angleterre. Cult. Pleine terre. Tout terrain ; mais ces plantes sont beau- coup plus belles dans les terres douces et d’un bon fond. Elles sont tres-rustiques. Mult. par leurs graines semées en planches exposées au levant, et les jeunes plantes placées à demeure en automne ; par la séparation de leurs pieds, quand ceux-ci sont assez forts pour pouvoir en lirer des parties. Les 7° et 8° sont de serre chaude. Us. Les silphides sont, comme les soleils, propres à la déco- ration des grands jardins ; leur port élevé et leurs belles fleurs enrichissent la scene automnale. La cinquième est un peu moins rustique, et demande plus de. chaleur. 252 CLASSE X;, ORDRE Ile LL Mélampode, Melampodium. Fleurs radiées. Fleurons mâles. 5 à 8 rayons femelles. Calice 5-phylle, ouvert. Semence couronnée par une petite écaille en cœur, roulée et connivente. Mérampope nain, M. humile, Swan. Tige droite. Feuilles lyrées-dentées, sessiles. Lieu. La Jamaïque. ##. FL. en juin--octobre. Cult. Serre chaude. Argylochæta ,Cav., Icon. Ce genre de Cavanilles a pour caractère des fleurs radiées ; des fleurons hermaphrodites dans le disque, et 5 femelles à læ circonférence ; un calice à 5 folioles, et des semences termi- nées par deux ailes tres-courtes. On cultive une espèce de ce genre dont les feuilles sont bi- pimnatifides, et leurs pinnules dentées et décurrentes. Les fleurs sont pelites, d’un blanc argenté , et disposées en corymbes ter= minaux. Elle est originaire du Mexique. 4%. Fleurit en juillet. OEdera , Lan. Fleurs radiées. Cal. commun , imbricé d’écailles nombreuses , presqu’égales, ouvertes , plus longues que le disque, renfer- mant, sur un réceptacle commun à paillettes, plusieurs calices inégalement imbricés, pauciflores. Fleurs presque radiées par des langueites courtes. Semences couronnées par un calicule court et pailleux. * 1. OEnÈre prolifere, OE. prolifera, Lin., Suppl. Taure. Buphialmum capense , Lin., Sp. Tige frutescente, foible. Feuilles opposées, lancéolées-linéar- LES CORYMPBIFÈRES. 253 res, denticulées, ciliées , réfléchies et glabres. Fleurs solitaires , terminales, de moyenne grandeur. Lieu. Le Cap. ». Cult. Orangerie. 2. OE. à feuilles linéaires, OÆ, aliena, Lan., JAcQ., Tauxs., Wizn. Tige frutescente , peu rameuse , blanche et cotonneuse. Feuilles alternes , linéaires, blanches, cotonneuses, avec une ou deux dents, assez semblables à celles du romarin. Fleurs jaunes , assez grandes, solitaires, terminales. Les rayons ont trois dents à leur sommet. Cette espèce a le port d’une steline ou d’une gnaphale, et les fleurs du souci. Lieu. Le Cap. ». Cult. Orangerie. IT'edelia, Jace. Fleurs radiées, dont les rayons ont deux lobes. Calice simple, grand , à 4 folioles. Semences couronnées d’un calicule cam- panule, à 10 dents. #VzpEz14 perfoliata, Wirrp., Jaco. Æliena perfoliata , Cav., Icon. , PERSooN. Tige droite, rougeâtre, dure , de 4 pieds, dont les rameaux sont opposés et fourchus. Feuilles opposées , denticulées, pres- que hastées , connées, formant à leur base une cuvette comme dans la silphide perfeuillée , rudes au toucher. Fleurs jaunes, solitaires dans les dichotomies, terminales , pédonculées. Lieu. Le Mexique. ©. Cult. Pleine terre. Semée sur couche et repiquée ensuite dans une bonne terre , et à une exposition chaude pour qu’elle puisse y fructifier. Cette plante est cultivée à Gênes, chez madame Durazzo Grimaldi, 254 CLASSE X, ORDRE Ii! Hélianthe, Helianthus. Fleurs radiées. Fleurons ventrus dans leur milieu. Rayons nett= tres. Cal. grand , imbricé et rude. Semences couronnées de 2 paillettes acuminées , caduques. * 1. HÉLIANTHE à grandesfleurs , soleil, tournesol , A. annuus. Tiges de 6 à 14 pieds, selon la qualité du terrain , épaisse , cylind. , rude au toucher, simple ou rameuse. Feuilles alt. pet. , grandes, presqu’en cœur, pointues , crénelées , tri nerves, rudes. Fleurs d’un beau jaune , rayonnées , sol., penchées , tournées du côté du soleil, quelquefois d’un pied de diametre. Lieu. Le Pérou. #:#. FL. en juillet et août. Variété naine , A. indicus , Lan. * 2. H. mulüflore , H. multiflorus. Soleil vivace des jardins. Tiges de 4 à 6 pieds, nombreuses , formant un large et haut buisson , rameuses , rudes. Feuilles pét., presqu'en cœur, pointues, dentées , trinerves , rudes au toucher. F leurs sol. , term. , d’un beau jaune. Variété à fleurs doubles. Lieu. La Virginie. #. FI. en août. * 3. H. tubéreux, topinambour, Æ, tuberosus., Tiges simples, droites , de 6 à 10 pieds. Feuilles éparses ou alt. , opp. ou ternées, ovales , pointues , dentées, un peu rudes , décurrentes sur leur pétiole, Fleurs droites, jaunes, term. , sol. , plus petites que celles de la précédente. Lieu. Le Brésil. %. F1. en sept.—oct. 4. H. à dix pétales, M, decapetalus. Tige de 6 pieds , glabre inférieurement. Feuilles lanc.-ovales ; trinerves , ciliées à leur base. Fleurs jaunes , term. , à 10 rayons. Péd. rudes. Lieu. Le Canada. # . F1. en août-nov. 5. H. doronicoide, H. doronicoides , Lamarcx. Tiges de 4 pieds, rameuses , un peu velues. Feuilles opp. ; sessiles , ovales, pointues , légerement dentées, assez larges ; LES CORYMBIFÈRES 255 un peu rudes. Fleurs assez grandes , jaunes , term. Pas plus de 13 rayons. Lieu. L'Amérique sept. w. 6. H. vosacan , H. strumosus. . Racines fusiformes , charnues. Tiges de vo pieds, droites, rameuses , brunes à leur sommet. Feuilles opp., ovales, lanc. , pointues, dentées, trinerves, ciliées. Fleurs petites, jaunes , term. Environ 12 rayons. Lieu. Le Canada. Y. F1. en juillet—sept. * 7. EH. effilé, H. virgatus , Lam. H. giganteus et altissimus , Lin. et excelsus, Wizn. Tiges de 9 à 10 pieds, droites, rameuses , effilées, d’un pourpre tres-brun. Feuilles éparses , lanc., étroites , pointues, dentées , trinerves, rudes, presque penchées , d’un vert noi- râtre. Fleurs de grandeur moyenne , d’un jaune clair, sol., term. Environ 12 à 15 rayons. Lieu. Le Canada. %. F1. en août—sept. * 6. H. paniculé, A. divaricatus. Tiges nombreuses , de 4 à 6 pieds, lisses, brunes, rameuses , paniculées à leur sommet. Feuilles opp., sess. , ov.-lanc., trinerves, rudes au toucher, comme ponctuées. Fleurs petites , d’un jaune clair , sol., term. Calices tres-rudes. 12 à 15 rayons | Lieu. L’ Amérique sept. #. FI. id. * 9. H. à feuilles rudes , Æ. atrorubens. Tiges de 5 à 6 pieds, droites, simples. , rudes , velues , d’un vert pourpré. Feuilles ovales, opp., pointues , dentées , tri- nerves , rudes au toucher , ponctuées. Fleurs assez grandes, d’un beau jaune, term. , sol.:25 à 55 rayons. Plante traçante. Lieu. La Caroline , la Virginie. Le pied qui a fleuri est +; mais ses racines sont 4 , c’est-à-dire les nouvelles. FI, en août et septembre. #10. H.à feuilles molles, À. mollis, Lamarck. H. cane scens Mic. H. pubescens, Wivro. An eliam mollis, Mic. Dif- Jert foliis ovatis mollissimis. Tiges de 3 pieds, droites , velues , pubescentes. Feuille Opp., sess., ov., pointues, presqu’entières, molles, pubes- 256 CLASSE X, ORDRE.III - centes, d’un vert blanchätre, Fleurs d’un beau jaune , term: Calice velu , blanc, lâche, presque cotonneux. 20 à 25 rayons. Plante traçante. Lieu. L’Amériq. sept. 1. Comme la précédente. Cult. Excepté la 15°, qui est £$, toutes les autres espèces sont très-rustiques , et viennent dans la plupart des terrains. La 15 demande plus de chaleur pour fleurir et élever sa tige. Elle s’obtient par ses graines , qu’on sème au printemps , sur couche en plein air. Lorsque les jeunes soleils ont 6 à 8 pouces de haut, on les plante à demeure, -en bonne terre, et à l’expo- sition la plus chaude. Les autres se sement en planches, et peuventse planter , dans la place qu’on leur destine, en juillet ; mais lorsqu'une fois on en a obtenu des pieds, on les multiplie facilement en les séparant en automne. La plupart en four- nissent abondamment les moyens. La 3° se multiplie aussi d'elle-même, et souvent plus qu’on ne veut. Elle croît dans les plus mauvais terrains ; mais pour l'usage, il vaut mieux lui en donner un bon; ses racines sont plus grosses et mieux nour- ries. Apres en avoir enlevé une partie pour l’usage alimen- taire , il en reste ordinairement assez pour qu’il n’y paroisse pas l’été suivant. C’est peut-être de toutes les plantes qu’on emploie en cuisine celle qui demande le moins de soin pour sa culture. On peut la laisser pendant bien des années dans la même place , et faire usage de ses racines , sans qu’on ait be- soin de la renouveler. Us. Le grand soleil et la variété à fleur double de la seconde espèce, sont depuis long-temps cultivés dans les jardins pour servir à leur ornement. Les fleurs de la se, qui sont les plus grandes que l’on connoisse , sont d’un aspect très-remarquable ; mais celles de la variété de la seconde ne ui cèdent point pour l'agrément : elles sont doubles , et ses buissons en sont bien garnis. Parmi les autres, on distingue les deux dernières, qui ont aussi beaucoup d’éclat. Les racines tuberculeuses de la 3° ont , quand elles sont cuites, un goût de cul d’artichaut, mais plus sucré. Il leur faut de l’assaisonnement pour corriger cette trop grande dou ‘ceur , qui ne plait pas à tout le monde. Cet aliment est peu LES CORYMBIFÈRES. 257 #ourrissant et venteux. On en fait depuis quelques années un assez grand usage pour la nourriture des bestiaux. - - Autres espèces cultivées. 21. H. à feuilles étroites, 7. angustifolius, Lin., Micraux. Tiges pourpres , d’un demi-mètre de hauteur , grêles. Feuilles alternes et opposées , lincaires , entières, rudes au toucher , à bords réfléchis , pâles en-dessous. Fleurs dont le disque est brun , etles rayons d’un beau jaune ; échancrés à leur sommet. Lieu. L’Amériq. sept. #. 12. H. rénflé , À. tubæformis , Jaco., Wizup. Tige d’un demi-mèire et plus. Feuilles cordiformes , décur- rentes sur leur péüole, velues, à trois nervures. Fleurs por- tées sur des pédoncules blanchätres , velus, renflés et fistuleux.. Lieu. Le Mexique. ©. *15.H. lisse, À. levis, Lin. Buphtalmum helianthoïdes, Lin. Bot. cult., éd. 1. T’eliopsis levis, Pers. si Tiges de 5 à 6 pieds, droites fermes , brunes à leur base ;‘ irès-glabres , les rameaux montans et opposés. Feuilles oppo- sées, pétiolées, ovales-lancéolées , pointues, dentées , à trois nervures ; glabres, un peu rudes en-dessus à cause des petits points épineux qui ysont parsemés. Fleurs jaunes, assez grandes, à 11 à 13 rayons. Lieu. La Virginie. #. Fleurit en août et sept. 14. H. couché, H. prostratus, Wizp.’ Tige couchée, foible , rameuse. Feuilles lancéolées , acumi- nées , rudes au toucher , dentées en scie, à 3 nervures. Ecailles calicinales lancéolées , ciliées. Lieu. Le Pérou. Y. 15. H. denté , A. dentatus , CAv. ë Tige glabre. Feuilles opposées, ovales, acuminées , inégale ment dentées, en coin à leur base , rudes au toucher, por- tées sur de longs pélioles. Fleurs pédonculées , solitaires , à 12 rayons ovales et à à dents à leur sommet. Lieu. Le Mexique. 1Vo 47 258 CLASSE X, ORDRE Ii Cult. Les espèces 11, 12et 15 sont de pleine terre. La r9ë, vu son lieu natal , seroit de serre ; mais comme elle est an= nuelle , on peut la placer en plein air à une bonne exposition. On cultive ces espèces comme toutes celles rustiques précédem- ment indiquées. Les deux dernières sont d’orangerie. On les obtient par leurs graines semées sur couche, et on multiplie les vivaces par la séparation de leurs pieds. 16. À. scaber. } Ho cl 17. H. macrophyllus. . Lieu. L’Amériq. sept. #. FI. en juillet-sept, Plein air. Hélénie , Aelenium. Fleurs rad. Cal. simple , divisé en beaucoup de lanieres presqu’égales. Semences velues, couronnées par un calicule à 5 dentssubulées. Réceptacle sphérique, nu dans son centre , garni de paillettes à la circonférence. * r. HéLÉNIE d'automne , Ï}. autumnale. Tiges nombreuses , de 5 à 6 pieds , presque simples , ailées par la décurrence des feuilles et glabres. Feuilles alt. , étroites, lanc., sess., légerement dentées , décurrentes sur la tige. Fleurs d’un beau jaune, assez grandes, en corymbes terminaux. Les rayons larges , tronqués à leur sommet , 5-fides ou 4-fides. Lieu. L’Amériq. sept. #%. FIL. en août—nov. 2. H. à feuilles pubescentes , dentées en scie, A. pubescens , x. K. Lieu. L’Amériq. sept. #. F1. id. Cult. Pleine terre, la même que celle des hélianthes. Ces plantes sont très-rustiques , et viennent dans tous les terrains. Mult. par leurs graines et par la séparation de leurs pieds en automne. Us. Les hélénies contribuent, comme les hélianthes , à l’or- nement des grands jardins à la fin de l’été. Elles ont, comme ces derniers, besoin de forts appuis pour soutenir leurs tiges lourdes et nombreuses. x 5. H. à 4 dents, . quadridentatum , LarivranD., Wiczo., Rudbeckia alata, JAcQ. LES CORYMBIFÈRES 25q Cette espèce forme un assez large buisson dont les tiges sont glabres. Feuilles inférieures pinnatifides ; les supérieures très entières , lancéolées , sans nervures remarquables , un peu dé- currentes. Fleurs de grandeur moyenne , jaunes , à rayons large , ovales. Corolles avec 4 dents à leur sommet. Lieu. La Louisiane. ©. ou o1. Cul. Cette plante, que j'ai cultivée, n’a jamais vecu qu’un an dans mon jardin. On la seine au printemps sur une vieille couche , et on la transplante ensuite en bonne terre. Les fleurs sont assez belles. Rudbecque , Rudbeckia. Fleurs radiées. Rayons neutres. Cal. à deux rangs de folioles presqu’égales et ouvertes. Semences garnies à leur sommet d’un rebord membraneux , à 4 dents. Réceptecle conique. * 1. RuDsecQuE à feuilles laciniées, À. laciniata. Tiges de 7 à 8 pieds, drotïies, glabres , rameuses à leur som- met. Feuilles inf. digitées , à 5 lobes larges , pointues , trifidess les sup. ovales , pointues , dentées ou entières ; toutes d’un vert obscur. Fleurs jaunes , grandes, sol. , term. Lieu. L’Amériq. sept. #. F1. en juillet. Variété à feuilles étroites, À. angustifolia. 2. R. digité, À. digitata, H. K., Mirrer. Tiges de 6 pieds, rameuses , glabres , d’une couleur ferru- ineuse. Feuilles digitées , à7 ou 9 digitations , la plupart en üères , glabres, d’un vert foncé ; les sup. simples. Fleurs plus petites, sol. , term. , jaunes. Rapports à la précédente. 47 idem ? Lieu. Id. #. FI. en août—sept. #*3.R. velu, À. hirta. Obéliscaire. Tiges de 2 à 5 pieds. Feuilles obl., ovales, trinerves, dentées et velues. Fleurs assez grandes , jaunes, sol. , term. Cette espece forme un haut buisson droit et pyramidal, dont les tiges sont droites, brunes et velues. Le disque de ses fleurs est tres-proéminent. Calices velus , presque simples. Lieu. La Virginie, ÿ. F1. en juillet-nov. 260 CLASSE X, ORDRE III * 4. RunercQuE à fleurs pourpres, À. purpurea. Tiges de 3 pieds, droites, presque simples. Feuilles obl., lanc. , alt. entières, glabres. Fleurs plus grandes que les précédentes ; les rayons d’un beau rouge, longs de 4 pouces, foibles, pendans, : bifides à leur sommet ; le disque d’un pourpre noirâtre agréa- blement varié par les anthères d’un jaune doré, sol., term. Lieu. La Caroline, la Virginie. Y. FI. en juillet—sept. 5. R. éclatant, R. fulgida, H. K. Feuilles obl., lanc., denticulées, garmies de poils, étroites à leur base , presque cordiformes. Réceptacle hémisphérique. Lieu. L'Amérique sept. # .F1. en juillet et août. 6. R. à feuilles étroites , À. angustifolia. Feuilles opposées, linéaires , tres-entières. Lieu. La Virginie. #. FI. en août et sept. #7. R. à trois lobes, À. triloba. Tiges rameuses , tres-feuillées ; les rameaux simples. Feuilles spatulées , velues, un peu rudes au toucher ; les inf. à trois lobes ; les sup. simples et entières. Fleurs plus petites que celles dela 3°, sol., term. Le disque gros; les rayons d’un jaune doré. Lieu. L'Amérique sept. ou #. FI. en août et sept. Cult. Pleine terre. Ces plantes ne sont délicates ni sur le ter rain , ni sur l'exposition , ni à l’égard du froid. Elles aiment les terres franches, légères, sans être fraiches et ombragées. Mult. par leurs graines semées dans des planches préparées. Les jeunes plantes peuvent être placées à demeure à la fin de l’été. Quand on les a obtenues , 1l est facile ensuite de les multiplier en séparant leurs pieds en automne ou en mars. Le 3° est un peu moins rustique que les autres; on sème ses graines aussitôt apres eur maturité Le 4° préfère une terre substantielle, légere; 14 craint l'humidité trop constante. | Us. Ces plantes sont, comme celles des deux genres précédens, d’un bel effet dans le temps de leurs fleurs , et conviennent aux grands jardins. Le 4° est, je crois le plus beau de tous par la couleur et la longueur de ses rayons. Je ne connois pas le 5x mais s’il remplit son nom , il doit être aussi intéressant. * 8. R. à feuilles opposées, À. oppositifolia. Tige rameuse , d’un à deux pieds , anguleuse, presque tétra= LES CORYMBIFÈRE & 261 gone, pubescente. Feuilles opposées, pétiolées, ovales , pointues, dentées, pubescentes. Fleurs d’un beau jaune , de moyenne grandeur ; le disque jaune; les rayons bi ou trifides à leur som- met, avec deux stries longitudinales. Calice presque simple. Ré- ceptacle et pédoncule fistuleux. Cette espèce est, selon Persoon, la même que l’helianthus le vis et ses synonymes, et l’heliopsis de l’Héritier, sous lequel genre Persoon l’a placée. Cependant ce n’est pas celle que je cultive. Lieu. La Virginie. #. F1. en août et septembre. Cult. Pleine terre. La même que celle des autres rudbecques vivaces. Celui-ci n’est pas de longue durée. *9. R. amplexicaule, R. amplexicaulis, Bosc. Perfoliata, Cav. Cette espece forme un buisson ouvert et étalé d'environ un mètre de hauteur. Elle est entièrement glabre. Tiges striées, rameuses, peu feuillées. Feuilles alternes, sessiles, amplexicau- les, presqu’auriculées, d’une grandeur moyenne, simples , pointues , presqu’entieres, garnies sur leurs bords de petites dents rares et distantes , terminées par une pointe courte et par- ticulière. Fleurs grandes, jaunes , solitaires, terminales. Calice simple, à un seul rang de 8 folicies pointues. &rayons d’un beau jaune doré , ovales, élargis dans leur milieu , échancrés à leur sommet, marqués d’une tache brune à leur base. Disque ovale, alongé, tres-saillant, d’environ 3 centim. Anthères jaunes. Lieu... 14. Fleurit en août—novembre. Cul. Pleine terre. La même que celle des tagètes et de toutes. les plantes annuelles. Semé sur vieille couche et repiqué ensuite. Ce rudbecque peut servir à la décoration des jardins par ses grandes fleurs d’un beau jaune doré que releve encore leur: disque noirâtre. #10, Rpinné, À. pinnata, Venr., Jard. Cels. Ce que s'élève sur plusieurs tiges rameuses, légère ment pubescentes , striées profondément, à la hauteur de deux mètres et plus, formant un buisson droit. Feuilles inférieures allées , à pétioles décurrens ; les premières folioles souvent accompagnées d’une. autre, qui rend celte partie de la feuilie 2 E2 262 CLASSE X, ORDRE III. ailée ; le plus souvent ovales-lancéolées , dentées en scie. Celles du milieu de la tige à 3 ou 5 lobesalongés , et garnies de dents plus rares ; celles du sommet, les unes entières, les autres den- ices et simples , toutes rudes au toucher , à 3 nervures et pubes- centes. Fleurs d’un jaune de soufre , solitaires, terminales. Ca- lice simple, à folioles plus nombreuses que dans l’espece précé- dente , terminées par une pointe obluse et brune. 11 à 12 rayons de 6 décimèetres de longueur, lancéolés, peu échancrés à leur sommet. Disque saïllant , de 3 décim. Anthères dorées. Lieu. Le pays des Illinois. #. F1. en septembre—novembre, Cult. La même que celle des rudbecques vivaces , et parti- culièrement du premier, auquel celui-ci a des rapports. Obs. Cette espèce est peut-être la même que cellen° 2, A. di- güata, H. K., Mizrer. Galardienne, Galardia. Fleurs radiées. Rayons neutres, larges et trifides à leur sommet. Cal. à double rang de folioles ouvertes. Semences turbinées , garnies de 8 paillettes à leur sommet , scarieuses et élargies à leur base, et pointues en alène à leur extrémité. GaALARDIENNE bicolore, G. bicolor, Lamarcx. G. pulchella, Foucrroux. G. lanceolata, MicHaAux. Cette plante nouvelle a été ainsi nommée en 1786, en l’hon- neur de M. Gaillard, de l’Académie des sciences. Tige d’un pied et demi, droite, rameuse, d’un vert pourpré. Feuilles oblongues, crénelées , rudes au toucher, étalées sur la terre , d’un vert léger ; lessup. presqu’entieres. Fleurssol., term. , péd. , assez grandes , pourpres à la base des rayons et jaunes à leur sommet ; le disque brun. Lieu. La Louisiane ? £#. FI. en juin. Culte. Cette plante se seme sur couche au printemps" ; etquand elle est assez forte pour être repiquée , on l’enlève avec une pe- tite motte pour la placer dans une bonne terre , à une exposi- tion chaude, Il paroît qu’il lui faut beaucoup de chaleur pour frucüfer , car elle n’est pas encore commune. Je crois qu’en la LES CORYMBIFÈRES, 263 plantant sur-une vieille couche, et à une situation méridienne , on pourroit obtenir plus de graines. J’ai vu sa fleur, qua est belle et agréablement variée. Galinsoga , Cav. Cal. commun , hémisphérique , imbricé d’écailles droites et concaves. Corolle radiée; réceptacle à paillettes linéaires, mu- cronées au sommet ou bifides. Semences à aigrette courte et ciliée. 4. GAZINSOGA parviflora, Cav. Tige glabre , d’un demi-mètre. Rameaux opposés. Feuilles opposées, ovales-lancéolées , légerement dentées , trinerves , gla— bres. Pétioles courts etconnés. Fleurs pédonculées, axillaires etso- litaires, ou géminées. Disque jaune. 5 à 7 rayons blancs et courts. Jieu. Le Pérou. ©. FL. en automne. X9. G.trilobata, CA. Tige sillonnée , couchée, d’un mètre et demi. Rameaux op—- posés. Feuilles glabres ; celles de la tige opposées, connées ; les inférieures hastées et àtrois lobes. Fleurs jaunes, à 8 rayons, dis- posées en espèce de corymbes. Pédoncules uniflores, Lieu. La Nouvelle-Espagne. ©. FL. en automne. Cult. Semées sur couche ; repiquées ensuite en pots ou em pleine terre à une exposition chaude pour fleurir et fructifier. Paschalia, ORTEGA. Réceptacle à paillettes. Semences en noix sèche. Aigrette dentée en son bord. Calice imbricé. * PascHAazrA4 glauca, ORTÉGA. Tige simple , droite, d’un pied et demi, peu rameuse. Feuilles glabres, glauques, opposées, sessiles ; les inférieures dentées , trinerves ; les supérieures très-étroites , lancéolées. Fleurs jaunes, solitaires au sommet de la tige et des rameaux. Lieu. Le Chili. w. F1. à la fin de l’été. Cult. Orangerie. Cette plante demande dela chaleur. On l’ob- 264 CLASSE X, ORDRE IF. tient de graines, et l’on peut la multiplier de boutures. En Italie elle est, selon M. Armano, de pleine terre , ou elle se propage elle-même par ses racines très-traçantes. Agriphylle, Ægriphy{lum. Fleurs radiées. Fleurons profondément 5-fides. Rayons neutres, garnis d’antneres fécondantes , sans style. Cal. à 3 rangs d’é- cailles dentées, épineuses ; les extérieures réfléchies. Récep— lacle garni de paillettes réunies à leur base dans des alvéoles x-flores, 1-spermes. Semences turbinées, velues, couron- nées par plusieurs paillettes courtes. * AGRIPHYLLE frutescente, À. fruticosum. Gorteria fruticosæ et asteroïdes , Lin. Gorteria ilicifolia , Lamarcx. Berckeyæ incana , WiLLo. Arbuste de 3 pieds, rameux, blanchätre. Feuilles alt., ov. , garnies en leurs bords de dents inégales et épineuses, couvertes d'un duvet aranéeux , blanchätres en-dessous. Fleurs jaunes , sol., péd. , term. Lieu. Le Cap. +. FI. en divers temps de l’année. Toujours verte. Agriphy llum echinatum. Voyez gorteria. Cult. Orangerie. Terre consistante. Pres des jours dans fa serre. Cette plante craint l’humidité dans cette saison; etcomme elle est en sève presque toute l’année, il ne faut pas lui donner non plus trop de chaleur en hiver, parce qu’elle s’étioleroit. On. la multiplie de boutures dans les mois de mai et de juin , faites en pot sur couche ombragée. Elles s’enracinent en peu de temps, et forment de bons pieds l’année suivante. On lobtient aussi de graines semées en pot sur couche, à la manière indiquée. Elles muürissent dans nos climats, et quelquefois se sement elles imêmes. Us. Cet arbuste n’est pas d’un grand effet; mais son feuillage: est assez particulier , et ses fleurs sont d’un assez beau jaune. LES CORYMBIFERES. 265 VII. Réceptacle garni de paillettes. Semences à aigrette plumeuse , ou de poils, ou de barbes. Fleurs radiées. Arctotide » Arctotis, Fleurons souvent mâles. Les rayons femelles ou neutres. Calice inégal , hémisphérique , imbricé d’écailles , dont les int. sont scarieuses à leur sommet. Semences velues , couronnées d’une aigrette 5-phylle. Réceptacle velu dans des espèces , à paillettes dans d’autres. # 1. ARCTOTIDE sans tiges, À. acaulis. Feuilles disposées en rosette, étalées sur la terre, alongées , lyrées ; les découpures profondes, aliernes, anguleuses, dentées ; le lobe terminal plus grand ; nerveuses et blanches en-dessous. Fleurs sol. au sommet des hampes , striées et velues, grandes ; le disque brun. Les rayons jaunes, marqués d’une tache brune à leur base, et un peu rougeñtres en-dessous. Lieu. Le Cap. %. FI. en divers temps. s. À. à feuilles de plantain , 4. plantaginea. Point de tige. Feuilles rad. obl., élargies à leur sommet, la plupart entières ou denticulées , trinerves , blanches et coton neuses en-dessous. Fleurs sol. au sommet d’une hampe nue, jaunes dans le disque , de la mème couleur mais plus pâle sur la surface sup. des rayons , qui sont d’un violet foncé en-dessous. Lieu. Id. #. FE en juin—août. *5. A. roncinée , À. aspera, Lix., Wizuo. Tige striée , rameuse, blanchâtre, de 2 à 3 pieds. Feuilles aït., piunatifides, roncinées , bordées de dents rudes, blanches en- dessous. F1. entièrement jaunes en-dessus, pourprées en-dessous. Lieu. I. &. F1. id. Toujours verte. * 4. A. lacimée, 4. laciniata, Lamarck. 4speræ var. Wixro. Cette espèce a beaucoup de rapports à la précédente. Tige xameuse , blanchâtre , sirice, de 3 à à pieds. Feuilles pinna-- 266 CLASSE X, ORDRE III tifides , les découpures plus étroites , sinuées, presque crépues en leurs bords. Fleurs grandes, jaunes en-dessus , pourpres en- dessous. * Variéte à fleurs aussi grandes, blanches en-dessus, pourpres en-dessous. En général , les feuilles de cette espèce sont beau- coup plus profondément pinnatifides et découpées que celles de la 5°. 5. AnCTOTIDE à grandes fleurs, 4. grandiflora, H. K: Æ. speciosa , JacQ., Wizzo. Feuilles pinnatifides , denticulées , trinerves, couvertes d’un duvet aranéeux. Rayons tres-srands, d’un jaune couleur de paille, plus jaunes à leur base , rougeâtres en-dessous. Le dis- que d’un poupre noirâtre. Lieu. Id. ÿ. FI. en mars—mai. 6. A. scarieuse , À, scariosa. À. punctata , Tauxs. Feuilles décomposées. Les folioles calicinales toutes obtuses ; concaves , ouvertes, rudes et scarieuses. Lieu. Le Cap. ». F1. en avril—août. 7. À. à paillettes, 4. paleacea. Feuilles pinnées, linéaires. Les folioles calicinales intérieures sont seulement obtuses et scarieuses ; les extérieures un peu épaisses et Jancéolées. Lieu. Id. ©. F1. en avril — août. Toujours vert. 8. A. dentée, À. dentata. Feuilles pinnées ; les pinn. pinnatifides , dentées , terminées par un filet. Fleurs petites , jaunâtres, péd. , term. Rayons sté- riles. à Lieu. Id.f$. FL en juillet. 9. À. argentée, À. argentea , H. K., Tauxs. Feuilles lanc.-lin., tres-entières , cotonneuses. Fleurs jau- nes. Rayons fertiles. . Lieu. I. ÿ. FL en août. 10. À. à feuilles de camomille , 4. paradoxa. Feuilles bipinnées , linéaires. Rayons stériles. Fleurs grandes, jaunes ; le disque étant de la longueur des rayons , fait paroître les fleurs doubles. Lieu. Id. #. FL id. LES CORYMBIFÉRES. 267 1. À. rameuse , A. calendulacea , Jace., Wu, , M- LER , LAM. Tiges rameuses , striées, blanchâtres, d’un pied. Feuilles obl., lyrées, roncinées , élargies à leur sommet, un peu co- tonneuses. Fleurs petites ; le disque noirâtre ; les rayons jaunes , pourprés en-dessous. Lieu. I. +. FI. en juin—août. * 12. A.triste, À, tristis, Lix., Mizrer. À. hypochondriaca ; Wrzzp. Petite plante dont l’aspect ressemble au pissenlit. Feuilles ra- dicales oblongues , roncinées , pinnatifides , avec un lobe ter- xninal assez grand , légerement velues , et d’un vert foncé un peu terne. Fleurs sol. , d’un jaune soufre ; les rayons profon- dément trifides. Les pédoncules radicaux , longs et rameux. Lieu. L’Ethiopie. £#. FI. à la fin de l’été. 13. À. traçante , 4. reptans , JAcQ. , Wirzo. Racine traçante, tiges fermes , montantes ; rameaux droits. Feuilles inférieures lyrées ; les supérieures lancéolées , dentées, toutes velues , blanches en-dessous. Fleurs à disque jaune et à rayons blancs , striés , bruns à leur base en-dessus , d’un blanc. jaunâtre Lo ot Lieu. Le Cap. w. 14. À. tricolore, À. tricolor, Jaco. , Wiruo. Feuilles ovales , tres-entières , lyrées au dentées. Tige striée, uniflore. Disque de la corolle d’un pourpre noir ; rayons blanes 2: d’un rouge sanguin en-dehors. Lieu. Id. #. 15. À. ondulée, 4. undulata, Jaco., Wir. ; Feuilles ovales, dentées et ondulées en leurs bords, ou lyrées, cotonneuses en-dessous ; vertes , ponctuées et un peu velues en- dessus. Tige plus haute que les feuilles. DIRE noirâtre > rayons jaunes à l'extérieur , d’un jaune orangé en-dedans. " Lieu. 1. Y. 16. À. glauque , À. glaucophylla, Jace., Wizrn. Feuilles pinnatifides , lyrées et dentées, glauques en-dessns , cotonneuses en-dessous. Tige rameuse à sa base. Disque des 268 CLASSE X, ORDRE Ills tléurs pourpre ; rayons d’un violet pâle en-dehors , d’un jaune foncé en-dedans. * Lieu. U. Y. 17. ArcToTiDE rose , À. rosea, JacQ , Wirup. Tiges couchées. Feuilles lancéolces, dentées , blanches et cotonneuses. Disque des fleurs pourpre; rayons roses sur les deux surfaces. Lieu. Id. ». 19. À. à feuilles étroites, À. angustifolia, Lin. , LAMARCK , Wrzzp. Tige tres-rameuse , couchée et montante , blanche, coton- neuse. Feuilles ovales, léserement dentées , couvertes d’un du- vet cotonneux, blanc et aranéeux. Disque des fleurs laineux et uoirätre. Couronne pourpre. Lieu. Id. 5. 20. À. décurrente, 4. decurrens , JacQ. , Wirzn. Tige frutescente. Feuilles oblongues , entières , denticulées , velues , décurrentes sur leur pétiole. Disque jaune. Couronne blanche et rose à l’extérieur. Lieu. Id. 5. 20. À. auriculée, À. auriculata, JacQ. , Wir. Tige frutescente. Feuilles amplexicaules , lyrées , dentées, cotonneuses , blanches. Disque noirâtre. Couronne d’un jaune foncé. Lieu. Id. 5. 21. À. épineuse , À. spinulosa , Jaco. , Wir». Tige droite , herbacée. Feuilles oblongues, amplexicaules , dentées, mucronées , blanches , velues, visqueuses. Disque d’un jaune brun. Couronne orangée , noire à sa base. Lieu. I. ©. 22. À. tachetée , 4. maculata, JacQ., Wizzp. À. caulescens, Taurs. Tige frutescente. Feuilles pinnatifides, anguleuses , dentées , cotonneuses en-dessous. Disque noirâtre. Couronne orangée en= dessous, blanche avec la pointe jaune en-dessus, Lieu. Id. 5. * LES CORYMBIFÈRES: 269 25. À. arborescente , 4. arborescens , JacQ., Wiczp. 4. un- dulata , THUNS. Tiges frutescentes , tortueuses, Feuilles pinnatifides ; les Ja- nières liréaires, anguleuses, dentées, ondulées , obtuses , blan- ches et cotonneuses en-dessous. Disque jaune ; couronne rose à l'extérieur , blanches et orangées à leur base en-dessus. Lieu. Id. 2. 2/4. À. cuivreuse, 4. cupræa , Jaco., Wizun. Tige droite, frutescente. Feuilles pinnaufides ; les pinnules linéaires , ondulées, Disque jaune. couronne pourpre en- dessous, jaune en-dessus. Lieu. Xd. 5. 25. À. squarreuse , 4. squarrosa, JacQ., Wirro. Tige frutescente. Feuilles pinnatifides , dentées , ondulées , rudes , très-glabres et vertes. Disque jaune. Couronne orangée, tachetée sur les deux surfaces de points pourpres. Lieu Ad:05): 26. A. cinéraire , À. cineraria , JacQ. , Win. À. candida, Tauxs. Tige frutescente. Feuilles portées sur de longs pétioles , pin- naiifides , blanches et cotonneuses. Disque noirâtre. Couronne orangée, jaune à sa base en-dessous, jaune et brunâtre à sa base en-dessus. Lieu. I. ©. 27. À. glabre , 4. glabrata ,JacQo. , Wirrn. Tige frutescente. Feuilles glabres, pinnatifides , roulées en leurs bords ; les pinnules lancéolées , pointues , dentées. Dis- que noirâtre. Couronne jaune , pourprée en-dessous à son sommet. Lieu. \d. ». 28. À. dentée en scie, À. serrata , Lam. , Jaco., Wrrrn. Tiges droites ; ligneuses , simples. Feuilles lancéolées , den- tées en scie , sessiles , pubescentes , non blanches. Pédoncules terminaux, tres-longs. Fleurs jaunes. Couronne des semences blanche. Lieu. Y. 5. 29. À. crithmoïde , 4. crithmoides , JacQo., Wizzo., THuns, 270 CLASSEX, ORDRE Ifl. Ë Tige frutescente. Feuilles filiformes ; pinnées , linéaires, glabres. © Lieu. Id. 5. Ÿ Cult. Orangerie. Terre franche , consistante pour les es- pèeces b. Dans les terres irop légères et trop substantielles, ces plantes poussent si considérablement en racines qu’il faudroit les changer pour ainsi dire tous les mois. Elles sont d’ailleurs beau- coup plus robustes dans les terres franches. J’ai employé pour elles tout simplement la bonne terre des champs , et mes plantes en sont plus fortes , fleurissent mieux , et ne s’étiolent pas du tout en hiver. On les dépote alors 2 ou 3 fois par an. Les arro- semens doivent être quotidiens en été; en hiver un peu plus modérés. Elles doivent être près des jours pendant ceite saison. Mult. par boutures qui s’enracinent très-facilement , soit qu’on les mette en pot sur couche, soit simplement à l’ombre en pleine terre , ou dans une vieille couche. Les espèces % sans tige se multiplient en séparant leurs pieds en mars ou avril. Elles sont suscepübles de périr par l’hu- midité des serres en hiver ; ainsiil faut les mettre sur les tablettes des croisées , pourvu qu’il n’y gêle pas. Si les pieds séparés de ces dernières n’avoient que peu de racines , il faudroit les faire reprendre sur couche , en y plongeant leurs pots. On peut aussi les multiplier par le semis fait à la manière ordinaire pour les plantes d’orangerie , quand on peut se procurer de bonnes graines. Les espèces {# se sement au printemps en pots sur couche, et lorsqu’on peut les transplanter , on les place dans une bonne terre , à une exp. chaude, ou on les laisse dans le lieu de leur semis pour y fleurir et fructifier. Us. Les arctotides, par leurs grandes et belles fleurs , font un effet agréable parmi les plantes de serre. Toutes ces espèces indiquées sont culüvées en Autriche, dans le jardin de Schœnbrun ; quelques-unes le sont en France. LES CORYMBITÈRES. 271 Amelle , Amellus. Rayons à 2 ou 3 dents. Cal. imbricé, cylindrique. Aigrette de poils. * AmeLe lychnite , À. lychnitis. Tige d’un pied , pubescente. Feuilles opp., obl.-lancéolées, obluses, cotonneuses et blanchâtres. Fleurs sol., term. ; le disque jaune et les rayons violets : elles imitent celles des astres. Lieu. Le Cap. ». FI. en juin et juillet. Toujours verte. Cult. Orangerie. Arbuste de peu de durée. Il craint l’humi- dité en hiver. Terre consistante. Mult. par boutures en été, faites en pot sur couche ombragée. Us. Les fleurs de cette plante sont assez agréables ; elle est su- jette à s’étioler. 2. À. pédonculée, 4. pedunculatus , ORTEGA. Balbisia elon- gata, Wizzp. Tige cylindrique , droite , velue; les rameaux trichotomes. Feuilles opposées , pétiolées, ovales, dentées , pointues aux deux bouts , à 5 nervures , velues et rudes au toucher. Fleurs jaunes , pédonculées , solitaires , terminales. Lieu. Le Mexique. ©. Cult. Semée sur couche ; repiquée ensuite à bonne exposi- ton. Obs. La plante nommée par Jacquin Columellia biennis a des rapports avec l’amelle annuelle. Elle a son port. Ses fleurs sortent de la dichotomie des rameaux , et leurs rayons sont jaunes. Elle est cultivée à Vienne. VIIT, Corymbifères anomales. Anthères non réu- mes , mais seulement rapprochées. Calice mo- noïque. 1va. à Fleurs flosculeuses ; celles du centre mâles ; 5 femellés à la cir- conférence , dont les corolles sont à peine visibles. Cal. à 5 à 5 folioles égales Réceptacle garni de paillettes. Semences non aigrettées. 272 CLASSE X»; ORDRE Ille * Iva frutescent , Z. frulescens. Tige de 6 à 7 pieds, droite, glabre, peu rameuse. Feuilles opp: , lanc. , dentées, pét. , molles, trinerves. Fleurs rougeâtres, penchées, en épis feuillés et term. Lieu. Le Pérou. 5. FI. en août. Toujours vert. Cult. Cet arbrisseau pourroit passer en pleine terre dans les hivers doux du nord de la France ; mais si on l’y plaçoit, il seroit prudent d’en avoir aussi des individus en orangerie. Il ne demande que d’être garanti du grand froid. Dans la serre il faut le mettre pres des portes ou des fenêtres pour l’empêécher de s’étioler , car il pousse dans cette saison comme en été. Mult. par boutures faites en pot , sur couche , dans le cours de l’été. Elles s’enracinent assez facilement. Le moyen le plus sûr cependant est d’en faire des marcottes. Us. Cette plante n’est cultivée que dans les écoles et dans les collections de plantes étrangères. Parthénmie, Parthenium Fleurs radiées. Fleurons mâles. 5 rayons courts, femelles. Cal. hémisphérique , simple, à 5 fol. égales. Réceptacle garni de paillettes. Semences non aigrettées. 1. PARTHÉNIE à feuilles découpées, P. hysterophorus. Feuilles composées , multifides. Lieu. La Jamaïque. {#. F1. en juillet et août. X 2. P. à feuilles entières, P. integrifolium. Feuilles ovales, crénelées. Lieu. La Virginie. #.Fl. en juin—octobre. Cult. La 15e se sème au printemps, en terrine sur couche et sous châssis. Quand la plante est assez forte pour être transplan- tée, on la lève en motte pour la mettre ou sur une couche chaude, ou dans un pot, qu’on place dans une serre près des jours pour qu’elle fructifie. Elle est délicate. La 2° est plus rus- üque, et pourroit passer nos hivers ordinaires en pleine terre. Qn l’obtient par ses graines. Us. Ces plantes sont peu cultivées. LES CORYMBIFERESe 278 . IX. Corymbifères anomaïes. Anthèresrapprochées, non réunies. Calices dioiques: Ambrosie , ÆAmbrosia. Monoïque. Fleurs mâles. Cal. 1-phylle, hémisphérique, multi flore, à réceptacle nu. Fleurons tubulés, 5-fides, à 5 élam., avec un seul style el un seul stigmate. Fem. Cal. 1-phylle, en« tier, garni dans sa partie moyenne ext. de 5 dents ou de 5 tu- bercules. Corolle 0: Ovaire sup. 2 styles unis à leur base. 2 stigm. Une semence couverte pa le calice durci, persistant, en forme de noyau. * 7. Amsrosie trifide, À: rifida. Tiges de 6 pouces; droites , velues , rameuses. Feuilles OPF-; pét., un peu rudes; les inf. bee , à 5 lobes pointus et dentés ; : les sup. à 35 lobes. F thus mâles , jaunâtres , en épis term. Lieu. La Virginie, le Canada. £*. FL en juiliet—sept. >. À. à feuilles d’armoise, À. artemisifolia. Tige de 4 à 5 pieds, tres-rameuse. Feuilles alt., profonde- ment pinnatifides ; les pinnules dentées etincisées. Fleurs mâles, en épis verdatres, term. Lieu. L'Amérique sept. ©. F1. id. 5, À. maritime , À. marilima. Tige de 2 pieds, rameuse. Feuilles alt. , bipinnatifides, à pinu. arrondies , molles, blanchätres. Fleurs en épis jaunâtres, term. et velus. Lieu. L’Itahe, le Levant. ?:+. FL 1. 4. À. élevée, À. elatior. Feuilles bipinnatifides. Fleurs en grappes paniculées, glabres, terminales, Lieu. La Virginie, ne Canada. 7:5. FI. id. Cult. Pleine terre. Ces plantes se sement tous les ans dans la place où elles doivent rester, en automne ou au printemps. La derniere paroît être plus délicate, et doit être semée sur couche en mars, et plantée ensuite à demeure, Quand ces plantes son IV, 10 274 ELASSE X, ORDRE Ir. dans une terre substantielle et légère qui leur est favorable , elles se sement elles-mêmes. Au reste elles ne sont guère cultivées que dans les jardins de botanique. Us. La plupart de ces plantes, sur-tout la 5°, ont une odeur aromatique agréable. Cette dernière est cordiale , stomachique, céphalique, etc. On en fait des infusions et des liqueurs spiri- tueuses. Lampourde, Xanthium. -Monoïque. Fleurs mâles. Cal. polyphylle, presqu’égal , mului- flore, hémisphérique, à réceptacle tres-petit et garni de pail- lettes. Fleurons tubuleux , 5-fides , à 4 étamines. Fem. Calice oblong , 1-phylle, divisé à son sommet, hérissé à l’extérieur, à 2 loges 1 ovaire dans chaque loge, couvert, non inférieur. 1 style. 2 stigm. longs. Semence grande, oblongue. Fruit sec, hérissé À pointes à 2 crochets, à 2 loges , à 2 semences, formé par le calice persistant. 1. LAmpourDE commune, X. strumarium. Tige d’un pied, anguleuse, rameuse, rude. Feuilles pet., . cordiformes , dentées, un peu lobées, pubescentes , d’un vert grisètre. Fleurs ax. , en grappes courtes ; les males ramassées au sommet ; les femelles au-dessous. Lieu... Ind. {&$. FL. en juillet et août. ‘2. L. à gros fruits, X. orientale. Tige de 2 pieds. Feuilles pét., ovales, cunéiformes, presqu’à trois lobes, et dentées. Fleurs disposées id. Fruits beaucoup plus gros. Lieu. Le Canada, la Chine , le Japon. £:+. F1. en juillet et août. 3. L. épineuse, X. spinosum. Tiges de 2 pieds , tres-rameuses, diffusés, cannelées. Feuilles nombreuses, obl., laciniées, trifides, blanches en - dessous. Epines ternées et pédonculées à la base des feuilles , sur la tige et les rameaux. Fruits petits, latéraux, sessiles. Lieu. La France mérid. 4%. FE. en juillet, LES CORYMBIFÈRES #0 4. L. arborescente, X. frulicosum. Ambrosia arborescens , Lam. Franseria arlemisioides , Wirro, Tige droite, cylind. , un peu velue, de 5 à 6 pieds. Feuilles alt., grandes , pét., pmnatifides ; les pinn. incisées, dentces et pointues; molles, blanchâtres en-dessous. Fleurs en épis simples, velus et term. Lieu. Le Pérou. 5. F. en juillet. L'espèce franseria ambrostoides, Wirzp., CAv., est aussi cultivée. Ses feuilles sont un peu visquéuses, ovales-lancéolées, dentées, en cœur à leur base , portées sut des pétioles appen- dculés. Elle est orig. du Mexique et 9. Cul. Les 5 premikbres se sement au printemps ; la 1° est trop commune pour être cultivée, La seconde , plus délicate, selon Aiïton, mais qui ne doit pas l’être, si elle croît au Canada, comme le dit Lamarck, se sème sur couche; la 3° en place ; la © aussi Sur couche, au printemps. Mais ces semences ne levent pas ordinairement la même année, quand on ne les met en terre que dans cette saison. Il vaut mieux, quand on peut les obtenir des pays où elles mürissent , les semer en terrine en au- tomne, pour pouvoir les garantir de l'hiver, et plonger les vases au printemps dans une couche nouvelle. Cette derniere espèce se multiplie aisément de boutures faites en pot ou en plate-bande ombragée dans le cours de l’été. Ces plantes aiment une terre tres - substantielle et un peu fraiche. . Us. Les lampourdes ne sont guëre cultivées que dans les col- lections de plantes étrangères et par curiosité. La 4° étant ligneuse a plus de mérite. Les feuilles de la 17° sont amères , astringentes. Ses semences diurétiques. Obs. Desfontaines a transporté les genres va, Ambrosia et Xanthium dans les affinités de la famille des orties, à laquelle ils ont en effet de grands rapports par leur caractère monoique. “276 CLASSE XI, ORDRE I. CLASSE XI. LES DICOTYLÉDONES MONOPÉTALES. Corolle épigyne. Anthères distinctes. Calice propre , monophylle ,supère. Corolle ordi- nairement régulière , monopétale, très-rarement à plusieurs pétales réunis par une large base posée sur le pistil. Etamines insérées à la corolle par leurs filets ; anihères séparées. Ovaire simple , infère. Un style quelquefois multiple ; il manque dans quelques gen- res. Stigmate simple ou divisé. Fruit infère en cap= sule , ou en baie à une ou plusieurs loges, à une ou plusieurs semences. Obs. Les antheres distinctes Rent cette has de la précé- dente ; elles ont d’ailleurs toutes deux beaucoup d’analogie dans la situation respective des organes sexuels. La corolle monopé- tale et épigyne dans ces deux classes détermine lovaire infère et simple, le style ordinairement unique et les élamines insérées sur la corolle. Le calice propre monophylle croissant ayec l’o- vaire est par conséquent supère. Cette classe renferme trois ordres : 1° les dipsacées à fleurs souvent agrégées, mono- spermes ; 20 les rubiacées, qui ont le plus souvent deux semences, et leurs feuilles ordinairement réunies par une gaïne ou une stipule commune; 59 les chévrefeuilles , dont le calice est le plus souvent accompagné de bractées ou d’écailles, avec une baie à une ou plusieurs semences. Les dipsacées ont beaucoup d’affinité avec les corymbiferes anomales. Il se trouve dans les chevrefeuilles quelques genres qui se rapprochent des ombelli- feres par leurs fleurs, qui paroïssent polypétales et ombellées, avec des feuilles alternes. La onzième classe, ainsi qu’on le voit, facilite le passage de la dixième à la douzième , et des monopé- tales aux polypétales. LES DIPSACÉES. 277 ORDRE PREMIER. Les Dipsacées (DrPsACEÆ) Calice simple ou double. Corolle tubulée, à limbe divisé. Plusieurs étamines déterminées. Un ovaire; un style et un stigmate simple. Capsule ordinairement monosperme, ne s’ouvrant point, ayant quelquefois deux ou trois loges monospermes. L’embryon sans périsperme , à radicule supère. Tiges ordinairement herbacées. Feuilles opposées, quelquefois verticillées. Fleurs presque toujours ag- grégées sur un réceptacle commun et pailleux, dans un calice commun, polyphylle. I. Fleurs rassemblées. Morime, Morina. Cal. propre double; l’ext. tubuleux, denté, épineux, inégal ; Pint. supérieur , à 2 lobes , persistant. Corolle à long tube, à limbe à deux levres ; la supérieure à 2 lobes , l’inférieure à 3. 2 étamines saillantes. 1 stigmate. Semence ovale, couronnée par le calice intérieur. Moniwe de Perse, M. persica. M. orientalis, Mirrrr. Tige d’un metre environ, glabre et pourprée à sa base, velue et verle à son sommet. Feuilles verticillées, épineuses sur leurs bords, imitant celles de la carline, 4 fois plus longues que larges, d’un beau vert luisant en-dessus, pâles en-dessous. Fleurs les unes blanches , les autres violettes sur le même pied , pédoncu- lées, vertiaillées en épi terminal. Le tube de la coxolle fort long: et un peu courbé. ‘ Lieu. La Perse, % ..Fl. en juillet. 278 CLASSE NICE DRE IT Cult. Pleine terre. Cette plante, cultivée il y a s’ixante-dix ans en France et en Angleterre, est actuellement assez rare dans les collections. On la multiplie par ses graines, qu’on sème en bonne terre fraiche aussitôt apres leur maturité. Elles ne lèvent pas toujours la première année. Quand les jeunes plantes sont assez fortes pour être repiquées, on doit les placer dans une terre substantielle , mais légere , et à une bonne exposition, les grands froids pouvant les faire périr, ainsi que cela est arrivé en 1740, où l’on a perdu, selon Miller , tous les individus qui existoient en France et en Angleterre , et dont il n’est reste qu’un seul chez M. Duhamel du Monceau. Ses graines ne mürissent guere en France, et les plantes provenues d’elles ne fleurissent que la troisième année. Us. La morine est une plante d’un assez beau port pour mé- riter l’attention et les soins des amateurs ; elle ne sera pas dépla- cée dans les parterres, tant par ses fleurs que par son feuillage. Cardère, Dipsacus. Cal. propre double, supérieur , presqu’entier. Cor. à tube court, à limbe à 4 lobes. 4 étam. saillantes. 1 stigm. Semence oblongue, anguleuse , couronnée par le calice double. Cal. . commun mulüflore, polyphylle, à folioles plus longues que le disque. Réceptacle conique , à paillettes rudes, la plupart surpassant les fleurs. 1. CanDÈRE sauvage, D. sylvestris. Tige de 4 à 5 pieds, droite, ferme, rameuse, hérissée d’épines courtes. Feuilles rad. étalées sur la terre en rosette, oblongues, dentées, ridées, à nervures épineuses. Les cauli- naires opposées, connées, vertes, épineuses. Fleurs nombreuses , d’un bleu rougeâtre, en têtes droites , coniques, sol. , garnies de bractées épineuses. Lieu... Ind. #. FI. en juillet. Varicté cultivée, dont les paillettes des têtes de fleurs sont crochues. Chardon bonnetier , G. à foulon, D. fullonum. # 2, C, lacimiée, D. laciniatus. LES DIPSACÉES. AL 7 0: Tige de 4 pieds, droile, cannelée, hérissée d’épines plus petiles. Feuilles opp., connées, sinuces, laciniées , à décou- pures dentées , et nervures épineuses. Fleurs en têtes ov., term. Les bractées plus courtes. Lieu. I’Allemagne. S. FI. en juillet et août. 5..C. velue, D. pilosus. Tige de 2 pieds, cannelée, Rameaux hérissés de poils piquans, Feuilles opp., pét., ovales-lanc., pointues , dentées, oreillées à leur base. Fleurs blanchâtres, en petites têtes globuleuses, velues et term. Les bractées courtes. Lieu. .. Ind. o1. FI. en août. Cult: La 2e est cultivée dans les jardins de botanique, et se seme en place au printemps ou en automne, La variété de la 1°° l'est en grand pour son utilité. Dans les endroits où àl y a des manufactures d’étoffes de laine on la cultive en plein champ. On la sème fort clair en mars, dans une terre douce , préala- blement bien labourée , nettoyée et hersée. Quand les plantes sont levées, on les éclaircit de manière qu’elles soient à un pied de distance les unes des autres. Ce semis a dû être fait en silions., Elles ne demandent plus d’autres soins que d’être serfouies de temps en temps pour enlever toutes les herbes qui pourroient y croître. Vers la fin de l’été de la seconde année on recueille les têtes, qui sont d’autant plus grosses qu’on a bien cultivé les plantes , et qu’elles se sont trouvées dans une bonne terre. Us. Cette variété est tres-utile. Elle est d’un grand usage chez les cardeurs , les bonnetiers et dans les manufactures de draps et d’autres étoffes de laine, pour les peigner , et polir leurs sur- faces , qui se trouvent hérissées au sortir des moulins à fou- Jon. Les têtes et les racines de cette plante , et de l’espèce sau- vage qui est fort commune , sont sudorifiques et diurétiques. On prétend que l’eau qui s’amasse dans les cuvettes que for- ment les feuilles connées de la 17° espèce est ophthalmique. IE m'y a pas de raison pour cela. 280 CLASSE XI, ORDRE I. Scabieuse , Scabiosa. Cal. propre double , supérieur , diversement divisé et persis tant. Cor. à tube obl., à limbe à 4 à 5 lobes, souventinégaux. 4 étamines saillantes. Stigmate échancré. Semence couron- née par le calice double. L’int. barbu ou rarement plumeux; Text. souvent membraneux et scarieux. Cal. commun mul- flore , à un ou plusieurs rangs de folioles égales ou inégales, hémisphérique. Réceptacle convexe , souvent garni de pail- ettes. 1. Corolles quadrifides. # 1. Scasreuse des Alpes, S. alpina. Tiges de 4 à à pieds, assez droites, peu rameuses et peu feuil- ces à leur sommet. Feuilles aïlées ; les pinnules lancéolées , dentées en scie. Fleurs d’un jaune päle , terminales et pen- chées. Calices imbrices. Lieu. Les Alpes. %. F1. en juillet, 2. S. rude , $. rigida. Tige de 2 pieds , rameuse , et élargie à son sommet. Feuilles, lanc. , dentées , ou auriculées. Fleurs blanches , sol. sur les pe= doncules. Cal, obtusément imbricé. Lieu. Le Cap. 5.Fl. en juillet. * 5. S. de Transylvanie, S. ransylvanica.. Tige de 4 à 5 pieds , rameuse. Feuilles rad. Iyrées ; les cau— Hnaires pinnaufides. Fleurs en: petites têtes, d’un pourpre. pâle. Lieu. La Transylvanie. #f. F1. en juillet. 4. S. de Syrie, S. syriaca. S. dichotoma , Law. Tige dichotome. Feuilles lancéolées. Les radicales longues , erénelées , légèrement pinnatifides. Calices imbricés , paillettes. barbues. Fleurs blanches , pubescentes , cilices , terminées par un longue pointe roideet épineuse, Lieu. La Syrie. 7. FI. en juillet. .Varicié à fleurs bleues. LES DIPSACÉES. 281 5. S. à feuilles étroites , $. attenuata.S, verbenacea , Lam. Feuilles lin. , glabres, entières , pinnatifides à leur base. Cas lices imbricés. Ecailles oblongues , obtuses. Fleurs blanches , pubescentes. Lieu. Le Cap. » . F1. en juillet—sept. *6G.S. blanche , S. Zeucantha. Tige de 35 à 4 pieds , rameuse. Feuilles pinnatifides, à de- coupures étroites. Fleurs nombreuses, en têtes blanches. Ecailles cal. ovales , imbricées. Lieu. La France mérid. #. FI. en sept. et octobre. 7. S. succise , S. succisa. Mors du diable. Tige de 2 pieds , presque simple. Feuilles inf, pét., ovales , entières, velues ; celles de la tige ovales-lanc , entières ou den- tces. Fleurs bleues, en têtes un peu globuleuses , au nombre de 2 ou 3. _ Variétés à fleurs couleur de chair , et à fleurs blanches. Lieu.... Ind., ainsi que ses variétés. 4%. FL. en août—oct. Trèes-commune. 8. S. à feuilles de roquette, S. integrifolia. Tige d’un pied et demi , un peu velue et rameuse à son som- met. Feuilles inf. spatulées , pinnatifides à leur base , terminées par un grand lobe; les pinn. obtuses, crénelées ; les sup. étroites, pointues, ciliées. Fleurs rougeûtres , term. Lieu. La Fr. merid. ft. FL. en juim—août. 9. S. de Tartarie, S. tartarica. $. aliissima , Mirrer. Tige velue , tres-élevée. Feuilles lanc. , pinnatifides ; les pin. presqu’imbricées. Fleurs jaunes , radiées à la circonférence. Lieu. La Russie. . FL en juin et juillet. 10. S. des champs , S. arvensis. Tige de 2 pieds , simple ou rameuse , velue. Feuilles pinna- tifides, presqu’ailées, terminées par un grandlobe un peu centé. Fleurs d’un bleu rougeâtre , péd., term' Lieu.... Ind. %.Fl.en juillet—oct. Tres-commune. x1. $. des bois, S. sylvatica. Tige de 2 à 5 pieds , rameuse, chargée de. poils naissant d'un point rougeâtre. Feuilles ovales , pointues . dentiées , d'un ver 202 CLASSE XI, ORDRE Ie sombre relevé par une nervure blanche. Fleurs grandes, ter minales. Lieu. Les montagnes. #. FI. en juillet. 2. Corolles quinquefides. * 12. SCABIEUSE Colombaire, S. columbaria. Tige d’un à 2 pieds, rameuse. Feuilles rad. simples, ovales, spatulées , dentées ; les caulinaires pinnatifides , à pinn. li- néaires. Fleurs bleuâtres , portées sur de longs péd., term. Lieu... Ind. %. FL en juillet et août. Variété à fleur jaune. 15. S. à feuilles découpées, S. gramuntia. Cette espèce ressemble à la précédente et n’en differe que parce qu’elle est moins haute et que toutes ses feuilles sont pin- natifides. Les fleurs sont blanchätres. Lieu. La Fr. mérid. #. F1. id. 14.5. de Sicile, S.sicula. S. divaricata., Jaco. Feuilles lyrées , pinnatifides. Corolles plus courtes que les calices, purpurines ou blanchätres. Lieu. La Sicile. #4. F1. en août. 15. S. maritime , $. maritima. - Tige d’un pied et demi, blanchätre, velue , tres-rameuse. Feuilles glabres , profondément pinnatifides , à pinn. étroites et lin. Fleurs blanchätres, péd. , term. Rapports à la précé- dente. Lieu. La Fr. mérid. ##. FL en juillet. # 16. S. étoilée, S. stellata. Tige de 2 pieds, rameuse , velue. Feuilles velues , blan- châtres , pinnatifides à leur base , incisées et élargies vers leur sommet. Fleurs blanches, assez grandes , term. Fieurs ext. plus grandes que les int. Sem. à 8 cavités latérales , à aigrette campaniforme et scarieuse , au milieu de laquelle on remarque une étoile noirâtre, pédiculée, à 5 pointes. Lieu. L'Espagne , la Fr. mérid. ££, F1. en juillet et août. 37. S. prolifére, S. prolifera. LES DIPSACÉES 283 Tige prolifere. Feuilles non divisées ou simple ment dentées. Fleurs presque sess. ; les fleurs ext. plus grandes que les int. Corolle jaunâtre. Lieu. L'Egypte. +. FL en juillet et août. * 18. S. pourpre-noirâtre, S.atro-purpurea. Fleur de veuve. Tiges de 2 pieds , rameuses , cylind. Feuilles opp.; les inf. simples , spatulées , crénelées ; les sup. pinnatifides ; les pinn. étroites , dentelées , assez longues , avec une lobe term. plus grand. Fleurs d’un violet foncé, veloutées, péd. , term. Lieu... ÿ. F1. en juillet—sept. Variété à fleurs plus ou moins foncées en couleur. 19. S. argentée, S. argentea. Tige cylind. Feuilles pinnatifides ; les pinn. lin. Fleurs pales , petites , portées sur de longs péd. term. Lieu. Le Levant. #. FI. en juin—oct. 20. S. d'Afrique , $. africana. $S. incisa, Mixer. Tige foible , rameuse , de 4 à 5 pieds. Feuilles simples , ov.-lanc. incisées , un peu velues. Fleurs carnées, sol. , term. Lieu. Afrique. 5. FI. en juillet—oct. Toujours verte. * 91.9. de Crète, $. cretica. Tige droite, rameuse , de deux pieds. Feuilles étroites, lanc. , entières, d’un vert blanchâtre. Fleurs d’un bleu pâle , comme celles de l’espece des champs , sol. , term. Lieu. L’ile de Candie. ». FL. en juin —oct. Toujours verte. . 22. S. à feuiiles graminées, $. graminea. Plante blanche. Tige d’un pied , uniflore. Feuilles lin. , pointues , d’un blanc argenté. Fleurs d’un bleu pâle, sol. term. Cal. cotonneux. Lieu. Les Alpes, la Fr. mérid. Y%. FI. en juillet. 23. S. de Palestine, $. palæstina. Feuilles non divisées , presque dentées ; les sup. pinnati- fides à leur base. Toutes les découpures trifides. Fleurs petites , blanches ou jaunes. Lieu. La Palestine. #:$. F1. en juillet et août. 24. S. jaunâtre, S. ochroleuca. Tige d’un pied et demi , grêle , rameuse. Feuilles connées, 234 CLASSE XI, ORDRE E. piunatifides ; les pinnules linéaires. Fleurs jaunâtres , sux de longs péd. Lieu. La France mérid. cn FI. id. 25. SCABIEUSE à aigreties, S. papposa. Tige droite, herbacée. Feuilles pinnatifides. Sem. barbues et à aigrette plumeuse. Fleurs petites. Lieu. L'Europe mérid. ##%, F1. en juillet. Obs. Les espèces 1,2, 5, 4, 5, 6, 9,14, 20,21et28, ont leurs fleurettes égales où presqu’égales. Les autres ont leurs fleureties ext. plus longues que celles du centre. Culi. Les espèces 2, 5, 20 et 21 sont d’orangérie et n’en demandent que les soins ordinaires. Toutes les autres sont de pleine îerre. La plupart viennent dans tous les terrains. Les espèces orig. des pays mérid. exigent une situation plus chaude. Toutes s’obtiennent par leurs graines semées au printemps, les especes de serre en terrine sur couche ; celles de pleine terre dans des planches préparées pour ces semis ou sur de vieilles. couches , ou même en place pour les plus rustiques. Quand les. jeunes eau W sont assez fortes pour être transplaniées, on plante celles de pleine terre à demeure , et celles d’orangerie en pots qu’on met à l’ombre pour leur reprise. Si les terres qu’on destine aux scabieuses sont bonnes et un peu légères, on peut semer les {ft dans la place où elles doivent rester ; elles. deviennent plus fortes et fleurissent mieux. Plusieurs espèces #, comme les 1, 6, se multiplient ensuite en séparant leurs pieds. La 21€se propage aisément de bouture. Parmi les bisannuelles , la 18e est depuis long-temps cultivée dans les parterres ; comme elle ne fleurit pas ordinatrement la même année de son semis, et qu’il vaut mieux qu’elle ne fleu- risse que la seconde , on ne la sème que vers la fin de mai, en plate-bande de bonne terre un peu ombragée, où elle peut rester jusqu’au printemps suivant, qu'on la plantera à de- meure. Mais quand l'hiver est rude, cette plante perit quel- quefois, étant assez délicate ; on fera bien par conséquent de. couvrir son semis en hiver. Cette espèce fleurit la même année, quand on la sème à.la. fn de l'hiver, » LES DIPSACÉES, 290 Us. Les scabieuses de serre ne font qu’ajouter foiblement à Ja variété. Leurs fleurs ne sont pas plus apparentes que celles de l'espèce des champs. Parmi celles de pleime terre , on distingue la première, qui a un beau port et forme un large buisson. La 16° est remarquable par ses jolies semences , et la 18€ fait l’ornement des plates-bandes des jardins par ses riches couleurs. La 10° est d'usage en médecine, comme sudorifique, Lorsqu’on casse doucement les feuilles de plusieurs scabieuses, il reste un filet de la nervure qui lie encore les deux parties. 26. S. fausse centaurée, $. centauroides, Lam., Mirrer. Tige ferme, branchue , d’un meétre de hauteur. Feuilles fermes, rudes, pinnatifides. Fleurs solitaires, pédonculées, petites et d’un pourpre pâle. Corolles quadrifides. Lieu. L'Espagne. ©. Fleurit en juillet. 27. S. urcéolée, $. urceolata , Desronrt. $. divaricata, Law. S. rutæfolia, Vaxz., Wir. : Tiges de 5 à 4 décimètres, glabres, droites, couvertes d’é- cailles imbricées et ciliées. Feuilles opposées, pinnées, à cinq pinnules linéaires. Corolles 8-fides, d’un jaune pâle. Lieu. Tunis. Y. 28. S. setifera. Fleurs blanchâtres ; réceptacle conique ; calice propre, formé de poils sétacés. Lieu. La France mérid. 29. $. suaveolens. Cette espèce ne paroît être qu’une variété de la 12°. Ses feuilles sont entieres ; ses fleurs odorantes, et sa tige est plus basse. Lieu. La France. Y. Cult. Pleine terre. La même que celle indiquée pour les espèces rustiques, annuelles ou vivaces. Knautie, Xnaulia. Cal. propre double , supérieur ; l’ext. denticulé, presqu’entier ; l’intérieur en godet tres-petit, cilié et plueux en son limbe. Cor. à tube oblong , à limbe 4-fide , inégal ; la div. ext. plus grande. { étam. Stigm. bifide. Se dhce couronnée par le calice cilié ou aigretté. Calice commun pauciflore, cyhnd. , 286 ELASSE XI, ORDRE 1. à un seul rang de folioles conniventes, de la longueur des flex rettes. Réceptacle tres-petit et velu. *1. KRaaurTie du Levant, X. orientalis. Tige d’un pied et demi , velué, à rameaux opposés. Feuilles opp., velues; les inf. pinnatifides ; les sup. étroites, pointués , dentées. Fleurs rouges, péd., term. et dans les dichotomies. Les fleurettes ext. plus longues que le calice. La fleur entière , irrégulière. Lieu. Le Levant. £:#. Fleurit en juillet. 2. K. plumeuse, X. plumosa , Liw., Mant. Tige droite, cylindrique , pubescente , rameuse , d’un demi- mètre. Feuilles opposées; les inférieures lancéolées, dentées 2 les supérieures pinnatifides, à pinnules linéaires. Fleurs d’un bleu päle , pédonculées, solitaires. Corolles quinquéfides. Lieu. Le Levant. ©. Cul. Celle des scabieuses. Allionia. Calice propre simple, supérieur , presqu’entier. Corolle en entonnoir, presque à 5 lobes. 4 étamines saillantes. Stigmate multifide. Semence anguleuse, à peine couronnée. Calice commun à D folioles et 35 fleurs. AIZIONIA incarnala. Tiges foibles , presque couchées , diffuses , pubescentes. Feuilles opposées, ovales, cordiformes, obliques , pointues , pétiolées , inégales. Fleurs rouges , axillaires , solitaires. Lieu. Le Pérou. ©. Cult. Cette plante s’obtient par les graines que l’on seme sur couche , et l’on repique ensuite les jeunes individus dans une bonne terre et à une exposition méridienne où elle doit fleurir et frucüfier. LES DIPSACÉES 207 II. Fleurs distinctes. Valériane, 7’aleriana. Cal. simple, sup. à 5 à 6 dents, ou bordé, presqu’entier, se développant dans la maturation en aigrette plumeuse. Corolle tubulée, venirue , ou éperonnée à sa base, à limbe 5-fide, égal , rarement inégal ; souvent 3 étam., rarement 1, 2 ou 4. 1 à 5 sigmates. Semences aigreltées,ou capsule à 2 à 3 loges. 2 à 5 semences nues à leur sommet, ou couronnées des dents calicinales. Ce genre me paroït être celui qui dérange le plus les classifi- cations. Faute de calice commun et d’aggrégation de fleurs , ik n’a dans l’ordre naturel que des rapports imparfaits avec les dipsacées. Le nombre des étamines, qui varie depuis 1 jusqu’à 4, selon les espèces, ne lui détermine pas plus sa place dans le système de Linné, qui l’a mis dans la triandrie. Il a, dans plu- sieurs parties, des affinités avec les rubiacées , mais d’autres l’en éloignent. Tournefort l’a placé près du genre trachelium, et c’est peut-être celui qui en approche le plus: il seroit alors un des premiers genres des campanulacees. * r. VALÉRIANE rouge , 77. rubra. Valériane des parterres. Plante de 3 pieds , tres-rameuse , formant un buisson élargi. | Feuilles lanc., pointues , trés-entières , d’un vert glauque. Fleurs pourpres , rouges ou blanches > nombreuses , en pani- cule term. Corolle garnie d’un éperon alongé. 1 étam. Lieu. La Fr. mérid. #%. F1 en juin—oct. La valériane à feuilles étroites, 77. angustifolia , Murer , ne diffère de la précédente que par ses feuilles plus longues , plus étroites , linéaires , et par ses fleurs rouges, plus petites, en têtes corymbiformes. Lieu. La Fr. mérid. #. * 9. V. chausse-trape, 77. calcitrapa. Tige cylind. , rameuse , creuse, d’un à 2 pieds. Feuilles profondément pinnatifides , molles, lisses, avec un lobe ier- 200 CLASSE XI,ORDRE 1. minal , ovale et denté. Fleurs rouges, en panicule court et terminal. 1 étam. Lieu. Le Portugal. ££, FI. en mai-juillet. #3. VaLéRIANE pourpre , #7. cornucopiæ. Tige de 8 àg pouces, un peu épaisse , canaliculée. Feuilles opp., ovales, sessiles , glabres. Fleurs - rouges , en grappes serrées et term. ; les rameaux opposés et renflés à leur nais= sance. 2 étam. Lieu. L'Espagne , la Barbarie. {+ F1. en mai— août, 4. V.dioïque, 7. dioica. Nalériane des marais. _ Tige de 2 pieds, droite , simple , lisse. Feuilles profondé.… ment pinnatifides ; les pinn. entières ; la terminale plus grande. Fleurs blanches, purpurines , en panicule serré ; les feuilles inf, simples, ov., obl. 3 étam. Lieu.... Ind. %. F1. en mai et juin. *5. V. officinale, 7. officinalis. Tige de 35 à 4 pieds , simple, cannelce. Toutes les feuilles ailées, à fol. pointues , dentées en leurs bords. Fleurs rou- f geâtres , en panicule term. 3 étam. Zieu. Les bois. Ind. #. F1. en juin—oct. * 6. V. des jardins, 77. phu. Tiges de 5 à 6 pieds, lisses, cylind. , peu rameuses. Feuilles rad. pét., ovales - obl., simples ou avec trois pinnules ; les caulinaires aïlées ; toutes molles et d’un vert terne et’ jau- nâtre. Fleurs blanches , en panicule term. 35. étam. Lieu. L'Allemagne. #. F1. en mai—juillet. 9. V.tifide, #7. tripleris. Tige d’un pied , presque simple. Feuilles rad. cordiformes. dentées; les caulinaires à 3 folioles ovales , obl. et confluentes. Fleurs blanches , en panicule term. 3 étam. * 8. V. de montagne, Ÿ”. montana. Tiges simples , d’un pied et demi. Feuilles ovales , pointues, tres-entières, un peu velues ; lesrad. pét. ; les Étiaaires ses. Fleurs d’un blanc rougeâtre , en panicule term. 3 étam. Lieu de ces deux espèces , les Alpes. 15. F1. la 7° en mars— mai, la 8° en mai—juin. 9. V:tubéreuse , #7. tuberosa. LES DIPSACÉES 209 Feuilles rad. lancéolées , tres-entières ; les autres pinnati- fides. Racine tubéreuse. 3. étam. Lieu. L'Europe mérid. ÿ. FL en mai et juin. 10. V. des Pyrénées, 77. pyrenaica. Tige de 2 pieds, simple, cylind. Feuilles pét., grandes, cordiformes , dentées , d’un vert obscur, velues sur leurs ner- vures. Fleurs purpurines , en panicule term. 3. étam. Lieu. Les Pyrénées , w. F1. id. xr. V. mâche, 7. locusta. Doucette. Tige de 6 à 10 pouces, plusieurs fois dichotome , grêle, foible , glabre. Feuilles alongées , linéaires , entières où den- tées. Fleurs petites, blanches , en petits bouquets terin. 5. étam. Var. 1. Des champs. 2. Potagère. * 3. Couronnée. Semences couronnées par 6 dents. 4. Dentée. Sem. id. _ par 5 dents. 5, Naine. Semences nues , ombiliquées. Les feuilles supérieures découpées. Lieu. La 1°°, 2° et 4° ind. La 3° , le Portugal. La &, en France. {#. FI. en mai et juin. Obs. Ces variétés sont considérées par Willdenow comme des espèces distinctes. 12. V. de Sibérie, #7. sibirica. Tige d’un pied. Feuilles rad. obl., ovales , arrondies ; les caulinaires pinnatifides , avec un lobe term. plus grand ; les : autres lobes pointus ; toutes opp. , sessiles, glabres | d’un vert jaunûtre. Fleurs d’un jaune brillant , disposées er espèce d’ombelle term. Semences adnées à une paillette ovale. À étann. Lieu. La Sibérie. 5. FI. en mai et juin. 15. V. hérissée, 77. echinata. Tige de6 à 8 pouces , divisée en rameaux dichotomes. Feuilles sessiles , lanc., dentées. Fleurs blanchâtres. Sem. à 3 dents, dont une plus grande et recourbée. 3 étam. Lieu. La France mérid. +. Cult. Pleine terre. Les valérianes sont des plantes rustiques, qui viennent dans la plupart des terrains. On les multiplie par leurs graines semées en place, en automne ou au printemps, et IV. 19 209 CLASSE XI, ORDRE Il. par la séparation de leurs pieds. La premiere, qui est la plus cultivée dans les jardins d’agrément, aime les terres légères , chaudes et substantielles. Elle ne vient pas aussi bien dans les froides, argileuses. Elle se sème elle-même. La 6° vient bien par-tout , ainsi que la 8e. La 11° est quelquefois cultivée dans les potagers , pour n’a- voir pas la peine d’aller la chercher dans les champs. Des qu’une fois on a en quelques pieds en graines , on n’en manque plus par la suite. Us. La 1'° est une belle plante qui se charge de panicules et qui durelong-temps en fleur ; elle fait un bon effet dans les jardins. La 6° est plus élevée , et lorsqu'elle pousse beaucoup de tiges , elle est d’un aspect assez agréable. Les autres ne sont cultivées que par curiosité , et dans les jardins de botanique. La 1est, dit-on , vulnéraire et diurétique , mais peu em- ployée. La 6° est diurétique , céphalique , et consolidante-vulné- raire. J’ai éprouvé plusieurs fois cette derniere propriété avec succes. La 5° passe pour être anti-épileptique. J’ignore si cette vertu a été bien confirmée. Elle est aussi sudorifiquetet diuré- lique. La 11° se mange en salade lorsqu’elle est jeune : plus tard ses feuilles sont un peu dures. 14. VaLÉéRIaNE celtique, 7”. celtica. Nardus celtiea, Baurux. Feuilles tres-entières ; les radicales ovales ; celles de la üge linéaires, obtuses. Fleurs d’un pourpre pâle, verticillées. Trois étamines. Ceite espèce est fort basse ; sestiges rampentsur la terre où elles s’enracinent. Lieu. Les Alpes. . 15. V. des rochers, 77. saxatilrs. Feuilles légèrement dentées ; les radicales ovales ; celles de la tige linéaires -lancéolées. Lieu. Id. E+ ou %. Cult. Ces deux valérianes , ainsi que la 10°, croissant natu- rellement sur les hautes montagnes, doivent être piacées à demi- ombre dans un terreau léger. Voyez l’article aretie, LES OU BE ACTES 291 ORDRE Tr Les Rupracées (RUBIACEX ), Calice monophylle , supère, simple , à limbe ordi- pairement divisé. Corolle régulière, le plus souvent iubulée , à bords divisés. Quatre ou cinq étamines, rarement plus, insérées au tube de la corolle , alter- nes à ses divisions. Ovaire infère. Un style , rarement * deux. Stigmate le plus souvent double. Fruit tantôt à deux coques monospermes , qu’on prendroit pour des semences nues ; tantôt capsulaire ou à baie à une seule loge, souvent biloculaire , à une ou plusieurs semences, quelquefois à une ou plusieurs loges, cou- ronné du limbe calicinal persistant , ou nu lorsqu'il est caduc. Embryon oblong , petit, dans un grand périsperme corné. Herbes, arbrisseaux ou arbres. Feuilles ordinaire ment opposées, à pétioles joints le plus souvent au moyen d’une stipule simple, ou quelquefois d’une gaine ciliée. 7 Obs. Les rubiacées , sans être en fleur , sont faciles à recon— noître. Les genres herbacés ont leurs feuilles verticillées ; dans les autres elles sont opposées ou réunies par une stipule ou 'urie gaine. Lorsque ces plantes sont en graines , on remarque dans les herbacées deux fruits à deux semences , réunis. Dans les.ar- borescentes les fruits sont ordinairement biloculaires , à deux eu plusieurs semences. Toutes les semences sont cornées, 292 éLASSE XI, ORDRE Ii L Fruit à 2 coques, 2 semences. Souvent 4 élan: Feuilles la plupart verticillées. Tiges herbacées. Shérard , Szerardia. Cal. à 4 dents. Cor. infund. 4-fide. 2 sem. obl., couronnées , planes d’un côté , convexes de l’autre. SHÉRARD des champs, S. arvensis. Tiges de 4 à 6 pouces , rameuses , grêles , un peu rudes. Feuilles lanc. , très-pointues , verticillées, au nombre de 4 à6, hérissées de poils roides. Fleurs bleuâtres ,; en ombelle term. , avec une collerette. | Lieu. ....!{nd. ft. FL en mai et juin. Aspérule , Æsperula. Cal. à 4 dents. Cor. infund. , 4-fide ( rarement 3-fide et 3 étam.). 2 baies seches, globuleuses, non couronnées, réunies, }monospermes. 1. AsPéRULE odorante , petit muguet, 4. odorata. Tiges de 6 à 10 pouces , simples, lisses , anguleuses. Feuilles ovales, au nombre de 8 , verticillées. Fleurs blanches , péd., termineles. - Lieu. Les bois. Ind. %.Fl. en avril— juin. 2. À. des champs , À. arvensis. Tige id., rameuse. Feuilles linéaires , au nombre de 6 à 8, verticillées. Fleurs bleues , sess. , term. , entourées de bractées ouvertes et ciliées. Lieu. La France. £#. Fl. en juillet. * 5. À. taurine, À. taurina. z Tiges droites , carrées , d’un pied. Feuilles quaternées , ov.- lanc., pointues , trinerves. Fleurs blanches , fasciculées , term. Lieu. Les Alpes , l'Italie. % . FI. en avril—juin. 4. A. à. feuilles épaisses, À. crassifolia. Tige diffuse. Fewulles caulinaires , quaternées , oblongues, à LES RUBIÂCÉES. 2093 bords repliés , pubescentes ; rameaux alternativement ramifiés. Fleurs fasciculées , term. Lieu. Le Levant. %. FI. en juin. * 5. A. rubéole, À. tinctoria. Herbe à l’esquinancie vulg. Tiges grêles, foibles , rameuses, un peu anguleuses , d’un pied. Feuilles étroites , linéaires, glabres. Les sup. opp.; les autres quaternées ; lesinf. au nombre de 6, verticillées. Fleurs petites , blanches, fasciculées , term. Lieu. La France. %.FL id. L'espèce À cynanchica de Linné est imparfaitement distin- guée de celle-ci. 6. A. lisse , 4. lœvizata. Tiges lisses, carrées, un peu rameuses, de 6 à 7 pouces} Feuilles petites, toutes quaternées , ovales ; obtuses , lisses. Fleurs petites, blanches, péd. , term. Lieu. L'Europe mérid. %. FI. en juin. Cule. Pleine terre. Ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. Elles sont toutes basses, et n’o nt nul agrément. On les multiplie aisément par leurs graines et par la séparation de leurs pieds. Elles aiment les terres un peu légères, surtout celles des pays méridionaux. La 1" esttres-connue.On en fait des bouquets au printemps. Lorsqu'elle vient d’être cueillie, ellea peu d’odeur; mais quand elle est à moitié fanée , elle en a une assez forte, qui imite celle du muguet. La 5€ est astringente. On la vante dans l’esquinancie. Cuite avec du vinaigre , elle donne une teinture rouge. 7. À. à feuilles courtes , À. brevifolia, Venr., Jard. Cels. Tiges tétragones, orbiculées , tombantes, glabres , tres-ra- meuses , de 5 décim. Branches et rameaux opposés. Feuilles in- férieures verticillées , linéaires, aiguës, tres-courtes , d’un vert foncé;les supérieures simplement opposées. Fleurs d’abord d’un jaune verdâtre, ensuite d’un pourpre foncé, solitaires, sessiles.x axillaires. Lieu. La Caramanie. 5. Fleurit à la fin de l’été, Cult. Orangerie. 8. À. de Calabre, 4. calaëriea, 204 (CLASSE XI, ORDRE Hf Tiges cylindriques, légerement pubescentes. Feuilles quater= nées , lancéolées, obtuses; celles des rameaux opposées. Fleurs _‘pourpres, à { divisions lancédlées, réfléchies ; disposées en fais geaux sessiles. Cette espèce. a de grands rapports avec la 4€, he Willd.. Ses semences étant couronnées de 5 dents , elle pourroit être: dans le genre shcrardia. Lieu. La Calabre. 5. Cult. Orangerie. Galiet , Caillelait, Gallium. Cal. à 4 dents. Cor. en roue, 4-fide. 2 sem. obrondes , nues dans les vrais galiets , hérissées dans les graterons , non couronnées. 1. Fruits nus ou glabres. 3. Gaurer à feuilles de garance , G. rubioïdes. Tiges droites , carrées , articulées, d’un pied. Feuilles toutes quaternées , ovales, égales, trinerves , rudes en-dessous. Fleurs. blanches , péd. , en panicule term. Lieu. L'Europe mérid. Y. F1. en juillet, 2. Gr. des marais, G. palustre. Tiges filiformes, anguleuses , rudes, d’un pied, difruses, les. unes stériles, les autres fleuries. Folle petites, quaternées , inégales, ovales, obl. Fleurs bianches, petites , en bouquet terminal. Lieu... Ind. #. F1. id. 3. G. couché, G. supinum, Lamarck. G. uliginosum , Lix. … Tiges de 4 à 6 pouces, nombreuses, rameuses, étalées sur la: ierre, Feuilles lanc.- lin. , peutes, rudes, accrochantes, aw nombre de 6 à 7 par verticille. Fleurs blanches , tres-petites , péd. Lieu, #%nd. 4. EL 14. * 4.G. bâtard, G. spurium. Tige d’un pied et demi , foibies, carrées , rameuses , rudes et : eccrochantes, Feuilles Lin.-lanc., mucronées, rudes, verticillées LES RUBIACÉES 295 au nombre de 6 à 7. Fleurs petites, blanches, péd., ax. ; les péd. divisés en ramifications fourchues. Fruits rudes au toucher sans être hérissés Cette espece pourroit être dans la seconde section. Lieu. ... nd. #:f. FL. en juin. 5 G. divergent, G. pusillum. G.. divaricatum, Lawarcx. Tiges grêles , de 5 à 6 pouces , un peu anguleuses, divisées à leur sommet en rameaux capillaires, fourchus et divergens. Feuilles petites, hn., aiguës, hispides, verticillées au nombre de 6 à 7. Fleurs petites, blanchâtres, en ombellules term. Lieu. La France. % . F1. en juillet et août. * 6. G. jaune, G. verum. Caillelait jaune. Tiges grêles , carrées, rameuses, en partie couchées. Feuilles linéaires, tres-étroites , lisses, au nombre de 6 à 8 verlicillées. Fleurs petites , jaunes , en grappes droites , term. Lieu... Ind. #w. FL id. Tres-abondant dans les sables des dunes. 7. G. blanc, G. mollugo. Cailleïait blanc. Tiges foibles, carrées, lisses, rameuses , de 3 pieds. Feuilles ov. , obl., glabres, verticillées au nombre de 8. Fleurs blanches, péd. , en panicule oblong , très-ramifié. Lieu. ... Ind. #. F1 id. Tres-commun. 8. G. des bois, G. sylvaticum. Tiges de 2 pieds, lisses, presque cylindriques, tres-rameuses , rougeâtres aux nœuds. Feuilles assez larges, lanc:, d’un vert glauque, verticillées au nombre de 8. Fleurs tres-petites, pani— culées ; les péd. capillaires. Lieu. L'Europe mérid. % . FL id. 9. G.. à feuilles de lin, G. linifolium.. Tiges de 2 pieds, cyhind. (carrées suivant Aïton ), glabres, rameuses. Feuilles lin.-lanc., glabres, verticillées au nombre de 7 à 8. Fleurs blanches, en panicule ; les péd. capillaires, Lieu. L'Europe mérid. %. FE id. 70. G. rude, G. rigidum.. Tige droite, cylind. , un peu rude. Feuilles verticillées:, lin... rades en-dessous. Fleurs en panicule divergent. Lieu.:..%.Fl. en juin. xt. G. barbu , G, aristatum. 290 CLASSE XI, ORDRE II. Feuilles lanc., lisses, au nombre de 8 par verticille. Fleurs en panicule capillaire ; les corolles barbues. Lieu. L'Ttalie. #. FI. en juillet. 12. GALIET glauque, G. glaucum. Tiges moniantes, cylind., noueuses, tres-rameuses, d’un à 2 pieds. Feuilles linéaires , rudes en leurs bords, mucronées, verticillées au nombre de 7 à 8, d’un glauque blanchâtre en dessous. Fleurs blanches , assez grandes, en petites ombelles terminales. Lieu. L'Europe mérid. #. FI. en juin—sept. 2. Fruits hérissés. *13.G,. boréal, G. éoreale. Tiges en partie couchées , la piupart redressées, rameuses , de 8 à 10 pouces, en touffe. Feuilles quaternées, étroites, tri- nerves , glabres, lanc. Fleurs blanches , petites, en panicule term. Plante tres-traçante. Lieu. La France. #. F1. en juin—août. 14. G. velu, G. pilosum , H. K. Feuilles quaternées , presqu’ovales , velues, sans nervure. Semences velues. Lieu. L’Amérique sept. #. FL id. 15. G. accrochant, le grateron, G. aparine. Tiges foibles , carrées, cassantes , hérissées de dents accro- chantes, de 3 à 5 pieds et plus, en s’accrochant aux plantes voi - sines. Feuilles obl., lanc.-carénées, mucronées , bordées de dents crochues , au nombre de 8 par verticilles. Fleurs petites , blanches, sur des péd. feuillés et ax. Variété à semences plus petites. Lieu. ..Ind. £#. FL. en mai—août. 16. G. parisien, G. parisiense. Tiges de 6 à 6 pouces, grêles, carreés , foibles , rameuses. Feuilles étroites , linéaires, pointues , rudes en leurs bords , au nombre de 6 à 7 par verticilles. Fleurs rougeâtres , petites , péd. LES RUBIACÉES 297 Lieu. Pres Montreuil-sur-Mer , où je l’ai trouvé. Ind. 74. FI. en juillet. Cult. Ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de botanique, ou dans les collections considérables de plantes. On les obtient par leurs semences, et on les multiplie aisément en séparant leurs pieds. Le 6° est astringent, dessiccatif. On prétend qu'il fait cailler le lait. On l’emploie en Angleterre plutôt pour donner une couleur jaune aux fromages, que pour cette vertu. Toute Ja plante donne une teinture jaune, et les racines une rouge. Le 9° a les mêmes propriétés. On cultive encore au Muséum les espèces suivantes. 17. G. saxatile. w.La France. 18. G. lucidum. Id. Id. 19. G. jussiæi, G. pumilum , Law. Y. Les Alpes. 20. G. rotundifolium. #.La France. 21. G. provinciale. %. La Provence. Crucianelle , Crucianella. Cal. bifide. Cor. filiforme, tubulée, 4-fide. (rarement 5-fide et à 5 étam. ) 2 semences oblongues, non couronnées. 1. CRUCIANELLE à feuilles étroites, C. angustifolia. Tiges menues, carrées , rameuses, en partie couchées, glabres, de 6 à 9 pouces. Feuilles étroites, lin., pointues , au nombre de 6 par verticille. Fleurs en épis droits, term., panachés de vert et de blanc. Lieu. La France mérid. £#. F1. en juin et juillet. 2. C. à larges feuilles, €. latifolia. Feuilles plus larges , quaternées, lanc. Tiges couchées. Beau- coup de rapports avec la première. Lieu. \d. #4. FI. id. # *3. C. maritime, C. maritima. Tiges couchées, rameuses , très-feuillées, d’un pied. Feuilles courtes, ovales-lanc. ; pointues, roides , glauques , bordées de 208 CLASSE XI, ORDRE Ile blanc, quaternées. Fleurs jaunâtres, sol. , ax. , presque sessiles, avec des bractées glauques, bordées de blanc, opposées en croix, formant un épi lâche. Lieu, Id. 5. F1. id. 4. Crucranerre de Montpellier, €. monspeliaca. Tiges rameuses , couchées , un peu redressées. Feuilles inf. quaternées, ovales ; les moyennes lanc., quinées ; les sup. au nombre de 6 par verticille. Fleurs en épis comme ceux de la première , mais plus longs. | Lieu. La France mérid. 4°. 5. GC. ciliée, €. ciliata, Lamarcx. Tiges de 6 à 7 pouces , carrées, menues, foibles , diffuses. Feuilles lin. , pointues, carénées, quaternées ; les sup. opp. Des bractées opp. , lin., ciliées, sont disposées en épi lâche et term. Les fleurs sont opp., sol., sess. , ax. Lieu. Le Levant. 4. Cult. Excepté la 3° , qui est d’orangerie dans le nord de la France, les autres sont de pleine terre , et ne sont cultivées que pour l’étude de la botanique. On les sème au printemps dans des terres légères , chaudes et substantielles. La 3° ne demande que les soins ordinaires de la serre , et se cultive dans quel- ques collections. . Croisette , 7’alantia. €al. presqu’enüer. Cor. plane, à { parties, à peine tubulée. Se- menee souvent unique , globuleuse ; l’autre avortée. Fleurs. mâles entreméêlées, à 5 à 4 div. 5 à { étam. Le pistil avorté. # r.Croiserre velue, F. eruciata. Tiges d’un à 2 pieds , presque toutes couchées , foibles , car rées , très — velues et tres-fesillées. Feuilles quaternées , ov. ;. sess. , trinerves , velues , d’un vert jaune. Fleurs petites ; jeu nes , 4-fides, en bouquets péd. , ax. Lieu... Ind. %. F1. en mai—nov. 2. C. glabre , 7. glabra.. LES RUBIACÉES 209 Feuilles ovales , ciliées. Fleurs 4-fides. Les péd. dichotomes mon feuilles. Lieu. L'Europe mérid. #. FL en juillet. 3, C.triflore, Ÿ”. aparine. Tiges d’ur pied, grèles , foibles, tres-feuillées , anguleuses ; les angles garnis de dents crochues. Feuilles presque lin., rudes, dentées , au nombre de 6 par verticille. Fleurs au nombre de 3 sur chaque péd. ; les 2 latérales mâles et 3-fides ; celle du milieu. hermaphr., 4-fide. Lieu. . . Ind. £$. FL id. 4. C. des murs, /7. muralis. Tiges de 35 à 4 pouces , glabres, menues , feuiliées. Feuilles quaternées, petites , ovales , rétrécies à leur base , tres-glabres. 2 ou 5 fleurs sur chaque péd., ax.; une stérile et 3-fide ; l’autre À fide et fertile. Capsules hérissées. Lieu. Les murs de la Fr. mérid. #;+. Fhen mai—juillet. 5. C. fiiforme, 7. fiformis , H. K. Feuilles lanc., glabres, un peu ciliées. Caps. plus longues que le péd., cylind., velues , non hérissées, Lieu. Les îles Canaries. ©. FI. en juillet. 6. C. à capuchon , 77. cucullaria. Chaque fructification couverte d’une bractée ovale et inchi- née. : Lieu. Le Levant. {+. F1. en mai et juin. 7. C. hispide, #7. hispida. Feuilles cunéiformes. Fleurs mâles trifides. Caps. sess., his pides , hérissées. Lieu. L'Europe mérid. #. FL en mai et juin. . Cult. Pleine terre. Excepté la 5°, qui est plus délicate, et qu’on doit , ou laisser sur couche , ou mettre en pot pour la pla- cer dans une serre pour fructifier , toutes les autres se sement dans la place où elles doivent rester. Celles des pays méridionaux doivent l’être à une bonneexposilion. Ces plantes ne sont cultivées que dans les écoles ou dans les collections considérables. La premiere est astringente , mais peu employée. Elle est assez agréable à voir lorsqu'elle est en fleur. Elle ame l’ombre . d00 CLASSE XI, ORDRE If. Garance , Rubia. Cal. à 4 dents. Cor. camp. , 4-fide, q. f. 5 - fide , à 5 étam: 2 baies obrondes , glabres. * 1. Garance desteinturiers , R. tinctorum. Racine rouge à l’ext. , jaune en-dedans. Tiges nombreuses ; foibles , rameuses , tres-diffuses , de 3 pieds , hérissées de dents accrochantes. Feuilles verticillées , au nombre de 4 à 6, ovales, pointues , garnies de dents crochues. Fleurs petites , jaunâtres , axillaires. Lieu. La Fr.merid. #. FL en juin. L'espèce peregrina ou sauvage de Linné ne paroït être qu’une variété de celle-ci, ou celle-ci sa variété, 2. G. à feuilles luisantes, À. lucida. Tiges persistantes, anguleuses , sans aspérités. Feuilles qua- ternées , elliptiques , acuminées , luisantes, rudes en leurs bords. Fleurs blanches, 5-fides, en panicules latéraux. L Lieu. L'ile Majorque. 9. FI. en juillet. 5. G. à feuilles étroites, R. angustifolia. Plante en touffe, rude au toucher. Tiges persistantes, carrées, rameuses, dures, rudes en leurs angles. Feuilles étroites, lin. , aiguës, chargées d’aspérités, quaternées ou quinées. Fleurs pe- ütes, jaunâtres , 5-fides, en panicules latéraux Lieu. Minorque. %. FI. en juillet et août. 4. G. frutescente , R. fruticosa, H. K. Feuilles persistantes, elliptiques, hérissées en leurs bords et sur leur nervure postérieure. Tige rude, ligneuse. Lieu. Les Canaries. b. FI. en sept. 5. G. à feuilles en cœur, À. cordifolia. Tiges d’un pied, carrées, peu rameuses, couchées, peu rudes. Feuilles pét., en cœur, oblongues, pointues, trinerves, rudes en leurs bords, quaternées, ou jusqu’à 8 par verticille. Fleurs blanchâtres, petites, en panicules term. , 4-fides et 5-fides. Lieu. La Russie, la Chine. Y. Culi. Les espèces 2, 5 et { sont d’orangerie, et s’obtiennent, ainsi que la 5€, par leurs semences tirées des pays où elles mü- LES RUBTACÉES. 3ot vissent, et semées en terrine sur couche. On les multiplie en- suite en séparant leurs pieds. Ces plantes ne sont cultivées que dans les écoles, ou par curiosité, Elles n’ont ni utilité ni agré- ment. La premiere est cultivée en grand pour l’usage fréquent qu’on fait de ses racines. Je ne peux entrer ici dans tout le détail des soins qu’exige une garanciere pour en tirer le plus grand profit qui, dans le succès, est considérable ; je me contenterai de dire qu’on en sème les graines au printemps , dans une terre douce , légère , bien amendée , un peu fraiche. Lorsqu’elles sont levées, on les sarcle, et on enleve les plantes trop proches les unes des autres. Ce n’est qu’au bout de trois ans qu’on commence à arra- cher les racines. On peut aussi former une garancière avec les plus petites racines , pourvu qu’elles aient un collet, Cette plante vient assez bien dans toùs les climats de la France; cependant, comme elle est originaire du midi , les pays du milieu lui con- viennent mieux que ceux du nord, où les terres sont un peu trop froides. Je crois pourtant que dans certaines situations du pays que j'habite, on parviendroit à la cultiver avec succès. Le produit dédommage amplement des frais. La teinture écarlate que fournit la garance est plus durable que celle de la coche- mille , mais elle est moins brillante et moins vraie. Anthosperme , Ænthospermum. Cal. tres-petit, à 4 dents. Cor. à tube court, à limbe à 4 parties. Fruit ob]. , qui se divise en deux semences. * ANTHOSPERME d'Ethiopie, À. æthiopicum. Arbrisseau am bré vuls. Arbrisseau de 4 à 5 pieds. Tiges droites, rameuses , formant la pyramide ; les rameaux et le sommet de la tige couverts de feuilles nombreuses , tres-petites, tres-étroites , pointues, lisses, 7 à 8 ensemble et d’un vert foncé. Fleurs petites , jaunâtres, sess. , ax. Lieu. L'Afrique. ». FI. en juin et juillet. Toujours vert. Cult, Orangerie. Bonne terre consistante ; près des joursen 902 CLASSE XI, ORDRE Îl hiver , un peu à l’ombre en été. Fréquens arrosemens dans ceite saison. Mult. par marcottes, qui s’enracinent dans l’année, et forment de bons pieds l’année suivante. Conime les rameaux in- férieurs meurent ordinairement à mesure que la tige s'élève, on peut, pour faire ces marcottes, couper un pied presqu’à raz de terre , et recoucher ensuite les jeunes branches lorsqu'elles ont la longueur nécessaire. On a par ce moyen beaucoup de jeunes pieds, qui sont meilleurs et plus beaux que les vieux. Cet ar- buste d’ailleurs n’est pas d’une tres-longue durée. On le multi- plie aussi de boutures faites au printemps dans la couche desti= née à ce moyen de propagation. Elles s’enracinent assez faci- lement , mais pastoutes. Us. L’anthosperme a , indépendamment de son port régulier et pyramidal , et de sa verdure persistante, une odeur fort douce, qui approche de celle de l’ambre. I] nrérite à tous égards d’être cultivé pour l’agrément des serres. IT, Fruit à deux coques et deux semences. 4 étam. rarement 5 ou 6. Feuilles souvent opposées. Houstone, Houstonia. Cal. à 4 dents. Cor. infund. , 4-fide. 4 étam. tres-petites. Ovaire supérieur. Capsule didyme , à 2 loges, 2 valves, 2 semences, * r. Housronr à fleurs bleues, 1. cærulea. Tiges grêles, filiformes, de 4 pouces. Feuilles rad. ovales, étalées sur la terre ; celles de la tige opp. Fleur sol. , bleue. Les premieres géminées. Cette espèce seroit mieux placée dans l’or= dre des gentianes, à cause de son ovaire inférieur. Lieu. La Virginie. #. F1. tout l’éte. Culi. Plein air. Terre de bruyère. * 2. H. écarlate , H. coccinea, Hort. Lond., Apr. i Toute la plante glabre. Tiges droites, rameuses, cylindriques, fermes , de 7 à 6 décim. Feuilles portées sur de courts pétioles, disposées trois par trois par étage , ovales, lancéolées, pointues, LES RUBIACÉES 309 fermes, luisantes, tres-entieres , à bords un peu roulés et qui, vus à la loupe, sont munis de beaucoup de peutes dents. Quel- ques rameaux ont les feuilles simplement opposées. Fleurs pé- diculées, disposées en une sorte d’ombelle terminale , composée de plusieurs faisceaux de 3 fleurs, pédonculées ; les inférieures axillaires. Corolle de 3 centim. de longueur , tubulée, d’une écarlate vive et brillante par les points dorés dont elle est cou- verte. Le limbe ouvert , à { divisions ovales. Antheres blanches à l’entrée du limbe. Style blanc. Ovaire supérieur. L’intérieut de la corolle garni dans un seul endroit, pres de sa base, de plu- sieurs poils blancs. Calice à 4 dents tres - étroites, linéaires, pointues. :* Variété à fleurs blanches. Elle se distingue de l’espece par ses feuilles opposées, et non verticillées trois par trois, du moins sur les individus que je cultive. Cette particularité, jointe à quelques différences encore dans les feuilles et les fleurs, me fait consi- dérer cette variété comme une espece distincte. Ses fleurs ne sont pas blanches, mais jaunâtres. Elle fleurit bien moins fact- lement que la première. Lieu. L'Amérique. 5. Toujours verte, FI. en août, Cul. Serre tempérée. Cet arbrisseau , susceptible de pousser et de s’étioler en hiver, doit être placé près des jours de cetle serre. Sa terre doit être douce et substantielle. Il dernande, pendant l’été, de la chaleur et une exposition un peu ouverte pour bien fleurir. On le multiplie fort aisément de boutures faites en juin dans la couche destinée à cette sorte de multiph- cation. Elle sont enracinées au bout d’un mois ou cinq semaines, et peuvent être alors enlevées avec le déplantoir pour être mises dans des pots qu’on plongera dans une couche de chaleur mo- dérée et ombragée pour faciliter la reprise et un plus parfait en- racinement. Ces boutures fleurissent souvent la même année qu’on les a faites. Us. Cette houstone est agréable à voir dans le temps de ses fleurs, qui ont beaucoup d’éclat. Elles ne durent pas long-temps ; mais quand tous les rameaux fleurissent à leur somniet, leur succession s'étend sur une grande partie de l’été , et décore dans 304 CLASSE XI, ORDRE II. ce temps les endroits où les plantés d’orangerie sont placées ; en y ajoutant une charmante variété. 3. Housrone divergente , . divaricata , Hort. angl, Lieu. L'Amérique septentrionale, le Kentukey. 5. Cult. en Angleterre. . Spermacoce. Cal. à 4 dents. Cor. infund. , {-fide. { étam. 2 capsules con- nées, oblongues , chacune à une semence garnie de 2 cornes à son sommet. 1. SPERMACOCE verticillée, $. verticillata. Tiges de 3 à 4 pieds, grêles, peu nombreuses. Feuilles lanc., étroites, glabres, disposées en espèce de verticille. Fleurs petites, blanches , verticillées. Un des verticilles termine la tige. Ils sont globuleux. Lieu. L'Afrique , la Jamaïque. 5. F1. en juin—août, 2. 8. glabre, S. tenuior. S. glabra , Micnaux. Tige tétragone, fistuleuse , d’un pied et demi, Feuilles lanc. ; tres-entières, pointues, à nervures saillantes et presque paral- leles en — dessous, rudes au toucher. Fleurs d’un blanc rou- geätre, tres-petites, nombreuses, sessiles, en verticilles serrés. Lieu. 1° Amérique sept., les bords de Ohio, le Mississipi. ©. F1. en juillet et août. 5. S. hispide, S. hispida. Tiges couchées. Feuilles presqu’ovales, obliques. Lieu. Les Indes or. {:#. FL. en août et sept. Cult. La 17 et la 5° sont de serre chaude; la 2° de pleine terre. Ces plantes se sement sur couche au printemps, et quand elles sont levées, on met les deux espèces de serre en pot pour les faire reprendre sur une autre couche , et après leur parfaite reprise on les place en serre chaude , où dans tout autre lieu où Ja chaleur est assez forte pour qu’elles puissent fleurir et fructi- fier. La 1'° étant vivace, se conduit comme les autres plantes. de cette température. La seconde se seme sur une vieille couche au printemps , el on met ensuite les jeunes plantes à une bonne exposition , où elles puissent fleurir et fruclfier. LES RUBIACÉES 305 Les spermacocés se cultivent dans les jardins de botanique, et quelquefois dans ceux des amateurs qui aiment à connoître le règne végétal. Diodia, Lin. Cal. à 2 divisions. Corolle tubuleuse, en entonnoir, à 4 divisions. 4 étamines, Capsule ovale, à 4 côtes, couronnée, à 2 loges, 2 valves, 2 semences. Diopra virginica, MicHAux. Tige rameuse, couchée, glabre, cylindrique, rougeâtre. Rameaux alternes. Feuilles opposées, lancéolées , avec des sti- pules imbricées. Fleurs blanches. Lieu. La Virginie, dans les endroits aquatiques. Œuli. Pleine terre. Ombre et lieux frais. Phy lis. Cal. bifide. Cor. à 5 part. 5 élam. 2 styles. 2 semences conni- ventes, planes d’un côté, convexes de l’autre, élargies dans leur partie supérieure, et appuyées contre un axe central, filiforme. 3 * Payzuis des Canaries , P. nobla. Tige de 2 à 3 pieds, droite, glabre , peu rameuse à son som met. Feuilles rassemblées en forme de roseitte au sommet des tiges et des rameaux, lanc., pointues aux deux bouts, tres- entieres, d’un vert luisant en-dessus, pâles en-dessous, ner— veuses , veinées, sessiles. Fleurs petites , verdâtres, en panicule lâche et terminal. Leur couleur devient rougeûtre en se flétris- sant. Les feuilles tres -rapprochées sont verticillées au nombre de trois. Lieu. Les Canaries. D. F1. en juillet et août. Toujours vert. Fa u ; Cult. Serre tempérée. Cet arbrisseau est sensible aux pre- miers degrés de froid. Sa terre doit être substantielle, consis- tante. Arrosemens fréquens en été; exp. chaude. Mult. par ses graines, qui müûrissent lorsque les étés sont chauds. Elles doi- IV. _ 20 306 CLASSE XI» ORDRE Ile vent être semées au printemps en pot ou terrine sur couche, et conduites à la manière indiquée. On le multiplie aussi de bou- tures faites en été en pot sur couche ombragée ; elles s’enracinent lentement, mais réussissent, et font de bons pieds la seconde année. Cet arbuste est d’assez longue durée. Il se sème souvent lui-même dans les pots voisins du sien. Us. Ses feuilles , assez grandes, luisantes , et tar d’un beau vert, contribuent à varier agréablement les autres feuil- lages des serres. NL. Fruit ä une seule coque, à 2 loges polyspermes. 4 étamines. Feuilles opposées. Oldenlandia. Cal. 4-fide. Cor. 4-fide , à peine tubulée. Caps. petite, cou- ronnée , à 2 loges polyspermes , s’ouvrant entre les dents ca- licinales. x. OLpenLaAnDIA à corymbes , ©. corymbosa. Tiges de 3 à { pouces, rameuses , étendues sur la terred Feuilles lin.-lanc., opp. Fleurs petites, blanches, en corymbe, sol. sur chaque péd. , dont le commun est ax. Lieu. La Jamaïque. {#$. FI en juin=octobre. Cult. Cette plante se sème en terrine sur couche, et lorsqu’on l’a mise en pot; et fait reprendre sur une autre et sous châssis , on la place dans la tannée de serre chaude, où elle fleurit et fructifie l’année suivante. Elle n’est cultivée que chez les curieux de plantes étrangères et dans les écoles. 2. O. en ombelle, ©. umbellata, Roxs. Feuilles linéaires. Fleurs en ombelles nues, latérales , alternes. Lieu. L'Inde. #. Cultivée à Pavie. Cult. Serre chaude. LES RUBIACÉES 907 Catesbée , Catesbæa. Cal. tres-petit, à 4 dents. Cor. grande , infund., à tube tres-long , dilaté, à limbe à { lobes. Etam. tres-longues , insérées au fond de la cor. Anthères obl. , saillantes. 1 stigm. Baie pru- niforme , couronnée, polysperme , à 2 loges. Y CATESBÉE épineuse, C. spinosa. Arbrisseau de 12 pieds environ, fort rameux. Feuilles opp. , peütes , ovales, rassemblées sur les vieux bois. Fleurs jaunâtres, tres-longues, sol., ax. et pendantes. Les tiges et les rameaux sont garnis d’épines opp. et ouvertes. Lieu. L'ile de la Providence. » . F1. l’été. Toujours verte. Cult. Serre chaude. On obtient cet arbrisseau par ses graines tirées du pays orig., et semées dans des terrines ou pots plongés dans une couche chaude ou dansunetannée, sous châssis. Lorsque les plantes sont levées, on les enlève en motte pour les planter chacune dans un petit pot, qu’on replonge dans une même couche sous châssis , où elles restent, en leur donnant de l’air & mesure qu’elles grandissent pour les fortifier. En automne, on les place dans la serre chaude, qu’elles ne quittent plus. On peut aussi multiplier cet arbrisseau de boulures:, en pot , sur couche chaude et sous châssis. La catesbée demande beaucoup de chaleur , une bonne terre un peu consistante, et peu d’arrosemens en hiver, sur-tout dans sa jeunesse. Us. Les grandes fleurs de cet arbrisseau , et leur succession pendant tout l’été, contribuent à l’ornement des serres chaudes, lorsquelles ont lieu, ce qui est fort rare dans les jardins en France. Depuis 15 ans que je le cultive, il n’a pas augmenté de six pouces et n’a pas encore fleuri. J’ignore si les cultivateurs anglais sont plus heureux, et si les grands soins qu’ils donnent à leurs plantes sont, à l'égard de ceile-ct, suivis de plus de succès. Je crois que la chaleur constante d’une tannée de temps en temps renouvelée lui seroiît favorable , et pourroit lui faire porter ses fleurs. Il n’en est pas de même en ltahe, car il fleurit presque tous les ans à Milan. 308 CLASSE XI, ORDRE Il, IV. Fruit à une coque biloculaire , polysperme. Cinq étamines. Feuilles opposées. Tige souvent lioneuse, Gratgal, Randia. Cal. 5-fide. Cor. tubulée , à entrée non dilatée, à limbe 5-fide. Anthères presque sessiles dans l’entrée. Baie sèche, en forme de cerise, à peine couronnée, à 2 loges polyspermes. * GRATGAL à larges feuilles, R. latifolia, Lamarck. R. acu- leata et mitis, Lin. Gardenia aculeata, H. K., Warzro. Arbrisseau épineux , de 10 à 12 pieds; le tronc gros et l’é- corce raboteuse. Les rameaux opposés, glabres, garnis d’épines opp. et droites. Feuilles opp., ovales, tresentieres, élargies à leur sommet , luisantes , d’un vert foncé. Fleurs blanches , sessiles , ax. , ou peu pédonculées. Lieu. Les Antilles. 5. F1. en mars—sept. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Cet arbrisseau n’est point délicat , je l'ai conservé pendant 5 ou 4 ans dans une orangerie , sans qu’il en ait été sensiblement altéré. Il est vrai qu’il n’y croissoit pas beau- coup , mais il s’y conservoit. On l’obtient par ses graines tirées de son pays natal , et semées au printemps en terrine sur cou— cheet sous châssis , à la manière indiquée. Quand il est en pleine force , on peut le mettre pendant 2 à 3 mois dehors, dans une bonne situation , et pendant l’hiver sur les tablettes de la serre chaude. On peut aussi le propager de bouture et de marcotte comme les gardenia : elles s’enracinent assez aisément, mais elles sont long-temps à se fortifier. Us. Cet arbrisseau a fleuri dans ma serre. La blancheur de ses fleurs jointe à la verdure foncée de son feuillage, lui donne un aspect agréable dans cette circonstance. LES RUBIACÉE Se 309 Macrocnemum, Calice turbiné, à 5 dents. Corolle campanalée, à 5 lobes. Etam. insérées au fond du tube. Anthères dans l’entrée. Capsule tur” binée , à 2 loges , contenant beaucoup de semences imbri- cées.. ê WMacrocNzmuamr speciosum , JacQo., Wien. TFrès-joli arbrisseau , de 5 pieds environ de haut. Feuilles opposées, lancéolées-elliptiques, tres-entières , de 4 à 6 pouces . de longueur. Fleurs presque sessiles , roses en-dehors , rouges en-dedans ; velues, très-nombreuses | formant un beau pani-- cule terminal. Bractées grandes et roses. Lieu. Caraque. » . Cultivée à Vienne. Culi. Serre chaude. Dentelle , Dentella. €alice à 5 div., resserré sous ie limbe. Corolle en entonnoir, à’ limbe droit, à 5 div., dont 5 dentces et la dent moyenne plus longue. Filamens des étamines courts. Antheres oblongues,. non saillantes. Capsule en forme de poire, couronnée, à deux. loges polyspermes. Les réceptacles des semences saillanrs entre-les loges. DenTeLze rampante, dentella repens, Forsr: Oldénlandia re-- pens, Lin. Mant. Tige rampante, filiforme , rameuse, ariculee, poussant des racines à chaque nœud. Feuilles opposées , tres-entieres, lan- céolées , petites. Fleurs axillaires , solitaires, alternes, presque- sessiles. Capsule presque globuleuse , couverte de poils obtus,. éreux et luisans , Wizuo., Lan. Lieu. La Nouvelle-Hollande. ©. Fleurit en juiilet €ult. Pleine terre. Cultivée en Angleterre. 310 CLASSE XI, ORDRE II, Quinquina , Cinchona. Cal. turbine , à 5 dents. Cor. tubulée, à limbe 5-fide, droit, velu en - dedans , ou à 5 part., ouverte , plus longue et glabre. Filamens des étam. oblongs, insérés au milieu du tube. Anthères longues , la plupart saillantes. Stigm. en mas- sue , presque 2-fide. Caps. obl., couronnée , à 2 valves et 2 loges ; les valves formant la cloison par leurs bords réflé- chis. Plusieurs semences dans chaque loge , comprimées, bordées et fixées sur un réceptacle central oblong. Quinquiva des Caraïbes, €. caribæa. Cet arbrisseau a ses rameaux glabres, bruns, marqués de taches blanchâtres et brillantes. Ses feuilles sont ovales-lancéo- lées, très-entières , tres-slabres, longues de deux à trois pouces, portées sur de courts pétioles accompagnés de petites stipules. Ses fleurs, d’un jaune pâle, sont pédonculées, axillaires, soli- taires. Corolle à tube divisé en son limbe en cinq longues dé- coupures de la longueur du tube. Lieu. Les Indes oecid. 5. Cult. Serre chaude. ; Cette espece n’est point le quinquina usuel, c’est une autre de ce genre dont les fleurs sont velues , en corymbe paniculé et terminal, et qu’on nomme cinchona officinalis. Mais ce n’est pas cependant le seul qui fournisse l’écorce employée en médecine : “on la tire aussi de plusieurs autres, J'en ai cultivé une autre espèce dont les feuilles sont entie- res, ov.-lanc., pointues. C’est, je crois , celle de la Caroline. On connoît 18 especes de quinquina. Pinchreya, Micaaux. Cal. oblong , à tube turbiné à 5 parties oblongues, dont une et quelquefois deux prennent la forme d’une bractée colo- rée. Corolle à long tube cylindrique, à 5 divisions obtuses et réfléchies. 5 étamines insérées au-dessus de la base du tube. LES RUBLACÉES.. 311 Anthères obtuses. Ovaire infère. Style de la longueur des étamines. Stigmate épaissi, à 2 lobes. Capsule obronde, à deux sillons. Noyau ovale. Semences ailées. * PrwcxnerA pubescent, P. pubens , MicHaux. Arbrisseau droit, dont les rameaux sont opposés. Feuilles ovales , finissant en pétiole à leur base, pointues , tres-entieres, cotonneuses en-dessous. Fleurs de moyenne grandeur , d’une couleur pâle , rayées de lignes pourpres , disposées en faisceaux paniculés, axillaires et terminaux. ' Lieu. Sur les bords des fleuves de la Géorgie. 5. Cult. Orangerie. Cet arbrisseau , encore peu répandu en ‘France, paroît être d’une culture et d’une conservation assez dif : ‘ficiles, sur-tout dans sa jeunesse, Ses graines lèvent facile- ment, mais ordinairement la plupart des jeunes plantes péris- sent quelque temps apres leur naissance et ne s’élevent pas. Il y a à cet égard lieu de penser que les lobes des semences s’alterent aisément , ou que les racines ne trouvent pas dans la terre et la temperature les moyens de fortifier les jeunes plantes. D’apres la situation du pinckneya dans son pays originaire, la terre de bruyere maintenue dans un état de fraîcheur devroit lui con- venir. Cependant les succès n’en sont pas plus assurés. Il est ap- parent qu’il a de la peine à se faire à notre climat, et-qu’il existe dans notre atmosphere et aussi dans nos cultures des circons- tances qui lui nuisent. Peut-être feroit-on bien de tirer de la couche les jeunes plantes peu de temps après leur germination, et de placer leurs vases à demi-omnbre pres des eaux. C’est prin- cipalement dans ces arbrisseanx rebelles à nos soins que les es— sais du cultivateur doivent être répétés et modifiés. C’est là que la pratique intelligente doit employer tous ses moyens pour par=. venir à introduire et multiplier en Europe les plantes qui peu- vent un jour lui être utiles. Le Pinckneyaa, par ses caractères, de grands rapports avec le quinquina ; il paroît en avoir aussi les propriétés. Ce seul point de vue doit engager à rechercher la manière de le cultiver avec succès. J'ajoute que j'attribue la difficulté d’élever cette plante à la vieillesse des graines. L’on sait que les semences, excepté quelques-unes, s’altérent en plus ou moins de temps, et que, bien qu’elles lèvent , Les individus F ® ï de 912 CLASSE XI, ORDRE Ile qui proviennent des graines vieilles sont rarement prospères , et srdinairement dns es Rondelet, Rondeletia. « Cal. 5-fide. Cor. infund., un peu ventrue à son sommet, à limbe plane, à 5 parties obtuses. Antheres non saillantes. Baie obronde , couronnée , à 2 loges polyspermes , s’ouvrant en deux parties à son sommet. 1x. RoNDELIER ou RONDELET d’ Amérique , rondeletia ameri- cana , Lin. , Mixer. Arbrisseau de 7 à 8 pieds. Tiges droites, glabres. Rameaux nombreux , dont l’écorce est lisse. Feuilles opposées, sessiles , Jancéolées-oblongues , pointues , tres-entieres , d’un vert lui- sant en-dessus, päles en-dessous. Fleurs blanches , peu odo- rantes , disposées en corymbes axillaires et terminaux , formés par plusieurs divisions dichotomes du pédoncule commun. Une fleur sessile , accompagnée de deux bractées au milieu de chaque bifurcation. Lieu. L’Amérique mérid. b. Toujours vert. ». R. velu, À. hirta , H. K. Feuilles pét., ovales-obl., pointues, velues. Les panicules trichotomes et ax. Fleurs d’un jaune roussätre. Lieu. La Jamaïque. b. FI. en juin—août. 5. R. à trois fleurs, R. iriflora, Vaur. R. pilosa’, Te à Wrzup. Feuilles ov.-oblongues, presque linéaires, blanchäâtres et coton- neuses en-dessous. Fleurs à { étamines , au nombre de 3, por- tées sur des pédoncules axillaires , plus courts que les feuilles. Lieu. Les Antülles, 5. Cult. Serre chaude. L'espèce première ne languit pas sur les tablettes de la serre chaude , mais ses fleurs s’y épanouissent difficilement. Cet ar- brisseau demande beaucoup de chaleur pour sa floraison par- faite , des arrosemens tres-fréquens en été, une terre substan- telle et sur-tout consistante. [ s’altere dans les terres légères, LES RUBIACÉES. : VOTES et devient ainsi la proie des insectes et des cochenilles blanches qui l’accablent et noircissent toutes ses feuilles ; dans l’autre terre, il en a beaucoup moins et conserve sa belle verdure. Mult. par boutures faites en pot dans une couche et ombragées ; elles s’enracinent facilement: par ses rejetons qu’il pousse près de son pied, et qui sont ordinairement enracinés. On les leve quand ils sont un peu forts, et on les met dans un potet dans une cou- che qu’on ombrage. Les autres espèces se cultivent de même. Us. Les rondelets ne brillent pas par leurs fleurs, qui sont pe- ütes et toujours mal épanouies ; mais ils ont un assez beau feuil- lage qui contribue à la variété des serres chaudes. Gardène, Gardenia. Cal. à 5 dents ou b-fide ; les lanieres quelquefois obliques. Cor. infund., à tube souvent long , à limbe plane , à 5 div. 5 étam. ; à anthères sess., cachées dans l’entrée ou peu saillantes. Baie sèche, à 2 à 4 loges. Semences nombreuses, disposées sur deux rangs dans chaque loge. * 1. GARDÈNE à large fleur . jasmin du Cap vulg., G. florida. Arbrisseau de 4 à 5 pieds. Tige droite ; les rameaux glabres, garnis de stipules membraneuses, vaginales. Feuilles opp., le plus souvent ternées , ovales-lancéolées pointues, presque sess., très- entieres , glabres, fermes , luisantes, d’un beau vert. Il y a des individus qui ont toutes leurs feuilles opp., et d’autres qui les ont toutes ternées. Fleurs d’un beau blanc, jaunâtres lorsqu’elles se fanent, presque sess., sol. , term. Cal.à 5 à6 découpures lin. et droites. Variété à fleurs doubles. Lieu. Les Indes or. , la Chine , le Japon, les îles de la mer du Sud. b. FI. en mai—sept. Toujours vert.i 2. G. verticillé, G. verticillata, Lam. G. thunbergia, Lin. , H.K. Tige droite, de 4 pieds, très-rameuse à son sommet ; les ra— meaux courts, rudes et divergens. Feuilles ternées , ov. , poin- tues, inégales, glabres et luisantes. Fleurs blanches , fort belles, 14 CLASSE X1, ORDRE II. sess. , sol. , term. et longues. Le tube de la cor. a 5 pouces de longueur , et le limbe en a 2 de diametre. . Lieu. Le Cap. b . F1... Toujours vert. 3. GARDÈNE campanulé, G. rothmannia. Arbrisseau de 5 à 6 pieds ; les rameaux noueux. Feuilles opp.> obl. , pointues, entières. Fleurs ax. , sol., sess. , blanches. Cor. infund. Les div. cal. subulées. Lieu. I. 5. F1... Toujours vert. 4- G. à larges feuilles, G. Zatifolia, H. K. Feuilles ovales, obrondes. Cor. hypocr. Les div. du calice subulées et obtusément carénées. Lieu. Les Indes or. #. F1... Toujours vert. 5. G. radicant, G. radicans, Tauxs. Cette espèce a des rapports avec la 17°, mais elle est plus pe- tite. Tige grêle, couchée, radicante. Feuilles lancéolées, étroi- tes , pointues. Fleurs blanches , presque sess., term. Lieu. Le Japon. ». 6. G, tubiflore, G. tubiflora, Ann. Arbrisseau sans épines , dont les feuilles sont elliptiques, on- dulées , et les fleurs blanches, ternées , avec un tube filiforme, trés long ; les divisions de la corolle sont linéaires et réfléchies. Les fleurs ont une odeurinfiniment agréable. Cette espèce pour- roit bien être la même que la quatrième. Lieu. Sierra-Leone. 5. Culiivé en Angleterre. G. spinosa, Lin. , Tuuns. Joy. canti. G. dumetorum. Voy. canti. G. randia. Voy. gratgal. Cult. Serre chaude. Terre substantielle, un peu légere ; mieux celle de bruyère. Ces arbrisseaux ne sont pas tres-délicats. On peut les conserver en serre tempérée. J’en ai eu pendant long-temps en bonne orangerie, où ils fleurissoient. Cependant la serre chaude leur convient mieux à tous égards. On peut mettre la première en plein air pendant trois mois de l’été, dans une bonne situation un peu ombragée , après qu'elle à fleuri en serre; car elle épanouit rarement ses fleurs dehors dans nos climats. Les arrosemens dans ce temps ne doivent pas leur manquer, I] ne faut les dépoter que lorsqu'ils ont bien tapissé à LES RUBIACÉES." 315 les pots de leurs racines, et ne leur pas donner de vases trop larges. Cette opération doit se faire après la fleur et non au prin- temps; elle en causeroit alors la chute, ainsi que cela nv’est arrivé. Mult. par les marcottes en toutes saisons. Le moyen le plus prompt et le plus sûr pour les avoir plus tôt enracinées et en obtenir davantage , est d’en sacrifier un pied , en le coupant à 3 pouces environ de terre ; on marcottera ensuite les bran- ches qui pousseront à mesure qu’elles auront la longueur né- cessaire. On les multiplie aussi de boutures faites en pot et plongées dans une couche de tannée. Ce moyen m’a toujours réussi, et les bôutures se sont enracinées au bout de deux mois ; sur-tout quand on les couvre d’une cloche de verre blanc et qu’on les arrose fréquemment. Cet arbrisseau a le défaut de jaunir au bout de 3 à 4 ans. Ni les couches chaudes, n1 les châssis vitrés, ni les baches ne peuvent y remédier. Ses feuilles n’y deviennent guère plus vertes ; mais je suis, parvenu à lui redonner une belle verdure et une bonne végétation en le portant sur la tannée de ma serre chaude et en l’arrosantabondammenttousles jours sur ses feuilles. Les autres espèces doivent recevoir à peu de chose pres la même culture. La sixième est tres-intéressante par son odeur. Je ne crois pas qu’elle existe actuellement en France. Us. Les gardènes sont de jolis arbrisseaux qui joignent à un beau feuillage, de belles fleurs dont l’odeur est infiniment suave. La variété de la première , à fleurs doubles , est encore plus belle et son odeur plus forte. [ls sont bien faits pour décorer les serres et les parfumer. Il paroït que la première espece sur -— tout est assez généralement répandue dans les résions méridionales. Cook , dans ses voyages aux îles de la mer du Sud, a trouvé les femmes de Taiti parées des fleurs de cet arbuste. Genipayer, Genipa. Cal. turbiné , à bord entier. Cor. du double plus longue que le calice, cyhnd., à limbe ouvert, à 5 grandes div. Anthères sess. , longues et saillantes, à l'entrée de la cor. Baie grande, J10 CLASSE XI, ORDRE II. ovale , charnue , rétrécie à son sommet , tronquée, à > loges polyspermes. Gznipayer d'Amérique, G: americana. Gardenia genipa ; Wizo. : - Arbre élevé. Tronc droit, épais. Ecorce raboteuse. Cime large et étalée, composée de branches et de rameaux presque verticil- lés. Feuilles grandes , lancéolées, entières, opp. ; rassemblées en forme de rosette au sommet des rameaux, d’un pied de lon- gueur. Fleurs blanches , d’une odeur agréable!, en bouquets ter- minaux. Fruit d’un vertblanchätre , de la grosseur d’une orange. . Lieu. Les Antilles, l'Amérique mérid. 5. Fleurit en juin. Presque toujours vert. Cult. Serre chaude , tannée. Les fruits de cet arbre sont rafraïîchissans , et son bois , d’un gris de perle, prend un beau poli. Portlande , PorHlandia. Cal. grand , -fide. Cor. tres-grande , infund. , dilatée, à limbe 5-fide. 5 étain. insérées au fond du tube. Anthères longues et droites , à peine saillantes. 1 stigm. Capsule ovale, à 5 angles et 5 stries, émoussée à son sommet , et. couronnée par les bases des div. cal.; à 2 loges polyspermes , et 2 valves par- tagées par une cloison. Semences obrondes , comprimées. * PoRTLANDE à grandes fleurs , P. grandiflora. Arbrisseau peu élevé, dont la tige est droite, brune et ra- meuse. Feuilles assez grandes, ov.-lanc. , pointues, tres-entieres, d’un beau vert, inégales à leur base. Fleurs blanches, longues et grandes , portées , souvent au nombre de 3, sur des péd. ax. ; le tube est cannelé. Lieu. La Jamaïque. 5. Fleurit en juillet et août. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Terre substantielle, chaude et consis- tante. Cet arbrisseau languit et périt même , comme je l’ai éprouvé , dans les terres trop légères. Il lui faut beaucoup de - chaleur , des arrosemens fréquens en été et modérés en hiver. Mult, par ses graines tirées du pays orig. et semées à la ma LES RUBIACÉES. 317 nière indiquée pour les plantes de serre chaude. On peut aussi le multiplier de boutures faites en pots plongés dans une tannée ou couche chaude, sous châssis. Us. Cet arbrisseau est, par son feuillage et ses fleurs , un des plus beaux que l’on puisse cultiver pour l’ornement des serres. La nature l’ayant placé sur les rochers des tropiques, sa cul- ture doit y être analogue. La chaleur lui convient nécessaire ment. J’ai cultivé cet arbrisseau pendant peu d’années, et je ne peux attribuer sa perte qu’à l’enfoncement de son vase dans la’ tannée , où 1l a langui et a fini par périr. Je crois que je l’au- rois conservé si je n’avois fait que le poser sur la surface. V. Fruit à une seule coque , à 2 loges polysperme. (A 6 étamines ou plus. Aie opposées, Coutarée , Couftarea. Cal. à 5 lanieres subulées et caduques. Cor. grande, infund., dont l’entrée est courbée et ventrue , à limbe 6-fide. 6 étam. _insérées au fond du tube. Anthères longues , linéaires , sail- lantes. 1 stigm. sillonné. Capsule ovale, comprimée, sillonnée des deux côtés, à peine couronnée, à 2 loges polyspermes: et 2 valves carénées, dont le bord réfléchi forme la cloison. Semences orbiculaires, membraneuses en leurs bords, im-— bricées , fixées sur un petit réceptacle assis sur les bords con- nivens des valves et tombant avec elles. C. portlande, C. portlandia. Portlandia hexandra , Lix. Coutarea speciosa, AUBLET. Arbrisseau de 12 à 15 pieds, dont les rameaux sont opposés. Feuilles opposées, portées sur de courts pétioles , ovales-arron- dies , moins inégales que celles du genre précédent , pointues , d’un beau vert , accompagnées de stipules opposées. Fleurs d’un violet pourpre, au nombre de deux ou trois, pédonculées, axllaires , terminales; leur limbe à 6 à 7 lobes égaux. Lieu. Cayenne. ® . Fleurit en été. Toujours verte. 310 CLASSE XI, ORDRE is Cult. Serre chaude. La même que celle du genre préce- dent. Je ne crois pas que cet arbrisseau , qui est bien le portlandià hexandra de Linné , soit cultivé en France et même en Angle- terre. Les jardiniers anglais envoient souvent sous ce nom le solandra grandiflora, variété à feuilles glabres. C’est cette erreur de nom qui m’en a fait commettre une dans la 1'° édition de cet ouvrage, en décrivant ce so/andra pour le portlandia hexan- dra. Us. Le même. Duroia. Calice cylindrique , tronqué. Corolle tubuleuse , cylindrique , à limbe obtus , ouvert ; à 6 divisions. 6 anthères oblongues , sessiles dans le tube. 2 stigmates. Pomme grande, globuleuse, . ombiliquée par le limbe du calice persistant, revêtue de poils, contenant plusieurs semences planes disposées sur deux rangs. Duroïa velu, D. eriopila , Lin. F. marmolier. Arbre dont les branches et les rameaux sont épais, inégaux, velus à leur sommet. Feuilles rassemblées en touffes terminales, opposées, ovales , très-entières, obtuses, nerveuses , pubescentes en-dessus , réticulées en-dessous , de 7 pouces environ de lon- gueur. Fleurs blanches, sessiles, terminales, rassemblées plusieurs ensemble, ayant la même forme que celles du mogori. Lieu. Surinam. ©. Cultivé en Angleterre. Cult. Serre chaude. Us. Dans le pays originaire de cet arbre, les fruits sont de la grosseur d’un œuf d’oie , et la pulpe est d’un goût agréable ; ils se servent sur les tables des habitans de Surinam. Hillia. Calice oblong, à6 divisions droites: Cor. tubuleuse, tres-longue, dont le limbe est grand, ouvert, à 6 parties aiguës. 6 anthères à l'entrée du tube , sessiles. Stigmate en tête. Fruit oblong, comprimé , à deux loges polyspermes. LES RUBIACÉES. 919 Hire parasite, A. parasitica , Lin. A. longiflora , Hort. angl. Arbuste rampant , parasite. Tiges cylindriques; les unes droites , les autres couchées , radicantes. Feuilles opposées , pé- tiolées, ovales, entières, glabres, de 3 pouces de longueur. Fleur d’un blanc jaunâtre , solitaire, sessile, terminale, longue de 6 pouces. Lieu. La Jamaïque , la Martinique. 5. Fleurit en juillet— août. Cult. Serre chaude. Cultivé en Angleterre. VI. Fruit à une seule coque, à 2 loges dispermes. À étamines. Feuilles opposées. Ixore , Zxora. Cal. tres-petit, 4-fide. Cor. à tube long et grêle, à limbe à 4 part. obtuses. Anthères presque sess. à l’entrée du tube et saillantes. Baie à 2 loges dispermes. * 1. IxorE écarlate, Î. coccinea. Arbuste de 3 à 4 pieds , tres-rameux et glabre. Feuilles op., ov., pointues , presque sess. , très-entières , glabres , un peu œharnues , d’un vert luisant. Fleurs nombreuses , en ombelle term., d’un écarlate de garance. Leurs ombelles sont globu- leuses et ausi garnies que celles de la boule de neige. Elles imi- tent, à la dimension près, les bouquets de l’hortense, et durent deux mois épanouies. Lieu. Les Indes or. 9. F1. en juillet et août. Toujours vert. 2. I. blanc , Z. alba. I. lanceolata, Lamarcx. Arbuste de 2 à 3 pieds, rameux. Feuilles ov.-lanc., opp., en üeres, glabres , portées sur de courts pétioles , et rétrécies à leur base. Fleurs jaunes ou rougeätres , en ombelle term. ; leur tube long et grêle. Lieu. 14. ». F1... Toujours vert. 3. I. de l'Inde , Z pavetta. Pavetta indica , Law. 320 CLASSE XI, ORDRE Ïl Arbrisseau glabre. Feuilles lancéolées-elliptiques , rétrécies aux deux bouts, ondulées. Fleurs fasciculées , en ombelles tri- chotomes, d’un jaune sale, soutenues par un pédoncule long et filiforme. Calices à 4 dents et tres-courts. Stigmate bifide. Lieu. L'Inde. 5. Toujours vert. Cultivé en Europe, 4. Ixore à feuilles ternées , J. ternifolia , Cav., Icon. Tiges frutescentes , simples , d’un pied et demi , rougeätres. Feuilles ternées, presque sessiles , tres-entières glabres , vertes et luisantes en-dessus, glauques en-dessous. Fleurs d’une éearlate foncée , dont le tube est grêle, disposées en corymbes fascicules et terminaux. Lieu. La Nouvelle-Espagne. #. Cultivé chez Madame Du- razzo Grimaldi , à Gênes. Cult. Serre chaude. Terre substantielle , consistante. Arro— semens modérés en hiver. Toujours sur la tannée , ces plantes aiment la chaleur , ne fleurissant , et ne se conservant en bon état que par sa présence continuelle. Pour peu qu’elles languis- sent , elles sont à l’instant affoiblies par les cochenilles , dont il faut alors souvent les débarrasser en lavant leurs feuilles. Mais on y parviendra encore plus sûrement en donnant aux ixores une forte végétation, par le moyen de la chaleur, des arrosemens en été sur leurs feuilles , et principalement en ne les changeant de vases que lorsque leurs racines les ont absolument tapissés. Ces insectes accueillent préférablement toutes les plantes qui ont une certaine langueur ou qui n’ont pas une sève abondante ; rarement on les voit sur celles qui sont dans l’état de santé et avec une belle verdure.Mult. par marcottes dont la premiere sur-tout offre les moyens par beaucoup de tiges qui partent de son collet. Quand celui-ci est en terre , quelquefois ces jeunes tiges s’enracinent à leur base. Par boutures en pot dans la tan- née et ombragées , faites un peu avant que l’arbuste n’entre en: pleine sève. Quelquefois elles s’enracinent , mais pas toutes. Us. Les ixoressont du nombre des arbrisseaux agréables qui, par leurs fleurs et leur fewllage, contribuent à la décoration des serres chaudes. E; LES RUBIACÉES 321 Ernodea, SWARTz. Corolle monopétale en coupe. Calice à { parties. Baie à deux loges. Semences solitaires. Ennopée des rivages , Æ. littoralis, Swarrz. Feuilles oblongues , opposées , pointues , rudes au toucher Fleurs solitaires Cet arbrisseau rampe sur la terre. Lieu. Les Antilles ». Cult. Serre chaude. Cultivé au Muséum. VII, Fruit à une cogue, à 2 loges dispermes. 5 étam. Feuilles opposées. Ciocoque, Chiococca. Caï. à 5 dents. Cor. infund., à limbe à 5 part. réfléchies. Etam: non saillantes. Baie couronnée , obronde, comprimée, pres- que striée étant sèche , à 2 sem. Ciocoque à baies blanches , €. racemos«. Arbrisseau de 3 à 4 pieds, dont les branches sont longues , Foibles et sarmenteuses. Feuilles ovales , pointues, tres-entieres ; opposées , luisantes. Fleurs d’un blanc jaunâtre , pendantes, en grappes axillaires. Lieu. La Jamaïque. ©. FI. en sept. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Mult. par boutures. Psycothria. Cal. tres-petit, presque à 4 dents. Corolle un peu çampanulée , ouverte, divisée en 5 parties , jusqu’à moitié , velue à son en trée. 4 étamines. Stigmate en tête. Fruit pyriforme, petit , à 8stries, non couronné, contenant 8 noyaux monospermes # Psycorarta ondulé, P. undata, Jacquix. Arbuste de 2 à3 pieds, dont la tige droite se divise en plu- IVe « 21 522 CLASSE XI, ORDRE Ile sieurs branches rameuses ; les rameaux opposés forment ensem= ble une large iête corymbiforme. Feuilles opposées , lanc., pointues, molles , très-entières , ridées, plissées , ondulées, et d’abord chiffonnées par les suites de leur foliation , d’un beau vert luisant en-dessus, pâles en-dessous. A la base de chaque paire de feuilles se trouve une gaîne sèche , qui a servi d’en- veloppe au jeune rameau: Fleurs petites, blanches, en pani- cules plusieurs fois dichotomes , un peu serrés et terminauxs Lieu. L’Amérique imnérid. ». Fleurit en différens temps. Toujours vert. Cult. Celle de rondelets. Caffeyer, Coffea. Cal. trés-petit , à { dents. Cor. tubulée. oblongue , presqu’in- fund. , à limbe plane, à 5 div. Etamines saillantes. Baie de la forme et de la couleur d’une cerise , souvent oblonge , om- biliquée , non couronnée , à 2 loges et 2 luniques mono- spermes. Semences planes d’un côté, avec un sillon longitu- dinal, convexes de l’autre. * Carreyer de l'Arabie, €. arabica. Arbrisseau de 12 à 15 pieds. Tige droite, tres-rameuse ; les rameaux opposés et disposés en croix, assez longs , ouverts horizontalement , un peu pendans et feuillés vers leur som- met. Feuilles ov.-lanc. , pointues , très-entières, un peu on- dulées en leurs bords, d’un beau vert luisant en-dessus. Fleurs blanches, qui imitent celles du jasmin , sess., ax. , naïssant aux aisselles des feuilles précédentes sur la partic nue des rameaux, et dans les aisselles des feuilles existantes ; d’une odeur douce, mais légere. Baies rouges dans leur maturité. Lieu. L’Arabie, l’'Yemen. 5. FI dans le cours de l’éte. Tou- jours vert. Cult. Serre chaude. Les caffeyers ne sont pas tres-délicats , et viennent tres-bien sur l’aire de la serre chaude, ou simplement posés sur la surface de la tannée. Terre douce , substantielle , et plus consistante que légère. Arrosemens modérés en hiver, fréquens en été , et dans le temps des chaleurs , sur les feuilles, LES RUBIACÉES. 323 Ns demandent à être dépotés tous les ans, mais il faut bien se garder de les mettre dans de trop grands pots où ils ne pousse roient que foiblement , jusqu’à ce que les racines eussent atteint les parois du vase. Mult. par-les graines qui mürissent dans nos serres , semées chacune dans un petit pot, aussitôt après avoir été cueillies, et plongées dans une tannée ou dans une couche chaude. Elles lèvent au bout d’environ trois semaines, si la cha- leur de la couche est favorable , et forment de bons plants d’un pied et demi de haut la seconde année. Cet arbrisseau est sujet à être fortement attaqué par les co— chenilles des serres: pour peu qu’il souffre , il en est entière- ment couvert. Les fourmis gagnent aussi ses racines et s’empa- - rent de sa motte. Quand on s’aperçoit de ces accidens , il faut en chercher la cause , que l’on trouve , soit dans la qualité de la terre, soit dansun vase trop large,soit par l’absence de la chaleur. Quandles fourmis sont dans sa terre , il faut nécessairement le dépoter et tâcher de les ôter toutes. Le moyen le plus sûr d’avoir beaucoup de fleurset de fruit, et de donner aux caffeyers une verdure foncée et luisante, est de les mettre en caisse quand ils ont 3 à { pieds de haut, en proportionnant la dimension de la caisse à la force de l’arbris— seau ; de leur fournir une bonne terre d’oranger , de leur don- ner en été des arrosemens fréquens sur leurs feuilles |, un air souvent renouvelé et de la chaleur. Us. Tout le monde connoît l’usage du café , presqu’aussi général, et même plus que celui du tabac, car on prend du café dans la plupart des pays , et on n’use pas également dans tous de cette poudre assez malfaisante, Le café ne convient pas cer- tainement à toutes les personnes, mais il n’est nuisible qu’à bien peu de tempéramens, et particulièrement à ceux dont les nerfs sont tres-irritables. Les médecins qui n’en prennent pasle defen- dent ; ceux qui en font usage le recommandent ou n’en disent rien. Ce qui est avéré, c’est que ses bonnes qualités l’emportent sur ses mauvaises , et que si c’est un poison lent, comme un médecin le disoit à Fontenelle , je dirai, comme lui, qu’il est bien lent, car il y a quarante-deux ans que j’en prends tous les jours ;, sans en éprouver aucun effet nuigble à ma santé; c’est SC CLASSE XI1,ORDRE Ile au confraire pour moi un spécifique contre les maux de tête, -en rétabhissant les digestions. On ne sauroit trop répéter que c’est aux soins de M. Declieux qui, pendant sa traversée de la France aux Antilles , en 1920, se priva de sa portion d’eau pour arroser le petit caffeyer qu’il portoit , que nous sommes redevables de la culture du café dans les îles de l’Amérique. Le caffeyer est un joli arbrisseau qui , par son port, ses feuilles , ses fleurs et ses fruits , ajoute beaucoup à l’or nemenê des serres chaudes. Can , Canthiurn. -Cai. 5-fide. Cor. tubulée , courte , à 5 div. ouvertes. Etam. non saiilantes. Stigm. en tête. Baie ovale , couronnée où ‘obronde, nue, à2 loges, 2 sem., d’un côté plane et sil- lonnées, de l’autre convexes. : Canri couronné, C. coronatum, Liamarcx. Gardenia spi- nosa, Lan. Gardenia dumetorum , H. K. Arbrisseau rameux , tres-hérissé d’épines opposées, ou vertes , et d’un pouce de longueur , naïssant sur les rameaux. Feuilles petites , ov. , obtuses , cunéiformes , entières et gla- res. Fleurs ax. , term. , sol. ; la corolle très-velue. Lieu. Lies Indes or. 5. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Celle des gardenes. L'espèce gardenia spinosa de Thunberg se rapproche beaucoup de celle-ci et me paroît devoir être dans ce genre. Danaïde, Pæderia. Cal. petit , à 5 dents. Cor infund. , à 5 lobes , velue en-dedans. Anthères obl., presque sess. , non saillantes. Baie petite, ov. , fragile, à 2 sem. # Danaine félide, 2. fœtida. Arbrisseau grimpant et sarmenteux , sans vrilles. Tiges foi- bles, grêles, cylind., brunäires. Feuilles opp., pét., cordi- LIS RUBIACÉES 325 formes , pointues , molles, tres-glabres , brunes avant leur entier développement. Fleurs en grappes ax. Lieu..,. D. Toujours vert. * Cube. Serre chaude. Soins ordinaires de cette serre ; cette plante ne demandant aucune culture particulière, Mult. par les marçoites , elles boutures , qui s’enracinent facilement. Us. Arbrisseau de pure curiosité, qu’on ne voit que dans les grandes collections et chez les curieux de plantes étrangères, Rien n’invite d’ailleurs à sa culture. Pour peu qu’on le touche , sur-tout quand il est en pieine sève, il exhale une odeur insup- portable. Cephaelis, Scnres. Fleurs en têtes, garnies d’une collerette. Corolle tubuleuse. Suüig- mate à 2 parties. Baie à deux semences. Réceptacle à pailleite. CEerHazzrs elata, Swarrz, Wicun. Feuilles glabres. Fleurs nortées sur de longs pédoncules, dispos sées en têtes globuleuses, terminales. Collerette à deux folioles, . Lieu. Les montagnes de la Jamaïque. 5. Cul. Serre chaude. Culuveé en Angleterre. Erythalis. Calice très- petit, à 3 dents. Corolle à tube court, à 5 parties:re-. courbées. 5 étamines saillantes. Stigmale aigu. Baie de ïa grosseur d’un pois, couronnée , à 10 stries, 10 loges et 16 se- merces. Eryrmazrs fruticosa, Warro. Æ. odorifera , JaeQ. Arbrisseau droit, dont les feuilles sont opposées, presque ovales , luisantes et épaisses , et les fleurs pédonculées , en co- rymbes composés et terminaux. 1j Lieu: Les Antilles, D. Cult. Serre chaude. Culuüvé à Londres, et au. Muséum à&. 526 CLASSE XI, ORDRE II Vanguier, l’anguiera. Calice très-petit, à 5 dents, ouvert. Corolle peiite, campa- nulée , globuleuse, à 5 divisions, velue en dedans. 5 étami- nes. Antheres oblongues, à peine saillantes. Stigmate simple. Baie en forme de pomme , ombiliquée sans être couronnée , à 5 loges et 5 semences imitant les amandes. Vawcuier comestible, Ÿ. edulis, Naur , Wizuo. Arbre dont les rameaux sont cylindriques et glabres. Feuilles pétiolées , opposées , ovales, amincies aux deux bouts , gla- bres , trés-entieres. Stüipules connées , acuminées. Fleurs pédi- cœællées , portées sur des pédoncules communs axillaires , 3 ou 4 fois fourchus et rameux. Lieu. l'Ile-de-France. 5. Cult. Serre chaude. Cultivé au Museum. VIIL. Fruct à une coque , à plusieurs loges mono- spermes. 4,b ou plusieurs étamines. Feuilles opposéess Guettard, Guettarda. Cal. oblong, à bord entier et inégal. Cor. tubulée , longue, presqu’infund., à limbe à 8 parties obtuses et ouvertes. 8 antheres oblongues, presque sessiles , non saillantes. Sug- mate en massue Fruitsec, obrond , émoussé à son sommet, ombiliqué , non couronné , à 6 élévations étantsec , con- tenant un noyau sinué, à 6 loges et 6 sem. 5. Guerranp de l’Inde , G. speciosa. Arbre de moyenne grandeur. Feuilles Opooecee ; pétiolées A ovales , un peu pointues , tres-entières , grandes , molles et glabres. Fleurs blanches, veloutées en-dehors , imitant celles des jasmins , sess. et unilatérales sur les péd. communs , d’une odeur agréable. Lieu. Les Indes or. +. Culi. Serre chaude. LES RUBIACÉES. O7 2. G. rude, G. scabra, VEnT., Choix de Plantes. Mathiola scabra, Wizro., G. mathiola, Pers. Arbre dont le tronc , droit et d’une écorce cendrée , se divise en plusieurs branches et beaucoup de rameaux opposés , velus , bruns et feuillés à leur sommet. Feuilles opposées , pé- tiolées , ovales, cihiées sur leurs bords, mucronées, rudes au toucher , d’un vert obscur en-dessus , blanchâtres, odoranies , de la grandeur de celles du jasmin d'Arabie, sessiles , soyeuses à l'extérieur , disposées eñ cime , étroites et axillaires, Lieu. Les Antilles. 5 . FI. en éte. Cult. Serre chaude. 3. G.ridé, G. rugosa, SwarTz, Win. Feuilles légerement cordiformes ; ovales , pointues, rudes au toucher, cotonneuses en-dessous. Fleurs petites , à 6 étaminés. Fruits écarlates. Lieu. Les Anülles. b . Culuvé en Angleterre. Azer , Nonatelia. Cal. petit, à 5 dents. Cor. tubulée, à limbe 5-fide. 5 étam saillantes ou renfermées dans la corolle. Baie petite, sphéri- que , striée, couronnée, à 5 loges, 5 sem. Azier longiflore, N. longiflora. Tiges de 5 pouces , fistuleuses , rameuses. Feuilles opposées ;, lanc., acuminées, pét., entières, glabres, Fleurs en corymbes rameux et term. Lieu. Cayenne. ». Cult. Serre chaude. Cette plante est cultivée au Museum. 328 ELASSE XI, ORDRE Ii. RTE % t SN IX. Fruit à une coque ; à plusieurs loges poly- spermmes. 5 élanines ou plus. Feuilles souvent opposées. Duhamel, Duhamelia. Cal. petit, 5-fide. Cor. tubulée, obl., pentagone, à limbe B-fide. 5 étam. insérées au milieu du tube. Anthère obl. Stigmate obtus. Baie ovale, sillonnée, émoussée à son som- met et couronnée , à 5 loges polyspermes. Semences très- petiles. # 1. Dunauez à feuilles velues , D. paiens. Mort aux rats vulg. Arbrisseau de 5 à 6 pieds. Tiges droites, rameuses ; les ra— meaux anguleux et velus. Feuilles ternées, pét. ovales, poin- tues , tres-entieres , de moyenne grandeur, molles, coton neuses en-dessous. Fleurs rouges, umilatérales, en grappes paniculées , terminales. Lieu. L'Amérique mérid. 5. 2. D. à feuilles glabres , D. grandiflora , L'Hérir., H. K. D. ventricosa , SwArRTz , WiLip. Arbrisseau qui imite les lauriers-roses , dont les feuilles sont ternées , ovales, acuminées , lisses et luisantes. Fleurs grandes, jaunes, en grappes terminales et axillaires. Corolles campa- nulées , ventrues. Lieu. Les Inces occid. 2. FI. en sept.—nov. 5. D. écailate , D. coccinea. Guettarda coccinea, AUBLET , Lawarck. An etiam Hamellia patens ? Arbrissean d'environ 2 mètres de hauteur , dont les branches sont quadrangulaires, droites, et les rameaux opposés et rous- sâtres. Feuilles grandes , opposées, pétiolées, ovales-oblongues , pointues tres-entieres , lisses en-dessus , cendrées en-dessous. Fleurs d’un rouge écarlate, disposées en un panicule droit eà terminal. Lieu. La Guyane. ©. LES RUBIACÉES: 329 Obs. Je n’ai pas cru devoir placer cette plante dans le genre guetlard , à cause de ses fruits, dont les loges sont polyspermes. Cult. Serre chaude. La première se muluiplie par les mar- cottes et par les boutures. Elle est sujette à être infectée des co- chenilles. Sa terre doit être substintielle, consistante, et elle doit recevoir le plus de lumière possible, Les deux autres doivent avou la même culture. X. Fleurs rassemblées sur un réceptacle commun, rarement ramassées en un seul corps. Feuilles . OPPOSÉES Mitchelle, Mitchell. Deux fleurs réunies ; à chacune un calice à 4 denis, l’un adné à l’autre. Cor. infund., à tube cylind., à limbe à { parties ou- * vertes, velues en-dedans. 4 étam. à peine saillantes. 1 stigm. _ 4-fide. Baie didyme, à 4 sem. * Mircmezce rampante, M. repens. Tiges foibles , articulées, rampantes, tétragones. Feuilles petites, opp., pét. , ovales, obtuses, entières, glabres. Fleurs solitaires au sommet des pédoncules, ordinairement terminaux. Deux corolles au-dessus d’un seul ovaire. Lieu. La Caroline, la Virginie. E. F1. en juin. Cult. Pleine terre de bruyère avec abri. Cet arbrisseau aime. les lieux frais, même humides. Il croit aussi sous les arbres. Opercalaire , Opercularia , GÆRTN. Cal. commun campanulé, à 5 à 6 fleurs et à 5 à 6 dents. Corolles égales , à 4 à 5 divisions. Semences solitaires , enfoncées dans le réceptacle, 3. OrercuLAIRE à fruit rude, ©. aspera, GÆRTN. Petites corolles au nombre de 4 à 6, blanches, dont le tubs renflé est du double plus long que le he a, O, à paillet tes, ©. de Youne, 3930 €ELASSE XI, ORDRE II. 3. OPErRCULAIRE à fleurs sessiles, O. sessiliflora , Juss. Lieu des trois espèces , la Nouvelle-Hollande. %. Ces plantes sont nouvellement cultivées au Muséum , et sont encore fort peu répandues dans les collections. Elles sont d’oran- gerie et doivent être cultivées comme toutes les plantes de ces contrées lointaines , dont plusieurs se trouvent dans les jardins des amateurs de plantes étrangères. Céphalanthe , Cephalanthus. Fleurs ramassées en tête globuleuse sur un réceptacle velu. Cal. propre anguleux, 4-fide. Cor. tubulée , grêle, à 4 divisions. 4 étam. courtes, peu saillantes. Stigm. globuleux. Une sem. anguleuse, lanugineuse , ou capsule à 2 loges, 2 semences. * CÉPHALANTHE d'Amérique, €. occidentalis. Bois bouton. Arbrisseau de 4 à 5 pieds , formant un large buisson arrondi et très-rameux. Feuilles opp., q. f. ternées , pét., ovales, poin- tues , tres-entieres et glabres. Fleurs blanches, en têtes globu- leuses, péd., term. Lieu. 1° Amérique sept. » . F1. en août et sept. Cult. Pleine terre. Cet arbrisseau est tres-rustique, quoique des cultivateurs disent le contraire. Il brave les plus fortes gelées du nord de la France sans en être affecté. Il aime les situa- tions un peu fraîches et légerement ombragées, et les terres un peu fortes et argileuses. Mult. par les marcottes, qui s’enra- cinent au bout de deux ans, et sont bonnes alors à être trans plantées, en automne ou en mars, dans la place où elles doivent resier. Cet arbuste en donne facilement les moyens par les ra- meaux qu’il pousse près de son collet, et qui s’étendent assez horizontalement. Us.Lescéphalanthesréunis ensemble forment de petites masses fort touffues et assez agréables à voir à la fin de l’eté. Leurs fleurs sont nombreuses , car chaque rameau porte une tête ; maïs elles ne s’épanouissent pas ensemble ; ce qui ôte à cet arbrisseau une partie de son agrément. Il sera placé avec avantage dans Les bosquets d’automne , avec les clethra, les itea, les ketmies de Syrie, etc. LES RUBIACÉES 391 XI. Genres rubiacés , dont le fruit n’est pas encore assez déterminé. Serissa, Cal. 5-fide. Cor. 5-fide , infund. , à 5 découpures pointues, à 5 dents à leur sommet, la moyenne plus longue. N. 5 antheres sess. Ovaire inf. Style bifide. Fruit. . .. * Srrissa à feuilles de buis, S. buxifolia, N. $. fœtida, DesronT... Spermacoce fruticosa , H. P. Lycium japoni- cum, H. K., Tauns. Lycium fœtidum , Lin. Petit arbuste d’un à 2 pieds , ires-rameux. Tiges et rameaux eyhnd., bruns dans leur jeunesse, d’un gris cendré ensuite. Les jeunes rameaux souvent unilateéraux. Feuilles petites, buxi- formes , opp., ovales-lanc., pointues, tres-entieres , glabres. À la base des feuilles et des rameaux se trouvent 2 stipules sé tacées. Fleurs blanches , sol. , ax., sessiles. Lieu. Le Japon. 5. F1. une partie de l’été et de l'automne. Toujours vert, Variété à fleurs doubles. Cult. Orangerie. Ce petit arbuste n’est point délicat. Il sup- porte très-bien les serres ordinaires ; mais il lui faut de la chaleur pendant l’été pour qu'il se couvre de fleurs. On le multiplie aisément de boutures faites,.dans le cours de l’été, en pot et sur couche ombragée. Elles s’enracinent en peu de temps. Il pousse souvent des rejetons qui servent à le propager avec moins de soins. On les enlève quand ils sont enracinés, et on les met chacun dans un petit pot qu’on plonge dans une couche tiède jusqu’à leur parfaite reprise ; il faut les ombrager dans les pre- miers temps, et ensuite les accoutuiner peu à peu à l’air. La terre de cet arbuste doit être substantielle, plus consistante que légère. Les arroséemens seront très-xnodérés en hiver. Us. Le serissa est assez joli lorsqu'il est bien garni de fleurs blanches, qui se peignent de tous côtés sur son feuillage. Sa variété est encore plus agréable. On la multiplie aussi par les 332 CLASSE XI, ORDRE III. boutures, et même plus facilement que l’espèce simple ; elle fleurit aussi plus abondamment et plus long-temys. Elle s’éleve davantage ; ses feuilles sont plus grandes : on la considéreroit presque comme une espèce. LS ORDRE II. Les CHÈVREFEUILLES ( CAPRIFOLIA). Calice monophylle, supère, accompagné souvent , + à sa base, d’écailles ou de deux bractées. Corolle or- dinairement monopétale, quelquefois à plusieurs pé:- tales unis par une large base. Le plus souvent cinq étamines épipétales, alternes dans les monopétales, tantôt épigynes ou alternes dans les polypétales, tantôt posées sur le milieu des pétales. Ovaire infère ; ordinairement un style, quelquefois point; un slig- mate quelquefois triple. Fruit infère,en baie ou quel. quefois capsulaire, à une ou plusieurs loges, renfer- mant une ou plusieurs semences. PO yon dans la cavité d’un périsperme solide. Plantes rarement herbacées. Feuilles Grdinaire- ment opposées, sans stipules. I. Calice caliculé ou à bractées. Un seul style. Corolle monopétale. Linnée, Linnæa. Cal. 5-fide, caliculé, à 4 parties inégales et luspides. Cor. tur— binée , presque campanulée, à 5 lobes. 4 étam. didynamiques. y stigm. globuleux. Baie très-petite, ovale, sèche, entourée: dx cahcule ,‘à 5 loges et 2 semences, HE) LRS CHEVREFEUILLES: 333 # Liwnée boréale, Z. borealis. Petite plante ligneuse, dont les tiges fiiformes sont longues d’un pied et étalées sur la terre. Feuilles opp. , pét., arrondies, crénelées. Fleurs penchées , blanchâtres en-dehors, rougeätres en-dedans , au nombre de deux sur chaque péd. , term. , d’une odeur agréable. Lieu. Le nord de l’Europe, de l’Asie et de l Amérique. ». F1. en mai. Toujours vert. Cult. Pleine terre. Terreau de bruyère. Ce petit arbuste aime les situations ombragées, mais pas trop humides. Muiït. par les marcoltes fort aisées à faire par son port, qui s’y prête natu— rellement. Originaire des pays septentrionaux , 1l n’est sensible qu'aux fortes gelées, dont on peut le garantir en le couvrant d’un peu de mousse. Us. La linnée est cultivée par curiosité, et tant pour le nom du célebre auteur qu’on lui a donné, que pour son odeur douce qu’elle répand le soir autour d’elle. Frioste, Triosteum. 4 Cal. à 5 div. lanc., persistantes, accompagné de bractées à sa base. Cor. à peine plus longue que le calice, tubulée, à 5 lobes inégaux. 5 étam. non saillantes. 1 stigm. un peu épais. Baie couronnée , presqu’ovale , à 3 loges et 5 sem. * Triosre perfeuillé, 7°. perfoliatum. Tiges d’un pied , assez fermes et droites , garnies de 2 feuilles opp. Fleurs purparines, sessiles, verticillées. Lieu. L'Amérique sept. %. FI. en juin et juillet. Miller a cultivé l’autre espece à feuilles étroites, 7”. angusti- Jolium. Elle ne differe de celle-ci que par ses feuilles plus étroites , et par ses’ fleurs, qui ne sont qu’au nombre de 2 à chaque aisselle. Cult. Pleine terre. Ces plantes se plaisent dans les lieux frais, humides et à l'abri des grands froids, auxquels elles sont xn peu sensibles , sur-tout dans leur jeunesse. J’ai perdu plusieurs fois la prenuère par cette cause. Mult. par leurs grames semées en mars , en planche exposée à l’est, ou sur couche en plein air ; 334 CLASSE XI, ORDRE LIT par la séparation des pieds, quaud ils sont assez forts pour souffrir le partage. Us. Cultivées dans Les jardins de botanique, et par curiosité dans les collections de plantes étrangères. Symphoricarpos, Lonicera, Lin. D il , 1, Cal. petit, à 4 dents, avec des bractées à sa base. Cor. tubulée, courte, 5-fide, presqu’ésale. 5 étam. courtes , à peine sail- lantes, 1 sügm. globuleux. Baie couronnée, ovale, petite, à 4 loges, 4 semences, q. f. 2 loges avortées. * SymPHoriCARPos à petites fleurs, S. parviflora. N. Lonicera symphoricarpos, Lin. | Arbrisseau tres-rameux et touffu , de 4 à 5 pieds. Lesrameaux opp. Feuilles opp., nombreuses, obrondes, entières , glabres, d’un vert terne. Fleurs très-petites, portées et rassemblées sur des péd. ax. Lieu. L’Amérique sept. D. F1. en sept. Culr. Pleine terre. Tous terrains, toute exposition. Très-rus- tique. Mult. par ses rejetons qu’il pousse en abondance, levés en aulomne. Us. Ce petit arbuste , qui a un assez joli feuillage, et dont la multiplication est facile, est tres-propre à former de petites pa- lissades , qui se tondent bien au ciseau , et qui sont également garnies. C’est le meilleur parti que l’on puisse en tirer. Il peut aussi remplir quelques espaces vides sous les arbres, pourvu qu'il ne soit pas trop ombragé. Dierville, Diervilla. Lonicera, Lin. Cal. oblong , 5-fide, avec des bractées à sa base. Cor. du double plus longue, infund., à 5 div. ouvertes. 5 étam. saillantes. 1 stigm. en tête. Capsule obl., pointue, non couronnée, à 4 loges polyspermes. Semences très-petites. * Diernvinse d’Acadie, D. acadiensis. Lonicera diervilla,Lax. Arbuste de 2 à 5 pieds. Tiges nombreuses , peu rameuses , té- tragones. Feuilles opp. , presqu’en cœur, cb!, , acuminées, den- LYS CHÉVREFEUILLES 395 tes, glabres. Fleurs jaunes, en bouquets lâches et peu garnis au sommet des tiges. Lieu. L'Amérique sept. 5. F1. en juin. Culr. Pleine terre. Arbuste trés-traçant, qui s'empare d’un espace considérable quand il est dans un bon terrain , et qu’on ne l’arrête pas. Sa multiplication est, comine l’on voit , tres-facile. Il vient dans tous les terrains , dans toutes les situations, et il est très-rustique. Us. La dierville n’est propre qu’à garnir les endroits agrestes des jardins. Camécerisier, Xylosteon. Lonicera , Lan. Deux fleurs unies sur le même péd. Cal. de chacune à 5 dents, avec des bractées à sa base ; les deux calices très-proches ou se tenant ensemble. Cor. infund. ou camp. , 5-fide ou à 5 lobes presqu’égaux ou irrégulière, à 2 levres. 5 étam. sail- lantes hors du tube. 1 stigm. épaissi. 2 baies connées à leur base, à 2 loges polyspermes ou réunies en une , avec deux ombilics à leur sommet. 1. CamécenisiER à fruits noirs, À. #?orum. L. nigra, Lis. Arbrisseau de 5 à 6 pieds , rameux. Feuilles ovales , entières, glabres, un peu molles. Fleurs blanchätres, ped. , ax. Baies noires , distinctes. Lieu. La France mérid. D. Fl. en mars et avril. &. C. de Tartarie, X. tartaricum. L. tartarica , Lin. Arbrisseau formant un large buisson , bien garni, de 6 à 8 pieds ; écorce blanchâtre. Feuilles opp., pét., presqu’en cœur, très-entières , pointues , molles, d’un vert léger et bleuâtre. Fleurs roses, péd., ax. Baies rouges, distinctes. Lieu. La Russie. D. F1. id. Variété à fleurs blanches. k3, C. des haies, X. dumetorum. L. xylosteum, Lan. Arbrisseau de 7 à 12 pieds, en buisson, fort rameux. Les branches et les rameaux droits et blanchâtres. Feuilles opp. , pét., ovales, entières, pubesçentes, un peu ridées , d’un vert 330 SLASSE XI, ORDRE II terne. Fleurs d’un blanc jaunätre , axillaires. Baies rouges | distinctes. Lieu. Les haies de PEurope. b .FI. en mai. * 4. Camécerisier des Pyrénées, X. pyrenaicum. L. PTE naica, Lux. _Arbrisseau de 3 à 4 pieds, tres-rameux; les rameaux ouverts. Feuilles opp., presque sessiles , obl., glabres, tres-entieres , d’un vert glauque. Fleurs blanches, presque régulières, ax. Baies rougeûtres , distinctes. * Lieu. Les Pyrénées. 2. F1. en mai. * 5. C. des Alpes, X. alpinum. L. alpigena, Lin. Arbrisseau de 3 à 4 pieds, formant un buisson, droit et assez régulier. Les rameaux épais, droits et blanchâtres. Feuilles opp., pét., ovales, acuminées , tres-entieres , d’un vert foncé en-dessus. Fleurs purpurines ; jaunes en-dedans, ped., ax. Baies rouges, avec 2 points noirs, réunies. Lieu. Les Alpes. 5 . FI. en mai. * 6. C. à fruits bleus, X. cæruleum. L. cærulea, Lan. Arbrisseau de 5 à { pieds , rameux ; écorce brune ; les jeunes pousses velues. Feuilles opp., oies , très-entières , obtuses , glabres , un peu fermes , d’un vert foncé en-dessus, pales en- dessous. F1. blanches, péd., ax. Baies bleuâtres, rondes, réunies. Lieu. La Suisse. E. F1. en mars et avril. Cult. Pleine terre. Ces arbrisseaux supportent tres-bien les hivers du nord de la France. Ils n’ont été que légerement en- dommagés par les froids extraordinaires de 1788 et 1794. Tous les terrains et toutes les expositions leur conviennent ; 3 cepen— dant ils sont plus beaux et mieux fleuris au soleil qu’à 1 bte : et dans les terres un peu chaudes que dans les argileuses et fraîches, On les multiplie par les marcottes, qui s’enracinent aisément et peuvent être enlevées et plantées à demeure au bout de 18 mois. Ce qui nuit le plus à ces arbrisseaux , ce sont les gelées printanières , sur - tout à l’égard de la seconde espèce, qui fleurit de bonne heure , et dont on regrette le dommage. Leurs graines sont un an ou deux à lever. ig Us. Les camécerisiers sont généralement cultivés dans les * LES CHÈVREFEUILL ES 997 jardins , particulièrement celui de Tartarie qui, dans les pre miers jours du printemps , présente des buissons agréable- ment variés de rose. Les autres sont PIAUEe à former de petites masses, ou à faire des palissades qu’on peut conduire, si l’on veut, au ciseau. Les espèces les plus susceptibles de cette plan- tation sont les 3, 4 et 6°. On peut aussi en garnir les bosquets du printemps. Chévrefeuille, Caprifolium. Lonicera, Lan. Cal. à 5 dents, avec des bractées à sa base. Cor. tubulée, longue, 5-fide , presqu’égale ou irrégulière, à 2 lèvres. 5 étam. égales à la corolle. 1 suigm. globuleux. Baie à 3 loges po- lyspermes. *1, CHèvrereuiLe desjardins, C.hortense.L. caprifolium, Lix. Arbrisseau sarmenteux et grimpant. Ecorce grisâtre. Ra- meaux et jets cylind., longs et flexibles. Feuilles opp. , sessiles , ovales, tres-entières, glauques en-dessous ; les sup. perfeuillées. F. plus oumoins rouges en-dehors,en bouquets verticillés etterm.. Lieu. La Fr. mérid. b. FI. en mai et juin. * Variété d'Italie, précoce , à fleurs rouges. Autre. ..sss... 1d..... . à fleurs blanches. 2. C. glauque , C. glaucum. Lonicera dioica., Lin,, H. K. L. parviflora , Law. Feuilles caduques , glauques en-dessous , connées et per- foliées au sommet des tiges. Fleurs en verticilles presqu’en tête et bractéolees. Corolles irrégulières, renflées à leur base. Lieu. L’Amériq. sept. ?. FI. en juin et juillet. * 5. C. des bois , €. peryclymenum. L. peryclymenum , Lan. Port du premier ; maïs les jets sont velus. Feuilles ovales, pointues aux deux bouts , pubescentes en-dessous. : Late d’uu blanc jaunâtre , en bouquets terminaux. Lieu. Les haies, les bois. Ind. ». ie en juillet=sepe. Var. * x. A feuilles de chène, C. quercifolium. 2. À feuilles et bois glabres , €. germanicum. Cette Variété est presqu’aussi belle que la première espèce. 1V 22 938 €LASSE XI, ORDRE II Ses fleurs sont grandes , rougeâtres , q. f. d’un rouge vif, jau- nâtres en-dedans. 5. A. fleurs tardives, C. serotinum. Les fleurs de celle-ci ne sont que teintes d’un peu de rouge ; elles sont presque toujours jaunâtres. * 4. CHÈVREFEUILLE de Virginie, C. sempervirens , L. sem pervirens. Rameaux glabres et bruns. Feuilles sess. ; les sup. perfoliées. Fleurs jaunes en-dedans , d’une écarlate vive en-dehors, à limbe presque régulier , disposées en verticilles , sans bractées. Variété à petites fleurs. Lieu. 1’ Amériq. sept. b.F]. en mai—août. * 5. C. toujours vert, C. americanum , L. grata, H. K. Tiges fermes , pourprées. Feuilles ovales , glauques en-des- sous; les sup. connées, presque perfoliées , d’un beau vert: luisant en-dessus , et persistantes. Fleurs d’un rouge vif en-de- hors, jaunes en-dedans, irrégulières, disposées en un, deux ou trois verticilles term. La plupart des feuilles sont ternées. Lieu. L'Amérique sept. 5. F1. en juin—oct. Toujours vert. * 6. C. de Minorque, C. balearicum. Feuilles obl., glabres; les sup. connées et perfoliées ; les ter- minales dilatées. Fleurs irrégulieres, verticillées. Les bractées glabres. Les feuilles sont aussi persistantes , plus petites et plus étroites que celles des autres espèces. Lieu, Minorque. 5 . FI. en juin —sept. Toujours vert. Culs. Pleine terre. Tout terrain , toute situation ; mais beau- coup mieux en plein soleil que dans les lieux ombragés. Rusti- ques, excepté la 6e qui ne l’est pas tout-à-fait autant. Je l’ai per- due même contre un mur. On doit donc lui donner une situa- tion chaude , abritée, et une terre plus légère, mais substan- üelle. Mult. par marcottes faites en tout temps , enracinées en peu de jours quand elles sont en bonne terre. Ces arbrisseaux sont si faciles à s’enraciner par ce moyen, que des branches qu’on laissé ramper sur la terre en été, ont assez de racines en automne pour être séparées et plantées. U:. Les chevrefcuilles , dont l’odeur de la plupart est si suave , méritent d’être abondamment répandus dans les jardins. LES CHÈVREFEUILLES, 339 On distingue avec raison la 1'€ espece et ses variétés, la 2° va- riété de la 5e, et la 5°, pour leurs fleurs odorantes ct d’une couleur agréable. La 4 n’a point d’odeur, mais ses fleurs sont eclatantes. Ces espèces se prêtent , par leurs tiges flexibles , à toutes les formes qu’on veut leur donner; mais il n’en est pas qui leur convienne mieux que celle des guirlandes. Elles sont aussi tres— propres à garmir des berceaux , des treillages , des murs , et généralement toutes les parties d’un jardin qu’on veut orner. Les feuilles , les fleurs et les b:ies du chevrefeuille des bois sont nn à , détersives, Il. Cal. caliculé où à bractées. Un seul style. Corolle presque poly pétale. Gui, J’iscum. Dioïque. Cal. à bord entier, à peine saillant. 4 petits pétales joints à leur base quiest élargie. Fleurs mâles : antheres sess., insérées sur le milieu des pétales. FL, fem. : ovaire inf., bordé à son sommet. Style tres-petit, Stigmate en tête. Baie non cou- ronnée , monosperme. Gui commun, 7. album. Plante ligneuse , parasite sur les arbres. Tige divisée en ra- meaux dichotomes , tres-nombreux , articulés. Feuilles opp., obl., obtuses, tres-entières , d’un vert jaune. Fleurs ax. , sess., jaunâtres ; 5 ou 4 ensemble dans les dichotomies.Baies blanches, remplies d’une substance visqueuse. Lieu. Sur plusieurs arbres. Ind. 5. FL en mai. Toujours vert. k Cette planie singulière ne vient pas spontanément sur les arbres ; elle y est produite par ses semences, qui germent sur leur écorce. On faisoit autrefois la glue avec ses baies ; mais on a préféré lécorce du houx. Les propriétés du gui sont d’être, à ce que l’on dit , anti- 840 CLASSE XI, ORDRE IIL spasmodique et anüi-épileptique ; mais elles sont peu cer- taines. C’étoit, dans les temps anciens, une plante en grande vé- nération chez les druides , qui alloient la couper avec beaucoup de solemnite sur les chênes. : IL. Calice bractéolé. Style nul. 3 stigmates. Cor. _ monopétale. Viorne, J’iburnum. Cal. petit, 5-fide, bractéolé à sa base, Cor. N camp. , 5-fide. 5 étam. alternes avec les div. de la cor. Style nul. 3 stigm. Baie monosperme , couronnée dans le laurier-tin ; nue dans les autres espèces. * 1. Viorne laurier-üin, Ÿ. ténus. Arbrisseau de 7 à 8 pieds, tres-branchu et rameux. Ecorce blanchâtre, rougeûtre sur les jeunes rameaux. Feuilles pét.,ov., pointues, entières , opp., luisantes , d’un vert foncé. Fleurs blanches, en ombelles corymbiformes ét term. Lieu. L'Europe mérid. 5. F1. à la fin de l’hiver. Toujours vert. Var. * 1. À feuilles velues en-dessous et en leurs bords. TV. tinus hirtum. Sous-variéte panachée. * 9. À feuilles oblongues, luisantes, très — glabres. . lucidum. Sous-variété panachée. *3. A tigeélevée. Feuilles ov. , larges , velues et rudes, V’. strictum. W. rugosum , PrRs. * 4. L'espèce et ses variétés à feuilles panachées. Obs. La 5° variété est si distincte par ses grandes feuilles, qu’elle devroit être une espèce. Ventenat l’a reconnue telle dans le jardin de Malmaison ; sous lenom de viburnum rigidum. Sa tige est droite, élevée , branchue. Ses feuilles grandes, d’un vert terne et obscur , sont hérissées de poils quiles rendent rudes au toucher. Ses fleurset ses ombelles beaucoup plus grandes que celles des autres lauriers-tin. Elle est originaire de Madère. * 2. V. nue, 7. nudum. LES CHÉÈVREFEUILLES. 34% Arbrisseau de 10 à 12 pieds , fort branchu. Ecorce brune. Feuilles ovales , entières , épaisses , un peu rudes et roulées en leurs bords, légerement crénelées. Fleurs blanches , imitant celles du laurier-tin et disposées de même en cimes nues. Lieu. L’ Amérique sept. b. FI. en juin et juillet. * 3. V. cassinoïde , 7’. cassinoides. Feuilles lanc., glabres, roulées en leurs bords, légerement crénelées. Ces feuilles ne sont pas toutes lancéolées ; les infé- rieures sont ovales ; les supérieures sont plus alongées, presque lancéolées ; toutes crénelées , glabres et luisantes. Lieu. Id. 5. Fl. en mai et juin. 4. V. luisante, 7. nütidum , H. K. Feuilles lancéolées , luisantes en-dessus , légerement dentées ou entières. Je ne connais pas celte espece. Lieu. Id. 5. FL. id. #5. V. lisse, 77 lœv'gatum , H.K., Wizrp. Cassine peragua, Cassioberry bush , Mizzrr ? Arbrisseau de 12 à 14 pieds. Tiges nombreuses. Rameaux nombreux , tres-ouveris et divergens. Feuilles ov.-lanc. , gla- bres, lisses, garnies de dents écartées, entières à leur base, molles, d’un vert tendre. Fleurs blanches , petites, en ombelles, péd. , axillaires. Lieu. La Caroline. ». F1. en juillet. * 6. V. à feuilles de prunier, 7. prunifolium. ÂArbrisseau de 10 à 12 pieds, à écorce brune et tres-ra- meux. Feuilles ovales, obrondes ; elabres, profondément dentées en scie ; d’un beau vert en-dessus , pales et lisses en- dessous ; leurs pétioles bordés et canaliculés. Fleurs petites , blanches , en ombelle corymbiforme , ax. et term. Lieu. L’Amériq. sept. 5. FI. en juin. * 7. V. à feuilles de poirier , #7. lentago. Viorne à manchettes. Arbrisseau de 8 à 10 pieds , tres-branchu , rameux, diffus. Feuilles ovales , acuminées , bordées de dents aiguës, d’un vert luisant en-dessus, ferrugineuses en-dessous. Les boutons termi- naux renflés et pétiolés ; les pétioles bordés et crépus. Fleurs peütes, blanches , en ombelles corymbiformes. Lieu. I. ». FI. en juillet. 542 CLASSE XI, ORDRE III. L'espèce 77. pyrifolium , Desronr., a les feuilles plus lon- gues et plus pointues que celles de la PrÉcEceRS , et leurs côte sont souvent réfléchis en-dessus, * 6. Viorwe dentée, 7. dentatum. A bia dont les tiges sont souvent nombreuses par la quantité de jets qu’il pousse de son pied. Ecorce grise. Feuilles ov., dentées en scie , fortement veinées, plissées, glabres, d’un vert léger. Fleu:s blanches , disposées id. Lieu. 14. #.FI. en juillet. Var. 1. À feuilles acuminées, veluesen-dessous, 77. pubescens, K. far. F. longifolium , Desronr. *2. À feuilles presque rondes, 77. rotundifolium , Cels. - 9. V. commune, 77. lantana. Mansienne. Arbrisseau de 8 à 10 pieds. Tiges droites. Ecorce blanchäire. Bourgeons pointus et blanchâtres. Feuilles cordiformes , den-- iées, cotonneuses , épaisses , un peu ridées. Fleurs blanches , disposées 1d. Baies d’abord rouges, ensuite noires. Lieu. Les bois. Ind. 5. F1. en juillet. Variété à feuilles plus larges et plus vertes. L’Amériq. sept. (7. lantana canadensis. 10. V. à feuilles d’érable, 77 acerifolium. Cette espece ressemble beaucoup à la suivante ; ses pétioles sont nus ou presque nus et velus. Feuilles à 3 lobes acuminés , fortement dentées en scie. Lieu. La Virginie. 5. FI. en juillet. 11. V. obier, 7. que Arbrisseau du même port que la viorne commune, fnais glabre. Ecorce des jeunes rameaux lisse et jaunâtre. Bourgeons rouges. Feuilles imitant celles de l’érable , à 3 lobes pointus ; leurs pétivles glanduleux. Fleurs blanches , disposées id.; les : fleurs ext. plus grandes et stériles. Baies rouges. Lieu. Les bois. Ind. &. FI. en mai et juin. * Variété à rameaux rougeûtres et luisans. L’Amériq. sept. * Autre à fleurs ramassces en boule. Boule de neige. Rose de Gueldres. Toutes les fleurs sont stériles. 12. V. à feuilles de grenadier , 7. punicifolium, Drsronr. Lieu, L'Amérique sept. b.Cultivée au Muséum. LES CHÈVREFEUILLES 343 13. V. de Sibérie , 7. dauricum, Waixzv. Lonicera mongo- lica, Pazuas. Feuilles ovales , dentées en scie , pubescentes et ponctuées. Fleurs peu nombreuses , disposées en cimes dichotomes. Lieu. La Daourie. 5. Cultivée en Angleterre, Cult. Les espèces 2, 4,6,7, 8,9, 10, 11 et 13 sont ab- solument de pleine terre, et ne sont sensibles qu'aux tres-grands froids, comme le sont plusieurs autres arbrisseaux , même in- digènes. La premiere, ainsi que ses variétés 1 et2,la3etla5®, sont aussi de pleine terre , mais elles ne résistent pas aux fortes gelées des pays sept. de la France, sans perdre la plus grande partie de leurs tiges et même leurs pieds, s’ils n’ont pas été bien couverts , et si leur végétation a été considerable dans l’été précédent. Le seul moyen, dans ces climats , de pouvoir jouir de la verdure et des fleurs des lauriers-tins , et de les préserver du moins des grands dommages , est de les placer dans un sol médiocre, afin qu’ils poussent moins en été , et que leurs jeunes rameaux puissent s’aoûter et se fortifier avani les ge- lées. Malgré ces précautions , il est toujours prudent de couvrir leurs pieds de litière. Il paroït, qu’ainsi que les alaternes , ils se conservent beaucoup mieux à l’exposition du nord , qui ar— rête leur trop grande sève, qu’à celle du midi qui leur en donne une qui cause ensuite leur perte. La variété 2° du laurier- tin est plus sensible encore aux froids que l'espèce ordinaire. On ne peut guere , dans le nord , la voir dans la beauté de ses . corymbes que dans l’orangerie. D’ailleurs les lauriers-tins pou- vant se conduire en boule et faire ainsi un effet agréable, il est à tous égards avantageux d’en avoir quelques pieds davs la serre. Les lauriers-tins supportent sans dommage 7 à 8 degrés de congélation ; mais ils ne résistent pas à une de 3 degrés prin- taniere. La variété 5 de la 17e espece, qui en est véritablement aussi une , est nécessairement d’orangerie. Elle n’exige que les soins ordinaires de cette serre. Comme je ne possede pas la 4° et la 12e, j'ignore la température qu’elles peuvent supporter ; mais il est toujours prudent, dans l'incertitude , de cultiver en orangerie d’abord les espèces qu’on ne connoit qu’imparfaitement : 344 CLASSE XI ORDRES lorsqu'on les a muluüplices , on peut faire alors des essais de naturalisation sur elles. La 5°, quoiqu’elle perde ses feuilles, est plus délicate. Je l'ai essayée plusieurs fois en pleme terre , et elle fait, tous les ans, des pertes trop cansidérables pour pouvoir ly laisser. À moins de la placer dans des terres pierreuses , sablonneuses , chaudes et sèches , on ne peut se flatter, dans les pays sept.., de la maintenir en pleine terre ; sa végétation est trop considérable en été. Les autres especes de viornes viennent dans tous les terrains et à presque toutes les expositions. On multiplie les lauriers-tins de toutes manieres. Par les semis aussitôt apres la maturité des graines. On en met une certaine quantité dans un pot, on les couvre ensuite de terre , et on les met à l’abri pencant l'hiver : ces graines sont deux ans à lever, c’est-à-dire 51 on les a semées en automne ou dans l’hiver, elles léveront au second printemps. Dans l’auiomne d’après on pourra les planter en pot, et on les traitera comme tous les autres arbrisseaux d’orangerie , jusqu’à ce que les jeunes lau- riers-tins soient assez forts pour être placés en plein air. Ces soins n’ont lieu que dans le nord, car dans le milieu de la France, et même à la latitude de Paris, les jeunes plants peu- vent être plantés en pépiniere, en ayant l’attention de les couvrir de litière pendant les premiers hivers, Par les marcottes ils s’en- racinent facilement et peuvent être sevrés la seconde année. Par les boutures , faites en été en pots remplis de bonne terre et placés à l'ombre, ou en pleine terre à l’exposition du levant et couvertes en hiver , elles reprennent aisément. La 5° ne peut guère se multiplier que par les marcottes , ainsi que les autres espèces de pleine terre ; du moins c’est le moyen dont on se sert le plus ordinairement : cependant elles se pro— pagent aussi facilement de bouture. On peut aussi les greffer toutes sur la 9€ et sur la xr°. Us. Quoique les fleurs des lauriers-tins soient d’un ordre commun , le nombre de leurs ombelles qui se peignent sur la verdure foncée de leur feuillage , rend ces'arbrisseaux d’un as- pect fort agréable dans les premiers jours du printemps, sur- tout lorsqu’étant en pleine terre l’hiver a été doux. La variété 2 LES CHÈVRETEUILLES. 345 a des corymbes deux fois plus larges que son espèce, et mérite d’avoir une place dans les serres. La variété ou l’espece 3 forme un très-bel arbrisseau à large tête, et qui , dans le temps de ses fleurs , fait un tres-bel effet, Les autres viornes ont à-peu-pres les mêmes fleurs, mais au- cuve, sans même en excepter le laurier-tin, n’a l'éclat, la beaute et la prodigalité de la boule de neige. Lorsque cet ar- brisseau forme un large et haut buisson, il enrichit la scène printanière de ses globes fleuris d'une blancheur éclatante, On ne sauroit trop en orner les jardins ; il a, pour certain monde, le défaut d’être commun, comme s’il n’y avoit de beau que ce qui est nouveau. Hortense , Aortensia. Cal. grand, coroiliforme, à 5 divisions ovales, onguiculées, persistantes. Cor. à 5 écailles colorées , tres-petites. 10 étamines caduques. Antheres obrondes. 3 styles courts, mamiilaires. Stigm. frucuferes. Les descriptions de cette plante n’ayant été faites par Jussieu j: et Lamarck que sur le sec ou d’après Commerson , sont néces- sairement inexactes ; celle que je présente ici a été faite sur des individus que j'ai sous les yeux. * Horrenss du Japon, H. opuloides , Limarck. Hydrangea hortensia , Hort.lond., Smirsa. Hortensia rosea, DESFONT. 2 2 2 IT rancgea hortensis, Wizzp. Ÿ/ihurnum serratumn, Tuuws. 3) ; ; Primula mutabilis, Lourriro. Cochinchine. ? Arbuste glabre, sous-ligneux, d'environ 2 pieds. Tiges ra- meuses ; les rameaux cylind., brunäâtres, parteni ordinairement du bas de la tige, et donnent à cette plante la forme d’un buis- F ST 7) son. Ils sont souvent marqués de points bruns, et sont garnis, de distance en distance, de feuilles opp., pét., ovales, assez grandes, pointues , dentées, glabres des deux côtés, ayant de chaque côte 6 à 7 nervures principales, de 5 à 6 pouces de longueur Ï ; 5 , de 3 environ de largeur, et d’un beau vert, quelquefois rou- geûtre. Le sommet des tiges ct des rameaux floniferes se divise en 5 . 340 CLASSE XI, ORDRE II1. corymbes term. , souvent accompagnés de 3 ou 4 autres qui naissent de l’aisselle des deux paires de feuilles voisines. Chaque corymbe est composé de 4, 5 ou 6 pédoncules communs, qui partent presque tous du même point, et qui se subdivisent en plusieurs pédoncules particuliers , les uns simplement bifurqués, les autres à 3 ou 4 rayons qui soutiennent chacun une fleur. Les pédoncules principaux sont verdâtres et tachetés comme les tiges. Leurs divisions rougissent à mesure qu’ils sont plus pro- ches de la fleur, et celles qui la soutiennent sont d’un beau ‘rouge. La réunion de tous les pédoncules et des fleurs qu’ils portent forme un corymbe terminal d’environ 7 pouces de diametre, convexe et serré. Quand , à ce corymbe, se joignent ceux qui s’élèvent des aisselles supérieures , et ceux qui naissent au som- met des autres rameaux , la plante alors ne forme plus qu’un large buisson couvert de fleurs d’un rouge rose , légerement purpurin. Description de la fleur. Les fleurs de l’hortense sont de deux sortes ; les unes stériles, les autres fertiles ; elles ont en cela les plus grands rapports avec celles de l’obier et de l’hydrangée glauque, excepté que les fleurs stériles de ces deux arbrisseaux sont toujours placées sur les bords des corymbes, et que celles de l’hortense couvrent toute leur surface, et même la composent. La fleur stérile, et qui ne paroît pas devoir porter de fruit, a un grand calice coloré, plane, de 15 à 18 lignes de dia- mètre , divisé jusqu’à sa base en 4 ou 8 folioles pétaliformes, persistantes, arrondies , veinées , élargies dans leur milieu , et retrécies vers leur base en un onglet court. 5 pétales tres- petits, d’une à deux lignes de longueur , concaves , trés-caducs et peu ouverts. 10 étamines dont les filamens ne sont guère plus longs que les pétales , et qui portent des anthères grisâtres et arrondies. Ua ovaire supérieur, presque globuleux , chargé de 2 ou 3 styles tres-courts, comprimés et terminés par un petit mamelon ou stigmate de cette forme. La fleur fertile est située dans les bifurcations des pédoncules, LES CHÈVREFEUILLES, 347 de manière qu’elle se cache par les fleurs stériles qui forment la surface du corymbe. Il faut ouvrir celui -ci pour la remarquer. Son pédoncule propre est beaucoup plus court que celui des autres fleurs. Elle n’a point ou presque point ce calice corolli- forme qui, en même temps qu’il fait la beauté des autres fleurs, en cause la stérilité. Quand 1l s’en trouve , ce n’est tout au plus qu’une ou deux de ces folioles colorées, beaucoup plus petites et toujours d’un aspect avorté. Cette fleur à un vrai calice formé par le prolongement renflé du pédoncule, qui change alors du rouge au vert près des parties sexuelles. Ce calice a 5 lignes de longueur , et a , en petit, la forme du fruit du rosier. T1 est monophylle, charnu, ouvert à son sommet, garni de 5 petites dents vertes, pointues, aussi charnues et d’une demi- ligne de hauteur. Le fruit se distingue facilement au milieu de ce calice. Sa forme est peu La moitié est saillante et por te 3 ou 4 styles de la même forme que ceux des autres fleurs , mais plus longs; l’autre moitié est adhérente au calice, qui paroît être persistant. Je n’ai pu examiner le fruit. Lieu. La Chine, le Japon. » .F. en juin—novembre. Tou- Jours vert. . \ Cult. Orangerie ou plein air. Terre de bruyere. Arrosemens très-fréquens pendant tout le cours dé sa végétation. Placee pen- dant l’été à l'abri du vent et dans une situation à moitié ombre gce. Près des jours dans la serre , où cette plante commence à : pousser de bonne heure. Mult. par les marcottes faites avec les rameaux inférieurs et nouveaux ; on doit les plier peu à peu à cause de leur roideur. Par boutures faites en pot sur couche, à l'instant où la plante entre en pleine sève, c’est-à-dire vers le mois de février , et avec les tiges ou rameaux précedens. Elles commeneent à s’enraciner au bout de 15 jours, et fleurissent au mois d’août. Pour obtenir des ombelles plus grandes et en plus grand nombre, ikfaut mettre cette plante dans un grand vase; et si l’on veut avancer sa floraison, plonger son vase dans une couche sous chässis ou dans une bache , à la fin de fevrier ou au com mencement de mars , et la mouiller souvent. s 348 CLASSE XI, ORDRE II. On peut aussi la planter en terreau de bruyère , en plein air; en la couvrant de quelque liere légère pendant l'hiver. Ses feuilles sont alors bien plus grandes , et elle y forme un buisson fort étendu. J’en ai ainsi quelques pieds depuis trois ans, mais je n’en ai pas encore eu de fleurs ; cela vient moins de ses pertes hivernales que des gelées printanières qui arrêtent ou détrui- sent les jeunes pousses , et de sa végétation par conséquent tar dive. L’été n’étant que suffisant pour réparer ses pertes et élever ses branches et ses rameaux , le temps lui manque pour pro= duire ses fleurs ; les nuits froides de l’automne suspendent sa séve , et sa floraison ne peut avoir lieu. Dans des climats plus chauds, ces circonstances n’existeroient pas, et elle seroit pour leurs habitans l’ornement de leur automne. P. S. L’individu dont il vient d’être question a fleuri la troisième année de sa plantation en plein air. Ilest vraisemblable que c’est sa trop grande végétation en tiges et en feuilles qui l’a empêché de fleurir :lus tôt.Je pense aussi que la litière dont on peut la couvrir pendant l’hiver lui est préjudiciable, en ce qu’elle lui fait perdre plus de tiges par la pourriture , qu’elle n’en per- droit par ie froid. Us. Cette plante charmante , qu’on nomme dans son pays ori- gipaire rose du Japon, y est cultivée, ainsi qu’à la Chine, pour sa beauté. Ses fleurs sont peintes sur tous les papiers de ces con- trées qu’on apporte en Europe. Il n’ya pastres-longtemps qu’elle est cultivée en France. Elle ne l’étoit pas encore à Kew en 1789. On ne sauroit trop multiplier ce superbe arbuste, qui fait un des plus beaux ornemens des jardins , et qui a l’avantage de conser- ver ses fleurs pendant 2 ou 3 mois, et d’en avoir une longue succession. Il ne leur manque que l'odeur et plus de grace ; elles n’en ônt pas du tout. Je me suis un peu étendu sur cet article, parce qu’il n’existe aucune bonne description de celte plante intéressante, qui devient tres-commune et n’en est pas moins belle. Commerson l’a nommée Hor'ense, du nom de madame Lepaute , femme du célebre horloger , son ami. + LES CHÈVREFEUILLESe 349 Sureau , Sarnbucus. Cal. petit, b-fide. Cor. en roue, urcéolée, à 5 lobes. 5 éiam. alternes, avec les lobes. Style o. 3 stigm. Baie obronde, 3—sperme , à peine couronnée. * 1. SuUREAU commun , $. nigra. Arbrisseau de 12 à 15 pieds. Ecorce grise. Rameaux jaunä- tres , pleins de moelle. Feuilles opp. , ailées avec impaire , à 5 à 7 fol. , ov.-lanc., pointues , dentées en scie. Fleurs blanches, odorantes , petites , nombreuses , en ombelles corymbiformes et term. Baies noires dans leur maturité. Lieu. nd. ».F1. en juin. Var. 1. A fruit vert, S. viridis. 2. À feuilles laciniées, S. laciniata. 5. A feuilles panachées de blanc. 4. À feuilles panachées de jaune. Var. accidentelle. * 2. $. du Canada, S. canadensis. Arbrisseau assezélevé. Tiges droites, pleine de moelle. Feuil- les ailées avec une impaire , à7 à 9 fol. plus longues, plus étroites que celles du sureau commun , et profondément den- tées. Fleurs blanches, en cimes beaucoup plus larges que celles du précédent. Baies noires. Cette espece n’est pas aussi ligneuse. Lieu. L'Amériq. sept. ». FI. en juillet. 5.S. yeble, S. ebulus. Tigé droite , verte, peu rameuse , cannelée. Feuilles opp., ailées ; à 7 à 9 fol. , plus longues , et dentées en scie. Fleurs blanchés , en larges cimes term. Baies noires. Lieu. Ind. # ou w1. FI. en juin. * 4.5. à grappes, $. racemosa. Arbrisseau de 6 à 7 pieds. Ecorce brune. Feuilles ailéesid., à 5 à7 fol., lanc. , dentées en scie et pointues ; les sup. n’ont souvent qu’une paire de fol. et l’impaire ; elles sont plus larges et plus courtes que celles du sureau commun. Fleurs blanchä- tres, en grappes ovales et term. Bates rouges. L] 950 CLASSE XI, ORDRE III Lieu. La France, l’Italie. 5. FI. en avril et mai, et même avant. Cult. Pleineterre. Tout terrain , toute exposition , excepté la 4°, qui, dans le nord de la France , est sujette à être atta- quée par les gelées printanières , qui non-seulement lui enlèvent toutes ses fleurs prêtes à s’épanouir , mais causent encore , dans ces temps où la plante esten pleine sève , souvent sa perte to- tale, ainsi que cela n’est arrivé plusieurs fois. Il faut donc tà- cher de la mettre un peu à l’abri. Elle n’est point susceptible des froids del’hiver , pourvu qu’ils ne soient pas trop rigoureux. Quant aux autres espèces et variétés , elles sont rustiques. La 2° perd souvent beaucoup en hiver ; mais ces dommages viennent de sa grande végétation en été , et de sa nature peu ligneuse. Mult. Par boutures faites en automne , en bonue terre douce et à l'ombre, avec un peu de litière sur elles pendant l’hiver, sur-tout pour la variété à feuilles panachées de blanc, qui est plus long-temps à s’enraciner queles autres. On les multiplie aussi par leurs rejetons. La seconde en pousse beaucoup plus que les autres espèces ; elle est même fort traçante. Us. On cultive assez généralement , pour l’agrément , les va- riétés 2 et 3 de la première et l’espèce 4. La variété 3 fait de l’effet en été par sa blancheur , sur-tout si on l’oppose à des feuillages d’un vert foncé. L’espece 4 se couvre , dans les premiers jours du printemps , de grappes fleuries , et se dé- core, pendant l’été, de ses baies d’un beau rouge. La se- conde espèce est remarquable par ses larges ombelles , qui ont quelquefois un pied de diamètre. On emploie fréquemment en méd. les fleurs du sureau com- mun ; elles sont résolutives , sudorifiques. Les feuilles et l’écorce intérieure sont purgatives , hydragogues. On fait avec ses fleurs un vinaigre connu sous le nom de vinaigre surat. Les fleurs des auires espèces ont peu d’odeur étant sèches. ee LES CHÈVREFEUILLES 351 IV. Calice simple. 1 seul style. Corolle polypétale. Cornouiller , Cornus. Cal. à 4 dents. 4 pétales petits, plus larges à leur base. 4 étami- nes alternes avec les pét. Anthères penchées, 1 style. 1 stigms Fruit (ou baie) petit, non couronné, contenant un noyau à 2 loges et 2 sem. 1. Fleurs avec une collerette. * 1: Cornouizzer mâle, €. mascula. Arbrisseau de 12 à 15 pieds. Tiges et rameaux droits ; les jeures un peu effilés. Feuilles op. , ovales , pointues , tres-en- tières , à nervures parallèles, un peu velues. Fleurs avant les feuilles , jaunes , en petites ombelles , le long des tiges. Baies rouges. Variété à fruit jaune. C. mascula flava. Lieu. Les bois de la France. Ind. b. F1. en février == avril. * 2. C. à fleurs, C. florida. Arbrisseau de 6 à 7 pieds, assez touffu. Feuilles opp., ovales, pointues, assez grandes, d’un vert glauque, ainsi que les jeunes rameaux. Fleurs jaunes , petites, en ombelles serrées et term. La collerette de cette espèce est tres-grande , composée de 4 feuilles colorées , rougeâtres , qui ont l’aspect de pétales. Baies rouges , ovales. Lieu. L’Amériq. sept. 5. FI. en mai. 3. C. de Suede , €. suecica. Tige de 6 à 7 pouces , droites. Feuilles opp., ovales , poin- tues , entières , glabres. Fleurs petites , en ombelle garnie d’une collerette à 4 fol., blanches et pétaliformes. Baies rouges, rondes. Lieu. La Suede, l'Angleterre. w.F1. en juin. *4. C. du Canaa , C. canadensis. 302 CLASSE XI, ORDRE 111. Tige simple , de 5 à 6 pouces. Feuilles opp., ovales , poin- tues , entières. Fleurs blanches , assez grandes , sol. et term. Plante traçante. Lieu. Le Canada. #. Fleurit au printemps. 2. Fleurs sans collerette. * 5. CornouiLLer sanguin , C. sanguinea. Bois punais, puine. Arbrisseau de 12 à 15 pieds. Rameaux longs , droits. Ecor ce lisse.et d’un rouge brun. Feuilles opp., pét., ovales, pointues , à nervures convergentes , entières. Fleurs blanches, en ombelle term. Baies noires. Lieu... Ind. ».FI. en juin. Variété à feuilles panachées. * 6. C. blanc, €. alba. Arbrisseau de à à 12 ÿieds, en large buisson , fort rameux. Les tiges et les rameaux étalés, d’un beau rouge en hiver. Feuil- les opp., ovales, pointues, entières, nervées , assez grandes , ver-- tes en-dessus , glauques ou blanchâtres en-dessous. Fleurs blan- ches , en cime ombelliforme. Baïes blanches , qui imitent les perles. Lieu. Le Canada. 5. FI. en juillet—sept. *7.C. ridé, C. rugosa, Lamarck. C. virgintana, EH. P. C. cir- cinalis ;, L'HÉRITIER. Arbrisseau de 6 à 9 pieds. Rameaux verts , tachetés de brun. Feuilles opp., grandes ,ovales , arrondies, un peu ridées , d’un vert foncé en-dessus, glauques et pubescentes en — dessous , Le] à7 nervures. Fleurs blanches, en ombelles term. 2. bractées sé- tacées sous les ombelles. Lieu. La Virginie. ». Lo * 8. C. à grappe, C. racemosa, Lamarcx. C. citrifolia, H. P. C. paniculata , H.K. , L'HériTiEr. Arbrisseau de 5 à 6 pieds , très-rameux. Les rameaux droits et grisâtres , mais plusieurs sont rougeûtres en hiver. Feuilles opp-, ov.-lanc. , pointues, glabres , lisses , glauques en-dessous, 4 LES CHÈVREFEUILLES. 33 Fleurs blanches , en grappes courtes et term. Baies d’un bleu pâle. Lieu. L’Amériqg. sept. 5. F1. en juin. #9. C. élancé , ©. stricta. C. canadensis , HP: Arbrisseau de 10 à 12 pieds , rameux, souvent diffus. Les rase meaux droits , élancés , d’un rouge brun. Feuilles opp. , lanc., tres-pointues, glabres des deux côtes et luisantes, Fleurs blan= ches , en cimes assez petites et convexes, Anthères bleuâtres. Baies noirûtres. Lieu. L’Amériq. sept. 5. F1. id. * 10. C. à feuillesalternes , €. alternifolia. Arbrisseau de 7 à 9 pieds. Tige droite, divisée ensuite ea. beaucoup de branches et de rameaux roides et ouverts. Ecorce verdâtre. Feuilles ovales-lanc., pointues, entières, assez grandes , lisses , blanchâtres en-dessous , alternes ( situation bien particu- lière dans ce genre). Fleurs blanches , en cime lâche et term. Baies violettes. Lieu. Id. ©. FI. en août. Variété à rameaux rouges. # 17. C. à fruits bleus, €. cærulea, Lam. €. ferruginea, H. Pa C. sericea, H. K., Lin. C. amomum, Misrrr. Arbrisseau de 8 à 10 pieds. Tiges droites, élancées. Rameaux d’un rouge brun. Feuilles opp., pointues, ovales, soyeuses et ferrugineuses en-dessous. Fleurs blanches, en cîmes planes et term. Baies d’un bleu céleste. Lieu. L’Amerique sept. 5. Fi. en août. Cult. Pleine terre. Tout terrain , excepté la 4° espèce. Toute exposition. Tres-rustiques. Mult. tres-facile par la quantité de rejetons que la plupart des espèces poussent de leurs pieds, et qu’on arrache en automne pour les planter à demeure. L’es- pèce 2 n’en donne pas comme les autres. Il faut la multiplier par les marcottes. L’espece 10 n’en est pas non plus ordinairement bien pourvue. On la propage comme la seconde , ou de bou= tures faites à l’ombre en bonne terre fraîche, et en automne ow en fevrier, La 4° est une petite plante assez jolie , qui demande le terreau de bruyère. Elle se multiplie par ses drageons qu’elle IVe 29 954 CLASSE XII, ORDRE Le donne si abondamment , que dans le cours d’un été elle s’em-- pare de 4 à 5 pieds de surface. Us. Les cornouillers contribuent à la variété des jardins. On peut en faire des masses où 1ls seront mieux qu’isolés , parce que la plupart s'emparent d’un assez grand espace. On distingue la première par ses fleurs précoces , et par ses fruits rouges où jaunes , d’un acide doux ; la deuxième par ses collerettes colo- rées, la quatrième par ses grandes fleurs , la sixieme par son beau feuillage , la blancheur de ses baies et le rouge éclatant de ses rameaux ; et la onzième par ses jolis fruits bleus. On confit au sucre les fruits de la premiere espece. Les jeunes rameaux de la cinquième et de la sixième peuvent remplacer lès osiers par leur flexibilité. Les fruits des cornouillers sont astringens. Lierre , Hedera. # Cal. à 5 dents caduques. 5 pét. larges à leur base. 5 étam. alternes avec eux. Antheres penchées , bifides à leur base. Ovaire à moitié plongé dans le calice. 1 style. 1 stigm. Baie globuleuse, à 5 semences , couronnée par le limbe calicinal , et saillante dans la couronne. Lierre rampant , A. helix. Arbrisseau dont les ges sarmenteuses rampent sur la terre, ou grimpent aux arbres en s’y attachant par des mains radi- cantes. Lorsqu'il devient vieux , il se soutient alors de lui-même, et forme un arbre à tige nue. Feuilles pét., fermes, coriaces , luisantes, alt., à 3 ou plusieurs lobes, ou ovales-pointues , ou entières, cordiformes. Fleurs verdâtres, en petitesombelles term. Baies noires. * Variété à feuilles panachées. Us. Les feuilles de lierre sont d’un usage fréquent pour cou= vrir les cauteres et en empêcher l’inflammation. Ses baies sont purgatives et émétiques. La variété, qui est très-panachée, peut être avantageusement employée pour cacher des murs désagréables à la vue. LES ARALIESe 355 CLASSE XII. LES DICOTYLÉDONES POLYPÉT'ALES. Etamines épisynes. Calice monophylle , supère. Corolle à plusieurs pétales , posée sur le pistil ou sur une glande qui couvre l’ovaire., Etamines insérées de même,alternes aux pétales, en nombre égal. Ovaire infère , simple; plusieurs styles, autant de stigmates. Le même nom- bre de semences nues , ou quelquefois renfermées dans un péricarpe , avec autant de loges que de graines. Embryon oblong, au sommet d’un péri- sperme ligneux. Fleurs réunies en ombelle nue ou environnée d’une enveloppe polyphylle , tantôt sim- ple , tantôt composée d’ombellules nues ou avec en- veloppe. Obs. Cette classe des ombellifères , dont la série est si natu- relle qu’elle a été adoptée par tous les botanistes, se divise en deux ordres. Les aralies, dont les semences sont enfermées dans un péricarpe , et les ombellifères vraies , dont les semences sont nues. Le aralies different, par leur style multiple, du lierre _et du cornouiller, qui font partie de l’ordre des chèévrefeuilles, et se rapprochent des sureaux , qui sont du même ordre ayant plusieurs styles et un fruit en baie polysperme ; ils n’en sont distingués que par leur corolle polypétale , leurs feuilles alternes et leurs ombelles d’une forme plus parfaite. Cette classe se rap- proche encore des rubiacées par un périsperme presque sem blable , et par les semences dispermes et nues de quelques genres. 356 CLASSE XII, ORDRE LH ORDRE PREMIER. Les ARALIES (ARALIÆ). Calice à bord entier ou denté. Corolle à plusieurs pétales, le même nombre d’étamines. Plusieurs styles et stigmates. Fruit en baie , rarement capsulaire , à plusieurs loges monospermes, en même nombre que les styles. Arbres , arbrisseaux ou herbes. Feuilles alternes , souvent composées; pétioles en gaine. Fleurs en om- belles, ordinairement avec enveloppes. Aralie. ÆAralia. Cal. à 5 dents. 5 pét. 5 étam. 5 styles et 5 stigm.Baie couronnée, à 5 loges. * 1. ARALIE épineuse, À. spinosa. Angélique épineuse. Arbrisseau de 8 à 10 pieds. Tige tres-droite , grosse , simple ou peu rameuse , armée d’épines courtes. Feuilles au sommet de la tige, tres-grandes , trois fois ailées, avec impaire , à fol. den- tées et pointues. Fleurs blanches , disposées en un grand pani- cule term. , composées de beaucoup de petites ombelles hémi- sphériques. Lieu. La Virginie. 5. F1. en sept. *9. À. à grappe, À. recemosa. Tige de 5 à { pieds, moelleuse. Feuilles grandes, une ou deux fois ailées, à fol. ovales, pointues, cordiformes à leur base, dentées et glabres. Fleurs blanchätres, en grappe compo sée de petites ombelles. Lieu. Le Canada. %. FI. en juin—sept. x 3 À. à tige nue, A. nudicaulis. Feuilles rad. portées sur un long pétiole, au nombre de 2 LES ARALIES. * 357 ou 5, ailées, à 5 à 5 fol., dentées et pointues. Hampe nue, portant à son sommet une ombelle de fleurs blanches. Lieu. La Virginie, le Canada. #. FL. en juillet, 4. À. capitée , À. capitata. Hedera capitata , Smiru. , Icon. Tige arborée. Feuilles simples, elliptiques, tres - entières. Fleurs ramassées en têtes sessiles , format ensemble un pani- cule term. Lieu. Les Indes occid. 5. FI. en août. *5. A. hispide, 4. hispida, Venr., Jard. Cels. Tige droite, cylindrique, hérissée de soies roides, simple, haute de 2 décimètres. Feuilles dans la partie supérieure de la tige, presque verticillées , alternes , péliolées , ternées ; les premieres folioles ailées avec impaire ; les secondes opposées , ovales, sessiles , dentées en scie, vertes en-dessus, blanchâtres en-dessous. Fleurs tres petites, blanchäires , disposées en ombelles simples , axillaires et terminales, munies d’une col lerette. Lieu. Le Canada. b . FI. en été. 6. À. en arbre, 4. arborea, Lin., Jaco., Wizio. Grand arbrisseau dent les feuilles sont simples, ovales-obl.,. Juisantes et les fleurs en ombelle lâche dont chaque rayon est garni d’une glande. ; Lieu. La Jamaïque. 5. Cult. à Vienne. Culr. Les trois premieres espèces et la 5° sont de pleine terre ; mais la 1° est sensible aux froids des pays septentrionaux. Le seul moyen de la conserver est de la placer dans une terre mé- diocre , légère , sablonneuse, et à une bonne exposition ur peu ombragée. Elle y poussera moins ; mais elle s’y maintien dra plus long-temps, sur-tout si l’on a soin de couvrir so pied de litière en hiver. Lorsque sa tige périt , il faut se garder de l’arracher , souvent elle repousse de son pied ; et si l'hiver suivant est doux, il n’y paroit plus l’été d’après. Les trois autres sont plus rustiques. Mult. par leurs graines semées aussi- tôt après leur maturité dans des terrines , mises au printemps dans une couche tempérée. Lorsque les semences de la première sont levées , et que:les plantes ont acquis. quelque force , on les repique chacune dans de petits pois, qu’on rentre le premier 358 - CLASSE XII, ORDRE I. hiver en orangerie : ces jeunes aralies doivent y passer deux ans avant de les planter en pleine terre. On doit, pendant qu’ils sont en serre, leur ménager les arrosemens | mais les rendre fré- quens en été. Les espèces 2, 3 et 5 de plein air peuvent se planter à demeure, lorsqu’on les ôte de leur terrine ou de l’en- droit où on les a semées.On les multiplie aussi par la séparation de leurs pieds, en automne ou en mars. La 4° est de serre chaude , ainsi que la 6e. Us. La 1°° forme un arbrisseau d’un bel aspect, par ses lar- ges feuilles et son panicule qui couronne sa tige; c’est dommage qu’elle ne résiste pas mieux dans les climats du nord. Les deux autres ne sont guère cultivées que dans les jardins de botanique. La 2° forme un haut et large buisson couvert en automne de grappes de fruits tresnombreux et serrés, rouges d’abord, noirs dans leur maturité. La 3° est traçante. La 5€ se trouve actuelle- ment dans quelques jardins. Elle n’est pas délicate, mais ne fait pas un grand effet. Cussione , Cussiona. Cal. à 5 dents et à bords dilatés. 5 pétales trigones. 6 étamines. 2 styles. Fruit à deux loges. 2 coques couronnées. x. Cussionr à bouquets, C. thyrsiflora , Lin. , F. Tige simple , ligneuse , inégale. Feuilles alternes , pétiolées. rapprochées au sommet de la tige, digitées , à 5 folioles inégales, sessiles , en coin , tronquées ,avec 3 à 5 petites dents, à leur sommet. Fleurs en grappes cylindriques, au nombre de 4, for- mant ensemble un bouquet terminal , Lam. Lieu. Le Cap. ». 2. C. aépi, C. spicata. Feuilles digitées, à 6 à 7 folioles, élargies vers leur sommet ; la plupart à 3 lobes , dont le moyen est ovale , pointu et denté. Fleurs en épi terminal, d'environ deux pouces de longueur. Lieu. Le Cap. 5. C. sciodaphyllum , aralia sciodaphyllum , Wirxo. Feuilles digitées; les folioles tres-nombreuses, inégales. Fleurs LÉS ARALIES. 359 en grappe tres-longue, siinple et penchée. Pédoncules om- bellés. Lieu. Les montagnes de la Jamaïque. ». Cult. Serre chaude. Ginseng , Panax. Cal. à 5 dents. 5 pét.5 étam. 2 styles. Baie cordiforme , ombi- liquée , à 2 loges. Fleurs mâles , à calice sans dents , sur des individus différens. * 1. Ginsenc à 5 feuilles, P. quinquefolium. Vrai ginseng. Racine fusiforme , à 2 branches , longue de 2 à 3 pouces , jaunâtre en-dedans, d’un goût aromatique , un peu àcre. Tige droite, d’un pied , garnie à son sommet de 3 feuilles pét. , com- posées de 5 fol. pét., ovales, pointues, dentées et vertes. Fleurs herbacées, en petites ombelles term. Baies rouges. Lieu. La Chine , la Tartarie, l’Amériq sept. %. FI. en juin. *2, G, à aiguillon , P. aculeatum , L'HériTier , H. K. Zan- thoxylum trifoliatum, Laix., Lamarcr. Arbrisseau de 3 à 6 pieds. Tige droite , peu rameuse. Feuilles alt. , pét., à 5 fol., ovales , dentées et d’un vert lisse. À la naïssance des pétioles et à leur sonmunet se trouvent une ou deux épines tres-petites. Il y en a aussi quelquefois sur la nervure des feuilles et sur les jeunes rameaux.Les feuilles sup. près des fleurs sont simples. Fleurs en ombelle. Lieu. La Chine. 5. FI. en nov. Toujours vert. Cult. La 1'€ est de pleine terre ; mais en l’y plaçant , il est prudent d’en avoir en pots. La 2° est de serre tempérée. Aiton l'indique de serre chaude. Mais depuis que je la cultive, elle passe tres-bien dans la serre tempérée, et s’y conserve même mieux qu’en serre chaude , où elle est sujette à s’étioler. Pew d’arrosemens en hiver. Mult. par les marcottes et les boutures. Us. La racine de la premiere est cette panacée universelle si cé lebre à la Chine, qui fait tant de miracles , mais dont on peut sans crainte en rabattre une grande partie. Cette racine, à 12 \ 300 CLASSE XII, ORDRE FH Chine , coûte trois fois plus que l'argent , et sa propriété est d’être éminemment tonique , stomachique , fortfante, La deuxième est un-arbrisseau de fort peu d'effet, qui n’est cultivé que dans les collections de plantes étrangères. Autres espèces cultivées. x. GinsenG en arbre, P. arboreum. Feuilles pét., digitées, à 7 fol.obl. , dentées , glabres , lui santes. Grande ombelle corposée. Lieu. L’Amérig. mérid. ». La Chine. La Nouvelle-Zé- lande. 2. G. crénele, P. crenaitum. Lieu. Id. ». Culi. Serre chaude, QRDRE Il. Les OMBezLiFrÈREs ( UMBELLIFERÆ). Calice sans divisions ou à cinq dents. Pétales et éta- mines au nombre de cinq. Styles et stigmates au nom- bre de deux. Fruit partagé perpendiculairement en deux semences de forme variée , suspendues à la par- tie supérieure d’un axe central filiforme , souvent partagé en deux. Fleurs disposées en ombellules, qui ordinairement forment une ombelle générale, les. unes et les autres avec collerette ou nues , ordinai- rement régulières. Herbes; tres-rarement arbrisseaux. Feuilles alter- nes, à péuoles en gaîne , ordinairement composées et plusieurs fois divisées. Fleurs généralement blanches, quelquefois jaunes, LES OMBELLIFÈRES 20 T. J’raies ombelliferes. Ombelles et ombellules le plus souvent sans collerelte. Podagraire , AEgopodium. Calice entier. Pétales ovales, recourbés. Fruit ov., oblong , strié PoDAGRAIRE angélique, 4€. podagraria. Tige droite , glabre , de 2 pieds. Le pétiolé des feuilles inf: divisé en trois parties, qui portent chacune 5 folioles ovales, pointues, dentées. Les feuilles sup. ternées. Fleurs blanches , en ombelles à envirex 20 rayons. Lieu, + =... Ind. %. FL. en mai—juillet. Tr ës-commune. Cette plante a l’odeur de l’angélique.C’est une mauvaise herbe dans un jardin , qu’on a de la peine à détruire. On la nomme improprement angélique sauvage. Boucage, Pimpinella. 3 Cal. entier. Pétales réfléchis, en cœur presqu’égaux. Stigmaies presque globuleux. Fruit ovale , oblong. 1. Boucacr mineur, P.saxifraga. Tige grêle , presque nue, d’un pied environ. Feuilles rad. ailées , à 5 à 7 fol. arrondies et dentées ; la terminale souvent à 5 lobes. Ces feuilles imitent assez celles de la pimprenelle. Fleurs blanches , en ombelle penchée avant la floraison. Lieu. ..Ind. %.FL en jum—août. 2. B. noueux, P. peregrira. Tige de 2 à 3 pieds, striée, rameuse. Feuilles premières rad, , pét., siniples , ovales, arrondies , dentées et trilobées ; les secondes ternées, et les autres ailées, à 5 à 7 fol. ovales, dentées , lisses , et d’autant plus courtes qu’elles sont proches du sommet de la feuille entière, Fleurs rougeâtres, en ombelles penchées. Lieu. L’ialie, y. F1. id. 362 CLASSE XII, ORDRE Il. 5. Boucace dioïque , P. dioica , H. K. P. glauca , Lan. Se- seli pumilum , Lin. Tige de 8 à 9 pouces, striée , rameuse. Feuilles petites , mul- tifides; les découpures linéaires. Fleursen ombelles nombreuses, simples et composées. Lieu. La Fr. mérid. Y. FL en mai. 4. B. majeur, P. magna. Feuilles ailées ; à folioles toutes trilobées l’impaire trifide. Lieu. . . ..Ind, #. FI. en août. Cette espece, selon Lamarck , F1. fr. , n’est qu’une variété de la seconde. Cependant , selon Aiton , ce sont deux espèces bien distinctes par leurs feuilles. *5. B. anis, P. anisum. k Tige d’un pied, rameuse. Feuilles inf. à 3 fol. arrondies, un peu incisées ; celles du milieu de la tige aïlées ; les sup. di- visées en découpures étroites. Fleurs petites , blanches , term. Collerette de 3 folioles linéaires. Lieu. L'Egypte. &#. FI. en juillet. Culi. La quatrième est l’espèce qu’on culüvele plus ordi- naïrement , à cause de son utilité ; on la sème dans plusieurs parties de la France mérid. , ou dans les pays du milieu , en plein champ. Elle aime une terre douce , légère, chaude et substantielle. La seconde se cultive dans les jardins de bo- tanique. Us. Les semences de l’anis sont cordiales, stomachiques, car- minatives. Les confiseurs en font des dragées qui corrigent la mauvaise haleine, et facilitent la digestion ; mais souvent ils se servent de graines de fenouil , qui ont, à tres-peu de chose près , le même goût et les mêmes propriétés. 6. B. lacinié , P. laciniata. P. dissecta , Rerz., Wizio. Toutes les feuilles pinnées ; les pinnules très-divisées; chaque division courbée en faux et aiguë. Lieu. La Suisse. %. £ult. Pleme terre. Cult. au Mec tn LES OMBELLIFE Y nee 363 Carvi, Carum. Cal. entier. Pétales carénés, réfléchis, inégaux, échancrés. Fruit ovale , oblong , strié, à 4 sillons. Collerette monophylle. * Carvi des prés , cumin des prés, C. carvi. Seseli, Lam. Tiges de 2 pieds , lisses, striées, rameuses. Feuilles deux fois ailées , à découpures linéaires, pointues. Fleurs blanches , pe- tites, en ombelle lâche. Lieu. La France , l'Angleterre , dans les prés. #1. Fleurit en juin. Cult. Pleine terre. Terre chaude et humide. Mult. par ses graines semées en place. Us. La semence de carvi est une des 4 semences chaudes. Elle a les mêmes propriétés que celle de l’anis. Persil , Æpium. Cal. entier. Pétales obronds, réfléchis, égaux. Fruit ôvale, strié. * 1. Pers commun, Æ. petroselinum. Tige de 2 à 5 pieds, glabre, striée, rameuse. Feuilles inf. 2 fois ailées , à folioles cunéifotmes , incisées; les caulinaires Hnéaires. Fleurs jaunâtres, en ombelle garnie d’une collerette à 3 fol. fort petites et presque unilatéralés. Lieu. La Sardaigne. #. FI. en juin et juillet. Var. 1. À feuilles frisées. 2. À. racine mangtable. *2. P. des marais , ache , 4. graveolens. À Tige de 2 à 3 pieds, épaisse , striée. Feuilles ailées ou 2 fois ailées , à fol. incisées , lobées , larges, lisses. Fleurs blanches , en GABeles sessiles, sans collerette , ou avec une collerette la- térale monophylle. Lieu. Sur les falaises pres Boulogne. Ind. #. F1. en juillet. Variété cultivée. Céleri. Cult. Pleine terre. Le persil ne se plaît pas dans tous les sols _ 354 CLASSE XII, ORDRE II. et dans tous les jardins. Il se refuse aux terres froides , com- pactes , argileuses et trop fraiches. Le moyen le plus sûr d’em avoir toujours et sans le moindre soin, est de le semer au prins temps, ou aussitôt après la maturité des graines , au pied d’un mur exposé au midi, dans une terre médiocre , pierreuse , par- semée de platras ; il s’y renouvellera tous les ans de lui-même et en grande quantité. Le céleri se sème en pleine terre, dans ur lieu un peu frais , en avril. Cette méthode vaut mieux que celle de le semer sur couche ; il est plus vigoureux. Vers le mois de juin et de juillet, il est assez fort pour être planté à demeure. Beaucoup de jardi- niers se donnent fort inutilement bien du travail pour cette plante, en la plantant dans des fossés assez profonds. J’ai vu de ces fossés qui avoient jusqu’à 2 pieds de profondeur. Cepen- dant il n’y vient pas mieux et ne blanchit pas plus vite que Jorsqu’on le plante tout simplement dans une planche unie. Î} s’agit d’amender assez la terre pour avoir de beaux pieds , de choisir un endroit un peu frais, et de planter chaque pied à 10 pouces environ l’un de l’autre. Lorsqu'il est assez fort pour être employé, on commence par le buter , et on le lie ensuite comme on fait de la chicorée. Il blanchit tres-bien de cette ma- , niere , réussit souvent mieux et demande peu de soins. 5 Us. Ces deux plantes sont d’un usage fréquent dans les cui- sines. La semence du persil estune des quatre semences chaudes mineures ; elle est aussi diurétique. La racine du céleri l’est de même et de plus sudorifique. 3. Persir couché, A. prostratum, VenT., Jard. Malm. Cette espèce herbacée est composée de plusieurs tiges ras- semblées en touffe, qui d’abord s'élèvent et tombent ensuite. Elles sont strices , cylindriques, rameuses, noueuses et glabres. Feuilles alternes, pétiolées, composées, deux fois ailées ; les fo- lioles opposées, divisées en lobes aigus, à pétiole membraneux, Fleurs peu nombreuses, lrès-petites, blanches , disposées en ombelles , naissant des nœuds des tiges , sessiles , sans collerette, Lieu. La Nouvelle-Hollande. ©. FI. en. été. Cult. Pleine terre. | Qbs. Je ne cite ici cette espèce que parce qu’elle est étrangère: LES OMBELLIFÈRFS. 365 et nouvelle. Elle n’a aucune autre qualité , et sera vraisembla- blement peu cultivée. Anet, ÆAnethum. Cal. entier. Pétales entiers, roulés en-dedans. Fruit pres- qu’ovale , comprimé , strié. 1. ANET odorant, 4. graveolens. Tige d’un pied et demi. Feuilles comme celles de l’espèce suivante, mais moins grandes, membraneuses à leur base et: amplexicaules. Fleurs jaunes , en ombelle. Fruits comprimés , à sillonstet membraneux. Lieu. L'Espagne, le Portugal. o. FI. en juin et juillet. *2. A. fenouil, À fœniculum. Fenouil usuel. Tiges cylind. , lisses, rameuses , de 5 à 6 pieds. Feuilles grandes , multifides; les découpures capillaires. Fleurs jaunes, en larges ombelles term. Fruits ovales, nus ou sans mem- branes. Lieu....Ind. Naturalise. #. FL. id. * Var. 1. Fenouil doux d'Italie. 2. Fenouil des vignes. Cul. Pleine terre. La première se cultive dans quelques jardins pour sa graine qui est d’usage. On la sème au printemps dans des terres légères et chaudes. La seconde est plus générale ment cultivée; elle ne demande aucun soin. Dès qu’on en a eu une fois en graines müres, on n’en manque guere. Elles se sement elles-mêmes, et on en trouve par-tout de jeunes pieds l’année suivante. Il arrive quelquefois, dans le nord de la France, que des hivers rigoureux font périr les vieux pieds, comme nous l’avons vu à la suite des froids de 1788 et 1794. Le fenouil a encore un autre ennemi plus dangereux dans le mulot, qui ronge ses racines en hiver , et détruit entièrement la plante, C’est un brigand des jardins, qui fait un tort infini, et qui est d'autant plus redoutable au propriétaire , qu’on ne s’apercoit de ses ravages que lorsqu'il les a consommés. Us. Les semences d’anet sont carminatives , stomachiques et diurétiques. Elles sont fréquemment employées. Celles du fe- nouil ont les mêmes propriétés ; mais elles ont une odeur moins 366 CLASSE XII, ORDRE II. forte et plus agréable, qui imite beaucoup celle de l’anis , sur- tout celle de la première variété, qu’on cultive pour cela de préférence. On sait que les feuilles du fenouil servent à envelopper les maqueraux avant de les mettre sur le gril. A leur défaut on peut employer celles du cerfeuil musqué, scandix odorata, qui rem- plissent absolument le même objet. Maceron , Smyrnium. Cal. entier. Pétales acuminés, carénés , un peu réfléchis. Fruit presqu’ovale et strié. * 1. Maceron commun, $. olusatrum. Tige de 3 pieds. Feuilles inf. 3 fois ternées ; les caulinaires seulement ternées ; les sup. simples et opposées. ; les folioles pét. , dentées en scie, pointues. Fleurs jaunes. Fruit noirâtre, à 3 cannelures. Lieu. La Fr., l'Angl. ©. F1. en mai et juin. 2. M. perfolié, S. perfoliatum. Tige d’un à 2 pieds, membraneuse , aîlée. Feuilles inf. plu- sieurs fois ternées ; les sup. simples, amplex. Fruits noirâtres. Fleurs jaunes. Lieu. L'Italie. ÿ. F1. id. 3. M. doré, $. aureum. Tiges de 8 à 10 pouces. Feuilles membraneuses , engaînées à leur base , ailées , à 4 à 5 fol. dentées. Fleurs jaunes. Lieu. L’Amériq. sept. #. FL. id. 4. M. noirûtre, S. atro-purpureum, Lamarcx. Tige d’un pied. Feuilles ternées ; les fol. finement dentées en scie. Fleurs jaunes. Fruit d’un pourpre noirûâtre. Lieu. I. Y. Cult. Pleine terre. Ces plantes ne sont cultivées que dans les grandes collections. Excepté la première, quisetrouveen France, dans les lieux marécageux , les autres, sur-tout les espèces 2 et 3, demandent une bonne terre et un exp. méridienne dans les jardins du nord. On les sème.en place ; c’est la meilleure LES OMBELLIFÈRES. 307 maniere pour la plus grande partie des plantes ombelliferes, particulièrement pour les £+ et #1. Les semences de la premiere ont les propriétés communes à presque toutes celles de cet ordre. Panais, Pastinaca. Cal. entier. Pétales entiers , roulés en-dedans. Fruit compri- me, plane, elliptique. 1. Panais commun et cultivé, P.sativa. P. pratensis. Var. sylvestris. Tige droite, cannelée , de 3 à 4 pieds. Feuilles lailées, à fol. lobées et incisées. Fleurs petites, jaunes , en ombelles ou- vertes. Le panais cultivé n’en differe pas ; on remarque seulement quelquefois une collerette à l’ombelle et à l’ombellule. Var. Panais rond , Pastinaca iurbinata , Hortul. Lieu. Dans les sols crétacés. Ind, w. FI. en juin et juillet. Tres-commun. 2. P. à feuilles luisantes , P. lucida. Feuilles simples , cordiformes , lobées, luisantes , garnies de crénelures aiguës. Lieu. L'Europe mérid. #1. FL id. * 5. P. à feuilles rudes, P. opopanax. Tige de 7 à 8 pieds. Feuilles grandes , aïlées, Fleurs jaunes , en ombelle large et terminale , garnie d’une collerette, ainsi que l’ombellule. Les feuilles de la tige ont leurs folioles sessiles et divisées en deux lobes dont un plus grand. Lieu. 1’Europe mérid. #. F1. id. Obs. Cette espèce, à cause de ses collerettes, seroit peut-être mieux placée dans le genre laser. Cult. Le panais se cultive dans les potagers pour sa racine alimentaire. On le seme en mars ou avril, dans une terre bien amendée ; et quand les panais sont levés, on arrache ceux qui sont trop proches les uns des autres. Il faut à cette plante plus de place qu’à d’autres racines fusiformes , à cause de sa tige 368 CLASSE XITI, ORDRE 11 plus haute et de son plus grand étalage. On lui donne Îles mêmes soins qu’à la carotte. Voyez cet article. Us. Le panais a un goût fade qui ne plaît pas généralement. Îl est certainement tres-mferieur à la carotte , et ne peut être cultivé que par les personnes qui l’aiment plus que cette der- nière. On ne s’en sert plus en méd. La 3€ espece se cultive dans les collections de plantes étrangères , à cause de son portagréa- ble. On croit que son suc jaune est l’opopanax des apothicaires, qui n’a cependant pas plus de vertus que la plupart des semen- ces des plantes de cet ordre. Lémeri prétend que ce suc vient d’une berce. Le panais des champs a une odeur assez forte, et lorsqu'on l’arrache à cause de sa trop grande quantité dans les grains, il fait venir aux bras et aux mains des sarcleurs des pustules qui causent une forte démangeaison et se terminent par des croûtes. J’ai vu des femmes dont les bras en étoient entere- ment couverts. Le panais découpé , P. dissecta , Ven. Lieu. La Syrie. g'. Cultivé au Muséum. Thapsie , T'hapsia. - Cal. entier. Pétales lanc. , recourbés en-dedans. Fruit oblong ; entouré d’une membrane longitudinale. * 1. Taapsie velue, 7°. villosa, Maruerse. Turbith bâtard. Tige rameuse, striée. Feuilles amplexicaules , 2 fois aïlées ; les folioles dentées, velues , confluentes à leur base, Fleurs jaunes. Lieu. La Fr. mérid. %. F1. en juin et juillet. 2. T. garganique, 7”. garganica. Feuilles pinnées , à folioles pinnatifides; les pinn. lanc. Lieu. La Fr. mérid. Cult. Pleine terre. Cette plante ne se trouve guere que dans les jardins de botanique. On la sème dans la place où elle doit rester, aussitôt après la maturité de: graines; elles lèvent au printemps et ne demandent plus d’autres soins que le sarclage. Elle aime une terre douce. Elle n’est d’aucun usage. 5. T°. polygama, Desronr. et L.….. LES OMBELLIFÈRES 369 IL J/raies ombellifères. Ombelles nues. Ombel- lules avec une collerette composée de plusieurs folioles linéaires. Seseli , Seselr, Cal. entier. Pétales réfléchis et en cœur. Fruit ov., petit, strié, Ombellules courtes , globuleuses. ; # 1. Sesezi des montagnes , $. montanum. Tige d’un pied, peu rameuse. Feuilles rad. 2 fois aïlées, découpées comme celles de la carotte. Fleurs blanches , en pe= tites ombelles serrées. Les feuilles caulinaires tres-étroites. Lieu. La France. #. FI. en juillet. * 2.8. glauque, S. glaucum. Tige d’un à 3 pieds, articulée, rameuse, effilée. Feuilles 2 fois ailées, à fol. longues et lin. Toutes d’un vert glauque..Les pét. membraneux. Fleurs blanches. Lieu, Id, %. F1. id, 3. S. tortueux, $. éortuosurmn, Tige siriée , rameuse , élevée, roide , tortueuse. Feuilles grandes, 2 fois ailées ; les folioles linéaires ; les caulinaires moins grandes ; leur gaine garnie d’une membrane blanche. Fleurs id. Lieu. La France. %. ou ©. F1. en oct. 4. S. à feuilles variées, S. hippomarathrum. Les collerettes des ombellules sont, dans cette espèce, composées : de folioles réunies et connées à leur base. Lieu. L’Autriche. 5. FIL. en juillet. 5. $. ammoide , $. ammoides.. Tiges de 4 pouces, portant une ombelle de fleurs blanches, Feuilles rad. finement découpées. Leurs péuoles non-mem- braneux. Lieu. L'Europe mérid. &#. F1. id, 6.S. à feuilles barbues, S, aristatum, H. K. Ron luci- dum, MILLER, 1Ÿ. 24 370 GLASSE XII; ORDRE If. Tige d’un pied et demi. Feuilles 2 fois ailées, décomposces ; les fol. lanc., barbues; leurs pétioles presque membraneux , lâches , tres-entiers. Fruits ovales. Lieu. Les Pyrénées. . F1. en juin et juillet. Cali. et Us. du genre précédent. Les feuilles de la 5° ont un goût extrêmement âcre. Cerfeuil , Caærophyllum. Cal. entier. Pétales réfléchis, en cœur ; les extérieurs un peu plus grands. Fruit oblong , lisse. Collerette souvent à 5 fo- lioles , rarement à 8 ou 9. x. CErFEuIL sauvage , C. sylvestre. Tige de 3 à 4 pieds, rameuse, striée , enflée à chaque nœud. Feuilles assez grandes , 2 ou 3 fois ailées. Les folioles ‘alongées , découpées , pointues. Fieurs blanches, à 8 à 12 U rayons. Lieu... Ind. Y. Fl. en maïet jun. * 2. C. velu, C. hérsutum. C. palustre , LAMARCKx. Cette espece differe peu de la précédente. Sa tige n’est point renflée aux articulations; ses feuilles sont sensiblement velues ; ses semences ont deux pointes. Ombelles assez grandes. Fleurs rougeâtres. Tige de 2 à 3 pieds. Lieu. La Suisse. &. Fl. en juin et juillet. 3. C. bulbeux, C. bulbosum. Tige glabre , enflée aux articulations , velue à sa bare Ra- cine bulbeuse. Cette espèce s’élève à 6 à 7 pieds. Ses ombelles sont blanches et petites. Lieu. L'Europe. o. F1. en juin cHiailies 4. C. penché, C. temulum. Tige de 2 pieds, rameuse, enflée aux nœuds , velue , un peu rude au toucher. Feuilles 2 fois ailées , à folioles incisées obtuses , velues des deux côtes. Fleurs blanches , en ombelles lâches , à 6 à 10 rayons. Lieu... Ind. æ. FL. id. et en août. # 5. C. à feuilles d’angelique , €. aromaticum. Tiges d’un pied et demi. Feuilles 2 fois ailées ; les fol. ovales, LÉS OMBELLIFÈRES 4 871 dentées. Fleurs blanches , en petites ombelles. Collerette de 5 à 9 folioles. Fruits garnis de 2 pointes. Lieu. T/ Allemagne. % . Fl.'en juin—août. * 6. C. doré, C. aureum. Tige velue , de 3 pieds , tachetée de pourpre. Feuilles 2 fois ailées ; les fol. incisées et pointues, velues en-dessous, d’un vert pâle. Fleurs blanches , rougeätres à l’extérieur. Fruits jaunes, oblongs, striés, Lieu. Id. %. F1. en juillet. 7. C. à fleurs jaunes, C. coloratum. Tiges d’un pied et demi , striée , velue. Feuilles 2 à 3 fois ai- lées , surcomposées ; les découpures menues. Fleurs jaunes , en ombelles lâches. Collerette de 6 à 7 fol. aussi longues que les ombellules. Lieu. La Dalmatie. Cult. Pleine terre. Tout terrain. Ces plantes se sement en place aussilôt après la maturité des graines. On culüive les étran- geres dans les jardins de botanique. Cerfeuil cultivé. Y’oyez Myrrhide. Impératoire , /mperatoria. Cal. entier. Pétales réfléchis en-dedans , échancrés , presqu’é- gaux. Fruit obrond , comprimé , renflé dans le milieu , en touré d’un rebord. Collerette tres- petite , à une ou 2 fo- holes. * ImpéraToIRE des montagnes , Z. ostruthium. Tiges nombreuses, de 2 pieds, épaisses, fistuleuses , glabres. Feuilles rad. grandes , pét. , divisées en trois pétioles, qui portent chacun 3 folioles, larges, lobées et dentées. Fleurs blan- ches, en ombelle plane , assez grandes , à 25 à 30 rayons. Lieu. Les montagnes. % . F1. en juillet. “ Cult. Tout terrain. Toute exposition. Mult. par ses rejetons, ou séparations de son pied. Moyens fort abondans. Us. Cette plante forme un buisson assez bien garni, et d’un 972 , Cr A SSENXIE, 0 RD RENE, assez bel aspect. Elle a les mêmes propriétés que l’angélique cultivée , mais à un moindre degré. LnrPERATORIA sylvestris , Desront. Y DL RES Voyez Angelica. I. verticillaris , Desronr. J ÿ ë Myrrhide, Scandix. Cal. entier, Pétales réfléchis en-dedans , échancrés , un pétale extérieur plus grand. Fruit oblong , alongé , subulé. Colle- rette partielle souvent à 5 folioles , quelquefois à 2 , 3 et 7. * 1. Myrruine cerfeuillère , cerfeuil cultivé, S. cerefoliur. Tige d’un à 2 pieds , rameuse , glabre. Feuilles 2 à 3 fois ailées , à folioles incisées. Fleurs blanches , petites. Collerette à à 2 à 5 fol. unilatérales. Lieu. L'Europe. #:$. FL en mai et juin. 2. M. à fruits rudes, $S. anthriscus. Tige id., lisse, striée , tres-rameuse. Feuilles 3 à 4 fois ailées, à fol. tres-peutes, incisées, légerement velues. Fleurs petites , blanches. Ombelles à 4 à 5 rayons , et souvent latérales. Fruits ovales, hispides. Lieu... Ind.?:#+. Fleurit id. 5, M. australe, $. australrs. Tiges glabres. Semences subulées , hispides. Fieurs radiées. Lieu. L'Europe merid. #4. FI. 1d, 4. M. peigne de Vénus, ou à aiguillettes , S. specten. Tiges foibles, rameuses , de 8 à 10 pouces. Feuilles composées, finement découpées. Fleurs blanches , petites ,en ombelles à 2 à 5 rayons. Fruits terminés par. une tres-longue pointe en forme d’aiguilie un peu velue. Lieu... Ind. +. FI. en juin et juillet. Tres-commune dans les champs. #5. M. odorante, S. odorata. Cerfeuil musque. Tige grosse, cannelée, rameuse, de 2 à 3 pieds. Feuilles grandes, larges , 3 fois ailées , velues , douces au toucher , d’un vert tendre. Fleurs blanches, en omhelles moyennes. Semences cannelées et noires, , # La do LES OMBELLIFERES 373 Lieu. La France mérid. , l'Angleterre. % . FI. en juin, et plu- sieurs fois quand on coupe les tiges fleuries. Cult. La 1re et la 5° sont les espèces le plus généralement cul- tivées en pleine terre. La première se sème dans divers temps de l’année, dans une terre douce , un peu légère. Elle ne demande d’autre soin que d’être saiclée. Souvent elle se sème elle-même, quand elle est dans un lieu qui lui est favorable, Elle aime les expositions un peu fraiches et ombragées. La 5° ne se multiplie que trop d’elle-mèême , soit par ses semences, soit par son pied, qui trace et s’élargit considérablement quand on ne l’arrête pas. Elle croit dans toutes les situations ouvertes ou ombragees. La 5€ se cultive dans les jardins de botanique. Us. La 17° est fréquemment employée dans les cuisines et en médecine. Elle est incisive , diurétique , apéritive. Elle entre dans les bouillons purifians et rafraichissans. La 5° à une odeur aromatique agréable, qui approche de celle de l’anis , mais qui n’en a pas cependant les vertus échauffantes. Elle peut remplacer avec succes le cerfeuil cultivé dans tous ses usages. Coriandre , Coriandrum. _ Cal. à 5 dents. Pétales réfléchis en-dedans, en cœur , égaux dans le centre de l’ombelle, inégaux à sa circonférence, et plus grands, Fruit testacé à l’ext., sphérique ou didyme. Collereite universelle à une feuille. * 1, CorranDre cultivée, ©. sativum. Tige de 2 pieds, rameuse. Feuilles inf. 2 fois ailées. Les fol. larges, arrondies et lobées. Celles de la tige découpées en lanières étroites. Fleurs blanches , en ombelle à 5 rayons. Collerette par- üelle triphylle. Fruit sphérique. Lieu. L'Italie. £#+. Fleurit en juin. 2. C. didyme, C. testiculatum. Tige d’un pied et demi,rameuse,anguleuse. Feuilles une à 2 fois aïlées ; les folioles divisées en découpures pointues. Fleurs petites, presque régulières. Semences géminées, un peu ridées. Point de collerette partielle. Fruit à 2 coques ou didyme. Lieu. L'Europe mérid. £4.FL 1d. 374 CLASSE XII, ORDRE II. Cult. Pleine terre. On cultive la coriandre en pleim champ dans quelques parties de la France. On la sème ordinairement en avril dans des terres légères , et on la sarcle jusqu’à la maturité des semences. Cette plante se plaît dans les situations chaudes. Us. La coriandre cultivée a une odeur forte et bien désagréable quand elle est verte. Ses semences , en séchant, la perdent , et deviennentaromaliques, d’un goûtassezsuave. Elles sont échauf- fantes, stomachiques, carminatives. Les confiseurs en font des dragées. Les brasseurs en mettent dans la bière pour lui donner un bon goût. Elles ont la propriété de fasciner le mauvais goût du séné dans les apozêmes. Elles entrent aussi dans certains ratafiats. OEthuse, OEthusa. Cal. entier. Pétales réfléchis en-dedans, en cœur, inégaux. Fruit ovale, obrond, strié. Demi-collerette partielle. Ÿ1. OErause à feuilles capillaires, OÆ. meum. Et ligusticum meum, Encycl. Meum athamantha , JacQ., Pers. Tige d’un pied. Feuilles rad. 5 fois aïlées, multifides, à dé- coupures capillaires, d’un beau vert. Fleurs petites, blanches. Coilereite universelle, à une à 2 fol.; la partielle unilatérale. Lieu. La France mérid. #. FI. en mai. 2. OE. folle, OE. faiua, H. K. Meum, Pers. Feuilles aussi finement découpées ; les découpures presque verticillées. La tige garnie de beaucoup de feuilles. Les gaines des pétioles étroites. Collerette universelle polyphylle. Oës. Cette plante n’est pas encore ici à sa place. Lieu. . : w. FI. en août et sept. 3. OE. persillé, OE. cynapium , petite ciguë. Tiges glabres , cannelées , de 2 pieds. Feuilles deux ou trois fois ailées, imitant un peu celles du persil ; les fol. pointues , in- : cisées, d’un vert foncé, tres-glabres et luisantes en-dessous, Fleurs petites, blanches , en ombelles planes, peu garnies. Collerette universelle nulle. Les folioles de la partielle longues et débordant les ombellules. Lieu... Ind. {%. F1. en août et sept. 4. OE. de montagne, OF. bunias. OE. montana, El. fr. LES OMBELLIFÉÈRES. 975 Tiges d’un pied , grêles , cannelées , presque nues. Feuilles rad. ailées, à fol. ovales , incisées, luisantes ; celles de la tigé bipinnées ; les découpures capillaires. Fleurs blanches. Colle- rettes partielles unilatérales. Lieu. La France mérid. #. FI. en juillet. Cult. La 1'° espece est la plus cultivée. Elle vient dans tous les terrains et dans toutes les situations. Elle aime les lieux un peu frais. Mult. par ses graines semées après leur maturité , et par la séparation de son pied. Us. Cette espece fait une touffe assez jolie, d’un feuillage extrêmement fin, et d’un vert qui plait. Sa racine a les mêmes vertus que la plupart des semences des plantes de cet ordre. La 2° et la 4° sont cultivées dans les jardins de botanique. * La 5° est tres-commune dans les potagers, où elle se mêle souvent avec le cerfeuil ou le persil. On doit prendre garde, quand on coupe ces derniers pour lusage , d’y joindre cette plante, qui a les propriétés et les mauvaises qualités de la ciguë. On ne sauroit trop bien la connoître pour s’en préserver. Cicataire , Cicutaria. Cal. entier. Pétales ovales , réfléchis en-dedans > presqu "égaux. Fruit presqu’ovale , sillonné. 3. CicUTAIRE aquatique, C. aquatica, Lam. C.virosa, Lin. Tige de 2 à 3 pieds, cylind., creuse, rameuse. Feuilles deux à trois fois ailées, grandes, glabres ; les fol. lanc., dentées. Fleurs blanches. Ombelles égales. Colierette partielle courte et polyphylle. Lieu. Dans les marais, Ind, %. F1. en juillet. 2, C. maculée, C. maculata , Lamarck. Tige d’un pied et demi, glabre, creuse, tachetée, d’un pourpre brun. Feuilles 2 fois ailées; les fol. lanc., dentées. Fleurs blanches, petites. Collerette partielle petite. Lieu. La Virginie. w. Cult. La seconde est cultivée en pleine terre dans les jardins de botanique. La 1° est une plante extrêmement dangereuse. 376 CLASSE XII, ORDRE Il. pour les bestiaux qui la mangeroïent ; heureusement qu’elle ne vient que dans les marais, où ils ne peuvent guère aller paître. C’est un poison pour l’homme, Phellandre’, Phellandrium. Cal. à 5 dents. Pétales en cœur, réfléchis en-dedans. Fruit ovale, lisse , couronné par les styles et les dents du calice. Collerette partielle à 7 folioles. Fleurs du centre de l’ombelle pluspetites. x. PHeLLanDREe aquatique, P. aquaticum. OEnanthephellan- drium , Lawmarcx, F1. fr. Tige de 3 pouces, épaisse, creuse, rameuse. Feuilles tres— grandes, trois fois ailées , glabres, à fol. très-petites. Ramifica- üons des feuilles divergentes. Fleurs petites , en ombelles , por tées sur de courts péd. Fruits striés. Lieu... nd. #. FI. en juin et juillet. 2. P. des Alpes, P. mutellina. OEthusa mutellina , Laine Meum , Pers. Tige de 10 pieds. Feuilles rad. deux fois ailées ; les fol. di- visées en lanières étroites et pointues. Fleurs rougeâtres. Fruits sillonnés. Lieu. Les Alpes. %. F1. en juillet. Cult. Pleine terre. Ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. La seconde l’est plus souvent dans les au- tres par curiosité. On la sème en planche ou en place aussitôt après la maturité des graines , ou au printemps. Us. Aucun. La 1'° est une plante tres-vénéneuse, La seconde est aromatique, et n’a aucune mauvaise qualité. LES OMBELLIFÈRES 377 v WT. 7/raies ombelliféres. Ombelles et ombellules garnies de collereites. Œnanthe , OEnanthe. Cal. à 5 dents. Pétales du centre del’ombelle réfléchis en-dedans, en cœur et presqu'égaux ; ceux de la circonférence grands et - difformes. Fruit presqu’ovale, sessile, couronné par le calice. Ombelles à peu de rayons. Ombellules globuleuses. Collerette polyphylle. Plantes nuisibles, 1. OEnaNTHE fistuleuse, OE. Jistulosa. Tige lisse, striée, creuse, d’un pied. Feuilles alongees, deux fois ailées, à fol. petites et pointues. Fleurs blanches, en om- belle à 3 rayons. Les ombellules serrées et planes. La collerette universelle manque souvent. Wa Les marais. Ind. 7 . FL. en juin et juillet. 2. OE, safranée, OÆ. crocata. | Tige de 2 pieds, cannelée, rameuse , roussätre. Feuilles deux fois ailées, lisses, à fol. incisées et à découpures obiuses. Om- belle à 15 à 20 rayons, souvent sans collerette. Suc jaune. Lieu. La France, les marais, l’Angleterre. #. FI. en juin. 3. OE. prolifere, OE. prolifera. Les ombellules extérieures mâles et HÉOotE ; celles du centre fécondes et sessiles. Lieu. La Sicile, l'Italie. +. F1. id. 4. OE. globuleuse, OZ. globulosa. Fruits globuleux. Lieu. Le Portugal. S, F1. id. 8. OE. pimprenellière, OE. pimpinelloïdes. Tige de 2 pieds, glabre, cannelée. Feuilles rad. deux fois ailées, à fol. cunéiformes , incisées ; les caulinaires entières, lie néaires , tres-longues et simples. Ombelles à 6 à 12 rayons. Lieu, ... Ind. #. F1. en juin et juillet. Cul. Pleiné terre. Ces plantes ne sont guere cultivées. Ceux qui voudroient les avoir dans leurs jardins les sèmeroient en 978 CLASSE XII, ORDRE Ii. place aussitôt après la maturité des graines , et les placeroïent dans des lieux humides, frais et aquatiques , s’il s’en trouvoit dans leur situation. Les cnanthes sont de violens poisons. Cumin, Cuminum. Cal. entier. Pétales réfléchis en-dedans, échancrés, presqu'é- gaux. Fruit ovale, strié. Ombelles et ombellules souvent à 4 rayons. Collerettes souvent à 4 folioles, q. f. 5-fides. Cuaix officinal, C. cyminum. J Tige de 7 à 8 pouces, glabre, striée. Feuilles multifides, comme celles du fenouil, mais moins grandes et peu nom- breuses. Fleurs petites, blanches ou purpurines. Ombelles à 4 à D rayons. Lieu. L'Egypte. 4. FL. en juin. Cult. Pleine terre. Cette plante se sème aussitôt après la ma- turité des graines, dans des terrines qu’on met pendant l’hiver à l’abri du froid ; ou en avril, dans des terres chaudes et lé- geres. Elle exige ces dernières situations. On la cultive pour l’usage de ses graines , qui sont une des 4 semences chaudes. Leur goût est aromatique , et leur odeur trés-pénétrante, Mêmes propriétés que les autres semences des ombelliferes employées en médecine. Bubon, Bubon: Cal. presqu’à 5 dents. Pétales lancéolés , refléchis en-dedans. Fruit ovale, strié, un peu velu. Collerette universelle à & fol. ; la partielle polyphylle. * 1. Buson de Macédoine, persil de Macédoine, B. macedo- nicum. Tige d’un pied et demi ; les rameaux nombreux et pubescens. Feuilles semblables à celles du persil , mais leurs pétioles sont velus. Fleurs petites, blanchâtres , nombreuses ; leurs pédon- cules et leurs collerettes tres-velus. # LES OMBELLIFERES. 379 Lieu. La Grece, la Barbarie , la France mérid. ©. F1. en juin—août. * 2. B. à feuilles de férule , B. rigidius. Tige d’un pied et demi. Feuilles inf. trois fois ailées ; les fol. roides et linéaires. Fleurs jaunâtres , en ombelles lâches. Lieu. La Sicile. Y. * 3. B. galbamifere, B. galbanum. Tige de 5 à 5 pieds, cylindrique, droite, lisse , glauque dans sa jeunesse, peu rameuse. Feuilles deux fois ailées ; les fol. ov., incisées et dentées , d’un vert glauque. Les, pétioles engainés. Fleurs petites , jaunes , en ombelles, sol. et term. ; les rayons nombreux. Lieu. Le Cap. 5. F1. en août. Toujours verte. * 4. B. gomnuifere, B. gummiferum. Tige de 6 à 7 pieds, droite , feuillée à son sommet, glabre. Feuilles deux et trois fois ailées ; les fol. profondément inci- sées , acuminées , tres-étroites et vertes. Fleurs jaunes, en ombelles term. , planes , plus amples et plus ouvertes que celles de l’espêce précédente. Lieu. 14. +. FI. en juillet—sept. Toujours verte. 5. B. lisse, B. lœævigatum. Tige ligneuse. Folioles lancéolées , à crénelures , tres-obtuses et tres-légeres. Semences glabres. Lieu, I. ». F1. en déc.—février. Toujours verte. Je cultive une autre espèce de ce genre qu’on m'a envoyée en graines, sous le nom de bubon roseum. Ses feuilles ont beaucoup de rapports avec celles de la 3°, mais elles ne sont pas d’un vert glauque. Je n’ai pas encore vu ses fleurs. Je la con- serve en orangerie , où elle passe fort bien l’hiver. Son lieu originaire m'est inconnu ; elle est 5 et toujours verte. On la nomme aussi bubum glabrum. Cult. Orangerie. La premnère espèce ne se cultive que dans les jardins de botanique. On la sème sur couche en mars , à la manière indiquée. Les espèces 5, 4 et 5 sont cultivées par cu- riosité, et pour l'agrément et la variété des serres. Elles ne sont pas délicates , etpassent fort bien les hivers dans les orange- ries. Mult. par leurs graines qu’on tire, pour les espèces 3 et 5, 380 CLASSE XI1, ORDRE II des pays où elles mürissent. La 4e les porte à la maturité dans le nord de la France. Le moment le plus favorable pour les semer est, comme presque toutes celles de cetordre, aussitôt après leur maturité. On les met dans des pots remplis de bonne terre , en automne , et on les tient dans une serre ou sous un chässis en hiver. Au printemps on plonge leurs terrines dans une couche tempérée ; elles levent au bout de 20 à 30 jours ; et si le semis a été bien conduit , elles peuvent être séparées et plantées séparément dans des pots vers le mois de juillet. Il faut les garantir du froid le premier hiver , et sur-tout de l'humidité. L’année suivante elles ne demandent plus que les soins ordinaires de l’orangerie. Quand on ne peut obtenir de bonnes graines des espèces qui ne fructüifient pas dans les climats sepientrionaux , on a recours aux marcoties ; mais comme leurs tiges sont souvent simples, on ne peut avoir de moyens de le faire qu’en les rabattant et les forçant par con- séquent à pousser des rameaux inférieurs qu’on marcotie. Leur terre doit être consistante ; une trop légère les affoiblit. Elles demandent beaucoup d’arrosemens en été , et de madérés en hiver. La 2° est de pleine terre , mais elle ne subsiste pas long- temps. à Us. Ces plantes font un effet assez remarquable dans lesserres , et d’autant plus qu’il y a tres-peu d’espèces d’ombellifères li= gneuses ou sous-ligneuses. Il découle , par l’incision des tiges de la 5°, un suc laiteux qui ne tarde pas à se durcir , et qui est vraisemblablement le galbanum en usage en médecine. Cette substance est une gomme-résine ductile comme la cire et jaunûâtre. Elle est amere, âcre , eta une odeur désagréable. Elle est employée pour ré- soudre la pituite épaisse , et par conséquent dans l'asthme hu- mide. Elle est recommandée dans les convulsions , et par son odeur puante peut être administrée avec succès dans les mala- dies hysiériques. Cette substance avoit autrefois beaucoup plus de vogue qu'aujourd'hui; on en faisoit usage pour toute espèce de maux , et, comme l’on pense bien , elle ne réussissoit pas toujours; c’est de ses succès incertains qu’est venu le proverbe donner du galbanum. Combien de médecins en donnent en- \ 7 2 (Y- ( LES OMBELLIFÈRES: 361 &ore ! Mais ils tranquiilisent en cela certaines imaginations , et avancent ainsi réellement la cure. SIson , 75072, Cal. entier. Pétales lanc., réfléchis en-dedans. Fruit ovale, strié, Ombelle à peu de rayons. Collereite à 3 à 4 fol. , rarement nulle. Ombellules grêles , pauciflores ; leurs collerettes à Æ fol. environ. r. Sison aromatique , $. amomum. Siurm amomum, FI. fr. Tige grêle, d’un pied et demi. Feuilles ailées , à7 à 9 fol., lanc. , finement dentelées. Fleurs blanches , en ombelles tres petites et term. , à 4 à 6 rayons. Lieu. Pres Abbeville. Ind. @. FIL. en juillet et août. 2. S. des blés, S. segetum. Sium segetum, FI. fr, Tige droite , rameuse , de7 à 9 pouces. Feuilles inf. lon gues, ailées, à 11 à 15 fol., petites , ov. , pointues , dentées. Ombelles term. , à 5 à 6 rayons. Lieu. La France. ©. F1. id. 5. S. du Canada , S. canadense. S. trifoliatum , Micxaux. Tige d’un pied et demi à 3 pieds, foible , striée. Feuilles rad. à 5 fol.dentées. Celles de la üige ont leur pétiole membraneux et sont ov. ; les ombellules tres-inegales, doublement dentées. Ombelles de fleurs blanches , term. Lieu. L’Ameriq. sept. w. FI. id. 4. S, inondé, $. inundatum. Tige rampante. Feuilles inf. ailées | à découpures capillai- res ; les sup. à 5 petites fol. , dentées ou trifides. Ombelles axil- laires , à 2 ou 5 rayons. Lieu. Pres Abbeville, dans les eaux. Ind. ##.FI. en mai etjuin. 5. S. verticillé , S. verticillatum. Sium verticillatum , KI, fr., SMITH. Tige d’un pied , tres-grêle. Feuilles rad. aïlées, à fol. capil- laires , tres-nombreuses, presque verticillées sur leur pétiole ; celles de la tige plus alongées , ne paroissant pas verücillées. Ombelle term. , à 6 à 10 rayons, Lieu. La France , les prés humides. %. FI. en août, Pa 302 CLASSE XII, ORDRE. Cult. Pleine terre. Ceux qui voudroient cultiver ces plantes devront les semer et les planter dans les lieux frais et humides, La 4° est à moitié dans l’eau. La premiere est quelquefois culti- vée dans les jardins pour l’usage de ses semences , qui sont aroe matiques et carmminatives, Berle , Szum. Cal. entier. Pétales réfléchis en-dedans, en cœur. Fruit pres- qu’ovale, strié. Collerettes polyphylles. 1. BERLE à larges feuilles, S. latifolium. Tige droite, rameuse , cannelée , de 3 pieds. Feuilles ailées , à 9 à 1ofol., lanc., dentées en scie. Fleurs blanches, en ombelles assez grandes et term. Lieu. Leslieux aquatiques. Ind. %. F1. en juillet et août. 2. B. à feuilles étroites, $. angustifolium. Tige de 2 pieds , droite , rameuse. Feuilles inf. ailées , à 13 ou 15 fol., ovales , obl., dentées , auriculées à leur base ; les sup. plus petites , à fol. laciniées. Fleurs blanches , en ombelles ax., péd. , à 9 à 12 rayons opposés aux feuilles. Lieu. Les ruisseaux. Ind. % . F1. id. 5. B. nodiflore , $. nodiflorum. Tiges d’un pied et demi, couchées, rameuses. Feuilles aïlées, à 5 à 7 folicles lancéolées, pointues, dentées. Fleurs blanches, en ombelles axillaires , presque sessiles, à 6 à 8 rayons, op- posées aux feuilles. Lieu. Id. %. F1. id. * 4. B. des potagers, $. sisarum. Chervis. Tiges de 2 à 5 pieds, striées. Feuilles ailées, à7 à 8 fol. fine- ment dentées ; celles qui approchent des fleurs sont ternées. Fleurs petites, blanches , term. Lieu. La Chine? %. FI. id. * 5. B. faucilhère, S. falcaria. Tige très-rameuse , à rameaux ouverts, divergens, d’un pied et demi. Feuilles composées de fol. longues , étroites , dentées, glabres, pointues, courhées en faux , divisées en plusieurs la= LES OMBELLIFÈRES 383 mières , dont les latérales sont confluentes, Fleurs blanches, en ombelles bien ouvertes. Lieu, La France. #. FL. id. Cult. Pleine terre. On cultive la 59 dans les jardins de bo- tanique. Elle se sème elle-même, ou se multiplie abondamment par drageons. » La 4 est culüvée dans les potagers pour l’usage alimentaire, On la sème en avril dans une terre douce et substantielle , par sillons , comme les salsifis. Lorsque les chervis sont levés, on en Ôte quelques-uns, pour les espacer et les mettre à 6 à 8 pou- ces environ les uns des autres. Ils ne demandent plus d’autre soin que d’êtresarclés et serfouis. Ils grainent quelquefois la pre- muere année ; mais les semences de la seconde sont toujours meilleures. Us. Les racines tubéreuses du chervis sont blanches, ten- dres, d’un goût doux, un peu sucré. On les emploie comme Von fait des salsifis. Elles sont apéritives, et, selon Boerhaave, utiles dans le crachement de sang et les maladies de poitrine. On peut aussi en tirer un suc tres-blanc. Angélique, Angelica. Cal. presqu’a 5 dents. Pétales lancéolés, courbes en-dedans. Fruit obrond , anguleux, ferme, strié ; les styles réfléchis. Collerette, universelle, à 3 à 5 folioles , rarement à une ; la partielle à 8 folioles. Semences bordées des deux côtés d’ailes membraneuses. # 1. ANGÉLIQUE des jardins, À. archangelica. Tige épaisse, grosse, creuse , rameuse, d’un rouge brun, de 5 à 6 pieds, feuilles très grandes, 2 fois aiïlées ; les folioles ovales, dentées , et la terminale lobée. Fleurs verdâtres , en larges ombelles term. , à beaucoup de rayons. Lieu. Les hautes montagnes, la Laponie. # ou ©. FI. en juin—août. . #2. À. sauvage, A. sylvestris. Imperatoria sylvestris , Des- FONTAINES. Cette espèce diffère très-sensiblement de la précédente. Elle 204 CLASSE XII» ORDRE Ile s’élève un peu moins. Sa tige est beaucoup moins grosse, moins rameuse et ires-droite , tres-clabre.Ses folioles sont égales, bien moins grandes, ovales-lanceolées, presque sessiles, dentées ; les premières accompagnées de deux autres aussi sessiles : la ter minale n’est pas lobce, Ses fleurs sont rougeûtres. Lieu. Dans les bois. Ind. #. F1. id. #3. ANGÉLIQUE vertiallée, 4. vertieillata. Imperatoria vers ticillaris, Besronr., Jaco. Tige de 5 à 6 pieds, grosse, rougeâtre et glauque ; les ra- meaux supérieurs verticillés. Feuilles grandes , 2 fois ailées ; les folioles deltoides et dentées. Fleurs petites, verdätres et term. Lieu. L'Italie. # ou #. FI. en juillet. * 4. À. à tige pourpre, À. atro-purpureaæ, Law. Tige de 5 à 6 pieds, articulée, d’un pourprenoirätre. Feuilles grandes, 2 fois ailées, d’un vert foncé ; les folioles dentées et confluentes, l’impaire pétiolce. Fleurs d’un veri rougeätre, ter minales. Lieu. Le Canada. #. F1. en juillet et août. #5. À. luisante, 4. lucida, JacQ. Tige de 2 pieds. Feuilles 2 fois ailées ; les folioles dentées, lobées , d’un vert foncé et tres-luisantes en-dessus ; les feuilles entieres sont planes et fort belles. Fleurs verdätres , term. Lieu. Le Canada. #1. FI. id. G. À. de razoul, 4. razoulii, Gouax. Lieu. Les Pyrénées. #%. Cultivée au Muséum. .: Cette espece a les feuilles bipinnées , et les folioles décurren- tes , lancéolées, dentées. Cult.Pleine terre. Les angéliques aiment un terrain plutôt frais que trop sec, mais pas trop ombragé et d’un bon fond. Elles sont rustiques et se multiplient elles-mêmes par leurs graines, sur-tout la première, qui est la plus utile. Quand elles ne se propagent pas, on sème leurs graines aussitôt après leur matu= rité, en terre douce et légère, exposée au levant ; elles levent au printemps suivant, et vers l'automne on peut les planter à demeure. Us. La premiere est une belle plante qui peut contribuer à sa variété dans les grands parterres. Son odeur est fort agréable. LES CMBELLIFERES. 385 Toutes ses parties sont cordiales, stomachiques , sudorifiques , carminalives. On confit ses tiges dans le sucre , et cette con= fiture sèche est une de celles qui plaisent le plus généralement. Celles qu’on fait à Niort en Poitou sont estimées. On en fait aussi unratafat. L Les autres espèces ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. La 3€ mérite de l’être dans les parterres des ama— leurs , à cause de son beau port. Elle est trisannuelle. Livèche, Liousticum. Cal. presqu’à 5 dents. Pétales roulés en-dedans, entiers. Fruit oblong , à 4 sillons, et 5 côtes saillantes sur leur dos. Re rette universelle souvent à 7 folioles ; 1 partielle a 4 à nombres des folioles varie. # 1. LivÈècxe à feuilles d’ache , ache de montagne, L. levisti= cum. Angelica paludapifolia , Lamarcx. Tiges de 6 pieds ,; creuses , articulées, droites. Feuilles 2 fois ailées ; les folioles planes , lisses, nombreuses > assez grandes, incisées. Fleurs jaunâtres, term. Lieu. L’Itehe. #. Fl.en juin. 2. L. d’Ecosse , L. scoticum. Angelica scotica, Lamarcx. Tige d’un pied et demi, lisse. Feuilles grandes ; leur pétiole divisé en trois parties, dont la moyenne soutient 5à 9 fol. , et les deux autres chacune 3. Ces folioles sont incisées et lobées ; elles imitent , ainsi que celles de la première espece, celles du céleri. Fleurs blanches. Lieu. L’Angleterre. #. F1. en juin—août. # 5. L, cicutaire, L. peloponense. Tige de 3 à 4 pieds, grosse , cannelée. Feuilles très-grandes, plusieurs fois aïlées ; les pinnules pinnaüfides , acuminées, in- cisées. Fleurs en large ombelle arrondie. Lieu. La Suisse, l'Italie, 4%. F1. en mai—juillet. 4. L. d'Autriche, L. austriacum. Plante remarquable par le vert foncé de son feuillage. Tige de 3 pieds , grosse et droite. Feuilles larges , bipinnées ; les pin= iv, 25 886 CLASSE XII, ORDRE If. nuülés confluentes , incisées et dentées. Fleurs blanchätres, en ombelle term. ; assez grandes. Lieu. L’Autriche. Y. Fl.'en EN 5. Livécar à feuilles de persil, Z. peregrinum. L. apioides,Encycl. Tige de 2 pieds, pleine, glabre, Feuilles deux ou trois fois ailées , à-fol. pinnaüfides , incisées , et les découpures obtuses, Ombelles terminales, à 25 à 40 FayAns, Collerette universelle presque nulle ; les partielles composées de fol. linéaires , mem braneuses à leur base. . Lieu. Le Portugal, la France, les montagnes. w. FI. en juin etjuillet. 6. L. pâle, L. candicans , H. K. Feuilles surcomposées. Les folioles cunéiformes, incisées, glabres. La collerette universelle diphylle, presque foliacee ; les côtes des semences glabres et membraneuses. Lieu Sie FI. _en juillet et août. . Cult. Pleine terre. Ces plantes sont rustiques, et elles aiment les terres fraîches qui ont de la profondeur. Elles y font un forte végétation tous les ans. Mult. par leurs graines semées aussitÔt apres leur maturité. Quand on attend le printemps, il en est peu qui levent, et encore n’est-ce souvent que la seconde année : au réste, elles ont cela de commun avec toutes les semences des plantes ombelliferes. On les sème en planches préparées pour les semis de pleine terre rustiques, ou en plate-bande, ou en place. On multiplie les vieux pieds en les séparant en automne, ou en février. Us. Les livèches ne sont guère en usage en médecine , parce qa’il ne manque pas de semences dans cet ordre qui ont.les mêmes propriétés. Elles font un effet assez remarquable dans le parterres , par leur port et leur large feuillage. La troisième en a un fort beau. On se sert quelquefois de la racine de Îa première et des semences. ui LES OMBELLIFÈRES. 387 Laser , Laserpitium. Cal. à peine à 5 dents. Pétales échancrés, réfléchis en-dedans et ouverts. Fruit oblong , à 8 angles membraneux, Colles rettes polyphylles. | * r. Laser à feuilles larges, ZL. latifolium. Tige de 2 pieds , glabre. Feuilles grandes , ternées ou qui nées sur chaque pétiole ; les fol. larges, .cordiformes, inci= sées, dentées, fermes, glauques en-dessous. Fleurs blanches en grande ombelle term. Lieu. Les bois des montagnes. Y. El. en juin. * 2. L. à feuilles d’ancolie, Z. trilobum. Angelica aquilegi- Jolia , Law. ; Tige de 2 à 3 pieds, glauque, siriée , rameuse. Feuilles ter- nées sur chaque pétole; les fol. arrondies , incisées , trilobées, glauques en-dessous. Fleurs id. Lieu. La Suisse , le Levant. w. Fl: emimai—juillet. * 3. L. trifurque, Z: gallicum. | Tige d’un pied, glabre. Feuilles rad. très-amples, surcom= posées, trois fois ailées , à fol. nombreuses , petites , trifides ow quinquéfides , et d’un vert foncé. Fleurs blanches , en grosses ombelles term. Lieu. Les montagnes. #. FI. en juin: Variéié à feuilles crépues, Z. crispum. 4. Li. à feuilles étroites ,-L. angustifolium. Feuilles trois fois ailées , à fol, lanc. , tres-entières , sessiles: . Lieu. L'Europe mérid. * 5, L. sermontain , Z. siler, Tige de 5 à 4 pieds, lisse, finement striée, Feuilles inf. très- amples, deux ou trois fois ailées, à fol. svales ; entières, fermes, d’un vert pâle. Fleurs blanches , en larges ombelles term. Lieu. La Fr. mérid. %. F1. en mai—juuillet. 6. L. velu , L. hirsutum, Lam. Tige d’un pied, presque simple. Deux ; ou trois feuilles inf. larges, trois à quatre fois ailées , velues ; les fol. très-petites ; 308 CLASSE XII; ORDRE Ile pinnatifides. Fleurs blanches , en une seule ombelle term. , à plus de 50 rayons. Lieu. Les montagnes de la Suisse. Y. 7. Laser férulacé , Z. ferulaceum. Tige de { à 5 pieds, droite , ferme , glauque , cannelée, noueuse. Feuilles rad. tres-grandes , quatre fois ailées , à dé- coupures capillaires , ou linéaires-sétacées ; celles de la tige pe- tites , opposées. Fleurs jaunes, en ombelle term, Lieu. Le Levant. %. FI. en juin. 8. L. luisant , Z. lucidum , H. K. . Feuilles surcomposées, à fol. linéaires, subulées , glabres. La collerette universelle aïlée. - Lieu. La Suisse. S. FI. en juillet. Cult. Pleine terre. La même que celle des livèches. Les lasers sont rustiques , tres-vivaces , et se muitiplient par leurs graines et par les éclats de leurs pieds. Ils sont cultivés dans les collec- üons de plantes étrangères. La plupart ont un beau port, et un feuillage remarquable. o. L. ou , L. daucoides , F1. allant. Plante tres-glabre. Feuilles inf. bipmnées , à fol. linéaires ; les caulinaires pinnées, petites , distantes , presque sessiles , va— ginées à leur base. Tige droite , grêle, striée , de 2 à 3 pieds, à rameaux droits. Fleurs blanches, à 5 pétales , disposées en ombelle plane, dont les ombellules sont distinctes, et qui prend une forme concave lors de :la fructification. Pédoncules nus, longs, filiformes, striés. Collerette universelle à 5 à 6 fol. lin., subulées , inégales. La partielle petite. 5 étam. à filets capil- laires. Anthères obrondes, didymes. 2 styles très-minces. Petite semence striée , garnie en ses angles d’une membrane courte et denticulée. . Lieu. Dans les sables maritimes des environs d'Alger. #. 30. L. simple , Z. sëmplex. Ligustum simplex, Vizrars. Tige nue, simple. Feuilles pinnées , multfides , aiguës, linéaires. Ombelle demi-globuleuse. Collerettes alterrativement tnifides. Lieu. Les Alpes. %. ai. L. de Haller , Z. halleri. L. hirsutum , Win. LES OMBELLIFÈRES 309 Feuilles surcomposées , velues , à folioles multifides. Collerette polyphylle , dont les folioles sont membraneuses en leurs bords et cilices à leur sommet. Lieu. Id. Y. * 12. L. triangulaire, L. triquetrum , Venr., H. Cels. Tiges droites , peu nombreuses, à 5 angles saillans , aigus et membraneux ; striées , tres-glabres , d’un vert jaune , divisées à leur sommet en plusieurs rameaux tres-ouverts. Feuilles ra dicales pétiolées , oblongues , glabres ; celles de la tige nais- sant des nœuds , laciniées , presque ailées , sessiles. Fleurs droites , petites , d’un beau jaune , en ombelles assez grandes, composées de plusieurs ombellules, souvent au nombre de 10 à 12. Collerettes à 8 à 10 folioles, courtes , pointues, membra- neuses. Fruit ovale, garni de 8 ailes membraneuses “divisé en deux semences. Lieu. Pres de Constantinopie. #. Fleurit en juin. 15. L. jaune , L. thapsioides , Desronr , F1. atl. Plante glabre, dont les feuilles sont décomposées, divisées en beaucoup de folioles, étroites, en alène , un peu rudes et lur- santes. Fleurs jaunes. Semences épaisses. Lieu. La Barbarie. #. Cult. Pleine terre. La même que celle des liveches. Semées sur couche et repiquées ensuite dans les places où ces plantes doivent rester. De la 12° espece, il découle, par incision, un suc laïteux qui, condensé, produit une substance gommo-résineuse,: très-odorante , qui.pourra être un jour utile en médecine. Berce, Æeracleum.. €al. presqu'entier. Pétales échancrés, réfléchis en-dessus, égaux dansle-centre del’ombelle, inégaux à la circonférence, et les extérieurs 2-fides. Fruit elliptique , comprimé, échan-. cré à son sommet, membraneux en ses bords, à 4.stries. Col. lerette universelle polyphylle et caduque. La partielle. à 3 à 7 folioles , dent les ext. sont.plus longues. 2-BERCE brancursine , Æ7. spondilium. Tige de 3 pieds, canuelée , assez grosse, creuse , ordinai-- 590 CLASSE XII» ORDRE IH remert velue. Feuilles tres-grandes , ailées, à larges pinnules Jobées; crénelces , velues , rudes au toucher , d’un vert sombre en-dessus. Fleurs blanches , en larges ombelles planes. Lieu. . ...{nd. #. FI. en mai—sept. Très-commune. 2. Berce à feuilles étroites, H. angustifolium. H. flavescens , Wairzp.? Tige 1d. Feuilles aïlées , tres-amples , à fol. divisées jusqu’à eur base en digitations linéaires, dentées , divergentes. Fleurs petites , verdâtres , presque toutes régulieres. Lieu. L’Angleterre. w. F1. en juin et juillet. Variété à folioles plus longues. . .. L’Autriche. H. angusti- Jolium , Wiwzo. | 3. B. de Sibérie , A. sibiricum. Tige de 4 à 5 pieds, cannelée , hispide. Feuilles ailées , à 3 à 5 fol. pinnatifides , lisses, garnies de poils blancs à leur gaine. Fleurs petites ; presque toutes régulieres. Lieu. La Sibérie. #. FI. en mai—juillet. % 4, B. à larges feuilles, H. panaces. Tige tres-grosse , cannelée , creuse , velue, de 5 pieds. Feuilles fort grandes ; leur pétiole divisé en 3 parties , portant chacune une large foliole presque palmée, à lobes pointus et dentés ; velues et rudes au toucher. Fleurs d’un blanc jaunûtre , irrégulières. Ombelle term. , fort grande. . Lieu. L’Itahe , la Sibérie. w%. FI. en juillet et août. 5. B. d'Autriche, H. austriacum. Tige de 2 pieds , striée. Feuilles rad, ailées, à fol. sess. pointues , dentées et incisées ; les caulinaires aussi sessiles ; toutes velues et rudes , ainsi que les pétioles. Fleurs blanches. Lieu. L’Autriche. #. FI. en juin et juillet. *6G. B. des Alpes, 4. alpinum. Tige presque nue. Feuilles rad. larges , simples , pet. , cordiformes , anguleuses, lobées |, imitant celles du figuier commun , lisses en-dessus. Fleurs blanches, irrégulières. Lieu. Les Alpes. w. FI. id. Cult. Pleine terre. Tout terrain , toute exposition. Mult. par leurs graines semées comme les autres espèces de cet ordre , et por la séparation de leurs pieds. Elles n’ont ni agrément nx LES OMBELLIFÈRESe 391 usage. La /° est celle qui est la plus remarquable , par son por et sa large ombelle. Férule , Ferula, Cal. entier. Pétales oblongs, presqu’égaux. Fruit ovale , com primé, marqué de 53 lignes sur son dos. Collerette universelle caduque ; la partielle polyphylle, tres-courte. Plusieurs om belles latérales naïssent du pédoncule qui soutient la termi- nale. Les ombellules globuleuses. + * 1. FÉRULE commune, F. communis. Tige dœ6à9 td. ferme, épaisse, droite, Feuilles, sur composées , plusieurs fois tr , à pinnulesmenues et linéaires. Les feuilles sont tres-glabres ; elles imitent celles du fenouil, mais sont beaucoup plus amples. Fleurs jaunes, en ombelles très-garnies. Te La Fr. mérid. %.El. en juin et juillet. 2. F. glauque, F. glauca. Tige de 8 à 9 pieds. Feuilles surcomposées ; les fol. linéaires, luisantes en-dessus , glauques en-dessous. Fleurs jaunes. PERS La Sicile, l'Italie. w. F1. id. . F. de Tanger, Fe. tingitana. on de 4 à 5 Dinde Feuilles surcomposées ; les fol, divisées en nee à 5 dents, inégales et luisantes. Elles inutent celles du persil. Fleurs id. Lieu. La Barbarie. ©. F1. id. * 4. F. du Levant, F. ortentalis. Tige de 5 pieds, ferme, rougeâtre. Feuilles amples, plusieurs Fois ailées ; les fol. menues, élroites; les dernières divisions séta eées. Fleurs jaunes, Racine tres-grosse , et longue de 2 pieds. Lieu. Le Levant. %. FL. 1d.… *5.F, nodiflore, F. nodiflora. Tige de 5 à 4 pieds, cannelée. Feuilles 5 fois ailées ; Îes- fol. linéaires , tres-éiroites, divergentes. Les pédoncules des- ombelles vertiallés aux nœuds sapérieurs de latige, au nombre de 5: Æieu: La Carniole. #.FI.1d 302 CLASSE XII; ORDRE Ie 6. Féruzr de Perse, F. assa fœtida. . y Feuilles radicales grandes, divisées à 5% à 5 pinnules, si nuées, pinnatifides, lisses , d’un vert un peu glauque, sub- sistantes pendant l'hiver , et séchant au printemps. Tige de 2 pieds, presque nue, moelleusé en-dedans. Les feuilles cau- Hinaires tres-petites et peu nombreuses. Les ombelles à 20 à 50 rayons , terminent là tige et les rameaux , et n’ont aucune collerette. Lieu. La Perse. #. Cult. Ces plantes sont assez rustiques, tres-vivaces, et se plaisent dans les terres douces , substantielles et d’un bon fond. C’est dans ces derniers sols qu ’elles se montrent dans leur beau port. Mult. par leurs graines semées aussitôt apres leur ma- turité, quand on peut les avoir dans ce temps, ou au prin- temps, dans une terre douce, à l’exposition du levant. Elles lévent souvent la même année, quelquefois la seconde. On doit planter les jeunes férules dans la place où elles doivent rester en automne , si elles ont levé au printemps , ces plantes souffrant à la transplantation lorsqu'elles sont âgées, à cause de leur racine grosse et pivotante. Ainsi une fois qu’elles sont plantées , elles ne doivent pas être changées , à moins qu’on n’y soit forcé. J’ai semé les graines de la premiere espèce au printemps ; elles ont fort bien levé 3 semaines apres. Maïs le plus sûr cepen- dant, sur-tout pour les autres espèces, est de les semer après leur maturité. Us. Les férules par leur élévation , leurs feuilles tres-amples et finement découpées, font un effet remarquable dans les grands parterres. On les cultive dans les jardins de plantes étrangeres. La premiere , et peut-être d’autres encore , n’é- levent ordinairement leurs tiges que la 5° année. Leurs feuilles radicales ont souvent 2 pieds de longueur sur un de large. L’assa fœtida, dont l’odeur est si forte et si fétide , est le suc propre de la 6°. Cette substance , qui répugne à notre goût , servoit d’assaisonnement dans les ragoûts des anciens , et fait encore les délices des Perses, qui l’appellent, dit-on, le manger sles dieux. Nous la nommons, au contraire, stercus diaboli. Ow LES OMBELLIFÈRES. 393 o l'emploie fréquemment dans les maladies des chevaux. Elle est d’ailleurs tonique , incisive , anti-hystérique. Peucédan, Peucedanum. Cal. tres-petit, à 5 dents. Pétales oblongs, Denon r bee en-dessus , égaux. Fruit ovale, un peu comprimé , entouré d’une aile, strié des deux côtés. Collerette unie , polyphylle; la parüelle aussi polyphylle, mais courte. * 1. Peucépan officinal, P. officinale. Fenouil de porc. Queue de pourceau. Tige de 2 à 3 pieds. Feuilles inf. simples, 4 à 5 fois ternées ; les dernieres fol. filiformes, linéaires, Fleurs jaunes , en ombelles lâches et term. Lieu. La France , les heux humides. 4. Fl. en mai et juin. 2. P. alsatique, P. alsaticum. Tige de 4 à 5 pieds, strice. Feuilles rad. 2 à 3 fois ailées, imitant celles de la carotte. Celles de la tige ont leurs folioles étroites et lin. Fleurs id. Lieu. L'Allemagne. %. FI. en juin et juillet. #5. P. després, P.silaüs. Ligusticum silaüs, Lamarck, Encycl. Tige de 2 à 5 pieds, striée, un peu anguleuse. Feuilles 5 fois ailées ; les folioles peutes et linéaires. Ombelles lâches, tres-ouvertes. Fleurs jaunes. Lieu, La France , les prés. #. F1. en juin. 4. P. doré, P. aureum, H. K. ( Feuilles trois fois ailées. Les folioles des radicales vblongucs et mulüfides ; celles des feuilles de la tige linéaires-lancéolees. Lieu. Les iles Canaries. S. FL. en juin. * 5. P. persille, P. oreoselinum. Athamanta oreoselinum. Lix. Selinum oreoselinum , K1. fr. Tige de 2 à 5 pieds, rameuse. Feuilles 3 fois ailées , à fol. en coin , incisees , trifides, divergentes. Ombelles ternxinales. FI. blanches. Lieu. La France, dans les blés. #. F1. en juillet. * 6. P. glauque, P. glaucum. Athamanta cervaria , Lix. Se linum glaucum , FL fr, 394 CLASSE XII, ORDRE LD. Tige de 4 pieds, ferme, striée , rameuse. Feuilles 2 fois ai= les, à fol. grandes, lanc., dentées, pinnatifides, glauques. Fleurs blanches. Lieu. La France mérid. %#,. F1. id. Cult. Pleine terre. Excepté la 4°, qui est d’orangerie, les autres sont rustiques , et se plaisent dans les endroits frais et même humides. Mult. par leurs graines semées en terre douce et fraiche aussitôt après leur maturité, ou au printemps , quand on ne peut les obtenir ainsi. On peut laisser les jeunes plantes dans leur semis jusqu’ en automne, ‘be les plantera à de- meure. On les propage aussi par la séparation de leurs pieds, quand les touffes sont assez fortes pour le permettre. Us. La 1'° est d’usage en médecine comme diurétique , ainsi que la 5°, cependant rarement employée. Ces plantes ne sont cultivées que dans les jardins de plantes étrangères et de PA nique. Armarinie , Cachrys. Cal. entier. Pétales lanc., égaux. Grand fruit presqu’ovale , anguleux , à écorce spongieuse et épaisse. Colex ettes poly- phylles, quelquefois rameuses. 1. ARMARINTE à fruits anguleux , C. Zbanotis. Tige de 2 à 5 pieds, épaisse , lisse , striée , rameuse. Feuilles amples , surcomposées, à fol. {finement découpées ou multi- fides. Fleurs jaunes. Ombelles à beaucoup de rayons. Fruit lisse. Lieu. La France mérid. #. F1. en juillet. 2. À. de Sicile, €. stcula. Tige épaisse, striée , rameuse , de 2 à 3 pieds. Feuilles rad. amples , surcomposées , à fol. ue , pointues, d’un verë noirâtre. Fleurs jaunes. Fruit hérisse. Lieu. La Sicile. #. FE en août. Cult. Pleine terre. Terre substantielle , an peu humide, profonde. Mult. par leurs graines semées aussitôt après leur maturité. Si Pon attend le printemps, rarement elles levent,. ou fort peu, et la seconde année. Comme leurs ragines sen LES OMBELLIFÈRE S 392 Fusiformes et s’enfoncent beaucoup dans la terre , quand les plantes sont dans un bon sol, il vaut mieux les semer dans la place où elles doivent rester ; la transplantation leur étant pré— judiciable. Elles sont assez rustiques , et durent plusieurs an- nées. Les terres chaudes et légères ne leur sont pas aussi favo— rables. La 1'° est quelquefois en usage en médecine. Elle est diuré- tique, carminative. Elle a une forte odeur aromatique , qui inute celle de l’encens. 3. À. cotonneuse, €. tomentosa, FI. atl. C. pastinacea, Lam. €. panacisfolia, Var. Belle plante dont les feuilles, qui ressemblent à la berce, sont pubescentes et de couleur cendrée. Les radicales tres-gran- des, à pinnules inégalement lobées ; les lobes obtus , crénelés en leurs bords. Tige de 2 à 4 pieds, ferme , lisse , rameuse, droite , légèrement striée. Fleurs blanches , à 5 pétales ovales, presqu’égaux , disposées en une ombelle très-srande , de 7 àro pouces de diamètre , soutenue par une collerette universelle , à plusieurs folioles étroites , lanc. , lobées ou dentées à leur sommet; les ombellules ont une collerette aussi polyphylle , à folioles linéaires et aiguës. 5 étam. plus longues que la corolle, 2 styles. Semences blanches , striées , velues. Lieu. Pres d'Alger. ©. F1. au commencement du printemps. Cult. Orangerie. Baaille, Crithmur, Cal. entier. Pétales ovales, réfléchis en-dedans, presqu'égaux. Fruit ovale, comprime , strié. Ombelles et ombellules hémi- sphériques, à plusieurs rayons. Collerettes polyphylles, 1. BaciLze maritime, €. martlimum. Kenouil marin. Perce- pierre. Jige d’un pied environ, dure à sa base, droite et verte. Feuilles grandes , 2 fois ailées ; les fol. trifides , étroites , char- nues , d’un vert foncé. Fleurs blanches ,.en ombelles term. Lieu. Pres de la mer. End. FL en juillet—sept. 396 CLASSE XII, ORDRE II. 2. BacILce à larges feuilles , C. latifolium. Folioles cunéiformes, fendues. Lieu. Les îles Canaries. . FI. en juillet. - Cult. La premiere est de pleine terre , et ne se cultive guere dans les jardins. La 2° d’orangerie. On confit les feuilles de la 1'° dans le vinaigre pour l’usage de la table. Cette salade est assez commune , sur-tout dans les ports de mer. Athamanthe, 4thamantha. Cal. entier. Pétales échancrés , réfléchis en-dessus , presqu’iné- gaux. Fruit ovale , oblong , strié. Ombelles à beaucoup de rayons ; collerette universelle polyphylle, rarement 3-phylle ; la partielle polyphylle. * 1. ATHAMANTHE lhibanotide, 4. libanotis. Libanotis mon- tana, FI. fr. Tige droite , cannelée, de 2 pieds. Feuilles amples , 2 fois allées , à fol. obl. , profondément pinnatifides et découpées. Fleurs blanches , petites , en ombelles denses et convexes. Fruit couvert d’un duvet blanc. ù Lieu. Les Pyrénées , la Sibérie. #. F1. en juin et juillet. 2. À. condensée , À. condensata. Tige d’un pied , simple , anguleuse. Feuilles presque deux fois ailées , à fol. pinnatifides ; celles de la base des pinnules imbricées. Fleurs blanches ; ombelles concaves. Lieu. La Sibérie. #. F1. en juillet—sept. 5. À. de Sicile , À. sicula. Tiges d’un pied et demi, pubescentes , striées. Feuilles grandes , portées sur de longs pétioles , 3 fois ailées , à fol. très» petites et incisées. Fleurs blanches, petites. Lieu. La Sicile. %. FI. en juin. 4. A. de Sibérie , À. sibirica. Feuilles ailées , à fol. anguleuses, incisées. Lieu. La Sibérie. %. FI. en juin. &. À. mutellinoïde, 4. mutellinoïdes , H. P. " LES OMBELLIFÈRES. 397 Tige de 6 à 7 pouces. Feuilles luisantes , 3 fois ailées. Les ovaires chargés d’un coton blanc. Lieu. L’Autriche. Athamantha cervaria et oreoselinum. Voyez peucédan. Cult. Pleine terre. Terre douce. Bonne exp. Mult. par leurs graines semées comme celles du genre précédent et des autres de cet ordre, et par la séparation de leurs pieds. Us. Ces plantes sont plus cultivées dans les jardins de bota- nique que dans d’autres. La 1'€ est carminative, diurétique et sa racine odontalgique. Sélin, Selnum, Cal. entier. Pétales en cœur, égaux. Fruit ovale, oblong , com- primé , plane, strié des deux côtés dans sa partie moyenne. Collerettes polyphylles. 1. SÉLIN des marais, $. palustre. S. lactescens , Lam. , FI. fr. Tige de 3 pieds, striée, rameuse. Feuilles 2 fois ailées, à fol. étroites et lin. Fleurs blanches , term. Lieu. Les prés humides. Ind. % FL. en juillet. *2. $S. anguleux, S. carvifolia. S. angulatum , 1d. FI. fr. Tige de 3 pieds environ, droite, glabre, anguleuse dans toute sa longueur. Feuilles 3 fois ailées , à petites fol. trifides ou pinna- üfides. Fleurs blanches , en ombelles évasées. La collerette un:- verselle presque nulle. Lieu. La France, l'Autriche. #. Fl. id. 3. S. à feuilles de fenouil, S, seguiert. Point de collerette universelle. Les styles tres-divergens. Lieu. L'Italie. %. El. id. 4. S. annuel, $. monnieri. Ligusticum minus, FI. fr. Tige cannelée, d’un pied. Feuilles 2 et 3 fois ailées, à décou- pures menues. Ombelles ramassées. Collerette universelle réflé- chie. Les 5 côtes des semences membraneuses. Lieu. La France mérid. #4. FL. id. 5. S. à feuilles de carvi, S.chabræi, Murraï, Wizzo. S.car- vifolia , CRANTz. L Tige cylindrique , striée. Feuilles surcomposées, RU te ; 390 CLASSE XII, ORDRE If. les pinnules linéaires, multifides ; leurs gaines lâches et pen dantes. Collerette universelle nulle. Lieu. La France. w. 6. Séian d'Autriche, S. austriacum. S. argénteum , VILLARS. Tige sillonnée. Feuilles ovales, trifides, incisées, cunéiformes ; les pétioles verts et argentes. Collerette ver teIé Ron Sem. ailees, à ailes larges et blanches. Lieu. L’Autriche ; la France. Y. 7. S. peucedanoïides, DEsronT. 4. S. prrenœum, Gouan. Y. Obs. À ne considérer que l’absence de la collerette univer- selle dans la 5€ espece , elle devroit se trouver dans la seconde section de cette classe ; mais, ainsi que dans quelques autres es pèces ombellifères , la présénce ou l'absence des collerettes n’est pas toujours constante. Le fruit est le caractère le plus sûr. Cul. Pleine terre. Ces plantes se sement aussitôt apres la ma- turité de leurs graines, en place ou en planches. Elles ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. La premiere est quelquefois en usage. Elle est diurétique , carminative. Ciguë, Cicuta. Cal. entier. Pétales réfléchis en-dessus , en cœur ,inégaux. Fruit presque globuleux, à 5 côtes créneélées et frisées. Collerette universelle à 5 à 5 fol. ; la partielle à 3. x. Cicur commune, brhade cigué, C. major, F1. fr. Conium maculatum , Lin. Tige de 4 à 6 pieds , droite, cyhind., creuse, glabre , marquée de taches noirâtres. Feuilles tres-amples , 3 fois ailées, à fol. pointues, pinvatifides , dentées , d’un vert foncé. Fleurs blan- ches , en ombelles tres-ouvertes et term. Lieu. Les lieux incultes. Ind. 1. FI. en juin et juillet. 2. 0 d'Afrique, : C.'africana. Tiges de 3 à 4 pouces , lisses , ghuques. Feuilles 2 à 5 fois ailées à fol. menues et incisées , d’un glauque remarquable. Fleurs blanches , presque régulieres , en petites ofnbelles term. . Lieu. Le Cap. 4. FI. en juin—sept. "+ LES OMBELLIFÈRES 399 ce Cult. La 1'e n’est point cultivée. La 2e se seme au printemps sur couche, et on l’y laisse pour frucüfier , ou on la met, peu de temps après qu’elle est levée, dans des pots , qu’on place ou dans une serre , ou à une bonne exposition. Si on peut la semer en automne , on sera plus certain de la germination. Il vaut mieux faire en sorte de ne la pas transplanter. Us. La 1", qui est assez commune , est la vraie ciguë des Athéniens , avec le suc de laquelle ils faisoient périr ceux qui étorent condamnés par l’Aréopage.Il est vraisemblable que dans ces climats cette plante avoit des propriétés bien plus actives que la nôtre. Cependant, quoique ses effets soient plus foibles en France, il n’est pas moins certain que c’est un poison quand on la prend intérieurement. Elle est d’un usage fréquent en médecine, à l’extérieur , comme résolutive , fondante et adou- cissante. On l’emploie ordinairement en emplâtres qui portent son nom. Terrenoix, Bunium. Cal. entier. Pétales réfléchis en-dessus, en cœur , égaux. Fruit ovale. Ombelle à plusieurs rayons. Ombellules courtes, F leurs rassemblées. Terrewoix bulbeuse, B. bulbocastanum , Noix de terre. La racine est un tubercule gros comme une noix, noirätre en-dehors, tres-blanc en dedans. Ti;e d’un pied environ, striée , rameuse. Feuilles 2 à 3 fois ailées ; à fol. étroites, linéaires. Les rad. ont les folioles plus larges. Fleurs blanches, en ombelles planes. Lieu... Ind. #. FI. en juin et juillet. Tres-commune dans les champs. Us. On mange sa racine quand elle est cuite, et qu re : a ainsi perdu son âcrete. Fraîche , elle a d’abord un goût assez doux, et qui invite à en prendre davantage ; mais peu dé mi- nutes après, son âcrelé se manifeste à la gorge, et dure assez long-temps.Cependant les enfans de ce pays la recherchent ét fa mangent crue, Îls la nomment ernotte, nom qui vient du mot anglais earth-nut , terrenoix. 409 CLASSE XII», ORDRE Il Ami, mimi. Cal. entier. Pétales réfléchis en-dessus, en cœur, égaux dans le centre de l’ombelle , inégaux à la circonférence. Fruit obrond, petit, lisse, strié. Collerette universelle polyphylle , pinnati- fide ; la partielle polyphylle, simple. *r1. Ammi commun, 4. majus. Tige droite, glabre, striée, de 2 à 3 pieds. Feuilles inf. ailées, à 5 fol. lanc., dentées en scie ; les sup. presque 2 fois ailées , à fol. étroites et dentées. Fleurs blanches , en ombelles term. ; les fol. de la collerette universelle n’ont crdinairement que trois découpures. Lieu. La France mérid. £:#. F1. en juillet. #9. A. visnague, À. visnaga. Daucus visnaga , Lan. Herbe _ aux curedents. Tige droite, lisse , striée , rameuse , de 3 pieds. Feuilles sessiles, découpées; très-minces ; les découpures linéaires. Fleurs blanches, term., en ombelles, à beaucoup de rayons quise contractent dans la maturation, et naissent d’un point commun solide. Lieu. Id. #4. FI. en juin—août. 3. À. à feuilles d’anet, 4. anethifolium, Lamarck. Daucus meoides, H. P., Desronr. Tige de 2 pieds, droite, simple , cannelée. Feuilles imitant celles du fenouil, composées de pinnules linéaires, multifides , dont le petiole commun est canaliculé jusqu’au sommet. Fleurs petites, en ombelle term., plane. Lieu. Le Levant. %. FI. en sept. et octobre: Cul. Les deux premieres se cultivent dans les jardins pour leurs propriétés. On les sème en place dans les terres douces, substantielles , et à une bonne exposition , aussilôt après la ma— turité des graines, ou au printemps. La 3° se cultive de même ; mais comme elle est vivace, il n’est pas nécessairé qu’elle soit semce. dans les mêmes situations. Elle peut l’être en, planche où plate-bande, et transplantée ensuite à demeure à une bonne exposition. LES OMBELLIFEÈRE S 4ot Us. La semence de la 1"° est âcre, aromatique, stomachique, carminative; c’est une des 4 semences chaudes. La seconde est apéritive , et a les mêmes propriétés que la carotte, avec laquelle elle a beaucoup de rapports. On apporte du Levant les rayons de ses ombelles, dont on fait des cure-dents, qui ont un goût assez agréable lorsqu’on s’en sert. Carotte, Daucus. Cal. entier. Pétales réfléchis en-dessus, en cœur ; les ext. plus grands. Fruit ovale , hérissé de toutes parts debeils ou d’ai- guillons. Ombelles à beaucoup de rayons, planes dans leur floraison , concaves et conniventes dans la fructification. Col- lerettes polyphylles , pinnatifides. Yi ÉAioper commune, D. carola, G. sauvage et cultivée. Tige de 2 à 4 pieds, rameuse , cannelée re Feuilles assez le velues, 2 ou 3 fois Rires. à fol. divisées en décou- pures linéaires , pointues. Fleurs blanches , petites , en om- belles assez larges ; souvent il se trouve, au centre des om- belles , une fleur rouge. L’espece sauvage est moins grande dans toules ses parties. Lieu. . . Ind. à. Fi. en juin et juillet. Var. 1. A racine jaune. 2. Id. .... blanche. 5. Id.....rouge. 2. C. de Mauritanie , D. mauritanicus. Tige de 4 à 5 pieds , hispide , rude au toucher. Feuilles ame ples , 2 ou 3 fois ailées , à fol. élargies, ovales, incisées , gla= bres , luisantes. F1. id. ; la petite fleur du centre est aussi rouge etcharnue. Le réceptacle commun presqu’hémisphérique. Lors- que les semences de cette espèce commencent à mürir, les col- lerettes se contractent , se resserrent , et forment une espèce de nid d’oiseau. Elle a les plus grands rapports avec la première. Lieu. L'Espagne. & . F1. id. 3. C. hérissée, D. muricatus. Tige d’un pied , garnie de poils blancs, un peu es Feuilles tres-découpées, à folioles inf. interrompues. Fleurs ir= 1Y, 26 A02 CLASSE XI11, ORDRE 11 | régulières , blanches , en ombelle läche. Sem. hérissées de pointes longues et rougeätres. Lieu. La Barbarie. #4. FL en juillet. 4. Carorre d'Egypte, D. copticus. Amini copticum , Lis. Tige d’un pied et demi ; rameuse , lisse. Feuilles glabres , 5 fois aïlées , à folioles linéaires, tres-menues. Fleurs blanches , petites , irrégulières. Sem. hérissées d’aspérités. Lieu. L'Egypte. #3. FL en juillet. * 5. C. divariquée , D. divaricatus, WavTer. Tige de 8 à 10 pouces; formant un petit buisson trés-rameux, et les rameaüx dichotomes. Petites ombelles dont les rayons ne portent que 5 ou 4 fleurs. Sem. rudes , striées. Lieu. L’Amériq. sept. {:#. FI. en août. Cult. Pleine terre. Les variétés de la carotte sont depuislong- temps cultivées dans les potagers pour l’usage de la table. On les sème ordinairement vers la mi-mars, dans les situations chaudes et les terres légères , anciennement amendées. Mais dans les pays sept. de la France et dans les sols un peu froids et argileux , on ne doit les semer que vers le 20 avril au plus tôt. Elles réussissent même souvent mieux quand on ne les sème qu’au commencement de mai. Lorsque dans ces derniers ter- rains, on les sème de bonne heure, 1l arrive que sur trois ans il y en a deux oùelles ne leventpas à cause de la sécheresse causée par lesv ents d’est, pour ainsi dire alisés dans ces climats, ou que les jeunes carottes levées , languissant par les derniers froids , sont alors immanquablement dévorées par les limaces ou autres in— sectes. Cette plante aimant la chaleur et les terres qui la retien- nent , on doit attendre dans les situations naturellement froides que celle du soleil puisse suppléer à celle qu’a , dans d’autres lieux , la terre même. On seme les carottes à la volée, dans dés terres douces et d’un bon fond. Lorsqu’elles sont semées et ratelées où hersées , il est avantageux de rouler le terrain pour affermir les graines dans la terre et leur donner plus de force lorsqu’elles levent. Souvent les carottes périssent faute de ce soin. Lorsqu’elles sont semées dans les terres consistantes , les graines se trouvent souvent dans les vides que forment entre elles les petites masses non écra- LÉS OMBELLIFÈRES 405 &ces, et quand elles viennent à germer, leur radicule ne se trou- vant pas entourée de terre, sé flétrit aussitôt. Quand les carottes sont levées trop dru , of ne doit pas long-temps tarder à les eclaircir , de maniere qu’elles aient au moins entre elles 8 x 10 pouces de distance. C’est une erreur aussi inconséquente de couper les feuilles des carottes dans la vue de faire grossir leurs racines , que de retrancher celles des chicorées et des œilletons d’artichauts que l’on plante. Les feuilles entreliénnent la sève par leur absorption cet leur exhalation , et la transmeitent aux ra- cines , comme celles-ci les nourrissent à leur tour. Leur pré- sence est donc nécessaire. On arrache les carôttes en octobre où au commencement de novembre, et apres avoir coupé leur collet et le bout de leurs racines, On les met dans l’éndroit qui leur ést destiné pour Vusage de l’ver. On a soin d’en conserver quelques — unes entières pour les planter au printemps , à deux pieds environ de distance , dans une terre bien amendée et exposée au midi, pour avoir de bonnes graines. - Us. L'usage des carottes ést tres-ancien comme racine ali- mentaire. La variété blanche est ordinairement infcrieure à la jaune , et la rouge supérieure à celle-ci ; mais en cela les goûts sont partagés , et on ne doit pas, comme l’on sait, èn disputer. Les semences sont diurétiques | carminatives ; c’est une des quatre semences chaudes. On emploie aussi la racine dans les bouillons apéritifs. J’ai vu recommander la jaune dans les jat= nisses, ét y jomdre du safran, de l’éclaire , parce que toutes ces plantes ayant une teinture jaune, devoient par conséquent guérir ceite maladie, à-peu-près comme le pourroit faire Icjus de la betterave rouge dans les hémorrhagies, x 6. C. polygame, €. polygamus. Tige de 6 à 7 décimetres, rude au toucher , principalement à son sommet, du même port et du même aspect que la ca- rotte commune. Feuilles tripinnées, à folioles petites, pointues, bifides ,trifides et glabres. Fleurs blanches , en ombelle termi- nale. Celles de la circonférence avortent et n’ont pas de style. Semences hérissées de poils rudes, plus longs que ceux de la carotte sauvage, 404 CLASSE XII, ORDRE 11 Lieu. L'Espagne. #1. Cult. Orangerie ou pleine terre. Cette plante n’est cultivée que par curiosité, et ne différe guere de la carotte commune. Caucalide, Caucalis. Cal. à 5 dents. Pétales réfléchis en-dessus, en cœur, égaux dans le centre de l’ombelle, inégaux à la circonférence, et le pétale ext. beaucoup plus grand et bifide. Fruit de la carotte. Om- bellules contractées ; les fleurs ext. mâles, portées sur de longs péd. Collerette bols pile ; à fol. non divisées , et “ae en nombre aux rayons ext. x, CAUGALIDE à grandes fleurs , €. grandiflora. Tige d’un pied, cannelée, rameuse. Feuilles 2 ou 3 fois ailées, finement découpées. Fleurs grandes, blanches , en om- belles à 5 à 8 rayons. Lieu. ...Ind. ÿ#. FI. en juillet et août. 2: C. à feuilles menues, €. leptophylla. ; Tige d’un pied environ , rameuse, un peu velue. Feuilles 5 fois ailées, à découpures menues. Ombelles 3 à 5-fides. Fleurs blanches. Collereite universelle nulle. Les partielles à 3% fol. Lieu. L’Angleterre , la France. ?:#. F1. en juillet. 3. C. à feuilles larges, C. Zatifolia. Tige d’un pied , anguleuse, rude au toucher. Feuilles longues, ailées, à fol..simples, longues, dentées et velues. PAPE < à 5 à 4 rayons. Collereties membraneuses. Lieu. La Fr., l'Angleterre. #4. F1. id. 4. C. de champs, C. arvensis. Tige d’un pied environ , plus rameuse que les précédentes. Feuilles décomposées, à pinn. longues ; la terminale lin.-lanc. Omibelles ramassées. Collerette universelle presque nulle. Styles -réfléchis. Sem. ovales. Lieu... Ind. ##. FL'en août. 5. C. à fruits comprimés, €. platycarpos , Lamarcx. Tige d’un pied et demi, anguleuse, un peu velue, Feuilles LES OMBELLIFÉRES. 405 larges, 2 fois ailées, à fol. ovales, pinnatifides. Ombelles tres- petites, à 3 à { rayons. Collerette universelle à 3 fol., dont une incisée. Lieu. La Fr. mérid. ?5+. 6. C. âpre, C. anthriscus. C. aspera , Lamarcx. T'ordylium anthriscus , Lan. Tige de 2 à 3 pieds, tres-rameuse et rude au toucher. Feuilles ailées, à folioles lanc. , pinnatifides ; la derniere lanc, lin. , alongée. Fleurs blanches ou rougeâtres, en ombelles à 5 à 10 rayons. Collerettes polyphylles. Lieu.... Ind. #. FL. en août. 7. C. nodiflore, C. nodosa. T'ordylium nodosum , Li. Tiges d’un pied, couchées, même étalées sur la terre et rudes. Feuilles ailées, à pinnules lanc. , pinnatifides; les dé- coupures étroites et pointues. Fleurs petites, blanches, op- posées aux feuilles , en petites ombelles presque sessiles, Lieu.... Ind. #&f. FI. en mai—août. Cult. Pleine terre. Ces plantes ne sont cultivées que dans les écoles de botanique. Elles ne sont d’aucun usage. La premiere , cependant, mé- riteroit de l’être dans les jardins où ses fleurs feroient au moins autant d’effet que celle de l’ibéride, T'ordyle, Tordylium. Cal. à 5 dents. Pétales réfléchis en-dessus, en cœur, égaux dans le centre de l’ombelle , inégaux à la circonférence ; l’ext. plus grand. Fruit orbiculaire , comprimé. Sem. planes, enflées en leurs bords, crénelées , ou granulées , ou ciliées. Ombelle inégale. Collerette universelle polyphylle , simple. Ombellules inégales , tres-courtes ; collerette partielle à 3 fol. longues. . ToroYLE officinal, 7°. officinale. Tige d’un pied environ, velue, rameuse. Feuilles ailées, à fol. ovales, incisées, crénelées. Fleurs blanches. Rebord des* semences blanc. Lieu. La Fr. mérid. , l'Angleterre. t$. Fl. en juillet. fon 406 CLASSE XII, ORDRE If 2. TorDyze majeur , 7°. maximum. Tige de 2 à 3 pieds , striée , rameuse , tres-velue. Feuilles ailées , à fol. lanc. , incisées 3 l’impaire beaucoup plus longue. Fleurs blanches ; les extérieures rougetres. Rebord des semen= ces rougeûtre et velu. Lieu... ind. ES Ed *3. T. de Syrie, 7”. syriacum. Collereites plus longues que les ombelles. Lieu. La Syrie. #4. FL id. 4.T. nain, 7”. apulum. Feuilles ailées, à fol. obrondes , laciniées. Ombellules dis tantes. Lieu. L'Italie. £#+. FI. en juillet. Culi. Ces espèces ne sont pas plus cultivées dans les jardins , autres que ceux de botanique. La premiere est quelquefois en usage en médecine. Sa racine est incisive , et Ses semences diurétiques. Hasselquistia. Cal. à 5 dents. Pétales recourbés en-dedans, bifides, égaux dans le centre , inégaux à la circonference ; les extérieurs , tant de l’ombelle générale que des ombellules , plus grands. Se mences extérieures orbiculaires, crénelées ; les int. hémisphe- riques ou en forme de vase, concaves d’un côté, avec un rebord fléchi en-dedans, convexes de l’autre. Collerettes uni- verselles 5-phylles ; partielles 3-phylles. Ce genre pourrait être réuni au précédent. x. Hassecqurria d'Egypte, À. ægyptiaca. Feuilles pinnées. Les folioles pinnatifides. Lieu. L'Egypte, +. F1. en juillet. 2. H. à feuilles en cœur. Trent 4. FI. en juillet, Cult. La premiere est délicate. Elle doit être semée sur Cou= Cult. Pleine terre. Tout terrain , toute exposition. Tres-rus- tiques Muli. par leurs graines semées en pleine terre aussitôt après leur maturité Quand on a une fois obtenu ces plantes ù on les multiplie tant que l’on veut, en séparant leurs pieds en automne. La 1'° se seme souvent elle-même. Us. La 1'° est, de toutes les plantes ombelhferes , celle dont la fleur a le plus d'agrément, Elle se distingue au premier aspect par la forme de ses ombelles , qui sont nombreuses et couvrent ses-buissons. La 2° est fort inférieure. La racine de la 1°€ est âcre et purgative. Sanicle , Sanicula. Cal. presqu’entier. Pétalesrefléchis en-dedans. Fruit ovale, scabre ou hérissé de pointes. Collerette partielle courte et polyphylle. Onmbellules ramassées presqu’en tête. Les fleurs presque ses siles. Celles du centre mâles. Ombelles univ. à 4 à 5 rayons. 1, SANICLE officinale , S. officinarum. S. europæa, Lan. Tige droite, grêle, d’un pied environ. Feuilles pét., palmees, à 5 à 5 lobes dentés, incisés, lisses, luisantes. Fleurs blanches ou rougetres, petites, en ombellules globuleuses. Toutes les fleurs sessiles. Lieu. Les bois. Ind. #. F1. en juin et juillet. 2. S. de Maryland , S. mnarylandica. Fleurs mâles pédonculées ; les hermaphrodites ou les ext. sessiles. Feuilles à 7 lobes inegaux. Lieu. La Virginie, le Maryland. #. F1. id. Cult. Pleine terre. La seconde est cultivée dans les jardins de botanique, On la sème, et on la multiplie ensuite par la sépa- LES OMBELLIFÉÈRES, 419 ralion de son pied , comme les autres plantes de cet ordre, Ces plantes aiment les lieux ombragés, Us. La 1° est, depuis des siècles, en usage en médecine, comme astringente, Vulnéraire , détersive, IV. Ombellifères anomales. Arctope, Ærctopus. Ombelle simple , composée de fleurs sessiles dans une colerette monophylle à 4 parties, grande et épineuse ; plusieurs mâles dans le centre de l’ombelle ; # femelles à la circonférence ; à chacune un cal. à 5 dents. Pétales entiers, oblongs. 4 fruits cachés dans la collerette persistante et connivente, à 2 semen- ces. Fleurs toutes mâles dans un individu différent, à ombelle divisée en ombellules, doni les collerettes sont à 5 fol. ArcrTore hérissé, 4. echinatus. Feuilles rassemblées, sinuées , ciliées, garnies, près des sinus et en-dessus , d’épines disposées en étoile, Fleurs term. entre les feuilles. Port du panicaut. Lieu. Le Cap. #.Fl.... Cult, Orangerie. Echinophore, ÆEchinophora. “Ombelle à collerette à 3 à 4 fol. ; ombellules à collerette turbi- née, monophylle, à 6 div. égales. Les fleurs de la circonfé- rence pédicellées, mâles, à calice à 5 dents, à pétales ouverts, inégaux, et à pistil avorié. Une fleur centrale femelle, sessile, sans calice ni étamine, plongée dans la collerette. Pétales échancrés, ayant 2 styles et une semence couverte par la col- lerette devenue dure, épineuse , et persistante , avec les pe- doncules des fleurs mâles. . EcaiNoPHore épineuse, Æ. spinosa, Tige épaisse, cannelée, de 8 à 9 pouces. Feuilles bipinnées, Li Ai4 CLASSE XII, ORDRE Tfe d’un vert blanchâtre , à pinnules étroites, épineuses, subulées’ Fleurs blanches, irrégulières ,; en ombelles ouvertes et term. Lieu. La France mérid. Y. Cul. Pleine terre. Terre légere, sablonneuse, pierreuse. Exp: méridienne. Mult. par les drageons , cette plante étant tra= çante. Il seroit prudent, dans le nord de la France, de la couvrir à l’approche de la gelée. Cultivée dans les jardins de botanique. 2. EcxivoPHore à petites feuilles, Æ. tenuifolia, Lin, Lieu. Le Levant. %. Cultivée au Muséum. Panicaut , ÆErynoium. Plusieurs fleurs sessilés, séparées par des paillettes , rassemblées et serrées en ombellule en forme de tête, sur un réceptacle conique, environné d’une collerette dont les folioles sont, dans la plupart des espèces , découpées profondément, in- cisées, pointues, rudes au toucher. Chaque fleur a un calice particulier à 5 parties, 5 pétales oblongs, repliés en-dessus, et un fruit ovale. Port des chardons. a. PanicaurT fétide, Æ. fœtidum. Tige d’un pied, tres-rameuse. Feuilles rad. étroites à leur base , élargies à leur sommet , où elles sont obliquement arron- dies, en forme de sabre, dentées , et d’un vert léger. Les cau= linaires plus petites. Fleurs d’un blanc sale, sessiles, ax., ter- minales. Odeur désagréable. Lieu. Lies Indes occid, # . F1. en août—octobre. 2. P. aquatique, Æ. aquaticum. E. yuccifolium , Micxaux. Tige simple , forte , de 2 pieds et plus. Feuilles rad. en touffe, disposées comme celles de l’yucca , ensiformes , dentées, épi= neuses. Fleurs blanches et bleuâtres au sommet des pédoncules. Lieu. L'Amérique sept. Y. F1. en juilletsept. *3.P. plane, Æ. planum. Tiges de 5 à 6 pieds, très-rameuses , formant un épais buisson. Feuilles rad. ovales, planes, crénelées. Fleurs bleues, LES OMBELLIFÉRES 415 ainsi que la partie sup. des tiges, ‘des rameaux et des colle- reltes. Lieu. L'Europe. w. FI. en juillet—sept. * 4. P. nain, Æ. pusillum. Cette espèce n’a souvent que 6 pouces de hauteur. Ses fouilles radicales sont la plupart simpiement dentées, et chaque dent est terminée par une épine. Les fleurs sont tres-petites , blanches, réunies en petites têtes globuleuses, dont les pédoncules sont courts. Les folioles de la collereite sont oblongues , et leur pointe est blanche et piquante. Les têtes sont environnées de bractées. Lieu. L'Espagne. %. F1. en juin—août. 5. P. maritime , Æ. maritimum. Plante traçante. Tige épaisse , dure, blanchâtre , rameuse, d’un pied et demi. Feuilles rad. pétiolées, arrondies, larges, plissées, coriaces , un peu découpées , bordées de dents épi meuses , d’un bleu pile. Fleurs bleues. La collerette, les feuilles et la partie de la tiye qui les approche d’un bleu blan- châtre. ; Lieu. Les sables des dunes. #. FL. en juillet—oct, 6. P.commun, Æ. campestre. Chardon-Roland. Tige d’un pied et demi, droite, striée, blanchâtre , garnie de beaucoup de rameaux qui donnent à la plante une forme de buisson arrondi et corymbiforme. Feuilles dures , nerveuses , épineuses, ailées, à fol. laciniées , décurrentes. Fleurs en têtes, petites, term. , vertes ; les collerettes épineuses. Lieu. ...1nd. #. FI. en juillet et août, * 7. P. améthyste, E. amethystinum. Tige de 3 à 4 pieds. Feuilles presqu'’ailées à leur base, di- visées en 5 à 6 lanières incisées , trifides et épineuses. Fleurs d’un beau bleu, ainsi que les collerettes , et la partie supérieure des tiges. Lieu. L'Italie , la Styrie , la France mérid. #. F1. id. # 6. P. pâle, Æ. bourgau. Tige de 2 pieds. Feuilles digitées, laciniées , presqu’orbi culaires, d’un gris cendré au milieu , vertes sur leurs bords. Fleurs en têtes rondes ; les paillettes subulées , entières, d’un 416 CLASSE XII, ORDRE Ile bleu céleste, un peu plus grosses que celles des espèces précé- dentes. N Lieu. La Fr. mérid. 5. F1. en juin—août. * 9. Panicaur des Alpes , Æ. alpinum. Tiges de 2 à 5 pieds, peu rameuses. Feuilles radicales cordi- formes , non divisées, vertes ; les cauliuaires digitées et laciniées. Fleurs en têtes presque cylindriques ; les collerettes feuillées , pinnatifides, garnies de longs cils; les paillettes trifides. Tout ‘le sommet de la plante, et sur-tout la collerette , qui est tres- grande, sont d’un bleu admirable. Lieu. Les Alpes. #. F1. en juillet et août. Cul. Excepté la 1°, qui est de serre chaude, toutes les autres espèces sont de pleine terre. Elles préferent les terres un peu sèches, sablonneuses, légères et chaudes , aux sols gras, frais et argileux. L'exposition méridienne leur est favorable, La 7° particulièrement languit dans les situations ombragées et humides , et elle se multiplie beaucoup dans les sols légers. Mult. par leurs graines semées en terrines, ou même en plan- ches , aussitôt apres leur maturité. Elles levent alors au com- mencement de mars. Celles qu’on sème au printemps ne lèvent souvent que l’année suivante. Lorsque les jeunes ‘panicauts sont levés et qu'ils ont acquis quelques feuilles , il vaut mieux les planter de suite à demeure que d’attendre qu'ils soient plus forts, ces plantes souffrant à la transplantation par les blessures que l’on fait à leurs racines pivotantes. Les vieux pieds se mul- tiplient par leur séparation, par leurs rejetons ou drageons, qu’ils poussent assez abondamment lorsqu'ils se trouvent dans les situations qui leur conviennent. On les arrache en mars pour les planter à la place qui leur est destinée. La 5° ne peut se transplanter dans les jardins, et même s’y conserver , qu’en lui donnant une terre tres-sablonneuse , à-peu-près semblable à celle où la nature l’a placée. Elle est fort traçante, ainsi que la 6°, qui n’entre pas non plus dans les parterres. Les panicauts se sement souvent eux-mêmes, quand ils sont dans une terre et une situation favorables. Us. La plupart de ces plantes sont cultivées pour l’agré- ment. Elles le méritent par la couleur bleue dont les espèces 3, LES OMBELLIFÈRES : #ip 8, #, 8 et 9 sont ornées. La g° sur-tout est d’un aspect re marquable , et les yeux s'arrêtent sur ses larges collerettes , d’un bleu superbe. La 6° est diurétique, aphrodisiaque. 10. P. dichotome, Æ. dichotomum , H. P. Feuilles radicales , en rosetle sur la terre, à longs pédon- cules, planes, en cœur à leur base. Les premières, ou infe- rieures , simplement dentées ; les autres à 5 grands lobes cré- nelés et divisés en d’autres arrondis et peu distincts. Les der- nieres pinnatifides, à 5 pinnules incisées, dentées et épineuses. Tige de 6 décim.., striée, divisée en 3 branches trés-ouvertes , dont les rameaux sont dchotoies, alongés et nus. À chaque dichotomie se trouvent deux ou trois feuilles composées de trois principales lanières, roides, étroites , terminées par une pointe piquante. Fleurs tres-petites, bleues , en têtes terminales et sessiles. Collerette de 6 lanières roides et piquantes. Il y a toujours une tête de fleurs dans le centre de la principale di- æhotomie. ai. P. dilaté, Æ. dilatatum , Law. Cette espèce a des rapportsavec la 7°. Linné n’en a fait qu’une variété ; cependant elle est assez distincte. Tige de 6 à 10 pouces, droite, rameuse. Feuilles radicales oblongues, pinnées ; les pinnules laciniées ou trifides, à dents As Celles de la tige sont plus courtes, mais formées de mème. Têtes de fleurs terminales. cu de 6 à 7 folioles étroites, piquantes et épineuses sur leurs côtés. Lieu. Maroc. Y. 2. P. filiforme, E. tenue, Desronr. Cette espèce, tres-petite, se distingue des autres par les feuilles de sa tige qui sont découpées en plusieurs digitations, longues, tresétroites et épineuses ; les radicales sont courtes, spatulées , incisées et dentées. Les fleurs forment des têtes bleuâtres dont les paillettes sont divisées en 5 ou 4 pointes divergentes. Lieu. L'Espagne. 15. P. odorant, Æ. suaveolens, Broussonner. Lieu. Les Canaris. ©. 14. P. à 5 pointes, Æ. tricuspidaitum , Waixzp. Æ. bocconi ; Law. dé IV. 27 418 CLASSE XII, ORDRE Ile Feuilles radicales en cœur, oblongues, crénelées.,incisées à leur sommet; celles de la tige trifides ; les supérieures digitées ; j les paillettes à 3 pointes. Têtes de fleurs assez petites. Lieu. L'Europe méridionale. * 15. Panicaur bleu, Æ. cœruleum, Munr. Tige de 3 pieds, rameuse. Feuilles radicales ovales, en cœur ÿ celles de la tige palmées. Fleurs bleues. Collerette à 5 folioles poiniues , munies à leur base de petites épines. Paillettes mu- cronées. Lieu. Les:côtes de la mer Caspienne. w. Cult. Ces espèces ne sont guère cultivées que dans les jardins- de botanique. Leur culture est la même que celle indiquée pour les autres. Elles ne sont pas d’une longue durée. Souvent l'hiver fait périr les vivaces et aussi l'humidité. Elles aiment , comme tous les panicauis , un terrain sec et chaud. Hydrocotyle, Hydrocotyle. Cal. entier. Pétales entiers, ouverts. Fruit orbiculaire, comprimé. Ombelle simple, avec une collerette à 4 folioles. 1. HyprocoTyLe commune , A. vulgaris. Goblet d’eau. Tiges grêles, de 4 à 5 pouces, rampantes. Feuilles orbicu- aires , crénélées, glabres, portées sur de longs pétioles, qui s’inserent au milieu de leur surface inf. Fleurs lrés-petites ») en ombelle en forme de tête, dans les aisselles des Foniles ou sur des hampes courtes. Lieu. Les marais. Ind. %. Fl. en mai et juin. Très-eommune. 2. H. d'Asie ; IH. asiatica. Tiges id., un peu velués , garnies à leurs articulations de petites racines , de feuilles et de hampes. F euilles arrondies , réniformes , crénélées ? heu ées à leur base.,, où s’insère L pétiole. Les feuilles r n ‘ont que 5 à 6 lignes de diamètre. 5 ou 4 fleurs purpurines , ramassées en tête, naissent sur des ane courtes et velues. Lieu. Les Indes or. , le Cap. #. FL. en juillet et août. &. H. d’ Amérique , H. americana , Micuaux. * Feuilles arrondies, réniformes, à 7 à 9 lobes crénelés, ayant LES OMBELLIFÈRES. 419 à leur base une échancrure dans laquellé s’insère le pétiole- Fleurs ramässées au nombre de 5 , en ombelles latérales, tres petites, presque sessiles. Lieu. L’Amérique. 4. H. à feuilles de sibthorpe, A. sibthorpioïdes, Lam. Tiges filiformes, rameuses , rampantes, de 8 à 10 pouces. Feuilles orbiculaires, à 6 ou 7 lobes, crénelées, petites, échan- crées à leur base. 5 à 8 fleurs tres-petites ramassées en têles au sommet des hampes. Lieu. L’Ile-de-France. #. Cette espèce a de grands rapports avec la 2°. On cultive encore au Muséum l’hydrocotyle barbue, A. spa- nanthe, Wizuo. Elle est © et de l'Amérique mérid. Cult. La 2e et les 2 dernières espèces sont de serre chaude et ne se culüvent que dans les écoles de botanique ou dans les grandes collections d’amateurs de plantes étrangères. On ne peut guère les conserver que dans des baquets remplis de terre et d’eau. Lagocie , Lagoectia. Cal. 5-fide , à lanières capillaires, multifides. Pétales courts ; à 2 cornes. 1 style et r stigmate. Une semence couronnée par les div. calicinales. Ombelle simple , à collerette , à 8 fo- lioles pectinées , dentées. Une collerette à chaque fleur , à 4 fol. pectinées , capillaires. LacociE cuminoïde , L..cuminoïdes. Tige d’un pie : Lie, peu rameuse. Feuilles alt., étroites, Moces , pinnées ; à pinn. sessiles, incisées et dentées. Fleurs en ombelles, péd., sol., au sommet de la plante , en forme de tête laineuse , environnée à sa base d’une collerette rayon- née. Lieu. Le Levant. {#%. F1. en juin et juillet. Cult. Pleine terre. Cette plante se sème au printemps dans la place où elle doit fleurir , si la terre est substantielle , chaude et un peu légère ; ou en pots sur couche , et transplantée ensuite 420 CLASSE XIII, ORDRE HR avec sa motte entière à la place où elle doit rester, età une bonne exposition. Us. L’odeur de cette plante est aromatique. On la cultive plus dans les jardins de botanique que dans d’autres. Sa colle- rette est tout-à-fait remarquable. Obs. Les plantes de cette classe naturelle , et principalement leurs graines , sont presque toutes aromatiques , chaudes et car- minatives ; mais on observe que tandis que celles qui croissent sur les hauteurs et dans les terrains secs sont salutaires , les om- belliféres des marais sont dangereuses , et quelques - unes sont de vrais poisons. CLASSE XIII. LES DICOTYLÉDONES POLYPÉT'ALES, Etamines hypogynes. Calice à une ou plusieurs divisions; il manque très- rarement. Pétales insérés sous le pistil, quelquefois réunis à leur base et formant comme une corolle monopétale. Etamines hypogynes ; les filets réunis quelquefois en uu tube, plus rarement en plusieurs faisceaux ; anthères séparées, à quelques exceptions _ près. Ovaire supère , quelquefois multiple ; un style ou plusieurs , quelquefois point; un ou plusieurs stig- mates, Fruit supère, ordinairement simple, à une ou plusieurs loges , quelquefois multiple ; chaque pé- ricarpe uniloculaire. | Obs. Cette classe étant tres-nombreuse , il est difficile de trou- ver, dans les plantes qui la composent, un nombre suffisant de garacteres secondaires pour établir la série des ordres de manière que la progression de l’un à l’autre soit facile. La conformation du fruit a été très-utile pour parvenir à ce but dans les plantes LES RENONCULACÉFS. 421 monopétales ; on ne peuten faire usage pour les polypétales, et on ne trouve rien de plus satisfaisant dans les autres parties de la fructification. On se servira plus utilement de la situation de l'embryon dans la semence, de l’existence ou du défaut de pé- risperme ; on tirera de sa nature des caractères qui se concilie- ront avec l’arrangement des ordres, à quelques exceptions près. Les renonculacées (ordre 1° ) qui ouvrent la série ont, ainsi que les ombelliferes de la classe précédente , un très - petit embryon dans la cavité supérieure d’un perisperme cornée. Les papavéracées ( ordre 2 ) ont trop de conformité avec les renon- culacées pour en être séparées. Viennent ensuite les ordres sui- yans (3—16), dont les embryons n’ont point de périsperme, Quelques familles qui suivent ( 17—21 ) ont un périsperme charnu, Les caryophyllées ( ordre 22 ) ferment la classe ; elles ont un périsperme farinéux : il la lie avec les joubarbes, qui ou- vrent la classe suivante. ORDRE PREMIER. Les RenoncuLacées (RANUNCULACEÆ),. Calice polyphylle , quelquefois nul. Ordinaire. ment cinq pétales. Plusieurs étamines, dont les an- thères sont portées sur des filets. Ovaires nombreux, quelquefois un seul , posés sur un réceptacle com- mun; chacun a son style, rarement point ; stigmate simple. Autant de capsules ou de baies que d’ovaires, tantôt monospermes , tantôt polyspermes, à deux demi-valves séminifères à leurs bords. Embryon très- petit dans la cavité supérieure d’un grand périsperme corné. Tiges ordinairement herbacées. Feuilles le plus souvent alternes , quelquefois à demi-vaginées ; les unes composées , ailées ou digitées ; les autres sim- ples, ordinairement palmées ou lobees, 422 CLASSE XIII, ORDRE I. I. Capsules monospermes ,ne s’ouvrant pas d'elles- MÊMES Clématite , Clematis. Cal. o. 4 pét., rarement 5. Plusieurs capsules barbues, les bar- bes souvent plumeuses. Feuilles opposées. I. Espèces grimpantes. . * 1. CLÉMATITE à vrilles, C. cérrhosa. Atragene , Pers. Arbrisseau grimpant , de 10 à 12 pieds , dont les anciens pé- toles forment les vrilles. Feuilles à 3 fol. , ovales , crénelees, glabres , luisantes. Celles qui viennent sur les anciens rameaux sont simples. Fleurs blanches, sol., sur des péd. latéraux , axil- laires. Lieu. L'Espagne. D. Fl. en déc. et janvier. Toujours vert. * 2. C. à grandes Heurs C. florida, Wirrv. Atragene indica, JAcO:,.: D cn Abe t Pers. Cette espece, par le nombre de ses pétales , devroit être dans le genre suivant. | en striées, rougeûtres, tres- “glabres, Feuilles décomposées ; les folioles géminées ou ternées , pointues , entieres, velues ; les pétioles perfoliés à leur base. Fleurs d’un blanc jaunûtre , grandes , sol , ax. , péd. doubles. Lieu. Le Japon. b. FI. une partie de l’annce. Toujours vert. *5, C. bleue, C. viticella. Tiges grêles , de 8 à 12 pieds ; les rameaux bruns et tétra- gones. Feuilles composées de plusieurs folioles ovales , entières, glabres , souvent lobées , ord. au nombre de 9 ; les sup. sim- ples ou ternées. Fleurs bleues , pourpres ou rouges, péd., ax.; . Jes pétales cunéiformes à leur base. Lieu. L'Italie, l'Espagne. ». FL en juin—sept. LES RENONCULACÉES 423 Par: 1. A fleurs simples et doubles , bleues. 2. À fleurs simples et doubles , er 4. C. viorne , ©. viorna. Tiges de 3 à 4 pieds , glabres, striées. Feuilles composées de g à 12 fol. ovales, entières , quelques - unes trifides. Fleurs pourpres ou violettes , péd., ax. Les pétales acuminés. Lieu. La Caroline , la Virginie. 5: FL. en juin—sept. * 5.C. de Mahon, C. balearica , H. P., Lam. C. calycina, H.K., Wircp. Sa k Pan … Tiges et sarméns menus, de 6 pieds environ. Feuilles ternées, à fol: laciniées , et leurs découpures linéaires ; la fo- hole moyenne divisée en trois parties. Fleurs blanches, gran- des, sol., ax. , péd. ; les pétales tachetés de rouge. Lieu. Minorque. ?. FI. en février. Toujours vert, 6. C. à fleurs crépues, €. crispa. Tige de 2 à 3 pieds. Feuilles composées de plusieurs folio- les , entières ou trilobées ; quelques feuilles simples ou ternées. Fleurs rougeâtres, grandes, sol. ,. péd., term. ; les pétales cris- pes en leurs bords. ‘ Lieu. La Caroline , la Floride. 5 . FL. en juillet et août. # 7. C. orientale , C. ortentalis. Tiges de 4 à 6 pieds, strices. Feuilles aïlées , à 7 folioles pé- tiolées, incisées , anguleuses , lobées , pointues , cunéiformes, d’un vert glauque. Fleurs jaunätres ,, en panicules ; les pétales velus en-dedans , concaves , bordés de blané. , Lieu. Le Levant. 9. FI. en juillet—oct. 8, C. de Vir ginie , C. virginiana. Tiges de 6 pieds environ. Feuilles ternées ; les folioles cor diformes , pointues, anguleuses ,un peu lobées ou dentées, d’un vert obscur. Fleurs blanches , en panicules ombelliformes , dioïques ; odorantes. Lieu. L'Amérique sept. 5. F1. en juin—août. 9. C. des haies, C. vitalba. Herbe aux gueux. Tiges et sarmens anguleux , rameux , deG à 12 pieds. Feuilles opp., ailées , à 5 fol. cordiformes , pointues, plus ou moins dentées. Fleurs blanches , un peu odorantes, en pa nicules term. Les semences ramassées sont remarquables par 424 CLASSE XIII, ORDRE. Jeurs plumets blancs et soyeux, qui persistent une partie de l'hi- ver. Les Anglais, par cette raison , appellent cette espèce , tra veller’s joy. Le plaisir des voyageurs. Lieu. Dans lés haies. Ind. 5. F1. en nn ed Trèes-commune. * 10. CLÉMATITE flammule ou odorante, C. flammula. Tiges et sarmens striés, nombreux, de 5 à 6 pieds. F euilles 2 fois ailces, à 5 à 5 pinnules , qui soutiennent chacune 53 fo- lioles ovales, entières ; les supérieures simples, lancéolées. Fleurs blanches , de méndess moyenne, odorantes , en ES tera minal. Lieu. La France merid. 5. FI. en août—nov: 2. Espèces drortes. * # yr, C. droite, €. rcta. Tiges de 3 à 4 pieds, nombreuses, formant un large buis- son tr ès-garni. Feuilles ailées, à 7 fol. ovales , lanc., tres-en- tiéres , d’un vert un peu cie Fleurs blanches , nombreu- ses , en panicules ombelliformes , quelquefois à 5 pétales. Variété à feuilles plus glauques et à panicules plus fournis. Lieu. L'Espagne , la France mérid. #. FI. en juin—août. 42. C. à fleurs jaunes, €. ochroleuca , H. K. Tiges basses, non rameuses. Feuilles simples, ovales, obron- des, pubescentes , très-entières. Feuilles jaunes , droites , sol. Lieu. L'Amérique sept. #. FL. en juin et juillet. % 15. C. à feuilles simples, €. integrifolia. Ù Tiges droites, anguleuses , striées , point assez fermes pour ge soutenir sans appui. Feuilles sessiles, très-entiéres, ov. , poin- tues. Fleurs grandes, d’un beau bleu , dont les bords sont ve- Joutés et blanchâtres , péd. , term., penchées ; les plumets des semences sont tres-blancs et soyeux. ie Lieu. La Hongrie, l'Autriche, la Tartarie. #. F1. en juin — août. L'espèce C. sericea de Michaux a de grands rapports avec da précedente , dont elle ne paroït différer que par se LES RENONCULACÉES. 425 fleurs jaunes. C’est une variété de la 12°, qui a les mèmes rap ports. 14. C. à feuilles étroites , C. angustifolia. Feuilles pinnées ; les folioles lancéolées , obtuses ; les infé« rieures trifides. Tiges simples , striées , droites. Fleur blanche, à 6 à 8 pétales. Lieu. L’Autriche. # . Fleurit en juillet. Cult. Les 2 premières espèces sont d’orangerie; toutes les autressont de pleine terre. Cependant dans le nord dela France, Ja 5e et la 6° demandent une exposition plus chaude, plus abri- tée , el quelques couvertures sur leurs pieds en hiver , et sur leurs tiges, pour les conserver sans dommage dans le nord de la France. Les autres viennent assez bien dans tous les terrains. Mais comme celles de la premiere section sont grimpantes, il est nécessaire de leur donner un appui , soit en les palissant contre des murs ou desireillis, soiten en formant des berceaux. On peut aussi les tenir en espèce de buisson , par le retranchement annuel d’une partie de leurs sarmens- à On multiplie les clématites par leurs graines, semées aussitôt apres leur maturité, pour qu’elles lèvent mieux et plus abon- damment , en planches préparées ou en terrimes. Si on les aide à germer, en mettant ces dernières sur une couche, elles leve- ront plutôt , et deviendront plus fortes dans l’année. Elles lèvent aussi en lessemantau printemps, même au bout de 5 semaines, parüculièrement les espèces 10 , 11 et 13 ; mais d’autres ne paroissent quelquefois que la seconde année. Ce semis doit étre traité à la manière indiquée pour ceux de pleine terre ; et à J’égard des espèces 1 et2 , comme ceux de serre , on les pro= page aussi par les marcottes et par la séparation de leurs pieds. Les espèces % donnent ordinairement ce dernier moyen. Cette opération se fait en automne, La 3° se propage de marcottes, ainsi que les autres ligneuses. Us. La plupart des clématites # sont d’assez jolis arbrisseaux, très-propres à revêtir des murs nus , ou toute autre palissade, Les espèces 5, 4, 6, 7, 8et 10 remplissent agréablement cet objet, sur-tout la 3e , dont les fleurs sont mieux colorées , tres- nombreuses, et dans des variétés, doubles. Les 11° et 13 font 426 CLASSE XIII, ORDRE I. un effet remarquable dans les grands parterres ; elles sont cou- vertes de fleurs ; et la 13°, dont les fleurs grandes et bleues se succèdent pendant long-temps, sont suivies par de jolies houp- pes d’un beau blanc. La 2€ a de tres-belles fleurs doubles qui durent pendant 4 à 5 mois sans se flétrir ;_elle a encore l’avan- tage de fleurir en hiver si on lui donne de la chaleur. La 9° est tres-caustique et vésicatoire. Elle produit sur la peau des ulcères légers et accidentels. Quelques mendians se les forment par elle , pour exciter la compassion , et se gué- xissent ensuite aisément par l’application des feuilles de bette. C’est ce qui a fait donner à cette plante le nom d'herbe aux gueux 15. CLÉMATIE maritime , C. maritima, sect. 2. Tiges grêles, striées , couchées et redressées , de 5 decim. Feuilles opposées, ailées; folioles linéaires, étroites et velues. Fleurs petites, blanches , en panicules terminaux. Lieu. La France méridionale. Cult. Pleine terre. Cette espèce a. des rapports avec les clématites 10 et 12 peut être n’est-elle qu’une variété dela 11°. Sa culture doit être assimilée à celle qui convient aux espèces de la seconde section. 16. C pensylvanica 17. C. reticulata. Hort. angl. . Plein air. «9. C. triternala. Atragène, Ætragene. Cal. à fol. 12 pétales, rarement plus. Plusieurs capsules bar- bues ; les barbes formées par des poils. # ATRAGÈNE des Alpes , 4. alpina. Clemaiis alpina, La- MARCK. Arbrisseau sarmenteux. Tiges menues, rameuses, grim- pantes , de 5 à6 pieds. als opp., 2 fois ternées , à fol. ovales, dentées en scie, incisées , tres-pointues. Fleurs blan- ches, grandes , velues en-dessus et en leurs bords, péd. , sol., term. quelquefois ax. LES RENONCULACEÉES,. 427 Lieu. Les Alpes , la Sibérie. 5. Fl. en juin et juillet Varicté à fleurs jaunes. 2. À. d'Autriche, À. austriaca, AnDr. , Jaco. Var. alpinæ Lin. Tige grimpante, de 8 à 10 pieds. Feuilles opposées , trois fois ternées , à folioles dentées et ridées. Fleurs pendantes. Calice grand , bordé et bleu. Lieu. L’Autriche. 5. F1. en mai—juin. 5. À. du Cap, À. capensis , AnDr. Tige droite, peu élevée. Feuilles ternées, à folioles en coin àleur base, incisées ou trifides et dentées. Fleur grande , pleine, à environ 20 pétales blancs ; les 6 inférieurs plus larges, velus et pourprés. Collerette formée de stipules ventrues, ovales, dentées , située au milieu de la hauteur de la tige. Lieu. Le Cap. b. Fleurit en mars—avril. 4. A. de Ceylan, À. zeilanica, Tauxs. Tige grimpante. Feuilles conjuguces , entieres. Vrilles di- phylles. Fleurs petites , à 4 pétales extérieurs. Lieu. Ceylan. ». Culi. Les deux premieres espèces sont de plein air; Ja 39 d’orangerie ; la 4° de serre chaude. Les deux premieres doi- vent avoir la même culture que les clématites de cette tempe- rature , et se multiplient de même. Elles sont toutes cultivées en Angleterre, Pigamon, T'halictrum. Cal. o. 4 pétales, rarement 5. Plusieurs capsules sillonnées , nues. 1. Picamon des Alpes, 7”. alpinum. Tige de 6 pouces, très-simple , presque nue. Feuilles petites, obtuses , ailées , d’un vert grisâtre. Fleurs en épi lâche , term. , solitaire. Lieu. Les Alpes , l'Angleterre. %. FI. en mai—juillet. Yo. P. fétide, 7. fœtidum. Tiges tres-rameuses , formant un petit buisson de 6à8 pouces de haut. Feuilles ailées, grisâtres ; les fol. nombreuses, 428 CLASSE XIII, ORDRE I. petites, obtuses , tres-fétides. Fleurs petites, herbacées , avec des étamines jaunes , en panicules lâches et term. | Lieu, La France. %. Fl. en juillet. 3. Picamon tubéreux, 7”. tuberosum. Tige d’un pied et den , presque nue jusqu’au sommet, où elle se divise en 2 ou 5 rameaux. Feuilles petites , obtuses, chargées de 35 dentelures à leur sommet , glabres et grisâtres. Fleurs blanches, plus grandes que celles des especes précéden- tes , en espèce d’ombelle term. 5 pétales. “Lieu. L'Espagne. %. FI. en juin. * 4. P. du Canada, T°. cornuti. Tige rougeâtre , de 5 pieds. Feuilles ovales , petites , trifides, Fleurs blanches , moyennes , en panicules term. , dioïques, Lieu. L’Amériq. sept. w. FI. id. 5. P. dioique, 7°. dioicum. Tige d’un pied , presque nue jusqu’à son sommet. Feuilles al= : Tées, à fol. arrondies , cordiformes , lobées ; les lobes obtus , grisä- tres. Fleurs herbacées, en bouquets assez petits et term..; dioïques.. Lieu. Id. % . F1. en juin et juillet. * 6: P. mineur, 7. minus. Tige d’un pied et demi. Feuilles ailées, à folioles obtuses, glauques , courtes, divisées en G parties. Fleurs petites, pen- chées, en panicules lâches et term. Etamines jaunes. Lieu. La France, l'Angleterre. #. FI. en mai—juillet. Le pigamon élevé, T. majus, JacQ., a beaucoup de rap- ports avec cette espèce. Elle est plus élevée et plus grande dans toutesses parties. Ses feuilles sont glauques en-dessous. Ses fleurs pendantes. Le pigamon moyen, 7°. medium ;-esl encore tres-voisin de ces deux espèces. Ses feuilles, divisées en plusieurs folioles , sont oblongues , en coin , trifides et aigus ; celles du sommet sont entières et lancéolées. Ses fleurs sont droites et jamais penchées. Lieu. La Hongrie. #. : 9. P.ride, T°. rugasum. Tigestriée. Feuilles ailées , à folioles ridées, veineuses, lohées.; à lobes obtus. Rapports à l'espèce 10 et à celle speciosum. Lieu. L'Amérique sept. #. FI. en juillet. LES RENONCULACÉES, 429 #8. P. à feuilles étroites, 7”. angustifolium. Tige de 2 à 3 pieds et plus. Feuilles ailées, à fol. étroites et entières. Fleurs d’un blanc herbacé, en panicules term. 4 péta- les. 16 étamines. 7 pistils. Lieu. L'Allemagne. %.id. * 9. P. de Sibérie, T°. sibiricum. Tiges de 3 pieds, tres-rameuses. Feuilles ternées, à fol. un peu réfléchies , dentées en scie. Fleurs nombreuses , en grappes paniculées , term. , penchées. Etamines jaunes. Rapports à la 6° espece. Lieu. La Sibérie. %. F1. en juin et juillet. * 0. P. des prés, T°. flavum. Tiges de 8 à 6 pieds, sillonnées , droites. Feuilles composées de plusieurs folioles de différentes formes ; les unes lanc., entie- res ; lesautres obtuses, à 3 lobes, vertes en-dessus , pâles en-des-. sous: Fleurs herbacées, jaunâtres, en panicules term. Lieu. Ind. %. FI. en mai—juillet. L’espece 7°. flavum speciosum, Lan., ou T”.speciosum, H. P., ne differe de la précédente que par ses feuilles glauques en-des- sous et par ses folioles dont les lobes sont crénelés. L’espece 7°. nigricans ressemble aussi à celle-ci. Sa tige est sillonnée ; les feuilles de la tige linéaires , trifides ; les panicules droits. 11. P. à tige simple, 7°. simplex. Tige tres-simple, anguleuse , feuillée. Feuilles tres-étroites. Pétales verts. 14 filamens pourpres. Plusieurs rapports avec la précédente. Lieu. La Suede. Y%.F1. en mai—juin. * 12, P. à feuilles lisses, 7”. lucidum. Tige silonnée, cannelée, droite, de 6 pieds. Feuilles ailées , à fol. linéaires, un peu charnues , entières, pointues. Fleurs jaunâtres , en panicules term. Cette espèce a de grands rapports avec la dixieme. Lieu. La France, l'Espagne. %. F1. id. Ÿ 15. P. à feuilles d’ancolie, 7’. aquilegifelium. T.. airo-pur- pureum, JacQ. Tiges droites, cylind., de 5 à 6 pieds. Feuilles assez grandes, 3 430 CLASSE XIII, ORDRE I. 5 fois ailées, à fol. larges , trilobées, d’un vert glauque. Fleurs disposées 14. Semences triangulaires , ailées. Lieu. Les montagnes... FL. en mai—juillet. Var. 1. A tige verte et étamines blanches. 2. À tige pourpr ée et étamines pourpres. #14. Picamon penché, 7°. nutans, H. P, Tiges de 3 pieds et plus, striées, de glabres, fle« xueuses. Feuilles deux à 3 fois ailées; les folioles assez petites , ettri ou quadrifides, d’un vert sobre en-dessus , päles en-des- sous , très-glabres. Fleurs jaunes, petites, pédonculces, pen- danies, nombreuses, disposées en plusieurs panicules alternes et tres-étalés. 4 pétales. 14 étamines. Lieu... %. FI. en juin et juillet, 25. P. à fruits tors, 7”. contortum, Lux. Cette espèce n’est peul-être qu’une variété de la 13e. Selon Linné sa tige est tranchante ; ses pétales sont blancs ; ses fruits sont pendans , triangulaires, contournés. ILE a 4 pétales, 60 étamines, Ô pistils. Lieu. La Sibérie. Y. 36. P. pétaloide, T°. petaloïdeum , Lan., Pazsas. T°. flami- neum , Lin. Suppl. Tige d’environ un pied , striée , n’ayant qu’une feuille de la forme de celles des autres pigamons, 2 feuilles radicales. Fleurs rassemblées en ombelle terminale. Etamines nombreuses, dont les filamens sont membraneux , dilatés et carnés. Lieu. La Daourie. Y. Cult. Pleine terre. Tout terrain , toute exposition. Trèes-rus- tiques. Les pigamons sont d’une culture facile ; ils aiment les sols gras et frais, et quelques-uns tracent Dan dans ces terrains, Mult. par leurs graines se nées en plate-bande ou plan- ches au printemps. Les jeunes plantes peuvent être plantées à demeure à la fin de juillet. Quand on a les espèces, on les pro- page aisément par la séparation de leurs pieds, ou par leurs dra- geons. On peut lés enlever en automne. Us. Les fleurs des pigamons ne font pas beaucoup d’effet. Aussi en trouve-t-on peu d’especes cultivées dans les jardins de pur agrément; mais elles le sont toutes dans les jardins de bota- LES RENONCULACÉES: 431 nique, et les collections de plantes étrangères. Les plus remar-- quäbles sont les espèces 4, 8, 9, 15 et 14. Ces plantes ne sont- presque d’aucun usage en méd. Les racines et les feuilles de la 10° sont purgatives. Le suc de ses fleurs est, dit-on, un bon astringent. Les semences ont aussi cette dernière propriété. Hydraste, Hydrastis. Cal. nul. 5 pétales. Baies nombreuses, tres-pelites. Hyprasre du Canada, H. canadensis. IWarnera canadensis, :Mirrer , éd. 7°. Tige rougeâtre, un peu velue, de 6 pouces, simple, garnie de 2 où 5 feuilles alt. , pét. ; palmées, à 5 lobes, dentées en scie, et en cœur à leur base. HIÈLS d’un blanc rougeûtre, petite, sol., terminale. Lieu. Le Canada. % . Fl. en mai. Cult. Pleine terre: Cette plante exige d’être placée dans les lieux frais, un peu ombragés. Sa culture est la même que celle des pigamons. Ses fruits imitent les fraises. Anémone , /nemone: 9 Cal. nul, remplacé par une collerette caulinaire, située à plus ou moins de distance de la fleur , à 2 ou 3 folioles. 5 pétales et plus. Semences nues , ou luneuses , ou plumeuses. # 1. ANÉMONE hépatique , 4. hepatica, hépatique des jardins. “Feuilles nombreuses , rad. , portées sur de longs pétioles, dis- posées en touffe arrondie, divisées en trois lobes entiers. Hampes grèles, velues, portant à leur sommet une fleur bien ouverte, bleue , rouge ou blanche. La collerette est tres-proche de la fleur. Var. 1. À fleurs bleues simples. 2Edin doubles, 3. A fleurs rouges simples. : 4: Xd. doubles, 5. À fleurs blanches simples, ou semi-doubles, ou carnées. Lieu. Les bois de l'Europe, #. FL en février — avril. 432 CLASSE XIII, ORDRE te 2. ANÉMONE septentrionale, 4. patens. Feuilles multifides , dise; les découpures étroites et poins tues. Tiges de 5 à 6 pouces, terminées par une fleur assez grande, Dadhates et velue en-dehors. Lieu. L'Europe sept., la Sibérie. #. FI. en juin et juillet. #5. À. pulsatille, À. pulsatilla. Her be du vent. Coquelourde vulg. Feuilles 2 à 3 fois ailées , velues ; les découpures fines et poin- tues. Tiges de 8 à 10 pouces, portant une fleur assez grande, d’un violet foncé, velue en-dehors. Capsules laineuses , à barbes. plumeuses. Lieu. Pres Abbeville. Ind. % . F1. en avril—juin. 4. A. des prés, À. pratensis. Feuilles 2 fois ailées ; les pinnules et déconperes tres-menues. Tiges de 4 à 5 pouces, velues, terminées par une fleur d’un rouge brun et pendante. Les pétales sont rapprochés, pointus et réfléchis. Lieu. L'Europe sept: %. FL. id. #5. A. des Alpes, 4. alpina. Feuilles 2 fois ailées, à fol. pinnaüfides et découpures poin- tues. Fleur blanche, grande, au sommet de chaque tige, qui a 10 pouces de haut. Grande collerette. Pétales obtus. Lieu. La Suisse , le mont d'Or. #. FI. en juillet. #6. A. des fleuristes, 4. coronaria, anémone des jardins. Feuilles rad, ternées, décomposees, plus où moins décou- pées ou mulüfdes. Tige de 6 à 10 pouces, porlant une fleur grande, bien ouverte. Lieu. Le Levant. #. F1. en mai. Variétés extrêmement nombreuses, à fleurs simples, semi= doubles , doubles, de toutes couleurs et variées. #7. À. étoilée, À. stellata, Lamarck. 4. hortensis, Lin. Feuilles rad. à 3 fol. incisées et découpées. Tige de 6 à 7 pouces, portant à son sommet une fleur rouge , à 9 à 15 pétales linéaires , blanchätres et velus en-dehors , rouges ou carnés en- dedans. Lieu. La France mérid. #. F1. en avril. LES RENONCULACÉE S 489 Far. * 1. À fleurs doubles. #2. A fleurs couleur de lilas, *3. A fleurs violettes, * 4, A fleurs d’un bel écarlate. *8, À. œil de paon, 4. pavonina, Lam. Feuilles divisées en 3 lobes élargis , inégalement incisés, den- tés. Tige de 7 à 8 pouces, portant une grande fleur , dont les pétales nombreux sont rouges à leur sommet , blanchätres à eur base ; les extérieurs sont souvent verts ou peu colorés. Lieu. Le Levant. #. FI. en mai, Cette espece a tant de rapports avec la précédente , qu’on pourroit la regarder comme une de ses variétés. 9. À. sauvage, À. sylvestris. Feuilles rad. composées, à 5 digitations incisées, dentées, velues sur leurs petioles. Tige de 8 à ro pouces, velue, portant une fleur blanche assez grande, à 5 à 7 pétales un peu velus en dehors. Lieu. L'Allemagne. Y. F1. en avril et mai. *10. À. de Virginie, À. virginiana. Feuilles rad. à 5 fol., ovales, pointues, incisées et dentées, Tiges de 2 pieds, velues, fameuses, garnies de 3 fol. comme celles des radicales, et de 2 autres feuilles plus petites, à la di vision des branches. Fleurs d’un jaune verdätre , assez petites, sol., portées sur de longs pédoncules. Les fruits cylindriques. Lieu. L'Amérique sept. % . FI. en juin. 11. À. de Pensylvanie, 4. pensylvanica. Tige de 6 à 7 pouces, dichotome à son sommet. Feuilles sess., amplex. , ternées, trifides , incisées. Fleurs irrégulières , blan- ches, à 5 pétales, Anthères jaunes. Semences pointues, mais sans pointe particulière. Lieu. Le Canada , la Pensylvanie. #. FI. en mai et juin. 12. À des bois, Sylvie, 4. nemorosa. Tige de 5à8 pouces, garnie vers les deux tiers de sa hauteur de 3 feuilles pét., divisées en 3 à 5 fol., obl., pointues, incisées. Fleur assez grande, blanche, purpurine à l’extérieur,à 6 pétales ouverts. Lieu. Dans les bois qui en sont jonchés. Ind. # . Frèes-com- mune au printemps. IVe 20 484 CLASSE XIII, ORDRE LL % 15. Anémone à fleur bleue, 4. appennina. Feuilles rad. 2 fois ternées, à fol. incisées. Fleur bleue , Ou verte , à pétales étroits et ne eux. Lieu. Les montagnes , l’Angl. Y%. FI. en mars. 14. À. à fleur jaune, À. ranunculoides. Tige de 4 à 5 pouces, portant à son sommet une ou deux petites fleurs jaunes ; la collerette est composée de 3 à 5 feuilles à fol. incisées. Lieu. La France, l’ Angl. %. FI. id. 15. À. à feuilles de pigamon , À. thalictroides. Dh leon anemonoides , MicHAUx. Feuilles rad. 2 fois ternées, à fol. trilobées. Tige de 4 à 5 pouces , terminée par une ombelle de 2 à 5 fleurs blanches. Lieu. L'Amérique sept. #. F1. en avril. 16. À. en ombelle, À. narcissiflora. Tige d’un pied environ, velue, portant à son sommet une ombelle de 5 à 8 fleurs blanches. Feuilles rad. composées de 5 à 5 divisions multifides , à découpures étroites et pointues. Lieu. Les montagnes, la Sibérie, #. F1. en mai. 17, À. printanière, A. vernalis. Cette espece se distingue par le nombre des poils soyeux et luisans dont elle est revêtue. Ses feuilles couchées sur la terre ; sont ailées avec impaire, à 5 à 7 folioles incisées, en 5 ou 5 lobes; vertes, velues sur leurs bords et fermes. Tige d’un décim. por- tant à son sommet une grande fleur d’un blanc jaunâtre , pur- purine , velue en — dedans et droite. Sa collerette est située vers le milieu de la tige, et est divisée en lanières filiformes. Lieu. Les montagnes élevées de l’Europe. #. Fleurit au printemps. N 18. A. à feuilles de persil, 4. aprifolia, Win. À. sulphurea, Lux. 4. myrrhidifolia, Wirrars. Feuilles ternées, connées, surcomposées, velues, à folioles pinnatifides , dentées , acuminées. Fleurs jaunes. Semences ve- lues, avec une queue. Lieu. Les Alpes. %. 19. À. du mont Baldus, 4. baldensis. À. Are Jaco. Feuilles deux fois ternées , à folioles à 5 divisions trifides , LES RENONCULACÉES, 435 pointues, lancéolées. Fleur blanche, Collerette feuillée. Sem. laineuses, surmontées du style persistant, tres-court. Lieu. Id. #. Fleurit en juin. 20. À. dichotome, 4. dichotoma , Lin. 4. açonilifolia , MicHAuUx. | Cette espèce ne diffère de la 11e que par ses feuilles par-tout ‘opposées. Fleurs pourpres. Anthères fauves. Semences nues , terminées par une petite pointe recourbée. Lieu. Le Canada. #. Fleurit en mai—juin. 21. À. palmée, À, palmala, Anpr. Feuilles en cœur, à 5 lobes. Fleur jaune, à 10 pétales ; les extérieurs plus grands et velus. Collerette à 3 folioles rifides. Lieu. La Barbarie , le Portugal. % . FI. en juin. 22. À. de Sibérie, À. sibirica ; LA. Feuilles ternées ; les foholes palmées , incisées et ciliées. Tige nue, velue , portant une seule fleur fauve , à 6 pétales. Etam, jaunes. Lieu. La Sibérie. #. FL. en juin. Obs. On voit qu’il est assez difficile de déterminer les espèces par leurs feuilles. Ceite difficulté se trouve dans la plupart des genres qui ont les feuilles composées. Il en a été de même des absinthes , dont la description des espèces est encore moins dis- tincte, parce que leurs fleurs et leurs feuilles ont beaucoup de rapports entre elles, et ont presque toutes la même forme. Dans : les anémones, la tige et la fleur les font cennoître suffisamment. Cult. Pleine terre. Les anémones se plaisent dans les terres légères, substantielles , chaudes et plus sèches que trop fraiches. Plusieurs viennent dans la plupart des terrains ; mais toutes ne fleurissent pas aussi bien dans tous les sols. Pour peu que ces derniers soient argileux , trop forts et trop frais, elles y lan- guissent sans y périr, mais ne portent que peu ou point de fleurs. Elles se multiplient par leurs graines et leurs tubercules.. Les graines, et particulièrement celles de l’anémone des fleu— vistes, se sement aussitôt après leur maturité, en terrines remplies de bonne terre légère ; elles lèvent ordinairement au bout de irois semaines , et doivent être mises a couvert à l’approche de la gelée. Elles repoussent de bonne heure au printemps, et 436 CLASSE XI11, ORDRE Ie dans cette année , elles ne demandent d’autres soins que d’être sarclées, en y ajoutant un peu de nouvelle terre. L’année sui- vante, c’est-à-dire la seconde apres le semis, Îles anemones doivent fleurir; et comme elles seront alors trop proches les unes des autres, on enlevera les tubercules aussitôt après que les feuilles seront tombées, comme l’on fait aux anémones faites. Tous les nouveaux tubercules ou pattes seront plantés au mois d'octobre dans le terrain préparé pour eux, et à la floraison suivante , on fera choix des individus qui mériteront la culture. Ce choix ne regarde que l’anémone des fleuristes. La terre la plus convenable à cette espece est une bonne terre franche , avec autant de terreau de couche , consommé depuis 2 ou 3 ans, et un sixième environ de sable; elles reus- sissent encore mieux dans le sable noir, ou la terre noirâtre des jardins des villes. On plante les anémones en octobre , à 6 pouces environ de distance , et en observant de mettre toujours l’œil du tubercule en-dessus. On les enterre comme les renoncules en les prenant avec les trois premiers doigts et les enfonçant à 3 pouces de profondeur. On retire les tubercules après que les feuilles sont fanées et apres les avoir nettoyés ; on les met dans un lieu sec jusqu’au temps de leur plantation. Quand on a beaucoup de pattes , il vaut mieux en laisser reposer la moitié pendant un an sans les planter. Les fleurs sont plus belles quand les pieds ne fleurissent pas tous les ans. La multiplication par les tubercules est fort simple ; on les sépare quand ils sont levés hors de terre, de manière qu'il y ait toujours un œil à chacun, et que la patte ne soit pas trop petite. fr Les autres espèces d’anémonesse multiplient de même , mais elles ne demandent pas autant de soins que celle des fleuristes. La plu] art restent toujours en place, s’y multiplient elles-mêmes et fleurissent tous les ans, pourvu qu’elles se trouvent dans un terrain favorable. 1j n’y a guère que l’anémone des fleuristes et celle des montagnes qui exigent quelques soins. On doit les garanür des fortes gelées par le moyen des paillassons ; qu’on LES RENONCULACÉES: 497 retire aussitôt que le froid n’est plus aussisensible. Voyez, pour la culture des anémones alpines, le genre Æretie.. Us. Tout le monde connoît la beauté de l’anémone des par- terres , dont les couleurs sont si variées et si éclatantes, C’est une des plantes qui décorent le mieux les jardins dans les premiers jours du printemps. La premiere est charmante à la fin de l’hi- ver, où , fatigué de sa monotonie , l’on aime à reposer ses yeux sur ces jolies fleurs qui annoncent le réveil de la nature. Les es- pèces 3,5,6,7, 8,15 et 16 meritent aussi d’être cultivées dans les parterres. Si elles n’ont pas la vivacité et la prodigalité des nuances de la 6°, elles ont aussi leur agrément , etsur - tout celui de ne pas demander tant de soins. Les anémones sont, à-peu-pres comme les renoncules , tres- âcres au goût. La 3° est détersive. Adonide, Ædonis. Cal. à 5 fol. 5 pétales ou plus , dont l’onglet est nu. Plusieurs caps. nues. * 1. Âponipe annuelle, 4. annua , Lamarck. 4. æstivalis, A. autumnalis , Lin. Plante d’un pied environ , très-rameuse , formant un petit buisson assez touffu. Feuilles multifides , finement découpées. Fleurs d’un rouge foncé, assez petites , à 5 pétales , qui fait l’es= pèce æstivalis de Linné , ou à 3, qui fait l’autumnalis. Leur nombre semble plutôt varier suivant le terrain , qu’être constant dans les espèces. Lieu. Pres Amiens. Ind. {#. F1. en juillet. Variété à fleurs rouges, à 8 pétales obtus, entiers. Fruits cy- Hindriques, 4. miniata. 2. À. printamiere , À. vernalis. Tige d’un pied. Feuilles multifides , découpées tres-menu. Fleurs grandes , sol., term., jaunâtres. 12 pétales. Lieu. La Fr. mérid. #. FL en mars et avril. Cult. La premiere se seme ordinairement elle-même quand elle est dans une terre légère , substantielle et un peu chaude: On n’en manque pas alors tous les ans. La 2° est aussi de pleine 435 CLASSE XIII, ORDRE Le terre et se seme aussitôt apres la maturité des graines , enter=. rine qu'on met à l’abri du froid pendant l’hiver : elle lève au printemps suivant. Les jeunes plantes ne fleurissent pas la même - année. Vers le mois de septembre on pourra en planter quel- ques pieds dans une bonne terre à l’ombre , et d’autres en pots, cette espèce étant sensible à la gelée. Les pieds qui seront: en pleine terre doivent étre couverts au moins le premier hiver et dans les grands froids, Les pieds en pot seront rentrés dans. la serre et placés sur les appuis des croisées. Aramenia , VENT. €aï: à 5 folioles. 5 pétales ou plus à onglet nu. Ovaires fixés au. réceptacle globuleux. Plusieurs baies monospermes. Port des. plantes ombelliferes. X. ANAMÉNIE coriace, Ânamenia cortacea,VExT., Jard. Malm. Adonis capensis , Lin. , Wiro. KXnowlionia capensis ;. Hort. angl. | Racines fibreuses. Feuilles radicales, pétiolées, deux fois ter- mées , coriaces , d’un vert foncé en-dessus , pâles en-dessous ; les folioles secondaires presqu’en cœur , renflées sur leurs. bords, munies de dents glanduleuses. Hampe radicale, courbée, cylindrique , stfiée, portant à son sommetune ombelle ouverte,, étalée , divisée en ombellules garnies d’une collerette , compo- sées de plusieurs pédoncules qui soutiennent une fleur d’un vert jaunâtre , penchée, de grandeur moyenne. Fruit en baie, ressemblant à une müre. Lieu. Le Cap. Fleurit au printemps. 2. À. à 10 pétales , À. vesicatoria. Anamenia laserpitifolia ;. Venr. Adonis capensis, Lam. Knowlonia. vesicatoria ,. Hort. angl... Fige de 8 à 10 pouces, rameuse. Feuilles 2 fois ternées , à. folioles glabres et dentées en scie. Fleurs à 10 pétales en omi—- Lieu. Le Cap. +. FI. en février avril. : Cult. Orangerie. La culture de ces plantes est celle de tous. les végétaux de serre-qui perdent leurs feuilles en hiver. Ils doi-. ent étre placés , pendant cette saison , près des jours, afin que. LESMENONCULACÉES. 439 Torsqu’ils commencent à pousser, ils ne s’étiolent pas. Elles sont encore rares par la difficulté de faire lever leurs graines tirées. de leur pays natal. Quand on les possède on les multiplie en séparant leurs pieds. Us. La première espèce , selon Ventenat ; est très-äcre, et pourroit être employée comme vésicatoire. if Renoncule, Ranunculus. Cal. à 5 fol. 5 pétales à l’onglet desquels on remarque une pe— _ tite glande , une ecaille ou une fossette, Capsules nombreu- ses et nues. - Feuilles simples. | 1. Revoxcuze flammette, petite douve. R. flammula. Tige de 8 à 10 pouces, lisse , peu ranieuse , penchée. Feuilles lanc. , un peu dentées , glabres , pétiolées ; leur petiole amples. Fleurs jaunes , moyennes , péd. , term. Lieu. . ... nd. FE en juin—août. Variété à feuilles plus sensiblement dentées. Ind. 2. R. à feuilles longues , grande douve, À. lingua. Tige droite, velue , de 5 pieds. Feuilles longues , pointues , entières , un peu amplex. Fleurs d’un beau jaune, grsndes Le péd. , term. , luisantes. Lieu. Les marais. Ind. #. FI. en juin—août, 3. R: graminée , À. gramineus. Tige de 8 à 10 pouces , droite. Feuilles-étroites, striées, gra- minces. Fleurs jaunes , au nombre de 2 ou 5 , term. Lieu. La France. #. El. en avril et mai. 4. R. à feuilles de parnassie , À. parnassifolius.. Tige de 6 pouces. Feuilles rad. ovales , nerveuses , pet, Fleurs blanches, un peu rougeâtres, en espece d’ombelle term. ; les péd. pubescens., uniflores. Lieu. La France , les montagnes. w. FE .. 5. R. amplexicaule , À. amplexicaulis. Tige de 6 à 8 pouces , lisse, droite, Feuilles rad, oy. ; les 440: CLASSE XIII, ORWRE 1. caulinaires ov., acuminées , amplex. 5 ou 4 fleurs blanches, péd., terminales. Lieu. La Fr. mérid. #. FL en avril et mai. 6. RenoncuLe vénéneuse , R. thora. Tige de 4 à 6 pouces, menue, garnie d’une ou 2 feuilles arrondies , réniformes , crénelées , glabres et veinées. Une ou deux fleurs jaunes, petites, term. , avec une petite bractée à 5 lobes. Lieu. Les HQE, w. FI. en mai et juin. 6 bis.R. des Pyrénées, R. pyrenœus. Tige droite , filiforme , glabre. Feuilles linéaires , très-en- tières, glabres L droites. F leur petite , blanche, solitaire , pé- donculée , terminale. Lieu, Les Pyrénées. %.Cultivée au Muséun. 2. Feuilles divisées. 7. R. blonde, R. auricomus. Tige de 6 à 12 pouces, ane, rameuse. Houilles rad. pét., Er mes , crénelées , incisées ; les caulinaires digitées, lin. Fleurs jaunes , péd. , term. Cette espèce se reconnoît aisément par ses pétales, dontun à 3 avortent. Lieu. .. Ind. #.Fl. en mars. Commune. 8. R. scélérate , À. sceleratus. i Tige d’un à 2 pieds et un peu plus , droite, lisse , rameuse ; les rameaux droits. Feuilles rad. pét. , arrondies , trilobées , incisées , presque palmées , les caulinaires digitées , toutes d’un vert lisse. Fleurs nombreuses , petites , péd., term. Cette es- pèce se distingue par son fruit long et conique. Lieu. Près des eaux. Ind. ##. FI. en mai et juin. Commune. * 9. R. à feuilles d’aconit , À. aconitifolius. Tige d’un pied et demi, droite, fistuleuse, Feuilles toutes palmées , à 5 folioles lanc., incisées , dentées. Fleurs blan- ches , terminales. * Variété à fleurs doubles. Bouton d’argentvulg. Lieu. Les montagnes. #. F1. en juin. # 10. R. des jardins , R. astaticus, LES RENONCULACÉES. 443 Tige de 8 à 10 pouces. Feuilles une à deux fois ternées , à fol. trifides , incisés , glabres. Fleurs term. Variétés très-nombreuses , simples, semi-doubles, doubles, de presque toutes les couleurs, dontles feuilles sont plus ou moins composées. 11. R. à feuilles de platane , À. platanifolius. Cette espèce a beaucoup de rapports avec la of ; elle est plus grande dans toutes ses parties ; ses feuilles sont palmées , incisées, glabres; sa tige est droite, ses bractées sont lin. Lieu. Les montagnes. . FI. en juillet. * 12. R. d’Illyne , R. élyricus. _ Feuilles ternées , velues et soyeuses ; les folioles trifides , in- cisées , linéaires. Tige multflore ; les calices réflechis et co- tonneux. Corolle jaune , assez grande. Lieu. L'Europe mérid. #. F1. en mai et juin. 13. R. à feuilles de rue, À. rutæfolius. Tige tres-simple , de { pouces. Feuilles rad. Lilécsnt tres- découpées et trés-divisées. Fleur blanche, sol. , term. Lieu. Les montagnes. %. F1. en mai. * 14. R. glaciale, R. glacialis. Tige de 6 pouces. Feuilles rad. tres-découpées, un peu charnues. Fleurs blanches, term. , au nombre de deux ; les cal. _velus. Lieu. Les montagnes. %. F1. en juin. 15. R. des frimats , R. nivalis. Tige de 5 à 8 pouces. Feuilles rad. découpées en 3 lobes crénelés et divisés ; les caulinaires digitées, incisées. Fleur jaune, sol. , term. , tr tete & Fe. na montagnes. Y. F1. en juin. 16. R. de Pensylvanie, R. pensylvanicus. Tige droite. Feuilles ternées, trifides, incisées, velues en- dessous ; les calices réfléchis ; leurs folioles concaves. Fleurs jaunes. : Lieu. L'Amérique sept. #. FI. en juin. 17. R. bulbeuse, À. bulbosus. Racine bulbeuse, Tige de 4 pouces à un pied, selon #” ter= rains, un peu couchées et velues. Feuilles rad. pét., ternées , 42 ELASSE XIII, ORDRE H. crénelées , incisées , q. f. veinées de blanc. Fleurs jaunes , pe- ttes , sol., term. ; le calice réfléchi. * Lieu. ... Ind. #. FI. en mai—sept. Commune. 18. Renoncuze velue, R. hirsutus. Racine fibreuse. Tige velue. Cal. ponctué, velu , acumine , réfléchi. Lieu. L’Angl. ##. FI en juin—sept. #9. R. rampante, À. repens , Pied de po vulg. Tigés couchées ; les florifères redressées, d’un pied. Feuilles. pét., composées, à plusieurs fol. anguleuses, lobées , incisées., velues , souvent tachetées de blanc. Fleurs jaunes , term. , luis santes ; les péd. sillonnés. Lieu....{nd. #. FL en mai. C’est une des plantes les plus eommunes. 20. R. âcre, À. aéris. Bassinet. Tige de 2 pieds et plus, de { dans sa variété cultivée, ra= meuse, glabre. Feuilles rad. pét., palmées, découpées en lobes incisés ; les caulinaires lin. Fleurs d’un beau jaune , tres— luisant , comme vernissées, term. ; les péd. cylind. * Variété à fleurs doubles. Bouton d’or. Lieu. Dans les prés. L’espèce simple ind. 4. FI. en juin —« août. Tres-commune. 21. R. lanugineuse, R. lanuginosus. * Tige d’un pied et demi , droite, velue, pleine. Feuilles grandes, trifides, incisées et dentées, blanchâtres et très-ve- lues. Fleurs jaunes. Lieu. La France mérid., les montagnes. w. Fl. en juimei juillet. 22. R. des champs, R. arvensis. Tige de 6 à 10 pouces, rameuse , velue. Feuilles glabres, pét. , découpées tres-menu ; les rad. à 3 lobes , trifides. Fleurs tres-petites , d’un DE jaune pâle, péd. , term. Sem. hérissée de poils. | Lieu. Les champs. nd: +. Fl.en juin: 25. R.hérissée, À. muricatus. Eige de { à G pouces, droite, glabre. Feuilles glabres, à LES RENONCULACÉES ‘ 445 5 lobes incisés, dentés, obtus, sur de longs pétioles. Fleurs jaunes, péd. Sem. tres-hérissées de pointes. Lieu. La Fr. mérid. #4. FI. en juillet et août. 24. R. parviflore, A. parviflorus. Tiges plus hautes#\diffuses , foibles , tres-velues. Feuilles simples, profondément à incisées , à découpures aiguës et velues. Fleurs petiles, jaunes , solitaires , péd. Semences hérissées de poils. Lieu. La Fr. , l'Angl. ##. FL. en mai. 25. KR, fauailliere, À. falcaius. Feuillesrad. pét., divisées en découpures lin. , filiformes, rameuses, Tiges grêles, de 2 pouces. Fleurs petites , jaunes, sol. term. Sem. courbées en faucillé. Lieu. La Fr. mérid. F4, F1. en mai et juin. 26. R. lierre, À. hederaceus. Tiges rampantes , de 5 à 6 pouces. Feuilles pét., arrondies , à 5 lobes crénelés, tres-lisses. Fleurs blanches, sol., péd. Lieu, Les lieux aquatiques. % . FL en mai. 27. R. aquatique, À. aquatilis. Tiges rampantes, lisses. Feuilles arrondies et lobées, ow toutes capillaires. Fleurs blanches , portées sur de longs.péd. Cette espece a plusieurs variétés. La première à feuilles inf. capillaires, et les sup. arrondies , ombiliqueées. La seconde à feuilles toutes capillaires et circonscrites, ar= xondies. La troisième à feuilles toutes capillaires et circonscrites oblongues. La quatrième à feuilles alongées, divisées en filamens lim: et fourchus. Cette dernière est nommée dans la F1. fr. R. fluitans. Elle differe des autres par ses découpures pee , celles des précédentes étant divergentes. Toutes ces variétés sont flottantes dans l’eau ou sont près de l'eau: Lieu, ... Ind. F1 en avril —août, 28, R. de Crète, R: creticus, Ein., Mines. 444 CLASSE XIII, ORDRE Ie Espèce velue. Tige droite , rameuse , d’un demi-metre ét plus. Feuilles radicales très-grandes , uniformes , à 7 lobes obtus, trifides ; chaque division à trois dents. Celles de la tige en coin à leur base, divisées en trois parties oblongues et di- vergentes. Fleur jaune; de la grandenrelle de la 2°. Lieu. La Crete. Y. Lu 29. RenoncuLE à éji, R. spicaius. Tige droite, velue , simple et striée, quelquefois nue. Feuilles radicales pétiolées, velues , orbiculaires, éthancrées à leur base, incisées et crénelées. Fleur jaune , solitaire , pédonculée, de la grandeur de celle de la 20e. Lieu. Alger. Y%. 50. R. à feuilles de peucédan, R. peucedanoïdes. Dessonx. » Lieu. La France. %. Cultivée au Muséum. Cult. La plupart des renoncules indigènes en France sont peu cultivées dans les jardins , autres que ceux de botanique. Si l’on vouloit les y faire entrer , il faudroit les placer dans les terres fraîches. La 10° et les variétés des 9° et 20° sont depuis long-temps un des ornemens des parterres. Ces variétés n’exi- gent pas beaucoup de soins , sur-tout dans les terrains où elles se plaisent. Il ne s’agit que de leur donner une bonne terre et une situation ombragée et fraîche , car toutes les renoncules aiment un peu l’humidité , et de les replanter au mois de mars, en rassemblant leurs rejets rampans qu’elles ont poussés l’année précédente. On les multiplie en même temps par ce moyen. Quant à la 10°, ou renoncule des jardins , ce que jai dit sur la culture et la multiplication de l’anémone lui convient parfaite- ment. Mais s’il est possible de lui donner une terre plus fraîche, elle en viendra mieux et:ses fleurs seront plus belles. On la seme après la maturité des graines, en plate-bande ou planches , dans une terre douce et légère. Les graines doivent être peu couvertes. Lorsqu’elles sont levées on les maintient ; par des arrosemens , toujours un peu humides , et on les couvre en hiver. L’année suivante ou la troisième année , elles fleurissent. On en fait alors le choix et on en enlève les griffes apres les feuilles tombées , pour les planter dans le temps ordinaire , et comme les anémones. Les semences doivent être prises sur les LES RENONCULACÉES. 445 fleurs semi-doubles , dont les couleurs sont foncées. On les multiplie aussi par leurs griffes, mais on n’a ainsi que les mé- mes variétés. Les griffes levées de terre doivent être mises dans un lieu sec, I] est avantageux de couvrir d’un pouce de vieux terreau ou de vieux tan les planches lorsque la plantation est faite , afin de prévenir les gerçures et les fentes que la terre forme en hiver. On les abrite aussi des fortes gelées par des paillassons. 4% Les especes des montagnes doivent être cultivées comme les anémones alpines. Lors pour cela le genre Aretie. Us. Les variétés des espèces 9 et 20 contribuent à la décoz ration des parterres par leurs fleurs tres-doubles et brillantes. Les variétés réunies de la 10° forment un des plus beaux spece tacles que l’on puisse voir , sur-tout lorsqu'elles sont en grand nombre. On est étonné de la quantité de nuances qui parent cette espèce, de la grandeur et de la régularité de ses fleurs. La couleur rouge et ses mélanges dominent plus que les autres couleurs. Il y en a cependant aussi beaucoup dans les nuances de jaune. Toutes les renoncules sont tres-âcres , et plusieurs nuisibles aux bestiaux , sur-tout la 9°, qui est assez commune. La seconde est celle qui a les plus grandes fleurs. Si l’on pou- voit lui donner , dans les jardins, le sol où la nature l’a placé, elle y feroit beaucoup d’effet. Peut-être parviendroit-on à la rendre double. Ficaire , Ficaria. Cal. à 5 fol. 8 à 9 pétales, dont l’onglet est garni d’une écaille. Caps. nombreuses, nues. FicaiRe commune, Æ. communis. Ranunculus ficaria , Liw. Petite chelidoine. Ficaria verna , Pers. Tiges de 5 à 6 pouces, lisses, en parties couchées. Feuilles rad. pét,, cordiformes , arrondies , souvent un peu angu- leuses , tres-hisses. Fleurs jaunes, sol. , term. Lieu. Dans les lieux ombragés. td. w. FI. en mars et avril. Tres-commune. Cette plante est âcre comme les autres renoncules ; ses racines 446 CLASSE XIII, ORDRE I. sont de petits tubercules ovales, qu’on prendroit po des grains de ble. Elle a une variété à fleurs doubles que l’on cultive comme les renoncules bouton d’or et d'argent. Myosure , Myosurus. Cal. #5 fol. colorées, ligulées sous leur insertion. 5 pét. tres- petits, dont l’onglet est filiforme et tubulé. 5 étam., ra rement 4 à 7. Caps. nombreuses, acuminées , situées sur un réceptacle tres-long et styliforme. Myosure minnne, M1. minimus. Ratoncule, queue de rat. Feuilles nombreuses , étroites, lin. Hampes nues, filiformes, de 2 à 3 pouces. Fleurs sol. , term. , jaunes. À mesure que la fructification se développe, le réceptacle qui porte les ovaires s’alonge et forme une queue droite, assez longue. Lieu. . .. Ind. f:$. FI. en avrik et mai. IL. Capsules polyspermes qui s'ouvrent intérieure- ment. Pétales { nectars , Lan.) irréguliers, Cal, (corolle , Lin.) souvent coloré. Trolle , Troll, Trollius. Cal. à 14 fol. Environ 9 à 12 pétales beaucoup plus peuts que le calice, tubulés et à une lèvre. Caps. nombreuses , presque 1-spermes. : * 1. Trozze d'Europe, 7°. europœus. Tiges d’un à 2 pieds, simples. Feuilles palmées , à 5 lobes pointus , incisés et dentes. Fleurs sol, assez grandes , jaunes, term. , dont les fol. cal. sont ramassées en boule. Ces folioles, suivant Linné, sont les pétales. Suivant Jussieu, les vrais pétales “sont les 10 à 12 languettes qui sont au centre de la fléur. Il en est de même à l’égard des genres suivans. Lieu. La Fr. mérid. + . FI. en mai. #2. T. d'Asie, 7°, asiaticus. | b LESRENONCULACÉES 447 Cette espèce a des rappots à la précédente ; ses feuilles sont plus grandes, plus profondément palmées el incisées; les pétioles beaucoup plus longs ; les fol. cal. sont ouvertes et non conni- ventes comme celles de la premiere ; les pétales sont plus longs que les étam. , et toute la fleur est d’un beau jaune safran. En général cette plante a une dimension plus grande dans toutes ses parties que la premiere. Lieu. La Sibérie. #. FI. en juin. 5. T. d'Amérique, 7°. americanus , Hort. angl. Lieu. L'Amérique sept. w. Cultivée en Angleterre. | Cult. Pleine terre. Ces plantes sont rustiques. Elles aiment les lieux frais sans être ombragés et les terres qui se maintiennent humides ; c’est dans ces situations qu’elles fleurissent et fruc= tfient le mieux. On les multiplie toutes deux en séparant leurs pieds en automne. Us. Les trolles ou trollis sont assez agréables par leurs fleurs d’un beau jaune. Elles méritent une place dans les collections de plantes étrangères à nos climats. Hellébore , Æelleborus Cal. grand, à 5 folioles souvent persistantes, 5 pétales et plus, moins grands que le calice , tubulés ou en cornet, dont l’ou- verture est à 2 levres. 3 ou 6 capsules comprimées , quelques unes q. f. avortées. * 1. HezLégore d'hiver, H. hyemalis. Hampes de 3 pouces, portant à leur sommet une feuille ar- rondie, découpée en lobes étroits, simples, bifides ou trifides. Cette feuille sert de collerette à la fleur qui naît du centre, et qui est jaune et sessile ; elle a 6 fol. cal. et de tres-petits pétales en cornet. Lieu. La France, les bois. #. Fl. en mars, quelquefois en fé! vrier. *2. H. à fleurs roses. Rose de Noël, Æ. niger. Feuilles rad. naissant peu de temps après les hampes flori- féres , portées sur de longs pétioles , grandes, coriaces, fermes, à 8 à 9 digitations , pointues et dentées. Fleurs ordinairement 448 CLASSE XIII, ORDRE f. sol. et terminales , grandes , tres-ouvertes, d’un blanc lavé de rouge , portées sur des hampes écailleuses de 8 à 10 pouces de hauteur. Lieu. Les Alpes , l'Autriche , l'Italie. 4. F1. en janvier ob mars. À * 3. HezLésore à fleurs vertes, A. viridis: Tige de 6 à 8 pouces, un peu rameuse. Feuilles rad. pét., à 9 à 10 digitations, lanc., pointues, dentées, fermes. Fleurs entièrement vertes , penchées et term. ; les étam. plus courtes que le calice. Lente Ind, %. FL en avril. * 4. H. fétide , pied de griffon , H. fœtidus. Tiges droites , fermes , rameuses , d’un à 2 pieds. Feuilles alt. , pét., à 7 à 9 digitations , lanc. , dentées , d’un vert foncé. Fleurs vertes , rougeâtres vers leurs bords , penchées , term. , disposées en ombelles sur des rameaux feuilles. Lieu. ....Ind. #. FI. en hiver. * 5. H. à trois feuilles , Æ. ériphyllus. H. lividus, H. K. Tiges rameuses, feuillées, d’un pied environ. Feuilles rad. à5 fol. sess. , assez grandes , obl., tres-entieres, glauque sen- dessous. Fleurs vertes, ensuite blanchâtres, au nombre de 3 à 5, term. , sol. sur chaque rameau. Lieu. La Corse. %. FI. en janvier— mai. . * Variété à feuilles dentées , A. Zividus , Desronr. H. cor- sicus , Hortul. Cette variété a d’assez grandes feuilles bordées de longues dents avec une pointe jaunâtre, acuminée. Les folioles latérales sont inégales à leur base, leur côté extérieur étant plus large que l’in- térieur. Elles sont tres-veineuses , tres-glabres , vertes en-des- sus , glauques en-dessous. Le pétiole commun a 6 à 9 pouces de longueur ; il est jaunâtre et canaliculé. Fleurs d’un vert pâle. Lieu. La Corse. # . Fleurit pendant tout l’eté. 6. H. à trois lobes , Æ. trilobus , Lam. Æ. trifolius , H. K. Feuilles radicales à 5 lobes ovales , arrondis et’ dentelés. Fleur petite , blanche , sol. au sommet d’une CEE nue ef basse, . RES RENONCULACÉES. 449 Lieu. Le Canada, la Sibérie, la baie d'Hudson. #. F1. en juin el juillet. Cult. Pleine terre. Les hellébores sont tres-rustiques et peu délicats sur le terrain. Ils préferent les lieux un peu ombragés à ceux qui sont trop ouverts , et les terres fraîches aux sèches ou trop légères. Mult. par la séparation de leurs pieds en au= tomne , et par leurs graines semées en terre douce , fraîche et ombragée , aussitôt après leur maturité. On peut laisser les jeunes plantes les 2 premières années , dans leur semis, avant de les planter à démreure. Us. Les hellébores ont un assez beau feuillage, mais, ex Cepté les deux premiers, tous les autres portent des fleurs peu remarquables. La première forme une petite touffe assez jolie lorsqu'elle est en fleur. La seconde est fort agréable à voir dans le temps de sa floraison , par la éouleur rose tendre de ses ca= lices et par sa précocité. C’est une des plus belles plantes hiver males et un bienfait de la nature pour charmer la triste nudité de cette saison. Ces plantes sont toutés très-âcres , fortement purgatives et dangereuses intérieurement. On en fait peu d’usage à présent pour les hommes , si ce n’est dans le cas ou il faut donner de fortes secousses à la machine ; encore ne doivent-elles être em- ployées que par des médecins éclairés. L’hellébore noir des anciens paroît être une espece du Le= vant, que Tournefort a observée. Isopyre , Zsopyrum. Cai. à 5 fol. Pét. tubulés, courts, à 3 lobes à leur entrée. Caps. recourbees. EU * 3. Isorvre à feuilles de fumeterre , J. fumarioides. Hellebo rus , Lam. Tige de 5 pouces , grêle, nue, rameéuse à son sommet. Feuilles rad. pét., composées, à petites fol. ov., cunéiformes , les unes entières , les autres incisées , d’un vert glauque. Fleurs I1Vo $ 29 450 CLASSE XIII, ORDRE jaunâtres , tres-petites, sol., portées sur des péd. presque Ca pillaires. 12 à 15 capsules. Lieu. La Sibérie. £:$. FI. en juin. 2. IsoPyre pigamier , I. taliciroides. Helleborus , Law Tige de 6 à 8 pouces, foible, glabre, rameuse. Feuilles rad. pét., une ou 2 fois ternées , à fol. ovales, cunéiformes , inci= sées , petites, un peu glauques, Fleur blanche , péd., sol., terminale. Lieu. La France. + ou Y. Miller a cultivé l’espèce de Linné , 1. aquilegioïdes. I paroit qu’elle est peu connue , si en effet elle existe. Cult. Pleine terre. La même que celle des hellébores. Mêmes situations ombragées et fraiches. Nielle , Nigella Cal. grand , à 5 fol. 8 pétales moins grands, étroits, à 2 levres et avec un onglet serré; la lèvre inf. creusée et bifide; la sup. entière , plus courte et couvrant une fossette inf. 5 à 10 caps. oblongues,mucronées ou barbues, distinctes ou réunies en une ou plusieurs loges. 1. 5 prstils. * 5. Niezze bleue , N. damascena. Patie d’araignée vulg. Tige d’un pied et demi , striée, rameuse. Feuilles alternes , sessiles , tres-finement découpées. Fleurs d’un bleu pâle , assez grandes , sol., term. ; elles sont entourées d’une collerette multifide. Caps. globuleuse , presqu’entière. Lieu. La Fr. mérid. £:#. FL. en juin—sept. Var. 1. A fleurs blanches. 2. À fleurs doubles, bleues. Variété à tige basse, très-simple. Feuilles inférieures pres- que pédiaires; les supérieures plus larges. Capsule à corne ou pointe très-longue , N. pigmæa , Pers. 2. N. de Crète , N. sativa. Toute épice. Feuilles découpées , mais pas aussi finement que ci de la LES RENONCULACÉES. 45x précédente, un peu velues. Fleurs blanchâtres, étamines bru- nes ou fleurs bleuâtres. Anthères jaunes. Capsules comprimées, obrondes , hérissées. Lieu. L’île de Candie. £4. FI. id. 3. N. des champs, N. arvensis. Tige plus peute que la première. Fleurs blanches ou d’un bleu pâle. Pétales entiers. Capsules turbinées et profondément divisées. Lieu. Les champs de la France. &. F1. id. 2. pistils. 4. N. d'Espagne , N. hispanica. Tige d’un pied, feuilles très-découpées ; les caulinairés moins divisées. Fleurs d’un beau bleu, plus grandes que celles des pré- cédentes ; les pistils de la longueur de la corolle. Lieu. L'Espagne. £. FI. id. 5. N. du Levant, N. orientalis. Tiges et feuilles id. Fleurs jaunes ; les pistils plus longs que la corolle. Lieu. La Syrie. f. F1. id. Cult. Ces plantes se sèment en place en automne ou au prins temps , dans une terre douce et à une exposition chaude. Sou= vent elles se sement elles-mêmes , sur-tout la première à fleurs simples. Elles ne demandent d’autres soins que d’être sarclées lorsqu’elles en ont besoin. Us. La première et ses variétés sont depuis long - temps cul- tivées dans les parterres , à cause de l’agrément qu’y produisent leurs fleurs assez grandes et d’un bleu céleste. Les autres sont cultivées dans les collections de plantes étrangères. Lasemence de la 3° est quelquefois d'usage en méd., comme incisive , vermifuge , diurétique, résolutive. Celle de la seconde a une odeur forte qui approche de celle du cumin et des épices des Indes. 452 CLASSE XIII, ORDRE Ie Garidelle, Garidella. Cal. petit , à5 fol. 5 pétales plus grands, semblables à ceux des nielles. 10 étam. 3 caps. acuminées. Garipezue nigelline , G. nigellastrum. Tige de 2 pieds. Feuilles composées comme celles des mielles. Fleurs petites, blanchâtres , presque solitaires. Lieu. La France mérid. ##. FI. en juin et juillet, Cult. Pleine terre. Celle des nielles. Ancolie, quilesia. Cal. à 5 fol. 5 pétales corniculés ou en capuchon , dont lon glet est latéral. 5 ovaires entourés de 10 paillettes. Capsules droites. x. Ancorte commune , À. vulgaris. Tige droite, de 3 à 4 pieds, rameuse, un peu velue. Feuilles pét., 3 fois ternées ; les fol. trilobées , incisées, d’un vert obs cur el terne , q. f. glauque en-dessus , toujours en — dessous. Fleurs bleues , blanches ou rouge Erun , pendantes , term. Les pétales sont recourbés dans cette espece et dans la suivante. Lieu. Les bois , les haies. Ind. #. FL. en juin. Var. * 1. À grandes fleurs simples. + 2. À fleurs bleues doubles. * 5. À fleurs roses doubles. * 4. A fleurs bleues , jaunes au sommet des pétales A. speciosa , H. K. 4. b'color. Autres variétés en nuances, et plus ou moins doubles. 2. À. à fleurs jaunes, 4. lutea , LamarcKk. Tige d’un pied, droite , simple. Feuilles rad. 5 fois terniées : les fol. sess. , petites et lobées. Fleurs au nombre de deux an sommet des tiges , d’un jaune pâle , assez grandes. Les pétales moins courbés à leur base. Lieu... Y. 5. À. des Alpes , 4. alpina. “ LES RENONCULACÉES 453 Tige simple , de 6.à 8 pouces , garnie de deux feuilles pe= ttes et découpées. Fleur bleue , penchée , term, Lieu: Les Alpes. w.Fl. en mai et juin. 4. A. de Sibérie , À. sibirica., Lamarcx. = Tige d’un pied, presque nue. Fèuilles rad. ternées ; les fol. découpées en 3 lobes incisés. Fleursol., sur chaque péd., term... d’un beau bleu , et le limbe deses pétales blancs. Lieu. La Sibérie. * 5. À. du Canada , À. canadensis, Mizuesn. Tige droite , peu rameuse , d’un pied environ. Feuilles rad. 3 fois ternées ; les fol. petites., profondément incisées. Fleurs rouges , jaunâtres int. , penchées , sol. Lieu. La Virginie, le Canada, %. F1. en avril et mai. 6. A. à fleurs vertes, 4. viridiflora, H. K.,J'ace. Pétales droits, épaissis à leur sommet , un peu réfléchis en- dedans. Les élamines presque de la longueur de la corolle. Lieu. La Sibérie. w. FL. en mai et juin. Cult. Pleine terre. Ces plantes sontrustiques , et viennent dans presque tous les terrains ; elles se plaisent dans les lieux ombragés , où là nature les a-placées ; elles aiment, sur-toutles variétés de la 1e, les terres substantielles. Celles-ci sont sujettes à dégénérer , ou plutôt à se régénérer dans les sols médiocres. Pour les.conserver dans cet état de superfétation que leur onf$ donne l’art et la culture, il faut qu’elles aient une bonne terre ;. sans quoi elles ne tardent pas à perdre une partie de leurs pé- tales, et à redevenir simples. Elles se multiplient aisément em séparant leurs pieds en automne. Les autres s’obliennent par leurs graines semées dans une terre douce et ombragée , aussi tôt après leur maturité. Quand on ne les seme qu’au printemps, rarement elles lèvent ; et s’il dait en paroître , ce n’est que l’an— fnée suivante, Us. es ancolies ont toutes d’assez johes fleurs qui ajou= tent à l’ornement des parterres. Les variétés de la 1'° sont très= agréables à voir par le nombre de leurs pétales et leurs couleurse J'en ai cultivé en rose tendre et en bleu, dont les pétales étoient: sæ changés et si multipliés, qu’ils avoient absolument perdæ leur forme naturelle : on n’y voyoit plus la moindre apparencæ 454 CLASSE XIII, ORDRE &. des crochets qu’ils ont à leur base ; ils ressembloient à un bou: ton de rose à moitié ouvert. L’ancolie du Canada est plus précoce , mais elle n’est pas de longue durée. J'ai indiqué dans la première espèce la couleur d’un rouge brun, parce que je les trouve de cette couleur dans mes bois À mêlées avec la bleue. Peut-être sont-ce des graines des Caltivees qui s’y sont semées ? L’ancolie commune est d’usage en médecine, comme apéri- üve , rafraichissante. Dauphinelle, Delphinium. Cal presque monophylle, à 5 parties colorées ; la div. sup. ter- mMmeée en-dessous par un éperon. 2 pétales (un seul dans quelques espèces ) pareillement éperonnés à leur base. 3 caps. droites, rarement une. 1. Une capsule. à. Dauruinezre des blés, pied d’alouette sauvage , D. con- solide. Tige de 2 pieds, rameuse, paniculée. Feuilles petites, presque sess. , à découpures linéaires. Fleurs bleues , éparses sur les ra= meaux. Lieu. Les champs. Ind. {$. FI. en juin. #2. D. des jardins, pied d’alouette des jardins, D. ajacis. Tige d’un à 5 pieds, droite, presque simple. Feuilles grandes, composées , mulüfides, à découpures tres-menues. Fleurs de diflérentes couleurs, selon les variétés , en longs épis bien garnis et terminaux. Var. * 1. À fleurs doubles de toutes les nuances ne tige. * 2. A fleurs id. naine. La dauphinelle de deux couleurs ne paroït être, selon Lamarck, qu’une variété de celle des jardins, D. ajacts. Elle a un aspect blanchâtre. Ses fleurs bleues à l’intérieur et vertes en-dehors. Sa tige simple et ses rameaux divergens. Elle est originaire de Maroc et ©. LES RENONCULACÉES 455 2. 3 à 5 capsules. 5. D. hétérophylie, D. peregrinum. Tige d’un pied et demi, couverte d’un duvet fin, tres-ra- meuse. Feuilles inf. divisées en 3 parties incisées, à découpures oblongues et obtuses ; les sup. simples, lin., pointues. Fleurs bleues, ped., en épi lâche et feuillé. Une ou deux capsules ,rar rement 3. Lieu. L'Europe mérid. #4. F1. en juin et juiliet. #4. D. à grandes fleurs, D. grandiflorum. Tige droite , un peu roide, presque simple, de 2 à3 pieds. Feuilles pét., composées, à découpures linéaires. Les rad. pres que palmées, à découpures plus larges et penchées, d’un vert un peu glauque. Fleurs d’un bleu d’azur , de la même gran deur que celles de l’espèce suivante et de la même nuance , for mant une grappe term. Pétale supérieur jaunâtre. Capsule blanchâtre. Lieu. La Sibérie. #. F1 en juillet. * Variété à fleurs doubles. #5. D. élevée, D. elatum, Lamarck. Tiges de 4 à 6 pieds, souvent simples er velues. Feuilles pét.s palmées, découpées en & lobes incisés, un peu velues , et d’un vert glauque, grisâtre. Fieurs d’un bleu d’azur, en long épi term. Pétale supérieur blane. Lieu. La Sibérie, la Suisse. w.F1. en juillet. Il existe une autre espèce qui a beaucoup de rapports à celle ei, et que Willdenow a nommée D. puniceum.Ælie diffère de: l’elatum par ses poils qui se trouvent sur la tige, les pétioles et les pédoncules. Les divisions de la fleur sont égales. La fleur plus régulière; l’éperon droit, glabre , de la longueur des pédi- cules. La couleur de la fleur est d’un rouge noirätre. Elle est orig. de la Sibérie. #. Cultivée au Muséum. L'espèce. D. velue, D. hirsutum, Desront. D. hybridum, Wixrp., ressemble encore beaucoup au D. elatum , dont elle paroït n’être qu'une variété. Elle s’en distingue par ses fleurs plus petites et parce qu’elle est pubescente sur toutes ses parties. 456 CLASSE XIII, ORDRE K Ses feuilles sont divisées en 5 parlies trifides et linéaires. Elte ést originaire des mêmes lieux. Au reste, les différences qui peuvent se trou er entre ces variétés, et même entre les es- pêces 4,5e6,nesont pas si sensibles qu’on ne puisse à la pre» miere vue les confondre. #6. DauPHINELLE d'Amérique, D. exultatum , H. K. Ceiïte espèce ressemble beaucoup à la 5° : elle n’en differe guére que ;ar sa hauteur , qui est de 7 à 8 pieds, et par ses feuilles, qui sont vertes et glabres. Ses fleurs sont d’un aussi RE bleu, un peu plus fonce. Pétale supérieur brun. ne L'Amérique sept. %. F1. en juillet. L'espèce D. intermedium d’Aiton, H. K., tient le milieu entre ces deux espèces. Sa tige est de 5 à 6 pieds. Ses feuilles sont palmées , à découpures trifides et incisées. Ses fleurs sont du même bleu ; les pétales, plus foncés et velus , imitent le corps d’une abeille. Lieu. La Silésie. %. F1. en juillet. #7. D. staphysaigre , D. staphysagria. Herbe aux poux vulg:. Tige d’un à 2 , ieds, droite, velue, peu rameuse. Feuilles pal- mées , assez grandes , à lobes incisés et pointus, glabres, vertes, et leurs pétioles velus. Fleurs bleues, péd. , en grappe lâche et term. Eperon eourt et coudé. Lieu. La France mérid. æ. F1. en avril—août. 8. D. azurée, D azureum, MicHaux. Tige droite. Feuilles multifides, linéaires. Fleurs en épis, d’un bleu tres-agréable à la vue. Les pétales tres-velus ; l’éperon re- courbé en-dessus. 3 capsules. 9. D. à trois cornes, D. tricorne , MicHaux. Espèce basse, à tige simple. Feuilles palmées, multifides, ob- tuses. Fleurs peu nombreuses, en faisceau. L’éperon droit. S capsults comprimées et arquées. Lieu de ces deux espèces , la Caruline. #. ‘ Cult. Pleine terre. La 2€ espèce est depuis long-temps culti- vée pour l’ornement de parterres. On la seme au printemps dans la place où elle doit rester, et dans une terre douce et substan— elle. Elle ne demande plus d’autre soin que d’être sarclée , et supportée dans le temps de ses fleurs. Les 4°, 5° ,6°, 8° et 9°, LES RENONCULACÉES 457 ainsi que les espèces ou variétés intermediaires, sont très-rusti- ques. On les obtient par leurs semences que l’on met en terre aussitôt après leur maturité, ou au printemps. Quand on en possède des pieds, on les multiplie facilement par leur sépara- tion en automne ou en février. Ces espèces aiment une terre profonde, douce et un peu fraîche. Les autres £ se sement - comme la 2°, en place, et ne sont guère culüivées que dans les jardins de botanique. Us. On connoît la beauté des fleurs de la seconde espèce, qui donne des variétés tres-doubles et charmantes. La variété naine est la plus jolie ; elle forme un petit buisson d’un pied, tres-droit , tres-touffu , qui se couvre d’une’quantite de fleurs plus doubles encore que celles de la variété élevée. Les 4e, 5e, 6°, et leurs variétés , ainsi que la 8° , ne leur cèdent pas pour la décoration. Leurs fleurs sont d’un blew d’émail azuré , et la hauteur de leurstiges ajoute encore à l'effet. Elles sont tres-propres à orner les grands jardins. £a yariéle & fleurs doubles de la 4€ est du plus bel aspect. La 1ftest, dit-on, astringente , ais peu employée. La semence de la 7° est un violent purgatif. Elle est sali= aire, anti-vermineuse ; on s’en sert assez souvent à cause de cette dernière propriété. Âconit, Æconiturr. Cal. à 5 fol., dent la sup. est concave et en casque. Plusieurs pétales, dont 2 sup. garnis d’un éperon court et obtus, dont longlet est tres-long , canaliculé, étroit et courbé, et cachés sous le casque du calice. Les autres inf. tres-petits, linéaires, en forme d’écailles. 3 à 5 capsules droites. * 1. AconiT tue-loup , 4. /ycocionum. Tiges de 5 à 4 pieds, peu rameuses, formant un buisson large et ouvert. Feuilles arrondies , palmées , à lobes incisés et dé coupés, d’un vert foncé. Fleurs d’un jaune pâle, moyennes a velues en-dehors , en épi lâche et term. Lieu. Les Alpes. 4. FI. en juillet et août, *# 2. À, napel, 4. napellus. 458 CLASSE XII],ORDRE Ie Tiges droites, simples, de 3 pieds, formant une touffe droite et serrée. Feuilles palmées, multifides, à découpures linéaires, marquées d’un sillon. Fleurs d’un bleu foncé et triste, en épi term. , un peu serré. Lieu. Les montagnes. w%. F1. en mai et juin. * 3. Aconrr des Pyrénées, À. pyrenaicum. Tige peu rameuse, de 3 à { pieds. Feuilles palmées , à plu= sieurs découpures linéaires, qui se recouvrent mutuellement Fleurs d’un jaune pâle, velues en-dehors, en épis terminaux. Cette espèce n’est peut-être qu’une légere variété de la 1re. Lieu. Les Pyrénées. #. FL. en juin et juillet. * 4. À. salutifere , 4. anthora. Tige d’un pied. Feuilles palmées, multifides, à decoupures tres-étroites , linéaires , plus mennes que celles des autres es- pèces. Fleurs jaunâtres, velues en-dehors, en épi lâche et term. Lieu. Les Alpes , les Pyrénées. %. FI. id. 5. À. panaché, À. variegatum. Tige droite, de 2 pieds. Feuilles multüfides ; les découpures moins profondes que celles de la 2€. Fleurs bleuätres , souvent panachées , en épi term. Lieu. L'Europe mérid. #. F1. en juin —août. 6. À. paniculé, 4. paniculatum. Tige de 3 à 4 pieds. Feuilles palmées, à découpures profon- des , lâches et lisses. Fleurs bleues , en épi lâche, paniculé. Lieu. Les montagnes de la France. Y. * 7. À à grandes fleurs , À. cammarum. Tiges de 5 à 4 pieds , fermes, rougeâtres. Feuilles arrondies , palmées, à 5 découpures incisées , aiguës, cunéiformes. Fleurs d’un bleu rougeâtre, assez grandes, en épi un peu lâche et terminal. Lieu. L'Allemagne. #. FI. en juillet—sept. 8. À. à crochet, À. uncinaium. Feuilles palmées , à plusieurs lobes. Le casque des fleurs ter miné par une pointe alongée, en crochet. La 7° espèce a aussi cetie particularité. Fleurs bleues. Lieu. La Pensylvanie. %. F1. 1d. LES RENONCULACÉES. 459 #9. À. blanc, 4. album. H. K. Feuilles glabres, à 3 div. ou lanières pointues et incisées. Fleurs blanches, grandes; l’onglet de la foliole calicinale sup. plus long que l’autre. Lieu. Le Levant. #. FI. en juillet et août. * 10. À. volubile, 4. volubile, Wizuo. Cette espèce diffère de toutes les autres par sa tige volubile. Ses feuilles sont divisées en 5 lanières, en coin à leur base, tri- fides, dentées et d’un vert terne. L’éperon des fleurs est oblus et en crochet; la lèvre presqu’en cœur et montante. Lieu. La Sibérie. Y. 11. À. de montagne , À. neomontanum, Wirzo. Feuilles digitées, à 5 parties lancéolées. Tige ferme , élevée. Fleurs d’un violet foncé, en longs épis läches, rameux et en \ grappes dans leur partie inférieure. Lieu. Les Alpes. % . F1. en juillet—août. 12. À. taurique, À. tauricum, Wizun. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Elle en différe par les divisions des feuilles plus larges et plus profondes et par ses pédoncules pubescens. Lieu. Id. %. Fi. en juin. 13. A. septentrional, 4. septentrionale, Wizu». Cette espèce a les plus grands rapports avec la re. Elle est plus haute ; les dents de ses feuilles sont plus longues et plus pointues ; ses fleurs sont d’un pourpre pâle. Lieu. Le nord de l'Europe. #. FI. en juillet. 14. À. jaune, 4. ochroleucum, Wii. Tige cylindrique, pubescente. Feuilles radicales grandes , palmées à 5 lobes trifides , incisés et dentés, glabres en-dessus, légerement pubescentes en-dessous. Fleurs d’un jaune très-pâle ou blanchätres , en grappes simples et terminales. Lieu. La Sibérie. %. F1. en juin—juillet. Culi. Pleine terre. La plupart des aconits ne sont aucunement sensibles aux froids du nord de la France. Ils viennent dans presque tous les terrains, et sont tres-vivaces. Plusieurs espèces se multiplient elles-mêmes par leurs semences. Lorsqu’on vent des semer, il faut que ce soit aussitôt après la maturité des graines, 460 CLASSE XIIT, ORDRE I. en bonne terre un peu fraîche et à l’exposition du levant. Quand en en possède les pieds , on lessépare , et on obtient abondam= ment des individus. Us. Les aconits méritent une place dans les grands jardins, où ils contribueront ä leur ornement par leurs buissons fleuris. La 2° est la plus commune, et se rencontre dans presque tous les jardins; c’est celle qui fleurit le plus tôt, comme ja 7° est celle qui fleurit le plus tard. Les 2 premières sont âcres, causiiques et ur poison dangereux ; et quoiqu’on ait donné l’épithète de salu= tifère à la 4°, on doit s’en méfier, ainsi que des autres espèces, qui sont généralement nuisibles. Cependant les mulots dévorent leurs racines impunément ; mais ce qui est vénéneux pour Fhomme ne l’est pas également pour les animaux. HI. Capsules polyspermes , s’ouvrant intérieu- rement. Pétales réguliers. Populage , Caltha: Cal. o. 5 pétales ou plus. 5 à 10 capsules courtes , acuminées, ouvertes, 1. PopuLAGE des marais, C. palustris. Souci de marais. Plante basse, en touffe arrondie et serrée. Tige d’un pied. Feuilles grandes, pét., arrondies, réniformes , crénelées , un peu épaisses, d’un vert luisant. Fleurs assez grandes, d’un beau jaune , ax. et term. Lieu. Dans les marais et les prés humides. End, #.Fl. en avril et mal. * Variété à fleurs doubles. 2. P. denté, C. dentata, Hort. angl. Æ£ieu. L’Angleterre. y. An var. precedentis: Cult. Pleine terre. Cette plante est très-commune dans les hkeux aquatiques. Sa variété est belle et digne d’entrer dans les parterres. Elle vient dans tous les terrains , pourvu qu’ils soien$ frais. On la multiplie en séparant son pied en automne. LES RENONCULACÉES, 46x Us. Elle est âcre et purgative. Elle est employée contre les ulcères comme détersive. Pivoine , Pæonia. Cal. à 5 fol. ou à 5 part. 5 pétales. 2 à 5 ovaires. Style 0. 2 à 5 stigmates en tête. Capsules cotonneuses, Semences ovales, colorées d’un suc roüge. % 1. Pivoine dite mâle, P. officinalis mas. P. corallina, WizLp. Tige d’un à 2 pieds, rameuse , rougeâtre. Feuilles 2 fois ternées, à lobes ovales, lanc., entiers, grisâtres. Fleurs grandes, d’un beau rouge , sol. , term. La capsule s’ouvre dans la ma : turité , et fait paroître les graines qu’elle contient, qui sont rouges el noires. * 2, P. dite femelle, P. officinalis femina. Cette espèce n’est qu’une variété de la précédente , selon Linné, qui n’en fait presque pas mention, el point du tout dans son Systema veget. Cependant, si les caractères essentiels sont les mêmes que ceux de la 1'®, elle en differe beaucoup par son port et son feuillage. Tige d’un pied et demi à 2 pieds, rameuse, verdâtre. Feuilles composées , à plusieurs lobes inégaux, incisés , oblongs, d’une consistance molle, verts et glabres. Variétés à fleurs doubles , blanches , roses et rouges. Cette derniere est la plus commune. * 3. P. à feuilles menues. P. tenuifolia. Tige droite et simple. Feuilles composées, 2 fois ternées, à folioles linéaires , très-menues, ou multifides. Fleurs rouges, term. , sol., moins grandes que celles des précédentes. Lieu. L’'Ukraine. #. F1. en mai. £. P. à fleur blanche, P. albiflora , Pazzas, Wirp., AND. Tige de deux pieds environ , striée. Feuilles deux fois ter nées ; les folioles ovales-lancéolées , tres-entières , glabres , lui- santes. Fleurs solitaires ou au nombre de 2 ou 3, pédonculées. 8 grands pétales d’un blanc de lait. Lieu. La Sibérie. Y. 462 CLASSE XIII, ORDRE Te. 5. Pivoine velue, P. villosa, Desronr. P. humilis, Rrre: Tiges simples d’un pied et demi, glabres , cannelées , angu+ leuses. Feuilles deux fois ternées. Les folioles étroites, blanches et pubescentes en-dessous. Fleurs d’un rouge vif, solitaires, terminales. Cette espèce a des rapports avec la deuxieme. Lieu. L'Espagne. %. 6. P. laciniée , P. anomala, Lam. ; Wizzn. P. laciniata, PazLas. Tiges d’un pied et demi. Feuilles deux fois ternées, divisées en plusieurs parties, lancéolées, vertes en-dessus, pâles en- dessous. Fleurs roses , à6 pétales oblongs , ovales, ondulés. Fo= lioles calicinales de la longueur de la corolie. Lieu. La Sibérie. w. 7. P.lobée, P. lobata , Desrowr. %. Cult. au Muséum. 8. P. frutescente , P. fruticosa, P. arborea. Arbuste de trois pieds environ dont la tige est sous-ligneuse, les” branchesherbacées, roussâtres à leur base, velues à leur sommet. Feuilles assez semblables à celles de la pivoine commune, mais plus grandes, alternes, bipinnées ; les folioles longues, incisées irré= gulièrement vers leur sommet, vertes et lisses en-déssus , glau— ques, velues et nerveuses en-dessous, portées sur d’assez longs pétioles amplexicaules , creusés en gouttière dont le fond est rose. Fleurs un peu plus grandes que celles de la pivoine or- dinaire , tres-pleines ; d’un rose vif; les pétales marqués à leur base d’une couleur plus foncée. Lieu. La Chine. 5. Fleurit péndant tout l’éte. Cult. Excepté la 8€, qui est d’orangerie, toutes les autres sont de De terre et rustiques. Elles viennent dans tous les terrains et à toutes les expositions. On les re aisément en séparant leurs pieds en automne, mieux qu’au printemps $ à cause de leur précocité. La 8° est une plante encore rare, mais qui, vraisemblable- ment, sera dans peu de temps plus répandue par la facilité de sa multiplication. On la propage de marcottes et de boutures, et il paroît que le succès en est certain. Cette espèce , selon. M. Delaunai , dans son Bon Jardinier de 1807; se trouve re= A LES RENONCULACÉES. 463 présentée sur les papiers peints qui viennent de la Chine. Ses fleurs tres-grandes et tres-pleines , dont il y a une ässez longue succession, la rendent d’un véritable ornement. Mais n’aura- t-elle pas aussi un jour le sort de l’hortense qui a été si recher- chée lors de son introduction en Europe, et qui actuellement est tombée en discrédit ? rare, on la trouvoit superb*; commune, on la trouve sans grâces. La pivoine en a-t-elle davantage ? non sans doute; cependant la prévention de la vulgarité à part, ellesseront toujours toutes deux des acquisitions précieuses pour l’ornement de nos jardins et de nos serres. Us. Les pivoines Y sont des plantes d’un véritable ornement. Quoique les variétés de la 2° soient tres-répandues , et sur-tout larouge , onne peut s'empêcher d’admirer la grosseur et l’é- clat de ses fleurs doubles , principalement les roses, qui ne le cedent en grandeur qu’à celles du cierge à grandes fleurs, de deux magnoliers , et du soleil annuel. Mais cette fleur a besoin de soutien. Lorsqu'il vient dans son temps des pluies considé- rables , elles l’abattent sur la terre. La 1*° espèce ne double pas, ou du moins je ne l'ai jamais oui dire. Mais les semences en automne sont jolies , et l’on peut en orner , pendant l’hiver, les cheminées. La 3° est remarquable par son feuillage. La ire est d’usage en médecine. Elle est céphalique , anti- épileptique et diaphorétique. Son odeur est forte et assoupis- sante. Pœonia sibirica, Hort. angl. 4%. Planctere P. — daurica, Hort, angl. Y. } ‘ Zanthorhize, Zanthorhiza. Cal. à 5 fol. ou à 5 parties ouvertes. 5 pétales trés-petits, en forme de glandes , ou disposés en rond , presque didymes. Environ 8 étam. Plusieurs ovaires tres-menus. Autant de styles et de stigm. Autant de capsules comprimées , .oblon- gues , membraneuses , à demi-bivales à leur sommet, mo- nospermes, # Zawrrormize à feuilles de persil , Z. apiifolia. À64 GLASSE XIIT, ORDRE. Petit arbuste ou plante sous-ligneuse , de 2 pieds. Tiges e où elles doivent rester, et dans une terre légère, sablonneuse, à une exposition ouverte. La premiere par ses fleurs blanches et nombreuses peut con- tribuer à la décoration des parterres. C’est la seule espèce de ce genre qui en soit susceptible. Elle doit être placée parmile plan- tes alpines. Autres espèces cultivées. 7. À. à grandes fleurs, 4. grandiflora , Law. Feuilles radicales pétiolées , longues , pinnées depuis le milieu de leur longueur ; leur pétiole long , dilaté et membra- neux à sa base. Lieu, La Sibérie. # . Fleuriten mars—mai. 8. A. penchée , 4. nutans. À. pumila, JAcQ. Cetle espece se distingue par ses grappes de fleurs penchées. Rapport à la troisième. Lieu. L'Europe mérid. %. FI. en avril — mai. 9. À. canadensis, Lin. 20. À. lucida, Lin. Cult. Pleine terre. Julienne , Hesperis. Cal. connivent et fermé , dont 2 folioles sont ventrues à leur base. Pétales obliques. 2 glandes sur le disque de l’ovaire, entre les étamines plus courtes. Stigmate fourchu à sa base, connivent à son sommet. Silique étroite, cylind, un peu comprimée. Nota. Je suivrai, pour ce genre et celui des giroflées , la di- vision des espèces qu’en a faite Lamarck,et qui me paroît plus na- turelle , et plus conforme aux caracteres. Je ne crois pas m’é- loïgner en cela des intentions de Jussieu. 402 CLASSE XIII, ORDRE III. Ya. Jurrenne des jardins , À. matronalis. Tige droite, de 2 à5 pieds , velue, rameuse. Feuilles lanc. ; pointues , dentées. Fleurs blanches , purpurines ou violettes , en grappe lerm., odorantes. Lieu, La France, #. F. en mai—août. Par. * 1. A fleur blanche et double. * 2. A fleur poupre et double. 3. Sauvage, inodore. 4. Sauvage, à fleurs vertes. 5. De Sibérie, A. sibirica. Tige simple. Feuilles lan= céolées, dentées en scie. Pétales entiers et obtus. 2. J. à fleurs brunes, A. tristis, JAcQ. Tige de 2 pieds, rameuse, garnie de poils blancs. Feuilles lanc., pointues, velues, molles, tres-légerement dentelées. Fleurs brunûâtres , en grappes courtes et lâches. La couleur de leur fond est d’un jaune verdêtre, mais si réticulé de veines violettes , qu’elles paroïssent brunes. Lieu. L’Autriche. #. F1. en avril —juin. 5. J. à feuilles étroites, T. angustifolia. Chetranthus trislis, Li. Tiges de 7 à 8 pouces , menues , blanchâtres. Feuilles sess. , lin., étroites, molles et blanchâtres. Fleurs rougeâtres, en grappe lâche. Lieu. La France mérid. maritime, #.Fl. en mai—juillet. * 4. J. des rivages, H. littorea. Chetranthus littoreus , Lan. Tige d’un pied , rameuse , cotonneuse , blanchätre. Feuilles lin. - lanc., étroites , obtuses, blanchâtres. Fleurs purpurines , en grappes term. ; les pétales échancrés. Lieu. Id. 5. Ft en juin—nov. 5. J. à trois pointes , . tricuspidata. Cheïranthus tricuspi- datus , Lin. 6 Tiges un peu couchées, blanchâtres, peu rameuses, de 8 à 10 pouces. Feuilles alongées , étroites, élargies à leur sonrmet ; lyrées, cotonneuses , blanchâtres. Fleurs d’un pourpre violet, en grappe courte et term. Lieu. L'Ttahe, l'Espagne. +. fa LÉS CRUCIFÉRES: ” 4093 Y 6. J. sinuée , F1. sinuata, Lamarck. Chetranthus sinuatus, Lin. Tige droite, d’un pied , simple ou rameuse, blanchitre. Feuilles alongées , lanc., cotonneuses ; les inf. anguleuses ; les sup. très-entieres. Fleurs purpurines, en grappe term. Lieu. La Fr. mérid. f# ou 1. * 9. J. giroflée, giroflée des jardins, 7. violaria , Lamarck. Chetranthus incanus , Lin. Tige de 2 à 3 pieds, ferme , épaisse ; les rameaux droits, Feuilles éparses , alongées , obtuses , tres-entieres, blanchâtres. Fleurs de différentes couleurs , en grappes droites, longues et term. Lieu. La Fr. mérid. @. FI. en juin—nov. * Variétés en couleurs blanches, rouges, violettes, panachées, Variétés de Miller. 1. Giroflée écarlate. Feuilles lancéolées dulées. Tige droite, non divisée. Giroflée blanche. Feuilles lanc. , tres- entieres, obtuses , blanches ; les rameaux floriferes , axillaires, Tige frutescente. 3. Giroflée glabre. Feuilles lanc., aiguës, pét., vertes, Tige frutescente. 8. J. chiffonnée , H. fenestralis. Cheiranthus id. La. Tige de 8 à 10 pouces, nue inf. , divisée ensuite en 2 ou 3 rameaux blanchâtres. Feuilles tres-rapprochées, presqu’en pa- quet , entières , recourbées, ondulées , plissées, blanchätres. Fleurs purpurines , en grappes droites et term. Lieu... sg. Fl.en juillet et août. *9. J. d'été, Æ. æstiva, Lamarex. Cheïranthus annuus , Lin. : Quarantain. , On= Cette espece a tant de rapports avec la 7° to croiroït qu’elle men est qu’une variété. Mais elle est ft, et même ne dure que 3 mois. Lieu. L'Europe mérid. F1. en juillet et août. Variétés à fleurs doubles, de plusieurs couleurs et odorantes. * 10. J. maritime, A. maritima. Cheiranthus maritimus Lin. Giroflée de Mahon. Petite plante de 6 à 10 pouces. Tiges rameuses, menues, 04 ÉLASSE XIII, ORDRE-IIl inchnées. Feuilles spatulées, obtuses , pét, , alternes. Fleurs d’abord rouges , ensuite violettes, en grappes courtes et term. Lieu. La France mérid. maritime, Minorque. {%. FL. en juin. 11. Junienwe de Chio, A. chia. Cheiranthus chius, Lan. Cette espèce diffère peu de la précédente. Ses tiges sont plus rameuses , diffuses , étalées, redressées, de 5 à 8 pouces. Ses feuilles sont vertes , et un peu rudes au toucher. Ses fleurs plus petites. Lieu. L'ile de Cho l'Espagne. 1. 12. J. lâche, FH. laxa, Lamarcx. Tiges de 2 à 5 pieds, très-rameuses , lâches , dures. Feuilles inf. pinnatifides ; les autres ovales, lanc., dentées et glabres. Eleurs petites ,: purpurines. Lieu. La Tartarie. 4 15. J. en lyre, A. ns LAMARCK. Tige de 5 à G pouces , un peu velue, peu rameuse. Feuilles pét., pinnatifides, lyrées, vertes. Fleurs petites , purpurines , sess., en grappes term. : Lieu. La Sibérie.15$. 14. J. d'Afrique, Æ. africana, Lan. . de 8 à 9 pouces, diffuse, velue, tres-rameuse. Feuilles: pét., lanc., dentées, rudes au toucher. Fleurs petites ; pur- dt en grappes term. Lieu. L'Afrique ; la Fr. mérid. &+ Fl..en juin et juillet, 15. J. précoce, H..verna. Tige droite, de { à 5 pouces, velue , rameuse: F DR rad. spatulées, dentées , en roseite sur la terre; les sup. en cœur ; chpies , dentées et velues. Fleurs petites, purpurines , ,dis- posées id. Lieu. La Fr. mérid. {+ Fl. en mai. 16. J. alliaire, H. alliaria. Erysimum alliaria, Lane Tige de 2 pieds, ord. simple et velue, garnie de feuilles alt. , pét., .cordiformes , pointues, dentées , vertes et glabres ; les inf. presqu arrondies , réniformes. Fleurs blanches , petites ,- en grappes term. Cette plante a une forte odeur d'ail. Lieu... And. #.FL en mai LES CRUCIFERES . 495 J'ai suivi encore Lamarck à l'égard de cetle plante, parce qu’elle me paroît mieux placée dans ce genre, à cause des siliques qui sont cylindriques , celles des vélars étant tétraèdres. Cult. Excepté la 4° et la 8, qui, dans le nord de la France, sont d’orangerie, toutes les autres sont de pleine terre. Les juliennes, et les espèces connues sous le nom de giroflées, se multiplient par leurs graines, à la réserve de la variété à fleurs doubles de la première. Plusieurs espèces {# qui ne sont cultivées que dans les jardins de botanique, peuvent se semer en place. Cependant on est plus sûr du succès et de la floraison de ces plantes quand on les sème, comme celles qu’on cultive ord., sur couche d’une chaleur tempérée, en plein air et en mars, Lorsque les giroflées ou juliennes ont 4 à 5 pouces de hauteur , il est temps de les repiquer dans un terrain préparé à cet effet, et où elles doivent rester, sur-tout pour les +, qui ne peuvent souffrir deux fois la transplantation. La of montre, au bout de six semaines environ, ses boutons ; alors on re- connoît si les fleurs sont doubles par leurs boutons arrondis, au lieu d’être alongés comme ceux des simples. On arrache presque toutes ces dernières, et l’on ne conserve que deux ou trois pieds de différentes couleurs pour avoir de la graine. La 7e ne montrant ses boutons que fort tard, et quelquefois point du tout dans l’année de son semus, doit être, par cette raison , semée de bonne heure , pour pouvoir en faire le choix dans l’automne. Cette espèce, qui doit passer l’hiver, est sensible aux grands froids, et encore plus à l’humidité constante, qui souvent la font périr entièrement. Il faut donc , dans les pays sept., ou mettre en pots les pieds à fleurs doubles pour les rentrer à l’abri du froid, ou les couvrir de nates ou de pail- lassons dans le DS de la gelée , ètles découvrir quand il ne gêle plus. * Les juliennes et les giroflées demandent peu d’arrosemens ; la terre qui leur est convenable doit être substantielle , tbere plus sèche que fraîche , et leur exposition méridienne. Elles redoutent l’humidité , et ne sont jarais' si belles que dans es terrains secs et chauds. a Les juliennes doublesse multiplient par la séparation de leurs 496 CLASSE XIII, ORDRE III pieds, ou de boutures dans le mois de septembre. Ces dernières prennent aisément racine quand elles sont dans un sol favora- ble. Elles exigent les mêmes terres que les giroflées ; elles languissent et périssent dans les terres trop fortes. La 10° se seme en place , dans une terre légère et une situa- tion exposée au soleil. Quand le terrain lui convient, elle se reseme elle-même et ne/demande aucun soin. _ Les espèces d’orangerie se cultivent comme la 7€. Us. Les variétés à fleurs doubles des espèces 1, 7 et 9 font, depuis long-temps, l’ornement des jardins, et les parfument par leur odeur agréable. Il ÿ a des variétés de la 7° et de la O° dont les fleurs sont du plus grand éclat, et qui couvrent toutes les tiges, J’en ai cultivé qui étoient si doubles, que les fleurs étoient aussi larges qu’un écu de six francs, ou de 2 pouces de diametre. Les quarantains sont plus variés en couleurs, et générale ment celles-ci sont plus tendres. La 10€ fait un joli effet lors- qu'il y a beaucoup de plantes réunies ; elle orne agréablement les coteaux secs. La premiere , tres-commune, est par cetie raison moins recherchée ; cependant , outre ses fleurs, quisont aussi belles et plus odorantes, elle a le mérite de plus d’être vivace et de demander beaucoup moins de soins. La 16€.est incisive-, diurétique , expectorante; elle est peu d'usage. Héliophile , ZZeliophila. Cal. ouvert, dont 2 fol. vésiculeuses à leur base, couvrent deux glandes recourbées et nées du disque. Silique cylhnd. plus ou moins noueuse et mucronée. x HéziopHire corne de cerf, H. coronopifolia. Tige menue, rameuse , glabre. Feuilles inf. pinnées , à pinn. étroites et lin. ; les sup. entières, très-étroites. Fleurs bleues, en grappe term. Lieu. Le Cap. 5 ou ©. FI. en juin—oct. 2, H. blanchâtre , H. incana, H. K. H. frutescens , Lamarcx. Tige de 2 pieds ; les rameaux lâches et droits. Feuilles nom- : % LES CRUCIFÉÈRES.. 497 breuses, éparses, spatulées , très-entières, pubescentes, grisâtres, Fleurs bleuâtres. Siliques droites. Lieu. Id, ©.Fl. en mai—août, 3. H. filiforme, A. filiformis. Tige de 7 à 8 pouces, droite, menue , rameuse ; les rameaux divergens. Feuilles très-entières , filiformes , subulées , noïn- breuses et glabres, Fleurs bleues, jaunâtres à leur base, en grappes term. Siliques pendantes. Lieu. NM. £#. FL. en juillet et août. 4. H. velue, Æ, pilosa, Lam. H. integrifolia , Lin. Plante hispide. Tige d’un à 2 pieds, droite, peu rameuse.. Feuilles alternes , sessiles, linéaires, lancéolées ; les unes en= tieres, les autres incisées ou pinnaüfides. Fleurs d’un beau bleu , en grappe term. Lieu. Id. f:$. Cult. Orangerie. Les especes {+ se sement au printemps sur couche , et on peut en laisser quelques pieds pour fleurir et fructifier. Les autres se sement en terrine sur couche, et se con. duisent à la manière indiquée pour les semis de plantes de serre, Ces plantes ne sont la plupart cultivées que chez les amateurs de plantes étrangères et dans les jardins. de botanique. La 2, plus vivace que les autres, a aussi plus de mérite. Giroflée , Cheiranthus. Cal. oblong , connivent, fermé, dont 2 fol. sout ventrues à leur base. 2 glandes sur le réceptacle de l'ovaire. Stigm. bifide. Silique longue, compriinée , légéremiénttétragone a5 Ace à son sommet. 1. GirorLée de muraille, violer jaune, muret, Cheiranthus cheiri. Tiges nombreuses , rameuses, d’un pied et demi, Donane, dans les individus simples, un buisson bien garni. Feuilles éparses, étroites , lanc., entières et vertes. Fleurs jaunes, odorantes, po en corymbe , ensuite en grappe term. Lieu. Les murs. lud. #. FL en avril—juillet. AV #2 498 CLASSE XIII, ORDRE Ilf. Par. * 1. À plus grandes fleurs simples. * 2. À fleurs doubles, panachées de ponceau où jaune brun. Baguette d’or. Ces variétés cultivées s’élevent beaucoup plus que l’espèce ; les tiges sont droites et ont souvent 2 à 3 pieds; leurs grappes sont plus longues et formées comme celles des giroflées des jar- dins à fleurs doubles. 2. Grrorcée des Alpes, €. alpinus. Erysimum alpinum. Feuilles lin. , cunéiformes, entières ou denticulées, un peu garnies de poils couchés. Tige de 5 à 6 pouces, terminée par un corymbe de 6 fleurs d’un jaune pâle. Lieu. Les montagnes. # ou #. F1. en De Rap- ports à l’espece suivante. 3.G. sauvage, C.sylvestris, Lamarcr. C. erysimoides , Liv. Tige droite , rameuse ou simple , anguleuse, d’un pied et demi. Feuilles épasses, lanc., pointues , dentées ou entières, glabres. Fleurs petites , d’un beau jaune. Lieu. La Fr., l’'Angl. S . F1. en mai. 4. G. à feuilles étroites, C. tenuifolius, H. K. Tige rameuse , frutescente, Feuilles filiformes, tres-entieres fasciculées , un peu soyeuses. Lieu. Madere. 5. FI. en mai et juin. #5. G. à fleurs changeantes, CT mutabilis. Tige frutescente , de 2 à 3 pieds, rameuse. Feuilles Pie. : acuminées, fortement dentees en scie, glabres et vertes. Fleurs d’abord jaunes, ensuite rouges et après violettes, en grappes assez longues, term. Siliques pédonculees. Lieu. Id. ». FL en mars—mai. 6. G. cornue, C. cornutus , Lamarcx. €. montanus , Parras, Erysimum cornutum. Tige de 2 à 5 pieds , simples, dures, foibles. Feuilles éparses , lin. , longues, canaliculées , ete , un HE glauques , ‘entières. Fleurs grandes , d'un jaune pâle , en épis term. Si- lique ! terminee par le style persistant. Lieu. La Sibérie. w. Obs. J’aurois peut-être dû placer cette espèce , avec une autré à sliques cornues, dans le genre suivant. 2 LES CRUCIFÈRESs 409 Cult. Les especes 4 et 5 sont d’orangerie. Les auires de pleine terre. La culture de ces plantes est absolument la méme que celle des juliennes. La variété à fleurs doubles de la premiere se multiplie de boutures après la floraison , en coupant en bag les tiges fleuries et les plantant dans une bonne terre lésere, un peu ombragée, On la cultive aussi en pot, où elle fleurit plus tôt , et aussi parce qu’on est plus sûr de la conserver pen= dant l'hiver , étant assez sensible aux gelées un peu fortes. Cette plante dure long-temps et fleurit tous les ans en abond:rce quand elle est dans uneterre qui lui convient. Celles d’orangerie se mulüplient par leurs graines et par boutures. Ces dernières s’enracinent facilement. Us. La premiere espèce , et sur-tout ses variétés, sont de belles plantes qu’on a nommées avec raison baguettes d’or ; elles ont une odeur douce et suave, et les fleurs doubles y joignent la variété des nuances de cette couleur. Les autres especes , excepté celle des Alpes , qui a d’assez grandes fleurs , etla 5° , dont les fleurs sont précoces et de plusieurs couleurs, ne sont cultivées que dans les jardins de bo— tanique. Les fleurs du violier jaune sont en usage en médecine , comme anodines , céphaliques, diurétiques, incisives. Elles ont ces propriétés , sur-toutles 2 dernières , à un foible degré. 7. Giroflée à longues feuilles, €.’ Zongifolius , Ven. , Jard. Malin. Arbrisseau dont la tige droite, cylindrique , rameuse }; forme un buisson peu élevé mais touffu. Feuilles alternes , rapprochées, pendantes , sessiles , linéaires , lancéolées , poin= tues, presque glabres , légèrement dentées, vertes. Fleurs al ternes , peu ouvertes, inodores, d’abord blanches, ensuite lilas, disposées en grappes simples , términales, qui s’alongent à mesure que la fructification se développe. Lieu. L'ile de Ténériffe. ». Fleurit au printemps. Cette espèce a de grands rapports avec la 5°, qui a les mêmes fleurs. On la cultive comme elle, et on la-œaltiplie de même par les boutures. | 5oo CLASSE XIII, ORDRE IIï Velar , Erysimum. Cal. connivent , fermé. 2 glandes sur le disque de l'ovaire, entre les étamines qui sont courtes. Stigm. en tête. Silique cy- lind. , exactement tétraëdre. x. Vezar officinal, Æ. officinale. Herbe du chantre. Tiges de 2 à 5 pieds , cylind., rameuses. Feuilles lyrées , roncinées , avec un lobe term. plus grand , pointu ou hasté. Fleurs jaunes, tres-petites. Siliques grêles , appliquées contre l'axe de l’épi de fleurs. Lieu. And. $. FIL. en mai. 2. V. barbarée, herbe de Ste.-Barbe, ÆE. barbarea. Tige de 2 pieds, droite , striée , rameuse , ‘res-feuillée. Feuilles lisses, vertes, amplex , lyrées , avec un lobe term. plus grand et arrondi. Fleurs d’un beau jaune , en épi term. # Variété à fleurs doubles. Lieu. Ind. %. FI. en mai. *3. V. à petites fleurs, Æ. repandum. Cheiranthus panicula- tus , LAMARCK. Feuilles lancéolces , dentées. Fleurs petites , Jaunes , en grappes opposées aux feuilles. Siliques en grappe, presque ses- siles. Es Lieu. L'Espagne , l'Autriche. #4. FI. en mai et juin. * 4. V. girofhier , Æ. cheïrantoïdes. Cheiranthus turritoides, LaAmaARCK, Tige d’un pied et demi , un peu velue , simple ou peu ra- meuse. Feuilles éparses , lin. - lanc. , nombreuses ; entières ou légèrement dentées , un peu scabres. Fleurs petites , jaunâtres , en grappes term. Siliques droites. Lieu. . . {nd. #4. F1. en juillet et août. 5. V. à deux cornes , Æ. bieorne , H.K. Feuilles lanc., velues. Fleurs petites , jaunes. Cal, velu. Sili= ques rapprochées contre l’axe de l’épi, à {angles aigus, velues et terminées par deux cornes. Style persistant , de la longueur des cornes. Lieu. Les îles Canaries. #24. FL. en août. et sept, (DÉS CRUCGLIFÈRES box 6. V..odorant, Æ. odoratum. Æ. hieracifolium , JAcQ. Lieu. La Hongrie. ©. 7. V. à feuilles étroites , Æ. angustifolium , Wir Lieu. I. ©. Ces deux espèces sont cultivées dans les jardins de bota-- nique. Cult. La. 5° est d’orangerie , ou- plutôt à laisser sur couche lorsqu’elle y a été semée ou plantée à une exp. chaude. Les au- tres sont de pleine terre. Les 3 et 4 ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. La variété de la seconde mérite biende l’être dans les parterres ; elle vient bien par-tout; elle n’est aucu- nementsensible au froid etse multiplie fort aisément.en séparant son pied en automne: C’est une des plantes qui demandent le moins de soin ; elle porte des bouquets de fleurs bien doubles et nombreuses qui font un effet tres-joli, et qui se succedent long: temps si l’on a soin , comme j'ai oubliéde le dire à l’égard des giroflées cultivées , de couper les tiges qui ont fleuri ou sur les+ quelles il reste peu de fleurs. La premiere est usuelle ; elle est incisive, expectorante. Cette propriété ayant fait croire qu’elle pouvoit éclaircir la voix, on l’a nonamée herbe du chantre. La seconde est anti-scorbutique et detersive ; on la dit excellente pour la guérison des bles sures. Desfontaines a placé dans ce genre les violiers suivans : Cheiranthus erysimoides. C. sylvestris, Lam. , ici n°. 3, Cheiranthus cornutus, ici n°. 6, Cheïranthus alpinus, ici n°. 2: . Sisymbre , Sisyrnbrium: . Cal ouvert: Pétales ouverts , avec un-onglet court: 1 stigm. Sie lique longue , cylind., à valves-droites, non-élastiques ; la cloison un peu plus iongue qu’elles. 1. Siliques inelinées et courtes. %. SISYMBRE sauvage , S.sylvesire , vulgare. Tiges rampantes , cannelées , rameuses , lisses, d’un pied2: oz CLASSE XIII, ORDRE IIre Feuilles ailées , à fol. presqu’en cœur et dentées. Fleurs petites ; ped., term. Lieu. .. Ind. #1. FI. en mai et juin. 2. SisymBre aquatique , S amphibium. Myagrum aquaticum , FT. fr. | Tige rameuse, 2labre, striée, de { pieds. Feuilles lisses, lanc., dentées , souvent pinnatifides. Fleurs jaunes, en grappes term. Lieu... nd. %. FI. en juin et juillet, 3. S. des Pyrénées , S. pyrenaïcum. Feuilles inf. lyrées ; lessup. bipiunatifides , amplex. Siliques presqu’ovales. Styles filiformes. Lieu. Les montagnes. w.FI. en mai et juin. 4. S.à feuilles de tanaisie , $. tanacetifolium. Feuilles ailées , à fol. lanc. , incisces , dentées en scie ; les dernieres confluentes. | eu L'Iblie. 14. El. 5. S. sagitté, S. sagittatum. S.molle, JacoQ. Plante pubescente. Feuilles ov., obl., sagittées , dentées. Si- liques presque cylind. , recourbées, Lieu. La Sibéiie. w. FI. id. 6. S. à feuillesmenues, S.tenuifoliun. Brassiea muralis, Curr. Tige de 2 pieds , diffuse , lisse, Feuilles alongées , trrégulie- rement pinnatifides , tres-lisses, d’un vert glauque; les eauhi- naires entières. Fleurs jaunes, péd. term. Lieu. ...{Ind. ff. 2. Siliques sessiles , axillaïres. 7. S. couché, S. supinum. Arabis supina, FI. fr. Tiges d’un pied , un peu velues , étalées sur la terre. Feuilles - Iyrées, pinnatifides ou dentées , sinuées , d’un vert blanchâtre: Fleurs blanches. Siliques sol. Lieu. La France. #:t. F1. en juin et juillet. # 6. S. corniculé, S. polyceratium. Tiges d’un pied, cylind. , ord. simples. Feuilles dentées , si- nuées, avec un Jlobe term. triangulaire. Fleurs petites ; d’um jaune pâle, ax. Lieu. La France. &5. FL id. LES CRUCIFÈRES 503 3. T'iges nues. 9. S. des murs, S. murale. S. erucastrum , Gouan. Tige d’un pied. Feuilles rad. presque spatulées , élargiés à leur sommet, fortement dentées, un peu velues en - dessous. Fleurs jaunes, péd. , term. Lieu. Pres Abbeville, Ind. £%. FL . 10. S. de roche, S.monense. $. saxatile , LAMARCK. Tige ou hampes glabres, simples, de 5 à 6 pouces, portant des fleurs jaunes , péd. Feuilles longues, pinnatifides , lyrées , à pinn. dentées , anguleuses. Lieu. La Fr. mérid., l'Angl. 1. F1. en juin—août. 11. S. mineur, $, Barrelieri. Tiges de 5 à 6 pouces, lisses + rameusés, un peu velues. Feuilles rad. roncinées, dentées, hispides , en rosette sur la terre. Lieu. La Fr. mérid. £$. F1. en juillet. 12. S. des sables , S. arenosunr. Tige presque nue , rameuse, de 8 pouces. Feuilles Îyrées ; les découpures rectangles, dentées, garnies de poils rameux. Fleurs purpurines. Lieu... Ind. 54. 4. Feuilles pinnées. 35. S. à siliques rudes, S. asperum. Tige rameuse , de 5 à 6 pouces. Feuilles pinnatifides, à pinn. Hinéaires-lancéolées , parallèles , obtuses ; les rad. en rosette sur la terre. Fleurs jaunes, terminales, péd. Siliques chargées d’as- pérités. Lieu. La Fr. mérid. +. Fl. en mai et juir. 14. S. millefeuille, S. millefolium, H. K. Feuilles surcomposées, cotonneuses, Pétales plus grands que le calice. Lieu Les Canaries, 5. FL en mai—sept.. zx, S.. parviflore, S. sophia:. Bo4 CLASSE XIII, ORDRE III. Tige d’un pied et demi, tres-rameuse. Feuilles surcompe- sces , finement découpées ; les découpures lin. Fleurs jaunes, tres-petites, péd. ; les corolles moins grandes que les calices. Lieu... Ind. {. FI. en juillet. Cette espèce croit sous le cercle polaire. 26. SisymBre velaret, S. erysimasirum, F1. fr. S. rio, Lin. Tige droite , rameuse , glabre , d’un à 2 pieds. Feuilles ron- cinées , à pinnules dentées , paralleles, point velues , terminées par un lobe triangulaire. Fleurs petites, péd., term. Lieu. Ind. #$. FI. en mai—août. a7. S. élevé, S. altissimum. Feuilles roncinées, molles , à pinnules tres-entieres, presque TGnéaires. Pédoncules lâches. Tige de 3 à 4 pieds , rameuse. Lieu. La Sibérie. #3. F1. en août. La France et l'Italie , selon Miller. 28. S. velu, S. Loeselir. Tige velue, hispide. Feuilles roncinées , pointues, hérissées. Lieu. L’Autriche, la Prusse. {ÿ. FL. id, Obs. Lamarck, dans sa Flore française, a réuni ces deux dernieres espèces à la 14°. 39. S. oriental , S. orientale. Feuilles roncinées et cotorneuses. Tige glabre. Lieu. Le Levant. ?#. F1. en juillet. 20. S. de Hongrie, $. pannonicum , JacQ., H-K. Feuilles caulinaires sup. glabres , pinnées ; les pinnules lin., tres-entières ; la terminale alongée. Licu. La Hongrie. #:$. F1. en août. 5. Feuilles entières. #27. S. à feuilles lancéolées, S. sérictissimum. Tige de 5 à 6 pieds, droite, presque simple, roide, tres feuillée. Feuilles lanc. , oblongues , pointues , dentées en scie , velues. Fleurs jaunes, petites, péd., term. Siliques tres-étroites. Lieu. La Suisse, l’lialie. w#. Fl. en juin—août. Sisymbrium nasturtium. Voyez le genre suivant. Culi. Excepté la 14€ , qui est d’orangerie , toutes les autres ®% LES CRUCIFÈRES 50) espèces sont de pleine terre , et béaucoup sont indigenes. Celles qui ne le sont pas ne sont cultivées que dans les jardins de bota- nique. Les annuelles se sement en place , en bonne terre frai- che, pour la plupart. Les vivaces se sement dans des planches, et quand elles ont acquis un peu de force , on les repique en place. Une partie de ces plantes préfere les lieux frais ; d’autres, comme les especes 5, 8,9, 10, 12,15 , se trouvent dans les lieux secs et arides. La 21° est la plus haute de toutes. Elle forme de larges et hauts buissons, et vient dans tous les terrains. Elle se reseme elle-même, ainsi que plusieurs autres espèces. Toutes celles qui sont vivaces sont rusliques. Us. La plupart de ces plantes sont diurétiques , anti-scorbu- tiques , apéritives. La 6° a un goût âcre et brûlant. La 15° est employée en médecine comme vulnéraire , astringente, dé- tersive. On l’appeloit autrefois sophia chirurgorum. Cresson , Cardaminé , Cardamine. Cal. peut, entr’ouvert. Pétales ouverts, à onglets longs et droits. Silique s’ouvrant avec élasticité, à valves roulées de leur base à leur sommet, de même longueur que la cloison. 3. Cresson de fontaine , C. fontana, Lam. Sisymbrium nas- turiium , Lin. Tiges d’un pied environ , rameuses, cannelées, creuses, tendres , succulentes. Feuilles ailées avec impaire, à fol, obrondes , vertes, épaisses , succulentes ; l’impaire plus grande, Fleurs petites, blanches , en grappes courtes. Les valves non roulées et non élastiques. Lieu. Dans les eaux courantes. Ind. #. F1. en mai et juin. Obs. Cette plante paroït avoir plus de rapports aux cressons gardaminés qu'aux sisymbres. Cependantsi sa forme et quelques caractères lui donnent entrée dans ce genre, les valves non rou- lées et non élastiques la rapprochent beaucoup des sisymbres. 2. C. à feuilles en cœur , C. asarifolia. Tiges de 6 pouces, succulentes. Feuilles petites, souvent 506 CLASSE XIII, ORDRE Ille ternécs; les rad. en cœur, simples , arrondies. Fleurs blanches. The L'Italie. &. Fleurit. 3. Cresson trifohé, C. trifolia. Feuilles rad. nomlreuses , à 5 folioles obtuses, ovales, lisses. Tiges de 6 pouces , garnies d’une ou deux petites feuilles ternées, F leurs blanches , en bouquets term. Lieu. La Suisse, la Lononte, w.FI. en mars et avril. #. C. des prés, €. pratensis. : Tige droite, glabre, simple , d’un pied et plus. Feuilles inf. aïlées, à fol. obrondes ; les caulinaires sup. étroites , linéaires. Fleurs blanches, un peu purpurines , assez grandes , en bou- quet ouvert et term. Lieu. ....Ind. #. F1. en avril. et mai. Tres-eommun. Variété à fleurs doubles. 5. C. stipulé, C. impatiens. Tige droite, simple , ou à rameaux courts, d’un pied, feuillée. Feuilles alt. , pimnées, à 5 à 153 fol. , d’un vert ten- dre. Le pétiole à 2 stipules à sa base. Les feuilles inf. plus lon- gues, à fol. incisées en 3 à 4 lobes arrondis. Fleurs tres-petites blanches. Lieu. Les montagnes, l'Angleterre. #+. F1. en avril. 6. C. parviftore , €. parviflora. Tige simple, lisse , d’un pied , feuillée. Feuilles pinnées à fol. obl. , sess. , légèrement dentées , et ciliées en leurs bords. Fleurs petites. Lieu. Pres Abbeville. Ind. +. FL en mars—mai. 7. C. velu, €. hirsuta. Tige de 6 à 10 pouces, velue , sur-tout à sa base, presque nue. Feuilles pinnées, à 7 à 9 fol. , arrondies, obtusément anguleuses. F1. petites , blanches , à pétales droits , à 4 et 6 étam, He Près Abbeville. Ind. £+. F1. en avril août. 8. CG. amer , C. amara. Tiges de 2 pieds , menues , glabres, feuillées, couchées dans leur partie inf. Feuilles rad. pét. , ailées, à 7àg fol. , ovalès, entières , lisses. Les folioles des feuilles cauliraires plus : noM-- breuses. Fleurs blanches , grandes , term. Lieu. Près Abbeville, Ind. 4. FL eu avril et maë. LES CRUCIFERES bo7 9. C. à feuilles de fumeterre, C. græca. Tiges rameuses , menues , de 5 à 6 pouces. Feuilles ailées , à fol. assez nombreuses , pét. , ovales , obtuses , incisées en 5 ou 5 lobes. Fleurs blanches , petites , à moitié ouvertes. Lieu, La Sicile, la Corse. £5f. FI... Culr. Pleine terre. A l’exception de la variété à fleurs doubles de la 4°, les autres espèces ne sont point cultivées dans les jar- dins, ou ne le sont que dans ceux de botanique. Il y en a d’ailleurs beaucoup d’indigenes. Les espèces étrangères vivaces se sement en bonne terre, à une exposition fraîche et ombragée. Toutes ces plantes croissent naturellement dans les lieux humi- des , les prés, les marais, les bords des ruisseaux. La première est cultivée particulièrement pour son usage et ses propriétés. On choisit à cet effet un petit espace près d’une riviere dont l’eau est limpide , dont le fond est pierreux et rempli de petits gra- -.viers. Les pieds de cresson qui y viennent s’y multiplient, s’y tendent et en couvre en peu de temps la surface.On fait en sorte qu’une eau claire les baigne continuellement ; et tout le soir qu’on y apporte, mais qui est indispensable , est de les sarcler de temps en temps, et d’arracher toutes lesautres plantes qui se mêleroient avec le cresson , et ne tarderoient pas a l’étoufler. Ces endroits soignés pour la culture de cette plante s'appellent cressonnières. Us. Toutes les espèces de cresson sont anti-scorbutiques , in cisives, diurétiques, détersives. Mais la premitre l’est à un degré supérieur. Elle est d’un usage tres-fréquent , tant en médecine que pour l’usage de la table. On mangele cresson cru en salade ; et cuit , il imite l’épinard à s’y méprendre. Dentaire , Dentaria. Cal. oblong, connivent, Pétales planes , onguiculés. Stigne. échancré. Silique du cresson ; la cloison plus longue que les valves. Racine charnue , dentée, écailleuse, tuberculeuse, 2. Denvaune bulbifere , D. bulbifera. Tige d’un pied et demi. Feuilles inf. pinnées , à 5 à 7 fol., ebl., pointues, crénelées ; les sup. simples, lauc. Dans les ais- Bo CLASSE XITI, ORDRE III. selles de ces dernières on remarque de petites bulbes globuleusesi Fleurs blanches. Lieu. La France , l'Angleterre. #. FI. en avrilet mai. 2. DenrarRE pinnée, D. pinnata. D. heptaphyllos, Virvars:. Tige d’un pied, simple , nue jusqu’à son sommet , où elle esi garnie de 2 ou 5 feuilles aïiées, à 5 à 7 fol. , pointues , den- tées, glabres, pâles en-dessous. Fleurs blanches , assez.grandes; en grappe term. Lieu. La Fr. mérid. +. F1. en mai et juin. 3. D. digitée, D. digitata. D. pentaphyllos , Lux. Tige simple, d’un pied. Feuilles à 5 fol., ovales , dentées- en scie, partant d’un pointcommun, en forme de digitations, Fleurs blanches ou rouges , en corymbe term. Lieu. Id. %.FE id. 4. D. à neuf feuilles, D. enneaphylla. Feuilles trois fois ternées. Tige d’un pied environ. Fleurs en. pelits bouquets terminaux.Etamines de la longueur de la corolle, Lieu. 1} Autriche , l’Italie. ©. Cette espece a été cultivée par Miller. Culr. Pleineterre. Les dentaires s’obtiennent par leurs graines semées, aussitôt apres leur maturité, dans des terres légères et dans des situations ombragées. Elles ne viennent pas volontiers aux expositions trop ouvertes et où le soleil donne. Quandon en a des pieds faits, on les multiplie en automne , en les sé parant et les plantant dans les endroits ci-dessus indiqués. Ces plantes sont peu cultivées dans les jardins autres que ceux de botanique. On dit qu’elles sont vulnéraires, détersives; on les emploie fort rarement. Ricoue, Ricotia. Cal. connivent. Pétales planes à leur sommet et un peu en cœur. Silique uniloculaire, comprimée , à valves planes, environ 4 semences. PRicorie d'Egypte, R.ægyptiaca , Lam. Lunaria ægyptiace,. Mivrer , éd. 7: LÉS CRUCIFÈRES 5og Tige d’un pied. Fleurs pourpres, pendantes. Feuilles sur- composées , à folioles trifides. Siliques oblongues , pendantes. Lieu. L'Egypte. +. Fl'en juin et juillet. Cult. Pleine terre. IL. Fruit siliculeux. Un seul style. \ ; Lunaire , Lunaria. Cal. connivent, coloré, dont 2 fol. opp. sont ventrues à leur. . base, en forme de bourse. Grande silicule entière , ellipti- que, comprimée , plane, pedicellée, à valves planes , de la longueur de la cloison et parallèles. Semences com= primées , en petit nembre. * 1. Lunaire vivace, Z. rediviva. L. perennis , Mizrer. Tiges de 2 pieds et plus, formant un large buisson , ra- meuses, velues. Feuilles alt., pet. , cordiformes, pointues, fortement dentées , d’un vert jaune. Fleurs purpurines-pâles , en panicules courts et term. La cloison membraneuse des sili- eules argentée dans sa maturité. Les silicules ovales-oblonsues, pointues aux deux bouts. : Lieu. La Suisse, l'Autriche. #. F1. en avril et maï. # 2. L. annuelle, ZL. annua. Bulbonach, médaille , satin blanc. Cette espèce diffère sensiblement de la précédente, Tige de 3 pieds, droïte, rameuse. Feuilles cordiformes , pointues , forte- ment dentées , à dents inégales, d’un vert foncé ; les inf. pét., opp. ; les sup. alt., et celles du sommet sessiles. Fleurs pur- purines, ou panachées, ou blanches, en bouquets term. , plus alongés que ceux de la première. Silicule presqu’orbiculaire ; la cloison d’un satin argenté. Lieu. L'Allemagne. S. EL. en avril et mai. La lunaire annuelle , qui se multiplie naturellement par ses graines qu’elle sème, paroît au printemps , fleurit au bout d’un mois ou de six semaines , et termine sa carrière en 5 mois. Elle a une variété que l’on pourroit nommer espèce, qu’on sème au printemps avec toutes les autres graines, Elle ne fleurit 210 CLASSE XIII, ORDRE Ilt. pas dans l’année de son semis, mais se fortifie et passe l'hiver sans perdre ses feuilles. Au commencement du printemps elle entre en végétation , fleurit au mois de mai, et fructifie parfai- tement en août, où elle finit son existence. Ses fewlles sont moins grandes que celles de la seconde, mais de même forme et moins profondement dentces. Ses fleurs , d’un beau violet , sont .striées de lignes plus foncées , et ses folioles calicinales sont scarieuses à leur sommet. Ses siliques sont semblables. Cette lunaire étant essentiellement différénte, sur-tout par sa durée , je la nommerai ici lunaire bisannuelle, L. bisan- nua, N. Cult. Pleine terre. Tout terrain ; mais ces plantes sont plus belles dans les bons sols ; et pour que leurs valves soient bien argentées , 1l faut les mettre dans une bonne terre, un peu seche et exposée au midi. L’humidité gâte leurs silicules. On les seme toutes deux aussitôt après la maturité de leurs graimes ; mais la seconde épargne ce soin en se semant tous les ans elle- même. La première est rustique, et peut se multiplier par la séparation de son pied. Us. Les lunaires ornent agréablement les parterres par leurs fleurs printanières, et la seconde sur-tout procure en hiver , et dans les maisons, de grands bouquets argentés qui font beaucoup d’effet et durent plusieurs années. Elles n’ont pas d'autre usage. 5. Luwaire frutescente, L. suffruticosa, VenT. , Jard. Cels. Tiges droites, cylindriques , ligneuses , hérissées des pé- tioles subsistans , rameuses à leur sommet ; les rameaux mon- tans plus longs que les tiges. Feuilles pétiolées, rassemblées , lancéolées , obtuses, tres-entieres ; celles des rameaux sessiles et pointues. Fleurs piolettes , pédiculées , disposées en grappes courtes, serrées, terminales et dans les divisions des rameaux. Lieu. La Perse. 5. F1. au printemps. ® Cult. Orangerie. xs LES CRUCITERES 11 Lunetière , Biscutella. Cal. de la lunaire, coloré. Pétales oblongs , ouverts à leur som met. Silique comprimeée , plane, biorbiculaire ; chaque partie 1-sperme, adnée par le côté à la base du style. x. Lunerière auriculée, B. auriculata. F Tiges d’un pied et demi , droites, un peu velues, rameuses à leur sommet. Feuilles rad. longues, sinuées, anguleuses, ou dentées ; celles de la tige sess. , étroites, pointues ; toutes un peu épaisses et velues. Fleurs d’un jaune pâle, assez grandes , en épis lâches et term. Deux gibbosités à la base du calice ; les silicules se terminent par le style persistant. - Lieu. La Fr. mérid. +. FL. en juin et juillet. a. L. de la Pouille, 8. apula. Tige de 8 à ro pouces. Feuilles alt. , obl., lanc., sess. , den- tées en scie. Fleurs petites, d’un jaune pile, en grappes term. Silicules rudes. Toute la plante velue, hispide. Lieu. L'Italie. #4. FL id. 5. L. lisse, Z. lœvigata. Tige d’un pied , ramifiée à son sommet , peu velue. Feuilles rad. alongées, sinuées, dentées ; les sup. sessiles, étroits, amplex., entières. Toutes velues en-dessus. Fleurs d’un jaune pâle , en panicule diffus , term. Siliques glabres. Lieu. L'Italie. 44. FL. id. 4. L. toujours verte, B. sempervirens. Tige d’un pied , grêle , droite , peu rameuse. Feuilles lanc.— linéaires , longues , étroites , cotonneuses. Fleurs jaunes, en grappes lâches et term. Silicules un peu scabres. ; Lieu L'Espagne. #. FIL. id. On cultive aussi les espèces /yrata et coronopifolia. dans Âe$ jardins de botanique : elles sont ©. . Cult. La 4° est d’orangerie , et s’obtient par ses graines qu’on seme sur couche, et qu’on conduit ensuite à la manière indi- quée pour les plantes de serre. Les autres sont de pleine terre, et on en sème la graine aussitôt après leur maturité , en bonne terre, un peu légère, et à une exposition chaude, en la place 512 CLASSE XIII, ORDRE IIle " où elles doivent rester. Quand on ne les sème qu’au printemps, rarement elles fructifient dans le nord de la France. Au reste, ces plantes ne sont cullivées que par curiosité et dans les col- lections considérables. Leurs silicules doubles et aplaties les font ressembler à une paire de lunettes. e Clypéole, Clypeola. Cal. droit. Pétales oblongs , entiers. Silicule orbiculee, plane ; eomprimée , à une loge 1-sperme. 1. CLyréorr alyssoide, C. jonthlaspi. Tiges de 6 à 10 pouces, foibles, blanchâtres. Feuilles pe- ttes, obl. , cotonneuses. Fleurs jaunes, très-petites, en épi term. , Lieu. La Fr, mérid. {#. F1. en mai—juillet, 2. C. à odeur d’ail, C. alliacea. Peliaria alliacea, Lax. Tiges de 2 pieds, droites , rameuses à leur sommet. Feuilles rad. pét., presqu’en cœur , ondulées en leurs bords ; celles de la tige amplex. , lanc., pointues , entières ; toutes tres-vertes et glabres. Fleurs blanches , nombreuses , en grappes term. Lieu. L’Autriche. #. F1. en mai. 5. C. maritime, C. maritima. g'. La France mérid. Cultivée au Museum. Cult. Pleine terre. Tout terrain. Trèes-rustiques. Mieux dans. les terrains un peu secs et exposés au soleil. Mult. par leurs graines semées au printemps, en planches ou sur vieille couche. Elles lévent en peu de temps , et peuvent être placées à demeure dans le mois de juillet. On multiplie aussi la seconde par la sé= paration de son pied. Us. La seconde fait un bon effet au printemps, quand son buisson est bien garni. Il est alors couvert de fleurs blanches. Elle se seme elle-même. L LES CRUCIFÈRES He Alysse , Alyssum. Cal. connivent. Pétales ouverts à leur sommet. 2 filamens des éta= mines dentés à leur base dans quelques espèces. Silicule à 2 loges , acuminée par le style, orbiculaire , comiprimée ou ventrue. Semences bordées et planes , ou obrondes et nues, suivant les espèces. 1. Espèces frutescentes. t. Azysse argenté, 4, halimifolium, H. K. 4. maritirnum ; Wizzp. Tiges blanchâtres , de 4 à 7 pouces , diffuses. Feuilles lanc. , obtuses ; les caulinaires pointues , blanchâtres , et parsemées de points argentés. Fleurs blanches , term. Siliques orbiculaires , comprimees. Lieu. L'Europe mérid. b. F1. en juin—nov. Toujours vert. * 2. À. jaune, À. saxatile. Corbeille d’or. Touffe arrondie , bien garnie de tiges et de rameaux , d’en< viron ün pied. Feuilles lanc. , entières, molles, blanchâtresy Fleurs nombreuses, d’un beau jaune , en grappes term. Si- liques id. Lieu. 1’île de Candie. 5. F1. en avril et mai et souvent eu août. Toujours vert. 2 bis. À. des Alpes, À. alpestre. Tiges droites ou un peu couchées, d’un pied. Feuilles spa- tulées , entières, obtuses , blanches. Fleurs jaunes ; les pétales entiers , et les calices fauves. Siliques ovales , blanchâtres. Lieu. Les Alpes. 5. L’espece épineuse , 4. spinosum , est remarquable par les épines qui se trouvent sur ses rameaux florifères , et qui per- sistent. Ses feuilles sont linéaires-lancéolées , soyêuses ; ses fleurs blanches et ses pétales entiers. Lieu. La France mérid. D. Cultivée au Muséum. IV. 33 _bi4 CLASSE XIII, OBDRE Ill. 2. Espèces herbacées. #5. Auysse à feuilles de giroflée, A. incanum. Draba chei- ranthifolia , LAmarcx. Tiges d’un à 2 pieds, droites, dures, presque simples, grêles, formant un large buisson. Feuilles éparses ,. nombreu- ses, lanc., entières , d’un vert blanchâtre. Fleurs blanches, en bouquets corymbiformes au sommet de la plante. Siliques id. Lieu. La France. #1. FI. en juillet—sept. 4. A. à fruits de lunaire, À. clipeatum. Draba clypeata,La- marck. Lunaria, Tourx. Tige droite, d’un à 2 pieds, ord. simple, blanchâtre. Feuilles elt., obl. , entières, avec une ou 2 dents, sess. , velues, un peu rudes, blanchätres. Fleurs jaunâtres , en petit bouquet term. ; les pétioles linéaires. Siliques planes. Lieu. L'Europe mérid. +. FL. en juin, 5. À. à fleurs de julienne, 4. deltoideum. Draba hesperifolia, LAmaARœK. Tiges de 4 à 6 pouces, menues, rameuses, couchées, hé rissées de poils. Feuilles alternes, deltoïdes , lance, légèrement dentées , un peu rudes. Fleurs d’un pourpre violet, en grappe lâche et term. Siliques orbiculaires, Lieu. L'Italie. 4, D. Obs. Lamarck, en ne considérant que les siliques, a mis ces trois espèces dans le genre des draves ; mais je n’ai pas cru devoir le suivre, parce que Jussieu semble s’attacher aux fila- mens dentés qui font un des caractères des alysses ; il a d’ail- leurs inséré dans le caractère de ce genre les formes différentes des silicules que portent les espètes. 6. A. de montagne, 4. montanum. Tiges de Ga 7 pouces, nombreuses , diffuses, couchées et redressées. Feuilles courtes , ovales, spatulées, blanchätres , un peu rudes ; les sup. lanc., pointues. Fleurs jaunes , en bouquets corymbiformes. Siliques orbiculaires, comprimées. Lieu. L'Allemagne, la Suisse. % . F1. en juillet, 7. À des champs. A. campestre. LES CRUCIFÈRES 515 Tiges id., peu rameuses \couchées , velues, blanchâtres. Feuilles alongées, obtuses, blanchätres , velues. Fleurs petites, d’abord jaunes, ensuite blanches , en épi term. Calices caducs. Siliques id. Lieu. La France. £:f. F1. 1d, L’alysse cahcinal, 4. calycinum , ne diffère du précédent qua par son calice persistant. Même lieu. +. FI. id. 3. Siliques enflées. = < #8. À. sinué , À. sinuatum. Tige couchée. Feuilles lanc., deltoïdes, velues. Fleurs jaunes, en petits bouquets serrés au sommet des tiges. Siliques rondes renflées. Lieu. L'Espagne. ©. Fi. en avril—juin. #9. À. utriculé, À. uiriculatum. Tige droite. Feuilles glabres, lanc.,tres-entières, Fleurs jaunes, grandes. Siliques orbiculaires , renflées , presque rondes et assez grosses. Lieu. Le Levant. %. F1 id. 10. A. de Crete , À. creticum. Tige droite, rameuse à son sommet. Feuilles obl., lanc., très- entières, cotonneuses. Fleurs en petits bouquets term. Siliques renflées. Obs. Lamarck a formé de ces 3 espèces un genre sous le nom de vésicaire. Cult. Pleine terre. Les alysses demandent une terre légere , chaude, un peu sèche, une exposition méridienne, Ils craignent l'humidité. On les multiplie par leurs graines, semées, pour le mieux, aussitôt apres leur maturité, dans une terre douce et légere. Elles lèvent en peu de temps ; mais si on les a semées em automne, il est prudent de les couvrir, pendant l'hiver, dans le nord de la France. On pourra les planter l’année suivante à demeure. Si elles ont été semées au printemps, les espèces 5 me pourront être placées dans l’endroit où elles doivent rester que vers l’automne, Je multiplie la seconde en la semant aussitôt 516 CLASSE XIII, ORDRE IIfe apres la maturité de ses graines , dans une terrine; elles levent en quinze jours .Je mets cette terrine sous un châssis pendant l'hiver, où les jeune plantes se fortifient, et, en mars ou aynil, ‘elles peuvent être plantées à leur place. Us. La plupart des alysses ne sont cultivés que dans les ; jar dins de botanique. La 2° l’est pour l’agrément des jardins. Elle se couvre, au printemps, de fleurs d’un jaune d’or qui est de l’aspect le plus agréable et qui contribue beaucoup à la décora- tion des endroits où elle-est placée. Elle fleurit une seconde fois ‘en automne. * On rencontre aussi dansiles jardins des amateurs la 2€ bis, la 5° , la 6° et la 8. La 2€ et la 3° forment d’assez jolis buis- sons fleuris. 11. À. changeant, 4. mutabile , VENT., Jard. Cels. Tiges nombreuses , ligneuses , droites, cylindriques, ur peu rudes au toucher, d’un vert cendré, très-rameuses. Feuilles ‘alternes, sessiles, rapprechées, linéaires-lancéolées, couvertes de poils en étoile, d’un vert cendré. Fleurs d’abord blanches » ensuite d’un rose pâle, pédiculées, droites, disposées en co- -rymbes terminaux qui s alongent en grappes. Lieu. Le Levant. b . Fleurit au printemps. “Cult. Orangerie. Subulaire , Subularia. Cal. peu ouvert. Petales presqu’ovales. Style court. Silicuie entiere , ovoide , à valves paralleles à la cloison. SuBuLAIRE aquatique , $. aqualica. Très-petite plante, dont les feuilles sont graminées , subulées, jonciformes , et les fleurs en têtes arrondies. Lieu. La Fr., l'Angl., dans les marais. 44. F1. en ne Ce genre est à peine distingué du suivant. Drave , Draba. Li Cal. droit. Pétales oblongs, médiocrement ouverts, à onglet court , tantôt entiers, tantôt échancrés ou à 2 part. Style à LES CRUCIFÈRESS br peine existant. Silicule ov., obl:, un peu comprimée , sans style, à valves planes, parallèles à la cloison. Drave aizoïde, D. aizoides. , | Petite plante, formant un petit gazon composé de plusieurs rosettes de feuilles linéaires, ciliées en fleurs bords et glabres’ Hampe de 2 pouces, portant un: pêtit Béuquet de'5'à .. He d’un beau jaune , un peu échancrées. Lièu. Les Alpes. w .Fl. en miars et avril. 2. D. cihée, D. ciliata. Cette plante ne diffère sensiblement. de la précédente que par ses feuilles carénées en-dessous et ses fleurs blanches , rarement échancrées.. . Lieu. Les montagnes. D. blanchître, D. incana. Tige de 6 à 8 pouces, garnie de feuilles nombreuses, ov. , ie sess. blanchâtres. Fleurs blanches , en glapp. term. qui s aies ge en épi. Lieu. V Angl., la Suede, #1. F1. en mal. 4. D. printanière , D. verna. Petite plante qui forme des rosettes sur la terre, dont les feuilles lanc. , un peu pointues, sont garnies vers leur sommet de quelques dents. Tiges où hampes nues, portant de petites fleurs blanches , en grappe lâche. 1 12 Lieu... Ind. {£ F1. en avril. 5, D. des murs, Ÿ. muralis. Tige droite , grêle , ord. simple, de 8à 10 pouces. Feuilles rad. ov., légerement dentées , en rosette sur la terre ; celles: de la tige amplex. , dentées , courtes et. velués. Fleurs blanche . petites , en corymbe term. Lieu. La France. £*. FI. en mar. Cult. Pleine terre. La prenuère et la seconde sont celles qui ; par leur forme et leurs fleurs , méritent le plus d’être culivées. Elles exigent une terre légère , plus sèche que trop humide, et- une-bonne exp. On les multiplie par léurs graines seméés en terrine , sur couche au printemps, et ensuite en séparant leurs. peuites rosettes au comm. de mars. Les autres ne sont cultivées que dans les jardins de botanique: Le) CLASSE XIII, ORDRE III ainsi qué d’autres espèces encore dont plusieurs le sont au Mu seum et dans d’autres collections, telles que la drave des Pyré- nées , draba pyrenaïca , dont les feuilles sont palmées , à trois lobes ,.et les fleurs pourpres; celle nommée androsacea , qui a, par ses feuilles ciliées , des rapports avec la seconde ; et la drave en étoile, D. stellaia, dont les feuilles sont entières et blanchätres. Ces trois espèces, qui sont # et de plein air, peuvent faire partie de la réunion des plantes alpines. Elles n’ont aucun usage. Cochlearia, Cranson , Cochlearia. Cal à demi-ouvert, à folioles concaves. Pétales ouverts. Style court. Silicule cordiforme, renflée, échancrée , un peu sca- bre, acuminée par le Se à valvules ventrues et obtuses. * 1. Cocuréarra officinal, €. officinalis. Herbe aux cuillers. Tiges de 7 à 8 pouces, très-rameuses, foibles , en partie cou- chées, glabres. Feuilles rad. nombreuses, portées sur de longs pétioles , presque rondes , en cœur à leur base , tres-entières, épaisses , lisses , un peu concaves. Fleurs blanches, petites, en bouquets courts au sommet des rameaux. Lieu. Sur les falaises pres de la mer, à Boulogne. Ind. #. FI. en juin et juillet. 2. C. danois, C. danica. Tiges de 5 à7 pouces, menues, rougeâtres, couchées. Feuilles hastées, anguleuses ou deltoides. Fleurs blanches , en petites. grappes term. _ Lieu. L’Angleterre. #$. FI. en mai. 5. C. d'Angleterre , €. anglica. Feuilles . nombreuses , ov.— lanc.; les unes entières ; les autres un peu sinuces , succulentes. Tiges menues. Fleurs Phu ches , en bouquets term. Lieu. Id., les lieux maritimes. 15. El. 10. 4. C. du Groenland, €. groenlandica. Très-petite plante. Feuilles réniformes , entières, charnues ; pétiolées. Lieu. I. #$. FL id, LES CRUCIFÈRE Se. 5r9 5. C.corne de cerf, €. coronopus. Tiges de6 à 8 pouces, étalées sur la terre, rameuses. Feuilles longues, ailées, à pinn. découpées , glabres, Fleurs blanches, petites, en grappes latérales. Lieu. Près de la mer. Ind. +. F1. en juin—août. Obs. Desfontaines à distrait cette espece de ce genre et en a constitué un pour elle sous le nom de Coronopus. 6. C. dravier, C draba. Tige d’un pied , droite , strice. Feuilles ov.-lanc., un peu dentées, pubescentes, d’un vert blanchâtre. Fleurs petites , blanches, en corymbes term. Lieu. La Fr. mérid. #. 7. C. à feuilles de pastel, €. glastifolia. Tige de 4 à 5 pieds, droite, glabre, presque simple. Feuilles inf, obl., les autres cordiformes, sagittées, entieres , amplex. , glauques. Fleurs blanches, en panicule term. . Lieu. L'Allemagne. S. FI. en mai—juillet. *6. C. rustique, C. armoriaca. Grand raifort. Feuilles rad. grandes, longues de deux pieds, pétiolées, lancéolées , entières, dentées. Tige de 2 à 3 pieds, droite, ra— meuse à son sommet, Fleurs blanches , petites, en grappes cour— tes , latérales et terminales ; les feuilles de la tige découpées. Lieu. La Fr., l'Angl. #. F1. en juin. | 9. C. à larges fruits, €. macrocarpa, Wnp. Feuilles radicales ovales , en cœur, crénelées ; les supérieures lancéolées, bordées de dents cartilagineuses, silicules elliptiques, enflees. / Lieu. La Hongrie. %. Cette espece n’est peut-être qu’une variété de la précédente. Cochlearia saxatilis. Voyez rmyagrum. Culr. Pleine terre. Aucune de ces plantes n’est cultivée pour Pagrément des jardins ; mais la premiere et la 8€ le sont à cause de leurs propriétés. Leur culture est stinple; elles viennent dans: la plupart des terrains, pourvu qu’ils soient frais et légerement embragés. L’exposition du nord est celle qui convient le mieux à la premiere ; celle-cise sème elle-même tous les ans, pres de son pied; maisil faut que la terre soit veule et un peu humide. r 520 CLASSE XIII, ORDREIII. pour que les jeunes plantes puissent y enfoncer leurs radicules ; autrement et sur-tout dans les lieux secs, elles périssent après être levées. La 8° est très - rustique et croît partout. Comme elle s’étend beaucoup , on peut prendre des morceaux de sa ra- cine tous les ans, soit pour la multiplier, soit pont l'usage. On Îa transplante en automne. Us. La première est d’un usage fréquent en med. Elle est âcre et piquante , détersive , incisive , très-diurétique et émi- nemment ant-scorbutique Les autres ont les mêmes vertus à un moindre degré. La 8° est aussi piquante au goût; on en mange la racine raclée tres-menu , en guise de moutarde. On lui a donné le nom de moutarde de capucin. Cette racine ra- clée et mêlée avec un peu de vinaigre, fait l’effet d’un vésica- toire. Lorsqu'on l’applique sur la peau, elle y produit une rougeur qui, au bout d’un certain temps , s’élève en vessie ; mais son effet n’est pas à beaucoup près aussi prompt que celui des cantharides. Les autres espèces ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. lbéride, Teri Cal. ouvert, Pétales ouverts, dont 2 ext. plus grands. Silicule orbiculaire, un peu comprimée, entourée d’un rebord aigu, échancré SRE D Eur ; la cloison opposée aux valves, les quelles sont carénées , et compr imées. #1. IBériDE de Perse, J. semperflorens. Taraspic vulg. Arbuste d’un pied et de , formant une Dé tres-rameuse , un peu diffuse par ses rameaux souvent contournés en divers sens. Feuilles éparses, spatulées, obtuses, tres-entieres , char- nues, glabres, lisses et d’un vert fonce. Fleurs blanches, en corymbe term. Lieu. La Perse , la Sicile. ©. FI. en dœonbes Tou- jours vert. Variété à feuilles panachées. * 2. I. toujours verte , I. sempervirens. Tige de 6 à 7 pouces, souvent en partie couchée, très-ra= LES CRUCIFÈRES Bar meuse ; les rameaux striés. Feuilles éparses, linéaires , un peu pointues, tres-entières , un peu charnues et lisses. Fleurs blan- ches, 1id., plus grandes. Lieu. L’ile de Candie, les Alpes. b. F1. en avril —juin. 5. I. de Gibraltar, L. gibraltarica. Tiges étalées, en partie couchées , tres-rameuses, d’un pied. Feuilles alt., spatulées, un peu charnues , légerement dentées à leur sommet, glabres. Fleurs blanches , ensuite PAR , ‘assez grandes , disposées en corymbe term. Lieu. L'Espagne. . FI. en mai. Toujours verte. 4. Ï. à petites fleurs ,-1. parviflora, LAMARCK. Tige de 4 à 5 pouces , diffuse , étalée, tres-rameuse. Feuilles alt. , obl. , obtuses , lisses, légerement dentées. Fleurs petites, nombreuses , d’un pourpre violet, en petites grappes term. Lieu. Le Levant. 5. I. à feuilles obrondes, J. rotundifolia. Tige de 3 pouces, simple, q. f. rameuse. Feuilles ovales, petites, un peu charnues, lisses , succulentes ; les sup. amplex. Fleurs d’un blanc purpurin, en corymbeserré et term. Lieu La Suisse, la Fr. mérid. #. Fl. en mai—juillet. *6. I. de Crète, I. umbellata, gris de lin vulg. Tige d’un pied environ , droite, corymbiforme à son sommet. Feuilles éparses , lanc., pointues , glabres ; les unes entieres, les autres dentées. Fleurs d’un violet léger, ou blanches, en corymbes term Lieu. L’Europ. mérid. £#. FL en juin et juillet. 7. L' amère, J. amara. Tige d’un demi-pied , ordinairement ramufiée , en corymbe. Feuilles alt., obl. , élargies à leur sommet où elles sont dentées. Fleurs blanches ou teintes d’un violet tres-pâle , en corymbe terminal. eus. nd te. FL -8. I. à feuilles de lin, Z. linifolia. Tige d’un pied environ, rameuse, striée, paniculée. Feuilles rad. obl.; les caulinaires linéaires, dentées ou entières. Fleurs rougeâtres, en corymbes hémisphériques , term. Licu. L'Espagne, la Fr. mérid. ##. FI. en juillet. b22 CLASSE XIII, ORDRE III. 9. IBÉRIDE à tiges nues, J. nudicaulis. Tiges de 4 à 5 pouces, gréles, simples, et presques nues. Feuilles rad. sinuées , pinnatifides ; le lobe term. un peu plus grand , étalées en rosette sur la terre. Fleurs blanches, très- etites , en grappe term. ve : on LEnrope , l'Angleterre. #£. FI. en mai. . 10. [. pinnée, I. pinnata. Tige de 7 à 8 pouces, tres-rameuse, feuillée et droite. Feuilles alt. , alongées , tres-étroites, pinnées , à pinnules li- * méaires. Fleurs blanches, en petits corymbes term. Lieu. La Fr. mérid. f£. F1. en juin—août. Cult. Excepté les trois premières , qui sont d’orangerie pour fa partie septentrionale de la France, les autres ne sont pas délicates ; la seconde sur-tout, dans les hivers modérés et au pied d’un mur, passe tres-bien les hivers de ces pays sans être endommagée. Je connoïs même des jardins dans l’arron- dissement que j'habite où l’on ne rentre la 1° que dans les grands froids. Leur terre doit être douce et substantielle. Pres des jours dans la serre. Mieux sous des châssis qu’on peut ouvrir et fermer, en raison de la température. Mult. par boutures, dans tout le cours de l’été, en pot et à l’ombre. Elles s’enra- cinent facilement. Mais ces arbustes sont assez long-temps à de- venir forts et à prendre une forme régulière. La seconde se multiphe plus aisément encore de marcottes. Les autres espèces viennent dans tous les terrains, pourvu qu’ils soient de bonne qualité, légers et un peu secs. On les seme au printemps, en place, et la plupart ensuiie se sement elles-mêmes , sur-tout les annuelles. Us. La 1e est un joli arbuste lorsqu'il est couvert de fleurs ; et il est d'autant plus intéressant , qu’il fleurit pendant Phiver. On peut lui former une tête un peu réguliere. Sa végétation est. toute entière dans cette saison ; à peine est-elle sensible dans d’autrestemps. Sa variété panachée est assez agréable. Cependant les panaches ne tranchent pas assez, parce que le vert natureË en est altéré et pâli ; ils sont d’ailleurs accidentels. La seconde a le même aspect; mais elle est plus basse et presque couchée. La 3 est assez jolie , ainsi que la 4°. La 6° est aussi depuis long— LES CRUCIFÈNES . 525 temps cultivée dans les parterres ; ses fleurs tres-nombreuses , violettes ou blanches, contribuent à leur ornement pendant une partie de l’été. Les autres sont cultivées dans les jardins de botanique. 11. Ï. des rochers , Z. saxatilis. Tige frutescente. Feuilles linéaires, un peu charnues , cou- vertes de poils tres-courts. Fleurs pourpres ou blanches, en grappes corymbiformes. Lieu. Les Alpes. ». 12. À. charnue , Z. camnosa, Wiruo. Feuilles spatulées , très-entières, obtuses, charnues. Fleurs blanches en corymbe. Lieu. Les Pyrénées. w. Ces deux espèces sont de pleine terre et cultivées au Museum. Thlaspi, Thlaspr. ; Cal. ouvert. Pétales égaux. Silicule de l’ibéride, un peu en cœur , et pareillement échancrée. 3. THraspr des champs, 7”. arvense. Tige d’un pied, rameuse. Feuilles amplex., obl. , dentées, lisses. Fleurs blanches, petites, en grappes droites, term. Siliques orbiculaires , à rebord large. Lieu.... Ind. £#. FL. en juin et juillet. #9. T. de roche, T°. saxatile. ; Tiges de 8 à ro pouces, rameuses, glabres. Feuilles Janc.-— linéaires, charnues, obtuses, d’un vert glauque. Fleurs petites , blanches on roses, en grappes. Silicules obrondes. Lieu La Fr. mérid. {£ FL.en juillet: 3. T. velu, 7”. lirtum. * Tige droite, velue, blanchâtre, d’un pied. Feuilles rad. obl. , spatulées , dentées, sinuées ; les caulinaires sagittées , dentées , nombreuses , blanchâtres. Fleurs petites, blanchätres , disp. id. Silicules obrondes, velues. Lieu. La France. . EL id. &. T. sauvage, 7% campesire. 524 CLASSE XIII, ORDRE l1F : Cette espece ressemble beaucoup à la précédente. Elle n’e differe que par les siliques , qui ne sont presque pas velues. Ereu.... Ind. #. F1. id. 5. Fe de montagne , 7°. montanum. Tiges de 9 à 10 pouces, simples. Feuilles rad. charnues, presqu’ovales , tres-entières ; les caulinaires amplex. Les corolles plus grandes que le calice. Silicules en cœur. Lieu...» Ind. #1. F1. id. 6. T. perfolié, T°. perfoliatum. Feuilles caulinaires cordiformes , glabres, légérement den- tées. Pétales de la longueur du calice. Tige rameuse. Silicules en cœur. Lieu.... Ind. a. EL’: 7. T. nain, 77. alpéstre. Cette espèce a beaucoup de rapports avec la précédente: Tige simple. Feuilles légérement dentées ; les caulinaires amplex. Les pétales de la longueur du calice. Les feuilles inf. pet. , ov. La tige devient 11 rameuse dans les lieux fertiles. Silicules id, Lieu... Tnd. {%. FI. en mai et juin. 8. T. bourse à pasteur, 7”. bursa pastoris. Tige d’un pied et demi, droite, rameuse. Feuilles rad. longues, pinnatifides , lyrées, étalées en rosette sur la terre ;- les caulinaires presqu’entieres. Fleurs blanches, petites, d’abord en corymbe , ensuite en grappe fort longue, quand la fructi- fication est iout-à-fait développée. Silicules en cœur , trian— gulaires. Lieu... Ind. #f. FI. tout l’été. Tres-commun. 9. T. de Sibérie, 7”. ceratocarpon. Espéce tres-glabre. Tige sillonnée. Feuilles sagittées, lanc. , un peu dentées. Silicules bilobees. Lieu. La Sibérie. ##+. FI. en juillet. Cult. Pleine terre. Les especes étrangères aux climats sept. sont cultivées dans les jardins de botanique, où on les sème tous les ans en place, quand elles ne se multiplient pas elles mêmes. Les autres ne le sont pas du tout. LES CRUCIFÈRES 525 La Se est vulnéraire , astringente, On la recommande dans es heémorrhagies. La 4° est apéritive , anti-scorbutique, diaphorétique. Passerage , Lepidium. Cal. étalé. Pétales égaux. Silicule de libéride et du thlaspi, mais en cœur et plus ronde. 1. PasseraGe perfoliée, ZL. perfoliatum. Feuilles caulinaires, pinnées, multüfides; celles des rameaux en cœur, amplex: ,*entières. Lieu. V’Autriche, le Levant. #$. FL. en juillet. - 2. P. des Alpes, ZL. alpinum. - Tige de 2 à 3 pouces, droite. Feuilles inf, nombreuses , ailées, à fol. tres-entières, petites , ovales. Fleurs blanches, en corymbe term. <è Lieu. Les montagnes. #. FI. en avril—juin. 3. P. de roche, L. petrœæum. Tige rameuse , de 2 ou 3 pouces; Ea rameaux longs et ou- verts. Feuilles ailées , à fol. petites, nombreuses, Le , tres entüeres. Fleurs blanches , tres-petites, en corymbe term. Pétales ‘échancrés , plus petits que le calice. Lieu. La France , l'Angleterre. £#. FI. 1d. APE cultivée, cresson alénois, nasitor, Z. sativüm. T'hlaspi satioum , DESFONT. Tige d’un pied environ, rameuse. Feuilles oblongues , mul- tifides , ou pinnatifides , ou lancéolées et dentées. Fleurs blan- ches, tres-petites , disposées id, Silicules à bords aigus et échan- crées à leur sommet. Lieu... #4. FL. en juin et juiliet. Variété à feuilles frisées. # 5. P. à larges feuilles, Z. latifolium. Tige droite, de 3 pieds. Feuilles inf, ovales, lanc., un peu obtuses, alengées , légerement dentées , d’un vert pâle. Fleurs petites, blanches , en grappes term. Lieu. La France. Y. F1. en juillet, $. P. à feuilles dentées, Z, oleraceum, Forster , H.K. 526 CLASSE XIII, ORDRE Ille ” Feuilles elliptiques , oblongues , aiguës, dentées en scie. Fleurs à 4 étamines. Lieu. La nouvelle Zélande. £#. FI. en sept. 7. PAssERAGE subulée, Z, subulatum. Tige sous-ligneuse. Feuilles subulées , non divisées, éparses. Lieu. L’Espagne. 5. FI. en juillet et août. 8. P. didyme, Z. didymum, L. Anglicum , Hupsow. Senne- biera pinnatifida, Drcano. Plante couchée. Feuilles pen tie Sun CU. Fleurs à 2 étamines. A Lieu. L’Angleterre, 25. FI. id. 9. P. à feuilles étroites, L. ruderale. T'hlaspi ÉrHNEUEe FI. fr. T'hlaspi ruderale , Desronr. Tige d’un pied, rameuse. Feuilles rad. ailées, à pinnules alt., finement découpées ; les caulinaires petites, linéaires , très-entières. Fleurs tres - petites , quelquefois sans pétales , en grappes term. 2 étamines. Lieu. Pres Abbeville. Ind. #$. F1. id. 10. P. de Virginie, L. virsinicum. / Feuilles linéaires , pinnées. Fleurs presqu’à Ÿ étam. et 4 pé- tales. Lieu. La Virginie, la Jamaïque. {$. F1. id. 11. P. divergente, L. divaricatum , H. K. Tige très-rameuse. Feuilles pinnatifides. Silicules ovales, un peu échancrées. Lieu. Le Cap. 5. FI. en mai—août. 12. P. graminiforme , L. iberis. . Tige de 2 pieds, droite,‘ tres-rameuse. Feuilles rad. lanc. $ dentées ; les sup. étroites, linéaires , tres-entieres. Fleurs blan- ches, tres-petites , en corymbes term. 2, 4 ou 6 étam. Lieu. La France. #. FI. en août et sept. 15. P. à feuilles lyrées , Z. cardamines , Lin. Lieu. L'Espagne. 14. P. vésiculeuse , Z. vesicarium , Lix. Lieu. Le Levant. ©. 15. P. couchée, Z. procumbens, Lin. Lieu. La France. ©. LES CRUCIFÈRESS 527 Ces trois espèces sont culiivées au Muséum. On en cultive en core d’autres dans les jardins de botanique. Cult. Les espèces 7 et 11 sont d’orangerie, les autres de pleine terre. Les espèces vivaces ne demandent aucun soin, et elles se multiplient elles-mêmes. La 5° est une plante extrêmement tra- çante, qu’on ne peut placer dans les jardins de botanique que dans des vases ou dans un coin, où elle puisse s’étendre sans incommoder les plantes voisines ; ses drageons poussent jusqu’à 12 à 15 pieds de sa principale racine, et ceux-là en envoient d’autres. On les obtient toutes par leurs graines ; celles de pleine terre semées en place, dans une terre légère , un peu fraiche et substantielle; celles de serre en terrines sur couche , et se con- duisent à la manière indiquée pour les plantes d’orangerie. La 4° se seme en mai ou juin, ordinairement en bordure ; elle vient de cette manière fort abondamment, et fait un assez joli effet par son feuillage fin. Us. Le cresson alenois est l’espece de passerage qu’on cultive le plus généralement. Il est diurétique , détersif, anti-scorbuti- que, sternutatoire. On l’emploie aussi en salade et dans les cui- sines. La 5$ est aussi âcre, et a, à peu de chose prés; les mé- mes propriétés en médecine. Jérose, Anastatica. Cal. droit. Pétales ouverts. Style subulé , persistant. Silicule tres-eourte , à loges 1-spermes ; la cloison des valves tronquée obliquement à son sommet. Cette silicule est terminée par 2 ailes , entre lesquelles est le style. JÉRose hygrométrique , rose de Jéricho , 4. kïerochuntica. Petite plante de 3 à 4 pouces, très-rameuse et velue. Feuilles alt. , spatulées , tres-légerement dentées , d’un vert blanchäire, chargées de poils blancs. Fleurs petites, blanches , glomeru- lées. Lieu. Les bords dela mer Rouge. {#. FI. en juin. Cult. Pleine terre. Cette plante ne vient pas aisément dans les jardins. Il faut la semer dans une terre fort légère, sablon- neuse , et à une exposition chaude. Elle n’a, au reste, aucun 528 CLASSE XIITI,ORDRE Ilt. agrément. Quand on la cultive, ce n’est que par curiosité, et à cause des fables auxquelles elle a donné lieu. Lorsque cette plante a fructifié , ses feuilles tombent , et ses rameaux , en$e contractant , se rassemblent en forme de pe- loton. Quand , dans cet état de sécheresse, elle vient à se péné- trer d'humidité, ses rameaux s’ouvrent et s’étendent; et lorsque l'humidité est dissipée , ils se resserrent comme auparavant. Cette faculté a fait donner à cette plante le surnom d’hygromé- trique. Elle est improprement appelée rose. Tella. Cal. droit, cylind. Pétales à longs onglets ouverts à leur som met. Silicule globuleuse , à cloison une fois plus longue que les valves, plane et ovale dans la partie supérieure. 1. VELzLA annuelle , Ÿ. annua. Tige d’un pied , rameuse à son sommet. Feuilles pinnatifides. Fleurs en épis lâches. Siliques pendantes. Lieu. L’Angleterre , la France. £4. F1. en juin. * 2. V. faux-cytise, 7. pseudo-cytisus. Tige de 2 pieds. Feuilles sessiles, ovales, entières , ciliées. Fleurs d’un jaune pâle , alongées , en bouquet term. Silicules droites. Lieu. L'Espagne, Bis ou 5-annuelle. F1. en avril et mai. Cult. Pleine terre. Ces plantes se sement aussitôt après la ma- turité de leurs graines ; la 1'€ dans la place où elle doit rester ; la 2° en planche, ou même aussi en place. Quand on ne peut les semer qu’au printemps, les graines de la 2° ne levent que l’an- née suivante. La 1'€ se seme ordinairement elle-même. Dans le nord de la France, il est prudent d’avoir un pied en oran- gerie de la seconde. Ces plantes ne sont cultivées que par cu- riosité , et dans les écoles de botanique. Caméline, Myagrume Cal. médiocrement ouvert. Pétales onguiculés. Silicule #-rmi- née par le style conique , ordinairement monosperme. LES CRUCIFÈRES bag # r. CAMÉLINE Vivace , M. perenne. Racine tres-longue. Tige de 2 pieds, rameuse, paniculée. Feuilles inf. grandes , pinnatifides , sinuées , dentées. Fleurs jaunes , term. Silique articulée. Lieu. La Suisse. % . F1. en juillet. 2. C. perfoliée, M. perfoliatum. Tige rameuse à son sommet , d’un pied et demi. Feuilles rad. lyrées , obtuses , élargies à leur sommet, couchées sur la terre; les sup. amplex. ; toutes d’un vert glauque. Fleurs pe- tites , d’un jaune pèle. Silicules presqu’en cœur. Lieu. La France. ?:+. F1. en juin et juillet. *5. C. cultivée, M. sativum. Tige de 3 à 4 pieds, rameuse à son sommet. Feuillesamplex., pointues , auriculées , légèrement dentées , velues, Fleurs jau- nâtres , en grappes term. Silicules ovales. Lieu. . . Ind. +. F1. en juillet. 4. G. paniculée , M. paniculatum. Tige d’un pied. Rameaux gréles, étalés. Feuilles petites , amplex. , un peu sagittées à leur base et un peu rudes. Fleurs petites, jaunâtres. Silicules id. Lieu. L'Europe. {:+. FI. id. 5. C. de Syrie, M. syriacum. Tige de 6 pouces , rameuse. Feuilles obl. , angulenses , un eu velues. Fleurs en épis grêles , ax. et term. Siliculeid. Lieu. La Syrie. Z:+. $. C. à feuilles de pissenlit, M. taraxacifolium , Lam. Tige de 2à3 pieds, rameuse. Feuilles Ivrées, avec un lobe term. , hasté et pointu. Fleurs jaunes , en chrymbe:. Silicule raboteuses , ovales. Lieu. Le Levant. Y. . C. de roche , M. saxatile. Cochlearia saxatilis , Law. Tige de 6 à7 pouces, foible, rougeâtre , rameuse à son som- met. Feuilles rad. ovales , obl., pét., dentées, rudes, cou- chées. Fleurs blanches, petites, en panicule term. Silicule lentiformes , ovales, glabres. Cette espece devroit être dans le genre cochlearia. IVe 34 539 eLASSE XIII, ORDRE ILE 8. CamëLzINE orientale, M. orientale. Lieu. Le Levant. ©. o. C. ridée, M. rugosum. Lieu. La Fr. mérid. ©. Ces deux espèces sont cultivées au Muséum. Cult. Pleine terre. Les camélines annuelles se sement dans la place où elles doivent rester : les vivaces en planches de borne terre un peu fraiche ; et lorsqu'elles sont levées et ont acquis de la force , on les plante à demeure. Ces plantes , à l’exception de la 5°, ne sont cultivées que dans les jardins de botanique. Elles viennent dans tous les terrains, et aiment la chaleur plus que Vombrage. La 3° se seme en plein champ , à la volée, à la fin de mai ou au commencement de juin , lorsque la terre qui doit recevoir ses graines a été bien ameublie par les labours et la herse. Elles lèvent en peu de temps , et fructifient vers le mois d'août ou de septembre. On l’arrache alors comme le lin, ou on la fauche, ce qui est plus expéditif. Lorsque les tiges qu'on a laissées sur laterre sont sèches et la graine bien mûre , on les bat peu de temps après pour en retirer la graine, et on vanne celle-ci de manière qu’elle soit pure. Dans cet état, on l’envoie au moulin pour en tirer l’huile par la pression. Cette huile est bonne à brüler ; elle a moins d’odeur que celle du colsa. Ur boisseau de graines rend un pot d’huile , ou 2 pintes de Paris. C’est improprement que , dans quelques pays, on appelle cette huile huile de camomille , au lieu de caméline ; la camo= mulle est une plante fort différente dont on ne tire pas d’huile Bunias , Caquillier , Bunias. Cal. ouvert. Pétales longs , à onglets droits. Style presque nul. Silicule tétraëdre , hérissée d’angles inégaux et acumunés , ou sphérique, ridée et hérissé. x. Buwras verruqueuse , B. ægyptiaca. Tige d’un pied , un peu hispide à sa base , rameuse. Feuilles inf. couchées , lyrées , à lobe terminal grand et obtus ; les sup. ont ce lobe pointu. Fleurs jaunâtres , en grappes term. Lieu. L'Egypte. #4. FI. en août. LES CRUCIFFRES, 53 2. B. à massettes. Masse au bedeau vuls. B, erucago. Tiges d’un pied, très-rameuses, diffuses , velues et rudes. Feuilles rad. lyrées, à lobes opp., triangulaires et dentés. Fleurs jaunes, en grappes lâches et term. Silicules en forme de petites masses, hérissées , et leurs angles crêlés. Lieu. La Fr. mérid. ##. FL. en juin et juillet. 5. B. des Baléares, B. balearicls Succovia balearica, Morncn.s Pers. Tige d’un pied, diffuse, glabre. Feuilles ailées , à fol, in- cisées. Fleurs jaunes , en longs épis term. Siliques à 4 angles, hérissées de pointes épineuses , terminées par une corne plus longue qu’elles. Lieu. Minorque. #4. FL. id. À. B. Hein, B. Kkakile. Kakile maritima, Desrowr. ue séparé. Tiges de 10 pouces, tres-diffuse. Feuilles ailées, un peu char- nues , à fol. dentées. Fleurs rougeâtres , en bouquet term. Sili= cule bisarticulée. Lieu. Côtes du Boulonnoïs. Ind. {#. F1. en juin. Obs. Excepté la dernière, Lamarck a réuni les 3 autres es pèces au genre caméline. 5.B. du Levant, B. ortentalis, Wir. Feuilles inférieures lyrées-roncinées ; les supérieures lan- céolées. Silicules ovales , ventrues , verruqueuses. Lieu. La Russie. %. FI. en mai et juin. Cult. Pleine terre, On sème ces plantes dans des terres légères et à une bonne exposition, dans la place où elles doivent res- ter. Elles ne sont cultivées que dans les écoles de botanique. Elles n’ont ni usage , ni agrément, Crambe, Crambe. Cal. médiocrement ouvert. Pétales onguiculés, ouverts à leur sommet. Les filanens des 4 étamines plus longs, fourchus à leur sommet , et d’un côté anthériferes. 2 glandes sur le réceptacle entre ces étam. Style presque nul. Silique globu- leuse , presqu’en baie, 1-sperme , etne s’ouvrant pas. b32 ELASSE XIIT,; ORDRE TITI, % 1. CRAMBÉ maritime, C. maritima. Chou marin. Tige d’un pied et demi environ , quelquefois simple, ou eæ touffe étalée. Feuilles assez grandes, ovales , sinuées , crépues, lisses , glauques. Fieurs blanches , en grappes rameuses au som- met de la plante. Cette espèce a tout-à-fait l'aspect du chou. Lieu. Près de la mer. Ind. Y. Fl. en mai et juin. 2. C. oriental, C. orientalrs. Tiges de 5 à {pieds , rameuses et glabres. Feuilles pinnatifides , grandes, rudes, sinuées, étalées sur la terre. Fleurs blanches , très-nombreuses , petites, en panicuie. Lieu. Le Levant. #. 3,C. lacinié, C. laciniata , Lamarcx. Cette plante ne diffère de la précédente que par ses feuilles plus grandes et plus découpées , et par ses fleurs un peu plus grandes , en grappes courtes. Lieu. La Hongrie. #. 4. C. d'Espagne, C. hispanica. Tige d’un pied et demi, strice, rameuse à son sommet, velué: Feuilles pet. , lyrées, avec un lobe term. , large, arrondi et cré- nelé. Fleurs blanches, en grappes eflilées et term. Lieu. L'Espagne. #4. FL. eu juin et juillet. #5, C. à feuilles rudes, C. strigosa, 1’Héririer, H. K. Mya- grum arborescens, JACQ. Arbrisseau de 4 à 6 pieds. Tige droite, noueuse. Feuilles pét. , ovales , pointues, appendiculées à leur base , très-rudes au tou- cher. Fleurs petites, blanches, en panicule rameux, term. , éta- lé et très-grand. Lieu. Les îles Canaries. D. FI. en mai et juin. # 6. C. de Madère, C. fruticosa. Tige roide. F euilles ov., pinnatifides ou profondément den tées , à découpures dentelées, blanchâtres , un peu rudes. Fleurs blanches, en grand panicule lâche, dichotome et composé. Lieu. Madère. ». F1. une grande partie de l’année. Cult. Les 2 dernières espèces sont d’orangerie ; les autres de pleine terre. Ces plantes exigent toutes une terre fort légere , gablonneuse , mêlée de graviers et de rocailles ; et pour celles de LES CRUCIFÈRES. 533 pleine terre une situation chaude. Si dans les jardins il sétrouvoit des rochers, des pierres sur des coteaux , ces sites leur convien— droient parfaitement , en leur joignant les terres ci-dessus indi- quées. Celles d’orangerie doivent avoir les mêmes terres dans leurs pots, mais plus substantielles. On seme ces plantes dans ces sols , en terrine et sur couche, pour les espèces étrangères. La 1° peut se semer dans la place où elle doit rester. Us. Ces plantes ne sont cultivées que par curiosité dans Îles collections de plantes étrangères ; cependant la 1*° varieroit assez bien les situations agrestes, et s’étendroit avec un effet pitto— resquesur des rocs dont elle couvriroit en partie la surface. Celles d’orangerie ont un aspect remarquable par leurs larges panicu- les ; mais leurs fleurs sont tres-petites. On dit la 1° vulnéraire , astringente : ces propriétés se donnent à tant de plantes, qu’on peut révoquer en doute leur eflicacite. Culture particulière du chou marin, espèce 1'°, en anglais, sea cabbage. Cette plante depuis long-temps connue et cultivée en An- gleterre comme potagère, ne l’est en France, sous ce rapport, que depuis peu de temps. Sa culture, les soins qu’elle exige, ses qualités l’assimilent à l’asperge ; mais comme elle ne peut entrer en rivalité avec cette dernière, tant à l'égard du produit que du goût , le choux marin n’a d’auire avantage que celui de fournir un légume de plus dans nos jardins, et un plat plus ou moins agréable, suivant les personnes, sur nos tables. On le sème, aussilôt après la maturité de ses graines , dans une bonne terre terreautée, sablée ou graveleuse, à un pied et demi de distance, en mettant 5 ou 4 semences dans chaque trou. Quand elles sont levées on n’en laisse qu’un pied ou deux par distance ; les autres peuvent être repiqués et former une autre planche. Au mois d'octobre où de novembre, on coupe en partie les feuilles et on couvre toute la planche d’environ 1 décimètre et demi de sable, ou de gravier , ou de terreau et de sable. Au mois d’avril ou de- mai, On coupe les jeunes pousses, comme l’on fait des asperges, et on les accommode comme ces dernières, suivant le goût des personnes. Les mêmes soins d'automne se répètent tous les ans plus ou moins parfaitement. En générai, la culture de cette 53% CLASSE XIII, ORDRE IV. plante est la même que celle de l’asperge. Elle ne vient dans aucun terrain mueux que dans le sable et le gravier, où son pied s’élargit considérablement, donne tous les ans beaucoup. de jeunes pousses alimentaires, et dure fort long-temps dans le même produil. Pastel , sais. # Cal médiocrement ouvert. Pétalesonguiculés, ouverts. Style o. Stigmate en tête. Silicule linguiforme , ovale, oblongue, comprimée , ne s’ouvrant pas, renflée au milieu, 1-sperme. Cette silicule ressemble beaucoup à la capsule du frêne. Ÿ 1. PaseL des teinturiers , 1. tinctor'a. Guède , vouède. Tige de 2 à 3 pieds, lisse et droite. Feuilles lanc. , amplex., entres , auriculées , lisses. Fleurs jaunes , petites, en panicule term. Toute la plante glabre et d’un vert glauque. Lieu. Pres Amiens , l’Angleterre. Ind. . FL. en juin. * 2. P. de Portugal, I. lusitanica. Cette espèce a les plus grands rapports avec la précédente. Ses feuilles sont seulement moins larges, et les pédoncules un peu velus. : . Lieu. L'Espagne, le Portugal, £+. F1. id. 3. P. des Alpes, I. alpina, Wiun. Feuillestres-entieres , cordiformes, Silicules elhptiques. Petite planie. Lieu. L'Italie, pres du Vésuve. %. Cul. Pleine terre. La première est cultivée dans plusieurs pays pour-son utilité Apres avoir amendé , labouré et bien ameubli la terre qui doit recevoir ses graines, on les sème enterre douce, ni trop légère, ni trop fraîche, en juillet et août. Elles lèvent quinze jours après, et au-bout de six se- maines , les jeunes plantes sent assez fortes pour être travaillées, en leur donnant soit avec la houe, soit avec le bimot ,s1 on les, a -semées par sillons, de nouvelles terres autour de lear tige , et les nettoyant au besoin des mauvaises herbes. Elles restent ainst pendant tout l’hiver. Au printemps suivant on les travaille. encore , et l’on fait dans l’été deux récoltes de leurs. fewilles. LES CAPRIERS. 535 Comme celles-ci sont les parties uules, tout le soin qu’on donne à cette plante a pour but de les rendre aussi grandes et aussi fortes qu’elles puissent l'être ; et l’on ne peut les obtenir ainsi que par les engrais. La seconde se sème aussitôt après la maturité de ses graines, et fleurit l’année suivante. Us. Les feuilles de pastel fanées à l'ombre, broyées ensuite - au moulin , réduites en pâte, et formées en boules sèches, telles qu’on les vend dans le commerce, fournissent une teinture bleue très-durable. Cependant on en fait moins d'usage actuel- lement ; on préfère l’indigo. ORDRE I V. Les Capriers (CAPPARIDES). Calice polyphylle on monophylle.partagé. Quatre ou cinq pétales , ordinairement ‘alternes au calice. - Plusieurs étamines. Ovaire simple, souvent pédiculé; le pédicule quelquefois staminifère et glanduleux àsa base ; ordinairement point de style ; stigmate simple. Fruit polysperme, siiqueux où en baie uniloculaire, Semences réniformes , attachées aux parois de la si- Re ou de la baie. Exmbryou sans périsper me , courbe; la radicule couchée entre les lobes. | Her le , arbrisseaux ou arbres. Feuilles alternes, -simples , quelquefoisternées ou digitées ; quelquefois deux stipules ou deux épines , ou deux glandes à la * base. : Obs. Cet ordre naturel par ses caractères constans, se rappro= che des crucifères par ses semences attachées aux parois du fruit , et se lie aux sayonniers par son embryon } par son calice- et sa corolle.… 536 CLASSE XIII, ORDRE 1V. Mozambé , Cleome. Cal. à 4 fol., petit, ouvert, caduc. 4 pét. montans , unilaté— raux. 6 étam., ord. ou 4, 10 ou 24, tantôt proches des péta- les, tantôt attachés sur le pédicule de l'ovaire, à filamens in clinés. Ovaire à long ou court pédicule , entouré de 3 glandes. Style o. Stigm. en tête. Silique pédiculée, obl. , cylind.ouun peu comprimée , à une loge polysperme, à 2 valves libres , situées sur un panneau séminifere des deux côtés. 1. Mozamsr à 7 feuilles, C. Lepiaphylla. Tige de 3 à 5 pieds, à rameaux étalés, velus et épineux. Feuilles pet. , alt., à 7 folioles, lanc., aiguës. Fleurs blan- châtres, en épi term. Lieu. Les deux Indes. 44. F1. en juin et juillet. 2. M. à 5 feuilles, €. pentaphylla. Tige droite, de 2 pieds , sans piquans, à rameaux étalés. Feuilles à 5 fol., ovales, arrondies, un peu ciliées. Fleurs en épi clair et term. Lieu. Id. ÿ:+. F1. id 3. M. à trois feuilles, C. iriphylla. Tige de 2 pieds, droite, rameuse. Feuilles pét., à 5 fol. ov., lanc., dont la moyenne est plus grande. Fleurs carnées , en épi court et term. Lieu. Les Indes occid. #$. FI. id. 4. M. visqueuse, €. viscosa. Tige de 3°à 4 pieds, droite, ferme, garnie de poils vis+ queux. Feuilles, les unes à 5 fol. , les autres à 5 , ovales, poin- tues. Fleurs jaunes, ax., sol., se réunissant ensuite en grappe. . 12 étamines. Lieu. L’ile de Ceylan. #$. F1. id. #5. M. géante, C. gigantea. Tige de 6 à 7 pieds, droite , rameuse, velue. Feuilles alternes, pét., à 7 fol. lanc., soyeuses en-dessous, cilices en leurs bords, LES CAPRIERS 537 Fleurs verdâtres, en grappe droite, term. , de plus de 2 pieds: 6 étam. silique tres-longue. Lieu. L’Amérique mérid. ®. FL id. Toujours verte. 6. M. piquante , C. aculeata. Tige velue. Feuilles ternées ; les fo]. lanc., aiguës, garnies à leur base de 2 piquans jaunes. Fleurs petites , d’un jaune pâle, sol. , péd. 6. étam. Lieu. L'Amérique. 14. 7. M. épineuse , C. spinosa. Tige droite, velue, de 5 à 6 pieds, à rameaux velus et épineux. Feuilles à 7 fol. , lanc., un peu ridées et ctalées, visqueuses, ternées au sommet. Fleurs en épi term. 6 étam. Lieu. }” Amérique mérid. #. FL. en juillet. 8. M. ornithopode, €. orntihopodioides. Tige d’un pied, droite , rameuse, velue. Feuilles ternées , à fol. ovales ; la moyenne plus large, d’un vert pâle, un peu rudes. Fleurs rouges, sol. , ax. 6 éiam. Lieu. Le Levant. 14. FI. id. 9. M. violette, €. vr'olacea. Tige pubescente, visqueuse, à rameaux étalés. Feuilles ternées , à fol. égales, linéaires, lanc., tres-entieres, q. f. solitaires. Fleurs d’un pourpre violet, sol., en épi lâche le long des rameaux. 6 étamines. Lieu. Le Portugal. #4. FI. id. 10. M. d'Arabie , C. arabica. Cette espece diffère de la précédente parce qu’elle est plus hérissée et plus visqueuse ; par sa corolle , qui est mélangée de pourpre et de jaune ; par ses silicules plus courtes et ses semences hérissées. Lieu. L’Arabie. {:+. 11. M. monophylle, C. monophylla. Tige droite, strice, velue, peu rameuse à son sommet. Feuilles simples, longues, étroites, entières, pointues , finement dentées. Fleurs jaunes , lavées de rouge, péd., sol. Lieu. L'ile de Ceylan, l'Inde. #4. # 12. M. dodécandrique , €. dodecandra. Tige de 4 à 6 pouces, souvent rampante, à rameaux vis- 530 CLASSE XIII, ORDRE IVe queux. Feuilles ternées, petites, sess., sur leur pétiole commun; elliptiques , lisses , tres-en‘ieres. Fleurs blanches , à calice pour- pre, sol. , ax. 10 à 14 élam. Lieu. Les Indes. +. FL en été. Culi. La 9° peut être cultivée en plein air et même en pleine terre. La 4° et la 8° fructifieront, soit en les laissant sur la couche de leur semis , soiten pots sous châssis ; toutes les autres ne peu- vent fleurir et fructifier que dans la serre chaude. On sème ces plantes en terrines sur couche et sous chässis, et on les con- duit à la manière indiquée pour les semis de plantes de cette température. Us. Les mozambés étant, à l’exception de la 5° , annuelles, et faisant peu d’effet par leurs fleurs , ne sont cultivées que dans les jardins de botanique et chez les amateurs de toutes les plantes étrangères. La 5e à un beau port; elle est remarquable . parson grand panicule; mais elle a une odeur très-désagréable Torsqu’on la touche. Cäprier , Capparis. Cal. à 4 fol. où 4 part. concaves , dont 2 inf. ventrues à leur base. { grands pétales. Etam. nombreuses , à longs filamens. Ovaire pédiculé , non staminifere , glanduleux à sa base la térale , entre les fol. cal. ventrues. Style o. Stigm. en tête. Fruit ovale, bacciforme ou sphérique. Semences fixées sur une cloison et nichées dans la pulpe. Ÿ Caprier commun, ©. spinosa. Arbuste tres-rameux , dont les sarmens ner et Rches sont glabres , armés d’épines géminées , garnis de feuilles alt. , arrondies, tres-entières et lisses. Fleurs blanches, grandes, péd., ax. Les filamens des étam.. purpurins. Lieu. La France mérid. +. FL en mai et juin. Culi. Serre tempérée. Le câprier, si commun dans les parties mérid. de la France, où il vient sans culture , est fort difficile à conserver dans les pays sept. La nature l’ayant placé dans les. lieux arides et pierreux , dans les fentes des rochers et les situa- _tions chaudes , il.n’est pas aisé de lui donner de pareils sites _ LES CAPRIERS.”- 539 dans le nord de la France , puisqu’on ne peut l’y conserver en plein air ; il faut donc que l’art y supplée, mais toujours im- parfaitement. On le tient en pots remplis de terre légere, subs- tantielle , à laquelle on ajoute , au fond des vases , de petites pierres. Pendant l'été , la meilleure place qu’on puisse lui don- ner est de mettre son pot dans un trou fait à un mur expose au midi , et de laisser pendre ses branches le long de ce mur. Si l’on avoit un rocher naturel ou factice qui présentât une surface directe aux rayons du soleil , il seroit encore mieux. J’ai vu des -câpriers ainsi placés dans le milieu de la France fleurir abon— damment. On ne retiroit même pas le pot du trou pendant l’h1- ver, mais on le couvroit, ainsi queles tiges, de longue paille. Les aïrosemens doivent être tres-modérés, même en été. On le mul- tiplie par ses graines tirées des pays où elles mürissent, el se mées aussitôt apres leur arrivée dans des pots remplis de la terre indiquée ci-dessus , qu’on met dans la serre pendant l’hiver. Au printemps , on les plonge dans une couche de chaleur mo- dérée, et on conduit les jeunes plantes à la maniere ordinaire des plantes de serre tempérée , jusqu’à ce qu’elles soient assez fortes pour être placées aux endroits désignés. Îl vaut mieux ne semer qu’une seule graine dans un pot , afin que l’arbuste ne souffre point lorsqu'on le change pour le mettre dans un autre. Il ne s’étiole pas dans la serre chaude. Elle paroît même lui être favo- rable dans nos climats septentrionaux. Us. Le cäprier fait un effet fort agréable lorsqu'il est couvert de ses larges fleurs , qu’ornent des étamines tressnombreuses et fongues. Tout le monde connoît l’usage des câpres, qui sont les boutons des fleurs, et non leurs graines , comme quelques per- sonnes le croient, Il ÿ a environ 50 espèces de capriers connus , dont plusieurs cultivées , savoir : Espèces cultivées par. Miller. 1. Capnier du Malabar , €. baducca. Péd. presque solitaires. Feuilles persistantes , ovales , oblon- gues, nues, ramassces, Fleurs plus grandes que celles de la pre- mure espece , tres - belles. 540 CLASSE XII1 ORDRE IŸ 2. Carrier arborescent , €. arborescens , Mirzer. Feuilles lanc. , ovales, persistantes. Fleurs axillaires. 3. C. à feuilles de laurier, C. cynophallophora. Pédoncules multiflores , terminaux , anguleux. Feuilles per- sistantes, ovales, obtuses , luisantes , vertes , nerveuses. Fleurg grandes , axillaires. Tige blanche. 4. C. à grappes, C. racemosa , Mirzer. Tige brune. Feuilles ovales, persistantés , semblables à celles du laurier. Fleurs grandes , blanches, en grappes termina- les. 5. C. siliqueux, C. siliguosa. Tiges ét rameaux d’un brun rouge. Feuilles oblongues , lan- céolées , acuminées, persistantes , ponctuées en-dessous. Fleurs setites , blanches , péd. , ax. Celle espèce, selon Linné , est une variété de la &. 6. C. frutescent, C. fruticosa. Tiges brunes. Feuilles lancéolées, pointues , rassemblées , fermes , coriaces. Fleurs petites , blanches , axillaires. 7. €. à fleurs rassembices, C. conferta, Mizrer. Tiges grêles, rouges, ainsi que les rameaux. Feuilles rassem— blées sans ordre , lancéolées , aliernes , portées sur de tres- longs pétioles , de la consistance de celles du laurier. 8. €. luisant , €. breynia. Tige grise. Feuilles persistantes , oblongues , ovales , coton— neuses en-dessous. Fleurs pourpres , en panicules terminaux. 8 longues étamines de la même couleur. Fruit en forme de si- lique. 9. C.triflore , C. triflora, Mixer. Feuilles persistantes , longues , lancéolées , nerveuses. Fleurs petites : blanches , terminales. Autres espèces cultivées. 10. C. flexueux , C. flexuosa. Feuilles persistantes , oblongues , obtuses , glabres. Rameaux flexueux. Fleurs ramassées , terminales. Cette espèce est , selon Liané, une variété de la 3°. LES CAPRIERS, B4x tr. C. à feuilles ramassées, C. frondosa. Feuilles grandes, lancéolées, acuminées , glabres, nerveuses , rassemblées en sorte de rosette. Fleurs pédonculées, disposées en espèce d’ombelle. 12. C. à feuilles en cœur, C. cordifolia, Lam. C. rApaes Jaco., Wizup. Cette espece a des rapports avec la 1° espèce. Elle est sans épines. Ses rameaux sont farineux. Ses feuilles, alternes, pétio- lées, sont en cœur, obtusément pointues et vertes. Fleux blanche , grande , solitaire, pédonculée , axillaire. Lieu. Les îles Marianes. 5. 43. C. odorant, C. odoratissima, JacQ., Wiro. Arbrisseau dont les feuilles sont oblongues-lancéolées, arron< dies , pointues à leur sommet. Fleurs violettes ; les étamines guère plus longues que la corolle. Lieu. Caraque. ©. 44. C. à feuilles longues , €. fol. SWARTZ. Feuilles linéaires-lancéolées , chargées en-dessous de points farineux. Lieu. La Jamaïque. 5. % 15. C. à feuilles de saule, €. saligna, Var: Rameaux glabres, cendrés, flexibles. Feuilles alternes , pétio- lées , linéaires - lancéolées , tres—entières, mucronées , gla= bres. Pédoncules terminaux , solitaires, portant 2 à 5 fleurs, Fruits cylindriques, Lieu. L’ile Ste-Croix. ». Les espèces 2, 4,6, 7, 9, 11, ont été nommées par Miller. Je ne les ai pas reconnues dans mes auteurs. Toutes sont originaires de l’Amérique méridionale ; elles sont vivaces , ligneuses. Elles exigent la serre chaude. Cratæva, Juss. Cal. caduc , à { divisions inégales ; 4 pétales unilatéraux. Plu= sieurs étamines insérées sur le pédicule de l'ovaire et pen- chées de côté. Ovaire pédiculé. Style nul. Stigmate en tête. Baie en forme de pomme ou ovale, portée sur une longue 542 CLASSE XIII, ORDRE IVe queue, à écorce mince , polysperme. Les semences cachées dans la pulpe. x. CrarT ra gynandra, Lin, Wir. Arbre dont les feuilles sont tres-entieres, ovales , glabres ; Les fleurs en grappes terminales, cylindriques ; le fruit sphéri ique, petit , d’une odeur d'ail. Lieu. La Jamaïque. 5. 2. C. capparoide, Ann. Feuilles elliptiques , glabres. Fleurs disposées en sorte de co- rymbes. Les pétales très-longs , frisés à leur sommet. Lieu. Les Indes occidentales. 5. Fleurit en juillet et août. Cult. Serre chaude. Cultivé en Angleterre. * Genres qui ont des rapports avec les cépriers. Marcgrave , Marcoravia Calice persistant, à 6 parties coriaces , obrondes, dont deux plus petites. Un pétale conique , entier, coriace, caduc, courbé en forme de coiffe qui couvre les étamines et le pisuil. Etamines nombreuses , ouvertes après la chute du pétale. Antheres oblongues et droites. Un ovaire. Point de style. Sugmate épais, persistant. Caps. coriace, presque globuleuse, à plusieurs loges , plusieurs valves, et beaucoup de semences tres-petites nichées dans la pulpe. Marcerave à ombelles, A7. umbellata, Lin. Arbrisseau grimpant, qui s’élève à 25 à 30 pieds, et dont les rameaux pendent vers la terre. Feuilles alternes , distiques, tres- entieres, glabres, de formes varices, ordinairement oblon- gues, ovales et lancéolées. Fleurs en ombelles simples, pédoncu- lées ; les 5 pédoncules du centre de l’ombelle sont accompagnés d’une espece de capuchon oblong, cylindrique , creux, imis tant le’pétale supérieur des aconits ou des dauphinelles. Lieu. L'Amérique méridionale , les Antilles, », Cult. Serre chaude. Cultivé en Angleterre. LES CAPRIERS. _ 548 Réséda, Resedas Cal. à 4 à 6 part. 4 à 6 pét. ou plus , irréguliers et 3-fides, ou entiers ; le sup. ventru , glanduleux , et mellifére à sa base. 11 à 15 étam. , à filamens courts et anthères droites. Ovaire presque sessile. 5 à 5 styles ou point. 5 à 5 stigm. Capsule anguleuse, à une loge polysperme, à réceptacles anguleux et séminiferes. Semences nombreuses , réniformes. Embryo» courbé, sans périsperme. s. RéséDa blanchâtre, R. canescens. Tiges gréles , d’un pied. Feuilles linéaires - lanc. , velues , d’un vert grisätre. Fleurs d’un blanc purpurin , sess. , en épi term. Lieu. L'Espagne. #. F1. en mai—juillet. # 2. R. glauque , À. glauca. Tige de 2 pieds , foible , grêle et glabre. Feuilles lin. très - étroites, éparses , garnies de dents courtes et aiguës , d’un vert glauque. Fleurs blanches , en longs épis. Etam. jaunûtres. Lieu. Les Pyrénées. #. FI. en mai—juillet. 5.R. à feuilles de lin, RÀ. Znifolia. R. d'petala. Feuilles linéaires , tres-entières. Fleurs à 2 pétales et 4 styles. Les pétales entiers. Lieu. Le Cap. . F1. en août. 4. R. gaude , À. luteola. Gaude. Tige droite, cannelée, de 2 à 3 pieds. Fenilles éparses , nombreuses , longues , étroites , lisses et planes. Fleurs d’un vert jaunâtre , en long épi term. Lieu... Ynd. #5. FL en juin. 5. R. étoilé , À. sesamoïdes. Tige de 8 à 9 pouces , glabre. Feuilles lanc.-lin. Fleurs pe- tites. Fruit en étoile. Lieu. La Fr. mérid. {5t. FI. en juillet et août. *6G.R. blanc, R. alba. Tiges de 2 à 3 pieds, garnies de beaucoup de rameaux droits et canueles. Feuilles pinnaufides, un peu ondulées , longues ; 544 CLASSE XIII» ORDRE IVe les pinn. linéaires , pointues, Fleurs blanches, en épis trés-longs ; bien garnis et term. Lieu. La Fr. mérid. #4. FI, en juillet—sept. * 7. RÉéséDA à feuilles ondulées , À. undulaia. Cette espèce paroît être une variété de la précédente. Ses feuilles sont pinnatifides , à pinnules inégales, ondulées. Selon Miller , les épis sont longs et grêles dans celle-ci, et très-courts dans la précédente. Ce qui seroit le contraire de ma description, qui cadre cependant avec celle de Lamarck, FI. fr. , et l’indi- vidu sous mes yeux. Lieu. L'Espagne. #+. FL en juin—août. 8. R. jaune, À. lutea. Tiges d’un pied et plus, rameuses , cannekes. Feuilles ondu- lées , pinnatifides , à pinnules étroites. Fleurs jaunâtres , en épi ou grappe term. Lieu. Les lieux secs. End. ##. FL en juillet et août. 9. R. calicinier , R. phyteuma, R. calicinalis , FL. fr. Tiges de 6 à 8 pouces, anguleuses, rameuses. Feuilles inf. spatulées, obtuses, très-entières ; celles de la tige trilobées. Fleurs blanches , avec des anthères rougeûtres, en grappes term. Le calice grand , et ses div. en éventail. Lieu. La Fr. mérid. +. FL en juin—sept. *# 10. R. odorant , À. odorata. Tiges couchées dans la plus grande partie de leur longueur , redressées dans la floraison , canrelées , rameuses. Feuilles en- tières ou trilobées. Fleurs blanchâtres, avec des antheres d’un rouge de brique. Toute la plante giabre. Les calices plus petits que ceux de la précédente, avec laquelle celle-ci a les plusgrands #apports. Lieu. L'Egypte. ##$. ou 5. F1. en juin—nov. Cult. Les trois premières espèces sont d’orangerie ; les autres de pleine terre. Toutes se sèment au printemps , sur couche ou en terre légère, à l'exposition méridienne. Ces plantes aiment la sécheresse et la chaleur, et languissent dans les contraires, ainsi que dans les terres fortes. La 10° se semetoujours en place et elle-même. Les autres de pleine terre étrangères sont mieux semées sur couche pour avaucer leur végétation dans les pays LES CAPRIERSe 545 froids , et en avoir de bonnes graines. Alors on les transplante en motte dans l'endroit qui leur est destiné, et on les arrose et les couvre jusqu’à leur reprise. Les espèces vivaces d’orangerie se sement de même, mais se repiquent en pots. La seconde espèce dure 4 à 5 aus, et ses graines mürissent quelquefois dans le nord de la France. La 10°, conduite en üige, et placée pendant l’hiver en serre tempérée, s’y maintient pen- dant plusieurs années, et fleurit tous les ans. La 8ese sème en plein champ , pour son utilité, dans les lieux des manufactures. Us. Cette dernière sert à teindre les étoffes en jaune ; elle est d’un usage tres-fréquent pour cet objet. La 6° forme un buisson agréable à voir lorsqu'il est en fleur. La 10e à , comme l’on sait, une odeur tres-suave; mais elle la perd bien vite, et ne se soutient pas long-temps étant cueillie et mise dans l’eau. La 9° a aussi une légere odeur, La 2° est remarquable par son feuil- lage glauque, et ses jeunes feuilles qui sont garnies de petites dents blanches. Rossolis, Drosera. Cal. 5-fide, persistant. 5 pét. alternes avec le calice. 5 étam- alternes avec les pétales. Anthères adnées aux filamens. Ovaire sup. 5 styles. 5 stigm. simples. Capsule couverte par le calice àune loge et 3 à 5 valves polyspermes. Semences très-menues, fixées sur un réceptacle central , libre et rameux. 1. Rossouts à feuilles rondes, D. rotundifolia. Pette plante dontles feuilles pét. sont pelites , rondes, héris= séesde poils rougeset glanduleux. Tiges nues , de { à 5 pouces , portant à leur sommet de petites fleurs blanchâtres, en épi unilatéral. Lieu. Les marais. Ind. {#. FI. en juillet et août. 2. R. à feuilles longues, D. longifolia. Cette espece ne diffère de la première que par la forme de ses feuilles. Lieu. La France, l'Angleterre , dans les marais. #4. FI. id. Ces plantes assez jolies ne sont pas cultivées , et ne sont d’au= cun usage. 1Ve 39 546 CLASSE XIII, ORDRE Ve Parnassie, Parnassia. Æal. à 6 part. , persistant. 5 pét. alternes avec lelcalice. 5. écailles int. insérées aux onglets des pétales, bordées de cils globuli- feres. 5 étam. alternes avec les pet. Antheres penchées. 1 ovaire sans style, à 4 stigm. persistans. Capsule presqu’à 4 angles, à une loge et 4 valves à son sommet, polyspermes, sémini- feres dans leur milieu. zx. PARNASSIE commune, P. vulgaris. P. palustris, Lan. Tige simple , grêle , de 8 à 10 pouces. Feuilles rad. pét., cordiformes , tres-glabres ; les caulinaires amplex. Fleurs sol. , term. , blanches ; les follicules et les cils jaunâtres. Lieu.... And. dans plusieurs situations. #. F1. en juillet et août. Obs. J'ai cru devoir changer le nom spécifique palustris en vulgaris pour ne pas induire en erreur , et ne pas chercher dans les marais cette plante qui croît aussi sur les coteaux crayeux et arides. 2. P. à feuilles de cabaret, P. asarifolia, Vent., Jardin Malm. Feuilles radicales rapprochées , presque droites , pétiolées , Stres-entieres , réniformes , glabres, d’un vert tendre. Hampe grêle , sillonnée , glabre, garnie vers son milieu d’une feuiile fendue en deux lobes , haute de 2 décim. +. Fleurs blanches, plus grandes que celles de la parnassie Done, solitaires , terminales. Appendices concaves, divisés en trois parties iné- gales et surmontées d’une glande. Cult. Pleine terre. La parnassie est assez jolie pour entrer dans les jardins ; mais, ainsi que plusieurs plantes indigènes, “lle ne s’y maintient pas aisément. Pour l’y placer , il faut l’en- lever avec sa motte et la planter dans un endroit herbeux, où æellese conservera plus long-temps que dans les parterres ouverts ou ratissés, Je ne cultive pas la seconde espèce : elle est aussi de pleine ferre , et sa culture doit être assimilée à la z'e, LES SAVONNIERS. QT ASS SI ORDRE V. Les SAvoNNIERS (SAPINDI). Calice polyphylle ou monophylle, souvent par- tagé. Quatre ou cinq pétales posés sur un disque by- pogyne , tantôt nus , tantôt velus , ou glanduleux , ou augmentés d’un pétale intérieur. Ordinairement huit étamines insérées au disque , à filets distincts. Ovaire simple; un style ou trois ; un , deux ou trois stigmates. Fruit drupacé ou capsulaire, à une , deux ou trois loges ou coques ; les loges et les coques mo- nospermes. Semences attachées à l'angle intérieur des loges. Embryon sans périsperme. La radicule courbée dans les lobes. Arbres ou arbrisseaux , rarement herbes, Feuilles alternes. Obs. Les savonniers se lient aux câpriers et aux érables par leur embryon. I. Pétales doubles,ou doublés à leur onglet par un pétale intérieur. Corinde , Pois de merveille, Cardiospermum. Cal. à 4 folioles. 4 pét. doubles. 8 étamines. 3 styles. 3 stigna. Capsules membraneuses, vésiculeuses, à 3 lobes et 3 loges. Petites semences rondes , marquées d’une tache en cœur à la eicatrice. | x. CoRINDE glabre, C. halicacabum. Tiges foibles, de 5 à 4 pieds, menucs , rameuses, canne 545 CLASSE XIII» ORDRE Ve lées , glabres. Feuilles aïlees , ou 2 fois ternées, à folioles inci- sées, ou lobées et dentées. Fleurs petites, blanches, en om- belle 5-fide ou 4-fide, portées sur des pédoncules axillaires, garnis de deux vrilles opposées. Lieu. Les Indes. +. FI. en juillet. 2. CoRINDE cotonneuse , C. corindum. Cette espèce diffère de la première par ses feuilles etses caps. gotonneuses. Lieu. Le Bresil. &$. FL id. Cult. Les corindes se sement au printemps, en terrines, sur eouche et sous châssis. On conduit les jeunes plantes à la ma- nière indiquée pour les semis de serre chaude ; et quand elles sont bien reprises et fortifiées , on les met dans cette serre pour y fleurir et fructifier. Elles demandent une chaleur constante. On ne les cultive que par curiosité. Elles ne sont d’aucun usage. Paullinie , Cururu, Paullinia. Cal. à 4 fol., 4 pét. doubles, glanduleux à leur base. 8 étanr. 3 styles. 3 stigmates. Caps. pyriforme , trigone, ou à 3 co- ques à son sommet, el en-dessous membraneuse , à 3 ailes, 3 loges et 5 valves. Semences presqu’ovales. 1. PAULLENE à feuilles luisantes , P. curassavica. Rameaux non épineux. Feuilles 2 fois ternées ; les pétioles bordés. Lieu. L'Amérique mérid. 5. 2. P. à feuilles de persil, P. polyphylla. Serjarica triter- nata, Desront., Wirzzo. Feuilles 2 fois ternées ; les folioles ovales, obtuses ; les pé- tioles ailés. Fleurs en grappes paniculées. Lieu. Id. ». LES SAVONNIERS. 549 Autres espèces que Miller a cultivées. 3. Paullinia serjana. 4. P. pinnata. 4. P. mexicana. 5. P. iomentosa. 3. P. cururu. 6. P. barbadensis, H. K. Feuilles 2 fois ternées ; le pétiole‘moyen bordé ; les autres nus. Lieu. Les Indes occid. ». m. P. de Carthagèene, P. carthagenensis, Jaco., PERS0oN. Feuilles 2 fois ternées , glabres, dont les petioles sont bordés ou ailés ; les folioles dentées , obtuses, d’un beau vert. Tige glabre, sillonnée. Lieu. L’Amériq. mérid. ». 3. P. trigone, P. triquetra, Mort. Madrit. Tige triangulaire. Feuilles deux fois ternées et velues. Lieu... Ces deux dernières espèces sont cultivées à Milan. C’est de M. Armano que je tiens lindication de la dernière. Ces plantes sont des espèces de lianes de Amérique ; elles sont toutes grimpantes et s’entortillent autour des plantes voi- sines , à l’aide desquelles elles s’élèvent jusqu’à 50 à 4o pieds ; les unes ont des feuilles ternées , les autres les ont quinées ou à 5 feuilles. Plusieurs autres ont encore plus de lobes ou de fol. entières ou dentées, glabres ou cotonneuses. Leurs fleurs sont petites, blanches, en panicule ou en grappes imitant celles du groseiller. .… Cult. Serre chaude. Ces plantes s’obtiennent par leurs graines tirées de leurs pays orig., semées en pot sur couche et sous châssis, et conduites comme tous les semis de plantes de cette ternpérature. On les place ensuite dans la serre, où elles restent. Us. Les paulilinies sont tres-peu cultivées , à cause de leur port fort incommode et de la nullité de leur effet. b5o CLASSE XIII, ORDRE y. Savonnier , Sapindus. Cal. à 4 folioles colorées, dont 2 extérieures. 4 pét. doubles, glanduleux à leur base. 8 étäm. 3 styles. 3 stigm. 3 capsules globuleuses , charnues ; connées, dont 2 souvent avortées. Sem. sphériques. . Y 1. Savonnier commun, $. saponaria. Arbre de 20 à 30 pieds, branchu à son sommet , tres-droit. Feuilles ailées, à 5 paires de fol. lanc., poils aux deux bouts, tres-entières, molles ; le pétiole commun aile et membraneux. Fleurs blanches, en épis lâches et term., peu apparentes. Lieu. Les Indes occid. 5. F1... Toujours vert. 2. S. à feuilles de frêne , S. r'eida. Arbre de 20 pieds, dont le tronc est gros et fort, et les branches courtes et couvertes d’une écorce cendrée. Feuilles ailées , à 2 paires de fol. lanc., roides et glabres ; la dernière paire plus petite, et le pétiole commun moins membraneux, presque simple. Fleurs id. Lieu. YA. b. F1 en juillet—sept. Tbhodts vert. #3. S. paniculé, S. paniculata. Kælreuteria paniculata, H. K. Xœlreuteria paullinoïdes, L’HériTier. Sapindus chinensis , Lin. Paullinia aurea. Cal. à 5 fol. Ecailles des pétales à 2 parties. Ovaire pédiculé. Style trigone. Caps. à 3 loges, 2-spermes. Arbrisseau dont la tige est droite, branchue, et l’écorce d’un brun jaunâtre dans sa jeunesse. Feuilles alt. , grandes, ailées, à 5 à 6 paires de fol. profondément incisées ou lobées et dentées , pointues et glabres. Fleurs jaunes , en panicule terminal. Lieu. La Chine. 5. FI. en août. Cult. Les deux premieres espèces sont de serre chaude. Quand ces arbres sont jeunes ; c’est-à-dire lorsqu'ils n’ont qu’un an ou deux , la tannée leur est convenable , et même le seroit pendant toute leur vie, s’ils n’y faisoient pas des jets con- sidérables sans fortifier leurs tiges. On est donc obligé deles en DES SAVONNIERS 554 êter et de les mettre simplement sur l’aire de la serre, pour les arrêter, ou du moins pour qu’ils poussent moins, car en moins de 5 ans, dans la tannée , ils atteignent le toit.de la serre, et leur tige n’a pas un demi-pouce de diamètre ; mais quoique leur accroissement soit rapide, ils ne poussent point en ra- cines à proportion qu’ils le font en élévation. Une fois dépo— tés par an suffit, pourvu qu’on leur donne une bonne terre un peu consistante. On les multiplie par leurs graines semées en . pots ou. terrines sur couche et sous châssis ; elles levent au bout d’un mois, et les jeunes plantes doivent être conduites à la ma mière indiquée , en observant de tâcher de les fortifier , plus que de les faire élever. Ces arbres ne demandent pas de fréquens arr. en. élé et il leur en faut de tres-modérés en hiver. La 5°, dont le port et l’aspect sont fort différens de ceux des autres espèces , n’est pas, à beaucoup près , aussi délicate dans sa jeunesse. Obtenue de semences, elle exige dans ses 2 ou 3 premieres années l’orangerie , sur-tout. dans le nord de la France ; mais lorsqu'elle est un. peu forte et que sa tige esf bien ligneuse , on peut la mettre en pleine terre, à une bonne exposition. C’est moins sa nature et son climat originaire qui la rendent sensible à nos hivers que sa végétation précoce. Comme elle commence à enfler ses bourgeons à la fin de fevrier , et que. Pon aperçoitses jeunes feuilles dans le courant de mars , les ge- lées printanieres lui font beaucoup de tort , et peuvent l’endom- mager au point de la faire périr , comme je l’a éprouvé sur un individu. Mult. par boutures faites en février , au moment que l’on voit ses bourgeons grossir, en pots remplis de terre substantielle-et consistante , et. plonges dans une couche de chaleur tempérée, ombragée , sans châssis ni cloche. Elles s’enracinent au bout d’un mois, et le pot est tapissé de ra cines en automne. Il faut alors les séparer ;. si l’on a mis plu- sieurs boutures dans le même pot , leur en donner à chacune un, etles mettre, pendant l’hiver , sous un grand châssis at dans la vieille couche qui doit s’y trouver. On l’obtüent et. on la mulüplie plus aisément et plus abondamment encore par ses semences ; qui lèvent en peu de temps et que l’on condiat: 552 CLASSE XIII, ORDRE v. ‘ comme celles des plantes d’orangerie , jusqu’à ce qué ses jeunes pieds soient assez forts pour les planter en plein air. Us. Les savonniers 1 et 2 n’ajoutent pas beaucoup à l’agre- ment des serres chaudes ; ils ne font que contribuer à la variété. Dans leur pays natal, ils sont de quelqu’utilité. Leurs fruits, rouges et gros comme des cerises, sont doux , mais astringens. Mis dans l’eau chaude, ils produisent une mousse savonneuse avec laquelle on lave et nettoie le linge comme l’on fait avec le savon ; mais ils finissent par le brüler quand on les emploie trop souvent. Le 5° est un joli arbrisseau , sur-tout dans le temps qu'il pousse. Ses jeunes feuilles sont alors d’un rose tendre qui se maintient jusqu’à leur entier développement, de maniere qu’il est environ deux mois dans cette couleur avant de prendre la couleur verte foncée et un peu rougeâtre ; d’ailleurs ses feuilles ont une forme et une disposition agréables. Ses fleurs jaunes ornent ensuite les jardins dans la fin de l'été. On cultive aussi l’espèce sapindus spinosus, dont les feuilles sont sans impaire et la tige tres-épineuse. Sa culture est la même que celle des 2 premieres. pAvonnier des Indes, $. indica. Lieu. Les Indes. 5. Culivé au Museum. IT. Pétales simples. Lutchi, Euphoria. Cal. r-phylle, petit, à 5 dents. 5 pét. petits, réfléchis, un peu velus en-dedans. 6 ou 8 étam. Ovaire didyme. 1 style. 2 stigm. Fruit géminé, dont un ord. avorté; l’autre sphérique, nuci- forme , coriace , tuberculé, à une loge , pulpeux intérieure- ment , contenant un noyau sphérique et dur. Lrreni ponceau, E. punicea. Sapindus edulis, H. K. Dimo- carpus lüchi, Wiro. Arbre de 18 à 20 pieds, dont les branches s’étendent hori- zontalement, Ecorce ponctuée. Feuilles alt., ailées, sans impaire, LES SAVONNIERS 553 à 2 à 3 paires de fol., lanc., pointues , lisses en-dessus, imitant celles du Zaurus borbonia. Fleurs petites , en panicules läches, ax. et term. Les fruits, dans leur maturité, sont d’un rouge ponceau. Lieu. La Chine. 5.FI.., Cult. Serre chaude. Cet arbre ne doit pas être délicat, et il seroit à desirer qu’il fût plus commun , à cause de l’agrément qu’il procure par la bonté de ses fruits. Ceux-ci sont regardés comme un des meilleurs de la Chine où cet arbre intéressant croit en abondance. Ils peuvent être comparés à nos bons raisins muscats. On les conserve , dit Sonnerat, en les faisant sécher au four ; dans cet état les Chinois en font un objet de com- merce. Knepier, Melicocca. Cal. à 4 parties, ouvert et persistant. 4 pét. réfléchis éntre les divisions calicinales. 8 étamines courtes. Un style court. Stüigmate large, ombiliqué , élevé sur ses côtés. Noix corti- queuse , obronde , souvent à une seule semence coriace , en- veloppée dans une pulpe. Kwerrer bijugué , M. bijuga. Arbre eleve, dont la cime est rameuse et touffue. Feuilles alt. , ailées sans impaire, à 2 paires de fol. ovales, pointues, entieres , dont le pétiole commun est ailé ou aplati. Fleurs petites, nombreuses , blanchätres, en grappes term. , odorantes ou inodores , selon les individus. Lieu. La Jamaique. ©. FI... Toujours vert. Cult. Serre chaude. On mange la pulpe des fruits de cet arbre ; elle est légere- ment acide ; on mange aussi ses semences rôties comme les marrons. Cossionia. Calice à 5 parties. 5 petits pétales à onglets un peu velus et alterres avec le calice. 8 étamines à filamens velus à leur base. 554 CLASSE XIIT, ORDRE Ve Ovaire presque pédicellé, posé sur le disque. Style nul. Ur stigmate. Capsule pédicellée , coriace, à 3 côtés, presque 3 ailes, 5 loges, 5 valves , 5 semences ; Les valves avec une cloison dans leur milieu. Cossreni pinné, €. pinnata, Commerson, Lam. Bois de fer de Judas vulg. Arbrisseau de 6 à 8 pieds dont les rameaux sont cotonneux. Feuilles aïlées, à 5à 7 folioles lancéolées-oblongues, presque ses- siles , entiéres, vertes en-dessus, blanchâtres et cotonneuses en- dessous , ainsi que les périoles et les pédoncules. Fleurs petites, blanches en petits panicules axillaires et terminaux. Lieu. l'Ile-de-France. ». Cult. Serre chaude. Cultivé au Muséum. HE. Genre qui a des rapports aux Savonniers. Cupane , Cupania. Monoïque. Cal. 3-phylle , persistant. Fleur mâle : 5 pét. 5 étam. à filamens réunis. Antheres obrondes. Fleur femelle : 3 pét. Un ovaire. Style très-petit, 5-fide. 3 stigm. Caps. coriace, tur= binée , à 3 loges 2-spermes. Semences obrondes , à moitié coiffées d’une tunique campanulée et crénelée. Cupane d'Amérique, C. americana. C. glabra, Wirrp. Arbre de l’aspect du châtaignier. Feuilles alt., grandes, au nombre de 7 à 8 sur chaque rameau , ainsi ailées , dentées et nerveuses comme celles du châtaignier , luisantes en-dessus , veloutées en-dessous, un peu rudes au toucher. Fleurs pani- culees, sur les ram. nus. Fruits coriaces, soyeux, à trois semences. Lieu. L'Amérique mérid. D. Cule. Serre chaude. Cet arbre est cultivé au Muséum. Allophy llus. Cal. à 4 parties orbiculaires, dont 2 opposées, plus petites. 4 pe teles plus petits que le calice, à larges onglets. 8 étamines à. \ P LES SAVONNIERS. 555 flamens filiformes et à anthères obrondes. Ovaire didyme. 1 style bifide à son sommet. 4 stigmates YAIzOPHYILUS racemosus, SWART. Ornitophe occidentalis ; Wirip. Arbrisseau de 3 metres environ de hauteur, droit et rameux; les rameaux cylindriques et glabres. Feuilles ternées , à folioles presque sessiles , rapprochées , obliques à leur base , oblongues, acuminées, glabres , légèrement cotonneuses en-dessous. Fleurs blanches , petites, polygames , en grappes simples , axillaires. Obs. J'ai placé ce genre dans cet ordre, suivant Desfontaines ; mais Jussieu l’a mis dans celui des Guttiers , à cause de ses affi- nites avec ces derniers et les orangers. Cult. Serre chaude. Cet arbrisseau n’exige pas une grande chaleur. I] fleurit très-jeune. On le multiplie de boutures qui s’enracinent facilement lorsqu'on les a plantées au moment où la sève commence à monter, dans des pots remplis d’une bonne terre substantielle , et plongés dans une couche ombragée et d’une chaleur modérée. Quoique ses fleurs soient petites, leur blancheur et son feuillage donnent à ce petit arbre un aspect remarquable. OryrroPxE cobbe, Wirro. Rhus cobbe , Lan. Arbrisseau qui imite les sumacs d'Afrique. Feuilles alternes ; à longs pétioles, ternées; les folioles grandes, ovales, pointues , fortement dentées en scie. Quelquefois les feuilles sont qui- nées. Fleurs en épis simples , axillaires. Lieu. Ceylan. ». Cult. Serre chaude. ORDRE VI. LEs ERABLes ( ÂACERA ). Calice monophylle. Plusieurs pétales insérés au- tour d’un disque bypogyne, quelquefois point. Etami- 556 CLASSE XIII, ORDRE VI. pes au milieu du même disque. Ovaire simple sur le disque ; un style, rarement deux ; un stigmate ou deux. Fruit à deux ou trois loges, ou capsules. Se- mences solitaires , ou trois au plus attachées à l’an- gle intérieur. Embryon sans périsperme ; radicule couchée dans les lobes. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles opposées. Fleurs en grappe ou en corymbe. Obs. L’érable ressemble aux banisteria, aux malpighiesetautres congénères par ses capsules multiloculaires et ailées , par son calice partagé , et par la disposition de ses feuilles ; ilen diffère Par le nombre des étamines, le style et l'embryon. 1. Fruit à plusieurs loges. Marronnier d'Inde, ÆEsculus , Pavia. Cal. tubulé , à 5 lobes. 4 à 5 pét. inégaux , dont les 2 sup. sont ” plus étroits. 7 étam. inégales. Anthères un peu penchées. Ovaire finissant en un style conique. 1 stigm. Caps. coriace, hérissée dans le marronnier d’Inde , sans épines dans le pa- via , obronde, à 5 loges, 5-valves , et à 2 grosses sem. mar- quées d’une cicatrice blanchâtre , et couvertes d’une écorce coriace. * 1. Marronnier d'Inde , 4€. hippocastanum. Arbre tres-connu , de la premiere grandeur , dont la forme est pyramidale , les feuilles grandes, digitées, à 5 ou7 folioles oblongues et dentées , et les fleurs blanches, panachées de rouge, disposées en bouquets pyramidaux. Variété à feuilles panachées. Lieu. 1’Asie. 5. F1. en mai. Apporté à Vienne en 1550 ; à Paris , par Bachelier, en 1615; en Angleterre , en 1633. * 2. M. d'Inde à fleurs jaunes, ÆÆ. flava. Pavia à fleurs jaunes. Grand arbre dont la forme n’est pas aussi pyramidale ; ses feuilles sont toujours digitées, à 5 folioles oblongues , poin- LES ÉRABLES 557 tues et dentées ; ses fleurs sont d’un jaune päle , moins grandes que celles du marronnier d'Inde, et disposées en bouquets moins garnis. Les pétales sont cordiformes, obronds, et leurs onglets une fois plus longs que le calice. Les fruits ne sont point épineux , et les semences rondes et moins grosses. Lieu. La Caroline sept. b:Fl. en mai. *3. M. d'Inde à fleurs rouges, pavia rouge. 4E, pavia. Cet arbrisseau n’est que de la troisième grandeur. Ses feuilles sont, de même que le second, digitées , à 5 folioles dentées. Ses fleurs, d’un beau rouge foncé, ont à-peu-près la forme de celles du précédent ; mais leurs pétales sont ovales , et leurs on- glets pas plus longs que le calice. La nervure des feuilles est ord. rouge. Lieu. La Caroline, la Floride. 5. F1. en mai. Autres espèces ou variétés qui ont des rapports aux deux dernières. * 4. M. d’Inde hybride , 4. pavia hybrida ; Bosc. An P. pallida , Hort. lond. et MicHaux. Feuilles de la même forme que celles des pavia, finement dentées, acuminées, légèrement pubescentes en-dessous. Fleurs d'un rouge pale. 5. M. tomenteux , A4Ë. pavia tomentosa , Hort. lond. Cette variété a beaucoup de rapports au pavia jaune ; mais ses feuilles sont molles et cotonneuses. Ses fleurs sont d’un jaune verdâtre. : 6. M. ventru , ÆÆ. pavia veniricosa. Cette variéte est peu distincte du pavia jaune.Sa fleur, selon Bosc, est plus alongée, et a un renflement assez remarquable. Mais cette gibbosité est presque aussi apparente dans toutes les fleurs des es-- pèces de ce genre , sur-tout dans celles de la seconde. * 97. M. écarlate 4€. pavia scarlatina, Hort. augl. Espece dist, Cette espece, plus délicate que les autres , a ses rameaux plus menus que ceux des autres espèces. Ses feuilles sont finement dentées et très-glabres; leurs nervures, ainsi que le pétiole, sont \ 556 CLASSE XIII, ORDRE VI rougeätres, et en automne les feuilles prennent une teinte rouge très-foncée. Ses fleurs sont d’un rouge éclatant , et disposées en grappes tres-alongées et tres-garnies. Lieu des 3 premieres, l'Amérique sept. ; de la derniere, la Caroline méridionale. b. * 8. MAaRRONNIER nain, pavia näin ou à longs épis, AE. ma- crostachia, MicHaux. AE. parviflora, Waxr. AE. spicata, Hortul. Espece distincte. Petit arbrisseau qui atteint à peine la hauteur du pavia rouges Tige droite. Feuilles d’un vert sombre en-dessus , cotonneuses en-dessous , dentées et pointues. Fleurs blanches , à 4 pétales , et ordinairement 7 étamines disposées en une longue grappe py- ramidale et terminale. Lieu. L'Amérique sept., sur les bords du fleuve Savannah. 2. Fleurit à la fin de l’été. 9. M. rose, 4. pavia rosea, Hort. angl. Cult. Pleme terre. Le premier et le second sont tres-rustiques et durs. Ils résistent aux plus grands froids, et viennent dans presque tous les- sols ; et dans toutes les situations quand elles ne sont pas trop sèches. On les multiplie tous deux par leurs marrons , qu’on seme aussitôt apres leur maturité dans la place où l’arbre venu doit rester. On peut aussi les semer en pé- piniere , et les transplanter ensuite ; mais les individus qui en proviennent n’ont jamais la force de végétation et le port de ceux qui se sont élevés dans le terrain qui a reçu leurs graines. Ils ne demandent d’autres soins que d’êtres sarclés dans leur jeu- nesse ; car lorsqu'ils ont une fois 5 à 8 pieds de hauteur , les herbes ne les empèchent plus de croître. Le 5° est un peu moins rustique que les deux autres. Dans les pays septentrionaux , les gelées un peu fortes le muulent , sur-tout lorsqu'il est planté dans un terrain fort et argileux, . qui conserve trop long-temps l'humidité et pas assez la chaleur. D'ailleurs, dans l’état où l’on a cet arbrisseau en France, il ne peut avoir une grande vigueur. Ses fruits ne mürissant pas assez pour le propager par eux, on le greffe ordinairement sur le premier ; mais celui-ci, dont la végétation est vigoureuse , em— porte quelquefois l'espèce qu’on lui a donnée à nourrir. C’estun LES ÉRABLES 55) sujet vorace qui ne laisse rien à son hôte et qui absorbe ses alimens. Il seroit à souhaiter qu’on pût avoir cet arbrisseau de graines ; 1l seroit alors plus beau, plus vigoureux , et moins sensible aux rigueurs de la saison meurtrière, Cette espèce doit être placée dans un terrain substantiel, et dans une situation méridienne et abritée. Lesespèeces ou variétés 4, 5, 6 et 8 sont rustiques et n’exigent pas une autre culture que celle qui convient aux deux premieres. La 9°, sensible à la gelée, demande par conséquent plus de soin. On fera bien de lui donner quelques couvertums , et de l’empailler même dans les hivers rigoureux. Le sol qui lui con- viendroit le mieux seroit une terre un peu légère et susceptible de conserver la chaleur. Toutes se propagent , par la greffe, sur le marronnier d’Inde ou sur le pavia jaune. Us. Le marronuier d'Inde est, de tous les arbres de la pre- miere grandeur , celui qui fournit, à tous égards, le plus grand agrément. C’est le premier ornement des grands jardins, et aucun arbre n’approche ni de la beauté de sa forme, ni de la richesse et de l’arrangement symétrique de ses fleurs. On en fait, dans les parcs , de hautes et superbes palissades; mais si l’on veut jouir de sa décoration naturelle , il faut le voir absolu- anent isolé. Le bois du marronnier d’Inde prend un beau poli, et sert aux tourneurs et aux sculpteurs. Ses marrons sont tres-amers ; et les essais qu'on à faits pour leur ôter cette qualité et les rendre utiles , n’ont pas été suivis de succès avantageux. On les mêle avec la cire pour en faire des bougies; j’en ai vues de ce mélange qui brüloient fort bien. Les autres espèces ne laissent pas que d'ajouter beaucoup à lornement des jardins, sur - tout la 3° et la 7€, par leurs fleurs d’un beau rouge. La 8 ne développant ses grappes que lentement , est en fleur pendantenviron un mois. 560 CLASSE XIII, ORDRE VI. IT. Fruit multicapsulaire. EÉrable, Æcer. Cal. à 5 part. , rarement à { à 9. Autant de pétales alternes avec lé calice, et la plupart concolores. Souvent 8 étam. , rarement 5 à 12. Anthères oblongues. Ovaire didyme. 1 style, q. f. à 2 part. 2 stigm. Fruit à 2 capsules comprimées , amincies à leur sommet en une aile membraneuse et divergente, à une loge et une à 2 sem. * 1, ERABLE de Tartarie , 4. iartaricum. Grand arbrisseau à branches et rameaux nombreux. Feuilles cordiformes , entières , inégalement dentées, ou imparfaite- ment lobées. Les pélioles rougeätres. Fleurs rougeätres , en grappes läches. Lieu. La Tartarie. 5. F1. en mai et juin. Yo. E. sycomore , À. pseudo-platanus. Arbre de la première grandeur , dont la tige est droite et le sominet étalé. Feuilles palmées , à 5 lobes pointus, dentés et glabres. Les pétioles rougeâtres ont leurs angles aigus. Fleurs herbacées , en grappes oblongues et pendantes. Lieu. La France. 2. F1. en avril et mai. Naturalisé. . * Variété à feuilles panachées, constante. *3. E. plane, 4. platanoïdes. Cet arbre, aussi élevé que le sycomore, lui ressemble beau coup à la premiere vue. Cependant il en diffère dans beaucoup de ses parties. Feuilles palmées, à 5 lobes pointus et anguleux , vertes, glabres et planes; les pétioles cylindriques. Fleurs her- bacées , en grappes presque droites. Lieu. L'Europe. +. F1. id. * Variété à feuilles laciniées et crispées, À. laciniatum. Erable à main crochue. *4. E. rouge, A. rubrum. Arbre de la seconde grandeur. Rameaux glabres. Feuilles à 5 lobes pointus et dentés, vertes et glabres en-dessus, glauques LES ÉRABLES. B6x en-dessous. Les pétioles menus. Fleurs rouges, en ombelles sessiles et latérales. Lieu. La Virginie , la Pensylvanie. ©. FI. id. Variété à fleurs carnées. #5, E. cotonneux, 4. tomentosum. À. coccineum, H. K. A. eriocarpum, Micu. 4. dasycarpum , Win, Cette espèce ressemble beaucoup à la 4°. Mais le port de cet arbre est plus droit; sa hauteur plus considérable , ses feuilles plus grandes, ces dernières, et sur-tout ses fruits, sont , ainsi que ses jeunes rameaux, pubescens , et mème cotonneux. Leurs angles sont moins pointus. C’est l’érable de Charles Wager. Lieu. Id, ». * 6: E. à sucre, À. saccharinum. Arbre de la première grandeur. Feuilles palmées , à 5 lobes acuminés et dentés, päles en-dessous , d’un vert foncé, et un peu ridées en-dessus. Les pétioles rougeâtres. Ces feuilles deviennent rouges avant de tomber ; elles ne sont pas planes ; leurs lobes pendent et se recourbent. Fleurs herbacées, en grappes lâches et peu garnies. Lieu. La Pensylvanie. D. FI. en mai. #r,E. de montagne, Æ. montanum , H. K. 4. spicatum Lamarck. E. de Pensylvanie, H. P. Æcer parviflorum , EHrx. Arbre de la seconde grandeur. Feuilles palmées, presqu’à 5 lobes pointus et dentés , vertes en-dessus , glauques en des- sous. Fleurs jaunâtres, en grappes composées. Les calices velus. Lieu. L’Amérique sept. #. Fleurit en avril. * 8. E. jaspé, À. striatum, Liamarck. 4. pensylvanicum , H. K. 4. canadense, Dunamer. Arbre de la troisième grandeur, dont la tige est droite d’un vert glauque et relevé par des stries blanches. Feuilles larges , arrondies , à trois grands lobes, inégalement dentés en scie. Fleurs verdâtres, en grappes lâches et pendantes. Lieu. I. »b. Fil. en mai. * 9. E. des bois, 4. campestre. Arbre de moyenne grandeur, Ués-rameus, et dont lé IVe 96 QUE 562 CLASSE XIII, ORDRE Vie. corce est toujours gercée, Ses feuilles sont palmées , à 5 lobes ou à 5, dont les latéraux sont divisés en deux. Fleurs her- bacées, en grappes courtes. Les capsules veloutées. Variété à feuilles panachées. Lieu. ... nd. »b. Fl. xd: Variété à feuilles plus grandes, A. vernum. ! Lieu. La Suisse. Y10. E. opale ou à feuilles rondes, 4. opalus. A. rotundi- Joliun, Lawarcx. Grand arbrisseau fort rameux. Feuilles obrondes , à 5 lobes obtusément dentés, glabres, un peu glauques en-dessous ; les pétioles, ainsi que les rameaux, rougeâtres. Fleurs blan- châtres, en grappes presque droites. Les capsules ovales, droites et glabres. Lieu. L'Italie, la Suisse. D. * L’espèce à feuilles d’obier , À. opulifolium, Vizrars, a beaucoup de rapports à la précédente. Elle croît dans les Âlpes. Je cultive encore une autre espèce qui, je crois, n’a pas été décrite , et qui a des rapports à celle-ci. Je la tiens de M. de Guyencourt, qui l’a obtenue de graines envoyées par Michaux. Cet érable paroïît être au inoins de la séconde grandeur. Ses feuilles assez grandes sont divisées en trois lobes presqu’egaux , arrondis et obtusément dentés, d’un vert foncé en- dessus, et presque aussi vertes en-dessous ; et tres-glabres. Il est ori- ginaire de l'Amérique septentrionale. Je crois devoir le nom- mer acer hybridum. *it. E. à 5 lobes, À. trilobatum , Liamarck. 4. Monpes- sulanum , Æ. de Montpellier. À: trifolium , Bauin. Arbre de la troisième grandeur, souvent en buisson, ex- t'émement rameux. Feuilles tnlobées, entières et glabres. Fleurs herbacées , en tres-petits bouquets nombreux et fatéraux. Les capsules ont des ailes rouges. Lieu. La France mérid. 9. FL en mai. *19. E. de Crète, À. creticum. À. trilobatum , LAMARCK. Cette espèce de Linné et d’Aiton, n’est, selon Lamarck, qu'une variété de l'espèce précédente, dont elle ne chilére que LES ÉRABLES. 563 par ses feuilles légèrement pubescentes, vertes jusqu’à la nouvelle feuillaison , et une fois plus petites que celles de la 11°. Lorsque cet arbrisseau est parvenu à un âge un peu avancé, ses feuilles n’ont plus de lobes, et sont simplement dentées, Cependant cet érable a un port et un feuillage si différens de l’érable de Montpellier , qu'ils ne permettent pas de le réunir à ce dernier. Cet arbrisseau s’éléve peu ; il est tres-rameux et tres-diffus. Lieu. Le Levant. 5. FI. en mai et juin. Toujours vert. * 15. E. à feuilles de frêne, 4. negundo. Arbre de la première grandeur. Tige droite. Ecorce d’un vert lisse dans sa jeunesse. Rameaux roides et cassans. Feuilles ailées , à 5 folioles ovales, pointues et dentées. Fleurs petites, en grappes pendantes. Capsules petites. Lieu, L’Amériq. sept. D. FI. en avril. 14. E. hétérophylle, 4. heterophyllum, Wivro. 4. semper- virens , Lan. Arbrisseau rameux ; Îles rameaux opposés, cylindriques , noueux. Feuilles opposées, portées sur de courts petoles , ovales , très-entières ou à trois lobes , légerement dentées en scie, glabres des deux côtés , d’un vert fonce et luisarit en-dessus. Lieu. Le Levant. #. Toujours vert. Cette espèce n’est peut-être qu’une‘ variété de l’érable de Crète, ou son double emploi. Cult. Pleine terre. Tout terrain , excepté les sols glaiseux ou tenaces, et trop difficiles à pénétrer. Toutes situations, mais plus chaudes pour la 12°. Mult. par les graines semées en plate-bande exposée à l’est, aussitôt après leur maturité, ou en planches à la volée, ou mieux, pour les étrangères, en petites caisses un peu profondes, afin de pouvoir les pré- server des limaces et autres inséctes qui souvent les mangent à mesure qu’elles levent. Quand on ne les sème qu’au prin- temps , elles ne lèvent souvent que la seconde année , au lieu qu’en les mettant en terre en automne ; elles lèvent toutes au 564 CLASSE XIII, ORDRE VI. printemps. Les 2° et 9° espèces se sèment elles-mêmes ; et en les garantissant de la faux et des bestiaux dans les pâturages , on en a bientôt une grande quantité de pieds. On peut laisser deux ans les jeunes érables dans leur semis, à moins qu’ils ne soient trop drus, et on les plantera, au bout de ce temps, en pépinière. J'ai essayé plusieurs fois de faire venir toutes ces espèces d’érables de boutures ; 1l n’y a jamais eu que la 13° qui ait réussi. On propage aussi les espèces étrangères par la greffe en fente ou en buisson sur le sycomore, sur le plane, ou sur l’érable des bois; mais ces individus ne valent jamais ceux provenus de semence. L’érable des bois est le meilleur sujet. Il vaut mieux planter ces arbres jeunes que plus forts, quoiqu’ils reprennent également ; 1lsnes’enracinent jamais aussk bien de tous les côtés lorsqu'ils sont un peu gros ; et comme leur cime offre beaucoup de prise au vent, ils en sont souvent déracinés, La 4° espèce est sur-tout tres-susceptible de ce dommage. Us. Tous les érables par leur feuillage , les espèces 4 et 5 par leurs fleurs, et les 11 et 12 par leurs capsules , contribuent à l’ornement des jardins. Celles de la première grandeur forment de grandes masses feuillées , qui font beau- coup d’effet, et garantissent les autres parties des grands vents. La 8° est remarquable par son écorce et son large feuillage ; c’est dommage qu’elle ne s’élève guëre. La 13° a un beau port, des rameaux verts et un feuillage léger, qui la distinguent de toutes les autres. La 5° est une des belles espèces. La variété panachée du sycomore est cons- tante dans ses panaches , et présente un coup-d’œil fort agréable, lorsqu'elle peut se peindre sur des feuillages d’un vert foncé. La variété à feuilles crispées du plane est fort singulière : on diroit que ses feuilles souffrent, ou ont été altérées : elles ressemblent à une main crochue. C’est particulièrement de la 6° espèce que les habitans du Canada tirent leur sucre. Sur 200 pintes de liqueur qu’on fait couler au printemps de cet arbre, par le moyen des incisions, eu obtient environ 10 livres de sucre, plus où moius brun, LES ÉRABLES 565 suivant le degré de cuisson qu’on lui a donné. On en a fait des essais en France, qui ont été infructueux. Le bois du sycomore est très-bon pour l’intérieur, et meilleur que le peuplier blanc. Il se travaille fort bien. J’en ai un Jlambris qui, depuis une trentaine d’années , n’a pas encore la moindre fente, retraite ou gerçure. Celui de l’érable des bois est tres-dur, prend un beau pol et sert aux tourneurs. Hl. Genre qui a des rapports aux Erables et aux Malpighies. Béjuco , Hippocratea. Cal. tres-petit, à 5 part. Pétales beaucoup plus grands, larges: à leur base, formant l’entonnoir à leur sominet. 35 étam. à filamens connés à leur base élargie. Antheres ouvertes, en. forme de tube à leur sommet. Ovaire simple, à moitié en— foncé dans le disque. 1 style. 1 stigm. Capsules ovales, gran- des, comprimées, à 2 valves carénées , à une loge 2 à 5-sper- mes. Semences comprimées , ailées d’un côté. Béyuco grimpant , H. scandens. H. volubilis, Lrw. Arbre sarmenteux, grimpant autour des arbres voisins ; garni de branches cylindriques, pliantes, et de rameaux op- posés. Feuilles opp. , ovales-lanc. , légerement dentées, portées sur de courts pétioles. Fleurs petites, d’un jaune verdôtre , péd.. en corymbes axiilaires. Lieu. L’Amériq. mérid. 8. Cult, Serre chaude. Cultivé au Muséum: 566 CLASSE XIII, ORDRE Vile ORDRE VII. Les MazriGuies ( MazrrcHrzÆ). Calice à cinq divisions, persistant. Cinq pétales al- ternes au calice , insérés au disque hypogyn , ongui- culés. Dix étamines insérées de même, alternes aux pétales et aux divisions calicinales; les filets quelque- fois réunis à la base ; anthères obrondes. Ovaire simple ou à trois lobes ; trois styles ; trois ou six stig- mates. Fruit à trois capsules ou à une seule trilocu- laire ; les capsules ou les loges monospermes. L’em- bryon sans périsperme, à radicule droite; les lobes ré- fléchis à la base. Arbustes ou arbrisseaux. Feuilles opposées, sim- ples, presque stipulacées. Obs. Les malpighies different des savonniers par le nombre de leurs étamines, par la forme de leurs pétales et deleurembryon. Ils s’éloignent des érables par lenombre des étamines et des styles, par leurs loges monospermes, et leurs feuilles stipulacees. Ils se rapprochent des millepertuis par l'opposition de leurs feuilles , par leurs trois styles et leurs fruits triloculaires ; ils en different par le nombre déterminé de leurs étamines et de leurs semences, et par les lobes réfléchis de leur embryon. E. Ovaire à trois lobes. Fruit tricapsulaire. Banistère , Banisteria. Cel. peüt, à 5 à 4 folioles garnies en-dessous de 2 glandes. 5 pétales à onglets linéaires. 3 stigmates. 3 capsules enflées à LES MALPIGHIES, 567 leur base, terminées par une aile membraneuse et simple ; une ou deux q. f. avortées. #. DanISTÈRE pourprée, B. purpurea. Arbrisseau dont la tige est forte, et se divise en plusieurs bran- ces garnies de feuilles ailées, à folioles ovales, petites, sem blables à celles de l’acacia, blanchâtres en-dessous, Fleurs pour- pres, en grappes courtes, grêles et axillaires. J'iex. Les Indes occid. 9. Autres espèces que Miller a cultivées. 5. 2. B. anguleuse , B. angulosa. Fleurs jaunes. Lieu. L’Amériq. mérid. 5. B. à feuilles de laurier, Z. laurifolia. Feuilles opp., ovales-oblongues , pointues, coriaces comme celles du laurier. Fleurs jaunes , en grappes rameuses et term. Zieu. La Jamaïque. 4. B. unicapsulaire , B. bengalensis. Gærinera racemosa, Wizip. Molina racemosa, CAv. Fleurs rougeâtres, en grappes latérales. Feuilles ovales-lan- céclces, acuminées. Zieu. Le Malabar. Cultivée en Angleterre. 5. B. à fruits éclatans, B. fulgens. Fruits d’un jaune d’or. Feuilles ovales, cotonneuses en-dessous. Rameaux divisés. Fleurs en ombelle. Lieu. L’Amériq. mérid. 6.B. branchue, B. brachiata. Fleurs jaunes, ensuite pourpres. Feuilles ovales , acuminées. Rameaux tres-divisés et fourchus. Fleurs en épis lâches. Lieu. . 7. B. à aiguillons, B. aculeata. Epines sous l’insertion des pétioles. Lieu. Id. 3. B. tomenteuse , PB. tomnentosa. 9. B. à feuilles de citronnier, B. ctrifolra. 50. B. trioptère, B. triopteris. Ces lrois espèces sont orignaires de l'Amérique mérid. 568 CLASSE Y1II, ORDRE VII. 11. BaniSrÈRE dorée ; B. chrysophylla , Lam. ; Jaco:, Wir. Arbre dont les rameaux sont droits et dont l'écorce est tuber-- culée. Feuilles opp., oblongues, pétiolées , pointues , très-en- uères , vertes et glabres en-dessus , soyeuses , luisantes et dorées en-dessous comme celles du caimitier , de 4 à 6 pouces de longueur. Fleur d’un rouge orangé , en ombelles pédoncu- lées , axillaires. Lieu. L’Amérique mérid. 5. Cultivé à Vienne. Cette espèce est remarquable par la beauté de son feuillage et de ses fleurs ; elle n’est pas grimpante comme les autres. Cult. Serre chaude. La plupart des espèces de banistère sont dés arbrisseaux grimpans , qui sont peu cultivés, principale- ment par la difficulté d’avoir des graines assez fraiches pour qu’elles puissent lever. Arrivées en Europe, on doit les semer, aussitôt qu’on les a reçues , en pot sur couche chaude, ou en tannée , si c’est en hiver, Souvent elles ne lévent que l’année suivante. Lorsque les jeunes banistères parcissent , elles doivent recevoir les mêmes soins et la même culture que toutes les plantes de serre chaude. Us. Ces arbrisseaux ne font pas un grand effet dans les serres , et sont incommodes par leur nature sarmenteuse et grimpante. Leurs graines ont beaucoup de rapports avec celles des érables. IL, Ovaire simple. Fruit à baie. Malpighie, Moureiller , Halpishra. €al. à 5 fol. petites, glandulenses à leur base. 5 pétales ou- verts, plissés, dentés ou ciliés, à ongleis linéaires. 10 étam., doni les filamers sont unis à leur base. 3 stigmates. Baie glo- buleuse , contenant 5 semences osseuses et anguleuses. * 1. Mazricmie glabre, À. glabra. Cerisier des Anülles. Arbrisseau de 12 à 15 pieds, dont la tige est mince, et les rameaux souvent tres-divergens , et presque à angles droits avec la tige. Feuilles ovales, enkères., glabres, trés-lisses. LES MALPIGMIES. 569 Fleurs d’un rouge léger , en petites ombelles opposées , soli- taires et axillaires. Baie rouge dans sa maturité, Lieu. Les Indes occid. 5. Fl.en janvier—mai, Toujours vert. 2. M: à feuilles de grenadier , M. punicifolia. Arbrisseau de 10 à 12 pieds. Rameaux menus et étendus. Feuilles ovales, luisantes , nombreuses, tres-entieres. Fleurs pourpres, en ombelles axillaires. Lieu. Id. 2. Toujours vert. *3. M. piquant , M. urens. Bois de capitaine. Petit arbuste rameux. Feuilles ovales, oblongues, hérissées en-dessous de pointes fort piquantes. Fleurs blanches, purpu- rines , 4 à 6 ensemble , axillaires. Les pétales frangés. Les glandes des folioles calicinales, au nombre de 10 , c’est-à-dire 2 à chaque foliole , produisent un evessie ronde et transparente , pleine de liqueur. Lieu. L'Amérique mérid. 5. FI. en juillet—oct. Toujours Vert, 4. M. à feuilles de houx , A. aquifolia. M. ilicifolia, Mirrer. Arbrisseau de 7 à 8 pieds, dont les rameaux longs sont garnis de feuilles sessiles , ovales, sinuées , glabres en-dessus , garnies de poils jaunâtres en-dessous. Fleurs pourpres , fran- gées, en petites ombelles axillaires. Lieu. Id. 5. Toujours vert. *5. M, brillant, M. nitida. Arbrisseau de 5 à 6 pieds , droit et rameux. Feuilles lanc… obl. , pointues , tres-entieres, glabres , tres-luisantes. Fleurs d’un jaune pâle , en épis axillaires. Lieu. I. 5. F1. dans des temps différens. Toujours vert. 6. M. à feuilles étroites, M. angustifolia. Arbrisseau de 7 à 8 pieds, dont l’écorce d’un beau pourpre _est mélangé de taches brunes. Feuilles linéaires, lancéolées, luisantes en-dessus , garnies en-dessous de poils fort piquans , jaunâtres et couchés. Fleurs d’un pourpre pâle, en petites ombelles axillaires. Fruits sillonnés , gros comme une cerise, pendans , d’un beau rouge. Lieu. I. ». Toujours vert. { b70 CLASSE XIII, ORDRE VII 7: MazpiGure à feuilles de moléne, A4. verbascifolra. Arbuste d’un pied de haut, dont la tige est une souche li- gneuse , tortueuse , noueuse , noirâtre et velue. Les feuilles sortent en paquet du sommet de la tige, au nombre de 5à6, ovales-lancéolées , velues , pâles en-dessous. Fleurs d’un jaune Purpurin, en épi long , terminal , et souvent solitaire. Lieu. Cayenne. 5. Toujours vert. 8. M. blanchâtre, M. canescens. Feuilles oblongues , obtuses , pubescentes., Fleurs en grappes composées et axillaires. Lieu. Les Indes occiden'ales. D. Toujours vert. Cul. Serre chaude. Lorsque les malpighies sont un peu forts, On peut les sortir de la serre, et les mettre en plein air à une exposition chaude, pendant les mois de rullet et d'août. Lors- qu'ils sont en serre chaude , 11 faut tâcher de les faire jouir du plus d’air et de lumière possible , afin d’en écarter les insectes qui quelquefois les accablent. Muli. par leurs graines semées à la manière indiquée pour les plantes délicates ; etpar boutures, dans le courant de l’été, en pot et en tannée ou sur couche chaude sous une cloche de verre blanc. Elles reprennent fort bien , et donnent des individus de 2 à 3 pieds de haut FPannée suivante. L'espèce 1 , dans sa jeunesse, étant sujette à s’élever sur une tige tres-foible , il faut lui modérer la chaleur , et la metre une partie de l’année en serre tempérée; mais en hiver eile doit être en serre chaude. Quoiqu’elle puisse passer cette saison dans l’autre température , elle ne fleurit presque point lorsqu'on l’y maintient. L'espèce 6 pousse très-tard. Us. Parmi les espèces connues de malpighie , la premiere est la plus cultivée , et une des plusagréables par ses fleurs nom- breuses qui paroissent dans un temps où elles sont rares. Ses fruits ont un acide doux et rafraîchissant. Les autres méritent aussi les soins du cultivateur , et ont leur agrément particulier. La 5e se couvre de fleurs pendant presque tout l’été. La 6° fleurit en automne. LES MALPIGHIES. b71 Autres espèces cultivées. * 9. M. à feuilles d’yeuse, M. coccifera. Petit arbrisseau à rameaux grêles , plians, grisâtres. Feuilles presque sess. , ovales , glabres , sans épines dans leur jeunesse , épineuses en leurs angles dans un âge plus avancé. Fleurs rou- geâtres , ax. , sol. ; 2 ou 5 sur chaque pédoncule. Le bord des pétales frange. Baie rougeätre. : Lieu. T’Amérique mérid. ». Toujours vert. Fleurit en éte. * 10. M. à larges feuilles, A7. macrophylla , Desr. Tige tres-droite, cylindrique, d’un gris brun, peu rameuse, de 3 ou 4 mètres de hauteur. Feuilles opposées , portées sur de courts pélioles , ovales-elliptiques , tres-entères , fermes , ho- rizontales, à nervures latérales paralleles , de 16 à 17 cent. de longueur , glabres et vertes en-dessus , couvertes en-dessous de poils roides , jaunâtres , couchés et tres-luisans. Ces espèces de pointes étendues à plat sur la surface de la feuilie y sont comme arrêtées dans leur milieu par une glande qu’elles semblent tra- verser. Fleurs blanches, un peu plus grandes que celles de la 5° espece , formées et disposées de même. Jieu. Les Antilles. 5. Toujours vert. 11. M. à feuilles de myrte, M. myrtifolia , Desroxr. Lieu. L/Amérig. mérid. 5. Cultivé au Muséum. * 12. M. glanduleux , 41. glandulosa , Cav., Desr. Arbrisseau dont la tige est parsemée de points blancs. Feuilles lancéolées , pointues aux deux bouts, très - entieres , glabres, portées sur de courts pétioles glanduleux. Fleurs peu nom-— brenses, en grappes opposées, axillaires, solitaires. Calice muni de 5 à 10 glandes. Lieu. Les Antilles. 5. 15. M. à feuilles épaisses, MZ. crassifolia, Lin. M. mourella, AUBLET, Cav., Desr. Arbre de 10 pieds, rameux à son sommet ; les rameaux roux et cotonneux. Feuilles ovales , épaisses , très - entières , légère 572 CLASSE XIIT, ORDRE VIII ment velues en-dessous, couvertes en-dessus d’un coton roux ou cendre. Fleurs jaunes , en épis longs et terminaux. Lieu. La Guyane. ». 24. MaLPiGie grimpant, M. volubilis, Hort. angl. ( Lieu. L’Amériqg. mérid. ». Fleurit en sept. Cult. Serre chaude. Ces sept espèces doivent recevoir la même culture que celle indiquée pour les précédentes. La 9° se multiplie aisément de boutures ainsi que la 10°. Tous les mal- pighies ont des fleurs assez nombreuses et assez jolies pour ajouter àla décoration des serres. Mais les feuilles de la plupart ayant sur leur surface inférieure des poils épineux et luisans , 11 faut se garder de les toucher , si l’on ne veut pas en avoir les mains pleines. La 10° ayant un large et beau feuillage , et prenant plus d’élévation que la plupart des autres espèces, offre un effet re- marquable. ‘Genres qui ont des rapports avec les Malpighies. Trigonia , AUBLET. Cal. à 5 parties inégales. 5 pétales hypogynes , inégaux. 10 éta- mines , quelquefois 5 à 11, dont les filamens sont réunis à leur base dans un gaîne. 1 ovaire. 1 style. Stigmate en tête. Capsule ovile, en forme de silique, à 3 côtes, 3 loges, 5 val- vescotonneuses en-dedans et s’ouvyrant par les bords. Semen ces lanugineuses. Les espèces de ce genre forment des arbrisseaux grimpans:, noueux , dont les feuilles sont opposées et garnies de stipules. Les fleurs en épis axillaires ou terminaux , panicules. TRIGONTA villosa, AuBLET. D. Lieu. Cayenne. ad Cult. Serre chaude. Cultivé au Muséum. Qt I CN LES MILLEPERTUIS. Erythroxy lum. Cal. turbiné , à 5 dents. 5 pétales à onglet large, garnis d’une écaille. 10 étamines réunies en godet à leur base. Anthères obrondes. 1 ovaire. 3 styles. 3 stigmates. Fruitsec, oblong, cylindrique , anguleux , contenant une noix de même forme et monosperme. Embryon à lobes droits , sans périsperme. EryrHroxyLuM à feuilles de millepertuis, Erythroxylum hy— pericifolium, Lam., Cav., Wizo. Arbrisseau tres-rameux ; les rameauxtres-feuillés , raboteux, tuberculeux. Les petits aplatis longitudinalement. Feuilles pe- tites , alternes, très-nombreuses, pétiolées, rapprochées, ovales, obtuses , glabres , de 15 à 16 millim. Fleurs petites, blanches, odorantes , pédonculées, axillaires , solitaires. Lieu. L’Ile-de-France. 5. Cult. Serre chaude. Cultivée au Museum. ORDRE VIIT Les MizLEePErTUIS ( HYPERICA), Calice à quatre ou cinq divisions. Quatre ou cinq pétales. Etamines nombreuses , à filets réunis en plu- sieurs corps ; anthères obrondes. Ovaire simple ; plusieurs styles , autant de stigmates. Fruit le plus souvent capsulaire; ses loges en même nombre que les styles; autant de Ales réfléchies en-dedans et rent les loges. Semences très-fines , attachées au réceptacle Éentral , tantôt simple , tantôt partagé au- tant de fois qu'il y a de valves. L’embryon droit, sans périsperme, b74 CLASSE XIII, ORDRE VIII. Herbes , sous-arbrisseaux ou arbrisseaux. Feuilles et fleurs opposées; ces dernières en corymbe souvent terminal. Obs. Cet ordre touche aux guttiers par le nombre et la si— tuation de ses parties; il en differe par ses capsules et ses se- mences fines. Ascyre, Ascyrum. : Cal. à 4 fol. , dont 2 int. plus grandes. { pétales. Etamines lége- rement réunies à leur base en 4 faisceaux. Style presque nul. 2 stigm. Capsule à 2 loges, 2 valves, couverte par le calice. * 1. Ascyre croix de St-André, 4. crux Andreæ. Tige de 6 pouces, cylind. Feuilles petites, opp., ovales. Fleurs jaunes , tr ës-petites , en panicule dichotome. Lieu. 1’ Amérique sept. b. Fleurit en juillet et août. 2. À. perforée , 4. hypericoides. Tiges menues, comprimées , presqu’ailées, diffuses. Feuilles opp., nombreuses , sess. , glabres , perforées, avec deux petites glandes à leur base, Fleurs jaunes , term. Lieu. I. 2. Fleurit en juillet—sept. 5. À. velue, À.villosum. Tige grêle et velue. Feuilles petites, ovales, velues , sessiles , opposées en croix. Fleurs term. Lieu. Id. ©. Ces deux dernières especes ont été cultivées par Miller. 4. A.stans, Micnaux, VenT., Jardin Malto., Wirzo. Hy- pericurh tetrapetalum , Law. Tige très-droite, cylindrique , glabre , d’un brun rougeütre, haute de 7 décimetres ( deux pieds environ ) , rameuse; les ra- meaux axillaires, opposés en croix, avec deux angles aigus. Feuilles opposées en croix, embrassant latige, ovales-oblongues, échancrées à leur base, obtuses à leur sommet, tres-entiëres , glabres , finement ponctuées , d’un vert un peu glauque. Fleurs jaunes , de la grandeur de celles de l’hypericum hircinum , pé- diculées , avec des bractées solitaires , axillaires et au nombre de 3 ou 4 terminales. LES MILLEPERTUIS 575 Lieu. La Floride. ». Fleurit au printemps. 5. A. à plusieurs tiges, 4. multicaule, Micuaux. Rameaux dont les angles sont tranchans. Feuilles oblongues, obtuses , rétrécies en pointe à leur base. Fleurs en corymbes ter- minaux et solitaires , axillaires, au sommet des rameaux. Lieu. L'Amérique sept. % . Fleurit en juillet et août. Culi. Plein air. Ces plantes se sement en terrines sur couche au printemps , et les jeunes plantes se conduisent à la maniere indiquée pour les millepertuis. Elles ne se cultivent guere que dans les jardins de botanique; elles n’ont pas même l’agrément de la plupart des inillepertuis auxquels elles ressemblent beau coup. La 4€ est moins rustique. Il est prudent d’en avoir des pieds en orangerie. Millepertuis , Hypericum. Cal. à 5 parties égales. 5 pétales. Etamines nombreuses, dont les filamens sout réunis en 3 à 5 faisceaux. 2, 3 ou 5 styles. Autant de stigmates. Capsule ovale ou obronde. Semences tres-menues. * Espèces pentagynes , ou à 5 styles. * 1. Mizvrperruis de Mahon, H. balearicum. Arbuste de 2 à 5 pieds, dont les rameaux sont tres-nombreux ; tétragones , rougeûtres et glanduleux. Feuilles petites, sessiles , ovales-arrondies , fermes , épaisses, à bords ondulés et glan- duleux. Fleurs jaunes, solitaires , terminales. Lieu. Majorque. +. Fi. en avril—sept. Toujours vert. * 2. M. à grandes fleurs, 4. calycinum. Tiges d’un pied environ, traçantes , étalées ou redressées , simples, tétragones. Feuilles sessiles, assez grandes, ovales, trés-entieres. Fleurs d’un beau jaune , plus grandes que celles de tous les millepertuis, de 5 pouces de diamètre, très-ouver- tes , solitaires, terminales. Lieu. Près de Constantinople. b . FL: en juin—sept. Toujours vert. 576 CLASSE XIII, ORDRE Ville #35. MivrepertTius amplexicaule où pyramidale, Æ. ample- æicaule, Encycl. H. pyramidatum , M. K. , Venr., Wizcp. Tiges d’un à deux pieds, droites et glabres. Feuilles amplex. ovales, pointues , entieres , nervées et glabres. Fleurs grandes, mais moindres que celles du précédent , ouvertes , d’un jaune pâle , terminales. Lieu.... w.FI. en juillet et août. % 35 bis. M. de la Chine, H. sinense, Lin. , Gen, LAM. Tiges ligneuses, rameuses, glabres, de 4 à 6 décim. Feuilles opposées , sessiles, presque connées , ovales-elliptiques , hori- zontales , trés-entières , obtuses , un peu épaisses , tres-glabres, d’un vert jaunätre et terne. Fleurs d’un jaune doré, grandes , d’un demi-decimètre de diamètre, pédiculées, solitaires , op— posées en cimes ombelliformes , peu garnies. Calice à 6 folioles. 3 pétales arrondis, concaves. Beaucoup d’étamunes jaunes, di- visées en 5 faisceaux; 5 styles réunis jusqu’au sommet, où ils ! se séparent, Capsule pentagone. Lieu. La Chine. » . FI. à la fin de l’été jusqu’en hiver. Les especes Æ. lanceolatum et angustifolium de Lamarck ont aussi leurs styles réunis. ** Espèces trigynes, ou à 3 styles. * 4. M. tout sain, À. androsæmum. Tige de 3 à 4 pieds, cylind. , avec 2 angles opposés. Feuilles assez grandes, sess., ovales, très-entières et glabres. Fleurs jaunes, petites, en manière d’ombelle terminale. Capsuies en forme de baies charnues , noires dans leur maturité. Lieu. Pres Boulogne. Ind. & . FI. en juillet —sept. Toujours vert. L'espèce H. emarginatum , Lam. ressemble extrêmement à la précédente, ce qui fait qu’on la prend souvent pour elle. Elle s’en distingue particulierement par les feuilles échancrées à leux base et à leur sommet. * 5. M. du mont Olympe, A. olympicum. Tiges droites, cylind., de 2 pieds environ. Feuilles peutes, LES MILLEPERTUIS 577 sess. , lanc. et glabres. Fleurs \assez grandes , d’un beau jaune ; disposées en une sorte de corymbe de 5 à 7 fleurs, terminal. Lieu. Le Levant. 2. FI. en juillet—sept. 6. M. luisant ou des Acores, À. foliosum, H.K. Tiges rameuses, cylind., rougeâtres..Feuilles nombreuses ; sess., ovales , oblongues, glabres, très-entières. Fleurs jaunes , en petits panicules terrninaux. Lieu. Les Açores. b. Fl. en août. Toujours vert. 9. M. multüflore, A. floribundum , M. K. Tiges de 3 pieds , rameuses, cylind. Feuilles sess: , flanc. elliptiques. Fleurs jaunes , assez grandes, nombreuses , en pani cules terminaux. Les étamines plus courtes que la corolle. Lieu. Madère. 5. F1. en août. Toujours vert. # 8. M. des Canaries , H. canartense. Tige de 2 à 3 pieds. Rameaux lâches et grêles. Feuilles sess., lanc. , pointues , nombreuses et glabres. Fleurs jaunes, en ma- niere d’ombelles peu garnies et terminales, Etamimes plus courtes que la corolle. Calice obtus. Lieu. Les Canaries. D. Fl. en juillet—sept. Toujours vert. *9. M. élevé, A. elatum. Arbrisseau de 3 à 5 pieds, en gros buisson. Tige di oite, x . 2 angles opposés. Feuilles sess. , assez grandes, ovales , entières, glabres. Fleurs jaunes , ouvertes au sommet et le lons des ra= meaux. Etam. plus longues que la corolle. Cette espèce a beau- coup de rapports avec la 4°. Lieu. L’Amériq. sept. b.FI. en juillet « et août. * 10. M. fétide, À. hircinum. Tiges de 3 pieds, rameuses, glabres. F euilles Le obl., entières, pointues, glabres ; un peu. glauques. Fleursijaunes , en espèce de panicule terminal. Calices pointus. Etamines plus longues que la corclle, L’odeur de cette espèce est très-désa- gréable. Lieu. L'Europe mérid.… D. EL. en suillet=sept. * 11, M. prolifere, H. prolificum. Tiges droites, à 2 angles, glabres, d’un pied. Feuilles sess. ; Maur entières et glabres. Fleurs jaunes ; les IV. 97 576 CLASSE XITIi3 ORDRE ViIr premières sessiles au somimét des tiges et entre deux rameaux qui s'élèvent plus haut qu’elles et qui portent aussi des fleurs. Lieu. L’Amériq. sept. b. F1. en jum—août. #12. Miuveperruis d'Egypte, H. ægyptiacum. . Arbuste de 8 à ro pouces. Tige droite, tres-rameuse et un peu:tortueuse. Feuilles sessiles, très-petites , ovales, d’un vert léger , fermes, opaques, assez semblables à celles du serpolet pour la forme. Fleurs jaunes , solitaires au sommet des ra- meaux. Lieu. L'Egypte. 5. F1. en juillet. Toujours vert. 13: M. du Canada , H. canadense. À Tige d’un pied, grêle, rameuse, glabre, quadrangulaire , obtuse. Feuilles sess. , ovales, obl., entieres et glabres. Fleurs jaunes , tres-petites, en cimes sess. Lieu. Le Canada. #. Fl.‘en juillet sept. 14. M. gahoïde , À. galioïdes , Encycl. - Tiges d’un pied environ, grêles, cylindriques, rameuses. Feuilles sessiles, linéaires , très-entieres ; leurs bords réfléchis en-dessous. Fleurs jaunes , èn longs pAnietts term. Lieu. La Caroline mérid. ». 15. M. réfléchi, H. refletum.' Arbrisseau dont les rameaux sont divergens et cotonneux. Feuilles sess., rapprochées , lanc. , entièr es, réfléchies. Fleurs jaunes, en panicules arrondis etterm. ; Lieu. L'ile de Ténériffe. b. F1. tout l'été. Toujours vert. 16. M. lisse, A. lvigatum , H. K. A. more ») Mi- cHAUXx , WiLLp. Feailles ovales, presqu’amplex. Fleurs en pañiéules tricho= tomes ; la fleur intermédiaire sessile; ; les fol. du calice ovales , ins d f no tige de cette espèce est télragone. Ses feuilles sont parse- mées os de points noirs. Les styles sont réunis. Lieu. L’Amériq. sept. #. FI. en juillet. 17. M. carré, A. guadrangulum. Cette espèce ressemble beaucoup au millepertuis commun. Élle en differe principalement par ses tigès carrées, moins ra= LES MILLEPERTUIS. 279 meuses , et-ses feuilles plus larges : les angles’ de ses tiges ne changent pas de direction. Lieu. ... Ind. w. Fl..en juillet. 18. M. commun, H. per/oratum. +. Cette espèce, très-commune , se distingue par ses tiges gla- bres et relevées d’un an gle peu saillant qui court d’une insertion de feuilles à l’autre ; ce qui fait paroître la tige à 2 angles , ne l’opposition des fouilles. otre. nd. Flien juillet. 19- M. ÉoGhE H. humifusum. . Tiges anguleuses, couchées , filiformes. Feuilles petites ; ln Fleurs ax. , sol. Petite plante en touffe aplatie et ram- panie. Lieu. Dans les terrains secs. Ind.. 4. F1. id, 20. M. de montagne, H. montanum. | Tiges peu nombreuses , très-simples , du pied environ, F euilles ov., glabres , trés-distantes au sommet des tiges. Fleurs jaunes , en panicule resserré. Lieu. Dans les bois. Ind. Y#. FL. en juillet. or. M. velu , H. hirsutum. Cette espèce, qui estaussi commune que la 18°, se distingue de’celle-ci et de la 17° par son port plus élevé, plus rameux, par: ses tiges cylind. et velues, et par son panicule de fleurs jaunes alonge. Lieu. Les lieux herbeux. Ind. #.Fl.:d: 22. M. glanduleux, . glandulosum ,A.K. Tige ligneuse. Feuilles .oblongues . lancéolées, ‘parsémées comme celles de la 19°, de points transparens ;.et glanduleuses en leurs bords ; les divisions du calice aignés., dentéés et glan- duleuses. LRO) | Lieu. Madère. 5. F1. en mai—août, * 23. M. cotonneux, H. tomentosum. Tiges de 6a8 pouces à cylind. , blanchätres > presque cou- Ch F euilles semi-amplex., entiéres , obtuses 5; blanchätres. Fleurs | jaunes, en panicules peu garmis. Cette espèce a beau coup de rapports avec la 25€. Lieu. La Fr. mérid. v. I. en juillet-—sept, 5EGo ELASSE XIII, ORDRE VII 24. MrcrerertTuis barbu , H. barbatum, Win. à Tige cylindrique , herbacée , droite et simple. Feuilles oblongues-lancéolées, très-ponctuces , et, en-dessous, chargées de points noirs. Fleur en panicule terminal. Les folioles calici- nales parsemées des mêmes points noirs, et en outre bordées de longs cils qui les rendent barbues. Lieu. L’Autriche. w . Fleurit en juillet et août. 25. M. à feuilles rondes , 1. elodes. Tiges de 8 à 10 pouces ; rampantes, cylindriques, foibles, Feuilles amplexicaules , orbiculaires , entières ; molles, velues , - douces au toucher. Fleurs petites, d’un; jAute, HE , en Cimes petites et pédonculées. Lieu. La France. Y. F1. en juillet. 26. M. élégant , H. pulchrum. Tiges d’un pied environ , droites, simples , dures. Feuilles petites , opposées, sessiles , cordiformes , glabres » fermes , un peu épaisses. Fleurs d’un jaune orangé, mêlé dé rouge, en pa- nicule term. ; les anthères rouges. Lieu. Dans les bruyères et les terrains secs. Ind. # . F1. id. 27. M. monnoyer, H. nummularium , H. K. | Tiges de 4 à 6 pouces, à demi-couchées, menues , cylind. , glabres. Feuilles petites, cordiformes , orbiculaires , entières, fermes. Fleurs jaunes, en corymbe term. Lieu. La France. ». 28. M. verticillé, A. coris. Tige de 9 à 10 pouces, rameuse, penchée , flexueuse, cy- lind. Feuilles petites , lin. , étroites , tres-entieres, glabres , au mombre de 3 ensemble à chaque nœud. Fleurs jaunés , en pa- nicules trichotomes et term Lieu. L'Europe mérid., &. F1... # o9. M. à feuilles de romarin , A. rosmarinifolium, Cels. Æ orientale rosmarinifolio glauco , ToUrRNEFoRT. Arbuste d’un pied et demi environ, formant un petit buis- son touffu , garni de beaucoup de tiges et de rameaux menus, légèrement anguleux. Feuilles sup. ternées ; les inf, simplement LES MILLEPERTUIS. Dr opposées, lin., obtuses, à bords roulés en-dessous , glabres , ponctuées , vertes en-dessus, glauques en-dessous, sessiles. Lieu. Le Levant. 5. Toujours vert, %o: M. crépu , H. crispum: Tiges cylindriques , d’un pied et demi , glabres, branchuës, parsemées depoints noirâtres. Feuilles petites , sessiles, lanc. , dentées etondulées à leur base. Fleurs petites, jaunes , en cimes term. Lieu. La Grèce, la Re w . F1 ati, *4#* Eqie digyne ou à 2 SU Ie 51. M. hérissé ; Ar setosum: c Tige quadrangulaire , velue. Feuilles petites, lim. , si étroite ment. appliquées contre la tige , qu’elles. sont: à peine sensibles, Fleurs d’un jaune doré. j Lieu. La Virginie , la Caroline. #. Cult. Les 1,6,7,:8, 12,145 , 22,25, 24,28, 20, 30 et 52, sont, pour les paysseptentrionaux, d’orangerie Toutes les autres espèces sont de pleine terre. Les millepertuis ne sont pas des plantes délicates; les espaces d’orangerie n’en demandent que les soins ordinaires, et les autres viennent assez bien dans tous Îles terrairs ; la 2°, qui.est la plus belle de toutes., n’est pres- que pointsensible aux grands froids dans les expositions ouvertes, Au reste, on doit placer les millepertuis de pleine terre en rai son de leur climat originaire. Ainsi, les 2,3, 5, 10,25, 27 et 31, seront plantés dans les terrænsdégers etchauds , et. à une exposition méridienne: et abritée. Mult. par leurs semences, quand on veut avoir de nouvelles espèces ; semées au prin— temps , en terrine sur couche ou-sur de: vieux terreaux ; les jeunes plantes seront.assez fortes ‘en juillet pour être plantées à demeure ; et par la séparation de leurs-pieds en mars. Celles d’orangerie se multiplient aussi de marcottes-et de boutures. La troisième bis est moins rustique : on fera bien d’en avoir aussi des ds en orangerie; Us. La premiere est , des-espèces d’orangerie , celle qui me paroît avoir le plus d'agrément ; ses petites feuilles nombreuses 582 ELASSE XIII, ORDRE VIII et glanduleuses lui donnent.un joli aspect. Son. odeur rési-. neuse est assez forte ,:mais n’est pas désagréable. La seconde est, parmi celles de pleine terre, espèce qui par ses igrandes fleurs , ajoute le plus à l’ornement des jardins ?elle a outrecela. l'avantage de croître sous les,arbres,, ‘et de tapisser. agréable- ment, Ja terre. La, 10€, mérite. aussi d’être placée dans .les jar- dins ; quoique son. odeur soit fétide. “Fous les nullepertuis'en général, sans en 'excepter les indigènes , qui ne sont pas les moins beaux, forment des buissons quiné laissent pas que-de contribuer à la variété, sur-tout quand ils sont dans un bon terrain. ANT © À NB 9510 Mo Le tn commun est fort de en médecine comme Vulnéraire , résolutif, détersif ; il'ést fréquemment ert usage dans le crachement de’sang et 1. plaies: 7 »Lenom'demullepertuis oùmilletrous, qu’on a donne à ce gen- re, vient de ce queles feuilles de la plupart-des espèces sont parse- mées de points HÉDÈEE ens qui ne sont pas pérforés, mais qui leppardissent à cause: de la ténuité de. l'épiderme. Ces points sont autant de, petites vessies qui renfermènt ‘añe huile essen- telle. L'huile de millepertuis se fait simplerñent-en faisant infuser les sommités de espèce commune dans l Hs d olive Autres espèces cultivées. SroTion L 5 styles. 32.:M. des Pyrénées, H: ascyron, Liane “Tige: d’un pied'et plus, peu‘rameuse, tétragone-: Feuilles sess., oblongues , tres-entières, vertes, glabres ; de'5 Souces de lon- gueur et de moins d’un de largeur. Fleurs peu nombreuses, au sommet de la tige , jaunes ; se deux pouces de diamétre. Styles plus longs que Fe étaminés ét en tête. ; Lieu. Les Pyrénées. 4. Culs. Plein air: 35. M. frangé, H. fimbriatum, Lam. H. richert, Virrars. - atÆspèce glabre. Tiges droites. Feuilles opposées, sessiles , ova- &es, entières , vertes et garnies, en-dessous et près de leurs bords : LES MILLEDIRTUIS 583 de poinis glanduleux noirâtres.Fleurs jaunes, de moyenme gran: deur, rassemblées en cimesterminales, accompagnées de bractées tiquetées de noir et frangées en leurs bords. Desnoussraux. Lieu. La France, le Dauphiné. #. Cult. Pleine terre. *54. Mirepertuis de Bartram , A. bartramicum , Mireer. H. kalmianum , WizLo. Peut arbrisseau dont les rameaux sont tétragones. Feuilles petiles, étroites, glabres, tres-entières, imitant un peu celles du romarin. Fleurs au nombre de 3 à 7, jaunes, disposées en corymbe dichotome et terminal. Stÿ tres-courts. Lieu. La Virginie. ». Cult. Pleine terre. SECTION [I 5 séyles. 35. M. rude, Æ. scabrum, Lan. Tiges cylindriques, glabres, mais parsemées de petits tuber- cules, d’un pied environ de hauteur. Feuilles opposées, sessiles, linéaires, entières, glabres, d’une ligne environ de largeur. Fleurs jaunätres , petites, en espèces d'ombelles terminales. Lieu. L'Orient. w. Cult. Orangerie. -*56. M. en doloire , 4. dolabriforme , Van. , Jard. Cels.. Tiges droites , articulées , fistuleuses , anguleuses , glabres., purpurines , rameuses, de 3 décimetres ; les rameaux opposés et tres-courts. Feuilles sessiles , opposées en croix , linéaires=. Jancéolées , tres-entieres , glabres , ponctuées; les supérieures recourbées ; les inférieures réfléchies. Fleurs d’un jaune doré, de grandeur moyenne, solitaires , pédonculées au sommet des tiges. Cinq pétales rayés, en forme de doloire ; divisions du: re) inégales. Lieu. L’ Amérique septentrionale. . Fleurit en été. Cult. Pleine terre. 37. M. hétérophylle , À. heteropkyllum , Nenr., Jard. Cels. Tige grêle, droite ; cylindrique ; glebre, brune , ramêuse ,. de 2 décimetres de hauteur. Feuilles opposées; sessiles, linéaires. 58% CLASSE XIII, ORDRE IX. lamcéolées, pointues , trésentières, glabres, ponctuées, d’un vert un peu glauque ; les inférieures souvent recourbées ; les supérieures droites ; celles des bourgeons tres-courtes , d’abord imbricées, ensuite disposées sur { rangs. Fleurs d’un jaune doré, pédonculées , solitaires , axillaires , odoranies. Lieu: La Perse. b . Fleürit en été. Cult. Orangerie. 38. MirrePertuis à 3nervures , A. triplinerve, Vent. , Jard. Cels. Tiges fistuleuses ; anguleuses ; les angles opposés, glabres, d’un vert pâle, rameuses, de 4 don Feuilles opposées, ses- siles , linéaires, obtuses, roulées en leurs bords , ponctuées , glabres, d’un wrtpâle , à 3 nervures. Fleurs d’un: jaune päle, pédonculées , disposées en grappe paniculée et terminale. Rapport à l’espece 29, Lieu. L'Amérique septentrionale. w. Fleurit en été. Culi. Pleine terre. 30. M. douteux, A. dubium, Smiru, Wire. H. éphreise, VirLars. lsure Tige tétragone, les nles obtus. F. ee obtuses non ponctuées ; divisions ducalice ovales-elliptiques , obtuses. Lieu. L'Allemagne , l'Italie, l’ Angleterre. #. Cult. Pleine terre. Lo..M. fasciculé., A. fasciculatum , Lam., Wir. Tiges grêles, cylindriques, rameuses , glabres , ligneuses. Feuilles sessiles, linéaires | pointues, entières, fermes, roides , glabres , ponctuées;, un peu épaisses , disposées en faisceaux à cause des jeunes rameaux x axillaires. Fleurs ; jaunes, solitaires, ses= siles. Styles réunis. 5°) Lieu. Amérique sept. D.Fleurit en juillet et août. 41. M. de Virgime, A. virginicum , Lin: ; Wirzuo. Tige droite , à peine ligneuse.. Feuilles amplexicaules , ovales en cœur à leur base, ponctuées. Fleurs d’un rouge pâle, terminales, 9 étamines en 3 corps. Les pédoncuies portent ordi- narement 5 fleurs. Lieu. La Virginie, la Caroline. #4. FL en juillet—août. £2. M. feullé, Æ. frondosum, MicHaux. ! LES GUTTIERS 565 Tige ligneuse, tres-glabre ; les rameaux anguleux. Feuilles ovales-oblongues , obtuses, rétrécies à leur base. Fleurs assez grandes’, presque solilaires, terminales. Folioles calicinales inégales, ayant la forme de feuilles, plus larges et plus longues que les fleurs. Lieu. La Caroline. ÿ, ou 5. Toujours vert. F1. en juillet— août, é 45. M. à gros fruit , , macrocarpum, MicnAux. * Tige ferme, droite, de deux pieds et plus, tétragone, glabre, droite ainsi que les rameaux. Feuilles amplexicaules , ovales oblongues , pointues. Fleurs beaucoup plus grandes que leur ca- lice; les pétales ovales-arrondis. Capsule ovale , tres-crande. Lieu. Le Canada. % . FL en juin—sept. Cult. de ces quatre espèces. Pleine terre. La même que celle des autres qui sont rustiques, ORDRE I X. Les GUTTIERS (GUTTIFERÆ),. Calice polyphyile ou monophylle, partagé , très- rarement nul, Souvent quatre pétales. Etamines dont les filets sont tantôt séparés , tantôt réunis en un ou plusieurs corps; anthères attachées aux flets, Ovaire simple; un style ou point ; stigmate simple ou divisé. Fruit le plus souvent uniloculaire ,eu baie, drupacé ou capsulaire, tantôt entier, Lantôt s'ouvrant en loges à une ou plusieurs semences, qui sont atta- chées à un réceptacle central où aux parois. Em- bryon droit, sans périsperme, dont les Iches sont su- béreux-calleux. | Arbres ou arbrisseaux , la plupart résineux. Feuil- les ordinairement opposées, souvent coriacées, en- üères, glabres. Fleurs axillaires ou terminales. 260: CLASSE XIII, ORDRE IX. TL Point de style. Cluster, Clusia. Cal. à 4 , à 6, ét quelquefois 9 à 16 fol. opposées , imbricées , persistantes. 4 à 6 pétales. Etam. nombreuses. Anthères lon- gues. {Style o. Stigm. sessile, ombiliqué, à 4 à 12 rayons, persistant. Caps. sphéroïde , grande , à une loge polysperme, à 4 à 12 sillons , à 4 à 12 valves coriaces , arquées , chacune surpassant le rayon persistant du stigmate. Semences nom- breuses , petites , couvertes d’une pulpe , et fixées sur un ré- ceptacle central et anguleux. #CLusier jaune, ©. flava. Arbre parasite qui croît sur les troncs des arbres , et s’élève à la hauteur de 20 pieds ; ses branches sont garnies de feuilles grandes , épaisses , arrondies, succulentes et opposées. Fleurs pie term. , au sommet des branches , à 4 pétales. Lieu. La Jamaïque. 5. Miller a cultivé le clusier veineux, €. venosa , dont les feuilles. sont alternes selon lui, opposées selon Lamarek , grandes et lanc. , tres-veineuses;; les fleurs sont plus petites que celles de la précédente , et couleur de rose. _ Lieu. Campéche. Dr. _ Cult. Serre chaude. Les clusiers sont des plantes grasses et éucculentes , à qui il faut peu d’arrosemens en hiver. On ne peut avoir de bons pieds des sémences , parce qu’elles ne lèvént guere en! Europe; mais ceux qui en ont des individus peuvent les multiplier de bouture , àla manière des cierges et des ra= quettes , en pot, dans une tannée, 6u dans une couche sous. châssis. Les clusiers demandent pour leur conservation uneterre semblable à celle indiquée pour toutes les plantes grasses, ais un peu plus légère. Ils périssent par trop d'humidité , ét je dois la perte que j’ai faite d’un individu de ce genre à avoir ‘plongé son pot dans une tannée. Ils exigent beaucoup.de chi leur, une serre sèche et le plus de lumière possible. LES GUTTIERS : :: 587 Us. La beauté de ces plantes parasites consiste dans leurs grandes feuilles : elles sont plutôt de curiosité que de véritable ornement. Mangoustan, Garcinia. Cäliceà 4 parties. 16 étamines à anthéres obrondes. Style nul.4 pé- tales. Sligmate sessile, persistant, à 5 à 8 rayons. Baie à écorce ccriace, globuleuse ,-en forme de pomme ; couronnée par le > stigmate , à une logé et 5 à 8 semences anguleuses , velues , - -enveloppées dans une pulpe , dont quelques-unes avortent. Mavcousran cultivé, Garcinia mangosiana , Lax., Law. : Arbre de la formé et de la grandeur d’un pommier, dont la tête esttres-réguhere. Feuilles opposées , pétiolées, ovales, poin- tues’; entieres, fermes ; glabres , lisses, de 6 à 8 pouces de Tongueur, et de 3 à 4 de largeur. Fleurs terminales, solitaires, d’un rouge foncé , ouvertes en rose. Antheres jaunes. Fruits de la grosseur d’une orange , remplis d’une pulpe blanche , succu- lente, et d’un goût infiniment agréable. L 4m. Encycl., l Mrirer. Lieu. Les Moluques. ».. Cult üvé en Angleterre. Selon La: marck , il l’a été aussi au Muséum. Cult. Serre chaude. | Cet arbre est un des plus beaux de. r Abel; on le cultive à Ba tavia pour l’ornement des jardins et pour l'excellence de ses fruits, qui, dit-on; sont les meilleurs du monde entier. 4 Il. Un seul style. Maïnei, Mammea. Cal. à 2 fol. coriaces , colorées. 4 pétales. Etam. nombreuses. Anthères oblongues. 1 style. 1 stigmate ‘en tête. Baie très- grosse, arrondie, à une loge , dont l’écorce épaisse ren- ferme une pulpe qui imite celle de la pêche. { semences grandes , de la forme et de .la grosseur d'un œuf, coriaces et raboteuses. qqs Mamet d'Amérique , M. americana. “AbreoUEr æ Amé- rique vu! ge 588 ELASSE XIII, ORDRE x. Arbre d’environ 60 pieds , dont le sommet est garni d’un grand nombre de rameaux qui forment une large tête pyrami- dale. Feuilles ovales , obtuses , tres-entieres , glabres, fermes, luisantes , de 4 à 8. pouces delongueur. Fleurs blanches, d’une odeur agréable. Les: feuilles sont parsemées de Méeres comme celles du milleper Luis. Lieu, Les Antlies. 5. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Cet arbre s’obtient de semencés tirées de VAmérique, semées en. pot dans la'tannée, et traitées à la ma- nière indiquée pour les plantes de cette température. Elles ne event qu’autant qu’elles. sont fraiches: J’en ai semé deux fois sans succes. Us. Le fruit de cet arbre se mange en n Amérique ; la han en est douce, agréable , ferme, aromatique et: d’un beau jaune ; mais l'écorce est:tres-amere.. Obs Le nom de guttier que Jussieu a donné à cet ordre vient du guluer ou. A , cambogia; qui fournit la gonune gutte: Ce guitier, et plusieurs autres LES de’ cette famille ; ne sont pas encore cultivés en Europe , ou; du moins en Fes Calaba > Calophyllunr. Eal. à 4 folioles colorées ; les deux ‘exlérieures plus courtes ; 4 pétales. Etamines nombreuses ,à avthères oblongues. 1 style. Stigmate en tête. Fruit .globuleux ou. bhirale , Contenant un noyau à une semience. Car.ABa à fruits alongés , Caloph DEEE calaba. Arbre élevé:, ae l’écorce est épaisse et rougeâtre ; le bois dur et rouge. Feuilles opposées , pétiolées., ovales, ksses, lui santes , fermes ; coriaces , nerveuses, d’un vert un peu glauque ,: à stries paralleles , transversales, Fruits rouges, alongés. Lieu. Ye Malahar. Cult. Serre chaude. » LESOCRANGERS, b8g Ganitre, É/æocarpus. Calice à 4 à 5 parties coriaces , égales, 4 à 5 pétales onguiculés, frangés en leurs bords. 16 à 20 élamines , à filamens courts et anthères longues, bifides à leur sommet. Ovaire posé sur le disque velu et s’élevant entre les étamines et les pétales. x style. x stigmate. Fruit sec, rond, contenant une noix osseuse et ridée. GaniTRe denté, Æ. serrata , Lan. Ganitrus, Rumru. Arbre assez élevé , dont les branches redressées se divisent en rameaux effilés. Feuilles alternes, ovales-oblongues, obtusé- ment dentces , glabres et pétiolées. Fleurs blanches , disposées en grappes simples , axillaires , latérales , solitaires sur leur pédicule. Lieu. Les Indes orientales. 5. €ulz. Serre chaude. Cultivé au Museum. GRDRE X. Les ORANGERs ( AURANTI A). Calice monophylle,souvent partagé. Pétales larges a leur base,insérés autour d’un disque bypogyne. Les élamines insérées au même disque, à filets séparés ou réunis en un ou plusieurs corps. Ovaire et style sim- ples ; stigmate rarement divisé, Fruit ordinairement en baie , quelquefois capsulaire, à une ou plusieurs loges, contenant une ou deux semences. Embryon droit, sans périsperme. Arbres ou arbrisseaux, Feuilles alternes , simples, quelquefois composées. 590 CLASSE XIII, ORDRE Xe I. Fruit monosperme. Feuilles non ponctuées. Oransers bätards. Nimenta. Cal. à 4 div. petites € el persistantes. 5 pétales. alt. au cal. , velus intérieurement , connivens à leur base, et roulés en-dessus. 8 étam. à filamens courts. Anthères dr oiles. 1 ovaire. x style. 1. stigm. Noix ov., monosperme. r. XimEnrA d'Amérique, X. americana. Arbre de 20 pieds , dont les branches , armées d’épines , sont garnies de feuilles AS lanc. F 12 jeunes, au sommet des branches. : Lieu. L” Amériq: mérid. 5. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Cet arbre s’obtient per ses grains tirées de l'Amérique , semées et traitées à la manière des arbres de … serre chaude. 2. X. d'Egypte, À. ægyptiaca,Juss. Balanites, Desr. (Grenre). Arbrisseau dont les feuilles sont alternes , conjuguées sur le pétiole commun , qui s’alonge au-delà des feuilles , et qui x 2 stipules à sa: base. Epines simples, axillaires. 8 .à,10 fleurs si- tuées sous les épines , à 5 pétales. 10 étamines. 1 style. 1 stigm. Calice à 5 parties. Baies contenant un noyau PARAEORE x'une seule semence. Lieu. L'Egypte. b. Cult. Serre peut, CYE au Muséum Cal. en godet court et entier. Corolle LÉanes beaucoup plus tongue > Tèpr éseutant une fleur monopétale, tubuleuse , ré- gulière , qui la divise en trois parties droites ; RG Ave EEL dont. deux sont- à moitié-trifides , et l’autre entiere. 8.éta- mines insérées sur les pétales ; 5 fertiles , 5 stériles. 1 style. 1 stigmate tronqué ou triangulaire. N oix monosperme , en- tourée jusque près de son sommet du cal. imitant une coupe. FrssrL14 psitaccorum , Bois de perroquet. LES ORANGERS. 5ot Arbre toujours vert, dont les feuilles,tres-entières, ressemblent à celles des lauriers. Pédoncules ax. portant une à trois fleurs. Lieu. L’'Ile-de-France. ». Cul. Serre chaude. Culiivé au Muséum, Fruit polysperme , à baie. Vrais orangers. F feuilles ponctuées. Murrai , AZ Fe Cal. Rspet HA Ne dents, un 5 à G pétales ouverts et en forme de cloche. 10 étamines , rarement 15 à 12, dont les filets sont meégaux. Ovaire entouré à sa base d’un petit godet. Stigm. en tête et anguleux. Baie tres-petite , peu pul- peuse, à écorce mince et ponctuée. 1 ou 2 sem. cartilagi- . neuses. * Murrar exotique , M. exotica. AI. sinica, Lin. Arbrisseau de 6 à 7 pieds, dont l’écorce est cendrée et.le bois moelleux. Rameaux droits et alternes. Feuilles allernes, ailées, à fol. alternes , ovales, ponctuées , glabres, imitant celles du buis; l’impaire plus grande. FIL. en corymbe term. Lieu. Les Indes or. b. Culi.. Serre tempérée , et, selon Aiton , orangerie. Cetarbrisseau n’est point, il est vrai, délicat; mais si on nele met pas en serre chaude , il lui faut du moins la serre tempérée. On le multiplie assez facilement de bouture faite en pot dans une bonne couche ombragée. Son aspect est celui d’un buis ou d’un myrte.) Comme il est toujours vert, 1l varie les serres en hiver par son feuillage. J’ignore s’il a fleuri en France. Wampi, Cookia , SONNERAT. Cal. tres-petit, à 5 parties.5 pét. ouverts. Lo étamines distinctes. Anthères obrondes. Ovaire presque pédiculé et velu. 1 style. Stigmate en tête, baie petite, ponctuée, à beaucoup deloges souvent géminées, et dans chaque partie une semence. Wamwpr ponctué, €. punciata, SONNERAT. Arbre gros et touffu. Feuilles ailées avec impaire, à 7 à 11 fo- 592 ELASSE KIII, ORDRE Xe lioles ovales , pointues, entieres ou ondulées , glabres, vertes, ponctuées , alternes. Fleurs petites ; pédonculées , en grappes lâches et paniculées. Lieu. La Chine. b. SE Cult. Serre chaude. Cultivé à Vienne. Oranger , Citronunier, Citrus. Cal. à 5 div. , assez-petit. 5 pétales ouverts. Environ 20 étam. dont les filamens , disposés en cylindre , forment à leur base plusieurs faisceaux. Stigmate globuleux. ‘Baie à écorce char- nue , criblée de petits trous, à plusieurs loges séparées par une membrane particulière, renfermant des cellules pul- peuses , garnies de Q à 10 sem. cartilagineuses. # CiTRONNIER , C. medica. Le citronnier a un port assez différent de celui de l’oranger ; ses branches et ses rameaux sont fermes, droits et élevés, et souvent armés d’épines fortes el tres- piquantes ; ses feuilles sont plus grandes que celles de l’oranger commun , plus épaisses et plus coriaces ; elles n’ont pas cette aile cordiforme qui se trouve à la base de celles de l’oranger; leur petiole est nu; leurs fleurs ont souvent plus de 5 pétales ; elles sont ordinaire- ment plus grandes et violettes, ou pourpres à l'extérieur ; le fruit du citronnier , appelé citron , est ovale ; son écorce est fort épaisse et raboteuse. Lieu. L’Asie. 5. Fl. en juillet et août. Toujours vert. Variétés principales. 1. Cirronnier de la Chine. Feuilles petites. Fruit petit. 2. . . . . + à feuilles panachees. 21: + . dtahe 4... . . . à odeur de rose nella ;rosa. 5. . . . . . blanc, à fleurs doubles, : 6. 20 d’Espagne, à fruit violet. * 9. . . . . . mon. LÉS ORANGERS 595 Le limon ne differe du citronnier que par ses fruits plus ovales et moins alongés, dont le bout ou la pointe est mame- lonné , et par son écorce mince, 8. Limon à fleurs doubles. Id... à feuilles panachées, 10. Id... épineux , de l'Amérique mérid. 11. Id... à gros fruits. 12. Id... à feuilles tres-longues. 15. Id... à fruits en grappes. 14. Id... à feuilles ondulées. # 15. Cédrat, mellarosa. Fruit tres - gros, dont le meilleur est celui de Flo rence, ayant une odeur aromatique tres-agréable, mais qu’il perd dans un autre climat. 16. Id... à fruit rouge. 17. Poncire, C. tuberosa. Feuilles épaisses, ovales, arrondies. Fruit alongé. 18. Id... blanc. 19. Id... viole. #2. OrRANGER, €. aurantium. Arbre de la seconde grandeur , d’un port régulier, de la hauteur et de l’étendue d’un pommier dans son pays naturel ; ses branches sont fort rameuses et ses feuilles ont leur pétiole garni d’une aile cordiforme, de la consistance de la feuille; ses fleurs sont blanches , à 5 ou 7 pétales, d’une odeur dé- licicuse ; ses fruits sont ordinairement ronds, légèrement comprimés, d’un jaune doré ou de safran. Lieu. L'Inde. ». F1 id. Toujours vert. Variétés principales. * 1. Oranger de Portugal, 4. ulyssiponense. à Ecorce lisse. 2. Id. à fruit cornu et fleurs doubles. 3. Id. à fruit rouge. 4. Id. à feuilles de laurier. 5. Id. à feuilles panachées de blane ou de jaune. AV: 35 594 CLASSE X111, ORDRE X° 6. Oranger de la Chine, 4. sinense. s Tres-pettes feuilles. 7. Id. à feuilles panachées de blanc ou de jaune. 8... Id‘+1d.:.............. à fruit panaché: * g. ©. bigarade. Fruit safrané , rougeâtre, gros et amer. .Ÿ 10. Id. bigarade cornue et à fleurs FAURE r1. Id. à fruit violet. #% 12. O. à feuilles de myrte. 15. Id. à fleurs panachées. * 14. O. nain, O. muscade. Citrus humilis, Porrer. 4. hum milis, Mirrer. 15. Id. à feuilles panachées. 16. Id. à fleurs doubles. 17. O. bergamotte, 4. bersamium. Fruits ronds. 18. Id. à fruits à côtes. 19. O. pommier d'Adam. Espèce de bigarade dont le fruit tres-gros est re- levé d’excrescences rondes. 20, O. suisse. l Fruit , feuilles et bois panachés de blanc. 21. O. turc, Z. lunatum. Feuilles bordées de blanc, larges à leur extrémité. 22. O. riche dépouille. Feuilles rondes , frisées. 23. O. à feuilles de saule. Feuilles étroites. #3, O. shaddock , pampelmoës, populeum. €. decumanas Pampelmouse. Cette espèce est assez différente de la précédente. Elle n’a point une formé aussi régulière que celle de l’oranger com- mun et de ses variétés. Ses feuilles sont tres-larges, obluses, souvent échancrées et ordinairement plissées et chiffonnées ; elles sont fermes , coriaces et d’un beau vert ; ses fleurs viennent en grappes bien garnies , courtes, droites et fermes ; ellés n’ont MES ORANGER Se 595 -souvent que { pétales larges, presque linéaires, un peu sil lonunés, aussi épais que la peau d’un gand et blancs; leur odeur est semblable à celle de l’oranger. Le fruit, dans les climats chauds, devient aussi gros que la tête d’un homme. Il est en France plus petit, mais plus gros qu'aucune autre orange ; sa couleur est jaune ou rouge safrané. Il n’est n$ mangeable ni d’une odeur agréable. Variété de l'Amérique et à feuilles panachées. Lieu. Les Indes. 5. Toujours vert. *4. O. à trois feuilles, €. trifolrata. Feuilles ternées , dentées en scie ; le péliole membraneux. Epines axillaires. F1. axiil. , sol. Fruit cylhind. Pulpe glutineuse, Lieu. Le Japon. 5. Toujours vert, Outre ces variétés du citronnier et de l’oranger , il en existe encore beaucoup d’autres qu’on a obtenues par les semis et la culiure. Celles que j’ai indiquées m'ont paru les princi- pales; les autres ne sont que des sous-variétés qui s’en Tap= prochent ou n’en different guère. Cult. Les bornes que j'ai cru devoir mettre à cet ouvrage ne me permettant pas d'entrer dans un long détail sur la culture de ces arbres, je m’arrêterai seulement aux principes qui sufliront aux cultivateurs instruits. Les citronniers et orangers communs et leurs variétés com= munes, sont d’orangerie ; ils ne sont-point délicats, et SUP portent même 3 ou 4 degrés de congélation; mais quoiqu’ils ne paroissent pas s’en ressenür , le froid leur fait toujours du tort ; il est même essentiel, pour la conservation de ces arbres, qu'ils ne l’éprouvent pas. Les espèces panachées de la Chine, nain, à fleurs doubles 3 à fewlles de saule, sont plus sensibles à la température hi= vernale ; elles sont beaucoup mieux en serre tempérée, où elles seront toujours à l’abri des froids; et, en été, l'exposition la plus chaude et la plus abritée , est celle qui leur est fa- vorable. La terre des orangers doit être tres-substantielle et facile à percer , sans être légère. Au lien de faire des mé- langes pour la rendre telle, rien de mieux que la bonne terre de potager tous les ans fumée. Si elle étoit trop maigre 306 CLASSE XIII, ORDRE Xe encore, ou point assez substantielle, on y ajouteroit un tiers de terreau de couche de l’année précédente, bien consommé , mais sans exces. L’oranger doit être dépoté ou décaissé tous les 5 ou 6 ans, on recevoir, dans ce témps, un demi-change. Lorsqu’on a dé- poté un oranger, on doit mettresa motte dans un cuvier rempli d’eau, et quand elle en est bien penétrée, on la laisse égoutter parfaitement ; alors avec un bâton pointu , on dégage un peu la terre autour de la motte, pour mettre ses racines extérieures à nu; on coupe nettement les bouts de ces racines qui ont dû être écorchées en sortant de la caisse, et on l’encaisse ou on l’em- pote aussitôt après , observant de presser suffisamment avant laterre du fond , de tasser aussi celle des côtés, et de mettre la tige de l'arbre bien d’a-plomb au milieu du vase. Après cette opération , qui doitse faire à la fin d’avril ou en mai , on rentre Voranger dans la serre, on l’y arrose et on.l’y laisse jusqu’à la mi-juin. L’oranger est sujet à la jaunisse , qui a pour causes, 1° la trop grande humidité ; 2° la terre usée ; 5° le défaut de cha- leur. On remédie à la premiere en modérant les arrosemens, ou en les arrétant tout-à-fait ; et si ce sont les pluies qui l’occa- ‘sionnent, on y pourvoira en couvrant le dessus des pots ou de la caisse de craie, ou de toute autre matiere absorbante, ou on les rentrera à couvert ; pour la seconde, il suffit de rempoter ou rencaisser , ou de donner un demi-change , qui se fait en cou- pant nettement 2 pouces de terre autour du vase ou dela caisse, eten substituant à cette terre qu’on ôtera, une nouvelle. L'arbre alors peut attendre encore trois ans son rencaissement parfait. À l'égard de la 5° cause , elle dépend absolument de la tem- pérature ; mais si elle étoit constarrment froide, il vaudroit mieux rentrer les orangers que les laisser à l’air. Ces arbres sont aussi souvent altaqués par les kermes. Il n’ÿ a pas d’autre moyen de s’en défaire que de les chercher , de les ôter et de laver toutes les feuilles qu'ils ont noïrcies. Ces kermes ont la forme de petites galles noirâtres , blanches dans leur jeunesse , brunes ensuite , un peu convexes, quise collent sur les rameaux et sur les eôtés de la nervure ou sur lacôte principale des feuilles. Lorsqu'un LES ORANGERS. 597 œ@ranger en est attaqué , les fourmis attirées par une liqueur sucrée que les kermës exsudent , ne manquent pas d'arriver en troupe sur l'arbre. Beaucoup de personnes croient que ces insectes font grand tort à l’oranger en s’y rendant , et prennent tous les moyens de les en chasser ; mais je puis assurer qu’elles les dissiperont à Pinstant , lorsqu'elles auront ôté les kermes. dont le suc leur est agréable. On multiplie toutes les variétés de citronnier et d’oranger par: Ya greffe l’un sur l’autre , ou mieux sur les sauvageons. Pour obtenir ces derniers , on prend les meilleurs pepins de citron , Emon ou shaddock. On les sème au printemps , un dans chaque: petit pot ou plusieurs dans un plus grand , rempli de bonne: terre , et l’on plonge ces pots dans une couche de chaleur mo. dérée. Les jeunes citronniers lèvent au bout de trois semaines ;. et acquierent , dans l’année , s’ils sont bien conduits, 6 pouces: et plus de hauteur. Au printemps suivant on les sépare si on en. a mis plusieurs dans un pot, et on les met chacun dans un petit: pot de { à 5 pouces. On replonge ces jeunes arbres dans une: couche, dans laquelle on les laisse toute l’année en leur donnant; de l’air s'ils sont sous des châssis. Au bout de 4 à5 ans ils peuvent. avoir 2 à 3 pieds de hauteur et être écussonnés. Celte opération. se fait à lordinaire et à œil dormant , en août. Jusqu'à ce que Pécusson ait bien poussé ; ils doivent toujours êtresur couche ;: mais quand la greffe est fortifiée , ils n’ont plus besoin que des- soins ordinaires des orangers faits. Quand on veut avoir des. orangers à tige haute, il faut alors attendre à greffer les sau-. vageons jusqu’à ce qu'ils aient atteint la hauteur qu’on desire. et où l’on puisse les greffer ; car quoiqu’on puisse élever la tige de l’oranger après la greffe , il vaut mieux cependant ne l’é. lever qu’en: sauvageon et former sa tête à l'endroit de l’écusson. Les Gênois font, depuis long-temps, un commerce assez con=. sidérable de jeunes orangers écussonnés sur de jeunes citron-. niers. Ils les envoient en Europe lorsque les écussons ne sont: que repris, et n’ont même pas encore poussés , et ils arrivent, ordinairement dans un teï état de sécheresse , qu’il cause sou vent leur perte, ou qu'il en rend la reprise difficile, et d'autant; plus qu’ils n’ont que fort peu de racines et qu’elles sont à moirié 598 CLASSE XI11, ORDRE Xe séchées. Le premier soin qu’on doit prendre à leur égard est de plonger leur pied dans une assez forte infusion de crottin , où ils resteront pendant vingt-quatre heures. On les mettra en- suite dans des pots proportionnés au volame de leurs racines, de manière qu’il n’y ait guëre qu’un pouce de vide entre ces dernières et les paroïs du vase, qu’on remplira aussitôt de terre bien pressée autour du pied. Cetie terre doit être tres-substan— tielle. Qn peut la composer de deux tiers de terreau et d’un autre de terre franche douce au toucher. On les arrosera en— suite pleinement avec l’eau de crottin, dans laquelle leurs ra- cines ont élé précédemment mises. On enfoncera leur vase dans une couche dont la chaleur est modérée , sous châssis om- bragé, ou sous toute autre couverture qui les mette à l'abri du froid et du soleil. On fera bien encore de garnir leur tige de foin tourné à l’entour d’elles, ou de brins droits de paille ficelés. Si les orangers ne sont pas irop détériorés , ils enfleront leurs boutons au bout d’un mois ou six semaines ; et ils ne de- manderont plus que letraitement ordinaire à ces arbres. Ce n’est qu'avec ces soins qu’on peut espérer de faire prospérer ces sortes de sujets , souvent altérés et dont la reprise est tou- jours assez douteuse. La taille de l’oranger ne consisie qu’à raccourcir ses branches élancées pour lui former une tête arrondie, à ôter ses bois morts et les pédoncules de ses fleurs et de ses fruits, et à re- trancher ses rameaux et ses branches inutiles. Cette taille se fait au printemps avant la pousse ; «1 l’oranger avoit trop de vi- gueur et n’étoit point garni, il faudroit alors le tailler sur ses pousses nouvelles, et s’il ne fleurissoit que foiblement , on le tailleroit à un ou deux yeux avant de le rentrer dans la serre. Le citronnier ne demande pas la taille de l’oranger ; j'ai éprouvé qu’il fleurissoit et fructifoit beaucoup mueux en le lais- sant aller à sa volonté. On ne doit raccourcir, ni à l’oranger ni au citronnier, aucune branche un peu forte, à moins qu’elle ne soit gâtée ou nuisible à la beaute de l’arbre. | Lorsqu'un oranger a un côté vide, ïl faut tâcher d’y ra- mener quelques rameaux, et tourner pendart quelques années ge côté dégarni vers le soleil ou les fenêtres de la serre en hiver. LES ORANGERS. ‘ 59g 5] faut un tres-long temps pour regarnir un oranger , ou le ré- tablir quand il à été maltraite. J'ajoute à ce précis de culture que lorsqu'un oranger a été abandonné pendant quelque temps à lui-même , que ses ra- meaux et même ses branches sont devenus grêles, nombreux, et qu'il ne porte que peu de fleurs, le moyen de le rétablir et de raccourcir la plupart de ses rameux trop menus et trop alongés , est, pendant deux ans, de les tailler à un œil seul restant. Je puis assurer qu’au bout de trois ans, si l’arbre est dans la terre qui lui convient, 1l sera entierement couvert de fleurs.Quandles orangers prennent une teinte jaune, que leur verdure n’est pas foncée, que leurs feuilles sont petites , et qu’ils ne portent pas autant de fleurs qu’ils devroient en avoir , le moyen de leur donner toute la vigueur possible et de les faire fleurir abondamment , est de les arroser dans les mois de fe- vrier et de mars, avec une eau bien saturée de crottin de che- val , auquel on ajoute un sixième environ de fiente de pigeon. Ce mélange leur rend la plus belle verdure et les couvre de fleurs. Us. Tout le monde connoît la beauté de l’oranger, le parfunt de ses fleurs, l’acide agréable et doux de ses fruits. La troisième espece est la plus belle de toutes lorsqu’elle est couverte de ses grappes fleuries. Cet arbre a l’avantage infiniment précieux de réunir en même temps les fruits mürs et les fleurs ; ainsi le beau vert, la blancheur des pétales , l’odeur des fleurs , la couleur dorée des fruits donnent à l’oranger et au citronnier un mérite particulier qui les a toujours fait rechercher pour la décoration des jar- dins. : Toutes les parties de l’oranger , excepté les racines , sont for- tifiantes , céphaliques, stomachiques, cordiales , anti-septiques ; les fleurs sont d’un fréquent usage, et les fruits sont très-sains lorsqu'ils sont bien mûrs. Les fleurs du citronnier ont peu d’odeur ; niais ses frurts sont d’une nature plus rafraichissante encore que ceux de l’o- ranger. L’écorce seche de la bigarade ou orange amère est la base de la liqueur appelée curaçao ou cuirasseau. Cette écorce infusée Goo ELASSE XIII, ORDRE X.. dans l’eau comme le thé, et tres-stomachique, mais échauf- fante. On tre de la premiere écorce du fruit de l’oranger et de ses variétés, une huile essentielle sous le nom de nérolique. On connoît tout l’usage que le parfumeur et le confiseur font de la fleur d'orange. L’oranger est originaire de Chine. Le premier oranger qui a paru en Europe est encore en Portugal. C’est de lui que sont parvenus tous ceux qui décorent et parfument nos jardins. L’oranger fleurit en avril et mai dans son pays naturel. Limonellier, Zimonia. Cal. tres-petit, à 5 parties. 5 pétales. 10 étamines. 1 stigmate. Baie globuleuse, triloculaire , trisperme. 2. Limonezrrer à feuilles simples , L. monophylla. Arbre dont les rameaux cylindriques sont armés d’épines ax., sol. et droites. Feuilles simples, alternes , oblongues, entières, épaisses ‘à pétioles courts. Fleurs sol. sur chaque pédoncule , rassemblées en faisceaux axillaires. eu. Les Indes or. 5. Toujours vert. 2. L. à trois feuilles, Z. trifoliata, JacQ. Arbre dont l’aspect ressemble à l’oranger, et dont les ra- meaux sont flexueux. Feuilles alternes, pétiolées , ternées , tres entieres , les deux latérales sessiles , celle du milieu plus grande et échancrée. Épines stipulaires , géminées. Baie globuleuse , rouge , glabre, de la grosseur d’une petite noisette. Lieu. Les Indes or. b. Fleurit en juin et juillet. 5. L. à 5 feuilles, L. pentaphylla , Retz. Cette espèce n’a pas d’épines. Ses feuilles ont cinq folioles al- ternes , ovales, pointues, entieres , de la grandeur de celles du citronnier. Leurs pétioles particuliers sont courts et presque ailés. Fleurs petites, à grappes courtes. Lieu. 1. 5 . Ces deux espèces sont cultivées en Angleterre. Cult. Serre chaude. Les espèces de ce genre sont encore très rares dans les collections de plantes étrangères. LES ORANCGERS Gor IL. Fruit polysperme, à capsule. Feuilles non-ponc- tuées. Genres qui ont beaucoup de rapports avec les orangers et les azédarachs. Ternstrome , T'ernstromia. Cal. à 5 àG part. , coriace, extérieurement garni de 2 écailles. Cor. à 5 part., rarement à 6. Étam. nombreuses, à double rang , insérées au fond de la corolle ; les filamens courts ; les anthères obl. 1 style. 1 stigm. en tête. Baie sèche , à 2 loges etenviron 8 semences. TERNSTROME méridionale , 7°. meridionalrs. Arbre à écorce cendrée et rameaux simples. Feuilles alternes, peu pétiolées , persistantes, ovales, obtuses , tres-entieres , sans veines. Fleurs blanches , campanulées , à cinq parties, por- tées sur des pédoncules ax. , comprimés et penchés. Semences rouges et soyeuses. Lieu. L’Amériq. mérid. 5. Cult. Serre chaude. The, Thea. Cal. à 5 à 6 divisions. 6 à 9 pétales, dont 3 extérieurs plus petits. Etamines nombreuses. Antheres obrondes. 1 style. 3 stigmates. Capsule à 3 coques et à 5 loges, contenant 5 à 6 semences dures. * à. Tué à larges feuilles. Thé vert, 7°. laxa, H. K. T°. viridis, Lin. Cet arbrisseau s’éleve à 5 à 6 pieds dans son pays originaire ; il n’atteint pas cette hauteur en France ; ses rameaux , moins nombreux que ceux du suivant , ont une écorce d’abord brune et ensuite grisâtre, mais verte sur les jeunes pousses. Ses feuilles sont alternes, lancéolées , pointues , fermes , épaisses, dentées en scie , d’un beau vert lisse et luisant en-dessus, päle en-des- sous. Fleurs blanches, axillaires, portéessur de courts pédoncules Go2 CLASSE XIII,ORDRE x. à6 à 9 pétales ; les feuilles ont 4 pouces et demi de longueur et 20 lignes environ de large. Lieu. La Chine. ©. Fleurit en août et septembre. Toujours vert. #2. T. à feuilles étroites. Thé bout, T°. stricta, H. K. T'. bo- hea, Lin. Cette espèce est tres-différente de la précédente ; elle paroît s’élever moins haut ; du moins l'individu que j'ai depuis long- temps croît toujours moins que l’autre.C’est un arbuste beaucoup plus rameux, qui pouse de son collet, et même de ses racines , plusieurs rejetons. Ses branches et ses rameaux sont cylindri- ques, à écorce d’un gris brun. Ses feuilles sont ovales-lanc. , planes, fermes, obtusément pointues, tres-légerement dentées, glabres et vertes, mais point luisantes, de 2 pouces et plus de longueur sur un de largeur. Fleurs blanches , pédonculées , ax., col. ou 2 à 4 ensemble , à 6 pétales qui ne s'ouvrent pas tout-à-fait. Lieu. I. 5.FI. en déc. — mai. Toujours vert. Cult. Orangerie. Ces deux espèces bien distinctes de thé ne sont pas délicates ; elles n’exigent , dans le nord de la France, que la simple orangerie ; elles passeroient même en pleineterre dans les hivers doux ; et je suis persuadé que si l’on essayoit leur culture, dans le midi de la France , sur des coteaux d’un bon sol et exposés au sud, elles pourroient réussir. On en a planté à Paris et à Londres , contre des murs; mais ils n’y ont rien fait et ont fini par y périr. Les thés veulent une terre douce, substantielle, ni compacte m légère. Dans nos jardins, sis ont un accroissement extrêémemen lat, quoiqu'ils ne sem- blent pas languir , et donnent tous les ans des fleurs, et le der- nier en assez grand nombre. Ces arbustes n’ont pas besoin d’être souvent dépotés ; ils font peu de racines , et elles sont en cela en raison de leur vé- gé lation. Les arrosemens doivent être modérés , et en été 1ls pa- roissent se trouver mieux dans une situation demi-ombragée qu’en plein soleil. On les multiplie par les marcottes , par les boutures , et par leurs rejetons, quand ils en donnent d’enra— cinés; les premières sont tres-long-temps à faire des racines. Les Sd LES ORANGERS Go3 boutures réussissent assez facilement , faites au printemps avec les jeunes rameaux. Us. Les thés font, par leur feuillage toujours vert , une diver- sité parmi les plantes de serre. La premiere espece a des feuilles beaucoup plus belles ; l’autre fleurit mieux. On connoiît l'usage du thé ; il a, depuis long-temps , comme le café , ses partisans et ses détracteurs. Quand :l est fortement infusé, il a une propriété astringente bien marquée ; mais quand on le prend foible , comme beaucoup de personnes le font, tout le mal qu’il peut faire vient de l’abondance inutile d’eau chaude dont on remplit estomac, qui , en noyant et altérant les sucs digesufs, paralyse en quelque sorte leur action. On emploie avec raison ce lavage dans les cas de replétion et d’indigestion. Il est rare que le thé de bonne qualité et un peu fort nuise lorsqu'il n’est pas trop souvent répété ; cepen- dant il a quelquefois un effet marqué sur certaines personnes qui »’y sont pas accoutumées ; il retarde leur sommeil quand elles l’ont pris le soir. Cette circonstance monire évidemment que l’infusion de cette plante n’est pas aussi indifférente qu’on a pu le croire ; mais cet effet peut aussi dépendre du thé âcre et mêlé comme on en voit dans le commerce. Il paroïît qu’il n’y a que ces deux espèces de the, dont la qua- lité peut varier suivant les terrains , l'exposition et le climat. Le plus fin est celui qui est composé de la jeune feuille au tiers dé- veloppée. Le plus commun est celui que donne la feuille par- venue à sa dimension ordinaire. Il est aussi à présumer que la maniere de les sécher influe sur leur bonté. Parmi les thés répandus dans le commerce, il en est des sortes supérieures à toutes les autres. Dans le thé vert, celui que les Anglais nomment poudre à canon ; ses feuilles sont roulées en grains ronds; c’est l'espèce dont l’empereur de la Chine fait présent, et celui appelé hayson ou haysven, dont la feuille est grande et roulée en longueur. Dans le thé bout, l’espèce ap pelée pecko, dont la feuille a la pointe blanche ; et le canfou ou cunfoë de bonne qualité. On aromatise souvent ce dernier avec des racines d’iris de Florence , qui le rendent plus agréable au goût et à l’odorat. Go4. GLASSE XIII, ORDRE X. Camelli , Rose du Japon, Camellia, Tsubaki , KÆMPFER. Cal. à 5 div. coriaces , imbricé de plusieurs écailles arrondies, plus petites, concaves et blanchâtres. 5 pétales assez grands , ovales, réunis à leur base, Etamines nombreuses, dont les fi- lamens réunis inférieurement imitent une couronne. An- thères un peu ovales. 1 style. x stigm. Capsule ligneuse, py= riforme , à 5 sillons. 3 coques , et 3 sem. * Camerr: du Japon, C. japonica. Arbrisseau qui paroît s'élever jusqu’à 12 à 15 pieds , natu- rellement en buisson fort rameux, mais qui peut aussi prendre une tige et une forme semblables à celles de l’oranger. Ses ra- meaux et ses branches sont droits, couverts d’une écorce bru- nâtre , grise ensuite. Feuilles alt., ovales, pointues, dentees , fermes, coriaces, un peu épaisses , d’un beau vert foncé et luisant. Fleurs axillaires ou term. , sess., sol. ou 2 ou 5 en- semble , assez grandes et d’un rouge vif. Lieu. Le Japon, la Chine. » .F1. en janvier—avril. Toujoure vert. Var. * x. Afleurs écarlates doubles. * 2. A fleurs rouges panachées doubles. * 3. A fleurs blanches doubles. Ces variétés ont leurs fleurs de la grandeur de celles du rosier gallique ; mais elles sont trés-doubles et leurs pétales arrangés sy- métriquement. Celles de la première ne s'ouvrent pas aussi ho- rizontalement que celles des deux autres ; ces dernieres le sont tellement que leurs pétales se réfléchissent même en dessous. Elles fleurissent en mars—mai. Souvent la seconde perd ses pa- naches et devient d’un pur rose. Cult. Orangerie. Point délicat. Bonne terre substantielle , fa. cile à percer , ou la terre de bruyère. Arrosemens assez fréquens. en été, modérés en hiver. Quand cet arbrisseau est dans la terre. qui lui convient, il pousse beaucoup en été, et au bout de quel-- ques années on peut l’élever en tige simple, On peut aussi le LESORANGERS ” Go mettre en serre chaude sans qu’il s’y étiole ; ily fleurit plus tôt. Mais comme il n’en a pas besoin et qu’une simple orangerie lux suffit, ce seroit abréger sa durée que de lui donner cette serre ; d’ailleurs, comme on le verra ci-après, cette chaleur lui est plus préjudiciable qu’avantageuse, excepté pour les jardiniers commerçans qui poussent leurs plantes pour les vendre plus tôt , et dans un temps où le débit peut être plus lucratif, Mult.. par les marcottes et les boutures. Les premières s’enracinent au bout de 2 ou 3 ans, et peuvent être, à celte époque, sé- parées pour être plantées dans des pots, si elles ont été faites en bonne terre. Le printemps est le temps le plus favorable pour les coucher en terre. Les boutures se font en juillet ou août. On en met plusieurs dans un même pot, et on plonge le pot dans une couche de chaleur modérée sous châssis ou sous cloches de verre blanc. Elles sont environ un an à s’enraciner quand elles réus- sissent ; mais 1l ne faut les séparer que lorsqu'on est bien sûr du parfait enracinement , les lever en molte , et mettre leurs pots dans une couche ombragée pour faciliter leur reprise. Ce- pendant ce moyen est souvent peu prospère, et les variétés dou— bles semblent s’y refuser. Les marcottes sont préférables , ainsi que la greffe des variétés doubles sur les sujets simples. Ordi- rairement elles ne manquent pas lorsque le camelli simple est em belle végétation. On peut la pratiquer en fente et plus sûrement plaire dans les terres légeres, chaudes et De Us. C'est du Do de cet arbre qu’on fait les beaux meubles dont fa couleur est d’un rouge brun, qui prennent un beau poli, et qu'on nomme vulgairement d’acajou. Le vrai acajou, dont on mange le fruit ainsi que l’amande de la noix, est le cassu— vium et l’anacarde. I y a plusieurs variétés de ce Bois plus ten- dre ou plus dur, et plus ou moins foncé en couleur. Mais quant à cette dernière , elle brunit toujours en vieillissant. Celui quia le grain le plus fin est toujours le plus beau. On en fuit des tas Gr4 CLASSE XII1;, ORPRE XI bles d’une seule piece , d’une largeur considérable : cette lar-- geur augmente beaucoup leur prix, sur-tout lorsque le bois a de belles veines. Cédrel, Cedrela. Cal. tres-petit, à 5 dents. 5 pétales obtus , rapprochés en forme de tube. 5 étam. à filamens courts, distincts, et à antheres oblon- gues. Ovaire porté sur un pédicule renflé, qui porte à son sommet les étamines, et à sa base la corolle. Capsule du genre précédent , mais plus mince et plus petite. Semences id. , mais ailées inférieurement. *# Céprez odorant, acajou à planches, C. odorata. Arbre de la première grandeur, dontletroncest droit. F ue alt., longues, ailées sans impaire , à 7 à 8 paires de folioles ovales , pointues , entières et glabres. Fleurs jaunäires, petites , - en grappes paniculées. Lieu. L’Amérique mérid. 5. Toujours vert. Cult. Serre chaude. Cet arbre n’est pas aussi délicat que Îe précédent. Je lai conservé pendant quelques années en oran gerie, et il poussoit assez bien tous les étés. On le multiplie par ses graines tirées de son pays originaire , et traïtées comme celles du mahogon , et à la maniere indiquée pour les plantes de serre. Terre substantielle , consistante. Us. Le cédrel a peu d’agrément. Son grand feuillage seule- ment le distingue ; mais quand on le touche, et pendant l'été quand il fait chaud , «il répand une odeur insupportable. Cette odeur , qui réside dans son écorce et son bois, change lorsque cet arbre est en planches, ou travaillé, et devient aromatique. On s’en sert en Amérique pour faire des armoires; son odeur en éloigne les insectes. Son bois est tendreetléger ; on l’emploie, par celte raison , à faire des canots et des pyrogues. LÉS VIGNES 615 ORDRE XII Les ViGnes(Z71TES). Calice monophyile, très-petit, à divisions peu ap- parentes. Quatre, cinq ou six pétales à base large. Autant d’élamines opposées aux pétales , à filets sé- parés, insérés dans ua disque hypogyne. Ovaire sim- ple; un style ou point ; stigmate simple. Baie à une ou plusieurs loges, a une ou plusieurs semences. Se- mences osseuses, inégales. Embryon descendant, à lobes droits , sans périsperme. Arbrisseaux où arbres sarmenteux , noueux. Feuilles alternes , sipulacées. Vrilles ou pédoneules {lorifères opposées aux feuilles. | Obs. Les vignes ressemblent à l’azédarach par leurs pétales larges à leur base, par les fleurs en grappes ou ombellees , op— posées aux feuilles ; elles se rapprochent de quelques géranions frutescens , à feuilles aliernes , accompagnées de stipules, dont Jes pédoncules des fleurs sont opposés aux feuilles, et qui n’ont qu’un ovaire simple; elles en different par la forme du calice et des pétales, par la situation de leurs étamines , par leurs sigma- tes, par leurs fruits et par la forme de leur embryon. Achit, Cissus. Cal. très-pelit, entier. 4 pétales. { étam. Ovaire entouré d’un rebord qui porte les étamines. x style: £ stigmate aigu. Baie arrondie. : ou disperme.. * 1. Acxir à feuilles en cœur, €. cordifoliæ, €. repandé , Wizzp. Arbrisseausarmenteux, dont les tiges et es rameaux nom- 616 CLASSE XII, ORDRE XII breux sont couverts d’un duvet d’un brun roux, principalement sur les jeunes pousses. Feuilles alt. , portées sur de longs pétio- les arrondis, presque rondes, en cœur, ou plutôt tronquées à leur base, anguleuses en leurs bords, avec une pointe obtuse au sommet de chaque angle, glabres et lisses en-dessus , couver- tes en-dessous , sur-tout sur leurs nervures, d’un duvet roux. Fleurs petites , disposées en corymbes formés par les divisions et subdivisions des pédoncules. Lieu. L'Amérique mérid. ».F1..., Toujours vert. 2. Acxir à feuilles larges, €. latifolia , Lamarcx. C. sicyoi- des, Lin., Mrzuer. Tiges sarmenteuses, grimpantes. Feuilles grandes, cordifor- mes , acuminées, glabres , bordées de dents sétacées. Fleurs pe- ttes, blanchätres. Baies d’un pourpre verdätre. Lieu. La Jamaïque, Madagascar. ».Fl..., Toujours vert. 35. À. acide, C. acida. Tiges grimpantes, tres-rameuses ; les rameaux menus. Feuilles pétiolées , ternées, charnues, lisses, d’un beau vert. Les folioles dentées et incisées. Fleurs petites, herbacées, en ombelles. Lieu. La Jamaïque. » . F1... Toujours vert. Cult. Serre chaude, Ces arbrisseaux n’ont pas besoin de tan- née; leur port et leur forme irrégulière nuiroient d’ailleurs aux autres plantes. Ils peuvent être employés à revêtir une partie des murs de l’intérieur des serres, quand on n’a pas d’arbrisseaux grimpans plus agréables à y planter. Ils ne demandent que les soins ordinaires des plantes de cette température. On les multi- plie aisément , soit de marcottes , soit de boutures. Ces dernières se font en mai, dans des pots qu’on plonge dans la tannée , et qu’on abrite du soleil. Elles s’enracinent au bout d’un mois en- viron, et lesont suffisamment à la fin de l’année pour faire nom- bre parmi les individus anciens. Les espèces 2 et 3 exigent plus de chaleur. Us. Les achits ne contribuent en rien à l’agrément. Ce son des plantes qu’on ne cultive dans les cos que parce cw’elles sont étrangères. # 4. À. oriental, C. orientalis. Tiges nombreuses, rameuses , rougeâtres , un peu noueuses , LES VIGNES. Gi d’un à deux pieds. Feuilles alternes , 2 fois ternées ; les folioles sess. , opposées , ovales, pointues, profondement dentées , pres- que incisées , molles, vertes en-dessus, pâles en-dessous ; les pe- tioles communs rougeâtres. Fleurs petites, verdâtres, en petits corymbes, portées sur de longs pédoncules opposés aux feuilles. Lieu....'"# ou ».FI. en août. Cult. Pleine terre. Cette plante, qui paroît devoir être ligneuse dans les pays chauds, n’est, dans le nord de la France, que vi- vace. Elle forme une large touffe tres-garnie. Ses tiges meurent tous les ans , et forment ainsi une souche ou un large collet qui en produit de nouvelles. Elle n’est point délicate sur le Lerrain et l'exposition. On la multiplie de graines semées à la maniere indiquée pour les plantes de pleine terre ou d’orangerie, ou par la séparation de son pied au printemps, ou par les mar- cottes. Us. Cette Lies n’a aucun agrément. On la cultive dans les jardins de botanique. 5. A. quadrangulaire, C. quadrangularis, Lin. , Mant. Tige grimpante , tétragone, épaisse, charnue, rameuse, gla- bre. Feuilles alternes , pétiolées, un peu charnues, en cœur, presque hastées, glabres sur les deux surfaces, fortement et lar- gement dentées en scie. Vrilles opposées. Lieu. L'Inde. 5. Cult. au Museum. * 6. À. ailantique, C. antarcticus, VexT., Choix de plantes. Viis kanguruh. Tige cylindrique, grimpante , rameuse, munie de vrilles, d’un vert pâle. Branches articulées, parsemées de tubercules blanchätres. Rameaux garnis de poils blancs. Feuilles alternes, pétiolées avec des stipules ovales - pointues , dentées , d’un vert foncé. Fleurs petites , herbacées, pédiculées , en ombelles sim ples. Les pédoncules opposés aux feuilles. Baie Roi seche et globuleuse. Lieu. La Nouvelle-Hollande. 5. Toujours vert. F1. en été. Cult. Orangerie. GI8 cLASSE xIII, ORDRE XI15 Vigne , Z7itis. Cal. trés-petit , à 5 dents. 5 pétales souvent réunis à leur some met en forme de coiffe et tombant sans se séparer. 5 étamin es. Style nul. Stigmate en tête. Baie ronde ou ovale, à 2 loges et à 2 semences. Dans la vigne commune, baie succulente , uniloculaire, 5 sem. osseuses , dont 2 ou 3 avortées. #1. VIGnE sauvage , 7. labrusca. Tiges grimpantes, Feuilles larges , cordiformes , divisées en trois lobes dentés , blanchâtres et cotonneuses en-dessous. Frut- rond et noir , dont le suc est fort âpre. Lieu. La Virginie. b . F1... * 2. V. de renard, 77. vulpina. Tiges grimpantes. Feuilles cordiformes , dentées en scie, gla= bres des deux côtés. Fruit noir, dont ie jus a l'odeur du re- nard. Lieu: \d. 2. FI... S *3. V. à feuilles laciniées, 77. laciniosa. ” Tiges grimpantes. Feuilles quinées , à folioles multifides et étroites. Fruit rond et blanc. Lieu. Le Canada ? FI. en juin et juillet. * 4. V. arborée , 7. arborea. Vigne à feuilles de persil. #mpe- lopsis bipinnata , MicHaux. Tiges grimpantes. Feuilles surcomposees , à plusieurs folioles ailées , et divisées à-peu-prèes comme celles du persil , vertes en dessus , pâles en - dessous. Les fleurs sont blanches, et, selon Miiler , les pétales sont ouverts. Lieu. L’Amérique sept. b . FL en juillet—sept. #5. V. à 5 feuilles , 77. quinquefolia. Hedera quinquefolia , . Lun. Cissus hederacea , Wien. C. quinquefolia | Desr. Arnpelopsis quinquefolia, Micnaux. Tiges grimpantes , très -rameuses et tres-hautes , garnies de vrilles fort singulières ; ce sont des espèces de grappes plates , dont chaque division porte à son sommet une petite pelotte ve- lue et aplatie qui se colle aux murs et aux autres supports qu’elle rencontre. Feuilles palmées , à 5 à 6 folioles lancéolces, LES V UG NDS 619 pointues , profondément dentées , tres-glabres , et d’un vert fonce. Lieu. L’Amérique sept. 5.F1. en juin et juillet. 6 V. d'hiver , 7. hiemalis, N. F. cordifolia, Micuaux. Fewilles cordiformes, acuminées , dentées presqu’également , glabres sur les deux surfaces. Grappes lâches, multiflores. Fruits petits et tardifs. Cette vigne est appelée, par les habitans du pays où elle est indigène , vigne d'hiver. Lieu. La Pensylvanie jusqu’à la Floride. ©. * 9. V. d'été, 7. æstivalis, Micxaux. Feuilles largement en cœur, à 3 à 5 lobes , dont les sinus sont arrondis et obtus , garnies en-dessous de poils roux. Grap- pes fertiles, oblongues. Tres-petits fruits. Cette espèce est appelée vigne d’élé par les Américains. Lieu. Dans les bois dela Virginie , de la Caroline. ». * 8. V. à feuilles en cœur, 7. cordata, N. Ampelopsis corda- ta , MicnAux. Cissus ampelopsis, Prrsoon. Tige droite. Rameaux glabres. Feuilles en cœur , dont le si- nus est large et peu profond, dentées, quelquefois anguleuses et presqu’à 5 lobes. Les nervures en - dessous légèrement pubes- centes. Grappes à deux principales divisions qui sont elles- mêmes partagées en deux autres. Lieu. Le pays des Hlinoiïs, pres du fleuve Savannah. 5. 9. V. à feuilles rondes, #7, rotundifolia, Micæaux. Raisin muscadin vulg. Feuilles réniformes, en cœur, luisantes sur les deux surfaces, presque également dentées. Fleurs en grappes, dont plusieurs sont rassemblées en têtes. Baies grosses. Lieu;gla Virginie , la Floride, 5. 10. V. douce , 77. blanda. Lieu. Amérique sept. 11. V. tres-odorante, 7”.odoratissima.\ Mort. angl, Cult. er Lieu. I. Angleterre. 12. V. luisante , 7. lucida. Lieu. La Nouvelle-Hollande. 620 CLASSE XIII, ORDRE XII. Cule. Pleine terre, Ces espèces de vignes ne sont cultivées que par curiosité. Elles viennent assez bien dans tous les terrains , ‘mais, excepté la 5°, elles sont assez délicates étant jeunes ; ilfaut, avant de les mettre en pleine terre , les laisser forüifier dans des pots rentrés pendant l’hiver en orangerie jusqu’à la 5° année après leur semis. On les multiplie de graines semées au prin- temps , en pot, sur couche ou à l’exposition du levant, et par les marcottes etles boutures, comme la vigne commune. La der- mière espèce est peut-être d’orangerie. Us. La 5€ espèce est, avec avantage, employée à revêtir des murs élevés qu’on veut cacher à la vue. Mais comme elle perd ses feuilles en hiver , elle ne remplit pas aussi bien cet objet dans cette saison. #13. Vione commune, 7. vinifera. Le port des espèces ou variétés de la vigne esttoujours à-peu- pres le même. L’ecorce des tiges et des rameaux est plus ow moins foncée , à raison de la couleur du fruit. Cette écorce est double ; l’intérieur est d’un beau vert. Les feuilles sont toutes palmées , à 5 lobes plus ou moins incisés , divisés ou dentés se- Ton les varictés, vertes et glabres , et , dans une ou deux espèces, blanchôtres et un peu cotonneuses , principalement en-dessous, Les fruits paroissent toujours sur les pousses de l’année , etsont ordinairement placés au 5 , 6 et 7° nœud ; de maniere que lorsqu'on voit le 7° nœud paroiïtre sans fruit sur certe pousse ù on ne doit pas s'attendre à en voir dans l’année sur ce rameau. Ces fruits sont plus ou moins gros, ovales ou ronds, d’un violet noirätre ou moins fonce , roux ou verts, couverts d’une peau mince , ou dure et coriace , selon les variétés. èces ou variétés principales. Es S © l | les 1. Morizzon hatif. Raisin de la Madelaine. Feuilles petites. Fruit pelit, d’un violet noir. Peau dure. Eau peu sucrée. 2. CHASsELAS doré. Feuilles grandes , à découpures profondes. Grosse et longue LES VIGNE Se G2r grappe. Fruit rond et gros, jaunâtre et rougeâtre du côté du soleil. Eau douce et sucrée. Cette espece est excellente, et mürit tres-bien dans les jardins. 3. CHAssELAS musqué. Feuilles moins grandes et moins découpées. Fruit semblable au précédent , mais musqué , et point du tout roussätre, I] müûrit plus tard que le chasselas doré. À. Ciourar. Raisin d'Autriche. Feuilles divisées profondément en lanières étroites et tres-in- cisées. Fruit du chasselas. Il faut plus de chaleur pour faire mü- rir ce raisin. 5. Muscar blanc. Feuilles moins découpées que celles du chasselas. Grappes longues , coniques. Les grains tres-serrés. Peau dure , cro- quante , jaunâtre dn côté du soleil. Eau tres-sucrée et mus- quée. Fruit excellent quand il mürit bien, ce qui est rare dans le nord de la France. 6. M. rouge. Feuilles id. Grappes id. Grains d’un beau rouge du côté du soleil. Eau musquée et relevée. Il müûrit mieux que le précédent, 7. M. violet. Feuilles id. Grappes id. Fruit d’un violet foncé. Grains serrés. Eau musquée , agréable. Peau dure. 8. M. noir. Feuilles tres-peu découpées, presqu’entières. Fruit d’un violet noir. Eau musquée et sucrée. Moins bon que le muscat blanc, mais il mûrit mieux. 9. M. d'Alexandrie. Feuilles plus dentées et plus incisées que les précédentes, Grappes du muscat blanc. Grains ovales, de la grosseur d’un œuf de pigeon. Eau musquée. 10. Raisin de Maroc. Feuilles tres-découpées , portées sur de longs pétioles. Fruits plus gros encore que celui du précédent, d’un violet foncé. Eau agréable. J’ai mangé de ces gros raisins à Tonneins , qui étoient exceliens. 622 CLASSE XIII, ORDRE XII. Ces deux especes müûrissent difficilement dans le nord de 1a France. 11. CORNICHON. Fruit courbé comme un cornichon. Curiosité plutôt qu’utilité. 12. CoriNTHE blanc. Feuilles grandes, peu découpées , dentées, blanchâtres et cotonneuses. Fruit tres-peüt. Eau sucrée, agréable. Il müûrit bien en France, vers Paris. 135. BourDeLas. Verjus. Gouais. Feuilles grandes , profondément découpées. Grappes grosses. Grains ov., d’un vert jaune. Eau abondante. On emploie particulièrement cette espece en verjus. Les espèces ou variétés les plus communes dans les vignobles de la France , sont le morillon, le bourguignon, le fromenteau et les muscats. On en a tiré aussi d’Espagne , de Chypre, etc. Cult. Toutes les especes de vignes exigent , sur-tout dans les pays sept., un sol substantiel, amende , léger et chaud. L’ex- position méridienne est indispensable dans ces climats à toutes les espèces. Le chasselas , qui est celle qui mürit le plus facile ment , a encore beaucoup de peine à porter ses raisins au point de perfection tous les ans. Il faut que les automnes soient secs et chauds pour qu'ils puissent venir à une bonne maturité. Les muscats exigent encore plus de chaleur ; aussi mürissent-ils bien rarement dans le nord de la France. I[l y a vingt ans que l’on mangeoit de bons raisins muscats dans le pays que j'habite ; mais depuis quelques années les chasselas n’y müûrissent même pas parfaitement. Les vignes doivent être plantées, dans ces froides températures , contre des murs exposés au plein midi et à l'abri, s’ilest possible , de l’est et du nord-ouest. Leurs pieds doivent être de temps en temps amendes, soit en chan- geant la terre autour de leurs racines , soit en y mettant des engrais légers, comme de la cendre et des terreaux bien con- sommes. On taille la vigne pendant l’hiver , avant le mois de mars. On retranche alors tous les foibles rameaux ou bourgeons , et on rabat les gros bois de l’année ou gros bourgeons , à 2 ou 5 veux , selon l’espace qu’on a pour palisser et' la vigueur de LES VICNTS. 623 Y’arbre. Si la vigne est vigoureuse, on taille à 5 yeux; si elle l'est moins, on rabat à 2 ou 5. On ne laisse que les grosses pousses de l’année , sur lesquelles on taille et on retranche absolument tous les autres rameaux. Lorsqu'on plante une vigne en espalier , elle doit être conduite à raison de la place où elle doit être palissée. Si elle doit garnir le haut des murs au-dessus d'arbres fruitiers à basse tige, il faut alors la laisser aller, sur une seule tige, jusqu’à la hauteur où l’on veut la palisser. Quand elle y est parvenue, on l’ar- rête ; l’anné suivante on lui conservera seulement à bourgeons qu'on taillera à 2 ou 3 yeux; ces bourgeons en donnent d’autres qu’on taillera, les uns à 2 yeux, les autres à 5, de manière qu’au bout de 3 ans, elle commence à s'étendre vers toutes les parties du mur. On ne doit rien couper à la vigne depuis qu’elle entre en seve jusqu’à la formation de ses fruits. Quand ceux-ci sont bien formés et gros comme de petits pois, alors on l’ébourgeonne en coupant tous les faux bois , excepté ceux qui peuvent remplir les espaces vides, en retranchant les sominets des pousses trop vigoureuses, en Otant les petites branches qui se trouvent sur les branches à fruit, et ra— batant celles-ci pres de la dernière grappe. Cette opération se fait ordinairement deux fois, parce qu'après le premier ébourgeonnement, la vigne pousse d’autres rameaux qu’il faut couper. Lorsque le fruit est pres de sa maturité, il faut le mettre à découvert en ôtant les feuilles qui peuvent l’ombrager, pour qu'il mürisse mieux et se colore. On multiplie les vignes ordinairement de marcottes, ce qui s’appelle provigner. Ces marcottes se font avant la taille, On les propage aussi de boutures qui se font en février , en pleine terre ombragée, ou mieux en pots qu’on met dans une couche de chaleur modérée. Elles reprennent plus vite et plus sûrement. On doit les couper de manière qu’elles aient 4 à 5 yeux, dont deux en terre. Je ne parlerai pas ici des vignes en échalas ou de vignobles, parce qu’elles n’entrent guère dans les jardins. Elles demandent 624 CLASSE XIII, ORDRE X11. une culture suivie. Leur sol doit être léger et chaud , souvent travaillé à la houe et à la bêche , et les ceps tenus courts par la taille à 1 ou 2 yeux. Us. Tout le monde connoîït la bonté et la salubrité des raisins , sur-tout des chasselas et des muscats, les meilleurs à servir sur les tables. Ce jus délicieux, d’une qualité plus ou moins bonne, suivant les terres et les situations , pris modérément , fortifie l’estomac , donne de plaisir et la joie; mais, par un usage excessif, produit l’ivresse qui abrutit celui qui s’y livre, occa- sionne la perte de sa santé, et entraîne après elle une infi- nité de maux et de malheurs. L'eau -de-vie est le produit de la distillation du vin conservant son flegme. L’esprit-de-vin est le produit de la distillation de l’eau- de-vie, c’est -à — dire l’eau-de-vie dé- pouillée en grande partie de son flegme. Ces deux liqueurs , ainsi que le vin, ont une infinité d’usages médicinaux et économiques. Ce sont les vins durs et âpres qu’on emploie de préférence pour distiller : il y en a qui rendent un 5° d’eau-de-vie. Les vins nouveaux sont ceux qui donnent le plus d’esprit- de-vin. Les vignobles ne donnent que de mauvais vins au 50€ degré de latitude. Il paroît qu’autrefois on en cultivoit à ce degré et au-dessus qui étoient fort potables, ainsi qu’on le re- marque dans les Capitulaires de, Charlemagne. FIN DU TOME QUATRIÈME. EE EN EN EE EN EE SN ET SUPPLÉMENT. We 70 , n° 41. Centaurée orientale. Cette espece, que j'ai sous les yeux, me paroît plutôt convenir au 4° genre qu’à celui-ci. C’est une belle plante. Page 75. Sarrette. Les espèces 2, 5, 10 ont le réceplacle nu. Cette circonstance et d’autres encore ont engagé avec.rai= son les botanistes modernes à diviser ce genre et à en constituer d’autres pour plusieurs especes. Page 76, apres le n° 8. * Serratule odorante, $. odoratissima. Liatris odoratissima , . Wir. Anonymos odoratissimus , WALTER. Tige simple, glabre, de 5 à 4 pieds. Feuilles radicales, oblongues, entières, glabres, d’un pied de longueur, imie tant celles du plantain; les caulinaires d’un pouce et demi, sessiles, amplexicaules. Fleurs pourpres, disposées en un grand panicule en forme de corymbe et divergent. Lieu. La Caroline. Y. Cult. Pleine terre, Page 70. Steline frutescente, sthæhelina fruticosa, Wirip. Cnicus fruticosus, Desr. Hist. des Arbres. Cette espèce a de grands rapports avecla steline chamæpeucee. Ses feuilles sont linéaires-lancéolées, roulées en leurs bords, cotonneuses en-dessous , entières ou dentées. Ses écailles cali cinales sont pointues, lâches et terminées par une épine for piquante. Ses fleurs sont plus grandes que celles de la chamæ- peucée. Lieu. Le Levant, 5. Cult. Orangerie. Page 91. Eupatoire n° 12. Ajoutez : * Cetteespece et la r# ont tant de rapports ensemble qu’elles pourroient être variété l’une de Pau tre, EVe ; 40 626 SUPPLÉMENT. Page 115. Conyse 15. Cette espece, lorsqu'elle est culiivée, prend des demi - fleurons violets qui la remettent parmi les plantes radiees. Page 114, n° 17. Conyse des rochers, conyza rupesiris Lin. Cette conyse est un petit arbrisseau qui a des rapports à l’espece n° 9. Ses feuilles sont spatulées, légerement dentées ; ses tiges sont cotonneuses et ses fleurs solitaires portées sur de longs pédoncules. Ses écailles calicinales sont obtuses , serrées et imbricées ; toute la plante a une odeur forte, Elle est origi- naire de la Barbarie et de l’Arabie, et elle est d’orangerie. Page 115. Bacchante 4. Cette espece est peut-être baccharis dioïca , Vaux. , sous le nom générique molina, Pers. Page 150. Seneçon. Ce genre aurait été, je crois, mieux divisé en le partageant en deux. Les seneçons à fleurs floscu— leuses auroient conservé leur nom de senecon , et Fon auroit rendu à ceux qui ont desfleursradiées celui de jacobée, jacoèæe, ainsi que l’a fait Tournefort. Page 161, n° 24. Cineraria discolor, Hort. angl. Feuilles blanches. La Jamaïque. 5.8. ch. Page 169, n° 4. Doronic glutineux. Cette espèce est, par inadvertance, dans ce genre en double emploi. C’est le syno- nyme de l’astère n° 48. Foyez cetie espèce. Page 172. Gortere n° 7. Supprimez An id. À. fruticosum ? Page 176. Souci 2. Variété à fleurs tres-doublese Comme cette plante est vivace, on peut la conserver pendant l’hiver dans l’orangerie, où elle fleurira au commencement du prin- temps. Cette variété ayant été cultivée d’abord à Trianon, dans le jardin de la reine, on l’a nommée souci de la reine, souci anémone. Page 182, n° 14. L'espèce balsamita virzata est peu diffe- rente. Page 183. Chrysantheme 15. Cette plante n'étant point, selon Desfontaines, la chrysanthème des Indes de Linné, il * faut supprimer les synonymes de Kumph et de Kæmpfer. C’est - V’'anthemis arthemisiæfolia , Wixro. © Page 204. On cultive depuis peu en Angleterre les espèces SUPPLÉMENT. Ga7 nouvelles artemisia indica, Win. 4. elegans , Hort. ang], Les Indes or, % . Or. La 1'° à beaucoup de ressemblance avec l'espèce commune n° 16. Page 219, n° 10. 4. macrophylla. Les feuilles sont planes, les folioles confluentes , hors la 1°, les rayons blancs, les co- æymbes assez serrés. Cette espèce s'élève jusqu’à 5 pieds. Page 256. Dahlia. Culture. L’orangerie ou une serre quel- conque où il ne gêle pas suffit pour conserver en hiver les ra- cines des dahlia, en les couvrant de sable sec. Les espèces D. spectabilis, bicolor, cærulea, Hort. angl. me paroissent fort douteuses. Elles ne sont pas cultivées chez les meilleurs jardiniers de l’Angleterre. Je ne les ai vues que dans une liste anglaise, Page 264. Agriphyllum fruticosum. Ajoutez ces synonymes : Agriphyllum ilicifolium, Desronr. Hist. des Arbres, Rokria incana, THuxe. J’ai recu d'Italie cette même plante sous lenom de Lerckeya grandiflora, Wivip.,synonyme de rohria grandif{ora, Tauns. On pourroit présumer qu'il y a un double emploi de cette espèce, Car je n’ai trouvé dans l’une et l’autre aucune diffé- rence. Page 269. Arctoüs, “rclotis elatior, Jaco., Desronr., Hist. des Arbres. Cette espece, qui a été oubliée dans cet arlicle, a beaucoup de rapport avec l'espèce 23; mais ses tiges sont droites ; ses {leurs sont jaunes, unicolores en-dessus ; les rayons sont striés de pourpre en-dessous. Page 307, avant catesbæa. On cultive en Angleterre une espèce du genre nacibea , sous le nom de ranettia coccinea , Wirxo.,nacibæa coccinea, AurLeT. Cette espèce est volubile, Ses feuilles sont ovales, acuminées , et ses fleurs nombreuses . en grappes. Lieu. La Guyane. 5.8. ch. Fleurit en mai—juillet, Page 514. Gardenia longiflora. F1. péruv. Arbrisseau d’er- viron 2 mètres de hauteur. Femlles lancéolées. Corolle tr- longue , velue , pointue. Baie cylindrique, tres-grosse et jaune. 628 SUPPLÉMENT. Lieu. La Guinée, le Pérou. 5. Serre chaude. Fleurit en août. Cult. en Angleterre. Page 323. Caffeyer. Culture. Lorsque les cafféyers ont acquis ne hauteur de 4 à cinq pieds, il est préférable et avantageux de couper leurs tiges à 5 à 4 pouces de la terre, au lieu de les laisser s’élever. Lorsqu'ils sont hauts ils portent moins de fleurs et fructifient moins. Cette methode est d’ailleurs celle en usage dans les Antilles, où les cafféyers sont conduits en buissons et maintenus dans cette forme. J’en ai coupé ainsi des individus qui avoient 8 pieds de haut et qui languissoient ; ils ont formé de nouvelles tiges vigoureuses, dont les feuilles sont une fois plus grandes que celles qu’ils avoient auparavant , et les coche- nilles ne les attaquent plus autant. Page 524. Danaïde. Cet arbrisseau passe tres-bien l’hiver en serre tempérée, et mieux qu’en serre chaude où il s’étiole- dans cette saison. Page 329. Muchella. Cult. Ce petit arbuste, sensible aux froids de la France septentrionale, exige une couverture en hiver , et à être cultivé en pots dans sa jeunesse. Page 530, avant cephalanthus. On cultive en Angleterre une espece du genre morinda , M. Royoc. C’est un petit arbuste rampant dont les fleurs sont amassées en globe. 11 est de l'Amé- rique mérid. ». Serre chaude. FI. en juin et juillet. Page 542,n0 12. Viorne à feuilles de grenadier. Cette espèce de Desfontaines a des feuilles presque ovales, lisses, luisantes., denticulées, tres-glabres. (Desronr. Hist. des Arbres.) Page 549. Sureau, variété 2. Desfontaines a fait de cette variété une espece dans son Histoire des Arbres. Ilyaëén effet une grande différence entre son feuillage et celui du sureau cominun. Lorsque le sureau à grappes est dans un terrain qui convient à sa végétation , il s’élève, en deux ou trois ans, jusqu’à 15 à 29 pieds de haut ; mais ces pousses luxuriantes causent bientôt sa perte. Pour jouir de l’éclat de ses grappes, pour sa conser— SUPPLÉMENT. G29 vätion et sa fructification annuelle, il faut lui donner un sol médiocre, pierreux et sec. Page 553, n° 9.C. élancé. Lisez C. serré, cornus stricta , L'Héririer, Mizzer, Dresront., Hist. des Arbres. Page395. Amarinte, n° 3. Cette espece n’est pas d’orangerie, Elle passe fort bien en plein air, avec l'attention de couvrir son pied dans les grands froids. C’est une plante d’un beaw port. On la multiplie par ses semences, et l’on ne met les jeunes plantes en pleine terre que la seconde année au prin- temps. Son ombelle principale a 18 pouces de diametre et en= viron 80 rayons. Ses ombellules en ontunetrentaine. Plusieurs autres ombelles accompagnent la principale. Page 599. Terre noix. A [joutez au caractère de ce genre: collerettes à plusieurs folioles. Page {x1. Astrance 1. Variété à feuilles panachées. Page 430. Pigamon. Cult. La plus intéressante des espèces de ce genre est la 15°, sur-tout sa variété à fieurs d’un pourpre pâle ou lilas. C’est une très-jolie plante. Page Âf3,n° 4. T'rollius intermedius, T. hybridus , Mort. anol. Y. Plein air. Ces trois dernières especes, de l’Amérique -sept., sont depuis peu cultivées en Angleterre. Page 451. Nielle, Cult. La nielle d'Espagne est aussi cultivée dans les parterres, Page 453. Ancolies. Cult. Les ancolies, quoiquetres-doubles, se sèment elles-mêmes avec profusion. Le nombre accru des pétales corniculés leur donne l’aspeci d’une fleur pleine , mais ne nuisent pas à la fructification. Page 58. Aconit no 5. L’aconit des Pyrénées ne s'élève guère qu'à 2 à 5 pieds , au lieu que celui tue-loup n° : s'élève jusqu’à 6 pieds. Page 462. Pivoine en arbre. Cette espece s'élève à plus de trois pieds ; elle forme par ses branches et ses rameaux nom- breux un arbrisseau fort large et fort étalé. Je sais qu’il en existe plusieurs de cette étendue en Angleterre, dont un sur- 630 - SUPPLÉMEN ï. tout se charge de plus de cent fleurs. Variété à fleurs de l’odeur de la rose. Page 469. Le pavot duquel on tire l’opium est vraisembla- blement la varielé 2. Ses têtes sont plus grosses et ovales. Page 498. Giroflce n° 4. L'espèce €. frutescens , décrile par Ventenat dans le jardin de la Malmaison, a beaucoup de rapport à l’espece à feuilles étroites. Ses feuilles sont linéaires, très- entières. Ses fleurs sont jaunes et ses siliques sont linéaires , comprimées, amincies aux deux bouts. Page 516. La 9° espece d’alysse peut enirer aussi dans les jardins d’agrément, Pages 556. Marronnier d'Inde à fleurs jaunes n° 2. Au lieu de ces mots, grand arbre, lisez : grand arbrisseau ou arbre de moyenne grandeur. Pages 561 et 62. Érable cotonneux n° 5. Cet arbre est de la 1"e grandeur. J’en ai un individu qui a plus de 5o pieds. L’érable à bois jaspé n° 8 est au moins de la seconde gran- deur. L’érable à feuilles d’obier est, selon Desfontaines, une espece assez distincte. Elle est connue sous le noin d’érable duret. Page 571,n° 9. Les fleurs de ce malpighi sont d’abord blanches, ensuite passent au rouge. Page 576. Millepertuis no 3. Ceite espèce s’éleve jusqu'à 3 à 5 pieds de hauteur. Idem.Millepertuis n° 5 bis. Ajoutez le synonyme 7. mono- eynum. et Page 594. Oranger de la Chine. Cet oranger est considéré comme une espèce distincte. Page 600. Limonellier à trois feuilles. L’individu de cette espèce que je cultive a des feuilles entières; ses trois feuilles sont oblongues , lancéolées, pointues; quelques-unes très légérement ondulées. Les fleurs sont blanches, tres-petiies, presque sessiles, axillaires , solitaires ou 3 à 4 ensemble. Ses fruits , à l’instant que j'écris, gros comme un gros pois, ont absolument la même forme qu’une petite orange rougeûtre dont SUPPLÉMENT. 65: la peau est tres-mince , qui est pleine de jus, sans cartilage, et qui ne contient qu’une semence ronde. Il fleurit l'hiver et a un pied et demi de haut. Page 603. On parfume aussi les thés avec les fleurs de l’ohi- vier odorant, du camellia sesanqua, du jasmin d’Arabie et du safran des Indes, curcuma. ( Drsronr. Hist. des Arbres. ) Page 604. On cultive encore d’autres variétés du camellia japonica à fleurs doubles, dans les nuances du pourpre et du jaune. FIN DU SUPPLÉMENT AU TOME QUATRIÈME, Page ERRATA. 9 , ligne 4, struta , lisez stricta. avant le numéro 28 , ajoutez au milieu de cette page, am 2 tres espèces cultivées. . à section 4 , Lisez section r. YA gonovii , lisez gronovii. topogon , lisez tragopogon. cardus , lisez carduus. qu'ils, lisez qu’elles. zogée , lisez zœgcée. VU , lisez d. licula, lisez sicula. n° 48, doroncium , lisez doronicum. Ligne derniere , et, Lisez est. 32, 19 ; n° 4, erubesens , lisez erubescens. C. appendiculata, lisez, Cacalia appendiculata. ses fleurs , Zisez ses feuilles. d’un vert foncé , Lisez d’un vert glauque et terne, son , lisez sont. herborata , lisez herba-rotu. plusisurs autres espèces nouvelles, Hort. Cels. ef H. P. , supprimez ces mois. ochrolema , lisez ochroleuca. bysinnata , lisez bipinnata. miilerie à 5 fleurs, miilerie biflore , ajoutez *. dahlia , ajoutez une * aux trois premières espèces. 1. Cosmos, con, lisez, Cosmos , Cav., lcon. Argylochæta, lisez Argyrochat. teliopsis , lisez heliopsis. ona en, lisez on a eu. plane , lisez planes, 3 étamines , lisez 5 étamines. infectée , lisez infestée. recemosa , lisez racemosa. Cussione, Cussiona , lisez Cussone, Cussonia. specten , lisez pecten, bubum , lisez bubon. n°3 , armarint, ajoutez *; et aulieu de D , Lisez We knowlonia , lisez knowltonia. en om. , Lisez en ombelle, talictroides , lisez thalictroides limbe de ses pétales blancs, lisez : limbe de ses pétales corniculés , blanc. bivales , Lisez bivalves. sabarea, lisez fabacea. ligne dernière, sabelrica, lisez sabellica. 11, 11, serjarica , lisez serjana. * ornitophe , lisez vrnitrophe. entières , lisez presque entières. petit arbuste , lisez arbrisseau rameux. n° 4, M. tout saint, lisez : toute saine (uom vulgaire), ou millepertuis androsème. ne vlyssiponense , lisez olyssiponense. bé rameux , lisez rameaux. spendioides , lisez spondioïdes: embucina , lisez sambucina. Te CT, OT New York Botanical Garden Library nr 85 00108 7657 DO EEE ETS ni