•w^ « Vftik \ ^ •t"^ r\; ^ ,.** i z-^?. \K^< r vji.\ -<î\^-* JARDIN Jdiiniiil lii-iii(iisii('l (riloi'liciilliiro oônôralc Fondé en 1887 Direc leur-Rédacteur en Ghol' : H. MARTINET 4~ ^- QUINZIÈME ANNÉE (±90±) Nos Principaux Collaborateur^ MM. Aluert (Cliarles), Baltet (Cli.). Uerijy (A.), Berger (E.), Bergman (E.), Blin (H.), Bois (D.), Bonnet (L.), Bruant (G.), Buisson (J.-M.), Cappe IL.), Caveux (F.), Cayeux (H.), Cha- BANNES (Ci.), CiIALOT (C), CllATENAY (A.), Cordonnier (A.), Cornu (Max.), CoRREvoN (H.), Courtois (E.), Croux. Decorges (L.) fils, '-Délavier (V.), Delmazure (.V.), Denaifi'e, Deloncle (O.Despinoy (I''.),Ducret (A.), Duval (L.), Dyrowski (J.), Fleury (C), Fos- SEY (J.), Fouss.\T (J,), Gay (L.), GÉ- ROME (J.), Granger (P, ), Gbiessen (.\.), Grignan (G,-T.), Guillaume, guillemain (j.), guillochon (l.). Hariot (P.), Harman-Payne (C). Henry (L.), Jarry- Desloges (R.). JouiN (E.), Labroy (0.), Layé (G.). MM, Le Clerc (L,), Lemoine (H,), Le- tellier. I.f.vèque, Lochot (J.), Lou- TREUL (L.), Luquet (J.), Magne (G.), Magnien (Ach.), Mahot (J,I. Maron (Ch,), Maumené (Albert), Micheli (Marc), -MosER. Mottet (S.), Mouille- fert, Mulnard, Mussat (E,), Nanot (J,), Nardy, Noël (P,), Nonin (A.), Opoix (0,), Passy (Pierre). Potrat (C), Rivoire, Rouge (V.), Rudolpii (Jules'i, Sahut (Félix). Sallieb (J,), Schmitt, Schneider (G,), Simon (Léon), Soland (F.), Teissonnier (P.), TÉRASSE (L,), Tiieulier (H,) lils. Thirion (P,), Travouillon (F.), Trébignaud (Claude), Truffaut (A.), Truffaut (G.), Vallebanu (E,), Van DEN Heede (Ad,), Vincey (P,). Vbay (G.), etc. 4- r ON S'ABONNE à la Librairie Horticole. 84 bis, rue de Grenelle, Paris ET ■».%.'VM TWl'H LEM IClItE.^l'X ItK ■>OKTE A Mopsieur Léop VASSILLIÈRE DIRECTEUR DE L'AGRICULTURE J'ai l'honneur de dédier la quinzième année ou «JARDIN » J'iiris, le l dii.i .K^iiiri' ili' notre très respectueuse cl très vivo afTeetion II. M, N" 357 LR JARDIN' 5 Janvier 1902 AVIS IMPORTANT A NOS ABONNES l'ail I- ih'iler lotc iiilei million ihiiis le service dit Jardin, nous prions iiisttniniienl nos abimnés dont l'abonnement vient d'eupirer de nous faire parve- nir le plus lot possible le montant de leur renoiivel- lemeiil en ini mandat-poste adresse à M. VAdininistrn- leur di( Jardin, 85 liis, me de Grenelle, à Paris, accom- pagné de la bantle d'abonnement. — Dans la première quinzaine du mois courant, nous ferons présenter, à tontes les jiersonne^ qui ne nous auront pas encore soldé le montant de leur renouvelletnent, tnie quittance de i2 francsai/i/meiitécdcs frais qui se nionlenl àOfr. <>(). Xos abonnés ont donc intérêt à /lous envoyer directe- ment, avant celte date, le montant de leur réalmiine- ment, ce qui leur évitera ces frais de recouvremenl. CHRONIQUE A mesure que la cuUiire du Ghrysanlhènie s'accroit ot prend de l'extoiision, les maladies qui s'attaquent à la jolie Composée asiatique deviennent aussi plus nom- breuses et plus redoulaliles. Voici que M. JolTrin nous signale deux nouvelles affections palliologiques qui mettent en péril la roino dos fleurs d'automne. Depuis plusieurs années les jardiniers avaient remarqué que les Chrysanthèmes cultivés en serre mouraient rapidement après avoir perdu leurs feuilles, qui, auparavant, bru- nissaient et tombaient. Quelquefois môme le capitule se desséchait et se flétrissait avant de s'épanouir. L'observation minutieuse a montré que les plantes malades étaient affectées de leux maladies différentes, qui au premier abord pouvaient se confondre. L'une de ces affections est de nature vermiculaire, l'autre a pour cause un petit champignon. Dans le premier cas, on voit apparaître des taches lirunes, à contours irréguliers, sans que la feuille ait préalablement jauni. Ces taches s'accroissent peu à peu mais restent limitées par les nervures. En même temps la feuille parait plus épaisse au toucher, devient cassante et se recroqueville. Le mal d'abord limité aux feuilles inférieures gagne bientôt celle du haut de la tige. L'examen microscoi)ique fait voir de nombreuses anguillules du genre Tylenchus qui habitent presque exclusivement les parties périphé- riques de la tache ou même les tissus voisins encore verls. Dans les feuilles adhérentes aux tiges on ne trouve? que des larves tandis que celles qui sont tombées ren- ferment cle ncimbreux individus adultes. La multiplication par bouture parait être une des causes qui favorisent le plus le ilévelopi)emeHt du mal. Il importe donc de ne pratiquer le bouturage qu'avec des plantes tout a fait indemnes et, par dessus tout, de brûler les feuilles qui iiréscntent des taches brunes, même avant qu'elles ne soient complètement develop- \)ées, quand on ne i)eut encore en constater l'existence que par transparence. La nouvelle maladie vermiculaire existe dans toutes les parties de la France et parait être épidémique et cai>able d'occasionner des ravages redou- tables. 11 n'en est plus de même de l'affection causée par un champignon, le Septoria varians, qui ne semble s'attaquer qu'aux feuilles languissantes. Ces der- nières commencent (lar jaunir et prennent en s'accrois- sant une teinte de plus en plus foncée. La tache reste molle au toucher, sans qu'on voie apparaître la dessicca- tion caractéristique de la maladie vermiculaire. Sur quelques points se développent des macules noires, cir- culaires, à contours nets. Si l'on fait une coupe à tra- vers une de ces (euilles, on trouve un mycélium abon- dant et dos spores d'un champignon que .M Joffrin con- sidère comme constituant une esjièce nouvelle du genre Septoria, caractérisée par lo polymorphisme de ses pé- ritjièses, d'oii le nom île Septoria vurians. Les lési .ns dues à la gelée no doivent pas être con- fondues avec ces alTeetions patholngiques. Les feuilles attaquées no présentent ni l'apparence cornée de la maladie vermiculaire, ni les taches noires occasionnées par l'habitat du ehampigncm. P. Haiuot. •yjyjxr^j Nouvelles Horticoles M. Victor Lemoine, l'éminent horticulteur de Nancy, a été élu, dans la séance du 12 di-cembre, mendire d'honneur de la Société Nationale d'Horticulture de France. C'est le second horticulteur français à qui est attribuée cette dignité. Le vote de la Société Nationale sera ratifié par tous ceux qui connaissent les travaux et les belles olitenlions de M. Lemoine. La Chaire de culture au Muséum. — Après le vole de présentation des professeurs du Muséum et de l'Aca- démie des Sciences, le Ministre de l'Instruction Publiqui! vient de nommer M. Costantin titulaire de la Chaire de de culture en remplacement de M. Maxime Cornu. Nous avions, très franchement, fait connaître ce que nous pensions de la candidature de M. Costantin. Main- tenant que nous nous trouvons en pré'sence du fait ac- compli, nous n'avons, bien entendu, rien à retrancher de ce que nous avons dit. Dans lo résultat de cette compé- tition nous ne voyons pas une défaite, parce que l'inté- rêt supérieur de l'horticulture nous avait seul préoccupé; et nous ne doutons pas que le successeur de M. Maxime Cornu ne prenne cet intérêt à cœur comme nous. Nous n'avons pas la prétention, qui serait assuré- ment déplacée, de tracer à M. Costantin la lâche qui lui incombe; mais nous exprimons un voeu : c'est que le nouveau titulaire de la Chaire de culture se pénètre bien des besoins et des desiderata de l'horticulture, et maintienne les traditions établies i)ar ses prédécesseurs. De plus en plus, l'enseignement supérieur s'oriente vers les applications pratiques des données scientifiques, ainsi qu'en témoignent notamment les efforts faits dans les facultés dos sciences de Nancy, de Renues et d'ail- leurs pour créer un enseignement supérieur agricole. Nous aimons donc à penser que M. Costantin tiendra à développer le côté pratique dans l'administration de sa chaire. Il peut compter, s'il réalise ce vœu général, sur le concours des horticulteurs et sur le notre, loyal et résolu. Société nationale d'agriculture de France. — Le bureau de la Société est composé comme il suit pour l'jilg : Président, M. l'rillieux; vice-prcsidenl, M.Cheysson; secrétaire perpétuel, M. Passy; trésorier perpétuel, M. Liébaut: vice-secrétaire, M. Jules Bénard. Société botanique de Belgique. — M. Crépin, ancien directeur du Jardin Botanique de Bruxelles, ayant donné sa démission des fonctions de secrétaire de la société, en a été nommé président d'honneur par accla- mation. Son successeur, M. Th. Durand, en a été élu secrétaire à sa iilace. Société pomologique de France. — Nous avons dit dans notre numéro du 20 décembre dernier, à propos du renouvellement du bureau de celte société, que LE JARDIN M. J. Nicolas avait iHé désigné comme secrétaire gt'ntral iiiliTiinaire. M. Nicolas nous fait savoir qu'il n'a pas été ('lu, qu'il n'était pas mémo candidat, cl que c'i'st M. Jouteur Mis qui a élé nommé Secrétaire général par intérim. Concours général agricole. — Le Journal Uffiricl a pulilié le "-'•'• déccmlin- nn avis oinciel aux termes duquel un concours général d'animaux gras et de volailles mortes aura lieu à l'aris, au marché aux bes- tiaux de la Villelle, du 1" au S mars l'JO:^. Le ctuicnurs gi-néral agricole île 11102 est donc, comme celui lie l'.HJl, scindé en deux parties. La cause de celte scission est sans iloulo que le Granil l'alais est alisolu- ment imprnpre à une vasle exposition comme un con- cours général agricole; quanta la galerie des Macliims, elle est louée jusqu'à la fin île mars. Rien n'est encore décillé relativement au concours îles atiiniaux reproduc- teurs, proiliiits et machines; les uns disent qu'il sera supprimé, d'aulres qu'il aura lieu à Vincennes. Ou se placera, dans tout cela, l'exposition horlicoii- qui accompagnait Irailitionnellement au moins l'une 'les parties de ce Concours agricole, si ballotté depuis la disparition du P.ilai-^ de l'Industrie? Les français en Indo-Chine. — M. Georges Devrai - gne, ancien élève du Paraclet et de l'Ecole supérieure do (irignon, ancien professeur d'agriculture à l'école do Wagnonville (Nord), actuellement chargé de mission agronomique en Indo-<>hine, vient d'être nommé, [lar décision du gouverneur général de celte colonie, M. Doumer, directeur de l'agriculture de la province d'Annam. Congrès des Chrysanthémistes. — La Société frani.Mise des Cliiysaulliémislis, réunie à Honleaux, a inscrit, après un examen sommaire, à l'ordre du jour du Congrès de l'JU2 les questions suivantes pri'sentées par M.\L Lochot, de Sophia; Lisitano, de Messine, elChif- flol, de Lyon. 1" Des ca\ises qui influent sur l'élévation des tiges du Chrysanthème, et des procédés culturaux capables d'en atténuer les effets. 2" Pour qu'un (Jhysanlhèmo produise plus facilenu'ut des graines, vaut-il mieux le cultiver à la grande fleur, ou naluroUcmenl, sans éliourgeonnement'/ ;t" De l'influence des excès d'engrais liquide. Plantes officinales. — Dans le 28' rapport annuel du Jardin l'.otaiiiiiue du Natal, nous voyons signalés les Mniifiiiiiit comme des plantes propres à guérir la dysen- terie. M. Mediey Wood rite l'avis du \)' Elliot, de l'Hôpital impérial de Dcelfonlein, qui a fait des essj.is avec une infusion et une teinture de feuilles de Moit- 8011 in hiflora, et a obtenu des résultats excellents. Plantes fourragères. — Des expériences ont été faites au Natal en \ uo d'acclimater le Pnxpnltnn diln- Utlum\ elles ont donné de bons résultais, d'après lo V8'' rapport du Jardin Botanique du Natal, n S'il reste verl pendant no» hivers ordinaires, dit M. Wood, il pourra constituer une plante utile pour les cotes aussi bien que pour les hauts plateaux. » !)'aulre jiart, Y American (inrilening publiait derniè- rement une lettre d'un correspondant, M. S. L. W'atkins, ilo GrizKly flals (Oïlifornie), vantant les grandes qualités du l'encillaria zettnides. Ce serait l'une des plantes (ourragôroB el céréales les plus merveilleuses connues, cl recherchée par tous les animaux : chevaux, l)esliaux, moulons, etc. l'iio superllcio d'un acre produirait plu» de :t.(K<0 livre» de graines, soit environ :i.r.(Ki Kilogs à riiei'l.ire. La planle a une croissance rapide, cl atteint une hauteur de plu» do -i mètres on W jour». Les épis nombreux ont atteint une longueur de 30 à f)0 centi- mètres. La plante est originaire de l'Amérique Centrale: elle appartient à la section des Panicées, et à un genre voisin du genre Penniselum. D'autre part, .M. Schlagdenfauffen, le savant chimiste, signale dans le Ilidlelin de la Sociclé Centrale d'Horti- culture de Nancy le caractère toxique de diverses Coro- nilles. Ce fait est d'autant plus intéressant à connaître que plusieurs Coronilles (la sci>rj)ioi^dee\.\& bicolore sur- tout) se trouvent fré(|uemment mélangées à l'orge et à d'autres ci'réales dans certaines régions. Toutes, sauf le Coronilla Kmerus, donnent un goût amer à la farine à laquelle elles se trouvent mélangées. ^^ Schiagden- faulïen a isolé le principe actif, auquel il donne le nom de Coronilline, cl il a constaté que celte substance est un poison du cœur, agissant comme la digitaline. En même temps, prise à faible dose, elle produit un heureux eflet dans bien des cas de traitement des maladies du cœur. Eucalyptus rustiques. — Un correspondant du tidrtleiierx'Chniiiirle. .M. Hashieigh, communique à ce journal des échanlillons d'Eucalyptus qui ont résisté aux hivers en plein air chez lui, dans les Cornouailles; ce sont : l'A', cordala, VK. Giiniii, et l'A,', caccifera (syn. E. aiiiytidalina). Notre confrère publie une pho- tographie d'un K.fordiila semé en 189i en Angleterre, et qui atteint actucllenicnl une hauteur de ,"> m. 10. Questions de couleur. — Il ne faut pas, dit notre confrère alloniand llni/dclsi/n'rtiier, expédier en Chine des objets enveloppi's dans du papier blanc ; les Chinois ne les acceideraient pas. Le blanc est chez eux la couleur de deuil. Dans l'Orient (?) il faut éviter le vert, couleur sacrée ilu Proidièle. Les adresses des lettres. — Dans le but de faciliter lo classement cl, par suite la prompte remise des cor- respondances a deslinalion de Paris, l'Administration recommande de nouveau au public d'indiquer, sur les adresses, à la suite du mol Paris, le numéro de l'arron- dissement du domicile du destinataire. A cet ellel, des nomenclatures des rues, boulevards, passages, etc.. des principaux établissements publics el industriels de la Ville de Paris, avec indicalion des arrondissements, sont tenues à la disposition du public dans tous les bureaux de poste et les débits de tabac. En outre, des nomenclatures sont mises en vente dans tous les bureaux do poste, au prix de 0 fr. LO l'exem- plaire. La culture des Lis au Japon — Nous pcirlions récemment des progrès de celte culture au Ja]ion; on en trmive une autre preuve dans lo chiffre des exporta- tions, qui vont toujours en augnientanl depuis dix ans. En 18',ll, elles représentaient une valeur do O."). 120 francs; en l'JOO elles se sont élevées ii t>t'i2.S.'>0. La plus grande partie de ces Lis est expédiée en .^n^:ll•ler^e id en Ami'rique. Mariages. — l.o i' j.mvier, sera célèbre a Paris le maria^je de Mlle .Marguerite Vassillière, lille du dis- tingué directeur au Ministère de l'Agriculture, avec M. Gérard Dufour, ingénieur des Arts cl Manufactures. On iinnonce é-galement le prochain mariage do .M. Julo» .Micholi, fils de ,M. Marc Micholi, do (ieneve, avec Mlle Paula Soret. Nous présentons aux jeunes (lancé'» et à leurs familles nos Vieux et félicitations bien sincères. Nomination d'un ancien élève de Versailles comme profeueur à Athènes. ~ Sur la proposition LE JARDIN lie M. N'anot, DirfcU'ur ilo l'I'Aole nalimialo iriloiticul- turp cil' Versailles, M. A. Sanitas, ancien l'Ièvc diplcuné de la dite écl (Seine-et-Marne), Mûhiberg (Egypte), Bellior (Drùmei. Hrayelte (.Seine-Infé- rieure), Pérot (Charente). Duval (Seino), Ueville (Itironde), Boche (Haute-Loire). Richard (.luni). Contard (.Seine), Debruh- ner (Seine-lnférieurc), liajon (Haules-Pyrénéos), Serond (Gironde). Glaise (Nordi, Laurençont (I'',ure-et-Loir), Vives (Haute-Garonne). Schniitt (Soiuo), Borleau (Seine), Boulitrop (Seine), Thiébaut (Seine). Hazard (Meuse), liiun (Seine-et- Oise), Larsen (Danemark). Guinel (Seine). Inspection de l'agriculture. — Par arrêté en date du 12 oclolire, M. Lucien-Auguste Magnien, ingénieur agricole, professeur di'parlemental d'agriculture de la Cote-d'Or, faisant fonction d'inspecteur de l'agriculture, a été nommé inspecteur do l'agriculture, en remplace- ment de M. Trouard-Riollo, nonimé directeur de l'Ecole nationale d'agriculture de Grignon. — M. Magnien est chargé de la septième région (Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Uhone, Loire, Ain, Saèno et-Loirc, Cùle- d'Or, Hantes-Alpes). Par arrêté' en date du mémo jour, M. de Brézenaud, inspecteur de l'agriculture a été chargé de la cinquième région (Haute -Vienne, Corrèze, Puy-de-Dôme, Lot, Gantai, Haute-Loire, Ardèche, Lozère, Aveyron, Tarn, Tarn-et-Garnnne). Prix pour les Œillets. — M. W. A. Proctor, do Cincinnati, a olïert à la Société américaine des Oeillets un prix de 100 dollars pour la meilleure collection des variétés commerciales d'tlullets, comprenant au moins 10 et au plus M fleurs de la même variété, et au moins 10 variétés différentes, cultivées par l'exposant. Ce prix sera décerné à la séance du l'J février i'.>02, à Indianapolis. Les griffes de Muguet. — La production du Muguet a pris une telle extension a Witlcnberg que l'on en a exporté l'année dernière 9 à 10 millions do grilles; cinq ou six cultivateurs en exportent déjà un demi million chacun. ITÉCROLOG-IE Ernest Bergman Mien que la Faiulté eut eoiiilamné Ernest Bergman depuis un certain nombre do semaines déjà, les amis de cet excellent hoiuiuo ne pouvaient se faire à l'idée (pi'il allait bientôt les quitter. lit ce fut pour moi personnelle- ment une très vive douleur que d'apprendre sa mort, alors que je me trouvais très loin de Paris et, par suite, dans rim[iossibilit('' d'assister à ses obsèques. .Mais s'il ne m'a pas été possible de lui rendre ce der- nier hommage, jo liens à dire dans ce journal, dont il (ut un des premiers collaborateurs, tout le bien ipie jo pensais do lui. l-jnest Hergman, lits el pctit-lils des jardiniers enii- ncnts qui cuit tant contribue' à faire de KerricTes la mer- El;NEST Biau.MAX. veilleuse propriété que l'on sait, ne s'était pas senti dès sa prinu^ jeunesse jiorlé vers l'horticulture; il s'était dabord, ses iHudes tei minées, adonné au commerce. Mais, comme bon sang ne pouvait mentir, il revint liientc")t se placer sous le giron paternel, après avoir passé quelque lem|)S dans plusieurs grands établisse- ments d'Angleterre et d'Allemagne. C'est ainsi qu'il ch-vint le eollaborat(>ni' de son père dans la direction des cultures de M. Alphonse de Roth- schild, à I''errières, situation qu'il occupa pendant do longues années et qu'il résigna lorsque son père prit sa letraite, en 1897. C'est surtout eomino publicisle et vulgarisateur que Ernest Bergman chercha ii rendre des services à l'Horti- culture. 11 publia dc> munbreuses brochures sui- l'Horti- culture dans les principaux pays d'Europe, ainsi que (les monograiihies de clilïi'rents genres particulièrement bien représentés à Ferrières : les A/itluinirm, les Dief' fcnbachia, les Alocasia, les Orchidées de semis, etc. Nous ne pouvons pas oublier non plus la part active qu'il prit à la rédaction du Jariliii. Dès le Imisième numéro, à la page 31 de la première année [.'i avril 1887), nous trouvons sous sa signature un article cle vulgari- sation concernant la destruction du phylloxéra, question \ I.E JARDIN qur, uliTs, clail il'uno Irislo acliialili'. l'eu niues, il ci'iiiiiieiivHil la srrie Me ses nonilircux et iiilén-ssanls arliclt's sur la situation des jardiniiTS fii France cl dans les autres pays.arliiles pleins d'nliscrvations judiciiMises et souvent de lions conseils. Le Jarû'ui lui doit en outre lion nonibre de notices sur des sujets très variés. Mais c'est principalement comme membre très aclit de la S. N'. H. 1'". que Bergman rendit le plus do ser- vices à la cause horticole. Tour à tour secrétaire, mem- bre du Conseil d'administration, secrétaire pendant de longues années des l'.ongrès annuels et internationaux d'Horticulture, et enQn, depuis deux ans, secrotaire- général-adjoint do notre grande société, Ernest Berg- man s'acquitta toujours de ses dilTérenlos fonctions avec une intelligence, un zèle et une piinctualiti' auxquels M. Viger rendit un éloquent hommage. D'un caractère alTable et courtois, jovial môme, Bergman était aimé de tous à la Société nationale d'IIor- ticullure, on, bien qu'âgé d'un peu plus de cinquante ans — il était né le 8 août liS-'il — il comptait toujours parmi les jeunes, tant étaient grands son entrain et sa belle humeur. H était de toutes les réunions horticoles, qu'elles eus- sent lieu à l'aris, à Sl-Pétersbourg, à Vienne, à Londres, à Dresde, à Gand ou à Berlin. Fartant ailmirablement plusieurs langues vivantes, il était aussi connu etapiiré- cie à l'étranger qu'on France. Bergman laisse un grand vide parmi nous. Il était bon, loyal et incapable de ces petites trahisons qu'ins- pirent trop souvent à d'autres, hélas ! la rivalité et l'envie. ^ A sa femme, à sa petite Marie-Thérèse, ii savieillp mère, j'adresse les respectueuses et sympathiques con- doléances de la Ui'daction du JanUn. H. M. Désiré Bruneau .M, Itisirr Bruneau est décédé igalemeni ces joiiis-ci. M. Bruneau était fils de cultivateurs; il s'adonna dé bonne heure aux travaux des champs; et vint en is'i()j a Paris on il entra en qualité d'ouvrier jardinier dans l06 pépinières Jean Laurent Jamin, alors rue do BnlTon. Il y devint chef de cultures et y resta près d« 32 ans, pé- riode pendant lai|ucllo l'établissement fut transféré à Hourg-la-Reine et successivement dirigé par Jean Lau- rent Jaroin, puis Jamin et Durand, et enfin Durand fils. M. Ferdinand Jamin s'était alors séparé de son neveu et avait cré-é rétablissement (|u'il dirige encore maintenant à l'entrée nord de I3ourg-la-Reine. Vers 1S77, M. Bruneau quitta la maison et pendant doux années s'occupa do la taille des arbres fruitiers chez les nombreux clients qui l'avaient connu et apiirécié. Kn 1879, les pépinières Leroy furent vendues; M. Biu- neau en acheta une partie, puis la clientèle, on commun avec M. (ieorgcs Jost; ce fut lo commoncoment «lu nouvel établissement connu sous lo nom de lu-airc Uni- veau et Charles Jusl, qui dura jus(|u'en juillet i8'.»3, époque à laquelle .M. Bruneau en reprit seul la suite. lin juin suivant, c'i'st-a-dire en 18'.»i, il s'adjoignit son gendre, M. Alfred Nomblot, dont la collaboration fui dès ce moment des plus efTcctives, et à qui il céda toul à lait sa maison nu mois il'avril dernier, sous la raison sociale SomhUtt-Hruiieau. La maison obtint régulièrement les plus hautes ré- componHes, et notamment aux Expositions universelle!* Paris lS,S'.i l'.MJit et Pi-terbourg ISyMS»;». M. lirnneau fut nommé Chevalir-r du Mérite agricole on |.s,S'.», officier en is'.ii, apns l'exposition do SI l'i- tersbourg, cl Chevalier de la Légion d'Honneur en i'.HM). Comme homme il était simple et modeste, droit, sin- cère et loyal, affectueux pour les siens et très attaché à son personnel et à ses amis. Travailleur infatigable et persévérant, doué d'un esprit profond et observateur, il i-tait passionné pour la culture des arbres fruitiers à laquelle il a consacré plus de cinquante-huit années do sa vie. (^ette branche de la produrtion nationah' lui doit une grande part de ses lionnes méthodes de culture ; t notamment la vulgarisa- tion des arbres fruitiers formés, cet art si éminemment français dont notre horticulture est à juste litre fière, et DlSUiL BllL.NKM. dont le renom a (Hé porté dans le monde entier par ses élevés et ses produits. Son gendre M. Nomblot-Bruneau, noire collaborateur digne élève et successeur d'un tel maître, continuera, nous n'en doutons pas, ses excellentes traditions. Louis Palllet fils Enlin nous avon> a|i|in> avec regret la mort de M. Paillet fils, décédé à la flour do l'âge, des suites d'une congestion pulmonaire. ^i. Paillet avait pris, depuis bientôt dix ans, la suc- cession de l'établissement fondé par son grand-père et exploité ensuite par son [lère. Bien connu par diverses cultures spéciales, entre autres celle dos Pivoines, l'éta- blissement, considéré comme un dos plus importaids de la région parisienne, mit, à un moment donné, un certain nombre de nouveautés retentissantes au com- morcc. 11 est regrettable, alors que M. L. Paillet fils pouvait encore diriger de longues années cet établissement, de le voir disparaître si jeune. Nous adressons à sa veuve, à ses parents et à toute sa famille, nos bien vives coTidoléancos. H. M. Expositions annoncées Paris, 'i\. nii :^i mai. ICxpoiiiliiin printnnière do la Sociél< Nalioniili' mi\ serres ilii C"iir.s-I<>-Helne. Lyon. '-"^ nini nu 'i juin. IC\|iosillon gi'-nérale. Cannei, l'i un lu mars ind. l-^xp. flornle, liortiiolo et agricole. Lille,, luoi a septembre. Exposition internationale générale. LE JARDIN Conservation par le froid Nouveaux procédés Corblin et Douane L'apparoil lij^iiri» ci-ilcssous ilig. 3 et 4) roprcsento lo frij;orlft>ri' h alvéoles, systùnK^ (;orl)lin et Douane, pour la conservation des fruits dont nous avons déjà longue- ment parlé (1). Il se compose ossenliollomenl d'un faraud l)ac en tôle parfaitement isolé contre les rentrées do cha- leur extérieure, dans lequel se trouvent placées les alvéoles — sortes do puits à froid — immergées dans un liquiile placé qui remplit le réservoir. Dans ces alvéoles on f.iil pénétrer, par la pailio liaule, des étaj;èros sur lesquelles on range les fruits. Les plateaux île ces iHagércs sont amovililes et la distance entre eux est réglée d'après les dimensions des fruits lie toUo sorte qu'il est facile, après une coiiservation de pêches par exemple, de procéder ;i une conserva- lion de fruits do plus grandes dimensions, tels que poires et pommes, en modifiant l'écartemont dos plateaux. Dans les dessins re- produits ronlôvement des étagères se fait par une simiile poulie et une petite corde; mais pour des installations plus importantes, on peut em- ployer des treuils, pa- lans et même des ponts- roulants permettant d'en- lever plusieurs étagères à la fois et par consé- quent plusieurs milliers de fruits. La réfrigération du li- quide qui entoure les alvéoles peut être faite avec de la glace dans les régions où on a cette glace à bon compte, et partout ailleurs avec un appareil frigorifique réfrigérant le liquiile, qui est alors constitué par de l'eau salée. Cet appareil frigorilique est d'autant plus puissant que l'on désire marcher lo moins d'heures par jour. La masse de liquide qui entoure les alvéoles est cal- culée pour que la température pendant les arrêts du fonctionnement de l'appareil ne remonte pas do plus d'un degré. C'est donc la masse de ce liquide qui fait réserve de froid et absorbe la chaleur do l'extérieur qui passe à travers les parois du frigorifère, quantité de chaleur qui est d'autant plus faible que les parois sont mieux isolées. Fis 3- Culture du Cyperus papyrus J'obtiens, avec un genre do culture qui est à la portée de tous les jardiniers possédant une serre tempérée, de très bons résultats. J'avais l'éli' dernier, dans le parc de Lorrez, un massif de iô pieds de Cyiierus papi/ri/f! sur fond (X'iresiiie r 1)4, Madame Cécile André; n- iOO, Belle (lasronne; n- IJ2, Souvenir de Montbrun. extraordinaires, étaient presque toutes lionnes et bien cultivées. Aussi le Co- mité floral, malgré sa sévé- rité obligée a-t-il décerné un assez grand nombre de cer- tilicats. Le semeur qui vient en tète dans cette lutte est un nouveau venu, M. Borie, de Bègles, avec 17 certiOcats et 1.575 points. Ses variétés se distinguent par d'heu- reux coloris nouveaux et des formes intéressantes. 11 rem- porte l'objet d'art des se- meurs, offert par la Société française. Le second est M. Chan- trier, do Bayonne, avec 12C5 points : médaille d'or. Le troisième, qui n'a pu, en raison de la date trop avancée pour lui, faire un apport complet, est M.Calvat, de Grenoble. Le quatrième est encore un nouveau venu qui débute par un coup de niailre, M. le marquis de Pins, de l'Isle- en Jourdain. Citons encore au hasard, MM. Iléraud, de Pont-d'Avignon, Borrély, d'Avignon, Délaux et Jounndo, de Toulouse, Dessarps, Caps, Pache, Borllachon et Joubert, do Bordeaux, Vihnorin-Andrieux, de Paris, t^ousteils et Castels, do Montauban, Dolbois, d'Angers. L'objet d'art du Président de la République a été remporté par M. Caps, de Lormont, pour ses remar- quables plantes, basses et bien fleuries, et l'importance de ses collections exposées. .M. Catros-Gérand et M. Borie, qui ont eu chacun une mt'daille d'or, le suivaient de bien près. M. Ossard et M. Ililliot (médailles de vermeil) avaient aussi des apports remarquables. M. Sendrey obtient la médaille d'or des amateurs et MM. Joubert et Clonte, des médailles de vermeil (I) Le Jardin. liiOl 8 LE JARDIN] Les standards et plantes buissonnanles étaient nom- breux et de bonne culture. Citons ceux de H. Dessarps (m'-daillo d'or avec ft-licitalions) {|ui avaient plus de (li'ux niiîtres de diaiiii'lre et étaient présentés ii la nioile japonaise, avec une eliarpento ninllieurousement un peu trop lounle et apparente, de M. Caps lils, avec ses reinarqualiles plantes en éventail, de MM. Cassnjiho, Joulierl et de la Société de Tarn-el-Garonne, qui avait notamment une plante de o Rayonuanl » énorme cl couverte de belles fleurs. Le lot lie .\L Pacli>, composé de 40 plantes de chry- santhèmes greffes de plusieurs varié- tés de coloris divers était très curieux et n'a peut-être pas été apprécié à sa réelle valeur. Les Heurs coupées en collections, présentées en moins grand nombre qu'on aurait pu .s'y attendre dans une exposition si riche en plantes et en nouveautés, ont été l'occasion d'un succès pour le comité des chrysan- Ihémistes de l'Hérault. M. Carrier, do Montpellier, remporte la médaille d'or, ainsi que M. Pélissier, de Cette; MM. Pages, de Lézignan, Pech, do Cette, Cochet et Koussel, de Montpel- lier, obtiennent des médailles de ver- meil, ainsi que ^^ Lacroix, de Tou- louse, Bonnelous, de Moissac, Cous- teils, de Montauban; LaJlite, de Pau, Dolbois, d'Angers, etc. MM. Calros-Gérand, Borie et Hillol exposaient des lots de nouveautés comprenant les variétés certifiées en IIM'O ei l'JOl. Nous ne citons pas ici les noms des meilleures variétés inédiles exposées : nous craindrions de commettre des oublis, et d'ailleurs, il sullira de se reporter au tableau des opérations du comité Uoral, qui sera publie dans le Cliri/santlièine.pourae rend le compte, par des chitires précis des qualités particulières a cliacune des variétés certilW'es ou recommandées, en ce qui concerne, soit le coloris, soit la lorme, soit la végétation. bien que nous ne nous occupions ici que ilu Chrysanthèmes, il nous est impossible de passer sous silence les remarquables plantes a feuillage, les Cyclamens, les Bégonias, etc. de NL Bernard, les rosiers, ' de M. Coulfutleau et do M. Chauvry, les conifères et* arbuble» de M. William l-'au, les Œillets de M lin et les légumes de Mme Cadeau-Ramey. NOTRE PLANCHE Chrysanthème Président Scalarandts Celte belle variété, ilonl nous publions le portrait ci-i-ontre, est un semis de M. E. Calvat, le distingué clirysanthémisto de Grenoble. Elle a reçu un certificat de l" classe avec (élieilations à la Société française des Chrysanthéniistes, et un certificat de l" classe à la Société Nationale d'Horticulture. C'est une variété japonaise à très grandes fleurs pleines, il'un beau jaune de chrome, fortement teinté et sablé de rouge cramoisi. Les pétales sont étroits, aiguillés, étalés et légèrement retom- bants; les tiges extra rigides, la plante trt-s vigoureuse, naine, d'une tenue parfaite. La floraison (bouton couronne et terminal) est précoce el très prolongée. Un pourra juger, d'après notre planche, de l'i'xlraordinaire varia- bilité de son coloris. C'est une des particularités frappantes de cette va- riété; il n'y a pas deux fleurs se res- semblant sur une même plante, dit M. Çalvat lui-même. LES BROMÉLIACÉES HYBRIDES d'obtention récente Le Banquet Le sarnciii soir, un banquet réunissait, dans l'adiiii- rablo salle du café do Bordeaux, congressistes et nieiiibrcs de la Société do la Gironde. M. Decrais, Ministre des Colonies, présidait, ayant à ses colés le Préfet de la fiirondo, .\1. Catros-Gérard, Président de l.i Société d'Horticulture, .M. Viger, président dhonnenrile la Sociéti' française, et tout l'état-major des deux Sociétés, ainsi que les inemliros du (lomib- floral et du jury. De nombrcov ,ii>, ,,iir^ ,,i.i .(,• |irnnoncés et vivement apiilaudis. Pli. RlVOIIlE. Ces jolies plantes dont on a dit tant de mal, qu'on a même traitées de plantes en zinc, sont devenues, grâce aux fécondations artificielles, des se- meurs, qui s'en occupent avec passion, d'excellentes plantes de commerce qui trouvent sur les marchés de Paris et de la province, sans compter cer- tains pays étrangers, un excellent accueil de tous ceux qui aiment les plantes sortant un peu de l'ordinaire; depuis que dans ce journal Griessen a dressé ses tableaux et donné ses notes concernant les Broméliacées hybrides (IS'.io) beaucoup d'excellen- tes choses ont paru qui ont été pri- mées, récompensées el honorées de certificats de mérite de toute nature; en ce qui nous concerne nous avons poursuivi roire chemin, et si nous - n'avons pas encore atteint le but tout à fait, nous en approchons bien, nous dirons comment et pourquoi tout ' à l'heure car il faut commencer tout d'abord par initier . ceux de nos lecteurs qui n'ont pas suivi les progrès des * Bromclincécs à quelques petits détails qui ont leur Im- portance. , 5 Les Vriesoa tels qu'on les recevait du Brésil il y a n ' trente ou trente-cinq ans ne comportaient guère que doux formes assez connues, el qu'on vendait aux ama- teurs pour les petits vases «l'appartement ; c'était le Vriesed jisittnrina, a tige florale allongée en forme do mince lame de couteau, et 'J7 (ut présenté le Vriesea Kros, qui est un des premier^ hybrides entre VKncholirio» roral/i/nim var. roseinii et le Vriesea Mureiino-Harilleli; c'est une plante qui avait des qualités, bien dépassées depuis par ses des- cendants, i-ar elle a été fécondée à son tour et les rcsul- tats de ces fécondations ont été excellents. Puis apparut encore en 1897 le Vriesea Ks/ieratiza, qui fut le premier type du Vriesea à liracléos formées en rameau sulidivisé, et non en lame de couteau simple, comme on avait l'habitude de les voir. En IKDi, on vit \o Vriesea Docteur Le aee^, produit du Vriesea coii/erta (Maker) et du Vriesea Ke.r. Ce fut une très belle plante, qui avait la rigidité de port du conferta et les belles bractées du Vriesea Re.v.cWa fut de beau- coup dépassée cependant, et ce fut justice, par un véri- table bijou, le Vriesea Vi(jeri. Issu du croisement du Vriesea Uodigasiaiia par le Vriesea Iie.r, cette délicieuse plante porte une inllo- rescénce en forme de long épi làclie subdivisé en épi plus petit du plus beau roujje carmin rehaussé de jaune d'or; il en existe une variété rni/ior et une variiHé major; toutes deux sont charmantes et tellement distinctes que Icirs de leur apparition (IMIS) elles furent considérées comme une îles plus jolies Broméliacées parues. En 1899, on vit apparaître le Vriesea Kitteliano-He.r: ce fut le vrai commencement des grands Vriesea a lon- gue tige munie de bractées en candélabre de belle cou- leur rouge, puis les V. confertu-lie.i , Mayiiiisiano-Re.r, Aiirora-lfex. Entre temps apparaissaient les Vriesea Iie.r major et Iie.r sujierha, amplilications et perfectionnements du Vriesea h'er, puis le Vriesea l'oelma/ii sftjicrlia cl Poelmani major, beaucoup plus forts et donnant des inflorescences bien plus grandes que leur père le Vriesea Poelmani. En l'.HJO. on vit appparaiire liien dos N'riesoa nou- veaux dont les nioilli'urs .sont tout d'abord : le Vriesea Président Kriti/cr, proibiit de VEiicholirinii roseum par le Vriesea Iie.r, le Vriesea i wy/er (a /i.v, enfant du V. mi- rabilis par Vriesea liej: Le Vriesea Magintsifino-Hej: sttjierba, V. Colonel .Mar- chand, tout à fait nouveau aussi et dont la parente est : pour la mère VEncholirion Sanndersi pour le pure lo Vriesea Van Geerti, puis le Vriesea LeoniiXoni la mère est le Vriesea mirabilis et le pùro le Vriesea lier tnajor, d'autres tout aussi beaux sont venus apporter leur contingent dans des liste;? déjà longues; ce sont : les Vriesea Criesseniana, Cajijiei, nigricans, Poelmani- lier, Saniiti, Ducreti, et enfin une très belle acqui- sition, le Vriesea Scejilre d'or, aux bradées d'un jaune superbo, rehaussé de rouge orangé, et supportées par une forte tigo de près d'un pieil de hauteur! Entre temps, prenaient place panni les très bonnes obtentions les Vriesea auranliara, présenté par M. Opoix, dont le Iie.r est la mère et le Poelmani le père, puis deux autres excellentes variétés, auxquelles on doit laisser le [nom do Poelmani-lie.r, et enfin une troisième, de toute» la plus belle, présentée parM. ( ((«lix sous le nom do Vriesea erecla, issue cello-la aussi du \'. Poelmani fécondé par V. liex, et beaiicnup d'autres jnlis semis qui viendront un jour onrichir les serres et qu'on n'a pas voulu lumimer, quoiqu'ils aient été t(ut digne» d'tttlenlion, et co n'est pas tout, puisque M. ( )pc.ix nous écrit qu'il a encore des jeune» semi» dont 11 attend la floraison pour l'anni'o prochaine. [A suivre).. I,,;;on Duval. Oe la culture et de raccllmatatlon des plantes alpines et alpestres dans les jardins [suite] (>) Autre question. Comment se procurer les plantes l)our créer ces jardins naturels"? Conseillons d'abord de ne pas arracher «es plantes dans les montagnes, car elles ont peu de chances de vivre aitisi transportées. Il est plus simple do les élever de semis; et l'accli- mnlation se fait ainsi d'elle-même et sans aucun risque. Je sais bien que parmi les amateurs, se rencontrent quelques apôtres qui, pour conserver des plantes arra- cht'os dans les nionlagiies, circulent avec îles malles qu'ils ont confectionnées à cet effet, mais ce mode de pro- céder dont j'ai déjà parlé, et qui ne s'emploie d'ailleurs que pour les plantes de hautes altitudes, ne donne pas d'excellents résultats, la plante étant le plus souvent arrachée en pleine sève. .Semons donc; et une fois les planlules élevées; il sera facile de multiplier par éclat, par exemple pour les (léranium, les Aconits, les Pivoines, les Digitales, et par boutures pour les Clé matiles, les Dianthus, les Epilobium, etc.. etc. En!in,pour les amateurs pressés, ils pourront s'adres- ser soit a d'autres amateurs, toujours heureux de les aider dans leurs débuts, soit à des professionnels qui mettront à leur disposition de jeunes sujets élevés en pots et tout prêts à être mis en place. Mais l'amateur ne se contente pas des plantes faciles à cultiver, il vise plus haut et veut avoir à lui ses plan- tes do hautes régions qu'il a apori,'ues sur les derniers gazons de la végi-tation alpine. Pour ces plantes le semis donnera également d'excellents résultats. Pour certaines espèces, lentes à germer, comme les Gentiana et les Arnica, par exemple, l'amateur impa- tient s'adressera à d'autres ayant semé avant lui et ayant commenci' la partie la plus difficile de l'œuvre, c'est-à-dire l'acclimatation; et cet ancien aura fait la partie la plus difficile de l'œuvre; il aura semé depuis longtemps et fait venir do tous les coins du monde des plantes arrachées à une époque favorable, courant ainsi seul les risques de non reprise. Le moment le plus favorable pour les semis est le mois de mars. On semé en terrines, bien drainées, placées sur couches légèrement chaudes, pour amener une germi- nation plus rn|Milo. On peut aussi semer l'hiver, égale- mont on terrines, en laissant la neige recouvrir le semis. J'en ai fait l'expérience |)ondant l'hiver 1901, où j'ai exposé à l'influence de la neige des semis de graines do Primulacées répuli'os lentes à germer; et j'ai obtenu quelques semaines après une abondante lovée de Priinula, d'.Vuricula, d'Aiulrosace, et de Gentiana Clusii et (lecumbens. (Juanl II l'emploi do la terre, une distinction est à faire suivant (|u'il s'agit de plantes aimant la silice ou le granit d'une part, ou pn-férant le calcaire. Lo compost, qui devra être formé d'un tiers de terre franche, d'un tiers de terre do bruyère ot d'un tiers do sable, conipreiidrii suivant lo cas du sablo calcaire ou granitique. Les Ithododendrons nous donnent un exemple frap- pant de cotte diffiérence de sol. 1,0 ferriigineuni préfère un sol silicioux, son frère Vhirsutuni vit dans un sol calcaire. Voici d'autres exemples : plantons en sol calcaire : (i; Le Jarilt,,, 1901, p. 370. LE JARDIN il i'Achillea atiata, VEdelweiss [Gnaphalium letintopo- diunt) VAinIroaace Itu-tea, VAiulrosace lielrelicfi, \'A/ic- MO/ie alpi/ifi, lo Gentiaiin a»tiiisti/oliii, lo Goiliaixi Cliisii, Vllutchiiisia a/phia, le J'rimiila aiiririt/a, oie. Prrfùreiit la Silice, VAcliillea tuoachaUi, VAtalrosace car» en, V A >ul rosace t/lacialis, VAnemo/ie siil/'iiren, \o (!enfia7ia alpina, le Gentiaiia Kocliia/ia, le Primula villosa, le Dri/as oclopelnla. La planlc lever, on la repique en terrine, puis on les plante en fjoilets, enfin quaml la plante est assez forlo on la placera en pleine terre, là où elle doit croitio définitivement. Pour toutes les plantes alpines, di- hauts sonimols le roctier est indispensable et c'est dans des ni<'hcs niénagc'os dan s ces rochers qu'on plantera défin il i veinent. Il faut eniore ajouter au pdiiit de vue du sol qu'un certain nomtiro de plantes alpines, demandent h être conservées dans du sphagnum. Quand je dis conserver en spliagnum, j'entends en mettre au pied de chaque plante une quantité sutlisante pour y maintenir constamment de riuimidité; c'est un surfaçaj^'e en un mot, car il faut que la plante ait un snl nourrissant. Et je ne suis pas partisan du sphagnum seul, soit en pot, soit en niche sur les rochers car les plantes s'étio- lent et meurent de faim. Comme exemple de conservation en sphagnum, on peut citer le Linnœa borealis, VAniica montaiia, le Bartsia alpina, le Parnaxsia palustris, le Sii.rifrn car- pathica, le Soldanella alpina, le Linaria alpina, cer- tains Cypripedium, le Pyrola rolioidifolia, le Pingui- cula vvlgaris, Valpiiia et le Drosera rotinidi/olia. Je n'ai plus qu'à ajouter qu'il faut rentrer l'hiver sous châssis froid certaines plantes susceptibles de geler, telles que la Linnœa borenlis et Lippia repens. Enfin, il y a une précaution imlispensable à prendre poui- les plantes alpines proprement dites, c'est d'é- viter riiumidité pendant la mauvaise saison. Spécialement pour l'Edelweiss, celle plante doit rester pour ainsi dire sèche et sans arrosage depuis le mois d'octobre jusqu'au mois de mars, sous châssis froid, bien aéré. Pour la culture des Edelweiss, je ne les élève qu'en pots, précisément pour leur faciliter ce passage de la mauvaise saison sous châssis froid. Cette culture en pot peut s'appliquer d'ailleurs à la culture de toutes les plantes alpines proprement dites pour les personnes qui désirent montrer leurs fieurs dans les expositions ou décorer au printemps les niches de rochers laissé nus pendant la mauvaise saison. Je demande à mes lecteurs la permission de revenir au cadre dont j'ai parlé pour la culture des plantes alpines proprement dites, c'est-à-dire à la disposition des rochers alpins. Dans la création de ces rochers, le calcaire ou la silice jouent un rôle considérable; l'eau a aussi son impor- tance. Une eau trop calcaire peut détruire certaines plantes. On a remarqué que l'exposition dans la construction des rochers joue aussi un grand rôle. Celle du levant et de l'Occident convient le mieux aux plantes alpines. Pour ces plantes de haute altitude, il faut aussi faire une distinction entre les plantes saxatilcs et les autres. Les plantes saxatiles vivent dans la nature sur des rochers arides et n'ont pas besoin d'autant de fraîcheur que les aulres. Il faut élever ces plantes sur dos rochers de 1 m. ÔO à 2 m. de haut, s'élargissant graduellement du sommet à la base, alin d'en bien ménager.les niches destinées à en recevoir les plantes. Dans cette catégorie nous placerons les Saxifraga, les Sedum, les Sempervivum, les Ombilicus, enfin les Androsaci». lin bassinant chaque jour les plantes dès le prin- temps, on les voit pousser a vue d'ceil et l'on jouit pendant de longs mois d'une fioraison délicieuse. Un simple paillasson sur les rochers les abritera suffisamment contre l'humidité, pendant la mauvaise saison. Ouant à la culture des autres plantes alpines de haute altitude, difficiles ;i conserver, la culture de ces plantes surpilotia été suggérée à des amateurs par des études de culture en ba(|uet, faites à .N'oisy, par Monsieur et Madame d'Aigrement. Ils obtiennent do belles floraisons à'Arnica montana et de (Icnliana en employant de petits tonneaux coupés en deux dont le tiers est garni d'eau; au-dessus ils élèvent avec des fils de fer et de petits rochers un jardin suspendu; les plantes qui y sont placées, se trouvent ainsi constamment saturées d'humidité sous l'action du soleil. La mauvaise saison venue, les baquets sont rentrés en serre froide. Celte ingénieuse culture a déterminé d'autres amateurs à cultiver sur place les plantes alpines, de sommets, autres, que les plantes saxatiles, sur des rochers pourvus d'une couche d'eau souterraine. C'est ainsi que je procède à Boulogne, comme je l'ai déjà dit. Ces plantes, ignorant ou oubliant leur altitude natu- relle, retrouvent dans une certaine mesure la fraîcheur de leurs montagnes, grâce à l'emploi de cette eau qui circule sous les rochers. Le soleil, en pompant celte eau souterraine, imprègne les rochers pendant la grande chaleur d'une humidité qu'ils communiquent aux plantes. Les résultats de cette culture sont merveilleux. Une précaution indispensable à prendre, c'est de pn'- servcr ces rochers et leurs plantes de l'humidité de la mauvaise saison, pendant laquelle l'eau souterraine sera vidée d'ailleurs. A cet égard il faut établir un toit vitré mobile, le placer àlami-octobr(>, pour ne l'enlever qu'au printemps. En outre, dans les hivers froids, il faut avoir soin de calfeutrer autant que possible le bas des rochers avec des paillassons ou du fumier pour éviter la gelée qui pourrait être préjudiciable à des végétaux plantés en fait sur une couche peu épaisse de terre. J'ai terminé mes conseils généraux sur la culture et l'acclimatation des plantes alpines, très heureux si la lecture de cet article peut tenter de nombreux amateurs et les décider à faire l'expérience de cette culture. Je continuerai dans l'avenir de m'occupcr dans ce journal du même sujet, en prônant une à une les plantes alpines les plus intéressantes et en décrivant les particularités de culture que chacune d'elles peut comporter. G. Magne. Création d'une pépinière La création d'une pépinière d'arbres fruitiers et fores- tiers n'est pas difficile; le tout est d'obtenir de bons résidtats. Pour commencer : le choix du terrain est une des principales causes, d'où di'pendra la réussite de l'entre- prise, surtout si l'horticulteur-pépiniérisle ou le pro- priétaire doit cultiver dans sa jiépinière les différentes essences d'arbres qui composent le jardin fruitier et les arbres forestiers d'ornement et d'alignement néces- 12 LE J.UU)1N saires aux plantations des parcs, îles avenues et dos jardins ira^n-ment. Pour cela, le meilleur terrain sera une terre assez profonde demi-légùre, c'o.st-à-dire ar^ilo-siliceuso avec un sous-sol silico-nrgilcux plulùt fort. Il no devra y avoir aucun arbre; uni- terre l'ullivi-c d'avance sera meil- leure qu'une autre soi-ilisant ro|ios('0 parce qu'elle est en friche et remplie do mauvaises licriips. Une terre de ferme dite lerre neuve vaudra mieux pour faire une pc>i)inière d'arlires fruitiers et forestiers qu'une terre de jardin eultivée en marais, dite terre d'alluvion. Ceci dit, il faudra autant que possitile une lé^ière pente pour l'écoulement des eaux qui |)ourraient, dans les années liuniides, nuire à certains arbres fruitiers. comme les cerisiers par exemple, dont les racines pour- rissent, et à d'autres d'ornement l'omme les marronniers d'Inde, qui se moussent et dont les télés se couronnent; dans les terrains non en pente, des fossés seront indis- pensables. Du défoncement Le défoncement est le premier travail dans l'établisse- ment d'une pépinière; il se fait a l'aide de charrues, soit à vapeur, soit avec des chevaux ou avec la main de l'homme, suivant l'étendue à défoncer. La profondeur des défoncemenis varie suivant la nature du sol, mais il faut toujours compter de 0"'4.') à à (t"'60; c'est donc une moyenne de 0"'.")0 environ. L'i'poquedes défoncemenis varie également suivant le Icmps dont on dispose et la température qu'il fait ; l'cm choisit généralement l'automne cl l'hiver; cependant les terrains forts avec sous-sol argileux compact deman- dent à être défoncés à la fin de l'été avant que les terres soient détrempées ; la terre se lève par cales sèches, puis après les pluies elle s'allégit en s'effrilanl. Au contraire les terres argilo-siliccuses demi-légères doivent être défoncées complètement mouillées, presque molles; elles se massent, prennent de la consistance et conservent ainsi une certaine humidité très profitable aux jeunes plants dans les années de sécheresse. Les différents systèmes de charrues sont tous bons à la condition que la terre soit bien remuée, qu'il ne reste rien entre le pannon du soc et l'arrière de l'oreille de la charrue; les charrues (ouilleuses sont supi'ricures à tous les systèmes Hrabant. Celle que j'emploie depuis dix ans, sur laquelle j'attèlehuit clievaux, est une char- rue simple otlo nouvelle espèce d'.lj/acc, du groupe des Filiferiv, habite lo sud de l'Arizona, principalement à Casile Uoek.oii elle a été di-couverto au mois de dt'cembro IS'.Ki par M. Toumoy. L'.lf/«''c Treleasci parait être lie de très |irès avec l'.l . SrhollH, mais il est de plus grandes dimensions; les fouilles sont environ deux (ois plus laruoB. Les fleurs sont en outre plus larges, et les éla- inincs insérées à la partie .supérieure du tubo lloral. Oolto plante, de mémo que les Affnve Schotlii ot Le- chupuilla, a toutes ses feuilles tournées du même côté. C'est un des végétaux usités de préférence par les Indiens et les Mexicains comme succédané du savon. Il croit en société de l'.l. Srhollii à une altitude de (•.".(Hi pieds et a été dédié au D'' Trolease, directeur du jardin bolanique à Missouri. Voici sa description succincte: « sans lige; feuilles longues lie ;^0 a iO cent, sur l.'j à ;^.")mill. de largeur, con- vexes à la faee inférieure et sensiblement planes sur l'au- tre; (•piiio terminale cornée, brunâtre, lon;_'ue do 2 cent.; bords membraneux à la base, présentant quelques fda- nients fragiles et blancs; scape haut de lis à '■d'i décim., inllorescenco on épi; fleurs jaunes disposées par doux, quelquefois par trois ou six, longueur do '^ à .'i cent., à lobes ilu piTianthe linéaires ou obovales plus ou moins recourbés. Le fruit n'i'st pas connu w. Sabal uresana, Trelease. Nouveau palmier du Mexique (province de la .Sonora) que vient de faire connaître M. Trelease, très remarqua- ble par son feuillage à belle teinte glauque qui attire l'at- lention. On lo trouve surtout au voisinage de la ville de Urcs, d'oii il a tiré son nom. C'est un arbre i\ stipe haut de ."> à 10 mètres, sur 30 cent, environ de diamètre. Les fouilles sont glabres, très glauques, à pétiole robuste, concave-convexe, lisse, long d'un mètre ot épais de 1 centimètre. Le limbe large de un mètre est multifido, avec des filaments gros- siers, do couleur paille, qui partent des sinus. Lo fruit est formé d'un seul carpelle développé, déprimé ou globuleux, de 10 à l.'> mil), de diamètre, comestible, vert ou brun quand il est desséché, et lui- sant. Le mésocarpe est do consistance cotonneuse, l'en- docarpe blanchâtre teinté paille et brillant intérieure- ment. Les graines sont polies, brun-marron, rugueuses, alvéolées et déprimées. Le Sabal uresana diffère des autres Sabal des Etats- Unis viar son feuillage glauque et la dimension de ses fruits, qui sont trois fois plus gros que ceux du S. Pal- mello et dépassent d'un tiers ceux du S. mexicana. .C'est avec cotte dernière espèce qu'il a le plus de res- semblance, mais danslo S. mexicana les trois carpelles sont presque toujours développés, tandis que dans le ■ S. uresana il n'y en a jamais qu'un seul qui accomplisse son évolution complète el soit fertile. Par son feuillage le i'. uresana rappelle deux autres pabniers â feuilles glauques de la région do la Sonora, le M'ashi)i(/lonia ou Pritchardia Sonnrœ Watson et VF.rythea annata Watson, mais il en dilTôro à première vue par ses pétioles qui ne présentent pas do dents épineuses. Tacca Chantrierl, Kd. André. Plante originaire de l'archipel indien, i)résentant des affinités avec lo Tacca crislata, maison dilléranl par ses plus grandes proportions et par certains caractères tirés de la llcur. La hampe fiorale.plus courte que les feuilles est cylindrique et terminée par deux spalhes violeltos, l'extérieure défiéchio, l'intérioure dressée. Les fleurs, réunies au nombre d'une vingtaine entre les divisions de la spathe colorée, sont pôdonculécs; le périanlhe violet foncé, long de •! centimètres, est en forme do coupe très ouverte, à six lobes, les externes oblongs- aigus, les intérieurs elliptiques. Les élaniines, égale- ment violet-noir, sont au nombre de six ot penchées sur lo stigmate; elles sont accompagnées do doux faisceaux de lllels stériles, violet foncé, (|ui communiquent un singulier cachet d'élégance ot do bizarrerie a la llour. P. IIaiuot. LE JARDIN 13 Ijci f î;i l('i-ii( 1 1 K • ( l( • !'( )iiiii (U Gel insccle, connu des cnlomologisles sous les noms de Galeruca Vratwyi, Forst., G. xaiilhoiiielnna, Sriirnnck, ot G. ca/iiiarieiisis I'"ahr., se roncoiitro par liiule l'isuropo au Caucase, et très comiiiuuc'iiient en Franco. Il ne s'attaque qu'à l'Orme, et laisse indemne le feuillage de tous les autres arlires, quels qu'ils soient, l'ar contre, il s'en prendà toutes les variétés d'Or- mes, même à colles cultivées, et fait le désespoir do nos pépiniéristes. Voyons donc quel est cet animal si ro- doulablo. C'est un petit coléoptère long d'environ 0 milli- mètres; d'un jaune verdàtre, avec ta- ches noires sur le corselet et élytres bordées do noir. Lo mâle se distinguo de la femelle par son alidomen au dernier segment échancré. Au début du prin- temps, màles et fe- melles, ayant passé l'hiver comme ils ont pu à l'abri des intempéries, se- couent leur engour- dissement et se re- cherchent. On peut dès ce moment les observer sur les bourgeons et les jeunes pousses où ils déambulent d'un pas toujours lent. L'accouplement ne tarde pas à s'opérer, si toutefois il n'a pas eu lieu déjà en automne, puis quel- que temps après les femelles commen- cent à pondre. Les œufs, blancs et Fi« - La Galrruque de l'Orme : larii dévaste par cet insecte (d'après oblongs, sont groupés en rangées serrées a la surface mfeneure des feuilles, auxquelles ils adhèrent par la pointe. *^ Généralement écloses vers la fin de mai, les jeunes larves, de couleur jaune semée de taches noires si ser- rées que l'animal a l'aspect noirâtre, rongent le tissu (1) Voir: Bi(i;c(i»id7Hsi-f(o%iV.lyr,>o/c, année 1S78 D 117S i) Mi- lApicullmr, annOc 1890, p. 297, et 1S09, p. 568. • 1 • w ■ chlophyllien des feuilles. Trop faibles d'abord, elles respectent les nervures, mémo les plus fines, mais, avec l'âge, leurs mâchoires prenant de la force, elles les attaquent â leur tour et ne laissent que les grosses ner- vures ainsi que les [larties trop épaisses do l'épiderme supérieur. Parvenues au ter- me de leur crois- sance, elles descen- dent lo long du tronc, etse changent en nymplies soit dans les fissures de récorce,soitau pied do l'arbre, à la sur- lace du sol ou un peu au-dessous. Le terrain semble alors recouvert de petites graines jaunes, ainsi que nous l'a- vons constaté cette année â Laon, dans lo jardin de la Pré- fecture, ou les Or- mes étaient complè- tement dévastés. Pendant que ces nymphes attendent le moment où leur évolution interne terminée en aura fait des adultes, les Gale ru ques adultes, leurs parents, achè- vent le travail de destruction com- mencé par les lar- ves, et dévorent les feuilles : épiderme et nervures bien souvent. Certains entomo- logistes pensent que la Galéruque a plu- sieurs générations annuelles, et que ce sont des femelles fécondées ayant passé l'hiver qui pondent dès le pre- mier printemps. M. Ménégaux, dans l'article que nous citions tout à l'heure, exprime un avis opposé : «j'ad- mets, dit-il, contrai- rement à l'opinion de Heiger, et en cela d'accord avec Dauall et Eppelsheim, que la galéruque de l'orme dans nos pays n'a qu'une génération annuelle. La ponte se fait au printemps, surles feuilles, et jamais à l'automne ; les éclosions s'échelonnent pendant l'été. Ce sont tou- jours les adultes qui hivernent; leur vie se prolonge peu après la ponte. » Mais où les adultes se réfugient-ils'? Dans le premier abri venu; s'ils sont dans le voisinage d'une maison ou , nymphe, i7,secle parfait et rameau d'Orme un dessin de M. Al. Clùment.) 14 LE JARDIN" d'un édifice, ils s'empresseront d'y pénétrer. En voici un exemple. Très amateur d'ascensions, l'an dernier nous nous étions ofTorl un beau dimanche celle du clocher de Bois-le-Roi (Seine-et-Marno). Soudain nous apercevons dans un coin, servant à caler la porte d'un soupirail donnant sur le toit, un gros livre en trislo état. Notre prcnuire idée fut que c'était peut-être là uu missel aux riches enlaininuros.ouMié dcpuisdesaimées. Certes, nous tenons trop M. le Cun- de Hois-le-Uoi pour un artiste et un connaisseur, pour le supposer capable de faire servir semblable ouvrage à un tel but. Mais M. le Curé ne doit jias faire souvent visite à son clo- cher, tout là-haut, aussi le livre pouvait-il être en cette place de temps immémorial. Bref, nous l'ouvrons, et notre surprise n'est pas petite de découvrir un anti- phonaire à chaque page duquel, reclo et verso, sont alignées comme des soldats et ne laissant aucun inter- valle entre elles, des files de Galéruqucs, lerribiles ut casirorinn actes ordinata. Autre exemple : le 30 mai 19Û1, M. le Comte de Luçay, vice-président de la Société des Agriculteurs de France, écrivait à M. Clément : « Depuis trois ans, à la campa- gne, mon habitation est infestée par une invasion d'in- sectes qui entrent par nuées dans les chambres et se groupent en dedans dans les rideaux et sur les tableaux.» Nous pourrions multii)licr les preuves, mais passons aux remèdes. On en a préconisé beaucoup, tous sans grand résultat. On a conseillé de secouer les branches, d'entourer les arbres d'anneaux de goudron, de faire des pulvérisations, mais ceci n'est pas applicable en grand, quand on a adaire à de nombreux et gros arbres. On a songé aussi à laisser errer des volailles dans les parcs ou les jardins, dans l'espoir de leur voir détruire Ic'H larves et les nymphes, mais les volailles les dédai- gneid; seuls les coucous et les paons, parait-il, consen- tent à en manger. Aux pulvérisations qui, somme toute, sont encore ce qu'on a trouvé de mieux à l'heure acliicl le, on pouri'ait joindre le défoncement du sol au pied des arbres attaqués, pour mettre à découvert et au contact do l'air les coques nymphales, qui ne tarderont pas à se dessécher. Ce qu'il importo par dessus tout, c'est de ne pas se lasser dans l'appliralion du remède, de le renouveler do temps en temps et ce qu'il faudrait, ce semit une entente entre voisins pour agir de concert, sans ([uoi, le fléau viendrait-il à disparaître clu'Z vous, si le voisin ne fait rien chez lui, vous avez perdu votre temps et votre argent. {VApintlUur). LciJKN IcilF.S. Phnîûs économiçfues exotiques Da la maturité des fruits de Kaki Les fruits do tous les Ivalvis du Japon prennent au F.'-.oi.'* do septembre une couleur orangé clair, qui devient do plus l'n plus vive ii mesure que les fruits approrhenl de la maturité, et i)asso enfin au rouge orangé carminé dans (juclques varii-tés. fjuand on oneillo les fruits au moment oii ils ont di-ja pris la teinte orangée, e( qu'on les mot au Iruitior, ils y mûrissent lenlcinont daiisd'ex- collento» cimdilions. Les fruits d'un corlain nombre ilo variétés, spéciale- ment des variétés Tsaiirim Kaki et '/.inayi et de celles qu'on verra décrites plus loin, sont bons a manger comme fruits à couteau dés que leur peau rougit et qu'on le» sent un pou attendris sous la main. La pe;iu est alors quelque peu astringente encore, et il est Iton de l'enlever avec le couteau avant de consommer le fruit; mais l'intérieur est déjà bon. Il n'acquiert toute sa qua- lité, toutefois, dans les variétés ci-dessus mentionnées comme dans tous les Kakis en général, que quand la chair est arrivée ii l'état de complet blettissement, l'our manger les fruits dans celle condition, on déchire leur pellicule sur un côté, en faisant une ouverture assez grande pour laisser passer une cuiller à café, avec laquelle on puise aisément l'excellent contenu de la pellicule. Voici quelques-unes des meilleures variétés : . Xaiiiiointilaii Arbre moyen, vigoureux, haut do ■i mètres, très fertile. Fruits assez gros, ronds, très bons. Maturité à la fin de novemlire et en décendtre. Ytihoiima. Arbre vigoureux, haut do :? à i mètres, très fertile. I^'ruits moyenset gros, très bons. Maturité en novendire-di'cembre. y.iiuuji. Arlire vigoureux, quelque peu pleureur, haut de 4 mètres, très fertile. Fruits petits, allongés et pointus, très bons. M;iturité en octobre-novembre. So/Uomiirou. Arbre très beau et vigoureux, haut de 7 mètres, fertile. Fruits très gros, ronds, a|ilatis, exquis. Maturité en octobre-novembre. Txoiifoiikahi. Arbre petit ou moyen, haut de 3 à 4 mètres, très fertile. Fruits petits ou moyens, allongés et pointus, très bons. Maturité en octobre-novemlire. Kiarahalti. Arbre vigoureux et beau, haut de 7 mètres, fertile. F'ruils gros, ronds, un peu aplatis, réunis en bouquets, très bons. Maturité en octobre-novembre- déecmbrc. //a^f /(//^/..Krliri- moyen, vigoureux, haut de3 ai mètres, très fertile. Fruits très gros, ronds, un peu ovales — leur longueur moyenne est de 7 cenliinètres et leurcir conférence de 2o centimètres — exquis. Maturité en novembre-décembre. (Test une des variétés les plus recommandaliles parmi toutes celles connues actuelle- ment en Fiirope. Ohii-olutlii. Arbre vigoureux et fort ,haut de 5 mètres, très fertile. F>uits gros ronds, très lions. Maturité en octobre-novembre. Variété particulièrement méritante. Aiiioukalii. Arbre vigoureux, à large et belle tète, haut de .") mètres, très fertile. Fruits ronds, moyens ou gros, exquis. Maturité en octobre-novembre-décembre. Toiiiiiiii. Arbre vigoureux, haut de 3 à i mètres, très fertile. Fruits moyens ou gros, très bons. Maturité en novembre-décembre. Une autre variété méritante, dont le nom ne m'est pas connu, est vigoureuse, haute do d à 7 mètres, et produit des fruits moyens ou petits, ronds, un peu allongés, très bons, mûrissant en novemlire-décembro. N.VnDYPBRB. L'Iboga .Vu Congo, les indigènes habitant les lerriloires situés entre l'Ogoué et le Mayumbe font u.sage d'une plante appelée en certains endroits Iboga et dans d'autres Abou.'i. Leshabilatds (lu(>ongo prétendent que l'absorp- tion de cette plante donne des forces, et permet de lutter contre une longue fatigue. L'cITct serait identique à celui de l'acool. MM. J. Dybowski et VA. Landrin vicTuient il'eludier celle ])laiile. après .\f. Maillon qui s'en i-lait déjà occupé on ISM). h'.ipres eux, le principe actif ne résiderait pas seulement ilans l'éiorce, mais aussi dans le bois tout entier, et principalement dans les racines qui sont sur- tout utilisées par los indigènes. Les propriétés do riboga seraient dues à un alialoide appelé ibogaine, que M.M. Dybowski et Landrin prétendent avoir pu isoler, et qui proiluirait ii faible doso une exi-italion d'un genre particulier et ii «loso massive des elTels semblables à ceux jtroduils par l'abus do l'alcool. LE JARDIN Arbres remarquables Li' Jiirdiii ,1, ;i différoiilos reprises, allirc rntlonlion (losos loclours sur qiiokiues arbres peucomiiiuns autant par leur ii>;o avancé que par leurs graiulcs dimensions. Nous en signalerons quatre aujourd'hui dont la taille et l'âge sont respectables. Sur toute la côte nn^diterranéenne les vieux Oliviers deviennent de plus en plus rares; ils lornljcnt les uns après les autres sous la cognée, soit que l'on installe en leurs lieu et place des cultures llorales pour la Heur coupée, soit ([u'ctant ;t proximité des villes ils soient condamnés par les nouvelles lonstruetioiis. Les sujets plusieurs fois centenaires ont d'énormes troncs et une très vaste ramure; leur aspect est des plus pittoresques autant qu'imposant. C'est surtout dans la partie de la côte de Nice à Men- ton que nous avons remarqué les plus beaux spéci- mens d'Olivier. On parle même encore, à .Monte-Carlo, d'un arbre qui existait lioulevard des Moulins et dont les branches s'étendaient tellement qu'on aurait pu y installer deux étages de plate-forme garnies de tables. auxquelles on accédait par un escalier en bols. Dans le quartier St-.Iose()h à Menton, il existe encore deux Oliviers do belle taille ; l'un dont le tronc cylin- drique a S^lô de diami'lre ù la base tandis que l'aulri' ne mesure pas moins de ^''^Oii. Ces gigantesques végétaux sont encore moins rares dans les jiays tropicaux. C'est ainsi que l'on cite comme véritablement curieux un dos plus gros Adansoniii, Baobab du Sénégal. 11 se trouve à proximité de la car- rière de Ouakam, prés de Dakar. Ce spécimen ne mesure pas moins de 2IÎ mètres de circonférence à la base, ce qui laisse loin en arriére les Oliviers de Menton. Mais l'arbre historique le plus vieux du monde serait, dit M. Henri de l'arville, dans La Xtitt/re, d'après ^L Jules Leclercq, correspondant do l'Académie de Belgique, le Bo-GuIki ou bô-saeré do Ceyian. C'est un Fici/s rcligiosa ijui fut planti' à Aduradliapura en l'an 22S avant Jc-sus-Clirist ; il est âgé aujourd'hui do 2189 ans et il semble donner raison à celte prophétie du roi qui le plaida : « il fleurira et verdira jusqu'à la lin des temps. » Il provient d'un rameau détaché de l'arbre sous lequel se reposa Gautama le jour où il ilevint Bouddha. La renommée du bo sacré date de loin, car depuis vingt-deux siècles, des millions de pèlerins sont venus de tous les iioinls de l'Inde s'agenouiller au pied de cet arbre véniTable. L'âge est lixé par les textes les plus authentiques. Le bo d'Aduradhapura, auquel sont attachés des prè- très chargés de son entretien, est enfermé dans un enclos, et pour i)énétrer dans cette enceinte sacrée, on franchit le porche d'un temple. Son tronc est étançonné par des ouvrages en maçonnerie formant une pyramide et SCS branches sont soutenues par de gros piliers. Renr ILwmo.nd. Le tir contre la grêle A Monsieur le Directeur du Jardin. Ilyèros, 14 déceiubro 1901. Nous lisons dans le dernier numéro de votre excellent journal, en date du •") clécembre l'.iOI, un compte-rendu des séances du Congrès international de défense contre la grêle qui nous parait i)rnvoquer certaines expli- cations. Dans la pensée de ses promoteurs, le Congrès de Lyon devait très probabicmi'nt ineltro hors do doute l'efflcaciti^ du tir des canons-troniblons contre la grèlo et consacrer la supi'riorite de ce procède' sur les autres. Lo résultat n'est jioint veim confirmer ces espérances, et malgré les incontestables services rendus par les canons, il a bien fallu en rabattre de cet optimisme officiel; vous n'aurez, pour vous en convaincre, qu'à lire attentivement les rapports imprimés et les déclarations faites à la tribune du Cimgrès, des savants français les plus autorisés, ainsi que les discours des éminenls propagateurs italiens de la di'couverte du Bourgmestre autrichien M. Stiger. Prcsc|ue tous ces congressistes sont venus recoin- luander la plus grande prudence dans l'emploi do ce procédé de défense, et demandci- : 1° qu'il soit procédé méthiidiquoiiient à do nouveaux essais, i"que des tirs d'enseinlilc soient exécutés sur des étendues considé- rabli's, H" que les résultats obtenus soient synthétisés en dehors, et surtout à l'abri de l'enthousiasme des opérateurs. Toute cette partie du compte rendu des séances du Congrès imprime dans le Jardin est exacte et nous sommes complètement d'accord avec M. Bedenne, signa- taire de l'article, mais nous dilTérons complètement d'opinion avec votre honorable correspondant, quand il écrit que les fusées porte-pétards, préconisées par le D''Vidal, et les bombes du professeur Bombici, utilisées par M. Severin à Saint-Kmilion, n'ont pas encore assez fait leurs preuves pour attirer suffisamment rattenijon des congressistes. Il est bien possible que ces deux procédés n'aient point suffisamment attiré l'attention de M. Bedenne, ils n'ont certes pas fait grand bruit à côté de leurs toni- truants voisins; mais ils ont été assez appréciés parla majorité des congressistes pour que l'édition de notre rapport sur les fusées ait été épuisée dès le premier jour et que la Commission technique instituée officiellement, pour examiner les appareils et leurs modes d'action ne nous ait point ménagé les encouragements. Nous avons reçu depuis la clôture du Congrès, des lettres nombreuses Iqui nous prouvent que notre idée fait lentement mais sûrement son chemin, et que beau- coup d'agriculteurs pensent avi'c nous que l'explosicm de quelques pétards à 40(i ou '>Q0 mètres au dessus du sol agit mieux que les sourds grondements des canons- tromblons les plus perfectionnés. Notre tir facilite, en outre, très efficacement la lutte individuelle contre les orages et il suffît de quelques fusées pour protéger des pépinières ou des bâches contre les ravages de la grêle; cela résulte pleinement des 17 expériences que j'ai reproduites dans mon rap- port et surtout do celles qui ont été faites par M. Jacques Tibal, pépiniériste à Habastens dans le Tarn, et par M. Etienne Salomon, le si renommé viticulteur de Tho- mery en Seine-et-Marne (Voir notre rapport). Nous espérons que dans le courant de la saison pro- chaine l'cflicaciti' de l'explosion de nos pétards au milieu des nuages orageux chargés de grêle sera encore mieux démontrée, et que le monde agricole adoptera ce procédé de défense si simple et si économique. Je vous adresse un exemplaire de mon rapport au Congrès international de Lyon et vous prie, Monsieur le directeur, de vouloir agréer, etc. \y E. Viii.vL Correspondant national >le la Sociclé nationale d'Agriculture de brancc. 16 LE JARDIN Sociélé >jili(iii;il(' (rilniliciilliirc de France Séance du 30 décembre iOOi CoMiTK r>ES Orciiidéks. M. Héranpk, linrlicultour à Paris, présenUil \o LœUociitlhfia X OolUiiana nir. Iffbfrii. LliybrUlf. issu du Caltlciia H'arneri cl du J^rlia Irnfbrosa. a un coloris lanlùt muiii', quand il tient du prcmior parent, tanlùl sombre et brunAlre, quand il so rapproche du second, l.a variolt" llfbcrii rciitro dans la première catégorie et est fort belle. M. Uultel, jardinier fleuriste ou cluUeau de Mcllo. pn'sen- tait une série de six Cypripediura liybiides issus du C. X Ix'faniiin su/H-rbuiii et du''. .S'/jiceTi(i»iu»(i. Co semis rappelle assez le ''. X Albi'rtianum,iil n'est pas sullisamment dislinil. li. r.-tÏHK.NA.S. Elections. — Voici les résultais des élcclinns qui ont eu lieu a l'Assemblée du '^> décembre : y \'ict--Prt'-sidt-nt, M. Albert ■rrufîaul; Vire-Pri'sUlt-iils, M.M. Opoi.x et Mauriro Lévùquo de Vilmorin; Serrrltiirex, .M.M. Le Clerc et tlzanne; Trésorier mljoiut. .\l. .Marcel; liiblin- f/lI'<• à S fr. la douzaine. Les Œillets lie choix valent do 1 fr. 'M à 2 fr. M; Culasse de 0 fr. a ■> (r. ; ..riliiiairos de 1 fr. 2'i à 1 fr. 5»' la douzaine. Les Glaïeuls di» r choix extra se payent de 2 fr. à :! fr. la dou- zaine. L Oranger iln Midi vaut au ilétail de 1 à I fr. 50 le cent de boulons. I.u Giroflée quarantaine, de 0 fr. 25 à 0 fr. W la butle. L<> Réséda de 0 fr. :tu à o fr. Hi la botte. La Violette du .Midi en moyen boltelage de •i» à_i\-' 2 fr. 5u. Los légumes s'écoulent lentement. Ail ■!'■ 'l'i a W fr. les Uw kilos. Artichauts de 30 à 4'< les 12 bottes. Crosnes .le l'iii à 05 fr. les 100 kilos. Céleri rave de 0 fr. 05 il 0 fr. 15 la pi. ce Céleri .leofr. 05 a 2 tr. 2o. Cerfeuil de o fr. .'io a u fr, 40 la botte. Ciboule de u fr. lo a o fr 12 la botte. Echalotes de OO a 150 (r, l.'s loo kilos. Epinards de n (r. |i. a 0 fr. 20 le kilo. Haricots rerts de 120 à ir,o fr.; Laurier du 2 Ioo bottes. Salades diverses de 4 a 20 (r. le cent. Tomates d'.Mgérie do o fr. ii>> à I fr. le kilo; des Canaries il.' 1 lO a 10' 1» — ;{" 7" b" 7° h" 1° 10" 11" Lik» n lmp> Hartirain, •4**< nt 4t GraiMllf . - r»a N" 358 I,K JAI'.DIX 20 Janvier 1902 CHRONIQUE La rotiliiio et riiiiIKTiTciico cnnliiuient a guiivnncr lo moiule. I.a question île la cnlluro dos rliamiiignons aliinoiilaii'cs va nous on fournir la preuve. On cultive les chainiiigiions niainlenaiit alisolument comme on lo faisait il y a deux siècles; les procédés se sont pou à peu perfectionnés depuis rantif|uité, puis il y a eu arrêt complet. On peut mémo dire sans exagération avec M. Coslanlin, que l'évolution do la culture du champi- gnon a été ri'gressive. Les anciens cultivaient certaines espèces que nous ne savons plus cultiver, lui K.\tràme- Oriont, au Ja[)on, au Yunnam, les indigènes sont [ilus avancés que nous sous ce rapport et ontreiircnnent de V'-ritables cultures, fort liien ordonnées, do certains Agarics, appartenant vraisemhlnlilcmrnl au genre .1/- millaria. Le botaniste Dorvaux avait bien, en 18i(), institui' une méthode do culture il'un champignon abondant dans lo Sud-( )uest et le Midi de la France. Il s'agit du champi- gnon du Peuplier, lo Plieliola œgerita. Voici comment s'y prenait Dervaux : « On se procure, dit-il, une ron- delle de bois de peuplier de la plus grande étendue possible etdeii à i centimètres d'épaisseur; im l'enfouit jusqu'il fleur de torro dans un lieu frais, découvert, et on frotte la surface do celte rondelle avec un spécimen du champignon, le plus possible. Si l'on a procéilé au printemps, on peut être assuré qu'à l'automne suivant, on aura une récolte abondante ». Ce n'était pas plus sorcier que cola; malgré cola, et en raison peut-être do sa facilité, ce genre do culture semble être tout à fait oublié do nos jours. Plusieurs causes semblaient s'opposer à faire entrer dans la voie do la réussite l'obtention ralionelle des champignons comostil)les. C'était d'abord la diflicuUe provenant de la germination des spores, difliculté levée en partie depuis les travau.v do Brefeld et de NL Van Tieghom. Le champignon de couche a profité des recherches do ces éminents botanistes, et on a mainte- nant du hlanc stéri/isè. On a pu faire germer les spores d'autres espèces d'agaricinées, mais do là à faire appa- raître des chapeaux, il y avait un abîme qu'il n'était pas toujouis facile de franchir. Les Triclioloiiia sont les champignons qui se prêtent le mieux à ces expériences ot c'est sur eux que les chercheurs ont concentré leur attention. Les forestiers depuis longtemps obtenaient des Mousserons [Tricko- loma Georgii] en recueillant la terre des Mousseron- nières ainsi quedes Tricholoma iiudiitii en portant dans une cave du subslratum contenant des filaments : mais il n'y en avait pas moins absence complète de méthode de culture. Brefcld a fait grossir les spores du Tricholotna so)-- didiiDiQX'Sl. Vogline celles du TJenieton, mais le déve- loppement s'était arrêté là ou à peu près, quand M.\I. Costantin et Matruchot se sont occupés de la question. C'est au Triclioloma nudum, bien connu des Myco- logues sous le nom dePiedbleu, qu'ils se sont adressés. Pour définir celte espèce en quelques mots, disons que son chapeau même est d'un bleu violacé passant au violet rougeàtre pâle, et que le pied de même couleur est également variable. L'odeur et la saveur sont assez agréables, quoique un peu acides. C'est un champignon qui croit à l'automne dans la nature. 11 a fallu d'abord s'occuper de la production du blanc. Los spores, germéos en milieu stérilisé ou non, on ont produit avec abondance, qu'il est facile de distinguer de celui du champignon de couche par la lenteur du déve- loppement, la nuance violacée iiâle, etc. Co mycélium a pu être cultivé sur feuilles de Hêtre, do Peuidier, de Chêne, non tannée. Le maniemonl du blanc cultivé sur fouilles est facile; il n'en est pas do inémo île la tannée (jui s'olTrilo. A l'automne, lo blanc acquiert sa plus grande vigueur et les mines de feuilles stérilisées le,par des moyens diflérents de ceux qui sont emi)!oyés pour le champignon de couche ; peut-être est-on on droit d'espérer réaliser dans cotte voie une intéressante aiiplication agricole et forestière de la mycologie. » P. IIariot. Expositions annoncées Paris, 21 au 2G mai. Kx|iosilinn priiitaiiiére de la .Société Nationale aux serres du Conrs-la-Reino. Lyon. 2s mai au 2 juin. Exposition générale. Cannes, 0 au lu mars incl. Exp. florale, horticole ot agricole. Lille, mai à septembre. Exposition internationale générale. 18 LE JARDIN Nouvelles Horticoles Décorations. — Noire distingue confrère de Berlin, le D' W'illmaek, directeur de la Oarte/iflora, a été nommé réceminenl Chevalier de la Légion d'IIoiiiK'ur il l'occasion do l'Exposition Universelle do 1000. Nous présentons à M. Willmack nos bien sincères lélicilatioiis pour celte distinction méritée et qui sera accueillie avec la plus grande sympalhie dans le monde de l'horticulture française. Notre excellent collaborateur M. J. Gérôme, chef des cultures de .serres au Muséum d'Histoire Naturelle, vient d'être nommé Chevalier de l'ordre du Dragon do l'Aiinam. Nous lui adressons ogalcMuent nos bien cor- diales félicitations. Mérite agricole. — A l'occasion de diverses solen- nités, la décoration du Mérite agricole a été conféréo par divers décrets et arrêtés en date des ô, 7, '.•, 10, 17, 23, 2ô, 28 novembre, 1", 8, 15, 16, 22 décembre l'-JOl, aux personnes ci-après désignées : Grmle iVofficier, M. : I.eniairo (Louis-Jules). Iiorliculteur à Paris. Grade de chevalier, M. : Httugé (Théophile-Pierro), pépiniériste à IJonlemi.v d'ii- rondel ; vice-président do la société dliorlicullurc do la Uironde; Hoimmv iLoiiis. jardinier chef à Nogont-sur-.\larno (Seine); Couillard (l'ordinandi, Iiorliculteur ù Hayoux if.al- vados) : vice-président île la sotiélé française dos Chrysan- Ihéiuistes. ; Durand ( Adrien-Viclor-Roné), Iiorliculteur à Nouilly-sur-Soino (.'^oinci: trésorier général de l'association ualion'alc do prévo\anco el do secours des jardiniers do l'rancc; «'.aillard (Noëj-l'hilippo), jardinier-horticultour à N'o- gent-sur-.\larno (Seine); Isoré (Victor Jnseph-Anli)nini. h.irli- culteur à .\ndilly (Scine-ol-Oiso); lAunay (Cliarlcs-I'rani.oisl, Iiorliculteur à Sceaux i Seine); l.ionnel l/.éphir-l''élix), horti- culteur a .\laisons-Lallile(Seine-el-Oisci; .Mascret iLéon-Tliéo- philo), horticulteur et proprielairo à Couvron (Aisne i : pré- sident do la Société d'horliculluro de Soissnns; .Michel ((ieorpes-fiustave-Adolpho). vice-président de la Soi iélé d'horlicull\ire de la Ci ronde; Thé vonard (Victor-Joseph). Iré- sorier de ri'niim hnrlicolo do Nogenlsur-Marno (Soinoj. Ont été également promus ou nommés par arrêté en date du l.i janvier, MM : Grade de Cummandeur : Vachorol, jardinier principal à Paris; Grade d'Officier : Bazin, professeur d hortirulluro àCliriuont; Layé.'jardinier à Clermont-I'errand; Maiioy. jardinier ii Narhonne; Ilivel. pro- fesseur de sylviculture à Vinslilul agrononilquof De Sauviigo maître de conférences ii l'inslilul agronoinique à Paris: Sivan, rédacteur en chef du JMUriial Murseillr hoitiroir. Grade de rheralicr : Auborl. jardinier ii Cabannes (Hoiiches-du-Hliono) ; Aynio, hnrlicullour il Ponl-dc-Crau (Arles); llauor, jardinier à Mcu- locne; Heheil, jardinier du pan- Montsouris il Paris; Héiard, ncurisle il Paris; Herjot. jardinier de la l'orlé-sous-Joiiarie. lU'Snard. jardinie; ii Héhinisl iSoino-et-Oiso); Mohit, horlicul- lour II ciiaunionl; lionnault, jardinier il Paris; Itonii.d, jardi- nier au Mée (Soine-ol-Marno) ; Ui.uzial, hurliciilteur a f ;iaiiiart ; Duleau. surveillant des plantaliuns do la ville de Paris; Clinrraet, hiirlhullour à I.ynn; Chifflol, sous-dirocleiir du liirdin botanique de Lyon (lihrmoi; Chouuiery, horliciilleiir 4 noulogne-Hiir-Seine; Chrétien, jardinier-vili' iilleiir a Saint- (;aulhier(lndro);l)nnglelerre.liorliiuUeuralleuvrayes Nord); Dcberl, arboriculteur à Paris; Dccrowinl. jardinier à Valence; Durasse. Iiorliculteur a llagnéres-do-lligorre ; Dudos, pepi- niérisloii lissoimes; Iiupral, Iiorliculteur ii llnrdeaux ; I»us- soaul, horliculleur a Sainl-Mandé; l'ion, Iiorliculteur a An- uers; Cdmollo, horUciilteur a Caucade l Alpes- .Marilinies); Cinoi. horticulteur a Saint-.Marlin-d Ibre.t (Uèrej; Cuérin. Iiorliculteur a Servnn (Seino-el-.Marne) ; lléraud, Jardiner à Villa-Urinborion (tjardi; Ilcrmieii. hoiliculleur à Cannes; Ilonde. jardinier il Manosipie; Ijinoue. jardinier à 'l'hiais (Selnoi; Lecaillon. champignonniste à Nlonlrougo; Loclorc, hortii'ulteur ii Mennoval (ICurol; l.ecomle. secrétaire de la .Soiiélé d'horliculluro de Dijon ; l^ediic, président île la Société des ihrysanléniislos au .Mans; Lelicvre. jardinier au chAteau de Couches (.Seine-ot-Mariioi; l.esinipie, jardinier au parc de 'l'rianon; l.oizeau, horticulteur à Nantes; Lucot. Iiorliciillcur à Saint-Pizier; .Méchin-Pelil. Iiorliculteur à Kpernay ; .Mi- chonneau, arboriculteur à Paris; .Monlnriol. horliculleur il Joigny ; .Moreau, jardinier à Valenciennes; Nouvolon. jardinier il Sainl-.Maurice; l>élissier, mailro do conférences à l'inslilul agronoruiipio; Pélissier. jardinier ii .Marseille: Pidoux, horti- culteur à Paris; Pierson, horliculleur à Biarritz; Pion, hor- ticulteur à Hilloni ; Iteiiaull. horliculleur à Orléans ; .Mme Vve Iticliard. horticulteur à Nantes: Kobineau, secrétaire de la Société d'hoilicullure de Vilry-sur-Seine; Rouaix, jardiniiT à Sigean i.\udo); Houy. horliculleur à Avignon; Si'ij,'lo. jardinier à .Melun; Tuilier, jardinier ii l'asile do Villelîvrard ; Urbain, horliculleur a Clainarl; de Valnionl. horticulteur à Itigiiy-lc-l'ericiii 'Aiiboi; \ idal. Iiorlirulleur à I.aSoyno (Var). Société nationale d'Horticulture. — Des «'leclions iMi|iortantes ont eu lieu ces temps-ci rue de Grenelle, pour compléter le bureau et reni|ilacer les membres sortants non rééligibles, el renouveler les bureaux des différents comités. Notre distingué collaborateur M. Al- bert Triiffaul a été réélu 1"' vice-président do la Société; le poste de secrétaire général adjoint, vacant par suite du décès de M. Ernest Bergman, n'a jias été pourvu, et il a été décidé qu'en signe de deuil, il ne serait procédé à cette nomination qu'au bout d'un an. On Iroiivorn les antres nominations à la rubrique spéciale con.-*acr6e à la Société a. la fin de notre numéro du 5 janvier et du numéro courant. La Commission de rédaction, qui a tenu sa première séance le l.'i janvier, avait à renouveler son bureau, et à jiourvoir notamment au remplacement de son iirési- dent, .M. Ernest liergiiian. M. Joly, vice-président, a été élu ;i cotte fonction, el notre excellent eollabnralcur M. Ilariol a été élu vice- pii'sident. Les autres membres du bureau ont clé maintenus. Fruits français en Angleterre. — Les poires ont nianqui' a Londres à la lin de décembre, et les importa- tions de Franco ol des autres jiays ont été fort peu importantes; le Gardc/icrs' Magasine s'en étonne el se demande si les cultivateurs ne peuvent pas se rappeler que les poires manquent toujours ii Londres pour Noël. « Au dernier moment, dit notre confrère (2S décembre) quelques lleiirrè Diet sont arrives de Paris; si Londres peut espiTcrd'avoirune certaine ijuantité do poires colle saison, ce sera grâce aux envois do Californii'. » L'électricité et la végétation. — A un ncenl congrès de physiologie, tenu ;i Turin, leD^Wallera résumé ses travaux récents sur l'inlluence exercée par l'eloctricilé sur les êtres vivants, du règne végétal et du règne animal. Il a constaté, en ce qui concorne les plantes, que quand on exerce une excitation mécanique sur un pidinle, la partie excitée devient électro-posilivo par rapport à celle qui ne l'est pas. Plus est grande la vita- lité de la plante ou de l'organe sur leipiel on agit, plus aussi la réaction est forte; quand il s'agit des graines. In gorminalion ultérieure fournil une conllrniation do ce principe. Uunnd on fait agir un ou plusieurs courants d'inductionéncrgiquo8,leslissns do la plante deviennent sensiblenient plus conducteurs à l'éloclrité. Exposition à Lille. — Une Exposition Internatio- nnlp _ première du genre — sera tonne à Lille de mal à septembre prochains. Installée sur le Champ do Mars, ses constructions et LE JARDIN 10 SOS jardins couvriront une siiperlicio de lôO.OOO mètres carrés. Une galerie de 6.000 mètres sera réservi'-e à la mécanique. L'E.\posilion Internationale de Lille comprendra un certain nombre déclasses parmi lesquelles l'iiorticul- lure. Toutes les adhésions et demandes do ronseignemeiils doivent être adressées au siè^ie de l'Administration de ri'^xposilion. Xi, rue Nationale, à Lille. Exposition à Aix. — l'ne E.vposition ré^donale, internationale et coloniale, sous les auspices de la municipalité, se tiendra du 27 avril au 2S juillet à Ai.x- cn-Provence. L'Exposition comprendra les produits du commerce, de l'industrie, de l'agriculture, de l'enseignement et des arts. VMe sera instituée sur des terrains d'une super- ficie de 2.j,000 mètres carrés environ. Les demandes d'admission sont reçues jusqu'au 17 mars au siège de l'Aniinistration, rue de l'Opéra, '.', Aix-en-l'ro\i'iu'e. Cours d'entomologie. — L'ouverture du Cours public et gratuit d'Entomologie agricole, professé au jardin du Luxembourg par M. A.-L. Clément, aura lieu le 28 janvier. Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à ;• heures du matin. Cours de cultures méridionales et coloniales à l'Ecole Nationale d'Horticulturede Versailles. — Le Ministre de l'Agriculture a réorganisé, par arrêté en date du 1 1 janvier, le cours de cultures coloniales à noti o grande école d'horlicuUure; le programme de ce cours comprendra désormais aussi les cultures méridionales. Par arrêté du mémo jour, M. Poirault, docteur es sciences, directeur de la villa Thuret, a été nommé professeur de ce cours, en remplacement de M. Maxime Cornu. M. Poirault a été préparateur au Muséum; il est licencié es-siiences physiques, docteurès-sciences natu- relles, et il dirige actuellement les Jardins de la Villa Thuret, à Antibes, où il a succédé à fou Xaudin. Il Cnnnait les langues allemande, anglaise, russe, etc., et a parcouru toute l'Europe, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, les Iles du Cap Vert, les Açores, etc. Il était attaché, en qualité de botaniste, à l'expéditinn du Talisman. Il est donc bien qualifié pour occuper la chaire de cul- tures coloniales et méridionales, et l'on ne peut que f(']i- citer M. Nanol et l'Ecole d'avoirfait celte nouvelle recrue. Cours d'arboriculture fruitière. — .Vu Luxembourg, a Paris, M. (J[jiiix recommencera le .-! février prochain, à 9 heures du malin, son cours théorique et pratique d'arboriculture fruitière et de floriculture, qu'il conti- nuera tous les lundis, mercredis et vendredis à la même heure. Il traitera de la multiplication, de la plantation et de la culture de tous les arbres fruitiers en général, des maladies et des insectes qui leur sont nuisibles, de la récolte et de la conservation des fruits, etc. Xous en- gageons toutes les personnes qui s'irdércssent à l'IIor- culture et ont des loisirs à suivre ces intéressantes leçons. M. IL Lcmoine commencera le 2 février, au Jardin Botanique de Tours, son cours public et gratuit d'ar- boriculture fruitière; ce cours sera continué les di- manches suivants, à 2 heures. Il ne pourra manquer de présenter un très vif inlérèl, car M. Lemoine, qui est un des anciens élèves les plus distingués de l'Ecole Nationale de Versailles, est un arboriculteur expérimenté, et les collections d'arbres fruitiers formés établies au Jardin Botanique de Tours ."56 prêtent admirablement a iriidémssaDtes démonstra- tions pratiques. Des conférences théoriques et pratiques, publiques et gratuites sur l'arboriculture fruitière auront lieu en l'.t02 dans les jardins du cours municipal et départe- mental d'horticulture et d'arboriculture, sis avenue Dau- mesnil, n" 1, à Saint-Manilé, les dimanches à 'j heures du matin, aux dales ci-après : 12, 11) et 2C. janvier; 2, 'J, 10 et 2!! février; 2 mars ; 4, 11, el 2."^ mai; 8 juin. M. Alfred Xomblol, pi-ofesscur, traitera les sujets suivants : Définition de l'arboriculture fruitière. Jardins fruitiers proprement dits. Vergers. Potagers fruitiers. Aménagement. Préparation du sol. Amendements. Engrais. Drainage. Labours el défoncements. Distribu- tion des espèces et variétés suivant les expositions. Choix des arbres en iiépinières. Plantations. Notions do physiologie végétale ap[)liquéc aux diffé- rentes pratiques de la taille. Priiiciiies de la taille : 1" pour rétablissement de la charpente, 2° pour la mise à fruit, OpcM-ations complémentaires Je la taille, Ebour- geonnenicnt. Pincement, Taille en vert, etc. Etude des formes auxquelles on soumet les arbres fruitiers. Leur utilité. Espaliers, Contie-espaliers Hautes tiges. Pyramides et fuseaux, Cordons, Vases, etc. Etude particulière des différents arbres fruitiers. Fruits à pépins. Fruits à noyaux. Fruits en liaies. Multiplication, Origine, Sol, Exposition, Végétation, Plantation, Engrais. Formes et Icui- établissement. Mise à fruit. Semis pendant et après la végétation. Récolte et conser- vation des fruits. Accidents, Maladies, Insectes. Culture commerciale. Choix des meilleures variétés. Mode de culture. Emballage des fruits. Utilisation. Ministère de l'Agriculture. — Un concours sera ouvert a Paris, le lundi 17 février 11102, pour l'admissi- bilité à l'emploi de professeur spécial d'agriculture. Sont seuls admis au concours les candidats porteurs du diplnme d'ingénieur agronome ou de celui dos écoles nationales d'agriculture ou des écoles nationales vétéri- naires qui justifieront d'un séjour de deux ans au moins sur une exploitation agricole et postérieurement à l'obtention des diplômes précités. Les candidats doivent, en outre, justifier qu'ils ont satisfait à la loi militaire et qu'ils sont âgés de vingt- cinq ans accomplis le jour de l'ouverture du concours. Le ministre arrête la liste des candidats admis à concourir. Les candidats devront adresser leur demande au ministre de l'agriculture avant le 5 février. Orchidées en fleurs. — Les Cypripedium en fleurs depuis près de deux mois chez M. Cap[)e, rnedc l'Eglise au Vésinet, offrent un spectacle vraiment superbe. Les C. X Lccnuurn et Lnthamiunum et quelques semis de la maison, le C. X variahile notamment, sont d'une vigueur et d'une floribondité remarquables; et ces floraisons dureront encore bien deux mois sans inlor- miition. Culture en grand des Chrysanthèmes. — Parmi les plus grands cultivateurs de Chrysanthèmes existant dans le Liiicolnsh ire (Angleterre), le G«/-c/e//ers' Chrotticle cite la maison Randall et fils, de Skegness, qui cultive sous verre ■lO.OOO plantes, d'une beauté remarquable. L'horticulture américaine. — Le récent recense- ment fiscal a fait constater que les établissements horti- coles, dans l'Etat de Xew-York, représentent un capital de plus de 18 millions de francs en terrains et construc- tions. sn LE JARDIN 1). I 11 lias ol ( lamias i-c'cciil: Eli fait ilo Dalilias. ]o no parlerai, bien entendu, (|uo dt's Dalilias Cactus, les anrlens types ne pouvant plus lutliT en lieauli' avec la nouvelle race. Cûiilraireinciil à d'autres plantes qui, je le runstalo à regret, n'oni fait (|ue de liien vagues progrcs depuis deux ans, le Datilia Cactus |ii)ursiiit avec une rapidité incriiyal>le sa marche Irioiupliantc vers une porfeilion (|ui ne parait jdus tro|( éloignée. Encore un peu de progrcs en précocité et aussi dans la taille des plantes, un peu hautes en général, et nous n'aurons plus grand' chose à leur reprocher, car lieaucoup ont déjà une tenue superlie et des fleurs abondantes sortant Iden du feuillage. Les coloris vont du marron noir au blanc pur en passant par le violacé, et certaines variétés ont des reliefs bleuâtres. IVu de (leurs ont une gamme ds teintes aussi étendue. Les Anglais triomphent sans conteste par leurs nouvelles variétés; les Allemands les suivent de fort loin, et c'est à peine si quelques semeurs fran- çais, après s'être trop attardés dans le genre décoratif, se mettent à faire des semis de Dahlias Cactus. C'est fort iiialheuieux, car les semeurs anglais, biun que cotant leurs nouveautés au poids de l'or, no livrent leurs plantes nouvelles en très faibles boutures r|ue très tardivement et l'envoi est fait en général dans un emballage des plus défectueux, si bien que, perdant la moitié des variétés cl les autres fleurissant à peine avant les gelées, j'ai renoncé pour ma part, et je no suis pas le seul, il me procurer les nouveautés do l'année C'est très ennuyeux, car cela me met en relard d'une année, et je ne puis juger aujourd'Inii que les plantes de l'JIMl ot des années pii'Cédentes. .Sous notre froid climat les gelées précoces détniisi'nt souvent tous les Dahlias dés le mois de septembre; aussi ai-je couvert cette aiini'e mes plantes nouvelles d'un al)ri vitré, et, bien qu'une violente tempête les ait fort saccagées, je ne puis que conseiller ce système, qui permet de conserver jusqu'à la Toussaint, et m''me plus tard, ces splondides fleurs que j'apprécie de plus en plus. Trois nouveautés extraordinairement belles sont à recommander : on pourrait les appeler les trois Grâces, et il me parait jiresque impossible il'atlribuer la supé- riorité à l'une plutôt qu'a l'autre, l'ourtanl. à mon goût. Soiiiienslralilcii l'emporterait sur Innoralivii et MfressJ. ./. Cruvc, mais ce n'est qu'une question d'appré- ciation; elles sont merveilleuses toutes les trois!!! .Sonneiislrrihh'ri est précoce, d'une belle tenue, les llours sortent bien du feuillage, la plante se couvre de Heurs de forme parfaite, le coloris est merveilleux, jaune pâle avec la pointe des pétales blanche; l'aspect est d'une fraîcheur extraordinaire. Je no vois rien ii lui reprocher. La plante n'est pas trop élevée. Iiinovatiini est do taille plus haute, ot me parait aussi plus tardif; ses (leurs sont moins rigiiles, néanmoins elles sortent parfaitement du feuillage et la tenue est bonne; le coloris panaché resseioble a celui de la belle variété The Vloicti, mais c'est un admirable perfection- nement; l'effet est siipi-rbe. MlrcssJ. J. Croven une forme particulière, les fleuis noudireiises, aux longs pétales très elroils et tordus, i>nt un aspect insolite; elles Hont très li'giTes malgp- leur gramle taille, et se déta- chent parfaitemeiil du feuillage; leur tenue est excellenle. Peut-être Inishcnl-clles un pou ji df'sirer comme dupli- cature, mais c'est une variété absolument unique en son genre. Apri'S ces trois merveilles, les autres noiivenutéB, quoique tics belles parfois, ne sont que de pâles reflets; il faut |iourtant noter Major Tujipenei/ : très belles (leurs à centre jaune, les pétales de la circonférence brique, tenue très médiocre, l'aiiiiell'x Crest, beau, grand, rouge, taille élevée; les fleurs ne sortent bien ilu feuillage qu'après la première (loraison; belle tenue. l'roiji'i/itor, beau coloris, belle tenue, (leurs à pétales déchiquetés à la pointe; belle nouveauté sous tiuis les rapports. Wilirp llaacke, plante genre décoratif, per- fecliounement de Lorelei/, mais inliniment supérieure; coloris unique, rose carné rappelant le rose lUirnn de Jinihscliild, tenue très médiocre; donne beaucou|i do Heurs à l'arrière-saison. Coniiiro/na, belle variété, Zcjiliir, W'ieltuid, M. Slephensoti Ctarkc, donnent de lielles fleurs. Kxhibilor est une bonne variété demi- naine, de (loraison jirécoce, ce qui la ferait rechercher pour corbeilles, mais je ne la trouve pas meilleure que Couiilcss II/' Lonsdole, variété de l'année iirecédenle qui lui est peut-être supérieure sous cerlairis rapports. Mme Sai/arriiidis, Heurs i-ouge de grande taille, bonne tenue. Mme J. .\iiiii/i, nombi'euses Heurs moyennes, d'a- greable coloris et do bonne tenue, h'ed h'uver, très belles grandes Hturs de coloris éclatant et de belle tenue. Dans les variétés moins nouvelles il faut noter .Vij;///, H'.u:" marron-noir, abondantes, de belle tenue et de Torme i arfaile, bridant à peine au soleil, très belle variété. E.xq lisile, très belle plante. MIress C. Tiiriier, très grandes Heurs jaunes, tenue mi'dioci-e, variélé pourtant lenianjuable. lirétita, Mofiiiiftcent, MIrcait Iteror llnrker et MtrcssSfnice />/(.7i'c/^çsontdesDahliascle réelle valeur; puis, dans les variétés plus ani'ienncs, mais loujours bcWes: Stella, Aiisli/i Caiiiietl. Fusilier, Mfrcd M'nseï/. Greeii's Wliile, llolienzolterii, plantes do haute taille bonnes à isoler. Mais il faut se borner, bien qu'il y ait encore beaucoup de mniveaulés à noramcr. Que no puis-je en dire autant des Cannas mis au commerce dans les années l'.>Ul et l'.toO! C'est tout l'op- posé des Dahlias cactus, et surtout cette année je ne vois positivement pas une seule variété véritablement intéressante parmi toutes les nouveautés que j'ai reçues. C'est triste de voir- une plante rester ainsi slationnaire après avoir fait tant do |)rogr'ès en si peu de temps. Malgré la meilleure voloidé je ne puis citer celle année aucune nouveauté. M. l'cilliint a bien de grandes Heurs il larges pétales, ocre saumoné bordé jaune, mais nous avons d'autre ("annas dans ce genre. Il faut retourner en arrière. L'année 1900 nous a donm- uiij très belle |)lanle, une vraie perle, pourvu qu'elle ne soit pas perdue!! ! Je crainsen eHet que l'oblenteur ne la possède plus qu'iMi très rares exemplaires, et pour mon complo ma plante est morte cet hiver. C.o serait vraiment jouer do malheur, espérons que le semeur f(ui l'a obtenue pourra nous la multiplier; c'est do Lisoii que je veux parler. Le coloris est nouveau ot délicieux, rose pâle, d'une teinte non encore vue dans le genre Canna; les Heurs sont proiluitos en grande aboinlance. Lesaiilres variétés sont beaucoup moins inléres^an tes pourtant il faut noter l'ro/'esseiir Flalmiit, ainsi que Ltvlin qui produit des Heurs d'un 1res beau rose, iiuis Xirlor Ctiiiihon, dont les Heurs sont gramle» et les épis nombreux, Luniiiicii.r, M. Culumbier.i, le Deuil, variété a fleurs très foncées et à feuillage rouge, plante très haute. Voila tout ce que j'ai vu d'intéressant. Espérons que l'année \W'J nous dédommagera. J'ai vu dernièrement dans le Jardin le dessin d'une nouvelle variété panachée, Président Honxerelt. Nous LE JAllDIN 21 avons déjà eu ancieiincmeiU une variété dans co genre. Je l'avais rei)iar(|Ui'p il y a quelques années dans une collection et signalée à l'attention de M. (Jro/.y comme iiorte-graine, je lui en avais même envoyé l)lusieurs pieds; je ne sais trop co (|u"il en ostailvenu; dans tous les cas cette |i'ante, qui nie venait de la maison Damman et s'appelait lIelgolnti;raiv.le vifîueur et présentent tes caractères suivants : FoiiMB .v°l (Crtil;i'iio-Mesi>iliis Drtrcfrt/"/ Simon-Louis. Arlirissoau ou pi'tit arlire ayant l'aspect du Néllier et paraissant devoir atteindre les mêmes dimensidiis. Pousses brunes, années île fortes épines ihoiies oulc>;è- remont arquées, longues do 2 cent, environ. Fouilles très courtoment pétiolées, oblonpues, lanccolces ou ellip- tiques-lancéolées, à peu \>Tés analogues -à celles du Néflier, entières ou.linement dentelées, pubescentessur les deux faces mais particulièrement en dossiius. Stipules ovales ou elliptiques, entiers ou obsurément dentés, longs de I à 1 cent. 1/i. Floraison dans la seconde quinzaine de mai. T'iciirs un peu plus petites que celle du Nc'flier {Mespi/iis r/cr- miiiiica), réunies en conimbes de i à 12 Heurs (générale- ment r« on 7) à raiiiilications et calices garnis de poils blancs. Divisions du calice dressées, lancéolées, un peu |ilus courtes que les pétales. Pétales blancs, orbiculaires (•*iK- 10. — Pritilt du yéfîier de Brnnvaux. A ijauche^ la variêlr M , Jutes d'Axnirrn; à drotte, la rar, Dardari. ou elliptiques, a bords ondulés. Rtaniines à (llets suhuli's, plus courts que les pétales. Styles généralement 2, plus rarement 1, plus courts que les piHalcs. Fruit (nèfle) ayant l'aspect de celui du Néflier, large do l cent. 1/2 environ, pubesccnt, l)run-r(iugeàtrc, cou- ronné par les sépales dressés. Osselets généralement 2. FonMi: K^ (2) (Crataego-Mespilus M. Jules d'Asnières .Simon-Louis. Arbrisseau ou petit arbre de mêmes dimensions que le précédent, à branches noin'itres, femlillées. Hameaux gris-brunâtres, (lubescents, garnis d'épines droites ou arquitos, brunes, longues de 1 à 2 cent. Pétiole de 1 à 1 /2 cent., pubescent. Limbe long de i à d cent., obovale- cunéiformc ou ovale, trilobé, parfois obscurément 5-Iobé, ces lobes entiers ou h peu près; pubescent sur les deux faces. Quand les feuilles ont atteint li-ur entier dévelop- pement les lobe» sont peu apparents et la feuille parait entière; elle est alors légèrement cucullée. Stipules demi- conllformes, géni'-r.ilcnient cnlii-rs, un pou plus ci'urls que les épineu. l"'loraison -i à .'j jours plus précoco qu«- le précédent. (Àirymbes de même forme et comprenant autant de Heurs ils blancH. Sépales réfléchis, pubescents, plus longs quocouxdo l'Aubépine. Pétales lilancverdiitre, concaves. rosés à la déHoraison. Etamines 20 environ, à (ilôts ascendants, de même longueur que les pétales. 1 à 2 styles plus courts que les étamincs. Fruit de la grosseur de celui de l'Aubépine, oblongou ellipsoïde, pubescent, d'abord brun, passant ensuite ou brun rougeâtre. Sépales persistants réfléchis. 1 osselet (parfois 2 exceptionnellement) de même forme et gros- seur que celui du ('rnluujiis monoiiiiiin. l''oRMB N' 3 (non nommée). Ne diffère de la forme n'2 que par sa floraison un peu plus préioco; elle n'a pas encore fructifie. Afin d'i'iablir la difli'reni'o entre ces formes et les Mespiliis iierma/iicii et Craltrgvx monoijinm, noxis don- nons ci-dessdus les principaux carailéres de ces deux espèi'cs. Nous y ajoutons la description du CralH'pits graiuliflorii C. l>Loch. {Mespilus S»iit/iiiD. C.^ considéré par certains botanistes comme hybride de Crat.Tgus et de Mespilus et l'on verra qu'il diflère complètement des « Crat.ego-Mespilus » décrits ci dessus, avec lesquels il ne peut être confondu. Arbrisseau ou petit arbre ilo 4 à5 m. lipl- nos lie 1 cent, à 1 cent. 1 2 de longueur, l'é- tiolé do 1 cent, il 1 cent. 1 i. Limbe (jlAbro ou à peu prés, obovalo-ctinéifornioou ovalo-rlioin- iioiilal. à :i-r> lobes i)his ou moins protondé- iiieiil dentés, stipules demi-cordifornies ou fal- Ci\JUie(jus ! ciformes. dentés. i>ionogi/na\ Floraison dans la première moitié cle mai. Corymbos denses, à r.imilicnlions glabres ou presque glàliros. Sépales réflécliis, glAbrcs ou à peu près. l'élulcs blancs, arrondis. Eta- mines plus courtes cpie les pétales. 1 style. Fruit arrondi, ellipsoïde ou oblong, rouge; 1 osselet. l'elil arbre de l à ."i m. pousses inernies. l'euillcs courlemcnl pétiolées. (dilongiies-lnn- céolc'os. entières ou très lincnient dentelées, pubescoiites sur les 2 faces. Stipules lancéolés, très niiement dentelés. Mc.ijiitiis l Floraison 2' quinzaine de mai. I'"loiirs grandes, f/crmo m'en i solitaires, rarement réunies par 2. Sépales linéaires-lancéolés, dressés, pul»escenls. Fia- mines plus courtes «pie les pétales. ."> styles. Fruit (nèflo) gros, pubescent, brunAlro, sur- monté des sépales persistants, ilressés. lioné- ralcmenl .'> osselets. Petit arbre ou arbrisseau de 4 à .I mètres, inormo. Jeunes pousses vert brunâtre, pnbes- centes, leiiticellées. Pétiole cnurl, pubescent. IJndie ovale, elliplicpic ou oliovale, atténué il la base, inégalement crénelé, parfois lobé, pubescent sur les 2 faces, mais surtout en des- sous, long de4->scent., large de 2 1 28.'! cent. Stipules denii-corditormes ou ovales-lancéolés, hnement incisés, péliolulés. I l'Ieurs grandes, solitaires ou réunies par Cratirijiis j .,_j^ s'épamiuissant dans la 2' ipiiiizaine do gt;i)
1 1 e n t d'une fafon frappante le Cruln'gns mo- iiogyna. L'os- selet surtout est caractéristique. Comme nous le disions, la forme n° 3 ne diffère en rien de la forme n- 8 (C.-M. M. Jules d'Asnières), si ce n'est qu'elle fleurit quelques jours plus lot. L'origine de cette S' forme est des plus reniar(|ualile et piéle à bien des hypothèses. Les C.-il- Dardttri et M. Jules d'Asnières ont produit en 1901 un certain noiiib:o de fruits dont les osselets sont bien conformés et semblent fertiles. Nous atten- dons avec impatience la levée do ces graines que nous avons semées, et qui, très probablement, nous ménagent de nouvelles surprises. Nous ne manquerons pas de faire part aux lecteurs du Jardin de nos observations à ce sujet. Iv JoUIN. LE CHALIF-GOUMI l'igr. 11. — Cral'rgo-Mespilvs Dafdari (^sranileui' naturelle). Ses emplois. — sa culture. Le Chalif-goumi (Kla>ctITet de ses lleurs, la cu- rieuse configu- ration de ses fruits ne contri- buent pas peu à le faire estimer des jardiniers. Dans les parcs à faisans ou à tinamous, les chalif-goumi peuvent rendre les plus grands services. Em- ployés comme couvert, ils placent l'éle- vage dans les meilleures con- ditions de réus- site. Ils forment des fourrés épais dans les- quels les oi- seaux peuvent nicher et mener à liien l'incubation des œufs. De plus, leurs fruits fournissent aux faisans un aliment tout à fait do leur goût. Au point de vue économique ces fruits constituent un dessert icclierché. Ils se mangent crus; mais on en peut faire une excellente confituie. Ils servent à pré- parer la gelée de gourai. Enfin ils se prêtent à la fabri- cation d'un alcool à goût de kirsch. Une deuxième variété, VElœagttus eduli.uslo d'avenir. Nul doute qu'encouragés par la simplicilt' do sa culture et parles précieu.x avantages qu'il présente, nos lecteurs veuillent essayer de la plantation d'au moins quelques pieds il' h'ia-arin us longiprs. Hknuï Aiitigi-i;n.\ve. 5K ■y ■^ ^' Les plantes aonuelles pour la fleur à couper Envisagées dans leur ensemlile, les plantes annuelles proprement dites ne seml)lent guère convenir, tout il'abord, à la production defleunsacoupor. Larapidilédo leur dévelopiie- ment, la nature -' très lierbact'O et leuiiluedo leurs liges, onlin leur taille peu élevée les renilenl plus particulière- ment propres à l'orncnienl des corlieilles des plates-bandes et à l'oblenlion do potées dans les- quelles le port individuel, la symétrie des ra- niirications, so confond dans un fouillis char- mant qu'émail- lenldcs milliers de fleurs. 11 est alors souvent difficile d'en e.x- Irairo des bran- ches ayant suffisamment de tenue et d'élégance pour être utilisées en bouquets ou gerbes. Et cela est si vrai que les améliorations dont elles ont été l'objet et le sont encore en culture, tendent surtout àrobtenlion de variétés ou races naines et trapues, de bonne tenue, plus convenables par cela même pour les décorations du ■ plein air. La contre-partie à peu près exacte de eotto aptitude se trouve dans los plantes vivaces (dont nous n'avons pas à nous occuper ici), qui sont en général plus robustes, plus élancées, avec des tigos plus longues, plus fortes, et des fleurs plus grandes. D'une façon géné- rale on peut doue dire que les plantes annuelles con- viennent surtout pour l'ornement des corbeilles, et les plantes vivaces à «elui des plates-bandes et à la produc- tion des fleurs à couper. Pourtant ce serait une erreurdcgénéralisorune simple prédominance d'usage dans ces deux groupes do plantes herbacées si utiles, et le but de cet article est justement dedérnonlrerqu'il existe parmi les plantes annuelles un nombre assez cunsidi'rable d'ospeees convenant parfaite- ment pourlapri>duction des fleurs acouper, bien qu'elles ne soient encore qu'en minorité dans la totalité de celles cultivées. Le im rite de ces espèces, dont nous allons donner une énuméralion succincte, est d'autant plus appréciable qu'elles peuvent ôlre obtenues dans l'année même do leur utilisation, et très économiquoniont, par le KtK. 1*. — Gaitlirde iieinle à grande flatr. semis, alors que les plantes vivaces ainsi élevées ne fleurissent généralement qu'à la deuxième année, ou bien, pour celles negrainant pas, il faut avoir recours à la division des pieds. Chili.!- de itlaiitex annuelles jiour lu fleur ri couper. Agenitiim du .\le.\i(pie. .Myosotis des Alpes (semer à Acrocliniiini rose. 1 iivilomno en pépinière). AaiaruiilDÎJo violette. P Nigello de Damas. Caculie éiailatc. — dl^spagne. Célosio a panache. aîillet .Marguerite. I' Centaurée Aiubrolte — de Cliinc. r — Barbeau odorant. PA<|uorctte double (semer h l' — lilouct varié. l'autonine en pépinière). Chrysanthème à carène. I' l'hlux de Diuniinond. Coréopsis élégant. P Pied-d'ali>uelto des jardins. Coipieliiurdo des jardins. P — dos blés. Crépis rose. Keincs-Margiicriles doubles (iaillardo peinte à grande et simples, et on particulier fleur. la variété désignée sous le P (iilia tricolore. nom d'.Vster de Chine bleu. Giroflée Uuaranlaine. I' Héséila odorant (pour son P Cypsophili' élégant. parluni). Immortelle à bractées. Hliodanthe do Mangles. — annuelle. P Sainfoin d'Kspagiio. P I.avatiTO a grande fleur. Scabieuse des jardins. P I. inaire pourpre et autres. Séneçon élégant P Lunaire annuelle (semcrdès P Silène à bou(]uet. la maturité dos graines, Soleil à fouille de concombre. P Lupins divers. I' Slevia serrala. P .Malope à grandes fleurs. P — pourpre. Matricaire inodore ilouble. P Thlaspi Ijlanc. — .Mcndiane double. P — lilas varié. Muflier à grande fleur. /iniiia élégant. (La lettre P indique les espèces devant ôlre semées en place). Dans l'i-nuiiiératioii précédente nous n'avons pas com- pris, afin d'en parler plus spécialement ici, quelques gramiiii'cs annuelles dont les inflorescences, quoique vertes, ajoutent énormément à l'élégance d'un bouquet soit parleur gracilité e.xtrême, comme \aCaiiclie éléptinte ou le Patiis Capillaire, soit par l'originalité do leurs épis, tels que ceux du Lagurus ovatus, de la grosse et de la petite Brise ou Amourette, de Vllordeum jiihaluni, et autres espèces vivaces. Ce même rôle, que nous pourrions nommer « sur-ornementation » du bouquet, est le principal ilu Gypsopliile élégant, dont on no saurait abuser. Enfin, le Slevia serrala a un usage tout opposé, en ce sens qu'on l'omploii- surtout pour garnir le /b//rf du bouquet, le dessous des fleurs proprement dites, qu'il maintient écartées par ses nombrcu.v rameaux garnis eux-mêmes de fleurettes blanches. Do ces deux plantes, il est utile d'ensemencer une graiido surface, afin d'en pouvoir coupera volonté. Parmi les plantes de la liste précédente se trouve un certain nomlire d'espèces à douille usage, c'est-à-dire pouvant être utilisées fraîches comme toutes les autres fleurs, puis sèches pour la confection des bouquets dits « perpétuels », précieux pendant l'hiver. Ce sont les Acro- clinium roses, Immorlellesà bractées et plus particulière- ment les Imniorlelles annuelles ou Xéranihèmes. les lUio- danthes, l'.l mmohiuui alatum et quelques autres espèces vivaces. En vue de celle utilisation, les fleurs doivent être cueillies lorsqu'elles sont en boutons, mises en petites bottes et pendues la tëlo en bas dans un local aéré et obscur afin qu'elles conservent leur couleur. Plus lard on les enveloppe dans du papier, ou bien on les enferme dans des caisses, pour cotte môme raison, et aussi pour les préserver de la poussière. A co même usago servent aussi les (iraminécs que nous avons indiquées plus haut, ainsi que lieaucoiip d'autres d'ailleurs, qu'on cueille et dessèche exactement |LR JAHDIN 25 comme nous venons de l'indiquer. Enliii, il est parmi les prococlontes une iilaiitc particuliiToineiil pri'ciouso pour les bouquets peipt'lucls : c'est la Luuaiip annuelle ou Monnaie du pape, dont on utilise non [dus les fleurs, mais hicn les tiges garnies de la largo cloison papyraci-e el argentée des fruits, après que les valves el les graines en sont tomliées. Dans ce but on laisse les plantes arriver à complète maturité sur place. On ne les enlève que lorsque la tige se dessèche et que les siliquesrom- mencent a s'ouvrir, pour les laisser achever leur dessic- cation il l'ombre el à Vg^À,* l'abri des accidents. Dans le choix des espèces et variétés de plantes annuelles dont nous avons donné plus haut la liste, on devra tou- jours, en vue do l'utilisation de leurs (leurs coupées, adop- ter de préférence colles ayant la plus liante taille; cela afin il'en obtenir des tiges plus longues, qui sont toiijouis utiles, sinon indis- pensables, poui- olîectuer des garni- tures légères et gr^:- cicuses. Quant à l'édueri- lion et à la culture de ces plantes an- nuelles pour bou- quets, on compren- dra que nous ne puissions la donner ici par lo détail. Il y a lieu, d'abord, d'in- diquer par la lettre P celles devant être semées en place, en mars, en lignes ou à la volée, mais claii et dans toute bonne terre do jardin. Ce sont naturollenienl celles demandant le moins de soins. Quant aux espè- ces à semer en pépi- nière (celles sans indication), on le fait en avril, plus ou moins tôt selon le matériel cultural dont on dispose et selon qu'on veut aussi obtenir une floraison plus ou moins précoce. A défaut de châssis, il faut attendre le commencement de mai et semer dans un endroit bien abrité. Les plants gagnent beaucoup à être rojjiqués une fois en pépinière d'attente, mais on peut au besoin les mettre directement en place, s'ils ont été semés clairs et qu'on attende qu'ils soient suffisamment forts. Quant ;i la distance a ménager entre eux, elle dépend naturcll(>- mcnt du dôveloi'pement qu'acquiert chaque espèce. S. MoTTl'lT. Culture du Chrysanthème, \\m\. Lochot. 1 vol. iu-lsde l.iu ji. liiiide précis pmir la ciiltiiro du Clirysaiillièiiio à la giaiido tlcur, à la ilemi grande (leur, on pleine terre et on pots, etc. En vente à la Librairie lidrticole, 84 bis, rue de Grenelle, Paris. l''if;. 13. — Chrijsaniliciue ilagaU (voir ji. 30). La vie parasitaire cliez les végétaux supérieurs Dans le mnnde horticole, les praticiens s'int(Tessant peu, en gc''néral, aux (|ueslions de physiologie pure, les expériences scientifiques qui ne se Irailuitenl pas en, un résultat imnu'diatement pratique ne sont pas de colles qui ont le don de captiver leur attention. Trop de soucis plus positifs les occupent pour qu'ils puissent suivre les travaux, juger favorablement el apprécier a sa juste valeur le dévoue- ment discret de ces hommes de science, de ces pionniers du laboratoire qui, par leurs efforts inces- sants, leurs patien- tes recherches, leurs découvertes génia- les, préparent, dans le silence du cabi- net, ou sur lo mo- deste coin de lerro qui leur sert de champ d'éludés, ces progrès merveilleux qui, en moins d'un demi siècle, ont ré- vidutionné l'art de la [iroduction cullu- rale. Sans doute, tous ces travaux ignorés du grand public ne se traduisent pas toujours de suite en méthodes nouvelles d'une application immédiate; mais en dehors de leur côté pratique, il n'en est pas un qui n'ait son utilité, qui ne révèle un détail ignore des luis do la vie, ou no pornictto une inter- prétation rationnelle dû quelque phéno- mène biologique jus- que-là entouré de mystère. Et c'est par là même un progrès, un titre de plus à la reconnaissance des piaticicns, car chaque nouveau pas dans la connaissance des lois qui régissent le monde organisé amène infailliblement après lui, soit l'amélioration d'une méthode culturale, l'appli- cation plus judicieuse d'une substance fertilisante, soit un traitement plus rationnel de telle ou telle maladie. Ces quelques remarques me sont suggérées par la leclure d'un récent mémoire, présenté à l'Académie des Sciences, le 4 novembre dernier, par M. Deliérain, de la part de M. Raoul lîouilhac, qui s'est occupé de recher- ches relatives à l'action du Méthylal sur la végétation. Chacun sait que les plantes vertes, soustraites à l'action de la lumière, sont incapables d'assimiler le carbone, d'élaborer leurs aliments, et sont vouées de ce fait, si ces conditionâ se prolongent au-dehi d'une certaine limite, ;i une mort inévitable. »1 LE JARDIN Le Méthylal, combinaison d'alcool mcDiyliquc ou esprit de bois avec l'aldéhyde (ormique, claiit une suli- stanco très riche en carbone, M. liuuilliac s'est proposi- d'étudier si ce composé no serait point capalilc de pro- longer et d'entretenir la vie des plantes à l'obscurité. A cet effet, de jeunes plants do Chou express, réunis par bouquets de huit, furent mis en cxpéricm-p. Oualre bocaux remplis d'un liquide contenant en dissolution tous les aliments nécessaires reçurent chacun un do ces bouquets : ils devaient servir de lémuins. Quatre autres bocaux, préparés comme les premiers, reçurent on plus ihacun trois gouttes de méthylal par litre d'eau. Tous ces bocaux furent portés dans uno serre, sous une table ou ne parvenait qu'une lumière douteuse, incapable do provoquer la di'compo- sition do l'acide carbonique la|dante sans bénéfice pour elle. (ri suivre) H.vymo.nd Hogbii. lyonnais «i mnn-t , :w). LE JAltDIN Les BroiDéliaGÊes bjliriiles d'oMeotioD récente fSHilCI ' I) imr le Vriesea XotriM-oUogue el ami, M. Maréclial, jaiilinierchi janiin IJolaiiiquo do Liège, nous a |)ass(' la liste dos Viiesca hyluidcs qu'il a obtenus depuis la pulilicalion des listes doCiriessen; les obtentions do M. Man'clial sont très curieuses tout en n'ayant pas, pour certains, une valeur décorative éjzalc; notre collopue est un chercheur, il a voulu surtout faire des cxijériciices et non pas créer dos Vriesea pour le commerce. Les résultats n'en sont pas moins très curieux; les voici d'après les notes de NL Maréchal. Kn 18118 le Vriesea lenselnta fécoini Morroiidiia a donné une jolie piaule qui n'a pas été nommée. Le Vi-icueri Barillet i fécondé par Vriesea Morreniana a donné une plante ressemblant au Vriesea leodieiisis, moins beau cependant. Le V. iiicarcato Jo»g)iei fécondé par le V. Morreniana a donné une excellente piaule curieuse dont les bradées violet clair sont pointées de jaiine pâle. C'est un coloris nou- veau et très singulier. Le Vriesea Margaritae est curieux aussi, il est le produit du V. iticvr- rala, et du V. Ii/achi/sladii/s, le V. psillaciiia fécondé par Vinciir- vala a donné une plante nommée Souvenir de J. Maicet ; c'est joli, dis- tinct, cl bien intermédiaire; co qui est curieux, c'est que le Vriesea Bar- rilleli fécondé par incnrvata a donné une plante ressemblant au V. Poel- mani; ellea été nommée V. Président Lamarrhe. Nous ne relèverons que les variétés qui présentent un intérêt quelconque el nous donnerons ail- leurs une liste générale qui sera loin d'élre complète encore, mais qui pourra donner une idée assez juste des obtentions de ces dernières années; continuons donc noire revue et nous trouverons : V. fenestralis par V. Wioti, très curieux, V. Lubbersi par Wioliana qui n'a rien donné de bon, ce qui est regrettable, V. inter- midia par V.cardiunlis. Celle fécondation a donné d'ex- cellents résultats, qui ont clé désignés sous le n(un de V. tricotor. puis le Vriesea Gravis/ fécondé par cardi- nalis qui lui a donné um type se rapprochant des V. lier. Un très joli hybride, c'est le V. inlermedia fécondi' par Gravisi el nommé aiirea jjicta. Le môme Gravisi fécondé par incurvata a donné le V. /'Êc/'/temj.es de semis dans les cvxltvxx-es depixis 1S9B NOMS ANMIE II GENRE PÈRE MKHli NOMS ATTUIUl'KS DES OBTENTElnS U'AITMIITUIN Vriosoa glciriosa Van ("iccrli V. l'orlriiani Duvol l^ilC — Van Goorli gloriosa V. i'iiolmani superba 1 iiival IS'.HÎ — splendens major splcndida V. llonrici Hiual 1S.I7 — cardinalis splendens V. ICIiiiiroana Un val l>i".»7 — Morreno Harllieti l')nc)iiilirii>ncoralliiieinn V. i:ros Uuval isv: — Vnii lloerli Enclinfirion Sainidersi V. f.sporanza iMnal Is-.iT — Rpx conferla V. Docletir I.ebool Hiival IS'.IS — canlinalis Hodigasiana V. Vigori iiiinor Uuval l.siis — Uex Hndigasiana V. Vigori major 1 Ml val isiis — Hex Kitleliana V. Kitlt-liaiin HcK Dm al !«•;• — Hox conforta W lonferlii Hox Uuval isim — Hex Magniisiaiia V. Magniisiann Hox Du val isint — Hcx Aiirora \'. auriira Hox Duval IS'.C.t — Rex Morreno-lîarilleli V. Hox major Diival fS'.f.l — Rex Morrcno-Harilleli \'. Wos siiporlia Duval ISiC.I ' — Rex ICncholirion roseniii V. l'rosidonl Kriiger Duval 1^1>'.^ — Hox mirabilis V. imporialis Duval l'.NKI — Hox mirabilis V. l.oimi Duval 19INI — Hox siiporba Magimsiana V. Magnusinno-Hox superba Duval l'.HK) — Van lieerli Encliolirion Saiinclo:si V. Coloiiol Marchand Duval 1.«!I Vriesea psittaciiia i-onfcrta V. Baron do Sélys Maréchal do Liège 1895 à 19tX) — inciirvalo-Jonghei V. Morroniana V. violacea Maréchal île Liège — Ijracliystailiys inciirvala V. .Nbirgaritii" Maréchal de Liège — — incurvula psitlai'iiia Souvenir do J. Mawel Maréchal do Liège — inciirvala Barilleti l'résidotil O. Lamarclio Maréchal de Liège — loodicnsis conforta \'. Hubi>ns Maréchal do Liogo — cardinalis interraodia \'. Mi'pliislo Maréchal do Liège — lîravisiana intermodia V. auroa picta Maréchal do l^iège — — (iravisiana inlerniodia V. carnea Maréchal do Liège — in<:iH vata dravisiana V. L'éclatant Maréchil île Liège — — Jonghoi-inctirvata leodionsis V. I.o bizarre Nbiréchal de Liège — Sauiidersi Morroniana V. Morroniano-Saundersi Maréchal do Liège — Gravisi inciirvata V. l''laiiièclio Maréchal de l^lége — l'ocliiiani Hex V. aiirantiaca Opoix 1H90 — l'oclinnni Hex V. erocta Opoix isirt Hiltiergin Sandoriana amii'na Sanderiano-amn-na Lemallre IS*.'.! — aiiKi'na Siindori aiiio'iio-Sandoriana Leiiialtre isw Cryptanlliiis bividntA Bcaulis biviltalo-aïaulis Loniallro ly.i ; Kilbcrgia Chanlini l'Ionto introduite par M. Chantin ot mise au comn orce en 1900 1 Donr lin lulal de i"i Vrir «son, 2 llilbprgia. 1 Cryi itanllius et 1 Hilbergia iioiive an d'iiilroiliiclion. I^KON Duval. LE JARDIN 2'J Le ( :li;i I INI II (Il 1 Milclli Il est (li> iiovivcaii qucslidii do ilt'molir li> oliàtrau i\c la.Moulto (la Muelto) pour éililior des maisons do rap- port sur i'cmplaccniont. La comniissioii du Vieux Paris fait maintes démarches pour qu'il no soil pas \i\\r a la pioche des démolisseurs. M. Jean de Honnefon apprend à ceux qui ri^;noroiil que le château, et lo parc no datent pas plus loin quo du règne do Louis l'iiilippo. Seuls quelques ar- lires ont survi-cu, mais le dessin du parc a été refait. Lo parc actuel est des- siné dans le style paysager. Il existe une an- cienne et très rare estampe, dans lacid- lerlion de M. Gain, qui représente la façade du cliâloau et les parterres au temps du Uégoiit. Les dessins de liro- dericdes parties lon- geant la grande allée centrale semlilent fort bien étudiés. Tout ce côté était bien dégagé et élalt encadré ]iar dtux belles rangées d'ar- bres. Voici d'ailleurs une description de l'époque, do ces par- terres tels qu'ils étaient nu temps do Louis X\' : En sortant l'e l'an- tichambre des Sei- gneurs, « un parterre do broderie se pré- sente d'abord, pro- longé par deux bou- lingrins, avec plates bandes ornées de Heurs. Plus loin sont deux étoiles do ga- zon, dans le centre desquelles on voit doux figures de marbre. Ces deux pièces sont séparées par une allée d'arbres taillés en boules, sortant de caisses de char- milles, et sont terminées par un grand tapis vert orné d'un groupe do pierre, l'no terrasse do forme circulaire (qui existe encore tout au moins partiellement), qui donne sur la campagne, fait la bordure du jardin. La gaucho est occuiiée par la faisanderie et le potager, et la droite par le parterre dit de l'Escarpolette, qui est renfermé et où se trouvent différents jeux... » Mais do ces parterres quo l'on veut sauver, rien ne subsiste aujourd'hui. R. R. Le Tropœolum patagonicum six-y. M. Kugoniii Aulraii, assistanl de la Direction de l'Agri- culture de la République Argentine, a publié dernière- Fv'. ic. iiienl, dans le Uullelin do l'Agriculluro publié par son îidm iuislrali on à Huotins- A y n's,d'int('Messant s renseigne- ments sur celle piaule, originaire du Cliubul, décrite en IS'.iT parle D' Spegaz/.ini. Ndus los nsumons ici, car si la plante est pou remarquable au point do vue ornomenlal, elle est utile au point do vue alimonlairo. (Vost une espèce à petits tubercules charnus blan- châtres, ayant ."> à (> centimélros do large et 2 à 'i milli- mètres d'épaisseur. Ces tubercules ont une saveu r douce, pou développée, que l'on peut comparer à colle d'un mi'Iange do patate et do manioc, et qui persiste iaprès euis- sim. Ils se rencon- trent en abondance a une profondeur de ()"'i;0, etjus(|u'à 0"'.')0 ou plus dans les terres fortes et argi- leuses. On on récolte jusqu'à 10 kilogs au rnèlro carré. La llours'épanouit en novend're, mais la récolte dos tuber- cules se fait en avril et mai seulement, à l'aulomiie argenlin. Les Indien s mangent ces tubercules comme les Argen- tins la patate, soit bouillis, soil frils. l'a peuvent les con- server plusieurs mois, gràco à la fraî- cheur dos nuits d'hiver. Il est néces- saire toutefois de proléger les tuber- cules contro les atta- ques des fourmis, qui paraissent en être friandes. Les tubercules sè- ches a C.J TU" "Ise ré- n (lig. 10). Japonais, l'iour énormi'. arrondie, pleine, bronze vif teinté jaune, à longs pilales «■■troils, iHalé.s, entremêlés et lépérement retombants, riante vigoureuse, de hauteur moyenne, à ligesiigidos, feuillage sain. Bouton couronne ; lloraison à mi-saison. Corlincat de 1" classe avec félicilatioiis à laSociélé fran- çaise des Chrysanlhémisles. Cerliflcat de 1" classe à Milan. Magali (flg. i:t). Incurvé Japonais, à 1res grande lleur extra pleine, vieux rose toinlé de violet, revers or; pétales moyens incurvés, ondulés et retombants; plante vigoureuse naine, de bonne tenue. Bouton couronne; lloraison à mi-saison, prolongée. Certificat de P' classe avec félicitations a la Société française des Chrysan- lhémisles. Ces deux variétés sonl misos au commerce par M. E. Calvat, le semeur bien connu de Grenoble. « • ClIOr I>K BlUXKLLKS TKKS X.M.N DB LyON (flg. 18). — RaCC de Chou de Bruxelles 1res naine et régulière. Sa petite taille lui procure une résistniice particulière aux l'roids les plus rigoiircuji- : sa production est abon- dante, car les rosettes sont nombreuses el serrées. Fraisier db-s qu.vthe-saisoss a Emcic m: Trévoux» (fig.l"> — Toutes les variétés de fraisiers cultivées ont l'incon- vénient de laisser traîner leurs fruits à terre, ce qui en rend le ramassage pénible et les laisse souiller de terre tj"i l'iK. n. — l'mititr « Krigrdt Trfroii.i ». ot de bouo,obligeanl ainsi le consnmnialourà un lava^<< qui oto à ces fruits la ]ilu!> grande partie de leur parfum. Ces inconvénients sonl évités avec celle nouvelle variété qui possède la pro()rii'lé d'avoir desligcs rif/ii/vs et 'tressées /nirtaiil les fruits nu-dcssus du /euilluijr. comme le montre la gravure. C'est là un progrès considérable ; en outre, celle variété, trouvée dans un semis de la Fraise des Quatre. Saisons la Uéuéreuse, possède les qualités de celle-ci comme abondance, grosseur et parfum des fruits. Haricot Lyonnais a ra.mes (flg. l'i). — Tout le monde connaît maintenant le Haricot Z..i/o//«ais ou de lîillieux) nain, qui s'est ré- pandu partout en raison de sa rusti- cité, de sa très grande production, de sa résistance à la sécheresse, el do lalongueurel de la finesse do ses cos- ses. ^L\L Rivoire poursuivaient de- puis longtemps la fixation de la môme variété à rames, de façon à bi'nélicier de la supériorité qu'ont au [loint do vue do la produc- t on, les haricots à rami's sur les !;ains. Ils y ont enfin réussi et annoncent aujourd'hui le Haricot lyon- nais à rames, qn\ possède toutes les qualités du Lyon- nais nain, particulièrement la longueur et la finesse des cosses, d'un beau vert et arrondies, absolument sans parchemin, mais qui a en plus la production abondante que lui donnent sa grande taille el sa vigueur. Ces trois nouveautés sont mises au commerce par la maison Rivoire, de Lyon. Sociélc \iili(iii:ilf iriliuiiriillinT (ir Kniiuc CI,c.:dcUru..c-Ui de Lyon. Séance du '^(i décembre iUOl (k)MITÉ DE FLORirCLTCRE. C'est une noiiveaiilé que .\l. J. Snlller avait ni>porlé, le Ciilciis llii/ysoidciis lial;er. de l'Afrique centrale. .\ peine inlrodiiil en liurope, nous avons en la bonne fortune de l'avoir sous Ips yeux, l'era-t-il mililier li'S autres espèces du genre, au point issat. Mlle t-'i-fiianite I'i'(7i'r, Pnsidrnt Hrllaii; Sourcnir dt- M. Ilanlii. Siiumiir d'Krm'sl Herparlenant à la variété il ffuillfs gaufrées. LE JARDIN 31 Séance du u Janvier iOO-J. CoMiTK DE Flouiculture A M. Miiilio, (In ilomaino do Noisiel (Soino-ot-Marno) un lot tloCyclaiiiPns ili- l'erso. tioprosoiitiuit rien do bien spécial : c'est aussi lo cas dos Jacintlios do llollando forcées quo pré- sentait M. Oolarup, de Saint IU'niy-los-(;hevrouso. Il n'on est pas do mémo dos superbes potées do Primiilii ohroiiirii. apportées par M. I.elièvre, jardinier-cliol du cluUcau do Hoiiclies. Il est diflicllc do voir plus boou (|uo ces plantes do venue ol di) cuUurc parfaites, u grandes llours do coloris variés ou mémo il llours doubles. Il no faut pas ouldior non plus lo Pilraifiiia Micluliann présenté pour la première fois par M. Marc Micheli à (|iii elle est ilédiée. Cette curieuse Broméliacée, originaire du Mexique où ello a été collectée par lo regretté Langlassé. esl voisine du Pileairniii puiu/ctrs dont elle se dislingue par ses fouilles longues do " à '.»mil. au-dessus do la gaine et par srs llcurs d"un beau rouge cocciné. CoMiTi; i)'Aununi(;iLTL'i\ii i-rlitii'iuc M. Wliir, à la Cliovrotte prés Deuil, avait fait un superbe apport de Haisins appartenant aux variétés liiranr, Bliicl: Aliraiile et Mifsrat À'Aliwaiulrie. M. Barbe, do Noisiel, pré- sentait quelques l'oiros de Doi/rn ni- d'hiver, de Pasar-Crassaïu- et do Beurré Brelonneau. Comité dk cultlui; potac.kre Signalons, à M. Dybowski. au nom du Jardin colonial de Nogent, des tubercules d'un Dnlique do la (Uiinée française et de Ptrclriiiitlii's tcrnatu^. Labiée à parties souterraines comestibles de Madagascar. Toujoursde 1res belles bottes d'Asperges verles à M. Com- point. de Saint-Ouen. A noter aussi les Asperges blanches. de M. Barbe, cultivées sous panneaux de bois. P. llAnioi COMITIÎ DKS OkcMIDIÎES. M. Dalleniagne, de Rambouillet, présentait deux Odonto- f/lossum crispum de bonne forme, le C>iiiripcdnnn X Ccrcs et lo C. X ^^'catlterxianum. M. Driger, de Ville d'Avray, avait un superbe Lirlia Goid- diana très foncé, un L. albkla très bien fleuri, le rare L. ati- tiDHnolis allia, et un Comparctlia txacropln-lnnt vigoureux et abondamment fleuri. M. Béranek, de Paris, présentait une forte et superbe touffe de Cymhidium Tracei/anum, portant do nombreuses liges florales. .M. Cappe avait envoyé son hybride le Lifliorirlllci/a X Ca/ipci, qui a beaucoup gagné depuis deux ans et esl réelle- ment très beau, ainsi qu'une touffe de Ci/pripiediiini X ^«- lliamiainnn portant un nondire do llcurs très considérable pour sa force. G. -T. (Irioxan. Les; Hciikav.x urs (jO.mitks l'oun 1902. Dans la séance ûa 9 courant, les Comités tcchniqurs de la Société nationale d'Horticulture do Franco ont procédé au renouvoUemcnt de leurs bureaux, qui oui élé constitués comme il suit pour l'année 1902: Comité xcienlipqKe. — Président : M. le docteurBor- nct. — Vice-présidents : .MM. Mussat et Gomonl. — Secrétaire : M. P. llariol. — Vico-secrétaire : M. le doc- teur Henneguy. — Délégué au Conseil : M. le docteur Bornet. — Délégué à la Rédaction : M. Magiiicn. — Conservateur dos rolloclions : M. Morot. — Commis- sion des engrais: MM. Mussat, G.TrulIaut et Magnion. Arboriculture fruitière. — Président : M. Loiseau. — ■Vice-présidents : MM. Crapolte et Pierre Passy. — Secrétaire : M. G. Duval. — Vice-seçrélairc : M. Orive. — Délégué au Conseil : M. AusseurSertier. — Délégué à la Rédaction : M. Payonne. — Conservateur des col- lections : M. G. Duval. — Conservateur-adjoint : M. Orive. — Délégué à la Commission des engrais: MM. G. Duval et Orive. Arboriculture d'ornement. — Président : M. Henry. — Vice-présidents : .MM. I.efebvre et Duquel. — Secré- taire : M. Lasseaux. — N'ice-secrétaire : M. Pinelle. — Délégué au Conseil : M. Tillier. — Délégué à la Rédac- lion : M. J. Duquel. — Gonsorvaleur des collections : M. Lasseaux. —Commission dcsF.ngrais: MM. Gravier et .Magnion. Art des Jardins. — Pn'sident : .M. Vaclierot. — Vice- prési- nutrition, les produits cliiiniquos. répocpie el le nu)il"Mli-mploi des engrais, ainsi ipio la quatilit"- à répandre. 1)0 cette brochure de vulgarisation, écrite d'une fai.on très simple, ressort la néressité de la fumure îles .irbn-s fruitiers il l'aiile du fumirr el des engrais i-liiniiques, ainsi ciue la mise on o-uvri- cl le mode d'emploi de ces engrais. H. H. LES PRODUITS HORTICOLES AUX HALLES l,a vente dos fleurs laisse beaucoup à désirer, les prix sotd on baisse Iros sensible surtout dans la marchandise do dc'uxii-mo et troisiènu? choix. Nous avons relevé, le i:i jonvier, les cours suivants : Rote* oxlra 1" choix valent: A/(ir tr.; finfrano de 0 fr. 00 à 1 fr. 25; Paul Xaliiinnand, de 1 fr. 50 a :i fr.; Sumbreiiil, do 1 fr. à 2 fr. ; Hfinc Mitrie tleiirlflU; 1 fr. 25 à i fr.; Maria Van Iloutte, de 0 fr. 75 (I I fr. .'i*!; Pa}ia Gontliier do 0 fr. ■;5 à 1 fr. 25; Son- ri'iiic lie la Afahnaisan, de 1 fr. ti 1 fr. 75 ; Ltimarquc do 0 fr. "5 à I fr. 25: Kaisenn Ain/usla Victoria, de 2 ii 4 fr. la dou- zaine, i.os Œillets do choix valent de 0 fr. 75 à 1 fr.^50; Culasse de i fr. 25 à 5 fr. : ordinaires de 0 fr. ('>0 à 0 fr. 75 la douzaine. Los Glaïeuls .l.' I rhoix extra se payent de 1 fr. .50 à 2 fr. la douzaino. 1. Oranger du Midi vaut au ilélail do ■1 à I fr. .50 le cent de boulon-. 1 .i Giroflée ijuaran laine, Ae 0 fr. 25 11 0 fr. :t0 la botte. Le Réséda .1. " fi . 20 à 0 fr. :tO la boite. La Violette du .Midi en moyen bollelage de 15 à 25 fr, lo cent; lo boulot, o fr. V. à 0 fr.'7Û; le gros boulot, 1 fr. la pièce. La Violette '/■• l'arme vaut ilo2 fr.'iO ii:t fr. le bottillon; on proveruuoM' di' Paris de :t fr. :<0 le bolillon. Le Mimosa vaut do 1 fr. il 2 fr. lo Kilo. L'Anémone ruse vaut de 0 fr. 15 à II fr. 25 la botte; de Caen 0 (r. 75 à 1 fr. la douzaine. L'An- thémis, do 0 fr. 20 iiO fr. 'M la boite, l.o Muguet de Paris, do 1 fr. il 2 fr. la boite. Les Llllum llarrisn viii.nt s fr. ; rubnim. de 5 il 11 fr. la douzaine. LeLllas en gorlio vaut île (1 ii s fr.. sur courtes tiges.de 2 fr. 50 ii l fr. la botte. L«" Narcisse vaut de o fr. 10 il 0 fr. 20 la botte. Camélia, de 1 .i 2 fr. la douzaine. La vcnlo (les fruits est peu ai-tive. l.i-s prix pratiqués lo 12 janvii'r sont les suivants : Ananas de 2 fr. ."0 ii 7 fr. la pièce. Bananes de 12 ii IS fr. le régime. Citrons, de ", a lo fr. la caisse. Figues île 20 ii 25 fr. les loo kilns. Marrons ds ::o à 40 fr. los Iihi kilos. Noix ilo CiMii de :C. il 40 fr. le cent. Noix de ;iO il :i7 fr. les loo Kilos. Poires de 20 il 120 fr. les 100 kilos, suivant choix. Pommes de 20 ii Knifr. les 100 kilos. Raisins de serre blanc fiiit il. (oit. noirs de :î fr. à !• fr. le kilo. Raisins de Thomcry blanc de I fr. il 4 fr.; noir de I fr. .50 ii:î fr. Pruneaux de )S0 il 120 fr. les 100 kilos. Les légumes s'écoulent lentement . Ail de 4'i il 00 fr. les liMi kilos. Artichauts do 28 à 30 fr. le r.Mil Asperges aux petits pois de u fr. 7'. .i 1 fr. 50 la boite. Asperges (.n.ees de 4 ii 20 la botte. Carottes .1." Clievrinise de 21 a :10 fr.; les coiMiniines de 0 ii s fr. !.■- l'io kilos. Nou- velles de 25 II 45 fr. les loo bottes. Champignons de i'>5 a 170 fr. les loo kilos. Choux-fleurs lie |,s ii ."."i fr. Choux pommés de 5 il l'i fr. le r.til Chcux .l.> UruxclUx de :to a 4 :;o ii lo fr. les ItHl bottes. Oignons il,, lu ,1 W (r. l.'s loo kilns. Oseille de r>0 il 00 fr. les IO.i kilos. Panais .1'' *" ii I" d . I''- i"" bolli's. Poireaux de 10 ii ;Ci fr. les loo JHill.s. Pommes de terra llnUaade do sii 12 fr.; .S'iiii- • cisse riiiiije de 7 a 0 fr. Radis roses de o fr. lo a o fr. .50 les 3 bottes. Persil de 5 ii ■,'.. ii . !.■- Phi bottes. Salades .liverses do 0 il H fr. le cent. Tomates d'.Mgérie de o fr. so it 1 fr. le kilo; d.'S Canaries de i:io à l."iO fr. les Uni kilos. Thym de '10 il 20 Ir. los 100 bottes. Endives do .55 il liO fr. les 1(M) kilos. V. 1). 1_A TElVIFaERA-rLJRI Les imlicnliiHis Cl ilessiiiis suiil rclcrcesà l'iiits, ,iii tliciiiiiuiiclrc cctiliçirnile. Jonvier 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 -2" -1" ',: 1 L' II. il i II. iiiiilin. Sli.iillli. — Midi 10" 12" |-2° 12" 11" 13" 12" 12" 10" 11" 12" i:t° it" 11° 0" 10° S" •J" i" S" y 8" 10" ,5" (1° 0" t S" ',»" 9" 5" 7" 1** r." i" 8" 8° 7" 4" 4" 1° 1° — 1" 0' 1" 2" ' 4 II. soir l..b* rt In.p" Mortttcir», Hi*'». tvt J< (Irtixllf — ('jaii N" 359 LE JAUDIN 5 Février 1902 CHRONIQUE (( Monsieur, esl-il vraif|u'on i)eut;ittrai)per un cancor en cultivant (les pdniiiiiers? » telle est la question (luc ;e trouve dans une lettre (jui m'est a'iresséc par un lecteur duJanliii et que je cite textuellement. Tout li'aliori] je suis resté stupéfait, puis je me suis sDUvenu qu'il y a deux ou trois ans, un médecin avait signali' l'analof^io qui existait entre dos orj^'anismi's, qu'il avait trouvés dans des tissus ciincéreux do l'homme, et les spores du cliam- pi^ïnon qui produit le chancre des pommiers. Chancre et cancer, la similitude dos mots avait du iniluonccr quoique pou l'auteur de cette mirilique découverte. En me reportant à la note présentée à l'Académie des Sciences le 10 juillet 18'.''.>, nous avons vu que le D'' X. avait ensemencé dans un houillon de raisins secs peptu- nisé des fragments de Xectria ditissimti, dn chancre des Pommiers et qu'il avait obtenu des « éléments globu- leux )) analogues aux sphérules du champignon qu'il avait isolées au|)aravant des tumeurs cancéreuses humaines : môme forme, morne mode do multiplication, même façon de se présenter, etc. Il y a plus : les ressem- blances de forme « s'accentuent jusqu'à l'identité, lors- qu'on transporto dans le bouillon de mami'Ue les cul- tures obtenues dans le bouillon végétal. » Mais cet excellent D' X. ne pouvait pas s'arrêter en si beau chemin et les arbres du bois de Meudon ne demandaient qu'à se prêter à des expériences d'inocu- lation. Au bout de six mois, il n'y avait plus un frêne, un sycomore, un merisier qui no fût cancéreux, de par le fait depromiscuiti' avec le parasite du cancer humain. Quant aux Ormes, ils sont encore plus atteints si c'est possible. Et ce n'est pas tout : de pauvres et innocents lapins ingurgitèrent, sans s'en douter, de sfragments do cancer des arbres de Meudon et, au bout de'trois mois ils mouraient liêtement d'un cancer de l'estomac. Voilà, aussi succinctement que possible résumée, la note qui a quel(|ue peu ému le bon peuple de France. Jintre celte analogie — dont je ne suis pas tout à fait convaincu, soit dit en passant — qui appuierait cer- taines hyjiolhèses relatives à l'origine végétale du cancer humain, et un danger quelconque résultant du contact avec l'arbre dont le fruit a perdu nos premiers parents, il n'y a aucune relation. Donc, ami lecteur, soignez vos pommiers et dormez sur vos deux oreilles. Surtout no faites pas usage de sel dans votre alimentation. Le D'' Braithwaite vient de démontrer — en attendant (ju'un autre docteur dé'montre autre chose — que le sel était la cause île la formation du cancer chezl'hoinme etchez les animaux. Un hippopotame du Jardin zoolugique de Londres, à qui on avait donné du sel, est mort cancé- reux. Peut-être même le sel est-il la cause du chancre des pommiers croissant dans li^s terrains salés. C'est une supposition que vous n'êtes pas tenu d'accepter. * • • On me demande — c'est un ami qui se chauffe au coin de mon fou pendant que j'écris — quels sont les rapports qui existent entre l'horticulture et un ballon. Habitué aux jeux de mots, combles, à-peu-près, qui lui sont familiers, je no me donne même pas la peine de chercher, étant d'avance certain de ne pas trouver. Alors le susdit ami me communique une coupure de journal, relative à la chute d'un aérostat au milieu d'un champ de Gennevilliers. Ce petit accident qui n'a l'air de rien n'a pas laissé que d'embarrasser fortement la jus- lice française. Est-ce le tribunal du lieu où habite l'aéro- naute qui doit statuer ou bien celui du lieu oii les dégâts ont été causés? L'émule de Santos-Dumont — quoi, une exposition générale d'horticulture. Concours général agricole. — Le Ministre de l'Agri- cullurc vient de modilier sa décision, aux termes de laquelle le Concours agricole devait se tenir au marché do La Villctte.Ila obtenu la disposition du Grand Palais des Champs-Elysées, et c'est lii que se tiendra la pre- mière moitié du concours. La deuxième partie, ou concours général d'animaux reproducteurs des espèces bovine, ovine et porcine, d'animaux de basse-cour, de produits do laiterie, de produits agricoles et horticoles, de vins, cidres, poirés et eaux-de-Tie, aura lieu à la Galerie des Machines, du 7 au b> avril. l'ne exposition il'instruments et de machines agricoles sera annexée à ce concours; elle sera ouverte du 'J au K) avril. L'exposition publique de tout le concours sera ouverte à i>arlir du il avril. La caprification des figues. — M. le D^ Trabut a publii- récemment sur ce sujet dans la llevue de riti- iultioi;une très intéressante élude, dont il a été aussi question & la Société Nationale d'Agriculture, dans sa séance du lô janvier. Il s'agit d'une sorte de Pignier sauvage dont les llours ne peuvent pas se féconder spon- tanément, et qui produisent cependant des fruits. On avait supposé jusqu'à présont que les fruits étaient pro- duits par une sorte do parthénogenèse, grâce U 1^ nimplo exi-ltation mécanique causée aux organes par les insectes. Notre savant ccnlrère d'Alger est parvenu à découvrir les Insecte» (des lîlaslophnges) qui opèrent la fécondation et la façon dont ils l'opèrent ; mues par un instinct spécial, les femelles fécondi-e» vont se charger île pollen sur les llours iniiles et le porter sur les (leurs femelles, qu'elles Ii'coiidenl. L'incision annulaire sur les Chrysanthèmes — Nous avons signalé l'année dernière (p. 71) les éludes de M. L. Daniel sur l'incision clés plantes herbacées. M. Hedrick rend compte dans VAinerican FlorisI d'ex- périences analogues qu'un de ses élèves, M. Patriarche, à faites sur les Chrysanthèmes. Ces expériences ne paraissent pas encore absolument probantes; néanmoins M. Hedrick croit pouvoir dire que la floraison en général a été plus précoce et plus volumineuse sur les plantes traitées, et les feuilles plus grandes et plus vertes. En tous cas, les plantes n'ont nullement soufTerl de l'incision. L'horticulture et le service militaire. — M. Decker- David, député, a soulevé cotte question à la Chambreau cours de la discussion du budget de l'Agriculture. La question ne comportait pas à ce moment de solution directe, mais il nous parait intéressant de citer ce pas- sage du discours de -M. Decker-David, d'autant plus qu'il a rendu un hommage mérité à l'Ecole Nationale de Versailles : Ne vous semble- l-il pas étrange que l'enscigiiemenl agri- cole donné sous les auspices du ministère de r.Vgricullure ne soit pas plus favorisé vis-à-vis de la loi militaire ? .Mes collègues M. Aimiind et .\l. Gauthier (de Clagny) ont bien souvent doniaiidé qu'on accorde le bénélico do la dispense à riv-.olo Nationale il'llorliculture de Versailles, la plus lielle école d'iiorlicullure d'ICurope. et je puis dire la plus ancienne du monde; vous n'.ivez (|u'ii lu visiter et ji consulter le livre d'or des jeunes gens qui sortent de celle école; vous consta- terez qu'ils dirigent à l'étranger et on l-'rance des établisse- ments ilhorticulluro do tout premier ordre et ipiils sont à la lèle de colle belle science qui a fait de si grands progrès sur- tout depuis cos dernières années. Hli bien, on u demandé défaire bénélicior cos jeunes gens do la dispense du service militaire; bien mieux on a voulu simplement demander pour eux do les assimiler à des ouvriers d'art et de leur ]>iTuiellro de passer cet examen; c.'ln leur a été refusé. Il y a pourtant parmi ou.\ dos architectes iiaysa. gislos et des horlicullours distingués; c'est, ou je ne com- prends rien à la valeur dos mois, de l'art au premier degré, car il est des plus délicats ol dos plus diflicilos; do mémo dos jeunes gens qui sortent dos écoles pratiques, dos fermes écoles, no peuvoid se présenter coDcurrommenl avec les jeunes gens do l'industrie ol du commerce pour passer col examen qui leur pernieltrait de ne faire <|u'un an de service. Voilà des causes cpii discréditent tous les jours cet ensei- gnement agricole <|ui a pourtant besoin d'être encouragé. Il faut retenir les générations futures à la terre et pour cola i| faut leur donner les mêmes avantages qu'au.x autres industries. Les bactéries et les Palmiers. — S'il faut en croire un savant am<'ricain, M. 1''. O. Cook, les Palmiers auraient, l'omme les légumineuses, recours à certaines bactéries pour puiser de l'azote dans le sol. D'aiirés un rapport qu'il vient de publier sur les Palmiers de Porlo- Rico, M. Cook a constaté sur les racines à'Oreodojfa renia la présence de tubercules produits par l'action de bactéries. « Ces tubercules sont petits, mais très nombreux sur les petites racines. Ils onl en général une forme ovale et symétrique..., et 2 millimètres de longueur environ ; ils sont blancs ainsi que les racines, u M. (jMok croit jiouvoir conclure do ses recherches que rr>n(ili(i/'s lin Ministère, le phylloxéra continue sa marclio envahissante dans les provinces viticolcs de la circonscription do Saint-Sébastien, notamment en Navarre, de telle façon que la ilisparition de l'ancien vignoble est à craindre d'ici doux ou trois ans. Dans la province de Saragosse, l'i'cole d'agriculture a développé considérablement ses pépinières et a livré aux viticulteurs, moyennant des prix variant do 10 à 2.') francs h' mille, un assez grand nombre de plants. Concours international de moteurs à alcool. — Un deuxième concours iiilernational do moteurs et d'appareils utilisant l'alcoid dénaturé aura lieu à Paris du 24 mai au l"' juin. Comme l'année dernière, l'exposi- tion des appareils sera précédée d'épreuves [iratiques, qui commenceront dès le [" mars. L'horticulture en Amérique. — On estime, dit le journal Hcn-ilciiing, que les serres du fameux Central Park, de Xe\v-'>ork, reçoiventplus d'un million do visi- teurs par an. Catalogue de Roses. — M. Léon Simon, auteur de l'intéressant ouvrage Xomenclature de tous les ?ioms (te Roses, nous prie de faire connaître à nos lecteurs qu'il recevra très volontiers tous les renseignements qu'ils voudront lui adresser, concernant les Roses nou- velles, le nom de leur oblenteur, les synonymies, etc. Nous no pouvons qu'engager tous les intéressés à apporter ainsi leur contribution k cet ouvrage très utile, en écrivant à M. Léon Simon, a Plantieres près Metz (Alsace-Lorraine). Une nouvelle station agronomique tropicale du gouvernement allemand. — Le gouvernement alle- mand vient d'accorder .s.j,liOO marks pour la construc- tion d'un laboratoire scientifique au Jardin botanique de Victoria (Cameroun), dit V AgricvUure nioden/e. Les Allemands ont l'andjilion de transformer, peu à peu, l'établissement de Victoria en un second Buitenzorg. Ce sera, sur la côte occidentale d'Afrique, la première grande institution scientifique au profil de l'agriculture. Les Belges ont également annoncé leur intention d'orga- niser quelque chose de semblable dans l'Etat du Congo. Victoria possède déjà de très belles collections que les récents voyages de son savant directeur ont encore enrichies considérablement. Une nouvelle substance imperméabilisante. — Dans le n" 12 de VAgricitltunil Ledger de l'.iUl, le D' Watt, chargé par le gouvernement de l'Inde d'étu- dier les produits économiques, signale une nouvelle substance imperméabilisante, celle dont on se sert dans le Punjab pour fabriquer ce qu'on appelle 1' « Afridi Wax-cloth ». Il s'agit de l'huile exprimée des graines du Carthamus o-iyacantliics, plante commune à l'état sauvage dans tout le nord de l'Inde, et très voisine du C. tinctorius. Expositions annoncées Paris, 'ii au iij mai, Kxpo.sitioi] priiitiinière de la Société Xaliiinalo au.x serres du Cours-la-lleine. Lyon, 28 mai au 2 juin. Exposition générale. Cannes, 0 au lu mars inol. Kxp. lloralo, horticole et agricole. Lille, mai a septembre. Exposition internationale générale. Grasse l.\lpes-.\lar.), avili. Expos, agricole, horticole et industrielle. Pau, 1-j un 'Z\ mars. IvNpos. horticole et artistique. Aix-en Provence, 27 avril-2s juillet. E.xp. internationale et cololoniale. •x< LE JARDIN Le Jardin potager Les Fraises sur nos tables toute l'année De mes pérégrinations au travers notre Métropole, à la vitrine «le nos grands marcliands de primeurs et à la table de nos fins gourmets, il résulte que le désir de tous serait de voir figurer continuellement certains fruits: particulièrement les raisins et les fraises. Pour les raisins, c'est un fait acquis; depuis plusieurs années déjà, la culture retardée et colle liiilée ont dompté la nature, et la table des uns, et les vitrines dos autres, en sont pourvues les douze mois de l'année. Pour les fraises, il n'en est pas encore de mémo; pour- tant, depuis quelques années seulement, des [irogrès sensibles ont étt- réalisés. Des variétés nouvelles sotjl venues enrichir nos collections, et nous ont suggéré l'idée de pouvoir fournir des fraises, dites à gros fruits, sans arrêt; et ce qui était, jo ne dirai pas un rêve, mais un espoir, est devenu une réalité. Après qucliiues tiilonnemenls, le succès est révélé à peu prés certain. Je dis : à peu prés, parce qu'il faut encore une certaine élude des moyens d'action et une culture pratique et bien entendue. Prenant le taureau par les cornes, comme on ilit vul- gairement, commençant par le plus diflicile, quel était donc le moment où les fraises manquaient? Décembre et janvier, me rép août, cl six semaines après, fin septembre, j'aurais beaucoup de fruits; et ce n'est pas mon affaire. l'.h bien, dès le 15 août, arrêtons la sève en les tenant onlièromenl secs, sans eau, ou juste assez pour qu'ils no meurent pas; nous les tenons ainsi un bon mois, nous arrivons alors au 15 septembre. C'est le moment de les remettre on végétation; c'est ce quo nous ferons en le» arrosant copieusement, sur un paillage-engrais tlont nous les aurons gratifiés au préalable. Aussitôt la sève repart; le résultat ne se fait pas attendre, les rameaux à fleurs sortent, et vers le 10 ou 15 octobre nos fraisiers sont pourvus de rameaux, fleurs, fraises nouées et même déjà grosses. C'est le moment de se préparer pour la cueillette de novembre. Comme nous avons élevé et pré- I>aré en pleine terre plus de fraisiers qu'il ne nous en faut, nous choisirons, pour les empoter, les plus chargés de rameaux et de jeunes fruits; nous les lèverons en les débarrassant des vilaines feuilles, pour que les jeunes fruits soient bien aérés. L'opération de rempo- tage devra être faite avec précaution, de façon que les fraisiers ne soient pas dérangés dans leur végétation; puis ces pots de fraisiers seront placés sur bâche, avec petit chauffage pour entretenir une température de 10 à 1.'» degrés, ou en serre avec le même degré, mais près des vitres. Travaillés ainsi, les fraisiers peuvent nous entretenir de fruits jusqu'au 1"' et même 15 janvier; c'est ainsi que dans l'année l'JOO, pour l'Exposition Universelle, nous avons eu une exposition de deux cents julis pots do fraisiers garnis de fruits. Le 1"' novembre ces pots, retour d'exiiosition, nous ont donné des fruits, jusque près de lin janvier; c'est le moment où le vrai fraisier forcé entre dans son rôle. Avant de parler des fraisiers à forcer réellement, je voudrais faire ressortir l'avantage de la iireparation du fraisier. En effet, tout est là; avec bien moins de soins, si vous avez des sujets parfaits, vous réussirez, tandis qu'avec des fraisiers mal constitués, les résultats seraient piteux malgré un bon travail. Si j'insiste sur colle pré|)aration, c'est que vingt-cinq ans de i)raliquo m'ont prouvé son utilité. Hàler des fraisiers n'est i)as difficile, mais réussir la cueillette est une autre afiaire; je parle surtout des premières saisons. Aussi j'estime que les personnes qui le font pour la première fois devraient le faire modérément. Viiici, en tout cas, les premiers principes. Il y a deux manières d'opérer quand on veut hàler des fraisiers : ou bien on les élèvera soi-même, ou on les achètera tout préparés. Dans ce dernier cas, il est pré- férable d'attendro l'automne, d'acheter de bons et vigou- reux fraisiers préparés à cet effet, et de suivre à partir de ce moment le travail que je vais indiquer pour le premier cas. Lorsqu'on veut tout faire soi-même, il faut au jiréa- lable avoir des pieds mères à filets, pour donner les jeunes plants. Le choix de ces mères est un point impor- tant, car, je l'ai dit plus haut, cela iiillue beaucoup sur la réussite du forçage. Cette année, comme première opération, j'ai placé des plants émis jiar des fraisiers qui nous donnaient dos fruits, puis une autre série prise sur de jeunes fraisiers plantés en mars. Il n'y avait pas de comparaison possible. Les plants émis par les tout jeunes fraisiers ont poussé avec vigueur, sans arrêt, sans maladie, et font aujourd'hui des sujets de premier ordre pour forcer, tandis que ceux l'niis par les fraisiers d'un an sont bien moins vigoureux, se tacheiil, poussent timidement. J'ai parlé de placer les filets; c'est la première opéra- tion se rattachant au forçage et elle n'est pas difficile. Les mères sont plantées sur deux rangs ou un rang, avec un bon espace do chaque cèté; puis, au fur et à mesure «le l'émission dos coulants, lorsque le petit frai- sier est, formé, on pince le coulant, qui a toujours des londancos à continuer sa course, et à produire un autre petit fraisier. Ce pinçage fait, nous appuierons le talon do notre coulant en terre, dans les belles places qui entourent nos mères et dont la terre a été bien préparée pour ce travail. On peut aussi préparer les plants en LE JARDPs' 37 petits pots. On placera autour des mères des godets de .") il (■) ciMilimotros do diamôlro, remplis de l)onno terre, puis on y fixera le petit coulant, en opérant de mémo i|ue i)our ceux placés on pleine terre; les pdts seront enterrés jusqu'au ras de la terre, pour que los arrosages se fassent commodément, à la pomme d'arrosoir. Cotte première opération se fera dés les premiers jours de juillet. Aussitôt riue nous aurons des plants émis, du I "' au l') août environ, nos plants seront l)oaux,!i racines Manches; ceux de pleine terre seront arraclii's avec pré- caution; il ne faut pas que 1rs racines subissent le mnindre hàle ni soleil; puis lisseront replantés, soit à la main, soit au plantoir, et deux à doux pour constituer une pe- lée, et cola dans un par- fait terrain, puis paillés et tonus à l'eau. Il ne faut pas tpie ces fraisiers s'aperçoivent du déplan- lage. Ceux qui ont été placés en pots seront dé- potés et rempotés dans des pots de 10 cenlimè- tres, toujours dans un liiin compost et enterrés en pépinière, où ils de- vront recevoir des arro- sages réguliers. Nous arriverons ainsi au lô septembre; les fraisiers sont beaux et forts; on donne un nou- veau rempotage en pots de 12 à 1.3 centimètres, et enfin, un mois après, du i.'j au 20 octolire, em po- tage définitif en pots de [') centimètres. Bien des personnes ne font pas le troisième rempotage; c'est une faute. Cela leur crée une défaillance au moment de la maturité; il vaut mieux le faire. Les fraisiers cultivés en pleine terre n'ont pas été touchés. Ayant à leur disposition plus d'espace et de nourriture, ils ont pu aller jusqu'à rempo- tage définitif; nous le ferons en les levant en motte, avec précaution, et en laissant un peu de vide sur les pots pour y mettre de l'engrais en temps utile. Ces pots auront 15 centimètres. (à suivre) Millet. Culture hâtée de la Tomate C'est on Angleterre que j'ai eu l'occasion de suivre celte culture hâtée de la Tomate, et c'est parce que j'ai pu constater les réels avantages qu'elle présente que je me permets de la signaler aux lecteurs du Jardin. Le semis se fait en février en petites boites ou en ter- rines et sur couche; aussitôt que les plants ont deux fouilles, on repique, en terrine également, et on replace sur couche. A la mi-mars on empote on pots de 12 ou l.T centi- mètres et on replace sous châssis à froid; vers la mi- avril les jeunes pieds ont acquis déjà un beau dévelop pement et il est nécessaire de proccder au rempotage, qui se fait en pois de 22 ou 24 centimètres dont on a siiin au préalable d'agrandir le trou du fond, do façon qu'il ait (■) ou 7 centimètres do diamètre; on draine avec do gros tessons et on rempote en emplissant le pot jus- qu'à la moitié seulement; les pots sont replacés sous châssis à froid. Le compost employé pour le sends, le repiquage et le rempotage, est ainsi formé : 3/4 bonne terre de jardin ■l 1/4 lerroau luche. Fig. 19. — Ph'jUocaclus phyllanihoides « Deutsche Kaiscriii » (voir p. I.'i). Au commencement de mai on emplit les pots, en laissant toutefois assez do place pour de copieux arrosages. Il se développe alors des racines ailvonlives qui donnent la force à la plante sans lui donner trop de vigueur. Vers le iô mai on sort les pots et on les place à bonne exposition devant un m'jr. au midi si pos- sible, en ayant soin de les espacer de ."jO cenli- mèlres et de les enterrer aux 3/4 de leur hauteur. Dès lors, les arrosages doivent être modérés, pour éviter un emporte- ment à bois au détriment ilu fruit. La taille consiste sim- plement à ébourgeonner les yeux qui se dévelop- pent à l'aisselle des feuil- les, et à pincer la tige lorsqu'elle a atteint 1 mè- tre ou l'^20. A ce moment les ra- cines arrivent à la cou- che de tessons, qu'elles traversent pour se ré- pandre dans le sol. Un fort tuteur est né- cessaire à chaque pied. Effeuiller le moins pos- sible, mais exposer les fruits au soleiL Lorsque les premiers fruits commencent à mûrir il est nécessaire do creuser lie petites rigolos entre les lignes de pots pour les arro- sages; de temps en temps on arrose à l'engrais Ne pas H'péter ces arrosages trop fréquemment. Les fruits sont aussi beaux que ceux des plantes cul- tivées en pleine terre et la récolte peut en être commencée dés la mi-juin c'est-à-dire i mois à 0 semaines avant la culture de plein air. Outre l'.Vngleterre, qui pratique cette culture depuis nombre d'années, on la retrouve dans les pays septen- trionaux, et en Suède en particulier, où elle se fait sur de grandes surfaces. Louis Lkmoine. Poulet aux chayotes Voici uno nouvelle manière pour [iréparer la chayote, excellent légume encore [rare sur les 'marchés; nous :« LE JARDIN trouvons cette recette dans la Revue horticole de l'Alçérie, bulletin de la Sociét»' d'horliculliire iTAIger. « Mettre les chayotes, entières et sans peler, à cuire dans l'eau bouillante ot salée, pendant 2 heures environ. Lorsque les chayotes sont cuites, les peler, puis les couper en tranches rondes et retirer l'amande qui se trouve dans le milieu. Beurrer ensuite un plat à gratin, mettre une rangée de tranches de chayotes, sel, poivre, fromage râpé; mettre une seconde rangée de tranches de chayoles par dessus la première jusqu'à ce tpie le plat soit plein. Arroser alors de bon jus do rôti et glisser un quart d'heure dans le (our. l";iir>' riitir un poulet et servir en même li'nips. » ARBORICULTURE FRUITIÈRE Plantation des jeunes arbres Engrais appropriés Nos [(ères plantaient beaucoup; leurs arbres vivaient vieux, plus vieux que les nôtri's. O'Ia tient certainement à ce qu'autrefois les tailles étaient moins raffinées, moins sévères qu'aujourd'hui. Cela tient àce que les formes étaient moins fantaisistes; la nature y conservait davantage ses droits. Gela tient aussi, il faut bien le dire, au mode de plantation. Veu.K-je dire, par là, que, dans cette opération, l'on prend moins de soins que jadis? Non. je veux dire au contraire que l'on en prend trop. Ainsi, on fait un trou; au fond, est remise la terre de surface, ce qui est bien; on change au besoin la terre; on ajoute à la nouvelle force engrais, une quantité d'en- grais chimiques disproportionnée au volume de terre; (( on asseoit l'arbre sur un tas d'engrais » me dit un lec- teur. L'arbre, si ses racines ne sont pas brûlées par ces engrais, ou ne prennent pas le blanc des racines, pousse bien pendant quelques années. Mais le sol factice, le tas d'engrais, s'épuisent et l'arbre, gâté jusqu'alors, ne saurait s'accommoder du maigre repas q^ue doit lui fournir le terrain environnant : C'est un arbre en pot dans toute l'acception du terme. Et cet arbre en pot jaunira, périclitera si l'on ne vient lui faire un ron/iotaije a temps. Dans notre cas, en quoi consistera ce rempotage? Intelligemment, on y procédera en creusant autour de l'arbre, dans la partie de terre qui n'a pas été remuée, une tranchée circulaire dans laquelle on introduira de nouveau force engrais. Puis, lorsque l'arbre aura de nouveau épuisé ce sol, i>n devra proeéder a un .lutre romiiotage d'après les mêmes principes. Mais que île travaux! Est-il possible que la produc- tion rémunère cette main-d'œuvre? J'estime que l'on exagère vraiment à plaisir les diffi- cultés. J'admets que ces travaux soient indispen.sables dans certain» cas. Que l'on fasse de cette sorte d'aibori- culture dans les jardins publics, par exemple, la, pré- cisément, où le milieu plail médiocrement aux arbres et où il faut malgré tout en cultiver pour montrer la t.iille. J'ailmet» encore qu'un propriétaire entêté veuille, .i tout prix, obtenir quelques Poiriers dauN un terrain de c om- position telle que le> arbres ne puissent végéter qu'au moyen de \'cininiltiçe signalé plus haut. Mais, que co soit In b's seules exceptions ! L'arboriculture doit être heaucouji plus simple. l';i, si dans certaines terres, il fallait avoir recours a de tels procédé», il serait préférable vraiment d'y renoncer el do se transporter ailleurs dans un lieu plus pmpice. La règle donc, rationnelle et possible, en matière de plantation, ne peut être que celle-ci : Défoncer le terrain en totalité ou par plates-baniles, pour chaque ligne d'arbre, à une iirofondeur variant avec la composition de ce terrain, cela après avoir étendu à la surface des engrais naturels décomposés, additionni's d'engrais chi- miques au besoin en quantité raisonnable. Midanger entièrement ces éléments de façon que les engrais soient répandus dans toute l'épaisseiir du sol et soient ainsi à la disposition des racines qui sauront les trouver .lufur el à mesure de leur allongement. Planter ensuite les arijres en ehoississant simplement de la terre line pour entourer les racines, sans autre adjonction d'engrais. Ce n'est que lieaucoup plus tard, lorsque les arbres seront fatigués par des fructifications altondantes, qu'il sera utile de leur donner en échange des engrais. El c'est surtout dans ce cas que les engrais chimiques Irnuveront leur emploi. Hiches en principes fertilisants sous un petit volume, ils sont facilement Iraiisporlables. Administrés en [loudre et étant solubles, ils parvien- nent, après une pluie on un arrosage, très rapidement aux racines. On trouve partout maintenant des engrais chimiques et leur prix de revient diffère peu suivant les contrées. Cependant, quoique ce soit assez simple de s'en pro- curer, certains reculent devant le dérangement néces- saire. Qu'à cela ne tienne. On y supplée facilement grâce aux purins de toutes sortes que l'on trouve d'au- tant plus abondants que l'on s'éloigne des grands centres; grâce aussi à l'engrais humain qui n'est pas des moins efficaces. En somme, voici de l'arboriculture simple. Ce sont là des opérations susceptibles de n'efTrayer personne, à la portée de quiconque possède une terre, et c'est, j'ose le dire, la méllinde la plus certaine et la plus fructueuse. II me faut maintenant entrer ilans la pratique: il ne sUi'lil pas de poser des principes, il faut les développer, c'est ce qui sera fait clans une prochaine élude. Claude Tri':bigs.\dd. '\A/\/V^ L'Horticulture rétrospective Carte d'adresse d'un jardinier fleuriste è la fin du wur siècle L'élégante carie d'adresse d'un jardinier-lleurisle du roi Louis XVI, reproduite par le Jardin, figurait au Musi'e rétrospectif, de l'Horticulture, organise à l'Ex- position lie l'JdO dans le kiosque Philippon, situé à l'un dos angles du Pont-Alexandre III, au l'.ours-la- Reine(l). Les souvenirs de ce genre étaient rares dans cet intéressant musée rétrospectif pourtant si riche en collections bibliographiques, jiorlrails, instruments el objets rappelant l'ancien janiinage. Dans son r.ipporl du Cimiile d'organisation du musée, notre collaborateur M. Paul Ilariot le constatait avec regret. On y remar- quait, en effet, l'absence presque complète des vieux catalogues horticoles, diplnnies el autres parchemins (8). La gracieuse estampe ici reproduite (fig. 0) montre qu'avant la Révolution le commerçant avait déjà coutume d'envoyer des cartes illustrées et gravées par d'habiles artistes, pour répandre son nom el étendre sa clientèle. Au milieu d'un « cartouche » conçu dans le style décoratif de l'époque, figuraient les noms, adresse et qualité du titulaire. On faisait entrer dans la comjjo- (1) V.ilr lo Jarittn. 1900. I>. 'XiR: 1901, pp. 8, 'i7. (ï) I*. Ilnriol ol C. Marcel Muk» ré\rotjtrcHf dt CRortiruUure, p. y. LE JARDIN 39 silion de ce dessin nrtisliquo des .iniioiries, des omlilèmos et dos figures alli-goiiquos en rapport avoi- les goiits ou la profession de cliaquo i)crsoiui('. La carte d'adresse du sieur Itegnaiilt est lonfoiine à cotte mode. Par ses caraotéros ornementaux, elle sent bien son pur stylo Louis X\'l; on y trouve tous les signes distinclifsdo cette tielle période do l'art: nmuds de rul)ans, trophées et altriliuts, cannelures, et.-. La rectitude des lignes révèle l'imitation de l'anticpie, imitation qui s'at^'cntue dans l'art à mesui'o rpie l'on avance vers la lin du siècle, et finit par aboutir à la froideur et à la sécheresse du style Empire. Cette ten- dance, déjà sensible vers 17-;0,n'empôclie pas que la carte d'adresse en question possède un véritable caclicl de distinction et de M rrorrrr ^m^:^ ')ai-(lnii(;r 1* loii l'is l e i> U il O i />oi/tyi i/rs Jfi/y/tf/tvr.r t/r /hn^ t/r/iuù Uù/f/ i/r jr~ft ./ l'.inis I lion goût. Le sieur Hegnault prenait le titre de Jardin ter- (leuristc du roi et de Ma- dame ta Daujdii/ie. Il s'agit de Marie Joséphine de Sa- voie, femme du Comte de Provence, qui devint plus tard Louis XVIII et fut Dauphin, c'est-à- dire héritier pré- somptif du Irène, depuis l'avènement de son frère aine Louis XN'I, en 1774, jusqu'à la naissance du Dauphin Louis en 1781. Ce jardinier-llou- riste du roi habitait le faubourg du Roule, alors occupé en grande partie par les maraîchers et les cultures des fleuristes. Fournis- seur attitré de la Cour, il pouvait orner sa carte d'a- dresse de l'écusson royal, d'ailleurs fort décoratif, avec ses trois fleurs do lis entourées par le grand collier de l'Ordre du Saint- Esprit. A droite et à gauche du cartouche, on remarque deu.v trophées composés des principaux instruments profes- sionnels. Enfin, deux plantes symboliques accompa- gnent cette gracieuse composition : l'Olivier, consacri' à Minerve, pour représenter la Paix, les Sciences et les Arts; puis le « Mirlhe », cher à Vénus, arbuste très en faveur auprès de nos grands parents, mais dont notre époque peu sentimentale n'apprécie plus la voleur sym- bolique. L'inscription nous apprend aussi que le sieurRegnault était doyen des jardiniers de Paris depuis l'Edit di' 1776. Cet édit, rendu sous le ministère de' Turgot, avait donné la liberté- au commerce en abolissant le régime des corporations. De ce fait, la corporation des Maitres- janliniers de Paris avait été supprimée. La carte d'adresse de Regnault étant postérieure à la promulgation de l'édit précité, sa date se trouve com- prise entre les années 1776-1781. Sans doute, le jardinier (leurisle de Louis XVI a dû remplir jusqu'à la Révo- lution les fonctions homiriliques de doyen ou pri''sident d'une société libre de jardiniers parisiens qui parait n'avoir laissé aucune autre trace. Il imus reste seulement la constatation de son existence sur la carte d'adresse de Regnault, intéressantdocument historique puisqu'il rappelle le souvenir de celte première Société' d'Horticulture ilisparue pendant la Inurmento révolutionnaire, et aussi la suppression de l'antique corporation des Maitres-jardiniers de la ville do Paris. Personne n'ignore qu'autrefois le travail n'était pas libre. Pour avoir le droit d'exercer une profession, me me la plus infime, il fallait appartenir à une association nommée aujour- I_ V iiïrrrwfF' ^^^^p^ m -'^^^s^ Fig. 20. — Carte d'adresse d'un Jardinier ftcurisie au XVTTI' si<'eJe d'hui « corpora- tion », mais que les textes du temps ap- pellent Commu- nauté ou Métier- juré, dans les actes du xvi" siècle; Maî- trises et jurandes, au xmi" siècle. Les jardiniers n'ont pas échappé à cette mesure so- ciale qui avait de grands inconvé- nients et quelques avantages. Avant 177C>, il existait donc à Paris une n Com- munauté des Mais- tres-jardiniers, Pré- oliers, Maraîchers » (l).Le nom de «pré- oliers » paraît dé- rivé du mot latin oins, légume. Il est fait mention pour la première fois îles Maîtres- jardiniers, en 1407, dans une ordonnance rendue par Louis XI qui organisait les mé- tiers de Paris en une sorte de milice urbaine. Les premiers règlements connus remontent à 1473, mais la rédaction définitive des statuts ne date que de 1599. La corporation des Maitres-jardiniers de Paris se composait des jurés, au nomlire de quatre, qui étaient les chefs de l'association ; des maîtres ou patrons, qui avaient seuls le droit de commercer; des compagnons ou ouvriers, et des apprentis. Le temps de l'apprentis- sage était fixé à quatre ans. L'aspirant à la maîtrise devait avoirfait deux ans de compagnonnage et présenter un chef-d'œuvre, ce dont les enfants des maîtres étaient dispensés. Ce chef-d'ceuvre consistait en un travail de charpenterie : construction d'une treille, tonnelle, pavillon rustique, etc. Aussi la hache était considérée comme l'emblème caractéristique du métier de jardinier. Un jeton de la corporation, daté de IbrS, appartenant à la collection de la Monnaie, représente une main armée de la hache, avec cette devise : Maniis lords divitias poral (la main laborieuse prépare les richesses). Citons encore quelques règlements curieux : Avant (Il Slahits des Maitres-jardiniers de Paris, in-'i, r.oiiichon, 1697. 40 LE JARDIN d'accorder la maîtrise aux compagnons quiprésenlaient le chef-d'œuvre, les jurés devaient s'enquérir de leurs bonne vie et mœurs, des maîtres chez qui ils avaient servi, etc. Nul ne pouvait diHourner un compagnon travaillant chez un confrère sous peine d'amende. La veuve jouis- sait des droits de son mari, pendant le temps de son veuvage seulement; elle perdait son privih'-go si ello « taisait faute à sa vidnité ». l-'.lle jniuvail ganler l'ap- prenti commencé par son mari, mais non en prendre un autre, etc. Les Maîtres-jardiniers parisiens étaient au nombre de 120<), il l'époque où vivait le jardinier-fleuriste Regnault, sur lequel nous ne possc'- dons aucun autre rensei- gnement biographique. Seulf, sa carte d'adresse artistique nous a conservé le souvenir de son nom et nous a fourni l'occasion de dire quelques mois sur ces horticulteurs des temps passes. , G. GlBAlLT. BEGONIAS NOUVEAUX Bégonias Jean Lotte et Marcelle Lotte Ces nouveaux hyluides proviennent du liegonia jiic- tavenxis fécondé par le lie- gonia Ducharirei. Le Bégonia Jean Lolte (flg. 2-')) est une superbe plante arborescente, pou- vant atteindre 0^70 de hau- teur, remarquable par sa vé- gétation luxuriante, son port robuste et ramiflé. Le feuillage, très abondant, est porté par des pétioles longs d'environ O^OO; lindie de l'J i\ 15 centimt'lres de long, oblique, cordiforme- lan- céolé, à bords sinunlés-den- tés, d'un vert bronzé en dessus et rouge pourpre en dessous, fortement hispide sur les doux faces, à ner- vures légèrement enfoncées en dessus, saillantes en dessous. Pédoncules très longs, s'élevant au-dessus des fouilles. Inflorescence en corymbe, à divisions dichotomes, lâches, portant un nombre considérable de fleurs do 4 ccnllmètres de diamètre, d'une très longue durée, blanc pur rosé au centre, et couvertes de poils rouges sur la face externe, ce qui donne a toute l'Inflorescence un reflet rose vif très brillant. Le Bégonia .\farcelle I.olle (flg. 21) est une plntilo à port drossé, pyramidal, linulo de .V) à 00 centimètres, de croissance rapide, abondamment ramiliée. Tigos, pétioles et pédoncules robustes, érigé», eharnu.s, cylin- driques, d'un vert brillant et rouge aiix insertions dos pétioles, couverts de poil» roses et argentés, longs, déflôchls. Le feuillage abondant, long do l."i contiinèires l'ti'. iniii, est coriliforine, siriiié-lii)jé i-l li'ui-ri'tiieiil ili.nl.. hispide, d'un vert olive vernissé très brillant en dessus, vert teinté de rouge en dessous. Les nervures enfoncées dans des sillons, donnant à la feuille un extérieur légè- roment gaufré, sont saillantes sur la facejnférieuro avec un coloris rouge vil. Les (leurs, larges de 0"'05 de dia- mètre, blanc satiné à l'intérieur, et revêtues extérieu- rement de longs jtoils roses, d'un effot très joli, sont réunies en énormes bouquets, à divisions dichotomes, soutenus par des pédoncules très rigides dominant le feuillage. Los deux nouveautés dont nous venons de donner la description croissent vigoureusement l'été à la pleine terre il mi-ombre; on pourra donc les employer avec avantage pour la décoration des jardins pendant la belle saison. Ce sont également deux bonnes et belles plantes à cultiver on pots pour la serre tempérée et l'appartement, car leur floraison est inces- sante l'été en plein air et l'hiver en serre. On les mul- tiplie très facilement de boutures en toute saison. En résumé, ee sont doux Bégonias magnifiques qui méritent do prendre place dans toutes les collections, et l'on peut ajouter, dans tous les jardins. On peut, dès maintenant, se les procurer chez les ob- lenleurs, NLM. Lotte père et tils, horticulteurs à Angou- lème. HenUI TllElLlEIl FILS. Société Française il'tlortiCQllQre DE LONDRES Fig. 21. — IUj)iin\a Harcelle Lullr. Le banquet annuel do cette société, qu'entourent lant de symnalhies des deux cotés de la Manche, a eu lieu le IS janvier a l'Impérial Restaurant, sous la prési- dence de M. Moss, qui était assisté d'un certain nomliro de notabilités anglaises. Le président, ainsi que M. Navel, secrétaire, et notre excellent ami M. Ilarman Payne, ont bu i\ la prospérité de la Société et à la santé de son président M. Georges Schneider, qui a pui.ssamment contribué a son succès. M. Navel, au nom do ses collègues, a remis au « papa Schneider », au milieu des acclamations, un joli porte- plume en or en témoignage de reconnaissance. Enfln, M. Navol a bu à l'horticulture et à la presse anglaise, et M. H. Thomas a la presse horticole française. EXPOSITION D'ALGER Une deuxième exposition de fruits, primeurs et plan- tes industrielles vient d'avoir lieu au Palais consulaire d'.Mfc;er los 1(1. 11 ot 12 janvier. LE JARDIN 11 A l'appel (le la Société d'horliculluro avaicnl répondu do nombreux producteurs des trois déparlonients algé- riens pt dos faliricants do caisses l't d'emballages de la Mélropolo. Les divers produits locaux ont été fort bien ropri'- sentés : oranges, mandarines, bananes, figues, olivis étaient très satisfaisantes; on a fort apprécié aussi les confitures et fruits confits, la liqueur do mandiirine, le café de figues, etc. Le concours de paniers et caisses d'emballage était particulièrement in- téressant et avait réuni do nombreux fabricants. MM. Car- ruana et Lavesque, d'Alger, ont obtenu une médaille d'ar- gent. MM. Raignier et Rridard, de Laignes (Cote-d'Or). ont ob- tenu une médaille do vermeil pour leurs caisses pliantes de différents modèles. Les i)aniers d'em- ballage de M. S. Mar- tin (ils, de Pontet (Vaucluse), Mou- geon et Amiot do Monteux(Vuucluse;. H. Bois et C"- de Poil lot, et de la O' de- chemins de fer P- L.-^L algériens, ont obtenu une médaille de vermeil. Les em- ballages en carlon de ^L\I. Lavesque (Alger) et Barthelet (Marseille), une mé- daille do vermeil. L'utilisation des fibres d'Agave était représentée par M. Anglada (Mus- tapha) dont les bros- ses en crin de Tam- pico ont obtenu une médaille de vermeil. Le service botani- que du gouverne- meiitprésentaildans un but de vulgarisation des spé- cimens de végélaux intéressants et utilisables dans l'industrie. Parmi eux : les Agave sisal et le Fourcroya gigantea, dont les fibres constituent une excellente filasse; V Agace heteracanllm, dont la fibre est très recherchée dans l'industrie des brosses sous le nom de crin de rawî^xco. Signalons aussi l'essence de Cèdre de l'Atlas, produit pharmaceutique de valeur; la Li'ffa ou Courge torchon, remplaçant l'éponge et servant à con- fectionner de jolies vanneries artistiques. Parmi les Aurantiacées cultivées à la Station d'expérience du service botanique, étaient présenlées diverses variétés de Chinois, des Kitmqitat ou Citrons du Japon utilisis dans la confiserie, les limes acides et les citrons Gallet sans pépins. Une foire d'arbres fruitiers, arbustes et plantes d'orne- ment complétait cette Exposition. V\n. 2i. — Clii-ysaiithèiue <• Ci-atianopolis » (voir p. W). La w parasitaire cbez les véiétaux supérieurs N'ons disions que quand les germes, dépourvus de chlorophyllo, sont incapables de fixer le carbone de l'air, ils restent parasites, et vivent aux dépens de la plante sans Ix-néficc pour elle. C'est le cas des pétales floraux; ils reçoivent leur nourriture de la plante sans rien lui fournir en retour. C'est pourquoi la lloraison, môme non suivie de fructifica- tion, est toujours une cause d'épuise- ment pour le sujet. Les greffons eux- mêmes sont para- sites ))endant un certain temps, jus- qu'à l'époque de l'apparition de leurs feuilles. Quand cel- les-ci sont dévelop- liées, elles concou- rent à la nutrition commune, en élabo- rant la sève et fixarit le carbone atmo- sphérique. Mais il résulte de cette asso- ciation hétérogène \in fait curieux : les deux parties sou- dées artificiellement réagissent l'une sur l'autre par suite de leurs échanges réci- proques et modifient leurs propriétés res- pectives. Les fruits du greffon se res- sentent de l'influence du portegrefïe, et la composition de la sève do celui-ci est modifiée par la pré- sence du greffon. Ces faits, longtemps contestés, sont main- tenant hors de doute, à la suite des belles expériences de ^L Daniel, exécutées au Laboratoire de biologie de Fontainebleau. Certaines de ces modifica- tions sont même assez profondes pour que par la pratique du grefïage on ait pu obtenir des variétés intermédiai- res, véritables hybrides de greHe dont l'existence, a l'heure actuelle, n'est plus sérieusement contestée. Pour les fragments reproducteurs qui se détachent du pied-mère : graines, tubercules, bulbes, bulbilles et caieux, la vie parasitaire continue aux dépens des réserves, tant que les appareils radicaux et foliaires ne sont pas développés. Pendant la période germinative, les embryons végétaux épuisent les réserves contenues sous les téguments de la graine. Les bourgeons des tubercules ou des bulbes se développent en utilisant les aliments accumulés dans ces organes. Si ces réserves sont épuisées avant le développement des feuilles, la (1) LcJordin, 1902, p. 25. 'l? LE JAi\DIN croissaDce s'arrête el la mort ne larde pas à se produire par inanition. Car la matière verte des feuilles et l'aclion de la lumière, sont deux facteurs indispensables de la nutrition des végétaux supérieurs dépourvus do réserves. La connaissance de ces faits joue un rôle important dans la pratique des semis. Si l'on enfouit profondément les graines, les plantules mcllronl plus de lomps pour traverser la couche de terre qui les sépare de la lumii-re, leur levée sera retardée, et leur croissance moins vigou- reuse. A une certaine profondeur, varialile avec le volume des graines, la levée devient même impossible, car le germe, ayant épuisé ses réserves avant d'être parvenu à la lumière, ne peut plus s'allonperfaute d'ali- ments, et la plante se détruit avant même la levée. D'après ces données, il est facile de conclure que les réserves des graines étant il'autant moins abondantes que celles-ci sont plus petites, la profondeur des semis doit toujours être calculée de manière que la levée puisse se faire avant l'épuisement de ces réserves. L'insucr.s de beaucoup de novices en l'art de semer, provient sou- vent de la trop grande profondeur u laquelle ils ont enfoui les graines. En opérant ainsi, ils ont prolongé la vie parasitaire des germes au-delà du temps nécessaire a la consommation des réserves, el les pauvres plantes sont mortes do faim, faute de lumière. D'une façon gciu - raie, les graines ne doivent être enfouies que juste ass.'z pour leurassurer l'humidité nécessaire. En liorticulliirc, où l'on peut remédier au défaut d'humidité par des lias- sinages fn-querits, le semis des petites graines à la sur- face même du sol, avec un simple tassement pour- assurer leur adhérence, est le mode le plus générale- ment adopté par la plupart des praticiens. En gniido culture, la profondeur du semis so rc''j.'le' d'après la nature du sol dans lequel on opère ; pour parer aux inconvénients de la sécheresse, elle doit être plus considérable dans les terres légères que lante pour bouquets. Pour la décoration des jardins plusieurs autres espèces sont à citer : l'-4. Moly L., connu encore sous le nom d'Ail doré, est une plante indigène dont la tige haute d'environ 20 centimètres se termine en mai- juhi par une ombelle de 30 à 40 fleurs d'un beau jaune d'or. Cette espèce doit être cultivée au plein soleil, où elle peut former des b..rdures d'un eflet remarquable à la floraison. L'.4. azureum Ledeb. = .4. cœruleum Pall, de la Sibérie, est une autre jolie espèce à tige de 30 à 60 centi- mètres de hauteur, terminée en juin-juillet par une ombelle de fleurs bleu d'azur veiné de plus foncé; l'.4. nigrum L. = .4. maqicum L. est une espèce vigou- reuse et florifère dont les hampes hautes de 75 centi- mètre à 1 mètre portent en mai de grosses ombelles de fleurs violet somlire. L'.l. rosaum L. est également une jolie espèce fran- çaise donnant en été des ombelles de 10 à 12 grandes lleurs rosées. 4i LE JARDIN Toul différent est l'.l. urshium L. on Ail des ours, que l'on rencontre dans les prés et les bois Iminides : ses feuilles sont longuement pcliolces, elliptiques, d'un vert gai, et ses Heurs blanches s't-panouisscnt en mai-juin. C'est une espèce qui peut être utilisée avantageusement pour la garniture des soiis-liois, des clairières, des abords de massifs, là où d'autres plantes ne viendraient pas très bien. Il a i-lé introduit en outre d'autres espèces remar- quables par leur taille, le coloris de leurs Heurs ou là curieuse disposition de leur innorescenco; de ce nombre est VMliuiii Schiiberli , dont les fleurs, longuemon' pédicollées, forment une iimbelle curieuse. La culture do ces plantes est des plus simples : Tous les .l//iMm, ù l'exception de l'.l. ursinitm, se Iilaisent bien dans un terrain sain, plultd léger, et à une exposition ensoleillée Ils peuvent rester en place pen- dant 3 ou 4 ans, après quoi il est nécessaire d'arracher les oignons en juillet-août et de les replanter à la méi/je place après avoir donné une fumure bien consommée ou changé de terre. Les bulbes se plantent de juillet à fin novembre, en les enterrant d'environ i ;i •'> centimètres et en les espa- çant entre eux de 3 à ."> centinièlres ou plus, suivant le développement ilo l'espèce. Les A. album, aziireutn, rosoitm exigent une couverture de feuilles ou de lilière pendant les grands froids, surtout dans le Nonl de la l''rance. On peut encore planter les espèces di'licates en pois, que l'on hiverne sous châssis pour les mettre en pleine terre en mars-avril. On peut planter tous ces Mliiim en Ijordurcs dans les parterres, les plates-1 andes, en former des groupes a>i pied des massifs d'nrbustrs, et l'.l. J/o/// ainsi que l'.l. ursiniim peuvent êlie utilisés pour la décoration des sous-bois aux endroits éclairés; le dernier se rencontre mémo spontanément dans les endroits humides des bois. La multiplication a lieu facilement, lorsque les feuilles sont sèches, par larrachage des bulbes, auxquels on enlevé les caieux que l'on plante on octobre suivant, en |)lace. Los espèces que nous venons de citer peuvent donc être comprises [larmi nos bonnes plantes vivaces et rustiques à lloraison printanièro, et à ce titre un coin du jardin devrait leur'ùlre réservé. Jut.P.s Rt:t)f)LPM. Plantes nouvelles on pen connues Fraesia Armstrongll, Gard. Cliron. lisl-ee la une espèce bien autonome? il est permis d'en douter. Il vaut mieux, croyons-nous, y voir une variété remarquable du f. réfracta. Il en difTôro par l'absence de coloration pourpre à la base des feuilles et par le coloris rose vif des fleurs. Les hampes sont trois ou quatre fols ramifiées; les grappes sont insérées .i angle droit et portent de (i a 8 fleurs, de môme longueur que celles du F. refrarta. Lo /•'. ArmsfroiHjU, originaire du Cap où il a élé découvert par .\I. Armslrong, de Port-Elisabelli, (leuril n la môme époque que lo /■'. refrarta, et un mois plus lard, environ, qm- le /•'. altia. Coiietla longispina llook. (;'esl un petit arbuste peu ratuillé, ii rameaux grêles, retombants, cylieidriquo», armés d'épines iHaléos, longues d'environ deux centimètres et noires à leur ejrtrémité. Les rameaux florifères, superposés aux épines, portent de petites feuilles opposées, obovales, obtuses, très courtes. Les fleurs sont solitaires, pédon- culées, sans calice, avec une corolle gamopétale en forme de grelot, à peu près de la même longueur que les feuilles. Elles sont blanches, quelquefois teintées de rouge violacé à la base. La capsule, qui provient d'un ovaire à trois loges, est brun-rouge. Le Collelia lon{/isjiiiia, introduit au Golfe Juan par M. E. André, est très répandu dans les landes pier- reuses du Nord de l'Uruguay, qu'il contribue à embellir, grâce à ses innombrables fleurs (|ui ressemblent à des fleurs de Bruyères. Llllum Kelloggil C. Purdy. Espèce de Californie (Comté de Ilumboldt), recueillie depuis longtemps déjà i>ar Bolander, mais qui avait été confondue par M. Walson avec le L. Bolanileri, de la même région et de r(»régon. Le bulbe rappelle celui du L. Colurnbianuin ; la hampe est grêle, haute de 1 mètre a i"'.")l), et peut porter de 1 à 8 fleurs. L'inflorescence est en grappe ou en ombelle, suivant que le nombre des fleurs est plus ou moins grand. Les feuilles sont verti- eillées, lancéolées, aiguës, longues de. ">ii S centimètres. Les pétales sont recourbés en dehors, rose pourpre el flnemi'nt pointillés de marron. La capsule est oblonguo- cylindriquc. Par ses pétales réfléchis il se rapproche du L. parila- tiiii/m, mais il possède un certain nombre de caractères propres, entre autres la forme de la capsule, qui ne permet de le réunir à aucune des autres espèces améri- caines. L'odeur de ses fleurs est très agréable et tout à fait spécinle, ne rappelant [las celle du L. nibesceiis. Vernonla ArechavaletSB Ed. André. Arbuste de 1 à 2 niè'.res, très ramifié, glabre; feuilles dressées, sessilcs. coriaces, lancéolées étroites, atténuées à la liase, légèrement aiguës au sommet, longues de fà 2 cenlimélrcs environ, a nervure médiane saillante sur les deux faces: inflorescences formant dos panicules fouillées; capitules jjcu fournie à involucro scarieux, blanchâtre et lavé de rose sur les bords; corolle régulière d'un beau violet. Plante originaire de l'Uruguay, dédiée au professeur Areehavalela, botaniste distingué do Montevideo : elle est voisine du Ycniinin iiitiilula Lsss., qui en diffère surtout par ses feuilles persistantes, denticulées, glan- duleuses, et l'involucre poilu. P. Habiot. » • OnCIIIDKBS Cattleya X Clymene Nouvel hybride d'un très haut inlerôl, qui a fleuri pour la première fois récemment chez son obtenteur, M. Lucien Linden, à Bruxelles. Le porte-f>ollen est le Calllei/n lier, et le porto-graines le C. gigas. Les llcurs étaient au nombre de doux, el il n'est guère douteux qu'elles seront beaucoup plus nombreuses par la suite- Elles étaient déjà très grandes, les pétales mesurant 8 centimètres de longueur sur plus de '.\ de largeur. Ces organes, de même que les sépales, sont d'un coloris très particulier, chamois pâle légèrement nuancé de rose. Lo labelle a le lobe anti-rieur, et la gorge rouge rubis vif, sans aucune Iracedestachesjauncsdu C.gigas; l'arriére du disque est veiné do jaune sur fond rouge, marron; les bords et l'extérieur du tube sont chamois pâle. C'est si nous ne nous trompons pas, le quatrième hybride du Calttciia l{e.t. G. T.-Gricsan. LE JAIIDIN 45 Culture de l'Hibiscus Rosa sinensis h'JIiOiscti.i liosd-xitieiisis a ùlé iiilroiluil ou Euru[)0 en 17U1, ot pondant loiiftlemps il est resté dans les serres des amateurs sans qui' l'on pensât à en tirer parti, comme plante do marclu' ou pour orner les jar- dins pondant la liolle saison. Cependant son riche feuil- lage et l'éclat éblouissant de ses (leurs devaient contri- buer à le faire connaître, et son emploi comme plante d'ornement s'est peu à pou répandu. Dans un parterre français, il trouvera place sur le milieu des plates-bandes, en compagnie des Cassia, Solanum, Dahlia, Canna, Ro- siers à haute lige, etc. Dans un jardin paysager, il pourra former des groupes décoratifs sur les pelouses ou entrer dans la formation de certains massifs à grand effet. La culture de 1'///- biscua Rosa-sinensis est simple et com- mode; le tout est d'avoir de fortes plantes, qui fleuri- ront lieaucoup et qui hiverneront mieux que les jeunes. En pleine terre, la plan- tation a lieu à partir du 15 mai, quand les quelques jours de froid qui viennent vers cette époque sont passés; il faut que les plantes soient en bon état de végétation et aient été progressivement durcies afin de ne pas souffrir du chan- gement de milieu. Pendant la belle saison, les soins se bornent à des arrosages d'autant plus fréquents que l'Hi- biscus pousse plus vigoureusement. Un bonpaillis rend sous ce rapport de grands services, tout en fourni.ssant des éléments nutritifs aux plantes. Il sera bon d'en- lever tous les jours les fleurs passées et d'arrêter quel- quefois, parun pincement, les rameaux trop vigoureux. L'arrachage a lieu généralement vers la fin de sep- tembre ou au commencement d'octobre, quand l'abais- sement graduel de la température, accompagné d'un vent froid, fait présumer la gelée. Si on peut le faire, on empote les plantes dans lejardin afin que les racines ne soufïrent pas; on les met dans des pots aussi petits que la motte le comporte, afin qu'elles n'aient que le juste nécessaire pour passer l'hiver. Le compost est formé de 1/2 terre de bruyère sableuse et de 1/2 terreau de feuilles. fi^. 2'i. — Chrysanthi liit: « Qito radis >> (voir p. 'itî). Les Hibiscus sont ensuite taillés, c'est-à-dire qu'on raccourcit tous les jeunes rameaux, de façon à (oimer une lolo ri'gulière, a équilibrer la végétation et à forcer la plante à se ramilier. Pendant les premiers jours qui suivent le rempotage, on place les Hibiscus dans une serre chaude, on les arrose assez souvent cl on les bassine tous les jours jusqu'à ce qu'ils aient repris. On pourra ensuite les hiverner dans une serre tempérée et les soins consiste- ront en arrosages |)eu fréquents, car la plante, ne végé- tant i)as, n'a besoin que lie peu d'eau. I)es arrosages trop nombreux, joints a une température peu élevée, auraient pour résultat Certain d'a- mener la pourriture des racines ou tout au moins la chute des feuilles. En février, on aug- mente peu à i)eu les arrosages et on passe les Hibiscus en revue. Tous ceux qui sont faibles et qui n'ont que peu de feuilles sont places en serre plus chaude afin de hâter leur ré- tablissement. A la fin d'avril ou au commencement de mai, on doit avoir des plantes corsées et bien fouillées, suf- fisamment prépa- rées pour pouvoir être plantées vers l'époque indiquée plus haut. Les Hibiscus peu- vent être taillés de deux manières: fen buisson, et cette forme est surtout favoralile pour les plantes isolées; 2° en boule élevée sur lige de 0'»80 à 1 mè- tre de hauteur. Los plantes ainsi élevées font très bien sur les plates-bandes, les massifs et les motifs fleuris. Il faut trois ans pour obtenir dans l'une ou l'autre forme des plantes suffisamment fortes pour qu'elles soient ornementales. Si l'on désirait des Hibiscus fleurissant l'hiver, afin d'orner un jardin d'hiverou une serre chaude, on ne les taillerait pas à la rentrc'c; cette opération aurait lieu au mois de mars suivant. Les Ililiiscus qu'on plante en pleine terre doivent trouver un sol léger, substantiel, frais, Ijien drainé et de 30 à 35 cent, de profondeur au minimum. Dans la culture en pot, le compost indiqué plus haut pour passer l'hiver ne serait pas assez riche, et il est convenable d'y ajouter du terreau de fumier. On multiplie à l'automne et au printemps de' bou- tures à chaud dans la serre à multiplication et sous 46 LE JARDIN cloche (si la serre possédait une bonne bâche avec circulalion d'eau à découvert, il serait inutile d'étouffer les boutures). On emploie du bois aoiilé. Lorsqu'on fait des Hil)iscus pour la vente, on coui>o les boutures vers le lô septembre; mais lors(iue ces plantes servent à orner les jardins ou ne fait les pre- mières boutures qu'au moment de la taille qui suit l'arraiha-re. Sans cela, eu coupant les extrémités des rameaux ou supprimerait aussi les lleurs. Les boutures ont df 7 ii 10 cent, de longueur ; on en pique 10 à 12 par godet de 10 dans un compost loger et bien drainé, lô jours après les boutures soûl reprises mais on ne les divise qu'au mois de février suivant. Le rempotage a lieu en godets de 8 qu'on place en serre cliaufTee ou, do préférence, sur une couche chaude. C'est aussi vers la même époque qu'on fait les bou- tures d'Hibiscus de printemps. On coupf les boutures sur les vieux pieds et >>n les traite comme celles d'automne, avec cette dillérencc qu'on les rempote aus- sitôt reprises. Vers le 15 avili, on rempote en pots de 12 ou de li tous les Hibiscus, qu'ils aient l'té bouturés à l'au- lonine ou au printemps. On place ensuite les pots sur une vieille couihc, qu'on pourrai! remanier au besoin. et on les enterre jusqu'à moitié M<>: < iertilicat (le I" classe a la .Société fran'.'aine n»- « .m ^ aoinM'-un-lOS* Gradaiio/Milis (lig. 2i\. — Incurvéà très grandes Heurs extra pleines, jaune dur vif lém-renient teinté ronge ; pélnle.-. nioyen.s régulièrement imurves; plante extra vigoureuse, liges IrèH rigides, (euillngn ndrnirnblo. 1" boulon ; lloraisun plutôt tardive. Certilical do 1" classe à la .Société française des tllirysanllieniibtes iS*.) points). Qiio \'aili.% ilig. '^%]. — Incurvé japonais à fleurs énormes, arrondie», pleines, il'un benn rouge f-ang. u revers pAles leiii- li'H or; pétille» nsse/. Inrgi's lie iirve-, unilulés el légèrement rolowbonU i plante . \ti;i.\ li.N.iiri us... il,' Imud'iir iiiinimne lionne tenue, beau feuillage, l" bouton ; floraison tardive ; certilical do 1 " classe à la Société Irani.-aise des Clirysan- tliéniisles. Hossi (HaroiiJ.). — Japonais à fleurs immenses extra plei- nes jaune orangé à revers brillants ; longs pétales moyens, étalés, ondulés et légèrement retombants ; plante vigou- reuse mi-naine -, liges rigiiles. Bouton couronne ; floraison précoce prolongée. Recommandation de la Société française des Chrysantliémistcs i79 pointsi. liosalinji-. — Japonais à fleurs immenses, extra pleines, d'un beau mauve pâle délicatement teinte de rose vers le centre : longs pélsles moyens bordés de lilas, pointes or. coloris il sensation ; plante vigoureuse de hauteur moyenne, tiges rigides, variété e.xtra. Hon sur tous les boutons ; flo- raisim pliilc'it tanlive. Cerlilicat de 1" classe avec félicitations ù la Société française des Clirysanlhémistes (ît.'i points). \yalJ,rh-Jliius\,-uii iM"). — Japonais a fleurs immenses, extra pleines, rouge iramoisi, ([uelquefois teintées do jaune, à revers paille; longs pétales moyens, ondulés, entremêlés et reloiiibants ; planlu très vigoureuse, de liaulcur moyenne, liges très rigides, feuillage superbe. Mouton couronne ; flo- raison précoco très prolongée. Certificat do 1" classe avec félicitations il la Société française des Chrysantliémistes. Certificat de 1" classe avec félicitations à l'aris. Vallis iM. F. s. t. — Japonais à lleurs immenses arrondies, pleines, d'un jauno primevère teinte' citron, à trè-s longs pétales moyens entremêlés, lêgèrenienl ondulés et retom- bants; plante vigoureuse do hauteur moyenne, beau feuil- lage rappelant on mieux celui de Afwlainc l'arnot. ilont elle est issue, do culture plus facile (pio celle dernière, plante de meilleure leiiue. fleur atteignant des dimensions invraisem- blables, lioulon ciiurcinno ; fliiraison précoce prolongée. Cer- tilical de !'• classe avec félicitations à la Société française des Chrysanthémistes : cerlilicat de 1 " classe à l'aris. Ces diverses variétés sont mises au commerce par .\1. K. Calval, le semeur bien connue de Grenoble. ■ Dahlias a coli.kiiettk. — Prcsidi'iil Vûifr. — Joseph Gou- jon. — Obli-nue dans les cultures municipales du Parc de la 'l'êle-d'Ur, à Lyon, cello nouvelle race de dahlias, ipio le Jardin a décrite l'aiinéo derniiro (p. I.W">i, y a excité l'admira- tion générale : doux grands massifs formes avec chacune de ces deux vari^'lés iml eu des milliers do visiteurs qui, tous, les admirèrent sans restriction, A l'ivxpiisilion universelle de Paris, en 1900, ces nouveautés obtinrent un /•rcinicr j^rix; à toutes les autres ex]>osilions où elles parurent, elles remportèrent les plus hautes récom- penses, mijailles d'or il N'imes et à Nancy, incdaillc de ver- meil il Bourg, etc. Le D. l'rrxidt-nt lii/ir a les pétales romir sang cl la colle- relte du hlaïir le plus pur avec r|uelques petits stries rouges. Celle opposition do couleurs est extrêmement nette et du plus bel elTel. Celle variété cet plus vigoureuse, plus h&tive et plus llori- bondo que la suivante. Le D. Josi-pli Oiiiijon a les pétales muge rcarlate cl la col- lerellej'ai/HC léjjèremenl striée de ronge aussi. •• Ukgoma sF.Mi'EHFi.onENs 1101I.E o'on. — .MM. Hivniro oITrenI, après essai aîcullure. .M. Llieii- reux, rid)lcnlcur, avait formé, l'onnéo dernière, de grandes bordures où ce H. Hmde d'Or, était associé au Jl. IVciimi tuu'ii coiiijMirl. el l'ellcl obtenu était des plus agréables. Calosvction sitcioscm (I]iomée[)canle blunche). — C'est la plus grande Ipomée conniio. Elle produit, en grande abon- dance, des lleurs énormes, do 10 centimèlres de ilianielre, a conlexture terme, Men oiivi-rtes, d'un magniliipie blanc de cire, sur lescpielles est nollemenl dessinée une grande élciile vorte a iinc| lirais lu-, (l'i»»!, avec cola, une plante grimpante LE JARDIN 47 IK-s vi^ourouso possédant un boau touillago vorl. CcUo plunto. admirée depuis pliisiours années dans lo Jardin lioln- niqiio du l'arc de la Tèle-d'Or, n'est pas encore connue dans les cultures parliculu-rcs ou commorcialcs, ou MM. Hlvniie l'introduisent cette année. LoiiKLiA nivoiKEi " oriiPLAMME ». — Nous n'avons plus à insister sur la valeur et les mérites dos I.oheliit viraris Gr- ranlii-l /liroirci (voir lo J,inli>i. lSi'7. p. m), l'ar lotir avan- tage do donner pondant tout l'été, et jus.iu'nux gelées, de niajrnili.iues épis do jolies et ^'randes lleurs, ils ont rapide- ment concpiis leur place dans tous les jar.iins. l,a nouvelle variété que .\1.\1. Hivoireaiuioncent sous le nom de Or///««i»i/' vient heureusement auijmentor la série. Elle possède un fouillago vert foncé et dos lleurs rose 1res vifteinti-dc «■(ij-iiiin. C'est une amé- lioration, comme grandeur pl per- lection, des fleurs du Lobctiii I/i- voirei roseo-ardens. PnlMKVKHE DE ClIlNE I-I.\IU[lIKi; nOSEA MAflNIFICA. — Dopuis piu- sicurs années, la Primrvùre (/<■ Cliinc blanchr niaijni/îijue so cul- tive beaucoup on raison do sa belle tenue, do son joli feuillajzo frisé et do la beauté do ses fleurs. La nouvelle variété vient ajouter il cotte race sa jolie couleur rusr. Bégonia semperflorens imi'É- nATUii:E DE RrssiE. — Ce nouveau Bégonia est absolument remai- i(ualiie et fait honneur à l'olitcn- leur, M. Lhoureux, qui s'est d'ail- leurs lait connaître avantageuse- ment pour ses obtentions dans le genre Bégonia. En bordures ou en massifs, lo Bt'iionia Impiratricc de liussir produit un effet superbe ; rais en parallèle avec les meilleures va- riétés connues do Béiionia sem- per/lorcits. il s'est montré supé- rieur à toutes. On peut d'ailleurs dire qu'il n'existait pas do très bonne variété dans celles à fleurs hlanrlies. c'est pourquoi celle-ci sera adoptéedans tous les jardins. Les feuilles sont très petites et vert clair; elles disparaissent lit- téralement sous l'avalanche de fleurs blanches dont la plante se couvre. Ces nouveautés sont mises au commerce par la maison Uivoire et fils, 16, rue d'Algérie, à Lyon. PllVI-I-OCACTLS PHYLLANTHOUiES DEL'TSi:nEKAisERiN(rig. 19i. — Cette belle nouveauté est une amélioration du P. pln/llanthoides, qu'elle surpasse par la grandeur de ses fleurs (presrjue double), par son coloris plus pur, d'un rose charmant, et par sa plus grande lloribondilé. Ses lleurs durent assez longtemps. Elle est mise au commerce, par M. [■'. C. Iloinomann, hor- ticulteur à Erfurt. BIBLIOGRAPHIE Teppichgaertnerei, l'ig. J.'j. — l:ourU\- poussées sous cliAssis cl en pleine terre et des uuirlirs appartenant aux variétés : à i/rossf (/raint'. ronde, verte d'Jilaiiijies ; l'autre à M. Barbe, do Noisiel, composé d'.<.v//*r<;i's6.'anc/ics, i\e Laitue Gotle àijraine btanclie et ilo Cordons èjiiiieii.f de Tour.>. 1>. IIMIIOT. Comité ues Oiiciudéks. Apports très intéressants, mais bien pou nombreux. .\!.\l. l'.aiipo et lils, du Vi-sinet, jirésontaionl un lot très rcmaniualilo do (lypripodiuiii do leurs semis : d'abord neuf plantes du C. X rarioliile, jusiiliani bien lo nom donné ii cet iiybride. car il n'y avait pas deux exemplaires soinblabirs, oi les différences étaient énormes; certaines fli"urs se rap- prochaient du C. Sallieri, d'autres du C. X Leeanuut. d'autres des i^rands-parents, du c. rillosum nolamiuent. Une autre plante du même lot. le T . X iiltcboi.i-Mareiiil. issu du C. Charlesirorllii et du C . eihoUire, a oxtilé l'admiration générale par son superbe coloris foncé et son pavillon rouge grenat intonse ; c'est la plus belle forme parue jusifu'ici lie cet hybride excellent. Cil^'Ms encore : C. X Lullia- riiiano-Charlesirorthi. d'un coloris un pou indécis et pàlo. ni rose, ni brun ; C X Lntlmmianum, i\ très grandes llours f . X Leeanuin excellent, C. X Kliieero-irnaxlliniii, rpii n'est guori' ([u'iin Syii'fCi'ani/Hi agrandi et amélioré. M. Doln, cliAteau do Semont, liourdaii, présentait un 1res beau Ctiiirijiedium X tesselattnn jiorjdiijremn obtenu dans ses cultures. .\l. Iléranek, horticulteur à Paris, avait un très beau Catllei/a Trianoe, à pétales et sépales rose très pAle, à labellc il'une grandeur ordinaire, mais richement coloré, et dont le roiigo pourpre remontait le long des lobes latéraux jiisiprà moitié de la longueur du tube. .M. (tpoix, jardinier chef au Luxembourg, avait un bon Ci/prijiediiini X Leeoiiiiin l'i pavillon couvert, sur prcs'pio toute sa surface, do lignes de petits points violets. M. llobort. amateur, à Neiiilly-sur-Soine, présentait un beau Cattleiia Triamie alba et une autre variété bien formée, au joli labelle pourpre foncé. G. T. Ghig.nan. LES PRODUITS HORTICOLES AUX HALLES La vcnto dos fleurs laisse toujours beaucoup à désirer, les prix sont on baisse très sensible surtout dans la marchan- dise de deuxième et troisième choix dont beaucoup reste invendu. Nous avons relové, le I*' février, les cours suivants : Rotas extra 1" choix valont : Pool Xei/ron do (i à .S fr. ; Ctiptoin Christ;/, do .'( à ti fr. ; La AVionv, de 2 fr. "lO à .", fr. ; Safrann do U tr. ."lO à I fr. 2.ï; l'aul Xulionnand, de I fr :i fr. ; Sotiibreuil, do 1 fr. 5U ù :^ tr. .'lO; Heine Murie II. rietle, 1 fr. ï.") à 2 fr. ; Afmiti \'on lloulle, de 1 fr. à 2 fr.; Pojia Gonthier de i fr. à I fr. -'"i; Souvenir de la Molmaison, do 0 fr. io la botte. I^o Muguet do l'aris, de 1 fr. à i fr. la botte. Los Lillum //ria. do 5 à H fr. la douzaine. Les Œillets do choix valent . l.a Giroflée quarantaine, de 0 fr. 15 à 0 fr. 20 la botte, l.o Réséda ilo 0 fr. 20 ù 0 tr. .'10 la botte. La Violette du .Midi n, moyen bottelage de 10 à 20 fr. le cent; lo boulot. 0 fr. Kl. à 0 fr. 50; lo gros boulot, 0 fr. 00 la pièce. La Violette de Parme vaut 3 fr. 25 le lM,llil|..ii: l.i> Mimosa vaut do 0 tr. l» à I fr. 60 le liilo. L'Anémone r..\<- \ aul do u fr. lu à u fr. 20 la botte; do Caen U fr. yu a 2 fr. la douzaino. I, 'Anthémis, ilo 0 fr. 15 à Ananas de 2 fr. 50 à 7 fr. la j)ioi'''. Bananes 'lo 12 à IS fr. le régime. Citrons. a 1 fr. 50 la l>otte. Asperges forcées do 7 à 30 la botte. Carottes île Chevrouso de 20 a io Ir.; los communes de li ii .S fr. les loo kilos. Nou- velles de 15 à :i5 fr. los 100 bottes. Champignons do ."tO ii 145 fr. les liK) kilos. Choux-fleurs do 10 à .55 fr. Choux pommés de 6 ù 14 fr. jlc nul. Choux do ]}nij:elles de :io a Kl fr. los |iHi kilos. Cresson do o fr. 75 à 1 fr. r. les 12 bottes. Crosnes de 7o à so fr. los 100 kilos. Céleri rave do o fr. o5 à 0 (r. jo la pièce. Cerfeuil do 0 fr. 'lo a o (r. 'i 0" 5° 0° 3" ô" 2- — 1» {f S h. (Ju malin. :r 7» :i" 4° 1° 4" 0» <" i" :<" *>o 5° (V :*• — 1° 2" ! Midi. Vf l" 4" rr 2° <" 8° \f '.»° 4° (1° 6" 1° .V 0° 0 ' i 11. soir T" 8" .■f' 4" .■{•■ (•" >y ".>" '.»" Ti" go 6» r." (> 1° i" Llb< bstance était le Manganèse, mais il n'en est rien; il suffit d'un métal à peu près quelconque, Magnésium, Calcium, Potassium, etc. On voit combien sont complexes les phénomènes 1 - plus simples en apparence, et c'est avec juste raison qu'on peut dire avec l'auteur de ces belles recherches. « C'est là un exemple remarquable de la complication que peuvent parfois présenter les réactions diaslasiques et, d'une manière [dus générale, les pliénomènes biolo- giques. » P. IIariot. .-^ I.E JARDIN' Nouvelles Horticoles Mérite agricole. — Par décret en date du 8 fi- vrior I'.iOl^ reiidu sur la proposition du ministre de l'agriculture et par arrêté on date du même jour, la déroration du Mrrite agricole a (-lé conférée aux per- sonnes ci-après désignées : Grade d'Officier MM. Knc/.ka (Henri), négociant en fleurs naturelles ii Paris; Prévost il.i-andre IV'siré-llippiilylo), pri'Sident de la Sociilo d'Iiortii'ulUiro do Pi>iil-Li-vé(pio (Calvados). (Irode Jr l'Iniiilicr MM. .\nlissiin (Philippn ilit l''élix), propriélaire-horliculteur «\ill<"- (rimclio (.\lp«'s-.Mariliiiics); Itoiiipiot (Louis-Jean-Picrre), horticutteur-pépiniérisleii Irigny (lUiùne): (Mwiron (Viclor-JeaiiK liorticulli^ur à Paris; Collnmbior |(;hnrles-l,nnis-Ailiilphci, ingénieur-agronome à Paris : appliialion dos iiiiicliines frigorilicpios pour la con- servation et 11? transport ilps proiluils agrioolps; Constantin iLr'on), liorticulleur isomenl hor- ticole s'occupant de l'elovage ol de la culturelles plantes alpines sur une grande échelle, afin do pouvoir les livrera meilleur marché; il aura en outre la spécialité LIL JAUDIN 51 des plantes vivaccs do plein air, des Fougèri's ol Orclii- liées rustiques, dos arhustcs rares et de rocailles. Cet élalilissement sera établi à Floraire, commune de Cliône-Biiurg cl de Chène-Thônex. à 20 minutes de tramway de la ville do Genève, dans une suporhositua- tion doccuivcrtc avec vue très étendue sur les Alpes et le Jura. Ecole d'horticulture Le Nôtre. — Lo samedi Il février nut eu lieu les examens do surtie dos élèves de l'Ecole Lo Notre, à Villepreux, devant un jury composé de : MM. Païenne, Conseiller général do la Seino, pré- sident; Chevalier, serrélairo général de la Société d'iior- liculluro de Soine-et-Oise; Vitry, arlmriculteur ;i Mon- trouil-sous-Bois; Gatollior, directeur du fleuriste de la Ville do Paris; Gi'avereau, hdrtipulleur à N'eanphle-le- Chùteau ; Oudnt, chef do cultures à Marly-le-lloi. L'examen a eu lieu en présence de M. Barliizet, con- trôleur général de l'.Vssistanco pul)lic|uo, et de M. Guil- laume, ancien directeur de l'ICcolo, inspecteur des domaines do l'Assistance publique. Les élèves présentés par lo direcli'ur, M. Potlier, ont été reconnus aptes à recevoir lo certificat de l'ensoigno- ment professionnel. Ils ont été classés dans l'ordre suivant : Pascaud, Aubry, I.oyreloux, Bié, Belou, Borette, BIze Joseph, Blondel, Bonnefund. Leereux, Curing. Un généreux donateur ayant oITert un prix de 7.0 francs en espèces, il a été ainsi réparti : 50 francs à l'élève classé premier et 2.j francs au second. La commission a été unanime à reconnaître les pro- grès accomplis au point de vue de l'instruction théo- rique et pratique et a adressé sos félicitations au direc- teur et au |iersiinnel du eorps enseignant. Concours régionaux agricoles. — Le ministre de l'agriculture vient de fixer les dates d'ouverture et de clôture des concours régionaux agricoles : De Foix, 21 mai au i" juin; de Xevers, 31 mai au 8 juin ; de Beauvais, 14 juin au 22 juin ; de Laval, 21 juin au 29 juin ; de Chambéry, 30 août au 7 septembre. L'horticulture et le service militaire. — La Cham- bre, dans sa séance du i fé\rier, a voté un amende- ment de M. Gauthier (île Clagny) aux termes duquel les élèves de l'Ecole Nationale d'Horticulture bénéficieront des dispenses inscrites à l'article 23 de la loi de 1889. Il faut espérer que le Sénat se ralliera à son tour ii cette décision si juste et réclamée depuis longtemps par tous les amis de l'horticulture. Le tir contre la grêle. — Le Syndicat agricole do Villcfranche et d'Anse (l{hone), a tenu récemment une reunion dans laquelle ont été adoptées les conclusions suivantes, qui résument les faits constatés en 1001 : « 1" Pendant la campagne de 1001, il y a eu en Beau- jolais plus de vingt orages généraux ou locaux. Les plus dangereux ont été ceux des 9 juin, \'i et 28 juillet. 2."j août et 10 septemljro. « 2' 11 n'y a pas ou de chute de grùlo sur toute l'itendue des dix-huit champs de tir organisés par le Syndicat de Villefranche, excepté lo 2S juillet. « Co jour-la, ;i Thoizé, la grêle a causé un dégât estimé a. deux dixièmes autour d'un poste en bordure qui n'avait pas tiré, et un dégât insignifiant sur le reste du champ de tir. « Ce même jour, à Lachassagne, la grêle a causé un dégât estimé à un dixième autour de cinq postes qui n'ont point tiré ou ont tiré trop tard et se trouvaient on l)ordure du coté de l'orage. « 3" A plusieurs reprises, la grêle est tondiée sur des communes limitrophes des champs de tir ou \)\us éloi- gnées, au nord, au sud, à l'est et à l'ouest, on commet- tant parfois de grands ravages. « 4° Souvent on a constaté, surlo périmètre défondu, des chutes de grêlons mous, de grêlons inofTonsifs ou de larges gouttes d'eau blanchâtres ressemblant à de la grêle fondue. « .")" 11 a presque toujours éti' observé que le tirarretail lo vent ou diminuait eonsidérablcmont sa force, trouait et éclaircissait les nuages, supprimait en totalité ou en grande partie les décharges électriques audessus do la zone protégée. Los éclairs et lo tonnerre no faisaient rage qu'en dehors de cotte zone. « Cl" La confiance dans l'efficacité du tir est générale.» La pasteurisation agricole. — C'est le litre d'un nouveau journal « do vulgarisation des progrès scienti liques aux cultures ralionnolles ot intensives. » Le- diroclour est M. do C.oucy; les bureaux sont situc-s 12, rue de Beaune, a Paris. Nous adressons tous nos bonsvœux de succèsànotre nouveau confrère. Nécrologie. — M. Charles Daras de Maghin, pomo- logue u Anvers, est décédé le 22 janvier dans sa 77' année. M. Daras de Maghin était un semeur de fruits persévérant, auteur de plusieurs Ijonnes variétés. Il avait obtenu une médaille d'argent à ri';xpositiùn de 1900 pour ses poires inédiles. M. Vanderlinden, président do la Société de Zoologie, administrateur de la Société Royale d'Horticulture et d'Agriculture, est décédé à Anvers (Belgique) le i février dernier, à l'âge do 78 ans. Enfin nous avons appris avec regret lo décès de M. Pierre Cottant, à l'âge de 59 ans. M. Pierre Cottant, architecte paysagiste distingué, à qui ses travaux d'ins- tallation des expositions de la Société Nationale d'Hor- lii'ullure, des Salons, etc., avaient fait une grande noto- riété, était officier du Mérite Agricole. Expositions annoncées Paris, '.^1 au 26 mai. Exposition printanière do la Société Nationale aux serres du Coiirs-la-Reino. Lyon, is mai au 2 juin, lixposition générale. Cannes, <> au 10 mars incl. Kxp. florale, liortieole ot agricole. Lille, mai il septembre. Exposition internationale générale. Grasse (.\lpes-,\far.), avril. Expos, agricole, liorlicolo et iiiilustriollo. Pau, 1.") an 'i mars. lv\|ios. horticole et artisticpic. Aix-en Provence, 27 avril-2.s juillet. iv\p. internationale et riiloloniale. Anvers (IJclgiquo), 2G-2.S avril. Exposition générale. Besançon, 11-17 aoOt. Exposition générale. . .A/VA/Vrf li'HORTICUIiTUHE ET LES COHTHiBUTIONS DIRECTES Les horlieulteurs, les primeuristes el les maraîchers snnt-ils assujettis a l'impôt des patentes ou à celui des portes et fenêtres? Non, disent les lois qui ilétermineiit l'assiette de ces doux contributions directes; non, dit la jurisprudence, comme nous le montrerons plus loin. Mais le fisc est tenace et cherche toujours à grossir ses rocetles, surtout les années de déficit.... De temps iii lenips. sous la première forme ou sous la seconde, il essaie d'extirper une plume à quelque membre de noire 52 LE J.VRDIN (•or|ini-a(ioii ; il osl haliitiu- ii se croire loiil permis, grâce au fameux arlic-Ie 4 «le la loi dos palcnlcs, d'après U'qucl « U'S coiiiinorcos. iiiduslrics cl professions non dénom- mes dans los lalilfiiix n'i>n sont pas moins assujoUis à la patente. Li- droit fixe auquel ils doivent être soumis est réjilé d'après ranalo;.rie clés opéralinns ou «lu com- meree, etc. » — C'est le même principe (lui |iermellait dernieri'meiit à un ciuployt' d'octrui do taxer une ehau- vi--souris conmie volaille, par la raison <\u' « elle avait lies ailes. » ("est ainsi que l'on Miitse ronnuveler de lemjis en temps, discrètement, tantôt ii un bout de la France, lan- li.l a l'autre, une lentalive de l'administration pourJaire payer aux horticulteurs l'un de ces impôts qu'ils ne doivent pas. Si le patient se laisse faire, e'est autant de gagné, et ma foi, a la longue, cela erée un usage, puis un droit. Mais il ne se laisse pas faire, et dans (dusieurs cas. autant qu'il est ii notre connaissance, l'adminislration lies tinances a él^ battue. La victime en jirojel, aujourcriiui. ce sont les Fnr- ceries de l'Aisne, auxquelles on prétend faire payer, pour patente. In liagalelle de l.tKHJ francs par an. Notre sym|iatliiquee(>llalioraleur, M. Fatzcr. ainsi (|Uo le Syndicat des l'rimeuristes français, ont saisi de la ques- tion le Conseil d'administration de la Société Nationale d'Horticulture, la plus haute autorité à laquelle II appar- tient de défendre les intérêts généraux de la corporation. Le Syndicat central des Horticulteurs de l-'rance, le' Syndical des Frimeuristes ol d'autres syndicats, si nous^ sommes bien renseignés, donnent leur appui à la cam- pagne qui commence, et plusieurs réunions dnivent avoir lieu aujourd'hui :^i> février pour examiner les me- sures il prendre. Dans notre prochain numéro nous rendrons compte de ce qui aura élé di'cidi', et nous publierons en tiiéuie temps une étude approfondie de la question au point d» vue juridique. Borni>ns-nous, pour aujourd'hui, à citer les ((insidérants 1res nets en verlu desquels le Conseil de Prélecture de la Seine, il y a moins de quatre ans,_ repoussait les prétentions do l'Admiidstration dans un cas concernant M. (iodefroy-Lebeuf, horticulteur à Paris, lequel avait élé indûment imposé' et, avec l'appui de ri'nion commerciale des llorliculleurs et Marcliands- Grainiers de l'"rance et par l'or^'ane de M. Laville, avait ciintesté énergiquemeiit le bion-fonde de ces prétentions, 11 s'agissait, dans ce cas, ;i la fois de l'impôt des pa- tentes et do celui des portes et fenélres : Le Conseil, .... Vu les lois des 28 pluviùse an Vill, -M juin i'Oi'i d -ii juiltcl iSHll; Vu les luis des 21 ovril IS.!?, article ■^, et lô juillet I.>vmi. Vu Iti lui de lliiBUCes du 17 juillet ISfO; ICii ce i|ui liiuclie In taxe des portes ol fenêtres; Cunsiilérniit (|ue les serres <|ue le requérant possède ,i l'ii- ri.s, iiir ' /riiriliiii. t. ne peuvent èlre considéri'-es rniniiin lies II iM haliilnlion ; i|u'clles ne servent pus a I lui- |,il.ili..:i .]• ~ iMiiiiines et ipie, (les lors, 108 s (li-urs aux coloris vifs sont si rares et si reciiorcliées. Aussi nous sommos-nous demandé l)ion dos (ois quelle i>ouvail être la cause de l'indifféreneo que l'on témoignait envers ce genre merveilleux. Le genre SivfjeUo fut décrit pour la iiremièro fois en 18i7 par le D' Hegel, qui le dédia à Charles N.egeli, professeur à Munich. Le premier qui fut introduit vers 1^10 du Mexique, sa patrie, fut le Xœçie/in zebrina, au coloris vermillon vif mélangé de jaune. En 1841, Van Gérard envoyait de l'Ainérique centrale à la maison "Van lloulto le S;r Ueroltùnia. Mn IfcôT, Linden, explo- rant Chiapas et le Guatemala, découvrait le XiPtje/in cinnabarina, au feuillage métallique, qui provoqua la plus vive admiration. Presque à la même époque, nous recevions aussi des mêmes régions le X. amabilix à fleurs Ijlanclies. Enfin, après les événements du Mexique, Roezl envoyait en ISG.jàla maison Van Houtte des graines qui en- gendrèrent le beau .V. fulgida bi- color, celui qui, par la vivacité de ses nuances, surpassa tout ce que l'on connaissait jusque-là. Ce fut au grand horticulteur gantois Louis Van Houtte que l'on dut les premiers hybrides; feu Jules Vallerand suivit ses tra- ces, et s'appliqua avec un amour passionné a perfectionner ce genre jusqu'àsa mort qui survint en 1887. Depuis, nous avons continué l'hy- bridation dos Ncegelia qui nous donnent annuellement des gains de plus en plus méritants, et qui forment aujourd'hui une collec- tion d'élite, particulièrementdigne d'attirer l'attention des bons ama- teurs. Les Achimenes, dont les pre- miers nous sont venus du Mexi- que, du Guatemala et de la Nou- velle Grenade, ont produit par l'hybridation de nombreuses variétés dans nos cultu- res. Aussi en compto-t-on maintenant au moins 100 va- riétés Ijien distinctes, et ce joli genre, lorsqu'on lui applique une culture bien entendue, produit aussi un attrait des plus charmants pour les serres pendant l'été, sans exiger de bien grands efforts de travail ni do lo- caux spéciaux. Parmi les nombreux genres bulbeux qui sont com- pris dans cette intéressante famille, nous appelons aussi l'attention sur les Tydiea, dont la floraison dans les serres chaudes peut être perpétuelle. Citons aussi les Dircfea(l), les Dicyrta, les Locheria, les Gesneria, les Manderola, les Plectopoma, les Rosa-Novia, etc. etc. N'ous ajouterons à ces descriptions que presque toutes ces Gesnériacées, qui diffèrent entre elles par un aspect bien distinct, sont surtout appréciables pour les appar- tements, car d'après nos expériences nous ne connais- sons guère de plantes en fleurs qui y résistent mieux. Nous avons vu conserver avec quelques bons soins des Gloxinia fleuris aussi longtemps qu'en serre, les bou- tons s'épanouissant jusqu'au dernier. (1) Le Jardin a publié on 1898 une superbe planche coloriée du Dircœa lateritia^ Fig. 2e. — Tydœa hybride. Les Nfugelia s'y tiennent aussi très bien, pourvu que l'endroit oii ils se trouvent ne soit pas soumisà une tem- pi'rature trop basse. Nnus avons coupé dos rameaux (jui, piqués dans la mousse fraiclie, s'y maintenaient pondant quin/.e jours. C'est surtout i)our l'ornementation des serres qui servent à la culture des plantes à décoration estivale de plein air, que nous recommandons tous ces genres, dont la floraison se produit à l'i^poquo où ces serres sont vides et restent souvent inoccupées après la plan- tation des jardins, tandis qu'elles pourraient devenir, par ce moyen, l'endroit le plus attrayant de la propriété. Il s'agit tout simplement pour cela do réserver quelques châssis pour la mise en v('gétation, qui présente bien moins do difficultés qu'on no le suppose souvent. Les lots que nous présentons annuellement aux expo- sitions printanières sont cultivés par le procédé que nous allons indiquer, et nous assurons à nos lecteurs qui voudront suivre ces instructions qu'ils pourront comp- ter sur le même résultat. Culture des Gloxinia Pour obtenir notre première flo- raison, qui se produit au mois de mai, nous commençons la mise en végétation vers le iô janvier. Nous choisissons, parmi les bullies qui sont au sec, ceux qui nous paraissent les plus avanc('S. Nous les plaçons dans de petites caisses à quelques centimètres les uns des autres en les enterrant à demi. Nous déposons ces boites sur des tablettes de serres à la température d'une quinzaine de degrés centigrades. Nous les bas- sinons légèrement pour exciter lentement le développement des germes. Lorsque ceux-ci commen- cent à se toucher, les bulbes doi- vent émettre de bonnes racines; c'est le moment que nous choisis- sons pour les mettre en pots de 0"'12 à O^IO, suivant leur grosseur et surtout leur vigueur apparente. Nous avons préparé notre compost quelques jours il l'avance, avec du terreau de feuilles de bruyère dans lequel nous ajoutons 3 0/0 de poudrette, que l'on trouve facilement chez tous les marchands d'engrais. Nous plaçons au fond des pots une poignée de tessons pour faciliter l'écoulement de l'eau des arrosages. Nous enterrons nos bulbes de 2 à 3 centimètres, en ayant bien soin de former un petit monticule sur le milieu pour éviter que l'humidité séjourne sur les plantes. Nous rangeons nos pots sur des tablettes ou des bâches de serres à la température moyenne de 1.5° C. Pendant le premier mois nous ne donnons que de légers bassi- nages, tenant strictement à ce que les tiges se déve- loppent lentement et restent trapues. Nousinsistonssur cette période de la végétation, qui est un des points les plus importants pour obtenir une bonne réussite. Il ne faut jamais que les plantes s'étiolent, et commencent par trop pousser en feuillage avant la formation des boutons, et ce n'est que lorsque les racines ont bien pris possession du compost, que les feuilles com- mencent à couvrir les pots, que nous donnons de copieux arrosages. Avant la floraison nous n'ombrons que lors- LR JABDIN que le soleil est trop ardent et donnons de l'air suivant la trmpt^rature, mais lorsque les fleurs s'épanouissent les claies ne suffisent plus, et nous employons jtour le milieu de la jourm-e des paillassons, nous diminuons l'air et nous tenons les liâihcs et les sentiers desserres très humides, car la fjrancle chaleur qui n'est pas allL^- nuée fatigue et flétrit les corolles, qui n'i>nl alors qu'une courte durée et ne tardent pas à toml)er. La même saison peut orner une serre pendant deux mois environ, ol il s'agit do faire succéder les mises en végétation pour avoir une serre garnie de Gloxinia fleuris pendant tout l'été. Pour les secondes saisons les châssis avec des couches donnant 15 degrés de chaleur sont suffisants. Lorsqu'ils sont prêts à Heurir, vers la fin de mai ou le mois de juin, on peut disposer pour les recevoir une serre à Géranium qui n'a pas besoin d'être chauflée à cette époque. Lorsque les plantes sont délleuries, l'on cesse graduel- lement les arrosages, et lorsque les feuilles sont flétries et fanent, nous les posons sous les bâches. Vers le mois de novemlire nous les dépotons el les enterrons pour bien les conserver dans du sable bien siliceux, ou delà vieille terre de bruyère bien sèche. Dans cet endroit la température ne doit pas dépasser 8 à 10 degrés, (fl suivre) Valukuand. Haricots d.e I_ii3aaa- (l'Iiuscolus hnintus) Si l'on ne connaît pas d'une façon certaine l'origine du Haricot commun {Phaseoliis vulijitris), il n'en est pas de nii'me pour le Haricot de Lima, ou Fève créole, que l'on trouve croissant à l'étal spontané au Brésil. Ces haricols sont généralement des plantes grim- pantes, souvent fort élevées, pouvant atteindre dans certaines variétés jusqu'à 4 mètres de hauteur. Les feuilles sont composées de trois folioles glabres ou légèrement pubescenles, ovales allongées, acumi- nées et assez triangulaires; elles dillèrenl sensiblement de celles du haricot commun par leur forme plus allongée el plus étroite. Leurs inflorescences sont des grappesdre8sées,porlées sur des pédoncules raides et allongés, composées de nombreuses fleurs petites et d'un blanc verdâlre. Ces grappes no produisent le plus souvent qu'un petit nombre «le cojises, ordinaircmont It à ô, seules les pre- mières fleurs nouant n-gulii'rement. Les cosses sont bien caractéristiques, très courtes mais larges, fort aplaties, lo plus souvent bien recour- bées en serpette el terminées par une pointe courle, trapue, obtuse. Elles renferment 3 à «i grains très aplatis, sauf toutefois dans iloux variétés où il est assez renflé. Ils ont un aspect tout particulier, ayant une forme do ilemi cercle ou do croissant, d'où le nom do J'Iiaseoliis liiiniliix, avec une série do rides ou do stries rayon- nantes allant do l'ombilic vers la circonférence. Ces haricots sont généralement tardifs, mûrissant très difii- cilemonl leur grain dans notre pays. L'épanouissement do leurs premières fleurs a lieu, dans plusieurs varii'lés, sensiblement en mctne temps que celui des haricots tardifs tels que le haricot mangetout de Saint-Fiacre, lo haricot coco blanc et lo haricot de Soissons blanc. Mais il» exigent l)oauroup plus do chaleur pour mûrir leur grain, et par suite ils mottoni beaucoup plus ilo temps pour atteindre leur complet développement; aussi dans nos champs d'expériences n'esl-il possible do récoller chaque année que les premières cosses de variétés rela- tivement précoces, telles que le Lima Eatra early Jer- sei/, le Limti Jackson Woinler et le Hemlerxon's Bush. Les Haricots de Lima ne comprennent guère, à notre connaissance, qu'une quinzaine de variétés distinctes se rattachant il deux types assez tranchés, le haricot de Lima proprement «lit ou haricot de Lima ii gros f;rains (Pliaseo/us lunuliis uuicrocarpus) et le haricot de Lima il petits grains ou Haricot de Sièva. 1' Haricots de Lima à gros grains. — Ces haricots présentent comme caracteies communs : un grain ordi- nairement aplati, très gros, de O^OiO à 0"'025 de lon- gueur, une végétation très vigoureuse, des folioles amples de 0"'08 a 0'"12 de long. Presque toutes les va- riétés cultivées sont a ra- mes et à grain blanc, sauf toutefois le haricot du Cap marltré, à grain blanc cu- rieusement panaché ronge. Il en existe également une variété naine assez hâtive très estimée en Amé- rique, où elle est fort ré- pandue sous le nom de Bush Lima ou Burpee's Bush Liuia. Les principales races de haricots de IJma que l'on rencontre dans les cultures américaines sont : A. — A iiAMKS. — Le haricot de Lima Grand blanc — larffc W'Iiite Lima Pôle Beau — l{iire rigou- ' reuse, mais lanlive, élevée de 2"'50 à :i"'30, à folioles amples, épaisses, glabres ou légèrement pubescen- les. Les cosses longues do (rlO il 0'"i2 et larges de ' 0'°028 il 0"'u;tt, fort recour- bées el à pointe très courte, obtuse, ne renfer- ment généralement que trois grains blancs, longs de tr-oSO à 0"H)22. larges de ((■"Ol.'., avec seulement 0"'OC(j d'épaisseur. Le Haricot de Lima de Jersey (Kxtra Earlii Jersey Lima] neililTère du précédent que par sa préTocité plus griinde, mûrissant environ doux semaines plus tôt. Hien ipie considère comme très hàtif dans les cultures américaines, il ne l'est pas encore fuffisamment pour pouvoir mûrir son grain sous notre climat anlennais. Lo Lima l'ord's ilammolh Poddcd et le Lima Kiugof the Garden sont deux variiHés très voisines du Lima grand blanc, s'en fl, a feuilles amples et épaisses a cosses longues do (t"Wii O^IO, très larges, très plates, droites terminées par une pointe très courte, presque nulle; elle renferme k grains d'un blanc grisâtre, longs do 0"'0I.') à 0"'018 avec une largeur li),'. ■/^j r4\ — Haricot tic Lima à ramfs. LR JARDIN 55 de 0'"0I2 à O^Oli et une épaissour de O-^OOT; race fort estiiTK'o, très produclivo et d'exceilenlp qualité. Lp liaricot du Cap marbré (Siteckted Lima lieati) est un Lima pxtrôiiifinpnl vipourpux altei^'iianl jusqu'à ■i niplros dp liaulpur ii feiiilla^îe ample; les cosses cjp 0"'0S à 0"'10 de longueur et larges de 0"'02i à 0"'0:.4'> en sont fort plates et recourbées en serpelle. Les grains ont O-'O^O à 0"'023 de longueur, 0"H)13 à 0"'01i de largeur et 0"'007 d'épaisseur. Celte variété est particulièrement reconnaissalile à la curieuse panachurp do son grain qui otTro autour dp l'omliilic une grande tache rouge s'étenilaiit sur toulo roxtréiiiiti' la moins large du grain, tandis que l'autre |)artie présente une jolie mou- cheture de môme couleur sur fond lilanc. U. — Nai.n — Haricot de Lima nain {Biirpee's liiish Lima). — Plante liien naine, trapue, élevée de 0"':i7 àO"'l.ï, toulTue, à feuil- lage ample, vigoureux, ayant une tendance à émettre quel- ques tiges élancées, filantes. Cosses do 0"'10 à 0"'12 de lon- gueur et larges do O'"02(î à 0"'028, bien recourbées à pointe courte et forte, renfermant 1 grains blancs do 0"'020 à 0"'OLn de lon- gueur, O^Ol.'j do large et O^OOÎ d'épaisseur. Beaucoup plus précoce que les haricots ;> rames que nous venons de décrire, cette race naine très productive est fort re- cherchée, et une des plus usitées dans les cultures américaines. 2 Haricots de Lima à petits grains ou Haricots de Siéva. — Les Haricots de .^icva se dis- tinguent des Haricots de Lima proiirement dits par leur grain beaucoup plus petit, ayajit nmins de 0"'01.'j tle longueur, or- dinairement très plat; leurs fo- lioles sont moins amples, de couleur beaucoup plus foncée, plus petites, ne dépassant pas 0"'Û7 de longueur, sauf dans le haricot Willoic-Leaf Lima donl les feuilles sont fort allongées mais très étroites. Los Haricots de Siéva comprennent des races ii rames et des races franchement naines; la couleur de leur grain est géné- ralement blanc, parfois panaché de noir, ou rouge macuh- de plus foncé. Les races les plus estimées sont : A. A KAMES. — Le Haricot (Je ^'ti vjia;w Siéva; synonymes : Américains H-J ^"^3^ Carolina Lima liean, Caroliiia Sewee. Anglais Small Lima Bean. Plante élevée de 2"'.30 à 3"'.j0, à tiges minces mais vigoureuses, très ra- mifiée dés la iDase. Les folioles d'un vert foncé ont O^OG à 0'"08 de longueur avec environ Û"'Oj de largeur. Les cosses lon- gues de 0"'08 à H"'lil et larges de 0'"UiO à (J'"020 sont très aplaties, un peu recourbées et à pointe aigui', elles ren- ferment trois à quatre grains blancs très réguliers de forme et de taille, mesurant 0"'014 de longueur, O^OIO de largeur et 0"'004 d'épaisseur. Fig. 20. — Ilarirol de I,im milli- niètres. Peau jaune beurre uniforme très courtement et très clensément tomenleuse, un peu rugueuse, rarement marquée lie pomtuatioii rougeâtre. Sillon modérément profond. Chair jaune beurre très parfumée se détachant très facilement du noyau, très fondante, bien sucrée et très agréable; acidité dominante dans le voisinage immédiat de la peau. Noyau de la forme gé- nérale du fruit, c'est-à-dire trian- gulaire émoussé et bombé aux faces. .\rèle de sommet bien développée, mince, les deux la- térales bien marquées; sillons latéraux également bien pro- noncés; suture dorsale trouée longitudinalement, parois assez épaisses, 2 à 2.5 millimètres; sommet terminé par un court mucron et base arrondie; ce noyau devenant de bonne heure non adhérent à la chair. Amande grosse, ovoide. aplatie, 14 mil- limètres sur 17, épisperme épais à fond fauve clair parsemé de nombreuses petites papilles fauve plus foncé séparées par (le nombreux sillons, également tapissées de ces mêmes papilles; cette amande très blanche à tempérée ou chaude-tempérée. Nos deux variétés ont commencé à fructifier en 1900,'. | forte saveur d'acide prussique. .Maturité aux environs c'est-à-dire à l'âge de huit ans, et ont continué en 1901» do Paris vers le 1" août. par une récolle i)lus abninlante. .-•.-, La planihe ci-jointe reproduit on gran mètres de liaiitour. Branches grêles retom- bantes. Ramilles aussi plus firèlcs, moins lenticellécs. Feuilles beaucoup plus petites, les plus grandes, -i eeii- timi'lres do long sur '.i de large; elles sont do plus ovales- cordiformos, souvent repliées en gouttière et terminées par une pointe courbe, tonbie, les jilus petites 20 à 2i millimètres do long; ces feuilles sont enlin pubescon- tes on dessous et en dessus sur les nervures, ce qui les rond un peu rugueuses. Les fruits souvent très noiulireux sont globuleux, d'environ :.'0 millimètres de diamètre. Peau fond jaune beurre avec parties rose ou rouge. Chair pas très abondante par raji- port au noyau; cette chair est bonne, parfu- mée mais un peu sèche ou cotonneuse. Mûrit en- viron une quinzaine de jours avant le précédent. Le fruit de cette espèce se fendille malheureuse- ment très souvent. Cet abricot, par la pe- titesse de son fruit, ne répond à aucune des va- riétés actuellement culti- vées, du moins que nous sachions. Il se rapproche toutefois beaucoup de VAbricolier de Si/rie dé- crit dans la Flore des serres, tome IV, fig. 418. A Chypre nous l'avons vu littéralement chargé de fruits de la grosseur d'une mirabelle ordinaire, et parti- culièrement recherchés des Cypriotes pour faire des confitures. Il n'y a pas de doute qu'il ne soit tout aussi apprécié chez nous. P. MOUILLEFEKT. PLANTES ORNEMENTALES à icsuler .sur les pelouses l'ig. ;U. — (junnera manirata (It Il ne faut pas confondre les plantes isolées avec les scènes paysagères, car celles-ci forment un tout complet qui tire sa raison d'être de sa situation et de son grou- pement, tandis que celles-là entrent pour une part plus ou moins grande dans la composition d'un tableau. Les plantes que l'on peut isoler sur les pelouses doivent être remarquables par leur port, par la beauté de leur feuillage, et dans certains cas par l'éclat de leurs fleurs. Le caractère principal de ces plantes doit êire pittoresque afin do varier les effets et d'ajouter une note esthétique à l'ornementation du jardin. L'emplacement des plantes isolées doit être déter- miné soigneusement de façon à cadrer avec l'ensemble et à compléter les plantations. Elles doivent se détacher gracieusement et ne jamais occuper une percée, à moins que l'axe visuel no vienne passer par-dessus. De pré- férence on los placera sur les côtés d'une vue, au bord d'une allée, auprès d'un massif d'arliustes, le long d'un cours d'eau, etc., etc. On doit eherchor à obtenir des elTets variés; il est nécessaire que les plantes isolées occupent une situa- tion en rapport avec le lieu et qu'elles soient appro. priées à l'emplacement choisi. On prendra dtmc des végétaux saxatiles pour planter auprès de rochers, et si l'on veut orner les bortls d'un bassin, il'uno rivière ou d'un ruisseau on emploiera des plantes qui croissent naturellenienl dans les lieux humides. L'idéal serait de placer les piaules isolées dans une situati(m naturelle, mais on ne peut toujours agir ainsi, car on se priverait du concours de nombreuses plantes ornementales. Los plantes exotiques pourront être employées, mais avec ménagement ; on en limitera le nombre à quelques espèces intéressantes et on ne les plantera que dans les endroits particuliers, près de la maison d'habi- tation, d'une orangerie, d'un jardin d'hiver, etc. On doit avoir soin de mettre du gazon au pied des plantes isolées afin qu'elles paraissent croî- tre spontanément; il n'est pas nécessaire d'agir de même pour les végétaux exotiques, car on sait bien qu'ils ne peuvent passer l'hiver en pleine terre, et on se contentera d'un tapis formé d'une autre plante. On commettrait une er- reur si l'on profilait de l'emplacement des plan- tes isolées pour créer de petits massifs ronds, qui sont mesquins. La beauté, le cachet parliculier qui se dégage d'un jardin bien tenu n'ex- clut pas une certaine recherche; elle est même la con- séquence de la tenue, et l'art est nécessaire, mais il faut qu'il soit discret. Un poète qui eut son heure de gloire, et dont on ne parle plus guère, n'a-t-il pas dit : Mais les bois, mais los eaux, mais les ombrages frais, Tout ce luxe innocent ne fatigue jamais. Aimez donc des jardins la beauté naturelle. Delille. — Les Jardins, Chant L L'emploi des plantes isolées doit être restreint, car leur répétition fatiguerait le promeneur et l'empêcherait de saisir l'harmonie générale qui doit exister dans un beau janlin; d'ailleurs on sait que des détails trop multipliés font perdre de vue l'ensemble d'une plantation. Si Ton a beaucoup de plantes ornementales on pourra créer des scènes variées; en les utilisant ensemble elles se feront valoir mutuellement, tandis que, disséminées à lort et h travers, elles briseraient les lignes et heurteraient l'har- monie des perspectives. On peut diviser les plantes isolées en deux groupes principaux, basés sur la façon dont nous devons les considérer dans les jardins. Le premier comprend les plantes vivaces qui restent (I) Cliché de MM. Koliler et Rûdel, horticulteurs à Windis- chlenba, Altenburg. 58 LE JARDIN en place plusieurs années, conslituant ainsi une décora- tion lixe; on pourra élablirdeux sections dans ceproupe: la décoration sera |iernianonle avec des vépt-taux à feuilles et à tiges persislaiiles, tels <|uo .\riiiidiiiaria, Hamiious, Chama'rops ercelsn, Gijiierium, Yiicra; au contraire elle sera passapére avec les Acantlies, Ané- mones du Japon, Ancolies. (-aunes de Provence, Asters, Hocroiiia, Bollotiia, Delphinium, Erhinops. Fougères. Brtanthiis, Ëryngtum, Kitlalin. Férules, l'uchxia A'/<- carloni, Gymnulhri.c, Berces. Musti Basjoo, Panicuvt, P&\'ols, PtMlaiis,Phi/folan commencera à sortir les Cassia dès le lô avril en compa- gnie des Atiave, Aloe, Aralia jm- pyrifera, Dracœua iitdivisa et ilis, Xicotiana co- lossea. Solanum Wendlaiidi, etc. Les Cassia et .Solanum ^Yeud- landi pourront être mis directe- -mont en pleine terre afin qti'ils poussent rapidement; les autres plantes seront aussi mises en place à moins qu'on ne prétère les garder dans une position abritée pondant quelques jours. Les Caladivtn, t'aïuia et Dah- lias sont mis en végétation hlne (/^v/- nus (rilobit] ii fleurs dou- bles blanches et roses manquaient certainement. (Jiiol parti heureux on tire des potées de cette plante dans de grandes corbeilles et des branches coupées dans les bouquets! La durée en est assez longue car ces fleurs sont très résistantes. Quoi de j'Ius exquis aussi que les branches des Pommiers d'ornement cou- vertes de leurs grandes fleurs, comme autant de petites roses ; les branches du Cerisier de Siobold aux fleurs réunies en petits bouquets, et la délicatesse des tons mauves des grap- pes de Glycine au retombé gracieux. Il y a des asso- ciations de tons inédits à olitenir en cette saison qui devraient tenter les coloristes, avec le mauve si doux des Glycines elles couleurs transparentes et peu communes des Aza- lées pontiques, molles et hybrides. 11 y a aussi d'or- riginales oppositions de formes à créer, par le seul rapprochement de ces in- florescences, des longs ra- meaux constellés de fleurs jaunes aux lignes parfois tourmentées des Forsythias et même du Jasmin jaune dont la floraison a lieu en hiver. On utilise également la Spirée de Van Iloutte. A cette variéti'on pourrait ajouter les inflorescences des Spirœa Tliuiiberiii aux si jolies fleurs d'une grande légèreté, .S. Heevesidiia, S. liinnalda, etc., etc. Les Pêchers de Chine, les Amandiers ;i fleurs doubles, les Genêts, le Xtiit- tlioceriis sDi-bifoliii, le Cognassier du Japon, jusqu'aux Magnolias à feuilles caduques sont autant de choses neuves, de formes nouvelles, à introduire dans la liste des fleurs à couper pour les compositions florales d'hi- ver. El nous en passons certainement. Il est regrettable que, de ce c6té, nous nous laissions devancer par les fleuristes allemands, anglais et américains. Indéiiendamnient des arbustes de nos jardins nous avons également remarqué quelques arbustes austra- liens et autres de serre froide sous le climat de Paris fO LE JARDIN ^'paiiouissanl leurs fleurs en plein air sur la&'ile d'Aziir, notatnmoiit le si charmant Choriseina ilirif:r.ind nondire proviennent des cultures anglaises, ce iiitilalil*'ini'nt cotui plu» loieiqni* et plus curn*ct ilo • .\r( H..ral. pour la composition des motifs floraux de deuil. Cer tains d'entre eux assemblent des fleurs aux couleurs éclatantes que l'on réserve pour les circonstances de joie ol qui, dans les cérémonies funéraires, produisent un contraste par trop marqué avec le caractère de tris- tesse de tout ce qui touche à la mort. Il y a souvent une orgie de couleurs qui constitue un véritable abus. Notons que beaucoup de fleuristes s'attachent à rester dans la note voulue lorsqu'il s'agit de compositions florales de deuil. Mais il en est d'autres, ol principale- ment les bouquetières dos Halles, qui, par contre, s'en soucient fort peu. Il y a pourtant assez de fleurs aux couleurs de deuil : violet et mauve, ou aux lonalilés discrètes, qui permet- tent do composer les objets funéraires ; on devrait s'atta- cher à ne pas employer pour les couronnes, croix et gerbes, les fleurs qui ornent habituellement les appar- tements, ou tout au moins, si elles sont nécessaires, les utiliser le plus iliscrètemenl possible. Il en est de même pour les feuillages. Nous estimons que les fleuristes devraient faire de cela une règle générale à laquelle ils ne dérogeraient que dans des circonstances particulières où une cer- taine pompe est de mise. C'est d'ailleurs l'avis et la façon de procéder de beau- coup d'entre eux. Albert Maumbnb. Les Horticulteurs et les chemins de fer (suite) (1) Lorsqu'il s'agit de plantes, comme elles peuvent souflrir de rester emballées plus longtemps, il vaut mieux demander de suite la nomination d'experts au président de la Chambre syndicale des Horticulteurs, lequel désigne d'urgence deux collègues qui se rendent immédiatement sur les lieux. Ce système est couram- ment appliqué à Lyon et a toujours. Fans frais, donné d'excellents résultats, aucun horticulteur ne pouvant se refuser à rendre un service qu'il réclamera peut-être pour lui-même un autre jour. Il va de soi que le rapport fait par ces exi)erts n'a pas de caractère officiel, mais si, plus lard, l'entente ne se faisant pas entre les parties, l'aflairo vient devant le Tribunal de commerce, il est bien certain que le juge se rapportera toujours à l'opinion exprimée par deux experts du métier ayant reçu du président île la Cham- bre syndicale une investiture buflisante. Il en est d'ail- leurs ainsi dans tous les litiges; le tribunal n'est jamais obligé de juger conformément aux conclusions d'un expert, mai?, on fait, il faut dos motifs bien graves pour que son opinion ne soit pas admise. Si, comme c'est le cas le plus habituel, le colis ne présentait aucune trace d'avarie et qu'on l'ait accepté sans réserves, il ne faudrait pas pour cela se croire déchu de tous ses droits ; on possède encore un recours efficace contre la Compagnie en formulant sa réclama- tion dans les trois Jours, et toujours par lettre recom- mandée. Mais, dans ce cas, il est bon de savoir que la preuve incomlie au destinataire ol non plus à la Com- pagnie, ce i|ui rend le cas plus délicat. l'our mieux préciser, je prendrai un exemple: Supposons qu'un incendie se soit déclaré dans un wagon où se trouvait un panier do plantes délicates ; les secours ont été assez prompts pour que le panier n'ait pas été lui-même altoint par la flamme mais, à un (1) U Janliii, 1902, |>. 'li. LE JARDIN 61 moment donn(*, la tompératiire à l'inli-ricur du wapon lii'rmt'liiiuciiii'nt ferm<^ a élé telle que toutes les plniiti's ont péri. Lo panier non atteint continue sa route et est accpptf' par 11- destinataire sans oliservalion, puisqu'il est on parfait ('tat exti'rii'ur, ol le port est payé. Mais au déballage le clégât apparaît ; l'horticulteur désappointé envoie de suite une lettre recom mat/ fiée au chef do la gare qui a elTeetué la livraison et un employé vient reconnaître l'avarie. (iénéraleniont, quand il n'y a pas mauvaise volonté constatée et habituelle chez lo destinataire, et quand on ne parait pas vouloir profiter de la situation pour réaliser un liéiiéfice exagéré, l'entente se fait assez facilement, et la Compagnie paie. Mais cependant, soit pour les raisons ci-dessus cnumérées, soit aussi que l'on ait allai re à un employé grincheux, comme il en existe dans toutes les admi- nistrations, l'entente ne peut avoir lieu et la Compagnie refuse tout dédommagement. Il ne reste plus alors que la voie judiciaire d'ouverte. Un procès s'engage, la Com- pagnie nie que les dégâts se soient produits chez elle, elle (lit que l'accident a dû arriver chez le destinataire lui-même après qu'il a reçu le colis. C'est alors à ce der- nier qu'incomlje l'ohligalion de i)rouver que l'accident s'est bien produit pendant le transport et non chez lui, ce qui est toujours assez di- fficile, tandis que, lorsque des réserves sont prises à la livraison, l'obligation de faire la preuve incombe à la Compagnie elle-même et non au destinataire. Dans le calcul des trois jours dont on dispose pour réclamer, les jours fériés ne comptent pas. Il ne me reste plus à exa- miner, pour aujourd'hui, que le cas de retard et les in- demnités auxquelle il donne droit. En principe, tout contrat nul! exécuté dans les délais qu'il prescrit donne droit a. une indemnité ; si donc le chemin de fer met dix jours à transiiorter un colis qu'il devait livrer en sept jours, il commet une faute et en doit réparation. Cette réparation s'obtient assez facilement tant que son montant ne dépasse pas le prix du transport, mais si le destinataire réclame davantage, il faut que le dom- mage soit bien évident pour que la Compagnie ne se laisse pas poursuivre et, par devant le tritiunal, il fau- dra être liien en mesure de prouver le tort causé pour obtenir gain de cause. Tel est le cas, par exemple, de l'horticulteur qui attend des plantes pour une fête occasionnant une grande vente, ou pour une garniture qui lui a été com- mandée à jour lixe. Si les plantes n'arrivent pas ii temps, que l'horticulteur ne réalise pas. par suite, le bénélico sur lequel il con)ptait, il a évidemment droit a une indeniiiitc corresiiondante et il ne doit i)as hésiter il en pour.suivre le recouvrement. Mais un particulier qui achète des plantes pour garnir une serre,' ou un jar- Fis. din d'agrément n'éprouve évidemment aucun dommage si ces plantes restent trois jours de plus en route; il n'obtiendra donc qu'une indenjuité insignifiante. Dans tous les cas, je dois prémunir les horticulteurs contre la tendanco qu'ils ont assez frr'(|uemmenl à lais- ser les plantes pour compte ;i la Compagnie. Soit que les délais de trans|)ort aient été déliassés, soit que les |>lantes aient souffert dans le trajet, l'in- carré de '•% papes (Rmilo Houilloii éditeur) en vente à la Librairie horticolo. s\ bis, rue di- AIN ÏIICOLOMK I hjj. .i.'»). — \ rtnt.'to Itioll nollVoU»M*l tn-s originale de VAficraluin ilu Mcj-ii/ue /min, dontlos fleurs, groupées en larges ombelles compai'tes, ofTriMit doux cou- leurs bien distinctes: chaque polit capitule, on forme d'élé- gante houppe plurhouse, est d'un beau gris-bleu n la péri- phérie tandis que le centre est occupé par de très noni- brouses poliles oiguilles blanches représentant les stigmates; (Il La Rose dans l'anUquttA et aumoyeoàge, liisloirc Icitcmlcs et itymliullitinc, par l'.lmrlcn Jurcl, I volume in-s, ilr 4>>:i pngcs, IMrlB l.s'ij, Kn M'iilo n lii l.ihralrio llorlicolc, s'i lu*, nir do (in'iu'llf, f»nris. J'rix 7 (r :*>, frniii ] (jure s (r. 1". Les plsotes dans l'anliqutte et au moyen kg», lilHlnlrr, umkcoI nynilKilUmr. iPrcinicrr |iorllc, Lon |iliiiiirH ilnnH I uriciil clanKli|iic, I Knyiile. t.linldcr. Assyrie, Jmlee, l'Iieiiirlri. pnr Clinrles Junl, I vol. in h r«iT<^ de lui (inKcn, rnri» 1n97. V.n venin n In l.ilirnirir lliirlli'iile, "i'Mn, rue ilo Gn-Molle, l'artn. l'rii H Onniit, francn en icnn* y fr. t"i(J. I.e volume II (Iran pI Imle) pal pn préparaliun. cette opposition de couleurs aussi tranchées produit le plus heureux effet. Cette nouvelle race d'un réel mérite et so reproduisant assez franchement par le semis sera certainement adoptée pour l'ornementation des jardins publics et particuliers. Am^TOTis (iRANiiis (flg. '.i'). — C'est une ("omposéo annuelle éminemment ornementale, introduite récemment de l'.Vfriquo du Sud, produisant beaucoup d'effet dans les plates-bandes et corbeilles. lilevoe do tJO (I 70 contimèlres, la plante présente un feuil- lage vert blanchâtre d'où so dégagent do nombreuses fleurs radiées larges de 7 ii .s centimètres dont les ligides, d'un blanc très pur en dessus, et lilas-clair en-dessous, entourent un dis'pie bleu pile avec nombreuses étamines blanches. L'Arclolis iirnnilis est une plante décorative peu exigeante dont la floraison est remarquablement soutenue, se prolon- geant de juin jusqu'aux gelées. CENTAUnÈE nKFHiMÉE BLEU HLH. — La Cenlaiivcc déprimée bleu pur dillèro du type ordinairement cultivé, par ses fleure qui sont régnlièronionl d'un bleu intense, dé- pourvues de la teinte rougeAtro ((uo présente ordinairement le centre (lu capitule. Ivievée do W ù .50 centi mètres cette Onlaurée forme d'élégantes loulles étalées, composées do tiges très rameuses, re- couvertes ainsi (|uo les feuilles d'un duvet co- tonneux argonlé. Bien rustique et très florifère, co nouveau Bleuet, peu exigeant sur la qualité du terrain, aura sa place mar- c|uéc dans tous les jar- dins. Cl-I-UEV MINIATA SAIN Flg. 35. - .KgtraluM nain hicolort ^^^^^,. ,^^j., _ ^^ „„„. veau coloris du Cuphea rermillon est extrême- ment distinct : la plante élevée de 20 » ïô centimètres forme do petites touffes de tenue parfaite, absolument cou- vertes de fleurs d un blanc faiblement carné. Par sa taille et le brillant coloris de ses fleurs, celte nou- velle varii'té il floraison roniarquablemoni remontante est une dos meillouros plantes uimuelles. do culture facile, pour bordures. Pavot iii;s .\i.|'ks i.acimk (llg. .'Itj). — Charmante |)elilo plante al|iine, vivace, très intéressante par la curieuse varia- tion qu'elle présente. Dune 1res petite loulTo do feuilles pinnaliséipiéos. vert glauifue, s'élancont dos linos tiges élevées de |."> centimètres environ, terminées par une fleur large de 4 à ."> continu-tres composée de t pi'lales linemenl laciniés et frangés sur lo bord extérieur. Les i-oloris on sont variés ; blanc, saumon, rose ou orange, nt au commerce- une 1res belle race de celte plante si remarqualile donl iion> avon- patli'' pins haut. Nouveautés de MM Cayeux et Le Clerc (ÎLAIKI'L» A i.i'i no.sii : !• MaïUinie fnsiinir Prricr. — Uann LK JARDIN 63 colle nouvelle série dos (ïluleuls ilils a épi rond, le G. Madame Casimir Périer ost la plus belle variété oblonuo jusrfuVi ce jour. A l'oxi^niplo du Cilaïeul Triomplu- de Paris annoncé il y a quclijuos années, olii' présonle ses llours tout aulour do la lige ol lormo un épi rond Irès fort, sans cependant être com- pact. Los llours, blanc i\ peino lavé mauvo, so dévolopponl bii'ii cl forment un rameau d'un olïel inoubliable à complot épa- noni ssonionl. I.a plante ost Irapui- et solide ; elle so tioni biiMi droit sans avoir besoin de Uileur d'aiicuno sorte ot sa tiullo no dépasse Kiiére 0"S0 à 1" an plus. 2* Triomphe de Pii- rix (liK. -l^). — C'est la promiéro variété à épi rond qui ait paru. I.atigo florale porte dos llours jaune vit mordoré et lipié car- min ol los fleurons pour ainsi dire accotés deu.v à dcu.v, s'ouvrent ensemble. Le (t., Triomphe de Paris est vigoureux, très liAtif ; sa floraison dure plus longtemps que colle des autres variétés. Ces nouveautés sont mises au commerce par MM. Cayoux ot Le Clore, s, quai de la Mégisserie, à Paris. * * * ■ HiDALCOA Weucklei (fig. :!i|. — Le Jardin a déjà parlé à plusieurs reprises (voirnolammentliiOO, p. .3Si ot liiiJl, p. 27) de cotte nouvelle espèce si intéressante qu'on pourrait appeler véritablement un llalilia grimpant. Elle est mise au commerce par M. I'. C. Heinemann, d'KrfMrt. à l'oliligeance de (jui nous devons cotte gravure. A noter dans le catalogue de NI. Heine- mann cette particularité que Vllidalt/oa \]'erclilei a supporté chez lui, à la lin du mois d'octobre, une température de 3° C. sans en être incommodé. Les fleurs mesurent jus(iu';'i 0 et 7 centimètres do diamètre. Elles sont d'un beau rouge vif, avec le dessous jaune d'or. Sot'iélé \iilioniilp (rHoiiiciilliirc de Friinoe 'k nu Fig. 'M't. — Parut des Alpes Itiriniè Séance du l-'t /écrier i'.)02 CoMITi; DK KLORHXLTUnH Do très beaux spc''ciruens dune |>lante pou c' -li r.oco de ;i5 il iO Ir. lo cent. Noix de 'M a .5o fr. les h>" kilus. Poires de 20 ii 12it Ir. les lOO kilos, suivant choix. Pommes do 2ii a luofr. les 100 kilos. Raisins deserre blancs de 2 fr. .50 ii 3 fr. noirs de 2 fr. .50 il lu fr. lo kili>. Raisins do 'l'homery blanc de 1 fr. il 4 fr.; noir de I fr. .5il ii :t fr. Pruneaux de 80 il 120 fr. les 100 kilos. I^es légumes s'écoulont lentement. AH de io il 00 fr. les 100 kilos. Artichauts do 20 à 30 fr. le cent. Asperges aux petits pois de o fr. 75 à 1 fr. 50 la botte. Asperges forcées de 5 ii ;<.'! la botte. Carottes de Ohevreuse de 25 a :;". fr.; les communes de f. à s fi . 1,.- |i»i kjjos. Nou- velles de 2s il 'M tr. les Ion licites. Champignons de (K) ii 170 fr. les lixi kilos. Choux-fleurs de 12 a .5o li. Choux pommés do 5 il 18 fr. le c ,iil Choux do Driixelle.i de .i5 à .v. fr. les 100 kilos. Cresson .!•■ o fr. 80 ii I fr. fi.5 lès 12 bottes. Crosnes de 7u ii '.<*) fr. les loo kilos. Céleri rave de ii fr. 05 ii 0 fr. n; la piicr. Cerfeuil de 0 fr. 'fo :i o (r. .5ii la botte. CIbouiedo o Ir. os ,1 Cl fr. In la botte. Echalotes de «o a 150 fr. les l'ici kilos. Epinards de 0 fr. 'X< a o Ir. ■'!'< le kilo. Lau- rier de 15 a Vi Ir. les liHi kilos. MAches do Ou ii çhi fr. les liHi Kilos. Navets de 'M ii 40 Ir. les Iihi bottes. Oignons do 1,' ,1 l'i Ir. les km kilos. Oseille de Un :i |:;n fr. les lOU kilos. Panais de 8 ii 10 Ir. les liHt bottes. Poireaux do 20 ii .'Ci (r. les loo bottes. Pommes de terre Hollande de '.lii 11 fr. ; Sau- cisse roiijje dei'i a ', (i. Radis roses do o fr. ÎKJ ii 1 fr. .50 les 3 bottes. Persil do 25 .i :::, fr. les Hki kilos. Salades diverses de '.' il 22 fr. le cent. Tomates cl'.Mgérie de o fr. .'.n à n fr. t'iO le kilo; dos Canaries de l:tn a l"iii fr. I"s lim kilos. Thym do 15 il 25 fr. les loi) bottes. Endives do to à \s Ir. les 1(M) kilos. Pommes de terre noitrelle.s do .50 a 55 Ir. les lOn kilos. V. D. L.A -rEIS/IF=ERA-rLJRE Les indiaitmiis ci-dessoiis soiil rciei ees a J'iin\, nu l/iciiiioiuclre centigrade. Février 1 2 3 ■4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 ^^1 2li. â -i II. mutin. — i" — ;j° —3" — r —1" :i" ■ 6" ô° 5» 3" 2° — 1° —S" —4^ Sh.ttllli. — — :i° —2° -2° c 0° •1° 7° 7" .V .V 2° —2" —2» -.S" —0" Midi —-i" —2° 2° 0° 2° U" 7" 8» -„. C.» 0° te -1» •>" —5' \ h. soir -1" -1" — ï° -1" 2° \" 0" 7" .5" ')" 2» Oo 0° -?■ —1" Ub* «t Imp" Morikolrt. I4 ►'*. fue At Grcntltc. — Pskii N° 361 LE JAUDIN 5 Mars 1902 CHRONIQUE Les mousses no sont pas pri'cist'meiil les amies do l'arboricullcur ou du forcslier, i) s'en faut du tout au tout, et dans un Arborelum Iden tenu les arbres n'en doivent pas présenter la moindre trace, l'illes ont pour- tant, ainsi le veut la k!f;cnde, la propriété d'indiquer au voyageui-éj^'aré la direclion des [xiiiits cardinaux, quand ce dernier a perdu le Nord. H sufliiait do rcj.;arder sur quel coté des arbres sont implantées les mousses et les antres plantes parasites : ce coté e.st toujours le Nord, ai-je lu dans mon enfance. On a ilonc le .Nord de- vant soi quanil on tourne le dos au coté moussu. Les Américains qui ne se payent pas do mots, ont voulu savoir ce qu'il y avait d'exact là-dedans et M. Kracmcr, de Philadelphie, a fait de nombreuses ol)servations dont il a [uiblié le résultat dans le liotatiical Gazette. Sur les Chênes, les Châtaigniers, etc., les mousses et les algues vertes qui les recouvrent fréquemment sont fixées indistinctement sur tous les cotés. En analysant d'un peu près, on trouve que la fréquence des mousses domine plutôt du côté Est. Mais en même temps, "SI. Kraemcr a constaté un fait intéressant : c'est que les parasites recherchent de pré- férence les parties qui font un angle aigu avec le sol et qui se trouvent à l'abri du vent en lui tournant le dos. Et pourtant la question n'est pas encore résolue. L'ha- bitat de prédilection des parasites serait la face qui reçoit et retient le plus d'humidité, ce qui entraine une contradiction évidente. Et de plus il faudrait séparer les arlires isolés et ceux qui forment des massifs ou des forêts. ■ • ■ Les forêts humilies des régions chaudes, comme h's rives boisées de nos cours d'eau, sont les sites préférés des moustiques à quelques espèces qu'ils appartien- nent. Nous avons à diverses reprises indiqué les pré- cédés recommandés pour se débarrasser de ces redou- tables insectes. En voici un que je ne connaissais pas et qui me tombe sous les yeux. Les amateurs de pièces d'eau hésitent parfois à en faire établir dans leurs propriétés, dans la crainte d'être bientôt torturés par les moustiques. Eh bien ils pourront maintenant le faire sans aucuni' crainte et sans arrière-pensée. Il s'agit tout simplement de placer dans ces pièces d'eau quel- ques poissons rouges. Os derniers multiplieraient et en même temps il serait imijossible de trouver la moindre larve d'insecte. Il paraissait y avoir, à première vue, une coïncidence entre ces deux faits : rien n'était plus facile que de les vérifier et d'en avoir le cœur net. On a mis un poisson rouge dans un aquarium contenant des larves de moustiques, et on a constaté que cet animal en était extrêmement friand et les préférait à touteautre nourriture, en avalant jusqu'à vingt à la minute. Donc voilà un moyen tout trouvé pour se débarrasser des moustiques engendrés par les larves qui se trouvent dans les bassins des jardins et dans les mares à proxi- mité des habitations. Il sufiit d'y placer quelques poissons rouges. * • * Se doutc-t-on de la consommation de Piment qui se fait en Europe"? M. Guillard, qui a publié récemment un travail fort intéressant sur les Piments des Solanées, nous donne quelques chiffres qui sont peu connus, en France surtout, où l'usage du Poivre de Cayeiuie n'est pas aussi répandu qu'il mériterait de l'être. C'est sur- tout l'Angleterre qui fait le commerce des « Chillies ». Plusieurs sortes sont surtout recueillies, mais il en est do lellcmont acres que les indigènes des n-gions tropi- cales hésitent eux-mêmes à les employer. Le Piment du Nalal, celui du Japon, ceux de Siérra-I.eonc et de Zanzi- bar, sont l'objet d'arrivages assez importants; il en arrive également de .Nimes. En 18'J7 l'Angleterre en a reçu 227;i ballots a 50 francs les 50 kilos, de Zanzibar. Celui du. Natal vaut de8(iàl:^.) francs celui du Ja|)on,t)2francs. Uuant aux Piments de Uipuibay et do l'Indo ils sont do qualité infi'rieure et revendus à des prix qui ne dépas- sent guère 30 francs les 50 kilos. Le commerce du Piment tend à se développer progessivement. Les variétés importées S(mt surtout dérivées du Ca/isicinn fasligiatiim. On n'a guère parlé du Piment avant 151 1, époque oii Oviedo se rendait en Amérique. Il parait avoir été im- porté peu après. Les anciens pour le connaître auraient dû le tirer de l'Inde et les anciens livres hindous n'en ont pas parlé. Son principe acre est logé dans les parois des placentas puis vient plus tard dans la graine. La culture en a modilié les proiiriétés actives, car la Cap- sicine finit, dans certaines variétés horticoles, par dis- paraître et les fruits n'ont plus aucune saveur. C'est un exemple intéressant des modifications que peuvent être appelés à subir les végétaux cultivés. « * * Le Piment est une Solanée au même titre que le Tabac. La plante de Nicot a depuis longtemps suscité toutes sortes de légendes relatives à son origine, à son appa- rition sur la terre. M. Santini de Riols nous en signale quelques-unes. Les Arabes, très friands de ce genre (le choses, racontent qu'une couleuvre soignée par Mahomet, ;i la suite d'une morsure grave, regarda le Prophète et lui dit : « Je vais te mordre ». « Tu ferais cela, lui dit doucement le Saint d'Allah; mords-moi donc ». Le reptile ingrat, jiour toute réponse se jeta sur le bras de Mahomet et le mordit cruellenjent. Ce dernier qui connaissait probablement la manière de guérir les morsures de serpents, suça la plaie, cracha sur le sol, et le Tabac naquit. En Amérique, à Saint-Vincent, les indigènes croyaient que le Tabac était le fruit défendu du Paradis terrestre et que nos premiers parents se couvraient de ses larges feuilles pour cacher leur nudité, lorsque Dieu qui prenait le frais dans le jardin Edcn, — ainsi nous l'a transmis la Genèse — les appela. De toutes façons le Tabac a une origine qui tou- che de bien prcs à la divinité. Est-ce pour cela qu'il jouit de la vogue merveilleuse qui s'y est attachée? P. H.\BI0T. Nouvelles Horticoles Décorations. — Nous apprenons avec plaisir que le Gouvernement allemand vient de décerner, à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1900, les distinctions sui- vantes : M. Charles Baltet, pépiniériste à Troyes, a été nommé Commandeur de la Couronne de Prusse; M. Abel Chàtenay, do N'itry, secrétaire général de la Société Nationale d'Horticulture, a été nommé Officier de l'Aigle Rouge. Nos plus sympathiques félicitations aux nouveaux décorés. Mérite agricole. — Une erreur de composition a fait omettre, dans la liste que nous avons publiée il y a quinze jours le nom de M. Maheul (A. B., dit Camille), arboriculteur a Noisy-le-Sec, qui a été nommé Che- valier du Mérite Agricole. Le Joitrital Officiel a publié le 22 février une nouvelle m LE JARDIN et assez longue série de nominations dans l'ordre du Mtrile Agricole, portant spécialement sur le personnel colonial. A l'occasion d'une crréinonicquiaou lieu le i;;Ui''vrii'r. M. Ozanne, viee-|)résidenl de la socirlé des jardiniers do (^liatdu (Seine-el-Oisc), a été nommé Chevalier du Mérite Agricole. Cours de culture au Muséum. — M. Coslantin, professeur do culture, commencera son cours au Kluséuiii le 17 mars, et le continuera les lundis, mer- credis et vendredis. Ce cours sera divisé en deux par- lies : 1' principes généraux de culture des végétaux utiles do la l''ranco et de ses colonies (leslumlis et ven- dredis ; •^ maladies des plantes agricoles européennes et tropicales (les mercredis). Dos exercices pratiques auront lieu le vendredi; ils seront annoncés d'avance. Société Nationaled'Agriculture. — M. le l)''Traljul \ lent irilie 'lu iiiirnlire innespoiidaiil dans la section des cultures spéciales. Nous félicitons liion sincére- iiioiil rainialile savant pcmr ce succès Iden mérité. Conférences sur la Tunisie. — L'I'/iioii Coloniale t'i-tiiiraise nrganiso ilaiis le grand amphitliéàtre du Muséum d'histoire naturelle une série de cunféronces sur la Tunisie, qui auront lieu les mardis, jeudis et samedis. Les professeurs les plus distingués se sont chargées de faire ces conférences, qui porteront sur la géographie, la géologie, l'histoire, l'etlinograpliie, le priileclorat. l'hygiène, etc. Ces conférences, ouvertes dei)uis le l."> février, soid jiubliqucs cl (/nituiles. Expositions annoncées. — La Société départemen- tale hortiiole, \ilieolo et liotanique, tiendra àMolun, du 2 au .■> août IticIus, une exposition générale d'iiorlicul- luro, viticulture et do botanique (légumes, fruits, arlires et arbustes fruitiers et d'ornement, fleurs, plantes diverses; raisins, vins et eanx-de-vin; enseignement horticole et viticole, arts et industries se rallachanl ii l'horlieulluro, etc. La date de l'ouverture de l'Exposition agricole et industrielle deGrasse est définitivement fixée an lOavril prochain. Los demandes d'admission soront ret/ues jus- qu'au 20 mars, dernier délai. L'Exposition de Grasse offrira un attrait spécial par suite de la participation que lui apportent le Syndical des Parfumeurs et Distillateurs des Alpos-Maritinio et ceux de> fabricants et négociants d'huiles d'olive. Los produits lie l'agriculture et do la floriculture régionale occupiTonl aussi une large place à ce concours. Une exposition déparlemenlalc horticole aura lieu a Moulins du IJ au 15 juin im lus. Les demandes d'admission doivent être adrossi'cs au sccri'tarial de la Société' avant le l"> mai. Exposition d'Hanoï. — M. Pinard, Presideid clu groupe H lie l'Exposiliim d'Hanoi (Agriculture. Horti- culture, Mines et Gommorco) vient do conimuiiiquer «luehpies reiiseigiM'nients relatifs h cette exposition. Le transport dos lo.irchnndises de|>uis le point de char- gement jusqu'à Hanoi sera gratuit el le retour bénili- clora d'une réduction île 50 0/0. Le voyage des ou\ riers serait de î."fO francs environ aller et retour en socomle classe, chemin de for et bateau compris. IVir suite de conventions avec le (iouverncmeni général do (îochin- chino et l'Office colonial, le (Àimilé français des Exposi- tions a l'élrangor est seul chargé de l'admission des expo- Batits. Il a Constitué un ('.omilé central d'organisation lie l'exposition d'Hanoi, ii la llourso du Gommercc, rue du Louvre à Pari». Go comité a seul pouvoir pour pro- noncer l'admission des exposants et leur assurer des emplacements. Les demandes d'admisssion doivent par- venir le lô mars au plus tard. Les futurs exposants peuvent Inmver des renseignements au Secrétaire général «lu Comité-, Bourse du Gomiiierce, ou à l'Office Colonial, Galerie d'Orléans. L'horticulture française en Egypte. — Nous avons aippris avec plaisir la nomination de M. José Lamba, ancien élève iliplonie de l'Ecole Nationale de N'ersailles, aux fonctions de directeur des cultures de S. A. le prince Hussein Pacha Kaniil, au (".aire. Nous félicitons d'aulanl plus cordialement notre jeune camarade que les hautes situations en Egypte ne sont généralemi'nt plus réservées aux français, comme elles l'étaionl autrefois. Si nous rapprochons cependant celle nomination de celle que nous avons annoncée, il y a quelque deux ans, de notre compatriote M Dérouin, jar- dinier chef au mémo domaine, comme directeur des jardins de la ville t non seulement un grand propriétaire agricole, qui possède d'immenses cultures dans le delta du Nil, mais encore un amateur éclaire d'horticulluro, qui a su ré'unir dans sa propriété, voisine du Caire, une collection de Palmiers très im- portante et d'autres végétaux i-ares et précieux, que nous avons beaucoup admirés quand nous avons visité celte superbe propriété, en octobre 1897. Syndicat central des Agriculteurs de France. — Le lundi. ".^1 frvrier a eu lieu, a la.Soi-iél<' des Agricul- teurs do Franco, la ri'union annuelle du Syndical Cen- tral, sous la présidence de M. le baron de Ladoucelle, vice-présiilent, on l'absence do M. Welche, ancien ministre, président et fondateur du Syndical. Après avoir retracé l'œuvre du Syndical Central, M. de Ladoucotle, dans un discours vibrant, très applaudi, a signalé la nécessité do plus en plus grande, pour les producteurs, de s'unir elde former une entente agricole destinée à comballre efficacement les trusts du commerce. 11 a cité- l'exemple de rAlleniagne, où les résultats obtenus par l'association sont surpre- nants, et montré les succès du groupemcnl des l-i.l'.i2 associations agricoles allemandes. M. le vicomte d'.\rtois, secrétaire gé-néral, a pris ensuite la jiarole; il a fait ressortir la prospérité du Syn- dical et donné un aperçu de tous les services que rend celle institution ii l'agriculture et aux syndicats régionaux, notamment en ce (|ui eoncorne renseigne- ment agricole, les expériences pratiques dirigées par M. Dohérain, membre de l'Iiistitut, les résultats des m>uveaux services créés ré'cemmenl: vente de chevaux, vente do denrées cidonialos. M. Delalaiide, prtsidonl de l'I'nion dos Syndicats, s'est associé aux paroles de MM. di< Ladoucette et d'Artois, ol a assure le Syncical Central du concours do plus on plus étroit de l'Union Centrale et du Syndical dans l'intérèl de la cause syndicale et de l'agriculture française. M. Dehérain, l'éminent agroncune, a ensulle rendu compte dos expériences exécutées sous sa haute direc- lioii, et qui ont permis do fixer dès maintenant les con- ditions dans lesiiuelles doit ôlre faite la culture do la betterave, par rapport au roiidemenl et à l'alimentatiun du bélail. l'.nnn, M. Hlanchemain, vice-président do la Société des Agricultours de France, a constaté les services LE JARDIN 67 rciiiliis par co syndical qui remplit si coiiiiilèteiiioiil la mission dont il a élo cliarj;(>, il y a quinzo ans. par la Soi'iotf' dos A'^'riciilteurs do Franco. Bureaux de sociétés. — Sociélé rriiioiinh' d'horli- cuUuii'ilu Snnl : Pn-sidcnt : M. Victor Wiih iTyck, pro- pri(''lairo à Canlclcu; Vire-I'rt'siiletils : MM. A. Lclirnn, caissier do I,i Caisse d'i'parjjTie, à Lille, Pli. do Moii- ligny, prnprii'taire, à W'anibrecliies; J. Grnlez, pi-piiiic- risto, à Boncliin; Ad. Van don lloode, pro|iriétairo, a Saint-Maurice; Secrclaire-(/éncrfil : M. I.éopuld l)rlari- noy, arcliitoctepaysagiste, k Lille; Ticsorier : M. Ch. Van den lleede, iiégocianl, ;i Lille; liihliothécaire : M. O. Sclnniilt, propriétaire, à Lille; Secrétaire-adjoint : M. Jules Nissc, liorticulliMir, à Lo/.einies; Trésorier- adjoint : M. Montaigiie-Quétu, graiiiier, à Lille; liililio- théru ire-adjoint : M. D. Muot, propriétaire, à Lille. Conseil dAdmini.stralion : M.M. J.-B. Chappron, N. Dehittre, Aii^r. Delobel, Alp. Deneckrr, Auj,'. Des- quiens, .Vch. Doozo. lloiiri Druellc, C.U. Diiluiisset, André Ilorr, H. lliiiiiirc, Félix Jacqniaicq, Jules Jac(|marcq, Eug. Kelelair, Knockaerl, l^li. Maliieu, E. Peiinol, J. Pi- ronon.Paul Thibaut, Louis Thieiïry,Waterlot-Lambelin. Assurance des récoltes de fruits. — L'ne cam- pagne est Mieni'o aetuellemenl en Allemagne en faveur do Torganisalion d'une assurance des récoltes do fruits contre la grêle. Le Ministère prussien de l'Agriculture s'en est lieaucoup occup('' dans ces derniers temps. On lui a ailresso dans les provinces rhénanes des pétitions tendant à organiser une assurance officielle contre « les dégâts causés par le u\a\i\o.is Icmçs)) {Cnwetterscha- den) ; malheureusement celte expression est un peu vague, et c'est ce que font remarquer les adversaires du projet. On entend désigner par « mauvais temps» la grêle, les orages, les inondations, etc.; mais l'office royal de statistique de Prusse déclare que celte expres- sion n'est pas suffisamment précise pour servir de base à une assurance générale, comportant des droits et des obligations fermes ; elle ne comprend pas d'ailleurs les intempéries qui causent les plus graves dommages : sécheresse ou humidité prolongée, gelée ou chaleur excessive, vents apportant des bactéries ou des insectes. On pourra toutefois établir une assurance spéciale conlre la foudre et contre les inondations. Le commerce horticole de la France avec l'Alle- magne. — Voici, d'apiùs les documents officiels, les cliiffies du commerce entre les deux jiays pendant le mois de décembre dernier (en kilogrammes) : Exportés en Allemagne Il ■,-,'. Ml Kl 47.9011 •Wil.200 3.1S4.000 9.->.000 l.l.SC.SOO Importés d'.Mlemagne TIC). 100 iG.900 Fleurs, etc.. pour lioui|U'Ms, ffats. l'Ianles vivantes, oignons à fleurs, bulbes, etc., frais Légumes (rais, sauf les l'ommes de terre I''ruit3 frais, noi.x, Ananas, etc., sauf les Raisins Hnisins frais I traînes, et en particulier graines de légumes Expositions annoncées Paris, :^1 au îù mai. Exposition prinlanière de la Société Nalii'nale aux serres du Cuurs-hi-RoinC. Lyon. iS mai au i juin. lOxposition générale. Cannes, (i au 10 mars incl. Kxp. Iloralo, liorlicolo etagricolc. Lille, mai à septembre. Exposition internationale gém'Talo. Grasse (.\lpes-.\far.), 10 avril. Expos, agricole, horticole et inilu^trielle. Pau, 15 au i't mars. Expos, horticole et artistique. Aix-en Provence, if7 avril-:?s juillet. Ivxp. internationale et cololonialo. Anvers (Holgi(pie). 2(J-2X avril. Exposition générale. Besançon, li-IT août, l'exposition générale. Moulins, li^-L'i juin. ICxpos. di'-parlenienlalo liorlirolo. Londres, i-V:?!'! juin. (longros do Hosiéristes et exposition (le Hoses. — m-'.W mai 'l'onqjlo Show (Ivxp. générale). Melun, i-'t août. Expos, géni'ralo. Dammartin (Seino-ot-.\larne), aoi'it. Iv\p. horticole cl des beaux .iris. Versailles, .il mai-.') ju'n. Exp. horticole. Coutances, 1.5-17 novembre. Exp. de('.!ir\ sanlliémcs etfiuits. 3SrÉCROLOG-IE M. Georges Vimont vient de mourir à .Mesnil sur Oger (Marne). G'idait un viticulteur distingué-, qui a puissamment contiibué à la lulte conlre lo phylloxéra otau progrès do la reconslilntion des vignes. Il fut lo [ireniier en Champagne à organiser une pépinière de vignes américaines. M. Victor Mussat N'eus avons lo très vif regrcl d'annoncer la mort de M. Mussat, professeur de botanique aux Ec(des Natio- nales de GrignoM et de Versailles, enlevé très rapide- ment ces jours derniers par une lironcho-pneumonie, à l'.-'ige de TiS ans. M. .Mussat était bien connu des horticulteurs de la région [larisienne, qui appréciaient beaucoup ses pro- fondes connaissances scientifiques, et aussi son aménité et sa très grande bienveillance. Dans l'éloquent discours prononcé par M. Viger, au nom do la Société Nationale d'Horticulture, sur la tombe de .M. Mussat, on trouvera retracées les grandes lignes de sa carrière si bien remplie; maisco que M. Viger n'a pas pu dire, comme nous sommes à même de le faire, c'est combien cet excellent homme sera regretté des nombreuses générations d'élèves auxquelles il a enseigné la Lotani(|ue, et desquelles il était adoré. Un grand nombre de ses anciens élèves avaient d'ail- leurs tenu à assister aux obsèques. Nous y avons égale- ment remarqué la présence de MM. Vassilière, directeur au Ministère de l'Agriculture, 'l'rouard-Uiidle, directeur de l'Ecole de Grignon, Nanol, directeur de l'Ecole de Versailles, Mamelle, et de nombreux professeurs, col- lègues et amis du défunt. Des discours ont été prononcés sur la tondie par M. Viger, au imm do laSociété Naliiuialed'llorticulture, M. Dehérain, membre de l'Instituf, au nom de ri'",cole de Grignon, M. Trélat, au nom de l'Ecole spéciale d'ar- chitecture, on M. Mussat était également professeur, M. Nanot, au nom de l'Ecole de Versailles; par un élève de l'Ecole de Grignon, au nom des élèves et anciens idèves de cette école, par M. Cayeux au nom i.le l'Asso- ciation amicale des anciens élèves de Versailles, et par le président de l'Association des internes et anciens internes en pharmacie, dont le défunt iHait secrétaire général depuis do longues années. Puissent ces ti'moignages d'estime et d'affection pro- digués a leur cher mort adoucir la douleur do Mme Mus- sat et des membres de sa famille, à qui nous présentons nos respectueuses condoléances. II. M.VRTINET. Voici lo texte du discours prononcé par M. Viger : Messieurs, Un nouveau deuil vient eiiiore fiapper noire Société déjà si éprouvée par la disparition de plusieurs de ceux qui lai- maient avec passion, la servaient avec dévoueincnl, l'Iiono- raient par leurs talents. La perle que nous faisons aujourd'hui, ilans la personne de M. .Mussal, nous est dantatil plus sensible ipielle était 68 LR JARDIN plus inntloncliio, ror il y n qiioli|iics jours seulonionl. jo m cnlri'li'niiis (aiiiilièroiiicMil avoc ce savant et liietivoilliiiit colli';.'iio. Il vcniiil aiinnliloiiii-nt me rPiiicn-icr îles ili'iiinrclips (|iii> j'avais failfs pour pprpéluor la mi-moire ' serait iloulé cpio l'ello conversiiUon, au rours de laipielle il mo rappelait avo"- sa lionne (irAce toujours sou- riante les souvenirs do noire mutuelle i-ollabonilion dans l'ceuvro "lo l'.iOo, serait notre dernier entretien, et ipie son souvenir me serait rappelé par un billet de ileuil i Aussi, j'aurais cru manquer il mon devoir si je n'étais venu rendre un iliTnier lionima^'e à ce savant laborieux, ilun i-ararloro essentiellement allalile, d'un esprit tiroil, ipii laisse n tous ceux ipii l'ont connu et pralicpu'- lo iloux et précieiiv souvenir d'un lionime ayant à un égal de(Tré lo sentiment do l'honneur l't île la bonté. Après avilir lai! de remarquables études de médecine et de pharmacie, après avoir conquis lo (rrado d'interne et obtenu la médaille des In'ipilaux, .\l..\lussat s'engafieait dans le service do santé de l'Aruiee, où, comme aide-niojor. il lit la calnpa^'ne de LSTO et rendit tous les services qu'on pouvait attendre île son dévoueuionl éclairé et de son patriotisme ardent et sincère. Il aurait certainement fait dans l'exercice de la profession médicale une brillante et lucrative carrière, mais il était pas- sionnément attiré vers l'étude de la science des végétaux aux- quels il a consacré depuis lors toute son existence. Licencié és-sciencos naturelles, aide de botanique, à la Faculté de médecine, du (irofesscur Bâillon, il a collaboré à la plupart des publications scientiliques de ce maître éuiinenl. Professeur do bolanii|ue à l'iicole nationale d'agriculture de Grignon, le Gouveinonient de la llépubliipie lui conlia é^r^ile- nient la cliaire de botanique de IKcole nationale ilhorlicul- ture do Versailles au moment où celle institution fut créée en ls7i. Une voix bien plus autorisée que la mienne, colle d'un (.'rniul savant qui fut en même temps son collèpue et le témoin Jo sa vie scientilique, appréciera, mieux «pie je ne saurais le faire, lo caractère, la valeur et la portée do son enseignement. Nous voulons sinipleuienl nous borner iii à exprimer, couimo ancien .Ministre de l'Agriculture, un tc'Muoi- gnage di" protonde gratitude envers ce maître distingué pour le zèlo jamais ralenti, pour le dévouement toujours en cAeil, pour l'c'sprit si pratiijue (piil a consacrés à tant de généra- lions d'agrieullours et d'horticulteurs. Di-voué à son enseignc- nienl, ci'l homme de cceur l'était égalemeid à ses élèves. SiMnblnble à son ami Hardy, il s'iidéressail individuellement à chacun; aussi, parmi tous ceux ipii ont suivi ses leçons et que je vois autour de moi. ai-je souveid recueilli la mémo appréciation : respi'cl, estime, affection, tels sont les mois par lescpiels si' trailuit l'impression laissée par li> profe>seur il ceux auxquels il a distribué jadis le pain de la science. Mais la praliipto de l'enseignomenl ne suffisait pas .s<'ule à exercer l'aclivité laborieuse du savant, nous n'en voulons doimer comme preuve que le numbn- <-onsidéralde de piiMi- calions aux(|uelles il a attaché sou nom et qui toutes portent la cnra'lérislic|ue d'un espril sagace, il'une érmiition profomle, d'une observation patiente, d'une consciencieuse exacllluile. I.a Société Nationale d'Ilorticulture eut la bonne fortune do le compter parmi ses membres en IS.**.'). Inscrit au ciunilé scientilique et nommé vice-président de co comité en ISS*',. il nous apporta depuis lors une collaboration précieuse ot éclaire" qui lui valut la conllante estime do ses collègues. Il y n ipielques années, il s'entourait de plusieurs ji'unes linrli- culli'urs épris des applications de la science pure n lanielin- ratioii de la cidturo des plantes, ot il fondait une commission spéiiale de laipiello sonl sortis do remarquables travaux reliitilsJi l'enqilol des nmeniiements minéraux en horticullnie. Soucieux de donner une haute sanction h des services dont tous appréi iaienl la valeur, clésireux de traduire sous une forme tangible l'alfectueuse estime i|u'inspirail son caractère (idableet bieiiveillanl. ses collègui-sde la Société l'appi'laient d un accord presque unanime k occuper, par deux lois, la viceprésidoncc de la Société, en \'i9'i ot 181»», puis on IH^'S et Après avoir été membre du jury cl rapporteur de sa classe à l'Kxposilion de iss'.i, il lut nommé Président du Comité d'installation et du jury de la classe is du Groupe de l'Horti- culture il la grande manifestation internationale de lîXW, Il apporta dans ces pénibles et délicates fonctions lo mémo esprit d'organisation, la même méthode scientilique que nous avions toujours rencontrés en lui, pendant sa collaboration à l'administration de notre Société. Il y joignait, en outre, cette aménité de formes, celte douceur dans la volonté qui désar- ment les oppo>itions et stimulent les irrésolutions. .Si je puis, comme président du groupe, dire avec fierté que l'Horticulture française a fait grande Uguro devant le monde entier en ISKHi, elle le doit surto\it aux hommes de savoir, do télo et de co'ur qui ont dirigé toutes ses classes, et .M. .Ntussat, parmi ceux-là, n'a pas été l'un des moins méri- tants. C'est un hommage que je lui ai rendu ainsi qu'a tous mes distingués collaborateurs, et que je liens à renouveler à sa mémoire au milieu de tous ceux qui ont été les témoins de son laborieux dévouement à l'ci-uvre commune. Je me reprocherais, en appréciant les services rendus parM. .\Iussat à l'exposition de l'.«»i, de ne pas signaler son action dans le Congrès international de Botanique, dont il fut un des vicc- présiilents. Il s'y montra le collaborateur le plus utile et lo plus dévoué d'un éniinent botaniste. .\I. le professeur de Seynes, qui en dirigeait les travaux, et il sut y déployer toutes les qualités auxiiuelles je viens do rendre hommage. Ce Congrès avait chargé son bureau de se constituer en commission permanente jusqu'au prochain congrès do Vienne en 1005, afin d'y présenter des résolutions générales touchant l'importante question de la nomenclature botanique. Associé ù ce travail délient dans lequel il était assisté par le dévoué secrétaire général de cette Commission et du Congrès, M. Perrot, la mort impitoyable est venu le surprendre au moment oii le travail était en bonne voie d'achèvement. MEssiEuns, L'existence que je viens do retracer rapidement devant vous est d'une noble simplicité; elle est colle d'un homme qui n'a recherché ni les faveurs de la fortune, ni les satisfac- tions éphémères d'une vaine popularité, elle est la vie tou- chante et modeste d'un savant laborieux et d'un homme essentiellement bon et désintéressé. On la pourra citer aux jeunes comme un exemple a suivre, elle laissera à tous c-oux qui ont approché .\I. Mussat un réconfortant souvenir de tra- vail, de science et d'honneur. riaiilos iioihciles on peu coiiiiiics Eucalyptus ficifolia Non .Mnller Cette espèce (|ui forme un il^'^ plus beaux arbres des forets (lu suj-ouest de l'Australie, est de taille moycnno. Ses feuilles, 1res alionilnnles, sonl péliolées, longues de 1.') cent, environ, ovales, acumini'es, atténuées a la base, coriaces, verl (once à la face supérieure et glauques au ilcssotis. Les Heurs sonl disposées en ombelles d'un rouge superlie i\m tranche agréableiiient sur lo fond vert LE JARDIN il. a la rontro-cxporllsc ol elle no nous fut pas occordi-c. Donc nous (ùnios roDilamnés, Mais niuis no vnulons pas on rcstor là et, aussUAl fouillos d'a- vortissomonl roi.-uos, nous introduirons nnu nouvelle instatice; peul-t^lro aunins-niius, oolto (ois. un oxport plus... expert. Nous ajoutorons i|ue oc proios avait oto on(;aj;o d apros le oonsoil do la t^liamiiro syndicalo dos hnrlicultours lyonnais fjui. dopin's liin^'tomps. (étudiait cosiiuoslions de'coidriliulions ot dosirad vivement los faire tranolior d'une fai.oii délinilive. Nous avions i-l<- rlioisis parce (pio nous pouvions facilement prr)UVor i|ue ni'US n'ai-hetions pas do plantes, mais, on uiômo temps, un autre do nes colli'trues qui, lui, reçoit etiaipie année plusieurs vaffons de plantes, oomnienrait aussi la pro- léduro. Il a été, comme nous, déhouté par le Conseil de préfecture mais il nous suflira de dire ([u'il a ou le mémo expert que nous pour ijue l'on cnmpronno aussilét que tout co i|ui a été lait ne compte pas ol est à recommencer. Toutefois nous tenons à en parler pour faire connaître le rai- sonnement de laCliandin- syndicalo lyonnaise, parce (pienous le trouvons éminem- ment justocl que nous ^- eslimons cpi'il indiipio la vi'ritable marche à suivre. l.e voici : Il n'est pas permis do patenter un culti- vateur (|ui élève lui- mémo ses produits, vé^TiHaux ol animaux, et se liiprne à les vendre. La loi est for- melle sur co point. Ile ])lus. ne sont pas Considérés louiine conimorranls. mais bien comnie a(;rienl- tours, ceux qui aihé- lont des bestiaux maigres pour les en- graisser et les re- vendre après; ils no peuveni ilnnc être soumis à la patente. Or, riiorliculleur qui achète des plantes doit évidemment être assimilé à l'ondjou- cheur. r.onimo lui, il achète des produits qui no sont pas iramédiatcmenl ven- dables, il les élève, attend qu'ils soient fleuris ou ipiils aient rr/irii! en pots pour les vendre; il no peut donc pas, lui non plus, être soumis à la patente. Nous croyons que ceux qui voudront demander l'exenqition do patente devront néi-os.sairement se servir do co raisonne- ment, ol l'est pourquoi nous avons jugé bon do l'insiriro ici. Vu troisième procès a encore été intenté sons los auspices do la (;iiarabro synriicale dos liorlicullours lyoïuuiis : il s'agissait de Iniro reconnaître ipio los serres devaient élre ronsidi'rées comme liAliments agricoles et non comme lnUi- uienls industriels, et, ii le litre, exonérées do tout iuipiM. Nous pourrons revenir sur co sujet une autre fois. Veuille/, agn-er, clior .Monsionr, l'assurance de nos plus cordiaux sentimonts. HivoiuE rfenK et fils. Il eonviont > l'écartement îles fleurs, en en facilitant la disposition et en permettant aux tiges de tremper ilans l'eau. Nous devons reconnaître que ce dernier système est plus soigné et nous dirons même plus élégant que lesimplo dispositif en fil de fer. Quoi qu'il on soit, il estassez flifficile de réussir, avec levir aide, dos arrangements ayant quelque légèreté, si on n'a pas déjà l'habitude de grouper les fleurs. 11 faut, en effet, s'attacher a dissimuler le couvercle et les tubes avec dos feuil'ages ou avec de la mousse et cela est généralement quelque peu lourd. D'autre part, comme les tiges sont forcément réunies en autant de petits faisceaux de mémo importance qu'il y a de tubes, cela imprime ii l'ensemble un aspect un peu raide et apprêté. Ces modèles sont généra- lement d'un prix (-levé et, do plus, ne s'adaptent que rarement aux potiches et vases que l'on possède; ou si l'on doit les faire exécuter sur mesure ils deviennent coûteux. Le dispositif breveté (fig. :'.8) que l'inventeur, M.Wa- kefield, de Londres, a nommé « Floral Aid » ne semble pas présenter les mémos inconvénients que les porte-fleurs dont nous parlons plus haut. Il se com- pose d'un pied en métal plein très lourd, dans lequel sont fixées quatre tiges de métal flexible avec des an- neaux, tiges auxquello on peut donner une direclion courbée ou inclinée. Il a l'avantage de pouvoir être placé dans n'importe quelle forme de potiche, vase lias, coupe, etc., pourvu que l'ou- verture soit suffisamment largo pour permettre à la base d'y pénétrer. Ce pied est d'ailleurs d'un petit dia- mètre et peut être logé faci- lement dans les récipients les plus minuscules dans lesquels on groupe ordinairement des fleurs. Il convient d'ajouter que ce iiied étant massif et lourd, on n'a au- cune crainte devoir le tout se renverser lorsque la com- position est achevée; le métal employé est préparé de telle façon qu'il no s'oxydo pas et ne souille aucune- mont l'eau. Nous avons essayé ce dispositif h plusieurs reprises et nous avons constaté son caractère commode et pra- tique. Il permet d'arranger les fleurs d'une façon assez naturelle, ainsi que l'on peut s'en rendre compte par les fig. 39 et 41. Notons qu'il n'est aucunement nécessaire d'accumuler à la base une masse de fleurs et de feuil- lages pour dissimuler la monture, car celle-ci est peu importante et difficilement visible dès que quelques Heurs sont placées. Un avantage qui est aussi à retenir, c'est que l'on peut enlever chaque jour le « floral aid » pour changer l'eau des récipients sans qu'il soit nécessaire de déranger les fleurs ; on ne pourrait en dire autant des autres systèmes de porte-fleurs. ^-.g7>jîr- Ges divers modèles ont pour principe de maintenir On procède au groupement des fleurs, comme pour 72 LE JARDIN (oui aiilro arrangement lloral. Les lipes principales sont d'ahord disposi'Bs on ayant soin de les faire passer dans deux anneaux superposes, de façon a les maintenir lixes en leur imprimant la direction voulue. On termine ensuite en inetlanl de-ci de-!à quelques Unes fleurs ou de légers feuillages, ainsi que des Heurs à plus courtes liges dans le bas, qu'il sufllt do i)asser dans un seul anneau. Les lipos de métal peuvent être dirigées préa- laMement ou au cours de l'exécution. l'our les corbeilles allongéesdonl m décore leslaliles on peut 1res bien placer trois « floral aid », celui du milieu l'Ianl plus important. Il aura également son uti- lité pour la décoration florale moderne des tables, dans laquelle les piquetsde fleurs, que les fleuristesnomment « poufs », sont si appréciés. Ils pourront dans beaucoup de cas remplacer les pains de terre glaise par ces dis- positifs qui entreront facilement dans les minuscules pièces d'argenterie ou de cristal, dans lesquelles les Heurs sont arrangées. Nous croyons devoir aller au-devant des petites cri- tiques qui ne peuvent manquer d'être formulées, rela- tivement à ces arrangements de fleurs. Evidemment il y a, dans la composition que représente la figure 3'.i, un non-sens au point de vue esthétique : une absence d'harmonie entre la potiche et le bouquet qu'elle con- tient. On peut se demander aussi comment une gerbe aussi élanci'C peut se tenir dans un vase aussi bas, car i-ela parait manquer de la stabilité extérieure désirable. Mais on ne cherche généralement pas à avoir des gerbes aussi élancées, où dans ce cas on peut les dis- poser dans un vase plus élevé, où l'aide de ce dispo- sitif n'est pas suijerflu à cause de la grande ouverture de ces vases ne i)ernieltant pas toujours de faire des arrangements légers. La figure 41 montre d'ailleurs un arrangements moins élevé. Et puis nous figurons ces arrangement comme types de ce que l'on peut faire avec le « floral aid », plutôt que comme exemples ou modèles au point de vue esthétique. C'est ce que nos lecteurs voudront bien considérer, en même temps qu'ils seront d'avis que cela ne retire nul- lement le caractère pratique de cette petite invention dont nous ne saurions trop recommander l'usage. Aluert Mal'menk. Les Chrysanthèmes de M. Nonin Il n'y a que dix années que M. Auguste Nonin s'oc- cupe de Chrysanthèmes et en expose; mais son sucrés a été si éclatant, ses victoires si nombreuses que quand un parle de lui, tout le monde pense au grand (Ihrysan- Ihémisto; quoiqu'il mette quelque coquetterie à se défendre contre cette qualification trop exclusive — car M. Nonin ne se cantonne pas dans cette spixia- lilé, et ses Pélargonium de semis, notamment, sont des plus Intéressants — il faut bien constater qu'il a figuré en tète de la liste des certiflcats. à la lanté plus tôt. De l'entretien L'entretien d'une pépinière la première année de plantation consiste surtout en binages et sarclages: « Terre souvent binée esta demi arrosée» dit le pro- verbe. Ceci pour les soins île culture. Quant aux jeunes plants, les soins deviennent de plus en |)lus nombreux à mesure qu'ils poussent. Le premier est celui d'enlever tous les bourgeons de la base jusqu'à quinze centimètres au-dessus clu sol pour laire l'emplacement de l'écusson à tous les plants fruitiers porte-grelTes. Cet ébourgeonnage se pratique autant de fois qu'on le juge convenable. Dans les variétés d'ornement qui ne se greffent pas, et qui ne subissent pas lo recépage, l'ébonrgeonnage, qui a pour but de favoriser la tige, ne se fait que sur les rameaux latéraux que l'on ne fait que pincer ou écourter ; de cette façon ces bourgeons restent comme des appels de sève, de sorte que celle-ci ainsi retenue détermine un accroissement de la tige en diamètre. (à suivre) PlN(;lBT-(il I.NliON. >AAA/V Les Œillets à gros iois race Ilamel Dans le Jardin du 5 août 1900 je signalais une remar- quable présentation faite ])ar M. Hamel, horticulteur Il Avrani-hes, au concours temporaire du U' juillet ii l'Exposition universelle do IHOO et j'ajnutais : « Nous publierons plus tard une étude sur ces nouvelles variétés. » Je tiens aujourd'hui parole. C'est que, ofTeclivement, les (l'iillets nouveaux ti gros bois de .M. Ilamel ont des llours grandes et belles, bien variées do coloris; le port do la plante est très Ixm, la floraison en est abondante; c'est une réelle et sensible amélioration, surtout parce qu'elle permet d'obtenir des fleurs grandes sans artillee de culture. Sur son catalogue, M. Ilamel désigne celle race sous le nom "nr- Les Horticulteurs et les chemins de fer L'article que j'ai pulilié' récemment ici sous ce tilre m'a valu une lettre d'un horticulteur de Tours me demandant un conseil sur un ras litigieux actuellement en discussion. Col horticulteur me demande de publier ma réponse car il estime, avec raison, que ee cas doit se re|iroduiro assez souvent et que ma n-ponse pourra aussi servir à ceux lie nos collègues qui se trouveraient dans la môme situation que lui. Je lo fais bien volontiers. Il s'agit d'un^ogon do plantes parti de Gand (Del- LE JARDIN 75 giquo) à destination do Tours et pour le transport duquel la G" d'Orléans applique le tarif général nu lieu du tarif spécial, ce qui occnsionno une surtaxe do l'i3 francs. Et cette tarilicalion est faite parce que l'ex- péditeur a omis de mettre dans sa déclaration la formule obligatoire : tari/' sjictin/ le /dus rcdiiif. Voici ma réponse : Il est de juri.si)rudenco constante que les Compagnies no sont tenues d'appliquer que les tarifs demandés; à défaut elles taxent aux prix du tarif général. La G" d'Orléans est s fois jugé que : « De même que la loi, les tarifs sont jirésumés connvs des expéditeurs, qui peuvent toujours les consulter.» L'ignorance n'est donc jamais admise. (( Ils doivent élre appliqués à la lettre, sans qu'il soit permis an juge d'en étendre ou d'en restreindre les con- ditions en dehors des cas qui y sont prévus, soit par voie d'interprétation, soit par voie d'analogie, ou sous liréle.ite d'its/ige, de lolcrnuce ou d'é de 22 à 23 -|- I de Grain hiane 'on ■Willow-Leaf Early Black Syn. IJina noir ( grain très aplati, cosses de .s à 10 centimètres de longueur Henderson's Bush Kumerle Jackson 'Won- der tardif Grand Blanc liAlit Extra Early Jersey J Ford's Mam- moth Podded V Grain hlan^ . / ' grain renQé, cosses de 7 à 8 centimètres de longueur I Grain brun tacheté de brun foncé, plat cosses longues de 10 à 12 centimètres ; grain de 20 ù 22"/" de longueur ueur I ^.^sses longues I grain de 22 à 2.") de 13 a IS centimètres; ";" de longueur [ de l.ï il IS "/" de longueur; cosses de S à 10 centimètres: grain blanc grisâtre Grain blanc panaché rouge; cosses de 7',5 à 10 centimètres; grain de 20 à 23 "•;■" de longueur nain Grain blanc ; cosses de 10 à 12 centimètres; grain de 20 4 21 "/" de longueur King of the Garden Dreer du Cap mar- bré ou Sperhled Lima nain ou BiD-pee's Bush 76 LE JARDIN' y h U E < > (H 3 h < Z D J m D J 0 y < I a .il r. o» »o r- ■« ^ ti u - 3 O o "C u J^ u = •? 5 -- •/ : 5 "5 - "5. -t. ■* « -' Ml !- <- » Ht S. ■a ti — a z ^ — U £ I- >- c a — 9 cr o. Jï =. ^ P o s ■ o P o -s SI o ■« p 2 o ?, ?, s o es •3 O — o ■" .3 12 x T ? o I o il < u b u . 03 u i- s 3 S ~ ■: 3 •- 3 Ce t-Si "HS « . '• -« •- lf3 ■" -*J o I- ~ o I- .: -s .8 ■" .-f -a i I = E ^ es 2 3 -• mm B ai 12 .3 M Z O S S ^ i ^ ^ s •~ « _t _t -• -• t c - ^ s '5 '5 té 3 *3 2 *3 '= '= ■3 s 0 a 3 è ê o ?> ^ o « S 8 S S S s e> in « < a S î -3 I '3 O -S '2 -e .9 4. •a -s ? t o tn o 6* 2 te a •a o S "* t^ r» 1-. ? te .3 ■° n ». « JO B 2 : 3 S-^ si " = «s. 3 " § DBNAlirE. LE JARDIN 77 CULTURE de quelques légumes en primeur sur couche à l'air 11 arrive un nioinciit, au ('ommencement de chaquo atiiH't', dans le l'Ours du printemps, oi'i les loRumos nouveaux deviennent presque une nécessité; fatigués do ceux qui sont iiivernés, qui finissent fdrcénient par perdre do leurs ([ualités quelle que soit la façon ilonl ils aient iHé conservés, le Ijosoin se fait sentir de manger quelque eliose de tendre et de frais. La culture hors saison de nos légumes principaux est un fait accoiniili, elle est passée dans la pratique rou- rante et l'on pout dire que, pour les oljlenir dans les (dus mauvais mois do l'hiver, nos jardiniers-maraîchers sont passés maîtres dans l'art do tourner les difficultés. Le but que je me propose dans cet article n'est pas précisément do montrer comment on peut on avoir de très lionne heure. Je voudrais seulement appeler l'at- tonlion dos lecteurs du Jardin sur un genre do cultures qui n'est pas assez pratiqué à mon avis. Du moment qu'ils n'ont pas de coffres et de châssis, c'est une raison pour beaucoup do supposer qu'il n'est pas possible d'entreprendre la culture de quelques pri- meurs. C'est là une erreur. Les procédés de rulture capables do vous faire obte- nir des légumes par le seul emploi du famier, un mois ou un mois et demi avant ceux récollés en pleine terro sont extrêmement précieux. Car, je tiens à le dire, le fumier qui a passé à l'état de couche n'est pas perdu pour cela. Dans ces conditions son utilisation, en jardi- nage, est même quelquefois plus avantageuse que s'il avait été enfoui à l'état de fumier proprement dit. Les couches utilisées sans le secours de coffres et de châssis sont désignées sous le nom couches liVair. Celles recouvertes de cloches seulement sont dites coi/ches à cloches sans pour cela cesser d'appartenir à la catégorie des premières. Il convient de dire qu'elles sont utilisées à une époque où les froids ne sont plus rigoureux, en fin févri(>r, courant de mars. Dans ces mois, employées avec intelligence elles rendent les plus grands services. Je ne parlerai pas de la façon dont les couches doi- vent être montées. Soit dit une fois pour toutes, elles sont construites la plupart du temps de moitié fumier neuf, moitié fumier recuit, et on leur donne de 35 à 40 cent, d'épaisseur. Elles doivent en outre être recouvertes de 20 à 25 cent, d'é- paisseur de terre ou, ce qui est préférable, moitié terre moitié terreau, cette quantité étant nécessaire pour per- mettre la culture des plantes dont les racines s'enfon- cent profondément. Cette terre est maintenue à 0"'1."> des bords extrêmes de la couche. Pour donner de la solidité aux rebords on place une planche de champ à cette distanee, puis on ramène la terre auprès pour pouvoir la fouler contre cette paroi improvisée et momentanée. Les bords, légèrement inclinés en dedans, sont main- tenus ainsi relevés en forme de murailles par un petit apport de fumier recuit placé tout autour. Pour ces coudies il est inutile d'attendre que le coup de Jeu soit passé pour semer ou planter. Déplus, qu'elles soient ou non recouvertes de cloches elles doivent cire protégées de paillassons, les paillassons jetés, ou sur les cloches, ou sur desgaulettes disposées en arceaux, ou sur un lattis construit tout exprès. Une culture qui s'impose est celle de la Carotte. Dans la 2^ quin/.aine de février, les graines de ce légume racine peuvent, il ef.t vrai, être confiées à la pleine terre d'une plate-bande bien exposée; seulement, à cette épo- que, la terro manque souvent do chaleur en général, co qui fait que la germination est lente à s'effectuer et que les jeunes semis peuvent encore soudrir des gelées printaniiTcs. La variété qui convient pour celte culture c'est la Carotte rouge courte hâtive. La graine [lersillée est semée à la volée, puis recou- verte par un coup de fourche sur la surface ensemencée et par une épaisseur de 1 cent, de terreau (in si on en a. 11 no reste plus ensuite qu'à fouler au moyen des plan- chettes la partie supérieure du sol afin de faire adhérer les graines aux particules terreuses. Le semis est ou n'est pas cloché-, s'il l'est, en place trois rangs de cloches sur la couche, puis sous chacune d'elles on plante 1 Laitue Romaine grise au milieu do 3 Laitues Gotte à graine blanche. Toutes ces Laitues doivent provenir des semis d'au- tomne. Elles sont récoltées avant les (Carottes. Les fanes de celles-ci se trouvent gênées dans leur crois- sance par les feuilles des Laitues, mais il ne faut pas s'en inquiéter outre mesure, elles reprennent très vite leur apparence normale après que les Laitues ont été enlevées. La récolte des Carottes achevée, la couche est ulilisée par une autre culture ; plantation des Chicorées Endive frisée ou Endive scarole. Une autre culture non moins utile à faire sur couche à l'air, mais sans cloches, est le \avet, si difficile à obtenir au printemps en pleine terre, à cause du man- que de chaleur do fond et d'humidité atmosphérique. Xos jeunes Navets obtenus ainsi sont très en vogue, ils fournissent un légume des plus agréable. Les variétés qui conviennent le mieux sont évi- demment les variétés hâtives : Xavet hâtif Marteau et A^ Milan hâtif. Bien qu'on puisse semer les graines de Navets en rigole, le semis à la volée, pour ce genre de culture, convient parfaitement. Pour réussir, les seules choses <à recommander sont les suivantes: Veiller aux attises, pulvériser fréquemment du jus de tabac coupe d'eau dès que les cotylédons sont développés. Les jiro- portions sont de ISlitres d'eau pourun litre de jus à IS" ; éclaircir les plants do bonne heure afin qu'ils soient à 10 cent, au moins les uns des autres; faire en sorte que les feuilles no soient pas touchées par les gelées, ce qui retarde beaucoup la croissance de la racine, par consé- quent couvrir tous les soirs la couche de paillassons. Enfin ne jias laisser les Xavets avoir soif, et maintenir la surface du sol toujours humide. Aux Navels succède une autre culture quelconque, en mai on a que l'em- barras du choix. Une autre façon d'employer utilement les couches à l'air par des légumes recherchés et dont l'emploi est apprécié, c'est de semer des Haricots pour récolter en aiguilles, mais alors le semis sera fait sous cloches, 4 ou 5 graines semées au milieu. Les variétés employées sont celles qui ne prennent pas un abondant feuillage; H. noir de Belgique, H. fla- geolet très hâtif d'Etampes, H. de Digoin, H. du Mont d'or, ces deux dernières variétés considérées comme mange tout et à cosse jaune. Pendant les belles journées de mars les cloches sont soulevées plus ou moins pour donner de l'air et enle- vées complètement les jours de beaux soleil, sans oublier de les remettre chaque soir. Si la température se refroidissait, comme cela arrive parfois, les cloches ne seraient pas soulevées. Les Haricots étant des plan- tes sensibles aux gelées, il va sans dire qu'il faut couvrir les cloches du paillassons pendant les nuits. Les Haricots semés au mois de mars sont récoltés en 78 LE JARDIN' aiguilles dans les mois de mai et juin. La couclie reste lit)re pour d'autrps cultures. Les couches à l'air lilire peuvent encore servir à la culture d'un légume qui est toujours beaucoup apprécié, c'est la Pomme de terre. C'est une plante qui n'est pas difticile et qui réussit généraletnont liien. La seule cliose dont il faille tenir compte, c'est la fragilité de ses feuilles et de ses tiges à l'égard des gelées blanches. Il convient donc de ne pas négliger de placer des paillassons au- dessus, deux couches s'il le faut. Los tubercules plantés en mars sont récoltés facile- ment dans le mois do mai. Jii recommando par exemple de planter les tubercules serrés : 40 cent, entre les lignes sur '.i5 cent, dans les lignes, le nombre de celles-ci étant variable suivant la largeur; de la couche. Trois variétés sont surtout a. recommander : la Marjolin, la vraie, la Xiilor et la Royal KiiliieiJ. Les tubercules arrachés, la couche reste libre pour une autre culture, cle Melons par exemple. Dans ce cas il conviendrait de remanier la couche en y incorporant du fumier neuf. Une couche faite dans ces conditions pourait être utilisée à la culture de la salade sous cloclies, Laitues ou Chicor<-es frisées ; une L. Romaine cl 4 Chicorées sous chaque rloclie, plus 3 rangs de choux-fleurs do printemps contre les cloches. Cette couche montée en fin février, la récolte peut en être faite en mai. Dans mon premier exemple. Carottes avec Laitues, j'ai supposé qu'on avait des cloches à sa dispositiim, mais à défaut de celles-ci les Carottes pourraient cire associées à des graines de Iladis, ilont la récolte est assez rapide. J. Poussât. Nouveautés hiorticoles Nouveautés de MM. Cayeux et Le Clerc ClIOl-FLEUR IIHOi:OI.I TAniMF l)K MAI. — De toUS ICS cIlOUX- llcursd'hiver dits •• Krocoli ■• cette variété est sans contredit II) plus Inrdivo. Elle donne ses belles poiiinies bliinclics jus- qu'à Il lin do mai. l'eu apns apparaissent les premiers chou.v- lleurs, et ainsi le cycle de production de ce légume si apprécié ne so trouve guère interrompu. I.a plante est robuste, rustique, trapue, u pied courl. nfer.ONIA TCBKIIELX A OnANDR F1.EUH cnlSI'KK EN Mi:l,A.N(;K. — Fleurs simples, quelipicfois semi-iloublos, énormes, avec les teintes riches et l)ien varices. I^a corolle, jfrncicusemont cris- pée et ondulée, rond la flimr élégonle. I,a plante, très llori- bondo, ruslifpio au soleil, donne dos hampes llorales rigides, do belle tenue. CiNÉiiAtnE nvniiiDE polvantha VAniè. — On a eu l'idco do croiser, avec les belles variclcs existant ai-tuelleniont. le type priniilil dos Cinéraires {Cineraria rriirtila). I.e ri'siiltal a clé une roce nouvello inconiparable, au port élevi-, élance, élégant, aux inllorescetices déliées formant une large tclo pyraïuiilale bicMi dé^'agco du feuillage. I.e Cintrayiii iHiUjantliii donne une masse ilo Heurs petites, il est vrol. niai.m|uo l'on no peut couper précisément & cause de la longueur des péiloncules. I.a plupart des coloris des Cinéraires sont ici reprcseidés, depuis le blanc pur jusqu'au violet vif el au rougi' pourpre, soit isolés, soil combinés dasn chaque capitule. CotiinE HATlVK LA iiAtiiiAiiE.'mi-E. — 1,0 principal mérite île colle voriété, outre la qualité exquise de sa choir, esl sa grande précocilé. C'est une variété ii longues liges (louroiise) ipii doit cire |ilanlée ii -i mètres en tous sens. Dans le Midi, on commenro n cueillir les premiers fruits lin juin. Chou nain EirnA-nAtiK I'vouke. illg. Vii — Lo Chou nain extra h&tif Pygmée est le plus précoce do tous les Choux cabus. Il devance lo Chou Joannet hâtif, le Chou plat de Paris ou Chou articulièrement rigide, résistant admirablement à la pluie el aux coups do vent. Les Heurs larges de O'oSi sont très doubles, apétales étroits fort récurvés, tandis que le centre do la Heur est occupé par do nombreux lleurons lubuleux incurvés en crosse. La cou- leur en est ilu gris de lin le plus pur, restant la même jus- qu'à la lin de la floraison. nEiSE-MAn(;LEniTK LA Dame a fleur de coui^te violet liseré iiLAN'c. — De même quo les précédentes, celte variété a été obtenue dans les cultures de Carignan. Elle diffère dcsj^utres races, à feuilles très étroites, presque linéaires, désignées sous lo nom do Reine-Marguerite la Dame, par sa taille beaucoup moins élevéo, no dépassant pas ^0 centimètres, el sa précocité qui ost voisine do celle des Reine des Halles. Leurs llours. rappelant celles do la Reine-Maniuerite Comète i/t'unite. sont extrêmement doubles à pétales étroits; elles présentent d'autre part un superbe coloris violet li.seré de blanc. Haricot nain Tiii;s iiatik a fleur rouge. — C'est un dos plus distincts do tous les haricots nains par tous ses carac- lores de végi'lation. Très nain cl très ramassé, n'excédant pas :tO centimètres, il fleurit en même temps que les races les plus hâtives, telles que le haricot /'riiiiv noir et le haricot noir hàlif de llehjique ; les fleurs offrent une jolie couleur rouge carminé, co cpii per- met de le distinguer à première vue. .\ux fleurs succèdent des cosses lines, vertes, très charnues, contenant •'. à 7 grains saumonés curieusement bariolés et panachi'-s de violet foncé autour du point d'attache. Laitue hatavia verte gèa.ntk. — Excellente Laitue d'été Kig. M. — ChoH nain t.vtra-hâltf i'jfffmrft ayaid quelque analo|,'ie a\ec la laitue Hulavia blomle; elle on diffère néanmoins bien nettement par le dèveloppemcnl exlraordinaire de sa pomme liés large el très ilure. à foxliTieur de feuilles d'un vert très Irais, un peu ondulées et frangées sur les bonis. La laitue Ilutiiria rerle géante résiste très bien à la cha- leur el se maintient fort lon(.'temps sans monter & graines; ollo a onlin lo grand avantage d'être de consistance non pas molle el flasque, mais au contraire lerme el cassante. LE JARDIN 79 Laitue a grosse pomme khisèe. — Vonuo d'Ilalie, colto siii- ffulière laitue rappollo un pou, nu début ilo son dovploppo- mont, la laitue friséo do Californie; mais à niosuro (piCllo si' foruio elle roviH des caractères tout |iarticuliers. pmduisnnt une pomme énorme d'un vert clair, composée do finiilles épaisses croquantes, fort frisées et très dentelées. C'est uno variété tardive, trùs lonlo à monter ot pou sen- sible à la (rrando clialour. Navet kcaiilate pi.at iiatif. — C'est par sa belle couleur écarlato <|U0 co joli navet se fait tout cu inférieur comme variété, mais très richement lleuri, un Cattleya Triante d'un joli rose clair, lo Cypripe- dium X ^' Ch'nfifc 2)"0)Vn/>os, portant trois fleurs imposantes, et des Odontoglossum crispum très brillainmcnt fleuris. G. T.-Grig.nan. 80 LE JARDIN I.ES COUPOSITIONS FLORALES M. Bouziat présentait une pcrbo do rosos Caroline Tfstout dans un vaso en verre, et mio grande corbeille d'AzalOos roses élagoes et surmontées d'un l'acos llV(/(/Wicjiia, un peu trop enrubannée dans le bns; M. l'oncelilanc un vase fleuri d'Orchidées: longues (grappes arquées d'tUlonto(ilossuni et fleurs de Cattleya s'eslompant de la linc verdure d'Asparii^'us et do Coccis; M. liebrie-l^cliaunio. une vannerie en forme do vase, surmontée d'un arrangement tort bien coneu do Mu^'uets, Cyclamens, Aniar\ llls, C.livia, Crotons. surmonté de Lis du Japon parmi les frondes de I-'oujières, avec de lonps rameaux de llubiis rrfU:riis ol des Clématites violettes formant une opposition d<' couleurs sur un Ilot de rubans jaune paille. l>u mémo présentateur, une lé|/ére armature formant ser|iehtin partant d'un plateau en osier, type de monture servant pour les compositions d'Orchidées. Un beau suji-t d'Azaleo rose, avec un ruban vert pomme trop important, et une jolie cor- beille do vannerie en trros (ICiliets. garnie île ruban à chaipie anse, dou partait une (jerbe ar^juee, était présentée par Alexandre Serv'.-au. Unlin.M. Gauthier avait apporté un cacho- pot d'Aïulée blanche. ALBF.nT Mal-mené. BIBLIOGRAPHIE Comptabilité agricole, par II. Barillol, 1 vol. in-8 de 171 pages, (Larousse éditeur); en vente à la Librairie horticole, 84 bis, .rue do Gronollo, prix : broché '.' francs : franco 2 fr. 25 ; avec couverture papier cuir : - fr. 25, /ranco 2 fr, JO. La comptabilité est l'àme du commerce et do toute entre- prise si petite soit-ello : le propriétaire, l'horticulteur, le jar- dinier entrepreneur, etc, doivent savoir tenir leurs comptes convenablement. Uion que ce livre s'applique principalement à la compta- bilité agricole, il est susceptible de rendre de multiples ser- vices pour 1 établissement et la conduite d'une comptabilité concernant les produits do l'horticulture. Ainsi que ledit fort justement l'auteur: n L'agriculteur qui connaît ses terres et sait employer les engrais chimiques cl' le fumier ougmente son revenu dans une proportion ines- pérée; il abanilotme une culture inqiroductive et la remplace par une meilleure. .Mais, il faut marcher à coup sur; et c'est ici que la comptabilité lui apporte le conlrùlc indispensable, et le moyen certain d'a|>précier chaque sorte de culture •>. H. R. LES PRODUITS HORTICOLES AUX HALLES L« vente des fleurs laisse toujours ù désirer; les pri.v de la marchandise do choix extra se tiennent malgré cela assez bien. Nous avons relevé, le 2' février, les cours suivants ; RO*«*extra I" choix valont: Mai rrlml \ii-l, ûolj (r. à lofr.; Paul .Vri/ron do M « In (r. ; Cajilain Clirislij, de f> a S fr. ; I.a France, do ♦ fr. ii 6 Ir.; Ulrich Brunncr, de 0 à 12 fr.; Safrano do U fr. tiO a 1 (r. 20; Paul Xabonnami, de 2 fr. 50 à 'J fr. 50; La France de 89, do 5 à 0 fr. ; Kcine Marie llen- riellc. I fr. 50 à 2 fr. ; Maria Van lloulle, do 0 fr. 75 à 2 fr. 50; Kaiscnn Aiii/usla l'icturia. de 1 à (j fr. la douzaine. Les Œillets de choix valent de 1 fr. 50 à 2 fr. ; Culosse. de .'< fr. 50 à .'> fr. ; ordinaires, do 0 fr. 70 à 1 fr. la douzaine. L Oranger du .Midi vaut ou détail de 1 à 1 fr. 50 le cent île boutons. La Giroflée (jiiaranlaine,doO fr. 15ào (r. 201a botte. Le Réséda deo fr. 20 àO fr. :tO la botte. La Violette du .Midi en moyen bottelage de s à 15 fr. le cent; le boulot, o fr. 2o a o fr. 40; le gros boulot, 0 fr. 00 à I fr. la pièce. La Violette de Parme vaut do 1 fr. ."lO à 2 fr. le bottillon; Le Mimosa vaut de 1 fr. 20 à 2 fr. le kilo. L'Anémone rase vaut de u fr. 10 . à 0 ir. 15 la botte; de Cacn. 0 fr. 75 a 1 fr. 25 la douzaine. L'An- thémis, de 0 fr. 10 à 0 fr. 20 la botte. Le Muguet de 0 fr. 75 à 1 fr. la botte; Les Lillum llarrisii valent 10 fr. ; rubrum. do 5 à 0 fr. la douzaine. Le Lllas en gerbe vaut ite 0 a ?< Ir., sur courtes tiges, de 2 fr, à 4 fr. la botte. Le Narcisse vaut de 0 fr. 15 à 0 fr. 25 la botte. Camélia, 1 fr. la douzaine. La vente des fruits est plus active. Les prix pratiqués lo 20 février sont les suivants : Ananas de 2 (r. 50 à 7 fr. la pièce. Bananes de 12 a 18 fr, le régime. Citrons, de 5 à 10 Ir. la caisse. Figues de 20 à 30 fr. les 100 kilos. Marrons de 25 à K) Ir. les UK» kilos. Noix de Coco de 35 à iO Ir. le cent. Noix de 30 à 50 Ir, les li.Ni kilos. Poires de 20 à 120 Ir. les 100 kilos, suivant choix. Pommes de 2U a 100 Ir. les 100 kilos. Raisins deserre blancs de 2 Ir. 50 à3 Ir., noirs de2 fr. 50 à 10 fr. le kilo. Raisins de Thomery blanc de 2 fr. à 4 fr.; noir de Ifr. 50 à3 Ii . Pruneaux de 80 a 120 fr. les lOJ kilos. Pèches du Cap de o Ir. 25 à 2Ir. iO pièce. Fraises de serre de .' Ir. a 6 Ir. 50 la caisse. Les légumes s'écoulent assez lacilcnient. Ail d'^ 'lO a 00 fr. les IW kilos. Artichauts de 12 à 2>; Ir. le cent Asperges aux petits pois de o Ir. Oo a U Ir. 75 la botte. Asperges fuicécs de 't à 2o la botte. Carottes île Clievreusc de 20 u :io Ir.; les communes do 5 à 7 (i . Ii's l'"' kilos; nou- velles do 25 il 3S Ir. les loo bottes. Champignons de 00 a 170 Ir. les 100 kilos. Choux-fleurs de is a Oo Ir. Choux pomiués de 0 à 10 Ir. le iimI. Choux do Unixellcs de .55 a 05 fr. les liHl kilos. Cresson de 0 fr. 05 à 1 fi. 1'. les 12 bottes. Crosnes de 0<> a '.Hj Ir. les 100 kilos. Céleri rave de o fr. o5 à 0 fr. 20 lu pièce. Cerfeuil de o fr. Oo a o fr. 7o la botte. CIbouleile 0 fr. lo :i o Ir. 15 la botte. Echalotes de su à \m Ir. les loo kilos. Epinards de o Ir. .!< a o Ir. 00 le kilo. Lau- rier de 20 (I Vi Ir. les Uni kilos. Mèches de 50 à so Ir. les Ui») kilos. Navets de 2t a :u (r. les 100 bottes. Oignons du l:i à 15 Ir. les loi.> kilos. Oseille de <.I0 à 150 Ir. les |oi,i,l,- de '.'a 12 fr.; .Siiii- cisse ruiiiie de 7 as Ir. Radis roses de 0 fr. l'-o a o fr. 75 les 3 bottes. Persil de :io a :. ■ Ir. I.s 100 kilos. Salades «liverses do 8 a.'io fr. le cent. Tomates d .VIgérie do 0 Ir. i-o a o fr. so lo kilo; lies Canaries île i:n a Isii Ir. les lOO kilos. Thym do 15 à 25 tr les l'»i bottes. Endivas de 70à so fr. les 100 kilos. Pommes de terre notncUes do 40 à 45 fr. les 100 kilos. V. U. L-A -TEIS/IFSERA-rURE f.cK nuliciiliiiiis cidcxsuiis si, ni i ni i ees u r — 2" 1" 5" S' 6" 8° 8" V 10» y° Kl" .Midi. —5° —4° — 1° •M- .s- '.'' 8° 11» 8» 10° 10° 8° 10" 4 II. soir —4° -4" —1" :t" :i ■> ■Jf 8° 11° ^" lO" 6- K" Ub» et Imp" HoftKolc». »«>■•, 1 ■ N» 362 LE JARDIN 20 Mars 1902 CHRONIQUE La question du inoinoau n'a pas dil son ilcruier mot. Il sera toujours pour les uns un oiseau malfaisant; pour les autres il devra otre considéré comme bienfaisant ou comme indifférent. Aux Etats-Unis on commence a s'occuper non seulement dos Passereaux, représentés là-lias par une vingtaine d'espèces, mais encore du moineau d'Europe qui y a été introduit il y a une cin- quantaine d'aiini'es. Le Service l'iologiquc du di'parte- ment de l'Agriculture s'est livré à une minutieuse et remarquable enquête à leur sujet et, il on résulte que les oiseaux américains elle moineau de l'ancien continent no se comportent pas du tout do laniémo faeon. Clie/ les premiers, les semences des mauvaises herbes comptent pour plus do moitié do leur nourriture pondant l'année entière et plus des quatre cinquièmes même dans la période d'hiver. La partie do la nourriture de ces oiseaux avantageuse à l'agriculture étant de ô à 10 fois plus forte que celle qui est préjudiciable, il y a lieu de leur accorder une protection parfaitement motivée. Quant au moineau, il n'agit pas de même. Il prélève tréuorines quantités de grains dans les campagnes, attaquant les céréales depuis la formation de l'épi jus(]a'au moment oii le grain est constitué. Aussi lesauteurs tie l'enquête, tout on reconnaissant que le moini'au rend des services appréciables comme insectivore, n'iiositenl pas à dire que sa disparition serait un bienfait pour riiommc. En i8'J0, à Boston, une société s'était fondée pour exter- miner le moineau d'Euroi)e, mais malgré la destruction qui a été faite d'une quantité considérable de nids, le nombre des oiseaux a à peine diminué. • • Une note intéressante publii'c par M. de Rocquigny- Adanson montre bien comme il est difficile de fixer avec précision l'époque do lloraison d'une plante. Il s'agit de î.lzalea pontica dans le centre de la France. A Baleine, près Moulins, il a supporté sans dommage les grands hivers du siècle dernier. Ses fleurs qui, dans son pays d'origine, sont avidement recherchées par les abeilles, sont visitées à Baleine par des bourdons et par le grand papillon du Chou. Le miel qui en provient est, parait-il, vénéneux, et tout le monde se souvient de l'empoisonne- ment d'une partie de l'armée des Dix-milles, dans les environs de Trébizonde, pour avoir mangé beaucoup de miel. Le botaniste Pallas affirme que lo coupable serait le Rhododendron ponticum et non \'A:alea. La lloraison de cette jolie Azalée a varié depuis 1808, pen- dant une période d'observations do quarante années, entre le 5 avril (en 1881) et le 7 mai (en 18(">0), soit un écart de 32 jours. L'.l calea ponlica a fleuri 12 fois du 1" au 15 avril, 22 fois du 10 au 30, G fois du 1"" au 1.") mai, 3i fois en avril et 6 fois en mai. M. de llocquigny-Adan- son, établissant une moyenne, en déduit que l'époque moyenne de la lloraison de l'Azalée pontique dans le midi de la l-'rance peut être fixée au 22 avril. • « Il n'est pas sans intérêt do connaître quel est le ren- dement du raisin en vin'? Malgré la simplicité a[)parcnte du problème, il est très difficile d'y répondre tant il est complexe. Il faut en eflet tenir compte de la variété du cépage, de la nature du sol, de la végétation, des con- ditions atmosphériques, de l'influence des maladies l)arasilaires, etc. Tous ces facteurs réunis peuvent agir de manière à abaisser ou à élever la production du double au triple. Il faut tenir compte également du mode de végétation, de la qualité des appareils, de l'exécution du pressage. Malgré tout, on peut admettre comme assez rapprochés do la vérité, les chiffres sui- vants : 13U kilos d'Aramon donnent 1 hectolitre de vin titrant 10 pour 11)0 d'alcool; ilans les régions très chaudes l'hectolitre de vin à 13" d'alcool demande de 135 à 1 iO kilo- grammes do vendange. En Champagne, 100 kilos do l'inol noir fournissent 77 litres 52, et de Pinot blanc, 80 litres 30. C'est ce dernier chiflre qui représente la quantité de vin donnée en Bourgogne par le môme ei'page. Il fuul signaler aussi une perle d'au moins 13 pour 100, qui a pour cause les prot'édés actuels, et qu'on laisse dans lo marc. Cette proportion peut même s'élever jusqu'à 1(J cl demi pour cent. « • • Et d'ailleurs cette perte dans le rendement lolal no doit pas être envisagée de trop près si l'on songe à la surproduction qui a été constatée dans les vignobles du midi de[)uis quelques années. M. A. Milntz a publié récemment le résultat de ses observations sur les vignobles à haut rendement du midi de la France. C'est dans cette surproduction qu'il faut voir la cause de la crise aiguti que traverse la viticulture. Les arrosages, les fumures, les façons do tailler ont tellement agi sur les ceps qu'on en est arrivé dans certaines régions à produire [dus de 3.J0 hectolitres à l'hectare. Le facteur essentiel de cette surabondance, a été surtout la (aille (jL')iéreuse laissant do 00 à 80 raisins par pied. Quelle influence exerce cette production élevée sur les qualités du vin? Des expériences entreprises dans le Roussillon ont montré à M. Muntz que la taille modé- rée donnait 93 hectolitres et 11.980 kilogrammes de rai- sins, tandis que les tailles longues fournissent 317 hec- tolitres et 38.700 kilos. En même temps l'alcool du vin diminue de 11 à 8 ainsi que l'extrait; la coloration s'affaiblit, le goût est léger et acidulé. La récolte inten- sive a dimc profondément altéré la nature du vin. Dans d'autres régions on a trouvé un résultat analogue. Il faut noter d'ailleurs qu'il en est do même pour la bette- rave dans le nord : la quantité nuit considérablement à la richesse saccharine. Il n'en est plus de même pour le blé, qui n'est jamais déprécié par la quantité de sa production; « le revenu brut est proportionnel au ren- dement ». Dans les contrées où la teneur alcoolique des vins est naturellement faible, ceux-ci sont trop légers et titrent sept et même moins d'alcool. Malgré cela, tout a semblé bien marcher pendant quelques années et la vente a été facile; mais ces conditions ont totalement changé. Dans les vignobles à haut rendement il y a une infériorité do 300 francs et plus par hectare. De plus, ces vins de qualité médiocre, font concurrence aux bons vins et en déprécient le cours. La solution rationnelle de la crise actuelle, la seule qui puisse faire cesser le malaise, c'est dans la modé- ration de la production qu'il faut la chercher. Mais les viticulteurs seront-ils assez sages pour le faire'? m • • La violette Wilson, une des principales sources de richesse pour la région méditerranéenne, a une bien curieuse origine s'il faut écouter la légende que nous rai)porte M. Ernest Ballet. Ramel « le père de l'Euca- lyptus « qui en propagea la plantation en Provence, remarqua un jour, dans les ruines de Constantine, les débris desséchés d'une plante qu'il ne put déterminer et qu'il rapporta à M. Dellor, d'ilyères. Ce dernier ramena à la vie la pauvre desséchée et en tira un excel lent parti puisque ce fut la souche de la violette odo- rante à longs pédoncules, cultivée .sous le nom de vio- lette Wilson. P. Hariot. 82 LE JARDIN Nouvelles Horticoles Décorations. — Par décret en date du 0 mars, M. D. Bois, assistant au Muséum d'histoire nalurello, secré- taire rédacteur de la Société nationale d'Iiorlicuiluro, a été nommé chevalier do la Légion d'honneur. Nous nous réjouissons tout particulièrement de celte décoration, non pas seulement en raison des amicales relations que nous avons le plaisir d'entretenir, à titre de confré.-e, de ciil!al)oraleur et de collègue, avec NL Bois, qui fut àlaSNlll'"un liililiothécaire modèle et qui, comme spcrt'lairo n'ilacteur, conlinue à si' concilier toutes les sympathies par son alTaliilité, son extrême complaisance et sa grande compétence accompagnée d'une modestie peut-être excessive; mais nuus ajouterons que nous attachons un prix spécial à cette consécration d'une carrière qui peut déjii être citée comme exemple à tous les praticiens de l'horliculluro. M. Bois est, pour employer l'expression anglaise, qui constitue une louange très haute à nos yeux, un homme qui s'est (ait lui-même. Il a commencé par être un praticien et un ohservatour distingué il a eu l'ambition de joindre la science à la pratique, et l'on peut dire qu'il a été ainsi l'un des meilleurs modèles de cette association féconde qui sera plus fréquemment réalisée dans l'avenir, nous l'espérons pour le progrés do l'horticulture. Enfin, non content de s'instruire et d'amasser des ol'servations précieuses, il a voulu faire profiler ses confrères de ses connaissances, et il a publié de nom- breux ouvrages parmi lesquels nous rappellerons seule- ment son excellent Dictionnaire général et le I'ol(i(/er tl'iui curieux, l'un des livres les plus originaux et les plus féconds qui aient paru depuis longtemps en horti- culture. Palmes académiques. — Une promulion Ins impor- tante ;i paru au Jiniri'nl O/'/tciel du H mars; nous y rele- vons avec plaisir les noms do M. J. Hudolpli, notre sympathique cnllaboraleur, et de M. Georges TrulTaut, nommés nfflciers d'Académie. Les fêtes ft-anco-russes. — On se rappelle le succès (iblenu p.ir la manilestatiini dos exposants français h, Sainl-Pétersbourg lors du voyage àCompiégne des sou- verains russes. Do splendides corbeilles, dont nuus avons publié la description et la reproduction (lyoi, p. '.^g.'» et :W~) avaient été offorlos a LL. MM. l'Empori'ur et l'Impératrice do Hussio en commémotalion do l'Expo- sition intornationalo do 18'J9. La réunion des oxpos.mts avait décidé, en outre, que les noms juin. Expos, déparlemenlale horticole. Londres, 'i'y-H'i juin. Congrès do Mosiéristcs el exposition de Roses. — 2S-30 mai Tomplo Sliow (Exp. générale). Melun, 2-.") août. Expos, générale. Dammartin (Seine-et-Marne), août. l!;xp. Iiorlicolc cl des lieaiix ails. Versailles. ;!1 niai-:i juin. Exp. liorliiole. Coutances, 15-17 novembre. Exp. de Chrysanthèmes et fruits. Angers. 7 au 10 novembre. Exp. do Chrysanthèmes. PI LE JAUDIN LHorliciillui-c MU .liipon « Le mois d'avril, au Japon, est le meilleur el le plus délicieux do l'année », écrit, dans le Hullclin de la Société du Japon, M. l'.liozo Koiké, attaché à la Légation japonaise en Angleterre. ■■ On dit chez nous: « les vents de février, les averses de mars et les (leurs d'avril. " De toutes les lleurs qui embellissent cette saison au Japon, colles du Cerisier sont les plus gracieuses et les plus séduisantes. Tokio, capitale du Japon, souvent appelée « la Ville fleurie, » présente pendant ce mois d'avril un aspect splendide, celui d'un inmiense bou- quet de ces fleurs rose clair. Quand on monte sur une montagne qui se trouve à l'extrémité de la ville, et (ait partie du fameux parc d'Uyeno, on embrasse toute la ville, couverte do nuages légers de fleurs de Cerisier se balançant au souifle caressant des brises printaniéres. « Les [irincipales fleurs de la saison, après celles du Cerisier, sont colles du Prunier, du l'i/rus speclahi/ix (Kaido), du Kerria jaiionica (Yamabuki;, et ensuite les Azalées, Glycines, Iris, Pivoines et Lotus. A cette époque de l'année, le temps est généralement l)eau, et la haute société donne plusieurs garden-parties; la prin- cipale fête de la saison est la garden-party donnée à l'un des palais impériaux de Tokio, à laquelle ne sont invites que des privilégiés. » Le parc auquel fait allusion le passage ci-dessus est celui do Shinjicou, placé iious la direction de notre très estimé collègue et ami Foukonba. S. ^L l'Empereur du Japon a d'ailleurs formé le projet de transformer celte propriété, qui est actuellement divisée en petits jardins tracés a la mode japonaise, avec immenses vergers, rizières, lacs, jardin zonlogique, étangs aménagés pour la i-hasso au canard, etc., en un grainl parc paysager. Notre rédacteur en chef, M. Henri .Martinet, a eu l'hon- neur d'être chargé d'établir le projet et les devis concer- nant la transformation de ce parc, d'une très gramle étendue, el les travaux seront commencés aussitôt que les crédits demandés au Parlement japonais seront votés. Mais nous pouvons rassurer les personnes qui ont déjà assisté- à la féto des Cerisiers ou qui ont l'ambi- tion d'y assister un jour. Sur les indications do M. I''ou- kouba, M. M.'ïrtinel s'est arrangé, dans l'établissement de son plan, pour conserver les magnillqucs avenues déjà plantées de cerisiers, et, mieux encore, il a aug- menti' lo circuit des promenades bordées de Cerisiers plantés en groupes ou isolés. Le parc ainsi transformé renfermera une importante' collection botanique et un groupe de serres. - Orchidées Actualités — Plantes nouvelles - Les hybrides du LoBlia DIgbyana Nous avons u signaler, dans le domaine des ( )rchidees deux faits intéressants : une étude de M. Noël Dernard sur la germination de divers végétaux, et des Orchidées on particulier, et une lettre adressée li des journaux d'.Vngli'terro el d'Allomak;ne par .M. l)e I.anghe-Vorvai'iio au sujet do la culture on terreau feuilles, dont il a été, en quelque sorte, lo promoteur depuis quelques années. Nous reviendrons on détail, un aulro jour, sur lo travail do M. Noël Homard. Quant à la question du ter- reau do (oulllns, elle est toujours à l'ordre du jour, ot quoique la communication do M. I»e Langhe-Vervaene n'apporte aucun élément, aucun fait nouveau, elle nous fournira l'occasion d'appeler l'atteidion des orchido- pliiles sur ce sujet. C'est à eux, en elTet, qu'il appartient d'élucider les problèmes de culture. Le physiologiste i»eut com- menter l'ieuvre de la nature, il peut même arriver le premier à formuler do grandes lois par sa sagacité à grouper les phénomènes; mais ces pliénomènes, il no peut les inventer; c'est le cultivateur qui les lui fournit, et rien no servirait au premier d'élaborer des théories, si elles n'étaient pas basées sur les (ails et confirmés par eux. C'est pourquoi nous voudrions, dans cette question de la culture en terreau, voir laisser un peu de côté la théorie et produire d'abord les faits. Quand on en con- naîtra beaucoup, quand on les connaîtra bien, l'on pourra commencera raisonner. Il nous semble, pour parler très sincèrement, que M. De Langlie-Vervaene risiiuerait plutôt de nuire au procédé qu'il préconise en voulant en faire la théorie. Ainsi, nous ne pensons pas que tout le monde ad- mette, comme le dit tout net M. Do Langhe-Vervaene, qu'il faut, avant tout, comlnmner la culture des Orchi- dées comme épiphytes sous verre (si par là il vent dire, bien entendu, la culture dans le sphagnum avec plus ou moins de libre do polypode). La prouve que tout le monde n'est pas de cet avis, c'est que .M. Lucii'n Linden, qui a bien quohiue compétence on matière de culturo d'Orchidées, reste convaincu ([u'il est parfaitement pos- sible d'obtenir des résultats tout aussi beaux par ce procédé traditionnel qu'avec le terreau de feuilles; el de fait, quand on a vu les superbes cultures de Moor- tebeek, on est obligé do reconnaître qu'il serait difficile d'esi)érer mieux. Le Cardeiiers' Chrimicle constate, de son côté, qu'en Angleterre les avis sont très partagés à cet égard, et que plusieurs cultivateurs ont expérimenté le terreau sans succès. M. De Langhe-Vervaene, lui, a essayé do cultiver dans le terreau, et il a obtenu d'excellents résultats; il a remis ce ])rocédé en honneur, el avec un certain tour de main, dans certaines conditions, plusieurs cultiva- teurs ont également très bien réussi. Toutefois nous savons que les avis diffèrent; que tel orchidophilo n'aime pas h' terreau pour les (îaltleya, tel autre pour les Cypripodium ou les Odontoglossum. Il serait fort à souhaiter que chacun voulût bien faire connaître les résidtats qu'il a obtenus, les succès comme les écliecs, pour permettre de savoir exactement ce qu'on peut attendre de ce genre do culture; mais avec lo terreau comme avec le sphagnum, lo tact et l'habilelé du culti- vateur sera toujours le facteur essentiel. La gravure que nous publions ci-contre (flg. li) représente un dos plus beaux hybrides du Livlia hiijlii/diKt, cette espèce si précieuse pour les semeurs, et qui promet de devenir la souche d'une mervoilleuso lignée. Le Livliii Dtffhi/aiiti, qu'on appelait jadis lirnssavolir Dif/bi/aiin, est une espèce qui produit des fleurs 1res grandes, très remarquables d'allure, possédant des qualités do premier orilrc; mais ces qualités sont mal- houreusemonl un peu gâtées par ce fait que les fleurs ont un coloris vert jaunâtre clair qui n'est pas fort plaisant. Néanmoins l'espèce ne pouvait manquer d'at- tirer l'attention des semeurs, qui étaient en droit d'es- pérorde corriger co défaut do couleur par le croisement LE JARDIN en artificiol. En oaol, le LœlUi Digbyana a prn.luil des hybrides ina};niliqiios. Le premier par nrdre de date a ôlû celui que roprésonlo noire gravure, le Lœliocattlcjja X JJii/liii'i'in-Mossiu-, k !.. X I»iii('''iitrice (le lîussie {{Dùjlji/fiiia-Meinleli), de M. Maroii, qui aolilonu un succès très vif h ri'lxposilion do i'.iOO, du L. X ThoDitoui [(iiishelliaiKt-hiiihiiana) ot du La-lia X Dighydiio-jiiiriii/rdta ; puis vturonl à bref ''^. '''iP'''<:Vi:' \ W -l^ V^5^ fi*' \ w mm * m ;'^ ■■> Fig, 4'i. — LœUocaUleyay' Dighyano-Mosiur. qui date de 1889; c'est, comme on peut le voir, une lleur do grandes dimensions ot d'une alluro superbe; elle a conserve, sur le pourtour du labelle, les franges élégantes qui donnent au Lœlia Digbyana un caractère tout à fait particulier. Le Licliocattlei/a mgbyno-Trianœ fit son apparition quelques années plus tard (1897), bientôt suivi du délai le Lsslia X Mrs. Gratrix, avec le L. cinnabarliia, le beau LœliocatUei/a X Madame Ch. Maroii, issu du C. giiias, et le C. X Groganiœ, issu du C. Ifarrisoiilœ. Enfin M. Louis Fournier, ?'«, magnifique fleur moins longuement frangée que celle figurée ci-contre, et .NL\L Veitch vien- rf6 LE JARDIN lient d'i'X|)i>si'r à Londres lo superlie Lwliocatlleiia X Digbyanii-purpurtitd Kdirard VU, qui a été (m-l admiré. l'ji fait de nouveautés, nous avons principalement à citer des hybrides : le Caltlei/a X Clymene (voir p. 5 1); le C. X Cybele, obtenu par NIM. Veitch, do Chclsea, entre le C. (liiskeHiaiid et le C. Ltiâdemaiiiiia; le ('. X Rothirellœ, obtenu par un américain, M. Rothwell, entre le C. Eldorado et le C. liotrrintjiaiia, le fi/in-ipcdium X •'' • Dhnmock {Oodsef'fifi/iinn p:iT Dniryi], le Zygo- colax X 'Wiganiaiiux superbux, nouvelle variété très remarquable, le l'haiocalatilhe X liuf'l'^ >ssu du l'Iia- iiis Stiiiderinnus et du Cnlmithe X Oaktrood Riiby, le su|iorlie Ijvliocallleya X Queen Me.rnndra, issu du /.. X beUii et du C. Trinnn', les Cyinbidiuin X J.oirio-fjraiidi/loruiii et Loicio- Maslerxiatiiini, tous obtenus en Angleterre, et les suivants, obtenus en Hel^'ique : Cattleya X menwrio Bleui, issu du C. Acla/idi;i' et du C. yrnnvlosa, et dédié à notre ro- grotlé compatriote, et Cy/iri/iediinn X Steiimn/iin; superbe variété du croisement Leeaintm par villosiim, obtenue par M. Stepinan et mise au commerce jiar l'élan blissemcnt deMoortebeek. Il n'est pias possible de signa'er comme nouveauté un Cypripedium hybride présenté n-eemment à Lyon, sous le nom do C. X I-o/Inclieri ; cet hybride est issu du C. i>isi(j/ieel du C. villosinn, ce qui ne saurait repré- senter quelque chose de précisément nouveau et il aété obtenu au château de lal-'lachère, d'où son nom(! !J Voilà un nom qui a tous les droits possibles a être supprimé. G. T. Gmr.NAN. ■ — ^aajw^- Cultures coloniales L'Ortie de Chine Le Hot'limeria iiirert llook. [Lr/ira niven L.j fournit la fibre textile qui est connue dans le commerce sous le nom de m ramie » ou « ortie de Chine ». Cette plante est cultivée depuis des siècles en Chine et au Japon, et rétodc que l'on falirique avec ses fibres est bien connue et recherchée dans les marchés de tout le monde civi- lisé. C'est le nellle liotli des marchan>pui8 quelques années l'on fait des exportations assez importantes de» racines do celle plante du J.'i|Min en lîuropo: France, Russie, etc., et en Amérique. Notre maison, qui se fait une spécialité des produits horti- coles el agricoles, en a expédié des centaines de mil- liers. Les plantes ont toujours bien supporté le voyage, de manière que les plantations qui en ont été faites ont bien réussi dès le conimencement. Surtout les planta- tions impériales russes au Caucase ont bien réussi; de là on a commencé à fournir les cultivateurs français. 11 l'st hors de doute aujourd'hui que la culture de celte plante utile et l'industrie qui se sert de ses fibres se développeront sur une grande échelle et l'on ne peut que recommander des essais soigneux à tous ceux qui ont des terrains pouvant convenir à cette culture. Tu KO EiK.intiT (le la in:iiii l.rniis KirtiniPr. La colture hivernale iId Réséila sur la côte d'azur Uien intéressante est. entre autres, cette culture do plus en plus étendue « aux pays où fleurit l'Oranger». De toutes les gares du P. L. M. enlre Ollioules et l'Italie partent chaque jour, en hiver, de grosses quantiti's do tiges lleuries coupées du Réséda si humble, mais à la si douce et si agréable odeur. Ces tiges, réunies en petites bottes, sont emballées en légers paniers de roseaux [Arundo Uoiiti.r], et expédii'es en colis postaux. En temps utile, ces colis sont, contre les rigueurs hiver- nales en cours de route, entourés d'ouale et d'épais papier. Les tiges fleuries, cueillies non humides au milieu du jour, voyagent adniirablemenl, ainsi embal- lées, et elles arrivent en parfait état a\ix grandes dis- tances, aussi bien à Londres et à lierlin qu'a Paris. A Hyères, où cette culture hivernale du Réséda a pris une particulière extension, et où elle réussit superbe- ment surtout dans les terres silico-argileuses et riches des séculaires jardins maraichers, la dile culture est ainsi faite. Sur terre bien engraissée d'une fumure aux principes fertilisants activement assimilables, semis du l.j août au i" septembre, en place, à la volée ou mieux en lignes, sur tables larges de 1"'20-:W en moyerine et dirigées de l'est à l'ouest, autant que faire so peut. Le semis, que l'on enfouit légèrement, est fait plutôt très dur, la levée des graines, malpn- les plus grands soins donnes à leur semis, n'élant pas toujours par- faite. On éclaircit au reste le plant jeune encore, s'il vient à lever trop serré. Les bonnes germinations et levées de la Une semence de cette planle exigent absolument, à l'époque de fin août sous les cieux de la Côte d'azur, époque à laquelle le soleil est encore là bien lirùlant, de fréquents arrosages. Le jardinier doit ne jamais laisser sécher la surface de la terre ense- mencée de cette plante. Le semis levé ne demande plus que les arrosages uti- les, et un sarclage. Parfois, par les journées humides, vers la fin de septembre, les limaçons, qui sont friands du jeune Réséda, l'attaquent et lui feraient bien du mal si l'on n'y veillait. Quelques saupoudrages avec de la chaux en poussière ont vile raison de l'onneiui. Le ri'séila cultivé en pleine terre a besoin d'ôlre abrité pour qu'on di'-pit des abaissements de la température, qui |)ourraient lui être nuisibles, si ces abaissements descendent à 2-3 sous zéro, il donne et continuo jus- qu'en mars sa production hivernale. Il l'est ilo diverses façons. Aux régions les moins favorisées, des cultivateurs l'ont semi' en collres aux côtés élevés. Aux jours froids, sur ces coffres sont apportés dos châssis ou dé- roulés des |iaillas3ons. LE JAUDIN 87 D'aulres, qui onl som<^ des carrés onlirrs on siin|iles tables, planlonl sur lo carré des lignes répiilirrcincnt espacées de piquets hauts, sur terre, de 0"'S0 a 1 mètre, et sur les lûtes desquels sont ensuite tendus des fils do fer. Sur ces fils, aux menaces de froids jours, on dé- roule dos paillassons ou l'on place des claies faites avec dos branches do bruyère. A Ilyores, les cultures cloiidups do lu luôiiic plante — nous connaissons do ces cultures qui nicsiirenl 2,000 métros superficiels — sont encore plus siniploniciil abritées. Le carré est do l'est à l'ouest, et, ;i 4-.j niélres d'intervalle, coupé d'une doultle li;,'ne, l'une, on arriére, do piquets de 1 mètre sur lo sol, et Tautro, en avanl. lio piquets hauts, sur lo sol aussi, de 2"'.'>0. Des liges do pins, légères mais suffisam- ment fortes, sont assujetties sur los tètes des piquets de ces doux lignes, ces tiges re- liant longitudinalement ces piquets entre eux. Sur la charpente que constituent ces doubles lignes, sont placées et attachées ensuite, et |iour tout l'hiver mémo, de légères claies en tiges de bruyères. Ainsi que l'a prouvé l'expé- rience de multiples années déjà, ces claies ainsi compo- sées et placées réalisent un abri relativement puissant contre le froid. Et la disposi- tion de ces claies, disposition bien ouverte au sud, laisse los plantes jouir enlièrement du soleil. Ce dernier mode d'abri hi- vernal élevé est au reste, à llyères parliculierement, lar- gement employé au bénéfice d'autres plantes llorales, comme aussi de piaules à produits alimenlaires. Il l'est surtout pour la culture de la Violette et pour celle de l'ex- cellente petite fraise des bois si largement cultivée à llyères. Il est bien entendu que tout le réséda cultivé on plein air en hiver, sur la Cote d'azur, et abrité de diverses façons ainsi que nous l'avons dit, est uniquement des plus belles variétés améliorées aujourd'hui connues. X.VRDY PEnE. Fis. 45. Quelques Gesnériacées Leurs mérites. — Leur culture ^1). Culture des Aclihnei/es Le compost qui nous servira pour les Achimenos est absolument lo même que pour les Gloxinias. Xous pla- çons les rhizomes 10 à :^0 dans chaquepot varinntdoO"'10 à 0™l."j, suivant la force dos potées que l'on veut obtenir. Nous recouvrons de 0"'OJ à n'"(i.'i de la même terre. Nous les plaçons touche a touche dans une bâche de serre de io à :^0 degrés, ou sur une couche sous châssis à la (1) Le Jardin, 1902, p. .'52. môme température. N'ous iliinnr>ns de fréquents bassi- nages après qu'ils sont bien levés, et pendant toute la période do végétation jus(|u';i la fioraison. Comme les liges sont gndes et llexibles, et ne se main- liennonl que difficilement, pour la plupart des variétés, lorsqu'elles arrivent à Heurir, nous les attachons avec de petits tuteurs effilés. Pendant la végétalion nous ombrons lorsque le scdeil est trop vif et aérons l)ien plusque pour lesGloxinias. Lorsque la floraison s'éteint nous diminuons lentoiiiont los arrosages, que nous cntrelenons cependant toujours un peu [pendant assez, longtemps, jusqu'à la complète formation des rhiziimes. Mous les remisons sous une li.'cche de serre à Kou 10" et les dépotons seulement au moment de la mise en végé- tation, c'est-â-dire vers le mois d'avril. Culture des Xœge/ia Les soins à donner à co genre de plantes diffèi-ent sur certains [inints de ceux rpii conviennoni aux Gloxinias et ,\chimenes. l'our obtenir une floraison de fin d'autnmne, novembre cl déccmlire, que nous cimsi- dérons comme la plus inté- ressante, nous les mettons en végétation dans la pre- mière quinzaine du mois de mai sur une couche chaudo de l.j à 20" ou dans une serre maintenue à la même tempé- rature. Xous plantons un seul rhi- zénio par godet de 0"'08 dans la même préiiaration que i)Our toutes les autres Gesnéria- cées. Xous mouillons d'abord 1res légèrement, et lorsque les racines arrivent aux pa- rois des pots, nous leur don- nons un rempotage, que nous renouvelons trois ou quatre fois pendant la période de leur développement, opéra- tion que nous tenons à suivre attentivement pour nous as. surer une belle venue. Xous les tenons bien plus ombrés que los Gloxinias et prodiguons les bassinages sur les feuillages plusieurs fois par jour, surtout par les journées chaudes et arides, pour stimuler la végétation et prévenir la grise qui les atteint assez facilement lors qu'on les tient trop secs (I). Dés le 1.") octobre les va- riétés les plus précoces commencent à donner leur fie- raison, qui se prolonge avec les plus tardives jusqu'au mois do janvier. Pendant cet intervalle, nous jouissons do l'effet le plus charmant. Culture (les Tydœa La culture dos Tydiea se rapproche beaucoup de colle des X.egelia. Môme mise en végétation dans la même terre, mêmes rempotages successifs, mais un peu moins d'ombre, moins de bassinages et plus d'aération. Certaines variétés tendent à devenir très hautes; on (1) Il faut cepeiulanl preiulre beaucoup de précnulions pour éviter lie taclior les feuilles : pi)ui' toutes les Gesneriacies, on iloil suspendre los bassinages, vers le milieu VX> une grande planrhe en hélio- gravure représentant un lot de Gloxinias hybrides exposé aux Tuileries par MM. Vallerand. et qui excita l'admiration ;iénér.ile. Rki,. LE JAR^IN_POTAGER Les Fraises sur nos tables toute l'année '^mlei ,lj Nous voici donc au 15 oc- tobre avec de beaux fraisiers fraichement empotés; les cœurs doivent être gros, contenir do beaux rameaux ;i fleurs. Nous les laisse- rons dans cet état vingt à vingt-cinq jours; ils pren- nent un petit repos, tout en émettant quelques racines blanches dans la terre nou- velL'. Pendant ce temps, nous aurons construit, pour être prêts du 1;") au 20 no- vembre, une couche soit de feuilles, soit de fumier de cheval vieux, mélangé avec du neuf, afin de faire des couches hautes, qui durent et ne donnent pas di coup de feu. 11 ne faut guère dé- passer 15 à 18°. Les fraisiers seront placés sur ces cou- ches ; les pots y seront enter- rés jusqu'au ras, avec des feuilles ou du fumier sec, court. Pour la première sai- son, il faut, autant que pos- sible, que ces couches soient construites dans une bâche où il y a un chauffage, cela aplanira bien des difficul- tés. Le mois qui suit nri/i, Slitirjdes-i. Koi/al .Sdcereigii. Souvenir de Hossuet et autres, nirnie colles do premii-re saison. Je lue porinols d'ajouter un mot. Je disais d'autre part que la sortie des rameaux on novembre était diffi- cile; c'est là, je crois, que les remontants, .S'a («^.l«/(»'«f de l'adoue par exemple, pourraient jouer un rôle trfs utile. On [)ourrait, comme il a ctc dit plus haut, en pré- parer les plants comme pour toute autre variclc; comme il est remontant, supprimer les rameaux d'automne cl faire un lioii cinpolage de ceux dont les cœurs parai- traieiil porter un rameau prêt à sortir. Je crois qu'il y a quelque chose à essayiT dans ce sens. C'est d'ailleurs une simple supposition de ma p;irt. car je ne l'ai pas encore fait. Ces données de culture sont écrites pour le nord et lo centre do la France; il va sans dire que pour le midi, on procodant bien comme nous l'avons indiqué, la réus- site serait entière et les soins et travaux bien moins onéreux, car ces travaux seraient aidés du soleil de celte région favorisée. (à suivre) Millet. Poirée à carde du Brésil Dans le jardin public de la jolie ville d'Asnières, nous avons pu voir en i'.iOI un bon exeniplo de l'utilisation d'une plante polajjére comme vé^iétal d'ornement ; nous voulons parler de la Poiree a carde rouge et jaune du Urésil, employée dans la décoration d'une partie des- sinée a la française. (ietle partie rectangulaire est encadrée par une plate- bande large d'environ un mètre, dont le milieu élait occupé par une ligne de plantes de haute taille, telle que Cannas, Dahlias, et par deux autres lignes formant bor- dure intérieure et extérieure de Poiree â carde rouyc et à carde Jaune. L'ensemble de la plantation était d'une régularité de végétation el d'un bon effet di-coralil remarquables; lo contraste était produit par une Poirée à carde rouge alternant avec une Poirée à. larde jaune, et ainsi de suite. Ces plantes, alloignant environ 70 centimètres do hauteur, étaient plantées à une distance d'environ 00 à 70 centimètres sur la ligne; leur feuillagi- droit, souvent ondulé et à nuances plus ou moins ct)lorées, élait porté par des pétioles larges, variant comme nuances du jaune pâle au jaune orange foncé cuivré el du rouge clair au rouge pourpre fonci' à rellcts mr-lalli(|ucs. L'effet ornemental de ces l'oirées atteint son maximum de beauté à partir do juillet-août et dure jusqu'aux gelées. Rappelons que les Poiréea, au point do vue bota- nique, sont des nclteraves, chez lesquelles la sélection a fait développer les pétioles des feuilles au lieu de la racine. Comme légumes on cultive surtout la Poiree blonde à carde Idanche et la /'. à carde blanche frisée toutes deux a larges pétioles ou cardes blanches. La Poiree li carde du lirc.sil, appelée aussi /'. du Chili, est plus élevée que les précédentes et, bien qu'elle puisse également être utilisc'e commi' légume, on la classo le plus souvent parmi les plantes d'ornement. Kn outre, au point de vue cultural, ces Poiréea peu- vent (Hro plantées isolément dans les plates-bandes, les parterres ou être placées par groupes sur les pelouses- Elle produisent partout un bon effet. Culture. — Mien que bisannuelle, la Poirée est traitée comme plante annuelle. On la sème en avril, en pépi- nière, en plein air, dans un sol terreauté et à bonne exposition; on repique le plant lorsqu'il a quelques feuilles, également en pépinière, à 1.5 centimètres de distance pour être mis en place dans le courant de mai, il GO ou 70centimètres do distance, dans une bonne terre de jaidin abondamment fumée. Pendant l'été, les soins consistent on arrosages copieux et fréquents, et il ne faut pas oublier à ce sujet que, c'est surtout lorsque les Poirées sont iilantées en terre fertile et arrosées sou- vent, même avec des engrais liquides, qu'elles devien- nent réellement décoratives. Enfin, au lieu de les [daiiter de suite en place' dans le jardin d'ornement, on peut les élever dans le jardin potager et, en soptembre-oclobre, les lever en mottes pour les faire servira orner les plates-liandes et les cor- beilles. Mises en pots et rentrées sous châssis ou en serre froide, elles s'y conservent longtemps el peuvent être employées à des garnitures où elles produisent un bon effet. Jllks Ul'dolpii. PLANTES ORNEMENTALES à isolei- sur les polouscs [Suite] (1). Les Alsophila au.stralis, Araucaria excelsa, Chamw- rops humilis, Cori/pha australis, Cycas circinalix, Ctj- peruspapiirus el C.atterni/'olius, Hedychium, Hibiscus liosa-sinensis, ih/.fa lùisele, Pha'/ii.r, etc., seront sortis vers le lô mai; on les laisse environ une semaine dans une situation abritée et demi-ombragée, puis lorsqu'on juge qu'il n'y a plus rien â craindre on les met en place pour tout l'été. Généralement ces plantes doivent occuper un lieu abrité el chaud, â demi ombragé. La rentrée a lieu à l'automne par un temps sain et avant que les premières gelées ne se fassent sentir; cependant les Cassia, Dahlias, Canna el Caladiunt no souffrent pas d'un coup do froid, et on ne les rentre que lorsqu'ils ont subi une petite gelée. Plantes à isoler sur les pelouses passant l'hiver en pleine terre avec ou sans abri. Acanthus 7nollis, L., A. tn. var. latifolius, L., .1. S])inosus,L., .\. spinosinus, Desf.; .Iconituni napellus, L., .\. paniciitatuin, Lamk., .1. variegatum, L., etc.; Acorus Calamus, L. ; .1 nemoneelegans, Desne, .1 . jajm- nica, Sieb. el Zucc, A. j. var. Couronne d'argent, .1 j. Honorine Jobert, A.J. Tourbillon; Aquilegia cana- densis, L. A. chry.ic.ntha, A. Grey. .1. olympica, lioiss., .1 Skinneri Ilook., .1 vulgaris, L.; Arundi- naria falcala, Nées; .irundo dona.r, L.; Asclepias cor- nuta, Desne; .\sphodelus luteus, L., A. raniosiis, Willd., .{si)i. forniosum, Ilort.. I>cl- phiuium hybrides. (I) U Jardin, 1902, |>. S7. LE JARDIN 91 EcUinops hihinatiriiH, Rochcl, E. liilro, L., K. iiilhe- iiicus, Fiscli., Eriditlhiis liiiveiuur, l'ai. Urauv. Eriniiiiitm nlpininn, L., E. amctlnistiiuim, L., /•,'. bromeliivl'oliutn, Laroche, E. cœruleiiiii, liieb., /•;. elnir- tieiim, Decne, E. giganteum, Hiel»., E. Lnsseaiu-i, Decne; Ertjlhrolicna coiispicua, Swool; Eiilalifi jnponica, Triii., E. J. /oliis slrialis, E. j. sebriiia, Ilort., E. j. gracillimn univiUota, Ilurt.; Eentlii comrnunis, L., /•'. Ferithizo, L., E, tiiigilatia, L., Fuchsia macrosleiiima, Ruiz et Pav., glohosa, Linill. var. Eiccarloni, llorl.; Guiuiera scabra, Ruiz cl Par.; G tj m nul II ri -r la ( i /'ol ia, Schiill; Gi/iicriiiiii a r (I e II t e II m , Nées ; Ileleniuin aiitiimnale, L. He li an Unis tœl i fl o r u .s, Pers., //. mollis, Lamk., //. multipofus, L., //. orgi/alis, D. C; Jleracletim persicii m, Desf., //. pubescens, Bieb., //. villosiim, Kiscli. ; Mnlgediuni alpiimm, Less. Musa liasjoo, Sieli ot /.ucc. ; Osmtuida regalis, L., 0. cinnamomea, L. ; Pœoiua albi/lora, Pallas., P. coralliiia, Relz., /'. lobala, Desf., /'. Mouta/i, Sims., P. officinalis Relz., P. lenui- folia, L.; Panicinii ait issimii m. Brous, non Meyer, P. vir- gatum, L. ; Papaver bracteatum , Lindl., /'. orientale, L.; Plialaris arundinacea, L., car. pieta, Ilort. ; Phoriiiinm lena.r, Forst., P. Cotenxoi; Phytolacca acinosa, Ro.xh., P. decandra, L. ; Podalyria auslralis, Lamk. Polijgonum cnspidatiini, Siel). et Zucc; P: sacchali- nense, E. Schinidt; Polystichum Fili-r-mas, Rolli.; Rheinn australe. Don., R. Collinianum, II. Bn Emodi, Wall., /;. officinale, II. Bn., R. palmaiiim, L., R- rugosiiiii. Ait., II. r. Prince Albert, 11.,/?. r. Vic- toria, IL, A', tangliuticuia, Ilort., A', widulalum, L.: Sali'ia azurea, Lamk; Silphium laciniatiim,L., S. perfoliatinn, L., S. fere- binthinaceiiiii, L. S. trifoliatuin,L.; Solidago canadensis, L., S. glabra. Ilurt., S. nutans, Desf, S. virga-a.urea,^,.; Spinva Aruticits, L., .S', lobata, Murr., S. palmata, Tliunb., Strulfiiopteris gerraanica, Willd.; Trilonia Saundersii, llorl,, T. l'varia, Gawl., T. u. major. H.; Veratrinn album, L., V. nigruin, L.; Vernonia eininens. Biset, V. nova.'-boracensis,\\'i\ld.. Y. prœalta, W'illd.; Yucca flaccida, Carr., Y. filamentosa, L., Y. gto- riosa. L. i-i:4. R. Plantes annuelles ou cultivées comme telles plantes bisannuelles. All/iii'ii riisea, Ciiv.; AmarniiHius caudulus, L., A.sanguineus, I.., .1. spe- c»o.s-?/.ç, Sims., .1. siilicifoliiis, Ilort. Vi'ilrh., .1 . splen- deux, Vilm.,.l. Iricator. L.; Cosmos tiipinnutus, (lav.; higitntis purpurea, L., l>.p. glo.rinioides, II.; Ileliaiithus aiinuns, L., //. argophylliis, Asa-Gray., Tf. cucumerifolius, Ilort.; //. lenlicularis, DourI.; Lavatera arltorea, L., L. a. foliis variegatis; Xicoliana affinis, UnT\., X. glauca, (ira.1.. A', longi- /lora, (Jar.. X. macrophylta, Si)reng., A'. Tabacum, L. ; Onopordon arabicum, L., O. ficaiitliium, L., 0. illy- riciim, L., O. libanolicmn; Pennisetmn longislyluin, IIoclisl. ; /'. l. violaceinn, Ilort., /'. RuppelU, Slond., y. trillorum. Nées.; Perilla nan hinensis, Decne, P. n.laciuialus, llorl. ; Polygonum orientale, L. ; Ricinus africaniis albidus, llorl., R. comrnunis, L., R, Oilisoni, Ilort., R. Hvidus, Jacq., R. minor, Ilort., 7?. sanguineiis, Ilort., R. viridis, Willd., P. zanziliarensis, II. ; Salvia argentea, .S', coc- cinea, L., S. farinacea, Boiilh.; Solanu m ferugineum, Jacq., S. giganteum, ia.cq., S. hwmatocarpum, liorl., S. la- ciniatum, S marginatum, Lii\n.,S.}}!/racanthos,LaLink., S. rotmstum, Wendl.. S. si- symbriifolium, Jacq., S. Warsceiciczii, Hort. ; Wigandia macrophylla, Suhlcht., V,'. ureiis, Chois., W. Yigieri, Horl. Fiantes à rentrer en serre (m en orangerie. Abulilon stridtinn, Diko., ^4. Tliompsoni, Horl.; A. venosuni, Ch. Lem., A. Sou- venir de Home, A. Sawitzii, ; .1. lophanta, Willd.; .1. a. mexicana, Baker., A. appleuala, Lcm., .1. atlenitata,Sa.\m., A. Sainiiana, Otto, etc. Aloe africana, Miller., A. succotrina, Lamk. ; Alsopliila australis, R.Br. ; Ainorpliophallus Rivieri, D. R.. Aralia papyrifera, Ilook. ; Araucaria cxcelsa, R. Br.; Culadium esculentum, Vent., C. ciolaceuin, Desf.; Canna Annei, Ilort., C. edulis, Kor., C. discolor, Lindl. ; C. indica, L., C. iridiflnra, R. et P., C. gigantea, Red.; C. hybrides race Crozy, C. hybrides race Dam- man; Cassia corymbosa, Lamk , C. floribiindn, Cav. ; Chaiiiœrops humilis, L., Cocos australis, Mari., C. lilumentravia, C. Yatai ; Colocasia odora, Brongn.; Cordyline (Dracœna) australis, Endl., C. indivisa. lioUfjHC à fln:r blsf., I), coccinea, Cav., D. à Heur simple. D. il<'-corali(s, D. a. fleur do Cactus; Kai-alyplusaaiyi/ilii/i/ia, Labill., A', coniiita, Laliill., K. divcrsifolia, ï'.Miio\., Jùtilobaliis, Labill , etc.. etc.; J-'achsia, diverses espèces et variéli's; lledychium Ganlneriatntm. GrilT.; IlibiscHS Jiosa-sinensis, L., //. siih-vinlaceus, O. Ily.; Jiibiva speclabilix, H. IJ. U.; Lalaiiia bnrho/iira, Laink.; Montaiioa hipinualifida, C. Kocli; Musa fiitsete, Gme\.\ Sicotiana coUissea, E. André, .V. c. variegata, llorl.; Phœiiix canariensis. Mort.; /'. reclinafa, Jacq., /'. tenuis, llort. ; Podachaenium punUulalum, Benth. vel Ferdinaiida^ einineas, Hort. ; Salvia splendeas, Ker. ; Senecio Pclnsitea, D. C. ; Solanum W'endlandii : Yarca aloifhlia, L., var tricoloi; Y. a. varicyata, Y. a. quadricolor, Y. a. Draconis. La liste de ces plantes est nombreuse; mais il n'est ])as nécessaire île les mettre toutes ;i contribution; celte grande quantité de plantes ornementales nous permet de varier et de changer l'ordonnance des plantations. Autant que possible on modifiera tous les ans leur dis- position afind'y apporter une note d'inédit et d'imprévu; par des arrangements divers on trouvera le moyen d'établir une agréable variété et on aura le plaisir de voir figurer dans les jardins des plantes qui y appor- teront leur cachet particulier. H. Lemoine. NOTA. — Une erreur d'impression a fait figurer au bas du coinnioncoment do cet article (page 58i la signature L. Lemoine. Nous la rectifions ci-dessus PliiiiUvs iKiiiveiles on peu coiiiiiies Agapanthus caulescens Springer. Curieuse et nouvelle espèce du genre Agapanthus, caractérisée par la présence d'une véritable tige feuillée. Les feuilles, comme dans les autres représentants du genre, sont loriformes (en forme de lanières), canali- culées et tronquées au sommet. Les fleurs Ideues, marquées d'un .sillon médian plus foncn, ont les divi- sions du périantho soudées à la liase et sont réfléchies à la fin de la floraison. La capsule à trois loges est éga- lement réfléchie. VAgapanthus caM/escc«« est originaire du TransvaaI. Cyotamen pseudo-lbeploum Ilildebrand. Ce nouveaii Cyclanion, de patrie encore inconnue, a été récemment décrit par le monographe do co genre, M. Ilildebrand, sur des échantillons que lui av.-iit remis .\I. Van Tubcrgen, do llaarlem. Lo tubercule est globuleux, de dimension moyenne, subéreux extérieu- rement, produisant îles racines dans sa moitié infr- rieuro. Sos feuilles sont cordiformos, ii sommet et a orcllletle» arrondi», irrégullèremonl crénelées. La fare supérieure est vert foncé élégamment iiuam-ée de blanc .irgenlô; l'inférieure est violet fonc»-. Les fleurs paraissent au printemps. Los sépales sont lancéolés, îégircment sinués aux bords. La corolle a lo tube longuement ovoide, un peu contracté à l'orifice. Les pétales ne sont pas auriculés à leur base; ils sont ovoïdes, rouge violacé, tachés do violet-noirâtre a la base. I.i' style est à peine saillant. Impatiens psittacina J. D. Hookor. ("est une plante annuelle, à tige dressée, il feuilles courteinent peliolées, ovales, munies de deux petites glandes à l'insertion du pétiole. Ses fleurs sont axil- laires, solitaires, longues de 5 cent., lilas pâle, tein- tées de rouge et de carmin, portées par des pédoncules recourbés. L'hii pâlie ris psittacina fournit une recrue dos plus remarquable au genre Impatiens, si richement repré- senté dans les Indes anglaises, en Birmanie, où on en compte une vingtaine d'esiièces. Il a été découvert par M. Ilildebrand dans la Haute Birmanie, où, en raison de ses fleurs qui rappellent un cacatoès suspendu par un m, on lui donne le nom de « Halsam l'ochatoo ». Spirsa millefolium Torrey. Cette .Spiree, qui no ressemlde à aucune autre espèce connue, constitue un arbrisseau ligneux, dressé, glan- duleux et pubeseent dans toutes ses parties autres que les pétales. Ses feuilles, disposées on faisceaux au sommet des ramilles, sont ovales pinnées, à segments nombreux et serrés. Les fleurs forment des paniciiles terminales, dressées, ramifiées, très serrées, à pt'tnles blancs deux fois plus longs que le calice. Lo Spirira Millefolium, auquel la forme de ses feuilles a valu le nom spécifique qu'il porte, est remarquable par l'odeur do créosote qu'il exhale. Il a été découvert par Bigelow dans l'Arizona, puis on l'a retrouvé dans la Sierra Nevada de Californie, dans l'Utah, dans le Wyoming. Par son feuillage il rappelle beaucoup le Chamwbatia foliosa Bcnih.; il a été lui-même gratifié du nom du Chamœbatiaria foUolosa Nowberry; mais il est impos- sible de le séparer du genre Spirœa. P. IIaiuot. Oiu:inw';ES Dendrobium Wardianum Fowlerl Cette variété nouvelle, présentée a Londres à la fin do ianviorpar un amateur bien connu, M. J.Gurney l'owler, a reçu un certificat de mérite; le Gardeners'Chrunicle vient de publier son portrait. 11 arrive parfois que les pétales d'une Orchidée sont colorés comme des labolles. Ici, les deux sépales laté- raux jiaraissent représenter un labelle divisé en deux; ils portent chacun uno grande macule ronde pourpre sur le Imrd intérieur, el cette macule est entourée d'orangé; en soudant ensemble ces deux organes, on aurait un second labollc agran
  • -d(V/H(/m ordinaires; elle est grande et belle, et constituera, comme le l). nobile Couksunianuni, uno vari''lé d'une élégance tout à fail remarquable. Odontogiossum Mulus var. heliemmense Touslesamateursd'i •rehidéesconnaisseiille bol (>.4/m- /ms classé par les divers auteurs, selon les teiulonces do chacun, comme espèce, ou comme variété de \'0. lutco- purpitreuiii, ou encore, co qui est si commode, comme hybride naturel; en somme c'est une flour magnifique, grande et de forme très élégante. La nouvelle variété, que M. Léon Duval a reçue de ,M. Fauyau, amateur à llellemmes (Nord), est semblable par sa forme au plus boau type do Mulus, mais ses fleurs sont jaune serin clair. C'est une nouveauté tn'-s remarquable. G. -T. GniG.NAN. LE JARDIN 93 NOS BONNES yiEILLES PLANTES CL.W \ I ■W do hiver. cet nrliclo est lin doccmlirc. #hffi^ |^i#Wife- Plumbago coccinea Ce genre, lypo clo la pcUir (aiiiillc drs l'I Paginées, a él('> criM" par Tounu'fdrt. Il cuiiiprciid plusieurs espèces exotiques; copondaiil les listes do i\e\v (iardciis men- tioniienl un l'I. eiiropica Linné, que je ne connais pas. Le soûl rustique, cultivé dans lus jardins, est le l'I. Lar- jteiilw. Lindley, originaire de Clianij-Ihu, en Chine, liunge l'avait nommé Ccrdlostigma plumbiujiiioides : c'est la Dentolaire do Lady Larpent. Ses fleurs sont d'un heau Meu ; elles apparaissent en été, pour durer longtemps. 11 faut planter celle esprco sur talus et la couvrir de feuilles pendant l'hivor. L'espèce dont le nom ligure on l de serre tempérée; cllo fleurit en janvier et février, elle se couvre do panicules longues de fleurs rose cocciné très vif. Le Plianbaijo coccinea mo parait être le PL rosea h. var. superha, des Indes. En tout cas, il est connu sous le premier nom en horlienl- lure. C'est une (dante a feuilles gran- des, ovales, entières, persistantes ; sa végétation est vigoureuse ; elle émet des branches, qui s'élancent de tous cotés, en se terminant jiar des panicules longues de ôU cen- timètres. La corolle monopôlale est divisée en cinq sections allon- gées et sa riche coloration est excessivement gaie, dans la vi- laine saison où nous sommes. On no trouve plus guère celte vieille plante que chez les vieux amateurs. Et cependant son utilité serait grande dans les serres tem- pérées, où elle parerait agréable- ment les plantes à beau feuillage. La culture des Plumbago en général ii"a rien de diffi- cile. En principe, il leur faut de l'eau en ([uanlité quand ils végètent, beaucoup de lumière et une tc'mi)ératurc de 15°C. Pendant l'été il est bon de placer les plantes en plein air, au soleil, dans une position aérée, jusqu'au mois d'octobre. La terre où les Plumbago prospèrent est le bon loani, additionné de deux tiers de terreau avec du sable blanc ou du fin gravier. La terre de feuilles n'est pas nécessaire, ce que du reste nous avons déjà, et souvent, lait obseiver. La terre de feuilles, par sa consistance trop légère, se tasse vite et perd facilement ses qualités. Dans le genre Plumbago il y a des espèces très utiles à la décoration des jardins et des serres. Citons les PI. capeiisis Thunb. et cei/laiiica L.,U' premier à fleurs bleu tendre, le second à fleurs blanches. En été, ils garnissent coquettement les corbeilles de jardins par leurs fleurs abondantes; dans le jardin d'hiver, ils peuvent atteindre de grandes dimensions, devenir sarmenteux, en se couvrant de fleurs. — Il y a encore le PI. .scandens, aussi à fleurs blanches; le 7'/. rosea L., à fleurs plus pâles que celles de la plante qui fait le sujet principal de cet article; le PI. cœrulea H. B. K., du Pérou et le PI. Juncea, do Madagascar. En somme, les Dentelaires sont des charmantes plantes trop peu cultivées. Fig. La famille des Plumbaginéesest composée des genres, Arinerid W'ilMenow, .S7r/^ice, Thêta L. Xogelia L. et PUimliago T. Les genres Slatico et Plumbago sont les plus intéres- sants en liorticullure. A. Van KEN Hekdb. Nouveautés h)orticoles Nouveautés de r/l. Valtier QÎII.LET kni-aNt ue Nice iiatu' a thés (iranues fleuhs (Ciia- liALD). — Tout lo monde connaît \'(Killct Knfant de Nicf : cotte jolie riico est l'objet d'uno culliiro très éteiiihio sur lo lilloriil méditerranéen. La plante, très vigoureuse, fournit à profiisien des fleurs de bnnno grosseur et de coli)ris extrê- mement brillants. I^a variété ci-dessus on est une siilendide araéliorutiim ; les fleurs sont beaucoup plus larges (elles attei- gnent 0 contimèlros de diamètre), les coloris beaucoup plus variés et les plantes Hourissent 0 ii 7 mois après lo semis; celte dernière qualité suf- lirait à elle seule pour rocommander celte nouveauté. En échelonnant les semis au printemps, on sera donc as- suré d'avoir do la fleur tout l'hiver. REINE-MAUGLEnlTE COMICTE GEANTE BLEUE A CENTHE BLANC (fig. W). — LCS fleurs, largos, ont leurs pétales bien frisés à leur o.xlrémilé el d'un beau violet clair, tandis que ceux du centre au contraire sont du blanc lo plus pur et connne celle déliniitatlon est brus- que, leflet produit est des plus agréa- bles el des plus doux à l'oiil. Reine-Marguerite comète giîenat FONCÉ. — Un coloris tout nouveau dans ce genre et extrêmement dis- tinct. La Heur, moyenne, un peu moins forte riuo dans lo type, est parfaite de forme ; sa belle nuance rouge grenat veloutée, comparable à celle do certains Chrysanllièmes, comble une lacune dans la gamme dos coloris do ce type. REiNE-MAUGUEniTE IMBRIQUÉE ExcELsiOR. — l-'lours énormos, d'uno duplicaluro absolument complète, pédoncules robustes et rigides : tels sont les caractères principaux de cette belle race. C'est la plus parfaite et la plus grosse dos I\eines-Mar- guerites à fleurs régulières. Toutes les couleurs des Reines-Marguerites imbriquées sont représentées dans lo mélange offert par M. Valtier, qui a do plus sélectionné les quatre coloris: Hlanc, Rouge, Rose et Violet absolument purs. êjr,f. . — Tieinc-M anjucritc Comète yi'-antc hteue à centre blanc. Pois EMPEREUR NicoLAs. — M- Vallior annom.-ait l'année der- nière lo Pois Profusion comme pois à grand rendement. Celui-ci le dépasse comme production et do beaucoup. Son grain est ride, par conséquent sucré et très lin do goût, les cosses do moyenne longueur en contiennent sept à huit; ces dernières sont régulièrement accouplées, c'est-à-dire réunies par deux à chaque nœud do la lige. Mais où cette variété se différencie nettement de toutes les autres, c'est par son mode do végétation ; dès lo début de celle végétation, la lige so subdvise on trois, quatre et même cinq branches portant des feuilles composées d'un grand nombre de folioles, leur don- nant beaucoup d'analogie avec colle do l'Acacia, el sans sti- pules el, émellanl toutes ensemble leurs fleurs ot leurs cosses, fournissanl ainsi autant que quatre pieds de toute autre variété. .M. Valtier montre îles pieds do ce Pois compo- ses do quatre rurailicalions bien distinctes ot portant chacun de 8 à 10 cosses, c'est donc uno moyenne de 30 à :iô cosses. La hauteur do la plante est d'environ 40 à 50 centimètres. BÉGONIA BEBTUNi NAIN COMPACT. — Présentée à l'Exposition i-i LE JARDIN do liHHi, cplte romar(|ualjlf> nnuvoaulé a conquis de suilo les sunrapfos des aiiiatmirs Pt jnnlinicrs. Semblable cùiiiiiie llour au liéf^onia liprtiiii antieii, d'une belle couleur verinillon. relui-ci s'en dislin;riie par une taille 1res réduite el une végétation ramassée, ciMUiiacle. Ces nouveautés sont mises au rommerco par M. Vallier, à la Pensée, i, rue Suint-Marlin, à Paris. Nouveautés de MM. Cayeux et Le Clerc DoLIIJLK A FLEIll liLAMIIF. '• LA FIANCÈK ". — CetlO nOUVellO variété dr> Doliipie est véritablement méritante par l'énorme quantité de (leurs qu'elle produit (voir li(j. i"). I,a plante, fîriMq)ante. à feuillage vert foncé, est suscep- tible d'atteindre jusqu'à liV/J et même 4 mètres do hauteur. lOxlrémement ramilli-e. elle donne à profusion, de la base au sommet, une multitude d'épis de fleurs blanc pur qui, cou- pés sur la lige avec la feuille accompagnant le rameau floral. trouvent un emploi bien particulier dans les conqidsilions fleuries. Sur la plante, ces épis sortant bien en dehors do la masse des feuilles font rassembler chaiiuc [lied à un énorme bouquet ou à uno colonne fleurie, d'un effet véritablement spicndide. Après la fécnudation, les gousses larges. réunii'S on grappes, conservent une nuance blanc nacré qui ajoute encore à la valeur décorative de cette plante. Le Dolique à fleurs blanches •• La KiancéO" diflèro conqilè- tcment des autres espèces qui fleurissent lardiveinenl sous lo climat parisien. On peut le cumparer. au point de vue végétatif, au I)olic|ue pourpre du Soudan, dont il a les carac- tères do vigueur, de floribondité et de précocité. Sauoe kclatante Suni-nisE (Salvia splt'iiJe)is viir. Siir- pri.iv) (voir lig. i7i. — Nombreuses ont été dans ces dernières années les variétés du S. s/ilcmlftis qui ont vu lo jour. Les améliorations continuelles dont la planto typo a été l'obji l ont porté sur tout sur la précocité do.la floraison, la longueur des épis, leur volume, voire aussi sur lo coloris. La tornio nouvelle quo nous décrivons, tnut en conser- vant la ri:he floraison des variétés déj» connues, a do plus l'avantage de pcisséder un feuillage panarlié tiésornemenlal. En eOot, chaque feuille présente au centre une très large lai'ho blanche ou blanc jauiiiUri» oc rupanl souvent la nmilié et mémo plus de la surface totale du limbe et contrastant avec le vert gai «le la Ijordure des feuilles; mais ou lo conirastn est encore plus frappant, c'est à la floraison. Aucune ilescriplion ne peut donner une idée e.xacle de l'effet que produisent sur la masse verte du feuillage Inric- mont éclairé de blanc les longues grappes écarlales. lA planto, relativement naine. puisi|u'elle ne dépasse guère (rôD de hauteur, est ceitainement une nouveauté d'avenir pour massifs. Présentée au Coniours du '.'S septembre der- nier do la Société Nationale d'Horticulture de l''rance, la Sauge éclatante Surprise s'est vu décerner une grande médaille de Vermeil. Ces nouveautés sont mises au commerce par .\l.\l. CaM ii\ et 11' Clcrr. s. >|uai île la Mégisserii'. à Paris. Nouveautés de MIVI Oenaiffe et fils ItFiNF.-MAmiUEniTE A Aioi'ii.LEs, /* crtr. MaiicmiiiscUc l\r- tuindf ri(/c»*. — Plusieurs années d'une sélection rigoun-usi» ont permis de fixer, d'une fa<;on irréprochable, pliisii'urs nou- veaux coloris très ilistincts de ces Iteines-Margueritr-s si curieuses et si originales. La Hfinc-Margnorito U aiguilles ".Mlle l-'ernande Viger -.!■ recominaiidi- par ses fleurs très doubles à aiguilles raynn- nantfs. blanches avec reflet bleuAtre, coloris très parli( uiii-r (|U"' l'on no retrouve ilans aucune autre rnco de Roine- .Mar- guerite. T tar. Miisi-r. — Jolie variété à aiguilles rayonnantes d'im beau coloris rose tendre, iléll.'atenient teinté de gris de lin, coloris peu commun dans l<*s Hi'ines-MarguiTiles. Cettu nouvelle variéli- i-onslilue réelli'ment une remar- quable obtention, recoininanilable non Heuleinent comme ri- chesse do couleurs, mais aussi lomme port de plante, almii- danco île floraison et diipliratiire. 3" var. Miiiliiiiir Clmiiis Oilmicle. — C'est bien la première lleine-Marguerite à fond jaune qui soit mise au commene dans la série des Keincs-.Margucrites i fleurons tubuleiix ; la flour globuleuse, extrêmement double, présente un coloris jaune soufre pur très brillant. 4* rar. Abcl Chatcnay — Cette nouvelle Hoine-Marguerilo à aiguilles, avec un beau coloris carmin violacé, bien dis- tinct du ton rouge sang quo nous possédons depuis un cer- tain nombre d'années, vient compléter avantageusement celte supcrbo série de Heinos-Marguoritcs. CoNcoMunF. nno.NZK oe nissiK, xa ciillurr en pleine terre. — Co nouveau Concombre est appelé à rendre de grands ser- vices pour la culture en pleine terre. Ku effet, les deux ou trois variétés enqtloyées pour celte culture sont duno rus- ticité relative, alors que le i;. liron:r Je Jlii.ssie. dans les différents essais effertués à Carignan, s'est montré très rus- li(|ue, bien vigoureux, et en plus do cela très fructifère. Du reste, en Hussie, où il commence à se réi)andre et à élre fort apprécié, on ronsidèro qu'il présente une réelle valeur. Les fruits longs de io à ju centimètres sont lisses, tout à fait dépourvus d'i'pines. cylindriques, sauf dans la portion voisine du point dallaclie qui est fort amincie. I-a peau oflre une jolie teinte vert bronzé, avee souvent de très lines iraqueluros. La ihair en est blamlie, très épaisse, ne laissant au centre qu'un espace très res- treint pour le dévcloppo- ment des graines. Cette exiellento race de Concombre peut se semer sur plaie, en ap- prêtant le terrain do la façon suivante : On fait des tranchées larges de (f.'iO et profondes de •r.'iO, que l'on remplit avec du fumier moitié neuf, moitié vieux, sur une hauteur do 0"4r>; le fumier doit être pré- paré comme pour le montage d'une eouche. Lorsque le fumier est en place, on le charge d'une épaisseur de 0"?0 de terre sortie do la tranchée, et l'on plaie, au milieu, des cloches distaides d'un mètre l'une de l'autre. On sème alors trois graines sous chaque cloche ; oprès la levée, conserve qu'un plant par clorhe, en arrachant les vigoureux. (Jiielque temps après on butte chaque plant jusipi'aux cotylédons, en ayant soin de former une petite euvette pour retenir l'eau des arrosages. Ce semis se fait dans la première quinzaine de mai. Uuanil on ne possède pas de iloilies ou de fumier en sufll- sance pour opérer comme nous venons de l'indiquer, on sème sur uno loucheehaude. puis on repique les plaids dans des godets de (l-IO île diamètre, que l'on place sous ehàssis sur une vieille coiiihe; alin de faciliter la reprise on les prive d'air pendant trois ou quatre jours, mais ensuite il faut les aérer le plus possible. Vers la fin de mai on les plante en pleine terre dans des poquels de :io lenliiiiètres carrés, lesquels on été préalable- ment remplis de fumier gras ou de bon terreau , auquel on peut ajouter un peu de terre ordinaire. Les poquols doiveut être esparés de 0"l')O les uns des autres. Lorsqiio les Concombres ont six ou huit fouilles, on coupe la tige au-dessus de la troisième. Dès ipie les ramiliialions ont quelques eenliuièlrcs de longueur, on place les rames comme pour les llarieols, alin d'obtenir une meilleure fnirtih- colioii et pour garantir les fruits cnnirela pourriture. (Juaiiil les rameaux coinmencenl a porter fruits, on les taille au-dessus de la cinquième feuille, en laissant de di.\ n quinze fruits par pied, 'l'ello est la riilturc en pleine torrc qu'il convient d apjili- Flg. .V). — Conroinire hionzide Kustie. on ne moins Ul JAHDIN' 95 (|uur au Coiiromljro Jlron:r de Rusaic. diiiis les ri'(,'ions nrinl et contre-nord, avoi: la(|uelli:> on est assun- d'obtenir do beaux et très bons fruits, ùlanl iloiuu' les i|uali(<''S i|uo possède l'Olto pxcollonto race pour cetlo cullurc spi'iinlo. Aussi sommes-nous pcrsuadt'-s que l'on verra, ili's cotlo ann-'i-, lo Concombre Urun:i- Je A'iiiii'i' dans tous les polancrs. Hi:Nni 'l'iiKii.iKH Fii.s. Sucii'lc .\alii)iiiilr (rilurliciilliiiT ilc Fiaiire séance du i:i mars itJOU Comité de FLonicuLTuni; Deux très beaux apports dus à M. 'l'riirfaut, de Versailles, consistant on Iliiilranyea h irtensis roseii, la très belle variété i|ui a «'té li^'urée par le Jardin en 1900 et en Hd'iiiati- tlius Diddeiiia, introduit du Contro. L.'IItidranqea est une plante des plus éli'fjunlo, duno renianiuablo légèreto, h feuillago éloDo et élégant, d'un loloris Irais et gracieux. Ullirmiinllius, aux fli'iirs corail, est vigoureux et remontant. Il est do ruituro facile par division des souches. La maison Vilmorin faisait une remaniuable présentation do Cinéraire à grandes fli^urs variées, de Primula ohconini, do PriniiiUt denliriilota, charmante espèce trop peu coimue, ol do Mi/(isolis dissiti/loro, avec une nouveauté à grande fleur blanche, sans compter les plantes alpines, qui constituaient un lot des plus intéressant où nous avons remarqué ; Lotus peliorlii/nrhiis, do toute beauté avec ses grandes lleurs rouge vif; Triteleia iini/lora cœrulea; Iris xli/losa allia; Primula caelnniriana; rosea; nteifasece/olia, du Caucase, encore nou- veau dans les cultures; Crocus insidaris; Orinl/iorialurn tensifiiliuiii cl lanceolalum ; Saxifrana opposili/'ulia parfai- ment fleuris; S. diajiensioides et S. a/iiculata à grandes lleurs jaunâtres, hybrides des .S. scardica et média; Shorlia galacifolia, delà petite famille des Diapensiacées; Drahaolijm- pica; Chionodoxa sardcn!iis;\e curieux Ilacquetia Epiparlis: Morisia lii/poga:a. Amérique méridionale, à port de l'issenlil ; Keccœa stylosa d'Ilali?, etc. CO.MITÉ D'.\nBunii;lLTURK FRUITIÈRE Le i:lou, ce sont les Raisins de Frankenthal. provenant de culture retardée, de M. Cordonnier, do Bailloul : ils sont de toute beauté et pèsent presque 900 grammes. Puis vienneni les Chasselas dorés do .\I. Sadron et de AL Audry, de 'l'ho- mery; le Cerisier variété Anglaise portant 14 fruits, (!<• M. Loizeau, de Sonlis; le Guignier de Lamaurie, les guignes pour/ire hàlive et les Framboises Iloront de M. Congy, de Kerrières. CwnTK DE CULTURE MARAÎCHÈRE Des Asperges verte et blanche à .\L Compoint, do Sainl- Ouon, des Concombres hàtif et tardif, des Fraises lioi/al Socercign et Hcricart de Thiirt/ à M. Congy; une collection do 100 variétés de Haricots à M. Locojur do Limours. M. Dybowski présentait des tubercules de Plectranthnx Coppini, de la Guinée française. P. Haiiiot. Comité des ORcniDÉKS .\L Bert. de Bois-Colombes, avait un Odonloglo.i.sum crisjtum très remarquable, et pour lequel il nous a semblé quo le Comité n'avait pas été bien généreux en lui donnanl une prime de 2" classe, l^es fleurs portent de très grandes macules marron clair, mélangées do rouge à la base des pétales et à quelques autres places. MM. Duval et lils. de Versailles, présentaient doux excel- lents Caltlet/a Triante h labelle très foncé, dont un présentant une intéressante anomalie, un Lœlia /lava, et deux très bons Odontoglossum crispum, le premier blanc pur, de la meilleure forme Paclio, l'autre très grand, bien lavé de rose sur les sépales, et portant quelques gros points rouge vif. .M. Gautier, de Neuilly-sur-Seine, avait un Phalœnopsis Aphrodite, à pétales très ronds couvrant largement les sépales, forme rare. Hnlin. M. l'orlin, janlinicr chez M. l-'ranchetti, à Paris, avait apporté un Phalœnopsis Schilleriana. G. T.-Grignan LkS (OMI'OSITIO.NS KUIRALBS M. Hilouard Debrio présentait une composition ort intelli- gemment conçue; lo sujet l'iait un écran en Bambou, au centre et de clia(pic> ci'ilé duquel élaient suspendus des vases, contenant de beaux fjullets; dans le bas et sur les niiintants étaient lixés des piquets de rameaux do Spiri''e et des OMllets, tandis (pio retnrjilmient quelques lianes de .\l\rsi- phylluiu. L'ensemble avait un petit air japonais. Une grande corbeille Mait bondée ilo t Irolons au feuillagi> d'un jaune pâle sur leipiel so détachaient de belles inflorescences de : f'Iiria, llictnunthus, Amargllis; l'association des coloris était fort originale. Jolie aussi ia corbeille d'Hydrangea. Ces deux apports «Haient de M. Paul Delsaux. Enlin. .\L Mé/.ard montrait un sujet do Bambou alhmgé pour décoration de table : dans les deux tubes à chaque extrémité étaient des rameaux de Prunus Pissardi et des'i'ulipes perro- quet, armi do la fine verdure. Ji. .M. BIBLIOGRAPHIE Catalogue méthodique et synonymique des principales variétés de Pommes de terre, par l'Iiilippe L. de Vilmorin. :{• édition, refondue it uugineriti''i' de plus de GDO variétés. Paris 1902, chez Vilmorin-Andrieux et C '. Il convient do consai-rer une luenlioii spéciale à ce cata- logue, qui sort assur'''nient de l'onlinairo. Cette brochure, excellemment présentée et classée avei- la meilleure méthode, est un ouvrage scientifique de réelle vahnir. Llle avait d'ail- leurs été publiée il l'origine par M. Henry de Vilmorin, et portait la marque quo ce savant et cet observateur judicieux imprimait aux travaux qu'il rendait publics. Pour donner une idi''e de l'esprit dans lequel a iHé conçu cet important travail, nous croyons ne pouvoir mieux faire que do citer deux passages de la préfac;e qui figure en lèto de cetlo .'5' édition : c< Je renvoie le lecteur, pour l'explication de la méthode employée depuis de longues années pour la classification do la collection de Verrières, à la préface si claire dont mon père a fait précéder la 1" édition du Catalogue que je reproduis ci-après. Mais, dans les quinze dernières années, le nombre de variétés nouvelles a éti' si considérable que les sections se sont bien vite trouvées trop étroites; déjà en 189.'j, mon père avait, tout en conservant les mêmes bases, porté à 'lOle nombre des sections; j'ai nioi-niémc été obligé de remanier la disposition de ces dernières, sans toutefois en augmenter le nombre, afin de diviser en deux les plus chargées, quille à fondre^ ensemble (piel(|ues-unes des moins importantes, pour faciliter le coup d'o'il d'ensemble et rendre moins longues les recherches 1' Le désir d'être \itile au idus grand nombre m'a donc amené dans cette nouvelle classilication à donner une impor- tance prépondérante aux caractères tirés de la couleur de hi chair du tubercule sur ceux tirés de la lleur. C'est, en effet, à l'époque de l'arrachage ou do la plantation, lorsrju'on no possède de la plante que ses tuliercules. (|ull est le plus sou- vent néc:ossalre d'en jiouvoir déterminer l'identité. — Comme on peut le voir par le tableau synoptique do la page XI, la forme et la couleur d'un tubercule, la coulmir de son germe et celle de la chair, suffisent pour le placer assez approxima- tivement dans la séile. Dans les cas seulement où la néces- sité s'imposait de subdiviser des sections trop nombreuses, ou bien en présence de groupes bien distincts par leurs carac- tères de végétation et leurs fleurs, ces dernières ont été prises en considérali(m. « Le caractère fourni par la couleur blanche ou jaune de la chair est d'ailleurs loin d'être un des plus mauvais : outre qu'il est, comme je viens de le dire, facilement observable, il est assez constant et à coup sur plus quo celui donné par les fleurs, qui souvent ne s'ouvrent pas ou sont sujettes à varier dans de larges proportions; il est bien évident ijuc les intermédiaires o.xislanl tous dans la nature, il est souvent fort liiflicile de déterminer si la chair d une pomme de terre y6 LE JARDIN ost Iilanche ou jaune clair; mais, dans les cas de doute, on a eu recours aux caracti'ros pfnéraux «le lu plante, do (acon à loriuer lies séries aussi naturelles i|ue possible. ■> H. M. Les Arts et Métiers chei les animaux, par Henri Coupin, lau- réat de l'Institut. Un fçrand vuliiiue in s Jésus (2S cent, sur l".i) de i2i pages, illustré de 220 li^'ures, couverture en couleurs, (Xony et C", éditeurs). En vente ii la Librairie HorlicoU-, H\ bis, rue do Grenelle, prix \ francs, franco on gare, 4 Ir. O'- Voici un livre qui présente une certaine originalité en plus do son caractère instructif. <• C'est, dit l'auteur dans sa préface, une habitude courante do s'extasier sur le génie de l'Iionimc et la perfection uniijue de son industrie. Sans vouloir on rien rabaisser son mérite, il faut bien dire <]ue l'homme n'est pas le seul être au monde capable de faire des travaux remari|tiables. 1^ plupart de nos arts et de nos métiers se trouvent, en effet, die/, les animaux et parfois même avec une perfection admirable. Uuel ost le sauvapo ou même l'homme civilisé qui, avec l'aide seule do ses dix doigts, saurait faire dos gâteaux aussi géométriques «|uo ceux > S fr. ; I.n Francf, ûo 4 Ir. ii S Ir.; Uhicli liruiincr, do 0 à 12 fr.; Safrano de 0 Ir. 6o à 1 fr. ; Paul Nabonnand, de 1 fr. 50 à 2 fr. 50; La Fratirc de 89, de 5 a 0 fr. ; Maria Van Hotilte, do Ofr. 7.") il 1 fr. '*); Kaiscrin Aui/usta l'icloria. de 6 il !S fr. La Iteinc de 2 ii 5 fr. Jules Margoltin de 2 à 0 fr. Caroline Teslotil de t; il 12 fr. Général Jacqueminot de 4 à 7 fr. Sou- venir de la Malmaison de 4 à U fr. la douzaine. I^es Œillets de choix valent de 0 fr. 75 à 1 fr. 50 ; Colosse, de i fr. :>» il >') fr. ; ordinaires, do 0 fr. .">0 à 1 fr. la douzaine. L Oranger du .Midi vaut au détail de 0 fr. 00 à 0 fr. 70 le cent de bou- tons, l.a Giroflée tiuarantaine, de 0 fr. 15à 0 fr. 201a botte. Le Réséda de o (r. \:,iiO fr. 20 la botte. La Violette du .Midi en moyen bollelage de .') il s fr. le cent; lo boulot, 0 fr. 20 à 0 fr. :w la pièce; do Paris le bouquet plat de 1 fr. à 1 fr. 25 la pièce, l.a Violette de Parme vaut de 0 fr. W à 1 fr. lo bottillon; Le MInnosa vaut de o fr. GO à 1 fr. le kilo. L'Ané- mone rose vaut de 0 fr. o.'i à o fr. lo la botte; de Caen. 0 fr. 30 à 0 fr. .-)0 la ilouzaine. L'Anthémis, do 0 fr. 10 à 0 fr. 20 la botte. Le Muguet de 0 fr. r>(i a o fr. 75 la botte; Les Llllum Ilarrisii valent .s fr. ; rubrum, de t ii 5 Ir. la douzaine. Le Lllas en gerbe vaut de 0 a s fr.. sur courtes tiges, de 1 fr. '«O à :t fr. .'ola liotle. I.e Narcisse vaut d.^ « (r. 10 à 0 fr. 20 la botte. Camélia, 1 fr. la >. l.<' Myosotis vaut 1 fr. 25 la butte. La vente des fruits est assez active. Les prix pralii|ués le It murs sont les suivants : Ananas de :i fr. .50 à 5 fr. la pièce. Bananes do 12 à l.s fr. le régime. Citrons, de Ti a lo Ir. la caisse. Figues de .'iO à 00 fr. les lutJ kilos. Marrons de 2.-) à Vi fr. les loO kilos. Noix do Coco de :r> ù 10 fr. le cent. Noix de 30 ii "KJ fr. les loo kilos. Poires de 20 ii iO fr. les 100 kilos, suivant choix. Pommes ii 0 fr. les loo liulles. Poireaux do :iii ii Vu fr. les 100 bottes. Pommes de terre IlnUaudc de il à U fr. ; Sau- cisse rouge do 'i a li (i . Radis roses de u fr. 45 à 0 fr. .55 les 3 bottes. Persil de :i'i ,i 'io ii . le» loo kilos. Salades diverses de 7 il 12 Ir. le cent. Tomates des (;anarios île 12ii a l.">o fr. les 1I.KI kilos. Thym de lo ,, ,'m (r les loo bottes. Endives de 45 à '*) fr. les 100 kilos. Pommes de terre imuclhs i\r 2h ii 45 Ir. les 100 kilos. V. U. Les indications ci-dessous sont relevées à Paris, au thermomètre centigrade. M.irs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 10 11 12 13 14 15 5" 1 1 -Jh. il i h. Iiialili. Kli.iiUli. — Miili 0° 8" (1° fi° 8° 7» 0» V 10" 1" 8° tj» 2" 0° 11" IC 4" K' 12 10- 3" 8° il" 12° 0» 8° 5" 8° S» 8° C." *" 7" 2" (i° C 2" 8" 0° '.P 70 ;{■ 5" 7° ('.° ■i h. soir tjb-rt Ir-f- " fu« At décembre au plus tard à M. Cacheux, vico-président de la Société, '^ô, quai Saint-Michel, à Paris. L'horiiculture au concours général agricole. — t iliaque année l'Horticulture a .■•a place au conctiurs Général Agricole. La section horticole aura colle fois, une imporlance d'autant plus grande que jamais, même depuis ipie le. concours a élé coupé en deux, il no s'en était ouvert à une saison aussi favorable. Bien que le Concours (lénéral soil un pou rapproché de la grande Exposition annuelle do la Société Natio-, nalo d'ilorlicullure, la section horticole sera largement ropri'senloo à la Oalorlo dos Marhinos. Lo distingué commissaire général, M. (irosjean, inspecteur général ilo l'Agrlculluro a tenu, on effet, à, réserver aux fleurs une place d'honneur id leur a alloclô la (irande Salle dos Fêtes, quo l'on aménage actuel- i Icnionl, pour la circonstance, en un vanto iiarterro. Ce sera le lieu de repos et do promenades entre la sec- tion dos animaux, qui se trouve dans la partie de la Galerie des Machines avoisinanl l'avenue de la Bour- donnais ol la section des machines agricoles, établie dans la partie qui touche à l'avenue de Suffren. Bon nombre d'horticulteurs sont inscrits el tout (ail prévoir une exposition des plus brillantes. Les jurys commenceront leurs opérations le 10 avril courant, ii 9 heures ilu malin. Malgré le court laps do tem()s qui nous sépare du jour de l'ouverture du con- cours, nous engageons les retardataires el les hésitants a faire toute diligence pour faire parvenir leur demande d'admission. Concours pour l'aménagement d'un jardin public. — La ville de N'alcnco (IdoMio) vient d'ouvrir un con- cours entre les architectes-paysagistes, ingénieurs el autres spécialistes le nationalité française, pour la pro- duction de iirojets d'aménagement du nouveau jardin public, qu'elle \a po\ivoir iréer. grài-o à la liboralilé d'un amalcur M. .louvel. La surface disponible est d'environ 7 hect.76, mais elle est susceptible d'être augmentée, car dans l'élude de leurs projets, les concurrents «levront envisager l'éventualité de la prise en possession d'un lorrain bor- dant le quai du Rhono. Les concurrents seront autorisés à prendre une copie, à la Mairie, d'un plan d'ensemble à l'échelle do 0 m. mi '"!'" par mètre. Le iirogramme prévoit l'inslallation d'un jardin à la l''rançaiso, dans une partie du terrain. Les projets devront être remis au secrt'larial de la Mairie de Valence, au plus tard le 30 avril, avant fi heures du soir. Ce concours auraquolque imporlance, carnouscroyons pouvoir dire qu'un certain nombre d'architectes paysa- gistes y iircndronl part. Concours entre garçons jardiniers. — La Société d'horticulture de Picardie, si inlolligemmenl active el si bien dirigée par son cxcoUenl président M. Docaix- Malifas, a procédé récemment à la distribution do ses récompenses; nous remarquons notamment dans lopal- marès une série de médailles et de certificats do mérite décernés après concours aux ouvriers ol garçons jardi- niers qui ont suivi les cours donnés à la Société. Dix- huit médailles d'argent, douze do bronze, deux mentions honorables et six certificats de mérite ont élé attribués dans ces conditions. Co sont là des encouragements précieux pour les travailleurs horlicoles, ol l'on ne sau- rait trop approuver cette louvre féconile. Concours de moteurs et d'appareils utilisant l'alcool dénaturé. — Ce concours international, créé par arrêté minsleriel du 2'.f novembre dornior, sera suivi d'une exiiosilion publique .qui se tiendra du Si mai au 1" juin. Un arrêté du ministre do l'agricullure vient de dé- terniinor la composition du jury qui sera appelé à juger le concours. En voici un extrait : l' division. (Moteurs fixes, locomobiles, groupes moteurs). Président, M. Michel Lévy, membre de l'Ins- lilul, inspocleur général dos mines; secrétaire, M. Rin- gelmann. directeur île la station d'essai do machines agricoles. 1" section. Président, M. Bourdon ; sccrélairo, .M. Itin- golmann. 2' section, (Automobiles ol bateaux). Président M. Rives, membre du Conseil d'administration del'Au- lomobilc-club ; secrétaire, M. de la Valette, ingénieur des mines, membre du mdnie conseil. LE JARDIN 'JO 2" (livisio)i. (Appareils d'éclaira^'o cl do cliauffafie), Présiilonl, M. VioUc, monilin' do rinstitiit; socrc'tairo M. Liiidtd, professeur iï l'institut iiatiimal agroiidiniquo. M. Famochon, lo Irrs ainiablo sous-cliof de lniroau au ininistcro de l'agriculluro, comiuis.sairo liu ccnicours international do nintours ol d'appareils utilisant raloool donaturô, est didi'guô auprès du jury pour représenter l'Adininistration do l'agriculture. Exposition d'horticulture. — Les serres du Cours la Uoino vont recevoir des ainonagomenls tiouvcau.x très ini[)ortants pour recevoir l'Exposition d'IIorliculturo qui s'y tiendra du il au 2ti mai. Avec quelque raison, on a renoncé celle année aux jardins des Tuilerios, et l'on no pouvait choisir pour l'Exposition d'iiorticulturo un cadre mieux approi)rié. Les deux serres seront reliées par un vélum. A droilo ol à gauche do ce vélum, qui marquera l'entrée [irinci- pale sur le Cours la lleino, on élovera deux grandes tontes décorées de roses.Ces tentes formeront vestibules. Les diverses sections de l'exposition seront réparties dans les deux serres. La rotonde qui termine la serre d'aval sera réservée aux plantes et aux fleurs des colonies, provenant du Jardin Colonial de N'ogent, dont M. Dybowski a su faire en quelques années un établissement de premier ordre. La rotonde qui termine la serre d'ornement recevra l'Exposition des peintres de Heurs. La proximité de la Seine ajoutera un charme de plus à celte belle installation. Exposition de Budapest. — Xous venons de rece- voir le programme complénientaire de l'Exposition inter- nationale d'IIorticullure de Budapest. Dans la liste des Membres d'honneur du Comité et du Jury, nous relevons les noms suivants : MM. Viger, député, ancien Ministre, Président de la Soc. Nationale d'Horticulture, Paris. Vassilière, Directeur de l'Agriculture au Ministère do l'Agriculture, Paris. Riftault, Auguste-Charh's-Frédéric, Consul général à Liudaiiest. Ballet, Charles, à Troyes (Aube). Leroy, Louis, jardinier-pépiniériste à Angers. Mantin, Georges, orchidophile, à Paris. Martinet, Henri, rédacteuren chef du Jardiii. Simon, Louis, pépiniériste à Nancy. Vilmorin, Maurice de, quai de la Mégisserie. Un certain nombre de nos compatriotes, qui n'ont envoyé que tardivement leurs adhésions ont été invités également à prendre part aux travaux du jury. Nous publierons leurs noms ulti'rieuromenl. Expositions annoncées. — La Société régionale d'horticulture de Boulogne-sur-Seine, subventionnée par l'Etat, organise du :^0 au 24 septembre prochain, dans le maginfique parc de la mairie, une exposition générale des produits de l'horticulture et de toutes les industries s'y rattachant; une grande lente sera amé- nagée pour les plantes de serres et orchidées. S'adresser, pour tous renseignements et pour le pro- gramme, soit au secrétaire général M. Pacros, soit au président M. Magne, 15 boulevard de Boulogne à Bou- logne sur-Seine. Nécrologie. — Nous avonsappris avec regret la moit de M. Eugène Verdier, le rosiériste fameux, dont les travaux ont laissé une trace durable, si sa personnalité était un peu effacée depuis quelques années. M. Eugène Verdier était âgé do 75 ans; il était membre de la Société Nationale d'Horticulture de France depuis 1850. M. A. Lesno, rédaot(!ur on chef du journal La (lazetle (lu Vi/l(i(/c' pour la partie agricole, est décédé subite- ment lo 18 mars. Nous saluons en lui unoxcolleiil con- frère, grand travailleur, de relations très courtoises el agréables. H otait genilre de Pierre Joigneaux. Son fils, M. Pierre Lesne, est bien connu comme enlomolugislo. Un des principaux cultivateurs el oblenteurs français de Cacb'cs, .\I. Rebut, de Chazay d'Azergues (Rliône), est décédé récemment. M. Rebul, qui a donné son nom à |)lusieurs obten- tions de valeur, avait dû, en raison de son grand âge, laisser à MM. Garde frères, do CoUonges, sa remar- quable collection. Expositions annoncées Paris, 21 au 20 mai, E.Nposition prinlnnioro de la Société Nationale aux serres du Cours-la-Roino. Lyon, 2h mai au 2 juin. ICxposition générali'. Lille, mai à septembre. Exposition internationale générale. Grasse (.Mpcs-Mar.), lo avril. Expos, agricole, horticole et industrielle. Aix-en Provence, 27 avril-l" août. Ilxp. internationale et cololonialo. Anvers lîclgicpio), 2r>-2'S avril. Exposition générale. Besançon, l't-IT août. l''..\posilion générale. Moulins, 12-1.") juin. Expos, départementale horticole. Melun, 2-.J août. Expos, générale. Dammartin (Seino-ot-.Marno), août. Exp. horticole et des liranx arts. Versailles. :îl mai-H juin. Exp. horticole. Coutances, 15-17 novembre. l';xp. do Chrysanthèmes et fruits. Angers. 7 au lli novembre. Exp. do Chrysanthèmes. Marseille, du 1.5 au IS mai ; Congres do la Société française ili'v; Hosii'iislos. Langres, 17 au 19 mai. Budapest, l Hongrie), :i au 12 mai. Londres, 25- ^'H juin. Congrès do Hosiéristes et exposition lie Roses. — 2.s-:iii mai 'l'oinplo .Show (Exp. générale). Les cadeaux fleuris pour Pâques 11 est toujours d'usage, surtout dans les colonies étran- gères habitant Paris, d'olïrir quelques cadeaux fleuris à l'occasion des fêles de Pâques. Pendant quelques années, les loufs garnis de fleurs furent assez ;i la mode. Mais, aujourd'hui, cette forme compassée et son arrangemeni par trop uniforme sem- blent être moins goûtés. Aussi, pour rompre cette régu- larité les fleuristes ajoutent fort heureusement, un piquet gerbe a la partie supc'rieure, ou une longue jetée qui descend sur lo cô'é, ou bien encore ils piquent çà et là quelques fleurs, qui s'élancent au-dessus des autres. Dans beaucoup de cas aussi, on voile partielle- ment et discrètement une partie de l'arrangement. Nous avons particulièrement remarqué cette année : un œuf entièrement en Anémone /'u/ije/is, avec sur un coté une longue jetée des mêmes fleurs se dégageant d'un nuage de gaze vert d'eau enveloppant le tout. Un autre en coucou jaune avec un piquet cVAnenione f'i/l- (je>is\ un autre en Violettes de Parme parsemées de coucou jaune; un autre encore en Anémones doubles roses avec un piquet très léger dans le haut, de Spirée blanche et de quelques (.Eillets roses; enfin comme dernier exemple un («uf en œillets roses surmonté d'un joli piquet de Prunus triloba, d'où retombait un Ilot de gaze blanche. Ces œufs sont parfois montés sur une armature en bambou. Plus originales sont ces corbeilles rustiques, tressées de branchages ténus de Bouleau et des rameaux plus rolmstes de ce même arbre. Ces arrange- monts de fleurs font très bon effet ainsi. René Raï.mo.nd. 100 LE JARDIN L'orthographe des noms de plantes Alors qu'il est si (acilo, avec un peu de sdIii, d'écrire correclemenlles noms de plantes, puisqu'il existe, à la porléi' do tous, des ouvrages où ils sont «■crils correc- tement, il est fâcheux de voir se perpétuer et se multi- plier des erreurs grossières qui se répandonl de plus en plus dans le public. La faute en revient, il faut le ilire, à des horticulteurs qui n'allachcnt pas à celte question de la correclioa des noms loule l'imporlance qu'elle mérite. Nous en trouvons souvent la preuve en parcourant des calalomies de maisons d'horticulture, et non des moindres, dont les propriétaires, hommes inslruils et distingués, rou- giraient de faire une faute d'orthographe dans une lettre, mais commettent avec une parfaile sérénité de monsr trueuses erreurs de nomenclature. , C'est ainsi que nous voyons, i)ar exemple, danslicau- coup de catalogues, écrire : Laurus Lauro-Cerasus, Launts lusitanica, etc. Les horticulteurs qui publient ces catalogues ne doivent cependant pas ignorer que les Ldurus (Lauriers) appartiennent à la famille des Lau- rinées, t.mdis (jue le Laurier-Cerise et le Laurier du Portugal appartiennent à la famille des Rosacées. On doit donc écrire Centsiis Lauro-Ce)-us le nom de Laurier. D'autres erreurs se glissent fréquemment dans les catalogues concernant le genre Acacia. Les iilantes que l'on désigne vulgairement dans notre région sous le nom d'Acacia .-ipparticnnent au genre Robinia, tandis f|ue les vi'ritables Acacias, dont il existe un très ^'r.ind niirnbre d'espèces, en grande partie originaires de la Nouvelle-IIdllande, cl rustiques sous le climat de la Provence, sont des végétaux très dilTérents. qui n'appar- ticnnenl pas du tout à la môme famille. Mais ici l'erreur est peut-être plus explicable, parce (|ue l'espèce d'Acacia la plus répandue clie/. nous porto le nom de liohinia lineinlo-Acacia, ou faux Acacia. Les vérilaltles Acacias, eux, sont ce qu'on appelle vulgairement, aux marehés cl clie/. les flcurisles, des Mimosas. •Juaiil au Mimosa, le plus connu {M. jnidica) porto le nom vulgaire de Sctisitive. Roaucoup do personnes élablisscnl une confusion entre les Siiriinja et les Seringats: le premier mot, il est pres(|ue puéril do le rappeler, esl le nom bidanique du Lilas. .Seringat est le nom français vulgaire îles l'hUa- ilel/ihus. Nous pourrions multiplier ces exemples ti l'inllui et ciler aussi des cas nombreux où, indépendamment des erreurs de nomenclature, une orthographe inexacte \ ient encore .'ijoulcr à la confusimi. Mais la tâche serait trop facile. Nous nous bnrnons ici à appeler ratlcntion des horliculleurs sur celte question qui intéresse, plus que ne peuvent le supposer les esprits su|ierf1ciels, le ileve- lojipemenl do leur art. Il faut bien se dire, en effel, que ce qui clTraie beau- coup d'amateurs, c'est la difficullé do se famib.iriser avec les noms des plantes, difficullé di jii assez grande en elle-même sans qu'on vienne l'augmenter par îles erreurs et des confusions de nomenclature qui dérou- tent souvent le débutant, et parfois le découragent, sur- tout s'il a eu à se plaindre, en outre, d'erreurs prove- nant d'un étiquetage inexact des plantes qu'il a pu remarquer dans les expositions ou dans ses publica- tions. Nous savons bien que celle question de la nomen- clature des plantes cultivées n'est pas si facile à résoudre qu'elle le parait, car d'une part, il faut que les catalogues puissent être consultés par le grand public, auquel ils sont destinés, lequel ne connaît généralement les plantes que par leurs noms vulgaires; d'autre part beaucoup de plantes cultivées ne sont connues que par leur nom scientifique, qui n'a pas élé vulgarisé, de sorte que la meilleure marche à suivre, scmble-t-il, esl d'inscrire toujours d'abord le nom scienlili(|ue et correct, puis après, entre parenthèses, le nom vulgaire français de la plant.», si elle en possède un. C'est le seul moyen de contenter tout le monde. Nos Icclcurs trouveront d'ailleurs, dans l'article très bien fait publié par noire collaborateur M. Gérome,il y a quelques années (l), d'excellents conseils sur les règles a suivre jiour orthographier correctement les noms de plantes. C'est aux professionnels surtout à observer ces règles, dans le but d'éviter d'embrouiller davantage une question qui n'est déjà que trop complexe, celle de la nomenclature botanique. H. M.\IITI.NET. nywv> Chronique Florale Les fêtes des fleurs dans le Midi de la France Les batailles de llcurs sunl mainlcnanl un des élé- ments (diligés des fêtes qui se déroulent à la fin de l'hiver à Nice. Chaque ville du littoral méditerranéen a maintenant sa fêle des Heurs ; mais Nice lient toujours le record, puisque celle annéequaire fêtes onteu lieu surla ])romenade des .Vnglais. Comme toujours, les journaux locaux en onl rendu compte avec éloges; nousl.iclierons de recueillir dans ces relations les choses les plus intéres- santes, car on conçoit qu'un essai de description serait incolore pour les hôtes du littoral et ne pourrait offrir qu'une image atténuée a ceux qui tentent d'évoquer le merveilleux décor parmi lequel se déroulent ces féeries florales. Il est évident que dans le grand nombre de' voilures et de véhicules lleuris qui prennent jiart à ces joules parfumées, il en esl de remarquables par leur originalité leur cachet artistique ou leur élégance. Nous devons constater que, celte année encore, on avait beauco\ip associi' les élofTes et les fleurs; dans certains cas. rubans et gaze s'harmonisaient avec les coloris des fleurs comme dans la décoration du mylord de la princesse Georges Youriewsky, entièrement fleuri de violettes avec des attaches de rubans mauves; mais, en général, les lleurislos semblent principalement s'at- tacher a obtenir des contrastes do couleurs, telle une Victoria parsemée de piquets de lilas blanc et surmontée de grandes gerbes des mêmes fleurs, le tout attaché par de gros nnMids roses ; el encore une conque en Narcisses jaunes délicatement voilée, par place, de tulle mauve. Il n'y a pas lieu, évidemment, de rejeter ces associa- lions d'élolTes dans des arrangements do ce genre qui visent plutôt au grand effet, qu'il la dilicalesse, pourvu toutefois que l'on n'en abuse pas. A la première fêle «les fleurs, un arrangement était fort original. Il simulait un bateau duquel émergeaient (1) Lt Jardin, iwr., p. r>i. LE JARDIN 101 des touffes d'Amandier fleuri, dr f.ilas et de fines plantes vertes, tandis que i:k et là l'iniont -rfa(a(ClichL' llcineniann). Disons de suite que le litre do celte note n'est ([u'une api)ellalion familière do la plante à laquelle nous la consacrons, car il s'agit d'un luiihia qui a pour nom correct /■'. subcontala. Sauf pourlos anciens botanistes, les Fiinlu'ri n'ont rien des IlenierocaUis vrais que les caraclères communs à tous les membres do la famille des Liliacées a laquelle ils appartiennent. Leurs feuilles courtes et plus ou moins lar- gement ovales et leurs inflo- rescences en grappes toujours simples suffisent seules pour les en distinguer à première vue. Un on connaît et cultive une demi-douzaine d'espèces el plusieurs variétés toutes Ijelles et recommandables d'ailleurs, mais aucune na surpasse et n'égale môme, à beaucoup près, à notre avis du moins, le Funhia suhcor- data qui jouit de plusieurs synonymes latins et français à êpilhète d'Hémérocallc. La plante est bien connue et sans doute la plus répandue du genre, mais il ne semble pas qu'elle le soit encore au- tant qu'elle le mérite. Le but de cette note est do rappeler l'espèce à l'attention des ama- teurs, d'en indiquer les multi- ples usages et le traitement. Le F. subcordata, que montre la figure ci-contre, garnit on no peut plus heureusement un grand vase de Chine. De son large feuillage luisant et fortement plissé, débordant de toutes paris, émergent des hampes por- tant do grandes et nombreuses fleurs blanc pur longue- ment tubuleuses, rappelant certains Lis et presque aussi parfumées, se succédant sur les mêmes inflo- rescences pendant les mois d'août et de septembre. Peu de plantes l'égalent alors en beauté et surtout pour cet usage, qui n'est pas le seul toutefois, car ce Fvnkia vient tout aussi bien et mémo mieux à plein sol. On peut l'employer avec grand avantage pour former des toufles isolées sur les pelouses ou éparses dans les plates-bandes ainsi que des lignes en bordure des massifs d'arbustes. Là, peut-être, il y produit le plus charmant eflet, l'ombre lui étant favorable, son feuillage se tournant et s'inclinant en dehors, et le fond vert sombre des bosquets, jouant le rôle d'écran, fait admi- rablement ressortir la blancheur éclatante de ses grandes fleurs. Nous en avons vu dernièrement une ligne ainsi i)lacée dans le Jardin du roi du parc do ^'er- sailles, dont l'eflet décoratif est réellement beau. Comme ses congénères, d'ailleurs, le Fioïkia subcor- data aime l'ombre, la fraîcheur et les terres un peu lOi LE JARDIN fortes, profondes, et fertiles. t»ii devra donc choisir pour lui les endroits qui réunissent le mieux ces conditions. Co n'est pas dire qu'il ne puisse prospérer ailleurs, car la plante est robuste et très accommodante, mais dans les sols légers et secs, sa vépétation est considrrable- ment rùduile et son feuillage brûle parfois au plein soleil. Sa résistance au froid no laisse rien à désirer, mais la plante trouve son plus grand ennemi dans l'assortiment des mollusques qui souvent pullulent tlans les jardins, et qui sont si friands de ses feuilles qu'ils les rongent presque eiitifrement. Uuani à sa multiplication on l'effectue tn-s facilement au printemps par l'éclalage des touffes, qu'on ne doit toutefois pratiquer que lorsqu'elles sont trrs fortes, car c'est alors qu'elles sont le plus florifères et produisent le plus d'effet décoratif. S. MOTTF.T. Pliiiilcs iKiin elles (III \m\ coiiiiiies Ruellia Lorentziana (Jriseb. Jolie Acanthacée originaire de l'Uruguay et do la République Argentine. C'est une plante à feuilles opposées, assez longuement pétiolées, étalées, ovales, cordiformes, acuminées au sommet, longues de lô cent., sur '.» de large, presque entières au.x bords, scabres à la face inférieure, à nervures saillantes ;i la (ace supérieure. Les fleurs sont disposi'os en panirule, lùche et forment îles glomérules peu fournis (3 fleurs au plus); elles sont sessiles, munies de bractées, ii calice glanduleux et velu, avec la corolle en entonnoir, d'un très beau coloris bleu violacé (le tube est étroit puis ventru) et le limbe étalé ne mesure pas moins de î cen- timètres do largeur. A ces fleurs brillantes en sont mêlées d'autres, dites cleislogames, peu apparentes, blanchâtres mais feiliirs. Fritillarla askabadensis .M. .Micheli. Découverte par Sintenis, en l'.KJI, près de Karakala, en Perse, à une altitude de 1000 mètres, cette l-'rilil- laire, voisine du F. hiiperialis, diffère de cette dernière par ses feuilles spiralées (éparses et non groupées le long de la tige), ses fleurs en grappes contractées et non verticillées. son périantlie blanc jaunâtre plus petit, les nids des étamines plus courts que li' périgone. De plus le bulbe est inodore. C'est une plante très robuste et rustique, qui ne devra peut-être être considérée que comme une variété du Frililhin'a im/ii'i'ieilis. Anttiolyza Schwelnfurttiiana llakor. Originaire de l'Abyssinie et des mi>ntagnes do l'Eri- tlirée, ce nouvel .{titlinhjza est la forme la plus >epton- trionalo du genre. Son bulbe de dimension moyenne (>st globuleux; ses tiges portent de U n fi feuilles, onsl- formes, longues do IV) à 10 cent, environ, pointues, plissoes; l'épi floral est recourbé et ne porte qu'un petit nombre do fleurs qui dépassent longuement les spathes. Le périanlhe e.st long de h cent., étroit, rouge carmin, taché de jaune d'or à sa base, à tube plus court que le limbe. Le limbe est à 0 rlivisions irrégulièrement dispo- sées : l'antérieure très petite, la dorsale ou postérieure égale n In moitié do la longueur du périantlie et trois ou quatre fois plus longue que les quatre clivisions laté- rales. Le limbe est en outre dilaté h son point do jonc- tion avec le tulie et ligérement bossu. Solanum XantI .\. firay. Très belle plante originaire de Californie, sous frutes- cente ou herbacée à base ligneuse, inerme et plus ou moins couverte de poils glanduleux. Son feuillage est remarquatde par son polymorphisme; il est entier ou sinué ou bien muni de deux oreillettes à la base. Les fleurs sont violettes avec un œil blanc marqué de cinq taches vertes et forment des inflorescences en cymes penchées latérales ou terminales. Les fruits sont des baies rouges de la grosseur d'une cerise. Le S. \iiiili a été dédié par A. Gray à M. L. J. Xanlus de Vevoy, qui le découvrit dans le sud de la Californie. P. H MUOT. Oiu iiii)i:hs Cymbidium tigrinum Cette espèce bien connue vient d'être figurée derniè- rement dans la LiiulenUi. Elle a les fleurs d'un coloris général vert oliv^itre, tachées de rouge à la base des segments, et le labelle blanc strié de brun pourpré, avec les lobes latéraux jaunes barrés de brun rougeàtre. Le Hévérend Parisli, l'explorateur bien connu, a men- tionné l'oxisletioe, à l'extrémité des hampes, de fleurs anormales, entièrement rouges et ayant la colonne imi)arfaito. Sir J. D. Hooker ne fait pas mention de cette particularité, qui s'expliqvie très vraisemblable- ment i)ar ce fait que les fleurs en question étaient fécon- dées. G. T.-GmcN.KN. Orchidées La nomenclature des Orctiidées hybrides Nous avons rei.u de M. Ch. .Maron, le semeur bien connu do Urunoy, la note suivante : « A ce moment, où le nombre des Orchidées hybrides augmente tous les jours, il serait utile, je crois, do de donner une nomenclature exacte de ces obtentions et surtout d'éviter la confusion qui risque de se pro- duire si l'on donne plusieurs noms au même hybride; comme nous n'avons en France aucune publication spéciale s'occupant des Orchidées, il appartient au Jardin de prendre cette question en main et de pulilier d'aliord tout ce qui a paru jusqu'à ce jour et ensuite, tous les six mois, une liste des dernières obtentions. Ce serait un aide-mémoire que nous serions tous heu- reux de consulter. Lorsqu'une nouveauté est présentée sous la simple dénomination des deux parents, telles la majorité des obtentions de ^L Bleu et quelques-unes des miennes: LipUocaltleya X intermedio-flnva; L. X velulino-ele- gans\ L. X Botcringiaiio-blesensis; L. X purpunilo- Schilleriaiin; L. X OaskelHa no-su jierba ; vehtlino- ■ hicolor, Inliliilo tinceps etc. etc., il mo semble que cette appellation est tout aussi bonne qu'un nom quelconque et on tout cas la priorité appartient toujours au premier présentateur. Nos voisins les Anglais ont tout le vocabulaire des hauts personnages à qui sont dédiées les plus liellos variétés, cependant lorsqu'une plante a été obtenue sur le continent ils tâchent autant (jue possible de tourner la difflcultô quand ils ne la débaptisent lias tout à fait; ainsi le Licliornlt/ei/n Inipdrnirice de lltissie, qui est et restera probablement ma plus belle obtention, n'a jamais ét<'' exposé par des Anglais sous ce nom; ils la donnent tout simplement comme Meiideli-l)i(ihp à lOffeurs qui mesurent 10 à 12 cen- timètres de diamètre. Ces fleurs, qui ont lo précieux avantage d'apparaître pendant l'hiver, sont assez épaisses et ont une conformation un peu particulière qui les place, en quelque sorte, comme intermédiaires ?',5 du Handeriana. 104 LE JARDIN entre les Valida et les Aracljnaiilhe; elles n'ont pas d'éperon, notamment. Leur coloris est (ort beau, sans avoir la délicatesse de celui du Vanda suavis ou du V. rœrulea, par exemple. Les segments sont rose clair, sauf les deux se-pales latéraux et le labelle qui sont cou- verts d'un réseau de nervures brun pourpré. Cette espèce a été découverte en 1882 par Rielielen et introduite en Angleterre. M. l.indenen a fait il y a quel- ques années une très heureuse réimportation. Elle est originaire de Mindanao. G. T. GltlGNAN. — «>«œs»o— Ncursâux Géraniums zcnés Los Géraniums zones (Pelanjonium zonale] à fleurs maculées ou panachées «le l>lanc ont acquis depuis quelques années une popularité liien méritée dans les collections, mais la plupart des variétés obtenues ont été ilélaissées, parce qu'elles ne possédaient pas les qualités demandées pour rornementalion des jardins, Les deux variétés nouvelles (pienous avons fait pein- dre seront bientôt dans tous les jardins, car, ainsi que nous l'avons constaté ce sont de très bonnes iilantes pour la pleine terre. Voici du reste une courte «leserip- tii>n de ees deux nouveautés, obtenues par >L Tlieu- lier, horticulteur à Paris, chez qui l'on pourra se les procurer. Marcel Martinet (n° 1 de notre planche). Celte variété provient d'un croisement entre la variété Cannen Si/lra cl la variété Le Rhône, cette dernière ayant joué le rôle de père. La plante obtenue par celle fécondation est robuste, à végétation compacte et parfaite, feuillage de moyenne grandeur vert tendre, lloraison très hâtive abondante et prolongée, l-'leurs réunies en fortes ombelles dressées, longuement pédonculées; d'un ensemble de coloris d'une exquise fraîcheur, tout le centre de la Heur est blanc, les cinq pétales sont régulièrement bordés de vermillon, et cette nuance passe par dégradation en violet bleu tendre sur le fond blanc. Georges Grignan (n" 2). Cette variété est le résultat d'un semis do la variété William Siemens fécondée par la variété Man-el Martinet. La plante sortie de ce croi- sement est d'un mérite supérieur, car un des reproches que l'on fait aux variétés à centre blanc, c'est d'iHre très i)rolifiquos, ou en termes courants tVaigiiiller beau- coup; chez cette variété, ce défaut a comi)lètement dis- paru. Cette plante est très robuste, à végélalinn com- pacte el Iri-s llorifi-re; son feuillage moyen est vert foncé. Fleurs reunies en fortes ombelles sphériques supportées par des pédoncules rigides; d'un mélange de teintes ïtrillantes, les cinq pétales sont bordés de rose carmin vif et celle nuance se dégrade insensiblement sur le fond blanc en veines ou bariolures solfi'rino brillant. Création d'une pépinière (S"ite) (1) Une pépinière é la première année Tous \v> iilaiits fruitiers bi.nl a greKor; la grello la plus usitéo est celle en écusson ; l'on peut écussonncr depuis mai jusqu'à soptemlire, mais l'époque varie avec les ospucos, lo climat, la nature du sol, la tempi-ralure, tous agonis principaux de la végétation. • iJans n'importe quel ras, il faut toujours que les sujets sdienl en sève, c'osl iiiio îles principales causes qui garantiront la reprise do la grelTe. Une autre condition (1) /.< Jardin, 1002, |i, TS. essentielle a remplir, c'est qu'il y ait une analogie suffl- satUe entre le sujet et le greflon ; on ne peut greffer les arbres les uns sur les autres que dans les variétés de même espèce ou des espèces du même genre. Je ne d'>laillerai pas la méthode de greffer en écus- son, tous les traités d'arboriculture l'ont démontrée. En 'l'ouraine les greffages en écussons se commencent à fin juin, courant juillet; les premiers sujets à greffer sont presque toujours les poiriers francs, ensuite les pruniers Saint-Julien qui doivent recevoir les abrico- tiers et les pêchers. Les pruniers Myrcdiolan attendent souvent les pommiers paradis et douciii, puis viennent les cognassiers, les pommiers francs, les Sainte-Lucie et enfin l'amandier, qui termine la saison. Dans les forestiers, l'époque varie également suivant Vi nature des arbres el leur végétation; l'on commence toujours par les Erables Negundo, ensuite les épines, Alisiers, Erables variés, Crat.egus, pour finir par les Tilleuls et les Ormeaux. L'écusson doit ,être ligaturé aussitôt fait; pour cela chaque grelTeur a son lienr derrière lui qui le suit; les ligatures sont faites avec des produits ditlérents; laine, raphia, écorce cl'osier, d'orme ou de tilleul, etc. Dans la plupart des pépinières, l'on emploie lo Sitar- ganiii/n ramosuii<,Sip\>clé vulgairement dans noire con- trée lionches. Le S. ramosum se récolte dans les fosses joignant les petits cours d'eau, affluents lie nos rivières; relie plante, lorsqu'elle est à son iléveloppenient normal, coupée et séchée à l'ombre, offre à la fois la souplesse et la téna- cité d'un fil solide suffisaniinent élastique pour ne pas endommager l'écorce; en plus, cette ligature présente un immense avantage, celui do se rompre d'elle-même d la fin do la saison lorsque les sujets grossissent à la sève d'automne, et que l'écusson soudé depuis un cer- tain temps n'a plus besoin d'elle. PiNGLBT-Gll.NDON. Le Jardin potager Les Fraises sur nos tables toute l'année Je ne puis terminer sans parler du chauffage sur place par les sentiers. Ce système est à la portée de tous, pas onéreux et de réussite certaine; il a toujours eu mes préférences; seulement, pour arriver à un bon résultat, il ne faut pas compter cueillir avant lin mars, ou avril. La cueillette se prolonge un mois. La jiréparatioii des plants est la même que pour les autres forceries, dilTérant seulement par l'apprêt du terrain. Comme nous chauffons sur place, il faut pre- mièrement choisir un bon sol, ou l'arranger pour qu'il soit bon pour les fraisiers. Un apport de terreau do sable el de terre, mélangé au sol par un bon labour, donne une terre parfaite. Pour les fraisiers, l'on doit choisir un bon emplace- ment bien aéré, ensoleillé, et exempt de vers blancs. On préiiare une ou plusieurs planches de terrain, comme pour planter des fraisiers ordinaires, el l'on (ait en sorte que les planches soient dirigées de l'est à l'ouest. La planche sera tracée de quatre rangs. Elle aura, du cenlre aux rangs extérieurs, un mètre. Alors, les plants (pie l'on aura placés auront de belles racines. On les arrache soit à la houlette, soit a la fourehetto, puis on les plante, soit a la fourchette, soit au plantoir, si l'on est ailroil a ce genre de travail, à dix centimètres l'un (1) LtJardm, !'>«, |>. bS. LE JAUniN PELARGONIUM ZONALE i. VAli. MARCEL MARTINET. - 2. VAR. GEORGES GRIGNAN LE JAIUDIN 105 de l'autre. Si l'on peut planter lo soir, après 4 lioures, ce sera profcrablo; on ddnnoia un l>on arrosage de suite, et les fraisii-rs ne s'ai)er<-o\Tont ccrtainonicnl pas d(> la transplantation. Otte transplantation aura lieu du i? au 8 août. On continuera ces arrosages tous li's jours, si le temps est chaud et soc, cl tout ira liion.On donne un bon paillage court, et on veillant aux soins de propreté, on arrive on novembre avec de très belles plaiiciies de fraisiers. Les fraisiers soûl beaux; nous les laissons jusqu'à fin novembre. Comme nous ne désirons les cliaufTer quo vers janvier, il faut simplement les abriter, avec nos châssis s'ils sont libres, sinon avec dos paillassons ou de la paille; vers fin décemlue, nous devons, pour les premières saisons, poser nos coffres et nos châssis, et commencer le chaulTage do nos fraisiers. Xdus donne- rons une légère pente vers le Midi a nos coffres. I,e chauffage est simple, et il n'y a pas besoin do surveil- lance do nuit. Nous creusons tout simplement les sen- tiers qui entourent le coffre de 0"'iO do profondeur au ras du sol, ce qui donne, avec la planche du collro, environ 0"'7O. C'est suffisant. La terre provenant du creusement du sentier est mise ensuite autour de ce même sentier pour égaliser la hauteur des cofires, puis il ne reste qu'a remplir ce fossé de fumier de cheval, ou de feuilles, à défaut de fumier; avec les fouilles nous irons un peu moins vite et c'est tout. On aura soin do bien battre et mélanger les feuilles ou le fumier; éviter surtout lie mettre du fumier ou des feuilles gelées. En foulant bien ces sentiers, garnis comme nous venons de le dire, on obtient une chaleur douce; on chauffe ainsi tout en bloc. Bientôt, nous aurons la satisfaction de voir développer les feuilles nouvelles et sortir les rameaux. 11 est entendu que tous les quinze ou vingt jours au plus, on doit rebaltre les sentiers en leur ajou- tant un peu de fumier, ou de feuilles nouvelles, pour entretenir le plein; trois ou quatre renouvellements seront nécessaires pour mener à bien notre opération. Fig. 5:1. — Fraise Marguerite, On couvre tous les soirs d'un bon paillasson même quand les fraisiers sont en pleine fleur, et si le temps est froid on peut dnuljler la couverture. D'arrosage il n'en faut pas avant la floraison, à moins que l'on voie les rangs du haut du châssis se sécher un peu; dans ce cas on leur donnerait un peu d'eau au goulot d'arrosoir. Choisir, pour aérer, les meilleurs mo- ments du jour, et lever le cliàssis du côté opposé au vent; aérer do préférence avant midi, ])Iutôt qu'après. Je parle surtout pour février; il va de soi qu'en mars on ilevra donner plus d'air, du reste tous les jardiniers sont aptes à organiser ces soins. Au moment ou los fraisiers entrent on fleur, si l'on peutdonnor unpotit grilTagoa la main ou àl'outil, il sera bon de lo faire pour enlever vieilles fouilles, herbos, etc. Puis, si l'on a du bon fumier, on en (Halera un jieu entre les rangs; l'eau des arrosages quo nous donnerons fera descendre l'engrais aux racines, et fera en même temps grossir nos fruits. J'allais omcllrede parler du paillnge; à vrai dire, je no imille i)as, cl je préconise un procédé Fig. 5', i>' Morcre, que j'ai vu apiiliquer par un jardinier de maison bour- geoise qui n'avait pas lo choix des moyens. Son pro- cédé était simple; il confectionnait le soirdos bouchons de 0™20 à U"';?.5 de long, en paille bien droite, et de 3 à 4 centimètres de diamètre ; puis quand ils étaient ficelés, il les aplatissait, ce qui donnait à ces coussins impro- visés une largeur de Û^OS à 0'"10; quand arrivait le moment où les fraises nouent, grossissent et font pen- cher les rameaux, il mettait les bouchons en place; les fraisiers y installaient leurs rameaux, fruits et fleurs à l'abri de l'humidité, et dans les meilleures conditions possibles pour mener los fruits à maturité. Au résumé, procédé pratique et économique. Comme dernière recommandation, le chauffage sur place a l'avantage de créer des fraisiers vigoureux, par- fois même trop. Alors il est bon d'enlever les vieilles feuilles pour aérer. Ce que nous venons de dire s'applique aux fraisiers pour cueillette à fin mars. On peut faire suivre une seconde saison en la commençant quinze ou vingt jours plus tard. Les variétés par excellence pour ce travail sont : Marguerite, Koble, Diicteur Morére, Royal Sovereign, Chanzy, etc. Les fraisiers Quatre saisous sont aussi excellents; la cuillette dure depuis fin mars jusqu'à juin. Millet. Horticulteur à Bourg-la-Reine. -'^A/v^/^ Notes sur les progrès accomplis par les semeurs d'Antburium depuis 1875 Il nous aurait été agréable de pouvoir développer cet article beaucoup plus largement que nous n'allons le faire, en citant un grand nombre de noms d'hybrides remarquables. Mais les semeurs auxquels nous nous sommes adressé nous ont tous, ou presque tous, ré- pondu èvasivemeni, en nous disant qu'ils avaient en effet obtenu de très boiuies plantes, mais qu'ils étaient très oc- 106 LE JABDIN cupés à en' classer eux-momes les noms et les couleurs, et qu'ils nous enverraient cola un jour on l'autre... D'autres ne nous ont pas répondu du tout, si Men qu'il nous a semldé qu'une sorte d'aper<.'U (ji-ni'nl comme celui que nous avons fourni lors du congrès des llyliridateurs à Londres serait suffisant pour les lecteurs du Jardin, qui avant tout, sont bien aises de savoir que lesAntliu- rium sont toujours en honneur parmi un certain nombre de bons cultivateurs, elque si les progn-s n'ont pas été aussi retentissants qu'on le supposerait, ils ont été constants et ils ont permis il tous ceux (|ui s'atta- chent à rechercher de telles variétés d'Anthurium de monter tout doucement leurs collections en sachant opérer un choix sévère parmi les bonnes variétés dues aux meilleurs semeurs. Il y a eu évidemment un réel progrès et une marche on avant très suivie, pour les Anlliiiriiini Srher^eriaiiiini depuis que Uertrand, de la nueuc-en-13rie, de célèbre mémoire, a dis|iaru, que ses collections ont éti- 'lis- porsées au feu des enchères, et môtne d'autri' façon; nous avons tous plus ou moins profilé de cette mine inépuisable qu'était cette colloclion d'admirables types créés par cet habile se- meur; il est bien éviilent que pendant quelques années toutes ces jeunes plantes, si peu appa- rentes à la mort do Bertrand, sont devenues de belles et fortes potées : les spathes se sont agran- dies, les coloris se sont rèvcMés, et les heureux acquéreurs do ces milliers de semis ont pu, pen- dant une assez longue période, s'en dire les seinotirs et en tiror un excellent parti. C'était leur droit; ils avaient acquis de très minimes sujets, ceux-ci ont grandi, se sont révélés superbes, ils ont servi ainsi à établir la réputation — non pas do Uer- Irand, c'était fait depuis longte.nps — mais de ceux qui les avaient cultivés... depuis. Kl c'est dans cotte période de quelques années que sont apparues toutes ces belles varidés aux spathes rouges, roses, et surtout ces genres de Uol/isc/iiltliani/,,, si riches do tons, mais les vrais semeurs se sont mis à la besogne, et bientôt on vit apparaître les belles obten- tions de Louis de Smot et do Hominiquo Vervaene en Belgique, celles de Fni-bel de Zurich, colles do Doladc- vansaye, les nôtres aussi; tous nous avons cherché à développer des qualités spéciales dans les Aiithurium Scherzeria)iiiiii. Pour avoir voulu que leur feuillage soit plu.s ample, plus rigide, do forme plus parfaite, nous avons exigé que les spathes se tiennent bien porpcndi- culairos à la tige, qu'elles s'étalent au lion de .se recourber, que leurs coloris soit francs, qu'ils sortent de la banalité du rouge constant pour varier du blanc au rose, du rose au saumoné, du saumom- au rouge vermillon et du vermillon au rouge-sang foncé; ,i l'heure actuelle tous les progrès semblent acconiplis et c'est par centaines qu'on pourrait trouver dans les \-U\- blissements qui s'ocouponl sériousemont do semer des Aiil/iuriitm Sriierseritiniim des jeunes plantes pouvant donner ries .spathes de toutes les couleurs qu(> nous venons d'énumérer; nous sommes loin en ellel do la plante introduite par Kramor ot i|i> l.i |il>'ire varii'i/' blanche vendue par Williams I''i){. 53. — DelphiniiiM gibiriniiii h;ihriJc Le temps n'est pas très éloigné où l'on ne vendra plus d'AiiIhuriiim Sclierzen'aniim avec des noms plus ou moins bien adaptés à leurs mérites, car il sera facile d'établir îles séries de couleurs, en choisissant les plantes, en les classant, et les amateurs auront le plaisir de pouvoir orner leurs serres ou leurs salons de ces 1res jolies aroidéos dont les spathes multicolores feront un effet i-harmant, autant qu'imprévu. Il y a d'aillours dans celte espèce une tendance à la variation qui va en s'aecentuant île plus en plus, et cela est si vrai qu'un de nos amis et collègues, qui aime pas- sionnément les Anthurium, surtout ceux aux spathes bien rouges, qui n'en a jamais eu que de cette race, et qui les a fécondés entre eux pour avoir de très belles variétés, en ayant le soin, bien entendu, d'opérer une sélection sévère, s'est vu tout il'un coup à la tèlo d'un semis assez nombreux de très jolis i;ollischildiiiinnn, alors qu'il n'en a jamais ni posséilé nis(>mi'-. Cola prouve à n'en pas doutor, ci> qu'un examen attentif à la loupe établit d'ailleurs, que les spathes rouges sont constellées de points blancs qui, par le semis, vont en s'élargissant, et qu'il n'y a pas du tout besoin de l'inlcrvention d'une variété, à si)athes blanches pnur olitonir la race connue sous le nom de UothschitdUintim. C'est d'ailleurs ce qui nous est arrivé avec nos variétés : La France, Souvenir de Faltjuière et Diiralia/iuin, tous issus de fécondation op<'rée entre le Pré- sident Carnot avec spathes rouge cerise, et une variété blanche, l'.ertes, mais les produits ont tous l'envors do leurs spathes ilu plus beau rouge cerise, tandis que la face supérieure est con- stellée de hiéroglyphos rouge- cerise sur fond rosé; rien dans ces variétés ne rappelle celle connue sous le nom de lioths- childianinii; on pourrait cib'r beaucoup d'exemples do ce genre qui ne feraient que confirmer ce qu'on sait déjà: c'est qu'une plante qui a été ébranlée par les semis sviccessifs a une tendance à varier à Tinllni ; donc attendon.s-nous à des surprises et constatons que les Anlliiiriinii Srherieriaiium sont en très grand progrès depuis 1895. Si non?, disons en progrès, c'est parce (]ut' no\is esti- mons qu'il y a une énorme différence entre les ty|)es qu'on obtient maintenant et ceux qui existaient avant. Nous l'avons clit en commençant : non seulement le port de la plante a été complètement modifié, mais cette facilité qu'ont maintenant les amateurs cle se procurer des Aiilhiiriiim Srherzeriaiiiiiii portant des spathes de couleurs très variées peut être cninplée comme le plus joli four do force accompli parles semeurs, et cela dans un temps relativement courl. (Vest ainsi qu'on a pu constater à l'oxpositinn de l'.MiO des apports do somis d'Anthiiriinii Sriierzerianiiin cnmpiTlant if.O ou :iO va- riétés Inutes de couleurs absolument distinctes allant, comme nous le disions, du blanc au rose, du rose au saumoné, pour passer par toutes les gradations de teintes en arrivant au rouge sang très foncé et môme au rouge vineux. Sans compter, bien entendu, toute la série considérable des macules ponctuées, conslellécs, mar- brées, etc., etc. (rf suiere) L. Di'val. LE JARDIN 107 NOS GRAVURES Erigeron gpandiflorus elatlor Les Erigon.iis sont dt-s plantes vivaces Iri's estimées dans nos régions, et l'A'. C<>i/llcn\ V l-:.fniriliticifs, par exemple, sont très répandus en France. La nouvelle espèce dont nous publions le portrait (Tig. -MJ) est digne do figurer en bon rang auprès do ses dovancioros. Ori- ginaire de l'Amérique du Nord, elle forme do petits buissons qui se couvrent de fleurs assez graïKlos, d'un joli coloris lilas. Les tiges, haulesde 30ii40 contimétros, portent do 1 à 4 Heurs chacune. Le feuillage est lancéolé. Comme plusieurs autres Erigerons, cette espèce ren- dra d'excellents services pour la fleur coupée. Elle rivalisera avec les meilleurs As- ters. Sa floraison commence dès le mois de mai. Elle est mise au commerce par M. IlcincMiann, d'Erlurl. Il est a noter, a propos de celte plante, que l'on écrit souvent K. aiirantiaciim, E. x/ieciosum, etc., faisant le nom du neutre tandis qu'il doit manifestement, d'après son étymologie, être mas- culin. On doit éviter de modifier les noms choisis par les auteurs, mais ici il y a évidemment un simple lapsus qu'il convient do rectifier. Delphinium siblrlcum hybride fig. b'i) Cotte belle espèce et les va- riétés horticoles qui en sont dé- rivées ont une assez grande ana- logie avec le 1). sinense, mais elles ont les fleurs plus grandes, les tiges plus légères, et de colo- ris variés extrêmement gracieux, variant du bleu pur au violet clair ou foncé. M. lleinemann, d'Er- furt, en met au commerce un choi.v des plus intéressants. Le semis effectué en mars ou avril sous châssis froid permet d'obtenir des plantes qui fleurissent souvent dès le mois d'août delà même année. La pleine floraison commence l'année suivante, et est très fréquemment suivie d'une seconde floraison, moins abondante toutefois, à l'automne et jusqu'au commen- cement de l'hiver. Fig. 56. — Krigcon grandifiorus elalior. Atlas colorié de plantes de jardins Tel est le titre d'un ouvrage fort intéressant que mon collègue M. Georges T.-Grignan vient de publier à la librairie Baillicre et fils, inspiré de l'ouvrage allemand Die sclioi/ste/i Staiiden, de M. Max Ifes.lor/f'er. L'omvre de M. Grignan arrive à son heure, car les véritables amateurs reviennent aux fleurs vivaces, trop longtemps délaissées pour les sempiternels Géraniums, Bégonias etColeus dont les jardiniers nous font îles par- terres si monotones. Avec ses superbes aquarelles, l'auteur met sous les yeux des praticiens comme des amateurs, non pas toutes les plantes vivaces connues, mais un certain nombre de plantes sélectionnées et pouvant intéresser ses lecteurs par la beauté de leurs formes et de leurs coloris. Bien qu'il s'agisse presque toujours do plantes con- nues et que nous pouvons tous voir autour de nous, on trouve dans cet allas la description de plantes orien- tales, absolument séduisantes, telles que les l'eidaiirea bahiilDiiica et mavfoceiihaln, et les Inula glandulosn et macrnce]>lialn. C'est quo l'Orient n'est pas seulement un enchante- ment par son ciel et son climat, mais par sa flore elle- même dont la beauté révèle l'origine. Enfin M. Grignan fait rentrer dans le cadre de son allas même les plantes alpines, et ses lecteurs trouve- ront une description dos plus intéressantes de VKryn- gium aliii/nttii, le célèbre J'a/iicaut des Savoi/nrds ou Chardon bleu des A Ipes. L'idée est excellente, et comme amateur passionné des plantes de montagnes, je ne puis qu'ap- plaudir à cette introduction de la flore alpine dans un album de fleurs vivaces. Le goût de celles-ci conduit forcément à l'amour et au désir de cultiver les plantes de mon- Ingne dont l'emploi est si déco- ratif dans les rocailles. Plantes vivaces ou plantes alpi- nes, sont tout indiquées quand il s'agit d'orner les pelouses, et les architectes paysagistes, si habi- les à transformer les sites les plus ingrats en paradis terres- lie, conseillent toujours à leurs clients cet emploi des merveilles (!e Flore dans la parure des jar- dins, sans d'ailleurs y réussir toujours malheureusement. Mais je m'éloigne de mon sujet. Pour revenir à l'œuvre de M. Gri- gnan, que j'ai l'honneur de pré- senter à mes lecteurs, je dirai qu'elle n'est pas seulementsédui- sante par le charme et l'exacti- tude de ses aquarelles, par la sélection des plantes qui y sont décrites, mais aussi par la méthode apportée aux indi- cations de culture à l'utilisation des fleurs et même à la classilication botanique. La présentation de chaque plante, avec ses différents titres, résume dans un style excellent, l'origine, la des- cription, les affinités, la culture, l'époque de floraison, et l'utilisation de chacune. L'auteur a ce mérite d'écrire comme s'il s'agissait de nouveautés n'ayant jamais été définies. Enumérer quelques-unes des plantes figurant dans cet atlas, serait o'uvre difficile et sans intérêt. Il faut lire le livre avec la description de toutes les fleurs qui y sont renfermées en rapprochant pour chaque plante le texte et l'aquarelle. Les plantes vivaces sont si séduisantes! Les GaJan- thus, les Primevères, les Hépatiques, au premier prin- temps : les Asters à l'automne sans compter la pha- lange des plantes vivaces fleurissant pendant tout l'été. Est-ce que cela ne vaut pas mieux que ces annuelles dont la floraison est limitée de juin à septembre? Et puisque la mode, cette fée légère et capricieuse, est revenue à celles-là, essayons de la fixer; V Atlas des fleurs de jardins nous y aidera par sa lecture et son 108 LR JARDIN élude en nous faisant connaître tous les charmes dos plantes vivaces. G. Macne. Les Horticulteurs et les chemins de fer Monsieur le Directeur du Jardin, Paris, Dans le n"361 A\i Jardin, j'ai n'-pondu àun horliculloiir qui m'avait consulté au sujet di- l'application des tarifs spéciaux pour les envois en provenance de l'étranger. Je reçois aujourd'hui, do Belgique, une lettre qui modifie ma manière de voir en ce qui concerne les rela- tions entre ce pays et la France. Mon correspondant m'informe que, dans une convention récente, puisqu'elle date du 1" novembre 1801», il y a cette clause : « Au départ delà liclglque. les tarifs spéciaux sont appliqués d'office par la station de départ, à moins que l'expédi- teur ne demande sur sa lettre de voiture l'application du tarif général. » La réponse qui a été insérée dans le Jardin est donc al)solument juste en ce qui concerne les relations inter- nationales, et j'en maintiens tous les termes, mais en ce qui concerne spécialement les relations entre la Bel- gique et la France, il va de soi que, puisqu'il existe une convention contraire que je ne pouvais connaître, les termes 0, mais on reconnut plus tard que le Tass l'avait prévenu d'un siècle en fixant des données si exactes et précises que mémo de nos jours on ne peut les négliger. C'est ce qu'un Anglais avoua franchement dans un ouvrage intitulé : .1 classical to.ir throiiijh Itatii. • 'l'osso, (lit-il, is l)Pst enlilled lo it not oiily bccnuse lie ." fumislieij Miltnn wilh some «l llio lending Icnliires ot his " description, but liecnuso ho laid dowii thr cri'i/ /ist prinriplv •> of llio art. nnd comprisod it In a verv neat lino wilh wliich <> tic closes one of thc most boauliful landscapcs In Arniida's - gardon. L'nrte, clo lutte la. nulla si scoprc. > LE J/VRDIN 109 Ainsi le Tasso, tous les autres écrivains plus contem- porains l'ont reconnu, n'a pas seulement donné à Millon la clef do sa description du l'aradis terrestre, mais il a fixé, avant ICUO. la grande et unique r^gle pour Iticn réussir dans le tracé el dans la composition d'un jardin paysagiste, rendre les scènes les plus nalurolles sans montrer l'art et l'tHudo qui les a ann iiagées. Mais que dira-t-on, lors(|ue je documenterai que le Tasse, dans ses charmants vers du jardin enchanlc d'Ar- mide, n'a fait que donner une description brillanle d'un parc qui existait de son temps aux portes de Turin, nommé Barco ou l'nno Vecchio, et qui fut créé sur l'ordre, et, parait-il, sur plan con(.-u par le duc de Savoie, Charles Emmanuel? En eHet le poète, selon un docu- ment des unhives do Guastalla, écrivait des prisons do Sainte-Anne à .lonara la loUro suivante à Jean Botero : « Four témoigner à Mon- « seigneur le duc do Savoie « comliien je suis reconnais- « sant à Votre Seigneurie « pour l'appui qu'il m'a « fourni auprès de qui m'in- « téressait le plus, je vous « prie d'assurer Sa Seigneu- « rie Sérénissime que dans « les passages suivants de « ma« Jérusalem» oiije donne « la description imaginaire « des jardins du palais en- « chante d'Armida, j'ai voulu « immortaliser autant qu'il « m'a été possible le parc « voisin do sa capilale. ho Parco Vecc/Ho n'existait plus en 1798, détruit par les guerres dont le Piémont a étt- le théâtre sur le déclin du xvni'^ siècle, mais d'autres documents attestent l'exis- tence de ce jardin particuliè- rement les poésies du Cliin- brera, mais surtout une lollro en latin do Aquilino Coppino, écrivain du wf siècle et pro- fesseur à l'Université de Parme, où il donne une lirillantc et cnlhousiaste des- cription do ce jardin, dont le délicieux spectacle, l'avait enchanté; je n'ai pas encore retrouvé ce précieux docu- ment, mais je me réserve d'en donner l'inléressante description, si quelque jours mes recherches sont cou- ronnées de succès. Comme conclusion à ce coup d'oeil rétrospectif, il ressort, que dans l'art des jardins en Italie, le style régulier a été de tout temps en honneur, mais le style paysagiste a formé souvent le couronnement des plus beaux tracés architectoniques et la fusion ou mieux la coexistence des deux styles est là, pour démontrer que lorsqu'ils restent dans les justes limites, tous les deux possèdent de quoi satisfaire les goiils les plus délicats et les plus exquis, et qu'il se complètent l'un l'autre naturellement. Les arcliitectes paysagistes modernes sont do cet avis commej'ai pu le constater personnelle- ment à Paris, à l'exposition universelle de 1900 et à celle annuelle de la S. N. II. F. de 1901 aux Tuileries, oii les plans de jardins exposés étaient, dans la presque totalité, tracés selon le style mixte; compartiments et parterres réguliers aux alentours des châteaux et dos palais, reliés à des scènes naturelles à des vues et pers- pectives pittoresques du meilleur effet. Les deux styles considérés dans les lignes générales ont eu leur origine en Italie; tout en reconnaissant que pour le régulier, Le Notre a su lui donner un cachet particulier et avec le splendide |)arc du château de Versailles l'a rendu célèliro et universellement connu. N. Siivuui Nouveautés l;)orticoles Nouveautés de MM. Cayeux Le Clerc Les Hudheckia sont des plantes Fij;. 57. — Rit'lhcrliHi purp\irca nfDHECKIA l'UnrUREA. do la famille des Composées, originaires des régions chaudes nu leinpéroes do l'Aracriquo du N'nrd, (|ui rendent de grands services pour l'ornementation des jardins. I-.a plupart sont vivacos, quelques-unes sont annuelles. Elles so distinguent parmi les Composées par ce fait ()uo leurs lleurs ont, en gé- néral, les pétales un peu rotoni- Ijants, au moins an bout de ipiclques jours, et le disque très Ijondjé, fortement proéminent. Leurs feuilles forment des ro- settes compactes, au-dessus desquelles s'élèvent les hampes florales drossées, rigides sou- vent très hautes. Ces fleurs so prêtent admira- blement à la confection des biuiquets. I^os plantes peuvent clro cultivées isolées dans les pelouses, ou pour furnier dos bordures élevées. Pur les MU espèces environ, dont se coniposo le genre Rud- bcckia. lune des plus fréquem- ment cultivé(>s est le Uudl'cchia purjuirca. Cette belle espèce, originaire do la f.^ouisiano et d'antre régions do l'Amérique du Nord, a les feuilles radicales longuement péliolécs, ovales, acuminées, et les feuilles cauli- naires plus allongées, presque sessiles; ses tiges atteignent une hauteur do 1 métro à l-'ôO, et sont rigides, peu ramifiées au sonmiet. Les fleurs, qui se produisent de puis la lin de juillet environ juscju'au conir de lautomne. sont très grandes, un pou maigres peut-ère, mais d'un beau coloris rose pour- pré, plus ou moins vif, parfois rouge sombre, avec le disque très saillant pourpre noirAtro. On adonné des noms distincts à quelques variétés, parmi losfpielles les plus célèbres sont celles nommées : serotinii ou Uudbci-hin scrolina), à pétales rouge pourpré, plus larges et mieux tenus que dans le type vulgaire; Iwrmesiim d'un joli rose carminé foncé: cornuta, à pétales étales et laciniés à leur sommet, de façon à former do petites cornes, etc. La maison Cayeux et Le t;icrc, de Paris, 4 l'obligeance do (lui nous devons le cliché ci-dessus (Cg. 71) metau commerce une série d excellentes variétés de liudbcckia furpiirea, notamment une très foncée (atro-}>urp)irea). Nouveautés de MM. Denaiffe et fils Gvpsoi'iiu,!-: laKGANTK iilanc uv. m;k;k. — Tout le monde connaît la Gypsophilo élégante, dont les légères inflores- cences, très déliées, sont si recherchées pour la confection des bou(iuots et la garniture dos vases d'appartement. Sélec- tionnée dans cette ancienne race, la variété nouvelle en diffère par ses fleurs blanc de neige, dépourvues des tries violettes ou rougci'itrcs à la base ou à l'extérieur dos pétales. Vkhveine krinoide blanche. — Cette gentille Verveine forme de larges touffes diffuses, à rameaux couchés, puis IIM LE JARDIN drosst's, no s'élovant pas à plus do 20 ou 2ô cenlimèlros. Le feuilla^ro on est 1res ll■^'o^, les feuilles élant iinomenl dticou- pi'os on lanières linéaires. I.os fleurs «l'un blanc pur. d'abord (groupées en sorlo dom- bcllcs, fornionl onsuilo un bol <>pi assez allonni'-. Par son peu d'élévation et sa floraison tri'S abondante, débutant en juin pour se prolounor jus(|u'aux ^'elées, cotte Verveine sera pré- cieuse pour la (oriuation de jolis tapis fleuris. Pois tuks nain datif a okos grain (dnf). — Variété fran- ctiemenl naine, atleipiant seulement 25 à :Jj continiétros do hauteur suivant la température et le terrain. Les cosses droites, ou faiblement recourbées, assez larges et souvent réunies par deux, contionnenl de G à S très (ims grains blancs, dépassant de beaucoup comino grosseur tous ceux des races très naines actuellement cultivées. Kxlréinement productive, relativement à sa petite taille, celte nouvelle variété a l'avantage d'être très tiâlive, donnant son produit en même temps que les pois Serpelli- nain bta»c ot Scrpc(tc nain vc-rt, qu'elle surpasse comme rendement. C'est une excellente acquisition pour la culture forcée et pour bordures. ESCIISCIIOLTZIA llYDnlDE l'HINTANIEn. — Cet Escliscliiiltzia est une nouvelle forme liybride extrêmement intéressante, inlerniédiairo entre \'K.';clisclioll:ia dr Californie et VICsclis- chdllzia maritime, possédant la grandeur (les fleurs du pre- mier et le feuillage très glauque et fort découpé du second. Les (leurs sont assez variées: jaune uni ou jaune cluir. marqué de jaune orange à la base des pétales ou enlin d'un blanc légèrement crémeux. Pois niDÉ LK « SUPERBE ". — De demi-saison, donnant son produit (pielques jours avant le pois Trlriihonc. ce nouveau pois est réellement une race superbe par le (li'veloppenicnt et la longueur de ses cosses souvent réunies par deux, et foncé et très vif tel que : gronnt, carmin, violet foncé. Iji gamme des tons et la puissance dos coloris que l'on y trou, vera sont s-éritablement impossible à décrire. Pois DE sENiKUR NAIN HuissoNNANT. — Ce nouveau Pcis de xentrtir est le poinl de départ d'une série inédite, parfaite- ment distincte par son port particulier. Haut de i.l"40 à U"50, il se ramilio dès la base, de façon à présenter l'aspect d'uo véritable buisson i|ui peut atteindre jusqu'à 0":î'l de largeur. Le grand mérite de cette obtention est de se maintenir dans la direction verticale sans le secours d'aucune rame ou sup- port et sans avoir aucune tendance à s'inlléchir. Les fleurs sont aussi grandes que celles du Pois de senteur ordinaire ot couronnent bien la plante. Il est bon do semeren lignes et en rayons un peu creu.x, qui. en se nivelant, rechausseront le pied des sujets. Lorsqu'il sera bien connu, ce tyjie méri- tant est appelé à rendre des services dans l'ornementation des janlins ; sa culture présente un avantage not.-dtle. par suite de la suppression des grandes rames i|ui sont indis- pensables pour soutenir les tiges des l'ois de senteur grim- pants. Ces nouveautés sont mises au commerce par la maison Denaiffo et fils, de Carignan (Ardennes). ms BONNES VIEILLES PLANTES CLXX Ml Les Alpinla Parmi les fleurs d'hiver, dans la serre tempérée, rien n'est plus gracieux que les Aljii/iia alba et cocciiiea. Ce sont do mignonnes /ingibéracées aux inflorescences gracieusement inclinées en arceaux. Ces deux espèces, que nous connaissons et cultivons depuis longtemps, doivent perler d'autres noms, car nos recherches dans les listes de Kew-Garden et dans l'Index bibliographique de Vllorhis Belgicus n'en font pas mention. Leurs noms spécifiques indiquent suffi- samment la nuance des fleurs et des bradées de chacune de ces deux jolies plantes. Les fleurs, qui sont des miniatures, pendent d'entre les bractées. La tige vers rextrcmilè prend la nuance de rintloroscencc. Do fortes plantes de ces A/j)i/iia sont vraiment chaniiaiites ; elles sont dignes de figurer dans toutes les collections d'amaleur. La Heur dure pi'U do temps, mais la formation des bouttuis et l'antheso des Heurs durent deux à trois mois. Dans un groupe de plantes au feuillage léger des Cocos Weddelliiiiia et des fougères, par exemple, ces Mpitiia formeront un délicat mnlif d'ornementation. On pounait cultiver, dans le même pot, les deux espèces : ce serait 1res original et d'une opposition de couleurs tout a fait harmonieuse. Lo rouge est franc et le blanc est pur, légerenicnt, très légèren^ent rosé. 11 existe beaucoup d'espèces d'Alpiiiiti, lesquelles sont très voisins des J/edi/rliium, dos Amonum, dos Xiuçiber des Olobba et «les litrctima. Voici les plus connus, par ordre alphabétique: .1. africiiiia, Ilidl.; .1. alluijas, Hosc. des Indes; .1. brac- tcata, Hoxl)., des Indes; .1. cœruleri, Heniham, d'Aus- trulio; .1. cirriilca, \&t. Artiudelliaua; A. culcarala, Hosc. Indes cl Chine; ,1. coiichifleni, Gnif. Iles de la Malaibio; .1. (.'«/(j/zf/r/, S\v. Indes; .1. Galaupa. varielc^ Zinffiberiiia. llook ; .1. maUiccensis, Hosr; .1. mutica, Roxburgli, Malaisle; .1. uutans, Hosc, Indes; .1. offtci- naruiii, llaiici-, Chine; .1. jiuniila, llook., Chine; .,■1. It'af'flcsldiiii, Mnlaisie; A.sulnilata, Demerarn, Indes .1. villiil'i, lies de la mer du Sud. Un At/iiiiia clés plus renuirquahlos de celle liste esl VAIiiiiiift iiulii/is, nomiiio gr'iK'raleiiicnt (lUibba, syno- nymie du genre, dont nous nous occupons. LE JAUDIN 111 Les Mjtiniii iiUki cl cucciiiea, iioiis l'avons dit, soiil dos pclilos plantes, tandis quo le Globha iiulans est uno plante tn-s robuste pouvant atteindre 1 m. 'S) ;i 1 m. 50. Il est originaire de toute l'Asie tropicale, y compris le sud de la Chine. Dans cette espèce rol>usle, à beau feuillage, l'inllores- cence est suporlic. C'est do l'or et de la neige! Coniino chez ceux dont nous avons parlé au coinmenceriienl de cet article, la lige lloraïo est terminale et elle retombe gracieusement. ("est vraiment une bonne vieille jilajile, puisqu'elle a été introduite vers 17.V2 par Sir Joseph Banks, un des plus célèbres botanistes de l'Aiigletorre. L'iiillorescence du Globba sullatoria, ou itanliain, est fort étrange: ses lleurs simulent des pantins faisant la cabriole. Toutes ces plante^ sont excessivement faciles ;i cultiver en serre tempérée; la terre de feuilles addi- tionnée do bonne terre franche et un [leu d'engrais azoté et phosphaté, de temps à autre, leur donneront uno riche végétation. Habituées ;i la lumière abondante des ciels asiatiques, ces plantes aiment le plein jour; en hiver surtout alin d'obtenir une belle lloraison. Pendant l'été, la serre sera bien oinhréc, car les coups do soleil sont à craindre sur les feuilles fort tendres des Alpinia. Une lionne [iratique consiste à leur faire prendre l'air en plein jardin pendant tout l'été, c'est-à-dire de juin à septembre. Les plantes seront plus fortes et se dispo- seront niieu.\ à fleurir. Celte villé^ïlaturo en plein air est fort utile à beau- coup de plantes de serre tempérée et même à quantité de plantes tropicales. Les lledychinm, par exemple, sont bien plus beaux lorsqu'ils passent l'été en plein air. A. Van de.s Heede. BIBLIOGRAPHIE Nous avons qiioli|UOS brochures et livres nouveaux à signaler. .MM. DenailTe viennent de publier à la librairie hor- ticole dou.x brochures fort intéressantes pour un grand nombre de personnes ce sont : Les Laitues (1| nionogiaphie dans la- quelle ils décrivent, avec leur compétence bien ctmnue, les principales variétés, leur culture, leur valeur alimentaire, leurs cvigences et emploi, la fumure aux engrais cliiiniques. les parasites et maladies. La L-lassilication des diverses races et variétés est particulièrement bien comprise. L'autre broiliure conçue dans le même ordre d'idées est intitulée Hacincs fourragères et Choux faurrapers {2}; elle sera certainement consultée avec proDt par tous ceux qui s'occupent de ces plantas et do leur culture. Aux propriétaires fonciers qui se plaignent, avec raison, do la porte du revenu de leurs terres. nous conseillons do lire attentivement le Petit tnamteldupni- priétaire si/lvieullcur {'Ji dont M. Sarcé vient do publier uni' 3' édition à la librairie horticole. Dans cette brochure l'auteur démontre que pour compenser la perte de revenus, ils ont grand intérêt ;'i planter des essences forestières à croissance rapide : Peuplier suisse dit Eucalvp- tus, l'in Sylvestre, l'in maritime, etc. l'ins inipnrlniit et d'un genre différent est le livre également publii'^ à la librairie agricole : Sylviac Guide pratique de iaplcultrur aiuateuri'i). Cet ouvrage est le résultat do dix années de |iralic|ue apicole (1) 1 broch. de 54 pages illustrée de nombreuses gravures, prix 0 fr. 6(1 franco 0 fr. 7.'>. (i) 4 brDch. de 9S pages. Illustrée de nombreuses gravures, pri\ 0 fr. 80 (r.mco e fr. 95. i;i) 1 broch. de 'is p.iges 2 pl.inchcs hors texlc 1 franc franco 1 tr. !.'>. ('i) I vol. in-8 grand format, de 6<)0 pages, imprime sur bca\i p.ipicr illuslré de 76 gravures dans le texte et de 6 planches hors texte glacé. Broché 't ïr. franco 4 fr. 6". ■Pendant losipielles I autour s'est attaché, par ses études et ses observations coiistnntos des nui'urs des abeilles, à élu- lùler beaucoup de poinis île leur histoire naturelle, ot à simplilier considi'Tablemenl l.i cnllure de ces industrieux insectes, 'l'nut possesseur do jardin fera de leur rustique de- raoure le complément obligé de l'ornement do sa propriété ot do leur présence un motif d'agrément et d'utilité quand il apprendra qu'a peu de frais on peut élever dos abeilles et obtenir un grand rendement do leur travail, sans jamais les manipuler, ni s'e.\|ioser à leurs piqûres, ot saura quo la ruche à employer peut faire bonne figure dans les parcs les plus élégants. L'ouvrage n'a rien do l'aridité dos manuels didactiques. Divisé on cinq parties, il offre un égal intérêt pour le praticien et pour le naturaliste. l,e prenner y .apprendra à faire lui- même SOS ruches sans aucune difliculté, lo second trouvera expliquées, avec dos conclusions dilTi-rentes de ce qui s'est écrit jusipi aujourd'hui l'influence de la chaleur sur les abeilles leur mmlo d'hiberiuition ot certaines phases de leur vie active. Hknk Mavmo.nd. Traité élémentaire et pratique de botanique agricole, par Paul Parmentior, docteur es sciences, directeur do la station agro- nomique de Besançon. Un volume do .KiO pages, avec 442 fi- gures dans le texte. Paris, 0. Doin éditeur, et à la Librairie horticole, )S4 bis, rue de Grenello, Paris. Prix, 7 francs. Cet ouvrage très complet et très prati quels la variété tnlisi-paluin, llour Iri-s larj^je et très pleine, VO. CoraJinei-tiiiranitum, ijui parait bien nettement iider- médiaire entre les deux espèces indii|uées par son nom; un O. Coradinei, YU. X lnoclirisliense, un O. Ui/rA-cani/m à macules 1res rouges des O. luli-opiirpurt-utn remanpiablcs, etc. M. Kortin, jardinier chez M. le baron Franchetti, présentait uo /.i/iiopetalum X Pcrreiwiidi superbement cultivé et portant deux hampes. M. Bert. de Colombes, avait apporté le Cdltlei/a Mcndcli Berti, <|ui est entièrement blanc, à transparence légèrement rosée. Le C. Mcndt-ti étant peulétrc l'espèce dont l'albinos est le plus rare, la variété dont nous parlons est certainement d'une très haute valeur. Krdin .M. Dallemapne, do Rambouillet, présentait le Ci/prl- pt'diurn X Tli qui feraient vite tomber l'art floral dans la puérilité. Tel a été, d'ailleurs, l'avis de la plupart des personnes pré- sentes à la réunion. .\I.I1F.11T MAf.MF..NÉ. LES PRODUITS HORTICOLES AUX HALLES La vente ilos Heurs est Ires calme; les prix de la marchan- dise do choix extra sonl peu élevés. Nous avons relevé, le ;?.• mars les cours suivants : Roaet extra 1" choix valent: Marrrlml SirI, do i fr. ."Kl à Ij Ir. ; Paul Sei/ron do (i à lu fr. ; Caplain Clirislij. de l' à s fr. ; Im France, de .'I Ir. a s fr.; i'iriiii Urunncr, do 4 à 10 fr. ; Snfrann de 0 fr. *."> à 1 fr. 25; Paul Sabnnnand, de 1 fr. ."jO h .'1 Ir. ; Préside lit Car uni, do C> à 12 fr. ; Niplu-tns, de 1 à lu Ir. ; Maria l'un lluutte do U fr. T.") à 1 fr. .V); Kaisi-rin Aui/usla Virloria. do Ti à 10 fr.; /.a Heiin- de 1 fr. 50 a t fr.; Jules Margotlin do 1 fr. .Vl à t fr. Caroline Teslout de 4 à lO fr. Général Jacqueminot de 4 à 7 Ir. Soi>re»ir de la Malmaison de 1 fr. 50 à 4 fr. la douzaine. Les Œillet* de choix valent de 0 fr. 75 à 1 fr. Vi ; Cvlosse. de :! (r. à ii fr. ; ordinaires, de 0 fr. ."«O à 1 fr. 75 la douzaine. L Oranger du .Midi va\il au détail de o fr. 00 à 0 fr. 70 le cent de boiituns. La Giroflée quarantaine, de 0 fr. lOà u fr. .10 la botte. Le Résida de 0 fr. 15 à 0 fr. 20 la botte. La Violette du .Midi en moyen boltelago de lo il 15 (r. le cetd ; le boulot. 0 fr. 25 a 0 fr. ;tO la pièce ; do Paris le bouquet plat do 0 fr. 75 à 1 fr. lo petit bouquet, 5 fr. le cent L.i Violette •/<• Parme vaut de 0 fr. 75 à 1 fr. 25 le bottillon. Le Mimosa vaut de 0 fr. COà 1 fr. lo kilo. L'Ané- mone rose vaut do 0 fr. 05 à o fr. 10 la botte; do Ca0 la botte. Le Narcisse vaut de u fr. lo à 0 fr. 15 la botte. Cannélla, 1 fr. la douzaine. Le Myosotis vaut o fr. 75 à 1 fr. la bulle. La vente des primeurs a étc'' assez active depuis (pielques jours, principaloiiioid en Fraises du Midi et des environs do Paris, et en .\sperges forcées du Vaucluse. Les Fraises ont un peu baissé «es jours-ci en raison d'arri- vages plus considérables elles s'écoulent cependant assez faci- lement. La saison du .Midi semble être cette année en avance de presque un mois sur l'aimée dernière. On s'attend à des arrivages de Vaucluse et du Var pour la première (piinzainc d'avril. Les prix pratiqués le 2>> mars sont les suivants : Ananas de :< fr. 50 i\ 5 fr. la pièce. Bananes de 12 à 25 fr. le régime. Citrons, de :; ;i ^ fr. la caisse. Figues de .'io il 00 fr. les 1I.KI kilos. Marrons de 25 à VJ fr. les Iw kilos. Noix do Coco de .'55 il 4o fr. le cent. Noix de 30 ii 50 fr. les 100 kilos. Poires de 20 à 40 fr. les liXl kilos, suivant choix. Pommes de 40 ii l.sofr. les 100 kilos. Raisin* deserre blancs de 1 (i . 5o à 2 fr. 50, noirs doO fr. à in fr. le kilo. Raisins de Tboinery lilam; de 1 fr. 50 à 5 fr.; Pruneaux île ,S0 à 120 fr. les 100 kilos. Fraises de serre de 2 fr. :i 5 fr. la caisse. Los légumes s'écoulent assez facileinenl. Ail de 40 il 00 fr. les loij kilos. Artichauts do 14 à 24 fr. lo cent. Asperges aux petits pois de 0 fr. '■• a 1 fr. 25 la botte. Asperges (oicéesde 2 ii isfr. la botte. Carottes de Chevreuso de 20 a .'iO fr.; les communes de 7 il !• fr. le- I.im kilos; nou- velles do 20 à 2S fr. les loO bottes. Champignons de 00 ii 1.50 fr. les K"! kilos. Choux-fleurs de 20 à 7o Ir. Choux pommés de 4 il 10 fr. le cent. Choux de liriixelles de 15 ii .".0 fr. les li"i kil.is. Cresson do 0 fr. 35 à 0 fr. ',>o les 12 bottes. Céleri rave de n ir. o", a o (r. 20 la pièce. Cerfeuil di- o (r. 15 à 0 fr. 25 la botte. Ciboule do 0 Ir. 05 à o fr. os la bolle. Echa- lotes de t'.o il no fr. les 100 kilos. EpInardS de 0 fr. 15 à 0 fr. 20 le kilo. Laurier de 20 à IM fr. les loo kilos. Mèche* de 20(1 25 fr. les hKi kilos. Navets de 2S i\ :i4 fr. li's llKl bottes. Oignon* do 12 i\ V> fr. Ie> |ihi kilos. 0*ellle de 20 à 25 fr. les Ion kilos. Panai* de '. à ('• fr. les Iini bcdles. Poi- reaux de 15ù.'tCfr. les l>>o bulles. Pommes de terre llullande do IM'i U fr. ; .Saucisse rouije de 0 a 7 fr. Radis roses de o (r. .50 il o fr. 70 les 3 bottes. Persil île 4o a o (r. les lu) kilos. Salades diverses do s ii 14 fr. le ceid Tomate* des Canaries de 120 ,1 21NI fr. les 100 kilos. Thym d.' 15 a 2o fr. les hHi boites. Endive* de 45à."iO fr. les 100 kilos. Pommes de terre nourellt-s tli- 2S h 32 fr. les lOO kilos. Les Cerisiers on pois forcés se vendaient le 2îi mars do 15 à 25 fr. pièce. V. D. I_A TErVIF3E RATURE r.rs Ir dirai OftS Cl ■iles.wii.s son ( t'tU tes a /'./,(. , illt tiiL'lllll >i„i tri COI II Ijradc Mars 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 2 h. àlh.tlunuUn. 8" :\y :v G" (1° .V 3° 4° h- ■A" 2° 4" ('.<■ 5° ('>■' 8 h. (lu matin. 5" 0° (V ir 8» i" a» C.» 0° 4° a° 7" 10° 8" V Midi. 7° 8° V lif 11» '.<" 7" 7° 1»° l,° .5» y il" iOt 11° \ U. soir Cl" (" S" 12" 1*1° \ellf - riaa N" 364 LE JARDIN 20 Avril 1902 CHRONIQUE On a préconisé, avec un plein succès tJ'aillcurs, la cuisson do la torre deslinéo au rcni[iolago des jounos plantes, pour les préserver de l'atlaquo de la Toile et d'autres maladies de mi'nie nature. Mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil, dit la Sagesse des nations et rien n'est plus vrai. En feuilletant un vieux liouquin, je trouve un passage relatif à Du Bellay, évcquc du Mans, au xvi'' siècle, qui, retiré à la campago pendant une partie de l'année, y occupait ses loisirs à la culture de SCS jardins. Tous les ans il faisait venir des dilT('- rontes contrées de l'Europe des arbres et dos végélau.v nouveaux. Alors, comme do nos jours, les insectes étaient importuns ot leurs ravages déjà sérieux. C'est pour mettre un terme à leurs déprédations que du Bellay « allait jusqu'à faire passer par l'eau bouillante, les terres qu'il destinait à élever certaines plantes rares; afin d'exterminerainsi non seulement les insectes dévorants que recelaient ces terres, mais encore leurs œufs, si elles en contenaient quelques-uns ». C'est donc un usage déjà vieux de trois siècles qu'on a fait revivre récemment, en le perfectionnant. * • Les partisans de Tepandage et des champs d'épura- tion, seraient charmés de trouver un procédé analogue de purilication. En attendant, l'administration vient de leur porter un coup droit qui est loin de leur plaire. Le Ministre des travaux publics vient en effet d'interdire la culture, dans les terrains arrosés à l'eau d'égout, des légumes et des fruits destinés à être mangés erus. Cjue les temps sont changés! Il était admis jusqu'ici que la terre cultivée était le plus idéal et le plus parfait des filtres, détruisant les microbes de toute nature, à tel point que les cnlhousiastes buvaient avec délices l'eau des drains de Gennevilliers et la trouvaient supé- rieure à la meilleure des eaux de table; quolos microbes engendreurs dos maladies — les palliogcnes — péris- saient rapidement au contact des microbes de la putréfaction ; que les radicelles des plantes s'opposaient énergiquemenl à l'entrée dans le corps des végétaux des microbes de toute sorte. C'était des articles d'E- vangile auxquels il était défendu de toucher et qu'il n'était même pas permis de mettre en doute. Maintenant, tout cela est déclaré faux, plus que faux, archifaux. Les microbes font 1res bon voisinage et ne se disputent plus. Il y a mieux : ils se laissent attirer par les radicelles et entrent dans les plantes, sans se taire prier. Au lieu de mourir dans l'eau d'égout, le ba- cille de la tuberculose y trouve un milieu do culture des plus favorables et ses colonies y pullulent rapidement au lieu de s'y noyer ou de s'y asphyxier. Il y est aussi virulent au bout de dix mois, comme au premier jour. Une expérience de MM. Wurtz et Bourges est décisive à cet égard. Des pots remplis de terre, ense- mencés de radis, de laitue, de cresson, ont été arrosés avec de l'eau contenant des cultures du bacille de la tuberculose. Au bout de quelque temps on inoculait des fragments de feuilles dans le péritoine do cochons d'Inde. Dix-huit fois sur trente, les pauvres animaux étaient devenus tuberculeux. Avec le microbe do la fièvre typhoïde, les résultats ont été positifs dans tous les cas. Donc les feuilles des radis, des laitues, du cresson recelaient les redoutables ennemis de l'espèce humaine. Les plantes et les légumes, selon toute pro- babilité, jouent le même rôle que les vers de terre envers le microbe du charbon. Ils doivent ramènera la surface du sol, en pleine lumière, les bacilles pathogènes, le long de leurs liges et à la surface de leurs feuilles. On a bien déclaré, comme fiche de consolation, que seuls les légumes qui poussent prés du sol sont susceptibles de transporter avec eux les germes malsains; quant a. ceux qui sont plus élevés sur tige, tels que les arti- chauts.lcs tomates otc, lisseraient totalcmentindcmiies. Malgré celte distinction subtile, l'arisiens rnéliez-vous des légumes des champs d'épandage et, si vous pouvez vous dispenser des les consommer, faites le sans hi'siler. Vous no pourrez que vous en bien trouver. Quant aux cultivateurs, ils s'en trouveront probablement plus mal : il est péniljle d'entendre leurs doléances et leurs réclamations, mais charité bien ordonnée com- mence par soi-mi'mo et la méfiance, en bien des cas, est souvent le commencement de la sagesse. • » La conscrvalion des fruits pendant l'hivor est un sujet toujours d'actualité et qui intéresse, au plus haut point, le producteur aussi bien que le consommateur. 11 n'est pas d'un médiocre intérêt do constater que le procédé par réfrigération no date pas d'aujourd'hui, mais qu'il est né hier, voire même avant-hier. Le Grand d'Aussy, dans son Histoire de la vie privée des fran- i,'ais, un vrai trésor de faits s'adaptant à toutes les cir- constances de la vie, écrit textuellement ce qui suit « le P. Berticr, oratorien, a cru que s'il enfermoit des fruits dans une glacière au milieu de la glace même, il les défcndroit contre le double iirincipe do dissolution qui tend sans cesse à les détruire. Il a donc essayé de les arranger par lits garnis de mousse, dans des pots de grès cylindriques, que l'on connnit à Paris sous le nom de pot-à-beurre, ot de placer ensuite les pots, la bouche en bas, au milieu de la glace même. L'espace qu'il lui falloit pour cela était préparé d'avance au moment ou l'on remplissnit la glacière. Le P. Berthicr y posoit debout une certaine quantité de petites perches liées faiblement par les deux extrémités. Il n'avait plus après cela qu'à enlever les perches, lorsqu'il lui falloit de la place pour ses pots; elles lui donnrjient exacte- ment celle dont il avait liesoin ». Tous les fruits, traités de cette manière, ne se conservaient paségah'ment bien. Lcsmelons, les cerises les groseilles, les fraises et les pois s'en sont générale- ment bien trouvés, mais la mousse leur communiquait, paraît-il, un goût désagréable. « La méthode du P. Bcr- thier, concluait-on, fut-elle aussi sûre qu'elle l'est peu s précieuses. Tous nos compliments a, M. Viger pour co Iciiioi- gnage flatteur que lui donne le souverain ami cl allié. L'Association pomologique qui s'occupe de toutes les questions relatives au choix et à la culture des pommiers cl plus spécialement des pommiers ii cidre, et à l'industrie du clrs des concours permanents de l'Exposition Universelle de l'.tOO. Les demandes d'admission sont reçues jusqu'au iO avril. Prix à l'auteur du meilleur mémoire relatif à l'influence de l'électricité sur la végétation — La « .Société agraire » de Lombardie dfinnera un prix de i,.">00 fr. il l'auteur du meilleur mémoire consistant en une exposition critique de tout co qui a été fait en Uallo et à rétr.inger pour étudier l'influence de l'élcc- Iricilé sur la vc-gétalion ol sur les proiluils dos industries agricoles. Les mémoires devront cire envoyés à la .Sociéli' (Milan, Palaz.r.o Arcivescovlle) avant le ;iO sep- tembre i'.tii;!. { [ijriridlitra tiiddcriia, i'> avril l'.K)2). Œuvres Trançaises à l'étranger. — L'aniliassadeur de l'rance a Londres, M. Paul l'.ambon, organisi- pour la fln du mois do mai prochain une grande vente au profil des (I '.livres françaises on Angleterre, muvrrs LE JAIIDIN 11.-. éminemment inloressanles et qui ont :i faire face à des charges extrêmement lourdes. Nous avons reçu de la Chambre de Commerce fran- çaiso à Londres une circulaire relative à cotte fêt'i rha- ritable, sur lafiuello nous tenons ii appeler l'attcntinn lie nos loi'tours. Tous les dons en argent ou en nature sont accueillis, et la liste en sera publiée dans le journal Le Figaro. Bureau Horticole des Etats Unis.— Sous le nom de liureiKi iif Phiiit hiiliistriK il e.xisto une section du Ministère de l'Agriculture aux Ktals-Unis, organisée en juillet l'.iOl, et uniquement destinée aux recherches de physiologie et de pathologie végétales, aux recherches et aux expériences botaniques ; études do gazons et do plantes fourragères; éludes pomologiques; semis et acclimation de plantes; et toutes autres questions inté- ressant l'horticulture et l'agriculture. Pour donner une idée de l'importance do ce bureau, disons qu'il comprend u« directeur, et trente-cinq expé- rimentateurs : botanistes, physiologistes et patholo- gistes. Il existe un mycologue, un cliimisto et nu expert en tabacs. Le chauirage à l'électricité. — A la Société d'Iior- lieulturo de Prusse, dernièrement, un horticulteur, M. Fraii/. Ulutli. a fait une eommunication au sujet ilo l'emploi de l'électricité en horticulture, et particulière- ment du chaulTage par l'électricité. M. Hluth s'est livré à des essais d'où il conclut qu'il faut employer, avec cet agent, un moilus operandi particulier : au lieu do chauller un objet de surface volumineuse placé dans la serre et qui élève la température do l'air qu'elle ren- ferme, il y a avantage à faire passer de l'air dans un petit appareil où il s'échauffe, et à introduire ensuite cet air dans la serre. M. Peschke, ingénieur, a pris ensuite la parole et fait remarquer que la production de chaleur au moyen de l'électricité est fort coûteuse. Il y a longtemps déjà que l'on sait la pratiquer; par exemple il y a des systèmes de chauffage par l'électricité dans les tramways de Xew-York; mais on ne les utilise presque jamais. Quoique l'on dispose pour le fonctionnement des tram- ways un courant constant très énergique, dont une grande partie est perdue, le chauffage par l'électricité coûterait encore trop cher. Il n'y a aucun doute sur ce point, et même dans les régions montagneuses où d'heureux villageois ont l'avantage de pouvoir s'éclairer presque pour rien grâce à l'électricité, on ne songe pas à l'employer pour se chauffer. Xéanmoins il est bon do prendre note des remarques de M. Bluth. Rose nouvelle : Souvenir de Pierre Notting. — Le Join'/uil lies li'uses i.\sins son numéro de janvier, publie une chromolithographie de cette nouveauté que la maison Soupert et Xotting de Luxembourg met au com- merce le i" avril prochain. Il a été dit beaucoup de bien de cette rose que nous serons bientôt à même d'apprécier. Eglantier sans épines (Rosa canina inermis). — .M. P. Lambert, l'habile iiraticien de Trèves-sur-Moselle. possède un églantier totalement dépourvu d'épines, qu'il aurait reçu de M. Gillemot de Budapest. Plusieurs cultivateurs de la région lyonnaise ont eu et ont encore dans leurs cultures dos variétés analogues d'églantiers à rameaux non épineux. M. Pernet père cultiva iicndant plusieurs années un églantier de ce genre. 11 dut cepen- dant l'abandonner comme porte-greffe parce qu'il était trop drageonneant, c'est-à-dire qu'une fois greffé, la sou- che émettait de troj) immbrcux sauvageons. Un autre horlirtilteur lyonnais, aujourd'hui décédé, M. Lapcuto, a cultivé et longtemps reproduit do semis un églantier sans épines qui avait, celui-ci, le défaut d'être un peu rampant. Il en résultait une gène pour l'ouvrier chargé d'écussonner ces églantiers, rez-do-terre, sur le collet, suivant la méthode lyonnaise aujourd'hui partout ré- pandue et employée. M. Gamon possèraticien, il a initié aux pratiques do l'arboriculture de nombreuses générations d'élevé» i|ul appreinlront sa mort avec regret. .\u début il avait travailli' dans diflércntcs maisons notannncnl chez. Rouger-Sauvièrc, puis il était eiitré~î>n lS>ïî a l'orplKdinat d'Igiiy. C'est de la que .M. Hardy ayant remarqué la bonne tenue do son vergor lo lit venir a Versailles en 1874. l-ji IS7ij il fut chargé de la section d'-\rboriculture. Il était âge do Gl ans. Nous apprenons également la mort de M. Ernest- Auguste Delahaye, chevalier do la Légion d'honneur, olticier du Mérite Agricole. Il était âgé de 64 ans. M. Delahaye qui dirigeait depuis noml.ireuses années son commerce de graineterie, était bien connu du momie horlicol?. Nous enregistrons encore avec regret la mort de M. Claude Jacquier-Roux, chevalier du Mérite agricole, horticulteur à Nice. On nous signale, d'autre part, la mort de M. le D'' Charles Ohisen, agronome italien, membre de la Commission internationale d'Agriculture, el de M. J. Klinge, bolaniste en chef du Jardin Impérial botanique lie SaiiitPétersbourp. Expositions annoncées Anvers i licl^niiue), ■^'i-.is avril. Iv.vposilion générale. Aix-cu Provence, ï7 avril-l" août. Mxp. inlernalionalc et coli>loniule. Budapest, i Hongrie), 3 au 12 mai; Marseille, du 15 au \H mai ; Congrès de la Société française dos tlosiérislps. Langres, 17 au !<• mai. Paris, '^l au 211 mai. Exposition printanière de la Société Nalhiiiale aii.x serres du Coiirs-la-Relno. Lyon. 2.S mai au 2 juin. Kxpositlon générale. LUlc, mai à septembre. Expositinti internationale générale. Versailles. :!1 mai-:i juin. Exp. horlicole. Moulins, l'.'-l."> juin. Expos, «lépartemonlale horticole. Londres, 2V2(i juin. (Congrès do Hosiérislos et exposition do Hosos. — 2S-30 mai 'l'emplc Show {Exp. générale). Amiens, 2"<-2s-:!ij juin. Exposition do Heurs eu pots et cou- pées, ganiilurcs florales. Dammartin (Seine-et-.Marne). aoiU. Exp. horticole et des beaux arls. Melun, --■') août. Expos. gén^Tale. Besançon, ri~17 aoi'il. Ivxposilion générale. Boiilogne-sur-Seine. ilii '.'anllMiiH-> el fruits. Le jour des Primevères en Angleterre C'est demain lo l'rhnrose Day (jour des Primevères) en Angleterre, qui est l'anniversaire de la mort de lord lîeaeonslield. Chaque aimée, à celte date, lo monument du chef du parti conservateur anglais, il Westminster, est Henri de Primevères et il n'est iias, dans toute l'Aiiglelerro, do conservateur, qui se respecte, des ileux sexes el do toute condition, qui ne porte, soit à sa boulounière, soit épinglée à son corsage, une toude de « Primrose » Mais, ce seiail une erreur d'allribuer l'origine de celle coutume à as de chaque plante, sont fixées par l'autre lioulà un (il de (er tondu au-dossus du rang et parallèlement ;iu vitrage. Dès ce moment, on efTeclue régulirrement l'alilation des bourgeons lali-raux et on raccourcit les feuilles. La lige principale seule est conservée; on la dirige en lui faisant contourner la (Icello au fur et à mesure de son élongation. Los fleurs épanouies en février sont fécondées artifi- ciellement en mettant le pidlen en contact avec le pistil à l'aide d'un pinceau; mais dès les premiers jours de mars la féconilation naturelle suffit amplement a assurer la formation des fruits clont la maturation commence suivant la saison, doux mois, deux mois et demi, à Irois mois après la mise en place. Dés la formation des premiers fruits on commence les applications d'engrais azotés, qui se renouvellent une fois par mois. Chaque distriliulion d'engrais est suivie d'un léger Idnage, ensuite l'eau des arrosages assure l'entraînement des matières fertilisantes et leur répar- tition dans le sol. D'almndants arrosages deviennent nécessaires à partir ilu mois de mai; espacés d'abord de 4 à 5 jours, ils sont a|)pliqués de plus en plus fréquemment, et en juillet- août la distribution de l'eau doit être faite tous les doux jours. • • La cueillette a lieu le matin, lorsque les fruits sont frais et fermes. Les 'l'omales sont aussitôt transiiortées dans la salle d'emballage où des femmes procèdent au triage et à la mise en paniers. Le triage des fruits est fait, d'après leur forme et leur grosseur, en cinq catégo- ries : 1" lisses i" choix, 2" lisses 2' choix, .■^" ordinaires, 4* ordinaires 2* choix, 5" les rebuts : fruits dilTormos, 1res petits ou tachés. La Tomate idéale pour le consommateur anglais doit être complètement dépourvue de cotes, légèrement aplatie dans le sens vertical, d'un rouge vif, de con- sistance très ferme et peser de t)0 à 100 grammes, au maximum. Les emballages sont fournis par les commission- naires anglais auxquels la marchandise est destinée; ce sont des paniers en osier blanc à anse, munis d'un couvercle également en osier blanc, contenant approxi- mativement, selon leurs diinensions 10, 12, 1-i livres anglaises de Tomates. Le panier de 12 livres (lorchette n" 10) est le plus généralement employé; le panier et les matériaux d'emballage pesant on tout 2 livres, on le remplit pour qu'il atteigne le iioids brut de li livres. Voici comment on procède à remballage : après av(dr placé une légère couche do libres de bois au (oml du panier et garni les côtés avec doux fouilles doubles de papier, on y place les tomates par couches ngulieres sans les séparer d'aucune autre matière d'emballage. Le tout étant jdacé, le papier est rabattu sur les tomates, avec au-dessus une couche do fibres de bois. Le cou- vercle est ensuite fixé par quatre ligatures de ficelle. Si rudimentaire que puisse paraître ce genre d'endial- lago, pour un produit relativement fra;.'ile, il est rare que les tomates soient abiméos pondant le transport. L'n tel résultat est tout il l'i-loge des Compagnies anglaises do transport, auxquelles ces marchandises sont confiées. • • Un assez grand nombre do variidés do Tomate- pro- duisent dos fruits préscntan' les qualités qu'exigent les consnmmatotirs anglais et la plupart do celles ciiltivi^es sont précisément d'obtention anglaise. Les variétés : Perfection, SUrlliiç Cnstle, ri>-to-. 10.->. LE JARDIN 119 l'iiis le temps qui s'écoule entre l'époque du semis et celle à Inquello on les voit fleurir norni.iloniont, c'est-;i- iliro dans tout Tt-clat do leur coloris et do li'ur gran- deur, est assez considoraMc; il faut on nioyonnc do cinq à six annoos; c'est long et cela ollrayo bien dos ama- teurs, qui aiinont à jouir de suite des opérations aux- quollcs ils so livrent. Cola n'empèclio qu'il y a eu do très grands progrès accomplis dans l'ohtontion do certaines variétés, qui sont maintenant dans le com- merce; d'autres sont, comme nous le disions en com- mençant,!! l'étudn outre les mains de leurs obleiitouis, qui so réservent le droit tlo les faire connaître on temps utile, nous les jugerons quand elles apparaîtront. Nous savons qu'elles constituent un grand progrès, que la forme de leurs spalhos est moilloure, les coloris plus brillants, ou plus variés, que leur feuillage est plus ample ou mieux disposé. Mais tout cela est encore ;i l'état d'espérance, et ce n'est que dans deux ou trois ans qu'il nous sera permis de formuler un jugement définitif sur cortainos do ces obtentions. On nous a demandé de constater la marche en avant des Anthurium, il faudrait être bien difficile pour no pas reconnaître que les semeurs ont tous fait do très réels elTorts pour doter l'horticulture do très bonnes plantes, bien supérieures aux types primitifs. Mais il ne faut jatnais se contenter de ce qu'on a, et en horticulture on doit toujours souhaiter do voir du nouveau, c'est pourquoi nous ne nous trouvons pas encore satisfait et nous voudrions pouvoir citer ici beaucoup de noms de merveilleux Anthurium hybrides, pouvoir aussi annoncer des coloris nouveaux, des formes nouvelles, des hybrides extraordinaires, toutes choses qui sont du domaine de l'écrivain horti- cole, et que nous espérons bien réaliser un jour. Mes- sieurs les semeurs nous en fourniront l'occasion sûre- ment, car tandis que nous noircissons du papier à relater leurs travaux, ils continuent a travailler, a féconder et à chercher la perle, la merveille qui fera la joie des amateurs. Nous leur souhaitons de la trouver, nous aurons autant de plaisir qu'eux-mêmes quand nous pourrons en faire l'éloge, c'est une manière comme une autre de leur prouver que nous partageons leur joie, leur triomphe de semeur, et c'est aussi le moyen de faire pénétrer plus avant, parmi les amateurs, l'amour des belles plantes, la connaissance de belles choses qui tend à s'atténuer, hélas, au détriment du goût, qui s'en va s'altérant de jour en jour, au grand détriment d'une catégorie d'horticulteurs des plus inttTessantes : celle des hybridateurs, la plus intéressante certainement, car elle est composée d'hommes qui doivent unir à la perspi- cacité, à l'habileté de main, à la science do l'horticul- teur, une patience et une constance inépuisables! L. DlVAL. Le Clianthus Dampieri Parmi les nombreuses plantes originaires de la Nou- velle Hollande, il ost juste de signaler l'une des plus belles : lo Cliaulln/s Damjiieri. Celle admiralile espèce, — la dernière introduite du genre, — était la plus anciennement connue. C'est en 1GS8 ou 1(109 que \Villiam Dampier, la découvrit sur les cotes ouest et nord-ouest de l'Australie. Cet explorateur n'était pas botaniste, mais les splendeurs de la Flore de ces contrées inexplorées l'enthousiasma et, l'herbier qu'il en fit, tient une place honorable dans h's collections de l'université d'Oxford. Le botaniste Woodward en décrivit quelques-unes, entre autres le splendide Clian- thus ])aiii]>ieri. Cette es|ièco resta longtemps confinée dans les herbiers, mais enfin f^unningham la rapporta do la cMo occidentale de l'Australie et Hynoe la trouve sur la côte nord-ouest et a l'intérieur de la .Nouvelle-Galles du sud. Décrites sous deux noms, on reconnut qu'il n'y avait en fait qu'une seule espèce et le nom de Cli/nilhiis oxlciji fut abandonné. L'aire géographique de cette plante est étendue, puisque 800 lieues sé|)araient les points oii les récoltes ont été laites. C'était vers 18iO, près de deux siècles s'étaient écoulés entre l'époque do la première découverte et celle do l'introduction. Le botaniste Solandor avait donné à cette [ilanle, le nom de Cliai/lliiis, pour témoigner sim admiration; en effet, co nom provient de deux mots grecs, ou C/eiox (gloire) et, A//thus (fleur;. Cette Légumineuse de la tribu des Galégécs produit, sur son beau feuillage duveteux et glauque les fleurs les plus éclatantes. C'est du carmin vif avec une large tache noire luisante au centre do la carène. L'effet est prodigieux, surprenant; rien n'est plus extraordinaire aux yeux de celui qui ne l'a jamais vue. Les CUaiithiis intnicens et puniceua magnijlcus sont de belles plantes, estimées de tous les amateurs. Leur beauté cependant n'est pas comparable à celle du C. Dcuniiieri. Le C. piiniceiiH fut découvert par le célèbre voygeur Cook dans la Nouvelle-Zélande. Il est facile à cultiver. Il n'en est pas de même du Clianthus Dampieri et, c'est ce qui explique sa rareté. Louis Van Houtte, dans lo volume VI de la Flore de Serres, conseille de cultiver le Cliaritlius Dampieri à l'instar des Géranium. Ce célèbre horticulteur avait probablement raison, car nous avons remarqué que cette espèce n'aime pas la terre de fouilles. Il lui faut la terre franche, légère- ment calcaire, une exposition chaude et aérée. Cepen- dant elle n'aime pas la serre chaude. Nous en possédons en ce moment, en serre tempérée, des exemplaires en fleurs : c'est merveilleux! Suivant les conseils de M. Marc Micheli, le savant amateur Genevois, nous avons l'an dernier, grelTé le Clianthus Dampieri, sur le Colulea arboresreris . On greffe les jeunes pousses entre les cotylédons. Cette opération est très délicate et un peu difficile, mais lors- qu'elle réussit les résultats sont étofinants. Le Bague- naudier [Colutea) communique sa vigueur au Climithus et, les plantes deviennent superbes. On peut éviter co travail un peu ardu par le semis des graines récollées en Euiope ou en Australie. Elevées en terre franche un peu lerrcautée, les jeunes plantes, semées en mars, seront mises en pleine terre au soleil, contre un mur, dans le jardin, vers la lin de mai. Dans la culture en pots, il faudra faire les semis en serre aérée, car les coups d'eau sont à craindre. Le Clianthus Dampieri craint beaucoup les arrosages trop copieux, du fait de la pluie ou de celui d'un jardinier maladroit. En tenant la plante en serre non ombragée, à la grande lumière, en terre franche, avec sable, et avec des arrosements modérés, on jouira de la plus belle floraison que l'on puisse rêver. Sur une taliletto plantée en serre, dans ces conditions, ce serait aussi bien. La culture, un peu difficile, de cette admirable plante ne doit pas rebuter les amateurs. Ils en seront récom- pensés. Au. V.\N DEN Heede. Le Jardin n'autorise la reproduction de ses articles qu'à la condition expresse de les signer du nom de leurs auteurs et d'indiquer qxi'ils ont été extraits du Jardin It'd I,"-: JARDIN" liT-^^'^^- • ,■ ■ " l ■ *^ FIg. -V.^ — L'/;.'7K'«i/i"n déplantes /Jeurif j'i.nUs a feuillage de M. Lelltn'. onruurs gttieral agt\rolf. L'Horticulture au Concours général agricole 1.0 concours (icnérnl apricolo vient do so lormincr. Il a iHé dos plus brillants et son organisation parfaite, fait Ip plus grand honneur à M. (irosjeaii inspecteur général de l'Agri- rulturo cl (loniniissaire général du concours. I.os animaux étaient groupés dans In partie de la t'itilerio dos .\(achines qui touche a l'avenue de la liourdonnais; les nincliines agricoles étaient e.\posécs dans l'autre partie ilc la galerie et tout autour du liAtinient. .M. firosjean avait eu l'heureuso idée do transformer en jardin liniuienso salle des fêtes, c'était, entre les doux expo- sitions un passage charmant, où l'on so plaisait à s'arrélor. Le plan très simple et d'un bel cllet avait été dressé, sur les indications do .M. (irosjenn, par M. .Martinet, arcliiloi'to- paysagiste. directeur du Jardin. L'entreprise des travaux avait été confiée a M. lîirihicr. L. 'I'. Les plantes d'ornement L'an dernier, c'est dans le Grand l'alais des Champs- Elysées qu'avait eu lieu l'oxposition des produits agricoles et horticoles : le cadro était superbe; les apjiorts nombrcuix et d'une grande beauté se trouvaient mis en valeur pur un jour favorable; la disposition, parfaitement réussie, faisait encore ressortir la richesse des floraisons, l'élégance des feuillages. Kt cependant une impression spéciale nous ilail resléf, que nous avons traduite ici même : c'était le silence régnant dans celte vasto nef (pie n'emplissaient point les cris discordants des oiseaux do basse-cour cl des animaux domestiques, les mille bruits dos machines agricoles, accom- pagnement ordinaire des expositions do co genre. Colle année, il n'en était plus do mémo ; nous avons retrouvé l'assourdissant concert dont les expositions d'antan nous avaient laissé le souvenir. Klle fut l'une des gloires do l'inoubliable Rxposilioti ('ni- verselle do 18.Sii, et même dans l'ICxposition de VMM, c||o tint encore une place fort honorable, cette immense l'uilerlo des Machines qui, après tant d'autres, a abrité le Concours de colto année. Klle dalr- de (pialorze ans seulement, i-l .l.jà cllo semble l>ien ancienne dans nos souvenirs, tant les clci>t'S passent vite et vieillissent rnpiilement à notre époqui'. N'Ias- porle, on aime h la revoir et Ion no peut so iléfondre do que|i|ue mélancolie en songeant à la menace ro. Nmis no voyons giuTO, pni- oxiuiiplo, (laiisl(>s pri'soiilntioiis ilu iiu'^mo (^onrc, los l't'-clicrs -li.i), roiij;o sninnoni', le ravissant Aniandior niiin, roso frais, avec, sostoinios roii^n' vif et blanc pur, si lloriforo. si olénanl. si facilo à nuilliplior Ol à cultiver... Pour ôtro juste, il faut reconnaitro (pi'cHanl donnée 1 opotpio déjà avancée do la saison, lieaui'oup d'entre les arbustes présentés n'ont eu besoin, pour se trouver à poini, ()ue d'i'tre un peu avancés et non forcés; certains mêmes étaient ilùs lors lleuris on pleine torro. I.a maison Vilmorin-.Vndrieux, récompensée par deu.v nii'-- dailles d'or, une pour les planti'S liiilbenses et une pour li's autres espèces, montrait les admiraljles trroMpes aii.\qucls elle nous a accoutumés et ipi'un liabitui'' di' nos e.\positiiin> dislinciierait entre mille. Certes, l'établissement n'a pas besoin de mottn> son nom pour être reconnu par un hortiinl- leiir. On le ilevine ii la beauté des spécimens, au choix irn- procliable des types, à la disposition impeccable des lots. Qno dliabileti'. c|ue desoins et (jne do frais pour arriver à un tel résultat; et combien lo monde liorlicole doit de reconnais- sance aux établissements do ce (rcnre pour leurs savantes reclierclios, pour los pro(;rès qu'ils n'^alisenl. pour les excel- lentes leçons do choses qu'ils prodiguent! l'arlerai-je des Jacinthes, 'l'ulipos, Narcisses, Primevères, Cinéraires, (a noter une nouveauté de coloris vieux rose), Calcéolaires, Xemcsiii, Frcesiii. etc..' Je ne pourrais cpio répéter ce ipii a été écrit tant do fois et redire : <• c'est la perfection mémel .. Voici une série de Corbeilles et massifs du plus agréablr eflot : Azalées do l'Inde, parmi lesquelles une nouveauté, .M"" Moreux, .'j/)or< d'une variété plus ancienne, ravissant par ses très grandes fleurs semi doubles, fortement niaculéis rouge sur fond carné; Azalées nudiflores; Hortensias roses, bleus, blancs, au nombre ilesijuels la nouveauté lli/draïu/cn hortensis rosca, d'un si beau coloris carminé frais, présenté pour la première fois l'an dernier par M. Truffant à la Soiiété Nationale d'Horticulture; IlœmaiiDius^ Cinéraires, etc., sans compter le ravissant Chorhi-ina illustre. Le iirésentaleiir est M. Lellieux qui, l'an dernier avait « décroché la timbale », et qui, celte année, a obtenu deux médailles d'or, une pour ses plantes fleuries et une autre pour un 1res beau lot do grandes plantes de serres. .\I. Maron, avec un groupe d'Orchidées d'une grande beauté et .\l. Magno, avec un lot varié do plantes do serres variées et d'Orchidées, se sont vu attribuer l'un el l'autre une médaille d'or. Les f.ilas simples et doubles, toujours si bien représentés au Concours agricole, ne pouvaient man(|iior de ligiirer, celle fois, plus avantageusement encore (pie d'habitude. Ils ont valu une grande mc''ilaillo d'argent il M. Ceorges Hoiiclicr, pour deux massifs, l'un do touffes naines, l'autre do liges, avec fond garni do plantes basses: Alha j/raniHfloni, Marie l.ograye, .Mlle l''ernaiulo Viger, .Madame l.emoine, .Madame Casiniir-Périer, parmi les variétés blanches ; Mitmisliiclii/ii, Aline .Mocipieris, 'l'rianon, (iloiro de Croncels, Coriime .Michel lîuchner. I.inné, parmi les colorées, attiraient surtout l'atten- tion. .Mentionnons, comme nouveauté. Professeur Sargent, belle variété double, bleu pourpri' foncé. Une inti'ressanti' corbeille d'Amaryllisà M. l''érard. un massif de plaides do «.erre variées, à .M. Delaruo et un autre dV/i/- ilramitui à .M. l'argeton, d'Angers, ont été distingués chacun par une grande médaille d'argent. I''iflè!e habitué des Concours agricoles, M. Dugourd, de l'onlainebleau, avait composé un massif fort curieux en I.itiuiriii hiouiis à feuilles [)anachées, d'un effet singulier, massif entouré do plantes variées : Piimevcres doubli-s et simples, A ulirictUi. Orchidées de pleine terre, otc. Une médaille d'argent lui a été altribui'e. I^a mémo récompense a été décernée à un lot do (Cinéraires hybrides (/)o/,'/«/i(/,«) à petites fleurs, apporté par M. Férard. C'est d'Anglcdcrre que nous est venue cette nouveauté (•.'). ])étr(^nera-t-elle la Cinéraire à grandes Heurs, qui, abhorri''0 par certains, ost cependant goûtée do bien des amateurs? La nouvelle venue ost a. fleurs petites ; mais les irdlorescencos sont plus amples, et en même temps |)lus légères que celles do sa congénère. Il no nous reste plus guère qu'à enregistrer deu.v grandes médailles d'argent, l'une à .M. Lellieux, pour ses grands I.au- rus niihilis, l'autre à M. Boucher pour ses l''usains, ((ui ont contribué à garnir heureusement lo pourtour de cette immense salle des fêtes. L. Henuy. Les arrangements de fleurs et de fruits M. Ser[iin pri'senlail ipiolquos niolifs décoratifs inspirés, comme mouvement, de l'art floral japonais, ainsi que dos corbeilles de fleurs et des fruits. Il avait bien saisi la silhouolte générale des arrangements japonais, mais en les appliquant avec moins de senlinieid, Fig. liu. — Vue gvnérale de l'KxposHion horlirole au Conroura gcy>cral afjrirolc {Salle àes FvU'S), (Au premier plan, l'exposition de .M. Croux, lauréat du Prix U'Iionneurl. 123 LE JAJIDIN ce qui se conçoit du reste, et avoc moins do pureté dans les lignes (juo ceux exécutés au Japon, d'après les rt>);Ies et les rites do cet art. Ses deux arrantreraenls dans les vases avaient un aii dégainé. Unant à la fantaisie japonaise avec eaux lumineuses, pouvant s'utiliser dans une soirée, elle était originale. Les grands rameaux do Cijilimia japonica c|ui la composaient avaient des indexions do lignes fort curieuses grik'c à une armature en bambou fort intelligemment adaptée au support général. A signaler emore une corbelle do fruits et de fleurs avec anse, de gentils bouquets de violelli'S de l'armes et do Narcisses dans des vases à li>ngs cols et un motif on sar- ments de Vignes avec effets lumineux. Nous félicitons tout particulièrement .\I. .Serpin de ses rochorclios. de ses conceptions aux lendanios hardies. Klles no manquent pas d'un certain cachet, et nous attendons do lui d'autres créations originales. A. M. Fruits frais et légumes L'exposition des fruits et dos légumes elait fort peu impor- tante, il on est du reste de mémo chaque année, malheureu- sement. Les horticulteurs maraîchers semblent se désintéresser absolument de ce eoncours et la saison est peu propice pour les exhibitions de fruits. Les exposants do raisins conservés étaient tous do 'l'homory ou des environs; tous exposaient des Chasselas dorés. Len- somble dos lots étaient bons. Les plus beaux lots étaient ceux de M. Herthior et de .\l. Hergeron, auxquels le jury a attribué des médailles d'or. M.\f. Sndron, Luquol, Arthur Tes- sicr, .Michelin ont obtenu des médailles d'argent. Le syndicat des viticulteurs de Thoniery avait fait uno exposition «oUective qui lui a valu une médaille d'argent grand module. MM. Salomon ot fils, membres du jury, et par suite hors concours, présentaient une collection des raisins les plus différents : Cliimst-liis Jor/-, Cliiisseàts Salunton^ Directeur Tisserand. Cornirho» blani\Hlack Alirante. Muscat d'Alc.ra.i- ilrie. Muscat Esiholutn, etc., le tout d'une conservation par- faite. Cette exposition était remarquable. Un lot unique de raisins forcés, très beaux du reste, était exposé par .\I.M. Anatole Cordonnier et fils, auxquels une médaille d'or a été accordée. Le meilleur lot de fruits do table, aulrt» que le raisin, était présenté par un amateur déjà bien souvent primé, M. (trivo. Il se composait do poires ('(iluKir, l'asse-Crassane, Pdssc- Ciilmar, Sai»t-Geriiiaii>, etc., et de pommes : Hcinctte du Canailii, Api, Catrille, Jlcrgumotte ilc Pitrtlwntt;/, etc. peux autres lots à peu prés semblables appartenaient à .M. Chevalier i-t à .M. l'agnoud, ces trois exposants (uit obtenu chacun une médaille d'or. .M. Dupont a obtenu une inéilaillo d'argent grand module et .M. Moiriat, uno médaille d'argent. l'ii seul lot lie ci-rises et fraises forcées était présenté par M. Léon Parent. (.Médaille d'or). M.M. Vilmorin et (lie avaient exposé : uno très belle collec- tion (le légumes frais forcés : Siilades, patiences, radis, poireaux artichauts, petits pois, haricots verts, courges, etc., expo sillon remarquable ot présentée avoc goilt; une colli'clion de :!.'l variétés do pommes de terre. (.Médaille d'or et argent grand module). l)nt obtenu également des médailles d'or .M. (^onqinint pour ses asperges vertes et blanches (.M. Compoint présentait la démonstration île sa culture pour laquelle le jury lui a décerné le prix d'honnour), et M. I.auris pour ses asperges blanches. D'autres lots d'asperges ont obtenu des médailles : ce sont ceux do M. Mariaiiil. médaille et d'argont grand module et de .M. .Massé, médaille d'argent. Il nous semlili' que le jury eut pu être un peu plus gi''né. rcux pour .M. .Mariaud. l'eut-étre aussi n avait-il plus do mé- dailles d'or à sa disposition-* .M. Cagnct a obtenu une médnille d'argent grand niodiili- pour se» légiimOH de saison: Asperges, salades, artichauts, épinards. etc. M. Ilicuis, médaille d'argont, pour un lot composé de 07 variétés de pommes do lorrc. L, T. La ïséleclioli (h^s Vv t isier .'e 110 m'étendrai pas sur la lutte entre les deux forces agissant en sens contraire, eliez toute plante améliorée par la culture : l'atavisme et l'hérédité ; lutte que nous nous clTorçons de diriger à noire avantage pour con- server nos variétés. Je dirai simplement que, elioz les fraisiers, la stabilité des caractères est très faible et que, si nous ne nous en méfions pas. les magnifiques variétés que nous possédons ont vile fait de dégénérer, ne donnant plus que des récolles insignifiantes. Voyons ce qu'il y a .i faire. Chez les fraisiers des quatre saisons, celte instabilité atteint son maximum. Ave/.-vous une variété très belle, très remontante, vous la multipliez par éclats, par filets : tout va bien pendant quelques anni'es, mais bientôt, quelques soins que vous apportiez à vos plantations, les fruits deviennent de plus en plus petits et plus rares. ■Vos fraisiers ont dégénéré, comme on dit communé- ment. Ils lendent à revenir au type primitif non remon- tant. Vous n'avez qu'un moyen do leur rendre leur fer- tilité, c'est de faire un semis. Pour cela vous récollez les plus belles fraises sur les pieds restés les plus fertiles, et vous les semez. Les sujets issus de ces semis auront varié, suivant la loi générale, les uns seront presque stériles, lesaulres, plus rares, seront bien remontants et beaux, vous les triez et vous prenez ces derniers pour les faire produire. S'agil-il de fraisiers a gros fruits'.' La chose est encore plus simple. Si les fraises anglaises sont extrêmement variables par le semis (à tel point qu'il est à peu près impossible de reproduire identiquement uno variété par ce moyen), elles se reproduisent assez exactement par éclals et par coulants, sauf de légères variations per- lant surtout sur le nombre, la grosseur et la précocité des fruits. Ce sont justement ces variations que l'on doit mettre à profit. Dans les plantes issues d'une même variété, il y en a toujours qui, sans être stériles, donnent constamment une récolte moins abondante et moins belle que les autres. Chez elle la fertilité est amoindrie, alors que la vigueur au conlraire est souvent augmentée, d'oii il s'ensuit qu'elles émettent des filets toujours plus pré- coces, plus nombreux et jilus vigoureux, on est donc naturellement porté à les prendre de préférence pour multiplier la variété, sans se douter que l'on conserve des sujets dégénérés qui à leur tour donneront nais- sance ii d'autres plus dégénérés encore. C'est ainsi que des variéti's superbes pendant les premières années de culture ont penlu leur vogue, en même temps que leurs qualités. La variété « Docteur Morère )> qui s'est main- tenue maigre tout à cause de ses qualités exception- nelles no donne pas à beaucoup près ce qu'elle donnait les premières années do son olitention. (Les ouvrages de l'époque en font foi). Une variété bien plus récente. « Saint-Joseph », qui n'a pas vingt ans d'existence, no romonlo plus dans beaucoup de jardins malgré les soins qu'on lui prodigue, et pourtant dans mes cultures, elle s'est non seulement maintenue, mais améliorée. Dans ee but on doit ne prendre des coulants que sur des pieds ayant fruetilii' abondamment, sains et vigou- reux, et en outre n'en laisser venir qu'un certain nombre do favon ii ce que chacun puisse être suffi.sam- ment nourri par lo pied-niêre. i'our les fraisiers remontants, il est indispensable do baser son choix sur la récolte de l'i'té iaoùt-septembre), on peut il'ailleurs juger leur aptitude à remonter dès qu'ils boutonnent ou fleurissent en juin-juillet et les LE JAUDIN 123 filels venus après celte l'poquo seront sudisammenl forts ixiiir les plantations de l'automne. li'inlliience do la sélection est tellement jjranile que souvent la récolte s'en trouve augmentée de moitié. J'ai fait il ce sujet «les expériences ilont les résultats m'ont paru concluants. Mntre autres variétés j'avais planté des fraisiers « Naixilénn III » remarqualilcs par leur grande production :d('s pieds âgés de doux ans issus de plantes sélectionnées depuis quelques années m'ont donné nne moyenne do Iroiscents fruits par pied, avec un maximum do quatre cents, tandis que les autres n'ont produit que cent quatre vingt fruits en moyenne, avec un maximum de deux cent cinquante, lui outre les fruits étaient plus beaux et les hampes plus fortes et plus rigides. Il est donc à la [)ortéede tous d'obtenir, en quantité, do lielles et bonnes fraises, mais pour cola il no suffit pas do les bien cultiver, ce qui est déjà cependant beau- coup, il faut aussi savoir choisir son plant, c'est lo secret, bien simple pourtant, qu'ignorent beaucoup d'amateurs déçus dans leurs espérances on lullivniil des fraisiers, et .surtout des fraisieis remontants. G. SiMMEN. u\/\/\A. Z<3 Cûloslû Thompsoni magnificâ Cette variété de rare et grand mérite, duo à des sélec- tions savamment suivies par M Ch. Huber, est bien jus- tement nommée mau/iifica. Maintes fois en l'été et l'automne derniers, nous sommes allé admirer des champs do porte-graines de celte superbe nouveauté. De tous points ello est en effet superbe. Ses vigoureux sujets, s'ils sont convenablement isolés, se développent naturellement, et sans qu'il soil l>esoin d'y aider par des pincements, en pyramides candélabriformes, a larges bases. Ces pyramides sont, quelquefois compactes, mais sans aucunement nuire jamais à l'élégance des floraisons les plus richement colorées, qui couvrent les plantes de la base au sommet. Chez ces plantes annuelles, autant qu'il on est, comme chez certains grands végétaux, par exemple chez les Araucaria Bidi villa cxcelsa, etc., la régularité dans la forme, pas plus que le serré, le compacte de cette forme, n'exclut l'élégance, au contraire. C'est en l'été ISO'.i que Ch. lluber remarqua dans un champ de porte-graines de Celosia Thoupsoui un sujet montrant une forme pyramidale et en candélabre ri'gulier qui attira son attention particulière. Chez celle [liante, l'écarlale brillant des inllorescences ajoutait encore à l'attrait de la plante. Au printemps de 1900. les graines que cette plante remarquée avait produites furent soigneusement semées et elles donnèrent nais- sance ;i des sujets apportant, avec la reproduction de la forme pyramidale candélabriforme, unemullilude de variantes dans le coloris des inflorescences. La culture, en l'JJl, des plantes do la deuxième géné- ration, a montré, avec la reproduction de la forme encore perfectionnée, des inflorescences aux coloris éga- lement plus variés et surtout des plus vifs. A côté de nuances saumonées et soyeuses, du jaune d'or et du jaune orangé, l'écarlale feu, le chamois le plus brillant. le pourpre sang, attirent et fascinent l'ceil et l'attachent, de prés comme de loin. De loin surtout. Do loin, l'attrait spécial des coloris diversement grou- pés, comme l'attrait de chacun de ces coloris, n'est égalé, ni même approché, nous pouvons l'affirmer, par celui d'aucune autre plante au feuillage ou aux fleurs colorés. Et grâce >à cet attrait, la Celosia Thompsoni magnifica, qui en riche culture, s'élève à 1 mètre et acquiert une pareille largeur do base, jouera un grand rôle on horticulture estivale. En sujets isolés, ou par petits groupes, ou encore plantée en larges plaies- bandes, en grands massifs sur les pelouses, cette plante produira un puissant elTet sur le vert de ces pelouses, l'iffet cTiipposition dos si riches couleurs des inflores- cences sur un fond sombre. Et comme il en est cliez d'autres C(''losies, les inllorescences do cotte variété durent de juin à la fin d'automne. XaHDY I'KBB. Plantes nouvelles ou peu connues Plectranthus MahonI N. E. limwn. Une des soixante dix-huit espèces du genre, rencon- trées dans l'Afrique tropicale : c'est une plante vivace, rameuse, dress('e, à feuilles piHiolées, ovales, obtuses, crénelées, glal)res à la face supérieure et d'un vert gai. Les Heurs sont disposi'cs en longues grappes, par ver- ticilles de 3 6 et de couleur violette. La lèvre supérieure est trilobée, l'inférieure concave; les filets desétamines sont libres. Le genre l'iectraiilhits n'est pas toujours facile à distinguer, sur le sec, du genre Co/eus, qui est repré- senté dans l'Afrique tropicale par soixante-dix-sept espèces. Dans les Plectranthus les filets des élamines sont libres, tandis que dans les Coleus ils sont soudés, au-dessus de leur insertion en un tube clos. Erigeron neomexlcanus A. Cray. Cette espèce à' Erigeron s'éloigne de toutes les autres qui composent le genre. C'est une plante buissonnante, annuelle ou vivace, haute de 50 ou (iO cent., hispide, à tige striées, anguleuses, très ramifiées. Les feuilles inférieures sont longuement pétiolées, oblongues, pin- nées et lobées, les lobes étant obovales, obtus, presque entiers, le tenninatil denté. Les feuilles caulinairessont plus profondément et plusétroitement lobées. Les capi- tules, larges de 3 cent, environ, sont solitaires au som- met dos rameaux. Les bractées involucrales sont linéaires, avec la côte purpurine. Les ligules sont blan- ches, linéaires, étalées. Le disque est aplati, formé d'un très grand nomlire de tubes jaunes. Les aigrettes sont plumeuses. L'i.'. neomexicanus est originaire de la région monta- gneuse du Nouveau Mexique et de l'Arizona. Il a été recueilli par le D' C. A. Purpus, à une altitude do 7.000 pieds, ce qui semble militer en faveur do sa rusticité. Hibiscus Scott Italfour. Très belle malvacée recueillie sur Tile deSocotnrapar M. .Scott, au cours de l'exploration entreprise par M. Bal- four. C'est un arbuste à rameaux dressés couvert d'une puliescencc étoilée; à feuilles très variables de forme ainsi quo de dimensions, pouvant être elliptiques ou rhomboidales, entières ou crénelées, cordiformes ou atténuées à la base, également pubescentes. Les fleurs sont axillaires, pédonculées, disposées pari à 'A, attei- gnant près de 10 cent, de diamètre, d'un beau jaune d'or avec le fond rouge sang. Les étamines sont jaunes, réunies en un faisceau au centre de la fleur; le style et le stigmate sont colorés en rouge sang foncé. L'//. Scotti se rapproche de VU. Kirkii Mart. du Mo- zambique et du //. panduru'forniis Burn. qui croît en Afrique et dans les Indes Orientales. Quoique cultivé depuis très peu de temps, il a déjà gagné et surpasse de lieaucoup en qualités ornementales le type sauvage des hautes régions de Socotora. P. II.tmoT. 124 LK JARDIN L'action des anesthésiques sur les plantes Genèse du procédé d'éthérisation. — Les expériences de Claude Bernard. — Expériences du D Raphaël Dubois. — Choix des anesthésiques. C'est e.\acleinent le 17 iiovomlire IS'.'J, quo lo proles- seur JohaHiisi'ii montra pour la première fois, ;i l'Aca- di-mie des sciences de Copenhague, les premiers l.ilas fleuris qui avaient été forcés après avoir été soumis à l'action de Tt-ther. Ce n'est toutefois que quelques années après que cette façon d'opérer entra clans lo domaine do la pratique. A la suite d'un article publié par nous dans La Sature (1/ le docteur Haphad l)ul)ois, professeur k la l'acuité dos sciences à l'Universilo de Lyon, voulut Mcn nous écrire qu'il trouvait dans cet article la confirmation pra- tique de la théorie de l'action idiysjolojiique des anesthési- ques généraux, décmverte par lui à la suite d'expériences faites en ISS^J et qu'il avait fait connaître dans différentes pu- blications. 11 ajoutait aussi comme conclusion que, si l'ip- plication était étrangère, la thé- orie était française. 11 nous semble toutefois que les recherches du I)'' Dubois étalent faites dans un autre but que celles du D' Johannsen. Nous reproduisons d'ailleurs plus loin.à titre documentaire, quelques citations extraites de ses intéressants travaux. Nous avotis néanmoins lo plaisir de conslaler, ainsi que nous l'écrit M. Johannsen, (comme il l'indique d'ailleurs dans l'introduction do sa bro- chure) quo c'est à la science française que l'on doit le com- mencement des éludes sur l'anesthésio des plantes. « C'est, dit-il, Claude Homard, votre grand compatriote qui a découvert l'anesthésie des végétaux. » • • Il nous parait inlérossant de reproduire ici ce quo Claude Bernard a publli' sur l'anesthésie des végétaux, puisq\io le document do ce savant a iHé lo point de départ des investigations du professeur Johannsen. « Los anesthésiques (3), rétlier, lo cliloroforrao nous four- nissent les moyens d'agir sur l'irritabilité, la faculté vitale par oxcollonco do la siispondro ou l. — l'euiltr de SrttTitire isolée pour montrer tr ren- flemenl qui rfl la liane du pettolt el dans Irijuet aient le titsu contractile vt-yctal. phénomones do naturo purement chimique, qui s'accom- plissont dans l'être vivant, sans lo concours do l'irritabilité, sont au contraire rospoclés. Tout le monde sait (juo los anos- tliésiipios. l'élhor, lo chloroforme, ont la propriété, d'éteindre momontanénionl la sensibilité. 1^'action des anoslhosiquos so traduit par dosolTots plus ou moins rapides sur los iliUérents organismes ot sur lourdivors tissus. Lo premier point sur lo(|uel il faut insister, c'est ra do mémo pour notre sensitive; ollo cessera d'être sous rinfluenco do l'élhor et reprendra sa sensibilité comme auparavant. Le résultat do l'anosthéslo est donc lo même chez les animaux et les vi'-gétaux. O ipie nous voyons ici pour la sensitive est vrai on edot pour tous les autres mouvi'Uients quo nous avons signalés dans les plantes, mouvements des étamines de l'épine-vinotlo, etc. Il reste ii savoir si lo mécn- nismo par leipu'l ce phénomène est i enlisé est idonliipio. C'esl là une «piestion très impoitantoàrésoudro. ."^i l'analogie dos effets so poursuit jusque dans lo modo d'action on con- (1| - Un soit i|uo Is neiotilivo étanl .mniniiso A un eiclinnt i|iicl- ron(|ue, le pi^liole l'oiiiiiiun ii'ahnlsHo, los p^ttoIrH •«ecnn.lnirrH tv rapproclienl cl les IoUoIi'h H'ii|i|ilii|>ii'iit l'iuic cuiilre rniilre par leur (ace itiipérleiirc. I.'irrilalion H'i-leiid pliiii on moins loin, Hiiivnnt qu'elle est phi» on moins vivo. L'adouchciueiil est un exclUiit. • LE JARDIN 125 Coit ((u'ollo ri'lalion intimo sora ainsi manifcstoo onlro l'orga- nisnliun aniiniili» et l'ort^anisalioii vc'nolalo. . L'cxpi'iliMMO l'iablit (1110 I l'Uicr lo clilorDforrao sont bien (ii's n'aclifs iiatiirols île toule subslaiicc vivante; leur acliiui clécoli< dans la sensibilité uno propriété commune à tous les Fig. 62. — '*^ensilii'e placée dans une atmosphrre éthcrée; les fenillf.'i df plante sont rtalées, xont devenues insensibles et ne se ferment pan 'juand on veut les toucher. êtres vivants animaux ou végétaux simples ou complexes. Bien loin, par eonsoquont que la sensibilité ot la niotilité snient, ainsi i|uo l'avait voulu Linné, un caraclère dislinclif entre les deux rofincs. les aneslhésiqucs établissent au contraire leur rapprocliciiiont et leur assimilation sur une base solide physiologique, etc. » Claude Bernard continue sa série d'oxiiéricnces, des plus intéressanlos, mais ii un autre point de vue, a celui de la germinalion ; il démontre que les ^,'raincsne germent pas tant qu'elles sont dans une atmosphéic anesthésianle. Sous le tilro de mécanisme do l'action des ane.sllje.si- ques, M. Dubois a publié en 1891 un article très docu- menté (1) sur ce sujet, dont les passages qui nous intéressent ont été ensuite reproduits dans deux de ses ouvrages. Dans cette élude M. Dubois so réfère aux travaux de Claude Bernard. Parlant de l'action des aneslhésif|ues il dit fort justement il nous semble. « Ces vapeurs ancstliésiques provoqueront d'ailleurs des modifications intenses des tissus tout à fait comparables à celles qui résultent de l'action de In gelée. » Voici ce qu'il écrivit un peu plus tard. " Les anesthésiques généraux entravent, suspendent, ou suppriment une fonction fondamentale, dont le libre exen-ice est indispensable ii l'entretien des mouvements moléculaires intimes qui caractérisent toute substance vivante quelle que soit, d'ailleurs son origine ou sa forme (2). Les graines ne germent pas en présence dos vapeurs d'étlier et de ctiloroforme, alors même qu'tm leur fournit de la chaleur do l'oxygène et de l'eau, c'est-ii-dire les trois conditions fon- damentales du phénomène do la germination parce que la lixation do l'eau ne peutso faire (:i). Or leréle de l'eau estiilns imijortant ipie celui de l'oxygène car la respiration no devient (1) Reçue gmcrale des Sciences pures et appliquées, ÏS9i n' 17 page 561. (21 />' Il.APiiAKL DcDoi-.:. — .\nesthésie phijsiologi'/tte et ses applica- tions, Paris l.v,i4. 2* partie, dos anesthésiques généraux, chap. III du mécanisme physiologique des anesthésiques généraux. (;i) Cela scmhlc pourtant coniraireaux résultats des ex]iérieniis qui ont démoiiti'û (pie les tuberciiles. bulhes, rhizomes, soumis à l'action de l'éthor, développaient leurs pousses plus rapidement. active que lorsque lo protoplasme est convenablement hydraté. C'est là uno loi générale. (|ue non seulement les aneslhési(piesgénéraux empêchent l'Iii/drdlitlinit desélémcnts anat()Uii(pies, mais encore qu'ils Us sollicitent à perdre une partielle l'eau qu'ils contiennent. .Si l'on met dans un vase clos des plantes grasses, des ICcheverias, par'exemplo, en contact avec des vapeurs d'élher elles laissent, au bout il'un certain tenqis, transsuder, au travers do lépidermo do grosses gouttidettes d'eau, f^es oranges (pii ont si''journô assez longtempo dans une semblaldo atmosphère prennent l'aspect de fruits dégch'^s. Il est (•uri(>ux do constater (juo l'action intimo des ancsllié- siipies généraux so rapproche beaucoui) do celle du froid, (pii. lui aussi, entrave l'inibibition, provo(pie dans les terres gelées la séparation do l'eau, etc. Or le froid est un anes- thési(|U0 ot un antisepti(pic très connu ... Dans un autre travail M. Dubois dit encore : Si l'on enferme un rameau de Mrsciuhrianthemum cristal- linum >■ dans un bocal contenant un pctilo (piantité d'étlier, on est surpris de voir au bout d'un certain temps, l'eau pro- toplasmiipio s'échapper des plasiidos pour so répandre au dehors et dans les interstices dos cellules alors que les poils glandulaires C(msorvent leur turgescence (1). " l'our bien mettre en évidence cette déshydratation du pro- toplasinopar les vapeurs d'ôther, il sullit lio placer dans uno cloche en \ erro, à bord rodés et convenablement suifés. un ICchovéria, à ci'ité d'une capsule remplie du li(]ui(lo vapo- risable. Au bout d'un temps variable avec la température exté- rieure, on verra l'eau suinter sous forme do grosses goutte- lettes il la surface des feuilles qui no tarderont pas à se flétrir, comme si elles avaient été cuites ou gelées et à incliner vers le sol leur pointe antôrieuromenl drossée, ainsi que ferait une sensitive dans los mémos conditions. « • • l'our terminer nous citerons encore les excellents rensei- gnements prati(jues que M. Dubois donne sur le choix dos anesthési(pios. " On emploiera do préfé- rence pour lanesthésie d(>s V(''gétaux do léther suUu- riquo pur anhydre. « Son odeur est vivo et suave, dit le docteur Rapha("'l Du- bois Ci), sa saveur fraîche et aromatique : il doit mar- quer O.j' Baume à -H 1.")" ; sa densité est de 0,71.'J4à H- 20*, il bout à -|- W't'fi. Il no doit pas bleuir par lo sulfate do cuivre anhydre ot blanc (ju'on lui ajoute et ne doit pas se colorer en rouge brun par lo phénate de potasse. L'éthor du commerce est do doux sortes ; il est à 02° et à .")()". Dans los deux cas, c'est un mélange d'étlier, d'alcool ot d'eau, auquel s'ajoute l'huile lourde de pin pesante ". 1-,'éther à '>(;• est formé de éther pur, 71.30; alcool ab- solu, 2."). 74; eau|2.86. » Nous no recommandons pas cet éther pour l'anesthésie des plantes. Quant au chloroforme, bien que celui du coimiierce ne soit pas d'une parfaite pureté, c'est celui-là que nous recommandons aux expérimentateurs. On pour- rait également l'aire linéiques essais d'aneslhésie avec le bromure d'élhyle. Albert Macmené. (1) Hapha("-1 Dubois. — I.ci.ons de physiolofiie générale et com- parée. Paris IS'.IS ('.)■ Ie(,'on). pages 244 et 2'i5. (2i .\ncslhésie physiologuiue et ses applications Paris 1894. Fijî. 1)3. — Seusitire à l'état de contrac- tion. Les fcttilles se sont rétractées et abaissées .tous l'influence d'une exi- lât ion mécanique portée sur la plante 126 LE JARDIN La Chayotte [Sechium ediile Scliwartz — Cliaijola eduHs Jacq.) En notre époque «le colonisation à outrance, il serait intéressant, sinon utile d'appeler l'attention des colons sur certaines plantes comeslildes dont la culture pour- rait présenter pour eux lie sérieux avanlapes. La Chayoto plus que toute autre mérite d'être men- tionnée à ce titre. Sa valeur alimentaire, hors conlesli\ sa fécondité et la facilité de sa culture en font une planU' précieuse. Ce n'est pas une espèce nouvelle, cerles! Elle existe en Algérie depuis 1845. Malheureusement elle n'est pas répandue comme il conviendrait (1). D'origine mexicaine, cette Cucurbitacée comeslibk' grimpante et pérenniale se reconnaît à ses tiges striées, frt'les, à ses feuilles cordiformes, rugueuses à leur face inférieure. Les fleurs m.ilos et femelles sont portées séparément. Les premières sont disposées en grappes; les autres sont réunies par deux ou trois seulement. Leur couleur varie du jaune au venliitre. La racine e^-i tuberculeuse. Le fruit a la forme d'une grosse iioIp verte; il est profondément côtelé, sa surface est hériss. ■ de petites aspérités ou excroissances. La chair en c;-t ferme blanche et homogène, légiTement aqueuse. La saveur et l'odeur sont peu caractéristiques. Une seule graine renfermée dans un tégument herbacé occupe le centre du fruit. Les semis se font en mars-avril, en utilisant les fiuils entiers. Jusqu'alors ils ont été conservés dans un lieu sec el éclairé, Dés qu'ils germent — ce qui se reconnaît aisément par la saillie que fait l'embryon au niveau de l'œil opposé à la queue — on les dépose sur une caisse de terreau en les couchant sur le colô afin de ne pas gêner l'enracinement de l'embryon. Lorsque les sujets sont eu état d'être transplantés, on les met en place dans un terrain ameubli, léger et fumé. Au moment de la canicule il ne faudra point ménager les arrosages. C'est alors que les serliiiniis se dévelo|)- peiit sensiblement; leurs tiges s'allongent et rampent à terre couvrant une supi-rficie de plusieurs métrés carri'S il moins que le jardinier n'ait mis, à la portée de la plante, des branches srches ou des pieux auxqules elle s'accroche à l'aide de ses vrilles. Vers la mi-anût, quelquefois plus tard, apparaissent simultanément les fleurs mâles et femelles dont les fonctions sont singuliirement facilitées par les insectes, notamment par les mouches ii miel. l'eu de temps apn-s la fécondation se montrent hs fruits dont le développement est rapide. Pour tout soins la Chayote n'exige, pendant la piriode do végétation, que de légers binages et de fréquents arrosages. C'est d'octobre a mars, que s'ilTectue la récolte dis Iruits. On estime que la production peut varier, la pn- mii-re année et pour un seul piid de 2'> à 100 Chayolcs d'un poids moyen de IRK) grammes environ. D'après cola on peut dire qu'un liectare de terrain bien approprié pourrait donner, en Algérie, de 'lOOO a :<000 kilog. de fruits, qui vendus seulement 20 francs les HJO kilog. donneraient une somme de 1 000 francs. La Chayote se conserve assez longtemps après qu'elle a été cueillie, aussi ne souffri-t-elle pas des longs trans- ports. Cette qualité la rend apte ti alimenter les manh's do gros hiver, pendant lesquels les légumes sont rart - et chers. Elle pourrait, nous scmblo-t-il, être vendui- (1) M. le (loclciir Tnibiil (i ti\il Je liiiiatilcn itlnrl» pour («in- conniiiln' cl H'imnMre celli' rururliilnrir »i niiilii|Uo cl »i |irtiil(ic IWr. '■en Icntallvi-s n'niil iiinlIiciiri'iinrQK'iit |iuit iluniii- ciirurr W tiioii qu'on élail »n ciroll 'l'en nllcmlro. avantageusement sur le marché de Paris ou elle consti- tuerait une ressource déplus pour les ménagères. 11 se fait à Londres une grande consommation de ce légume. Au Mexique, on utilise, les pousses tendres des pieds âgés, à la manière des asperges. Les racines débarrassées di- leur principe amer et purgatif jiar un procédé spécial fourniraient, dit-on, une fécule alimin- laire nourrissante a l'usage des enfants. Le fruit peut être mangé île diverses manières. Je l'ai vu préparer de la fa^on suivante : Le fruit tsl passé à l'eau bouillante dans laquelle il doit séjourner une heure; puis après avoir été dépouillé de sa peau et do ses graines, il est coupé en tranches que l'on sert avec du Leurre, du fromage, en sauce ou au gratin — Enfin, je liens d'une charmante créole le procédé qui suit : la chair de la Chayotte est pressée pour en extraire sou jus (ade, puis convenablement assaisonnée. Cela fait, on la mélange avec du pain trempé de lait pour faire une sorte de pi:lequi, parait-il, est délicieuse. H. Abtigubnave. Sur la nanifieation des races horticoles On appelle lutri/iculior le procédé horticole qui a pour but et pour effet de rendre des plantes plus naines; ce résultat est obtenu généralement par une sélection raisonnée et suivie pendant plusieurs générations: mais elle se produit austi parfois spontanément, et mémo les exemples les plus remarquables de plantes nanifiées sont dus à des accidents naturels. Ajoutons que dans ce cas la fixité du iianisme est beaucoup plus grande que chez les végétaux obtenus tels par sélection. En abordant ce sujet, nous avons avant tout, l'inten- tion d'essayer de discerner dans quelles conditions cette nanifieation est nécessaire et utile, et dans quelles circonstances, elle devient absurde. Je comprends que l'on cherche à obtenir des races naines chez des plantes dont le type a des tiges longues et de mauvaise tenue, un port irrégulier. Dans ce cas la nanifieation a l)ien sa raison d'être, parce qu'elle régu- larise le port, procure une meilleure tenue à la plante, el presque toujours fait mieux valoir ses fleurs. Dans d'autres cas, l'obtention de formes naines chez un végétal di-jà de bonne tenue naturelle, crée, |iour une plante, un emploi nouveau auquel on no pouvait pré- tendre la faire servir, si elle était restée dans son caractère original : les .\i, Misiress Lamjlnj, Minnie Ilierne, etc. A fleurs doubles nous voyons : Capa.r jdeiuis. très élégant pour boutonnières, en forme d'étoile; (/range Pliœnix, jiani- rlus planas. Van Sion doubla', Sulplturhroon, etc. Les Ta:etl(i sont également représentés de même que les Jo»- qiiilles. Nous no pouvons quo féliciter bien vivement nos bons amis Cayeux et Lo Clerc de celte très remarquable pré- Jiontalion qui dénote do leur part une intelligence des choses do rhorlicullurc et un bon goût vraiment trop rares. I^es .\nglai.s sont, dit-on, iYari(A-so//i<<»i('.s'. Ne pourrions-nous pas devenir un tantinet Xarcissophiles :" Des mêmes présentateurs, un curieux Eupalosium adenu- liliunnii, agréablement panaché obtenu dans leurs cultures; une très belle forme d'Anbriclia, sous lo nom de Beauté de llade, remarquable par la largeur de ses fleurs rouge-violacé et comme comparaison une partie ieVAubrielia T.eichtlini, Comité de Chrys.^.nthémbs -M. Clémenl, de Vanvcs, ne veut jjas laisser au Chrysan- 128 LE JARDIN thème le privilège d'i^lre la fleur d'hiver par excellence : il voudrait en faire une plante du printemps. Il avait apporté un pied de la variété Mi.ilri-ss WhiU- Po/ihaiii, en pleine llo- raison, soumis au (ori;a^o. COMITÛ u'.MlIlORICfLTl'IlB Ii'oBNEMBNT Un petit lot présenté par le Muséum d'hisloiro naturelle et composé de : Prunus triliiba àfleurs doubles; Merisier double; .S'//'"'";/'» obl.atii. le plus précoco do Lilas; Ami/iiilalus nana rosca, pas assez, connu; l'arrotia Jacquemnnliana beaucoup plus rare «luo le P. jiersica; une série do pommiers ii tli'urs : Malux Kai'lo, Malus floribunda type et variétés llallfuiui et SchfJeckcri. Comité D'.MiiiunicrLTUiiK fbiitikiie A .\l. .Mosié. de Poissy, un Clerisior do la variété Aiuiloise hàtivi; Agé do It ans et chargé de ilU fruits; un autre, Beauté de l'Ohio, cultivé on vue des décorations do table, de petites dimensions, taillé H cent, au-dessus de sa greffe, avec IV fruits. M. Franck do l'réaumont, de 'l'averny, présentait un cerisier Aiiiiliiisr hiitice portant tiu cerises. Ck).MITli DE CULTUHK MAIl.UCIIIiHK Un seul lot. apporté par M. Cliesneau. do Charenty, com- posé de : l'umme e ù graine noire. Humaine grise tnaraichére, le tout en fort bel état do venue et de culture. P. IIahiot. Comité des Oni:iiiDÈM Les Odontoglossum ont encore été les triomphateurs do lu séance. M. Lesueur, do .St-Cloud, en présentait un groupe tri-s intéressant: ". crispunt très grai'ieu.\ et bien llouri, 0. cri's- puni Triantr, à fleurs très massives étirés grande.s. Odonto- glossum hybride paraissant ti-nir du /{urherianum et de V Andersonianum, mais surtout ilii second, au coloris su- porbo et très distinct, et un autre ( idontoglossum analogue à VO. miranilum. mais en plus beau et plus brillant ; enlin VOncidiuiii eu^^ullatuui et lo Cijinbuliuin deconianum. M.M. Cappe et fils, du Vésinet. présentaient un hybride naturel d'i idontoglossum, vraisemblablement issu do VO. /'.-.v- catorri et do VO. Coradinei ou iiloriosuni. Sans être une merveille, celte plante est très intéressante et bien nouvelle. M. Dallemagne. de Hanibouillel. avait envnyé VOditnIo- qlossum X cri.-<[x>-IIalli tar Dichensianuut et un hybride du Cuttleiia giiias et tlu hi-lia lenebrnsir, trcs joli et portant bien la manpie de ses deux parents; Ir Comité a réservé sa réccinipense jusqu'à ce ipiil lût vérifié si le mémo croise- ment n'avait pas été présenté nnlc'Tieurenionl. Dr nous avons constaté iju'eM effet .\t. Nfaron lav.iit présenté au mois do septembre IS'.!".! sous h- moiii de l.trliiiratllei/a X Mtneria ; mais co dernier nom doit être considéré comme un syno- nyme du /.. X i'i'lelilei/ensis, qui fil son apparition on aoiit IH!!!» — d'autant plus qu'il existait déjà un /,. X Minerca Issu d'autres parents. Enlin M. Uriger présentait un R/iideudmm Htamfordidniivi bien fl<'uri et .M. l'orlin un Catlleijn Memleli. C. 'l'.-GlUdNAN Les produits horticoles aux Halles La vente dos Heurs ost très calme; les prix de la marchan- dise de choix extra sont peu élevés. Nous avons relevé, lo 15 avril les cours suivants : Rote* extra 1" choix valent : Maréchal Siel, do 1 fr. à 5 fr. ; Paul Xci/roit do 4 à 5 fr. ; Caplain Cliristij, de 1 fr. 'A\ à 4 fr. ; La France, de 4 fr. à .") fr.; i'trich brunuer, do :t à 7 fr. ; Safrano de 0 fr. 40 à 0 fr. 60; Paul Sabonnand, de 0 fr. 73 à 1 fr. ; Président Carnot. de .'t a 4 fr. : Xiplictos, do 1 fr. 50 à 2 fr. ; Maria Van tlouttc do 0 fr. 50 à 1 fr. ; Kaiserin Auijusta Victoria, do 5 à T. fr.; La Heine 1 fr. 50; Anna Diesbach de 3 à 5 fr. ; Caroline Tcslout de 1 fr. 50 à 4 fr.; Général Jacqueminot de I fr. 50 à 2 fr. .Souvenir de la Malmaison do 2 fr. .50 à .'( fr. la douzaine. Les Œillets de choix valent de 1 fr. 25 à 1 fr. -"lO ; Colosse, de H fr. : ordinaires, de 0 fr. 40 a 1 fr. la douzaine. L Oranger vaut au détail de 1 fr. 50 a 2 fr, le cent de boutons. I.a Giroflée quarantaine, de 0 fr. 20 à 0 fr. 2.'> la botte. !,<< Réséda de u fr. 10 la botte. La Violette do Paris en moyen bultelage de 2U à .îù fr. lo cent; lo limilot, 0 fr. 50 à 0 fr. 00 la pièce; le bouquet plat do 0 fr. 75 à 1 fr. lo petit bouquet, 0 fr. le cent. La Violette ■/<• Parme vaut do 1 fr. à 1 fr. ,'". il' l.nUillon. Le Mimosa vaut de d fr. 75 à 1 fr. le kilo. L'Anémone rose vaut de o fr. lo à o fr. 20 la botte; do Carn. il fr. 25 à 0 fr. 30 la douzaine; Fnlficns, 0 fr. :io la Imllo. L'Anthémis, ilo 0 fr. 10 à 0 fr. 15 la" botte. Le Muguet do 1 fr. 50 à 2 fr. la botte; Les LIlium llarrisii valent de .'S fr. à 10 fr. ; rubruin, de 4 à 5 fr. la douzaine. Le Lllas en gerbo vaut :i 11., sur courtes tiges, de 1 fr. à 1 fr. 25 la boite, f^o Narcisse vaut de 0 fr. lu à 0 fr. 15 la botte. Camélia, 1 fr. la douzaine. Le Myosotis vaut'i Ir. 75 la botte. Les Pivoines do 1 fr. à 1 fr. .50 la botte. Les prix pratir|ués le 11 avril sont les suivants ; Ananas de 5 fr. à n fr. la pièce. Bananes do 12 à is fr. lo régime. Noix de Coco de 35 à 40 fr. le cent. Noix de 'M à .50 fr. les Iwi kilos. Poires de 20 à 40 fr. les 100 kilos, suivant choix. Pommes de 'lO à Isufr. les 100 kilos. Raisins île serre blancs de I (i . 50 à 2 fr. 50, noirs deO fr. a li (r. le kilo. Raisins do 'l'iiouiery blanc de 2 fr. à 5 fr.; Fraises de serre de 1 fr. à 3 fr. la caisse, en provenance d'Hyères; la 4 saisons mat, de 4 à 6 fr. la corbeille. Los légumes sécouleid assez facilement. AU de Vi „ 1,11 fr. los liK) kilos. Artichauts île i'. à \s fr. le cent. Asperges aux petits pois de 1 fr. à :t fr. la boite. Asperges loicécsdo 2 àl3fr. la botte. Carottes di< Clievreuso de 20 a :tO (r.; les communes de 7 à '.< fi . I. - luo kilos; nou- velles de 100 à 150 fr. les hXi bottes. Champignons de tlu li lljô fr. los lOO kilos. Choux-fleurs Je 15 à 45 fr. Choux pommés do 4 a 22 fr. le cenl . Cresson île 0 fr. 30 à 0 fr. su les 12 bottes. Céleri rave 10 a 12 fr. les loi kilos. Pommes de terre llullande de 0 à 12 fr. ; .Saucisse rouije de 'i .i ~- li. Salades diverses do 5 à 12 fr. lo cent. Pommes de terre .ouicllcs de 25 à 32 fr. les lOO kilos. V. D. L'élévation do la température, qui s'est produite depuis (pielques jours, l'oincidanl avec le séjour de la pluie, a produit un abaissement notablo des prix sur toutes los denrées. I_A TEfVIFaEFRA-rLJfRE: les iiuliL'dliuiis citU'ssoi'f: sd/il ict'i ces (i l'iiris, iiit Uw/iunnKlrc ci'iiliijrildc. Mars 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 lil 11 I.V 18" 17" •J li. a 'i II. in.'iljii. . S 11. a 11 h. — * Midi h" 1.V '.t° H" 11° 13» 8° 1° 8" H» 0" S" S" II" 12" 0° 7" '.1° 4" &• 8» 9» <.t° 11" 4" 11" i:i° 11» 12° .»" *" 11" 12" C." •r 12' 13" S" lix 13" 15° IC," II." ■4 11. HoIr 1 Lib* »t Imp- H»(ti..U. , rue Jt Orcnrilr N" 365 Lli JAIUJIN 5 Mai 1902 CHRONIQUE Une des plus belles drcouvorlcs do I.i cliimio modoriio est liieii cortaiiiemenl celle qui a trait à la fahricalioii do toutes piùces des parfums d'origiie vc^gotalo. Jusqu'à ces derniers teni|is, no se servait pas de parfums qui voulait. Il fallait y mettre lo prix, ce qui n'était pas ii la l)ort('e do tous. Los chimistes les ont démocratisés. Kl ce qui est surtout morvoilloux, c'est que, pour la plu- part, la cnmposilioii du produit (ditcnu par synthèse est exaeteinent identique ii celle du corps naturel. La lacune qui séparait lo monde or|.;anisé du monde inorganique a été comblée. lùitre les cori)S odorants naturels et ceux d'origine artiliciollo, il y a bien queliiuos dilTérences d'iidensité ou de suavité qu'on pout percevoir, avec une certaine habitude, résultant vraisomblabloment d'un groupement des atomes différent dans les deux cas. Quoiqu'il en soit, la parfumerie synthétique est la providence des par- fumeurs à bon marché; c'est une industrie née en l''rance mais que des raisons d'ordre économique ont fait principalement développer on Allemagne. La première essence obtenue par syntln-se a été celle de Ueine dos prés; puis sont venues l'essence de Win- tergrecn et cellodc .\Iirbane. Cette dernière qui rappelle l'amando amero, est fréquemment employée et dé- rivée de la vulgaire Benzine. La^Cnniférine, extraite de la sève descendante du Mi>lrze, a donné la Vaiiillino qui se lire maintenant des huiles lourdes do houille et ne vaut plus guère que S) francs le kilogramme. La Vanil- line mélangée au Pipéronal donne l'essence d'Hélio- trope. Le I''ohi coupé et le Cherry lilossom sont d'une préparation facile et pou coûteuse, en partant de la Cou- marine qui a pour baso lo phénol d'abord, puis, par déri- vation, l'acide salicylique. Le Lilds lie l'erse, c'est le Terpinéol retiré de l'essence do Térébenthine; VAubé/iùie vient de l'essence d'Anis; le musc artificiel a fait époque par sa découverte, en iSSS, en oxydant les huiles légères do houille. Chimi- quement, il répond au nom quelque peu rébarliatif de TriiiUrobutijtxylènc! L' industrie de l'essence do Violette n'est pas moins extraordinaire. Jusqu'ici le parfum de la Violette était extrêmement cher, en raison de la difficulté de sa prépa- ration. Maintenant on lo retire de l'Iris, dont 100 kilos de racine donnent 18 grammes d'Irône. De l'irone on a déduit l'Ionône — toujours par synthèse — dont l'odeur rappelle exactement celle de la Violette, quand il est dilué dans 700 fois son poids d'alcool. Il est a noter que l'Ionône n'est pas précisément un produit bon marché puisqu'il conte encore 12.000 francs le kilo. Le parfum du Thé réside en principe dans le bois de Gayac; l'essence d'diillet, de Xéroli, etc., bien d'autres encore, sont d'extraction aussi peu compliquée. Les essences do fruits, fabriquées en grandes quantités, ont permis de supprimer toute trace de fruits dans les confitures, les liqueurs, les glaces, etc. Et l'éther œnan- thylique qui donne du bouquet — à volonté — aux picolos les moins cotés! C'est la providence des négo- ciants en vin — j'allais dire des fabricants. l'Ucs-vous bien surs de boire un verre de rhum véritable? Songez donc qu'on fait d'excellent rhum avec du Formiate de méthyle. Mêlez de l'acide buty- rique, retiré du lait aigre et du fromage putrélié, et tic l'alcool... c'est de l'esscnco d'ananas que vous avez. Il en est de même scnsililement pour les essences do coings, de poires, de cerises, de groseilles, de bananes, de melons, etc. L'essence de fraises — pardonnez-moi cotto citation on langage cliimir|uo — est un délicieux mélange d'acétate et do butyralo d'amyle, do formiate, de nitrate, , il est limibé une pluie d'un autre genre, dont les voisins du ^'ésuve ne sont pas précisé- ment enchantés. Le célèbre volcan s'est permis une fan- taisie d'un goût assez douteux. Depuis quelque temps, il lance des bouffées de vapeurs chargr^es d'acide chlorhydrique. Ces vapeurs se résolvent en une pluie, qui est connue sous le nom de iiluic m-iile el n'est {[u'unc dissolution étendue de l'acide imliqut' plus haut. Le mauvais C(Mé de cette chute de pluie, c'est qu'elle abîme fortement les vignes ot les végétaux, par- tout où elle tomlje. Les feuilles el les bourgeons sont absolument brûlés, aussi la contrée qui entoure le Vésuve est-elle actuellement dans un triste état et son aspect des plus désolés. Les vignerons réclament uno indemnité au gouverne- ment italien qui n'en peut mais, à moins qu'il ne fasse comme dans une pièce du Palais-Royal. Près d'une ville dont j'ai oublié le nom, se trouvait un volcan dis- paru depuis les temps géologiques. Un nouveau préfet, nommé par erreur et fraîchement débarqué, recherchant quelques particularités de la région ou il est appelé à s'ennuyer, tombe sur ce détail, et, peu familier avec les révolutions du globe, il en déplore la disparition qu'il croit probaljlement récente, k Les imbéciles, ils avaient un volcan et ils l'ont laissé éteindre ». Que les Italiens fassent de même et les vignerons qui récoltent le Lacryma-Christi lui en seront reconnaissants. • • La Société des Amis des arbres, en présence des inconvénients de toutes sortes qui résultent du déboise- ment, vient d'ouvrir un concours original destiné à récompenser ceux qui auront le plus contribué à jiropa- geren l''rance la plantation des arbres fruitiers ou fores- tiers. Le concours sera clos le 15 décembre prochain. Son programme s'adresse autant aux pépiniéristes i|u'aux forestiers proprement dils et la plantation des arbres frultieis sur les routes y rentre évidemment. Il ne faut pas oublier que le déboisement, loi qu'on l'a pratiqué, est une des causes principales des inondations. P. IIariot. 130 LE JARDIN Nouvelles horticoles Les Concours régionaux se liendronl à Foix, du 2i mai au 1" juin (Commissaire général, M. de Lappa- renl); à N'evers, du :U mai au !S juin (Commissaire gé- néral, M. Menault); à Beauvais, du 14 au 22 juin (Com- missaire général, M. Handoing); à Laval du 21 au 29 juin (Commissaire général, M. Grosjean); à Chambéry, du 30 avril au 7 septembre (Commissaire général. M. Ma- gnieii). Syndicat central des horticulteurs de France. — Le bureau du Syndical cunlral des horticulleurs de Franco est ainsi conslilué pour l'année lî)02. t'risiilf-nl : M. Itlugi-iie Doliivior; /'ivr/iiVr \'irc-I'rt'siili-,it : M. II. Marllnel; I'ii(.v : .N!.\l. Aboi, (ji'nlilliiiiiiiiio; Sii-rrliiiir iirni'i-al : M. Henri 'riieulior (ils ; Sfcrctuirrs aiiioiiils : .\IM. Lapiorro lils, Darué; Trrsorier : M. Lange; Tri'-xurier ndjoint : \\. lioiraunl; A>xhirisU-s : M. Victor Do- lavicr; Conseilt<-rs : .\I.M. Honiielorrc, Hilliard. Iloiillot (Eugène), Jobcrt (.Ma.xinii'). Moynel, Tissot, (iroux (CImrlos). Graindorge, l-'ournier iJulesi. Veillard. Association de l'Ordre national du Mérite agri- cole. — L'Association de l'Ctnlro national du Mrrite agricole a tenu sa réunion trimestrielle au Palais d'( tr- say, le vendredi 11 avril, sous la présidence de M. Mar- cel Vacher. L'elTectif de celte association s'est accru de 18<> membres pendant le dernier trimestre. Sur le rapport du secritaire général, NL J. Trouile, le principe de la création d'une misse de pri-ts et île secours a été adopté ; une commission sera nommée, pour l'é- tude des voies et moyens. Le litillcliii Mensuel de l'Association, dont le service est assuré gratuitement à tous les adhérents, a pris une grande extension; il a été complété par la publication des avis officiels et des nouvelles (concours, expositions, lois, arrêtés, etc.) in- téressant l'agriculture. Un banquet présidé par M. Ch. Deloncle chef du ca- binet du ministre de l'agriculture, représentant .M. J. Dupuy, ministre de l'agriculture, a suivi la réunion; les membres du comité-directeur, de nombreux délé- gués et adhérents do l'Assoeiation y assistaient. Les discours de MM. Marcel Vacher et Deloncle ont été applaudis; ils ont mis en relief l'objet, tout de mulualité et d'assistance, de l'Association du Mérite agricole. L'Assembli-o générale annuelle de l'Association aura lieu dans la (tremiére quinzaine de juillet; les réunions des groupes provinciaux se tiendront lors des concours régionaux de Nevcrs et de licativais. Vœux au sujet du concours général agricole. — La .Société d'encouragement à l'Agriculture vient d'é- mettre le» vieux suivants : 1' U>ie le Concours annuel général no soit plus scandé; qu'il uil lieu à une date lixo, et compronrie tous les produits do I éli-vage (animaux reproducteurs, animaux gras, de trait, etc.). les produits de l'agriculture, do la viticulture, do In macliinerie agricole. •i' Que pour lo recevoir, un vaste Palais tif l'Aflriculluri- goil immcdiatemcnl construit dans le voisinage do In l'orte- Mnillot;quc, transitoirement et en attendant cette édilirntion, la galerie des .Mactiines soit conservée pour lo recevoir. :r Miio des ex|M!riences niélliodii|iies île monsiirnlion et do pesage soient organisées diins tous nos concours. Le bureau de la Société des Agriculteurs de France a, il y a quelques jours, présenté des vieux analogues ii M. lo Ministre do l'Agriculture. M. Dupuy a répondu qu'il prenait, d'autant plus volontieis, leurs vieux en considération , que ces vceux tout le monde était d'ac- cord pour les (orniulcr. Elnseignement colonial. — La Société d'encouragé, ment à l'Agriculture, a sur la pioposition de M. Dy- bourski émis le vont suivant: Qu'une part soit (aile, dans les programmes des écoles d'agriculture à l'agriculture coloniale, et que l'étude de cette agriculture coloniale fasse ensuite l'objet d'un enseignement spécial. Une curieuse statistique. — On a procédé, dans le royaume de Prusse, au recensement des arl)res fruitiers. Le nombre total des arbres recensés a été de 90.3)57.000. Ce nombre d'arbres donne pour les 3i. 572.509 haliitants du royaume, une moyenne de 2b2,20 arlires par lOO ha- bitants. Cette moyenne d'un peu plus de 2 arbres 1/2 par habitant est très faible, et ne correspond pas aux besoins, si on pense que d'une part tous les arbres recensés ne portaient pas des fruits et que chaque année une partie des arlires fruitiers n'est pas produc- tive. Sur 100 arbres fruitiers, il y avait pour l'ensemble du royaume : 2*,l,76 pommiers, 13,.">.") poiriers, 41,40 pru- niers et l.">.2'J cerisiers. Importations de fruits en Angleterre Les Pom.mes d'Ai'stralib Le département de l'Agriculture de Victoria a envoyé 127 caisses des plus belles pommes, choisies avec soin, provenant des jardins de la Colonie, pour être exposées, puis ensuite vendues à CovenlGarden. Cet envoi est arrivé par le steamer Ojiliir. Les fruits ont été soumis à l'appréciation des ache- teurs, qui en raison de leur excellente qualité, les ont trouvés très intéressants. A propos de cet envoi, il peut être bon de signaler que des vergers de très grande étendue ont été créés, et qu'on s'est attache à ne planter que les meilleures variétés de pommes et de poires, en vue de l'exportation en Angleterre. Les saisons étant à Victoria absolument opposées aux saisons en Europe, aux Etals-Unis et au Canada. Les arrivages de Victoria peuvent avoir lieu sur les mar- chés d'Europe de fin mars, au plus tard, jusqu'au com- mencement do juin, alors que les fruits sont rares dans l'hémisplicre boréale. Une sociéb' de producteurs de fruits s'est formée pour développer dans l'Elat de Vic- toria la culture et l'exportation, et le Gouvernement pour ailler à l'établissement d'une large exploitation fruitière, et à la mettre de suite dans une situation favo- rable, accorde une prime pour les produits exportes. Les proilueteurs donnent les soins les jilus minu- tieux au choix et a l'emballage des fruits. Il est reconnu indispensable de vendre seulement la meilleure qua- lité, pour obtenir les meilleurs résultats. Etant donné la grande étendue des vei-gers, et l'extention continuelle des plantations, il faut s'attendre a un dévelo|)pemeiit annuel 1res large des exportations. L'an dernier la va- leur des fruits exportés de 'Victoria s'est élevée a ;i3.f><'8 livres sterlings (858 522 fr.). Pour les pommes, les producteurs ont adopté une dimension minima. Aucun fniit au-ilessous de celte dimension, ou ayant une tare, n'est expédié. Les fruits en Californie. — Le phylloxéra continue à faire ses r.i\a;:es en ('.alifornio et les récolles de vin diminuent graduellement d'année en année, les viticul- teurs arrachant leur vignes pour les remplacer par des arbres fruitiers. La recolle des prunes se chifTre par 60 millions de livres et celles des raisins secs par 70 millions, environ 24 millions de moins qu'en ItiOO. Les noyers ont produit 15 millions do livres et les I.I', JAliDlN 131 amandiers Î,500,I)UO; c'fsl uiio loj^i^rc iliiiiinutidii sur l'.MIO. Los noyers sont atteints d'uno maladie à laqucllo on no seml)le pas pouvoir trouver do romc'dc, et il est cer- tain que la prûduclion sera fail)Ie la saison procliaino. Bureau de l'Industrie agricole et horticole des Etats-Unis. — Sous le nom de Hi/retiu nf Phint hi- iliditrii, il existe une section du Minislère do l'Agri- culluro aux Etats-Unis, orfianisée en juillet l'.IOl, et unlqueniciit destinée aux reclierclios do pliysioNigio et do pathologie végétales, aux recherches et aux oxi)é- riences liotaniques; éludes do gazons et do plantes fourragères; iHudes pomologiques; semis et accliniatidii de idantes; et toutes autres quostions intéressant l'hor- ticulture et l'agriculture. Pour donner une idée do l'importance de ce bureau, qui rendra de très grands services ;i l'Horticulture, disons qu'il coin[)rend un directeur, et trente-cinq expé- rimentateurs : botanistes, pliysiologistes et palhologis- les, un mycologue, un cliimisto et un expert en tabacs. Jardin Royal de Kew. — I.o jardin Royal de Kew est une excellente écolo d'horticulture pratique quo nos jounos jardiniers pourraient suivre avec un profit d'au- tant plus grand qu'ils s'initieraient sans frais aux goûts et aux besoins des Anglais. Il ne faut pas perdre de vue quo le marché anglais est notre plus important dcdiouché et quo celui-ci serait peul-i'tre encore plus considéralde, si nous faisions quelques efforts pour nous conformer aux goûts de nos voisins. Nous croynns donc élro utile à nos lecteurs en leur faisant connaître les conditions d'admission, comme jardinier ou comme contre-maitre. Los jeunes gens qui sollicitent leur admission comme jardinier au Jardin Royal devront fournir Jun certificat signé par leur patron actuel et par celui chez qui ils étaient employés précédemment. Ce certithca, avec ceux qu'ils auront d'autres patrons jardiniers prati- ciens, devra être joint ;i la lettre do demande écrite do leur propre main, (|u'ils adresseront à l'Administrateur. Les étrangers devront savoir écrire et parler l'Anglais. Les salaires sont do 21 schillings [■i'.', fr. ôO) pour les jardiniers, et 27 schillings (30 [fr. 25) pour les contre- maitres, par semaine, avec supplément de paye pour le service du dimanche. Les candidats doivent avoir au moins 20 et au plus 2.j ans, et avoir été employés au moins cinq ans dans un bon jardin privé ou une pépi- nière. Ils doivent être de bonne santé, sans défaut phy- sique, et lie pas être au-dessous de la taille moyenne. Pendant le travail, il devront porter un complet de sorge bleu, et une chemise de llanelh' grise à col rabattu. Les candidats seront informés si leur nom a été inscrit sur la liste d'admission, et seront également prévenus dès qu'une vacance se produira. S'ils ne sont pas convo- qués dans un délai de trois mois, il sera nécessaire qu'ils renouvellent leur demande. Le Jardin Impérial botanique de Saint-Péters- bourg si magistralement dirigé [)ar M. A. l''isclior de NN'aldheini vient d'organiser plusieurs missions scicnti- liques. M. G. J. Taufilieu est chargé de l'étude des steppes de la Russie méridionale. M. W. H. Lipsky, visitera le sud de ri'.nrope, enfin M. A. A. Mlenkin est chargé d'étudier spécialement la flore de Saian. .\os vo'ux accompagnent les voyageurs. Expositions annoncées. — La Société d'horticulture, de liotaniqueet d'apiculture de Beauvais organise une exposition à laquelle tous les horticulteurs, botanistes, apiculteurs, fabricants l't marchands d'oltjetsse rappor- tant à riiorliculture, à la l)olaniquo et a l'aiiiculture, quelque soit leur nationalité, pourront y prendre |iarl. L'exposition aura lieu du li au ïi juin. Vente aux enchères des collections Alfred Bleu. — La vente aux enchères des iniiiortantes collections do plantes rares de M, Alfred Bleu, dont nous avons annoncé lo déccs en .son temps, auront lieu les 15, le. et 17 mai prochain. Celte collection se compose surtout d'Orchidées, de Bertolonia, d'Aroïdi'CS, de Bromé- liacées, etc. M. Bleu était plus qu'un amateur éclairé, c'était un semeur habile à qui l'on doit plusieurs liylirides remarquables. Beaucoup do [jlantes provenant de ses semis d'tJrchi- déos n'ont [)as encore fleuri. C'est là un des attraits do ces enchères qui ne manquerons pas d'être courues. L'alcool industriel de figues sèches. — On vient de faire en Algérie des essais siTioux de distillation do figues .-èclies qui ont donne d'assez Ijons n-sultats; mais comme l'alcool obtenu ne peut être considéré- que comme alcool imlustriel, le prix de revient est un peu élevé. Par contre, la distillation des figues de Barbarie (cactus opuntia), toujours comme alcool industriel, a donné des résultats bien plus avant.igeux, comme prix do revient et par conséquent comme bénéfices à réali- ser. On a l'espoir d'améliorer le goût de cet alcool. Le verre " Cathédrale », devient d'un emploi cou- rant poui- le vitrage des serres, oii il tend à se substi- tuer à toutes autres sortes de verre. Il possède en efTet do réelles qualités. C'est un verre coulé, plus épais et par conséquent plus solide et plus résistant que le verre ordinaire; la largeur des bandes peut aller jusqu'à 51 centimètres. La largeur des plaques de verre et leur résistance permet de réaliser une économie notable dans la con- struction dos serres, dont la charpente peut être consi- dérablement allégée; moins de joints, économie réelle dans l'emploi du mastic; moindre déperdition de cha- leur, d'où résulte une économie dans la dépense de combustildc. Les montures de la cliarpente do la serre étant plus espacées, les condensations et les suinte- ments d'eau deviennent moins considérables. On a fait à l'Ecole N'ationale d'Horticulture do Versailles, une très heureuse application du verre « cathédrale ». On a constitué avec une lame de ce verre des auvents qui paraissent être le dernier perfectionnement du genre. Procédé économique pour obtenir des pommes de terre en primeur. — M. Scluibaux a exposé ii la Société Nationale d'iVgriculture de France, au cours de la séance du lii avril dernier, un procédé deculluie qui lui a très l)ien réussi et grâce auquel il obtient à très bas prix et très simplement des pommes de terre do primeur. Ce procédé consiste à planter vers la fin d'avril des pommes de terre provenant de la récolte de l'année précédente, dans les conditions où on le fait ordinaire- ment au printemps. Ces pommes de terre se dévelop- [lent à la fai,on normale et à l'entrée de l'hiver elles sont déjà de grosseur moyenne; on les jiréserve du froid par un butage. Elles se conservent en terre, avec toutes leurs qualités et leur fraîcheur. On les arrache au fur et a mesure des besoins et on a de la sorte de véritables pommes de terre nouvelles. Pièges lumineux pour la destruction des insec- tes. — La lumière de l'Acétylène si vive si écla- tante et d'une production si simple, permet de rendre 132 I.F. JARDIN absolument pratique les pièges lumineux pour la des- Iruclion des insectes, l'ne seule lampe peut détruire en une nuit jusqu'à •">000 |iapilloiis. L'emploi de ces pièces est di-sormais la nu'-lliode la plus conimcide, la plus expédilive, la plus efficace cl la moins dispendieuse pour détruire toutes les bestioles malfaisantes, qui atta- quent les produits de nos jardins et de nos vergers. Un des appareils les mieux comiiris est l'appareil Sabatior. Congrès horticole en 1902. — La commission du con;.'ri'S de la Société Nationale d'Horticulture de France a attriljui' les récompenses suivantes aux auteurs dos mémoires préliminaires pour le congrès de i',<02. Nous avons donné en son temps (1) le texte des ques- tions mises à l'étude. Dipl^^mo de .Médaille d'or à .\l. ViUlenian pour monograpliio horlicolo d'une plante. '.•' (|iieslion. Sujet traité : monogra- pliio lies llœiiiitniliiis. Dipl'^ino de .Médnillo d'or à .M. l^mile Lemoino, mémo ques- . tion. Sujet traité : monograpliie des Dfiilziu. Dipl<^me de (ïrandc .Médaille do vermeil à M. Amiot. pour sa inriiiograpliio do la Pomme de terre. .Modailledo veniioilii.M.l.avialle: monngrapliiodiiChaliiigMior Iiipliaiio do (irunde .Mi'daillo d'argent à Âl. Van don Hcedo .Muniigrniiliie dos Ileiiiniiii. Des dipli'imos de .Médaille d'argent ont été attribués à .M. Charmeuse sur la tr quoslion : des meilleurs modes d'omballage des fruits pour leur transport en l-'ranco et à l'étranger. A M. Zacliarewilz sur la 4' «luestion : Etude coniparntivo des dilTércnts verres applic|ués au vitrage des serres. A M. Boitkn sur la fs' question : Uuellos sont les cuUures'l maraîchères do primeurs à faire avanlngeuscnicnt dans Iq^ rentre et le nord de la l-'raiice. " A .M. I^afon sur la 2' (|uestiiin : Etude des maladies cryp- tii^amiquos i|ui attaquent les plantes horticoles de la faiiiillo des Hnsacéos. Enfin un diph'imo de petite .Médaille d'argent à .M. Van ilcn Heede pnur la 10' i|UPstion : Etude sur les genres do piaules à fleurs qui se prêtent le mieu.x au fori;age pendant les sai- sons d'hiver ot de printemps. Les autres i|uestions n'avaient pas été traitées ou traitées d'une façon insuflisantc. Les mémoires suivants ont «le plus été admis à l'im- pressiiiii : t,es espèces du genre llfvtnanlhiis. par I'.. do Wildoman. . Monographie du gonro Dciitzia. par ICniile Lomoine. Iles nioillours modos d'eiuballago dos fruits pour le trans- port en I-'rance et ù l'étranger, par A. Cliarmoux, ijuelles sont le cultures marairhères do primeurs à faire avantagousomcnl dans le centre et dans le nord de la France, par V. Boivin. l'Uude comparative dos différents verres appliqués au vitrage des serres, par It. Zacharewicï. Société frigorifique. — Nous apprenons qu'une importante société va établir sur la ligne de l'Oui'sl un service de wagons frigorifiques. Ce «ervice est appelé a, rendre de grands services a, l'Agriculture et aux industries qui s'y rattaelionl. Les produi-lours de lait, do beurres, de /rornagos. profile- ront tout parliculii'rement di- cette nouvelle organisa- lion, m.iis elle sera presque aussi avantageuse jiour les producteurs de fniits, di? légumes et do fleurs. Des dépôts seront établis .sur divers points do la ligne, les denrées y seront remues, groupées et refroi- dies avant l'expédition. Un nouveau catalogue de Roses. — M. (iravoroau, l'anialeur bien connu, vient île piibllor un magniliquo catalogue* de Itnses qu'il cultive dans sa proprii'b- do l'ilay, près do Paris. Nous parlerons do ce bel ouvrago dans noire prochain numéro. (I) L* Jardin n- 'M, du .'> septembrt' lUul. Jurisprudence. — M. L. Linden nous informe qu'il vient do gagner définitivement le procès que M. Claes leur avait intenté. (_>n se rappelle les faits : Il y aôans, .\L Claes, ancien collecteurde^L\I. Linden, faisait annoncer dans les journaux horticoles anglais qu'il venait d'importer 40.000 Odontoglossum pareils à ceux qui avaient fait la réputation de leurs établisse- ments. MM. Linden protestèrent d'autant plus contre l'emploi de leur nom pour la vente de ces plantes que ce collec- teur n'était pas l'importateur des grandes variétés qui avaient paru dans leurs établissements depuis une dizaine d'années. M. Claes fit alors annoncer dans les journaux qu'il intentait un procès à MM. Linden et qu'il demandait 100.000 francs de dommages et intérêts. Le tribunal de commerce do HruxoUes déboula M. C.laes de sa demande et le condamna aux dépens. M. Claes interjeta appel de ce jugement. Nous appre- nons que la Cour d'appel de Bruxelles vient, le 24 avril dernier, de confirmer purement et simplement le juge- ment qui avait élé rendu par le tribunal de commerce. Nous signalons l'issue de ce procès qui peut intéres- ser nombre de lecteurs du Jurtlm. Les microbes et les légumes verts. — M. le pro- fesseur Oeresola, de Padoue, conseille de ne conserver les légumes verts qu'aprcs les avoir laissé baigner une demi-heure environ dans une solution d'acide tarlrique à .3 0/0. Le vinaigre peut remplacer l'acide lartrique. Le docteur Ceresola a pu constater que l'eau dans laquelle des légumes avaient été lavés contenait un très grand nombre de microbes, entre autres des b;icilles ressem- blant fort à ceux de la ficvre thyphoide et du tétanos. Elle contenait en outre des anguillules et des semences de ténia. Nécrologie. — Nous apprenons avec regret la mort do M. IJoi/.ard, jardinier en chef chez M. Ed. de Roth- schild, officier du Mérite Agricole. 11 élait un îles mem- bres les iiius actifs et les plus dévoués de la Société Nationale d'Horticulture depuis 186.3, et il faisait parti du Comité de fioriculture. Âl. Boizard avait élé souvent mcmlire du jury des grandes expositions annuelles. Expositions annoncées Marseille, du 15 au Is mai ; (hongres do la Société française lies Hosiérislos. Langres, 17 au 10 mai. Paris, 21 au 2ii mai. Exposition prinlnnièro do la Société Nali'inalc aux serres du Cours-la-Rcine. Lyon, -'s mai au 2 juin. Exposition générale. Lille, mai à septembre. Ex'posilion inlornationalo générale. Versailles. :il mai-M juin. Exp. hnrliinle. Moulins, 12l."ijuin. Ivxpos. di-parlomenlalo horticole. Londres, 2'>-;1'i juin. Congrès do Hosiérislos et exposition de Uii>os. — 2s-;f(i mai 'l'omple Show (Exp. génoralo). Amiens, 2s-?s-.;ii juin. ICxpositiun do fleurs en pots el cou pèo>, garnitures Horalos. Dammartin (.Seine-et-Marne), août. Exp. horticole et des boaiix arts. Mclun, •--■' août, l-'xpos. géni-ralo. Besançon. l'i 17 aoùl. ICxposilion générale. Boiilognc-sur-Scine. du 2ii au 2i sept. Exposition générale. Pan, lin soplemliro (Congres pnuiologiquej do la Socii'iè pomolo^iquo do Franco (fruits ilo table) et do l'Association française pomoln^iquo (fruits à cidroi ol À lolle mcnsion exposition générale ot inlornationalo do fruits, plantes, ma- tériel, etc. Amiens. 1!) octobre. Congrès pomologiquo, Angers. 7 au If. novendire. Exp, de Chrysanlhènies. Coutances, 15-17 novembre. Exp. dcChr; sanlhemcs et fruits. LE JARDIN 133 La floraison tardive du Chrysanthème Un de nos amis, quo la culluro du chrysantliiMno a passionné dfs io dt'lmt, nous ronimunique la reproduc- tion (l'un clirysanlhènio photo^;raplii(^ Io 1:! janvier l'J02, cultivé en demi-standard par M. Malin, jardinier clic/ Mme Caillot à Gox f.Vin), on appelant notre attention sur l'époque tardive à laquelle celte photographie a iti' faite. En effet, l'époque naturelle ;i laquelle fleurit la variété Ktoile de Lyon est la première quinzaine de novembre. Le fait d'avoir pu obtenir iiiie plrml" llenrie d'ini ■ alisolue perfection, si.\ semaines plus tard que l'époque ordinaire, nous a semblé assez remar- quable pour IntéTCSscr nos lecteurs et nous avons fait demander à M. Malin une noie sur la façon dont il avait opéré. Nous sommes heureux de pouvoir renseigner nos lecteurs, persuadés que beaucoup d'entre eux y trouveront l'occasion de faire leur profit de la communication do M. Ma- lin, communication d'au- tant plus intéressante, que la plante figurée n'a pas été élevée avec le secours d'une serre, mais simplement bouturée dans une véranda, cul- tivée pendant l'été au pied d'un mur, abritée avec une bande de cali- cot; enfin qu'elle a été rentrée assez tardivement dans la même véranda où tenue à une tempéra- ture peu élevée, elle a été en pleine floraison du :!0 novembre au 20 janvier. Voici la note très ex- plicative de M. ^^alin : Le demi-standard de la variété Etoile de Lyon, dont je vous envoie la photo- graphie porte 29 fleurs. La plante mesure l'"30 de diamètre et le pot 27 cent, intérieurement, les fleurs ont un diamètre de 13 à 20 cent., quelques-unes même mesurent £2 cent. La plante a été photographiée le 13 janvier, mais elle aurait gagné à l'être 15 jours plus tôt, déjà plusieurs fleurs étaient à la déclinaison. La tige qui est un peu courte mesure 49 cent, de la surface du pot aux feuilles. La bouture de cette plante a été faite le 20 janvier avec un fort drageon (1) presque de la grosseur d'un doigt. Elle a été mise dans un godet de .5 cent, et con- servée dans une véranda faisant face au midi, où elle est restée jusqu'au 20 avril, époque où je l'ai mise en plate-bande contre un mur assez élevé et faisant face (\) Ce modo de boiihiragi- trésnsilé autrefois est presque délaisse aujiiiird'hui. Avec de lionne bouture, on obtient en général des rùsultatâ semblables. Fig. Cî. — Demi Standard. (Photoffraphiée Cultivé par M. Malin, jardiiii au sud-est où elle est restée tout l'été, abritée bien entendu les [iremières nuits et surtout les nuits plu- vieuses et froides avec une toile en calicot blanc. Le pot était aux doux tiers enterré dans de la cendre, comme il est indiqui' dans l'ouvrage : « Le Chrysan- thème à la grande lleur (1) ». l''iii février, j'ai donné un premier rempotage en pois do 8 cent., le deuxième, fin mars en pots de 12 cent., le troisième, courant juin, cTipotsde 17 cent., le quatrième et dernier vers le 1.') juillet en pots ilo 27 cent. Chaque rempotage a été fait dans les conditions indiquées dans ledit ouvrage pour les mélanges de (erî'i"i l't .l'Milion d'en^rrais l'apillon. La première percée a eu lieu aux premiers jours de mai, elle m'a donné 3 superbes bour- geons qui ont subi un pincementàdeux feuilles au 20 mai et un deuxième au 15 juin, toujours sur deux feuilles et un troi- sième cl dernier le .j juil- let sur 3 feuilles, ce qui m'a donné 30 branches, mais 7 peu développées ont été supprimées. 11 en restait donc 29. Les boulons ont été réservés du 20 au 2.5%ep- tembre, ce sont tous des boutons coiiroiiiie, ex- cepté les deux fleurs de la base, pour lesquels on a réservé des boutons terminaux (2), afin d'al- longer ces deux bran- ches, lesquelles étaient restées faibles au milieu de la plante. En prenant les boutons terminaux, j'ai gagné 10 cent., ce qui m'a per- mis de les palisser sur le cercle. La plante n'a pas été rentrée aux premières gelées, qui sont venues do très bonne heure, je l'ai abritée toujours à la même place et avec la même toile déjà nommée. Je l'ai rentrée, les premiersjours de novembre, dans la véranda, dont je m'étais servi pour le bouturage, en n'y donnant que 7 à 8° de chaleur au lieu de 12 à 15. J'ai donné un soufrage à la face inférieure des feuilles pour prévenir l'apparition du blanc avant de la rentrer. Une fois à l'abri, je lui ai donné de l'air presque tous les jours, sauf les jours de brouillard. Les premières fleurs se sont épanouies du 20 au 30 novembre pour terminer complètement leur floraison le 20 janvier, mais elles sont restées en parfait état pendant six bonnes semaines. Je ne me suis jamais servi d'engrais liquide, mais j'ai arrosé constamment à l'eau pure et ai appliqué un (1) l,c Chrysanthème à la grande fleur, par Anatole Cordonnier, 1 vol. de 220 pages illustré. En vente à la Libraire Horticole, prix franco 3 tr. 20. (2) Ces 2 boulons terminaux ont donné des fleurs avec centre coloré, on peut les distinguer facilenienl à la base de Io couronne fleurie, au milie\i de la plante. \arièU- Etoile de Lyon, le 13 janvieri er chez Mme Caillot à Gex 134 LE JARDIN lop-drossing (surfaçage) à IVngrais Papillon à 5 0/0 en .■*• septembre. ♦ Il serait intéressant, à (ilusieiirs points de vue, que les expériences faites par M. Martin soient renouvelées, non seulement sur dos variétés fleurissant à la même époque, mais encore sur des variétés plus tardives encore, ce qui perniollrait de jouir de cette floraison des chrysanthi'ines à une époque où les Heurs ne sont pas précisément aliondanles. Ubxi'î Ravmomi. '■ Au sujet des variétés de Kaki Nous recevons de notre tiirres|iondant ii Vokoliania, M. Tliéodore Eckardl, directeur des cultures de l'éta- blissement L. Boehmer, l'excellente communication suivante. Dans le numéro X/l de voire excellent journal est publié un article fort intéressant sur la maturité des Kakis en l'ranee. 11 est à espérer, que celte publication aidera à vulga- riser, en Franco, ces utiles arl)res fruitiers, à la fois très faciles ii cultiver et précieux jiar les qualités de leurs ^ fruits. C'est seulement ici, au Japon, que j'ai appris aies .■ priser ii leur juste valeur. Ils sont, sans (>xcoplion, de goût excellent, très sains et fort décoratifs dans les cor- beilles do fruits que l'on prépare pour dessert et à la fois pour ornement de table. Je regrette de n'avoir pu identifier toutes les variiHés énuméréespar votre estimable collaborateur, la ilifticuUé * d'écrire les noms japonais on langues étrangères csl ici la cause do bien des confusions dans la nomenclature des plantes. L'on a généralement adopli' un certain système de transcrii)lion du japonais, mais la pronon- ciation diflèro de la prononciation française et il serait peut-être désirable de la changer encore pour arriver à la (irononciation japonaise. Dans la liste suivante, je vous donne une énuniéra- lion arentlioses la prononciation française traduite aussi exaclcnient que possible, autant qu'on peut dans ileux langues différentes rendre des sons dilTérenls. Première classe : Uni dai Muni [haï ila! Marnu) : Goxhogaki [Gen iirlien ii rnjn ki] ; Il i/aku me {Cli in knii mé] ; Kitrokutiia (Kourokoiimn) \ Tsiiru no ko [Tsoiirou no . ko] : Xeiijiiiiaru (Zcnjimarou). Deuxième classe: llachiiia (Uatchia): Masi/gaki (Mnsounijaki) : Mine Dsuru iMino Dseurou) ; Tane iinslii (Tnnr nachi); Ye non (Yenion). Do ces variétés l'on peut recommander le Zenji Maru comme le plus rustique. Il rrsisic nn.r froidx ilans Vite lie Yezzo. Ici au Japon, le traitement du fruit mûr des Kakis les sépare en doux classes bien distinctes : I.es fruits do la promièie classe sont mangés dès leur maturité première, tous trais cueillis de l'arbre, tandis que ceux de la deuxième classe sont d'abord soumis à une légère fermentation. On les met dans des barils à Saki (espi-ce d'eau de vie faite avec du riz et très estimée par les Japonais) (>t on les laisse dans ces barils l)ien formés, pendant doux ou trois semaines. C'est alors qu'ils sont manges et peut-être sont-ils ainsi pré- férables aux autres. Ce traitonienl est h préconiser, car les fruits des variétés de la dorniéro classe sont à leur première maturité encore astringents et ce di'faut disparait tout à fait par la (crnienlation, qui du resie, augmente aussi la teneur en sucre et donne un léger goi'il aromatique dos plu» agréal)lo8. Manquant de barils à Kaki, on choisira ceux qui ont contenu du cognac ou du vin blanc. Après avoir humecté l'intérieur d'un peu de cognac, on pourra y placer les fruits. Je regrette de n'avoir pu comparer toutes les notes de votre correspondant aux expériences des Japonais, h cause de la difllculté de l'identification, mais autant que j'ai pu le faire, ses observations sont confirmées exactement avec mes propres observations faites ici. Je ne sais pas si les Kakis sont faciles à obtenir dans les pépinières en France, sinon les plantes greflées, de 3-i pieds d'hauteur, se vendent très bon marché ici et voyagent très bien pendant l'hiver, elles pourraient donc être iu'portées à des frais minimes. Si cela vous parait tlésirable je fournirai très volon- tiers une liste descriptive des variétés et si je peux l'obtenir je vous enverrai une belle planche colorée publiée, il y a quelques années, parle Collège Agricole, à Tokyo. Celle-<'i aiderait beaucoup à identifier lesfruits et à corriger les noms. TlIliODOIlE EcKAnDT. L'éclaircie des Poires La superbe floraison que nos Poiriers nous ont offerte, cette année, nous promet une abondante récolte; trop abondante même, si l'on n'y met bon ordre. La taille niodorce que j'ai toujours préconisée, taille directe au-tlessus do un, deux ou trois boulons à fruits est un gage de récolte tellement certain qu'il chaque printemps, on est dans l'oliligation de supprimer le plus grand nombre des poires naissantes, pour n'en laisser qu'une quantité raisonnable; ce, sous peine d'obtenir do petits fruits, de fatiguer les arbres cl les rendre stériles pendant les deux ans qui suivent. N'est-ce pas un granil avantage que d'avoir la faculté, pour certaines variétés surtout, de choisir, parmi la multitude, le nombre restreint et justement proportionné de poires que l'on veut avoir belles et bien conformées et dont on veut i|ueli|uefois faire des monstres de volume. Cette suppression s'appelle Vertu iri-ie. Or, à cette occasion, réédilerai-je cette vieille théorie combien de fois redite : « supprimer les petites poires quand elles ont la grosseur d'une noisette; garder les plus grosses, en n'en laissant qu'une ou deux sur chaque bouquet. » C'est facile à comprendre et à exécuter; mais c'est vraiment trop simple. Cette règle, appli(|uée à la lettre, donne dos résultats tout au plus passables. L'éclaircie doit élro plus intelligente. Los résultats, chaque année, doivent mériter la noie 1res liicn. Au moment oii les petits fruits ont un certain carac- tère, après la chute naturelle des non-noués, examinez vos Poiriers sur lesquels vous n'aurez auparavant pia- ti(iué aucune éclaircle. Vous remarquerez (luo certains bouc|uels de poires en présonicnt (rois on t|ualre très belles bien conformées cldo bonne venue; d'autres bouipiols en ont doux ou ou trois do grosseur moyenne; d'autres enfin en mon- trent une ou doux petites. Or, les fruils, à cotio époque sont dores et déjà carac- térisés, les petits resteront les petits à la récolte, de mémo que les gros resteront les gros. Je m'explique en citant un exemple : supposez deux branches fruitières voisines ; l'une possède trois belles poires fiion venanicu LE JARDIN 135 l'autre en a deux petites. Appliquez la roglo précitt-r; c'est-à-dire laissez sur cliaciuo liiaiiclio une poiro. A la récolte, elles ne seront certainement pas tontes deux do incTnef,'rcisseur en admettant (|uolapi'titoail tenu. I, a sup- pression des grosses n'aura pas profiti- a cette dernière. i,a sève ne s'unilie pas aussi facilement. Chacune des deux pnires subsistantes aura grossi en raison do la suppression de ses voisines immédiates et du courant de sucs plus ou moins important (jue les branches ijui les portaient pouvaient leur donner. A la récolle donc, il y aura une grosse poire sur la première branche et inévitMhlcnient une pititi' sur la seconde. Si, au contraire, vous gardez deux poires sur la branche qui en ])romct de belles et si vous di'barrassez complètemeMl la branche qui en montre de petites, à la récolte vous aurez deux poires de même grosseur, à (juclques grammes près et bmtes deux au-dessus de la moyenne. Au point de vue marchand, comme à tout autre, celles-ci ont plus de vali'ur (|ue celles-là. b'.t, en pratiquant ainsi vous ne fati- guerez pas une branclu' ma- ladivi' qui aura des ehances de fructilier dans de meil- leures conditions l'année sui- vante. l'.n un mot, il faut savoir prendre les belles poires là où la nature les place. Ceci est tout le secret d'une boinie éclaircie. Nous pouvons donc rem- placer la vieille formule par celle-ci plus juste : « Laisser plutôt trois poires à une branche susceptible de les porter et les supprimer toutes sur une autre jugée trop faible et qui le montre par l'aspect de ses jeunes fruits. )) Ce fait que certaines bran- ches sont plus aptes que d'autres à donner de beaux fruits s'explique d'ailleurs. Je l'ai fait autrefois en parlant de la variété Passe-Crassane. J'énumérais ces branches et indiquais la manière de les obtenir par une taille appropriée et des soins intelligents (1). 11 découle de ce qui précède, que se trouve également détruite, si non au fond, du moins en principe celte autre règle : « Laisser, après l'éclaircie, six poires par mètre de longueur de branche charpentière. » Il se peut en efïet, qu'après une éclaircie intelligente, il subsiste seulement quatre poires dans un espace d'un mètre et que le mètre voisin en contienne huit. A ce propos, si nous retournons la question sous une autre face, nous remarquons (|ue celte règle a bien peu de valeur. Quant au nombre de fruits à laisser sur un arbre, ne doit-on pas considérer avant tout la vigueur de celui-ci. son espèce, son âge, l'état de sa santé. X'estil pas d'habitude que les arbres les plus chétifs se couvrent de fleurs et de fruits, s'éreinte/it (c'est le mot)? Suivant en cela l'ordre de la nature (|ui veut que le peu de force dont ils sont capables soit (1) Le Jardin, u- 332 année 190ii. Fig. C>ô. — Bouquet de six poircx dont trois atteintes par la Ceeydomie noire {Calebasse) consacré à la reproduction. l'ji nombre de cas, donc, il faut maîtriser cette espèce do regret que l'on a de faire tomber des fruits ou des fleurs et savoir sacrifier la fruetification à la forme quand l'arbre est jeun«^ et à la santé cpiand il est maladif. 11 est encore une autre considération qui guide l'opé- rateur; c'est celle do la catégorie de fruits ;i obtenir. Les veut-on moyens gros ou très gros'? Il est incontes- table que si on laisse cinquante poires à un arbre (jui raisonnablement ne peut en porter (jue vingt, ou s'expose à un insuccès au point de vue de la beauté. En cela, il va de soi que l'on no peut laisser subsister toutes les jeunes poires qui se présentent belles au moment de l'éclaircie, même n'y en aurait-il qu'une par branche; le coefficient do beauté et de grosseur étant en rapport avec le nombre général de fruits que possède l'arbre et non pas avec le nombre que possède chaque branche. Dans le même ordre d'idée, c'est ce qui explique com- ment les spécialistes peuvent nous exhiber a, chaque l'expo- sition ces phénomènes de grosseur. Là où il pourrait venir dix fruits, il suffit de n'en laisser que quatre même doux. l'".n résumé, l'éclaircie est une opération délieate et de la plus haute importance, puisque c'est de sa bonne exécution que dépend la beauté des récoltes présentes et futures. Elle peut être dé- grossie par un manœuvre ; mais elle exige, en dernier lieu, le tour de main du maître. A ce sujet, je rappellerai qu'il existe un Insecte qui, en certaines années, se charge tout seul de l'éclaircie des poires. Je veux parler de la Ceeydomie noire [Ce- cydomia tiigra), petite mou- che qui pond pendant la flo- raison et dont les larves, au nombre de vingt à trente dans chaque fruit attaqué se tracent des galeries et rongent à tel point l'intérieur que les poires se défor- ment, s'arrondissent et tombent peu après complète- ment noircies. Ces fruits ainsi attaqués prennent tout de suite, au déliut, un plus fort volume que ceux restés sains. C'est là précisément que réside un point délicat; car une personne non initiée à laquelle on confierait la première opération de l'éclaircje, supposerait que ces fruits ronds (appelés communément calebasses] sont les meilleurs, étant les plus gros, et s'empresserait de supprimer tous les autres : Le désastre serait alors complet; sous les coups de l'insecte et de l'éclaircisseur maladroit, la ré- colte entière aurait disparue. Heureusemi'ut qu'un simple examen suffit pour être fixé à ce sujet, ainsi (luo le montre la figure. Cl.mde Trébign.vdd. L« Jardin -ii'uutorisf la reproduction de ses articles qu'à la cundition expresse de les signer du nom de leurs auteurs et d'indiquer qu'ils ont été extraits du Jardin 13f. LE JARDIN Coleus thyrsoideus De la soixantaine d'espèces de Coleus bolaniquement connues, quelque.— unes seulement sont cultivées ilans les jardins botaniques, où elles restent uniquement cantonnées, faute de valeur dé<-orative. Le genre n'est représente dans les cultures d'ornement que par des variéti'S ou hybrides principalement dérivées du Coleus ntumi'i, lieulh. (".es variétés, qui forment aujourd'hui plusieurs races, sont remarquables par la richesse et la variété des |ianacliures de leurs feuilles, qui constituent toutefois leur unique beauté, les fleurs étant petites et sans oflet. Nous n'insisterons pas autrement sur ces belles plantes aujourd'hui très populaires et que tout le monde coniiail, car le Coleus Ihi/rsoideus, espèce nouvelle sur laquelle nous voudrions attirer l'attention des lecteurs présente un tout autre intérêt : celui de ses fleurs réello- meat belles et s'opanouissant en plein hiver. On a cultivé autrefois et certains praticiens peuvent se souvenir avoir vu des plantes analogues à celle que' nous présentons ici, mais il y a peut-être lieu de faire remarquer qu'il s'agissait sans doute de certaines espèces de l'iectrutithtix genre voisin, dont les P. frii- licosus, P. coleoides, P. cnis.sifblius, ont des fleurs bleues en thyrsesou grappes allongées, do même que le Coleus sentellarivides, rappelant plus ou moins la plante que représente la planche coloriée ci-contre. Le Coleus thyrsoideus envisagé ici est bien une espèce^ nouvellement introduite et décrite par M. Haker un des meilleurs botanistes de Kew et il y a tout lieu pensonsV nous de l'accepter comme tel. Ceci ilit pour répondre à quelques objections verbales qui ont été faites, lors de sa première présentation par M. Sallier, à la Société .Nationale d'Horticulture de France, en décembre der- nier; nous allons maintenant faire connaître l'histoire, les caractères et les mérites décoratifs de ce nouveau Coleus à fleurs. D'après le Gardeners'Chroniclc, qui lui a déjà consacré plusieurs notes et en a récemment publié le portrait, le Coleus thyrsoideus, a été recueilli dans l'Afrique cen- trale sur le plateau de Myika, entre i.',000 et 2,500 mètres d'altitude, par M. Whyle, qui l'indiqua « comme une très belle Labiée bleue croissant dans les endroits humides. '< Quelques graines extraites des échantillrnq^ d'herbier qu'il envoya à Kew, furent la source des*" plantes actuellement en cultures. En voici la description', établie d'après les plantes présentées par M. Sallier. Coleus thyrsoideus Baker (1). — Plante vivace her- bacée, pouvant atteindre CO cent, à 1 mètre, à ti^es dioitcs, raidcs, simples, allongées, mais fortes, tclra- gones, a angles arrondis, portant des feuilles opposées, dôcussées, pétiolées, rappelant pour la forme et l'aspect général celles de l'Ortie blanche; pétioles longs do 5 cent., environ étalés finement hispides et d'un vert 1res blond ainsi que les tiges; limbe ovale lancéolé presque triangulaire, de ('■ à 8 cent, de long cl 5 à 0 cent, f de largo, à bords profondément et irrégulièrement cré- nelé-denté, couvert d'une pubescenco très fine et, veloutée. Inflorescences en lliy ri^es terminaux, allonges, ' lache.s, pouvant atteindre jusqu'à 2") cent, de long, bici\ ; dressés, rigides, formés de petites cynios opposées, décussées, à pédicollo longs de 2U millim. environ accompagnées chacune d'une bractée foliacée et com- posée» d'une vingtaine do fleurs sub-sessiles cl dépour- ||| /Intunlral Maga-Ant, llC|il. 1, ISl»!», Inb. '(ûl\ (lardcnrrt'Chronirlt ISf.N, imrt I, tévrlc'P ."i, p. V.*\ V.*'\ jmrl II. di-cemlirc it, \\. U*\ ; llKil, imrl II, Janvier ID. |>. W, IIk- It- vues de bractéoles. Fleurs d'un beau bleu de gentiane clair, petites individuellement, longues d'.i peine 1 cent., mais très nombreuses et se succédant pendant près de deux mois, de conformation très curieuse; calice très petit et court, ;i cinq divisions inégales, la supérieure étant du double plus grande que les autres; corolle il tube brusquement géniculé au dessus du calice, puis dilaté en forme de pavillon avec le bord supérieur relevé et divisé en quatre petits lobes parallèles tandis que l'inférieur se prolonge en un limbe assez ami)le entier, en forme de carène, concave présentant a la base deux petits éperons et se terminant en [lointe au sommet ; ce limbe, qui rapiielle la carène d'une legumineuse, enve- loppe quatre étamines prenant naissance à sa base, à filets soudi's inférieurement, puis libres, à anthères brunes, versatiles, entre lesquelles passe un style aussi long qu'elles et à stigmate aciculaire; enfin, sur le disque truelifère sont insérés quatre nucules égaux et sur le c(ité inférieur un petit corps blanchâtre, plus long qu'eux, représentant probablement une élamine avortée. Plusieurs mérites sérieux sont à l'actif de ce nouveau Coleus. C'est d'abord et surtout ses longs épis de fleurs à la fois rigides et légers; viennent ensuite l'époque de leur floraison qui a lieu de décembre à février, leur longue durée, leur couleur bleue, très rare parmi les fleurs hivernales, enfin la bonne tenue et la culture facile de la plante. Avec de telles qualités, il semble que celte espèce doive rapidement se réiiandre dans les cultures et y être 1res estimée pour l'ornement hivernal des serres, sur- tout si l'on songe qu'à cette époque ingrate de l'année, les Heurs y sont très rares et peu variées. Il est enlin à supposer que la plante pourra être utilisée pour les garnitures temporaires d'appartements, et si comme l'indiquait publiquementM. Sallier, les tiges fleuries se conservent fraîches dans l'eau, les fleuristes auront là un élément qui trouvera une place judicieuse dans les gerbes de LiUs forcé et autres compositions florales. La culture et la multiplication du Coleus thyrsoideus no présenteront aucune difficulté. La plante étant vigoureuse et robuste pourra être élevée en pots, préfé- rablement en pleine terre, pendant la belle saison, puis relevée on motte, rempotée et rentrée en serre froide ou temi)érée à l'automne, avant les premières gelées, la plante él.Tnt, sans doute, comme ses congénères, très sensiljle aux froids. Los liges ne se ramidant pas ou peu, et tondant à s'allonger on corrigera ce iléfaut par des pincements successifs, dans le but d'obtenir des sujets trapus et à tiges nombreuses; le premier pincement devra cire pratiqué de bonne heure et lo dernier assez tôt pour laisser aux dernières pousses lo temps de se développer et se mettre à fleurs. Tout com- post léger et fertile sufflra pour la culture en pots. La multiplication sera tout aussi facile, soit par le bouturage déjeunes pousses, que l'on fera au printemps en serre à multiplication, sous cloches ou sur couche à l'aide de rameaux fournis par dos pieds mères conservés à cet effet, d'ailleurs et tout comme pour les Colenis à feuillage. Fnfln la plante produisant des graines en cultures, lo semis sera peut-être préférablement em- ployé. On l'effectuera en terrines, en verre ou sur couches ot los jeunes plants, repiqués d'abord en godets seront élevés à chaud, comme pour la plupart dos plantes molles. Ajoutons pour terminer que M Sallier sera en mesure dès lo printemps prochain, lie fournir le Coleus thyrsoi- deus en jeune plantes. S. MoTTBT. I.l', .lAHDlN COLEUS THYRSOIDEUS LE JAJIDIN 137 Quelques exemples d'Ornementation florale Nous ri'pondoiis aux dùsirs exprimas par un graml nombre ilo lecteurs du Janlin on signalant quelques exemples d'ornementation l'stivale, notés l'année der- nière dans dilTérents jardins publics de Paris, sans reclierclie de classement et dans l'ordre de nos notes. Nous avons bien remaïqué, au Parc Monlsouris une (orme de corbeille, dans le genre do celles que l'on voit do plus en plus aujourd'hui. Cela sort un peu îles classiques corbeilles elliptiques, en adoptant ces fhr- mes |)lus fantaisistes et cela élargit le cailre dos diver- ses aiiplicalions, on permettant en même temps plus de variété. Cotte corbeille se trouvait devant le palais du Bardo et était Liion visible de l'avenue de Montsouris. Klle était d'une tonalité générale un [icu violacée et faisait très bon effet. Voici d'ailleurs sa composition : A Gnaphaliton lanation: \i Alternant liera amrrua: C Pelargoniinn zonale la Destinée; D Teleianthera versi- color\ E. Ageratiim We/idlandii; F. Pyre- thnim aureinn. fîg.60. Plus simples étaient les combinaisons sui- vantes : Moittbretia cro- cosmiaeftora en dissé- miné sur un fond de : Pelargoniuin peltatum M'" Croiisse et P. p. .1 1- bert Crousse, encadré d'un rang d'Ageraliim Wendlandii; aspect flou et léger. 2° Canna à feuillage pourpre, sur un fond de Cineraria maritimu candiclissima, bordé d'Ireshic Verschaff'elti brillantissima, montrant une bonne oppo- sition de couleurs à l'aide de plante, à feuillage déco- ratif. 3° Plitnihrigo cseriilea s'enlevant au-dossus d'un mé- lange de : Pelargoiiium zonale Paul-Louis-Courrier, P. z. secrétaire Cusin, P. z. Duchesse des Cars, Bégonia Ascotiensis Berthe du Châteaurocher. Bordure deux rangs Gnaphalium lanatum. ■i" Très simple et originale était l'arrangement sui- vantqui se composait de plantes vivaces: Ileliantlivs orgyalis avec des^ Gaillardes hybrides au-dessous bor- dées de PelnrgoniiDit zonale secrétaire Cusin. A part la composition que nous avons signalée en premier, ce sont les arrangements de grandes plantes avec fonds de plus basses, qui nous ont semblé être les plus intéressants dans ce parc. Nous avons remarqué, dans l'ornementation générale du Parc Montceau, une recherche sensiblement conforme à celle qui présidait à cette ornementation les années précédentes, avec cette particularité qu'il nous a semblé voir un emploi plus marqué de plantes annuelles et de celles que l'on a coutume de considérer comme telles. C'est une tendance à laquelle on ne saurait trop applaudir de même qu'à celle visant l'utilisation plus large de certaines plantes vivaces pour l'ornementation printanière, celte année surtout. C'est ainsi qu'en dehors des Plilou- divaricnta, nous avons remarque cette année quelques belles corbeilles de Doronic du Fig. 66. — Corbeille dans le parc Monlsonrjs. Caucase dont les grandes étoiles d'or, qui se succèdent pendant doux mois, sont très décoratives. Ceci dit, passons on revue les associations qui nous ont paru otro bien conçues. La corbeille de Pliormiinn tenax en belles touffes, sur fond de Bégonia Ascotiensis avec borduredo IL Unira faisait très bel effet près d'une futaie do grands arbres; il en iHait de môme de l'arrangement suivant : Aralia ixijiijrifera. avec tapis do Bégonia settijier/lorens rosea entouré de deux rangs de Jl. s. nana rosea. Vu peu plus ensoleilli'es étaient ^cs corbeilles sui- vantes : i° Canna variés à feuillage pourpre et vert, sertis par un rang de Calceolaria rugosa Triomidie de Versailles, et par une contre bordure de Pelargonium zonale M"'' Thihaal: 2° corbeille de l'entstemon en variétés cerclée d'un rang à'Ageraltim M'endlandii; 3° corbeille de Verveines a fleurs rouges avec un dis- séminé de grosses touffes de Monibretia, bordée de Verveines à fleurs blanches. Toujours dans une partie ensoleillée, mais conçus dilïéremment étaient les arrangements suivants, ren- trant dans la catégorie des compositions polychromes qui ont fait fureur il y a quelques années et qui, pourétreexécutéos avec plus de modéra- tion et sur une moins large échelle, n'en res- tent pas moins un des genres il'ornementation llorale les plus déco- ratifs. 1° Centaurea candi- dissima, Pelargoniuin zonale Gloire de Cor- beny et P. z. duchesse des Cars, Lobelia Kri- nus en mélange parmi lesquels de fortes touf- fes iVIresine Lindeni formaient autant de taches d'un pourpre noir. 2° Pelargoniuin zonale In Destinée. P. z. Jaen (feuil- lage panaché , Pourpiers à grandes fleurs variées, Lobelia Erinus; bordure : rang intérieur ioiieZ/rt Eri nus a. (leurs blanches, les deux rangs extérieurs AUernanthera paronychioides. Très recommandable aussi le mélange suivant, et do beaucoup d'effet dans les oppositions : Canna à feuil- lage pourpre et Perilla Xankinensis. Maïs a. feuilles panachées, jelant sa note d'un blanc verdàtre sur toute cette masse pourpre; en bordure et sur iloux rangs alternés en biais, des Cinéraires maritimes et dos I résine Xerschaffelti. Nous signalerons comme type de corbeille simplement plantée et faisant bon effet, la combinaison suivante : Celosia, Triomphe de l'Exposition (rouge pourpre), Pelargonium zonale Duchesse des Cars, bordée de deux rangs d'Ageratum MVendlandii. Cette variété de Célosie est beaucoup utilisée dansles plantations estivales des jardins parisiens; elle est très décorative et d'un effet suivi. J'ai noté son emploi dans une corbeille dans le square Dentert-Rochcroau, dont la composition de pourpre sur fond rose chair et rose pôle était ainsi obtenue : Celosia Triomphe de l'Exposition; fond : Pelargonium zonale Gloire de Corbeny et P. z. Jules Grévy enserré dans deux rangs de Pyrethram Parlheniani anreum. Un effet à peu prés semblable avait été réalisé, dans une corbeille du même square par la plantation sui- 138 LE JARDIN vanle : liegonia xemper/loren^ rosen, bordés de deux rangs de IS. s. conijitictd ihiiki allia sur lesquels se silhouellaienl les fortes touffes aux longues tiges fuse, lées et au feuillage pourpre du Luheliti cardiiialis. Cette association de pourpre sur le rose est véritablement lieureux et très original, car on vise rarement des rap- prochements de ce genre. Signalons avant de quitter ce square le groupe de J)ruciena e.icelsu dont les hauts troncs dénudés étaient entourés des rameaux de la Capucine de Lobb. C'est là un arrangement fort heureux i|ui, pour n'eire pas nou- veau, méritait néanmoins d'être noté. Il est certes très louable d'utiliser pour rornemenlalion eslivaii- des jardins les plantes a feuillage de la catégorie des Chu- iiiierojis et autres Palmiers, Dracwiia, Mue, etc.; mais c'est un appoint décoratif de plus d'enguirlander leurs troncs de plantes sarmenteuses à évolution rapide : Capucines. Volubilis, Haricot d'Espagne, Dolique, etc., qui forment vile de charmantes colonnes fleuries. N'ous avons encore retrouvé, dans le square Saint- Jacques, l'utilisation de la Qélosie Triomphe de l'Exposi- tion dans la très intelligente association suivante: (l-lillets des lleuristesett'.élosie, très distancés surfond de Cainpanula cai'j>atliica avec une burduro de deux rangs do Pi/rethnim aurcinn. Lacorlieille de Fuschiasvariés sur tige s'élevant au-dessus d'un tapis do l'eUirijoiiiiini lieltatiitn M"" Croiissc était fort bien et mérite cl'élro citée. Nous ne quitterons pas ce square sans donner le détail de la composition d'une corbeille que nous avuns trouvée la plus originalement conçue do celles ayant attiré notre attention, lit puis, ce qui ajoute un ci'rtain charme, c'est que son exécution est a la portée du plus modeste amateur, puisqu'elle se compose de plantes vivaces. (/est un exemple r|ui sort en vedette des bana- lités courantes et constitue une bonne ajiplication de l'utilisation plus large d'une catégorie de plantes vivaces reli-guées dans certains coins des jardins par snobisme. Voici cet arrangement : Gaillarde vivaco et Jindhcchin on mélange iiarmi lesquels s'i'levaienl les longues et fluettes inflorescences de la Salicaire, dont les lonfles étaient tn-s distancées. La bordure formée de Camjid- mila vitriuilhini, au lieu de sertir régulièrement les plantes précédentes se reliait fort Lien avec elles, grâce il quelques touffes jetées parmi elles. L'ornementation estivale desjardins a beaucoup souf- fert lie la gnde qui est tombée en juin. Un grand num- bre de plantes, déjà mises en place, arrêtées dans leur développement, sont restées rachitiques et n'ont rien fait de tout l'été. Il en a rW ainsi de la plupart des cor- beilles qui n'ont pas été bêchées do nouveau et replan- tées. Des bordures entières de l'elurijo/iiiim ionale, ont été complètement dénudées, surtout au Parc .Mont- ceau. Cotte grêle a non seulement refroidi le sol, car il semblerait, si nous en croyons un janlinior, qu'il ail été infecté; en eflet, le lendemain il se tiégagoait une mau- vaise odeur de ces corbeilles. Le l'elnrgonium zimalc était parmi les plantes les plus éprouvées. La série des Hej/ioiia s mpcrflurens, H. Ascolifiisia que la grôlo avait hachés et comme rasés au-dessus du sol ont parfaiti'menl repoussé; il en a été de même des Cannas et de la plupart des plantes à feuillage décoratif : Colt'iis, Iresinc, etc. C'est la, il nous semble, une pré- cieuse indication pourlos propriétaires et les jardiniers des régions i|ui sont souvent grêlées. Alubkt Macmenk. Arbres étrangers à introduire dans nos forêts et nos plantations Sur environ 3â0 espèces ligneuses qui croissent spon- tanément dans nos forets, 70 seulement sont des arbres dont les dimensions varient de 10 à ItO mètres de hau- teur, exceptionnellement davantage. Le surplus com- prend des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux d'une importance variable. Cette flore ligneuse fournit sans doute des bois de premier mérite, mais malheureusement en quantité insudisante pour satisfaire a tous nos besoins. Sans parler des bois de luxe employés en ébenisterie, nous demandons tous les ans à l'étranger des quantités con- sidérables de bois d'iBUvre et d'industrie, dont plusieurs sortes ne sont pas représentées ou qu'insufflsamment représentées dans notre production ligneuse. La conséquence est que notre flore forestière et or- nementale est susceptible d'amélioration. D'ailleurs n'avons nous pas déjà plusieurs exemples qui sont venus démontrer le parti avantageux que l'on peut tirer de l'introduction d'espèces étrangères? Qui ne connaît aujourd'hui les mérites du Robinier ffiuu--(i caria, du l'enplier du Canada du Pin Laricio d'Autriche, et même de VAilaxte ? D'après ces exemples que l'on pourrait mulliplier, nous devons examiner s'il ne nous reste plus rien à faire, s'il n'y a plus de ces bonnes introductions à faire, intéressantes soit sous le rapport des produits soit sous celui de l'utilisation, c'est ce que nous nous proposons de faire ici en pensant que les lecteurs du Jardin sont presque toujours de fervents amis des beaux et bons arbres. Nous conimoncerons par la série des arbres dits feu i /lus. I. Tulipier de Virginie Liriudendron lit/i/ti/'eni. Lin. vulg. Voplar Le Tulipier est un très grand arbre des Etats-l'nis qui peut arriver à ôO mètres et plus de hauteur sur ('■ à 12 mètres de grosseur. On le trouve dans tous les Etats de l'ouest ilepuis lo 13", 30 de latitude dans les Etats de Vermoiit et de Michigan, jusque dans le nord de la floride sous le 30" pour atteindre son i)lus grand déve- loppement dans la vallée de la rivière Wabash, sur les pentes est des monts AUegnanys dans le Tenessé et le nord de la Cardine. Son tronc droit est dans le jeune âge couvert d'une écorce lisse grise qui devient plus tard gerçurée longi- tudinalement et d'un brun grisâtre. Sa cime est ample, ovale, s'aplatissant avec l'âge. Ses feuilles alternes, grandes, simples, glabres, luisantes, tronquées au sommet, sont tout à fait caractéristiques. .Ses fleurs grandes terminant les pousses do l'année, apparaissent dans le courant S ett>9. Tou- tes les machines do cotte nature ont pour organes essentiels : 1° Un arlire muni d'une griffe pour fixer le fruit et animé d'un mouvement de rotation. 2° Des couteaux qui pèlent, tranchent et enlèvent le cœur du fruil. lorsqu'il s'agit do pommes. Le- trois opérations peuvent ètn faites successivement ou en semble; elles peuvent être ope rées par un seul ou plusieur- coutcaux. Dans la machine représentée par la figure 68, un seul cou- teau effectue les trois opéra- tions. Lorsqu'il s'agit de fruits, autres que la pomme, roi)éra- tion de l'éci+'urement ou abla- tion de l'endocarpe est inutile, on adapte un couteau différent du premier et qui n'effectue plus, suivant sa forme, qu'une ou deux dos opérations indi- quées. Lorsque ces machines effec- tuent le tranchage des fruits la section se fait perpendiculai rement à l'axe de lolation, et par suite perpendiculairotnoni a. l'axe de symétrie du fruit lui-même. Pour les poires, il est cou- tume même lorsqu'on les coupe en tranches, do les couper i)ar- allèlement à l'axe do symétrie, on no peut donc pas se servir pour cet office de machines rotatives. On fait usage alors de ces machines pour le pelage seulement et l'on coupe en tranche avec de petits appareils spé- ciaux qui se composent d'une série de lames, dispo- sées en échelon, contre lesquelles on pousse le fruit. On se sort de ces môtnes machines pour couper les pommes on tranches, lorsqu'on n'a pas effectué ce travail Il la machine rotative, pour une raison ou pour une autre. Lorsque le tranchage est fait o la machine rotative, In pulpe du fruit forme une spirale, il suffit de donner un coup de couteau, perpen>liculnircmenl aux tranches, pour former et séparer les disques. La machine représentée par la figure 09 diffère un pou de celle précédemment décrite. C'est une machine llK. spécialement destinée au travail rapide des pommes; elle pèle et enlève le cœur, mais elle ne coupe pas en tranches. I-^ile a deux couteaux spéciaux un pour chaque fonction. La ligure laisse parfaitement voir la position du couteau poleur, le couteau qui écœure est sous la main gaucho de la jeune fille, il agira automatiquement au moment propice. Toutes CCS machines rejettent automatiquement le fruit pelé. Il existe des machines à couper les fruits on quar- tiers. Elles peuvent aussi par un changement de couteau servir à enlever l'endocarpe des pommes. Les poires se coupent en quartiers ou en tranches dans le même sens que les quar- tiers. La coupe en quartiers est celle quo l'on doit préférer, l)ien que chez les Américains la coupe en tranches soit en fa- veur. Les pommes se coupent en tranches perpendiculaires à l'axe du fruit. On sèche souvent les Aliri- cols sans lespolor, mais on les sèche aussi après les avoir pelés. Ce sont surtout les fruits de choix qui suliissent l'opéra- tion du pelage. Le pelage des abricots ne se fait pas a la machine, mais (l'une façon cependant très sim- ple. Les fruits sont placés dans une espèce de panier à salade et trempés dans une lessive caustique (carbonate de soude) étendue, mais très chaude. L'immersion ne doit durer que quelques secondes et immé- diatement après il sulllt de frotter les fruits avec une ser- viette pour quo la peau s'en- lève sans difficulté. Les abricots se coupent en deux, en suivant exactement la suture, on se sert pour ce travail de couteaux à lames d'argent. Les noyaux qui, du reste, se détachent tout seuls sont enlevés. Les pêches sont toujours pe- lées avant la dessiccation. On opère exactement comme pour les abricots. Lorsque le noyau est adhérent il s'enlève avec un couteau. Les prunes sont aussi quelquefois pelées avant la dessiccation (Pislolos et Brugnollesde Provence). Cette opération se fait avec l'ongle. Il serait avantageux d'employer le procédé de la lessive chaude et de la ser- viette. Los fruits acq\iièrent une bien plus grande valeur marchande lorsqu'ils sont d'une couleur clair. Pour obtenir celte leinlo, on utilise raction décolorante et antlBOptiquo de l'acide sulfureux, l'.e Irailoment n'offre aucun inconvénient lorsqu'il est fait avec soin et habi- leb'. II n'ulli-re on aucune façon la saveur et le goût proi)rc du fruit. Voilà comment on opère. Les fruits pelés, coupés, Lrjporahi'r l'inir la drs.ttrr,itioii aerilu toute valeur et toute raison d'être. Toujours est-il qu'il y aurait grand intérêt à ce que la question dont je vous entretiens aujourd'hui fût portée devant la Commission des douanes, qui pourrait l'étu- dier et faire les remaniements désirable» et nécessaires. Je ne vous donne d'ailleurs ici que mon humble avis, très heureux si d'autres personnes, ét;alement inté- ressées dans cette affaire, pouvaient à l'occaf ion vous donner leur opinion sur la question; elle est de celles, seml>le-t-il, qui demandent à être sérieusement agitées et discutées. Andrk Simon nniyiii'slc-CliàU'l (Soini -iM-C >isi>l . Plantes nouvelles ou peu connues Helenium Hoopesil A. Gray C'est une excellcnlo recrue pour la famille si orne- mentale des Composées. Originaire des FUals-L'nis, elle est vivace, cespiteuse, haute de 7.j centimètres, a tiges simples et dressées. Ses feuilles radicales forment une rosette; elles sont atténuées à la base, étroites, un peu élargies au sommet qui est aigu; celles des tiges sont plus courtes et à peine amplexii'aales. Les capitules sont portés par des pédoncules nus et assez alhmgés; leur ensemble forme une sorte de corymbe lâche et peu fourni. Les fleurs sont d'un beau jaune d'or: celles do la périphérie, étalées, ne mesurent pas moins de ^ cen- timètres, et sont linéaires, tandis que celles du centre, tubuleuses, forment un disque arrondi. L'//. lliiiiiiesii est très rustique. Gomphocarpus textilis Naudin Plante originaire des régions cqualorialcs et voisine du a. fnilicosi'x R. Br., naturalisée dans la région mé- diterranéenne. La tige, herbacée ou suffrutescente, est haute de 1 mêlre, peu rameuse et porte des feuilles li- néaires, aiguës, a pétiole court, retombantes, opposées, spiralées ou ternées. Les Heurs rappellent celles du Gomphnca rjiiis /'rut iciistix, mais sont plus élégantes, dis- post^es en larges corymbes et d'un blanc rosé délicat. Les fruits sont également plus gros que ceux do l'es- pèce mentionnée plus haut et atteignent la dimension d'un leuf de poule; ils ont 10 centimètres environ et sont hérisfci's de lo!i;iS ii^^ils. Ebenus creticus !.. Arl)ustc originaire de l'archipel hellénique, ne dépas- sant guère £0 centimètres de Iiauteur et qui se plail parfaitement sous le climat du midi de la Franco, prin- cipalement du littoral méditerranéen. Il appartient à la famille des Légumineuses et est tn-s voisin des .l;(- tlijiUis. Ses rameaux sont dressés; ses feuilles compo- sées habituelli'ment de deux paires de folioles et impa- ripennées. Les fleurs, d'un beau rose, sont disposées en un long l'pi, serré, ovale ou cylindrique. Le fruit, qui renferme une ou deux graines, est arrondi. Le port gé- néral est celui d'un Tri-fle de grandes dimensions. P. llAnlOT. Une nouvelle Aristoloche hybride Cette nouvelle planlr gi imiiaiile de m rre, plus curieuse (pie belle il'ailleurs, a etc (dilenue par M. \\. L'hlo à la suite du croiscmi'nt de l'.l rislohichia iiuicroura avec l'.l. brtixilieiisis, et elle a fleuri réccmmenl en Allemagne. l'^lle e»l figurée dans le (liirte/nrcll, où M. llolscher, de Hreslau, retrace son histoire, et com- pare le semis avec les deux parents : « V A risloloi h in hmsilieiisis a le» fleurs de grande LE JAIIDIN 143 laillo, avec une urno viMilruo, longue do 70 millimèires ot lar^îo de .'(8, qui se rctrôcit en un lului court fonrlu et se termine par trois loties. Le IoIjo supérieur est généralement resserré d'abord, puis s'élargit en un grand iloulile loliie, largo de 12 a. lô cenlimétics. Le loljo inférieur, qui se trouve placé on-dcssus, n'a que la moitié do cette longueur, et est lancéolé acuniiné. L'Arislo/orliia macroura a une urne longue de 2ô ;i 40 millimétrés ot largo de 15 à iiO millimètres, se pro- longeant en un tube étroit, long de 'Xt à 45 millimètres élargi au sommet. Le lobe inférieur large, pourpre noi- râtre, se torniino en queue grêle, longue ordinairement de (>0 centimètres, pondante en avant. Quant il la (leur de l'hybride, son urno a une (orme ii pou près intermédiaire; elle est plus petite que dans VA. brasiliensis, mais plus grande et plus renflée que dans r.l. macrouni. On peut en dire autant du tube. Mais tandis que l'.I. nuicroura n'a pas do lobo supé- rieur, r.l. Macroura X lirnsilieiisi.s en a un qui toute- fois est plus court et plus arronili que celui do VA . bra- siliensis. Ce qui est particulièrement remarquable, c'est la structure du lobo inft'rieur; celui-ci se rétrécit prn- gressivement, et d'abord lancéolé, large de bh milli- mètres, il s'allonge en quoue rubanée longue d'environ 20 centimètres, d'une largeur de près de 1 centimètre, formant une petite pointe au sommet. Lo lobe inférieur pourpre noirâtre de la plante mère a donné, avec le lobe jaune paille marbré de pourpre foncé du porte- pollen, un lobe inférieur lavé de pourpre foncé sur fond jaune-brun. Pour le reste, le coloris est apeu près intcr- mi'diaire. » Le premier hybride d'Arislolochia, qui a été obtenu en Angleterre par M. Bell et a été figuré dans le Gar- deners'Chro/ncle il y a une douzaine d'années, avait pour parents r.4. brasiliensis etV A . elegans. -^VVXA/^ - Soeiété Jlationale d'Hortieulture de f ranee séance du ;?•/ avril 1902 Comité de floriculture Une belle série do formes issues do VAntliurium Sclicr- zerianum, présentée par M. L. Duval, de Versailles, ainsi que des Loiirania (jHiha, Fougères orncmontalos et très gra- cieuses, obtenues en semis. M. Truffaut avait apporté (pioli[ues jolis exemplaires (Ips Ilœurantlius Diiulcina ot fuxcinatKs, que nous avions ou lo plaisir do voir à la précédente séance. Ce sont là des plantes d'avenir. A M. Dugourd, un lot, en fort bel état, d'Amicules, ces vieilles plantes trop délaissées de nos jours, on compagnio do : Orobus vernusii fleurs doubles, Trollius asiaticiis, Plilo.r oi-atn, Ai'nhix aliiina à fleurs doubles (lu'on ne saurait trop recommander. N'oublions pas la curieuse Mandragone, sans intérêt fiorticolo proprement dit. Los spéiimens do Cinevariu cruanta /icb/triitha présentés par M. I-'érard niérilent détro signalés. Encore nouvelle, cette jolie race do Cinéraires fait rapidement son chemin, et déjà, sur la céte d'azur, on on tire un e.xcellenl parti pour la confection de corboilies et do massifs. Le port est élancé, les inflorescences disposées en large tète pyranddale, sortani bien du feuillage. La plupart dos coloris y sont déjà repré- sentés. Quant à la vigueur, lo Ciiieniria /irti/anthus ne lo cède en rien au.\ types dont il est issu. CoMiTii n'.MinonicuLTUuB d'ob.neme.nt Un très beau lot do Lilas à M. G. Houcher, composé do trente-neuf variétés à lleurs simples ou doubles, composani le dessus du panier do celles ipii existent actucllemont. Du Muséum également une colleclioii do Lilas où nous remar- ([uons S;/ringn jjuhcsco^s, Lilas do Perse à fouilles lacinécs et Lilas \'(irin obtenu de semis do l'espèce précédente. Hans lo lot do .M. l.ecoinli-, do Louvccionncs : l'nitiiis aruiniiiala. htoihosda iirantlillora Amiigddlii.t georiiirn à fleurs blanches et rouges, Jtibcx iiciisi/tvaniciim, rhanur- reraiix Lnlrhonni, HIiixIiiIi/jhis Kcrsioidf^i, Mulux Stavrii nom k Meurs d'un blanc pur, etc. CoMiTii d'ahuubicixturh FBUITnaiB M. I^oizoau, de Senlis, présentait un groseiller couvi'rt do fruits do grappi-s; .\I. Clievillot, de Thomcry, dos Raisins do cliaxsrtii.s ibtrr; M. Parent, ll.a cornsponilatiri' coiiimria vente des Heurs est très calme; beaucoup de marchan- iliscs invendues. N"iis avons relevé, lo 15 avril les cours suivants : Roses extra 1" choix valent : Marrrhal SicI, dol fr. à 2 tr. 50; Paui-Scijron do 5 ù 10 fr. ; Captain Christij, do 2 fr. à 5 fr. ; La France, de 3 fr. u s fr.; Ulrich Bruniicr, de 2 a 5 fr.; Préside II I Carnol. do .'i à 4 f r. ; Xiplietos, de I f r. 50 à 2 fr. : Caro- line Tcstoiil do :i fr. 50 à 8 fr. ; Général Jacqueminot do 1 fr. ."Al à .'1 fr. Sdiivciiir Je la Malmai.ion de2 fr. 50 à 4 fr. la douzaine, i.es Œillets de choix valent de 0 fr. 00 à 1 fr. 25; Colosse, de :i fr. a s Ir. la douzaine. L Oranger vaut au détail do 1 fr. .50 à 2 fr, lo cent do boutons, l.i Giroflée i/uaran- taine, do 0 fr. 15 à 0 fr. 25 la botto. La Violette de l'aris on moyen bottolage do 20 à ;tO fr. lo cent; lo boulot, ii fr. ."«o à 0 fr. ('>o la [liece; le boiupiot plat (i fr. 75 lo petit bouquet, 10 fr. le reril. La Violette de l'iirtnc vaut 1 fr. 25 le bottillon. L'Anémone île ru,», u Ir. 20 la douzaine; Fulç/cns. o fr. 10 la botte. I.c Muguet de lc lu à 2S fr. Oaellle do 4 à lo Ir. les lu i kilos. Salade* diverses do :i a s fr. le cent. Pommes de terre ndidcllix de 15 il 110 fr. les 100 kilos. V. 1». (Il I vol. de liMi page» avec 07 ligures démon ■IrallvcH, prix franco broché 3 fr. 'lO, relié 'i Ir. 50. (2i 1 vol. broché de l'i' pSKCS, franco i fr. 10. l_A TEIS^I IRATUIRI Les iiidicntiuiis ci-dessous sont relevées à l'" 17" ICr Li" ir 1-2" l.t" 18° U" ".>■ K° 5" ir 8 h. (lu tiiatin. Vf 10° iir 19° 19" 17" 10° I.V Li" 14° v.v 12° 11» 8" 9' MidL H" 17° !&• 5?:j» .,,„ •>\r 17° Ib- 10° 1.5" 1.5° 13° 13" 'X 11» 4 II. soir v.v 17" i'> 'Z'î' 21" ll>' 18° 14° 10° 15" 14° 13° 8° 10» 10» Lik** d Imp" MoflU"lr».»4*'", ra« *« GftoflU. — r»mu No 366 LE JARDIN 20 Mai 1902 CHRONIQUE Gelto année les Morilles ont été assez abondantes, mais leur prix n'a pas liaissr pour cela et ne les a pas mises a la [lortéo do toiis.Toulos les fois que j'en rencontre, il me revient à la nu'moire une charmante anecdote que cet oxcc'lloiil Le Grand d'Aussy n'a pas manqué de raconter. « Hien antoiieuremcnt, dit il, au temps où l'on commença il rechercher les champignons, li-s Morilles étaient déjà estimées. On litdans la vie de Saint l'ardoux qu'un jour certain paysan ayant trouvé des Morilles, il voulut, par respect pour le saint, lui en faire un prosent. Dans sa roule il fut rencontré par un grand soigneur, nommé Hacagnaire, (pi'elles lenicreiil. Celui- ci les lui arraiha, et se les fit servir à diner. M.iis par une punition divine, dit lo Légendaire, elles lui don- nèrent des coli(iues affreuses, d(mt il ne fut gui'ri qu'avec l'huile qu'on lui fil avaler et que l'ardoux avait bénite. » Mais pas plus que de nos jours, il était question en ces temps anciens de la culture de la Morille. 11 n'en était pas de mémo des Mousserons alors très renommés et qu'on produisait arlificiollement de la manière suivante. (In faisait une couche avec de la terre do taupinière et du fumier do hrobis qu'en disposait par lits successifs et on l'arrosait avec de l'eau dans laquelle on avait fait bouillir quelques Mousserons. Le Mous- seron était recherché au .\vu'' siècle. Mme de Motteville dans, ses mémoires nous conle le fait suivant qui montre bien en quelle estime ce cliampisnon était tenu. La cour, pendant les troutiles de la Fronde, se trouvant près d'Orléans, on vint acheter dans cette ville les pro- visions nécessaires pour la boucho du Roi et pour celle de la lleine-Mère. Mademoiselle, ennemie de Mazarin, se les fit apporter et y trouvant des mousseron^, elle les jeta en disant « Cela est trop délicat, je ne veux pas que le Cardinal en mange ». • » • Connaissez-vous la Carciofolala"? Xon, n'est-ce pas. Et bien je vais vous l'apprendre. C'est la fête des artichauts qui se célèbre à Rome de ti'mps immémorial à l'époque où les Carciofi — alias artichauts — sont en pleine production. Depuis que l'engouement est à la bicyclette, la société vélocipédique romaine organise un corso cycliste. Toutes les bicyclettes sont habillées de fleurs et les cyclistes revêtent les costumes des temps tie l'ancienne Rome. Le grand maître de l'ordre des artichauts, trùno sur un char somptueusement décoré, sous un dais fleuri, escorté de cavaliers cui- rassés portant sur leur cuirasse un arlichaut. L'artichaut est en effet le légume dont s'enorgueillit le plus la campagne romaine : nulle part au inonde on n'en voit autant, d'aussi beaux, ni d'aussi bons. Cette année la fête des Carciofolata a été tout parti- culièrement brillante et comme elle a eu lieu la nuit, le défilé s'est effectué, à travers les rues de Rome, à la lueur des feux de lîengale et des torches. Il n'y a pas qu'en Italie que l'artichaut est l'objet d'une fête. Aux environs de Royan, se célèbre tous les ans, avec un ixrand concours de population la Xotre-Dame- des-arlichauts. A Maisonfort, ce jour-là, il y a, parait-il, moult liesse et joie. • * * Les plantes ont-elles un système nerveux? M. Xémec, d'Iéna, vient de se livrer à ce sujet à une série de recherches du plus haut intérêt. Certaines parties des plantes sont susceptibles de s'irriter et l'irritation peut se transmettre, à travers une zone qui ne parait pas réagir, jusqu'à un point plus ou moins éloigné où une réaction motrice se produit. De la, est venue l'idée d'établir uiio comparaison avec lo système nerveux des animaux. La propagation comment se fait-elle? est-ce par suite d'une dishydratation partielle du protoplasma ou par la eonlinuilé du protoplasma, de cellule à cellule? il est encore difficile do répondre avec préci- sion. Quand une plante a subi un traumatisme quelconque, lorsqu'elle a été blessée, deux phénomènes différents peuvent se produire. D'abord le proto[)lasma, accom- pagné des noyaux, s'accumule vers la surface de lésion, avec plus ou moins do rapidité suivant la nature et la composition des tissus; il disparait en deçà des cellules en voie de division sur lesquelles il n'agit pas et reparait au delà {oncle de roitdensnlioii). Puis, après que le contenu cellulaire s'est modifié, le protoplasma revient à son état antérieur mais pour peu de temps ; une seconde modification s'opère ensuite, il devient gélatineux et les vacuoles se fondent ensemble. Uuel serait l'agent de transmission des excitations? Il faudrait le voir, d'après M. Xémec dans les fibrilles du cyloplasma inégalement réparties dans les tissus lésés et qui existent presque toujours dans les organes excitables. Ces fibrilles traversent la cellule dans une direction longitudinale et paraissent passer d'une cel- lule à une autre, mais ce n'est pas encore nettem&nt démontré. Ces recherches très intéressantes se pour- suivent : faites sur des organismes très rudimentaires, elles aideront à comprendre ce qui se passe dans les êtres supérieurs et feront voir comment fonctionnent les nerfs, organes dont la structure est plus compliquée. • * • Les fruits secs — rien de ceux que nous voyons par- tout autour de nous, surtout dans la période que nous venons de traverser — sont souvent le siège d'un dépôt de zinc, dépôt bien léger, il est vrai et nullement fait pour porter ombrage aux gisements de la Vieille-Mon- tagne. Quoiqu'il en soit do la quantité, l'existence de ce métal n'en est pas moins un fait acquis. Les fruits secs d'origine américaine en sont parlicu- liérement pourvus, à tel point que les agriculteurs allemands, auraient demandé que l'importation en Alle- magne en fut interdite. D'où vient ce métal qui n'existe guère dans les fruits secs qu'à la dose très minime de 0,007 0/0? D'après les Américains sa présence serait due aux plateaux en zinc où se fait l'évaporation, mais dans les Pommes qui ne sont pas desséchées sur du zinc on en trouve aussi des traces. La provenance serait donc autre. On a remarqué que les plantes s'emparent très facilement du zinc dans le sol ou l'almosplière ; il passe sans aucune difficulté dans le corps humain et dans le cadavre. Le zinc pénètre dans le sol par les eaux de drainage qui le prennent aux édifices et par l'air au voisinage des fabriques et des fonderies. Le vent enlève des jiarticules qui retombent sur le sol et l'analyse en révèle la présence dans toute la végéta- tion. Le zinc peut également être porté au champ avec les engrais provenant de déchets ou de liquides d'abattoirs précipités par le sulfate de zinc. La pré- sence du zinc dans les fruits américains n'a donc rien de mystérieux et surtout ne peut être la cause d'aucun accident, en raison même de la minime quantité qu'ils en renferment. P. Habiot. Le Jardin n'autori.'ic la reproduction de sex articles qu'à la condition expresse de les signer du nom de leurs auteurs et d'indiquer qu'ils ont été extraits du Jardin 1S6 LE JARDIN Nouvelles horticoles La catastrophe de la Martinique. — Nous ne pou- vons laisser |iasspr ru iniiiiuro ilu Jardin sans adresS'Or un salut ému aux ittOOO vicliines de Sainl-Fiorre. Saint-l'ierro était la iiiftropole i-omniercialo de la Martinique; lo cataclysme qui vient de détruire celle riante cite, la perle de nos vielles colonies, et d'anéantir d'un seul coup sa population toute entière, atteint un grand noniliro do familles de la Métropole. Un grand cri il'liorreur et de pitié a traversé le monde civilise. Non seulement de la France, la mère patrie, mais du monde entier, particulièrement des Elalfc-Unis d'Amérique, des secours noml>reux, des vivres, des vêtements ont été dirigés en liàte sur la Martinique. Car il est encore des milliers de vivants, (jui manquent de tout sur celle terre momentanémenl inhospitalière. Le di-saslre dans lequel vient de sombrer Saint-Pierre, fait disparaître un jardin liolaiiique qui était intéres- sant surtout au point do vue de sa collection do piaules Iropicalcs. Mérite agricole. — NL Vé\\x Lellieux, vient àTocca- -ion ilu concours géni'ral agricole de recevoir la rosette d'odicierdu Mérite Agricole, avec les lélicitatioiis per- sonnelles lie ^^ le Ministre do l'agriculture. C'est là une distinction liicn méritée, car on se souvient des magnifiques présenlations de cet liabile décorateur, notamnionl au concours général agricule de Taris, où il obtint le prix d'honneur l'année dernière et deux médailles d'or cette année. Expositions et Congrès annoncés. — Nons venons de recevoir le vaste programme de l'Exposition Inter- nationale d'Horticulture qu'organise, sous le haut patronage de leurs Majestés le roi et la reine des Belges, la Société royale d'IIorticullure et de Botanique de Gand, avec le concours du gouvernement, et de la pro- vince et de la ville de Gand. Celle exposition aura lieu tlu 18 au 20 avril 1903. La date des concours temporaires àl'Exposilion Inter- nationale Horticole de Lille est définilivcnient lixée comme suit : •1" Concours temporaire du 1 i au M juin a» — — 12 au IS juillet :V — — 0 au Kl août 4« — — 20 au 2t'> septembre. A l'occasion ilo la réunion a Angers du septième (jongros de la Société française des chrysanlhéinistes, une exposition est organisée par les soins de la Soeiélo d'Horticulture d'.Vngcrs. Elle aura lieu à Angers, sur la place de Lorraine du 7 au li> novembre prochain. La Sociél'-d'Horliculturod'Armenlieres, organise éga- lement une exposition do t'.hrysanlhemes, fruits el llours qui 9c tiendra a Armontièros les '.» el 10 novemlire prochain. L'association horticole lyonnaise a tiécidé d'organiser il Lyon ilu 11 au 15 septembre prochain, une Exposition d'horticulture el do viticulture. C<-lli- exposition se tiendra, pour la première fois, dans les superbes bâtiments dif l'alais do glace dont l'ininiense salle el les vastes galeries semblent avoir été coustriiilos pour y Installer des plantes, des fleurs el des fruits. l'our les ronseignomeuts s'adresser au secrétaire gên<'ral do l'Association horlicolo lyonnaise, murs I.a- fayello prrdongé, .V), a Villeurbanne (lUione). La Société régionale d'Hortieulluro do la ville d'Elbeuf, organise une exposition do chrysanthèmes et de fleurs de saison qui se tiendra à Elbeuf, du 8 au 11 novembre prochain. Chaire de botanique de l'Ecole d'agriculture de Rennes. — \.o Juiinml ti/'fiiicl du :iO avril, publie un arrêté par lequel M. Grillon, professeur de botanique ii l'Ecole do Hennés, a été nommée en la même qualité, à l'Ecole de Grignon, en remplacement de M. Mussat, décédé. Il publie en outre, le programme du concours qui sera ouvert à Paris, le 30 juin, pour la nomination d'un rempl.Tvant de M. Griffon à l'Ecole de Bennes. Distribution de graines et de plantes faites par le Muséum du 1'^' octobre 1900 au 1" octobre 1901. — i;ii i'.MO-l'.Mil le .Muséum a délivre :.':i,M 1 sachets de graines, 1.117 i)lanlcs di' serre, l;-,U5 mai : Arboriculture d'ornement et forestière. — M. \omL(l()t, socrolairo ilo la SociétO naliniiali' d'Ilorliciilliiro. Lundi i'(i laai : Hybridation et fécondation des plantes. — M l'h.-l.do VilinciriM. Bibliothèque horticole de M. de la Devansaye. — M. do la Devansaye, riiorticultetir amateur bien connu mort l'an dfrnier et dont nous avons annoncé le décès en son lomps, a légué à la Sociélé d'Iiorliculfure do Mainc-ct-Loire, dont il avait été président, sa très remarquable Mlilidlhèque liorlicole. Elle est inslalléc grâce au conseil .Municipal d'.Vngers, au Musée Palémi- lologique. L'action de l'éther sur les plantes. — Les expé- riences si prubaiitfs du professeur .loliannsen, du pro- fesseur Ledieu et des forceurs hambourgeois dont le Jardin (1) a rendu compte, se trouvent confirmées par des essais que M. Aymard [ils, de .Montpellier a entre- pris et dont il consigne les résultats dans les annales de la Société d'Horticulture de .Montpellier. Nous nous proposons de relater ces expériences dans un prochain numéro. Simple méthode de forcer la Rhubarbe. — Il y a beaucoup do mélhodosde forcer la Rhuliarhe. pratiquées actuellement par les jardiniers, cependant je ne crois pas qu'il y en ait une plus simple, plus pratique et plus digne d'être recommandée que celle indiquée par Tlw Garde n. Celte méthode est employée dans les jardin île Syon Ilouse, chez le duc de Xorthumborland, où la culture de la Rhubarbe toreéc; a |)iis un grande extension. Les plants de lîhuliarde sont placés dans des colTres et recouverts d'une couche de fumier pailleiix; puis chaque plant est coilTé d'un vieux baril ordir.aire. Grâce à ce simple expédient M. Wythes obtient des Rhubarbes forcées d'excellente qualité. Les efTets des froids printaniers. — La période fndde et humide que nous venons de traverser a éti'' funeste i)Our une quantité de végilaux et en a fait souffrir une quantité d'autres. Indépendamment des Vignes, Pommes de terre. Haricots qui ont été gelés dans beaucoup d'endroits, un certain nombre d'espèces de piaules vivaces et annuelles ont été atleintes, ce qui ne s'était pas vu depuis de longues années. Nous avons noté un certain nombre de celles-ci, dans les cultures de M. I''érard, pourtant établies dans un terrain sablonneux et sain et nous avons remarqué que la végétation s'idail presque complètement arrêtée pour beaucoup d'autres. Ce sont surtout les plantes préparées pour l'exposition du mois de mai qui ont éle le plus éprouvées par cette température glaciale et par celle humidité persistante succédant à une période de beaux jours qui avait favorisé une active végétation. Des Phlox de Druniniond, Girollées, Capucines, etc, ont un aspect chélit cl jaunissent. I)es iKillels d'Inde, plante pourtant résistante, ont été atteints par la gelée, même sous des abris de paillassons; le feuillage des plantesnon gelées est bronzé et rachilique. lion aétéde (1) Le Jardin, 19iil, page 372, lig. Hii'., lilT. KW ; l'.nc piig.' l-,"i liji. 61, ta, Kî. mémo lies /.innias qui venaient d'élre rej.iqués et de quelques autres, jusqu'aux l'ulijgonuin amplcricaule pourtaid résistant. Des Pavots atteints par la gelée jaunissent et les |)arties sur lesquelles les gréions ont fondu forment comme autant de taches noires, pénétrant dans les tissus. Les arbres fruitiers ont beaucoup souffert et dans plusieurs endroits la récolte est fortement compro- mise. Les Pêchers et les Poiriers ont particulièrement été atteints. Les Pêchers sont dans un état pileux; déjà éprouvés par les pluies froides, qui avaient contribué au déve- loppement lie la cloque, les gelées de la semaine der- nière ont mis le comble à leur disgriice. L'invasion des sauterelles. — Dans sa dernière session, et cnnforniénienl ,iu rapport de M. Rozeray, professeur ih'^partemenlal d'agriculture, le conseil général des Doux-Sèvres a l'crit à son liudget supplé- mentaire de l'.idi' uno somme de 5,000 francs pour venir en aide aux municipalités qui pourraient avoir a souf- frir d'une nouvelle invasion de sauterelles. Introduction d'Orançers en Australie. — Après la culture des pommes et des poires, voila que l'Australie organise celle des oranges. Lo Mini,stre de l'Agricul- ture de l'ouest s'ost entendu avec le directeur du jardin botanique de Calcutta en ce qui concerne l'envoi en Australie do plants de fruits d'orangers indiens des espèces: Sylhet, Nagporo, Suntoah, Iveonla et Mus- sembi; on espère pouvoir remplacer par ces espèces indiennes celles qu'on cultive actuellement et qui no répondent pas aux desiderata. Poires et Pommes de Tasmanie. — Do considé- rables envois de Poires et de Pommes de Tasmanie sont arrivés à Londres ces jours derniers, et quelques centaines de caisses ont été vendues aux enchères, au marché de Covent Garden, à de très bon prix, et les demandes deviennent de jour en jour plus importantes. Les pommes de Tasmanie ont désormais pris place parmi les meilleurs fruits importés et leur qualité est icrlainement égale, malgré leur long voyage, à la qualité des fruits récoltés en Angleterre. Jusqu'il présent l'importation des poires a été peu importante, mais c'est une branche du commerce agri- cole qui ne tardera pas à prendre une grandi' extension, (jopendant, 700 caisses sont arrivées sur le steamer .Ve'd/cel un second envoi esl en route. La plus grande partie des envois est cnmposée de poires Vicar of Winkfleld, que nous appelons en France Son Curé. L'échantillon que j'ai vu, écrit le rédacteur du Gardeners' chronicle, est excellent sous tous les rapports. Fruits gros sans défauts, sans ma- chures, mais ils n'étaient pas assez murs i)our qu'on puisse s'assurer de leur qualité au [loint de vue du goût. Avec les poires Bon cure sont arrivées une trentaine de caisses de CItaumonlel et des Beurré Clairgeait;\çs deux variétés dans de bonnes conditions. II y avait encore dix caisses de Beurré Diel. ■Ventes d'Orchidées en Angleterre. — MM. Pro- Iheroe et Morris ont vendu récemment à Central- Auition Room à Londres, une collection d'Orchidées. Uuelques uns des lots ont atteint de très hauts prix. Parmi ceux-ci nous mentionnons les suivants : (idon- luytossutit rri-ipuut, deux vieux bulbes et deux bulbes en végétation, une plante lleurie superbe variété fine- ment tachetée sur les sépales et sur pétales, grande 148 LE JARDIN lleur: ce loi a ilé adju^'é au prix de 150 guinées, soit environ i200 francs. — Doux vieux bulbes, deux bulbes en Végétation, plante de choix, couleur foncée avec taches claires sur les sépales cl les pétales; 60 guinées, soit environ lf.80 francs. — 0. c. rosetDii, très belle plante, llcur délicate, pétales taclieUes très finement; .00 guinées 1 ii'O francs. Expositions annoncées Paris. °.^1 au 2)j mai. U.>ipositinn printaniùre de la Société Nali"imli' mix serres du Cnurs-lu-Rcine. Lyon, i» mai un 'i juin, l'exposition générale. Lille, mai ;i seplembie. Exposition inlornationale générale. Versailles, .'tl mai-.'t ju août. Expos, générale. Besançon, lV-17 noi'it. Exposition générale. Boiilogne-sur-Seine. octobri', r^ongrés pomologitpie. , Angers. ' au 10 novembre. Exp. de Chrysanlhémes. Angers, 7-10 novembre. '" (.:ongrès de la Société française (le I '.hrysanlliémistos et exposition spéciale do Clirysan- lln'iiies. ; Elbe uf s- Il iiiiveiubre. Exposition do Chrysnntln'nies. ,1 Armentieres, '.'-Iti novembre. Exposition de Chrysanthèmes, j ili' (iiJils il légumes. ] Coutances, 15-17 novembre. Exp. de Chrysanthèmes cl frnils. ' Gand, ixMHi avril '19U3. Exposition internationale illiorli-i culluri'. Transport par abonnement de certaines marchandises Suivant la heulm-he I.aiiilirirlschallinhe /'('('s.vc, lu l'iroc-' lion des cln-mins de fer do Prusse se propose d'applitpier un) tarif de transport par abonnement, avrc délais de payement, pour faciliter l'envoi régulier sur certains points do consom- mation, comme les stations balnéaires et les lieux ilo villé- giature, des produits agricoles et horticoles lois r|uo fruits et légumes frais, fleurs, lail on bouteilles, ainsi ijuc des arlirlos pour les cxpi'ill. tioiiH (le .VI ki|i>Ks au iiiiiiiiniiiii. ou Imn^iuc ir 6 hm pour les rx|MMli* lidiM lie li^xi kil'iKH au iiiiioiiiuiii et du Itnn^inc n* 7 6rx pnr watron roinplct de -'looii kilnifs nu iiiiniinuin. Est. — Tarif s(M'Tlnl IV \'. :t. Froniatfe** sec*, pulpes de rniitfi el cliixotal. Parls-L^on-Méditerranèe. Orléani. Ouest, Etat. — DérlKinn preHcrivniil le retaliINHeiiienl deM prix dcM nncieiis tarlfn cmiiniiinH 1*. N'. Il* I'ki en re ipil ronrerne len .ViiinniIeH cl NuirtetIeH séchoH, peur leH pnri'iiurs i-i-npn'H : Par expédition de 50 kiluKs ou ixi^'nnt piiiir re puidn. Prix pnr tiiiiio'. (rnin nei-essnln's rninpriH. il'Ain à i-linime». l'iiilier». Cbiiti-lli-rniill. Sl-Xnnnire. ViiiineH, l.orleiil, l,n Koclielle. ItiH-liefiirt, l.n Souterraine, Hednii. lioTiuirsn liieppe. Hniien. Kecniiip, le Havre. CherlKiiirR. Saint- l.é, llreHl, Kvreu\. I.inleux. Caoïi, Dreux. I.al)(le, FlerK, Vire. Ar- gentan, KalniHc. Mayenne. Orléans. Parls-Lyon-Méditerrsnèe. — Tarif rominun d'expurln. liitii P. \ . ir 'lii.'. Ilfuri'i"* nliiiii'iil airen. lient pn'leiiilii ipii' ; r l.e prix de X* Irniirn pn''vii nu (lé|Hirl il** l.4irirnt iwrn «''tendu h Poiitix'v et n PIoériiiel ; 2' Il H«>rn étnlili un prix de :M fraiies, do <'.hnl<>nneii, Saiiil-fjilleit-CruiX'dr-Vio et ieii Snblm d'Ulenne A Momeille. LE JAllDIN 149 TT^T Unm/jrr UVJQPTFIJP n'nPrj^JTlFF se rall aujourcriuii Ius pratique dans cello secUon UN NOUVEL HÏBNlUh U UKUhWhli derarl.orirulturod'alieneni.nl et d-ornemcnl. doplariter el Bratsolœlls Hel«n Vax visitant, loa serfs de M. Maron, dans les pre- miers jours de ce mois, nous y avons particuliiTemenl remarqué un nouvel liybriile très intéressant, (|ui ne manquera pas i/ana avait été placé, à tort, par Ben- Ihani dans le genre L(p/(rt. C'est, d'ailleurs, sous le nom de llrfissavola difi- byana qu'il a été décrit et figuré par Lindley en 1840 (1). C'est pourquoi nous adoptons le nom générique de Brassoloelia pour cette obtention. Le Iiriisso/a'/i(i llelen, dont M. Maron possède plusieurs sujets, forme une plante vigoureuse, avec de grandes feuilles rouge bronzé lorsqu'el- les sont nouvellement développées et prenant une teinte plus verte en vieillissant. Les Heurs ont les divisions de cer- tains Lœlia tenehrosn brun rougeùtre et elles sont légèrement roulées et co.itournéos ; le la- belle est grand avec la forme caractéristique des hybrides du //. di(i- bi/tiiifi, striés carminés sur fond violet clair, la gorge est blanc jaunâtre, la bordure du labelle est frisée et frangée. En un mot l'aspect et le coloris de l.i lleur sont alisolumrnt nouveaux, délicats et charmants. C'est encore un excellent gain à l'actif do l'habile et heureux liybridateur et semeur qu'est M. Maron. Alukht M.\ume.né. '\/\jxi\r — - — Transplantation des grands arbres d'alignement et d'ornement Nous n'avons pas l'intention do décrire comment s'y prenait Columelle, qui ne transplanta sans doute que des haricots, ni ce quo préconisait Pline, autre vieux jardinier surtout célèbre par la culture des... fleurs de rhétorique. Nous nous contenterons d'analyser ce qui (1) liut. l'v.-g. XXXII. Fig. 70. — Biassolœ'. a Bclen. TraiiHjitanter veut dire exactement planter ailleurs tel ou tel végétal, petit ou grand. Mais nous n'envisageons ici que la transplantation des grands arbres employés dans les pares et jardins publics ou privés, el les plantations des voies urbaines ou subur- baines. On convoit facilement que, dans ce cas, l'op(!ra- tion est bien dilTérente et autrement ilifficultueuse que s'il s'agissait d'un Rosier ou de toute autre plante de faible dimension et par consér|U6nl de manipulation aisée. La transplantation des gros arbres s'est jiratiquée de tout temps, la vio éphémère " Pour le déplacement de gros arbres de choix. C'est un cas qui se présente souvent par suite de travaux divers dans une propriélé, nti janlin public ou privé. '.V Hemplacement de grands arbres niorls pnr des sujets de mémo force. Itien n'est plus disgracieux dans un jardin d'agré- ment comme dans des plantations d'alignement, que de remplacer un gros nrl.ro par un petit. Il se produit un vide de trop longue durée, el pour le boucher c'est le cas d'utiliser la transplantation au chariot. 4° Formation de massifs et de groupes, el plantation d'isolés avec des arbres tout venus. Ce mode de procéder est souvent employé dans la création des jardins paysagers, pour produire un effet immédiat, dans les parties les plus en vue. 11. Les arbres pouvant être transplantés A peu près tous les arbres de nos promenades se prêtent a cette npêralion, à la condition d'approrter à son exécution tous les soins voulus et de la faire en temps i)roiiice. Ces soins consistent en : préparation des sujets, choix des époques, déplantation, préparation et entou- rage de la multe, enlèvement de l'arbre, mise en pl.ice, orientation, habillage do la charpente, arrosages. Mais il n'est pas di.uleux que ce sont les espèces à bois tendre, ou a bois blanc, qui réussissent le mieux et qui peuvent être transplantées en sujets de très fortes dimensions, tels que Murronniers, Peupliers, Tilleuls, etc. Cependant d'autres .i bois dur réussissent aussi très bien. Ce sont les Platanes, les Krables, les Roltiniers et même les Ormes qu'on disait êtrc> réfrac- taires à cette opération; la pratique a démontré le contraire et aujourd'hui on transplante des arbres de celte essence qui ont jusqu'à l^.-iO de circonférence el quelquefois plus. Lors de la préparation des emplace- ments de l'exposition universelle île lOUO, il a l'té enlevé des Champs-Elysées et transporté au bois de Boulogne à l'aide il'un chariot construit spixialemenl pour cette opiration, des Ormes mesurant plus do 2 mètres de circonférence et quelques-uns ont repris malgré leur âge avancé. Ce sont évidemment des dimensions extrêmes, mais nous tenons à faire connaître ce lait pour bien démontrer la possibilité de transplanter les arbres de ce genre. Certaines espèces, à végétation lente, no supiiorleraient que diflicilement la Iransplaiilatinn en sujets trop âgés surtout sans cerna^ie préalable, notamment les Négon- dos, les Frênes, les .Sorbiers, les .\oyers d'AmiTique, les Céilreliers. Les Conifères se prélont admirablement bien à ce genre de transplantation et nous désignons ci-nprès les genres et espèces les plus communément utilisés sons leclitnat de Paris, et auxquels nous avons vu appliquer cette opérationavec succès on sujets de 8, lOet 12 mètres do hauteur. l-'.picéa commun (Miiex e.rcehii D C). — Epicéa do lord Clamlirasil (.\b. crcclsn Chiiiibnixiliana. — l-'.picéa monstrueux Ah. ejcelxa inonstros(i\. — Epicéa dénudé (Ah. ejcelsa denu- Lindl.jot sa variété riolacen. — Sapin é\&nc(- (A b. ijran- riis LindI ) et sa v.iriétô lnsiora>^>a. — Les sapinetles blanche Ab. :ie:ii Loudi. — Sai)iM do Smith (.16. Miiriitdn N<'lson). — Sapin d'Engelm.tnn (.16. Fiipclnuiimi Parry.). — S.ipin de Douglas (.16. luiti(il. (d siiirre) J- Lfyinr. \a\ pl;ilicli |il;i nier Nous voyons trîis souvi'nt los aniatours do jardins ol ini^mo Imaiiioup (lo jardiniors c)|>i'ipr leurs ropicpianos ol leurs plantations on uiollaiit, c'est lo cas de diro, los piods où ils 4)ouvoiil. i.o sol. moublo avant le travail, n'ost souvent qiio trop pic'lino après. Il est pourtant oxtn^mcniont facile dévitor cet inconvc- niont. Los raaraicliors so servent, pour cola, d'une « planche k planter ». CoKo planche est d'une longueur correspondante à la lar>.'our dos planches ou platos-bandos du jardin. Elle est assez largo pour ipi'un liomino puisse y pla- cer ses deu.v piods en Ira- vers : O":)") suflisent largo- mont. Les doux grands ciMés do la planche sont raarfpiés d'un certain nom- bre d'encoclios dont los in- tervalles correspondent au.\ distances qu'on a le plus souvent à observer ilans les plantations fréquentes : Chicorées. Choux, Choux- fleurs, Laitues, Honiaines, Scaroles, Céleri, Céleri-rave, etc. Supposons que la largeur dos planches du potager suit lie l-OO et qu'on ait à planter de la Itoraaine. Pour celto salade, une plan- tation à 0'°:i.'j en tous sens, en quinconces, est dune bonne mesure. La planche ;i planter, qu'on volt dans la ligure 71, est longue de l-llO et précisément largo de û-:i5. Elle est marquée, sur l'un de ses grands bords, de i encoches, espa- cées entre elles do 0":î.ï, et, sur l'autre bord, do .5 encoches de même espacement. Ces deux rangs d'encoches forment (piinconï^e. La liguro "il représente la plantation au moyen do cet instrument, en pleine exécution . On a placé d'abord la planiho à planter en télé de la planche de terre, le cété maripié de 5 encoches à environ (l'H du bord. On a planté un premier rang de Romaines en face do ces ■') encoches, l'our ce faire, on a monté sur la planche à planter et on s'est tourné face , puls(pio telle est lu largeur de la phincho â planter, on écartera davantage les choux sur le rang : los encoches pour ces Ctioux seront alors distantes de U"'H à ir.55, selon lo dévi>loppement -' leur garniture naturelle do feuilles et d'aiguillons que l'on s olail liien garde d'uler. Il est évident que ce sont îles arrangements peu pratiques, lorE(|ue l'on veut conserver la fraicliour des fleurs, mais cela est un acheminement vers une déco- ration al >solument idéale. Quoiqu'il en soit, cela imprime un caraclère tout à fait dégagé à la composition. Pen- dant longtemps, les fleuristes et surtout les liouquctièrcs des marelles ont cru que pour tirer le véritaldo parti décoratif dos Uoses, comme des autres fleurs, d'ailleurs, il était nécessaire de leur appliquer un montage savant. .V cet eflet.on rognait impiloyaMement ch.iquo tige au-dessous de l'ovaire, que l'on remplaçait par un ni do fer ou par un jonc pour faciliter sa dls|iosilion en des arrangements compli(|ues. On est revenu de cette erreur et de celle façon de faire, car le goûls'élait sinii)!emenl égaré. Los Hosos à longues tigfs son' reiherohées à juste titre cl ces tiges sont d'ailleurs nécessaires pour exécuter de jolies compositions, aussi les i roducleuis s'attachent-ils à les olitenir ainsi. Le montage est tout do monie nécessaire, soit pour soutenir les tiges lors- qu'elles sont trop faibles, ce que l'on fait d'une façon discrète, soit pour les remplacoi lorsque les Itoses ont été cueillies sans pédoncule; mais dans cet état elles sont presque exclusivement utilisées pour les cou- ronnes, les croi.\ et les autres motifs floraux de deuil. • • * La composition la plus classique, que l'on réalise i-i«. 0'i*i-'r(* t/t' Roses dans un rase en terre. i nancement des décorations de tables comme elles siéent à merveille, groupées on gerbes ou simplement placées dans un vase, pour l'ornementation du salon fni du boudoir. Elles constituent aussi un des éléments prin- j cipaux des présents fleuris. j Un pourrait penser, au iiremicrchef, qu'au point de vue i esthétique, les Uoses, h cause de leur forme régulière, généralement en coupe, ne se prêtent qu'à des compo-t sillons d'un type uniforme et classique. Il est évident' qu'elles no permettent pas de créer des motifs vaporeux, J de forme plutôt indécise et imprécise, pour lesquels j les Orchidées sont toutes indi(|uées; mais on peut fort bien avec les Hoses produire des eflels très nrigi- naux. l'our cela il ne faut pas considérer que la fleur ello- méme, mais tirer parti do la lige qui la porto, du (ouillag(5 qui l'encadre, des boutons qui la surmontentl et presipio des aiguillons, qui donnent à certaines va- riétés comme un air rébarbatif. J'ai vu chez un fleuriste, à • isiende, des arrangements d'une (Minceplion vraiment hardie dans ce sens. I»os faisi'caux de longues liges, avec l'extrémité do celles-ci coupées en biseau, s'échappaient des corbeilles, avec K 1 ^mL. 1 t,^ WiÊÊcSnîi % ^ i^^M Wf 3Mp ^^ ^ igrj^ft iS jÊfTf») m Ml^ 3MF'» ■Rt "h.<" Situ V •' 4 ^W^ •rf'.^e TH71 ^ A t3( ■ .^ k'tft. 73. — Cotonnr dt Hôte* dans un '/am'>oii. LE JAUDIN 153 avoc les Hoses, est la grande gerbo (dp. 72) qui, malgn'' sa régularité apparente, sied très bien, est constammont admirée aux vilrines dos fleuristes, ne (atigue pas et Dans une sorte do i)oticlie, faite à l'aide de ce sémillant de tissus grossier, qui enveloppe les tronrs de Pal niier, et surmontée d'une anse, M""' E. Debrie a disposé des rivr. Corbeille (/«' table en Rnsea Marlt produit le meilleur effet sur un meuble du salon. Celto gerbe dont nous reproduisons le type, d'après uno pho- tographie prise dans lo magasin do M. Edouard Debrie, montre bien la disposition des Roses, et celles-ci comme à des- sein, commencent a peine à s'6iilr'ouvrir. Leur nuance fraîche, rose foncé, se délacho parfaileinent du feuil- lage ample; les tiges robustes et longues trempent dans un vase de verre. Elles appar- tiennent à la variélo Uh'icli Brun lier. Avec un peu d'habi- tude, on peut fdcile- ment faire uno gerbe de Roses do cette laron, car celles a longues tiges s'y prêtent fort bien. Comparez les gerbes exposées à la vitrine des principaux fleuristes, elles seront à peu pn'-s toutes d'une facture semblable. Cetledisposition mon- tre un cerlain souci do tenue; si les Roses étaient placées au ha- sard et d'une fav'on moins cherchée, l'en- semble n'aurait pas cet aspect siduisant. H ne faudrait pas croire cependant que les Roses doivent exclu- sivement être groupées d'une façon aussi uniforme dans les diverses composi- tions; ce serait, on le conçoit, par trop monotone. La fig. 7.J montre précisément qu'il en est autrement. Fis. Iloullr, arec fettillat/c fl'Asparaf;iis cl tl'Adiantvm. Roses Magnachartn avec beaucoup d'art. Celles-ci sont placées à dilTércnles hauteurs et d'une façon fort gra- cieuse, ce qui donne à l'ensemble une allure très élégante; sur l'anse qu'entourent, en de lar- ges spirales, les rameaux d'un Asparagus pliimo- stts, se trouve jeté un long piquet des mêmes Roses, dont les tiges sont mises en évidence intenlionnellemenl ; un piquet est également posésur lacorbeille elle- même. Il y a peu do fleurs, c'est précisément le côté excellent, au point (le vue esthétique, et les Roses employées sont disposées d'une façon très dégagée. Certes cet arrangement sort du classique, et c'est justement ce qui constitue son originalité et sa joliesse. Il n'y a pas non plus un fatras de couleurs : simple- ment du rose violacé vif opposé au vert du feuil- lage et une délicieuse harmonie de (orme. Cette façon de dispo- ser les Roses à dillé- rentes hauteurs, qu'elles soient à plusieurs états d'avancement : en bou- tons et épanouies, ou entièrement ouvertes est très rationnelle, puis- que cela se voit ainsi sur un Rosier, et en mémo temps très décorative. L'en- semble a un air plus dégagé, uns facture très naturelle et très artistique. On voit donc par les ligures 72 et 7.5, Cof''cil!t- de Roses Mar/na Chaiti. 154 LE JARDIN que les Roses se prêtent à t-lre groupées de différenlcs (at'ons. Si l'on veut des choses moins cherchées, on peut fort bien placer simplement quelques Roses dans un simple vase do verre, de même que si l'on veut coiifeelionner une grande gerlie, on la réussira fort bien en disposant les Roses dans un vase en cornet. Alors que quelques Roses trempent dans un tube en cristal sur un gué- ridon, un motif plus important trouve sa place dans une encoignure qu'il décore a merveille. Mais il con- vient (|ue ce motif soit très élancé. Il semblerait que les Roses ne se prêtent pas à une disposition ainsi connue; pourtant la figure 7I< montre bien qu'il en est aulre- ment. Rien n'est, en effet, plus ravissant qu'une colonne de Roses ainsi disposées, dans les ouvertures superposées d'un tul)e en bambou, porté par un pied à trois branches, ("est au point de vue pratique, un moyen de tirer parti d'une fa(.nn gracieuse, des Heurs dont les tiges sont trop courtes pour être utilisées dans les gran- des gerbes. Notons encore que, pour les lorlieilles de présent, de fiançailles, associées avec des plantes, feuillages ou d'autres llc'urs, les Roses tiennent encore leur place; mais nous préferons au lieu de (leurs coupées, jetées parmi les plantes, que des Rosiers fleuris soient ainsi disposés. C'est d'ailleurs ce que les fleuristes tentent de faire de plus en plus. Le nMe que la Rose joue dans la décoration florale des tables, n'est pas au-dessous de son utilisaliim dans l'orneiiientation des appartements et l'on peut dire que quelle que soit la saison, il est peu d'arrangements de ce genre dans lesquels les Roses ne figurent pas. Si, en ces gerbes classiques, les Roses se trouvent disposées d'une façon assez régulière, suivant une courbe gracieuse, qui sied très bien, nous estimons que les corbeilles de table ne doivent pas former un cintre aussi impeccable, surtout si toutes les Roses sont éga- lement épanouies. Si, comme cela est logique, il convient que les Roses diminuent de liauteur a mesure (|u'ellcs se rapprochent de la périphérie du motif, ce ne doit pas être par une gradation uniforme; çii et là une fleur à |)eine entr'ou- verte, un bouton nu un brin do verdure se dégagera au dessus de l'ensemble et viendra rompre ce semblant de régularité. C'est précisément ainsi qu'a été compris l'arrange- ment de la corbeille de table (flg. 7'i). Des Roses qu'es- tompent quelques brins (VAs/iarafiiis ou les fines frondes d'.ltliarilinn se trouvent nu-dossus des autres et e'esl ce qui lui imprime ce cachet particulier. De plus ce motif n'est pas simplement une corbeille ou un plateau elliptique; car aux extrémités el dans le sens du grand diamètre, six petites corbeilles se dcta- clienl du sujet central, ce qui permet un arrangement plus dégagé. Cette corbeille se compose simplenient do Roses Marie Van lloulle d'un blani- ciroux et aux pé- tales gracieusement enroulés. Si l'un veut varier les appcclf, on peut, dans une corbeille de Roses, laisser échapper rà et la quelques fins feuillages, quchpies branches llucltes ou de ligires (iraminées; les épis do Mlé barbu, d'un vert tendre, font aussi très bon etTel; mais nous estimons quo c'est une faute do goût et un non-sons que de placer des épis ou des thyrses de Heurs absolument au mémo plan que les Roses comme certains llcuristes le font avec le I.ilas. Iles inllorescencos, dont on doil main- tenir les liges trop basses, dans ce eos, se trouvent ainsi presque enfouies parmi les Roses et perdent alors leur aspect dégagé. Nos illustrations montri'nt simplement des ariangc- nients avec des Roses seules; il ne faudrait i>as croire pour cela que cette reine des fleurs dédaigne ses vas- sales et ne peut être associée à d'autres fleurs. L'Orehidée, cotte autre reine exotique, s'acconmiodo fort bien de son voisinage. Les associations d'Orchiilées el de Roses, bien comprises, sont généralement très jolies, surtout si l'on se tient pour les Roses, aux tona- lités plutôt douces. Mais c'est principalement avec les inflorescences élancées, en des contrastes de (ormes lùen marqués, que le caractère de la Rose s'affirme et s'affine. On obtient alors des arrangements d'une grâce exquise et d'un grand cachet de distinction. C'est le cas, si on oppose, dans une menu- gerbe, la forme impeccable de belles Roses muge, rose vif nu tendre (si l'on craint que le rouge vif éclate trop près du blanc) aux biOh's Ihyrses de Lilas blanc ou mauve, au fnuillis île lleurctles, ou bien encore aux lluels rameaux perlés de fleurs roses ou blanches des J'nmiis trihiba. L'effet est tout différent si la composition comporte des fleurs d'un autre tascies, tels que les Iris hylirides, principali'meul, dont les tons mauves ou fauves el veloutés font admirablement ressortir les nuances fraîches de Rcisos. Il en est de même avec ln'aucoup d'autres fleurs. Mais ce que l'on devrait tenter davan- tage ce sont les associations de Roses avec certains feuillages colorés ou iianachés; il y a dans cet ordre d'idées des effets inédits à produire qui plairaient par leur variété et leur (iriglnalilé. • • La préparation des fleurs avant de les disposer dans les divers sujets est fort simple. La plupart des culti- vateurs de fleurs coupées, s'attachent à produire des Roses à liingues cl robustes liges. Les Roses que l'on cueille r<'té au jardin sont généralcruenl ainsi. Celles dont les liges ne présentent pourtant pas ce caractère, ou qui sont grêles, surtout lorsqu'elles sont (iroduites sous verre : Maréchal Xiel, Lu France, La Heine, sont soutenues et dirigées à l'aidi- de lil de fer. Ce dernier, enfoncé par une extrémité dans la partie inférieure de l'ovaire, est enroulé à sa partie ind'rieure autnur de la tige et se trouve placé de façon a ce (ju'il passe ina- parçu. Si la (igc est par trop flexible, on l'entoure de plusieurs spires de ce même fil de fer, au lieu de lui faire suivre simplement une diiecljon parallèle à celle ci Très souvent on a soin de supprimer les aiguillons, qui dans (|\iclques variétés comme Caroline Testant, gênent beaucoup la manipulation des Roses. On conserve toutes les feuilles, a part celles qui (remperaient dans l'eau. Il faut avoir soin de couper l'extrémité des liges presque journellement, afin de di'-gager les vaisseaux et de favoriser ainsi l'aspiration et l'ascension clo l'eau. Combien de Roses et do fleurs se fanent pn-maturi'- ment parce que celte précaution csl néj;ligee. Nnus avons ri'ui.irqué que certains llcuristes eidevenl même (pour les roses à très longues liges) des Kiniéres d'écnrco latéralement sur presque toute la parlie des tiges trempant dans l'eau; cola nous parait être un moyen 1res rationnel de faciliter la péni'tralion do celle-ci dans les tissus. Nous avons tenu à montrer des i léles très sim- ples, de bon goût cl d'application couraide, que .M. Kd. Debrie a eu l'obligeance d'exécuter, en vue de leur reproduction pliotographn|ue dans le Jardin, ce dont nous le remercions. (Jo sont Ui des exemples dont tout LE JARDIN 155 'f moiidi' peut trt^s liien s'iiispircr; mais, nous lo rt'po- toiis, les Roses sr prùloiit fort bi<'ri à des arraiigemonts plus chorcliés rt plus étudiés. Car, ou le l'onçoit. If clianip des essais et des innovnlioiis est vaste ol laissi' à l'iinajjiiialion des llcurisles do lali'iil et des porsoniu's de ;^ofit la faculté ilc s'affirmer. Alhkht m u'MRm';. Les noms des lieux habités OUI TIRENT LEUR ORIGINE du règ:ne végétal Il est éviiloni que la crcalidii des noms d(>s lieux lialiilés n'est pas Pieuvre du liasaiil. ni du caprice des hommes. I.o nom de chaque Idcalllo a toujiiurs eu. à l'iiri;;ine, une raisun d'elle. Il a cU" inspire soit par la nalure des lieux, snil par une circon.staiice particulière: en un mol, il doit sa fnrinalinn à certaines iniluences que la recherche étymologique permet souvent de recon- naître. Les dénominatiiMis de tous les lieux lialiilés ont duni- une signification. Si le sens iiarail aujourd'liui inipos- sil)l(^ à (liHerniiner, c'est que le temps a défiguré l'apiiel- laliiin primordiale ou que la langue originelle elle-même a ilispani. Tel est le cas pour la plupart des imnis inexplicahles de ceiiaincs villes françaises, pour ceux d(^ beaucoup de cours il'cau, de montagnes et autres accidents gengrapliiques, cpii apparliennent en géni'ial aux langues des peuples de la pi'riode inéhistorique do notre histoire. Les langues de toutes les grandes races qui ont suc- cessivement occupé la (iaule ont contribué plus ou moins à la formation des noms de lieux habités i\u ter- ritoire français. Les noms de source latine sont les [dus nombreux. Après la conquête romaine, les habitants de la (iaule adoptèrent la langue, la religiiui et les nneurs du peuple vainqueur, l'enilaiit des siècles le latin fut la langue liarlée de nos ancêtres et la langue écrite dans laquelle étaient n''digi''s les actes concernant la propriété fon- cière. Pendant timl In iiKiyen-àgo, le latin clant seul eni- ployi- dans les titres de pro]H'iété, ce fait a exercé un(> inllnence capitale sur la physionomie des noms de lien; même ceux qui étaient dérivés des anciennes langues ligure, celtique et germanique, ont dû revêtir une forme latine en ajoulant à leurs syllabes radicales les dési- nences particulières à cette dernière! langue. Une ces noms de lieux fussent latins ou simplement latinisés, les iniluences qui ont délerminé leur création se rapportent surtout a la propriidé foncière, à la situa- tion, à la topographie du lieu, aux idées religieuses, à la race, aux instilutinns, à la culture, à l'industrie et au commerce. Les localili's rurales ont naturellement reçu, eu très grand nondu'e,des ih^nominalious qui rappellent la pm- priété immobilière : la plupart des villages et des hameaux devant leur urigine à une exploitation agri- cole qui a groupé leurs premiers habitants. A la rilla gallo-romaine ou franque, habitation sei- gneuriale entourée de bâtiments agricoles et de loge- ill Sources* : d'-^rhois de Julminville, Rrrherrhes sur l'origine de la jiroiirivtt! foncicrc. — D' J. Meynier, /.es noms de lieu mmans en France et à l'étranger iMéni. Soc. Ein. tlii Donbs, nnnérs ISiiT- 11*00). — Cocheris, Orit/ine et formation fies noms de lieux. — lierhrrclu\< Hijmoloyiiiaes, par C. H. iHev. des F.aiix et Forêts, IS'.ir.-i'.mii. — Peiffer, Recherrhes sur l'origine des 7Wins de lictix. — MaUiieu, 1- lu>\ forestière, 4» édit. merds pour les laboureurs et les patres, véritable ferme, le village a succi'dé. ("est poiir(|U'>i Il>8 noms modernes de nombreuses communes sont diTivés du nom porté par un pruprii'daire antique. Pour former les vocables île ce genre, il suffisait d'ajouler la désinence i/icus ou iacum à un nom d'Iuninne; cette terminaison ju^enanl alors le sens d'habitation. Lo domaine d'un Murlinus ^.Martin , par exemple, devenu lieu nonimi- Mnrliiiia- fiim, s'est transformi- selon les différpidcs pnmoncia- lions Incales, eu Marligny, dans le nord et l'est do la l''rance; Marlignac, dans le midi ; Maitignal, dans le sud- est, etc. A répo(|ue mérnvingipune, on a employé très souvent les mois vitlit et ciiiii.s (ferme), dans la com- posilion des noms de lieux' clianipéires : Martinville, Mailincourt, etc. Mais les noms des lieux habités qui ont une origine naturelle tirée de la configuration du sol. de la minéra- logie, de la faune et de la flore du pays sont aussi fort nombreux. En particulier, les plantes sauvages et cultivées ont laissé des traces bi(>n reconiiaissables dans les appella- tions de villes et villages qui doivent leurs noms à la vc'gi'lation spontanée do l'endroit, aux cultures d'arbres fruitiers, de piaules alimentaires ou autres. Il existe ainsi en l''rance une foule de localités dé- nommées Fres/io!/,A ii/iiay, Ormoy, Chàtentnj, Pomme- reux, Pruniéres, qui indiquent assez des lieux plantés de I'' rênes, d'.Vulnes, d'Ormes, de Cliâtaigners, de Pom- rnjers, de Pruniers; d'autres, comme Cheunevières, Li- (inières. Favières, h'ariéres, rappellent d'anciennes cultures de Chanvre, de Lin, de I''èves, de Raves. Il est ceilains einlrnils marécageux, abondants en Joncs, en Roseaux, eu I.aiches ou Carex, qui furent nommés Jiiiicltèi'es ou Joiiqiiières, Rnsii/i, Lesc/ières. tandis que des terres stériles ou incultes peuplées seulement de Ronces, d'Aubépines, de l''ougères, de (ienévriers, re- i.urent les nnms de Honclieriilh's, Eiiinaii, Foiiçjerolles, La Genevraye. etc. (à suivre) (ii-oiiOEs (lin.wi.r. Plantes nouvelles ou peu connues Primula megaseaefoiia Roiss. Cette très belle Primevère a été trouvée par Boissier, dans les rocailles humides et ombragées dos environs de Rhizé, dans le Lazistan, ii tiUO mètres d'altitude. Depuis on l'a également rencontrée dans le Caucase. Elle fleurit abondamment en hiver et au printemps. Ses feuilles sont très larges, rondes, nndulées-sinuées, d'un lieau vert. Ses fleurs, disposées par faisceaux, inégalement pédonculées, sont d'un très joli pourpre avec un œil jaune doré. La capsule est oblongue et cylindrique. Richardia Sprengeri Com. Introduite récemment du Transwal, cette très jolie Aroidée a fleuri pour la première fois en Europe en 1900. Elle constitue la plus belle de toutes les espèces de Richardia actuellement cultivées. La feuille solitaire qui nait de chaque tubercule, est oblongue, large, spa- tulée, ondulée, panachée de jaune et maculée de blanc transparent. Les Heurs à spathe très large, ouverte dans le fond, sont très variables de coloris, qui va ilu jaune d'or au jaune soufré et jusqu'au blanchâtre. Les pédon- cules et les pétioles sont brunâtres et tachetés comme la peau de certains serpents. P. Hariot. Iô6 LR JARDLN UN JARDIN ALI>ESTRE Dans son ileniicr liullnlin annuel, la Bdi/eiixchen (liirlenlniii(j('se//scliii/'l, donne une relation des fdes d'inaupuralion du janliii ulpeslro qu'elle vient de créer aux Scliachen, près de Parlenkinhen. l'oies magninques dans un cadre merveilleux, dont l'auleur se coni- plait à nous donner une longue et enllmusiasle description. Lacs Meus, glaciers étinrel.ints, panora- mas grandioses et vaiiés, en un mol, tout 00 que peut offrir aux yeux r.ivis les mille aspects d'un paysage de montagne. Nous ne retiendrons que co qui peut inti'.'csser nos lecteurs, la des- cription du jardin lui uicme. A cette description nous sommes heureux l'i do pouvoir joindre quelques gravu- res, dont l'une (fig. 7ii) représente une vue d'ensemlile, et les autres des motifs n ; plus loin encore le Dipluie siriata él&\e ses touffes rouges. Dans un amas de galets, nous voyons : la Linaria alpiiiii, le l'etroriiHis inirennica, le T/iisjii rolinicii/'n- liiiii), le l'iijKirer (i//ii/nim, tantôt jaune pâle, tantôt 76. Vm(* ii\'nsini>'lc du Jardin alpin des Scharttc rt,',i,i .(.• r (,/,.. orangé, la Rose des Alpes, le Hhadotlemlron ferrupi- )ieiiiii,\e lOiodddendiiiri liirsiiliim, le lihodtxletidro» Clia- maecistus, le Mi/osotis filiieslrii,, le Doronu-vm cliisii qui ressemble a l'Arnica, V.Xzulea /iruciitiihens. Toutes les Primula alpestres étalent leurs Heurs sanguinolanles, Prhnuhi ini/iciild, Priuiuld piihesceiis, Primula hir- sute. Une plate-liande de Primula (ihiliuoxa, une autre de Uiar.lus alpi/ius, d'une grande beauté. Dans une autre partie du jardin, les plantes des plus hauts sommets alpins; là sont des cariés de Silène flcaitlin, de nno un aspect de cette partie du jar- din. I.e jardin des Schachen est ad- mirablement situé, à l'altitude do tH7ri mètres, sur un plateau assez vaste entouré, comme en un cirque, de monticules et d'esrarprnienls qui l'enserrent sur les deux tiers LR JARDIN 1Ô7 de son périrni'tre. I/aiilrc piirlie lio l'cnccinlo, ainsi ml- tomenl iléliiiiitéo, s'ouvre, comme jeviciis de le dire sur un ravin iin'olle surplomlic. Los Alpes havarroises sonl extessivemcnt pitlorcs- ques l't leur aspect changeant, otTre tour à tour à l'iril ravi dos forets sonilircsot do gras pâturages, des rocliir> alirupls et des lacs paisildes, des piMites convoites do galets, de [lierres errantes et des cascades grondantes, ilans leur ceinture de feuillage. De la terrasse des Scha- chen, cos aspects divers apparais- sent tous il la fois. Go n'est pas le premier essai de janlin alpin. La Société I.iunéenno a créé déjà un jardin a Rourg- Saint-l'ierro à l('>80 mètres d'alti- tude, r.e jardin était dirige, ii l'é- poijuc où il fut tonde, par M. 11. C.orrevon. L'univcr.^ité de Lausanne a fondé un jardin alpin à Pont de N'aut. Les moines du Grand-Saint- Hornard ont également établi un jardin à proximité des Hospices. Enfin, un français M. Uonnicr, a créé, il ilétient le record de l'al- titude, un jardin alpestre à l'Ai- guille de la Tour à Chanionix, à •J'MiO métrés «l'altitude. Ml ce n'est point tout. Nous pourrions certai- nement allonger cette liste; ce qui serait sans intérêt. Mais en Bavière même l'idée n'est pas nouvelle, déjà en 1884 Naegeli créa, sur le Wendelstein, un janlin alpestre. Le jardin du W'eldelstein est peu étendu, comme du reste, celui des Scliaclien, mais ils pourront èlre agrandis des que le l)esoin s'en fera sentir, pour le moment ils suffisent pour les observations et les éludes que l'on se propose d'y faire, au déliut. Leur étendue est suffisante cependant jiour assurer la sécurité et le bien être, du chef de la station et de ses aides. Le nombre des visiteurs a été déj.i très importent et la prospérité du jardin des Schaclicn parait dé- sormais assurée. Par le temps de tourisme où nous vivons, une foule de personnes se déplacent à la recherche d'émotions nouvelles, de paysages inédits, de sentiers peu battus. Les jardins alpins seront pour elles, un but atlraclit. Lionel. Culture estivale des plantes molles pour la floraison hivernale plantes de serres cultivées pour leurs fleurs, rareté relative do ces mêmes espèces do plantes, etc. Mais, assuriMiionl, la principale est la contribution presque totale des plantes molles il la garniture estivale des jardins : on élève peu ces plantes pour en faire des spécimens; les pieds-mères sont ravalés pour obtenir Flg. 7S In site au I oyj du ruiin. Les serres à l'automne et à l'entrée de l'hiver, sont généralement très peu fleuries. Cela tient à un certain concours de circonstances : température décroissante de la saison, période de repos d'un grand nombre de des boutures, (|ui fleurissent quelques mois seulement après qu'ils ont été opi'-rés. Celle pro|priélé des buulurcs de fleurir vite et en aliondance en fait de précieuses plantes de pleine lerre pour l'été. Il est vrai d'ajouter que, toutefois, la période d'activité des plantes molles est l'été, et que leur période do repos est l'hiver. Cependant, par dos procédés culluraux appropriés, et d'ailleurs très faciles à employer, on peut relarder la végétation de ces sortes de plantes de manière à en obtenir la floraison depuis novembre jusqu'à janvier. Les plantes a choisir sont VAijailtea amelloides, qui donne une abondante floraison bleue, le Chryaiuilhemma friilescciis Anthémis blanches diverses et litoile d'Or), les Ueijoiiia Ascotiensis, vastanea/'olia, fuchsioides et 158 LE JARDIN lours nombreux dérivés: Abondance, Herl lie de Château- Rocher, Corheille de l'eu, Versaliensis, Calcéoliirhi ruffosa et variétés, Cuphea plalycentm, l"'uchsias, Héliotropes, I.aiitanas divers et surtout les l'elargonium îonale (Gôr.iiiiurn), ra/iittitum et liederœfoliuin. Les nnmlireuses cali';;oric's du l'clar{ioniinn ionntc, surtout (ouriiissenl une moisson ample et variée de toutes sortes de nuances. Dans un article du Jardin du 5 avril K97, M. Jarry- Desloges, amateur expert, a indiqué un choix des meil- leurs l'elargonium zonale simples et doubles pour celte culture en serre. Pour toutes les plantes molles, qu'on veut faire fleurir au déliut de l'hiver, voici comment il faut opérer : A la fin du mois de mai ou au commencement de juin, on choisit des boutures qui ont l'it- faites et rempolées de l'automne. A défaut de ces boutures, on peut opérer avec celles qui, faites à rautomiie, n'ont été rempotées que de février en avril, il vaut mieux employer des bou- tures rempotées dès l'automne et ayant, par conséquent, déjà véfîété passablement en serre ou sous châssis. La ti;îe centrale dos plantes est rabattue à environ ir> centimètres cle hauteur Les ramifications nées sur la partie conservée de la tige sont taillées de manière à ce que la forme générale de la plante soll bien i-qui- librée. Celles qui font confusion sont supprimées. Les plantes ainsi taillées sont placées sous châssis à friild, à l'exposition du plein midi. Les pois sont enfoncés dans du sable ou dans de la pous-sièro de mâchefer. Pendant l'été, on aère, sans toutefois dépanneauler, et l'iui n'arrose strictement que lorsque les planles ont très suif, et (leu à la fois. Le secret do la réussite de cette culture consiste précisément à laisser souffrir le plus possible les planles en élé, pour les empêcher de végéter. On leur impose ainsi un repos arliliciel, et leur florai- son hivernale n'en sera que plus abondante. Lorsqu'arrivent les fortes chaleurs, on enlève les châssis, laissant ainsi les plantes exposées àlarailia- lion solaire directe. A la fin du mois d'août, toutes les plantes sont rem- potées dans des pois de \i il 18 centimètres de diamètre selon leur force. Le com|iost à employer est le même qui a servi aux rempotages do printemps, mais on se trouve bien d'y ajouter un peu de terre franche et de terreau do feuilles. M. Danthenay, dans son ouvrage sur les dcnniiinn.s (2) a Indiqué le compost suivant : Terre do bruyère sableuse ?,0 Terre fraiiclie :t 0 Terreau tlo feuilles 2/0 Nous croyons que ce compost peut servir pour toutes les plantes que nous indiquons iei. V.n rempolani, il est imiispensahle d'enlever la « ca- lotte Il do vieux cheveUi qui garnit alors le fond do la molle, et de raccourcir un peu foules les racines du pourtour, sans, toutefois, loucher aux gro.sscs. Les rempotages sont replacés sous châssis, que l'on tlenl à peu près fermé pour favoriser la reprise, et qu'on lève plus haut des qu'elle est opérée. Dès que la tompéralure exiérieuro se rafrnichit, et que les premières gelées blanches sont ii craindre, il faul avoir soin île couvrir. In soir, les châssis de paillnsson^ Knlre colle mise en pots ol la rentrée en terre, le^ »oin» consistent en arrosages modérés, on épluchages suivis, de manière à ne laisser, sur les plantes, s'ense- mencer aucune moisi.ssure. Il faut absolument sup- primer tous les boutons a. fleurs a mesure qu'ils appa- lll V.ilr Ir Jardin du '.< a\ti\ ISVI". 1^) l.f (trrnnittm, |i(ir II. ItniilliiMinx-, rtnrii'ii j/irclionoliorgor l"for4V. IlUNiiK. Dorotlieeiisl russe :^ Markth IV. SniiiLTzE Soii.NE, Poslilaiiierstrasso 1. Leipzig. — Il a été importé sur celte place en 1899, 112,i(i('i quintaux métriques de raisins de table. L'Italie avait fourni 83,914 quintaux métriques, l'Autro-llon- grie lO.H'.t'.i quintaux, l'Espagne .s,'.i70 quintaux, la Franco ."^Ml quintaux. Les raisins de vendange se chif- fraient par2M,.")2i quintaux. L'Halle toujours arrivant bon premier, avec 153,012 quintaux, la l''rance en seconde ligne avec 5*,(KK) quin- taux. La vente des raisins de lable se fait ici, surtout en potiles caisses, dont le poids tolal ne doit pas dépas- ser 5 Lilos colis postal, les postaux de 10 kilos n'exis- tent pas en Allemagne!. Les raisins dans la caisse repo- sent sur de la ouale, de même pour les autres fruits qui sont en outre séparés les uns des autres pour éviter les frottements et les machures. Les petites caisses et les petits paniers ne sont pas renvoyés aux expéditeurs. Les grandes cais^ses et les grands paniers sont retournés au 1/2 tarif de la petite vitesse, ainsi (|ue je l'ai dit plus haut. Les eonilitlons de paiement en usage pour les fruits sur la place, soni : à ItO jours avec 1 ou 2 0/0 d'escomplo à (H) jours sans escompte à '.«) jours par faveur. Miirchands en gros: .\l\l. lliiio Vkttkiu.kin, Liebigslrasse. Km IL .ViiNOLii, Turiicstrnsso. I''|IAN^ Kl IIS — JuLiis KcsoLii. Lepiaystrasse. (^AiiL Vk.itkhlkin, Ciillinriiieiiitrnsso. John .SciiELi.oNii. (lommissionimire miv llalli'.^ LE JAllDIN l.Vj On pourrait aussi faire des oITres à MM. Hœliiiiin Atliilpli. IVlerstr. LAS ot à M. J.-C.-T. Tlichmnim, n^eiit eominenial, Ilufuliohlstr., SU à Leip/ig; ces deux négo- ciants s'occupent (It> vendre à la commission toutes sortes (le friiils, li'';,'nmes et produits coloniaux. Francfort-sur-Mein. — Aucune statistique nodonno encore ici le relevé dos importations do (ruils, il en est du reste de mémo pour la plupart des villes qui n'ont |)as d'octrois. Les importations do fruits se font ici surtout do France, cepeiuianl les raisins arrivent on partie de l'Italie. Les emballages qu'on a coutume do voir sur la place sont des corhoillos de 10 kilogrammes. Elles ne sont pas rotournoes aux expéditeurs et on ne les facture pas à part. Les fruits frais se paient 8 jours a[)rés la livraison. Les autres à CiO jours. \'oici les i)rincipales maisons faisant la vente des fruits. MM. C St;iiEi>Ei.F.u, .'!, Hossiiinrkt. (îrinisT, Hmieiis, 4 Opornpialz. ]•'. HiiAUULiicEn, 7i) Grosso Esclienlieinislrasse. MiLAi.N, t>-0 nieindcnstrasse. 'I'lsiv et P.tiisr, t.! Illllelweg. A. lloLii, i Kalbuchustrasso. !•'. KiuciiGAssNEii, li» Kiiiserstrasso. IlUDKi otl''uNK, tiô Kaisorslrasse. Anton Rei;k (en gmsi .MarUtlinlle. Ant. IsntciioAssNHF», 5 Hackeiilieimor Laiulstrasso. El.. May, iitt Grosso lioclienlieimeistrasso. K. Imghoff, 4il L'iiterlimlc-n. BIBLIOGRAPHIE Les Roses cultivées à l'Hay en 1902, [lar .\I. t'iraveroaiix, in-.S. i'M \i. avec ai(uarolles et dessins de S. Hugard. I^a Hosoraio do l'Hay est un véritable monument élevé à la plus grande gloire des Roses. 11 est à la culture do la Reine des llcurs ce <|ue l'ouvrage de Redouté a été à son illustra- tion scéni)graplnquo. M. Graveroau.x est l'amateur passionné, il a la foi, partout il est capable do faire dos miracles. Et n'en est-ce pas un que d'avoir réuni en quebiues années celle merveilleuse col- lection ipi'iin no saurait trouver nulle part ailleurs .' Anu de.s Roses do longue date — au point de vue botanique surtout — j'adresse à M. Gravcreaux mes plus sincères félicitations. Les Roses cultivées à l'Hay forment à prnproment parler doux collections : une botanique et une autie tioiticole. La collection botanii|uo e.st de tous points renuir(|iiablr. Les espèces classées d'après .M. Crépin, le distingué rkmlo- loguo de Brownes. y sont nombreuses et variées. Pour en donner une idée prenons au hasard le Itosa mnscliata. .Vous v trouvons le type avec huit sous-espèces ou variétés et lieux liybriiles. Des raretés comme les llosti Soulicaïut. tun- qiiintnsis, \\'iit.\(}iiia)ia,gitjiinli'(i,oU:.s,'y rencontrent à chaque pas. I-.e groupe des Cuninas ne comprend pas moins de 35.J représentants. Ce chiffre dispense de tous détails. C'est à l'Hay que le botaniste, désireux de s'orienter dans les dédales de la I^liodologie, devra aller exercer son labeur d'observation. La collection horticole — celle qui parle le plus aux yeux — se chiflre par V,6S!) variétés! Les Rosiers sarmenteux forment une culture spéciale, ((ni ne conqite pas seulement des rosiers cultivés à fleurs diui- bles. mais encore les plus beaux Rosiers sauvages à llcurs simples, que l'amateur connueiico à apprécier. Il n'y en a pn.s moins de 7S1 variétés. (^ e:st dans cette collection cpio nous sommes heureux do rencontrer les curieu.v hybrides dr H. rubit/iiios,!, et f.oid l'onzanco. variant comme coloris du rose foncé au blanc teinté de rose, en passant parle fauve cl le jaune luivré. L'n jardin d'essai renferme des Rosiers parcheminés et dont l'article est encore à faire. Les Roses à parfum com- posent une collection aulhentiiiue do variétés cultivées en Uiilgarie, dos espèces de l'Asie .Mineure, do Chypre. d'Al- gérie, sont l'objet des souis parlii;uliors de .\f. Gravereaiix. (•'ailleurs ci's essais n'cud pas été perdus puiscpie la /{ose à )>iirfui,i il,- Vllaii a di''j)i fait son apparition. i-.''snllat d'h\bri- datioMs nndliph>s et de sélections intelligentes. Notons qu'un collecleur d'essai a élé adjoint à celle ccdloclion. L'idée est heureuse et niéiito d'ciro applaudie. El coinmo M. Giavoreaux ne fait pas les choses à demi, il a dresse' une lolleitlion do fruits do Rosiers conservés dans le l'ormol; ilaréuni un herbier d'environ ."(.Oud échaidiMons, où l'on renionire les types de Déséglise, de IJoreau,de l'uget, do Chaberl, do .Schenlz. do CosloeU'ons. etc. N'oublions pas la lilbliolhèque, d'ailleurs fort bien conq)oséo. Citons au hasard les ouvrages de Cn'pin, de Desétrlise, l'/i.v.vcii de Denuiira, le De /(osa de Hernuuui. lo ra'.tilni/Ke de l'révost. la Monoi/ra- //Ai'.'deDo i'ronvillo. rv?nujnc/-a(iO)i de Rau. les /^«.sf.v de Re- douté et l'hory et it cc'ité des ouvrages de la Rodhologio, les humbles Xolrs do votre serviteur. .Si nous aj.]utonsquo la R Ir. la douzaine. I, Oranger vaut au détail 1 fr. ; le cent do boulons, la Giroflée i/miranlaine, de 0 fr. 15 à 0 fr. 251a botte. La Violette de Paris en moyen botle- ■ lage de 22 fr. ; le cent; lo boulot. 0 fr. Oo à i fr. la pièce; lo polit bouquet, 12 fr, le cent. Le Muguet de serre ii fr. .50 à 0 fr. 75 la boite; de plein air do 0 fr. iO à 0 fr. 75 la grosse botte. Les Llllum Hurrisii valent de r, fr. à 7 fr. ; rubrum. de (i fr. la douzaine. Le Lllasen gerbe vaut 4 à 7 fr., sur courtes liges, de 2 à .'I fr. la botte. Les Pivoines do 1 fr. 25 à 2 fr. la botte de 5 douzaines. Los prix des fruits de serre sont toujours assez soutenus. Les envois du miili, do l'raisos ot de Cerises sont en raison du mauvais temps. beaucou|> moins importants, mais par suite de l'abondance dos récoltes, il faut s'attendre à des arrivages assez torts, à l'exception des Abriiots en prove- nance de la Vallée du Rhi'me dont la récolte s'annom-o comme peu importante. Les cours des Fraises ol des Cerises sont satisfaisants. Les prix pratiqués le 14 mai sont les suivants : Raisins de serre noirs de Ci à S fr. lo kilo, Fraises de sorre de 0 fr. 75 a 2 fr. 5o la caisse ; en provenance d llyeros de 2 à 'I fr. 50 la corlielllo; do Carpontras do I Ir. to à .' fr. 2i) le kilog. Pèches do serre deO fr. 50 k T, fr., pièce. M«lons de 2 à 121r. pièce. Los Haricots verts d'.Mgérie arrivent en plus grande abon- dance, on les vend assez facilemenl, mais il des prix peu soutenus. Les ( '.houx-fleurs d'Angers sont peu abondants et par conséquent de vente facile. Les Pois verls du .Midi ne sont, en général, pas très beaux ; los envois du Lol-el-(iaronne prendront d'ici peu do l'importance. Les arrivages d'.Vsperges sont -lioaucKup moins importants, malgré cela los prix ont été nullement iniluencés. d'où vente sensiblement plus active. La Pomme de terre d'Algérie est de vente assez facile & la condition qu'elle soit inlucle; les envois d'I^spagne et de Harbeidane sont de plus en plus importants; celle des environs de Paris commençant il arriver, il faut s'attendre ii une baisse assez accentuée des coui>. Artichauts de s ii 15 fr. le cent. Asperges doOfr. .50 à* fr. la ImiIIi'. Carottes nouvelles de 4o a i '20 a .'10 fr. les liKl kilos. Salades du erses de .1 a 12 Ir. le ceid Pommes de terre «oi(rc//c.s de 2V il :J2 Ir. les 100 kilos. \ H. I_A -rEI\/IF=ERAT"UFRE Les indications ci-dessous sont relevées à Paris, nu (hermomctre centigrade. M,n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 il . 12" 1.3" 14° 1 :.- II. il i II. Mi.itin. 8 h. il 11 h. — ' Midi II 11° 10" 0° 10° 11° 11° 6° 10° 11° 11° .5" 11" 11° 12» t." 10° 11" 12° 1>" 8° 3" 10° 7° 9» :t° 8" 7° 7° ■1 .s» K° . 1 -,. •.»° t»° ('.' .S" 10° 11° 1C° 12" 12° .S" 7° 10° 10° 0' C." Il" 11° : ^ h. soir Lib*» (t Imp" MMlk'>lti ê4*'», fti« A* OrcntlU — r«Bii N° 367 LE JAllDI.N 5 Juin 1902 CHRONIQUE Oiivionl (11' trouver un nouveau dt''l)i>ui'lii'' aux [cuillcs (le TaNai'. Jusqu'ici elles s'en allaient ini-vilahlcmcnt en futnoe, dorénavant elles s'iivanouiront (encore de inùme, mais d'une autre mani('ro. Les ci'ites de Tabac, (|ue la IWpie a la d(''|ilor,ilile manie d'introduire dans les paquets (|u'elle vend fort (lier, sous le prtHe.xte que les fuineiiis les recherchent, on a, à plusieurs reprises, tonte do les utiliser en les faisant entrer dans la pàlo do papier. Les résultats avaient toujours été défectueux, parcequo le traitement chimique compromettait Iroj! profondément la solidité des (ihres.Mais il parait que de nouveaux essais ont permis de sup](rimer les mani- pulations chimiques et que le prolilèmo est résolu. 11 suflit d'i'puiser les côtes de Tabac pondant deux jours au maximum par de l'eau froide qui enlève les matiijres gommoiisos et mucilagineuses, la nicotine, les produits odorants et les sels. Un les fait ensuite bouillir sous pression pour séparer les libres (|ui, dans ces condi- tions, conserveraient leur ténacité primitive et leur élasticité, donnant un excellent produit pour la fabrica- tion du papier. Mais que vont devenir les fumeurs sans leurs bonnes bûchettes'.' Toutes les illusions s'en vont et ne nous menace-l-on pas de nous livrer bientôt un tabac hygiénique sans nicotine, succédané de la feuille do choux et du foin qu'on fumait jadis, au collège, quand le pion tournait le dos! • * J'entendais, ces jours derniers, des coureurs de coui's — c'est le nom qu'il faut donner à dos gens, nomlireux à Paris, qui ont la douce manie d'assister à tous les cours publics, qu'il s'agisse de mandchoux, de bota- nique ou de toute autre malièro— se plaignant vivement de ce que certains professeurs avaient le toupet de pro- fesser à 8 h. 1/2 où à 9 heures du matin. Que diraient-ils donc, les pauvres, s'ils savaient que Thouin faisait son cours à 6 heures du matin, les lundi, mercredi, ven- dredi et samedi do chaque semaine. 11 est vrai que ceci «se passait dans des temps très anciens )) : c'élaitl'an XI de la Ri'publique une et indivisible. Le cours que pro- fessait Thouin avait pour sujet : /a culliire et la naliira- lisiilioii des végétaux et rai/ (/ers, et avait lieu dans une des orangeries du Muséum; et il commençait le 27 ther- midor, autrement dit, d'après le calendrier que j'ai sous les yeux, le 14 août. On n'allait pas à la mer, en l'an XI ; aussi serais-je curieux do voir le nombre d'auditeurs qui suivraient un cours fait au moisd'aoiit. Ce n'est pas seulement l'heure et la date qui sont intéressantes, mais le sujet même du cours, qui montre que dans les première années du siècle qui vient de (inir, on se préoccupait déj;i de la culture des végétaux exotiques. On parlait moins do colonie, et de choses coloniales sans le moindre doute, mais on ne s'en occu- pait pas moins sérieusement. A la même époque, l'an XII, le citoyen Jussieu — avant 1789 et après la Révolution, M. de Jussieu — donnait rendez-vous à ses élèves, pour l'herborisation nu Bois de Boulogne, à 8 heures très précises du matin « près la maison de la Muette, au bout de la grande rue de Passy, » et il n'y avait pas de tramways. • • Si les temps pluvieux et froids continuent, les légumes verts auront été un mythe en l'an 1002. Ce sera le cas des petits pois qu'(m devrait récolter à profusion et qni .s'obstinent a rester rares : ces excellents petits pois que les Romains jetaient à leurs chevaux et que l'antiquité a méconnus. Sous Louis XIV seulement, on commen(,a à leur rendre justice et, comme le disait le spirituel Charles Monseict, c'est à ce moment r|u' « ils brillent, ils s'épanouissent aux rayons du Roi-Soleil. » M"" de Maintenon pouvait écrire en iOyCi : « Le chapitre des pois dure toujours; l'impatience d'en manger, le plaisir d'en avoir mangé et la joie d'en manger encore, sont les trois points que nos princes traitent depuis quatre jours. Il y a des dames (|ui, ajirès avoir soupe chez le Roi, trouvent des pois chez elles pour manger avant de se coucher, au risque d'une indigestion. C'est une mode, une fureur... n * * Pourquoi no parlerions-nous pas de Barnum'.'Barnum agriculteur, ne laissera pas que d'exciter l'étonnement et la surprise; et pourtant rien de plus vrai. Voici ce qu'on lit dans ses mémoires adaptés par Jehan Soudan i( Une fois je m'improvisai montreur do [>icl<-pockets pour do l'argent, au bénélice de notre exposition de la Société d'agriculture du Connocticut dont j'étais prési- dent. Un voleur fut pincé sur le fait dans les jardins. Arrêté, bien garrotté sur une chaiso, j'ordonnai de le placer dans la salle des fruits. Le public venu pour admirer poires, pèches et melons, fut admis a interviewer le malfaiteur, moyennant vingt-cinq sous d'entrée. » Le célèbre a iiiusefir des peuples, ajoute (C nous eûmes une belle recette qui grossit le fonds de réserves de la Société ». Que dites vous du procédé? Il n'est pas banal. Nous le recommandons vivement aux Commissions d'exposition, le jour où les tourniquets ne fonclionnent pas assez. On trouverait bien un picU-iJOcket par dévouement, un cornpère pour se faire voler tt un aulie pour arrêter le voleur. Un tous cas on peut tenter un essai loyal; ze n'est pas bien compromettant et il n'y aura pas de passage à tabac. Les faits les plus insignifiants en apparence, ontsou- vent leur importance. C'est ainsi que la direction que prennent dans le sol, les racines de la vigne agit plu.-^ ou moins favorablement sur la vitalité cl sur la pro- duction des cépages. Cette direction, d'après les recherches récentes de M. Guillon, est très variable avec les races; el'e est plus ou moins oblique. Plus les racines s'enfoncent dans le sol, en se rapprochant do la verticale, plus elles pénètrent proff'ndément cl parsuilo moins elles craignent l'humidité. C'est l'inverse qui a lieu avec les cépages ;i racines traçantes s(! tenant plus près de la surface du sol. Si les racines sont peu obli- ques il faut enfouir les engrais profondément au pied des ceps. M. Guillon a fait les remarques suivantes relatives à un certain nombre de plantes fréquemment cultivées dans le Sud-Ouest do la France. L'angle de géotropisme (angle d'inclinaison des racines) est d'environ 20 degrés dans le liiipeslris du Lot; il est de 25 à 35 dans le Berlandieri, de 75 àtO dans le Riparia. « » » Lu dans un roman qui a fait beaucoup de bruit ces mois derniers « nous glisserons parmi les Salsolas, les Cactus des allées désertes «.Cela se passe, à l'époque de la Rome impériale, avant la découverte do l'Amèii- que et des Cactus. L'auteur nous montre ensuite « une rangée do balustres dans le marbre desquels s'incius- tent d'humbles physionomies de petits Dieux, absolu- ment recouverts de Cobœa ». Et le Cobœa est encoro américain. Nous pourrions encore citer la présence dans l'Inde — dans les pages d'un roman, il est vrai — de Paulownias géants, do Tournesols de pourpre et d'or, de Verveines et de minuscules Anthuriums au pistil d'or. P. II.VIUOT. ir.5 LE JARDIN Nouvelles horticoles Distinctions honorifiques. — Palmks ahaukmivces. — A l'occasion de rii.xposilion d'IIorlicullure notre excellenl oollalioraleur M. Gilmult, le ilislingiiO biblio- Ihécairedo la Soci«Hé Nationale d'IIorlicullure a reçu, des mains du Ministre de l'Agriculture, les l'aimes aca- démiques. Jamais distinction ne fut mieux méritée. M. Marionnet du comité des 15eaux-Arls do la Suciélé Nationale d'horticulture les a reçues également. Mkuitk Aguiiule. — A l'ncciision du ci'iu-iiurs jicnéral agricole de riixiiositiun d'horticulture de Paris et de risxposition d'iiorliculturc de Lyon, les décorations suivantes ont été cli-cernées : Officiers : MM. Jean Beurior et Antoine Rivoire, liorticulleurs. riievaliers. •'WSl. Pierre Martre, constructeur do chauf- fages à Paris; Chenu, horticulteur à Paris; C.ogneau, jardinier à Draveil (Seinc-et-Oiso ; h'.villot 'Gustave- Maurice), chef de culture au Valil'Aulnay (Seine : Tillier (Louis-I'rançois-I''erdinand:, i)uliliciste et confé- rencier horticole, professeur d'arlioriculluro de la ville de Paris : pépiniériste à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or ; Joseph Combct, ancien horticulteur; Hariet, architecte paysa- giste a lîcully, et Darvieux, pépiniériste à Villeurbanne. Association de l'ordre National du Mérite agri- cole. — l'ne réunion de la Sociélc- fram.-.iise des lUisiéri>lcs, s'est tenu .1 Marseille, le lf> mai, sous le patronage et avec le bienveillant concours de la Société d'horticulture et de botanique des Houehesdu-Hlicino qui avait, n cetlo Occasion, organisé une trç-> jolio Expositiim, sur lo cours du Chapitre. Le r.ongros s'ouvre sous la présidence de M. lo pro- fesseur lle<'kcl, président de la Société marscill;iise. Lo bureau du Congrès est constitué par MM. Houssel, de Montpellier, et P. (ïuillot, de Lyon, viro présidents; Meyran, de Lyon, secrélrairo général, lîrcmond, de Marseille, secrétaire. Apres une charmante alluculicn do M. le professeur Ilockcl scMiliailaiit la bienvenue aux congressistes, les questions suivantes ont été traitées et ont donné lieu Il do nombreuses et liilércssanles discussions. Sur la riassillcalion des Itoses, analyse d'un travail de M. Uravereaux, par M. Mi'vrnn. Sur le diniorphisme cliei les Roses, par M. Gamon. /><■ /'n/iprécialion lics Uimes nourclles, jiiir .V. Virhiiiil-Miuel. Sur la proloc- lion de la propriété des iiiiiimiiitrs hoilicoloset surtout des HoBcs, par M. Pernet-Duchor, sur les meilleures variétés do Hosicrs lie Bourbon, par M. (iriflon. 1.0 Congres a décerné, a l'unanimité, la médaille annuelle destinée à récompenser les services rendus à la roséiculture, à M. Viviand-Morel, de Lyon, et a dé- cidé de tenir sa prochaine session a Angers, en l'.tOS. A la suite du Congres, les membres se sont réunis pour examiner un certain nombre de Roses nouvelles qui lui étaient soumises par M. P. Mrauer de San Hemo (Ualie), et aussi de superbes roses d'une culluro bien entendue, présentées par M. Rozan, de Marseille. L'n grand nombre d'horticulteurs, non seulement de la région, mais de Montpellier, d'Angers, de Lyon, d'Alais, de Nice. etc. assistaient à cette réunion dont tous ont emporté le meilleur souvenir. Le compte-rendu in-extenso «lu Congrès sera publié sous peu (^t adressé à tous les Sociétaires. Les per- sonnes qui désireraient faire partie de la Société doivent en faire la demaude au Secrétaire-Général, .V.l, Grande ruode la ilroix Rousse à Lyon. l.vc. Union commerciale des horticulteurs et mar- chands grainiers de France. — Le jeudi :^;î mai dernier a eu lieu, 81 rue de (irenelle, rAssemt)lée géné- rale annuelle de l'Union commerciale des horticulteurs et marcliands-grainiers de France, sous la présidence de M. A. TriilTaul, président, assisté de M.M. Paillet père, vice-président; Ahel Chatenay, secrétaire général Thiébaut aîné, trésorier; G. Houcher, secrétaire- adjoint. L'assemblée comptait une soixantaine de membres venus do tous les points de la Fr.inco. De très intéres- santes discussions, a\ixqnellesonl pris part entre autres M. A. Leroy et M. Braull. d'.Vngers, Vigneron. d'Or- léans, Carriat, d'Anlibes, Martichon, de Cannes, Bruant de Poitiers, Moser, de Versailles, Lapicrre, Millet, etc. ont eu lieu sur des questions les plus importantes pour le commerce horticole. I.'allranchisscmcnt des imprimés les tarifs de chemins de fer, les projets de tarifs doua- , niers allemands, elc, ont fait l'objet d'un certain 'nombre de décisions que nous ferons prochainement coiinaitre. A l'issue de l'assemblée, un déjeuner amical a cor- dialement ri'Uiii les assistants au Palais d'Orsay. Exposition de la Société Nationale d'Horticul- ture. — (ietto année, ainsi que nous l'aN ions demandé depuis l'.Hiu, l'exposition de laSoi'iété Nalionali- d'ilorli- culture s'est tenue dans les serres du cours la Reine. Bien que le local soit un peu exigu et que les parlerrcs resserrés |)araissent y être à l'étroit, il y a lieu de se féliciter li'un changement, qui a pour premier avan- tage, celui de permettre de braver les inlemiiérics, el qui met a l'abri d'accidents semblables à celui grâce auquel, l'an dernier, l'exposition fut transformée en établissement de bains froids. Malgré le défaut de surface, auquel on avait en partie suppléé, en construisant des tentes sous lesquelles étaient logés les rosiers el les légumes, l'exposition était très réussie, et il faut espérer que désormais c'est là que SI' li-MnIroiit les réunions priidanii'res do la Société Nationale d'IIorticullure. L'inauguration do ri'',xpi>sition n'a pu être faite, comme d'habituile, par lo Président de la République, M. l.ou- bel se trouvant en Russie au moment nu elle avait lieu; mais .M"" I. un bel a bien voulu appm ter ses<-ompliiMeids aux exposants et aux organisateurs. M. .'ean Dupuy, Ministre de l'.Vgriculluro, assisli- do M. Deirais, Ministre îles (Colonies, a procédé it l'iiiauguralion ofO- ciclle, il la suite do laquelle un déjeuner, présidé par M. N'igiT et auquel ossistaieul M. lo Ministre do l'Agri- culture, .M. Deloncle, chef do cabinet du ministre. LR JAUniNI 103 MM. Vassilièro cl Caliaiel, iliiocleurs au minislùro, les nicinliros du jury et du liuieau de la Société. Aco (léjoMnt'r, M. Dupuy annonça son i)rochain déiiail du Ministère ot voulut bien exprimer le dosirqu'il avait de voir les horliiulteurs lui conserver, lorsqu'il serait rentré dans le rang, les sympathies qu'ils avaient témoignés au ministre. Les applaudissements qui mit accueilli ces pardlcs, ont pu lui prou- ver que son vieu était largement réalisé et quels droits à la recon- naissance (lura- lile dos Horticul- teurs il s'était créé, durant son passage au Mi- nistère. Le soir du môme jour avait lieu lo grand ban- quet traditionnel sous la prési- dence de M. \'i- ger. Y assistaient ^L Deloncle dé- légué du ministre de l'Agriculture, M. Weber pré- sident du Conseil général de la Seine, M. Quen- tin, membre du Conseil munici- pal, M. Tisse- rand, ancien di- recteur au minis- tère de 1'. agricul- ture, etc. etc., les membresdujury, de nombreux membres de la Société et quan- tité de personna- lités appartenant à la presse horti- cole, agricole et politique. Des discours ont été pronon- cés par MM. \i- ger, Uelonclo, Weber, Quentin, TrulTault, Vache- rot et liourguignon. I^es fûtes ont été très réus-sics; une seule ombre au tableau : la variabilité du temps dunt l'inclémence ne nous a guère laissé de répit. Liste des principaux lauréats : Grand pni.x u'iion.nklr : Objet d'art ié jiar M. le Président île la I!c/>ublique. — M.\l. Choux et fils, pour llhodoilemlrons, DtX'XlÉME CllANl) l'UlX DIIONNEIU : objet d^arl doinié par M. le Ministre de rinstruclioi) publique et des JHeau.r-.lrts. — M.M. Vilmori.n-A.ndhiel \ ET C", pour Lcgunies et Plantes annuelles. Prix d'iionnelr : Pri.r de M. le Ministre de V.igricuUure. — MM. I,i'.vi:iji r. et fils, pour Rosiers. Pri.r dit Ministre de \l'Aiiriciillure. M'AI', pour Arbres Iruiliers (onnés. Pri.r du n^fiartimenl île lu Seine. — |iiiur Plantes nouvelles dintroduction. l'ri.r de la l'ille de Paris. — .So<;iètk lilN JaIIDI.MERS et lloHTI-lirne. qu'on dehors du verger réservé à l'usage domes- tique, bien (|ue celui représente une surface qui ne serait pas intérieure à 22.0iiO hcetares, la superficie des ver;^er> consacrés aux cultures commerciales a une étendue de plus de 160. OUO hectares. Les pommiers occu- peraient a eux seuls . garnitures florales. Dammartin (Seliie-et-Monie), aoiU. \■'.s\^. liorticolo cl des ln'aii\ arts. Melun, '.^-.'i août. Expos, générale. Besançon, lV-17 aoM. Exposition générale. Boulogne sur-Seine. >lu .'n an 2\ se|i|. E.vposition générale. Pau, lui .seiilendirc (Congrès |ioinologiqnei de la Snciélé pomologiqne do I''ranie ifruits do table) et do l'Association franeaiso puniologiquo (fruits à cidre) et à ootle occasion exposition générale et inlcrnalionnlo do fruits, plantes, ma- tériel, etc. Amiens, l'.'orlnbre. Congrès poniologicpie. Angers. '-\6 iiovombro. 7-' Congrès do la Société française do Dhrysnnlliomislcs et exposition spéciale de Chrysan- Ihènies. Anvers. — liu s au 10 novembre IWi, concours intorna- lional do ClirysanlhoraPS. Elbeuf s-tl Miivondjro. Exposition do ('.hrysnnlhèmos. Armenticres. '.••lu novenibri'. Exposition do Chrysanthèmes, de liuils l't li'guines. Coutances, I, VI 7 novembre. Exp. do Chrysanthèmes et fruits. Gand, Ih-'.'>' avril UHi.t. I-:xposilion internationale d'horti- culture. LE JARDIN 1(V5 Transplantation des grands arbres d'alignement et d'ornement Choix et préparation des sujets Xous n'avons pas besoin île ilirc qu'on no doit trans- plantor qiio des arbres ayant une rerlaino valeur. Cola va do soi. Ce serait on oITet faire des dispenses al)Solu- mcnt inutiles, que de (airo subir celte opération à des sujets d'une vogctatinn languissante, do forme dofei'- tuouse ou atteints de maladies constitutionnelles, et no présentant, par conséquent, que peu de chances do re- prise. Il importe aussi de tenir compte do la situation dos arbres à transplanter et de prendre do préférence ceux dont toutes les parties sont habituées au grand air, et au plein soleil, si l'opération a lieu à une expo- sition do ce genre. I >n se rond aisément compte d'avance de l'effet qui so produirait, si niailro Pluidius venait à darder sos rayons sur un arbre qui, jusque là, en avait été protégé par ses semblables ou par dos bâtiments voisins. Les arbres d'alignement et ceux isolés sur les pelouses se trouvent rarement dans ce cas; ceux réunis en groupes et massifs serrés, prcsertent, au contraire, souvent cet inconvénient, mais ils peuvent néanmoins être transplantés en leur donnant une situation sem- blable à celle qu'ils quittent. II n'est pas, non plus, sans intérêt de faiie remarquer que ce sont les sujets qui ont été replantés qui doivent être préférés, et non ceux semés à demeure et qui n'ont jamais été déplacés. Ces derniers ont souvent de très grosses racines plus ou moins pivotantes, suivant les espèces, dont l'ablation indispensable fatigue énormément les sujets - >* (\;.,, ^t^-f5f;-v '.-..>. "s ':-■ ^'V.r*',-'>''..- ^fe- rn^m ^ W'^J^y^fy^^S. v^-ikiS SÊ^9^^ ^ ^V / ,rS»^^ --x-^ 1 c&îaBBiP ^^y lÉ^i^^ V iJlS'V.^v^ ^''^'^^ ¥ JB^^-^J*r!j*>^^ , i^ ■ lia pr^-?^ *T ï?v P%i_.:. f a-^^^^sT', 'S;-':4\>* / A*^ ' ?r" A ' *.'*.. --A rit;, so. Arbre poïivanl ctrc Iramplantc Fi^, 79. — Arbre défeclueux iiov.r tranaiilantcr. tl rend la reprise problématique, à moins de pratiquer l'opération ci-après indiquée. Du cernage Pour exécuter avec tout le succè.s désirable la trans- plantation de gros arbres qui n'ont jamais été changés de place, ou déplacés depuis très longtemps, il est né- cessaire de les cerner au moins un an ou deux d'avance. C'est une opération qui consiste à pratiquer au pied des arbres une tranchée annulaire distante de la base de O^TS à 1 m. et plus, et à une profondeur de 0'75 à l'"25, suivant la force du sujet. Les racines que l'on rencontre en creusant la tranchée sont coupées nette- ment, les plus grosses à la scie et parées a la serpette. Toutes les ramilications radiculaires étant coupées suivant le diamètre de la motte, on comble la fouille en ayant soin de ne pas trop fouler la terre. Pondant la végétation qui suit, les racines sectionnées ne pouvant plus s'allonger, so ramifient et développent un abondant chevelu qui assure la reprise de l'arbre pour la transplantation qui aura lieu l'année suivante. On arrose ensuite copieusement, et l'on peut renouveler ce travail plusieurs fois dans le courant de l'été, sur- tout si le terrain est d'une nature sèche et légère. Il convient aussi, pour rétablir l'équilibre entre la tète de l'arbre et les racines, de tailler les branches plus ou moins, c'est-à-dire de restreindre la surface évaporante proportionnellement aux organes d'absorli- tion. 11 est bien entendu que dans le cas où, dans l'opération du cernage, on n'aurait presque pas coupé do grosses racines, pour ne pas rompre cet équilibre, il suffirait de retrancher seulement les liranches qui ont une mauvaise direction ou celles qui ont acquis un trop grand développement par rapport à celui des racines. Enfin il est prudent, l'arbre cerné étant privé des longues racines qui le fixaient solidement au sol, de le 166 LE JARDIN consoliderarlificiellement pourqu'il ne soit pas renversé par les vents violents, au moyen de trois flls de (er attachés a l'insertion dos branches principales et fixés, soit à de forts piquets fichés en terre, soit à d'autres arbres placés à provimité. Le cernage est une opération excellente et qui, si ce n'était les dépenses élevées auxquelles elle donne lieu, devrait être pratiquée pour tous les gros arlires à transplanter; los insurci's seraient alors fort rares. Epoques les plus favorables On transplante des gros arbres pour ainsi dire toute l'année et l'on y est souvent contraint parce que cette opératiiiD est simultanée à l'exécution d'autres travaux urgents. Ce sont de ces cas qui arrivent trop souvent et qu'on ne doit pas rechercher quand il s'agit de travaux de plantation. Il nous est impossible do ne pas faire remarquer ici que ce serait une grave erreur de croire que toutes les époques de l'année sont, au mt'me point, favorables à la transplantation des grands arbres. Il y a des différences trop grandes pour que nous ne les signalions pas, et croire le contraire serait mécoiinaitro les règles les plus élémentaires de la physiologie végé- tale. Les transplantations faites hors suisun nécessitent beaucoup plus de soins d'arrachage, d'arrosage, de bassinage des parties aériennes, etc., et les résultats sont incertains. Il y a lieu, en outre, de faire deux catégories bien dislinrtes : l" Les arbres à feuillage caduc, c'est-à-dire ceux dont les feuilles tombent vers rnutomne; 2" Les arbres à feuillage [lersistaiit, y compris les Conifères, qui conservent leurs feuilles l'hiver. On comprend aisément que res végétaux, bien que fondamentalement organises de la même façon, pré- sentent cependant entre eux de grandes dilTérences physiques qui modifient leur organisation particulière et dont le mode do végétation est très distinct. (>liez les premiers il se produit une sorte d'engourdis- sement léthargique qui leur donne l'aspect de la mort pendant une partie de l'année. Les seconds, au contraire, par leurs feuilles per- sistantes continuellement en fonctions, ont une vie active qui s'exécute sans iiiterruplicm, et il est indispensable de tenir compte de cette particularité pour le traitement de ces végétaux, que dans la pratique on désigne sous le nom d'arbres toujours verts. F.poque a laquelle on doit faire lu Irdnsjiliiiilutioii des tiras arbres à feuillage raduc. — C'est pendant le repos do la végétation qu'il est préfi-rable c|e faire ces travaux, c'est-à-dire d'octobre en mars, et même avril pour quelques espèces tardives. Nous devons ajouter que dans la plupart des cas, les transplantations faites il l'automne sontoncore cellesqui donnentles meilleurs résultats et nécessitent moins cle soins pour la reprise, surtout lorsqu'il s'agit d'arbres qui n'ont pasété cernés. Au printemps suivant, les arlircs ainsi traités ont di-jii développ"' du chevelu et supportent bien plus facilement l'action du hnle, plus ou moins inlc-nse, qui se produit à cotte époque de l'année. Mais il n'est pas douteux qu'il peut se pp'senter d'assez nombreuses circonstances qui forcent à s'i'carter de la règle que nous indiquons, et a exécuter des travaux de celle nature ii la fin du printemps, lorsque lo» feuilles sont déjà développées, ou en été quand les arbres sont en pleine végétation. Nous avons expliqué la possibilité de réussir daim ces conditions, il l'aide do soins particuliers, ut le temps aidant, car il ne faut pas perdre de vue le rôle considé- rable que joue l'atmosphère dans la réussite des plan- tations, et notamment ce qu'a de pernicieux pour elles une température trop sèche. Mais nous n'engageons pas moins, chaque fois qu'on le peut, à choisir une époque favorable pour transplanter des gros arbres, et de ne pas exécuter ce travail sans discernement, comme on est enclin à le faire trop souvent. Ce n'est pas une raison parce qu'on a obtenu un succès une fois en opérant dans des conditions anor- males pour en conclure que la chose est toujours possible ainsi, ot qu'il n'y a aucune règle à observer. Non, assurément. I-'/ioilUc li Idijiielle on doit faire lu tniusjilaiitatioii di's gros arlircs à feuillages jiersistaids. — Ces arbres, nous l'avons dit, étant toujours en végétation, il convient de choisir le moment où la température est suflisam- mont élevée pour ne pas suspendre cette végétation. L'ex|iérienco a démontré que l'époque la plus favorable pour la transplantation de la plus grande partie des arbres a feuilles persistantes, est du I.'j avril au l.'j mai, c'ost-à-ilire quand la végétation entre en pleine activité et qu'il n'y a plus à craindre son interruption, ou bien a la fin de l'été, dans les derniers jours d'août, lorsque la température est encore assez élevée pour permettre aux arbres de reprendre et de pousser avant l'hiver. Cotte dernière époque iloit être surtout i)référée dans les pays méridionaux, ainsi que dans certaines localités de la Kranee centrale, dans lesquelles les printemps sont géni'ralement secs et arides, oii le soleil très ardent du m;itiii au soir, est souvent accompagné d'un vent qui dessèche le sol et détermine une évaporation peu favoralile aux végétaux. Les limites que nous venons d'indiquer peuvent certainement être dépassées dans quelques cas, mais en général il est important, et mémo indispensable de les observer, surtout pour certains arbres, .\insi il serait imprudent de transplanter à la lin de l'automne ou au comniencemenl du printemps, ceux à racines charnues tels que les .Urt<7/(o//(/, alors que leur réussite est assurée quand on opère au mois de n.ai. (d suivre) J. Lrvrirr. Les Chrysanthèmes précoces Bien que cette plante, si recherchée aujourd'hui, ne soit cultivée que pour sa lloraison automnale, il ne serait pas banal, je crois, d'avoir de ces mêmes plantes en llours au premier printemps. Déjà, si je ne me trompe, il avait été question, l'an dernier, dans quel- ques journaux horticoles, d'une petite exposition do quelques variiHés cle i;iirysantlièmes ayant fleuri beau- coup plus tôt qu'il leur habitude et le fait signalé était même très intéressant. Au point de vue commercial, ce résultat ne serait peut-être pas très goûté, car dans le courant de l'été, les Heurs no manquent pas, et le C.liry- sanllième passerait certainement inaperçu. Mai--, priurun fanatique, amateur de cette plante, il n'en est pas do même, ot certainement son plus grand plaisir serait de pouvoir jouir de la lloraison do son idolo pendant une gramle partie de l'anni'e. Je viens de pouvoir con.stalor ce fait, accidentellement, il est vrai, mais qui n'en 0!il pas moins réel. Immédiatemciil aprus la floraison îles chrysanthèmes en question, j'avais rabattu le» tiges Horales, cl divisé les louHes de certaine» voriélés. Chaque .IriLM-rm enra- l.F, JA1\DIN Il 17 ciné, a.(5(é mis en Rodels de 7 coiilinuHros el placé sur uiio planche près ilu vcrro dans une sorro Icmijénc, ceci so p.i-isait lin ilécomlirc. Lorsque ](> coupai les prc- micres Itouluros, jo laissai quoiques-uns do ces dra- geons sans les pincer, et jo leur donnai un rempotage en pois de 1"^ cenliniôtros dans un mélange de terreau et de terre à 30 centimètres et garnie do feuilles du haut en lias, et cependant par moment, elles ont eu à supporter une chaleur do 20 à 2.j' cent. Mal^'ré cela les liges sont res- tées rigides et sans tuteur. Les lleurs de .S"' de petite amie cl do lîayonnant n'ont duré qu'une huitaine de jours, tandis que celle Mlle M. Hoiitiel'oiis est encore très belle en ce moment. l'out-etro les drageons de ces mêmes pilantes retleuri- ronl-ils à nouveau en automne, c'est co que jo me réserve d'observer. TllIIllON. '\A/\A/* LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLEURS dans les îles Sorlinjcues Situées au Nord de la liretagne, sur le prolongement de la presqu'île anglaise do Cornouailles cl à l'inlor- section du Canal SlGeorges et de la Manche, ces ilos, appelées «Scilly Islands ^) en Angleterre, jouissent, sous rinfluonce du Gulf-Stream, d'un climat particuliè- rement doux qui active la végétation et permet aux habitants do pourvoir de fleurs pendant l'Iiivor, h^s marchés anglais et même franeais. C'est ainsi que de la N'oel a l'àques les cinq ilols(sur quarante) particulièrement cultivés sont transfoi-més en un parterre fleuri, fournissant une récolte de plus de 10 tons (ton = lOl.â kg.) de fleurs par jour pendant les trois ou quatre premiers mois de l'année. Ce résultai est d'autant plus remarquable que ces cinq ilols ne présentent que 3.000 acres (acre =^ iO ares \~) de terre. le reste étant composé de rochers. Mais le sol arable est particulièrement fertile, si bien que le climat aidant, on peut f.iire, par saison plusieurs récoltes de fleurs sur les mêmes lieux. Ajoutons que la culture préilomi- nante est celle du iS'arcisse, représentée par plus do 2O0 variéU'S dont plusieurs sont particulières à ces lies. Au moment de la récolte, hommes, femmes el enfants, soit 2000 personnes environ, sont employés à la coupe des fleurs, à leur sélection, leur omballage el leur expc- dilion. Les envois de fleurs sont cflectués tous les deux jours et varient de 20 à 35 tons; co laps de temps adopté en vue d'éviter l'encombrement du marché aurait donné, dit-on, les meilleurs résultats. La saison se chilïre en moyenne par 200.000 colis, représenlanl un total d'environ I.OoO Ions. Un service régulier de vapeurs permet de diriger les envois sur les places importantes |)ar Ponzance notamment, villo anglaise située àl'exlré- miti' de la presqu'île de Cornouailles. Ajoutons d'aiirès l'iHude de M. Liddicoati parue dans le lliirdei/ers' Clironicle, et à laquelle nous empruntons ces renseignements, que les vents prédominants de ces îles viennent du Sud ol du Sud-Ouest, que la gelée et la neige y sont inconnues, mais que dos tempêtes fréquentes empêchent souvent les navires d'atterrir, inlerroni|iant ainsi l'expédition des fleurs. En hiver, grâce à l'influence du Gull-Streani, la température ne descondrail pas au-dessous de 7°, si bien que l'Arum blanc ou Hichardia pourrait pousser en [ilein champ. Ces ilos sont alîermées par la Couronne à un proprié- taire qui habite, ;ï Tresco, une vieille abbaye dont les jardins renferment un grand nombre de plantes tropi- cales et sub-tropicales croissant à l'air libre. Une iiar- cello connue sous le nom de « Wilderness » (solitude) contient not.immont une collection de l-'ougères de toutes les parties du monde, y compris celles d'Australie el de la N'ouvelle /.ôlande. Toutes ces plantes poussent en plein vent, avec des Palmiers, des Cactées, des Aloès, dos Fuchsias, dos Azalées et diverses plantes rares. A. l'itlLLRRW. Cinérme hi/Mdû mulîiflore La plante, dont la iilanche on couleurs ci-contre (prise d'après naluro dans les cultures do M. Férard) représente q uol q nos i 11 lloresconces de coloris différents choisis parmi 11110 centaine d'autres, n'a [las étt' sans intriguer beau- coup il'liorticulteurs el d'amaleurs, qui la virent pour la première fois au concours général agricole, une seconde à la Société nationale d'horticulture (1), puis à la dernière exposition d'horticulture de Pari.s. L'œil n'est pas fami- liarisé, en effet, à voir dans les Cinéraires ces inflores- cences ténues, graciles, bien dégagées, habitué qu'il est à considérer la Cinéraire dans la forme classique de ses inllorescencos plutôt corripactes, formant une masse assez colorée, ou de tons doux et atténués do la série dos roses de diverses nuances obtenues par M.Caulier, rehaussées par la collerette d'un robuste et large feuil- lage d'un vert intense. Ce mouvement do surprise passé, on est bien obligé do convenir que celte nouvelle forme, aussi dégagée et élevée que les autres races sont étoffées et naniflées, n'est pas dépourvue de mérite ;i divers points de vue. Notons on premier lieu qu'elle possède certains tons totalement distincts de ceu.K des races classiques du Cinerarid . Elle est d'un effet et d'une esthétique tout différents i'\ nous ne doutons pas qu'introduite dans la liste des plantes pour garnitures et produite à cet effet, elle ne rende de grands services aux décorateurs, en émaillant de ses douces couleurs et en allégissant de ses fines et larges inflorescences les massifs et groupes générale- ment trop compacts de serres, vérandas, antichambres, escaliers, salons, etc. Il y a précisément à cette époque do l'année peu de plantes d'une telle envergure pouvant cadrer avec les plantes vertes de garniture. Les fleuristes eux-mêmes ne sauraient la rejeter, notamment pour les grandes corbeilles de plantes en hiver et au printemps, dans lesquelles, associées à d'autres, elle ne pourra manquer d'être appréciée. Peut-être sera-t-elle utilisée également comme fleur coupée, dans les gerbes bou- (ll Siaucc ilii 2i .iviil 1,10-'. oii ellr a ]iuli/uliiis 1)C. (C. popuUfolla L'ilé- rlt.), et 6'. niu/liflonis l)t'.. (Ciiiennia mulliflora L'W- ril., Doroiiicum liourgœi Schutt., Senecio M'ehhci Christ.), espèce très voisine du S. cruenitts. Tous trois originaires des Canaries. Uabord introduit à Kew en 1853. On doit la réintro- duction du .V. mulliflorus (Cinéraire multiflure) à M. Walter (iardner, qui en a remis des graines au jar- din bolanique de Cambridge, en revenant d'une excur- sion de deux ans au (ianaries. Le S. miilliflurus type (ul relriiuvé dans la grande Canarie, autour du « .Monte i\o los Laureles u. M. LE JARDIN 109 Le Gardener's Chronicle (\] en a figure une sommité fleurie, avec feuilles, dcssini'c sur îles l'xi'mplairps pro- venant liu semis do ces graines. A la seule vue du dessin, on est frappé de la similitude qui existe entre les inflnresccnces, coiuprenanl au moins trois corymbes, et celles des plantes do M. Kérard, ainsi qu'entre les Heurs. On remarque toutefois cotte dilTérence, que les ramifications de rinllorescence et celles de cliaqui- corymhe sont plus allont.'ées dans les |il;Miles de.M. l''é- rard et quc>, par conséquent, celle-ci s'étale bien davan- tage. La couleur du type représenté en couleur par notre confrère anglais est lilas à disque noir. La nouveauté do M. l''érard [irovient donc de croise- ments opérés en Angleterre entre la Cinéraire des jardins et des Senecio viidliflorus iirovenant de cette réintro- duction. Depuis 1891), en effet, beaucoup de ces croise- ments ont eu lieu dans ce jiays. Devant la plupart des résultats, il a été impossible de ne pas croire que le S. tnultiflorus no soit, au moins à l'égal du S. criteiitiis l'origine des Cinéraires hybrides. ()n a croisé ces deux espèces et l'on a obtenu des Ciné- raires exactement semblaliles à celles cultivées. Ce résultat est moins probant lorsqu'on croise le S. crueiiti's et le .S'. pojiutifuliKS. Plusieurs botanistes et liorticulteurs anglais ont soutenu une autre thèse (|ue nous ne croyons pas devoir partager : que les Cinéraires hybrides des jardins seraient plutôt le pro- duit des croisements entre le S. cruentus et le S. Ileri- tieri DC (S. lanatus Hort. Hrit., Cineraria laiiati' L'IIerit C.auritaWori.) encore originaire des Canaries. iMifin, certains grainiers anglais, qui ont commencé, à mettre au commerce la nouveauté que montre M. Férard, prétendent qu'il y a eu aussi, par croisements de l'influence du S. l'etasites DC. (S. platanifolius, Hort., C. Pelasites, Sims. ; C. platanifolia Desf.), celui là encore originaire des Canaries, mais aux gros corym- bes, à capitules jaunes, à feuilles plus duveteuses que les autres espèces; plus rustiques aussi (de plein air l'été, sous le climat parisien, toute l'année sur le littoral méditerranéen). Il est évident que nous enregis- trons purement et simplement cette façon de voir sous toutes réserves, car nous no la partageons pas. Nous tendons plutôt à croire que toutes ces espèces des Canaries, (irésentant beaucoup d'affinités entre elles, s'hybrident, même naturellement, dans leurs pays d'origine, leurs caractères spécifiques sont donc bien peu solides et ne présentent pas de différences très grandes. .Vussi est-il à peu près impossible de se for- mer une opinion sur l'origine exacte des (Cinéraires hybrides multifloros. Tout ce qu'on peut dire, c'est que les apparences sont pour une prédominance en faveur du S. crttentus, pour une participation très probable du S. multiflorus, moins probable, du S. populifolius, et plus hypolliélique, ilu S. platanif'oHus. Il n'est cependant pas impossible qu'il y ait eu, pour leur obtention, quelque influence du .V. plala^ifoUux, soit comme mère, soit comme père, étant donnés 1" la longueur des ramifications, 2° le caractère assez duve- teux de l'épiderme, 3° le degré de rusticité un peu plus grand que celui des Cinéraires hybrides à grandes fleurs, toutefois, nous ne saurions rien affirmer à cet égard. D'autre |iart, il est certain que la grandeur et le nombre des fleurs sur les corymbes tiennent du S. multiflorus. Albert Macme.nb. (Il 1896, vol. I, p. 460. Les Bilets des derniers Iroids sur la végétatiOD Le Jardin, dans sa précédente chronique, a signalé déjà les funestes effets produits sur la végétation par les froids qui sont, cette année, survenus si lardivement. Cette chionique a signalé les N'ignes, les Pommes de terre et les Haricots comme particulièrement atteints par les gelées. 11 est à remarquer qu'il n'y a pourtant pas eu, pour ainsi dire, de périodes continues de gelée. Elle est arrivée par à coups, en des matinées isolées, alors qu'il avait plu la veille et, qu'il pleuvait le lende- main, le ciel s'ètant trouvé clair au lever du jour. Ainsi, les accidents, si on a |>u en compter un peu partout sur le territoire de l'Europe occidentale, n'en ont-ils pas moins été essentiellement locaux, sur telle ou telle emblave, alors que la voisine n'avait aucun mal. Il en a été ainsi dans toute la région fraisière du sud de Paris. Les Fraisiers ont été fortement endom- magés dans les bas-fonds à Chàtenay, Bourg-la-Reine, Verrières, Amblainvillicrs, Palaiseau, Igny, alors que les plateaux n'ont pas subi de dommages. Au Mans, les espaliers do Pêchers exposés au levant et au midi ont été « grillés » en plusieurs endroits, alors que ceux exposés au nord et à l'ouest restaient indemnes. A Montlhéry, toutes les Pommes de terre plantées sur les collines face au soleil levant ont vu leurs premières pousses entièrement grillées. Il en a été de même dans beaucoup de vignobles du contre, du Maçonnais, du Beaujolais et surtout de la Champagne qui a été prin- cipalement éprouvée. Les Chasselas non abrités de Thomery ont été passablement atteints. Mais, en gé- néral, les arbres fruitiers n'ont pas souffert de la gelée, parceque leurs fruits étaient déjà noués. Dans Paris, la végétation des arbres d'alignement était fort avancée. Les quelques gelées enregistrées vers la fin d'avril ont atteint quelques jeunes pousses. C'est ainsi que, boulevard des Italiens, les feuilles du sommet des jeunes bourgeons des Frênes ont été gril- lées. La partie supérieure des Marronniers du boule- vard Poissonnière a été, un moment, toute frisotée. Sur les Platanes de l'avenue de Châtillon, de l'avenue de la Reine, à Boulogne, une moitié des feuilles sont v cuites », alors que les autres sont indemnes. Mais ces accidents n'ont pas nui à la croissance des bourgeons. Là, comme partout, ce qui a le plus nui aux arbres comme aux plantes, ce ne sont pas tant les gelées que les pluies froides mêlées de neige et de grêle, qui les ont suivies. Il y a eu arrêt dans la végétation. Et cet arrêt a été d'autant plus funeste aux cultures qu'il s'est produit tard. « Nos jardins sont dans un triste état — écrivait, il y a quinzejours, M. Severi, jardinier-chef de la ville de Rome, à notre collègue, M. Gibault. — Il pleut, il neige et il grêle à Rome, comme si nous étions en janvier. » On a vu la neige tomber, entre le 15 et le 2-3 mai, en Lorraine, sur les Vosges, dans le Beaujolais, le Maçonnais, le Bourbonnais, le Lyonnais, les Cévennes, et à Perpignan. Dans l'ouest et le nord-ouest de l'Europe, le mauvais temps a été d'une persistance telle (|ue k tous les matchs do cricket qui devaient se jouer du !•'> au 20 mai dans la mer d'Irlande ont été renvoyés à plus tard. » Le centre de la l''rance a vu des chutes de neige. Le matin du 13 mai, tout le plateau de la Heauce en était couvert. Ce matin là, nous vimos, à la gare du Nord, tous les trains, arrivant au lever du jour, couverts d'une couche de neige. La veille même de l'Exposition d'hor- ticulture de Paris, le mardi 20 mai à 10 heures, il est tombé une grêle tellement lente à fondre que nous en 170 LE JARDIN avons ramassé des poignées uno demi-heure apri-s. sur des planches qu'on avait descendues au sous-sol pour une installation industrielle. Le 21 mai, on télé- graphiait que la Corse était sous la neige, et que le froid était intense dans certaines parties do l'Algérie; les colons des environs de Sétif sont, parait-il. dans la désolation. EnHa, à travers l'orage, qui a éclaté sur Paris K :^J mai au soir, de lounls nuages, en crevant, ont laissé tomber, aux portes mêmes do l'imprimerie du Jardin. de véritaliles petits morceaux de glaee, informes et transparents, liieri dilTerentsde la grêle. L'apparition aussi tardive de tels refroidissements ne peut que contrarier la marche de la végétation d'une manière fâcheuse. Les observations que nous avons recueillies à ce sujet sont les suivantes : !■■ Ralentissement marqué dans la production de primeurs et des lleurs forcées ou simplement hâtées sous verre. Le soleil, auxiliaire indispensable, a fait défaut. Les Fraises sont mal colorées; elles sont arrivées lard sur les marchés du nord, et, tnalheureusemenl, celles du Vaucluse y sont arrivées en même temps. D'où une grosse dépréciation. Les Roses fleurissent mal : on l'a vu à ri''.xposilion ïl'horticuUure. •>' Chute d'un grand numlire de fruits, et surloul do Pèches, le refroidissement survenant au moment de la formation du noyau. .V Montreuil, Ragnolet, Rosny, Noisy, etc., on évalue la |ierle, de ce chef, à un tiers ou à un quart de la récolte. ."î" l'roiluction trop tardive à prévoir, en primeurs do pleine terre. Les Pcmimes do terre hâtive atteintes doi- vent émettre de nouveaux bourgeons. Les semis de Haricots sont presque partout jaunes, à moitié pourris, et à recommencer. 4° I'"onle d'un grand nombre do plants de pépinières. C'est ainsi qu'un nous signale, d'Orh-ans et d'Angers, que des emblaves enlièrcs de semis ci'l'.glanliers (nit pour ainsi dire disparu. A la faveur dos longues pluies le « blanc » a envahi les feuilles avec une rapidité touilroyanle, les a fait tomber, et s'est attaqué aux jeunes tiges, dés lors perdues. Il a fallu tnut biner et faire autre chose à la place. Ajoutons que les garnitures estivales déjà plantées dans les jardins « boudent ». yui no les a sorties qu'on juin sera sans doute plus avisé. Seuls, les Choux et les légumes de pleine terre seroi'. en abondance. Leurs vendeurs ne sont pas, cependant, soucieux de les oITrir à trop bon marché. J. 1"'ii. Fav.mu). La cloque du Pécher Par li's temps froids et humides que nous venons de traverser, beaucoup Je Pêchers en espalier, el tout par- ticulioromenl ceux cultivés en plein vent, sont alteinls do la cloque. (lotte cloque est duo à un cryj'togamo, h'jiiiixiiis ileformnnx, rjui attaque les fouilles el les jeunes rameaux. Sons son influenci-, les feuilles s'épaississent, se contournent, se boursouflent ot quand il proml un iléveloppomont con'^idérnble, l'altération des tissus no se porto pas seulement sur les (cullh'H, niais aussi sur los jeunes rameaux qui dcvienni'nl épais ot charnus. lin dehors de cette déformation, la feuille prend des teintes -blanches, rouges cl rouges foncé et d'un aspect velouté, peu à peu elle se de«si>rlii'. Il on est de même du liourgeon. Les fonctions physiologiques de l'arbre, privé de ses organes, s'arrêtent complètement, l'arbre so dénude et péril ses fruits, qui à cette saison commencent a être noués. Co cryptogame n'apparaît qu'au printemps elest par- ticulièrement engendré par les changements de temiié- lature, qui viennent arrêter tout à coup laniarclie de la végétation. Lorsqu'aprés quelques beaux jiiurs, au moment où les jeunes pousses du pécher commencent à s'allonger, il survient un temps froid et pluvieux, on ne larde pas à voir ce champignon faire ses ravages. La température, presqu'hivernale, du mois qui vient de s'écouler a été tout particulièrement propice à son développement et les pêchers cultivés en plein air n'ont pu résister à ses atteintes. Il existe peu de remède pour combattre cette maladie; les pêchers plantés en espaliers et protégés par des abris, tablettes, paillassons y résistent davantage, mais les pêchers en plein vent, qui sont en contact direct avec les agents atmosphériques, sont vivement conta- minés. On l'uraye la maladie, dés qu'elle fait son appa- rition, (0 qui s'aperçoit facilement par la boursoullure de quelques feuilles, en projetant sur le feuillage de la poussière de charbon de bois. L'action do cette poussière, qui est assez efficace, est duo aux combinaisons potassiques qu'elle n-nferme, el qui produit un effet corrosif sur les spores du champi- gnon f|ui engendre la cl0(|ue. Ce remède d'un bon marché exceptionnel est d'une application facile. Mais si l'on a laissé développer la maladie il faut sans retard ■supprimer toutes les feuilles atteintes en les pin- çant, sans supprimer lo pétiole, on fait disparaître ainsi los germe> qu'elles contiennent et l'on empêche la pro- pagalicm ilu champij^non. 11 faul avoir soin d'enlever toutes les fonillos desséchées. Toute cette petite série d'opérations, a en môme temps l'avantage, d'éviter une inutile déperdition île sève dont on a tant besoin, pour redonner une nouvelle ailivito â l'arbre, en aiilanf le développement dos jeunes pousses qui doivent rem- placer celh's qui ont été détruites. Il faut s'appliquer dans la suppression des feuilles â no pas enlever lo pétiole, qui doit protéger et aider à la formation de l'ieil qui se trouve ii son aisselle. l.Ko.»; LoifiiAf. L'EXPOSITION D'HORTICUliTURE DE PARIS Plantes de serre Nous devons tmil iliilionl sigrialir los lots do plantes variées exposés par .M.M. Cluuitin. Opoi.v, Snllier, 'rruIlBiil el .Madiel. liniis cchii de .\l. Chaiitin, nous avons reniarcpn-, outre de beaux l'aliuiors et dos Aroïdées, \'Ani]ii>iiicris sor- hifolia, un énorme exemplaire do Cnrcoloba pahf.ircns. etc. ; dans cohii du Luxembourg, dû aux soins do .M. Opnix. dos Crotons. des Nfpetillies. CarluJoviai liilifotia, Vrirxfii Glii:io- rii do touto beauté, de nomltreiix Cypripcdiums liybridrs. Aeriile.i lloulleli, Aniliuriiim r/icffoiuniiiii, etc. ; à .M. Tnif- tsut, Arittui nuiD.striiosit, Drurirtia, GoMiVami. Atornsia Itu- pinVnViMii. /.im(!i/ici(/i.r Pclicheri, l'tatijceriutn IhlU vnijnseic. Dans In collorlion de M. Sallier: StfiKipa.itrr cimciima i-liarroanl et exi|iiiK, lliihiis rrflfj-iis. Dracn-na Gmhcffiann. .SowrKii'"'" urpurala, clc). LE JARDIN 171 (lotiimo exemple do bsll<> riilturi' nous iivons a signaler li's Callislfinoii lttnri'olalu.1. Mimosa paiiiilo.iii, Uoronia cUiiior ol liflfriijilnilla (li> M. DiMiiildor, ctmiiiiants pclils arbusli's oxcollonts pour lu iircorulioii ; les piaules do .\t. Truffaul : lli/iliutugca linileiisis rosra do toulo boaulé, I.rorn Di.iidnn. Aolliiirium Antlrcanmn var. Irtif/'auliaiiiim, iMium lami- fulium rul>rum, lIiruKiiithiis fascinalor, etc. Los ArJhufiiiiii Sflierzi'riitiium sont parfaitement repré- sentés avec les ciillerlions do M. !.. I>uval;les ('nUulittui par M. Porrollo; les ('rntnns par M. Cliantriei ilonl les spécimens sont toujours irréproclialiles et merveilleux, et ipii exposait on outre do très beaux ^»//iii ; los Atitlinrium rj^'ulc- meiit par M. lli'ranok ; les ( lactées llourios, les Plii/lUn mtus on parliculii'i-, par M. CM. Simon cpii s'est (ait do la culture do COS plantes uiio voritahlo spécialité. Los plantes dites carnivores forment un joli lot, exposé par .\l. Cliantrior : nous y trouvons des Surrufcnia, des Scpcn- llu-s aux ascidies étranges. Lon|.;temps délaissés chez nous ces curioux vogétaiix sendjlent devoir être do nouveaux rocherchés ot les amateurs commencent à naître. Les Calcéolaires lierbucéos M. Dallcmaj^ni' : Lœlia purpurata belta, sjdciulens et triutnpluins. Catllri/a Mossifc albii nricstis, Ci/pripeiliiim pliilippiïiensc. (hlimto- i/lossum Corwlinei, Oncidium Pcsratiirei, etc., elc ; d'autres à NL Béranok : Pesratorea Klabocltorum et Daijtina. Millo- niopsis lihuana aiireii, Vanda Uti'S sujicrha, Catascltim alrutiiiii vraiment étrange, Odoiitmilossinn rrispum piinv- talisisimian, MusdfraUiii Chimœra absolument déconcer- tant, otc. Et ce n'est pas tout. Il y a encore des Orchidées à .\L Ma^aie : Miltonia /lavesccns, Cypripedium Geari/es Miigiie hybride desC Itotscliildianiimei Yunii/ieunirm. plante do toute Ijcaiilo, Epidendriim O'Bricniunum, Ctpnlmliuiii I.ovil. t)do»to, 20 mai p. IW) ; M. Béranel», avec le C;i/>rip,diinn Jeannette, \i\\ir\(\o des C. Yunfi!,ca»inn ot bellatiduiii. Encore à noter au chapitre des nouveautés : à .\I. .1. .^allier VAdiantuin Capillas-Veiicris iinbriratnm, le Pelariiuniiim Châtelaine de Xaudet, le Canna M" Kate Grai/. lo lli'hus reftej-Ks etc.; à ^L Ramelct : los Adiantma Feruaiidi et Itameleti et une variété du Draea'na Mai/i se colorant iléjà sur les jeunes sujets; à M. Chantrier. dos Crotons; à .M. i'.\t. Simon des Phijllficaetus. Les nouveautés en Bégonias sont relativement nombreuses : M. Cappo présente de très jolies plantes issues des lie.c et dé- cora, telles i|ue I.a France, M. If. Martinet dédiéoà nolreexcol- lenl Ptsynipathic|ue directeur, Gloire des Ardennes, Itémilhi Af" de Saii)le-\'itlière, M. Albert Manmené à déilliace heu- reuse ol bien méritée. M' de Sainle-Vtdière, M" l.ueie Itlan- cltnii. .M. Berret, exposait le Bégoida La Jleaulé, issu vraiseni- lilableiuenl do B. seniper/torens; ,\l. Boulanger, un hvbrido presunu' dos //. (iraeilis et \'iinr remoido passablement. .M.\l. Lévéquo et Jupeau en exposaient doux jolis lots. Une importante collection, d'un genre bien dilTérent des précédenles, el d'un caraitère bien curieux, était exposée par .M. (jravereaux, lo rhodologuo qui a créé la Roseraie de l'Hay. La série des li. ruç/usa était parlieulièremenl curieuse à étudier. Les impeccables Clématites de .M. Moser el de M. G. Bou- cher, do beaux lots illli/dram/ea Hortensia, Otalisa. etc., do M.M. Boucher, Hilliard et liarré, A.'l'rulTaut, Lévéque, Nonin. liélos, etc., les l'ivoines diverses do .M.M. Defresne, Nom- blot, Lévéque, Moser, ('.roux, Dessert, etc., la nundjreuso collection d'es|ièces diverses, do .M.Nomblot, comijlétaient l'importante part prise, à l'Exposition parlosarbusles fleuris. Citons en particulier, parmi ces groupes, les magniflques l'ivoines du Jap(m, aux corolles en gigantesques Tulipes simples ou semi-doubles, tle .M. .Moser ; le très bel Ilydrangea Hortensia rosea, de M. A. Trullaut ; elles Ilydrangea Otaksa, de O'S.'j de diamètre, de M. Nonin, et enfin les Weigelia eu n2 LE JARDIN lioiilos sur ti(;os. couverts do fleurs, ilo M. Noiublot. A ce propos, nous pensons qu'une exposition de Wt-igflia variés, en grands spécimens, comme on le fait pour les Rhododen- drons et les Azalées, serait sans doute très appréciée du public. I.es arbres verls éluiont représentés par une très impor- tante exposition de M.M. I.uurenl et Cie. de Limoges. l'Ius de 15t> Conifères très variées ornaient la terrasse entre les deux serres. Noté do très beaux spérimens do rri/ploinet ia iapoiiirii iMbbii. Ahies Mfrli-miana, do la série des 7"m/;/". et Cfilrus allanin-a iiUtuca. I.es Cuprt'ssus, Wellintiliniia. Tliui/d, etc., présentaient une vigueur de végétation ol une intensité de coloruliim absolument remari|uablos. Les ménies exposants montraient do (orls C/iamfrcopi et divers arbustes Il feuilles (lersistantes. Dans ce dernier genre d'arbustes, il faut louer M. Derudder. de Versailles, pour ses spécimens de Lauriers d'.\piillon for- més de difTi-rentes fa^.-ons et ses Fusains pnnacliés iliverse- ment. Floricultupe de plein air et plantes d'hivernage La l'ioriciillure do pliiii air était iiuii uiuins bii'n ro|Mi ■ sontée (pie l'arboriculture d'ornement.' En plantes annuelles, bisannuelles et vivaces en mélange, trois exposants avaient do grands massifs qui se partageaient la faveur du public : .\l.\l. Kérard, Cayeux et Leclerc, et Vilmorin-Andrieux et Cie. Nous avons revu avec intérêt les Cinéraires mulliflores (Cincrariii crueDla polyanllio), do .\1. Kérard, ih'ja admirés au coni'ours agricole. En plantes vivaces, trois exposants : MM. Gérand, 'l'iiié- baul-I.egendre et Yvon fils se sont signalés. M. Gérand avait de belles potées d'Aster alyiinus, T»cariillca Di-lm-tii/i, iino- Ijnnli'ii arahictnn, Fut)kia Forlinu-i aux feuilles grasses et recouvertes d'une pruino bleue, Consoude panachée, Cutnjta- »uli|lablan<'he fleur omblématiciuo des Suisses, dont racclimalatiim et la culture ont été, ces dernières années, l'un des grands succès do .M. .Magne. Rcinaïqué aussi, sur cotte rocaille, les charmants Plilox gazonnants setacea et subulata, VAlcIionilla tulf/aris, laBugle rampante L.ijrjtiti'jn d horticulh'ic. Vue U'enseiiihlt d'unt icrrt. l'ijT. S3. — Les arl/res naint Japonais. {Ajugii replansu l'Aspérule odorante et do nombreuses ."Saxifrages. A coté de la rocaille, s'étagenit un bon lot do Primevères du Japon, du même exposant. Signalons encore, en plantes bisannuelles l't vivaces, les Eremurux himalairus et Elircsii de .M. Sallier et de .M. Gau- guin, les Pensées de .M. l'alaise et do .\l. Hameau, les Onhi- dées et Fougères rusliques de pleine terre ainsi «pio diverses plantes vivaces de ^L Dugourd. les très beaux (Juillets de M.M. Ileranek, Lévéque, .\lagno et Nonin, les QCillets Hasa Ilonheiir, saumon lavé de rose, et Aima Tmlcma, blanc pur, do M. Molin. les Iris de .M.M. Defresne, Valtier et Henaud. la nombreuse série des (>azanias hybrides do .M. K. Thié- baut, parmi lesquels Emile Thicbaul sans macule, la nom- breuse collection de Joubarbes M. Simon, etc. Les plantes pour la garniture estivale des jardins compre- naient plusieurs lots importants. Citons tout d'abord les deux grandes collections de Cannas de .M.M. Vilmorin- Andrieux et G" et do M.M. Tiennes et Larigaldie; dans cette dernière, signalons Sam/ gaulois, d'une largeur de Heur nt d'un rouge sang incomparables, et SKrjirise, à largo fleur ronde, du plus Ir.ini' carmin qu'on puisse trouver en ce genre do plantes. .MM. Millard et Barré avaient seulement déposé leur carte do visite par l'envoi de 25 nouveautés, parmi les- quelles ". Flocon ncit/cux. plus blnnc f|ue Mert/cm Li^tabard; Comtesse Gasto» Chandun de Sriailles, abricot uni liseré d'or; Direclctir Putlier, chaudron uni; Séduisant, blanc iTôme pointillé de carmin, et Eclaireur, carmin poupré h reflets vcniiillon. Citon- >iisuilo les iloux beaux lots de Bégonias liibéreux de .M.M. Arthur Billiard et de M.M. Vallerand frères. Dansiolui- li, nous avons noté surtout lo Bégonia fni'i)ri<, ilo M. Hundnn, I'it-siilr)it Ulanchciniiin. Kem'c Uiindon, )'cuiine Favctiti; puis (lui-liiurs aiilros viiriôli^s do M. Ilnnii Uiilmi-;, dn V''r-;iiillos, el do M. Mii/.i'aii, do Cliiitou. •■\i Fleurs coupées l.a soctiiin dos flours coupées cnnipUil deux lois ini|inr- tarils et à peu pros somlilahlos, tous dmix laractérisos par de noMibri'usos Tulipos. Dans l'un d'iMix, a M. VallIcT. on ronianpiait une jolio i olloitinn do Tulipes I>iiitili'^ jaiionais exposés par M. liiii};. Ce sont, pour la pluparl, dos Pinux /Ht) ri /lord, dos 'fliui/a (ibtu.sa iiaim et di'S Kr.iblos à fouillos laiinioos ilo dilTérenlo pai\a(luiros. 'Inul lola ost naidlié, bossilié à l'envi. Ces " ijuasimodos ■■ sont 1res Ajiés ; le plus giand dos Pinu.i /larci'/i'ora est, parail-il. dans sa 2'ii)' anni'O. Do tels résultats sont dus surtout à dos suppressions continues dos grosses racines, à dos rabattages sur troncs, à des torsions de bramlios. à la privation do nourriture. Ainsi, un tronc d'Krablo pourpre mutilé, portant do nondjrouscs cicatrii os, gros d'un diainotro do lô centiinotres, porto seulement trois ou (piatre rainoaux fouillus. Des Thuyas pygniées, hauts do 40 centimètres tout au plus, roposonl dans dos récipients de 7 à .s contimolres de hauteur. D'oii peut être néo lolte esthriique particuliorc .' Au Japon, les hommes sont polits; les constructions sont basses à cause dos tremblements do terre et dos cyclones; les arbres >iont naturellement tordus, échovelos, courbés sous l'oftort des tourmentes. El comme, [larlout, l'art no consiste guère qa'ii imiter la nature tout en la corrigeaid, les japonais imitent celle do leur pays en la « corrigeant » à leur nuiMiérc. Dans un sens opposé, nous agissons de mémo en donnant à nos arbres uno (orme dressée et pyramidale, selon la lei.on quo preml notre instinct devant les géants de nos calmes forêts. II. Lehiun. Si. — Les Rhododendrons de MM. Crou.c cl fiU:. l''ig. s.'). — I/crofalion d'une glarc par M. Dehrir Laclttu'inc Arboriculture fruitière Kn cntrani par la porte du l'ont dos Invalides, on remarque tout d'abord quelques spécimens de plantes d'ornement, puis tout de suite après, Tinslallalion du jardin fruitier disposé sur 2 plates-bandes de 2"50 do largo à droite et à gauche de l'allée. Doux très belles expositions, celle do.\I. Noraldol-Biiineau ot celle do MM. Cronx et fils, nous montrent les formes les pins g(''ni'naleineiil (ImiMées aux arbres fruitiers. Ici, des contre-espaliers sur lesquels sont disjiosés allorna- tivemenl des palmettes a bran- ' lies horizontales et obliques plantation dite à la Cossonel), là, des palmettes à bianchcs verticales en V. double U. des palmettes Verrier à :i, '(• .'5 et li branches. Devant les contre- espaliers 2 rangées d'arbres en cordons. l'ius loin dos pyrami- iles, des fuseaux. Il ost inutile do dire que ies arbres exposés (ud été cullivos 'Ml paniers spéiialemont, en viu> (le l'Exposilioii. afin de pouvoir être déplacé à la saison un nous sommes, sans dommage pour les fouilles et les fruits. Leur mise on paniers a eu lieu en février. Heavicoup de ces arbres ont de jeunes pousses do 0"20 et o"2."> do longueur, (pu n'ont pas l'air d'avoir souffert du dépla- cement, pas une seule n'est fanée. C'est assez dire comliion la pré|iaration a été niinutii>uso et entendue, combien le prin- cipe de Talimentation est ici 17i LR JARDLN obsorvé ot ii|>|iro|irio à un ciibo do Iprro forcément limili', combii'n d'aiitn* pari l'iirbro frtiili<>r furmi- si- prêle farilomoiil aux traiispliintatioiis à tous les A^cs, combien il rcproiul fari- lomonl, pousso. ot (ructilie. M. Nombliil-Hruiipau nous a monln- un Amandier on pot. variéli' à la /iiincfxsi; portant 15 amandes. Des .Xbriroliprs •'•(lalempnt un pots rtiar;>i's de (ruils. le moins favorisé en a 2S. On Ciinnait les iliflii ullés do la culture on pots des aman- diers et des .Vbricotiors. Nmis avons vu encore des Poiriers, des Pommiers, îles Orisicrs, des POclieis en pot delà plus belle venue. Ncius avons admiré la belle venue des pyramides et fuseaux do .\l.\l. Crou.x, ces arbres A>;és do 4 et 5 ans étaient vraiment romaripiables. Des arbres fruitiers nous passerons, par uno transition toute naturelle, au.v fruits. Les apports étaient peu nombn'ux. la saison no s'y prêtant guère. .Mais pour étro rares ils n'étaient point sans mérite. Un lot très beau.v de pèches, brugnons, prunes, li^rues, tous fruits forcés, présentés par M. Parent, un autre par .\I. Knot. A citer encore des fraises présentées par .M. Jarles et jiar M. I''rank do Préaumont. Enlin les ma^'nillques exhibitions do raisins conserves Irais <|uo nous présentaient M\I. Halu. Andry. Herixoron. Sadron. On ne peut rêver plus parfaite conservation, plus appétissant aspect. Légumes Comme toujours le nombre dos exposants est rosheini ; c'est uneremarr|uo (|ue nous avons déjà eu l'occasion do faire; les horticulteurs-maraîchers semblent se désintéresser des concours. • Cependant le.vpositioM des lépiiues était intéressante. .MM. Vilmorin et 0" présentaient un lot très important de lénumes do toutes sortes : salades, chou.x, chou.\-lleurs, poi- reau.\'. concoudjres, etc. Très belles oxposilions encore, celle de la Société do seiours mutuels di's jardiniers de la .Soino, ot col e do lllospico de Itiiètro. dont l'haliile chef de culture esl .M. Lam- bert. .M. Coudry, directeur do ll'xole horticole et profession- nelle du I'lossis-Pi<|uel, avait réuni cl soumcllait nu inr\ on très remaripialilo lot de légumes ilo tous genres. Nous avons roman|ué deux beaux lots ilo melons. I.iui était présenté par .M. Knol. laulri' par M. Franck do Préau- mont. A vitcr encore les Asperges de .M. Juignet, et un très beau lot de champignons en uieides. présenté par .M. Viill- leveau. L. T. L'art floral Los llcurislos s'étaient tout p.ii li. uliéromenl distingués celle année et cotte partie do l'oxposilion, très importante, a été une des plus visitée ot admirée. Nous los en félicitons tout particuliOrement car ils ont donné là uno nouvelle preuve de leur vilalili- et montré, uno fois do plus, ipielipics exemples do leur talent. La disposition dos cruvres florales, était fort bien dans ces window; il est toutefois regrettable i|UO le manque de place ait obligé i-erlains fleuristes à les masser un peu trop au détriment de l'eflot général. Nous n'en dirons pas autant dos présentations faites par les amateurs (|ui étaient au-dessous de co qui a élé fait les précinlentes années. (Juant au concours /lufciir (ô ironie des mols'lde liou'(UPls, la façon dont on comprend son organisa- tion n'est pas faite pour lui assurer le plus petit succès. Celui-ci a lieu ilans un huis clos absolu et toute personne qui veut ji-li'r un coupcTieil est regardée comme uno intruse de la part du certains membres du Jury, qui le lui font remarquer, fort poliment du reste. Nayant lion vu. nous n'en dirons riun égalemerd : nous avions voulu y assislor mais un membre du jury, nous a lait diro geulimeid i|UO nous étions un profane. Comme ci-la i>sl vieux jeu! Mais revenons aux présentalions plus intéressaides des neurihleH..M. l'oni'eblanc exposait cini| motifs admirables d or- donnance et remarquables kiissl bien dans leur composition <|ue dons leur exécution, l'.'élnit d'abord un sujet en fleurs et Iruits pour la décoration d'un biilTet. Dans le bas «h's fraises et des corisp», parmi le»c|uclle» émergoieid quelcpies Orchi- dées, formaient une petite corbeille au centre de laquelle parlait une lige se terminant par doux bras sinueux en forme de T; des As/xiranux Spn-ngeri serpentaient autour des tiges de cette armature et cachaient le départ de nombreuses fleurs et inflorescences d'Orchidées, iVii'Iotiloiilossinn et de l'altli-jia principalement. Des grappes de raisin noir retom- baient parmi celte floraison, en mettant çà et là comme autant de taches sombres, tandis que do longues liges de l.iliiim Itinci/oliuiii étaient lixées hoti/ontalemeut sur les bras. C'était là une composition peu banale. La gerbe d'Orchidées : Oncidium, OJontogliissvtn. Calllri/a, Liliuin lancifoliiim. Roses: Eclair, Gt'iit'ral Jacqiieminat, Mme Carnol. Glaire de I.iinn, montrait uno heureuse asso- cialion de fleurs de formes diverses, encore rehaussées par les feuillages îles A.ipnntgiix et du Troène à feuillage panaché. D'une délicate tonalité blanc rosé était le grand panier de Kalmins. et ili'Mliododendrons. on touffes, d'une exécution par- faite. Un autre grand panier bondé de Hliododendrons et Hortensias blanc. Azalées, I{;i^(i;i. Tandis que l'un des ciMés restait bas, l'autre se relevait le long do la glace. Nous avons entendu dire (|ui' cet arrangement était lourd; il est probable ((ue los personnes c|ui l'mettaient cette idée ne se rendaient pas compte de la conception de l'arlisto. Celui-ci élait au contraire resté dans la note et avait réalisé là un ensemble admirable et un exemple parfait. Di-ux cor- beilles étaient placées au-dessus des pilastres disposés do chaque cOti'> de cotte glaie. I II serait trop long, dans le pou de place dont nous dispo- sons, d'analyser les autres o'iivres florales de cet exposant do même que celles di>s autres fleuristes. Nous y reviendrons en des articles spéciaux car nous avons fait prendre des photographies îles œuvres mur.|uaiites. quo nous reprodui- rons dans ce jiuirnal, sachaid iiu'uii grand nombre do nos lecteurs s'y inléressent d'une façon particulière. Nous sign.-ilerons donc simplemont les motifs suivants : un vase île bronze à long col d'où s'éihappail uno exquise composition d'Orchidées; une aiilie composition d'Orchiilées dans uno armaliire en Mambou; uno corbeille de Clématites qu'estompait le feudiage robuste du Ji'uhiis re/le.rus; des gerbes do beaux (ICillels, un granit panier de plantes : Hho- dodendrons. Lis, llydrangeas et Clématites et un autre do: .Xzalées, Hliododendrons et Hortensias. Lo décoration de tablo Pompadour, du même exposant, composée de mollis reliés par des guirlandes en Hoilensias bleu ot rose, a été l'objet d'appréciations les plus diverses el il i'sl vrai que dans cette grande lumière, cette association du bleu paie et du rose, donnait plutôt 1 idéo d'un arrange- ment de fleurs en papier; mais il parait que dans les pièces moins spacieuses, 1 effet produit est différent. Do M. Kdouard Debrie une riche décoration do table empire de beaucoup d allure, qui était iiiio trouvaille el de grond style; nous la décrirons plus lard en ilidail car elle étnil odmirable. fort bien traitée et consliluail l'arrangement floral le plus marquant el le plus original au poinl de vue arlistiquo principalement, parmi toutes les «iMivres florales de» divers fleuristes. XL Seguin présentait un grand panier de Lihis blanc el uno ivquise gerbe diris iiiauvo et di" Hoses rttriilitte Tesloiil-^ M. Miiîssa. une corbeille do Hnses surmontée d'Orchidées, une bourriche do Tulipes TlimiKis Morris, d'un très joli ton. un vaso dil'.illet et un autre iTAnthurium.Hrouiéliacéos el do spathes de .sirrlil :iit. .\ celé, M. Serveaii montrait uno belle gerbe de nosos liiuneriii .iiiiiiistii-\'ii-loriii ot Eclair, une brouetU» d'osier remplie d'I'^rica, el un panier de plantes et .M. Louis uno LE JAllDIN nô (.'randf' corl)oillo d7/o(7i'>j.siii Pt uni' luilro dcpliinlos divorsos. M. I.diiis Hoiissoiiu l'xposiiil uni> (,'rniiili' cnrlioillo dp plaiilos fuit bien groupées; M. Camlirnn. un uirnnj;i'Mirnt de clnMiii- néo, une (irando corluMllo d'ilorlcnsia. un vns(> do Hosos varioos. i-t une yorbo do l.ilus Ijlunt; M. Bouziat, une grandi' "■orbcillo et 0. Le Jury, après avoir constaté l'excellence du concours et la valeur générale des projets présentés, procède au vote ainsi qu'il suit: 176 LE JARDIN « Un premier vole des neuf membres présents (M.Jouvet élant ab.«enl cl excusé), donne: (I N'ombre de volants, 9. « Majorité absolue, 5. « Bulletin blanc, 1. « l'rojet classe premier. — N" 0 par k voix. i( Projet classé deuxième. — N°9 par 4 voix. « Projet clas.sé troisième. — N° 1 par 7 voix. « Le Jury constate qu'aucun des projets classés pre- mier et second n'a réuni la majorité absolue : celte conslalation s'explique par le mérite supérieur, mais sensiblement égal, des deux projets n" l'i et 0, qui ne permet pas de déterminer lequel de l'un deux l'emporte sur l'autre. « Dans ces conditions, le Jury regrette qu'il ne lui appartienne pas, aux termes du programme du con- ciiurs, d'attribuer deux premiers prix d'une valeur de I.IKH) francs chacun; et, à l'unanimité moins une voix, il décide, par un seeond vote, de demandera la ville de Valence que les deux primes prévues respectivement à I.OOO francs et 500 francs, soit 1.500 francs en tout, soient partagées également entre les deux projets n" 0 et '.' qui, classés premiers ej--ipqiio, recevraient ainsi un prix de T.jO francs chacun. * « Il décide également qu'un troisième prix doit être attribué au projet n" 1, et il prie la ville de Valence d'accorder à ce projet une prime de ;i()0 francs, sous réserve que l'auteur du projet en cédera la propriété à la ville qui pourrait y puiser les éléments à sa conve- nance. « Passant ensuite à l'examen des trois autres projets conservés, le Jury est unanime à leur accorder à chacun une meiilion hunornh/c dans l'ordre suivant: n° 10, n" 7, n" 2. « De sorte que le classement définitif arrêté par le Jury est le suivant : « Premiers prix ex-n-quo (se iiarlageant les deux primes prévues) : Projet n^'i ayant pour devise « Cuique suum »; Projet n" '.i ayant pour devise « Naturam Amplectimur Omnem. » « Pas de seciiMil prix. (( Troisième prix à créer : Projet n' I. 1" mention honorable: Prejet n" 10, ayant pour devise " Lilium ». « 2* mention honorable ; Projet n' 7, ayant pour devise " Lasiocarpa ». Cl :f Mention honorable: Projet n° 2, ayant pour devise: « lîsperanza ». La séance est levée à 1 1 h. 1/2 du malin. ( INVCIKMB SKANCK pUbliqUe « Du même jour, à il h. t/2 du matin. i( Le jury est au complet sauf M. Jouvel absent et pxcusi^ . K M. le président donne lecture du procès-verbal qui précède. Après avoir constaté et fait conslater que les plis cachetés contenant les noms des concurrents sont restés intacts, M. le président procède ;i l'ouverture des plis contenant les noms des auteurs des projets ou ayant obtenu dos mentions honorables. « Ces noms sont les suivants : « Premier prix ex-œquo|: Projet n° 6 «Cuique suum», M. Jules Vachi'rot, architecte-paysagiste à Billancourt (Seine , — Projet n" '.• Nataram amplectimur Omnem »• M. Edouard Hedonl, architecte-paysagiste à Reims (Marne). « Pas de second prix. « Troisième prix à créer: Projet n' 1. M. Eugène Tourel, architecte-paysagiste à Paris. « Première mention honorable: Projet n" 10 «Lilium ». M. Marius Liiiossier, architecte-paysagiste à Paris. « Deuxième mention honorable : Projet n" 7 « Lasio- carpa )i, .M. Ar. Péan père, architecte paysagiste à Paris, et M. P. Péan fils, élève de l'Ecole des Beaux- Arls. « Troisième mention honorable: Projet n" 2 « Espc- ranza», l'auteur se fera connaître après la proclama- tion du jury ». La séance est levée à midi. Société nationale d'Horticulture de France séance du 22 mai 1902 CX)MITK DE FLORICCLTURK De flirt belles Spalhes i\'A»tliuriiim Schcricrianum, pré- sentées par .\1. ("adot, jardinier au ChAteaii do .Montgnbcrl (Aisne) ; <|uel(|ues l llaieuls bien fleuris, >MTK DK <:rLTl'RK P0T.\GÉRB D'admirables l'raisos Ocnénil Chtinz;/ sont présentées par (M. Jarlos, do Senlis, el d'autres, nppartcnanl a la variété J)' Miirrrr, par .\f. Loizonii, do Senlis. A M. Cadiil, (lu rliAloau " ,; i;j° 1.. , 8 h. du matin. 11' lij. \V \r ■S" ,S" 10" 9° S" 8° 10° II» 14° 14" 13° 19° Midi. 13° 12° 12" 11° VF II" 1.1» 10° 9° 12" 12° 14° 14» 16" 21° 18" 4 h. soir 14° i;r 12° u° 10° 12" 11° 11° i:t» 14° 9° 11° 13° 15° 11.» 19° Ub" rt Imp" Mofiuolr». II4 **•, r»# d« Grmctif . — V»»n N" 368 LE JAUbl.N 20 Juin 1902 AVIS IMPORTANT A NOS ABONNES /'"/'/• éviter une hitei ni]dion diiiis le serrice tlii Jardin, nous prions instiinnncnl nos alxmncs tUml l'ulioniienicnl vient d'ej-pirer de nous faire jitirrc- nir le plus toi possible le montant de leur renouvel- lement en ini mandat-poste adressé à M. l'Administra- teur dn Jardin, 8i l)is, rue de Grenelle, d Paris, accom- pagné lie la blinde d'abonnement. — Dans la première quinzaine du uiois courant, nous ferons présenter, à toutes les jiersonnei qui ne nous auront pas encore soldé le monta//t de leur renourelleuient, nue quittance de 12 fr. auj/nienlée des frais, qui se monteront à 0 fr. t'tO. Xos abonnés ont donc intérêt à nous envoyer directe- ment, avant celte date, le montant de leur réabonne- ment, ce qui leur évitera ces frais de recouvrement . CHRONIQUE La cliioorée, dont tant do personnes ne sauraient so passer dans leur café, et qui sert avant tout à dénaturer ce dernier, serait-elle menacée dans son existence? On peut être admis à le croire, en présence de la vogue dont jouit depuis quelque temps le café de Fi^'ues. Ce produit so faliriquo on Aulriclie-Hongrip, où il est très apprécié, ainsi qu'en Allemagne. Ohle nu parla torréfac- tion des figues, dont la consommation à l'élal frais est dos plus aléatoires, il i)ermet de tirer un parti avanta- geux d'une bonne partie de ces fruits qui souvent seraient perdus. Sa valeur nutritive est, assurc-l-on, considérable et do plus il colore le café, en corrige l'amertume et le rond moins excitant. Autant dire qu'il enlève au café ce qui lui donne son mérite et qu'il le modifie au point de le changer du tout au tout. I, es vrais amateurs n'admettront pas plus la Figue lorréfiée qu'ils n'ont adopté la Chicorée. A un autre point de vue, l'iniluslrie du café Je figues présente un réel intérêt. l'',n Algérie, parliculièrement dans la région de Bougie et dans celle do Tizi-Ouzou, la culture du l''iguier est extrêmement développée. Aussi, ne serait-ilpasdifficile de doter notre l)elle colonie africaine d'une source nou- velle de richesse en y introduisant l'industrie de la tor- réfaction des figues. Le gouvernement général s'en est ému à bon droit et la question est actuellement sé- rieusement étudiée. Des industriels sont allés en Autriche et se sont rendu compte de ce qui pouvait être fait. Deux usines existent maintenant en Algérie, l'une à Bougie, l'autre à Aomar. Le café de l''igues va donc entrer dans la circulation. Les classes laborieuses de la colonie s'en trouveront liien; des femmes et des jeunes tilles trouveront de l'ouvrage dans les usines, mais le consommateur français sera menacé de boire du café plus mauvais que celui qui lui est servi. Souhai- tons — et le vœu n'a rien de désobligeant — que l'usage du café de l''igucs reste localisé en Algérie, tout aussi bien que l'alcool exécrable que l'on retire de ces fruits, si agréables au goût quand ils sont frais. s • A propos de consommation de fruits, on sait que le traitement parles vapeurs de soufre, à condition d'être employé avec modération, rend de réels services et est courant dans le monde entier. Ces vapeurs conservent aux fruits leur aspect primitif, tout en adoucissant légèrement leur coloris et en empêchant la fermenta- tion de se produire. L'action d'ailleurs n'est que super- ficielle et l'excès d'acide sulfureux, résultant de la combustion, disparait rapidement sous l'influence de l'air et du séchage. Mais il ne faut pas li'excus ; autre- ment le proct'xlé pourrait ilevonirdangereux, d'iiioffcnsif ([u'il t'tait. 1,0 gouvernement des Etals-Unis vient île s'occuper de colle question et a décidé que les cerises el autres fruits conservés dans la saumure, no seront admis on douane qu'autant iju'ils ne renfermeront pas d'acido sulfureux on (|uantile nuisilile et que le traite- ment au soufro aura élé pratiqué d'après un procédé recommandé par le Département de l'Agriculture. V.n môme temps, l'interdiction est prononcée pour l'importation des comestibles traités par l'acide salicy- lique, ou l'acide benzoïquo ou tous autres produits chi- ques autres que l'acide sulfureux et le sel commun. De plus, l'exploiteur devra cerlilicr qu'il se trouve dans les conditions voulues et produire à cet effet un certificat spécial. Mais nous no savons [las qui devra viser le dit certificat et so i)ortor garant de la bonne foi ilu produc- teur. * * # L'iLillel rouge reviendrait-il en honneur, en Allemagne (lu moins'? On serait tenté de le croire si ce que disent les journaux allemands est vrai. Il ne serait ni plus ni moins que la fiour favorite du Kaiser Guillaume 11. La Gazette d'Augsbourg \e déclare nettement» bien que les socialistes révolutionnaires l'aient choisi comme emblème ». A sa fête et aux anniversaires de sa nais- sance, de ses fiançailles, de son mariage, il reçoit tou- jours avec plaisir un bouquet d'ieillels rouges de l'Impé- ratrice. Mais les sujets de l'empereur allemand ont-ils le droit d'arborercet insigne? Il paraît que non. Le maire d'Aix- la-Chapelle a trouvé bon d'inviter ses administrés à ne pas orner leur boutonnière de la fleur rouge, dans le but, bien louable, d'ailleurs, d'éviter les malentendus. Les gendarmes auraient pa être induits en erreur et dresser à chacun des amateurs d'Q'^illets, procès-verbal pour exhibition d'emlilêmes séditieux. Et de l'autre coté du Rhin on ne badine pas. * « A propos du Dattier, dont la culture est de la plus haute importance pour notre colonie d'Algérie, signa- lons ce fait intéressant que les habitants des Oas-is du sud admettent que l'homme peut intervenir pour changer le sexe d'un palmier. 80 pour 100 environ des jeunes plantes sont nulles; il y aurait donc un grand intérêt à ce que l'intervention du cultivateur fut couronnée do succès. Le procédé consiste à déchirer toutes les feuilles des pieds âgés de deux à trois ans, de façon que la nervure médiane soit fendue en deux, depuis le milieu jusqu'à la gaine foliaire. Le sentiment des Arabes, d'accord avec l'hypothèse sexuelle de Schenck, est que la déchirure amène une concentration du mou- vement de la sève, comme dans l'incision annulaire et produit une accumulation qui est plus nécessaire pour les fonctions vitales de la plante femelle que pour celles de la plante mâle. Aucune objection, en physiologie végétale, ne peut être élevée contre celle assertion, d'autant plus que dans des plantes encore jeunes les organes ne sont pas encore différenciés dans leur des- tination. » m Savez-vous où l'on trouve les plus beaux Platanes, ces princes des arbres d'avenue'.' Ce serait dans le Bour- bonnais où, d'après Emile Montégut « à une époque précédente, une mode, en l'honneur de ces arbres superbes, a sévi parmi les diverses édilités de la pro- vince ». A Vichy il y en a qui forment une promenade de l'effet le plus majestueux; il en est à peu près do même à Cusset, mais les plus beaux existent sans 178 I.K JAUDIN coniredil à Moulins. « Ces arlires, au Ironc roliusle et liien pris, lisse et sans mruils ni rugosités il'aucuue sorte, qui, somhlant déiiaignor comiiio une niit-vrerie populaire le cliarmo et les caprices de la végétation, relèvent haut à leur sommet leur verdure jiour s'en faire une liautaino couronne, (lareils, sous la rol>e Manche aux reflets verts de leur écorco, à une rangée de séna- teurs vénéraljles. vous introduisent dans la ville aver une gravité singulière. » C'est l'arbre fait par excellence pour les villes; en rase campagne, dans un village, il perd presque tout son prix. Dans ces conditions, il a l'air comme égaré au sein du paysage « et les agrestes peupliers, mieux en harmonie avec la nature amliiante, reprennent sur lui tous leurs avantages. » Uien de plus vrai r-l de plus juste. P. IIaiuot. Nouvelles horticoles Au Ministère de l'agriculture. — Nous avions annonei' dans notre dernier numéro la retraite do M.Jean Dupuy, ministre de l'Agriculture remplacé par M. Mougeot, (|ui,dans le ministère Valdcck-Housseau, remplissait les fonctions de sous-secrétaire (rislal aux Postes et Télégraphes. M. .'ean Dupuy, après trois années passées au minis- tère, prend aujourd'liui un repos bien mérité. Nos lec- teurs savent combien la longue carrière de M. Jean Dupuy (nous l'avons retracée dans nidre dédicace du 20 décembre l'JOO), a été utilement remplie. Son long séjour au ministore a été une nouvelle occasion pour lui do faire profiter ses concitoyens de sa haute con- naissatu'e des hommes et des choses. Son passage à la tèlo des services de la rue de Varennes laissera certai- nement des traces profondes et durables. Grand tra- vailleur, M. Dupuy avait rapidement acquis une con- naissance approfondie des iiuportanlcs questions inté- ressant le développement de notreagricullure nationale. Il a toujours témoigné beaucoup d'intérêt et do bien- veillance aux hortic\ilteurs dont la reconnaissance lui est désormais acquise. Son successeur, M. Mougeot, a aussi la réputation d'un travailleur énergique, à l'es- prit actif et ouvert au progri's. Nous espérons que comme ses prédécesseurs, M. Mou- geot voudra s'intéresser aux choses horticoles et nous prenons mémo la respectueuse liberté de lui signaler une question dont la solution lui assurerait iinmédia- Icmi'iil une grande popularité dans le monde liorticolc. comme chez, tous les commerçants et industriels. Co serait l'abaissement îles tarifs d'alTranchissement de3, catalogues depuis si longtemps demandé par tous les intéressés. ICspérons que le nouveau ministro do l'Agriculture se souviendra des pétitions que no.s divers syndicats et soiii-tos horticoles ont fait passer Sous les yeux du Sou»-.Secrétaire d'Etat aux Postes et Télégraphes. M. Mougeot a constitué son cabinet, comme il suit : chef du Cabinet, M. Hley, conseiller référendaire à la Cour de» coniptes ; chef adjoint, M. Jean Le Vnyer; chef du secrétariat, M. Kermorgant; chef adjoint du secrétariat particulier, M. Maurice Mougeot. Noire cxeellenl ami, .M. Delonele, suil .M. Dupuy dan» sa retraite et repronil ses fonctions d'inspeeti'ur général ilo Piseieulture et de muilre ilo conférences u rinslitiil agronomique. A lui aussi, qui a donné do nmolireusCH preuves d'intérêt aux liurlieulleurs, nous adressons l'expres.oion do notre alfei'lueuse sympathie. Mérite agricole. — M. Mougeot, ministre de l'Agri- culture, a eu la bonne in.'-piiiition de conférer le grade do commandeur du Mérite agricole à M.Jean Dupuy, son prédécesseur. H est assez naturel que M. Jean Du- puy, qui fut pendant trois ans le grand maître de r< »rdre, en porte les fnsignes du plus haut grade. O/'/icirr. — M. .Murtn' (Pierre), eonstruleiir de chniiflages pour .serres ù Paris. Chfvalirrs. — AI.\I. Chenu (Jules-I'aul), horticulteur il Paris; Cogiienii (Cliarles-l'ierroi, jardinier à Draveil (Seine-el-Oise); DoliiiMi (Vinieiil), lii>rliculleiir à l'"oix (.\riégO|; Désert ( Aliidei, liorliriilteur à Saint-Suuive (Nord); Pnsurt iLouis), liortii:ulteur-grainleriiValoncicniiesiNord);Pellegrin(Jac<|ues), préparateur an .Muséum d'Iiistoirc iiatiirolle à Paris; Picarl (Loiiis-I'élixi, jardinier à IJoulogne-siir-Seine (Seine). Association de l'ordre national du Mérite agri- col'. — Une réunion dr rAssoeiatinn a eu lieu a Heau- vais, à l'occasion du Concours régional agricole, hier, l'J juin, dans une salle mise à sa disposition par .M. le Commissaire général du Concours. L'ii diner amical a réuni dans la soirée, sous la pré- sidenc de M. Marcel Vacher, ancii'ii député, pri'sident de l'.Vssoelation, tous les membres qui avaient assisté à la réunion. Primes d'honneur à l'horticulture. — Du palmarès du concours régional de l^'^ix nous extrayons la liste des recompenses accordées à l'Horticulture et a l'.Xrbo- ricultnre. IIORTICII.TI ttE Prime d'honneur. — Objet d'art et 1,00(1 fr. : .M. Dupuy (Piorrei, an li.irlol. banlieue do Puiiiicrs. .Médailles do bronzi- cl ."iOO fr. : MM. l>elripii (Vincent), jardinier à l'oix ; Pancio (Jacquesi, janlinier à Mirepoix. arrondissement de l'amicrs. AltUOlUclLTlHE Objet il'art : non décerné. .Médaille de bronze et 200 fr. : M. Héiia/.nt (Pierre), pépiniériste à l'aniiers. A propos de l'Exposition de la Société Nationale d'Horticulture. — Dans notro compte rendu de l'expo- sition de la Société Nationale d'Horticulture, par t-uile d'une erreur à la mise en page, le paragraphe relatif à l'exposition de M.M. Millet lils a été supprimé. MM.. Millet et fils présentaient une très belle collection de 100 variéli's do Fraisiers, dont le jury a reconnu le mérite, en les plaçant au premier rang et eu leur dé- cernant la plus haute récompense accordée: une grande médaille de vermeil. Liste des récompenses décernées à l'exposition de la Société Nationale d'Horticulture ix(/i'('/ lions co.Ncoias AVE<: kklu'.itaiiuns nt' JLav .MM. Oi-oix. pour plantes île serre; DKiiniK, pour ces dé- corations florales. .MkIi.MLLES d'oH AVEi: KÈI.II itations ne JIIIV. Cil. Simon. poiirPhylIriracliis; I.aciikntetC", pnurConifèros; Cnoi X KT Fii.s. pour Hliododendrons; .Mo.sKn. ponr Azalées; ('iiiA\ EiiEAi X. ponr UosiiTs botnniipies ; Vii.moiun-.Vniuueux ET C . pour nii nnissif de plaiili's Hoiiries; lUi.r, .\M>n\, BEiicirnKN. SAKnox, pour raisins eoii.servés ; I'ahem. pour Pèriir» l.ili .i"^: .1 MO>IN D'e.SSAI I>E KoNAKRV, poin (niils ili's inirjli. - .MÉDAILLES ll'on. .M.M. .\ . Tiii fKAlT, pour une pliudi< réccininenl iidruduito; Mauon. pour Callleya; Cil. IIeiianek, pour Cypripcdiuni; A.'I'ki ffai [. piiiir l'olli'rlinn dr planli's urni'nn'nlali's; A. Tiu'i'- KAUT. piuir ciilliMliiin lie planli's 11eiirie>; .Maillet, les k.njaxts d'Antoine C.mantin, pour rnlleilioii do plantes de serre; Les F.NKASTS h'Antoine Ciiantin. pour iidierlion de Palmiers; LCSIEUII. llAl.l.KMAliNE. IIeIIANEK. I)| VAL BT HLS. ponr Oivlii- dées; Cil. Mahi>n. pour rolleelion de I.u'lia, f.nllleynet l.4i'lii>- Catlli'yii; Pp.iuiF. Pi:aiiETTE. pour Calndiiim; CiivNTniEa KRÉnK, pour Crotons ; Vii.MoniN-ANiniiEL'x et C". pour Calrénlaires; LE JARDIN 119 AnTMin Billard, pour Ho^innias tiihiToiix; Tiennes et Lari- OALrnE. pdiirCiiiinîis; l'oiniEn HLs.punr l'nliiiirniiiunis; MosEii, piiiir li\ hiidc's; ('iioi X ET KiLs. pour l)i'lli' ciilliiri' ; l)i:iii iiiii:». piiiii- l.iiiiiiiMs; Choix kt km. s. Moskh. pour lUiodoiloinlrons ; (i. l)oL'<:iiKii. polir CliMiialilos fliMirii's ; Moskh, pour pivoim's liHiii'iisos; IloTiiiiEiu:, I.kvki^ie et ni.s, Honohk Defuesne. KILS, G. HoLciiKK, pour Hosiois ; HoTiiiiEiKi, pour Hosos coiipi'ps; ('lÉnALii. 'l'iiiKUAiLT-I-EGENimE. pour pinnios viviuos cl llullliMISCS ; VilMOIIIN-.VnDKIEIX ET l^*, I.OLIS l'ÉltAHD. pour pinntos luMlmci'os; E. Tiiieiialt. H. Valtieii, pour llours noupéos; Mme Maiuteaux, (.iiiiiili'uri pour liompiol ; Mme Com- martin, Mlle Haymom), (aiuiili'urs) pour triMlms; Bolsiat. K. DEllitlE, PONCElILANi:, pOlirilri-oniliOM llc llllil(>; PoNrr.lILAN':. I.ousi, L. Rousseau, pour (li'conil ion iriippiirli'iuoiit ; Housiat. pour (Icroriilioii i1p pnnii>rs. PoNcEULANi:. pour (li'rorniinii lu lliMirs d'Orcliiiloos; PoN- rEBLANc. pour sujols pour liJnK.nillos; Ponceblanc. pour di'- roriilion de vasos ; Nomulot-Mhuneal'. Choux et fils, pour nrl)ri>s fruiliors en pots ; Vilmohin-Anomieux kt (!!". Société DE Secours Mutuels des Jauuiniers de la Seine. Hospice de BicKTKE, (Laïuborl, iliof de culturo), pour léfjuiuos ; Vilmorin- Andrieux ET C", pour plantos pri'parcos pour rpxpi'ditiou aux colonios; Direction de l'Acricultuhe de l'Indo-Chine. Direction de l'.\(iriculture de Madagascar, pour fruits sihs d (iraine.s; Gaudoin. oomours il(> plan do jardin; Paul Duuos ETCio, pour slatiios (^it ciiuont ; Société du Val d'Osne, pour son pnsoiuldo do bron/.os; Dubois, DorlÈans, PniLiproN, pour kiosqups rusiiifuos; Luvand, pour travaux piiiiiiicnl; Kkry. pour serros ol cliAssis. MM. Maître et fils, pour cliaulTatxo do scrros; Anckaux, Dauhron, pour pompes; Kos. pour lIiermoniL'tro nouveau; Ueusmer, pour iliariot transporteur. Grande médaille de vermeil avec félicitations duji.'ry. Salaire aîné, pour Pensées. Grandes médailles de vermeil. MM. Deruddeh, pour belle culture; Kamelet, pour Fou- gèros ; Magne, pour Orcliidées; Ch. Simon, pour Cactées fleuries; Arthur Billard, pour Béfionias lubéreux; Vilmo- rin-Andrieux et C", pour Cannas: Croux et fils, ixuir plantes nouvelles; (^roux bt fils, pour plantes obtenues par semis; BiLLiARD F.T Barrè, pour Hydrangea Hortensia; .\. Cmantin, Honoré Ddfrksne fils, Levùijue et fils, Hotiihbhg, pour Hosiers; Caveux et Le Clerc pour un massif de plantes fleuries; Yvon et fils, pour collection de plantes Alpines; Henri Staffolani, pour décoration de tables; Gavrkau. pour décoration d'appartement; Cambron, pour sujets pour lian- çailles; Ivnot. pour pèches forcées. .MÉDAILLES DE VERMEIL. Jarlf.s. pour Praises; E<:ole horticole professionnelle du Plessis-Prjuet (Coudry, directeur), pour lépumes; !_,. Enot, pour Melons ; Juionet. pour .\sperpos; Iîasin. concours spécial de plan de jardin; Thouveï, pour son exposition do plans; Jamot ET Pozzoï.i, pour travaux en ciment; Plan(,on, pour liiosipies rustiques; Pére.io. pour rochers en ciraenl ; Société des ÉTiHLissEMENT-i Allez. pouT aniBublcments do jardin; SciiWARTZ ET .Meureh, pouT grillos en fer et serres; Gaillet- Pelletier Olivier. Perrier, Carpentier, serres et cluVssis; Anfrov, DorlÈans, pour claies et paillassons, IUcarda. PÉRiER, pour chaullaife deserres; Nègre, pour pompes. Expositions annoncées. — Une exposilion des produits do l'horticulture el des ohijels d'Industrie em- ployés en liorticulturc aura lieu à Lagny (Seine-et- Klarne) les 13, 14 et 15 septembre prochain. L'Exposition d'horticulture à Boulogne-sur-Seine qui aura lieu le 20 septembre dans le beau parc de la mairie s'annonce comme un .irrand succès. Nous conseillons aux horticulteurs et aux imluslriels do se hâter d'adresser leurs demandes au président de la Société à Boulogne-surSeim». Une exposition horticole avec Congrès aura lieu à Dusseldorf (Allemagne) les 27, 28 et 2'.tjuin courant. La Société d'Horticulture d'Alger organise, pour les 14, !•') et 17 novembre prochain, une exposilion de Chry- santhèmes, fruits, légumes et plantes industrielles. Le programmes du concours sera envoyé à toutes les liersoiiiics qui cii foroiit la deinaiido a M. Porcher, rue Ilorare-Vornef. a .Musiapha. Ecole d'Horticulture d'Antibes. — 1/éprouvc d'ad- iiiissjoii à l'i'jiilc d'ilorticullure d'Antibes (Alpes- .Marilimes) aura lieu à la Préfecture de Nice le iO juillet /irochai/i. L'Ecolo reçoit des «'lèves internes, des demi-pension- naires et des externes; le prix de la pension comjjlèle est do .500 francs. Toutes les cultures méridionales sont représentées à l'Mcole qui [jossède un itablisseineiit horlicule im|)orlant dans lequel on se livn^ à la culture des Heurs el des primeurs. Exposition de l'enseignement horticole. — L'as- S(]ciatioii dos professeurs do l'Eiiseigiieinent secondaire de Hollande, organise une exposition d'objets servant à l'enseignement do la géographie. Celle exposilion aura lieu à Amsterdam dans les salles du musée de la ville, durant les mois de juillet et d'août, une section est réservée à la géographie horticole et agricole. L'horticulture industrielle à l'étranger. — Plus nous allons et iiliis nous voyons l'horticulture, obéis- sant aux conditions économiques du siècle, prendre les allures, les procédés et les formes industriels. Nombre d'établissements d'importance moyenne commencent à pressentir qu'ils seront battus en brè- che, d'une pari, par les très grosses maisons dispo- sant de moyens puissants, et répartissant leurs frais gi'néraux sur un chiffre d'alTaires considérable, d'autre part, par les toutes pelites maisons, dont le nombre croit chaque jour, où l'on travaille en famille, oij le chef, aidé de ses enfants et de quelques auxiliaires, joint aux bénélices de la vente, ceux de son travail manuel. Il résulte des constatations faites que les établisr&e- ments qui voudront résister à la concurrence et se développer doivent asseoir leur exploitation sur des capitaux importants. Or, dans bien des cas les ressources d'un particulier ne seront pas suffisantes pour réaliser un vaste pro- gramme, ou, si ces ressources sont possédées, un par- ticulier hésitera peut-être à engager la totalité de ta forlune dans une seule afTaire. L'œuvre qu'un seul r:e saurait, ou ne voudrait entreprendre, une association peut la réaliser fructueusement. Une des formes d'as- sociation qui réunit le plus d'avantage, dans ce cas, est la Société anonyme. Déjà quelques établissements, fondés dans ces conditions, existent dans notre pays. Ils sont appelés à devenir plus nombreux, ainsi que cela se produit à l'étranger. Nous apprenons la transfoimation en société, sous laraison sociale ïhoiii. Ilocheforl and Sons Climi- tedd'undes plus grands établissements d't)utre-.Manchc. 1.0 capital est de 1 b7.ô 000 francs, divisé en actions de 12') francs. La totalité des parts reste cependant entre les mains de la famille Uochefort. On se rappelle que la maison Halcli a procédé de la iiiôme façon, il y a quelc|ues années. Nous verrons ces exemples se multiplier en France et à l'étranger. La protection en Angleterre. — Le parlement anglais vient de voler dos tlroils de douane sur les produits agricoles suivants : froment, orge, avoine, seigle, mais, sarrasin, petits pois (sauf en vert;, haricots (sauf les Soissons) caroubes, lentilles, riz; les droits sont de 3 pence par quintal anglais (soit environ OfrdO par 100 kilogr). — l'ieur de farine, farines et autre pré- paration des articles précédents, amidon, arrow-root. 18<> LE JARDIN cassara en poudre, lapioca. fécules, sagou, les droits sont de 5 pern-e par quintal anglais (soit environ 1 fr. par 100 kilogrammes). Ainsi l'Angleterre renonce aux doctrines économi- ques qu'elle a si longtemps prùnées et a recours aux taxes ilouaniùres pour équilibrer son budjet. Cette loi linamiére el proteitionisie a été l'objet d'un long débat devant la Clianibro des Communes. Le gnuvernenient a reconnu que rétablissement de celle taxe impopulaire, el qui coûtera .si cher au rommerce anglais, est nécessité par les lourdes charges de la guerre Sud-Afriraino. La Chambre des Communes a repoussé par 26i voix contre 174, une proposition do M. Fowier demandant l'ajournement di- la discussion. In amendement de M. Clianning tendant à limiter la durée pendant laquelle lataxedes blés sera perçue est également lejeté par 236 voix contre 173. Les appréhensions de certains économistes anglais sont, à mnn sens, pleinement justifiées : en effet, le renciiétissement inévitable des produits anglais ne peut que servir l'inJustric allemande el l'industrie américaine. Ii.'jà les produits allemand.* sont d'un prix de vente inférieur aux similaires anglais et l'on sait que les Etals-Unis, depuis quelque temps déjà, ont pris les mesures économiques nécessaires pour envahir tous les marchés de la vieille Europe. L'Angleterre lut- tera désormais avec des armes inégales. Une fraise monstre. — Au cours d'une visite faite récemment a l'Ecole Nationale d'Ilorliiulture de Versailles, on nous a montré un fraisier, nouvelle obtention do l'Ecole, portant des fraises énormes. N'ous avons ou la curiosité d'en peser une, son poids était de 70 grammes. Elle mesurait K' conlimèlres dans sa plus grande dimension et i..'> dans l'antre sens. Celle fraise est issue de la fécondation du Daclew Morére avec le pollen du Ovuéral Chu)i:ii. Par sa furmo elle rappelle le Docleitr Marère, par ses pépins petits espacés et surtout parle brillant de la peau elle ra|)pelle le Général Chnnzy. Inutile de dire que la nouvelle varii'lé est 1res vi;;nureuse. Les Palmiers du Midi de la France. — L'attoTilion du ministère de l'Agricullure a été ap|ielée sur l'inlérôt qu'il y aurait à améliorer les l'almicrs-I laitiers cultivés entre Toulon et la frontière italienne, lians cette région bien abritée, le l)atlicr, qui est employé exchisivcmcnl comme arbre ornemental se développe bien el fructilje, mais ses fruits, durs cl peu sucrés, sont impropres à la consominatiim. L'administration a p-nsé que si l'on multipliait le Dattier sur le liltoral français de la Méditerranée, au moyen ilo drageons pris sur les variétés à bons fruits, on piiurrait y obtenir des dalles comestibles et trans- former ainsi un arbre purement ornemetdal en un arbre de r.ipporl. Elle a, en conséquence, prié le gouverneur général de l'.Mgérie de mellro à sa dispo- sition le- rejetons nécessaires en vue d'essais. Déférant à ro ili'sir, le gouverneur général vient do (aire adresser au directeur de l'érole praticpio d'horlicul- turo d'Ilyères uno certaine quantité do djebaru choisis Iiarnii le-t moilloures variétés do l'oasis de liiskra. Transports. — Les marchandises destinées a l'expor- tation et tr.'inspiirlées en grande vitesse n'étaient, jus- qu'à présent, l'objet d'aucune dispo.tilion spérinle sur lu ré.-teau do l'Etat, au point do vue do la laxaiicm. Depuis le 15 mai dernier, un nouveau tarif spécial (i V. n" 3i) prévoit, pour les transports en question, une réduction de LU p. lUUsur les prix du tarif général. Celle réduction est consentie directement lorsque les marchandises sont exportées par l'un des ports des- servis par le réseau de l'Etat, et par voie de détaxe lorsqu'elles sonl exportées jiar l'un des ports ou points frontières desservis par les réseaux des Compagnies. En raison de l'importance de l'abaissement des prix de transport, ce tarif présente un réel intérêt; il facilitera notablement l'exportation des produits agricoles origi- naires de loute la région desservie par le réseau de l'Etat. Les conférences agricoles à l'armée. — L'Asso- ciation Philomathique, dont le siège soeial esl 38, rue do la "Verrerie, à Paris, poursuit activement son œuvre d'enseignement agricole dans l'Armée de Paris. Afirés les Conférences faites au lOS' régiment d'Infanterie, voici le programme traité au 2' régiment de Cuirassiers liar M.M. Philippe, licencié es sciences, préparateur au Muséum d'histoire naturelle et Tuzel, professeurs a l'Association. l,'.\GHlGUI-TUItK. Le siil. — Nature, eomposition, connaissance du tcirain. amendeiuents. Les finirais, — Leur r«'»lc ; engrais végétaux, nniniaux. luixlcs, sidéralion ; classilication des engrais cliinii(|ues. fabiicalion des engrais à la ferme, épandngo des engrais; fraudes dans le commerce des engrais ; instructions pratiijues sur l'acliul des engrais. I.cs rutliircs. — tiénéralités sur les fonctions des plantes, nssolcnients, cultures dérobées ; blé, sa pince dons I assole- ment, préparation du sol, variétés, préparation de In semonce, soins culturaux, rendements, accidents cl maladies du blé ; orge, seigle, avoine, sarrasin, maïs (fourrage). Les prairies, — Avantages, classiticntion, plantes des prairies, moyen do modilier la llore, plantes nuisililes. Les engrais sur les prairies; travaux, luzerne, sainfoin. Iréflo, minette. Li's eiiliiires sarrlées. — Pommes de terre, betteraves, carottes fourragères. Les etiiie»tis lie la culture. Le jardin île la /erme. — Ce qu'il doit être, ce (|u'il doit contenir. yotions sur les nouveaux instruments agricoles. Kolion.i sur les syndicats, les caisses de crédit ogrlcolc, leur uliliti' Expositions annoncées Lille, mai à septembre. Exposition intcrnalionalo générale. Londres, -'.">- iil juin. Congrès do Hosioristes cl exposition .le lioses. Amiens, 2H-.io juin. U.vposition de fleurs eu pots cl coupées. gariiituic-s florales. Oammartin (Seine-et-Marne), aortl, Kxp. Iiorlicolo et des licaii.x arts. Mclun, 3-T) aoftl. Expos, générale. Besançon, l> 17 août. Ivvposition générale. Boiilognc-sur-Seine. du 'ii) au :i\ sept. E.vposilion générale. Pau, lin se|itend)ro (Congrès poiuologiipie) de la Société pomologiipio de France (fruits de Inble) el do l'Association française pomologique (fruits & cidre) et n celte occasion exposition générale et inlernationalc do fruits, plantes, ma- t. liel, etc. Amiens, l'.i octobre. Congrès pomologique. Angers. 7-16 novembre. 7" Congrès de la SoiicU- Irançaiso de l'.hrysanihémisles el exposition spéciale de Cliryson- llic lues. Anvers. — Hu h nu lu novembre l'.iO:.', concours intorna- lloiial de Clir\ sanlliémes. Elbcuf "i-ll hiivendire. ICxposilion de (;iir> snnlliemes. Armcnlitrcs, '.i-lo novendiro. Exposition do (chrysanthèmes, di' (luils l't légumi'S. Alger. Hl'icl \i'< novembre. ICvposilion do fleurs, fruits. l'VUUM's, plantes inilusirlellos. CouUnces, I.'>-I7 novembre, Kxp. deClirysanllièmos clfniils. Gand, lH-:;ii avril 19U3. Exposition intcrnolionalc d'Iiorti- cullure. LE JAllDIN 181 Chronique florale La fête des fleurs. — Les voitures fleuries. — La décoration florale à bord du Montcalm Malgré les menaces du temps, la pluie étant do tradi- tion pour la fùlo dos fleurs annuelle parisienne, celle-ci a eu néanmoins un prand succès. Le soleil s'est enfin mis do la partie cl le défilé habituel des voilure.-; fleuries a pu avoir lieu dans ralloo do LonRcliamp parée do llours et do guirlandes pour la circonstance. Comme bien on pense, si 1rs voitures étaient nombreuses, toutes n'avaient pas le même cachet décoratif. C'est de colles les plus arlistemont ornres que nous voulons entretenir mont dissimulées. C'est une chose qu'il convient do riiettro on (-videnco car l'on peut assez justement repro- cher à beaucoup de décorateurs, lo défaut .'Oureuse. Le bleu avait été choisi en raison de la nuance de la toilette de Mme Dirdeza. Aux traits, aux harnais, à l'extrémité do la llùcho élaient simplement de gros (lots do ruban de mùiuo nuance et aux œillères des chevaux deux nœuds rete- naient un simple pii|uet d'Orchidées, ainsi qu'au fouet, il(' façon à conserver tout l'altiait à la voilure elle-niénio et former un contraste des plus séduisant. L'habit du cocher et du valet de pied avaient été fleuris d'un piquet d'Orchidées. C'est dans cet écrin élégant, d'une esthétique idéale, que trônait la triumphatrico du jour, dans une toilette de mousseline de soie blanche et bleu ciel, avec un joli bouquet de corsage en Orchidées, qui s'harmonisait agréablement avec un chapeau bleu ciel, un écian do mi-mo nuance, signé Lenlhéric, recouvert d't)rchidi'es parmi les délicates frondaisons des A.spaiiitjus et des A (lia II tu m. La voiture qui obtint un second prix d'honneur est colle do Mme do Solanges, avec son berceau fleuri d'Hortensias, d'(|-!illets et do Hoses. Les autre» voitures fleuries n'ofi raient rien de particu- lier cl étaient on général une réédition des arrange- ments, devenus maintenant classiriues, dont certaines ont bien aussi un cachet particulier cl ([uo l'on admire chaque année. Une Victoria avait l'-lé arrangée d'une façon originalo par NL Connols; ilerrlère la capole était une grande gnrb<^ on l'ivoini's rose.s et Glaïeuls rouges cl a la place des lanternes ot de chaque C"il6 du cocher ileux grandes gerbes do Ulaiouls ol de i'ivoinos rouges ; le tour do la capote, les garde-boue étaient sertis de guirlandes de rameaux ile cerisier constellés de cerises vertes et rouges; traits, colliers, sellettes, etc., avec les mêmes guirlandes. Gros nœuds de ruban rouge cerise dans la corbeille île la capote, aux gerbes des lanternes et à la tète des chevaux. Une Victoria gentiment décorée par M. Pelly dispa- raissait sous l'enguirlandemont des fleurs exclusive- ment blanches: Pivoines, Qiillets, Marguerites et Se- ringals. Les harnais et les brancards étaient également garnis et çà et là de gros flots de tulle blanc allégeaient l'ensemble on lui donnant un caractère particulier. Nous citerons pour terminer la vicloria de Mlles Mar- connier qu'enguirlandaient les rameaux sarmenteux des Chèvrefeuilles et des Hoses Criuisoti liamhler: la voilure do Mme Daubermesnil convertie en un buisson de Hoses et de Pivoines; le landeau de Mme Ileriol qu'émaillaient les Orchidées; la vicloria de Mme de Ca- leza toute fleurie de Hoses thé et de Hougainvilles, le phauton à M. Livy avec une mâture en Hleuets et en Marguerites; onlin le chariot dissimulé sous la paille et les piquets de .Marguerites et do Bleuets, de M. Chasse. • » • La décoration des labiés pour le ditier de gala abord du Mui/li-iiltii lors du récent voyage du Président do la Hépulilique eu Hussie a été fort appréciée par les per- sonnes présentes et les journaux quotidiens en ont également dit beaucoup de bien. C'est à la maison Chenier que fut dévolu le soin d'assu- rercetto décoration. Le matériel nécessaire fut embarqué abord du Si/chel, tandis que les fleurs utilisées pour l'ornementation des tables et pour la composition des corbeilles de présent qui ont été oITertes par le Prési- dent: Orcliidées, Bruyères de diverses nuances, Hoses lier Miijestj/'s et La France, (l-lillets Gramle tliichesse O/ijii, les feuillages obligés et les plantes furent embal- lées dans des caisses capitonnées, emportées par Mme Chenier en chemin de fer, et transbordées à bord du Manlcdlm par un torpilleur détaché à cet eflet. Ces précautions ont permis d'utiliser des (leurs dont la fraîcheur était telle que si elles venaient d'être cueillies. Mme Chenier nous a communiqué le détail de l'orne- menlalion florale de la table dont M. Georges Bnurdun (1) a donné l'appréciation suivante: « La lable est une merveille. Les lleurs s'y étalent en traînées, s'y déploient en corbeilles ». C'était» une œuvre de haulgoûtotd'inap- préciable élégance. » .Vu milieu de la table impériale était une glace Louis W bordée do gros (Lillets Grnndc duchesse 01(111, â'odo/itoijlosstim. qu'estompait la fine verdure do délicates variétés ^\' Adi:i si^rie (le V so raltachaicnl par un nu-ud coqiiol sur les l)or r l'.li.iriols aii-clessiis du la iiH.lle Cliariots ^. i cullcl tirs raiinrs ~D 1 2"G0 rso à 2-00 2-50 il 2-75 7000 fr. «> 2-l.j 1-21 à 1-50 2-30 à 2'"40 4500 n :i 2-ZO 0-91 à 1-20 2-00 !i 2-10 'mo ., i 2"00 0-91 à 1-20 l'.SO à 1-90 3650 . ■ > l"7u II' 01 à 0-90 1-50 à 1-fiO 3400 .. li ICO Odl ù U"90 1"'50 à 1-55 3150 .. j l"'.-)0 0"46 à 0"(jl) 1-35 à 1-45 2900 .. •S 1-45 0"46 à 0-GO 1-25 à 1-40 2900 ■■ y 1-40 0-46 à 0"60 1-25 à 1-35 2900 - •10 1-30 0-30 à 0-45 1-10 à 1-20 2050 .. di 1-25 0"30 à 0-45 1-10 à 1-20 2650 .. i2 1-20 0-30 il 0-45 1-10 à 1-15 2050 " r.i l-l.-, iV-25 à 0"30 1-00 à 1-10 2400 .. \i l»uo 0-25 à 0-30 0-90 il 1-00 2400 .. r^ota. — I.cs c'iiariots n- 1 à s ont (jHati'o treuils avec en^renaftcs jilacés sur les eûtes laléiaiix, et cens (loitant les il" S) à l'i, deux treuils à leviers placés en travers. Au-dessus des dimensions indiquées comme gros- seur de ligo, et auxquelles correspondent les cha- riots ci-dessus désignés, on ne saurait compter sur m Le Jardin, VJiri, pa^es IV.i et 10."). 1S4 LE JARDIN le succès de l'opération. Nous ajouterons que l'un considère génoralement comme étant une limite convc- nalilo colle do l"'."jii de circonférence me- surée à 1 mètre du collet des racines, et ce n'est que dans dos circonstances exceptionnelles que l'on peut avoir à transplanter des arlires ayant acquis un plus grand développement. Lo chariot n° t a t'té construit pour ' ' • ~ ces cas particuliers. Description d'un grand chariot i Ce chariot se compose d'un liàtis en ' liois ou en (er a, b, c, d, supporté par ^- -- quatre roues (fig. .S7); sur la face anté- rioure b, d, se trouve l'avant-train au- quel on altùle les chevaux. Un coffre y ' est ménapé pour recevoir les outils et les cordages servant aux manipulations. La traverse postérieure e du liàlls, ainsi que les tringles f, /\ nt la moite avec des cercles qui, cloués, lui donne la forme d'un hac. Los racines conservées doivent être appliquées lélemont aux treuils du chariot, deux traverses en bois larges de 0"';iO environ, qui pemipllenl d'enlever l'arbre Fig. 90. — Arftre en préparation et après exécution de la fouille. contre la motte et recouvertes de manière à ne pas être endommagées pondant le trajet. Il arrive parfois que la lerre est tellement légère qu'elle ne permet pas d'ouvrir la tranchée à la profondeur voulue avant d'emballer la motte; il est alors indispen- salilede faire cette opération progressivement, au fur et à mesure de l'avancement do la fouille. l'our ces cas particuliers nous conscillonsd'employcr l'appareil très simple imaginé par M. Botte, conducteur du service des promenades de la ville de Paris. Cet appareil (fig. 04) se fait avec des plates-bandes en fi i' cintrées et dont les extrémités, coudées d'équerre, reçoivent une vis de rappel permettant de rapprocher les deux extrémités des cercles pour serrer la motte. On mets, :i ou 4 cercles suivant que cela est nécessaire. Après l'entourage de la motte suivant les indications qui précèdent, et afin de ne pas laisser de racines adhérer au sous sol, la motte est minée par-dessous sur tout son pourtour. On y glisse ensuite, et placées paral- •*.'V Kiir. 01. — Arbre cerné. au moyen do deux chaînes indépendantes (fig. 90). Si le sol est meuble on est quelquefois obligé de clayonner lo dessous do la mo'.tepouréviter que laterre ne tombe. Fij^. 9:;. — .\rbre charge (vu de fùle). On peut miner sur quatre côtés et passer des planches en dessous (fig. \^2) avant de mettre les planches de fond du chariot. 186 LE JARDIN Enlèvement et transport de l'arbre. La molle élaiil proparoe comme nous venons do lo dire, on place au-iiessus de la Irancliée annulaire deux plats-bords, c'est-à-dire deux (orts et larges madriers bardés, des deux côtés, de fer cornière, afin d'empr-cher la déviation des roues du chariot (fig. 90 et 90). Ces madriers qui portent sur les bords de la fouille, sont placés parallèlement et avec le même écar- tement que les roues du chariot. On enlève ensuite D g maintenir fixement et pendant ce temps quatre autres manœuvrent le.* treuils de favon a baisser l'arrière et à élever l'avant; les haubans étant ensuite fixés solide- ment l'arbre ainsi aliaissé peu, sans beaucoup de diffi- cultés, franchir l'obstacle imprévu, mais aussitôt après y avoir échappé il doit être ramené dans la position verticale. Le transport d'un arbre, avec obstacles, s'efTectueplus facilement avec le nouveau chariot dont nous parlons plus loin, imaginé par M. Beusnier. Mise en place de l'arbre La nouvelle place arrêtée, le trou de forme circulaire, et d'un liianii'lre au moins égal à celui de la fouille creusée pour l'arrachage, ayant été ouvert à l'avance à FIg. 93. — Planches postées sous l'arhre. Fig. 9i. — Ctrele à serrage. les traverses mobiles de derrière et on recule le chariot sur les plats bords, au moyen de fortes pinces, jusqu'à ce que l'arbre se trouve au centre. Cela fait, on roplaee las traverses mobiles, on attache les chainos indépen- dantes à celles des treuils et on fixe à l'insertion des branches principales les haubans h, h, h, h. qu'on at- tache à des anneaux situés aux quatre angles du chariot. Pour enlever l'arbre et lo charger, quatre hommes manœuvrent lentement, à l'aide do manivelles, les treuils autour (lesquels s'enroulent les chaînes, et l'arbre est ainsi monté jus- qu'au moment où le dessous do la motte est élevé à la hauteur de O^Sô environ au-dessus du sol; ils abattent ensuite les cli- quets J,j (fig. S'J) qui, en buttant contre l'engrenage empêchent les treuils do tourner. Les hau- bans fixés au chariot, au début de la manii'uvre, ont du être lâchés peu a peu pendant l'opé- ration, mais être cependant lixi's de fa^'on à maintenir l'arbre dans une position verticale. L'arbre étant chargé, le chef d'atelier, ou une autre personne, s'empare des limons et lo cha- riot est peu à peu avancé a l'aido de pinces que les ouvriers ma- nœuvrent en faisant pesée en arrière sous chacune des roues; le chariot s'avance ainsi lente- ment jusqu'au moment oii il échappe a l'excavation. On attôlo les chevaux, au nombre do deux, trois, quatre et plus, suivant la force du chariot et les diflicultés du parcours, et l'arbre est transporté jusqu'à destination. Si dans le trajet on a quelques obblacles a. éviter : la voûte d'un pont, des fils télégraphiques ou télépho- nique», le portail d'une grille, etc., il cr.nvient do cou- cher l'arbre légèrement, c'osl-à-diro d'incllnorsa tète en arrière. Pour exécuter cette opération on lâche les hau- bans attachés b. l'avant, mais deux hommes doivent les 7^i ,.>^' FIg. 97. — .libre en rhargtmtnl (vu /i"; il suffit ensuite do faire fonctionner los treuils ponimo pour idever l'arbre, les cliaînos alors temlues fortement dans une position oblique, recherclipiit la direction verticale en entraînant dans un mouvement tournant l'arbre cl la m^llo, qui peuvent ainsi décrire 1/5 de circonférence. Si l'on vont tourner l'arbre un peu moins, on arrête le mouvement en temps voulu, et si au contraire on désire le lournor davantage, il suffit de recommencer la mand'uvre. Pour réussir dans cette opération, les haubans doivent être manoeuvres suivant les besoins, mais il est indis- pensable que la lige de l'arbre no s'écarto pas de la verticale. {â suivre) J. LuyiET. Lies Thunbengia La Flore, qui figura dans .son premier volume, page 15, le superbe Thunbenjia chrysops, dit que ce nom générique a été dédié, par Linné fils, à Karel Peter Thitiiherg célèbre botaniste et voyageur qui publia plusieurs bons ouvrages de i7 73 à iSOO. A propos de ce voyageur, élève de Linné, Lamarck nous apprend qu'il lit un voyage au Japon en 1771, où il éprouva des difficultés considérables. Quoique médecin, introduit sous ce titre, la méfiance du gouvernement d'alors était grande : comme la Chine c'était un pays fermé. Il obtint, enfin, la permission do faire des excursions à l'intérieur, mais on le força à être accompagné d'une escorte si nombreuse de japonais qu'elle en était ruineuse. Les dépenses excédaient ses moyens : il dut accélérer le retour. Néanmoins, il récolta environ 1000 espèces conservées en un Herbier précieux. Depuis, le Japon a ouvert ses portes et d'autres collecteurs les Verscli, les Siebold, les Fortune, suivirent les traces de Kœmpfcr et de Thiinherg : ils dotèrent l'Europe de belles et bonnes plantes, la plupart rustiques. Mais arrivons au genre Thunbcrgia. Co n'est pas a une plante japonaise, ni même à un genre du Cap, ou Thunberg lit aussi un voyage, que Linné fils appliqua ce nom célèbre : les Thunbergia sont tous, .sauf une ou deux espèces, venus au monde aux Indes ou dans V Afrique Tropicale. Go sont en général des végétaux grimpants aux florai- sons splendides, de haut intérêt pour les amateurs. Nous l'avons dit et répété souvent : il y a chez les plantes grimpantes un assaut de beauté comme lloraison. Les Thunbergia peuvent concourir! Quoi de plus beau que le rare Th. clirysops, llook. figuré page 15 do la Flore? C'est du bleu marine au limbe, du bleu de ciel au pourtour de la gorge et de l'or dans celle-ci! Où la pullivo-t-on cette plante si remarquable, qui fleurissait facilement en serre tempérée dans mon jeune temps.' Son beau feuillage vert foncé faisait ressortir ses magnifiques inflorescences. Cette plante est originaire do la Sicrra-Leone, en Guinéj septentrionale, ou M. Whilfield la trouva en courant de grands risques et les dangers de cette contrée inhospitalière, à cette époque. Tout le monde connaît les Thunbergia alata aux Jlpurs blauclips ou jaunes : Th. alnta nlba ou aliiiflorn Th. alata aiirantiara; Th. alaia Doodsii îi feuilles i)ana- chéos do blancs et à fleurs jaune d'or; Th. alata, Th. Ilachcrifr, jaune à centre noir; Th. al. Fricryi, jaune à centre blanc; Th. alata unicolnr, jaune pâle et Th. alata, type j.uine d'or, à centre noir. Les Tli. alata se cultivent comme plantes annuelles, bien qu'elles pourraient passer l'hiver en serre chaude. Le jeu n'en vaut pas la chandelle, sauf pour la variété à feuilles panachées, rare du reste. Les graines coûtent peu et on peut en récolter soi-même. Ces mignonnes plantes, pendant l'été, garniraiPiiUgenliment au jardin, les liges des rosiers à tôle; une clôture en bambou; le piédestal d'un vase, ou la bordure de ce dernier. Elles sont excessivement florifères L'Afrique tropicale est la patrie de ces jolis Thunbergia. Les Thunbergia laurifolia et Th . laurifolia alba, ainsi que le Th. Ilarrisii ont fait fureur, jadis. Le lileu est superbe et la variété montre des fleurs énormes, d'un blanc très pur. L'enthousiasmer qui accueillit ces plantes a disparu, hélas! avec les véritables amateurs. Le Th. coccinea entre dans un sous genre nommé Jle.racentris par Xées ; celte plante ainsi que VIlex. iny.sorenasis produit des grappes énormes de fleurs rouges, plus belles chez la seconde espèce. Ce nom lle.racentris a été abandonné et ces plantes sont ratta- chées au genre important Thunbergia. Ces dernières, les lle.racentris, sont originaires des Indes Orientales. Voilà donc toute une série de belles plantes presque abandonnées. El cependant leur culture n'est pas diffi- cile : une serre tempérée pour l'hiver, une serre froide en été et même le plein air pour lienucoup d'entre elles résument tout ce qu'il leur faut : la mode leur tient rancune. Lorsque ces plantes grimpantes sont en serre, elles sont visiti'es par les insectes, si l'on n'y prend garde. Pour cela, le traitement préventif et régulier, par un bon insecticide amènera des plantes saines. Comme sol, il faut leur accorder la terre de feuilles additionnée d'un peu do sable ou do fin gravier et d'un peu de bonne terre à l)lé. En pleine terre, dans la serre, courant sur les colon- nettes ou le long de fils de fer galvanisé, elles feront merveille. Voici les noms de quelques autres espèces, moins connues: Th. affinis, Shoore; Th. angulata Hooker, 18i^.5, Madagascar; Th. capensis, L. F. 181G, Cap; Th. cordala, Colla 1823, Brésil ; Th. dregeona, Presl. .\frique tropicale; Th. erecVa, Andrews; Th, f'ragrans, Raxburg 1796, Indes orientales; Th. grandiflora, Roxb., 18&2, Indes Orientales; Th. natalensis, Hooker, Afrique tropicale; r/î. Vogeliana Bentham, Afrique tropicale. Ces plantes sont de la riche famille des Acanthacées. Ad. Van den Heede. Utilisations de l'alcool L'abondance des matières nous a obligé d'écourter le compte-rendu que nous avons donné de l'Exposition de l'alcool. La question de l'utilisation de l'alcool intéresse beaucoup de nos lecteurs qui sont producteurs de cette denrée, aussi croyons nous devoir y revenir. Je ferai aujourd'hui très succinctement, l'exposé des principes sur lesquels repose l'utilisation de l'alcool. L'exi)osition du Champ de Mars nous mettait sous les yeux trois utilisations principales: force motrice, éclairage, chauffage. 188 LE JARDIN Força motrice. — Los Moteurs fixes pour l'industrie, los moteurs-loccimuliiles appliquc^s à Tagrirulture, aux travaux publics, aux élévations d'eau, etc., s'offraient en rang pressés à l'admiration ou aux critiques des visiteurs, démontrant que l'alcool peut être employé dans toutes les circonstances où il est besoin d'une force motrice. Il y avait m>-me une application de l'alcoolforce- motrice à la musique : un piano, infatigatilc et liruynnt jouant à l'alcool. Mais le Iriomplio de l'alcool moteur est dans son application aux automobiles. Tout le monde doit y trouver son avantage, les chauffeurs et les pas- sants. Je no veux ni dire, ni penser que ces derniers seront moins écrasés que parle passé, non, mais leurs derniers moments ne seront plus empoisonnés par la nauséabonde odeur des essences de pétrole. Les machinob, qui servent à utiliser l'alcool, sont, à quelques détails près, les mêmes quH celles employées pour le pétrole. Le principe est absolument iden- tique : introduire et faire détonner dans une chambre dont l'une des parois est mobile un mélange de gaz ou de vapeurs capables de faire explosion. La chambre d'explosion, quelque soit sa forme et ses dispositions est toujours l'organe principal, essentiel. Les autres ont pour mission de transformer, en effort uti- lisable, le choc qui a déplacé la paroi mobile do la chambre, piston ou diaiihragme. ou encore do régler l'introduction et la formation du mélange détonnant. Pour obtenir le maximum d'effet utile, il est néces- saire de carburer l'alcool, eo qui se fait par l'addition de benzine do houille. Le liquide mi-partie alcool, mi- partie benzine, est mélangé avec la quantité d'air exac- tement nécessaire pour produire une combustion com- plète, c'est-à dire sans résidu solide. Dors et déjà l'alcool peut, sans désavantage, entrer en lutte avec le pétrole, comme générateur de force motrice. L'avenir ne manquera pas d'accentuer sa supé- riorité. Eclairage. — La question de l'éclairage intéresse un peu plus tout le monde, elle est désormais résolue de la façon la plus brillante ; c'est le cas de dire brillante ou jamais. Les exposants se comptaient par centaines, je n'en nommerai aucun pour ne pas avoir à les nommer tous et me contenterai d'indiquer le principe sur lequel repose les lampes à alcool. L'alcool a l'avantage: de dégagerenbrûlantune odeur légèrement aromaticjue el agréable, qui rappelle celle do la prune a l'eau de vie ; de ne pas produire de fumée ; de ne jamais suinter comme le fait le pétrole ; d'offrir moins de danger d'incendie et d'explosion. L'alcool est brûlé pur, l'addition de benzine ou d'au- tres liquides carbures lui forait perdre dans cette utili- sation spéciale, la plupart do ses qualités. Miis la flamme do l'alcool est peu éclairante, il faut par une artifice lui donner l'éclat qui lui manque. Ce moyen est connu depuis longtemps, il a été inventé au commoncement du siècle dernier par un physicien alle- mand, Bunsen; l'appareil est désigné sous le nom de son inventeur el s'appelle bec Hunsen. Il a été perfectionné el pop>.larisé de nos jours par Aucr, le bec Auer n'est qu'un bec Uunsen perfectionné. Dans une flamme, interposer une matière Incomlnis- liblo, mai» capable do devenir incanilesconte cl d'émoi- tro dos rayons lumineux. Tel est le principe des lampes it alcool. Ou tisse une polilo bonnette on filet de colon et on la plonge dans un bain contenant en dissolution des sais do métaux terreux, tlmlium, cadmium, etc. Le colon s'imprègne des sels métalliques el constitue dès lors cette coilTe on toile métallisée qui recouvre le bec. Il s'agira maintenant de porter celte toile au niaximun de température possible, i>our obtenir le maximum d'éclairage. Pour arriver à la combustion parfaite de l'alcool, il faut le vaporiser avant de l'cnllammer. On y arrive très simplement. L'alcool est amené à l'aide de mèches, par différence de niveau ou par pression dans un petit réservoir chauffé. C'est lie là que transformé en vapeur, on l'envoie au bec brûleur. Le chauffage du petit réservoir générateur de vapeur peut être fait au moyen d'une minuscule lampe à alcool ; plus élégamment et plus économiquement, il est chauffi- par la llammo éclairante elle-même . Une tige métallique soutient la bonette ; celte tige s'échaulTera inévitablement, en soudant son extrémité inférieur au réservoir génerateurde vapeur, on fournira à celle-ci une quantité do chaleur largement suffisante pour produire la vaporisation de l'alcool. Les iilus petites lampes à alcool, acluellemenl dans dans le commerce, ont un pouvoir éclairant de 40 bou- gies et no brûlent à l'heure que 30 grammes d'alcool, tandis que les plus grandes lampes brûlant 70 grammes de pétrole donnent un pouvoir éclairant de 32 bougies seulement. ChnuilUye. — La solution du chaulTago par l'alcool est résolue par les moyens employés pour l'éclairage. Avec celle seule différence, que l'interposition dans la flamme d'un corps mélalliquo incandescent est sans objet. L. TKlTSCHLEn. Culture des Romaines d'automne et d'hiver Intercalatlon dans les plantatlonsde Choux et d'Artichauts Los lUimaincs ilautoMine cl d'hiver se cultivent peu, sans doute parcequ'on éprouve une certaine difficulté à réussir leur culture. Le semis, le repiquage et la plan- tation de ces variétés coïncident trop souvent avec de fortes et âpres chaleurs. Une arrière saison chaude el sèche peut faire aussi monter les Romaines d'automne semées trop tôt. Nous avons cependant réussi à obtenir de ces Romaines bien pommées, en petite comme en grande culture, par le procédé suivant. Le semis s'opérera sur place, en planches comptant Eculement cinq rayons. Les rayons sont tracés à 30 cen- timètres les uns des autres, et à une profondeur de 7 à 8 centimèlrcs. Ils sont à demi-rcmplis, à la main, par un lit d'environ 3 à 4 centimètres d'épaisseur de fumier réduit, à demi-consommé, mais cependant encore gras et nutritif. Le semis est ensuite opéré, clair, dans chaque rayon. Enfin, les rayons sont terreaulés, puis le lerrcaut.Tgo est appuyé avec le dos du râteau. En grande culture, on peut économiser sur la main d'œuvre en tapissant à la fourche et on tcrreautanl à la pelle sur toute la surface du sol; mais alors, on dépense davantage de fumier et de terreau. Los graines do Romaines lèvent ainsi très bien, et les plants acquièrent vite do la force. Dès que ces plants ont trois ou quatre fouilles, on procède à l'éclair- cissage, alisolument comme s'il s'agissait d'une culture do Helleravos. Indépemlammenl des arrosages qui doivent être donnés au semis et pendant tout le cours do celto culture, par les temps secs, il est nécessaire, LE JARDIN iSU dès que l'éulaircissayo csl opcro, il'apiiliqupr uiir lioniio mouilluro pour « calor '> Ifs plantes rùspivocs. Lorsque les Uomaines, lr6s dovoloppces, cimimcn- cenl à u coiffer », c'osl-a-iliro à prendre leurs poiniiies, il ost indis|ieiisalile ik> les lier. Les liens doivent être (le paille ; ces variétés possédant, autour de leur pomme, beaucoup plus defouilla^;e que les variétés piintanières, toute autre sorte do lien jilus raido ou plus trancliant que la paille abîmerait les feuilles. Les varioles d'automne sont la Romaine h/onde de llruiioi/. la brune an- glaise li (/riii/ie blanche et colle à çirahie noire; VAlphani/e à graine blanrlic et celle à .'//v//;/t' nuire. Ces deux dernières va- riétés sont d'un grand rendement; mais leur feuillafie extérieur est très abondant et très étalé; elles sont surtout bonnes pour cuire dans les hospices, colonies agricoles, pénitenciers, et autres établissements oii il y a beaucoup de monde à nourrir. Elles se sùmcnl en juillet. Les meilleures variétés d'hiver sont la Romaine verte d'hiver, la royie a'uulomneet de Clmu d'h ec- (l'ioliii. .\. Clioiix. — C. l'iOniaincs. vente à l'Hôtel Drouot. Ces expositions corres- pondant avec la saison parisienne, avaient suffi pour que les personnes on quête de nouveau s'en enthousiasment, et qu'on en parle dans les salons. Aussi par snobisme, plutôt que par goût, une quantité d'amaleurs se pressaient dans la salle 5, oii avait lieu la vente dirigée par MM. Chevallier commissaire priseur et Bing expert. Chacun voulant posséder un de ces pygmées oiien- laux, les 17:: numéros du catalogue et une trentaine lOti LE JARDIN' d'autres sujets ont atteint pour la plupart, des prix que nous aurions beaucoup de peine à croire exacts, tant ils sont exagérés, si nnus n'avions assisté à la vente qui a produit le beau chifTre de 2(> dJO francs. Nous comprenons bien que quelques-uns de ers arbres, plus que centenaires et dont la [orniation est le résultat d'un travail continu, pour laquelle il faut Us doigts caressants des japonais, leurs mouvements menus et précis et surtout leur patience, aient des amateurs et atteignent un prixi'-ievé; mais nous avouons ne plus comprendre lorsque d'autres qui n'ont aucun caractère et n'ont subi aucun dressafie sont payés de 211 à l'tO francs. Notez que dans les pépinières européennes on trouve parfois des végétaux rabougris qui ne valent rien et que les horticulteurs, dans un langage imagé, nomment des 1' rossignols ». Ce sont des plantes semblables qui complétaient la série des exemplaires vraiment origi- naux. On ne donne aucune valeur à ces arbustes défor- més, mais il a si'ffi qu'on en importe du Japon, qu'on les mette dans des vases et qu'on les catalogue pour qu'ils atteignent des prix aussi élevés. Ce sont principalement les Conifères, et notammoiil les Thuyas et après les Pins qui ont été les plus ilispiilés; certains Thuyas, au début de leur formation, ont trouvé acquéreurs a plus de Cfut francs. A litre do curiosité nous donnerons la mise à prix et celui auquel ont été adjugés les principaux spécimens. Un Thuya mis à prix à 100 francs a atteint celui de 4ï3; un .lUlre a. 200 francs, Joijugé 530 francs; un Pin 100 francs, adjugé 300 francs; un arable nain 100 francs, adjugé '^oO francs; un Podocarpe l.ôO francs, adjugé 300 francs, un Thuya 3ô0 francs, adjugé 030, etc. Mais le record a été détenu par les spécimens suivants : un Thuya, spécinion d'arrangemomonl Mikoshi, âgé d'environ 200 ans a trouve preneur ;i 1.120 francs; le Pin dressé par .Magoyemon. mis à prix à COO francs a été ailjugé '.»oO francs, il él.iil calalogui- 2.."jOO francs à l'exposition 13ing; enfin, un Thuya, spécimen d'arrange- nicnt Jikki, qui était éliqucllc 2.OO0 francs chez Bing, rois à prix a 000 francs a monté à 1.310 francs, c'est vrai que le catalogue lui clonne 200 ans! Notons qu'il faut ajouter à ces prix lo (i/o pour les frais. L'adjudica- tion la moins élevée a été pour un C.i'risier puisqu'il n'a atteint qiio 13 francs; il est certain que ce Cerisier, comme beaucoup d'autres arbustes, d'ailleurs, n'olTrail aucune particularité et n'avait d'originalité que de figurer dans un catalogue sous un niimi-ro. Nous avons voulu simplement, dans cette courte note, constater sans esprit de critique, que si certains végi- taux ont une certaine valeur, pour les amateurs, par leur pittoresqui-, leur âge et cet art spécial et tradi- tionnel do leur formation, il est regrettable que l'on ait altnchi' du prix à des arbustes bûtivement préparés. Nous faisons cette réserve car nous trouvons dans les arlires nains bien dressés une certaine originalili' et une empreinte de l'esthétique et de la vision des chuses. bien diffi'reiitcs des noires, qu'ont les sujets du Mikado. .\. M. Quelques formes de Violettes .M. Caufourior vient do publier, dans La héfcusc ngrii-ole un article Intéressant relatif aux Violettes et dont nous extrayons les pass.iges ei^senticls. Dans In saiHnn <|ui disparnlt. In production do la Violette dans notre région a atteint un ni.i.vimiim jintipiulurH inconnu. C'est par millier que les colis postaux ont quitté notre gare chaque jour. Les formes de I.u.ronne l'emportent définitivemenl et les derniers rultivatcurs de Victoria et autres formes à grandes fleurs comme llaronni- île Itollisihilil, malgré leurlloribondité, sont obligés do recnnnaitre que rien no peut lutter contre l'extrèrao rusticité dos I,ii.roii)ics dont le feuillage ample et abondant no |ieut-élro arrêté dans son développement |uinze ans. I^n tous cas ce sera une excellente plante pour amateurs et lleurislos. Est-ce tout:" Cerlaiiiomont non. Il existe bien un peu par- tout des variations qui pourraii., N'ii'vrp, etc),r,lialonoy L'iirct), Cli.'itain [Xièvrnl Ghâdeniers (Gliarenlo-Iiiférioure), I,e (^liùlenat (Iiuiri'), Caslanièrps (Nord), Caslaiiot, Castaiièdo (Ganl), Quis- tinic (Morliilinn), toutes localilis dont les noms rniJ- l)ollont des plantations de Oiiàlaigniers. (ionjoinlomenl à la forme classique clirm, la termi- naison en (irifi a clé employi'o quekiuefois : Catiiiabis, Clianvre; curi/iKtriii, chonnevière, nom de quatre communes et de treize liameaux français; Faha, l''ève; l'iibttria, champ de Fèves, d'où sont sortis les Favières et FaveroUes impars lians toute la I-'rance. La fondation (les villes et des agglomérationshuniaini's en pt'ni'ral remonte a une époque où le sol était en partii' inculte et lieaucoup plus l'oisé qu'à l'étal actiipl, c'est pourquoi les noms des plantes indigènes et iks arbres forestiers ont servi à dénommer une foule de localités. Les noms des lieux habili's rappelant le souvenir d'anciennes cultures fruitières aliondeiit ausf-i puis viennent ceux dérivés du nom do céréales, de quelques légumes, des principales plantes textiles, tinctoriales, médicinales et d'ornement. Pour l'ensemble du territoire français, le nombre des noms de localités tirés du règne végétal peut s'élever a plusieurs milliers. Nous donnons ci-après quelques exemples, choisis parmi les plus typiques, pour chacune des plantes qui ontcontribué à la dénomination des noms de lieux haliilés. Arbres forestiers Le Chêne, qui forme l'essence forestière dominante des régions boisées de l'Murope temiiérée, est l'arbre le plus précieux des forêts. On connaît ses emplois comme bois do construction civile et navale, pour les travaux hydrauliques, la menuiserie, le charonnage. Ses pro- duits accessoires : bois de chauffage, écorce à tan, glandée, sont encore très importants. Le Chêne est en outre l'un des arlires les plus majestueux des forêts. Son tronc et ses liranelics robustes lui impriment un caractère de force qui a frappé les hommes de tous les temps. Chez les Grecs et les Komains, le Ghéne, symliole de force, était consacri' à Jupiter, le maître des dieux. Les Gaulois, les Ger- mains, les Scandinaves rendaient à cet arbre une sorte de culte. Los druides étaient les hommes ilesGhènes; ils considéraient le Gui du Ghéne comme un talisman, une panacée, une chose sacrée. Leur nom dérive du deru ou dru celtique ((.hène), mot analogue au sanscrit dâru et au grec c//-«.s- qui signifient l'arbre en général et plus spécialement le Ghéne, l'arbre par excellence. Voilà beaucoup do raisons pour que le lihéne tienne une place considérable dans la nomenclature des noms de lieux habités. Le Chêne commun (Qiien uspedii/iciilata) a donné son nom il plus do trois cents localités françaises. Ce mot Chêne est dérivé lui-même du Qucrrifs latin par l'inter- médiaire du diminutif QKcrcinus corrompu vers le \\' siècle en (Juesntts, Quessus, Casniis, étonnantes transformations à peu près conservées dans les patois provinciaux : Chêne se dit en picard Quesue; dans les patois du centre C//rt!/«e, Cliâne; en gascon Casse, d'oii : Le Quesnoy (Xord), Quesnay (Calvados), Quennois (Belgique), La Chàgne(Ain, Vienne), Chagny (Ardenncs, Eure, Saone-et-l,oire), La Chassaigne (Puy-de-Domcy, Chessy (Aube, ILaute-Savoie, Rhône, Seine-et-Maiiif . Cassagne, nom très commun dans le sud-ouesl; Gasneuil (Lot-et-Garonne), Cassagnoles (Gard, Hérault;, Casneda et Gasnedo, (Italie). Se rapproihent de la forme primitive (jtierrus ol do 'Ani«)iu( iLTinK fri'itikhe .M. Tarent présentait do jolis Brugnons /,or variétés do Guigne, el M. Pélis- siiT le lliiiiirieaii jiaiiarlu'. (^INITR DE i:rLTl,nK POTAGIIIK Ui'ii'irmes Choux-fleurs de la rnco i^cnormuni/ avaient r'.f envoyés par .M. Uocidiou ; une caisse de fraises lAïuis Giin- lliier. par .M. Jarles ; uno caisse d'ognons jaunes, belle con- servation, par M. Iloulet, tandis que .M. Lambert présentait cini| variétés do carottes cultivées sur couche : deini-loni/ue Je Chantenaij, demi-longue fwir.tiie, rouge parisienne, demi- courte de Guérande, grelot, courte de Bellot. Rb.mî Raymond. 'WW Les produits horticoles aux Halles La vente des fleurs laiss'- beauioup à désirer; la marchan- dise de plein air. étant très abîmée par les pluies, s'écoule difficilement, quoique offerte à des prix très bas. Nous avons relevé, le It juin les cours suivants : Roses extra l" choix valent : Maréchal \iel. de 1 fr. à i fr. jl(; PaulSci/ron do 2 i\ ti fr. ; Caplain Christ;/, de 1 fr. à 2 fr. ; La France, de 1 fr. Tumi fr.; Ulrich lirunner, de 0 fr.5iJà2lr.; Président Carnot. do 2 fr. à '.i fr. ; Xiphetos, de .'{ fr. 50 à 5 fr. ; Caroline Tcstout de 'i fr. 25 à .5 fr.; Général Jacqueminot do 0 fr. T.'i à :( fr. Simccnir de la Malmaison do U fr. 75 à 2 fr. la douzaine. i,es Œillets de choix valent «le 1 fr. 50 à 2 fr. 50 ; Colosse, lie G fr. à S fr. la douzaine. I. Oranger vaut au détail 1 fr. .5(1; le cent de boutons. La Giroflée quarantaine, do 0 (r. 75 à 1 fr. la boite. Les Lillum llarrisii valent de (Ifr. à 7 fr. ; rubrum. 6 fr. la douzaine. I^e Lilas sur courtes liges do 2 à .'! fr. la botte les Pivoines de :! fr. à 8 fr. la botte de 5 douzaines. Les Glaïeuls Cfihillc. de 0 fr. 75 à 1 fr. la douzaine; <7(i(irfai't')i.?i.v do ;t à 5 fr. Les Iris valent suivant la variété de 0 fr. 50 à 2 fr. la douzaine. I.^'s Pyrèthres valent de 0 fr. 15 à 0 fr. 20 la bntle. Les Cerises de la Vallée du Hhone, du Vuret du Card sont peu abondantes: colles de Bourgogne commencont à paraître; la vente en est assez bonne. Los envois de l'érhos d'Espagno sont plus réguliers; celles de Perpignan vont paraître, la récolte ilans cette région sera bonne, par contre la Vallée du Hhéne s'annonce comme laissant ii désirer. Les Kraises sont abondantes mais laissent, en général, à désirer comme bol aspect, aussi la belle marchandise nminlienl facilement ses prix. Les prix pratiqués le IV juin sont les suivants : Raisins lie serre noirs de 2 à 5 fr. "lO le kilo. Fraises do série do 1 fr. à 2 fr. 50 la caisse; en provenance dlhires do là5lr.la lorbeilie; de •'.arpentras de 0 fr. ,*<0 à I fr. ii) la corbeille. Pêches de serre de u Ir. .5u à 'i fr. 5ratiqués tendent à baisser on raison de l'importance des ariivages. Les cours do la Pomme de terre sont en baisse. I^es .\sperges sont abon- dantes el se vendent en conséquence ii des prix Ires modérés. Les arrivages d'.Xrticliauts d'Angers elde Bretagne sont pou inqmrlanls. les prix sont de ce fait Iris s.nilenus. Artichauts de S à H Ir. le cent. Asperges de u Ir. V) à 1 fr. 75 la Imlle. Carottes nonvelli's de :i2 a :'.'> de is n ;;5 fr. les liHi kilos. Paricots verts de 55 a llo tr. Pois verts do '.'S à :i5 fr. les 100 kil...-. V. I». L-A TEIVI F» E RATURE Les indicntioiis riilessi»/s sniil rcicvccs à Paris, au Ihennoinclre cenllçrnde. Juin 1 2 3 4 5 6 14" If.' 20' 21° 7 8 9 10 11 12 10" U" 17" lo- is 14 15 1 It" 12" i:v i:î" 1 ; -j h. Il 4 11. mutin. Kh.nllli. — Midi 1.:." 17° 22° 1S« U» 18» l'J° U" 20" 5:7° 22° 17" 10» 20° IT" 1.5" 17" l'J" 1(1" 13° H» lO" 17° 10° i:i" 17° 20" 0" 12" IC." 1.5° ur 12" i('.° 17° •J" 12» Vj" 1S° 11° H° 11° 10- i:<° 15° 12° ■i b. soir tib"* rt Imp" Hn»tk»lr«. §4*^, ri« ir Ufrrf iU — T»»» N 369 LE JARDIN 5 Juillet 1902 CHRONIQUE Enfin, il paraîtrait quo nous allons avoir bientôt la Roso bleue, si co que nous lisons dans un journal du matin est exact « Les bleuets sont bleus, les roses sont roses... le vers eliarniant du poète n'est plus tout à fait exîct. Voici qu'à l'inslar des bleuets, les roses seront dorénavant bleues, ("est du moins ce que nous disent les journan.\ anglais. Il paraîtrait qu'un liorliculleur amàricain, M. Mac Donald, vient après de longues expériences, de trouver le moyen de décolorer les roses et de leur donner une charmante coloration d'azur. La nouvelle roso bleue vient d'arriver à Liverpool, après une heureuse traversée de l'Atlanticiuo. Lllo fera inces- samment son apparition dans les jardins botaniques de Kew. A quand les bleuets roses? » Mais, cher confrère, les Bleuets roses ne sont pas un mythe et nous n'avons pas à attendre leur apparition ! Ils sont connus et cultivés depuis Ionj,'temps déjii aussi bien quo d'autres variétés à Heurs violettes, liianches ou panachfos. Il est vrai que les mots « Ulcucl rose » jurent quelque peu d'être accolés l'un à l'autre aussi bien quo «Rose bleue». Enfin si ces dernières iloivcnt un jour exister, souhaitons qu'elles fleurissent a. l'automne, car : Une rose d'automne est plus i[u'une autre belle. « » • On a, il différentes reprises, étudié l'action des vers de terre sur le sol. Darwin a magistralement montré quel était leur rôle dans le labourage de la terre, mais on ne s'est jamais préoccupé de savoir à quel point de vue et comment ils pouvaient agir sur sa composition chi- mique et sur les substances minérales qui y sont ren- fermées. M. Dusserre a tenté de résoudre le problème et est arrivé à un très intéressant résultat. II place des vers de terre dans une caisse remplie de terre de jardin tamisée pour séparer les parties les plus volumineuses. Au bout de quelque temps, il analyse comiiarativement la terre ordinaire et les déjections laissées par les vers et il trouve que la malirre organique est plus humiliée dans ces dernières; sa nitrification sefai' cinq fois plus vite que pour la matière organique de la terre normale. La quantité d'acide phosphorique assimilable est en même temps plus accentuée. La chaux, sous forme do carbonate, a en même temps augmenté et passe sou- vent de i,46 0/0 à i',79, pouvant même monter jusqu'à '.K L'influence chimique, exercée par les vers, est donc considérable. Darwin avait calculé que ces animaux rejettent :^-'i 100 kilos de déjections par hectare, annuelle- ment. Il y a donc do ce fait une augmentation cl une régénération de calcaire qui n'est pas à dédaigner. En supposant qu'elle soit de 1 0/0, ce serait donc chaque année, dans chaque hectare de terrain, une rentrée do 25 'i kilos. Or, on sait que sous l'action des causes météo- riques, le calcaire tend ;i disparaître du sol. Ce sont les vers qui sont chargés de le restituer sans cesse. Ils ne servent donc pas seulement à aérer le sol et à l'ameu- blir; ils tranforment les matières végétales en humus, dissolvent certaines matières minérales et régénèrent le carbonate de chaux. Le fabuliste aura éteinellemcnl raison : On a souvent besoin d'un plus petit ([ue soi. « » # Quelle est l'action du pollen sur les fleurs'.' Suffit-il, comme on a tendance à le croire, de déposer du pollen sur le stigmate d'une fleur pour que la fécondation s'opère? M. Hartley, de Washington , qui vient de s'occuper do cotte question a montré qu'on appli(|uant la poussière fécondante au moment où l'on su[jprimo les étamines, on réussissait parfois, mais qu'il était loin d'en être toujours ainsi. Les fleurs de Taliac sont tuées par une pollinisation prématurée; le pollen les fait mourir et tomber. Il émet des tubes qui descendent dans le pistil mais sans amener aucune fécondation, lien est de même dans les Daluras; mais ici les fleurs se contentent de se flétrir sans tomber. Le même effet se remarque sur les (.Cotonniers et sur les Tomates. Par contre, les fleurs de l'OrînigiT supiiortent parfaitement et sans mauvais effet, le contact du pollen, même neuf jours avant la maturiti'. On voit que les mystères de la pollinisation sont encore loin d'être éclaircis; de nou- velles observations s'imposent. « « Encore une supérioiilé qui est en voie do nous échapper! La France jusqu'à ces dernières années four- nissait à elle seule, les trois cinquièmes de la consomma- tion de Smyrne, pour les l'ommes de terre. Les Italiens se sont appliqués a nous faire concurrence et dès 1000 ils expédiaient .0010 sacs de tubercules alors que notre importation tombait à l:iU(iO. 11 est à craindre que celte concurrence aille on augmentant. D'où vient ce fâcheux état de choses? tout simplement de ce quo l'Italie peut faire une récolte plus précoce et expédier ses Pommes de terre dès le mois de juillet. Nous, nous attendons pour le faire, jusqu'en septembre. Les Pommes de terre italiennes sont bien loin de valoir les nôtres, et malgré cela, nous courons grand risque d'être dépossédés. 11 est donc de toute nécessité de se livrer pour l'exporta- tion en Orient, à la culture des variétés hâtives, qui réussissent fort bien dans certaines parties de la France. * » » A l'époqui^ oii l'on cherche de plus en plus à inlro- duire chez nous et à vulgariser la pratique de la créma- tion, voici que dans l'Inde — le pays où cette coutume des plus hygiéniques a régné jusqu'ici, et cela depuis un temps immémorial — on propose de la supprimer, dans un but agricole. « Il n'y a pas de substance au monde plus riche en nourriture pourles plantes que le cadavre. (Juand on le brûle, l'azote se perd dans l'air, h'.n l'esti- mant 8 francs la livre, la chair et les os d'un homme en contiennent pour huit roupies. Cela vaut donc la peine dol'emmagasiner dans les racines des plantes au lieu de le laisser se disperser dans l'air. » Voici qui est pra- tique : avec la mort produire la vie, et le fait est d'autant plus significatif que c'est l'opinion d'un Brahmane. C'est le cas plus que jamais de n)iné maire do Langres. en 188S. Elu député, pour la pre- mière fois, en i^'J3, il n'a cessé, depuis, de siéger au Palais Hourbon. M. Miiugeot est très populaire dans son déparlcmenl, comme il l'est aux Postes el Télégraphes, dont il a si utilement amélioré et transformé la plui>urlcles services. Nous avons toute raison de penser que le monde agri- cole el horticole ne l'aura pas en moindre estime. Il nous est d'ailleurs agréable de constater que M. Mougeot n'est pas un étranger pour rilorticulture, car il est depuis longtemps président de la Société d'Horticulture de Langres. Au ministère de l'Agriculture. — .Nous apprenons, avec le plus ;:raihl |ilaisir, la noiiiinalion de M. Leroy, le très aimable el sympathique ancien chef du secréta- riat de ^L Viger, au ministère do l'agriculture, aux (onctions de sous-chef du cabinet de M. Mougeot. Grâce à la connaissance approfondie qu'il a acquise des services administratifs du Ministère de l'Agricul- Uire, grâce aussi à des qualités personnelles bien servies par une grande activilé, AL Leroy saura, certainement, se rendre très utile dans l'exerciee de ses nouvelles fonctions, et .sa nomination sera évidemment bien accueillie des horticulteurs, parmi lesquels il compte de nombreux amis. Distinctions à l'Horticulture. — Mérile agricole : A l'occasion de la distribution des récompenses de la Société Nationale d'Horticulture do h'rance, les nomi- nations suivantes ont éti' faites, au grade de Chevalier du Mérite .Vgricole : M. Louis Deny, membre de la commission d'organi- sation des expositions el secrétaire du comité de l'nrl des Jardins, fils de l'archilecle-paysagisle bien connu; M. Ilémard ^Honoré-Jean), membre assidu de plusieurs commissions de la Société. l'aimes aradémifjiiex : A la môme occasion, les palmes d'Officier d'.Vcadômio ont étr- remises à M. Quénat, archi- tecte-paysagiste, qui est, depuis de longues années, un des membres les plus actifs de la commission des expositions de la Société Nationale d'Horticulture de France. Ont encore éléprornus dans l'ordre du .Mérite .\gricole: Orailc d'iif/iciei: — .\l. Mallévro (Alfroit-Jules). priifo.sseur de zootechnie à l'Iiisliliil tiiiljoiuil agroruiiiiir|ue. draitc ili' clu-ralicr. — M.\l. Tniussu (Cliories-Ilonry), agoni comptiibln à l'Institiil nutionul ngronoini<|iie; l'orliiT ll'iiiili, docteur un médecine, ré|iétileiir a l'Institiil natinnal agrom»- miiiuo. A tous nous adressons nos bien sincères (élicitalions. Bureau de la Société nationale d'encouragement à l'Agriculture. — La Société nationale d'eiicoiirage- monl a r.Vgriciilture vient de renouveler son bureau qui est ainsi composé : M.M. Caze, président; Casitiiir- l'i-rier, Jean Dupuy, Gomol, Grandeau, Leglmlie, Le Play, Itislcr, Honna, Tisserand, vice-présidents; de Lagorsse, secrétaire général; Mornet, J. ('.azelles, A. Couteaux, Nocard, Hossigiiol, Vacher, secrétaires; liérnnger, L)elhau, trésoriers; Ledru, bibliolhécairo. Amélioration des plantes fourragères en Algérie. — Dans l'une des dernières séances île laSoeiéle Natio- nale d'.Xgriculture, .M. Schribaux a entretenu la Sociél< d'une question importante pour le développement de l'Agriculture algérienne. Il s'agit de l'amélioration des plantes fourragères susceptibles d'être cultivées avec avantage dans notre belle colonie d'Afrique. l'ourles terres irrigables, la Luzerne demeure la plante par excellence, mais ces terres sont l'exception, el pour les autres il faut trouver des plantes capables de sup- porter la sécheresse. Avec la logique el le bon sens qu'on trouve dans les idées simpli's, M. .Schribaux se demande pourquoi on ne ferait pas pour les barres méridionales ce qu'on a fait ilaiis nos régions à climat lem|iéré. D'où viennent les plantes que nous cultivons actuel- lement dans nos prairies'' Elles apparliennent à la flore spontanée, comme ori- gine, et c'est le long des chemins el des haies (|u'on les a recueillies, pour les améliorer par sélection. C'est en partant -do celle idée que M.M. Kiiill et Hyf ont poursuivi de très intéressantes expériences; les faits constatés sont encoui-agcants el font [irévoir des résultats liien supérieurs à ceux lenli's par l'aeellmata- lion do plantes étrangères, provenant de climats fort dillérenls. Au pesage de Longchamps. — Ce titre n'implique nullement que nous soyions dans l'intention do vous fournir des tuyaux sur le prochain gagnant. Le sport n'est pas dans nos cordes et c'est horticulture que nous voulons vous parler, comme toujours. Le pesage de Longchamps est deveiiii un centre de décoration horticole tellement intéressant, que nous croirions manquer au devoir en n'adressant pas nos félicitations au créateur, très probablement l'inspira- teur aussi, des innovations que la .Société d'Encoura- gement vient do réaliser sur les terrains qui lui sont concédés. Tous les ans, au moment des grandes réunions spor- tives de printemps et d'automne, les jardins clu pesage se revotent d'une brillante parure florale. Cette année particulièrement, 'SI. Corneau, le distingué directeur des parterres et plantations de la Société d'Encourage- ment, a fait merveille. Tout le monde a ]iu admirer les superbes massifs de Uhododendrons fournis en location par.M. Moser, mais c'est surtout dans la composition des corbeilles lie fleurs qu'il avait su donner une noie très originale, très personnelle. Nousavonsnoté, en par- ticulier, deux corlieilles d'Hortensias roses bordés de Pélargoniunis el de laquelle émergeaient les tiges élan- cées de noMilireuses Digitales fleuries blanches et roses. Hien de plus harmonieux comme coloris, rien déplus élégant el île plus nouveau que ces corbeilles pour la confeelion desquelles nous félicitons .M. Corneau, qui n'en est pas à son coup d'essai, el nos lecteurs tavciit par les trop rares articles qu'il nous envoie de loin en loin qu'il compte parmi les botanistes el les ornemon- tistos français les ]>lus distingués. Congrès et exposition internationale d'Horticul- ture de Pau. — Ainsi que nous lavoiih déjà annoncé. In ville de l'au organise, avec le concours des Sociékn agricoles el horticoles locales, a l'occasion des Congrès poniologiques qui doivent se tenir dans cette ville du 5;7 septeiiibro au '-' oclobro prochain, une I-^xposilion inb'rnatioiiale de l'omologie el il'Horticultiire. Le Comité d'organisation de colle exposition, préside par M. H. Faisans, maire de la ville de Pau, a élaboré LE JAUDIN 195 un programme très complot, ilmil voici les principales divisions : Fruits (ic taille; Fruits à ciilro; Horticulture d'orne- ment; Culture maraichère; lùiscipHcmcnl liorlicolo; i\.rts et industries se rattachant a l'IlurticuHure ; Api- culture, etc. \ji\ei impnrtance toute spéciale sera donnée auxcnu- cours d'emballa^'e et de conservation des fruits, des fleurs et des légumes. Des rocomi)enses seront égalomeut altriliuécs .lUx meilleurs mémoires traitant des questions inscrites au programme, et se rapportant principalement à la cul- ture fruitière, à la conservation dos fruits, au traite- ment des maladies, à la destruction dos inscclrs, à la eréati(ui des jardins sco- laires, etc. Knlin, une vaste enquête est organist'o pour étidilir la monographie des es- pèces et varioti's déplantes fruitières cultivées dans le département des liasses- Pyrénées. Les congrès, organisés sous le patronage et avec le concours de la Société Pomologique de France pour les fruits de table et l'Association française po- mologique pour les fruits à cidre, se tiendront pen- dant la durée de TExpo- sition. Les séances des congrès alterneront avec des excur- sions dans la région py- rénéenne Le programme en sera public ultérieure- ment. Des démarches sont faites auprès des Compa- gnies de chemins de fer pour obtenir, en faveur des congressistes et des exposants, les réductions d'usage. Pour tous renseigne- ments, s'adresser, soit à M. le président de la com- mission d'organisation, à la Mairie de Pau, soit à M. II. Martinet, commissaire général de l'exposition, Kiî, lioulevard Saint Germain, à Paris. Concours annoncés. — A l'exposition inlcrnalionalo de Lille quo nous avons déjà annoncée et qui est ouverte depuis mai dernier, la Société des Chrysanlhé- niisles du nord de la France et la Société centrale d'Horticulture du Xord organisent pour les li, 1.5, 1(1, 17 et iS novembre prochain des concours do Chrysan- thèmes, de plantes ornementales, lleurs, fruits et légumes. 'A.MO francs de prix seront distribués. Les journaux horticoles anglais et la coronation. — La plupart des journaux horticoles anglais ont public des numéros spéciaux à l'occasion du couroime- menl du roi, si malheureusement retardé par les dou- loureuses circonstances que l'on connait. Nous félicitons nos confrères anglais d'avoir voulu faire participer l'horticulture à un événement historique et leur expri- mons les regrets sincères que la maladie du roi soit Clitlié l'îroii .\t. \h' Minisli'C do l venue au dernier moment contrarier les projets et trou- bler la joie de lout un peuple. Les exportations des fruits et des graines des Etats-Unis. — N"US relevons, dans les statistiques publiées par lo Département ilo l'.Vgriculture aux Elats- l 'uis,les chilTres suivants qui inliressent l'horticulture : Valeur des exportations de fruits faites en Angleterre, l.lin.OUi) dollars; en Allemagne -MliS.OUU dollars; au Canada l.:r,li.O(lO dollars; en Hollande 1.222. OUI); en Helgique, Ml.OOa dollars et en l''ranio, .098.000 dollars. N'aleurs des semences et graines exportées : en Angle- terre, 2.151.000 dollars; en Allemagne, l.fi04.O0O dollars; au Canada, i.27J.O0O dollars; en Hollande l.llT.OOOdol- lars; en France. 270.0UO dollars et en Belgique 218.000 dollars. L'Osier français. — L'Osier d'origine française est très apprécié à l'étran- ger, et les documents pu- bliés par l'administration des Douanes accusent une augmentation cons- tante du chiffre de nos exportations d'Osier : 1:î.(i03 quintaux métri- ques en 1,S99; 14.387 en l;)i)0 et i.5.2'J2en l'JOl. .Les cinq premiers mois de 19('2 sont également en progres- sion marquée sur la pé- riode correspondante des deux années antérieures. Il y aurait lieu de se féliciter d'un pareil résul- tat, si l'on pouvait avoir l'assurance qu'il n'est pas l'indice d'une situation cri- tique de la vannerie fran- çaise. Au lieu d'exporter l'Osier, qui est uik' matière première, n'y aurait-il pas plus d'avantages à le ma- nufacturer nous-mêmes? La vannerie, tout au moins la vannerie com- mune, est une industrie agricole qui fournit, l'hiver surtout, des moyens d'existence à un certain nombre d'habitants des cam- paLines. Beaucoup de vanniers, du reste, exploitent eux-mêmes les oseraies dont ils mettent en (ouvre les Osiers, do telle sorte que plus leur travail prend pe développement, plus la culture des Osiers s'étend au- tour d'eux. Marché annuel des Poires et des Pommes à cidre ;> Francfort. — Le Comité des Halles centrales de l'i-.incfortsur-Meiii vient de décider de créer un marché annuel de Poires et île Pommes à cidre. Le premier niarchi' se tiendra vers la fin du mois de -i plemliro (irochain et durera trois jours. Le record de la moindre vitesse. — Si on en croit M. Sarge, nos coiniiagnies de chemin de fer tiendraient le record de la moindre vitesse en matière de transport de marchanilises. A l'appui de son assertion, il apporte les faits suivants : Angleterre : trajet do Londres à Manchester, 397 kilo I c.r.ox .Vgriculluro 190 LE JARDIN métros, ilélai un jour (la grande vilesse psI la marche normak' «les (rains dans co pays-là); Franco : Mo Roubaix a Reims 2i'i kilomèlrcs, l jours; Anplelerro : do Londres à RoUast, -lOri kilcmiétrcs, 2 jours; France : de Rouliaix à Rolfurt, ôf'.S kilomètres, 7 jours; Améri- (|ue. Etals-Unis : do New-YiTk à Chicap", 1,4*8 kilo- mèlrcs, 1 jiiurs ; l'"iance :dc Roubaix à N'ice, l,4i(i kild- mélres, 13 jours. l£n l''rani'e, lapclilo vitesse deseend parfois au-dessous do iô kilnmi'tres par ji'ur, tandis qu'elle s'élève : en Allemagne à L'OD kilomélres à jiartirdu deuxième jniir (le premier jour, la vitesse n'est que île 100 kilomètres) en An;;lctern' à 30i» et plus, et aux l'Uals Unis à 370. Destruction de la Piéride du Chou. — Les Choux sont cha(|uo année infestés par un pai>illon diurne . Les belles fleurs Idcucs de la Rourraehe s'emploient également >oit seules ou associées aux préci'dentes et pour h-> mêmes usages. Celte plante annuelle se sème au printemps ou ii l'automne et le plus souvent >o res- sème d'elle-même les années suivantes. Colles du Y.irca j/loriosii sont blanclies, pendantes en forme de tulipe, au nombre do 1.5(1 à 'JW sur une grosse tige pyramidale haute de 0"'70 ;i l mètre; elles s'epaimuissent do juillet à septembre. CJn les consomme soil seules, en salade, ou associées avec un légume employé à cet usage; elles communiquent ii l'ensemble un léger mais agré.ible goûl de noisette. Les pétales de fleurs d'Oranger, h fruit doux ou amer ainsi qu(> celles des (atronniers, entrent dans lacompo- silion d'exc-ollenle» conflluros digeslives cl agréabli>- mont parfumées. Il'lliii'iil l't iTILilie iiiiii'. recevoii!- cerlaines ciinliserie» dont la Rose, la Violette elle Jasmin, plantes à parfums suaves, font tous les frais. Enfin un arbrisseau de l'Europe méridionale, l« Câprier commun, rustique en Provence, où sa cullure est assez répandue, produit en abondance de nombreux boulons floraux qui, cueillis jeunes, avant leur épa- nouissement et confits au vinaigre, sont ensuite livrés au commerce sous le nom de « câpres ». Et parmi les substances aromaliques employées dans l'assaisonnement des mets, le clou de girofle n'est autre chose que le bouton floral préalablement desséché du Giroflier, Myrlacéearomatique originaire des Molnques. iAffrirtilture modcrnf). Nécrologie. — .M. Maiu: Mu.meli. Nous avons le regret d'apprendre la mort do M. Marc Micheli, l'émi- nent botaniste Genevois. Savant très distingué, il s'était en dernier lieu spé- cialisé dans l'étude des plantes rusti(|ues de l'Asie occidentale, et tout récemment encore il nous faisait connaître une plante très intéressante de ces régions, le Fritillaria (iskabadeusis, dont il a elé déjà fait men- tion dans le Jardin. Il fut aussi un des i)remiers à vulgariser pour la mul- tiplication des CUauthus i»rt»ip/er/ le greflago sur coty- lédons de Colutea. M. Micheli avait une réputation justement méritée de courtoisie et d'aflabilité. Il sera regretté en France, où il venait souvent prendre part aux travaux des jurys de nos graniles expositions, et assister aux réuniiins de nos principales Sociélés, notamment à celles de la Société Nationale d'Agriculture et de la Société Natio- nale d'Horticulture de France, dont il était membre correspondant. Indépendamment de nombreux articles publiés dans les journaux horticoles, et ilont plusieurs ont paru dans Le Jardin nous ilevons à M. Micheli divers travaux do botanique pure, qui l'avaient depuis longtemps placé aux premiers rangs des botanistes de notre époque. Nous avons le regret d'annoncer la mort, à Saint- .Martin du Touch, près Toulouse, de M. Simon Délaux, vice-président de la Société Française des Chrysanlhé- mistes de Lycm. M. Simon Délaux était une personnalité dans le monde horticole: il s'était particulièrement distingué dans la culture des Chrysanthèmes, et on lui doit un grand nombre de très belles obtentions. Expositions annoncées Lille, mai à soplembro. Exposition internationale générale. Dammartin (Seino-cl-.\larne), acM'it. ICxp. horticole et des heaiiN arts. Mclun, i-'< noiM. lîxpns. générale. Besançon, l'i 17 août. I^xpnsilinn générale. Boulogne sur-Seine, du l'i) nu 'i\ sept. Exposition générale. Pau. lin scpleniliro (Congrès pomologicpie) île la Société poniologiipic do France (fruits do table} et de l'Association française poniologiquo (fruits ù cidre) et à cette occasion exposition générale et internationale de fruits, plantes, ma- tériel, etc. Amiens, l'.i nclobre. Congrès pomologique. Angert. 7-16 novembre. 7"" Congrès do la Société française de I '.lirysanlhémislcs et exposition spéciale de Chrysan- llièuies. Anvert. — I)u n au 10 novembre \Wi, concours Interna- tional de Clir\saiithèmes. Elbcuf s-ll novembre. I',.vposilion do Chrysanthèmes. Armentitres, '.•■lu novembre. Kxpusilion de Chrysanthèmes, (le Irinis it légumes. Alger. U l'i et li'p novembre. H.vposilion do fleurs, fruits. hViiuies, plantes industrielles. Coutances, 15-17 novembre. Uxp. do Chrysanthèmes ctfruits. LR JARDIN 197 lia culture en touffe du Ficus elastica Il n'esl peut-être pas de planto (l'a()partemonl qui soit, aux l'Itats-Unis, l'olijet (riini- plus larf;o pi plus solitlo faveur que le » l^aoutrliour », si nous nous re- portons il ro|)iiiioii (''mise par lo dardoninj. Dans eliaquo collection linmestique, dit ce journal, on F;g. 1 --). — Vints aijc de It.lit iiiois, est sûr do trouver un et niomo plusieurs spécimens de celle [)laiile. Par ses feuilles d'un beau vrrt, larges et luisantes, par son port majestueux, par sa résistance aux malailies, elle mérite certainement cette faveur. Elle est une plante d'appartement idéale. Dans les cinq dernières années, la vente a été consi- dérable et toujours croissante, à tel point que les demandes ont dépassé de beaucoup ce que le plus enthousiaste producteur eut pu prévoir être vendu en dix ans. Heureusement que les nouveaux procédés de culture ont permis aux horticulteurs de pouvoir être en mesure de satisfaire aux demandes; et même, grâce aux faci- lités offertes par les nouvelles méthodes, les prix se jeunes plante». Colles à une seule lige de O^CS à O^OO do hauteur, plantées dans un pot de (•'"l.'j sont toujours très demandées. La forme raniiliée, l)asse et bnisson- nante, portant de 3 à (i branches et mise dans des pois de même grandeur est ('galenient très demandée. Hobert (Iraig and Sons, de l'hiladelphie, se sont fait une s|iécialilô do plantes de cette forme, durant les doux anni'es qui viennent de s'écniilor. Les illustra- tions cijoinles, reproduites d'après lo Garde/ti/it/, re- présentent lies plantes mises en vente par cette maison. Ces spécimens ont été bouturés en février. Doux mois environ après le bourgeon central a été supprimé, .lusqu'à la fin de mai les plantes ont été laissées en serre et traitées à l'engrais. La section de la tête fait partir les l)ourgcons laté- raux, qui ne tardent [las à prendre un beau développe- ment. Vers la fin do juin les plantes sont mises en pleine Fig. 102. — Ficus âgé de onze mois. terre, avec un abri temporaire en toile. Celui-ci sera supprimé en août. Ces plantes ainsi traitées seront à l'automne la reproduction en miniature des plus be^ux et des plus élégants sujets vieux de deux ans. La plante représentée par la figure 100 a six branches, elle a environ 0"'35 de hauteur et présente en largeur un dé- veloppement égal. La figure 102 représente un Ficus ramifié âgé de onze mois. Il est dans un pot de0"'20 et a 0"'SO do haut; il est naturellement buissonnant n'ayant pas été rabattu. La figure 101 représente un autre Ficus âgé de 9 mois. L. ÏRirscHLEn. Fig. 11'!. — Ficus âge de nenf mois. sont abaissés et la popularité des Caoutchoucs en a iti^ augmenti'e. La variété la plus en laveur est le Ficus elastica var. behjicd. Son nom lui vient de ce qu'elle est très culti- vée en Belgique. Chaque année une grande quantité de plants racines et même de simples boutures sont importés. C'est au commencement du printemps qu'arrivent les Li'Ei^aeum maeranthum h'Ejcacum maeranthum est une remarquable plante de la famille des Gentianées, importée des montagnes de Ceylan en 18.")2. Ce n'est donc pas une plante nouvelle que nous signalons, mais une plante peu répandue, pour no pas dire presque inconnue dans les collections. Cependant ello est digne de prendre rang 198 LE JARDIN avec les lirillantes plantes que sont les Lisiunthvs, les Cliironia, etc., mais que l'on considiTe comme très difficiles à cultiver et surtout à obtenir dans toute leur licauté. C'est, sans aucun doute, celte soi-disant culture didicile qui a empêché VKxticuin miicraiithttm «le devenir ce que l'on peut appeler une plante " populaire n. En eflel, en recevant une nouvelle introduclion, on avait l'haliitude. ii cette époijuc, do la mettre en serre chaude pour la faire pousser vite et pour làclior de la multiplier prompteinenl. Tout en reconnaissant ce qu'il y a tic loualile dans celle façon de faire, il faut reconnaître, cependant, que ce système n'est pas appli- cable à toutes les plantes, et surtout pour celle qui fait l'objet de celle note; car celte plante ayant besoin d'avdir ses tiges bien aoùlces à l'air, se détruit infailli- blement après un séjour trop prolongé dans les serres. L'Ej-acuin macrartthiim forme une plante herbacée, d'un beau port, atteignant 0'"ôO environ de hauteur, dont les feuilles glabres, sont opposées, ovales, d'un vert clair brillant, parcourues par trois nervures prin- cipales, convergentes \ers le sommet, à la manière des Mélastomécs; les (leurs sont d'un beau bleu azuré, de 0"'(»5 enviriin de diamètre, à grandes étamines jaunes et réunies on bouquets corymbiformes. axillaires et terminaux. On projiage cette plante par semis et par boutures. On sème en avril, en pots ou en terrines, en terre de bruyère sablbuse et sur la surface; on couvre simple- ment les pots d'une feuille de verre, puis un les place sur une couche, ou sur une douce chaleur de fond en les maintenant humides et omltragi^es jusqu'à ce que la germination s'opère. On peut appliquer enraiement le procédé qui réussit aux Gentianées en général : On remplit des pois de bonne terre de bruyère finement tamisée; on place les pots en serre chaude, el, en les seringuant souvent, il se forme une pelilc mousse à la surface de la terre; alors, on sème les graines sur celte mousse, on continue les seringuages, et. les semis réussissent parfaitement bien; car cette mousse, en enlrclonant une fraîcheur constante autour des graines les fait germer promplcmenl, et. dans la suite, jeunes semis et mousse végètent admirablement bien onsenilile. Ouel que soit le système employé, lorsque les i>lanls sont su flisam ment forts pourqu'on puisse les mani|iiiler, on les repique dans des godets, en employant pour cette opération, de même que pour les rempotages successifs, un mélange de terre franche, de terre do bruyère et de terreau en quantité^s ;i peu près égales. ( In place ensuite les jeunes plantes sur une petite couche où on les lien t. du reste, j)endanl l 'clé, mais on les laissant a l'air libre dès le mois de juin, et en ayant soin de les abriter ilu soleil. Vers le milieu de l'automne, on rentre les plantes en serre tempérée, en prenant soin do les placer dans un endroit bien éclairé, et ilo ne les arroser que quand le besoin s'en fait sentir. Au printi'ipps suivant, on les replace de nouveau sur couche, et, lorsque la végétation a de nouveau recommencé, on les rempote dans des pots de O^aO de cliamèlre, ou clle> fleuriront. Les boutures faites au printemps, dans des godets, u raison de trois boutures par godet, que l'on place sur couche, s'enracinent avec une grande facilité. I)ès que lo9 boutures rommencenl à végéter, on les rempote dans des pois, sans les séparer, allii d'à voir des fortes toulfes pour la garniture >lu jardin, puisqu'on peut les mettre Immédiatenienl en plein air, dans un euilroil ombragé-. ou elles se ramifieront bien, tout en lleurissanl ilopuis le mois de juillet jusqu'en automne. Os plantes sercuit traitées comme celles provenant de semis, c'esl-à-dire qu'on les rentre en serre tempérée pour i»asser l'hiver. l»'ai)rès la culture facile que nous venons d'exposer, nous ne craignons donc pas de recommander, aux amateurs, r/i'.rnci/w) «i r/cz-rt ///// m »i, assuré d'avance qu'ils trouveront, dans cette jolie Gentianée, un bijou de plus pour l'orneiiienlalion des parties ombragées de leurs jardins. Henri Thecueb fils. Une révolution chez les Bégonias Les espèces do Bégonia sont nombreuses : plus de 500 ont été décrites. Les variétés en sont innombrables; les praticiens en connaissent beaucou)), mais, beaucoup plus leur sont inconnues. Ce genre a incité quantité de semeurs, et des hybrides remarquables ont été olitenus. Ce n'est pas dans le but d'en faire le dénombrement que j'écris ces lignes, car pour moi c'est un ti-avail surhumain. Mais je tiens à montrer aux lecteurs de cette bonne et utile publication, ce que les praticiens peuvent encore espcTcr voir dans le genre lieijoiiia. V.\ c'est clans le phénomène pléthorique nommé dupli- catiire qu'il faut attendre des surprises. Chacun sait ()uc, dans les lieiionia tuberculeux à fleurs doubles, c'est seulement chez les fleurs mâles que la dupli;ature est ol>servée. Mais voici ([ue. dans un groupe de IJégonias diffé- rents, nous assistons à une duplicalure d'une autre nature. M. V. Lcmoine, do Nancy, en produisant les Uegotiia seiiijieriliireini à fleurs doubles a ouvert un champ nouveau. Il semble ([u'un trouble profond envahit ces plantes et les porte vers VliCiinaphrodilis/ne. lùi attendant, ces Heijo/iiii nous montrent des fleurs /emcl les parfaitement doubles, chez, lesquolles l'ovaire se change en pétales. /•,';/ (ii'iiéral, les fleurs doubles femelles n'ont plus d'ovaire; souvent, il en reste une des parties ailées. Il n'y a plus stli(?tique et qu'au milieu dans lequel ils vivent. I^n général, au Japon, les hiimmes sont petits, les maisons aussi, — ces ilornièrcs afin de mieux résister aux éléments, — des jardins minuscules aux décors mi;,'iuins les entourent; les grands arlires y seraient disproportionnés et aucune- ment en harmonie avec la nature. On conçoit donc que ces tinmmos aient la passion des arbres minus- cules, (les plantes naines et de tout ce qui est contourné, vu en raccourci, pnisque cela s'accorde mieux avec les dimensions do leur petite personne. Pour obtenir do tels résultats et contraindre de grands arbres à se trans- former en nains, ce qu'il faut de soins, d'observation constante, de patience et de ténacité est inimaginable. Car si l'arbre nain perd une de ses Iiranchcs, ou son caractère par un rameau mal dirigé, il n'a plus autant do valeur. La nanisation ou, pour être plus exact, l'atrophie do ces végétaux est le ri'sultat de causes physiologiques qui sont elles-mêmes la consé- quence, soit des procédés culluraux employés, soit du milieu où se trouvent ces végétaux, soit des deux. L'altitude, la chaleur séd les froids persistants, l'insuffisance de nourri- ture, l'espace restreint pour les racines, le man- que do nutrition dans le jeune âge dos végétaux, les vents qui les cou- chent ou qui brisent l'axe, sont autant de causes qui déterminent le rabougris- sement des végétaux, que ^L A'allot a fort bien décrites, que tout le monde peut observer au cours d'excursions dans les montagnes et dans les lieux arides, et qu'il serait trop long d'énu- mérer ici en détail. Toutes les opérations culturales por- tant sur le sujet et sur son alimentation, (jui peuvent paralyser les fonctions vi- tales, entraver la circulation de la sève, ralentir la nutrition, provoquent fatalement un arrêt dans la végétation et préparent la nanisation des plan- tes. Cela serait surtout une alTaire de temps et do per- sévérance, si les Japonais n'apportaient un certain art au dressement de leurs arbres pygmées. C'est pourquoi les mêmes sujets, mais moins manii'n's dans leur ramure.se rencontrent à chaque pus dans la montagne, dans les rochers et dans toutes les situa- tions ou les végétaux luttent contre les éléments naturels, pour leur existence. Les procédés emjiloyés par les japonais ne sont donc pas aussi anti-naturels qu'on tend à l'affirmer. Il ne faut pas oublier, en elfel, qu'ils sont plus dos imitateur.s habiles et subtils autant que des esprits avisés, que des créateurs, au sens com- plet du mot; tout dans les industries et losarts nippons le démontre d'ailleurs surabondamment. On a dit que ces vejjétaux pouvaient être mis en parallèle avec de» monstruosités ou avec des personnes contrefaites; le rapprochement n'est pas toujours exact, r.ir il y a une véritable contrainte exercée sur un arbre, qui, non gêné dans son accroissement, se fui développé librement, et l'on sent plutôt qu'une volonté tenace et patiente l'a plié a ses exi^rences. Le dressage des arbres nains se pratique depuis des siècles au Japon et en Chiiieavec une véritable passion d'art. On se transmet de génération en ^léniTation ces produits d'une collaboration de l'homme et du temps, et certains exemplaires parfaitement réussis, qui pré- sentent soit une conformation particulière obtenue d'après un plan initial, soit, en réduction, la silhouette exacte qu'il a dans la nature, (^et art japonais a ses écoles et ses célébrités, aussi bien amateurs que pro- fessionnels, comme en Europe la peinture et la sculp- ture, lîseki. Chokarô, Murano, (l-'.sopé, Magoyémon qui était expert dans le dressage des Pins, la famille Ito qui s'occupait de préférence des Cliatnœci/paris et des Thin/a, ont formé à Tokio et dans les autres centres des élèves renommés : Také, Ta- naka, Takaghè, Terano. Il ne serait donc pas exact de comparer les plantes naines obtenues dans les cul- tures européennes avec ces arbres minia- ture que les japonais excellent à dresser. Tandis que la «nanisation » des plantes est poursuivie chez nous par voie d'hybridation et de sélec- tion principalement, auxquelles s'a- joutent quelques opérations cultu- rales, notamment les pincements, afin d'approprier ces plantes a cer- taines utilisations, elle est au Japon le résultat d'un traitement spécial et suivi, car telle semence provenant d'un de ces pygmées, ne saurait en don- ner d'autres directement. Nous pouvons même ajouter que plus d'un de ces « quasimodos » mis en pleine terre ne tarderait pas à s'échapper des limites étroites dans lesquelles il est enserré. Indépendamment des efforts faits pour conserver à certains arbres demeurés nains leur fticies naturel, ils tendent à obtenir des formes suivant des diagram- mes de lignes et d'après une esthétique bien défmie qui n'est pas étrangère à l'esthétique de l'art lloral japonais. La meilleure preuve, c'est que les arbres nains sont classés en sept grou- pes principaux bien définis qui ont reçu les appellations suivantes : noiisin : miniature d'un arbro ayant conservé son port et son aspect naturels (flg. lo.t) [\ . Mikfishi : arbre nain dont la base est dénudée et rap- pelle les arbres à tige. Kengaï : végétal surplombant un tertre ou dont la ramure semble s'étendre au-dessus d'une roche (flg. 104). Smashi: arbre nain aux branches penchées ou retom- bantes. Jihki : arrangement régulier de branches. Xedznri : arbre ou arbuste dont on s'est attaché fi mettre la partie supérieure des racines à nu 11g. )11.5). Boiihdi : réunion dans un même vase de plusieurs végétaux nains, formant soil un groupe, soit une scène pittoresque. On peut encore simplifier ce classement en l'établis- sant en doux grandes sections. 1" Les arbres présentant une réduction exacte, ou à lieu près, tout en conservant leur port et .leur fncle.t naturel et qui consliluent une réduction photogra- lli Notm (levons lo* photograpbica h l'obligciincc de M. BIng. Fin. Iii3. — Unttemml Bontai {Chamirryparit obluta). LE JARDIN 201 pliiqup, si bien qu'on les oxaniiuant, sans autre puint (le comparaison ils paraissent être vus par le gros bout d'uuo lor^inelle. 2° l'.oux qui ont subi une modidcatioii do formes dans leur dressemonl, suivant une théorie de lignes faciles d'ailleurs à détor- ' niiiior. Il est évident <|uo les ja- ponais doivent choisir 1rs essences qui so prr tout le mieux à colle iiani- ^if- rix- 1'*''- — Spécimen d'à rrangc mm t licngoi (Pin âgé de deu.i' renis ans). salioii et h. la di'formationqu'on leur fait parfois subir cii ten;iiit compte do leur nature. Ce sont les Conifères (|ui con- stituent les végétaux do prédi- lection pour la formation do ces pygmées et parmi celles-ci les : Ounneecijparis ab- tusa, C. o. brevircihiea, (que les japonais nomment variété verte) C. o. filicoides aurea (désignée au Japon sous le nom de variété d'or); Pinus densiflora, P. d. albiflora (le Schiraga m'ats'su), P. parviflora, P. p. brcvifolia- Podocarpiis Xageia, P. n. varieaata, (nom- mée variété blanche), P. macrophyUa; Cryptomeria, C;/;<;-evs/'.s' (Ibouki), otc, etc. Cela pour plusieurs raisons, d'abord parce qu'ils s'y prêtent mieux, qu'ils se contentent de peu de nour- riture sans risquer de mourir brusf|uement, (|ue leurs racines s'allongent rapiiiement et permettent d'en constituer des tiges aériennes portant la ramure à une grande distance du pot. En général, les végétaux à feuillage caduc no pro- duisent pas la même impression. Toute rapetissée el rachitique que soit leur ramure, les feuilles tendent a se développer assez grandes el ils paraissent alors dos végétaux pour (|ui la loi des proportions n'existe pas. Les Conifères donnent au contraire toujours l'illusion do i)araitre, en dehors de tout point de repère t]ui puisse révéler leurs dimensions réelles, de véritables réductions d'arbres géants car le feuillage reste en parfaite harmonie avec la ramure. Les végétaux autres que les Conifères les plus uti- lisés sont les : ri/ii/i/cosperunim jcipo?iicum, Kiyaki 1 (Planera Richardi), Chêne, Prunier (Pruuu» Mouvie et P. Kai(lo), Erable {Acer Xegundo et autres espèces à feuillage découpé , Tsukuyé et Satsughé (Azalea indica et variétés' Xindow (Chèvrefeuille) Wistaria, Bambou, Kaido, {Ci/donica japonica, Grenadier), (>erisier, clc. C'est en 1878 que l'on vit pour la première fois en France une collection d'arbres japonais, qui furent apportés pour l'Exposition Universelle. En ItS'J une (Il Nous conservons les noms japonais pour quelques arbres. autre cidlection, moins importante, fut aussi exposée tanilis qu'en 190(1, on n'en vit tpio quelques exemplaires dans le jardin japonais an Trocadéro. 1,'importalion, dont les sujets ont été vendus en juin à l'holel DniUdt, avait été faite en mars; Ions les sujets étaient dans des caisses, ils ont éli' successivement rem- potés is si souvent décriés, qui ont, en Algérie comme en Tunisie, de chauds partisans et des ennemis irréconciliables, mais auxquels on revient toujours faute d'avoir mieux. F.nsuitp les Acacias, arbustes toujours inlércssanls par leur feuillage, certaines variétés parleursinllorescences. les t'.asuarina remarquables toujours par leur feuillage (raiiiules) léger et grêle, etc. La plupart de ces espèces ont le grave inconvénient, a cause de leurs racines, qui s'étendent souvent fort loin de leur point de départ, de paralyser la végétation de toutes plantes placées près d'elles dans un rayon d'environ cinq mètres. Le planteur se voit donc dans l'obligation de grouper ces espèces entre elles et de les planter de même force, c'est-à-dire jeunes d'un an de semis; d'éloigner aussi, ces groupements des cultures agricoles avoisinantes dont une partie ne donnerait aucun résultat. Il y a donc lieu de considérer ces boisements comme momentanés, à charge de les faire disparaître quand des espèces plus intéressantes, moins envahissantes, pourraient les remplacer. Cette replantation ne devra être faite qu'après avoir eu soin d'amender et de fumer le terrain, toujours épuisé par ces plantes à croissance rapide. Les essences employées le plus fréquemment, remarquables par leur vigueur et leur peu d'exigence sur la nature du sol, sont : Eiicnh/iitiis /•os.'/'a/n. Schelcht. Cette espèce, originaire de l'Australie méridionale semble rechercher les terres humides, à sous-sol argileux et peu perméable, l'.n Tunisie, d'importantes plantations de cet arbre ont été (ailes parla Compagnie BônoGuelma et prolongements le long de ses voies ferrées. Cette tentative a donné d'heureux résultats, mais les oiseaux, les moineaux notamment, s'en servent de refuge et, chaque été, à la maturité des grains, envahi- raient les récoltes de céréales, si des battues bien organisées n'arrivaient ii les faire fuir tout en en détrui- sant une grande partie. Eiicali/ptus robustn, Smith. — Aussi vigoureux ipie le précédent, il peut être utilisé aussi dans certains pays, à l'assi-chement des marais. Cette espèce est décorative a. l'état adulte et, en jeunes plants, elle est employée fréquemment, en France eomnie en Angle- terre, isolée sur les corbeilles estivales, le dessin étant occupé par dos plantes naines et fleuries. lùirnh/iitux gln'uuhis. I.abill. — Espèce qui n'est ]ieut être pas plantée en Tunisie, autant qu'on le de- vrait, vu les nombreuses qualités qu'elle a à son actif. En oflet, on la considère comme assainissante par son système racliculairo felirifuge par son feuillage dont une Infusion peut guérir les personnes nlteintes, et on estime que son écorce, qui se détache nalurel- lemenl par plaques, contient une assez forte proportion de tanin. Kuralyptiis cornuln. Lablll. — Aussi vigoureux que \'K. rosirtilii, celle espèce est vraiment remar- quable par la rapidité île sa croissance, comme par la leiiilo vernissée lo loii](Hirs vcri, é]iineux, onginiiire do lu Oliinc centrale, dusiiect très élégant. Sucrois- sanin est rapide et il s'accommode de tous les terrains, se plait il tontes les expositions. Les fouilles sont formées de si.i; paires de folioles avec une impaire, do lointo vert gri- siUro; il leur buse se trouvent trois fortes épines. La flo- raison u lieu au printemps; les fruits sont |)elits. nondjreux, ronds, noirs, ruppelunt des grains do poivre. Hemerocallls citrina Baroul Jlldicl. P. .Sur. Tii.^r. ili IJlliiidl.. V.HI-^. p. l'iU. lîolln espèce do l'Asie centrulo découverte par lo père Giraldi. C'est une plante qui fliHirit aliondamment, à fouilles d'un beau vort clair, cunuliculées ol sillonn(''CS. La liuinpo est rigide et porte un grand nombre do fleurs éléguntos, d'un très beau c:oloris j.uine soufre. Hemerocalis lutaa var. maculata Baroni liullrl. It. Soc. Tosc. di Orticult., 1902, p. t'tl. nistiint du typepar ses longues feuilles canuliculéos, pres- (pie coupantes aux bords, dun beau vert clair en-dessus, un peu glaurescenles, sillonnées cl nombreuses. Les hampes sont plus élevées, les fleurs plus petites, plus nondjrcusesel plus élégantes. Il est originaire , p. :v.a. Du Pont et du Caucase, celte Aristoloche est caractérisée par ses tubercules globuleux, sa tige simple et dressée, ses feuilles très larges, ovales et pubescenlos, ses fleurs très développées qui apparaissent au commencement d'avril : ces dernières sont courbées, colorées en pouriire vordâtre ou olive, lie forme bizarre comme d'ailleurs dans la i)lupart des espèces du genre; quelquefois elles sont jaunâtres ou d'un pourpre pur. Leur odeur est forte. Shoptia uniflora Maxim. (7, /)•«/. Clirc»., V.nt-i. p. :i:'.7. Cette jolie petite Dliiponsiacée, d'origine japonaise, rappelle le .S', (lalacifoliii do la (Californie, mais elle lui est supérieure et conslilue une des meilleures [liantes de rocaillos (ju'on puisse imaginer. Les fleurs, qui peuvent être au nombre de vingt-quatre sur de fortes touffes, sont en consistance de cie. d'un blanc délicieux ou d'un bleu pAle, sufïusées de rose sur le dos des pétales. Uuehiuelois les fleurs sont entièrement colorées en rose brillant. Iris attica, Boiss. et Heidr. (hn-ilcti, 1902, p. 3.3.J. Xouvelle espèce voisine des /. innnila et olbiensis, mais de plus petites dimensions. L'ensemble des fleurs rappelle l'/n'.v innnila mais elles sont moins larges el leurs extrénnlés sont tout à fait réfléchies. Le coloris, difllcile à analyser, est un mélange harmoiueux de pourpre, de bronze et de cuivré. La plante est très florifère et croit comme VIris piumila. On en connaît une variété à lleur blanc |)ur. Fritillarla Whittallll Baker. Gurdi-n, 1902, p. •'!:«'>. Espèce voisine ilu Frilillaria Melcagris et originaire de l'Asie Mineure, elle diffère de cette dernière plante par ses bulbes plus petits, ses feuilles plus étroites, ses fleurs olive ou jaune citron présentant un nectaire à la base de chacun des pétales. Quoique intéressante, cette plante est loin d'avoir le charme du Fritillaria Melcagris. P. Habiot. 204 LE JARDIN Transplantation des grands arbres d'alignement et d'ornement ' Soins à donner aux arbres transplantés La trancliée annulaire esl comlilpc avec une terre favo- rable il la vi^golallon, et on ne saurait trop insister sur ce point d'une iniporlanco pour ainsi dire capitale, puisque c'est de la qualiti- du sol que dépend en grande partie la reprise et surtout la longévité de l'arlire. Nous entendons par terre favorabli- celle qui est géné- ralement nommée dans la pratique, terre franche, ten-e véfft'tdle, terre ri l)lé, terre /lorninle ; elle est le plus sou- vent de couleur jaune lirun et il est nécessaire qu'elle soit sufnsamnicnl meulilo et douce au toucher. Elle doit doit être de consistance moyenne, c'est-à-dire ni trop compacte, ni trop légère. L'ne terre ar^'ilo-siliceuse, ou silicoargileuse, contenant peu de caliaire. réunit les conditions voulues. On doit rejeter comme étant impropres à cet usage, les terres légères do j^irdin ot surluut de marais for- mées d'humus entièrement décomposé, lionnes pour la culture do certaines plantes potagères et autres ;i végé- tation fugare, mais tle composition par trop incomplète pour dos gros arbres. I.a tranchée étant comblée, on arrose aussitiM le sujet en déversant au pied deu.\- a trois cents litres d'eau, en tenant compte de la nature du sol et du sous sol, ainsi que df la force de l'arbre. Ensuite on le consolide au moyen de trois fils do fer, comme nous l'indiquons à l'article ceriidije. On laisse, si cela est possible, subsister au pied la celle cuvette pour les arrosages ultérieurs qui doivent être fréquents dans le courant de la première année de plantation. .Nous l'avons déjà dit, pour assurer la reprise des loT. - C.Uli-. gros arbres transplantés, certaines précautions sont à prendre, surtout si l'opération a lieu jiendant la végéta- lion. Lors(|u'elle ost faite au coinnienccment du prin- temps, les arbres poussent lentement la première année et ne développent souvent qu'une très faible quantité de petites feuilles; ceux qui sont transplantés au mo- ment de la végétation perdent généralement leurs feuilles au bout de quelques semaines pour no repousser que l'année suivante. Il arrive parfois aussi, qu'un arbro transplanté végète suffisamment la prcinière année pour qu'on puisse croire que la reprise est assurée, que par suite des soins ne sont plus utiles, et qro l'année suivante il soit mort précisément parce qu'on l'a négligé. Deux, ot quelquefois trois ans, sont nécessaires pour que la reprise soit complète ; jusque là les arbres trans- plantés ont une vé;.'étation languissante et demandent à être traités comme tels ; cet état provient île ce que les racines tronquées no peuvent plus absorber dans le sol l'huniidlle indispensable au remplacement de l'aciivo évaporation des organes aériens. Il convient donc de rétablir ré(|uilibre entre les racines el les branches (nous en avons déjà démontré la nécssilé au ceritage). On parvient à ce résultat par VhalUUage do la tôle do l'arbre, opération qui consiste non si'ulement à enlever les branches cassées ou fortement mutilées pendant la transplantation, mais surtout à supprimer ou à rac- courcir celles qui sont inutiles ou en excès, el propor- tionnellement aux retranchements qu'on a du faire subir aux organes radiculaires; il f.iui éviter, autant quepos- siltle, de couper de trop fortes ramilirations pouvant donner naissance à do grandes plaies qui ne se cicatri- sent que très (lilfiiilenienl. I Pour ralentir l'évaporation et empocher l'écorce de se dessécher, principalement celle do In tige, il est bon lorsque l'arbre est entièromenl exposé au soleil, d'en- qui sert principalement nu tassement do la terre el a !„> tourer le tronc il'uno couche de paille longue, fixée avec provoquer son atlliérence aux racines, af'n d'utiliser ^des osiers, et qu'on recouvre ensuite d'une toile d'em- I Fi|f. |()rt. — Arbre au Ironr entouré de loroni de pattU. cuvolte (ou bassin) établie pour ce premier arrosage, Ul Le Jardin, 1902, pnKd \'iO, IC3 ct'18.'). A hallage (fig. !"•'•); pour activer l'absorption des racines LE JARDIN 205 (111 peut arroser l'arliro tous les quatre ou cinq \ours. jusqu'il co qu'il ail commencé h. t)ion végéter, mais on no déversant qu'une assez faible quantité d'eau, pour cviter la iliHcrioialion des parties radiculaires, car co Fijr. 1<*S. — Vue intêriettt'e de l'apparcif \tits.'inn p^sé. A. Plai|ni' lie rrcoiivi'cmrnt ilo l'npiiareil. — B. MhucIioii luis'' il'dir. — C. Couiiiiils d'air. — D. Siipporls à clavette. — E. Plaqiu's d'assise. — !•". l'iqiicls ei> liois. qu'il faut dans ce cas ce n'est que d'entretenir la frai- clu'ur seulement. I',nfin une o|)ération excellente pour la reprise des gros arbres, c'est le liassinage des fouilles, une ou deux fois par jour, le matin et le soir. Dans les sols argileux naturellemenl humides, il faut bien se garder de pratiquer des arrosages fréquents, l'eau en excès pouvant entraîner promptemcnt la pour- riture des racines. Si à la suite d'une transplantation et malgré les soins donnés, les arl)res se maintiennent trop longtempsavec une végétation languissante, cela provient généralement do ce que les racines, ne pouvant remplir convenable- ment leurs fonctions d'absorption, deviennent clian- creuses, ou |)arce qu'^n leur a dnnné une trop grande quantité d'eau en arrosage, ou encore pareo que le nouveau terrain ne leur convient pas. Il est possible de remédier à ce mal on enlevant la terre de la tranchée, en coupant toutes les extrémités radiculaires malades et en ayant soin de recouvrir les plaies avec du goudron végétal ; si l'eau se trouve en excès dans le sol, il faut établir un système de drainage à l melre de profondeur environ, afin de la faire écouler. Parmi les soins généraux à donner aux plantations d'alignement et d'ornemeni, il convient de ne p.isoulilier le binage a\i pied des arbres, surtout pendant les trois ou quatre premières années de la plantation. Cette opé- ration assurément plus nécessaire lorsqu'il s'agit de jeunes sujets, a aussi son utilité pour des gros arbres transplantés et doit être exi'cutée, partout où cela est possible, deux fois par an, au commencement de juin et dansle courant d'août. Elle facilite l'aération des racines, et sert à rombaltre — de concert avec les arrosages — l'ig. ion. — Appareil Mas.inn monte. la sécheresse du sol en ameublissant la couche super- ficielle, et permet, par suite, aux agents atmosphé- riques d'exercer leur action jusqu'aux parties souter- raines de ces arlires. Dans les villes où les arbres d'alignement sont géné- ralement planti'S surdes trottoirs ou sur d'autres empla céments recouverts de bitume ou d'asphalte, on facilite l'accès do l'air et de l'eau aux racines, en mettant au pied de chaque arbre une grille en fonte d'un modèle déterminé. Cotte grille bien connue des Parisiens — presque tous les arbres dos avenues et boulevards de la capitale en sont pourvus — |est de forme circulaire tlg. Ib7) et son diamètre varie de 1 à 2 mètres suivant remplacement libre; il est toujours préférable d'adopter le plus graml diamètre possible. Elle est formée de quatre iianneaux, dont deux avec feuillure et deux sans; on laisse au contie un vide circulaire proportionné à la grosseur du collet de l'arbre et qui varie généralement de 0"'40 à 0"'S0 de diamètre. A Paris, la fourniture de ces grilles est assurée par un adjudicataire. Le prix de revient, compris pose, d'une grille de 2 mètres de diamètre peut être ainsi fixé : Poids, ilO kilos do fonte ;i 0 fr. 1.") Kr. l:},ôO A déduire : Habais moyen de 10 p. 100 i,'.iT, Reste 12,1.". l'ose, y compris fourniture do piquet 1.75 Ensemble i;i,90 Autour dos halles centrales et sur les grands boule- ^^^^ Fig. 110. — Appareil Masson posé. vards de Paris, ou les arbres, avec les grilles ordinaires seraient exposés à recevoir des liquides de toute nature nuisiblesàla végétation, et à être souvent inondés d'eau, on fait usage dei)uis déjà un certain temps de grilles spé- ciales à surface pleine sur lesquelles il est possible de faire les revêtements do bitume, d'asphalte etc. fig. 109 et 110). Ces grilles une fois posées, il n'apparait plus que le manchon circulaire qui fait saillie d'environ ()"'(l('> au pied de l'arbre. Ces appareils sont d'un prix plus élevé que les grilles ordinaires et coûtent de 20 à 35 francs suivant leur diamètre; ils ont été imaginés par M. Masson, de Paris. (à suivre) J. Luquet. ^A/^/W ■ Saint-Pierre de la Martinique Dans mon premier article sur les cultures coloniales, je faisais savoir que le terrain de la Martinique était en général de formation volcanique et qu'il était facile de découvrir au bord de la mer des restes volcaniques sous l'épaisse couche calcaire. A la suite de ce drame épouvantable qui a commencé à se dérouler le 8 mai dernier et, qui n'a peut-être pas encore dit son dernier mot, il serait peut-être intéressant de donner à nos nombreux lecteurs quel- ques détails sur la belle ville de Saint-Pierre. Saint-Pierre était bàlie dans une riche vallée entre la mer ot une chaîne de montagnes, non loin du Mont 206 LE JARDIN Pelé; aussi son emplacement était-il restreint comme largeur. En revanche, si la ville ne mesurait que quelques centaines de mètres lie large, elle avait plusieurs kilo- mètres de long. Une r-iute assez lielle la reliait à Fort-de-France; il élail rare cependant que l'on se rendit a Saint-Pierre par voie de terre, soit que le trajet (lit plus long, soit qu'il fut trop pénible; on préférait s'y rendre par mer, et deux petits vapeurs parlant l'un le matin et l'autre le soir assuraient régulièrement la communication entre Saint-Pierre et la capitale. Uuoique la ville de Saint-Pierre ne lut point la capitale de la Martinique, elle était ce[iendant beau- coup plus peuplée et bien plus commerçaiile que Port- de-France et l'on peut dire avec juste raison que Saint- Pierre était le bureau du commerce et de l'industrie, ce qui la rendait aux yeux des habitants du [lays et des étrangers le " Paris de la .Marliniquo n. Deux principales rues sillonnaient la ville dans le sens de la longueur : le quai et la rue Vicloj-llugo. Une halle fort magnifique qu'auraient certainement enviées beaucoup de villes de France, se dressait sur une petite place à quelques métros de la mer. I.e marché. qui avait lieu tous les malins, élail bien approvisionné et sans parler des fruits du pays, on y remarquait do beaux légumes, Tomates, Aubergines, Choux, salades. Asperges, etc.; mais on admirait aussi des fleurs variées do toute beauté. [,n principale culture des environs était outre la cul- ture maraîchère, la canne à sucre, le catô, la vanille, elc, on romirquail d'immenses propriétés admirablement bien tenues, des usines de toutes sortes se dressaient (.■à et là sur les bords de la mer ou dans des vallées. Les familles envoyaient leurs enfants à Saint-Pierre, aOn de leur faire donner une instruction supérieure, car c'était également dans celle ville que se trouvaient les écoles importantes, pensionnats, lycée, elc. Malheureusement la rade do Saint-Pierre n'était pas s'jre pour les navires car elle était ouverte à tous les vents et les bâtiments n'avaient aucun refuge contre les cyclones, c'est (lourquoi Forl-de-Frcnce est le pori princiiial de la ^Iartiniq^le. Par l'anéantissement do Saint-Pierre, un des plus beaux et des plus intéressants jardins botaniques dis- parait. Oh! qu'il était iiiagiiini|iie ce jardin avec ses allées tortueuses, avec ses massifs d'arbustes ctd'arlires s'encliovèlrant les uns dans les autres! on aimait à se promener dans cet immense parc où l'on avait le plai- sir d'admirer la luxuriance de toutes ces belles plantes tropicales. Aujounlhui tout est enseveli sous la cendre, tout est détruit, et. avec ces mervoillos de la nature. iO.OOO victimes) ont trouvé une lin tragique. Louis Tbrassb. Vendons nos produits à l'étranger O Nous continuerons aujouril'hui notre revue coiiimer- clale des principalot places allemandes, par Urcslau et .Manheiin. Breslau. — L'importation des raisins de table s'élève a Hreslau à environ L'-'. wagons par an. Ils proviennent presque exclusivement de Hongrie et d'Italie. La qua- lité des (nuls do l''ran<'e est connue des négociants, qui ne font aucune difllcultéà proclamer leur supi'-rlorilé, mais il paraîtrait que la clientèle locale les trouve trop chers. Nous pensons qu'il y a surtout ici dos habitudes cjm- (Il Lt Jardifi, \9"i, |i. 1S8. merciales difficiles à surmonter, sans doute, mais qui ne sont pas invincibles. Les raisins ici se vendent en caissettes de 5 kilos au maximum (colis postal); du poids lirut pour net, c'est- à-dire que remballage est facturé pour son poids au prix du raisin. Les paiements se font généralement au comptant avec '^ 0/0 d'escompte. Les principales maisons d'importations de fruits frais sont les suivantes : M.M. lîiu<: et Cahi. Schneider. Si,-li\veidnil/.erslrasse; W. SciiiciiT. luiikernstriissc: Soiiva, Noue Scliwodnit/.erstrasse ; Paui. Neic.f.balkii. Ohiauerstrasse; EituEn cl Kali.nke, Ohiaiiorstrasse; IIiclsciikii, Henchesirasso l:i ; l'ori-K. Kaiser Wilhoiiislrasse ; Sciiampel, Scliulilirûck 70; Scholz, Lusin- gstrasse 1; S iioLz et Zedlf.r, l''reibiirgorslrasso 16. Manheim — Les raisins et fruits forcés se vendent peua Manlieim. dont la population est surtout ouvrière. Cependant il en arrive quelque peu de Belgique. La vente des raisins ordinaires de table ne commence guère qu'en octobre, et la vente n'est jamais très con- sidérable. Les fruits sont reçus en caisse ou en panier. Les paniers seuls sont rendus, on profile pour le retour d'un wagon spécial qui part tous les jours pour Paris. Pour les paiements à la fin du mois, on envoie un relevé des livraisons et le règlement se fait à 30 jours do cette date. Par ordre d'importance, les principales maisons s'oc- cupant de la vente des fruits sont: .\IM. Hki.mucii TiiiiMOE ; UiM)Si:iii-n ; Gambikr (!•"): Joiian Petkh ; Hou Hatoenwang ; Joii IIorneck ; (!onrai> r.Eirus- BERUER ; Aiii. Uoss; Heimiicii Roihweiler; Joh. Hkcthe. L. TuiTSCIII.KIl. ■> — i r»»ftj^^ fc-> Revue des Expositiops Exposition d'horticulture de Lyon L'exposili^n ipic la Snc-ieli' d'iicirlirnlline pr:ilicniodu Klii'ino avait organisée en mal dernier sur le cours du .\lidi à l.yon, élail parliculièrenieiil 1res réussie cl intéressaiilc a divers points de vue. Los belles collei'lions de plantes do plein air, de plantes d'hivernage, l'arboriciilluro d'ornement et les Mosiers étaient disposés dans les massifs d'un éli-gniit jardin syniélrirpic, tandis ipie les galeries lulérali'S avaient été réservées aux fleurs coupées et la lenle du fond au.\ plantes de serre et aux arrangements floraux. L'imporlani-edu cetlo exposition ne doit pas étonner, Lyon étant un graïul centre liorliiole, mais on en iloit pas moins féliciter la rommissinn spéi'iale d'avoir su grouper un nombre aussi grand d exposants et réunir des colleclions aussi variées à une époque ou l'on n'a pas coulume d'organiser d'expositions priiilaniéres dans celle région. C'est à .\IM. Hiviiire «pi'a été décerné avec juste raison le grrnd prix il lionneur pour leurs noudireuses et belles collec- lions de Piliiriiiinium :(iiuilf, /'. pflldliim. CoU-iis, l'Ianles à mosaïcutiure, Climitliiis />(ii)i;ii'<-ci. C.aliéolaires herbacées, rugueuses, liybridos, elc; leur imporlanlecollerlion de légu- mes a rei.'ii on oiitro le prix d'honneur de la section. Les autres prix d'honneur et médailles d'or ont été distri- bués ainsi : Prix de l'exposiliun cr n-qnti: .\IM. Lille, .\nloine .\lorel. Prix d'Iionneur d'arboriculture : .M. ('.lande Jacipiier ; de Hi - riculturo : .M. Jean Beurrier. Section des Itoses: M. l'ernel- Kucher; Knseignemenl liorlicole; M.Dcville; d arts et indus- tries horlicoles : MM. tldol et Drovel. (irnndo iiiedaille d'or et (lip|l^rno d'honneur do In Société nationale dlinrliciilluro do l''ronco : M. Uernaix (Ils. à Vil- Icurbaniio. (irancloB médaillos d'or: MM. Ilarrel. liuisson et Uivière, Purhamp, s artisliiiiio di's plantes i|iii> par liMir choix, les uiios sélaiii.aril et sedéla- clianl an-dessus dus autres. A noter priniipalenuMit Vlris /idllida r\i' P. :onalf\ parmi ces tiorniers nous avons romarquii les variùlés suivantes : Fleur ilc lliisc. I.ibcrlt\ M" Gati:// (novembre l;«ii); d'autres belles collec- tions do P. fjnintliflorum étaient oxposéi's par M. Ductiainp et par M. Joan lii'urrier, et une autre collection do P. :onale élait disposée a la façon parisienne par M. (lliairnot. l'arliiulièremenl remanpialjles étaient les beaux pronpis d arliusles irornenient et do Conifères, contenant chacun do sn[ierbi-s spécimens et dont les exposants étaient MM. Simon, Barret lils, Poisard,' J.-M. Porrier, Jacquier; du dernier exposant une jolie collection d'iirables japonais, de Cléma- tites ot de plantes vivaces, alpestres ol alpines. Les Uoses. toutes en sujets nains, élaionl présentées par M.\I. Jaccpiin, Pierre lluillot, Schwartz, Uernaix, Croibier. P<>rnet-Ducher. Dnbrenil.Dervieux.Heyiuond, AndréGamond. Torry. .Motion, etc. Il faudrait ilos pages de ce journal pour mettre on relief les plantes et les collections les plus remartjualiles. Nous signalerons donc, pour terminer, la collection dOrihi au dehors par lu maison Vilmorin a été très ailmiré et aussi entouré que s'il avait été compose do plantes a Heurs; en réaliti'; l'oxposilioii de Lille ne battera son plein, comme toutes les expositions, (|ii'aux mois de juillel et suivants; il y aura encore des concours horticoles, ils seront certainement beaucoup plus riches en plantes do tous genres; nos collègues feront bien d'étudior la question ; il y a là un centre, très riche, de nombreux ama- teurs, ou de propriétaires suceplibles de le devenir; ce n'est qu'en leur montrant do belles plantes qu'on développera chez eux le goi'it et l'idée d'en voir chez eux de semblables. Nous espérons donc au prochain concouis (pii aura lieu en juillet constater (pie nos collègues auront tenu à montrer aux Lillois qu'ils sont d'excellents cultivulours do force à lutter avec ceux de l'étranger et surtout ceux do la Belgique, qui no manqueront pas d'y venir en assez grand nombre sans doute. L. Dlval. Soeiété flationale d'HoFticulture de f ranee Séance du 2a juin i'J02 Comité dk FLonicuLTUiiu Un loi abondant et parfaitement composé, est présenté par la maison Vilmorin. 11 osl formé de : Godélias Duc de Fifc nains, variété nouvelle; Pétunias à fleurs doubles hybrides variés; Pentstemon Murrai/atrns f/randi/lorns en variétés; Statice Sun-orowi ; Cliantlius Dampieri greffés et superbe- ment fleuris, ot d'une nombreuse série do plantes dites alpines que .\I. Mollet soigne et cultive avec passion. Nous y avons romaniué, entre autres variétés : Phi/lei(ma cotnosiim, Gala.r apliijlla, Rhododendron liirsutum et H Katuschaticiim ; Sisyrincliium striatiim; Serapias cordiiiera et lingua; Cor- nus SKecica, ravissante miniature en pleine tiuctilication; Tupa salicifoUa; Paronijrhia erplialotes; liellium minuluin gracieuse Composée naine; Eriycron glaxiciim; Calliprora lutea: Dip/ii/lleia ci/inosa, Borbéridée étrange voisine des Podophi/llmn; Iris Dflarai/i\ St'tliorlilœna Maranlœ. une des l'"ougères les plus rares de la llorc fran(.aisc; Epilobinm luteum, que la coloration fauve do ses (leurs distinguo bien parmi ses congénères; Ilcliptennn Humboldlii; Hi/peric>itii l>oIi/pUiilliur d'avoir exprimé notre avis, de compléter en ce sens Son excellent travail. La deuxième partie est imo revue, par ordre iilphabétique. d>'S plantes à cultivr pour la production hivernale dos fli-urs; les meilleures variétés sont examinées aussi pour la culture et la cueillelle. La troisième partie est consacré aux arbres, arbustes et arbrissi-aux à floraison hivernale, la quatrième aux feuillages et verdures. « • Nous signalons aux amateurs de .Mosaïculture la récente apparitiiin du livre : Les corbeilles, parterres ou traité de Mosaïculture, par .\l. Soghors (l'i. Le cillé du livre le plus intéressant est. ii notre avis, la revuo des plantes qui peuvent élre utilisées pour la mosaïculture, qui sont examinées en ditail. Si l'auteur avait cru devoir compli'ter ces indications culturales par des listes de plantes, classées par grandeurs et couleurs, et si les notions générales sur l'étude et l'exécution dos corbeilles en niosaïculluro eussent été plus développées, ce li\ re serait certainement un des plus complets sur ro sujet. A piirl ces remarques, nous pouvons diro qu'il mérite d'élre lu cl rousulté souvent, cl qu'on retirera deces ler-lures le plus grand profit. « II man'|uait dans la bibliothèque agricole et horticoh' un III In viilume In-lS cnrlonné-loile de 371 pages avec 100 ligure;!, pri» 4 Iranc», franco 1 fr. so. ('.'1 In vol. in-H d4 120 pogrji, tlliiittré de phiH do °J0O ligures, prix franro 'i Ir. 00. travail d'ensemblo sur les plantes nuisibles et leur destruc lion, tel que celui .\L\!. Menault id H. Rousseau viennent de publier (1). Nous sommes persuadé «pie ce livre sera souvent consulté et rendra des services. LesSil planches en couleurs, placées en regard du texte et reproduites liagps, illustré de 80 planchas on couleur hors Icxlc prix 1" (rnncît, franco en gare lu fr. (>i. I_A TEIVIFaERA-rLJRE I.cs uni iciilidiis ci-dessous siuit rcicices à I'' 12- IV 14" 1.-. I.V' 11 14" 17" ■_'(»■' II'." IS» H 11. ilii inntin. 10" 11» IL" 14» 14° H'," 19° 2(>° 5?l" 19" 17" 18° 21° llf 21" Midi. 13° 14" rv n» IS" 18" 21' Ï2» 24" 22" 23° 23" 27° 24" 2C° 4 h. soir 13» IV IG" 17" 17" I.-." 20» 18° 20» 20» 24° 21» 28° 23° 27" ^m— —^ L.b • cl Imp- I|,>'|K'<|C . «4-. ' IN à9 Ht* ~ii. -p ■M N" 370 LH JAHDIN 20 Juillet 1902 CHRONIQUE 1,1! fruit — passablomonl insipide — du Néllior du Japiin, est on passo, d'après M. lo D'' Tralnit, do rece- voir une application. On |iouriait utiliser les fruits les plus petits, provenant d'arbres de soniis et qui ne con- tiennent guère que des pépins, en en retirant i)ar fcr- nioiitalion une liqueur assez analogue au kirscli. Le kirsch de Xélles du Japon lultera-t-il avec celui de Cerises'/ Il est permis d'en douter. En tous <'as, il y a l;i une intéressante tentative digne d'être encouragée cha- leureusement. Cette liqueur alcoolique plusieurs pro- cédés permettent do l'obtenir. Lo meilleur consiste a broyer les Nédos, à enlever environ les doux tiers des pépins et à laisser fermenter pendant quelques jours dans un tonneau incomi)lètemci)t rcmi>li, recouvert d'une toile, k La distillation, n'hcsito pas /i écrire le D' Trabul, donne un kirsch parfait qui peut rivaliser avec les meilleures marques obtenues avec les .Merises. » Si rt)n veut augmenter lo rendement, on peut ajouter du sucro que la fermentation transforme en alcool. Et mémo si l'on n'avait pas assez de fruits à sa disposition, il n'y aurait pas d'inconvc'uient à les additionner, après la fermentation, d'une petite quantité d'alcool de bonne qualité : au bout de quelques jours de macération, ou distille lo tout. En ajoutant du sirop à ce kirsch do Bibassos on obtient une crème très agréableau goût. Bonne chance nous souhaitons au nouveau kirsch et puisse-l-il devenir l'objet d'une importante industrie pour notre colonie d'Afrique! Les champignonnières crées et cultivées par des fourmis, dans l'Amérique du Sud, ont fait l'objet de recherches aussi ingénieuses que remarquables de la part d'un savant allemand, le docteur Moeller, qui a passé plusieurs années au Brésil. Les « Jardins do champignons » — c'est le nom qu'il donne à ces cul- tures — sont obtenus de la manière suivante. Certaines espèces do fourmis dc'coupent des feuilles et, après les avoir transportées dans leurs nids, elles les pétrissent et en font des boulettes. L'opération no demande guère plus de vingt minutes. Le champignon se développe rapidement au sein do ces boulettes, quelquefois même en moins do vingt-quatre liourcs. Voilà donc la matière première nécessaire à la culture obtenue; mais d'oii est venu l'ensemencement'.' Les spores existaient-elles à la surface des feuilles employées, naturellement, tout comme certaines levures sur les raisins et les fruits'? ou bien le hirâdij; a-t-il été fait par les fourmis cham- pignonnistes au moment où elles pétrissentles feuilles? Les deux hypothèses sont parfaitement admissibles, la seconde surtout. Dans ce cas, les fourmis agissent abso- lument comme nos cultivateurs de champignons des environs de Paris. Si l'on examine un nid de fourmis, on y trouve une masse spongieuse, verdàtre d'abord, puis l)rune, qui est constituée par dos filaments stériles de cham[)ignons : c'est là un véritable blanc. Cette substance qui est tou- jours nettement séparée des parois, existe dans tous les nids et parait être de la plus grande utilité pour les insectes; si l'on détruit une fourmilière, on voit ses habitants s'empresser de mettre en sûreté cotte masse fongique. Un fait des plus remarquables est le suivant : tant que les nids sont habités, lo champignon reste stôrilo;dèsqu'on enlève les fourmis, il donne naissance à des appareils fructifères variés. Chaque genre de fourmis chanipignonnisl(:i>t, sénateur; Plissonnior. député; Kgrol prési- ilonl du Syndicat des constructeurs de niucliines npricoles; l,e Pointe (Jules), ajïriculleur. secrétaire du Symlicnl des fabricants do sucre. Distinctions à l'horticulture. — Lkc.ion d'munm.i h. — l*ar décret en date du 11' juillet est nommé chevalier de la I,é;,'ion d'honneur : M. Gérard (llené-C.onslanl-Josepli), directeur du jardin botanique de Lyon (Itliône), professeur ;i la Facullé des sciences de Lyon. Président de la socit''té d'iiorliculturc pratique cbi Hliùne. Vice-président de la société pomo- lojiique de France. Auteur de nombreux articles scien- tifiques et agricoles; y> ans de services. Mkiutk acjhkolk. — Par décret en même date sont promus dans l'ordre du Mérite agricole : r.i«(iiiiiiin/fiii-.v: .\IM. Jeanninol (Cliristophe-lidouard), pépi- niériste il Langres (ilaiilc-.\larnC|. O/'/iriiTs: .MM. Iteiirrii-r (Jean-Claude-Mario), horticulteur à Lyon (Ulii^nej ; Cliaruieux (François), lils. liorliciMIeur-vili- cultcur à riioruery iSoine-ot-Marno); Cliovalier (Charles). secrétaire général de la société d'horticulture de Seinc-ol- Oisc; ("lautier (FdoHarn droit, avocat-conseil ilu niinislerode l'agriculture ; ManI in ((ieorgcs- Antoine), publicisle et botaniste à Paris ; .M;iuderaain iGer- inain-l''rançois-Nicolas), cultivateur à La Leihiviéro. com- mune lie Higiiy iKuro-ot-Loirei; Hi voire (.\ntoine-lsaac), horticulteur grainier à Lyon (HhiNne). rhcKilier: Auguin iPiorre-.Marie), horticulteur à Hennés (Ille-et-Vilaine); iJelagny (Léon-Arniandi, jardinier à. Maisons- I.affltte iSoino ol-niseï ; Itarret l.Vntoinei, liorliculteur paysa- giste à Lcully (llhc\no) ; Biiudricr-Doineau ijoseplp, pépinié- riste ci Angers (.\!aino-ot-l..oiro) ; Hernagun (Piorre-Clauile- Désiré), arcliileclo paysagiste à Villenionible (Seine) : HIanc (Paulon) horticulteur à Sisleron (Ba.sses-Alpcsi ; lUi/.y .Jean- Baptislci, janlinier horticulteur à (^tiarlevillo (Ardennos) : (".aray (ICiuilo-Jean-Pierrei, horticulteur-viticulteur au l'as-de- la-Paille (Pyrénécs-Hrientnlos) ; Ch.'dain (I.ouisi. horticnltrMir amateur, li Voiron (Isérej ; Oonibet ijnseph), liorticulteur à Lyon (HhAne-; Coutinol d.ouisi, liorticulteur à Uoctiefcit- 8ur-.Mer ((Uiarente-Inférieuroi ; Dolailre (Victor-i Hivii'r), entri'- preneur architecte «le jardins à Clielles i.Seincet-.Miirne) ; Denery Ijean-Joseph). chef jardinier à Cannes lAlpes-Mari- tiiucs); Dorviou.v (l'^ranciscpie). horticult<-ur à f.yon tHInnie); Doyen (Joseph-.Antoino), jardinier-pépiniériste à llcco\-sur- Ource iCiHc-d'Or); Dudoit ( Amand-Arsi-ne). pidiliciste, h Anûen» (Somme) ; Duru (Ilector-l.onis-.Mogloire). arboricul- teur à .Monluiagny (Seino-et-Oisoi ; Keuillat iLnuis-lvlinond), chef de culture a Cannes lAlpes-MaritiniCM ; l'"ornairon (Klionno), hiirli<-ulteur-viliculleur a l-'lorensac iltérault: l'ou- (|uel (l'ierro-l'Mmond), propriétaire viticulteur a l.nupiac (Giromlo); l'°oui|UCt (Ltienne-CustJivei. fermier à .Moidiuirail (Msrnei; liirard (Jeani, horticulteur 6 Antibes (Alpes-Mari- times); ifirant iLoiiisi, architecte paysagiste à Nici'i.Mpes- Marilimo!ii ; Ijirnrdin-I'leury, horticulteur, adjoint nu maire d'Argenteuil (Soine-el-< liseï ; (irimui (Henri), jardinier en i-lief de la ville de Dijon (d'ite-d'or) ; Cuillnl iKmile-Jean-llapliste), agriculteur aux l'aimes, près Souhsc ( Tunisie i ; (iuilel i Henri), leirticulteur, jardinier delà ville à l'oissy iSeinc-cti lise) ; Janlin i Viclor-HippolytP). hnrliculteur a Vr'rnenil il-luro; Jeanneau ijulien-(^liarle»i IiIk, pépiniérislu au .Mans iSnrlhe); JoaiiM • I' rrei, liorticulteur pépiniériste a .SainlCyr-au- Mont-d'Hr (Hhi'tne): Le fîoîc (Kugène-Léon-Pauli, lieutenant de vaisseau à I.orient; l.oTellier (Albert-.Viigustin). chargé du cours d'histoire naturelle au lycée de Caen; I.évy (Albert), président de la chambre des courtiers assermentés deNancv i.Meurthe-et-.Mnselle) ; l.eymarie (.Mphonseï, agriculteur, pharmacien au Buisson (Dordognei ; .Martin (l.oiiis-Paul-Mau- ricei, sylviculteur, horticulteur et |iubliciste à Toul (.Meurthe- el-.\loselli>i; .Masclau(Jose|>li-Honrii,horticulteur-pépinieri>te : Mascré (Césariem, jardinier llourisle à -Vugy (Oiseï: Nobicl (Jean-Jules), prnpriétaire-agriculleur. greftier de paix àSainl- Amant-de-Hoixo (Charente); Noguier (François), maire do Tourettes-I.evens (.\lpes-.Maritiuies) ; Pantiot (Fdouard- Siinoni, pépiniériste à Hrochon, canton do ;i'aisII()udayGr. La distribution des récompenses de l'Associa- tion philomathique a eu lieu lo dimanclio, i:i juillet, dans lo ^;raiiil ainpliillii-atre de la Sorlionno, sous la pri'- sidenco de M. le géiioral André, ministre de la Guerre. Dos ofliciors supérieurs it des militaires de tous (,'rades des régiments où des conférences agricolfs et horticoles ont été faites, assistaient à cctti' cérémonie et sont venus à l'estrade recevoir des mains du Ministre de la (iuerre les médailles, diplômes ou pri.\ décoinés individuellement ou collectivement aux auditeurs les plus assidus aux conférences. Au sujet de cet enseignement aux militaires, le général André a dit dans son discours : « Je vous dois, comme chef de l'armée, des lemerci- ments pour l'enseignement que vous avez donne aux soldats; vous avez su leur oITrir une distraction utile, l't je vous félicite du succès que vous avez obtenu ». l'uislo Ministre a remis aux trois professeurs de l'asso- ciation dos médailles de vermeil. A ces récom[)ousos, il convient d'ajouter pour les organisateurs de cet enseignement dans l'armée de l'aris, MM. Hudelot. Philippe et Tuzet, tonles les féli- citations des personnes intéressés à l'agriculture et nos encouragements pour la bonne conlinuation de leurs leçons. La température. — Notre correspondant do la côte d'azur nous écrit : Quelques végétaux déjà, et cela non moins que de trop nombreux élres du règne animal, semblent souf- frir de la température extraordinairement chaude. D'autre part, des inflorescences de végétaux exotiques se di'veloppent, sous la chaleur actuelle, avec une rapi- dité et une exhubérance que je n'avais jamais vues. J'ai vu hier en fleur des Brii/ien edulis et li. Roeili d'une bien grande beauté. J'ai remarqui' des inflores- cences de Ikisj/lirioii (jlaiiciim et grdcilis, s'allongeant de près d'un mètre en 2'i heures. Au Jardin d'accliniatation d'IIyères, un Yurra, appelé tanlnl fiiiialiciiliild ol tanbit filifcru, est représenté par plusieurs sujets. Le plus élevé mesure 5 mètres de hau- teur. La circonférence de son trône étant an niveau du sol. est de 2"40, à 1 mètre au-dessus, elle atteint encore l'"(iU. Après une première floraison qui s'estproduite il y a plusieurs années la télé de cette plante, tête d'une rare force, est ilevenue branchue. Acette heure, une des branches a développi' une superbe inflorescence qui, ainsi qu'il en (>st chez cette espèce, retombe absolument hu lieu d'fitr(^ érigée comme il en est chez tous les autres Yucca. Ecole coloniale d'agriculture de Tunis. — Vien- nent de sortir diplnmés de l'Ecole coloniale d'agri- culture de Tunis : M.\I. Martel (Jura). Dclaporto iJura), Mailferl (Céte-d'Ori. lloux Emile (V'auehiso), lîailleau iSeinei, Arnaud ((lard), Naudior {.Seine). Lelniehcr (Scinc-liiférieure), Ohassaing (Loiret), Hardou ((Santal), I-'ourneau (Creusoi, Torryn (Seine), Grognier (Oraii). Ducroux (.\lger), .Mahinc (Hhéno), Pantalon (Loiret), Uonoiix (.\Ipes-.Maritimos), Nouetle-Delorme (Seine- Ot-Oise). l'inlié le (Seino-el-.\Iarne) , Tiné (Oran), .\leddel) (Tunisie), Cmyot (.Spinoi, Gliii:l; iSeinc-et-Oise). Izarii lAvoyron), Houx Louis (Alger). Honaiil iSeiiic), Soulivcl iSeino). -Non classe' : l'ari't iConslantinei. Ont obtenu le cerlific'al d'études : Olivier (l'iiy-do-I)émo), Mosenlecker (Soiiic-ln(érieurc), i.ebello (Allier). Il n'est pas sans inlérél do rappeler que l'Ecolo de 'l'unis, qui compte déjà quatre ans d'existence, a été fondée spécialement pour les jeunes gens qui se desti- nent à l'agrieulturie dans les colonies et plus particu- lièrement dans le Nord de l'Afrique. Elle a augmenté cette anuéi! encore ses moyens d'enseignement par la eonstitutiiin de nombreuses collections, le dévelo|)pe- luentde ses ateliers, l'agrandissement de son vignoble. Le diplôme qu'elle accorde à ses élèves leur confère le droit d'admission à l'Ecole supérieure d'agriculture coloniale, au mémo titre que les diplômes délivrés par l'Institut agronomique et les l'icoles nationales d'agri- culture de h'rance. Le iirochain concours d'admission à l'Ecole de Tunis aura lieu les l''' et 2 septemliro, les demandes d'inscrip- lion sont remues à la direction de l'Agriculture et du Commerce, à Tunis, jusqu'au /."< «o''<, délai de rigueur- Ecole pratique d'agriculture de Chatillon-sur- Seine. — Les examens d'admission et le concours liour l'altrilmlion des bourses à l'Ecole pratique d'agri- culture de Chàtillon-sur-Soine auront lieu le 25 août prochain, à 'J heures du matin, à la Préfecture de la Cote d'Or k Dijon. Les candidats devront faire parvenir leurs dossiers dans le plus bref délai soit à M. le Préfet, soit au Direc- teur do l'Ecole et être âgés de 14 à l'.i ans. La durée dos études est do '.'< ans, un certain nombre de bourses sont disponibles. Les conditions d'admission el lo programme des cours seront envoyés à toutes les personnes qui en feront la demande au Directeur. Jardin alpin d'acclimatation de Genève — M. IL Gorrevon, directeur du jardin alpin d'acclimatation de Genève nous informe que, à partir du l''' nctolire 1902, le Jardin alpin sera transféré do Plainpalais à Floraire, Ghéne-liourg, à |."> minutes de Genève en lrnm\\ay. La Société des Chrysanthémistes du Nord tiendra Sun Assenililée générale le dimanche 2;i mars, au siège do la Société, 12, Grande-Place, à Lille. .V cette séance, se fera la distribution des récompenses aux lauréats de l'Exposition do Chrysanthèmes qui s'est tenue, en novembre dernier, au Palais-Rameau. Le bulletin au laboratoire régional d'entomologie agricole(numoro lie juin) vient de paraître. A y signaler spécialement une étude sur ii'//(/t'W(A' bolratut, co nouvel ennemi de la vigne, et une autre étude sur les insectes nuisibles aux fruits à noyaux. La vente coopérative des fruits. — La revue aus- li'alienne 'J'Iic .[tirifullii rai (la :ettc of X . S. IVrttespublie les renseignements suivants, donnés par un des organi- sateurs du « Bureau central coopératif californien pour la vente des fruits frais » ^The California Fresh Fruit F.xchange). L'essai de vente coopérative des fruits frais tenté tardivement (presque au moment de la récolte' a cepen- dant donné des résultats satisfaisants. Vu le manque de temps, des sociétés locales n'avaient été créées qu'à Loovvis, Penryn, Newcastle et ultérieu- rement, à Unmsey et Marceville; des chargements furent aussi faits de Sacramenlo. o Le Bureau « avait Irailé avec la Soiitlierti California Fruit Fj:cha>ige 212 LE JArj)IN pour faire usa;;c ilo loulcs ses apcncos, dont lieaiicoup manquaient dp l'expérience de la vente dos fruits autres que les oranges et citrons, mais qui, cependant, s'acquittèrent tiieii de leur tâche. Deux wagons seule- ment, par suiti' d'une riHrigéralion défectueuse et de In longueur du tr.insporl, ne donnèrent qu'un béiu-nce niiniino. Les recettes lirutes do la Califoriiia l'resh Fruit /ijr/i<;«f;c's'clo valent, au ["novembre H»01,à 4 1.('>('0 livres sterling, dont il faut déduire 2.t<00 livres de dév)enses. Environ 2(IS wagnns complets furent chargés pour l'est, et les ventes furent effectuées dans lis villes dilTéronles, principaux centres commerciaux des Etats-Unis et du Canada: 5S0 livres sterling ont été remboursées à une société locale; les économies réalisées dans les achats de matériel elles frais de chargement des wagons oilt été remboursées aussi aux associations moins impor- tantes. IJieti que quelques mécomptes se soient produits, les membres de la société coopérative en question recon- naissent unanimement i|u"ils ont obtenu dis prix plus rémunérati'urs que s'ils avaient fait vendre leurs fruits par les maisons do commission. Partout où les charge- ments ont été suffisamment importants, la [ireuvo a été faite de l'avantage do la vente coopérative dos fruits frais, et le succès sera certainement plus grand, à l'avenir lorsqu'une extension sufnsante sera prise par ce modo de vi'nli-. Prix Bordin à l'Académie des sciences. — La question pi'Sie par l'Aïadéniio «les .sciences pour le grand jirix dos sciences physiques, à décerner en ll<03, est le suivant: Déinoiiirer, s'il ;/ a lien, intr l'étude de (iipes iiom- tircu.r et rarics, la fféucratitc du jihd/iunié/ie de la double [ëcondittioH du diyamie, c'est-à-dire de ta for- mation ximulttinéc de l'œuf et d'un fropliime chez les Angiospermes. Nous rappelons que la valeur du prix à décerner est do :{.i)00 francs. La Société Royale d'Horticulture d'Angleterre, fait appel aux horticulteurs anglais dans le but de réunir la somme lid.OOi) livres, soit "50.0(10 francs, qu'elle se pmpose d'alTecler à la construction il'un hi'del doslini'' à loger les services de la société, et com- prenant en particulier une immense salle d'Exposition. 10.01)0 livres étaient souscrites avant que l'appel no fui lancée, et il n'est pas douteux, que les 20.000 livres res- tant, ne Soient pronipleniont recueillies. Importation des fruits en Angleterre. — Du 1" janvier au 30 juin il a été importe tl.'itl.'.iHl quintaux de pommes, repri'sentant une valeur do .'iHS.dSi'i livres soit 1I(.."j26.0'.i7 fr. 7."i. Go (|ui établit uno très considé- rable moins value, par rapport aux importations de l'année dernière durant la mémo période. Los abricots ol les pèches au contraire, ont l'Ii' intro- duits en plus grande quantité, It.'.i.'jO quintaux, repré- sentant uno valeur de '.).'>'ir> livres ('..'il .(Kii'i fr. ÔO). Los bananes sont aussi en très grande augmenta- tion l.li':'.,7t«.'i n-;;iines, d'une valeur de 470. OSS livres, soit I l.Sin.o.H. francs, l'cnilanl la péri ode correspondanle do rJOl, il en élail arrivé seulement iio7..S"(i régimes d'une valeur de ;!73.:îu, livres ;'.i.lL'7.40l (r. ."." . Le poids des cerises ifnportécs a i-lé aussi (]iielquo peu inférieur aux chiffres de l'an dernier 7t'i.072 quin- taux il'uno valeur de li;i.l8.". livres 2.8:»7.'.)2I fr. u:>). L'imjiurtation des raisins et colle des groseillers n égaleirient baissé, l'our les raisins 3. 027 quintaux, d'une valeur de i 470 livres (112. tXi? fr. 00). Il est a remarquer que si par rapport aux six premiers mois de l'an der- nier, il y a eu diminution de l'importation en tant que poids, la valeur est à peu près la même. Expositions annoncées. — La ville de Sedan orga- nise i»our les s, 'J et U> novemlire prochain une exposi- tion générale d'Horticulture. La Société d'Horticulture organise pour les 14. iô et 16 novembre prochain une exposition de t'.hrysan thèmes, fruits, légumes et plantes industrielles. Voici le programme des concours : !"■ section : c<»/- lertions de plantes vertes d'ornement; 2' section : collec- tions de plantes fleuries; :i' section : collections deChry- santhémes en pots; 4' section : collections de plantes annuelles, bisannuelles cl vivaces de pleine terre; ô' section : lois variés de plantes propres à l'approvi- sionnenienl des marchés: G' section : collections de Chrii.tanlhcntcs en fleurs coupées; 7' section collections de fleurs confiées variées: H' section : décoration ou ornementation en fleurs couj)ées;'.>' section : collections d'arbres et d'arbustes d'ornement à feuilles persistantes et à feuilles caduques; 10' section : collections d'artires et d'arbustes fruitiers; U' section : fruits de la saison: 12' section : fruits frais conservés jiar le froid: llf sec- tion : fruits .secs récoltés en Alijérie: 1 1' section : j//i'/»'- sation des fruits; 1."j' section : léijumes de la saison; lô' section : légumes secs ou de conserve; 17' section : emballages; 1H« section : f'ruits oléagineu.r; i'.r section : filantes te.rliles; 20' section : plantesà jin rfu m :2i' sec- lion ; {liantes médicinales; 22' section \ plantes et ]n-o- duits niellifcrcs; 2:i' section : i)roduilsdicersulilisables dans l'industrie: 24' section : céramiijue et poterie : 25' section : plans de jardins, herbiers, publications et ouvrages d'horticulture. La Société centrale d'Horticulture de la !seiiie-Infé- ricuro organise une exposition des produits de l'Horti- culture qui se tiendra à Uouen du 5 au 9 novembre pro- chain. Petite nouvelle. — Le S juillet courant, une foule nom- breuse se pressait en l'Eglise do Saint-Nicolas d'.\ntin à Paris où se célébrait le mariage de M. Paul Vincey, ingénieur agronome, professeur départemental d'agri- culture de la ."^eine avec Mlle Adrionno Terray. Le monde horticole, clont M. Paul Vincey a su con- quérir l'estime et la sympathie, était largement repré- senté il cette cérémonie. octobre. Congrès pomologiquc. Angcri. 7-16 novembre. 7" Congrès de la Soriélé frani;aiso lie r.lirysanllii''misles et exposition spéciale de Chrysan- lliénies. AnTcrs. — l)u s an lo novembre 1002, concours interna- tiiinal lie Clirv ssnllièmos. Elbcofs-ll niivembre. l'.xposilinn do Chrysanthèmes, Armcntitrc», '.'-In novembre. Kxpositinn de Chrysanthèmes, ili> lllllls et li'-glimcs. Alger. Hl"> et lii novembre. ICxpusilion do (lours, fruits. |é;:uiiies. plantes industrielles. Coutances, 15-17 novembre. Kxp. de Chrysanthèmes cl fruits. LK JAIUJIN 213 Rose nouvelle Madame Drîout Nous avons signalé, dornièroineiit. la i)ri''seiilalion k uiio séanco de la Socirlo Nalioiialo d'Horliciilliire do l''raiu'o (1) d'une Rose inédite Ipanaciu'e (|ui a (-li^ liés appréciée, mais pour l:iquello la seclioii des Roses a réservé son jugenienl pour nue nouvelle présonlatioii q\ii doit lui être faite on aiitotiine. Deson coté M. Tliiriut nous a adressé quekiui's fleurs de co gain, on niênie temps que les renseignenionis qui vont suivre. Celte nouvelle Rose, diuil notie [ihoto^Tavure (lij;. III) reproduit le (lortrait, fui reninniuée en 189'.l, au cours d'une visite de jardins, par MM. 0(dut et "Ihiriat qui l'ont multipliée. KWo a été dédiée à M""' Drioul, la femme de TlionoraMe maire de Saint-Dizier, dans le jardin de qui elle a été trouvée. La Rose .1/™ Drioul est un sport de la variété Reine Marie-IIeiiriette. dont la fleur a eonservé la même teinte rose saline, mais d'une tonalité plus tendre; c'est sur ce fond que so détache la pana- cliure rouge cerise, for- mant une agréable opiio- silion donU'enseniItlereste d'une remarquai lie fraî- cheur, (lello panachure est l)ien fixée et presque rogu- lièremonl égale sur toutes les Heurs bien que, de ci de là, elle forme une tache plus grande et plus accusée ou une slrie plus large. Nous devons toutefois ajouter, pour cire exact, que la panachure est rela- livement [ilus saillante au printemps, lors de la pre- mière floraison, c'cst-a dire qu'à co moment le coloris do celle-ci est plus vif, plus foncé, se détache et ressort bien mieux. Mais il faut attribuer cela aux rayons ardents du soleil, qui atténue les teintes, plutôt qu'à une coloration incon- stante, car celle particularité se produit aussi bien sur nombre d'autres variétés pendant les mois d'été. La Rose Af'"" Driout a toutes les qualités de la variété mère; mais paraît loulefois un peu moins vigoureuse, d'après ce que nous avons pu en juger sur les échan- tillons que nous avons reçus. Elle se classera donc parmi les meilleures variétés sarmenteuses rustiques el constituera une bonne fleur coupée pour bouquets et gerbes. Parmi les très nombreuses Roses nouvelles, mises au commiTce chaque année, ajoute encore M. Tliiriat, certaines ont de remarquables qualités. Cependant, les variétés très anciennes, telles : (lloire de Dijon, qui date de 1853, Maréchal Xiel qui est de 18(i4, restent b)UJours sans rivales à de nombreux points de vue. Aussi, quand une Rose d'élite produit une variation, que l'on appelle communi-ment un sport, en peut être assuré (|ue ce nouveau gain, bien sélectionné, se classera lui- mémo au premier rang el qu'avec lesqualités physiques du sujet à qui il dut sa naissance accidentelle, il héritera en mémo lemps de sa vogue el de sa popularité. C'est co que nous souhaitons à ci'tle nouvelle venue. AUlEBTMAU.MnNK. Les Cerisaies de Solliès-Pont (Var)(U Vis. m n Si-ancf du 12 juin. I.e Jardin, l'l02, n- 30S, p. lOi. Sous le nom de Cerisier Espayitol — pourquoi co om? — on rencontre çà et là dans les Cerisaies clo Solliès-Ponl, une variété au.x arbres à grande et largo tête, très garnie, ar- bres vigoureux el rusti- ques, d'activé venue. Ces arbres sont excessivement productifs d'un fruit polit, très petit même, une Gui- gne do teinte noire à ma- luritt', el alors, do chair très douce, agréablement parfumée. Ce doit être un fruit excellent pour li- queurs et aussi pour la fabrication des confitures. L'arbre se multiplie, natu- rellement et direclement, par les drageons que ses racines émettent. Mn dehors des variétés de Cerisiers que nous venons de décrire, et d'une autre encore dont nous parlerons plus loin, on rencontre dans les Ceri- saies de Solliès-Pont, quel- ques autres variétés, mais en petit nombre d'arbres de chacune. Ce sont spé- cialement les variétés do Bigarreau, appelées : à courte queue, Mézel, Na- poléon, lleuerchon, el enfin une sorte aux fruits mar- morés, 1res tardifs, très .-ros, à chair bii'U ferme, exquise. Nous n'avons nulle- ment reconnu celte dernière variété, aux fruits verts encore. \ous les reverrons en temps utile. Nulle iiart nous n'avons rencontré àSolliès-Pont,sauf toutefois chez noire excellent collègue el ami Casimir Arène, pépiniériste qui, cordial cicérone, nous a savamment guidé dans notre visite aux Cerisaies de Solliès-Ponl, le Cerisier pourtant si méritant appelé de Montmorency . 11 vient cependant admirablement sous les cieux du Midi. La variété de Cerisier qui nous reste à signaler, parmi celles que nous avons vues dans les Cerisaies de Solliès- Ponl, est un Rigarreau. Klle y est tout particulièrement estimée, el ses fruits exportés atteignent de hauts prix. Ces fruits ne viendront à maturité que fin juin. Nous irons les voir alors et tâcher do retrouver le nom vrai d'un fruit justement vanté. La présence doucette variété dans les cultures du Solliès-Ponl, où la grefle l'a par- tout répandue, est sûrement duc à une importation. (I) Le Jardin, IDUi, p. l'JS. Rose Mttiiamc Driotit. 21 i LR JAUDIN Celle-ci remunte assez loin. 11 nous a été montré dans le domaine de Beaulieu, plus haut nommé, trois vieux Cerisiers, au déclin de la vie, et que l'on nous a dil itre les premiers arrivés de leur variété, il y a un demi siècle, dans le pays. (Jes arbres ont fourni les premières grelTes qui ont propagé la variété dans le pays. A Sollii-s-Ponl, le Cerisier dont nous parlons ici, est appelé Iteiiie Uorleiise, niais nous pouvons aflirnier qu'il n'est nullement la variété aux si beaux fruits aussi, partout connue sous ce nom dans l'arboriculture fruiliore. L'emballage des fruits de surchoix cl de choix, sur- tout do ceux pour les lointaines exportations, se fait particulièrement on petites boites ajourées pesant, pleines 2 kilos, ou en petites corbeilles de :! à 5 kilos de i;erises. Les fruits courants partent en plus grands paniers, contenant, en Cerises 10 kilos et plus. Les exporlaleurs pour l'.^ngleterre ont adoplé un panier et un modo d'emballage inlelligeinment simple. Le panier en osier, rond et solide, d'une contenance en Cerises, de 10 kilos environ, n'a pas de couvercle inutile. Les fruits emplissent le panier, sans papier autour de son intérieur; ces fruits sont recouverts par dessus d'une feuille de papier. Sur relie feuille une garniture de copeaux est assujettie et retenue par ileux traverses placées en croix et faites île lattes légères et llexibles en bois do l'.lmtaignier; elles sont piquées par leurs bo\ils opposés dans l'osier des paniers. Au cours do nos longues excursions de la matinée du 20 mai, au travers des Cerisaies de Solliès-Ponl, et encore au village dans l'après-miili du même jour, nous avons pu voir, et avec le plus grand intérêt, l'exécution des travaux de tri cl d'emballage iW Cerises. Les deux travaux sont l'apanage des doigts légers et agiles de la femme. L'art, celui de la coquetterie, préside particu- lièrement il l'emballage des fruits de choix ; la coiffure des petites caisses et des petites corbeilles, coiffure qui est la pose du rang supérieur, est œuvre de fées. Considérables sont les quantités de Cerises ainsi expédiées journellement de Solliès-Pont. l-es quantités atteignent en ce moment, 20-2.'> mai, déjà 12 à i-'i.UOo kilos. L'apogée de l'exportation approche; selon la tempé- rature, elle se composera pomlant 12 à 18 jours, de quantités journalières variant entre 3ô et 30,ii00 kilos et même plus. Avant les voies ferrées, il y a cinquante ans. les Cerisaies de SoUièsPont n'expédiaient qu'il Marseille. Aujourd'hui agrandies, elles fournissent à l'Kurope du Centre et ilu Nord. A grands traits nous avons dit ce que sont et ce que produisent a cette heure les Cerisaies, les printanières pourvoyeuses du rouge frnil, qui plait à tout le monde. .Nous reviendrons sous peu, un moment encore, en ce coin enchanteur de la cote cl'azur, qui a nom Sollii-s- Pont. Nous avons à y revoir une superbe r.iTiso qui sera alors mi'ire. A la lin de ruuloinno nous comptons y revenir encore et pour y étudier, comme elle mérite, la 2' reproduction annuelle d'une Figue provençale, la Ilenjensnlte ou liiirga iisiil le .\ia.i\» la région Sollies-Punlainc, cetlo2'pro- duction, 1res tardive, d'un excellent fruit, est déjà l'objet d'importantes exportations de l''igue.s frairhes autom- nales, l'it nous aurons vu partout ilans la région visée, do nouvelles plantations d'une variété fruitière que l'on croit de lucratif avenir. Il est utile du la faire bien connaître, ('.'est ce que nous nous proposons de faire ilans un prochain article pour les lecteurs clu Jnniin. NaIIUY HKRg. Les iipplicntiiii^ du fi'oiil m iKirliiiilliin' On sait que les Américains utilisent depuis long- temps le froid en vue de la conservation des produits agricoles altérables et qu'ils ont organisé notamment avec succès des dépôts pour fruits, ainsi que le trans- port il grande distance de primeurs provenant de t'.ali- fornie, à destination des grands centres, tels que New- York et même Lonilres. D'après certains renseigne- ments, donnés par le CohI storage, ils auraient étendu encore les applications de ce procédé, car un rapport anglais nous apprenait récemment que le froid était employé aux Ktait-l'nis ii retarder la pousse des arbres, de siirto que le jardinier, disposant dès lors du froid et do la chaleur, était ii même, dans la mesure des choses, d'avancer ou de retarder l'époque des maturités, selon les besoins du marché. D'après les derniers essais, une bonne chamb;o froide annexée a une exploitation horticole consisterait en une pièce bien isolée, parfaitement oliscuro, amenée a la température de 22" l''areidieil, soit — 5" centigrade, dont les parois seraient munies d'étagères supportant une légère couche do sable fin et sec, sur ce sable seraient placés les bulbes et racines, particulièrement délicats, qu'il serait ainsi possible de surveiller facilement. Ces bulbes et racines pourraient de cette manière non seu- lement être conservés dans de bonnes conditions, mai- aussi être retanlés dans leur végélation. Les arbustes soumis au même traitement auraient aussi leur lloraison retardée, mais comme la végétation des arbres veris exige do la lumière, la chambre froide devra être éclairée par quelques carreaux de verre iloulde. Quand il y aura lieu de (aire fleurir ces arbustes ou ces racines, les premiers ne seront apportés au plein air ou dans la serre qu'après avoir été transportés pen- dant quelques jours dans des milieux de température intermédiaire et graduellement ascendante. Pour les racines, moins de précautions pourront être prises sous l'inlluenco de la chaleur cl de l'humidité, la vie latente est rapidement éveillée. C'est ainsi que les sommités du lys des vallées ne metlraienl en général que six semaines à fleurir. La croissance et la floraison des racines seraient encore plus rapides, puisqu'elles ne prondraieid pas plus d'un mois, en tenant compte natu- rellement du plus ou moins de vigueur des plantes sou- mises à l'expérience. (>cs chambres froides pourront être utilisées en vue do la conservation des fruits, pendant la saison chaude. On estime qu'un moteur à gaz, a. pétrole ou a alcool de ■') chevaux est suffisant pour actionner les appareils destinés à la |iroduction du froid dans une petit< chambre d'isolement. Lorsque des expériences auront donné des résultats concluants sur les retards possibles de la fruclificalion, l'horticulture sera à même de prolonger la saison des expéditions sur les marchés. A. PllILLBIUr. Une nouvelle Amaryllidée ï\nirifc t'ttltll hi ntt iji'tt tuf < jlnt'il M. Jean Uarlh-Hos, a i ivervocn près llarlem exposait, au ciiiicours temporaire du 1<> juin dernier, à l'Kxposi- tion internationale de Lille, section de l'Ilorliriilturo, une plante nouvelle d'une beauté remarquable. Cotte plante est une Amaryllidée de la section des Ui JAKDIS 21.") Pancralium ot lli/i/ic/iiicallis. Son nom est Ismene Calii- IhiiKi iinii/tliflorn\ celle ospùcopsl originaire do l'Amc'- riinu' (lu Suil, où elle croit ilans les parties ensoleillées. Lii, portée par un Iri's j;ros oi^;non a tuiii(|ue l)riilie a l'extérieur, elle iléveln|)pe an centre de liellcs feuillcs éri;,'<;es, une lij,'e tloralo d'un port splendide. Deux a six ^'randos Heurs la terminent; les périantlies scml ;,'rands el lonj,'Uornenl lubulés ; ils sont presque aussi grands etlon^;» que ceux du Lilium Uarrisii. (".os Heurs sont hlanclics et les six divisions sont recourbées gracieusement. La couronne stamina1(^ est énorme : c'est la que réside la splendeur do cette variét('. Le type — Ismene cnlalliiiia — était déjà une liclle plante : la variété lui est supérieure de beaucoup; sa lijic atteint 0"'70 de hauteur au milieu do ses feuilles ([ui mesurent Û"'iO. L'cn- somlile sinuile un gigan- ç — r— --^ lesque A muri/l/is a lleuis blanc pur. Nous insistons sur la couronne staminalc do cet fsme/n\ laiiuelle forme le caractère spécial des ////- itte/iocallis ol de la plupart des Pancradnm. Chez V Ismene calât hi //a ffra/idi/lora, la couronne stamiiiale domine telle- ment qu'elle semble ètin une corolle et les six divi- sions paraissent être le calice. Cette couronne forme une coupe allongée échan- crée en six divisions au limbe limbrié. Tout est blanc, sauf deux lignes vertes partant du fond du pcriantho pour atteindre la base des six étamines. Celles-ci se recourbent vers le centre (dus bas que le stigmate du pistil. Les anthères dorées tranchent sur l'ensemble et un par- fum délicieux s'exhale de cotte fleur magnifique. Ce parfum spécial aux Piuicriitiunt, IlymenocnlUs et Ismene n'a rien qui entête comme chez quantité de jilantes odoriférantes. Il est suave, frais et vanillé, c'est de l'Héliotrope en plus tioux, en plus fin. La gamme de ces parfums s'écarte sensiblement de ceux qui sont produits par les Jacinthes el les Lis. L'odeur des (leurs iVIstiie/ie peut cire supportée par ii's |)crsonnes les plus délicates : c'est une qualité notable chez celte espèce qui résume tous les agréments, comme toutes les beautés: Port, fraîcheur des nuances, formes admirables el parfum délicieux. Los Ismene sont cultivés en serre tempérée à la lumière à l'instar des Olivia, des l'ancratiKm et des llinnenocallis. Xous avons re(.'U, en mars, douze oignons de cet Ismene, nous les avons fait empoter en pots de 0"'i8, en terreau additionné de terre franche dite ;i blé, avec un peu de sable; ces pots furents enterrés sur couche tiède. Bientnt les feuilles se développèrent et les plantes furent alors placées en serre tempTrée très claire. Le 12 juin, huit de ces oignons furent à point pour ligunr a l'exposition, où un Jury, pou amateur des nouveautés sans diiutc, leuraccorda un deuxième prix. Ati. Van iiicn IIki!1>i:. bcs Glaïeuls de bemoine Fig. ll.>. — U On a beaucoup écrit sur les (Uadioliis Lemoinei el nnnceianus. La plupart des présentations qui en ont été faites, soit aux grandes expositions, soit aux séances de sociétés, imt provoqué dans la presse horticole de tous les pays, l'apparition d'une série d'articles fort documentés, où l'origine, les caractères principaux, l'emploi et la culture de ces races nouvelles étaient étudiés d'une fac.on plus ou moins approfondie : la liste des variétés les plus particulièrement remar- quées accompagnait plu- sieurs de ces notices. Nous pourrions y renvoyer le lecteur, mais comme le lecteur ne se soucie pas de faire de fastidieuses recherches, nous a'ions en quelques mots lui lafrai- cliir la mémoire avant de lui faire connaître les der- niers résultats que nous avons tout récemment ob- tenus. Tous ceux, qui cultivent les Glaïeuls de Lcmnine, savent qu'ils doivent leur relative rusticité à l'un de leurs ancêtres, le G. pur- jwreo-auradis, qui, croisé, il y a plus de vingt-cinq ans, avec une belle variété de G. gandavensis, produisit les uisal>le. L'une des mulns recherchées est à coup sûr loG. ilracocephalus. Ses feuilles étroites, ses hampes pou solides, ses fleurs à segments olruits, rapprochés on forme de casque, d'une couleur jaune fauve saille do lirun, n'ont rien de décoratif. Nous en avons tiré une race nouvelle pleine do promesses, où l'on pout trouver dès maintenant les formes les plus curieuses, associées à des jeux de macules liizarres, à des rencontres de coloris inattendues, à îles ponctua- tions hétéroclites; avec cola un lion porl, une belle tenue et une grande vigueur. L'avenirnous réserve plus d'une surprise dans la série nouvelle dos (!. hyb. dra- cocephalus; nous disons nouvelle, car les premières remonlont à i'JÛO. Deux espoces récemment inlnnluiles, le G. Leichtlini, à petites Heurs écarlates, et le G. aitranliacus, à flours orang<-es, à tube long ot à segments peu ouverts, se font remarquer par leur pn'cocité. Par le croisement avec nos sortes les plus luitives, nous avons pu en obtenir une ra lont la lloraison devance, de près d'un mois, celle des Glaïeuls do Lemoine les plus précoces. Plantes on avril, les bulbes llouriss?nt déjà au mois de juin; plantés en automne sous châssis, il di'veloppcnt leurs lli'urs en môme temps que les G. Colci/lei; quatre variétés de ce grouiio ont été mises au commerce à la lin de l'année dernière; co sont les suivantes : Ecla:- reiir, Messa(jer, l'Iciade et Précocité. On a beaucoup iliscuté sur la rusticité des Glaïeuls de Lemoine. On aurait lort de les considi'rer comme des plantes vivaces qu'on pout laisser plusieurs années en place sans s'en occuper. Sous noti'O climat du nord-est, où les fortes gelées sans neige sont mallieureusomonl trop fréquentes, on ne pourrait les cultiver de la sorte; une légère couverlur ' de jiaille ou do feuilles en hiver leur est nécessaire; de plus les bulbes auraient vite épuisé les sulislaiices nutritives du sol. et devraient être souvent dé[ilacés. Mais ce qu'on peut affirmer sans crainte de contradiction, c'est qu'ils sont plus rustiiiuos que les Glaïeuls que l'on cuitivail avant eux, en co sens qu'ils se plaisent dans (ous les terrains, mémo dans ceux ou la culture de ces plantes passe pour difll- cile ot (|u'ils résistent bien mieux que les Glaïeuls do Gand à la maladie cpii fait si souvent jaunir les fouilles ot pourrir les tubercules. Pour assurer, aux variétés que nous mettons au commerce, une constitution aussi robuste el aussi rusli(|uo que possible, nous avons recours à un procédé bien simple : la plupart de nos si'inis, après leur première végélalion, sont replantés eu automne, une légère couche de feuilles les abrite lies froids rigoureux, ol l'hiver se charge de faire ilis- paraitre les variétés délicalos ou sensibles. Conimo on le voit, c'est là une sélection fort naturelle. Des quatre variétés qui sont reproduites Ici en photo- chromie, di'ux apparliennonl à la série des Lenioinci; les deux outres sont des nanccia/nis; en voici la des- cription : N° 1. O. Lemolnei M"" Ferdinand Cni/eua-, Meurs très grandes pour cotte couleur, tout a fait érigé'os, jaune soufré, quatre ou cinq segments sont presque enlièro- nient couverts par uno énorme macule rouge sang ou marron (l'.MiO). N" 2 II. Lemolnei Deml-ileiiil, flours moyennes, bleu violac'-, doux segments et quelquefois trois violet d'évoqué (ISOl»). N° :! G. nii/iceitinus Pajilinrl, (leurs à grandes ailes, magenta clair strié rose carniin, gorge et segments inférieurs blanc crénu' finement picoté marron (Ib-','"). N"" i. (7. nani-eiantis Msitce-Lurrnine, larges fleurs carmin teinté laque anglaise, macules rondes, jaune paille, couvertes à la u'or^'o d'une ponctuation nmge sang (IS'.'T). L. Lbmoinb. Transplantation des grands arbres d'alignement et d'ornement'*^ Arrosages subséquents. Lorsque tous les organes souterrains el aériens des arbres transplantés commencent à remplir activement leurs fonctions d'absorplion, généralement dans le cou- rant de la deuxième année do plantation, il y a lieu de se rapprocher le plus possible des arrosages normaux, c'est-à-dire d'arroser moins souvent et en plus grande quantité. L'arrosage dos grands arbres est une opération très difricile dans les villes, et a toujours été l'une des prin- ' cipales préoccupations des agents chargés de l'entretien des plantations. ^ En quelle saison doit-on pratiquer les arrosages? , Quelle quantité d'eau à donner a chaque arbre'? Quels Tsont les moyens à employer pour faiie arriver l'eau jusqu'aux racines'.' Telles sont les trois principales questions à résoudre. La réponse à la première est facile, mais il n'en est pas •'de même pour les deux autres. I La saison "1 II est nécessaire de commencer les arrosages au prin- temps el do les terminer à l'automne; pour élre plus récis disons ([U'ils doivent s'exéculer do la lin d'avril la fin de septembre. M. Carrière a été plus loin et a mis l'avis que dans plusieurs cas, on peut sans nconvénieiit arroser les grands arbres pendant l'hiver, ans êtreabsolumenl opposé à celle théoiie — en culture fl n'y a rien d'absolu — nous devons cependant ajouter [u'elle ne constitue qu'une rare exception et sur laquelle lous ne croyons pas qu'il soit nécessaire d'insister. Les arrosages du printemps, faits au réveil de la 'végétation, onl le grand avantage do provoquer le déve- Îoppement des bourgeons, en un mot do forcer la végé- ation à sortirdo son état d'engourdissement pourentrer m pleine activité. » Ceux de l'été, moins profitables, sont nécessaires feour maintenir la végétation en bon état et permettent linsi aux arbres do conserver longtemps leur feuillage, jos arrosages tardifs ne siuit réellement utiles que les • nnées de grande sécheresse, ol autrement, pour les bjels languissants plantés dans un sot léger el dont le ous-sol est très perméable. Us i)résentenl souvent dos iconvénienls, surtout dans les villes où, à cause du lilieu dans lequel elles se trouvent, plusieurs espèces lerdont leurs feuilles prématurément, el dans ce coscos arrosages provoquant une deuxième végétation qui ne pout être que nuisible aux arbres. Quantité d'eau à donner „ C'est une question complexe ol qui ne peul être réso- ^lue d'une manière absolue. Ej m r.« Ja,i,n, l'.ki.-, |.nKn vogétor ol non pour le contrarier dans son évolu- tion vitale, ainsi que cola arrive trop souvent. Cotto opération doit étro faite en tenant compte des observations suivantes : 1" Do la nature du sol; celle-ci jouant un grand rùlo dans la circulation et l'alisorption de l'eau. l'Ius le sol est léger et perméalile, plus les arrosages doivent être fréquents, à la condition cependant que le sous-sol soit également perméable. 2" Do l'état de la température. On comprend très bien que s'il fait chaud et sec il faut arroser plus souvent que si la température est fraîche et humide. 3° Do la nature dos espèces. Les Peupliers, les Platanes, les Murrduniers, les Tilleuls, les Tulipiers, les Frênes, etc., qui exigent un sol très frais, demandent plus d'eau pour bien végi'lcr que les Allantes ou Vernis du Japon, les Erables planes et Sycomores, les Paulownias, les Robiniers ou Faux- Acacias, les Cedreliers, les Sophoras, etc., qui se con- tentent pour croître convenablement d'un sol plus ou moins sec. i" De l'ùge des arbres. On sait que les jeunes arbres, a cause do l'aclivilé de leur végélalion, ont besoin do plus d'eau que les vieux. La quantité d'eau à employer pour arroser les grands arbres — les seuls qui nous occupent — varie de :.'00 à .VJO litres, suivant la force du sujet et la nature du soi ; on estime que dans un sol de consistance moyenne, 130 à l.")0 litres d'eau par mètre cube de terre sont nécessaires pour que l'arrosage soit suffisant. T'ne pratique qui doit être condamnée, est celle de prétendre arroser un gros arbre avec 15 ou 20 litres d'eau versés au pied tous les jours ou tous les deux jours; mais par contre on doit se garder de faire des arrosages trop copieux et qui lonstitueraiciit do véri- tables lavages du sol. (à suivre) J. Llijuet. Semis potagers de pleine terre à l'arrière-saison Depuis la fin de juillet jusqu'en septembre, il y a, dans les cultures potagères de pleine terre deux sortes de semis à effectuer; les uns sur place ii plein carré; les autres en cultures dérobées. Les semis sur place à plein carré s'effectuent sur les parcelles du potager que laisse libres l'enlèvement suc- cessif des récoltes estivales. Ces récoltes sont princi- palement celles : 1° des salades diverses telles que Laitues d'été [L. blonde d'été, L. Batavia diverses), Romaines blondes maraichère, Ballon, de Bougival, de Brunoy ; Chicorées frisées diverses (C. parisienne, C. de Meaiix, C. de Rouen, C. de Picjnis), Scaroles (S. ronde, s. blonde, S. Béglaise). — 2° des Choux de fin de prin- temps et d'été (C. cœur de bœuf gros tardif, C. nantais liàlif et tardif, C. Bacalan hâtif et tardif, C. de Brunsicick à pied court, C. de Milan de la Sainl-Jea//, C. de Milan très hàtif de Paris ei petit hâtif d'Ulm). — 3° des Choux-lleurs d'été [C.-Fl. dur de Paris, C.-Fl. Lemai'lre et Lenormand.) — 4" des Carottes courte hâtive, C. grosse de Guérunde, V.. demi-longue obtuse, ninitaise,'dc Chantenaii ei pointue. — 5" des Pois tanlifs (surtout ceux à rames, dont la végétation se proloii;^o : /'. Sabre, P. Serpette, P. Téléphone, etc.) et Haricots, divers et nombreux. — 6° des Ognons d'mitomne do première récolle (0. soufre d'Ksixigne, 0. jaune des Vertus . — 7" «les Pommes de terre hâtives et demi- hâtives de pleine terre Marjolin ci ses dérivées Têtard, Joseph Higaiilt ; Karly Itosc, (Ji>aranl/ii/.es diverses). l»,ins les jardins potagers adroitement dirigés, bon nombre de ces cultures sont combinées de telle manière qu'une même emblave fournit successivement plusieurs récoltes dans lo même temps qu'elle mettrait à ne fournir que la plus lente à venir d'entre elles. C'est ainsi fiuc, sur un même espace de terre, une plantation «le l'une quelconque des salades citées plus haut, ainsi qu'une interealalion en Chou-fleur d'été, le long des sentiers peuvent avoir eu lieu sur un semis de Carottes surplace. La dernière récolle faite est celle des Carottes. Au fur et à mesure do leur arrachage, le terrain se trouve liliro. Remué par cet arrachage, qui s'oiière à la fourche, le sol se trouve passablement ameubli; un léger labour suflil à lo « régler ». Ce labour fait remonter ;i la partie supérieure du sol, et même quelque peu à sa surface, le fumier qui a été enterré en hiver à titre d'engrais actif pour les cultures de printemps. Ce fumier, aux trois quarts consommé, mélangé ainsi inti- mement au sol meuble, le rend éminemment favorable il la bonne germination et à la bonne venue des nom- breux semis qu'on peut elïectuer à cette époque. L'arra- chage des diverses autres récoltes énumérées jdus haut produit d'aillours le même effet. Sur les emblaves ainsi libérées, se sèment à la volée : t Les Navets. Si l'on a en vue la production do variétés à grand développement, comme ces variétés sont celles dont la croissance est la plus lente, ce sont elles qu'il faut semer les premières. Nous ne parlons pas ici des Navets plutôt fourragers que potagers, comme le Turnep, la Rave d'Auvergne tardive et celle du Limousin, les Navets longs d'A Isace et du Palatinat : cùs variétés doivent ôtresemccs entre lanii-juin etlaflii do juillet. Mais, à partir de cette époque, les premières variétés à semer sont If s .Xavets longs de Meaux et des Vertus, les Navets bhnœ dur d'hiver et blanc globe à feuille entière, ainsi que les Navels jaunes [de Mont- iiiagny, de Finlande, de Malte) noirs [long, demi-long cl rond], et gris de Morigny). Un peu plus lard, au fur et à mesure que lo terrain devient libre, on sème les Navels Marteau, petit de Berlin et de Preneuse. Pour être bonnes à consommer, ces variétés doivent être arrachées environ aux deux tiers de leur develoiipement ; pas plus. Enfin, en appro- chant de la fin d'août, on a la ressource, pour obtenir des racines à consommer en dernier lieu l'hiver, de semer les variétés à croissance la plus rapide; ce sont les Navets plats [bla//c et rouge hâtif â feuille entière, rouge plut de mai, rouge de Munich, violet de Milan). Fn recouvrant, en hiver, ces derniers semis d'une couche de feuilles, on les retrouve encore bons à récolter au premier printemps. 2° Les Radis d'été. Les variétés de celle catégorie [R. jaune d'été, blanc rond d'été, noir long et 7-ond d'été) se sèment en plusieurs fois, au fur et à mesure qu'on en trouve la place. Leur croissance ne demande pas plus de six semaines à deux mois. Le Radis rose d'hiver de Cliine se sème en même temps. Cette variété est douée de bonnes qualités culinaires, et nous ne saurions trop en recommander la culture. La chair en est blanche, serrée, assez dure; elle possède à un degré renforcé la saveur des Radis roses. Ce Radis se con- serve bien, toutefois tant que durent les chaleurs, il faut le récolter à peu près aux deux tiers de son déve- loppement, sous peine do le voir creuser. Pour de 218 LE JAltDlN ^LTrandes exploitations, ou dans les établissements ou il y a beaucoup de monde à nourrir pruilcnciers, hos- pices, etc.), on trouve encore une grande ressource dans le semis des Radis lilanc.< Oe .sivtliiurd et île Strasbourg. (Juand aux Uadis d'hiver à prand dt-vi-lop- pemenl, tels que U. blancs de Jiussie et d'Avasboitri], noir loni) d'hiver, (iris de Laon et violet de (lournaii, il est df'jà trop tard pour les semer. On peut semer également à plein carré, à la volée, les Epinards et les Mâches. Toutofois, ces deux pro- duits jouissent delà propriété de réussir fort bion en culture dérobéi'. La laison en est que l'ombre que leur portent les cultures, dijà développées, dans lesquelles on les intercale, en favuriseiit la levée. Ayant déjà a ce point de vue, traité de la culture des Mâches dans lo Jardin du .ô juillet dernier, nous n'y reviendrons pas. •Juant aux Epinards, on peut les semer en lignes Inter- calées dans les plantations d'Artichauts, de Laitues et Romaines d'hiver, île Scarcilcs, de Ci-lerls, de tléleris- raves, de l^houx et tUioux-fleurs d'automne l't d'hiver et de Choux de Brit.rellcs. Les arrosemenls iieuvenl leur être prodigués sans crainte ; les bassiiiagrs opérés entre les rangs favorisent a un haut degré leur déve- loppement. Les premiers semis s'eflectuent avec les variétés les plus lentes à monter à graines : lipinards lent à monter et paresseux de Calithin. A la nii-aoûl, on peut encore semer le bel et large Kpinard de Viro/lai/. Passé celle époque, il faut choisir les variétés les plus rustiques : A'. . Rien do plus imposant que les sombres voùlos d'une haute futaie de Hêtres de cent ciiiquanlo ans. Du Ifei.sler germanique viennent certains noms do lieux rommo Alhis, Elival, Elivnux, Andolot, Aulhenil. Dans lo nord, le centre et le midi, lo latin fajjeiiini, ■<• t'dijiis. Hêtre, csldovenu l-'aux et Le Faux dans 2i dépar- temonts ; Laffaiix (Aisne), Le l-'aou (Finistère;, La l'ou- lollo (Yonne), La Futolaye (Eure), Fagcollo (Qnitnl', Faujas (l)rômo), Fagês (Li>t), Foussat (Lol-ot-Garonne', it) /,«■ J.irilin, tOri, |>. IJ.-I fl l»i. Le h'oux (Var. Gard). La l-'age, nom fréquent dans le Midi, Le T'y, La Ivivelle, Les l''ayards, etc. ^Commo noms composés : Monfa ('rarn. Ardéche , Uel- lays (Doubs;. Helfoux,(;ranfayes, Rougofayes,Faymont, l''ouville. Les cantons forestiers où le Hêtre forme l'essence .dominante prennent le nom do la hâtée, les hatles, l'atliie, la foutelaie, la faye, la fayetle, la fage. Farge, transformation de la l-'age est un nom d'homme extrê- mement répandu dans le Fore/., l'Auvergne, le Limousin. Les noms île loealitr-s tirés du l-'réne, Fraxinus, et dà fraxi/ietinn, lieu planté de Frênes, sont nombreux surtout dans le nord de la l''rance : l'resnoy, b'renoy, Freney, l''renières. Fresnes; Ferney (Ain , Fraissanges (Haute-Vienne), Malafrêlaz'Ain;, Frêcheneourt Somme}, Fralignes (Aube^. Le Midi pn-fêre la forme l'"rayssinet, Fraissinet, etc. Les Frasses ilIaute-.Savoie) ; ce dernier nom se sent du voisinage de l'Italie oii le Frêne se dit Frasso. Du Charme {('arj)ii'us), arbre d'une grande ulililé, très abondant dans les taillis épais, viennent : Cnrpi- neto (Corse), Charmeil (Allier), Charmoisrs iMarne)^ Carme (Gard), Carnetin (Seine-et-Marne\ La Calmello (Aude),Carnières (N'ord). Les taillis dont le peuplement se compose surtout de (Charmes se nomment le char- mois, le chamois, la charpcnne. Lo Bouleau, lielula, mot d'origine gauloise adopté par la langue latine, forme des forêts tiês étendues, seul ou associé à d'autres essences; il se plait surtout avec le Pin sylvestre. De col arbre viennent de nom- breuses appellations : Roulaio, les Boulaycs, Houlay, Boulêde, Bellay, etc. L'Aulne commun, l'arbre du bord des eaux, des plaines basses, humides et marécageuses, mérite que l'on s'arrête davantage : Valnelum lalin, de .Mntis Aulne, a donné deux formes : la première spéciale aux environs de Paris età la région du nord-ouest : Aulnay, Auiiay, Aunai, Launay; l'autre particulière au nord- est, Aulnoy, .Vunois, l.aunois. Plus au sud et un peu partout on a geni'ralcment préféré au nu-t latin le mot Verne ou Vergue qui est d'origine gauloise; en bas- breton moderne (iiceni ou Gtierno. Le Verne gaulois a même donné son nom à une province de l'am-ienne l''rance, l'.Vuvergno actuelle, l'ancien pays des .\rverni, qui rappelle par son nom, ^ Culture du Lœlia anceps à Nice M. Roland liosselin vieul de publier dans lo bulloliii de la Société d'Horticulture do Nice, un excellent arti- cle sur la culture du Ls sur le littoral Tnéili- terranéen, dont nous extrayons les passages essentiels. J'ai souvent été frappi". en visitant les établissements hor- ticoles méridionaux, du peu do curiosité des jardiniers, qui no cherchent pas à se rendre compte du modo d'e.\istenco des espèces dans leur pays natal, ne cultivent fréquemment que par routine, et caUpient. dans la région de l'Oranger, les procédés mis en action dans les cultures du nord. L'ne des Orchidées les plus connues et des plus belles, lo Ixelia anceps. est aussi, à Nice, une des plus simples à bien cultivor. I^a floraison hivernale en fait une plante précieuse rivalisant de beauté avec beaucoup de ses congénères. Les L. (im-i'ps sont essentiellement mexicains : donc de notre hémisphère boréal, et par suite, n'ont pas besoin d'être désaisonnés pour vivre sous le climat d'Europe. L'été et l'hiver de leur pays natal coïncident avec les m'itres. On les rencontre lixes à des troncs d'arbres, ou collés à des rochers recouverts de mousses, toujours en plein soleil dans des endroits ou régnent des vents violents. f^a température moyenne y est très voisine de 15" centigr. se rapprochant d'une façon sensible de celle de Nice. I.a saison pluvieuse y dure pendant la moitié do l'année, com- moni;ant en mai et finissant ;i la Toussaint. Les chutes d'eau, qnutidiennes et abondantes, ont toujours lieu vers 3 heures de l'après-midi, par température chaude ilont lo maximum correspond à l'époque dos nôtres. La pluie tombe parfnis plusieurs heures. La nuit est donc toujours humide. le matin, dès l'apiiarilion du soleil, se lève un vent simviMit violent, venant des sommets neigeux, toujours frais, souvent froid, f^'excès d'eau quia baigné les |)lantes pendant la luiit est vite évaporé, et les rayonsd'un soleil ardent aclièvent de sécher feuilles, bulbes, racines et supports. Pendantsix mi>is, presque à heure Dxe, se produisent les mêmes phénomènes. Vers la Un d'octobre dans leur pays natal (ici plus tari). les L. anceps épanouissent leurs fleurs, au moment où les pluies deviennent plus rares, pour cesser peu de joursaprès. Dans le courant de février, après trois mois de sécheresse la plus absolue, par température très fraîche à ces altitudes où il gèle parfois, il tombe pendant quelques jours une lirie iduie lixe dont le résultat est de maintenir gonflés les bulbes sur le point do se rider, sans faire végéter les plantes qui no se mettront en mouvement ipi'en mai, a la reprise de la saison pluvieuse. Uuc'ls ensiùgnemcnls devons-nous liror do ce qui précède uu point de vue do nos cultures nii.oisos ■' 1" Le /,. ancc/is devra être cultivé sur bùclios. A défaut do très bon bois dur, à écorco bien adhérente, et ile.longuc con- servation, le liège rcuid de grands services. C'est un support très sain, crvuimode par sa légèreli'-, si on a la précaution d'onleverau couteau, les plus fnrtcs aspérités cl do faire sté- riliser à l'eau bouillante iiddilionnée d'un peu de borax. 2" Lo /,. iinccps devra, été comme hiver, être exposé aux rayons directs du soleil, sans aucun abri. ;}• De uuii à novetubre, il devra être inondé d'eau à partir do ■'! heures do l'après-midi. Seringuagos, trempage complet dans un ba(iuot. Vers la hn de la journée l'excès n'est pas à craindre. 4* D'octobre à mai, cesser les arrosages complètemenl. Opendant pour imiter la nature dos lieux d'origine, on serin- guera pemlant (piel(|ues jours de suite, légèrement dans les premiers jours de février. Voilà les quatre grands principes à observer pour réussir sans tâtonnements. Ils demandent queliiuos explications. Les spécialistes admettent dilliiilemont la culture sur bûches. C'est cependant la seule rationnelle puisque nous savons que, dans la matinée, le vent, aidé des rayons du soleil, a desséché plantes et supports; ni avec des paniers, ni surtout avec dos pots, on no peut obtenir ce résultat néces- saire. Jamais, même avec de simples bûches et quelques têtes do s|ihagnum sous les jeunes pousses, il no faut redou- ter los vents secs du maliii. lui cas de mistral, au lieu do mouiller à :i heures, on pourra scringuer plus lét. Ce sera la grande excei)tion. Il faut tenir compte que la moyenne d'hu- iiiidité relative est plus élevée ii Nice que dans le Nord. En aucun cas il no faut arroser avant midi. Il est bien entendu que je i)arle ici de plantes suspendues en jdcin air, à tous les vents, soit au tronc d'un arbre peu toulfu du côté du midi, soit accrochées à un mur, à dos vignes en esi)alier par exemple. La situation la plus enso- leillée sera la meilleure. L'Inver. l'est-à-dire |)endant les six mois de sécheresse obligatoire, l'idéid serait do laisser les plantes encore à tous les vents, on les abritant seuloment des pluies par une toi- ture vitrée. Ce serait bien plus rationnel que la serre froide, troii fermée parfois, trop chaude souvent ou trop ombrée. Avec un tel traitement, les pseinio bulbes deviennent gros, ronds; los feuiles cmirtos, larges, prennent un ton bronzé, dénotant leur vigueur et leur aoùtement complot. Les scapes lloraux seront gros, rigides et doimeionl le maximum de fleurs, selon les variétés. La coloration sera intense et les dimensions remarquables. Ces bons résultats seront dus, uniquement, à ce fail que le cultivateur aura imité, autant que possible, les conditions de vie à l'état sauvage. On m'objectera que tel ou tel jardinier obtient des résul- tats suffisants en suivant une méthode diamétralement oppo- sée. J'ai vu l'été dernier à Nice quol(|ues L. anceps chez un spécialiste, cultivés en pots, sur la tablette d'une serre chaude, coudoyant des Ne/ienllics, dans une atmosphère lourde, sans air, mais avec un ombrage de forêt vierge. Il parait que ces malheureux Lo/Zia fleurissent dans cette étuvo. C'est possible, mais ipi'ost-co i)\ie cela prouve, si non la vitalité exceptionnelle de certaines Orchidées '.' On peut faire fleurir aussi en serre chaude des l'clargunhon du Cap et des Afieyatum du Mexique. 11 no viendra pourtant à lidi'e do per- sonne de les soumettre à ce traitement illogicpie. Pourquoi refuser aux ( irchidées les soins conformes à leurs habitudes d'origine, ipi'on accorde volontiers aux autres plantes:' Il est très possible que vivant dans une serre trop chaude, les mauvais elTols ne se montreront pas dès la première année, au moins pour un œil peu exercé. C'est au bout do deux ou trois années, qu'il faudrait comparer des Lcclia ayant vécûtes uns au soleil, dehors, et les autres en terre ombrée sans air et fraternisant avec des plantes des forêts sombres de l'archipel Malais. Nos abondantes rosées nocturnes ont un élément de vie pour les /-. anceps. Il ne faut pas craindre de les y exposer le plus têt possible. Ce n'est qu'après la floraison, qui peut varier un peu d'époque, que lo repos devra devenir complet et l'abri obligatoire. R. ROLAND-GOSSELIN 220 LE JAIIDIN Procédés japonais de nanisation des arbres Semis et élucatiOD. — Arrangements des branches. — Suppres sion des racines. — Dressement des vieux arbres. — Rôle du greffage. - Simulacre de greffage. — Traitement des arbres pygmées . Le semis esl peut rlro lo moyen d'obtenir Jes arlircs se pliant mioux aux exigences du jardinier japonais, mais c'est aussi le plus long. Les graines sont semées dans do loul polils pots et dans une terre maigre. Aussilôt les jeunes plantes levées, un pincement est pratiqué au-dessus des deux cotylédons de façon à provoquer la naissance de deux bourgeons colylédon- naires qui sont do beaucoup moins vigou- reux que le bourgeon central, et dont le plus cliétit esl seul conservé. Le développement de ce bourgi'on évolue d'une façon très lente dans ce vase de dimen- sions restreintes avec celte privation de nour- riture cl les arrosa^res distribués juste pourne pas laisser la jeune plante pi-rir. Dès qu'il s'allonge, on lui fait prendre la forme tour- menlée d'un S ou on lo contourne de dilTéren- les façons; ou bien en- core lorsqu'il se lignifie et qu'on l'a rendu tn-s flexible par une priva- lion d'eau qui le fait faner, on fait plusieurs nu3uds comme s'il s'a- gissait d'une ficelle. Celle opération, surtout pratiquée sur les Pins, contrarie le di'veluppe- mcnt et fait prendre des proportions inusitées au Collet. Dès que les l''ig. 11.'. — t'in, aryaiitjetMni Jtfiiu rryu/ici ramifications se dévelopi)piit, celles conservées sont tordues, attacbécs do bonne lieure et au furet à mesure de hur élongation, inire elles ou au Irone, e madrépore, qui esl conservé, dont le faciès contourné est en harmonie avec celui des arbres. On conçoit qu'en opérant ainsi les vaisseaux s'alro- pliienl en entravant la circulation de la sève. Dès lors, le jeune arbre devient difforme ou plutôt prend uno forme tourmentée ou telle ([u'on la désire. Celle végétation rachilique est encore plus accusée par la privation île nourriture el suiloul par l'espace restreint dans lequel les racines s'allongent, i voluenl el qu'elles onl vite fait de remplir, en s'éehappant même au dehors. On les change bien de vases, à plusieurs années d'in- tervalle, mais coux-ci n'étant j:uèro plus gramls, la végétation ne s'en ressent aucune- ment. Les mutilations des racines principales me- nées do front avec celles de la ramure sont pour beaucoup dans le résul- tat. Même s'il n'était pas fait de suppression do rariiies, le pivot, ou racine principale, gêné dans son développe- ment ne tarderait pas .1 s'atrophier ou à être détruit, les radicelles, fiùnées également, ne pourraient so dévelop- |ier assez vile, pour puiser dans le sol les éléments nutritifs né- cessaires il l'alimenla- ticcn normale de la plante, l.a conséquence de ce premier trailcnient esl une réduction gé- nérale très notable dans le port de la plante qui continue Ile aniiioins à vivre, chétivemonl el péniblement. Ce fait est d'ailleurs observé, d'une façon moins prccnoncéo, dans les cultures euro- péennes iiour les plantes que l'on a négligé do rem- poter en temps utile. Malgré l'opinicitreté et la p;iticiice qu'ils npporloiil à la lormalion des arbres obtenus do semis, les japonais voulent, dans beaucoup de cas, aller plus vile en besogne. Ils roeherc-henl dans les montagnes, sur le flanc des rochers et dans les parties boisées, des végétaux déjà rabougris, tordus, échevelés, couchés sous l'eflorl des tourmentes, auxquels la situation où ils croissent, a déjà imprimé une forme curieuse on pittoresque, ou bien encore ils clucississenl dans les cultures el dans les pépinic'res quelques sujets qui paraissent se prêter à un dressement qu'ils croient rationnel el se mettent en devoir de les préparer. ('omme l'appareil ladiculairo cle ces végétaux esl de beaucoup Irop clévcloppé pour tenir dans les vases IJÎ JAUDIN 221 miiHi.'ji'ulos qui li'ur sont dostinos, toutrs les grusscs r.K'iiies sonl suiiprimées ol los autres raccourcies nola- hleincut. Lo bul ilo colto opéralion est lio iccliiin' am- siiléiahlemenl la vi';;élation. I''.n ii'mpotant ces jeunes arlires la pnsilion et l'aspect qu'ils avaient /i l'état naturel sont conservés. Lorqu'ils s'y prêtent une partie des racines est laissée hors du pol. Puis, comme la majorité d'entre eux possèdent (|uelques défauts, certaines branches sont supprimées, d'autres sont courbées, tordues, les vides sonl comblés de taçon que tout en conservanl le caractère pitto- resque, la forme visée puisse être obtenue. Par la suite, les pincements, torsions, contournements des rameau.\ sont pratiqués comme s'il s'agissait d'arbres obtenus de semis. Comme ci's arbres se trouvent dans des pots exigus, il est facile de leur conserver cette taille res- treinte. Pour beaucoup do véjiélaux les racines comprimées dans les limites très étroites d'un vase, s'échappent et font saillie au-dessus du sol ; en déchaussant celles-ci davantage par l'enlèvement graduel de la lerre, le tronc se trouve soulevé et le départ de la tige est donc soutenu dans l'air par elles de 0"'iO à 0"'.")t) au-dessous de la potiche à la façon des plantes épiphytes et des l'tin- daiius dont la partie intérieure du tronc s'est trouvée détruite. Ces racines démesurément allongées hors du sol comparalivcnionl aux dimensions de l'arbuste sup- portent, avec l'aide de tuteurs, une tige minuscule aux ramifications rares, chélives et tordues. Plus les végi'taux sonl vigoureux, plus nombreux et plus radicau.x sont les suppressions, les raccourcisse- ments des racines principales, ainsi que les privations de nourriture et d'arrosages, les recépages du tronc, rabattages et torsions dos branches. Us n'arrêtent la vigueur des Pins qu'à la suite do nombreux recépages, de torsions et de no'uds sur la branche conservée, c'est ce qui explique ces moignons et ces nodosités que l'on remarque sur certains Pins, et d'où ne part qu'un frêle rameau, à la végétation languis- sante ol au feuillage parsemé, se dirigeant en liélicn (fig. I l'i) après avoir contourné ces excroissances et avoir Flg. ll-i. — !• Dresseiuenl Bonsat. f P.« forme balcau, arranii,'„unl Sea^ari. Fig. 11.'). — rin, arrungciticnt Jililii. été replié plusieurs fois sur lui-même. Lesramilicalions sont elle-mrmes repliées el Tnaintenues dans celle posi- tion par une infinité de petites attaches. La nuililalion des grosses racines souvent répétée pour les arbres déjà âgés, dont on commence le drcsse- nicnl, et l'atrophie partielle des petites ])our ceux obtenus de semis, établit l'équilibre avec la ramure. Quel que soit l'arbre' ainsi dressé, les rameaux contour- nés, repliés sur eux-mêmes soit en serpentant, soit en hé- lice, paraissent trois à quatre fois moins longs qu'ils le sont réellement et toutes ces con- torsions mettent un obstacle à la végétation, les vaisseaux se trouvant écrasés dans cette po- silion. I.c greffage joue un rôle pré- pondérant dans la formation dos arbres pygmées. ainsi que le simulacre de greffage de deux genres distincts. A force de tourmenter les rameaux certains d'entre eux meurent; pour les remplacer les japonais ont recours au greffage. Souvent même toutes les branches sont coupées, el sur le tronc noueux ils appo- sent un certain nombre de greffes afin de pouvoir di- LK JAUlJlN rifier cel arbre en harmonie avec leurs aspirations. Mais c'est principalement pour le dressement îles l'odocarpusque lo grelîajie est largement mis en iruvre. Ils impriment à cet arbre la (orme pyramiilale un peu ni<>plate avec les bonis relevés, re qui clonne vaguement a sa partie essenliollo l'apparence d'un bicorne. A cet elîet. des l'odocarin/s inaci-o/ilii/lliis, dont le Ir.inc a d-ijà 0'"Otiii U"'10de diamètre, sont rempotas d.ins des vases minuscules, décapitt^s à une hauteur de (i"'40 àO"HiO au-dessus du sol. Sur ce tronc absolument dénudé, ils posent en tête cinq ou six greffes en couronne et sur peesque toute la hauteur des grelTes de côt<' ou en appro- che, en nombre suffisant et convenabîenirnl dislan- cées pour uni' formation rationnelle, d'une autre espèce ou variété, notamiin'nt île celle à feuillage panaché. Les rameaux frôles sont attachés ensemble au fur et a mesure deleur éloiigation, pinces, entrelacés, formani dos pyramiiies plus ou moins régulières ayant l'aspect d'un petit cha|ioau napoléonien. Les l'irables sont surtout intéressants ii cause des grelTigos qui sont appliqués. Deux Erables clo variétés diOércntes sont plantés dans un môme vase. A U"'15 au- dessus du sol, les deux sujets sont rapprochés horizon- talement ot greffés par une série de torsades, suivant la même ligne, reprennent leur direction verticale et sont encore de nouveau soudés plus haut de la même façon et à plusieurs reprises en formant ainsi comme une suite de chaînons. Arrivés à une certaine h.iuleur les japonais posent encore une série de greffes par approche de nouvelles variétés et obtiennent ainsi une giamle diversilé dans la (orme et la coloration du feuillage d'un même sujet. • • Les Japonais s'appliquent surtout a dissimuler les greffes normales; mais, par contre, il mettent bien en évidence des semblants de greffage anormaux qui, aux yeux des personnes non initiées, donnent l'illusion de véritables soudures et représentent des anomalies et des monstruosités. (_;'est ainsi que l'on a pu voir, parmi les exemplaires mis en vente à l'hôtel Drouot. des l'ins entés sur des Eral)Ios et rtciproquement, qui, en réa- lité, étaient simplement le résultat d'un simulacre de grelTago, fort îjien exécuté, d'ailleurs, puisque tout le monde s'extasiait ilevant l'habileté et la science des jar- diniers nippons. iJans un même vase ils plantent côte à côte et greffent en approche les deux sujets. Comme l'un îles tieux a gnéralemont pliisillorct-ques par une heureuse disposition de diverse» plantes, sur un tertre en mi- niature, parfois flanqué d'une roche; lo tout, on géné- r.tl, Iden proportionné et montrant en réduction qucl- qu*)» sites de jardin» japonais renommé». • • Il nous reste, maintenant, k examiner si ces vt'gétaux peuvent vivre en Europe. Notre climat, pourtant dillé- ront de celui du Japon, ne saurait malgré cela être un obstacle à la conservation en bon état des arbres lilli- putiens. Iteaucoup do personnes les considèrent abso- lument comme des plantes d'appartement et c'est lii une erreur qui entraînera la perte d'un certain nombre. Ces arbres, au contraire, doivent être placés dans un endroit mi-ombragé, soit au jardin, soit sur une terrasse. Hien n'empêche de les porter de temps a autre et d'une façon intermittente, dans le salon à titre de curio- sité et pour tirer parti de leur caractère décoratif, mais on doit les sortir ensuite. Afin de conserver la forme primitive, il est nécessaire de pratiquer, chaque printemps, des tailles rigoureuses et, pendant l'été, des pincements sévères, principale- ment sur les espèces à feuillage caduc dont quelques bourgeons, malgré l'espace restreint réservé aux racines tendent souvent à s'emporter au détriment des autres et détruisent l'harmonie de la forme. On ne doit pas, sous prétexte de leur fournir de la nourriture, les rem- poter dans des récipients trop grands puisque ceux dans lesquels ils vivent sont de grandeur suffisante, cl encore moins les mettre en pleine terre; la nature aurait alors vite (ail de reprendre ses droits et il n'y aurait guère que les Coni'ères qui garderaient à peu près leur forme minuscule. Pour que ces arbres restent nains, il est nécessaire de leur imposer de continuelles tortures, on un mot il faut qu'ils soulTrent. qu'ils « végètent ». La terre dans laquelle s'étalent leurs racines doit être maigre, les arrosages distribués judicieusement et plutôt sobrement; par contre, les bassinages fréquents entretiendront la propreté du feuillage. Ces arbres peuvent sup)iorter la température exté- rieure pendant la mauvaise saison; mais en raison des vases qui les contiennent, ils se trouveraient plus exposés à souffrir des atteintes du froid. 11 est donc plus prudent de les hiverner dans un local où on ne (ail pas lie feu, en ayant soin d'aérer fréquenr.ment, on les sort de temps à autre lorsqu'il ne gèle pas et en n'oubliant pas de le faire presque journellement dès lo nioii» de février-mars, afin de ne pas iirovoquer une vé- gétation trop hâtive qui serait iHiolée. Aliiert M.M'.MENK. Plantes nouvelles ou peu connues Moschosma riparlum lloehst. Labiée du sii|ielle une Sauge ou un Coléus il feuilles Imijinirs vertes. Los Heurs forment des paniculcs terminales amples ot élégantes, atteignant jusqu'i un métro do longueur. Kilos sont blanches avee les anthères IDurpros. Les fouilles sont ovates-arrondies, profondéraonl doutées. La ll'>r.iU .n a l'u'ii de iliMombro à fi'Vrior. Crassula conjuncta N. I-'.. Mrown. Cette nnuvolle Crassulaoéo a été introiliilte ilc l'Afriipio Austrnlo, por M. Moc-Owan. Ses caractères extérieurs la rapproi;lient du t^ra^siiUi prr l'oral a Tliunb., mais ses fleurs sont il'iiii lil.'iM'' piirel non jaunes. Ca;.ii , Myriosma myriarttha Siéb et /ucc. Collo Sabiacéo, originairo du Jupon, do la Corée et de LE JAIIDIN 223 i|iii|i|iirs points (II' la Chine, rossoniblo à une Spin-o. C'osI un iirlinslo trosornonionliil.ii intlorosroncos fournies c:lierchés. Spiraea pubescens Turc/.. Korl jolie .Spiroo voisine du Spinrn Chunurdriifolid. dont ollo se distinguo par ses feuilles nettement tomenleuscs, par ses fruits (pii ne portent que i|uelqu(>s poils sur les bords et surtout par les sépales fructifères dressés. Los llours sont blanches et disposées on coryndjes liéinisphériquos. I^e ■S/iiiirn pithesccti.i osl d'ori^;ine chinoise. Caipurnla lasiogynei:. Meyer. r.éjjumineuse du Cap et do Natal où elle est comMuiiie. mais ipii n'a l'Ii' introduite que tout récomment. Elle forme un arbre à feuilles toujours vertes avec huit à neufs paires de folioles. Les fleurs, disposées on longues grappes pen- dantes, sont jaune d or et odorantes. Les ^'eusses, longues et larges, renferment des graines qui rappellent celles des Lupins. Ija plante tout entière, à l'exception dos fleurs, est doui''e d'une odeur spéciale et désagréable (|ui se répand quand on la froisse. La propriété (pio possède lo Calpitr- nid de grimper, permet de l'utiliser pour la garniture des murailles ((u'il recouvre rapidomenl. P. IlAniCT. Société l^ationale d'Hoftieulture de f rance Séance du 10 juillet i002 Comité dk flobiculture Abondants et remarquables apports de la maison Vilmorin : Coquelicots et Pavots de toute beauté, (|ui ont été une révé- lation pour bien des amateurs; rcnt.stemoii pimicens et hybrides, luxuriants de floraison et île végétation; Cannas Iloi llumhrrt /", disposés en un massif devant lequel on s'est longuement arrêté. Cette 1res belle variété a tous les mérites : coloris éclatant, ampleur et abondance des fleurs. feuillage bronzé; robusticilé, durée do la floraison. I^e Canna Uni Hiiiiibcrt l", obtenu par .\I. Spronger. provient du croi- sement du C. Ilaicida avec une variété de la race Crozy. A noter encore une collection de 20U fleurs d'/ri.s- Kacmpftn en 10 variétés nommées. Pour être arrivé tard, l'Iridée japo- nais a marché vile et maintenant elle n'a plus de rivales dans le monde des Iris. Il ne faut pas non plus oublier les Lilii'ni testoceuin isiihcllinnm et une composée sud-africaine, le Gej-feira Jamesimi, qui faisait peu parler d'elle depuis quelque temps. Celte plante, au coloris vif et distingué, jouit du grand mérite do [louvoir rester en parfaite floraison pen- dant au moins trois semaines consécutives. l'ne belle collection d'OMllets, à M. Magne, do Houlogne- sur-Seine; un O'.illct de semis, à M. (iuéry ; quelques touffes d'une plante que l'on -ne rencontre que rarement dans les cultures, le Statire lionilncllii^ curieuse Plombaginée à fleurs jaunes et, c'est tout pour la Kloriculture. Comité df.s Orchiuèes .V M. .\laron, un petit, mais joli lot, composé de Lœlin- Catttei/ii (Iiiipih'alricc ilc Ji'nssie, Marlinrti en deux spixi- mens aussi distincts que possible l'un de l'autre, etc.); Lœlia Diiilii/aiia; Cattlei/a Mossice alba Wagencri; Catllei/a Gashcliitim allia, etc. M. L)olaruo, do Chevreuse. présente une belle toufle de Dendruhium Farmcri. ( '.oMlTK i)i;s UOSKS Un lot fort intéressant de .M. Jupeau. du Krerolin-fiicôtro, formé d'une soixantaine de variétés récentes et encore peu ri'pandues, dllybridi^s de'I'hc'-; une Rose nouvelle du groupe dos Hybrides romontriculture do f?aint- Mandé. avait apporté un certain nombre de végétjiux inté- ressants: Ja.iiiiininn af/inc, Ci/tisus siliipliai'nsis, Ilea iifi/i. iiica. Dcsmadiitiii tiliirfnliuin, des séries do Millepertuis, do Spiréos, île Maguenaudiers. La Chaire de culture du Muséum présentait : Tilia mon- i/olica, .Maxim., curieux Tilleul à feuilles de Vigno et l.iiius- Ifiim i/uiinaijcnse, L. Henry, nouvelle espèce do Troène. originaire du Yunnan, d'où clic a été envoyée en 1.S94 par l'abbé Dolavay. COMITi; d'aUHOBICULTURE KHtlTlÉHE Un lieau lot do Cerises (on 2i variétés) de -M. Nomblol; do superbes Itaisins. appartenant aux variétés Fronlicnlhal et Fdstcm'irhitc seei/linii, do M. Cordimnier; dos (iroseilles à grappe Cfri.sc et l'ersaillaisr blanrhc. à .\L Corion, (lEpinay; une belle Fraise des quatre-saisons, semis de .\1. liouctiol, do liessancourt, se reproduisant lidèlemcnt tlopuis trois ans. GOMITI; un CL'LTLUIC MAflAICIlÈRE Là aussi, une Fraise de semis, appartenant aussi aux quatre-saisons, de belle et bonne qualité, présentée par M. Delorme, de Sceaux. P. Habiot. BIBLIOGRAPHIE Notre distingué collaborateur, .M. Ad. Van den Heede, vient de publier dans la collection dite « Bibliolhèijuo du Jardin n, un livre dont l'importance pratique n'échappera pas aux ama- teurs cl aux professionnels : L'Art de semer (1). Ce nouvel ouvrage fait lo pondant de I.'.irt de bouturer; il le complète et il apporte ainsi aux amateurs, aux jardiniers et aux horliculleurs-multiplicateurs. les observations d'un vieux praticien. L'auteur s'est efforcé, après avoir parlé do la fécondation et de l'hybridation, do mettre les lecteurs à môme de pro- céder aux divers semis : repiquages, plantations, etc.. sans crainte de mécomptes. IjOS amateurs y trouveriml quantité de bons conseils qui seront, pour les débutants surtout, d'un grand secours et leur éviteront des échecs. Bien que le manuscrit de ce livre ait été modifié et com- plété après son examen, nous croyons devoirnéanmoins citer quelques passages du rapport de M. Philippe do Vilmorin; lequel fait remar([uer avec justesse que le semis el la ger- mination des graines sont, pour certaines plantes, des opé- rations fort délicates. " C'est justement, dit-il, parce que M. Van den Heede pos- sède à fond ces connaissanc-os qu'il a pu les condenser, les rendre claires pour tous, et faire do son livre un ouvrage appelé à rendre de réels services ". En plus des nombreux chapitres relatifs aux semis, aux repi- quages, etc.. cet ouvrage renferme do nombreux tableaux •■ donnant pour chacun des genres cultivés, l'époque la plus favorable au semis la meilleure façon d'opérer celui-ci el le tenqjs approximatif que leurs graines mettent à germer ". Le rapport de M. Philippe de N'ilmorin se termine comme suit : " L'impression générale qui se dégage de L'Art de semer est celle d'une grande science expérimentale so mettaid avec clarté et bienveillance à la portée des plus jeunes pour les aider dans leur travail ». Des appréciations aussi flatteuses (1) In vol. de ls2 pages, illuslré de 100 figures, prix : 2 fr. r.O franco 2 fr. 7.»; relié demi-hasanc, jirix :î fr. 75. franrn 'i francs. Le manuscrit de ce livre a été d'après te rapport élugieux d» M. l'hi- lippe de Vilmorin récompensé d'une médaille d'argent par la Société Nationale d'Horlicullnrede France. 22i LE JARDIN si>nl Icnicillour corlilicatà décerner à ce livre qui sera le railc tiii-riim |iar oxcollencc des semeurs. • • La litléraluro liorlicoli- fraiii,-aise n'était giièro ri»-lie on ouvrat;es spéciaux consarrés à celte praiuli' et vaste (uniillo des Conifères: li- bel niivrago de Carrière : Traité général des Conifères <|ui fait tmijoiirs aiilurité étant épuisé depuis lond- Ifiiips. celui épalement bien tait au pi)int de vue sylvicole, par M. do Kirwaii. no pouvait piioro servir; car nous consi- dérons qu'il Mc> faut pas faire étal des livri'S sur le niénio sujet publiés par MM. Dupuis et .Morlot, trop incomplets à divers points tie vue. 11 n'est pourtant pas île nomenclature plusonibrouilléo que colle des Conifères, do famille pour la(|uello le pépiniériste, l'architecte-paysa^riste. le jardinier, l'amateur, aient le plus besoin d'un jjuido si'ir qui leur fournisse aussi bien des notions culturalos que des renseifinemonts leur jiermettant do s'y reconnaître parmi les nombreux ^renrcs, espèces et variétés synonymes. Le livre «luo .\l. .Motlet vient do publier (I) remplit lo but et nous parait fort bien compris dans son ensemble. Il traite do : lliistoire, la description, la valeur décorative et forestière, la culture et la multiplication des espèces et leurs principales variétés introduites dans les cultures, les maladies et insectes parasites. La table des noms latins avec les synonymes, relie des noms communs sont bien établies, permettent de trouver lo renseignement cherché et de se (juider dans le dédale des synonymes et dos ilénominations plus ou moins exactes que l'on s'est plu à attribuer au Conifères. Nous voulons aussi attirer l'attention de nos lecteurs sur l'illustration do ce livri". constituée on grande partie par des reproductions pholographii|ues dont la plupart sont do l'auteur. Userait désirable i|ue la pholo^'raphie, dont les pro- cédés sont maintenant à la portée île tous, soit mise davan- tage il conlribuliiiii pour l'illustration des ouvrages modernes d'horticulture; on a contesté lo caractère artistique de lO genre de reproduction, souvent à tort; mais on ne peut nier, on tous cas, son exactitude ainsi que la sincérité dos gra^"' vures obtenues par ce procédé. Saluons aussi l'apparilion do la soion»> re|>ru Ir. i». tu t.ei planift dtt rhanijo êl det hoi», nouvelle éililion, 1902, I vol. ii|.8 de ''OO pn>jo«. aver s;:t llKureiiel 30 pInnclieH, dont Si en cotiicurs ; H franc», /'«•anro en (çaro li fr. Oi no parait jamais loclmiqne, on so trouve avoir appris la botaniijue. Les planches en couleurs et les nombreuses gra\T)res sont lo plus heureux complément que i-o livre pouvait cora- porlor Uknk Haymond. lies produits horticoles aux Halles La vente des fleurs ost toujours mauvaise; les fétos do St-Kugène et do St-Henri n'ont eu aucune influence sur les cours. Les lloscs moins abondantes se vendent à des prix soutenus, mais peu élevés. Nous avons relevé, le 1.") juillet les cours suivants : Roses extra l" choix valent: AfitrrrluU Sirl.ûo 1 fr. à 3 fr. Paul Sriiroii do 2 à fl fr. ; Caplain Clirisl;/, do 1 fr. a t fr. ; La Fratiri;, i fr. ."jO à 4 fr. ; Vlrirli Urunncr, do U fr. .")() à 2 fr.; Président Cariiol. de 2 fr.ôoà :ifr.; Xijiliclos, do 4 fr. a 5 fr.; Caroline Tesloitt'.Ur. à.")fr. ; Grnrral Jacqueminolt\oO Ir.'^ à 3 fr. ; Sdin-i'iiir île la Malmaixon de 0 fr. T.", à 1 fr. '*) la douzaine. ï^es Œillets de choix valent ilo 1 fr. T.') à 2fr. 50; Colosse, de 5 fr. à s fr. la douzaino. I. Oranger vaut au détail 1 fr. ."iii le cent -. V. 1). I_A -rErVIFSERATLJRI /.(',\ nui n'tttunis > >fii rcnrri'sd i'iiris. iiu I itciiinnnt(re crnfuJfdfU" Juillet 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 22" 22" 23" 20" 2 II. il i II. matin, Kb.ullli. — Midi l'.r 21" 21X' l.'f 10» 11° 12" r." 10" 14° Iti" 20° 17° Itl» 20" If." 19" 21" 22" 21" 2;{' 20" 23» go- 28- 22° 28° :to° .11° 25» 22° 21" 20° a-i" 28" 27» 2;t° 25° 21)° 2'.»° Vi" 2*° 27° J2° 20" 21° 23° 20° I» 19" 2tj" ■i II. soir Lik" t1 Imf» HmIUoIci. •< '". r«« 4c OrtMlIc - Ti.u N" 371 LE JARDIN 5 Août 1902 CHRONIQUE Les phénoiiiones les plus communs sonlsouvont ceux (lonl l'explication nous échappe le plus longtemps. Sait-on liien par exemple ce qui se passe quand on fait une infusion do thé'.' Sail-on comment se développe cet aronio particulier qui dislingue le thé d'une vulgaire tisane? ^L liamber vient de montrer que la transfor- mation subie par les feuilles do l'arbuste asiatique était une sorte d'oxydation. Les feuilles vertes, maintenues dans une atmosphère d'acide carbonique ou dans le vide, no s'altèrent jamais. De plus, on a fait voir qu'il ne fallait pas chercher d'action microbienne, car les fouilles fermentent [>arfaitemenl à 'i'.i", température à laquelle les germes seraient détruits. Plus récemment encore M. llarold 11. Mann, à la suite de recherches habilement conduites, a roussi à isoler une (ui/dase, ou ferment oxydant, qui non seulement serait la cause du changement obtenu dans la nature de la feuille, mais iniluencerait en outre le caractère du thé produit. L'oxyilase en question a pu être préparée en notable quantité. Une température de ôi" paralyse son action; les acides agissent dilTérercmcnt suivant qu'ils sont en solution plus ou moins concentrée. L'acide sulfuriquo à 0,1 0/U et l'acide acétique à 3 0/0 la détiiii- sent absolument, tandis qu'en solution plus éleinlue, ils l'exaltent en lui donnant une nouvelle vigueur. « • • -Vu pays de production du thé, dans l'Inde, les disettes locales ne sont malheureusement que trop communes et les indigènes en sont souvent réduits à utiliser pour l'alimentation, tout ce qui se trouve à leur disposition. C'est ainsi que les graines de Bambou sont fort recherchées à l'occasion. Dire qu'elles valent notre Blé si'i-ail iient-ètre exagéré, mais enfin on s'en trouve fort bien. Dans certains districts des Indes Orientales, la culture du Bambou dccujie près de 30,000 heclares : c'est le cas dans la région de Dhawarin. l'oint n'est besoin d'avoir recours à la faucille ou à la f.iux pour faire la moisson, qui est de la plus grande simplicité. Ouand les graines sont arrivées à maturité suffisante, on n'a qu'à secouer légèrement les tiges pour les faire tomber. On les soumet ensuite au battage et au broyage. La farine ainsi obtenue , légèrement mouillée , porte le nom iVKchaiiti et sert à fal)riquer des g.âteaux, assez nour- rissants, appelés Chapatis. Mi'langéeauRiz Joicari, ello est également consommée par les Hindous. Enfin les gens pauvres ou ceux qui ont trop faim ne frmt pas tant de manières et mangent les graines telles quelles, sans leur faire suliir la moindre cuisson. Deux femmes peuvent, parait-il, recueillir dans une seule journée environ 'A kil. CiÙOde graines, qui donnent, une fois réduites en farine, 2 kil. 700 de matière alimen- taire. Avec cette substance, on peut confectionner 30 gâteaux d'un diamètre de près de O^IS, qui suffisent à nourrir pendant six jours au moins un homme de solide complexion. « • • M. Saulini de Riols, dans le Naturaliste, nous donne des renseignements fort intéressants sur les plus beaux Platanes qui se trouvent actuellement en France. Dans l'hôtel du Grrt//rf-7rt/'rf(« à Beaucaire. se trouve un arbre qui mesure G^TO de circonférence a l'"20 du sol et n'aurait que 9.j années d'âge. A (.;arpcntras, un antre individu, àgéde 100 ans, mesure .")"'.'>ia 1 mètrede terre: ce serait, parait-il, le plus beau Platane de France. AuxCléons (Loire-Inférieure), on en eonnaitdeux autres plantés en 1800, de chaque côté de la maison principale. aux extémités do la terrasse du jardin. Ils sont hauts de :t2 mètres avec près de 5 mètres de circonférence. A Bayeux, sur la place du Palais-de-Justice; à Perpignan, près du château; :i la Cour-des-Touchcs on Veniho; au eliàteaude .Miilard (Dromej; dans le jardin des .Minimes alssoudun, ou enpeul voir qui varient de circonférence entre 3"". 15 et 'i"'87. Ce sont encore do beaux représen- tants du genre, et il faut encore citer le Platane du lycée do "Vendôme, planté a la pointe d'une ile du Loir, près d'un mur de terrasse qu'il a plusieurs fois renversé et à travers le(iuel il a fallu ménager une ouverture à ses racines, pour qu'elles puissent plonger librement dans la rivière. Les rameaux, qui s'étendent au loin, ont a peu prés fait disparaître un quinconce de Tilleuls plantés sur la terrasse. * * * Il a ('lé ;i plusieurs reprises question des conférences agricoles et horticoles organisées, pour les militaires, liar M.M. Tuzet et Philippe. Ces causeries, très bien vues des officiers des garnisons de Paris et de Ver- sailles, ont eu un grand succès. Il y a été question >lu sol, des engrais, des amendements, des cultures eu général, des grands rendements par la culture raisonnéc, de la nécessité do l'instruction agricole. M. Tuzet a de plus voulu parler aux yeuxj et il a été bien inspiré en déposant, dans chaque régiment, des collections: des graines potagères lesplus usuelles, des céréales, des plantes de prairies naturelles et artifi- cielles, des plantes industrielles, avec notice sommaire sur leur culture; des engrais chimiques avec note sur leur provenance, leur usage, leur prix d'acliat. Des tableaux, des lirochures, des clichés à projections ont été gracieu- sement prêtés par la maison Vilmorin, par M. Sagnier, par la Société des agriculteurs de France, parla Société d'cncouragenionl, etc. Cette œuvre des conférences agricoles et horticoles dans l'armée, est moralisatrice et instructive au premier chef. Le soldat s'y intéresse et est heureu-x de voir quelques-unes de ses longues soirées d'hiver utilement et agréablement occupées. Cela, à tous les points de vue, vaudra toujours mieux que le séjour empesté de la cantine et le peu ragoûtant champoreau. « • Et les jardins fleuris des quais 1 il y a longtemps qu'ils ont fait parler d'eux. C'est qu'ils avaient à peu près vécu : le projet du Directeur des jardins et planta- tions de la Ville, d'établir les terrasses fleuries sur les quais de la rive gauche, des Invalides au Champ-de- Mars, n'avait pas eu la chance do plaire à la Compa- gnie de l'Ouest. La Ville avait dû capituler et se retirer la tète basse devant les bons parchemins signés et déli- vrés à la Compagnie. Plus de voiites et par suite plus de terrasses fleuries! Mais le Directeur des travaux est tenace et ne se décourage pas pour si peu : il est revenu à la charge, et ne pouvant avoir des terrasses pour ses fleurs, il a songea tourner la difficulté en créant desjardins le long des quais. Le nouveau projet, après des pourparlers entre la Ville et la Compagnie, est aujourd'hui admis parles deux parties et va être mis à exécution. La Compagnie a pris l'engagement de protéger ses tranchées par de solides épaulements et des balustrades d'aspect déco- ratif. Sur ces épaulements on appuiera les terres qui serviront à cultiver des arbustes et des fleurs. De char- mants rideaux île verdure, des plates-bandes et des corbeilles cacheront les fosses béantes, à ciel ouvert, où passent les trains de la ligne des quais. Tout est bien qui finit bien et les Parisiens ne s'en plaindront pas. P. Hariot. 220 LE JARDIN' Nouvelles horticoles Distinctions à l'horticulture. — A l'occasion do iliviTses solennili's. k-s palmes d'oflicier d'acaiU^mir> ont été dc'cerni-es ii M. Duvillard, professeur de culture maraichère du ili'p.irtcnn'nt de la Seine, et ;i ni'lro excellonl cnllaliorateur M. J. GiTônie. Nous applaudis- sons vivement ;i ces distinctions très méritées, par M. Duvillard, notre ancien professeur, qui met son expérienee a la portée dos jeunes jardiniers et par M. Gér(^me, notre rnllégue à 1' » Tnion F"ranc,aise de la Jeunesse », qui, depuis douze ans, se dévoue à faire des cours d'horticulture a cette Association A. M. — Dans son numéro du 20 juillet dernier, le Jnrdinn annoncé la nomination, comme chevalier de la Li-gion d'honneur, de M. Uené Gi-rard, professeur à la l-'aculté des sciences de Lyon cl directeur du Jardin liotaniquo et des promenades de celte ville. M. 11. Gérard, est. en outre, président de la Sociéti' d'horliculluro pratique du Hhone, vice-président de la Société Pomolo;;iqui' de Krance et rédacteur en chef de VHurtictilliirc Xourc/le. Nombre de mémoires publiés par M. le professeur Géranl, sur l'hybridation et la fécondation artilicielle, notamment, intéressent à un très haut point l'horticul- ture. Aussi, la distinction dont vient d'être l'objet le sym- pathique professeur a-l-elle été favorablement accueillie du monde horticole. Ecole Nationale d'Horticulture de 'Versailles. — A la suite des examens de fin d'études de l'Ecole Natio- nale d'Horticulture de Versailles, les élèves classés dans l'nrdre suivant, ont été pro|jos(''s à M. le ministre do l'Agriculture, les vingt-quatre premiers pour l'idilenlion du diplôme et les suivants piiurle certificat d'études: I Wyss; 2 Ciseaux; :! f^etebvre (Andréi; 4 .Mailluchon; 5 Gucorgniefî; li hauniin; 7 (iodot; K Kaynnud ; V lierlron; lu Diii-liiron; Il Despalles; 12 Michel; i'-i Jouliot; 14 Testu ; l."i Conrard; Iti ICidcr; 17 I.,iévin ; IN Unisson; V.> l'iilconis; 20 Oourbniid; 21 Montilroy ; 22 Bernard; 2.'l Clievulior; 2t Marlaiid; 25 Carroué; 2i'i André; 27 Ferré; 2.s Deibnr; 2!» Lafoy; Dans sa séance du 12 juillet l'.i02, le Conseil des profes- seurs n proposé h M. lo .Ministre do l'Agriculluro d'accorder un sliigo dune année aux élèves Ciseaux et Lefobvre (André), une Miéelaille d'or à l'élève Wyss (Suisse), une uii-dnillo d'argent a l'élève Mailloclion, et une médaille do bronze à l'élève fiiicor^'iiiefl ijiulgarie). Le grand-prix d'honneur de l'Exposition des Chry- santhèmes,— Quelques ilivergences de vues se sont fait jour, au sein de la S. N. D. I'" , au sujet de l'allribu- lion du grand-prix d'honneur de rExpnsition d'.iutomiie, laquelle, on lésait, attire le public surtout i)arla parti- cipation prépondérante iju'y prend le Chrysanthème, n\ en vojjue aujourd'hui. De leur enté, les pépinli''rlsies et les arboriculteurs producteurs de fruits mettent tous leurs efforts à montrer leurs plus remar(|uabb's spéci- nientt dans celle l'.xposilion. Un duallsnu- dans la lutte pour riittrlbulion ilu grand-prix d'honneur e^l né de cette sitiialion. (Jn nous dit que des chrysnnthémisles voudraient (|ue le grand-prix fut toujours ri'servé aux expi'sants de Chrysanihèno's. D'autre part, des pi'pinjé- ristes voudraient, parait-il, ipie, sur le» affiches, le mol V Ghrysanthèmcs » ne fut plus mis en vedette, et que l'exposition fût dite slmplemeid « Exposition d'au- tomne » devant lo public. Enfin, des comités ies bourses d'externat de tlOO francs et des bourses d'internat sont attribuées, sons eertaines conditions, aux jeunes gensoyant subi avec succès les examens d'admission. Los exami'ns d'admission auront lieu le O octobre prochain. Les pières à fournir sont les suivaides : 1- bemaiule des parents sur papier timbré do 0 tr, (iO. — 2' l'..\lrait ilo naissance du candidat. — .'!• Certificat de vaicin. — 4' Certilicat do boiuio conduite, — l.cs candidats pour loscpiols une bourse est dcmandéi' doivent joindre un extrait du rôle des contributions et une délibération de la commune où réside la famille, constatant l'insultisancc de ses ressources. I.'examen d'admission porte sur : i' Langue fran{-aisc (orllioijiojihc cl .ihjli'): 2" ArillimiHiii%ic jiisiiu'aii.r propor- lioii.i inriiisircnietit; X //l'stoi'iv l't iit-oj/mpliiv île In France. Les i-andidats pourvus du certificat d'études primaires sont rcrus de droit jusipi'à concurrence du nombre de plai'cs dis- ponibles. Les candidats aux bourses, qui'ls que soient les litres dont ils sont pourvus, doivent subir l'e.xamen. L'enseignement est ii la fois Ihéoricpio et pratique. La durée dos études est île deux ans. Elles so divisent en : 1' Cours d'Hiirlirulture;2' Cours de srienees et d'entomo- logie hortiroji'; .'i Instruction morale et rivique, (jiiographio l'iiramorciale horlirole, arithiiiélique, comptabililé, dessin, arpi'iitage, géométrie appliquée, instruclion militaire, météo- rologie. I.'ensoigni'uient pratiipie rouq>rend l'exécution de tous les Irovaux d"'S exploitations horticoles. Les travaux pratiques sont effectués sous la direction du Directeur et sous la con- duite des chefs de pratique. Pour obtenir «les renseignements complémentaires, il suffit de s'adresser au Directeur de l'Ecole, M. (i. Holh- berg, h Hyères (Var). M Foussat. professeur à l'Ecole pratique d'Hor- ticulture d'Hyères. — Par arreli' en date du 17 jnd- let l'.Hi'.', M. l'oussat (Jean-Hapliste). professeur d'Iiorli- rullure a l'I'.ioli praliqni' iragricullnr'' " M.illii.n .h' LE JARDIN 227 » Dombasli- » (Mourtlic-ct-Mosellc), a été nommé prnfes- seur ilo lio(aniqiio et (riiorliculltiro il VEcole il'hurti- ndtiirc il' Il livres (Var), en rcmplaccmi'iil ilo M. liron- liaril, di'taclié au service des lUudos locliniqui-s de la diroclicMi lie rAgricnlturo. Tnus nos con)|ilimi'iils ii M. Kous-al. Exposition internationale de Lille. Concours temporaires horticoles. — l.e [iroiliaiii concours tcni- porairo horlicolo de ri''.x|iosilion internalkmale do Lillo aura lieu io S aoùl prochain. In autre concours, très important, so tiendra le 20 septcnilirc. Nous avons appris avec plaisir la nomination de M. N'iger, pr(f'si- dont de la SocifUT' N'ationalo d'IIorticiillure de France, comme président d'honneur de tous les jurys, dont le bureau elTectit est composé de : M. Mazurol, propriétaire. Président; M. Kanyau, propriétaire. Vice-président; et M. Saint-Léger, Secrétaire-rapporteur. Ecole pratique d'Agriculture de Paraclet (Somme). — Les examens d'admission à l'école pratique d'Agri- culture et de Laiterie de Paraclet (Somme) auront lieu à la Préfecture, à Amiens, le 2Saoût courant à 10 heures et demie du matin. Les demandes d'admission doivent être adressées au Préfet ou au Directeur de l'Ecole huit jours au moins à l'avance; elles doivent être faites sur papier timbré à 0 fr. tio et accompagné d'un extrait do naissance, d'un certificat de vaccin et d'un certificat de bonne conduite. Pour renseignements complémentaires, et notamment pour ceux qui concernent l'obtentin des bourses accordées par ri-'tat et les départements, s'adresser au Direclcur de TMcole. Société d'enseig'nement populaire de l'Agricul- ture et de l'Horticulture. — Cette Société, dont le but [irincipal e.-;! do réaj;ir par tous les moyens pos- sibles, notamment en propageant les meilleures mé- thodes de culture, par des cours et des conférences, contra l'émigration des populations rurales vers les villes, vient de se fonder. Pour faciliter la colonisation en Algérie. — Une longue expérience démontre que la prospérité do la colonisation algérienneest étroitement liéeau choix judi- cieux des concessionnaires et au succès même do leur entreprise. Bien que toutes les disi)ositions propres ii assurer la vie et le le kil. 'l'outefois, ce cours n'est ([u'exceptionnel. Mais la cul- ture en profite, et les ouvriers agricoles, comme ceux (l3 la distillerie, sont pourvus, pour trois mois d'un travail rémunérateur. L'Horticulture au Yucatan. — Un de nos abonnés du Yucatan Mexique), M. Gasné, nous a adressé une correspondance remplie de détails intéressants sur la végétation et l'horticulture en ce pays. L'observation suivante do notre correspondant mérite l'attention des horliculteurs qui pourraient avoir à faire végéter des importations du ^'uratan : Le sol n'est pour ainsi dire composé que de pierres; aussi pendant la saison sèche, c'est-à-dire do décembre à juin, les lil.intations vivent absolument do l'atmosphère parce que' malgré la chaleur, les nuits sont très fraîches et produisent une rosée très épaisse. Quant aux fleurs, très peu y poussent bien, sauf cependant la (iaillarde, le Zinnia et presque tous les Bégonias. J'ai eu des /.innias l'année dernière qui for- maient de véritables arbustes. Ouelquos-uns ont atteint 1°50 ili' haut, et 2 et 3 mètres de circonférence. Ouant à l'horticulture, son état est des plus rudi- mentaires. On ne cultive guère qui^ l'Agave à « henne- quen » (Chanvre du Mexique , dont la fibre est employée a la fabrication des cordages et de quelques toiles. A .Mérida, capitale du Yucatan, mais dont l'importance est, dit notre correspondant, « au dessous de la moindre petite ville de France », il y a très peu de jardins d'orne- ment. On n'y compte que deux jardiniers français. Pour ceux à qui l'on demanderait d'y venir occuper une place 228 LE JARDIN commo dans loule l'Amérique centrale Ju reste, voici les conditions : " Il faut dcmandor ."jOO francs par mois et 200 francs pour la nourriture, ce qui fait 70*1 francs par mois. Demander en plus le logement, le modciin, et, s'il osl à la canipafjne. une voi- lure, car il n'y a aucune facililo do couimunicutions. Sous aucun prùtexte. on ne doit accepter d't'lre nourri, car on ne saurait s'accommoder do la nnurriture. Il faut exiner lo paie- ment tous les mois, on or, ou roi|uivalont ciiart^onl du pays, mais au cours du change. Le jour du paiement, fl ne faut [las oublier non plus que les frais do voyage pour le jardinier, sa femme et sa famille, s'il en a, sont à la charge du pro- priotairo (aller et retour) en seconde, tant sur terre que sur mer ». Avis aux amateurs. Notes du Japon. — Notre correspondant a '\'oko- hniiia, M. Théo Êckardl, nous irrit, en date du Ki juin: «Les Iris Kfi'tiipferi, (ionl nous possédons une centaine de variétés, sont en pleine fleurs; ils sont magniliques et cerlaincs fleurs mesurent de 0'"2ô à QKiO de diamètre. La production des bullies de Lilhini sera lari;ement au-dessous de la moyenne à cause des pluies froides et des gelées tardives. Les plus gros bulbes seront donc 1res rares et très recherchés ». Au sujet de l'Ismene calathina. — Nous recevons de n(dre collabor.ileur M. L. Duval, la communication suivante : « l)eux mots pour rectifier une petile erreur do noire collègue M. \'an den lleede, à propos de Vhmene cala- thina, présenté à l'exposition de Lille comme une plante nouvelle, alors que cette plaide a été découverte en 17'.iS, est connue dans la culture depuis plus do qua- rante ans, a élo présentée à Gand puis à Dresde en 18%, Le jury a donc eu raison de juger cette très jolie plante pource(|u'olle valailcommeprésenlation, mais non pas comme plante nouvelle ». D'autre part, nous lisons, dans la Motlcr's Curlner Zeitung, que Vlamene calathina est cultivé depuis >ine douzaine d'années chez un certain nonibre d'horticul- teurs allemands pour la fleur coupée. Création à Brème d'une Société pour le com- merce des fruits. — Il vient do se (nrmor à Brème une Société ijui s'intitule « l'ruchlhandelgesellschafl » (Société pour le commerce des fruits). Biiin que la nouvelle Société ait avant tout pour but d'importer des Oranges italiennes destinées non seule- ment il la consommation locale brèmoise, mais aussi à celle des grands centres voisins, tels que Hanovre, nos producteurs, il semble, devraient faire leurs ellorls pour s'assurer une iilaco dans ce commerce qui en est tout a lait à ses débuis. Les chiffres ci-après, empruntés à la («lalistique brèmoise la plus récente démontrent, en eflel, combien l.i siiuali au li sept. ICxposilion générale. Bonlogne-sur-Seine. du 2il au 24 sept. Exposition générale. Pau, lin septembre (Congres poniologique) de la Sociolo pomologiquo do Franco (fruits de table) et do l'Association fran(;uise poniologique (fruits à cidre) et à cotte occasion exposition générale et internationale de fruits, plantes, ma- tériel, etc. Amiens, 19 octobre. Congrès pomologiquc, Angers, 7-16 novembre. 7" Congrès de la Société française de (Ihrysanlliémisles et exposition spéciale do Chrysan- thémos. Anvers. — Du S au 10 novembre 1902, concours interna- tional lie Chrysanthèmes. Elbeuf s-ll novembre. E.vposilion de Chrysanthèmes. Armentiéres, '.'-lo novembre. ICxposition de Chrysanthèmes, do fruits et légumes. Alger. Ul.'i ot li'i novembre. Exposition de fleurs, fruits, léj;uiiios, plantes industrielles. Coutances, 15-17 nnvombro. Exp. do Chrysanthèmes et fruits. Petites nouvelles L'Ambigu jouo en ce nioniont une pièce nouvelle: La Fleu- riste lies Iliillcs. l'n décor de cette pièce représente l'inté- rieur d'une serre, pris sur nature par M. Jambon, chez, un liorlicultour do .'^urosnes; l'effet de ce décor est saisissant. Il résulte d'oxpérioncos pratiquées par .M. l'runet, et dont .\l. Caston Bonniei a dornièrcmont rendu compte a l'Aca- déniio dos Sciences, que lo traitement dos invasions pri- maires du Hlack-rot est surtout eflicaco. Il est indispensable de sulfater les Vignes dès lo développement dos feuilles ol do dix on dix jours. Les effets des sulfatages sont meilleurs lorsqu'il plout quelques jours après. Dc>s progrc's importants s'acc Joiirn. I.iun. Soc. (Uotany) London, vol. XXUl (lï>SG-88)i page 350. Fit:. lU;. relie du Cydonia japonica, c'est-à-dire en avril-mai. Les (leurs très jolies, blanches, très odorantes, rappel- lent, mais en plus grand, celles de liouvardia. Avant leurépanouissemenl les boutons sont légèrement teintés do rose. Los inflorescences que montrent notre photo- gravure sont plus petites qu'elles ne le sont habituelle- iiienl, car elles ont été coupées sur le pied mère qui fournit les nombreuses boutures pour la multiplication de cet arbuste. Ces boutures donnent elles-mêmes des fleurs l'année suivante. Indépendamment du rolo que ce Viburnum remplira dans l'ornementation esti- vale des jardins, il sera très apprécié pour la fleur coupée et il permettra à nos liybridateurs de faire quelques croisements dont les résultats pourront être très intéressants. Rappelons que les Vibur- num ne sont pas seulement (l'excelleiils arbustes très utilisés dans les plantations arbustives des parcs et jar- dins, mais que quelques espèces et variétés ont eh même temps de sérieuses qualités comme arbustes pour la fleur coupée. Le \'.Oi>ulussterilis,^\\xs connu sous le nom de Boule de Neige, est forcé en France l'hiver à la façon du l.ilas sur une assez grande échelle tandis qu'on lui pré- fère en Allemagne le V. ma- crocephalum (V. Fortu- jie(M, principalement sa va- riété V. m. Keteleeri {que l'on désigne aussi sous le nom de V. m. sterilis). Celte dernière espèce a mémo été l'objet de nom- breuses expériences de for- çage après avoir été sou- mise ;ï l'action de l'éther, et elle a donné ainsi d'ex- cellents résultats. Les corymbes à fruits rouges du V. Lantana, ceux (la V. Opuliis, sont également associés couramment aux fleurs, dans les compositions florales, par les fleuristes allemands, pendant les mois d'août et de septembre, principalement à celles de couleur rouge orangé : Tri- lu8 avons toujours trouvé dos inconvénients à employer la paille, surtout sur les contreplantalions; elle salit le jardin, elle se iléplacc au moindre coup de vent, elle pourrit les salades quand il pleut. Aussi avons-nous adopté le procédé suivant, pour tous les Céleris que nous récoltons au mois d'aoï'it : nous eiire- loiijKiiis chaque iiicd île Céleri d'un rieu.r Journal mnin- teiiu par ili-ux liens do raphia, l'un un peu au-dessous du sommet, l'autre près «le la base. Une l'on no dise pas qui- le procédé est conti'ux : les « bouillons » de vieux journaux, au poids, sont pour rl(pond aux caractères suivants : Cyme pyramidale, à rameaux courts presque verti- cilh's, les supérieurs dressés, les moyens horizontaux et étalés, ceux de la base pendants avec les oxtrémilé's arquées et ascendantes; ramulos hérissées; feuilles solitaires, dressées ou incurvées, longues de 1 centi- mètre environ, sensililement planes, rarement quadran- gulaires, à nervure saillante sur les deux faces, acumi- noos aiguës ou bien obtuses surmontées d'une petite pointe cartilagineuse, remarquablement glauques à la face supérieure; cônes petits ne dépassant pas 5 centi- mètres, d'un beau violet dans lo jeune âge, puis à la maturité brun-rougeàtre méli' de gris cendré, oblongs, dressés sur des rameaux de longiieur variée, étalés ou pendants, à écailles arrondies atténuées à la base, striées sur le dos, denticulées aux bords; bractées oliovales-cunéiforines, denticulées au sommet, beau- coup plus courtes que les écailles; graines petites, obo- vales, trois fois plus courtes que l'aile qui est obovale- cuni'iforme, légèrement oblique, à bords entiers ou à peu près. Le caractère le plus saillant du nouvel arbre, c'est la glaucescence de la face supérieure des feuilles, glau- cescence due à la présence sur celte face de stomates dis- posés en série linéaire. Le Picea orioitalis, auquel il ressemble, ne présente pas cette particularité qui le r.ipproche au contraire de plusieurs espèces de l'Asie orientale, telles que Picea Gleh/ii et P. Àlcockiana. Du di'rnier, qui lui ressemble le plus, le P. Omorika se distingue par sa couronne conique, par la forme de ses feuilles, par ses cônes plus petits. Outre l'absence de b.indes glauques à la face supérieure des feuilles, lo Picea orienlalis a ces derniers organes plus courts, plus aigus, pointus et nettement quadrangulaires sur une section transversale; dans le P. Omorika les feuilles sont presque toujours obtuses et aplaties, elliptiques sur la section. Il semble donc que le Picea Omorika doive, non pas être considéré comme une forme du P. orienlalis, mais bien comme une espèce propre. Il faut ajouter que les caractères anatnmiques qui jouent un rôle si important, dans quelques genres du moins, au point de vue de la spécilicilé- des plantes, militent en faveur do cette ilernièro opinion. Ce n'est d'ailleurs qu'après avoir limgtomps hésité, que Pancic décrivit celle remarquable plante, après l'avoir soumise à l'appré'ciation cl à l'examen d'hommes tels que l'illustre Al. liraun et C. Koch, lo mailrc incontesté de la Den- drologie. l'ancic en fit un l'iiiua dans le sens que Linné attribuait à ce terme générique qui renfermait avec les l'ins, les Safiins, les l'',;Mcéas, les Cèdres et les Mélèzes. Mais des caractères biologiques de premier ordre ne permettent pas de sanctionner cotte réunion d'êtres aussi dissemblables entre eux. C'est bien un Picea, à cônes dans lesquels ])orsistenl les écailles, le « Ser- vian Spn/ce » des botanistes anglais. La répartition géographique de cette Conifère est des plus remarquables. Découverte dans le sud-ouest de la Serbie par l'aneic prés do Zaovina où elle est peu répandue, on la retrouva plus abondamment à Crvena Sierra près Raslis te puis ;i.)angac près deStula en Bosnie et autour de la Tzernagora. Depuis elle a été revue par tous les botanistes qui se sont oecupi's de la flore de l'F.urope orientale, par Asehcrson, Bock, Bornmiil- ler, etc., on Serbie, en Bosnie et dans le Monténégro dû partout elle est connue sous le nom d'Oawrika. C'est un arbre qui ne pousse guère au-dessous de 950 mètres. A cette altitude il croit en compagnie des Pins d'Autriche el sylvestre, du Ilètre, de l'Epicéa, du Tremble, do VOstri/a, du Carpiaas di/inensis, du Coudrier, du Saule, du Spirœa ca/ia. Le sol crayeux ne présente que 16 cent, d'humus avec une température de lô" à 10 cent, de pro- fondeur ; la température au soleil varie do 24° à 32°. Les jeunes exemplaires sont nombreux. Entre IKK) et 1120 mètres il fait sa société des mêmes arbres que plus haut, du Sycomore, du Rhanunis J'al- la.r, du Louicera alpigena, etc. Le sol est encore à base de craie mais fornu; supérieurement d'humus noir sur une épaisseur d'un demi-mètre. A midi et à l'abri, la température atteint au mois de juillet 21°, au soleil 28°5 el descend la nuit à 15° 8. En hiver, on observe 16° au- dessous de zéro. Quant au sol, ;ï une profondeur de iO centimètres, le thermomètre y accuse encore une température de 9° qui remonte à 14° à 10 centimètres. Le Picea Omorika peut être considéré comme un des rares survivants des temps géologiques, au sein do l'Europe. Ce qui apporte une conlirmalion à celle hypo- thèse c'est la découverte récente faite par le D'" AN'cber, de Brème, dans les terrains anciens des marais d'Aue tlans les montagnes de la Saxe, de feuilles, de cônes, de pollen el de graines d'une Conifère qui présente les plus grandes ressemijlances avec l'Kpicéade la Serbie, de la Bosnie, du Monténégro et de la Bulgarie Orien- tale. On a pu, à juste titre, donner à en végétal le nom de Picea oiiiorikoides. l'.t puis la présence d'un représen- tant d'un groupe asiatique en Europe est-elle plus éton- nante que celle do colonies extrêmes au Cedras Lihaiii en Algérie el dans l'Himalaya, où elles constituent les Cedrus atlantica et Deodara ; que celle encore du Pinus /'ewce, Gris., localisé en Macétloine;du Pinus excelsa de l'Inde, qui pousse une pointe dans les montagnes de la Grèce, fournissant à la flore européenne un représen- tant du groupe de» Pins a cinq fouilles. P. IIauiot. Le Jardin n'autorise la reproduction de ses articles qu'à la coixUlioit expresse de les signer du nom de leurs auteurs et d'indiquer qu'ils ont été extraits du Jardin. 232 Lli JAKDIN L'Art dés décorations de table Les idées nouvelles, la mode capricieuse ou imilative, les besoins de chanpemonls, apportent dans l'arl lierai, de continuelles modilicatintis. Les décorations détailles sont comme les autres brandies de cet art, soumises à ces évolutions successives. Comme caractère principal nous si}.'nalerons que l'on s'impose moins de placer aa<- centre le seul motif important. On ne se tient plus exclusivement aux grandes corbeilles de Heurs et aux volumineux surtouts fleuris d'il y a quelques années. De ce coté on observe plus judicieusement l'aspect, la véri- table fonction dos Ilours et des feuillages et l'on se mol en harmonie avec les idées d'art moderne. Tout en «'inspirant dos préciosités de la gracieuse époque, quelques lleuristes créent des types de décoration qui resteront, car ils ont le mérite de la nouveauté origi- nale ou un charmant cachet de finesse et de distinction. Certains d'entre eux ont innové un genre personnel de beaucoup de caractère. M. Debric-Lachaume sait obtenir avec les Orchidées, des compositions de grande allure, qui gardent leur unité, malgré la liberté des lignes, dont l'aspect llou et vaporeux, les nuances douces, les formes délicates et souples et la grâce ondoyante, impriment à l'ensemble un très grand charme. Sa déco- ration de table on Orcliidées à la dernière exposition d'Horticulture était merveilleusement ordonnancie et l'un des bons exemples de ce genre. M. Kdouard l»el>rie recherche des eflets dans les oppo- sitions ou les harmonies de formes; il veut des lignes pures, impeccaliles, inspirées par les essais d'art mo- derne; mais il les cherche aussi dans l'interprétation lie belles créations des époques Louis XV et du I" Empire. M"" Chénier procède diffléremment ; elle aime les décors Pompadour un peu mièvres, de beaucoup de gracilité, et elle obtient de fort jolies choses dans ses discrètes associations d'étofles et de fleurs et dans ses harmonieuses combinaisons de nuances. C'est encore ^L Henri Slaffolani qui demeure original dans dos créations où les objets autres que les llcurs elles feuillages ont un rôle plutôt effacé. Le placement des liges, des feuilles, des Heurs épanouies, cntr'ou- verles ou en boutons, est étudié de façon à en tirer dos eflets marqués résultant des oppositions do formes et de couleurs. Sa décoration de table à la dernière expo- sition d'Horticulture a été une révélation. Ce sont là des genres aussi différents dans leur con- ception que dans leur exécution et que nous aurons l'occasion de mettre en relief en plaçant les exemples sous les yeux de nos lecteurs. L'arl moderne n'a pas été sans influer sur les ten- dances des nouveaux arrangements. 11 on est de même en ce qui concerne les progrès industriels et l'associa- tion do la lumière électrique aux Heurs, dont quelques' timides essais ont été tentés, et qui n'a pas encore dit son dernier mot. Avec son aide bien des fantaisies si ront permises et l'imagination des fleuristes n'est pas près d'être tarie. Nous avons eu personnellement l'occasion d'étudier et do faire exécuter de grandes décorations do tables, pipur lesqu<'llcs nous nous sommes attaché à obtenir des eflets «l'un autre genre, en traitant cela d'une façon plus moderne. • • • Noire planche on photuchromograviire repruduil l'aspect assez exact do coinposjtion.s florales photogra- phiées on Couleurs directemont d'après nature. Nous aurons encore l'occasion de montrer prochainomonl une autre planche, également en couleur, d'une superbe gerbe. C'est d'abord un bel essai d'art dans la décoration de table Mmpire qui constitue une trouvaille de grand style. M. Ivlouard Debrie a été fort heureusement inspiré dans la conception et la mise en o-uvre, avec beaucoup de pureté, di' la décoration des tables, des principes d'art synthétisant ce style classique plutôt sévère, mais qui a pranii air, et en son exécution parfaite empreinte d'un grand sentiment de vérité. Au centre de la table est une grande glace oblongue, formant chemin de table et bordée d'une galerie en bronze doré, sur laquelle se dressent trois sujets d'or- fèvrerie, celui au centre plus important dont les cnné- phoros supportent chacune une corbeille en forme do coupe. Les Heurs sont fort bien assorties : la couleur jaune vif des Oncidiian Marshalli s'harmonise avec les tons mats du bronze, tandis qu'une habile opposi- tion est obtenue par le mauve des Callleya et que l'en- semble présente d'heureuses consonnances chroma- tiques. Dans chacune des corbeilles émergent, parmi la vaporeuse verdure des As/iaragiis pltimosus, des Roses Mai-échal A'/e/ et des Calllei/a tandis qu'en dessus s'élèvent en jets capricieux, les multiples papillons jaunes des inllorescences û'Onricliuin, dont la liberté et la gracilité des lignes adoucit un peu la sévérité et la raideur de celles du surtout; toutes ces fleurs se reflè- tent agréalilement dans la (.'lace, planent au-dessus des couverts aux armes napoléoniennes, ou, conme l'a fort bien dit .M. Sauvage, tombent comme une pluie de sequiiis d'or vers la nappe toute blanche. Cà et là, de la galerie qui entoure la glace, jaillissent d'autres grappes des mêmes fleurs, quelques Caltlei/a, tandis que des rameaux d'.4,<7Jarrti/MS contiennent leurs élancés capricieux. Malgré ce semblant de liberté dans l'arrangement des fleurs, les lignes principales ne sont aucunement dissimulées, l'ornementation reste en complète har- monie avec elles; les autres détails d'arrai;gement : chaque couvert entouré d'une couronne civique en feuil'age de Myrte perlé de boulon d'or, retenu par un nœud de ruban mauve, les menus au chiflre impérial, fleuris d'un piquet de boutons d'or et le retombé de la nappe, serti d'une guirlande horizontale de Myrte dis- posée avec une symétrie impeccable, accusent encore plus ce souci de vérité. C'est une décoration de grand style et de beaucoup d'allure qui n'aura corlainement pas son application partout ni souvent, mais qui est imposante et quelque peu majestueuse. Il faut en eifet se la représenter dans son véritable cadre, c'est-à-dire dans une vaste salle à manger de style Empire et non dans une serre et dans un espace trop exigu pour sa mise en valeur, ou son clTct s« trouve neutralisé par cette lumière crue trop uniforme, sans aucun encadrement, tentures, meubles, objets, d'artdu môme style, qui no jieuvent que rehausser l'en- semble et mettre les détails en relief. Nous voulons donc croire que les critiques qui ont été émises à son sujet par un de nos confrères, résul- taient surtout d'un examen trop liàtif, nullement rai- sonné, insuffisamment approfondi, dû à la premicTe im- pression. .Notons encore que ce n'est pas seulement une pièce d'expo.'-ition ; que son exécution est réellement prati(|uc et qu'aucun des objets qui la décorait n'était gônant ni impossible. Ce n'est certes pas dans un dinor familial ou amical que l'on songera a exécuter une décoration de ce genre ; l.l'. .1 \ltl>l\• lM•:(;l)HA ri(i\ iii>; rAHLi'; aut miiihchxI': DIOCdliAllnN m; TAlil.K IvMIMHI'; LR JARDIN 233 mais au conlrairo dans un dinor do ^'ala, de ccTÔmonio ou une grande miso en scènii est de rigueur. Or, ces dinors sont tellement expédiés rapidement que, inaigré un service compliqué rien ni^ gène, môme pas la palme couronnant les tons des couverts; rien n'est aliaissé ni dérangé. I, 'ensemble garde celte liolle et grandio.siî ordonnance, cette impeccaliilité du style qui ne peut manquer de produire une impression de luxe, de goût et s félicilrr ceux qui, à culéde choses couramiEieiit applicables, f^nt l'éducation esllu'llque ilu public en synllu'lisnnl l'art lloral et en montranl de si i)elles composilions qui élèvent et affinent le goi'itVS'il fallait se tenir aux choses courantes, et ne faire aucun elTnrl, ne montrer que du déjà vu, on se lasserait, et ou serait le progrès ? * • Cette seconde décoration do table vise moins le grand effet et est destinée à figurer pour un diner plus intime. Au lieu d'une table rectangulaire ou ronde, M. Edouard Dobrie, qui en est également l'auteur, a choisi la forme d'un losange aux coins arrondis. Le motif au lieu d'ètro placé au centre de la table, comme c'est le cas habi- tuel, se trouve sur l'un dos angles et projette ses fleurs en avant. L'arrangement est conçu do telle façon qu'il masque délicatement ce qui est derrière la table et que tous les convives se trouvent en face des fleurs, la per- sonne présidant ayant sa place dans l'angle vis-à-vis de cette corbeille. C'est ce qui explique l'importance de cet arrangement qui n'aurait aucune raison d'être dans un autre cas. L'armature de celte vaste composition est constituée par des tubes de plomb courbés d'une façon élégante et un peu d'après les lignes de l'art moderne, leur extrémité, dans lesquelles sont des fleurs, dirigées vers les convives. Dans la disposition des fleurs et des feuillages, on s'est tenu en dehors de la banalité habituelle désespé- rante, et ces tubes qui ont l'air de vieux élainsne sont pas dissimulés et apparaissent de place en place à tra- vers les feuillages et les fleurs. Les feuilles transparentes et fort délicieusement colorées des Caladium du Brésil et du charmant C. ar- gyriles s'enlèvent au-dessus et parmi de longs rameaux iX'A'Hiarapus plumosus qui serpentent, vont jusque sur la table, alors que les fleurs de Caltlei/a,de longues grappes d'Oclontoglossiim crispnm s'élancent et s'in- clinent élégamment, dominant cette masse d'une agréable tonalité et y ajoutant leur teinte blanc carné. C'est la encore une pièce d'exposition non dépourvue de carac- tère pratique. « Mais, à part quelques tentatives, le genre moderne des décorations de tables n'est pas encore suffisamment indiqué, la formule n'étant pas définitivement trouvée, car on semble se soucier plus du sentiment que des règles. T'ne impression d'art en tout, voilà la princi- pale amliilion des recherches actuelles. A défaut de pouvoir formuler une esthétique particulière aux tcii- ilances contemporaines et d'établir un classement cl une critique suffisamment précis en ce qui concerneles nouveaux arrangements, il convient de se borner à signaler les essais en les complétant par les indications suggérées par leur conception, leur ordonnance et leur exécution, ce que nous ne manquerons pas de faire au fur et à mesure que cela se présentera. AlUEKT MAUMIiNl'c. I_ies -A_ncolies Los Ancolios [Aquileijia] sont i île même couleur, plus dif- flcile à cultiver que le précédent. Il s'agit simplement la des espèces que nous considérons comme les plus intéressantes, car nous estimons qu'il faut cultiver en rocailles les espèces alpines; en massifs ou isolées sur pelouses les espèces alpestres, de préférence à toutes autres espèces, parce qu'il n'en est pas de plus déco- ratives. La multiplicaliiin des Ancolies peut se faire trcs faci- lement pour toutes les espèces alpeslrespar la division des pieds, à l'automne ou au printemps. La multiplication par semis est è^'alement très facile et c'est la seule à employer pour les espèces alpines. l'ne précaution indispensable a prendre, c'est de p'anter les dilTérenles espèces et variétés d'.\ncolies à une assez grande distance les unes des autres, si on veut l'viler l'hybridation, très facile pour ces planles. Kn prenant celle précaution, on conservera, par le semis, les .\ncolies dans leur pureti- naturelle. (i. Magne -VA/W» Les noms des lieux habités OUI TIRENT LEUR ORIGINE du règne végétal (Il La forme la plus ordinaire du nom do lieu tiré de VUliinis latin est aujourd'hui (irmoy, nom do conimune dans plusieurs départements. On renconlri- encore : ( Irmesson Seine, Olnict Ilérnull , I.rs llonis (inrd , Lormais Mure . ( irmeleau Indre, Oimcvlllo Kiire-cl- I.,oir , Les Olmes iHhène , (Hmela, Olmi Corse , l'Im (Allemagne). La ville d'Ypres, en Flandre, doit son nom à une variété d'Orme nommée l'Yprénu, de mémo la forêt de N'ieppc dans le Nord; iep ou yeii}ieiihuometi, nom de l'Orme on flamand. Limiis ou Liiniis, nom gaulois do r< )rmp, s'est conservé llj t.tJ,ird,n, 19u2, |>. IS.'., l»< cl k'l8. dans Limes Corrèze, Loire, Lozère , Limays, Limeils Seine-et-Oise), LimeravF Jiidre-el-Liure\ Limas (Rhône). Le Saule (Sali. r) a. produit d'innombrables variantes : Saussay Eure-elLoire], Saussat (Ardennes, Bouches- du-Rhône , Sauchys Pas-de-Calais , Saulx ('ôte-d'Or, llaute-Saène, Meuse, Seine-et-Oise), Salicelo Corse), Saulxures Haute-Marne, Meurthe, 'Vosges), Sauxemes- nil Manche). .\ l'Osier se rapportent Ozières Jlaute-Marne , Ose- railles (Moselle', Aiizais Vendée , Auzal (.Vrdèche), -Vuzilles (Loire-Inférieure). Le latin fe/V/cn, ( isier, qui a survécu dans l'italien, dans l'espagnol ;/e/r/ifl, provençal perça, vieux français paz-c/ie, perche, a donné Le Perche (Cher, Lot-et-Garonne), Perclièdes Gers , Le Perchay (Seineet-Olse). On jjeut aussi attribuer au mot Pertica, le nom de l'ancienne province française dite Le Perche, en latin l'erticus Sttltus. Le Houx vient du haut allemand lliiliz, allemand modeine Iliilse, qui a la même racine que le latin //ex. On le trouve surtout dans les sols siliceux et les granits humides. Il est très abondant en brctagne. Le Morbihan compte onze villages ou hameaux du nom de Uuellenec, de ijiielen. Houx, en bas-breton. Uuelen est aussi un nom île famille très répandu en Rretagne. Houssaye, La lloussaye sont des noms de lieux habités ilans de nombreux départements; Housses (Landes), Le Housseau Mayenne , llussars Creuse', Hussas Hautes-Pyrénées), Oussoy (Loiret , Husll (Hol- lande), etc. Le Peuplier a produit deux dérivés : Peu[plingues (Pas-deCalais), Popolasca iCorse). L)u Peuplier Tremble viennent de nombreux Tremblay, Tremblois, etc. Aoiibo, nom languedocien du Peuplier blanc, a donné LesLoubiiliôres{lIérault). Les Peupliers, Saules, Aulnes, elles arbres à bois blanc en général ont été appelés aubier, aube, aubère, de alba, blanc; aussi on trouve : Les .Vubrais (Loiret', Aubais (Gard), .\ubes iOrne\ .\ubarède (HautesPyrénées\ Dans le Languedoc, la saussaie, plantation de Saules, s'appelle niibe/to«a. Aveline, d'Avella, ville d'Italie, a produit l'Aveline (Vosges), Velines(Dordogne)AveIanges (Côle- d'Or), Aulaines (Sarthe). Aulagners et l'Aulagner ^Hautes- Alpes). liriisciiiii était le nom bas latin du Fragon épineux iiu Pelil-Houx (Ruscus aculeatus), vieux français bn>s- che, brusc, briig, bruz. Le mot a donni' Brusques (Aveyron), Brux (Vienne). Brutelles (Somme), Bruslicn ((Jorse). La Ruscade Gironde)!, Rustiques (Aude) et tous les Roussillon de l'Ain, l'Isère. Saône-et-Loire. etc. La province de Roussillon parait lui devoir son nom. Elle le tiendrait de l'anciemic ville nommi'O liitscinimi, aujourd'hui ( -asteil-Roussillon. Brogaria. endroit où il y a des Bruyères, a nommé les communes do La Bruyère (Oise, Calvados, etc.), Bruyères. (Aisne, Seine-et-Oise, Vosges), les Bruèrcs Jndre-et-Loire, Nièvre). Le Bruel, Les Bréviaires, Brugoas. etc. .\ux terres incultes ou ingrates, couvertes de brous- sailles, se rapportent aussi un grand nnnibre de noms de famille français et étrangers: Buisson. Brousse, Labrousse. Broussole, Dubreuil, Broglie, etc. [à suivre) Geouges GuiAixT. (1) B'(.'/. Soc. bot. de France, ISjfi, p. 516. Plantes nouvelles ou peu connues Prlnrtula viscosa .S/iri/iy lJcif» \'i'.\ li'ô. 1S,1. Mi ri ailj. "ir en creusant seulement de O""!© à 0"'12 dans le sol et en formant un bourrelet autour avec la terre extraite. A Paris, les cuvettes établies au pied des arbres d'ali^tnement sont pour la plupart recouvertes d'une grille en fonte du modèle décrit plus haut, et sont main- tenues en perinanenoe. l'illes sont insuflisantcs pour permettre d'arroser con- Fig. lis. — Tuyaux en boit rréotolé. Assemblage d'un angle. venablcmeiit des arbres déjàâgés, et elles ont, en outre, l'inconvénient de retenir, l'hiver, un excès d'eau qui peut être fort préjudiciable aux arbres. Pour les plantations en ligne établies sur des empla- cements sablés, et où la circulation n'est pas trop intense, il est préféralile d'adopter un système de bas- sins intercalaires, c'est-à-dire creusés sur la ligne entre deux arbres. Ces bassins de forme rectangulaire (ou ovale, le plus grand diamètre dirigé suivant la ligne do plantation) peuvent avoir de I"'ô0 à 2"'00 de longueur sur 0"'S0 à ^"OO de largeur et 0">i.") à 0'"20 de pro[on fr. 50. La dépense d'tHablissement du système d'irrigation à l'aide de tuyaux en terre cuite, peut être évaluée comme suit, pour un arbre, d'après les prix de revient applicables à Paris: M. lin. d'ouverture de la tranchée, compris mise en place des cailloux ou du gravier, pose des tuyaux, fournituri' de paille, remblai et pilonnage dos terres: 11"2.'5 à u fr. .iii le métro :(.a8 Tuyaux de u-iw do diara. intérieur, DO à 115 fr. le 1000 :5.4.'> — doO-O.J — _ ;jo ù 47fr. leluiM) 1.41 Coudes do O'OS — — 4 à 0 fr. 4<) l'un 1.(>J TdoO'Oô — — 1 à 0 fr. 50 — -..50 Douclion en terre cuito, 1 ùOfr.lO «.lO Cailloux bruis ou i,'iavicr 1. l'rix total. . . 11. n Il y a une quinzaine d'années, M. Nanot expérimenta également, dans le service de plantation d'alignement dont il était chargé, des tuyaux en Ijois créosote du modèle employé par certaines compagnies pour la pro- tection des cables électriques, (ils de commande de disques et signaux, branchements do gaz, etc. Ces tuyaux, certainement préférables aux drains ordinaires en terre cuito par la durée et la régularité de leur fonc- tionnement, ont été utilisés depuis, sur plusieurs points, pour l'arrosaga des arbres, mais on a dû y renoncer a. cause de la difficulté qu'on a éprouvée pour s'en pro- curer. Ils étaient fabriqués à Bordeaux avec des Pins maritimes provenant des Landes, et le marchand de bois qui s'en était chargé trouva sans doute que cette exploitation )rétait pas assez avantageuse, car il ne consentit pas longtemps à effectuer cette fourniture. .Mais il n'est pas impossible de trouver d'autres fabri- cants. Los tuyaux en bois créosote dont il s'agit ont 0"'l.'j d'équarrisagc et sont assemblés aux angles (lig. 118) de manière à former un carré ou un rectangle. Au centre, est creusé un canal en forme de gouttière qui a U"06 de profondeur. Ce canal est recouvert au moyen d'une planche épaisse, vissée ou clouée sur lesbords fi;^. lïl). L'introduction de l'eau a lieu par un canal, également en bois créosote, amené au niveau du sol, et dont l'ori- fice est muni d'un récipient en fonte ifig. 117 et ll'.i) qui en fait la fermeture. Pour permettre à l'eau de s'écouler extérieurement, le fond de ces tuyaux est percé, tous les 10 centimètres, de trous ronds de 0"'02 à 0"'03 de diamètre (fig. 121). Il est bon, pour faciliter l'écoulement de l'eau, de mettre également une petie couche de cailloux au fond Fig. 121. — Portion de tuyau en bois créosotes de la tranchée qui doit recevoir cette canalisation. Ces drains, comme ceux en terre cuite, peuvent être installés à une profondeur de O^SO à O^iO dans le sol. La dépense d'installation d'un système d'irrigation à l'aide do tuyaux en liois peut-être évaluée à 15 francs par arbre; elle est donc supérieure de 3 francs environ à celle qui en résulte lorsqu'on emploie des tuyaux en terre cuite. (à suivre) J- Luqibt. 2:58 I.R JARDIN La flore australiBDDe dans le nori ie l'AIrip'" De tous les Acacias, VA. ciirloiiis, AU. Cunn., tient une place à part on Tunisie, où il est considéré comme un des meilleurs à planter. Mis en place en décemlire ou janvier, à l'état do jeune planl, il pousse rapidement sous l'intluence do quelques arrosapos on été et, vu sa végétation vipou- reuse, peut former, en quelques années, un briseveiil naturel, dnux et agréaliloà l'œil. l'.n ne taillant que les jeunes branches do la base des plantes et en laissant croilre librement celles de l'extrémité, on peut faire avec l'.l. ri/clojiis une avenue très ombrée formant berceau. Pour obtenir un brisovenl d'une certaine hauteur, soit deux mètres, voici comment l'on procède. Les plants sont mis en place à un mètre de dislance; lorque, dès la première année, ils ont environ 50 centi- mètres, les extrémités sont taillées afin de favoriser le développement des branches de la base. L'année suivante, la tailU'Ost un peu plus énergique; les branches latérales sont coupées de façon à donner au lirise-vent une épaisseur d'environ .50 centimètres et les t)ranches verticales sont écimées. La troisième année, les branches ont vraisemblable- ment atteint la hauteur désirée; elles sont taillées, et ensuite, au printemps et à l'automne de chaque année, le brise-vent est tondu à l'aide de cisailles, dans le but de favoriser la venue de jeunes brancheltes qui, par leur ensemble, forment un abri très utile à certaines cultures en pots. Au Jardin d'essais do Tunis, nous avons quelques beaux spécimens de brise-vents végétaux en .1 . ci/clojiix entourant nos carrés de multiplication. Anicia cyaiiopinjlld, Lindl. — Chaque année, en mars et avril, cette espèce produit des inlloresceiiccs jaunes on chatons globuleux du plus remarquable effet. Sa croissance rapide en fait un arbuste propre à border une allée dans un jardin; ses branches s'inflé- chissent pracieusement après trois ou quatre années de plantation. Gel Acacia est très recommandé en Tunisie, car, comme la plupart de ses congénères, il réclaino peu d'arrorages en été et, en quelque aimées, peut donner déjà des résultats appréciables. Acacia piicnanlhn, Benth. — Les inflorescences en gloméniles sphcriques, denses, disposées en grappes courtes, sont du plus beau jaune d'or; malheureusement, placées à l'extrémité du branchage, elles sont difficiles a atteindre pour les couper lorsque les plantes sont d'un certain âge et qu'elles ont alors le port de certains Eiint- Ijfliliis a branches verticales depuis leur point d'attache sur le tronc. Acacia relimiides, Schlochl. — ("est, en Tunisie, ce que l'on appelle plus communément le Mimosa. Ses fleurs en glomérulcs sphériques sont jauno piile, et disposées à l'aisselle dus feuilles au sommet de rameaux. Cette floraison commence en mars et se prolonge jus- qu'en mai et juin si la température ne s'élève pas trop a cotte époque. Acncla dcatbata, Link. — Nous ne parlerons do cette espèce que pour mémoire, no ponsuiit pas qu'elle oxlsle en Tunisie. Les semis souvent répétésau Jardin d'K8saisdi)Tunii<. dans d'autres établissements et chez quelques parli- (ll t.t Jardin. I?*'/ y ■'''l culiers n'ont donné que de piètres résultats. Kn outre l'art. I" do la loi (I) du 2'.» janvier 1892, qui interdit l'entrée do tout réijètnt virant un j/artie de recelai dans la Régence, est une entrave à toute tentative île greffage sur V.i.florihuiida, opération qui pensons nous, donne rait des résultats de nature à encouraçer la propa- gation cle celle intéressante espèce. Parmi les < usiniiinii. c'est l'espèce C.tcniiissima qui est la plus estimée en vue de plantations importantes. Cette faveur est justifiée, l'arbre étant vigoureux et à croissance rapide. Il se plait dans un sol profond et argi- leux, mais donne ilc mauvais résidlats. planté dans les terrains silicicux l't, en particulier, dans ceux de celle iiaturi» qui avoisincnt la mer. l'".n oiilri', ce Crsuarina résiste assez bien à une séche- resse prolongée, mais végète d'autant plus vigoureuse- ment qu'il est plus arrosé, loul an moins les deux années qui suivent celle de la plantation. Comme VJCtical/iiUus, par son syslème radiculaire très lin et très développé, le Casttarina nuit à la végétation qui l'entoure. Pour une plantation en masse, les jeunes plants (semis d'un an) tievront être de force égale an moment de la mise en i)lace, qui en sera faite de préférence dans uu terrain labouri' au préalable. TcIIds sont, rapidement passcos en revue, les princi- pales l'Spèces de végctaux australiens employées dans le nonl de l'Afrique pour le reboisement. Nous avons omis volontairement lion nombre il'autres espèces qui concourrent plutôt, leur vigueur étant moindre, à l'or- nementation des petits jardins. L. GlILLOt iio.>. Vendons nos produits à Tétranger (2) Nous terminerons notre revue cninmerciale des prin- cipales places allemandes par Brème et Hambourg. Brème. — On évalue la consommation des raisins de table à environ 2. .500 kilos. On a constaté quo la vente des raisins devient beau- coup plus considérable dès que les |irix s'abaissent au- dessous cl'une certaine limite. La vente .i .5(1 ou (•(•pfen- nigs (0 fr. 07 ;i 0 fr. 75 est difficile; à -SO ou ;W pf. [0 fr. .50 ou 0 fr. ;!7) elle prend de l'ampleur. Sur cette place, il existe des importateurs, mais il est préféralilo do s'adresser aux agents plutôt qu'aux maisons d'importations. Nous donnons cependant leurs adresses. Il sera bon, en particulier pour cette [ilace, car l'ob servation suivante a un caractère général, de faire les offres en marks et comme disent les anglais C. L l-'. (clear, insuraiice, (ree c'est-à-dire net et franco de port et d'assurance à Brème, afin que les négociants lirômois puissent apprécier du premier coup d'o-il 1rs avantages dos propositions qui leur sont faites. Los emballages sont faits, en général, dans des caisses eu l)ols. (lellos-ci no sont pas retournées aux expédi- teurs. Belativemonl au |iaiement, les habitudes de la place 11) Sur In dnimiiflc ilp M. l'U'hoii, ItrHidofil Gcni^rnl E.\iAiM ; S. Fkhu. KiiAMEit; Caui. Mkiscii. Importateurs : Geiiraiid GiEscniEN ; !.. Imikviik; Adhi.k SciiiLi'. ; r.,oo.'iE pl Somma ; It. SciPio. Hambourg. — Les statistiques IIamliour>.'ooises ne lo do Clri^'llon. Délirioux lo Cerfeuil bulbeux, mais pouniuoi toujours aussi rare:? •^ P. Haiuot. BIBLIOGRAPHIE Nous venons do lire avec lo plus grand intért^l, l'oxcellcnt ouvrage de M. E. Durand : La culture fruitière moderne, prii- duclion,rumnii-i-cf cl utitisiitiun tics /Vi(i(.s(l) et imuscroyons devoir lo reioiinnnndor cliauileiuent aux personnes ijui s'occupent de culture fruitière. Lo but et lo caractère do ce livre, .\L Durand l'imliciue clai- roniont dans sa préface et nous ajouterons (|ue le sujet n'avait [las encore été abordé do cette façon. En offcl, jusiju'à pré- sent les auteurs (jui ont écrit sur celte question, ont surtout envisagé et ont presc|ue exclusivement visé le coté cultural. Do cette partie : créations do vergers, de jardins fruitiers, élevage, taille des arbres, etc.. on ne trouve que quclcjucs indications sommaires, suffisantes puisqu'on peut se reporter pour cela aux traités spéciaux. C'est au moment ou lo fruit peut ètro cueilli pour être livré à la consommation que l'auteur tranche dans le vif du sujet. Il examine donc succes- vomont les questions concernant la conservation au fruitier, lo commerce, remballage, la conservation des fruits par divers procédés et leur utilisation. Nous ne pouvons entrer dans lo détail de chaque sujet, mais il nous est permis d'ajouter que toutes ces questions sont judicieusement trai- tées et avec uno grande compétonco. Nous ne saurions cependant pas résister au désir de citer un passage do la préface do l'auteur. Aiirès avoir dit fort justement ■• quo savoir produire abondamment est l'un des ciMés du problème que le cultivaleurse pose durant toute son existence", et que •■ tirer parti do la récolte >■ constitue lociMô le plus complexe de la .(uostion qu'il " n'appartient pas tou- jours au cultivateur de •• diriger ■■, il ajoute : - Dans l'homme des champs, le cultivateur est en progrès, le commerçant et rindustriol no sont qu'en germe. La production cependant no peut continuer à s'étendre si elle n'est appuyée par une organisation solide, comprenant les meilleurs moyens do vente ot d'utilisation économique des fruits do la terre. Son avenir est là ». C'est précisément ce côté complexe do la question qui est fort bien ot fort simplement traité, ot il n'est pas un jardi- nier, un producteur ou un amateur i|ui ne saurait en tirer |)rolit. Les Jardin» ouvriers au point de vue économique et social c'), tel est le rapport que notre ■•xcellont ot distingué collaborateur Philippe Hivoire a présontéii la Société d'économie polili(|ueet d'économie sociale de Lyon. La r|uesliondo8 jardins ouvriers est toujours À l'ordre du jour et une do celles qui, à juste titre, commencent h étro prises en considérations par les sociétés sérieuses qui se préoccupent du sort des travailleurs autrement quo par des excitations aux grèves. Ce rapport admirablement présenté ot très documenté est à lire en entier : il renferme l'historique ot l'état actuel do la question. • • .M. L. Uunetcl, sccrélairo général de la Société d'Horticul- turo dfj Neuilly-8ur-Soine. vient de réunir on un tirage h part ot sou» lo litre : Note* sur l'Horticulture à l'Exposition Dniver- lelle internationale de 1900 (:i). les rapport» publie.^ par lui dans (I) 1 viil 'le ■-■7.' |inxo« nvor » llKures, prix 3 frnni-B ^ronco. |J) 1 hroch. de :«3 pnge». I.yi.n, l!«n(. |1| 1 vol. -lo «6 pi>Ke<. Illuiilré île noiidireUBc» llRurcH. Ncullly, 1901. le Bulletin de la SociéU- d'Horticulture de Xeuillif-sur- Seine. Il est peu lie Sociétés qui ont publié un travail aussi com- plet dans lequel se trouvent exposés ot résumés, l'ensemble des concours temporaires et permanent.';. C'est un travail iiu'on aimera à consulter et auciucl on se reportera. Nous devons féliciter l'auteur de c^-t i>uvr.igo qui représente uno grande somme de travail. • • Enlin,nous terminons cette revue en signalant les ouvrages suivants, qui no peuvent manquer d'intéresser tous ceux qui, à un litre quelconque, s'occupent de questions coloniales : Rapport sur la culture et l'exportation des primeurs dans le département d Alger et en Tunisie, par H. Schilling ( II. Ce travail 1res documente a été l'ubjel d une analyse elogieuse à la Société Nationale d'Agriculture. La culture du Cotonnier, par C. l'annor, 1 vol. do 'A''> p. (2), el le Guide du Colon en Nouvelle Calédonie (:i), par Ernost Der- villé 1 vol. ilo -iUi |)ages. Ces ouvrages sont recommandables au mémo titre. Renk Raymond. Les produits horticoles aux Halles La vente dos lleurs laisse énormément à désirer; les cours, quoique très bas n'ont aucune influence sur l'écoulement de la marchandise, dont de grandes quantités restent invendues. Nous avons relové, le 31 juillet les cours suivants : Rose* extra 1" choix valent : Marcclial Sicl, de 1 fr. à 1 Ir. 2ô Paul .V<'7)-o)i do 2 fr. jO ii '.i fr.; Captain Chnsti/. de 0 Ir. 7'i a Ifr. ; Lit France, 1 fr.; L'iricli Brunticr, do 0 fr. .M) à 1 fr. 2ô; Président Carnot, de 2 fr. 50; XiiJu'Ios, de 1 fr. à I fr. 25; Caroline Tcslout 1 fr. ; GéncralJacqucminiit (\ci) Ir. M ai) fT.~'>; Eugène Fursl de 1 fr. à 1 fr. 5U; Les Œillets de choix valent de o fr. :io a 0 fr. 50; Colosse, de 0 75 a 1 fr. 50 la dou/.aino. I. Oranger vaut au détail 1 fr. 50 le cent de boulons. La Giroflée (juorantaine, de 1 fr. àl fr. 25 la botte. Les Llllum album valent :< fr. .50; rubrutn,i fr. la douzaine. Li' Lllas >or courtes tiges de :t à 4 fr. la botte, on gerbe, s fr.; Los Glaieuls Colvillc. deo (r. o"i a o fr. 10 la dou/.aine; gandaccn.ii.sO Ir. "lO. Les Pieds d Alouettes, lie ii fr. 75 à 1 fr. la botte. Los Soleil* Vivaces de ofr. :;n ;i o fr. K'. Les Phlox, de 0 fr. 20 0 fr. 50. La Relne-Marguerite do o fr. 05 à 0 fr. t'iO la botte. Les fruits s'écoulent facilement et à dos prix soutenus. Les Cerises et les Eraises étant beaucoup moins abondantes, les Uaisins d'Algérie se vendent bien. Les Abricots sont rares et très recherchés. Los prix pratiqués le 27 juillet sont les suivants : Raisins de serre noirs, do 2 à t fr. lo kilo, blancs, do 2 à 5 fr. lo kilo. Fraises de Paris, do o Ir. :»" à 0 fr. SO le kilo ; on provenance de llouen. de 1 fr. à 1 fr. 50 la corbeille: Pèches lie serre deOlr..50 à .1 Ir. pièce. Melons. île o fr. "i ji ; Ir. |iie. e. Cerises, do n fr. (Vi à 0 fr. 70 lo kilo. Groseilles è grappes, do 0 fr. ;'o .1 II (r. :tn le kilo. — Prunes, de 0 fr. Cm a 1 Ir. ."KJ le kilo. Framboises, do o fr. V5 à 0 fr. 75 lo kilo. Poires, do 0 fr. :tO àO Ir. Ml le kilo. Les Légumes sont très abondants, malgré cola leur écoule- ment est assez facile. Los Choux-fleurs mantienncnt aisé- ment leurs |)rix. Les Carottes sont assez roiherchécs. Artlchauts.deliiuL'Ofr. le cent. Asperges don fr. .50 ii 2 fr. la botte. Carottes nouvelles, do :t2 ii 'io Ir. les liHI bcdtes. Choux-fleurs, do lo it V) fr. Oseille, do 5 a f. fr. h's Iim kilos. Salades diverses, do 2 u 5 Ir. lo cent. Pommes d* terre nouvelles di' 5 (I 12 fr. les 100 kilos. Haricots verts, de »o a 70 fr. Pois verts, do 15 à :i2lr. les 100 kilos. V. D. Il) I hrorh. de 79 pnKc», liubliio par le» soin» de U dIrrclioD do lagrlciilturo el dn runinii-rce m Tiinl». (21 prli ."> franc», franm ."i Ir. .'>ii. (:i| l'rli î fr. S", Adnro ï Ir. Su. Correspondance M. /'. II'., MI N» 372 LE JARDIN 20 Août 1902 CHRONIQUE Que n'a-t-on pas dit déjii sur la conservation du pou- voir geriiiinalif des graines? il est peu do physiolopislcs qui ne se soient pas laissé tenter p:ir ce sujet. L'n de nos chimistes les plus distinguos, M. le professeur Maqueruie, du Muséum, avait montré, il y a quelque tenips déjà, qu'il était pcissilile do (aire disparaître toute manifestation végétait» chez les graines par dessiccation et que celles-ii perdaient plus d'oau quand on les desséchait lentement à froid que lursqu'on les porte a une température capable de détruire leurs éléments de nature diaslasique. 11 a pu maintenir, pendant plus de deux années, des graines de Ricin, de Panais, de Navet et de Blé, dans le vide à 40 degrés, sans que leurs pro- priétés gorminatives fussent sérieusement abolies. Dans ces conditions, ces dernières se conservent beaucoup mieux qu'il l'air libre. ~'> graines de Panais ont fourni 37 germinations. La conservation, d'après M. Maquonne, a donc été aussi p^irfaite que possible, et l'expérience vient ainsi confirmer l'exactitude des vues qu'il avait précédemment émises sur les rapports qui existent entre l'eau hygrométrique des semences et l'alfaiblis- semenl progressif do leurs facultés gorminatives. Des essais de même nature vont être tentés avec d'autres graines et nul doute que les intéressants résultats déjà obtenus se confirment. On a souvent parlé des greffes bizarres et pendant long- temps encore on pourrait y revenir. Les auteurs latins fournissent une mine dans laquelle il n'y a qu'à puiser. Palladius attachait une grande importance au Platane en matière de greffe. M. Santini do Riols a relevé les passages suivants, qui ne manquent pas d'une certaine saveur : k Le Pommier se greffe en février et en mars, ainsi que dans les autres mois, sur le Pommier, le Poi- rier, le Prunellier, le Sorbier, le Pêcher, le Platane, le Peuplier et le Saule ». Plus loin encore : « on peut pro- vigner lo Figuier avec ses branches; on l'écussonne et on le greffe sur le Figuier sauvage, le Mûrier et le Pla- tane ». Le Cerisier se greffe sur lui-même, sur le Pru- nier, le Platane et selon quelques auteurs sur le Peu- plier ». « L'Amandier donne des fruits rouges quand il a été greffé sur le Platane ». Palladius devient lyrique et son sujet l'enthousiasme. (' Le Pommier, dit-il, force le Platane, aimé de Bacchus, à étaler une fécondité vermeille... en s'unissant au superbe Platane, chéri de Bacchus, dont les fertiles rameaux ombragent nos tables d'un large feuillage, le Figuier se plait à enrichir le sein qui l'adopta. Et Virgile, le grand poète latin, écoutez-le : « on enle le Noyer franc sur l'Ailuiusier; ainsi l'on a vu le stérile Platane devenir un Prunier, le Hêtre se marier au Châ- taignier, le Poirier lilaniliir de sa fleur le Prunier, et le porc broyer le gland sous l'Ormeau ». On rira certaine- mont de ces prétentions horticoles des anciens, mais ii'a-t-on pas été ténmin île nos jours, de propositions aussi saugrenues? La greffe de la Vigne sur la Ronce — pas artificielle — n'a-t'elle pas été conseillée? « • • Est-il des périodes où la croissance des arbres a lieu de préférence à d'autres? M. Cranelied, aux Etats-Unis, s'est occupé récemment de cette intéressante question de physiologie. Il a mesuré dos branches d(^ Pommier, .de Poirier, de Prunier, do Cerisier, tous les deux ou quatre jours, jusqu'à ce que tout accroissement ait dis- paru. Dans le \\'isconsin, dont le climat est assez rigou- reux, la croissance cesse relativement de très bonne heure. Lo Poirier ne s'allonge plus au l" juin; le Ceri- sier fait de même dès le 27 mai, le Pommier le 4 juin, le Prunier vers le 2.^ juin. En l'JOO, la période de crois- sance s'est pr(dongi-o un peu plus longtemps qu'en IS'.M. Certains arbres ccuitinnent à croître jusqu'au i" octobre; d'aulres, qui s'arrêtent momentanémenl en juin, reprennent en juillet. Il faudra encore de nouvelles et nombreuses observations pour savoiràquoi tiennent ces diffi'iences. pour arriver à donner des conclusions un peu gi'nerales. ■ • Le vol des fruits el i.i polémique entre journaux en Suisse! — On lisait il y a quelque temps dans les Nou- velles de Glaris : « La fabrique de gaz se plaint que des individus mal intentionnés détériorent ses réverbères el ses lanternes. Les auteurs de ces méfaits ne peuvent être que des lecteurs du Nouveau Journal de Claris ». A cette attaque le Nouveau Journal riposte : c On nous informe que de nombreux vols de fruits so commettent dans les environs de Tschachen et de Steg; les auteurs de ces larcins no peuvent être que les lecteurs des A'om- relles de Glaris ». Voilà qui est bien entendu; dans le canton de Glaris, la population se [lartage nettement en deux camps : les lecteurs des Nouvelles volent des Pommes et les al)onn('S du Nouveau Journal tlénio- lissent les lampes. Ne vaut-il pas mieux, entre journa- listes, se battre sur le dos de ses lecteurs, que de se traiter de voleurs, de crapules, de canailles et s'adresser toutes sortes d'autres aménités de liant gont. Et puis je nouveau procédé de presse supprime les duels! • • Sait-on que la feuille du Fraisier était jusqu'en ces temps derniers, l'apanage des ducs et des duchesses en Angleterre ? Ces derniers seuls avaient le privilège très envié de la faire broder sur leurs habits de céré- monie et de la porter en or, dans leurs armes. Mais toutes les traditions ont été renversées et il a suffi pour cela d'une prescription du Grand Maréchal de la Cour, le Duc de Norfolk. Désormais comtes et comtesses, mar- quis et marquises, voire même barons et liaronnes, pourront arborer la noble feuille où bon leur semblera. C'est ainsi que le comte pourra placer deux feuilles de Fraisier en or entre les fleurons de sa couronne, que le marquis aura le droit de remplacer quatre fleurons par quatre feuilles de Fraisiers et le vicomte portera, si le cœurlui en dit, une couronne de seize fleurons dont huit feuilles de Fraisier. C'est de la part du roi Edouard VU, un don do joyeux avènement qui comptera dans les annales royales de la Grande-Bretagne. La chronique scandaleuse et les mauvaises langues vont leur train et l'on se conte complaisamment sous lo manteau, une petite anecdote ([u'il est inutile de rapporter et qui se serait passée, on allant cueillir la Fraise. • • Le hasard du bouquinage nous a fait tomber en arrêt devant une curieuse afflilie de la tin du \\i\f siècle que nous copions textuellement « Arrêt de la Cour du Par- lement, qui condamne Charles Moulin à être attaché au carcan par l'exécuteur de la haute-justice à un poteau qui, pour cet effet, sera planté sur la place pulilique de la ville de Coucy et y demeurera un jour de marché pen- dant deux heures, ayant un écrit devant et derrière portant ces mots Coupeur d'arores, et audit lieu, flétri des 3 lettres GAI, ; ce fait, êtri> mené et conduit aux galères du Roi comme forçat pendant trois ans ». C'est égal, en l'an do grâce 1782, on n'était pas tendre pour les mutileurs d'arbres ! P. Hauiot. 2-12 Li: JARDIN Nouvelles horticoles Distinctions à l'horticulture; Mérite agricole. — l'ar déeicleii ilale ilu l"aoùl I'.'Ol', sont noniiués cheva- liers du MiTilc a;.Ticole : MM. IJi)C(|iiol (.Vinédoo), ciillivateur-pépiniérislo à Loos (Nord); Miiio Cliouillel. n>'0 l.applanclio-liouin (l''rançoiso- Liiuise), arboricidtoiiràSéli((Constantino);Coiiiporul(.\lbort), horticulteur, à Samnroau iSoine-ot-Marno); Coupan Miaston- Ciustavo-Honù). in(.'énioiir aj^ronome. ri-potileur à l'hislitut aj;rononii<|uo à Paris; Huchi'sne il'jiiile), nionibro i\o l'ilorti- colc cohinialo lï Itru.xollos; Forgol d'anl), iiiiiitfriii (•'■ardi; Varaino (Auguste). Iiorlicultcur àOaniies (.\lpes-.\lari- liuies); Vignos (|)oMiini([uoi, jardinier prin('i|ial (sorvircs des promenades) à Houlogno-sur-Seino (Seine). M.Chifnot. bien connu pour ses travaux d'entomologie horticole vient d'ùtro promu officier 'le l'Instruction puMi(|ue. Nmis lui adressons toutes nos folicil.ilions. L'Exposition d'automne de Paris (Chrysanthèmes et fruits . — Le programme de l'I'ixposition générale d'aulomne de la Société Nationale d'Horticulture de h'rance Chrysanthèmes, fruits, arbres fruitiers, plantes lleurios et légumes de saison vient d'être publié. Cotte exposition aura lieu du mercredi 1;.' au mercredi i'.i no- vembre inclus, dans les serres du Gours-la-Ueine. Les demandes d'admissions (bdvent être adressées au président do la Société, 81, rue de Grenelle, Paris, 7""', avant le 27 octobre, terme de rigueur. Exposition de Pau : M. 'Viger président des jurys; les Congrès; las excursions; réductions sur les chemins de fer. — Nous.ivons le plaisir d'annoncer que M. N'iger, ancien Minisire d^] l'Agriculture, l'n'-si- dent de la ."Société Nationale d'IIorliculture do France, a été nommé Président des jurys de l'Exposition, ainsi que Présitlenl d'honneur des Congrès. A l'occasion do cotlo IvNposition et dos Congrès, doux oxcursion.s à prix réduits sont, dés à présont, prévues au prograniino : I Lo dimanche 28 soplombro : Matinée : Visite aux vignoble» do Jurançon et aux vergers do (ian. Déjeuner à is, àSaint-Mandé. Les candidats devront être Français cl habiter Paris ou le déparlomenl de la Seine; ils devront être âgés de li ans accomplis, présenter les conditions d'aptitude idjysique constali'es par visite méilicale, avoir obtenu le certiiicat d'études primaires et avoir accompli une année de cours comi)lémentaire. L'examen lomprend uno ilictéo, une composition sur les quatre règles et le système métrique, et des questions d'éli-mcnls do sciences et de botanique. Le régime du cours est rexlernat. La durée «les cours est de trois ans. Se faire inscrire au Secrétariat du cours, 74, route do Saint-Maurice , Seine), do 10 à 5 heures. Les inscrip- tions seront reçues jusqu'au 2.'> seidembre inclus. Conseil technique d'agriculture coloniale. — Vn décret en date du 2S mai l'.ii)2 a créé un Conseil techni- que d'agriculture coloniale. Un arrêté du ministre des Colonies, pris le .5 août, nomme pour cinq ans les mem- bres de co C.onscil, qui est composé comme il suit : }'ice-jirisiilriil.s : .Nf.M. Viger. sénateur, ancien nunistro ilo l'Agriculture, et Kd. Porrior. diroclour ilu .Muséum d'histoire naluri>lle. — Afi-tnbit-s ■■ .MM. Prillieux, (iodin, Dokor-David, (Jirod, Henriipiedluluc, 'l'isserand. Mamelle. Ileckel.Cliailley- Rert, Pelhorbo, Pebat. Ch. Doloncle, llureau, Coslantin, Sta- nislas .Meunier, llouvier, Arnaud, Duhanl. Minger, Hloch, VasBollc, llyliowslii. les directeurs ilo l'Institut agronomi(|uo, do ri'li'olc ilagriculluro do tlrignon, et île l'fîcole d'horticul- ture ilo Versailles. Ecole Nationale supérieure d'Agriculture colo- niale. — I .'liispcclion générale de l'Agriculluro coloniale vient de communiquer les conditions d'ailmissjon à ri''.cole Nationale supérieure d'Agriculture coloniale située avenue de la Gabrielli'-Famillo a Ni>gent-8ur- Marno, ainsi (|ue le programme des cours pour l'ann<''e Hcolaire l'.'Ol'l'.H» : Sont admis cumrao élèves réguliers los candidats tilu- LE JAllDIN 213 luiros : du dipli'iiiio do rinstiUil niilioiial a^'i'Oiioiiiii|iio. dos Ecoles natiiinalos d'A(ïriculluro, de 1 lOcolo d'Atiriculluro colonialo do Tunis, do l'Kcolo d'Horticulliiro do Vorsaillos, do l'Hoolo coliiiiialo, do IKcclo conlialo dos Ails ot Manu- facluros, do IKcclo do l'Iiysiijuo ot do Chimie, do la liconco ès-sciencos naUirollos ou os-scioncos |iliysiquos. F.os élovcs libres sont admis par autorisation du Slinistro clos (".olonios. l.a duréo do l'onsoignomont est d iino annoo. Adresser les iloiuandos i M. le N'inislro dos Colonies le 1" octobre. Los cours seront ccimiiiétc's par dos exercices pruti- quos, dos démonstralioiis et dos travaux do lal,)Oratoiro. École pratique d'horticulture d'Hyères. — M. Rous- sel (Eugène;, ingénieur agronome, est nommé |inifos- seur de sciences physiques chimiques el naturelles, et M. Lombard (F. -M.), instilutour, est nommé instituteur surveillant à l'Ecole d'horticulture d'Ilyèrcs. Ecoles pratiques d'agriculture. — Les examens d'adiiiission el les con<-(iurs jiour l'iilileiitiiin di- bourses auront lieu, pour l'Ecole pratique d'agric\illuio ot iriior- ticulture d'Oraison (Basses-Alpes), le 1'' oclobrc; pour colle do Saint-Bon tlIaute-Marne), le 17 S(>i)tembre; pour celle de Philippeville, le ïô août. Pour tous renseigne- ments, s'adresser directement aux directeurs des Ecoles. Précieux souvenirs du Jardin botanique de Saint- Pierre de la Martinique. — Le numéro du U août de Lu Xtiture contient unarticlo do M. J. Dybowski, sur le Jardin botanique do la Martinique, dans lequel il relate que, par un hasard singulier, deux jours avant que l'éruption de la Montagne Poli'o ne détruisit le Jardin do .Saint-Pierre, une serre de transport, confiée à un jeune Martiniquais se rendant en France pour suivre les cours do l'Ecole supérieure d'Agriculture coloniale, fut embarquée à destination du Jardin colo- nial. Elle y arriva sans encombre, et lors qu'on ouvrit cotte serre renfermant tout ce qui devait rester désor- mais du Jardin do Saint-Pierre, on constata que les plantes étaient toutes poudrées de cette poussière que le volcan vomissait déjà avant leur départ. 11 n'est pas besoin d'ajouter que ces précieuses reliques du Jardin disparu sont soignées, au Jardin Colonial, avec la plus grande sollicitude. Elles seront propagées et leurs rejetons seront envoyés dans les colonies africaines. La situation horticole. — D'après les nouvelles des départements, que publie la Feuille d'Informations du Ministère de l'Ayricvlture, les temi)ératurcs singu- lières qui se sont succédées celte année, ont produit des résultats bien différents selon les régions. Dans rCJuest el dans le centre, la récolte dos fruits sera assez niédiocre, tandis que les Pommiers de l'Aisne présentent une belle apparence. Dans le Languedoc, les arbres fruitiers ne donneront qu'un tiers de récolte. Les cul- tures fruitières (le la région parisienne se sont amélio- rées ; l'état de celles des Bouches-du-Rhone est satisfai- sant. Sur les Vignes, le mildiou, l'oïdium et lo black-rol ont fait, un peu partout, des apparitions tardives, ce qui diminuera la récolte dans certaines régions, le Lan- guedoc et la Pmvence notamment, alors que, dans l'hlsl, la Vigne, quniqu'en retard, présente un furl bel aspect; celle de la région parisienne a en partie cnulé. Finfin, Ja récolte des Pommes de terre sera médiocre à peu près partiiut, alors qu'on la prévoit abondante dans l Aisne en particulier. Situation des cultures de graines. — Les temps plu\ ioux et froids du printemps ont causé aussi bien en AUi'magne. en Hollande, en Belgique et en Anglo- terre qu'en F'rance, un retard assez marqué sur la récolte îles graines mais on compte, en général, sur d'assez bons rendements. Los semis et plantations pour la récolte de l'JOU ont lieu dans do bonnes conditions, grâce 11 l'adoucissement de la température. Un trust de cultivateurs de Fraises. — Los pro- ducteurs de l''raises do Brel.igne. qui, ilopuisluiiglemps, faisaient d'impurlantes expéditions on Angleterre sans en tirer de grands bénéfices, se sont syndiqués pour transporter et vendre leurs cargaisons à frais communs. Ils ont affrété des bateaux el ont envoyé des agents en Angleterre. Chaque jour une cargaison de Fraises, pen- dant toute la saison, partait de Brest pour Plymouth; de là, lo consignataire, au lieu de livrer sa marchandise aux intermédiaires anglais, l'expédiait, après avoir reçu des dépôclios des agents du syndicat, sur le marché où il sait pouvoir la réaliser au meilleur compte. Cette opération, sagement ot régulièrement conduite, a donné d'cxcollonts résultats. Voilà un exemple que l'on no saurait trop signaler à tous les producteurs français. La production légumière et fruitière de la région d'Hyères. — La région d'Hyères n'est pas seulomenl privilégiée pour son admirable et abondante pruduction florale. 11 s'y cultive aussi, sur une grande échelle, un certain nombre do plantes potagères el de fruits. Les h'gumes do primeurs sont les Artichauts, les Asperges, les Haricots, les Pois et les Pommes de terre. Les autres légumes, livrés cependantaussi àla consom- mation du nord dans les saisons froides snnt surtout les Cliicorées frisées et Scaroles, les Choux-fleurs el les Laitues. Les Haricots semés en août-septembre donnent do fines cosses exportées d'octobre en décembre; il en est de même des Pommes île terre qui, plantées en août-septembre, donnent en hiver de nouveaux tuber- cules. Los fruits sont les Cerises, les Fraises dos l)ids amé- liorées cultivées sur d'immenses surfaces, les Pèches américaines précoces Ansden's June et Précoce de Haie et les Raisins. Ces trois derniers fruits sont à des- tination spécialement du centre et du nord de la France où ils arrivent comme fruits précoces. La gare d'Hyères, qui est peut-être la plus importante de toutes celles de la Provence pour le transit des h'gumes et des fruits, voit partir, à certaines époques de l'année, un train entier de légumes par jour, et, au moment de la récolte des Cerises, jusqu'à 20 et 30 tonnes par jour de ce fruit. Beaucnup de ces produits sont exportés en Angleterre. Le Sy>idicat de Défense agricole et horticole a com- muniqué dernièrement à VOffice des renseignements agricoles, une statistique de la production de cette région et appelé la bienveillante attention de MM. les Ministres de l'Agriculture et des Travaux publics sur certaines améliorations à apporter dans les transports desiiroduits agricoles par voie ferrée. Le transport des fleurs et primeurs du littoral en Allemagne et en Russie. — Los exportations de llcurs du midi ew Allemagne el en Russie subissent une dépréciation parce que celles d'Italie y arrivent avant elles. Saisie de la question par deux de ses membres M^L Carriat et Martichon, Wnion Commerciale des Horticulteurs et marchands-grainiers de France iloil faire une démarche auprès do M. le Ministre des Tra- vaux publics pour olitenir de la Cio de Lyon qu'elle laisse transporter les colis fleurs par ses trains ra[iiiles de luxe pour Berlin et Saint-Pétersbourg. Nous appre- nons d'autre part qu'un Congrès do tous les syndicats agricoles et horticoles de la côte d'azur est en voie d'organisation pour demander aux pouvoirs publics 244 LE JARDIN toutes les (arilités m-cessaires au transport des fleurs et [iriiiicurs par la lipiip Nire-Coni, qui doit desservir l'Autriche. rAlleinaj.'iip et la Russie. L'arboriculture fruitière au Japon — Le ^'ouvenie- mciii japonais essaie, en ce nmment, d'établir l'indus- trie fruitière au Japon. Une certaine quantité de Poi- riers, do IVcliers et de Vignes de provenances curo- pi-enne et américaine ont été plantés, et les premiers résultats sont déjà satisfaisants. Dans le district de llokkaido et dans les îles du Nord, les fruits ont une belle apparence et un fort bon goût. On croit que cette industrie va rapidement s'organiser. Expériences sur la faculté germinative des graines. — l>ans sa Cliroin'i/ue du prc--eiit numéro,- notre collaliorateur. M. Paul Ilariot, relate les e.xpé-- rienccs di' M. .Maquonne sur la faculté germinative des graines. M. Jules Poisson, aide-naturaliste au Muséum, a fait, de son côté, îles expérionii>s analogues ; il reconnaît aussi que la siccité de l'air a une im- portance capitale, favorisant la durée de la vie hilenlo des graines des plantes vivant dans un milieu normal. Il faut faire exception, toutefois, pour les espèces dont les semences ne peuvent attendre et germent immédia- tement, ou peu de jours après leur maturité, au risque de périr : Cacaoyer, Muscadier, Poivrier, Ilevea, etc. / D'autres graines, au contraire, c'est la majorité, cori"- servent longtemps leur vitalité si elles sont soumises à une sorte d'élouffcment qui s'oppose aux actions des- tructives de l'oxygène, de l'humidité et de la lumière : celles, par exemple, qui sont enfouies dans le sol sous des éboulements et qui, ramenées à la surface après de nombreuses années, et même des siècles, germent comme des graines récentes. L'auteur de la note insiste sur une particularité contradieloire des semences de plantes croissant naturellement en lieux humides, et pouvant se conserver presque indéfiniment, dans ua sol marécageux, contrairement aux espèces précédentes, par suite d'une adaptation au milieu nécessaire aux plantes aquatiques. Il cite, entre autres : ienMeni/anlIies, les Klœoch'iris,, les Joncs aquatiques, le Careu- Cu/ie- roides, rAuln(>. etc. Ismene calathina et Ismene calathina grandi- flora. — Nous avons rc(;uden applaudir, cl ont envoyé à ('.hàlon-sur-Sal^no une amplo provision de plantes pour permottro aux sinistrés do remonter leurs cul- tures. Lo D' Lannelongue a rendu compte h r.\radémie des Sciences qu'on a trouvé des traces d'appendicite sur dos momies égyptiennes. L'éminent pro(e.ssonr établit que celle maladie peut se gagner par invasion de microbes se trouvant sur les feuilles des légumes mal lavés. D'après les dernières statistiques, on estime (|uo plus do 17 millions do noix de cocos sont annuellement rérollées dans les iles Seycliollos, 12..'iiK).(XK) environ sont transformées en huile. l.t'KRi.CKiii on savon, 1 million exportées à l'état brul et i millions absorbées par la consommation locale et les besoins de la culture. Le .Ministre do l'Agriculture vient d'adresser aux préfets une circulaire les invitant à faire savoir à leurs adndnistrés qu'if est absolument détendu do tuer les hirondelles, et leur pres- crivant do stimuler le zèle du personnel de survoillanco en vue do l'application rigoureuse do celle mesure. Nécrologie. — Nous avons le regret d'enregistrer la mort do .M. William Bull, l'horticulteur anglais bien connu. M. \\'. Hull avait acquis une haute réputation do connaisseur en lloriculturo. Il contribua à l'introduc- tion et à la vulgarisation de nombreuses plantes orne- mentales d'élite et obtint dos succès relontissants dans les principales expositions internationales d'Horticul- ture. Ses serres de Cholsea, dans Ies(iuelles j'ai eu la bonne fortune de pouvoir, pendant près d'un an, m'inilier à la culture des plantes tropicales, contenaient toujours de nombreuses raretés et quelques nouveautés sensalion- nolles. Lo premier arrivé- chaque jour à son bureau, il était lo dernier à en partir et lia fourni au cours do sa longue carrière, une somme do travail considérable. I, 'Horti- culture anglaise perd en lui un de ses adeptes les plus distingués. H. M. LE JARDIN 25r. Chrysanthemum lacustre " Étoile polaire" N'olre phiilogravnro (fip. l"-'3) repivsenle ruliMcinonl r.isprct (1 iiiH' iii'uvcllo v;iii'^t<'< Mo Chri/sfniHie/inini la- custre, olitenue par M. Xonin, qu'il a nommée Etoile polaire, et qui nous parait être (l'un grand nu-rile. Elle provient, nous écrit M. Nonin, d'une fécondation du C. inaocimuiix par le C. l. filiferum. Cette nouvelle venue se distingue des espèces et variétés connues de ce groupe, par ses capitules beaucoup plus grands puisqu'ils ont au moins douze centimè- tres de diamètre, très érigés, portés par des liges rigides bien que moins grosses, ce qui donne à la plante un aspect plus gracieux et plus léger. La fig. 122 montre précisément (avec une réduction d'au moins un tiers un capitule deC. maximum\Ar. Perfection [n" 1), pouriant ample, et un capitule de cette nouvelle variété (n" 2), comme élément de comparaison; ce qui permet de juger la différence sensible de grandeur. L'amélioration qui distingue cette variété porte (kmc principalement sur : la sveltesse des tiges, la longueur et la largeur des; ligules également do moilloure forme, et l'ampleur des capitules, ainsi que sur le port plus nain que celui du V. lacustre. Indépendamini'nt des avantages que cette variéti' présenli' à divers titres, elle semliU^ avoir celui do se |)rôter particulièrement à la culture en i)otées. M. Ximin se propose d'essayer ce genre do culture et nous aurons l'iiccasion d'en faire connaître le résultat. Le groupe des : C. lacustre (syn. Leiicnn- Iheminn latifoliina var. lacustre); C. Leucan- tlieûnoii (syn. L. vul(/are]; C. maxAmum (syn. L. ma.jcimum), celui-ci, forme très voisine du priMnier, ainsi] que leurs variétés, sont parti- culièrement appréciés pour la formation des groupes dans les jardins, l'ornementation des grandes plates-bandes et surtout pour la fleur coupi'e. Ils ont, toutes les qualités ilésirables l)Our ligurer dans les gerbes et autres compo- sitiiins florales, par la bonne tenue des liges et leur dun'o dans l'eau. Les premières années que l'on apporta des capitules de Chrysan- thèmes des lacs (C. lacustre) au.x Halles, ceux- ci ont été vendus un assez bon prix qui se sou- tient encore. Bien que très appréciés, ceux de a grande Marguerite des prés (C. Leucauthe- rnum) se, vendent toutefois meilleur marché. M. Léonard Lille a mis au commerce ce printemps une variété de cette der- nière, sous le nom de Chrj-- santhème des prés à très grandes fleurs, qui est éga- lement très méritante. Cette plante de provenance alle- mande est, d'après M. Léo- nard Lille, de plus grand mérite pour la fleur coupée que le C. maximum. Bien que croissant natu- rellement dans les sols hu- mides et frais, ces divers Chrysanlhèmes se compor- tent fort bien à peu près dans tous les terrains fer- tiles, pourvu qu'on ait soin de les arroser lors des cha- leurs prolongées. Lorsqu'on les destine à fournir des fleurs coupées, il faut pous- ser la végétation de façon à obtenir de longues tiges et de beaux capitules. On ne tire pas assez parti du Chrysanthème des lacs pour la formation des gran- des corbeilles. Il produit pourtant Uès grand olïet dans ces conditions, surtout si on a soin de sertir toute cette multitude d'étoiles blanches, qui' se 'succèdent jusqu'aux gelées, &e pïàntes à feuillage ou à fleurs rou- ges, Nous avons vu il y a quelques années, à Bellevue, ■- ••-"' une corbeille ain,s.i •■g^nie, ado§^J iin. grand mïissif d'arbustes.; eUcVftTTsait, à justéS|i'trè,radrhiValion de tout le monde. * Albert Maumenk. Fig. 123. — Chr'jsanthemnm lacustre Eloile polaire. 246 LE JAI^DIN Au sujet du Car.ex aîba Lorsqu'il s'agit du rinlio.luction d'une iilante nou- velle pour l'horlicullurc, il psI important île sitrnalor aussi liicn ses défaillances que ses succès, ses mauvais points que ses lions points. Celte anni^e, vers la fni île juin, les feuilles du Carex alhd ont révéla vers leur extrémité une teinte jaune et se sont ronnue reeroquovill.es. Cet état maladif a été d'autant plus aecentué que la plante était en terrain plus frais, et qu'elle était, en même temps, plus exi>osée à l'action directe du soleil. Ce phénomène a été observé aussi sur d'autres plantes. C'est ainsi que îles vifiiierons de la région méridionale de la France ont fait entendre des idaintes sur la dessiccation de la Vigne. M. Ravaz, le savant professeur à l'Institut Agrono- miiiue, nous donne l'explication de co dépérissement. Nous ne saurions mieux faire que de la reproduire (1). La dessici-ation dos souches, dit-il, a porté d'abord sur lo sommet «les rameaux, et, ensuite, a progressé plus ou moins vers la base... Celle allure de la dessiccation est différonte do celle des enets de la sécheresse, lantes de serre et d'Orchidées, et qui, habitant Montpellier, se trouve placé dans une région horticole bien caractéristique. Voici cequeM. Aymard nousécrit: l'eu nombrmix sont les cultivateurs d'Orchidées à Mont- pellier, soit que l'on y connaisse peu la valeur de ces plantes, soit à cause dos diflicultês que l'on rencontre à leur culture sous lo climat du Languedoc. Les eaux y sont très calcaires, les vents souvent désastreux et, enlin, les amateurs pou nombreux. Ce n'i'st pas que la culture n'y soit pas faisable dans cer- taines contrées du littoral; car beaucoup do personnes pour- raient la faire avec chance de bons résultats; mais, je le répète, les amateurs sont peu nombreux : c'est sans doute qu'ils s'exagèrent les diflicultês de la culture, nu bien qu'ils ont fait dos essais infructueux. Chez moi. je cultive quelques Orchidées courantes : les Cattlcija Trianiv, C. Mossiœ, C. autiimnnlis ; tous vont très bien, do même que le Lœlia purpurala et les Ci/pripcdium insigne. .Mais los Odo)ilO(jlossii ki et les Onciilium no font pas merveille. Nos Citilleiia fleurissent abondamment ; presque toute l'année, on peut disposer do leurs fleurs. Leur culture est aussi simple tpio possible : ils sont cultivés on pots, en serre tompéréo et froide pomlant l'hiver, et jusqu'après lo départ do la végétation prinlannière. C'est alors le moment critique pour leur conservation et la formation des pseudo-liulbos. Je place mes plantes en plein air sons abri couvert do bruyères qui favorisent la lumière, et où dos liassinagos sont donnés plusieurs fois par jour. Les résultats sont satisfaisants. La terre de fouille no nous donne pas d'aussi bons résul- tats que dans lo nord de la l-'ranco : lo sphagnum, surtout vivant, est préférable pour lo bon ontrotion do ces plantes. Rnlln, nous arrosons le plus possible avec los eaux fluviales. Je viens do commencer l'essai du proci-ilé proposé par .\l. Holand-liossolin, «pii me parait normal, et je vous com- munic|uorai avec plaisir les résultats obtenus. Agrée/., etc. J. AVMAIU). Nous pouvons donc faire espérer à nos lecteurs la publication do renseignements qui pourront servir de guide pour bien cultiver les Orchidées dans lo midi do la l-'rance, et nous accueillerons avec plaisir les commu- nication» que vouilraient nous faire d'autres cultivateurs d'( )rihidée8 dans co sens. A. M. LE JARDIN 247 Création de variétés nouvelles par le gredage Pi'ut-on oblciiirdos variélos houviUps parle ^iroffa^io ? Los aiicipiis et les autours du iiioyiMi-àgo ont dit uni. l'our la plupart, les nio- dorni's, di'pviis l.e Gen- dre, La Uuintinyo, I)u- haiiiol du Monceau, ont dit iioii. Qu'y a-t-il do vrai ou do faux dans chacune do ces adirmations catéj;ori- ques coiUraires? C'est ce que le praticien a tout autant d'intéri't à con- naitro que lo bioloKiste; c'est co q>io nous allons oxauiinor dans une série d'articles, en nous basant sur un certain nomliredo faits récents, qui sont venus jeter un nouveau jour sur la question et qui forment actuellement un faisceau de preuves assez considérable pour permettre :i chacun de se faire une opinion moti- vée. Dans noire ]iremier article, nous examinons les procédés de grefïage et la méthode à suivre pour obtenir des variation appropri('s. I.a lijinlure que lu soiiilure a otc cllectiiéc a la suite do greffages I. Les procédés de greffage et la méthode à employer Il n'est pas indifférent, pour olitonir des variations dans les plantes que l'on associe, do se servir d'un modo do grolTago quelconque, ainsi que l'a démontré l'oxpérionco. N'eus commencerons donc par donner ici successivement, ceux qu'ont préconisés les an- ciens ot ceux que l'on a employés récemment à cet usage. 1. LkS GnUlM'AGES SIAMOIS ou GnEFKAGBS l'Ail RAI'l'llOCHEMENT Les anciens se ser- vaient principalement des i/re/fiifie>i siamois ou (irelfddcs pnr raiiproche- tneiil pour ol)tenir dos plantes nouvelles combi- nant à la fois les couleurs ou les saveurs des fruits des plantes ainsi gref- fées. C'est parce procédé qu'ils auraient obtenu des raisins pleins d'huile après avoir marié la Vi- gne et l'Olivier, la rose verte après avoir réuni le Rosier et le Houx, etc. iju'est-ce donc que lo greffage siamois, que la grciio on appn.oh,. oïdinaiio. beaucoup de personnes confondent avec le gref- fage en approche? Celte opération consiste à rappro- cher deux plantes voisines que l'on a de iirétércnce 124 et 125. — Greffagi- siamo's de Coleiis et d'h-csinr. a (Hr cnloviH' a)ii'iSs Par le sevra^'e, celli! givll'o devient Fig. 12l5. — Les Châtaigniers du Hont lUna. 248 LE JARDIN ï.. entaillées en regard l'une de l'autre, et à les maintenir dans cette position jusqu'à ce qu'elles soient soudées (ng. 12i et 127). On peut évidemment rapprocher ainsi, soit une partie quelconque de l'apparoil végétatif (racines, tige principale, brandies ou rameaux), soit même certaines parties de l'appareil reproducteur (inflo- rescences, fruits, etc). C'est [lar te procédé qu'auraient été gref- fés, ii une époque très reculée, les céli-brcs Châtaigniers du Mont Etna, (flg. 12r.;. Les forestiers s'amusent souvent à réunirainsi des arbres dans los forêts: Millio-Chris- tino et les frères Sia- mois de la forêt de l'ontaiiiebleau, par exemple, étaient au- trefois une curiosité pour les promeneurs parisiens. On sait aussi que des soudures natu- relles de ce genre s'ob- servent assez souvent dans les bois, mémo entre essences d'arbres de genres ou de familles diffé- rentes : Chêne et Noyer; Chêne et Frêne; Sapin et Til- leul, etc. Or, le grcfTage siamois a été confondu avec le greflafie en approche qui en dillère totalement après l'opcralion du sevratie, c'esl-à-diro après que l'on a supprimé en — Greffage siamois, par rapprochtmtnl Je deuj- pètio'.es de Fougère maie. (âge siamois, sont simplement unies par certains de leurs tissus (lig. 127), mais elles peuvent puiser cl.a- cune leurs aliments dans le sol ou dans l'air, sans avoir recours l'une à l'autre. C'est bien différent pour les greffes en approche, où le greffon puise sa nourriture dans le sol par les racines ,,^ _ du sujet.et oii lesujel reçoit le carbone de l'air par l'intermé- diaire du greffon, comme dans le gref- fage en fente (flg. 128) et autres greffages analogues. 2. GllBFFAGES PROI'IIEMENT DITS Les procédés dont se sont servis les mo- dernes, surtout dans ces derniers temps, peuvent être désignés sous le nom de greiJ'a- çes proiireiiieiit dits, à cause de leur union physiologique beau- coup plus intime. Ces modes de gref- fage, lessouls que l'on utilise dans la prati- que courante, doivent être divisés en deux uant lieu a des sym- différentes comme ré- grefl'ages ordinaires, Fig. 128. — Ure/fagc en fente ordinaire sur ligtt {Chou). rv eux-mêmes groupes don- bioses très sultats : les Fig. Ijy. — Greffe d'uîie rarine de Jetine yavet sur tige de jeune Chou venant d'être faite. (flg 125, 128. 129. 130), et les ffrefp'ges itii.rtes. A. — Greffages ordinaires. — Los grellages ordi- FIk- IW. — Oreffage d'une tige de Chou dé Uitan iur rarine de ChoU'\avet. Celle ifntle rai cnlUTcmcnt «l*vclopp*c. KIg. 131 cl 1S2. — Greffe d* Kavel tur Chou entièrement développée. A gaiiclic, crtio grcITi' eM montra sur unr pliifi grande échelle. 133 cl 13t. — Greffe entre rarinet (Panais sur Carotte). A gniirho, cllr est vue de profil. A droite, clic est vue de (ncc. entier l'appareil absorbant du greffon et l'appareil assimiintour du sujet (flg. i2.'ji. En oITet, les deux plantes raiiprochées dans le gref- naires sont ceux ou la symbiose comprend un grofTon vivant exclusivement avec l'appareil absorbant du sujet, et un .sujet vivant exclusivement ou presque ontiè- LE JAIIDIN 849 romont à l'aido do l'appareil assimilatcur du greffon. On peut prondrc, comme type des greffafjcs ordinaires, le {,'relTage on ffiilo sur racines (fig. l.'iC) el l.'iT) ol mt me celui sur ligo déiiourvue de pousses fcuillces (fig. I'.^8), la grelTe on couronne, colle on ('•cusson, etc. Le grolTago sur racines lilail liion "connu des nncicnB qui s'en servaient, d'après Pline, pour (/re/fer rcrlui/is /•(•ijélaii.v domestiques sur les véiictati.r sauvages, et on particulier pour grelTer l'Olivier (Palladius). Le giolTage sur tige est égale- ment bien connu, et il n'a pas besoin d'être décrit, quand il s'agit du procédé généralement employt'. Cependant, il présente quelques modincations qui sont nécessaires à connaître au point do vue particulier où nous nous sommes placi'. Les grolTages de tiges sur raci- nes sont en général assez faciles à exécuter et ont été pratiqués depuis longtemps. Les greffes inverses ont été essayées seule- ment dans ces derniers temps par Vochting, en Allemagne, sur la Betterave, et par nous on France sur divers végétaux her- bacés (fig. 129, 131, ^V.M\. Elles sont assez difficiles à réussir et demandent beaucoup do précau- tions opératoires. Il en est do mémo des greiîes entre racines (fig. 133 el i:îi). L'état, plus ou moins herbacé du sujet et du greffon, a la plus grande importance pour la réus- peut opérer tout aussi facilement sur les plantes her- bacées, Haricot) quo sur les arbres (Châtaignier, Chêne, Marronnier, etc.). On prend la plante au moment où la tige, morne la racine, est assez grosse pour être fondue ou grolTéo, et on y applique un grolfon liorl)acé. Avec lo lliricol, on peut en opinant sur couches, semer, grelTcr et remettre a l'air reprise faite, en 13 à 15 jours. Le grellago des bourgeons à Heurs consiste il se scrvlrcomme greffon de jeunes pousses flo- rales dont les bourgeons à fleurs no sont pas encore visibles. Cela revient à faire nourrir la graine en majeure partie par une nour- rice étrangère qui pourra lui communiquer, peut-être, quel- ques-unes de sespropriétés. Sile greffon possède des parties ver- tes, la reprise s'eflectue facile- ment et les graines mûrissent bien. B. — Greffar/es mixtes. — Qu'est-ce quo le greffage mi.xte? C'est, comme le greffage siamois, un procédé de greffagequi n'avait point jusqu'ici été défini et dis- tingué des autres procédés (2). Il est intermédiaire entre le gref- fage siamois et lo greffage ordi- naire. Il consiste à laissera demeure, au sujet, des pousses fouillées de façon que ce sujet reçoive à la fois de la sève élaborée de la part du greffon et de la sève élaborée par ses propres feuilles. L'appa- (1) Stiilgré celte publication, parue Fig. 136. — Greffe mi.ili. Le sujet seul site de l'opération et pour la production de la variation. Pour placer les greffes dans ces conditions favorables, nous avons eu recours à deux procédés non encore employés avant nous : le gref- fage sur germina- tions, et lo greffage de bourgeons à fleurs Fig. 13.">. — (h-effe île bourgeons à fleurs (fin-. 13.5'. de Chnu-rave sur Chou de ilorlagne. xt... Cette sre«e est complètement Nous avons essaye développée. le premier procédé en 1890, à Cliateau- Gonlier puis au la boratoiro do Biologie végétale de Fontainebleau. Les premiers résultats ont été publiés en 1892 (1). Pour faire une greffe sur germinations, on ie Vernon'a S'ir Xantliium. porte des fruits. dans lies comptes-ren- dus do l'Association française pour l'avan- cement des sciences. Congrès de l'au, 1892, M. Slaxime Cornu a prétendu, quatre ans l»lus tard en lsl*5, avoir inventé cette grefl'e. (Voir la liste de ses tra- vaux scientili[iues,(S96). Lo fait est d'autant plus suriireriaul (iue,en qua- lité lie président de la section do Botanique à ce Congrès, M. Cornu lut ma note en séance et les comptes rendus des séances ne men- lionnout aucune récla- mation do sa part. Bien ijue la question d^ priorité ne puisse faire l'ot^/et d'atieun doute, quelques auteura mal informés ont produit cette erreur dans diverses publications lior ticoles. (2) Voir: L. Daniel, La greffe mi.vie (C. R. 1897). Fig. 137. — Griffe mixte de Choux-raves. Le greffon unique est nourri par deu.\ sujets. 250 LE JARDIN reil absorbant reste simple; l'appareil assimilateur est mixte (fig. 136). Ou binn on laisse ri demeure a.\i grelTon seul des pousses feuillces, avi-c une partie de ses racines qui, concurremment aver cellos du sujet, fournissent aux parties vertes la sève brute du sol flg.!.!*). Dansce cas l'appareil assimilateur restr unique quand l'appa- reil absorbant est mixte. Kn un mot, suivant la volonté de l'opérateur, on a une association à sève brute uniquf et à sève ('laliorér de deux origines dilTérontes, ou liien uni' sève brute ayant deux origines distinctes mais donnant lieu à une sève élaborée unique. L'on conçoit que le premier de ces modes de grellaj,'e se proie à une opération intéressante au sujet de la nutrition mixte du fruit et de la graine. On sait en effet que, une fuis la fécondation opérée, le fruit noué et la jeune gr.iino appellent énergiqucmont la sève élaborée pour tjrossir. Si sur le sujet etlogrellon à la fois se développent des fruits et «les graines, il y a toutes chances pour que la sève élaborée fabriquée par chaque plante soit attirée, appeli-e parles propres fruits de l'iiaeune d'elles, de préférence ;ï la sève élaborée par son associée. Il n'y aura pas mélange de ces sèves dans le fruit ou la graine. Mais il est possible d'oljtenir ce mélange, c'est-à-dire do faire nourrir les fruits et les graines du sujet ou ceux du ^irellon par les deux sèves à la fois. Il suffit pour cela, de supprimer avec soin les fleurs, soit du sujet, soit du prelTon, suivant la plante dont on di'sire obtenir les graines. L'appel devient alors unique et le mélan^re a plus lie chances do s'ellectuer (fig. i.iO . On ne confondra pas ce mode de grelTage où on laisse li demeure des pousses feuillées au sujet, avec le (jrefpige avec bourgeons ou ramenu.r d'a/ipel dans lequel ces productions sont toujours laissées provisoireiiiei/l, et correspondent à un but tout dilTérent (reprise de la plante exclusivement) (1). Dans nos prochains articles, nous étudierons les ri-sultals de ces divers greffagi's ; nous verrons coniliien sont nombreuses et varices les modllicalions qu'ils peuvent amener, tant dans les plantes greffces elles- mêmes que dans leur descendance; combien aussi sont nombreuses et im|)ortantes les applications prati(|Uos qui peuvent en résulter pourl'agriculturei'l l'horticulture en particulier. L. Danikl. Mailro ilo confi-n'iicos île ni)tnniijiirn|iplii|iiée h rt iiivcrsili-ilo Rennes. Forçage des plantes soumises à l'action de l'éttier Après avoir relaté en détail les essais faits à l'clr.inper ot les résultais obtenus dans le forçage des plantes soumises préalablement a l'action do l'éthcr, du cliloro- (orme et d'autres produits ayant les nicnies propriétés ^;>', nous devons à nos lecteurs de les tenir au courant dos intéressantes expériences faites en l'rance, par M. Ch. Leblanc d'une part et par M.\I. Aymard d'autre part. M. (^h. I.nblanc, a chloroformé des Aziilen mollis, ii une dose moitié moins forte que colle d'éther; après les avoir laissées quaranle-liuit heures sous l'inllucnce des vapeurs do chloroforme, Il les rentra dans une serre, dont (It C'eut lin (cr«'fl(\((i- mlilo qno Hr rnp|iriirlii gnr nn momc «iiji't iiliiilpiim KrelTunt ili- nnliin- •linéronle. Opi-nitnnl un ne |m ni lilcolilliT roniiilitcnn-nl ci-h ilfiii niKileit de nyinbliiHc, |iuiinio en >|nantlli'' nulnlile. LeM eirel» de ce )(reirnKe /i liliislenrn Krt'fton* ont irailleiirii heniiroup de ni|ipnrt nverreni iln Kreirnite mille, et penrent ne prCler nnt mi'nieit e»i«nir, uno excitniion des réserves et estime quo si pour exciter les réserves des boutons i\ fleurs d'un Lilas ou d'une A/.oléo il faut 4H heures aux vapours d'éther ou de chloroforme, ces (1) JUiUttin df ta Sofiéli etnlralt IThorlirullurt dt A'anrip, lIKtt, p. 39. LE JARDIN 251 dorniors n'ùlanl |iroti''g6s dans ces doux planlos c|uo pur di'S l'caillos do fuiblc T'imissour, il nuiuil (allu iioiil-i">tro doux i>ii trois fois plus do loiiipsaux mi>nios vapeurs pnur poiiùlror a travers les couchos très l'iiaissos d'ôcaillos (orinnnt Ifs buibns (lo Jarintlios. Nous avons tenu à reprnduiro la communicalioii di' M. Leblanc, iiialgro que los opinions (•mises soient quelque peu caloKoriques. ^L Leblanc estime que les vi';,'étaux ne peuvent être aneslliésiés. Cependant a quoi allribuer l'aclion des vapeurs d'éther sur les Scn- silives{l), sinon qu'elles aj;issent sur leursensiliilité, ci' que Claude Bernard a d'ailleurs fort bien démontré. Nous estimons plutôt que le résultat et les conclusions des éludes de ce j,'rand savant no sauraient ôlro mises en doute. Nous ajouterons encore que l'anesthésie dis personnes, aussi bien que l'action des vapeurs d'éther sur les plantes ne peuventèlre que momentanées et loute arj,'iiniontalion tombe devant ce fait. Kl puis, (jue l'élher agisse cumnio aneslliésique, comme excitant ou comme stimulant, cela n'a pour le producteur de lleurs forcées, qui vise principalement le résultat, qu'une importance secondaire. Mais les essais de M. Leblanc n'en sont pas moins à relater. m m * Les expériences tentées par M. Aynianl, et qui lui ont été suggérées par l'article que nous avons pulilii^ dans le n'^ du 20 décembre l'.tOl du Jardin sont particu- lièrement intéressantes et nous ne pouvons mieux faire que do résumer ee qu'il a publié à ce sujet (2). Nous avons placé pendant trente-six heures doux I.ilas sous cloche, en faisant évaporer do l'élher; nous les avons forcés et, effectivoment, tandis que les plantes témoins bour- geonnaient comme d'ordinaire et tleurissaient vers le dix- septième jour, nous vimes les Lilas éthérisés donner des bourf;eons beaucoup plus gros ot fleurir vers le treizième jour. Il v avait encore ceci de remarquable, ([ue les témoins donnaient seulement do belles lleurs, alors que les Lilas éthé- risés étaient aussi pourvus do belles et abondantes fouilles et pouvaient ainsi être vendus comme plantes florales ot décoratives. Ces expériences furent répétées cinq fois avec autant do succès. Mais comment apit l'élher? Employé en médecine comme anesthésique et aussi comme excitant, ([uelle est celle des doux propriétés qui agit sur les Lilas qui sont des plantes ayant besoin do repos.' Avant le forçage le repos a liou dans la nature sousl'induenco des gelées et de la [irivation d'humi- dité; or. l'éttior, en s'évaporant, a une propriété physique, due d'ailleurs au fait de l'évaporation, c'est de produire un froid assez considérable. Est-ce par action frigorifique, est-ce par action anesthésique que l'éther agissait ou bi<>n, troisième point, est-ce par excitation? Afin de nous en rendre compte, nous avons fait subir aux plantes des vapeurs anes- thésiques, mais non excitantes en soumettant des Lilas et des .Muguets à l'action du chloroforme et nous avons constaté les résultats suivants : lorsque les Lilas furent sortis de lu cloche au chloroforme ils avaient un triste aspect. Lo chlo- roforme, on etict. est avide d'eau et il avait quelque peu desséché les plantes; celles-ci furent cependant mises à forcer; quelque temps après elles reprirent, et vers la fin elles étaient aussi belles que les Lilas non chloroforiués. Uuant aux .Muguets, ce fut surjircnant; non seulement ils étaient plus beaux (|ue les Muguets témoins, mais plus lieaux aussi que les Muguets éthérisés. Un fait à noter éga- lement, c'est que chez les F^ilas. presque tous les lioutoiis avaient avorté. Donc, pour les Lilas. le chloroforme était plu- tôt nuisible, et cette plante soumise à un anesthésique ne produit rien. Nous fimes ensuite des expériences avec lopro- toxyde d'azote, gaz anesthésique, mais ces expériences, répétées trois fois, donnèrent un résultat nul. Par une nouvelle expérience, nous pûmes nous assurer qu'il n'y avait pas d'action frigorifique. En eflet, ayant mis (1) Le Jardin, 1902, p. 13i, Bif. 01, 62 et 63. |2) Compte rendu d'e.xpériences sur l'action de l'itlior et autres liquides dans le forçage des plantes, par M. Aymard lils. (Annotes de la Huciélé d'Uorticulmre de l'Hcraull, Jauv. fév. 1902). un lliorraometre dans lu cloche contenant les vapeurs d'élhor, colui-ci no descenilit jamais au-dessous do 10", température qui ne peut pas agir sur lu ]>lanlo au point do vuo du froid. Nos expériences lurent reprises, avec de l'aldéhyde formique, do l'acétone, ilu kélène méthyle, lesaliléliydos étant dos com- posés provenant do l'oxydation incomplète de l'alcool, cl les acétones i''tarit des aldéhydes des alcools sehne Ciuoium. Daphnés en iloux j,'roui(os distincts : 1" les es-iieces à feuilles caduques; 2" les espèces ii feuilles persistantes. Daphnés à /eut lies caduques. I,e I)aphné Bois-joli, Hois-genlil, Mézérion [Dnphtie Mezereitm) fait partie de la flore montagnarde, jusqu'à 2.(X)0 mètres environ d'altitude ; on le rencontre néan- moins dans certaines forets de plaines. Il s'acclimate assez facilement dans les jardins; ses feuilles sont caduques; il fleurit depuis le l.j janvier jusque vers la fln d'avril, avant l'apparition des feuilles, d'où, sans doute, le nom de « Bois-joli ». Il existe plusieurs va- _ riélés horticoles de cette espèce: les 1). M. varicgalitm, à feuilles panachées de blanc, />. SI. nlbum, 1). M. flore jiteiio. 11. M. alhutii plvnuiii, D. M. autiim/iale, co\ui-c\ fleurissant a l'automne, et le I). M. Xanlloiitei, à lleuis. rose foncé et à feuillage vert pourpré, celui-ci fleurissant en môme temps qu'apparaissent les feuilles. Les autres espèces inlérossanlos ii feuilles caduque-- sont : le D.n/jiina, originaire des Alpes et des Pyrénées . aux rameaux d'environ (•"'."jO, feuillus au sommet, avec •■ petites fleurs blanches et dont l'habitat est constaté jusqu'à iSOO mètres; le D.tiltnicn, originaire de .Sibérie; le D. hu-rifolia, de l'erse; le I). caucusica, cl le /;. .\ali- c//'o/>Vi, originaires . -slriata, D. ulpina. Les D. Mezereum et D. Laureola préfèrent l'ombre Ces arbustes se multi- plient assez facilement par boutures, au moins pour certaines espèces telles que le />. Cneorum; on peut aussi multiplier les Daphnés par semis. Enfln, la greffe est employée avei' succès pour les espèces do petites dimensions et a pousse lente, comme lo> espèces alpines. et on emploie comme porle-grofles les D. Mezereum et le D. Laureola. Ces arbustes n'ont pas seulement pour mission do nous charnier par leurs fleurs au premier printemps; ils sont utilisés en médecine, notamment contre les rhumalhismos. Georges Maonb. LE JARDIN 253 Trois plantes potagères nouvelles large, dans le ponroclu IT liautivs futaies, ces colonnades do troncs clairs en sentinollos sur la lilanclio poussière; tout cola est irr6vo<:abloment' associé ;ard pour leur In-llo ramure; ot que, mi"'nio s'il est poriiiis aux arbres (ruilieis il'alteiudro leur linuleur iialurello. eelte liauteiir reslerail toujours fort au-dessous do l.i taille des l'eupliers. Il y a, aussi, un autre ((Slé à cette question : r'i'st celle tolérance de plaier la tentation des fruits niilrs sur li' clioniin des pauvres. ICst-ri' (ju'on doit tenb'r, ainsi, les éco- liers courant par un soleil de juin ou do juillet .' Vous dites qu'il est certain cpie les piétons, jeunes ou vieu.x, n'y louche- raient guèro. Alors, leur vertu uio semblerait absolument surhumaine. Je no crois pas que la mienni' arriverait à cette sublimité ; vous citez l'exemple du Luxembourg', do la liel- pi(luo, il n'est pas nécessaire que la France imite les autres. Je puis vous assurer que la solto habitude des Italiens d^' planter les Vi(,'iies au bord dos routes, sans aucune protection do mur ni do haie, est une des raisons les plus fréiiuoutes do (|uerelles et do luttes. quel(|uefois mortelles ; ot cet usai;o devrait être absoluiin^nt d'-fendu aux propriétaires et aux paysans. L'homme doit résister à la tentation, direz-vous; soit; mais, é^jalement, la lommuno ne doit pas mettre la tentation sur ses pas. Pour vous et pour moi, à qui c'est affaire do tous les jours do manger à notre aise les beaux fruits de nos lorros, ou des ftraiuls marchés des grandes villes, les fruits du chemin public n'oiïriraietil pas un attrait irri''sistible ; mais au chemineau las, à l'cnfunt pauvre, au pi'tit vagabond couvert do poussière et dévoré do soif .' — Uu'on dirait Victor Hugo ' • OUIDA. Toutefois, nous ne croyons pas que la valeur des arguments qu'on vient de lire puisse être mise en regard des avantages que procureraient les plantations fruitières le long des routes. Nous rcproiluisons ci- dessous d'après les travaux de MM. Delaville et L. Baltet, et de M. Pliilbert, les raison.s qui peuvent être opposées à celles de notre éminent correspondant: 1" Pourquoi les Peupliers ne sont plus en faveur: Les cul- tivateurs dont les champs avoisinent les routes se plaignent du préjudice qui leur est causé par l'ombrage dû à la puis- sante végétation des arbres forestiers, généralement do grandes dimensions, les Peupliers notamment, et surtout par leurs racines traçantes parfois drageonnantos. Ces arbres exigent une dépense d'entrelien annuel qui n'est pas compensée par la vente du bois provenant de cette opéra- tion ; ils ne donnent un produit de quelque valeur qu'au moment de labatage. Aujourd'hui, le cultivateur a surtout besoin, pour résister a la concurrence, d'ap|)orter tous ses soins à sa culture; ces inconvénients le préoccupent plus qu'autrefois, c'est la loi du Progrès: dura lex 2* Pourquoi Von préfère les arbres fruitiers: (1r, chez les arbres fruitiers, le branchage, comme les racines, ne pren- nent qu'un développement restreint, qui ne peut guère occa- sioiuier de réclamations île la part des voisins. Les arbres fruitiers, au bout do ipielque temps, donnent tous les ans un revenu appriciable par la vente du fruit à des adjudicataires (jui en tirent parti en approvisionnant lo marché, le pressurage, la distillation. :i' Pourquoi les arbres jruitiers donneraient encore asse: it'ombre : On devra choisir des arbres dont la tige sera asse; élevée et des espèces et des variétés à branchage drossé. Il n'en manque pas, et, d'ailleurs, il ne s'agit aucunement de planter, le long des routes, des arbres à petites formes. 11 s'agit d'arbres à tète poussant assez librement, tels que les l'oramiersle long des routes de la Normandie, qui fournissent assez d'ombre aux promeneurs. V Pourquoi, si tentation il i/ a, le péché ne serait pas K (X'LTIHE POTAGÉRB De la part de M.M. Ilivoiro. do Lyon, .M. Curé présentait de beaux .Melons Préeoce de Treiou.r et Délice de la table, qui paraissent avoir do l'intérêt pour la culture parisienne do marchés, vu le peu de place que prennent les graines dans le co'ur. .\l. Chemin présentait une Laitue brune d'été Chc- tniti réellement inéilite, de gros volume et de pomme très dure : presque comme un Chou nantais. On a pu enfin faire une étude d'un grand nombre de formes do Âlelons et do Concombres dans un lot de la maison Vilmorin. J.-l-'n. I-'avaiid. BIBLIOGRAPHIE Nous avons reru le V*** fascicule du Dictionnaire iconographi- qne des Orchidées (juin l'.xii), et de son supplément la Chroni- que orcbidéenne. île .\I. A. Cogniaux. Cette livraison termine la .■)• série du Dictionnaire. Llle contient lli jolies planches de Cifpriprdiuin, Ijvlia, hrlin-faltleiia Galeandia, Odi.ntoiilos- tum, Phiilirnopsis, Kln/nehosti/lis cl SnpIiro-Cattlei/n divers. On no peut que recommander l'ouvrage de M. Cogniaux a tous les amateurs d'Orchidées. lies produits horticoles aux Halles La vente des Heurs est légèrement meilleure; les i nurs se sont on conséquence sonsiblement plus élevés surtr>ut sur I» belle marchandise. Nous avons relové, le i'A aoi'it les rours suivants : Roses extra 1" choix valont : Miiié,li,d .Vii7, doï fr. à.'lfr. :?,"j Paul Sei/ron de 5 fr. V) à lo fr. ; Captiim Clirisl;/, de I fr. 7"> A 2 (r. ; La France, .'J fr. 30; Vlricli Urunner, do :.' fr. M à .'I fr.; Président Carnol, do 5 o 0 fr. ; Xiiilielus. de 5 fr. & 7 fr. ; Caroline Testoxit^tT. ; Général Jacqueminot Ae\ fr. "Oà 1 fr.'IS; Eugène Fiirsl de 1 fr. à 2 fr. 50; Les Œillets do choix valent de o fr. .">ii à 1 fr . ; Colosse, de 2 à 2 fr, 50 la douzaine. LOranger vaut au détail 3 fr. le cent de boutons. La Giroflée quarantaine, de 1 fr. ji 1 fr. 50 la botte. Les Llllum album valent :i fr. ; ruhrum.3 fr. '>» la douzaine. Le Llla» sur courtes tiges de 4 à 5fr. la botte, en gerbe, !< fr. Les Glaïeuls Colrille. do 0 fr. W à 0 fr. 40 la douzaine; gandavcnsis ."> fr. Los Pieds d'Alouettes, 0 à 1 fr. lu le kilo suivant provenance. Fraises île 1-saisons do 2 fr. à 2 fr. 50 le kilo; en provenance de Kouen, de 1 fr. 25 a 1 fr. .'«O la corbeille; Pèches de serre deo lr..5u à 2 fr. 50 pièce. Meions. île M fr. 5o à 2tr. .".Il iiièi e. Cerises, de 0 fr. 5*1 à u fr. Gii le kilo. Groseille* à grappes, lie n fr. ;'5 ;i ii fr. 301e kilo. — Prunes, de 0 fr, 40 il I (r. Il- kilo. Framboises, do 0 fr, 45 a 0 fr. .so le kilo. Poires, (le 0 fr. 15 à 0 fr. 40 le kilo. Les envois do Légumes de toutes sortes sont, en raison du temps relativement froid, assez restreints. Les Haricots verts et à écosser sont d un écoulement facile. La Tomate est de vente plus aisée. Artichauts, do M à 20 fr. le cent Aubergines do 5 à S fr. le cent. Carottes nnuvelles, de S' à Vi fr. les HKJ bottes. Choux-fleurs, de 3o à .50 fr. Oseille, de li à s fr. les ltn) kilos. Salades diverses, de 2 à 5 fr. le cent Pommes de terre luiurrll, s de '.> à 12 fr. les 100 kilos. Haricots verts, ilc '-'o à 00 fr. Pois verts, do H) à 10 fr. les 100 kilos. V. U. Correspondance Muguet pour forçage. — 1,'éji. à M. Ed. d'A.. à M. l,Bel- i/iijuc!. — \'uus [HUivez vnus adresser de notre part à M. Hunilo. horticulteur à Wundsbcck, près Hambourg (.\lle- magnc), qui pourra vous fournir îles turions de .Muguet par grandes quantités pour le forçage. Bép. à M. E. C à Angers- — Vous trouverez les rensei- gncmeiils dont vous avez besoin sur l'Ecole nationale d'hor- ticulture de Versailles, dans l'ouvrage Ecole nationale d'Ilcilirullinr dr i'ersiiilles, (iuide à lusage des candidats, par .MM. .N'anot et liolonclo, en vente aux bureau.x du Jardin, prix. :t fr. ito franco. Plantes vivaces pour bordures. — Uép. à M. L. C, à A. [Charente). — I ■ ~ ne iljiiiris pl.iiites vivuees pour bordures propres a roliiiir les terres des plates-bandes sont : 1" Au plein Soleil : Céraistes divers (Cerastium tomcnto- sum, C. iirandi/hirum et C. Biebersteinii), Dentclaire de Lndy I.arpenl (Pluinbaiin Larpenta'), I^'étiiquo Crin d ours (Festiiea crinum-ursi), (ICillot Mignardise et (Juillet l*'lon, Pyrélhre gazonnant [Pijrtthrum Tehihat.-heirii), Sédums di- vers {Sediini acre, .S. dasi/phiitlimi, S. rupestre, S. 5(iri»ifii- tosutn), ,Slatice Ciuon d'Olympe {.Slatice .,1 ("nu-riti), 'l'uni(|ue cassepierre (l'un ira Sa-rifragai; 2 A mi-oudiri' et ombre : Aspérule Petit-Muguet (/t.v/<'i«rif//rise, quelques-unes depuis lonpteiniis roninio la Uéunion, d'aulies beaucoup plus rcceninicnt coMimo le Sullanal d'Anjouan. Dans les colonies alle- mandes, à Cameroun el dans le Togoland. on s'en préoi'cupe sérieusement. I,o Vtruilla plaiiil'olia, d'apros un article de M. Blilzncr, paru dans les Tropeiipfla//- zen, produit [lour la première (ois dans la troisième année de sa plantation, cl est susceptible de fournir do trois à cinq r('Colti>s. Les plantations demandent à être faites dans des endroits abrités contre le vent et soustraits ii la chaleur directe du solc>iI; la proximité d'un cours d'eau est nécessaire aussi pour pouvoir faire des irrigations pendant l'éti'. La lloraison a lieu d'août à noveinliro, et la fécondation des Heurs doit être opérée à la main, co dont les nègres s'acquittent d'ailleurs fort l)icn. La (ructificalion a lieu d'août à juillet et les fruits deman- dent environ huit mois pour mûrir. Les gousses, dont on laisse habituellement :^0 à 30 sur chaque pied, sont triées dès le lendemain de la cueillette, en trois lots (]ue l'on place dans do grands pots, cliauffés à 80" pendant 14 secondes, par de la vapeur d'eau. (.)n les dispose ensuite dans des lioites doublées de laine où elles passent une journée. On les essuie et on les sèche dans des leurs à 80 ou 100 degrés, ou bien au soleil. Après quoi on les emma;,'asine dans des cliambi-cs spéciales ; linalemont on procède à l'empaquetage dans des boites luctalliques. Ou voit quels soins donne la préparation d'une gousse de Vanille. « « Aux Etats-Unis, on fait une incroyable consomma- tion de sucre, si nous en croyons M. John W'addell. Kn 18'JS on y en a employé plus de 2 millions de tonnes sur 7 à 8 millions qui sont produites dans le monde entier, soit prés de 28 kilos par habitanls, quantité cependant dépassée quelque peu en Angleterre. Les trois quarts du sucre employé aux Etats-Unis proviennent de la Canne à sucre. Ce n'est que depuis ISiO que la fabrication du sucre est connue aux Etals-Unis; la première fabrique qui donna des résultats importants, pour l'utilisation do la betterave, fut fondée seulement en 1870 el réorganisée en 1S7'.I. Il y en avait 0 en 1807; il y en a 36 en 1900, il en faudrait au moins .000. D'ail- leurs la culture de la Betterave n'est pas égalenuuit avantageuse dans les divers états de l'Union. Dans l'Arkansas le pourcentage du sucre n'est guère que de 9, tandis que dans le Nevada, il est en moyenne de 18. En Europe, la fabrication du sucro de Betteravi> remonte au 18' siècle. En 1747, Margraf démontra qu'on pouvait retirer du sucre de la Betterave rouge, mais l'extraction était par trop coûteuse puisiju'ello devait se faire au moyen de l'alcool. En 1790 ,Acliard. en l'russe, la lit passer nettement dans le domaine pratique et, la lutte avec l'Angleterre empochant la Franco do recourir au sucri' des colonies, c'est notre pays qui, jusqu'en 1830, produisit la majeure partie du sucre de Betterave consommé dans le monde. * « • La couleur des fleurs de la flore française! Tel est le titre d'un mémoire fort intéressant que vient de pulilier M. II. Coupin. L'auteur a employé trente-trois teintes variant du bleu au violet pourpre en y ajoutant lo î)rt/-(rt''i'tfet le /(i)//((co/o/-e;il conclut, do ses recherches, que, on réunissant sous un même nom les teintes les plus voisines, la couleur dos Heurs de la flore française osl, par ordre do fréquence ; 1" L(!8 jaunes avec 808 représentants ; 2" les blanches avec 087 ; 3° les rouges avec ."j05; 4" les vertes avec 313; ."/'lus bleues avec 1.''j7 ; 6" les variables avec 130; 7° les violettes avec 122; 8" les multicolores avec G8. Si l'on considère les coloris par rapport aux localités, on voit que les fleurs jaunes ne gardent leur suprématie que dans les rochers, les montagnes, dans les prés et les champs et surtout les endroits incultes, tandis que dans les bois et les forêts, les fleurs l)lanches sont les plus nondjreuses. lui deuxièmi! ligne viennent les fleurs blanches dans les rochers et les montagnes, les jaunes dans les bois et les forêts, les blanches dans les prés et les chami>s, les rouges dans les endroits incultes, les blanches dans les endroits humides ainsi que sur les bords de la mer. Quant à rabondaiice des fleurs de même couleur, proportionnellement aux autres fleurs croissant dans les mêmes localités, elle peut être classée lie la façon suivante par ordre de fréquence décroissante: Fleurs jaunes : l^rés et champs, endroits incultes, ruchers el montagnes, bois et forêts, endroits humides, burds do la nier. Fleurs hlunches : Bois et forêts, rochers et miuitagnes, endroits humides, bords do la mer, en- droits incuUes, prés et chamjis. Fleurs rouges : En- cut èlro considérée autrement que commo une clause plutôt gênante et onéreuse. Nous admettons qu'en principe une restriction s'applique à la valeur totale de chaque envoi, et nous trouvons rai- sonnable d'en fixer le maximum à 2.000 francs. Toute- fois, autant la limitation du montant a recouvrer nous semble rationnelle, autant celle qui a trait au nombre des valeurs nous parait discutable et contraire à rinti'rèl du commerce. Ce serait une erreur de croire, en elTet, que les commerçants, les journaux, les sociétés, etc., aii-nt rarement l'occasion de faire recouvrer plus de cinq valeurs ;i la fois par un mrme liureau de poste. Le contraire se produit fn'ciuemment, et cela s'ex|iliquo par le fait que ce sont surtout les petites valeurs dont on confie l'encaissement à la poste. Pour les autres, lé com= merci' a plutôt recours a, l'intermédiaire des banques. Il est a souhaiter ()ue cette partie des nouvelles disposi- tions soit modifii'O dans un sens plus large. A cet égard, les Chambres de commerce pourraient être utilement consultées. L'enseignement coloniale l'Université de Nancy. — L'Université de .Nancy a reçu du gouverneinonl général de l'indo-t^hine une subvention qui lui a permis d'organiser une section d'études coloniales. Cette sec- tion sera ouverte au mois d'octobre prochain; elle aura deux buts spéciaux ; l'étude des forêts coloniales et l'enseigpement colonial général. Plusieurs cours spé- ciau.v viennent d'être institués à l'usage 'le ceux qui, à des litres divers, sont on rapport avec les colonies ou se ilestinent à la vie coloniale. Cet enseignement sera aussi une bonne préparation pour les étudiants licen- cii'-s ès-sciences. qui. de droit, peuveid passer une année comme élèves réguliers ou r-l/'vos libres a l'Ki'ole nationale supérii-ure d'agriculture coloniale du Jardin colonial de ."S'ogent. Les auditeurs libres peuvent être admis. Les cours commenceront le l.'> octobre pour la section forestière et lo ■> novembre pour les autres cours. La nouvelle section est distincte do l'Institut agricole créé à l'Université de Nancy, mais elle le com- plète; elle apportera une collaboration certainement utile aux eflorts qui sont poursuivis pour le dévelop- pement do l'agriculture coloniale. Comice d'encouragement à l'agriculture et à l'horticulture de Seine-et-Oise. — Le Comice il'en- couragemeid a l'agriculture et a l'horticulturi! do .'^oino- el-Oiso a tenu son concours du 11 au i:i juillet dernier, ilans la ville d'Mtampos. Lo succès en a été coniplel. Ciii(|uanle exitloitations agricoles et horticoles de l'arrondissement ont été visili'es ainsi qu'une douzaine il'école primaires. On sait (|uc de nombreux syndicats horticoles do Seiiic-et-Uisesonl alfilh's a ce Comice. Société d'enseignement populaire de l'Agriculture et de l'Horticulture. — Nous avons, dans lo précédent numéro du Jardin, annoncé la fondatiou.s la signature « Tout-Paris ». un article très Inti-rossant et fort documenté sur les développe- ments de l'Art des Jardins en l'rancc. Dans lo corps de LE JARDIN ?5y cet article, nous avons lelovo le passage suivant [larli- culioremont flatteur pour lo Jardin : " l'ii arrhitnctn pHysa^risto dos [>liis connus, M. H. MnrliiiPl, (llri(;o un porio(lii|no Iji-riifnsuol, lo Jinliu, où M. AllnTt Mauinonô. riinli>ui' ilo la Moxniiiilluvf ]>rnliqiie ol do l'.lrï /tdi-iil (1 truii'is Us sirrlrs, doviso (•logiiiiimonl ilo l'art do dôcoror los tables. C'i-st M. 11. Murliiiol quia cri'6 lo pan- ilo Pau, cohii do la Hlionollo, à N'aloncionno.s; lo parc du doctour (iuyon. à l''(HM>snaMl. ot lolui ilu primo lU' lîulpnrio, à Solia." Les cultures fruitières de M. Lockroy. — Le Mayaxin l'ilton-sque du l'i août dornior contient nn article do M. II. Dautlionay sur la CtiUiire des (trhrcs t'niiliers sur ha/co/is, dans Irquci nous relovons linlé- rossanto inlerviow qui suit : " l)i> 1800 jusipio poiidanl los promioros annoos qui sulvi- ront la ),'iiorro do 1.S7(I, lo porc du doputo actuel, M. ICdouard F.ockroy, possodail urio culture d'arbros fruitiers nu cini[uionio étage d'uni' maison do la ruo do l'Oratoire du Houle, aujour- d'hui rue Washington, (l'était un balcon-terrasse, long d'une quinzaine do niéties, largo do ipuitro. Los arbres y étaient plantés dans dos caisses, assez spacieuses, que l'on avait confectionnées à leur intention. Ces arbres, savamment con- duits ot adroitoments taillés d'après los conseils d'Alexis I, opère, l'émérito praticien d'alors, présentaient d'élégantes formes : en goni''ral, los tigos étaient contournées on spi- rilos; c'était un moyen do leur faire occuper moins do place et, en mémo temps, do leur faire donner dvi fruit, l'our los abriter conlro los rigueurs do l'hiver, on construisait à chacun une sorte de guéiito dont les quatre celés pouvaient s'ouvrir à volonté. Unand lo lemps s'ailoueissait, on ouvrait le lôté opposé au vent. .\l. I.ockroy père poussait la pratii[UO do ce jardinage sans jardin jusqu'à toutes ses conséi|uences : une pièce do l'appartement était spicialement affectée à un dépôt do torros, ol mémo, en de certains moments, de guano. -M. Lockroy. amateur e.xperl ot passionné d'horticulture, prenait alors part aux concours horticoles parisiens et en rapportait dos diplômes et dos mi''dailles. Vers l^t'û, sa ter- rasse fruitière était dans toute sa splendeur:" Jcmerap|iollo qu'alors, nous disait dernièrement .M. Ivlouard Lockroy, nous en dégustions des l'oiros et des Pèches exquises. Cotait un bien vif plaisir, pour la famille, do i)Ouvoir présenter à ses amis do ces dessorts ayant poussé sur la terrasse; c'est là un des plus charmanls souvenirs do ma jeunesse. -> Dans la suite de l'artiele, l'auteur s'ingénie k mettre à la portée de tout le momlo les rnnyens d'élever — sans jeux de mots — los arbres fruitiers au 5'' élage; il con- clut ainsi : « Et puis, quelle agréable surprise ne procurera-l-on pas aux convives, au moment du dessert, en faisant apporter l'arbre sur la table, et on les priant d'y cueillir les fruits eux-mêmes! C'est le fruit défendu devenu permis, et avec toute sa saveur, encore. » La médaille d'honneur 'Victoria. — Celle récom- pense, très prisée de riiorlieulturo anglaise, a été décernée à MM. John T. Bennett Poe, Georges Massée et Ilcnry CannoU, par suilo du décès des titulaires MM. G. J Wilson, William Bull et E. J. Beale. Mémento des Expositions Alger, li-l'i et hl novembre, exposition de fleurs, fruits, légumes, plantes industrielles. Amiens. 10 octobre. (Jongrès pomologique. Angers. 7-10 novembre. ~i" Congrès de la Société française des Chrysanthémistos ot exposition de Chrysanthèmes. Anvers. — Du S au 10 novemJbro 1902, concours interna- tional do Chrysanthèmes. Armentières, ;>-10 novembre. Exposition de Chrysanthèmes, do fiinis ot légumes. Bonlogne-sur-Seine. du 20 au H sept. Exposition générale. Coutances, 15-17 novembre. Exp. de (chrysanthèmes etfiuits. Elbeuf N-11 novembre. Exposition do Chrysanthèmes. Lille, Exposition horticole internationale. Dernier concours temporaire: du iO au 2(i septembre. Lille, Exposition de Chrysanthèmes, plantes ornementales. llrurs. fruits ol légumes de saison, i'alais Kamcau, du H au 1> novembre. Pau, du 'M sept, au 20 oct. Congrès pomologii|uo do la Société pomologiipuî do Erame (fruits do tabin) ot de l'As- sociation française pomologique (fruits à ci M.'.ii francs portant i)rincipaloun3nt sur los fruits frais importés d'Australie, les graines à ensomoncer venues do l'ranco et les coprahs importés dos N'ouvellos-Ilébrides. — E.\portntions : HéMcit do i:^.:iNil francs qui porte sur le coprah ilniil rexplnitation est un pou délaissée depuis que los indi- ginos trouvi'id du travail dans les ndnes dans dos condi- tions exceptionnellement avantageuses. D autre part, la sécheresse et les dégâts occasionnés par les rats ont motivé une diminution sérieuse dans la récolte. La culture du Riz occupe, en Rirmanie, près de:! millions d'hectares. La production de cette année-ci est évaluée à .'! millions do tonnes, soit une tonno par hectare; co rende- ment est supérieur au rondement do 1001, ot bien au-dessus do la moyenne. Le surplus disponible pour l'exportation serait de près do •^.(loo.oiii) tonnes, dont beaucoup iront dans l'Inde, en proie depuis longtemps à la disolte. f,a région du Ralir-eir.azal, entre le Congo et lo Soudan, fameuse par la luxuriance do sa végétation et ses peuplades anthropophages, recèle ungrand nombre d'arbrosà caoutchouc qui y constituent presque à eux seuls des forêts entières. H y a là. dit le ISnard ofTradr, do Londres, d'immenses revenus en expectalive. A l'Académie des Sciences, M. Dehérain a décrit un non- veau procède ipi'il a institue, en collaboration avec .\l. De- nioussy, pour démontrer la décomposition do l'acide i-arbo- nii|ue par les feuilles. On fait arriver pou à peu l'acide car- bonique dans uni' cloche contenant les feuilles à expérimenter. Au bout de quelques heures d'exposition à la lumière du jour, l'atmosphère do cette cloche renferme 40 à 00 ilO d'oxy- gène, démontraid ainsi, il'une manière bien nette, le i)héno- mèno do déiomposilion île l'acide carbonique (pion qualilio do « respiration des fouilles ». Lo marché annuel de Poires et Pommes à cidre à Eranc- forl-sur-le-Mein aura lieu lo 22, 2.3 et 2i septembre prochain. La Chambre syndicale des fleuristes de Paris vient de décider la fermeture, le dimanche, dos magasins de fleurs de ses adhérents. Lo .") août dernier, a été célébré le mariage do Mllo Mar- cliand, fille de M. Marchand, l'horticulteur bien conmi, de Poitiers, avec M. Courtois, négociant à Poitiers. Nous adres- sons nos sincères félicitations aux jeunes époux. Nécrologie. — Nous avons appris le décès, à l'Age de Si ans. (lo .\1. Charles Joly, vice-président honoraire de la S.N.D.E., ancien vice-président de la commission des Expositions, président de la commission de rédaction, etc. .\1. Charles Joly s'est signalé, au sein de la Société, par son zèlo dans l'exécution du service. 11 était chevalier de la Légion d'hon- neur depuis janvier l.SOO. A la grande surprise du monde horticole, la volonté du iléfunt a été qu'aucune fleur ni couronne no fussent envoyées à ses funérailles. Un autre dévoué fonctionnaire de la, S.N.D.E. .M. Huanl, est décédé fpiehjues iours après. Il on avait été le trésorier pendant do longues années, et, ayant Aii renoncer à ces fonc- tions pour cause do fatigue, il y a deux ans, il fut nommé trésorier honoraire. Nous avons à enregistrer aussi le décès de M. Ed. Marions. |irofessour de M. Hippolyte Dellor, le créateur du fameux jardin d'acclimatation de la Biocarde, à Hyôres, à l'Age do 7:1 ans; celui do M. Casimir Arène, Agé de 6'i ans, pépinii'Tislo à Solliè.s-Pont (Var), ot l'un des plus ardents propagateurs des Kakis du Ja|ion; et enfin celui de .M. Henri Ducliêne, architecte-paysagiste à Paris, décédé lo 30 aoiM dernier. 260 LE JARDIN La photographie des plantes et des fleurs Nous avons reçu ilcrniiTomciit, d'un ilos fiilèles Ipcteurs (lu Jardin, une iltMiuiniU- ilo renscignenicnls ne se rallachaiit que par un colé aux questions Iraitôes dans cellt! revue, mais qui esl susceptible d'intéresser ceux, el ils sont nombreux, qui s'occupent ilo pliolo- graphie. On n'ignore pas, en effet, que la pholographio des fleurs, des plantes, esl assez délicate, car la plaque sensible ne reproduit pas. avec ndélité, la valeur do certaines couleurs. Cela est surtout à considérer lorsque l'on photographie un bouquet contenant co très éclairée ou en plein air. Dans ce dernier cas, il esl pnférable que la lumière soit abon- dante, sans admettre l'indiscrétion du soleil qui pro- duit lies reflets, amène des écarts de pose, fausse sou- vent lavaleurdes Ions et donne des choses dures à l'oeil. Il esl généralement nécessaire que la composition florale, la plante, ou même une corbeille ou un j;ronpe de plantes dans le jardin se détache sur un fond qui l'isole, surtout si la photographie est destinée a lillus- Iration «l'une ])ulilicalion. .Si on ne prend i>as celle pré- caution, dans la majorité des cas. on raison de l;i mise iiu point très précise que l'on doit faire, le sujet se confond avec ceux des abords. C'est ce qui se produit lorsque l'on photographie un arrangement quekuuique parmi un groupe, dans une exposition; ou encore, une plante que l'on no peut pas déranger dans une serre. Quelle doit être la couleur de ce fond'/ Une élofle très sombre ou noire semble tout indiquée, ou mieux en- core un panneau de velours de colon noir sur lequel les dinérentes ton.ilités des fleurs et du feuillage s'onlôvcnt vigoureusement et se détacheront merveilleusement, surtout si on peut le placer assez loin du sujet. Cela donnera de fort jolies jihotographies; mais si colles-ci sont destinée» à élre clichées pour l'impression, ce fond noir, généralement un peu aulions avec ces pl.iqucs, lors du char^M mont des châssis el du dévolopiiement, car la lumlèn ronge trop vivo p(>nt les voiler. Ces plaques sont île Inds sortes : orlliochromaliqucs série A, sensibles au jaune et au vert; série H, sensililes au rouge; panchromatiques, sensibles an jaune, au ronge el avi vert. Cela imlique sufllsaminent que si l'on doit pleitographier la vue générale d'un jardin, dans lequel le vert domine, on une iilante à fleurs jaunes, on choisira la série A; tandis qu'on accordera la préférence à la série H pour des fleurs rouges el aux plaques pan chromatiques lorsque les trois couleurs dési^imes si trouveront dans le sujet à phologr.aiihier. Pour plus iL simplicité ou peut se servir constamnienl de cette dei nière série; c'est ce que nous faisons toujours el nous nous on trouvons bien. LE JAIIDIN 261 Mais cela 110 suffit p.is ot nous conscilions. ilo plus, iiflii (l'ol)teiiir le iiiaxiiiium d'effet ortlKiclininiatiiiuo ot, par ninsoquont, iiiieroproduclion i-i^;iiun'iisoiii('iil cxaclo (les diflcrents tmis avec leurs valeurs, do se servir d'un écTa.n jauno. Gel écran, qui doit ùtre ;i faies planes et parallùlos, doit ùtro nclieté dans une maison sérieuse. On le iilace siii- le passa;,'e des rayons luininoux, on avant et dans le parasuloil do l'oljjectif. Il est muni a cet elTet d'un barillet qui [jorniet do le poser cnminodém(>nt. Nous avons dit qu'il fallait diaplira^nior beaucoup; nous no saurions trop le répéter encore, si l'on veut obtenir une perfection suffisante. Il ne faut pas craindre non [dus d'exa;.'c>rer la iiose, quitte à corriger celte surexposition au ileveloppomenl, en employant un bain faiblo ot suflisaiiiinent linumirn. Avec l'écran jaune, lo ici trois plioto^;ravures d'épreuves que, sur notre demande, M.M. Lumière et lils ont fait pn'parer spécia- lement pour notre article. Ces photogravures, bien que la |>récisinn le développement doit être conduit très prudemment afin de ne pas heurter la gamme des dillérentes couleurs; il ne faut admettre que la lumière rouge et, pour plus de précaution, avoir soin de recouvrir la cuvette d'un carton. On conçoit que nous ne puissions nous étendre dans les multiples détails inhérents aux manipuhdionset aux opérations iihotographiques, le sujet étant trop spécial; et puis, nous nous adressons principalement au.x per- sonnes qui font déjà de la photographie. Afin de montrer à nos lecteurs les différences obte- nues dans la photographie des fleurs, nous reproduisons Fig. 143.— Le minie, pholographic avec une plaque orUiochromatiqiw , avec écran Jaune foncé (Pose : 3 minutes 20 secondes). ment avec leur valeur relative. Mais c'est encore dans la photogravure 143 que la valeur exacte des tons appa- raît plus franchement, l>ien que pas suffisamment dé- taillée, ce qui est dii à un manque de pose pour les lleurs, avec cet écran très foncé, et peut-être aussi parce que le cliché n'a pas été suffisamment poussé et fouillé au développement. La tenture recouvrant le meuble sui' lequel le vase repose, et qui a été choisie à dessein, permet d'ailleurs de se rendre compte de la gradation obtenue dans les trois épreuves, et montre l'excellence et l'exactitude, dans la reproduction des différents tons, qu'offre la photogra- lihie orthochroniatique. Cette façon d'opérer [lermet également de combattre les écarts de pose entre deux parties d'un même sujet: des lleurs pâles et un feuillage foncé. Tandis que dans la figure 141 la pose a été trop longue pour les coloris signalés plus haut, elle est normale pour les autres. Dans les deux photographies orthochromatiques, cet écart de pose n'existe plus. Xous avons observé le même fait ilernièrement encore; ayant photographié une touffe de Oerauitnn platypelahon, les fleurs bleu violacé de cette plante étaient trop posées et « voilées «sur la pla- 262 LE JARDIN que, parco que, précisément, les plaques ordinaires sont plus sensililes à cette couleur ; par contre, la pose avait été normale pour le feuillage vert, qui s'impressionne plus diffitilement et plus lentement et celui-ci iHait fort bien venu (!}. Les plaques ortliochromaliques et l'écran jaune ont donc encore cet avanta;.'e d'uniruT l'impressioiincnient des couleurs distinctes et de pallier aux écarts de iiose qui pourraient se présenter entre doux couleurs d'un même sujet. Somme toute, pour réussir la photographie des fli'urs il convient de : se servir do plaques orthocliroiiiatiques, dont l'ellet est encore augnioiilé si l'on emploie un écran jauni-; faiie une mise au point ri^iouivusemenl exacte; avoir un bon éclaira^;o et, si l'on veut i)roriter du niaxi- nuim d'eiTot par l'ortliochromatisme, le temps de pose iloit être plutôt dépassé. On obtiendra de cette façon des épreuves détaillées, harmonieuses, fouilli'es en profondeur et dont les cou- leurs distinctes ou les tons d'iiili-nsité ililTérento d'une môme couleur se trouveront reproduites avec leur valeur propre. AliibiitMvumkni;. '\Aruv> L'Éther en horticulture Les expériences faites récemment sur l'élhérisation des plantes en vue du forçage, et relatées ih\ns\(' Jardin, font espérer do lions résultats. Nous voulons, à ce propos, faire connaître quelques rensei;.'nenients qui pourront être utiles a. ceux qui se proposent d'essayer ce nouveau procédé. L'éther ordinaire, appelé aussi éther sulfurique, marque, lorsqu'il est pur. Cm" a l'aréomélre Baume; on peut même l'amener, par une rectification plus parfaite, à marquer Ot'i", mais ce dernier i)roduit, employé Iros rarement, n'a aucun intérêt pour les horticulteurs. Ceux-ci trouveront dans le commerce deux sortes d'éthers : l'éther à <'i."j", et l'éther à 52" qui n'est autre chose qu'un mélange à parties égales d'éther pur et d'alcool. L'éther à 52°, dison.s-nous, contient de l'alcool, et comme bien on le pense, l'administration des Contribu- tions Iniliri-ctes ne jiord pas .ses droits sur cet alcool. 11 serait en effet d'une facilité enfantine de séjiarer par une distillation sommaire, l'éther de l'alcool, et rien n'empêcherait alors les fraudeurs de livrer celui-ci ii la consommation sans acquitter les droits dont ce liquide est frappé. C'est pour emi>écher ces opérations fraudulejises que le Ministre des l''inanci's a, par sa circula ire n' -lO-^ ilii 2'J décembre iOOO sur le Uéyime fiscal des Kthers à bas degrés, réglé les formaliti's a reniplir par ceux qui emploient les éthers mélangés d'alcool, parmi lesquels .se classe l'éther à ."lî^. Los personnes (|ue la (piestion Intéresse pourront prendre connaissance do cette cir- culaire au bureau des Contributions Indirectes lopins proche de leur domicile. l)'aulre j)art. les horti<-ulleurs auront probablement tout intérêt à employer l'éther pur qui, bouillant à i'&- lll Tuiil »liiKiillrr i|uc icln piiUsi" |inrnilri>, il i-il iii'<<-i?i-ilrc ilo |i<>H«r il.ivaiiUiji' |Mitir In ii|iiillil<< il'iin Iihiiiiik'I (t>iuliMir exiK*' fKnIi-iiii-nl uiif pose pliin iiroloD^i'o. ni l'on vtMil iililciiir uiio rpn'iivn fiiiiilli'i' v\ ilrlnllli'i' ilf l/i n'utiinn «lu («MiilInKi* •!"' |*r plan t liiiiiiiTt' h«' A\i*m Iilti'- -lit tofcrnphl>|iit', ipi un Hii]<-t tîitnl i*« •' , .ilictt !tf pri plaii*t iliirt-ntiit^. sera plus rapidement évaporé que l'éther à .">2^, dont l'alcool ne peut avoir sur les (liantes aucune action anesthésique, et n'a que l'inconvénient de relarderl'éva- poration. L'éther pur, qui n'est sujet à aucun contrôle de la Régie, devni donc être préffré, pourlacidture, aux ôtliers à bas ilegrés. 11 n'est soumis qu'aux formalités sur la circulation, c'est-à-dire que chaque envoi doit être accompagné d'un acquit-à-caution du prix fixe de .JO centimes, quelle que soit la quaiitilé transportée. Comme prix, l'éther à 65° acheté tlans les usines et par quantités importantes ne doit pas être payé plus de liKi francs les 100 kilos net; son prix, rendu à domicile, Sfrait donc augmenté des (rais de transport. .Mais les horticulteurs, pour le moment du moins, n'auront pas besoin de si grandes quantités d'éther, de sorte que, l'achetant au ilétail, ils le paieront naturellement plus cher. En tous cas, ils pourront toujours se le procurer au prix de 40 francs environ les 'A) litres, franco d'embal- lage et de port tlans toute la France. Le litre irélher à t'ô" pesant à peu tie chose prés ~'2Ù grammes, il est facile tIe calculer les poitls des quantités à employer. Les vapeurs d'éther forment avec l'air un mélange ilétonnant ; on ne saurait donc prenilre tro]! de précautions pour éviter les accidents. Ce mélange est si éminem- ment explosible que nous avons vu, au mois d'octobre moi, le toit tl'un bâtiment lie 52 moires de long sur 8de largo soulevé i)resque d'un seul morceau à plusieurs mètres de hauteur, par une explosion d'éther duo à l'introduclioii d'une lanterne allumée, quoique cepen- dant bien fermée, dans ledit bâtiment qui n'était plus, quelques instants après, qu'un amas de décombres. La lumière électrique seule peut être employée si l'on a besoin d'éclairer les locaux où se fera l'éthérisa- lioii, et encore ne devra-t-on faire usage que de lampes à incandescence, les lampes à arc étant impitoyable- ment proscrites. Il sera même prudent de placer, si faire se peut, les fils, les interrupteurs et les coupe- circuit à l'extérieur des bâtiments. (Jue les lecteurs, surtout. nes'olTraient pas de cesjiré- cautions;il n'y a là rien ijui puisse les arrêter dans leurs essais. Mais les horticulteurs étant, en général, peu familiarisés avec l'emploi île liquides aussi volatils que l'éther, nous avons cru lion de les mettre en garde contre les mésaventures que pourrait provoquer une involontaire négligence. E. Fos. Arbres remarquables Siuis ce litre, In Salure rnit connaître deux nouveaux exemples d'arbres cmioiix àsigiinler. C'est «rnbord un (Mu'^iie, situé tlans lu L'iiiniinuie de Ilols par Sniiil-(ieiiis tIe .'■^ninlonge, (|iii mesure ii ras de terre (i m. 4o de tour; ii 1 ni. Su tic hnii- leur il 11 Cl mtMres, tnnilis i|u'nu tiéparl tles principales bran- ches il raesure 10 mètres. l'Iiis oiirieiix encore est un vieux Snule planté en bortlure de la route dt'-parleiiienlalo tle (iien à (^liAlillon-sur-l.oire. Dans I énorme Irnuf ireiix île co ilernier. rempli de détritus <|ui se sont amassés en formant un compost substantiel tpie l'on ntimme terre do .Saule, une graine a levé et un jouiie Tilleul s'est tlévoloppé rapitlemtux, peussanl au som- met tl un autre arbre. Le prnpriétnire, en t'Iaguant le Saule, n eu soin de ménager et mt'-nio iTémunder la lige tlii Tilleul, de sorte ipii> le tiernier présente bien tout son perl, tnpilé. muni tl'un ample leiiillagn. Il n'y aurait tpi'iiii coup de vent trop (orttpii paraisse susceptible do le déraciner. RK.NK Raymond. LR J.MU)IN 263 Les Chrysanthèmes à l'étranger I.ES GENTIANES L'Exposition de Chicago I.a Sncii'lù aiiuricaino ilii Chrysaiitlioiiic {Tlie Clinj- .■idiilheiniiiii Sticietij of Amerini), fondue il y a iiiio ilim/.aiiio d'anni'Os, n'avait pus oto jusqu'ici, aussi active dans ses travaux fini' ses socit'li's sd'urs d'Hu- ropo. Jusqu'à cotto annéo-ci, ses npi'rations n'avaii'ut puèri' consisté que dans la publication d'une i-ditioM d'un catalogue de Chi'ysantlièmes cl dans le fonction- nonient d'un comitc' llnral dans les diverses cités de ri'nion, pour jufjer du mérite des nouveautés et leur attribuer, le cas éihi-ant, des certilicats de mérite. A la longuf, le Comité exécutif de la Société pensa qu'une exposition annuelle de Clirysanthèmes était à souhaiter. Cotte idée prit corps, et il voulut faire entrer l'orfianisation d'une exposition dans la sphère de ses opérations. Suivant alors l'exemple donné par les sociétés françaises, il vient d'organiser celle de Chica^'o. avec la coopération de la Société d'Iiortii-ulturo de eollo importante ville. L'ouverture on avait été d'aljnrd fixée au 4 novembre, mais par suite du nondu-e considéraljle des demandes, il a fallu modifier l'aménagement de l'Institut des .Vrts, co qui en recule l'ouverture au 11 novembre. I,es demandes de renseignements doivent être adressées à M. Ivlwin Lonsdale. secrétaire, Chestnul llill, Philadel- phia, Pa., ou à M. li. A. Ivanst, assistant secrétaire, ."niHi, Cottage Grove avenue, (lli'icago. Nous avons en main la liste des prix. I)ans la plu- part d(>s classi's, il y a trois prix dont la valeur varie de 2 à 'lO dollars. Le nombre des classes est de .jl, dont :il pour la Heur coupée. Il en est une réservi'e à la plus belle colh^ction des variétés d'origine française; la pre- mière récompense de cette classe est un grand prix qui consistera probablement en un trophée, l'ne classe simi- laire est réservée au.x variétés d'origine anglaise. On compte encore six classes pour les nouveautés, comprenant les semis, les sports et les importations non encore au commerce; et enfin 14 classes pour les plantes en pots. Apres tant d'années de travaux sans qu'aucune expo- sition les ait montrés, on peut compter sur un grand succès pour la Société américaine du Clirysantlièmiv La Société Nationale anglaise de Chrysanthème Le compte-rendu annuel des travaux de la Kntionat Chrysai/fliemum Society of England a été dernière- ment imblié. Il nous donne d'abord la composition du nouveau conseil : sir Albert K. Rollit, président; M. T. lievan, président du Comité exécutif; M. J. W. Moorman, trésorier; M. J. H. Witty, vice-président; M. D. B. Crâne, président du Comité de classification; M. Richard Dean, secrétaire général; et votre serviteur, M. C. Ilarman-Payne, secrétaire pour l'étranger. L.i situation financière do la Sociéti' est excellente: de nombreux prix en argent, sans compter la grande quanlité habituelle de médailles, ont été délivrés aux expositions de sociétés. Dans la liste des certificats de mérite décernes par le Comité floral, la variété française. Pluie d'Or, a,eu du succès, en obtenant un certificat de l'''" classe, un des jurés éminents étant M. W. J. Godfrey, dont les belles nouveautés de la dernière saison ont été très appré- ciées pour leur tenue et la beauté de leurs coloris. C. 1I.\i(Man-Pai.\e. Les Gentianes sont remarquées dos amateurs surtout parla couleur franchornent bleue des fleurs de certaines do leurs espèces, le vrai bleu étant rare chez les fleurs. En elTet, ce (|u'on appelle « bleu » est souvent un viidel. un lilas ou un mauve; re sont-là ce qu'Alphonse Karr appelait des « bleus de jardinier ». Il existe toutefois, dans les Gentianes, des espèces à lleurs jaunes, blanches, pourpres et violettes. Les Gentianes sont ri'pandues dans les régions tem- pérées du monde entier. On les trouve en Europe sur- tout dans les Aljios et les Pyrénées, puis en Asie, dans le Turkestan et la Perse, et enfin dans l'Amérique du nord. La grande majorité des espèces sont montagnardes, à des altitudes variant do l.'iOb à liOOO mèlres; la, elles émaillont de leurs taiiis lleuris les pentes gazonnées. Il en est bien dont l'habilat s'étend dans les pays de plaines et dans les prés marécageux, mais ce sont là dos e.iccoptions, et le genre (ientiano est, à juste titre, rangé dans la cati'gorie des plantes alpines. On en compte environ deux cents espèces, presque toutes vivaces; quelques-unes seulement sont annuelles. Quelques espèces {G. liitea^ G. cruciata, G. verna, G. acaulis] fournissent une racine aux propriétés apéri- tives et digeslives. Nous diviserons les Gentianes qui peuvent se cultiver dans les jardins en trois cati'gories, correspondant à certaines particularités culturales ; celles d'Europe, celles d'Asie, et enfin celles de l'Amérique du nord. I. — Gentianes d'Europe L'espèce la plus connue est le Geiitimia acaulis, si apprécié pour la couleur bleu de Prusse intense de ses grandes fieurs, et dont la variété G. a. vidijaris (fig. 144), a toujours été culti- vée dans les jardins en roeailles et en bordures avec assez de facilité. Certains professionnels ven- dent, au printemps, des bourriches do cette plante, souvent en nombre insuffi- sant pour les ama- teurs. La culture du G. a. viilf/aris est à survoilier au point de vue du sol et de l'exposition, et de- mande une pratique sans laquelle les dé- ceptions peuvent survenir. L'exposition au levant et au nord ^S^i Fl(f. 145. — Gmtiana lulea. Fig. 14C. — Gcntiana asclepiadea . Fig. li". — Gentiana rrueiala. celles de la plante type ; le G. v. azurea, variété horti- cole à fleurs bleu clair. Dans le môme groupe sont encore lo G. hrachyphtilla, (Gentiane ii feuilles courtes), se trouvant sur les jientes gazonnéos des Alpos do 2,000 à3,0(J0 mètres, aux fleurs bleu, sur clair tiges hautes de 8 à 10 centimètn's, aux feuilles infi'rieures plus grandes (|Uo les supérieures; le G. Cduipestris (Gentiane des l'hamps) commune sur les pelouses al|)iiies de 1500 a ;t000 mètres, aux fleurs bleu lilas; le G. /ii/reiuiicci, spécial à la région des l'yrénées. une des plus petites des espèces cespitouses, puisque sa tige florale ne dépasse pas 0'"05, avec leurs fleurs d'un bleu d'azur; le G. bavarica (Gentiane de Bavière), celle qui, à coté des neiges élornelles, atteint dans les montagnes la plus haute altitude, près de 'i,000 mètres, ol se plaisant dans un sol siliceux, aux fleurs blo\i pur foncé, admirable avec ses toutes petites feuilles dont les inférieures sont plus pcliles ()uo les supérieures el affectent une disposition lmbri(|uéc; c'est une dos espèces les plus dédicales n conserver; lo .^ yf^ (jKMIANA VlillNA (JKNIIANA Af.Al'LIS Gli.NTIANA IIAVAHICA Pbi.mlla SIllimcA PlUMlLA MAHGINATA ASEVliM' MM NMM' LE JARDIN 865 ot qu'on rencontre iiiômo aux environs de Paris : 1p (1. l'iiciDuoiiaiilhe (Pulmonaire îles marais), plante d'iùirope ol do Sibérie. La hauteur moyenne île cette espèce est île U"'iO; ses fleurs, il'un beau bleu foncé, se montrent pendant quatre mois (juillet à scptcnilire). (lotte espèce, encore plus facile à cultiver sur pelouse que le (1. asclepiailea et le (!. crucialii, denianile un snl humide et niarofa<,'eux. Ses Heurs terminales et axillains sont péilonculoes, et ses feuilles ont la partieularili- d'otre linéaires, spatulces, et obtuses. II. — Gentianes asiatiques La culture spéciale sur mchers. indiqui'O pour les Gentianes basses et cespiteuses des Alpes ot des Pyrc- noos, ri'ussit très bien dans les jardins, pourles espèces orifjnaires de Sibérie, du Turkestan et de la Perse. Je citerai, parmi les variétés acclimatées à Boulognc- sur-Seine, le G. asccnde/is, originaire ilo Sibérie, aux fleurs bleu clair, sur des tiges atteignant 40 centimètres; lo G. decumbo's, aux fleurs bleues sur des liges do mémo hauteur que l'espèce précédente, aussi originaire dn Sibérie; le G. wu/c*vjp/!!/Z/a, de même origine, aux fleurs bleues, piaule do plus petite dimension que les précé- dentes, n'atteignant pas liO centimètres; le G. seiilem- fida, aux Heurs d'un beau bleu foncé, ayant la même hauteur et la même origine que l'espèce précédente; le G. Wdlujetrii, aux fleurs bleuâtres, ayant môme ori- gine et une hauteur moyenne de 20 centimètres; le G. straminea, aux fleurs bleues sur des tiges de30 cen- timètres; le G. Olivieri, aux fleurs bleu vif d'une hauteur moyenne de 30 centimètres; et enfin le G. tibetiai (Himalaya), aux fleurs bleuâtres sur des tiges d'une liauteur de 3o centimètres. III. Gentianes américaines. En dehors des espèces communes à l'Amérique du Nord et à l'Europe, et qui se trouvent par conséquent déjà citées, il faut signaler les espèces suivantes, spé- ciales à l'Amérique du Nord, et qui peuvent être conser- vées dans les jardins alpins des environs de Paris : I-,e G. Andrewsii, aux grandes fleurs tubuleuses d'un bleu vit divisées au sommet en petites dents, sur des tiges atteignant 60 centimètres; le G. Digeloicii, aux fleurs de même couleur; cette belle plante doit être cul- tivée dans un compost pourvu largement de terre de bruyère tourbeuse; le G. Saponaria, aux fleurs bleu pâle et lo G. cordifolia, aux fleurs bleu foncé. Culture des Gentianes Les Gentianes recherchent généralement des pentes gazonnées calcaires, bien que certaines espèces, comme le G. bavarica et le G. alpma préfèrent un sol siliceux. Leur acclimatation et leur culture dans les jardins demandent des soins particuliers, sauf pour le G. acau- lis, de culture assez facile, le G. cruciata, le G. ascle- piadea et le G. rneumonanthe, se cultivant lo premier en rocaille ou en bordure, et les autres sur pelouse dans un sol bien sain avec drainage en dessous. Les Gentianes à haute tige se cultivent sur pelouses dans un sol calcaire profondément fouillé avec drainage en-dessous, pour éviter l'humidité au pied des sujets. Avec une exposition bien ensoleillée, on peut espérer voir fleurir ces grandes Gentianes. Toutes les autres se cultivent sur rocailles dans un sol composé, de terreau de feuilles, terre franche et sable calcaire ou siliceux suivant les espèces; une cou- verture pendant la mauvaise saison est indispensable ; une couche d'eau souterraine l'été inaintienlaux rocailles une fraîcheur chère aux plantes. A défaut d'eau souterraine, toutes ces e.spëces de Gentianes à hautes tiges peuvent se cultiver dans nfis jardins, sur pelouses en plein soleil, sur un sol sain profondément fnuillô, avec un surfaçago de spha^'iium et quelques pienes au pied de chaque plante pour main- tenir une humidité analogue à colle de leur situation dans la nature. Mais la grande difficulté est d'en obtenir la floraison. Qu.uit ;i la multiplication, le meilleur moyen est sans loniredit lo semis. Bien que les graines de Gentianes soient très longues à germer, on obtient d'excellents résultais on exposant les graines à l'action de la neige, surtout si on procède en ex|)i)sant à la neige qui vient à tomber, des terrines ensemencées sans que les graines soient recouvertes de terre; l'effet direct do la neige sur les graines est étonnant : en quelques jours la ger- mination est faite. Jo citerai, comme exemple, des grai- nes de G. asrlepiadea, G. cruciata, G. pu»cUtta, G. acaidis, semées sous la neige en décembre 1901 à iiou- logne-sur-Soine et qui en mars 19U2 étaient déjà reiii- (jués eu terrines, puis en godets. La Gentiane n'aime pas à être déplacée; la division des sujets après la floraison n'est pas exempte de dif- ficultés Pour les espèces à racines longues et pi'ni'^- trantes, il faut prendre en tout cas des jeunes sujets arrachés en temps opportun dans les montagnes, mais le mieux sera de no planter en place que des sujets de semis élevés en pots. Il faut remarquer que les Gentianes annuelles se trouvent beaucoup moins dans les cultures que les autres espèces alpines. Les graines en eflet sont plus difficiles à germer que celles des espèces vivaces. Les semis essayés h Boulogne-sur-Seine, sous la neige, en automne l'JUl, n'avaient pas encore donné de résultats au mois d'avril 1902. Quoiqu'il en soit, on peut cultiver sur des rochers avec eaux souterraines, eaux adjacentes, toutes les espèces des Gentianes cespi- teuses des Alpes et Pyrénées sans trop de déconvenue, dans des niches bien drainées, dans un compost cal- caire ou siliceux suivant les espèces, et en ayant soin de couvrir les niches d'un toit protecteur pendant la mauvaise saison, do manière à laisser les plantes exemptes d'humidité pendant la période de repos, rem- plaçant ainsi pour ces plantes le manteau protecteur de neige sèche que la montagne seule peut leur donner pendant la période d'automne et d'hiver. Voici maintenant les particularités culturales affé- rentes aux trois groupes que nous avons établis. Pour les espèces luiropéennes, j'éprouve plus de facilité à cultiver et surtout à faire fleurir les espèces basses et cespiteuses. Quant aux espèces de Sibérie, de Perse et du Turkes- tan, leur culture me paraît être la plus facile des trois groupes. Les espèces exclusivement américaines me parais- sent faciles à cultiver, mais la floraison n'en est pas régulière. Quoiqu'il en soit, on peut dire qu'avec les soins par- ticuliers indiqués au cours do cet article, la plupart des Gentianes peuvent être cultivées dans nos jardins, â condition de les placer, suivant les espèces, en rocailles ou sur pelouses, toujours dans un sol sain et bien drainé, avec beaucoup d'humidité pendant la période de végétation et avec couverture préservatrice pendant la mauvaise saison. Les quelques difficultés qu'on peut rencontrer dans leur acclimatation dans nos jardins n'en rendent la possession que [ilus passionnante. G. Magne. 266 LR JARDIN Les noms des lieux habités OUI TIBENT LEUR ORIGINE du rè^ne vég^étal m On iloil il r.Vuliépine ou au Prunier sauvage, sjii/ifi. épine, li'où xititielinti. liou planté il'Epines, les noms (le nonibrpuses localilés: Mpinay (Seine, Eure, etr.), F.pinello (Nord', lîpiiiouil l'^'onne). Epineuse (Oisoi, l'ipenoy (I)oubs), Epinal .Vosges , l'Auln-spin Jura), Epiniac (lUe-et- Vilaine), Espenel (Driime). Spineourl (Meuse). La racine celtique spern, épine, a «lu (ouniir les Epernay ;('i'ite-il'(>r, Marne, etc.), Epernon lEurc-el- Loir), etc. L'Ajonc ou Jonc marin a donné Les Adjnts ((Charente). Ajoux (Anlèclip), Val d'Ajol (Vosges), Val d'Ajon Avoyron). La Ronce se disait en vieux français roncq, rotiche, rouge, rousse, de là Ronrqs (N'ord\ la Ronde (Cha- rente-Inférieure). Rouges (F.ure). Rousses (Lozère'. Ronceys (Manche). Ronchéres (Aisne. Yonne). Ronclmis (Seine Inférieuri''. Roncenay (Aulie) Rosnay (Aulie, Indre. M:irne. Orne, etc.), Rosny (Seine-el-Oise), Rous- sennac (Aveyron). etc. La .Mûre est le fruit île la Ronce et aussi du Mûrier ; niius avons d'iniionil)raliles Murât. Mourat, Mourédes, .Mourels, Mourioux. Moras. Moret. Mours. Mourioz. Moreuils. Murieux. etc. Le latin Juiiijienis, Genévrier, a donné La Genèbrc (Dordogne). Genèves Drôme" Genièvres Deux-Sèvres", Genebrière (Tarn-et-Garonnne) Genevray (Seine-et- Marne', Génibrèdes (Lot), et autres. Cfule, nom méridional ilu Genévrier, a produit Gailes (Hérault), Cadars (.\veyron), La Cadière Var. Gard , Cadouls, Cadolles, C.adenet. On peut encore rattachera ce mol d'origine gauloise: Cadix (Tarn). Cailnurnes (Gironde). La C.uioire (Cotes-ilu-Nord''. Cadouéres (Vendée). Au Sureau (Samburus), vieux français seu, seiir, smi, sur, SM.S-. se rapportent Seur (Loir-et-Clierl. Le Seur (Charente-Inférieure). Seux (Somme), Sus (Rasses-l'yré- nées, Pas-de-Calais'. Suzes (Dromel. Suzoy (Oise), puis Suzay. Suzy, Suzette, Surianville, Suzémont. Lesdiverses prononciations locales de Genisla. Genêt, ont donné Genest (.Manche', le Genel Indre , laGenesIe ((^orrèze, Puy-de-D^mej.Genettes (Ciier. Puy-de-Dôme). Genestellcs (Ardéche). Genestines (Corrèze, Puy-do- Dnine), le Genestoux (Ilauto-Loire). Genetnuses (.Saone- et-Loire). Ginestas (.\ude). Ginestys (Tarn), etc. De Cornus et Coruiux, Cnriiouiller et Curmier vien- nent florns Lol\ la Corne )Cûtes-du-Nord, Orne, etc.), Cornas (Ardèche), Corneilles (Aube , Corneuils Eure), Cornlcra (liante-Savoie, Lot-et-Caronno , Cnrnouls (Aisne). Cornoy (Seine-et-Marne), Cornéjouls (Ariège'. Comoz (Jura), Cournols (Puy-de-D(^mo) et autres. Cormes (Ardèche, Charente-Inférieure, Sarlhe , Cnur- mcs (.Mpes-Maritimes), Cormèdes (l'uy-dc-DAnie. Cor- mollles (Eure, Oise, Seino-et-Dise) ; le Cormier, dans sept départements, Cnrmiéres (Doux-Sèvres), Cormol (CAlo-d'Or), etc. Cogiiers (Sartho), Cogniores (F^aull•Sa^^no), Cognel, Cougny (Nièvre), dériveni sans iloule du Cognassier. Arbres ft-uitiers Le Poirier (P/iM*) occupe aujoiird'hui une place im- portante dans la culture agricole; mais, comme l'a (1) Lt Jardin, \9iri, p. 1», |»l. Ï18 cl Z3t. constaté M. Decaisne, celle culture semble n'avoir laissé en France que des traces récentes si l'on en juge par le petit nombre de hameaux qu'il a .servi à désigner et par la forme moderne de leur orthographe nominale : Les Poiriers (Loir-et-Cher, Loiret, Vienne, etc.). Le Poiré N'endée), Les Poiroux l^ure-et-Lnir , Poiroux ^Vendée\ Poirol Nièvre'. Quelques-unes de ces localités lui ont emprunté un nom qui rappelle un Poirier déter- miné : le Poirier vert, le Poirier lleuri. le Poirier Cau- dart; leur ap|iellation toute moderne prou\e que les hameaux qui la portent ne doivent guère remonter au delà du XV' ou du xvi' siècle. Les noms de lieux corres- pondant à la présence de Poiriers et formés du latin piretum sont rares si on les compare aux mots si ré- pandus de pommeraie, cerisaie, coudraie. qui indiquent une culture étendue et fort ancienne. (>e n'est qu'à dater du xu'' siècle que le Poirier a joué un rôle dans l'industrie agricole en s'associani au Pommier à l'épo- que où le cidre commençait à remplacer la bière et la cervoise dans le nord de la France (1). Nous citerons cependant, en outre, Piroux (Manchel, Pirys (Nièvre', Piriers (Calvados, Manche), Pires Jlle- et-Vilaine), Parays jSeine-et-Oise, Saoneel-Loire'. i»e- relli, l'oro et l'ori (Corse), etc. 11 ne faut pas confondre ces mots avec les perraii et périers qui désignent les lieux remplis do pierres {pclra\\ tels sont les lieux dits Perrouse, Le Peyre, Pcyresq, Perreux, Peyrole. etc. Le Pommier est très anciennement cultivé en France. Il a fourni un très grand nombre de noms de lieux ha- bités. Le latin l'io/noti ou l'otnus a donné Pmnarius dans la basse latinité, d'où pomarelum. lieu planté en Pommiers ou verger en général. Ce mot a formé Poma- rèdes (Lot), Pomarez (Landes , Pomas 'Aude), Pomerols (Gironde, Hérault), l'omets (Hautes-Alpes), Pomiers (Gard), Pomys (Aude). De bonne heure, et surtout dans le Nord, pomier a pris deux m, d'où Pommiers, dans sept départements. Pommerais Pas-de-Calais). La Pommeraie ("alvados, Maine-et-Loire. Vendée', Pommereuils (Nord), Pom- mereux (Seine-Inférieure), Pommerit (Cotes-du-Nord, Finistère), Poniineuses (Seine-et-.Marne), Pommenvals (Loire-Inférieure^, etc. Malus (Pomme) est rappelé par Maies (Orne), Malays (Haute-Loire, Saùne-ol-Loire;, Malaz Haute-Sa<'ine), Malcls (Cantal, Cirunde, Indre). Le Aér'wr Mnlurius a donné Mallorays, Mallerets, Malaret el autres. Le gaulois nrallo ou nliallo. Pommier, bas-breton avall, est resté dans Avallon (Yonne). En Bretagne, on trouve quelques hameaux portant le nom d'Avallec (pommeraie). Le Prunier {Pru)ius .d'ow prunetum ei pruiinrclutu, prunaie, se retrouve dans Pruniers (Indre), Prunières (Hautes-Alpes, Isère. Lozère), Prunoy (Yonne), Pruiiay (Aube, Marne, Seine et-l >i80, etc.', Pruines (Aveyron. Prunets .\rdennes,i'.antal.etc.\ Prugny (Aube. Pruno, Prunelli Corse ; Rrunoy (Seine-et-dise) et Premiers (Suisse) sonl aussi d'anciens prutielutn. re/*'7 ■<'/.<, Cerise, vieux français serise, cherise.a passé par les formes (•(•rxiis, rcsiiu.i, chessus, d'où les noms des localités suivantes: (Jers (Hérault), Cesses j.Meuse). Chesses (Landes. Savoie), Cerseuil (Aisne), Cherisy (Eure-et-Loir, Pas-de-Calais), Corisols (Ariège), Ceri- siers (Alpes-Maritimes, Nord, Saône-ol-Loire. Yonne*, puis encore Orlseaux. tlessiol, Cerisay, Cercy, (^essai- gnes, (îerisé, etc. l)e l'fi-sica. Pécher, vieux français /«v.v, procèdent les lieux nommés Pers (Cantal, Deux-Sèvres, llaute-Saone, Loiret). Il) Flort dtt Sn-fft, I. XXIII. |i. i-H. LE JARDIN 2r.7 Le latin Xiicariux, Noyer, nucaretum, lieu planté de Xoyers, se retrouve dans Nocario, Noccto (Corso), Xosay (Aul)e), Xo/.ays (Soino-InMrieuro, Seine-otOiso), N'oziîircs (Gard), N'ousior (Creuse), Nogarèdo (llauto- Garonno), N'nrroy (MiMirllio-i't-MosolIo . Xo^raré, Xoga- roiio Ilalio), pic. Do inrino les noinlireux Xoisy du nord oloes Ollières Haute-Savoie, Meuse) doivent leurs noms, soit à des moulins à huile [oleum], soit à la culture du l'avot. Olivet (Loiret, Mayenne), Montolivet (Seine-et-Marne), Montolieux (Aude), ne sont pas non plus d'anciens oliretmn ; ces noms se rapiiortent a dilférents souvenirs religieux du Jardin des Oliviers. Du Figuier sont tirés les noms de Figairolles (Hérault), Figarot (Alpes-Maritimes), Figuières (Hérault, Espagne), Figareto (Italie). GroMsKs, un des noms de la Figue, a donné : Grossa (Corse), Les Grosses (Ardècho), Grossaz (Haute-Savoie), les Grossières (Rhône). De Caurnis, sorte de Figuier, viennent Caunes, Caunettes (Aude), Caunas (Hérault), etc. Le bas-latin Grosstilus, Groseillier, a fourni quelques noms : Groseilles (Pas-de-Calais), les Groseilliers (Deux- Sèvres), Groslars (Indre), Grosloy (Seine-et-Oise), les Grosliers (l'uy-de-Dome). On appelle r/rtde dans la liaiilo Normandie, et (jadclle dans tout l'ouest de la Franco la Groseille rouge, d'où probablement Gadets (Gironde), la Gadelii'-re (Vienne, Eure-et-Loir), la Gadière (Ardècho). Au Laurier (Lan rus), on peut rattacher Laures (Aude), Lauras (Aveyron), Laurèdes (Landes), Loreto (Corse), Lorottes, Lauris, Lauries, Laurets, etc. (rt suivre] Georges Gibault. Une belle culture d'OrcMdées La proscription d'un insecticide nornièremont, iinn commission de la Société nationale (l'hoiliiullure de I-'rance visitait les cultures d'Orchidées do M. Maroii, dont nos lecteurs ont certainement remnniué, dans le piécédont numcTo, r.irticlo sur la floraison des Orchidées en août. I.o rapporteur. ,\I. Auguste Cliantin, s'ex- prime favobablenient, comnio on lo lira |ilus loin, sur certains détails do la culture de M. Marnn ; il termine par des consi- dérations spéciales à un insecticide; elles sont fort judi- cieuses, et no manquent pas do saveur (1): Toutes les plantes de. .M. Maron sont cultivées dans un compost comprenant seulement du sphagnum et des (l) Journ. de la Snr nal. d'horl. de France. fibres de polypode; il les arrose à l'eau de phiie ; il ne laisse jamais le compost à l'état sec, estimant que les Ctilllenii prennent leur repos d'eux-nièinos ; lorsipi'une planle indi(|iie. par son arrêt de croissance, rpi'olle est à l'état que nous appelons état de repos, il lui donne un |i<'U moins d'eau mais ne suspend jamais absolnmenl les arrr)sements. D'après .M. Maron, cet état de repos ne serait fin'apparont, la plante pri'paranl alors de nou- veaux l'IiMiieuts pour la vr>gélatinn a venir. M. Maron n'est pas partisan du lerrean ; et effective- ment. on ne voit pas fju'un chaiigemcnldeculture pour- rait lui donner des résultats meilleurs que ceux qu'il nous montre. Cependant, il n'est pas niable que certains cultivateurs obtiennent dos n'sullats très beaux en cultivant les Orchidées dans le terreau. Sans doute il y a terreau et terreau, car d'autres etilti valeurs de valeur, après avoii' essayé le terreau, ont dû revenir au polypode et au sphagnum, et d'autres cultivateurs, i)lns conser- vateurs encore, sont restés partisans du mode très ancien consistant a cultiver les On-hidées dans des pots conlenant des lossi)ns sur les trois quarts de leur hau- teur: aussi, il ne serait pas diflicile de voir la môme espèce cultivée de ces diverses manièi-es iirésentant la luème apparence do bonne santé. On voit même de très belles plantes fleurissant abondamment sur planches, sur bûches. Que conclure? sinon que l'eau, l'air, la bonne lumière, les soins entendus du jardinier, senties facteurs essentiels d'une bonne végétation chez les Orchidées, que le sol n'a qu'une influence secondaire dans la plupart des cas, et qu'à chaque nature de sol, de support devrions-nous dire, corresipondentdes parti- cularités de culture qu'il est im|)nrtant de connaître, d'ol.)sorver. M. Maron nous dit encore qu'il aère beaucoup ses plantes ot qu'il n'est pas partisan des fortes chaleurs en hiver; il cultive à température plutôt basse. Nous avons aussi causé des insectes dont les plantes des meilleurs cultivateurs ne sont pas exemptes. M. Maron les combat comme tout le monde, par des vaporisalicms fréquentes ; mais, un insecte qu'on observe en abondance seulement depuis quelque temps, paraît insensible aux fumigations de tabac ; le lendemain d'une opération il reparaît en aussi grand nombre que la veille : c'est la mouche du sphagnum. M. Doin nous apprend qu'il réussit assez bien à didrviire bon nombre d'individus de cette espèce de mouche, en faisant faire des fumigations dans ses serres, au milieu de la journée, quand la plupart des mouches voltigent à travers les plantes. Il y a un remède autrement eflicace et d'un emploi facile, que malheureusement, en France, il nous est interdit d'employer: c'est le fameux insecticide anglais X L AU. Tandis que chez nos voisins, en Bel- gique et ailleurs, cet excellent produit circule libre- ment, cliez nous il ne peut pas pi'tiétrer, on l'arrête à la frontière. L'administration des douanes fra«çaises s'op- pose au passage île cet insecticiilo incomparable, parce i|U'ii, l'analyse on a trouvé qu'il contient une certaine (piantité de nicotine et qu'alors son usage porterait peut- être un préjudice aux manufactures de tabac qui nous vendent leur jus de cuve. C'est à peu près comme si on ihterdisait l'entrée en France de l'écorce de Quinquina sous prétexte que dans notre pays, il y a déjà plusieurs fébribuges comme la petite Centaurée, les feuilles de Houx, la grande Eclaire et qu'alors les herboristes seraient lésés. AiGi:?TE Cha.ntix. Le Jardin n'autorise la reproduction de ses articles qu'à la condition expresse de les signer du nom de leurs auteurs et d'indiquer qu'ils ont été extraits du Jardin. 268 LE JARDIN Greffe îles lioutons à fleurs des Lilas en août Le JaviHn lionl à tenir ses loclours un courant ilo tous los progrés dont peulprolitor l'horticulturp. Aussi la Direction du journal dépouille et lit do son mieux tout co qui arrive sous SOS yeux, dos publications frani;aises et étrangères, et elle reproduit, en citant leur source, les indications pratiques qu'elle peut y trouver, sans pour cela réduire la place aflec- tée à tous los travaux originaux de ses collaborateurs. Au jourd'liui, il s'agit d'un procédé fpii pourra rendre dos ser- vices, non souicment dans un but de diloltantismo horticole, mais aussi pour aider ji la multiplication des variétés rares «u nouvelles. On sait que les Lilas se multiplient, nonsoule- Fig. 148. - (jrt/fon de Lilas av«r houtonM à fleurt ri boutons ù /.ois. Fig. I.-.O. - /> siijel du Lilas rulffaire (li(f. li'.>). grrfT, ,-n f'nle. ment par séparation des rejets, mais aussi par couchage souterrain et par greflago. Lo groHage décrit ci-dessous pré- sonto un intérêt à cet égard. Il y a quelques .innées, on pouvait voir, dans mon jardin, un m.issif de Lilas en Heurs, greffes sur tige, dont lo plus haut, Ihyrse compris, ne dépassait pas 30cenliinôlre8. «Ce n'estpas lianal, ça, disaient les gens qui voyaient co massif. Ils ajoutaient : — Comment faites-vous pour avoir des Lilas si nains? — Je los greffe 1 Je greffe les boutons à fleurs, en août, sur les scions de Lilas ordinaire; et voici comment j'opère : Kmpotage des sujets. — Au cours de l'hiver, j'arrache des rejetons de Lilas vulgaire, de la grosseur d'un Imim porleplume ou d'un crayon ordinaire. Ces rejetons ont, à leur base, quclqne.s racines : ils sont empotés en godets do •»' pouces 1/2. On coupe leur extrémité, de telle sorte qu'ils aient environ do S) ix.iTj renlimôtres de hnuli ur. 1,09 godets sont ensuite enterrés en plein jardin, p.ir dessus le pot. On ne s'en occupe pas .luln-ment, jus- qu'au moment du greffage, qui a lieu vers le milieu d'août. Clioi.r lies {/refTotis. — Les grodons sont choisis aux extrémités do.s Lilas âgés, lesquels ont généralement des boutons à (leurs et des boutons à bois. Les boutons à llours des Lilas se reconnaissent aisi'ment .ivec un peu d'iiabitude. Us sont moins pointus et plus déprimés que les boutons ;i bois. Si l'on manque de connaissance pour distinguer les boutons, il suffit d'en p.irtager quelques-uns dans lo sens de la longueur. t)n aperçoit do jeunes tliyrscs tout formés dans les boutons à fleurs et on ne voit que des feuilles dans les autres. On laisse aux greffons la longueur que l'on peut voir sur la ligure 118, c'est-à-dire deux yeux a lleurs au som- met et quatre yeux à bois à leur base. On les taille en coin a la base et on coupe les feuilles restantes au milieu du limbe. G reff'iii/i' des sujets. — Les sujets, quand on les onlerre, ont, à peu près, l'aspect de celui "■ que représente la ligure 149. On les mouille fortement avant de les grelTer. Ils sont débarrnssi-s des rameaux qui ont poussé, sauf un (voir figure l.")0); lequel sert lie tire-sève. Précisément, en face de ce rameau tire-sève on pratique une demi-fente, ayant à peu près la longueur du greffon. Cette demi-fente est faite avec un greffoir. Avant de sortir l'outil, on y introduit le greffon, qui a été taillé en coin (figure 148), et on ligature solidement avec un fll jcomme cela est indiqué fig. 150. Emplacement des Lilas çre/fes. — On choisit un mur allant de l'«stà l'ouest, et, du côté nord de ce mur, abrité des rayons du soleil, on place des cloches ou de petits châssis. C'est sous ces cloches que los Lilas greffés se- ront enterrés; ils y resteront un mois environ, après quoi ils pour- ront ôrre mis en ph^in air. Comme on n'a pas englué la greffe, on voit très bien quand la soudure du greffon est parfaite. On peut refle avec de la cire à grolTer et couper le lil (jui a servi à la ligaturer. Celte opération n'est pas indispensable, mais elle préserve lo greffon contre un décollage possible. KjiiMjue mi il faut opérer. — J'ai toujours choisi le milieu d'août pour faire ces sortes de greffes et je m'en suis bien trouve. Peut-être pourrait-on opérer plus tôt ou plus tard, c'est une question que l'expérience seule pourra tiror au clair. Les Lilas grellés décolle manière peuvent être forcés en serre. Il y a quelques années, j'en avais remis plu- sieurs sujets à un jardinier qui les a fait lleurir dans le courant ilo janvier. On peut en faire des massifs curieux à observer la première année. Mis en grands pots, au bout de trois ans, ils forment de très jolies plantes, qui se forcent admi- rablement, comme du reste celles qui sont cultivées dans les iiépinières pour être mises en pot. Si on a soin do choisir de belles variétés à fleurs simples et à lleurs doubles pour en grefler les boutons, la plupart dos profanes sont très étoiiné.s de voir ili' si belles grappes de Lilas dans des pots si petits. ViviANi>-Monp.L. (/.« Lyon-horliroU). Ce rejot a re(;ii legrciTmi tig. l'is. t)n lui laisse sa partio supérieure (ciiilliie. alors mastiquer la LE JARDIN 2G9 Deux bons Melons nouveaux En vue d'en conlrùler les mérites, la maison Uivoiro père et fils, do Lyon, envoyait, au prinlrmps do cette année, à .NL J. Curé, secrétaire du syndicat des maraî- chers de la région parisienne, des graines de doux Melons nouveaux qu'elle mettait au commerce : M. Pro- lifique de Trévoux et M. Délice de lu tuli/e. A la séance de la Société nationale d'horticulture du 14 août, M. (luré a présenté des fruits ilo ces deux nouveautés. (( J'ai, a-t-il ilit à rassemblée, confié celte collection à un bon maraîcher; elle a été faite dans uni; bonne terre franche ayant doux années de culture maraichère. Voici l'état de végétation de ces deux Melons: lisent été semés le 1" avril, mis en place vers le 8 ou 10 mai. Le M. Prolifique de Trécou.c (flg. 151) possède une végétation luxuriante; il fournit l)eauciiup do mailles, et par ce fait, il est facile à «arrêter», ce qui est une très grande qualité pour un Melon di; primeur et sur- tout dans des années comme celle-ci. où il a été très difficile d' «arrêter» les Melons à cause du temps, qui a été très contraire à cette culture. Sa maturité a com- mencé entre le 20 et le 25 juillet, huit jours avant les autres variétés cultivées dans les mêmes conditions. Sa forme oblongue lui permet de devenir assez volu- mineux, si l'on ne laisse qu'un fruit par pied; néan- moins, sa végétation généreuse permet d'en obtenir d'autres fruits qui « s'habillent » très bien. Son écorce fine et lisse, un peu grisâtre, indique un Melon lin et plein qui peut être cultivé d'assez bonne heure au prin- temps. Unant à sa qualité, elle est excellente ; l'indice le plus probant do cotte qualité, c'est qu'il a l'inconvé- nient de se fendre quand il est arrivé a sa grosseur ; cet inconvénient, tous les maraîchers connaissent le nmyen do l'éviter : il suffit de tortiller la branche qui porto le fruit ou de lui faire une incision pour éviter l'excès de végétation quand le fruit est à son complet développement. En un mot, cette variété est très rocommandable pour les jardiniers qui. travaillant pour Fig. 151. — Melon l'juc de Tféi-ûu.e. lo commerce, mettent les plantes on place dans la pre- mière quinzaine d'avril. Le M. Délice de lu tubie iflg. 152) est d'une végéta- tion plus faillie, mais sa qualité est délicieuse; c'est un Melon fin par excellence, digne d'être cultivé en extrême primeur, c'est-à-dire dès février. Comme culture, la plus grande qualité que je lui ai reconnue, c'est qu'il se fa^'onne tout petit. En laissant même plusieurs fruits par pied, tous « s'habillent ,\ également, et pas un ne reste tendre ou « toquard». Si sa culture est faite dans ime bonne teiTo franche, bien di'foncôe et ameublie, ces premières plantations pourront donner une succession de fruits tout le printemps al une partie de l'été. Ce Melon à fond blanc, à écorce lino et lisse, ayant la forme d'une Orange, est «l'un fort bel aspect; il a sa place mar(|uéo même sur les tables les plus riclies. Fig. 152. — ildoii Délice de la lable. Il est donc très rccommandable pour les jardiniers (|ui, cultivant pour la table de leurs maîtres, conduisent des jardins particuliers ». D'autre part, on lit dans le procès-verbal de la Société d'IIoiiiculturo du Rhnne, séance du 12 août ISWS: Mehni Proli/iijuc de Trécou.r: Lo fruit présenté pèse 2 kil. 2110 ; comme il est de grosseur moyenne, ce poids prouve (jue la cliair est très dense, et que le fruit est bien plein. L'êcorco est lisse, blanche, dnréo du côté du soleil ; les cêtes sont à peine marquées. En l'ouvrant, on constate que l'écorce est à peu jiri's nulle; la cliair, dune belle couleur rouge, remplit on effet tout le fruit, ne laissant presque pas de place pour los graines. Cette chair, dégustée par les mem- bres de la Commission, a été trouvée très fondante cl très parfumée. I^a |iroduction de ce Melon est considérable. Il peut donc faire, à cet égard, un très bon Melon maraîcher tandis que, en raison do son goût, il trouvera place dans tous les pota- gers de maisons bourgooisos. Il est attribué à cetlo nouveauté une médaille d'argent. On voit que le Melon Précoce de Trévoux a déjà dix ans d'existence. MM. Ilivoire en ont sorti, depuis, le M. Délice de la lable. Ces appréciations feront sans doute acquérir bientôt le droit de cité aux Melons Précoce de Trévoux et Dé- lice de la lable dans les cultures. On voit que le pre- mier pourra rendre des services dans les exploitations à grand rendement, et que le second se signale à l'at- tention des primeuristes en particulier. La cultur(> maraîchère parisienne s'était confinée jus- qu'à ces dernières années, en fait de culture du Melon, à la race des Cantaloups, et surtout à la sous-race Pres- cott. Les sélections des praticiens ont tendu, dernière- ment, à en faire disparaître les côtes et les gales, et à en amincir l'écorce. Mais les maraîchers étaient restés fermés aux es.sais do Melons de régions dillérentes. Il n'en est plus ainsi aujourd'hui. Voila un essai fait pour les encourager dans cette nouvelle voie. GEORCnS DUMONT. 270 LE JARDIN Les Iruits a l'étude au Congrès ique I.u W session ilo la Société pomolopiquo île l''raru-(> se tiendra celte année à Pau, lo 29 septembre proclialii. Parmi les sujets à l'ordre du jour du Conjurés, est inscrite, comme d'h.iliitude, l'appréciation des fruits ;i l'élude, dont voici le laMean.: Abricots Polr«s Gros Pflissi.r (Pflissiori. Alliance Frunat-Iiuss,: Docliur Masrlr (l'élissien. JUn-illet-Ih-.wluitnpxiCoicUc). Carltes Jlellc Gui-ratulnisc (l)ioni. higarreau Maria Qauvhcr licyijamotc llenci' (Dion). ((■uiicher). licurré Kirilund. Hii/ttrrfau à roiirtc qnrui.: Jlciirrr l'fiuiiiii (A. Varel). lliiiarrcau de Houssicux. Uoii-Chrétien liunnainonr Higarrcau à ijros fruits roti- (Uiiillotl. ijt's. Charles de Gibelin (Daras île Biyarreaii Tiiirè (Pélissior). Xnpliin). Hiijatvenii blatte de Gritll. Doyenne Ciisiii (Koujîoro). UitiarriituGanclierii'iauchcr). Kllis (oripino anioricaine)- Giiigite liattiun Dlivu. Jeanned'Arc (Sannier). Fraite* i groi frulU ^-" Veitdrentic (IC. dos IIKMO.NTANTKS NollIlOS). Oroioii ipour aiiiatoiirsi. Mme Ballet (Ballot). stÀnl.>itte-. Perpétuelle de llilliard. Monstrtieuse de Siliita. Noisette liambour de Jlimbsel (Mur- Herqeri ou Loms llen/er (Ja- nau). cob Markm ). Ueinette Descardre (Des- Nolx eardro). Tre„ce (r.hulv ». ii".'":''' ''•!""" '^''«"""- •' Teint frais. '•*«'•'•• Vallaee lloter. Belle de Seunlle (Jawpiet). U'agener lUirliest itf Ail. r > r I Ê Prunes Ladii Iminlil. 1^1 France (Alexis Loporc). Abbat/e d Arton. Superbe de Trerou.r. '<""" •'>7"'"'- Swu/uehannah (firiflith). ^«'•'.•/ ^'ûron/f (Miversi. Tnrdire //r./iK-Ml.unarot). Gloire d Kptna;,. Triomphe dt Saint-Laurent. ^-^ Tsar. Piohes Nectarines Raisins Cardi:"d Hivcr^i. Chasselas Charlerie. Karlii Htrcrs (Hivors|. Gamatj précoce. LU !i Ballet (Lucien liiilloli. Templier. Parmi les nombreuses variétés susmentionnées, on en compte une assez grande quantité dont les mérites ont du être reconnus pour le moins sufllsants; -ans cela, on ne les trouverait pa.s pins sur la généralité des catalogues que sur les mnrchi-s et dans la plupart des cultures; telles sont : r.\bricol Pélissier, la Guigne liamon Oliva, les Fraises Soble, Sharpless, Victoria, la Framboise Per/>étiielle de Billiard. les Nectarines Cardinal el Karhj Hivers, la Pomme Calrille Dmjiiesne, les Prunes Abhai/e d'Arlmi, Anna Sjtath, le Uaisin Chasselas Charlerie. Nous savons bien que. d'après la règle en usage à la Société poniolii;.'ique, les fruits mis u l'élude doivent y rester cinq ans. Mais il en est plusieurs dont l'adoption ou la radiation ont été reculées bien qu'ils soient par- venus au terme de leur stage. D'autre part, certaines variétés ne se sont trouvées mises à l'étude qu'alors qu'elles étaient depuis longtemps connuis do loul le monde. Pour collcs-làcomme pourles Fraises, incluses depuis peu parmi les fruits, et dont de vieilles variétés ont piu-tout drciit de cité, il nous semble qu'on pourrait faire fléeliir la règle. J.-Fr. Favahii. HOS BONNES ViEIliliES PLANTES CL.\\I\ Lagerstrcemia indica. L. Ou reiicoiiln' le. Laucrslni ima imlira surtout dans les établissemenls do l'Anjou et de la Touraine. (Jn l'y cultive en serre (roiile ou en orangerie pendant l'hiver; en été on le porte au jardin, où il llourit abondamment el longtemps. Dans lo Miili. il passe l'hiver dehors, ou il forme, en |)leine terre, un agriable arbrisseau de quatre à cinq mètres de hauteur et d'une belle envi-rgure. 11 y fleurit en mai-juin. Dans les cultures du centre, c'est en jiilllet-aoïil. Lo Las pro- ducteurs sur ces avanlagos de vérification, constituant une grande facilité doimée au commerce des fruits do dioix. H. Tuzi:t. Plantes nouvelles ou peu connues Asparagus tennifollus .1. I). llooker. But. Miuj. t. 7;iAV. Cette Asperge, rocueillio |)Our la première fois au Nalal. est voisine do V.ispnvaiius (Vt/iiopiciis dont M. Haker l'a con- sidérée comme no formant (pi'uno variété. K\\o on diffère cependant assez pour (|u'on puisse, sans trop de témérité, l'élever au rang spccili(|ue. Les cladodes sont plus larges, les racliis des grappes anguleux, les filaments stauiinaux plus courts, les anthères oblonguos. Elle se rap[)rocIie aussi do VAsiinraiius falciitiis. de Ceylan, mais s'en dislingue par ses lleurs plus nombreuses et plus larges, le racliis des grappes plus allongé et non lisse, les pédoncules non articulés au- dessitus du milieu, les anthères plus grandes ot moins globu- leuses. C'est une plante grimpante, élevée, à tige grêle, à rameaux flexueux, étalés ou réfléchis, à épines vulnéranles, longues do ."j centimètres, à cladodes disposés i)ar :) à s. Cattleya Whitei Ucich. f. iii>!. Ma,/, t. ;;;•;. Hybride naturel des Catlleija M'arneri et Schillcriana. introduit de Haliia. 11 possède du premier les sépales et les pélales, du second la largeur des fleurs et la forme du labello. Heichonbach lils y voyait d'abord un croisement entre les C. labiata et ScliiUcriana, mais on a dû écarter la parenté du premier (|ui n'existe pas là ou l'hybride a été rencontré. Par contre le C . Schillcriuna croissait sur le même arbre que le C. M'hitci. Depuis on a pu le reproduire artificiellement et son origine peut donc être considérée comme tout à fait cer- taine. Hesperaloe yuccaefolia Miigehn. !!■■'. Mkj. I. '-,■>■; Du'l'exas occidental mi elle aété découverte par C. W'riglit. cette singulière plante rai)pelle un Yucca par son port, par ses feuilles lilamenleuses sur les bords, par son scape, sim pollen cl ses graines ; mais elle se rapproche des Aloe par le périantho et par le style, des Ayavc par les filets stami- naux adonés à la base des segments du périanthe ot géni- culés au-dessus. Lo scape est haut de deux mètres et teinté de rose. L'inflorescence, atteignant :iO contimclres et plus, est étroite ot paniculée ; les lleurs sont disposées en fais- ceaux. Elles ont les divisions étroites, obtuses, étalées au sommet, les extérieures concolores sur les deux (aces, les autres toinlôes intérieurement do jauno d'or. Oendroblum HodgkInsonI Itulfo. lu, t. Ma,/. I. 'li'i Originaire de la .\ouvolle-(;uini''e, ce /Jcin/nifei'in/i est voisin du /). iilrorlolaceum, do la méiiio région, dont il diffère prin- cipalement par ses feuilles ellipti(|ui-s-Iancéolées, ses fleurs sans macules, ses sépales acuminés, ses pétales lancéolés ot le large callus qui existe sur le dis(|ue du labelle. Les sépales et les pélales sont d'un vert pftle ; lo labello égale- ment vert pdie ost marqué de lignes rayonnantes pourpres. Le disque est blanc brillant. Llllum Brownii var. leucanthum Baker. Ji'il. Mail. t. 'i',->-i Le type est connu depuis longtemps, puisqu'on lo culti- vait dès avant ls:!7. La variété a été déi-rito récemment par M. Haker, d'après un spécimen lloiiri à Kew et rencontre dans la province do llupiieh par lo 1»' Henry. Les fouilles sont plus larges que celles du ty|)e, les divisions florales sont blancliàtres, niaripiées, sur le dos, d'une carène épaisse ot verte, llans une autre variété d'origine japonaise (var. rirididiim Haker), les pétales sont légèrement tcinlés do Ijrun iiril(\ Robinia neo-mexicana A. (li-ay. But. MiKj. t. 772<>. Ce Robinier, qui commence à se répandre dans les cultures, est très voisin, par ses caractères, du U. viscusa Vent. C'est un buisson ou un arbuste, à rameaux hispides, à feuilles très glabres après avoir été d'abord pubescentes à la face supérieure et tomenleuses en-dessous. Les fleurs forment des grappes à liedoncule court, à racliis glanduleux poilu; elles sont d'un lieau rose. Les gousses sont longues do S à lu centimètres, ailées étroitement, glanduleuses-hispidcs, à valves recou- vertes do soies raides et dressées. Le I{. »ico-)nt'.t('ea/irt marque la limite vers l'ouest do la dis- persion du genre Robinia, ipii s'étend du versant oriental lies Montagnes Rocheuses jusqu'au Nouveau Mexique. P. HAnioT. Soeiété l^ationale d'Horticulture de f ranee Séance du -38 août 1902 Comité de flobiculture Un coté tout entier do la salle de la rue de Grenelle était garni par une véritable exposition de Glaïeuls, de la maison Vilmorin. Noté ipielques variétés à lleurs en casque : Eldorado, jauno paille; Mciiliistuphrlcs, vermillon maculé jaune, etc.; luiis, comme pour contraster, de très grandes lleurs aux divisions amples et étalées, superbes, où dominent les roses {Anita, Garijaiitua, Barunesa Burdcll ffouA*, etc), les rouges éclatants et veloutés [Corcorcin, ponccau; Abhc lioiicoiirl, rouge turc; Général Duchcsne, caroubier); les pourpres, les vieux roses (l^uée d'orage), les soiférinos et magentas [Lavui- sicr. Magenta). De la même maison, uno collection do plantes alpines, où nous avons noté plusieurs plantes gazonnantes : Acœna Biicliaiiani et A. incrmis, et surtout le très curieux Pratic beiiuniifolia, formant un tapis extrêmement ras, jaune de chlore sur lequel sont jetées ses fleurs, sortes de petites boules globuleuses, purpurines, semblant des rubis éparpillés. Signalons aussi deux bonnes petites plantes : Campanulu i.w/iliylla ot Gcntiana tUtanijarica. Enregistrons les (lelits lots do nombreux présentateurs: de .M. 'l'allandier, de Nancy, des Bégonias tubéreux à très lar- gos fleurs extrêmement doubles et imbriijuées; de M. Mahieu, un (l-MUet-de-Chino dont le feuillage et surtout les bractées entourant la fleur tiennent assez de l'Qullot de poêle ; de M. lîarillet, de Brévannes, un Canna extraordinairement vigoureux, issu, parait-il, de Cannas florifères, mais ayant pourtant quelque chose du C. lilii/tora ; de M. Welker, un Monthrelia crocosmice/tora Flambo;iant. d'un rouge feu presque vermillon. 272 LE JARDIN COMITK DES OhcHIDKBS Deux présonlations soulement; l'une, do M. Doin, consis- tant en un nouveau tœlio-Cattleija in jirande et large fleur jaune paille avec labolle pourpre violacé, Gaston Doin il^rlia ijrandis trnebrosa X CaltU-ija Ucj-). et en une énorme toude très fleurie ilu iMrliti i-lraans Turneri Victor Doui/. L'autre présentation, «le M. Héranok. comprenait plusieurs espèces curieuses ol rares, à recliiTchcr par les amateurs : Hollcu cwlfsHs, Pcscatorra Dai/ana, Kpidcndrum BrassavoUe, etc. Section des Chrïsantiikmes A signaler, une présentation de M. Durand, à Brévannes, on Chrysanthèmes ultrn-précocos, on peut le dire. Parmi eux, si on trouve Mme Ligcr-Ligneau, naturellonicnl très pré- coce, on voit aussi Georges Daupias. Mme Kilouant lie;/, Mme Baron-VeillarJ, Mme Taulier, ce (|ui dénote une prise du premier bouton bien réussie. .M. Durand attribue ce succès au riMe prépondéraid rpiil a donné à l'acide phosphoriquo dans ses engrais. Sectio.n des Roses On a admiré une belle et nombreuse rolleclion de .\1. David, de Savigny. Les Président Carnot, l'era llemMinos. Paul Xaboniiaiul.Soucenir de Peruetjiére. Marquise de Vivins. oit:. • y trônaient de toute la fraichour do leurs colnris. M. Villin, do (jrisy-Suisnes, présentait trois nouveautés assurément intéressantes, mais non encore dénommées. OlMlTÉ DE rCLTlIlE POTACilBE Lo .Melon Cantaloup maraielier ancien, à CiUes très mar- quées et écorco galeuse, était représenté en fruits très volumineux, par deux envois, du jardinier-chef de l'Asile dos convalescents et de celui de Bicétre. Quant aux 'l'omalcs Cliemin du nouveau jardinier de .Sainte-Anne, et qu'il dit être " retour dos Indes ■•. elles étaient trop vertes pour élro jugées. Nous avons vu aussi, d'un autre présentateur, un Haricot blanc géant sans parchemin beaucoup trop jeune pour élro jugé. J.-I'n. Favaiid. BIBLIOGRAPHIE Un hortiiulteur spécinlisie, M. Paul l'allary, vient de pu- blier, à la Librairie Hcirliroli'.un intéressant travail (|ui sera bien acruoilli des liorliiulteurs, des ninateurs et dos jardi- niers : Le Canna et ses variétés horticoles, ruiliire. hybridation et emplois en l'ranie et en .\lg.rli' ili, ilans ln(|uel il examine scrupuleusement, d'une favon détaillée et pratique, l'hislori- quo du R-disier, la pluidation et la culture, la multiplication ; la culture en pots pour lornementalion ou pour les marchés ; la féconilalion et l'hybridation; le semis et les soins d'élova;;o ; la floraison, ses irrégularités ; les variétés à floraison hi\cr- nalo en Algérie; les varii'tés, leur classement et le meilleur choix à faire; l'enqiliii du Italisier dans la décoration des paris ol des jardins, etc., etc. C'osI, en nn mol. un travail complet, qui arrive à son lieure. en pleine vogue de lelle liollo plante, et qui sera C4)n- sulté itar tout le nioniln avc-c iirolit. I«. n. - - - -O^riTmao I lies produits horticoles aux Halles l,e» affaires sur lo march'- aux Heurs s>inl extrêmement mauvaises. Les arrivages élant des plus abondants et les aeliats très restreirds, on coni.oit aisément que les cours soient on général des plus bos. Les ROMt suivant lo ilioix et les variétés se sont vendues depuis II fr. 1" A 2 fr. la dou/.aine; ijuelquos extra, sur très longues tiges, on variétés rechercliées, ol se faisant rares ont atti'int le prix do r> frams In douzaine. i.i'S Œlllttt de choix valent (li< i> fr. :*> à 1 fr. L Oranger vaut au détail 1 fr. .'lO le cent île boutons. I,a Olroflé* ijunran- taine, de 1 fr. & 1 fr. 25 la boite. Les Llllum nVunn valent i fr. ; rubrum, i fr. 'iô la douxainn. Les OlaltuI* gandarensis (1) I briicli. lie M pagci avec 10 ni;urP!>, pri\ 1 (riinc, franm I Ir. SU deufr. 7j à 1 fr. la douzaine; Les Pieds d'Alouettes, do 0 fr. 75 à 1 fr. la butto. Les Solellt vivarrs de o Ir.iioaofr. W. Les Phlox, do 1 fr. à 1 fr. 25. La Reine-Marguerite o (r. 50 à 0 fr. Ou la botte. Les arrivages do Prunes du Périgord et de nos environs sont très importants; il en résulte que les llaisins arrivant insuflisammo(d niùrs s'écoulent difficilement et à des prix moins élevés. Les Pèches se vendent bien et à dos prix soutenus, prin- cipalement dans la belle marchandise; colles en provenance de Perpignan sont beaucoup moins abondantes. Les Poires à couteau, do choix, étant assez rares, so vendent bien. Les apports do Mirabelles sont beaucoup plus importants qu'on lavait prévu, il ne faut donc expédier que celles dont la maliirilé ne laisse rion à désirer. Raisins de plein air, de 0 (r. 3(1 à 0 fr. (V) le kilo suivant choix. Pèches ili' serre de ii (r. 50 à 2 fr. 50 pièce. Melons, de 0 fr. 5m a :.' (i . |iioio. Prunes, do U fr. 10 à 0 fr. 2o lo kilo. Poires, de 0 fr. 1". à 0 fr. 40 le kilo. La vente des légumes laisse beaucoup à désirer. Los Salades étant très abondantes s'écoulent très diflieile- mcnt, nous avons même constaté que dos lots invendus laissés par les cultivateurs, étaient ramassés par des marchands ambulants au moment où les balayeurs s'apprêtaient à les jelor dans les tomberaux d'ordures. Les Choux pommés so vendent à des prix dérisoires. Les Haricots verts et h écosser sont très abondants ot très bon marché. La Tomate de Paris étant en retard, celle du Midi et du Centre so vend assez bien. Les Choux-lleurs sont de vente difficiio quoique offerts à des prix très bas. Les .Melons do Paris élant trùs abondants ceux do Cavaillon sont do vente diflicile. Artichauts, do 5 à 12 fr. le cent. Aubergines de l à S fr. lo cent. Carottes nouvelles, de 15 a :so (r. les li«i bottes. Choux-fleurs, do 20 à 35 fr. Oseille, de 'i ^i i'> (r. les tookilos. Salades diverses, do 1 à 3 fr. le cent Pommes de terre ninii-,ll,>. il,. 7 11 lo fr. les 100 kilos. Haricots verts, de lo a .'W fr. Pois verts, do lo à 20 fr. les liXI kilos. V. D. Corrc.spoiidaiice Pour bien faire fleurir les Cyclamens. — I}'-/:. à M. D.à P.-le-P , (//.i '(. -.W<(i-)o). — l'i'iir bien faire fleurir les Cycla- mens, il faut d'abord, les cultiver avec lo plus de rapidité possible : semis en décembre sur couche chaude en aérant dès la levi''0; repiipiage en terrines sur couche chaude; trois rempotage.';, en lévrier en godets do i — en juin on godets do 9 — en août on pots do 15; mise sur couche chaude nou- VOllo à chaipie roni|)otage; ne jamais laisser avoir soif mais arroser plidot souveid (|ue beaucoup à la fois. Liisuile, lors- (|u'on a roidri- les (lyclamens en serre pour les faire fleurir, il no faîit les arroser qu'avec parcimonie, soulemeid ipiand on les voit comnioni.er à faner, ol très peu à la fois. Ccsi en les laissant ainsi soulTrir un peu de la soif, qu'on on pro- voque une abonilaide floraison, 'l'outefois, dès qu'on aperçoit la sortie des premiers boulons, il faut re|irendre le cours normal dos arrosonients. Pour déplacer des Pêchers et des Vignes en plein été — A'./;, li M. /(.-.v , li .v.-.V. (.Siiiii--//!/'. ri<-i//-.i, — l 'eiir di'iilal cer on ce moment vos Pêchers ot mis Vignes, qui sont Agés de trois et quatre ans. il faut les ofleuiller complèlemont, des pieds à la tête. Ivn les replantant, vous devrez avoir soin : !• De raccourcir de ini2 ou o*ii:i l'oxlrémité de toutes les racines; 2" De rafraîchir parfaitement à la serpette toutes tes plaies produites sur les racines par l'arrachage; .T Do praliner absolument dans un copieux délayage de terre franche et de bouse do vache ; i' Do maintenir, jusqu'à co que la reprise soit bien évidente iipiand les yeux reparti- ront), vos arbustes rouverts de toile d emballage, ou de claies à ombrer, ou de paillassons légers; de les bassiner souvent A la seringue, et encore plus souvent après la reprise ol jus- (|U°à la lin de septembre ou dans les premiers jours d'ortobrn si lo beau tonqis persiste. Il importe (juils ne subissent l'action, id du soleil direct, ni de trop d'air. UV" «t Imf 1 . ru< il« (irm^Uf ■ N" 374 LK JARDIN 20 Septembre 1902 CHRONIQUE Les Cocasscrii'S do radiiiiiiislralion (rroiil encoro rire lonjilemps. Vous savez prol)aljloiiuMil que, dans certaines i)arlifs do la France, on utilise les fruits du Corniii^r pour en fabriquer un cidre fort agréable. Lo CorimU'Ianl un cidre, rien ne seniblo devoir s'opposer à ce ([u'oii en lire de l'i'au de vie. La raison et lo bon sens le veulent, mais pas l'^idiniiilslralidn des contributions inetle dis- position, onéreuse pour tout le monde, l'était surtout pour les associations, lorsqu'ell<'s ont à (aire recouvrer leurs cotisations. Il en est de même pour les journaux à lion marché, dont les abonnements n'occasionnent pas de lourds liordereaux. Los Sociétés so sont plaint. Nous apprenons que NL le Sous-Secrétaire d'Etat aux Postes et Télégraphes s'est (iréoccupéde cette situation; il est, en principe, décidé à maintenir au.£ Sociétés iVintcrét général et philanthropiques le liénéfice du régime postal antérieur, c'est-à-dire la faculté d'insérer dans la mémo enveloppe un nombre do valeurs supérieur à cinq?. Il n'est pas possible que là seulement se bornent les préoccupations de M. le Sous-Secrétaire d'Etal. En abaissant considérablement la taxe! des valeurs à recouvrer lorsiiue leur total dépasse ICUO francs, on favorise les grosses transactions, lui limitant, même pour de petites sommes, les bordereaux d'envois à cinq valeurs, on entrave les petites. Peut-être que l'Associa- tion de la Presse a;,'riiole pourrait se préoccuper utile- ment de cette siliiation? Exposition quinquennale de Gand en 1903: con- cours scientifiques. — Dans cette exposition, la Sot idé royale d'a;:ri(ulture et de botanique de Gand réserve une place importante aux recherches scienti- fiques et à renseignement. Les récentes découvertes relatives au greflage, à l'action des végétaux crypto- games sur la germination, la fécondation, la duiilicn- ture,etc., àla reproduction «les parasites et à l'extension des maladies qui en résultent, doivent être mises le plus tôt possible à la portée des horlieiiltcurs et culti- vateurs de tous genres. Nul doute que l'innovation qui se prépare à Gand ne suscite à juste titre des imitations dans les expositions futures. Ouverture de bureaux de douane de la Corse à l'importation des plantes de l'étranger. — Par décret en d.ile du '> juin l'.'ii;^, pri> sur la proposition do M.M. les Minisires de l'agriculture et îles finances, les bureaux île douanes d'Ajaccio, IJastia et Calvi (Corse) t*ont ouverts à l'importation des plantes et produits divers des pépinières, janlins, serres et orangeries venant de l'étranger. La ferme fruitière de M. Labitte. — La Société des Agricnlteiiis de France avait attribué, pour l'.tOri, un prix agronomique pour un concours de fermes frui- tières. I)eux (-ominissions rio eello Sociéti- (celle du prix agronomique et celle des primes d'honneur) après avoir visité la ferme fruitière do M. Labitte, située à (jler- me d'horticulturo. de viticulture et de sylviculture ouvriia à Langres, les S.'», 'M et 21 octobre l".i(i2, une exposition gé^nérale des produits de rhorticulliire, et des produits industriels qui s'y rattachent. Adresser les demandes d'admission au Secrétaire de l'Association à Langres, avant le 10 octobre, terme de rigueur. Admission en franchise, en Russie, des appareils servant à la destruction des animaux nuisibles. — Le di'partement des douanes vient de publier la liste suivante des appareils servant à la destruction des animaux nuisibles dans les exploitations agricoles et dont l'importation en Lussic en franchise de droits d'entrée est autorisée à titre de mesure temporaire jus- qu'au lS/31 décembre l'.lOli : 1' Les appareils pour l'aspersion dos plantes avec des substances ciiralives lic(uiiles (asporsoirs, seringues, pulvé- risateurs). — 'i' Les appareils pour l'injoclion de substances i-iiratives dans le sol. — '.V Les appareils pour saupoudrer les plantes de substances curalives en poudre Isoufllets, torpil- les). — V Les bouilleurs pour la destruction des animaux nui- sibles au moyen de l'eau bouillante. .■>■ Les appareils avec leurs accessoires pour enduire les plantes do substances curalivos li>]uides. — 0' Les gants mét«llii|ues pour la décor- tication. 7' Les petites lampes et les torches pour la destruc- lion des animaux nuisibles an moyen des llAniiiies. — S Les petites lampes cl lanternes pour attraper les papillons nui- sibles au moyen de la lumière. — 9 Les traquenards, les pièges, oli-.. pour prendre les raaniDiilères et les oiseaux nui- sibles. — lu Les filets pour attraper les insectes. —11' Les nids nrliliciols pour les oiseaux insectivores. — 12" Les sacs à raisin. L'importation en franchise de droits d'entrée des appareils sus-mentionnés est autorisée sur présentation par les destinataires de la douane, pour eha()ue cas en particulier, île ccrtilicals tlu dé^partemenl de l'agri- cullure ou de comités de phylloxéra, ou bien d'agents de ce déparlement ou de ces comités, que les appareils commandés Ji l'étranger sont réellemeiil desliiii's au but sus-indiqué. Le bureau d'importation pour la vente en commission do machines et instruments agricoles aux zemstvos (communes agricoles 1 et aux agriculteurs do la province de Galhorinoslaw invite les fabricants et les maisons de comn:erce à lui envoyer leurs prix courants avec Indi- cation do leurs conditions do vente, rabais, etc. La protection des nouveautés horticoles. — Au dernier ion^;res des Itosiéristes, qui s'est tenu it Mar- seille au mois de juillet, M. Pernet-Duclier a é-mis l'idée do (aire établir, dans la législation, une sorte île protec- tion des nouveautés horticoles assez analogue a la pro- priété littéraire et musicale. 11 faudrait, dit .M l'ernel, (|ue les obtenleurs de nouveautés lussent assurés de la propriété exclusive do leurs créations pour une durée LE JAHDIN 275 dotertniiioo, quatre ou cinij ans par exemple. iJe celle façon, s'ils produisaient îles varioles d'élilo vraiment nouvelles, ils auraient clianre d'en tirer un gain lùgi- linio. » MM. Aiitoini' Rivoire et X'iviand-MorcI ont ap- puyé M. l'omet. M. Meyran, loul en se di-claranl favo- rable à celle idée, a fait observer comliicn il est déjà diflicile d'assurer, en matière commerciale, la pi-olectinn des marques de faliriiiue. Dans une lettre puliliéo par Lea Uosex, or;,'ano do la Société frani.-aise des llosiéristes, M. l'aul N'alionnand s'étend sur les difficultés évoquées i)ar M. Meyran, mais se déclare prêt à coopc-rer à toute action qui ferait prendre corps à l'idée do M. l'ernet. En attendant qu'on puisse aboutir, il fait aux rosiéristes français la proposition suivante : " lOlnliorer une ciroiilairo (jui serait adressée ii tous les rosiéristes français et étranj.'ors, en los priant de nous la renvoyer avec leur approbation et signature. 11 y serait dit : (juc tout rosiéristo s'engage à no multiplier les Itoses nou- vollos mises au commerce par ses colii'gues, que pour leurs besoins ou agronionl personnel, et non pour la vente, et cela pendant iiualro ans, à dater du jour de la mise au commerce. Il pourrait cependant vendre ces nouveautés, qui seraionl fournies par l'obtenteur, mais celui-ci aurait la pri'caution do faire accompagnoi- cliaquo pied livré dune notice portant sa si;.'naturo et la griffe de la Société. On réserverait, sur cette notice, une marge où les clients du rosiéristo intermédiaire s'engageraient à leur tour a. n'en faire aui-im conimerco jusqu'à l'expiration de la quatrième année. De cette fai;on. l'obtenteur no sera certainouient pas à l'abri dos fraudeurs peu scrupuleux, mais connue, sans aucun doute, la plupart do nos collègues, ainsi que les clients, dont l'honorabilitô no peut être suspectée, seront engagés par leur promesse, on peut considérer le reste comme (piantité négligeable. Ainsi, dans une sécurité presque complote, l'obteideur pourra donc réaliser un bc/ic/Zce satis- faisant, en faisant connaître ot admirer ses obtentions, soit dans les expositions, congrès, sociétés, etc., bien avant que le commerce s'en empare : et voilà le but atteint. I>e plus, le nom de l'obtenteur et celui do ses gains ayant eu le temps matériel de se graver dans l'esprit du public, il sera très diflieile qu'un vulgaire contrefacteur lui porte pré" juilice appréciable. » L'idée deM. Xabonnand est à examiner, et, ou tout cas, d'une application compliquée. Toutefois, voilà « lo grelot attaché ». Esp'Tons que, de la polémique qui s'ouvre, sortira un apim-cialdo résultat. La récolte des fruits en Amérique. — La récolte dos Prunes en Californie sera meilleure qu'un ne l'avait pensé tout d'abord. On compte sur un rondement moyen. Il y aura abondance de fruits de tous genres : les Péchos et les Abricots donneront largement; le rendement des Raisins secs para'il devoir être des plus favorables; la récolte dos Amandes s'annonce double de la précédente^ et les Oranges viendront aussi en quantité notable sur le marché vers la fin de l'année. Dans l'Etat de Washington, le rendement sera satisfaisant en Prunes; la récolte dos Pommes y sera bonne et abondante, et donnera beaucoup pour les expéditions à l'étranger. L'Orégon produira une récolte moyenne de Prunes. Sur les cultures coloniales du Tonkin. — Nous extrayons, d'une correspondance adressée à notre rédac- teur en chef, .M. .Martinet, par un de ses amis actuelle- ment agriculteur au Tonkin, M. L. Uoux, ancien élève de l'Ecole d'Horticulture de Versailles, les intéressantes données (jui suivent sur la situation des cultures colo- niales au Tonkin : " Il n'y a, ici. que deux choses à envisager. In rizière et la montagne. La rizière n'est pas. selon moi, un but de coloni- sation pour celui qui vraiment veut faire de la culture. C'est une sorte d'opération commerciale, d'opération do banque, de prêt avec usure, à lacpiollo se sont livrés les premiers colons arrivés ici. l/opération s'est alors faite sur dos terrains immenses, des <'oncessions do plusieurs milliers d'hectares el \\ fauilniil aujourd'liui, pour faire do moine, iillor chercher des terrains oxlrémemcnl loin dans des régions absolument dépeuplées. J'ai ou le temps, on trois mois, do parcourir les différentes rc'gions du Tonkin, d étudier otdo comparer les avantages do chacune dolles, ot les circonstances m'ont amené à me décider beaucoup plus vite que jo ne lo pensais. fj'examen dos cultures locales démontre vite l'inutilité d'essayer de lutter avec l'.Vnnamile, qui, avec son genre de vie et lo pou dont il se conlonlo, arrivera toujours à produire meilleur marche'^ (pie lo colon. 11 faut donc chercher (pielquo chose qu'il ne fasse pas; le café, dont la réussite au Tonkin est si discutée, ma paru être sus- ceptible de donner ici les meilleurs résultats. Il a, il est vroi, des exigences dont ceux ijui l'ont essayé ici no se doutaient pas, ce (pii causa los déboires dont rm l'accuse; exigences do terrain, do soins, de climat, qui font que son habitat au Tonkin se trouvera forcément assez réduit. Il lui faut on effet, ici, un sol très profond, très riche en humus, ce qui est exceptionnel au Tonkin, et dos engrais en quantité, ce qui force à allier l'élevage à la culture et ce qui, par suite, demande des pâturages. Il n'y a. selon moi, que le siul-ouost du Tonkin, la partie touchant à rArmam,qui puisse réunir toutes ces conditions. C'est là que je suis installé depuis peu, y ayant trouvé un terrain admirablement situé, de 1.000 à d.iOO hectares, au bord dune rivière et on coteaux qui conviennent particuliè- rement à cette culture. Somme toute, ce n'est pas la place qui manque. 11 y a encore dans toute la région " Muong « et le Tan-Hoan. d'excel- lents emplacements qui, dans ijuoli|ues années, lorsqu'on aura ouvert des voies do communication, seront certainement disputés. >• L. Houx. Les observations que contient cette correspondance ayant été faites de visu et, on le voit, avec soin, elles peuvent présenter quelque intérêt pour les agronomes ou les cultivateurs dont le désir est de coloniser. La culture des Tomates en péril dans le Midi. — On se plaint, en Provence, d'une baisse géii'Tale sur les prix des légumes. Ainsi, les Tomates, qui avaient débuté l'an dernier à 2 fr. 50 le kil., ont, cette année, débuté avec beaucoup de peine à i fr. '>Q, et sont rapidement tombées à 0 fr. 70,on ne les vend plus que 50 aujourd'hui. Ces état de choses est dû a la concurrence algérienne. Jusqu'ici, par suite les transports plus faciles et des emballages mieux conditionnés, les Tomates du midi avaiimt conservé le premier rang sur les marchés. Mais voici qu'il y est arrivé, cette année-ci, d'Algérie, des emballages irréprochables, contenant en général des fruits de choix et bien triés. Les commissionnaires ont pu ainsi mettre en vente, à 30 centimes, des Tomates qui soutenaient parfaitement la comparaison avec colles du midi. Aussi, les cultivateurs de Provence ont-ils lieu de se préoccuper de la concurrence, sans cesse gran- dissante, des produits algériens. Le transport des fumiers. — La Compagnie P. L. M. a soumis à rhomolo^:ation du Ministre des Travaux publics la proposition d'apporter dans le tarit spécial P. W. n° 22, les modifications ci-après : Fumier par wagon do 10,000 kilos au minimum ou payant pour ce poids. Frais de gare compris, chargement par l'ex- péditeur; déchargement par le destinataire : .lusqu'ii 2.5 kilomètres, 'i francs par tonne; de 26 à ."iO kilo- mètres, par kilomètre on sus, -i centimes par tonne (2 fr. 75 par tonne à 30 kilom.); de .51 à bJO kilomètres, par kilomètre on sus, 2 centimes par tonne (3 fr. 7.5 par tonne à 100 kilom.); de 101 à :iOO kilomètres, par kilomètre en sus. 1 c. 5 par tonne (.5 fr. 2.5 par tonne à 200 kilom.; 6 fr. 75 à 3iJ0 kilom.); au delà de 300 kilomètres, par kilomètre en sus, I centime par tonne 7 fr. 75 par tonne à 400 kilom.). 276 LE JARDIN Restriction à la culture des champs d'épandage. — Sur l'avis du Conseil d'hyjiièiie, un arrèU- prétecloral interdisait derniércmenl la cultun- des Radis, Laitues, Chicor(''es, en un mot de toutes les plantes potagi'ics so mangeant crues, dans les terrains servant à l'épandage des eaux d'égnût. On prétend que la i-onlamination dos plantes par les eaux d'égoùt peut transmettre dos microbes pathogènes dans l'organisme liumain. Deux bactériologistes, MM. Wurtz et Bourges, viennent de démontrer que le bacille de la tuberculose vit à son aise dans les cellules végétales. Aussi, sur l'avis du Conseil d'hygiène publique, sommes-nous menacés d'un nouvel arrêté, interdisant, dans les champs d'épan- dage, la culture des Tomates et des Artichauts, parce qu'on les mange parfois sans les cuire. Identification d'un Champignon du pourridié des racines. — Dans la séance de l'Académie des sciences du 4 aoiit dernier, M. Prillieu.x a exposé les rcsultatsde ses observations sur un Champignon parasite qui so développe sur les racines des arbres fiuiliers et do la N'igne et y cause la maladie connue sous le nom de (1 pourridié». Les fructifications du Chamidgnon observé, le Dematophora vecatrix-, sont en tous points sem- blables à celles desSphériacées du genre iiosellhui. Par suite, le Champignon du pourridié devra dorénavant porter le nom de liosellina necatrix. L'encombrement au quai aux fleurs. — Les arriva- ges au quai, pcnii la Sainte-Marie, la Saint-Louis, et les diverses fêtes qui ont suivi ont été, celte année, consi- dérables. Le marché s'étendait par delà le l'ont au Cti.inge, jusque sur le terre-plein du l'onl-Xeuf et se prolongeait, jusque le long de la Belle Jardinière. L'abondance était telle que nous avons vu céder aux revendeuses, par les horticulteurs, des plantes en pots hautes de iK) centi- mètres, couvertes do Heurs sur 30 ou 40 d'envergure, telles que des Fuchsias par exemple, à 0 fr. '■>■> lo pied alors qu'il n'est ])as exagéré li'évaluer leur prix de revient à o fr. Ii5. .Nous laissons à penser l'encomhro- mc'it qui s'est proiluit sur les iionts et sur les voies parcourues par les tramways. A ce propos, poun|uoi n'utilise-t on pas mieux ce que les horliculli'urs appgl- lenl le « plateau », entre la Préfeilure de police et le Tribunal de Commerce, àpeuprès ilésert. alors que l'eii- vahissemenl ilu marché forain et du « mai'ch(' à cinq sous » sur les voies fréquentées y gène absolument la circulation? L>a pluie bienfaisante dans le Midi. — Un se plaint, à peu près partout, di' la persistance îles pluies. Il n'en est pas de même, parait-il, sur le littoral méditerranéen. Voici, on effet, ce que nous lisons dans la Ileviie de Grasse : « On OBt liouroux do noter que Inclion bl<-iifaisanln de la pluio a été plus elllcace, plus complète qu'il n'élail permis lie lo croire. Pour lu Vigne surtout, les cliosos se sont unié- liorées do très heureuse façon. I)i-puis ces oniléos téccmdes, IcK grains, qui étaient minuscules, grossissent n vue diuil ol la vendange, que l'on considérait déjà comme eiilifreracnl coœpromigu dans un grand iinmbrr- do (pinrlicrs, sera, sinon bonne, du moins assez, salisinisaiile. I-n monlnuno. d»ii.-> les Iniil jours cpii vicnnonlde découler, a changé d'nspe<;l; les prnirii'S nuturellos, brûlées par deux mois d'ardent soleil, ont revi-rdi. lesl'nmmes do terre cl les plantes sarclées onl repris vigueur el donnent un rendement moins tnilde que «i-lui i|u'on redoiilnit. .• Un jardin sur les toits du Louvre. — Sur les toil.t du musée du Louvre, une ccnlaini' do caisses, do loul(! grandeurs, s'étalent entre des tonuelli's on treillages. Il Y a dos Pêchers, des Poiriers, des Cerisiers et de la Vigne. Lo possesseur de ce jardin aérien, M. Leblanc, fonctionnaire du Musée, récoltait du Raisin tous les ans el faisait même portera M. Loubet ses plus belles grappes, assure le Matin. Mais cette année, la récolle est nulle, lie la faute aux froides pluies ]irintanières,qui oïd causé la « coulure ». M. Leblanc récolle aussi des Asperges el joint l'agréable à l'utile, car des Rosiers, des Dahlias et des Otnnas ornent le tout et sont encore en pleine lloraison en co moment. Mémento des Expositions Alger, IH.") ol 10 novembre. Exposition do (leurs, fniits, lépmnes. plantes industrielles. Amiens. 1!' oclubre. Congrès pomologique. Angers. 7-16 novembro. 7"' Congrès do la Société française des t:iirysanlhémistes et exposition do Chrysanthèmes. Anvers. — Du S au 10 novembro 1902, concours intorna- lioiial de (Chrysanthèmes. Armentières, ;i-10 novembro. Exposition de Chrysanthèmes, do fruits et légumes. Boulogne-sur-Seine, du 2il nu ik sept. Exposition généralo. Coutances, 15-17 novembre. Exp. deChrysanlhèmes cl fruits. Elbenf. s-ll novembre. Exposition do Chrysanthèmes. Langres. du 2.j au 'il octobre. Exposition générale. Lille, Exposition horticole intornationale. Dernier concours temporaire : du 20 au 20 sei)tenibre. Lille. Exposition de Chrysanthèmes, plantes ornementales, fleurs, fruits cl légumes do saison, Palais Rameau, du 14 au 18 novembre. Pau, du 20 sept, au 20 oct. Congrès pomologique do la Société pomologique do France (fruits do table) et de l'As- sociation française pomologique (fruits à cidre); Exposition internationale d'horticulture. Petites nouvelles -M. Lecomte, directeur du laboratoire colonial du .Muséum, a reçu de M. Auguste Chevalier, chef do la mission Chari- Tchnd, un envoi fort intéressant do plantes du Congo (région de la ciMe), qui vont prendre place ilans les galeries de bota- nique du .Muséum. Le .Sini, journal américain, nous apprend qu'une importante découverte vieiulrnit d'ètri' faite à l'aide do l'électricité. On serait parvenu à fixer l'azole do l'air. I.'azolo étant la base de tous les engrais, si la découverte se confirme, la fertilité des terres serait à tout jamais assurée. Lo groupe dos députés de la Seine a décidé de s'opposera la disparition de la Galerie dos Machines, tout on réservant la ipii'stion de savoir si elle ne pourrrait pas être transportée ailleurs. La récolto dos Haisins de Corintho s'annonce commo une des plus belles. On a remarqué une importante demande do Haisins par plusieurs commerçants rounuiins ; les commer- çants hellènes clieichint activement a créer en Roumanie un sérieux délKUiché aux fruits do laCrèce. A signaler également l'inslitulion d'une société dont le but serait la propagation des raisins do Corintho on AnuViquo. Les intempéries onl beaucoup entravé la cidturo du hou- blon en Autriche-Hongrie. Lo rendement sera cependant moyen. l.'.MIemngiie compte sur une bonne récolto. Par iirrétc préterlornl, la comnume de Villeneuve-lès-.Ma- guolone (Hérault) n été nulorisôe à créer un ninnlié de Hai- suis de lalile tous les ans, du l.'i juillet nu l.'i seplembro. Le 2 seplombre a été célébré à Crisy-Suisnes (Selne-ct- Marnei, lo mariago do M. Achille (îuérin, llls do l'habile for- ceur do Rosos, M. Henri Uuérin, do Servon. avec Mlle Eliso Pnrvy. Nécrologla. — L'horliciillure orlénnaiso a perdu un do ses dojeii-.. .M. l->nosl-I.,aurenl Hénard, dérédé li lAge de 74 ans. Mendire de In Sorii-lé dhnrlirnllure d'Orléans et du Loiret depuis w\ demi-siècle. .M. Hénnrd était un dos plus lldèles el des plus actifs collaborateurs do cette association. La RtnACTiON. LE JARDIN 277 Glaïeul M. Léon Mougeot i_,ES KZ^^L^yni^û^ Notre phologravure (lig. lr>3) montre un Glaipiil do taille ri'spoctalilo, ainsi que l'on peut facilement s'en rendre compte. Cette nouvelle variiMé, qui sera peut ùtre le point do d(^parl d'une race géante, a ('■1(5 présentée a la S. N. II- I''-, ainsi que nous l'avons relaté en temps utile (1) ot dcdi('o a M. I/'on Mouiioot, ministre de rAtiriculluro. Rllo a été olilcnuo par M. L. Rameau liis, horliciilleur à Laruo, dans les circonstances suivantes: M. Rameau féconda quelques variétés remarquables fl"/i(l(ire//si.s. 11 oMinl, de GIddioliis Lcmoiiiei ot de ( dans ces semis, des plan- tes superlies. Il croisa donc en 18'.!'.) un semis re- marquable de G. Lemoi/ici, obtenu par lui, par un C. giD/darensis mapnilique. également de semis. C'est des graines piovenant do cette fécoudatiiin d'indi- vidus non encore dénom- més, que sortirent les trois Glaïeuls géants que mon- tre notre photogravure. La hauteur de la variété présentée à la S. N. II. F. atteignait 1"'0(>, avec des épis mesurant 0"'83 et des neurs de 0"'18 de diamètre. Les deux autres variétés du même semis, moins avancées, étaient encore do taille sensiblemenl plus élevée. tJhacuno d'elles a émis deux autres inllores- cences, panant dos der- nières feuilles et épanouis- sant leurs fleurs, lorsque celles de l'épi principal se sont fanées. Le Glaïeul M. Léon Muu- geot est liàtif, d'une bonne tenue, à tige rigide, et d'un ensemble bien propor- tionné. Le coloris des pétales est d'un beau rose carné tendre, strié do foncé à l'extrémité des pétales, tandis que le centre de la fleur est ('gaiement plus foncé avec des rayures d'une intensité plus forte en('ori'. C'est là une variété qui sera très appréciée en fleurs coupées pour la confection des grandes gerbes. Des inllorcscences de cette envergure et de cette forme, manqiu'nt précisément en cotte saison, pour être asso- ciées avec celles d'autres formes et lie haute stature. Si, comme il est permis de le supposer, ces nouvelles variétés se soumettent aussi au fiir(;age, ces longs épis pourront être mélangés fort heureusement avec les lon- gues fusées de I.ilas, si prisées en hiver. Xous ne doutons pas (ju'une sélection très rigoureuse ne nous fournisse des individus vigoureux et robus- tes qui pourront cadrer avec certains épis d'Eremunis. 11 faut s'attendre, d'autre part, à l'obtention de coloris tiien distincts et variés. Albert Maumenk. (1) Le Jardin. 190-', p. 255. Cultivant les Kalmia en grande quantité dans notre établissement, nous pouvons donner ici quelques ren- seignements sur ces arbustes très méritants, afin de les faire connaître davantage. Les soins à donner à ces plantes sont à la portée de tous les amateurs ; ceux d'entre eux qui s'adonnent à cette culture les appré- cient beaucoup. Los Kdlinia, originaires de l'Amérique du Nord, sont certainement, après les Rhododendrons, les plus jolies plantes à feuillage persistant de plein air et méritent il'étro plus réi)andus dans les jardins. Ces plantes ont la qualiti) précieuse de résister aux plus grands froids do nos hivers et donnent, dans le coûtant du mois de juin, d'élégants corymbcs terminaux de très nombreuses et jolies Heurs à corolles en forme de coupe ou largement campanulees, allant, selon les variétés, du blanc pur au rose vif. Ces fleurs sont du plus gracieux eiïet et ressortent admirablement sur un beau feuillage très vert d'un aspect un peu lustré. Lorsque la floraison est terminée, la plante n'en conserve pas moins un caractère très ornemental par son feuillage. La végétation de ces plantes est assez lente, mais leur culture en est facile pourvu qu'on leur donne de la terre de bru- yère siliceuse, qui leur est nécessaire pour prospérer. L'air de la campagne, qui est pur, leur convient mieux que l'air générale- ment un peu vicié de beaucoup de villes. L'ex- position qui convient lo mieux aux Kalmia est le nord ou la mi-ombre ; on les plante soit isolés, soit en massifs ou mélangés parmi les Rliododendrons et les Azalées de plein air. Cette dernière manière de procéder est excellente, quoique peu usitée ; on ne saurait trop la recommander. La plantation peut se faire en toute saison. Toutefois, à cause de la fragilité des jeunes pousses, la transplan- tation en juin-juillet ne doit se faire qu'en cas d'urgence et seulement lorsqu'on n'a pas un grand trajet à leur faire parcourir. On enlève le sol sur une épaisseur variable selon la force des sujets à planter. On place, dans hî fond, une couche de cinq à dix centimètres de sable lin. ou à son défaut, un lit de feuilles ; ensuite, on étale sur lo premier lit les détritus provenant du concassage de la terre de bruyère, qui doit être con- cassée et non pulvérisée. Pour les spécimens qu'on isole, on prépare le fond comme pour les massifs, et on façonne le trou de telle sorte qu'il y ail 0"'20 à 0"°30 de terre de bruyère autour des mottes. Fig. 15:î. — Glaïeul il. Léon Mougeot. 278 LE JAIIDIN L'épaisseur approximative do terre de bruyère néces- saire est (le : l'our les plantes de irV) à 0".*) do hauteur: 0"30 ù 0-:j5 — — 1-00 ù 1"50 — 0-40 H 0-45 — — l'ôO à 2-00 — 0-45 à U-50 Il exisie un certain nomlire d'espèces et de varioles de Kalmia qui diffèront surtout entre elles par le degré do cnliiration do la lorollc ou par les dimensions ot la lormo de leurs diffiTcntos parties. Nous allons d'aliord donner une liste des plus connues et les plus cultivées : A', angiistifolia manjinala, fleurs petites nombreuses, d'un beau rose, feuilles marginoes jaune d'or. A', iiilermedia, espèce à beau feuillage et à belles Heurs d'aspi'Ct intermédiaires entre le A'. ladfoUa et le A'. /. mi/rlifblia. A', latifoliii, c'est le Laurier dos montagnes de l'Amé- rique du nord, espèce type, la plus vigoureuse et la plus employée pour massifs. Belles et larges fleurs roses ou blanclios teintées de rose dans la variété, A. liilif'oliaalba. Elle peut atteindre 3 mètres de hau- teur. A'. Irtli/blia )iii/rli/o/ia, variété naine du A'. Inti/'olia, remarquable parla potilcsse de ses fouillos; nombreuses fleurs roses; conviont pour bordures de massifs de terre de bruyoro. K. lutifolia Paraidi, très belle variété nouvelle à fleurs rouge vif. Avant leur épanouissement, les boulons ont un éclat magnilique. Aussi vigoureux quels K.lnti- folia. K. latifolia superha rosea, nouveauté méritante et reoommandalde obtenue par l'établissement Moser; fleurs roses plus grandes que celles du type. A. latifolia virijiiialis. Très belle variété à fleurs blanc pur. Semis de l'établissement ^^oser. En plus de ces variétés, il existe quelques espèces flirt intéressantes, mais très pou cultivées, car elles ne présentent qu'un intérêt purement lhitani(|ue. l'.e sont les K.ciiiienta, I\. (//iii/cri, K. Iiirsidii, h.ijlaucii rtisma- rini/bliti. A. oleifolia, A. atigiixdfoliaovnta. l'our terminer cette petite étude, ajoutons quelques mots sur la multiplication et le forçage de ces plantes. Le mode de multiplication varie selon les espèces. Ainsi, pour le K. latifolia, nous avons exclusivement recours au semis, qui donne les sujets les plus vigou- reux. Le bouturage pourrait également s'employer, mais donne îles résultats trop mi'diocres pour quo nous puissions lo recommander. Lo greffage sur lo K. latifolia comme sujet nous sert |iour multiplier les variétés dérivant du type: A. /. mijrtifolia, A. /. l'avardi, K. l. su})erlHt rosea, K. l. vir(jiiialis, et pour le A. intermcdia. Le marcottage s'emploiera pour les sortes naines: A', aiigastifolia îiiaruinata, A. an{/uslifolia ovatn, K. htrsuta, K. cttneain, K. glauca, A. glaitca rosmari- iiifolia, K. oleifolia. Les varioles quo l'on force lo plus sont le A. latifolia et ses variétés. Lo forçage en est facile mais assez, long. Lo» plantes sont rempotées en hiver; à partir du mois do janvier, on peut commencer à forcer progressivoinont pondant soixanto à soixante-dix jours. L'n pou plus lard, en mars, un mois do forçage suffit. Ajoutons (pie les Kalmia sont appelés, jiar les .\iné- ricains n Lnuriers-calicol » p.ir allusion il la contexluro des pétales. On les croit vénéneux pour le liolail. Marckl Moskii. La Jardin n'autorise la reproduction de ses articles qu'à la conililion expresse de les signer du nom de leurs auteurs et d'injii/uer qu'ils ont ét^ extraits du Jardin. Culture du Saintpaulia ionantha Le semis du Saintpaulia ionaritha doit se faire aussitôt que la graine est mûre, en serre chaude, près du verre, dans des terrines bien drainées, remplies de terre de bruyère sableuse et recouvertes d'une feuille de verre. Les a- rosages doivent être faits judicieusement; je préfère pour cela l'emploi du pulvérisateur a l'arrosage par trempage ou imbiliition. La levée se fait très vite si la graine est nouvel'e, au contraire très lentement et succossiveinent si la graine a quelques mois d'âge. Dès quo les petites plantes ont 3 ou 4 millimètres de diamètre, il est bon de les repiquer en terrines remplies de terre do bruyère additionnée d'un tiers de terreau d'aiguilles de sapin, le tout bien mélangé, finement tamisé et légèrement lasso. Lo mouillage se fait au imlvérisateur el de proféronco le malin; la feuille de verre est maintenant inutile, mais lo voisinage du vitrage est toujours bon. Quand les plantes se touchent, on jirocèdo à un second repiquage en terrines, toujours en serre chaude, ou mieux à partir du mois d'avril sur couche chaude, à plein châssis dans un compost fait par parties égales de terre de bruyère et terreau d'aiguilles de sapin tenu à 1.") centimotros du vitrage. L'arrosage se fait cette fois à la pomme très fine tou- jours de bonne heure lo matin, pour que l'eau s'évapore lentement, car, malgré l'ombrage de rigueur en tout temiis, il arrive que, par un arrosage fait trop tard, toutes les feuilles, de vertes, deviennent blanches et les plantes souffrent sans être brûlées pour cela. Il va de soi que l'air donné doit être en proportion de la chaleur extérieure, et toujours donné sitôt l'arrosage. Los plantes peuvent rester ainsi jusqu'au moment où elles montrent leurs premières fleurs; on les rempote alors avec lo mémo compost t]ue précédemment dans dos pots plutôt pelils ; les n°* '.i et 10 suffisent largement pour celle promiéro année; juin est arrive, toutes les serres leur conviennent alors, mais elles peuvent également êlro mises sous châssis. Les arrosages doivent toujours être très judicieux, car ces plantes craignent beaucoup l'humidilé. l'our l'hiver, une serre tempérc'e chaude ol sèche leur est favorable, serre à multiplication de préférence pour qu'elles soient assez près du vitrage; la végétation se ralentit alors, mais ne s'arrête pas complèlemeid ol la floraison continue toujours, plus ou moins abondante. 11 faut enlever, surtout l'hiver, les feuilles gàlées ot les fleurs passi'os, cause do pourriture si on n'y veille pas. Au printemps, pour conserver les plus beaux spécimens, il est bon do les rem|ioler dans dos pots de 12 a li centimètres avec le même compost. Les pucerons affoclionnenl le Saintpaulia ol lo font rapidement périr; pour les di'lrulro, je profère le trem- page au soringage; je prends pour cela une cloche de jardin remplie d'eau nicotinéo au l'iO' et j'y plonge toutes les piaules la tète en bas, jusqu'aux bords du pot; aucun puceron no peut échapper. L.'i miilliplicalion se fait surtout par le somis; mais aussi par le bouturage do fouilles pour les belles variétés; une plante desomis se lient mieux et fleurit beaucoup plus vite qu'une plante do bouture. l'our obtenir les graines, il faut féconder chaque fleur arliflciellemont, la fécondation luiturelle étant presque nulle ni souvent imparfaite, ('etto opération iloil se faire do préférence le malin et se répéter chaque jour sur chaque fleur jusqu'à ce quo la corolk- tombe; on est ainsi plus certain d'avoir opéré sûrement alocttr/ius Kci)eiis/s\ l'ovaire a normalement grossi ol mûri en môme lemiis que los autres fécondés entre eux, mais je n'y ai [las tronvi- une seule graine fertile. La féeondation par le liinnoiiilia devrait donner des résultats; je m» l'ai pas essayée, faute de posséder des Heurs de liaiitondin. (Cultivant le Sainipaulia depuis son intpdduelion, j'olilions maintenant tous les tons dans les Meus; les rouges varient également beaucoup; les blanchâlros ne sont pas encore la perfection puisque le blanc pur reste à trouver. J'ai eu aussi une plante h feuillage panaché et ;'i Heurs bleues; j'ai essayé do la multiplier par boutures de feuilles; toutes les plantes i)rovenant de ces bou- tures se montrèrent vertes, corroborant ainsi les e.xpériences de M. Roland-Gosselin sur les Agaves panachées. Le semis no m'a pas mieux réussi; les graines ont bien levé, les unes donnant des plantes vorti's, les autres des plantes toutes blanches, ces dernières mort-ni'os par l'absence de chlorophylle, et pas une seule plante panachée. Quelques plantes a fleurs doubles se sont égalenicnl monln'os dans mes semis, mais cette duplicature n'est pas constante et je n'ai pas encore réussi à la lixer. Lkon C.\dot. ■■^ i '"':j'u'C~ La Fraise Sulpice Barbe Chaque année, un certain nombre de nouvelles variétés de Fraisiers voient le jour. Toutes ou presque toutes dilïèrent plus ou moins de celles qui les ont précédées, soil sous le l'apporl de la grosseur, de la beauté ou do la qualité du fruit, soil sous celui de la rusticité, do la précocité ou de la production. Toutefois s'il est en général vrai que les mérites que semblent prési'nter les obtentions nouvelles ne doivent être con- sidérés, pendant un laps do temps variable selon les espèces, quo « sous bénéfice d'inventaire h, cela est surtout vrai ol très caractéristique pour les Fraisiers. Il y a même, dans ce genre de plantes, beaucoup plus à observer qu'en beaucoup d'autres, avant d'adopter déllnilivcmont telle ou telle variété, car les propriétés do ces variétés varient énormément selon la contrée où on les cultive. Co qui s'est passé pour des variétés de fonds comme la Fraise Uàricart de Thunj, par exemple, très estimée dans la région parisienne alors qu'elle est rejotée par les cultivateurs messins, se pro- duit, à plus forle raison, pour les nouveautés. Aussi, un praticien consommé, M. Dominique Lambert, a-t-il pu écrire dcrnièromenl, dans le Lyon-horlicole, celle phrase qui didt être considérée comme une véritable règle : « Tous les Fraisiers ne prospèrent pas également dans telle ou telle région, ("est au cultivateur qui veut établir une culture do h'raises à s'informcn- des variétés qui prospéreront le mieux dans son terrain et sous son climat ». C'est assez souvent après une longue période pon- dant laquelle elle a paru oubliée, qu'une Fraise nouvelle finit par acquérir quelque partie droit de cité. C'est co qui a eu lieu pour la Fraise Sulpice Barbe (fig. l.">''i), au sujet do laquelle M. Lambert a énoncé la règle précitée. La l''raise Sulpice liarhe était connue, depuis une di/.aino d'anm^es déjà, à Chapnnost (Rhône), où elle semble avoir été obtenue. Pou ou point do réclame n'eut lieu à son sujet (1). Il y a environ six ans, sa cul- turo s'en répandit dans le canton de Limoncsl, puis, de l;i, dans la vallée do l'Azorgnes. Aujourd'hui, on la trouve en quantité sur los marchés de Lyon, parmi les préférées, à la fois dos cultivateurs et dos acheteurs, l'illo est cultivée on grand dans tous los environs de Lyon pour l'approvisionnement. Une do ses qualités est une certaine fermeté qui la rond facilement trans- liorlablo. Colle variéli' est vigoureuse, rustique, fertile et pré- coce. Les fruits produits en très grande quantité et Fig. 154. — Fraise Sulpice Barbe. pendant fort longtemps, mûrissent de l)onne heure, et donnent mémo, dans des conditions favorables, une certaine production à l'arrièrc-saison. Ces fruits sont très gros, coniques ou en fornio do cœur assez régulier et d'un rouge très foncé à la maturité; los graines sont demi-saillantes et la chair en est ferme, rouge clair, sucrée, juteuse et bien parfumée. Ce qui ajouterait encore aux mérites du P'raisier Sulpice liarbe, c'est qu'il parait se prêter fort bien à la culture forcée, d'après des renseignements, que nous avons recueillis. Nous la signalons donc à ratlention des primeuristes. Ajoutons que, lorsque la Société pomologique de h'ranco a décidé d'incdure l'étude des Fraises dans colle lies fruits, la Fraise Sulpice Barbe a été l'une de celles qui ont été proposées los premières à son examen. J. Fr. Fav.\rd. (1) On indiiiufi généralement M. Boisselot comme étnnl l'obtenteur de ccUo variété. Cependant, plnsieurs personnes la cmienl obtenue par vm fruisiérisle de Chaponest, M. Valette, aiijourd'tiui très âgé. 8>0 LR JARDIN Le^ Orchidée^ terrestre^ Plus liunibles iralliire que les Orcliidées ôpiphytes, celles de pleine terre n'en savent pas moins révt'ler des cliarmes exquis aux amateurs. On les trouve en Eurupo, dans l'Asie centrale et dans l'Amérique du Nord, où elles habitent les plaines, les bois et les sols maréca- t.'eux. Il est rcrlaines stations privilégiées sous ce rap- port. Citons les \'osf.'es. Dans les villes il'eaux de cette région, les fleurs d'Orchis servent de parure aux jeunes lilles qui distribuent l'eau miniTale. On appelle i-es (leurs, dans les campagnes, des « Pentecôtes » parce que la venue de la l'entecôte est comme le signal do leur éclosion. Les Orchidées terrestres sont de couleurs variées; on y trouve du blanc, du rose, du pourpre, du jaune, avec de fines et merveilleuses raies, taches et ponctuations. Leurs formes sont souvent bizarres : c'est ainsi que, par analogie avec des formes d'insectes, le vulgaire a baptisé certains Orchis Aheille- Frelon, Mouche, Arai- gnée. On a aussi le Snhot de Vénus (lig. iôô). l'Orcliis liarhe-deboiic (fig. i'û) et mémo le \id d'oiseau, le Hinije t'( V Homme pendu. Certaines espèces, enfin, sont odorantes. Le Xiiiriletla suai\'iis possède l'odeur do la Vanille (c|ui est une Orchidée tropicaleV Il est donc tout naturel que l'on cherehe à acclimater les Orchidées terrestres dans les jardins. Celle acclima- tation est-elle possible? N'est-elle pas sujette à décep- tions? Pour répondre a. ces questions il faut d'abord faire une dislinclion parmi ces [>lantes, en se basant sur leur situation géographique. Le genre ( trchis se trouve répandu au centre et au midi de l'Iùirupe et de l'.^sie, alors que le genre Serai)ias et quelques Ophri/s croissent en Europe méridionale; les autres Oiihri/s se trouvent en Europe centrale. Les Sigritella sont des plantes alpines qui réclament comme culture les précautions nécessaires aux plantes de haute altitude difficiles à accliniater. Le Calypso horca/is, originaire de l'Amt-rique du Nord, est très difficile a conserver sous nos climats pendant la mauvaise saison; riiumidité le fait périr et les insectes éprouvent un très grand charme ;i dévorer son unique feuille. Les Ciijiripedium se trouvent au centre et au midi de l'Europe ou dans l'Amérique du Nord, dans les bois et à l'ombre. Les Ceplia/anthera, les Kpipaclis et les Ilimanto- ;ilossu>ii se trouvent on Europe centrale et méridionale. Les l'Ialanthera poussent dans toute l'hlurope. .Si c'est dans les environs de Paris et sous un climat temi)éri'' que nous voulons faire des essais ilo culture 1|^ f J Fin. 155. — Cyprijitixum araxiU (s'abol dt Vnii«|. d'OrchIdéoa rustiques, (1 faut cultiver en pots sous châssis frolil pondant l'hiver, dépoter et placer sur les polousos, au retour du printemps, les espèces d'Europe méridionale, comme les Serapias, quelques Ophnjs ainsi que les genres alpins. Cola permet de protéger ces |)lantos pendant l'au- tomne et l'hiver contre l'humidité et la gelée. On procédera de la manière suivante : on rempotera au mois d'octobre dans un sol convenable, sablonneux en général, avec un bon drainage, les plantes qu'on aura laissé sécher dans un grenier, après la fioraison Fin. l.'xl. — Uiaupe iii_',,„,.^ /„.•■■. .-... , I..,.. terminée et la fin do la végétation; puis on placera les pots scius châssis froid en les arrosant le moins possible. Au printemps, on transportera les jiots à la place que ces plantes devront occuper dans les jardins pour pro- duire des effets décoratifs, pour les enlever aussitiM la vé- gétation terminée, et recommencer ainsi indéfiniment. Poui' les Orchis, certains iijdiri/s, les Plutanthera, la plupart dos Ci/iirijiediutii, en un mol pour toutes les plantes de l'Europe centrale et de l'Amérique du Nord, on peut affirmer que leur acclimatation en pleine terre dans les jarilins est chose facilement n^alisalde sous le climat de Paris, mais avec couverture pendant l'hiver pour les Ci/pripcdium. Il est nécessaire en outre, de donner à chaque plante, autant que possible, l'expo- sition et le sol que la nature lui a concédés. Deux modes peuvent être employés pour cultiver ces Orchidées terrestres dans les jardins, la plupart étant destinées à figurer sur les pelouses (fig. l.Vi et l.">8) et quelques genres, peu nombreux, dans des rochers: 1° La transplantation dans nos jardins de plantes recueillies dans les bois, dans les prairies, ou dans les marécages; 2" Le semis de graines récoltées sur ces mêmes plantes. I''.tudions d'abord la transplantation qui est d'ailleurs actuellement le mode le plus usité, j'allais dire le seul usité. H.»aucoup lie personnes en promenade ou en voyage déplantent avec plus ou moins do soins îles Orchidées terrestres pour les planter ensuite dans leurs jardins. C'est l'arrachage : Toutes les précautions nécessaires ont-elles été prises pour cette opération? Ave/.-vous arraché en pleine végidation, sans enlever avec le bulbe la terre ambiante, ou n'ayant obtenu qu'une frac- tion do bulbe? alors vous n'avez fait qu'une mauvaise besogne et même une mauvaise action, parce que vous avez di'truit un sujet, et que vous ne pouvez espérer de reprise dans ces conditions. il faut eflectuer cette transplantation au premier prin- temps, quand l't )rchidée entre en végétation, quand l'ex- trémité dos feuilles sort de terre ; enlever le bulbe avec sa motte et bien soigner la replantation dans un sol et à iino exposition semblables à celui ou l'on a trouvé la plante. Ia' printemps se prête bien à l'arrachage des (ircliix, qui sn montrent (nciloment aux yeux un iteu expéri- mentés liés la fin do mars, smis bois et dans los marais. La rcchiTche, à cotte époque, est beaucoup plus diffi- cile pour los l)phri/s. pl.intes si mignonnes qui, en quel- ques senviines poussent, fleurissent et sèchent sur les LE JARDIN 281 coteaux pierreux et ousolcillôs. sans qu'n |)uisse les montées à découvrir pnur ainsi dire avant leur llorai- soii. Pour les Oiihriix. il faut iKnic les ctior- clior liirsqu'ils sont lltniris et eu pleine vé- gétation, et marquer les sujets pour n'ex- traire les l)ulbes qu'à la (in do l'été. Ce procédé est également applicaliloaux autres sujets que l'on convoite, et qui sont replan- tés quand la sève a disparu. L'Oplirys est en outre d'une reprise plus difficile que VOrehi.s, parce qu'on lui donne moins facilement dans les jardins la place que lui a choisie la nature, dans des en- droits pierreux, très ensoleillés, mais en même lemi)s très aérés. Donc, l'arrachage réussit quand il est pratiqué avec soin et aux époques propices. J'ajoute qu'il doit être discrètement pratiqué sous i)eine de voir disparaître ra[iiilenient les espèces et les variétés ilans certaines régions, surtout dans les contrt'es où l'on procède au délioisemcnt et à la destruction des prairies naturelles. Mais des amateurs soigneux et discrets peuvent satisfaire, par le mode de l'arra- chage, leur goût d'acclimatation des Orchi- dées dans les jardins. l'',viter, de plus, de planter sur des pe- louses fumées, car les engrais ne convien- nent guère à ces plantes; c'est une pri'cau- tion indispensable pour réussir. Les amateurs qui n'ont ni la patience, ni la [lassion d'aller eux-mêmes a la re- cherche de ces jolies petites sauvages ont une ressource : c'est d'acheter en été a la lin de la saison, à des horticulteurs qui en ont la spécialité, les bulbes d'Orclii- dées pendant la période de repos. Ces professionnels surveillent le moment où la végétation cesse, arrachent les bul- bes, les font sécher, et les conservent sur du sable bien sec pour les planter à la fin de l'automne en pots ou en pleine terre. Passons maintenant à la culture par se- mis. Nous avons ici une très grosse diffi- culté à vaincre, c'est la germination des graines. Dans son album des Orchidées, M. Cor- rcvon déclare qu'il n'a jamais essayé le mode de semer les plantes Fig. 157. — Himanloglos- suin hircinum {Orchis Barbe-de-Bour). graines danç dos pots qu'il plaçait en serre. Puis, lorsqu'il voyait les capsules commen- cer à s'ouvrir, il allait se promener sur ses pelouses avec ces pots, qu'il secouait au vont. M. Moi^, jardinier-chef de l'Université de Christiana (N'orwège), renqtlit des pots de mousse sèche brisée, de terre de bruyère et d'aiguilles de sapin mêlées; il plante des mousses vivantes sur ce compost, sème les graines d'Orchidées sur ce suli- straliiiii, qu'il imprègne ensuite d'humi- dité. J'ai essayé cela sans succès. M. A. Wurtemberger sème au premier printemps on caissettes drainées remplies d'un compost fin et tamisé et recouvre le semis de neige, puis de mousse hachée quand la neige a fondu. Il recouvre enfin (le verre, et lient humide en serre chaude. iM. Dugourd, horticulteur à Fontaine- bleau, sème aussitôt les graines mûres, sur petites mottes de terre de bruyère tour- beuse, (la partie de ces mottes qui était en- terri'C retournée et mise ainsi à l'air), tenues humides et ombrées, ainsi que garanties contre les grosses averses. Quant à moi, j'ai réussi mes semis en adoptant le procédé de M. Dugourd. Je place ensuite, à l'entrée de l'hiver, un cof- fre à châssis sur les semis, et je laisse, en hiver, la neige tomber dessus, le châs- sis enlevé. Après la fonte, je recouvre de sphagnum haché. Au reste, les détails re- latifs à ma manière de procéder sont consi- gnés dans un ouvrage que je ferai paraître prochainement. ( )n prétend que ces plantes dégénèrent au bout do pou d'années, poussent moins vigoureusement, changent de couleur, pâ- lissent plutôt et finissent par mourir, l'hu- mulité (le la mauvaise saison étant néfaste pour elles. Or, depuis cinq ans que je cul- tive des Orchidées à Boulogne sur mes pe- louses, je n'ai constaté aucune dégénéres- cence de leurpart. Quant a l'humidité d'au tomne elle peut bien faire périr un certain nomlire de bulbes. Mais, n'est-ce pas la une déception commune à presque toutes vivaces '? Au surplus il y a un moyen de pré- Fig. 158. — Disposition d'Orchidées en bordure de sous-bois. comme moyen d'acclimatation do ces plantes. Le vi- server les Orchidées terrestres contre les inconvénients comte du Buysson plantait les hampes d'Orchidées de cette humidité en les abritant des pluies pendant 282 LE JAIIDIN la mauvaise saison h l'aide de cloches, de châssis el de paillassons, laissant passer l'air. Principales espèces d'Orchidées terrestres iJi-fliis. — \>f ri'hirope coiilrulc: O. //i«d(/(i((i, an\ liollos fleurs à maciilos pciurpres sur fond blanc ou rosé, aux ffuillo.s laclieléos lie brun; on Lorraine, on en di>coro les maisons; O. mtisfiila lO. uiàloi, n. siinia (O. Sinije) O. u.sliitiila ((1. briili'). aux fleurs j)ur|)iirines, O. sayiibui-iim, » fliMirs jaunes. m un sous-genre: llinuintuylossuin hircinum (O. hifiimi), -.x fli'ur à (orme el odeur do barbe de bouc (fig.OOO). Dol'lvurojio méridionale: n. /laiiiliouari-a. aux fleurs écarlates; O jirocin- cia/ii, jaune; O. trùlenlnlo, rose. Ophri/s. — De l'Kurope centrale : 0. apifera (0. Aboillo), O. arachnit>:\ (0. I-'rélon). O. arttiiifera (O. Arai;;née), O. miix- cifcra (O. Mouche». — De llvurope méridinnale : O. honibi/li- llorii (O. Uourdonl. aux fleurs chocnlal; 0. liili-a, aux fleurs Jaunes; O. speculinn. aux fleurs verdiUres. Biiiptirtis. — D'Kuriipe elil'Orienl. ces espèces sont sédui- santes par leurs épis floraux sur tiges munies de fouilles ovales : A', alruruhois. Heurs pourpn-s sur tiges denvimn Vt centimètres ii,iiux fleurs brunes à labelle blanc; C fuscirulalum, aux petites fleurs jaunes ; C. jiiirii/loriiiii, aux fleurs brunes avec labelle jaune ddr; C.iiiibfscens.uux fleurs brunes avec labelle jaune piilo. Origi- naire de Siliorie : C. rnarranihutn, au.\ lleurs roses. Seultia. — .Y. niJus (tris (Nid doiseaui ainsi noiuuii'ii cause de ronlrecroisement de ses racines. Driginaire d'Kurope et d'Orient; celte plante est sans clilomphylle. h tigi'S brunes se terminant par une grappe de fleurs do méiue couleur. Les Sfitlliii vivent à roud)re sous bois et ne poussent pas durant de longues aiun-es au même endroit. Le même phi — noniène se produit quand on les transplante dans les jardins. Cephalanllicra. — Lspèces rustiques: C. ip-aixli/ldra aux fleurs jaunes sur lige de :v\ centimètres ; originaire dlMiropo; C. rubrn ilo même origine, aux fleuis roses sur tiges de IH) cenlimèlres. Ilabenaria (ou G]imnadenia). — Se cultivent facilement sous bois en terre de bruyère toiirlieuse. II. lorKi/iSfii aux fleurs viololtes, en épis, odorantes sur lige d'envinm K) cen- limèlres; originaire il'Lurope. //. tiriilc {Ca-loi/tossum riridc), aux lleur jaunâtres on épi. sur tige de 30 centimètres; origi- naire dliurope el d'Orionl. l'Utanthera. — l'Iantos aux feuilles radicales et aux fleurs disposées en épis. P. bifolia originaire d'Europe aux lleurs vc>rdâlres sur liges d'environ :ju centimètres; /' i-iYiiin.s origi- naire lie l'Amériiiuo du Nonl, aux fleurs jaunes formant pyra- mide sur liges d une hauteur de .io conlinièlres. P. crtstala ayant même origine, aux fleurs de même couleur mais plus polilos, sur lige d'environ ;?•' cunlimètres. Ces plantes très décoratives sous bois, préfèrent un sol humide et bourbeux, le /'. hifitlia est d'espèce la plus rustiipie. Siiiranlcs. — ICspi-ces ruslii|ues : .S', œstiralis aux fleurs l>lancties sur tiges d'environ .'tu centimètres, originaire d'Lu- ropo ; s.autuintuUis assez semlilablo au précédent avec fleurs plus pi'liles; -S. cfriiuii aux fleurs blanches sur liges do .{(I centimètres, originaire dol'Arnc'Tiiiuodu Nord. Os espèces se cultivent sur pelouses humide, en lorro nourrissanto el lorri" de bruyère tourbeuse. l.istcra. — ' Kleurs vertes en épis sur liges garnies de 2 feiidles opposées, l.. ticdta, plante très commune sous bois liumide; ^iir tige tl'environ Un i;entimètres; très facile à accli- mai> i ■■ liiis. £,. con/.ifci, aussi originaire d'Kurope; aux -saut |o centimètres, et beaucoup moins (acil ipie le /.. oiiila. Serni'iiLi. — .S'. /i>i(/Mi, originaire de I''rancoet dodroce sur la crtle médilorranùenne; aux fleurs rougeiUres sur tigo moyenne de I.") centimètres; .V. loniiipeta'.a, originaire «le l'rance eld'A»ie .Mineure ; aux fleurs pourpri's sur liges d'en- viron ÏX contimèlri's. (Juand "Il aura réussi à élever par le semi.s lo» Orelildéos terrestre», on aura vaincu une grosse diffl- eulté. On a réceiniiienl ilécouverl iiiio la germination des espèces épiphyles était f.ivoriséi- par l'interven- tion d'une rryptoganie. i'eul-èlroen est-il de inèine pour les espèces qui nous occupent. Nous ronliiiuerons a nous livrer ù rétinlc île cette Imporante question. Les Métlioiles aDCienoes de consenfation des RaisiDS De tous temps, comme en tous jiays où se cultive la Vigne, on a (ait do la « conserve » c'esl-ii-dire que. par bien îles proci'dés basés sur des lois naturelles et que nous examinerons au cours de cette étude, on a tou- jours tenté de prolonger la durée des Raisins de table en inainlenanl leurs (|ualiti-s conieslililes et leur appe- lissanle fraichour. Les vieilles rocotles abondent (1) el il esl curieux de retrouver dans la|)lupar( d'entre elles, assez primitives, une application rigoureuse des priiici|iesqui soiil encore aujourd'hui les règles absolues observées dans les ins- tallations de nos fruitiers modernes. La découverte fait par noire bisaïeul Larpentcur ne fut certainement pas due au hasard, cl la légende de la carafe présentant en fi'vrier 1^48, sur sa cheminée, des sarments munis de leurs raisins absolument frais, no saurait nous égarer sur le mérite de cet observateur profond, aiilanl que sur le but bien défini qu'il poursui- vait, en se livrant à ses expériences, l'our ses contem- porains qui surent s'enrichir de celle découverte, elle fut on elTel attribuée au hasard, et, comme bien d'autres, hélas, dont les éludes el l'initiative provoquaient des moqueries ou de stupidcs jalousies selon qu'elles sem- blaient bonnes ou mauvaises, il put à son tour méditer le proverbe, nul n'est jirojilii'te en son pays. L'avenir devait cependant lui donner raison el l«<«r millions de bouteilles qui garnissent inainlenanl les fruitiers de 'l'Iiomery et dos environs en conservant, pour la venio d'hiver des marchés parisiens, jirès de deux millions de kilogrammes de noire fameux Chasselas (/o;-e, prouvent surabondamment son mérite et ses droits à la recon- naissance de ses compatriotes. Parmi les vieilles méthodes antérieures à 1818, nous citerons les suivantes qui méritent d'être exhumées des vieux papiers auxquels nous les empruntons et que nous reproduisons intégralement avec l'orthographe du temps : Nous relevons dans le Traité de MM. (^haptal. Abbé Rozier, Parmeiitier et Jussicux ^l) les méthodes sui- vantes : n Suspendez les grappes à des cordeaux ou à des gaiilettes do bois très sec. el île inanicre qu'elles no se touchent ni les unes ni les autres. Uuelques personnes porleni I attention jusqu'il lixer les grappes aux cordeaux et aux gaulettes avec des fils attachés au petit bout de la grappe. Par ce moyen, elles procurent à chaque grain un isolement précieux pour sa conservation, (letto manière de garder le Itaisin esl la plus simple et la plus conimiine; toutefois. <|uaiiil les circonsUmces locales se trouvent d'accord avec les soins du surveillant, el que celui-ci ne laisse séjourner h la grappe aucun grain entaché, il n'est pas rare de posséder d'excellenls Haisins après sept el huit mois de récolte. 2" I-'ailes faire une ou plusieurs caisses d'un luèlre en tous sens, selon la ipiantité de Haisins ipi'on veut conserver; faiU'S garnir leur iiilérieiir de gaulettes ou de Ijcelles aux- quelles Vous suspendroih's grappes, sans ipielhis puissent se toucher, l-'eriin'/. ces caisses, applique/, un endiiil de pl&lre sur loules les jointures; faites-les transporter à la rave el recouvrir de deux ou trois di-cimètres do sable lin et très sec. I..0 Haiain se conserve ainsi très longtemps; mais. Bilot que chaque caisse esl entamée, il faut prompleiiienl ron- Bommor le fruit. :<■ Choisisse/, un hoctolilrc qui ait conlenii du bon \\n; arrange/.-y les grappes coiuiiie ci-dessus; refonce/, celle pièce; introdiiise/.-la dans une secondo futaille; remplisse/, de II) rrailr ihcori'iur tl pratique sur la niliur* de la V'gnr arcr IWrt dtf fair* Ir rin, U» raii.r-df-rtf^ fiipril-rfr-rin, rin»ri!<. chez. Ilclnla^n lll», lilirairc, qiial ilcH AuKUHtlns, 2!); lie l'Imprimerie do Mnrchant, nn IX. — ISOI. LE JAHDIN 283 vin tout lo vido qui los si'-pnro 1 uno iln raiilro, ot bmiiln'/. exndtomont. Colle iinHliodo osl dispoiulioiiso; rimis ollo con- sprvo l(> Itaisin uno anni'e prcsquo enlii-ro. 4' On prond dos coiidros do surnionl bien tamisros; on los di'Iri'tnpo on i-cmsislaiico do Ijoiiillio clairo; on y piniipo los ^nippes à dilToronlos reprises, juscpi'ù ce quo la coulour dos crains no soil plus apparonlo; un les ranijo onsiiilodans uno caisse, sur un lit dos inôiiios condrcs, mm mouilloos; on los rocouvro d'un second ranj^; coUii-oi il'uno couclio do ii'ndios soclios, cl ainsi do suite, jusqu'à co que la boilosoil roiuplii'. Après l'avoir soi(jneuscnionl fornit'(>, un la dépose à la cavo. Pour servir le fruil, il suflit de lo plon^'or ii plusieurs reprises dans do l'oau fraicho; la condro s'en dolaclio faL-ilenn'nl, l'I il s'osl conservé aussi Ijoau, aussi frais qu'au niomont où un l'a cuoilll. Collo niolliodo porniot di' Taire usape d"un(> partie dos Raisins sans nuire il la ronservalion du surplus. 5* On ensevelit qui>li|uofiiis lo Haisin dans do la menue paille bien sèclio, lit par lit ; il se conserverait très bien ainsi, s'il n'était exposé aux rava^^os dos souris. ()• Si l'on vont borner ses soins à la consorvalion d'un petit nombre do Uaisins, il sutlil do les isoler sur uno planche, et découvrir cliaquo grappe avec un vase creux do verre ou do fai'enci% par oxonqilo avec dos cloirhes à .Melons; on les onvelop|>e, on les surmonte dune couche de sable lin; et le fruit s'y conserve exempt de toute espèce d'atteinte. Le Dictionnaire de l'Industrie, manufacturière Com- merciale et Af/ricole nous apprend aussi que les Rai- sins peuvent être conservés dans des caisses au milieu do fleurs de Sureau bien sèches (1). «On peut encore laisser los Uaisins aux ceps, on renfermaiil cha([uo grappe avant l'hiver dans deu.x sacs, l'un do papier, cl l'aulre de toilo cirée qu'on lie un peu serré par lo haut. Ces Raisins s'entretiennent au mieux sur leius ceps et ils y sont à l'abri dos injures du temps et dos insultes îles animaux. Quand lo froid est pi(|uant, on les couvre do paillassons; mais s'il gèlo bii'ii fort, il faut les cucilllir pronqjlomenl : lo Raisin ainsi soigné, se conserve quel([uefois jusqu'à la Pen- tocôto ". .V part les immersions ilans l'eau liouillante, la sau- mure, lo vin, l'huile, li; miel et autres, que nous n'avons jamais expérimentées et pour cause, il est évident que nous retrouvons dans ces vieilles méthodes, dans ces recettes séculaires, les règles fondamentales de notre conservation nuiderne, qui amenèrent notre liisaïeul Larpcnteur à rechercher le procédé de conserve à rùOe fraîche. Ces règles, ces principes généraux peuvent en elTet se résumer ainsi : pfl.s d'humidité, température liasse, oliscurité, clôture hermétique du fruitier. Qu'il s'agisse de conservation à ràlle sèche ou à râfle verte, elles présideront toujours à l'installation de tout fruitier et ne sauraient être négligées. Les vieilles mt'thodes, vaguement décrites dans des textes du xvni' siècle, sont l)ien antérieures à cette (•poque. En efïet, si elles ne sont pas relatées dans les premiers traités de viticulture (2), les plus anciens auteurs de l'antiquité nous prouvent suraliondameiit qui^ leurs contemporains pratiquaient la « dessicalion » des fruits au soleil. Les textes de Flino l'Ancien, Caton, Columelle et autres, précisent ces faits que nous pour- rions confirmer par de nombreuses citations. Il est certain cependant quo ces procédés s'appli- quaient peu aux Raisins, mais bien plus spécialement à tous les autres fruits, dont l'abondante récolte, en la belle saison estivale, ne pouvait être consommée sur place et encore moins e.v|)ortée, faute de débouchés. Les curieuses recherches (,'i) par M. J. Dujardin no (1) Dictionnaire de l'Industrie tnanufactltrière, Commerciale et Af/ri- cole. Tome V. Paris. J.-H. nalliêre, 13 bis, rue de l'Ecole de Méde- cine, isac. i2) I.e plus ancien traité de vilicullnre que nous ayons eu en Français paraît être celui (Uî Pierre ("receiizi auteur italien dont l'ouvrage tut traduit par ordre do Charles V en lini). |3I lierlicrrkcx rvtroiipcrtires ^itrr ta cidtvre de la \igne à Paris, par J. Dujardin. (Société des viticulteurs tle France et d'Arnpélogra- phiiM Unllelin n" ;!ct 'i de l'.ioi. nous (lonnonl rien à ce sujet. On no conservait pas encore au xvni'' siècle sous le climat do Paris. Il est vrai que les négligences apportées dans les vendanges, quant à la maturation des raisins, eussent été do gros obstacles dans la réussite et quo l'on ne connaissait pas encore lo Chasselas doré de Foulai i/ehleaii. Loin Voici les chiffres de l'exportation dos fruits exportés de Californie par chemin de fer seulement : 1890 1891 1802 Fruit secs : 32.2x8.000 32.540.000 29. .349. 000 Raisins : 20.560.000 22.477.000 2t). 552. 000 Ces chiffres ne comprennent, ni les Pèches, ni les Abricots, ni les Pommes, dont la production et l'exportation sont énormes : ils ne comprennent pas non plus la consommatiun locale, ni les exportations par mer ■. Ces procédés de dessiccation ne sont guère aiipliqués en France à nos Raisins de table, qui ne peuvent être d'une vente réiiumératrice, comme nous l'avons dit ailleurs (2) (|u"aulant qu'on leur aura conservé leur qualité de « fruits de luxe ». Ce ne sont pas là, du reste à proprement parler, les procédés de conservation à râtle sèche sur l(>squols il conviendra de nous étendre dans cette étude, en raison des services qu'ils rendirent avant la découverte de Larpenteur, et de ceux qu'ils peuvent rendre encore dans des contrées où la simplicité de celle vieille méthode n'est pas même soupçonnée. On supplée aujourd'hui aux difficultés du climat à l'aide d'appareils spéciaux qui procurent la chaleur artificielle nécessaire à cette dessiccation (3;. Elle s'obtient, comme on le verra dans ces ouvrages, à l'aide d'évaiiorateurs possédant une chambre de séchage où sont places les fruits. traversi'S par un courant d'air chaud d'une température moyenne de 100 degrés centigrades. FnA.N\ois Chaumeux. (It Journal de la S. N. H. F. du 7 octobre IS^i. (2) l'es meilleurs modes d'emballage de fruits nour leur transport en France et à l'étranger (Congrès dllrticullure de l'J02). Librairie Hor- ticole. Paris. |:!i Traité pratique du séchage des fruits cl des légumes par J. Nanot cl !.. Tritscliler. 284 LE JARDIN Nouveau chariot de transplantation Le chariot de transiilanlalion (flg. 159) que vient d'iii- venterM.Beusnier, consIruileuràSaint-Cloud ,S.-et-0.), est une transformation lieureuse de ceux dont nous don- nons plus haut la description et le (onctionnemont. Son usage est surtout à recommander dans tous les cas où il est ni'cessaire — i a\i tiers de la motte environ, à l'arrière; cotte chaîne étant très lourde est suspendue par deux chaînettes o coulis- sant sur la chaîne e du cric. Ceci fait, on complète s'il est nécessaire le clayon- nage do la motte, surtout en-dessous, puis on accroche à la chaîne centrale A', sous la motte, au centre, les chaînes r -r, et on laisse descendre l'arbre jusqu'à ce qu'il repose sur iailite chaim- centrale, en ayant soin de maintenir cette dernière autant que possible dans l'axe de la motti'. L'arbre étant ainsi soutenu solidement, on contourne la motte avec h-s chaînes r .i\ une ii l'avant et l'antre à l'arrière, qui viennent se relier toutes deux sur le dessus par un levier >', servant à maintenir le clayonnage et principalement à empêcher le déplacement do la chaîne K lorsipio l'arbre est dans une position Inclinée. LE JARDIN 286 Manœuvre pour incliner l'arbre On flxosoliilcinoiilà l'arlirf: les cordages m m' (fig. 1('>1 j qui vioniieiit soiiroulor aux Ireuils q ;• placés à l'avanl du chariot, en passant sur lo cylindro (/ sur lequel ils s'appuioiit pour donner une oliliquili' suflisaiile et aussi pour ramener l'arlne à la position verticale. Ensuite on retire la cliaîne de fond b (flg. 100), cl l'arbre reposant ontièremonl sur la chaîne centrale A', Fig. 16*). — youveau chariot, Arhve chargé (vue do cùté). on fait agir le treuil / et la chaîne do fond ci; l'arbre perd ainsi son équilibre et prend la position inclinée voulue soutenu par les cordages m w' (fig. 161). Dans le cas où l'arbre étant couché viendrait à tou- cher la traverse t (fig. 160) do l'arrière du chariot et ne serait pas suffisamment incliné, ou accouple les deux chaînes de treuil J (fig. 102) avec celle de fond 6, puis on accroche les deux chaînes d'arrêt P dans la première maille i' des crochets des treuils; ces deux chaînes sont indispensables pour cotte inano-uvrc, et il faut l>ien faire attention do ne pas ouljlier de les accrocher. Pour empê- cher le glissement de la chaîne des treuils, sur lesquels viennent s'appuyer les madriers C d, en relève aussitôt l'arlire, k l'aide des deux treuilsy, à lahauteiir suffisante par les rensoigiiomenls suivants qui nous ont été donnés par M. Beusnier : Cliariot pour arbres do 1*50 à 2"00ilecircoiiforeiico: 11.000 fr. — _ do 1-21 à 1-51) — 9.500 u — — do 1"00 à 1-20 — 8.i)0<) .. — — do 0-iM) à nu -- -.:«)0 " — — do 0-.S0 à 0-iH) — C'.'m ■• — — do 0-7Û il 0-85 — 6.:iOO u — - do 0-50 à 0-70 — 5.5IX) .. Ces prix |)arais8ent un peu exagérés, toutefois il y a lieu de tenir compte de l'élévation notable du prix delà Fig. IGl. — youveau chariot (vu de l'avanll. main-d'œuvre dans ces dernières années, c'est-à-dire postérieurement à l'achat des chariots que possède le service des promenades de la Ville de Pris, et c'est évi- demment l'une des principales causes qui ont obligé le constructeur à augmenter lo prix de ces véhicules. J. LryuKT. Le ProteetionDiSQie allemanil et Tbortieulture Le dernier Bulletin de l'Union commerciale des Hor- ticulteurs et marcha uds-grainiers de France contient une remarquable étude sur les tarifs douaniers allemands Fi(f. 102. — lYoïii'i'O» chariot. — Arbre charge dana une position presque hori- zontale (vu (lo CÔl(S). pour le dégager de la traverse (fig. 109) et lui donner l'inclinaison voulue. On peut au besoin le mettre dans une position entièrement horizontale en déroulant les cordages m m' au fur et à mesure. Pour ramener l'arbre dans la position verticale, il suffit de faire manœuvrer les deux treuils q placés à l'avant du chariot. Prix de revient du nouveau chariot. Ce prix est très sensiblement plus élevé que celui des anciens chariots, ainsi que l'on peut s'en rendre compte proposés pour l'IIortieulture. dans laquelle nous rele- vons les passages suivants : « On sait que la discussion, au Rcichstag, des nouveaux droits proposés sur les produits horticoles à leur entrée en Allemagne, demeure sus|)endue. Trois courants d'opinion se sont manifestés en Allomagno sur cette question: certains adeptes du grand parli agrarien sont proleclionistes à outrance et demandent l'application do droits pour ainsi dire prohibitifs; ce sont surtout les grands pépiniéristes et les grands horticulteurs prussiens etpoméraniens, sufGsamment outillés pour élever, bien qu'à grands frais, les plantes dont ils approvisionnent les petits horticulteurs, les entrepreneurs 286 LE JARDIN ilo jardins et les fleuristes, qui sont iiinsi leurs Iribulairos. Ces derniers, au contraire, protestent énerRi(|uenient contre l'élablisscniont do droits prohiliitifs, cor l'entrée des véj;i!- laux étrangers leur permet actuel lenient de contrebalancer la puissanco dos premiers, et d'offrir leur niarcliandiso au public il des prix abordables ; ce sont surtout les horticul- teurs et les fleuristi'S delaHesse, du Palatinat. des anciennes villes libres et de tous les l'Uals do rAlleiiiairno du siul. Dans cotte ilorniéro partie do rKiiipire et en Saxe, les prandcs maisons do graines, très nombreuses, très imporlantes l't qui exportent beaucoup, sont pluliU contre rétablissement do droits prohibitifs parrequ'elles craignent dos représailles. Knfin, un courant d'opinion intermédiaire s'est manifesté. L'n groupe assez important do députés ne veut considérer, dans cette alTaire. ipio l'intérêt général du pays pliiti'it que les intérêts particuliers de telle ou telle corporation, et n'y recherche qu'un moyen d'augmenter les ressources budgé- taires. Ces députés proposent des droits plus modérés. L'auteur de celte étude, entre ensuite dans le détail •les eonsidérations qui ont guidé la eonnnission du tarif des Douanes. C.os considérations, assurément, frappe- ront l'esprit des horticulteurs frani,-ai.s, et surtout des pépiniéristes : Le commerce de la pépinière allemande souffre énormi>- menl du bas prix et du libre tialic dos produits des pépi- nières belges, hollandaises et françaises. Los plants les jdus menus, et par consécpient les moins chers, sont importés en telles ((uantités que la inultipliialion alfemande est absolu- ment entravée. Le |>rojet élaboré i)ar la commission îles douanes porto la taxe d'entrée à ti marks (7 fr. ."iO) par KM) kilos. On netablirait pas de différence entre les arbres en mottes et ceux II racines nues, les envois se trouvant la plupart du temps mélangés. Cette distinctiim rendrait d'ailleurs très difficiles l't très longues les opérations de la douane, et cela au détriment des plantes. L't'labiisxcmcnt tic la ta.rc jiroiiomr ne laissi'i-iiit jilus ;/i(t'rc cnlnT qtie les rsprccs de valeur, la plupart du temps envoyées avec leur motte; le droit do 7 fr. M serait donc suflisamnient élevé. Iljiarait aujourd'hui nécessaire de protéger la production inférieure des fruits frais, l'our les llaisins, l'Italie est princi- palement visée; viennent ensuite la l-'ranco et l'Autriche- Hongrie. Haisiiis de table ou do ven soni, actuellement indistinctement, frappés du même droit. Les tarifs suivants sont proposés par luu kilos : Raisins de table par colis-pos taux de moins de .5 kilos: 4 marks {'> fr.). — Haisins frais divers par rpiantités plus grandes : 10 marks (12 fr. ."iU). — nnisins conservés ou séclic'>s, en tonneaux, hottes, cuves, caisses, etc., avec ou sans pépins, fermentes ou non i marks (5 fr.). Pour les fruits frais, l'importation a été en moycimo par an. de l.s;»ià lliH), de io.i.Wt't ipiintaux en chilTres ronds. Ces fruits sont entrés en Allemagne, soit comme fruits de pres- soir, soit comme fruits do table. Celb> dernière catégorie est particulièrement visée, car les iniporlalinns ilos Abricots, l'raisos, Pèches, Pommes et l'cdres do choix, bien embal- lées, rendent stériles les efforts de la pomologie allemande, réduite actuellement à l'état ilo petite culture. A l'étninger, au contraire, de grands progrès so manifestent dans celle branche di- riiorticullure ; des h-rmes fruitières s'établissent en vue do l'approvisionnement lies marchés du monde i-idier. l.'Allemtiiine (iiira, sous ce nijif^int. des améliovatiiins àoiijinr- 1er II su culline; la }irincii>iite .'cra un choix juilicicii.r des rarié(i-s. .\tais il importe avant tout que la proiliiction iidi-- rioiire puissi- se développer ii la faveOr de l'élablisseniiiit d'un droit di' douani' suffisant a onray<'r les importations. On ne saurait trouver cette proposition injuste, les fruits do choix n étant guère consoniinéii par la liasse des travailleur^. La catégorie des fruits do pressoir, généraloincnl envoycs Bans emballages soigm-s, simplement en sacs, tonneaux ou caisses, est pluliM destinée k divers usages dépendant de l'oconomio domestique, et notammiMd à la fabrication du cidro, dont il est lait une grando consommation dans lo sud- ouest de l'Allemagne, et aussi à celle de l'alcool et de con- Horvos alimentaires. L'intérêt national étant du protéger ces industries, il no saurait élro question d'nn entraver I essor par I clablissement d'un droit d'entn'e sur les matières premières. Déjà, d'ailleurs, les fruits du pays commencent à être préférés aux fruits im|(ortés. Les plantes de serre seraient frappées de droits pour ainsi dire prohibitifs. Il y a, à cet égard, plusieurs pro- positions déposées. Seuls resteraient indemnes de droits : les ognons ù, fleurs, les importations d'Orcliidées et de troncs do Gycadées, et les graines de fleurs et de plantes pola- gèrcs. Un droit minime frapperait les Graminées et les graines de Hetteraves. On voit donc iiue les plantes vivantes el l.i pépinière sont principalement visées. Il est à souhaiter que la voix des petits horticulteurs allemands et surtout du commerce des lleuristes, très important on Allemagne, soit entendue. L'un des prin- cipau.v lleuristes do Leipzig. M. Otto Sclileusener. a publié un opuscule dans lequel il s'élève avec force contre le protectionnisme agraricn. Il dit, entre autres choses : " Lo droit d'entrée apporterait la ruine de beaucoup do marchands fleuristes, et on même temps celle de nombreux petits jardiniers. Si le prix dos fleurs, déjà élevé, augmentait encore, la plupart des gens no pourraient pas acheter ces fleurs, et, avec l'argent <|u'on dépenserait pour elles, im acliè- tcrail plutôt d'autres objets à bon marché. Plusieurs cas ]>articuliers ont démontré que la culture dos fleurs en Allemagne est iinpui.ssantc en face de certaines eoiiililinns el i i) [lue nées alnwsidiériijues ; elle n'est pus n «lémc, dans eerliiines éjioques, de satisfaire à la deinamle. Personne ne peut vendre des fleurs s'il n'y en a pas. Do (|uoi donc devront vivre le fleuriste et le marchand de fleurs, ipiand l'article leur manquera, si l'importation des fleurs du .Midi leur est rendue très diflicilo par la douane;? Un marchand do fleurs en Allemagne reçoit chaque so- maino,pendant lliiver.en moyenne pour 100 marcs 1 125 francs) de fleurs du .Midi, qui ont un poids d'environ .''jU kilogram- mes et ipii. par conséquent, seraient taxées do 1511 marcs (1S7 fr. .50) de droit d'entrée. Il payerait donc ces fleurs, au lieu de Uni marcs. 2.">0 marcs (212 fr. 5il). c'est-à-iliro plus du double. Coninieiil pourra-t-il exiger ce prix du public? lit quel prix devra-t-il vendre s'il doit payer G marcs (7 fr. .50) par kilo, c'est-à-dire au total 400 marcs (•"«•H) francs) pour .50 kilogrammes do fleurs? Où le jardinier pourra-t-il prendre les fleurs pour les couronnes, les rameaux el les fouilles do f^aurier. les feuilles de .Magnolia, etc. ? Lo public qui paie aujourd'hui de 1 marc Ii2 (1 fr. .S7) à 2 marcs (2 fr. .50) pour une couronne de Laurier ne paiera pas certainement de 0 à 8 marcs (de 7 fr. .50 à lO fr.) ;)Oi/r le même objet. Ainsi donc, non seulement le droit d'enlrée sur les fleurs porte préjudice aux poliles existences el au commerce des fleurs, mais il est encore très nuisible aux jardiniers-producteurs eux-mêmes, puisipio leur marchandise serait trop chère pour être achelèe. •• Ce raisonnement nous semble topique. Mallioureu.se- mcnt, il ])arait cire celui de la minorité, du moins dans les Chambres el les Conseils de l'Kmpire. Au.ssi croyons- nous que les Syndicats, les Coopérations, les .Sociétés horticoles de l''ranee, feront l)ien do se préoccuper, sans larder, du danger qui menace notre exportation, et do prendre, dès ;i pri'senl, toutes mesures utiles, tant |iar l'organisation de la vente que par la création de nouveaux délmucliés.pour p.ireriiii coup qui pourra nous etro porte. Les .Vlloiiiands idanl les maîtres chez eux, eoniiiio nous avons la prétention d'être les niailres chez nous, nous nous garderons bien de leur donner des conseils qui parailraienl intéressés, mais il ne serait peiil-éire |ias inutile de leur rappeler, par le canal de nos Minis- ton>s des AITairos Klrangères cl do l'Agrieullure, qu'en malière économique ré(|ullil>re établi n'est jamais rompu sans danger. L'attaque provoque toujours une riposte. A nous d'aviser. H. .\I.mitim;t. LE JARDIN 287 HOS BONNES ViEIliliES PLANTES CL.WX Arthropodium paniculatum Celle cluirmanlo As|)lioiléléi',ori}iinairodi' laNouvollo- Hollande. doit iMie ciillivoo en serro toinpérée, à la grando lumièro. Si's fouilles sont glauques; elles sorlenl d'une souche acaulo ol s'rlanconl vorlicalemenl en si' ri'curvant jj;i-aciousGmpnl à l'cxInTriité. Elles sont larges de trois conlimèlres à la hase, du quatre vers le haul, et elles sont assez forloinent ranaliculées. La nervure centrale furnic saillie au verso île la feuille. La tonlîe se garnit de feuilles abondantes dont l'aspeel glaucescenl est très agréable à l'ieil. l)e leur centie s'élève, vers le mois d'avril, une lige florale paniculée, se reeourbanl vers le milieu de sa course. Los Heurs se montrent bientôt sur toutes les ramilica- tions : ee sont des étoiles blanches et penchées. Les étamines, jaunes, sont 1res visibles, car elles sont duveteuses et réunies autour du pistil. Ces étoiles ont environ deux contimélro.s de diamètre; l'ensemble est fort gracieux. Cotte i)lanle, trop oultliée, tiendrait une belle place à l'étalage dos lleuristos. Nous la cultivons en terre de feuilles, additionnée de salile blanc ou de fin gravier de Seine. Les pots doivent être aussi petits que possi- ble, caria plante n'est pas gourmande. Ce qu'il lui faut surtout, c'est une lumière franche et de l'air quand la température s'élève ;i plus de IS degrés. Au. Va.N UKN lIlCKDE. Plantes nouvelles ou peu connues Typhonium giganteum Engl. var. Giraldii. Bull. Soi: Tosc. Orticult., 102, p. 16S. Aroïiléo introduite du contre do la Chine par le l^orc (jiraldi. Lo tubercule est do taille moyenne. Les feuilles sont très ornenieritale.s. cordiforinos, très largos, ondulés, vei- nées, à lobes obtus, av'ec la cèle médiane saillante et d'un beau vert ènienuule. Les llom-s n'ont rien de particulière- ment reraaripiable l't leur spatlio est lirunàtre ou fauve. Les pédoncules sont pourprés à la base, puis vert clair dans la partie supérieure et tachetés de pourpre. Bégonia Forgetlana Heml. Espèce brésilii '11111' voisini' ilu Hioi m la »«(/i(/rt(a et recueillie par M. Forgct. aux environs de Kio-de- Janeiro, f^a lige est sous-frutescente, hante de ()0 centitnétres environ; les feuilles sont glabres ainsi que tout le reste de la plante, char- nues, distiques, lancéolées, longues de 15 ccnlimclres sur i centimètres, ondulées aux bords et cordées à la base; les llcurs sont blanches ou roses, disposées en bouquets axil- laires, les rai\les et les fcm^llos entremêlées. Ipomaea rubro caerulea Ilooker Hl-vuc HorticoL; liiit.3, p. :i36. Convolvulacéo réintroduite du .Mexique par lo regretté Marc Michcli. C'est une espèce annuelle (vivaco en serre), pouvant s'élever à :! ou i mètres. Les fouilles sont ovales conlifornies, glabres, vert foncé. Les inflorescences axillaires et dicliu- tomes, sont pédonculéos. Les fleurs ont la corolle blanche avant d'être épanouies, avec le tube teinté de jaune intérieu- rement et à la base, long de 0°ni, Le limbe épanoui est bleu d'azur Ijrillant, passant bientAt au rose violacé; il est rotacé et largo do 0"U7 à iros. La floraison a lieu en serre pendant tout l'hiver. Tulipa ingens J. Iloog Giirdcn. Clironicic, 11)02, p. I.t. Tulipe nouvelle des hautes montagnes do Hokhara, qui doit se placer à ci'>té des Tulipa altaica Pall. et EiclileriReg., ù laquelle ses grandes fleurs ont valu le nom (prollo porto. Le pédoncule est haut do 0"2.") cl iiubesccnt ; les fouilles au nombro do trois sont ondulées, glauques, converties de petits poils à la faco supérieure. Le périantlie est large do 0"1u, à segments nblongs ou obovés-mucronés. rouge écarlate ver- millon brillant, marqués à leur base d'ime lâche noire; les segments externes sont parcourus extrérieurenient par des bandos jauii.'Ures. Fleurit dans les premiers jours do mai. Piaranthus Sprengerl Scliw. liull. Soc. Tosc. articule., \Wi, p. 16S. Ascléi)iailée originaire do la colonie Erythrée, où elle fut découverte par le professeur Schweinfurth. Le genre /'i<()-an- tliux appartient au mémo groupe quo les. S'tapc/»/, les //oi'cc- rosiu et les lluernia do l'Africpie australe. L'espèce dont il est ici question a lo port nain d'un Stapelia, avec do pellles tiges armées de quatre rangées d'épines non piquantes. A leur soiuniel et sur leurs flancs, apparaissent, depuis août juscpi'iï lii lin do novembre, do nombreuses fleurs inodores, de nuance chocolat, marbrées de jaune, avec les anthères blanches. P. IIaiuot. Soeiété Nationale d'Hofticulture de f ranee séance du ii .'icptouhre 1002 l'en de présentations. Au Comité de floriculture, une très jolie collection de Phlox vivacos nains en pots, très variés do coloris, de .\1. Lévèque qui a, pour obteiur d'aussi jolies plantes basses, ramiliées et lloribondes. sélectionné, par le semis, les l'hlox nains de Lenioine. l'nis, de .\l. Delarue. trois beaux lots de choi.x : do Pétunias hybiides doubles fiangés et dentés, en pots ; do tleines-Margueriles représentant toute la série Comète; et d'(l''.illels-de-Chine, en fleurs coupées. A la section des Chrysanthèmes, .M. Durand, do lirévannes, continuait ses apports de variétés à grandes fleurs rendues précoces, à tiges remarqualjlemenl solides. Un sport de Mme Edouard liey, à fleurs blanches, a reçu un cerlilicat do mérite de 1" classe. M. Chnient jjrésentait huit magnifiques potées do la variété Princesse Alice de Monaco, aux fleurs blanches, pleines, très bien faites et d'une tenue remarquable. A la section des Itoses, un lot de .\L David, de Savigny, con- tenait un Soutenir de Mme Eui/éne Verdier hors de pair. Du coté culinaire, nous n'avons à signaler ijue les très belles 't'omates Cliemln, parmi lesquelles des trochots mesu- rant 19 fruits, une nouvelle )''raise remontante, obtenue par M. Charollois, ilu Orcusot, par croisements entre Constante Féconde et Louis Gauthier. Deux pieds de l'année, oxlrême- mcnl vigoureux, couverts de flours et de fruits, ont fait l'ailmiration de tout le monde. Les Fraises possédaient tout leur aronie, malgré la saison. Signalons enfin la réapparition do la l'runo Gloire ci'A'/nnai/, obtenue par M. Gorion on ISÏW, et ([u'il a multipliée en ces derniers temps. J.-l'R. I"'avahu. lies produits horticoles aux Halles Les fleurs sont abondantes, mais laissent à désirer comme beauté. Les Roses do choix extra sont rares, les prix ont en conséquence été plus élevés; en choix ordinaire, l'offre dépassant la demande, les cours sont restés faibles. Les Roses, suivant lo choix et les variétés, se sont vendues de- puis U fr. :iO à :i fr. la douzaine; quelques e.xtra, sur très longues tiges, en variétés recherchées, et se faisant rares ont été payées de ."> à 10 francs la douzaine. Les (ilaieuls s'écoulent difliiilement, il en est de mémo des Liliuui. Les Dahlias ne sont pour ainsi dire pas demandés. La vente a été en général très défectueuse. Les Œillets de choix valent de Ofr. 60à0 fr. T.'j. f^ Oranger vaut au détail 1 fr. 2'> lo cent de boutons. I.a Giroflée quaran- taine, do 1 fr. à 1 fr. 2.t la botte. Les Llllum alhuni valent 1 fr. ; ruhrum, 1 fr. 2.') la douzaine. Les Glaïeuls gandacensis deO fr. :» à 1 fr. la douzaine: Les Soleils vivaces de 0 fr. 20 à Ofr. 30. Les Phlox. do 0 fr. 50 à 0 fr. iJn. La Relne-Marguerita 288 LE JARDIN 0 fr. 30 il 0 fr. 5i1 la bollo. I.a Violette do 10 à 15 fr. lo cent ilo petits bouquets. I,es envois «le Haisins i.nl iH.' assez réguliers, les prix sont relativement faibles. Raisins tb- plein air, do 0 fr. ".î.t à 0 fr. (JO le kilo suivant choix. Pèches ilo serre Ao ii Ir. ■:>' à 1 fr. 2ô pièce. Melons, de o fr. 30 à 3 fr. pièco. Prunes, de Ofr. 20àOfr. 50 le kilo. Poires, do 0 fr. lo àO fr. «0 le kilo. Les arrivages de Prunes /^■lnc•-C/aw(/t• sont très diminués; parconlre.oeuxdo A/i;-(iii7/<-eliV/(»isi"<'il<' avec deux tiges d'avoine croisée, les épis sur le milieu du vase. I,es rats vont quérir le grain, tombent dans l'eau, no penveièt plus ronionler, ot so noient. '.V L'Institut Pasteur, à Paris, met ii la disposition des inté. ressés une sorte de paie miirobienne dont les rongeurs sont très friands ; on en fait des tartines sur du pain et on dispose ces tartines dans les endroits lréi|nenlés par les rongeurs. Ceux cpii en mangent tombenl malades d'une affection mortelle qui se répand par contagion sur leurs con- génères et détruit ainsi dos colonies entières. Blanc des Rosiers. — /?(•/<. d M. A., A A. {Nord). — Vos llii.-,ierr, ont ot'' fortement atla(|ués par le » blanc -. l''airo dossoulrages répétés dès l'Instant oii les feuilles coininencenl à parallr4\ Il n'y a plu>» rion à faire relie année. Traitement de la tavelure; engrais pour Poiriers. — Hi-p. à MM. II. l'viri-.s, à S. (/,<>irc-/ii/".ri(i/ii'). — I. I.rs meillours traitements d'hiver ot d'été contre la tavelure sont : 1' l'nbadigonnnoge ou cliaulage hivernal avec une bouillie bordelaise très épaisse t Sulfate do cuivre.. 10 kilos Chaux tu kilos l'.ou loii liln-s Ou fait diisoiidrc! le Hulfiili' île riiivn- d'uno part, "' éb'indre la chaux d'autre part, puis on vorse lo tout dans lo complémonl du volume d'eau indiqué. 2' Des pulvérisations après que les fruit.s sont noués et lors- qu'ils sont il demi-grosseur, il la bouillie bourguignonne. Sulfate de cuivre 1 kilo Carbonate de soude 1 kilo liaii iw litres Faire dissoudre séparément , verser la solution de cristaux de sonde sur celle do sulfate de cuivre, et compléter à 100 litres d'eau. Opérer immédiatement, et losoir ii la tombée du soleil. Aujourd'hui, il est trop lard. Lo traitement doit ètro pré- ventif. II. — l'ormulcs d'engrais pour Poiriers (i> l'hectare) : ( Superpliosphule de chaux (à 150/0 d'ac. .. y phosph.) 400 kil. ,.1'.^!^'.^ { Carbonate de potasse (à 90 OyO do po- •''• ^""' i tusso 200 .. ( ."^ulfato de chaux 400 » ., , Sulfate d'ammoniaque V-iO '" . ' '*. 1 Superphosphate de chaux 400 u '°/";',''''!"'' I Chlorure do potassium 100 » «lolmi.-, ( Sulfate do chaux 200 .. . .Superphosphate de chaux (ù 160/0). . . 5.50 ■■ „ \ Chlorure de potassium 160 » d ai)res 1 , . ... ' / ou bien : Wagner 1 i>||ospi,aio ,ie potasse 2:» » f Chlorure do potassium 40 •• .. 1 il l'hectare : ,, v'"^ .' Scories de déphosphoral ion 2ooo x (irandeuu J ,- - ■,„ i- i f Kainile 000 » d« l'Agenda / 1" Superphosphate double .VX) gr. horticole V (ou superphosphate ordinaire) . . . 14o0 " de ; Nitrate do soude 400 » I... Henry '\ 2- Phosphate de potasse 570 .. (ftm arbres 1 Chlorure do potassium llK) •• isolés) \ Nitrate de soude 500 » 1 Superphosphate double 200 kil. !(/ y (nu superphosphate ordinaire) . . . .550 >• ou bien ) Chlorure do potassium 1(J0 « (par \ 2 Phosphate de potasse 230 •> hectare) / Chlorure de potassium l.'IO » \ Nitrate do soude 2iX) n Lo nitrate de soudo s'eiiiploio seul au printemps. Si lo sol est tri'S riche on humus, on ajoute du sulfate do chaux (plûtre) il raison do .500 gr.ii 1 kil. par pied d'arbre. Pour iloiinor un engrais .tux arbres, on leur f.Til une large cuvette, dans laquelle on pratique quelques trous profonds en enfonçant des pieux; on ri'pand île IKK) à 500 gr. (l'engrais par pied, cl on recouvre par un léger binage. Les scories et la kainile s'appliquent ii raison de 0 à 700 grammes île cliaque par pied d'arbre, enfouis il la bûche. Si vous voulez vous éviter de composer voire engrais vous-même, essayez l'engrais Polysu spécial pour arbres fruitiers, que nous olîions en prime. Arbres fruitiers en paniers et en pots. — llrji. >> ilirers. — r erlaiiie inuinlitc d'arbics IriiiliiTS formés sont cul- tivés spr'cialenieiil en paniers par les pépiniéristes, afin do pouvoir être dcplacés on toute saison avec leurs feuilles el leurs fruits, beaucoup mémo avec des jeunes pousses do 0"20 el 0"25 de longueur qui. ainsi, ne fanont pas; c'est assez diro combien la préparation on est minuliouso, combien l'ali- mcntation doit être appiopriéo ii un cube de terre forcément limiti', comme d'autre part, combien l'arbre fruitier formé se prèle aux transplantations à tous les Ages, combien il reprend facilement, pousse et fruclilie abondanimenl. Les expositions des pépiniéristes démontrent la facilité avec laquelle les orbres fornics, même Agés de s à lo ans reprennent. Il en est de même des arbres en pots; les Abricotiers, Amandiers. Pêchers, Poiriers, Pommiers, (lerisiers ot Pru- niers sont très recliorcliés des amateurs pour orangeries, petites serres, terrasses, balcons, etc.. où ils jouissent de la plante, de sa Heur et de son fruit, sans compter le plaisir «t la distraction do celle culture aussi facile iju'agréablo. No 375 l.K JAUDIN 5 Octobre 1902 CHRONIQUE La maladie clos Ormes causée par la gaUiruquo sorail- oUe CM passe do dfs'enir un dangor naliimal? On serait tenté do le croire, puistiuerarchitccto-conservalour du cliâloau et des plantations do Versailles vient d(^ s'ailrcssor au Muséum et de demander la nomination d'une commission do savants cliargés d'étudier les moyens de destruction ilo co riMloutalilo insecte. Los larves ne so contentent pas do s'attaquer au feuillage dos arbres; cette année elles poussent l'auclace jusqu'à pénétrer dans les maisons, ;i la toniliée de la nuit, pour achever leur métamorphose. On a dû protégi>r le seuil des nuisons avec un badigoonnage au chlorure de chaux (lu'il a fallu renouveler dès que le produit, sous rindurnco iju vent, de la pluie et de la masse des inset'Ios, l'ul perdu de son efficacité. Contre l'insecte parfait, il n'y a guère de remède applicable avec succès. C'est donc au.\ entomologistes qu'est laissée la lùche de se prononcer. « • • Tout ce qui touche à la germination des graines pré- sente le plus grand intérêt. M. Poisson, assistant au Muséum, s'est occupé récemment de cette question. Il résidte de ses observations que si l'humidité est préju- diciable à la conservation (lu pouvoir germinatif, elle l'est dans des conditions extrêmement variables et se montre plus ou moins sensible. Dans certaines graines la germination doit s'effectuer hâtivement, c'est le cas pour le Poirier, le Muscadier, le Cacao, \ Hewea, etc. D'autres au contraire conservent leurs propriétés pen- dant do longues années, en les soustrayant aux influences tàchouses des températures extrêmes, do l'oxygène, de la lumière, au manque do siccité de l'air. Il en est qui germent après un long sommeil : les Céréales en sont un exemple classique, bien que le fameux blé de momies soit loin de jouir de l'antiquité vénérable qu'on lui avait attribuée. Miclialet, botaniste jurassien des plus dis- tingués, a vu naître de nombreux pieds d'un Galiinn à la suite d'un dépôt de sable qui n'avait pas été dérangé depuis plusieurs siècles. Quand on pratique des coupes do bois, se développent toujours quelques plantes qui disparaissent ile nouveau quand la foret repousse et devient touffue : Digitales, Campanules, Lathi/ri's Xis- solia. Boisduval a pu faire germer des graines d'un jonc recueillies dans des fouilles pratiquées dans la Cité et datant certainement de la période romaine. Dans la Somme, apparaissent habituellement des germinations d'Aulnes sur les ados de fossés quand on fait des drai- nages de prés. Des exemples du même genre sont nom- breux et on pourrait en citer beaucoup d'autres. Ouelle est la cause de cette immunité des graines? elle est à peu près inconnue et la discussion à ce sujet reste ouverte. • > Le Paulownia — universellement cultivé en France — est d'introduction relativement récente et ce n'est qu'au plus grand dos hasards qu'elle est due. C'est au Muséum, nous apprend encore M. Poisson, que nous en sommes redevables. En 1835, Xeumann père reçut du Japon, un bibelot consistant en un vase de porcelaine qui renfer- mait des graines à lui inconnues. Son premier soin fut do les semer et sur trois germinations obtenues, deux ih'périrent rapidement gràec à l'atmosphère trop chaude de la serre où on les avait maintenues. La troisième placée en plein air, à la place encore maintenant occupée par le doyen des Paulownias français, en bas lies serres, fut sauvée. Cet arbre qui, à 1 mètre du sol, présente 3"'lô do circonférence, donna ses premières Heurs en 1842, c'est-h-dire 8 années après lo semis dos graines. N'eumann publia In première notosurcet arbre dans la lieviie Horticole du mois d'août 18i3, en même temps qu'il indlcpiait la façon de lo multiplier par le bouturage des racines et des rameaux. Il n'est pas inu- tile de rappeler fpio le /'«»/oîc«/V/ était un liignoitia pour Thunberg i\\ un Iiicaroillea pour Sprengel, c'est-à-dire une liigMoniacée. L'erreur était bien excusable. Que de gens encore confondent les deux arbres, en l'absence lie noraison ! • • La Parthénogenèse — c'est-à-dire la formation d'un embryon sans qu'il y ait ou do fécondation — a été niée chez les végi'laux après avoir été signalée chez quelques- uns. Il parait cependant, d'après do nouvelles recherches, qu'elle existe réellement. M. James Overton a cité une plante des Etats-Unis, le Thaliclrum Fe/idleri, qui donne de bonnes graines cli l'absence de tout individu mâle. Ces graines semées se comportent de mémo. Le Thaliclrum Fcndlerl esi donc nettement parlhénogéné- tique; il en est de même d'une autre espèce du même genre, le Th. 2>iirpurasce>is. Malgré tout, les cas de par- thénogenèse souttoul-à-fait exceptionnels chez les végé- taux supérieurs. En dehors de ceux que nous venons de faire connaître, on ne peut guère signaler qu'une Com- posée européenne VAntennaria alpiiia étudiée par MM. KerneretJucl et plusieurs espèces d'Alchemilles. M. Murbeek qui s'est ocoipé de ces i)lantes, a remarqué qu'elles ne produisaient pas du toul do pollen ou Ijien que ce dernier no possède aucun pouvoir fécondant. Alchemillos, Thaliclrum et Antennaria telles sont les trois formes végétales qui présentent seules la par- thénogenèse véritalile qu'il ne faut pas confondre avec l'apogamie connue dans un assez grand nombre de plantes. M. Overton conclut de ses observations que la parthogénèse est peut-être beaucoup plus fréquente qu'cm pourrait le croire. * * » Jusqu'ici rAbsinllie passait — à tort ou à raison — pour le grand abrutisseur national. La Commission de l'alcoolisme à l'Académie do médecine va plus loin encore : elle vient do décréter que les Amers et le Ver- mouth étaient encore infiniment plus nuisibles. En Imvant du Vermouth, on absorbe trois sortes de poi- sons : un épileptisant, un convulsivant et un tétanisant. Et ce n'est pas tout : les liqueurs de damos sont dange- reuses quand on en prend régulièrement et parmi elles la liqueur de noyau li('nt la tète. La Chartreuse, la Béné- dictine, la Trappistine, lo Kummel, le Vespétro, le Raspail etc., n'ont pas trouvé grâce aux yeux de mes- sieurs les Coiiiniissaires. L'Anisetto elle-même est proscrite et la maison Marie Brizard n'a qu'à bien se tenir! • • Le Cèdre rouge, avec le bois duquel on fabrique les crayons, diminue rapidement aux Etats-Unis, malgré sa dispersion sous les climats les plus divers. La Flo- ride, à elle seule, fournissait jusqu'à ce jour, les trois- quarts des Juiiiperus virginiana et barbadensis con- sommés dans le monde entier. La maison Faber en a créé une forêt en Allemagne pour ne plus les faire venir d'Amérique. 1mi pri'senco de la facilité de culture du Genévrier de Virginie et de la rapidité de sa croissance dans une grande partie do la Franco, l'e.xemple donné par les industriels allemands serait peut-être bon à suivre. P. Hariot. 290 LE JARDIN Nouvelles horticoles Les Sociétés d'horticulture et les recouvrements postaux. — Les remarquos que nous iivuns (ailes sur les rccouvreiiicnis piistaux (1) nous onl valu une lellre du président d'une sociùlé horlicolo importante, qui nous demande si, par sociiHés « d'intérêt pt-néral » il faut entendre les sociétés « d'utilité putjlique ». Evi- demment non. Les sociétés reconiities connue etablisxe- ments d'utilité publique sont régies |iar la loi du 10 juillet 18.j<3, par le décret du 11 juillet lH5i; et par les articles 32 et3;{ de la lui du i'' avril 1S98. Ces sociétés, en échange d'oliligations qu'elles doivent remplir envers l'Etat, jouissent d'un certain nombre d'avantages tels que : posséder et ac(iuérir, vendre et échanger des imineuliles (1). Naturellement, lorsqu'une société demande à être recimnue d'utilité publique, elle doit pouvoir démontrer au Ministre de l'Iiilerieur que son but est d'un intérêt sudisammcnt général et que son organisation est suflisamnu'nt importante et fructueuse pour justifier le décret qu'elle sollicite. Mais cela ne veut pas dire (|u'en dehors des sociétés ayant ainsi acquis un l'araelère officiel, il n'y en ait |)as d'autres d'un intérêt aussi général (|ue celles-là. Il n'existe pas. d'ailleurs, en législation, de catégories autres que : 1" les sociétés libres; 2° les soc-iétés dont les statuts sont approuvés; 3° les sociétés d'utiliti' publique. Ainsi donc taxer une société quelconque d'être « d'intérêt général » est une simple affaire d'appréciation. M. le sous-secrélairc d'Etal aux Postes et Télégra- phes considérera, nous n'en douions pas, les sociétés d'hurticultiiro comme étant d'un intérêt assez général pour jouir de l'exonération do la clause qui limite à cinq les valeurs d'un même envni. Ces sociétés, en effet, contribuent, pour une large part, au progrès d'une branche intéressante de l'agriculture. Ecole coloniale d'Agriculture de Tunis. — Viennent d'être admis à ri'Icole (^olimialc d'Agiiculliire de 'l'unis à la suite ilu dernier concours : .\I\t. Lacroix (.Mpuillio-ot-Muselle), Houppcrl(Seine). r.iiii- glado (Soino). Wober (Soino-ct-Oiso), de Chalus (I-'inistére), Hamel (Seine), Duport (Seine), Clornionl, (Snrtne-el-l,oiro). Tliibault (Gtier), Viillord (Ornn), l'Ioquenol (Soinc-el-disp). Dubois (Lniro-InfiTipiirc), Milloii (Hoiichos-du-Hlinno), Abdor- rozak Sebbagli (Tunisie), Lépinny (Tunisie). Béry Jiini). Bruneaux (Seine), Ctirislian(Vnr), Reynaml (Loire), Andrieiix (Loire), Marie (Seine), Hnymond (Alpes-Maritimes), Mo^'iicz (Soine-cl-()isc). Lnndrin (Seine), (Jucnardel (.Marno), Banilry (Seine), do Ui>ny (Seine), Miiiard (.Seine), Noël (( »lse), Beilel (Seine), .Martin (Alger), Vassal (Var). L'Ecole reçoit en nombre illimité, dos auditeurs libres qui sont admis à suivre les mêmes cours et Ira- vaux pr.itiquos que les élèves. Ecole supérieure d'agriculture d'Angers. — La rentrée ii cotte ICcole aura lieu le à novembre prochain. Dès maintenant, demander les conditions d'admission au directeur do l'Ecole (.'1, rue Habelais), à Angers. Cette année, pour les jeunes gens qui veulent obtenir la dispense do deux ans de service militaire, on com- mencera la préparation des certilicals de chimie agricole, botanique agricole el zoologie agricole, en vue de la licence e-i-scieines assun'e par ces trois i-erlilic.ils. L'horticulture aux Concours régionaux agricoles. — Au concour» régional do Cliambéry, un nombre (I) f ' ' - n- X\. p. ï-l. ('.') I - iay (l''crdinand). à Cliambéry ; M. Mab- boux (lianiel). à Cliambéry; médailles d'argent. .M. Pélraz (I-'ranoisi|ue), à Cliambéry, .M. .Molin (Charles), place Belle- cour, n' 8, à Lyon; médailles de bronze, .M. Combaz. a Cliam- béry; .M. Pilaval (Joon), « Saint-Cenis-Terro-noiro (Loire). Prniliiils iiiaraifliers. — .Médailles d'or, M. Doniengct (Fran- çois), à Cliambéry; .MM. Vilmorin-.Viidrieux et C", à Poris ; médailles d'argent granil module. .M. .Molin (Charles), à Lyon; M. Perroiid (Joseph), à Cliambéry; médaille de bronze, M. .Vcliaiil (Jiisopli), à Treigneux, par Ilaulerive (iJréme). Produits fiircsliers. — Médaille d'or, .M. Pétraz (l-'ran- cisi|ueh médailles do bronze, .M. Bollon (Hennit), à Cognin (Savoie i; M. Voiron lils, boulevard delà Culoiine, 11. à Cliam- béry : .M. Decroiix (Henri), à Bassons (Savoie). Au concours de Gap, les récompenses suivantes onl été décernées : Ifiirlii'iilliirc. — Prime d honneur. Objet d'art et 500 fr., -M. .\lbert .Magallon, à Tallanl. — .Médailles do bronze el 000 fr., .M. l''ldéle Vé/.ian. à t'iap; — cl .")0o fr., M. Joai'liJHi Hoslan, a Cliàleauroiix; et loO fr., .M. Pidèle Ferriéro, à Laragne. Afhiirii-tiltiire. — Piimo d'honneur. Objet d'art et .'(00 fr., M. Jean-Haplisle Martin, k Cap. — Médailles do bnmzo et :i,">0 (r., M. l-'rani.ois Heynaud, à Cap; — otiiXl fr., .M. Eugéne- Antoino Pellegrin. à Ribiers; — el loO fr., M. .Marins Chnn- loporilrix. à Kmbrun: — el ÔO fr., M. Jose|ih Lalil,à Hibiers. Au concours deToul : Grand dipléino do médaille d'or, pour leur exposition lior- ticdlo : .M.\l. Louis l^imon, fn-rcs. à Bruyères Ic-Châlcl. — .Médaille de brunzo. pour ses produits maraiiliers ; M. Léon Cuillère, à Punl-ii-.Mousson. — Diplôme el médaille de ver- meil, pour cépages américains greffes : .M.M. V,. Salomon et fils, Il Tliomery (Seine-et-Marne). — Rappel do médaille d'or, .M. Vulenliii. Iiorticiilleur-pépiniéristo, à l''resnes-en-\\'oévre. Exposition annoncée. — La Société d'horticulture de laSeine-lnféricure tiendra à l'hêfel de ville de Rouen du •") au '.• novembre l'.i82, une exposition générale des produits de l'Iiorliculture, et des produits indus- triels qui s'y rattache. Adresser les dem;iiides d'ad- mission au Président de la Société 10. rue Saint-Lô, à Rouen, avant lo 2"> octobre, terme de rigueur. Nos blés menacés. — Sous ce titre, un collaborateur du Mai/asi/i jiitiurexque. M. Jouisse, jette un criiTalarine que nous croyons amplement justifié. Dopuis ([uolquo temps, dans quelques communes de la Sologne, cl notamment à Sanibin (Loir-el-Cher), on remarquait que le Ble était mange en herbe, et des contestations s'élevèrent entre fermiers a propos de ces dégâts, prétendus cau.sés par les lapins. Mais les bat- tues prouvèrent qu'il (allait chercher ailleurs la cause des dégâts, et l'on finit par découvrir que le Blé était rongé par une larve, assez semblable au ver des fruits, et, chose bizarre, on commençant toujours |)ar le haut de la feuillet pour descendre jusqu'au collet, où elle so dissimule en se transformant en nymiihe el en donnant ensuite naissance à un nouvel insecte. Celle dangereuse bestiole est un diptère de la famille des Némocèrcs, tribu lies Tipules culiciformes. Les chrysalides sont tout au plus grosses comme un charançon. Le Magnsiii /'(f^on-M/f/c publie, d'ailleurs aussi. le dessin des larves, de l'insecte parfait, mâle el (emelli>, el d'une touffe do nié rongé. On a remarqué que les terres qui reçoivent du fumier pailleux sont plus frappées que les autres. Colles qui reçoivent dos engrais chimiques le sont moins. Il va falloir prendre des mesures prophylactiques sérieuses pour enrayer cette invasion. M. Jouisse eroit qu'il (audrait stériliser les (umiers a l'eau bouillante et LE JARDIN 291 arrosor lo sol avec une solulicm, :i uti ^our cent, ilo crésyl, do créolinc, ou do produils similaires. On reste effrayé à la pensée qu'il faudrait, si le mal se propageait, arroser ainsi les quatre cinquièmes du sol français. lit pourtant, il faut sauver le pain! Les Roses briardes aux Halles de Paris. — Les rosiérislos do la ISrie sont mécontents clés passe-droits qui so sont proiluits celle année, au sujet des places qu'ils occupent aux Halles iiour la vente journalière des Roses coupées. L'administration a élaWi un soi- disant tour, i)Our que les mêmes vendeurs n'occupent pas toujours le premier rang. Or, les nisiéristes briards prétendent, non sans appa- rence do raison, que la place doit appartenir au premier occupant. Le placement dos paniers do Roses pouvant se faire dès l'iiuvcrture des Halles, c'est-à-dire à Il heures du soir, il y a lieu d'être étonné qu'on n'au- torise pas les porteurs de paniers qui arrivent les pre- miers à se placer tout do suite. Le Syndicat des rosiérislrs briards s'est ri'iini a cet elïet, et a fait portera M. le Préfet de police une [ilainlc motivée. L'importation des fruits en Allemagne. — L'Alle- magne consomme beaucoup de fruits; mais, comme le pays est loin d'en produire assez, il est obligé d'en introduire de grandes quantités de l'étranger. Ainsi, lisons-nous dans la feuille d'Informations du Ministère de l'Agriculture, l'importation a représenté en valeur, pour 1901 : G2 millions 1/2 de francs; pour 1900 : 60 millions de francs; pour 1899 : 7.5 millions do francs. V,i\ l'JUl, celte importation s'c>t décomposée de la manière suivante : Pntiiines frairlics. — Importatinn totale, l(i,2i7,0UO iiiarliS provenant principaloraent d'Italie pour 2,IG1,000 marks, et il'.Viitriilio-Hongrio pour 0.703.000 marks. Piiirrs l'raicitcs. — Importation totale. 4,620.000 marks, pro- venant principalement do Belgiciuo pour 607,000 marks, et d'AutricIie-HoTigrio pour 1,71.'J,000 marks. Fii'itssi'xlics^coupi's, vafioriscs, sales. — Importaticjn totale 20,0'.ll,000 marks, provenant principalement do Franco pour 2,:!<;i,000 marks, irAutriclie-Hongrle pour 4.100,000 marks, do Serbie pour 3.9U'h000 marks, et des Etats Unis do lAinc ricpio du Nord pour S,731,000 marks. Si l'on considère l'énorme production en fruits de l'ouest et du sud de la France, c'est là un état de choses plutôt fâcheux et auquel nos cultivateurs pour- raient remédier en s'associant pour la vente des fruits et en faisant des offres par wagons à l'Allemagne. En ce qui concerne les fruits séclu s, la part de la France est plus considérable ; mais il est permis do croire qu'elle pourrait l'èlro davantage. Ouanl aux Etats-Unis qui, il y a quelques années, n'étaient pas exportateurs do fruits, on voit quelle place énorme ils occupent aujourd'hui. Déficit des récoltes en Allemagne. — La siluaiion générale des récolles eu -Mlemague est mauvaise, d'après les renseignements publiés par les Feuilles d' ht formai ioi/s du Ministère de l'Agriculture. Les pré- visions sont très mauvaises pour les Pommes de terre et pour les Betteraves, et on évalue la diminution de récolte à 12 ou 1.5 0/0 de la moyenne. La récolte des Amandes en Tunisie. — On l' value à environ IT.'i.UUii kilo-r. d'Amandes, la récolte de 1902 dans la régence de Tunis. Un tiers de ce chilire est absorbé par la consommation locale, tant à l'état vert qu'a l'état sec; à noter également que bon nombre de producteurs vendent d'avance leur récolte pendante; ce n'est donc guèro que la moitié du stock signalé ci-dessus que l'on peut considérer comme artuelleinenl disponible. ' Los principaux centres producteurs sont : Sfax, qui outre dansccM-hiffre pour 131)000 kllugrammes; Rizerie, pour 21.000 et Sousse pour lO.O(M). A Tunis, pour les alTaires de quelque importance, on peut estimer a 1.5 francs les 1(0 kilogr. la valeur com- merciale moyenne des Amandes vertes, colle des Amandes sèches est sensiblement quatre fois supé- rieure. Les Amandes décortiquées valent 205 francs les l(iO kilogr. Le stock existant de la récolte précédente est insigniliant; il peut être l'valué à -^.OiH) kilogr. environ. Plantation automnale des Pommes de terre. — Plusieurs journaux agricoles et horticoles ont publié' en ces derniers temps, des articles assez sensationnels sur la i)lanlation automualo des Pommes do terre. Les tubercules doivent dater de l'année précédente; ils sont stratifiés pendant tout lo printenqis et l'été qui sui- vent, dans du poussier de charbon de terre, et égermés de temps en temps. On opère la plantation en août-sep- tembre; lorsqu'arrivont les froids, on butte et on recouvio do paille, de litière, d'herbes ou de feuilles sèches. La lécolte se fait do novembre à février. C'est ce qui se \(ratiquc sur le littoral méditerranéen, mais on veut le faire faire aussi dans le centre et sous le climat de Paris. Or, cette proposition n'est pas nouvelle. Xous nous &0L1-. inons qu'il y a vingt-cinq ans, un nommé Telliez, des environs do Palaiseau, voulut lancer la « Pomme de terre d'hiver. » 11 fit des plaritations comme il est indiqué plus haut; mais, en outre, il plaçait une poignée de fumier dans lo trou en plantant et posait le tubercule dessus, 11 fit imprimer une brochure. L'affaire fit du bruit. La Presse s'en saisit. Des journalistes allèrent même voir cette culture de Pommes do terre. Puis, un beau matin, en plein, hiver, tout gela, et la Pomme de terre d'hiver « tomba dans l'eau » au dégel suivant. Mémento des Expositions Alger, 14-15 et 10 novembre. Exposition de fleurs, fruits, légumes, plantes industrielles. Amiens, H) octobre. Congrès pomologiquo. Angers. 7-16 novembre. 7"' Congres de la Société française lies Chrysanthémisles et exposition de Chrysanthèmes. Anvers. — Du .S au 10 novembre 1902, concours interna- lional de Chrysanthèmes. Armentières, 9-10 novembre. Exposition do Chrysanthèmes, il» fiinls et légumes. Eoiilogne-sur-Seine, du 20 au 24 sept. Exposition générale. Coutances, 1.5-17 novembre. Exp. do Chrysanthèmes et fruits. Elbcuf. 8-11 novembre. Exposition de Chrysanthèmes, Langres, du 25 au 27 octobre. Exposition gLnérale. Lille, Exposition horticole iidernatlonalo. Dernier concours leniporairo: du 20 au 2() septembre. Lille, Exposition de Chrysanthèmes, plantes ornementales. Heurs, fruits et légumes de saison. Palais Pamcau. du 14 au 18 novembre. Pan, du 20 sept, au 20 oct. Congrès pomologiquo de la Sociêti'' pomelogique do Erance (fruits de table) et de l'As- sociation française pomologiquo (fruits à cidre) ; Exposition internationale d'horticulture. Petites nouvelles D'après llndid Uulibcr II'(iî7> prime dencouranoraont do 'M francs par liccturo soit accordée annuellement par l'Etal aux culti- vateurs do safran. Nécrologie. — I.un dos plus anciens chrysantliéniistes du iinnl iii< la franco. .\I. Jides Lofebvre, vient do mourir à lïigo do .sO ans. Un l'appoluit faaiilioron'.ent ■• lo pi-re Cliry- santlioMie •■; il présida la Société des Clirysantliérnistes du nord do la l-'ranco \\i> llorifèro, qu'il porto de plus gros fruits et possède de plus longues graines (|ue le Coffea Scliumanniaiia. Lo Coffca Schumanniana est la troisième espèce do Caféier sauvage découverte jusqu'à co jour dans l'.Mrique orientale allemando. Outre le Cof/'ea arabica dont la variété stulilinannii Warli. fournil le " Calé de Itukoba ••, il faut encore riter lo Cii//ca /.angucbariœ Lour. qui a été signah' dans lUsaramo, olcela sans préjudice îles différentes espèces du .Mozanibiijuo portugais, parmi lesquelles lo Ciifp-a Ibo, Froehner, (jui Inurnit le Calé •• Ibo • . il reste ù délerininer si cette nouvelle espèce de Caféier 80 prête à la cultun- ol si elln p'Mit donner un produit utilisable. Un nouvel hybride de greffe. — La licvue vitirolc de t'rjnclii -Cviiilr cl lie lUmriiinjDe enregistre la production d'une variation obtonui- par le greffage chez un de ses cor- respondants, lin iH'^i, .M. Salins avait greffé un pied d'/«nM/c- avoc du J'iiuLsanl; la .soudure o.it Ires visible et parfaite h un riieiro du 8iil. Il y a trois ans, partit de dessus le greffnn. a vingt centimètres du pnint di- greffago, un leil que .M. ."salins tailla on vue lie ruiK'iiveler la bramlie priniitivi>; ce fut sur ce rameau (pi'il établit sa taille en I'.ni;'; mais au débnurri'inent, .M. Salins "«• rernnniil /ilus mou fciiilluyc habituel. (Test un cxomplo merveilleux du I inlluonce du sujet sur le greffon. car c'est bien do dessus le greffon de Poiihard à vingt cen- timètres au-dessus du point de greffage ((u'est parti co rameau nouveau, dont tous les sarments portent quatre ou cinq vrilles continues avec des feuilles à tomfn^urii aranéeux, deux caractères do T". Labrnsca absolument absents chez lo l'diiUartl. Les sèves des doux variétés mises en contact par la greffe ont donné naissance à une cellule nouvelle, qui a produit un rameau qui so perpétuera par voie végétative comme un hybride sexuel. V Isabelle de l'oligny, lo Néllier do Rronvaux seront la démonstration de la coalescenco des cellules végétatives, et do la valeur de la théorie do M. L. Daniel, do la variation dans la ^-rrff.'. La végétation horticole au Laos, — Lo Laos, province du Haut-'l'onkin. est fertile en plantes cultivées dont la nature permet do supposer que cotte contrée pourrait être utilement exploitée à l'européenne. La Géographie médicale ([u'édite la lieiue hulo-chinoise nous apprend «pion y rencontre des cultures de .Mel.)n. Potiron, Pastèi|ue, Igname, Navet, Pois, Haricots, Piment. Ail, Ognon, Oscille, l'ourpier. Patate, Ananas. Kn plantes industrielles, so rencontrent lo Bicin, l'Arachide, la Sésame, le .Mûrier, le Cachou, le Tabac, etc. Comme fleurs, on trouve lo Nénuphar, les Roses trémières, lo Laurier-Hiise, les Acacias, les Hibiscus, plusieurs Uosiers intéressants et dos Orchidées en abondance. lOtcela indépen- damment (l'une foule d'essences à peino exploitées, que recèlent les forêts du pays. ,Ay\/v\. BIBLIOGRAPHIE M. Potrat, ex-professeur technique de l'Ecole Lcpoloticr de .Sainl-l'argeau, ancien jardinier-chef do S. A. le Prince Murât, vient do présenter en un ouvrage il'uno haute valeur pratique, la plus considérable ipiantité do notions de eulturo potagère qu'il soit actuellement possible do réunir. Dans ce Traité de Culture Potagère de Primeurs et de Plein air (1), sont ciimpris, lorniaiit une Premii re juiilie : les i>réceples géné- raux lie culUire potagère, une grande quantité de renseigne- ments de détail sur le sol, les engrais et les amondoinonts, avec dos consiilérations •• terre à terre ■• (jui no .se trouvent pasordinaireinenl dans les traités de ce genre. Les conditions détaillées 8. lOn accordant ainsi la proinière place aux préoccupations cultiirales, l'autour a certainement assuré le succès do son ouvrage. C'est ce qui nous a permis île prétendre que co livre apporte un élément nouveau o l'enseignement hnrticolo, et il'i'ii recnmmander la possession a toutes les personnes qui s'occupent de culture potagère ù quelque degré et en quelque genre que co soil. A. M. Il) I vol. Inl!' fort, lie SiStpaRrii, «ver ÏKl liKurc» dann lo leilc; Lihrnlrii' liiiriici>li>. H hit, nu- >le Grenelle, l'nrl». "•. Urocbc : 7fr.; rvani-o ; " fr :■». UcUé ; S fr. :*); franro : M Ir.lU, LE JAilDIN 293 Sujets japonais en Davallia bullata N'utro (>xcolli'iit ami rt conospcinilaiit a Yokohama, M. Tlii'O I''.ckanll, a eu l'anialiiliU'^ do lums ailrcssor, il y a qii('l(Hi(i tomps, îles pliolofirapliios de quelques euridsili'S véj,'iHalcs uoniinc^es au .lapon Shhiohii i/o tamma el des reiisoi^;tieiiioiits les coneornant. Ou sait que l'iiTiaginaliou dos Japonais so comiilail à dresser des arrangements de ce genre qui sont pour eux autre chose que des olijcls d'aniusenieut. Ils les aiment parce qu'à leurs yeux ils représentent un jiou de cette naluro à laquelle ils sont attachés par les liens sacres : l'hisloiro, les ani'icnnos mœurs, et indirecte- ment, par leur culte religieux. Depuis longtemps ils en font un (irneinent favori des auberges, des boutiques et des habitations. Les premiers voyageurs les ont admi- rés, ol quelques-uns en ont rapporti's en Europe cl sur- tout en Anii'rique, comme curiosité japonaise. Car c'est véritablement une curiosité que c(>s boules, cercles ou ViJ.n- rincs, représen- tant des ani- maux et do préféronco des singes, des gre- nouilles, des oi- seaux, des che- vaux, ou bien encore do peti- tes construc- tions : temples, maisons, lettres et enseignes de boutiques, ou des sujets di- vers : vases, bi- cyclettes, vélii- cules, etc. Les singes ont de 50 à60 centimètres do haut et les grenouilles 2.J a HO. Il ne faut pas oubliernonplus que les Japonais sont dos imita- teurs fort habi- les; c'est même là le trait caractéristique de leur na- tion. Ils ont pour ambition de reproduire, ce qui leur en semble digne, aussi bien à l'aide de matériaux inertes qu'avec des plantes. Leurs aspirations, leurs goûts sont tellement difféi-enls des nôtres qu'il est fort diflicile de juger sainement ce qu'ils sont, puisque l'es- théliciue de leurs arrangements est totalement diffé- rente de ce que nous concevons, et qu'ils procèdent dif- féremment. Acluellemenldesmilliersde «ShinoLu notamma» sont confectionnés spécialement pour l'exportation. Ils sont fort goûtés en Amérique, et la maison Louis Bœhmer en expédie chaque année des quantités considérables, au point que l'on craint que les forêts aux environs des grandes villes se trouvent totalement démunies de la Fougère utilisée pour cotte confection. On en a aussi importé do nombreuses pièces en Allemagne, oii ils sendjlent rencontrer assez de faveur. Ces arrangements trouveront-ils quelques amateurs eu Franco? c'est ce que nous ne saurions affirmer. Mais nous pouvons ajouter que quelques importations en ont iHé faites. On a pu voir, en elTet, ;i la dernière exposi- tion d'IIortiiMilInre d(> Taris, des singes qui se l)nlan- raiont au bout d'invisibles llls de fer. parmi les plantes exposées par M. Sallier, et fpii étaient si bien imités (|u'ils iiilriguaicnl la plupart dos visiteurs. Los objets les plus simples qui sont coiifeclionnés ainsi sont des ballons, ou grosses boules, comme ceux que l'on voit souvent en sus|)ension dans les serres européennes, faits d'une ou de plusieurs autres espèces do Davallia. Par contre, noire gravure (fig. lfi'3) moniro une série d'objets de formes plus compliqn('cs et i)lus bizarres les unes que les autres. (l'est d'abord umi enseigne : celle do la maison Louis Iîii;hmcr; puis, au dessous, des figurines diverses : singes cl oiseaux et môme l'imita- tion d'un temple. Les rhizomes de Davallia hullaln cjui alteignonl 1"'50 dans les forêts japonaises rampent sur le sol (coniinc ibiiis nos boi-i indigènes lo Polypole vulgaire, avec Fig. 163- — ^ojei& dticr& e,i DiU'aU'a buUaLa. Enseigne de la maison Boehmer, temple, oiseaux, singes, etc.) cette différence que ce dernier a de 1res courts rhizo- mes) et s'enroulent autour des troncs il'arbres. En sep- tembre-octobre, celte Fougère entre dans sa période do repos et perd ses feuilles; c'est alors que ses longs rhi- zomes sont recueillis. Ceux-ci en so fanant deviennent souples et se prêtent à toutes les fantaisies. Pour constituer ces objets, les Japonais façonnent des formes variées, à l'aide de fil de fer, do fil do laiton et de rameaux de bambou, qu'ils entourent d'un liourrelet de sphagnum; les jambes sont formées de (ils de fer termi- nés par des crochets (jui servent à les susprendre. Les rhizomes sont alors fixés, les uns près des autres, à l'aide de ficelles préparées avec des fibres de Palmier qui ont l'avantage de ne pas pourrir avant trois ou qua- tre ans. A partir d'octobre commencercxpédiliondeces objets, qui peuvent subir un très long voyage sans aucun inconvénient, car, à l'état sec, les rhizomes de Davallia peuvent se conserver de six à huit mois. Lors(pie les rhiznmes sont dans cet état, ces (dijels sont très légers et ne comportent pas des frais onéreux d'ex :."J4 LE JAIUJIN |)t'dition. CVsl jicul-t-trc un pfii la cause do ce quo los Amt-ricains on fonl un ^.'ranil coninierco. D'avril à mai les Fon^.-èros entrent ilo nouveau en véptUatiiui el il n'y a qu'à liassiner jdurnellenn'nt rlii- ziinies cl mousse pour olitenir une très jolie venlure. L'hiver on les laisse 5, de la Sierra-Nevada de Californie. A. arenfiria. — Plante vivaco de 2ô à 'i."i centimètres de hauteur. l'euillos ovales ou réniformes, courlement pétiolées. l'Ieurs réunies en ombelle com|iacte, d'un beau jaune citron, à odeur mielleuse, s'èpanouissant en juillet. .1. ;)(/?3-uns, cpix'h- ilanl, pensent qu'il ('-tait ciiilivô on Oriont ot qu'avant il'otro importé par los Portugais, il nous sorail venu par l'Italie. Toujours psl-il que, dès ce temps (xvi' siècle), la oulture do l'Orangor i)rit une extension considérable, non senleiiionlilans le midi, où il est rustique, mais aussi àl'aris et dans les paysdu nord. Sa ronsorvation dansées dernioros eoidri'os, fortement monaei'O par la gelée, ni'cessita des aliris spéciaux, qui, à cause do leur alToe- lation, furent appelés « Orangeries ». On vil de ces cuMslruilions dans tous les grands domaines; les rois pux-mémes les demandaient. Ainsi nous lisons dans une correspondance d'IIonri IV ces mots : « Je vous |(rie de fair(> liâlor la charpente et couverture de mon ( )rangerie des Tuileries, afin que cotte année je m'en puisse servir». Ces Orangeries se perfectionnèrent si liien qu'au xvu" siècle nous on avons qui peuvent être regardi-es comme dos modèles do genre, témoin celle do N'ersaillos. L'Orangor n'a rien perdu de ses faveurs auiirès du pulilic, mais il n'en est i)cut-êtro pas i\i^ mémo auprès des jardiniers. On voit aujourd'hui lioaucoup trop d'Oran- geries sans Orangers. Los moyens de transport si faciles et si rai)ides sont [lour beaucoup dans co délaissement. Ru effet on fait venir riireclemont du miili les fleurs que l'un cullivait sur place autrefois. Une autre cause, c'est le soin que demande cet arbre. Xos pères ne reculaient pas devant ce labeur, et recu- laient d'autant moins qu'alors c'était un véritable diplôme de bon janlinier que d'avoir do beaux Orangers. Ils ne fuyaient pas la peine, et morne, ils s'en don- naient inutilement. Ils n'onq)loyaient pas moins do dix à douze matières différentes dans leurs composts, et ils recommandaient tiien do les laisser au moins quatre ans en tas avant de les employer. On peut cependant cultiver l'Oranger avec dos compo- sitions très simples, telle que celles-ci : Terre do jardin 50 0/0 Fumier do vaclio bien décomposé. ... 25 0/0 Terreau do couctio 25 0/0 Arroser co compost avec dos matières focales dans la proportion d'un demi hectolitre par mètre cube de terri'. l'asser le tout à la claie et laisser en tas pondant six mois en recoupant tous les deux mois. Aujourd'hui, l'entretien, intelligemment conduit, de l'Oranger se réduit aux préceptes qui suivent : Des caisses et île leur grandeur. — Les caisses doivent ûlre de préférence à panneaux mobiles et en bois, en Chêne autant que possible. Los pieds en lonto sont néfastes aux Orangers; toute racine qui los touche doit périr à cause des brusques clian- nients do température. Il faut proportionner la grandeur des caisses à la force et à la vigueur do l'arbre, mais il vaudrait mieux cnq)loyor un récipient plus polit que trop grand. lieneaissage. — On rencaisse on mars ou avril, mais de pré- férence en août ot encore en seplembro. Le fond do la caisse est drainé avec des pliUras de démo- lition sur lesquels on ajoute des déchets de terre de bruyère. On jette ulurs tlans le récipient une (juanlité de lorre sufli- santo pour ((uo l'arbre étant placé, le collet arrive à la hau- teur du boni de la caisse. On doit réduire la motte d'un tiers de sa grosseur, avec une sorpolle pour les polila sujets ot avec une bêche bien Inuichunlo pour los forls sujets. lùisuilo la mollo est poi- gncV avec une serfouoUo ou une fnurche crocinio, los grosses racines sont rafrulclncs ù la sorpotti-. Enlln lo sujet est pesé exacloinonl dans le milieu do la caisse et dans une position parfaitement vorlicalo; on comble los vides avec do lu terre (pio l'on foulo avec lo manche d'un outil quelconque puis on nivelle la surface; la terre doilalors arriver à hauteur du récipient. Lo lassemord qui so produira il la longue placera le sujet il la hauteur convenable. Arr()sales de volume, lie poids et do consjstanco; il faut qu'elles ne montent que diincilement à graines, qu'elles voyagent sans se dclcrioror, etc. A ces difléronts points de vue, la Laitue hrune d'été comble un vide. RUo no présente aucune analogie avec la Laitue Merreille îles tjiialre saisons, excellente pour maisons bourgeoises mais de consistance moindre, à feuilles extérieures e-^pacées, fortement cloquées, très ondulées, àf(^uilles intérieures s'imbriquant peu sur la pomme. Elle n'en présente pas clavantage avec la Laitue arosse brune (élue, dont la pomme, très volumineuse il est vrai, se détache boaucou|i des feuilles extérieures, sujettes ii se détacher trop facilement dans les manipu- lations. Enfin, elle ])rocède, comme « manière d'être )i, dos excellentes Laitues Passion blanche et Passion rouge (1), employées par les m^iraichors parisiens dans les cultures hivernale» et prinlannières de ]ilein air. En voici d'ailleurs la description : Jeune plant vert franc assez foncé, rossofablnnl d'abord ii celui (le la I^. Passion blanche. l'Uis tard, au lieu do devenir plus lilnml comme dans relie variété, il lirunit au contraire aux feuilles dressées, non dentelées, arrondies au sonimel. l'Iante moyenne, assez large, bnsso, o|iplic|u6o sur le sol, à contour un pou irrégulier, t feuilles extérieures largement plissécs et conlournôcs, épaisses, vert foncé lavé do rougo brun sur la dos et imprégnées de brun sur le dessus par places. Pommo grii8.so arrondie, apinlin sur le dessus, très (Il Ace aujrt, iilKnalons un mniriitonilii qui ro perpétue i lurl onlrp le» mnrairhprx ri l>oaiirn(i|> do nmrctianilH Krolnlrr». Com- c\ ilé'4iKn nom ilf ï,. in-ttnr d'fnrrr et lii /'■ l'ajcion hOtnefn H0U9 I)* iiura L. S'alatine. f^>ii.'int A la viiri<''té ilo racf Patêion, vorlo nioiirlii'ti'C "If laclii'H liriincH, ((u'ilii apprlli-iil Laitue Pattlon, c'rnt la /,. PaUiline drH ninralcliorti. Il lierait vraiment iW^nirnblo quo Ica un* et Icit autre» K'ontcndont ptiiir Iftlrv cPMor l'otte confusion. dure et tros pleine. Los feuilles du dessus de la pomme la recouvrent en s'iMibrii|uant bien à plat; leurs rebords dessi- nent un tri.inglo eommo «tans le Clidu Milan ilcs IVi-fii.?. Le dessus do la piminio est vert vil lavé de rouge-brun vif. l'Ianto restant 1res longtemps pommée, e.xtrémemonl diffl- cilo et lento li mentor à graines : la pomme se creuse et pourrit il la longue si fm ne la fi>nd lias avec un couteau, tjrnine d'un noir grisâtre. V'oilii longtemps que >L Chemin avait entrepris la fixation de cette nouvelle variété. Il y a dix ans, sur une costière fraîchement emblavi'C de si,e mille |ilants de Laitue Passion blanche, il en com]ila seiA qui bru- nissaient au lieu de blondir, et les marqua. Peiil-étre ces sept plants provenaient-ils de graines d'un capitule ayant lleuri sur un pii'd afïeclé d'un s|iort, ce qui est beaucoup plus fréquent quo l'hybridation chez les Composées. Toujours est-il qu'il fallut dix ans à M. Che- min pour sélectionner la nouveauté qu'il a présentée pour la iiremière fois à la Société nationale d'horticul- ture do France le 28 août 1902. Uui dit « sélectionner » dit, en cette circonstance, semer tous les ans le produit des pieds marqués, choisir, dans les plants nés de co semis, ceux qui présentent le plus fortement la modi- fication premièrement observée et supprimer tous les autres. C'est alors (|u"intervlent la sagacité et l'esprit de suite lie l'opérateur, car, en marquant les pieds qu'il réserve pour graines, il est libre de « peser » en quel- que sorte le degré des diftérentes modifications qu'il observe, de donner plus d'imiiortance à celles-ci qu'à celles-là, et de faire porter ainsi sa sélection dans un sens qui sera bon, médiocre ou mauvais au point do vue utile. Comme nous l'avons dit, cela dure jiarfcds fort long- temps. Aussi, lorsque nous voyons apparaître une nouveauté prétendue obtenue du jour au lendemain parmi des plantes qui en différent considirablemenl, avouons-nous no pas nous défendre d'un certain scep- ticisme. J. Fn. Favaiid. Do la ooiisei'>aliuii du llaisiii à ràlle sèche Du Truitier. — Conservation sans sarment. — Récolte des Raisins. Matériel. Outillage. — Epoque de la rentrée. - Hetucs propices. Soins au fruitier. — Conservation avec sarments. — Agencement du fruitier. — Utilisation de l'ouate de tourte. — Nouvelies applications du procédé H. Rossignol. Le procédé cle conservation du Raisin a rallo sèche n'exige pas «le local spécial comme pour la conserva- lion à ràlle fraîche. Toutes les pièces d'une habitation pourront élro utilisées à la condition qu'elles ne soient pas trop humides et qu'elles puissent être bien fermées. Los fenêtres seront tenues constamment fermées dès que tout le fruitier sera plein, et on matelassera toutes les ouvertures avec des toiles remplies de paille, de mousse, do varech, « d'ouate de tourbe ». dés l'appari- tion des premiers froids. Ces ouvertures ne sont utiles que jiour favoriser le renouvellement do l'air et le nettoyage, pendant l'été, lorsqu'il no se trouve plus de Raisins dans le local. Les pièces les plus préconisées étaient autrefois celles du premier éla^e et, autant quo possible, celles qui occu- paient le niiliou de la maison. Ce choix, qui aurait encore sa raison d'olre dans certaines habitations pour la conservation à ralles verlos, nous semble bien suranné. Nous pourrions citer en effet de nombreux exemples de ces fruitiers, garnis do Chasselas en février- mars, et sommairement installés dans des greniers, des LK JAUIMN 297 liuandorios. vnire même (le simi)les han^rars liicn riidi- menlairos. Il est toujours fucilc île [in-sorvcr cps locaux d'un froid exci-ssif, cl, on n'a pas à y craindro la rou- golatioii de l'eau dans les llacons, puisqu'il uo .s'^itil là que do Haisins étendus sur des claies. On combattra au besoin les grands froids, à di^faut de poêle ou do houclit' de chaleur, par do simples récliauds ou mieux, et sur- tout plus pru- demnient (I), par dos lampes à alcool ou à pétrole qui sont aujourd'hui d'un usa;,'o courant dans tous les fruitiers de Thomcry. Los Raisins destinés à la conserve sont coupés ;i diverses reprises au fur et à mesure que mûrissent les grappes. On snit que cette maturité se répartit très inégalement 10 long d'un es- palier, suivant la nature du cé- page et contrai- rement aussi a ce qui a été dit par différents au- teurs, suivant la place qu'occu- pent ces grappes dans toute la hau- teur du mur. On commence cette cueillette par les grappes lie la base qui sont toujours les premières à mû- rir et les plus exposées aux in- tempéries, mal- gré tous les abris dont on aura usé. 11 ne faut pas ou- blier que les Rai- sins choisis pour la conservation no doivent pas être mouillés par les pluies. C'est là une condition si»e qim non sur laquelle nous au- rons occasion de revenir. Imparfaitement préservés de ce danger, on crut longtemps à l'infériorité de leur qualité de conservation sans en déterminer la cause. Les perfectionnements apportés aujourd'hui dans l'agencement de nos abris de verre ou de bois, prouvent au contraire qu'ils valent tout autant que leurs congé- nères des étages supérieurs. Autrefois, les grappes étaient coupées à la serpette. On emploie généralement de nos jours les ciseaux ou le sécateur. Nous verrons plus loin de quelle façon celle cueille doit être faite quand il s'agira de les couper avec (1) De nombreux cas d'aspliy.xic turent causés dans noire répion par l'emploi de ces réchauds qui so composaient simplement il'niii» cliouditTO hors d'usage dans laquelle on maintenait en comhns- lion du charbon de bois p\ilvérisé. le sarment. Pour la consorvalion simple /le ci in\\ros variétés noires pruinées, qui doivent être maniées avec d'excessives précautions si on tient à leur conserver celle valeur, lîlle peut cependant leur être rosliluée au fruitier dans une certaine niesiire, mais nous reconnai- tronsavec lout le moDdo que c'etl là un fnnl artificiel qui remplace médiocrement le premier. Cette récolle ne peut êlro faite indifféremnicnl à toute heure de la journée, de même qu'elle ne peut l'être par tous les temps. On profitera donc d'un temps sec et en môme temps, si possible, d'un ciel couvert. Nous ne Fig. ir.7 Klaffère avec claies pour la conservation des Raisins. Sommes pas, à ce sujet, de l'avis de certains auteurs qui conseillent de proliler du soleil, la lumière simple- ment dilïuse, sans radiation, olïrant le grand avantage de distinguer plus facilement la teinte véritable du Rai- sin et de constater son état de maturité. 298 LE JAIUDIN Ces ronseils s'appliquent tout spécialement aux Rai- sins d'espaliers qui, sous un soleil ardent, comme nous l'avons encore à l'automne, jouissent, en raison do ta n'-vorbération due à nns murnilles Manches, d'une cha- leur excessive pendant laquelle imus avons constaté qu'il est dangereux do les cueillir. Cet inconvi'-nient no se présente pas lorsqu'il s'agit do Vignes en contre- espaliers dont les fruits, pourvu qu'ils ne soient pas niouilli'S, peuvent être avantageusement récoltés à toute heure du jour. S'il est un travail qui nécessite absolument n Tceil et la main du niaitro » c'est-à-dire qui doit être scrupuleu- sement opiTé par le proprir-taire lui-même, c'est bien celui de la récolte. Indépend.imnient des soins si minu- tieux qu'il exige dans tous ses détails, il est d'une grande délicatesse et demande une grande attention lorsqu'il s'agit de couper le Raisin avec son sarment. Nous insisterons sur ce point ilans un autre article. Il no s'agit ici. nous le répétons, que de la consiTvalion à rafle sèche, sans sarment, telle qu'elle était pratiquée avant 18ÎS. ('.elle cueillette se faisait alors clans des petits paniers d'osier blanc, a doux anses, dont on garnissait le fond avec des feuilles de Vigne et qui crjutenaient I k. 000 do Raisin. Ils étaient transportés dujavdin au fruilier, sur des crochets 'ii Raisins (fig. ltil'>) pouvant contenir en 12 ou 11" suivant les modèles. Cette ligure montre bien toute l'incommfMlilé de ces premiers crochets dont on retrouverait aujourd'hui très difficilement un moiléle. Le poiils, dû aux planches pleines dont ils étaient fabriqués, était excessif; aussi furent-ils bienttM modifiés et construits assez légère- ment pour être utilisés même par dos femmes et des enfants. Arrivées au fruitier, toutes les grappes sont soigneu- sement visitées, éi)luchées et rangées dans des claies, les unes i\ ciMé des autres et de manière à ce qu'elles no se touchent que le moins possible. Nous donnons [fig. l('«7i un dessin représentant ces claies et les (•tagères sur lesquelles on les disposait, garnies intérieuremetit de I"'ougère bien sèche ou de paillode seigle. Ces boites, bien remplies, pouvaient con- tenir une moyenne de 0 kilogs de Raisin. Les soins quo l'on doit apporter aux Raisins ainsi conservés sont incessants. Il serait en effet puiTil cle croire qu'il suffit de les mettre an fruitier dans les con- ditions pri'cilées, pour les retrouver intacts au jour de la consommation. Ces soins consislentdans un épluchago rigoureux des grappes altiTées par la pourriture. Les grains gâtés sont soigneusement enlevés à l'aide de ciseaux; on remplace toujours par de nouvelles grappes colles qu'on aura ib'i enlever des claies comme étani trop mauvaises. Ces remplacements ne concernent pas seulement la coquetterie du fruitier, ils ont trait surtout a son hygiène et nous verrons plus loin les inconvénients que peut présenter une chambre ii Raisin trop incomplètement remplie, dans les derniers nmis de la conservation. Dos perfectionnements ont éti- apportés depuis plu- sieurs années dans ce procédé si simple et nous signa- lerons tout particulièrement celui qui consiste dans l'emploi do la « tourbe pulvérulente. » M. H. Rossignol père, presiilenl de la Société horticole, viticolo et botani(|uo do Seine-et-Marne informait en février lS'.»i, la Socléti- Nnlionale d'ilorlieulluro do France, qu'il venait de terminer une expérience pra- tique di'moiilrant qu'il est facile do conserver ii l'i-lat frais pendant un certain temps les Raisins et autres fruits. Au moment do la dernière vendange, dit M. nossignol des Raisins Chasselas récoltés sur des sou<-lies et non récoltés on espalier ont été déposés dans une i-aisse sur un lit de tourbe piilviTulenle, puis recouverts d'une antre couche do tourl)e; cinq couclies de Itaisins et de poussière de tourbe ont été ainsi successivement disposées. Celte tourljo proveniiit de lialles de tourbe de litière émietlée et ])assi''o à travers un tamis. La caisse est resléo dans une pièce inhabitée, exposée aux froids qui ont sévi alors, notamment du 1" au ti janvier. A l'ouverture do la caisse, le Huisin c'tait en parfait étal de ConservalloM, les grains ayant le volume double do ceux conservés sur des rayons; la pellicule était nette et sans aucune ride. Les membres de la Société horticole de .Meliin ont pu constater par eux-mêmes quo le Raisin avait con- servé un goût excellent. Le procédé de M. Rossignol mérite d'être signalé à l'attention clés amateurs souvent arrêtés dans leurs pro- jets de conservation par les frais d'installation de noire système do Thomery. Nous pourrons en confirmer tous les avantages, les ayant constatés depuis plusieurs annexes que nous nous livrons, avec celte tourbe pulvé- rulente, il des expériences bien concluantes. C'est même en poursuivant ces expériences que nous fûmes amenés à expérimenter sur nos (Wiasselas l'emploi i\e\'oi/(ile de tourbe dont nous allons parler. A notre assemblée générale de janvier l'.'Ol, (Société horticole viticolo et botanique de Seine-et-Marne) M. Rossignol notre président, rendant compte des dif- férentes expériences auxq^iellcs il s'était livré sur la conservation des Raisins do table, résumait, quant aux fruits qu'il pressentait, les constatations suivantes : Pédoncules légèrement moisis, secs pour la plupart, grains ratatinés, ridés et diminués de volume mais ayant un goût très sucré. Ces fruits avaient été soumis au traitement que nous avons exposé, et ils devaient leur diminution de volume, autant que leur aspect desséché, a un abus de l'acide sulfuriqui' employé pour comballro l'humiclité du fruitier, et surtout ii celui des mèches soufrées brûlées aussi trop souvent dans un même but. L'aliondancc de la récolte nous avait permis do tenter une installation nouvelle au sujet de laquelle nous donnâmes ce jour-la à nos collègues de Melun des indi- cations précises. Nous leur présentions, à l'appui do notre démonstration, des grappes de Chasselas munies de leur sarment aussi desséché que la rafle et les pédoncules des grains, mais avec ces grains absolu- ment frais, et, point à remarquer, aussi tendus que leurs pareils mis en conservation à rafle verte. Ils oITraient même, sur c-es derniers, à la dégustation, une évidente supcrioriti' tiui fut constatée par notre comité d'arbori- culture friiitic'-re. Voici de quelle fac/on ils avaient éU- obtenus : Nous avions constaté depuis longtemps dans nos fruitiers de conservation à râlle verle, à l'arrière saison en mars-avril, des grappes superbes présentant tous les caractères quo nous venons d'indiquer, pendues a des flacons coniplètement vides de l'eau qu'ils devaient normalement contenir. Cette absence du liquide indis- pensable à la conservation était due a différentes causes, bris de la bouteille, oubli de remplissage, évapora- lion, etc. < '.elle observation était d'autant jilus intéres- sante i|u'ello était faite ii une saison où, depuis longtemps, la conserve- sc'che, sur claies ou par tout autre (irocédé. était complètement l'-puisée, et ou le peu qui pouvait rester do ces Raisins, si appréciés des vrais amateurs et des gourmets, ne pouvait être dé- cemment prc'senlé 8>ir nos tables ou sur nos marchés. Dès l'automne suivant des inslallations basées sur les indications présentées suivant la (flg. irvt) furent LU JAHDIN 299 faites dans dos locaux inoccupés et li's résultais on fiirenl exeoilenls. Comme on \o voil d'après colle figure, los grappes au lieu do reposer sur un ol)jcl quelconque : claie, planeho, curlieille ou paillasson <'apalilo de leur imprimer au liout de plusieurs semaines une déforma- lion défoclueuso, pendoiil liliromont a leur sarmeni, coupé d'une longueur suf lisante pour qu'il puisse reposer sur ou sous les traverses. Ces traverses sont disposées de lelle sorte que l'un puisse, dans tous les sens, y suspendre des grappes en telle quantité que l'on voudra, soit en passant les sarments dans les anneaux de l>ois, de métal, ou do caoutchouc, soit en les reposant simplement sur la partie supérieure do ces traverses. Colle disposition perinol en outre do sorror ou do desserrer à volonté tnutes ces grappes pour en faciliter la surveillance. Après plusieurs semaines d'oliservation donnant lie\i à lies éliminations successives et qui permettent do pouvoir présumer, pour le rosto, d'une bmine réussite, on enveloppe ces travées de tourbe pulviTulente dont nous parlions ci-dessus, en mentionnant le procédé de M. Rossignol. Cotte tourbe assez grossière, poussiéreuse, employée sans inconvénient pour des Raisins, de qualité infé- rieure comme aspect, et par conséquent dépréciés à la vente, avait le défaut do froisser, do déflorer sinon de marquer nos Chasselas do prix d'une couche de pous- sière ou de pellicules adhérentes aux grains. Ces inconvénients disparaissent avec l'emploi de l'ouate de tourbe que nous utilisons déjà depuis plusieurs années pour nos emballages et nos expéditions à l'étranger ^ I . On en fait des manchons enveloppant totalement les Raisins et les légers bâtis do menuiserie qui les supportent. Cette ouate est en outre disposée de façon que l'on puisse à volonté découvrir les grappes pour on surveiller la conservation. Les grappes ainsi conservées peuvent être suspendues par leur extrémité à l'aide de lils de fer ou d'S de ces fils. Ce procédé offre l'avantage d'écarter les grains les uns des autres et de permettre ainsi leur facile examen tout en diminuant los dangers de la pourriture, mais nous avons toujours obtenu le même résultat en usant de la suspension normale (par le pédoncule ou le sarment) qui supprime la complication des attaches. On évite aussi de cette façon de meurtrir ou de déflorer les grains et surtout de voir se rompre la râOe, ou simplement des ailerons do grappes, quand il s'agira de les emballer ou seulement de los visiter. Ces modes de conservation a rafle sèche ne sauraient être rangés dans la catégorie des procédés ]irimitifs dont nous avons parlé dans un précédent article. Employés à Thomery comme ailleurs, dès l'origine de la culture du Chasse/as, ils jouissent encore d'une valeur relative confirmée par d'excellents résultats. Ils offrent surtout cet avantage il'étre excessivement simples cl d'une installation 1res économique. Nous ajouterons qu'ils assurent aux Raisins ainsi conservés une valeur comestible, un goût exquis que perdent parfois los Raisins conservés à rafle fraîche eux-mêmes, surlnut à l'extrême limite de l'époque de conservation. Leur teneur en sucre el en eau comparée à celle de ces derniers conlirmo cette appréciation. On peut ajouter que les modes de conservation àrâllo sèche sont à la portée de beaucoup de propriétaires. François Ch.\rmeux. (1) T)'" meilleurs modes d'emhallar/es des Fruits pour leur transjiori en France et à l'Ktranger, par François CharmoLK. Congrès il'lloi- liculture de 1902. Librairie Horticole Si his, rue de Grenelle. HOS BONNES VIEILLES PLANTES t'A.\".\7.V Swainsonia galegifolla, Robert Brown Dans la grande famille des l'apilionacécs, \d Siraiiiso- nia est un genre fort intéressant, l'armi les espèces qui le constituent, il faut signaler surtout le .v. f/a/er/i- foUa, petit arbrisseau do la Nouvelle-Hollande; ses variétés, peu abondanlos, niontrcnt dos lleurs roses, rouges ou blanches. Ces dernières sont les plus belles et les plus utilisées par les lleurisles. dans leurs com- positions lloralos. I,es feuilles, légères, sont à pennules nombreuses et d'un vert très agréable. Comme la plante file facilement, on y trouve dos branches à couper. I)ans les corbeilles et les bouquets blancs, ces fleurs sont genlilles et leur parfum do \'anille est très doux. La culture des Swainsonia (lalcfiifolin est excessive- ment facile. La terre de fouilles très sablonneuse leur convient; la lumière abondante leur est nécessaire; la serre froide les abrite pendant l'hiver : éviter simple- ment les gelées; pendant l'été, on les place en plein air, au soleil; les arrosements doivent être très modérés à la mauvaise saison cl copieux en été. Il faut des pin- cements à la formation. Ces plantes n'aiment pas les grands pots, mais il ne faut pas, cependant, que les racines soient trop pressées. Le jardinier doit veillera ce que les Swainsonia ne s'enracinenlpassouslepot. Les sujets, dans ce cas, lors- qu'on les enlève, soutirent beaucouii et peuvent en mourir, si l'enracinement est profond. Le bouturage est fait au printemps; la repiiso est facile en serre à multiplication tempérée. Ces lioutures font do belles petites plantes pendant la première année. On connaît, encore, dans les cultures les S. coronil- leefolia. Salisbury, le S. Greyuna, Lindley, et le S. Oshornii, T. Moore. Toutes ces plantes sont trop peu cultivées ; en petites plantes bien faites, elles se vendraient sur les marchés. Al). Van ue.n Huede. L'eipéditioD des fruits et primeurs de Provence EN AUL.EI\/IAGNE Lo Jardin a parlé, dans son précédent numéro, des offorts ipie tentent en ce moment les liortieulteurs du littoral médi- terranéen jiour améliorer les conditions de loxportation do leurs produits en Allemagne. Nous avons trouvé depuis, dans lo liulleU» des liticulteurs de France et d Ampélo- i).-ajiliie. une intéressante étude sur cette question; nous croyons devoir en reproduire les i)rinripaux passages : L'Allemagne [leut devenir, pour nos fruits et primeurs de Provence, un débouché aussi important que Paris et l'Angleterre. — Berlin, en particulier, est devenu une place de consommation de premier ordre, et les villes comme Cologne, Francfort, Hambourg et Leipzig ont aujourd'hui des marchés luxueusement approvisionnés. La consommation allemande en fait de fruits et do primeurs, étant do beaucoup supérieure a la production, le commerce se trouve dans l'obligation de s'approvi- sionner la oii il le peut, c'est-à-dire tant en Autriche qu'en Italie et en France. L'importation totale, qui s'éle- vait déjà à ".-) millions de kilos en 1898. a atteint, en 1899, 100 millions de kilos. Sur ce chiffre, les 3/4 envi- ron étaient de provenance italienne. Par suite des faci- lités de transport que lui olïrent ses voies de pénétra- 300 LE JAUDIN tion on Allemagne, on peul avancer que l'Italie se trouve jus(|u°à un certain point dans une situation plus favo- risée qui- nous. Cependant, ceux de ses produits qui empruntent la lipiie du Saint-Ciotlianl sont obliges do traverser la Suisse pour arriver dans les provinces occi- dentales de l'Allemagne. l)ans ces conditions, les dis- tances à parcourir peuvent être supérieures ou tout au moins égales à celles qu'auraient à franchir, le cas éclii'ant, les produits proveni.'au.\. La concurrence sem- ble donc possible, facile mémo, et nous sommes loin d'être les seuls à penser ainsi, puisque des commis- sionnaires do Hcrlin venus à Avignon pour traiter des affaires en l'rovenee, ont estimi', qu'en temps normal, nos produits pourraient atteindre dans de bonnes con- ditions la capitale allemande si nos Comi>agnies de che- mins de fer s'y prétaie/it tant soit peu. 11 y aurait donc un elTorl à tenter dans cette voie pour augmenter considérablement la richesse de notre pays. Mais pour créer et soutenir ensuite ce nouveau débou- ché, il faudrait avant tout que nos produit,'; puissent arriver très rapidement sur les places allemandes, ce qu'en l'état actuel des choses il n'est ])as possible d'es- pérer. En elîet, tandis qu'il existe des services orga- nisés pour Paris et l'Angleterre, /lotis n'en avons pas un senlqiii ailledireclemcnt de Protcnceen AUemanieusenient constitué, et le prix de revient en est peu élevé. Chariot à deux roues Ce chariot construit par M. lieusnier, est également en for et bois; il est muni de ileux treuils sur les oolos latéraux avec engrenages jilacés à rarrière(flg. 171\pour enlever et dosocndre l'arbre. Moins encombrant et d'un maniement plus facile que cpux à quatre roues, le chariot dnnt il s'agit est com- modo pour le déplacoment d'arbres n'étant pas très forts, c'est-à-diro de 0"'3.t ù 0"V>0 do circonférence. Los indications quo nous avons données pour la transplantation des arbres à l'aide des grands chariots utilisés par la ville de Paris, peuvent également servir de guide lorsque cette opération a lieu avec un petit ihariol il deux roues. Los précautions à preii., nom d'homme. Lo Panic, autre sorte de Millet, a laissé Panissières, Paneciôres, Pennessièrcs. A l'Orge lliinlcuin], se rapportent Orges Jiaute- Mnrne], Orgères (Furoet-Lolr, Mayenne, Orne, etc.), Orgeix 'Ariège, Orgebray liuroJ.Orgeval (Aisne, Seinc- olOise], Orgnville 'Kure). La culture dos Fôvof», des Pois et des LcnlilleH élnil extrêmement importanlo autrefois, car ces légunns secs étaient une ressource contre les famines si fré- quentes au nioyen-àge. (>elle culture est déjà mentionnée dans les lois snliques qui cnndanjnc ut a une amende (1) U Jardin, \9>>i, |>. ISû, l»l. i\i, -ÏS'i t'I iM. de trois sous d'or ceux qui dérobent dans les champs de Fèves, (le l'ois et de Lentilles. Faha, Fève et fitharia, févière, ont servi à dénommer les nombreux Favières, Favelles, l''avols, Favril, Favède, I-'averolles, Favcraye dissémines un peu par- tout. On trouve de mémo le Pois {Visum) dans Pizy, Pizay, Pisicux. Pezai, Pezon, Pezènes, Pczcau, etc. L'Oignon iCejia), d'où cepeium, endroit où l'on cul- tive des Oignon.":, a nommé Cepel (Haute-Garonne), Cepoix (Loiret), Chepoix (Oise}, Lézignan de la Cube (Hérault). De la Rave (h'ajia) ou du Nave' viennent lesRavièrcs (Yonne, Loire). De l'Ail {Mlium) : Ailles .Msne), Aulx (Haulo- Saone), Aillss (Gironde), Aliièrcs (Isère), ele. Les loca- lités nommées Ailly viennent plutôt d'.l//((/.s', nom d'homme. l)e la Fraise [Frafia : Fraizes (N'osgrs), F'rayols (Ardècho), l''réjairollcs (Tain), F'rahicrs ilkule Saône), Frazé (Eure-et-Loir), Frézat (Landes), etc. Plantes industrielles, ornementales, etc. La culture du (^hanvro et <\\i Lin qui date de l'époque gauloise a laissé des traces nombreuses : Chenne- viôres, La Cannebièro, Chanvres, Chamberia, Cambo, (Jambon, etc., tous dérivés do Caimaliix, Chanvre, et de Citvanaria, chennevière. Comme issus de Liiium, Lin, nous citerons Lignières, qui se trouve dans onze dépar- tements, Lignolles, Lignais, Linières, Liniers, Linoz, Lignys, etc. Le Houbhm (llinnulus se trouve dans La lloulilon- nièro (Calvados;, lloublonville, La lloublonncrie, etc. La Garanre est une plante tinctoriale dont la eulturo est fort ancienne : Garancilles (Charente), Garancières (Eure, Sarthe, .'~^eine-et-()ise, etc.) La Luzerne a fourni La Luzerne et les Luzernes (Manche), Luzernoz (Loire'. La Rose {h'osa) a nommé de nombreuses localités en France, en Italie, en Portugal, et surtout en Espagne. Nous avons en Franco : Rosiers, les Rosiers, Mosay, Rosoy, Hoseys, Rosets. Uosels, Rouziers, etc. Rosières parait plutôt dérivé ilu germanique ros, rose;iu. Lo Lis [Liliuiii\ a donné son nom à Lys (Bisses- Pyrénées, Indre, Nièvre, Nord, etc.) Le Lys Oise, Seine- et-Marne), Lirey (.\ubo\ Lirais Ariègei, etc. La Violette (Vinla) a fourni Violes Vaucluso), la Viole ;.\rdèche;, Violaines (Aisne, .Marne, Oise, ctc ) Violay ^Loire), Violot ;llaule-Marne . A la Pervenche ( Viuca) se rapportent, Vences (Alpes- Maritimes), Vinçals ( Pyrénées -Orii-ntalos), Vincey (Vosges), Vincy, Vensac, Vensat, Vauchy. La forme Peroinca a donné Pervcnchèros, Prévcnchères, Proven- chèrcs. Notons encore un certain nombre de plantes médi- cinales : Armoise (yi»7c»«/s/a) se retrouve dans les Grandes et les Petites-Armoises îArdennes). .Menllie Mcnlhn), dans Menlièros, .Manlega, .Mantes. .Mantiaux, Man- luilles, etc. Mauve Malva), dans Mauves, .Malves, Maves, Melves, .Mauvières. Lo Fenouil, dans Fonouil- lèro (Hérault). La grande .\clio J.crislicum of/tcinulc], bas-latin Anaiiiiim, a i-té rendu en français par Aniiache ou llaiiiiaclie, d'où llannaches^Oiso), Hannapos(Ardenncs, Aisne, Nord). Quelques plantes très communes et très répandues ont aussi laissé leurs noms dans la liste si longue dos noms de lieux habités tirés du règne végélal. La végé- tation spéciale des lieux marécageux a jou<' parliculiè- LE JARDIN 303 romenl un grand rùlo. C.o sont les Roseaux, les Joncs et les Laichos nu («irox qui ont noniinù certains lieux ilits Rosii-ros, Rosoy, Rosay, Joiiclières, Joiicquièros, Jonclierays, Lcscliérrs, I.osclierolios, etc. Les Foujjùres {Filir, il'où filicnriic) se roeonnaissml bien dans Kougerolles (Indre-et-Loire),. I-'oupiierollos (Lot-ot-(iaronne). Le Fougerais( Vendée), Kougeré^Maino- et-Loiro), Kalguiéres (Gard, Aveyron, etc.), Feuclièrcs (Ardennos), Feuquières (Oise, Somme), Fougères (Indre, etc.). A Z,ilv^<^, Jonc, en vieux frnnc.ais /if\ live, mot d'ori- gine'Scandinave ou normande, se rapportent Le Lille (Ciiles-du-Nord), Livots ((;alvados, lùiro, Mayenne, Sarllie , Le Livet (Calvados, Manche, Orne, Eure , Li- varot Calvados), etc. Do Cfi/iiNi, Roseau, dérivent Cannes (Alpcs-Maritiinos, Gard, ( iers, ote.;, le Canne! (Var\Canets, Canot, Cliannal, Cihannay, etc. Do la Prèle, herbe si abondante f. disposés en un grand massif par le mémo exposant, étaient do toute beauté et témoignaient d'une excellente culture. Nous avons beaucoup remarqué également : les Cléma- tites do .M. Boucher, les plantes nouvelles do M. Dutrie, li-s Hibiscus sitbciolareiis. très bien cultivés, les Eryttirines <'t les Plumbaijo de M. Férard, les Pelatuinniuui :onale xposait uno très bollo série d'Orchidées hybrides parmi los(piellos dos nouveautés et des plantes do beaucoup do valeur notamnienl : lo nouveau Coltlei/a nommé C. Magncana (C. ijKtlala X C. Mussaiana) dont l'ensemble de la tlour est entièrement rubis avec lo lubelle rubis lavé de carmin pourpre, ce qui le distinguo totalement des autres C(itllci/ti, car cette teinte aussi chaude n'existe pas encore; les C. Maroni (C. velutina y^ C . aurca) o\. C. Truffàutiana(C. tenebrosa X C. aurea). M. Chantrior montrait une fort jolio collection de plantes do serre parmi lesiiuellos nous avons surtout noté les Xepenthes Masleriana et jV. mixta sanijuinca en fort boau.x sujets; Crotuti Comtesse d'Eu d'une coloration intense, lo feuillage du bas entièrement carmin cerise et les feuilles supérieures lavées d'orangé clair et chaud, C. G. Maync au.x feuilles largement trilobées et joliment nuancées do jaune frais; c'était encore à ci'jté do fort beaux Antl(urium cl sur- tout un Tacca Cluiiitricri, cspèco réconte très méritante et beauc'ovip moins fragile quo celles actuellement cultivées. .M. -Magne avait tenu à former un beau massif do plantes do serre à feuillage décoratif ot à fleurs : spécimens romar- (jiiablcs do Bégonia Pcx, d'AtU/iuriuin, de Croton, d'Urchi- d(''es : Cattleya aurea, Odontoylossum ç/randede toute beauté, Ci/jirijwdiuiii Clialesirorthi. etc. .\f. Langlois,(pii cxiiosait ailleurs de beaux motifs d'arrange- ments de fleurs avait à l'entrée, do beaux groupes de plantes à feuillage décoratif. Près do là, .M. Noullcz et M. l'annetrat présentaient de jolis Pehirgonium zomde cultivés sur tiges de 00 centimètres à plus d'un mètre de hauteur. Ces arbres miniatures constellés de Heurs sont vraiment jolies. Novis signalerons ensuite (notés au cours de notre visite) les groupi^s et des massifs : de Bégonia Pcx et do plantes vortos de M. Cresson; de B. sernper/lurens do M. Paintèche, do B. bulbeux do ,\l. .lumelle; lo fort ioVi Pelargoniinn ::onale Carmi-n Desjiart à feuillage panaché et à fleurs blanches do M. Despart ; les superbes Caladiuni du Rrésil admirable- ment cultivées par M. Courmontagne; les Amarantes et les Dahlias de la maison Vilmorin; les Pétunia, Phlox decussata, var. Innocence, et les Aubergines de M. Courbron; les superbes arrangements à fleurs de M. Uarbot et de M"' Hrodel; les arbustes. Conifères et belle collection de fruits de M. Lecointo; les superbes Dahlias et les fruits do .M. Croux, etc., etc. Nous avons, de |)lus, beaucoup romari|ué dans la section industrielle, les vaporisateurs à air comprimé hors pair do .M. Muratori; le nouveau système d'anosoir fort commode do .\1. A. Bourgeois; les divers instruments, cueilleuso de fleurs nouveau modèle et seringue brouillard perfectionnée do M. .Méténier; la modilication d'une nouvelle poignée elles tasseaux-partins l'n fonte adaptés aux Ijois par Af. Andrieu.x; les patins pour fer à 'i" fort bien compris et les bordures on terre cuite de M. Passet; enlin les pompes et les tondeuses réputées de M. Vidal-Boaumo. Nous ajouteions que le comité d'organisation do cette expo- sition, non le juiy, a eu l'amabilité de décerner une médaillo do vermeil au Jardin et au Petit Jardin et une môme récom- pense pour nos ouvrages. A. M, Exposition de Lyon. L'exposition d'horticulture et do viticulture organisée par 304 LE JARDIN ÏAssociiitioti liorlicolr /.i/oiinnii.' s't^st oiivorlolii 11 soptoniliro et l<»rnii''p le 1") après avoir rorii une (.'raiido atlluencedo visi- teurs, lillo était bien réussn' et occupait coiiipletomeiil l'imuioiisi' salle du Palais île (jlace avec ses galeries. Los iioaibreux lois de plaiiti^s de serre contenaient beau- coop do spécimens remarquables surtout par leur belle cul- ture. Nous reraari|uoiis ijueUpies belles variétés inédites do Crolons : M. J. (iinnl, M. J. l',iiiiud. Valais Poires et Pommes; .M. Chevillot do beaux Raisins h'ranhcntluil ; .M.M. .\rnoull-Pélerin et Savart, do superbes l'ommes. Comité de cultuiie poT.\(;ÉnE M. Chemin continuait la présentation do sa Laitue brune d'été, sur lBi|ue|lo le Jardin publie aujourd'hui un article, ainsi Savoz-vous arroser les Radis? Oui, allez vous me dire. Ce n'esl pourtant pas aussi sûr que cela si nous en croyons MM. Munson cl Shé[iard, deux Américains qui ont méthodiquement comparé les dillérents ^irocédés d'arrosages, sur des cullun^s de Radis. Le procédé tradi- tionnel avec l'arrosoir ou avec la lance constitue le szir arrt>S(t(/e, par opposition au sous ari'osaije, recommandé par ces expérimentateurs. L'eau pénètre de suite en profondeur au lieu de so répandre et souvent do se perdre en grande partie à la surface du sol. Pour cela on établit uno canalisation percée de trous, espacés lilus ou moins, au-dessous de la surface, à une profon- ileur qui varie avec la nature des cullures. Il suffit do tourner un robinet et l'eau circule dans les canaux. La main d'reuvre est simplifiée; on économise do l'eau. Le sol restant soc à la surface, les limaces et autres ennemis des cultures ne peuvent prospérer el leurs déprédations deviennent nulles et insignifiantes. D'un autre côté, le sous-arrosago serait éminemment favorable aux végétaux. MM. Munson et Shépard, ont cultivé comparativement, l'un à coté de l'autre, deux carrés de Radis. Le rendement do la partie sous-arrosée a été meilleur et le poids des Radis de 15 p. 100 supé- rieur. La proportion des Radis de belle qualité s'est trouvée de IG p. 100 supérieure. De plus les jeunes plan- tules ne moisissent pas ou très rarement. D'une façon générale le rondement a été double. La question du sous-arrosage est certainement fort intéressante, mais au point de vue économique, elle devra être examinée très sérieusement. Les canalisa- tiims doivent, ce nous semble, être fort coûteuses à établir. Somme toute, y a-t-il avantage ou inconvénient, c'est ce que l'avenir seul pourra nous dire, et, pendant longtemps encore, on arrosera comme on l'a fait de toûs temps. P. Hauiot. 303 LE JARDIN Nouvelles horticoles Distinctions à l'horticulture. — A l'oc-ca-uni lii- ri'ixpo^ilioii de l'.iii, M. le Minislro ilo l'Agricullure a chargé M. Vigcr, qui le repri'scnlail à l'Exposilion au Congrès d'annoncer les nnminalions prochaines, suivantes, ilans l'ordre du Mérile Agricole : Au ijraile d'ii['/irii-r: M. Hn-il, prnfosstMir (li'-pnrtemenlul il'agrirulliiro di's nasscs-l'yriMnVs : Au iirmlc lit- clicciiticr : .M. l.nvigiie, adjoint au maire do l'an; M. I^iniliert Mirât, propriétaire éleveur; M. I.uflitlP, liortli'ulteur ù l'au. Toules nus fijlirilaliuns aux nouveaux promus. Nouvelle loi sur les brevets d'invention. — Nous croyons devoir sigiiiilor à l'altcnlion dos inventeurs la nouvelle loi (ranvaiso du 7 avril l'.(02, sur les brevets d'invention promulguée par arrêté du 31 mai 1902. Un certain noniliro de dispositions .siinpliflenl les forma- lités autrefois exigées. Une plus grande facilité est accordf-e pour le paioiiienl di' l'annuité. Nous engageons les intéressés a lire .-ivec attention surtout les articles 11,21 et 32 de la loi, et les articles 2 et 3 do l'arrêté. Le prochain Congrès pomologique. — Ce congrès aura lieu, en l'.»03, a Clcnnoiit-I'orraud. Cours publics et gratuits d'Horticulture et d'Ar- boriculture à Paris. — M. Louis Tillicr, professeur municipal et départemental d'arboriculture, commen- cera ce cours le mardi 4 novembre, à l'hôtel de la Société Nationale d'Horticulture, Si, rue do Grenelle, et le continuera les mardis et vendredis, de S à '.i heures du soir. Les candidats sont invités à se présenter le dimanche 2 novembre, à 8 heures du malin, au cours d'arlioricullure, 1 his, avenue Daumesnil, à Saiiil- Maiidé, où il sera proeédi' à leur inscription et à leur répartition dans les deux années. A l'issue du Cours, une (commission d'examen proposera au Préfet de la Seine de délivrer des Orlilicats d'aptitude aux élèves qui rempliront les conditions indiquées au pro- gramme d'examen. Le cours public de Iloriculture cl d'arboriculture fruitière à l'usage des amateurs et des professionnels, professé à l'Union française de la Jeunesse (section du l'antliéon), par MM. Albert Maumené et Claude Trc'- bigiiaud, commencera le lundi 20 octobre et aura lieu tous les lundis, de 8 li. 1/2 du soir l'i lOlicnrcs, 11, rue des l''ossés-Saiiit-Jacques, Paris, V". Les lt(.'iii;s de cullnro fruitière allorneront avec celles de culluie des plantes d'appiTlement, do serre et do plein nir. Dus applica- tions auront lieu au cours des séances. Le cours d'horticulture professé à rAssoelnlion Poly- technique {section de Grenelle) par M. II. iJauthcnay commencera le dimatiche 2i') octidiro et aura lieu tous les dimanches, de '.» h. à |n houresdu matin, aux l-'.colcs, Place du (lommerco. Il y sera parliculiùren)ent Iralli'do la eullure des |)lafitcs d'appartement et de balcons. Questions horticoles au Congrès des Sociétcs savantes. — .\u progninime ilo ce Congres, qui se ticnilra à liordcaux en i'.'ii3, ont été inscrites les qucs- lion.s suisanU» : 1 A <|ii»IU>H nItiludOB «ont nu |inuvoiil ^Iro perlées, rn 1^ . 'iilturc!! d'iirtii. 1 ii-8 arliilciulleB, .: < l't du plantes i <•» ; .' Il' .ii'iiisde Jardins u i'iu.i< s, jukums i uluniaux, Jarilins CM inontrt^'ne, etr. ; .'f .\liinii(;raphi« relative k la faune el h la (lore ilo» lors Iram.aiH. Concours horticoles entre instituteurs. — La Société dos Agriculteurs de France a ouvert un concours entre les instituteurs et institutricf s primaires commu- naux ou libres des départemenis de VAi-ei/roii, du Lot, de la Lozcre, du Canlal, de la Corrcze, de la Ilaute- Vieiiiie, do la Creuse, du Pu;/ -de -home et do la Cha- re/ile qui, par leur enseignement et par la U nue de leur jardin, auront fait les plus louables efloits pour déve- lopper chez leurs élèves le ^:owl de l'agriculture et auront obtenu les meilleurs résultats. Les récompenses consis- teront eu sommes d'argent, en médailles d'or, de ver- meil, d'argent et do bronze et en diplômes. Les prix seront |)roclamés en Assemblée générale de la Société, pendant la session de l'.'U3. Prix agronomique à l'horticulture. — Un prix agronomique, consistant en un olijel d'art, sera décerné, pondant la session de la Société, en l'.l03, ii l'auteur d'une étude sur le Peuplier (Variétés, plantation, cul- ture, maladies, remèdes, cxploitabilité, produits, emplois divers). Les mémoires devront être adressés au secrétariat avant le 31 décembre l'J02. Concours pour la destruction de la pyrale. — La Société des Viticulteurs de France el d'Ampelographio vient d'offrir une médaille de vermeil, grand module, ainsi quo plusieurs autres récompenses, pour être décernée en son nom à l'un des lauréats du concours organisé par la Société, d'horticulture de Màcon sur la question suivante : La pyrale et ses dégâts. Des moyens pratiques, économiques el ellieaces de la détruire. Lo concours est ouvert entre tous les viticulteurs du Hliône et de Saôno-et-Loire. Les mémoires devront parvenir lo 1" novembre prochain, dernier délai, au Secrétariat de la Société, à Màcon, Uuf i nord, M. Le Syndicat des maraîchers de la région pari- sienne. — Le bureau du Synilieat des maraiehers do la région parisienne avait convoqué tous les maraiehers el prinieurisles du déparlement de la Seine à sa réunion générale annuelle, lo 2 octobre dernier. Plus de huit cents maraiehers ont répondu à son appel. Après avoir entendu la lecture du compte-rendu moral el linaneior des travaux du Conseil d'adminis- tration, tous les membres présents qui n'nppartenaienl pas encore au syndical s'y sont fait inscrire. Toute la corporation, grouj éo autour do ce syndical, pourra entreprendre de grandes réformes au point île vue de la production et rtcherchera des nouveaux débouchés commerciaux sur les marchés idrangers. Amélioration dans le transport des fleurs en Allemagne. — La Compagnie P.-L.-M. vient de faire connaître aux Syndicats dos Producteurs cl des Jardi- niers de Grasse et do Cannes, qu'elle opérera désormais l'acheminemenl des colis do (leurs a destination do l'Allemagne au moyen de ses trains rapiiles 10 el 12 el qu'elle a, en outre, mis à Tt-Uide la question de l'admis- sion des Heurs au train de luxe NicelJerlin. C'est un très grand avantage pour les producteurs el les expéditeurs de fleurs, et il faut es[iérer quo la Com- pagnie P.-L.-M. complétera celle utile réforme en adop- tant la meâiiro restée à l'étude. Son application augmrn- lora certainement lo nombre des expéditions de llours el contribuera ainsi a l;i prospérité el au développement lie celte liiiluslrie. Une vente d'Orchidées.— MM. Prolhoroo cl .Morri» onl venilu dernièrement aux enchères, ou » Central Auclion rooms « — rhôtel Droiiot de Londres — une imporlanto colleelinn d'Orchidées élablie». Uuel(|ues loLs onl réalisé des prix très ôlovés. Ainsi, une jolie f.irm" iVOdoiiloylo^xttm erhptiin n élA vendue l.''iO gui- I.l-; JAUIJI.N 307 » ii('m.s(3'J00 francs) ;uiio autre, à maoules rouno vinoux vi(, (iO Kuini'os (1.")^'! francs); un 0. c. /•ase////i. 'lO Kuiin'rs (l.'i-^L) francs), clc. Expositions annoncées. — La Socicté royale d'ii- gricuïture et iriiurliculturo do Tournai (IJelfjiqui') organise une Exposition (Je Glirysantlii-mes et piaules d'ornement les i?3 et 2i novembre VM'J. Adn^ssor les lio- maiides à M. Jean Vandorborglil, secriUaire, i, rue Catrice, Tournai, avant le l.'> novembre. La .Société centrale d'horlieiiiluro de Xancy organise une Exposition particulière aux C.lirysanlhènies fruits et lé^;iimes, du l.jau 17 novembre l'J02. ^Vdrcsser les demandes du Président avant le 1"' novembre. (Les autres produits horticoles ne seront admis (|u'en raison de l'espace disponible). La Société d'iiorliculture de l'arrondissement d'Abbo- ville organise une Exposition de Chrysanthèmes, plantes d'ornement, fruits, légumes, et industries hor- ticoles du 8 au 10 novembre 1902. S'adresser, pour ren- seignements, au Président ou au Secrétaire, à Abbevillc. Les Jardins ouvriers en Allemagne. — Le Conseil (rAdmliiistratiou de la mine do houille Xeuzelzsch, à llolienmcelsen. fait preuve il'un esprit de bienfaisance pratique :i l'égard de ses ouvriers. .j7 jardins de famille ont été organisés pour les mineurs et ont été mis gra- tuitement à leur disposition. Tous les ans des récom- penses sont attribuées aux jardins les mieux tenus. Un concours de maisons et fenêtres fleuries en Allemagne. — A Dresde, rapporte le (laiie/iwe/t, une association qui a pour but do favoriser o l'atlluence des étrangers dans la ville », a pris l'initiative do faire contribuer les habitants à la décoration de la ville, en parant de fleurs les maisons privées, ainsi que les I)arterres ou jardins entretenus devant leurs façades. L'Association a donné des Prix aux plus belles déco- rations florales de maisons d'habitation, lialcons, fenêtres, portails, etc. En outre des prix en argent et dos médailles, il a été distribué des objets d'art, des ouvrages d'iiorticulluro, des plantes d'ornement. Pour la décoration d'une façade de' maison, il y a eu trois prix de lîO, 100 et Ih marks et autant pour les cours- jardins. Le phylloxéra à l'étranger. — D'après plusieurs cominuiiiiations provenant de diverses parties de l'Europe, et que nous lisons dans les Feuilles d'Infor- mations du Ministère de l' Agriculture, le phylloxéra s'étend considérablement sur certains points de la Turquie d'Europe, de l'Asie Mineure et de la Syrie. On essaie la plantation de cépages américains. En Bulgarie, la situation a empiré; près de 2l.(i(J0 hectares sont atteints sur un total de 110.000. En Espagne, où le gou- vernement n'avait d'ailleurs pris aucune mesure do défense, la province il'Alméria était ravagée presque complètement, mais la culture des Raisins de Vignes (2.168 hectares) et de table (2..')J0 hectares) se relève grâce aux cépages américains. Les variétés américaines do table, à peau très dure, sont exportées dans de la sciure et en J)arils, au.x Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne. Enfin, on Allemagne, Iiuit foyers d'infec- feclion phylloxérique ont été découverts dans la vallée du Rhin, où des mesures pro|ihylacliques énergiques viennent d'être prises. La mouche de l'Olivier. — Un oléiculteur do Sienne a reniarqut'', depuis quelques années, que [lartout oii les Oliviers se trouvent a [iroxiniité de sources sulfu- reuses, ils échappent aux attaques de la «mosca olearia». En conséquence, il a imaginé de traiter vingt arbres de collo essence avec une solution composéi' d'une partie do soufre pour cent parties d'eau. Il a a[)pli{iué celte solution au moyen du pulvérisateur dont on se sert pour la bouillie bordelaise; le traitement aété renouvelé quatre fois dans une saison. Il a constaté ([ue les Oli- viers traités parce procédé ont été exempts îles attaques do la « mosca olearia » pendant deux années consécu- tives. Avis aux cultivateurs provençaux. La destruction des moineaux en Tunisie. — La question de savoir s'il faut eonsiilérer le Moineau comme utile ou comme nuisible ci-l toujours en sus- pens. Il est indéniable que, dans la région parisic-nne, les innombrables moineaux que la iiopulalion de Paris entretient et aideii multii)lier, coTiiniellent des dépréda- tions considérables sur les cultures environnardes . Uni croirait qu'il en est do même en Tunisie'.' La destruction des nids de moineaux est indispensable, dit la Feuille de Ueiiseignemants agricoles de la Régence; elle a été rendue obligatoire en Tunisie du 1""' avril au :iO juin, par le décret du 24 mai 18'.i2, pour tous propriétaires, fermiers, locataires, gérants ou autres faisant valoir leurs propriétés ou celles d'autrui. C'est plus, en cflet, eu ilétruisant les couvées qu'en s'attaquanl aux moi- neaux eux-mêmes, qu'il est possible de lutter contre ces oiseaux. Pendant la période précitée, les autorités locales peuvent, par sommation écrite, mctlre les inté- ressés en demeure d'effectuer cette destruction dans un délai minimum de quarante-huit heures , à peine d'amende et d'exécution à leurs frais des destructions nécessaires. Sur la chute et le renouvellement des feuilles. — A la station de climatologie agricole de Juvisy, M. Camille Flammarion a semé des glands de Chêne en pots, qu'il a ensuite soustraits aux rigueurs de l'hiver. Trois Chênes ainsi cultivés ont été placés en hiver, l'un en serre de 18 à 23 degrés de chaleur, l'autre sous une véranda, le troisième dans une serre à verres bleus, non chaufléc. Les expériences, qui avaient pour but do savoir d;ins quelle mesure lo repos hivernal pouvait être réduit, durent depuis 18',)1. Elles ont parfaitement réussi surtout dans le premier cas. Par l'hivernage en serre, on a obtenu un véritable Chêne a feuillage persistaid. Los nouvelles feuilles s'ajoutent aux anciennes, qui no tnuibent qu'après un très long temps et peu à peu. Dans la serre bleue, où le Chêne a subi des froids do 6 à lô degrés au-dessous de zéro, les feuilles ne tombent qu'eu avril-mai, alors que les nouvelles sont poussées. Sous la véranda, lo froid a parfois fait tomber les feuille.'^, m.iis il en naît de nouvelles quelques semaines après. M. Flammarion pense qu'en supprimant les saisons pour les plantes des climats tempérés, en leur donnant ainsi les mêmes conditions d'existence qu'aux plantes tropicales, on tour rendrait la persistance du feuillage, comme à l'époque oii notre planète ignorait l'existence des saisons. La Reine des Belges et les fleurs. — La Reine des Bjlges, Maric-llciirielte, qui est décédée dernièrement à Spa, à l'âge ilo 00 ans, était grand amateur de fleurs. C'est à elle que Levet dédia en 187S une des plus belles Roses grimpantes qui existent, \a Reine ildrie-IIenriette (variété à fleur rouge vif, issue do Mme liérard X ^'-'- iiéral Jacqueminot). La passion do cette femme de bien pour les fleurs élait très grande. La Reine aimait a disiioser elle-mônic dans ses appartements, les fleurs que ses jardiniers lui envoyaient de Laeken. 308 LR JARDIN L'importation des Raisins detable en Allemagne. — Colle im|iorl;ilioii ai oiisiiliTablcinenl augiiu'iiU' pen- ijaiit les dix derniores anin'cs. L)t> i'<'J.b.'>i quinlaux do 00 kilos en IS'.ii, elle osl moulée a 284.678 en IWI. C'est d'Italie que vient la plus grande quantité de ces Kaisins. lui 1901, les envois de co pays se sont élevés a aOO.TyO quintaux; ils n'avaient été que de ;{0.8:;0 en 18".I1. L'Espagne vient ensuite, elle a vendu 31.8Ô2 quintaux; son importation n'était, il y a dix ans, que de S. 8'.i<) quin- taux. L'Autriche tient le troisième rang avec 18.."»:S0i|uin- taux. Enfin, la l''ranco a fourni 15.'i<'>0 quinlaux alors qu'elle n'en livrait que 1.3'.iS en 18'J1. Notre vente a relativeinenl beaucoup augmenté, mais elle est luin d'atteindre les quantités importées par l'Italie. Cependant il serait i)eul-élre facile de (aire pro- gresser notre importation en Allemagne si nos produc- teurs consentaient à rechorclier quelques commission- naires sérieux pour s'occuper de la vente des Raisins du Midi et d'Algérie. Mémento des Expositions Abbeville. Clirysanllicnios et liorliculluro générale, du ^ au lu iiovciniire. Alger. IV-lôcl K'i novembre, exposition do fleurs, fruits, li'^UMii'S, pluntcs industrielles. Angers. i-lB novembre. "'■' Congrès de la Société (raniaiso des Clirysunlhéniislos cl exposition de Chrysunlliènies. Anvers. — Uu ■'^ au lo novouibro ISHj^, concours inlerna- lionul do Clirysanllièmes. Annentières, '.'-lu novembre. Exposition de Chrysanthèmes, do fruits il légumes. Contances, 15-17 novembre. Exp. deChrysanthèmos et fruits. EUieuf. s-11 novembre. E.\position do Chrysanthèmes. Langres, du ï.j au 27 octobre. Exposition générale. Lille, Exposdion de Chrysanthèmes, plantes ornementales, fleurs, fruits et légumes de saison, l'alais Rameau, du M au IS novembre. Nancy, Chrysanthèmes, fruits cl légumes, du 15 au 17 no- vembrf. Paris, l%xposilion do Chrysanthèmes, arbres fruiliers et fruits, légumes el fleurs de suisnii. uu Coiirs-la-Heine du \2 l'.> novembre. Tournai, Chrysanthèmes et plantes d'omeuicnl, h'S i'-i et 24 novembre. Petites nouvelles A l'Académie des Sciences, M. Caston llonnier u analyse une communicalioii do .M. Hrzozinski sur le cliancn' et sur la gomme di>s urbri'S fruitiers. Il résulte, des e.Npériemes, que ces maladies ne sont pas dues à des ihnmpignons, mais à dos microbes (bactéries). Co sont toujours là des Cryplo- gaiiii'S. M. lir/.czinski a inoculé la maladie et peut ainsi iléiiioiitrer (|u'olle est contagieuse. A l'Académie des sciences, .\l. Hudau.N a déposé sur le bureau une communication do .M. Emile Laurent sur le.xis- tenre, dans les baies, les graines et les plontules du Gui, d'un principe toxique pour le l'oirier. D'après nno communication de M. .Marin .Molliard. lue à lAcaih'mio des sciences, il résulterait que la iliiplicotiire dos Heurs serait duo on granile partie, sinon complètement, à loclioii do chnmpignoiis microscopiques i'ntlial, d'oprès lo Giirli-niretl. la récolte de :i1\i) arbres fruiliers de la commune a été adjugée aux enchères au prix dérisoire de U marks (13 fr. 75). A Camdcn, (New Jersey), un nouveau trust américain s'est fonde au cajiital de 30 millions do dollars. Le but est do fusionner toutes les maiscms ijui s'occupent du commerce des consiTvos de fruits cl do légumes Un grand nombre d'elablissonicnls font partie de co trust. Celle année la récolte d'Asperges dans le nrunswickest de i Jeanne tjiiéhant. Nous adressons toutes nos félicitations aux nouveaux mariés. .M. Eugène Vallerand, riiorliculteiir bien connu, vient do marier son lils, .M. Albert Vallerand, avec M"'Oclavie Lorainl, Nous adressons nos sincères félicitations aux jeunes époux. Nécrologie. — Un orcliidophilo et habilo chef de cultures ■ pii fol autrefois très connu, .M. Franvois Desbois, niS à Ang''rr.. '•>! mort dernièremiMil en Belgique, à l'âge do 7.") ans. A|iri-s avoir longtonips dirigé plusieurs ciilturi's chez .M. Louis Van lloutte, il lerminail sa carrière chez un aiiia- leur conini, M. Madoux. On a, de lui, un ouvrage sur les Ct/J'I'ifUfilUul. Errata. — Uoelipios fautes typographiqui-s se sont glissées dans notre précéilent numéro. 1*. 'Mi\, llg. 171. au lieu do • litiriol à une mi/c lin- chaiinl à ilru.i r«i«-.ï, l'rrour ipio nos lecteur» auront d'ailleurs rcclilloo deux-mêmes en regardant la ligure; p,:tt. Au nmis do février, il vit passer devant sa porte, dans la rue d'IvITondré, deux hommes f|u'il savait avoir l'amour de leur profession, cherchant tous les moyens de raini''liorer. Ces hommes, jeunes alors, étaient .M.M. Hnso Charmeux et (îeorges Valleau.x. Il les lit entrer chez lui et d'un air lier et nanpiois leur montra ces Raisins |)en Km v^ «^ ^jm 4 veut avoir sa chambre a Raisin. Los forts propriétaires, ot ce sont' leux >|ui oïd à peino cln(| hectares de clos-vignes, ont de 21) à 10 mille do bouteilles dans leurs locaux. •■ ¥ ^4 nV ■\ '^ 'V V \ iÙm .jfc=>rJJ, ^ ^^J_ "l '^w (WtX\'^] ('nXil.ilV' ^ Iv.^ FÏK- f*^. — Ap)y-iyeils imatfiru'S par M. Rose Charmeux pour la con.";!. du Raisin à rafle fraîche. En haut, en zinc. — En bas, eu (erre cuite. son Raisin se conserve bien dans son fruitier jusqu au moment où la vente se fait avantageusement. L'ouvrier qui no possède qu'une dizaine d'arcs de jardin. (Il Etude (réolni/ifjue, Historique cl Statistique sur Thomery ancien cl moderne, par J. Iluet. Fiiiitamcl)lcau, Iiup. 13ourgcs. 1S92. Vig. 172 — Tableau de divers stjstrmes de conscrrdion du Raisin d rafle fraîche successivement employés à Thomery. Nous avons entendu liien souvent raconter ces faits I)ar nos parents, qui fournirent comnie nous-mêmes, à l'auteur précité, tous les documents néces- saires à la publication de sa notice. Depuis, il nous a été possilile de reconsti- tuer celte histoire delà conservation du Raisin d'une façon plus précise et par conséquent plus intéressante à l'aide du matériel qui servit aux premiers essais de 1848. Les figures 172 el 173, reproduisent aussi exactement que possible les ingénieuses ins- ^ tallalions qui se sont succédées dans les frui- B tiers de Thomery. ^, La coupe de I3apliste Larpenteur (ul rem- ^ placée dès l'hiver 18i0 par les luyau.x en zinc Wk qu'imaginèrent Rose Charmeux et Georges '^Ê 'Valleaux. Ils furent fabriqués sur leurs indi- ■'^^ cations par la maison Lecoq de N'emours. Ces appareils [^"2, fig. 172 et fig. 173) d'un laiion rnètre de longueur, étaient percés sur leurs côtés de 24 trous, sur lesquels étaient sou- dés des tubes de 0"'O3 de longueur sur U™02 de diamètre; un vingt-cinquième tube placé à l'une des extrémités et à la [larlie supérieure, servait au rem- plissage du liquide. Ils se plaçaient au bout les uns des autres, reposant sur des traverses de bois ou sim- 310 I.IC JAllDlN plomeiit accroclu'S aux montants du fruitier par dos annoaux ile m(''lal soud(''s a leurs pxirémités. Les incoiivénieiils do ce système sautent aux yeux des moins initic's à ces installations spéciales. Les soudures, plus ou moins bien f.iites, iio lardaient pas à .s'all(^rer par suili- do l'oxydation du nn'tal, oi l'eau, ?'<^chappanl par mille fissures impencplililfs, toml^ait des tulios supérieurs sur le Raisin superposé dans toute la liauteur di's Iravi-c s. Le moindre c^branleniciil produit sur l'un de res appareils, soit qu'il lui mal accroché ou qu'il fut éloii^nô de l'hurizonlale oxij^'éopcur sa piise, causait, au remplissage du liquide ou à l'ins- tallation du Raisin dans les lulics, os dangers do seniMaliIes arros.iges. Ces accidents se multipliaient encore en cas dégelée, car on olait alors moins diflicilc tians le choix des locaux. Knlln, les tubes étaient beaucoup trop étroits, ce diamètre de 0"H)2 étant à peine suflisant pour livrer passage aux plus gros sarments de nos Chasselns, qui buttaient contre les morceaux de charbon introduits dans les appareils pour atténuer la corruption de l'eau. L'extraction de ces sarments gonllés au cours do la conserve ne se faisait pas non plus sans causersou vent de sf-rieuses avaries aux points di- soudure de ces lubes. Knfin, on ne pouvait exactement se rendre com^ito de la hauteur du liquide, qu'il importait cependant de maintenir à son degré réglementaire, pendant toute la durée de la conservation. Les résultats obtenus par Rose Gharmeux et ses inii- talours de la i)remière heure, incitèrent bientôt tous les viticulteurs de Thoniery à pratiquer cette méthode. La maison Lecoq fabriqua des milliers de lubes en zinc cl prit même un l)revel pour lesporfcclionnementsapportcs dans leur construction. Ces appareils furent prinn's à une Exposition d'Horticulture ilo Melun, en 18ti3. Laissant ses compatriotes au légitime enthousiasme que proviiquaient leurs premiers succès, Rose Ghar- meux étudiait, dans son établissement déjà renomme à cette époque, les moyens d'obvier pratiquement et sur- tout avec économie aux nondireux inconvénients de ces installations primitives. Un appareil en terre cuite (n° 1 llg. \~2 et lig. 17.!i, parut lui donner de bons résul- tats. Los soudures si délicates du précédent système y étaient évitées, et une carafe (fig. I73j, que l'on renvi-r- sall dans le grand orifice, après l'avoir complètement rempli d'eau, assurait facilement le maintien clo ce liquiile indispensable, a son niveau réglementaire. Il dut être abamlonné à son tour en raison de son poids, de sa fragilité, de sa conteuso fabrication et sur- tout dos graves inconvénienlsque présentait la porosité do celle poterie, dont les suintements répétés, au gré des variations de la température, offraient encore un excès d'humidité analogue a celui du système précédent. Ces appareils datent de 1S.">0 et ils avaient été fabriqués à l'usine ci'raniique des frères IJécart. a Monlereau. Ivi 18."j2, ils furent délaissés par leur inventeur, qui ne s'en servit plus que dans les expositions auxquelles il prenait part, ou dans les inktallalions d'amateur, et ils lurent remplacés par les premières bouteilles ou llacons pouvant contenir en moyctine 125 grammes d'eau. Kilos sortaient aussi do l'usine Bécarl frères, lin grès, vornioB, de forme conique, presque sans gou- lot, ouàouvcrlureélroite, elles furent tout il'abord ajus- tées à O^IO d'intervalle sur do simples planchettes de 0"'U' d'i'palssour et maintenues par le liourreletde luuroriline dans des petites encoches domi-circul.iircs pratiquées sur les liords do ces planclios. (^08 planchettes, horizontaliinont disposées à (y"X> les unes des nuiri's, maintenaient les llacons dans une- position verticale et obligeaient malheureusement les prap|>ps ;i rejioser sur leurs parois, dont elles recevraient l'humidité, ou contre lesquelles elles se meurtrissaient. f>n remplni;! ce système par lon".'<{liB. 172). puis on moilifla l.i (orme conique des bouteilles, devenue inutile. Les frères Bécart présentèrent le modèle en gros n° \. C'était là un grand jirogrès ; le modèle, comme forme et dimensions, était bien trouvé. Restait à remplacer le gros dont l'opacité autant que la porosité, malgré le vernis dont on le recouvrait, présentait toujours au fruitier de graves inconvénients. Rose Gharmeux, qui travaillait toujours opiniâtrement à ces perteelionne- ments depuis 18.").', fit faire les premiers llacons de verre en 18l').0, et ce ne fut guère qu'en lb67 que ses compa- triotes les adoptèrent en supprimant leur coûteuse et incommode tuyauterie de zinc. Les menuisiers du pays, déjà fortement avantagés par l'extension d'un commerce local qui leur procurait de fortes commandes do caisses, s'ingénièrent à perfectionner les systèmes porle-bouteilles des fruitiers qui leur étaient demandés. Il en fut ainsi créé do nombreux modèles à cette époque (1). Le fil de fer allié au bois apporta, dans la construction de ces fruitiers modernes, une certainecoquetteric,une légèreté bien appréciables, mais on dut encore renon- cer au fil de fer à cause de son oxydation trop rapide. En l'employant galvanisé, non seulement il s'altérait encore, mais il se couvrait à certains moments, suivant la tenii)érature et l'humidité ambiantes, de gouttelettes d'eau qui, au moindre ébranlement du mobilier, retom- baient fort malencontreusement sur les grappes do Raisin. Les systèmes n" 7, 8 et 11, sont aujourd'hui géuérale- nient pri'lérés. Ctn i)eut en constater clairement tous les avantages à l'examen de la figure. Tout posés, ils re- viennent, à Thoniery, à 70 francs le mille de trous à bouteilles, ces dernières valant encore 0 francs le cent. Les goulots de ces bouteilles ont été liien modifiés depuis IS.")2. Les premières, de Rose Gharmeux. pré- sentaient comme orifice la même étroitesse, et, par con- séquent, les mêmes inconvénients que les tubes des .anciens tuyaux de métal. Même avec la Chasselas, dont les sarmenis sont relativement d'un diamètre bien ré- duit, ils provoquaient souvent de grands efforts pour l'introduction du bois dans les fiacons et exigeaient presque toujours l'ablation des yeux inférieurs. On ne (louvait y mettre qu'un sarment ou deux très petits; quant au i'ranhoithal, dont le bois est généralement très gros, il fallait y renoncer. Ajoutons ici. pour atténuer la gravité de celte erreur do construction ilue à l'inexpérience, que l'on croyait llors a la nécessité de boucher aussi complètement que possible les bouteilles ainsi remplies, de mémo que l'on croyait également à l'efficacité d'un enduit de cire ou d'un mastic quelconque sur l'extrémité des sarments. L'inutilité ilo ces précautions a été démontrée depuis longtemps, et ce n'est pas sans bonnes raisons que nous recherchons aujourd'hui les bouteilles larges et sans goidot. Dans un prochain article, nous compléterons cet liis- tori(|ue des procédés employés successivement à Tho- niery pour la conservation ilu Raisin ii rafle fraiche, par la niTilN et ilr lliirnnH flinirr niiJiKiril'hiil nu Mil»*!' ilo In S.icliMc' lli.rUroli' Vllicnj.- .i ll..lni.i.|.i.' i\r S. iii.-.nl. Mnriio, n l'IliMel île Vlllo -;, jusqu'aux énormes tiiiiffos japonaises aux iniiomlir.il'Ips petites fleuis; quelques fois aussi en « standards » nutremonl dit en i( ligo formant tôle ». Depuis quelipies annnns, le [iul)lic semliie s'intéresser à ce genre do présentation, surtout quand les tétos llou- rios sont do coloris nets, bien tranchés. A nolro avis, pour olitonir lo maximum d'olTot dans cette fnrmo do plante, la grosseur de la fleur importe pou, le [irineipal est que la loto soit bien garnie de fleurs de cmileurs hrillantos. La hauteur des tiges n'a d'im|>ortance que pour l'em- ploi que l'on veut faire dos plantes ; ce qui est essentiel, c'est que la tète fleurie sorte bien délaclice dans le groupe do plantes où elle sera placée. Pour les personnes qui seraient tentées d'en essayer la culture, nous allons imliquer brièvement les dilîé- rontes opi'rations nécessaires pour obtenir de beaux sujets. Il est facile de concevoir que lo temps né'cossaire pour obtenir ces plantes est relativement long ; la hauteur de la tige à atteindre d'abord, ]niis la formation de la tôle, ensuite la floraison Ces ililTérentes opérations cultu- rales demandent environ 10 à 13 mois. En conséquence, il faut donc faire les boutures en prenant de beaux drageons en décembre, les faire reprendre et les élever soit sous châssis sur coucIk^ tiède, soit on bonne serre tempérée près du verre, leur donner des rempotages successifs do façon que la végé- latioii n'ait pas il'arrèt et que la hauteur (|uo l'on veut donner à la lige soit alteinte en avril ou mai au plus tard. H l'st 1res important que la première ramiliualion av forme naturellement, c'est-à-dire par ce qu'on est con- venu d'apiieler une « percée », l'apparition d'un pre- mier bouton forçant la plante à donner des ramilica- lions do côté. La ramification obtenue ainsi est beau- coup iilus solide que celle obtenue par pincement gélation sera plus dense cl le bouton central fera ramilier la plante à une hauteur moindre. Les branches obtenues ainsi seront pincées à trois ou quatre feuilles; les suivantes également et cela autant de fois qu'il sera possible et nécessaire pour l'obtention de la tète désirée, à la condition toutefois que les der- niers pincements soient donnés avant la fin de juillet. Un bon moyen pour obtenir ces pincements répétés en un laps de temps assez court est de mettre les plantes en pleine terre pendant les mois de juin et de juillet; les plantes sont dépotées et platdées dans un compost riche en humus, ou encore sur do vieilles couches dont les matériaux seraient bien consommés; les plantes, dans ces conditions, prennent une végétation forte, ra[)ide, qui permet do donner tous les pincements désirés pour obtenir une tète do grande dimension. Dans la première quinzaine d'août, les plantes seront relevées, bien soignées aux ba~.'-inages pendant la périoilo do reprise; puis oUos seront munies do bons tuteurs pour soutenir la tige; la tôle entourée de quel- ques cercles en fils do fer, pour pouvoir distancer les branches et lui donner une belle forme l)icn nrrHrr>.a Lselio-Cattleya nouveaux I.(rlio-Catlle;ia Manjarilœ {Lœlia purpurata X ^- Mussiœ ccsialis). — Celte planlo étant nia première obtention à divisions du blanc le plus pur, je la dédie à ma lillc .Marguerite; les pétales di'pusscnt neuf cenliiuètros de longueur et alfei- gnenl presque trois contiuiètres de largeur. Ils no sont pas roulés cl cnnlournés comme dans le L. purpurata; les pétales sont présentés bien également avec six centimètres (lo largeur; lo labcllo rappelle un pou certains L. purpurata avec (les lignes derécs à la gorge; il esl ondulé et frisé sur les bords avec un liseré blanc très apparent. f.irUo-Catlli'i/it Sallicrn-fjifjas. — Plante obtenue par lo croisonionl du Liclin-Calllciia Sallicri par lo Cattleya f/iyas; le proraier parent (plante more) esl lui-mènie un hybride du Ciittlei/a-LixIttii/eKii par le Lœlia pu.-purata. Cotte intéressante nouveauté est de végétation très capri- cieuse; cerlainos plantes sont restées bien en arrière des autres et simt difficiles à faire pousser; la végétation de la l)romière plante est foulTue avec beaucoup do bulbes, dont les plus hauts n'ont guère (jue lô à l(i centimètres do hauteur ; les fi'uilles ont une tendance à être portées par paires; les (leurs sont do bonne dimension avec une tenture plus ferme (pic lo Calllei/a jlifias. de coloris mauve pâle avec un labolle frangé et ondulé sur ses bords; le coloris en est brillant et la gorge esl blanc jaunâtre; lo centre est pourvu do stries carminées qui vont en s'élargissant jusqu'au fond du labellc. L'ensondjio do la fleur esl coquet et agréable. Lœlio-Calttei/a ochrarca var. albiniœflora. — Le L.-C. ochra- i-ca issu du Lœlio harpoplii/lln var. et du L.-C. .Sallieri, fut présenté à la séance do la S.W.II.F. du 2Z novembre 1900; plusieurs plantes do luéino semis fleurirent dans mes cul- tures (loiniis colle éjjocpio et furent identiques à celte première plante, c'osl-à-diro à divisons jaune brillant et ù labolle ligné de pourpre plus ou moins foncé, mais toujours très apparent; dans la variété fleurissant aujourd'hui et qui a gardé tous les caractères de sa parenté, les divisions sont (l'un jaune plus paie (|uo dans le type et le labellc est entièrement blanc; il fait ainsi une charmante diversion avec les autres Cattlei/a ou Lœlio-Cattle>ja qui ont tous le labello plus fonci' (pie les divisions. Je constate que ces formes d'albinos sont très rares, je n'ai jusqu'à ce jour obtenu (pio"Io L. C. Ktiiil^ d'iir, (|ui présente cette particularité d'un labolle do même coloris quo les divisions ou un peu moins foncé. C. Maron. Le Jardin n'autorise la reproduction de ses articles qu'à la condition expresse de les signer du nom de leurs auteurs et d'indiquer qu'ils ont été e.rtraits du Jardin. La reproduction de ceu.v suivis de la mention « reproduction interdite » et celle tles t/ravures ne sont autorisées que sur ilemande faite à l'Administration ■/" lanlln. 318 LI'. JARDIN Le ïm:'iVj^i' (les iilaiilcs par Icllier Nous avons à plusieurs reprises, dans le Janlhi, appelé l'attention sur la remarquable dc^cduverte ilu fori.ago des plantes par l'ither, par M. Jolianiisen, et sur les expériences intéressantes qui ont été tentées à cel épanl par diverses personnes(l>. Il ne s'agit plus aujourd'hui d'un essai, mais l'ien d'une api>lication. Les expériences de M. Frédéric Harms Los expériences de M. Frédéric Ilarms, qui est un des foreciirs lis pins réituli's do Ilniiil-oiir.'. el (li."i i ■ Fiff. I7'i. — Lilat riiiirU-n .V non ilhcritit et illurisff. A Sujets non élhérisés mis diins la forcerie lo 2") novondjre, photographiés le li depnis lu jours dans la forcorio. |l*hi rétablissement s'élend sur plusieurs hectares, ont une haute porli'O praliipie puisqu'elli's ont été entreprises pour la production ilaiis le liul cle con- trôler celles tentées en premier lieu. Nous reproduisons jireeisénu'iit des vues phologra- phiquos. [>rises lp du développement do chacun dos groupes. Les Lila.s éihérisés {Souvenir de Louis Sjialh] étaient garnis de feuilles et ndniirnMement Ih-uri au liout do dixduiil jours do forçage. La figure 17i montre, en A, des I.ilas non ethérisés, après vingt jours dans la lorcerio (mis on vi'-gélalion le L'."> noveni- liro, photographiés le l'i déc<'nilire), et on /j, des Lilas éihi'risés depuis dix jour» dans la forei-rio (mis en vin''lation le 4 iléeeniliri". pholo^-raphii-s le 14). Chi remarque sur ces derniers, non seulenieni une avance de dix jours, mais lo développement de plus de trois (1) fr Jardtti. u ■ :i.v,, 3i'.4. :i:-.' el :i::i fois autant de thyrses floraux sur chaque arbuste. La ligure 17.") reproduit, d'après la photographie, en C, des Lilas Charles \ ethérisés, mis en végétation lo 4 décem- bre, photographies le 14; en D, des Lilas Charles \ mis on végcHation lo 2.) novembre, comiilètenienl lleuris et photographiés le 1 i ih-cembre. Au bout de vingt jours, ces Lilas dont les thyrses sont luagnifiquos, sont com- plètement épanouis et prêts i)our la vente. Ce procédé se recommande surtout, nous commu- nique M. Harms. pour les forçages très précoces en sep- tembre et novendiro. Pour l'ethérisation, les arbustes sont placés, dans son établissement dans un coffre hermétiquement clos. On se sert d'éther sulfurique pur — et non d'élhor addi- '■onné d'.'ilcool, bien plus cher, ni d'éther de pétrole. Ot éthcr est in- troduit dans un récipient large et ouvert pour l'éva- poration, sus- pendu à l'inté- rieur, à l'aide d'un entonnoir el par uno ouver- inre ménagée à Il partie supé- I iiire de l'app.'i- i.'il. Les vapeurs d'i'lher étant plus lourdes que l'air, descendent par- tout, pénètrent même dans la '■rre des plantes, i|ue l'on doit, |iour empocher relie pénétration, tenir très sèche il recouverlo île >able. La dose est l'environ 4M) gr. d'elher par métro cube d'air; mais elle varie avec la saison et la nature des plantes à for- cer. .\insi, vers le ndiieu de novembre, M. Harms a employé 8tK) à <.K)0 gr,i es d'elher pour un cube d'air de *..'.:.^(KI litres, tandis (pie vers la lin de déeendue, uni- dose d'un tiers moins forte suflisait; lo résidtat a été sensiblement le même. I)ans ce réservoir, (Mi intercalant les petites plantes entre les grandes, M. Ilarms a pu loger soixante-dix plantes chaque fois. Los arbustes restent généralement quaranle-huil heures ilans ces vapeurs d'élhor, mais s'il s'agit d'es- pèces sur lesipielles ces vapeurs ont nioins d'action, il faut les laisser plus longtemps. On iloit également tenir compte du degré de tenipiTaturo de l'intérieur île co loc.'il : iilt degré centigrade pendant vingt-quatre heures l'action de l'i-llier est sans effet et à 30", pendant le même lenips, les ]>lantes sont abimées. La dose normale de 'liK) grammes par métro eube ilemande, pour agir effi- cacement, une tenqiérature de 17" a l'.f pouvant s'abais- ser a I \" pendant la nuit. I''lanl donne cpie les vapeurs d'élhor sont éminemment Il Sujets ethérisés Lie JAUKIN 313 itiflnnimables, il faut se garder do pi-nd-lrer avec de la liimièro (ni sim]iloriiont aveo un cigare ou une cigarpllo, dans le local alTccli' à rdlicTlsalioii, mi uiêino ilr» s'en apiiriK-licr avec la luriiii-re lorsqu'il u'ost pas Ircirnoti- quiMiu'iil clos Après avoir oU' ôlliorisi's, les arliuslcs sonl reliras du local cl rentrés eu serre cliaulTcc de Kl" à 20' comme pour les forca|.'es ordinaires. Au boni ilo trois à quatre jours, les Imulons floraux sVuivrcnl ; huit jours plus tni d les ;;rappes sonl eoiiipléleiueut développées et l'é'pa- Le procédé du docteur Joliannson mérite d'être étu- dié pour son application aux autres plantes. Il résidte f|ue le i)roc(-il(' do l'éllier clétermine une éco- nomie notalile : 1" de travail. 2" de mati'riel, 3" le môme résultat olitenu dans un laps île temps [dus court. 11 est donc liieii di'Mjnutié aujourd'hui que la diciuiverto du docteur Johannseu est pratique et présente d'énormes avantaj,'es pnur h- fori.agc^ des Lilas et des autres arlmsles. Les fnrccurs fram.ais pourront repretler de n'avoir Fig. 175. — L'intérieur d'une serre de forçage de l'établissement de il. Frédéric /7arm.s à Hambourg. C Lilas Cliarlcs X ôthérisés le i décembre, photographiés le 14. — D Lilas Charles X éthérisés le 25 novembre, fleuri et photographiés le 14 décembre. nouissenient a lieu six à huit jours après. Les lleurs des sujets ainsi préparés ont plus belle apparences, l'en- semble n'ayant pas C(>t aspect souffreteux qu'ont parfois les arbustes dont l'épanouissenu-nt est anlici[)é; mais, au contraire, les inflorescences sont amples, robutes el encadrées de belles feuilles vertes, ce (jni n'existe pas sur les plantes non étliérisées. L'emidoi des appareils do petites diniensiuns, ajuulr ^L Hainis dans une communicalion (1), s'a[iplique sur- tout aux petits Lilas forcés en pots, commet Cida se lait courauiment en Allemagne. Four l'éthérisation îles Lilas a. haute tigo, il est nécessaire d'édifier dos cou- slructioTis spé'ciales en briques et ciment. il) .'^tôliers Deittsche Gartnir./.eitiimj, 19U2, n' 1, page 8. pas d'ores et déjà, cette année, organisé chez eux le for- çage des plantes soumises à l'action de l'éther. En ef- fet, par suite des circonstances anormales de tempéra- ture qui se sont succédées cet été, les Lilas destinés au forçage, malgré qu'on les ait relovés de pleine terre pour accentuer leur repos, ont continué à végéter plus ou moins, en raison des pluies continuelles. Les bou- tons floraux sont, dans la majorité des cas, mal for- més et inconiplètement aoùtés; les thyrsos florales « débourrent » mal dans les premières saisons et la grappe sera courte. Or, le forçage par l'iUlier, qui défie la mauvaise saison, supprime do tels inconvénients. Môme aujourd'hui, avec les Lilas qui se trouvent dans do mauvaises 314 LE JARDIN conJitions pour le (orçape, mal préparés comnip ils lo sont, ne procédé ferait « iléliourrcr » la Heur ilans de meilleures conditions. Li's forceurs français, s'ils ne se mettent pas promp- lemeiil au courant du p:o^'rès. sur lequi-l nous avons tenu à les renseigner dés l'origine, risquent fort de voir I)ient6t, sur leurs propres marchés, les Lilas allemands préférés aux leurs. .\Li;i;i!r Maumknè. L'EXPOSITION DE PAU Ainsi que nous l'avinnsannonré. l'exposition de l'oniolngio et d'Hiirticullure (le l'an n ouvert ses portes le 21 sepleinlire. Installée dans les vnstes siiiji's du l'aliiis d'Iiiver ayant acci'S sur le l'idiiiariiiin. planté de rares et lieaiix .spi'ciiuens de végi'tnu.\ r.\iitii|ni-s. i-eltoe.xpnsilion se trouvait donc dans un iradrc ina^riiili^pie. Un i-erlain ncindirc d'exposants des environs do Paris, de la 'l'ouraine. de lu Bmlagne. appurlant de superbes lois di' Iriiits lie Udile et de fruits il cidre, élaiont venus se JDindro mix nondireux i>riipriélairos et ruilivaleurs de la réginii liéarnaise ipil avaient r. ponilu à l'ap|iel des organisateurs. I.e programme cnniprenait deux grandes eati-gories : les fruits de tnljle et les fruits à cidre, aver subdivisions rela- tives à la formation et à la i-ullure des arbres, à la réi(ilt<'. à l'endtallage et à la eonservallnn d<'s fruits, à la fabrication des cidres, poirés et dérivés. ICnlin. une large pari était réservée aux autres brandies de l'IIorlicultuie, à l'enseigne- ment, aux arts el industries horticoles, à l'agriculture, etc.. Parmi les apports régionaux, nous citerons la superbe col- lection de Itaisins de serre de .\I. 'l'iiiçliant. ili' liuétliary; la collection de fruits de .M. Jusforgues. de l'au; et celle de .M. Lapuyade, de .\tonein ; l'intéressante collection do Pommes de .M. Itil|i>t, de Nay ; l'apport dn .\l. Lliosic-Léré, de Sainl- l<'nust ; la belle collection de Itaisins de cnves exposi-e p;ir le Syndicat do l^embeyo à ipd a (''le décerné l'objet oITeil par M. le Ministre de l'.Xgricullure. .\l. .Menjon. de Pan. exposait un joli lot de Chasselas auprès ilui]uel, M. Prada^re, amateur, présentait do beau.x jneds de Vigne chargés de lounli's grappes et (pi'il cullivo sur ses balcons dans des pots de gn'S de forme orljjinale. Signalons également les Itaisins de .M. do YermolofI, iiinsi quo son lot do produits maraîchers; les nombreuses varé'tés amélioréos de Ponnnn de terre quo présentai! .\l. Harraca, d'Argelés, et les nouveautés maraîchères do .\l. Carassus, do Lescar, la collection intéressante des Chasselas en pots de .M. I.allite, horticulteur à Pau. Uo la 'l'ouraine. .\I. Piiiguct-fîuindon avait apporb' une importante et superbe collection de Poires el Pommes tandis ipie, dans les janlins ipii entourent le Palais d'Idver, on pou- vait voir son bel apport d'arbres frinliers en espaliers. De 'f'homory, .M. .Salomon avait envoyé une magnili' llantraye, de M. Ilesloiils, do .M. Cliiuot, instituteur, ol di> .M. Krochard, do Mayenne. Mois le " clou "de l'Kxposition fut certainement l'apport do la Société d'Ilorticultiiri' do Montreull, lonl par l'importance du lot quo par la beauté, le coluris et la grosseur des fruits. I| obt intéressant de (aire remarquer que ces fruits, comme ceux de .M.M. li> I)' ("iiiyon, Salomon, Pingiiel-tiuindon, Tiii- clianl, etc., sont arrivi-. sans la moindre meurlri.ssnre, en raison do leur emballa^'e smgné. 1.1 place nous manque pour reniimérallon de tons les lois, pour la plupart très intéressants, pri'senlés à celle oxposi- lion, dont le succès — solt dit à l'élogo des organisaleiirs — a été complet, I.e» concours d'emballage ont été 1res remplis et i .Ile «ec- tion n'a pns été la moins intéres.sanle. On a pu ainsi appn'-- cior les meilleurs moyens à em|iloyor pour faire voyager, dans de bonnes conditions, les fruits les plus variés. Celte belle manifeslalion horticole est venue compléter les conférences publirpiestpie. sur la demande de la municipalité, M. .Martinet avait laites ces dernières anni''es pour appeler l'at- tentii'ii di-scultividenrs régionauxsur le parliqu'lls pourraient tirer d'une plantalion bien comprise et iruneoulliue rationnelle des arbres fruitiers pour l'obtention de fruits de choix ou la production intensive des fruits ib^ moyenne consommation. C'est «pien elTet li> climat du Héiirn el du pays basipie se prête admirablement à la culture fruitière; aussi est-il regrel- lablc ((u'alorsque nous sommes encore tributaires de l'étran- ger polir raliiiientalion en fruits de nos marchés, les frai, lies et belles valh'es des Pyrénées no soient pas abondaniment pourvues de cultures fruitières qui contribueraient loiiemeiil ù augmenter la richesiso du pays. L'exposition, organisée sous le haut patronage do .M. le Ministre de l'Agriculture, élait présidée par.M. yigcr, ancien ministre el di^lénué par .M. le .Minisire de l'.\gricnltiiro el qui. avec sa bonne griice habituelle el sa grande compétence a présidé également, assisté do M. Chatenay, secrétaire général, les opérations du Jury et les réunions du t"".ongrès. Pendant la durée do l'exposition, dose le ï octobre, des conférences-promenades très suivies ont été faites par M. Joni'dain, professeur déparloraental d'agriculture do la Somme. .M. .Andoiiard, directeur de la station agronomique deNanles, et M. Itaquet, sénateur de la Somme. Pour les frnlls do table, notre directeur M. Marlinel, pro- fesseur à riCcole Nationale d'Horticulture, a traité de la pro- duction des fruits de choix el des soins à apporter à la culture, à la récolle, & l'emballRgc et à la conservation des fruits. finlin .M, I.ayé, professeur déparlemontal d'agriculture du Puy-ile-l)i\me, a appelé l'attention des cultivateurs sur la pro- duction des fruits do moyenne ronsommation. Nous terminerons ce rapide compte-riMidii par un extrait du palmarès énuni.rant les plus hautes réc-ompensesdécernées. Mais, au pri'-alable, nous sommes heureux de dire qu'en souvenir de cette belle exposition, dont il était lo mniniis- soire général, .\l. .Maillnet a icVu, de la pari de la Société d'éducation populaire desHasses-Pyrénées.la médaille d'argent grand module ijii'elle décerne à ceux qui ont rendu des services signalés à la région pyrénéenne. Prix d'Iiiiiiiiciir. — Objet d'art offert par la Ville de Pau : Société régionale d'Iiorlicullure de Monlreiiil. Objet il'art offert par .\l. le le Ministre de l'Agriculture : Syndiiat do Lembeye. Objet d'art oflerl par la Société d'Iiorlicullure dos Basses-Pyrénées: M. Pingiiet-Ciiindon, horticulteur h 'l'ours. DipIl^me d'honneur et niédaillo d'or, olferlo par la Société d'Iiorticiilliire de l''rance: .M. Tindiant propriétaire à (iuétliary ; médaille d'or, offerte par la Société d'horticulture des Kasses- Pyrénées:M. Ilc^idà Pau, médaille d'or offerte par le Syndical des iigric-ulteurs des llasses-Pyri'uées, à la Section déparle- monlale de la .Manche de l'Association française poniolo- gique. Les deux médailles quo la Société pomologiipie de l'rance a continué de décerner chaque année au plus beau lot do fruits et fi la collection la mieux élic|iic-tée ont été attribuées fl la Société d'ilorliciilturc> de Monlreiiil et a M. Pingnet- Guindon. I''. IIespi.nov. Revue des publications Appréciation «ur le tir contra la grêla. — Un accident j;rave s i>.-.l |irodiiit pendant lc> tir d'un canon paragrèle. près du cl[;ile:iii de Vasoldsberg à (iratr. (Autriche). I.a foudre est tombée Mirla station du tiret a fait sauter la provision do pouilre. Deux domeslic|ue8 ont été grièvement blessés. « Le tir paragn-le est employé avec excès en Aulriche- Itongrie, dit le Oarlenircli. Ce n'est pas le premier nialln-ur qa'il occosionne. Nous tenons toutes ces " tireries " pour iAuliles. Cet abus est né il y a dix ans en Americpie. Un .savant en délire pointa son artillerie contre le llrmanieiit pour " provoquer « la pluie. .Maintenant, c'est pour " empêcher •• la grêle que nos voisins dirigent, contre le ciel, le feu do Lli JARDIN Sir mortiers do furl caliliro. Los fnlirirnnts do pniulro sont diins lu jiiio. I,PS (oiiilorii'S (|iii (•nnslniiscnl cillo nrlillcric foiil à l'ciivi tiinr (liiiis les Ivvpositiniis. Lu iimlcliaiiri'u voulu (|u un joui-, ;i[)i-i'S iiiiii c;iii(itiniuli> foriiiiduljle, imi- ti'in|>i''li' d(> ^'ii'lo survinl, ti'lli' quo li's plus amipiis piiiiui les haliitiuils iii'ii nvaioiil jniiiiiis vu
  • |inri>ill(<. Hioii n'y fuit : on coiiliiuii' ii liror en l'air, coniiuo auparavant. Jusi|u'ii co jour, cns .' lirorii"S » n'avair-nt pas i-u oros issues de co champignon contaminiMit les fruits c[ui pourrissent. A la suite du grand développement de cette végétatioti [>arasite, un été hunndo amènera une diminution considérable de la récolte. Il sera Ijon do prévenir les liabi- tants d'être attentifs et de les engager à couper tout do suite ot à brûler les branches mortes à la suite do l'invasion du champignon. — 2° La maladie du « balai do sorcière » des Cerises appelée •< loup •< en pays rhénan. Le service sani- taire (section de biologie) a donné une étude complète de cette maladie. Ici encore, il est recommandé aux arlioricul- Icurs do faire disparaître avec lo plus grand soin les branches atteintes de cellr maladie. ,. Une Campanule à fleurs jaunes. — Lo Garden publie une illustralion ri'présenlant le rare Campanula sulpliurea, ori^ii- nairo do l'alostine. Cette espèce n'est peut-être pas très orne- mentale, ni vigoureuse et floribonde; elle n'atteint ton! au plus quo '.Vi centimètres do hauteur. Ce qui on fait la rareti'. c'est la couleur jaune soufre de ses fleurs, dans un genre où n'ont été observées jusqu'ici que les couleurs do la série cyanique (bleu, violet, rose, blanc). Les cultures fruitières au TransvaaI. — Lo Gardencrs' M(iie félicite ^L Adiani do son essai, et souhaite vivement qu'il on résulte un élan pi.ur le bien de celle nuilheiireuse conlri''e. Les Reines-Marguerites Comètes aux Etats-Unis. — Dans la W'celili/ ylorists' Itericir. SI. Clarenci» Meores-Woed énu- mère les avantages qu'il y a, pour les lleurisles américains, à introduire en grand les races dos Iteines-.Marguerites Coniclcs dans leurs cultures. La raco (icantc, dit-il, s'ompleieà l'instar du Chrysanthème gràco à ses tigos longues et rigides et à ses gros capitules de pétales brillants. On s'en sert pour les garnitures de vases japonais, et los compositions montées on tubes de bambous. La raco naine garnit très facilement ot avec beaucoup d'effet les jardinières. La transplantation s'y opère on mottes, le drainage doit ètro bien assuré' ; dans ces conditions, des groupes do ces Heines-Marguerites peu- vent rester doux semaines en fleurs sans se détériorera con- dition do no pas ètro exposés aux rayons directs du soleil en été. Remarques sur la façon de retarder le Muguet. — Doux cultivateurs de Muguel ont écrit au Giirilencrs'Chroiiicle pour signaler une faute (|ue l'on commet facilement lorsqu'il s'agit de retarder la lloraison du Muguet. •> Jo crois — dit l'un d'eux, M. Thomas Arnold — (|uo neuf fois sur dix, si on no réussit pas à faire lleurirle Muguet retardé, c'est parco- qu'on soumet los plantes à uno chaleur trop forte tout d'un coiip. Il ne faut pas oublier, en effet, i(ue leur énergie vitale a éti'^ suspendue pendant les mois où on les a tenues au froid, après leur saison normale de floraison. Aussi, dès qu'elles sont remises à chaleur humide, elles se mettent très vite à partir vigoureusement el à lleurir. l'our retarder le Muguet d(> manière qu'il ne lleurisse (juo dans les mois d'été el d'automne, .M. Arnold se borne à mettre les bottes de griffes en jauges sous châssis froid, dans un endroit négligé du jardin, en les sortant de lacham- bro froide environ .'iO à S.ô jours avant l'époque à laquelle on veut les faire Ibnirir. Vénénos'té du Gloriosa superba. — Cotte si jolie plante ornementale serait vénéneuse, d'après une communication de M. .1. Henry BurUett au Cci/lon Observer. Le Journal do la Bombay Natural Histori/ Societ;/. V Indian Médical Galette, VIndian Ganleninçj fournissent aussi à cet égard des ron- scignemonts probants. Le Gloriosa superba fait partie de la CI science hindoue des poisons », et le D' Suliramanya-Aiyar indique la décoction do Gingembre comme antidoto do ce poison. Dlmorp.hotheca Ecklonl. — Le Gardeninçi Illuslraled rap- pelle les mériles ornenienlaux do cette espèce qui, avec lo D. pluvialis, cnnaVduiy ce que les Anglais appellent les «Capo Marigolds » ou « Soucis du Cap ». Son aspect parait formé d'une combinaison curieuse, le feuillage et les rameaux sem- blant être ceux du Thlaspi. alors ([ue les lleurs ont le faciès do celles dos Leucanthèmes, avec, en outre, une légère nuance bleue. Le disque central do la fleur est d'un bleu très foncé, sur leijuel rossortont los anthères jaune d'or. La florai- son de cette espèce est d'un très bel effet au plein soleil. Le Pou de San José. — Le Gardening (américain) contient un ra[i|Mirt ditailli' île M. H. J. Ivoehlor, sur les traitements qui ont du être applifiués à Koncy Park, Hartword, Connec- ticut, pour débarrasser la végétation du Pou de .San Josi'-. D'énormes quantités de savon d'huile de baleine ot de pétr(do émulsionné ont été employées on badigeonnages hivernaux, non seulement sur les arbres fruitiers — Pêchers compris — mais sur la plupart des arbres et arbustes d'ornement. Lo remède n'a nullement luii à la végétation t\os Rosa,Viburnum, ('ratd'ijus. St>rbus,Ti\ même à colle des Pinus sirobus, Tsuga caitadensis, Picea crcclsa et Kalrnia latifoUu, malgré leur feuillage persistant. 31G LU JAUDIN L'Opuntia leucotricha M. lo D'' Wobcr, (jui s'occupe particulièrement, et avec l'autorité ijuc roii sait, des Cactées et des plantas grasses en gcncral, publie des études d'un grand intérêt sur les Opuntia, (1) et principalement sur ceux à fruits Fig. 17iï. — Ojmittia Ifurotrirhn. (I)'0|ir(-H |ilicit(igra|>lii/ sont encore fort omlirouillécs. Ku effet, lieaucnup d'auteurs se sont basés, pour la classlllcalirin des piaules de en genre, sur lus épines ou aii^uillcins, qui constituent (Il llutUlin dt la Snririr d'Àrrlini'Ualinn : l.r KiK'iii'r ilr llnrluirio o. /Vin ittdira). tW p. ino. — 1^. . Itiirn/iilllii » ili-!! Mi'\l('nln< <<. Inirolrirhn |i c). I*«. p. IV. Niinii il<-ri>n-< In n'pDxInon !••. \k ITrt A IT» a ri'ilri>inf olillirr-niirr ilr M. li' Il W.'Imt un caractère extrêmement variable. C)r, les semis des graines récDltécs sur une es|)èce donnent des types absolument distiucls. De ce fait, les études de M. le D' W'eber ont, à ce point de vue. un intérêt spécial. Le « Dura/.nillo » des Mexicains (O. /t'i/co/ricAa, DG.) est une des belles espèces cultivées dans nos serres; les i-rins blancs dont il est couvert dès son jeune âge lui donnent un aspect décoratif et original. Il croit et il frurtilie en plein air sur lo littoral méditerranéen, dans la région niçoise, en Algérie et en Tunisie, où il forme (les sujt'ts d'assez haute stature. La fig. 170, gravée d'a|irès une photographie prise dans le Jardin d'essai du llaiuma, à Alger en i.S'JX, en donne une Idée exacte. Il résulte, d'autre part, d'une communi- cation faite à M. le D'' Wcber par M. W. 'l'release, directeur du « Missouri Hotanical Gardon », que cette espèce est très appréciée dans l'iital ilo /.acatecas, au Mi-xi(iue, pour la saveur exquise et la délic.desse des fruits (Tunas; (li. Kilo habite, d'ailleurs, les hauts plateaux îles régions centrales du Mexique à une altitude d'envinm ISOI) mètres, surtout dans les étals do San-Luis, Potosi, Zaealecas et Durango. Les fig. 177 cl 178 munlrant, celle-ci une plante entière, celle-là une partie et di's fruits de celle plante, exécutées d'après des photographies faites en lyoi à Gutierez, au nord de Zacatecas. donnent une idée exacte de la végétation de cet Ujuniliii dans ces régions. L'O. leucotricha, que l'on a classé dans la section des C/v'/^Z/e/vr à cause de ses aiguil- lons crinifornies dont il est couvert dans son jeune âge, forme un buisson qui altcint licux à trois mètres de hauteur. Les articles oblongs qui ont en moyrni o iO centimètres de longueur, sont recouverts, lors de leur développement, d'une véritable crinière blanche, sur les jeunes plantes, et d'aiguillons plus courts et moins nombreux sur les plantes adultes. Les fleurs, d'un jaune citnm pâle, ont un diamètre de 8 i-enlimè- tres; elles se montrent en grandes quantités et s'épanouissent en juin. Le fruit forme une baie sphéroidalc, (|ui a l'apparence d'une petite l'éche. cl'environ 3 à -i centimètres de dianiilre, tantnl jaune pâle ou blanchâtre, tantôt rosi' et à peau lisse. La chair est ver- dâlre, acidulée et sucrée, d'une saveur légè- rement citronée, agréable et rafraichissanlc. Les Mexicains distinguent deux variétés do cet Opuntia: les DuruznUlo blanco (0. leucotricha à fruit blanc) et I). coloiado {(). leucotricha à fruit coloré); c'est la pre- mière (|ui est la (ilus appréciée et la plus • ultivée. La culturelle ces variétés, ainsi que celles (jcs diverses variétés des (i. Ficux indica, o. Cardoiia, 0. robu.ila, toutes à fruits comestibles, est donc à recommander par cela nii'ine dans les pays chauds à climat sec. Après avoir passé en revue» \e& (i/nnilia [d. crinifcrn PleilT., O. Srhccrii Web., u. pilifera W., O. ursinn Wob.. O. Oosselinianti Web.), qu'en se basant sur les caractères, purement accessoires, des épines, les ama- II) Nom ilonni' au Mi-xiqiic prlnripalciunil aux friiilK cunirslilili-s il'K/iHniia. LIÎ JAUDIN 317 leurs ont classé à côté do VU. leucolriclia pour former la soclion des Criiiiferœ, M. le D'' \N'el)or a été amené à rapiinii'lior en \'0. hi/jilidcaiithti Wob., cspoce niexi- caiiu' l'iicoro i)cu coiiiiuo, qui préseiilo avec elle des aflinilés fondées sur les caractères de la fruelificalidii; les fruits île ces espèces so ressi>mlilent, en oITet, absoluniont. J.'o. (ItisseliiiiiiiHi Widi. est une nnuvelle, ro- nianiuablo et rare espèce orij;inaire du littoral tic la Sonora, qui s'est Iniuvéo parmi Irs C.rictces re- cueillies on 1N',)7, par M. l.i'oii llJ^;uol, explorali'ur du Golfe do Californie. M. le D' Welu'r l'a dédic'c à notre distingué eollahorateur, M. II. Huland Gosselin. Nous nous rangeons à l'avis de M. le D'' Wo- l>or, qui désirerait que les jardins d'essais de nos colunies indiquassent quelles sont les stations , la Clémalito Yil/e de Lyon, lo Celosia plumosa mngni- fica, les iiégonias divers de Lemoine et son Phlox Eclaircur , liguraient en lionne place et étaient très remarqués. Dans un lot, jo vis deux nouvelles variétés de Dahlia a collerelle, olilenues par le semis des foraines récollées sur les deux variétés existantes. Je dois signaler un peu au hasard parmi les autres mmveautés, d'origine alh'inande, ViVMoi llcddeiciijii Boule de feu, lo Salvin Trioinjilie, les Hi-gonias simples u lleurs frisées, arrivés à un grand degré de perfection, les Glaïeuls de Gand à grande tleur jaune pur et blanc pur, les Résédas Heine des Oranges, Oolialh et llif- vitirrh, le littdliackia bicolor xuperha à fleur rayée et celui a Heur semi-double, le l'hlox blanc pur Mlle de Lassburg, \t> Listant hus lUisselliantis, planle ancienne mais rare, divers l-'uschias curieux, nolnmmenl îles F. triphylla nouveaux, comme Rabin et des formes miniature, comme Countess of Aberdeen, des Slreplo- carpus Veilchi roses et un admirable rouge carmin, le Bégonia bulbeux Bacaria,i\'\i\\ grand effet pour massifs malgré ses petites proportions, aux lleurs d'un rose lilas brillant comme Gloire de Lorraine, lo ISegonia Mar- tiana. trop délaissé en France, si curieux cepeiulant par la disposition en bâton de ses fleurs roses, le Bégo- nia semperflorens niagnifica, qui ne nous parut pas sensiblement ditlérenl du Bégonia Vernon nain com- pact, \o Scabiosa caucasica perferta, les Heincs-.Mar- guérites Apollo et Comte de ^Y(lldersee, le Montbrct/a Germania, le plus beau du genre, et cent autres espèces ou variétés qu'il faudrait citer. Jo vois quelque part un pot conleiiant un petit Rosier piirtant un rrinieau fleuri, et étiqueté : Rosier Crimson llamblcr remontant. Diable! Les fleurs sont bien île la forme do la variété si connue, mais leur couleur est d'un muge violacé et non do ce rouge crainnisi si éclalanl qu'elle possède au printemps. Il serait intéressant do le comparer à la nouveauté de M. I^evavasseur. Il me faut bien aussi parler des Dililias (|ui occupaient naturellonient une grande i)lace dans cette expusilion organisée on leur honneur. Jo no puis mieux faire cpie do citer en premier lieu la variété qui n obtenu lo plus lie suffrages au plébiscite, Kricmliilile, Gactus do pure forme, rose tendre à centre blanc : elle fut d'ailleurs placée ])ar nous en première ligne également sur notre bulletin do vote. Encore un exemple à suivre que ce plébiscite, si altach.'int pour 1rs visiteurs. Sur une grande table se trouvent groupées une siiixantainc de variétés fnrmnnl une première sélection, prises dan» tous les lots; imus y remnri|uons quelques variétés fraïK.Mi-^ch : Mine Vtin ilen llai'lf. Souvenir df Mme Sili-ciil, ele. Gliaipin visiteur remplit, après mur exaiiicji, un bullelin de vote on iuhcrivant par ordre de mérite les cinq variétés qu'il ju^e dignes de son suffrage. N'est-ce pas là la meilleure consi-cration que puisse recevoir une nouveauté? Je tiens a signaler aussi en passant une coutume que j'avais déjà vu appliquer (i Dresde et qui me parait devoir porter les meilleurs fruits; jo veux parler de la visite — gratuite — que font, dans la matinée, les écoles à l'exposition : c'est là certainement un excellent moyen de donner aux enfants et aux jeunes gens le goût des choses de l'horticulture, et do leur faire prendre l'habitude de visiter, une fois l'âge mûr venu, les expositiens organisées dans leur voisirago (1). Pour en revenir aux Dahlias, citons, un peu au hasard, les plus belles variétés remarquées : Sittei, couleur délicate de Mme Yan den Larle, mais à pétales plus pointus; Kdelireiss, blanc pur; Deaisriter Zieger, grande (leur rouge sombre; Herpcntina, rose à pointes lines; Symiihtva. d'un coloris original à deux tons, jaune et orange; Borneman.s Liebling rose et blanc; Tliuringia, rouge brique; //«rf.vow, rose et jaune; Graf \Yaldcrsee, llolsntia, rouge; Direclor Bolau,i\oi- nilre; Oda, rouge carmin vif teinté de pouriire, Gei- selher, forme nouvelle à pi'tales minces, rose orangé aux pointes amarante, à tiges rigides; Enipress of Austria, rouge noir; f'ajitain Lans, jaune canari teinté de rose aux pointes; lied liover, le (dus beau des écarlates; Sylvia, rose teinté lilas; Die Jngens, blanc a peine rosé, de forme excellente, etc. Par ce rapide compte-rendu, établi de mémoire el sans notes précises, mes lecteurs pourront, je l'espère, se rendre compte que l'horticulture est très en faveur on Allemagiieet qu'lsrfurl mérite toujours son beau titre do Blunicnstadt, la « ville des fleurs ». Pu. Rivcmii. Culture Mtèe do Fraisier flans le Mifli de la France L'immense plaine do la Grau, située au pied des Alpines, entre les étangs do Martigues et la Méditer- ranée, dans une vaste étendue inculte, aride el fauve, a de tout temps éveillé la curiosité des naturalistes, jiar son sol jonché de cailloux roulés jadis par la mer et dont la composition est formée de couches de pou- dingue el do calcaire. Les colmatages réitérés des eaux de la Dnrance cl du canal de Graponne ont rendu riche en potasse ce sol argileux. Des Sociétés agricoles el horticoles se sont ciéées progressivement dans celle admirable région où les eidlures deviendronl fertiles. Par suite do l'aelivilo conslanle des travailleurs et de l'application des con- naissances pratiques dos chercheurs, on y rencontre des prairies arlilivicllcs, des luzernières de toute beautés, des céréales, des [dantes fourragères el industrielles, des Chênes trufliers, des Vignes pour Raisins de table, des fruits à imyaux. Melons el Tomates, des Fraisiers i|ui sont tous l'objet do soins spéciaux. Au domaine de la Canabanasse, qiialre-cent-soixanle hectares sont mis en culture, diuil trois mille châssis do l'raisiers comprenant : Docteur Morère, Xoble (do Laxton). General t'Iiansy. lloyal Sotcereign, Shaipless, Le Cîar,l'résidcnl Ciirnol et beaucoup d'autres vaiiétés que nous passons sous silence el qui onl leur valeur. Les fruits de ces l'raisiers hâlés sonl expédiés sur Paris, Londres el jusqu'à Saint-Pi'tersbourg. Près d'un abri fait de Gannes do Pruvence, pour bri- ser lo vont du .S'nr.l. une bande de terre de 1 m. iO de large esl pivp.ui'e par un défoncement à la charrue el à la bûche, puis formée de deu.\ billons sé|inri'S par un pelil canal d'arrosage ; on incorpore sur ceux-ci une (Il ('.rln ■<•■ prnlli|iii- rnnrninini-nt ■*< l'nri)>, oi'i IfH K>|«mlU"iis île la Soi'irtù iintlunnlo il'hdrliriiltiire Kiuit vUlU'-r?* fcrnliiHiMiii'iil, ri on liiiili>, par lin Krniid nninlira il'AH'xirialioiiH cl (l'KliitiIlHti'nicnlH J'i'tiHtMKKi'nii'iil de luiil tiviire ■■! iii^iik- iIp» l'cnle^ |iriiiiaircii. |.V. d« l h lu cont., sans côtes, poui- vuo do mamelons spirales, libres et glabres; les épines extérieures rayonnantes, au nombre de 12 environ sont inégales et lon^çuos de 5 à S mill., tandis (juo colle du ccnlro, atloi- (fnanl ï cont., est recourbée en hamec;on et rougc-brun. Los Heurs, nombreuses, larges do '» cent, sord jaiwios ou orangées à divisiims linéaires, disposéos sur plusieurs rangs. Eranthemum atropurpureum Ilort. Bull. liot. Maij. t. 7s.». Colle belle Acanlhacéo, dos ilos Salomon, fleurit raromont ipioiqu'ollo soit connue depuis déjà assez longtemps. C'est un sous-arbrisseau très glabro dans tous ses organes végétatifs, à feuilles rouge-foncé à la face supérieure et lui- santes, vert-pùlo et teintées do pourpre en dessous. Les nervures sont également pourprées. Los fleurs forment une paniculo dressée, longue do l."> cont. envirim; la corollo est blaiiclio, à peine courbée, pubesconto à l'intérieur. L'A', atropurpureum est très voisin ilo doux autres espèces do la mémo région, dont la floraison est inconnue, les iT.HiV/rwf/i Lindl. il feuillage presipie noir et E. Maorei Ilort. Bull, dont les fouilles sont largomeiil marginées do jaune avec lo fninl vcrl. AIce pendens Forsk. liul. Mug. t. 7S37. Forskahl s découvert cet Aloës dans les rochers do Hadjch dans lo sud do l'Arabie, ot lo D' Schwcinfurlt l'a récommunt retrouvé sur lo Djebel liura, à uno attitude de près de 1000 niotros. Il est frutescent el penché, avec les feuilles rocouibées, étalées, étroites, acununées, pou dentées et mémo entiérc-s au sommet. Le scapo est grèto el ranuUé trois ou quatre fuis. Los fleurs sont lougo-jaunàlre. L'^1. pciitlens osl voisin de VAloc inermis Forsk. d'Arabie, ainsi ([ue dos ,4. nùcrospertna et consohria Salni DyoU, de l'Afriiiuo du Sud, qui tous ont des fleurs petites en grappes allongées eldes feuilles étroites, ensiformes, sou vont maculées. Aster Tradescanti L. J{lilo tliins li'S(|Uols ils pourraioiil Irmi- viT J'ulilc's coMSoils. Cola a i'ié (acilo, car l'cdilour liicn ciinnii. M. Charles Meiidcl a publié utio série tlextellenls traités (1). Traité ilémentaire de Photographie, l'i l'usofio îles anial''urs et t, l'ouvrage par e.vcollenco pour les déltutaiits. au.vijucls nous le recommandons. Los lecteurs déjà au courant dos manipulations pliolo^'ra- pliiipies et ipd désirent avoir entre les mains un traité |iliis dévelnpp.'-, aiiiieiaienl à consulter le livre suivant : La Photographie pratique, exposé complet do ce (pi il faut savoir pour oLtlenir de bonnes pliotograpliies par I,.-l'. Clerc. Un volume grend in-s do SM) paj.'es avec 17(1 gravures, l'rix : 3 fr. 'A), friini-o % fr. Sans avoir voulu i)rétendre à la publication d'imo encyclo- pédie, l'auteur, a groupé dans cet ouvrage, tous les rensei- gnements ipie l'amateur doit si souvent rechercher dans des monographies spéciales; il a surtout visé a l'éducation do l'amateur cpii, trop rarement, et cela à son grand détriment, so préoccupe do la raison d'être des nuinipulations aux d'aussi importaid l't d'aussi original pour un prix aussi inorliipie. La Photographie artistique en montagne, par .\ntoiiie Mn/i'l, .locteur es sciences, ancien président de la Société genevoise de photographie, mend|ue, d'nprès ses propres expériences, de ipioi doit se composer le matériel du photographe alpiniste : nvant tout, clianibre sur pieil; puis, comme appareil secon- ■ laire. uno chandiro à main pour les instaidaiiés, pas de pel- licules, des phi'pies, nu moins deux dou/.aini'S en :iox*<' ou siniplemer.t en I^X'-JV. Il faut donc avoir la vocation pour pliotographier, ena^tlKl(^ b-s hantes cinu'S des Alpes. (lein dit, l'ouvrage île .M. .Ma/e| est très instructif et il ne lit nvei- plaisir coniiui" tout ouvrage écrit oonsciencieiisemerd par ipielipi'un tout .!.v..ii.- i ~..i\ sujet et très compétent. ObicrTatiODS tur la grctiu : cxi>éricnccs de 1902 par I,. Iiaiiiel. broi'huri' lie 17 pages et Sur l'utilisation des principes minéraux par les plantes grcDécs, par I.. hnniel, brochure de .'■ pages, il) Du I l'Ul m* |iriii.'iir'-r • .•- ...i\ r-i'i- i It |,t,r'i'i'' H'-riiciile^ ^l'iK, rue lie (irpnolle. travaux extraits du bulletin de la Société ScienliQiiuo et médicale de l'ouest. Ces nouvelles publications do notre excollont collabora- tour renferment dos observations fort intéressantes ti con- sulter, lilles contiennent lo résultat de nouvelles expériences et des remarques fort curieuses pour toute personne s'occu- pnnt de grelTage. The FloristManual, par M. William Scott. 1 vol. do 2.15 pages illustré de noudjreusos ligures. Tho florists publishing Com- pany, éiliteur(l). Voici un livre i|ui n'a pas encore son équivalent en langue française ot c'est bien dommage; il est réservé aux procédés culturaux des plantes et des fleurs destinées à l'appruvision- ncmeid des marchés et des fleuristes. " Hère is business book for business mon >■ (ceci est un livre de travail pour les gens ipii travaillent) est-il annoncé dans la reclame qui lui est laite en -Amérique, l'as do science, ajouto-t-on encore, mais des notions pratiques; pas do clas- sification botanique, mais des notions pratiques sur les meilleurs procédés culturaux pour produire les plantes elles fleurs Coupées pour les fleuristes et les marchés; pas do listes de toutes les plantes qui so cidtivent, mais la recom- mandation do celles (pii font le plus d'argent dans le com- merce. Kn un mol. il s'agit là d'un ouvrage pratique écrit par un auteur pratique, que les |iersonnes qui connaissent l'anglais consultoront avec prolit. IMautcs de plein air et plantes de serre sont classées par ordre alphabétique. Heiul- n > \ MoMi lies produits horticoles aux Halles I.n vente des fleurs s'est sensiblement améliorée. Les Roses de l'aris sont relativement abondantes; les prix, dans le choix extra, sur très longues liges, sont très élevés : do 0 à 1'.^ francs la douzaine; en choix ordinaire, de 1 fr. iJà .'i francs la douzaine. Les Œillets lie l'aris. blancs, valent 0 fr. 7.") la douzaine; on [irovenance du Midi, dont la beauté et la longueur des liges laissent à désirer ; ils so paient de U fr. 10 à 0 fr. ïii la botte. LeLIIssest assez rare; on le vond, suivant la longueur dos tiges, de 1 .i 12 francs la bollo. I, Oranger maintient son prix de I fr. '>D lo cent de boutons : Le Glaïeul i •iliill,-i. très rare, se vend 1 franc la douzaine; Gdm/iii i //.SIS de 1 fr. TiO à 1 fr. 7'< la douzaine. La Violette de Paris est d'un écoulement facile à loel Vi fr. le cent de petits bouquets. Los Lis, suivant les variétés, valent do3 fr. ."HJ à s francs la douzaine. Los Chrysanthèmes à fleurs énormes sont peu abondants; on les paie de lu a |.'< francs la douznino ; à fleurs grandes, de .5 à 7 francs la douzaine; en fleurs ordinaires, la vente en est diflieile : don (r. .■>() à (l fr. 75 la botte. Les Raisins sont de vento facile et h des prix soutenus ; il faut s'attendre à uno augmentation graduée en raison de l'abaissement des quantités expédiées. Les Poiras de choix étjinl peu abondantes, leur écoulement en est très n^giilior. Les Prunes de nos environs, en raisonne l'iniporlnncc des envois, se vendent a des prix modérés. Los Figues, quoique abondantes, sonl de vente régulière cl à des prix soutenus. Los apjior'.s d Haricots verts do nos environs étant de moins en iiinins iuq)ortanls, il en résulte iniu nmélioralion sensible ilans hs prix. Les Choux-fleurs sont trésabondants. quoique très beaux ; les prix -mil lus hiibles. I. Aubergine est très demandée, d'où hausse de cours. Le Cresson, quoique très beau, ne trouve acheteur ipi'à dos prix modères. (Il l.n l.llirairlo horllcolo ne clinrgc ih- pmcurer cri nnvroRe mir romiiiandi% prix 30 fr. franco. N- 377 Lli JARDIN 5 Novembre 1902 CHRONIQUE Lo grand puMic s'inlon'sso toujours ii la veiilo îles Raisins ilo la treille iln Itoi, à l''ontainelileau, pi la presse 110 manque jamais (l'on parler. Celle aiini'O les enchères i|ul ont ou lieu le inanii 14 ilu mois dernier, uni produit le ehilire respeclablo de MKi francs. Etant dcinno (lue la susdite treille avait fourni 2.jU0 kilus cl l'.»SSOt,'rappes,cola fait du Uaisinà 1 fr.S'Jle Uilograinnie. Le Raisin était moins doré que d'iialiilude, en raison des froids piéniaturés ; néanmoins, il s'est bien vendu. Pour quelques j^'rappes vériluliles combien qui n'en étant pas seront ce|iendant vendues commo telles! il en est du Raisin comme de la viande du bœuf gras. > • Aux sièi'les passés la Hollande était le pays privilégié où sévissait la Tulipomanio : on s'en est guéri, croyons-nous. Mais une autre maladie nouvelle est la Narcissomanie qui fait acluellenient des ravages en Angleterre, sans (ju'elle paraisse devoir passer le détroit. C'est ainsi que dans un catalnyue anglais nous trouvons une variété de Narcisse Trompette, Lord liuhetis, culée 25 livres (soit 62.j francs) l'oignon; Maggie M(iy cl Moiiarch se vendent également 12 livres i.2 shillings pièce; Big Bew 10 livres 10 shilligs; Weardale per- fection 7 livres 7 shillings; Duke of lied/bnl 7 livres. Quant au.x variétés qui trouvent acheteur de 'S'a. 10 shil- lings, 11 eut été trop long et fastidieux de chercher à les compter, lin France nous n'en sommes encore — en mégalomanie — qu'aux Orchidées! « • » Les Casernes fleuries! mais oui la chose existe et pas plus loin qu'à Paris. A qui en doit-on l'idée? nous uo, le savons pas; en tout cas on ne peut que félicitei- celui qui a eu l'heureuse inspiration de transformer les vastes cours, un peu bien arides, de la caserne de la gartle républicaine du boulevard Henri IV, en gais jardins avec parterres et pelouses. Cette caserne, un des plus beaux représentants du genre qui existent en France, gardait malgré tout un aspect rébarbatif qui vient d'être corrigé de la plus heureuse manière par l'innovation que nous venons de signaler. Voilà certes do la bonne besogne, pouvons-nous répéter avec un journal du matin. Tout ce qui contriliue a rendre la vie militaire plus souriante au petit soldat ne peut qu'être applaudi et chaleureusement encouragé. » • Après la plante anthropophage, voici venir la plante canivore. Je dis bien canivore. Un voyageur assure — mais tout voyageur a le droit de mentir — que la dite plante existe et qu'il l'a vue sur les rives du lac Nica- ragua [sic]. Ce voyageur qui ré[)Oiid au nom do Dunstan. se [promenait en compagnie de son chien — Saint-An- toine d'un autre genre plus relevé — sur les bords de ce lac quand il fut tout a coup surpris par les cris de douleur et d'effroi que poussait sa béte. L'illustralion, à laquelle nous empruntons cette anecdote, décrit en ces termes, le phénomène unique jusqu'à ce jour dont fut témoin le susdit Dunstan. « U accourut, ainsi que doit faire le bon maître d'un bon chien, et trouv.i ce dernier retenu par trois lanières noires et gluantes qui étaient collées à la peau de la bête et l'avait déjà excoriée à tel point que le sang coulait. M. Dunstan dégagea son chien puis liaptisa la plante (c'était le devoir d'un bon chrétien). Il lui donna le nom de pieuvre de terre. Elle consiste en branches flexibles striées, noires sans fouilles, sécrétant un fluide vis- queux, et est pourvue de tentacules petits et nom- breux. Los indigènes lui donnoni le nom du piège du diable. Il serait très désirable que M. Dunstan ait rapporté un pied do ce monstre végét.d qui occupera une place d'honneur parmi les végétaux as.sez dépravés pour se nourrir do viandes, parmi les Diont'cs, les iJroséras, les Néponihés, les Aranjia, (sic) et autres corsaires du monde des [liantes ». C'est aussi le reiirocho quo nous ferons a .M. Dunstan, reproche qui s'adresse à tous les déeouvri'urs de phénomènes, qu'ils ont soin do décrire mais qu'ils no font jamais voir. Il on est ainsi depuis près d'un siècle pour le fameux ser|>ent de mer que lo Co/islitulionncl n'a jamais pu montrer. « • ■ Et maintenant soyons sérieux « panlo majora cana- miis » et attaquons-nous aux mouches. Les mouches sont de vilaines botes, chacun sait ça: mais ce qu'on no savait pas assez, c'est qu'elles sont des propagatrices constantes des maladies les plus graves. Un a fait et ajuste litre, le procès des Moustiques sous toutes leurs formes qu'ils soient Culex, Stego»ii/ia ou Anophèles; quant a la mouche on n'avait pas trop l'air de se douter qu'elle put être malfaisante. C'est [pourtant le cas. Sir James Crichlon Browue, président de l'association des inspecteurs sanitaires anglais, s'est occupé tout récem- ment de la mouche domestique, « la [ilus audacieuse de toutes les créatures » comme il n'hésite [las à ra[)- poler. Les cultures faites avec ses excréments ont donné des résultats terrifiants. La dissémination de la fièvre typhoïde dans l'Afrique du Sud doit être attribuée au chétif insecte dont la fécondité est telle que son exter- mination est à peu près impossible. Une seule femelle peut engendrer vingt cinq millions de descendants en une seule saison! • » Seriez-vous curieux d'appremlre quelle est la con- sommation du thé en France? nous allons vous satis- faire. En l'JOl on en a consommé 8(>1000 kilos, contre 8S4OÛ0 en 1S9'J et 1U93300 en lUOO : il y avait donc une diminution, assez accusée sur l'année qui a précédé la grande foire internationale. En 1837, la France n'a con- sommé que lOU OUO kilos de thé ; en 1841, il y a une augmen- tation importante puisqu'on trouve un chiffre de 154000. Paris seul peut s'attriliuer annuellement 100 000 kilogr. de thé, malgré la Camomille, lo Tilleul ou autres pro- duits similaires plus ou moins en vogue, destinés à faire des infusions théiformes. Les statisticiens ont calculé que chaque Français usait 22 grammes de Thé [jar an. La consommation française est tout à fait négligeable si nous la comparons à celle qui se fait en certains pays : elle est de liO millions de kilos en Russie avec 2 k. 720 par habitant. En Angleterre chaque individu en u.se 2 k. 410; aux Etats-Unis une livre de 453 grammes, avec diminution, car l'emploi du Café augmente de jour en jour; en Suisse 750 gr. grâce aux tiiuristes anglais qui se sont abattus sur ce joli pays; en Australie 470 gr. ; en Hollande 304 gr. ; au Danemark 250 gr. ; en Suède 210 gr. en Turquie 205; gr. Quant à l'Australie, en Espagne, au Portugal, en Urèce, en Belgiqu,; la consommation varie de 80 à 110 grammes; en Italie elle est encore plus faible qu'en Franco et elle se réduit au chiffre infime de 15grammes. L'Asie eu utilise d'énormes quantités. Le monde entier, à l'exception de ce dernier pays, en consomme 330 millions de kilos dont 250 pour l'Europe. Sur les les 830 millions de francs que rapporte l'usage du Thé, la France n'en peut guère revendiquer que 3, tandis que l'Anglerre en prend pour elle 145. P. Hahiot. 3?2 LR JARDIN Nouvelles horticoles Distinctions à l'Horticulture. — A l'occasion do nommés cliera- lierx ilu Môrili" aprirole : MM. nioiiiloaii. lloiijiiil (Ciilbrrl), (loiiristo ii l'aris ; Cahol. cliot ili> ciilliiro il r.Asilo (li'pnrloniontul d'iilitSiK's du Jura, Servoiiu (.MoMiinIro), lloiirislo à l'aris ol Saliiioii. Nousapprcniins aussi que M. Bley, fhef du cabinet de M. Miiujieot, Ministre de l'AgricviUure, a reçu la croix di> l'ordre Salonion d'Mlliiopie. TiMilo nos fclicilatioiis aux nnuvcaux promus. Réorganisation du service de l'hydraulique agri- cole ; nomination de M. Léon Dabat comme direc- teur. — l»iins un rapport adrfssr au Président de la Répulilique, M. Léon Moiipeol, ministre de l'Agricul- ture, i>e propose d'imprimer, au service de l'hydrau- lique agricole, une orientation plus nettement en rap- port avec les besoins réels de l'agricullure. que ce n'a été le cas jusqu'à [irésent. Le point de di'part de cette réforme consiste, dit M. le ministre, à mcllre à la tète de la direction un chef imliu des idées agricoles, au cou- rant des progrès de l'économie rurale ol qui, par ses antécédents, soit qualifié pour faire entrer le service do l'hydraulique agricole dans la voie indiquée. Par décret en date du 7 octobre 1".I02, M. Léon Dalia', sous-directeur do r.\.gricullure, ancien chef de cabinet de .\I. Viger, est nommé directeurdu service de l'hydrau- lique agricole au Ministère de l'Agriculture. Nous applaudissons au choix que vient de faire M. Mougeot. F.n ellet, dans les diverses fondions qu'il a successivement remplies, M. Léon Dabat s'est mon- tr<' un excellent organisateur et ailminlstratour. Dans le poste important qu'il va occuper, il rendra certaine- ment des services à l'Horticulture, particulièrement en facilitant le développement des irrigations dans cer- taines régions niontagncusos du midi litros, 8 francs; bidons de 1 litre, 1 fr. 60; bidons de 1/2 litre, I fr. 30. — Aux consommateurs : bidons de 5 litres, 'J francs; bidons de 1 litre, 2 francs: bidons de 1/2 litre, 1 fr. 30. Ecole supérieure d'Agriculture coloniale. — Nous avons publié dernièrement les doi inuoiils relatifs à la création do l'Ecide supérieure d'Agriculture coloniale do Nogent-sur-Marno, ainsi que le iirogramme do rensei- gnement de cette école, iilacée sous la direction de M. Joa 1 Dybowski. L'ouverture des cours a eu lieu le 20 octobre dernier; il seront complétés par des exercices pratiques, des démonstrations et des travaux dans les laboratoires du jardin colonial. Départ de M. Bois pour l'exposition de Hano'i. — .M. 11. liids, as>i>taiit de la chaire de culture du Muséum d'histoire natundle, professeur de cultures coloniales à ri'k'ole <-nloniale et secrétaire-rédacteur de la Société nationale d'horticulture de Franco, est parti pour riiido-Chine, le mercredi 29 octobre dernier. ^J. iJpis se ïcnd tout d'abord à l'Exposition universelle de Hanoi, comme délégué du Muséum au Congres des Orientalistes qui se tiendra dans celle ville, en niéi^e temps que l'oxijosition. -Vprès avoir passé six semaines au TonUiii, M. Uois fera des excursions dans l'ilo de Java, avec le jardin botanique de Uuitenzorg commç quartier géni''ral. Nous faisons tous nos vo-ux pour que M. Uois accom- plisse avec succès les missions dont il est chargé, et qy'il nous revienne en bonne santé. Ajoutons que notre oxcellont collaborateur et ami a bien voulu nous pro- mettre de faire bénéficier les lecteurs du Jardin des observations horticoles qu'il aura certes l'occasio^i de faire, nombreuses et intéressantes, au cours do son voyage. Le forçage par l'éther en France. — .Vyaiit ludaiis le Janli» du *J() octobre que la maison l''rédéric llarms, de Hambourg, a déjà commencé la mise en pratique du forçage des plantes par l'ollier, M. Aymani, horticul- teur à Montpellier, nous annonce que toutes ses précau- tions sonl prises pour faire de mémo, et qu'il va com- men<;er incessamment l'étherisation de ses Lilas. M. Aymard nous tiendra au courant des résultats ob- tenus. Ceux déjànbtenus par M. Ilarms sont absolument Identiques a l'eux qui ont éli' observés par voie expéri- mentale chez. M. .Vymard, sauf peut être sur un seul point, c'est que les Lilas allomamls ont mis l'.i jours à fleurir (vimplètement. tandis que ceux île Montpellier ont donné de bolh's grappes de llours au bout do !,'> à 16 jours. Peut. être est-ce dû a la dillérenco des cUmals BOUS leB(|uels ont eu lieu les expériences. La médaille d honneur du congrès en 1903. — .\u congri;8 poiiiologique de l'.KJ3, qui s'est tenu à Pau, ol dont nous rendons phis loin compte, c'est notre col- LE JARDIN 323 logue et ami, M. G. lîouclicr, qui a l'^lo J(?si},'n(^, à l'unn- nimilé dos sulTrafjPs, commis lauréat lio la rrutdaillo d'Iuinneiir du Coiifiros. N'oiis lui adressons ici nos plus vivos folii'itations. Les concours régionaux agricoles en 1903. — Les conciiurs rét;ioiiau\ iij;ricoles .luruiil lieu, eu l'.iOH,daus les dt'-parli'UH'iils de l'Muro, du Gers, do la llaule-Loire, de la llautoMarno el do la Vendée. Un arrèlr du Ministre de IWgrieulture on ilatc du 2('i septembre a ri'pai-ti comme suit, entre les inspecteurs gém-raux et les inspecteurs de l'agriculture, la direolion de ces con- cours. Ont été nommés coniMiIssaires généraux : M. Uaniloing, pnur l'Eure; M. do Lapparent, pnur Ii- Gers; M. do Brt'/.i'nnud, pour la llaulo-Loire ; M. Couion, la Haute-Manie; M. Grosjoau pour la Vendée. Conférences agricoles et horticoles dans les casernes. — L'idée d'utiliser les inoiuputs de lilirrtéet parfois do dangereux désœuvrement, avoiis-iio\is dit a plusieurs reprises dans les « nouvelles " du Jardin, que le service militaire laisse aux jeunes soldats pour les instruire des choses de la terre ot leur donner le Koiit de la profession asrii'olc. (letto idée n'est encore vieille que de quelques nnnies. l'iio circulaire que le ministre île la guerre vienl d'adresser aux commandants de corps d'armée va en multiplier les applications. Dans ce document, qui pré- sente un vif intérêt, le général André cite l'exemple de la Belgique, de l'Allemagne et de l'Autriche, où des crofesscurs techniques à l'Ecole Tln'Ophile Roussel, li'ouverlure des cours est fixée au samedi 8 novembre prochain. L'hôtel de la Société d'horticulture de Londres; contributions royales. — La Jioj/al luirlicuHural Societif. de Londres se développe considérablement de- puis quelque temps. Ainsi, lo nombre de ses membres qui était déjà de six mille, s'est accru de plus de mille pendant l'année qui vienl de s'écouler. Cette société, ainsi que nous l'avons iléjà dit, a ouvert une grande souscription pour la construction d'un hôtel particulier où serait établi son siège social, ot où so tiendraient ses séances et ses concours. Les promoteurs ont fait valoir, avec raison, qu'alors que les Sociétés nationales d'autres pays lelles que la l''rance, la Belgique, la Hol- lande et les Etals-Unis sont propiiétaires d'un immeulile approprié à leurs travaux, il n'en est pas de même pour relie d'Angleterre, pays qui, disenl-ils, est cependant a la tète de riiorliculture à certains égards; Le « Hall » de la Uiij/al hortic/dtural Society sera situé en face de Vincent Square, \\'eslminster, elson inauguration aura lieu on VMi, en commémoration du centenaire île la fondation de la Société. La dépense est prévue pour un minimum do T.ôO.ODO francs à un million; la moitié environ — 47.5. (lOO francs — est déjà souscrite. De riches amateurs d'ho ri i cul I ii re on t versi'il'i m [n niantes sommes. .\l. Léopold de Rothschild, par exemple, a souscrit ;M)0 guinées (10.800 francs). Pour marquer l'intérêt qu'il a prise à l'érection du Hall de la Société royale, le Roi d'Angleterre a fait remettre à Sir Trevor Lawrence la somme de 100 gui- nées (2.1G0 francs), à laquelle lo Prince de fialles a bien voulu joindre sa souscription personnelle de 50 guinées. Les tirs contre la grêle. — Les comniissions admi- nistratives lies sociétés de défense contre la grêle dans le Beaujolais se sont réunies à Villefranche (Rhône) sous la présiilence de M. Clialillon. Vingt sociétés étaient représentées à cette réunion. Il résulte de nom- breux apports qui y ont été lus, que, les résultats obtenus au cours de la dernière campagne sont très encou- rageants. La plupart des viticulteurs sont convaincus que, grâce aux canons, on a plusieurs fois échappé à des désastres certains. Les expériences de tir contre la grêle méritent donc d'être continuées avec le plus grand soin. Mais il est profondément regrettable, lisons-nous dans le [irocès-verbal, qu'au lendemain de quelques orages, certains journaux aient inséré des comniuni(;ations erronées, bien souvent faites de mau- vaise foi et proiires seulement, il est vrai, a semer le découragenient chez ceux qui seraient tentés d'imiter notre exemple » Avaul de so séparer, l'assemblée a tenu à adresser (c aux braves artilleurs » qui ont fait si intré- ]iidemenl leur devoir, souvent pendant la nuit ou par 324 LR JARDIN un temps affreux et très lonp sans prendre aucun repos, ses félicitations les plus vives et ses reiuercienients les plus sincères. Le blanchiment du Céleri par enveloppes de papier. — Noln^ eollaliorateur M. J.-l'r. l'av.iril a si>;nalc clans le Jardin du ô août dernier, dans son article sur le liliiiichimcnl cl In conxerrntiot) du Cc/eri, un jirocédé lie lilancliiinent en usage aux Etals-Unis, et qui consiste a envelopper les pieds de (Céleri avec du papier qu'on maintient par du rapliia. Un do nos confrères cite a son tour ce procédé, en ajoutant qu'il est en usage chez les niaraicliers do HuCfalo. et qu'il serait intéressant de le voir l'ssayer en Franco. A ce sujet, nous rappellerons qu'il a été employé avec succès, do 1800 à 1)<98 par M. Dautlienay, à cette époqur' jardinier-chef de l'Asilo Sainte-Anne, dont la culture niaraichèro était alors d'une certaine importance, puisque la moyenne des productions annuelles était de 55.0tK) kilogrammes. Astilbe chinensis Davidii. — Les journaux horti- coles an^'lais signalent tous, avec grands éloges, l'appa- rition d'une plante nouvelle qui parait intéressante, VAsiilhe chhic/i.sis havidii. ("est une plante vivace rus- tique, d'avenir pour nos jaidins; par son port, elle rap- pelle, mais en plus grand. l'Aslilbc {lloleia ou impro- prement Spifwa) japonica et atteint, étant en Heurs, une hauteur d'environ l'".'iO. Son élégant feuillage est sur- monte de très nombreux panicules do 0"'C>0 de longueur. Les (leurs, très noniLireuses, sont à pétales blanis et calice pouriire, de sorte que l'ensomlile parait d'un rose lilacé. ("etle jolie nouveauté a été obtenue par MM. Veitch et fils, qui l'ont exposée pour la première lois à Drill Hall, le ô septembre dernier. Mise en valeur de la Camargue. — Le ministre de l'agriculture a du faire procéder a la mise en valeur des plaines arides de l'ile de la Camargue. Le iirojet comprend : 1° Le creusement de deux canaux collecteurs établis au niveau de cinquante centimètres au-dessous des plus basses mers, il" L'établissement de puissantes pompes il'épuiseinent de icO chevaux de force, (lermet- lant de régulariser les écoulements d'eau. 3" Le trans- port de terres de rendtlai sur les terrains d'emprises pour permettre les oncemencements. 4° La concession de 3J.000 hectares de terres jusqu'ici réputées incultes, situées en bordure des nouveaux canaux. L'enquête do cotnmodo est ouverli' depuis le mois d'août. 'Vénénosité de l'Humea elegans. — Dans le journal médical anglais Tlie Lti/icel, le D' llearndcn rapporte que le contact, par frotlcnient, îles diffiTcnles parties de Vlluinea elegans sur la peau, cause dos démangeaisons vives et prolongées, souvent suivies d'éruptions vési- culaires ou d'inflammations. On se souvient, sans doute, du quelque bruit (|uo causèrent, de 18'J4 à 18%, les constatations analogues faites avec le J'riintila obco- iiicii. Les phénomènes d'irritation paraissent èlre les mêmes. Nous connaissons des janliiders qui cultivent l'Humea clcgiins ainsi que la Primevère obcoidqne, sans avoir jamais vu leur épiderme incommodé par le contact de co> deux plante». Néanmoins, les cas ilo vé- nénositi- signalés sont réels, et le témoignage des per- sonnes atteintes est indéniable. ( In peut donc en inférer a priori, que le contact de Vllmnen clcuaiis, comme celui du J'rimulfi ohronicti. n'est a craindre que par les personnes prédispnséos aux maladies de peau. L'exposition générale d'arboriculture fVuitiëre de Stettin. — Cette exposition, qui a ou lieu a SIettin du ^ au .'< octobre, a été la plus brillante manifestation de ce genre que l'on ait vu depuis la grande exposition de Hambourg. Le Grand duché de Hesso occupait le rang le |)lus distingué, ensuite venaient les sociétés agronomiques de la l'oméramie, du Brandebourg et de la Prusse occidentale. Lesgrands pépiniéristes n'auraient pu participer plus largement à cette exposition, l'n compte-rendu suivra dans notre prochain numéro. Mémento des Expositions Abberille. Clirysaiitlièmcs et liorticullurc générale, du 8 au 10 noveinbri'. Alger. 1-4 l'i et U'i novembre. Kxposilion do fleurs, fruits, légumes, pliiiites industrielles. Angers, 7-10 nuvenibre. 7"' Congrès de la Société française des Chrysanltiéniisles et exposition de Clirysnntliènies. Anvers. — Du s nu 10 novembre IW2, concours interna- tional de Clirysaiithèmes. Annentièrcs. !'-lo novembre. Kxposition do Chrysanthèmes, do frmts it léguincs. Coutances, 1.5-17 novembre. Exp. de Chrysanthèmes et fruits. Elbeuf. >-ll nnveiiibre. E.vposition do Chrysanthèmes. Lille. K.vpcjsilion de Chrysanthèmes, plantes ornementales, fleurs, fruits et légumes do saison. Palais Hameau, du 14 au IS novembre. Nancy, Chrysanthèmes, fruits et légumes, du 15 au 17 no- veuilire. Paris, Exposition do Chrysanlhènies. arbres fruitiers et fruits, légumes et fleurs de saison, au Coiirs-la-Heino du 12 l'.i ni)Veiidire, Tournai. Chrysanthèmes et plantes d'ornement, les 2.3 et 8* novembre. Petites nouvelles — Dnprès les comptes rendus de la Société nationale d'ac- climatation, on consomme plus de lô.oiX) régimes de Itanancs à Paris. M. Ilollier voudrait voir produire les Bananes on Guinéii lrani;aisp, au lieu de les faire venir de Madère où la douane exige un droit de sortie do 5 francs par loo kilos. Les Itanancs pourraient être apportées à l'aris nu pri.\ de s francs le régime et revendues 10 à li tr.incs. En Angleterre, la consommation de Bananes est pins importante ipien Erance. Uion que pour l..ondres, elle oscille entre 500 kilogrammes. Les Pommes sont entre :î et 4 marks, tandis que les fruits desliné.s à In conlisorio ou à la taille sont payés de 5 à 12 marks, suivant leur ifunlité. 1/enlrelien des jardins dICms-les-Bains a été adjugé pour une nouvelle période de dix années à la Société Siesniayer frères, de l''rancfi>rt-sur-lo-.\Iein, et Bockenheim, D'après .M. .Mn.vimilien Hingoluiann, directeur do la station d'essais des mactiiiu's de lltislilut agroiiumiciue, il y n encore on l''ranco, plus de 4 millions dlieclnrcs de terres incultes et dans nos colonies un iituiiensc domaine de 43M nnllions d'hectares dont la mnjeure partie est vierge ilo toute culture. Heiidre ces terres productives, eu tirer les denrées i|ue nous demandons actuellement il l'étranger sernit du même coup nous aflrnnitiir d'an l.iurd tribut et répandre le bionêtre dans un certain nombre de régions déshéritées. Un no saurait trop foire coiuiallre. à cet eUel. les raeillenres uuichinos agricoles pour In mise eu culluro des terres incultes. Le catalogue du nouvel établissement suisse •• Elorairo » dirigé par .M. Corrovon et ses lils, vient de paraître. Nous lui accordons ici une mention spéciale parce «piil constitue un répertoire des plus complots des plantes alpines, monta- gnardes et snxntiles. et même vivaces de toutes sortes, pouvant être umployées à l'orncmontalion dos jardins. LK JAKDIN 325 Semis et élevage du Platycerium grande espace d'au iiioitis un cuntimèlro entre la surface de Cplloci Pl Ips liririN lie I'p1Ip-I:i. L'élevaKO dos jpunes sujets, obtenus par le semis ilos spores, de celle curicusp l'ou;.'ôie épipliyle est, nmi sans raison, considéri' comme délicat et très diflicul- tupux. Il exiiie, on elTet, des soins particuliers et con- tinus. Il est d"al)ord assez difficile do se procurer dis froiiiles fertiles qui ne sont, en général, émises que par dos sujets très gros, âgés au moins d'iine quin/aine d'années. Il est vrai qu'à partir de ce moment chaque individu peut produire annuelleinont une fronde, quel- quefois deux, fort curieuses, mais qui épuisent beau- coup la plante, et qu'on ne doit garder qu'autant que l'on veut procéder à l'élevage de cette espèce; mais qu'il faut supprimer si, au contraire, on tient à con- server ce beau spécimen, toujours très ori^sinal. C'est à la base île la ou des frondes fertiles que les sores s'étalent en de larges i)laques brunes. Los spores sont recueillies précieusement dos leur maturité, qui n'est complète qu'après un(> dizaine de mois. On pro- cède alors immédiatement au semis. Nous devons à .\I. Bultel. jardinier chef du château de Mello, les renseignements relatifs à ce semis, et les détails minutieux que l'élevage comporte. M. Bultel est, en effet, le seul qui, à notre connaissanc, soit arrivé, a force de patience, de soins particuliers et de ténacité a élever, dans des ciinditions excellentes, des milliers de sujets de Platycerium (irande. Il est préférable que les matériaux utilisés soieni stérilisés (1), l'eau et la terre libnuso prin<'ipalemeiil. Cette terre, convenablement préparée, et débarrassée des rliizoïnes de Poly]iode, est disposée sur une forte l'hololype A. .M. Kig. 17'J. — Platycerium grande. (Spécimen haut de i rai-Ircs. photographié dnn.s les serres de la Société des liaiiis do mer, a Monte-Carlo). épaisseur de tessons dans une terrine, en laissant un (1) Celte stérilisation a lieu par la chaleur, ce qui a été indiquée il y a linéiques années, dans Le Jardin, par M. Opoix. n.' i.i ,1 •■ A. M. Fi"-. ISO. — Etccaijc d-: l'i.t[jri,-iv.,'i vontonf\efn\ ^ta avec la inousse. Huit mois environ ajirèsTe'BfTiiis. les |iremîèrcs petites frondes (ippnr.iisseiit. Dansl'fnlre-teni|is l'arrosn^re doit SI' faire avec circonspection en se servant d'eau iirénla- lilenient bouillie. Il con>ienl de ne pas innuiller les jeunes froniles et d'éviter que l'air «mViiant ne soit pas tro|i cliaryt' di- vapeurs d'onu. C'est pnurqnoi on ne doit pas laisser les cloches constatiiment ft'fmi'cs. Il con- vient donc de les soulever âv temps a autre pour habi- tuer les jeunes Platycerivm à l'air et à la température de la serre. MaljfT^' toutes les précaiitions prises : utilisation de terre ayant subi l'action du feu, eau bouillie, etc., des alK'ucs vertes apparaissent, recou\Tenl les pots avec une incroyable rapidit*^, et feraient disparaître les jeunes plantes comme par encliantement, si l'on n'y prenait pardo. C'est pour cette raison qu'il est prt-férable d'utiliser des godels pourles repiquages plutôt que des terrines. On peut ainsi enlever ces algues plus facilement, à l'aide d'une petite spatule. On obvie également à l'enva- hissemenl des algues par de fréquents repiquages el toujours a raison de plusieurs petites plantes par godet, jusqu'au moment où celles-ci sont assez fortes pour en occuper chacune un. Après dl.\-liuil mois de culture, les jeunes l'Inhi- ceriinn peuvent être places sur des planeliotles de 12 à 18 centimètres di> côté. A cet edel, la petite niotte enlom^e de terre fibreuse et de sphagnum est solide- menl fixée à l'aide de fil de plomb ou de laiton. Toutefois, M. Hultol estime que, si celle fa(,on d'opérer permet de disposer les l'tafi/ceriuhi, dès leur jeune âge, contre les cloisons, piliers, chevrons des serres, (Ig. 180), et de les présenter d'une favon originale et bizarre, elle a l'inconvénient d'être peu pratique quant aux soins à leur donner, ceux réclamés pendant cotte période de leur éducation étant nombreux. l)e plus, s'il est vrai (ju'il s'agit là d'uno plante épiphyte el que les sujets adultes prospèrent forlbien siuipletnent lixéssur une bûche ou un tronc d'arbre, les jeunes sujets demandent une nourriture relalivemenl abondante. Aussi, vaut-il mieux laisser les plantes dans des terrines pou profondes et ne les placer sur planehottes que vers la seconde ou la troisième aimée, alors que la première fronde cnractérisée commence a se développer. It'ail- leurs, il est difficile de placer convi'uablemenl la jeune plante sur la planchette avant le développementde colle feuille, car on ignore quelle ilirection elle prendra. t )u peut aussi, d'une façon très avantageuse qui, a cause de «a bizarrerie, s'accorde avec le caractère de la plante, ilisposerlosjounes l'Iiiti/rfriin» dans do petites holles en liego, remplies d'un mélange de if/ll de terre de bruyère fll>reuse, l/ll do sphagnum et de morceaux de charbon de bols. Les feuilles, en se développant, s'appliquent sur la partie supi'rieure (|u'olles con- tournent. M. liullel, qui a également expérimenté ce procédé, en est très satisfait ; il ne lui trouve qu'un petit inconvénienl : celui d'occuper biMiucuup de placo. D'autres sujets |ieuvi>nt aussi être rempidés progres- sivement dans de plus yrandh vases ot l'on arrive, avec dos soinn, (i posséder îles exemplaires magnifiques, qui approchent de la tailla de celui llg 17V; que nous avons pholo^riiphié, en IH'.f.i, dans les serres île la Société des iiains de mer, a Monte-Carlo. Ce spécimen, donl ou trou- verait peut-être iliflicilemenl l'équivalent comme lallle, a été certainement remarqué, dans le magnifique groupe de plantes exotiques, exposées dans une des grandes serres à un eom-ours temporaire en l'.tUO, puis dans le pavillon do la principauli- île Monaco. Ainsi que l'on peut s'en rendre compte, une fronde enveloppe totale- ment le pot, qui a pourtant au moins quarante cenli- mùlies de diamètre. Ainsi établies, sur biichos cle liège el sur planchettes, colles-ci sont attachées aux chevrons des serres en bois ou suspendues au-dessus des tablettes, el ne réclan>enl plus que les soins d'arrosag?s et d'ombrage. Les arrosages iloivenl être copieux en été, modérés en hiver, le feuillage ne supiiorlant pas à cettle époque la moimlre humiililé stagnante. Tout en aimant la lumière directe, les l'ialiiccrium craicnenl les rayons brûlants du siileil. Aussi doft-on voilier à l'ombrage. Il y avait, dans les serres de Mello, lorsqu'on 1899, nous avons pris la photographie de la fig. 180. quinze cents plantes provenant de trois semis difïérents. lie sont là des résultats qui, croyons-nous, n'avaient jamais été obtenus jusque là et qui sont tout en faveur du [iroeédé d'élevage décrit ci-dessus. M. IJullel a, depuis, présenli- de ces Pluh/rerium sur planehelles à une séance delà Société Naliimale d'Horti- culluro de l''ranie el dans diverses expositions. Ces plantes ont fuit l'admiration des visiteurs et des con- naisseurs. Il nous faut ajouter qu'un cryptogame atta- que souvent les jeunes frondes, prineiiuilement pendant les mois d'automne ot il'hiver. Il forme d'abord une petite tache noirâtre, qui s'étend rapidement, et fait périr, non seulomenl la fronde, mais souvent la plante qui, si elle en réchappe, se remet difficilement. M. Bullel combat cette afleclion en projetant de la poussière très fine ot très sèche de charbon do bois sur la partie atteinte au-dessus comme au-dessous de la fronde, dè> que la tache apparaît. Cola arrête l'envahis- sement sur la fronde alleinte el permet de la conserver. Il est à penser que des applications préventives de poudre do charbon de bois empocheraient l'apparition de Cl' redoutable ennemi. Celte favnn de procéder nu semis ot à l'élevage des Pliili/dihim Craiirle esl à préconiser en raison des bons résultats qu'elle donne. Elle était d'autant plus à signaler que MM. Bellnir ot Sl-Léper s'expriment ainsi au sujet du semis des Plnli/nrium en général dans leur ouvrage sur les plantes de serre, t Le semis n'-ussit raremenl; nous l'avons vu lenler bien des fois sans grand succès, bien qu'il Soll possible ». La culture des plantes adultes n'a rien de bien diffl- cultuoux. Kilos réclament une atmosphère humide et do nonibreux bassinages ; mais, en mémo temps, un milieu sain, sans quoi certaines frondes sont rapide- ment attaquées parla pourriture. On se trouvera tou- jours bien d'un compost léger et humcux. dans lequel la terre fibreuse et le sphagnum entre pour une très large partie, (jultivés sur bucheft ou dans de grandes hottes ou iianiers de liège, ie.'< plantes de tournure bizarre 80 présentent dans toute ramplcur de leur caractère. l'ji plus do l'originalité des Plalijceritim gronde que l'on peut mettre en ('Videntsc dans les serres, par une disposition appropriée, il y Aurait des bibelots fleuris pas banals i\ composer, soit en arrangeant quelques fleurs parmi les frondes bizarres, el des petits motifs inédits de décorations do table à confcctionnor. Dana co dernier cas, los jeunes Plntycerium, donl l'ensemble des frondes forme un rendement adeilanl ras]iecl d'uno holle, serviraient surtout comme porte-lleur». Un de nos habiles llcuriHles nous monirera sans doute cela un jour. Alhrut M.mmbm-:. Lie JARDIN 327 Les Fraisiers remontants à gros fruits Ce qu'il faut en penser. — Leur culture Mien quo Ips promiôros Fraises remontantes soient mises au ponimorcp depuis dix ans ii peine, on les ren- contre ilf'jà dans presque tous les jardins Iden tenus. Elles jouirent en effet, dès ledéliul, d'un vogue extraor- dinaire, que l'on s'explique d'ailleurs facileineni, la Kraise étant un des fruits les plus recherchés que l'on allait être heureux di'sorinais, prâce aux variétés reninn- lanlos, dj' pouvoir cunsoniiner toute l'année. Mais cette vogue, loin do se maintenir, ne tarda pas il diminuer : beauciuip ont tté déçus; ils comptaicnl récolter pendant tout l'éti' unoquanlite de iM'lles l''raises, et les variéti's remontantes n'oii n'ont donné chez eux qu'une seconde tloraisoii, maigre, suivie d'une produc- tion insignillanle; consi-quence toute naturelle : ils ont abandonné les Fraises remontantes pour retourner aux anciennes variétés. Ont-ils raison"? C'est ce que nous allons examiner. Que font lesamateurs (jui plantent des Fraises reiuon- tantes? Ils en demandent à un horticulteur ou à un ami : il arrive quelquefois (pie le plani sonlTre du transport; puis la saison est souvent avancée, on est au mois de novemlire et les giands froids sont à craindre : aussi, pour que les jeunes planis souffrent moins, on les met le long d'un mur, au midi, sans penser qu'au mois de juillet et d'août suivants, époque à laquelle ils devront produire, laelirdeurdu soleil les desséchera. D'autres les plantent en mars-avril, les racines nues et sans motte; alors le Fraisier, qui n'a pas le temps de raciner suffi- samment avant l'été, reste chétif toute l'année. Certains, croyant lieaucoup mieux (aire, les mettent en godets dès qu'ils les reçoivent et les étiolent sous des châssis priv^'s d'air avant leur planlaticm définitive. Mais supposons que les filets rei.us en bon état aient été plantés a temps dans une terre bien préparée. Ils reçoivent îles soins jusqu'au mois de juin, on l'on fait la première récolte. Ensuite on les laisse sans arro- sage, ou bien, si on les arrose, on laisse croître les cou- lants pour multiplier l'espèce. Le résultat n'est pas douteux : on a peut-être des coulants, mais pas de fruits, et il n'y a pas lieu de s'en étonner ni de rejeter la faute sur les malheureux Fraisiers quo l'on a martyrisés. La vérité est que les Fraisiers, comme toutes les plantes, ont liesoin de soins raisonnes pour fructifier, et le Fraisier remontant jihis que tout autre, pour cette raison bien simple, que sa production continuelle qui, en somme, est contre nature, se fait surtout a une époque oii les {''raisiers anglais, dont il est issu, sont dans une période de repos complet. Il faut donc, pour les faire [iroduire tout l'c-té, lui donner artificiellement ce que la nature prodigue d'elle-même au printemps aux Fraisiers anglais : i" Une période de repos, c'est-à-dire de non-produc- tion, pendant laquelle il formera un feuillage vigoureux et un puissant système radiculaire, capable de lui donner une abondante nourriture en proportion avec la récolte qu'on désire lui voir fournir. 2° L'humidité, et par cela mémo la fraîcheur du printemps. Maintenant que nous savons ce ([ue veut le Fraisier remontant nous allons tâcher d'expliquer comment il faut le lui donner pour en tirer le plus grand parti possible. Dans un précédent article, nous avons' dit quelques mots sur la sélection des coulants de Fraisiers (1). Nous (1) Le Jarilin, i'Mi, n» :«Vi i20 avril), page 122. rappellerons seulement qu'il no faut les prendre que sur les pieds les plus remontants île la variété cultivée. Pour cela, on atlenrl le eommencemetil do juillet et on les laisse venir sur les plantes chargées de fleurs ou de fruits. On objectera peut-être qu'il est un peu lard et que les i)remiers coulants seraient plus forts. Ceci est vrai pour les Fraisiers non remontants, njais non pour le cas qui nous occupe, les premiers filets étant, à moins de soins spéciaux, souvent racines d'une façon incom- plète; de plus, s'il est vrai qu'au printemps ils donnent une petite récolle, celle de l'été est bien moins abon- dante et leur vigueur est moins soutenue. On attendra donc lo mois de juillet pour conserver les plants. Si la sécher(^ss(! est trop forte, quelques arrosages favoriseront l'émission des racines, chose essentielle, et ils seront bons à mettre en place du 1.") septembre à la fin d'octobre : plus tôt, la saison serait trop chaude; plus tard, ils deviendraient moins vigoureux. On plantera, de préférence après des Pommes de terre, dans un sol abondamment fumé au printemps. Il ne sera pas utile de labourer la terre, déjà remuée par l'arrachage des tubercules; si l'on y tenait, il faudrait le faire six semaines à l'avance, car les l''raisiers redoutent également un sol « creux » et une fumure récente. Il sera avantageux, avant la plantation, d'en- terrer du superphnsiihato de chaux et du sulfate de l)0tasse par un Ijinage (1). On plantera ensuite en plan- ches de trois raies, à trente centimètres en tous sens. Quant à l'exposition, il faudra rejeter celles du midi et de l'ouest qui sont trop brûlantes, et celle de l'est qui est trop sèche. Celle du nord est bonne d la condi- tion d'éviter roiiihre, qui fait produire plus de feuilles quo de fruits. Le meilleur est la plantation en plein carré, à l'écart des arbres, dont lo voisinage immédiat est funeste. Maintenant, les plants sont en place et ils ont passé l'hiver. La végétation s'est réveillée. On devra supprimer sans regrets, non-seulement tous les coulants, mais toutes les tiges de fleurs qui apparaîtront avant le P'' juin : une récolte, même insignifiante au printemps, compromettrait sérieusement celle de l'été : pour avoir uu fruit on en perdrait vingt. C'est, pour le Fraisier remontant, la i)ério(lo de croissance et de repos dont nous parlions plus haut. Privé de ses fruits, il prendra une vigueur exubérante, la tige se ramifiera et bientôt au commencement de juin, avec quelques arrosages et un paillis de bon fumier étendu dans le courant d'avril, les touffes émettront des hampes florales. Il faut accorder une grande im|iorlance au paillis, car il a le triple avantage : 1" de supprimer complètement les binages et sarclargcs; 2° de fournir une nnurriture supiilémentaire; 3" do conserver pendant toute l'année, l'humidité tout en permetlantdediminner les arrosages. Il suffira, dos lors, d'arroser quelquefois et de sup- primer tous les filets pour récolter des Fraises en abondance jusqu'aux gelées. 1)q celte façon, la variété Saint-Joseph, par exemple, arrive à produire, dans le courant de l'été, une récolte supérieure à celle que four- nissent au printemps les Fraisiers anglais les plus pro- ductifs : Je dois ajouter, pour être exact, que, si les Fraisiers remontants donnent une récolte abondante pendant le premier été et le priatemjjs de la deuxième année, leur production, pendant l'été qui suit, est bien moindre quo celle de la première année, à cause de leur vigueur moins grande : d'où il résulte que les I-'raisiers remontants donnent beaucoup le premier été et le second printemps. (1) A raison d'environ 'iiM kil. ilu piciiiier et 2.V) kil. ilii second, & l'hectare (.V. de ta ll.\. 3:;s LK JAHDIN Passé ce temps, il est pri'fiT.-ible de les reimuveler, chose facile d'ailleurs, puisque, avec : f.ti Fnuice. — Poires: //ciiriv' }'iiuhan, yudame Hnllet, Mndnine du l'uis. — Poinnio : Teint frais. — Kaisins: Oamuy de juillet, S'oisetle Uergeri. f rnum itAvks i>c tablf.ai: a i.'RTL'bE l'ralses : (trrgon, llclrelia, fAïuis \'iltnorin, \'ietnriii. — Poi- nts : Harilletltcsehnmps, Hrurrr Kirtland, Charles de Ghrlin, Diii/enné Cusin. Kllis, Madame Ch. Gilhert, Triomphe de T>iuriiine, — Poiumn : ('hiiu.r. KRUnS MIS A l'étude Fraises : lielle de Cours, Ko-nig Albert. Sensation, Eleonor, Quatre-siiisvns de Millet. — Cerise: Hofmann Duki-. — pèches: Arthur Chetreati, Belle île iMiireciennes, Opoix, Précoce de liagnolet. — Poires: .Iniinii Gerrais. Doi/eniic M" Cornuau, Ministre Viger. Professeur O/^oix. liemg Chatenoij. — Pomme: Winter lianoua. — Pruno: Heine- Claude hâtive. — Framboise : Superlctirc. — Cassis :>r /'ru i( blanc. Le Congrès s*os^ ensuite occupé du projet de nouvelle classincation ; il a adopté les catégories suivantes : Fruits (le lubie (variétés do choix); à cuire; do marché ou locaux ; d'appiirat. • Los variétés seront classées par ordre alphabétique dans le catalogue, et un tableau indiquera la l'iassillca lion des variétés adoptées, dans les différentes caté- gories ci-dessus indiquées. Enlin, il a élédé-cidé ([u'une liste des variétés rangées par ordre de maturité suivrait la classification ci-dessus. Le nouveau catalogue de la Société pomologique paraîtra en 1904 avec ces modilicalions. Avant la clôture de la session, le Congrès, à l'unani- mité, a nommé M. Viger président d'honneur do la Société pomologique de France. L'attribution de la médaille d'honneur du Congrès a eu lieu ensuite. Le lauréat, choisi a l'unanimité, est M. Georges Boucher, auquel nous adressons ici nos sincères félicitations. La prochaine session de la Société pomologique de France se tiendra, en 190,3, à (Jlermonl-Ferrand. Cette proposition a été adoptée sur la demande de la Société d'horticulture du Puy-de-Dôme présentée i)ar M. Lavé. Le iiO scptemlire, un déjeuner familial a réuni les membres du Congrès, qui so sont cordialement donné rendez-vous pour l'année prochaine àClermont-Ferrand. F. Dksim.noy. Cattleya Magneana Celte splendide nouveauté, (]ue représente la photo- graphie en couleurs ci-contre, est l'une des plus bril- lantes du genre ; elle a été obtenue par le croisement du Calllcya ffutlala Léopoldi. variété su\iérieure, avec le C. Massa'iana l'un dos plus beaux du groupe Har- djiana. Plante haute d'environ .')(( centimètres (en flour . l'seudo-liullies : de 25 centimètres do hauteur. Feuilles longues d'environ 20 centimètres, larges d'en- viron 7 centimètres, épaisses et coriaces, d'un beau vert foncé. ' La lige florale porte quatre ramiflcations, et |)ar con- séquent cinq fleurs. Ces fleurs, bien ouvertes, sont d'une remarqiialile granileur; en elTet, le plus grand diamètre constate est do neuf centimètres el demi. Les sépales sont fermes, consistants, le supérieur est remarquablement dressé, leur couleur est rubis clair. Les pétales latéraux sont très larges, consistants, ondulés sur les bords, et d'un rubis foncé intense. Lolabi'Uc, déforme parfaite, très grand, bien ('talé, et à larges ondulations est d'un rubis intense, renforcé sur les ondulations, l'n peu de rcdets fauves loinlenl le fond do la gorge, ainsi que son revers. Très en avant sur la gorge du labello, le rostellum, d'une grosseur notable, se montre avec l'aspect d'une amande dccorliquéo. La culture ne demande aucun soin parliculii'r ; une bonne serre tempérée avec les autres Callleyas. Cil. M.MION, LE JAUDIN :i-M Revue des publications Une nouvelle maladie du Cerisier. — Nous troiiYmis, dans lo Hi'-Vfit ai/ficiiU' (le la Norniamlii: iino iiiliTossiiiilo fimi- miiiiionlion ilo M. l'iiiil Nm'l, sur la diVouvorte, pur M. (lorboz, il'Anrlpins. d'uno iiiiicusi- ol nouvello nialailio du Corisior, iliii" il nn cliain|pif;non parnsilo, lo GixHiUniia eriitlirosloina. Li's (euillos coiuruonci^iil à jaunir par placos dos lo coiu- uicncoiiioiil do loti'; rrisuitc ios laclios dovioniu'tit liruucs ot les fcuillos so dossochcnt pou à peu avant rautai/s chauds contient un long rapport sur les résultais obtenus, en culture uiaraicliéro, par la station d'essais do Nanisana, à .Madagascar. De la lecture de ce document, il résulte que la Tomate, le Concombre, les Courges, les Haricots, l'Igname et le Dolique bulbeux réussissent très bien. Par conlre, le Céleri, le Céleri-rave, le Cardon, le Choutleur. les Ognons, n'ont pas, jusqu'ici, donné de résultat salislaisanl. Quimt aux Artichauts, Aubergines, Carottes, Chicorées, Choux. Laitues, Epinards, l'ois, etc., il s'attache à chacun do ces légumes toute une étude afin de savoir comment il faut le cultiver pour le réussir, par rapport à la saison chaude et il la saison des pluies. Tous sont loin de so comporter de la mémo f:i(;on. Le Caroubier et son fruit.— M. Albert Vilco(| professeur d'agriculture, a i)ublié, dans la .Vurincipales indications nécessaires pour en réussir la culture. Nous les classons par ordre de maturité. L'épotpie de maturité indiquée est à peu prés celle du climat do Paris. Col article conlient la liste des variiHés d'été et (t'atito)iiiie que l'on peut tjualifier de première ou de toute première (pialiti'. î*oires d'été et d'automne Dotfeiiné de jinllil. Synonyme: Doi/rnué d'été. - Gojjiiéo par Van Mons en 1S:^1. Joli petit fruit venant en bouniiel; de preniiero qualité pour la saison : iiromière <[iiin2aine de jiiillel. Ariire très fertile, peu vigoiirc\ix sur Coigiiassior, vient il peu près égali'nicnt bien et de lionii(> qualité dans tous les sols. Se nillive ordinairement en espalier au sud. A cultiver en fuseau, ou autres petites formes, (juaiid il est greffe sur Coi(jnassier; en pyramide ou en ijiandes lornies, quand II est ^relTé sur franc. h'ijiidiinle des Imis. En llaïuand : Busch-jn-i'r; appelée aussi, Jli'llf des txiis, etc. — Aniienne variété boljie propagée par Van Mons en I^IO. Très beau fruit, hths ou très (,'ros; do première qualité, son seul défaut est lie passer un peu vile; maturité ; soplemlire-oclobrc. .\rbro do bonne vi(j[UOur sur ( loi^nassier ; réussit ii peu près clans tous les sols. .\ cultiver on pyramide quand il est urelTô sur Coignossier et on Imul-vnnt quand il est greffé sur franc. .S'ri(/iit'i(r (/ /isyo'ir.i. Syiieny mes : Puirc Srignriir; Jifrgn- mute lumilirr. — (iagnée i)ar le major l'.^peren, il Matines en 1s*7. |'"ruil nssez uros. tri'S sucré et déliiinusenient par- fumé; f'idn" din iticdlciirrs l'uirm; maturité : lin septi'tnlire et octobre. Arbre rustique, très fortilo, de vigueur movenno sur Cnignnssier. A cultiver en fuseau, en petites et moyiMines (ormes, cpiand il est gr artout, A cultiver en fuseau et autres petites formes (|uand il est greffe sur Coignassier el on pyramide ailée el autres grandes formes palissées, el sur- tout en haut-vent, quand il est greffé sur franc. Beurré Ddl;/. — Synonymes: lieurrè Delannni/; Poire de Jolniii. — Gagnée par Pitly à Jolain, enTournaisis, vers 1S48. Fruit assez gros, agréablement parfumé; maturité, octobre. Arbre vigoureux sur Coignassier, réussit it peu près i«artoul. A cultiver en pyramide <|uand il est grcHé sur Coignassier et en haut vent quand il est greffé sur franc. l'un Miirinn. Synonyme : Caleliosse ctirufim. nom sous lec|ucl elle est le plus connue en Belgique. — Cagnéo par Van .Mons en ls2o. Kruit très gros en forme de caleljasse, ii chair verdAtre beurrée; de bonne <|ualité quand elle est cuoillio et consommée ii point. En llelgique on cultive surtout cette variété à cause tle sa grosseur extiaordinairo comme fruit d'apparat, .■^rbre faible sur Coignassier, très ferlili' sur franc, A cultiver do préférence en formes palissées ou en pyramide ou situation alirilée du vent. Poire de Tiini/res. \. D. Syncmyme : lieurrè liiirmideaii.— Gagnée par Ch. L. I~)urondeau k Tongres-Notre-hanie (Hra- banl) en ls2S. Très beau et gros fruit; souvent de première qualité; maturité : octobre-noveiiibrp. Arbre de bonne vigueur sur Coignassier; préfère les sols légers, ne réussit pas dans les terrains compacts; la qualité de son fruit y laisse ii désirer. A cultiver en pyramide cpiand il est greffe sur Coignassier et en haut-vent quand il est greffé sur franc. Délites' d'IItirdenpiint. — Gagnée par l'abbé .S'icolas Itar- denpont il Mons en I7."i9. Fruit assez gros, d'un |iarfum exquis; maturité: octobre-novembre, .\rbre de vigueur mo- dérée, à port droit. A cultiver en espalier, en contre-espalier et en fuseau h exposition rliamte. Siihlal laboureur. — Gagnée par le major Esperen à Matines verslsl.s. l-'ruil assez gros, d'une excellente saveur; maturité : octobre-novembre. Arbre très fertile, vigoureux sur Coi- gnassier, d'un beau port pyramidal. (Vest l'une des Poires les plus populaires en Helgic|ue où on la trouve cultivéo on pyramide dans presque tous les jardins. A cultiver cepen- dant de préféreme en formes palissées ou ii l'abri du vent à cause que son fruit est mal attaché. Xapoléiin. Synonyme : Ileurrr Liart. — Gagnée par Napoléon Liart il .Mons on isos. Fruit assez gros, mal allaclié; malnrlté: première quinzaine de novendire. Arbre précoce au rapport, peu vigoureux sur Coignassier. A cultiver en espalier ou on conlro-ospalier de préférence ; adopter les petites formes (piand il est greffe sur (Coignassier et les moyennes el grandes formes (piand il est greffé sur franc; ne réussit bien que dans les sols chauds. Beurré Diimiml. — Gagnée par J. Dumonl à Es<|uelmo (Tournaisis) en ls:tl. Tiès beau et gros fruit d'une saveur exquise; maturité : oclobre-novembro. Arbre de bonne vigueur sur Coignassier. d'un beau port pyramidal. A cultiver en pyramide ipiuml il est greffé sur Coignassier el on haut-vent quand il est greffe sur fran<-. C'est un bim fruit de commerce. l'un Moit.i. — Gagnée par I.éon l.eclerc ii Laval en |.s:?K, Fruit assez gros; maturité : novendirc\ .\rbre île vigueur Irèa moiléréo, il bois souvent chancroux sur Coigmissior, A cultiver de préférence sur fronc en espalier ou en conlrc- espolicr. Triomphe de Jodoigne. — Gagnée par Antoine Honvier h Jodoigne en lsl:j. Très beau fruit, gros, parfois très gros, d'un parfum agréable; maturité : novembr(>-déceml)re. Arbre do bonne vigueur sur Coignassier, très vigoureux sur franc; réussit s\irtoul dans les terrains légers. .\ cultiver en pyro- miile et en formes palissées quand il est greffé sur Coignassier et en haul-vent quand il est grelTé sur franc. Ser plut Meuris. Synonyme : Beurré d'AxJoii. — Gugni^ par Van .Mons vers Isj.l. I''rull assez gros, bien parfumé; Diatiirilé : octobre-dérenibre. .\rbre assez fertile, de vigueur moilérée, d'un bi'au port pyramid.il. A cultiver de préféri'nco greffé sur CiMgniissIer en pyramide ou en espalier. Nous donnnrons procliaiupmcnt la llslodos meilleures Poires d'hiver d'origine belge. Joseph Paquet. I.l-; JAIUDIN 3M I^e Verre ( ;al lu'^drale Lo vpirf « c.illic'ilralc » osl un verre eoulo en paralli'- lo(;raiiiniPS d'iino assp/. Idiiniie portée et iriiiio cerlainr épaisseur. Sun opacilé l)riso diins une coitaino niosuro raetinii luinineuso des rayons solaires, mais sans en amoindrir l'action ealorique. Au dernier congrès d'Iiorlicullure, M. Bruant ayant demandé ce que l'on pensait du verre calliéilrale, M. Opoix, jarilinior en chef du Luxembourj,' a répondu : ■■ Los rensoignemenls ipio j'iii recueillis de diverses parts in'oiil conduit à penser cpiil n'y avait «uoun inconvénient, au lonlriiire, pour la rulluro dos planli'S, à couvrir les siTres eu verre calliédialo. J'ai d(Mic fait vitrer ainsi une serre de in luiHros de lontj, el j'y cultive des Orchidées qui, aiq)ara- vanl, élaieul cullivccs dans dos serres couvertes en verre nnlinaire. J'y trouve un nvaidage, en ce sens (|mo j'ai plus de chaleur, et, par couséipient une rcoiiotnif de rombustihlf. Nous taisons l'aération à la fois par eu luuil el pur en bas, et 7iims tirons tnuins de perte de cjuileur que jnir les joints des verres aueiens, pitree que les verres ratlu'drale qui les remplacent sont beaiteouji plus f/rands et neressileni moins de joints. La végétation des Orcliidées est [lUis belle, les plantes son! plus vertes et llourissi'id uiieux. elli>s paraissent moins éprouvées. Uuarit à l'action du soleil, elle est toujours aussi énergique, el il faut recourir aux ombrages. Mémo il a une inlluetice plus proniplo el l'on risquorail bien plus de coups de soIimI ipie sous le verre ordinaire. Il v a un petit défaut; c'est que l'eau (jui se cundonso sur In verre cathédrale à l'iidérieur est plus abondante, le verre n'étant pas aussi uni ipu> lo verre? ordinaire, et tombe sur les plantes. l'ourles plantes vertes, telles ((uc Uatliors. Palmiers, Clia- mœrops, Créions, elles sont cultivées sous verre cathédrale, el la végétiitioM y ost aussi bonne ((ue sous le verre ordi- naire. L'avantage est quo la leinle verte des plantes reste l)ien plus constante ipie pour les plantes cultivées sous verre ordinaire. Mais il f.iut toujours l'ombrage au dehors, avei; des ilaies... l'our moi, je fais mou ombrage en badigeonnant l'extérieur do la serre avec un simple mélange d'eau et d'annilou. Les plantes à fleurs, telles ijue Géraniums, Bégonias, mémo les plantes à forcer, comme les Qiillets, s'étioleraient davantage, et il y a lieu de continuer à les cultiver dans des serres à verre ordinaire ». M. Alliert TrulT.iut, qui présidait, a été plus catégo- rique l'iicoro quo M. Opoix. Il a vérifié lui-même, dans SOS propres cultures, lo bien fondé des intéressantes observations de son collègue, et il a ajouté : s en temps. Cela tieid à ce (pi'il est couh'. Ce défaut a une ci-rtaiue inq)ortance, étant données les longues portées selon lesquelles il est fabriiiué. « A la séance de la S. N. H. F. du &3 octobre dornioi', M. Duval, de Versailli's, a fait part, à l'assemblée, de ses observations personnelles tourdinnt lo verre cathé- drale. Ces observations n'onl pas seuicnieal confirmé les pr(''cédentes, mais ont mémo tendu à supprimer l'importance des défaut.s signalés. Avant tout, dit M. Duval, il faut savoir bien vitrer le verre cathodralo. A cet elTet il est nécessaire de bien emplir do mastic les angles des fers a T qui le sup- portent. Pour augmenter la solidité desjiunts, M. Duval ajoute 1 kilogr. do céruse par 10 kilogr. do inaslic. Mastiques dans ces conditions, 1.300 mètres do vitrage, chez M. Duval, n'onl présenté (|uo trois ca.s- sures en citu] ans. Il esl donc permis de considérer ccl inconvénient eomino négligealde, car les bris de verro sont cortainoiiionl plus frécjuenls avec les autres qu'avec celui-là. II. l.niiiiL'N. ././v/v/v- Le procédé Rose Charmeux pour la conservation des Raisins à rafle fraîche Pour conqiléter ce quo nous avons dit, dans un pré- cédent article, (T sur les divers procédés de conserva- tion à râllo fraiclio qui ont été successivement adoptés à Tbomery, nous examinons aujourd'hui do quelle façon Hoso Oliarmeux cmnpril cette conservation quand il prit un brevet, lo 14 avril 1877, pour le système que nous allons décrire. Pour plus do clarté! nous repro- duisons, d'ailleurs, in-e.itenso lo mémoire descriptif de ce brevet : Inventeur du procédé employé à l'homery pour conserver lo Haisin frais pendaril près d'une année el créateur de celle industrie qui a fait la fortune do mon pays, et. qui livre à la consommation à toute époipic de l'année ilu (Chasselas dil (/<■ Foiitiiiiielileau, dans le môme état de fraîcheur que s'il venait d'être» coupi'', j'ai<-herclié constamment à perfectionner c(!Uo exploitation ol c'est ainsi quo j'ai imaginé le système d'appareils dont je viens rovenili(pior la propriété par la présente demande do brevet. On sait que lo procédé de Thomery consiste à couper les Raisins avec lo sarment, en laissant à celui-ci trois ou quatre yeux au-dessous de la grappe et un (oil au moins au-dessus. l.(ï sarment est alors plongé dans une bouteille contenant de l'eau et du charbon on morceau, la grappe étant suspen- due en dehors du vase. Les appareils que j'ai combinés pormetlonl do disposer les vases dans lesipiels plongent les sarinonls, d'une fa<;on régulière, sur des cliAssis verticaux établis dans une chambre convonablemcnt aérée. Les bouteilles li (lig. l'^l), on verre ou en lerre, sont enga- gées dans des trous percés dans un sup|iorl coudé, .'s, en bois, oumioux en lole galvanisée; une fraction deces supporlsesl représentée en vue longitudinale et en coupe transversale (lig. ISii. 3 ot 7). La face supérieure do ces supports osl un peu pencliéo vers l'avant, pour quo les bouteilles s'inclinonl vers l'arrière et quo le Haisin ne louche pas à la bouteille; quatre ou cinq sarments sont ainsi placés dans la mémo bouteille, les grappes de Haisin pondant tout autour do celle-ci. On voit (fig. 1S4| que les bouteilles sont de deux sortes : les unes B reposent par leur bourrelet supi'Miour a; les autres Jl' sont munies d'un cordon b qui mainlienl les bou- teilles surélevées, do telle sorte que les grappes se disposenl à des hauteurs dillérentes et ne so gênent pas. Les supports S peuvent avoir la forme d'anneaux comme on lo voit en coupe et en plan (lig. l!s:i, J et 4). Ces supports so fixent au moyen de clous ou do vis .sur des cadres vorlicau.x cl lo long des murs. J'ai représenté on coupe longitudinale et en plan dig- b"*! et 182, 6"), puis en coupe transversale (lig. lS7),le diagramnu» d'une chambre de conservation. Deux portes P [ilacées aux extrémités servent à l'aérago on peut d'ailleurs disposer des ouvertures convenables pour la libre circulation de l'air. Plusieurs chitssis verticaux C, espacés entre eux de l"40 environ, servent à disposer les sui>porls .S pour bouteilles; ces derniers sont distants do 30 cenlimolres; des supports sont égaleuienl lixés aux murs de la salle. Lorsque le Haisin a été coupé pour être Servi sur uno table, il peut arriver qu'on no le consomme pas lo même jour En Résumé : Je revendique, conformément à la loi, l'exploitation exclusive (Il Le Jardin, t\' 37G (iO ocl. l'JOi), p. 309. 332 LE JAUDIN du systt-me d'appareils que j'ai combinés pour l'application du procédi' de lonsorvalion du Raisin frais, et dont jo suis linveiitour. Ce système d'appareils est caractérisé par la disposition do bouteilles plus ou moins inclinées sur des supports horizontaux, ces bouteilles contenant un nlélan^'e d'oau et do charbon dans lequel plongent les sarments des Ilaisins à conserver. Jo revendique on outre l'application de vases inclinés sur J Fig- IM et Ib'^. — Vlan ri cirt/M- d'uni' rhftmh (181 : coupe lungltudinalc; laî . >■ de eonserr>tiion. pL-in). Fig. IHl. — Himleiliet fixcrt tur leur tupparl coude. i-oupos élu(:ôea ]>our conserver lo Huisin Irais sur la table. " Au mois d'août do celte mônio année 1877, Rose Ghar- meux ajoutait à ce brevet lo mémoire suivant, concer- nant lies appareils [mrtatifs; nous le reproduisons intégralement aussi, et accom|iagné do ses croquis et dessins : " J'ai décrit dans nii>ii brevet principal les nppan-lls qui' j'ai coiidiinég pour ilispusi-r d'une façon ré^julicre iliins une snllo de conservation, les bnuli-illi-H on verre ou en terre dans lesquelles plongent lus sarments île Vigne, les grappes ilellai^in pendant en di-liurs. Os iqipiireils ronvionnent plus partii'iili''rnnii*nt à une grande exploitation viticole. Depuis, l'ai eu l'idée de disposer des appareils pour lo classement ib-g bouteilles qui puissent trouver pluie dans une pieco (|uelconi|ue et se riingi-r dans un coin sans incupor beaucoup de pl.ico; res appareils ronviondront surtout aux proprii'tuires et borlicultcurs amateurs. Pour satisfaire au.x conditions do sa destination, col appa- reil doit être construit simplement et éconouuiiuemont ; dans co but. jo l'établis avec dos fers feuillards rivés en haut et en bas à des cercles également en fer; je lui donne la tnrme d'un tronc de ci\ne (fig. 18.S). ."^ur cette carcasse ainsi constituée, je dispose des cein- tures en nis lie fer ou en fors feuillards présentant des anneaux fermés ou non do 5.'J millimètres environ, espacés de S ù il centimètres de centre on centre pour recevoir les bouteilles. J^ , Le plus souvent lo 9^ ■^ fer employé sera gal- vanisé pour le préser- ver de l'oxydntion. Ainsi constitué, mon support peut contenir un noudire quelconque de bouteilles. 5H, 1(.H1, 1.50 ou plus. A litre d'oxenqile j'en ai re- présenté un sur lo dessin démonstratif annexé, qui peut con- tenir loo bouteilles. La fig. I (ls.S| est une élévation do co sup- port, la fig. 2 (192) on est un plan ; il osl formé do fers feuillards (1 ipii s'assemblent par rivuro ou autrement aux cercles h et h' do diamètres différents de telle sorte que lo support a la formo d'un tronc de cAne et repose solidement sur lo sol. Les lors a servent à soutenir les tils lie ferc qui présentent des anneaux d fermés ou mm. pour recevoir les bouteilles >*. Comme on lo voit en détail llg. :t et i fisy et iW) les fils de fer c se i>osent sur les fers a; un fil do fer f forme la ligature. On peut, conmio jo l'ai re- présenté lig. ."letC. (l'.il et m), renqilacer li's lils de fer c par di's bandes de fer feuillard ;/ foriiiaiit les anneaux qui se lixont par \ issage ou par ri vure sur les moulants ri. Les anneaux d sont laits de telle siirle que les bouteilles e sont un peu inclinées vers l'ar- rière, connue dans les appa- reils décrits à mon brevet prini-ipal, pour que les grappes do nuisin soient librement susiiemliies et ne touchent ni les bouteilles ni les supports. Le premier cordon d'anneaux est à environ t, p. 309. 33 s LR JARDIN RudlDeckia laciniata flore pleno Ce n'est plus une pinnte nouvelle ni rare que co liiid- heckiii ;i llpurs ilouMos, car sa ililTiision dans les cul- tures renionle ilfjà il six un sept ans; mais c'est une ni:i|,Miiflqiio p'.anle vivare, s^ur laquelle nous voudrions attirer l'attention, car ses mérites décoratifs sont excep- tionnels. Robuste al vigoureux, ce hudbeckid dépasse 3 mètres de hauteur, et forme des loufTes volumineuses, qui se couvreiil lilléralemcnt de Heurs depuis juillet jusqu'en octobre, t'.elles-ci sont parfaitemeul doubles, rappi'lant. pour la forme, celles d'un petit Dahlia décoralil, et sniit d'un beau jaune vif. beaucoup plus llorifère que les Soleils vivaces, la plante a, sur eu.N, l'avantaiie très appréciable de ne pas drageonner et de pouvoir rester longtemps en place sans transplaiiLition ni d'antres soins qu'un bon tuleu- rage. 0""'(luo dimble. co Hinlhechio produit queUiues graine-i. qui peuvent être ulllisécs pour le propager, mais l'édatage des fuites loulTcs, fait à l'automne ou au printemps, sans soins spéciau.x. fournit en quantité suf- lUante des plants qui, mis (oui cle suite en place, fleu- rissent dès la première année. La meilleure place ilu lindheckia Innninla flore l>leno est en loufles éparses ^ur le milieu des plates- bandes longeant les allées, mais on peut aussi lo planter on sujets isolés ou ;;roupi's sur les pelouses. Ses llours, pas trop lourdes m;il^,'ré leur duplicature. sont, par leur extrême abondance et leur vive couleur, une précieuse ressource pour la confection des gerbes et bouquets de fleurs. S. MOTTKT. Plantes nouvelles ou peu connues DIchorisandra ? Thysiana L. Linden. /.■<■.■. ir^ii. l:.l.i,- ,1 ,-ir,i„,,,r,: l'.mi. p. i:«. IManto Ires ornemeiilBle li fouilles très luisanlos et ilo grande dimension, n pi'-liole canaliculé. velu, 'l'igo en zig- zag, légèrement renlli'e. Ln détoriiiinalion géniTique de colle Commélynacéi-, origlnairi> ilii ('ougn. ne peut élri' que provi- soire, tant (pie li-s tLiii-- m .m >. r.iil |ias connues. Houstonia caerulea L. Hec. I/iitt. i'M2, p. :il'.'. Hubinci'-o lierlmct'e. vivuce, de l'Aniéilipio du Nord. (!"e>l iiii<> plante toiifTuc. Iiunto do lU cent., à port do l.obèlia, a ligos nombreus'-s, grêles, simples ou rameuses, à feuilles opjwsées, spalulécs, glabres, pêliolécs, à fleurs disposi'-os par 1-.'!. bleues uu lilnnclics, loiigueiiicnt peitonculées, à limbe dolai'orolle rtal''. nlitn^, >ival<'. Klor. en mai. RIcotIa Lunarla D. ('.. Hcr. Ilori.. i'wiJ. p. .ll'.i. CriicifiTi' annuelle, glabre, haute de îilii:t<(cont., à rameaux l'ialfs puis ri'dressês; il leuillis railiuales en rosette les laii- liiiaires piiinateparliles (ormi-os de r>-7 folioles pétinléi's, di'u- Ices ou loljuli-e», il fleurs rose lilns disposées en grappi-s nxlllnin-s. Los Hilii|Ui>s sont ovales, plates i ommc celles d'un Luiiai-io. C.i-lti- curieuse petite Cniciforo, ilo Palestine, fliuril de mai (I juillet. Ceropegia Lugarda N. K. Brown. Nouvi"lle psp-'e l.iignrd'-. Klle est voi^ino du f'. Thvitilcsii dont "'llo dilliii- a preiiiliri- vui- pur la i-ouleiii des n<'u™. Ceflcs-ci «ont ili.-posées en ooibello par :*-ii. Les si'-pnles sont glabres, vi-rU. niianrés de pourpre. I.u corolle, langue do % cent., eKl Idnnrlu- ii U\ base, verte dans la partie renflée ot Jaune soufre dans le liaul, nvi'c dis niarules purpurines h la face externe dcK tubes. Le tub tiMiilé do cramo'--i noiri'ilre i-l de jaune. La couroiiiio i'.\lir!'e est pourpre foiirc couverte do longs poils lilancs >.ar la f«fi}/i est acaiile, à feuilles longues do I"ô0 environ; il pétiole cpiadragiilairc: à racliis triangulaire portant de lu à 11 pinnulcs lancéolées, aruminées. trinerviées. t'.is piiinules sont longues do :10 ù '.C> cent, sur 7 de largeur; la premièro paire est opposée; les autres sont alternes et distantes Tune de l'autre iprà :; mètres, ses pinnules phi-^ .■il|..ii;ji'0'~. lu Iciniin.ile plus large. Convolvulus macrostegius Oreen. IM. Mtig. t. 7717. Liseron, originaire do la Basse-Californie et étroitement liée au C.st'piuin. ("est une très belle plante, tout t> fait rus- tique et dont la durée de lloraison si' prolonge pendant plusii-urs semaines. Klle est presque entièrement glabre, ti feuilles ovales, rordiformos. longui-iuenl pétiolées, ondulées dentées ou même lobulées ii la base. Les lli-urs. au nombre do 1 a :t. portées sur des pédoncules axillaires. longs de 15 ii 2.5 cent., sont Manches teintées do rose, à tube en entonnoir profond, entourées il leur base de deux larges bractées orbi- culaircs. Oipladenla eximia Ilemsl. Ilot. Mail. t. 77l>0. Cette très belle Apocynacée. introduite du BrésU en ls.stt. par M. Sandcr, avec des I.ivlia purpurata, est pourvue iliini' tige gréli- ot volubile. de couleur rose. Les feuilles larges, ovales, obtuses. Sont très glabres, papyracées ot d'un vert gai; les fleurs sont disposées en cyiiies pseont pédoiiculées ; les brai'tées sont tointi'es do rouge-sang; la corolle a le tube long ilo 5 «enl.. cylindrique puis dilaté en entouuoir. poilu iiitérieuiement vers lo iiiilioii; le limbe, largo de (> à 8 cent., est d'un rose clair avec les loties ptins arrotiilis, oblns, apiculés. Helenlum tenuifolium Nutl. liut. M.vi. I. 77iJ. Encore une dos iidnibreiisi's (lomposéos ornementales, que riCiirope a tirées des LIats-Unis. C'est une plante herbacée, drcssi'e, rameuse, fasligiée. très glabre, feuillêe, mulliflnre. Les feuilles sont alternes, fasciculées par trois, étroitement linéaires, sessiles, acuininées. Les pédoncules sont allon- gés, très grêles el portent des capitules larges de iài eent. Les fleurs de la péripliério sont nombreuses, ii tiibo court, k ligule cunéiforme, Irilobéo, d'un beau jaune d'or, détlécliie à la base, pubescoiile sur lo dos. Celtes du disipio sont groupées en i.ne (■'■li- ^'lolmli-nse. jaune d'or. Solanum giganteum Jaeq. llllll. S. Tuar Orlirnl., \Wi. p. |l>7. Sous co nom on trouve habiliiellenieiil dans les jardins le S. auriculiidim de l'Asie tropirale. Le vi'-ritable .S. iiigun- li'um est toiit-ii-fait distinct el vient des Indes Orienlides. (Vnst un arbuslo ou un petit arbro haut de l à h mètres, raïuilié et ligneux, épineux, a (enilles très larges, blancliAtres et argentées ii la faee inférieure, veinées. l.i'S pédoncules et I.T calice sont tomenteiix ; les fleurs reunies an nombre de IW et plus en grappes denses, sont violettes. Le fruit est une baie rouge ériirlate ou rariiiin, rarement blaiicbe. Le .S. i/'.'/i' >>'<'">'■ est très ornemental, fluiirit ik'piiis mai Jusqu'à la lin de novoinbro et mûrit bien m's fruits (pii sont tellement abomtjinls. en Italie, qu'on a pu sur un seul pied recueillir Ju-sipra is> grammes fin d'octobre, réellement [irintaidère. JcLI'.S (illKC. Soeiété flationale d'Hoptieultupe de f ranee Séance du 23 octobre 1902 CoMiTi'; m; Floiucultuiie. — Notons tout d'abord les jolis Cyclamens do M. (^aillauil, de Mandres, entre autres une variété à fleurs hlancliesdélicatemont lirabriôes qui paraît bien lixée ; los potées do liégoni.i Gloire de Lorraine, [irovoiiaiil do houlures d'avril 1902 à M. Belvoaud, do la ()c>lle-St(;ioud ; le charnuuil Aster Président Miiurice, plante naine biiis- sonnanto, d'un avenir certain, à .\1. Durand, de Maisons- Lidlitlo ; le Bégonia Phosphiirescenl,\>Téf,c\\W par .\t. l'iehot, ilncliAtean de Clievreuse, excellonto variété très florifère, de 1 rnissniico régulière, so tenant bien, donnant des fleurs sim- ples et seini-doidjlos d'un beau coloris vermillon. Il faut encore signaler des rameaux lleuiis do Polt/yonum molle, présentés par .M. G. Boucher. (letto Hennuéo est une flirt jolie pl;\nle, à floraison très ornOMicntale ; elle est souvent (.oidondue avec lo P. amplexicaule var. o.ri/jjlii/llum, (jui appartient à une autre section du genre et se rapproche du P. nistorta. Lo Jardin colonial, par l'intermédiaire de son directeur, M. J. Dyliowski, montrai! le premier régime développé en lOurope du Bananier Fétiche, un nouvel Anlhcricinn du Congo à feuilles panachées de blanc, auquel .\I. Hua a donné lo nom d'A.Iiictieli, et lo Draeœna i/racilis. do Madagascar. l.'.-l. Hiclieti, pourra être utilisé pour la garniture des serres. l'.nregistrons onlin l'importante collection do Dahlias Cactus do M.\I. (layeux et l.ecicrc, ainsi (juo leur Salcia splendens panaché Surprise. Comité DES CnnvsANTUKMEs. — Les Chrysanthèmes abondent. La Maison Vilmorin avait apporté deux nouveautés do tout premier ordre : Sœur de Charité et Rajah ; M. Xonin, des plantes inédiles: M. Maurice d'Huiht, Président Caliour;/, M. Gustave d'Aou.'il, liaronne de Sancij, le tout de tort belle qualité ; M. 'l'raisnel, les variétés de sou obtention : Modame Jiroi'ct, Pierre Traisnel, Jean Lainjé. Il faut encore noter de beaux apports do grandes fleurs faits par M.NL Lavau, do Crosne; Prou.st, de Chalou ; Bernard l.aflitle, de l'au ; CUidot, de Marly ; .Mazier, de Triol ; Dau- rclle, etc. Comité ues Okcmidées. — Dans l'apport de M. Maron, on roi Marquait : Calllei/alabiala CooA-4'0i)i bien blanc; C Maroni; C. Vii/eriana, hybride dos C.mirea et C. labiala fiannnea; Jxelto- Caltletja Salliero-giiias, etc.; dans celui de .M. Béranek; Lœlioeatttei/a Luteeia, de beaux Cypripediums hybrides, des ]'anda ca'rulea, etc. ; chez NL Magno : Miltonia Moreliana superba, Cj/jirijjediuru Dominianuui, CœUx/yne .Massamjcana, des Lœliocaltleiiint ; une collection do Cucurbilaci'is [Palissons) à M. Laiiibort, do Hicolro, et des Fraisiers .Si'i/i f- Antoinc-de-I'adouc, aiiiéliorés par lo semis, très rouuiiitaiits et à IK'S gros fruits, présentés par lo •• lraj;ariiultoiir " Millet, de Bourg-la-Hoine. r. hmm.i. BIBLIOGRAPHIE Les produits horticoles aux jialles Ceux de nos confrères qui s'occiipoiit de projection, nous sauront },'ro do leur signaler l'exccilenl oiivraiioùe.M. Ku^'cno Trutal, docteur és-siicnccs. Traité général des projections (l). — Personne n'ignore as seulement technique et descriiitif, il est par dessus tout jiratiijuc. C'est un guide précieux pour les Sociétés, les écoles, les conférenciers i|ui foid usage des prtijections; c'est un conseiller avisé pour les personnes (jui veulent apprendre à faire des conlérences. 'l'oute la tioisiénio partie est lonsacrée à ce sujet. Lo deuxième volume de l'importunt ouvrage irraviireit. prix * (r. M, frawo 8 Irntn.i. Tomr II, i!;i) paKe» et 137 gravure^*, prix 'i Ir. '<«, franm .'• franc*. C'j PiililiA en oOKlaii*: la Librairie liorticulc |>rut pruciinT • r Évrc. prix franco : ï francs. Les Roses de Paris deviennent rares, elles valent suivant lo choix et la variété do .') à K' francs la douzaine. Les Rotes ilu .Midi font leur apparition, elles se vendent dif- ficilement de o fr. 50 à 1 fr. la douzaine. Les Œillets ne s'écoul<-nt pas très bien, on les paie de 0 fr. VI a I franc suivant le choix. Le Réséda se vend mal, do 0 fr. 05 à u fr. 10 botte. L Oranger l'st en hausse sensiJdo de 1 fr. 50 à 1 fr. 75 le ceid lie Iroulons. Les Llllum [leu abondants, maudiennent aisément leurs prix de } à > francs la douzaine. La Tubéreuse a fleurs doubles, moins abondante, so vend 1 fr. ■■!:> I.> ù branches; ii fleurs simph-s 1 fr. 50 les lï branches. Les Chrysanthèmes sont très abondants surtout dans les fleurs ordinaires, aussi no les vend-on ipie U fr. 2U l'iO fr. 50 la botte; les ordinaires de choix valent de 0 fr. IS à 1 fr. la botte; en grandes fleurs on paie de ;i à .s francs la douzaine; en très grandes fleurs dont la quantité est restreinte, on vend 10 francs la douzaine. La vente des Raisins a été contrariée par lemauvais temps; de plus, les arrivages étant plus importants, les prix ont fléchi, de :W à .50 fr. les lOO kilos. Les belles Poires do choix sont do vente assez facile do 40 à Ou fr. les bKi kilos; les ordinaires très abondantes, valent de 12 ii 25 Ir. les 100 kilos. Les envois de Noix sont plus importants, d'où baisse dos cours. Les Marrons et les Châtaignes sont peu demandés. Les Oranges et les Citrons ai ',~|):ij;ne font leur apparition. Les arrivaj.'es d'Ananas ■ I il'' Bananes sont très impor- tants. Les Pommes s'écoulent très lentement do 20 à 150 fr. les 100 kilos. La vente dos légumes est peu active. Los Haricots verts du .Midi arrivent plus régulièrement; la vente en esl facile, mais les prix sont inférieurs; de '*> à ".tO fr. les loo kilos. Les Choux de Bruxelles sont de vonto courante do 40 à 45 fr. les lim kil.is. Les Choux-fleurs d.î Paris sont très abondants, ceux du Pas-de-l.;alais étaid moins beaux so vendent en conséquence plus diflicilenient et à de."; prix inférieurs. Les Aubergines étant très recherchées sont en hausse sensible, de 1". a 17 fr. le cent. Les Endives, peu abondantes, se vendent do 70 a sO fr. les 100 kilos. V. U. Correspondance ( 1 ) /i'<7). li Af. C. (i. à ./. {Allier). — Il est presque certain <|uo vous avez lo droit d'enlever lo fumier de vos couches puis- que vous pouvez prouver i|ue vous lavez acheté, et qu'il est patent (|ue vous no cultivez pas do paille. Vous pourriez prendre à cet égard l'opinion ilu grelliordo la Justice de Paix. Vous pourriez consulter aussi lo l'ode île l>-(iislaliiiit rurale, do Losage. en venb' à noire Librairie l/ranni; .'1 fr. ÎO). Lo meilleur moyen de destruction des courlilières consislo à injocti-r du sulfure de corbono à 10 centimètres de pro- fondeur dans le sol à la doso île 40 grammes par mètre carré. La dépense ne s'élève pas à plus de 1X5 francs à l'hectare, et lo lorrain est immunisé pour une dizaine d'années. Itèli. li M. J. O. à H. pur M. {S.-et-O.). — Nous supposons «pie vous voulez p.irler do la Société dO pr<''V pour rhmpic i|iiOHt|iin illITérciile, iilln ilc iniiiit couvrir <1«M« frni» iloiivol h non rollnliornlciim. Pour nlilcnir In r>^pon»e pnr lettre, Pnvnycrit fr. 7r, en tliiihrr!»-|>nHtc. Juinilt-c in liainlc du Journal. N" 378 LK JA1U)IN 20 Novembre 1902 CHRONIQUE L'AllomaKiio vient, pour la promiôro fois, d'organiser à Franfifort-sur-le-.Meiii. un marclii' aux fruits do pres- soir. Le fait a son importance puisque les résultats ont été satisfaisants. Les [irix ont varié entre 8 et 10 marcs pendant les trois jours do vente. Les Poininospour talilo se sont vendues IS marcs les Kio kilos ol les (Juetschs 15 marcs. Sur :!.'!S wagons de Pommes SI so sont écoulés : co n'est pas énorme, direz-vous, mais c'est dojii bien beau pour un essai. La fondation de co marché suggère à M. A. Truelle — un spécialiste en cidricul- lure — queb^ues réflexions qui nous paraissent fort justes. C'est d'abord la protection do î'Arboricultun' allemande qui est en vue puisqu'il est oxprcssémont réservé aux produits allemands. Le prix des Pommes est sensiblement le mémo, pour la même période, que chez MOUS. L'entremise du comité du marché, pour l'achat et la vente, est gratuite, d'où un important avan- tage pour les intéressés. L'unité do vente est représentée par les iOO kilos. Les fruits de [iressoir so sont réduits aux Pommes; la Poire à poiré (Mostbirne) a totalement manqué, peut-être par suite de l'état de la récolte. l)i' tout cela, M. A. TruoUo eonelul « qu'il faut nous montrer aussi soucieux de nos intérêts que les étrangers le sont dos leurs, et que nous devons con- centrer tous nos elïorts pour faciliter le dévclopiicnient et le perfectionnement de l'industrie cidrière en organi- sant, au plus tôt, la vente des produits cidricoles et connexes par la création de marchés aux fruits de pressoir et aux cidres. » M. Raymond Pilet, vice-consul de Fnince à Rreslau, signalait dcriiiorement le déveioppenienl qu'avait prise il Ureslau, l'industrie des lleurs artiliciiUies, qui avait été jadis exclusivement française. C'est lo Ministère de l'Instruction publique du royaume do Prusse qui est un des principaux acheteurs do ces lleurs que l'enseigne- ment dos écoles emploie sous le nom de Flora contre- l'acta. La Flora coiilrefactn a été commencée en lS8i par deux éminents botanistes Goepport et Ferd. Cohn et, depuis cette époque, elle so continue régulièrement. Los 17' et 18" séries viennent d'être exécutées. Elles comprennent des Bananiers et des Maniocs do gran- deur naturelle, des Orchidées de diverses sortes, des fruits, etc. Une seule maison do 15reslau a livré 23.000 exemplaires qui ont été achetés par l'Ftat pour tous les gouvernements des provinces. Deiiuis 187U, les fabriques de fleurs artificielles pour la toilette et l'orno- mentation onl pris aussi un essor considérable, mais en se conformant aux exigences de la mode de Paris — car, malgré tout ce qu'on pourra dire — le goût est entière- ment français et avant tout parisien. A Berlin, à Franc- fort-sur-le-Mein, à Breslau, on germanise les modèles qui ont été achetés à Paris et on inonde les marchés du monde entier. Les étoffes employées dans la fabrication des lleurs artificielles à bon marché, provieiment des « Victoria Lawns » d'Angleterre; les batistes do l'Alsace et de l'Allemagne du sud servent exclusivement a la confection des lleurs très fines. Les plumes ont été employées aussi comme fleurs et comme bouquets, mais la mode en a passé. « • Notre oxcellont confrère, M. Daulhenay, signalait der- nièrement un des plus curieuxjardins aériens qui aieni jamais été plantés dans Paris. C'était au cinquiènjo étage qu'il existait chez le père d'Edouard Lockroy. ■Voici au sujet do co jardin, une jolie anecdote à laquelle il a donmi lieu. Un homme de lettres qui était allé lo voir, un niatin. vers la fin do juin, a rapporté la conver- sation suivante : « Bonjour mon enfant! Venez faire un tour de jardin et cueillir des Cerises sur l'arbre ». El conimo S' Georges (collaborateur do Lockroy) so levait et faisait mine do nous suivn^ : « Restez où vous êtes, mon cher ami, — riposta Lockroy — vous savez bien que dans mes allées, il n'y a place que pour une seule personne à la fois... et encore!! « « • • t)n commence à se préoccuper — un peu lard cepen- dant, mais mieux vaut lard que jamais — dos fausses Prunes d'Agen dont la Serbie nous envahit, puisqu'elle n'en oxpédi(^ annuelloment pas moins de 225 millions do kilos. La Californie so contentait de nous envoyer les fruits do ses Pruniers sous le nom do Prunes fran- çaises; la Serbie est plus amlacieuse. Los Prunes de en dernier pays sont, il est vrai, superbes et on peut les confondre avec colles du Lot-et-Garonne, m'affirme un indigène de Villeneuve-sur-Lot, qui m'a l'air de s'y con- naître. Le gouvernement serbe n'admet à la sortie que des produits d'une qualité irréprochable; malgré tout il y a usuri)ation do nom, ce qui constitue un délit de cer- taine importance et une tromperie sur le nom. La péné- tration en Franco a lieu par Marseille, Cette et Bor- deaux : on peut donc saisir les itroduits falsifiés qui arrivent dans ces trois ports, car il ne faut à aucun prix laisser la concurrence étrangère s'établir. Et pour ce, le déparlement du Lot-et-Garonne devra veiller do près, d'autant plus que la tacho lui est rendue depuis quelques années do plus en plus difficile, en raison des ennemis qui ont dévasté ses cultures de Prun.ers. La chenillo flleuse a, cette année, non seulement très gra- vement diminué la récolte, mais encore, vu l'abondance avec laquelle elle so propage, elle a compromis les arbres eux-mêmes. « m * M. Danii^l, continuant ses très intéressantes recherches sur la grelïo, est arrivé à de remarquables résultats. Après avoir fait remarquer que les habitudes des plantes sont modifiées de dillerenles façons par de.s procédés artificiels (la floraison peut avoir lieu à une époque anormale; une plante annuelle devient facilement bisan- nuelle; elle remonte, etc.), il a fait voir que la grelle agissait de même en créant des états nouveaux, suite de modifications plus ou moins profondes. C'est ainsi que lo Tabac greffé sur Tomate devient bisannuel, le Salsifis sur Scorzonère plurannuel, le Haricot noir de Belgique sur Boissons gros, remontant, etc. Le Scopolia carniolica — Solanftcée plus intéressante au point do vue botanique que comme plante ornementale — greffé sur Tomate est devenu remontant directement; greffé en pleine voie de décrépitude sénilo il a repris sa vigueur d'antan. Que ne peut-il en être de même dans l'espèce humaine? les greffeurs exercés auraient de la besogne et du pain sur la planche. Ce qui est surtout intéressant, au point de vue de la Scopolie ol de la Tomate, c'est que ces deux plantes appartiennent à deux titres différents à la famille des Solanacées; la première est en effet une Hyoscyaméc, tandis que la seconde se recommande des Solanées pro- prement dites. Elles ont donc l'une et l'autre des habi- tudes passablement dilTérontes. La facilité avec laquelle Scopolies et Tomates se sont unies — par les liens de la greffe — semble donc indiquer que la similitude des habitudes du sujet et du greffon n'est pas une condi- tion absolue do réussite ile l'opération. P. H.\HIOT. 338 LE JARDIN Nouvelles horticoles Mérite Agricole : Distinctions à l'Horticulture. — Al'uccasioii du diverses solcnnilf.s, et paidivurs décrets rendus sur la pruimsition du ministre de l'agriculture, la dfcoralion du Mérite agricole a été cuuluroe aux personnes ci-aprés désignées: Grade il'uf/icier: M. Uoussoau (Auguslu), horliculleur à Ustissuc (Aube). Grade de clievalier: M.\I. Asselin (Louis), horticulteur it Troyps (Aube); Burre (Aloxanilre-Miiurice), pépiiiiéristo a Vitry (Seine); Bernay (Lnuis-l'ierre), rosiériste il Villour- baniio (Uliùtie) ; liouidal (Luui.s dit Auguste), jardinier en cliel des pures de Vicliy (Allier) ; Hourgey (Jean), jardiiiior ii Villeurbanne lUInmej ; Uolpecli (Jeuiu, pépiniériste à Saiiil- Maurin (Lot-et-Oaronne) ; Onignel (Jules), liorliculteur rosié- riste a Vitry-sur-Seine (tjeine); Luflitto (Uernardj, horticul- teur à Hilk-re (Bassos-l'yréneos); Lille (Jean-Mariei, liorlicul- leur à Villeurbanne (Hlniiie) ; Marre, jardinier cliel di- la ville d'Agen (Lolel-Ciaronne) ; Nicklauss (Tlieopliilo), liorticullcur- rosierislo u Vitry-sur-beinc (Seine) ; l'Iiquc (Louis-Jeun-iJa|)- lisle), luarcluind-gruinier a Vitry ^t>eine) ; l'oirier (Ediuond- Jean-Josepli;, horticulteur à Vitrysur-Seine (Seine); Uaby (Eugène), horticulteur à Nouville-sur-Vannes (Aube) ; Uuflin (Jean-Kuiilo), pépiniériste à Monségur (Gironde); Uamonet (Honri-Louis), horticulteur-paysagiste à Vitry -sur- Seine (Seine) : Toutes nos félicitations aux nouveaux promus. Nous avons appris avec plaisir que M. 1''. Burvenich, l'émineut pomologue gantois, a été créé, par le gouver- nementbollandais, chevalierde l'ordre d'Orange-Nassau. Dans ses conférences comme dans ses écrits, M. Bur- venich s'exi)rime non-seulement en français et en 11a- mand, mais aussi eu pure langue hollandaise, dont le flamand n'est, d'ailleurs, qu'une déviation. Nous félicitons vivement notre éminent lonfrère pour cette distinction. L'Exposition des Chrysanthèmes. — L'Exposition d'automne ;ClirysanlheiMes et Iniits), organisée aux serres du Cours la Reine parla S. N. il. F. a été ouverte le 12 novemlire, par la visite de M. le Président de la République et de M"" Loubet. Le chef de l'Etat, qui était accompagné du général Dubois, de MM. Comliarieu, Henri l'oulet et du com- mandant Kraisse, a été re<.u ])ar M. %'iger. président, entouré de MM. Truflault, premier vice-président; Ahel Cliatonay, secrétaire général, et Vacherol, |présidcnl de la eommissinii (l'organisation des expositions. Un grand nombre de personnalités accomiiagnaicnt le l'résident; nous avons remarqué M.\l. Chanmié, ministre des colonies; Bérarouppe, artiste-peintre. Nous adressons ici nos vives et sincèro» lélieitations aux nouveaux promus. L'Exposition a eu un franc et légitime succès. Tout y a eontriliué : la température et l'organisation. Le beau temps exceptionnel avait permis, le jour de l'ouverture, l'aftluence d'un grand nombre de visiteurs de marque. Le pourtour intérieur des serres, surélevé, et descen- dant en pente douce \ ers le centre, |)erinettail aux visi- teurs de jouir du rutilant coup d'ieil produit jiar les Chrysanthèmes, dont, cette fois, la tonalité générale a paru moins uniforme. C'est grâce, sans doute, au ton verdâtre du cadre lui-même. Mais la disposition lapins houreuso est assurément la conjonction des deux serres par une tente, le public n'ayant plus à sortir d'une serre pour rentrer dans l'autre. La commis- sion des Expositions doit être félicitée jtour ces heu- reuses iniKivations. Ajoutons-y celle qui consiste à placer ses memlires hors concours. Après une expérience aussi concluante, il est permis de penser que les serres du C^ours la Reine sont défini- tivement consacréesaux Expositions de Chrysanthèmes. Ajoutons qu'un a remarqué, à celle-ci, une iiarlicipa- tion plus grande des amateurs et des jardiniers de maison bnurgeniso. Les principales récompenses attribuées sont les sui- vantes : Grand jirij- d'/ionneur. objet d'art donné par .\l. le J'rési- denl de la l<épubli<|ue: M.\I. Vilniurin-Andrieux et Cie. pour Chrysantlièines et légumes. Prix d'Iminieui-, objet d'art oITert par M. le Ministre do l'Instruction i>ubliquc et des Beaux-Arts: MM. Croux et fils, pour fruits et arbres fruitiers. Grande inidaitte dur, offerte par le département de la Seine: M. l^eccjuonard. jardinior-clief chez M. le comte de Chuiscul, pour Chrysanthèmes. McdaiUes d'Iiunneur, oderlos par Af. le .Ministre de l'Agri- culture: .\l. A. Nomblot, pour arbres fruitiers, M. Ci. Magne, pour Chrysanthèmes. Médailles d'Iiunneur de la Société: M. Calvat, pour Chry- santlièines, et M. Wliir, pour Raisins. Médaille de la Ville de Paris: W. Moscr pour arbustes d'ornement. Nos lecteurs trouveront dans le corps du présent numéro, les divers comptes rendus de celle Expo- sition. Concours général agricole de Paris. — Le Con- grès général ,i;^rienle d'animaux gras et reproducteurs, et de produits agricoles et horticoles se tiendra à Paris, du lundi '.I mars au mardi 17 mars 1903. A ce Concours sera annexée une exposition d'instru- ments et lie machines agricoles et horticoles. Les demandes d'admission seront reçues au minis- tère de l'Agrieultiire jusqu'au 'M janvier. A propos de la Galerie des Machines. — Nous avons à plusieurs reprises parlé du projet d'établisse- ment d'un jardin public au Clianip-de-Mars, et de la démolition de la (ialerio des Machines qui en serait la préface, puisque dans ce projet, la façade de l'Ecole militaiie doit être ilégagéo. Toutefois, et avec raison, le monde agricole regrette la disparition de ce vaste hall, qui était si commode pour la tenue des Concours généraux a>;ricoles et île toutes les grandes expositions de ce genre. Des cliambrosd'agriculture et decommerce. des conseils généraux ont, en grand nombre adressé, à diverses reprises au ministre do l'agricullure, des protoslatious contre la disparition probable de la Galerie de» Machines. Bien n'y fait, et la Chambre des députés vient île voler à mains levées, après décla- ration «l'urgence, le projet de loi approuvant la convention relative à la remise des terrains du Cliamp- ile Mars à la Ville de Paris. Le seul palliatif a été l'émis- LE JARDIN 339 sion par la r.liambro de la motion suivaiito proposée par M. (ieorgcs Berger : La Clianibro invite lo gouvornomont h aviser, d'acrord avec lo Conseil municipal do Paris, aux voies et moyens do la conservation de la (Inlerie des Machines, et, s'il est pos- sible, il son transpurl ainsi <|u'n sa réédilication sur l'un dos terrains que la suppression des forlilications rendra disi)o- niblcs aux abords do la porte Maillot. Mais ce n'est là qu'un vœu, par conséquent sans sanction obligatoire. Il sera sans doute cher et diffiiul- tueux do démonter la galerie des Machines et de la remonter autre part. Et pourtant, il est vraiment permis (le s'inquiéter pour l'avenir : si on ne transporte pas ce hall quelque part, voilà donc bientôt le Ministère do l'Agriculture sans local pour la tenue des concours agricoles. Xe pourrait-on surseoir au sacrillce jusqu'à ce qu'on ait enfin construit délinitivemenl un local approprié"? Ecole nationale supérieure d'agriculture colo- niale. — 'Voici la liste des iti élèves admis à suivre pendant l'année i'J02-19U3 les cours do l'Ecole d'agri- culture coloniale do N'ogeut-sur-Marne. Etrvcs rri/uliers : Brunet (Alger), Buis (Drôme), Dauzier (Hérault), Uucliaufour (Seine), l''loriraonil (Seine), Halot (Loire-Inférieure). Laroyenne (Seine), Latioro (Var), Le Cozannot (Finistère), Lesesne (Seine), Lo Testu (Calvados), Naudier (Yonne), Nouguès (Nouvelle-Calédonie), Soulivet (Seine), Vitalis (Turquie). Elèves Ubrt'x : Bignault (Seine), Blin (Indre-et-Loire), de Mey (Suisse), Dclak (Seine). Kiquenet (Seine-et-Oise), Lolong (Seine), Mesnard (Dordogne), l'élissier (Seine-et-Oisc), Pic- quenot (Seine-et-Oiso) Van dcr Breggen (Indes Orientales), W'addy (.Martinique). Ecole Nationale d'Horticulture de 'Versailles. — La rentrée des nouveaux élèves à l'Ecole de Versailles a eu lieu le deuxième lundi d'octobre. Le Jury du con- cours d'admission a constaté, une fois de plus, que le niveau de l'instruction des candidats s'élevait chaque année davantage. Ce résultat est dû à ce que le recrute- ment se fait, en grande partie, parmi les premiers élèves des écoles pratiques d'agriculture, des écoles primaires supérieures et des écoles professionnelles. ■Voici, sur les 74 candidats qui ont pris part au con- cours, les noms de ceux qui ont été admis : Lamsfus (Basses-Pyrénées), Belay (Dordogne), Gourdin (Loire-Inférieure), Couteau (Loire-Inférieure), Bouchardeau (Aisne), Chillou (Haute-Vienne), Hébrard (Puy-dc-Di'ime), Marquet (allier). l'igé (Loire-Inférieure), Serveau (Seine), Geoftray (Gironde), Meunier (Vienne), Poussibet (Alpes- Maritimes) Beyssac (Seine), Lebon (Nord), Pelé (Maine-et- Loire) , Jobert (Allier). Poirrior. Fernand (Eure et-Loir), Géranlon (Drôme), Bories (Seine), Callu (Seine-et-Marne), Brohand (Loire-Inférieure), I-'illieu (Var), Berne (Ain), Leconte, (Seine), Kenimerer (Tarn-et-Garoniie), Doux (Ardèche), Bigot (Alpes .Maritimes). Golomès (Hautc>s-Pyrénécs), Prax (Tanu et-Garonne), Duniont (Creuse), ^\■iirselirl (Savoie), Avignon (Bouches-du-Rlii>no),Anciaux(Corrèze),.Morle(Saùne-el-Loiie), de Langenhagen(Soine-et-Oiso),Grimaud(Arilèche), Bouteillié (Ardennes), Soret (Sine-et-Oise), Coutard (Seine), Uiiin (Seine), Vandernotto (Nord), .Margoulis (Russie), Ferai (Tarn- et-Garoiino). Le nombre total des élèves est actuellement de 120, parmi lesquels '.i Russes et i Luxembourgeois, à titre d'élèves libres. Date des concours régionaux de 1903. — Le Ministre de l'Agriculture vient, par arrêté, de fixer l'époque des concours régionaux aux dates suivantes : Aucli, du 2Ô avril au 3 mai. — La Hoche-sur-Yon, du 16 au 2't mai. — Chaumont, du 30 mai au 7 juin. — Le Puy, du 20 au 2S juin. — Evreux, du 6 au 14 juin. Société d'horticulture de Tunisie. — Dans sa réu- nion trimestrielle du ^0 oclobro dernier, celte société a procédé au renouvellement de son Bureau, ainsi com- posé pour l'année l'J03 : Président :.M. Ciraud ; ric(;-;)rt'ii(/<;)i< :M. Dollindu l'rosnol; Secrétaire génrral : .M. Guillochon, Secrétaire général- adjoint : M. Cliaro/.é; Trrsorirr : .M. Beau. La viticulture au congrès des Sociétés savantes. — Lo prochain Congrès des Sociétés savantes se tiendra en 1903 à Bordeaux. Parmi les questions prévues au programme, nous relevons la suivante : culture de la Vigne. Etude des ferments et de la fermentation. Maladies de la Vigne (!t du vin. L'état des cultures en octobre. — La tompéralure, lisons-nous dans le liuUclin des Cullivaleiirs de graines, ne favorise guère les derniers semis de pleine terre, et cotte saison bizarre est préjudiciable aux cultures. Sur les marchés, les prix des légumes sont absolu- ment dérisoires et c'est là une des conséquences de riainiidilé qui n'a cessé de régner pemlanl tout le mois dernier, puisque les jardins parliculiers sont toujours très garnis. Les Pommes de terre ont particulièrement souffert. Leur rendement est très faible et beaucoup sont atteintes do maladie. Il est dès à présent certain que, dans beau- coup d'endroits, le produit de la vente ne couvrira pas les frais d'arrachage. Les affaires de graines se traitent assez difficilement; les cultivateurs ne trouvent guère l'écoulement de leurs récoltes. La récolte des Haricots sera très faible; ceux qui ont été semés tardivement mûrissent iliflicilement et pour- rissent. Il faut s'attendre, tout au moins pour certaines variétés, à des prix élevés, 'foulefois, les Haricots Cent pour Hii l't Soir de Belgique seront moins rares. Exemptions de droits d'importation pour les ins- truments agricoles; concessions de terres. — Une série de mesures viennent d'être prises en vue de faci- liter le développement de l'agriculture dans la Répu- blique Dominicaine. Un décret déclare exempts (.le tous droits d'importation, pendant une période de vingt-cinq années, les machines et instruments agricoles, 11 en sera de même des matériaux pour la construction d'éla- lilisscments agricoles, ainsi que du matériel roulant ou fixe des chemins de fer servant à l'exploitation de ces établissements. Les terrains appartenant à l'Etat et qui se trouvent inoccupés pourront être concédés gratuitement à tout individu ou toute compagnie qui en fera la demande, sous réserve de certaines dispositions. Les produits des établissements agricoles fondés sous les auspices de ce décret ne pourront être grevés d'aucun droit d'exportation pendant une période de vingt-cinq années. Le dernier meeting horticole de Gand. — Au der- nier meeting de la Chambre syndicale des horticulteurs belges et de la Société royale d'Agriculture et de Bota- nique de Gand, qui s'est tenu le 3 novembre, 28 certifi- cats de mérite ont été accordés à des Orchidées, et 4 à des Chrysanthèmes. Parmi les premières nous remar- quons le LselioCattleya Ifenri/ Crreenwood de M. Maron, présenté par M. G. Vincke; dans les seconds, le Chry- santhème Marie Liger, de M. Liger-Ligneau, d'Orléans, présenté par M. Fierons. Parcs et jardins à l'étranger. — La création d'un « Parc du Nord w a Berlin est chose décidée. A Leipsik, des crédits importants — 175.000 francs environ — ont été alloués à l'embellissement du parc et des prome- nades de la ville. A Christiania, un grand parc de près 340 LE JARDIN de 200 hectares est projeté. Un devis a été préparé par M. James Whiton, régisseur-chef du parc communal de Glascow. La protection des oiseaux insectivores. — Le mini.slre des Travaux [jublics vient d'ailn-sser aux préfets une circulaire leur prescrivant la détonse absolue do tuer les hirondelles ot les invitant à slinniler le zèle du personnel de surveillance, en vue de l'appli- cation rigoureuse de celte mesure. Nous lisons à ce propos, dans le Ilullctin de V Axsociation du Mérite nijficole, que l'administration des eaux et forùls de Bel- gique vient (le prendre la décision suivanlo, originale, mais pratique : Los insectes nuisibles sont multipliés à l'infini ilans les sapinières, qu'ils font dépérir. D'autre part, les Sa- pins n'olTrent que peu d'endroits propices à la nichée des oiseaux insectivores. Il a donc été résolu d'y placer des nids artificiels, qui permettent aux oiseaux de trouver le couvert en même temps que le vivre. La récolte des Prunes en Bosnie. La Prune violette commune ou Quetsche il'Alsace csl cultivée d'une manière très importante dans tonte la Bosnie, mais en particulier dans la région nord-est traversée par la Save et dénommée Possavine. Le centre du commerce est Brcka (so prononce : Beurtchka) petite ville de l'i.nOO habitants sur la Save, station du chemin de fer vicinal hongrois Vinkovce-Brcka et escale do la Société de navigation à vapeur du Danube. D'après des renseignements absolument dignes de foi, la production atteinilrait ot dépasserait même cette année ;-!,(iO0 wagons, alors qu'elle ne s'était guère éle- vée à plus de l,.j(iO wagons en l'.iQl. Les négociants indigènes do Brcka font peu d'alTaires directes avec l'étranger. La plupart dos transactions se font avec quelques maisons importantes de Vienne ou de Sest, qui réexportent ensuite en Angleterre, Allemagne, Hollande, France, Italie, Russie et aux Ltats-Unis. Les pruneaux sont sèches en général dans des fours d'un système particulier au pays et aussi [pour quel- ques-uns dans des fours du système Ciizenille. Les modes d'emballage en usage dans la contrée sont les caisses, sacs et tonneaux de 50, 12.j et 2il.'< kil. les boîtes ou caisses en bois de 12 kilogr. 1/2 et de 25 kilogr. pour les qualités fines ; enfin les boites en métal de 1/2. 1 et 5 kilogr. pour les qualités extra ou de dessort. Le transport à destination de France pourrait se faire de Brcka a Fiume par voie ferrée et ensuite do Fiumo il Marseille par mer (service hebdomadaire do Fiume à Marseille), ou bien de Brcka par Vinknvce. Budapest et la Suisse voie la plus rapide, mais la plus coûteuse. {Feuille d' I II /'ortna lions du Minislvrede l' Aiiriciillure). Les jardiniers à la procession du Lord Maire. — On sait qu'à l'occiision de l'élection annuelle du Lord Maire lie Londres, une procession est organisée jiar les différente» corporations do la Cité. Otto année la con- tribution, à ce cortège, do la corporation des jardiniers de Londres, aura un éclat inaccoutumé. Vu char Moral représentera les divers attributs îles spécialités de l'horticulture, et sera surmonté des armoiries de la cor- poration. L<-s fleurs les plus rares sont en ce moment requises pour la décoration do ce char monumental. Petites nouvelles A r.\c«iléMiio lie» Sciences, .\l. li. Itennior. a (iiit conniillro dos oxpériencos do M. Itichcr sur la geriiiination du jiollon. Il en résulte que les stigmates énicllent une mnliérc sucrée qui, seule, rond possible la germination des grains do pollen. l'ar l'examen d'unestatistiquopubliéepar YIndian Gardcning on voit (juo c'est la Chine qui exporte la plus grande quantité do thé. Toutefois son exportation diminue irunnéo en année, car tandis ipi'en ls9S elle o.vporlait encore plus de la") millions de livres, on 1900, l'exportation n'a guère dépassé lst.rM3.cKlO livres. Au Japon, rexportation a égale- ment baissé en ItHK). par rap|)ort à IS'.'i*; par contre, les Indes anglaises, Ceylan et Java voient leur exporinlion de thé augmenter d'année en année; c'est à Ceylan ipie celte ex|)orlulion prend le plus d'extension. En ISiCt. elle dépassait de plus (le 7 millions de livres colle de ISiiH; en 1900, la liitalilé du thé exporté atteignait IV.'.Stij.OOO livres, c'est-à- dire plus de 19.Go:i livres de plus qu'en IS'ili. Cela n'empêche pas rindoustan d'être toujours en proie à la disette. Le comte Harrasch fait actuellement établir une station botanique privée Ai\ns\aMonta4iiic des Gentils pour faire dos expérioiices culluralos. l'ondée aux frais du comte celte sta- tion sera voisine 0:t. Ces réunions sont publiques. Nécrologie. — Un dos publicislcs et on mémo temps des pratiriens les i)lus en renom dans le monde horticole, .\I. l'.mile Hodigas, est décédé lo 14 novembre à Ciand, à l'Age de 71 ans. F.milo Hodigas faisait partie, avec Hubert Van Huile. Hdouard Pynaert et l''rédéric Hurvenich, du fameux " Trèfle à ipialre feuilles ■• qui symbolisa l'Horticulture belge. Peux folioles. Van Huile ni Pynaert, en sont déjà tombées; avec Itudigas tondju la troisième; Hurvenich nous reste. Ces quatre vail- lants s'entendirent merveilleusenu-nt autrefois pour donner, par une plume savante et verveuse. miso au service de con- naissances pratiques approfondies, un essor admirable au développement de l'Horticulture belge. La licrue df Vllorti- culturcbchic.U' ItxdUliitd'ArlioricxiUurcdc Gatid. et plusieurs autres publications de celte contrée sont renqilis de leurs eiiseigiiements. Depuis quelque temps. .M. Hodigas. après avoir pulilié im certain nondire d'ouvrages, un Traité de euttiii-f jtutaijife, entre autres, s'était confiné dans la réduc- tion du llullcti» (/'Xr6ericii//urc. Après avoir été longtemps uillcs Kig. lui. roupement de Pritnula et dt plaule.-i aljnriL'.^ 2}ai-ini If. f Jardin de M. Magne). carmin vif, et dont l'habitat aura entre 1.200 et 2.000 mètres, avec sa variété horticole P. h. iiivea, [syn. nicalis), aux fleurs d'un blanc de neige admirable s'ouvrant au premier printemps. P. intfiirifolia, petite plante dont la tige atteint une hau- teur meyermo de 0"u5, aux fleurs lilas rose, avec petites fouilles ciliées, et dont l'habitat se rencontre à 2.000 nièlri>s; P. lnli- folia, originaire des Alpes et des Pyrénées, aux fleurs roses sur hampes d'environ 0"10; P. mininia, petite espèce ne dé- passant pas 0"o:i, originaire dos Alpes Orientales, se ren- contrant de 1.500 ù 2.500 mètres, aux jolies petites fleurs Flg. 195. — Groupe de Primula farinosa dans un rocher, épaisses et dentées; P. villosa, originaire des Alpes, dont l'habitat varie entre 1..500 à 2.000 mètres, au.x fleurs roses, avec fouilles dentées; P. viscosa, originaire des Alpes et des Pyrénées, dont l'habitat est le niènio que celui du P. villosa. aux fleurs roses, avec centre blanc et aux feuilles ovales otvisr pieuses, sur tiges atteignant 0'"10; P. U'ulfeniana petite plante no di'passaiil pas 0'"05 do haut, aux petites llours de couleur carmin, originaire des Alpes. Les observations faites sur la culture et l'acclimata- tion des plantes do cotte section, donnent les résultats suivants : Pour les espèces vraiment alpines, telles que : P. mar- ginata, P. viseosa, P. hirsuta, P. (h'//ens/s et P. Wul- l'eniana. il faut les cultiver perpendiculairement aux rochers dans les fentes exposées au levant, avec une situation fraîche. Les niches des rochers garnies de sphagnum et de mousse, avec quelques petits cailloux, entretiennent aux pieds de ces plantes une fraîcheur salutaire. Toutes les autres espèces préfèrent la culture en niches bien drainées, mais non verticales, avec un sol tourbeux et trais. Leur culture est donc beaucoup plus facili! que cello des espèces vraiment alpines. Le semis, pour la multiplication, est lo meilleur mode à employer, car la division des pieds peut amener la perle des plantes, souvent de très petites dimensions. 2" Section : Auriculata. — La plus rocher» chéo parmi les espèces de ce groupe est lo /'. rosea, originaire de l'Himalaya, aux admi- rables fleurs d'un rose très brillant avec œil jaune au centre, d'une largeur de 0"025 do diamètre avec feuilles brillantes ot deidées, sur tiges d'environ 0"10 avec sa variété à grandes fleurs P. r. qrandiflora. 11 faut encore citer parmi les espèces de ce groupe, les P. auriculata, originaires du Caucase, à fleurs pourpres avec teil blanc au contre sur tige d'environ 0'"10; P. luteola (ayant même origine), aux fleurs jaune soufre sur tige d'environ 0"20. Ces plantes préfèrent un sol humide, mais en même temps une exposition lumineuse au nord et à l'est et des niches munies d'un compost de terre franche, ter- reau do feuilles ot de sable. La multiplication s'obtient rorhcA. 342 LE JARDIN de semis comme pour les espèces de la section attri- cula. '.V S&.TioN : Capltata. — La plus rochcrclir'o des espi'ccs de cotlo soclion Psl le P. caiiitala, onpinairo de l'Himalaya, aux jolies fleurs vraiment bleues, sur li^ços d'environ ir^, très sr-duisantes ù cause de la couleur admirable clos ses fleurs. Il faut y ajouter le P. denticulala, ayant même oriKinr, aux fleurs lilas, sur tiges d'environ 0*2t), avec sa variété ii fleurs blanches P. d. nirea. Au point do vue de la culture, le P. capitala est une plante difflcile à cultiver, préférant le soleil, mais aussi la fraîcheur, avec un sol de terreau de feuille, terre de bruy«^re et sable siliceux, qui n'est pas néces- saire pour les autres espèces de cotte section. 4* Section : Cordifolia. — On cite dans cette section le P. iiranilis ori|iinaire du Caucase, au.v fleurs jaunes sur hampes allongées, atteignent 0"20. Cotlo espèce est connue pour la grande dimension de ses fouilles et la petitesse do ses fleurs. Sans être diflicilo sur le sol, elle demande a la fois un emplacement frais et le mi- soleil comme les plantes do la section précédente. 5' Section : Fapinosae. — La plus connue dos espèces do celte section est le P. farinosu, aux jolies petites fleurs roses, si printannièros sur tiges d'environ 0-15 etaux feuilles allongéos poudreuses et farineuses, originaires d'Europe, d'Asie et d'Amérique septentrionale, et dont l'habitai s'étend depuis les pâturages de la plaine, jusqu'il une hauteur de près de 3.000 mètres dans les montagnes. Puis nous citerons, dans celle section, les espèces suivantes : P. frondosa, espèce voisine de la précédente ori- ginaire des montagnes de Tlirace, aux fleurs roses, sur liges d'environ O'I.'J et aux feuilles plus rondos quo celles du P. fiirinosa mais non farineuses en dessous. P. lomii/lara, originaire du Dauphiné, du Piémont et du Tyrol et (|ui paraît élre un agrandissement du P. farinosa, aux fleurs roses, allongées, sur hampes de 0"10 et dont l'habitat varie entre l.SOO A 2.Ô00 mètres ; P. sibirica (originaire de Sibérie), aux hampes de 0"0S, aux petites fleurs d'un blanc lilas. Ces plantes s'acclimatent de préférence en rocailles, dans des niches fraîches, mais avec un peu de soleil. Le semis est le meilleur moyen de multiplication, dans le compost dont nous avons déjà parlé, pour les espèces de la section précédente. 6' Section : Nivale*. — Les quelques espèces composant celte soclion sont les suivantes : /'. tiicalis (originaire du Caucase) aux fleurs de couleur pourpre sur liampes d'en- viron 0*15, aux feuilles glabres farineuses et denliculées, /'. Stuartii (originaire do l'Himalaya, aux fleurs d'un beau jauno d'or sur tiges atteignant quelquefois U"30 de long. P. uurpurca (syn. P. .Sluartii purjiurca) aux fleurs do cou- leurs pourpres et aux fouilles blanches en dessous, origi- naire do l'Himalaya. /'. sihitimensis (ayant mémo origine) aux fleurs d'un jauno pâle, sur liges d'environ 0"4<) aux feuilles ridées cl obtuses. Toutes ces espèces sont assez difficiles ii cultiver, et ne se conservent qu'en rocailles dans le coniposl léger dont nous avons déjà parlé et avec exposition au mi. soleil. La multiplication, moins facile que celles des espèces des sections précédentes, se fait également par le semis. T Section : PPOlUer». — La plus répandue dos espèces de cotlo soclion est le P. jajmnica (originaire du Japon), aux fleurs de couleurs variables, mais carmin vif dans le t\po, avec coloris très variés dans les nombreuses varioles hurli- coles . Cultivées en plantes aquatiques, les plantes de cette espèce se garnissent dt> hampes florales atteignant ()'"(X) do hauteur; ces plantes, très belles ot très rustiques, 80 plaisent aussi très bien dans une bonne lerrc fr.inche à uno exposition humide. Citons, à côb', les /'. Parriji, originaire des mnnlagiios rocbousos, aux fleurs pourpres ù as expositions, doivent ètio envisagés à deux points de vue difirients : 1' les plantes en pots, où la culture se décèle des piods à la tcto des sujets, et dans laquelle l'extension ilu diamètre dos fleurs a pour limilo la nécessité de conserver une tenue convenable à toute la plante ; 2' les fleurs coupées, où cette seconde condi- tion no peut être envisagée par le visiteur. Chrysanthé.mes en pots Comme d'tiabitude, ce sont à pou près les mêmes expo- sants <|ui triomphaient : M. Nonin. placé cette fois hors concours comme membre do la commission des Expositions, MM. Vilmorin-Andrienx et Cie, auxquels est dévolu, cette année, le Grand Prix d'hoimour. Ajoutons-y cependant, cette année, M. Cavrfin, horticulteur à Cherbourg, dont les présentations, absolument hors do pair, ont été fort remarquées. Nous n'avons pas besoin de dire que la culture de ces exposants est impeccable. Mais, ce qui caractérisait surtout, à notre avis, les lots de M. Nonin, c'est la recherche des for- mes tranctiées et des coloris rares. Forcément un pou au hasard, nous y avons noté Merédilh, japonais incurvé nan- kin furtivement lavé do carmin à la base ; Claremont, aux ligules rubannées, d'un rouge marron brillant comme de la soie, et lisérés de bistre par suite d'un mince repli de leurs revers; Mattem iÎMis<.'/i, incurvé comme une boulo do billard, marron à la base, puis feu, et se dégradant en jaune doré jusqu'au sommet; Attraction, imbriqué abricot; lAizcrta^ imbriqué torro cuite vernissée, etc. M. Xonin travaille aussi beaucoup à mettre en faveur les Chrysanthèmes décoratifs pour pleine terre comme pour culture en pots, et nous avons pu constater, une fois de plus, les mérites exceptionnels do Baronne de Vinols dans cotte catégorie. L'e.xposition do MM. Vilmorin-Andrioux était surtout romar- ([uable par la force et la beauté des spécimens en tous genres ; il y avait de véritables arbustes aux tètes colossales et remarquablement bien faites, grâce aux merveilleuses res- sources de cet établissement. Les plus beaux spécimens étaient disposés sur un tapis de Séinginelles, ce qui les fai- sait admirablement ressortir. Les plantes, très bien faites et de formes variées do M. Cavron, étaient disposées dans le mémo style, conve- nablement distancées sur une garniture de Fougères. Il est à remarquer que beaucoup de ses plantes pouvaient se passer do tuteurs. A signaler aussi ses diverses variétés greffées sur le même sujet. Parmi les lots d'amateurs, celui, très important, do M. Magne, et qui lui a valu, d'ailleurs une médaille d'honneur tenait assurément la tète. Il se trouvait, dans son lot, do fort bonnes plantes à '3-5 tiges pourvues do fleurs d'imo grosseur raisonnable. Vonaionl ensuilo d'importants lolsdo.MM. Pionnos ot Lari- galdio, présentant des cultures diverses; doM.M. Lévéquoet lits, où se reraarc|uail un groupe do jeunes liges uniflores; do M. fiérand. en plantes se tenant tort bien; do l'Fcolo pro- (cssionnollo horticole du Plossis-Piijuct, où les plantes étaient d'une très bonne culture, bien pourvues ilo fouillago en bas, et il bonnes grosses fleurs; do M. Debrio-I.aidiauuio, en plantes do '.i-T> tigos portant do grosses fleurs on variétés do choix pour la fleur coupée ; de .\l. Loconlo, do Paris, on variétés do choix, etc. Citons oncore les lots do MM. Vialatle, Renaud, Vallier, l^aunay; celui des Frères do Saint-Nicolas d'Igny ; celui de MM. Cayoux et Le (^lorc, consistant on un joli tapis du Chrysanthème nain rustique Pluie (/'or; celui do .\I. Uernard, en Chrysanthèmes greffés sur Anthémis, etc. Fl.EL'RS COUPÉES. Nous avons compté .'17 lots do Chrysanthèmes en fleurs coupées, sur lesquels 14 appartenaient à des jardiniers-chefs de maison bourgeoise ot fO à dos amateurs. On voit donc que l'art do produire do la grosse fleur passe dans le domaine public. Certains exposants ont obtenu des résultats analogues à ceux fjuo montre toujours .\f. Calvat. Les lots des semeurs: Calvat, Chanlrier, de Heydollot, Héraud, sont d'ailleurs à considérer plutcH au point de vue nouveauté. Citons parnn les envois îles horticulteurs, le très joli lot de M. Rosette, do Caen, où l'original Vice-président Couitlard, rayonnant gris perle, a été remarqué. L'écueil que le Chrj-santhème doit éviter, c'est do rester, dans l'avenir, la fleur trop régulière déforme; s'il ne veut pas lasser la modo, son salut sera dans 1 originalité do forme comme do couleur. Par l'abon- dance dos lots d'amateurs et de jardiniers, la rareté des grosses fleurs baisse; pour la remonter, il faudra donc donner aux " malins " dos formes plus difficiles à faire. Mais revenons à notre revue. Noté encore, dans le lot do M. Rosette, Alfred ya^e, imbriqué chamois passant au cuivre rouge intense, et uiio Heur bien faite du Mme Edmond Poger, vert lumière, puis, dans les lots de .MM. Coulonges, doGar- ches ; Grégoire, de St-Maur; Derbois, du Mans; Ragoût, de Croissy ; Mazier, do Triel ot Molio, de Lyon, un certain nom- bre de fleurs bien faites. Parmi les amateurs, après M. le marquis de Pins, dont i' est parlé aux « Nouveautés », M. Hollert, do Boulogne-sur- mer et M. Gaborit, do la Rochc-sur-Yon, méritent une men- tion spéciale pour la perfection de leurs fleurs; puis aussi Mme de Laboulayo, M.\f. Larue, Larquet, Leconte, Méténier, Moméjà, Toussaint, etc. Mais le succès est sans conteste pour les jardiniers de châteaux, à commencer par M. Pecquenard, jardinier de M. le comte Horace de Choiseul, qui montrait d'impeccables fleurs, parmi lesquelles nous avons noté, pour leur forme peu commune. Tourbillon, vieux rose chamois et bistre, aux ligules extérieures retombant en crosses, et Comtesse Ht'nri/ d'Yanville, énorme fleur jauno canari, aux ligules retom- bantes sur une grande longueur, en plumet. 11 faut signaler aussi les fleurs très bien faites de MM. Fleury. jardinier chez M. Henoch, à Chatou ; Laveau, jardinier-chef du châ- teau do Crosnes ; Champlaine, jardinier chez M. Hugo Obensdorffer, à Chatou ; André Rolli, chez ^f. Sauerbach, à Bougival; Colin, chez Mme la comtesse de Lanpey, à Louvc- ciennes; Vazou, jardinier-chef du château de Moyeux (Soine- el-Marne) ; Sadarnac, de l'Asile de Vincennes, etc. Nous souhaitons qu'ils s'attaquent maintenant à des fleurs plus difficiles à obtenir que le Colosse Grenoblois, par exemple, qu'on voit partout. J.-Fn. Favard. Fleurs de saison et arbustes La grande lloralie automnale n'est pas exclusivement réservée aux Chrysanthèmes et aux fruits; les plantes fleuries de saison y ont aussi leur place. Nous y avons parti- culièrement remarqué les Bégonias tuberculeux hybrides de plusieurs races et variétés exposés par MAI. Vallerand, qui montraient également de suporbos l\œgeUa et de belles séries de Cyclamens, et par M. Billard. La note vive de ces Bégonias tranchait sur les teintes pluliit ternes des Chry- santhèmes. Fort bien présentés par M. Page, en un massif duquel s'enlevaient quelques beaux spécimens, supportés 344 LE JARDIN par (les montants on fer autour desquels s'enroulaient des Asparagus Sprcngeri, dos Bégonias Gloire de Lorraine, s'i'pa- nouissant dcliciouscmont. C'étaient ensuite les beaux Cyclamens, exposés par M. Beaulier; les ÛMllots ilo MM. Vaclierot, Nonin, Molin. Beranok et principalemont ifux de race n tige do fer " de M. Lévéquo, superbes de floraison ot do grosseur de fleurs, parmi lesquels nous nvnns noté Professeur Hellf, Princesse FIK' 19t>- — ^'ix géniraUd» l'une des Ècrrfs de VExpotitiot des Chrysanthèmes de iOOÎ. Hiul:icHl, Amélie Sauvait, Ernestine de Guiiinc qui iitti- raiont la vue. Los Orchidées était également représentées; M. BéranoU on avait un beau mitssif, parmi lesquelles lo curieux Cirrhnpe- taluiiï nteilitsie: ainsi que : -MM. Duval ot fils dont elles agré- mentaient un beau groupe de planli>s à feuillage décoratif. M. Lesuour dont nous avons remar(|ué les beaux Vandu rerulea ot le Cœlogyne Strar.iana, M. .Magne, .M. Jlégnior, M. Dclarue qui présentait aussi des Bégonias Tîi'.r. Les derniers Ddhlias Cmliis do la saison exposés par .MM. Paillet, Molin, Cayoux, faisaient bonne figure dans ce dédale do lloraisuns automnales. Citons onlin, la nouvelle Rose de .M. Ouillaud : Auguste Guillaud. qui nous parait très inlércssante; les superbes mas- sifs do plantes vortos do sorrc, lo romar<|uablo spécimen de iMtitnia borixinica ot sur- tout les massifs do végé- taux do plein air à fi-uil- laf(o ornemental et à fruil s décoratifs en superbi-s exemplaires exposés jjar M. Mosor. Nous devons une mention particulier'' aux diverses variétés de Pernetlija tniicronattt : nlba rulira. lilacina rosea, qui no sont pas assez utilisés pour l'ornementa- tion des jardins, ul les rameaux, clmrgés de baies, dans la garniture des vases. L'art floral Les fleuristes étalent peu nombreux, co qui est bien douimiige. M. iirie, qui continue ses reclierelies pour la d tables dessous éclairaient par transparence. Six motifs lumineux en vert mat. - Loïe Fuller " aux reflets mauves, étaient posés dessus, tandis qu'une légère armature en bambou, suivant les courbes du centre de la table, semblait soutenir un large éventail dressé ilans le milieu do cotte table et constellé do petites lampes éclairait doucement les grappes de Vanda ne- rulea et celles tlOnridium (|ui les dominaient. De cette légère armature en bambou argenté, reparlaient il'autres inflo- rescences, parmi les t'i/pripeditims, les feuil- lages nébuleux des As- paragus, celui velouté des kubus. et les sou- ples rameaux des Clô- malites. .M. Gabriel Debrio de- meure personnel dans ses C4)Hipositions d'Or- chidées et nous avons beaucoup remarqué une exquise gerbe confec- tionnée de grappesd'On- eidium, de Vdnda ru'- riilea, d'Odontogtossum, elc, |>armi lo feuillage ténu de VAsparagus Spretigeri et que re- haussait le chaud co- loris des fouilles do Crotons. I.,es arrangements] de M. .Maissa ont un carac- tère particulier et il y avait beaucoup d'idée dans coite grande et forte bourriche d'embal- lage, au-dessus do la quelle .s'épanouissaient de volumineux capitules de Chrysan- thème jaune el (|ue traversait un large ruban île même leinto. l'ort originaleaussi colle gerbe de Clirysanthèmos blancs, dans un vase aux roflcls niétallii|uos, traversée par des raun-aux do Cissus discolor si joliment nuancé. ALIlKnT Maumené. L'arboriculture fruitière Les arbres fruitiers ont bénélicié, celle année, d'une fort heureuse façon, du largo espace compris entre les Serres et le pont des Invalides. De larges ot longues plates-bandes parallèles entourées d'allées spacieuses ont permis aux visi- teurs d'étudier comme il convenait les formes perfectionnées, voiro mémo artistiques, dans l'importante exposition do M. Croux. ot dans les grands lots de M, Norablol, de M. Bou- Vig. 11)7. — I^t h'ruitâ armoirict à l'Kxpoiilion dtt Chi-]i$anlhffie$. Kilouard Dé- coration des montrait son arrangement fort original, s'iiispirant do l'art moderne, et consliluanl une heureuse association dos fleurs ot de lu lumii-rc électrique, Lo milieu do la table était occupé par une n\iuiO qao dos lampos adaptées nu- chor, do Mmo Paillet, Citons aussi un petit lot, do .M. Le- cointo, où nous avons remanjué un cordon do Pommiers drossés sur plan obli(|ue. L'exposition des fruits a rarement été aussi belle. La aussi, comme dans les Chrysanthèmes, on s reconnu facilement les ollots d'uno émulation féconda, Los amateurs so sont signa- LE JARDIN 345 lés, ot l'un doux, M. l'nulaillor, s'est placé hors do pair pour la beauté ot la (îrossoui- lgnassipr en espalier et en contre-espalier, mais réussit aussi en plein vent sous toutes les formes et a peu prés dans tous les sols. Passe- Calmar. — (iagné par l'abbé N. Hardenpmit il .\lons en 17.5S. Fruit moyen, riclienicnt parfumé; de toute premicio qualité; maturité : déceinbro-janvior. Arbre très fertilf , de préférence en espalier, en grandes formes. C'est une des i'oires les plus estimées. Beurré d'IIanlt-npont. Synonymes : Beurré tl'Arenbertj; Goulu morceau. — Gagné par l'abbé N. llurdenpont il Muns en 1759. F'ruit assez gros ou gros, en forme do Coing, d un parfum distingué; maturité : décembre-janvier. Arbre vigou- reux sur Coignassier mais délicat. A cultiver en espalier au midi ou au levant. C'est une des Poires les plus estimées et aussi l'une des plus recherchées i)ar le commerce. Butine de Matines. Synonymes : S'élis d'hiver; Calmar Nèlis. — Gagné par Nélis il .\lalines vers 1815. F'ruit petit ou moyen ; do toute première qualité ; maturité : décombre-jon- vier. Arbre précoce au rapport et bien fertile, à bois faible, très peu vigoureux sur Coignassier. A cultiver en formes paliss<-es. Soitvelle Fuliie. — Oagnée par Olivier Grégoire à Jodoigno en IH.51. Peau fruil. assez gros, richement aromatisé; do toute première qualité; maturité ; di'-cembre-févriiT. Arbro de bonne vigueur, mais d'un mauvais port et difllcile ii con duire. A cultiver en espalier et en contre-espalier quand il est greffé sur Coignassier et en haut-vent quand il est greffé sur franc. Beurré Uubuisson. — Gagnée par 1. Dubuisson ii 'l'ournay vers \KVi. Fruit gros; de première qualité; maturité: janvier février. Arbre peu vigoureux sur Coignassier dans Son jeune âge, demande le 8urgrenage,(orme de belles pyramides.Héusî^il surtout bien en espalier au couchant; on peut le cultiver en fuseau quand il est greffé sur Coignassii-r et en pyramide quand il est surgreflè. Joséitliitic de Maline.t. — Gagnée par le major Esperon à .Matines en Is-'ki. Fruil moyen, au parfum do rose; maturiti' : janvier-mars. Arbre do bonne vigueur sur Coignassier, d'un mauvais port. A cultiver en formes palissées quand il est greffé sur i;oigna8si<>r et en haut-vent quaneaulé. Et nous sommes en pleine pi-riode de vacances, c'est-à-dire à l'époque où l'on jouit surloul des jardins. Quelle espèce précieuse! • Vers le 20 octobre, malgré les brouillards, ntalgré les pluies froides et torrentielles do la dernière quinzaine, le Polygonum baldschuanicum produisait encore un certain eflel décoratif. La Pirohie jaune (Pironla lutca I"'ranchet), originaire du Yunnan et dont le Jardin a, le premier, donné une planche coloriée et une description complète (1897, p. lMC)), n'a point démenti les promesses de sa première floraison : elle s'est montrée île plus en plus inléres- snnle. Depuis l'élude que j'en ai donnée ici mémo, j'ai remanjué diverses particularités bien spéciales. LE JARDIN 347 D'aliord la plante, qui va parfailomont en pleine terre, drageonno beaucoup (l). lùisuito, los fleurs sccrètenl une sulistanco siiori'O, sorte do sirop, parfois tellement aliondaiit qu'il tomlie en gouttelettes sur le sol. I",iifln depuis deux ans, j'ai constaté qu'à la fin de l'été los plantes ont une tendance marquée à relleurir. L'an dernier déjà, plusieurs lioutons s'étaient montrés on septembre. Celte année, le môme fait s'est reproduit et ces boutons se sont parfailonieiit épanouis vers le com- mencement d'octobre. Le fait vaut la peine d'être signalé. La Pivoine jaune est, en effet, surtout intéressante par les croisements auxquels elle peut servir; il y a lieu de penser que non seulement elle sera le point do dé[iart do coloris nou- veaux, mais qu'elle permettra d'obtenir une série do Pivoines roiuontantes. Il n'est pas inutilede rappeler que, contrairement ii ce que sont tentés de croire maints amateurs et horticul- teurs, la Pivoine jaune est une e.s|)i'jc9 très dis- tincte; qu'elle est ligneuse comme la Pivoine en arlire, et non herbacée; enfin que le coloris en est jaune vif et lustré comme celui du Caltha palustris. Il existe une autre Pivoine jaune, la Pivoine de Wittmann {Pœo>iiii Wittmaniiiana Bot. Reg.); mais celle-ci est d'un coloris très p;"de, plutôt jaunâtre que véritablement jaune, et bien loin du jaune éclatant qui caractérise l'espèce chi- noise. D'autre part, la Pivoine de Wittmann est rigou- reusement herliacée- Le Bitddleia variabilis Hemsl., introduit du Thibet depuis 1893 seulement, s'est répandu avec une rapidité rare. C'est qu'en outre de ses mérites, signalés pour la première fois dans le Jardin (1897, p. 212), la plante se propage spontanément avec une facilité plutôt gênante : si l'on n'y mettait bon ordre, elle no tarderait pas à envahir le terrain dans lequel on l'a admise. Ses très longues grappes spiciformos, arquées, lila- cées, agréablement odorantes, sont fort décoratives. Les abeilles les visitent avec ardeur. La floraison en est très soutenue; elle commence en mai et se prolonge jusqu'en septembre, les grappes secondaires s'épanouissant successivement et de plus en plus tard à mesure qu'elles sont plus éloignées de la grappe terminale. Celte persistance dans l'épanouissement n'est pas le moindre mérite de cette belle espèce qui, jusqu'ici, ne semble pas encore avoir donné de variétés bien tran- chées. L. Hk.nrï. Le Chrysanthème en Angleterre Variétés nouvelles Nous avons maintenant eu le temps d'examiner la floraison îles nouveautés de 1902, car toutes ont été exposées aux étalages du commerce, aux Expositions, et aux réunions des comités floraux. Il y a tellement de nouveautés aujourd'hui qu'il est réellement ini[)ossibIe de préjuger de l'avenir de beau- coup d'entre elles. Toutefois, pour mon goût personnel. je choisirais, parmi les obtentions qui proviennent des colonies, Mrs. T. W. Pockett, japonais très caractéris- tique d'une disposition de ligules très étagée, aux lon- gues ligules retombantes et de couleur jaune canari, AV. R. Church, magnifique japonais récurvé d'aspect cnn- sistant, avec de grosses ligules coulissées d'un rose cra- (1) Cela ne veut point dire qu'il y a là un moyen de multiplier celte espèce, diflicile au gretlage. Les drageons, bien que sortant à une assez grande distance du pied, ne s'enracinent pas, ou m- s'enraciueut que dilticilement. moisi parliciilièrement intense, à revers bronze; .U/'.v Harry Eminerton, jaune brillant, et Lord Hopelown, cramoisi rotigeâtre foncé à revers or. D'autres introductions récentes peuvent être ajoutées; Général Ifiiton, japonais large et de (orme ilélicate, aux ligules longues et canaliculées, rose; J. J. Wright, japonais il ligules pointues, cramoisi intense pointé jaune d'or et à revers bron/e; variété très distincte et do coloiis tranché. Parmi les olitonlions de M. (iodfrey, les plus riches en couleur et do clisposilion massive sont: (lud/'rei/'s Master pièce, Godfrci/'s l'rize. Sensation, Exinouth Cri m son cl Godfrey's Triumph. D'autres obtenteurs anglais ont naturellement con- tribué, pour leur part, aux apports de nouveautés; quelques-unes, en dehors de celles signalées ci-dessus, sont encore attrayantes, mais je no puis guère prédire celles (|ui se maintiendront dans l'avenir. Des obten- teurs français, nous n'avons pas encore eu d'envois, mais nous avons vu, do M. Calvat, M. T. S. Vallis; ce nouveau japonais jaune a été très remarqué au Royal Aquarium, ainsi que Mme Paolo Radaelli, laquelle a été récompensée d'un certificat de mérite de 1" classe. Citons encore, jiour la forme et pour la richesse de coloris Mme W'aldeck- Rousseau. Otahi'i, Louis Leroux, Mme L. Clievrarit, La Fusion. Plusieurs autres obten- tions de ces années-ci ont on outre été observées, mais n'ont pas encore pris de position exceptionnelle. Cette année a probablement vu les plus ardentes com- pétitions qui se soient produites dans les présentations de nouveautés, et, parmi toutes celles qui inondent à présent les marchés, nul ne saurait prévoir celles qui survivront. C. Herm.w Pay.so. A la National Chrysanthemum Society Les 4, ") et 11 novembre, la X. C. S. a tenu sa grande fêle annuelle et sa grande Exposition, pour la dernière fois au Royal Aquarium, qui vient d'être vendu. Une étendue considérable de fleurs coupées arrangées en vases avec Fougères et divers feuillages , appartenait à M. H. J. Jones, récompensé d'une grande médaille d'or. Une de ses plus intéressantes nouveautés est Afisi Mildrcd Ilarc, large japonais d'un riche bronze rosé. Parmi d'autres semis, principalement d'iui nouvel obtentour anglais, M. Henry Per- kins, nous avons particulièrement noté: Earlof Harroicby, Editli Smith, Colonel Garnit, Lady Acla»d, Henry Perkins, Primrose Dame, etc. MM. Henry Cannell et fils avaient luie charmante disposi- tion, d'un arrangement plein de goût, et avec des nouveautés bien faites, où nous avons noté, de M. Calvat, Marquis \'is- conti Venusta, Loui.'S Leroux, Mrs C. Nagelmaekers, MmePaolo Radaelli, laijuello triomphe décidément partout, M. T. S. Vallis un des meilleurs de la saison, et enfin AfmcZ,. Chevra/tt. En variétés d'autres cultivateurs, et qui étaient remar- quables au milieu de beaucoup d'autres, citons : W. R. Church, Ij}rd Ilopetoirn, Mrs Coombes, Miss MUlicent Ri- chardson, Mrs Mac-Kinley. L'exposition de M. Godfrey consistait en plus grande partie dans ses nouveaux semis, à peu près tous aux formes délicates et aux coloris intenses, dans les jaunes et les cramoisis: les plus beaux étaient : Kimberley, Bessie Godfrey, Godfrey's Prin présente le plus de difllcultés : La lenteur dans la crois- sance est inhérente, précisément, à l'étendue de la panai'hure, qui laisse très peu de matière verte pour l'elabor.ition do la sève et la nutrition do la plante. La difficulté dans la production provient de ce qu'on a dû renoncer à propager l'A'. J. elegans par bouturage, les boutures no reprenant pas toutes, il s'en faut, et celles qui s'enracinent procurant des individus rabou- gris, difformes. Le groflage sur E. japonica permet d'obtenir des E. J. ele- tjaiis moins ehétifs et moins déjetés, mais ce grelTago est une comi)licalion. Or, il existe un Fusain panaché qui ne fait pas beaucoup moins d'effet que l'A". 7. eletjatisiA no présente pas tous les inconvénients de ce dernier; c'est le Fusain du Japon Président Gautier, ob- tenu par M. Derudder, de Ver- sailles, et représenté fig. 200. A la vigueur du Fusain Duc d'Anjou, dont il est une dévia- tion, le Fusain Président Gau- thier joint un port toujours ré- gulier et élancé, une vigueur au-ilessus de la moyenne, une croissance rapide et un bou- turage facile. L'origine du I-'usain Prési- dent Gautier est aussi, pro- liablement, celle du F'usain élé- Nous le pensons, du moins, car nous cultivons actuelle- ment un E. J. eleijans qui a donné spontanément un ramisiu ayant tous les caractères du F'usain Duc d'Anjou : feuilles légèrement crispées et maculées de jaune verdâtre au centre. Il va sans dire que les diverses variétés (ont, comme le type, d'excellents sujets en bacs. Groiioes Bkll.xir. A'^ ( ;lii-ys;inlhrmos nonv(\inx à l'Exposition d'automne de la S. N. H. F. I,os <;hry.snntli''nii>s noiiveniix oxpnsés cette année siml bien noiiilireiix ; plus de cin'if>»inc rurArro*, blanr Arenlre verdiUre el S'alliidic Hoiir.tfud. jaune paille à contre canari. Il (luil aussi nommer Cluirlts Fichât brnnzo h centre jaune d'or. LE JARDIN 349 Un somour anintoiir, \U lo iimr<|iiis do Pins, so clnssp, pour SOS débuts, parmi los nlitonloiirs los plus liouroux ; citons, parmi sos variùti'S los plus bollos, Nouicnir tir la Coiiilissr de Hcillf, ma){nili<|uo llour loso nu rovors ar^jont; Marie Garêrc, biniic à jinaiid contre vort dos plus pronomos; Vierne Moiitbruiioi\f lilanc incuivo superbe, et Trioïiijitir de Montbruii, bollo incurvée. Une variété bien duvoleuse. LaSai»t Martin, osl aussi dos plus séduisaiitos. Dans los nouveautés ilo M. (Ihantrior, on reniari|uo parti- culiériMuont : I.v Qiiina, très belle Heur incurvée do couleur chamois; M. Borcltij, dont lo coloris roujfo cramoisi usl fort admiré; Mlle Jules Vaelierat, jauno llammé rou^jo, ot J/nix- seau d'Arijei.r, jauno lé^çorement flammé d(> rougo. Dans les plantes exposées par M. de Hoydellet, le doyen dos soraours français, il faut neter Mme Grrand inére. ver- millon à revers bnin/.o, belle incurvée île furmo spéciale à (Çrando fleur, [{ei>ie du Jupon fleur Ijlancho à centre paillo d'un genre nouveau analogue aux ('hrysantliémos cliovelus. mais il grandes lleurs; cet obtenleur avait ex- piisé aussi nii Chrysan- Ihèrao à fleurs simples Aracline, dont los lieu rons lubulésel conloui nés en crosse sont foil curieux. La figure 201 ropn''- sonto ces doux fleurs originales, cpii seront peut-être le point do dé part de nouvelles lor mes ; c'est de co ciMi ■ quo tous les efforts des semeurs devraient se tourner ainsi quo sur l'obtention de coloris nouveaux, et en parti- culier, sur la nuance " rouge éclatant >> beau- coup trop rare dans les Clirysanttié[nes. où le jaune, le blanc et le rose dominent généralenienl. Bornons-nous à citer ces variétés et souhai- tons que l'avenir ne dé" mente pas ces espéran- ces comme il l'a fait déjà pour tant de va- riétés api)arues sous les plus brillants auspices et qui ont dû céder le pas à d'autres, dont les débuts avaient été bien moins remarqués. Avec lo fantas(jue Chrysanthème, les prophètes ont sou- vent tort. R. jAnnv-DESLOGES M. Vigor a ensuite signalé les importantes questions quo lo Congrès allait avoir à étudier, et notamment les expériences de M. tJ. Ti nffaul sur les engrais à applicpier au Clirysanlhènip, la renianiuable élude d.- M. Chifflol sur les parasites du Chry- saidhèiiie et leur d.siruilion. et la préi)aralion d'un réper- toire des couleurs (lar .\I. Daulhenny. M. Cliilllot. était ninllieureusemenl absent; aussi M. Viger a-t-il prié M. (!(•; la Hoclietcrio il'èlre son interprèle et cidui du Congiès auprès de M. Chilllol pour le lélii:ilerile ses travaux, puis nu nom du Ministre de l'Agriculture, il a aiuKuieô à MM. Dubreuil, trésorier de In Société des Chrysanlliémistes, et (;asti>ii Clément, secrétaire de la section des Chrysanllié- mistes de la S. N. H. I''., qu'ils seraient do la prochaine pro- motion (lu .Mérite agricole. r.a (lisiussion du mémoire de M. Chifllut a été remise é. la prochaine session. M. Calvat a donné ensuite lecture de son mémoire sur la nature des engrais utiles aux Clirvsnnthémrs. f.'éniinont ■,'01. — Ara h,. rt/iianlfun(cs vriginav..'' ile M, de RcijilelLei. lif nr ttu Japon, Le Congrès des Chrysanthémistes Le 7' Congrès des Chrysanthémistes fiançais s'est ouvert à Angers lo 7 novembre sous la présidence do M. Viger ancien ministre do l'Agriculture. Président de la Société Nationale d'Horticulture de France, assisté do M. Max de la Rocheterie, Président de la Société française des Chrysanthé- mistes, et de M. 1..-A. Leroy, Président de la Société d'Hor- ticulture de Maine-et-Loire. Avaient pris place au bureau : M.M. Albert Truffaut, premier Vii-e-président et Abel Cha- tenay. Secrétaire général de la S. N. H. F. ; M.\f. Calvat et Bruant. Vice-présidents et M. Philippe Rivoiro, Secrétaire général do la S. F. D. C. Dans son discours d'ouverture, M. Viger a remercié M. do la Rocheterie de l'avoir invité à la présidence d'honneur du Congrès de 1902. « Ma présence, a-t-il dit. vous sera j'espère, un gage do concorde et de travail fructueux. >> M. I^eroy et la Société d'Horticulture d'Angers n'ont point été oubliés par -M. Viger, (|ui sait quel concours précieux ils ont apporté en la circonstance à la Société des Chrysanthémistes. semeur, le maître, on le sait, de la très grande fleur. n'attribue quo fort peu d'importance au nMe des engrais dans la culture du Chrysaiilhèiue. Il n'en faut que peu. a-t-il dit, et dans des cas déterminés; ipiant à lui, il s'en est servi le moins possible, ce qui no l'a pas empêché d'obtenir les résultats ((ue l'on sait. L'opiiiiuii (le M. Calvat a été combattue par .M. Clément qui, pour prouver ses dires, a montré de très intéressantes planles. 11 a rajiporlé les expériences do Chrysanthémistes organisées par la commission des engrais de la S. X. H. F. puis celles dont M. Dolbois, d'.Angers, avait bien voulu se charger. M. Vigor a résumé la discussion en quelques mots. «Dans des situations privilégiées et des mains adroites, a-t-il dit, lo Chrysanthème peut peut-être se passer d'engrais, mais, en général, il eu faut. » La ville de Lille a été ensuite choisie comme siège du Congrès en 1903. La médaille d'honneur du Congrès a été attribuée, au scrutin secret, à M. Lacroi.v, par .50 voix sur 71 votants. Une médaille d'.irgont a été offerte à chacun des dix expérimentateurs d'engrais, et une d'or à M. G. 'l'ruffault. Dans la 2* séance qui s'est tenue le 8, sous la présidence de M. de la Rocheterie, assisté de NfM. Rozain-Boucharlat, vice-présidenl. Philiiipe Ilivoiro et Dulirouil, a été lu le mé- moire de .\I. Chiftlot. sur cette (|uestion: <• Pour qu'un Chry- santhème produise plus facilement des graines, vaut-il mieu.v le cultiver à la grande fleur ou le laisser à l'état naturel sans supi>ression de rejets et de boutons ? ■> puis celui de M. Cié- Hjonl « sur les différents for(;ages du Chrysanthème " 350 LE JARDIN s'étcndanl sur la culture do cplte fleur au printemps et on été. M. Daulhenay a ensuite montré son travail de préparation d'un « Répertoire pour la détermination des couleurs des (leurs, des feuillages et dos fruits. •> Kn une conférence «[ui a vivement intéressé tous les auditeurs, il a expli<|u<' la méthode suivie et les nombreuses diflicullos rencontrées. Le nombre des planches est de 200 à 4 teintes chacune, soit >tOO teintes. La série des jaunes est à peu prés terminée; celle des roupes, déjà avancée. L'auteur du travail a craint de comprendre, dans son Répertoire, trop de nuances crues et i|ui ne si- rencontrent que peu ou point en horticulture. .Mais .M. Oberlliur, i|ui a bien voulu se charper de l'impres- sion, constatant que liniportance du travail est telle qu'il pourra se répandre non seulement en horticulture mais dans la peinture, la teinturerie et beaucoup d'autres branches, a déclaré voir le llé|)ertoire plutôt complet. M. de la Rochelerie a adressé les vifs remercimcuts du Congrès à .M\f. Oberthur et Dautlienay, aux applaudisse- ments de tous les assistants. Il a enfin été décidé, à la suite de la lecture d'un mémoire de »M. Cocliot.de Montpellier, que des restrictions à la sura- bondance des nouveautés, et une plus grande part à l'origi- nalité des fleurs, seraient discutées à fond au prochain CongKrs. J.-Fn. Favaro. Revue des publications iAA/\n- Ii'Exposition des Chrysanthèmes d'Angers L"E.xposition des Chrysanthèmes organisée à Angers par la Société d'horticulture du .\faine-et-Loirea obtenu un légitime succès grice au zèle de son distingué président, M. Louis Leroy, et de ses dévoués collaborateurs, Nf M. (jaston Allard. Verrier-Cachet, Millet, etc. Dès l'entrée, le groupe de M. Focquereau-Lonfant a fait l'admiration de tous les connaisseurs. Le jury lui a décerné le grand prix d'honneur pour l'ensemble de sa collection dans laquelle tous les genres do culture du Clirysanthiriie étaient représentés. Los plantes spécimens étaient do toute beauté, et la collection des variétés fort bien composée. A côté, MM. Vilmorin-Andrieu.x ot C" avaient ' prix d'honneur, mais ses spécimens en pots n'étaient pas moins fort remarquables. flans la section di-a nouveautés .M. Calvat, de Grenoble, 8 est distingué également, avec un V prix cl'honneur, pourdi' merveilleuses obtentions, entre autres : Mme DuhamA (blanc), Jean Calvat, Horace (jauno globuleux), Cltarret. etc. M. Chantrior, do liayonne. avait im lot également très remarqué, notamment pour deux obtentions d'un ton nou- veau : /.<• (Juitisii (jaune paille clair) et Mme de Joli/. Lo niarriuis do l'ins, qui s'est tout récemment révélé semeur éniérite, montrait une série do nouveautés de pre- mier onlre aux| tons chauds ot rutilants, lieiue d'Espiii/>i,, MerreilU dr Mo>\tbrun, entre autres. Uno véritable exposition d'oxpi-riencos d'engrais avait él.'' organisée par .M. (i. 'l'ruflaut, et les visiteurs ont pu facile- nicnl 80 rendre compte du résultat ilo ces expériences. Dans les lots do fleurs roupi'ns, celui de .M. (;harvet, ama- teur à yVvranches. étaient très remar<|uable par ses fleurs de dimensions colossales; citons encore ceux de .M. Conseil, île Bayeux, et de .M.M. Horie, do Hoydcllel, l'oiirnier, etc. Terminons ce rapide aperi;u sans oublier Mme Verrier- Cachot, pour ses charmants dessus de table, garnitures d'Orchidées, cl corbeilles île Chrysanthèmes, disposées avei-. fort bon goût. J.-Fr. Kavaud. Remarques sur l'hybridation.— Dans VAmerican Florist, M. Georges llollis, do Toronto, fait part des diverses remar- ques qu'il a fuites dans sa pratique des croisements. Il dit, entre autres choses : « Pour obtenir quelques succès, il faut cultiver une grande quantité de plantes, mais no i>as perdre de vue (jue les spécimens cultivés intensivement dans un sol riche, a uno seule tige à grosse fleur, ou encore comme spécimens en pots, ne sont pas ceux qui donnent lu plus do pollen, car les fleurs qu'ils portent ne donnent guère que des pétales stériles. Au contraire, les plantes mises en pleine terre en sol pauvre donnent du pollen dans la plujiarl des variétés, elles plantes porte-graines seront plus fertiles dans un local à atmosphère plus aride que ne l'est ordinairement la serre a Chrysanthèmes. Je fertilise toujours plutôt les variétés bien pétalées, telles que Viviand-Morcl par l'errin, plutôt que Perrin par Viviand-.Morel. Par ce moyen, je n obtiens (juo peu de fleurs simples ; par la voie inverse, on en obtient beaucoup. En croisant les Œillets, il faut avoir soin de no faire grainer (|ue les plus vigoureux et les plus sains spécimens. Les variétés qui ne grainent pas ressemblent en général a leur parent mâle. Il y en a d'autres desquelles il est impos- sible de supporter l'origine. Il en est de mémo chei les Chrysanthèmes. Avec les iteine-Marguerites, il faut beaucoup et longtemps •■ s'essayer la luuin. » La plupart des nouveautés sont lo résultat des sélections faites sur les variétés elles-mêmes plutôt que des croisements ". Le Raitln et les odeur*. — Le Journal de la Société d'hor- ticuHinc di- 1:1 ila.sse-Alsace rapporte que dos Haisins qui avaient été récoltés sur des ceps attachés à des échalas créosotes, ont acquis le goût do la créosote. Le vin fait avec ces Raisins a présenté lui-même ce goCit. Ce n'est pas la première fois, du reste, que l'on constate quo le voisinage de la créosote est funeste à toute végétation. A l'ICxposition de ItHK), les Rosiers plantés aux Invalides le long du pavé de bois furent longtemps et gravement incommodés par l'odeur de créosote qui son dégageait. Le Telfair et la Chayote en Algérie. — La Jletue des cultures cutaiiialiw conliciil un aitii le de M. Ch. Rivière, directeur du Jardin d'I^Cssais du llaniiiia. à Alger, sur le Telfair (Telfuiria jiedala) et la Chayote {Secliium eduU). Nf. Rivière s'y met d'accord avec .M. le D' Heckel, directeur du Jardin botanique de Marseille, pour déconseiller la culture en grand, en .Mgérie, de ces deux Cucurbitacées. .\près avoir énuméré les diverses causes d'insuccès l'auteur de l'article conclut ainsi : n Chaijotc et Telfair ne sont donc pas des Cucurbitacées propres a ragriculluro do n'importe quelle partie do notre Afrii|ue du Nord, Algérie, Tunisie et même des régions saha- riennes y attenantes : In première n'a pas de rendement économique cl la deuxième disparaît (juand la température s'abaisse quelque peu. On doit ajouter >|ue. dans toutes nos colonies africaines où domino le climat steppien, ces Cucurbitacées n'ont aucun avenir; elles sont exigeantes en chaleur et en eau, et ont besoin do conditions exceptionnelles pour se développer. En effet, pour soutenir leurs immenses lianes, uno végétation arborescente asseï proche leur est absolument nécessaire : elles l'envahissent et la chargent de leurs nombreux et posants fruits. S'il (allait créer artiflcicllomont ces supports, la dépense ne serait pas compensée par lo rendement el, dans ce cas, d'autres cultures seraient mieux iiidi<|uées pour l'alimentation du bétail et même pour la production d'une maliéro grasse comme celle recherchée dans les grosses graines du Telfair.- La Franolsoe* calyclna. — Nous trouvons, dans la Midler's ileutsrlii- (iiifl:, II- /rituiiii un excellent article do .M. I^. K. Zeigor, fleurislo a Hambourg, sur le franciscea rolt/ritta et sa culture. Cette plante, aux (euilles lancéolées, semblables Il dos lanières do cuir, aux grandes fleurs violettes apparais- sant au nombre de 5 à '.>, sur cliai|iie pousse, (ut introduite dans les jardins européens dés l!^, I.elirésil nousl'a fourni; LI'; JAHDIN' 351 h'Mc floiirit alionduiiimcnt, do In lin do mai au comiin^ncomoiit juillet. Ki'tuillù au coMiuiouccinont do suptouiliro, le l'ninciscca so trouve do nouveau on ploino llorâisoii en octoliro. <■ Il y II Irontc ans onviron, dit M. /io^;o^, jo lis l'aciiuisition do co t'rnDcisccu. Jo taisais déjà d'assez bonne afiaires avec cotto plante, mais je dus on délaisser lu ctdturo, purtte iju'à la suite d'un traitement défectueux, lo puceron huileux y péiiélra et, so logeant entre les IjKutims, perdit totalement le piod ullai|ué. Le mal venait de ce (|uo je cultivais mes plantes dans un local chaud. .Mais, quand les prix do nos autres plantes vinrent à décliner de plus en plus, et i|u'en particulier la culture do la Hoso (ut à un si haut point on siiuflranco, jo chorchai à mo pourvoir do nouveau du Frmi- ciscca, dont la culturo m'a depuis, bien réussi. La multiplication lie celte planloest diflicilo ; on a fréquem- monl un déchet consiilorable, mais on ne doit point se docouraj^er pour cola et il faut, ù diflérontes époijues do l'annéo, moltro des boutures en terre. Si on échoue uno fois, on réussit dans uno nouvelle tonta- tivo. Ici encore c'est la persévérance qui nous fait alleindro le but. D'après l'expérience (pio j'ai acquise louchant cette plante, elle aime l'onibro en été cl il lui faut encore de l'air et de lliuiniililé. Il lui faut un arrosage assidu principalement jusqu'au lenqis do la lluraison. Uno bonne terre do feuilles est, ainsi ((ue jo l'ai éprouvé, co qui lui convient lo miou.x. Cn a dos pieds en Heurs du printemps à la On do l'automne, surtout si l'on sait conserver les vieilles plantes. Chez ces dernières, aussitôt que do nouvelles pousses sont sorties, on voit de nouveaux boutons so développer cn quantité. Lo Franciscfii cnhjcina, soigné, se conserve bien en apparte- ment. >' Plantes nouvelles ou peu connues Kalanchoe kewensis Oardcn, l'M2 p. Xis. Hybride obtenu en croisant lo K. /lainmca, introduit récemment du Somaliland avec uno espèce à larges fleurs blanches, lo /v. Jleiilii du sud de l'Arabie; plante drossée, à ligo simple, haute de 1 mètre, à feuilles opposées, charnues, cylindrii|ues. Le croisement inverse avec le K. Bculii comme porte-graine, a donné une plante à feuilles simples et cylin- driques. Ornithogalum kewense Ganlci, J'JU-' p. :i,ï;». C'est le résultat du croisement de VO. thyrsoides avec l'O. aureum qui n'est [leul être qu'une forme du premier, n'en difîéranl que par le coloris jaune fauve do ses fleurs au lieu d'être blanc verdiUre. L'hybride rappelle l'O. tliijrsoidcs mais la teinte des fleurs est jaune chamois tondre. Cymbidium phodochilum Waipur. GiU-ilcn, l'.NL', p. XV.K Uapporléo do Madagascar, cotte Orchidée a les pscudobul- bes ovales [lourpre-foncé, étroits, les feuilles arquées, l'épi dressé long de 00 cent., portant uno douzaine de fleurs, vert- pomme lachcléos do brun; le labello est crispé cramoisi- brillant. Saxifraga apiculata Engler. Un des plus jolis .Saxifrages i\ cultiver comme plante à rocaille ; il fleurit dès le mois de février. Son origine est ancienne et parait devoir résulter de l'hybridation des •V. srordica Gris, et i'. arciioides f.apeyr. Il forme un gazon conqiact ras ; les feuilles sont persistantes, vert-foncé, linéaires, aiguës; les tiges hautes de 5 à 10 cent, au plus, sont velues et portent des fleurs, au nondire do 5-.S disposées en cynics terminalos, assez grandes et jaune clair. Le i'. ayiicidata est encore connu sous lo nom deS. ^((eo- viridis Scholt, qui devra probablomenl rester. Passif lora Actinla Ilook. Gard, c/rro,). V.»i-^ p. I.j. Très jolie Passiflore, réintroduite récemment du lîrésil. Les feuilles sont largement ovales, arrondies et émarginées au sommet ; les pétioles sont munis de 6 à 8 glandes sessilos. LcB fleurs. Solitaires et entourées do larges bractées ovales, «•ordées à la base, ont los pétales blanc vcrilAtre à la face intfirno, obloiigs-obtus. Los sépales, do mémo longueur, sont blanc crème. La couroiuio oxtc'-rieure est blancho rayée do vioJol-bleuiUro. Mamlllarla vlvlflora Ilaw. Jlii'. M.uj. I. ■;7is. ("est des .Montagnes Hocheusos (juc nous osl venue celle (iK^tacéo ix ligo courte, déprimée-globuleuse, liabituellement simple et d'un verl-jaunAlre. Les tubenules qui la recouvrent, Nonl olilongs-ovoi'dos, lAclies. lisses ou légèrement silloimés. Los aiguillons, au nombre do \i à :m, sont grêles, longs île I c-ent., droits, rigides, los extérieurs très étalés, rayonnants, blams ou pourpro-foncc-, cou.\ du centre plus robustes. Les fleurs ont .'i cent, de diamètre : leurs sépales sont linéaires, bruns, liinbriés; les pétales sont roses, linéaires ou lancéolés, illuminés, limbriés aux bords, pourvus de soies au sommet. Los fruits sont constitués par des baies ovoïdes, vertes, à graines de couleur fauve, obovées et profondéraont alvéolées. Gerbera Jamesonl var. illuftris ISi'Il. s. Tiisc. Orlirul. I!t02, p. Hil. Varii'li'' plus robuste (|uo lo type, à tige florale plus.déve- loppée, il caiiilule plus largo, plus régulièrement constitué, à coloris [ilus vif. Plectranthus saccatus Benth. Jlot. Mag. t. 78M. Celle Labiée du N'atal, . L'élngo de l'Agnnda horticole do L. Henry n'est plus à (aire ; on sait qu'il occupe une première place parmi les travaux de ce genre et qu'il est, ù tout instant, d'un secours précieux, au milieu île leurs travaux, pour tous les amateurs ot prati- ciens. On y retrouve toutes les formules, toutes les opéra- lions, tous les calculs i]ui échappent à la mémoire ou sur lesquels on est insulisaminent renseigné. Uappelons seule- ment que cet aide mémoire, méticuleusement établi, contient, entre autres choses : les i>roccdcs tic conscrtalion ila tnalé- ricl horticole, l'clablissetncnt des csjialicrs. U's niesurespoar les plantations, les quantités de (jraines à setner et les ren- dcinents, les fanitules d'cnyraispoiir arbres, légumes. /liantes de serre, fleurs de pleine terre, les iirocédés de destruction des insectes et des parasites, lo trace des corbeilles, pe- louses, etc.. sans compter de nombreux renseignements sur les diverses administrations, pour tout ce cjui concerne les transactions horticoles. Correspondance (1) Contre les poux des plantes de serre. — Hep. à M. J. à .M. {S, i,u-, l-')i.scj. — Un cli'siail toujours, dans les serres, avant qu'on y voie aucun insecte, (aire dos pulvérisations sur les plantes, à l'eau nicotinée au 5' avec des jus (aiblos (10 à 12' Baunié), au dixième avec les jus concentrés, ainsi que dos (umigations en jetant de la nicotine sur dos plaques de for ou dos bri. à M. H., chez M. I!.. à G. par V. {Oise). — Le soûl moyen efficace lio détruire la bruche des Pois et les charan- çons des grains est de les asphyxier au sulfure de carbone, mais l'emploi do col ingrédient nécessite do sérieuses pré- cautions. Los grains sont déposés et étalés en uno couche de 'M à W centimètres d'épaisseur, dans un grenier ou local quel- conque isole de l'hab>tation. Sur celte couche, on dispose, à un mètre ot demi de distance les uns des aidros, des n''cipioids remplis de 2.">o grammes «le sulfure do carbone et liion bou- chés; on so sert do bocaux, pots vides de coiditures. Ilacons vides de conserves, olc. l'important est cpiils soient à largo ouverture. Ces récipients sont enfoncés aux trois ijuarts dans Fa couche de grains, do manière (|u"étant ainsi accotés, ils ne puissoid so renverser. On les débouche alors /»v.v rapidc- tnent et l'on ri'couvre le tout d'une ou de plusieurs bAches qu'on a eu le soin d'apjiorler tout près à l'avance. On se roliro alors le plus vite possible en (ermanl soigneusement les portes, (enétres, vasistas, i-tc. Uualre ou cini| jours après, la brui-ho ou les charançons sont détruits; on pénètre dans le local <■" laissant la jMirte ouverte puis en ouvrant les fenêtres. Los diverses pn-cau- lions soulignées sont nécessaires, les vapeurs de suKuro do carbone étant dangereuses à respirer. Il (aut aussi bien se garder de fumer ni do se servir do lumière. La bruche des l'ois, à l'état d'insecte parfait, dispose ses œufs sur les ovaires des Heurs dès (pio la féconilation a été opérée. Les jennos larves qui naissent deceso-ufs pénètrent alors dans les grains à peine formés et s'y dévoloppont à la faveur du déM-loppoment pour chacun' ipie^tlmi illiriTcnlc, nlin ilr nmiB couvrir lien frni» d'envol à no» collnlioralcum. Pour olilrnir In n'-ponHo par lollro,«nï»yorOfr. "ri on thnhrrvpoutc. Joindre In bniidc du JuurnnI N» 379 LK JAHDIN 5 Décembre 1902 CHRONIQUE Los blessures survenues aux végétaux peuvent être, dans certains cas, l'occasion de mcidilii'alions ((u'il sérail intéressant de fixer. M. D. Faircliild a remarqué, au prinlonips dernier, à l'alras, sur un jeune Peupliei-, une liranclio dont la précocité attira son attention. Alors que les arlires ne faisaient encore que commencer à étaler leurs feuilles, ces dernières, sur le rameau dont il s'agit, étaient arrivées ;i leur entier développe- ment et tout iï fait ouvertes. On eût ilil, tant le fait était saillant, qu'une tnulTe de jiui s'était implantée sur un jeune Peuplier. Uuello était la acuse de cette différence si niartiuée dans la végétation en deux points aussi rapprochés.' M. l''aircliild avoue qu'il fut fort embarrassé de primo abord, mais il fait observer que la branche douée do précocité prenait naissance au voisinaged'une région qui avait été alTectée d'une forte blessure, occa- sionnée par le brancard d'une charelte. La cicatrisation s'était opérée en de bonnes conditions. De là à se demander s'il n'y avait pas île relation entre la précocité et lo traumatisme, et par suite, si l'on ne [)ourrait modi- fier les végétaux en les blessant arliliciellemenl ci volontairement, il n'y avait qu'un pas. La pncocité dis- paraitra-t-elle l'an prochain, dans di.x ans, dans vingt ans, une fois que les ellets immédiats du traumatisme n'existeront plus? 11 nous semble que la greffe pourrait répondre à la question ; il serait bien simple eu tous cas d'essayer. * La Vigne va tle nouveau faire {larlcr d'elle. Après le Phylloxéra, le Mildew, lOidnini et tant d'autres fléaux qui se sont abattus, en dévastateurs, sur notre beau vignoble français, voici que la pourriture causée par le Botnjtis cinerea s'apprête aie ravager. Aussi appren- dra-t-ou avec satisfaction que M. Denis, député, et plu- sieurs de nos honorables ont demandé à la Chambre de vouloir bien instituer un prix de 10 UOO francs, en faveur de celui qui trouvera le moyen d'empêcher le Bolrytis d'étendre ses ravages. La proposition a été renvoyée à la Commission du Budget. Celle question du Botrytis cinerea est fort intéressante, car ce petit champignon se comporte de deux façons absolument différentes au point de vue de l'interprélation : d'un coté c'est un destructeur qu'il faut supprimer à tout prix ; d'un autre il constitue la Pourriture noble qui donne aux raisins de certains crus, une valeur spéciale telle qu'on ne fait le vin que quand les grappes sont atta(|uées. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-ilelà... ce sera toujours vrai. « * * L'obscurité la plus complète a longtemps régné sur la patrie du Marronnier d'Inde. V.Esculus Hiiipocas- tanurn a passé pour être originaire d'Orient; on l'a cherché dans l'Inde et on ne l'a pas trouvé malgré le nom vulgaire qui lui a été attriljuc. Au xvi° siècle, Charles de l'Ecluse, qui parle pour la première fois de ce bel arbre, destiné à un tel succès de culture, en avait reçu les graines do Constantinople, par l'intermédiaire de l'amlMSsadeur do France. On en avait prématurément conclu que le Marronnier pouvait bien être indigène de Grèce. Kn 1878, au Congrès do botanique tenu a Paris. M. de Hcldreich, botaniste distingué et directeur du jardin botanique d'Alhenes, affirmait ne pas l'avoir rencontré sur le Piiide, ou Nymann le signalait. Mais l'année suivante, il le trouvait dans le nord de la Grèce, au Mont Chélidoni, à une altitude de 3,.500 pieds, dans les gorges escarpées qui avoisinent la ville do Mikro- chonia. Le type sauvage ne parait différer de l'arbre cultivé que par ses feuilles un peu plus étroites, ce qui no présente aucune inqiortance. La patrie du Marronnier d'Inde, ost donc maintenant parfaitemeol lonnnp. C'est un arbre d'origine européenne. • • D'une intéressante statistique entreprise sur les plan- talions fruitières dos routes nous extrayons les ronsei- gnemonls (jui suivent. Les plantations n'ont pas tou- jours été fait(!S intolligemment; ainsi on a parfois arrachi' dos arbres do toute beauté pour les remplacer par d'autres qui ne viennent que difficilemeid. Actuel- lement on compte environ .000,000 sujets sur les routes de France. C'est la région de l'Est qui est la plus favorisée : les départements do Meurthe-et-Moselle, Ardennes, Meuse, Vosges, Haute-Marne tiennent la tôle, en compagnie de la Haute-Saône et du Doubs. Viennent bons derniers, la Chareide- Inférieure, les Pyrénées- Orientales, la Nièvre, la Savoie, l'IIéraull, le Puy-do- Dome, la Côte d'Or, la Gironde, la Sartho, le Lot-et- Garonne, lo Jura, le Rhône, l'Allier. Il est curieux de voir aussi éloignés l'un de l'autre, au point de vue des plantations fruitières, n Itonnior, meinlire de l'inslitul, iVrlrc honori'i's de la médaille d'or à l'effigie d'( Mi\icr do Sern-s, par la Socièlc nalioiialo d'Agriculture ar envoi lorsque le montant tl'aucuneii'ellcs n'est siip'-rieur à six franes (décret du 20 novembre iWi\. ICn auiun eus, le uKintant global des valeurs renformées, dans une uiènio enveloppe no doit dépasser 2.000 francs (décret du V juillet 1902). Go nouveau décret, qui facilitera le recouvrement des cotisations et des abonnements, sera applicable à partir du lô décembre. La prochaine Exposition de printemps à Paris. — Nous avons appris qu'en raison du succès île la der- nière Lxposilion (|iii vient d'être organisée aux serres du Cours la Heine, les heureuses améliorations qu'on y a couslati'es seront conservées et même augmentées. La lente reliant les deux serres sera maintenue, mais avec des baies donnant vu(^ sur la Seine ot qui pourront être fermi'08 à volonté. C'est sur les cotés de celle lento que seront plai^ées les Roses. Eu outre, si l'adminislration d(^ l'Exposition de IDOO aboulil eidln ii débarrasser le terre-plein eidro les serres et le pont des Invalides, une seconde grande lente occu- pera la ligne médiane de ce terre-plein de manière à pouvoir conduire à l'abri les visiteurs jusqu'aux serres des l'eiilrée située à cnli- même du poni des Invalides. L'Exposition quinquennale de Gand en 1903. — La Soi'ieiê royale d'Agriculture et de Liolanli|ue do Gand fait actuellenicnt prncéder à la construction des locaux temporairi'- qui serviront à ri-'.xpnsition inler- nationale qui aura lieu en lUdll, dans les jardins du Ca-r('\ Itinet rouge, liinel violet, Blanc Mollet, Jtratatot ou Martin Fcssard,Doux Gcslin ou Rcinedes Pommes Doux Normandie, t'ri'quin rouj/e, Grise Dieppois, Launette, Marabot, Mt'daille d'Or, Moussel roux, Muscadet de lo. Heine- Infcrieure ou Antoinette, Omont ou Faux Caillouel, La Panneterie, Heine des lltitives. Housse de l'Orne ou de la Sarthe, Saint-Laurent, Tardive de la Sarthe. En outre, gràco à la Société dhorliculturc do Picardie, une fort bollo exposition do fruits de table, était adjointe au concours. Los variétés de premier ordre remarquées sont : Poires Olivier de Sei-res, Passe-Crassane, Beurré magni- fique iVommes de Calvilleblanc, lieinctte du Canada, Grand Alexandre, Double Pomme. Cetlo dernière, est très cultivés dans les vergers du Nord ; elle donne lieu à un commerce d'oxportaliun assez important avec l'Angleterre. Parmi les exposants observés en première ligne, il faut citer MM. Gannet, Hecquet, Omont, Hérissant, Loisoleur, etc. Le prix d'honneur do l'Association a été décerné à M. Omont, de Bourgthoroulde (l'iuro). Le prochain Congrès do l'Association pomologique aura lieu, en liXi3, à Bernay (Eure). Le programme en sera prochainement publié, avec celui du concours pomologique qui aura lieu en même temps. Enfin, cette Association, tout dernièrement, vient d'organiser à son siège administratif, lÛO, rue Saint- Lazare, à Paris, un Office do renseignements cidricoles, qui centralisera tous les renseignements relatifs à la culture des fruits de pressoir et à l'industrie du cidre. Il comptera dans chaque département producteur plusieurs correspondants pris parmi les membres de l'Associa- tion. Cet otiice fonetioiino d'ailleurs déjà. La récolte des fruits au Canada. — Bien que n'atteignant pas les chiffres extraordinaires de 1896, la nouvelle récolte des fruits au Canada, d'après une com- munication du Consul de France à Liverpool, insérée dans la Feuille cV in formations du Min istèrede l'Agricul- ture, était très satisfaisante et, actuellement, à l'aide des appareils réfrigérants qui fonctionnent sur les grands navires canadiens, les envois arriveront certainement en excellent état. Les plaintes qui s'étaient précédemment élevées au sujet de la mauvaise condition des arrivages ne se renouvelleront pas, grâce au « Canadian Fruit Marlcets Act » qui a été voté par le Parlement du Dominion dans sa dernière session, a l'instigation do son ministre de l'Agriculture. Cette loi prohibe l'exportation des fruits désignés comme de première qualité, si une proportion de 90 0/0 de l'envoi n'est pas conforme à un spécimen type. En cas d'infraction, on ne peut arrêter le départ du char- gement, mais le ministre de l'Agriculture se réserve le droit de poursuite contre les délinquants. Une iiispec- 356 LR JARDIN lion rigoureuse csl faite par les agents du Dominion, non soulemenl au port d'embarquement, mais encore ii l'arrivée à Liverpool. Lo Canada a exporté en \Wl, à destination de la Grande-Bretagne, pour 7.<'i-i8.82ô francs do Punîmes et 67.8511 francs de Poires alors que l'exportation de France en (jrandc-Brelagne pour les mûmes fruits a été de : 1.781.17Ô francs do Pommes et 4.851.350 francs do Poires. Mais les cultivateurs canadiens s'attachent à la pro- duction plus en grand des Poires, et prétciulenl déjà qu'ils obtiennent une Poire Di/rliesse d'A/ujuitlétiie i\\ii remporte on couleur et en saveur sur celle do l''rance. Uuoi qu'il en soit, il est certain quo la création récente d'un nouveau service de vapeurs donnera uno recrudescence à l'exportation des fruits du Canada. 11 est à craindre que ce soit au détriment de nos produc- teurs nationaux. C'est donc a eux de perfectionner encore la (|ualité et la beauté de leurs fruits, ainsi (|ue d'en améliorer le trafic et do s'organiser très sérieuse- mont pour la vente. La crise de la Prune d'Agen. — Lesnonvellesdescul- turrs fniilièrcs de rA;;ciiaissiiiitdfcidéMi('nt mauvaises. Le producliiin do la Prune subit une décroissance rlion d'i'léments fertili- sants, qui varie de 15 ;i iO 0/0, fait de ces nitrates un engrais d'aussi grande valeur que les fameux gisements de guanos du Pérou et du Chili, aujotird'liui é'|iuisés. Les arbres commémoratifs en Angleterre. — A l'occasion de la visite de l'I''.niperour d'Allemagne au Boi Edouard VU, tt)ute une série d'arbros commémo- ratifs ont élé (liantes ii Saiidrigham. On est, en AiigU'- terro, lldôli- a cette coutume, qu'il serait bien désirable de voir adoptée partout, en ces temps de di'boisiMiients il outrance, ot no fût-ce que ixiiir appromlro aux gé-néra- tions futures qu'elles n'en plantoront jamais assez pour faire face ii l,i dévorante fabriralion clu papier. A propos de l'emploi de l'éther en horticulture; importante rectification. — Dans le numéro du Jnniin du •'> seplenibro dernier, il s'est glissé une erreur typo- graphique dans l'article de M. E. Fos sur l'emploi de l'étlicr en horticulture. Il y est dit, ilerniëre ligne do la 1'* colonne de la page 'Jt')2, que l'é-ther jiur bout à (V) degrés, alors que le point d'ibullition de col élhor est .{^ degrés. Il était important que celte rootiflcalion fiil faite, ol .M. !•; Fo» avait bien écrit « '.f2 » degrés. Exposition d Horticulture de Nancy. — A cotte exposi- tion , oiivoilo lo ITi iiovi-mbro ilornior. les exposants étaient assez nonibreux, et une large part a élé réservée aux f.liry- sanlliéiiiisles. Il faut signaler en premier lieu M. Ciranjonn, liorliciilteiir. auquel le prix d'honneur, médaille d'or offerlo par M. lo .Ministre do l'Agriculture, a élé décerné. Puis ensuite : .M. Ilol. horticulteur, hors ooiioours; un jardinier aiiintour, .\l . Dorget ot M. Uirardin. do Cette. M. Vergeol, liorticulloiir, présentent un lot de de Bégonia Trioviiilu- de Jeanne d'Arc très roiiiarqui'-. Los plantes, d une liautour de 45 à .">0 coiiliiiiétros, ont un fouillago vert olive en-di-ssus. et rougcAIro à la face inférieure; rappelant un pou les fouilles de certains B>>gonias iv.r. f^cs fleurs torminanl les hampes sont très noiiihrousos, ixrosses, d'un blanc carné, et d'un effet très décoratif. A mon avis, celte nouvelle variété dif- fère pou du H. CiiiKli-lubii', misau commerce par M. Lomoine. .M. 'l'alliiiidior, horlicultonr, montrait des Cyclamens magni- llques. et un joli massif do II. Gluirc de lAtrraine. B'autros exposants soraionl à signaler, à ilifférenls titres : .\l. l'icoré il M. .Millier pour les fruits; .M.M. Adam et Zaegcl, pour les légumes ; M. Coquelin pour ses corbeilles florales, etc. TlllIlION, Petites nouvelle.s Au iiionioiil ili' iiiotiro sous presse on nous annonce lo cours do M. Noiiiblol ; nous on publierons le détail dans notre prochain numéro. Lo niinislic do l'Agriculture d'Italie organise uu concours do séchoirs pour lo Maïs. Bien qu'appartenant à l'Agriculture propremonl dite, c'est non soulomont d'un encoiiragoinonl aux inihistriols. mais au plus liant dogré d'une o'uvro liautemcnt humanitaire qu'il saj;it. Ce concours a pour objet de favori- ser l'assainissomoiil du .Maïs qui, d'une iiiaii valse qualité duo à l'humidité, occasionne la jielliKjre trop étcndiio dans cer- taines do nos campagnes et qui jiroduit parlois la folio. Son Excollenco M.Guido liaccolli. Ministre derAgriciilturo. qui a su imprimer à son minisliTO un mouvonionl progressif nscon- lionnol très sonsihio. et dont on consinio partout avec satis- faction lin vrai progros dans les applications culluralos mo- dornos. a aussi jeté un regard sur les conditions économiques cl hygiéniques dos cultivateurs; avec le concours très réussi ipii vient d'avoir lion à Home, il adonné une nouvelle prouve do l'intérot qu'il porto à la cause dos Iravailliuirs. .\. Skvkiii. Lo Jiiillelin iltt Musrum contient une roniarqualilo étude do -M. lo D' Wobor, bien connu pour ses rcchorclies relatives aux Cactéos, sur colles do Costa-Bica ; il existe, dans celte contrée, beaucoup plus d'espèces nouvelles qu'on no se le ligurait. D'après lo linard of Trade Journal, l'exportation di' la Bamie augmente considérablement on l'-hine, par suite des deiiiandos sans cosse grandissantes de l'Allemagne, l^es prix ont par coiisé(pient haussé. La Socii'lé nationale d'agriculture a décerné une médaille d'or à l'olligio d'Olivier do Serres à M. Charles Ballet pour son livre Iax Pi'pinii^re. Nous avons appris le mariage do M. Lucien Bolut, horti- culteur, a Chauniont, secrétaire général do la .Socii''té tl'Hor- ticulluro do la Haute-Marne, avec Mlle Iviiima l'ost. I^a roviio Sent/icrrircns énunièro les diUérentos fleurs em- ployées par li's Chinois pour parfumerie Thé, Ce sont: Gar- deniii nitliritn.i, Jasininunt Sainhar, Aiiliiia oiliinila, Terns- Ir-cmia jaitonica. Camellia Sasanijua ot ()t,\i fraiirans. Les fleurs do la dernièro espèce sont surtout les plus employées. Dans lo Thé désigné .■ Ticnsja ■■ ol destiné surtout A l'oxpor- tatinn. on iiiélnngo souvent uno certaine tpianlité de fouilles lie .V.ifi.i ii//)Sclimidt, hirt. LE jai;din 3.57 Chronique florale Préparation des Roses. L'état actuel du commerce des fleurs. — Les feuillages colorés dans les compositions florales. Avant d'ôlre ulilist''os dans les compositions floralos, les (leurs subissent une préparation plus ou moins savante : arrangement des pétales, montages do celles il liges trop courtes, drossement cl soutien dos tiges insuflisaiiiinent rigides, lîien que l'on attache plus, à ces petits trucs de métier, la môme im- portance qu'il y a quelques années, grâce aux lleurs utilisées aujour- irhui, plus api)ropriées à ces tra- vaux, les lleurisles y ont cepen- dant journellement recours afin de parer ii certaines petites défec- tuosités. En ce qui concerne les Roses, il arrive fréquemment que les pé- tales se détachent, lorsqu'elles sont trop avancées ou qu'elles ont voyagé, lîeaucuup seraient inutili- sables, si on ne retenait ces pétales et si on ne leur donnait un seniblanl de regain de fraîcheur on traver- sant la corolle de doux fils do fer en croix lorsque la Uosc se tient assez bien, de trois (ils de fer dont les extrémités rayonnent régulière- ment, si la Rose est grosse et très avancée. Cela fait, ces fils de fer sont rabattus et appli- qués le long (lu calice et l'un, ou deux d'entre eux, est enroulé on spi- rale, en retenant les au- tres autour de la ligo. Mais, quelle que soit l'habileté avec laquelle cette manipulation est faite, ce montage so voit toujours et, dans la| ma- jorité des cas il a l'in- convénient do rabattre totalement et d'écraser les sépales. C'est pourquoi l'on a substitué à cette prépa- ration, lorsque les Roses ne sont pas trop avan- cées, une autre méthode qui est un peu plus longue à appliquer. Par contre, elle a cet avantage que le fil de fer est à peine visible et que les feuilles calicinales (sépales) se présentent dans leur position normale. Cette méthode consiste à piquer les sépales en môme temps que les pétales (b, lig. 202) un peu au-dessus de l'ovaire et un peu en biais dans la direction de haut en bas avec trois à six épingles, de la forme de celles dites à cheveux {a lig. 2ii2), de façon que l'extrémilé arrive à l'ovaire. Lorsqu'elles sont complùtemenl enfon- cées l'œil exercé seul peut les apercevoir (<•. fig. 202); ces épingles so rouillent intérieurement; elles tiennent ainsi fort bien les pétales en empêchant la Rose de s'épanouir plus qu'il ne convient. On donne à ces épingles faites à la pince avec du lil do fer fin de 0'""'28, une longueur de un centimètre et demi à doux centimètres selon la grosseur et les va- riétés do Roses. L'année qui s'écoule, écrit-on, dans « die Bindo kunsl » n'a pas été très favorable pour les fleuristes en Allemagne. Xous croyons qu'il en a été ainsi on Franco pour un certain nombre. A quoi tient celte diminution de demandes? L'étal actuel dos choses résulte principalement do la démocratisation des lleurs que, dans les grandes villes comme Paris, l'on offre à bon compte dans les rues, puis au très grand nomliro do llouris- tes et au goût do la clientèle, qui a subi îles modifications prcjfondos. Auparavant, nonilire de ma- gasins de lleurs étaient installés miidestement et, par ce fait, les frais généraux n'étaient pas considérablement élevés. Au- jourd'hui la clientèle n'est plus aussi fidèle et les lleurisles doi- vent retenir celle-ci et s'attirer de nouveaux clients par une publicité bien organisée. (Jr, la meilleure réclame est la présen- tation à l'étalage de jolies com- positions, de fleurs et de plantes de choix. Mais, cela implique un magasin spacieux, Fig. 202. — MoHta(/e d'une Ro$ Idcn aménagé, avec une grande devanture, d'ap- parence luxueuse et par- faitement éclairé le soir. De tels magasins ont un loyer élevé, l'inslallation y ost coûteuse, et l'entre- tien dispendieux. Si on y ajoute que beaucoup de (leurs exposées, ainsi, qu'une partie do l'assor- timent, que l'on doit avoir en tous temps, no sont pas vendues, on conçoit que cola constitue une perte réelle, dont l'éva- luation est assez diffi- cile, qui grève lourde- ment les frais généraux. Cela est particulièrement sensible pendant les pé- riodes do morte-saison, où l'on doit cependant approvisionner le magasin, sans grande chance d'écoulement rapide de celte délicate et éphémère marchandise que sont les fleurs et les feuillages coupés. C'est dans les grandes villes, on le conçoit, que cette perle ost d'autant plus sensible, puisque les fleuristes ne possèdent pas, à l'instar de leurs confrères de pro- vince, de jardins où ils peuvent couper au fur et à mesure des besoins les fleurs nécessaires, celles-ci devant être achetées à cet effet. Les fieuristes parisiens ont bien la faculté do commander celles dont ils ont besoin, aux commissionnaires et aux négociants en fleurs, qui, grâce au téléphone, les leur livrent un ins- tant après; mais cela n'est qu'un maigre p.alliatif. 11 faut aussi considérer qu'au fur et a. mesure que les fleuristes élèvent l'art floral, le goût du public 358 LE JABDIN' s'affine, celui-ci devient plus connaisseur et a de nou- velles exi^rences. Il demande actuelleraent des fleurs de choix qui sont en môme temps plus coûteuses. C'est au fleuriste à savoir tirer le meilleur parti de l'état de choses actuel et des ressources qu'il iirésente, puisqu'il ne lui est pas possiMe, comme dans plusieurs penres de cumiiierce, lie favoriserun écoulement rapide à l'aide de l'aliaissenient des prix et d'une très grande publicité. 11 dnit. au contraire, sans trop se soucier de la concurrence, vendre à des prix rémunérateurs et sérieux, en s'attachant à fournir consciencieusement chaque client, ce qui est une preuve d'hahileté et d'honnêteté, et à ne livrer qu'un travail soigné et di' bon goût. Le client sera ainsi retenu car il craindra de |iorter ses commandes à une maison, chez laquelle il pressent un goût moins sûr, des fleurs de choix infé- rieurs, et moins de fini dans le travail. Ce serait donc un mauvais calcul imur le chef de maison que d'être paninionicux dans ses achats de plantes, de (leurs, et de feuilla^'cs on ne s'attachant pas à la qualité, en réduisant la variété de ses assortiments, alors que la clientèle désire de belles choses et veut pouvoir choisir, hji cipi'rant dans de justes mesures il fera quelques économies sur ses achats en s'approvi- sionnant seulement do la quantité de rnarchanilise qu'i! aura à employer pour sa montre et les ventes éventuelles. Il surveillera la préparation et les soins à donner a celle en réserve en appliquant à chaque fleurs le traite- ment qu'elle comporte : les unes se tiennent très bien dressées dans dos vases remplis d'eau, d'autres se conservent mieux couchées dans des paniers, en les privant d'air qui provoque toujours un avancement dans leur épanouissement. Il limitera ainsi le déchet et empêchera le gasi)lllage et le di'sordre. D'autre part, une installation par trop primitive éloignerait le client plutôt qu'elle l'attirerait. Celle-ci doit être convenable, luxueuse môme dans certains quartiers, avec une montre contenant de un ou deux beaux motifs et de charmants bilielots, plutôt qu'une multitude irarrani/enients, sans caraclore. lin effet, nombre de fleuristes élèvent sensiblement leurs dépenses pour montrer quantité d'objets, et en obtiennent un assemblage confus, alors que la présentation d'une com- position à effet intéresserait beaucoup mieux. Ajoutons que celte montre doit être brillamment éclairée le soir. En procédant ainsi la clientèle sera attirée et retenue par le cachet du bon faiseur. • • Nous devons signaler la tendance actuelle à utiliser les feuillages colorés et panachés de plein air et de serre otsurtoul ceux que l'autonme revél des nuances les plus variées et les plus exquises. Jusqu'en ces dernières années, les fleuristes qui dirigent un jieu la mode avaient été visiblement réfractaires ii l'emploi de ces éléments décoratife. Nous avons, à diflércnles reprises, attiré l'attention des gens de goût sur les jolies compo- sitions que l'on pouvait réaliser avec ces feuillages et nous avons la satisfaction de ne pas avoir vainement écrit sur ce sujet, puisque nos conseils ont élésuivis par plusieurs grands llcuristes. Il nous a été donné de remarquer à divers étalages dos arrangeiiM-tits dans lesquels les feuillagesmordorés, brunis, lavés de carinin ou d'or, par l'automne, jouaient lo même rôle que les fleurs et produisaient un effet très artistique et particulièreinent original ipii ne jieut manquer de séduire les ^ens do no(\l. Ces feuillag(• ^ pliosphori(|uo 15 ( Superphosphate double. . . 35 •> l a 16. ., Phosphate do potasse. . 54 0/0 ( ^,^°[° /'.^ Potasse, 2 < v;t„.i„ H« o 11 Ai- i 14.04. Acide phospio- I Nitrate de soude 46 » ^ ^jq^p jjq 5., ' »^ Voici maintenant les résultats (11g. 203, première ex- périence observée sur plantes non lleurics. Résultats identiques sur pieds fleuris) : 1° Sansoigrcis (témoin). — Mauvais résultats. Plantes maigres et chetives, très peu feuillues k leur base. 2" Avec enf/rais complet, duxe ordinaire. — Très bon résultat : tiges rigides, grosses; feuillage ferme et étoffé, se maintenant bien dès la base. Fleurs étoffées. 'i" Avec engrais complet, double dose. — Mauvais et irréguliors résultats. On constate parfois des atro|ihies, des avorlements; les plantes sont mal faites. D'autres fois, la double dose a paru simplement inutile. Dans quelques cas seulement, par exemple lorsqu'il s'agit de culture ii la très grosse fleur ou do variétés vigou- reuses par elles-mêmes, le résultat n'est pas mauvais. 4'' Sans azote. — Plante ressemblant beaucoup au témoin, mais la tige est dure et rigide; les feuilles sont fermes. Les fleurs sont souvent creuses. 5° Sans potasse. — Résultat assez bon, mais incom- |ilel: les feuilles, bien qu'éloflées, manquent «le fermeté. Le haut des tiges florales est passablement dénudé. La forme des lleurs est mauvaise. C" Sans aride phnsphoriqtie. — Résultats médiocre. L'absence de cet engrais semble causer un manque- do formation de l.i chlorophylle. Les fleurs sont minces. Les résultats li-dessus l'noncés sont du moins ceux que nous .■i\ oiiN observés île visu, sur un certain iioinbrn LE JARDIN 359 d'essais faits clioz plusieurs clirysaiilli(''mislcs, et aussi sur «liversos variiU(^s. Ajoulons quo les romarquos (ailes sur lies piaules exclusivement cultivées dans du sable pur par NI. Clément, sont i;ers. " liolc du sol. — Sur dix lorros, sept étaient riches en azolo ; au-dessus do 2 p. lui), l'a/.ote s'est cepondiuit nioiitré odicam 5 fols sur 7. 'rrois terres l'iaiont riches on acide phosplm- rlipie, cot élément ajouté dans ce cas a été inutile. Trdis étaiiMil richi'S on potasse, la potasse cependant a été ulilo 2 fois sur li. Sur ces dix terres, cinq étaient [lauvres on po- tasse, cot élément s'est montré oflicaco dans les i-inq cas. Sept étaient pauvres en acide pliosphoiicpie, (> fois sur 7 cet élément s'est moidré oflicaco. On peut donc tirer les règles suivantes : Pour eux grammes 1,2 d'azote par kilogramme; Un gramme 1,2 d'a- cido phosplioriquo; L'n gramme et iiunrl de pidasso. Pour cultiver des Chrysanthèmes d'une manière à la lois ra- tionnelle et économi- ([ue, l'analyse du com- post s'impose; cotte opération, aujunnlliui sérieuse et ra|)ido, évi- tera aux cultivateurs des lAtonnomonts et des dépenses inutiles. " Toutefois, de ce que l'engrais complet ci-dessus a produit, sur le Chrysanthème, un excellent effet, comparé à des en- grais incomplets, s'en- suit-il que d'autres formules d'engrais, voire même en- tièrement à d(''composition lente, ne produisent pas un effet analogue'.' Toutes les personnes qui s'intéressent à la culture de celle plante savent que certains cliry- santhémistes distingués se servent avec succès d'en- grais composés par eux-mêmes, et dont, sans doute, la composition n'est pas partout la même. Il y a de ces engrais qui jouissent d'une 1res lionne réputaliim. L'en- grais Polysu par exemple est très estimé par heaucoiip de personnes. Cette année-ci, autant que nous avons pu le savoir par divers exposants, beaucoup do lots qui leur ont valu des récompenses avaient été fertilisés par l'engrais Polysu. Nous croyons que les bons résultats obtenus avec cet engrais sont indéniables. II. Lebku.v. il nous faut rappeler comment on opère In séleclion dos graines. C'est selon qu'on veut conserver les caractères d'une variété, lois qu'ils sont déjà établis, ou bien lirer, de celle variété, une amélioration ou une modification (pielconque, observée sur un ou plusieurs de ses inrli- vidus. Dans le [iremii'r cas, on marque tous les indi- vidus qui repri'seidenl chacun une somme sufllsanto des caractères a conserver; on les di''planle, et on va les replanter dans une situation où ils ne pourront être sujets à la fécondation croisée avec des endiiaves d'indi- vidus do la même variété non sélectiomiés; alors cette fécondalion croisée pourra s'o])éror seulement entroeux, (_)n peut aussi laisser sur place les pieds marqués, pourvu qu'ils se trouvent suffisamment séparés d'une 1 ullure semblable non sélectionnée, et, dans ce cas, on rasG radicalement, à la binclte ou au piochon, tous les indiviilus non marqués. Ce premier cas est ce qu'on appelle de Vépiiratio». Sans engrais Engrais Engrais complot Sans Sans Sans complet (doiLble dose) azote potasse acide phosph. Fig. 203. — Expériences d'engrais svr le Chrysanthème. Nouvelle méthoile de production des porte-graines Do remarquables expériences, faites récemment sur la Betterave à sucre, sont appelées à ouvrir une nou- velle voie à la production des porte-graines en général et plus immédiatement do ceux des plantes potagères. Ces expériences, faites par M. (iorain, à Offekerque, par M. Jules IIélot,à Xoyelles-sur-ri'^scaut, et aussi à l'Ecole de Grignon, consistent à bouturer ou à greffer des plants sélectionnés de Betterave à sucre de manière h en augmenter les rendements en graines. M. Albert Vilcoq, professeur d'Agriculture, a donné sur ce sujet, d'amples renseignements dans La Nature. Mais avant de faire connaître ce qui nous en intéresse, Dans le second cas, celui de l'amélioration ou de modification qu'il s'agit de fixer, on marque de même les individus choisis, et on les isole aussi par une plan- tation àpart; les graines deces différents pieds marqués sont encore récoltées ensemble. C'est là de la sélection ordinaire. Mais si, au lieu de laisser opérer la féconda- tion croisée entre ces individus, cl si au lieu d'en récolter les graines en bloc, on isole complètement clinque indi- vidu, si on récolte les graines de chaque individu àpart, si on réi)ète l'opération les années suivantes par un seul individu provenant d'un individu déterminé, ainsi isolé, on fait alors de la généalogie; c'est ce que les Anglais appellent pedigree. La création d'une nouvelle variété est ainsi serrée du plus près possible. Parmi les plantes qu'il est nécessaire de traiter d'aussi méticu- leuse façon, se place en première ligne la Betterave à sucre et voici pourquoi : plusieurs individus peuvent présenter des caractères extérieurs identiques, mais il est un caractère inlerne qui peut malgré cela varier de l'un de ces individus à l'autre, c'est la richesse en sucre. Par des procédés qu'il sortirait de noire cadre do décrire ici, on est arrivé à doser la richesse en sucre de chacun des individus choisis, et l'on prend celui qui est le plus riche comme souche d'une fdiation, pendant la gi-néa- logie de laquelle on continuera à obtenir le plus pos- sible de richesse saccharine, jusqu'au moment où les analyses des divers plants issus du semis démontreront que chez eux tous, la plus haute richesse en sucre est la môme partout et bien acquise. Alors seulement, on abandonnera la méthode généalogique pour faire de la 360 LE JARDIN soleclion ordinaire, el. plus lard, simploinenl de l'rpu- ralioii. Cela dit, l'i'linli' de M. Vilcoq débute par celle remarque judicieuse : " I-os somoncos uMoniies do lu sorte sont grevt'os deki jirands fruis qu'ellos no peuvent otres livrées à Ja vent(>: elles doniR-nt dos " planchons» qui, cultivés la seconde unni'O (1), dovlonnent la soui-ln> dns graines commcrciiilos. Par les procédés orilinairos, le rendement moyen des plants est rela- tivomenl faible, il n'excède pas lî.VI à .'t'H) grammes nu maxi- mum. S il était possible d'augmenter la puissance prolilitp^e des planchons, do la pousser, par exemple, à i4 ou i'> kilos, on conçoit ijuo l'on aurait réalisé de très gros progrès dofes la voie économi(|ue des semences. De cette iilée sont noes les nouvelles niélhndos de reproduction qui consi.-^lcnlj a multiplier les Hetleraves à sucre par bouturage, groflago, ftt sectionnement ». ; Voici comment on opère: j •• Lors(pie. vers le mois do février, le chimiste a déterminé la teneur en sucre des sujets déjà sélectionnés sous le ia^>- port de leurs caractères extérieurs, on installe les raiines clioisies à plat, sur un plan incliné aménagé dans une sonyo chaufféo au therniosiphon, il une température constante d'en- viron !.■> degrés ; on les recouvre légèrement de terre et çn arrose tous les jours. Sous l'innuenco do la chaleur et de l'humidité, les bourgenns ne tardent pas se développer. -■;'• Ces IjourgeoTis fournissent des lioulures que l'on traite couinie des boutures herbacées ordinairi's. Il ya plusieurs fa(.-ons de préparer ces lioulures: en leur lais- sant ou non un lambeau de l'épidermo de la racine. ! " Quand la reprise est assurée, un transplante le jeune végétal en pleine terre. La racine se forme, et celle-ci, récoltée l'automne suivant, est conservée en silo pour donner des planchons l'année d'après. .M. (iorain retire ainsi en moyenne, do cliaque raiine, une diiuzaine de boutures (jui fournissent des graines la mémo année ». Au lieu de se servir des bourgeons développé.'» comme on l'a vu plus haut, comme boutures, on peut s'en servir comme greffons. Dans ce cas : " On détache do la Iteltoravo d'élite, h l'aide d'une govigo, une trentaine de greffons foliacés pour les implanter sur une Hetlerave faisant office do sujet. Les greffons sont enlevés avec un morceau de chair conitpic d'environ iU millinulros do long sur S millimètres do largo. Le sujet, recruté parmi des planchons du poids moyen de Ï5(l à .'JOO grammes, est tr^s éiiergirpiemcnt décolloto avant de recevoir les greffes. L'ih- serlion se fait, soit sur lo cùté, soit dans une région voisine du sommet, soit à quelques cenlimèlres du bnrd extérieur. Les sujets ainsi grellés sont ensuite plantes en serre à 20 centimètres en lojis sens, et maintenus ilans les conditions de chaleur et d'humidité pn'citées jusqu'à reprise complète. La soudure devient exlrémement intime. On pliinte cnlin ces porte-graines d'un nouveau genre en pleine terre. De plus, les racines qui ont fourni des boutures ou dos grefles peuvent encore être sectionnée» ; ch.'ique frag- ment de racine qui porte un bourgeon conslitiio encore une plante de plus. Telle est la substance des expériences dont il s'agit; les résultats obtenus jusqu'à prissent semblent jusipi'ici faire ressortir la supériorité île ee nouveau mode ile|iro- dui-timi des porte-graines. Il n'y a aucune raison, pen- sous-niius. iiour qu'il ne soit pas applicable, dès à pré- .sent, aux Betteraves potagères. Les ri'ienls travaux de M. Daniel nnus iicrmetlenl de croire (pi'il pourrait être appliqué aux Choux et aux Choux-llours. l'our ee qui est de cerlainert racines, telles que la tJarotte, le Chou-Navel, le Céleri-rave et le Navel, où la llnes.se du ciiUel c»l un caractère reclienlié comme un indice de prériicilé, il y n peul-ôlre des réserves à faire. Néan- moins c'est uni' voie nouvelle indiquée aux chercheni-s. J. Fn. Pavaiui. Il) Apr<'* qiin !■'• ('aracl<'rcii ont AtA «unUamiuonl IlirHM'ciileiiil. Une ciillure deLufl;! ;in Japon Pour la culture du Ltiffa petela (Leufah) les graines sont semées au printemps sur des couches spéciales et on enlevant en lenips utile les plantes les moins forles, ce qui donne, aux meilleures d'entre elles, l'espace pour se développer au mieux. •Juand les plantes sont assez fortes, on les transplante alors en planches qui sont bien remaniées el engrais- sées jtour celle culture. Les plantes sont espacées à peu prés à 1 mètre en tous sens, de manière qu'un terrain de 300 Tsubo (environ 13('w mètres) contiendra environ l.">00 pieds. Pour soutenir les plantes et les fruits, les japonais construisent au dessus des planches un treillage hori- zontal ;semblalde à celui qui sert pour les Glycines). On enfonce des poteaux d'une hauteur à peu près de 1 m. l/2à2mètres, el, en posant là-dessus des bambous horizonlalement, les croisant en angle droit, on cons- truit des carrés qui ont à peu prés 30 cent, de largeur. Par des tuteurs on guide la lige de celte plante grim- I)anle au treillage el on l'y attache convenalilement. Lo fruit lorsqu'il a grossi est aussi attaché s'il est besoin. Quand les fruits sonl bien murs on les coupe el on les met dans de l'eau pour en lais.ser putréfier la matière molle, en ÎS jours â peu près. Il ne restera que le sys- tème fibreux ; alors on enlève les fruits de celte eau pour les étaler dans de l'eau courante bien claire. Ceci pro- duit un nettoyage parfait; quand ce nettoyage est terminé on fait sécher le fruit à l'air et au soleil ; il est ainsi prêt pour le marché. Le prix d'un beau fruit de première qualilé est de 2 à 3 cents {^> à 7 centimes 1/2). On voit que la culture est des plus simples el aussi que la plante n'est généralement sujette ni it des mala- dies, ni aux attaques des insectes. TUEO ECEARDT. ,/V\AA* Bégonias rex-decora nouveaux Les Bégonias à feuillage ornemental ont subi ces dernières années, tout comme les autres genres, de nombreuses transformations, el on ne reconnaît plus aujourd'hui les vieux lieoonia rc.r au feuillage massif, lourd avec des tons grisâtres qui les ont fait traiter de plantes on zinc ou de i)lanles artificielles. Le croisement dos Jleyo/iia rex avec différentes espèces, telles que les li. discolor, It. siibjtellata et H. dia- detna, a produit do très beaux résultais, et si les ama- teurs voulaient accorder aux Bégonias seulement une partie dos soins dont ils enlouront les CaUidiiim, les Crolons ou autres plantes à feuillage coloré, ils pour- raient facilement réunir un joli choix do variétés dis- tinctes et méritantes qui leur procurerait do réelles satisfactions. La dernière série de Bégonias hybrides obtenue, celle des /}. re.i- décora, est bien, do toutes, la plus riclio en feuillages distincts et en brillants coloris. Lu l.Md'i, nous avons inauguré cette série on la présentant aux lecteurs du Jiirdiii comme nous réservant de nombreuses sur- prises (l). Peu do temps après, M. Laridan, jardinier- chef au château de Loiigi>onl, exposait a Paris un lot de plante» de semis du même croisement qui contenait des variétés .ibsolument ravissantes, véritables bijoux végétaux, tr.ip délicats hélas I car une grande partie n'a pu ôtro conservée. M. Comte, de Lyon a i-galemont obtenu dans ce genre, quelques belles variétés. C'est maintenant M. Jarry-Deslogos qui vient d'ob- ||) ;,« Jai-di-, l«yi'>, n- iXt, |>«go «7. e > i r U.X fM - ? ^ — ^ É ~ 'C ( - 't. •1) ^d 3 a m ■/) > ^ 3 ~ O r Z ^ ■ — *-■ ^^ /; iL -Il 'j — ai c Q '-T X -^ UJ û^ ^ z •^ o > -^ — § "ï 3 yi ta- c . "• T3 C — O ë t LK JARDIN 361 tuniruii autre groupe do variiHrs dépassant en ricliesse de coloris tnut ce qu'on pout imaginer de plus l)oau dans le genre He est vraiment rémunératrice. On doit redouter les accidents pemlant touto la duriT do la conservation et dans les fruitiers les mieux agencés. Il est assez difficile d'en déterminer exacte- ment les causes, mais on peut affirmer qu'elles sont presque toujours le résultat d'une négligence. Ils scronl d'autant plus à craindre que le raisin sera liien frais et bien tondu. Le mal est encore introduit dans les fruitiers avec des raisins trop tardivement rentrés, et qui ont pu le gagner par les brouillards ou les pluies fines et battantes d'au- tomne, mouillant les espaliers les mieux alirités. Il est dû parfois aussi, croyons-nous, au champignon de l'Oïdium Balsamii décrit il y a quelques années par M. G. W. Smith dans le Gardeners' Cliroaicle. Très différent et moins nuisible que VOÏdiiim Tucheri, 11 se manifeste surtout sur les rafles des grappes et aussi sur les grains, qui finissent par être complètement enveloppés d'une épaisse couche de mycélium, sorte de toile humide sous laquelle ils se gonflent et pourris- sent en quelques jours. Le dessèchement des grains, malgré la belle appa- rence verte des rafles, cause presqu'autant do préjudice aux conservateurs, par la perte de poids et le peu do valeur à la vente que pri'scntent ces raisins déprimés, ridés et pourtant excellents. Les fruitiers trop chauds, mal fermés, trop aérés et éclairés, produisent ces alté- rations, qui se propagent dans toutes les rangées de bouteilles d'un même local, après quelques semaines do conservation. On en constate aussi les effets dans les fruitiers presque vides, mais dans ce cas, on y remédie facilement en transférant les grappes restantes dans dos locaux voisins et intacts (1). Fhançois CiiAnju;f.\. Transplantation des arbres en tiacs Ce qu'on entend par ce mode de transplantation. Indé^pcndamment de la transplanlatiun des grands arbres à l'aide de chariots et suivant les indicalimis que nous avons données, il en est une qui, tout en ne (1) I/annéc est particuliiTpmenl propice à lï-ludede l.ipourritmc d<" la rAlle et du dessc-eliemcnl des pédicelles des grains, ([iil cau- sent act\iollemenl de grari'ls ravages rians les lï\ii tiers réputés les lucilleurs. présentant pas les m^^mos difficultés d'exécution, a également une grande impf)rtanco et s'exécute beaucoup plus fri''quommenl. C'est la transplantation des Coni- fères de miiyenno force et des arbrisseaux et arbustes on très grosses toulTes et en mottes. Celte Iransplantalioii s'est faite longtemps en plaçant le sujet dans un iianier fabriqui' iteaPu.Tsh.,refle.j:a Bcne., SimoniCa.Tr., Laurier-Cerise {Cerasus Laxro-Cera.ms Loisel.), Lau- rier do Portugal [Ceya.sus Iv.sitaiiica Loisel.), etc., etc.; de transplanter en assez gros exemplaires des arbres de troisième grandeur élevés sur tige ou en pyramide, dans les genres Sorbiis, Mespilus, Crataegus, Cerasus, Kegundo, Pavia, Magnolia ; lo Faux Ebénicr [Cytisus Labur)ium] ; Pommiers d'ornement {Malus baccaia Desf., M. spectabilis Desf., M. ce/'«.s(7e/-a Spacli.) ; le Prunier de Pissard [Prunus Pissardi Carr.), les Bou- leaux (ZJe^«to); Frênes (i^rrta;jH««); HèirQs (Fagus) \ \& Noyer à feuilles laciniées (Juglans regia L. laci- 7iiata) ; le Noyer hétérophyllc {J. regia heterophylla), et d'autres espèces ou variétés du même genre et des deux genres voisins Caryael Pterocarya; Liquidambar slyraci/li(a ïj. ; des Ormes [Ulmus) d'ornement, etc.; ainsi que do forts arbrisseaux élevés sur basses tiges : Hibiscus syriacus L., vulgairement Althéa ; Citrits tri- t'oliata L. ; Cytisus purpiireits Scop. ; Boule de Neige (Viburnum Opulus sterilis); Photinia serrulata Lindl. [Ph. glabra Ilort.) ; Cerisiers du Japon {Cerasus japonica Loisel.); Prunier trilobé [Prunus triloba Lindl.); les Troènes [Ligustrum] ; les Lilas [Syringa), etc. Description de l'opération. On commence, quand il s'agit do Conifères ou d'arbustes en touffes, par attacher les plus longues branches avec des liens quelconques, paille, ficelle, jonc, roseaux, ce qu'on a sous la main, afin de pouvoir circuler librement autour du sujet à transplanter, et ensuite on ouvre, delà mémo façon que pour les gros arbres .à enlever au chariot, une tranchée circulaire qui a généralement 0'"».0ài°'10de profondeur, en tenant compte de la force de l'arbre ainsi que de l'abondance et do la grosseur des racines; cette tranchée se fait plus largo d'un coté pour permettre 364 LE JARDIN ïf^ l'installation de la presse à cercler lo bac et do l'ouvrier qui la fait manœuvrer. On ménage une motte de terre de forme conique, mais dont le diamètre ilo la base est pluspetit que celui du sommet; les petites racines qui dépassent sont con- servées soigncuseiiienl et les plus grosses coupées net- tement a la serpette. 11 est difficile d'indiquer exacte- ment quelle doit être la circon- férence de la motte, dont les dimensions devraient se déter- minersuivanl la grosseur du sujet, sa nature, l'aliondance et la force de ses racines; mais le plus souvent on ne se base que sur la force de l'arbre, el nous ajouterons que la circon- férence moyenne, c'est-ii-diro prise à nii-hanteur de la motte, varie ordinairement de l'"50 à 2"'ô0. (Jn continue l'opération en dis[iosant autour do cette motte, dans le haut, une corde ou grosse ficelle peu serrée, destinée à confectionner le bac de la manière suivante : Après s'otro préalablement procuré des douves do vieux tonneaux do ciment ou autres. ou des voliges, des cerceaux ordinaires en Châtaignier, des planches pour former le fond, du fer feuillard et des clous, on coupe les douves ou les voliges suivant la hauteur delà motte, on les met à tout touche entre la corde et la motte, puis on les serre avec une presse (fig. aOM du modèle de colle employée par les tonneliers, et ensuite on les entoure d'un cer- ceau en Châtaignier que l'on cloue à chaque douve ou volige. On opère de la môme façon à la partie inf('rieure et la moite se trouve ainsi en- tourée soliilemeiit. On la renverse 'pour j)la- cer le fond, de forme ronde bien entendu, fait avec dos plan- ches assemblées et reliées par deux lames de fer feuillard; on laisse dépasser les bouts do ce fer de quel- ques centimètres qu'on redresse et que l'on cloue sur les dou- ves. Le bac se trouve alors entièrement constitué (fig. 20i) ot l'arbre, ou l'arbuste, peut ôlre enlevé. Si le HUjot est gros, l'enlèvement a lieu en glissant sous lo bac un mailrier incliné el à l'aide d'une corde passée autour du bac. On ulllisf avantageusement pour la manipulation des bac», un crochet iv poignée rumine iclul représenté par la (Ig. 80fi. Ce crochet, ou un autre de circonférence et(l"'<'iO de hau- teur, peut être évalué ainsi : Douves (lo vieux tonneaux de ciment ».S0 Orceiuix (!<■ Châtaignier "15 I-'onil en bois ».20 Ker feiiilliird pour attacher ut llxcr lo fond aux douves ».10 Cli.us . . ».10 Mnin-d'o'uvre.. . . l.*t ToTAi. : a."> Fig. »«■>.— Crorhel à poignée pour soulecrr Un baeit . On peut se procurer une presse a cercler, ou presse de tonnelier, au prix de 2 coruiuo il l'appoUo, les curioux diHails suivants, accompagnés do la liguro roproduilu ci- dosscius ili^'. '.^07) : " lîllc ne se LOMiposo pas, coniiup la faniouso Iroillo lUi mi, do l'ontainobloau, d'un soûl cop incsurant. à lui soûl, un Uilo- nii'lri' ot douii do lonu ot produisant plus do doux mille kilo- Hnuuraos do raisin; cllo consliluo un vi;;noblo, un viTilahlo vijîuol'lo conimo n'en ont pas beaucoup de petits pniprié- toiros ruraux on l''rance. Tout le monde peut la voir, on plein Paris modorno, au coin dos rues Damroniont, La- marck ot des Grandes -Carriè - ros, alignant ses cinq cents pieds qui viennent d'ètro vendangés. Ce vignoble comprend au moins cinq cents pieds do vigne qui dniuiont des Uaisiris blancs ol noirs do l'espèce connue en Bour- gogne sous le nom de Trous- seau ; cela, sans préjudice des ceps (pii tapis- sent les murs et la palissade, ol (|ui donnent du .Muscat. Los plants sont d'un bon rende- ment, et. même celle année où lo temps a été jjar- ticulioromentpri- judic'iablo à la ni a l u r i l é des grains, il est des pieds qui sont ctiargés de quatre ot cinq kilogram- mes de grappes. Malheureuse- ment, il en est pas mal d'autres dont le grain a pourri, ce(iui fait quo la production totale n'atloint pas plus do trois cents kilogrammes, production qui va jusqu'à sept ot huit cenis kilogranimos dans les bonnes années. Quand la vendange a été bonne, on peut tirer jusqu'à di'ux pièces de vin de co oii'i unique ot ce n'est point là une parti- cularité banale que d'avoir en cave du vin <|ui a été récolli'^ contre lo bitume des tioUoirs do la capitale. » La coloration des feuilles en automne. — La Retue ijrnO- rale de /'.l^Cici'/d'/v ilit i[iio M. AI1)itI Woods, le botaniste anglais si célèbre, vient déludior ce phénomène. Suivant lui, la coloration verte des feuilles fraîches est lo résultat d'une combinaison de plusieurs pigments. Lo rougo est l'un dos éléments constitutifs; il se présente sous forme liquidodans la sève qui circule dans les cellules des feuilles. Li^ jaune- est la couleur naturelle des grains répartis dans les cellules. le brun est la couleur des parois dos cellules. Quand à l'au- tomne les feuilles des plantes, el notamment de la Vigne, deviennent rouges, c'est à la suite de la destruction des pig- ments autres (jue lo pigiuent rougo, qui est très résistant. Les feuilles brunisseid ipiand elles sont mortes et que tous les pigments sont détruits; la coloration des parois collu- lalros subsiste seule. Les gelons favorlsonl la coloration des Ic-uilles en provo(|uant une augniontalion du forment chimique ipn oxyde les couleurs composées pour fnrmer lo pourpre, l'oronge, etc., etc.. Les feuilles qui renferment du sucre, commo colle de l'Krable, sont celles qui doimenl le plus beau rouge. Los feuilles t|ui contiennent beaucoup do tanin commo colles du C.hôno, sont colles qui se Iransfonnont le moins facilement. Un nouveau tir contre la grêle. — Continuons à marfjuer les coups... Voici (|uolo ItidU'tin ite la Surirlr il'horticullure (l'E/iiTiia^ apporte un ir-moignago (|ui parait probant sifr un certain emploi do bombes : " Trois moyens d'action contre les nuages ont été appli- qués sur divers points du territoire el dans diverses condi- tions. 1, 'emploi des canons, des fusi'os, ot des bombes explosibles dans les nuages. Do ces trois systèmes, celui Fig. 207. — Vn vignoble dans Paris « Le cios Lamarck ». qui parait, au point do vue pratique comme au point de vue économique, donner le résultat lo plus satisfaisant, lo plus complet, est l'emploi des bombes lancées dans l'air avec un tube ou canon d'nn prix minime. L'explosion produit, au-dessus du point de tir, une Irouéo très sensible à travers laquelle le ciel se découvre avec arrêt instantané de la grélc ot do la pluie, et préserve dans un cer- tain rayon toutes les cultures qui occupent la surface du sol au-dessous. Nous en avons constaté les effets aussi bien lo jour (jue la nuit. La nuit, nous avons brisé des nuages et vu les étoiles ([u'ils nous cachaient. Nous venons d'apprendre que le i septembre, un orage qui s'était déchaîné dans l'Allier, dans la direction do Saint- Germain-dcs-l"'ossés, Cussct, Vichy et a fait do grands ravages, n'a pas atteint Cusset. préservé par un propriétaire qui a lancé queli|ues bombes. Alors que des centaines de coups de canons sont nécessaires pour détourner ou détruire des orages, trois ou quatre bombes les annihîlenten quelques minutes. L'organisation de cette défense contre la grêle doit assurer uno évolution économique dans la culture. Elle no peut que prendre de larges proportions, les plus favorables aux intérêts agricoles. » 3G6 LE JARDIN La protection des nouveautés horticoles Au dernier congrès ilos Hosiorislos qui s'est tenu ct-l 6lé a. Marseille. M. Poriiel-Dinlier a lancé une idée qui csl éviijcniinent à creuser, .'aiiisation qui fait toute dilit;ence nécessaire pour réprimer et arrêter la contrefaçon. Il y aurait lieu lie s'i'uquérir auprès de ce Bureau, alin de préparer un projet donnant satisfaelion aux intéressés. Le premier rosiérisle qui ail exprimé ensuite son opi- nion et envoyé une proposition est M. Paul Nabonnand, qui propose d'adresser luic circulaire à tous les Kisié- risles français et étrangers, qui auraient à la retourner revêtue de leur signature. Cette circulaire porterait que le signataire s'engage à ne multiplier les obtentions mises au commerce par ses collègues que pour ses besoins personnels mais non pour la vente, pendant une période de quatre années, à date du jour de la mise au commerce. Toutefois, l'horliculleur ainsi engagé pourrait néan- moins vendre ces obtentions, mais seulement ii des per- sonnes qui s'engageraient à leur tour à n'en faire aucun commerce jusqu'à l'expiration de lu quatrième année. A cet effet, l'obtenleur auquel son confrère achèlerail lies spécimens de sa nouveauté aurait soin de faire accompagner chaque pied livré d'une notice portant sa signature el la grille de la société des rosiéristos. On reunirait, sur cidte notice, une marge où les clieids ile l'acheleur des i)lanles ainsi envoyées inscriraient leur engagement de ne pas en faire commerce avant quatre an». Voici mainlenanl les opinions de M. (iuillaud cl de M. Mayer, de Ni<'e, que nous relevons dans le Bitlletin (le 1(1 Sociclc ' r (li's iiouveaiitéa pour les faire mullipliei a son jarUiiiior, pour les passer eri.suitc à la propriété voisine cuiniuu cudi'QU, celin-ci irautunt plut uppiei i» que le^ roHJéristc.t el liorliculteurs ne pourront pus en vendre. Comment, au.Hsi, rofui^er il un client sérieu.v queUpies piiils do laveur, et cotntuctit eiupèdierle j.'irdinicr de les uiultipli'i ' Il a été ilit ipi'on pourrait les faire ei>;.'a^'er h nn pas li> faire' Pour ce qui cuncorne nin petite cnnniiissioire lorniulu sérieuse pour rel engagement. Je souliailcrai» (pio tous les Journau.x horticoles accordcnl une largo place do ]iubliclté gratuite ù toute les nouvoautoH (|uclle que soit leur provenance, cl que celle publicité soit renouvelée do trois mois en trois mois la iircmière année de la mise au commerce, en décrivant les qualilrs et les (h'fnuts et en y ajoutant à la lin les récompenses obtenues. L'obten- leur, pour avoir ilioit à colto publicité, devra envoyer au moins trois pieds dans tout jardin public à désigner. Do celle manière, diucpie obtenteur sera jugé et sa nouveauté sera forcée Je so vendre surtout si elle est méritante et si son prix est abordable, u A. (îcillald. " La proposition de M. Nabonnand a pour moi lo défaut détre trop coniplic|uée. Certainement, beaucoup d'horticul- teurs refuseraient de signer la circulaire el de se lier, alors ceux qui auraient accepté seraient victimes. Lt. do l'aveu même de .\l. Nabonnand, l'obtenleur no serait pas complè- tement à l'abri des fraudeurs peu scrupuleux. Voici ma proposition que je soumets à la crili(|UO. Uue so passe-t-il ? Vous recevez un catalogue (je parle en aciieteut ici) avec l'aïuionco de variétés miritiques, prix : iô francs; vous vous fendez, el ipinnd la (leur vient, vous ôtos souvent, je no dis pas toujours souvent désappointé, et vous vous diles : •■ une autre fois j'attendrai qu'elle soit à quarante sous ". C'est ce qu'ont très Itien compris les élrungors. qui achètent queli|ues pieds mères (ju'ils multiplient et vendent à lias prix. lili bien! baltons-les avec leurs propres armes, car s'ils font ce Iralic-là, c'est qu'ils y trouvent leur compte. Uuo les obteriteurs, avant do lancer une nou- veauté, la multiplient en masse, et la mettent ensuite en vente dans les prix do 3 à 4 francs. Ce procédé aurait le grand avantage d'enqièclier la mise au commerce d'une foule de variétés insignilianles et qui vivent ce que vivent les Roses! En effet, l'obtenleur no se lancerait pas dans une multiplica- tion en grand duno variété qui ne serait pas très méritante. Cet argument, j'en ai peur, no sera pas du goût de tout le monde. >• N. MAVsn. Le Jardin continuera à reproduire les opinians qui seront émises par les rosiéristes, mais il estime, puis- que cotte question de la proi)riélé horticole des nou- veautés est posée, qu'elle ne saurait concerner seulo- ment les Roses, mais doit embrasser toutes les nouveautés horticoles. Il est donc à la disposition do ses abonnés pour enregistrer, dans ses colonnes, les idées qu'ils auraient a lui communiquer sur celle question. L'École d'horticulture d'Hyères Si nous disons Ecolo d'horliculturo el non Ecole d'agriculture, c'est qu'il nous semble y être pleinement autorisé. En eflel, nous voyons M. le .Nlinistre de l'Agriculture, en organisant la récente ouverture de cette Ecole, s'occuper tout particulièrement de poursuivre la réalisation il'un onseignement plus spécialement horti- cole. Et, c'est rationnel : L'horlicullure, dans la légion du Midi et plus particulièrement sur la ('oto d"a7ur, prend chaque année, une place de plus en large dans l'exploitation du sol. Ses produits alimentaires hiver- naux ou précoces, ses Heurs d'hiver et ses plantes exoti- ques il feuillage ornemental, fournissent en partie lo centre et lo nord de l'Europe. Aussi l'Ecclo spéciale ouverte il Ilyères devra-t-ello faire, pour le Miill, do bons praticiens. l'no délégation do huit horticulteurs, dans les diverses branches des cultures horticoles de la région, s'est ren- due le M novembre au domaine de la IJindonne près Ilyères, domaine sur lequel est installée la nouvelle lùole. La Ilindonno, domaine d'une surface de 20 hectares, d'un seul tenant, a été léguée il la ville d'Hyères par un citoyen d'adoption, le très justi'ment regretté Klondal. Le legs a été fait sous la condition expresse que ledit domaine servirait ii la cn' L'Ecole d'horticulture d'IIyères est en possession do tous les moyens usités pour atteindre une pleine réus- site et |)our rendre, par son cnsoignenient professionnel, les plus grands services aux progrès horticoles méri- dionaux. Nous avons i)leine confiance que cet enseigne- ment visera tout particuliorenicnt la poursuite de ces progrès. Le domaine de la Dindonno présente, en sa grando surface, des variantes de sols et d'orientations très pré- cieuses pour les diverses cultures spéciales ou compa- ratives d'enseignement. Une pompe puissante actionnée par une machine de la force do 18 chevaux, peut élever à l'heure 50 mètres cubes d'eau. Cette eau est refoulée dans un vaste réservoir construit sur la partie la plus haute du domaine. Facilement de là, l'eau esldistrihuéo sur toute la surface do ce domaine pour tous les arro- sages ou en irrigations. Un jardin paysager, créé à l'entrée do rotahlissomenl, constitue iléja, avec ses plantations de végétaux indi- gènes et do végétaux exotiques, les uns et les autres d'ornement, un intéressant arboretum. La culture maraîchère progressive occupe de larges surfaces dout lo bon état doit être loué. Intéressantes et déjà importantes, sont aussi les cul- tures fruitières et viticoles, ayant pour but un ensei- gnement professionnel méridional. L'Ecole d'horticulture d'Hyères rendra, par son ensei- gnement, de grands services à l'horticulluro. Pour cet enseignement, d'autre part, professeurs et élèves trou- veront toujours aide sympathique dans les cultures horticoles hyèroises, toutes gracieusement ouvertes aux visites de l'Ecole. N.\IU)Y l'KHE. Plantes nouvelles ou peu eonnaes Davidia involucrata Baill. Cette très curieuse plante de la famille dos Haniamélin abondantes paniculos, formées d'épis serrés, avec lo racliis pubescont et ciilnn' en rose, f.a teinte dos fleurs est rose- ilas. Vernonia arkansana D. C. niill. It. Soc. Tusc. d'OrtiruUtira l'.)Ul [.. :ill. Cotte jolio Composée, originaire dos Etats-Unis, n'est pas nouvelle mais elle est restée rare dans les jardins. lOllo est vivace, à racines fibreuses, épaissies et donne naissance à des liges nombreuses, hautes de 1 à 2 mètres. Les fouilles sont petites, lancéolées, inciséos-donlées, d'un beau vert. I. intlorosconco forme une cymc composée do luimbreux fascicules do fleurs purpurines. On en connaît une variété à fleurs blanches beaucoup plus rare encore. Desmodium tillaefollum I)iiij. Arbuste de 2 ù ;i mètres, buissonnnnt, ramifié, ù ramOHU.v retombaids, à fiMiilIcs Irifoliolécs, avec les folioles suburliicu- laires, obluses, arrondies il la base, pubérulentes a la face supérieure, t\ nervures anastomosées en réseau. Les fleurs sont disposées en corynibos, |>nr fascicules 2 à 0 flores. La corolle longue do 1 cent., environ, est rose lilacé-clalr avec la carène blanche. Lo 1). lilia-fuliuin, très dislincl dos autres espèces du geinc, est oritrinairo de l'Himalaya. Cotoneaster Francfieti D. Bois J{. Ilurl. 10 août 1002. Cette nouvelle espèce do Co/odcn.vffr, ciriginairo du Yunnan, où elle a été recueillie par l'abbé Dolavay, en 1SS9, est très voisine des C. pa»t)0.s à 10, à pétales dressi'S, tachés de rougo il la lace externe; par ses fruits orangé-jaunàlre, oblongs, ren- fermant trois noyaux. f^e C. Sitnonsii a los feuilles presque glabres à l'état adulte; les Heurs solitaires ou groupées par 2 ou :i, avec lo calice peu lomonteux. Lo C. Fraiic/ieti est très oriiomontal. 11 a fleuri et fructifié pour la première fois che/. M. Maurice de Vilmorin, au friiticetum dos Harros (f.oiretj. P. Hariot. Courrier de la Côte d'azur Los horticulteurs qui souhaitaient du froid pour aider au rolèvenient dos cours ont été adndrablement servis : la neige est tondjéo dans la nuit et la journée du 31, non seulement sur les hauts sommols dos Alpes-Maritimes, mais sur les coteaux avoisinanl Nice et Cannes, iiFréjus, à Saint-Uaphaël ; co qui est extraordinaire pour la saison et, au dire de beau- coup do gens, présagerait un hiver très rigoureux. Dans tous los cas, l'ellot du froid n'a pas tardé ;i se faire sentir sur le marché, où tous los prix ont presque augmenté du tlouhle. La hausse, surtout celle sur l'Oiillet et la Rose, se main- tiendra-t-oUc? N'ous lo souhaitons sans l'espérer; due, on effet, il la brus(iue apiiarition du froid, lequel s'est produit justement à la veille des fêtes do Sainte-Cécile et de Sainte- Catherine, c'est-à-dire à un moment où les besoins étaient considérables, ello no so maintioniira que si les froids per- sistent et vont même en s'accenluaid. Cela est si vrai que, jusqu'à présent, la hausse no s'est fait sentir que sur los expéditions et les ventes particulières, et nullement sur la vente à la comndssion. Le commerce des primeurs est insignifiant on co moment : la Tomate d'hiver n'a pas encore fait son apparition sur le marché et il faut encore deux mois avant que la Fraise so montre. Sur lo marché do Nice on coiiHuenoo à apercevoir quelques paniers d'Oranges, mais il y a encore loin, do là, à l'amon- celleniomont do « fruits d'or » que l'on rencontrera dans quoique temps, quoique la culture de l'Oranger ait pordu bien du terrain à Nice dans ces dernières années. A propos do Xico, disons que la Société d'Agriculture de celte ville, ijui tond à remplacer ses grandes expositions par de moins considérables, moins coûteuses, mais plus rappro- chées, tenues dans son nouveau et magnifique local de la Promenade des Anglais, a organisé, dans le courant lie novembre, une Exposition do Chrysanthèmes et de fleurs et fruits d'automne. La culture du Chrysanthème parait offrir peu do chance do s'étendre dans le Midi, non pas tant au point de vuo du climat que île la mévente de cette fleur, trop encombrante à expédier. Uemdrqué, à coté des Chry- santhèmes, de beaux Bégonias exposés par M. Bouttau, hor- ticulteur à la Villa do Cessolo, à Nice. Au froid et à la neige vient do succéder un soleil magni- li(|ue, un vrai soleil du Midi, à la hauteur de sa réputation. Jules Ghec. 368 LE JABDIN Société Nationale d'Horticulture de France aéance du i'7 noiemhie i'J02 CoMiiÉ DE l'YoRicL-LTiRE. — M. Jarry-Uoslogos présente di' siipiTbos sputlios d'^iif/iKCiiiHi. pnrrui lesquelles nous reuianiuotis, outre «les somisln-sintéressanls encore inétlils. ics A. rhodochloni m, A. JJaynn Oustme C/itindvn, A. 'tl''- ti-nse,bicolor etc.; un rameau abondamment lleuridu curii ii.\ et paradoxal Aristolochia ornithocf)ihalii : des tiges iVAs/ia- rtigux crixpus et A' A. Sicheriniius. ce dernier hybride îles A. crispas et It'miissitnus et on parfait étal défloraison. .\ signaler les lots de Bégonias Gloire tte Ijirraittr à -M. Ma.ximo Jobort; Jl. Gluire de Lurrainc et li. ScUar/iaiui il .\l. Dubois, du cliiUeau do (^ouranccs ; li. Geori/cs PuircI à M. l'..ir.l. .M. Dubois avait aussi apporté do belles (leurs coupées dŒillels. Comité des CiinYSANTUÈMEs. — Les dernières fleurs do Chrysanthèmes do la saison avec les lots do M.\l. Kuon, do Moudon ; Mot. de Croissy ; Laveau. de Crosnes; Simon, do La Varenne-St Hilairo et l'aurelle, de Vi^neu-x. Toutes ces présentations sont belles et dignes d'éloges. Comité IjEs Oucuidèes. — A .\l. L. Duval. do Versailles, un hybrnlo présumé ou second degré, trouvé dans une importation et paraissant provenir du croisement t['Oiloiito- ijUissiim crispum X ;lloriusu>n par (Jd. crisjiutn. l,es fleurs sont légèrement soufrées et rentrent bien dans lo type d'O. suliiliurfuiii. .\1. L. Uuval présentait, on outre, un pied do Comi>arotlia inacroplcetron. jolie plante, do rullure (arile, (|u'i>n rencunlre trop rarement. .M. .Maron avait apporté un Lœlio-Caltleya amtcnii, hybride des Urlia liarpophi/lla et Cattlri/a Ehlitrado atba, remar- i|uablo par la belle coloration jaune orangé de ses fleurs. Dans un fort beau lot de M. .Magne, nous voyons : Ln'Uo- ■CatlU\i/a Occ'ii, provenant du croisement des Ijelia Pcrrini et Ctittli'jfii aiiri'a; Ci/pripcdium SaitJcrir et CttllU'yii lioir- rinyitiHo X li'biala ; dans celui de .\l. Héranek ; Cultleya SchilUriana, Cj/iitbiiliinn etf>, I Almanach des jardiniers au .w' siècle par J. Nanot, ingénieur-agroniime, clirortour do léiolo nalinnale d'horliculluro do Vorsaillos, avec la collaboration de noni- bruux spécialistes, el uno pn-faco de Charles Delonrio; un vol. in-iiioiiiiii.r nuisibb-s aux cultures. La Pépinière fruitière, forestière, arbustive. vigneronne et coloniale, par CuAriLKS Haltet, 1 volume in->' clo sio pages, avec :^^s hgurcs dans lo texte. lin vente à la librairie horti- cole ^ francs, franco S fr. GO. Uuol(|ues ouvrages excellents ot sérieux ont été publiés sur la pépinière mais presque tous sont épuisés ou ne sont plus au courant des progrès mndernes. il était désirable qu'un ouvrage mis à jour parût. Ce guide vient .lnm- à son heure. Il comprend trois grandes divisions : I. — Orijanisalion, inslallatiiiii el c.rploilation de laPcpi- nière. — Travaux de plantation, d'entretien, d'élevage, do dressage des arbres; de déblave, d'emballage et d'expédition des végétaux, sous verre, cloche, bAcho, serre, abris el ombrelles. Lmpotagos, accessoires, étiquetage. liivernagc, Sulfatage. II. — Procèdes de miiltiplicatinn îles cciictnn.r liiineux. — Semis, choix des graines, stralilication, repiquage: marcot- tage; bouturage par tige, rameau, leil ou herbacé; greffage par approche, par rameau, par bourgeon ; travaux complé- mentaires. Opérations à l'air libre, à l'utelior ou sous verre. III. — Arbres, arbrisseaux et arbustes cletcs à la Pépi- nière. — Plusieurs centaines de genres, espèces et varioles classés dans leur ordro alphabéti de Jacob Heinrich Krelage. par .M. II. W'iite, opuscule do W pages, en langue néorlainlaiso. avec portrait, publié chez M. E. J. Brill, éditeur à Le\i|i' n.ciden). Hollamle. Du louage des gens de service à gages, gardes-chasses, jardiniois, rliefs d.' cidlure, nuvriers ruraux, domestiques, l'no brocliuri' do l('> pages, prix 0 fr. .SO, Voici un polit travail (|ue nous conseillons de lire à tous ceux ipii emploient du personnel, et au personnel employé. Il les lixera sur leurs droits el atlrilnilinns et évitera, par consé(juent, des contestations loujuurs désagréables. A signaler aussi l'apparition de la Cidrerie Moderne ou art de faire le bon cidre, par (îKono.Es Jacviemin et Henhi Ali.iot, I vol. do 7:1.") pages, illustré do nombreuses ligures prix 10 fr. Des meilleurs modes d'emballage des fruits pour leur transport en France et à l'étranger, par 1'iia.n>.ois Cuaumi:! \. Hroch. do 1.-) pag. ot 5 llg. dessinées par l'autour, 0 fr. 7.''>, fco o fr. S."i. Mené Raymond. lies produits horticoles aux Halles Fleurs.— Les arrivages do Roses du Midi sont très impor- tatds, mais en raison du temps doux el pluvieux elles laissent beaucoup ù désirer. Lo .Mimosa, peu abondant, se veiul as.sez bien et a dos prix soutenus. LesUCillels do Niceel d'.Vntibos tiennent assez bii'n leurs prix, malgré riuq>or(ance des envois. Lo Lilas devenant abondant est en baisse. La Viiilolte qui se vendait assez bien, s écoule ces derniers jours difliiilemonl malgré uno baisse sensible des cours. Les derniers Chry- santhi'nies se vendent à dos prix Ires modérés. Fruits. — La vente des l'ruils est très lonte. Los Raisins s'écoulent en général, dans le choix, ii des prix assez élevés. Les l'nires el les l'unîmes do choix lininio île terre s'écoulo assez bien ot à des prix souloniis. Los Haricots verts d'Alriipio sont abon- dants et de veht<' assez larile. Les salades 80 vendonl, malgré l'abondance relative, a des prix plus élevés. Los Choux- fleurs, laissant à désir(>r comme beauté ot qualité, se vendent très bon niairln-. tandis ipie le choix fait do bons prix. Les Articlmuls d'Algérie s'écuulenl plus lacilomrnt et à dos prix plus élevés que ceux provenant de Brelaijno. V. D. N» 380 LE JAllDIN 20 Décembre 1902 AVIS IMPORTANT A NOS ABONNES L'èchèancc de fin décembre étant la plus chariiée de l'année, nous i}rions inslaniniey.t nos abonnés dont l'abonnement se termine avec le présent (le nous faire pareenir le nwntanl (le leur renoucellement dès maintenant, acantle 1" janvier. l'iie quittanee d'abonnement sera présetitée dés les />re- miers jours de l'anvier à ceux qui n'auront pas donné un ordre contraire. CHRONIQUE Voici rovenir los (êtes do Noël et avec ellos, chez nos voisins d'outro-Manolie, la consommation iln Gui. Le Mislleloo, coninio on rappelle là-bas, n'est pas coinnuin en Anjiletorre, aussi faut-il lo faire venir do France, il chatiue anm^e li's ports do Ciranville ot de Sainl-Malo on expédient d'énornies quantités. Mon ami, M. Ciiliault, a l)ien voulu me cominunii|uer des reiiseit;nenienls par- tii'uliers à ce sujet, que lui a fournis un correspondant do tjranville. Il est parti en l'JOl, de ce dernier port pour l'Angleterre, 2900 harasses pesant 170500 l inclusivement. L'Exi)osilion des Chrysanthèmes aura lieu du i au 8 novembre inclusivement. La Commission «les Expositions a également étudié la possibilité «l'organiser doux grands concours pulilics, l'un au premier printemps, pour les plantes bulbeuses el de floraison précoce; l'autre, en septembre, pour les Dahlias, Bégonias, fleurs diverses el fruits de saison. Syndicat central des primeuristes français. — Dans sa dernière as&embléogéniirale, loSyndical ceiilral des primeuristes français a renouvelé son bureau, qui 80 trouve constitué de la favon suivante pour trois ans : Président : .M. Kl. Salonion; /" firr-présideiit : .\t. \. Conlonnior; Vin-Présidenls : .M.M. Narcisse Laurent et .Mai- giillin; Seerelaiie (jenénil : .M. J. .M. Iluissnn; Serrétaire-nd- joint: M. l.i'Oii l'nrenl; Trésorier : .M. IL W'hir. Association de la Presse agricole. — L'assemblée générale de l'Association do la Presse agricole a eu lliu le 9 décembre dernier sous la présidence do M. II. Sagnior, rninpl.içanl .M. Li-gludic, empêché. D.ins un rapport fort lubTcssanl ot très documenté, le secré- taire général, M. Charles Deloncle, a rendu compte des travaux du comité dire< leur. Le trétoric r, M. Du- breuil, |a exposé rexcellonle situation financière de la Société. r)'imporlanles décisions ont ensuite été prises rela- tivement 1" il : la liniilalion à .'iOO du nombre des socié- taires: 2" la fondation d'une caisse de secours; 3° la création d'un service spécial destiné à faire cesser la reproduction des articles sans en indiquer les sources. M. SiU a été nommé secrétaire en remplacement de .M. de Loverdo, démissionnaire. Tous les autres memlires du bureau et du comité- directeur ont été réélus. La proi-liaine assemblée générale aura lieu en mars i'J03, pendant le concours général agricole. Exposition internationale deGand. — Comme nous l'avons déj;i dit, la XV exposition internationale d'iiorli- culluro de la Soiiélé royale d'Agriculture et de Bota- nique do Gand aura lieu, en 1903. du 18 au 20 avril. Les demandes de programmes doivent être adressées à M. E. Fierens, secrétaire-général à Gand. Les demandes d'inscription ilevront lui jiarvenirau plus tard le2:.'mars avant 7 heures du soir. Les envois seront reçus au Casino, du 11 au 10 avril a midi, excepte pour les com- positions llorales qui pourront être reçues jusqu'au 17 avril à '.> heures du malin. Le nombre des concours est do 070 répartis en 2S groupes. Ce programme, plus vaste encore qu'il ne le fut jamais, auquel une section scientifique a éle adjointe, fait présager aux disciples de la belle horlicullure, un de ces succès qui ont rendu si justement rélebres 1rs floralies gantoises. Exposition internationale de Saint-Louis. — Une Exposition internationale s'ouvrira i» Saint-Louis, aux Etals-Unis, au mois d'avril IVOl. Celte Exposition est destinée ii célébrer le centenaire de la cession par la France à l'Union américaine du vaste territoire de la Louisiane. Le Gouvernement français a accueilli avec empressement l'invitalion liu Gouvernement des Etals- Unis le conviant à participer officiellement à colle Expo- sition, et le Parlement a volé les crédits nécessaire. L'organisation de la participation française ii l'Ex- position de Saint-Louis est placée sous l'autorité du Ministre du Commerce. Le Comité français des l'.xposi- tionsàrélrangor, association reconnue d'utilité publique a été chargé, par décret en date du lô avril 1902, de recruter, d'admettre et d'inslaller les exposants, sous le contrôle du Commissaire général. Les personnes susceptibles de prendre part à celle Exposition peuvent prendre des renseignements auprès M. Michel Lagrave. commissaire général du (iouver- nomi'nl français aux Ivlats-Unis, à l'occasion de l'Ex- position de Saint-Louis, au Ministère du commerce. Cours public et gratuit d'Arboriculture fruitière. — Des cotibreiices tlnorifpies et pratiques, publiques el gratuites, sur r.Vrboriculturc fruitière, auront lieu en l'.MKl dans les j.irdins du C:ours .Municipal et Départe- mental d'Horticulture et d'Arboriculture, sis avenue Daumesnil, n" 1, à Saint-Mandc-, les Dimanches a. 9 heures du matin, aux dates cl après: 18 ol 2."> janvier; 1, 8, 15 el 22 février; 1 et 8 mars; 3, loel 31 mai; 7 in in, par M. Alfred Nomblol, professeur. Projet de création de Chambre d Agriculture. — .M. .\Iougoot, ministre de l'.Xgnciilture. vient de déposer un projet de loi portant creali le Ch.iiii lires agricoles. Ce projet comporte la création d'unoChanibro 0 0 do nos farineux. La Normandie cl la Bretagne lui exportent du beurre pour près de 40 millions de francs, pour 12 millions et demi d'onds frais. Co sont déjà de jolis chiffres. Mais ce ne sont pas ceux que nous devrions obtenir, ni ceux (|uo nous avons obtenus. Nous sommes, là, en concurrence avec le Danemark, la Hollande, le Canada et même la Russie et leur supériorité de propagande semble s'y aflirmer de jour en jour. Le rapport de notre agent à Londres marque la gravité de notre décroissance. Il sollicito des producteurs do s'associer en syndicats de vente. Los paysans danois et hollandais sont représentr'S en Angleterre par dos bureaux de vente très actifs et le gouveriinment russe a envoyé récomment une mission (jui a pour tâche ilo créer un organisme spécial d'exportation agricole. C'est une entreprise coloniale rpd en vaut bien une autre. Enhn, tout le monde s'accorde à dire en Allemagne que dos tarifs de chemins do fer appropriés et des associations do marchands do fruits et do primeurs français (oraicnl pénétrer dans co pays les produits de la Provence et do l'Algérie. Nos maisons françaises ont restreint à l'onvi le nouibre do leurs agents, leurs frais do roule, leurs remises, et, ainsi, lomproMiis le rayonnemoiil de leur action. Ivlles pri''(èront odrir leurs services par correspondance. Nos consuls sont tniariimes à leur conseiller do renoncer ù co syslèmi" dont leurs advcTsaires liront facilement prsé le projet de M. l'ernel-l)uiher, relatif à la iirotection des nouveautés hiirticoles, et qui fait le sujet il'un article dans notre précéilent numéro. L'état de choses actuel, a dit M. le D' Trabut, est certainement préjmlicialile aux |irogrès de riiiMliculturo. Kl il a invilé les membres de la Société à faire cunnaitre les propositions qu'ils auraient à pré- senter sur cette question. Cotoneaster ang-ustifolia. — Cette nouveauté, pré- sentée le 15 novembre dernier à la S. N. H. !•'. par M. Maurice do Vilmorin, parait être une acquisition horticole de premier ordre. Voici le texte de la note manuscrite du présentateur : l,,- Cdloni-iisifr aiigusiifoliii l-'ranch. {PlanUe Delavai/ante, l.Syo) présente luu- analogie irenseiiible avec le Pi/raauillia an-rine» Ha-m. et i-n particulier nvec la variété connue géné- roli'nient sous le nom cle Cralfri/us iMluntlei; ccpcnilaiit ses rameaux uilullis pri'nni'nl bien plut'M une direction obli(pie ou iiiii'n.\ étalée. Le bois est brun roiigeàtre, raiilc> ; braiii|ie.s raiiiiliécs ilès la base de l'urbuste. ijui peut atteindre cii'ii.v mélns di' hauteur sur i à :t de large. Hunieaiix serondaires nombreux et louris, portant îles corynibcs de fleurs blan- ches, petites, aux(iuols succèdent des baies nondjreuses, d'aboril verli-s i-t se colorant assez tard (vers lo courant de niiviiubre), d'abord en jaune pAle, puis en jaune orangé brillant. Cette coloration se maintient tout l'hiver. Les fruits sont plus durables i|UO ceux du C. I.alatidci ipii brunissent parfois dans li- courant ih- noveudire. Les rameaux sont abonilamment garnis d'un feuillago persistant, allongé, étroit, vert paie r'ii ilosgnus; les rameaux avortés sont terminés par des pointes aeéri'es qui rendent l'arbuste très défensif. Il paraît avoir une rusticité égaloà celle du Ituisson ardent (?.') août. Le nombre d'élèves était de 40 et celui des professeurs do 2.">.II y a eu pendant ces cours, outre les excursions, 4-H heures de lectures tliéori(|ues cl pratiques. L'année prochaine, ces cours seront renouvelés étant donné leur succès. .M. Maurice Violette, a déposé, a la ('hambrc des députés, une proposition do loi tendant à compléter l'article '^Vî du code de priK-édure civile et à orgoniser l'insaisissabilité par- tielle du domaine du cultivateur cullivnnl lui-même sa torrc. La Société nationale d'horticulture de Krance a reçu doux dons pour la création do prix ù décerner chaque année : l'un de M. Gittvoreaux. lo distingue rosiériste de l'Hay, à accorder aux présentateurs des plus beaux Uosiers nouveaux; l'autre, de la Chambre syndicale des architectes paysagistes, pour les meilleurs travaux d'art paysagiste. Cet automne, le Jardin botanique de Saint-l'étersbourg a préparé un (juarlier d'essai pour les plantes infectées artili- ciellement et pour l'élude des mesures à prendre pour com- ballro ces infections. Les essais toucheront en premier lieu la rouille des (iraminées et surtout celles des céréales. Ce quartier d'essai est une dépendance do la Station centrale phytopalhologii|ue du Jardin. .Mme veuve Jarry-Clément vient de céder l'établissement de son mari, horticulteur et architocte-paysagisle à Limoges, décédé, à M. Félix Gaudoin, architecte-paysagiste. Nécrologie. — Un éminenl agronome, dont lo nom est inliineiiiciit li(' à loulo l'histoire de l'agriculture et do la physiologie végétale depuis près d'un demi-siècle, M. P. P. Oeliérain, vient do s'éteindre à l'Age de ~ri ans. M. Uehérain débuta do bonne heure dans l'élude des sciences agricoles. Sorli du collège Chaptal avec ses bacca- lauréats ès-sciences et ès-leltres, il suivit tout d'abord assi- dûment les leçons do chimie organl(|ue de M. Frémy, au .Muséum. Il lui ensuite préparateur de zoologie appliquée à l'Agriculture au Conservatoire des Arts et Métiers et so lit alors recevoir docteur ès-sciences, avec une étude sur l'emploi des phosphates, élude qui déjà le lit distinguer dans le monde agronomique. Pehérain avait ■^.' ans. C'est alors ([u'il fut chargé d'un coursa l'Fcide do Grignon; il était, en même temps, profes- seur au collège Chaptal, poste qu'il occupa pendant 'i\ ans. M. pehérain entra au Muséum on 1.S72 comme aide-natura- liste do M. Pecaisne, dont il dirigea plus spécialemetit le laboratoire do culture. C'était à répoi]uo où la campagne do Georges Ville en laveur dos engrais cldmiques faisait le plus de bruit. Uehérain, qui avait travaillé au Conservatoire avec Doussingaull, s'eflorçail alors do mettre au point certaines données, et nomeltail pas de rappeler i|ue la méthode avait été pressentie par Houssingault. (pi'il remplaça à l'Académie des sciences, en lss7; il avait, en ls.so. été nommé profes- seur do physiologie végétale au .Muséum. Il a conservé sa chaire de Iirigii4>n jusipi au dernier jour. Les travaux de Dehérain sont en nombre considérable; citons seulement ceux relatifs à l'assimilalion dos matières minérales |>ar les plantes, à la transpiration des fouilles, h l'assiniilalion du carbone par les végétaux, l'i la prali(|uc rationnelle des labours, hersages, drainages, etc. ; à la nilri- ticatinn, et enlin ii la fixation do l'azote de l'air por les légu- mineuses sous l'inlluenco des micro-organismes de leurs racines. Depuis qucl<|uc temps, les foncs de M. Pehérain, lui qui no s'était Jamais reposé un instant, s'affaiblissaient visible- mont, si sa «lisparition était appréhendée par ses proclu-s, elle no les a pas moins frappés doulo\ireusomcnt ainsi que le monde agronomique tout entier. — Nous avons aussi h enregistrer le décès, à l'rtge do M ans, do .M. l'élix 'l'assin, ilief dos cultures de In propriété •■ La Vii'torine ... et, i l'Age dc> m;J ans. de .M. Karl Sie.,ma\ er, directeur «lu Jardin Impérial do la Tauride; M. .Siesmayer, (pii avait élé autrefois chef de culturi' i:lie/. MM. Van Iloutle, ovoit conserv beaucoup de relations dons le monde borlicoln belge et fratiçais. LE JAHDIN 373 Les nou\'oanx An l h ii liii i 1 1 Il y •//.>;- talliniim avait paru ; les Culadhnn ilu Bri'sil, Iravailli's i>ar M. Hleu, sr ri'paudaieul dans toutes les cultures; les Aloaisiri prenaient leur essor; les Die/fe/ilxirliia et les J'hi/mlc//- droit étaient do mémo cultivés par- tout. Mais, en 1880, une ère lumvello fut marquée dans l'évolution des Aroidées, par l'apparition de \'A»- thitrium Aiidreniiinn, à grandes fleurs. Tandis que les spi'iialistes enri- chissaient leurs collections d'une série de nouveautés obtenues dans les A. Scfierze- riai/inn, d'autres présentèrent bien- tôt les brillants résultats do leurs hybridations d'.l. Andreaiium. En 1884, furent mis au commerce : les A. canieum. A . /errierense, A. Iloidedaniiui, A. Chantrieri et .1. Eduardii. Pa- rut ensuite, en 1888, l'.l. Lrtîcre;/- ceannm, qui se distinguait des précédents par son coloris plus vif. La vigueur de ces plantes, leur croissance rapide, leurs propriétés de fi'Conditi' et surtout le\irs suc- cès engagèrent à continuer les re- cherches; vers 1891, on admirait, dans les expositions, les fleurs, considérablement agrandies, des A. Goliath, couleur vermillon carminé très foncé; celles des .1. Baronne Chtindon, non moins grandes mais de couleur saumonée; celles des A.John Lah/g.do forme arrondie. Les semeurs cherchaient surtout à obtenir la couleur blanche des sjjathes; ou l'obtint enfin en 1S98, avec le magnifique A. Andreanuni. album, du blanc le plus pur (15, lig. 20S). Depuis quelques années, la culture do ces plantes étant devenue générale, nous constatons sans cesse de nouvelles obtentions (nouvelles formes de spathes plus grandes encore, coloris plus foncés, tenue plus avantageuse, disposition élégante des spadices) dans nos expositions annuelles, chez nos collègues, chez tous les grands amateurs. Tels sont les A. Fournieri, de M. le D'' Fournier, de Xeuilly; A. Monarque, de M. Page; .1. Baron Seillière, de M. Bultel ; puis les magnifiques semis de M. Jarry-Desloges et de M. Four- nier, de Marseille; et ceux encore qui furent présentés dernièrement par M. Valvassori, d'Italie, à la S.N.H.F. Fig. 208. — Anthuriiims hybrides. A, .1. Charles Joly. — 13, A. Andreanum album. — Cj A. (ioîiaih. — D. A. Baronne Chandon. Depuis, des notables perfectionnements se sont pro- duits dans nos cultures. En 1900, nous fûmes frappés par le plK'noméiic que présentait l'inflorescence de l'un do nos semis. Dés la première feuille, celui-ci avait loji- jours eu, sur les autres, l'avantage d'une végétation beaucou)) plus vi- goureuse. Son feuillage, très élé- gant, avait to>i- jours été de dévn- loi)poment plus précoco et de cou- leur [dus foncée. Sa fleur nous sem- bla si originale que nous craignî- mes to\it d'abord ne ))0sséder qu'une unique bizarrerie et que nous altcndimes qu'il en vint plu- sieurs autres avant de la faire décrire. Voici la description que l'on nous a don- née : " Spallio étalée, terminée en pointe, il lobes laléraii.\- très développés, arrondis, ondulés, séparés par un si- nus protond et ar- rondi, à bords rele- vés en coupe, à nervures courbes et rameuses. I.e spadice, inclini- obli- rpiement. y prend naissance juste au milieu. Uuant au coloris, il révélo le plus brillant effet de viroscenco ijuc l'on puisse rêver : rose de Cliino au sommet passant gra- duellement au vert léger sur les lobes latéraux. » Ces fleurs deviennent énormes; nous en avons qui mesurent 0""20 de longueur sur 21 mètres de largeur. L'A. Andreanum rhodochlorum (tel est le nom qu'il porte) procure donc à l'amateur les avantages d'une plante à la fois décorative et très originale. Il offre en outre, aux hybridateurs, un type nouveau et curieux. A cette variété de premier mérite, nous joignons les .4. Goliath (flg. 208 C et 209), A. Charles Joly (A, fîg. 208) et .1. Baronne Chandon (D. flg. 208). Une autre nouveauté, dont nous voulons dire quel- ques mots bien qu'elle ne soit pas au commerce, mais parce qu'elle est très intéressante au point de vue scien- tifique, est le résultat d'un croisement de l'.l . .l«d/-e«?/2<»i par l'.l. Schérzerianuni. Cette plante, qui participe également de l'un et de l'autre, a conservé la nature de l'.l . Scherzerianurn en accusant la forme de l'.l . A ndrea- man. Elle a le port ot le feuillage de ce dernier, mais elle reste naine, et ses feuilles, beaucoup plus épaisses et plus résistantes, sont d'une dimension plus petite. Les spathes ont la forme d'un cœur parfait; elles sont lisses comme celles do l'-l. Scherzerianurn et de cou- leur cramoisie. Le spadice est érigé et long. Cette plante, en son ensemlde. est très jolie et présente l'avan- tage de ne pas s'allonger. Peut-être aura-t-elle aussi, dans l'horticulture, une heureuse influence, puisqu'elle tend à réunir les meilleurs dos caractères particuliers et les qualités les plus grandes de deux espèces. J. ClIANTRIER. Fig. 209. — AnOmrimn Goliath. 374 LE JARDIN Le forçage des plantes L'Iiabitude prise île (orcor, on toulos saisons, des fleurs que l'on aime à avoir sous les yeux et la nécessité fie produire ces fleurs en quantité, en plein hiver et surtout aux approches des (êtes de Noi-l et du nouvel an, ont donné à la culture forcée industrielle une impul- sion et une importance considérables. Cela ne se résoud cependant pas facilement, car la nécossiti' d'intervertir l'ordre des saisons en faisant épanouir dos fleurs aux époques les plus inopi)ortunes pour elles, ne va pas sans quelques difflcultés et exi):e un matériel assez perfectionné aOn de pouvoir produire d'une fai.-on rémunératrice. Pour la plupart des plantes une vive lumière est indispensable; et, comme celle-ci n'est ^'uèro abondante pendant certaines journées d'hiver déjà bien courtes, il faut que l'installation : serres, bâches ou châssis destinés au forçage, n'en intercepte pas encore une trop jjrando partie. D'autre part, la chaleurqui constitue une des conditions essentielles pour mener à bien toute culture de ce genre doit pouvoir être fournie convenablement, régulièrement comme on le désire et sans a coup. L'aération doit aussi pouvoir être donnée comme il convient. l'"n faisant ediner un groupe de serres spécialement destinées au forçage des plantes, pour réjiondre à des demandes toujours croissantes, M. Albert Truflaut, s'est efforcé de réunir les conditions favorables à de telles cultures et de répondre à ces multiples exigences. Ces serres, dont la figure 210 montre la coupe, la flgure 211 une vue perspective et la façade, ont été construites dans une partie nouvelle adjointe à son éta- blissement et qui se trouve surélevée. La serre du milieu, de dimensions plus vastes que les autres, et les deux serres de charjue c6lé font office de serres chaudes et les deux de chaque bout du groupe, de serres tempérées froides. Un couloir réunit les différentes serres à l'extrémité cl permet de pc^nétrer de l'une dans l'autre, sans avoir à sortir les plantes qui doivent être passées de l'une dans l'autre. Un thermiisiphon avec deux puissantes chaudières. Des vannes permettent d'arK'tor cette circulation dans l'une ou plusieurs des serres et de ri'glcr ainsi très normalement le degré de température que l'on désire avoir. C'est un des points essentiels à observer dans le forçage pour lequel la régularité de température est une des conditions de succès. Ainsi que nous l'avons dit, la lumière pénètre abon- damment dans ces serres, grâce à une charpente légère en fer et au cnmble entièrement vitré. Des rliàssis d'aiTation également établis au sommet permettent de laisser passer un lilet d'air, même par les temps frnids, lorsque cela est ni-ressaire, sans que cet air vienne frapper directement les plantes et refroidir notablement l'intérieur do la serre. Ajoutons que les eaux de pluie sont recueillies dans un vaste bassin transversal, de sorte que la prcr%ision d'eau de pluie pour l'arrosage est toujours assurée. Les tablettes latérales rendues mobiles par un dispositif ingénieux et simple peuvent être, selon les plantes qu'elles supportent, rapprochées près du verre, ou au contraire baissées à la demande, ce qui est excellent. Lorsque nous avons visité ces serres, dans la pre- mière quinzaine de décembre, elles étaient entièrement remplies do plantes soumises au forçage, et destinées à fleurir pour les jours do Noël et du nouvel an. 11 ne nous parait pas inutile de citer les |)rinci|)alcs, puis- qu'elles constituent un choix des meilleurs se prêtant à la floraison aussi hâtée. Ce sont d'abord, dans l'ordre de nos notes, des Ih/dran- gea Otahsa, aux vcdumineuscs ombelles, d'un blanc nacré et verdàiro lavé de rose en celle saison ; les sujets forcés proviennent de boutures faites en mars, cultivés en pleine terre et donnant une floraison échelonnée d'octobre à avril. l)es Liliiim lancifoliuin, ayant été conservés pendant six mois dans des chambres froides, mis en végétation dehors, en plein air. s'étant déve- loppé ainsi d'une façon robuste, ayant été rentré avant les premiers froiils et qui s'épanouiront pourNod. Des Poinsellia piilrherrima, provenant des boutures (ailes en juin, aux amples bractées rouge éclatant et d'autres à bractées plus ])elilcs et rose vif. Des variétés hâtives d'Azalea indien sont disposées, les unes (celles les plus avancées) dans les serres tem- Flg. 210. — Coup4 du frru noiirelltt d forc*r ie et de la charmante va- riété nouvelle à fleurs blanches Turn/'ord hall; de Cy- clamens, superbes comme types, grandeurs, couleurs et nomlire de fleurs, eu plein épanouissement et que l'on empêche de trop s'avancer en les maintenant dans ces serres à un degré peu élevé. Quelques bonnes varié- tés de Camellia sont également forcées dans ces serres. Colles-ci, avec leurs cultures intensives, méritent d'être visitées à cette époque. C'est la meilleure leçon de choses que l'on puisse prendre sur la culture forcée moderne, rationnelle et raisonnée, dont les procédés mis en oeuvre sont de lieaucoup supérieurs à ces moyens empiriques encore en usage ailleurs. ALUERT M.VUMK.Nli. Les Nepenthes Divers procédés culturaux ; semis. — Espèces, variétés et hybrides intéressants. Profanes et connaisseurs admirent ces étrangesvégé- taux que sont les Xepent/ies, dont les urnes aux formes et coloris si divers frappent l'imagination par leur aspect insolite. Trop rarement rencontrés dans les serres, on leur a fait à tort une réputation de difficile culture : certes ils exigent une température élevée ; mais pas plus, repen- dant, que bien d'autres plantes de serre chaude qui n'ont pas leur mérite et demandent des soins bien plus minutieux. Sans doute il y a des variétés délicates, mais beau- coup poussent avec une vigueur extrême, si on ne leur ménage pas l'eau des arrosages et une atmosphère humide. Les Xepenihes redoutent les rayons directs du 376 LR JARDIN soleil et demandent à vivre au milieu d'une température aussi réfîulièro que possiblo : 15 degrés comme mini- mum et 20, comme maximum suflisenlen hiver, ce qui, on le voit, 'n"a rien d'excessif, et, à cette température relativement modérée, tous les S'ejieiithes se portent à merveille. Kn été, la clialeur solaire fera monter tout naturellement les nxui-i/iiii ; mais il faut prendre garde que le thermomètre ne descende pas le matin au-dessous de 15 degrés — li par exception — trois ou quatre fois par an penilant quelques heures, et encore cela est à éviter. C'est le seul ennui de leur culture, qui réclame du feu la nuit de bonne heure à l'automne, et lard pen- ilant le printemps. D'ailleurs si ces chutes de température sont fatales aux .\e]ienllies, elles ne le sont pas moins aux autres plantes; les mauvais effets n'en sont i)as aussi rapides, voilà tout. Ou cultive les iVepc«/;i« de plusieurs manières. Kn Fig. 212. — \*ptnllift IToohrrinna. Angleterre, en général, on les met en panier dans un compost formé de terre de polypnde et de splla^;nuIn ; on obtient .linsi des plantes courtes et de belles urne» ; mais si le» plantes s'élancent moins, elles exi^'cnt benuroup do soins et d<'s atmsagos très fréquents, par- fois trois par jour; car le ccmipiist des Xe/H'iithes dnll tnuj'iurs être complètement mouillé, surtout en été, au moment on la végétation est très active. I,n culture- en pots me parait prétérable, mais en pots troués ; le com- post devra élre .lussi modifié : un tiers d'humus cic terre do bruyère, un tiers terre de pol\ pode, un tiers do spha- gnum; il est bon de ne pas réduire la terre en poussière; on doit la laisser en petits morceaux. Le tout bien mé- langé formera un excellent compost, plus riche que celui des anglais, retenant bien l'humidité; les plantes demandent moins d'arrosages, et cependant le drainage avec les pots troués ne laisse rien ;i di'sirer. Les Kepeiillics ainsi traités poussent avec une extrême vigueur; les ascidies sont nombreuses et énormes; mais il faut les pincer fréquemment ; en eficl, les belles urnes se forment rarement sur les rameaux ayant plus de 7.') centimètres de hauteur, et il faut s'ingénier à taire ])artir les drageons d>i bas do la planti'. On les pin- cera, a leur tour, dès qu'ils auront atteint la hauteur voulue et le nombre de feuilles que l'on désire ; de cette manière, on a de belles plantes bien garnies du bas et toujours couvertes d'urnes. La multiplicntion se fait par boutures, en ayant soin do prendre du bois bien aoûlé. Le moment préférable est le jirintemps; néan- moins, on peut bouturer en tout temps. Le point impor- tant est lie donner aux bou- tures une forte chaleur do fond bien régulière : on les faisant à l'étoulTee en petits godets et sphagnum pur ou légèrement mélangé à de la terre de polypode. Les ra- cines de certaines variétés sont lentes à se montrer, et la (lourriture est à craindre, même parfois après l'appari- tion des racines. On doit rempoter les Se- pc/ithes à peu près tous les ans, vers le mois de janvier; comme il est nécessaire do débarrasser les racines de la vieille terre décomposée, on ■■j^j^ I trempe la motte dans un seau ""^^ x I d'eau de pluie, amende a une \ ^r ^^1 température de 20 degrés; en ^ WÈJ agitant la plante, le compost ^^f usé reste dans l'eau. L'hybridation a donné de \ superbes résultats on Angle- y terre et en Amérique. En France, la réussite des pre- miers semis ne remonte guère, !i ma connais.sance, à plus de deux on trois ans. En elTet, les pieds femelles de Xe/ieiitlies sont excessive- ment rares ; il semble que les Anglais les conservent pour eux avec un soin jaloux. Maintenant, nous avons quel- ques pieds femelles, malheu- reusement trop faciles à compter : on peut citer les .Xejie/ilhes Dickxniniiana et S . Itintitn de M. ("hantrier, le iV. Sor'hiatia de .M. le D'' I'",. Fournier, et un .V. Tivei/i que j'ai à Hemilly. Il ne suffit pas d'avoir des .\i'l>fiillics femelles, mais il faut aussi des mâles lleuris- voulu. Le pollen no parait pas se con- lloraison ne s'effectue que siir des sujets soins spéciaux; on ne cloil pas pincer ces plantes, et elles ne tardent pas à prendre des pro- portions gigantesques, aussi encombrantes que .lisgra- ciouses, car les urnes, comme jo l'ai dit plus haut, no se forment bien (pie sur les jeunes pous.-ses. et celles qui se montrent sur des plantes hautes de plusieurs mètres sont petites, de coloris terne et Ires souvent en forme de trompette. Les graines mettent de quatre a cinq mois pour 7 sant à point server, et la soumis il des LE JARDIN 377 arrivor à maturité, suivant In saison et la clialour; lo semis ilos graines iHait entonri' jusqu'à pri'scnt d'un monu, iiumus do tcrro de bruyère et do polypode ot l)roportions (opales; les promières graines li'nciit au iiciul ilo six semailles; six mois après, il en lève encore. Huant à l'elevan<( dos semis, mos résultats sont moins coniluants ol il ne m'a pas éti- possiljle de dé- mêler clairomoiil tous les avantanes ot inconvénients (les repi(pia;;es précoces. Quand les semis lèvent trop serré ji> coiiseiller.ii do no pas attendre, ot île repiquer les plus vigoureux; ensuite on laissera dans la terrine do semis ceux qui ne se gôneni pas. Quand les jeunes sujets ont trois ou quatre petites fouilles, toujours terminées par des urnes miiiiiseules, on pourra tous les repiijuer en torriiies, et eçsuile au bout ^^^ii de (iuclf|ues mois ^' on petits grtées, et dent li-s ascendants ildi vent cUeS..\uilftia/niy^albo-t/iarçi>iala. Les espèces de -VeyH'//^/(assé. Voici les noms de ces .\epeiilhes -.N. J-Jdirardsiana, le géant du genre, dont les urnes colossales atteignent 00 centimètres de longueur; .V. Loicii, à la forme étran- glée si extraordinaire, le .V. villosa, le .V. liajah. Sur les monts Kina Balu. à une altitude moins élevée, on trouve le .V. lamtta (1) im|)orté d'ailleurs depuis longtemps, mais dont la culture difficile et le bouturage deiical ont empêché la dissémination; c'est une plante remar(|uablement belle et de forme unique, avec ses grandes urnes poilues à gorge bronzée i norme, élaho verticalement en forme d'éventail. i'armi les plantes poussant sur les montagnes, le A', saiiguiiiea que l'on trouve sur le mont Ophir, dans la presqu'île de Malaeca, ii une altitude d'environ fc>iimia:32, a attcint38 chez M. le D' E. Fournier; A'. Xorthiana piilchra ; 30; A", hiiiala : 29; .V. Uurkei : 29; A'. Mastersiaiia : 28. Comme je l'ai clit, ce sont lii des maj-imn qui sont rarement atteints. ()n doit compter ordinairement sur un moiinlre développement. U. Jaiihv Deslix:bs. Les meilleurs fruits de table pour le commerce La culture des fruits de table pour le commerce prend de jour en jour un arisienno, ainsi que dans celles du centre, de l'est, de l'ouest et du nord, tant pour l'approvisionnement de la capitale que pour l'exporiation. Toutefois, certaines de ces va- riétés pourront être remplacées, dans telles ou telles contrées par d'autres plus avantageuses, spéciales à leur région. Nous ne prétendons pas non plus répudier d'une façon complète beaucoup d'autres variétés sans doute aussi méritantes à plusieurs points de vue. II est en elïet indéniable que tout amateur désirant approvi- sionner sa taille en fruits le plus longtemps possible, trouvera, dans tous les genres, une foule de variétés de très bonne qualité et se succédant dans les époques de maturité. Ainsi, par e.xemple dans les Poires, en faisant choix de André Desportes pour la fin de juillet, il pourra, avec hoyeiuié du Comice pour octobre-novem- bre, apprécier la qualité réelle d'un excellent fruit, et enlin les variétés Olivier de Serres en janvier-mars, de même que Doyenné d'hiver pour mars-mai, lui rappel- leront qu'elles doivent occuper un rang prépondérant dans sa collection. En plantant, comme Pommiers, Astrakan roi(ge ou même Borovitskij, pour maturité de fin juillet, il conti- nuera par la série des meilleures variétés d'automne, et se souviendra que Reinette grise du Canada., en mars et même Calville blanc en mai ne sont pas à dé- daigner. Dans les Pèches, l'adhérence au noyau de Amsden, mûrissant fin juin , sera vite oubliée et remplacée par d'autres non adhérentes, comme Alexis Lepére, vers la mi-septembre, puis la Pêche Baltet et la Pèche Opoix pour la première quinzaine d'octobre. Abordons maintenant l'examen des fruits de com- merce classés en variétés de premier et de second mérite. Poires FiuiTS DE PREMIER MERITE. — Doycïinc du Coitiice, fruit d'octobreiiovombre, grosseur et qualité extra; à bon droit considéré comme le meilleur des fruits; l'arbre manque un peu de fertilité. Doi/enné d'hiver, gros fruit à chair blanche, do toute pre- mière qualité; demande le mur et des abris. Beurré d' Arenbery ou iXIIardenpont, maturité on décem- bre-janvier; fruit de moyenne grosseur, à chair fine et bien juteuse; est en tous points recommandable, quoique réussis- sant méiliocromont sous le climat do Paris, mais très bien en Normandie. Passe-Craxsatxe. fruit gros i peau épaisse et parfuis tachée do roux; ihair mi-fondante, est une des meilleures variétés commerciales mûrissant de janvier on mars. Bciirrr lie .Ykj/Aih, fruit gros, à cliair fondante et Irt'S juteuse. d(> maUirité tardive, et d'avenir, parall-il. pour lo comiiieri-i'. l''iaiTS i)K DEUXIEME MERCrE. — Bon-Chrrden Williams, fruit assez gins ou gros, jaune paille, chair juteuse et très fine, à grand rendement, tiés apprécié pour l'exportation. Liniisc-boune d'Avranches, fruit assez gros, pyriformo; chair line, très juteuse et sucrée, de première ([ualité; matu- rité, septembre. Diirhex.ie il'Anijniilèine, fiuit très gros, d'automne, variété très productive, se conservant très laien en frigniiliquo. Bi'urrr Diel ou II. maniiifique, fruit gros, jaune doré : cliair j.iun.Ure, mi-fondante, juteuse et sucrée; variété bien méri- tante, do novembre-décembre. Josrpliine de Matines, fruit moyen, de janvier à mars, à chair très lino et parfumée, de première qualité; en général très apprécié. Bergamote Espcren, fruit moyen, à chair fine et juteuse, variété tardive de très bonne production. Pommes l'"nLiTS DE PREMIER MERITE. — Grand Alea-andre, fruit très gros, ordinairement très coloré, variété d'automne la plus appréciée à cette époque. Calville blanc, fruit gros et très gros, à chair line, ferme et très sucrée, do qualité extra; d'hiver et do printemps, tenant le record comme fruit do commerce. Jîeinettc de Caii.x', fruit assez gros ou gros, de première qualiti'', d'Iiiver et de printemps, variété à très grand rende- ment. l''nuiis DE SECOND MÉRITE. — Sans pareille de Peasgood, fruit gros ou très gros, peau jaune pâle strié de cramoisi à l'insolalion ; chair tondre et sucrée; de première qualité; maturité, uclobre-novembre. Reinette blanche du Canada, gros ou très gros, à peau jaune d'or souvent lavé de rouge au soleil, chair tendre et sucrée, variété très considérée. Reinette grise du Canada, fruit gros, peau presque entiè- rement lavée de gris brun; do très bonne qualité. Belle de Puntoise, fruit très gros, mûrissant dans le courant de l'hiver, à chair blanche, lino et juteuse. Dans un prochain article nous continuerons parl'énu- mération des meilleurs fruits à noyau pour le com- merce. OcTAVB Opoix. Les Raisins d'Algérie en Allemagne Les Raisins d'Algérie pourraient réussir à Ham- bourg s'ils arrivaient avant les expéditions d'Italie, qui commencent à la première huitaine du mois d'août, et si le prix de vente était sensiblement le même que celui des Raisins italiens, même à 10 0/0 plus cher les 100 kilos. Les achats se fonten général à raison de 35/40 francs les 100 kilos de marchandise emballée en caisse de 5 kilos sur rail Marseille. Les Raisins de talile acquittent à leur entrée en Alle- magne un droit de douane de 4 marks les 100 kilos, mais ils sont exonérés de tous droits pour les arrivages par colis postaux de 5 kilos, quel que soit le nombre des colis groupés dans une même expédition. Les envois partiels do Raisins par 100 kilos de Mar- seille-Joliette à Hambourg coûtent 22 fr. 10 et les envois de 5.000 kilos par wagon complet sont réduits à 19 fr, 60 les 100 kilos. 380 LE JARDIN Hôtel projeté île la " Royal horticultural Societj '" I.o 21 mars 1902, une trrande assemblée de la Société royale d'Horticullure d'Angleterre a. — Pliin de Vhnlrl prqfrlè ilt In SnrU-lf i-ot/ali- d'IiorlieuUurt d'Angltterrr l. ]. XiH. LR JARDIN 381 site, ot qu'on auriiit pu s'oii dispoii- sor. Los feiuHros, on génùriil, c\ particulioiomont colins du ro/.-do chausséo, sunl trop couitos cl doii- nont au bAtinuvit l'aspoct d'un ma- f^asin.... » M. A. Doan compare la supei- lioic du iiduvoau hall, do l.TODii pieiJs carri's fcn eliilTios roudsi à collo de Drill llall, qui n'est que do 7000 piods, ot constate quo li'i, il y a un jirand gain, qui sera très appri'ciablo dans les expositions fuluros. Voilà le soûl avantage ((ue l'autour de cette critique trouve à l'adoption des plans proposés. C'est un avan- tage capital, il est vrai, mais qu'on aurait pu so |)rocureravcr toute autre conslruclioii. Un ('(H respondant du (laj- deners' Mfigii:i/n' (jualitie ]r projet lie : « C.onstruetion te- nant le milieu entre un maga- sin do la Cité ot uno gare de ville do province de deuxième classe ». Le Gardeiiers' Chronicle, plus discret, critique plutôt quelques distriljutions intérieures; il espère que des modifications désirables pourront sans doute être ap- portées à cette conception. « Dans l'inlervalle île temps qui va s'écouler avant lo commencement des travaux, dit notre confrère, le projet pourra offrir, largement, de meilleures distributions que celles qui sont actuelle- ment proposées. Selon toutes probabilités, le Conseil Fig. 21G. — Vue intérieure du, grand hall de Vh'del projeté de la Société royale d'horticulture d' Angleterre. voudra bien prendre en considération certaines criti- ques qu'a suggérées la publication du plaii.l'n premier pas, très important, n'en a pas moins été fait ». Il semlilo r(!sultcr, en somme, de la leeturi^ des jour- naux horticoles anglais, que l'opinion publique est peu l'avorable au projet présenté et réclame l'ouverture d'un cimcours public entre les architectes anglais. Tf. M.MITIMÎT. Fig. 217. — Vue d'ensemhlt de l'hôtel projeti de la Société royale d'h-nicullure a'Anylete, 382 LE JARDIN lies Orchidées dans la région de Hice Généralités sur leur culture Les grands éli-moiits de succiss pour l'acclimnleur résident dans la connaissance prOcisc du lieu d'origine des plantes et dans l'cludo sôrieuso de la climatologie. Ce sont là deux facteurs imlispensaldes sans l'aide des- quels rien n'est à tenter. Au contraire, lo cultivateur sachant exactement les besoins d'une plante dans son pays d'origine, n'a rien à chercher. Il lui suffira de suivre ii la lettre les pres- criptions de la nature pour la voir prospérer. Les Orchidées exotiques, qui vivent dans des milieux si variés, devaient, comme tant d'autres familles, exciter la curiosité des acclimateurs. Bien des essais de cul- ture en plein air ont été tentés et n'ont pas souvent, à ma connaissance, donné de résullats satisfaisants, au moins dans le sud-est de la France, malgré la douceur des hivers. Meaucoup d'Orchidées peuvent, cependant, vivre livrées, toute l'aniiee, aux intempéries, sans aucun ahri. Plusieurs d'entre elles résistent plusieursannées, tleuris- sant normalement d'abord, niais dépérissant ensuite, len- tement, si le cours des saisons est normal, ou brusque- ment par un liiverfiu par un éléàtompi'-rature extrême. Sauf quelques exceptions dont je me réserve de parler plus tard, je ne crois pas possible de revêtir nos arbres ou nos rochers d'Orchidées exotiques, sans abri, i>endant toute l'année, malgré quelques arrosages pendant les chaleurs. La raison en est que nos hivers sont trop humides et nos étés trop secs, que toutes ces Orchidées exposées a l'air libre, croissent l'été et ont besoin de repos sec l'hiver. L'abaissement de la température n'est nuisible qu'aux espèces indienne de serre. Il est dans bien des cas favo- rable à des espèces américaines réputées frileuses, mais à la condition de comciilcr avec la sécheresse atmosphérique. Or, a Nice, nos hivers sont particulièrement humides. I)'octobre à février, les rosées nocturnes sont d'une abondance extrême, les journées sont chaudes des que le soleil brille, et aucune plante hygrométrique, comme le» ( )rchiilées, ne pourra demeurer on repos en plein air pendant cotte pi'riode de l'année si elle s'y trouve exposée. l.'i'S décembre la végétation reprendra. Ce mois est ordinairement un dos plus ensoleillés de l'année; le thermomètre monte parfois à :^^ au soleil olili(|uo du solstice d'hiver, et cette poussée de sève sera très préju- diciable, les froids lui venant très bruscpiemont le plus souvent, dans les premiers jours de janvier, plus ou moins prolonges, mais durant, normalement, entre un mois et six semaines. Les Orchidées devront donc être souslraitesà l'humi- dité pendant la périorle nécessaire à leur repos. L'usaj^o des serres plus ou moins cliauflées ost général, ici comme dans le nord, mais on obtiendrait do meilleurs résultats pour beaucoup d'espèces en établissant de simples abris vitres laissant souiller à pleins poumons le vont |>ar les quatre cotés, ou sur trois seulement en cas d'adossement. Cette dernière forme, sans contredit la meilleure, éviterait la nécessité d'un i-cran supplé- mentaire on toile par vents du nord tardifs, nocturnes ou matinaux, souillant parfois avec violence dans les premiers jours de mars. Ces abris peuvent être, che/. les amateurs, aménages avec grand goût. Les Orchidées, suspendues, voisine- ront avec des plantes mexicaines telles (\\\e\'An(ij;(iiinn lejiliii>us, ou brésiliennes telle» que la Srhubei'tia yran- iliflorn, <|ui enlaceront les piliers .^.outcnant le vitrage et lleuriront d'autant plus abundamment en été que l'eau aura éti' scrupuleusement eviléo l'hivor. I)es parterres llouris d'espèces déMcates orneroni l(< sol, et pres(|uc> toutes les Mroméliacées, beaucoup d'Aroidi'es y trouve- ront avantageusement place. Un cours d'eau artificiel avec un rocher qui fleurit, permettra, en été, après enlè- vement des châssis mobiles do la toiture, de maintenir une humidité salutaire par l'ouverture d'un simple robinet. L'ensemble constituera un des coins préférés du jardin, en toute saison. Le cultivateur professionnel, cherchant seulement à tirer profit de ses cultures par la vente de ses plantes ou fleurs, diminuera les frais d'installation, et se bornera à de vastes abris vitrés a 3 ou 4 mètres du sol, où, suspendues, vivront les Orchidées au-dessus de diverses cultures de rapport. De nombreux bassins entretiendront pendant l'été l'humidité au gré du pro- priétaire et suivant le besoin des espèces en culture. Les sentiers couverts d'une couche épaisse do matières poreuses et saines, fortement mouillées, contribueront, par l'évaporation, à entretenir la vigueur des plantes pendant la période des chaleurs seclies. Durant l'i-lédes claies remplaceront le vitrage hivernal. Dès que viendra l'automne, amenant les trombes d'eau, dites de la Saint-.Michel, tout arrosage cessera; on laissera agir la nature. Jusqu'à novembre la tempé- rature est assez douce pour que rien ne soit à redouter de sa part. «Juelques espèces, pourtant, exigent à partir d'ocloiire une sécheresse absolue, facile à leur donner en commençant à couvrir partiellement de châssis vitrés. Je citerai, bien que ne voulant ici traiter la culture dos Orcliidies a Nice que dans ses généralités, (|u°une seule plante, indieinie. comme type des résultats que l'on obtient, même sur des plantes réputées difficiles. Le Valida leres, celte admirable plante, montre une vigueur surprenante et fleurit abondamment en juillet, quand : 1" Il est abandonné à l'air libre d'avril ;i novembre, dans l'endroit lo plus chaud et le plus humide possible avec, contre les rayons brûlants du soleil d'éii', l'abri de quelqu'autre plante placée en écran du coté du sud. Les arrosages et bassinages doivent être biquotidiens. 2° On le soustrait dès octobre à toute chute d'eau, même à la moindre goulle tombant d'une seringue. S" On le place de novembre à avril, aux plus chauds rayons directs du soleil, en plein vent, là ou l'on sera (ibsoluineiil assuré que le thermomètre ne descendra pas plus bas que 8" centigrades. En cas d'hiver exceji- tionnel il peut être obligatoire de rentrer les Xaiida leres pcnilant quelques jours dans n'importe quel lieu clos, pourvu qu'il soit éclairé et sec, et qu'il n'y ait pas de feu. Le cultivateur, par ces moyens d'une simplicité édé- mentairc. sera récompensé jiar une floraison régulière et abondante qu'il n'obtiendrait jias souvent en serre chaude, et par une vi-gétalion si vigoureuse qu'en deux ou trois saisons les Vaiida atteignent des dimensions inusitées, parfois gênantes. Je ne saurais trop engager les amateurs et profession- nels do la Franco méridionale à tenter quelques essais raisonnes d'acclimatatitm on plein .air. Ceux que j'ai faits ne sont intéressants que pour la ré^;ion niçoise. Ce qui est vrai, ici, pourra ne pas l'être a Pau, ou à Montpellier. Il est à souhaiter que îles habitants asser moins de lumière ; ceux tout en fer, même lorsqu'ils closent lierméliqucment, sont trop vite refroidis quand il gèle. Soins conscci'ti/'s. — La levée des Carottes a lieu de 11 ;i 15 jours après lo semis. A partir de ce moment, on peut donner un peu d'air lorsque le temps le permet, d'abord la crémaillère (ou la cale) à plat sous le châssis, puis progressivement do champ, et enfin debout; on aère du coté opiiosé au vent. Quand les plants ont de 5 à 7 centimètres de hauteur, on opère l'éclaircissage. Cette opération « déchaussant» forcément pas mal de jeunes Carottes, on «rechausse » en répandant du terreau fin à la main. On en profite aussi pour cueillir les Radis, s'ils ne l'ont déjà été au fur et à mesure des liesoins do la consommation. Après celle des Radis, la première récolte qui suit est celle des Laitues; elle arrive en mars. On les arra- che doucement, en secouant le terreau d'après les ra- (1| Le Jardin, 10U2, page loi. 384 LE JARDIN cini's, et en ayant soin d'ciik'vpr aussi les feuilWs fanées, tachées ou mortes qui se trouveraient plaquée^ sur le terreau. Dans un prochain article, nous indiquerons comment on continue à utiliser ces couches pendant tout le reste de l'année et jusqu'à ce que, une (ois comph'- tement réduites en terreau, on relève ce terreau en chaînes pour la préparation des couches automnales. Disons seulement que le travail va se continuer par une plantation de Chou.x-fleurs, que suivra, en été, après leur récolte, la plantation d'une première saison de Céleris. J. Fr. Favahd. Société Nationale d'Horticulture de France Revue des publications La maladie delà gomme des Citpone. — '.'Ilalia luiriniln très siivaimiiiril ilirij.'i'i> |iai \I !■' |.nili'S.seur baron de Unsa, ul do potasse: elle si' manifeste repi-ndant à rorcnsion di' chan^re^lenls extraordi- naires et instardanés de température et parliculièrouienl par la gelée et ledéi^el.Or, les plantes les plus sujettes sont ^'éni- ralement celles ilont les tissus sont faibles et ai|ueux à «-anse particulièrement du défaut de [lotasse qui, cnmmo pour la Vigne, constiluc la base des tissus di'S (litrons en remlant les tissus moins tendres et conséquemment plus résistants à la maladie. N- Severi. L'Astragale à café ou Café du Mexique. —J.'Aijricolturn IViii'fa, ilirigie avi'C beaucoup Ar lOMiputence par M. le pro- fesseur Titi) l'ojîgi. rapporte Jes nsultats de la culture, daes le bas Véronèso, do cette platde léguniineuse qui ne demande pas un terrain bien fertili' et qui s'accommode bii-n des lor- rains légers et sablonneu.\. l.e semis se fait nu mois do mars, exige pou do travaux et un seul sarilagi'; le café mûrit à la fin de juin ou les premiers joins de juillet et il ne faut !■■ réoidtor (pie bien sec. Pour ensemencer un hectare de ter- rain, *) à X) kilos de graines sufliseid et la récolte nioycnic- touche les 1."» quintaux. Celte plante craint beaucoup les brouillards et certains pou.Y, qui on réduisent sensiblement la récidte. N. Severi Le Salsifis Mammouth. — .M. Pélissié, directeur honoraire ilecolc indigène en retraite, a fait un don nombre et occasionne mémo la mort îles rameaux et des bourgeons terminaux, ce qui va de pair avec la chute des Iruil». Par contre, los cultures .0nt être dirigés sur Porl-Vendres ot prendre la ligne d'Orli-ans au lieu de colle de Lyon, eo (pii cause des retards Ires préjudiciables pour los expédi- teurs dont les ninrcliandiseii arrivent avarii-es. I^es Laitues ilii Midi siuit tri-s belles, on les vend en con- séipience asse/. lacilcmenl et ii dos prix très élevés. Iji Pomme do terre élaiil à caiiso du (roiil. peu abondante sur la place, se vend à des cours Ires soutenus. LesCImux pom- més ipioiquo abondants so vendent bien. V. |t. LE JARDIN JOURNAL D'HORTICULTURE GÉNÉRALE ILLUSTRÉ Paraissant le 5 et le 20 de chaque mois (±6 .A.:N"nNrÉE) TABLES GÉNÉRALES ANNEE 1902 PARIS LIBRAllllI-: l'IT IMPRIMERIR HORTICOLES 84 bis, lUE DK (;renelle, N4 his 1902 TABLE DES AUTEURS ANsnLMK (II.). Uxposilioii il<3 Vilry-siii-Si, 12(>. AvMAiiii (J.l. — (àiiliiro lies i )ri!iul(îOs ilniis lo Midi clo l.i l''ranco. 2\6. Kellaim ((ii'orgos;. — Observations sur los Kiisains piuui- clios, :m. (^Ai)or {Looii). — Cultiiro ilii Saintiiitiilia ioiiantha, 27S. (Iai'I'E (Louis), — Boi^nnias /{i:r- Romaines d'automne et d'hiver, 188. — Cultures intercalaires do .MAchi^s, 202. — Exposition d au- tomne lie la Société N'ationalo d'Horticulture de l''rance. 343. — Exposition de Chrysanthomes d'.Vngors, 3.")(). — l''raise Suljiice Liarbe. 279. — Froid sur In végétation. 170. — Fruits à 1 étude au congrès pomologique, 270. — Lailu3 brune d'été, 290. — Nouvelle méthode do production des porte- § raines. :i59. — Planche a planter. 151. — Semis potagers 6 pleine terre à l'arrièic-saison, 217. — Société Nationale d'Ilorticulturo de France, 271. 2S7. .'304, 319. Forain (Victor i. — Ci/perim Pupi/i-tm, 5. Fos (E.). — Ether on horticulture, 262. FoussAT (J.). — Culture de i(uelques légumes en primeur sur couche à l'air, 77. GiBACLT (Georges). — Carte d'adresse d'un jariliniertleurislo à la lin du xviu* siècle. 3S. — Noms des lieux habités ijui ti- rent leur origine du règne végétal, 155, 190, 218. 234, 200, 302. Grec (Jules). — Courrier de la COle d'Azur. .535. 307. Grignan (G. T.). — Comité des Orchidées à la Société Natio- nale d'Horticulture de France, 10, 31, 48,6'i, 79, 95, 112, 128. — 0, 44, 09, 84, 92, 102, 103.— rviipœidumi)ataq(jnictim,i'J. GuiLLOr.HON (L.). — Floro australienne dans le nord de l'Afrique, 201, 238. Hariot (P.). — (chronique, Revue des plantes nouvelles et peu connues et Société Nationale d'horticulture dans chaque numéro. — Exposition d'Horticulture de Paris, 170. — Kitni- Ijelia rîtifulia, 1.S3. — Ficcd Omoriha. 231. Harman-Pavne [0.]. — Chrysanthème en Anglelerr.\ 3i7. Henry (L.). — Plantes d'ornement au Concours général agii- cole, 120. — Plantes nouvelles remontantes, 31G. IcHEs (Lucien). — Galéruque de l'Orme, 13. Jarry-Desloges (Ri. — Chrysanthèmes nouveaux. 348. — Dahlias et Cannas nouveaux, 20. — Kepenthes, 375. JoctN (E). — NéQier de Brouvaux, 21. Lebrun (H.). — Culture estivale des plantes molles pour la floraison hivernale. 157. — Engrais pour Chrys-anthèm''s, 358. — Exposition d'Horticulture : Fleurs coupées', (loriculluro de plein air, 173. — Légumes, 345. — Verre cathédrale. 3.'il. Lemoinb II'"-.). — Glaïeuls de I.omoine, 215. Lemoine (H.). — Culture AoV Hibiscus Rosa sinenxis , 'tr>, 72. - Plantes ornementales à isuler sur les pelouses, 51, 9(1. — Lemoine (Louis). — Culture hâtée de la 'l'omale, .'!7. — Oranger et sa culturo sous le climat de Paris, 295. Lepage (Philippe). — Opuntia leucotriclia, .'ilG. Lio.NEL. — Jardin alpestre, 150. — Orchidées, 143. Loiseau (Léon). — Cloque du Pécher, 171. LugUET (J.). — Chariots pratiques, 301. — Nouveau chariot de transplantation, 2K'i. — Transplantation des arbres en bacs, 363. — fransplaiitalion des grands arbres, 149, 105. 1.83, 2(J4, 210, 230. .Magne (pos do rintrodiiction du Primxtla obconica, 127. — Hiblnigraphie, 95. — lloiticulliiro et les contributions directes, 51, 70. — L'hiilel projeté de la ■> Royal horlicultural Society ", .'WO. — Orthographe des noms do plantes, 100. — Protectionismo allemand et rijorticulture, 285. .Mai.menk (Albert). — Action des anesthésiniies sur les plantes, 124. — Arbres nains japonais à l'hôtel i)ioiiol 1H9. — Architecturo des jardins, 175. — Arrangenienls de fleurs ot de fruits nu concours agricole. 121. — Ait lierai il l'exposi- tion (l'automne. 344. — Art floral il l'exposition dliorli- ciilture. 17i. — Hiblingraphie. 47, 02. Oii. 292. — Cinéraire hybride mulliliore, !(i7. — ( Chronique florale, .59, 1(J0. 151, 18'1, 'Xù. —Compositions florales, 04, 80, 95, 112. — Chru- sanllicmum luruslrc liloile jialairc, 245. — Décorations do table. 232. — Ivxpositions de Province, 303. — Forçage des plantes, 374. — Forçage dos plantes par l'éther, 2.50, 312. — (iln'ieul Af. I.t'dn Maùçicot. 277. — Nanisation des arbres au ■lapon, 199. 220 — Nouvel hybride d'Orchidée, 149. — Orne- mentation florale, l.'i7. — Photographie des plantes et >, 311. Oi'oix ((Octave). — Les meilleurs fruits do table pour le com- inerco, 378. Paqiet (Joseph). — Exposition de Lyon, 303. — Meilleures variétés de Poires belges anciennes, 330, .346. Peiuuer DELA Bathie (Baron). — Carc.r nlba, 24'. _ PiNGUET-GuiNDON. — Création d'une pépinière. 11, 73, 104. Plateau (C). — Culturo liAléo du Fraisier dans lo .\Ii li de la France. 318. . l'uiLLERAY (.\.|. — Applications du froid en horticuHure, •;15. _ iiroduction et commerce des fleurs dans les Iles Siu lingues. \('û. Raymonu (René.) — Arbres remarquables, 15, 262. — Biblio- graphie, 32. 8(1, 111. 143, 208, 224. 240. 272. 320, 3.'!G. .308. - Ca leniix fleuris pour P:'iquos, 99. — Château de la Muette, ..><) _ Culture do la Tomate en serre, 117. — Floraison tar- dive du Clirysanthème, 1:33. — S. N. d'H. de France, 192. RivoiBE (.\nloine). — Horticulteurs et les chemins de fer, 42, 00, 74. lOS. Rivoihe (Philippe). — Congres des Chrysantliémistes, «. — Exposition d'Iiorticulturo d'Erfurt, 317. Roger iHavmondI. — Vie parasitaire chez les vegotaux supé- rieurs. 25, 41. RouND-Go.sELiN (R.). — Culture du Uelia anceps à Nice, 219 — Les Orchidées dans la région do Nice, 382. Uldolpii (Jules). — Alliu),i florifères, 43. — Nanification des races horticoles. 126. — Œillets à gros bois. 74. — Poiréo il carde du Brésil, 20. Severi (N'.). — Jardins en Italie. 108. — Villa Umberto 1, jadis Borghèso, .'iOl. _ _ SiMMEN (Ch.). Fraisiers remontants à gros fruits, 32(. — Sélection des Fraisiers, 122. Simon (.Vndré). — Droits de douane, 141. Titrasse (Louis). Suint-Pierre do la .Martinique, 20.5. TiiEL-LiER (Henri). — Bégonias Jean Lotte et Marcelle Lotte. 40 — Culturo et emploi des Abronias, 294. — Exaciim 7nacrantl,um. 197. — ICxp. d'horticulture, 173. — Nouveautés de .M. Deuaiffo lils. Si. 'l'iiiRioN. — Chrysanthèmes précoces, 100. LK JARDIN TnÉBiGSAiD (ClauUo). — Poires, l:JV. — Plantation dos ji'utics arbres. 3s. . , ■ . .. TniTîicHLEn (L.)- — Culture on loufles du Ficus elastica, Wi. — Pessirntion des fruits, IH. — l'ruits et K-puiiies au Concours agricole. \\i. — Logunios de lExposition tlHorli- culture. t7:i. — riilisiilinns do l'alconl. Is7. — Vendons nos produits à riarann»!-. l:î'.>. I5S, 2i)fi. 2:!s. L-ZET (H.>. — IViiils pour l'exportation. ?'l. Tlzet Vallerand. — Culture de quelques (îesnériacées, 5?, 87. Van i>en iiKEtiK (Ad.). — ClUtuthus Danipierx. 119 — Nos bonnesvi.Mllesplnntes.fi:!. 110. Ï5I.270, 2S7, 29!». — Nouvelle Amai ylliiUV. ïl'i. — Tliunberfîias, l!<7. — Une révolution chez r,'S li.jjoiiias. l'.'S. Vidai, it) l!.i. — Tir contre la croie. l.">. ViviANU-MoiiEL. — (IreUe dos boutons & fleurs des Lilas en aoiit, ïtvs. TABLE DES ILLUSTRATIONS 1 PLANCHES EN COULEURS En photochromie dii-octomcnt ilainvs nature et daprcs lt;s aquarelles de .\1.\1. tJo.^.-~L;.\.s, Maucel Blocii, etc. Abricotiers nouveaux Ant'nnDtv iiiientiiiui Ueqnnia IU:i-ieci,ra : 1. Madame de Sainto-Valière; 2. La I'ranre;:t. M..\lborl M«uraené;i.t"iloiredes .Vrdennes; 5. .M. Martinet ; C. Ueniillj' ; 7. M. d«' Saiiilo-Valioro. . . CallU-iiii Mii(i»,;inre en rhartieiin'iil Arbro on préparation et après exécution de la touilli'. . Arbres nniiis japonais ,• • • • 1^-, ^iX), 201, 220, Arbre pouvant être transplanté Arctolis grandis Appar.Mr(ri(îorili.(uo Corbliii et Douane pour la conser- vation dos fruits ■ ■ ■ Appareil frigorill pie pour la conservation des fruits . . Héjroniû Jritn Loltr lif){(inln Mitrtille Lutte HerKUiaii (KriiosI) , 1 ' " liouquot ph(>l<>j.'r.iphiô ovec une placiuo éti<|notlo bleue. Ikiui|uet photographié avec une plaque ortliochroma- tiquo avec écran jauno Bouquet photo;{rapliié avec uno plaque orthochroma- tiipie sans écran I{oii"-"i-' •'■ ' irvsanlliénies Ui Hrn , Capilul. .-. ilir Chijisanthemutn tna.rimum et do CUtinsirc Etoile iHtlaire Carte il'ailresse d'un jardinier fleuriste nu xvin' siècle. C.hAliH du Jardin alpin des Schachen (;iiuriiil (vu do lavant) • Chariul : .\rbro charKÙ dans uno position horizontale (vue do Ci"ité) -'^j Chariot ; Arbroeliar(.'é(vue de crtté). . . 2X5 Chariot h uno roui- do .\l. HciiBnier. . . :tOi Chariots avec deux tri'uil.s u leviers 18t Chariot ili' .M. Ilmisnicr 281 Chariot prati<|uo : Chariot-tralnoau do .M. Marcel, ma- noMivro du chariot-traîneau, placoinont de l'arbro sur lo chariot -'Ol Châtaigniers du .Mont l'.lii» -''* Chou (Fe IJruM-lles très finin do Lyon •" Ch' '- ' ' ' /''/(/KK-C. . Cil Clir ^i.iiidard . Chrysiiiitlii'iiie lUiItu Stropua. . Chrysanlhi'iue Gratianapoiis. 3 2liO 2r.l 261 3V5 1 i'.t i 2*5 :» l.Vj 2s.-> ■ i'.' photograidiies de M.M. Albeht Mau-mené, Taton, etc. ; M.u\CEL LJlocii. a. L. Rkgnieh. J. Mouillefert et Patfcs Chrysanthèmes greffes 3*5 Chriisiinlliemum Iticustre Etoile polaire 245 Chrysantlii'iiie Maiiali 25 Chrysantlieiiies nouveaux 7 Chrysanthème Heine du Japon ,149 Chrysiiiilhènie Qiio Vadis 45 Clirj santlièine Standard Marrjuise de Pains 8 Itinéraire hybriile niultiflore 108 Roses dan; un bambou 152 73 94 121 297 3:12 Colonne dr Composition florale exéculéo avec lo pour souli>ver les bac8 364 Culture couibiiiéo de Romaine d'automiio ol do Chou dhiver 189 r,/,,yi '■■ raille 280 Ihipl m 252 Dai-'t M en sujets divers 2t)3 Déoiirulioii il une ylaco 173 Décoration iriiiio Victoria en (Irchldéos isi l)Ai>hii.ium silniieum hybride loG |>iili(pii- a fleur blancliO" 1^ Kiancéo». . '.•! IHipo- ' -■■ 1<'.3 /'.Vi lifloriis elatior lo7 P'.v^il 'iir la dessicAlinn dos fruits 140 i-;xpiTi<'iiti'.-, iri'ntfrnis Hurle Chrysanthème .'Cfl Exposition de cTirysonthomo». ' :J44 LK JARDIN Exposition d'Horllcultiiro 172 /ffodi/i/iK.s- /(i/7 Floral Aid 70 Kiiiiso /;■ Morcre 10.") Fraiso Mariiucrilc 10.") l''riii.so Sutjiicc Ilarbc 279 Fruits niinorii>s ù rHxposition do Chrysantliomos. . . . H4-1 Fraisior h'Hi/c de Trccoux M Fruits du Ni'llii^r do BroiiVBUX 22 Funliiii suOt Haricot do Lima nain 55 Haricot Lyonnais à rames 20 hidalgoa M'ercklei 01 llima'ntoglossum hircinum 281 Hôtel projeté do .la « Royal horticullural Society ». 380, 3S1 Ismene calathina (/randiflora 215 Isoloma 50 Jardin alpin des Schachen 156 Laitue brune d'éW 290 Lilas C/in»7<'.v .V non 6lli6ris6s Ot étliérisés :tl2 Lilns vulgaire greffé en fenio 208 Lilas vulgaire planté on pot ^>(is I^rli(ic Machine à peliT les fruits IM Melon Drlirc de la table 209 \\c\on Proli/iqu,- de Trévoux gco Mise en bac d'un arbre .'i04 Moulage d'nno Rose ;i57 Montanoa lieraelcifolia ."><) Mougeot (M. I^éon) 195 Nejiciithes en suspensions; N. Dichsonniana, N. Hoo- keriana 37c, 377 Opuntia leucolriclia 3I6, 317 Orchis fusca sur pelouse 2so Orchidées en bordure do sous-bois 281 Pavot dos Alpes lacinié 63 l'rosso à cercler les bacs 3^4 Phi/lloeactus plDillanthtiides 37 l'Iantalion au moyen de la planche à planter 151 l'Iantation au chariot ; l'Ianches passées sous l'arbre, Cercle à serrage, Kxtrémité et coupe du plat-bord, Arbre en chargement (vu do face) l.so l'Ianto et fruits do l'Opuntia teucotricha 317 Plalyceriurn granie 3:^0 Platticcriiiiti grande sur i)lanchottes, 325 Poirés atteintes par la Cecidomyio noire (Calribasscs) . 135 Portion do planche pour culture de Romaine 189 Roiiu'-.Marguerite Comète géante 93 Reine-Marguerito, Madame II . Martinet 79 Rhododendrons de .\t. Croux et lils 173 Rose Madame Driuut 213 Rudheekia jiurpurea 109 Saugo éclatante Surjirise 89 Sensitive à l'état de contraction 125 Sensitive placée dans uno atmosphère éthérée 313 Serre do 'I ornâtes 117 Serres à forcer de l'Etablissement A. Truffant . . . 374, 375 Site au bord du ravin, jardin alpin des Schachen. . . . 157 Tillandsia sjilojdens 27 Transplantation des grands arbres : arbre au tronc entouré de torons de paille. Grille, Vue intérieure de r.ippareil Massnn, sa pose ol son montage .... 204, 205 Transplantati(m dos grands arbre.= , Tuyaux en bois iréosoté, Uéi-ipients en fonte. Tuyaux en' bois créosote, Coupe longitudinale d'un récipient en fonte, Inlalla- tion de tuyaux d'irrigation, Portion de tuyaux en bois créosote 2.'i6, 237 Tyd'£a hybride 53, 88 Vanda Sandcriana 103 Viburnurn Carlesii 229 Vignoble dans Paris, Lo «Clos Lamarck» 305 TABLE DU TEXTE Abris l'ii bacs (Trnnsplanlnlion dcsi. . 363 Arliri'S (ruili<>rs iCliaiiirP) . :ïl Arliri's (ruitiors l(;iianiri' ot gomnip) Hns Arlirc's fruitiers ou pniiiers ot on pots 2^>* Arliri's (niiticrs cl la pulasso il.osi 3-",' Arbres (Mutileurs », 2ot, ?iii, sai; Aristohichia nantira ?n:j Aristoloche fiybride (Une nouvelle) \\i Arrnsa(;es par irri^'aticm 305 Arsenic (Sa pn-seiicei 'it'iV Art des di'-coralions do tables 832 Art de semer en Hel(;inuo 258 Art dos Jardins dans la grande Fresso (Appréciations sur) 2^5 Arihropndium piiviculnliim 2S7 Arlicliaut (Sa fi'to en Italie) W> Asp(ir(i(ius /itiriinis 203 Asjparai/tis tcriiil'olius 271 Aspcrues (Ancienne fai;on de les manger). . Iit3 Asper^'os (llécolle en Allemapne) :t08 Asscicintifin amicale des anciens 6K'V0s do l'Institut anri>nomi(|iie .'*2 Association des anciens élèves tle l'Iîcolo de Versailles. "Al Association de l'ordre national du .Mérite aj/ricole. i:*', Itiï, 17tt Association de la Presse agricole 370 Assiiciation pomoloiriiiue 114. 3.">,5 Association licirticolo lynntiaise 3.'i Assurame lies récoltes' do fruits 07 Aster Trade.tcauli 31'J Aslilbe cliincnsis DariJii 32t, Wl Astragale à café .'îx't .\u sujet de Caif.r iiIImi 2i6 Avenir lie la Canne â sucre h2 A/.aléo pontiiiuc (Vénénosilé) '81 Azote «le l'air (Kixation par 1 électricité) 27'S cultures .'13 ISaudtou (Kmploi couiestiblo des graines aux Indes). . . 225 Bananes (Consoniniation) 324 lli-/u»ia Forticliaiia 287 llégonias dr.M. Crousse (Cession des) 258 Bégonias ycdii Lotte ci Murcellc Lotte 40 llii)i)ii)n He.i-tlcrnrit SKl Itigoiiias iCne révolution chez los) l'.iS Bibliorrapbie. Ai.-1-ii.ri ifc.rlicole pour I9<«, 10. — Afrcnila Horticole de 1903, :«2. — Aliiinii;ich ilf-i jnrdinlors nii Jtx' slcclc. .V^s. — Alpcn-Flora lïir Toiirislcn uii>l Pllaii/cii (reiiiMie, li'i<>. — Aiiii.iIps île riimlittit n.i- llorinl npri'TMitiiiiiii'v (7. — Itililioifrniiliir df Jacnli llcinricli Kri'- Inw ■ ' I l.iiil.s .1.' ),ir.lili. 1117. — Diillflin clr l'A . |iyn)il|llC 8 pi ' ■niiiH-H ili- Irrri", l'.'i. — (Uiruiiiipu' orclii- il. iiiimIi rni' ou nrl dr fniri' li- Imn ciilir, ;(!> , ■•■le. NI. — l>i' raniéliiirnlimi !iy>itématliiiif de» \ari<'li ^ il.iiib li .•. vr({/'lniu. l'ii. — l>e I KiiNnilinKe dis (ridU, 'iM. — 1)1' riiiHlriirliiiii l'opidnin' kiu' Iih CliniiipiKiioiis, 835. — l>eH iiM iii> iir.. I<^ ileiidMill/iffC des fniilM pinir li-iir tranupurl en I ncer. ^■>>'. — Dlilioiiiiairr iiiiniii;ia- plilrpie ile-i i' llii' ii:ikle<-i'lii'ii kiilliireiiirii liliiii ifi'ii der Neii/. ,.. ,,, 1> ii.i({e ili's cens ilr service A u"Ke'^, S"*. — Geielmlt» Kiirn-spomlrn/ (iir (f''rlner, IVi. — (iiilile prali «iii> île I \ifri Il ni l'Ilie |iralli|lle, Itl*". — I rii ' 'II' sellier, i"..M. — Iji^ , i 111 »''l. — l.e Oiniia l'I H le oloii en Xoimlli- C.iili I,. illilll.'KI \ . '.I' l.es .1 ; ' ■ Jni ' — l-es *i'i Im'iU.'^. II.' I i s lleiirs ilii Miili, Jli . ^..Ile on l.vl.ii.l ,, A^. Il poinl di no, U. - l.e. . rliiiiui " ' ft en I. l.v« - ■ n..i Klli! riilli •, > ilj iL'j;. :!.;ii. l'rllt lll.lliuil 'lu J'p |Ti' l'Ull- iIm culUiur, m. — t'niitiirtlon dus plantru, 1^4. — Hariiies riiiirniKen"> Paifes •t Choux rniirra(tors,lll. — Itnpporl sur la cnlturcetivtpnrfntion des primeurs il.ins le ilf^pnrteiiient d'AIjser et en Tunisie. ^V. — itilisatioii lies principes iiiiiuT;m\ p.ir li'S plantes itreftees, 830. — Traité de culture l'otntiirre de Primeurs et de plein air, t9i. — Traité éUiiientaire île l'Iiiilofjrapliie. ItiM. — traite rlé- nienlaire et pratique île Ixitniiiipn' acrieole, III. — Traité Keiiérnl ilis t;oni(i res. L'x'i. — Triiité général îles projections, Xlrt. — Tepi'h lii:aTliierei, 47. — The tavorito Flowers ot Japon, XT<. — The Klori-l Maiiiial. MO. Bibliothiipie liorlicole île M. de la Devansaye 1*7 Black-rot. (Iiuilement) 22S Blanc des Hosiers . . . 2H8 Blanchiment et conservation des Céleris 2-'». '.. 131 Bureau de douane de la Corse à l'iniportalinn des plantes à l'ilraiiger. (onvcrtuie des) _. 274 Bureauji de Sociétés 34. t>7, S:i Cactées ( Kliide du D' Weber sur les) i'ifl Cadeau du Tsar H* Cadeaux Heuris pour PAipies '.'9 Café (t;uUure et production du '--"<. -W Café de l'i 17 Caféier (L'n nouveau) 2;»2 Californie il-'ruils on) l'W Cali'Urnia lasiniji/ne 223 Campanule à fleiirs jaunes (Une) •'Il-"" Cannas et Daldias '-0 Canne à sucre d, 'avenir de la) i^'i Care.r nVm t\\\ .sujet du) 3KJ Caroubier ol son fruil (Le) ^129 Caoutchouc: l'iunlosii, 305. — (Production), 259. — (Un suc- cédané) 25M Capriliealion des l'igues (La) 9 Cerisaies de Solliés-Pont (Les) l'.'S. 213 Cerisier dans la Prusse Itliénano (Les maladies du). . . 315 Cerisier (Nouvelle maladie . f/<»iJ .S. M. Nonin, Précoce». 27r, . .'O, 3(H . . . 27.'t . . . 2S4 . . 301 ... -f.i .115 ... .121'. .\:*\ Les). . .42. iiii. 74. loS Aiigli I I . ;17. — (l'Ioraison tardive • giais lin,, ;i.«N. — (Mnladiesi. I. — l'nsi- . H. — A l'étrangi-r (Les. 2il/<"X Diimiiii-ri {1.0) Il'.t CliMiiie du IVilior (r,a) Iji Cochylis (I.ulle contre la) H') Cdliii.i Cii/iiiiiii (Le) ^ ; Coliiis tlii)yniiiilfus I:>. Collrlht Idnijispina 'l'i Colonisation' on Alj^érie (Pour faciliter lu) 'ii! Coloration artiliciolle de Heurs l;i:î Coliiration des feuilles en automne ([-.a) 'M'C, Comice d'encourafjeincnt à l'auriculturo et à riiorlicul- (tire de Seine-et-l lise 2'i>> ( '.oinnierco de lleurs II .'l'tal aciuel tlu) :i.'J7 Connnerce liorlicole de la France avec rAlIeniagne.. . . (i7 Commerce et production des fleurs dans les îles Horlin- pues li)7 Compositions florales intéressantes, 5!). — Les feuillages colori'S dans les) 357 ConcoiuLiro bronze de Russie (Culture en pleine terre du) Ot Concours annoncés !!)."> Concours : De maisons et fenêtres fleuries en Allemagne, 307. — De moteurs à alcool, 35. — De moteurs et d'appa- reils utilisant l'alcool dénaturé, 9S. — De plans de janlins, IIC). — Isnire fiarçons jardiniers, 9S. — Ceni'ral auni-nle, 2, :ti, :i:!s. — llénéral agricole (l'Horliculluro au), ',«, liO. — Général atxricole. (Vœux au sujet du), I:i0. — Horticoles entre instituteurs, .'{UG. — l'omologiciuo et de fruits du table à .\miens, 2ii. — four la destruction de la l'yrale. 3t)G. — l'our l'aménagement d'un jardin public à Val'eiK^e- sur-lîliùne, ÏW, 175. — Hégionau.x, ."il, 130. — Ilégionau.x agricoles. (L'horticulture aux), 2110. — Régionaux agricoles en l'.iÛ3. -.m, lïiii Conférences : Agricoles à l'armée, 180. — Agricoles et horti- coles dans les casernes, 225, '.VZ'.i. — Promenades à l'E-Kpo- sition de l'aris, 110. — Sur la Tunisie (3(i Congrès . Des Chrysanthémisles. 2. 7, 'M'J. — Du commerce et do l'industrie, S2. — Dos l^osiéristes, 114. — Des Rnsié- ristcs français (vi*), IG2. — Dos Sociétés savantes. (Uues- lions horticoles au), 300. — Dos Sociétés savantes (La viticulture au), 3.'!;». — lin 190:!. — (Médaille d'honneur du). :i22. — lit exposition internationale d Horticulture de l'au, lili. — Horticole on 1902, 132. — International d agriculture, 308. — Pomologique. (Fruits à l'élude au), 270. — l'omolo- gicjue do Pau, 328. — Pomologique (Prochain) .... 300 Conseils : Supérieur de TAgriculture, 210. — Technique d'a- griculture coloniale 242 Conservation: Des Céleris, 230. — Des fruits pondant l'hiver. 113. — Des fruits. (Action du soufre), 177. — Des Raisins à ràlle fraîche. (Procédé Rose Charmeux pour la), 27 't, ;ii)9, 3:U. — Des Raisins. (.Méthodes anciennes do), 282. — Du Chasselas. (Soins à donner au fruitier dans la), 302. — Du Raisin à ràlle sèche. (De la). 290. — Par le froid. . . 5 (Contributions directes et l'horticulture. (Les). . . . 51, 69 Cum'olriilus iiiacrostcghis 334 Cormier. (Cidre de) 273 (2(110 d'azur ((Courrier de la) 335, 307 Culinieastcr anj/ustifulùi, 372. — Francheti 31)7 Couches potagères d'hiver 3S:^ Couleurs des ilours 257 (Couleur ((Juestions de) 2 Courrier do la Ci'ito d'azur .'Î35, 307 Cours : D'apiculture, 98. — D'arboriculture et doculluro maraî- chère en Relgique, 110. — D'arboricultuie fruitière, 19. — De liotanique à l'Ecole nationale d'hortiiuilluro de Ver- sailles, 98. — Do botanique et de culture d'autrefois, 161. — De culture au Muséum, tiO. — De cultures mi'ridionalos et <-oloniales, 19. — D'entomologie. 19. — D'ilorliculluro à Maisons-fjalitte, 323. — Municipal et départemental d Horti- culture et d'Arboriculture do Saint-.Mandé, 2i2, 370. — Publics et gratuits d'horticulture et d'arboriculture à Paris .'iOO Crassula vonjuncta 222 (Création à Brème d'une Société pour le commerce dos fruits 228 Création de variétés nouvelles par le grelTage 247 Création d'une pépinière 73, lOi Cri/filocori/iic GriflHIiii. 304 Cri/ptdlfpis loiuii/lora Regel 251 Cultures : De la Tomate en serre, 117. — De Vllilii.tcus Unsa sincnxlti, 45, 72. — De l'Oranger sous le climat de Paris l'aices 295. — Do rOrtio tlo fChine, STi. — Do quelques Gesnériaccea, .52, 87. — iJe (|uel(pies li'gumos en primeur sur couclio à l'air. II. — Dos l''raisier» n'uiontants à gros fruits, .'(27. — Des Haricots do Lima, 75. — De» Lis au Japon, 2. — Des (irihidé-es dans le Miili de la l'rance, 24ti(|uos 273 Ktalilisseiiif^iit Hn Hoiliculluri'. 2tW. — (A propos tlo l'emploi de l'i, .'lô<'i). — (iMii-.-aHo dns plunlps soiimisos n Tnclion do 1'), 250, '•W'i). — ActiDii sur ii's |ilanles, 117. ICtranRor (Veinions nos produits ù 1) . . . 139, 158, 206, 2'!8 Eucaliijitus ficifolia " es Kucalyptus rustiques 2 Eiiilemis boirana in la Cochi/lis (l.ulto conlr» 4') . . .' . 11". Exiiciim tiiaffaiitlium i;i7 Exemptions de droits d'importation pour instruments agricoles 339 Expédition des fruits et primeurs do Provence en Xlle- manne 29t Expériences sur la (acuité (;erminative dos trrainos. . • 2*9 Exjjortation : (T) française menacée. 371.— (Les Fruits pour). 2,0. — Pommo do terre, 193. — De fruits et des praines dos Elnls-L'nis, V.li. ■- Ognons bretons à'fl Expositions : A Aix, 19. — A Crasse, .3.5. — D'Alcer, 40 — Dautomno do In S. \. d'H. F.. 243, .343. — Do'nudapost,îi9. — De Clirysantli.'înif's. :»S. — Do Clirvsantlioraos au Japon. 35. — Do Clirysantlirnios (Le (jrand p'rix d'honneur, 220. — D'IIanoî iDopart do .\l. Bois pour V), 322. — do la Sorirto Nationale cl Horticulture, 102. 17S. — Do l'alcool a la (îalorio dos machines, 103. — De la Société royale d'IlortiiMjlturo et d'AKriculluro d'Anvers, IW. _ Do 1 cnseiiinoniont horti- cole, 179. — De Lille, [S. 114, 227, 2;i9. — Do Pau. 242. 314. — Dos Clirysanthomes ilAnj^ors, 350. — Des Chrvsanthènios Pt fruits, :i22. — D Uancî, i'>t>. — D'Horticulture,' 9!i, 114. — D'IlorliiuUure de Bourj;-l.i-Hoine. 274. — d'Horticulture do Lyon, 51J, 200. — D'Horticulture do Nancy, 35G. — D'Horti- culture de Paris; 170. — ITHorliculturo d'Erturt (Homarquos sur), 317. — Générale d'arboriculture fruitière do Stetlin. 324. — Horticole et artistique, 35. — Quinquennale de Garni en 1903 2Vt, ;{54 370 Exposition intornationale de Saint-Louis 37O lOxposilions annoncées, 17, 3.5, 51, 60,67. 8'{, 99, ■114 116 131. 132. 140, 148, 104, 179, ISO, 198, 212, 228, 242 258 •-2'*, 290 ; 307 Exposition (.Moyen original d'augmenter les récoltes). 161 Expositions do province 30:) l'acuité germinative des graines I Expériences sur la). . 244 Faillites 3()j^ l''éi;ondalion par parthénogenèse 2S9 l''ommos jardiniers on Ant;lolerre ] 244 l'oiniiii's (Los) et 1 Horticulture . 22S Fenêtres fleuries en Allemagne (Un concours do mai- sons et do) .307 Ferments végétaux 49 I''errae fruitière de M. f^abitte (La) . . . . 274 Fête des fleurs, 164, 181. — Dans le midi do ia Franco (Lu) 100 l-'étes franco-russes 82 Feuillages colorés dans les corapositions florales. . . :i57 Feuilles (Respiration) 2.59 Ficus à caoulclniuc ;j05 Ficus eltislirit (culture iii loulTe) ' 197 Figues (l.a caprillcation dos), 34.— Pourcafé, 177. — Sèclios (.\lcoiil industriel de) 131 Fleuristes (Comité dos) ' .-,;) Fleurs : A couper (nouveau clioix),.59. — (Los plantes annuelles pour), 24. — artilicielles on .MIoinagiie. :J37. — Aux luiié- radlos ((Causes do la prosrriplion des), ,59. — Comestibles, l'.K"). — D'hiver pour apparlenic-iils, 315. — Du Midi on Alle- mafino (Transport ih>s). :).55. — El couronnes 1. 305. — (La Homo dos Holges ot les), 307. — l'roduclionde leur diiplica- liire ;j()s Floraison des Chrysanthèmes hors saison on Italie, 315. — Tar- ilivo du Chrysanthème i;}:i Floral nid (.Supports pour fleurs) "1 Floro atislrulionno dans le nord do l'Afrlqno. . . .201, 33.S l-'or.,age di'S plantes, :t74. — Par l'action . — Sur nos tnbh's toute l'nnni'", .W .SH. lo4. — iTo Inisl il.- iMiltivali'urs dci, 243. — Coiiiiiio .•iiiblémo, 241. — Dans lo Midi (Culluro du). 318. — Henionlanla à gros fruits, 327. — (Sélection dos). Ui Fi'itneiscca ciili/rina (Lo) ;C1 yrecsia Armslrnnqii ', j Irène (Ln NoiIuoIIp du) :;,".) ^ritillariadsIuilMulcnsif, 102. — F. \f'/iittalli%. . . ..''n l'agcs Froid : (Conservation par loi. 5. — Industriel en .Agriculture (Applications (lui. s.'. — En horticulluro u\l)|)liialions du) 214 Froiils printaniers (Los oITets), 147. — Sur la végétation (ElTols dos derniers) 169 Frucliliinlion du Papayer au Jardin colonial 2.58 Fruitier (Soins à donner nu) 302 Fruits : Au Caiiandanl l'hiver, 113. — De gardo (action du soufre), 177. — De l'Inde on .Amérique (Les). 35. — De Pro- vence en Allemagne (L'Expédition dos), 299. — Du Cap (Les), 82. — En Anglotorro (Importation des). 212. — En Californie, 130. — l'rançnis en Angleterre, 18. — (La des- sicalion desi. 140. — Pour l'oxportalion. 270. — Récolte en Allomaj^ne. 228. .'J08, 324. — Secs (Le zinc dans ceux d'Amérique). 275. — De table (Les meilloursi 378 Fumiers (Le 'fransporl dcsi. 275. — (Règlements concernant les) 336 Fusains panachés (Observations sur les) .348 Galerie dos machines (Sa disparition). . . 276, 308,338, 371 Galéruquo de l'Orme 13, 289 Gtiziinia nxmlana 222 Gentianes I Los) 263 Géraniums zones 104 Gerbera Ja»iesiiiii ,351 Germination des (Irchidérs .308 Genévriers pour crayons 280 fîosnériacéos (Uuelqiios) 52, 87 Glaïeul M. Iau» Mout/cot, 277. — de Lemoino (Les). . . 215 Glariiisa siipcrhii (Vénc''nosilé du) .315 Gomnio dos arbres fruitiers 308 Gomiilincarpiis tcxlilis 142 Graines de Coton (Utilisation des), :J29. — (Faculté ger- minalive) 241. 24-4. 273,289, 3.\3 Greffage (Création do variétés nouvellrs pour le). . . . 247 G roffos: Dos boulons il fleurs des Lilas en aoOI.2(S. — Bizarres, 241. — Herbacées 337 Grèlo (Tir contre) 1.5,51,292,314, .H'i Guêpes (Une espèce utile) 257 Gui 308, 369 Halles de Paris (Les Roses briardes aux) 291 Haricots de Lima (Culture des) .54, 75 Harninn-Payne (Témoicnoge do sympathie à M.). . . . 371 llelcnium lloopcsii. 142! — H. tcniiil'ulium .'134 llémérocallo du Japon 101 {[cmcrociillis cilriitn. 2()3. — //. lulca 20.3 Ilcsjicratuï- niicrœfotia 271 Uerca à Caoutchouc 305 //i/>i'.s-cus*'co(M23. —//. /^ixasiiicnsi'i (Culture de L"), 45. 72 Hirondelles (Protection) 244 Horticullours et les chemins de fer (Les) . . .42,60,74, 108 Ilorliculluro il riCxposIlion de Lille 207 Horliculture : .Vniéricaine. 19. — Au Concours général agricole, ;w, 120. — \\\ Japon (L). 84. — Au lliéAlre, 228. — Au Yucataii (L). 227. — .\ux Conc(Uirs régionaux (L), 210. — et les contributions directes (L), 51, 69. — VA le service militaire (L'). .34, 51. — En Améri(iue, 35. — Française on Egypte (L'), 66. — Française ot les tarifs douaniers alle- maiicls, .■i22. — Industrielle li l'étronger, 179. — (Le Protec- lionnisnie .illeuiand et 1), 2.85. — (L'Elher en), 262. — Prix ngroiiomiguo à 1) 306 HiMel projeté delà « Royal Horticullural Society ». . . . .'1.80 Houblon (Production) 276 lloustunia cierulca X\\ I[iiiiica *' Iris itllira ï"'! Iiiilabililo des |ilimtcs l'i"' Isinciie calathina (Au sujet de), 2iH. — 1. cnluthina et /. •■. jinttxili/loi'u -t'^ Itidii) (I, es jardins en) I"t Japon: (Arlioriculturo fruitiéro an), ■2M. — (Ciilluro de lis aui, •}. — irilortlculhiro au), St. — (Nanisalion des arbres am. 1S".>, i'M, -iM. — ((Note du) ï-'s Jardins : Alpestre (l'n), 150. — Alpin d'accliniation de Genévi'. 211. — Hotani(|ue de Saint-l'ierre de la Marliniiiue (l'ié- cioux souvenirs du), :^l!t. — Impérial l)(il«iili|ue de Saiiit- IV'tersl)our(j. l:!l, 'i^x. M2. — l'nlilic à Valonce-sur-HIn'ino ((Wincours |iiiur l'aniénayenienl d'un), 175. — Moval de Kew. l:U. — l';i\ Italie, hts. — Ouvriers, .•(07, :t:i5, lUl. — Parisiens (Les quais), 22Ti. — l'uldlcs en .\llemngno,3:?'i. — Sur balcons à l'aris, XM. — Sur les Inits du Louvre. . 27(1 Jardiniers: .\ la procession du Lord-.Mairo, '.iW. — (Los) et la loi niilltiiire (Mi .\llemagne .'iOH Jasmin (Hr'ciille ilu) -27 Jour d(■■, 47. -Myosotis des Alpes Pygméo blanc, 79. — .M. Victoria très njun indigo, 1 10. — (l'.illet de Chine double étoile., 02. — (J'',. Enfant de Nice hiUif à très grandes fleiirs, 93. — CE. perpétuel « rEtinoolant », 02. — Pavot des Alpes lacinié, 02. — Pensée à très grande fleur cré- puscule. — Plii/Uorarliis plii/Uaulliuidi'S Deiitsclie Kaiserin. ?j7. _ Pois de senteur nain liu issu nxant, 110. — Primevère de Chine findjriiniéo rosea magnifica. 47. — Reine-Margue- rites il aiguilles, Mlle Fernande Vii/er, Moscr, Atiue Charles Deloncle, Abel Chateiiat/, 94. — tomète géante bleue à centre blanc. R. .\l. Con'ièle grenat foncé. 1?. M. Imbriquée e.n-elsior, 'Xi. — Mme H. Martinet, La Dame à tleur de Comète violol liseré. Plume d'Autruche \.vi'& nain, Blanche liàtive, .\(. lmbri(|uée pompon pourpre brillant, 78, 79. — Hudbeckia purpurea, 109. — Sauge éolunlanle Surprise, 1)1.. _ Verveine ériiioide blanche. 109. — Violetlo-Pens(.'0 cornue, 02. — V.-P.iornue à grande fleur 62 Légumes : Chou de Bruxelles très nain de Lyon, 30. — Chou-fleur Brocoli tardif de mai, 7s. — Chou nain extra hùtif Pygmée, 78. — Courge h7; dans la ropion nivoiso, 3S2. — Kn Angleterre (Ventes d). Ii7. — lOii llours, 19. — Germination, :iU.S. — Hybrides du hrlia Di{ibi/iiiia, Si. — Hybrides (Nomenclature des), 1U2. — (.Multiplication par sectionnement), 6, — .Nouvelles, S4. — O. terrestres (Lesi, 2S'). — (Une vente), 30C. — (Un nouvel hybride d). . . IW Orme ((ialéru(|U(> del') 13, 2S9 Ornementation florale (Quelques exemples d') 137 Ornithogutum Kcurense .'iôl Orthographe des noms de plantes 1(10 Ortio de Chine S»; Osier français (L') 195 l'aimes aeadéiniijues ,S2 Palmiers du .Midi do la l-'rance (Les) 180 Papier (Le Tabai- dans sa fabrication) 161 Parfums (Leur fabrication), 128 Papayer (l'Vuetilication du) 259 Parcs':l)i'la'ri>ted'ordeLyon{Kouvellesserres),lBi.— Et jardins à ri'tranger ' 339 Parthénogénéso 2.S9 Passiflora Aciiuia 331 Pasteurisation agricole, 51 Paulownia (Introduction) 2.S9 Pi^chors : Cloijue, 170. — Pùchers et Vignes en plein été (Pour déplacer dos) 272 Pépinière (Création d'une) 11, 7.'J, lOi Pesage do l.ongctianips (.Vu) 19i Petites nouvelles, 212. 22S, 2», 259, 276, 291, 308, 32t, 340, 3M P/'iCcni.r ilactiilifera (Changements do sexes) 177 Photographie des plaides et des fleurs (La) 2G0 Phylloxéra il l'étranger, 307. — En Espagne (Le) .35 Piaranthus Sprengeri, Î!<1. — Picea Omor\ka(Lo).. . . 2;jl Pied bleu 17 l'ièges lumineux pour la destruction des insectes. . . . i31 Piéride du Chou I Destruction de la) 196 Piment (sa consommation) 65 Piniis '.piiidicu 235 l'Innche à planter 151 Plantations : Automnale des Pommes le terre, 291. — Ites jeunes arbres, 3S. — Fruitières sur route. . . . 353, 372 Plantes : Alpines et montagnardes (Un répertoire de), 324. — Alpines (Nouvelle station d'essais), 34s, 57, 90. — Potagères (Trois nouvelles), 2.53. — Pour parfumer le thé, 3.5<). — (Système nerveux des), li.5. — Vivaces pour bordures 2.")(J Plantes nouvelles ou peu connues (dans tous les numéros). Platane (Les plus belles avenues), 177. — (Beaux spécimens) 225 Platycerium qrande (Semis et élevage de) 25 Plertr ■• ' '.f fiom 123 Plecli aliis Xtl Pluio : 1 , le dans lo Midi, 276. — Obtenue par l'éloc- tricilé 129 Plumbago coecineœ 93 Pdiréo il carde ilu Bré.sil 90 l'iiires : D'nngiiio belge (Meilleures variétés do), .330. — (Iv lairrii< dos), 134. — 0 hiver (Les mollleuros), 34<>. — I Ires tardives çi7 poiriers ilMigniis pour), 888. — (Toxicité du gui). ... .'WH l'ois il.eur vogue 80U8 Louis XV) ICI l'di vie nouveau 309 Pollen (La germination du), .3V>. — iPolIInlsntlon). . . . 193 Piininii-s cle terre: De nrinuMir iProiédé é<'oiiomi(|uo pour obtenir des), 131. — (Eni|uéio sur la récolte de»), ;J5.). — (Exportation), 193. — (Plantation automnale 2*.)1 Paifes Pommes et Poires de Tosmanle 147 Pommiers (Chancre) 33 Porte-graines (Production des) 259 Pou do San José (Le) 315 Poulet aux Chavoles 37 Pour bien faire fleurir les Cyclamens 272 Pourridié des racines (Idenl'ilication d'un cliampignon). 276 Pourriture noble do la Vigne ;t53 Poux dos plantes de serre (Contre les). . . • 392 Primes d'encouragement à la culture du Safran .... 252 Primes d'hotineur a l'horliculturo l'78 Primeurs de Provence en .Vlleniagne (L'Expédition des) 299 Primevères: De montagne (Lesi. 341. — hn Angleterre (Le jour des). Ibi. — P. grandis, 255. — P. tncgast'irfulia, \x>. — P.obcunica (.\ propos do l'introduction du), 127. — P. ris- rusa 2^15 Prix agronomique à l'horticulture, 300. — Hordin de l'Aca- démie des sciences 212 Procédés: Econoniicjue pour obtenir des Pommes déterre en firimour, 131. — De conservation du Haisin, 274. .'109. — lose Chariuoux pour la conservation dos Itaisins. . 3'tl Production : Des porte-graines (Nouvelle méthode dei. ;C>9. — Et commerce des fleurs dans les lies Sorlinguos, 167. — Légumière et fruitière de la région d'Hyères 243 Produits :.\ l'étranger (Vendons nos), 13'.i, 15S, 206, 23.S. — Horticoles au marché par automobiles (Transport des), 258. — Horticoles aux Halles (Les), 16. 32, 4S, 64. 80, 96, 112, 128, IH, 160, 192, 20s, 224, 24<), 256, 272. 2S7, .'(20, :i'«i, :«8 Protection: De la Vigne, 35. — Dos nouveautés horticoles, 274, .■j<36, 371. — Des oiseaux insectivores (La), 340. 371. — En An- gleterre 179 Protectionnisme allemand et l'horticulture 285 Prune d'Ageii (Concurrence de la Serbie) 337 Prune d'Agen (La crise do la) 3.56 Prunes en Bosnie (La récolte de) 240 Quais fleuris 223 Quai aux fleurs (L'encombrement du) 270 Quelques exemples d'ornementation florale 137 Quelques foryies de Violettes 190 Questions d acclimatation • . . . . 83 Uaces horticoles (La nanilication des) 126 Kadis (.Vrrosage souterrain) 305 Kaisins : d'-Vlgérie en Allemagne, 379. — Conservation. .'It©. — Et les odeurs (Le), ;)5il. — Les procédés do la conser- vation du), 274. — A rAfle fraîche (Conservation des), 331. — A rafle sèche, 2i»6. — (Conservation dos), '2X2. — Do Corinthe (production des), 276. — (Des rendements en vin), 81. — De table en Allemagne (Importation des), :W8. — De table (Nouvoau marché, 276. — Sans pépins, 273. — (Vente des) de la Treille de Roi 321 Ramie (exportation) 356 Récoltes: Des anian4 Hiidliechin InritiiaUi flore pteno. ... .'J.'14 Hueltia tjirent:iana ... 102 Sahal uri.iiii'ii . . . • 12 Safran (priini' à sa culture) 292 Sainlpiiiilii' iiiiHinllui (Culture iliiî . . 278 .Saint-Pierre de la Mortiniqu'' . 205 LE JARDIN XI Pages Salsilis " Mammoull) » 384 Sitxil'raija uj>icutata . . . ' 351 Si'cln>ressi" en Auslrulie 'i'i>^ Soclion d'Hiirtirulliiri' cl de l'omnlojjio ù U Société des Auriculleurs do l-'iiuice (Vœu oxpniiio par la) IW Séloclion dos l-'raisiors i~'' Soiiiis: S.ol éleviii^o du Plali/ccrium grande, :i2ô. — l'olat;ors lie pleine lorro à l'arrière-saison iH Sorros à forcer -Hi Servii.i'S : D'analyses do terres et d'onj^rais, 274. — Do l'hydrnu- li(|uo auricolo (Héorjîaiiisalion du), '.i22. — Militairi' dps jardiniers on Allemagne, :iOS. — Militaire et l'iiorticulturo (Lo). . :H .")1 Shurliii iniitUira 20^i Simpln melliodo do forcer la Rhubarbe 147 Situaliiin ; Des cultures do graines, 24:i. — Horticole, 243. Sociétés : Do liolaniiiuo do lîelgiciuo, 1. — D'ensoigMoniont piipulairo de l'agriculluro et de Vhorticulluro, 227, 25H. — Des .Vgrii-ulteiirs de? l'rance. 3.5, — Des Chrvsanthémislcs du Nnrd, 114, 211. -- 1) Hiirli(-ulluro d(> Londres (I.'IhMoI do lai 32:!. — D'HurticuUiire de Tunisie, 'SA'.f. — D'HurlirulUiro d'Orléans et du Loiret, S3. — D'Horticulture du Doubs, 'M. — l''oroslière fraMi;aisc des Amis des .irbres, 9.H. — Kraii- (.aiso il'Horliculture de Londres, 40. — Krigorilicjuo, 132. — Horticole d'Aix-los-Bains, 34. — Mycologii|ue de Fraiiie, 323. — Nationale d'Agriculture, 1, Wi. — Nationale d'Hnrli- culture de France (Les séances de la), 16, 18, 30, 47, 03, 79, 82, 95, m, 127, 143, 170. 192. 207, 223, 2:î9, 255, 271, 287, 304, 319, 335,3.51, 368, aH4; (Bureau.x), 31, 370; Comité des lleuristes, commission des E.xpositions, 370; l'omologifjuc do France, 1. — Pour le commerce di'S fruits (Création à Brème d'une), 22.H. — Koyale d'Hortiiulluro d'.Vngle- terre, 212. — Royale d'Horticiilturr d'Angleterre (Le nou- veau liall de la), 354. — D'Horticulture et les recouvrements postaux (Les), 290. — Horticoles, diverses, 244, 308, .330. — Végétarienne de France, 340. Soins à donner au Iruitior dans la conservation du Chasselas 302 Sùlanum yiganteion, 3^. — S. Xaxti 1U2 Solidarité horticole 244 Sjiini'H iiiillefolivin, 92. — S. pubvscens 92 Station agronomicjue d'Auxerre. — Station agronomique nouvelle 35 Stérilisation des terres par cuisson 113 Substance imperniéabilisanle nouvelle 35 Sucre (Pauvreté nutritive), 305. — (Production et consomma- tion) 2.57 Sujets japonais en Dacallia bullata 293 Supports pour fleurs 71 Syndicats : ceidral des agriculteurs de France, 00. — Central des horticulteurs de France, 130. — Des maraîchers de la région parisienne, 300. — Des primeuri.stes .'(70 Systèmes de conservation du Raisin à railo fraîche. . . 309 Sicainxonia ijalcgifolia Robert Broirn 299 Tabac (Nouveau débouché, 101. — Riches (Les jus do). 322 Tticca Chantricri 12 Tarifs douaniers allemands (L'horticulture française et les) 50, 322 Tavelure (l'raitcment) 2.S8 Telfair et la Chayote en Algérie (Le) 3.50 Température (La), 15, .32, 48, 04, 80, 90, 112, 128, 144, 100, 176, 192,208, 211, 224 Pages Terres : Division par les vers, 193. — Incultes en Franco et aux Colonies, 324. — Stérilisée, .35. — Stérilisalicm jiar cuisson li:j Thé (Consommation), .321. — (F^xportalions), .340. — (Plantes pour lo paifunior), 350.— (Son ferment) 225 Thunbeigias If.es) IsT Tir contre la grêle 10, .M, 292, 314, .32.3, :J05 Tomate (Culture de la Tomate) :{7, 117 Traitomenl de la tavelure 288 Transplantation dos arbres, 149, 1(>5, l.Ki, 204, 210, 2:«j, 3*13. — (Nouveau chariot de) 284 'Transport : des colis do fleurs du Midi en Allemagne, :t55. — Des fleurs en .Mleniagno (Amélioration dans loi. :i03. — Des fleurs ot primcMirs du littoral on .Mleniagne et on Rrssio, 243. — Des fumiers, 275. — Des produits horticoles, 148, 180. — Des [)ro(luils horticoles au marché par automobiles, 2.58. — Fn wagons frigoriliques 104 Trauniatisrae (Nlodificalions des végétaux par) 3.53 Treille du Roi .Vl\ Tricholiima nuduni 17 Tropœlum patagonicuin 29 Trust do cultivateurs de Fraises (Un), 24'!. — Des conserves en Amériiiue .308 Tulipa inijens 2.S7 Tulipa Micheliana 2.'J5 Titlqia nitiila 2.'15 Tulipomanie .321 Ti/plioniutn (jiganteunn 287 l 'ne révolution chez les Bégonias 197 rnçiernia Irispliœrn 2.'15 Union commerciale des horticulteurs et marchands grai- niers de France 102 Ttilisations des graines de Croton, .329. — De l'alcool. 187 Vanille (Sa culture) 2.57 Variétés do Kaki (Au sujet des) 134 Végétarisme ;i.53 Végétation liorticolo au Laos (La) 292 Vihurnuni Carlrsii 229 Vers de terre (Leur action dans le sol) 193 Verre «Cathédrale » ' 231, 331 V'ondons nos produits à l'étranger .... 139, 1.58, 206. 2.'i8 Vente aux enchères dos collections Alfred Bleu. 131. — Coopé- rative des fruits (Les), 211. — Des collections de M. De- vansaye 227 Vernotiia Arechacaleiœ. 44. — I'. arkansdna 307 Vie parasitaire chez les végétaux supérieurs (La) . . 25, 41 Vigne : Influences sur la production, 161. — Le Bolnjtis c/nercu (sur la), 353. — la Pourriture noble, 353. — iNouvello maladie do la), 49, 115. — (Sulfatage). 228. — Et Pêchers en plein été (Pour déplacer des) 272 Vignoble dans Paris (Un), 365. — Etendue des vigno- bles français 309 Villa Umberto I jadis Horghéso (La) .301 Vin (Mérite du) :iG9 Violettes (Quelques formes de), 19il. — I'. ll'/7.wn ... 81 Visite de S. A. lo prince do Bulgarie au Jardin bota- nique de Saint-Pétersbourg 220 V'oituros fleuries 181 Wagons frigorifiiiiies (Transports en) 164 JCiiiithii-vi/lutii liitngei 203 Lib'* et Imp" Horticolcl, &4 ••'•, rue de Grenelle. — l'*Ri> // ii -^ }SJ^ * l fi ' % -^ %: > I v^ '»-• éO