m-^r- ■^-.. . f * . V--. * .' » ■<^-, #;f- ». ^» - 4 ^"^ r> ;■»*'. /T .0?^^ (Mv^ùe^l ^ ^ms>'h^ -^^tf^C^^9V_ ^^Q'. ^À f5][mgc»gcigS'g5g555^5B5^5^555^5^55555'B5BS'^^'miCHJî3'mgci5gS'ggggggg[gg^ïg^ ziTifT^r^T^rrr^vrrifTjr^Tifrifr^i^Tifir^T^'r^T^ LE JOURNAL DES ORCHIDÉES ^ GUIDE PRATIQUE DE CULTURE RÉDIGÉ ET PUBLIÉ PAR LUCIEN LINDEN Administrateup-Direeteup de « L'Hortieultupe Internationale » Secrétaire de u L'Orcliidéenne » AVEC LA COLLABORATION DE MM. : J. LiNDEN, Comte DU Buysson, de Lansberge, g. Warocqué, R. A. Rolfe, G. MiTEAU , Ém. Rodigas, de Puydt, Funck, E. Wallaert, a. Linden, Comte DE MoRAN, G. JoRis, A. Van Imschoot, Fr. Desbois, p. Buquet, E. S. Rand, D'' Van Cauwelaert, E. Bungeroth, Ch. Vasseur, James O'Brien, J. Hye, R. Martin Cahuzac, Dr Capart. Comte de Bousies, R. Johnson, Alf. Bleu, J. du Trieu de Terdonck, A. Lallemand, a. Cogniaux, Max Garnier, Paul Otlet, Em. Pierret, P. Silver, j. Moens, g. Rivois, A.Dallière, F. Kegeljan, O. Ballif, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. DE LA Devansaye, J. Van Mol, Fl. Claes, DE Meulenaere, E. Haumont, Ch. André, A. Van den Heede, SiESMAYER, H. SCHUSTER, Dr G. VON HeERDT, etc. ^ i'^ Année. — i8go t GAND IMPRIMERIE EUG. VANDERHAEGHEN , RUE DES CHAMPS i i i i i ô 4 0 ?, * /( ^ r" ^ .?, P 1 ? r : -' * ,r * P ^J' -/i S' <^ 3 i i i i i i V itï3iJi[ijL/ir^jiiirulmïlinr^l'ir^^rJlnr'JlJÎrJIfïGïï3IHï3nllïïfïli'iNCïï3ln^ K^^ÙP^ '"^-^=^6^^^^)^?^ ^-%^>^ X.1 -X'63 fcfi) l-^*^ Année. Numéro 1. (>i? > "^ I 1 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES ClIDE PRATIQUE DE CULTURE PUBLIÉ AVEC LA COLLABORATION D'AMATEURS ET DE JARDINIERS SPÉCIALISTES LUCIEN LINDEN Athiiiiiistratenr-Direcleur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orghidéenne SOMMAIRE : 1. Notre programme 5 2. L'Orchidée dans les appartements 6 3. Histoire de la culture des Orchidées 9 4. Les Laelia anceps à fleurs blanches 12 5. Rempotage des Orchidées 15 6. Les Orchidées de rapport 17 7. Lai plébiscite parmi les amateurs de Cj'pripedium 19 8. Travaux de la seconde quinzaine de mars 19 15 MARS 1890 Prix de l'Abonnement : 10 francs par an Six mois : 6 francs. — Trois mois : 4 francs PAYABLES PAR ANTICIPATION Paraît le l"" et le \5 de eliaqvie mois AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. \é%. - . . . „ „ ., -^fe XjJ!^^)~ Gand, jmpr. Eiig. Vanderhaeghen. l^j^^J ] V. I LINDENIA ICONOGRAPHIE DES ORCHIDÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque liYraison contient quatre belles xDlanclies riclienient coloriées Directeur : J LINDEN Rédacteurs en chef : LUCIEN LINDEN et EMILE RODIGAS Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables d'avance Bureaux : 100, Paie Belliard, à Bruxelles Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées Le prix des volumes parus de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : {'' Volume, 125 fr. — 2"^ Volume, 100 fr. — 3"" Volume, 75 fr. — 4™^ Volume, 65 fr. LES QUATRE VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 350 FRANCS gme Volume (en cours de publication) : 60 francs ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMERO SPECIMEN : 6 FRANCS AVIS AUX JARDINIERS Pour faciliter aux Jardiniers l'abonnement au Journal des Orchidées, il leur sera loisible de régler le montant de leur abonnement par versements mensuels de 85 centimes, en timbres poste de tous pays ou autrement. Cette faveur n'est accordée qu'aux ouoriers-J arcli?uers seulement. Chaque Jardinier qui nous aura envoyé six abonnements aura droit à un septième gratuit, ^^^^^ Les abonnements partent du premier de chaque mois OFFRES ET DEMANDES DE JARDINIERS Annonces gratuites pour les Abonnés du Journal OFFRES Jardinier-Botaniste, âgé de 40 ans, marié, 3 enfants, connaissant bien les plantes et leur mul- tiplication, demande place comme Gérant d'un éta- blissement horticole, ou chez un amateur. (Les meilleures références.) Excellent Jardinier célibataire, connaissant parfaitement la culture des plantes, etc., désii-e place. Bons certificats. Un bon Cultivateur d'Orchidées désire chan- ger. Références sérieuses. DEMANDES Bon Jardinier, connaissant les diver.ses cultures, est demandé pour une campagne des environs de Bruxelles. lExcellentes références exigées.) Un maître Jardinier, connaissant parfaitement la culture des raisins et primeurs en serres est de- mandé pour les environs de Bruxelles. POUR TOUS RENSEIGNEMENTS S'ADRESSER AU BUREAU DU JOURNAL Un tableau avec offres et demandes de Jardiniers est affiché dans le Hall d'entrée de L'Horticulture Internation.\lë, à Bruxelles. FLEURS D'ORCHIDÉES Nos relations avec les amateurs et cultivateurs d'Orchidées qui vendent des fleurs coupées, nous permettent d'indiquer, en tout temps, aux intéressés où ils peuvent se les procurer. S'adresser pour la Vente et I'Achat au bureau du Journal, qui se fera un plaisir de fournir sans aucune commission tous les renseia'nements utiles. L'ORCHIDÉENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRÔDER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin. pour l'Allemagne; J. LINDEN^ consul général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BUYSSON, auleur de (■Orchklop/iilc, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Sccrélairc :U. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Les MEETINGS ou EXPOSITIONS MENSUELLES de belles et rares Orchidées ont lieu les deuxièmes Dimanche et Lundi de chaque mois dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE L'ORCHIDÉENNE, pour l'année 1890, sont MM. Comte de Bousies, A. Goor, Jules Hye, Kegeljan, Lallemand, Louis Lubbers, Massange de Louvrex, m. Mètdepenningen, g. Miteau, E. Rodigas, a. Van Imschoot et E. Wallaert. Pour tous les renseignements s'adresser au Secrétariat LE JOURNAL DES ORCHIDÉES GUIDE PRATIQUE DE CULTURE LE JOURNAL DES ORCHIDÉES GUIDE PRATIQUE DE CULTURE PUBLIE AVEC LA COLLABORATION D AMATEURS ET DE JARDINIERS SPÉCIALISTES LUCIEN LINDEN Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'OrchidÉenne. LIBRARY NEW YORK BOT A MC AL GAkOKN GAND IMPRIMERIE EUG. VANDERHAEGHEN RUE DES CHAMPS 1890. 15 MARS 1890 NOTRE PROGRAMME Il n'est plus aujourd'hui permis à personne, amateurs ou jardi- niers, de ne point connaître la culture des Orchidées. C'est même actuellement pour ces derniers une question vitale. L'Orchidée n'est- elle pas la fleur du jour, celle de l'avenir ? Il n'existait pas, jusqu'ici, de guide pratique de culture de la plus admirable famille végétale. En créant le Journal des Orchidées nous venons répondre à de nom- breuses demandes et combler une véritable lacune dans la presse horticole. Grâce au concours effectif de tous ceux qui s'intéressent à la Culture des Orchidées, nous espérons rendre incontestable l'utilité de cette publication. Le Journal des Orchidées paraîtra régulièrement le i" et le 15 de chaque mois en seize pages de texte. Il n'aura aucune prétention scientifique et n'ambitionnera qu'une chose : être utile, pratiquement, au plus grand nombre, en donnant le plus de renseignements possible sur LES SOINS A DONNER AUX Orchidées. Il s'cfforccra de tenir les ama- teurs et les jardiniers au courant de tout ce qui intéresse ces nobles plantes. Tous les efforts de la rédaction du Journal des Orchidées tendront à le rendre le compagnon inséparable de l'amateur et du jardinier moderne. Bruxelles, mars i8go. Lucien Linden. LE JOURNAL DES ORCHIDEES L'ORCHIDÉE DANS LES APPARTEMENTS Mon cher Directeur, Vous souvenez-vous de « Picciola ? » Ce n'est pas un roman comme on en fait aujourd'hui, mettant en jeu toutes les mauvaises passions de l'humanité, et il n'est pas écrit en style décadent. Il n'a plus guère de lectrices que dans les pensionnats de jeunes filles, — mais il ne m'en a pas moins impressionné vivement, et le souvenir m'en revient au moment où, à moi, profane, vous avez bien voulu demander d'inaugurer votre nouveau journal. Comme elle est bien humaine, cette histoire d'un philosophe, d'un homme d'État, dont l'esprit a toujours été hanté par les grandes questions sociales, — qui se trouve un jour plongé dans un cachot, et qui finit par trouver les conso- lations les plus douces dans les soins qu'il donne à une humble fleur éclose entre les pavés de son préau ! Le vent y a jeté la petite graine; elle y a trouvé un peu de terre, de chaleur et d'humidité ; elle a germé, elle a grandi, elle s'épanouit pour la joie du pauvre prisonnier. Elle a répondu à ses soins, elle est devenue sa compagne, et lui fait oublier l'horreur de sa situation et jusques aux soucis des problèmes, toujours posés, jamais résolus, de la science sociale. Pourquoi songé-je à ce roman de pensionnaire, quand j'ai, sur votre demande, à parler de l'Orchidée dans les appartements ? C'est que tous, tant que nous sommes, nous nous trouvons, comme le héros de « Picciola, » les prisonniers de nos tracas d'affaires, et que bienheureux sont ceux qui ont trouvé, dans la culture de quelques fleurs, un apaisement toujours efficace à leurs préoccupations. Que de fois n'a-t-on pas dit, sans que pour cela on suive beaucoup cette règle, que le bonheur ne se trouve pas dans les fêtes mondaines, mais qu'il existe dans la paix du « home? » Encore faut-il que ce « home » soit arrangé avec élégance et confort. 15 MARS 1890 7 Et quelle élégance plus charmante que celle des Orchidées ? Elles sont aujourd'hui à la portée de toutes les bourses, depuis les Sabots de Vénus et les Flores de Majo, qui s'épanouissent dans les collections des ama- teurs les plus modestes, jusqu'au splendide Vanda dont le riche panache de fleurs embellit les palais. Elles font rêver, avec Bernardin de Saint Pierre, aux harmonies de la nature. Elles jettent, comme un chaud rayon de soleil, leurs notes gaies de verdure, d'or, d'argent ou de pourpre dans les serres comme dans les salons, et partagent également leurs faveurs entre les amateurs et les profanes. La fleur d'Orchidée dans l'appartement, c'est la flore tropicale à domicile. Voilà l'hiver fini; faisons le bilan des joies que la Flore d'hiver des Orchidées nous a successivement procurées. Nous avons eu tour à tour les Cattleya maxima, Percivaliana et Trianae, aux tons éclatants, qui nous ont fait comprendre la splendeur des forêts vierges Colombiennes; les Odontoglossum, avec leurs longues grappes de fleurs jaillissant d'un fouillis de feuilles; les Cœlogyne cristata, dont la plante est à ce point fleurie qu'on la prendrait pour un gros bouquet trop pressé ; les Vanda et les Saccolabium sont ensuite venus pour nous embaumer, et les Oncidium ont tiré leurs feux d'artifice, et les brillants Masdevallia, et les merveilleux phalènes végétaux, les Phalaenopsis , et les grappes cristalhsées des Dendrobium; puis les Laelia anceps, anUmmalis, albida, etc., sortant de leur feuillage sombre et les Cypripedium Roezli, dont les fleurs se renouvellent sans cesse ! Tout cela a tenu dans les jardinières placées contre les fenêtres, de façon à donner aux plantes le plus de lumière possible ; tout cela ne nous a guère coûté que quelques francs, un peu de soins; l'arrosage des pots, le bassinage des feuilles, la chasse aux pucerons; tout cela a récréé notre vue, occupé nos loisirs, distrait nos soucis. Et de quelles émotions profondes n'avons-nous pas été la proie, quand au matin nous avons trouvé épanoui le bouton de la veille! Voici, mon cher Directeur, ce qui, à mon sens, devra être une partie essen- tielle de votre journal, et non la moins intéressante pour nous, profanes. Apprenez nous quelles sont les Orchidées qui se font le mieux à notre vie ; dites nous les soins que chacune d'elles réclame ; étendez notre domaine en nous faisant connaître les espèces, dont nous avons cramte d'aborder la culture dans nos appartements. Lorsque le visiteur des serres de la Société L'Horticulture Interna- tionale s'arrête en contemplation des merveilles qu'elles contiennent, il ne LE JOURNAL DES ORCHIDEES manque pas d'observer que dans la plupart des compartiments il ne règne ni plus de lumière ni plus de chaleur que dans ses appartements ; il voit que les plus belles Orchidées ne réclament pas de soins spéciaux ou absorbants ; il se demande s'il pousserait l'audace jusqu'à en aborder la culture dans les condi- tions ordinaires; il n'est arrêté que par l'appréhension de les voir périr. C'est lui qu'il faut persuader, en lui enseignant cette culture, en lui mon- trant combien elle est simple et facile, en lui prouvant qu'elle n'est pas plus malaisée que celle de toute autre fleur. Et quand il aura cédé à la tentation et qu'il aura obtenu chez lui la floraison qu'il admire dans vos serres, comptez que vous aurez fait un heureux de plus. Vilmorin a fait un excellent traité sur les « plantes de pleine terre. » Chacune y est décrite, et le traitement qu'il faut lui donner est soigneusement indiqué, sans que rien y révèle la prétention scientifique. Je voudrais que, dans une série d'articles, votre journal fît la même chose pour les Orchidées, qui sont susceptibles d'être cultivées dans nos appartements. Agréez, avec mes plus vifs souhaits pour l'avenir de votre journal, l'expres- sion de mes meilleurs sentiments d'amitié. Un membre de « L'Orchidéenne. » C'est entendu, mon cher confrère de L'Orchidéenne. Le moyen de vulga- risation que vous préconisez est excellent. Le Journal des Orchidées publiera une série d'articles sur les Orchidées cultivées en appartements et s'attachera à rendre nos plantes préférées aussi populaires que possible. LA « LINDENIA, » Iconographie des Orchidées, annonce qu'elle s'est attaché comme co-rédacteur M. Rolfe, de Kew herbarium, le successeur généralement désigné du D"" Lindley et du professeur Reichenbach dans la dénomination et la description des Orchidées nouvelles. C'est une très heureuse acquisition pour notre grande consœur. 15 MARS i8go HISTOIRE DE LA CULTURE DES ORCHIDÉES Aucune famille du règne végétal n'a été traitée en favorite par la nature autant que celle des Orchidées. Les Palmiers qu'on a nommés avec raison les Rois des végétaux, sont confinés, à peu d'exceptions près, dans la zone des Tropiques à laquelle ils impriment un caractère de majestueuse grandeur. Ceux d'entre eux que les lois de la dissémination ou les caprices de l'homme viennent à égarer en dehors des limites de leur aire naturelle, portent les signes d'une extrême décadence. Devenu acaule, buissonneux, le colosse n'est plus qu'un pygmée que son feuillage a bien du mal à faire reconnaître. Deux autres familles végétales ont une aire de dispersion fort étendue, ce sont les Fougères et les Conifères. Ceux-ci sont l'ornement des régions froides, mais ils sont un ornement austère comme ces régions elles-mêmes; ils n'enlèvent point aux plaines du nord leur mélancolique monotonie, et, dans les hauteurs alpestres, ils sont l'indice de reffra3'ante immobilité de la nature qui accom- pagne les neiges éternelles. Plus heureuses sont les Fougères. Infiniment plus variées de grandeur et de forme, elles ont leur aristocratie qui porte haut la tête et qui n'habite que les pays du soleil; elles ont leur bourgeoisie repré- sentée par des espèces de taille moyenne, mêlées à la foule ; elles ont enfin, au bas de l'échelle, dans l'extrême nord et dans les contrées australes, des espèces plébéiennes tellement réduites qu'on pourrait leur supposer une certaine affinité avec les mousses elles-mêmes. Certes, les Fougères dont nous admirons les feuillages si finement découpés, donnent au paysage des climats qu'elles habitent, une riante fraîcheur, quelque chose d'aimable et de vivifiant; mais que serait l'immense ceinture d'émeraude dont elles entourent notre globe, sans les nombreuses et éclatantes perles que nous appelons Orchidées, et qui répandent parmi ces verdures parfois bien sombres, le charme de la vie, l'éclat des couleurs prises à l'arc en ciel, l'élégance et l'étrangeté des formes, source inépuisable de la plus étonnante variété? Ce n'est pas nous qui voudrions dénigrer les Conifères ni les Fougères, ni moins encore les Palmiers, au profit de nos fleurs privilégiées. Devant les LE JOURNAL DES ORCHIDEES lecteurs du Journal des Orchidées cependant, il nous serait permis peut-être de médire quelque peu de tout ce qui n'est pas Orchidées; mais nous savons trop bien que dans la sublime harmonie de la nature, les êtres les plus disparates en apparence ont besoin souvent les uns des autres, et que les procédés de la vie même, que nous appelons parfois lutte pour l'existence, struggle for life, ne sont que des phases de cette incomparable harmonie. Bornons-nous donc à constater que richement douées dans tous leurs éléments, les Orchidées sont répandues sous tous les climats, comme à toutes les altitudes ; si leurs grandes et élégantes fleurs décorent les forêts sombres des régions équatoriales, elles sont aussi représentées dans les contrées arctiques ; si elles sont le luxe des plaines des tropiques, elles prodiguent encore leurs inflorescences jusque dans ces hauteurs, aux limites des neiges perpétuelles, où l'homme ne résiste pas aux intempéries. Tel genre, comme l'Odontoglossum, est distribué, dans les conditions les plus diverses, sur une aire de plus de sept cent cinquante lieues de latitude; tel autre, comme le Dendrobium, s'étend depuis le nord du Moulmein jusque dans la Tasmanie, à travers le Siam, Sumatra, Java, et les côtes orientales de l'Australie, sans compter les îles Philippines, soit sur une aire de plus dix sept cents lieues de longueur; tels autres encore, comme le Cattleya et le Laelia," ont leurs principaux centres de dispersion très éloignés, tout en étant réunis en nombre considérable dans ces milieux mêmes. Ces deux genres habitent de vastes territoires au Mexique et au Guatemala, dans la Colombie, l'Ecuador, le nord du Venezuela, la Guyane et tout l'est du Brésil jusqu'au 30'' degré de latitude australe. C'est que les Orchidées habitent une zone de quinze cents lieues de long et de neuf mille heues de tour. On conçoit qu'une telle extension doive forcément donner lieu à des modifications considérables dans la structure et la manière de vivre de ces végétaux; aussi sommes-nous bien plus disposés à admirer l'unité qui persiste presque immuable dans les éléments primordiaux de certains types naturels que rien n'ébranle, plutôt que les variations plus ou moins apparentes auxquelles l'horticulteur applaudit si volontiers. Et qui nous dira le nombre des modifications produites depuis une trentaine d'années seulement par l'état de culture des Orchidées ? Quand on songe que, il y a un siècle, les savants connaissaient à peine 13 genres et que, aujourd'hui, il en existe 370 nettement définis, on a le droit de se dire dans un siècle de progrès, du moins au point de vue de la botanique. Et veut-on savoir à quel chiffre s'élève actuellement le nombre des espèces distinctes, dont les descrip- 15 MARS 1890 II lions ont été publiées par les orchidographes ? Nous avons eu la patience d'en faire le relevé dans V Index generum de Durand : ce chiffre dépasse les 3,800. Dans ce nombre, les Dendrobium figurent pour 300 espèces, les Cœlogyne pour 50, les Bolboph3'llum pour 100, les Cattleya et les Laelia, chacun pour une quarantaine, les Oncidium pour 250, les Odontoglossum pour 80, les Habenaria et les Epidendrum, chacun pour 400, les Vanda pour 20 seulement. Le genre Cypripedium, dont la vogue est actuellement si grande, se compose d'environ 50 espèces bien déterminées et caractéristiques. C'est à dessein que nous en parlons en dernier lieu, afin de signaler la quantité considérable de variétés que certaines espèces ont produites sous l'influence de la culture. Ceux qui ont roccasion de lire la Lindenia, se rappelleront sans doute que cette Iconographie des Orchidées a publié, dans son 3™^ volume, une liste de 430 espèces, variétés et hybrides de Cypripedium, et que, dans le 4'"'= volume, cette liste a été com- plétée par l'addition de 154 noms, ce qui porte le nombre des variétés et hybrides au chiffre énorme de 530 ! N'existe-t-il pas de nos jours des serres entières garnies âC Odontoglossum crispuni Lindl. {Od. Alexandrae Bat.), dont toutes les plantes portent des fleurs de coloris ou de nuances plus ou moins différentes? Cette production de variations n'a pas eu lieu seulement pour les Odontoglossum et pour les Cypripedium, mais pour une foule d'autres genres d'Orchidées. D'où sont venus ces lusus ou jeux de la nature ? Bien des variétés plus belles que le type ont été introduites directement des lieux d'origine, c'est à dire des habitations primitives. D'autres et plus généralement les hybrides se sont produits dans les cultures aujourd'hui bien mieux comprises qu'autrefois. Que de progrès accomphs, sous ce rapport, depuis le temps où Miller écrivait dans son Dictionnaire des Jardiniers, en parlant des deux ou trois Epidendrum qu'il avait reçus d'Amérique : « ces plantes ne peuvent par aucun mode connu être cultivées avec chance de les voir prospérer, » Il est vrai qu'il les avait mises avec le plus grand soin en terre dans des pots qu'il plaça ensuite au-dessus d'un appareil de chauffage; les pauvres plantes trouvèrent en elles assez de force pour fleurir, mais elles périrent aussitôt après. . Ém. Rodigas. (Sera continué.) 12 LE JOURNAL DES ORCHIDEES LES LAELIA ANCEPS A FLEURS BLANCHES Un amateur gantois bien connu, M. Jules Hye-Leysen, exposait au seizième Meeting de L'Orchidéenne, à Bruxelles, une variété délicieuse, de Laclia anceps à fleurs blanches, sous le nom de Laelia anceps var. Lindeni. Toute la fleur, très étoffée, était d'un blanc pur, sauf le labelle légèrement touché de pourpre vineux et de jaune clair au centre. Elle obtint un très grand succès, et un diplôme d'honneur de i''^ classe lui fut décerné, à l'unani- mité, par un jury qui ne passe pas pour généreux. Cette admirable variété, à grandes fleurs étalées, a été peinte et figurera dans la 9^ livraison du V^ volume de la Lindcnia, sous le nom de Laelia anceps var. Hyeana, son appellation définitive. Nous pûmes, à l'occasion de l'apparition de cette variété au Meeting, juger de la confusion qui règne dans la nomenclature des Laelia anceps à fleurs blanches. Nous croyons donc être agréables à nos lecteurs en donnant ici la description des quelques variétés blanches les plus en vue. Mais, avant tout, disons que les meilleures variétés sont, à notre avis, les Dawsoni, Hyeana, Sanderiana et Wllliamsi. Les Anglais disent beaucoup de bien aussi de la variété nommée Ballantiniana. Elle a les fleurs d'un blanc pur, le labelle marqué de riche magenta. La forme la plus distincte, d'après eux, est le L. anceps Veitchi, qui n'a cependant bien fleuri nulle part cette année. Jusqu'en 1868 on ne connaissait comme Laelia anceps à fleurs blanches que le Laelia Dawsoni. Depuis, ces toutes dernières années spécialement, on a introduit des quantités de Laelia anceps à fleurs blanches, qui ont été baptisées des noms des lieux de production ou des endroits où ces plantes ont fleuri en Europe. Il y a donc une telle confusion dans la nomenclature de ces plantes, comme dans celle de tant d'autres du reste, que le cerveau le mieux organisé ne pourrait s'y reconnaître. Quand le Laelia anceps Dawsoni fleurit en Angleterre pour la première fois, il produisit une grande sensation. Tous ceux qui importaient des Orchidées envoyèrent des collecteurs au Mexique à la recherche d'autres pieds de cette 15 MARS 1890 13 merveille. Mais ce ne fut que douze ans après qu'on obtint quelque succès et qu'on parvint à en découvrir. En 1879 vint le Laelia anceps alha, en 1880 le vestalis et le virginalis; en 1881 le Hilliana; en 1S83 le Veitchiana, puis les Williamsi, Schroderiana , Sanderiana, Hilli, Ballantiniana , Hyeana; mais il convient de faire précéder ces noms particuliers par la dénomination de Laelia anceps Daivsoni. Ce sont toutes sous-variétés du Daivsoni. A-t-on eu raison de tant multiplier les noms des variétés blanches? Aux botanistes à répondre. Malheureusement la monomanie de la nouveauté n'a pas fini de sévir et celui qui possède un Laelia anceps blanc croit qu'il a quelque chose de si particulièrement remarquable, de si choisi, qu'il mérite la distinction d'un nom spécial. Comme on trouve maintenant les variétés blanches de Laelia anceps par centaines, il est à souhaiter qu'on ne donne pas un nom particulier à chacune. Mais, ainsi qu'on le verra, en prenant une dizaine de variétés, il sera facile d'y rapporter les appellations fantaisistes et de réduire la nomenclature à cette dizaine de noms. L'effort de mémoire nécessaire pour se les classer dans le cerveau sera suffisant. Voici la description de ces dix variétés types : DAWSONI. — Lèvre pourpre foncé avec une marge blanche vers la partie inférieure du sommet, lobes de côté rayés de pourpre avec petites taches pourpres aux extrémités. Tout le reste de la fleur blanc pur. VESTALIS. — Sépales et pétales blancs, lèvre avec lobe de côté à rayures pourprées. Gorge jaune avec rayure mauve au centre, tachée également plus bas de mauve sur fond blanc pur. BALLANTINIANA. — Fleur d'un blanc virginal, labelle marqué de riche magenta. WILLIAMSI. — Sépales et pétales d'un blanc pur, la lèvre n'a pas de pourpre sur le centre. Gorge jaune avec ligne pourpre et raies comme le vestalis. VIRGINALIS. — Variété ayant des raies plus claires et des marques pourpres de chaque côté de la gorge qui est jaune, pétales plus larges et plus ronds que le Williamsi, ressemblant au Dawsoni sous ce rapport. HILLI. — Macule rose sur le lobe du centre de la lèvre, lobes du côté jaunes délicatement rayés de pourpre. VEITCHI. — Sépales et pétales blancs légèrement teintés de lilas, le labelle blanc avec les parties extérieures des lobes pourpre violet, gorge jaune avec lignes pourpres. 14 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES SANDERIANA. — Sépales et pétales blancs, lèvre maculée de pourpre foncé sur le lobe du centre; gorge jaune avec lignes centrales pourpres, lobes de côté jaunâtres avec lignes pourprées. HYEANA. — Sépales et pétales blanc pur, très larges; gorge jaune avec lignes d'un pourpre vineux. ALBA. — Blanc pur sauf la gorge qui est légèrement jaune. Bien que toutes les variétés décrites ci-dessus soient belles et dignes des plus grandes louanges, elles sont alliées de très près, comme on voit, au Laelia anceps Dai&soni, dont elles ne varient que par l'étroitesse ou la largeur des segments ou par la tache plus ou moins pourprée du labelle. Maintenant, comme conclusion, nous n'engageons pas les amateurs à col- lectionner les Laelia anceps à fleurs blanches. Une ou deux variétés, même non dénommées, suffiront dans chaque collection. Que ceux qui aiment les variétés blanches et peuvent se les payer, en possèdent plusieurs, mais qu'ils ne recherchent pas les noms différents. Ils n'y trouveront aucun autre avantage que celui de les payer plus cher. OMBRAGE DES SERRES. — Le badigeonnage des vitres des serres est encore employé comme ombrage par beaucoup de jardiniers. C'est un système à déconseiller énergiquement. Il ne permet pas d'ombrer ou de désombrer les serres suivant l'intensité des rayons du soleil, et la pleine lumière est de premier principe dans la culture des Orchidées. Il empêche aussi de capter les eaux de pluie qui tombent sur les serres et qui sont si nécessaires pour l'arrosage. Le meilleur moyen pour ombrer est d'employer des stores en grosse toile de jute dont les mailles laissent suffisamment passer le jour, ou des claies faites avec des lattes de bois distantes les unes des autres d'environ un demi centimètre, que l'on peut rouler ou dérouler à volonté. Un bon ombrage, pratiquement établi, a une grande importance. Nous recommandons aux jardiniers de ne pas ombrer leurs serres avant la levée du soleil et de désombrer lorsqu'il aura disparu. 15 MARS 1890 15 REMPOTAGE DES ORCHIDEES Avant d'aborder le rempotage des Orchidées en général, il nous paraît utile d'insister sur le choix des matériaux à employer, comme sur les travaux pré- liminaires indispensables pour que ce travail important soit exécuté dans les meilleures conditions. On rempote la plupart des Orchidées dans un compost où le sphagnum et la terre fibreuse entrent à parties plus ou moins égales, suivant le genre de plantes. Certaines Orchidées, nous les rencontrerons dans la suite de cet article, ne sont rempotées que dans du sphagnum pur. Le sphagnum est actuellement assez connu de tous les jardiniers pour qu'il nous semble inutile de le décrire ici. On le nomme généralement mousse blanche; on le rencontre presque partout dans les fossés des bois. Le meilleur sphagnum se récolte au commencement du printemps et de l'hiver. Nous donnons la préférence à la variété épaisse. Nous en tenons des échantillons, au bureau du Journal, à la disposition des cultivateurs. Avant d'être employé, le sphagnum sera nettoyé de toutes les herbes et matières étrangères qui pourraient s'y trouver mélangées. On le lavera ensuite plusieurs fois. Cette opération se fait en le trempant dans de l'eau claire et en le pressant ensuite entre les mains pour écouler l'eau, qui entraî- nera avec elle les insectes qui pourraient y avoir élu domicile. Le sphagnum devra toujours être vivant. On aura donc soin d'étaler la provision à l'air libre pour qu'il ne pourrisse ni ne s'échauffe. Nous conseillons beaucoup de hacher le sphagnum à la longueur de un à deux pouces suivant le genre d'Orchidées à rempoter. Nous les indiquerons en les abordant tantôt. Il vaut mieux ne pas employer le sphagnum échauffé — il a perdu toute sa valeur. La terre fibreuse de bonne qualité est plus difficile à se procurer que le sphagnum. Heureusement, aujourd'hui, il y a des marchands qui en four- nissent de très bonne à un prix qui s'est beaucoup réduit dans ces dernières années. Avant de l'employer, la terre fibreuse sera également nettoyée des rhizomes l6 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES de Fougères et de tout ce qui ne sera pas fibre pure. Elle sera lavée comme il est indiqué, plus haut, pour le sphagnum, et séchée en l'étendant sur des planches. Elle sera ensuite hachée dans les mêmes conditions que celles indi- quées pour la mousse blanche. Le cultivateur aura soin de préparer un grand tas de sphagnum et de terre fibreuse, selon ses besoins, avant de se mettre au rempotage. Le compost ne sera mélangé qu'au moment d'être employé, car ainsi que nous le verrons, les proportions du mélange diffèrent suivant les genres de plantes. Plusieurs amateurs ou jardiniers emploient encore le charbon de bois en mélange dans le compost. C'est un vieux système qui n'est plus guère en usage aujourd'hui. Nous le déconseillons. Le drainage joue un rôle important dans le rempotage des Orchidées et entre, dans les pots presque pour tous les genres, jusqu'aux Y^ du récipient. Le meilleur drainage est le tesson de pots neufs; il est facile à se procurer et est ordinairement livré gratis par les potiers. A défaut, on emploiera de vieux tessons qui auront été trempés dans de l'eau bouillante et lavés soigneusement. La propreté du drainage et de tous les matériaux employés est d'une im- portance souveraine dans le rempotage des Orchidées. Les pots à Orchidées devront être très poreux. Au grand jamais, il ne faut employer de pots vernissés ou polis. Aucune forme spéciale de pots n'est indiquée; mais la meilleure, à notre sens, est le pot de jardinier ordinaire, muni d'un mince rebord qui permettra, à l'occasion, de suspendre les plantes au moyen de fil de fer, et de les rapprocher du vitrage autant qu'on le voudra. Si l'on emploie les vieux pots, il faut, de toute nécessité, les bien laver, les frotter énergiquement, extérieurement et intérieurement et les sécher à fond. On emploie aussi beaucoup actuellement pour le rempotage des Orchidées les paniers ou corbeilles en bois de pitch-pin. On en fait de toutes les formes et à des prix très modérés. Ils sont fort utiles pour être suspendus à la toiture des serres et indispensables, ainsi que nous le verrons, pour certains genres de plantes. Nous en tenons des modèles à la disposition de nos lecteurs. Ces prescriptions préliminaires bien observées, nous allons aborder, dans le prochain numéro, le rempotage des différents genres d'Orchidées, et dire comment il se pratique et à quelle époque il faut le faire. (Sera COI! tin né.) 15 MARS i8go 17 LES ORCHIDÉES DE RAPPORT POUR LA GRANDE CULTURE Nous passerons en revue, successivement, sous cette rubrique, les Orchidées qui sont les plus recherchées comme fleurs coupées par les fleuristes pour la confection des bouquets et des corbeilles et pour la décoration des appartements. I. — L'Odontoglossum Alexandrae Syn. Odontoglossinn crispiim et O. Blunti De toutes les Orchidées, c'est celle qui est la plus recherchée, celle qui produit comparativement le plus. On peut en placer un grand nombre dans une serre de dimension restreinte ; elle ne réclame qu'une température peu élevée, nécessite des frais de chauffage limités, des soins presque nuls. En effet, nous connaissons une culture spéciale de cette Orchidée où un seul homme suffit à soigner dix grandes serres d'une contenance chacune de deux mille plantes. Pourvu qu'elles soient bien ventilées, presque toutes les serres conviennent pour la culture des Odontoglossum Alexandrae; elles doivent être aérées par le sommet de la toiture et par le bas, car il est très utile qu'un courant d'air puisse se produire. La serre peut être en bois ou en fer, quoique nous donnions la préférence aux serres en bois. Elle peut être à double ou à simple versant. Pour la bonne réussite de la culture, l'emplacement de la serre est de grande importance. Il ne faut pas qu'elle soit située sur les hauteurs dans un endroit déboisé, sec, exposé aux vents brûlants de l'été. Nous avons toujours remarqué qu'une serre à Odontoglossum des régions froides, isolée en plein champ, était mauvaise. Mieux vaut l'avoir à proximité des habi- tations ou dans le voisinage immédiat d'autres serres, pour qu'elle ne soit pas trop exposée aux aridités des temps chauds. Les tablettes sur lesquelles seront posées les plantes, seront en bois, à LE JOURNAL DES ORCHIDEES claires voies. Nouis ne recommandons pas de les recouvrir de cendrées ou de gravier. Les bacs maçonnés ne sont bons que quand ils sont recouverts de gradins où l'air peut circuler à flots. Les réservoirs à eau placés sous les tablettes ne sont profitables à la culture que quand l'eau n'est pas stagnante, et qu'elle est, au contraire, agitée par un courant d'air. La serre à Odontoglossum, comme toutes les autres serres à Orchidées du reste, devra être tenue très propre, d'une propreté rigoureuse; le vitrage sera toujours très clair et toute la toiture sera lavée à grandes eaux, au moins deux fois par an. Le cultivateur ne permettra jamais que des algues vis- queuses viennent les recouvrir. Si c'est une ancienne serre que l'on désire employer pour la culture de ces Orchidées, nous engageons beaucoup, avant d'y mettre les plantes, d'y faire pendant une couple de jours une fumiga- tion épaisse, puis de la laver soigneusement et de l'aérer ensuite pendant quelques jours. Il ne sera pas superflu, non plus, d'enlever et de remplacer la couche supérieure, d'une épaisseur de trois à quatre centimètres, du gravier ou de la cendrée qui recouvre les sentiers de la serre, et de faire badigeonner les murs. On s'assurera ainsi qu'aucune trace de vermine n'existe plus dans la serre. C'est un premier point essentiel. La serre aux Odontoglossum Alexandrae devra être maintenue, pendant l'hiver, à une température moyenne de huit à douze degrés centigrades — pas davantage. Une température plus élevée est plutôt nuisible. On aura soin que les tuyaux de chauffage soient suffisamment éloignés des plantes, à quatre-vingts centimètres au moins. Pendant l'été, l'essentiel c'est que la serre soit tenue très fraîche, aussi fraîche que possible, ce qui sera obtenu facilement si le jardinier a soin de jeter de l'eau dans les sentiers et sous les tablettes, en grande abondance, au moins trois fois par jour. Dès que le soleil commence à chauffer, même légèrement, les feuilles, les plantes devront être protégées par des stores en toile ou par des lattis. Aussitôt que le soleil aura cessé de briller, on donnera aux Odontoglossum Alexandrae autant de jour que possible. (Sera continué.) 15 MARS 1S90 ig UN PLÉBISCITE PARMI LES AMATEURS DE CYPRIPEDIUM Maintenant que les Cypripedium ont retrouvé toute leur vogue, grâce aux éliminations faites parmi les mauvaises variétés, nous croyons le moment opportun de poser aux amateurs les questions suivantes : 1° Quels sont les 25 meilleurs Cypripedium, espèces et variétés, par ordre de mérite? 2° Quels sont les 25 suivants recommandés? 3° Quelles sont les 12 espèces ou variétés les plus convenables pour la grande culture et la fleur coupée? 4° Quelles sont les espèces et variétés à éloigner de toute collection de choix ? Nous publierons les réponses reçues dans le numéro du i" mai prochain. Nous prions instamment nos aimables correspondants de nous faire parvenir leurs réponses en temps utile et tout au plus tard le 20 avril. Ils rendront un grand service aux jeunes amateurs de Cypripedium. TRAVAUX DE LA SECONDE QUINZAINE DE MARS La seconde quinzaine de mars, avec ses changements brusques de tempé- rature tourmentée par des giboulées de neige et des vents glacés, est une des époques qui réclament le plus l'attention des jardiniers. Il importe que l'on prenne toutes les dispositions nécessaires pour ne pas se laisser surprendre, soit la nuit par la gelée qui est bien souvent intense, soit le jour, par le soleil dont les rayons déjà ardents obligent à ombrer. Il conviendra donc de réduire les feux en maintes circonstances ou de les activer, comme en plein hiver, suivant le temps. Serre froide. ^ Les Odontoglossum et les Masdevallia, actuellement en pleine végétation, demandent une humidité constante, de fréquents bassinages 20 LE JOURNAL DES ORCHIDEES sur les tablettes, entre les pots, le long des murs et dans les sentiers, sans trop mouiller les plantes cependant. Aérer la serre lorsque la température extérieure atteindra cinq à six degrés centigrades au-dessus de zéro, et lorsque celle de l'intérieur dépassera dix degrés. S'occuper également du rempotage qui reste à faire des plantes qui se mettent en végétation, et renouveler la surface du compost de celles qui en ont besoin, par des matériaux frais. Les Coelogyne cfistata en floraison, demandent peu d'eau en ce moment. Tenir, du reste, toutes les plantes en fleurs plus sèches que les autres et, si possible, dans une serre moins humide pour prolonger la durée de la floraison. Serre tempérée. — Dès que la floraison des Cattleya Trianae, chocoensis et Percivalicina sera terminée, on remettra ces plantes en végétation, ce que l'on obtient en les mouillant progressivement pour appeler le développement des pousses. Les Cattleya qui n'ont pas encore fleuri, tels que les C. Mossiac, Skinneri, Mendcli, etc., seront tenus un peu secs. Ceux de floraison automnale, seront déjà en végétation et subiront le traitement qui leur est nécessaire; on leur donnera assez bien d'humidité. Les autres Orchidées, telles que Odonto- gîossum vexillarium et citrosmum, certains Oncidium et autres qui se disposent à fleurir, devront être, aérées et tenues en pleine lumière, tout en les abritant contre les rayons du soleil, si l'on veut en obtenir de belles floraisons. Ces plantes demandent également une humidité modérée. Serre chaude. — On commence le rempotage et continue le nettoyage, si la nécessité s'en fait sentir, des Vanda, Aerides, Saccolabium et Angraecum, dont la floraison est terminée. Si les plantes ne demandent pas à être rempotées, il sera bon de surfacer le sphagnum en enlevant le vieux sur une épaisseur de deux à trois doigts et en le remplaçant par du nouveau vivant. Quant aux Phalaenopsis, dont la végétation se manifeste dès que les plantes ont fleuri, on pourra, s'il n'est pas nécessaire de les changer de corbeilles, renouveler le compost supérieur en détachant entre les racines, soigneusement pour ne pas les blesser, la vieille terre fibreuse et le sphagnum, et en les remplaçant par des matériaux frais. Les Dendrobium et Cypripedium dont un certain nombre fleurissent en ce moment ou sont sur le point de fleurir, ne demandent aucun soin spécial et seront traités suivant leurs besoins. Ceux qui ont fleuri pourront être rempotés, ou la surface renouvelée; on leur donnera assez bien d'eau. ANNONCES Page ou division de page â louer Case à louer MAISON FONDKE EN 18 5 9 CH. BUSS Rue geni, ii" e9, GAMO USINE A VAPEUR POUR LA CONSTRUCTION DE SERRES Iiislallatioli coinplèlo de tous systèmes de Seri'es, Pians et Devis SERRES A VIGNES, A ORCHIDÉES ET A MULTIPLICATION COUCHES A LÉGUMES ET A FLEURS. — ABRIS VITRÉS MOBILES POUR PECHERS Claies et lattis roulants de tous modèles et grandeurs iSO MEDAlIiLEiS AUX. EXPOSITIOMS DIT PAYIS ET DE I.'ÉTRAI%GER d88b — Médaille d'Arjent à l'Eiposilion luiverselle d'Anvers — dSSS CONSTRUCTION D'APPAREILS DE CHAUFFAGE A EAU CHAUDE ET A VAPEUR POUR SERRES & BATIMENTS Atelier de constniction de Ponts et Serres en fer CHAUDRONNERIE EN FER MEDAILLES OBTENUES A DIVEBSES EXPOSITIONS ED. VAN HEDDEGHEM CONSTRUCTEUR Rue Merlens, Faubourg d'Anvers C3-A.3SriD Case à louer r ^>)^ !"■ Année. Numéro 2. T^u^ LE JOURNAL DES ORCHIDÉES CllDE PRAT1(}IE DE Cl'LTlRE K, £i ID I a- É ET F XT B L I É LUCIEN LINDEN Administrateur-Directeiu' de LHiirticilture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne AVEC LA COLLABORATION DE MM. .1. LiNDEN, Comte du Buysson, de Lansberge, G. Warocqué, R. A. Rolfe, g. Miteau, Ém. Rodigas, P. E. de Puydt, N. Funck, E. Wallaep.ï, P. Gloner, g. Joris, A.Va.n Imschoot, Fr. Desbois, A.Linden, E. S. Rand, D"" Va>- Cauwelaert, E. Blngeroth, Ch. Yasselr, elc. ^ r AVRIL 1890 Prix de l'Abonnement : 10 francs par an Six mois : 6 francs. — Trois mois : 4 francs PAYABLES PAR ANTICIPATION I*a.ï*aît le l'^'' et le lt> de cliaqvie mois AU BUREAU du" JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. ei/i) Giinil, iiniir. Eiig. Vanderliaeglien. (C>;*î; p{,-^ — • '^JXTiPjXruyy^ • — ^ 'J" LINDENIA ICONOGM^Ar^HIB DES O ÏICI1II3 ]h]EB PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J LINDEN Rédacteurs en chef : LUCIEN LINDEN et EMILE RODIGAS Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées Le prix des volumes j^ciriis de la n LINDENIA )> a élé fixé comme suit ; 1^^- Volume, 125 fr. — 2"" Volume, 100 fr. — 3'"'^ Volume, '/5 fr. — 4'"^ Volume, 65 fr. LES QUATRE VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 350 FRANCS gme Volume (en cours de publication) : 60 francs ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMERO SPÉCIMEN : 6 FRANCS AYIS AUX JARDINIERS Pour faciliter aux Jardiniers Tabou nement au Journal des Orchidées, il leur sera loisible de régler le montant de leur abonnement par versements mensuels de 85 centimes, en timbres poste de tous pays ou autrement. Cette faveur n'est accordée qu'aux oiùvriers-j ardiniers seulement. Chaque Jardinier qui nous aura envoyé six abonnements aura droit à un septième gratuit, K^" Les abonnements partent dn premier de chaqne mois OFFRES ET DEMANDES DE JARDINIERS Annonces gratuites pour les Abonnés du Journal OFFRES Bon chef de Culture, marié, connaissant très bien la culture des Orciiidées, demande place chez amateur. (Excellentes références.) Excellent Jardinier connaissant parfaitement la culture des Orchidées, etc., désire place. ^Bons certificats.) Un bon Cultivateur d'Orchidées désire chan- ger. ^Références sérieuses. DEMANDES Bon Jardinier, connaissant les diverses cultures, est demandé pour une campagne des environs de Bruxelles. ^Excellentes références exigées.) Un maître Jardinier, connaissant parfaitement la culture des raisins et primeurs en serres est de- mandé pour les environs de Bruxelles. Un Jardinier, connaissant bien la culture des Orchidées, Nepenthes, Sarracenia, etc., est demandé pour la Russie. POUR TOUS RENSEIGNEMENTS S'ADRESSER AU BUREAU DU JOURNAL Un tableau avec offres et demandes de Jardiniers est affiché dans le Hall d'entrée de KHOETICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles. FLEURS D'ORCHIDÉES Nos relations avec les amateurs et cultivateurs d'Orchidées qui vendent des fleurs coupées, nous permettent d'indiquer, en tout temps, aux intéressés où ils peuvent se. les procurer. S'adresser pour la Vente et I'Achat au bureau du Journal, qui se fera un plaisir de fournir sans aucune commission tous les renseimiements utiles. SOMMAIRE DU 2'"= NUMÉRO : rages Chronique Orchidéenne mensuelle 21 Histoire de la culture des Orchidées 25 Plus de fumigations 27 Rempotage des Orchidées 29 Les Orchidées à Kew 31 Les Orchidées de rapport 33 Travaux de la première quinzaine d'avril 35 L'ORCHIDÉENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A B R U :X^ E L L E S Présidents d'Honneur : MM. le baron ue BLEICHRODER, consul-général de S, M. Brilannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Conile DU BuYSsoiN, auteur de FOrchidophile, pour lu France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire :U. LUCIEN LINDEN, administraleur-direclcur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE ÏERDONCK, propriétaire. Les MEETINGS et EXPOSITIONS MENSUELLES de belles et rares Orchidées ont lieu les deuxièmes Dimanche et Lundi de chaque mois dans le pavillon central de L'HorticuUare Intcrnalionale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE L'ORCHIDÉENNE, pour Tannée 1890, sont MM. Comte DE BousiES, A. Goor, Jules Hye, Kegeljan, Lallemand, Louis Lubbep.s, Massa?jge de Louvrex, m. Mltdepenningen, g. Miteau, E. Rodigas, a. Van Imsghoot et E. Wallaert. Pour tous les renseignements s'adresser au Secrétariat l" AVRIL 1890 CHRONIQUE ORCHIDÉENNE MENSUELLE NOUS COMMETTRIONS UN ACTE DE VERITABLE INGRATITUDE si nous commencions ce second numéro du J-oiirnal des Orchidées sans remer- cier les souscripteurs, déjà nombreux, du bienveillant accueil qu'ils ont fait à notre nouvelle publication. Nous sommes très sensibles aux marques de sympathie qu'ils veulent bien . nous envoyer. Les nombreuses lettres d'encouragement qui nous arrivent journellement nous font bien augurer de l'avenir du journal. Avec des conseils aussi précieux et des promesses de collaboration, émanant d'amateurs aussi compétents, le programme que nous nous étions tracé, en fondant le Journal des Orchidées, est singulièrement facilité. Nos abonnés ont parfaitement compris le but de l'œuvre entreprise : être UTILE A TOUS ET PAR TOUS. Tous les articles qui auront de l'intérêt pour ses lecteurs et qui seront du cadre du journal seront reçus avec une très vive reconnaissance. L'article émanant de l'amateur ou du cultivateur qui a trimé lui-même avant de connaître la culture de certaines Orchidées, est d'une utilité grande et sera fructueux, plus que tous autres, à ceux qui veulent s'initier aux soins à donner à nos plantes préférées. Encore une fois merci à nos souscripteurs et merci surtout aussi à nos nombreux correspondants qui ont souhaité la bienvenue au Journal des Orchidées d'une façon si gracieuse. * * EXPOSITIONS IMPORTANTES, où les Orchidées seront dignement repré- sentées, annoncées : Berlin, exposition internationale, 25 avril au 6 mai prochain. Gand, Société royale d'Agriculture et de Botanique, 11 au 13 mai. Paris, Société nationale d'Horticulture de France, 21 au 26 mai. UNE ORCHIDÉE QU'ON NE RENCONTRE PLUS SOUVENT est le Trichoceros muralis. Existe-t-elle même encore vivante actuellement en Europe ? 22 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Nous en doutons. Ce n'était pas une Orchidée brillante. Oh! certes non, mais si intéressante; on aurait dit une mouche vivante et sa tige était tellement mince qu'elle paraissait imperceptible, tellement flexible que le moindre déplace- ment d'air mettait la fleur en mouvement. Nous nous souvenons encore d'avoir souvent attrapé, lors de notre prime jeunesse, les jardiniers et les visiteurs des serres, en plaçant au milieu d'un groupe d'autres Orchidées fleuries quel- ques Trichoceros muralis, disposés avec art, comme si c'étaient de vilaines mouches prêtes à se jeter sur les plus belles fleurs. Il fallait voir les non initiés leur donner la chasse. Nous nous rappelons également avec plaisir, lors d'une visite royale, dans les serres de l'Établissement J. Linden à Bruxelles, il y a quelque vingt ans, qu'un des personnages les plus considérables de la suite fit à une de ces fleurs de Trichoceros muralis une chasse mouvementée. Son ébahissement lorsqu'il eut constaté que cette mouche, si admirablement mimée, était une fleur et surtout une Orchidée, était inénarrable. * * LE TRICHOTOSIA FEROX, du moins la variété robuste qui atteignait deux et même trois mètres de hauteur, et qui donnait une abondance de longues grappes de fleurs, est aussi une de ces Orchidées de notre première jeunesse, qui semblent avoir disparu des collections actuelles. Nous serions très heureux qu'un de nos lecteurs pût nous citer les serres où ces deux vieilles Orchidées sont encore cultivées à présent. * * * L'EXPOSITION DU 18"^^ MEETING DE « L'ORCHIDÉENNE » aura lieu les 13 et 14 avril prochain. La mesure, récemment prise, de prolonger cette exposition d'un jour a été généralement vue avec plaisir. Nous avons remarqué que les amateurs se donnent rendez-vous le lundi matin, alors que le nombre des visiteurs est plus restreint. C'est le meilleur moment pour les études. * * * L'EMPLOI DES FLEURS D'ORCHIDÉES pour la décoration a pris, pen- dant ces deux dernières années, une grande importance aux États-Unis. Des sommes d'argent énormes sont consacrées, à chaque saison, à la décoration des salles de fêtes, bals et banquets, et la plus grande partie de l'argent dépensé I !*'■ AVRIL 1890 23 pour cet objet est encaissé par les cultivateurs d'Orchidées. Un journal New- Yorkais rapporte qu'une décoration de table, assez distinguée seulement, coûte environ mille francs; mais on peut en avoir, de quelque effet déjà, pour cent à deux cent cinquante francs. Les boutonnières et les bouquets de noce en fleurs d'Orchidées sont également très emplo3'és en ce moment. Un bouquet de mariage fait avec des Cattleya Trianae blancs, qui sont des plus rares, se paie un prix fabuleux. * EN FLEURS OU EN BOUTONS, actuellement, dans la superbe culture d'Odontoglossiiin Alexandrae, de M. Miteau, à Jette S* Pierre, plus de huit cents exemplaires. Les variétés sont admirables et les plantes sont cultivées dans la perfection. ..* ,. CORTICOATZONTECOXOCHITL, tel était le nom primitif mexicain du Cattleya citrina ! Comment pouvait-on prononcer un nom aussi terrible ? Et que seraient devenues les variétés du Cattleya citrina, si la monomanie de donner à chacune d'entre elles un nom spécial avait existé chez les Mexicains comme chez nous? Voyez-vous deux à trois noms de pareilles dimensions se suivre ? * * UN CATTLEYA TRIANAE A LABELLE BLEU. — On signale en Angle- terre une variété de Cattleya Trianae nommé leucophoea qui aurait le labelle bleu, du moins le plus bleu connu jusqu'à ce jour. Les pétales et sépales seraient blanc pur. Le journal anglais, auquel nous empruntons cette infor- mation, dit que l'effet produit par cette nouvelle variété est très grand. Nous le croyons sans peine. Seulement est-ce du vrai bleu ou du bleu de jardinier que signale notre confrère? OMBRAGE DES SERRES. — Un correspondant, « enchanté de la naissance du journal, qui lui souhaite de grand cœur le succès le plus complet et mérité, » nous écrit que le badigeonnage des vitres lui paraît avantageux pour certaines espèces de Coelogyne. Elles conserveraient ainsi bien mieux leurs feuilles et celles-ci auraient un plus bel aspect. Il est rare, dit-il encore, qu'on puisse empêcher, sous le simple abri d'une claie, les feuilles de se dessécher ou de brûler. 24 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Si l'ombrage des serres au moyen de claies ne paraît pas suffisant à notre aimable correspondant, pourquoi n'emploie-t-il pas des stores en toile épaisse? Il pourrait ainsi ombrer et désombrer ses plantes à volonté. Il est évident qu'un ombrage sombre fixe ne peut être profitable qu'à bien peu d'Orchidées. * * * TEMPÉRATURE A DONNER AUX ODONTOGLOSSUM. — Nous avons conseillé dans « Les Orchidées de Rapport » du i" numéro, de donner aux Odontoglossum, pendant l'hiver, une température moyenne de 8 à 12 degrés centigrades. Un de nos abonnés nous écrit pour nous dire que la température est souvent tombée à zéro, dans sa serre aux Odontoglossum, et que ceux-ci n'en ont pas souffert. Cette observation est très exacte. Nous avons constaté maintes fois qu'une légère gelée même, i à 2 degrés sous zéro, n'avait fait aucun mal aux Odonto- glossum des régions froides. Il ne serait cependant pas à conseiller de renouveler souvent cette expérience. Une température aussi basse peut être accidentelle; mais rien n'indique qu'une petite gelée doive faire partie de la culture raisonnée des Odontoglossum.. Nous maintenons donc la température moyenne indiquée. * * * MISE EN VÉGÉTATION DES CATTLEYA. — Un souscripteur qui trouve le Journal des Orchidées « très pratique et très intéressant » nous demande s'il est avantageux de remettre les Cattleya en végétation dès que la floraison est terminée. Réponse : Oui, mais progressivement et très lentement, au moyen d'arro- sages savamment espacés. Avant la floraison, les plantes auront déjà reposé pendant quelques mois et les fleurs épuisant toujours plus ou moins les plantes, il est inutile de provoquer davantage le refrognement des bulbes. * * * ORCHIDÉES NOUVELLES. — Plusieurs abonnés nous écrivent pour nous demander de renseigner les orchidophiles sur les Orchidées nouvelles « parais- sant un peu partout. » Nous n'avons rien à refuser à nos abonnés. Nous avons, en conséquence, confié à notre savant collaborateur, M. Rolfe, de Kew, la « Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues » que nous publierons chaque mois à partir du prochain numéro. Elle ne pouvait être, croyons-nous, placée en de meilleures mains. i^'' AVRIL i8go 25 HISTOIRE DE LA CULTURE DES ORCHIDÉES • (Suite) Par quels tâtonnements falUit-il passer pour arriver à quelques maigres résultats ! Dix ans plus tard, en 177S, le D"" John Fothergill réussit à conserver en vie le Linwdoriini Tankervilleae {Phajus grandifolius) et le Cym- hidium ensifoliwn, qu'il avait rapportés de Chine. Peu d'années après, en octobre 178g, il y a donc juste un siècle, quelques Epidendrum, tels que VE. cochleatiim et VE. fragrans, jusqu'alors inconnus, fleurirent pour la pre- mière fois dans les Jardins royaux de Kew. On les y tenait exposés à une très grande chaleur, avec cette modification culturale déjà marquante, qu'on avait soin de mettre à leurs racines des morceaux d'écorce en voie de décom- position. Les importateurs de cette époque étaient des capitaines de la marine mar- chande que leurs affaires conduisaient aux Indes Occidentales. Tout ce qu'ils pouvaient dire concernant la végétation de ces curieuses plantes, c'est qu'elles croissaient sur les arbres à la façon du Gui sur les arbres de nos bois. Cette notion erronée se grava tellement bien dans l'esprit de ceux qui avaient l'occasion de s'occuper d'Orchidées épiphytes, qu'elle persista jusqu'au milieu du siècle actuel, en dépit de l'enseignement contraire des Robert Brown et des Lindley; elle fut longtemps préjudiciable aux progrès de leur culture. D'après un travail récent de M. Harry Veitch, auquel nous empruntons ces détails, l'amiral Bligh rapporta en 1793 des Indes Occidentales V Epidendrum nutans. Le rédacteur du Botanical Register a soin de le signaler et il ajoute cette remarque qu'il nous est permis aujourd'hui de trouver bizarre : « La culture de ces végétaux parasites des Tropiques, dit-il, est depuis longtemps consi- dérée comme impossible; c'est en vain qu'on essayera de fournir, dans les limites d'une serre, des substituts aux divers arbres que chaque espèce d'Orchidée réclame. » Vers la fin du dix-huitième siècle, autre procédé. Nous le trouvons relaté dans le Botanical Magazine, de Curtis, à la description du Cymhidium aloïfolinm. On 26 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES connaissait déjà alors l'étonnante vitalité de ces plantes, leur permettant de rentrer en végétation deux ou trois mois après avoir été détachées des arbres qui les portent. « A son arrivée, dit le Botanical Magazine, la plante fut mise en terre dans un pot et plongée dans une couche de tannée chauffée par un foyer ordinaire; elle poussa, mais sans fleurir. Un autre horticulteur, au lieu de plonger le pot dans la tannée, tint la plante directement à proximité du feu; de cette façon il réussit à avoir des fleurs. » En somme, d'après les publications contemporaines, le traitement des Orchidées au commencement de ce siècle consistait à les empoter en un mélange de terre argileuse et de tourbe, et à les tenir constamment plongées dans une couche de tannée chauffée au moyen d'un foyer ordinaire. Ce traite- ment qui a- persisté pendant de longues années, devait être pour les plantes un véritable supplice; ce fut la cause des pertes successives qui finissaient fatalement par décourager les amateurs les plus intrépides. On l'a dit avant nous, l'horticulture est un art de la paix. On comprend dès lors comment les guerres napoléoniennes qui ébranlèrent les nations durant les quinze premières années de ce siècle, arrêtèrent l'élan général. RoxBURGH était alors dans l'Inde. En 1812, il envoya aux frères Loddiges, à Hackney, le premier Vanda, le premier Aerides et le premier Dendrobium en exemplaires vivants. La même année, ils reçurent d'un voyageur revenant de Montevideo, un Oncidium hifolium qui, d'après lui, était resté sans terre, suspendu dans la cabine et continuant de fleurir. Cette affirmation ne fut accueiUie que comme un conte bleu. La culture de ces plantes aériennes était une véritable énigme et le Botanical Register, de 181 7 dit en toutes lettres que même en admettant que ces Orchidées possèdent la faculté de végéter étant suspendues dans l'air, alors qu'elles sont privées de toute nourriture autre que celle que leur fournit l'air ambiant, il faut cependant reconnaître que cet isolement ne leur convient guère et que c'est tout au plus une situation qu'elles peuvent endurer. Puis l'auteur compare la plante à une carpe retirée de l'eau et qui, suspendue dans une cave humide, continuerait de donner des signes de vie! Un jardinier de Claremont fit fleurir en 18 13 un Aerides odoratum qu'il avait planté dans une corbeille avec de la vieille tannée et de la mousse; la plante était suspendue dans une serre à Ananas, exposée au soleil en été et chauffée en hiver au moyen d'un foyer ordinaire. Cinq ou six fois par jour, la plante était plongée dans l'eau d'un vase placé auprès. (Sera continué.) ÉM. RoDIGAS. i" AVRIL i8go 27 PLUS DE FUMIGATIONS PROCÉDÉ d'intoxication PERMANENTE DANS LES SERRES L'emploi de déchets de tabac disposés sur les tuyaux des serres pour remplacer les fumigations ne tardera pas à se généraliser. Le procédé, bien que n'étant pas nouveau, est excellent ; il est aussi des plus simples et c'est peut-être la raison, ainsi que cela a souvent lieu, pour laquelle il n'a pas été mis plus tôt en pratique. Son usage devrait pourtant être adopté par tous les cultivateurs soucieux de la santé et de la vigueur de leurs plantes. Il a sur les procédés de fumigation et sur l'emploi de tous les insecticides l'immense avantage d'être permanent et de ne répandre dans la serre que des matières toxiques pour les ennemis des plantes, sans la remplir en même temps de produits de combustion incomplète ou de gaz délétère, lesquels tendent ou à s'emparer eux-mêmes de l'oxygène de l'air du local, ou à contra- rier la respiration végétale, que nous savons être indispensable à la vie des plantes. Mais, sachons-le bien, c'est surtout parce que, dans ce procédé, le poison est toujours présent qu'il agit avec tant d'efficacité. En effet, supposons que dans une serre on ait pratiqué la meilleure fumigation et qu'on l'ait fait dans les meilleures conditions de manipulation; il est certain, l'expérience est là pour nous le prouver, qu'il y aura toujours quelque puceron, quelque thrips, quelque cloporte, quelque limace, quelque blatte, quelque perce-oreille, quelque fourmi ou tout au moins quelques œufs de ces dévastateurs qui auront échappé à l'in- toxication. Or, l'opération étant terminée, on remettra les appareils de fumi- gation en magasin, après les avoir frottés et nettoyés, et l'on n'aura plus que le désir de donner le plus tôt possible de l'air frais à nos chères plantes. Ainsi, soit un peu plus tôt, soit un peu plus tard, l'air de la serre sera purifié et les échappés pourront reprendre leur œuvre de destruction. Ils auront bientôt fait de reformer de nouvelles colonies de travailleurs de la mort, puisque le puceron, par exemple, porte en lui des jeunes tout formés, lesquels à peine 28 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES sortis du corps des femelles, mettent au monde d'autres petits qui s'empressent de suivre leurs parents dans la voie de la reproduction de leur espèce. Or, quand ils se mettent à pondre des œufs, c'est, s'il vous plait, par couple de mille qu'ils entreprennent cette besogne. De plus une fécondation suffit pour deux années consécutives. Quant aux poudres insecticides, il est encore plus malaisé de s'en servir avec quelque succès. On peut dire que le procédé n'est efficace que pour autant que le poison dont on se sert ait atteint le corps de l'ennemi qu'on veut tuer. Aussi demande-t-il à être sans cesse renouvelé, et par cela même est toujours bientôt abandonné. Par le procédé que nous recommandons, la nicotine est toujours là, dans l'air de la serre, et s'il y a un courant d'air, celui-ci en entraîne même une plus grande quantité. Par conséquent si notre ennemi, car nous considérons comme tel celui-là qui fait du tort à nos protégées, a échappé pendant un mois, ce qui est invraisemblable, au poison que nous lui fournissons constamment, il finira toujours par tomber sous notre persévérance à le poursuivre, lui et les siens. Mais il y a plus à faire que de tuer les ennemis qui sont dans la place, il faut encore empêcher ceux du dehors de s'y introduire, et pour cela il faut veiller continuellement, garder toujours la place inabordable. C'est ce qui a lieu par le procédé d'intoxication permanente. Les destructeurs de nos aimées se garderont bien de pénétrer dans une serre de laquelle il se dégage, par toutes les fissures, des émanations du mortel poison, et ainsi la serre bien défendue sera préservée contre l'envahissement des ennemis du dehors. Pour obtenir ces résultats si précieux pour la santé et la vigueur des Orchi- dées, il suffira de disposer, sur les tuyaux de chauffage, un lit de déchets de tabac, soit les côtes qui sont rejetées par les fabricants. Pour empêcher que ces débris ne tombent et ne salissent ainsi les eaux, les terres préparées ou les chemins, on les enfermera entre -deux rubans de treillage métallique. On arrose abondamment cette couche de tabac deux fois par jour, matin et soir. On aura soin de la renouveler tous les deux mois. Ch. Vasseur Professeur de Sciences naturelles à l'Athénée royal de Namur. l" AVRIL 1890 29 REMPOTAGE DES ORCHIDÉES (Suite) I. — Vanda et genres analogues. A tout seigneur, tout honneur. Commençons par les Vanda et rattachons à ce genre, le plus noble de tous, les Aerides, Angraecum et Saccolabium qui ont avec les Vanda beaucoup d'affinité et se rempotent de la même façon. Le rempotage de ces Orchidées se fait en mars-avril. C'est donc un travail que l'on peut commencer dès à présent; le plus tôt sera le mieux. On aura bien soin, avant de se livrer à cette besogne, de laver les plantes à fond à l'eau bien claire ou même à l'eau légèrement teintée de jus de tabac, et d'en détacher les pucerons, poux blancs ou bruns, qui auraient pu s'y fixer. Cette opération assez délicate se fait avec un petit pinceau de bois, taillé en sifflet et bien arrondi. Il faut prendre garde de ne pas blesser l'épiderme de la feuille et surtout de ne pas croquer celle-ci. La plante perdrait son aspect et une grande partie de sa valeur, si les feuilles venaient à être endommagées. Les Vanda seront rempotées dans du sphagnum pur de grandeur naturelle. Le sphagnum haché à un ou deux pouces de longueur ne convient donc pas et le sphagnum menu moins encore. Il faut le laisser tel quel, dans son entier. Mais pour ces Orchidées, plus que pour toutes autres, il importe que le sphagnum soit absolument débarrassé de toute matière étrangère et soigneusement lavé. Le drainage occupera environ le quart du récipient, que ce soit une corbeille en bois ou un pot en terre bien poreuse. Kous donnons à ce dernier la pré- férence sur la corbeille en bois, parce que, mieux que la corbeille, il conserve l'humidité si favorable au développement des racines. Pour enlever la plante de son ancien vase, si les racines n'adhèrent pas trop aux parois, on plonge la main droite dans le pot de manière à arriver jusque sous la motte qu'elles forment, et, de la main gauche on prend la tige. On soulève alors lentement la plante avec précaution pour ne pas briser les racines et les blesser le moins possible. Si l'on s'aperçoit que celles-ci se sont attachées trop 30 LE JOURNAL DES ORCHIDEES solidement au pot ou bien aux lattes de la corbeille, il ne faudra pas hésiter à briser le pot ou à désagréger la corbeille. On détache ensuite chaque racine une à une. On place alors la plante ainsi enlevée du pot avec toute sa motte devant soi sur la table de travail. On rafraîchit les racines en coupant d'un trait, au moyen d'un couteau bien tranchant, toutes les parties pourries ou mortes. La section doit être nette; rien de mauvais comme une blessure faite à plus d'une reprise avec un mauvais instrument et présentant une surface inégale, toute hérissée de filaments. On raccourcira suffisamment le dessous de la tige, dégarni de racines jusqu'à ce qu'on arrive à la tige munie à la fois de feuilles et de racines saines; puis on descendra la plante ainsi renouvelée et rafraîchie dans le nouveau récipient, l'établissant de façon que les feuilles, partent du sommet du pot et que la plante soit garnie jusqu'à sa base. C'est la beauté des Vanda de ne pas avoir les tiges dénudées de feuilles sur une certaine partie de la base des tiges. Dans toutes les collections soignées, elles sont ainsi raccourcies tous les trois ans. On aura soin de choisir un pot suffisamment grand pour que la motte de racines ne soit pas trop à l'étroit. On met dans le pot des tessons jusqu'au quart de la hauteur, puis un lit de sphagnum de quatre doigts d'épaisseur, et on y pose la plante déhcatement. On remplit alors le pot de sphagnum sans lais- ser de vides entre les racines, de manière que la plante soit bien calée dans le pot et conserve sa position franchement verticale. Il importe pour cela que le sphagnum interposé entre les racines soit bien pressé également de tous les côtés. Quand le pot est plein de sphagnum on bombe la surface en le tassant lentement et légèrement, de façon que le centre soit d'environ huit centimètres plus élevé que les bords du pot. Certains jardiniers choisissent des têtes vertes de sphagnum pour surfacer. C'est une erreur. Mieux vaut employer du sphagnum vivant tel quel, et avant de l'employer, le tordre par mottes et le presser ainsi dans le pot pour donner au rempotage un bel aspect et du fini. Nous disons de tordre le sphagnum; c'est un excellent moj^en pour l'empêcher de se détacher. On obtiendra ainsi pour la plante rempotée la fixité dont elle a besoin et dont nous parlons plus haut. Avec le sphagnum tordu, pressé, et bombé, comme nous l'avons dit, on aura une surface plus nette, qui permettra à l'air de pénétrer toutes les parties de la tige et d'arriver même jusqu'aux premières racines. Il est encore des jardiniers qui se servent pour le rempotage de ces Orchidées, d'un mélange de sphagnum, de sable siliceux et de gros morceaux de charbon l" AVRIL 1890 31 de bois, ou simplement de sphagnum et de charbon de bois. C'est absolument inutile. Rien ne vaut le bon sphagnum, la grosse variété, bien vivant. Autrefois, on allait jusqu'à faire bouillir le sphagnum pour tuer les insectes! On est heureusement revenu de ces vieux procédés. En tuant les insectes, on tuait naturellement aussi le sphagnum et l'on se servait alors pour le rem- potage de tous matériaux morts. Or, tout le monde sait que la vie appelle la vie. Cette maxime est surtout vraie pour les Orchidées. On peut constater chaque jour que les Orchidées plantées en sphagnum vivant, bien vert, qui croit et pousse, croissent et poussent, elles aussi, admirablement. On s'imagi- nait alors que le sphagnum vivait aux dépens de l'Orchidée. N'oublions pas de dire que les Vanda doivent être solidement tuteurées. On enfonce un tuteur, ayant bel aspect, dans le pot contre la tige jusqu'au fond du pot et on y attache ensuite celle-ci à deux ou trois endroits différents suivant son élévation. Un système de fixage à recommander est d'employer pour cet usage du raphia, d'entourer le tuteur de cette ligature, puis la tige, et d'avoir soin en faisant le nœud de ne pas trop le serrer, de façon que la sève de la plante ne soit pas arrêtée dans sa circulation. On remplacera la surface du sphagnum quand celui-ci aura perdu sa belle couleur verte et sera devenu plus ou moins roux. Un surfaçage bien entretenu donne à toutes les Orchidées, et surtout aux Vanda, un aspect riant. LES ORCHIDÉES A KEW (^' Un des charmes de la collection de Kew, c'est qu'elle contient un grand nombre d'espèces qu'on rencontre rarement ailleurs. Ce sont, il est vrai, des Orchidées qui n'ont peut-être qu'un intérêt botanique; mais plusieurs d'entr'elles ne sont cependant pas dépourvues de beauté, quoiqu'elles n'aient pas le mer- veilleux coloris qui caractérise les espèces plus choyées. Ces dernières y sont toutefois bien représentées, et les serres à Orchidées sont toujours une grande source d'attraction pour les visiteurs. La mi-mars est encore trop tôt dans (i) Le Jardin Royal de Kew, situé dans la banlieue de Londres, est le premier jardin botanique du monde. 32 LE JOURNAL DES ORCHIDEES la saison, surtout en Angleterre où les Orchidées fleurissent plus tard que sur le continent, pour en avoir une grande quantité en fleurs. Néanmoins il y a en ce moment une bonne centaine de différentes espèces épanouies, dont un grand nombre dans d'excellentes conditions. Parmi les espèces rares, il y a plusieurs petites plantes très intéressantes : le Sarcochilus Iimiferus est un petit bijou particulièrement attrayant, avec ses gracieux racèmes de fleurs jaune vif pointillé de brun et ses nombreuses racines vertes dans le genre de celles des Phalaenopsis, qui semblent remplacer les feuilles généralement absentes. Cette curieuse plante a été figurée récemment dans le Botanical Magazine. Signalons aussi une autre grande rareté le Xylohium Colleyi, décrit comme Maxillaria Colleyi, en 1838, mais qui semble avoir été perdu depuis lors. Les feuilles sont larges et coriaces, et son court racème porte ordinairement quatre fleurs qui sont singulièrement pointillées de deux teintes de brun. Elles ont une odeur de concombre. Le Xylohium corrugatum est une espèce moins attrayante qui est également en fleurs. Une bonne plante du très curieux Catasetum gnomus est aussi en fleurs avec un fort racème. Les Pleuro- thallis sont rarement attrayants; cependant une exception peut être faite en faveur des suivants qui sont certainement d'élégantes petites plantes : P. Bar- ■beriana est une des rares espèces qui sont belles quand elles sont bien culti- vées, et la plante de Kew est en ce moment une véritable touffe de fleurs; P. ornata, est plus rare et de dimension un peu moindre; elle a ce caractère remarquable d'avoir les sépales bordés de poils blancs recurvés qui sont telle- ment légers que le moindre déplacement d'atmosphère les met en mouvement. Ces deux espèces ont été reproduites récemment dans le Botanical Magazine. Les Irias picta, Eria Lindleyana et Cirrhopetalum pictnratum sont également de très intéressantes petites Orchidées. UOdontoglossum Edwardi avec ses fleurs violettes distinctes me paraît toujours être un des meilleurs Odontoglossum et celui-ci, ainsi que les 0. Oerstedi et mirandnm fleurissent admirablement bien en ce moment à Kew. Beaucoup d'autres sont certainement remarquables; mais celles-ci me semblent être des espèces particulièrement dignes d'être signalées. R. A. ROLFE. Mars 1890. l" AVRIL 1890 33 LES ORCHIDÉES DE RAPPORT POUR LA GRANDE CULTURE I. — L'Odontoglossum Alexandrae (Suite). On ne se servira pour les arrosages que d'eau de pluie de préférence à toute autre. Les eaux de la ville, les eaux de puits, de rivière ou de sources ne sont employées que pour rafraîchir la serre ou la rendre humide. Il est donc de première nécessité de posséder un réservoir d'eau de pluie suffi- samment grand pour ne jamais en manquer. La pureté de l'eau de pluie est aussi un point essentiel. Il faut veiller soigneu- sement à ce que les conduits ou gouttières qui amènent l'eau dans le réservoir ne soient en aucun temps obstrués par les feuilles mortes ou par la boue. Certains amateurs, pour conserver à l'eau de pluie toute sa pureté et la garder toujours vivante, mettent dans leurs bassins des poissons qui débarrassent l'eau de toute impureté et, l'agitant sans cesse, l'empêchent de se corrompre et de pourrir. La meilleure espèce de poisson pour cet objet est la dorade ou poisson rouge qui vit très bien dans l'eau de pluie et dans un bassin de quelque grandeur. Cela donne en même temps de l'animation à la serre. Les dorades trouvent dans l'eau du bassin assez de nourriture pour qu'il soit inutile de leur donner quoi que ce soit d'autre. Éviter notamment de leur jeter du pain, pour ne pas rendre l'eau aigre et aller ainsi à Rencontre du but qu'on se propose. Avant de placer les Odontoglossum définitivement dans leur serre, il sera bon de les laver soigneusement avec un mélange d'eau de pluie et de nicotine, pour être assuré que tous les insectes qui pourraient les infester ont disparu. Le meilleur moyen d'en éviter le retour, dans la suite, c'est de placer des pédoncules et des côtes de feuilles de tabac sur les tuyaux de chauffage, ainsi qu'il est indiqué dans un article spécial de ce numéro du Journal. Si ce système est très bien observé, les plantes seront à tout jamais préservées des atteintes de tous les animalcules, et un grand travail sera ainsi évité. Pour le rempotage, qui pourra être commencé à la fin du mois d'août, on 34 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES se conformera rigoureusement aux prescriptions indiquées dans un article spécial publié, le 15 mars dernier, dans le premier numéro de ce journal, sur la terre fibreuse et le sphagnum, mélangés à parties égales, qui forment la base principale du compost recommandé pour le rempotage des Odontoglossum. Pendant l'époque de végétation les arrosages seront abondants, presque quotidiens. L'eau est absolument nécessaire au gonflement des bulbes. Les plantes dessèchent aussi beaucoup par le grand air que l'on est obligé de donner à la serre pendant l'été. Après la floraison les arrosages seront suspendus pendant une couple de mois, ou du moins ne seront plus donnés que pour conserver au compost une moiteur relative. On aura soin aussi de ne pas laisser fleurir trop longtemps la plante ; elle s'épuiserait sans profit. Pour la culture de rapport, le plus profitable sera d'établir soi-même des plantes importées. Elles devront être achetées directement chez l'importateur qui reste responsable de la variété fournie, car il y a parmi les Odontoglossum Alexandrae, vendus aux enchères publiques, un grand nombre, si pas la totalité, de variétés étoilées, dites moulins à vent, qui sont rejetées par les acheteurs de fleurs et davantage encore par les amateurs. Le cultivateur s'évitera donc beaucoup de déceptions en s'adressant, pour ses achats, à des maisons honorables, là où il a pu constater que le type vendu est celui à fleurs rondes, connu actuellement dans les cultures sous le nom de Pacho type. Les plantes importées à'Odofitoglossum Alexandrae, comme toutes les Orchi- dées, du reste, arrivées récemment de leur pays d'origine, devront être saines, pas desséchées, et avoir conservé assez de sève pour ne pas être trop retardées dans leur végétation. Il faut surtout que les plantes aient été soignées dès leur arrivée, et qu'elles n'aient pas traîné dans les salles des « auction rooms » ou salles de ventes, où elles perdent presque indubitablement toute leur vigueur. Les bons types û' Odontoglossum Alexandrae d'importation valent, suivant leur force, de trois à cinq francs pièce. De belles touffes composées de plusieurs forts bulbes peuvent valoir jusqu'à quinze francs. Nous ne conseillerions pas de faire l'acquisition de plantes offertes au-dessous de trois francs, à moins que ce soit par faveur spéciale et avec garantie. Souvent rien n'est plus cher que le bon marché. Il en est des plantes comme de toutes les autres marchandises. U Odontoglossum Alexandrae en culture produit annuellement environ 30 % du capital engagé. U Odontoglossum Alexandrae importé, bien cultivé, met généralement trois l" AVRIL 1890 35 ans pour produire. Le prix actuel pour les petites grappes, à moins de dix fleurs, se calcule à raison de vingt-cinq centimes la fleur. Les grandes et belles grappes se vendent, de première main, jusqu'à cinquante et même soixante centimes la fleur. Nous connaissons plusieurs grandes cultures de rapport où il n'y a jamais de déchets; les fleurs sont achetées au fur et à mesure de leur épanouissement. Un avantage sérieux qu'offrent aussi les Odontoglosswn Alexandrae, c'est le grand nombre de belles variétés, de nouveautés même, qui peuvent être trouvées, à la floraison, parmi les plantes importées. Nous engageons nos lecteurs à envoyer au bureau dit Journal une fleur de toutes les variétés qui sembleraient différer du type, soit par la coloration, soit par la forme. Les fleurs d'Odontoglossiiin Alexandrae voyagent facilement et peuvent être conservées fraîches pendant plusieurs jours. La plante en fleurs se maintient pendant quelques semaines dans les appar- tements qui ne sont pas surchauffés. Annonçons aussi, à ceux que la chose intéresse, l'ouverture prochaine dans les environs de Bruxelles d'une agence sérieuse pour l'achat et la vente des fleurs coupées d'Orchidées. Elle se mettra en rapport avec les producteurs et les acheteurs. Dès qu'elle sera organisée, nous en informerons nos lecteurs. TRAVAUX DE LA PREMIERE QUINZAINE D'AVRIL On continuera, pendant cette quinzaine, les différents travaux commencés le mois dernier : rempotage des plantes, lavage et nettoyage général des serres. L'aérage des serres, les arrosages, les bassinages ainsi que l'humidité de l'atmosphère de la serre seront réglés suivant la marche de la température extérieure. Avec le printemps, les insectes commencent à faire leur apparition et exigeront une attention continue des jardiniers (voir ci-dessus l'article spécial intitulé : Plus de fumigations). Serre froide. — Les Odontoglossum crispum, Pescaiorei, etc., MasdevaHia et autres Orchidées de serre froide continueront à recevoir le traitement indiqué dans le premier numéro du Journal, en aérant davantage si le temps le permet. On examinera si les Oncidiuui macranthum et aurosum, Odontoglossum 36 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Edwardi, irinmphans, Halli, etc., Ada aurantiaca, dont la floraison est terminée, demandent à être rempotés; dans ce cas, il conviendra de le faire dès ce moment; dans le cas contraire, il sera toujours bon de surfacer les plantes au moyen de compost frais. Il en sera de même de toutes les Orchidées qui en auront besoin. Serre tempérée. — Rempoter et nettoyer les Cattleya Trianae, Eldorado, superba, Percivaliana et autres, et surfacer les plantes auxquelles cela pourrait être utile. Les Laelia anceps, L. alhida, L. antuninalis, qui, à cette date, n'auraient pas encore été rempotés, devront l'être le plus tôt possible, sur un bon drainage et dans un compost de terre fibreuse et de sphagnura, bien mélangés, par parties égales. Ces plantes seront placées à la lumière, mais toutefois à l'abri des chauds rayons du soleil. C'est également le moment de procéder au rempotage et au nettoyage des Lycaste, Zygopetalum et autres Orchidées terrestres, telles que Calanthe, Phajus, etc. Les Oncidium, Miltonia et Odontoglossum à floraison estivale continueront à recevoir le même traite- ment que pendant la quinzaine précédente. Serre chaude. — Les Phalaenopsis qui fleurissent encore devront être tenus à l'ombre; il sera bon de ne pas laisser se prolonger la floraison au-delà de trois à quatre semaines afin de ne pas épuiser la plante. Continuer et achever le rempotage ainsi que le nettoyage des Vanda et autres Orchidées analogues. Les Cypripedium dont la flxoraison est terminée et qui se trouveraient trop à l'étroit dans leur récipient, seront également rempotés et seront arrosés abon- damment et maintenus dans un état constant d'humidité très prononcée. Les Dendrobium en végétation, ou dont la floraison est achevée, recevront plus de chaleur ainsi que des arrosements plus fréquents et plus copieux; ceux en fleur ou sur le point de fleurir pourront être tenus dans la partie la moins chaude de la serre. Un point important pour obtenir de bons résultats dans la culture des Orchi- dées indiennes, est de les tenir, à cette époque de l'année, dans une bonne et chaude humidité atmosphérique avec beaucoup d'eau aux racines, sans beaucoup d'air, à l'étouffée, suivant l'expression consacrée, jusqu'à ce que la végétation soit terminée; après quoi, ces plantes pourront, soit pour fleurir, soit pour être mises à l'état de repos, être tenues à une température plus basse. GRANDE SPÉCIALITÉ D'OUTILS ET INSTRUMENTS AGRICOLES ET HORTICOLES Seringues, Arrosoirs, Coupe-bordures, Echenil- loirs. Sécateurs de toutes sortes, Serpettes, Greffoirs, Pelles et Bêches pour jardinage et drainage. 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(fc^iVj XU^- ' ■ ^ro^J^S'J\|\r\y ^ »__^-jX LINDENIA lOONOGhl^Ar^HIB DES OUCHIIDÊIES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J LINDEN Rédacteurs en chef : LUCIEN LINDEN et EMILE RODIGAS Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Paie Belliard, à Bruxelles Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe • périodiques spéciaux aux Orchidées Le prix des volumes parus de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : 1"' Volume, 125 fr. — 2"" Volume, 100 fr. — 3"'^ Volume, ?5 fr. — 4'"*^ Volume, 65 fr. LES QUATRE VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 350 FRANCS B'"" Volume (en cours de publication) : 60 francs ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMÉRO SPÉCIMEN = 6 FRANCS AVIS AUX JARDINIERS Pour faciliter aux Jardiniers rabonnement au Journal des Orchidées, il leur sera loisible de régler le montant de leur abonnement par versements mensuels de 85 centimes, en timbres poste de tous pays ou autrement. Cette faveur n'est accordée qu'aux ouvriers-j ardi7%iers seulement. Chaque Jardinier qui nous aura envoyé six abonnements aura droit à un septième gratuit, K3^ Les abonnements partent du premier de chaque mois OFFRES ET DEMANDES DE JARDINIERS Annonces gratuites pour les Abonnés du Journal OFFRES Bon chef de Culture, marié, connaissant ti-ès bien la culture des Orchidées, demande place chez amateur. (Excellentes références.) Excellent Jardinier connaissant parfaitement la culture des Orchidées, etc., désire place. (Bons certificats.) Un bon Cultivateur d'Orchidées désire chan- ger. (Références sérieuses.) DEMANDES Bon Jardinier, connaissant les diverses cultures, est demandé pour une campagne des environs de Bruxelles. (Excellentes références exigées.) Un maître Jardinier, connaissant parfaitement la culture des raisins et primeurs en serres est de- mandé pour les environs de Bruxelles. Un Jardinier, connaissant bien la culture des Orchidées, Nepenthes, Sarracenia, etc, est demandé pour la Russie. POUR TOUS RENSEIGNEMENTS S'ADRESSER AU BUREAU DU JOURNAL Un tableau avec offres et demandes de Jardiniers est affiché dans le Hall d'entrée de L'Horticulture Internationale, à Bruxelles. FLEURS D'ORCHIDEES Nos relations avec les amateurs et cultivateurs d'Orchidées qui vendent des fleurs coupées, nous permettent d'indiquer, en tout temps, aux intéressés où ils peuvent se les procurer. S'adresseï a obten? la Vente et 1' Achat au bureau du Journal, qui se fera un plaisir de fournir sans avxm^e commissiQ7i tous les renseignements utiles. SOMMAIRE DU S'"^ NUMÉRO Pages Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues 37 Histoire de la culture des Orchidées • 40 Guerre aux limaces 43 Correspondance 44 Les Orchidées en appartement" 47 La culture des Vanda à Mariemont 49 Travaux de la seconde quinzaine d'avril 51 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BuYssois, auteur de rOrchidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas- SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Les MEETINGS et EXPOSITIONS MENSUELLES de belles et rares Orchidées ont lieu les deuxièmes Dimanche et Lundi de chaque mois dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale^ Parc Léopokl, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE L'ORGHIDÉENNE, pour l'année 1890, sont MM. Gomtc DE BousiES, A. Goor, Jules Hye, Kegeljan, "f^LLEMAND, Louis Lubbers, iMaSSANGE de LoUVREX, m. MeTDEPENNINGEN, g. MiTEAU, E. RoDIGAS, Air^AN hlSCHOOT et E. Wallaert. ^' Pour tous les renseio;nements s'adresser au Secrétariat 15 AVRIL 1890 37 REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES Pour répondre au désir exprimé par un certain nombre de nos abonnés, nous commençons aujourd'hui la publication des articles mensuels que nous annon- cions dans notre dernier numéro, consacrés spécialement aux Orchidées nou- velles. Toutefois, M. Rolfe, qui a bien voulu se charger de cette revue, nous prie de faire remarquer qu'elle ne sera pas limitée strictement aux nouveautés; certaines espèces autrefois connues, et qui se sont perdues, peuvent être retrou- vées; d'autres, étudiées depuis longtemps par les orchidographes, mais non importées jusqu'ici, peuvent être introduites dans les cultures; et dans les deux cas on peut trouver matière à des observations très intéressantes. Certaines plantes enfin, qui sont déjà cultivées, sont assez rares pourtant pour mériter une hiention. Nous sommes donc convaincus de répondre au désir de nos lecteurs en étendant un peu l'objet de cette étude ainsi que l'indique le titre que nous adoptons. * * AERIDES AUGUSTIANUM, Rolfe, est l'une des dernières nouveautés signalées cette année. Il a été découvert dans les Iles Philippines par M. AuG. LiNDEN. Il produit une belle grappe de fleurs roses, et paraît être allié à VA. Roebellenii Rchb. f., qui, lui, a des fleurs d'un blanc légèrement teinté de vert. Il a été décrit dans le Gardeners' Chronicle du 4 janvier, p. 9. Il a été également figuré dans le même journal, n° du 22 février, p. 233, fig. 36 et dans la Lindenia, vol. V, p. 39, pi. 210. * * * CYPRIPEDIUM X NIOBE, Rolfe, est un hybride très gracieux produit par M. Seden, dans l'étal 'isement de MM. James Veitch and Sons, de Chelsea, provenant du C. Spicerianum et du C. Fairieanum, ce dernier étant le porte- pollen. Il a obtenu certificat de première classe de la Société royale d'Hor- ticulture de Lonc.es, le 11 décembre dernier. C'est le troisième hybride tiré 38 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES du C. Fairieanum et dans les trois cas cette espèce a toujours servi de porte- pollen. Gard. Çhron., 4 janvier, p. 10. * * * ANGRAECUM ICHNEUMONEUM, Lindl., est une curieuse petite espèce, produisant de longues grappes pendantes de fleurs blanches teintées de jaune, qui paraissent avoir rappelé au docteur Lindley la mouche ichneumone; l'éperon, gonflé, transparent et légèrement comprimé, rappelle celui de la vessie d'un petit poisson. Mais l'espèce sera sans doute jugée plus curieuse que séduisante par les horticulteurs. Son introduction comme plante de serre paraît être relativement récente. Gard. Chron., 11 janvier, p. 38. * * * CYPRIPEDIUM X CYTHERA, Rolfe, est un joli petit hybride, produit dans la collection de M. R. H. Measures, de Streatham, provenant du •C. spicerianum et du C. ptirpuratum, ce dernier étant le porte-pollen. Quoique dans son ensemble, il se rapproche surtout du C. spicerianum, il semble avoir la petite taille du C. purpiiratum; mais il ne porte pas trace de mosaïque sur ses feuilles. Gard. Chron., 18 janvier, p. 73. . * * * DENDROBIUM X XANTHOCENTRUM est un hybride produit dans la collection de Sir Trevor Lawrence, provenant du D. Findlayanum et de quelque autre espèce. Il ressemble un peu au D. X Schneiderianum. Il a reçu un certificat de première classe de la Société royale d'Horticulture le 14 janvier dernier. Gard. Chron., 18 janvier, pp. 87, 88. * DENDROBIUM X JUNO est le résultat du croisement du D. Wardianum et du D. Linawianum, entre lesquels il tient à peu près le milieu. Il a été produit dans la même collection que le précédent, et a obtenu un certificat de première classe en même temps que lui. Gard. Chron., 1. c. * -* * DENDROBIUM X LUNA a été également produit dans la collection de Sir Trevor Lawrence et provient du D. Findlayanum et du D. Ainsworthii. Il a également reçu un certificat de première classe avec les deux hybrides précédents. Gard. Chron., 1. c. * * CYPRIPEDIUM X HERA, Rolfe. — Hybride produit dans la collection de M. R. H. Measures, de Streatham; il provient du C. villosum et du 15 AVRIL i8go ■ 39 C. spicerianum, ce dernier étant le porte-pollen. Toutefois, il se confond avec le C. X Lathamianum Rchb. f. Gard. Chron., 25 janvier, p. 105. * * * CALANTHE X VEITCHII ALBA, Rolfe. — C'est un ravissant Calanthe d'un blanc immaculé, produit dans la collection de Sir Charles Strickland, de Hildenley, Yorkshire, avec les mêmes parents que le C. Veitchii, c'est-à-dire le C. vestita et le C. rosea. C'est une forme d'une pureté irréprochable, sans la moindre trace de couleur à aucune place, et par ce motif, c'est une acquisition importante pour l'horticulture. Dans son port et sa couleur, il se rapproche spécialement du C. vestita, tandis que dans le C. Veitchii c'est l'influence de l'autre origine qui prédomine. Gard. Chron., i" février, p. 132. * * * PHALAENOPSIS X CYNTHIA, Rolfe, est un hybride naturel du P. Aphro- dite et du P. Schilleriana, dans lequel les vrilles du labelle rappellent particuliè- rement ce dernier. Dans les autres hybrides produits avec les mêmes parents, le P. X leucorrhoda, le P. X Casta et le P. X Sanderiana, ces vrilles sont longues et grêles, comme dans le P. Aphrodite. Cet hybride a pris naissance dans la collection de M. F. Vigan, de East Sheen, et a été pris d'abord pour le P. Schil- leriana, jusqu'à l'époque de sa floraison, où l'on s'aperçut qu'il avait les grands lobes latéraux du labelle semblables à ceux du P. Aphrodite. Gard. Chron., jer février, p. 132. * * * CYPRIPEDIUM X NORTHUMBRIAN, N. E. Br. — Hybride produit dans la collection de M. D. C. Drewett, de Mill-on-Tyne; il provient du C. X calo- phyllum, fécondé par le pollen du C. insigne Maidei. Il est intéressant de remarquer que l'élément femelle est lui même un hybride entre le C. barbatiun et le C. venustum. Gard. Chron., 8 février, p. 160. * * * CYPRIPEDIUM SIAMENSE, Rolfe. — C'est une espèce introduite par M. J. Garden, de Bois-Colombes, près Paris, et qui vient des environs de Bangkok (Roy. de Siam). Il est allié au C. Callosiim, Rchb. f., et une repro- duction coloriée qui en a été donnée par le Moniteur d'Horticulture du 10 mars suggère même des doutes sur la question de savoir jusqu'à quel point ils sont scientifiquement distincts. Gard. Chron., 8 février, p. 161. R. A. Rolfe. Kew, avril 1890. 40 LE JOURNAL DES ORCHIDEES HISTOIRE DE LA CULTURE DES ORCHIDEES {Suite, voir nos i et 2) En 1819, Sir Jos. Banks imagina et pratiqua un procédé meilleur. Chaque plante était mise dans un panier cylindrique formé de longs et minces rameaux d'osier, entrelacés dans le bas et séparés dans le haut de manière à laisser la plante s'appuyer au fond et se développer librement dans toutes les directions. Le panier était suspendu au-dessus de l'appareil de chauffage; une mince couche de terreau était étendue au fond du panier ; les racines étaient posées sur ce terreau et recouvertes d'une légère couche de mousse assez épaisse pour les abriter et conserver une humidité suffisante. Chez MM. Loddiges on se servait d'un compost de bois pourri et de mousse avec addition d'un peu de sable. Le système de chauffage était encore bien primitif. C'était un foyer ou fourneau chauffant une cheminée en briques, au-dessus de laquelle était dressée une couche de tannée conservée humide par des arrosages fréquents. II s'en élevait une incessante buée; en outre, aucune aération n'était permise. Partout le même insuccès suivit cette méthode; cet insuccès fut attribué non pas aux défauts de celle-ci, mais bien à la nature même des Orchidées. Heureusement Lindley surgit alors; ses premières expériences au jardin de la Société d'horticulture de Londres échouèrent, il est vrai, mais ne le décou- ragèrent pas ; elles l'amenèrent à rechercher les conditions de milieu où se trouvent les plantes dans leur patrie. Le savant auteur de la Théorie de l'Hor- ticulture, le même qui, en dix années de sa vie si active, devait déterminer plus de trois cents genres d'Orchidées, le D' Lindley comprit qu'il fallait avant tout connaître ces conditions, les reproduire autant que possible ou tout au moins en fournir les équivalents, en un mot assurer à chaque genre ou espèce la somme d'air, de lumière, d'humidité, de chaleur et d'aliments assi- milables trouvés sous le ciel natal. Devant l'observateur s'ouvrent promptement des horizons nouveaux. Des renseignements incomplets fournis par les relations des voyageurs deviennent la base d'une science qui sera approfondie dans la suite, mais dont les éléments 15 AVRIL i8go 41 suffisent pour établir une série de faits d'une réelle valeur et qui mèneront à des lois. Il s'agit de la climatologie dans ses applications à la connaissance de la vie végétale. Que de révélations imprévues ! On ne semblait vouloir tenir compte de rien en dehors du degré de latitude. Une Orchidée provenait du Mexique, vite elle était confinée en serre chaude, sans que l'on se souciât le moins du monde de la hauteur supramarine à laquelle se trouvait son habitat. On voulait bien se souvenir de la température moyenne d'une région, mais sans donner un regard aux extrêmes de chaleur et de froid qui doivent avant tout être pris en considération. On perdait de vue l'état hygrométrique de la contrée et les circonstances spéciales qui fréquemment modifient les conditions multiples d'un climat, et différencient de la sorte des locahtés d'ailleurs fort rapprochées. L'altitude joue un rôle important, nous dirions volontiers un rôle prépondérant dans la distribution géographique des Orchidées. Comme le dit avec raison M. de Puydt dans son bel ouvrage sur les Orchidées, « les quatre cinquièmes de ces plantes redoutent les chaleurs constamment élevées. C'est à partir d'une altitude de 1000 mètres qu'elles commencent à devenir abondantes. Elles le sont de plus en plus à mesure que le niveau s'élève et l'on estime que c'est entre 2000 et 2800 mètres d'altitude qu'est la zone favorite de ces belles plantes. La température de cette zone oscille entre les extrêmes de 25 à 35° C. le jour, et 7 ou 8" et même 5° et moins la nuit. Les gelées blanches ne sont pas rares à 2500 mètres. Jusqu'à 3000 mètres les Orchidées ne manquent point et brillent encore d'un vif éclat, mais elles se raréfient rapidement dans les zones d'extrême froid. » Les Orchidées des régions intertropicales, en raison même des particularités des climats, ne sauraient être traitées de la même manière, encore moins confondues dans une même serre. Non loin de l'équateur, dans les plaines basses, la chaleur moyenne est de 28°, rarement plus, tandis qu'aux confins des régions tempérées, entre le 25^ et le 35^ parallèles, la chaleur des étés dépasse souvent 35°, température inconnue sous les tropiques. Sous l'équateur encore, l'altitude devient une donnée importante puisque la température décroît à peu près d'un degré par 200 à 260 mètres; à 2000 mètres de hauteur, la chaleur normale n'est plus que de 18° et l'observation directe a montré que 2000 mètres plus haut, elle est à peine de 8°. La différence entre la chaleur du jour et celle de la nuit est plus notable encore. Une température de 12° le jour tombe à -f- 2° la nuit et par un ciel serein, sans brumes et sans nuages, par suite du rayonnement, la nuit donne ■ m ' 42 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES le givre. A 4000 mètres, même sous l'Equateur, il gèle fréquemment et parfois il y neige. Cela n'empêche pas les Orchidées d'arriver à des altitudes considé- rables, là où s'arrêtent les dernières traces de la végétation. Ne trouve-t-on pas VOncidmm nubigenum dans les Andes du Pérou jusqu'à 4260 mètres, c'est-à-dire à 400 mètres à peine de la limite des neiges éternelles ? Une autre donnée bien connue maintenant doit être prise en sérieuse consi- dération, c'est la différence de la répartition des pluies à la surface du globe. Dans les contrées tempérées ou froides, les pluies sont réparties pendant l'année entière en quantités variables; dans les pays chauds, elles sont pério- diques et l'année est partagée généralement en deux saisons, l'une pluvieuse et l'autre sèche, parfois deux saisons sèches et deux pluvieuses. A l'époque des saisons de pluie, il pleut chaque jour, presque à des heures fixes, et avec une abondance dont nous ne pouvons guère nous faire une idée. Mais l'instant d'après le soleil reparaît ; l'air se charge de vapeurs et au moindre abaissement de température, elles se condensent en brumes épaisses. Ces alternatives de pluies, de brumes et de soleil se succèdent ainsi tout une saison jusqu'au jour où la sécheresse règne en maîtresse. Se fait-on une idée de l'énergie d'une végétation que stimulent des chaleurs intenses, des arrosements quotidiens et une atmosphère chargée de vapeur? Les arbres s'élèvent à des hauteurs vertigineuses, des lianes grosses comme le bras escaladent ces géants et les étreignent. D'autres arbres, pareils aux chênes de nos forêts, forment le sous-bois. Puis viennent les herbes élevées d'une ampleur remarquable. Sur tous ces troncs, grands et petits, depuis les hautes branches jusqu'à la base, vivent des myriades de plantes épiphytes, dont la variété égale l'étonnante profusion et dont les détails brillent par une richesse inépuisable. A cette vie luxuriante suit, dans la saison sèche, la torpeur d'un sommeil que les rosées et les brouillards n'ont plus la force d'interrompre. Beaucoup d'arbres se dépouillent de leur feuillage, les épi- phytes languissent, "se rident, se flétrissent; mais sous ce ciel si chaud, la mort ne trouve guère sa place, et la pluie a bientôt ranimé ce qui semblait perdu. Ém. Rodigas. (Sera continué.) 15 AVRIL 1890 43 GUERRE AUX LIMACES Parmi les ennemis des Orchidées, il n'en est pas de plus redoutable que la limace; c'est à la fois le plus glouton et le plus gourmet des rongeurs qui ravagent nos collections. Quel est l'amateur qui ne l'a pas maudite vingt fois, lorsqu'après avoir entouré de soins sa plante favorite, au moment où le succès allait couronner ses efforts, il constatait avec douleur, un matin, la disparition des jeunes pousses ou du bouton à fleurs si impatiemment attendus! L'affreuse limace était venue dévorer ce qu'il y avait de plus tendre, de meilleur; puis elle s'était enfuie dans quelque retraite inconnue, à l'abri du soleil et aussi de la juste colère de celui qu'elle venait de désoler. Parfois, avec un raffinement de cruauté, elle avait rongé précisément la base d'une hampe florale dont les boutons allaient éclore; et la pauvre tige, dont vous guettiez l'épanouissement splendide, gisait flétrie au pied de la plante dont elle devait être la gloire. Les limaces sont prudentes et se cachent bien; elles ne sortent guère de leur repaire que la nuit, et leur couleur sombre les protège encore. A peine peut-on en détruire quelques-unes en leur faisant la chasse à ce moment, avec une lanterne sourde. Elles sont hermaphrodites, et cachent soigneusement leurs œufs dans les tessons de drainage, dans le sphagnum, ou même dans les bractées des plantes. Aussi les soins minutieux des jardiniers sont-ils presque toujours impuissants à les supprimer. Un procédé très répandu pour les chasser consiste à leur tendre un piège au moyen de feuilles de laitue, de fleurs ou de feuilles de robinier, sous lesquelles elles se réfugient en croyant se soustraire au danger. Les orchidophiles pré- servent les hampes florales de leurs attaques en enveloppant d'ouate la base du rachis. Un autre moyen, très efficace, de protéger les Orchidées contre les ravages des limaces consiste à placer le pot qui les contient dans une soucoupe en terre munie à son centre d'une petite colonnette, qui lui sert de support et en quelque sorte de piédestal. La soucoupe est ensuite remplie d'eau. Cette disposition a l'avantage d'opposer un obstacle infranchissable aux approches de l'ennemi ; et si quelque limace ou quelque cloporte se trouvait 44 LE JOURNAL DES ORCHIDEES déjà dans un pot, du moins ils ne pourraient pas endommager les plantes voisines, et l'on parviendrait bientôt à les découvrir. En outre, l'évaporation de l'eau entretient autour de la plante l'humidité nécessaire à une bonne végétation. Il est à remarquer, en effet, que la quantité de vapeur d'eau en suspens dans l'atmosphère dépend bien de l'agitation de l'eau ou du renouvellement de l'air en contact avec elle, mais aussi, et en grande partie, de l'état de la surface mouillée. Or, la surface poreuse et rugueuse des godets est très favorable à l'évaporation, comme on s'en aper- cevra bientôt par la nécessité d'y ajouter de l'eau fréquemment. Enfin, il n'est pas inutile d'ajouter que la forme de ces godets et leur couleur peuvent contribuer à donner à la serre une élégance et une gaieté nouvelles, et permettent de disposer des plantes à des hauteurs différentes en faisant valoir leur taille et leur port dans un arrangement plus artistique. Max Garnier. CORRESPONDANCE Monsieur le Directeur du Jotmial des Orchidées, Les deux premiers numéros de votre journal nous ont paru, permettez-nous de vous le dire, très intéressants, surtout parce que les articles publiés sont pour la plupart éminemment pratiques. Nous vous serons très obligés de persévérer dans cette voie et d'entrer, s'il vous plaît, pour ce qui concerne la culture des plantes, dans les plus petits détails. Les amateurs distingués dont vous vous êtes, à notre grande satisfaction, assuré la collaboration n'ont peut-être pas, que dis-je, n'ont certainement pas besoin de tout ce luxe d'enseignement, de préceptes, de remarques, de tous ces infiniment petits de la culture des Orchidées. Ils voudront bien se souvenir que le Journal des Orchidées n'est pas fait* seulement pour eux, qu'il est fait aussi pour nous, commençants, qui sommes des ignorants en fait de culture, mais ne demandons pas mieux que de devenir experts et savants comme nos aînés. I^es moindres indications ont pour nous une souveraine importance et, comme des écoliers, nous avons besoin qu'on revienne plus d'une fois à la charge, qu'on nous remette en mémoire les choses déjà enseignées jusqu'à ce 15 AVRIL 1890 45 que nous soyons bien forcés de les retenir définitivement. Ne craignez pas d'être prolixe. Mais ce que nous espérons par dessus tout, vous priant de ne point vous offusquer de notre demande, car nous n'y mettons pas de malice, c'est, dans votre enseignement, de continuer à être absolument sincère, comme vous l'êtes, lorsqu'on vient vous demander conseil chez vous, de nous dévoiler toute votre pensée, nous livrant tous les petits secrets de la culture des Orchidées qu'une expérience sagace peut vous avoir appris à vous et à vos estimés collaborateurs. Avant de vous connaître, il m'est arrivé plusieurs fois, à moi qui ne suis pourtant encore qu'au seuil de la science orchidéenne, d'acheter des plantes d'un prix déjà honnête, d'en demander la culture à mes vendeurs d'alors et de recevoir d'eux des indications qui, si je les avais suivies à la lettre, auraient amené infailliblement la perte de mes plantes, ou de me les voir refuser sous l'intelligent prétexte qu'ils ne voulaient pas dévoiler aux autres leurs secrets! Tenez les sèches, très sèches, ne leur donnez pas une goutte d'eau, laissez rider les bulbes, me disait-on, alors que les plantes ne demandaient qu'à être saturées d'humidité. Une autre fois, — il s'agissait à'Odontoglosstim Alexan- drae — on me conseillait de ne leur point donner d'air, de les tenir pour ainsi dire à l'étouffée, alors que cette sorte d'Orchidée a besoin, je l'ai appris par vous et vous le dites très bien dans l'article publié dans votre premier numéro, d'air à flots, d'air encore et toujours. Il en est résulté que j'ai failli perdre les plantes qu'on m'avait conseillé de tenir sèches, que j'ai perdu mes premiers Odontoglossiiui Alexandrae qui, privés d'air et copieusement arrosés, n'ont pas tardé à pourrir, et que les rares exemplaires que j'ai réussi à conserver ne m'ont donné qu'une floraison maigre et insignifiante. Mais il en est résulté encore autre chose : c'est que j'ai planté là les donneurs de tous ces beaux conseils, et que je n'ai plus mis les pieds chez eux depuis lors. C'était bien naturel; j'étais absolument découragé par mon peu de réussite, provenant, je m'en suis aperçu trop tard, d'indications erronées, données à dessein pour faire aller le commerce. Elles ont eu, comme vous voyez, un tout autre résultat que celui qu'on s'en promettait. Il faut donc que nous puissions avoir, dans votre journal, la plus entière confiance, qu'il nous indique, aussi conscien- cieusement que possible, la vraie culture, et toute la culture de chaque espèce d'Orchidée, enfin le traitement qu'il convient de donner aux plantes, comme compost, température, aérage, humidité, époque de rempotage, etc., ne nous laissant rien ignorer de ce que nous devons savoir. 46 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Permettez-moi d'ajouter que c'est la condition sine quâ non du succès de l'œuvre que vous avez entreprise, succès que je vous souhaite de grand cœur, que vous méritez, et que les numéros parus jusqu'ici de votre journal nous autorisent à prévoir éclatant et durable. Il sera peut-être utile dans l'intérêt des amateurs commençants de publier cette lettre pour les mettre en garde contre les donneurs de conseils intéressés. Agréez, etc. X. Suivant le désir de notre aimable correspondant nous publions sa lettre, quoique nous nous refusions à croire qu'il peut exister encore aujourd'hui des horticulteurs assez arriérés ou assez peu consciencieux pour donner à plaisir des conseils contraires à leurs clients. Ce serait aller à l'encontre de leurs intérêts. Pour nous, qui ne nous proposons que d'étendre les connaissances horti- coles, et ne poursuivons que la vérité, nous nous sommes donné comme but de recueillir et de grouper toutes les informations, d'examiner toutes les théories, de les proposer aux expériences des cultivateurs ou au jugement des amateurs, enfin de provoquer la discussion d'où naît la lumière. Nous publierons le résultat de nos recherches et de notre pratique; mais nous ne nous donnons pas comme infaillibles, et ne prétendons nullement professer ex cathedra : notre rôle sera surtout de mettre sous les yeux du public toutes les pièces du procès. Pour cette raison, nos lecteurs comprendront que nous ne pouvons prendre la responsabilité des articles signés de nos collaborateurs. Le Journal des Orchidées est une tribune ouverte à toutes les opinions de culture raisonnables. Par cela même la responsabilité est laissée entière aux signataires des articles et de toutes les correspondances que nous sommes autorisés à publier. Nous ne partagerons pas toujours toutes les idées émises dans les articles que publiera le Journal des Orchidées; mais nos lecteurs pourront être certains d'y trouver toujours la reproduction exacte de cultures pratiquées dans divers milieux. Ce sera un des côtés intéressants du journal. 15 AVRIL 1890 47 LES ORCHIDÉES EN APPARTEMENT I. — Cattleya citrina Le Journal des Orchidées se propose de mettre à la portée du public les principales notions de la culture des Orchidées en appartement. Je suis heureux de l'occasion qui m'est offerte d'exposer à ses lecteurs le résultat de mes soins et de mes recherches, car je trouve cette idée très pra- tique et très féconde. Je serai enchanté si mon exemple et mon expérience peuvent épargner des recherches ou des déceptions à quelques personnes, et leur procurer la satisfaction de mener à bien la culture de quelque belle espèce. L'une de celles dont je me suis le plus occupé dans ces derniers temps, et avec un entier succès, était un Cattleya citrina, dont j'ai obtenu la floraison sans que sa culture ait jamais exigé aucune disposition spéciale, aucun changement dans l'aménagement intérieur de mon appartement. J'ai eu ce Cattleya à la fin d'octobre 1888, et je l'ai laissé pendant tout l'hiver dans une pièce exposée à l'ouest et sans feu ; il n'y gelait jamais cependant, parce que j'avais fait placer une double fenêtre; mais la tempéra- ture s'est souvent abaissée entre 1° et 5° centigrades. J'ouvrais la seconde fenêtre quand les rayons du soleil donnaient dans la chambre, et j'ouvrais complètement quand la température extérieure s'élevait à 12°. Mon Cattleya avait trois pousses en voie de développement lorsque je le reçus ; toutes les trois prospérèrent parfaitement, et l'une d'elles produisit même un bouton; mais celui-ci s'arrêta dans sa croissance dans le courant de mars. J'ai remarqué d'ailleurs, au cours de plusieurs années d'expérience, que le mois de mars est toujours le plus funeste pour les Orchidées ; cela tient sans doute à l'adoucissement prématuré de la température, interrompu fré- quemment par de brusques retours de froid. L'été, cependant, s'est bien passé ; j'ai laissé mon Cattleya pendant toute cette saison dans la même pièce, dont les fenêtres ont été ouvertes jour et LE JOURNAL DES ORCHIDEES nuit presque sans exception ; je tendais seulement une toile comme abri lorsque le soleil dardait ses rayons dans la chambre. Enfin, au mois d'octobre 1889, je l'ai transporté dans ma salle à manger, où il a passé tout l'hiver. Il se trouvait là placé dans des conditions peu favorables ; la température était fort irrégulière, car le feu était toujours éteint à 1 1 heures du soir au plus tard, et n'était allumé que vers 11 heures du matin au plus tôt; en outre la lumière était peu abondante, le papier des murs étant sombre et l'unique fenêtre donnant sur une serre dont les vitres sont blanchies. Cependant le Cattleya a donné cette année quatre pousses, dont l'une a fleuri au commencement de mars et l'autre porte un bouton très développé qui s'ouvrira dans une huitaine de jours. De plus, il recommente à pousser des racines qui ont quinze centimètres environ de longueur, et paraissent très vivaces. Il n'a jamais réclamé d'autres soins qu'un seringage quotidien des bulbes, des racines et du bloc de bois sur lequel il croît. Ce bloc de bois est placé sur une table contre la fenêtre, et de chaque côté de cette fenêtre j'ai disposé une planche portant des vases poreux pleins d'eau, sur lesquels pendent mes Orchidées. Par une disposition analogue, j'ai établi sur ma table un baquet de zinc remph d'eau et contenant des briques à bâtir placées sur champ. Ces briques supportent encore d'autres Orchidées, en pot ou sur bloc, ainsi que des fougères et des palmiers. J'ajoute que la constante aération de la salle, qui communique avec le jardin, assure l'évaporation de l'eau placée dans les vases poreux, et par suite, le maintien de l'humidité nécessaire à la végétation. Cette installation n'exige qu'un espace très restreint et ne présente aucun inconvénient, soit au point de vue du coup d'œil, soit au point de vue de l'hygiène des habitants. Je ne puis que recommander aux amateurs d'orchidées la culture en appartement des Cattleya, et leur assurer qu'ils seront bien récompensés du peu de soins qu'elle leur coûtera par la satisfaction de voir se former et éclore ces admirables floraisons. C. Vasseur". 15 AVRIL i8go 49 LA CULTURE DES VANDA A MARIEMONT (^) Nous cultivons, à Mariemont, les Vanda dans des corbeilles en bois, sem- blables à celles dont le Journal des Orchidées a déjà conseillé l'emploi; ce procédé présente, à nos yeux, le grand avantage sur la culture en pots, de rendre inutile, lors du rempotage des plantes, le dérangement des mottes de racines, et de ne pas exiger des manipulations toujours dangereuses. D'après notre système, en effet, il n'est pas nécessaire d'enlever du pot cette motte pour la replacer dans un autre, comme nous allons le voir tout à l'heure. Nous rempotons, il est vrai, soit en petits pots, soit en paniers de dimen- sions restreintes, les mignonnes espèces ou celles à végétation plus robuste, qui n'auraient pas atteint la force jugée nécessaire pour être mises d'emblée dans les grandes corbeilles, pour lesquelles nous avons adopté un modèle uniforme. Quant aux espèces qui atteignent de grandes dimensions, et qui sont d'ailleurs peu nombreuses (F. tricolor, suavis et leurs variétés, gigantea, Batemanni et Lowi) elles ne demandent pas de soins spéciaux. Nous les plaçons, dès qu'elles sont arrivées à 30 ou 40 centimètres de hauteur, dans de grandes corbeilles, ayant de 40 à 50 centimètres carrés, afin de donner aux racines l'espace nécessaire. Lorsque nous voulons renouveler le sphagnum et rafraîchir les racines, voici comment nous opérons : nous détachons au bas du panier une ou plusieurs des lattes qui le composent, nous enlevons le sphagnum du fond et nous raccourcissons, autant qu'il est nécessaire, les parties mortes de la tige et des racines. L'opération terminée, nous remettons en place le drainage et le fond de la corbeille. Enfin pour masquer la base de la tige, à mesure qu'elle se dénude, nous surélevons le panier en ajoutant à la partie supérieure les lattes détachées en dessous, et le montons ainsi de façon à compenser la hauteur perdue en bas. Nous remplissons la partie (i] Les Vanda, comme toutes les autres Orchidées du reste, y sont merveilleusement cultivées. Nous publierons prochainement Une Visite à Mariemont. On sait que les collections d'Orchidées de M. Warocqué jouissent d'une réputation universelle. Réd. 50 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES reconstruite au sommet de la corbeille d'excellent sphagnum vivant. Comme on le voit, nous ne touchons donc que peu à la motte des racines saines et la plante se trouve replacée dans des matériaux aussi frais que si elle avait été rempotée, sans qu'il ait été nécessaire de déranger les racines. Voilà ce qu'on ne peut faire avec la culture des plantes en pots. Nous employons d'ordinaire un bon drainage de tessons larges et plats. Ajou- tons que pour les Vanda nous nous servons exclusivement du sphagnum pur. Nous maintenons toujours, pendant l'hiver, dans les serres des Vanda une température de 15 à 20° Réaumur. Nous ne faisons d'exception que pour les Vanda coerulea, ieres, Cathcarti, Jenkinsi, imdulata, et les nouveaux Amesiana et Kimballiana, auxquels suffit une chaleur tempérée, de 12 à 14°. Il est bon d'arroser les Vanda très fréquemment avec de l'eau de pluie; nous conseillerons de laisser séjourner cette eau dans la serre pendant quelque temps, afin de l'amener à la température convenable. L'air doit être égale- ment saturé d'humidité ; le mieux sera de le laisser se renouveler le moins possible. Nous conseillons la culture à l'étouffée. Pendant la période de végétation, il faudra mouiller les plantes chaque matin et deux à trois fois par semaine seulement pendant le repos. Nous décon- seillons les seringages. Malgré toutes les précautions prises l'eau s'introduit dans le cœur des plantes et les jeunes pousses, étant excessivement tendres, risqueraient beaucoup de pourrir. Nous les lavons d'ordinaire quatre fois par an avec de la nicotine très diluée; en employant ce procédé, nous sommes parvenus à produire des Vanda Lowi qui atteignaient jusqu'à trois mètres de hauteur, sur une seule tige, sans avoir perdu une feuille. Nous en possédons une vingtaine de spécimens ayant, de un à deux mètres de hauteur. Les V. teres, Cathcarti, Jenkinsi, undulata, Amesiana et Kimballiana n'ont besoin d'être arrosés que deux fois par semaine pendant leur époque de végé- tation et moins encore pendant celle du repos. En ce qui concerne ces espèces, ajoutons encore une observation. Nous avons eu fréquemment l'occasion de constater que l'éloignement plus ou moins grand de la lumière influait sensiblement sur le coloris de leurs fleurs ; aussi engageons-nous les cultivateurs à les rapprocher autant que possible du vitrage, afin d'obtenir de meilleurs résultats, et même à les laisser en plein soleil aussi longtemps que ses rayons ne seront pas trop brûlants. G. Warocquê. 15 AVRIL 1890 51 TRAVAUX DE LA SECONDE QUINZAINE D'AVRIL L'hiver est presque terminé, et le moment est venu de faire dans les serres les préparatifs de la saison d'été. En étudiant la culture des Orchidées, on constate bientôt que la température n'est pas tout, et qu'il est d'autres soins à leur donner. Les jardiniers qui savent comprendre les besoins de leurs plantes ont tous remarqué, notamment, qu'elles se portent mieux quand on les met à un certain endroit de la serre plutôt qu'à un autre. Changez une Orchidée de place, mettez la à une nouvelle, mieux appropriée à ses besoins, vous la verrez prospérer merveilleusement; ce sont là des secrets de nature que l'observation seule peut faire connaître, et qu'il faut noter attentivement. Pendant la belle saison, il est très important de discerner les espèces qui se plaisent à l'ombre, et celles qui aiment le soleil. Il sera bon de prendre à ce point de vue des dispositions générales; nous ne saurions trop recommander de procurer aux plantes l'ombrage ou la clarté nécessaires. Serre froide. — On pourra si la saison- est assez avancée, replacer dans la serre froide un assez grand nombre d'Oncidium et quelques Miltonia qui ont dû être gardés en serre tempérée pendant l'hiver. Les Coelogyne cristata, ainsi que les Lemoineana et alba vont entrer en croissance et demandent des soins attentifs. En général, nous conseillerons les mêmes soins que dans la première quinzaine; les arrosages seulement devront être plus fréquents et plus abondants en raison de l'élévation de la température et de l'activité plus grande de la croissance. Serre tempérée. — Les Cattleya et Laelia seront en cas de nécessité rem- potés au fur et à mesure qu'ils auront fini de fleurir. Les C. Trianae, qui ont achevé leur floraison, vont entrer en croissance et devront être ou rempotés ou surfaces. Plus tard viendra le tour des Mossiae et Mendeli, puis les autres espèces de Cattleya à larges fleurs, tels que les gigas et aiirea. Il convient de surveiller de près les Laelia elegans. Les diverses variétés de cette espèce fleurissent à des époques différentes; un grand nombre s'épa- 52 . LE JOURNAL DES ORCHIDEES nouissent en ce moment et pourront être rempotés sitôt la floraison terminée; les autres viendront ensuite. Il n'est pas indispensable, d'ailleurs, de rempoter les Cattleya et les Laelia toutes les années; on peut les laisser deux ou trois ans dans les mêmes pots sans inconvénient, et même avec succès, pourvu qu'ils soient bien empotés, avec un bon drainage s'élevant jusqu'aux deux tiers du pot. On se contente alors d'enlever soigneusement le vieux compost, et de le remplacer par du frais. Les Miltonia vexillaria, Roezli et quelques autres souffriraient d'être tenus trop renfermés et à une température trop élevée. On pourra les mettre en serre plus froide dès que la bonne saison sera suffisamment prononcée. Il en sera de même des Oncidiitm crispuin, Marshallianwii, concolor, dasistyle, . Forbesi, varicosum, bifoliimi, tigriniim, ungniculatnm et autres, qui ont dû être tenus en serre tempérée pendant l'hiver. On procédera également au nettoyage et, si c'est nécessaire, au rempotage des Cymbidium, Maxillaria, Lycaste et autres Orchidées dont la floraison est terminée. Il sera bon de renouveler la surface du compost des Anguloa dont les jeunes pousses commencent à se montrer. Ces plantes pourront recevoir un peu plus d'humidité et d'engrais qui activeront la végétation. Serre chaude. — Les Aerides, Vanda, Saccolabium, Phalaenopsis, etc., s'accommodent mal d'un excès d'humidité en hiver ou de sécheresse en été. Dès ce moment, il conviendra de les arroser quotidiennement à l'eau de pluie, et de leur procurer cet air chaud et humide que l'on reconnaît comme le plus favorable en général à leur végétation. Nous renverrons nos lecteurs, à ce point de vue, aux recommandations indiquées à l'article précédent. Ne pas tarder à renouveler le compost des Phalaenopsis qui n'auraient pas subi cette opération jusqu'ici. Il serait dangereux de la différer plus longtemps, parce qu'on risquerait de briser les jeunes racines encore délicates. Pour ce qui concerne les Cypripedium, on suivra les indications données à leur sujet dans le numéro précédent. Ceux dont le pot serait devenu trop petit, seront rempotés sitôt l'achèvement de la floraison et recevront ensuite une abondance d'eau. Ils seront maintenus à une chaleur assez élevée, i8 à 2 2 degrés centigrades. On observera également les indications déjà données pour les Dendrobium. GRANDE SPÉCIALITÉ D'OUTILS ET INSTRUMENTS AGRICOLES ET HORTICOLES Seringues, Arrosoirs, Coupe-bordures, Échenil- loirs. Sécateurs de toutes so.rtes, Serpettes, Greffoirs, Pelles et Bêches pour jardinage et drainage. Râteaux, Rasettes, Plantoirs, Fau- cheuses, etc. QUINCAILLERIE GENERALE ARTICLES DE MÉNAGE ET DE CHAUFFAGE Fil de fer galvanisé, Clous, etc., etc. M. LilMDEKElMS 292, Chaussée de VTavre, BRUXELLES. Case à louer Case à louer H. 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A. RoLFE, G. Miteau, Ém. Rodigas, P. E. de Puydt, N. Funck, E. Wallaert, P. Gloner, g. Joris, a. Van Imschoot, Fr. Desbois, A. Linden, E.S. Raisd, D-^Van Cauwelaert,E.Bungeroth,Ch.Vasseur, James O'Brien, Jules Hye, R. Martin Cahuzac, D-^ Capart, Comie de Bousies, Alf. Bleu, J. du Trieu de Terdonck, A. Lallemakd, A. Cogniaux, Max Garnier, Em. Pierret, P. Silver, J, Moens, L. Lubbers, A. Dalliére, Comte de Moran, O.Ballif, C. Ellner, F.Kegeljan, D.Massange de Lolvrex, A. de la Devaîssaye, Fl. Claes, de 3Ieulenaere, Charles Aindré, cIc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an iParaît le Ic' et le IS cle chaque mois AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES . DANS TOUS LES BUREAIX M. PnSTE KT flIlKZ TOUS LF.S LIBRAIRES. ^ïti(J) Gand, iiiiin'. Eug. Vandprhaegln ii. 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UN NUMERO SPÉCIMEN : 6 FRANCS AVIS AUX JARDINIERS Pour faciliter aux Jardiniers rabonnement au Journal des Orchidées, il leur sera loisible de régler le montant de leur abonnement par versements mensuels de 85 centimes, en timbres poste de tous pays ou autrement. Cette faveur n'est accordée qu'aux ounriers-j ardiniers seulement. Chaque Jardinier qui nous aura envoyé six abonnements aura droit à un septième gratuit. Les abonnements partent du premier de chaque mois OFFRES ET DEMANDES DE JARDINIERS Annonces gratuites pour les Abonnés du Journal OFFRES Bon chef de Culture, marié, connaissant très bien la culture des Orchidées, demande place chez amateur. (Excellentes références.) Un bon Cultivateur d'Orchidées désire chan- ger. Références sérieuses.] Jardinier diplômé, connaissant les diverses cul- tures, demande un emploi en Belgique. (Excellents certificats]. 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Gattleya et Laelia 63 Travaux de la première quinzaine de mai 66 L'ORGHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES BRUXELLES Présidents d'Honneur : MM. le baron de BI.EICHRODER, eoiisul-géiiéral do S. M. Bril;iiiiii(iii(', à Berlin, pom rAllennigno ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Bolgiiiiie; Comte DU Blysson, auteur de rOrcIndophile, pour la Fi'ance; UE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représenlanis de Belgique; Secrétaire: M. LUCIEN LINDEN, adminislraleur-directeur de L'Horticnltnrc Intcriia'wnal,'. Trésorier : M. .1. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Les MEETINGS et EXPOSITIONS MENSUELLES de belles et mres Orchidées ont lieu les deuxièmes Dimanche et Lundi de chaque mois d;ins le pavillon central de L'HorticiiUure Iniernalionale, Parc Léopokl, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE L'ORGHIDÉENNE, pour l'année 1890, sont MM. Gomte de Bousies, A. Goor, Jules Hye, Kegeljan, Lallemand, Louis Lubbers, Massange de Louvrex, m. MetdepeiNningen, G. MiTEAu, E. RoDiGAs, A. Van Imsghoot et E. Wallaert. Pour tous les renseignements s'adresser au Secrétariat I" MAI 1890 53 LE PLÉBISCITE SUR LES CYPRIPEDIUM Avant de passer en revue les diverses opinions exprimées dans les réponses adressées au journal, et de tirer de notre plébiscite la conclusion et l'ensei- gnement qui doivent s'en dégager, nous croyons devoir faire connaître le motif qui nous a amenés à organiser ce plébiscite, le but que nous nous sommes proposé, et l'utilité que nous croyons pouvoir en retirer. Les Cypripedium ont joui dans ces dernières années d'une faveur considé- rable qui a pris, à une certaine époque, des proportions inconnues jusqu'alors. La beauté, l'extrême variété de leurs fleurs, ainsi que leur durée, si précieuse pour la décoration des appartements, méritaient sans nul doute une haute estime; mais ces qualités auraient peut-être été moins appréciées, sans la mode, qui leur donna sa consécration. Pas un amateur ne voulut voir ses collections privées de ces favoris du jour; ce fut un engouement sans exemple, qui entraîna une hausse énorme des prix. C'était là recueil où pouvait sombrer cette vogue. La popularité sert parfois les grandes nouveautés qui, sans elle, risqueraient de rester méconnues; mais elle a ses retours, dont les meilleures Orchidées ont éprouvé l'injustice. Combien de belles espèces se sont vues dédaignées, presque oubliées pendant quelque temps, pour avoir été trop exaltées d'abord ! C'est ce qui se produisit pour les Cypripedium. Un jour vint où les ama- teurs les plus passionnés reculèrent et commencèrent à s'inquiéter, en voyant les prix s'élever si haut — on était arrivé à payer 8,000 fr. certains exem- plaires ! — Puis, comme tout le monde avait voulu posséder des Cypripedium, ceux qui n'avaient pu se procurer que des espèces inférieures (non sans s'imposer encore des sacrifices) et ceux qui, faute de savoir choisir les espèces et variétés, les avaient vues déprécier entre leurs mains, se plaignirent de leurs déceptions, et furent d'autant plus prompts à dénigrer le genre qu'ils avaient fondé sur lui de plus grandes espérances. Bref, une réaction se produisit, les Cypripedium furent presque détrônés du Capitole, les prix s'abaissèrent, et naturellement la dépréciation fut injuste. 54 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Aujourd'hui, l'ardeur de la lutte entre admirateurs et détracteurs s'est suffi- samment apaisée; les espèces sont aussi mieux connues; le moment est donc venu où l'opinion pourra prononcer son jugement de sang-froid, en pleine connaissance de cause. C'est pourquoi nous avons pris l'initiative d'une consul- tation qui rentrait parfaitement dans le programme que nous nous sommes tracé. Nous nous sommes proposé, en effet, en fondant le journal, de servir d'intermédiaire entre tous les chercheurs, entre toutes les théories, pour popu- lariser et faciliter à tous la culture des Orchidées. Il nous semble bien conforme à ces vues de donner au public le moyen de connaître les espèces et variétés vraiment dignes de son attention et de sa confiance, celles qui se prêtent le mieux à certaines exigences spéciales, et celles, s'il s'en trouve, qu'il convient de négliger et d'écarter des collections. C'est, à notre avis, lui rendre service que de lui épargner des tâtonnements longs et coûteux en lui apportant le résumé des expériences faites par des amateurs de goût et de science éclairés. C'est lui rendre service aussi que de restituer aux Cypripe- dium, injustement délaissés un moment, la place qu'ils méritent de conserver à l'un des premiers rangs de la grande famille des Orchidées. Dans le dépouillement des appréciations qui nous ont été adressées, nous avons dû d'abord écarter un certain nombre de listes émanant d'amateurs qui, visiblement, ne possédaient pas l'expérience et les connaissances nécessaires. D'autre part, nous n'avons pas pu grouper dans un total les avis de quelques autres personnes, qui nous ont adressé la liste de leurs préférences, sans les ranger en ordre bien gradué. Nous nous sommes ainsi trouvés amenés à pré- senter au public les résultats du plébiscite de la façon suivante. Nous publie- rons une douzaine de hstes choisies parmi celles des amateurs les plus auto- risés; nous donnerons ensuite le résumé de l'impression générale, telle qu'çlle ressort de la lecture de toutes les réponses. Nous nous occuperons tout d'abord des deux premières questions. Rappelons- en le libellé : 1° Quels sont les vingt-cinq meilleurs Cypripedium, espèces et variétés, par ordre de mérite ? 2° Quels sont les vingt-cinq suivants recommandés ? l" MAI 1890 55 Liste de M. G. Warocqué PREMIÈRE QUESTION. — i Stonei (spécialement le platytoenium), 2 caudatum, 3 Argus Moensi, 4 Morganiae, 5 oenanthum superbum, 6 orphanum, 7 tessellatum porphyreum, 8 Leeanum superbum, 9 Schroderae, 10 Harrisianum superbum, 11 insigne (Chantini et Maulei), 12 Elliottianum, 13 praestans, 14 Lawrenceanum, 15 villosum, 16 microchilum, 17 Sallieri, 18 bellatulum, 19 selligerum majus, 20 grande, 21 Curtisi, 22 vexillarium, 23 Arthurianum, 24 Sanderianum, 25 nitens. DEUXIÈME QUESTION. — i hirsutissimum, 2 Ashburtoniae expansum, 3 ciliolare Miteauanum, 4 albo-purpureum, 5 Germinyanum, 6 Sedeni candidulum, 7 callosum, 8 lo Eldorado, 9 cardinale, 10 barbatum Warneri, 11 Boxalli atratum, 12 Spicerianum, 13 Lowi, 14 Crossianum superbum, 15 Godefroyi, 16 Druryi, 17 superbiens, 18 Fairieanum, 19 barbato- Veitchi, 20 Tautzianum,. 21 politum, 22 loevigatum, 23 Mastersianum, 24 Schlimi, 25 Van Houttei. Liste de M. J. Hye Cette liste est dressée suivant l'ordre alphabétique, à notre grand regret, car nous aurions attaché un grand prix à connaître l'ordre exact des préfé- rences de cet amateur érudit. PREMIÈRE QUESTION. — Argus-Moensi, Arthurianum, Ashburtoniae expansum, bella- tulum, Charles Canham, Crossianum superbum, Elliottianum, Harrisianum superbum, Lawrenceanum, Leeanum superbum, Marshallianum, microchilum, Morganiae, oenanthum superbum, orphanum, Sallieri var. Hyeanum, Sanderianum, Schroderae, selligerum majus, Spicerianum superbum, Stonei, superbiens, tessellatum porphyreum, Wallisi, vexillarium. DEUXIÈME QUESTION. — Albo-purpureum, barbatum superbum, callosum superbum, calurum, caudatum, ciliolare, concolor, Curtisi, Dauthieri superbum, Druryi, Euryandrum majus, Germinyanum, grande, hirsutissimum, insigne, leucorrhodon, Lowi, marmorophyllum, nitens, niveum, oenanthum, praestans, regale, Tautzianum, Thibautianum. Liste de M. R. Martin Cahuzac PREMIÈRE QUESTION. — i Stonei platytoenium, 2 caudatum, 3 Leeanum superbum, 4 oenanthum superbum, 5 Morganiae, 6 Curtisi, 7 Fairieanum, 8 insigne Chantini, 9 Lawren- ceanum, 10 microchilum, 11 ciliolare Miteauanum, 12 vexillarium, 13 Schroderae, 14 grande, 15 nitens, i5 orphanum, 17 praestans, 18 Sedeni candidulum, 19 bellatulum, 20 Spicerianum, 21 Harrisianum superbum, 22 Elliottianum, 23 hirsutissimum, 24 villosum, 25 superbiens. DEUXIÈME QUESTION. — 1 Sallieri Hyeanum, 2 Van Houttei, 3 Mastersi, 4 Ashbur- toniae expansum, 5 albo-purpureum, 6 callosum, 7 tonkinense, 8 Boxalli atratum, 9 Warneri, 10 Germinyanum, 11 niveum, 12 Godefroyi, 13 tessellatum porphyreum, 14 selligerum majus, 15 Sanderianum, 16 Rothschildianum, 17 Arthurianum, 18 lo Eldorado, 19 politum, 20 laevi- gatum, 21 Lowi, 22 Schlimi, 23 Dauthieri, 24 calurum Rougieri, 25 Tautzianum. Liste de M. Wallaert PREMIÈRE QUESTION. — i Leeanum superbum, 2 insigne Chantini, 3 Spicerianum, 4 insigne punctatum violaceum, 5 tessellatum porphyreum, 6 microchilum, 7 Harrisianum 56 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES superbum, 8 Morganiae, 9 Stonei platytoenium, lonitens superbum, 11 bellatulum, 12 grande, 13 oenanthum superbum, 14 Tautzianum, 15 barbatum superbum, 16 vexillarium, 17 Elliot- tianum, 18 Arthurianum, 19 caudatum Wallisi, 20 marmorophyllum, 21 Sallieri Hyeanum, 22 politum, 23 Ashburtoniae expansum, 24 selligerum majus, 25 Lavvrenceanum. DEUXIÈME QUESTION. — i Leucorrhodon, 2 Boxalli superbum, 3 Sedeni candidu- lum, 4 calurum superbum, 5 Euryandrum, 6 caudatum Warszewiczi, 7 barbatum Warneri, 8 Curtisi, 9 Schrbderae, 10 hirsutissimum, 11 oenanthum, 12 Fairieatnum, 13 melanophthal- mum, 14 Rothschildianum, 15 praestans, 16 Roebelleni Cannarti, 17 cardinale, 18 Lowi, 19 purpuratum, 20 orphanum, 21 Druryi, 22 lo Eldorado, 23 Van Houttei, 24 ciliolare, 25 regale. Liste de M. James O'Brien PREMIÈRE QUESTION. . — i Stonei platytoenium, 2 Fairieanum , 3 Spicerianum, 4 insigne Chantini, 5 Lawrenceanum Hyeanum, 6 caudatum, 7 bellatulum, 8 Morganiae, 9 grande, 10 Lawrenceanum, 11 vexillarium, 12 Arthurianum, 13 Leeanum superbum, 14 Sedeni candidulum, 15 Schroderae, 16 oenanthum superbum, 17 proestans, 18 selligerum majus, 19 Sallieri, 20 Lowi, 21 Curtisi, 22 EUiottianum, 23 Stonei, 24 laevigatum, 25 villosum. DEUXIÈME QUESTION. — i Rothschildianum, 2 Lathamianum, 3 Sedeni, 4 superbiens, 5 Swanianum, 6 callosum, 7 hirsutissimum, 8 Measuresianum, 9 Charles Canham, 10 Daya- num, II orphanum, 12 Van Houttei, 13 niveum, 14 Godefroyi, 15 concolor, 16 Peetersianum, 17 tessellatum porphyreum, 18 marmorophyllum, 19 Hookerae, 20 microchilum, 21 Harri- sianum superbum, 22 barbatum grandiflorum, 23 Druryi, 24 argus, 25 Euryandrum. Liste de M. G. Miteau PREMIÈRE QUESTION. — i caudatum, 2 Leeanum superbum, 3 Harrisianum superbum, 4 oenanthum superbum, 5 Stonei platytoenium, 6 vexillarium, 7 Morganiae, 8 microchilum, 9 argus, 10 Ashburtoniae expansum, i£ nitens, 12 insigne Chantini, 13 Schroderae, 14 tessel- latum porphyreum, 15 orphanum, 16 Lawrenceanum, 17 lo Eldorado, 18 Arthurianum, 19 Euryandrum, 20 Sanderianum, 21 EUiottianum, 22 grande, 23 Fairieanum, 24 Curtisi, 25 ciliolare. DEUXIÈME QUESTION. — i Sallieri, 2 barbatum superbum, 3 barbato-Veitchi, 4 superbiens Lindeni, 5 praestans, 6 Crossianum superbum, 7 Sedeni candidulum, 8 Warneri, 9 Mastersi, 10 Boxalli superbum, 11 Spicerianum, 12 callosum, 13 cardinale, 14 selligerum majus, 15 hirsutissimum coerulescens, 16 insigne albo-violaceum, 17 villosum superbum, 18 niveum grandiflorum, 19 melanophthalmum, 20 politum, 21 Thibautianum , 22 insigne Maulei, 23 Druryi, 24 Barteti, 25 regale. Liste de M. J. C. Moens PREMIÈRE QUESTION. — i argus Moensi, 2 oenanthum superbum, 3 selligerum majus, 4 Morganiae, 5 Ashburtoniae expansum, 6 bellatulum, 7 caudatum Wallisi, 8 hirsutissimum, 9 hybridum, 10 Leeanum superbum, 11 villosum Moensi, 12 Measuresianum, 13 Arthurianum, 14 EUiottianum, 15 Schroderae, 16 caudatum, 17 insigne Chantini, 18 Curtisi, 19 nitens, 20 Sallieri, 21 superbiens, 22 orphanum, 23 ciliolare, 24 grande, 25 politum. M. MoENS ne nous a pas adressé de réponse à la deuxième question, non plus que M. Lallemand, dont la liste suit. l" MAI 1890 57 Liste de M. A. Lallemand I Stonei (platytoenium particulièrement) 2 insigne Chantini, 3 Leeanum superbum, 4 micro- chilum, 5 Ashburtoniae expansum, 6 oenanthum superbum, 7 Sallieri Hyeanum, 8 caudatum, g praestans, 10 argus Moensi, 11 Morganiae, 12 vexillarium superbum, 13 Schroderae, 14 Harrisianum superbum, 15 Spicerianum, 16 Arthurianum, 17 Curtisi, 18 nitens, 19 selli- gerum majus, 20 Fairieanum, 21 Sedeni candidulum, 22 superbiens, 23 villosum, 24 Euryan- drum, 25 barbato-Veitchi. Liste de M. Fr. Desbois PREMIÈRE QUESTION. — i Elliottianum, 2 Leeanum superbum, 3 Morganiae, 4 nitens superbum, 5 oenanthum superbum, 6 Sallieri Hyeanum, 7 Van Houtteanum, 8 argus Moensi, g Arthurianum, 10 Ashburtoniae expansum, 11 Harrisianum superbum, 12 Charles Canham, 13 Lawrenceanum Hyeanum, 14 microchilum, 15 macropterum, 16 bellatulum Mariae, 17 caudatum Wallisi, 18 villosum albo-marginatum, 19 tessellatum porphyreum, 20 grande, 21 insigne Chantini, 22 selligerum majus, 23 orphanum, 24 hirsutissimum, 25 villosum majus. DEUXIÈME QUESTION. — i argus, 2 Ashburtoniae, 3 barbatum superbum, 4 Boxalli atratum, 5 callosum superbum, 6 caudatum roseum, 7 Curtisi, 8 Hookerae, 9 Leeanum, 10 niveum, 11 Sanderianum, 12 Schroderae, 13 Sedeni candidulum, 14 cardinale, 15 Spiceria- num magnificum, 16 albo-purpureum, 17 oenanthum, 18 superbiens, 19 vexillarium, 20 Druryi, 21 bellatulum, 22 superciliare, 23 villosum aureum, 24 insigne Moensi, 25 Lawrenceanum Grenieri. Liste de M. le D^ Van Cauwelaert PREMIÈRE QUESTION.— i Stonei platytoenium, 2 Morganiae, 3 orphanum, 4 oenanthum superbum, 5 Ashburtoniae expansum, 6 argus Moensi, 7 Leeanum superbum, 8 praestans, 9 Arthurianum, 10 Sanderianum, 11 ciliolare Miteauanum, 12 Harrisianum superbum, 13 Sallieri Hyeanum, 14 vexillarium, 15 grande, 16 Euryandrum, 17 caudatum giganteum, 18 microchilum, 19 Schroderae splendens, 20 Curtisi, 21 Elliottianum, 22 macropterum, 23 Fairieanum, 24 selligerum sanguineum, 25 Sedeni candidulum. DEUXIÈME QUESTION. — i lo Eldorado, 2 superbiens Lindeni, 3 barbato-Veitchi, 4 albo-purpureum, 5 politum, 6 Spicerianum magnificum, 7 Druryi, 8 Godefroyi superbum, g Boxalli superbum, 10 laevigatum, 11 Germinyanum, 12 nitens superbum, 13 bellatulum majus, 14 regale, 15 niveum majus, 16 superciliare ornatum, 17 Dominianum, 18 C.rossianum, ig villosum var. albo-marginatum, 20 Dayanum superbum, 21 Dauthieri superbum, 22 hirsu- tissimum coerulescens, 23 Harrisianum nigrum, 24 barbatum Warneri, 25 Tautzianum. MM. Masereel et Otto Ballif nous ont malheureusement indiqué leurs préférences sans en dresser un classement gradué. Liste de M. L. Masereel Veitchi, Spicerianum, microchilum, niveum, Godefroyi, bellatulum, Leeanum, Morganiae, caudatum, Druryi, Elliottianum, hirsutissimum, oenanthum superbum, tessellatum porphy- reum, vexillarium, Harrisianum superbum, insigne Chantini, Stonei, orphanum, Sanderianum, 58 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Schroderae, selligerum majus, calurum, cardinale, Charles Canham, albo-purpureum, argus, Arthurianum, Boxalli atratum, ciliolare, concolor, Crossianum, Dauthieri, Lawrenceanum. M. Masereel recommande en outre, d'une façon générale, les Selenipedium de la section Sedeni, ceux ayant des fleurs blanches, et les hybrides provenant des espèces blanches et des Spicerianum, harhatum, Lawrenceanum et Veitchi. Liste de M. Otto Ballif PREMIÈRE QUESTION. — bellatulum, Curtisi, Druryi, Fairieanum, hirsutissimum, insigne Chantini, niveum, Spicerianum, superbiens, villosum, Crossianum, Harrisianum, Leeanum, nitens superbum, oenanthum superbum, vexillarium, Lowi, Rothschildianum, Euryandrum, Morganiae, caudatum, grande, Schroderae, macranthum, spectabile. DEUXIÈME QUESTION. — argus, concolor, Dayanum, Hookerae, purpuratum, SalHeri Hyeanum, Arthurianum, Barteti, galatea majus, niobe, orphanum, tessellatum porphyreum, Tautzianum, superciliare, Elliottianum, Haynaldianum, Sanderianum, macropterum, sellige- rum, albo-purpureum, calurum, cardinale, Sedeni candidulum, vittatum, (uropedium) Lindeni. La place nous manque pour citer encore quelques opinions moins intéres- santes; arrivons à la liste définitive de classement, telle qu'elle résulte du dépouillement de tous les votes. Nous ajouterons au nom de chaque espèce ou variété quelques renseignements de nature à permettre à nos lecteurs de se rendre un compte exact de leur origine. LISTE DÉFINITIVE RESULTANT DU DEPOUILLEMENT PREMIÈRE QUESTION NOM. ORIGINE. I. Stonei, dans ses belles variétés et spécialement platytoenium Bornéo. ' 2. Leeanum superbum (i) hybr. insigne Maulei X Spicerianum. 3. Morganiae hybr. superbiens X Stonei. 4. argus Moensi (2) Philippines. 5. Oenanthum superbum (3) hybr. Harrisianum x insigne Maulei. 6. caudatum (principalement les C. Wallisi et giganteum) (4) Pérou, Equateur. 7. insigne Chantini Indes Orientales (Sylhet). (1) Figuré dans la Lindenia, vol. III, pi. CXXV. (2) » >' vol, III.pl.CXXIX. (3) » » vol. I, pi. XXXIII. (4) Figuré dans la Lindenia, vol. II, pi. XCVI, et vol. III, pi. CXXXI, i" MAI i8go 59 8. vexillarium . hybr. barbatum X Fairieanum. 9. Lawrenceanum (i) Nord de Bornéo. 10. Schruderae (2) hybr. caudatum X Sedeni. 11. microchilum {7,) hybr. niveum X Druryi. 12. Harrisianum supcybiim{^) hybr. villosum X barbatum. 13. Elliottianum (5) Philippines. 14. Spicerianum Assam. 15. grande hybr. longifolium Roezli X caudatum. 16. tessellatum porphyrcuiii {6) hybr. concolor x barbatum. 17. bellaiulum {7) Indo-Chine. 18. Arthurianum (S) hybr. insigne X Fairieanum. 19. orphanum (9) hybr. barbatum X Druryi. 20. Ciirtisi {10) Sumatra. 21. praestans {11) Malaisie. 22. Sallieri Hyeamim {12) hybr. villosum X insigne. 23. nitens superbum {i i) hybr. villosum X insigne Maulei. 24. selligerum majus{i4) hybr. barbatum X laevigatum. 25. Ashburtoniae expansum hybr. barbatum X insigne. DEUXIÈME QUESTION 26. Fairieanum Bhoutan. 27. Sedeni candidulum hybr. longifolium X Schlimi albiflorum. 28. superbiens (Veitchi) Java, Assam. 29. Hirsutissimiim Assam. 30. Sanderianum Malaisie. 31. ciliolare Miteauanum (15) Philippines. 32. villosum {16) Moulmein. 33. callosum{ij) Siam. 34. barbatum var. Warncri Archipel Malais. 35. Boxalli id. 36. Crossianum hybr. insigne X venustum. 37. Charles Canham hybr. villosum X superbiens. 38. Euryandrum hybr. barbatum X Stonei. (i) Figuré dans la Lindenia, vol. I, pi. XLII. (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) vol. II, pi. LXIX. vol. IL pi. L. vol. m, pl.CXVIII. v.IV.pl.CLXXXVI vol. I, pi. XVIII. vol.IV.pl.CXLIX. vol. III, pi. CXXI. vol. V, pi. CCVI. (10} Figuré dans la Lindenia, vol. III, pi. CXL. (II) (12) (13) (14) (15) (16) (17) vol. III, pi. CIL V. Il, pi. LXXXIV. V. V, pi. CCXXIII. vol. L pi. XXII. vol. IV, pi. CXLVI. V. m, pi. cxxxii. vol. II, pi. LXXIII. 6o LE JOURNAL DES ORCHIDÉES 39. lo Eldorado hybr. argus X Lawrenceanum. 40. albo-purpunum hybr. Schlimi X Domini, 41. marmorophyllum hybr. Hookerae X barbatum. 42. Tautzianum hybr. niveum X barbatum. 43. Germinyanum hybr. villosum X hirsutissimum. 44. niveum Moulmein. 45. Rothschildianum Nouvelle Guinée. 46. politum hybr. d'origine mal connue. 47. cardinale hybr. Sedeni X Schlimi albiflorum. 48. calurum hybr. longiflorum X Sedeni. . 49. loevigatum. Philippines. 50. Lowiamim Sarawak (Bornéo). Occupons nous maintenant des 12 Cypripedium qui conviennent le mieux pour la grande culture et la fleur coupée, c'est-à-dire de la TROISIÈME QUESTION 1. insigne. . . . ■ v. plus haut. 2. barbatum ; . . . id. 3. Lawrenceanum id. 4. Leeamim id. 5. villosum id, 6. Spiceriamim id. 7. nitens ..." id. 8. Harrisiantim id. g. callosum id. 10. Sedeni id. 11. Dauthieri hybr. sub. var. Harrisianum. 12. Boxalli var. villosum. Bien peu d'amateurs ont répondu à cette question; elle ne semble pas les avoir beaucoup intéressés. * * * QUATRIÈME QUESTION Quelles sont les espèces et variétés à éloigner de toute collection de choix? Un très petit nombre d'espèces ou de variétés ont été désignées par plusieurs des votants ; six seulement paraissent subir une réprobation mar- quée. Ce sont : Le C. Bullenianum. Le C. Pearcei. C. turpe. C. venustum. Ç. Af"' Canham. C. javanicum. I" MAI 1890 61 Viennent ensuite quelques plantes nommées une ou deux fois seulement, notamment les C. Meirax , conchiferum, vittatum, pardinum, chloroneurum , obscurum, Dayanum , calophylluui , auroreum, albanense, Cooksoni, Reichenbachi, Boisserianmn, melanophthalmum, etc. Cette dernière question, d'ailleurs, a donné lieu à une manifestation des plus intéressantes; elle a soulevé les objections, nous dirions presque les réclama- tions d'un certain nombre d'amateurs, qui ont pris la défense de leurs plantes favorites et ont refusé de nous fournir une liste de proscription. « Tous les Cypripedium méritent d'être cultivés, nous écrit M. Otto Ballif; le modeste Calceolus ainsi que le honteux tnrpe ont aussi leur charme. » — « Chaque plante a son intérêt et son cachet, » dit M. Masereel. « Aucun ne me semble mauvais, » déclare M. Van Cauwelaert, et M. Miteau exprime l'avis que « tous les Cypripedium même les plus laids ont un mérite particulier. N'en eussent-ils pas d'autre que de faire valoir les variétés réputées incontestable- ment belles, qu'ils devraient encore être jugés dignes de trouver place dans toute collection d'amateur. » Bien d'autres réponses encore nous ont apporté des professions de foi semblables. Cette impression générale, est-il besoin de le dire, n'a rien qui nous déplaise. Comme nous l'écrivions au début de ce compte-rendu, notre but a été surtout de fixer en quelque sorte l'opinion par ce plébiscite, de renseigner et de guider les amateurs qui, après avoir subi l'entraînement de la vogue, se demandaient si e^le était justifiée, si elle reposait sur une base sérieuse, ou si les Cypripe- dium allaient être oubliés et disparaître dans l'ombre. Quelques personnes, peu au courant des introductions nouvelles et des hybrides mis au commerce récem- ment, ou mal guidées dans leurs tentatives, pouvaient avoir entrepris la cul- ture d'espèces inférieures; il était utile de leur indiquer leur erreur, de les mettre en garde contre les plantes mauvaises. Eh bien ! ces amateurs peuvent être rassurés : la grande majorité des cultivateurs répondent avec l'autorité que leur donne leur expérience, qu'il n'en est pas de mauvaises. S'il convient d'en écarter quelques-unes, ce sont, comme l'écrit M. Wallaert, « celles à teintes neutres ou incertaines, à moins qu'elles ne puissent fixer l'attention par des formes étranges ou nouvelles. » C'est-à-dire que le genre est assez riche en belles espèces ou variétés pour que nous puissions nous montrer difficiles et n'accueillir que les plus saillantes. A ce point de vue nos lecteurs rece- vront satisfaction complète dans la réponse aux deux premières questions, qui leur fournira une liste autorisée de cinquante espèces ou variétés incontestable- ment dignes de leur choix. 62 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Il était opportun, croyons-nous — et le dépouillement de ce plébiscite nous confirme pleinement dans cette pensée — il était opportun de faire le départ entre deux tendances, non pas opposées, mais différentes. Les acheteurs de fleurs coupées ou même les acheteurs de plantes qui se préoccupent seulement d'orner leur appartement ou leur table, n'ont pas tout à fait les mêmes préfé- rences, les mêmes prédilections que nous autres cultivateurs, qui nous pas- sionnons pour les conquêtes difficiles, pour les plantes que nous avons vues se développer par nos soins, que nous avons sauvées parfois, ou introduites, ou découvertes ou gagnées de semis. C'est, d'un côté, la recherche du gracieux, de l'élégant, le goût de la parure, en somme, car S'^ Mousseline a étendu jusque là son empire; de l'autre, l'amour de l'art, de l'inconnu, et un peu du mer- veilleux. Or nous risquons peut-être, comme on risque aussi de l'autre côté, de devenir insensiblement trop exclusifs. Habitués aux émotions, aux vives jouissances des explorations lointaines, des cultures à instituer, des espèces nouvelles à découvrir, puis à établir, nous nous laissons aller quelquefois à négliger ce que d'autres admirent. C'est ainsi que Sir Trevor Lawrence, un des premiers amateurs d'Angleterre, si pas le principal, nous exprime l'avis que « les hybrides de Cypripedium encombrent nos serres plus qu'ils ne les embellissent. Il y en a de très beaux, ajoute-t-il, tels que le C. Leeanum, le C. Morganiae et d'autres ; mais la plupart n'ont qu'une valeur ornementale très mince. » Nous en voyons en effet plusieurs occuper dans notre liste un rang des plus honorables; et c'est justice, puisqu'il s'agit avant tout de rechercher les cinquante espèces ou variétés les plus belles. Mais on ne peut se dissimuler aussi que l'accroissement excessif du nombre des hybrides risque d'effrayer un peu les amateurs et de les noyer dans une complication qu'ils renonce- raient finalement à démêler. C'est une crainte dont nous trouvons également l'expression dans la lettre de M. Martin Cahuzac, que nous regrettons de ne pouvoir reproduire ici. Nous croyons utile d'appeler sur ce sujet l'attention des amateurs d'Orchidées. De même aussi nous nous laissons parfois aller à mettre au premier rang les espèces très rares ou les monstruosités botaniques, au détriment de la grâce artistique ou de l'éclat du coloris. Nous risquerions de ne pas être suivis dans cette voie. En résumé, il ne faut pas que l'une des deux tendances dont nous parlons risque de tuer l'autre ou même de l'effaroucher. Le domaine est assez vaste pour que chacune puisse s'y satisfaire amplement. Il suffît de leur assigner leur part. C'était là le but, et aussi, croyons-nous, la réelle utilité de ce plébiscite. i*' MAI i8go 63 REMPOTAGE DES ORCHIDEES II. — Cattleya et Laelia L'époque la plus propice pour le rempotage de ces deux genres est celle qui suit la période de repos, et où le retour de la vie se manifeste par l'apparition de nouvelles racines. Il n'est pas possible par conséquent de fixer cette opé- ration à une certaine époque de l'année, d'une manière générale, et de sou- mettre toutes les plantes à cette règle, car les diverses espèces entrent en floraison et en croissance à des dates très différentes, qui se répartissent sur la plus grande partie de l'année. Le cultivateur qui veille sur ses plantes avec sollicitude, et qui sait les observer, reconnaîtra sans peine le moment favorable. Ajoutons cependant que cette transplantation peut parfois devenir nécessaire en dehors de l'époque que nous indiquons. Lorsqu'une plante dépérit et s'affai- blit pour des raisons quelconques, il peut arriver que le rempotage s'impose, d'une façon exceptionnelle, comme une ressource extrême pour la sauver. Mais il ne faut recourir à cette opération qu'avec la plus grande circonspection. Lorsque le moment favorable est arrivé, il est bon, avant de rempoter les plantes, de les laver avec une solution diluée de nicotine. Nous recomman- derons de faire ce lavage très complet, très minutieux même, et de passer en revue les replis des feuilles et les endroits couverts, où pourraient se dissi- muler des insectes. On les chassera aisément par un lavage abondamment pratiqué. Quant à l'arrosage, il convient de le supprimer pendant quelques jours avant le rempotage. Il arrive fréquemment que les racines se collent aux parois des pots ou des corbeilles. On les détachera plus facilement quand le compost sera bien sec. C'est une opération des plus délicates, et l'on devra y procéder avec beaucoup de patience et de soin pour ne pas blesser les racines. La plante étant alors enlevée du pot, on retire tout ce qu'on peut détacher de compost, en observant toujours la même prudence; puis on retranche des racines toutes les parties mortes ou pourries. Il faut pour cela se servir d'un 64 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES couteau parfaitement aiguisé, afin que les plaies présentent une surface aussi petite et aussi nette que possible, et que, par suite, la cicatrisation se fasse rapidement. Pour les Cattleya et Laelia (à part le Laelia du Mexique, dont nous nous occuperons plus loin) le meilleur compost consiste en un mélange de bonne terre fibreuse pour les deux tiers, et, pour un tiers, de sphagnum frais, qu'il sera bon de laver au préalable, s'il contient quelques impuretés. Les deux matières seront hachées (pas trop fin cependant), puis mélangées ensemble, et elles seront alors prêtes à être employées. Lorsque l'on n'a qu'un espace restreint et que les matériaux sont exposés à une température basse, il faut les placer quelque temps, avant de les employer, dans l'endroit où se trouvent les plantes elles mêmes afin de les amener à la même température qu'elles. C'est un point important; car il arrive fréquem- ment que l'emploi de matériaux trop froids fait dépérir des plantes parfaite- ment saines et vigoureuses au moment du rempotage; et comme ces fâcheuses conséquences n'apparaissent pas immédiatement, la véritable cause du mal reste la plupart du temps inconnue et inexpliquée, et l'accident est mis sur le compte des pauvres plantes qui n'en peuvent mais. La culture en pots est la plus recommandable pour les Cattleya, excepté les C. Aclandiae, citrina, marginata, superba, Walkeriana, nohilior et quelques autres espèces à petits bulbes. C'est également celle qui convient le mieux aux Laelia des espèces vigoureuses, tels que les L. elegans, purpurata, Perrini, etc.. Quant aux espèces du Mexique, comme les L. anceps et autumnalis, la culture en corbeilles donnera de meilleurs résultats. Ajoutons que, dans le compost, on devra faire entrer moins de sphagnum, ou même le supprimer complètement, car il a l'inconvénient de conserver trop longtemps l'humidité, ce qui amènerait bientôt la pourriture des racines. Il faudra, pour la même raison, mélanger à la terre fibreuse des tessons de pots, afin d'établir une porosité suffisante. L'étude des conditions, climatériques et autres, dans lesquelles croissent ces plantes fournira d'ailleurs sur ces divers points des indications précises et complètes. Les Laelia alhida, majalis, et quelques autres espèces à petits bulbes, ainsi que les Cattleya Dayana, Pinelli, praestans, etc., prospèrent bien sur bloc. Le point capital, pour réussir, consiste dans un drainage puissant; faute de ce soin, il serait impossible de maintenir les racines en bon état; et la maladie des racines met en danger la vie même de la plante. Des milliers de plantes I^' MAI 1890 65 meurent prématurément, à cause de la négligence apportée à l'observation de cette règle si simple. Un second point d'une importance également considérable, c'est d'entretenir la plus grande propreté. Il faut laver soigneusement les pots et les corbeilles qui ont déjà servi; quant à ceux qui sont neufs, il faut veiller à ce qu'ils ne soient pas trop secs, parce que leurs pores absorberaient rapidement toute l'humidité et dessécheraient ainsi la plante. Aussi sera-t-il bon de les plonger dans l'eau pendant quelques instants avant de les employer. On remplira les pots aux deux tiers avec des tessons bien propres, que l'on recouvrira d'une couche de sphagnum, pour empêcher l'engorgement du drainage par de petits morceaux de terre fibreuse. Il n'est pas bon d'employer des pots trop grands; il vaut mieux rempoter les plantes tous les ans. Le renouvellement du compost a une importance bien plus grande, pour leur croissance, que le grand espace donné aux racines. Beaucoup de personnes croient en employait ce procédé donner plus de vigueur à leurs plantes; c'est souvent le contraire qui se produit. On exhaussera la plante dans le pot plus ou moins, selon sa grosseur, et l'on aura soin de ne pas couvrir de terre la base des bulbes. Si la plante est trop forte ou trop faible pour tenir solidement fixée dans le compost, on la conso- lidera au moyen de tuteurs, que l'on disposera avec grand soin. Ils rendront les plus grands services en facihtant notablement la croissance de la plante. On place délicatement les racines dans le pot ou la corbeillle, et l'on empote la plante assez solidement, selon sa grosseur et sa vigueur. Puis on arrose légèrement la surface du compost, et on l'arrondit en la pressant avec le plan- toir. Les vases acquièrent ainsi à peu de frais un aspect plus élégant et plus propre. Les Laelia cultivés sur bloc doivent être déplacés le moins souvent possible. Ce n'est guère qu'en cas de nécessité absolue, quand le bloc est pourri, qu'il faut le renouveler, non sans prendre le plus grand soin des racines. On couvrira d'abord le bloc d'un peu de terre fibreuse et l'on fixera dessus la plante dans la position convenable au moyen de fil de laiton ou de cuivre. La plante une fois rempotée, il convient de prendre de grandes précautions pour l'arrosage; un excès d'eau peut avoir promptement des conséquences funestes. D'ailleurs, sur ce point encore, la pratique et une observation sagace apprendront bientôt au cultivateur à discerner les besoins de ses plantes. 66 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES TRAVAUX DE LA PREMIÈRE QUINZAINE DE MAI La période de repos a pris entièrement fin, et c'est plaisir de voir la vie reparaître dans les cultures. Pour seconder ce retour d'activité, il faut aux plantes un air frais, de la chaleur et de l'humidité, sans excès de l'une ni de l'autre; car dans le premier cas la sécheresse ferait jaunir et rider les feuilles, et dans le second cas, les taches ne tarderaient pas à apparaître. Il faut éviter également de donner trop de jour, ce qui produirait le gonflement et la des- quammation des feuilles. En abritant la serre à certaines heures, on conservera l'humidité de l'atmosphère, et l'on protégera en même temps les plantes contre les rayons directs du soleil. Dans la serre des Odontoglossum, il faut de l'humidité, une lumière atténuée, et très peu de chauffage, sauf la nuit, et dans le cas où la température exté- rieure deviendrait exceptionnellement froide. En temps ordinaire, on peut à l'époque où nous sommes, donner de l'air abondamment dans les serres. On devra maintenir désormais la température un peu plus haute pendant la nuit. On pourra la fixer, à six heures du matin, à 20° pour la serre chaude, 16° pour celle des Dendrobiwn et pour celle des Cattleya, 12° environ pour celle des Odontoglossum. Nous employons des désignations suffisamment claires, et faciles à retenir. Il va sans dire que l'on peut établir d'autres divisions des serres, et régler la température en conséquence. Il est peut être utile d'indiquer ici que certaines espèces d'Orchidées semblent réussir particulièrement dans des paniers peu profonds ou des corbeilles de bois suspendues à la toiture de la serre, ou encore fixées sur bloc, et sus- pendues d'une façon analogue. Il est même probable qu'avec la majorité des épiphytes cette disposition donnerait d'excellents résultats. Toutefois nos serres actuelles étant surtout aménagées en vue de la culture en pots, on continue de la pratiquer dans la plupart des cas. Beaucoup de plantes s'en trouvent bien, et il n'est pas besoin de changer leur traitement; mais il en est qui paraissent rechercher l'air et la lumière; les Dendrobium, notamment, sont toujours plus vigoureux et plus florissants, lorsqu'ils sont cultivés près I" MAI 1890 67 du vitrage, que lorsqu'ils sont placés sur des tablettes dans des serres hautes et vastes. Il en est de même des Phaloenopsis et de bien d'autres Orchidées. — Celles là devront absolument être rapprochées des vitres. Il résulte de ces observations que lors de la construction d'une nouvelle serre, on devra s'attacher surtout à la faire aussi basse de toiture que le permettra la hauteur des plantes qu'on se proposera d'y cultiver. De cette façon, il faudra beaucoup moins de chauffage, et par suite l'atmosphère retiendra plus d'hu- midité. Il est aussi fort bon d'élever les Orchidées sur des pots, sur des colonnettes, ou par tout autre expédient, pour les rapprocher des vitres, et pour le coup d'œil c'est d'un effet charmant, quand elles sont espacées et placées avec goût. Remarquons toutefois que les Orchidées qui sont près du vitrage se des- sèchent plus rapidement que les autres; et comme elles sont plus difficiles à surveiller, elles risquent d'être oubliées ou négligées. A cette époque de l'année, il faut donc les examiner tous les jours. Il y en aura peu, sans doute, qui ne réclameront pas d'eau; si on les laissait se dessécher trop, elles pour- raient être retardées dans leur végétation. Les Dendrobium, les Cattleya, quelques Laelia, les Phaloenopsis, les Aerides, les Vanda, les Stanhopea, les Catasetum, les Acineta, les HouUetia et quelques autres genres peuvent être cultivés parfaitement en paniers; les Cypripedium et toutes les Orchidées terrestres doivent l'être exclusivement en pots. Dans la serre chaude, celle des Aerides et des Vanda, on peut placer, en cette saison, beaucoup de Cypripedium, quoique cette serre soit plutôt un peu trop chaude pour eux et pas assez aérée, si elle est réservée spécialement à ces Orchidées indiennes ainsi qu'aux Saccolabium et Phaloenopsis. La serre des Cypripedium doit être intermédiaire entre la serre aux Vanda et celle des Cattleya à cette époque de l'année. Dans la serre chaude, on devra les mettre à l'endroit le plus ombragé, et l'on placera sous les tablettes de grosses scories de houille ou du gravier, qui puissent retenir l'eau d'arrosage, et entretenir une atmosphère constamment humide. Un certain nombre de Cypripedium sont actuellement en fleurs ou en boutons. Dans cet état, il est préférable de ne pas toucher à leurs racines; mais dès que les fleurs sont passées, il faut se hâter de faire les rempotages nécessaires. L'époque de la floraison et celle qui suit immédiatement, sont les seuls moments où la croissance semble s'interrompre, où le repos paraît complet; c'est celle qui convient le mieux pour le rempotage. 68 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Les C. Lowi, Stonei, Parishi, praestans, EllioUianwn, laevigattim et Haynal- dianum sont des espèces vigoureuses, donnant des tiges de trois à sept fleurs. On pourra les cultiver dans la serre chaude aérée ; mais les villosum, Boxalli, caudatwn et hirsiUissimwn, ainsi que les variétés de barbatum, Dayanum, super- biens, Sedeni, Schroederae, grande, Roezli, Dominianum, etc., réclament une serre un peu plus tempérée. Les insigne, Sallieri, Arthur ianum, prospèrent dans la serre froide, et fleuriront abondamment si l'on peut les mettre à la fin de l'été dans un endroit où ils aient beaucoup de soleil. Lorsque le moment sera venu de procéder à leur rempotage, on remplira les pots à moitié avec des tessons, que l'on placera un à un, pour avoir un excel- lent drainage ; on se servira ensuite de terre fibreuse et de sphagnum parfaite- ment mélangés. On pressera modérément, pour que les racines puissent pousser rapidement à travers les matériaux, et que la plante soit bientôt établie. On arrosera abondamment dès que les nouvelles racines apparaîtront, et à l'occasion l'on pourra asperger d'eau le feuillage. Nous publierons prochainement quelques notes spécialement consacrées au rempotage des Cypripedium. Nous sommes, en mai, dans la grande époque de végétation de la plupart des Orchidées. Les plantes devront être peu dérangées en cette saison. Les seuls soins du jardinier consisteront dans la surveillance de l'humidité, de la chaleur nocturne et de l'aération suivant l'intensité de l'atmosphère extérieure. La propreté des serres, des plantes et des pots, sera surveillée d'une façon très rigoureuse. Elle est de toutes les saisons. CHRONIQUE ORCHIDÉENNE MENSUELLE. — L'importance des déve- loppements pris par le Plébiscite des Cypripedium, dont nous donnons plus haut le compte-rendu, nous oblige à supprimer pour cette fois la Chronique Orchi- déenne mensuelle, et à remettre au prochain numéro plusieurs articles de nos collaborateurs. ANNONCES AU PARC LEOPOLD èi :^ fi X7 :x: £3 lui n. DEMANDE A ACHETER „, DE FORTS EXEMPLAIRES DE CYPRIPEDIUM f rnrgçig.lgiJlJpCïïgCfiaiJifijLnpj[îîiaiHïaCiplCû3lJirg ANNONCES Page ou division de page à louer L ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE Oîrecteur : •!. L. 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Case à louer TERRE FIBREUSE ET SPHAGNUM Prix les plus réduits^ défiant toute conciD'rence Adolphe BRAHY-MARCHAL à GHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles li. D'HONDT Rue des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLAGES, PONTS, etc. MAISON FONDEE EN 1850 Atelier de construction pour Fojers, Fourneaux et chauffage en tous genres Priac et renseignements sur demande. CH. BUSS Rue d'Akkergem, no eo, Gil.IWD USINE A VAPEUR POUR LA CONSTRUCTION DE SERRES Iiislallalion complèle de tous systèmes de Serres, Plans et Devis SERRKS A VIGi\ES, A ORCHIDÉES ET A MULTIPLICATION COUCHES A LÉGUMES ET A FLEURS. — ABRIS VITRÉS MOBILES POUR PÊCHERS Claies et lattis roulants de tous modèles et grandeurs 150 MEDAILLES WJL EXPOSITIOMS DU PAYS ET DE li'ÉTBAIVGER 1885 — Médaille d'Argenl à l'Exposition Uoiverselle d'Anvers — 1885 CONSTRUCTION D'APPAREILS DE CHAUFFAGE A EAU CHAUDE ET A VAPEUR POUR SERRES & BATIMENTS Atelier de construction de Ponts et Serres en fer CHAUDRONNERIE EN FER MÉDAILLES OBTENUES A DIVERSES EXPOSITIONS ED. VAN HEDDEGHEM CONSTRUCTEUR \\m Merlens, Fauboui'y (l'Anvers Case à louer GRANDE SPÉCIALITÉ D'OUTILS ET INSTRUMENTS AGRICOLES ET HORTICOLES Seringues, Arrosoirs, Coupe-bordures, Échenil- loirs. Sécateurs de toutes sortes. Serpettes, Greffoirs, Pelles et Bêches pour jardinage et drainage. Râteaux, Rasettes, Plantoirs, Fau- cheuses, etc. QUINCAILLERIE GENERALE ARTICLES DE MÉNAGE ET DE CHAUFFAGE Fil de fer galvanisé, Clous, etc., etc. M. LIIMDEKENS 292, Chaussée de Wavre, BRUXELLES. a, 1- Année. 15 MAI 1890 Numéros. ^ LE ^ JOURNAL DES ORCHIDÉES GUIDE nm^m de culture LUCIEN LINDEN Adiïiinistrateur-Diiecteur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne AVEC LA COLLABORATION DE MM. J. LijiDEN, Comle du Blysson, de Lansbehge, (1. Warocqué, R. A. ROLFE, G. MlTEAU, ÉM. RoDICAS, P. K. DE Plydt, N. Fl>ck, E. Wallaert, p. GloiNer, g. JoRis, A. Van I.msciidot, Fr. Desbois, A. Lfnden, E. S. Raind, D"- Van Calwelaert, E. BriNt.EROïH, Ch. Vasseur, James O'Brien, Jules Hye, R. 3L\nTi.N Cahuzac, D-- Capart, Comte de Bousies, Alf. Bleu, J. du Tiueu de Terdonck, A. Lallemand, A. Cogniaux, Max Garisier, Em. Pierrët, p. Silver, J.Moens, L. Lubbers, A. Dalliére, Comte de Morais, O.Ballif, C. Ellner, F.Kegeljan, D.Massange de Louvrex, A. DE LA Devamsayë, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles André, etc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an Parait le l^^' et le lî> de diaqiie mois v^. AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES IJRRAIRES. ^) _^\^ xt,S)~ Ganil, inipr. Eiiçr. VaiuîerUaeghen. (C;i^J LINDENIA lOONOŒÏlAl^HIE DES OÏICÏÏLIDÉES PUBLICATIOX MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraison contient qiiatre belles planches richement coloriées Directeur: J LINDEN Rédacteurs : LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées ^ COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES Voluiixie Ai'iaiillins Lcoiiis, Aci'ides maciilosum var. l'orniosiim, Acriilcs odovaliiin var. Dciiiidolli. Aeriilcs Keicliciiliaclii. Aji'anisia tricolor. (^ialasetum discolor, ('«alascluiii lij;riiinm. Caltlcva aiuca, (latllcya .;;iillala var. Icupardiiia. (lalllcya Lawioiu'caiia. C-altleya Malouaiia. Catllcya niaxima var. Hrul>yaiia. (laltlcya noliilior var. Hiif^iicnyi, Callleya l'crci- valiana var. Hoiclicnljaclii. C-allIcya Trianac vai'. allia. tlii. (ialasclimi sjalciiliiin. Call- loya gigas. (îallloya Kimhalliaiia. (".alllcyi Mcinlcli. Oalllc^a Schilloiiana var. Anialiaiia. r.oi'lofjyiic |iaii(liirala. (;y|ifi|ii'- dium fallosiini, (Apripcdiiim inicrochiliim. {'-y|iri|)i'(liitiii Salliri'i, Cypripodium toukinciisc. DciidroliiiiDi liiaclcosmii. Deiidrobiiim inaiiditmii. Kpidcndiiim !«aiiiliaiuiiii. (ialcaiidia Devdiiiana var. Dol[>liiiia. (Jalcamlra llavcnla. Laclia (•Icg.iiis var. Hoiitteana. Masdovallia Wilclii. Millmiia spcclahilis var. linonla. (Iiicidiiiiii ciicullahiin. Oiiciilitnn .loiicsianiiiii. Oiici- «31,10 Voluiïie modia. Ansellia 1 diuni Warscowic/.i. Odoiildalossuin .\loxandrao var. (aitse- iiiiaimm. ()d(uil(i{;l(issiiin ('.(iradiiici granditlorum. OiloiilD- jjldssiiiii grande. (Idoiildgldssiini Liiciaiiiaiuim. OdonUi- j;ii)ssiim liilcii-piiipurciiiii. ((donlogliissmii U(j('zli. (Jdonlo- j;li)ssiiiii Scliillcriaiiiini. l'Iialaciiopsis amabilis, IMialacnopsis l.iiddciiiaiiiiiana. IMialacnopsis Sninalrana. Piluinna nubilis, Saicnlaliinin giganlcuni \:>\-. illnslrc. Sclcnipidiuni candalnm giganlcnni. Sclcnipcdinni Silir(idora<^ var. splcndons, Spa- llioglnllis idicata. Slaninipca ligrina. Trichocenlrum ali)o- pui'pnrcuni var slrialiiin. Vanda Lindcni. Vanda suavis var. Lindi'iii. Zvgopclalnni nislralinii. ;çiii.. Vol lime Acridcs Ficidingi. Ani'anllics grandiilora. Aerides Houllc- lianum. Agaiiisia cyaiica, Angracnim Lillirnslacliys' Srdcni. Angidoa iinillora. IJrassavdla ciicullala vai'. cuspidala. Hulho- plivllnni granililldrmii. Calasolnm Biingcrotlii var. aurcuni, (".alascluin Biingrrollii var. Pdllsiannni. ('ialas(>liim dccipions, C.atasotuni pidclirnni. Calllcya (iilicziao. Caltlcya laliiata var. aiilnninalis, C.illlcya virginalis. (lleisdsliima crassitVditini. Cvpi'ipcdiuni Ai'ilinrianuni \ar. pallidnni. Cyjniih'diLini Can Marliaiinm. ('-ypripi' E I\l ADMINISTRATEUE LUCIEN LIIVOEIV REDACTEUU ÉmiILE RODIONS COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS Prix de l'abonnement, payable d'avance : Par volume de 12 livraisons (de janvier à décembre) envoyées chacune franco par la poste Pour toute l'union postale, 30 francs On s'abonne à radminislralion de L'ILLUSTRATION HORTICOLE >0, rue l^îertz, à Brux:elles ainsi que chez les principaux libraires de Belgique et de Vétranger Envoi franco d'une livraison-spécimen sur demande affranchie accompagnée de 3 francs en timbres-poste. SPECIALITE DE CRISTAUX RICHES ET ORDINAIRES VAL St-LA.A10ERX Belgique) 68, Montagne de la Cour BRUXELLES GRAND ASSORTIMENT DE FANTAISIES ARTICLES DE SAXE Porcelaines et Faïences Françaises, Anglaises, Belges, etc. Services de Table en faience, 77 pièces depuis 35 francs Services de Table en cristal, 62 pièces, depuis 30 francs La Maison se cliarge de faire exéciiler Ions les Iravaux qui lui seionl demandés, soil d'après des dessins ou d'autres renseisnenienls. FLEURS D'ORCHIDÉES Les relations du JOURNAL DES ORCHIDÉES avec les amateurs et cul- tivateurs tVOrchidées qui vendent des fleurs coupées, lui permettent d'indi- quer, en tout temps, aux intéressés où ils peuvent se les procurer. S'adresser pour la Vente et l'Achat au bureau du Journal (pii se fera un plaisir de fournir sans aucune comniission, tous les ren- seignements utiles. TERRE FIBREUSE ET SPHAGNUM P7'ix les plus réchiils, défiant toute conciin-ence Adolphe BRAHY-MARCHÂL à, GHANLY (Belgique^ FOURNISSEUR DK L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles H. D'HONDT Rue des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLx^GES, POiNTS, etc. Atelier de construction pour Foyers, Fourneaux et chauffage en tous genres Prix et renseignements sur demande. MAISON FONDEE EN 1850 CH. 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Moens, L. Lubbers, A. Dalliére, Comte de Moran, O.Ballif, C.Ellner.F.Kegelian, D.Massaisge de Louvrex, A. de la Devansaye, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles A:sdré, cIc. Prix de rAbonnement : 10 francs par an Paraît le 1<^' et le 13 de clxaqvxe mois AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. .Cl'î (fl'5 ■ L "v'-jT— Ganil, inipr. Eiig. A'anderbaetîlien. (Qr LINDENIA lOOISrOGM^^l^IIIB DES OÏIOHIDÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Ohaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J LINDEN Rédacteurs : LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles Le plus beaUj le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées » COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er \rolriiïie Acranlluis Leonis, Aerides maculosuni var. formosuiii, Aei'ides odoratum var. Demidoftî. Aerides Rciilionl)nclii. Aganisia Iricolor, Calasetum discolor, Catasetum tigrinum. Cattleya aurea, Cattlcya gultala var. Icupardina. Caltleya Lawrenceana . Cattlcya Malouana, Cattlcya maxinia var. Hrubyana, Cattleya nobilior var. Huguenyi. Cattleya Perci- valiaiia var. Rciclieiibachi, Cattleya Trianae vai-, alba. Catt- lcya Trianac vai'. .\nnac, Clcisosloma Guibcrti, Cypripcdiitm Druryi, Cypripediuni Lawrenceanum var. Hyeaniim. Cypri- pedium œnanthum superbtim. Cypripedium selligerum majus, Cvpripedium tessellatum vai. porphyreum. Dendrobium Fal- concri. Dendrobium stratiotcs, Dendrobium tbvrsitlorum. Epideiidrum paniculaluni Masdevallia Lindeni var. grandi- llora. Masdevallia Roezli. Oncidium Laiiceanum var. super- bum. Oncidium Limminghei, Odontoglossum Alexandrae. Odonloglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum. Odontoglossum rubcscens, Odontoglossum Ruckerianum. Odontoglossum vcxillarium var. purpurcum, Odontoglossum Wilckeanum albens. Papbinia cristata var. Randi. Phalae- nopsis Sanderiana. Piialacnopsis Stuartiana var. punctulata. Restrepia antennifera. Selcnfpedium reticulatum. Spatho- gloltis Augusiorum. Trichocentrum tigrinum var. splendens. Trichopilia suavis. Vanda Roxalli, VandaDennisoniana.Vanda Sanderiana var. labellu viridi. amc Volume Angraecum Ellisi, Anguloa Ruckori var. média. Ansellia congoensis. liollca pulvinan's. Brassia raudaln. C,alanllic Rpgiiicri. Calasetiiin Bungt-rollii. Calasctiim galeriltim. Calt- leya gigas, Calllcya Kimltalliana, ("ialllcya Mondcli. i-alllcya Schilleriana var. Amaliaiia. ('ioolugyno pandurala. (',y|>ri[io- diiim callosum, (îyitripediniii niic'i'ochilum. (lypripcdiiim Sallicii, (îypi'ipcMliiim lonkii)oiisp, Dciidrohium hiaclfosnin, Dcndi'iil)iiiiii inaiiditiim. Epidciidiiiii) Handianiiin. (ialoandra Dpvoniana var. Dciphina. (lalrainli-a llavcola. I.aclia r-lcgaiis var. Hoiilleana. Masdevallia Vcilclii. Millonia .sprciahilis var. lincata, Oiicidiuni cucoliatuin. Oiuidiuni Juncsiaiiiim, Onci- dium Warscewiczi. Odontoglossum Alexandrae var. Cutse- miaiuim. Odontoglossum Coradinoi graiidiflorum. Odonto- jjlossnin grande, ((doiiloglossuin Luciaiiianum, Odonto- glossum Inleo-purpni'cnm. Odontoglossum Roezii. Odonto- glossum Schillctiannm. Plialacnopsis amabilis, Phalaenopsis liiidd(Miianniana. IMialacnopsis Siimalrana. Pilumna nobilis, Saccolahium gig.intoiim vai. illustre. Sclenipedium candatum giganliMim. Sflcnipcdium IScliroderac var. splendens. Spa- ihogloltis plicata. .Staniio[>ca ligrina. Tricliocenlrum alho- f)urpnreum var strialum, Vanda Lindcni. Vaiida suavis var. l.indeni, Zygo|)Clalum rostralum. 3me Voluine Aeridcs Fieldingi. .Veranllics grandillora, Acridcs Houlle- tianum. .\ganisia cyauea. .\ngraecum Lilhroslacdiys) Sedeni, .\nguloa nnillora, Brassavola cncullala vai'. cuspidala. Bolbo- phyllnm gTandillorum. Oataselum Bungorothi var. aurcum, Catasclum Bungcrotlii vai'. Pottsianum. Calasclum dpcipinns, ("-alasetum pulcliinm. Catllcya Gilieziae, Calllcya labiala var. aulumnalis, Calllcya virginalis. Cleisosloma crassifolium. Cypripedium Artliurianum var. pallidum. Cypripcdium Can- narlianum. Cypripcdium Curtisi. Cypripedium Harrisianum var. superbum. Cypripedium Lceaiium. (Cypripedium Moensi- anum, Cypripedium pracstans. Cypripedium Van Houtlea- num. Cypripedium villosum. Cypiipedium (Selcnipcdium) Wallisi, Dendrobium purpureum var. candidulum, Dendro- bium rulril'erum. Dendrobium strebloceras var. Rossiauum, lonopsis paniculata var. maxima, Masdevallia macrura, Masde- vallia spectrum. Millonia speclabilis Moreliana, Oncidium cheirophorum, Oncidium papilio var. majus, Oncidium Pha- laenopsis. Odontoglossum eilrosmum var. Devansayeanum. Odontoglossum crispum var. fasluosum. Odontoglossum cris- pum var.Trianae. Odontoglossum cuspidatum. Odontoglossum Harryanum , Odontoglossum odoralum var. baphicanlum , Odontoglossum triumphans, Odontoglossum Uro-Skinneri, Paphinia Lindeniana. Papliinia Modiglianiana, Rodriguezia Bungei'othi, Vanda superba. Volixnic Odontoglossum latimaculatum, Cypripedium Mileauanum, Nanodes Medusae, Dendrobium Bensoniae. Cypripedium bellalulum. Aerides (luinquevulnerum. Odontoglossum Glo- nerianum. Oncidium macranthum. Lycasle Skinneri var. alba. Mesospinidium vulcanicum. Epidendrum nemorale. Warrea Lindeniana. Odontoglossum Halli, Cypripedium Mastersia- num. Lépiotes bicolor. Vanda coeiulea, Sophronilis gran- dillora. Odontoglossum radialum . Comparetlia falcala . Oncidium Forbesi maximum. Ciirrhopetalum pulrhrum . Cypripedium Harrisianum vai-. polychromum. Vanda Iricolor, Callleva chocoensis var. Miss Nilsson. Oncidium iridifolium. Polyslachia pubesceiis, Masdevallia tovarensis, Odonloglos- siun Cervantesi lilacinum, Coelogyne cristata var. alba, Sflenipedium caudalum var. Alberlianum, Angraecum ses- quipedale. Millonia (Odonl.) X Bleuana. Odontoglossum Bieiclirôderianum. Odontoglossum Pescatorei var. Lindeni. Odontoglossum Rossi var. Mommi, Odontoglossum Waroc- queanum, Cattleya Mossiae var. Boiisiesiana, Cypripedium Klliollianum. Dendrobium densillorum. Pliaius grandifolius. Thunia Marshalli. .\nguloa Clowesi, Laelia majalis, Cattleya Mossiae var. Warocipieana. ^me Volume (en cours de publication, Aerides Augustianum, Bolbophyllum Lobbi. Calanthe [ > Masuca, Calanthe Veitchi, Calasetum macrocarpum var. chrysanlhum, Cattleya Trianae var. purpurata. Cattleya Triauae var. M'"<^ Marlin-Cahuzac. Cattleya Trianae var. pallida, Cattleya Trianae var. slriala. Cattleya maxima va--. Malouana, Cymbidium Maslersi, Cypripedium barbato- Veitchianum, Cypripedium nitens. Cypripedium orphanum. Dendrobium crumenatum. Dendrobium infudibulum, Den- drobium Mirbelianum, Dendrobium Paxtoni, Dendrobium Wardianum var. Lowi, Epidendrum prismatocarpum. Epi- 10 livraisons parues) dendrum vitellinum. Gongora maculata, HouUelia Brockle- luirstiana, Laelia anceps var. Hyeana. Laelia elegans, Lycasle coslala, Masdevallia ignea, Millonia Blunti var. Lubbersiana, Millonia vexillaria var. superba. Oncidium aurosum, Onci- dium concolor, Oncidium Marshallianum. Odontoglossum Boddaertianum. Odontoglossum Duvivierianum, Odonto- glossum hastilabium. Odontoglossum maxillare, Phalaenopsis Schilleriana. Rodriguezia réfracta, Vanda Kimballiana, Zygo- pctalum inlermedium. Le ^jrzj; des volumes imrus de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : {'' YolQme, 125 fr. — 2'"'^ Volume, 100 fr, — 3'"^ Volume, 75 fr. — 4'"*^ Volume, 65 fr. LES QUATRE VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 350 FRANCS gme Volume (en cours de publication) : 60 francs S^- ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMERO SPECIMEN : 6 FRANCS SOMMAIRE DU 6"^ NUMÉRO Pages Chronique Orchidéenne mensuelle 85 Les grandes collections d'amateurs 88 Causerie sur les Orchidées .91 Maladies et parasites 95 La petite serre aux Orchidées 97 (]iilture des Orchidées réputées d'un traitement difficile 99 Travaux de la premièi'e quinzaine de juin 100 L'ORGHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRÔDER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BuYSsoN, auteur de VOrchidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas SECRETARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M, G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Les MEETINGS et EXPOSITIONS MENSUELLES de belles et rares Orchidées ont lieu les deuxièmes Dimanche et Lundi de chaque mois dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale^ Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE L'ORGHIDÉENNE, pour l'année 1890, sont MM. Gomte de Bousies, A. Goor, Jules Hye, Kegeljan, Lallemand, Louis Lubbers, Massange de Louvrex, M. Metdepeinningen, g. Miteau, E. Rodigas, A. Van Imschoot et E. Wallaert. Pour tous les renseignements s'adresser au Secrétariat I" JUIN 1890 85 CHRONIQUE ORCHIDÉENNE MENSUELLE REMERCIMENTS A LA PRESSE. — Le Journal des Orchidées est arrivé aujourd'hui à son sixième numéro, et déjà les encouragements, les nombreuses marques de sympathie qui lui sont parvenus, lui apportent la récompense des efforts accomplis et la certitude de l'avenir. Nous tenons à exprimer nos sincères remercîments à nos collaborateurs d'abord, ensuite à tous ceux qui ont bien voulu nous seconder et faciliter notre tâche par leur bienveillance, aux amateurs ainsi qu'à nos confrères de la presse horticole et particulièrement aux journaux suivants : Gardeners' Chronicle, Gartenflora, Garden and Forest, Journal de vul- garisation de V Horticulture, Revue de l'Horticulture belge et étrangère, Revista Hortîcola, Gardeners' Magazine, Journal of Horticulture, L'Orchidophile, Wiener Illustrirte Gartenzeitung, le Moniteur d'Horticulture, Hamburger Garten- und Blumefizeitung, etc. * * UN COELOGYNE LOWIANA MONSTRE. — Un exemplaire de cette magni- fique espèce, qui se trouve actuellement dans les serres de M. le baron ScHRODER, mesure environ i'"5o de diamètre; il a produit, le mois dernier, vingt-neuf tiges florales, chacune ayant une trentaine de fleurs. Ces fleurs se distinguent, paraît-il, par l'éclatant coloris du labelle. * * * L'ODONTOGLOSSUM LILIFLORUM, en fleurs dans les mêmes serres, et que l'on considère parfois comme une variété de l'O. ramosissimum, ne ressemble guère à un Odontoglossum, et peut être pris au premier abord pour un genre différent. Il produit une tige florale érigée, avec un panicule chargé de fleurs qui sont tachetées de lilas. * * * L'ORCHIDÉENNE. — Le dix-neuvième meeting de cette Société s'est tenu le 1 1 mai avec un éclat tout particulier. Rarement une réunion aussi nom- breuse de belles plantes avait été offerte aux yeux des visiteurs. Nous citerons 86 . LE JOURNAL DES ORCHIDÉES notamment une série de Cattleya Mossiae et Mendeli d'une splendeur merveilleuse, ainsi que trois Orchidées nouvelles du plus grand mérite, que nous croyons devoir signaler à nos lecteurs; ce sont les suivantes : Cattleya Warocqueana Lind. — ■ Un nouveau Cattleya dont les caractères sont assez nettement tranchés pour en faire une espèce distincte. Les fleurs sont grandes et remarquablement belles, d'un violet tendre, avec le labelle d'une riche couleur améthyste pourprée, portant une gracieuse bordure rose. Dendrohiuni Galliceanum Lind. — Encore une nouveauté, également très remarquable. Il produit une large grappe de fleurs bien développées, analogues à celles du D. thyrsiflorum. Toutefois elles s'en distinguent par le labelle, qui est plus grand et d'un orange plus éclatant, avec une belle bordure blanche. Les pétales et les sépales sont aussi plus larges que dans l'autre espèce. Sera figuré prochainement dans la Lindenia. Odontoglossum amabile, exposé par M. J. Hye-Leysen. — C'est un hybride naturel d'une réelle beauté. Il portait une hampe chargée de onze fleurs d'assez grandes dimensions. Les sépales et les pétales sont blancs, pointillés de pourpre-marron; le labelle, jaune, porte au centre plusieurs taches un peu plus grandes. Les plantes exposées à ce meeting étaient tellement variées et remar- quables, que le jury, bien connu cependant pour sa sévérité, a distribué plus de quarante mentions. Un connaisseur, qui s'était rendu à Londres le lendemain pour le meeting de la Royal Horticultural Society, nous écrivait que les Orchidées exposées y jouaient un rôle bien inférieur à celui qu'il venait de voir à L'Orchidéenne. * * L'EXPOSITION DE GAND, ouverte le même jour que celle de L'Orchi- déenne par la Société Royale d'Agriculture et de Botanique, a réuni un grand nombre de plantes remarquables. Nous citerons spécialement deux collections de quarante Orchidées exotiques de choix, exposées par M. Jules Hye-Leysen, qui a obtenu un objet d'art comme premier prix, et par M. Alf. Van Imschoot, qui a reçu une médaille d'or. * * * CATTLEYA MENDELI. — On nous rapporte un fait assez curieux pour être signalé ici, et dont ont été témoins MM. Vervaet & C'^ Ils avaient placé un Cattleya Mendeli, dans leur serre, près d'un tuyau de chauffage de départ. I" JUIN 1890 87 Quand on voulut retirer la plante quelque temps après, on s'aperçut qu'elle avait poussé des racines qui étaient fortement adhérentes au tuyau; or, celui-ci se trouvait pendant tout l'hiver à une température si élevée que l'on ne pouvait y appliquer la main. Ce fait n'est pas inconciliable avec ce que nous connaissons du milieu où ces plantes croissent naturellement, sur les rochers où elles sont brûlées tout le jour par les rayons du soleil tropical. Toutefois c'est un traitement qui diffère quelque peu de celui que nous instituons ordinairement dans nos serres, et nous ne prendrions pas sur nous de le recommander. * * * UN MAGNIFIQUE SPECIMEN de Miltonia vexillaria est, en ce moment, en fleurs dans les serres de L'Horticulture Internationale à Bruxelles. Il porte 37 tiges, donnant un total de 187 fleurs épanouies à la fois, La grande serre aux Cattleya, du même établissement, était magnifique pendant la deuxième quinzaine du mois de mai : plus de douze cents fleurs de Cattleya Mossiae, variétés remarquables, étaient écloses en même temps. C'était un spectacle féerique ! L'EXPOSITION D'HORTICULTURE DE PARIS, ouverte aux Champs Elysées du 21 au 26 mai dernier, a obtenu un très grand succès. Nos plantes préférées y étaient admirablement représentées. Le prix d'honneur du Ministre de l'Agriculture pour la meilleure collection d'Orchidées est échu à MM. Sander et C'^ de Londres. Un de nos collaborateurs, amateur sérieux, nous écrit que la plus haute distinction pour les Orchidées revenait cependant à M. Peeters, de Bruxelles, dont la collection était supérieure sous tous les rapports. La collection de M"^ Block, de Bruxelles, était également fort méritante. La grande attraction de l'Exposition était les Orchidées qui y trônaient en reines comme partout. * * L'HORTICULTURE INTERNATIONALE annonce la mise au commerce, à partir d'aujourd'hui, du nouveau Cattleya Warocqueana, qui fit sensation au dernier Meeting de L'Orchidéenne. C'est une des plus belles introductions de ces dernières années. 88 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES LES GRANDES COLLECTIONS D'AMATEURS I. — Une visite à Mariemont Mariemont est célèbre à bien des points de vue; il l'était autrefois à cause de son château historique, qui a disparu. Il l'est aujourd'hui grâce à l'essor de son industrie, si puissamment développée par la famille Warocqué. Il l'est surtout, pour nous autres orchidophiles, en raison des cultures instituées par M. G. Warocqué, et qui peuvent être citées comme modèle, La culture des Orchidées, particulièrement, y a reçu une grande extension et atteint une splendeur incomparable. C'est pour les amateurs un véritable pèlerinage, aussi instructif que séduisant. Pour nous, nous sommes revenus de notre visite réellement émerveillés. Nous avions eu, d'ailleurs, la bonne fortune de la faire dans des conditions particulièrement intéressantes. Nous accom- pagnâmes à Mariemont M. Warocqué, qui voulait bien nous faire les honneurs de son domaine. Son premier soin, en arrivant, est d'aller promener partout le coup d'œil du maître, et surtout de rendre visite à ses chères Orchidées ; nous le suivîmes dans cette tournée, et nous pûmes constater, dès la première serre, que' le président de l'Orchidéenne dirige lui-même ses cultures, qu'il connaît admirablement ses plantes et leurs besoins. Ce n'est pas une sinécure que l'état de millionnaire. Cette réflexion s'impose immédiatement à l'esprit en descendant du train. Vous apercevez près de vous, vous touchez de la main les bâtiments des mines, avec leurs hautes cheminées enveloppées de fumée et les wagonnets emportant au loin le charbon, et qui fonctionnent nuit et jour; vous êtes saisis à la gorge par une vapeur épaisse, noire de suie. Puis vous faites quelques pas, vous êtes à la porte du parc; vous entrez, et vous respirez l'air le plus pur, le plus frais, le plus parfumé. Le château, il est vrai, est situé sur le sommet d'une petite éminence, d'où la vue s'étend à l'infini; et puis une longue série d'arbres en fleurs, qui encadrent les pelouses, envoient à tous les vents leurs effluves. Mais nous ne pouvons pas croire que cela suffise à transformer si complète- i" JUIN i8go 8g ment l'atmosphère; il doit y avoir là quelque sorcellerie d'un magicien habitué à voir réaliser tous ses désirs. En tout cas, il est évident que les plantes se trouvent ici dans le miheu le plus sain et le plus favorable à leur bien-être, et l'on s'explique aisément que leur contemplation soit un véritable enchantement. Les serres se trouvent derrière le château, groupées sur une vaste terrasse. La première où nous entrons est celle des Cattleya, qui contient quelques centaines de Cattleya Mossiae, en plein épanouissement, comprenant les plus magnifiques variétés, notamment le Cattleya Mossiae var. M'"' Arthur Warocquê. Les Mendeli, les Trianae, sont également en grand nombre. Toutes ces plantes sont merveilleuses de vigueur et de beauté. Une autre serre contient les Vanda, dont le Journal des Orchidées signalait récemment la prospérité. Quelques uns atteignent des tailles extraordinaires, et nous en voyons même un de trois mètres de hauteur; les plus beaux Vanda Lowi et tricolor sont là en foule, et répandent un parfum pénétrant; là se trouvent aussi un grand nombre de Cypripedium, environ i6o variétés parmi lesquelles les plus récentes et les plus rares que nous connaissions. La serre des Odontoglossum, où nous entrons ensuite, a un aspect surpre- nant. Il y a là plusieurs mille représentants de ce genre, absolument chargés de tiges florales, épanouies ou en boutons. L'excellent jardinier de M. Warocquê nous dit qu'il pourrait couper cinq mille fleurs dans cette serre sans que la différence fût visible; nous n'avons pas de peine à le croire. Toutes les variétés les plus belles et les plus rares sont rassemblées là; nous notons à la hâte les Od. Halli var. Lindeni, Bleich- rôderianiim, Warocqueanum, etc. Cette collection d'Odontoglossum est assuré- ment une des plus belles qui existent en Europe. La serre voisine renferme les Camélias, formant des pyramides de trois à quatre mètres de hauteur, d'une culture admirable. Ils produisent, nous dit-on, à peu près une fleur pour deux feuilles. Une petite serre est réservée aux Anthurium Scherzerianum, ayant un bon mètre de diamètre et produisant un grand nombre de belles fleurs, qui se détachent d'une façon ravissante sur un fond couvert de Clerodendron Balfouri. La serre des Azalées se trouve près de celle-ci; elle renferme des plantes ayant de un mètre à 1^50 de diamètre. Nous nous rendons ensuite au jardin d'hiver; celui-ci ne comporte plus aujourd'hui l'importance qu'on lui attribuait autrefois, alors que la culture des go LE JOURNAL DES ORCHIDEES Orchidées n'avait pas encore à Mariemont l'importance qu'elle y a acquise aujourd'hui. Mais il est admirablement compris, et disposé de façon à produire le maximum d'effet qu'on peut en attendre. L'entrée en est véritablement féerique. Autour d'un bassin surplombé par des rochers d'un effet très pitto- resque, les plantes, petites et grandes, présentent un groupement des plus artistiques. Les Philodendron, les Areca sapida, Baueri, etc., croissent auprès des superbes Palmiers et des Fougères arborescentes , baignés dans une lumière verte, transparente, qui tombe du toit vitré. Les murs sont ornés de Ficus repens, qui ajoutent à cet effet ravissant. Il y a là un grand nombre de plantes remarquables. Nous citerons spécialement un Livistona Olivaeformis de sept mètres de hauteur, un Cibotiiim pr inceps, dont le tronc atteint dix mètres, un beau Chamaedorea AugtisU et surtout un Sabal Blackburniana qui est à notre avis un des plus beaux Palmiers existant dans nos cultures. Chacune de ses feuilles pourrait abriter six personnes. Nous visitons encore une petite serre dans laquelle se trouvent des Odon- toglossum nouveaux, venus de pays encore inexplorés. Ils sont parfaitement cultivés, et nous espérons qu'il se révélera parmi eux quelques espèces aussi belles que celles que nous avons vues tout à l'heure ; ils se distinguent, en tout cas, par un port et un caractère tout-à-fait différents de ce que nous connaissons jusqu'ici. M. Warocqué nous fait voir encore, avec une obligeance infatigable (infa- tigable à tous les points de vue, car on fait beaucoup de chemin dans cet immense domaine), des forceries pour les fleurs d'appartement, lilas, muguet, roses, boules de neige, etc.. destinées à décorer les salons pendant l'hiver; pour les fraises, qui fournissent abondamment depuis le mois de Mars; pour le raisin, qui se renouvelle en toutes les saisons; pour les pêchers, dont les fruits vont être mûrs dans peu de jours. Nous jetons encore, avant de nous retirer, un coup d'œil à l'immense cor- beille qui renferme, près de la sortie du parc, plusieurs milliers de rosiers choisis parmi les plus belles variétés, et nous partons émerveillés de cette réunion des plantes les plus rares et les plus splendides, et des prodiges de culture qu'il nous a été donné de constater. i" JUIN i8go gi CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES I. — L'Orchidée chez l'amateur Le traitement des Orchidées dans les serres d'amateurs ne doit pas être le même que dans celles des horticulteurs marchands, qui ont intérêt à ce que leurs plantes soient toujours transportables. Celui qui, au contraire, tient à les conserver, ne doit se préoccuper que de leur faire acquérir la vigueur néces- saire à l'émission de leur maximum de floraison. Il n'y parviendra qu'en favo- risant la sortie des racines et leur conservation indéfinie; car les Orchidées, comme tous les végétaux, ne peuvent atteindre leur complet développement qu'en raison du nombre et du bon état de ces organes indispensables à leur existence. Chacun le sait, et cependant, à chaque rempotage, les plantes sont tellement mutilées, qu'on est obligé d'avouer qu'un Cattleya, par exemple, arrivé à une belle force, ne donne jamais plus l'abondance des fleurs qui ont précédé le rempotage. Eh bien, nous avons des exemplaires de plus de cinquante bulbes qui n'ont pas un vide dans le centre, qui ont été rempotés plusieurs fois, et fleurissent chaque année dans leur progression normale; mais aussi leurs racines intactes, et de près d'un mètre de longueur, pendent en tous sens autour d'un panier de quarante centimètres carré, et, ce qui étonnera bien des gens, joncé avec de la toile métallique galvanisée, à grandes mailles : c'est le meilleur fond qu'on puisse donner aux paniers de Stanhopea, J'ai eu l'idée de tenter cette innovation, en voyant le Ficus repeiis, qui tapisse toute ma serre, envahir les membrures de fer du vitrage et s'y fixer aussi solidement que sur du bois. J'ai aujourd'hui la certitude que la rouille seule nuit aux racines des Orchidées. On est revenu du préjugé que les serres en bois étaient indispensables aux Orchidées, et le moment n'est pas loin où les paniers de fer galvanisés rem- placeront ceux de bois. Déjà je puis faire voir un gros cyhndre de toile métal- lique, rempli de sphagnum et de charbon, entièrement couvert par un Burling- tonia décora qui ne regrette pas son bloc de bois; et il en est de même pour un Dendrobium pulchellum. 92 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Pour obtenir cette luxuriante floraison qui fait la beauté des Orchidées, trois choses sont indispensables : i° le support le mieux approprié à la croissance; 2° les matériaux de plantation, et 3° le traitement qui favorise l'émission des racines et leur conservation. 1° CHOIX DU SUPPORT Excepté pour les Anguloa, Arpophyllum, Bletia, Bletilla, Calanthe, Cypri- pedium, Cymbidium, Cyrtopodium, Disa, Limatodes, Lissochilus, Phajus, Pleione, Selenipedium, Sobralia, Stenia, Thunia, Uropedium et Warscewiczella, qui, d'après le résultat de nos études comparatives, se plaisent mieux en pots ou, comme les Sobralia et Phajus, en pleine terre, où ils deviennent énormes; pour toutes les autres espèces aériennes et à longues racines surtout le pot doit être rejeté, parce qu'il rend les rempotages impossibles. Que pouvez-vous faire, quand toutes ses parois sont tapissées, aussi bien en dehors qu'en dedans, d'une réseau inextricable de racines, si solidement fixées qu'on ne peut les détacher? On a beau le briser en menus morceaux, une mutilation inévitable paralyse la plante pendant plusieurs années; voilà pourquoi elle perd sa vigueur et sa floraison, et pourquoi on recule devant un rempotage jusqu'au moment où il devient absolument nécessaire. Avec le panier à claire-voie, tous ces inconvénients disparaissent, et comme les racines n'y restent pas confinées, les Vanda, Aerides, Saccolabium et autres espèces analogues resteraient dans le même toute leur vie, si la décomposition n'obligeait à le renouveler. Car celui qui n'a pas la multiplication en vue n'a pas besoin de rabaisser les tiges défeuillées, quand elles sont masquées par de nombreux rejetons : il attend qu'ils soient assez allongés et fleurissants pour supprimer la tige-mère, dont il fait un second exemplaire, et avec le panier incorruptible, les enfants resteraient où vivait leur mère. Le fameux pitch-pin, si préconisé aujourd'hui, ne vaut pas mieux que le Mélèze et ne dure que cinq à six ans; l'Acacia Robinier seul est incorruptible et se conserve indéfiniment; nous en avons en service depuis plus de trente ans, dont pas une pièce n'est détériorée et si nous employons la toile métallique pour joncher nos paniers, c'est uniquement à cause des lentes et minutieuses précautions qu'il faut prendre pour fixer solidement les barreaux du fond dans un bois aussi dur, que le clou fait fendre malgré les trous préalables ; avec les petits crochets inventés pour ces toiles, elles sont rapidement fixées et ont le double avantage I" JUIN 1890 93 de laisser passer les racines qui ne s'y collent pas, et de pouvoir être ouvertes d'un coup de cisailles, dans les rempotages. En résumé, le pot ne doit être employé que pour la reprise des éclats ou des sujets d'introduction. 2° MATÉRIAUX DE PLANTATION Le compost de toutes les Orchidées, autres que celles dont nous avons donné la liste, et quel qu'en soit le support, doit se composer uniquement de sphagnum fraîchement récolté et de charbon de bois, n'en déplaise au directeur du Journal des Orchidées, qui déconseille le charbon comme emploi rococo. S'il avait fait comme moi des expériences comparatives pendant une série d'années, avec des sujets de mêmes espèces et forces, que je faisais venir pour cela d'Angleterre, de Belgique et de France : l'un que je laissais tel dans son pot; l'autre mis à nu, les racines lavées et planté d'après mon système, le charbon de bois en rouleau serait seul employé, aussi bien dans les pots que dans les paniers, et nous allons dire pourquoi. Il a trois qualités appréciées des Orchidées que n'ont pas les tessons, exclus maintenant de nos cultures, et que le surcroît de poids qu'ils occasionnent dans les colis devrait seul faire mettre à l'index de tous les horticulteurs : 1° Le charbon de bois est beaucoup plus hygrométrique que la terre cuite, et conserve son humidité plus longtemps même que le sphagnum. 2° Il dégage du carbone et de l'azote, gaz nourriciers de ces belles filles de l'air, et 3° par cela même empêche le sphagnum d'aigrir, de fermenter et de se décomposer. Aussi c'est sur lui que se dirigent immédiatement les racines, qui, trouvant sur ce corps la nourriture et l'appui qu'elles réclament, s'y fixent solidement et ne cherchent à atteindre les parois des supports que lorsque la motte est complètement envahie, bien souvent au bout de trois ans. L'expérience en est facile; mélangez des morceaux de charbon dans vos drainages et composts, et quand vous verrez votre plante bien reprise, retirez-la de son pot : tous les tessons tomberont, et il ne restera que le charbon, retenu par les racines. Avec le charbon seul, la motte est facile à extraire, et si quelques racines la retiennent, avec un couteau de peintre à lame flexible , on contourne le pot et la plante ne souffre pas de cette minime perte. Mais il ne faut pas penser comme cet horticulteur parisien, en visite chez moi, où, discutant sur la variété d'une jeune plante qui fleurissait pour la première fois, avant que j'aie pu le prévenir, il l'avait saisie par les bulbes pour mieux l'examiner, et le pot, 94 LE JOURNAL DES ORCHIDEES lâchant tout à coup, s'était brisé entre ses jambes. — Elle vient donc d'être rempotée? — Mais non, regardez les racines, la motte en est si pleine que rien ne tombe; et, replacée dans un pot semblable, elle ne se sentira de rien. Peines perdues pour le convaincre; pour lui, comme pour tant d'autres, une plante qui n'est pas solidement fixée au pot est mal empotée, et les bulbes sont des anses par lesquelles on doit la saisir. Pour en revenir ,à mon étude comparative, non seulement mes plantes doublaient de vigueur, mais bien des espèces, comme l'a constaté également mon voisin et parent, le comte de Chavagnac (qui a fait construire au château de Chazeuil des serres magnifiques et bien mieux meublées que la mienne), et surtout celles plantées dans ces composts terreux, à rhizomes de Polypodium, crèvent infailliblement chez nous, si elles ne sont immédiatement débarrassées de ces substances nuisibles. Le choix du charbon est devenu nécessaire, aujourd'hui que l'on calcine des troncs d'arbres entiers. Seul, celui de branches, formant des bâtons arrondis de la grosseur du doigt et du double, que l'on brise de la longueur désirée, convient à notre culture, et celui de chêne est préférable, parce qu'il est plus dur et conserve mieux son humidité. Avant de l'employer, on le laisse tremper quelques heures pour le débarrasser de sa poussière et bien l'humidifier. Dans un pot de grandeur proportionnée au nombre des bulbes et non des racines, dont généralement sont piteusement pourvues les plantes expédiées, nous plaçons sur le trou d'égouttement un godet renversé, de grandeur à atteindre le tiers du pot et tout autour on dispose verticalement des bâtons de charbon de la longueur du godet. Alors on étend une couche de sphagnum que l'on tasse pour bien recouvrir le drainage. Tenant la plante suspendue un peu plus haut que les bords du pot, non au centre, mais sur un des côtés, où on applique les vieux bulbes de façon à laisser tout l'espace à la génération future, avec des morceaux de charbon et des pincées de sphagnum, disposés convenablement pour ne pas briser les racines, on garnit tout l'intérieur, et sur le tout on applique des plaquettes de têtes de sphagnum que l'on tasse et égalise en dôme, qui s'y maintiendra vert et même y poussera, et dont la teinte vous fait juger à première vue de l'état hygrométrique du compost. (Sera continué.) Comtc F. DU BUYSSON, I^'' JUIN 1890 95 MALADIES ET PARASITES On a observé de tout temps, sur les feuilles des Orchidées, des taches noires plus ou moins étendues et d'un très mauvais effet. On leur a assigné pour cause l'imperfection ou les négligences de la culture et, par suite, la pourriture des racines. Est-ce dans le même ordre d'idées qu'il faut étudier d'autres misères que j'observe non sans inquiétude, surtout depuis l'an dernier ? Certaines espèces à feuilles minces et molles sont chez moi, et ailleurs aussi, marquées, criblées parfois de petites taches, d'abord translucides, puis jaunes, enfin noires. C'est d'abord sur la feuille, plutôt au-dessous, une piqûre telle qu'en peut faire la pointe d'une aiguille. Tout autour de ce point noir, sur un diamètre d'un à trois millimètres, le parenchyme, la couleur verte disparait, comme sucée ou détruite par un agent chimique. Cette tache première est translucide, on dirait une petite tache d'huile. Elle ne grandit pas, mais devient bientôt jaune et souvent, non pas toujours, passe au noir. Je ne puis voir là une maladie: tout semble indiquer l'action d'un parasite, d'un insecte probablement, procédant par piqûres sur les feuilles naissantes et molles, soit pour s'en nourrir par succion, soit pour y déposer ses œufs. Mais si c'est un insecte, quel est-il ? Où se cache-t-il ? J'ai fait jusqu'ici de vains efforts pour prendre l'ennemi en flagrant délit. Echappe-t-il à la vue par quelque industrie ou par son extrême petitesse ? J'ai usé d'une loupe, puis d'un microscope; je n'ai rien découvert qui eût vie et mouvement. Est-ce donc un cryptogame microscopique ? J'ai en ce moment une fleur à'Odontoglosstim Rossi majus qui est toute cou- verte de ces taches huileuses, au point que sa couleur en est changée. Sur la même plante, deux autres fleurs, attaquées sans doute dès le bouton, sont crispées, contrefaites. Sur d'autres plantes de la même espèce, les fleurs n'ont pas pu arriver à leur épanouissement. Mes Zygopetalum Mackayi et crinitum ont eu le même sort, quoique les hampes soient sorties et aient grandi nor- malement. L'ennemi gît donc dans la fleur bien avant son épanouissement. Je vois le même mal se préparer sur les boutons d'un Chysis bractescens. g6 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Mais la détérioration ne se borne pas à des boutons à fleurs, d'apparence très saine d'abord; la production foliaire de quelques plantes est également atteinte. Des Oncidium zehrinum, jusque là très sains, ont commencé l'an dernier à dépérir et à ne donner que des feuilles rabougries, contournées, et surtout desséchées partiellement dès leur naissance. Ici ce ne sont plus des piqûres ni des taches isolées, mais un dépérissement du feuillage, tandis que bulbes et racines semblent bien sains. L'ennemi, dans ce cas, coloniserait dans les boutons à fleurs et dans les bourgeons avant que les feuilles aient brisé leur première enveloppe. Cet effet, dont le danger est patent, a-t-il la même cause, les mêmes auteurs que les piqûres et les taches limitées décrites ci-dessus ? Je ne constate pas leur coïncidence. Je suis tenté cependant de croire à l'unité de cause, en ce sens que l'insecte, si c'en est un, irait déposer ses œufs dans les bourgeons naissants, et que là, après avoir vécu aux dépens de la fleur et de la pousse, il subirait sa métamorphose, se répan- drait ensuite sur les feuilles développées, et les criblerait de piqûres pour s'en nourrir. J'ai pu observer jadis, sur des plantes d'autres familles, les ravages des thrips et des acarus rouges. Je connais ces ennemis et je n'en ai jamais vu un seul dans mes Orchidées. On ne signale cependant, dans rien de ce que j'ai lu, et je hs beaucoup, nul autre parasite, ni animal ni végétal, qui réponde à ce que je cherche. Faut-il en revenir à l'idée d'une maladie ou plutôt de deux ou trois, provenant de culture mal entendue ? Les symptômes en seraient bien étranges. Et puis je ne serais pas seul intéressé dans la question : j'ai reçu depuis un an pas mal d'Orchidées de diverses sources et des meilleures; et sur des exemplaires très sains d'ailleurs, je reconnais ces taches inquiétantes. Bien plus, en examinant un Cattleya du groupe pumila, importé depuis deux ans, ayant fleuri et poussé parfaitement chez moi cette année, je constate que deux feuilles, venues telles quelles du Brésil, sont à moitié jaunes, et que ce jaune provient de la juxta- position d'une foule de piqûres semblables à celles que je vois naître chez moi. L'ennemi, quel qu'il soit, serait donc importé avec la plante. Je me borne à ces observations et je me garde de conclure, mais j'appelle la sérieuse attention des amateurs, de ceux-là surtout qui sont mieux placés et mieux outillés que moi. En attendant, j'emploie le tabac et les seringages. P. E. De Puydt. JUIN 1890 97 LA PETITE SERRE AUX ORCHIDEES Une serre à trois compartiments au moins est nécessaire pour entreprendre une culture générale d'Orchidées : 1° La serre chaude. Sa température minimum est de 15 à 18° centig. On y cultive les Vanda, Aerides, Cypripedium, etc. Elle réclame une grande humi- dité atmosphérique et peu d'air; son séjour est ainsi le moins attrayant. 2° La serre tempérée, plus aérée, moins humide et dont la température minimum est de 12° centig. C'est ici qu'on rencontre les plus belles fleurs; les superbes Cattleya et aussi les Laelia leurs frères, les Odontoglossum vexillarium, beau- coup encore de Cypripedium, etc. 3° La serre froide enfin, avec un minimum de température de 8° centig. Elle réclame de l'humidité et surtout beaucoup d'air, et renferme des plantes de premier ordre, sur lesquelles nous nous arrêterons plus loin. L'amateur peut prendre l'ensemble de ces trois cultures, ou en choisir une suivant son goût et ses moyens. Nous n'avons pas à nous préoccuper de l'amateur riche, qui a l'argent à sa disposition et n'est jamais dans l'embarras. D'ailleurs, il fait le plus souvent cultiver ses plantes par des mercenaires et n'a besoin pour cela ni de conseil, ni même d'intelligence. Bien plus intéressante est la classe des amateurs peu fortunés, devant tout calculer, obligés de travailler par eux-mêmes et de mettre aussi leur intel- ligence constamment en jeu. Cette classe est de beaucoup la plus nombreuse et l'aider à posséder une serre aux Orchidées est à la fois lui rendre un service véritable et populariser le goût de nos fleurs préférées. Nous disons lui rendre un service véritable. En effet y a-t-il rien de plus réellement agréable que le goût des Orchidées? On a chez soi ce qu'on aime pendant tout le jour, sans embarras ni tracas; chaque soin donné est suivi de sa récompense presque immédiate. Peu de plaisirs oifrent ces avantages. Pour le petit amateur, la serre froide doit incontestablement être préférée, parce qu'elle exige moins de dépenses et de soins. Quant à la dépense, on peut d'abord approprier, à peu de frais, toute serre déjà construite, de façon 98 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES à pouvoir y cultiver les Orchidées dites froides. Il suffit d'ordinaire de pra- tiquer des ouvertures destinées à laisser pénétrer l'air nécessaire. On pourrait avoir mieux .sans doute en faisant neuf, mais enfin les plantes vivront bien dans l'ancienne construction. Le chauffage coûte peu, la température obligée n'étant pas d'un degré élevé. Reste l'achat des plantes; il ne sera pas ruineux. Voyons d'abord quelles espèces conviennent à la serre froide : les magnifiques Odontoglosswn Alexandrae formeront le fond de la collection; ils ont l'avantage de fleurir toute l'année. On peut en avoir de bonnes introductions de trois à dix francs la pièce. Viennent ensuite les Odontoglosswn triumphans, Halli, luteo-purpureum etc., mêmes prix, les Oncidium serratum, niacranthum, Sobralia macrantha, Laclia aiUumnalis, Cattleya citrina, Epidendnim Vitellinum, Sophronitis grandiflora, Masdevallia, les Cypripedium insigne et villosiim, etc., toutes plantes à très bas prix. Cette liste pourrait être plus complète, mais voilà déjà de quoi garnir parfaitement une serre, et si ces plantes coûtent peu, elles n'en sont pas moins bonnes; beaucoup d'entre elles sont même classées au premier rang pour la beauté. Les soins à donner à la petite serre froide ne sont ni nombreux ni difficiles. Supposons un amateur employé en ville et obligé de s'absenter une partie de la journée : le matin avant son départ, il entre dans sa serre; quelques instants lui suffisent pour jeter l'eau nécessaire sur les sentiers, arroser ses plantes et vériiier la température; il donne ensuite ses ordres à quelqu'un de la maison, pour ombrer et ouvrir les châssis à propos, si c'est en hiver, ou pour jeter quelques pelletées de charbon sur le feu s'il gèle. Il peut alors rester dehors une partie de la journée. Les dépotements, nettoiements, etc., se feront dans les moments perdus, peu à peu, et seront une distraction à laquelle on s'attachera de plus en plus, car l'amateur aime d'autant plus ses plantes à mesure qu'il s'en occupe davan- tage. Celui qui ne cultive pas lui-même ignore le plaisir de l'horticulture. Telle est à peu près la petite serre froide. Nous engageons ceux qui ne la connaissent pas, et pour lesquels elle aurait quelque attrait, à vérifier par eux mêmes la justesse des quelques lignes précédentes. Comte DE BousiES. l" JUIN 1890 99 CULTURE DES ORCHIDEES REPUTEES D UN TRAITEMENT DIFFICILE I. — Laelia majalis Ce magnifique Laelia, la Flor de mayo des Mexicains, si bien représenté dans le IV^ vol., pi. 190 de la Lindenia, est la perle des Orchidées mexicaines. Quoique ce soit une espèce des plus communes et des plus répandues dans son pays d'origine, on ne l'introduit en Europe que par petites quantités, parce que les importateurs trouvent rarement à les écouler. Cela provient sans doute de ce que cette Orchidée passe pour être rebelle à la culture, la plupart de nos jardiniers ne sachant pas la faire fleurir. Elle fleurit pourtant régulière- ment chaque année dans nos serres, depuis que nous suivons un mode de culture que nous avons vu pratiquer jadis, sur une grande échelle, dans un établissement horticole de York (Angleterre). Un des points essentiels pour bien réussir dans sa culture est de se procurer des importations en très bon état, ayant de gros pseudo-bulbes, munis de bons yeux de départ, et surtout n'ayant pas traîné dans les salles de vente. On les fixe simplement au moyen d'un fil de cuivre sur des planchettes de pitch-pin car- bonisées, sur lesquelles on étend une petite couche de fibres de polypode. On les suspend depuis mars jusqu'au mois de juillet ou d'août, près du vitrage d'une serre à Cattleya, dans un endroit bien aéré et légèrement ombré. Les racines ne'tardent pas alors à se fixer sur les parties carbonisées, puis les plantes se trouvent bientôt établies. Jusqu'en août les arrosements doivent être copieux, mais à partir de cette époque, à laquelle les pousses sont terminées, ils doivent être presque nuls et ont simplement pour but d'empêcher les pseudo-bulbes de trop se rider. On les passe alors dans une serre froide, toujours bien aérée et très peu ombrée, et on les y laisse jusqu'au mois de mars, époque où ils entrent en végétation. En suivant ces indications, les Orchidophiles seront certains de les posséder en fleur chaque printemps et ne considéreront plus à l'avenir la Fleur de mai des Mexicains comme rebelle à la floraison. Otto Ballif. LE JOURNAL DES ORCHIDEES TRAVAUX DE LA PREMIÈRE QUINZAINE DE JUIN Nous avons peu de chose à ajouter aux indications publiées dans le numéro précédent. Les soins à donner dans toutes les serres resteront à peu près les mêmes jusqu'à la fin de l'été. Veiller à l'aération, à l'ombrage, au maintien de l'état hygrométrique convenable, voilà quelles doivent être les constantes préoccupations du jardinier; la question de température devient relativement secondaire pendant la saison des chaleurs. Serre froide. — Ici il faut s'efforcer avant tout de tenir la température aussi basse et l'air aussi frais que possible. Ombrer les serres pendant tout le jour, et arroser abondamment les sentiers. Serre tempérée. — Les Lycaste, les Oncidium splendidum, tigrimim etc., les Odontoglossum grande, Schlieperianum, Reichenheimi , Insleayi, les Phajus, les Arpophyllum, les Maxillaria et Brassia sont en pleine végétation et réclament beaucoup d'humidité. Beaucoup de Cattleya et de Laelia, les Calanthe, les Zygopetalum, Acineta, Miltonia, Cymbidium, etc. finissent de fleurir et entrent également dans la période active. Les Anguloa, en végétation depuis un mois déjà, vont fleurir pendant cette quinzaine et demandent par conséquent moins d'arrosages que les précédents. Serre chaude. — Les Dendrobium thyrsiflormn, Devoniammi etc. ont terminé leur floraison ainsi que la plupart des Cypripedium, des Vanda, des Aerides, etc. Toutes ces plantes réclament beaucoup d'humidité. Chauffer très peu pendant la nuit. Pendant le jour, on pourra donner un peu d'air aux serres. Les Dendrobium qui fleurissent à l'automne devront être rempotés à cette époque de l'année. Quelques Saccolabium, notamment les guttatum, refusum, curvifolium, Blumei, les Aerides virens, Larpentae, Fieldingi, pourront être rempotés également, si leurs racines réclament plus d'espace; toutefois il ne faut recourir à cette opération qu'avec une extrême réserve, car on ne pourra l'exécuter sans briser quelques racines, et la plante se ressent toujours plus ou moins de ces blessures. On pourra rapprocher du vitrage les petits Vanda, ainsi que les Aerides et les Saccolabium. SOCIÉTÉ ANONYME L'HORTICULTURE IITERiiTIOIiLS PARC LÉOPOLD A BRUXELLES Adresse lélégi'a|)lii(iuc : LINDENIA, Bruxelles Administrateur-Directeur LUCIEN LINDEN MISE AU COMMERCE A partir du 1 ' Juin 1890 de la plus klle Orchidée introduite pendant ces dernières années Catlleya Warocqueana DIPLOME D'HONNEUR de V classe, décerné à geiii, ii» 69, Oi%.TVD USINE A VAPEUR POUR LA CONSTRUCTION DE SERRES Inslallation complète de tous systèmes de Serres, Plans et Devis SERRKS A VIGIES, A ORCHIDÉES ET A Ml'LTIPLICATION COUCHES A LÉGUMES ET A FLEURS. — ABRIS TITRÉS MOBILES POUR PÊCHERS Claies et lattis roulants de tous modèles et grandeurs tSO IUKDAII.L,C:iS AUX EXPOISITIOMlS Dir PAY!« ET DE I/ÉTRAMGER 488» — Médaille d'Argent à l'Exposition Universelle d'Anvers — ■1885 CONSTRUCTION D'APPAREILS DE CHAUFFAGE A EAU CHAUDE ET A VAPEUR POUR SERRES & BATIMENTS Atelier de construction de Ponts et Serres en fer CHAUDRONNERIE EN FER MÉDAILLES OBTENUES A DIVERSES EXPOSITIONS ED. 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Wallaert, P. Gloner, g. Joris, a. Vain Imsgiioot, Fr. Desbois, A. Linden, E. S. Rand, B^Wx's Calwelaert,E. Bl>geroth,Ch.Vasseur, James O'Brien, .h:i,Es Hye, R, Martin Cahuzac, D' Capart, Comte de Bousies, Alf. Bleu, .1. du Trieu de Terdonck, A. Lallemakd, A. Cogniaux, Max Garnier, Paul Otlet, Em. Pierret, P. Silver, J.Moens, L. Lubbers, A. Dalliére, Comte de Moran, O.Ballif, C. Elliser, F.Kegeljais, D.Massange de Louvrex, A. DE LA Devansaye, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles André, etc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an I*a,x-aît le l"'' et le IS de chaque moi»; AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. 1^^ coZ'ï: m V»P-J^ Gaiiil, inii)r. Eug. Yantlerliietilien. (fc/J LINDENIA IOONOGhIlA.P»IIIE DES OïlCHIDÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraisoii contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J LINDEN Rédacteurs : LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonneraent pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles (( Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées » COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er Volume Aeranllius Leonis. Acrides maculosum var. formosum, Aerides odovatum var. Demidolli. Aeridos Reichenbachi, Aganisia Iricolor, Catasetiim discolor. Calasetum tigrinum, Cattleya aiirca, Caltloya gullala var. Icopardina. Cattleya Lawi'cnceana , Cattleya Malouana, Cattleya maxima var. Hruljyaiia. Cattleya iiobilior var. Huguenyi, Cattleya Perci- valiana var. Rciclicnbachi. Cattleya Trianae var. alba, Catt- levaTrianae var. Annae, Cleisostoma Guiberti. Cypripcdium Driiryi. Cypripediuni Lawrencoamim var. Hyeanum. Cypri- pcdium (ïiiaïUhum superbum. Cypripcdium selligerum majus, Cypripcdium tessellatum vai . porpiiyreum, Dendrobium Fal- coneri. Dendrobium stratiotes, Dendrobium tliYrsiflorum, Epidendrum paniculatum Masdcvallia Lindeni var. grandi- llora, Masdevallia Roezli, Oncidium Lanceanum var. super- bum, Oncidium Limminghei, Odontoglossum Alexandrae, Odontoglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum. Odontoglossum rubescens, Odontoglossum Ruokerianum. Odontoglossum vexillai-ium var. purpureum, Oilontoglossum Wilckeanum albens. Paphinia cristata var. Randi. Phalae- nopsis Sanderiana. Plialaenopsis Stuartiana var. punctulata. Restrepia antennifera. Selenipedium retieulatum. Spatho- glottis Augustorum. Tricliocentrum tigrinum var. splendens. Trichopiliasuavis. VandaRoxalli, VandaDennisoniana.Vanda Sanderiana var. laliello viridi. Sme Volrime Angraecum Ellisi. Anguloa Ruckoii v;ii'. modin. Aiiscllin congoensis, Bollea pulvinaris. Bi'assia caiulata. Calaiitlic Regniori, Calasclmn Bungcrotlii. (^'ilsson. Oncidium iridifolium. Polystachia pubescens. Masdevallia lovaiensis, Odontoglos- sum Cervaiitesi lilacinum, Coelogyne cristata var. alba, Selenipedium caudatum var. Albertianum, Angraecum ses- quipedale. Miltonia (Odont.) X Bleuana. Odontoglossum Bleiciirôderianum. Odontoglossum Pescatorei var. Lindeni. Odontoglossum Rossi var. Mommi, Odontoglossum Waroc- queanum. Cattleya Mossiae var. Bousiesiana, (jypripedium Elliottianum, Dendrobium densillorum. Pliaius grandifolius. Tiiunia Marslialli. ,\nguloa Clowesi. Laelia majalis. Cattleya Mossiae var. Warocqueana. ^mc Volixnfie (en cours de publication, 10 livraisons parues) Aerides Augustianum. Bolbophyllum Lobbi, Calanllie Masuca, Calanthc Veitchi , Catasetum macrocarpum var. chrysanthum, Cattleya Trianae var. purpurata. Cattleya Trianae var. M""' Martin-Cahuzac, Callleya Trianae var. pallida, Cattleya Trianae var. slriata. Callleya maxima va--. Malouana, Cymbidium Mastersi, Cypripedium barbato- Vcitchianum, Cypripedium nilens, Cypripedium orphanum, Dendrobium crumenatum, Dendrobium infuilibulum, Den- drobium Mirbelianum. Dendrobium Paxtoni. Dendrobium Wardianum var. Lowi, Epidendrum prismatocarpum. Epi- dendrum vitellinum, Gongora maculata. HouUetia Brockle- luirstiana. Laelia anceps var. Hyeana. Laelia elegans. Lycaste coslala. Masdevallia ignea. Miltonia Blunli var. Lubbersiana, Miltonia vexillaria var. su|>eriia. Oncidium aurosum, Onci- dium concolor, Oncidium Marsliallianum. Odontoglossum Hoddaertianum. (Jdontoglossum Duvivierianum, Odonto- glossum liastilabium. Odonloglossum maxillare, Phalaenopsis Scliilleriana. Rodriguezia réfracta, Vanda Kimballiana, Zygo- petalum inlermcdium. Le prix des volumes parus de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : {'' Volume, 125 fr. — 2'"^ Volume, 100 fr. — S"'' Volume, 75 fr. — 4'"^ Volume, 65 fr. LES QUATRE VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 350 FRANCS gme Volume (en cours de publication) : 60 francs ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMÉRO SPÉCIMEN = 6 FRANCS SOMMAIRE DU T' NUMERO : Pages Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues 101 Histoire de la culture des Orchidées 103 Causerie sur les Orchidées 106 Formons de bons jardiniers 109 Les Orchidées à l'exposition de Paris en mai 1890 111 Comment il faut hybrider 112 Travaux de la seconde quinzaine de juin 115 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BuYSSON, auteur de VOrchidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, jwur les Pays-Bas. SECRETARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONGK, propriétaire. Les MEETINGS et EXPOSITIONS MENSUELLES de belles et rares Orchidées ont lieu les deuxièmes Dimanche et Lundi de chaque mois dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE L'ORCHIDÉENNE, pour l'année 1890, sont MM. Comte de Bousies, A. Goor, Jules Hye, Regeljan, Lallemand, Louis Lubbers, Massange de Louvrex, m. Metdepenningen, g. Miteau, E. Rodigas, a. Van Imschoot et E. Wallaert. Pour tous les renseignements s'adresser au Secrétariat 15 JUIN 1890 REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES CYPRIPEDIUM X APOLLO, Measures. — Hybride du C. X vexillarium et du C. Stonei, qui a été exposé au Meeting de la société royale d'Horticulture le 22 avril. Il appartient à la collection de M. R. J. Measures, de Camber- well. Gard. Chron., 26 avril, p. 526. * * * ODONTOGLOSSUM WATTIANUM, Rolfe. — Il n'est pas encore bien établi si cette belle plante est un hybride naturel ou une espèce distincte. La première hypothèse est la plus vraisemblable, en raison de ses caractères intermédiaires entre le C. Inteo-purpiireum et le C. Lindleyanum ; ces deux espèces, qui croissent communément dans les mêmes endroits, paraissent l'avoir produit par hybridation. Il a été introduit par MM. F. Sander et C'^, de S* Albans, et il doit en exister quatre ou cinq spécimens; mais ceci ne prouve nullement qu'il constitue une espèce distincte. Les fleurs sont grandes, jaune clair taché de marron. Gard. Chron., 22 mars, p. 354. * * TRICHOPILIA PUNCTATA, Rolfe. — C'est une petite espèce gracieuse et curieuse. Il est proche parent du T. taxa, mais il est remarquable par cette particularité, que ses sépales et ses pétales sont couverts de nom- breuses taches rouge pourpre. Ce fait n'avait jamais été signala jusque là dans ce genre. Gard. Chron., 22 février, p. 227. * CALANTHE RUBENS, Ridley. — Cette plante est décrite comme une espèce nouvelle et charmante, alliée au C. vestita, un autre Calanthe bien connu; elle a le labelle pourvu de quatre lobes, comme celui-ci, mais les fleurs roses, un peu dans le genre du C. rosea. Elle a été découverte par M. Curtis, 102 LE JOURNAL DES ORCHIDEES dans les îles Langkawi, à une certaine distance de la côte ouest de la péninsule malaise. Il paraît que des plantes en ont été envoyées en Angleterre. Gard. Chron.y lo mai 1890, p. 576. * * * DENDROBIUM X VENUS, Rolfe. — Très bel hybride, produit par M. Norman C. Cookson, de Wylam-on-Tyne ; il provient du D. Falconeri et du D. nobile, celui-ci étant le porte-pollen, et il est à peu près intermédiaire entre eux dans son port; d'une croissance vigoureuse, il produit un racème portant deux grandes et belles fleurs, qui ont l'aspect et les caractères géné- raux du D. Falconeri, sauf l'absence de jaune dans le coloris du labelle. C'est un hybride qui donne de grandes espérances. Gard. Chron., 17 mai 1890, page 608. * * CYPRIPEDIUM X NUMA, Veitch. — J'ai décrit complètement cet hybride dans le Gardeners' Chronicle du 17 mai dernier, p. 608; il était déjà mentionné dans le n° 5 du Journal des Orchidées, 15 mai, p. 70. La fleur a beaucoup d'analogie avec celle du C. Stonei, qui dans le croisement est le porte-pollen; l'influence de l'autre parent, le C. Lawrenceanum, apparaît dans quelques points, notamment dans les raies du sépale dorsal. Comme port, il tient à peu près le miheu entre les deux espèces. * * * BULBOPHYLLUM LEMNISCATOIDES, Rolfe. — Espèce très remar- quable; c'est le premier aUié du B. lemniscatum Parish (Bot. Mag., t. 5961), qui ait paru jusqu'ici. Comme celui-ci, il présente trois longs appendices, partant de l'arrière de chaque sépale, près du sommet, et qui pendent au dessous de la fleur; mais ces appendices sont cylindriques et simplement papilleux, tandis que dans le B. lemniscatum ils se composent de dix branches plates longitudinales munies d'une crête, et rayonnant d'un centre commun. II y a aussi quelques différences dans la nature des pseudo-bulbes, ainsi que dans d'autres parties. Cette plante a été importée de Java chez lui par M. van Lansberge, président de L'Horticulture Internationale. Elle est très intéressante au point de vue botanique, mais elle n'est pas très remarquable par sa beauté. Gard. Chron., 31 mai 1890, p. 672. R. A. Rolfe. 15 JUIN i8go 103 HISTOIRE DE LA CULTURE DES ORCHIDÉES (Suite, voir no 3) LiNDLEY, en présence des renseignements vagues ou erronés qu'il put compulser, ne fut pas à même de déduire les règles de la culture qu'il fallait aux Orchidées en raison de leur origine. L'écrit qu'il lut à la séance de mai 1830, devant la Société d'horticulture de Londres, concluait à ce que « une haute température, un ombrage sévère et une humidité excessive étaient les conditions essentielles à la santé de ces plantes; » il indiqua, il est vrai, la nécessité du drainage, mais ne mentionna pas même celle de la ventilation. Et telle était l'autorité de l'illustre orchidographe que, plus d'un quart de siècle plus tard, la règle indiquée par lui était considérée comme la seule correcte et admissible, bien que l'éminent écrivain n'ait pas hésité par la suite à revenir de son erreur et à recommander les modifications que des renseignements plus précis motivaient. Il a fallu néanmoins de longues années encore avant de parvenir à faire admettre que les Orchidées ont besoin dans nos serres de ce même repos que la nature leur octroie dans leur patrie. Les explorateurs avaient beau s'efforcer d'enlever aux régions lointaines et d'importer en Europe toutes les superbes espèces que les journaux faisaient connaître à mesure de leur introduction : Maxillaria du Brésil, Epidendrum, Catasetum, Mormodes des Indes, Cattleya, Odontoglossum et Masdevallia qui font aujourd'hui nos déhces, tout cela était voué à une destruction certaine dans ces serres surchauffées, pleines de vapeur, sans ventilation aucune, et où l'homme lui-même ne résistait pas. Suivant l'expression si malheureu- sement vraie de Joseph Hooker, « l'Angleterre fut, durant plus d'un demi siècle, le tombeau des Orchidées des tropiques. » Sur le continent d'Europe les tâtonnements furent identiques dans le prin- cipe, mais ils eurent bientôt des résultats plus heureux. Un explorateur intré- pide, doublé d'un observateur, M. J. Linden, avait établi à Bruxelles des serres où il menait à fleurs ses joyaux préférés. Il n'eut pas besoin d'attendre l'exemple des cultures anglaises pour rendre les siennes florissantes et pros- I04 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES pères. Pescatore en France, les Lamarche, les van den Hecke, les Cannart d'Hamale, les Massange, en Belgique, se ressentirent de sa puissante im- pulsion : avec lui on avait appris que les Orchidées peuvent toutes vivre et fleurir loin de leur patrie. Mieux encore, n'a-t-on pas vu la Deutsche Garten- zeitung publier la longue liste des 50 genres d'Orchidées que M. Ad. Hennig cultivait avec un réel succès dans sa demeure, il y a une trentaine d'années? Et vers la même époque, les expériences faites par M. Bouché, au Jardin Botanique de Berlin, avec les Epidendrum tovarense, Acropera Loddigesi, Lycaste Skinneri, Odontoglossitm grande, etc., cultivés sans abri durant tout l'été, avaient démontré que les Orchidées tropicales sont beaucoup moins délicates qu'on ne l'avait cru auparavant. M. J. Linden ne voulait plus pour elles cette température dangereuse et débilitante de la jungle indienne; les plantes trouvaient dans ses cultures une chaleur moins élevée, une atmosphère plus pure et une douce humidité donnée par l'arrosement des sentiers. Le drainage et l'empotage étaient l'objet des soins les plus minutieux. Ayant consacré dix années de sa vie à parcourir ces régions tropicales si diverses d'aspect, de climat et de tapis végétal, il lui eût été impossible de confondre dans un seul ensemble, les produits de la vallée, ceux des versants si accidentés, ceux des hauteurs alpestres. Il savait, comme l'a dit M. DePuydt('), que les Orchidées des terres basses, des vallées profondes, exigent un minimum de 15° à 18° de chaleur en hiver, réclament par conséquent la serre indienne ou haute serre chaude et qu'elles sont dans la proportion d'un sixième des espèces cultivées en Europe (200 sur 1200); que celles des régions de moyenne altitude, auxquelles se joignent les plus rapprochées des tropiques, se conten- tent d'une chaleur hivernale de 8° à 10°, celle de la serre tempérée; celles-ci sont les plus nombreuses, soit environ 700 ; il savait que celles qui atteignent ou dépassent 2000 mètres d'altitude, supportent un abaissement nocturne de _|_ 5 ou -{- 6°, la température de la serre tempérée froide, pourvu qu'elles aient 8 ou 10° le jour. Elles sont au nombre de 300, y compris les espèces des altitudes extrêmes, lesquelles ne redoutent pas chez nous des froids de -|- 2 ou -j- 3°, mais que les chaleurs de nos étés font beaucoup souffrir. Nous ne dirons rien des procédés de culture actuellement mis en œuvre ; ils sont du domaine de la pratique, décrits dans les publications spéciales qui (i) E. De Puydt, Les Orchidées, Histoire iconographique, etc. — Un vol. in-S^, avec vignettes et chromolithographies. Paris, J. Rothschild, 1880, 15 JUIN i8go 105 s'occupent d'Orchidées, et font particulièrement l'objet de ce Journal. On sait aujourd'hui d'où elles viennent; on connaît les conditions de sol, de chaleur, de lumière et d'air que la nature leur offre ; leur mode de végétation n'est plus un secret et leur fécondation n'est plus un mystère. Mais bien que celle-ci ait lieu, dans leur patrie, par les voies ordinaires de la nature, elle sera longtemps encore une grande difficulté dans les cultures européennes où, pour cette raison, leyr multiplication demeurera toujours lente et hérissée d'obstacles. Bien longtemps encore il faudra recourir aux importations, recueillir les nou- veautés loin des routes fréquentées, aller retrouver dans leurs stations natu- relles, au fond des forêts inextricables, dans les déserts où toute ressource manque, dans la plaine torride ou sur le flanc des montagnes mal accessibles, ces belles espèces dont nous ne voulons plus nous passer et que d'intrépides explo- rateurs sont allés dénicher à travers mille dangers, souvent au péril de leur vie. Les Orchidophiles me permettront de les entretenir quelques instants d'un seul de ces hardis chercheurs qui parcourut d'immenses régions, mettant au ser- vice de connaissances étendues une indomptable énergie et une ardeur indicible. Après avoir terminé ses études, à l'âge de 19 ans, il est chargé d'une mission scientifique par le gouvernement belge, part d'Anvers le 2 octobre 1835 (accompagné de Funck et Ghiesbrecht), et débarque à Rio de Janeiro le 24 décembre. Il explore les provinces de Rio, de Spiritu Santo, de Minas Geraès et de San Paolo. Les collections rapportées par lui de ce pays, en 1837, ont à Bruxelles les honneurs d'une exposition publique. En décembre 1837, il parcourt le nord et l'ouest de Cuba. En 1838, il sillonne l'intérieur du Mexique, malgré les dangers sans nombre auxquels l'expose l'état de guerre dans lequel cette malheureuse république se trouve engagée; il visite le plateau d'Anahuac, le volcan de Popocatepelt, le pic d'Orizaba et tout le versant oriental de la Cordillère mexicaine. Après deux années de courses incessantes et de recherches très fructueuses, il s'embarque à Vera-Cruz pour Campèche d'où il étend ses investigations sur le Yucatan. Pendant une de ses expéditions, à la Lagana de Terminos, il est frappé d'une attaque foudroyante de fièvre jaune dont il est sauvé comme par miracle, mais qui est suivie d'une pénible convalescence de trois longs mois. A peine rétabli, il se rend par mer dans l'État de Tabasco; il explore ensuite les régions élevées de Chiapas, pénètre dans le nord du Guatemala, en pleine révolution, et revient sur le golfe de Mexique en appuyant sur les côtes de la mer du Sud. (Sera continué.) Ém. RODIGAS. Io6 LE JOURNAL DES ORCHIDEES CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES I. — L'Orchidée chez l'amateur (Suite, voir no 6) Nous publierons prochainement un article sur le Sphaigne, la manière de le récolter sans détruire, comme on l'a fait, les emplacements et où il devient au contraire chaque année plus vigoureux et touffu, en formant de véritables toisons, de cinq à six centimètres d'épaisseur, qui servent à tous nos empo- tages; réservant les plus jolis morceaux pour les surfaces, elles y forment un couvercle si tenace que rien ne s'en échappe, et donnent en même temps un coup d'œil charmant. Et comme la vie appelle la vie, dit le directeur du Journal des Orchidées, les nouvelles racines s'y précipitent. Voilà comment nous obtenons des surfaces vertes jusqu'au moment du repos. Nos plantes ainsi rempotées restent dans ce premier récipient jusqu'à ce que, bien reprises et enracinées, on devra les placer dans les supports qu'elles réclament. La motte facile à extraire, et dont on enlève seulement le godet, qu'on remplace par une boule de sphagnum, sera placée dans un plus grand récipient, préparé comme la première fois, si c'est un pot, et foncé avec du sphagnum et de longs bâtons de charbon, si c'est un panier, en faisant toujours attention de poser dans un angle, pour donner toute la place à la génération future, à moins de placer dans le centre deux plantes en sens contraire : manière d'obtenir de jolies potées symétriques. Si c'est une vieille plante, armée de longues racines, que vous avez à replanter, on la tient suspendue, on coupe les fils de fer des angles des paniers et on enlève tous les barreaux qui peuvent s'enlever; on fait le tirage des racines, qu'on attache avec un lien par petits faisceaux et on les fait passer entre les barreaux du nouveau panier, présenté par dessous, dans le même sens qu'elles occupaient dans l'ancien. Si vous n'avez pu l'extraire de son ancien panier sans nuisance, laissez la dedans et opérez comme si elle n'en avait pas : j'ai des paniers qui en ont déjà trois récipients de ce genre dans leurs flancs. Le point essentiel est de ne pas briser les racines, et gardez-vous bien 15 JUIN 1890 107 de les raccourcir : supprimez tout ce qui est crevé et voilà tout. Les accidents ne manquent pas pour les arrêter et les faire bifurquer. Les visiteurs sont si tentés d'y porter la main, que si j'habitais près d'une ville, un écriteau devien- drait nécessaire, comme dans celles de notre aimable professeur de Clermont- Ferrand : que les fleurs qui portent crinoline ménagent celles qui n'en ont pas. II suffît de toucher avec le doigt l'extrémité du suçoir visqueux qui les termine, quand elles sont en végétation, pour qu'immédiatement la croissance soit arrêtée à cet endroit et au-dessus; trois ou quatre jours après, on voit sortir deux ou trois nouvelles racines, et si on répète l'expérience sur les nouvelles, on obtient des faisceaux comme des glands de sonnettes. Tout cela ne suffirait pas, si le gouvernement général de la serre ne venait forcer les racines à chercher dans l'air ambiant ce qu'elles trouvent en moindre abondance dans leurs supports. Les Orchidées fixées sur les arbres à l'état de nature, et sur des bûches dans nos serres, nous en donnent l'exemple : là leurs racines sont bien forcées de pendre ; mais nous ne recommandons pas ce genre de support, promptement envahi, d'où l'on ne peut plus enlever les plantes sans leur faire subir les mutilations des sujets d'introduction. A moins cependant qu'elles ne soient artificielles comme celles que nous avons indiquées et dont nous allons nous servir, en prolonges superposées, pour opérer naturellement le transfert de la jeune génération de bûches complètement circonscrites. 3° TRAITEMENT DANS LA SERRE Les racines des Orchidées se dirigent toujours vers les sources d'humidité, de quelque côté qu'elle arrive. Pour en être convaincu, placez au dessus d'une plante, suspendue dans un panier, un second remph de mousse que vous main- tiendrez fortement humide; vous verrez toutes les racines de la plante se contourner et monter vers ce panier. M. Thibaut, de Sceaux, a observé cette anomalie dans ma serre, sur un Saccolabium Blumei, suspendu au dessous d'un jambage en fer de la toiture, recouvert de Ficus repens, qui se saturait d'hu- midité dans les seringages à la pompe. Si donc vous maintenez, par des serin- gages et arrosements sur le sol et les chemins de la serre, son atmosphère plus humide que le compost des supports, les racines en sortent pour se diriger vers le sol et atteignent ces proportions qui doublent leur croissance et le nombre de leurs fleurs. Dans bien des serres, par un vice de culture, les composts sont maintenus Io8 , LE JOURNAL DES ORCHIDÉES trop humides par des arrosages individuels journaliers, et on laisse trop secs le sol et les murailles, qui dessèchent l'atmosphère. Qu'arrive-t-il? Les racines qui ont tendance à sortir des supports y rentrent bien vite et la plante souffre de cette réclusion forcée. Chez moi, je n'arrose fortement et individuellement mes plantes qu'une seule fois par an, après l'époque du repos, qu'elles doivent toutes supporter, à des degrés différents, sous peine de ne jamais fleurir. Dès que je vois une plante au repos se remettre en travail, par le regonflement des tissus, la teinte verte que reprend le feuillage, je favorise ce nouvel état par des serin- gages progressifs et légers, et une fois bien en activité je la regarnis de sphag- num vivant; c'est alors que je l'arrose à fond, par plusieurs seringages répétés, ou si c'est possible, je la plonge quelques instants, dans le bassin de ma serre. C'est alors également que mes hygromètres à graines d'Erodium me de- viennent nécessaires : il faut que le matin je les trouve dressés, et pendant le jour, s'il fait soleil, dès qu'ils font trois tours, vite avec un arrosoir à pomme je mouille fortement les sentiers. De lin mars à mi-septembre, les jours lumineux et de chaleur, avec une de ces pompes qui se placent dans les arrosoirs, je lance jusqu'au faîtage une pluie fine qui mouille tout, et cela deux fois par jour, le matin, au lever du soleil, et le soir à son coucher; et dans le jour, des arro- sages sur les sentiers, autant de fois qu'ils sont nécessaires pour combattre la dessication de l'air, qu'on doit admettre en grand, mais sans courant direct sur les plantes. Dès la fin de septembre, les seringages généraux à la pompe sont supprimés ; le sol reçoit encore quelques mouillures, pour maintenir la vie aux racines et amener graduellement la saison du repos, qui doit être complet pour les espèces à gros pseudobulbes. Le créateur les a pourvus de ces organes nourriciers, pour pouvoir impunément supporter, dans leurs stations naturelles, la dessi- cation extrême que leur causent la chaleur et l'absence des pluies. Les bulbes se rident, les feuilles jaunissent, quelques espèces les perdent complètement et malgré cet état nécessaire à leur bonne venue à floraison, constaté par les voyageurs et M. Linden tout le premier, je connais des gens qui ne veulent à aucun moment voir prendre à leurs plantes la plus petite teinte morbide. Il les faut toujours dodues et d'un vert noir; aussi, maigre floraison ou pas du tout. Le repos est indispensable à tout ce qui vit et croît sur notre sphère, et l'être épuisé ne retrouve ses forces que dans le sommeil. En hiver, je ne fais jamais de seringages, ni sur les composts, si sur les plantes; les bouches d'air chaud et chargé d'humidité, dégagé par mes poêles 15 JUIN i8go 109 d'eau, suffisent presque toujours, à moins qu'un soleil anormal me force à répandre de l'eau sur les sentiers, sous lesquels circule un des tuyaux du ther- mosiphon. J'ouvre plus ou moins les clapets du faîtage pour en faire partir l'excès, me réglant encore sur mes hygromètres. Règle générale : ne donnez à vos plantes que l'humidité juste nécessaire pour maintenir verte la mousse qui recouvre vos supports, mais ne la marchandez jamais dans l'atmosphère. Un compost trop mouillé se dessèche lentement et peut engendrer la pourriture d'une plante indisposée; jamais de risques à courir avec l'atmosphère. Quant aux cultures spéciales, je n'ai rien à ajouter à ce qu'a commencé de si bien dire et dira l'auteur instruit et pratiquant qui rédige ce journal : ses serres ont fait mon admiration, de même que son aimable réception a conquis ma sympathie. L'occasion est trop belle pour ne pas adresser aux amateurs et horticulteurs belges, si français de cœur et de langage, mes meilleurs souvenirs et je n'oublierai jamais l'accueil de 1880. C'^ F. du Buysson. FORMONS DE BONS JARDINIERS J'ai lu avec grand intérêt et avec grand plaisir l'article dans lequel M. le comte DE MoRAN exposait, dans le n° 5 du journal, les causes de la faveur dont jouissent les Orchidées et de la solidité de cette faveur. L'Orchidée mérite bien le nom de reine du monde végétal et ne sera pas remplacée dans cette haute situation, quels que soient les caprices de la mode. Mais savez-vous ce qui m'étonne ? c'est qu'il soit encore besoin de l'apprendre à beaucoup de personnes; c'est qu'à côté des amateurs passionnés, il y ait tant de gens de goût, de vie élégante et luxueuse, qui ne connaissent pas les Orchidées et qui se contentent encore des pauvres produits de nos jardins. A quoi tient donc cette ignorance ? Je crois qu'elle doit être attribuée à deux causes. La première, signalée très justement par M. de Moran, c'est la cherté des fleurs coupées. En diminuant leur prix on en vendrait, j'en suis persuadé, trois, quatre, cinq fois davantage. Cela ne vaudrait-il pas mieux? Les cultivateurs, comme le public, y trouve- raient leur profit. En France, comme dans votre gracieux pays, on est passionné de fleurs; il y en a dans les palais comme dans les mansardes. Quelle immense LE JOURNAL DES ORCHIDEES clientèle on trouverait là ! Je ne puis pas comprendre qu'on ne songe pas à la conquérir. Mais il y a une autre raison, que je signale à regret, c'est l'ignorance des jardiniers ou leur défaut d'ambition. Il en est beaucoup trop, chez nous — et ce doit être chez vous de même — qui se bornent à tailler des arbres fruitiers et à greffer des roses, et ne conçoivent rien au-delà du métier qu'ils ont toujours pratiqué; ce sont eux, sans doute, qui contribuent beaucoup à retarder la propagation des connaissances nouvelles. Notez qu'il est extraordinaire que les Orchidées aient été étudiées et cultivées si tardivement. Il y a 400 ans que l'Amérique est découverte; il n'y a que 80 ans qu'on en importe des plantes, et 20 ans à peine qu'on sait donner aux Orchidées les soins convenables ; aujourd'hui encore il reste beaucoup à apprendre, et chaque année apporte une somme considérable de progrès nouveaux. Du moins, maintenant que cette famille a fait ses preuves éclatantes, tous les jardiniers devraient tenir à honneur d'être au courant de ces progrès; mais les routiniers sont un peu effrayés, je crois, de ces cultures et de ces plantes nouvelles, dont on leur dit sans doute des choses épouvantables; peut-être faut-il dire aussi qu'ils ont peur de se donner beaucoup de peine. Loin de moi, la pensée de médire d'une corporation que j'apprécie et que j'estime très sincèrement. Le motif de l'ignorance dont je me plains, c'est peut- être que les jardiniers commencent à travailler très jeunes, et qu'ils n'ont pas, en général, de loisirs suffisants pour étudier beaucoup. Quoi qu'il en soit, le mal existe et je crois qu'il serait temps de songer à y remédier. Trouver un bon jardinier est une affaire des plus délicates; et l'on renonce parfois à agrandir ses serres, à étendre ses cultures, faute de temps pour surveiller tout soi-même, à défaut du chef expérimenté que l'on ne peut trouver. Eh bien, en attendant la création d'écoles en plus grand nombre, ce qui est toute une affaire, ne pourrait-on pas s'adresser aux amateurs, aux propriétaires de grandes cultures, et leur dire : « formez des jardiniers. Laissez à ceux que vous employez, surtout aux jeunes, le temps et les moyens de s'instruire; donnez leur des livres, fournissez leur les éléments nécessaires et accordez leur des encouragements. C'est un petit souci qui vous rapportera de grands bénéfices... » Et j'ajoute que ce serait faire œuvre d'humanité. Je ne veux pas me lancer dans des actualités brûlantes, mais enfin, la question des huit heures de travail n'est-elle pas à l'ordre du jour ?.., Max Garnier. 15 JUIN i8go III LES ORCHIDEES A l'exposition de paris en mai i8go Nous avons, dans la dernière « Chronique Orchidéenne mensuelle, » repro- duit, au moment de mettre sous presse, le passage d'une lettre que nous recevions d'un de nos collaborateurs français. Cette reproduction nous vaut d'un de nos abonnés le reproche de ne pas avoir cité tous les exposants. Il paraît attacher une importance toute particulière à ce qu'on ait oublié son lot « comme ni Peeters ni Sander n'en ont jamais apporté ! » Nous ne pouvions forcément donner un compte-rendu complet de cette expo- sition en six lignes. Tous nos lecteurs, non exposants, l'auront compris. Nous avons dit le succès de cette exposition et l'importance des Orchidées exhibées. En dehors des grands lots de MM. Peeters, Sander et de M™^ Block, d'autres Orchidées remarquables méritaient certainement d'être mentionnées. D'abord, en première ligne, les magnifiques hybrides de M. Bleu, son superbe Miltonia Bleui, que la Lindenia a eu la bonne fortune de reproduire, et le Cattleya Parthenia que nous citions dans un des précédents numéros de ce journal comme une véritable perle. Un lot réellement charmant de MM. Garden et C''^, à Bois-Colombes, comprenant quelques fines Orchidées, notamment ses Cypripediimi Curtisi, Phajus Humbloti, Vanda Parishi, Epidendrum ambiguitm, etc. Une cinquantaine à'Odontoglossum crisptim et Pescatorei, en bonnes variétés, de M. DuvAL, à Versailles; les introductions de M. Régnier, ses beaux Aerides spécialement ; les Cattleya Mossiae virginalis et C. M. Wageneri de M. Piret, à Argenteuil, nous dit-on. Les Cypripedium, Cattleya et Odontoglossum rares de M. Massange de LouvREX, à Baillonville. Est-ce tout ? Que les exposants oubliés nous le pardonnent. Nos multiples occupations ne nous ont pas permis, à notre grand regret, de visiter cette exposition et nous sommes bien obhgé, malgré nous, de nous en rapporter à ce qu'on a bien voulu nous en écrire ou nous en dire. 112 LE JOURNAL DES ORCHIDEES COMMENT IL FAUT HYBRIDER Les hybrides sont sortis un peu maltraités du plébiscite des Cypripedium, qui a semblé se terminer par une déclaration de guerre contre eux. Nous ne venons pas protester contre l'opinion d'amateurs éminents : nous partageons complètement leur avis sur le fâcheux encombrement causé par des produits sans valeur. Mais il pourrait se faire une confusion fâcheuse. Le Journal des Orchidées s'adresse surtout à des pratiquants et à des débutants, qui cherchent un enseignement dans ses pages. Quelle conclusion pratique vont-ils tirer de cette lecture, sinon que l'hybridation est mauvaise ? Ce n'est pas là, certes, ce qu'il faut dire, ni ce qu'a voulu dire le Journal des Orchidées. Il est donc nécessaire de distinguer et de bien dire qu'il y a hybridation et hybridation. Il existe, assurément, quelques semeurs avisés, érudits, qui poursuivent avec méthode, dans des expériences à longue échéance, un but déterminé ; mais combien d'autres mélangent, combinent, compliquent sans autorité, sans direction, sans utilité, pour le plaisir de faire du nouveau ! Car on a toujours une tendance à admirer outre mesure le fait de produire des hybrides; l'acte d'un jardinier qui, dans sa serre, avec un pinceau ou un morceau de bois, crée une plante nouvelle, a étonné beaucoup dans les premiers temps et parait encore un peu mystérieux au pubhc ignorant; et comme ce n'est pas bien difficile, tous s'empressent d'en fabriquer. Puis, chaque cultivateur, dans son amour paternel, exalte ses produits de préférence à toute autre plante. Ajoutons que pour les Orchidées, les difficultés à vaincre étant bien plus grandes, d'autre part la fécondation naturelle rendant des services plus pré- cieux parce que la reproduction naturelle était défectueuse, on devait d'autant plus se féliciter des résultats obtenus. On est resté longtemps, et l'on s'attarde encore, dans cette première période de l'admiration naïve, mêlée d'étonnement et de superstition. Ce sentiment là, il faut le combattre énergiquement et le faire disparaître comme une dernière trace d'ignorance. Il ne faut plus que des cultivateurs inexpérimentés, se faisant gloire d'une distraction de cabinet, viennent nous encombrer de pro- 15 JUIN i8go 113 duits mal venus, faits au hasard, et réclamer pour eux une place dans la classification, au grand détriment des botanistes, qui s'y perdent, de la nomen- clature qui s'embrouille et s'allonge démesurément, au détriment de la science elle-même, car on risque de rebuter des amateurs sérieux, qui ne verront avec raison qu'un jeu d'enfant dans ces tripotages. Mais est-ce là de l'hybridation? Non, pas plus qu'on ne pourrait appeler peinture le mélange des couleurs d'une palette jetées au hasard sur une toile. Mais il est une autre manière d'hybrider, et celle-là peut être utile. Elle consiste à étudier les espèces, leurs quahtés de coloris ou de vitahté, à les combiner de façon à avoir des plantes meilleures, et à perfectionner un genre par une sélection intelligente en obtenant, soit un coloris plus pur et plus éclatant, soit une plus grande robusticité, soit une faculté notable d'acclima- tation; en hybridant, en effet, l'Orchidée de serre chaude avec celle de serre froide, du même genre bien entendu, on peut espérer de produire des variétés nouvelles, aussi éclatantes et aussi riches que la première, mais aussi faciles à cultiver que la seconde et s'accommodant bien d'une température peu élevée. Dans cette voie, le champ d'expériences est très vaste, et toutes les espé- rances sont permises. D'une part les combinaisons d'espèces entre elles, d'espèces avec hybrides et même d'hybrides entre eux seront extrêmement nombreuses; d'autre part, il est certain que des progrès ont é.té faits déjà, et que des résultats ont été acquis, assez probants, assez concluants pour encou- rager amplement les innovateurs. Un article récent du Gardeners' Chronicle mentionnait une hypothèse curieuse à ce point de vue. En voici à peu près l'exposé. Il existe un hybride, le Cypripedium Northumhrian, signalé récemment dans le Journal des Orchidées par notre éminent collaborateur M. Rolfe, qui est issu du C. X calophyllum et du C. insigne Maulei. Voici donc quelle est sa composition : ( 1/2 calophyllum = \ ''4 barbatum C. Northumbrian = ; | i/'4 venustum r 1/2 insigne Maulei Or, l'on a remarqué que l'on obtiendrait une composition identique en mariant ensemble les C. Crossianum et Ashburtoniae. On aurait en effet les éléments suivants : 1/2 Crossianum = j j/;J t^enust^um ) 1/2 insigne . . > = 1/4 barbatum 1/2 Ashburtoniae == | J|4 j^^^'^^^ne ^ | ^/^ venustum 114 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Il serait curieux sans doute qu'une tentative fût opérée en vue de réaliser ce croisement ; il y aurait un extrême intérêt à comparer le produit qui serait ainsi obtenu avec le C. Northwnbrian. Le seul obstacle que l'on craignait autrefois, c'était la difficulté qu'il y aurait peut-être à croiser des hybrides entre eux. Elle n'est pas insurmontable, si l'on se rapporte au cas du nouvel hybride de M. Veitch, dont les parents sont deux hybrides, et dont l'un des grands parents est également un hybride. Voici la série des générations : Cyp. X Harrisianum superbum j c. x oenanthum superbum Cyp. insigne Maulei ■ ) > hybride de M. Veitch. C. X Harrisianum superbum ) Ainsi l'hybridation répétée n'affaiblit pas la faculté de reproduction ; et remarquons qu'il en est de même de la consanguinité, puisque nous voyons ici la même plante être à la fois le père et le grand-père de celle qui nous occupe. D'autre part, M. J. Mac-farlane publiait dans le Gardeners' Chronicle du 3 mai dernier, le résumé d'études faites au microscope et d'où il ressort, d'une façon presque certaine, que les hybrides sont, non seulement dans leur port et leur habitus extérieur, mais même dans leur structure intime, le résultat d'un mélange et une sorte de moyenne entre les deux parents. Il y a là des observa- tions des plus intéressantes. Ainsi l'on pourrait, en approfondissant ces recherches, en procédant avec choix et avec suite, espérer d'arriver à régler la formation des plantes nouvelles, à doser les éléments dont elles seraient composées, en faisant dominer à son gré telle ou telle influence. N'est-ce pas une véritable source d'amélioration de la race végétale ? Et l'hybridation ne serait-elle pas élevée à une haute dignité si elle apparaissait comme le moyen de donner aux plantes les qualités que l'on préférerait, et, en prenant de chacune ses avantages principaux, de former des composés de toutes les perfections? L'EXPOSITION DU VINGTIÈME MEETING de L'Orchidéenne, ouverte les 8 et 9 juin, a obtenu, comme ses devancières, un plein succès. De nom- breuses Orchidées méritantes étaient exhibées. Nous engageons nos lecteurs étrangers à visiter ces expositions; elles sont des plus instructives. 15 JUIN 1890 115 TRAVAUX DE LA SECONDE QUINZAINE DE JUIN Les mois de juin, juillet et août sont l'époque la plus favorable pour peindre les serres à l'intérieur, quand elles en ont besoin. On pourra donc, dès ce moment, commencer ce travail là ou il est nécessaire, et profiter de la bonne saison pour procéder à un nettoyage complet. Les plantes auront préalablement été enlevées de la serre, et ne pourront y être rentrées que lorsque la peinture sera bien sèche. Les replacer au même endroit où elles étaient auparavant, autant que possible, si l'expérience et les résultats ont montré qu'il leur était favorable. Nous conseillons encore de recueillir actuellement en abondance l'eau de pluie de façon à ne pas être pris au dépourvu pendant les chaleurs caniculaires. Il est nuisible de laisser l'ombrage sur les serres après le coucher du soleil. L'excès d'ombre donne aux plantes, il est vrai, une belle couleur verte; mais beaucoup d'Orchidées, comme les Cattleya, Laelia, Odontoglossum et d'autres produiront ainsi des pseudo-bulbes non aoûtés et ne fleuriront que peu ou mal. Maintenant que les Odontoglossum ont presque tous achevé leur floraison, on les épongera et les lavera avec de l'eau de pluie. On continuera à leur donner les mêmes soins que pendant la quinzaine précédente. Les Odon- toglossum aiment bien la lumière, mais il faudra éviter de les exposer aux rayons directs du soleil. On les arrosera copieusement ainsi que les Masdevallia qui ne peuvent souffrir, à cette époque spécialement, la sécheresse du sol, là forte chaleur et l'aridité de l'air. Les Disa qui fleurissent ordinairement de juin à juillet, et sont placés dans l'endroit le plus frais de la serre froide, seront arrosés à grande dose le soir, mais on aura soin de ne pas seringuer le feuillage pour ne pas mouiller les fleurs qui se maintiennent pendant quatre à cinq semaines. Les Cypripedium insigne, Ada aurantiaca, les Sophronites et autres Orchi- dées de serre froide suivront le même traitement que les Odontoglossum. Les Laelia Dayana, praesfans, marginata et autres formes naines, qui produisent de très gracieuses fleurs et sont à ce point de vue des plus dignes d'être cultivés, réclament une attention constante pour l'arrosage. Les Laelia Il6 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES mexicains, tels que les L. anceps, autiimnalis, albida, etc., se 'trouveront bien d'être tenus dans un endroit très éclairé, et devront recevoir également des seringages abondants pendant leur végétation, qui a commencé en mai. Les Cattleya gigas et aiirea recevront, en ce moment, moins d'eau que les autres Cattleya. Un léger arrosage leur sera donné de façon à maintenir la partie supérieure du compost humide et à activer le développement des pousses et des racines. Les Cattleya Lawrenceana, Skinneri et Mossiae, les Laelia piir- piirata et cinnabarina, qui viennent de fleurir, seront rempotés ou surfaces suivant que l'exigera l'état de ces plantes. Celles-ci. devront recevoir des arro- sements plus abondants. Quant aux espèces à floraison hivernale, il est néces- saire de leur donner aussi de l'eau en assez grande quantité. Les Miltonia vexillaria dont la floraison est terminée pourront être rempotés ou surfaces, mais avec soin pour ne pas abimer les jeunes pousses. Continuer à donner le même traitement aux Orchidées de serre tempérée, en végétation, mentionnées dans le numéro précédent. Beaucoup d'humidité et assez bien d'aérage ainsi que de l'ombrage quand ce sera nécessaire. Les Cypripedium recevront beaucoup d'eau. Il n'est pas bon, en les rem- potant de les élever trop au-dessus du bord du pot; on constatera qu'ils réussissent mieux lorsqu'ils sont empotés à un demi centimètre plus bas que la partie supérieure du récipient. Les petites plantes qui ont très peu de racines reprennent très bien dans de petits pots placés, eux-mêmes, dans d'autres pots plus grands, remplis de sphagnum. Elles conserveront ainsi plus d'humidité sans avoir besoin d'être journellement arrosées. On soignera les Aerides, Dendrobium, Vanda, Saccolabium ainsi qu'il a été indiqué pour la quinzaine précédente. Ces plantes pourront recevoir assez bien d'eau aux racines. Quant aux Phalaenopsis, auxquels il conviendra de donner toute la lumière possible, en les tenant près du verre, ils pousseront vigoureusement et beaucoup mieux dans une atmosphère moite et étouffée. Il sera toujours bon d'aérer de temps en temps la serre chaude, lorsque la température extérieure le permettra et que la chaleur à l'intérieur aura dépassé 22° centigrades. SOCIÉTÉ ANONYME L'HORTI 1 j m Li ,. RE liTERiiTIOMLi E PARC LÉOPOLD A BRUXELLES Adresse lclÔ!ira|)lii(|iie : LINDENIA, Bnixclles A dministrateur-Di recteur LUCIEN LINDEN >»^ < MISE AU COMMERCE Depuis le 1 Juin 1890 de la plus klle Orchidée introduite pendant ces dernières années Callleya Warocqiieana LiND. DIPLOME D'HONNEUR de V classe, décerné à « l'unanimité » comme Orchidée nouvelle, au Meeting du 11 Mai dernier de L'ORCEIDÉENNE, la Société d'amateurs d'Orchidées établie à Bruxelles. Le Cattleya "Warocqueana est un type de Cattleya, formant une section spéciale comme les Cattleya Mossiae, Trianae , etc., parmi laquelle un grand nombre de variétés se sont déjà déclarées. C'est une brillante introduction, entre toutes, qui provient d'une localité de TAmérique Méridionale, complètement inexplorée jusqu'ici, oii l'on ne soupçonnait guère que des Cattleya pourraient être rencontrés. Sa station naturelle est à une énorme distance de celles d'où proviennent les Cattleya connus. Notre collecteur, M. Bungeroth, qui a été envoyé dans ces parages par M. J. Linden, écrit au sujet de cette grande introduction : « Je suis émerveillé par la beauté de ce Cattleya. Je nai rien vu d'aussi beau ni en « Colombie, ni au Venezuela, parmi les Cattleya Mendeli, Trianae et Mossiae. Uépi floral est « énorme, beaucoup plus grand que chez ces derniers, et le coloris est d'un éclat incomparable « J'ai vu de nombreuses variétés, plus brillantes les unes que les autres. On m'assure ici qu'il « y a beaucoup de variétés à fleurs blanches parmi ces Cattleya. Cest une espèce d'une floribondité « extraordinaire et portant cinq à six fleurs par hampe. » Les i)lantes sont arrivées eu Euro))e le 18 avril dernier en excellentes conditions. Celles qui ont fleuri avaient formé leurs ])outons dans les caisses pendant un voyage de près de deux mois, et malgré cela elles ont émerveillé tous ceux qui ont pu les voir jusqu'ici! C'est une espèce d'une grande robusticité. Feuilles très épaisses. Ce Cattleya sera d'une culture particulièrement aisée. Les plantes, introduites il y a à peine un mois, sont déjà parfaitement enracinées et en pleine végétation. Imitant en cela les Anglais, qui ont dédié les Cattleya Latorenceana, Gaskelliana, Per- civalliana, etc. à leurs grands amateurs, nous avons été heureux de dédier cette grande nouveauté au principal amateur belge, M. G. Waeocqué, président de L'Orchidéenne et l'un des admi- nistrateurs de notre Société. A en juger d'après les échantillons secs envoyés par M. Bungeroth, les fleurs de ce Cattleya sont très grandes, beaucoup plus grandes que celles des C. Mossiae et Mendeli, dit-il. Les pétales et sépales sont d'un beau rose violacé, tendre ou foncé suivant les variétés. Le labelle, presque toujours allongé, très frangé, est chez telle variété magenta velouté pur, ou bordé de blanc, ou marqué à son sommet par deux yeux jaunes ou blancs, variant suivant les sujets, mais admirables toujours. Nous engageons beaucoup les amateurs et cultivateurs d'Orchidées à acquérir plusieurs pieds de cette grande nouveauté ; elle leur procurera d'agréables surprises. Des variétés magnifiques et de grande valeur seront trouvées, nous n'en doutons pas, parmi ces Cattleya Warocqueana ! Nous avons voulu mettre, d'emblée, cette admirable nouveauté à la portée de tous les amateurs en l'offrant à, des prix très modérés. Nous les offrons en bonnes plantes d'introduction, en excellent état, enracinées et en végétation, aux conditions suivantes : BONNE PLANTE 25 francs, » » les 3 70 » » » les 6 125 )' » » les 12 230 » TRÈS BONNE PLANTE, beaucoup plus forte. ... 50 » » » » » » les 3. . 135 « » » » » » les 6. . 210 » » » » » » les 12 . 375 » PLANTE CHOISIE parmi les plus fortes 100 » » » » i> les 3. . . 275 » » » u » les 6. , . 500 » L ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE Oîi-ectem- : •!. L. 1 i^ D E I%ï ADMINISTRATEUR 1 RÉDACTEUR I^UCIEIV LIIVDEIV { ÉmiILE: RODIONS COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS Prix de l'abonnement, payable d'avance : Par volume de 12 livraisons (de janvier à décembre) envoj'ées chacune franco par la poste Pour toute l'union postale, 30 francs On s'abonne à radminislralion de L'ILLUSTRATION HORTICOLE T9, rue "Wîertz, à Bi*ux:elles ainsi que chez les princi'paux libraires de Belgique et de V étranger Envoi franco d'une livraison-spécimen sur demande affranchie accompagnée de 3 francs en timbres-poste. SPECIALITE DE CRISTAUX RICHES ET ORDINAIRES 58, Montagne de la Cour BRUXELLES GRAND ASSORTIMENT DE FANTAISIES ARTICLES DE SAXE Porcelaines et Faïences Françaises, Anglaises, Belges, etc. Services de Table en faience, 77 pièces depuis 35 francs Services de Table en crislal, 62 pièces, depuis 30 francs La Maison se charge de faire exécuter tous les travaux qui lui seront demandés, soit d'après des dessins ou d'autres renseisnements. FLEURS D'ORCHIDÉES Les relations du JOURNAL DES ORCHIDÉES avec les amateurs et cul- tivateurs d'Orchidées qui vendent des fleurs coupées, lui permettent d'indi- quer, en tout temps, aux intéressés oii ils peuvent se les procurer. S'adresser pour la Vente et l'Achat au bureau du Journal qui se fera un plaisir de fournir sans aucune commission, tous les ren- seignements utiles. TERRE FIBREUSE ET SPHAGNUM Prix les plus réduils, défiant foule concurrence Adolphe BRAHY-MÂRGHÂL à CHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE lî^TERNATIÛNALE à Bruxelles H. D'HONDT Rue des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLAGES, PONTS, etc. Atelier de construction pour Foyers, Fourneaux et cliauifage en tous genres Prix et renseignements sur demande. MAISON FONDEE EN 18 59 CH. BUSS Rue d'AlckergeiM, 11° 69, GAIVO USINE A VAPEUR POUR LA CONSTRUCTION DE SERRES Iiislallation complète de tous systèmes de Serres, Plans et Devis SERRi:S A VIGNES, A ORCHIDÉES ET A MULTIPLICATION COUCHES A LÉGUMES ET A FLEURS. — ABRIS VITRÉS MOBILES POUR PÊCHERS Claies et lattis roulants de tous modèles et grandeurs 150 1MI<:DAII.LE$^ aux E)XPO.mTIOIVS DV P.4VJÏ) ET nE 1.'ÉTRAMC1ER 1885 — Médaille tl'Aryenl à l'Evposition Universelle d'Anvers — d885 CONSTRUCTION D'APPAREILS DE CHAUFFAGE A EAU CHAUDE ET A VAPEUR POUR SERRES & BATIMENTS Atelier de oonstmction de Ponts et Serres en fer CHAUDRONNERIE EN FER MÉDAILLES OBTENUES A DIVERSES EXPOSITIONS ED. VAN HEDDEGHEM CONSTRUCTEUR Rue Merlens, Faubourcj d'Auvers P. DURIE RUE DU NOYER, BRUXELLES FABRIQUE DE POTERIES SPÉCIALITÉ DE POTS POREUX POUR ORCHIDÉES TERRINES, SOUCOUPES, etc. Prix et échantillons sur demande. GRANDE SPÉCLVLTTÉ D'OUTILS ET INSTRUMENTS AGRICOLES ET HORTICOLES Seringues, Arrosoirs, Coupe-bordures, Echenil- loirs^ Sécateurs de toutes sortes, Serpettes, Grefïbirs, Pelles et Bêches pour jardinage et drainage, Râteaux, Rasettes, Plantoirs, Fau- cheuses, etc. QUINCAILLEPJE GENERALE ARTICLES DE MÉNAGE ET DE CHAUFFAGE Fil de fer galvanisé, Clous, etc., etc. M. LINDEKENS 292, Chaussée de "Wavre, BRUXELLES. n^ l.e Année. P' J U I LLET 1890 Numéro 8. ^f '^ LE JOURNAL DES ORCHIDÉES GUIDE PRATIOIE DE CULTIÎRE ï?, É ID I G- É ET I^ XJ B L I Ê PAR LUCIEN LINDEN Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne AVEC LA COLLABORATION DE MM. J. LiiNDEN, Comte du Buysson, de Lansberge, G, Warocqué, R. A. RoLFE, G. MiTEAU, Ém. Rodigas, p. E. de Puydt, N. Funck, E. "Wallaert, P. Gloiner, g. Joris, a. Van I.msghoot, Fr. Desbois, A. Linden, E. S. RA^'D, D'IVAN Cal\velaert,E. Blngeroth,Gh.Vasselr, James O'Brieis, .Iules Hye, R. Martin Cahuzag, [)■■ Capart, Comte de Bousies, Alf. Bleu, J. dv Trieu de Terdonck, A. Lallemand, A. Cognfaux, Max Garnfer, PaulOtlet, Em. Pierret, P. Silyer, J.Moeins, G. Rivois, A.Dalliére, Comte de Moran, O.Ballif, C.Ellner, F.Kegeliain, D.Massange de Louvrex, A. de la Devansaye, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles André, elc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an I*ai'ait le l'"'" et le 1^ «le cliaqvie mois AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE PnSTK ET CHKZ TOUS LES I.IBRAIRES. A7j^^J^~ GuikI, impr. Eu;:. Yand erli.ieghon. (C;5i_» -^/^j^i LINDENIA lOONOaR^f'IIIB DES O Ï^OHIID l5]E S PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Ohaque livraison contient quatre belles planches ricliement coloriées Directeur: J LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles (( Le plus beaUj le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées » COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES Volume Acranlhns Leonis, Aerides maculosuni var. formosum, Aerides odoralum var. Demidodi. Aerides Reielienliachi, Aganisia Iricolor, Catasclum discolor, Catasetuni tigrinum. (iattleya aurea, Catlleya giillala var. leopardina. Cattleya Lawrenceaiia , Callleya Malouana . Caltleya maxima var. Hrubyana. Catlleya noijilior var. Hiigiienyi, Callleya Perci- valiana var. Heicheiil>achi. Callleya Trianae var. alba. Calt- leva Trianae var. Annae. Cleisosloma Giiiberli, Cypripedium Druryi. Cypripedium I^awrenceamim var. Hyeanum, Cypri- pedium œnantlium superbum. Cypripedium selligerum majus. Cypripedium tessellalum var. porphyreum. Dendrobium Fal- coneri. Dendi'obium stratioles, Dendrobium thyrsiflorum, Epidendrum paniculatum Masdevallia Lindeni var. grandi- tlora. Masdevallia Roezli. Oncidium Lanceanum var. super- bum. Oueidinm Limmingiiei, (Jdoiiloglossum Alexandrae. Odonloglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum. Odontoglossum rubescens, Odonloglossum Kuckeriauuni. Odonloglossum vcxillarium var. purpureum, Odonloglossum Wilckeanum albens, Paphinia crislala var. Raudi. Plialae- nopsis Sanderiana, Phalaenopsis Sluarliana var. punclulala. Restrepia anlennif'ei-a. Selenipedium reliculaluni. Spallio- glollis Auguslorum. Ti'icliocenlruni ligrinum var. splendens. Trichopiliasuavis. VandaBoxalli, YandaDennisoniana.Vanda Sanderiana var. labello viridi. Qmo Volume Angraccum Kllisi. An{;nl(ta Hnckeri vai'. média. Anscllia rongoensis. Hollea jmlvinaiis. Iti'assia caudala. C.alandic Regnicri, (ialasclmn Hiingcnillii. C.alascliim j^alciilimi, (lall- l(!ya gigas. Ciattlcya Kimljalliana, ("-atlleya Mcndcli. Ciatllcya SchilhM'iana var. Ainaliana. ('.nelogyiic |iandiu'ala. (',y|(ri(n'- diiim callosiim, (".v|)ii|){Mliiiin niicrocliiliiin. (ly|)i-i|i('diiiin Sallicii. ('iy|)ii|>i'diiini loiikiiiciisc. Dciidi'idjiiiin liraclcnsiiiii. Doiidr'dliiiiiii ii)anditiliii. K|iiIOil.S COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS Prix de l'abonnement, payable d'avance : Par volume de 12 livraisons (de janvier à décembre) envoyées chacune fraiico par la poste Pour toute l'union postale, 30 francs On s'abonne à radminislralion de L'ILLUSTRATION HORTICOLE TO, i*ue 'Vi/^îei'tz, à Itmix^elles ainsi que chez les princi'paux libraires de Belgique et de V étranger Envoi franco d'une livraison-spécimen sur demande affranchie accompagnée de 3 francs en timbres-poste. Bon Jardinier, 31 ans. au courant des Orchidées et muni de ti'ès bonnes références, demande place. Adresse au bureau du journal. Case à louer FLEURS D'ORCHIDÉES Les reLations du JOURNAL DES ORCHIDÉES avec les amateurs et cul- tivateurs d'Orchidées qui vendent des fleurs coupées, lui permettent d'indi- quer, en tout temps, aux intéressés où ils peuvent se les procurer. S'adresser pour la Vente et l'Achat au bureau du Journal qui se fera un plaisir de fournir sans aucune coinmission, tous les ren- seignements utiles. TERRE FIBREUSE ET SPHÂGNUM Prix les plus réduits, défiant toute concwrence Adolphe BRAHY-MÂRCHÂL à GHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE LnTERNATIONALE à Bruxelles H. D'HONDT Paie des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLAGES, PONTS, etc. Atelier de construction pour Foyers, Fourneaux et chauffage en tous genres Prix et renseignements sur demande. MAISON FONDÉE EN 1859 CH. BUSS Rue cI'AliUergeiM, ii» Gî>, GJAIVO USINE A VAPEUR POUR LA CONSTRUCTION DE SERRES Iiîslallalion complèle de Ions systèmes de Serres, Plans et Devis SERRES A VIGNES, A ORCHIDÉES ET A MULTIPLICATION COUCHES A LÉGUMES ET A FLEURS. — ABRIS VITRÉS MOBILES POUR PÊCHEBS Claies et lattis roulants de tous modèles et grandeurs fSO iMIODAIM^KS Alix KXPO.<$ITIOIVS DV PAYJ^ ET ne li'KTRAIVGER 1885 — SIMaillc d'Aryenl à rKiposilion llimcrscllc d'Anvers — 1885 CONSTRUCTION D'APPAREILS DE CHAUFFAGE A EAU CHAUDE ET A VAPEUR POUR SERRES & BATIMENTS Atelier de construction de Ponts et Serres en fer CHAUDRONNERIE EN FER MÉDAILLES OBTENUES A DIVEBSES EXPOSITIONS ED. VAN HEDDEGHEM CONSTRUCTEUR Rue Merlens, Faubourg d'Anvers P. DURIE RUE DU NOYER, BRUXELLES FABRIQUE DE POTERIES SPÉCIALITÉ DE POTS POREUX POUR ORCHIDÉES TERRINES, SOUCOUPES, etc. Prix et échantillons sur demande. GRANDE SPÉCIALITÉ D'OUTILS ET INSTRUMENTS AGRICOLES ET HORTICOLES Seringues, Arrosoirs, Coupe-bordures, Eclienil- loirs. 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Cognl^ux, Max Garnier, PaulOtlet, Em.Pierret, P. Silver, J.Moens, G. Rivois, A.Dalliére, Comte DE MoRAN, O.Ballif, C.Ellner, F.Kegeljan, D.Massange de Louvrex, A. DE la Devansaye, Fl. Claes, de 3Ieulenaere, Charles André, etc. Prix de TAbonnement : • 10 francs par an Paraît le 1'^'' et le IS de cliaqvie mois AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. 'o^^r* Gand, inipr. Eug. Vanderhaeglipn. Tçj^jr* y^:^^__^ _ ^ -^/xAriPjVW^- ♦— ^ -"^X ^È) LINDENIA IOONOGm^r»HIE DBS OI^OHIDÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur : J LINDEN Rédacteurs : LUCIEN LINDEN, EMILE RODIQAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles tt^ (( Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées » COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er "Volixine Aeraiillms Leonis. Aerldes maculosiini var. t'ormosum, Aeriilcs odoratum var. Demiclofli. Aerides Reichenbachi, Aganisia Iricolor, Calaselum discolor, Catasetum tigriiium. Caltleva aiirea. Cattleya guttala var. leopardina. Caltleya Lawrciu^eana . Cattleya Malouana. Cattleya niaxima var. Hrubyaiia. Caltleya nobilior var. Hiiguenyi, Caltleya Perci- valiana var. Reichenbachi. Cattleya Trianae var. alba. Calt- leva Trianae var. Annae. Cleisostoma Guiberli, Cypripedium Driiryi. Cypripediiim Lawrenceaniim var. Hyeannm. C-ypri- pedium œnanthum superbum. Cypripedium selligeriim majus, Cypiipedium tessellatum vai. porpliyreuni. Deiidrobium Fal- coneii, Dendrobium stratiotes, Dendrobiuni ihyrsillonim, Epidendriiiii paiiiculaluni Masdcvallia Lindeni var. grandi- tlora, Masdevallia Roezii, Oncidium Lanceanum var. super- bum. Oncidiuni Limniinghei, Odontoglossum Alexandrae, Odontoglossum iievadense, Odontoglossum ramosissimum. Odontoglossum rubescens, Odontoglossum Ruckerianum. Odontoglossum vexillarium var. purpureum, Odontoglossum Wilckcanum albens. Paphinia cristata var. Randi. Phalae- nopsis Sanderiana. Plialaenopsis Stuartiana var. punctulata, Restrepia antennifera. Selenipedium reticulatum. Spatho- glottis Augustorum.Trichocentrum tigrinum var. splendens. Trichopilia suavis. Vanda Boxalli, VanaaDeniiisoniana,Vanda Sanderiana var. labello viridi. S"« Volume Angrapcum Ellisi. Anguloa Riickcrl var. média. Ansellia congoensis. Bollea pulvinaris. Biassia caudala. Calaiillie Regnieri, Calaselum Bungcrollii. Calaselum galciiluin, (lalt- leya gigas, Callleya Kimballiaiia, (îallleya Mondeli. (ialticya Schilleriana var. Amaliana, Coclogvitp pandurala, (îypripc- diiim callosum, Cypripedium microcliilum. Cypripedium Sallieri, Cypripedium toiikineiisp. Df-ndrobium brapleosum. Dendruhium inauditum, Epidendruni Handiaiium. (ïaleaiidra Uevoniana var. Delpliina. Galeaiidra tiaveola. Laelia (degans var. Houtteana. Masdevallia Ycildii. Miltonia spectahilis var. lineala, Oncidium lucullatum, Oncidium Jonosianum, Onci- diiim Warsocwiczi. Oilontoglossum Aloxandrao var. Cutse- niianum. Odoiiloglossuni Coradiiici granditlonini, Odonto- {jldssiiin graiiiic. Oduiildgliissum Lurianiaiium. Odonto- fjldssum liiteo-piir|)urciim. ()d()iitogl(j.ssuni Roezii. Odonto- j|lcissiini Sidiillcriamim. l'Iialaciiopsis ainabilis. Phalacnopsis Ijuldcniaiiniaiia. l'Iialaciinpsis Sumalraiia. Pikimna nobilis. S;i(ciilabiuni gi{;aiitf'iim var. illustre, Soleiiipedium (•audatuni gijîaiiloiini. Scb'iiipcdiutii .Scbmderao var. s|)lendens, Spa- tliiigloltis plicata. .Siaiibopea ligriiia. Tri(diocentruin albo- purpiireum var slrialum, Vaiida [^indciii. Vanda siiavis var. Liiidcni, Zygopetaliim rostratum. 3me Volume Aeridcs Fieitlingi. .\eranthes granditlora. Aerides Houlle- liaiiuin. Aganisia cyanea. Aiigraccum Litlirostacbys Sodcni. Anguloa unitlora. Brassavola cuoullata var. cuspidata. Bollxt- phyllum graiidilloruni. Catasetum Bungerotlii var. aureiim, Catasetiim Bungerotlii var. Pottsianuni. C.atasctum decipiens, (jatasetum pulchruiii. Callleya Gilxv.iac (lattlcya lai)iata var. autumnalis, (laltleya virgiiialis. (".Icisostoiiia crassirolium. Cypripedium Arthuriaiium var. palliduiii. Cypripedium Caii- nartiaiuim. Cypripedium (kirtisi. Cvpripedium Harrisiaiumi var. superbum. (^.ypripedium Leeaiium. CypiipeiJium Moensi- anum, Cypripedium praeslans. (ivpripedium Van Houllea- num. Cypripedium villosum, Cypripedium Selenipedium) W.illisi. Dendrohium purpureum var. eandidulum. Dendro- ipium rulrilcrum. Uciidroiiium slreliloceras var. Russianum, Ii)ii()()sis paniculala var. ma\ima, Masilevallia macrura, Masde- vallia spcetrum. Milloni;! speclabilis Moreliana, Oncidium cliciroplniruiii. Oncidium |)a|)ilio vai-. niajus, Oncidium Piia- lafMojisis. Oilontoglossuni <'ilr(ismum vai'. Devansaveanuni. Odonloglossum ci'ispum var. t'aslu(jsuni. Odontoglossum cris- pmn var.Trianac. Odontoglossum cuspidatum, Odontoglossum H.'irryaiium . Odontoglossum odoratum var. baphicantum . Odontoglossum triumplians, Odontoglossum Uro-Skinneri. l'.ipliiuia Lindeniana. Paphinia Modiglianiana. Rodriguezia Huiigprollii. Vanda superba. 4me Volume Aerides quinquevulneruni, Angraecum sesquipedale. Angu- loa Clowesi. Callleya chocoensis var. Miss Niisson. Callleya Mossiae var. Bousiesiana, Callleya Mossiae var. Warocipieana. Cirrliopetalum pulclirum. Compareltia t'alcata. Cypripedium bellatuium. Cypripedium Ellioltianum. <^,ypi-ipedium Harri- sianum var. polychromum. Cypripedium Masiersianum. Cy- pripedium Miteananum. Coelogyne cristata var. alba. Den- drobium Bensoniae. Dendrobium deasillorum. Epidendruni nemorale. Laelia majalis. Lépiotes bicoloi'. Lycasle Skiniieri var. alba, Masdevallia tovarensis, Mi ltonia(Odonl.)XBIeuana. Mesospinidium vulcanicum, Nanodes Medusae, Odonloglos- >um Bleicliriiderianum. Odontoglossum Cervantesi lilacinum, OibjMlojjlossum (ilonerianum. Odontoglossum Halli. Odonlo- î'Jossum Pescator-ei var. Lindeni. Odontoglossum latimacu- hiliini. Odonloglussnm radialum. Odontoglossum Rossi var. Mnnimi, Odontoglossum Warocqueanum. Oncidium Forbesi niaximum, Oncidium iridifolium, Oncidium macranlbum, Pliaius grandil'olius. Polystachia pubescens, Selenipedium (Miidalum var. .\lberlianum. .Soplironitis grandillora. Thunia Maislialli. Vanda coeiulea, Vanda tricolor. Warrea Lin- deniana. "Volume .\da au ranliaca, Aerides Augustianum. Angraecum cilratum, .\ngiaecum eburneum var. superbum. Bil'renaiia Harrisoniae, Bolbophyllum Lobbi. Calanlhe Masuca. Calanlhe Veitilii. Cataselum macrocaipum var.chrysantluim, Callleya Trianae var. purpurala. Cattleya Trianae var. M""" Marlin-Caliuzac, Callleya Trianae var. pallida. Cattleya Trianae var. striala. Callleya maxima va--. Malouana. Cymbidium Mastersi, Cypri- pedium barbalo-VeilcIiianum, Cypripedium nitens. Cvpri- pedium orphanum. Dendrobium crumenalum. Dendiobium inliidibulum. Dendrobium Mirbelianum. Dendrobium Pax- toni. Dendrobium Wardianum var. Lovvi. Epidendrnm pris- malocarpum. Epidendrnm vilellinum. Gongora niaculala, Houlletia Hrockleliurstiana. Laelia anceps var. Hveana. La( lia elegans. Lycasle coslala. Masdevallia ignea. Mdlonia Blunti var. Lubbersiana. Millonia vexillaria var. superba, Oncidium aurosum, Oncidium concolor, Oncidium Mars- liallianum, Oin-idium sarcodes. Odontoglossum Boddaertia- niim. Odontoglossum I)u\ivieiianum. Odontoglossum liasli- hdjiiiÉn. Odontoglossum maxillare. Odontoglossum odoratum var. slrialum. Odontoglossum Sclilesiugerianum . Plialac- niipsis Scliilleriana. Rodriguezia réfracta, Vanda Kimballiana, Zygopelalum intermedium, Zygopetalum Jorisianum. Le prnx des volumes pa7nis de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : l^"- Volume, 125 fr.; 2'"'^ Yolume, 100 fr. ; 3""^ Volume, 75 fr. ; 4'"" Volume, 70 fr.; 5""^ Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS 6 "' Volume (l^*^ livraison paraîtra le 1"' août 1890) : 60 francs a:^ ON PEIJT S'ABONNER POUR CHAQUE YOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMERO SPECIMEN : 6 FRANCS SOMMAIRE DU 9"^ NUMÉRO : Pages Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues 133 Les Cypripedium 136 Les grandes introduclions nouvelles. — 1 139 L'importation des Orchidées 141 Arrosement des Orchidées 143 Traitement des Orchidées importées 146 Travaux de la seconde quinzaine de juillet 147 L ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BuYssoN, auteur de rOrcliidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRETARIAT : 100. RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : PrésidetU : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M. LUCIFJN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Les MEETINGS et EXPOSITIONS MENSUELLES de belles et rares Orchidées ont lieu les deuxièmes Dimanche et Lundi de chaque mois dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale^ Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE L'ORCHIDÉENNE, pour l'année 1890, sont MM. Comte de Bousies, A. Goor, Jules Hye, Kegeljan, Lallemand, Louis Lubbers, Massange de Louvrex, M. Metdepeinningen, g. Miteau, E. Rodigas, A. Van Imschoot et E. Wallaert. Jg;;^=^ XjGs Meetings sont siispendus chaque année pendant les mois d'été de juillet et août. 15 JUILLET 1890 133 REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES MASDEV ALLIA LOWI, Rolfe. — Belle petite espèce appartenant à la section des Saccolabiatae, et importée de la Cauca par MM. Hugh Low et C'^. Les sépales sont un peu étroits et resserrés, et le labelle pourpre marron clair, remarquablement charnu. Ces caractères la distinguent nettement des autres espèces du même groupe. Gard. Chron., 5 avril, p. 416. * * ZYGOPETALUM CAULESCENS, Rolfe. — Espèce très intéressante et très remarquable, appartenant à la section Euzygopetalum. Ses fleurs sont plus petites et plus pâles que celles du Z. Mackayi, Hook., dont il est évidem- ment parent; quant à son port, il diffère totalement de celui de toutes les autres espèces que nous connaissons. La tige est caulescente, haute de vingt cinq à soixante centimètres, recouverte par la base engainante d'un grand nombre de vieilles feuilles, et produit les racines à la partie inférieure. Le caractère singulier auquel cette espèce doit son nom indique quelque particu- larité dans son habitat; peut être faut-il croire qu'elle grimpe aux troncs des arbres. Les feuilles sont distiques, longues et un peu étroites. Le Zygopetalum catdescens est natif du Brésil, d'où il a été introduit par MM. F. Sander et C'% de S'-Albans. Il est entré aujourd'hui dans beaucoup de collections privées. Gard. Chron., 3 mai 1890, p. 544. ODONTOGLOSSUM X LEROYANUM, Castle. — Hybride artificiel très intéressant produit par M. Leroy dans les serres de M. le baron Edmond DE Rothschild, à Amandvilliers, près Paris. Il fut obtenu, il y a environ cinq ans et demi, par la fécondation de VO. crispuui à l'aide du pollen de VO. luteo-piLrpureum, et il est exactement intermédiaire entre ces deux espèces. Il offre un intérêt spécial par cette raison qu'il est le premier hybride artificiel d'Odontoglossum ayant fleuri, et en outre à cause de sa parenté 134 LE JOURNAL DES ORCHIDEES avec ÏO. X Wilckeanum. Celui-ci a toujours été considéré comme un hybride naturel entre les deux mêmes espèces, et VO. X Leroyanum, tout en étant peut-être assez distinct au point de vue de l'horticulture pour conserver son nom, est identique avec lui au point de vue botanique. Gard. Chron., y juin, p. 704. * * ZYGOPETALUM JORISIANUM, Rolfe. — Belle espèce très distincte, appartenant à la section Euzygopetalum, mais ayant le labelle trilobé et fimbrié, et les ailes de la colonne également fimbriées. Le labelle est d'un blanc crème, avec les lobes latéraux largement bordés de jaune, et la crête pourpre; les segments sont verts, marqués de larges taches brun pourpré. Le port est à peu près le même que celui du Z. interinedinm, mais les pédi- celles sont beaucoup plus longs. Cette plante, introduite par MM. Linden, de L'Horticulture Interna- tionale, Bruxelles, a été dédiée à M. G. Joris, un des commissaires de cette société. Gard. Chron., 7 juin, p. 704. Lindenia, vol. V, pi. CCXL. * * * CALANTHE X MYLESI, Williams. — Hybride produit par M. Myles, de Ryde (île de Wight), entre le C. vestita tiivalis et le C. X Veitchi. Toutefois il ne porte guère trace de l'influence de ce dernier. Il produit des fleurs d'une blancheur immaculée, de la même grandeur que celles du C. vestita, avec la gorge jaune citron. Warn. et Will. Orchid Album, IX, t. 402. * * * CATTLEYA LABIATA, Lindl. var. WAROCQUEANA, Rolfe. — L'une des nombreuses formes qui, au point de vue botanique, se groupent sous le nom général de C. labiata, Lindl. II est très variable, et son classement par rapport aux autres formes de cette belle section n'est pas encore nettement établi, mais il semble être aussi distinct que les C. Mossiae, Mendeli, Trianae, et autres que les botanistes considèrent comme des variétés géographiques du C. labiata. Il a obtenu un diplôme d'honneur de i'"'' classe au meeting de L'Orchidéenne du 1 1 mai dernier, sous le nom de C. Warocqueana, Linden, et fera probablement beaucoup parler de lui. Il parait qu'il provient d'un district tout à fait nouveau. Gard. Chron., 14 juin, p. 735. (Voir l'article spécial, plus loin.) 15 JUILLET 1890 135 CATTLEYA X INTRICATA, Rchb. f. var. MACULATA, Rolfe. — Charmante variété, qui porte sur les pétales et les sépales des taches rose pourpre, en assez grand nombre. Il a été collecté dans la province de Santa Catarina (Brésil) et se trouve aujourd'hui dans la collection de M. Malcolm CooK, de Kingston Hill. C'est évidemment un hybride naturel entre le C. tnter- media et une forme de C. guttata. Gard. Chron., 21 juin, p. 763. * CYPRIPEDIUM X AYLINGI, Castle. — Très bel hybride produit par M. Ayling, jardinier de M. A. J. Hollimgton, d'Enfield, par la fécondation du C. niveiim avec le pollen du C. ciliolare. Il ressemble beaucoup, comme port, au C. niveum, mais la forme des segments est modifiée dans le genre du C. ciliolare. Le labelle est d'un blanc pur, et les segments blancs avec une foule de taches pourpre clair, disposées sensiblement en lignes. Il a obtenu un certificat de i'^^ classe de la Royal Horticultural Society, le 10 juin, et un certificat botanique de la Royal Botanical Society le lendemain. Joîirn. of Horticulture, 12 juin, p. 480, fig. 74; Gard. Chron., 14 juin, pp. 747, 748; 28 juin, pp. 729, 797, fig. 131. * * * CYPRIPEDIUM X VIPANI, Rolfe. — Encore un très bel hybride, dans le genre du C. X Aylingi, quoique tout-à-fait distinct. Il a été produit dans la collection du capitaine Vipax, dé Wansford, par la fécondation du C. Philip- pinense au moyen du C. niveum. Le labelle est blanc, comme dans ce dernier, mais il est plus replié sur les côtés, et les segments sont plus étroits et blancs. Le sépale dorsal porte onze hgnes longitudinales d'une couleur pourpre écla- tante, et chacun des pétales en a neuf. Les caractères du C. niveum se re- trouvent d'une manière frappante dans cette plante, comme dans tous les hybrides à la production desquels il a contribué. Gard. Chron., 28 juin, p. 792. R. A. Rolfe. 136 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES LES CYPRIPEDIUM Bien que les Cypripedium ne soient pas, au point de vue du coloris, l'un des genres les plus remarquables de la famille des Orchidées, aucun n'a bénéficié plus qu'eux de la faveur du public. Nous sommes donc certains d'intéresser nos lecteurs en consacrant à ces plantes une étude, forcément un peu sommaire, mais dans laquelle nous nous efforcerons d'indiquer leurs caractères généraux, et les causes de la vogue dont ils ont profité. Les caractères généraux des Cypripedium sont aisément reconnaissables et les différencient nettement des autres Orchidées ; il n'est pas possible de s'y méprendre, même quand les fleurs n'ont pas encore fait leur apparition. Les espèces sont nombreuses, mais elles se relient toutes entre elles par certains traits communs que l'on arrive bien vite à distinguer. Cette fixité, bien rare dans les autres Orchidées, a même donné naissance à une hypothèse d'après laquelle l'origine des Cypripedium remonterait à une date beaucoup plus ancienne que celle des autres membres de la famille ; Darwin, dans son ouvrage intitulé : « La fécondation des Orchidées, » confirme et complète cette explication : « Une multitude de formes intermédiaires, dit-il, doivent avoir disparu par extinction. » Il est impossible, en effet, de retrouver dans aucune variété le souvenir de la simplicité originelle. Les Cypripedium possèdent, comme toutes les autres Orchidées, les pétales, les sépales et le labelle, ainsi que la colonne d'étamines et de pistils disposés comme à l'ordinaire, mais au sommet de la colonne, un peu au delà de l'entrée de la lèvre et à la place qu'occupe habituellement l'anthère, se trouve une plaque charnue qui en diffère par la forme et la grandeur; c'est le staminode, qui est considéré généralement comme une étamine dégénérée ou sans fonctions. Au-dessus se trouve une plaque stigmatique qui se projette au devant de la colonne, et par derrière sont deux anthères, une de chaque côté de la colonne. Le sépale dorsal est beaucoup plus élevé et plus voyant que les autres parties de la fleur, et paraît destiné à attirer les insectes; il a d'ordinaire une couleur 15 JUILLET 1890 137 plus brillante et qui se trouve souvent disposée suivant des ligues qui se dirigent vers le labelle, comme pour servir de guide aux visiteurs ailés. La forme du labelle également est exceptionnelle; elle a donné à ces plantes leur nom aussi bien dans la nomenclature scientifique que dans le langage du peuple qui les appelle : « pantoufles de Vénus, » et en Amérique : « fleurs de mocassin. » Le calcéolaire est connu pour présenter la même forme de poche; elle ne se rencontre que dans un très petit nombre de plantes. On ne peut évidemment imaginer l'apparition d'un organe tel que le labelle du Cypripedium que comme le résultat d'une très ample série de transformations. On ne peut, non plus, s'empêcher de se dire que cette forme si bizarre, si artifi- cielle en quelque sorte, doit être adoptée à un but spécial, aux besoins d'une des principales fonctions vitales; et l'on est bientôt amené à penser qu'elle seconde en effet la fonction la plus essentielle, celle de la reproduction. L'utilité du labelle apparaît, en efl"et, dans le mécanisme de la fécondation par les insectes. Il forme une sorte de trappe, qui retient l'insecte une fois entré et ne lui laisse d'issue qu'à la partie postérieure de la fleur, près de la colonne. Il se trouve ainsi forcé de rencontrer la masse pollinique, dont il emporte avec lui la plus grande partie. Remarquons, d'autre part, que quand l'insecte s'introduira dans une autre fleur, il rencontrera le stigmate avant l'étamine, et nous aurons mis en lumière les conséquences singuhères, et d'une si grande importance, qui résultent de cette conformation. Il est évident que dans cette espèce l'auto-fécondation deviendra l'exception — et nous ajouterons : que les fécondations croisées pourront être très fréquentes. Il semble en effet que la nature ait tout disposé en vue de ce résultat; l'auto- fécondation est rare parmi les Cypripedium, et rarement des importateurs ont reçu des spécimens portant des semences. C'est une cause importante d'extinc- tion, car le développement par la croissance est lent, et ne doit, en tous cas, conserver les espèces que dans une aire très limitée. Bien mieux : il existe une variété qui se reproduit beaucoup par semence directe, et sa propre fécondité la met en danger de disparaître. Nous parlons du C. Schlimi, chez lequel on a remarqué la faiblesse des plantes importées et des semis, lorsque ces semis ne proviennent pas du croisement avec une espèce plus forte. Il semble donc que la nature ait mal armé les Cypripedium en vue de la lutte pour la vie; en revanche la culture artificielle les reproduit aisément par semence, et on obtient en abondance une foule de croisements ; le nombre de 138 LE JOURNAL DES ORCHIDEES leurs hybrides est déjà beaucoup plus grand que dans toutes les autres espèces d'Orchidées connues. Les Cypripedium se groupent en deux catégories bien distinctes : 1° Ceux qui ont les tiges courtes, les feuilles disposées par deux, et qui ont les racines ordinaires ; ce sont toutes des espèces des pays chauds et inter- tropicaux, qui sont cultivées en serre; 2° Ceux qui ont des tiges herbacées plus longues et des racines tubercu- leuses; ce sont ceux qu'on trouve dans l'Amérique du nord et l'Europe. Ces derniers demandent nécessairement à être cultivés d'une manière spé- ciale et ont une valeur horticole toute différente. Mais bien que les espèces qui exigent de la chaleur, avec leurs nombreuses variétés et leurs hybrides, soient bien plus nombreuses et beaucoup plus estimées par les amateurs, quelques- unes des espèces rustiques, surtout le C. spectabile, quand il se trouve dans de bonnes conditions, ne sont pas non plus à dédaigner. Quelques Cypripedium ont des feuilles très intéressantes et très belles. Les C. Lawrenceanum et Hookerae ont d'exquises diaprures de vert clair et de vert foncé ; chez d'autres, du type C. concolor, les feuilles sont épaisses comme du cuir, et présentent de gracieux dessins recouverts d'une sorte de vernis trans- parent et cristallin. L'une des particularités les plus précieuses que présentent les Cypripedium est la surprenante durée de leurs fleurs; celles du C. insigne, coupées et mises dans l'eau, durent jusqu'à plus de trois semaines; d'autres espèces sont en fleur presque toute l'année, notamment le C. Sedeni. Ces fleurs, de forme si bizarre, ne se prêtent pas toujours bien à être combi- nées avec d'autres, quoiqu'elles soient beaucoup employées, aujourd'hui, dans la confection des corbeilles et même des bouquets; mais seules, avec un feuillage convenable, elles produiront un très bon effet. Les teintes sombres y dominent, notamment le brun, le vert et le pourpre cramoisi. La couleur rose jette un peu plus d'éclat dans les espèces rustiques comme le C. spectabile, ou dans les espèces de l'Amérique du Sud, comme les Selenipedium, et surtout les hybrides de ce groupe, les C. Sedeni, calurum, Schroederae, cardinale, etc. (Sera continué.) 15 JUILLET 1890 13g LES GRANDES INTRODUCTIONS NOUVELLES I. — CATTLEYA LABIATA lindl. var. WAROCQUEANA n. var. Au Meeting de la Société ro3'ale d'Horticulture de Londres, tenu le 13 mars dernier, M. Lucien Linden, de Bruxelles, exposait un Cattleya nouvellement importé, sous le nom provisoire de C. Warocqueana; mais comme les fleurs ne s'étaient épanouies qu'au cours du voyage de Belgique en Angleterre ('), et surtout que la plante n'était pas encore établie, elle n'était guère en état d'être jugée. Au point de vue botanique, c'est une forme du C. lahiata, en employant le mot « forme » dans son sens le plus large, mais il est difficile de décider quelle est sa relation exacte avec les autres formes existantes. Il paraît qu'elle provient d'une partie de l'Amérique du Sud non encore explorée, quoique je n'aie pas la moindre idée de la partie que cela peut être. C'est M. Bungeroth, célèbre par son Catasetum, qui l'a collectée, et il exprime l'opinion qu'elle représente une nouvelle forme distincte de grande beauté; il a qualité pour en juger, ayant beaucoup voyagé dans les districts des Mossiae, Mendeli et Tnanae. Les échantillons qui nous en sont envoyés par M. Lucien Linden sont consi- dérables; ils se composent de : deux fleurs (sauvages) séchées, une photographie de la plante en fleurs, cinq dessins coloriés, un racème de belles fleurs vivantes, et une plante vivante portant un racème de trois fleurs; la dernière est gracieu- sement offerte à la collection de Kew. Ces échantillons offrent une série assez étendue de variations, et M. Bunge- roth parle d'une douzaine de variétés bien tranchées, dont une blanche. Les fleurs sauvages séchées ont plus de seize centimètres de diamètre, et pré- sentent beaucoup de ressemblance avec le C. labiata originel ; les sépales et les pétales ont une teinte mauve-rosé; le lobe antérieur du labelle est pourpre (i) Ce renseignement n'est pas complet. C'est pendant le voyage d'Amérique en Belgique que les boutons s'étaient formés. 140 LE JOURNAL DES ORCHIDEES cramoisi, et porte à l'arrière une aire bien limitée jaune foncé, s'étendant le long du disque ; les lobes latéraux sont mauve-rosé. Deux des lîeurs figurées sur les dessins coloriés ressemblent beaucoup aux précédentes, mais ont le bord ondulé du labelle beaucoup plus pâle. Une troisième a la même partie très foncée, et ne présente ni le bord pâ^e ni le disque jaune. Une quatrième a le disque jaune bien développé, avec une très petite macule pourpre cramoisi, et le reste du labelle d'un coloris beaucoup plus pâle. La cinquième est presque blanche, à part la petite macule pourpre et le disque jaune très petit. La plante destinée à Kevv avait un racème de trois fleurs, dans lesquelles la disposition des veines du labelle rappelle beaucoup le type chocoensis, mais beaucoup plus foncées de coloris ; elles sont un peu parfumées. Le racème de cinq fleurs est de coloris plus sombre, et le disque jaune n'y apparaît pas. Enfin la photographie montre un racème de quatre fleurs, dont le labelle est très gracieusement ondulé. Les fleurs apparues après l'importation sont beaucoup plus petites que les fleurs séchées, ce qui montre la fatigue résultant d'un long voyage. Telle est cette plante variable, mais très belle, qui peut provisoirement être désignée sous le nom indiqué plus haut, en l'honneur de M. G. Warocqué, président de L'Orchidéenne, de Bruxelles, et l'un des administrateurs de L'Horticulture Internationale. Il est très difficile de déterminer son classe- ment par rapport au C. labiata, à cause de la série de variations qu'elle présente et en l'absence de renseignements sur son habitat ; il faut attendre, pour décider de cette question, que la plante soit complètement établie. R. A. Rolfe. {Gardeners' Chronicle, 14 juin 1890.) * Un de nos amis nous annonce que le C. Warocqiieana aurait été introduit directement en France, ces jours-ci, chez un amateur. Nous sommes convaincus que ce ne peut être cette plante. Notre Cattleya provient de contrées inexplorées, absolument perdues dans l'intérieur, et où aucun Européen n'est établi. Il ne nous appartient pas de divulguer d'où provient cette grande introduction, mais nous pouvons affirmer • que ce n'est pas du Venezuela, et que l'endroit d'où elle est originaire s'en trouve, au contraire, très éloigné. 15 JUILLET 1890 141 L'IMPORTATION DES ORCHIDEES Un déballage à « L'Horticulture Internationale » C'est à l'œuvre qu'il faut juger ces vastes organismes, de même qu'il faut voir la mer pendant la tempête pour saisir sa beauté farouche, de même qu'il faut, pour comprendre la forge, aller voir le marteau-pilon alors qu'il broie la fonte blanche; — ou, si l'on veut me permettre encore cette comparaison, de même que dans les jardins zoologiques on va contempler les grandes fauves au moment de leur repas. Ainsi, pour comprendre la vie de ces grandes maisons d'importation, qui fouillent les recoins du monde, il faut s'y trouver le jour où arrivent les introductions. C'est leur nourriture à elles, ces plantes que des collecteurs érudits, infatigables, et cuirassés d'un triple airain, vont recueillir au-delà des mers, par centaines ou par milliers, et qui sont bientôt absorbées, englouties sans qu'il en reste guère de trace. Lorsqu'un de ces envois énormes est annoncé, le visiteur distinguerait dans la ruche une agitation, toujours parfaitement réglée, mais qui contraste avec les habitudes. Comme les fourmis, lorsqu'un intrus se présente dans la fourmi- lière, parcourent les galeries en tous sens, vont et viennent, échangent en se croisant des signes d'inteUigence, puis courent à d'autres occupations, ainsi tout ce personnel, grave et absorbé dans sa continuelle activité, montre ce jour-là, à des signes imperceptibles, l'attente inquiète d'un grand événement. Enfin les camions arrivent, portant les précieux colis. En un clin d'œil ils sont déchargés ; d'une porte sortent en toute hâte dix, quinze, vingt jardiniers et ouvriers; les caisses sont descendues, emportées, déposées dans la longue galerie du travail, où l'outil les attaque aussitôt. Avant que j'aie le temps de pénétrer dans la salle, elles sont déjà ouvertes et laissent voir les plantes entas- sées dans leurs flancs, que dix mains saisissent aussitôt pour les étaler sur les tablettes voisines. MM. Linden sont là au premier rang, qui vont de l'une à l'autre, surveillent le déballage des plantes, examinent en connaisseurs les plus remarquables, et souvent mettent, eux aussi, la main à la besogne. 142 LE JOURNAL DES ORCHIDEES C'est que ces arrivages ont, dans une exploitation de ce genre^ une impor- tance capitale, bien supérieure encore à celle de la culture, si compliquée pour- tant et si féconde en miracles; c'est que des intérêts considérables de divers ordres sont en jeu et vont être tranchés par cet examen : d'une part, l'intérêt commercial, la récupération des capitaux très importants engagés dans ces vastes entreprises; d'autre part, celui de la science et de l'art horticole, qui peuvent trouver dans chacun de ces envois l'occasion de conquêtes nouvelles et de précieuses acquisitions. Parmi ces plantes récoltées au loin, dans des régions presque toujours inexplorées, il se trouvera certainement des spécimens d'espèces rares, ou même inconnues jusque là, qui enrichiront notablement les serres d'amateurs et les herbiers des savants. • Aussi de telles entreprises peuvent-elles rendre de grands services; mais ce n'est qu'à la condition d'être conduites avec une expérience très sûre, et une connaissance approfondie des' climats et des conditions de la vie des diverses plantes, comme elles le sont par MM. Linden. Chacune de ces conquêtes repré- sente une somme considérable d'efforts, de fatigues, de sacrifices accomplis avec persévérance par des hommes qui maintes fois risquent leur existence dans ces contrées lointaines; mais tous ces efforts, toutes ces dépenses resteraient infructueux si la saison et le lieu de l'exploration n'étaient pas bien choisis et déterminés d'avance par ceux qui ont dû prévoir les résultats et les incidents même de ces voyages, en bâtir entièrement le plan, et qui les dirigent en réalité de leur cabinet. Dans ces découvertes, comme dans presque toutes, le hasard ne joue qu'un rôle bien secondaire. Ce qui peut causer des déboires, ce qui explique surtout l'impatiente curiosité et l'émotion de tout ce monde à l'arrivée des plantes, ce sont les risques consi- dérables auxquels elles sont exposées dans le voyage. Les plantes une fois recueillies, il faut encore les transporter dans le port voisin, non sans peine, et de là les envoyer en Europe; et pendant ce long trajet, malgré les soins extrêmes qui président à l'emballage, le manque d'air ou de lumière, l'excès du froid, ou la sécheresse, ou la moisissure, ou même les dégâts commis par les insectes en font fréquemment périr un certain nombre. Il peut donc se produire de grandes déceptions à l'ouverture des précieux colis. Le jour de ma visite, une cinquantaine de caisses étaient là; chacune ayant un mètre cube à peu près, cela représente un joli total. Sur ce nombre énorme de plantes qui avaient fait un voyage de près de deux mois, une couple de cents à peine étaient mortes ou gravement endommagées. Le reste offrait le coup 15 JUILET 1890 143 d'œil le plus satisfaisant ; un certain nombre avaient produit des boutons, deux ou trois même avaient fleuri dans les caisses. Le premier aspect, néanmoins, n'est pas de nature à flatter beaucoup la vue des personnes inexpérimentés. .Les plantes, qui sont forcément froissées et dérangées de leur port naturel, se présentent mal, avec leurs racines coupées ou desséchées. Mais il ne faut pas bien longtemps pour les remettre. Le lende- main elles sont toutes nettoyées, prêtes à être placées, après quelques jours de convalescence, dans leur pot ou leur corbeille. Elles ne tardent pas à prendre racine, un peu plus ou moins rapidement, selon les espèces. Dans le courant d'une année, elles auront fleuri et repris leur apparence de santé parfaite, comme d'anciennes acquisitions ; mais aussi bien il n'en restera plus guère, car elles seront dispersées dans les serres des collectionneurs à tous les coins de l'Europe et du monde. Max Garnier. ARROSEMENT DES ORCHIDEES L'arrosement est un point d'une importance capitale dans la culture des Orchidées. Il arrive fréquemment que des plantes dépérissent, puis meurent, par suite d'arrosements excessifs, ou au contraire défectueux; malheureuse- ment les symptômes morbides n'apparaissent que peu à peu, lentement, et comme il reste en somme beaucoup d'inconnu dans l'existence et les besoins des Orchidées, on ne discerne pas ces fâcheux indices, ou l'on se trompe sur leur origine. La partie directement intéressée dans cette question, ce sont les racines. Ce sont elles qui restent privées de nourriture si l'eau manque, et qui pour- rissent et sont asphyxiées si elle est en excès et ne trouve pas à s'écouler. C'est donc sur l'état et la force des racines qu'il convient de se régler. Sont-elles peu nombreuses, comme dans les plantes importées, par exemple, ou bien sont-elles faibles et maladives, il ne faut donner l'eau qu'avec beau- coup de prudence. Il n'est pas toujours facile de vérifier l'état des racines; mais comme l'excès est plus funeste que la privation, on peut prendre pour principe que les plantes en végétation devront toujours être humides, mais non pas baignées. C'est une règle qui s'applique d'une façon générale, en dehors de toute distinction d'espèce, de climat ou de météorologie. 144 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Ce qui varie davantage, c'est la quantité d'humidité atmosphérique néces- saire; le cultivateur doit la maintenir en aspergeant régulièrement les sentiers et les tablettes. Il faut aussi remplacer par des seringages l'eau perdue par évaporation, et qui est nécessaire à la croissance des plantes; toutefois à l'époque où elles produisent de jeunes pousses, il ne faut procéder à cette opération qu'avec beaucoup de réserve, surtout pour certaines espèces, dont les feuilles tendres seraient exposées à se pourrir, dans les temps frais ou sombres. Une fois que les jeunes bulbes ont atteint à peu près la moitié de leur développement, on peut arroser plus abondamment. La nature du compost a aussi, naturellement, une grande importance au point de vue de la fixation de la quantité d'eau nécessaire. Lorsque les maté- riaux sont, comme ils doivent être en général, de substance assez grosse pour que l'eau puisse facilement s'écouler au travers, on peut arroser largement, sans crainte d'excès; il convient même de mouiller fréquemment en été, non seulement la surface, mais aussi la base du pot. Si au contraire les matériaux sont fins et livrent difficilement passage à l'eau, il est bon de ne la dispenser qu'avec modération, car en séjournant autour des racines, elles les ferait pourrir rapidement. Mais il est plus prudent d'employer en général un com- post moins fin et de ne pas le comprimer trop fortement. Les plantes en corbeille ou sur bloc demandent des soins spéciaux, surtout en été. Il est nécessaire de les plonger dans l'eau, environ deux ou trois fois par semaine, selon les cas. Lorsqu'elles sont exposées aux rayons du soleil, il est bon de les seringuer, mais avec quelques précautions et en évitant toujours l'excès, qui entraînerait promptement des conséquences funestes. Il est utile aussi, pour écarter tout risque de ce genre, de sécher un peu les serres en pratiquant la ventilation une fois par jour. Il est vrai que les Orchi- dées sont exposées, dans leur pays natal, à une humidité très abondante et très longtemps prolongée pendant la saison des pluies; mais elles ne peuvent se comporter dans nos serres absolument de la même façon qu'à l'état de nature; l'assimilation complète est impossible en raison des changements de milieu considérables, et il faut tenir compte notamment de ce fait, que dans un endroit clos l'évaporation est très lente et très incomplète. Nous partageons entièrement la manière de voir de notre collaborateur, le comte DE MoRAN, sur la nécessité de laisser se dessécher le compost pendant deux à trois jours toutes les deux semaines environ, et même à l'époque de la grande végétation. Pour être saines, les racines doivent être blanches et 15 JUILLET 1890 145 fermes; celles qui sont vertes et tendres sont déjà à moitié pourries. En tenant la plante sèche pendant ces quelques jours on leur permet de mûrir, ou plutôt de durcir leur épiderme. La couleur des racines fournit toujours des indications précieuses sur la quantité d'eau nécessaire à chaque plante, et qu'il est extrêmement difficile d'apprécier autrement. Tant que les racines ne verdissent pas ou ne se piquent pas, on peut être certain que l'eau n'est pas en excès. Il est bien entendu que nous ne parlons pas de la tête des racines, qui est toujours verte. Pour l'arrosement des Orchidées, il faut employer l'arrosoir à bec, et jamais la pomme, et l'on devra donner l'eau aux plantes une à une. Nous avons déjà dit que la meilleure eau qu'on puisse employer est l'eau de pluie. Il est donc à peu près indispensable d'avoir dans chaque serre un bassin pour la recueillir. L'installation en est d'ailleurs peu coûteuse; il ne faut que quelques briques et du ciment. L'eau d'arrosage doit être amenée exactement à la même tempé- rature que la serre; aussi pourra-t-il être utile, dans la serre chaude, de faire passer un tuyau de chauffage à travers le bassin. En tout cas, on ne peut se servir de l'eau que vingt-quatre heures au moins après qu'elle y a été amenée. C'est une règle d'une très grave importance, et dont l'inobservation a seule causé une grande partie des déceptions des débutants. Il n'est pas possible d'éviter que la provision d'eau de pluie n'arrive parfois à s'épuiser. Dans ce cas, on se procurera autant que possible de l'eau de rivière pour y suppléer. L'eau de source est la plus mauvaise de toutes, car elle est presque toujours ferrugineuse et calcaire, et elle laisse sur les feuilles en s'évaporant d'affreux dépôts blancs, très difficiles à enlever, et qui sont cer- , tainement nuisibles à la santé de la plante; il n'est pas douteux qu'elle fait également du tort aux racines. Certaines personnes ont cru devoir la recom- mander pour l'arrosement des Cypripedium; nous ne saurions approuver une pareille théorie, quel que soit le genre dont il s'agit. En principe, et toutes les fois que c'est possible, on doit employer de l'eau de pluie; et si la provision diminue et approche de sa fin, le mieux sera de la mélanger avec de l'eau de rivière, ou de l'eau de source si l'on ne peut pas en avoir d'autre. Quant aux tablettes et aux sentiers, il va de soi qu'on pourra les arroser sans inconvénient avec de l'eau claire de n'importe quelle espèce. 146 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES TRAITEMENT DES ORCHIDÉES IMPORTÉES Lorsqu'un amateur se propose d'entreprendre la culture des Orchidées d'une façon active et instructive, en mettant lui-même la main à la pâte, il a avan- tage, après avoir franchi les premiers pas et fait sa première école, à se pro- curer des importations nouvelles. Il y trouve d'abord une économie notable, et la satisfaction de voir éclore la plante, en quelque sorte, entre ses mains, ce qui doublera plus tard la jouissance qu'il éprouvera à la contempler dans sa splendeur; de plus, il court la chance de trouver, parmi les individus qu'il achète, une variété ou tout au moins une forme nouvelle et particulièrement remarquable. Je. dirais même que cette attente et cette espérance ajoutent un intérêt passionnant au plaisir de la culture. Toutefois les Orchidées d'importation réclament quelques soins spéciaux sur lesquels nous allons donner des indications générales. Après un voyage qui est toujours d'une assez longue durée, les plantes présentent toujours quelques parties malades ou mortes; les racines sont des- séchées, et parfois les insectes ont causé, malgré toutes les précautions prises, des ravages assez importants. Il faut, dès qu'on reçoit les plantes, retrancher tout ce qui est mauvais, supprimer des racines les parties irrémédiablement perdues, enfin ne conserver qu'une plante parfaitement saine. Les sections des racines devront être faites avec un couteau bien aiguisé, afin que les plaies soient nettes et sans déchirure, et se cicatrisent promptement. On lavera également les plantes, afin de les débarrasser de tous les insectes qui pourraient y rester attachés; puis on recouvrira toutes les parties coupées de poussière de charbon de bois, qui absorbera et séchera l'écoulement de la sève et aidera à refermer promptement la blessure. On déposera ensuite les importations dans une serre obscure, étalées sur des tablettes, sans trop de chaleur ni d'humidité. Quelques personnes recom- mandent de les placer sur une couche de sphagnum. Cette précaution ne peut qu'être utile, mais elle n'est nullement indispensable. Une fois que les plantes seront séchées, on leur donnera peu à peu une quantité croissante d'humidité, afin de les amener progressivement à l'état 15 JUILLET 1890 147 de végétation; on pourra également laisser pénétrer plus de lumière. Il faut que la transition du repos à la pleine activité soit ménagée graduellement; un changement brusque serait assurément funeste. Après un temps très court, qui varie selon les saisons, mais qui ne dépasse pas huit jours, les bulbes commencent à se regonfler, les plantes reviennent à la vie active, parfois même des racines commencent à faire leur apparition. Il faut alors les mettre en pots ou en paniers sans retard; si l'on attendait que les racines fussent assez nombreuses, on risquerait de les briser dans l'opération de rempotage, et de telles pertes affaiblissent toujours sensiblement les végétaux. On peut employer immédiatement, pour ce premier empotage, les mêmes matériaux que pour les plantes établies. La plante réclamera dès lors beaucoup d'humidité; pendant la première année elle pourra, dans de bonnes conditions de culture, former un ou même deux petits bulbes, et elle pourra fleurir dès l'année suivante. Il est bon de renouveler la surface du compost , chaque fois que cette opération sera jugée nécessaire. La première période d'établissement donne lieu à des déceptions et à des pertes assez fréquentes. Aussi est-il peut-être plus prudent de n'acquérir que des plantes à demi établies. Il est nécessaire de ne s'adresser, pour en acheter, qu'à des maisons dignes de toute confiance, car les plantes vendues aux enchères publiques sont presque toujours des rebuts. TRAVAUX DE LA SECONDE QUINZAINE DE JUILLET Serre chaude. — Le temps incertain qui règne encore actuellement exige la plus grande surveillance dans les serres chaudes au point de vue du chauf- fage. Si les feux ont été éteints il faut se tenir prêt à les rallumer prompte- ment dans le cas où cela deviendrait nécessaire. Divers Dendrobium, comme les D. stratiotes, Mirbelianum, strebloceras, Bensoniae, bigibbum, Dearei, etc., qui ont été tenus secs pendant l'hiver, réclament une humidité abondante et une température élevée pour terminer leur croissance. Le Dendrobium Cain- bridgeanum, qui a presque fini sa végétation, devra être transporté dans un endroit plus frais, et recevoir moins d'eau aux racines pour que la maturation 148 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES des bulbes s'effectue régulièrement. Les Cyrtopodium et les Galeandra, qui sont en croissance ou en fleur, demandent beaucoup d'eau et une exposition chaude, ensoleillée, jusqu'à ce que le développement des bulbes soit achevé et les feuilles bien mûries; ensuite on leur donnera de l'eau, à intervalles espacés, jusqu'au retour de la végétation. Serre tempérée. — Les Cattleya Gaskelliana et les différentes formes de C. gigas sont en fleur; il est bon de les placer dans la partie la plus fraîche de la serre pour prolonger la durée de leurs fleurs. Les C. citrina entrent en activité ; il faudra les suspendre dans l'endroit le plus éclairé, et les arroser abondamment tous les jours, mais seulement pendant la partie la plus chaude de la journée, car les jeunes pousses pourrissent aisément. Le meilleur moment pour rempoter les Odontoglossum vexillarium est celui qui suit l'apparition des jeunes pousses. Une fois les plantes rempotées, il convient de les tenir davan- tage à l'ombre, et de leur donner une atmosphère un peu plus humide. Mais ne pas les arroser trop abondamment jusqu'à ce qu'elles aient terminé leur repos. Il faut aussi veiller avec soin à écarter les insectes par des lavages d'une solution légère de nicotine. Serre froide. — Il faut veiller particulièrement à l'arrosage et à l'ombrage; toutefois ne pas trop tenir les plantes dans l'obscurité, ce qui affaiblirait les jeunes pousses. Parmi le sphagnum en bon état de croissance, il se trouve souvent des tiges de Polypodium, qui poussent des feuilles; il est bon de les enlever. On peut aussi, de temps en temps, couper les têtes du sphagnum que l'on utilisera pour orner d'autres pots. Les feuilles de Fougères devront être enlevées autant que possible, car lorsqu'elles sont trop touffues les jeunes pousses des Orchidées en sont affaiblies. Il faut soigner, à cette époque de l'année, le surfaçage de toutes les plantes, et nettoyer en même temps celles qui pourraient en avoir besoin, ainsi que les pots et les tablettes. * Fumigations. — Un abonné nous demande à quel moment il faut arrêter les fumigations, et quelle densité il faut atteindre. Nous ne sommes pas partisans de la destruction des insectes par des fumi- gations consistant à brûler du tabac dans les serres. Nous en avons vu tant de conséquences funestes que nous ne pouvons que les déconseiller absolument. Nous avons indiqué, dans notre deuxième numéro, page 27, un excellent procédé à leur substituer. Nous y renvoyons nos lecteurs. SOCIÉTÉ ANONYME L'HORTICOLTORE liTlRNlTIOIALl 1 PARC LÉOPOLD A BRU XELLES Adresse (élégrapliiqiic : LlNDElMA, Bruxelles Administrateur^Directeiir : LUCIEN LINDEN > ^«^ < MISE AU COMMERCE Depuis le 1" Juin 1890 de la plus klle Orchidée Introduite pendant ces dernières années Caltleya Warocqiieana ukd. DIPLOME D'HONNEUR de 7" classe, décerné à ^' l'unanimité » comme Orchidée nouvelle, au Meeting du 11 Mai dernier de L'ORCHIDÉENNE, la Société d'amateurs d'Orchidées établie à Bruxelles. Le Cattleya Warocqueana est un type de Cattleya, formant une section spéciale comme les Cattleya Mossiae, Trianae , etc., parmi laquelle un grand nombre de variétés se sont déjà déclarées. C'est une brillante introduction, entre toutes, qui provient d'une localité de l'Amérique Méridionale, complètement inexplorée jusqu'ici, où Ton ne soupçonnait guère que des Cattleya pourraient être rencontrés. Sa station naturelle est à une énorme distance de celles d'oii proviennent les Cattleya connus. Notre collecteur, M. Bungeeoth, qui a été envoyé dans ces parages par M. J. Linden, écrit au sujet de cette grande introduction : « Je suis émerveillé par la beauté de ce Cattleya. Je n'ai rien vu d'aussi beau ni en « Colombie, ni au Venezuela, parmi les Cattleya Mendeli, Trianae et Mossiae. L'épi floral est « énorme, beaucoup plus grand que chez ces derniers^ et le coloris est d'un éclat incomparable « J'ai vu de nombreuses variétés, plus brillantes les unes que les autres. On m'assure ici qu'il '^ y a beaucoup de variétés à fleurs blanches parmi ces Cattleya. Cest une espèce d'une fioribondité « extraordinaire et portant cinq à six fleurs par hampe. » Les plantes sont arrivées en Europe le 18 avril dernier en excellentes conditions. Celles qui ont fleuri avaient formé leurs boutons dans les caisses pendant un voyage de près de deux mois, et malgré cela elles ont émerveillé tous ceux qui ont pu les voir jusqu'ici! C'est une espèce d'une grande robusticité. Feuilles très épaisses. Ce Cattleya sera d'une culture particulièrement aisée. Les plantes, introduites il y a à peine un mois, sont déjà parfaitement enracinées et en pleine végétation. Imitant en cela les Anglais, (]ui ont dédié les Cattleya Lawrenceana, Gaskelliana, Per- civalliana, etc. à leurs grands amateurs, nous avons été heureux de dédier cette grande nouveauté au principal amateur belge, M. G. Waeocqtjé, président de L'ûrchidéenne et l'un des admi- nistrateurs de notre Société. A en juger d'après les échantillons secs envoyés par M. Bungeroth, les fleurs de ce Cattleya sont très grandes, beaucoup plus grandes que celles des C. Mossiae et Mendeli, dit-il. Les pétales et sépales sont d'un beau rose violacé, tendre ou foncé suivant les variétés. Le labelle, presque toujours allongé, très frangé, est chez telle variété magenta velouté pur, ou bordé de blanc, ou marqué à son sommet par deux yeux jaunes ou blancs, variant suivant les sujets, mais admirables toujours. Nous engageons beaucoup les amateurs et cultivateurs d'Orchidées à acquérir plusieurs pieds de cette grande nouveauté ; elle leur procurera d'agréables surprises. Des variétés magnifiques et de grande valeur seront trouvées, nous n'en doutons pas, parmi ces Cattleya Warocqueana ! Nous avons voulu mettre, d'emblée, cette admirable nouveauté à la portée de tous les amateurs en l'offrant à des prix très modérés. Nous les offrons en bonnes plantes d'introduction, en excellent état, enracinées et en végétation, aux conditions suivantes : BONNE PLANTE 25 francs. » » les 3 70 » » » les 0- 125 » » » h's 1-J 230 » TRÈS BONNE PLANTE, beaucoup plus forte. ... 50 » » » » » M les 3. . 135 M M » . » » » les 6. . 210 » » ), » » » les 12 . 375 » PLANTE CHOISIE parmi les plus fortes 100 » » » » .) les 3. . . 275 » ,) » » » les 6. . . 500 » L ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE UHORTICULTURE Difeeteui* : «f. I^irVDE^IV ADMINISTRATEUK j RÉDACTEUR LUCIEIV I^IMDEIV ÉMILK ItOI>IOil.S COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS Prix de l'abonnement, payable d'avance : Par volume de 12 livraisons (de janvier à décembre) envovées chacune franco par la poste Pour toute l'union postale, 30 francs On s'abonne à Fadminislration de L'ILLUSTRATION HORTICOLE 79, rue Wîertz, à Bi*ux^ elles ainsi que chez les pri^icipcm.v libraires de Belgique et de Vétranger Envoi franco d'une livraison-spécimen sur demande affranchie accompagnée de 3 francs en timbres-poste. Bon Jardinier, 31 ans, au courant des Orchidées et muni de très bonnes références, demande place. Adresse au bureau du journal. Case à louer FLEURS D'ORCHIDÉES Les relations du JOURNAL DES ORCHIDÉES avec les amateurs et cul- tivateurs d'Orchidées qui vendent des fleurs coupées, lui permettent d'indi- quer, en tout temps, aux intéressés où ils peuvent se les procurer. S'adresser pour la Vente et l'Achat au bureau du Journal qui se fera un plaisir de fournir sans aucune commission, tous les ren- seignements utiles. TERRE FIBREUSE ET SPHÂGNUM Prix les plus réduits, défiant toute concurrence Adolphe BRAHY-MÂRCHAL à GHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE lîs^TERNATIONALE à Bruxelles H. D'HONDT Rue des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLAGES, PONTS, etc. Atelier de construction pour Fojers, Fourneaux et chauffage en tous genres Prix et renseignements sur demande. MAISON FONDEE EN 18 59 CH. 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Cognlxux, Max Garnier, PaulOtlet, E.m. Pierret, P. Silver, .I.Moens, G. Rivois, A.Dallière, F. Kegeuan, 0. Rallie, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. DE LA Devansaye, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles André, etc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an ï*a,i*aît le l^" et le IS COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er Volume Aeranthus Leonis. Aerides maculosum var. l'ormosum, Aorides odoralum var. Demidofli. Aerides Reichenljachi. Aganisia Iricolor, Catasetiim diseolor, Cataselum tigrinum, Cattleva aurea. Caltleya giUtala var. leopardina. Callleya Lawrenceana , Cattleya Malouaiia. (lallleya maxima var. Hrubyaiia, Cattleya nobiliur var. Hiigiienyi, Caltleya Pcrci- valiana var. Reichenbachi. Cattleya Trianae var. alba, Catt- leya Trianae var. Annae, Cleisostoma Guiberli, Cypripedium Drui'yi. Cypripedium Lawrenceamim var, Hyeanum. Cypri- pedium œnantliumsuperbum, Cypripedium selligerum majus, Cypripedium tessellatum vai . porphyi'eum. Deiidroi)ium Fal- eoneri, Dendrobium stratiotes, Deudrobium thyrsillorum. Epidendruni paiiiculatum, Masdevallia Lindeni var. grandi- llora. Masdevallia Roezii. Oneidium Lanceanum var. super- bum. Oneidium Limminghei. Odontoglossum Alexandrae, Odoiiloglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum. Odontoglossum rubcseens, Odontoglossum Ruekerianum. Odontoglossum vexillarium var. purpureum, Odontoglossum Wilekeanum albens, Papliiuia cristata var. Randi. Phalae- nopsls Sanderiana. Phalaenopsis Stuartiana var. punctulata, Restrepia antennifera. Selenlpedium reliculatum, Spatho- giollis Auguslorum. Trlchocentrum tigrinum var. splendens. Trichopilia suavis. Vanda Boxalli, VandaDennisoniana.Vanda Sanderiana vai-. labello viridi. Qmc Volume Angraeeum Ellisi. Anguloa Ruckeri var. média. Ansi-llia congoensis, Boliea pulvinaris. Brassia caudata, Calaiilhe Regnieri, Catasetum Rungerothi. Cataselum galeritum. Catt- leya gigas, Caltleya Kimballiana, (cattleya Mendeli. Cattleya Scbilleriana var. Amaliana. Coelogyne pandurata. C-ypripe- dium callosum, Cypripedium microchilum. Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkinensc;. Dendrobium bracleosum, Dendrobium inauditum. Epidendruni Randianum. Galeandra Devoniana var. Delpliina. (Jaleandra llaveola. Laelia elegans var. Houlleana. Masdevallia Veilelii. Millonia speclabilis var. lineata. Oneidium eueullatum, Oneidium Jonesianum. Onei- dium Warseewiezi, Odontoglossum Alexandrae var. Culse- mianum, Odontoglossum Coradinei granditloium, Odonto- glossum grande. Odontoglossum Lueianianum. Odonto- glossum Iuleo-purpureum. Odontoglossum Roezii, Odonto- glossum Sebillerianum. Pbalaenopsis amabilis. Phalaenopsis Luddemanniana. Phalaenopsis Sumatrana. Pilumna nobilis. Saceolabium giganteum var. illustre. Selenipedium eaudatum giganteum. Selenipedium Selirôderae var. splendens. Spa- ihoglottis plicala, Sianhopea ligrina. Triehoeentrum albo- purpureum var striatum. Vanda Lindeni. Vanda suavis var. Lindeni, Zygopelalum roslratum. ^m" Volvime Acridos Fioldingi. Aoraiillios graiididorn. Aci'idos Hoiillo- liaiuiin. Aganisia ('yanca. Angiaccum I,itlirosIacliys Scdcni. Anguloa iinilloia. lîrassavdla cticullala var. ciispidala. IJollxi- phylluni giaiidilldiuni. (.alasoliim lUingorollii var. aiircum. ('iaiascliim IJimocnillii vac. l'oUsiaiiuiii. Calascliini dccipiciis, Cula.scliiiii iMiIcliiiiin, Catticya (libe/.iac. Calllcsa laliiala vai . autuiiinalis, Cattloya viigiiialis. Cloisostoma crnssifoliiim. Cypri|i('iliiiiii Arlliuiiaiuim var. pallidimi. (',y|)ri|)i'iliiiiii (lan- nartiaiiiiin. (',v|iii|)C(liiiiii (airlisi. Cypripcdiiuii Hai i-i>iaiHim var. supei'Inim. ('.ypiipodiiiin l^ocannm. (lypripodiimi Mocii.si- anuni, Gypripcdiuni piaoslaiis. (lyiJiipodium Van Houllca- niim. Cypripodiiini villnstiiii. (lypiipcdiuiii Sclcnipodium) Wallisi, Deiidioliiiini piirptiioiini var. candidulum. Dendro- l)iiiin riitriforum. Ucinli'obium strchlorcras var. Hossiauum. Iiiiiopsis pani(uila(a var. maxima. Masdcvallia niacriii-a, Masdo- v.illia sppctrum. Milluiiia s|)('ctal)ilis Morcliaiia. Oiicidiiim clirirophoi'iim. Oncidiimi papilio var. iiiajiis. Oiicidiiim Plia- I.Miiiipsis. ()''- Mosospinidiiim vnicanirum. Nanoib-s Modiisao, Odontdgbis- SUI11 Itloiciinidcriaiiiim. Odonlogbtssum (^/Crvanlcsi lilacinum, Odontoglossum Gb>iieriaiuim. Odontoglossum Haili. Odonlo- î;ii)>suni Poscalorei var. Liiideiii. Odontogbjssum latimacu- latiini. Odontogbjssum rari- pedium orphanum. Dendrobium crumenatum. Dendiobium inl'udibulum, Dcndrobîum Mirbclianum, Dendiobium Pax- toni, Dendrobium Wardianum var. Lovvi, Epidendrum pris- maloiarpum, Epidendrum vitellinum. Gongora maculala, Houlletia Brocklehurstiana, Laeiia auceps var. Hyeana, Laelia elegans, Lycasle costala. Masdcvallia ignea, Miltonia Blunti var. Lubbcrsiana. Miltonia vcxillaria var. superba, Oncidiuni aurosum. Oncidium concolor, Oncidium Mai's- liallianum. Oncidium sarcodcs. Odontoglossum Boddaertia- nani. Odontoglossum Duvivierianum. Odontoglossum liasli- labium, Odontoglossum maxillarc, Odontoglossum odoratum var. striatum. Odontoglossum Schlesingerianum . Plialae- iiojisis Scliilleriana. Rodriguezia rétracta, Vanda Kimballiana, Zygopelalum intermcdium, Zygopetalum Jorisianum. Orne Volvmxe (une livi'aison parue) Coelogyne ocellata var. maxima. Coryanthes Bungerothi, Dendrobium Galliccanum, Selenipedium grande. Le prix des volumes parus de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : {'' Volume, 125 fr. ; 2'"^ Volume, 100 fr. ; 3'"^ Volume, 75 fr. ; 4'"'^ Volume, 70 fr. ; 5'"*^ Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS gnie Volume (en cours de publication) : 60 francs ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMÉRO SPECIMEN = 6 FRANCS. SOMMAIRE DU lO'"^ NUMÉRO : Pages Chronique Orchidéenne mensuelle 149 Les Cypripedium 152 Los Orchidées en appartement. — II I55 La culture des Masdevallia 158 I^es fleurs d'Oi'chidées pour fleuristes ^ ItiO Serres en fer ou en bois? 162 Travaux de la première quinzaine d'août 1(53 Petite correspondance 164 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES B R u :x^ e: L L. e: s Présidents d'Honneur : IMM. le baron de BLEICHRODER, consul-général do S. M. Brilanniquo, à Berlin, pour rAllemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BuYSSON, auteur de l'OrcliidophUe, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général dos Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRETARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G, WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Les MEETINGS et EXPOSITIONS MENSUELLES de belles et rares Orchidées ont lieu les deuxièmes Dimanche et Lundi de chaque mois dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE L'ORCHIDÉENNE, pour l'année 1890, sont MM. Comte de Bousies, A. Goor, Jules Hye, Kegeljan, Lallemaind, Louis Lubbers, Massange de Louvrex, m. Metdepenningen, g. Miteau, E. Rodigas, A. Van Imschoot et E. Wallaert. ^;g=^ JjGs Meetings sont suspendus chaque année pendant les inois d'été de juillet et août. l" AOUT 1890 149 CHRONIQUE ORCHIDÉENNE MENSUELLE UNE ORCHIDÉE SENSITIVE. C'est le Masdevallia muscosa, importé de la Nouvelle Grenade vers 1875, et dont Reichenbach fit la description la même année. La curieuse particularité qu'elle présente, et qu'on n'observe guère que dans deux ou trois autres genres, montre une fois de plus l'extrême variété des ressources que la nature sait mettre en œuvre pour assurer la reproduction des espèces. Le labelle de cette fleur est pourvu d'une crête dans laquelle réside le siège de sa sensibilité : le moindre contact suffit pour le mettre en mouvement, et lorsque ce contact est prolongé, le labelle s'élève vivement et se projette contre la colonne. Si donc un insecte vient à se poser sur la fleur et à toucher la crête du labelle, il est aussitôt emporté et enfermé dans la prison formée par le labelle appliqué contre la fleur. Il ne peut s'échapper que par une étroite ouverture située près de l'anthère et il emporte avec lui les masses polliniques, qu'il ira déposer sur une autre fleur. Il est à noter, d'autre part, que les ovaires et la hampe florale sont recouverts de cils abondants qui servent évidemment à empêcher les insectes rampants de pénétrer dans la fleur. * * LE MANUAL OF ORCHIDACEOUS PLANTS, l'intéressante publication de MM. Veitch, vient de s'augmenter de la sixième partie, qui a paru le mois dernier. Le nouveau fascicule est consacré aux genres suivants : Arundina, Bletia, Broughtonia, Calanthe, Coelogyne, Chysis, Diacrium, Epidendrum, Ipsea, Nanodes, Pachystoma, Phaius, Phaiocalanthe, Pleione, Spathoglottis, Thunia et Trichosma. * * * UN CATALOGUE D'ORCHIDÉES vient d'être publié par notre collabo- rateur, M. Alf. Van Imschoot, de Mont-S'-Amand, près Gand. Il comprend les espèces cultivées actuellement chez cet amateur éclairé, et se compose de seize pages. 150 LE JOURNAL DES ORCHIDEES UN CATTLEYA MOSSIAE ALBA, vendu récemment à Londres aux enchères publiques, a atteint le prix de 3,250 francs. On voit que les Orchidées, surtout à coloris blanc, sont toujours hautement appréciées par nos voisins d'outre-Manche. Les Cattleya, plus que tout autre genre peut-être, méritent bien cette faveur par la beauté de leurs formes et de leurs couleurs. Ils nous réservent encore bien de merveilleuses surprises. * * DES PRIX ÉLEVÉS ont été payés également pour diverses Orchidées à une vente récente, salle Protheroe et Morris. Nous relevons notam- ment : un Cypripedium porphyrochlamis de 3 pousses, vendu 1450 francs; un Cattleya Gaskelliana, 12 10 francs; un Cypripedium Tautzianum, 2 fortes pousses, 1185 francs; un Cypripedium villosum aureum, var. Studley House, iioo francs; un CypyipediwnMarshallianum, i pousse, 950 francs; un Odontoglossiim Edwardi, 825 francs; un Cypripedium leucorrhodum, 735 francs, etc. Dans cette vente seule, 71 plantes ont dépassé le chiffre de 250 francs chacune. * * * UNE COLLECTION D'AQUARELLES D'ORCHIDÉES par Durham a été mise en vente, toujours en Angleterre, au mois de juin dernier. Elle se compo- sait de 286 figures de grandeur naturelle, réunies en 22 volumes; elle a réalisé le chiffre de 8,750 fr. * UN DISA GRANDIFLORA (ou UNIFLORA) se trouvait en fleurs derniè- rement chez M. le Comte de Germiny, près de Rouen. Il portait plusieurs centaines de fleurs d'un effet admirable. Cette plante est cultivée en serre tem- pérée et reçoit une ventilation abondante jour et nuit. D'autres Disa viennent également de fleurir le mois dernier, notamment le D. tripetala, petite espèce très élégante, quoique moins belle que la précé- dente, et le D. racemosa, qui, dans son port, ressemble beaucoup au D. tripetala. Ses fleurs sont d'un blanc crème, tacheté de rose vif. * * * LES MEETINGS DE L'ORCHIDÉENNE, la société d'amateurs bien connue de Bruxelles, sont momentanément suspendus. La plus grande partie de leur brillante clientèle se trouvant aux bains de mer ou à l'étranger pendant l'été, le i^*" AOUT i8go 151 comité directeur a décidé de supprimer, chaque année, les expositions de juillet et d'août. La réouverture aura lieu les 14 et 15 septembre. Espérons que les amateurs auront bien employé ce repos, et que la rentrée nous ménagera une exposition aussi remarquable que celles des mois d'avril, mai et juin derniers. * * LE LAVAGE DES POTS, sur lequel nous consultent plusieurs de nos lecteurs, doit être fait fréquemment avec le plus grand soin. Ce n'est pas seulement un luxe de propreté, mais aussi et surtout une précaution hygiénique indispensable, car les algues verdâtres et la vase qui prennent naissance sur les parois et les recouvrent sont un véritable poison pour les racines. Certains cultivateurs croient pouvoir échapper à ces inconvénients ou rendre les lavages plus faciles en employant des pots vernissés; ce système est égale- ment mauvais ; le vernis ferme les pores du pot, et dès lors l'air ne circule plus, l'évaporation est supprimée; le remède est donc pire que le mal. Il faut, au contraire, que les pots soient très poreux. * * * M'^ B. S. WILLIAMS, qui vient de mourir dans les derniers jours de juin, à l'âge de soixante huit ans, était connu de tous les amateurs d'Orchidées comme un excellent cultivateur de ces plantes, et surtout comme l'auteur d'ou- vrages remarquables sur leur culture. Il a notamment publié l'Orchid Growers' Manual, dont le succès fut très grand, et l'Orchid Album; il a également rédigé le texte dans la publication illustrée de M. Warner, Select Orchi- daceoiis Plants. Il sera vivement regretté par tous ceux qui le connaissaient, et qui rendaient hommage à la loyauté et à la grandeur de son caractère en même temps qu'à sa haute compétence pratique. Pour honorer la mémoire de M. Willianis, un Comité vient de se former à Londres, avec mission de formuler un projet de nature à satisfaire au vœu de ses nombreux admirateurs. Telle était la sympathie qu'avait su se conciher cet excellent homme, que le principe de cette manifestation a été arrêté unanimement dans la semaine qui a suivi son décès. Il est question de fonder un prix sous la forme d'une médaille qui serait décernée au nom du défunt. 152 LE JOURNAL DES ORCHIDEES LES CYPRIPEDIUM (Suite et fin, voir no 9.) On rencontre les Cypripedium répandus depuis les contrées chaudes et humides de Bornéo jusqu'aux climats froids et secs des États Unis du nord et de l'Europe. Nulle part ils ne sont en grande quantité; mais on les trouve surtout dans la partie intertropicale de l'Asie orientale, y compris les Phihppines et la Malaisie, jusqu'au Burmah et au Népaul d'un côté, et jusqu'à Hong Kong de l'autre. Presque toutes les espèces qui viennent.de cette région réclament une température élevée et beaucoup d'humidité. Elles n'ont pas de saison de repos, parce qu'elles n'ont pas de pseudo-bulbes et n'ont pas besoin par conséquent d'une certaine période pour les mûrir. Deux espèces venant de Bornéo méritent une mention spéciale : le C. Stonei platytaeniiim à cause de sa beauté et de sa grande rareté, et le C. Lawrenceanwn pour sa robusticité et son utilité. La première fut importée de Sarawak en 1863, en un seul exemplaire; aucun autre n'a été découvert depuis, et c'est de cet unique échantillon que proviennent tous ceux qui figurent dans les collections. Il est peu probable cependant que la plante ainsi obtenue accidentellement provienne d'une variation exceptionnelle de semis; néanmoins ce n'est pas absolument impossible. Le C. Lawrenceanum a été trouvé par M. F. W. Burbidge, au nord de Bornéo, en 1878. Il n'existe donc en Europe que depuis une dizaine d'années; mais il s'y est répandu très rapidement, grâce à la belle apparence de ses fleurs. Il existe encore deux autres espèces de l'ancien monde, toutes deux fort belles, qui n'ont été découvertes qu'une seule fois à l'état sauvage; tous les exemplaires qui les représentent dans les collections proviennent de la première importation. Ce sont le C. Fairieanum, introduit par M. J. Linden, et le C. superbiens (C. Veitchi), introduits tous deux il y a trente ans environ, recherchés depuis lors sans succès, et qui doivent avoir à peu près disparu à l'état sauvage. Le premier, un peu délicat, est beaucoup plus rare dans les cultures que le second. Ses fleurs ont un gracieux coloris; le sépale dorsal, veiné et réticulé de pourpre, se détache vivement sur le fond clair. Quant au C. superbiens, il a i" AOUT i8go 153 une fleur d'une élégance remarquable; les sépales en sont rayés de vert; les pétales présentent de nombreuses taches foncées. Un groupe originaire de l'Asie, et qui comprend plusieurs variétés inté- ressantes, est celui qui va du C. concolor au C. niveum, en passant par une gradation dont les C. Godefroyi et bellatuhim marquent les étapes. Chose curieuse, leur disposition climatérique offre également cette gradation ; le C. concolor vient du nord et le C. niveum du sud de la péninsule Malaise, tandis que le C. Godefroyi et probablement aussi le C. bellaUilum occupent la région intermédiaire. Entre le jaune C. concolor et le blanc C. niveum, de nombreuses espèces ont été introduites, qui présentent aux yeux d'une façon saisissante la transition d'une espèce à l'autre; il y a là un sujet d'étude des plus intéressants, en dehors même de la valeur horticole des plantes en question. Dans la plupart des Cypripedium de l'ancien monde, les pétales dépassent les sépales d'une longueur de trois ou quatre pouces au plus; ils présentent néanmoins un allongement considérable dans le C. Parishi, le C. laevigatum, et surtout le C. Sanderianum. Ces trois espèces se rapprochent sensiblement du groupe des Selenipedium, très éloignés géographiquement. Elles forment la base d'une sorte de transition entre l'ancien et le nouveau monde. Le groupe des Selenipedium, que plusieurs autorités ont considéré, avec raison, comme une section distincte ('), se trouve principalement au nord et à l'ouest de l'Amérique du sud. Il se distingue surtout des Cypripedium de l'ancien monde par la disposition des ovaires, qui ont trois loges, et dans lesquels les graines se trouvent au centre au lieu d'être sur la paroi. Le plus connu est le 5. caiidatum, qui a des pétales longs et étroits, atteignant jusqu'à soixante-quinze centimètres, et qui, après l'épanouissement de la fleur, gran- dissent parfois à raison de quatre ou cinq centimètres par jour jusqu'à leur complet développement. Le S. caricinum et le curieux Uropedium Lindeni présentent des particularités analogues. Ce dernier, qui avait d'abord été consi- déré comme un genre, distinct, est aujourd'hui classé comme une variété de S. caudatum, dans laquelle le labelle, au lieu de présenter la forme de poche, est étroit et allongé comme les pétales de ce dernier. En outre, il possède trois anthères sur la colonne. (i) Voir l'article Selenipedium grande, de notre collaborateur M. RoLFE, dans la Lindenia, ^me vol., ire livraison. 154 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Nous citerons encore parmi les Selenipedium, les 5. Schlimi, longifolium et Lindleyanum. Les espèces herbacées terrestres, aux racines tuberculeuses, viennent presque toutes de l'Amérique du nord; toutefois on en rencontre quelques-unes au Japon et l'une d'elles, le gracieux C. calceolus, décrit autrefois comme Calceohcs Mariac, se trouve même dans plusieurs parties de l'Europe. Il est devenu très rare en Angleterre, et plusieurs auteurs de ce pays le donnent comme disparu. Au point de vue de l'habitat, les Cypripedium présentent des variations nom- breuses; on en rencontre sur les arbres, sur les rochers calcaires, et même dans les marais ou sur leurs bords. Aucune espèce ne paraît appropriée à la culture sur bloc adoptée pour les Orchidées épiphytes ; la terre fibreuse et le sphagnum, et pour quelques unes un peu de pierre calcaire, sont les milieux qui leur conviennent le mieux. Les espèces terrestres préfèrent un léger compost de terreau de feuilles et de terre glaise, avec un peu de pierre calcaire. Quant au C. calceolus, il demande une exposition plus sèche. Hybrides. — Nous ne dirons que quelques mots des hybrides ; la matière est trop abondante, et cet article en serait démesurément augmenté. Indiquons seulement que quelques-uns des plus beaux et des plus précieux d'entre eux ont été obtenus par la fécondation artificielle croisée. Ces croisements ont été facilement obtenus entre les espèces de l'ancien monde, ainsi qu'entre les Selenipedium, mais ils ont présenté jusqu'ici plus de difficulté d'un groupe à l'autre. On a obtenu de la semence, on a pu élever les plantes qui en provenaient; mais aucune d'elles n'ayant produit de fleurs jusqu'ici, il est impossible de juger s'il y a eu véritablement hybridation. Pour une étude complète des hybrides, nous croyons devoir conseiller à nos lecteurs de consulter l'excellent ouvrage de MM. Veitch, qui contient, avec des notes descriptives et historiques, le compte rendu de leurs expériences en hybridation. Nous leur rappelons également la liste publiée dans le numéro 4 du Journal des Orchidées (p. 58) à la suite du Plébiscite sur les Cypripedium; ils y trouveront le choix des cinquante plus belles espèces, parmi lesquelles un certain nombre d'hybrides figurent dans les premiers rangs. i" AOUT i8go 155 LES ORCHIDEES EN APPARTEMENT II. — Les fleurs d'Orchidées dans les salons Chaque fois que nous parcourons nos serres à Orchidées en oubhant un peu nos préoccupations pour nous laisser aller, comme les profanes, au plaisir d'admirer les fleurs, nous ne pouvons nous empêcher de penser que leur utilité et leur charme ne sont pas bien compris. Nous nous arrêtons à considérer chacune isolément, uniquement, nous nous perdons dans sa contemplation en oubliant le reste de la serre et le milieu où elle se trouve; et, ne voyant plus en elle, à vrai dire, une plante, mais un objet d'art d'une délicatesse infinie, nous nous disons que sa place ne serait pas dans ce cadre grossier, mais au milieu des draperies et des ornements les plus luxueux, et sur une sorte de piédestal. Les fleurs d'Orchidées semblent, par l'élégance et la pureté de leurs formes, leur coloris varié et magnifiquement nuancé, l'extrême fraîcheur et la délicatesse de leur structure, être faites pour apporter, dans l'architecture un peu froide et sombre, une note claire et gaie sans être papillotante et tapageuse. Placez-y d'autres fleurs, si belles qu'elles soient, vous aurez peut-être l'éclat des cou- leurs et même le parfum, mais toujours avec un peu de lourdeur et trop de correction dans les formes. Mettez-y au contraire des Orchidées, le coup d'œil sera admirable, d'une sobriété, d'un chiffonné gracieux ou d'une perfection de lignes qui concordera complètement avec l'aspect luxueux de l'ensemble, et d'un cachet artistique exquis. Il y a, à notre avis, la même différence entre ces deux décorations qu'entre un beau bronze ou un marbre de prix, la Vénus de Milo, le Penseroso ou le Moïse de Michel Ange, et les bibelots chinois, les petits bonzes ou les sta- tuettes de Saxe dont on couvre des étagères, et dont le fouillis ou la grimace amuse, mais sans pouvoir prétendre à produire un effet ornemental. Les Orchidées offriraient pour l'arrangement des appartements des ressources inépuisables, et pourraient fournir des combinaisons exquises pour une concep- tion supérieure de l'art de la décoration. 156 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Ainsi la grappe élégante des Odontoglossinn crispum ou Pescatorei, d'un blanc si délicat, adoucit gracieusement les lignes droites et les angles des salons, le panache exquis des Cattleya les remplit de sa majesté souveraine, les fleurs des Vanda, d'une forme si décorative, cadrent merveilleusement, par leurs teintes un peu amorties et d'un délicieux- contraste, avec les peintures des boiseries et des meubles. Tel, comme le Dendrohiuui thyrsiflorum, semble exactement inventé pour s'harmoniser avec les appartements blanc et or de l'époque du Roi Soleil; tel autre, comme le Vanda cocrulea, est destiné de préférence à se mêler aux couleurs poétiques des boudoirs de jeunes filles. Quelques-uns, comme les Angraecum, les Anguloa, les Lycaste, d'une allure plus sérieuse et plus impeccable encore, semblent avoir leur place naturelle dans une pièce plus sombre et plus grave, dans un cabinet de travail par exemple, où leur contraste donnera plus de valeur aux vieilles boiseries et aux bronzes. L'extrême variété des Orchidées permettrait d'ailleurs de suivre aisément les caprices de la mode, et de diversifier, mais en même temps elles pourraient, grâce à leur durée, être conservées en place assez longtemps, ce qui n'est pas un faible avantage ; car il n'est rien de fâcheux comme de voir disparaître et s'effeuiller si tôt ces pauvres fleurs auxquelles nous commencions à nous attacher, et qui, au lieu de la gaieté et de l'enchantement de la vie, ne nous représentent plus que la mort inévitable. En exposant nos impressions, nous craignons que l'on nous arrête au premier mot avec ce reproche si fréquemment entendu : « Ce n'est plus la nature. Il faut voir les fleurs à leur place; et vous les abaissez en en faisant un décor. » Nous croyons que ce reproche ne serait pas fondé. Nous sommes absolument d'accord avec nos contradicteurs sur ce point, que chaque chose doit être vue dans son cadre et à sa place. Les Roses, les Œillets, les Camellias, etc. nous semblent admirables dans un jardin; mais peut-on y mettre les Orchidées? Outre que leur santé ne le permet pas, nous sommes convaincu qu'elles y seraient déplacées, perdues au milieu du fouilHs des autres fleurs plus touffues, plus épaisses, plus tapageuses et qui sont faites, elles, pour régner en plein air. Mais les Orchidées ne sont pas créées pour ce milieu; en les contemplant on ne pense pas à une chose cultivée dans la terre, arrosée à coups d'arro- soirs, exposée à tous les vents ; on sent nettement qu'on est en présence d'une essence supérieure, plus délicate et plus élevée, plus artistique enfin. Les professeurs de rhétorique nous enseignent qu'il existe dans les arts I" AOUT 1890 157 plastiques plusieurs degrés; il y a d'abord la sculpture et la peinture, puis l'architecture, et enfin l'art des jardins. En plaçant les Orchidées dans une autre catégorie que les plantes banales de nos climats, en les associant à l'architecture, nous les élevons donc à une dignité plus haute, et nous ne pouvons être soupçonné de méconnaître la nature en lui attribuant des qualités artistiques égales à celles que l'homme s'efforce de produire avec son génie. Nous croyons, quant à nous, que cette conception permettrait de donner aux appartements un charme, un éclat et une splendeur incomparables. Au point de vue du parfum même, elle aurait des avantages; car l'émanation des Orchi- dées, généralement si douce et si discrète en comparaison des autres fleurs, n'est pas encombrante et fatigante comme les leurs; il semble, quand on traverse une serre de Cattleya, par exemple, que l'on aspire l'air pur des hautes montagnes. Ce système aurait en outre l'avantage de rendre éminemment utiles des fleurs qui sont, il me semble, un peu inutilisées actuellement. La plupart des collectionneurs ne les coupent pas, et laissent leurs plantes dans les serres, où ils ne profitent pas pleinement (à supposer même qu'ils les visitent souvent) de ce magnifique coup-d'œil. Ils auraient avantage à les transporter dans leurs appartements au moment de la floraison, et, celle-ci passée, à les remplacer par d'autres. Ils en jouiraient ainsi plus déhcatement et plus longtemps, et en feraient partager l'agrément à un plus grand nombre de personnes, car le nombre des visiteurs et des amis que l'on conduit dans ses serres est toujours assez restreint. Cela se comprend aisément, du reste. Les dames éprouveront toujours un peu de répugnance ou d'effroi en pénétrant dans des serres forcément étroites et basses, où la température est trop haute, où l'atmosphère est chargée d'humidité; et si elles admirent les fleurs, elles seront moins charmées par les plantes qui n'en ont pas. Cela prouve qu'il faut voir chaque chose à sa place, et les fleurs d'Orchidées dans un cadre élégant et artistique. Leur possesseur, d'ailleurs, en profitera ainsi davantage, car elles se conser- veront beaucoup plus longtemps dans l'air sec et frais d'un salon que dans l'atmosphère humide de la serre. Telle fleur de Cattleya, par exemple, qui, sur sa tablette, se couvre de piqûres et noircit au bout de quelques jours, dure trois à quatre semaines dans la serre des Odontoglossum ; elle gardera sa fraîcheur plus longtemps encore quand elle se trouvera dans un appartement. 158 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES LA CULTURE DES MASDEVALLIA Les Masdevallia sont des plantes alpines; ils se cultivent en serre froide, avec les Odontoglossum et les Oncidium. Dans leurs contrées d'origine, au Pérou, au Brésil et dans la région septen- trionale de l'Amérique du Sud, ils croissent dans des endroits très variés, dans les crevasses des montagnes, sur les arbres, sur les toits des constructions, partout sans grande quantité de matière végétale. Il faut par conséquent les traiter en épiphytes et leur donner un excellent drainage, s'élevant à la moitié ou aux deux tiers du pot. Il convient de laver très soigneusement les tessons ou d'en emplo5^er de neufs, afin d'éviter la présence de poussières, ou de toute autre matière étrangère qui pourrait nuire aux racines. En outre, il est bon de disposer une couche de sphagnum au dessus du drainage, pour empêcher le compost de l'obstruer et d'arrêter l'écoulement de l'eau. Le compost sera d'un tiers de sphagnum, et de deux tiers de terre fibreuse, soigneusement nettoyée et débarrassée des rhizomes de fougères. Quelques cultivateurs croient utile d'employer pour ces plantes des pots de grande dimension; nous estimons ce système dangereux en raison de la stagna- tion de l'eau, qui risque de faire pourrir les racines. Nous procédons au rempotage, soit en hiver, de janvier à février, soit en automne, dans le courant d'octobre. Il est à remarquer d'ailleurs que les Masdevallia, dans leur patrie d'origine, n'ont pas de saison de repos. De cette particularité découlent des consé- quences importantes au point de vue de l'arrosage, qui ne devra jamais être complètement interrompu. Il suffira de le diminuer légèrement d'octobre en avril, pendant la période où cesse la végétation. Nous conseillerons d'arroser, en été, tous les deux jours ou tous les jours, et en hiver, tous les quatre ou cinq jours. L'eau de pluie nous paraît toujours préférable à toute autre pour cet usage, ainsi que le journal l'a dit pour toutes les Orchidées en général. En outre, l'on devra humecter abondamment, et plusieurs fois par jour, les sentiers ainsi que les tablettes sur lesquelles sont disposés les pots. Par I" AOUT 1890 159 ce procédé, et au moyen d'une ventilation abondante, l'on arrivera à établir en été dans la serre une température un peu inférieure à celle de l'extérieur. En hiver, la température doit être maintenue entre 8° et 12° centigrades; on peut aérer dès qu'elle s'élève au dessus de 12° à l'intérieur ou de 6° à l'extérieur. Il convient également d'abriter les serres dès que les rayons du soleil com- mencent à chauffer, c'est-à-dire du mois de mars jusqu'à la fin d'octobre. Toutefois, la plupart des Masdevallia recherchent la lumière. Il sera bon de rapprocher du vitrage toutes les plantes de faible dimension, qui peuvent être déplacées aisément. La culture en panier leur convient d'ailleurs parfaitement; on peut la recom- mander pour la plupart des espèces, et particulièrement pour les M. hella, Wallisi, chimaera, sceptrum, Hoiitteana, Backhouseana, Benedicti. Une des grandes difficultés de la culture des Masdevallia est la destruction des thrips et des autres insectes qui s'attaquent à ces plantes avec un acharne- ment particuher. Quelques cultivateurs s'en débarrassent au moyen de lavages au savon noir. Nous avons obtenu les meilleurs résultats de la méthode signalée dans le deuxième numéro du Journal des Orchidées, c'est-à-dire de l'intoxica- tion de l'air des serres par le tabac. Elle permettra de préserver les plantes de toute atteinte. Signalons en terminant la disposition spéciale de l'inflorescence dans la section des chimaera etc., qui produisent leur tige florale à la partie inférieure, comme les Stanhopea. Il convient d'employer pour ces plantes des paniers dont les lattes soient assez espacées pour pouvoir livrer passage à la fleur. Ces dernières espèces se trouvent en général à des régions un peu moins élevées, et partant un peu plus chaudes que les autres du genre. On pourra, au besoin, leur réserver pendant l'hiver une place plus tempérée dans la serre, ou même les mettre dans la partie la plus fraîche de la serre des Cattleya, en ayant soin toutefois de leur fournir toujours beaucoup de lumière et d'air. Les Masdevallia ont été longtemps considérés comme étant d'une culture difficile; on les rendait, comme il arrive souvent, responsables des mécomptes provenant uniquement de soins mal entendus. Sous prétexte qu'ils provenaient de l'Amérique tropicale, on leur donnait une chaleur excessive; une fois soumis au même traitement que les Odontoglossum, ils ont parfaitement prospéré. Bien cultivés, ils donnent des fleurs en abondance, et fleurissent même deux fois par an. l6o LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Les espèces les plus remarquables au point de vue de la floraison sont les M. Harryanci et ses variétés ; les M. Veitchiana, et M. Lindeni, auprès des- quelles se rangent un grand nombre de formes voisines dont le classement n'a pas encore toute la clarté et la netteté désirables. C. Ellner. LES FLEURS D ORCHIDEES POUR FLEURISTES Il y a peu d'années que les fleurs d'Orchidées sont offertes en vente en quan- tités importantes ; le goût du public acheteur varie peu, et n'accueille en général les nouveautés qu'avec une extrême prudence; aussi, malgré les qualités d'élé- gance, de couleur, de durée, parfois même de parfum que possèdent celles-ci, il se passa longtemps avant qu'elles pussent sortir d'un cercle très restreint d'acheteurs raffinés. Beaucoup de personnes leur préféraient, en hiver, les Roses, les Gardénia, les Camellia, qu'elles avaient toujours connus. Les Orchidées ont fini par s'imposer au goût du public, comme toutes les choses réellement belles ; on ne conçoit plus aujourd'hui de bouquets vraiment élégants et riches sans qu'il s'y trouve quelques fleurs d'Odontoglossum Alexan- drac ou Pescatovei, de Phalaenopsis, de Cattleya, etc. Mais le nombre des espèces qui ont conquis droit de cité est encore singulièrement restreint, par rapport à l'immense variété des plantes cultivées. C'est qu'elles ne sont pas assez connues. Il reste beaucoup à faire de ce côté, et nous croyons qu'on pourrait citer un grand nombre d'espèces qui se prêtent admirablement à cette utihsation, et que les producteurs auraient avantagea offrir au public; elles seraient bientôt en faveur, et nous ne doutons pas que les cultivateurs seraient amplement récom- pensés de leur peine. Il serait facile et fructueux, par exemple, d'avoir plusieurs serres remplies uniquement d'Odontoglossum de serre froide, qui demandent peu de soins, peu de chauffage, et sont assurés de trouver toujours un excellent accueil auprès du public. Les 0. Alexandrae, Pescatorei, citrosiniim, grande, Rossi majus fleurissent presque toute l'année abondamment, et malgré les coupes pratiquées tous les jours, l'aspect des serres, avec leurs centaines de grappes recourbées, présentant les dispositions les plus variées et tous les degrés de développement, sera extrêmement gracieux et séduisant. I^"" AOUT 1890 161 Les Cattleya, par leur éclat et leur grandeur, méritent une mention spéciale, surtout ceux à floraison hivernale; ils pourront être cultivés en grandes masses ; leurs fleurs sont à juste titre très recherchées surtout à l'époque des étrennes. Parmi les Orchidées fleurissant également en hiver, il faut citer les Dendro- bium Wardianum, nobile, Dearei et Jamesianum, et les Calanthe Veitchi, vestita, V. oculata gigantea, Fournieri, etc. On peut recommander encore les Laelia purpurata, anceps, Perrini, aidumnalis et albida, les Coelogyne ocellata et cristafa, qui donnent un grand nombre de belles fleurs blanches, les Oncidium, précieux pour la longue durée de leurs fleurs et parmi lesquels beaucoup d'espèces peuvent être choisies, les 0. sar- codes, varicosum, tigrinum, Jonesianum, Forbesi, Marshallianum, etc. D'autres genres d'Orchidées méritent d'être signalés aussi dans cette énumération des plantes décoratives. Ce sont d'abord les Phalaenopsis amabilis, Stuartiana, grandiflora, Schilleriana, très beaux et très recherchés, qui peuvent être cultivés en grand nombre dans une petite serre chaude, placés sur les tablettes ou accrochés au vitrage de la serre, les Lycaste et surtout les Lycaste Skinneri, ertfin les Cypripedium, dont le Journal des Orchidées a déjà opéré le classement à ce point de vue. Rappelons que les plus appréciés dans le plébiscite, pour la fleur coupée, étaient les C. insigne, barbatum, Lawrenceanum, Leeanunii villosuni, Spicerianum, nitens, Harrisianum, callosum, Sedeni, Daiithieri et Boxalli. Cette liste ne comprend que des noms d'espèces dignes de figurer dans la décoration des appartements et des tables. Elle est assez longue pour fournir un aliment suffisant à l'activité d'un cultivateur installé grandement. Pour nous, nous ne cesserons pas de croire qu'un fleuriste pourrait, en se faisant une spéciahté des Orchidées, réaliser d'importants bénéfices. Nous avons eu déjà, dans ce journal, l'occasion de signaler aux cultivateurs les progrès considérables qui restaient encore à faire. Nous faisons des vœux pour que les articles spéciaux que nous publions à ce point de vue atteignent le but que nous nous sommes proposé, et pour que l'Orchidée, si rare encore chez les fleuristes, y soit à l'avenir représentée comme elle mérite de l'être. C'est l'intérêt des cultivateurs, car, il faut le rappeler souvent, l'Orchidée est la reine des fleurs et celle dont la culture est le plus profitable. l62 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES SERRES EN FER OU EN BOIS? Un de nos abonnés nous demande s'il est préférable de construire les serres d'Orchidées en fer ou en bois. Cette question nous ayant été déjà posée à plusieurs reprises, nous croyons utile d'y répondre dans nos colonnes pour tous nos lecteurs. Nous sommes convaincus que le bois est de beaucoup préférable au fer, et voici pourquoi : le fer est très bon conducteur de la chaleur, tandis que le bois ne l'est sensiblement pas. Il en résulte que le fer refroidit notablement l'atmosphère en hiver et l'échauffé trop en été, inconvénients que ne possède pas le bois. En second lieu, par le même motif, la vapeur d'eau contenue dans l'atmos- phère des serres se condense abondamment, en hiver, sur les mernbrures de fer froides, et elle retombe sur les plantes en gouttes glacées qui font beaucoup de tort aux plantes. De plus, dans les serres de fer, il est à peu près impossible d'éviter la rouille. Les gouttes d'eau déposées aux endroits rouilles seront chargées d'oxyde, et produiront des taches affreuses sur les feuilles. Cette rouille ne tardera pas aussi à compromettre la solidité des charpentes, qui s'écarteront et se disjoindront rapidement. Pour éviter cet inconvénient, il faudra les faire peindre au moins une fois l'an; et cette opération est désa- gréable à cause des dérangements, de la malpropreté et de la mauvaise odeur qu'elle entraîne. Elle ne suffit pas, d'ailleurs, à empêcher absolument toute oxydation. La serre en bois n'a qu'un défaut, c'est d'être un peu plus coûteuse que la serre en fer. Mais cette différence, répartie sur un aussi grand nombre d'années, n'est guère importante. Et peut-être, bien entretenue, dure-t-elle aussi long- temps que l'autre. Les bois de chêne et surtout de pitchpin sont les plus recommandables pour la construction des serres. l" AOUT 1890 163 TRAVAUX DE LA PREMIÈRE QUINZAINE D'AOUT Serre froide. — Il faudra, comme pendant les mois précédents, veiller à l'arrosage, à l'ombrage et à la ventilation. Si quelques plantes paraissent dépérir à cause du drainage défectueux ou par d'autres raisons analogues, on les rempotera sans tarder et on leur donnera les soins convenables. Avoir soin d'arroser les importations récentes qui poussent, et de les pré- server contre les attaques des insectes, mais éviter les excès d'arrosage. Si le temps se mettait au beau et que la température s'élevât d'une façon durable, il faudrait arroser abondamment les sentiers et les tablettes. Serre tempérée. — Les Cattleya gigas et autres, dont la floraison est ter- minée, doivent être rempotés actuellement s'il est nécessaire, et placés dans un endroit bien éclairé. Les C. aurea et Dowiana, qui sont en fleurs, devront être surveillés de près, car ils font généralement leurs jeunes racines après la floraison. Les Laelia purpurata, une fois leur floraison terminée, seront mis en repos pendant quelque temps. Les Cattleya Trianae et Mossiae achèvent leur croissance, il faudra éviter de les laisser se dessécher aux racines. Les Onciditmi Jonesianum étaient primitivement cultivés sur bloc ; il est reconnu aujourd'hui que ce traitement ne leur convient pas. Ils réussiront bien, cultivés en paniers avec un drainage abondant. Serre chaude. — Si la température reste basse, il faudra donner très peu d'eau dans les sentiers ; pour régler les soins nécessaires de ce côté, il est indispensable de se guider d'après le temps. Le chauffage ne peut pas être entièrement supprimé dans cette serre. L'air y est souvent très froid le matin; en faisant un peu de feu, l'on peut sauver la vie à une plante de valeur, et c'est une compensation suffisante à la faible dépense que ces soins nécessitent. Un certain nombre de beaux Cypripedium nouveaux de la section praestans ont fait leur apparition depuis quelque temps ; les plantes sont aujourd'hui bien établies, et l'on peut constater dès maintenant qu'elles sont de culture facile, très florifères et très recommandables. 164 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Les Agatiisia cyanea, actuellement en fleur, doivent être cultivés en paniers, avec un faible compost de sphagnum et de terre fibreuse, et suspendus près du vitrage, de façon à avoir assez de lumière, mais sans être exposés aux rayons les plus chauds du soleil. Les fleurs sont très grandes relativement aux dimensions de la plante, et elles sont de longue durée. Les Dendrobium à feuillage annuel, qui auront bientôt terminé leur crois- sance, devront être placés dans un endroit plus frais et plus sec; les autres, comme les D. densiflorum et thyrsiflonim, se trouveront bien également de ce traitement quand leur végétation sera achevée; mais ces derniers réclament plus d'eau que les précédents. Il est bon de remarquer que l'on ne doit pas laisser le compost se dessécher entièrement. Il faut donner un peu d'eau aux plantes de temps en temps pour maintenir les pseudo-bulbes pleins et gonflés, car s'ils se ridaient, la croissance des pousses s'en ressentirait l'année suivante. PETITE CORRESPONDANCE M"" G. E., à Wasmes. — 1° Ne disposant que d'une serre tempérée froide (8° à 12°), peut-on cultiver avec succès, sans l'intermédiaire d'une serre chaude, les Cattkya Mossiae et Trianae? Réponse : Il faudrait assurer un minimum de 10° la nuit et de 13° à 14° le jour pendant l'hiver. L'été la température sera toujours assez haute. 2° Les Orchidées bien établies, placées dans un milieu convenable et traitées avec tous les soins désirables, doivent-elles fleurir chaque année ? Réponse : Oui en principe, mais il ne faut pas trop s'étonner si quelqu'une commet des infractions à cette règle. Il arrive parfois qu'une végétation trop puissante épuise momentanément la vitalité de la plante et empêche la pro- duction de fleurs; il arrive aussi qu'une Orchidée ayant abondamment fleuri une année, semble avoir perdu la force de fleurir l'année suivante. Il ne faut pas être trop exigeant; mais pour les plantes les plus rustiques, on peut répondre affirmativement à votre question. Par contre, certaines plantes fleuri- ront deux et même plusieurs fois par an. SOCIÉTÉ ANONYME L'HORTICULTURE INTERNATIOMLI E PARC LÉOPOLD A BRUXELLES Adresse lélégraphique : LINDENIA, Bruxelles Administrateur-Directeur : LUCIEN LINDEN COLLECTIONS D'ORCHIDÉES A PRIX RÉDUITS Ces collections ne renferment que de bonnes plantes de force à fleurir; elles s^adressent spécialement aux amateurs commen- çants, à ceux qui veulent s^essayer dans la CULTURE DES OECHIDÉES. Elles sont destinées à propager le goût de la culture de ces admirables plantes. Première Collection Deuxième Collection Troisième Collection 10 espèces de serre froide et de serre tempérée pour 70 et 125 francs. Cattleya citrina. » Mossiae. Epidendrum vitellinum. Laelia anceps. Masdevallia Harryana. Odontoglossum crispum. » Pescatorei. » Rossi majus. Oncidium Schlieperianum. Sophronitis grandiflora. 10 espèces de serre tempérée et de serre chaude pour 75 et 130 francs. Aei'ides affine. Calanthe Regnieri. Cattleya Percivaliana. Cypripedium Lawreiiceanum, » barbatum grandiflo- rum. Dendrobium thyrsiflorum. 1) nobile. Lycaste aromatica. Laelia autumnalis. Oncidium varicosum Rogersi. 10 espèces de serre froide et de serre tempérée pour 100 et 150 francs. Anguloa Ruckeri. Catasetum species. Laelia cinnabarina. » purpurata. Masdevallia amabilis. Cypripedium callosum. » villosum. Cattleya Mendeli. Odontoglossum vexillarium. Oncidium cucullatum. Les premiers prix indiqués se rapportent à de bonnes plantes ; les seconds à des exemplaires plus forts Lies trois collections prises ensemble : S30 et 3SO francs. Quatrième Colleclioii 10 espèces de serre tempérée et de serre ehaude pour lOO et 20(i francs. Bioughtonia saiiguinea. C.itasetum macrocarpum. Cypripedium Hairisianum. » Boxalli. Dcndrobium densiflorum. » secundum. Cattleya Eldorado. Oncidum eoncolor. Stanhopea species. Oncidium ampliatum majus. Cinquième Collection 1 0 espèces de serre froide et de serre tempérée pour 100 et 200 francs. Aiiguloa Clowesi. Odontoglossum coronarium. » odoratuni. » Pescatorei. Laelia purpurata. Cattleya Mendeli. » gigas. Masdevallia Yeitchi. Oncidium eoncolor. Zygopetalum intermedium. Sixième CoUeclion 10 espèces de serre tempérée et de serre chaude pour 100 et 200 francs. Aerides odoratum. Cattleya P^dorado. » Mossiae. Cymbidium Lowi. Cypripedium callosum. Laelia purpurata. Odontoglossum hastilabium. Oncidium Jonesianum. » flabellulatum. Vanda tricolor. Septième Collecliou 12 Orchidées de serre froide et de serre tempérée pour 150 et 225 francs. Cattleya Mendeli. » gigas. Anguloa unitiora. Laelia purpurata. Masdevallia cliimaera. Lycaste gigantea. Odontoglossum crispum. » Pescatorei. » vexillarium. Oncidium cucullatum. » ampliatum majus. Zygopetalum intermedium. Huitième Collection 12 Orchidées de serre tempé- rée et de serre chaude pour 150 et 225 francs. Aiigraecum sesquipedale. Laelia purpurata var. allm. Cattleya aurea. » gigas. » Percivalliana. Cypripedium Harrisianum nigrum. Dendrobium Paxtoni. Saccolabium Cambodgeanum. Phalaenopsis grandiflora. Vanda suavis. » tricolor. » Batemani. Ces deux collections ne renferment que des plantes florifères en exemplaires choisis de double et de triple force AUTRES COLLECTIONS SLR DEMAINDE PLANTES ÉTABLIES OU D'IMPORTATION DIRECTE Pn'éP très modères. — Choix immense. L ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE Dîï-ecteur : J. 1. 1 J\f O E ]%r ADMINISTRATEUR 1 RÉDACTEUR COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS Prix de l'abonnement, payable davance : Par volume de 12 livraisons (de janvier à décembre) envoyées chacune franco par la poste Pour toute l'union postale, 30 francs On s'abonne à radminislralion de L'ILLUSTRATION HORTICOLE ^9, rue YVîertz, à Bruxelles ainsi que chez les principaux libraires de Belgique et de Vétranger Envoi franco d'une livraison-spécimen sur demande affranchie accompagnée de 3 francs en timbres-poste. 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Silver, J.Moens, G. Rivois, A.Dalliére, F. Kegeljan, 0. Ballif, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. DE la Devainsaye, Fl. Claes, de Meulexaere, Charles André, etc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an Pai'aît le !«'• et le lî5 cle cliaqxie mois 0]V S'ABOIV^E AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. (pI'5> , > VP Gaïul, inipr. Eu?. VanderhaegUen. {bAj LINDENIA PUBLICATION MENSUELLE IN-IOLIO Chaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Paie Belliard, à Bruxelles « Le plus beaUj le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées » COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES Acraiillnis Leonis, Aerides niaculosum var. formosum, Aci'ides odoratum var. Domidoni. Acridos Rciclienliachi. Ajjanisia li'icolor, Catasetum discolor, Catasotum tigrinum, Caltlcva aurea, Cattleya guttala var. leopardina. Cattleya Lawrciiccaiia. Callleya Malouana. Callloya maxima var. HrLd)yaiia. Cattleya iiobilior var. Hugiienyi, Callleya Pcrci- valiana var. Reiclieuhachi. Callleya Trianae var. alba, (^-att- IcyaTriauae var. Aiinae. Cleisostoiiia Giiiherti. Cypripedium bruryi. Cypripediuin Lawrenceaniim vaiv Hyeaiuun. Cypri- pedium (Tiiantlium superhum. Cypripedium selligerum majus. (îypripetlium tessellatum var. porpliyreum. Dcudrobium Fal- coueri. Dendrobium slratioles, Dendrobium lliyrsillorum. Qme Volume Epidendrum paniculalum, Masdcvallia Lindeiii var. grandi- llora, Masdcvallia Roczli, Oncidium Lanceaiium var. super- bum, Oncidium Limminghei, Odonloglossum Alexandrae, Odonloglossum nevadense, Odonloglossum i-amosissimum. Odonloglossum rubescens, Odonloglossum Ruckcrianum. Odonloglossum vexiUarium var. purpureum, Odonloglossum Wilekeanum alljens. Paphinia ci'istala var. Randi. Phalae- nopsis Sanderiana. Plialaenopsis Sluartiana var. punctulata. Restrcpia anlennifera. Seleiiipedium reliculalum. Spatho- o'IoUis Auguslorum. Trichoecntrum tigrinum var. splendens. Trichopilia suavis. Vanda Boxalli. VandaDennisoniana.Vanda Sanderiana var. laljcllo viridi. Angraecum Ellisi. Anguloa Ruckeri var. média. Ansellia eongoensis, BoUca pulvinaris. Brassia caudala. Calanllie Reguieri, (Catasetum Bungerolhi. Catasetum galerilum, Catt- leya gigas. Cattleya Kimballiana, Cattleya Meiulcli. (^iattleya Scliilieriana var. Amaliana. Coelogyne pandurata. Cypripe- dium callosum, Cypripedium mici^ocbilum. Cypripedium Sallieri, Cypripedium lonkineiise. Dendrobium braeteosum, Dendrcdiium inaudilum. E|>idendruni Raudianum. Galeandra Di'viiniana var. Del|)luna. Calcaiidra llave(da. Lnelia clcgans var. Houtlcana. Masdevallia N'eilclii. Millonia speetabiiis var. lineata, Oncidium cucullatum. Oncidium Jonesianum. Onci- dium Warsccwicv.i. Odonloglossum Alexandrae var. Culse- mianum. Odonloglossum Coradinei grandillorum. Odonlo- glossum grande. Odonloglossum Lucianianum. Odonlo- glossum luteo-purpureum, Odonloglossum Roezii. Odonlo- glossum Schillerianum. Plialaenopsis amabilis. Plialaenopsis Luddemanniana. Plialaenopsis Sumatrana, Pilumna nobilis. Saccolabium giganleum var. illuslre, Selenipedium caudatum giganteum. Selenipedium Sclirodcrae var. splendens. Spa- llioglottis plicala. SlaiiJKtpea ligrina. Trichocenlrum albo- purpureum var slriatuni. Vanda Lindeui. Vanda suavis var. Lindeni. Zygopelalum l'oslratum. 3nifi Volvimo Apridcs Fioldiiigi. Acranihcs ;;r;iii(lill()ra. Aoridcs Hoidlc- tiamini. Ajtanisia cyaiioa. Aiijjraccuin Ijitlii'dstacliys Scdciii. Angidoa iiiiilloia, Brassavola ciicidlala var. ciispidata. liollici- |)hylliim grandilloriim. Calascliim Buiijjf^rollii var. aiuviiiii. CalascUim lîiingcrolhi var. Pollsiaiuiin. Calasclmii ii' rata. Les sépales et les pétales sont lilas, de grande dimension et de consistance assez épaisse; le labelle est très grand et étalé, d'une belle couleur pourpre avec une bordure lilas. Il a obtenu un certificat de première classe à un Meetino- de la Royal HorticuUural Society le 24 juin dernier. Gard. Chron., 28 juin, page Soc. LAELIO-CATTLEYA X CANHAMIAE. — Exposé par MM. James Veitch & Sons le 24 juin dernier à un Meeting de la Royal Horticultural Society, où il obtint un certificat de mérite. Il est indiqué comme un hybride provenant du Cattleya Mossiae et du Laelia purpiirata, par un croisement inverse de celui qui a produit le L.-C. X Canhamiana. Sépales et pétales lilas pâle, presque blancs, labelle tacheté de pourpre. Gard. Chron., 28 juin, p. 800. l66 LE JOURNAL DES ORCHIDEES SARCOPODIUM GODSEFFIANUM. — Cette plante est un très proche parent du S. Dearei ou Bulbophyllum Dearei, quoiqu'elle en diffère, paraît-il, dans son port et dans quelques parties secondaires de la fleur. Elle a été exposée par MM. F. Sander et C'% de S'-Albans, à un Meeting de la Royal HorticiUtural Society, le 24 juin dernier, et a obtenu un certificat de première classe. Gard. Chron., 28 juin, p. 800. * * MOOREA IRRORATA, Rolfe. — Nouveauté remarquable, et si distincte, que la création d'un nouveau genre a été jugée nécessaire pour la recevoir. Il est allié au genre Houlletia, dont il a à peu près le port, mais il s'en dis- tingue par divers détails du labelle. Les fleurs ont cinq centimètres de diamètre et sont disposées sur un racème érigé; les sépales et les pétales bien développés, d'un brun rouge éclatant, se dégradent jusqu'à devenir presque blancs à la base, et présentent un cercle de couleur pâle d'un très bel effet. Le labelle est trilobé, avec le lobe antérieur long et étroit, les lobes latéraux larges et arrondis, couleur paille, avec des lignes radiées de pourpre noirâtre. En fait il ressemble à un papillon attaché par la tête, La plante a fleuri au Jardin Botanique de Glasnevin, Dubhn, dirigé par M. F. W. MooRE. Gard. Chron., 5 juillet, p. 7, * CYPRIPEDIUM X ELINOR, N. E. Br. — Hybride produit dans la col- lection de M, Drewett, de Mill-on-Tyne, entre le C, superhiens et le C, X selli- gerum majus; ce dernier est le porte-semence ; la plante a avec lui une ressemblance frappante, Gard. Chron., 12 juillet, p. 38, * * CYPRIPEDIUM X YOUNGIANUM. — Hybride produit par MM. F, Sander & C^^, de S'-Albans, entre le C. snperbiens et le C. Roeheleni, ce dernier étant le porte-pollen. C'est une fleur d'un coloris délicat, et à peu près intermédiaire entre les deux précédentes. Elle a obtenu un certificat de mérite de la Royal Horticultural Society le 8 juillet dernier, Gard. Chron., 12 juillet, p, 51; 19 juillet, p. 81. * * MASDEV ALLIA SCHROEDERIANA. — Exposé par le baron Schroder à un Meeting de la Royal Horticultural Society, le 8 juillet dernier, où il obtint 15 AOUT 1890 167 un certificat de première classe. Les fleurs sont décrites comme étant d'une belle couleur cramoisie, et blanches à la partie inférieure. Il se rapprocherait du M. Rothschildiana, espèce que je ne connais pas non plus. Gard. Chron., 12 juillet, p. 51; 19 juillet, p. 81. ZYGOPETALUM CRINITO-MAXILLARE. — Hybride produit dans la col- lection de Lord Rothschild, à Tring. D'après la description, le labelle est violet avec quelques places blanches, les sépales et les pétales sont verts avec des taches d'un brun vif. Il a été exposé à un meeting de la Royal Horticnl- tural Society, le 8 juillet dernier, et a obtenu un certificat de mérite. Gard. Chron., 12 juillet, p. 51. * * AERIDES X J'ANSONI, Rolfe. - Introduit du Burmah par MM. Hugh Low et C'*^; il est intermédiaire entre l'.-l. odoratnm et VA. expansuni, et l'on suppose que c'est un hybride naturel entre ces deux espèces. Gard, Chron., 19 juillet, p. 66. * * MAXILLARIA LONGISEPALA, Rolfe. — Charmante et très gracieuse espèce, introduite du Venezuela par MM. Linden, de L'Horticulture Inter- nationale à Bruxelles. Les fleurs sont très grandes, les sépales et les pétales brun pourpré pâle, légèrement striés de couleur plus foncée, le labelle beaucoup plus court et plus vert. Cette plante sera figurée dans la 2"'^ livraison du VI™^ volume de la Lindenia. Gard. Chron., 26 juillet, page 94. * * * MASDEV ALLIA ROLFEANA. — Très élégante petite espèce, aUiée au M. demissa, mais produisant des fleurs beaucoup plus grandes, qui sont d'un brun-cramoisi foncé avec les extrémités jaunes. Elle a été exposée par MM. F. Sander et C'^, de S'-Albans, à un Meeting de la Royal Horticultural Society, le 22 juillet dernier, et a obtenu un certificat de mérite. Gard. Chron., 26 juillet, p. 106. R. A. Rolfe. l68 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES CAUSERIE SUR LES ORCHIDÉES III. — L'introduction du Catasetum Bungerothi. Le 29 mars dernier, nous adressions à M. le D'" Masters, directeur du Gardeners' Chronicle, la lettre suivante : « Veuillez me permettre, à l'occasion de la publication du Catasetum Bun- « gerothi dans la livraison 1 1 du 2™^ volume de la Reichenbachia que je reçois « à l'instant, de protester contre le nom de pileatum que Reichenbach prétend « lui avoir donné dès 1882. Quelque temps avant sa mort, il m'écrivait que le « Catasetum Bungerothi était l'espèce que nous lui avions envoyée en 1882 et « qu'il avait nommée pileatum. Je répondis que jamais, ni mon père, ni moi, « ne lui avions adressée à n'importe quelle époque une fleur d'une Catasetum « ayant quelque ressemblance avec le Catasetum Bungerothi. « C'est ce que je viens encore affirmer ici. Je ne puis me rappeler quel était « le Catasetum que nous avions envoyé à Reichenbach; toujours est-il que ce « n'est pas le Catasetum Bungerothi, N. E. Brown. Cette espèce est assez « extraordinaire pour que le souvenir nous en soit resté, à mon père et à moi. « Si je proteste contre la prétention de Reichenbach de confondre le « C. Bungerothi avec le C. pileatum, c'est exclusivement pour conserver à cette « plante le nom de Bungeroth, qui l'a bien mérité. « Je ne veux pas approfondir le mobile qui a poussé le prof. Reichenbach « à revendiquer comme sienne l'espèce décrite par M. N. E. Brown; j'ai le « respect des morts et je laisse ce soin à d'autres. Quelles qu'aient été ses « erreurs, volontaires ou non, le prof. Reichenbach a, par ses travaux colos- « saux, suffisamment mérité de ceux qui ont la passion des Orchidées pour « lui passer certains travers de caractère. » Le Gardeners' Chronicle reproduisit la première partie de cette lettre dans son numéro du 17 mai, en l'accompagnant des réflexions suivantes : Le Catasetum pileatum a été décrit par le prof. Reichenbach dans ces colonnes le 15 avril 1882, et de nouveau le 13 novembre 1886. Ce que Reichen- bach disait de ce C. pileatum en 1882 était assez pâle en comparaison de la véritable sensation que produisit à Londres l'apparition du C. Bungerothi : « Espèce curieuse, comparable au Catasetum cernniim. II a des fleurs assez 15 AOUT 1890 169 « grandes, analogues à celles du C. naso. Les sépales sont étroits, légèrement « teintés de rouge; toutefois ils peuvent avoir été verts avant de se dessécher, « comme cela arrive parfois. Les pétales sont larges, oblongs aigus, blancs. « Le labelle est largement développé, avec un angle presque obtus, blanc, et « se termine en tronc de cône. La colonne porte un éperon très long et deux « vrilles. Cette intéressante espèce a été introduite du Venezuela par le « directeur Linden, et a fleuri à la Compagnie Continentale d'Horticulture, « Société Anonyme, Gand. » Le 13 novembre i886, le professeur décrivit de nouveau dans nos colonnes une plante sous le même nom comme une espèce nouvelle, sans mentionner en rien la description précédente. Peut-être avait il oublié qu'il avait déjà décrit cette plante (ou nue plante sous le même nom) plus de quatre ans auparavant? Voici le second article : « Curieuse "espèce, qui par la largeur et la couleur ivorine du labelle, ainsi « que par son coloris blanc, rappelle le Mormodes luxatum. Il a des fleurs un « peu plus grandes que celui-ci. Les sépales sont étroits, longs, ligules aigus, « légèrement teintés de rouge. Toutefois je ne suis nullement certain que « cette couleur soit naturelle, et ne provienne pas de la dessication. Les pétales « sont larges, oblongs, aigus et blancs. Le labelle est largement développé, « presque triangulaire avec un angle obtus, se terminant vers la base en « tronc de cône. La colonne, blanche, porte un éperon très long apicilaire, et « deux vrilles bien développées. Un spécimen nous en a été gracieusement « envoyé par MM. Linden. » Cette seconde description, et surtout la comparaison avec le Mormodes luxatum, donnent une reproduction plus exacte du C. Bungerothi que la note précédente, mais les omissions y sont encore très sensibles. Le 16 décembre 1886, au moment où le Gardeners' Chronicle allait être mis sous presse, on nous priait d'aller en toute hâte chez M. Stevens pour voir un Catasetum merveilleux. Nous y trouvâmes une plante envoyée en vente par MM. Linden, et nous prîmes à ce sujet quelques notes qui furent publiées dans notre numéro de cette date, p. 785. Elle produisit sur nous une impres- sion d'autant plus vive que nous avions vu auparavant, si nos souvenirs sont exacts, le dessin fait par le collecteur; en tout cas, nous devions certainement en avoir vu la reproduction dans la Lindenia, où elle fut publiée à une date antérieure en 1886, et nous en avions causé avec M. N. E. Brown, qui fit la description de l'espèce, à ce qu'il nous parut à ce moment, d'après un spé- lyo LE JOURNAL DES ORCHIDEES cimen un peu insuffisant. Il est certain que la plante était beaucoup plus belle que la peinture qui en avait été faite. Le 29 janvier 1887, nous avons publié une page entière d'illustrations repré- sentant cette espèce d'après la première plante qui fleurit en Angleterre, et qui se trouvait dans la collection de M. F. G. Tautz. En même temps nous publiions une description, tirée de nos propres notes, de la première plante ayant fleuri en Europe, et qui avait été achetée par le baron Schrôder chez M. Stevens ; nous formulions également l'hypothèse qu'elle devait présenter des variations considérables, hypothèse qui s'est amplement vérifiée. Cette figure était, croyons-nous, la première reproduction de cette plante, en exceptant l'ébauche faite par Bungeroth et publiée dans la Lindenia. Nous relevons ces dates et ces indications historiques, parce qu'il est remarquable que le prof. Reichenbach, avec qui nous étions cependant en correspondance suivie, ait laissé publier ces dessins et ces notes sans appeler liotre attention sur son C. pileatuui, publié antérieurement. Mais il paraît qu'il signala le fait à M. Linden, et qu'il informa M. Sander que « le baron Schrôder lui avait envoyé, par l'intermédiaire de Ballantine, une énorme inflorescence de Cata- setuui pileatuui. » Cette dernière lettre était datée du 8 août 1887, et les fleurs en question provenaient de la plante exposée chez M. Stevens. (Sera continue.) UNE QUESTION QUI AVAIT SOULEVÉ RÉCEMMENT UNE ASSEZ VIVE ÉMOTION dans le monde horticole belge vient d'être tranchée par M. le Ministre de l'Agriculture à la satisfaction générale. M. BiNOT, horticulteur importateur brésilien, disposait depuis quelques années, au Jardin Botanique de Bruxelles, de locaux où il exposait et mettait en vente des Orchidées en grande quantité, dégrevé de frais locatifs, de patente et de contributions, etc Cet abus, signalé au ministre par la Chambre du Commerce horticole Bruxellois, avait donné lieu dans ces derniers temps à une polémique assez vive, et l'on avait même vu en dernier lieu les adversaires de cette Chambre introduire dans la discussion des éléments quelque peu extra- parlementaires. La décision ministérielle qui a mis fin à cet abus, conformément aux règles du droit et de la justice, a été accueillie partout par une approbation unanime. 15 AOUT 1890 171 LES SERRES D UN AMATEUR DEBUTANT Pour satisfaire à un désir qui nous a été exprimé par plus d'un abonné depuis l'apparition de ce journal, nous commençons aujourd'hui la publication de notes sur les Orchidées les plus faciles à cultiver et à obtenir en fleurs. Nous dirons quelles sont celles qui conviennent le mieux aux débutants qui ne peuvent entre- prendre d'emblée les cultures les plus difficiles, et qui, en faisant leur appren- tissage pour acquérir l'expérience nécessaire, désirent cependant ne pas se priver de la satisfaction de voir leurs serres embellies par la floraison de ces plantes. En procédant à ce choix, il est à peu près nécessaire d'indiquer aussi de préférence les espèces ou variétés les moins coûteuses, comme il convient pour servir à des tentatives, dont quelques-unes forcément seront malheureuses. On ne peut éviter, en effet, dans les tâtonnements du début, quelques accidents qui feront comprendre la culture mieux que tous les préceptes du monde; on ne peut, dit le proverbe, faire d'omelettes sans casser des œufs. Or, il est évident qu'on ne peut pas sacrifier, pour ces expériences, des plantes d'un prix élevé. Toutefois, en limitant ainsi leurs ambitions, les amateurs dont nous parlons ne seront nullement obligés de renoncer aux belles Orchidées. Des espèces du plus grand mérite se rencontrent, en effet, parmi les plantes les plus faciles à cultiver, celles qui demandent le moins de soins spéciaux et qui s'accommodent le mieux de nos climats ; et quant au prix des plantes, on sait qu'il ne varie nullement en raison de leur beauté; les plus chères sont les plus rares, les plus nouvelles, celles qui n'existent dans les cultures qu'à un petit nombre d'exem- plaires. Pour un prix très modéré, ne surpassant même pas celui de certaines fleurs de pleine terre, on peut se procurer plusieurs des plus merveilleuses formes connues. I, — Les Odontoglossum Nous commencerons cette série par les Odontoglossum; ils méritent le pre- mier rang à tous les égards. Les Odontoglossum sont des Orchidées de serre froide, sauf des exceptions peu nombreuses. Ainsi que nous le disions récemment (v. n° S du journal) la 172 LE JOURNAL DES ORCHIDEES plupart d'entre eux sont de culture extrêmement aisée. La principale préoccu- pation du jardinier devra être de leur donner en été une atmosphère aussi fraîche et aussi pure que possible ; en veillant soigneusement à l'ombrage, à la ventilation et aux arrosages, on n'aura pas à craindre les malaises inexplicables qui causent parfois tant de soucis aux horticulteurs. Nous ne citerons pas ici toutes les espèces dont la culture est facile; il serait plus court d'énumérer les exceptions. Disons seulement que les plus précieuses et les plus belles sont les suivantes : 0. Alexandrae ou crispum (voir n°^ i et 2 du Journal des Orchidées). Cette espèce, la plus populaire peut-être des Odontoglossum, et la plus riche en variétés de toutes sortes, est d'une extrême élégance avec ses grappes gracieu- sement fléchies de dix à quinze fieurs, d'un coloris délicat et d'une forme très élégante. Elles sont généralement blanches, souvent avec une légère teinte mauve rosé, rarement jaune, et plus ou moins tachetées de rouge ou de brun; le disque du labelle est jaune et porte ordinairement quelques stries rougeâtres sur les bords. Cette espèce, importée en très grandes quantités depuis quelques années, peut s'obtenir à des prix très modérés. Elle fleurit pendant tout le cours de l'année. O. Pescatorei, belle espèce analogue à la précédente. Les fleurs se produisent surtout du mois de mars au mois de mai. Grand nombre de variétés. 0. cordatuin, aux sépales et pétales jaunes tachés de brun vif, au labelle blanc avec des tâches brunes au centre et sur les bords. Plusieurs variétés également intéressantes. O. Edimrdi, très remarquable, avec ses fleurs violet pourpre, groupées en thyrse et déhcieusement parfumées, qui s'épanouissent en février ou mars. Cette espèce, d'introduction relativement récente, n'est pas encore très ré- pandue. 0. gloriosiim, très variable, mais généralement jaune, tacheté de brun pâle; il possède un parfum prononcé d'aubépine. O. grande, très belle espèce à fleurs immenses, pétales et sépales jaunes maculés de brun, labelle relativement petit en comparaison des autres parties de la fleur. Fleurit à l'arrière saison. 0. Halli, jaune marqué de larges taches brunes; le labelle est blanc avec la gorge jaune striée de blanc et de jaune orange, et la surface couverte de taches pourpre-brun. 15 AOUT 1890 173 0. Harryanum, pétales et sépales bruns maculés, labelle blanc tacheté de pourpre. Très attrayant. 0. Insleayi, aux segments jaune verdâtre, barrés de brun rouge ; le labelle, jaune vif, est bordé d'une série de taches rouges. Plusieurs variétés. 0. laeve, espèce très variable, mais très gracieuse, qui produit une longue panicule de petites fleurs jaune-vert tachetées de brun ; labelle très réduit, rose lilacé ou blanc. 0. Inteo-purpureiim, et ses nombreuses variétés; les fleurs sont en général jaunes, avec des taches brunes de très grande taille, le labelle blanc ou jaune avec une tache brune en avant du disque. O. maculatum, gracieuse espèce dont les fleurs se produisent généralement en mars, et conservent leur fraîcheur très longtemps; sépales bruns, pétales et labelle jaunes tachetés de brun. O. naevium, aux fleurs blanches tachetées de rouge-pourpre foncé, aux segments longs et étroits. O. nehulosum, belle espèce dont les fleurs sont blanches, couvertes au centre d'une foule de taches rouges, ou rouge-brun. 0. odoratum, fleurissant pendant l'hiver, et répandant, comme l'indique son nom, un parfum agréable; jaune avec des macules rouge brun. 0. tripudians, de couleur assez variable, mais généralement jaune avec des taches brunes très étendues; le labelle blanc ou jaune clair tacheté de rose; fleurit en automne. 0. triumphans, avec plusieurs variétés; fleurs jaunes tachetées et barrées de rouge et de rouge-brun ; labelle blanc à la base, et rouge-brun vif à la partie antérieure. O. Uro-Skinneri, jaune verdâtre tacheté de pourpre-brun; le labelle est violet pourpré, tacheté de blanc, et la colonne, orange à la partie supérieure. Il fleurit aux mois de juillet et d'août, et ses fleurs sont de longue durée. O. Wallisi, brun tacheté et bordé de jaune, surtout apparent dans les pétales; labelle blanc avec une large tache rose pourpré à la partie antérieure. Les 0. Roezli et vexillarium, deux espèces admirables, ont été définitivement classés parmi les Miltonia. Nous les retrouverons en parlant de ce dernier genre. (Sera continué.) 174 LE JOURNAL DES ORCHIDEES LES EAUvX D'ARROSAGE Monsieur le Directeur, Dans chaque numéro de votre journal vous recommandez l'emploi de l'eau de pluie pour l'arrosage des Orchidées. Vous avez grandement raison; mais il arrive assez souvent que l'eau de pluie fait défaut; or, comme vous le dites, l'eau des puits ou fontaines, et même aussi des cours d'eau, occasionne sur les plantes des plaques ou des taches blanches qui ressemblent à des incrus- tations. Lorsqu'on est forcé d'employer l'eau d'un puits ou d'une fontaine, on doit préalablement faire tomber le calcaire. Ce carbonate de chaux n'est dissous qu'à la faveur de l'acide carbonique en excès; en enlevant cet acide carbonique, le calcaire tombe. L'eau ne fait plus alors de dépôts. Premier procédé Ajouter à l'eau pour chaque hectolitre cinq ou six grammes de chaux éteinte; elle se combine avec l'acide carbonique et tombe en entraînant le calcaire. Un excès de chaux serait nuisible; on ne peut cependant indiquer la quantité exacte nécessaire, car cela varie selon la qualité de l'eau, c'est-à-dire selon les localités. Deuxième procédé On peut se servir aussi d'une solution de savon, de préférence de savon vert à base de potasse. On ajoute une quantité de savon dont on tient compte, jusqu'à ce que, l'eau étant agitée dans une fiole, il se forme une mousse persistante; alors on ajoute un peu d'eau et le tout ne tarde pas à s'éclaircir. Il reste dans l'eau un excès de potasse, corps fertilisant. Troisième procédé Mais le moyen le plus facile consiste à verser dans le réservoir dix-huit à vingt grammes d'ammoniaque du commerce (non empyreumatique) par hecto- htre d'eau. En agitant, l'eau devient laiteuse, puis s'éclaircit peu après. Il reste 15 AOUT 1890 175 dans l'eau ainsi traitée un peu de carbonate d'ammoniaque et accidentelle- ment un peu d'ammoniaque. Ni l'un ni l'autre ne sont nuisibles. Le calcaire précipité tombe au fond du réservoir. Quand il y en a une petite quantité, on peut remplacer l'ammoniaque une fois sur deux par de l'acide azotique (ou nitrique) ou de l'eau forte pour le faire disparaître; en mettre très peu, dix grammes environ par hectolitre. Il en résulte un nitrate qui favorise la végétation. Mais on sait que les eaux de puits ou de fontaine, en repos dans nos bassins, deviennent vertes. Cette vilaine couleur est due à la naissance de cellules microscopiques, isolées d'abord, qui se forment ensuite en chapelet, et produisent ces filaments verts nommés conferves. Cette eau, en contact avec un corps exposé à l'air, finit par l'enduire de moisissure, non pas sur les feuilles, mais sur les pots, le compost et les racines. En lieu propre cette moisissure grandit et devient mousse, et mousse fort vivace, puisqu'elle recouvre parfois et étouffe le sphagnum lui-même. I.e traitement que j'ai indiqué ne corrige pas ce défaut. P. GOSSART Directeur du Jardin Botanique d'Arras. CULTURE DES ONCIDIUM Le genre Oncidium est un des plus anciens et des plus vastes de la famille orchidéenne. Il a donné son nom dans la nomenclature de Lindley à une sous-tribu des Vandées qui comprend également les Odontoglossum. Ces deux genres, en effet, présentent entre eux des analogies si étroites qu'on ne peut arriver à les distinguer que par l'habitude. On notera cependant, comme caractère particulier, que beaucoup d'Oncidium produisent leurs fleurs sur une hampe de très grande dimension, et plusieurs autres en grappes serrées. En outre, les pseudo-bulbes diffèrent beaucoup, gonflés et pleins chez les Odon- toglossum, plus aplatis et creusés de sillons chez les Oncidium. Toutes ces plantes proviennent d'ailleurs des mêmes régions, c'est-à-dire de l'Amérique Méridionale et Centrale, et du Mexique. Les Oncidium se rencontrent principalement dans les chaînes de montagnes 176 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES qui bordent l'Océan Pacifique et traversent l'isthme de Panama pour se diviser et s'épanouir dans les plateaux mexicains. Ils apparaissent en général à des hauteurs de 1000 à 2000 mètres, où ils reçoivent un air pur et vif, presque toujours chargé d'humidité. La plupart réussissent donc parfaitement en serre tempérée; un certain nombre d'espèces, qui croissent à des altitudes de 2400 à 4000 mètres, devront être cultivées en serre froide; quelques autres, qui vivent dans les parties basses, au-dessous de 800 mètres, trouveront place dans la serre chaude. Les Oncidium de serre froide doivent être traités de tout point comme les Odontoglossum; on leur donnera beaucoup' d'air, beaucoup d'ombrage en été, et beaucoup d'humidité. Plusieurs espèces réclameront un peu plus de séche- resse pendant la saison du repos, notamment les 0. aemulum-superhiens , 0. aurosuni (ou excavahtm), O. Cavendishianuin , 0. cucnllatiun. Cette dernière espèce fut trouvée par M. J. Linden, il y a quarante-sept ans, dans un endroit élevé de plus de 4000 mètres, à peu de distance de la limite des neiges éternelles, et où le thermomètre descend fréquemment au-dessous de zéro. Elle produit de charmantes fleurs d'aspect très gracieux. L'O. incurvum, VO. macran- thum, une des plus belles espèces du genre, qui produit des fleurs de grande dimension et d'un coloris remarquable, demandent le même traitement; il faudra avoir soin de préserver ces deux derniers des attaques des insectes, et notamment des pucerons, qui en sont particulièrement friands. • L'O. ornithorhynchmn, VO. tigrimmi, seront également cultivées en serre froide, ainsi que VO. zehrimim, espèce très curieuse qui atteint parfois une hauteur considérable. Oncidium de serre tempérée Dans la serre des Cattleya on peut placer VO. aliissimum, qui produit une petite fleur jaune à grandes grappes, VO. ampliatum et sa variété ampliatum majus, l'un des plus beaux Oncidium existants; VO. Batemanni, VO. corni- gerum, très florifère, VO. crispum, très belle espèce brésilienne, qui prospère bien sur bloc et demande beaucoup d'humidité, VO. concolor, VO. Forbesi, très proche parent du crispum, de petite taille, mais d'une réelle beauté; VO. fusca- tum, que plusieurs auteurs inscrivent sous le nom de Miltonia Warscewiczi, VO. divaricatum, d'une grande floribondité, VO. Jonesianum, belle espèce qui provient du Paraguay et réussit bien en corbeille, suspendue près du vitrage, ou sur bloc, avec une très faible quantité de terre fibreuse; elle demandera beau- 15 AOUT 1890 177 coup d'eau pendant la végétation, de mars à octobre, et très peu pendant la période' de repos; VO. Liinininghei, espèce très petite qui réclame la même culture que la précédente; VO. pubes, VO. sphacelatuin, très florifère; VO. spleti- didum, espèce très belle et très rare se rapprochant du tigrintim; VO. varicosiim Rogersï, espèce remarquable qui fleurit pendant l'hiver. Oncidium de serre chaude Ceux-ci sont beaucoup moins nombreux que les précédents; ils devront être cultivés à la même température que les Vanda, en paniers ou sur bloc. Nous citerons notamment VO. Lanceanum, belle espèce qui n'a pas de pseudo- bulbes; elle est souvent considérée comme étant d'une culture difficile, mais nous l'avons toujours vue prospérer admirablement en panier, suspendue près du vitrage comme les Phalaenopsis, ou sur bloc, et notamment sur des mor- ceaux de fougère. Cette espèce, bien que d'introduction ancienne, est encore aujourd'hui très recherchée. Nous cultivons encore en serre chaude VO. Krameri, et VO. Papilio, espèces bien connues, très curieuses par leur coloris éclatant et leur forme, qui rappelle celle d'un papillon. Elles fleurissent tout l'été en donnant des fleurs qui ne durent qu'une quinzaine de jours, mais qui se succèdent sans interruption jusqu'à l'automne. Elles seront cultivées sur bloc ou en corbeille. P. SiLVER. TRAVAUX DE LA SECONDE QUINZAINE D'AOUT Les jours diminuent dès maintenant assez rapidement et la température commencera bientôt à s'abaisser. Nous arrivons à l'époque où les soins généraux à donner aux serres commencent à se modifier et où de nouveaux traitements doivent être institués en vue de la mauvaise saison, dont il faut déjà prévoir les approches. Serre froide. — Pendant les trois derniers mois, où le soleil s'élevait au- dessus de l'horizon de six heures du matin à six heures du soir, on ne pouvait trop se préoccuper d'ombrer les serres ; c'était le point principal. Aujourd'hui 178 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES il n'en est plus de même et l'excès serait dangereux. Il faut toujours abriter les plantes contre les rayons du soleil au moment le plus chaud de la journée, mais il faut aussi leur ménager la lumière nécessaire. L'humidité atmosphérique, ainsi que les arrosages, pourront être légèrement diminués, à moins que le temps soit très chaud. Quelques Orchidées qui ont passé en serre froide le temps de leur floraison, pourront être placées dans un endroit un peu plus chaud dès que le temps deviendra décidément plus sombre. Le Miltonia ve.xillaria est de ce nombre. On pourra procéder, dès la fin du mois et au commencement de septembre, au rempotage des Odontoglossum crispmn et des espèces voisines. Serre tempérée. — Les Cattleya, Dendrobium, etc., sont en pleine végéta- tion. Il faudra les laisser profiter des rayons du soleil tant qu'ils ne seront pas trop brûlants. Plus les plantes auront reçu d'air et de lumière, mieux elles fleuriront l'année prochaine. Le D. Wardiamun, notamment, demande à être placé très près du vitrage. Les Cattleya Warneri, Mossiae, Warocqueana, Mendeli, etc., devront recevoir moins d'eau désormais; on les arrosera deux ou trois fois par semaine, et pour les fortes plantes, en grand pot, une seule fois ; le C. Trianae, un peu plus souvent que les espèces précédentes. Il faudra mettre les plantes à l'abri des attaques des insectes, limaces, clo- portes, etc. Ceux-ci ont pu pénétrer dans les serres, grâce à l'ouverture des ventilateurs. Il faut leur faire une guerre acharnée pour éviter qu'ils ne commet- tent de graves dégâts pendant l'hiver. Les côtes de tabac disposées sur les tuyaux de chauffage et quelques lavages à l'eau de nicotine en auront géné- ralement raison. Serre chaude. — Ici encore l'ombrage devra être beaucoup diminué. L'excès de soleil est peut-être préférable à l'excès contraire, car il ne pourrait que noircir et crevasser quelques feuilles. Veiller à la ventilation, qui doit être désormais réduite de plus en plus. Nous nous guidons pour nos indications sur le climat de la Belgique. Il est évident que ces prescriptions ne seront pas les mêmes pour les pays chauds. Le jardinier intelligent comprendra qu'il devra ombrer ses serres là où le soleil est encore puissant. Dans la serre chaude, la place occupée par chaque espèce a maintenant une grande importance; un certain nombre ont besoin de beaucoup de soleil, de chaleur et d'air pour mûrir complètement leurs pousses et se préparer à bien passer l'hiver. Les Phalaenopsis, Angvaecnm, Cypripedinm, etc., réclameront 15 AOUT 1890 179 plus d'ombre que les Vanda teres et Hookeri; les Cattleya superha et Eldorado, qui sont de terre très chaude, pourront être suspendus près du vitrage, bien exposés aux ra3^ons du soleil pendant presque tout le cours de la journée. PETITE CORRESPONDANCE Il sera répondu, sous cette rubrique, dans le plus bref délai possible, à toutes les demandes de renseignements qui nous seront adressées par nos abonnés. * * M"" R. N., à Paris. — Un cultivateur d'Orchidées m'a conseillé, il y a deux ans, lors d'un voyage que j'ai fait en Belgique, de placer mes pots dans des soucoupes pleines d'eau, en les y faisant baigner jusqu'à 7q de leur hauteur environ. J'ai suivi ce conseil pour mes Odontoglossum; mais depuis, ils ne m'ont donné qu'une floraison très médiocre, et ils ont l'air de dépérir. Est-ce que ce traitement ne convient qu'à certaines espèces, ou aurais-je mis trop d'eau dans mes soucoupes? REPONSE : Le conseil qu'on vous a donné est détestable, et vous ferez sagement de supprimer vos soucoupes sans retard. Il n'est pas une Orchidée qui résisterait à une pareille noyade. Il faut de l'eau plus ou moins souvent, selon les espèces, mais jamais en permanence. Autrement les racines ne peuvent manquer d'être asphyxiées et de se pourrir. Le drainage, qui est indispensable dans l'empotement de toutes les Orchi- dées, n'a pas d'autre utilité que d'empêcher précisément l'eau de rester stagnante. Nous avons peine à comprendre qu'un « cultivateur d'Orchidées » ait pu vous donner des indications aussi fausses et aussi funestes pour les plantes, à moins qu'il ait fait une confusion à propos de l'emploi des soucoupes à colonnette dont nous avons parlé dans notre numéro du 15 avril. Ces sou- coupes, qui sont destinées à arrêter l'invasion des insectes, contiennent de l'eau dans le récipient inférieur; mais elles portent à leur centre une colonne sur laquelle est placé le pot, et celui-ci se trouve par suite à une hauteur de sept ou huit centimètres au-dessus de l'eau. l8o LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Nous VOUS conseillerons, bien plutôt que ce bain perpétuel, le procédé indiqué dans les n°^ 8 et 9 du journal, et consistant à laisser de temps en temps le compost se dessécher pendant deux ou trois jours. * * M"" H. E., à M — — Nous recommandons l'arrosoir à bec, de préférence à l'arrosoir à pomme, parce qu'il est dangereux de verser de l'eau dans le cœur des plantes, ce qui amène presque infailliblement la pourriture des jeunes pousses. Les seringages, par la même raison, ne devront être pratiqués qu'avec beaucoup de prudence tant que le temps ne sera pas plus chaud et l'air plus sec. * M"" C. L., à Narbonne. — 1° Les racines de mes Cattleya et Laelia deviennent si encombrantes, elles s'enchevêtrent tellement à travers les barreaux des paniers que les changements de paniers deviennent très difficiles, pour ne pas dire impossibles. Je voudrais savoir si, sans danger pour la plante, on peut couper et raccourcir quelques racines, de celles, bien entendu, dont le bout n'est pas vert et vivant. REPONSE : En coupant les fils de laiton qui retiennent les baguettes, on peut généralement démonter celles-ci l'une après l'autre et défaire le panier sans blesser les racines, surtout si l'on a soin de faire cette opération l'hiver, alors qu'elles sont bien solides et affermies. Il faut éviter autant que possible de les briser; mais quant à celles qui sont desséchées et hors d'état d'apporter à la plante des éléments nutritifs, on peut les retrancher sans inconvénients. 2° La fibre de bruyère doit-elle être lavée et nettoyée, ou seulement débar- rassée de tous les corps étrangers et passée sur un crible pour en secouer toute la poussière? REPONSE : Il suffira généralement de la secouer, à moins qu'elle soit humide; dans ce cas la terre ne s'enlève pas aisément, et par suite il est nécessaire de laver la fibre. Mais il faut avoir soin de la laisser sécher par- faitement avant de l'employer. La fibre doit être de couleur claire, brun-jaune (couleur tabac). Si elle était noirâtre, il serait prudent de ne pas s'en servir, car elle contiendrait probablement des corps étrangers souvent nuisibles. Elle doit être légère, assez résistante et élastique à la pression. SOCIÉTÉ ANONYME L'HORTl J u .. RE liTERMTlOiiLl E PARC LÉOPOLD A BRUXELLES Adresse lélégraphique : LliNDENIA, Bruxelles Administrateur-Directeur : LUCIEN LINDEN COLLECTIONS D'ORCHIDÉES A PRIX RÉDUITS Ces collections ne renferment que de bonnes plantes de force à fleurir; elles s'adressent spécialement aux amateurs commen- çants, à ceux qui veulent s'essayer dans la CTJLTTJRE DES ORCHIDÉES. Elles sont destinées à propager le goût de la culture de ces admirables plantes. •Première Colleclioii 10 espèces de serre froide et de serre tempérée pour 70 et 125 francs. Cattleya citrina. » Mossiae. Epidendrum vitelliiium. Laelia anceps. Masdevallia Harryana. Odontoglossum crispum. « Pescatorei. » Rossi majus. Oncidium Sulilieperianum. Sophronitis grandiHora. Deuxième Collection 10 espèces de serre tempérée et de serre chaude pour 75 et 130 francs. Aerides affine. Calantlie Regnieri. Cattleya Percivaliana. Cypripedium Lawrenceanum. » barbatum grandiflo- rum . Dendrobium tliyrsiHorum. u nobile. Lycaste aromatica. Laelia autumnalis. Oncidium varicosum Rogersi. Troisième CoUeclioii 10 espèces de serre froide et de serre tempérée pour 100 et 150 francs. Anguloa Ruckeri. Catasetum species. Laelia cinnabarina. » purpurata. Masdevallia amaliiiis. Cypripedium callosum. » villosum. Cattleya Mendeli. Odontoglossum vexillarium. Oncidium c-ucullatum. Les premiers prix indiqués se rapportent à de bonnes plantes ; les seconds à des exemplaires plus forts Les trois collections prises ensemble : S30 et 3SO francs. Quatrième Colleclioii 10 esprccs de serre tempérée et de serre chaude pour lOO et 200 francs. Broughtonia sanguinca. Catasetum macrocarpum. Cypripedium Harrisianum, » Boxalli. Dciidrobium densiflorum. » sccundum. Cattleya Eldorado. Oncidum coiicolor. Staiiliopea species. Oncidium ampliatum majus. CiiKjuième Collection 1 0 espèces de serre froide et de serre tempérée pour 100 et 200 francs. Anguloa Clowesi. Odontoglossum coronariuni . » odoratum . » Pescatorei. Laelia purpurata. Cattleya Mendeli. gigas. Masdevallia Veitchi. Oncidium concolor. Zygopetalum intermedium. Sixième Collection 10 espèces de serre tempérée et de serre chaude pour 1 00 et 200 francs. Aerides odoratum. Cattleya Eldorado. » Mossiae. Cymbidium Lowi. Cypripedium callosum. Laelia purpurata. Odontoglossum hastilabium. Oncidium Jonesianum. » flabellulatum. Vanda tricolor. Septième Colleclion 12 Orchidées de serre froide et de serre tempérée pour 150 et 225 francs. Cattleya Mendeli. » gigas. Anguloa uniflora. Laelia purpurata. Masdevallia chimaera. Lycaste gigantoa. Odontoglossum crispnm. » Pescatorei. » vexillarium. Oncidium cucullatum. » ampliatum majus. Zygopetalum intermedium. Hiiilième Collection 12 Orchidées de serre tempé- rée et de serre chaude pour 150 et 225 francs. Angraecum sesquipedale. Laelia purpurata var. alba. Cattleya aurea. » gigas. » Percivalliana. Cypripedium Harrisianum nigrum. Dendrobium Paxtoni. Saccolabium Cambodgeanum. Phalaenopsis grandiflora. 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Rivois, A.Dalliere, F. Kegeljan, 0. Ballif, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. de la Devansaye, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles André, etc. Prix de TAbonnement : 10 francs par an Pax-ait le l^^^' et le 1Î5 de cliaqvie mois AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. VtS^S) Gaod, iiiijir. Eiig. Vauderhaeghen. "7L*Î*V* 1 LINDENIA lOONOai^AJPHIB DES OHOELIDÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Ohaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Paie Belliard, à Bruxelles Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées » COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er "Volunie Aeranthus Leonis, Aerides maculosum var. forniosum, Aerides odoratum var. 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Randi, Phalae- nopsis Sanderiana. Phalaenopsis Stuartiana var. punclulata, Restrepia antennil'era. Selenipedium reticulatum, Spalho- plottis Auguslorum. Trichocentrum ligrinum var. splendens, Trichopilia suavis, Vanda Boxalli, VandaDennisouiana.Vanda Sanderiana var. labello viridi. Qme "Volume Âigraecum EUisi. Anguloa Ruckeri var. média. AnseUia congoensis. BoUea pulvinaris, Brassia caudata, Calanlhe Regnieri, Catasetum Bungerothi. Catasetum galeritum, Calt- leya gigas, Catlleya Kimballiana, Catlleya Mcndeli. Caltleya Scliilleriana var. Amaliana, Coelogyne pandurata, Cypripe- dium callosum, Cypripedium microchilum. Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkinense, Dendrobium bracleosum, Dendrobium inauditum. Epidendrum Randianum. Galeandra Devoniana var. Delphiiia, Galeandra llaveola. Laelia elegans var. Houtteana. Masdcvallia Veilchi. Millonia spectabilis var. lineala, Oncidium cucullalum, Oncidium Jonesianum. Onci- dium Warscewiczi, Odontoglossum Alexandrae var. Culse- mianum, Odontoglossum Coradinei grandillorum, Odonto- glossum grande. Odontoglossum Lucianianum. Odonto- glossum luteo-purpureum. Odontoglossum Roezli, Odonto- glossum Schillerianum. Phalaenopsis amabilis, Phalaenopsis Luddemanniana, Phalaenopsis Sumatrana, Pilumna nobilis, Saccolabium giganleum var. illustre, Selenipedium caudatum giganleum. Selenipedium Schrôderae var. splendens, Spa- ihoglotlis plicata, Staiihopea tigrina, Trichocentrum albo- purpureum var slrialum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var, Lindeni, Zygopetalum rostralum. 3me Volume Aeridcs FieKlingi, Aeranllios {^laiHlilloia, Aoi-iiles Houllf- liaiium, Aganisia cyanea, Angraocum iLilliroslachys! Sedeiii, Anguloa unillora, Brassavola nicullala var. ciispitlala. Bolbo- pliylluni grandilloi-um, Catasclmn Buiigoiollii var. aiiroiim. CatascUini Buiigi-rothi var. PoUsiaiiiim. Calascliim ripo(liiiiii Caii- nartiaiuim, Cypripcdium (uirli.si. (lypripediiim Hai lisiamini var. superbum, Cypripediuni l.ceaiinm. Cypripcdiiun Mocnsi- anum, Cypripedium praeslans. Cypripediuni Vaii Houllca- num. Cypripedium villosum, r.y|)rip(;diuiu Selcuipediiini) Wallisi, Dcndroliium iini'puroum var. raiididuluni. Doiidio- hiiiin rutrit'crum, Dcndrobium strebloceras var. Rus.siaiiuin. loniipsis paiiiculata var. iiia\ima. Masdcvallia macrura. Masde- vallia spcrtruni. Millonia spcrtabih's Moreliana. Oniidiuni (•lii'ii()j>h()riini. Oiicidiiiiu pa|)ilio var. niajus, Ôucidiuiu IMia- I; opsis, OdoMloglossuiii citrosmum var. Dcvansayi-aïuim, Ocliinloglossuin ciispum vai'. l'astuosum. Odoiiloglossuni cris pnm var.Triaiiac. Odontdgbjssumcuspidalum.Odontoglossuiii llarryanuiii . Odoiiloglos.sum odoratum var. bapliicanlum . Ddonloglossuiii IriuMipbans, Odontoglossum Uro-Skinneri. l'apliiiiia Linderiiaua. Papliiaia Modiglianiaiia, Rodriguezia Buiigerolhi. Vaiida superba. "Volume Aei'idcsquiiiquevulneruni. Aiigraccuni sesqui|)edale, Angu- loa ("dowcsi, Caltleya chocoeiisis var. Miss Niisson, Callb^ya Mossiac var. 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"15 Forte plante > 25 Odontoglossum Csrvantesi : lîunne jibinte fr. 5 Délie .. ..10 Odontoglossum CErstedi : 15 bulbes, belle plante fr. 15 Odontoglossum Rossi : Bonne plante fr. 5 Belle -.10 o^ï'i^ï^ii^eidixj:]^/^ Cypripedium barbatum : 2 tiges, bonne plante fr. 4 4 » » "8 Cypripedium Boxalli : 2-3 tiges, l)onne plante fr. 12 4 » » » » 15 Cypripedium insigne : 6-8 tiges, bonne plante fr. 5 10-12 tiges, belle plante » 10 15-20 » forte « » 20 Cypripedium villosum : 3-4 tiges, bonne plante fr. 10 6-8 .. .. » 20 Cypripedium Harrisianum : 2-3 tiges, l)onne plante fr. 10 4-5 tiges, belle plante » 15 Forte plante » 25 Cypripedium Hookerae : 2-3 tiges, belle plante fr. 5 4-5 « » » " 10 Forte plante » 15 Cypripedium Lawrenceanum : 2-3 tiges, belle plante fr. 4 4-6 » » » » 10 Forte plante 7 > 15 Cypripedium venustum : 2-3 tiges, bonne plante fr. 7 4-5 .. lielle » « 15 Cypripedium Argus : 2 tiges, Ijonne plante fr. 5 3-4 » » 5-6 forte » 15 Cypripedium Ashburtoniae : 2 tiges, bonne plante fr. 10 8 » belle » » 15 Cypripedium callosum : 2 belles tiges fr. 10 3 » » » 15 4 tiges, forte plante « 20 Cypripedium Dauthieri : 1 belle tige fr. 10 2 belles tiges » 20 Cypripedium Spicerianum : 2 tiges, bonne plante fr. 10 3 » belle 4 » » 15 .. 20 L ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE UHORTICULTURE Dîi-ecteui- : a. I^ I M D E rv ADMINISTRATEUR LUCIEIV LIIVDEIV REDACTEUR ÉmiILE ItOI>IGil.S COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS Prix de l'abonnement, payable d'avance : Par volume de 12 livraisons (de janvier à décembre) envoyées chacune franco par la poste Pour toute l'union postale, 30 francs On s'abonne à l'administration de L'ILLUSTRATION HORTICOLE >0, rue Wîertz, à Brus^elles ainsi que chez les pri^iciitaiix libraires de Belgique et de Vétranrjer Envoi franco d'une livraison-spécimen sur demande affranchie accompagnée de 3 francs en timbres-poste. Case à louer ON DEMANDE  RACHETER INTACTS ET COMPLETS LES DEUX PREMIERS VOLUMES DE LA LIN DE NIA. FLEURS D'ORCHIDÉES Les relations du JOURNAL DES ORCHIDÉES avec les amateurs et cul- tivateurs d'Orchidées qui vendent des fleurs coupées, lui permettent d'indi- quer, en tout temps, aux intéressés où ils peuvent se les procurer. S'adresser pour la Vente et l'Achat au bureau du Journal qui se fera un plaisir de fournir sans aucune commission, tous les ren- seignements utiles. TERRE FIBREUSE ET SPHAGNUM Prix les plus 7x^duUs, défiant toute concurrence Adolphe BRAHY-MARCHAL à GHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles H. D'HONDT Rue des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLAGES, PONTS, etc. Atelier de construction pour Fojers, Fourneaux et chauffage en tous genres P7nx et renseignements sur demande. MAISON FONDÉE EN 1859 CH. 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Rivois, A.Dalliére, F. Kegeljan, 0. Ballif, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. de la Devansaye, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles André, etc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an Parait le 1<"^ et le IS «le chaque mois OIV S'ABO]V]VE AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. (i\S) Gand, inipr. Eiig. A'anderhneghen. fcT -^ — » ■uuu auwv , — - y LINDENIA lOONOGhïl^I^HIE DES O IIOI11I3 ÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Paie Belliard, à Bruxelles Le plus beaUj le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées » COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES l'"" T'olvime Apranthus Leonis, Acrides maculosum var. formosum, Aeiides odoralum var. Domidotti, Aerides Reiclienbachi, Agaiiisia Iricolor, Calasclum discolor, Cataselum ligrinuni, Callleya aurea, CaUlcya giiUala var. loopardina. Catlleya Lawroiiccaiia. Galtleya Malouana. (laltlcya maxima var. Hriibyaaa. Caltleya nobilior var. Hiiguenyi, Cattleya Perci- valiana var. Ueiclienhachi. Cattleya Trianac var. alba. Calt- leya Trianac var. Annae, Cleisostoma Ciiiberti. Cypripedium Driiiyi. Cypripedium Lawrenccaniim var. 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(y 10 Très belle plante » 20 Forte plante » 30 Odontoglossum Pescatorei : 3-4 liulbes, bonne plante fr. 5 4-6 .) « » 10 Très belle plante » 20 Odontoglossum cordatum : 3-4 bulbes, bonne plante fr, 7 5-6 » » « 0 12 Forte plante » 20 Odontoglossum Edwardi : 3 bulbes, 1 pousse fr. 25 4-5 » 1 « „ 50 Odontoglossum gloriosum : 3-4 bulbes, bonne plante fr. 10 4-5 .. .^ ........ ,. 15 5-6 » » » „ 20 Odontoglossum grande : 3-4 liulbes, bonne plante fr. 7 5-6 » I) ,) 1) 10 Odontoglossum Halli : 4-5 bulbes, bonne plante fr. 12 » ■> 25 6-8 12-4 forte Odontoglossum Harryanum : 3-4 bulbes, belle plante fr. 4-6 ., ,, « „ Odontoglossum Insleayi : 4-6 bulbes, lielle plante 5-8 n „ ...... 50 15 fr. 10 » 15 Odontoglossum Insleayi leopardinum : 4-6 bulbes, bonne plante fr. 20 Odontoglossum laeve : 3-4 bulbes, belle plante fr. 10 4-5 Forte plante 15 20 Odontoglossum luteo-purpiireum : 3-4 Inillios, l)ellp plante fr. 5-0 .. » -> « 8 .. .. -> » Oclontogiossuni mciculatum : 3-4 liulbes, l)elle plante fr. 5-G ') » » » Forte plante » Odontoglossum nebulosum : 3-4 Imllies, liello plante fr. 5-G .. -' » » 7-8 » " ■' » Odontoglossum odoratum : 3- 4 liullics. helle plante fi'. 5-6 .. » " » 7-8 » " ' » Odontoglossum tripudians : 3-4 bulbes, belle plante fr. 5-(j » » » " Odontoglossum triumphans : 3-4 bulbes, bonne plante 5-G •' belle '^ 7-8 » iorte » fr. 10 15 25 7 12 20 7 12 15 7 10 15 10 15 15 25 35 O^STÏ'PlIï' Cypripedium barbatum : 2 tiocs, bonne iilante fr. 4 4 » .. » 8 Cypripedium Boxalli : 2-3 tiges, l>oune iilante fr. 12 Cypripedium insigne : 6-8 tiges, bonne plante fr. 10-12 tiges, belle plante » 15-20 » forte « 15 10 20 Cypripedium villosum : 3-4 tiges, bonne jjlante G-8 " » » . fr. 10 » 20 fr, Cypripedium Harrisianum : 2-3 tiges, bonne plante fr. 10 4-5 tiges, lielle plante Forte plante Cypripedium Hookerae : 2-3 tiges, belle plante 4-5 " » " " î'orte plante " Cypripedium Lawrenceanum : 2-3 tiges, belle plante fr 4-6 » » " " Forte plante " 15 25 10 15 4 10 15 Odontoglossum citrosmum : 3-4 bulbes, bonne plante Ir. S 7-8 " 12 Forte [)lantc •■ '1) Odontoglossum cirrliosam : 3-4 bulbes, bonne plante fr 12 (i " belle variété » 20 Odontoglossum bictoniensa : 3-4 bulbes, boinie plante fr. 8 Odontoglossum hastilabium : 3-4 bulbes, Ijelle plante fr. 10 4-5 .. » .. » 15 Forte plante » 25 Odontoglossum Cervantesi : l'xinne iilante fr. 5 Belle .. » 10 Odontoglossum Œrstedi : 15 bulbes, belle plante fr. 15 Odontoglossum Rossi : Bonne plante fr. 5 Eolle .. » 10 Cypripedium venustum : 2-3 tiges, bonne plante ir. 7 4-5 .. belle » "15 Cypripedium Argus : 2 tiges, bonne plante fr. 5 3-4 » » " "8 5-6 » forte » » 15 Cypripedium Ashburtoniae : 2 tiges, bonne plante fi'. 10 3 » belle » » 15 Cypripedium callosum : 2 belles tiges • • • ^''- ^^ 3 » .) » 15 4 tiges, forte plante » 20 Cypripedium Dauthieri : 1 belle tige fr. 10 2 belles tiges « 20 Cypripedium Spieerianum : 2 tiges, bonne plante fr. 10 3 » belle » '^15 4 » » " - 20 OfTi'es sui' demande. L ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE Directeur •r. ]:.irvDE:iv ADMINISTRATEUR REDACTEUR LUCIEIV LIIVOEIV I EMILE RODIONS COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS Prix de l'abonnement, payable d'avance : Par volume de 12 livraisons (de janvier à décembre) envoyées chacune franco par la poste Pour toute l'union postale, 30 francs On s'abonne à ladminislralion de L'ILLUSTRATION HORTICOLE TO, rue \^îertz, à Bruxelles ainsi que chez les principaux libraires de Belgique et de V étranger Envoi franco d'une livraison-spécimen sur demande affranchie accompagnée de 3 francs en timbres-poste. Case à louer ON DEMANDE A RACHETER INTACTS ET COMPLETS LES DEUX PREMIERS VOLUMES DE LA LIN DE NIA. 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GRANDE SPÉCIALITÉ D'OUTILS ET INSTRUMENTS AGRICOLES ET HORTICOLES Seringues, Arrosoirs, Coupe-bordures, Echenil- loirs. Sécateurs de toutes sortes. Serpettes, Greffoirs, Pelles et Bêches pour jardinage et drainage. Râteaux, Rasettes, Plantoirs, Fau- cheuses, etc. QUmCAILLEEIE GENERALE ARTICLES DE MÉNAGE ET DE CHAUFFAGE Fil de fer galvanisé, Clous, etc., etc. M. LINDEKENS 292, Chaussée de ^A^avre, BRUXELLES. r> £? :^ ire Année. T^ OCTOBR E I 890 Numéro 14. LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Gl'IDE PRATIfjlE DE CULTURE LUCIEN LINDEN Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne AVEC LA COLLABORATION DE MM. : J. LiNDEN, Comte du Buysson, de Lansberge, G. Warocqué, R. A. RoLFE, G. Miteau,Ém.Rodigas, de Pl'ydt,Funck,E.'Wallaert, A.FjInden, Comte de Moran, P. Glo.ner, G. Joris, A. Vais Imschoot, Fr. Desbois, E.S. RAiND, D'^Vaïn Calwelaert,E. Bungeroth,Ch.Vasseur, James O'Brien, Jules Hye, R. Martiîn Cahuzac, D"^ Capart, Comte de Bousies, Alf. Bleu, J. du Trieu de Terdonck, A. Lallemand, A. Cognl\ux, Max Garmer, PaulOtlet, Em.Pierret, P. Silver, J.Moens, G. Rivois, A.Dalliére, F, Kegeljan, 0. Ballif, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. de la Devansaye, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles André, etc. Prix de TAbonnement : 10 francs par an Paraît; le l^"" ot le IS de cliaqiie mois AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. GaDtl, impr. Eug. A'anderhaeghen. VJ'/VTjy GaDtl, impr. Eug. \anderhaeghen. [QJ^J I LINDENIA lOONOGm^JPHIE DES O IICÏ11I3 ÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J. LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Paie Belliard, à Bruxelles « Le plus beaUj le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées » COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES l<.r "Volume Acranllius Leonis, Aerides maculosum var. formosum, AcriHcs odovatum var. Dcmidotli. Aerides Reicliciiliaehi, Aganisia tricolor. ("-atasetiim discoloi', Catasoluin ligriiium. Cattleya aiirea, (L'Ulleya gullata var. leopardina. (lallleya Lawrenceana, Cattleya Malouana. Cattleya maxima var. Hrubyana, Cattleya nobilior var. Huguenyi, Cattleya Perci- valiana var. Reiclienbaclii, Cattleya Trianae var. alba. Catt- leya Trianae var. Annae, Cleisostoiiia Giiiberti, Cypripedium Driii-yi. Cypripedium Lawrenceanum var. Hyeaiium, Cypri- pedium œnanthum supcrbum, Cypripedium selligerum majus, Cypripedium tessellalum var. porphyreum, Deudrobium Fal- coneri, Dendrobium slratiotes, Deudrobium ihyrsitlorum, Qme Volixme Angraecum EUisi. Anguloa Ruckeri var. média, Aiisellia dium Warscewicz congoensis, Bollea pulvinaris', Brassia caudata, Calanthe Regnieri, Catasetum Bungerothi. Catasetum galeritum, Catt- leya gigas. Cattleya Kimballiana, Cattleya Mendeli, Cattleya Schilleriana var. Amaliana. Coelogyue pandurata, Cypripe- dium callosum, Cypripedium microcliilum, Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkiuense, Dendrobium bracleosum, Dendrobium inauditum. E]iidendrum Randianum. Galeandra Devoniana var. Del|)liina, Galeandi'a llaveola, Laelia clegans var. Houtteana. Masdevallia Veitchi. Miltonia spectabilis var. lineala, Oncidium cucuUalum, Oncidium Jonesianum. Onci- Epidendrum paniculatum, Masdevallia Lindeni var. grandi- llora. Masdevallia Roezli, Oncidium Lanceanum var. super- bum. ()iHi« "Volvune Aeridcs Fielilingi, Aeranlhcs giaiulillora, Acridcs Houlle- tianum, Aganisia cyaiiea. Angraocum l^illiroslacliys Sodoni, AiigLiloa unillora, Brassavola cuciillala var. inispidata. Bolho- phylluni graiidilloruni. Catasctiini Hungerolhi var. aureiini. Cataselum Bungcrollii var. Pollsiaiuini. (latascliini dccipicns, Catasctuni pulchrum, Callleya Gibc/.iac, Calllcya lahiata var. autumnalis, Calllcya virginalis, Cloisostoma ( rassit'olium, Cypripedium Arlhurianum var. pallidiiin. Cypripcdiiim Can- iiartiaiium, Cypri[)t'diuni Ciutisi. (îypri|)ediiim Hairisiaiium var. superbum, Cypripedium Leeaiuim. (Àpiipeiliiiiii M(jensi- anum, Cypripedium praeslans. Cypripedium Van Houtlea- num, Cypripedium viliosum, Cypripedium (Selenipedium) Wallisi. Demlrobinm pnrpureum var. randidulum, Doiidro- liimn rulrit'erum. Dcndrubium slrebloccras var. Rossi.iiuim, loiiopsi.s paiiiculala var. inaxima. Masdevallia macrura. Jlasde- vallia spcclrum. Miltonia speclabilis Moreliana, Oncidium (heirophornm, Oiiridiuin papilio var. majus, Oncidium Pli.t- laciiopsis, Odoiiloglossum citrosmum var. Devansaycaïuini, Odonlogldssum ci-ispum var. fasUiosum. Odontoglossuni cris puni var.Tiiaiiac. Odonloglu.ssumcuspidalum.Odontogiossum Harryanum. ()dont(iglos.siim odoralum var. bapliicaiitum . Odoiiloglossum lrium|)lians, Odonloglossum Uro-Skinncri. Papiiiiiia Lindeniana. Papliinia Modiglianiana, Rodriguezia Bungerothi. Vanda superba. 4me "Volume Aeridesquinquevuluerum, Angraecum sesquipedale. Angu- loa Clowesi, Callleya chocoensis var. Miss Nilsson, Callleya Mossiae var. Bousiesiana, Callleya Mossiae var. Warocqueana, Cirrhopelalum pul(;iirum, Coelogyne cristala var. alba. Com- parellia falcala, (jypripedium bellalulum. Cypripedium Elliollianum. Cypripedium Harrisianum var. polycliromum, Cypripedium Maslersianum. Cypripedium Mileauaiuim, Den- drobium Bensoniae. Dendrobium densillorum. Epidcndrum nemorale, Laelia majalis. Lépiotes bicolor, Lyeaslc Skiiineri var. alba, Masdevallia tovarensis, Millonia(Odonl.)X Bleuana. Mesospinidium vulcanicum. Nanodes Medusae, Odonloglos- sum Bleichrôderianura. Odonloglossum Cervantesi lilacinum, Odonloglossum Glonerianum, Odonloglossum HallI. Odonlo- {;li)ssuni Pcscalorci vai-. Lindeni. Odonloglossum latimacu- laUim, Odonloglossum radialum. Odonloglossum Rossi var. Mommi, Odonloglossum Warocqucanum. Oncidium Forbesi ni.iximum, Oncidium iridifolium. Oncidium macranlhum, Pliaius grandit'olius. Polyslachia pubcsccns. Selenipedium cMudalum var. Albcrlianum. Soplii'onitis granditlora. Tiiunia Marshalli, Vanda coei'ulea, Vanda Iricolor, Warrea Lin- deniana. ^mo "Voluine Ada auranliaca, AeridesAuguslianum. Angraecum cilralum, Angraecum eburneum var. superbum, Bifrenaria Harrisoniae, Bolbophyllum Lobbi, Calanthe Masuca, Calanlhe Veilchi, Calaselum macrocarpum var.chrysanlhum, Callleya Trianae var. purpurala, Callleya Trianae var. M'^e Marlin-Cahuzac, Callleya Trianae var. pallida, Callleya Trianae var. slriala, Callleya maxima va--. Malouana, Cymbidium Maslcrsi, Cypri- pedium barbalo-Veitchianum, Cypripedium nilens, Cypri- pedium orphanum, Dendrobium crumenalum, Dendrobium infudibuluni, Dendrobium Mirbelianum, Dendrobium Pax- loni, Dendrobium Wardianum var. Lowi, Epidendrum pris- matocarpum, Epidendrum vilellinum, Gongora maculala, Houllelia Brockleliursliana, Laelia anceps var. Hyeana, Laelia elegans, Lycasle coslala, Masdevallia ignca, Millonia Blunli var. Lubbersiana, Millonia vexillaria var. superba, Oncidium aurosum, Oncidium concolor, Oncidium Mars- liallianum, Oncidium sarcodes, Odonloglossum Boddacrtia- nnm, Odonloglossum Duvivierianum, Odonloglossum liasli- labium. Odonloglossum maxillarc. Odonloglossum odoralum var. slrialum. Odonloglossum Schlesingerianum . Plialac- nopsis Scliilleriana. Rodriguezia réfracta, Vanda Kimballiana, ZygopetaUim inlermedinm. Zygopetalum Jorisianum. G™« Volume (trois livraisons parues) Calanlhe veralrifolia. Coelogyne ocellala var. maxima, Coryanthes Bungeiollii, Cypripedium praeslans var. Kimbal- lianum, Dendrobium Dalhuusieanum. Dendrobium Dovoniannm, Dendrobium Gallicoanum, Masdevallia Reichenbachiana, Maxillaria longisepala, Oncidium Krameri, Selenipedium grande. Selenipedium Sedeni candidulum. Le prix des volumes parus de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : 1^' Volume, 125 fr.; 2'"^ Volume, 100 fr. ; S'""^ Volume, î5 fr. ; 4"'^ Volume, 70 fr.; 5"'^ Volume, 65 fr, LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS Qme Volume (en cours de publication) : 60 francs ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMÉRO SPÉCIMEN : 6 FRANCS. SOMMAIRE DU 14"^ NUMÉRO : Pages Chronique Orchidéenne mensuelle . . . . , 213 Causerie sur les Orchidées. — IV 217 Les grandes collections d'amateurs. — II 220 Évaporation et transpiration , - 223 Culture des Orchidées réputées d'un traitement difficile. — III 226 Travaux de la première quinzaine d'oetobi^e 226 Petite correspondance 227 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES biiu:x^e:i^i.e:s Présidents d'Honneur : MM. lo baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour TAIIemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BUYSSON, auteur de VOrchiâophilc, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M. LUCIEN LINDEIV, adminisirateur-direcleur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Le prochain MEETING ou EXPOSITION MENSUELLE de belles et rares Orchidées aura lieu les Dimanche et Lundi 12 et 13 octobre prochain, dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bru.xelles. nr\M I ADniKIlCD ^^ ^^^' ^^^ courant des Orchidées et muni de très bonnes références, demande bUn uAKUlNItri^ place. — Adresse au bureau du journal. l" OCTOBRE 1890 213 CHRONIQUE ORCHIDÉENNE MENSUELLE UN CATTLEYA SUPERBA SPLENDENS, signalé récemment par le Gardeners' Chroniclc, aurait produit des fleurs de quinze centimètres de dia- mètre, à segments très larges, et très parfumées. Cette variété est bien supé- rieure à la forme 'type comme grandeur et comme coloris. Elle se rencontre sur les bords du Rio Negro, tandis que le C. superba se trouve surtout dans la Guyane anglaise; elle est particulièrement abondante auprès des rivières, dans des terrains fréquemment envahis par les inondations. Dans cette région, les pluies durent de décembre à juin presque sans interruption; aussi cette plante réclame-t-elle beaucoup d'humidité. Elle doit être cultivée de préfé- rence sur bloc et recevoir beaucoup de soleil. UNE VARIÉTÉ D'ODONTOGLOSSUM HARRYANUM des plus remar- quables a fleuri le mois dernier dans les serres de L'Horticulture Inter- nationale. Dans cette variété les sépales et les pétales sont d'un jaune ver- dâtre et portent des macules d'un brun clair transparent, s'étendant jusqu'aux deux tiers de la longueur. Le labelle a les macules d'une teinte violette moins éclatante que dans la forme type. La fleur, dans son ensemble, est beaucoup plus éclatante et plus gracieuse que VO. Harryanum. * * * UN LAELIA CRISPA A FLEURS JAUNE CLAIR fleurissait au commen- cement du mois de septembre chez M. le D' Van Cauwelaert, un des membres les plus zélés de L'Orchidéenne. Les segments portaient un reflet verdâtre des plus curieux, et la gorge du labelle présentait la même nuance beaucoup plus foncée, tandis que la base était d'un pourpre intense. Cette très intéressante variété, dédiée à Madame Van Cauwelaert, a reçu le nom de Laelia crispa Cauwelaertiae, et sera prochainement figurée dans la Lindenia, * * L'ORCHID ALBUM, la publication illustrée qu'avait fondée, en collabo- 214 LE JOURNAL DES ORCHIDEES ration avec M. Warner, le regretté B. S. Williams, vient de publier sa 102^ livraison, et nous sommes heureux de constater que la mort du célèbre orchidophile n'a pas entrainé la disparition de ce bel ouvrage. Aux noms de M. Warner et de M. H. Williams, fils du défunt, est venue s'ajouter celui de M. GowER, l'orchidographe anglais bien connu. * * * M. A. BLEU, le créateur de tant de beaux semis, visitait récemment L'Hor- ticulture Internationale à Bruxelles, où nous avons eu le plaisir de causer longuement avec lui. L'honorable secrétaire général de la Société nationale d'Horticulture de France a bien voulu nous faire au sujet des études qu'il poursuit actuellement des communications des plus intéressantes. Nous pouvons notamment annoncer à nos lecteurs, sans commettre d'indiscrétion, la floraison prochaine de plu- sieurs formes nouvelles, et notamment d'un hybride de Cattleya gigas et de Laelia purpurata, qui, comme on peut en juger par les noms des deux parents, promet d'être une magnifique acquisition. En même temps que ces travaux pratiques, M. Bleu poursuit ses intéressantes observations sur la production et la constitution des hybrides; il est arrivé notamment, à établir d'une façon à peu près certaine-que, dans la grande majorité des cas, on obtient le même produit en renversant le croisement et l'on peut prendre indifféremment chacune des espèces comme porte-semence ou comme porte-pollen. Il est à souhaiter, dans l'intérêt de l'horticulture en général, que ces tra- vaux soient prochainement portés à la connaissance du pubhc. Nous aurons d'ailleurs l'occasion d'y revenir et de signaler encore plus d'une importante nouveauté, provenant de ses semis. * UN CERTAIN NOMBRE DE CATTLEYA TRIANAE étaient en fleurs, le mois dernier, dans les serres de L'Horticulture Internationale. C'étaient des plantes importées au début de l'année dernière, et bien établies actuelle- ment; leurs fleurs, d'une pureté de formes et de coloris remarquable, se distin- guaient aussi nettement que possible du C. Gaskelliana, avec lequel on aurait pu être d'abord tenté de les identifier en raison de l'époque tardive de cette floraison. Il sera très intéressant de constater si cette curieuse particularité se repro- duira l'année prochaine; dans le cas où elle serait permanente, la forme nou- l" OCTOBRE 1890 215 velle constituerait une heureuse acquisition. Le collecteur l'avait renseignée comme appartenant à une variété fleurissant vers la fin de l'été. * ■ * * L'ORCHIDÉENNE avait annoncé sa rentrée pour septembre, et d'après les nouvelles recueillies de divers côtés au commencement du mois, on pouvait espérer une exposition superbe ; mais le temps nous ménageait un de ses bons tours; subitement il s'est remis au beau; le 10, le soleil brillait et chauffait plus qu'il n'avait daigné le faire au mois de juin. Si bien que les pauvres baigneurs, peu favorisés cette année, ont repris le chemin de la mer pour profiter en toute hâte de cette dernière joie; le 12 la débâcle était générale, et les membres du jury de L'Orchidéenne, ainsi que les exposants, étaient pour la plupart dispersés sur les plages ou faisaient la guerre aux perdreaux. A la demande générale, le Comité directeur s'est donc vu forcé de supprimer le meeting de septembre ; et c'est ainsi que L'Orchidéenne a été victime du beau temps. Mais patience; tous les déserteurs ont promis de réparer cette défection en donnant au prochain meeting l'éclat des deux réunis ; l'exposition des 12 et 13 octobre surpassera sans doute les splendeurs de celles du prin- temps dernier. * * M. R. A. ROLFE, notre savant collaborateur, vient de faire imprimer sous forme de brochure un mémoire qu'il avait adressé l'année dernière à la Linnean Society, et qui traite des différentes formes sexuelles des Catasetum. Cette matière est encore fort obscure, et l'auteur a l'occasion de rectifier des erreurs nombreuses commises par Darwin , Lindley et plusieurs autres orchido- graphes qui avaient mal su discerner les diverses espèces dans leurs deux formes sexuelles. C'est ainsi que les fleurs femelles des C. barbatiun, C. cernuum, C. cristatum, etc., étaient classées comme appartenant à différents Monachan- thus et souvent confondues entre elles. M. Rolfe a joint à son intéressante et très curieuse brochure un catalogue indiquant ces dénominations, et qui sera d'une grande utilité pour rétablir l'ordre dans cette partie de la nomenclature orchidéenne. * * LES RÉPONSES A NOTRE QUESTION DU CHARBON DE BOIS nous sont déjà parvenues en si grand nombre que nous nous voyons forcés d'en avancer la publication pour éviter l'encombrement. Nous commencerons dès le prochain numéro à insérer quelques consultations, dont le pour et le contre 2l6 LE JOURNAL DES ORCHIDEES semblent devoir intéresser nos lecteurs. Nous commencerons par celle de M. VAN Lansberge, un des présidents d'honneur de L'Orchidéenne. * * * UN CYPRIPEDIUM SUPERBIENS MONSTRUEUX, exposé récemment à Londres, portait trois fleurs dont deux étaient munies de labelles doubles, et la troisième avait deux pétales jumeaux. Nous empruntons ce renseignement à l'intéressant journal anglais, le Gardeners' Magazine, qui ajoute que le docteur Masters considère ces malformations comme pouvant résulter indirectement de l'hybridation. *' * UNIFICATION DU THERMOMÈTRE. — Nous répondons au désir de quelques-uns de nos abonnés et nous croyons être agréables à beaucoup d'entre eux, en leur indiquant le moyen de convertir aisément les indications du thermomètre centigrade en Réaumur ou Fahrenheit, ou inversement. Nous désignerons par C les indications du centigrade, par R celles du Réaumur et par F celles du Fahrenheit. Voici donc six formules permettant de passer : les deux premières, du Fahrenheit au Réaumur et au centigrade; les deux suivantes, du Réaumur au centigrade et au Fahrenheit; les deux dernières, du centigrade au Fahrenheit et au Réaumur. co F = 2 C + ^2 6û R = 4 Q ^5 5 . Un exemple : Supposons que le thermomètre Fahrenheit marque 60°. Pour avoir l'équivalent en centigrades et en Réaumur, nous remplaçons F par 60 dans les deux premières formules et nous avons R = ^X4 = i20,444-- C=^X5 = i5°.555--. y y Donc le thermomètre centigrade, à la même place, marquerait 15°, 5 5 et le Réaumur 12°, 44. Il serait trop long de faire la démonstration de l'exactitude de ces formules. On les vérifiera d'ailleurs aisément. I^' OCTOBRE 1890 217 CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES IV. — Avant, pendant et après {Suite et fin, voir no 13) L'histoire ancienne de la culture des Orchidées mérite qu'on y revienne ; elle est curieuse et parfois instructive. Van Houtte a cité un jardinier du jardin botanique de Rio Janeiro, qui, à deux pas de la nature, plantait des bulbes d'épiphytes sous le sol, comme des oignons de Lys. Les premiers qui en ont possédé en Europe n'ont pas fait beaucoup mieux. On eût dit que les Orchidées tombaient de la lune. Et comme ces pauvres « filles de l'air » succombaient sous ces traitements barbares, on les déclarait incultivables. Le vieux Miller nous apprend qu'au siècle dernier, on réussissait quelquefois à faire fleurir des Epidendrum des Antilles en plongeant leur pot dans la tannée de la serre chaude, mais qu'ils mouraient ensuite. On se doutait pourtant, dès l'époque de Miller, que ces curieuses plantes avaient une façon de vivre qui leur était particulière, mais les notions étaient vagues et confuses, et les moyens de les appliquer restaient dans l'enfance. Miller conseille de planter le Vaniller dans la caisse d'un arbuste vivant, par exemple VHernandia sonora, auquel il s'attacherait, mais à titre d'espèce grimpante. Vers 1820, le Botanical Cabinet de Loddiges pubhe quelques figures d'Orchi- dées épiphytes, qu'il conseille de planter dans un compost de mousse (?), de sciure de bois pourrie et de terre de bruyère sableuse. Ailleurs il propose de mettre dans le pot un morceau de branche d'arbre et de remplir avec mousse, sciure et sable. Un Dendrobium a réussi planté sans terre contre un mur humide. On avance, mais à tâtons. Le meilleur compost est encore à trouver, mais la réforme des serres s'impose et l'on n'en parle pas encore. Dix ou quinze ans plus tard, les Orchidées ont décidément conquis une place dans nos cultures. De courageux et savants naturalistes sont allés les étudier ■ dans leurs solitudes natales, et sont revenus avec des centaines d'espèceç 21 8 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES nouvelles et des notions exactes sur leur mode de croissance et sur les climats où elles vivent. La culture rationnelle est enfin fondée. C'est aussi vers ce temps que le thermosyphon nous délivre des conduits surchauiïés et des filtrations de gaz délétères. On construit des serres à deux versants auxquelles on peut enfin donner la pleine lumière, une chaleur égale et saine et l'humidité nécessaire. Alors aussi on se persuade qu'une bonne partie des Orchidées n'aime qu'une chaleur modérée et veut sortir des serres étouffées, etc. Les matériaux de plantation et la manière de les employer devaient donner lieu à plus de tâtonnements. Il s'agit là de découvrir les meilleurs équivalents à ce que la nature nous refuse et la façon la plus sûre d'en user. Ici le champ des découvertes demeure toujours ouvert. A propos de charbon de bois, qu'on me permette de rappeler un souvenir : J'étais, il y a huit ans, à Liège chez notre si regretté et si regrettable ami Edouard Morren. Nous causions d'Orchidées. — « Avez-vous visité, me dit-il, la collection de M. M...?» Je ne la connaissais pas. « Il faut l'aller voir. Elle est d'un grand intérêt, et sa culture réalise à mes yeux la meilleure application de nos connaissances. » M. M..., avait, à l'extrémité nord de la ville, non loin du fleuve, une belle serre chaude où je pus admirer la robuste végétation d'une riche collection de Cattleya, de Dendrobium, etc. L'aimable propriétaire me montra complai- samment comment ses Orchidées étaient — j'ose à peine dire : plantées. Il n'y avait dans ses pots ni drainage, ni compost quelconque, rien que de longs morceaux de charbon de bois, remplissant à peu près l'espace, sans tassement, sans mousse interposée. Les racines couraient librement entre les charbons et s'y attachaient. Dans ce milieu où l'air circulait, où rien ne retenait l'eau, la pourriture n'était pas à craindre. Quant à la nourriture, il faut croire qu'elle ne faisait pas défaut, puisque les plantes croissaient et fleurissaient. J'ai noté que la température de la serre était assez élevée et l'atmosphère humide. De retour chez moi, je voulus essayer sur quelques plantes ce genre de cuir ture; le résultat fut négatif; ma serre, je crois, n'était ni assez chaude ni assez humide, et peut-être n'arrosais-je pas suffisamment. Je n'ai pas poussé l'expé- rience plus loin, sauf pour un Cattleya amethystina, qui n'a pas été rempoté depuis 1882. Cette année encore sa végétation est satisfaisante, et de trois exemplaires de la même espèce, il est celui qui a fleuri le mieux. jer OCTOBRE 1890 2ig Près de cinquante ans auparavant, j'avais vu, dans la serre chaude de M. Reynders, à Bruxelles, des Orchidées cultivées dans des pots assez larges, qui ne contenaient que quelques grosses racines de bruyères (Erica vulgaris); ni drainage, ni mousse, sauf une mince couverture. Le vase, d'ailleurs, n'était pas à demi plein de ces racines. Les plantes étaient d'une bonne venue et il y en avait en fleurs. J'étais tout au début de ma carrière d'orchidophile; dès que j'eus quelques plantes à empoter, je voulus appliquer à ma manière les notions acquises et je les plantai dans les morceaux de bois de chêne cariés, tels qu'on les trouve dans les démolitions, aux bouts des poutres engagées dans les murs. Faute de cet élément, j'employais le même bois recueilli dans les vieilles souches de la forêt et leur écorce rugueuse. Point de tassements, peu ou point de mousse, et pour drainage un seul fragment de poterie. J'ai élevé de cette étrange façon plus d'une belle plante, et obtenu des floraisons que j'ai peine à reproduire maintenant. Je n'engage personne à refaire ces écoles, mais je tiens pour utile de les remettre en mémoire. Rien ne devrait se perdre de ce qui a été reconnu bon. En remontant à moins de dix ans, on trouve dans les meilleures publications des indications et des conseils fort peu d'accord avec les pratiques consacrées aujourd'hui. On ne cultivait pas niai alors, on cultive mieux à présent; ce n'est pas une raison pour s'arrêter ni pour condamner en bloc les pratiques d'autrefois. Il reste encore des difficultés à vaincre, des simplifications à réaliser, des théories à confirmer. Ce sera l'œuvre excellente du Journal des Orchidées de servir de tribune à toutes les discussions courtoises, à tous les chercheurs de ce progrès — qui ne s'arrête jamais. P. E. DE PUYDT. Le CATTLEYA WAROCQUEANA, la grande introduction que nous avons signalée ce printemps à l'occasion d'un meeting de L'ÛRCHmÉENNE où elle obtint un diplôme d'honneur de i""^ classe, va prochainement fleurir; la plupart des plantes qui se trouvent encore dans les serres de L'Horticulture Internationale, à Bruxelles, sont couvertes de boutons, prêts à s'épanouir; on signale la même prospérité chez divers amateurs; les plantes s'annoncent comme étant d'une floribondité exception- nelle. Nous pouvons nous attendre à la révélation de quelques formes nouvelles, à floraison automnale, destinées à faire époque. Selon toutes probabilités quelques exemplaires seront en fleurs pour le prochain meeting de L'Orchidéenne, 220 LE JOURNAL DES ORCHIDEES LES GRANDES COLLECTIONS D'AMATEURS II. — Les serres de M. van Lansberge, au château de Duno Le château de Duno se trouve près d'Arnhem, dans cette région, l'une des plus florissantes et des plus pittoresques des Pays-Bas, qui est bornée par les monts Véluviens et arrosée par le Rhin et la Meuse. Les serres de M. van Lansberge, président de L'Horticulture Internationale, sont situées d'une façon gracieuse au versant d'une haute colline et tournées vers le Midi, ce qui leur assure un air pur et sain,, et la jouissance des moindres rayons de soleil en hiver ou par les temps sombres. Leur construction, à vrai dire, n'a pas laissé de présenter quelques difficultés; il s'agissait de les établir sur une pente assez prononcée, et couverte de vieux taillis touffus. Il a donc fallu procéder à un véritable défrichement, et d'autre part il n'a pas été possible de faire toutes les constructions sur le même plan. Mais s'il est nécessaire de gravir quelques marches pour passer d'une serre dans l'autre, c'est un incon- vénient de peu d'importance, et cette disposition concorde merveilleusement avec le paysage accidenté dans lequel elles se trouvent encadrées. Le plan d'ensemble des constructions se compose d'une galerie centrale, divisée en plusieurs serres, et donnant elle même accès dans six serres laté- rales. Nous avons eu la satisfaction de retrouver là une disposition tout à fait analogue à celle des bâtiments que nous avons créés à L'Horticulture Internationale. A l'extrémité méridionale se trouve une grande serre haute de six mètres et demi, longue de dix mètres et large de six mètres, sans banquettes, destinée à abriter les Palmiers, les Fougères arborescentes et autres grandes plantes qui ornent les pelouses pendant l'été. A l'époque de notre visite, elle renfermait un certain nombre d'Orchidées tropicales, qui attendaient là l'achèvement de la serre qui doit leur servir d'habitation ordi- naire. Les Vanda, notamment, étaient représentés par soixante-dix ou quatre- vingt plantes parmi lesquelles figuraient à peu près toutes les -espèces cultivées; nous avons noté dans le nombre plusieurs spécimens remarquables de V. tri- color et de V. suavis. l" OCTOBRE 1890 221 Cette grande serre est flanquée, à droite et à gauche, de deux autres, longues de onze mètres et larges de sept mètres, dont l'une doit renfermer des plantes de serre chaude, telles que des Broméliacées, Maranta, Croton, etc., et l'autre abrite les Camellia, Azalées, etc. pendant la mauvaise saison. La première était remplie de Dendrobium, de Cattleya Trianae, C. superba, C. Dowiana, C. gigas, C. Warocqueana, de Calanthe et surtout de Phalaenopsis, qui forment là une admirable collection de plantes splendides, et resplendissantes de vigueur et de santé. Toute cette serre était remplie de fleurs ou de boutons. Nous montons quelques marches pour passer à la seconde section de la galerie centrale; cette partie, longue de vingt mètres, haute de trois et demi et large de sept, contient plus de 600 Cattleya, parmi lesquels il convient de noter un certain nombre d'espèces et de variétés de grande valeur; les tablettes latérales portent d'autres Orchidées de serre tempérée, Oncidium, Epidendrum, Anguloa, Miltonia, et notamment un magnifique spécimen de Milton ia vex illaria . Des deux côtés de cette serre, et vers le milieu de sa longueur, se trouvent deux petites serres froides de onze mètres de longueur sur trois de largeur. L'une contient les Odontoglossum et Masdevalha, l'autre est réservée aux Laelia et Lycaste. Toutes ces serres sont de véritables modèles au point de vue de la culture, et offrent aux yeux une merveilleuse végétation. Nous ne doutons pas que, comme le dit le châtelain qui voulait bien nous faire, avec son obligeance accoutumée, les honneurs de son domaine, l'exposition de ces serres n'y contribue pour une part assez importante ; il paraît même que des faits très probants ont été observés, et que telle espèce, qui se montrait rebelle dans son ancienne habi- tation, ou qui est réputée pour fleurir difficilement, a produit au Duno des pousses vigoureuses et une abondante floraison. Mais nous croyons que le principal mérite de ces métamorphoses revient à peu près toujours à celui qui donne aux plantes les soins qui leur conviennent, et sait deviner leurs besoins. La galerie centrale aboutit, au Nord, à la galerie de travail, où l'on arrive en montant encore trois marches. Celle-ci, longue de sept mètres et large de quatre, renferme l'appareil de chauffage. En outre elle donne accès dans deux serres chaudes, de onze mètres de longueur sur sept de largeur, dont l'une est destinée aux Orchidées indiennes, et l'autre donnera asile à la magnifique collection d'Anthurium et de Fougères qui se trouve actuellement disséminée dans divers bâtiments, et qui mérite assurément un local spécial et une place LE JOURNAL DES ORCHIDÉES d'honneur. Nous avons pu, en effet, admirer dans notre rapide promenade à travers les serres des spécimens hors ligne, et de dimensions extraordinaires, à' A. magnificum. A. Warocqueanum, A. Veitchi, etc. Les serres, avons-nous besoin de le dire? sont admirablement ordonnées et tenues avec un soin qui révèle partout la direction d'un amateur de premier ordre, sachant le prix de tous ces détails qui paraissent souvent aux profanes des minuties. Mais le souci d'une bonne culture s'y concilie avec le goût raffiné d'un maître de maison grand seigneur. Tout y est élégamment et harmo- nieusement disposé; les chemins, dans les serres, ont un mètre et demi de largeur; l'élévation des plafonds, l'ornementation artistique en font enfin le digne complément de cette merveilleuse habitation, et un lieu où les visiteurs qui profitent de cette exquise hospitalité peuvent venir admirer des fleurs splendides, sans avoir à craindre les fâcheux contacts, ou les impuretés d'un air renfermé. M. VAN Lansberge, ayant habité longtemps les tropiques et en dernier lieu les Indes Néerlandaises, dont il a été pendant six ans le Gouverneur général, ayant droit" de vie et de mort sur plus de vingt milhons d'individus, a puisé aux bonnes sources quels sont les besoins des Orchidées, qu'il cultive admi- rablement. Au château de Duno elles prospèrent dans la perfection. DESTRUCTION DES INSECTES. — Parmi les moyens propres à amener la destruction des thrips, araignées rouges, et autres insectes qui causent parfois tant de préjudice à certaines espèces d'Orchidées, on nous recommande l'emploi du liquide suivant : Eau 2 litres Tabac à fumer 25 grammes Savon noir 60 » Fleur de soufre 110 » On mélange et on fait bouillir le tout quelques minutes, puis on ajoute six litres d'eau, et on sert froid, en seringages ou en bassinages, qui, nous assure-t-on, ne causent aucun dommage aux feuilles. i^"" OCTOBRE i8go 223 EVAPORATION ET TRANSPIRATION (Suite et fin, voir n° 13) Nous avons parlé de l'évaporation comme fonction vitale de la plante, et de celle qui se produit à l'air sur les feuilles. Il nous reste à mentionner celle qui a lieu dans le compost et qui a pour effet de supprimer l'eau en excès autour des racines. Les Orchidées doivent recevoir beaucoup d'arrosages pendant leur crois- sance, pour fournir à la nutrition ; mais il est indispensable que l'eau qui n'est pas absorbée, après avoir livré une partie de ses gaz à la plante, s'écoule et ne séjourne pas dans le compost. Les racines pourriraient si elles en étaient constamment baignées, et elles seraient en même temps asphyxiées parce que l'oxygène ne pourrait arriver jusqu'à elles. Le drainage a pour utilité d'assurer l'écoulement de cette eau, et comme il est toujours formé de matériaux très poreux, il en facilite également l'évapora- tion. Les ventilations, tout en renouvelant l'air des serres, servent aussi à rendre cette évaporation plus active; elles sont surtout nécessaires, à ce point de vue, lorsque le soleil est voilé; aussi faudra-t-il ventiler assez fréquem- ment lorsque le temps sera sombre, en chauffant davantage, s'il en est besoin, pour éviter un trop grand abaissement de température. Le point important, indispensable, c'est que les racines soient baignées d'air, et qu'elles puissent l'aspirer de tous côtés comme à l'état de nature, car les Orchidées — tout au moins les épiphytes, c'est à dire la grande majorité — croissent sur les arbres ou sur les rochers et émettent leurs racines à l'air libre. Les plantes cultivées en paniers, qui ont un compost peu abondant et se trouvent entourées d'air de tous côtés, se trouvent "dans des conditions très favorables au point de vue que nous examinons, et nous n'avons pas à nous en occuper. Quant aux plantes en pots, il faut veiller constamment à ce qu'elles ne puissent être étouffées. 224 "^^ JOURNAL DES ORCHIDEES Il arrive fréquemment que l'on comprime le compost d'une façon excessive ; dans ce cas l'air ne peut plus y circuler; c'est donc un procédé qui peut avoir de graves inconvénients. Il faut serrer le compost assez pour que la plante soit solidement fixée, mais le laisser assez élastique et assez lâche pour que l'aération puisse s'y faire aisément. Voici un mode d'expérience qui permet de vérifier si ces conditions sont bien réalisées. On plonge le pot dans l'eau jusqu'au niveau des bords, et on l'y maintient le temps nécessaire pour que le compost soit entièrement imbibé et que l'humidité apparaisse à sa surface. On le retire alors brusquement; si le compost n'est pas trop serré, l'eau doit s'écouler très rapidement, à torrents, et en même temps l'air doit rentrer en abondance, en produisant une sorte de sifflement. Si au contraire l'eau s'échappe difficilement, il faut enlever la plante du pot et la rempoter d'une manière plus convenable. En second lieu, il faut disposer les pots sur des gradins, espacés et isolés de façon que l'air puisse circuler librement autour d'eux. On employait beaucoup autrefois un procédé consistant à les placer sur des tas de cendre. Nous ne nous souvenons plus des motifs que l'on pouvait bien alléguer en faveur de ce système, qui est encore employé par certains cultiva- teurs; mais il est certainement très funeste et ne peut être que déconseillé, parce qu'il empêche l'air de baigner le dessous des pots. Il faut, au contraire, placer ceux-ci sur des lattis étroits, très espacés, de façon à obstruer les pores le moins possible. Enfin nous conseillerons, en vertu du même principe, d'employer des pots aussi petits que possible. Moins le compost aura d'épaisseur, plus il sera per- méable à l'air, et mieux, par conséquent, la plante pourra respirer. Il suffit de laisser à la pousse nouvelle assez d'espace pour se développer à l'aise ; l'autre extrémité pourra être appuyée contre les bords du pot. Pour éviter d'employer des récipients trop vastes, il est parfois commode, lorsqu'une plante est très développée en longueur, de la fixer sur un bloc de bois, et d'empoter seulement la base de ce bloc et celle de la plante. On se sert parfois de pots percés à la base de plusieurs trous, ce qui permet une aération un peu plus abondante. C'est un procédé intermédiaire entre la culture en panier et la culture en pot. Nous avons parlé jusqu'ici principalement des Orchidées épiphytes. Les ter- restres et semi-terrestres, comme les Calanthe, Spathoglottis, Anguloa, etc., pourront recevoir sans inconvénient un compost plus compact et plus serré. i" OCTOBRE i8go 225 Leurs besoins ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux des précédentes, et les matériaux à employer sont même un peu différents. SOINS DE PROPRETÉ Les soins de propreté que nous avons déjà recommandés sont le complément nécessaire des indications précédentes. Il est évident, en effet, que si les pots sont couverts de poussière ou de vase, les pores s'en trouvent obstrués et l'air n'y circule plus aisément. En outre, ces diverses matières, conferves, pous- sières ou débris de corps en décomposition, sont un véritable poison pour les racines. Il faut donc laver fréquemment les tablettes et les pots, et surfacer lorsque la partie supérieure du compost paraît morte et sujette à se décomposer. Nous avons vu parfois des amateurs reculer devant la dépense de temps et de travail exigée par les netto3^ages; elle est cependant beaucoup moins forte qu'il ne semble d'abord. Une fois qu'on a établi partout une propreté parfaite, il en coûte peu de l'entretenir, surtout dans les serres d'Orchidées où les plantes, les tablettes et les sentiers reçoivent des arrosages continuels. LA CHIRURGIE VÉGÉTALE est une science qui n'existe encore qu'à l'état rudimentaire, surtout en ce qui concerne la famille orchidéenne ; aussi nous faisons-nous un devoir de signaler à nos lecteurs une curieuse tentative de ce genre, et, qui plus est, une tentative heureuse; elle intéressera certainement beaucoup d'amateurs. M. Dallé, l'horticulteur parisien bien connu, a présenté récemment à la Société d'Horticulture de France un Cattleya gigas portant deux tiges avec neuf fleurs. Ce Cattleya avait été piqué par une mouche importée d'Amérique (probablement le redoutable Isosoma Cattleyae), qui avait déposé ses larves dans les yeux. Lorsque les pousses se développèrent, elles apparurent déjà endom- magées et menacées de mort par l'ennemi qu'elles renfermaient en elles. M. Dallé eut alors l'idée de les inciser, et de verser dans la fente un peu d'une solution de nicotine concentrée; cette matière détruisit immédiatement les larves, et les pousses ne souffrirent pas sensiblement de cette opération, à en juger par la magnifique floraison exhibée par leur sauveur, quoiqu'elles eussent conservé de larges et profondes cicatrices. 226 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES CULTURE DES ORCHIDEES REPUTEES D UN TRAITEMENT DIFFICILE III. — Catasetum Bungerothi Le Catasetum Bungerothi, dont l'excellent Journal des Orchidées vante à juste titre la merveilleuse beauté, n'est pas une plante des plus faciles à cultiver. On en réussit cependant la culture sans trop de peine quand on s'y prend bien et à temps. J'en possède sept exemplaires qui, tous, me fleurissent chaque année depuis quatre ans, et dont plusieurs ont même deux tiges florales. Voici comment je procède. A partir de septembre, je ne donne plus une goutte d'eau à mes Catasetum, et les laisse suspendus, dans leur panier, tout près du vitrage, se dessécher autant qu'ils veulent. Dès février, je leur offre un bon compost, deux tiers de terre fibreuse, un tiers de sphagnum sur un fort drai- nage de gros tessons, et je mouille le tout une première fois énergiquement. Les racines nouvelles ne tardent pas à se montrer. A partir du moment où je les aperçois, j'entretiens l'humidité de la plante sans jamais, permettre au compost de se dessécher si peu que ce soit, mais aussi sans l'inonder outre mesure. Mes Catasetum Bungerothi sont suspendus dans la partie la plus chaude de ma serre aux Cattleya, à proximité de la chaudière et tout près du vitrage, exposés le plus souvent et le plus longtemps possible aux rayons du soleil printanier. Je recommande, dans l'arrosage, de ne point, autant que faire se peut, mouiller la base de la tige florale, surtout lorsqu'elle commence à poindre. Elle pourrit assez facilement. Le Catasetiini Bungerothi doit se trouver dans toutes les collections choisies. G. MlTEAU. TRAVAUX DE LA PREMIÈRE QUINZAINE D'OCTOBRE Après les pluies, les orages et les froids prématurés de septembre, le temps semble s'être remis au beau, et la température s'est relevée; mais on ne peut pas avoir grande confiance dans cette amélioration passagère; les nuits sont l" OCTOBRE l8gO 227 déjà fraîches, et dès que le soleil sera voilé, le froid ne tardera pas à reparaître. La saison du repos approche, et la plupart des espèces ont à peu près fini leurs bulbes; on commencera presque partout à réduire les arrosements.- Serre froide. — Peu de changements dans les traitements indiqués précé- demment. Quelques Odontoglossum qui réussissent bien avec la ventilation abondante de la serre froide pendant l'été,- réclament en hiver.^ne température un peu plus élevée et pourront être placés en serre tempérée; ce sont notam- ment les 0. grande, 0. Insleayi, O. naevium majus, 0. OErstedi, etc. Il en est de même des Sobralia, et de quelques Masdevallia, surtout ceux du groupe Chimaera. Ombrer peu, et seulement au milieu de la journée. Serre tempérée. — Ici les arrosements doivent être déjà sensiblement dimi- nués; les Cattleya gigas, C. Dowiana, C. bicolor, C. Leopoldi, qui viennent de fleurir, les Laelia elegans, L. purpurata, etc., ont tous à peu près mûri leurs nouvelles pousses, et les spongioles des racines commencent à blanchir ; le repos s'établira progressivement. Les ombrages peuvent être à peu près com- plètement supprimés, et la ventilation devra être ménagée prudemment. Serre chaude. — Les Vanda, surtout ceux qui ont formé des pousses laté- rales, peuvent avoir perdu quelques feuilles à la base. Il conviendra de les descendre un peu plus bas dans leur pot ou dans leur panier, pourvu toute- fois qu'ils aient suffisamment de racines le long de la tige. Avoir soin de leur donner un drainage abondant en procédant au rempotage. On les mettra ensuite à l'abri, car les rayons directs du soleil leur seraient préjudiciables pendant quelque temps après cette opération. Le reste de la serre demandera très peu d'ombre. Arroser très modérément, et ventiler seulement au milieu de la journée. Surveiller le chauffage avec le plus grand soin, surtout pendant la nuit, où les chûtes brusques du thermo- mètre peuvent causer de grands dommages. PETITE CORRESPONDANCE E. H. — Les noms à' Odontoglossum Alexandrae et 0. Blunti ont ét*é donnés, dans l'origine, à deux formes d'O. crispum, dont les fleurs étaient d'une gran- deur exceptionnelle; toutefois les différences étaient très peu sensibles, et l'on 228 . LE JOURNAL DES ORCHIDÉES emploie aujourd'hui indifféremment les noms d'O. crispum et O. Alexandrae pour désigner l'espèce en général. Les nombreuses variétés O. A. Cooksoni, O. A. giganteum, O. A. Veitchimiiim, 0. A. virginale, etc., se distinguent peu de l'espèce type, et beaucoup d'horticulteurs renoncent, non sans raison, à en faire la classification. L'O. excellens est, selon toute probabilité, un hybride naturel entre l'O. Pes- catorei et l'O. tripudians. C'est une forme très rare et très remarquable. L'O. Wilckeanum, à fleurs très grandes, est exactement intermédiaire entre l'O. Alexandrae et l'O. luteo-purpureum, et considéré généralement comme un hybride naturel entre ces deux espèces. Cette opinion vient d'être confirmée récemment par la floraison de l'O. hyhri- diim Leroy antùin, dont nous avons signalé l'apparition. Les fleurs de cet hybride et celles de l'O. Wilckeamim paraissent être absolument semblables, et si cette identité est confirmée par la comparaison des deux plantes (compa- raison que nous n'avons pas «pu faire), il y aura lieu de les considérer comhie de simples synonymes. * * R. M. — J'ai lu dernièrement dans une Revue horticole belge un article consacré à la fécondation artificielle des Orchidées et dans lequel la colonne portait le nom de gymnostème; j'avais cru d'abord à un lapsus, mais le mot est répété dix fois avec la même orthographe. Est-ce donc ainsi qu'il faut l'écrire? REPONSE : En aucune façon; le nom véritable est gynostème; il contient le radical gyno, venant de yvv^], qui signifie femelle, et n'a rien ,de commun avec gymno {yv^ivo) qui figure dans gymnastique. * * * M. C, à Montpellier. — i° Il est difficile d'empêcher que l'eau qui a lavé les toits et les gouttières entraîne quelques germes organiques; le meilleur moyen d'y remédier consiste à placer dans votre citerne certaines espèces de poissons, et de préférence des tanches; les conferves disparaissent alors complètement. 2° Il est bon que les bassins soient traversés par les tuyaux de chauffage, ou que ceux-ci, tout au moins, passent à une faible distance de la surface de l'eau; l'évaporation est ainsi notablement activée. SOCIÉTÉ ANONYME L'HORTICOLTORE lITIRMTIONiLl I PARC LÉOPOLD A BRUXELLES Adresse lélégrapliique : I.INDENIA, Bnixelles SERRE D'ORCHIDÉES D'OCCASION Vendîtes à plus de 50 pour cent de Rabais Nous avons ouvert depuis le 15 septembre une SERRE D'ORCHIDÉES D'OCCASION. Nous nommons ainsi une petite serre clans laquelle les amateurs trouveront constamment des Orchi- dées qui par suite de légers accidents (feuilles déchirées, brûlées, jaunies, etc.) auraient besoin de quelque temps de culture pour se refaire et pouvoir être vendues aux PRIX ORDINAIRES, ainsi que des impor- tations, qui arrivées cependant en bon état, ne seraient pourtant pas dans des conditions assez belles pour pouvoir être vendues au même prix que les exemplaires que nous fournissons communément. Nos belles et nombreuses importations nous permettent d'être très sévères sur ce point, et de mettre en réforme une quantité de très bonnes plantes. Nos clients et les amateurs sont donc vivement engagés à visiter souvent cette SERRE D'OCCASION; nous ne doutons pas qu'ils n'y trouvent fréquemment des PLANTES RARES, de reprise rapide, qu'ils pourront acquérir à PLUS DE 50 POUR CENT de rabais. Le prix des plantes sera indiqué sur chaque exemplaire. MM. les amateurs voudront bien se rappeler qu'il n'est pas nécessaire de faire des achats pour visiter l'Etablissement. Comme nous ne fournissons à prix fort que des plantes de tout premier choix, nous sommes très larges dans ce que nous appelons les PLANTES REFORMEES. MM. les amateurs peuvent faire de VÉRI- TABLES TROUVAILLES parmi elles, car beaucoup de ces plantes sont supérieures COMME SANTÉ ET COMME FORCE, à la généralité des plantes vendues ordinairement par les maisons concurrentes ou aux enchères publiques. La plupart (\.qs, plantes réformées, vendues comme occasion, n'ont pas fleuri ; il pourra se trouver parmi elles des variétés supérieures de grande valeur. Nous publierons fréquemment une liste avec prix des ORCHIDÉES D'OCCASION, pour les amateurs qui ne peuvent venir les visiter à l'Établissement. ^^=^ Les ORCHIDÉES D OCCASION sont vendues au comptant ou à trente jours et sans escompte. DEUXIÈME LISTE N"" Fr. Nos Fr. Nos 215. AcroperaLoddigesi. 3 0. 279. Cattleya Mossiae. . 5 0 344. Odontoglossum Alexan- 216. y * 3 » 280. » » 5 drae . 217. Aei'ides affine. . 2 » 281. » Percivaliana .5 » 345. » » 218. » » . . 2 » 282. » » 5 » 346. » » 219. » y> . . 2 » 283. » » 5 » 347. » » 220. » s. . . 2 » 284. » » 5 » 348. » » 221. » odoratum 2 » 285. » superba. . 6 » 349. > » 222. » > 3 » 286. » 3> 6 » 350. » » 223. » » 3 » 287. » » 6 > 351. » Harrya- 224. » crispum Lind- » 288. » J> 6 num . leyanum 5 î> 289. » Warocqueana 12 » 352. * hastila- 225. Acampe species. . 5 » 290. » » 12 bium . 226. » » . . 5 » 291. » » 12 •> 353. » » 227. Aganisia cyanea. . 8 » 292. » » 12 » 354. » » . 228. > > . . 8 » 293. » > 12 » 355. » » 229. Angraecum sesquipe- » 294. » » 12 > 356. » coi'ona- dale. 8 » 295. » 3> 12 rium . 230. » > 8 » 296. » » 12 » 357. » », 231. AnguloaClowesi. . 5 » 297. > i> 12 » 358. » » . 232. » * 5 » 298. Gymbidium Lowi . 5 » 359. > » . 233. » Ruckeri . 8 » 299. » » 4 » 360. * Rossi 234. » » 6 » 300. Gypripedium barbatum 2 majus 235. » )^ 6 » 301. » » 2 » 361. » » » . 236. » » 8 » 302. » » 2 » 362. » » > . 237. » » médis i 10 » 303. » » 1 j> 363. » > » . 238. » > » 7 » 304. » » 1 » 364. » » » . 239. Goelogyne cristata. 3 » 305. » » i » 865. » » > . 240. 5> » 3 » 306. > Lawren » 366. » Gervan- 241. » » 3 ceanuiï i 3 tesi . 242. » » 3 > 307. » » 3 » 367. » » . 243. » » 3 » 308. » » 3 » 368. » > . 244. > » 3 » 309. » » 3 » 369. » » . 245. » Lowi(imp.) 6 » 310. » » 3 » 370. » » . 246. » » » 6 » 311. » » 3 » 371. » » . 247. Broughtonia sanguines i 2 » 312. » callosum 5 » 372. » grande. 248. » » 2 » 313. » » 5 » 373. » » 249. Catasetum macrocar » 314. » insigne 2 » 374. » » pum. 4 » 315. » » 2 » 375. » » 250. > > 4 » 316. Dendrobium thyrsiflo » 376. » Schliepe- 251. » species (di i rum 3 rianum . Mexique ) 2 » 317. » » 3 » 377. > » 2.Ô2. ^ » 2 » 318. » » 3 » 378. » Reichen- 253. Cattleya aurea . . 7 » 319. > » 3 heimi . 254. » > . . 7 > 320. » nobile. 3 » 379. » » 255. » Dowiana . 6 > 321. > » 3 » 380. » > 256. » » 6 » 322. » > 3 » 381. » Londesborou- 257. » Gaskelliana 5 » 323. » Bensoniae 3 ghianum . 258. * » 5 » 324. Galeandra Devoniana 4 » 382. > » 259. » gigas . . 6 » 325. » » 4 » 383. » cordatum. 260. » » 6 » 326. » > 3 » 384. > citrosmum 261. » » 6 » 327. Epidendrum vitellinun i 2 » 385. » » 262. » » 6 > 328. » » 2 » 386. » Edwardi . 263. » imperialis 6 » 329. » » 2 » 387. Oncidium incurvum . 264. » » 8 » 330. » > 2 » 388. > » 265. ?• maxima. 8 » 331. » » 2 » 389. » » 266. » » 8 » 332. » » . 2 » 390. j. » 267. » » 8 » 333. » scepti'uni 4 » 391. » » 268. » » 8 » 334. » » 4 » 392. » ornithorhyn- 269. » Mendeli 4 » 33.i. Gongora species. . 2 chum . . 270. » » 4 » 336. » » . . 2 » 393. » Lanceanum. 271. » >■> 4 » 337. » » . . 2 » 394. » > 272. » » 4 » 338. » » . . 2 » 395. » » 273. 3> » 4 » 339. Odontoglossum Alexan » 396. » » 274. » » 4 drae . 2 » .397. » cucullatum. 275. » Mossiae. 5 3> 340. > » 2 » 398. » » 276. » » 5 » 341. » » 2 » 399. >^ » 277. » » 5 » 342. » » 2 » 400. » » 278. > * 5 » 343. > » 2 > 401. » » Fr. Nos Fr. Nos Fr. Nos Fr. 402. Oncidium cucullalnm . 4 0. 436. Laelia pm-purata . 4 0 470. Vanda Batemanni . 5 403. » ti-iclio(ie.s 3 » 437. » aiiLumnalis . 5 » 471. » » 5 404. » > 3 » 438. » » 5 » 472. » » .5 40.5. » 3 » 439. 3> peduncularis 3 » 473. » .suavis. . 5 406. » » 3 » 440. » » 3 » 474. » » 5 407. » Rogoi'si . 2 > 441. » flava . 5 » 475. " » 5 408. > » . 2 » 442. » anceps . . 3 » 476. >' tricolor . 5 409. > Jonesianum 3 » 443. » » . . 3 > 477. » » 5 410. > » 2 s. 444. » j> . . 3 » 478. » 3> 5 411. » concolor . 2 » 445. » » . . 3 » 479. » » 4 412. » » 3 > 446. * » . . 3 » 480. » teres 2 413. » flahellulatun 1 3 » 447. » » . . 3 ï 481. Zygopetalum crinitum 3 414. 3. » 3 » 448. Stanhopea .species. 3 » 482. » s> 3 415. MasdevalliaBriickinuI » 449. » » 3 » 483. Warscewiczella disco leri . 3 > 450. » » 3 lor 3 416. » » . 3 » 451. » » 3 » 484. » » 2 417. » » . 3 » 452. Gattleya Eldorado . 6 » 485. Trichopilia suavis. 4 418. > civilis . 4 » 453. » » 6 > 486. » » 4 419. » > 4 » 454. » » 6 » 487. » species 5 420. » HaiTvana 3 » 4.55. » » 6 » 488. Trichocentrum albo- 421. > » 3 » 456. » citrina. . 3 purpureum . . . 5 422. » » 3 » 457. » » . . 3 » 489. Paphinia Lindeni 10 423. » > 3 » 458. * » . . 3 » 490. Oncidium sarcodes 2 424. » Lindeni 6 » 4.59. » » . . 3 » 491. Laelia majalis . 4 426. Sophronitisgrandiflors 3 « 460. Saccolabium illustre 5 » 492. » > 4 426. J. » 3 » 461. » > 5 » 493. Oncidium trichodes 3 427. » > 3 » 462. » » 2 » 494. > >. 3 428. » » 3 > 463. » > 2 » 495. » » 3 429. » ^ 3 > 464. » Cambod- » 496. » > 3 430. > » 3 geanura 6 » 497. » s> 3 431. Laelia purpurata . 4 » 465. » > 6 » 498. S> î. 3 432. s. » . . 4 » 466. » 2. 4 » 499. 5> » 3 433. » » . . 4 » 467. Vanda Batemanni . 5 » 500. > » 3 434. » * . . 4 » 468. » » 5 435. » » 4 » 469. * >■> 5 8:;^= Pour ne pas confondre cette liste D'ORCHIDÉES D'OCCASION avec celle des BELLES ORCHIDÉES A PRIX RÉDUITS, nous prions nos acheteurs de faire précéder chaque numéro de la lettre O (occasion) en nous adressant leurs commandes. RECOMMANDATION IMPORTANTE. — Nos acheteurs sont priés de nous dire de quelle manière ils désirent recevoir leurs plantes, si c'est en pots ou sans pots. Nous leur rappelons que sans pots, les plantes peuvent voyager dans de bonnes conditions également, à raison de : Belgique fr. 0-50 les cinq Mlogrammes. _ ( » 1-00 les trois » France ( . . . » 1-95 les cinq » Allemagne » 1-00 les cinq » Autriche » 1-50 les cinq » Suisse » 1-50 les trois » Pays-Bas » 1-00 les cinq » Italie » 1-75 les trois » On peut de cette façon expédier beaucoup d'Orchidées à des frais de transport très réduits. Ceux-ci sont à charge des acheteurs. 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Kegeljan, 0. Ballif, C. Ell:ser, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. DE LA DEVA>iSAYE, Fl. ClAES, DE MeULENAERE, CiIARLES AnDRÉ, clc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an Pax'ait le 1^^ et le lt> COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES Volumie Acranthns Leonis. Aerides maculosum var. formosum, Aeriflcs oiloraliim var. DcmidoUi, A(;rides Reichcnhachi, Agaiiisia tricolor. CatascUim discolor, CatascUun tigrinum. Calllcya aiirea, Caltloya giiUala var. Icopardliia. Callleya Lawroiiccana, (laltlcya Malouana, Cattleya maxima var. Hruhyana, Callleya nobilioi' var. Hiigiiciiyi, Callleya Perci- valiana var. Reichcnbaclii, Callleya Trianac var. alba, Call- leya Trianae var. Annae, Cleisosloma (îuiberli, Cypripediuni Drui'yi. Cypripedium Lawrenceaniim var, Hyeaniim. Cypri- pcdium œnanlhum supcrbum, Cypripedium selligerum majus, Cypripedium tessellaUim vai . porphyreum, Deudroliium Fal- coneri, Dendrobium stratiotes, Dendrobium thyrsillorum, Epidendriim paniculatum, Masdevallia Lindeni var. grandi- llora, Masdevallia Roezli, Oncidium Lanceanum var. super- l)iim. Oiicidiuni J^imminglici, Odoiiloglossum Alexandrae, Udonloglossiun nevadense, Odonloglossum ramosissimum, Odontoglossum rubescens, Ôdoiitoglossum Ruckerianum, Odonloglossum vexillarium var. purpureum, Odontoglossum Wilckeanum albens, Paphinia crislala var. Randi. Phalae- nopsis Sanileriana. Phalacnopsis Sluartiana var. punclulata, Reslrcpia anlcnnit'era. Selenipcdium reliculalum, Spatho- f;loUis Augusloruni. Trichocenlrum ligrinum var. splendens, Trichopilia suavis, Vauda Boxalli, VandaDennisoniana,Vanda Sanderiana var. labello viridi. Qmc "Volume Angraccum Ellisi, Anguloa Ruckeri var. média, Anscllia congoensis, BoUca pulvinaris, Bi'assia caudata, Calanthe Regnieri, Catasetum Rungerolhi. Calasclum galerilum, Call- leya gigas, Callleya Kimballiana, Callleya Mendcli. Callleya Scliilleriana var. Amaliana. Coelogyne pandurala, Cypripe- dium callosum, Cy|)ripcdiiim micro(dHlum, Cypripedium Sallieri, Cypripedium lonkinense, Dendrobium bracteosum, Dendrobium inandilnm. Epidendrum Randianum, Galeandra Dcvoniana var. Delphina. Galeandra llaveola. Laelia elegans var. Houlleana. Masdevallia Veilchi. Millonia spcclabilis var. lineala, Oncidium cucuUatum, Oncidium Jonesianum. Onci- dium Warscewiczi, Odontoglossum Alexandrae var. Cutse- mianum, Odonloglossum Coradinei grandillorum, Odonlo- glossum grande, Odonloglossum Lucianianum, Odonto- glossum luleo-purpureum, Odontoglossum Roezli. Odonlo- glossum Scliillerianum, Plialaenopsis amabilis, Phalaenopsis Luddemanniana, Plialaenopsis Sumalrana. Pilumna nobilis. Saccolal)ium giganteum var. illustre, Selenipcdium caudaUim giganteiim, Selenipcdium Scliroderae var. splendens. Spa- thogloUis plicala, Stanhopea tigrina, Trichocentrum albo- purpureum var strialum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var, Lindeni. Zygopelalum rostratum. 3me Vol-UlKie Aerides Fieldingi, Acranthcs grandiHora, Aeridcs Houllc- tianum, Aganisia cyanea. Angraccum fLithrostacliys Scdcni, Aiijjiiloa unitloia, Brassavola cucullata var. cuspidala. Boll)o- |ili\lliim giaiiditloi'um, Calasclum Hungeiothi var. aurciim, (;,ii;isotam Liiiiigorotlii var. Pollsianum. Calaseluni dccipicns, (lalasolum pnicliiiuu. Cattlcya Gihcziac, Caltleya laljiala var. autumiialis, (laltloya virgiiialis, Cleisoslonia crassitolimn, (lyiJiipediuiii Artliurianuin var. pallidiini. Cypripcdiuni Caii- iiailiainmi. (^ypiipodium (^ioc des volumes parus de la « LINDENJA » a été fixé comme suit : {"'' Yolnme, 125 fr. ; 2'"^ Volume, 100 fr. ; 3'"'^ Yoluffle, 75 fr. ; 4"'^' Volume, 70 fr. ; 5"^ Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS 6'"*^ Volume (en cours de publication) : 60 francs ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMÉRO SPÉCIMEN *• 6 FRANCS. SOMMAIRE DU 15"^^ NUMÉRO : Pages Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues 229 Causerie sur les Orchidées. — V , • 232 La question du charbon de bois. — Réponses 234 Le repos des Orchidées . . . . , 236 Les Orchidées divinisées 238 Culture des Orchidées réputées d"un traitement difficile. — IV 240 Les Orchidées populaires. — I , 241 Travaux de la seconde quinzaine d'octobre 243 Petite correspondance 244 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A ORUXELLES Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BUYSSON, auteur de rOrchidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Le prochain MEETING ou EXPOSITION MENSUELLE de belles et rares Orchidées aura lieu les Dimanche et Lundi 9 et 10 novembre prochain, dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE « L'ORCHIDÉENNE » pour l'année 1890-1891 sont MM. comte A. de Bousies, Jules Hye, F. Kegeljan, A. Lallemand, D. Massange DE Louvrex, g. Miteau, j. Moens, Ém. Rodigas^ D'" Van Cauwelaert, A. van Imschoot, E. Wallaert et A. Wingqz. 15 OCTOBRE 1890 229 REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES MASDEV ALLIA GUTTULATA, Rolfe. — Petit Masdevallia qui présente assez d'intérêt, et qui a été cultivé pendant très longtemps. Son habitat naturel n'est pas connu. Il a fleuri au jardin botanique de Glasnevin, ainsi qu'à Kew. Il fait partie du groupe tovarensis auquel le rattachent ses pédon- cules triquètres, qui produisent deux ou trois fleurs successivement*. Ces fleurs ont à peu près la moitié de la grandeur de celles du M. tovarensis; elles ont un coloris blanc jaunâtre, tacheté et légèrement teinté de pourpre clair. Le nom de la plante fait allusion aux nombreuses petites taches de la fleur. Gard. Chron., 6 septembre, p. 267. * * * CYPRIPEDIUM X ALFRED, N. E. Br. — Hybride produit dans la col- lection de M. D. O. Drewett, de Mill-on-Tyne, au moyen de la fécondation du C. venustiim par le pollen du C. philippinense (C. laevigatiùm). Il est exacte- ment intermédiaire entre les deux parents. Le scape ne porte actuellement qu'une seule fleur. Les sépales et les pétales rappellent, comme dimension, le C. philippinense, tandis que le labelle ressemble plutôt à celui du C. venustum. La plante a obtenu un certificat de première classe de la Royal Horticultural Society le 26 août dernier. Gard. Chron., 30 août, p. 252; 13 septembre, p. 294. CYPRIPEDIUM X ALICE, N. E. Br. — Hybride produit dans la même collection que le précédent, du C. Stonei fécondé par le C. Spiceriannm. Il res- semble étroitement, comme forme, à cette dernière espèce; toutefois le labelle rappelle plutôt celui du C. Stonei. La. hampe produit deux fleurs, d'un coloris pâle et délicat. Gard. Chron., 30 août, p. 252; 13 septembre, p. 294. CYPRIPEDIUM X CONSTANCE, N. E. Br. — Hybride de la même origine que le précédent, et provenant encore du C. Stonei, fécondé par le 230 Le journal des orchidées C. Ciirtisi. Il est intermédiaire entre les deux parents; son labelle présente à peu près la même forme que celui du C. Stonei. Les sépales sont d'un blanc laiteux, teinté et nervé de pourpre, les pétales sont jaune pâle, avec de nom- breuses petites taches brun pourpré, La tige porte deux fleurs. Gard. Chron., 30 août, p. 252; 13 septembre, p. 294. * * * MASDEV ALLIA FULVESCENS, Rolfe. — Gracieuse petite espèce intro- duite de la Nouvelle Grenade par MM. Fred. Horsman et C'% de Colchester. Il paraît être allié au M. infracta, Lindl., mais ses fleurs ont un coloris plus éclatant; elles sont jaune chamois clair, passant au brun pourpré sur les bords plissés de la gorge. Il est décrit et figuré dans le Gard. Chron., 20 sept., p. 325, fig. 65. * * MASDEV ALLIA X STELLA, Rolfe. — Petit hybride très gracieux produit par le capitaine J. C. Hincks, de Thirsk (Yorkshire)', et provenant de la fécondation du M. Estradae par le M. Harryana; il a fleuri pour la première fois cet été. Il est absolument intermédiaire entre les deux parents; la longueur des scapes, la forme des sépales latéraux et le coloris général rappellent le M. Harryana] les feuilles, ainsi que les autres caractères de la fleur, se rap- prochent davantage du M. Estradae. C'est une forme bien distincte et assez élégante. Gard. Chron., 20 septembre, p. 325. • * * * LAELIA X JUVENILIS, A. Bleu. — Bel hybride provenant du Laelia Perrini fécondé avec le pollen du L. pnmila (L. Pineli), dans la collection de M. Alfred Bleu, de Paris. Il est tout à fait intermédiaire entre les deux parents par les caractères des organes de la végétation et de la fleur; toutefois celle-ci porte un peu plus nettement la marque de la parenté du L. Perrini. Les sépales et les pétales sont rose lilacé, ainsi que les lobes latéraux du labelle; la gorge est blanche, et le lobe antérieur carmin foncé. Le pédoncule porte une fleur unique. Orchidophile, août i8go, p. 240, avec planche. * * * LAELIO-CATTLEYA X PROSERPINE, Rolfe. — C'est un intéressant petit hybride produit dans l'établissement de MM. James Veitch et fils, à Chelsea, par M. Seden, au moyen de la fécondation du Laelia pumila Dayana par le Cattleya velutina. La fleur a près de huit centimètres de diamètre, et ras- 15 OCTOBRE i8go 231 semble nettement comme forme au porte-pollen; le coloris et le port de la plante rappellent plutôt l'autre parent. Il a obtenu un certificat de mérite de la Royal Horticultural Society le 26 août dernier. Gard Chron., 27 sept., p. 352. * CATTLEYA GASKELLIANA PICT A, Rolfe. — Variété remarquable qui fait partie de la collection de M. Chamberlain, de Birmingham. Les pétales ont une large bande centrale pourpre clair, avec quelques nervures rayonnantes, sur un fond lilas. Les sépales sont panachés des mêmes couleurs mais d'une façon moins distincte. Gard. Chron., 27 septembre, p. 352. R. A. Rolfe. L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DE L'ORCHIDÉENNE, qui s'est tenue le 28 septembre dernier, clôturait le second exercice de cette Société ; les résultats en sont très brillants. Quoique trois meetings aient été supprimés à la demande de beaucoup d'exposants en villégiature, et qu'il n'en ait été tenu que neuf, au lieu de onze l'année précédente, le nombre des plantes exposées et celui des récompenses décernées montrent une augmen- tation sensible. Dans la liste des distinctions, les premiers rangs ont été vaillamment disputés, et plusieurs amateurs ont atteint des chiffres élevés; c'est assurément un bon signe, et nous souhaitons bien sincèrement que ce progrès s'affirme et s'accentue encore dans l'avenir, car, ainsi que le dit très justement le rapport du comité directeur, le. but de la Société n'est pas de procurer à ses adhérents un plaisir égoïste, mais surtout de faire œuvre de propagande et de perfectionner la culture des Orchidées; aussi serons-nous heureux d'applaudir à tous ses succès. Ont été nommés membres du Jury des meetings, pour l'année iSgo-iSgi : MM. le Comte de Bousies, Jules Hye-Leysen, F. Kegeljan, A. Lallemand, D. Massange de Louvrex, G. Miteau, J. Moens, E. Rodigas, D'' van Cauwelaert, a. van Imschoot, E. Wallaert et A. Wincqz. Les membres suppléants sont MM. O. de Meulenaere, A. Huybrechts, Edm. Morren, g. Van Noten, Ch. van Wambeke et Ch. Vasseur. Le i" meeting du 3™'= exercice a o^ heu le 12 octobre courant; nous en parle- rons dans notre prochain numéro. 232 LE JOURNAL DES ORCHIDEES CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES V. — Formons de bons jardiniers Je signalais dernièrement dans ce Journal l'ignorance et les tendances rou- tinières de beaucoup de jardiniers, qui n'osent pas entreprendre la culture des Orchidées parce qu'ils n'en ont pas encore cultivé, et je constatais que cette apathie empêche malheureusement tout progrès. Un voyage que je viens de faire en France m'a confirmé avec une singulière netteté dans cette conviction. Les doléances de quelques amateurs, les timidités des autres m'ont vivement surpris et désolé. On ne peut concevoir le nombre des personnes qui n'osent pas entreprendre la culture des Orchidées parce qu'elle est trop difficile. Bien des gens, entretenus dans ces croyances par des jardiniers ignorants, se figurent encore que ces plantes merveilleuses sont des végétaux fragiles, délicats, qui ne vivent pas à moins de vingt-cinq ou trente degrés de chaleur, et qui meurent quand on les touche. Ce sont là des préjugés d'un autre temps, qui seraient bien vite dissipés si l'on essayait avec un peu de bonne volonté; mais on n'ose pas, par suite de je ne sais quelle crainte superstitieuse. Quand on a fait une ou deux tentatives, condamnées d'avance à l'insuccès, étant donné la façon dont elles sont conduites, on renonce à les poursuivre et l'on condamne les pauvres Orchidées. Difficiles à cultiver ? mais presque aucune ne l'est, et les soins qu'elles réclament sont si simples, que quand on s'est bien pénétré de deux ou trois principes élémentaires, on peut obtenir des résultats satisfaisants avec presque toutes les espèces. Il y a quinze ou vingt ans encore, ces craintes pouvaient se comprendre ; mais aujourd'hui, alors que les exemples abondent, que tous les renseignements désirables sont mis à la portée de tous, que des journaux spéciaux comme le Journal des Orchidées, surtout, répandent partout les connaissances nécessaires sans aucune restriction, sans aucune arrière-pensée de monopole et d'acca- parement, il n'est pas permis, ce me semble, de considérer cette culture comme une science mystérieuse et secrète, inabordable aux profanes. 15 OCTOBRE 1890 233 Je sais bien que, comme le disait récemment M. de Puydt, les autorités ne sont pas toujours d'accord, et parfois l'une recommande un procédé que l'autre condamne. Mais n'est-ce pas justement la preuve de la souplesse des Orchidées et de leurs qualités d'accommodation ? Il est surprenant de voir avec quelle complaisance elles se prêtent à tous les essais de débutants ou de novateurs souvent inexpérimentés. On parle du chauffage ? Quelqu'un cite des Odontoglossum qui ont vécu plusieurs jours à une température de 2° au- dessous de zéro, et qui y ont résisté. — D'arrosage ? on vous dira que les Orchidées tenues sèches pendant quelques jours ne s'en portent pas plus mal. S'agit-il de rempotage ? voici un amateur qui conserve ses plantes dix ans sans les changer de récipient; en fait de matériaux, les uns condamnent le charbon, d'autres allèguent qu'ils ont obtenu de bons résultats en l'employant. La question des serres même est sujette à mille controverses. Une foule d'Orchidées prospèrent en serre froide chez un amateur, en serre tempérée chez un autre, voire en serre chaude chez un troisième. On voit même toutes les espèces réunies dans une seule serre à la température ambiante, comme elles étaient encore lors de ma dernière visite, il y a deux ans, au Jardin Bota- nique de Bruxelles, et elles résistent pour la plupart à ce traitement, ou à cette absence de traitement. Comme le disait tout récemment un journal français, on obtient ainsi des élèves qui ne seraient pas admis sans doute chez un horticulteur belge, mais qui peuvent suffire à un amateur peu exigeant; ils ont peut-être les bulbes jaunes, les feuilles sont parfois brûlées, mais les plantes vivent, elles fleurissent même, et quelquefois mieux que dans les cultures académiques. Il n'est pas permis de considérer comme délicates des plantes qui sont apportées de l'Amérique méridionale ou de l'Extrême Orient sans eau, sans compost, et qui supportent un voyage de deux mois dans ces conditions ; qui sont pour la plupart épiphytes, et ne réclament à leurs racines d'autre nour- riture qu'un peu de fraîcheur et d'humidité; qui peuvent même vivre un grand nombre de mois privées de racines. Quelles plantes de pleine terre, parmi les plus faciles à cultiver, supporteraient toutes ces causes d'affaiblissement ? Les Orchidées, au contraire, sont peut-être les espèces qui se prêtent avec le plus de complaisance aux tâtonnements des débutants, car elles résistent mieux que toutes les autres à leurs maladresses et à leurs imprudences. Mais si grande que soit leur patience, elle ne peut être éternelle. Elles laissent à l'ignorant le temps de s'instruire, mais encore faut-il qu'il soit capable de profiter de l'expérience. L'art du jardinier se compose avant tout d'une longue 234 L^ JOURNAL DES ORCHIDEES et perspicace observation, et c'est en quoi il mérite le nom que nous lui donnons. Il est fait d'une foule de nuances qu'il faut recueillir et noter sans cesse, et qui linissent par constituer une science en quelque sorte instinctive, composée de préceptes qu'on ne saurait pas toujours démontrer ni motiver, mais qui ne trompent pas; il exige beaucoup de tact et une grande finesse d'observation; celui qui n'est pas doué de ces qualités ne peut pas aspirer au titre de jardinier. Il pourra être manœuvre, il saura même planter et piquer des choux, mais il est incapable d'entreprendre une culture exigeant quelque délicatesse. Il n'est pas douteux pour moi que ce sont les mauvais jardiniers, ceux qui s'entêtent dans leur ignorance, et n'ont pas l'intelligence assez ouverte pour savoir modifier à l'occasion leurs habitudes en les conformant à des faits nouveaux, ce sont ceux-là qui créent et font durer la légende des Orchidées impossibles à cultiver. Au lieu de rechercher les causes de leurs erreurs, et de profiter des conseils d'autrui, ils se découragent trop tôt et s'excusent de leur paresse en rejetant la faute sur lés malheureuses plantes. Et ce qui me chagrine le plus, c'est de voir que le plus souvent ils entraînent leurs maîtres dans leur erreur, et que bien des personnes qui désiraient cultiver des Orchidées et qui commençaient à y prendre goût, sont rebutées par ces difficultés imaginaires et renoncent à cette distraction si intéressante et si aimable, faute d'avoir su prendre un bon jardinier. Max Garnier. LA QUESTION DU CHARBON DE BOIS I. — Réponse de M. J. van Lansberge, Président d'honneur de « L'Orchidéenne » L'emploi du charbon de bois est-il utile ou non? Je n'hésite pas à me prononcer pour la négative. Depuis que je cultive des Orchidées, j'ai reçu, surtout d'Angleterre, un grand nombre de plantes dans le matériel desquelles le charbon fournissait un contingent considérable. Moi- même, me laissant guider par les conseils donnés dans les manuels, j'ai, au commencement, fait largement usage du charbon; petit à petit j'en suis cependant revenu. Jamais je ne me suis aperçu que cet ingrédient fût plus 15 OCTOBRE 1890 " 235 profitable aux plantes que le compost ordinaire dans lequel on les cultive, ou que les racines le cherchassent de préférence. Au contraire, dans les paniers et pots dont le drainage se composait de tessons entremêlés de morceaux de charbon, je me suis aperçu que les racines adhéraient plus volontiers aux tessons ou aux parois du pot en délaissant le charbon. Dernièrement j'en ai eu encore mainte preuve en rempotant un assez grand nombre de plantes; j'ai gardé comme pièce de conviction un tas de morceaux de charbon complète- ment libres de racines, et qui tombaient immédiatement aussitôt le panier démoh, tandis que les tessons étaient retenus par les racines qui s'y étaient attachées. Par contre, il m'est arrivé plusieurs fois de m'aperce voir que la présence de morceaux de charbon faisait pourrir le matériel et nuisait par conséquent aux racines. Dernièrement même j'ai été obligé de rempoter une plante venue d'Angleterre, et dont le matériel émettait une forte odeur de conduite de gaz tandis que les racines, devenues toutes noires, étaient en train de pourrir. Eh bien, en la sortant du panier où elle se trouvait, j'ai vu que matériel et drainage se composaient principalement de morceaux de charbon surfaces d'un peu de sphagnum. Voilà les motifs pour lesquels je crois que l'emploi du charbon de bois dans le compost ou le drainage est inutile, sinon nuisible. J. VAN Lansberge. * * II. — Réponse de M. Otto Ballif Le charbon de bois est un agent facultatif, utilisé comme compost pour la culture des Orchidées. Maintes fois j'ai observé que les plantes reposant sur un bon drainage de tessons et rempotées simplement dans des fibres de polypode et du sphagnum, étaient plus saines que celles pour lesquelles j'avais employé du charbon, soit dans le compost, soit comme drainage. En outre, j'ai remarqué que le sphagnum vivant que l'on emploie pour le surfaçage des Orchidées indiennes, telles que les Vanda, Aerides, Saccolabium, Phalaenopsis, etc., perdait beaucoup plus vite sa vitalité, lorsqu'il reposait sur un drainage composé de tessons et de charbon de bois, que si ce dernier ne consistait qu'en débris de briques ou de tessons de pots. Otto Ballif. 236 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES LE REPOS DES ORCHIDEES L'une des conditions essentielles de la vie des Orchidées est l'observation d'un repos périodique" annuel, et c'est un des points sur lequel les amateurs pèchent le plus fréquemment, faute d'être bien éclairés sur les besoins et l'existence de ces plantes. Le repos est nécessaire aux Orchidées, comme à la plupart des autres végétaux, comme à tout ce qui vit, pour réparer les forces dépensées et échapper au surmenage. Il faut, après une certaine période de production et de développement, que l'activité se ralentisse et qu'elle s'applique à un autre objet. On pourrait sans doute la prolonger et forcer les Orchidées à se maintenir toute l'année en pleine croissance; mais elles seraient fatiguées et n'auraient plus la même vigueur; elles fleuriraient moins bien et donneraient des pousses moins fortes la seconde année; et si l'on recommençait cette épreuve on s'expo- serait à tuer la patiente. L'homme aussi peut se priver une ou deux nuits de sommeil; mais s'il essayait de s'en passer longtemps, il atteindrait bientôt la limite de ses forces. Un guide infaillible en cette matière, comme dans beaucoup d'autres parties de la culture des Orchidées, c'est l'observation de leur existence dans leurs pays d'origine. Il est évident qu'il faut avant tout s'efforcer de reproduire le même milieu et de leur fournir les mêmes éléments dont elles sont entourées naturellement. Or, un grand nombre de ces plantes croissent dans des régions où les saisons ne comprennent que deux alternatives : l'une sèche, l'autre humide. Après la saison des pluies régulières, quotidiennes, et plus abondantes qu'on ne peut se le figurer ici, arrive la saison de sécheresse, où l'eau manque presque totalement, et n'existe plus dans l'atmosphère qu'à l'état de vapeur provenant des rosées du matin ou apportée de l'Océan par les vents alités. Pendant la première période les plantes soumises à ce régime avaient produit une végétation luxuriante, émis force bulbes et fleurs; quand la seconde arrive, elles s'arrêtent, la vie semble se suspendre en elles, comme chez les animaux hivernants; elle ne reparaîtra qu'au retour de l'humidité, et éclatera alors avec une force nouvelle. 15 OCTOBRE 1890 237 Toutes les espèces qui se trouvent dans les régions brûlantes de l'Asie, de rOcéanie, et dans certaines contrées de l'Amérique réclament impérieusement un repos annuel; ce sont la plupart des Orchidées : Cattleya, Laelia, Vanda, Dendrobium, Anguloa, Angraecum, etc. ; celles qui vivent dans les parties montagneuses de l'Amérique centrale ou méridionale, où la chaleur est moins intense et où elles sont baignées d'une humidité continuelle, ont un repos beaucoup moins marqué, et leur croissance reste à peu près ininter- rompue ; nous citerons particulièrement parmi ces dernières les MasdevaUia et les Odontoglossum. Nous avons comparé ce repos au sommeil de l'homme ; mais la vie n'est pas supprimée chez l'homme pendant qu'il dort; la circulation continue d'alimenter tous ses organes, et plusieurs de ses fonctions ne cessent pas de s'exercer ; le cerveau fonctionne encore, quoique dans des conditions particulières. Il en est de même des Orchidées. Elles ne cessent pas de vivre, mais elles cessent presque complètement d'acquérir, et la vitalité se concentre en elles à l'inté- rieur. C'est alors qu'elles élaborent et s'assimilent définitivement la nourriture absorbée pendant la saison précédente, et que les bulbes déjà formés, mais encore tendres, se mûrissent et prennent une consistance plus ferme. La plante, à cette époque, ne reçoit sensiblement pas d'éléments nutritifs. Il suffit qu'elle soit placée dans une atmosphère assez humide pour pouvoir résister à l'éva- poration et ne pas se dessécher. L'évaporation ne peut cependant pas être complètement arrêtée; aussi la plante perd-elle un peu de l'eau qu'elle contient, et l'on voit les bulbes se dégonfler et se rider quelque peu pendant le repos. Quelques amateurs, à leurs débuts, croient voir dans ces symptômes l'indice d'un dépérissement; ils craignent de priver leurs Orchidées et se hâtent de leur rendre l'humidité. Cette compassion, qui part d'un bon naturel, peut produire des résultats funestes, en faisant renaître la végétation et en privant les plantes du repos dont elles ont besoin. Sans doute il ne faut pas les laisser trop se dessécher en supprimant complètement les arrosages ; mais il faut les réduire au minimum indispensable, et ne pas s'inquiéter d'une diminution de substance qui provient en partie d'une sorte de tassement, et qui d'ailleurs disparaîtra aisément au printemps, quand on rendra l'eau aux racines, sans laisser aucune trace fâcheuse. Le repos, nous l'avons dit, coïncide naturellement avec la sécheresse qui se produit pendant la saison des grandes chaleurs. Pour nous, qui cultivons les Orchidées dans des serres où elles jouissent d'une température constante, 238 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES nous pouvons à notre gré fixer ce repos à l'époque qui nous convient. Il est plus commode de le produire pendant l'hiver, où les journées sont plus courtes, et le chauffage plus coûteux et plus difficile à régler. On a donc adopté l'usage de mettre les plantes en repos pendant notre mauvaise saison, c'est-à-dire à partir d'octobre ou novembre. On réduit alors les arrrosements au minimum nécessaire à la vie, et jusqu'au mois, de février ou mars, il suffit de donner de l'eau tous les huit jours environ, et en p'etite quantité. LES ORCHIDEES DIVINISEES Les voyageurs qui, par goût ou par profession, entreprennent la rude tâche d'aller collecter des Orchidées dans leurs pays d'origine, ont parfois l'occasion d'assister à des scènes de mœurs curieuses. Les lecteurs du Journal des Orchidées trouveront peut-être quelque intérêt au récit d'un des incidents si fréquents dans ces explorations ; ils pourront, en le lisant, se faire une idée de l'intérêt et de l'étrange poésie que présente parfois l'observation de peuplades encore à demi sauvages; ils pourront aussi se rendre compte des périls conti- nuels auxquels sont exposés les voyageurs. A l'époque de la floraison du Coelogyne asperata, je m'étais rendu sur les bords de la rivière Amboan, où cette Orchidée croît en abondance. Je fis halte, vers le soir, devant une maison indigène, où je me proposais de passer la nuit, et j'ordonnai à mes hommes de veiller sur les armes et de faire les préparatifs du souper. Les Dayaks étaient occupés à ce moment à trier le riz pour les semailles ; hommes, femmes, enfants, étaient réunis dans le Kampong et travaillaient avec ardeur, car les graines devaient être semées le lendemain. Ils m'ac- cueillirent bien, néanmoins, et je m'installai pour prendre le repos dont j'avais grand besoin. Vers dix heures du soir, un vacarme affreux me réveilla ; il semblait qu'une foule fût assemblée devant la maison et s'efforçât de faire le plus de bruit possible ; au bout de quelques instants je vis apparaître une dizaine de vieilles femmes qui frappaient sur d'énormes gongs en forme de casseroles ; elles étaient suivies de quinze ou vingt jeunes filles, portant dans leurs mains de gros bouquets de Coelogyne asperata et ayant dans les cheveux 15 OCTOBRE 1890 239 des guirlandes de ces fleurs. Cette singulière procession entra dans l'habitation, sans cesser un instant son assourdissant tapage; on plaça devant les femmes des caisses remplies de riz, et les jeunes filles déposèrent leurs bouquets à gauche, et à droite les grappes qui ornaient leur tête. Deux fillettes de cinq à six ans s'avancèrent alors, et ramassèrent ces fleurs; puis elles les répan- dirent, celles de gauche dans les caisses qui contenaient les graines, celles de droite devant ces caisses. La musique se tut ; la cérémonie paraissait terminée. Je pus alors me ren- seigner auprès des Dayaks sur cette pompe qui m'intriguait fort, et voici ce que j'appris. Dans ces populations naïves, qui font toujours volontiers des dieux des objets naturels qui leur Sont utiles, les semailles, comme la moisson, sont une des grandes fêtes de l'année, car l'existence de la famille en dépend. Or, la joie était d'autant plus grande ce jour là que les Coelogyne asperata avaient produit des fleurs en abondance, ce qui, selon la croyance des Dayaks, est le présage d'une bonne récolte. Cependant les femmes avaient laissé là leur moisson ; le parfum qui s'en exhalait était si puissant, que je fus obligé de quitter la maison et d'aller passer la nuit dans ma chaloupe. Quelques jours plus tard, en revenant de mon expédition, je repassai dans cet endroit vers le soir, et je m'arrêtai devant le même Kampong pour y diner. J'avais fait une récolte fructueuse, et ma chaloupe était chargée d'Orchidées, notamment de Coelogyne asperata; dès que les habitants aperçurent ces plantes, leur attitude vis-à-vis de moi se modifia brusquement. Les femmes et les jeunes filles surtout donnèrent les signes de la plus vive agitation; beaucoup d'entre elles se mirent à pleurer et à crier ; d'autres manifestaient une violente fureur, et je ne sais ce qui serait advenu si je ne m'étais pas hâté de partir, en distribuant autour de moi des pièces de monnaie et une bonne provision de tabac. Je regagnai mon bateau et m'éloignai sans retard, heureux de sauver à peu de frais mes plantes et peut-être même ma vie; car les Dayaks, qui paraissent avoir un culte spécial pour ce Coelogyne, et considérer leur existence comme hée à la sienne, ne m'auraient pas laissé emporter ma car- gaison , la première surprise passée , et peut être m'.auraient-ils fait payer chèrement ce sacrilège. Dans des circonstances de ce genre un instant d'hésitation peut tout perdre; un sang-froid à toute épreuve, et une grande connaissance des mœurs et du langage des indigènes, sont indispensables pour échapper aux mille dangers 240 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES qui menacent le voyageur; l'audace et la résolution suffisent parfois à leur imposer; mais parfois aussi la prudence est le meilleur guide, et quand le fanatisme de ces populations superstitieuses est irrité, mieux vaut user de ruse ou prendre la fuite que d'essayer d'ouvrir les yeux à ces aveugles volontaires ou de lutter seul contre cent. Charles André. CULTURE DES ORCHIDÉES RÉPUTÉES d'uN TRAITEMENT DIFFICILE IV. ~ Vanda Hookeriana Le Vanda Hookeriana est une espèce très belle, mais qui paraît s'accom- moder difficilement de notre climat. Longtemps on l'a considéré comme impos- sible à introduire en Europe; toutes les plantes collectées mouraient pendant le voyage. On est parvenu cependant à l'importer en assez grandes quantités. Mais il continue de faire le désespoir des cultivateurs par la rareté et la maigreur de sa floraison ; aussi croyons-nous intéressant de reproduire les notes suivantes publiées par le Garden au sujet des conditions dans lesquelles il vit à l'état naturel. « Le V. Hookeriana ne croît que dans un seul district du Perak, celui de Kinta, qui ne diffère des autres que par l'existence de nombreux affleurements de pierre calcaire. Ce district, ainsi que plusieurs autres de l'Etat de Perak, est couvert d'un grand nombre de marais, qui sont remplis de broussailles épaisses et basses, ne dépassant pas i'"5o de hauteur, et ne contiennent à peu près aucun arbre. Le Vanda Hookeriana se rencontre dans certains de ces marais sur le sommet des broussailles; sa fleur apparaît toujours à la partie supérieure, sans aucun abri contre les rayons du soleil; il ne semble pas qu'elle se forme jamais à l'ombre. La plante fleurit toute l'année. « Il n'est pas rare, chez les habitants du district de Kinta, de voir pour les repas la table couverte de fleurs de cette Orchidée, et jusqu'à mille fleurs placées dans des vases tout autour de la salle ; on en renouvelle une partie tous les matins, sans que les marais semblent dégarnis le moins du monde. 15 OCTOBRE i8go 241 « Le V. Hookeriana est si commun dans ce district, qu'on l'appelle l'herbe du Kinta. Ses tiges atteignent jusqu'à la grosseur d'un crayon; ses fleurs se conservent plusieurs jours quand on les place dans l'eau; elles ne commencent à changer de couleur qu'au bout de dix jours environ. « Les marais où croissent ces plantes ne se dessèchent jamais. « Nous avons dans notre jardin beaucoup de V. Hookeriana, les uns dans un endroit élevé et sec, les autres dans un terrain marécageux; ils sont soutenus au moyen de tuteurs ordinaires. Ils croissent tous admirablement, mais ceux qui se trouvent dans la partie la plus élevée sont beaucoup plus beaux que les autres. Ils sont constamment ornés de fleurs, de très grande dimension; leurs racines sont plantées dans le sol. Il semble donc qu'il ne soit pas nécessaire de cultiver ces plantes dans des marais, comme on les trouve toujours à l'état sauvage. « Nous croyons qu'il n'est pas bon de les fixer à des blocs de bois; il vaut mieux que les racines plongent dans un bon sol argileux; il convient aussi de placer des tuteurs sur lesquels les tiges pourront grimper. « La température la plus haute observée à l'ombre a été 29° le 9 avril, la plus basse 14° le 23 décembre. La plus grande pluie de l'année a été de 3™9o et la plus faible, de i'"6o. Le maximum de température a coïncidé avec le minimum de pluie, et inversement. » LES ORCHIDEES POPULAIRES I. — Laelia purpurata Nous ne pouvons mieux commencer cette série d'études, consacrées aux espèces les plus belles et les plus précieuses pour la culture, que par le Laelia purpurata, cette admirable plante, surnommée parfois la reine des OrchidécvS, et qui mérite bien cette qualification. Son éclat, sa rusticité, sa floribondité, l'extrême variété de ses formes lui donnent tous les droits à être placée au premier rang. Le Laelia purpurata est une des espèces de la famille qui atteignent les plus grandes dimensions. Ses bulbes s'élèvent parfois à une hauteur de plus 242 LE JOURNAL DES ORCHIDEES d'un mètre; ils sont très longs, fusiformes, plus ou moins renflés dans le milieu, ou plus rarement grêles et affectant la forme de baguettes; une variété naine a été également signalée; mais elle est encore très rare. Les fleurs ont de quinze à vingt centimètres de diamètre; elles sont largement ouvertes, avec les sépales linéaires, étroits, et les pétales ovales, fréquemment repliés sur les bords. Le labelle a les lobes latéraux roulés au-dessus de la colonne, qu'ils recouvrent, et le lobe antérieur largement étalé et frisé sur les bords. Quant au coloris, il est très variable. Les segments sont, tantôt d'un blanc crème, tantôt blanc d'ivoire, tantôt veinés de rose pâle, parfois même entièrement teintés de rose. Le labelle a le lobe antérieur d'une riche couleur pourpre, souvent avec une aire blanche ou rose à la partie antérieure, et souvent aussi bordé de blanc ou de rose pâle, et la gorge jaune est en général striée d'un grand nombre de lignes rouge cramoisi. Il existe aussi des variétés dans les- quelles le lobe frontal, au lieu d'être rouge pourpre, est rose pâle plus ou moins veiné de couleur plus vive ; d'autres affectent une teinte violacée; chez d'autres, enfin, le lobe antérieur a la forme arrondie et le coloris du Pelargonium zonale. Aucune description ne saurait donner une idée de l'éclat splendide de ces diverses colorations, et rien n'égale la beauté des serres au moment de l'épa- nouissement des Laelia purpurata. On peut s'en rendre compte en visitant en ce moment l'étabhssement de L'Horticulture Internationale, où se trou- vent un grand nombre de ces Orchidées, importées cette année, et de la santé la plus florissante. Ces plantes ont commencé à fleurir il y a trois semaines environ (avec un retard de quatre mois, dû aux privations du voyage), et elles, se succèdent depuis lors sans interruption, avec une profusion merveilleuse. Ces centaines de fleurs distinctes forment un spectacle admirable, et l'on ne sait à laquelle de ces belles formes s'arrêter. Le L. purpurata provient du Brésil, et particulièrement de la province de Sainte Catherine, où il a été découvert en 1847. Il avait été expédié depuis lors en Europe en quantités considérables, et son prix s'était abaissé pendant quel- ques années. Toutefois, il semble devenir beaucoup plus rare, et d'après des renseignements communiqués par les collecteurs, il y a peut-être lieu de craindre que, comme beaucoup d'Odontoglossum et d'autres genres très recherchés, il ne disparaisse peu à peu de son pays d'origine. 15 OCTOBRE 1890 243 TRAVAUX DE LA SECONDE QUINZAINE. D'OCTOBRE L'hiver approche rapidement, et tous les soins du jardinier doivent tendre à préserver leurs plantes du froid et à les faire profiter des derniers rayons du soleil. Il convient de passer en revue toutes les serres et de donner à chaque plante la place qui lui convient le mieux; c'est un principe excellent de ne pas déranger les Orchidées une fois qu'on a trouvé un endroit dans lequel elles paraissent prospérer; mais les places chaudes et humides l'été ne le sont pas toujours l'hiver, et bien des modifications sont souvent nécessaires par ce motif. Serre froide. — Peu ou pas de changements, sauf en ce qui concerne les abris, et parfois la ventilation, que l'on doit surveiller très prudernment. Faire une guerre incessante aux insectes, surtout dans la serre des Masdevallia. Serre tempérée. — Les Cattleya en fleurs actuellement sont rares ; il reste à peine, çà et là, quelques Cattleya glgas. et C. aurea retardataires, les C. Bowringiana, très florifères, et assez gracieux malgré leur petite taille, et les diverses formes de C. guttata ; toutefois les premiers C. Warocqueana viennent de faire leur apparition et déjà l'on signale parmi eux quelques modèles splen- dides. Ce sera sans aucun doute un merveilleux Cattleya à floraison hivernale. Les DendrobiwH formosum, giganteum etc., qui viennent de fleurir, seront placés près du vitrage et mis en repos peu à peu; ils passeront l'hiver presque sans eau; les D. nobile, D. heterocarpuin, etc., qui vont former leurs boutons, doivent être lavés et épongés dans une solution de nicotine avant leur apparition, car il serait difficile de le faire un peu plus tard. Les Thunia, Galandrea Baueri, etc. qui auront perdu leurs feuilles devront avoir le même traitement. Les Calanthe Veitchi, C. vestita, qui ouvrent leurs fleurs , seront placés près du vitrage, ainsi que les Cymbidium et recevront peu d'arrosements. Serre chaude. — Ici il est nécessaire de chauffer désormais tout le jour, et surtout la nuit. La plupart des Vanda, Aerides, Saccolabium etc. sont à peu près en repos et ne recevront que des arrosements très modérés. Les Phalae- nopsis Esmeràlda, avec leurs gracieuses variétés, P. antennifera, etc., com- mencent à fleurir et doivent être traités à peu près comme par le passé. 244 LE JOURNAL DES ORCHIDEES PETITE CORRESPONDANCE M"" G. L., à.Narbonne, — i° J'ai un Cattleya imperialis qui n'a pas été rem- poté depuis plus de trois ans; il est très à l'étroit dans un panier en forme de vase. Y aurait-il de l'imprudence à le rempoter ces jours-ci, et faut-il ren- voyer cette opération en mars-avril? RÉPONSE. — Il est certainement préférable d'attendre au printemps. Si le rempotage- dérange la plante et cause un léger arrêt dans sa végétation, comme cela arrive fréquemment, ce petit retard sera aisément regagné à l'époque où elle développe ses nouvelles pousses et où la vie déborde en elle, tandis qu'à l'époque, de l'année où nous sommes, et où son activité est très atténuée, elle en souffrirait plus gravement, et aurait peine à mûrir ses bulbes, ce qui pour- rait compromettre sa santé pendant toute l'année suivante. 2° Le compost des Odontoglossum convient-il aux Oncidium, Cymbidium, Cypripedium, Lycaste et Anguloa? RÉPONSE : Pour les Oncidium, oui. Pour les Cymbidium et les Cypri- pedium, ajouter un peu plus de fibre; quant aux Lycaste et Anguloa, il leur faut un compost beaucoup plus lourd, contenant des débris de tessons, peu de sphagnum, et même, pour ces derniers, un peu de terre de bruyère ordinaire. * M. François D. P., à Como. — i° Nous avons reçu votre communication avec grand intérêt, et nous en ferons part volontiers à nos lecteurs. 2° En ce qui concerne la fécondation artificielle, nous en publierons très prochainement une étude détaillée. Il arrive très fréquemment que les Orchidées fécondées forment des graines qui sont stériles et ne portent même pas de germe; on peut s'en assurer au microscope avant de les semer, et s'éviter ainsi une peine inutile. Quant au temps que demandent les graines de chaque genre pour lever, il n'est rien de plus irrégulier, et nous ne saurions vous renseigner là-dessus d'une façon générale. On-peut dire seulement que les Cypripedium sont beau- coup moins difiiciles que la plupart des autres genres. SOCIÉTÉ ANONYME L'HORTICOLTURE liTERMTlOMLl E PARC LÉOPOLD A BRUXELLES Adresse télégraphique : LINDENIA, Bruxelles SERRE D'ORCHIDÉES D'OCCASION Vendues à plus de 50 pour cent de Rabais Nous avons ouvert récemment une SERRE D'ORCHIDÉES D'OCCASION. Nous nommons ainsi une petite serre dans laquelle les amateurs trouveront constamment des Orchi- dées qui par suite de légers accidents (feuilles déchirées, brûlées, jaunies, etc.) auraient besoin de quelque temps de culture pour se refaire et pouvoir être vendues aux PRIX ORDINAIRES, ainsi que des impor- tations, qui ariivées cependant en hon étai, ne seraient pourtant pas dans des conditions assez belles pour pouvoir être vendues au même prix que les exemplaires que nous fournissons communément. Nos belles et nombreuses importations nous permettent d'être très sévères sur ce point, et de mettre en reforme une quantité de très bonnes plantes. Nos clients et les amateurs sont donc vivement engagés à visiter souvent cette SERRE D'OCCASION ; nous ne doutons pas qu'ils n'y trouvent fréquemment des PLANTES RARES, de reprise rapide, qu'ils pourront acquérir à PLUS DE 50 POUR CENT de rabais. Le prix des plantes sera indiqué sur chaque exemplaire. MM. les amateurs voudront bien se rappeler qu'il n'est pas nécessaire de faire des achats pour visiter l'Etablissement. Comme nous ne fournissons à prix fort que des plantes de tout premier choix, nous sommes très larges dans ce que nous appelons les PLANTES REFORMEES. M]M. les amateurs peuvent faire de VERI- TABLES TROUVAILLES parmi elles, car beaucoup de ces plantes sont supérieures COMME SANTÉ ET COMME FORCE, à la généralité des plantes vendues ordinairement par les maisons concurrentes ou aux enchères publiques. La plupart des p)lantes réformées, vendues comme occasion, n'ont pas fleuri ; il pourra se trouver parmi elles des variétés supérieures de grande valeur. Nous publierons fréquemment une liste avec prix des ORCHIDÉES D'OCCASION, pour les amateurs qui ne peuvent venii' les visiter à l'Etablissement. SI3* Les ORCHIDÉES D OCCASION sont vendues au comptant ou à trente jours et sans escompte. DEUXIÈME LISTE Nos Fr. Nos Fr. N"« 215. AcroperaLoddigesi. 3 0 279. Cattleya Mossiae. . 5 0 344. Odontoglossum Alexan- 216. » » 3 » 280. > » 5 drae . 217. Aei'ulea afflue. . . 2 » 281. > Percivaliana 5 » 345. » » 218. » »... 2 » 282. » » 5 » 346. » » 219. r> »... 2 » 283. » » 5 » 347. » » 220. » »... 2 » 284. » » 5 » 348. » » 221. » odoralum . 2 » 285. » superba. . 6 » 349. » » 222. » » 3 » 286. » » 6 » 3.50. » » 223. » » 3 » 287. » » 6 » 351. » Harrya- 224. » crispum Lind- » 288. » » 6 num . leyanum 5 » 289. » Waroequeana 12 » 352. » hastila- 225. Aeampe speoies. . 5 » 290. » » 12 bium . 226. » » . . 5 » 291. » » 12 » 353. » » . 227. Aganisia cyanea. . 8 » 292. j> » 12 » 354. » » 228. » » . . 8 » 293. s> ■» 12 s> 355. » » . 229. Angraeenm sesqiiipe- » 294. » » 12 » 356. » corona- dale. S » 295. » » 12 rium . 230. » » S » 296. » » 12 » 357. » » . 231. AnguloaClowesi. . 5 » 297. » y 12 » 358. » » . 232. » s> 5 » 298. Cyiiibiditim Lowi . 5 » 359. » » . 233. s. Ruekeri . S » 299. » » 4 » 360. » Rossi 234. » » 6 » 300. Cypripediumbai'baluir i 2 maju 235. » » 6 » 301. j> » 2 » 361. » » » . 236. » » 8 » 302. » 3> 2 » 362. » » » . 237. » » medici 10 » 303. » » 1 » 363. » > » . 238. » » » 7 » 304. » » 1 » 364. » » » . 239. Coelogyno crislata. 3 » 305. » » 1 » 365. » > » . 240. » s. 3 » 306. > Lawren t> 366. » Cervan- 241. » » 3 ceaniin 1 3 tesi . 242. » » 3 » 307. » » 3 s, 367. » » . 243. » » 3 » 308. » » 3 > 368. » » . 244. » » 3 » 309. > » 3 » 369. » 3> . 245. » Lowi(imp.) 6 » 310. » » 3 » 370. » » . 246. » » » 6 » 311. » » 3 » 371. » * . 247. Brouglitoniasanguiner i 2 » 312. » callosum 5 » 372. » grande. 248. » » 2 » 313. > j> 5 » 373. » » 249. Cataselum inacrocar » 314. » insigne 2 » 374. » » pum. 4 » 315. » » 2 » 375. » » 250. » » 4 » 316. Dendrobium thyrsiflo » 376. » Schliepe- 251. » species (di i mm 3 rianum . Mexique ) 2 » 317. » 3> 3 » 377. » » 252. 5» » 2 » 318. » » 3 » 378. » Reichen- 253. Caitleya aurea . . 7 » 319. ^ » 3 heimi . 254. » t. . . 7 » 320. » nobile. 3 » 379. » » 255. » Dowiana . 6 » 321. 2> » 3 » 380. » > 256. » » 6 » 322. » » 3 » 381. » Londesborou- 257. » Gaskelliana 5 » 323. » Bensoniae 3 ghianum . 258. » » 5 » 324. Galeandra Devoniana 4 » 382. » » 259. » gigas . . 6 » 325. 5> » 4 » 383. » cordatum. 260. » » . . 6 » 326. > > 3 » 384. » citrosmum 261. » » . . 6 » 327. Epidendrum vitellinun 1 2 » 385. » » 262. 2> » . . 6 » 328. » » 2 » 386. » Edwardi . 263. » iiiiperialis . 6 » 329. » » 2 » 387. Oncidium incurvum . 264. » » 8 » 330. » » 2 » 388. » s> 265. » maxima. . 8 » 331. » » 2 » 389. » » 266. » » 8 » 332. » » 2 » 390. » » 267. » » 8 » 333. » sceptruiïi 4 » 391. » » 268. » » 8 » 334. » » 4 » 392. » ornitliorhyn- 269. » Mendeli . 4 » 335. Gongora species. . 2 chum . . 270. » » 4 » 336. » » . . 2 5> 393. » Lanceaaum. 271. » » 4 » 337. » » . . 2 » 394. s> » 272. » » 4 » 338. » » . . 2 » 395. » » 273. » 2. . 4 » 339. Odontoglossum Alexan » 396. » » 274. » 4 drae 2 » 397. » cueullatum. 275. » Mossiae. . . 5 » 340. » s> 2 » 398. > » 276. » » . 5 s> 341. » » 2 » 399. » » 277. » 5 » 342. > » 2 » 400. » » 278. » * . 5 » 343. » > . 2 » 401. » » Fr. N'-^ Fr. Nos Fr. Nos Fr. 0. 402. Oncidium cucullalnm 4 0. 436. Laelia purpurata . 4 0 470. Vanda Batemanni . 5 » 403. » Irichodes . 3 » 437. » aulumnalis . 5 » 471. » » 5 » 404. » » . 3 » 438. » » 5 •» 472. » » 5 » 405. s> » . 3 » 439. » peduncularis 3 y> 473. » suavis. . 5 » 406. » » . 3 » 440. » » 3 » 474. » » 5 s. 407. » Rogorsi . 2 » 441. » flava . . . 5 » 475. ?• » 5 ^ 408. » 3> 2 » 442. » anceps . . 3 A 476. >' tricolor 5 * 40'.>. ?• Jonesianuin .' 3 » 443. » » . . 3 » 477. » » 5 s 410. ■» ■» . 2 » 444. » » . . 3 » 478. » » 5 » 411. » concoloi' . . 2 » 445. » » . . 3 » 479. » » 4 » 412. » » . 3 3. 446. » » . . 3 » 480. » tere-s 2 » 413. » tlaLellulalui 1 3 > 447. » » . . 3 » 4SI. Zygopetalum crinilim 3 ^ 414. » » . 3 > 448. Stanhopea species. 3 » 482. > » 3 » 415. Masdevallia Bi'iickmiil » 449. » » 3 » 483. Warscewiczella disco leri . . 3 » 450. s> > 3 lor 3 » 416. » » . 3 » 451. » » 3 » 484. » » 2 » 417. ■» » . 3 » 452. Cattleya Eldorado . 6 » 485. Trichopilia suavis. 4 » 418. 3> civilis . 4 » 453. » » 6 » 486. » » 4 y> 419. » i . 4 » 454. » » 6 » 487. » species 5 * 420. s> HaiTvana . 3 » 455. » » 6 » 488. Tricliocentrum albo- » 421. » » . 3 > 4.56. » cilrina. . 3 purpureum . . . 5 » 422. » » . 3 » 4.57. » » . . 3 » 489. Paphinia Lindeni 10 * 423. » » . 3 s. 458. 2> » . . 3 » 490. Oncidium sarcodes 2 s. 424. » Lindeni 6 » 4.59. » » . . 3 » 491. Laelia majalis . 4 s. 425. Sophronitisgrandiflor i 3 » 460. Saccolabiuin illu.slre 5 » 492. » » 4 » 426. » » . 3 » 461. » » 5 » 493. Oncidium trichodes 3 » 427. » > . 3 » 462. » 5> 2 » 494. » ■>, 3 . 428. » » . 3 > 463. » » 2 > 495. y. T> 3 » 429. >. » 3 » 464. » Cambod- » 496. >^ » 3 » 430. » » 3 geanum 6 » 497. s. >> 3 » 431. Laelia purpurata . . 4 » 465. » 5> 6 » 498. * » 3 ^ 432. » > 4 > 466. J> T> 4 3> 499. » » 3 » 433. » » . 4 » 467. Vanda Batemanni . 5 » 500. » i- 3 » 434. » ■» 4 » 468. |> » . . 5 V 435. y, » . 4 » 469. » » . . 5 g:^= Pour ne pas confondre cette liste D'ORCHIDÉES D'OCCASION avec celle des BELLES ORCHIDÉES A PRIX RÉDUITS, nous prions nos acheteurs de faire précéder chaque numéro de la lettre O (occasion) en nous adressant leurs commandes. RECOMMANDATION IMPORTANTE. — Nos acheteurs sont priés de nous dire de quelle manière ils désirent recevoir leurs plantes, si c'est en pots ou sans pots. Nous leur rappelons que sans pots, les plantes peuvent voyager dans de bonnes conditions également, à raison de : Beh/lutie. France Allemagne Autriche. Suisse . Faijs-Bas Italie. fr. 0-50 les cinq làlogramincs. >■> 1-00 les trois » » 1-05 les cinq -' » 1-00 les cinq » » 1-50 les cinq » » 1-50 les trois » » 1-00 les cinq » » 1-75 les trois » On peut de cette façon expédier beaucoup d'Orchidées à des frais de transport très réduits. Ceux-ci sont à la charge des acheteurs. Nous enverrons nos autres listes ainsi que des offres spéciales à toutes les personnes qui nous les demanderont. TERRE FIBREUSE ET SPHâGNUM Prix les 2'^lus réduits^ défiant, toute concurrence Adolphe BRAHY-MARCHÂL à, CHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles H. D'HONDT Rue des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLAGES, PONTS, etc. MAISON FONDEE EN 1859 Atelier de construction pour Foyers, Fourneaux et chauffage en tous genres Prix et renseignements sur demande. CH. BUSS Rue d'il.kkei'gein, n» 60, GiHIVD USINE A VAPEUR POUR LA CONSTRUCTION DE SERRES Installation complète de tous systènics de Serres, Plans et Devis SERRES A VIGNES, A ORCIUDÉES ET A MILTIPLICATION COUCHES A LÉGUMES ET A FLEURS. — ABRIS VITRÉS MOBILES POUR PECHERS Claies et lattis roulants de tous modèles et grandeurs iSO MEU.%II.LE$$ AVUL EVPOlSITIOMS DII PAYiS ET DE li'ÉTRAlVGER dSSb — Médaille d'Argeul à l'Exiiosition Universelle d'Anvers — 4885 CONSTRUCTION D'APPAREILS DE CHAUFFAGE A EAU CHAUDE ET A VAPEUR POUR SERRES & BATIMENTS Atelier de construction de Ponts et Serres en fer CHAUDRONNERIE EN FER MEDAILLES OBTENUES A DIVERSES EXPOSITIONS ED. VAN HEDDEGHEM CONSTRUCTEUR Hue Merlens, Faubourg d'Anvers P. DURIE RUE DU NOYER, BRUXELLES FABRIQUE DE POTERIES SPÉCIALITÉ DE POTS POREUX POUR ORCHIDÉES TERRINES, SOUCOUPES, etc. Prix et échantillons sur demande. GRANDE SPÉCIALITÉ D'OUTILS ET INSTRUMENTS AGRICOLES ET HORTICOLES Seringues, Arrosoirs, Coupe-bordures, Echenil- loirs. 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Rivois, A.Dalliere, F. Kegeljan, 0. Rallie, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. de la Devainsaye, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles André, elc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an lc*araît le !'"• et le 1*5 «le cliaquc iiioii^ 0]% S'ABOIVrVE AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIRRAIRES. L:^ià) Gaiid, iiiipr. Eiiff- A'an COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er "Volume Aeraiilhns Leonis, Aerides maculosum var. formosum, Aeridcs odoraUim var. Dcmidofli, Aerides Reichenbachi, Aganisia Iricolor, Calasetum discolor, Catasetum tigriiium, Cattleya aurea, Catlleya guttata var. leopardina, Cattleya Lawrenceana, Cattleya Malouana. Cattleya maxinia var. Hrubyana, Cattleya nobilior var. Hiiguenyi, Cattleya Perci- valiana var. Reichenbachi, Cattleya Trianae var. alba, Catt- leya Trianae var. Annae, Cleisostoma Guiberti. Cypripedium Driiryi, Cypripedium Lawrenceanum var. Hyoaiuim, Cypri- pedium œnanthum superbum. Cypripedium selligerum majus, Cypripedium tessellatum var. porphyreum, Dendrobium Fal- coneri, Dendrobium stratiotes, Dendrobium thyrsitlorum. Epidendrum paniculatum, Masdevallia Lindcni var. grandi- llora, Masdevallia Roezli, Oncidium Lanceanum var. super- bum. Oncidium Limminghei, Odontoglossum Alexandrae. Odontoglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum, Odontoglossum rubescens, Odontoglossum Ruckerianum. Odontoglossum vexillarium var. purpureum, Odontoglossum Wilckeanum albens, Paphinia cristata var. Randi, Phalae- nopsis Sanderiana. Phalaenopsis Stuartiana var. punclulala, Restrepia antennifera. Selenipedium reticulatum. Spatho- ûloltis Augustorum. Trichocentrum tigrinum var. splendcns, Trichopiliasuavis, Vanda Boxalli, VamlaDennisoniana.Vanila Sanderiana var. Inbello viridi. Angraccum Ellisi. Anguloa Ruckeri var. média. Ansellia congoensis, Bollea pulvinaris. Brassia caudata, Calanlhe Regnieri, Catasetum Bungerothi. Catasetum galeritum, Catt- leya gigas, Cattleya Kimballiana, Cattleya Mendeli, Cattleya Schilleriana var. Amaliana. Coelogyne pandurata, Cypripe- dium callosum, (Apripedium microchilum. Cypripedium Sallieri, (jypripcdium toiikinense, Dendrobium bracteosum, Dendrobium inauditum. Epidendrum RaïKJianuni. Galeandra Devoniana var. Delpliina. Galeandra llaveola, I^aelia elegans var. Houtteana. Masdevallia Veitchi. Miltonia speclabilis var. lineala, Oncidium cucullatum, Oncidium Jonesianum, Onci- Qmc Volume diuni Warscewiczi, Odontoglossum Alexandrae var. Cutse- mianum, Odontoglossum Coradinei granditlorum, Odonto- glossum grande. Odontoglossum Lucianianum. Odonlo- glossum luteo-purpureum. Odontoglossum Roezli, Odonto- glossum Schillerianum. Phalaenopsis amabilis, Phalaenopsis Luddemanniana. Phalaenopsis Sumatrana. Pilumna nobilis. Saccolabium giganteum var. illustre, Selenipedium caudatum giganleum. Selenipedium Schroderae var. splendens, Spa- thoglotlis plicata, Slanhopea tigrina, Trichocentrum albo- purpureum var striatum. Vanda Lindeni, Vanda suavis var. Lindeni, Zygopetalum rostratum. .s plus admirables espèces du genre. Il se rapproche des D. bigibbum et D. Macfarlanei, mais il leur est supérieur par la grandeur et l'éclat des fleurs. Celle-ci ont de sept à neuf centi- mètres de diamètre et sont mauve pourpre, plus foncées sur les bords des segments. Le labelle est d'un beau rouge pourpré sombre, avec le lobe antérieur d'une teinte plus pâle, parsemé de veines foncées. Le D. Phalaenopsis fleurit au mois de septembre et se couvre d'élégantes grappes portant chacune une quinzaine de fleurs du plus éclatant coloris. C'est assuré- ment une des plus belles Orchidées connues et une des plus recherchées en Europe où elle n'avait été introduite jusqu'ici qu'en très petites quantités. Les plantes établies sont excessivement rares. PLANTES DIM PORTATION arrivées dans les meilleures conditions La plante 20 à 50 francs Les (rois pUDiAcs 50 à 120 » DENDROBIUM BIGIBBUM Lindl. (de l'Australie) Voici comment cette belle Orchidée est appréciée dans VOrcIdd Album de Warner et Williams : « Le D. bigibbum appartient à l'un des genres les plus magnifiques et les « plus populaires, l'un des plus éclatants et des plus beaux de toute la famille orchi- « déenne; c'est une espèce d'un caractère remarquablement beau et splendide.... Ses « fleurs se conservent en perfection pendant un temps considérable. » Cette superbe plante produit de longs racèmes de grandes fleurs dune riche cou- leur rose pourpre. C'est uh des plus précieux ornements de la serre des Orchidées Indiennes. PLANTES D'IMPORTATION arrivées dans les meilleures conditions La plante 10 à 20 franes Les trois plantes 25 à 50 » S:S= Ces plantes peuvent voyager facilement par colis postaux à peu de frais. Emballage contre le froid. L'Hoi'liciildiiT liileniatiofiale SERRE D'ORCHIDÉES D'OCCASION Vendues à plus de 50 pour ceul de Rabais Nous avons ouvert récemment une SERRE D'ORCHIDÉES D'OCCASION. Nous nommons ainsi une petite serre dans laquelle les amateurs trouveront constamment des Orchi- dées qui par siiite de légers accidents (feuilles déchirées, brûlées, jaunies, etc.) auraient besoin de quelque temps de culture pour se refaire et pouvoir être vendues aux PRIX ORDINAIRES, ainsi que des impor- tations, qui arrivées cependant en Ijon ciat, ne seraient pourtant pas dans des conditions assez; belles pour pouvoir être vendues au même prix que les exemplaires que nous fournissons communément. Nos belles et nombreuses importations nous permettent d'êtie très sévères sur ce point, et de mettre en réforme une quantité de très bonnes plantes. Nos clients et les amateurs sont doue vivement engagés à visiter souvent cette SERRE D'OCCASION; nous ne doutons pas qu'ils n'y trouvent fréquemment des PLANTES RARES, de reprise rapide, qu'ils pourront acquérir à PLUS DE 50 POUR CENT de rabais. Le prix des plantes sei-a indiqué sur chaque exemplaire. MM. les amateurs voudront bien se rappeler qu'il n'est pas nécessaire de faire des achats pour visiter l'Etablissement. Comme nous ne fournissons à prix fort que des plantes de tout premier choix, nous sommes très larges dans ce que nous appelons les PLANTES REFORMEES. MM. les amateurs peuvent faire de VÉRI- TABLES TROUVAILLES parmi elles, car beaucoup de ces plantes sont supérieures COMME SANTÉ ET COMME FORCE, à la généralité des plantes vendues ordinairement par les maisons concurrentes ou aux enchères puMiqncs. La plupart àes x>lantes réformées, vendues comme occasion, n'ont pas Henri ; il pourra se trouver parmi elles des variétés supérieures de grande valeur. Nous publierons fréquemment une liste avec prix des ORCHIDEES D'OCCASION, poui- les amateurs qui ne peuvent venir les visiter à l'Etablissement. g|;2^ Les ORCHIDÉES D OCCASION sont vendues au comptant ou à trente jours et sans escompte. Nous publierons très prochainement une 3'"' liste d'Orchidées d'occasion. LAELIA PURPURATA (du Brésil) Provenant d'une localité inexplorée jusqu'ici ET ANGRAECUM SESQUIPEDALE (de Madagascar) La Société vient de recevoir des importations de ces deux admirables Orchidées en PLANTES MAGNIFIÇUES bien en feuilles — comme il n'en est jamais arrivé en Europe PRIX JET RENSEIONEMENTS SUR DEMANDE. TERRE FIBREUSE_ ET SPHâGNUM PiHx les j)lus réduits^ défiant toute concurrence Adolplie BRAHY-MÂRCHÂL à CHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles H. D'HONDT Rue des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLAGES, PONTS, etc. Atelier de construction pour Foyers, Fourneaux et chauffage en tous genres Prix et renseignements sur demande. MAISON FONDÉE EN 1859 CH. BtJSS rtue d'ilLkkergeni, n° 69, Gi%.IVD USINE A VAPEUR POUR LA CONSTRUCTION DE SERRES Installation complète de tous systèmes de Serres, Plans et Devis SERRES A VIGNES, A ORCHIDÉES ET A MULTIPLICATION COUCHES A LÉGUMES ET A FLEURS. — ABRIS VITRÉS MOBILES POUR PÊCHERS Claies et lattis roulants de tous modèles et grandeurs «S« niEDAILI^ElS AUX KXPOSITIOMS DU PAYS ET DE L'ÉTR.%NGEIi 1885 — H(;daille d'Aryeiil à l'Eiposilion Universelle d'Anvers — 188b CONSTRUCTION D'APPAREILS DE CHAUFFAGE A EAU CHAUDE ET A VAPEUR POUR SERPvES & BATIMENTS Atelier de construction de Ponts et Serres en fer CHAUDRONNERIE EN FER MEDAILLES OBTENUES A DIVERSES EXPOSITIONS ED. VAN HEDDEGHEM CONSTRUCTEUR Rue Mertens, Faubourg d'Anvers P. 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Martin Cahuzac, D' Capart, Comte de Bousies, Alf. Bleu, J. du Trieu de Terdonck, A. Lallemand, A. Cogniaux, Max Garnier, PaulOtlet, Em. Pierret, P. Silver, J.Moens, G. Rivois, A.Dalliére, F. Kegeljan, 0. Ballif, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. DE LA DeVANSAYE, Fl. ClAES, de 3IEULENAERE, ChARLES AnDRÉ, ClC. AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. _ L^iJJ Gand, impr. Eug. Vaaderhaeghen. rcîîC» LINDENIA ICONOaH^f^HIB DES O Il.OillI3 :ÉE)S PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Ohaque livraison contient quatre belles planches riclienient coloriées Directeur: J. LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, R.ue Belliard, à Bruxelles Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées >^ ' COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er Volume Aeranthiis Leonis, Aerides maculosum var. formosum, Aerides odovatiim var. Dpinidofli, Aerides Reichcnijachi, Aganisia Iricolor, (lalasetum disrolor, Calasetum tigrinum. Cattleya aurea, Caltleya gullala var. Icopardina. (kiltlcya Lawrenceana. Cattleya Malouana. Cattleya maxima var. Hrubyana. Caltleya nobilior var. Hiigiicnyi, Cattleya Perci- valiana var. Reichenbachi. Cattleya Trianae var. alba. Catt- leya Trianae var. Annae. Cleisosloma Guiberti. Cypripedium Driiiyi. Cypripedium Lawrcnceanum var. Hyeanum, Cypri- pedium œnanthumsuperbum, Cypripedium selligerum majus, Cypripedium tessellatum var. porphyreum. Dendrobium Fal- coneri, Dendrobium stratiotes, Dendrobium thvrsitlurum. Epidendrum paniculatum, Masdevallia Lindeni var. grandi- tlora. Masdevallia Roezii, Oncidium Lanceanum var. super- bum. Oncidium Limminghei, Odontoglossum Alexandrae, Odontoglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum, Odontoglossum rubescens, Odontoglossum Ruckerianum, Odontoglossum vexillarium var. purpureum, Odontoglossum Wilckeanum albens, Paphinia cristata var. Randi. Phalae- nopsis Sanderiana. Phalaenopsis Stuartiana var. punctulata, Restrepia antennifera. Selenipedium reticulatum, Spatho- jî'lottis Augustorum. Trichocenlrum tigrinum var. splendens, Trichopilia suavis, Vanda Boxalli. VandaDennisoniana.Yanda Sanderiana var. labello viridi. Qmc VoluTne Angraecum Ellisi. Anguloa Ruckeri var. média. Ansellia congoensis, Boliea pulvinaris. Brassia caudata. Calanthe Regnieri, Calasetum Bungerothi. Catasetum galerituni, Calt- leya gigas, Callleya Kimballiana, Cattleya Mendeli. Cattleya Schillcriana var. Amaliana. Coelogyne [landurata, Cypripe- dium callosum, Cypripedium microchilum. Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkinense, Dendrobium bracteosum, Dendrobium inauditum, Epidendrum Randianum. Galeandra Devoniana var. Delphina, Galeandra tlaveola, Laclia elegans var. Houtteana. Masdevallia Veitchi. Millonia spectabilis var. lineala, Oncidium cucullatum, Oncidium Jonesiauum. Onci- dium Warscewiczi, Odontoglossum Alexandrae var. Cutse- mianum, Odontoglossum Coradinei grandillorum, Odonto- glossum grande. Odontoglossum Lucianianum. Odonto- glossum lutco-purpureum. Odontoglossum Roezii, Odonto- glossum Scliillerianum, Phalaenopsis amabilis. Phalaenopsis Luddemanniana, Phalaenopsis Sumatrana. Pilumna nobilis, Saccolabium giganteum var. illustre, Selenipedium caudalum giganteum. Selenipedium Schroderae var. splendens, Spa- ihoglottis plicata, Stanhopea tigrina, Trichocentrum albo- purpurcum var striatum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var. Lindeni, Zygopetalum rostratum. 3ni« Volume Aci-idos Ficlilingi. Aoranllios gr'aiidilloia. Aoridcs Houllc- tinniini. Ag.inisia cyanca. Aiiyraccmn l.illirostacliys Sedeni. Aiijfuloa tiiiillora. Brassavola cuciillala var. ciispidata. Bolbo- pliylliim granditlorum. CiatasoUim lUiiigcM'ollii var. aurciim, Catasctiim Biingcrotlii var. PoUsianum. Calaselum decipiens, Catasetum |)iilrliriim. Cattleya Gihoziao. Calllcya labiala var. autumnalis, (latllcya virgiiialis. (îlcisdstoma crassifolium. (ïypripcdiiim Artlmriaiium var. pallidiim. Cypripcdiiim Caii- nai'tiaiium, Cvpripcdiuiii (".iirlisi. Cypi-ipcdiiiin Hairisianiim var. supcrhiim. Cypripcdiuin Locanum, (Apripodium Moensi- anuni, Cypripedium piaoslaiis. Cypripedium Van Houllea- num. Cypripedium villosum. Cypripedium (Selcuipedium) Wallisi, I)endi'ol)iiim piirpuroiim var. eandidulum. Deiulro- l)iuin nilrifcruin. Deridrobium slrcltloceras var. Rossiaiuim, loiiopsis paiiiculala var. iiiaxiina. Alasdevallia macrura, Masde- vallia speclruin. Milloiiia speclaijilis Moreliana. Oiicidium clioiroplioriim. Oiicidium papilio vai-. majus, Oncidiuni Pha- laeiiopsis, Odoitloglossuni (ilrosmiiin var. Devansayeaiium, Odonloglossiini crispiiiu var. fasluosiim. Odonloglossum cris- piMli var.Trianae. Odontoglossuiii ciispidalum.Odonloglos.sum Harryaiuiiii . Odonloglossum odoiatiim var. l)aplii(anlum , Odonloglossum trium|)iiaiis, Odonloglossum Uro-Skinneri, l'apliinia Limlcniana. Papliinia Modigliauiana. Kodriguczia lUmgerollii. Vanda superha. 4™« Voluiine Aei'iilesquinquevulnerum. Angraecum sesqui|)cdalc. Angu- loa Clowcsi. (^-attleya chocoensis var. Miss Nilsson. Callleya Mossiae var. Bousiesiana, Calllcya Mossiae var. Warocqueana. Ciirhopctalum pulclirum. Coelogyne rrislala var. alba. Com- pareltia falcala. Cypripedium bellatulum. Cypripedium Elliollianum. Cypripedium Hairisianum var. pohchromum. Cypripedium Mastersianuni. Cypripedium Mileauaiium. Den- drohium Bensoniae. Dendroliium densillorum. Kpidendrum ncmorale. Laelia majalis. LepUilcs bicolor. Lvcasle Skinneri var. alba,Masdevallialovarensis.Millonia(Odont.)XBIeuana, Mesospinidium vulcanicum. Nanodes Medusae, Odonloglos- sum Blcichrodcrianum. Odonloglossum Cervantesi lilacinum, Odonloglossum Glonerianum. Odonloglossum HallI, Odonlo- !;lossum Pescalorei var. Lindeni. Odonloglossum latimacu- lalum, 0e Martin-Caluizac. Callleya Trianae vai-. pallida, Ciallleya Trianac var. slriata. Cattleya maxima va»-. Malouana, Cymbidium Maslersi, Cypri- pedium barbato-Veitchianum, Cypripedium nilens. Cypri- pedium orpiianum, Dendrobium erumenalum. Dendrobium int'udibidum. Dendrobium Mirbelianum, Dendrobium Pax- loni. Dendrobium Wardianum var. Lowi, Epideiidrum pris- matoearpum, Epidendrum vilellinum. Gongora maculala, Houllelia Brocklehursliana, Laelia anceps var. Hveana, Laelia elegans. Lycaste coslala. Masdevallia ignea, Mîltonia Ltlunli var. Lubbcrsiana. Milloiiia vexillaria var. superba, Oncidium aurosum, Oncidium concolor, Oncidium Mars- hallianum, Oncidium sarcodes, Odonloglossum Boddaertia- num, Odonloglossum Duvivierianum. Odonloglossum hasli- labium, Odonloglossum maxiliare. Odonloglossum odoralum var. striatum. Odonloglossum Sehlesingerianum . Plialae- nopsis Scliilleriana. Rodriguezia réfracta, Vanda Kimballiana, Zygopetalum intermcdium, Zygopelalum Jorisianum. 6™= Voluine (quatr-e li'vx'a.isoxis parues) Calanlhc vcralrifolia. Cirrliopelalum Mastersianum. Coelo- gyne ocellata var. maxima. Coryanthes Bungerothi, Cypri- jK'dium Fraseri. Cypri|iedium praeslans var. Kindiallianum, Dendrobium Dalliousieanum , Dendrobium Devonianum , Dendrobium Galliceanum , Masdevallia Reichenl)aciiiana, Maxillaria longisepala, Oncidium Krameri, Pliaius Hum- l)loli, Selenipedium grande, Selcuipedium Sedeni eandidu- lum, Slanhopea oculala. Le prix des volumes imtks de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : i'- Volume, 125 fr.; 2""^ Volume, 100 fr.; 3'"- Volume, 75 fr.; 4" Volume, 70 fr.; 5"^-^ Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS 6"^'' Volume (en cours de publication) : 60 francs S:^- ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMÉRO SPÉCIMEN : 6 FRANCS. SOMMAIRE DU 17"^^ NUMERO : Pages Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues 261 Causerie sur les Orchidées. — VIL . 263 L'Hybridation des Orchidées 267 Les Orchidées chez elles 270 Les Orchidées et l'engrais 271 Hypnotisation 274 Travaux de la seconde quinzaine de novembre . . . , 275 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A BRUXELLES Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BUYSSON, auteur de fOrchidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire: M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Le prochain MEETING ou EXPOSITION MENSUELLE de belles et rares Orchidées aura lieu les Dimanche et Lundi 14 et 15 Décembre prochain, dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE « L'ORCHIDÉENNE » pour l'année 1890-1891 sont MM. comte A. de Bousies, Jules Hye, F. Kegeljan, A. Lallemand, D. Massange DE Louvrex, g. Miteau, j. Moens, Ém. Rodigas^ D'' Van Cauwelaert, A. van Imschoot, E. WaLLAERT et A. WiNCQZ. 15 NOVEMBRE i8go 261 REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES SOBRALIA LOWI Rolfe. — Charmante espèce naine, introduite de la Nouvelle-Grenade par MM. Hugh Low et C'^, de Clapton. Il s'élève à une hauteur de trente à quarante-cinq centimètres, et ses fleurs, très abondantes, sont d'une teinte uniforme pourpre éclatant. Il est allié au vS. sessilis et au 5. décora. Gard. Chron., 4 octobre, p. 378. * * * CATASETUM BUNGEROTHI var. RANDI. — Superbe variété jaune, exposée par MM. Linden, de L'Horticulture Internationale, Bruxelles, au 21^ Meeting du 14 octobre de la Royal Horticultural Society, où elle a obtenu un certificat de mérite. Gard. Chron., 18 octobre, p. 447. * * * CATTLEYA AUREA IMSCHOOTIANA. — Magnifique variété ayant les pétales et les sépales d'un blanc pur, et les fleurs un peu plus petites que d'ordinaire. Il a été exposé par M. le baron Schroder au Meeting du 14 octobre de la Royal Horticultural Society, où il a obtenu un certificat de première classe. Gard. Chron., 18 octobre, p. 447. * * * SOBRALIA WILSONIANA Rolfe. — Belle espèce introduite de l'Amé- rique centrale par MM. F. Sander et C'^, de S' Albans, avec le S. leucoxaniha. Il a fleuri dans la collection de M. A. Wilson, Esq. à Westbrook, Sheffield. Il paraît être allié au 5. Warscewiczi, et a le port et la taille du 5. leucoxaniha. Les sépales et les pétales ont dix centimètres de longueur et sont blancs teintés de rose pâle ; le labelle est rose vif, plus pâle à la partie postérieure, et a le disque et la gorge jaune vif. Gard. Chron., 4 octobre, p. 378. * MASDEV ALLIA X MEASURESIANA Rolfe. — Gracieux petit hybride produit par MM. Sander et C'% de S' Albans, de la fécondation du M. tovarensis 262 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES par le M. amahilis. Son port et ses pédoncules cylindriques rappellent le second ; la taille et le coloris des fleurs ressemblent davantage au premier. Le périanthe est blanc avec les bords et les nervures lilacés, et les pointes plus foncées. Gard. Chron., 4 octobre, p. 379. * CYPRIPEDIUM X H. BALLANTINE. — Joli petit hybride produit par M. Seden chez MM. James Veitch & Sons, entre le C. purpuratum et le C. Fairieannin. Il est tout à fait intermédiaire entre les deux parents, et se rapproche plutôt, comme taille, du C. purpuratum. Le sépale dorsal a les lignes pourpres de cette dernière espèce, avec les réticulations transversales du C. Fairieanum. Gard. Chron., 11 octobre, p, 408. * * * CATTLEYA AUREA LINDENI. — Magnifique variété aux sépales et pétales jaune foncé, avec le labelle rouge-brun foncé. Il a été exposé par MM. Linden, de L'Horticulture Internationale, Bruxelles, au Meeting du 14 octobre de la Royal Horticultural Society, et y a obtenu un certificat de mérite. Gard. Chron., 18 octobre, p. 447. * * CATTLEYA WAROCQUEANA FLAMMEA. — Magnifique variété à fleurs rose carminé, teintées de lilas, avec le lobe antérieur du labelle marqué d'une macule centrale cramoisie. Il a été exposé par MM. Linden, de L'Hor- ticulture Internationale, Bruxelles, au 21^ Meeting du 14 octobre de la Royal Horticultural Society, et y a obtenu un certificat de première classe. Gard. Chron., 18 octobre, p. 447. * * * CATTLEYA WAROCQUEANA AMETHYSTINA. — Autre superbe va- riété à coloris très riche ; les fleurs sont d'un rose lilacé foncé, le labelle est plus foncé, avec une étroite bordure plus pâle. Il a été exposé à Bruxelles et à Londres, par MM. Linden, de L'Horticulture Internationale, Bruxelles, en même temps que le précédent, et a obtenu également un certificat de première classe. Gard. Chron., 18 octobre, p. 447. R. A. Rolfe. 15 NOVEMBRE 189O 263 CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES VII. — Les débuts d'un amateur dans la culture des Orchidées On écrit beaucoup aujourd'hui sur la culture des Orchidées; mais on est loin d'être toujours d'accord à ce sujet. Nous nous trouvons souvent en présence de récits d'expériences diverses, de systèmes contradictoires et de discussions plus ou moins concluantes. Les expériences et les discussions ont assurément d'excellents résultats .pour les orchidophiles expérimentés. Elles les aident dans la réalisation de progrès qui s'accentuent chaque jour, progrès dont on est loin encore d'avoir atteint le terme. Mais que devient, au milieu d'avis opposés, le petit cultivateur novice, auquel nous avons voué nos sympathies ? N'est-il pas exposé, en cherchant son éduca- tion dans les écrits, à tomber dans des indécisions, ou dans des erreurs si préjudiciables que les résultats en seraient, pour lui, décisifs ? Nous voudrions à ce sujet lui donner quelques conseils préliminaires, afin de le mettre dans la bonne voie. Tout d'abord, un débutant doit se rendre un compte exact de la nature de ses plantes, de leur lieu de provenance, de leur climat primitif et de toutes leurs conditions d'existence dans leur patrie. Il aura alors quelques notions sur les exigences qu'elles imposent dans la serre européenne. Il apprendra ainsi que les Cypripedium viennent des contrées équatoriales, humides et chaudes, qu'ils vivent sous d'épais ombrages, à l'abri d'un soleil brûlant et d'un air trop vif, que les conditions climatologiques du pays ne provoquent pas un repos prolongé et très accusé dans la végétation. Connaissant les changements de climat, suites des différences d'altitude et de réloignement de l'équateur, il saura que les Cattleya, habitant d'autres régions où les saisons s'accentuent davantage, réclament moins de chaleur, un repos plus marqué, un air plus sain, une absence complète d'humidité stagnante. De même pour l'Odontoglossum, provenant de régions élevées, immédiate- ment inférieures aux neiges de la Cordillère, exposé à la lumière, à l'air vif des 264 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES montagnes et mouillé presque sans cesse par la condensation des vapeurs, suites de la fonte des neiges supérieures. On doit savoir aussi que l'Orchidée, par sa nature, ne peut souffrir ni séche- resse atmosphérique, ni dessèchement complet de ses racines, ni humidité trop forte et prolongée des matériaux de plantation, ni rayons directs d'un soleil trop chaud, ni courants d'air accentués. Ces données préliminaires sont devenues banales et nous ne les reproduirions pas ici si elles n'étaient absolument indispensables et le plus souvent inconnues, nous l'avons constaté, chez beaucoup de commençants. Avec leur aide, l'amateur est en possession d'une certaine théorie et d'une base pour son système de culture, puis, comprenant l'obligation de trois serres pour la culture générale des Orchidées, correspondant aux trois milieux d'où on les exporte, il saura choisir ses plantes, suivant son genre préféré, et ne mettra pas un Vanda avec un Odontoglossum ou un Aerides avec un Sobralia. Mais l'étude la plus sérieuse reste à faire ; il s'agit à présent d'entrer dans la pratique. Pour cela, notre ami se rendra chez un horticulteur renommé pour ses bonnes cultures d'Orchidées. (Il n'y en a pas un très grand nombre et il faut savoir le bien choisir.) Il y sera certainement bien reçu et obtiendra toutes les explica- tions demandées. Là il verra comment on se conforme aux règles données, les résultats, tous les moyens employés, etc. Mais de quelle façon se fera cette visite ? Sur quoi porteront les investigations du visiteur? Voilà pour celui-ci deux questions importantes. D'abord il examinera la mise en pots, le drainage, les matériaux de plantation, de quoi ils se composent. Ce sera la première leçon. Puis, il s'informera du degré de température nécessaire, pour le genre de culture choisi et passera ensuite aux arrosements : Quelle est la quantité d'humidité nécessaire 1° dans l'atmosphère, 2° dans les matériaux de plantation ? Comment l'obtient-on ? D'ordinaire, on s'informe du nombre d'arrosements par jour, par semaine, mais cela ne suffit pas; nous dirons pourquoi. Le visiteur demandera ensuite quand il faut ouvrir les châssis. Quel est le degré d'ouverture? Quand faut-il ombrer? A quelles heures du jour? A quelles époques de l'année? Et surtout, enfin, comment reconnaît-on le moment propice pour appliquer toutes ces choses ? Ces questions doivent se faire, mais il faii>t tenir plus compte des résultats obtenus par les moyens indiqués, que des moyens eux-mêmes. Ces résultats doivent 15 NOVEMBRE 1890 265 être examinés avec un soin extrême, pendant la visite. Ceci est d'une impor- tance capitale, car c'est surtout sur cet examen qu'il faut se baser. On observera donc l'état des plantes. Quel degré d'humidité leur est-il donné au moment de la visite ? De combien est-il modifié avant ou après l'arrose- ment ? Quels sont les signes qui appellent celui-ci, qui indiquent la sécheresse atmosphérique ? On se rendra compte non-seulement des ouvertures, mais surtout de la quantité d'air à introduire, suivant la température extérieure, la force du vent et sa direction, l'époque de l'année. Quant aux ombrages, ils sont réglés par la chaleur du soleil et ses effets, que l'on reconnaît au toucher des feuilles. En un mot il s'agit, après avoir écoute ce qu'il faut faire, d'apprendre, par l'examen, comment on fait. Les visites chez l'horticulteur peuvent se renouveler, on aura toujours soin de choisir un établissement en renom, d'y demander le maître, ou le chef de culture et non le premier venu pris dans le personnel. Il faut bien se pénétrer de cette idée. La conduite d'une serre ne se règle pas automatiquement, avec la ponctuahté d'une horloge. Les conditions dif- fèrent sans cesse : telle serre est humide par nature et sera peu mouillée, telle autre est sèche et sera saturée d'eau; l'exposition de l'Est réclame la couver- ture à une heure plus matinale que l'exposition du Midi ; les saisons changent et la culture d'été ne ressemble en rien à la culture d'hiver, etc. Voilà pourquoi le cultivateur doit se faire une éducation spéciale, dans laquelle entreront à la fois la théorie, la pratique, l'observation et l'intelli- gence. Cette éducation est d'ailleurs à la portée de tous. . Lorsqu'elle est acquise, comme nous venons de le dire, l'amateur novice doit choisir le genre de plantes qu'il désire cultiver et commencer à marcher seul. Donnons lui ici un important conseil, en lui recommandant une exces- sive prudence. Presque tous les commençants tombent dans l'excès, ils donnent ainsi trop de chaleur ou trop d'air, mais surtout trop d'arrosements. Ce dernier défaut est surtout celui dont ils ne peuvent se défendre et leur fait perdre beaucoup de plantes. Les Orchidées redoutent l'humidité exagérée, surtout l'hiver, et sous ce rapport le Cattleya exige particulièrement une attention scrupuleuse pendant son repos; son compost doit être tenu moite, mais non mouillé, par des arro- sements superficiels; ses racines du fond vivent très bien, pendant la période hivernale, dans un miheu presque sec. Si après l'hiver quelques bulbes sont ridés, on ne perd du moins pas la plante, et plus tard, quand l'expérience sera 266 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES venue, on sera plus hardi dans le traitement. N'oublions pas non plus que l'Orchidée demande des soins suivis; toute négligence lui est bientôt fatale. En agissant ainsi on s'évite bien des mécomptes. S'il en arrive quelques uns, on examine soigneusement ses procédés de culture et ses plantes et l'on reconnaît souvent, de soi-même, la cause du mal. Au besoin on a de nouveau recours à l'horticulteur initiateur. Quant aux différents systèmes préconisés, aux récits d'expériences, l'ama- teur novice n'en tiendra aucun compte, s'ils ne proviennent de personnes pra- tiquant la culture aujourd'hui adoptée et pouvant montrer des collections en parfait état. Un essai isolé ne prouve rien, et les expériences doivent être abandonnées à ceux qui peuvent perdre impunément quelques plantes pour augmenter leurs connaissances. Pour les systèmes recommandés, nous dirons que la culture des Orchidées est aujourd'hui bien connue. Dans presque tous les grands établissements, on la pratique sur un mode uniforme, adoptée après des études expérimentales longues et concluantes, et il suffit d'en voir les résultats pour se convaincre qu'elle se fait d'après les principes de la vraie science ; on ne peut donc trouver de meilleur modèle. Quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, ceux qui conseillent de s'en écarter sont dans le faux. Il suffit de visiter leurs cultures pour s'en convaincre. Tels sont les quelques avis que nous pouvons, après expériences, donner aux débutants. Nous serons trop heureux s'ils peuvent servir à quelques-uns. Comte DE BousiEs. LE 22^ MEETING DE « L'ORCHIDÉENNE » a eu lieu, le g novembre, avec un très vif succès. Les principaux amateurs belges, notamment MM. G. Warocqué, président de L'Orchidéenne, comte de Bousies, Van Imschoot, g. Miteau, Moens, Wallaert, D'' Van Cauwelaert, D"" Capart, M"^ O. Block, y ont apporté des lots splendides et se sont encore surpassés. Le Cattleya Warocqueana a remporté de nouveaux triomphes, et les quatre variétés de cette magnifique espèce qu'exposait M. Linden ont obtenu quatre diplômes d'honneur de i'^ classe. Nous reviendrons, dans notre prochain numéro, sur cette réunion de L'Or- chidéenne, qui est du meilleur augure pour cet hiver. 15 NOVEMBRE 189O 267 l'hybridation des orchidées L'hybridation offre un intérêt particulier dans la famille orchidéenne, où la fécondation naturelle fait défaut et où la reproduction par division est elle-même très limitée. C'est une façon charmante de s'intéresser à ses plantes que de les inventer soi-même, de les créer, de les voir naître, grandir et enfin fleurir, ce qui représente plusieurs années d'espérance, c'est-à-dire de bonheur ; et par- fois on obtient ainsi des acquisitions merveilleuses. Toutefois l'éducation de ces élèves demande des soins si longs et si délicats que bien des personnes reculent devant un tel effort ou y échouent. Nous nous proposons de donner à ceux que l'hybridation pourrait tenter quelques indications sur la façon dont elle s'opère ; après avoir traité de la fécondation même et de l'éducation des semis, nous consacrerons quelques notes aux cas particuliers formant exceptions, ainsi qu'à l'examen détaillé de la structure des fleurs et des organes de la reproduction dans les divers genres. Le choix même des sujets à employer réclame quelques observations spéciales, que nous développerons ultérieurement; il en est une cependant, dont l'importance est telle que nous devons la mentionner avant d'aller plus loin, c'est qu'on ne peut opérer qu'avec des espèces ou variétés (ou des hybrides) du même genre, ou de genres extrêmement rapprochés. Ainsi l'on peut faire un croisement entre Cattleya et Laelia, ces deux genres n'étant séparés que par une différence presque invisible; les Phajus et les Calanthe, ceux-ci et les Limatodes, les Sophronitis et les Epidendrum, les Cypripedium et les Seleni- pedium pourront être fécondés respectivement les uns par les autres ; mais il serait impossible d'opérer l'hybridation d'un Cattleya avec un Cypripedium, ou d'un Dendrobium avec un Vanda. Les mêmes motifs produisent dans le règne animal les mêmes impossibilités. Ceci dit, passons à l'opération mécanique de la fécondation. Les organes de la reproduction, dans les Orchidées, sont faciles à trouver et bien recon- naissables. Nous ne nous étendrons pas ici sur les particularités qu'ils présentent dans telle ou telle espèce. Il suffit de savoir qu'au lieu d'être séparés comme dans les autres familles, où les étamines, portant le pollen, ou poussière fécon- 268 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES dante, sont distinctes des pistils où se trouvent les stigmates qui doivent le recevoir, les deux organes mâle et femelle se trouvent réunis sur le corps allongé et charnu placé au centre de la fleur et nommé colonne ou gynostème. Le pollen, au lieu d'être à l'état de poussière, est aggloméré en petites masses solides, de couleur jaune, de nombre variable, qu'on appelle les pollinies. Elles se trouvent à l'extrémité de la colonne, un peu en dessus, et sont recouvertes d'une sorte de capuchon, qui tombe au moindre frottement. Quant à l'organe femelle, c'est-à-dire au stigmate, il se trouve placé à peu de distance au dessous des pollinies; c'est une surface légèrement creusée, qui secrète une matière transparente et visqueuse. Notons que les Catasetum, et peut-être quelques autres genres, font exception à ces règles de structure et produisent des fleurs mâles et des fleurs femelles. Cette matière est d'ailleurs très obscure encore aujourd'hui ; on y trouverait assurément la cause de bien des faits de dimorphisme et de bien des cas de stérilités restés inexpliqués jusqu'ici. Quoi qu'il en soit, on comprend aisément que la fécondation naturelle est impossible dans les Orchidées. La nature semble n'avoir rapproché les deux organes que pour mieux les séparer. Les pollinies sont cachées par un capuchon, et placées à la même hauteur ou plus bas que le stigmate ; si même un choc accidentel les fait tomber, elles ne peuvent tomber sur lui. L'opération de la fécondation artificielle est très simple. On recueille, avec un pinceau ou un morceau de bois effilé, le pollen de la fleur qu'on a choisie comme mâle et on le dépose sur le stigmate de l'autre. Le pollen de plusieurs espèces, notamment de la plupart des Cypripedium, est de consistance visqueuse et s'enlève très aisément; le stigmate étant d'ailleurs constamment lubrifié d'une substance gluante, les pollinies y resteront fixées sans peine. En même temps qu'on les dépose sur le stigmate de la fleur choisie, on peut enlever ses pollinies, afin d'être certain qu'elles ne viendront pas en contact à leur tour avec l'organe femelle ; mais ce soin est à peu près superflu, puisque l'auto-fécondation ne peut se produire sans le concours des insectes ou de l'homme; il est vrai qu'au bout de quelques jours la fleur se fane et s'affaisse, et qu'alors le contact peut se produire ; mais à ce moment il est trop tard pour qu'il ait des inconvénients, car la superfétation n'est plus possible. Nous estimons donc inutile de déplacer les pollinies, d'autant plus qu'en les enlevant on s'expo- serait à les secouer et à amener soi-même le résultat qu'on se propose d'éviter. On n'est pas exactement renseigné sur la structure du pollen et du stigmate, 15 NOVEMBRE 1890 269 et cette ignorance entrave évidemment pour beaucoup les travaux des nova- teurs, qui se voient forcés d'opérer un peu à l'aventure. Ainsi, il est certain que les organes mâle et femelle doivent être arrivés à leur complet développe- ment pour que la fécondation réussisse bien, et le moment propice est difficile à discerner. On peut cependant poser en principe que le pollen devra être pris deux ou trois jours après l'épanouissement de la fleur, ou même d'une semaine pour les espèces dont la fleur a une très-longue durée. De plus, on a remarqué fréquemment qu'il est préférable d'opérer par un temps clair et chaud, et vers le milieu de la journée. Lorsque le pollen est déposé sur le stigmate, il se produit diverses actions encore mal expliquées ; il est très probable que le liquide dont l'organe femelle est enduit exerce sur le pollen une stimulation particulière qui lui fait atteindre son complet développement et un état d'activité parfaite ; d'autre part, la pré- sence du pollen produit une excitation mécanique des tissus du stigmate et de l'ovaire, indépendante de ses propriétés fécondantes par rapport à ce dernier. Il arrive, en effet, assez fréquemment que l'ovaire se gonfle et forme une cosse qui atteint toute sa croissance et mûrit, sans que la fécondation ait eu lieu; lorsqu'on ouvre l'enveloppe on la trouve complètement vide de graines. Dans les conditions normales, la fécondation réussit généralement; elle se manifeste au bout de quelques jours par un léger affaissement de la colonne, puis des segments; le rostellum se gonfle peu à peu; enfin la fleur se flétrit et tombe; toutefois elle persiste fort longtemps dans quelques espèces. Elle s'épaissit alors, se raccornit et se dessèche en prenant une couleur brunâtre. Il reste à attendre que la graine se forme et mûrisse; cette attente peut être de très longue durée, parfois douze, quinze et jusqu'à dix-huit mois. Lorsqu'enfin la capsule est tout à fait sèche et s'entrouvre sous la pression de la main, on la détache de la tige, on recueille la graine et on la sème immé- diatement; il ne sera pas inutile, cependant, d'examiner au préalable si elle est en état de produire. La floraison même, et à plus forte raison la fructification, semblent être souvent des efforts un peu excessifs pour les forces des Orchidées de nos serres; c'est ainsi que s'explique, notamment, le temps très long qu'exigent les graines pour se former. Aussi n'est-il pas surprenant qu'un grand nombre d'entre elles avortent; Darwin écrivait qu'il en avait trouvé à peine une bonne sur les milliers que contient une capsule. (A suivre.) 270 LE JOURNAL DES ORCHIDEES LES ORCHIDEES CHEZ ELLES I. — Les Vanda Batemanni & V. Lindeni. Les espèces, au nombre de trente-cinq à quarante, dont se compose le splendide genre Vanda, se trouvent répandues dans l'Asie tropicale, jusqu'à cette limite formée par la chaîne géante de l'Himalaya, où ne se rencontrent plus que les Dendrobium et quelques genres de climat plus tempéré, et dans l'archipel malais. Ces régions privilégiées méritent une mention spéciale dans la géographie de l'orchidophile pour l'abondance et l'éclat tout particulier des espèces qui en sont originaires. Les nombreux groupes d'îles qui composent la Malaisie présentent un vaste champ aux explorateurs botaniques. Malheureusement un grand nombre de ces îles sont entourées de bancs de corail blanc qui en rendent l'accès très difficile. Lorsque je fis l'exploration de cet archipel, je m'efforçais en général de passer le plus près possible des bancs de corail et je cherchais à découvrir ce que contenait chaque île à l'aide de mes jumelles de voyage, surtout lors- qu'elle était trop petite pour y entreprendre une descente, ce qui, comme je le disais , est toujours fort difficile. Ce fut de cette manière que je fis la rencontre du Vanda Batemanni. Il crois- sait, presqu'à fleur d'eau à la marée haute, sur les rochers qui affleurent fré- quemment à une certaine distance dans la mer. Dans la petite île où je le vis pour la première fois , il se trouvait en grande quantité et en beaux spécimens très droits. Les plus belles plantes étaient celles qui croissaient contre les arbrisseaux et sur les rochers isolés ; j'en vis plusieurs qui atteignaient plus de deux mètres, et portaient, de chaque côté, de quatre à huit hampes florales desséchées. Parmi les Vanda, j'aperçus un certain nombre d'autres Orchidées; aucune de eelles-ci n'était en fleurs, de telle sorte que je ne pus en déterminer le genre; toutefois, une d'entre elles me laissa un vif souvenir, ce fut le Bidbo- phyllum grandiflorum. Il recouvrait entièrement de ses fleurs un petit arbris- seau, et faisait, à quelque distance, le plus remarquable effet. 15 NOVEMBRE 189O 27 1 Le Vanda Lindeni, que je découvris dans une des îles de cette région, croît d'une tout autre façon. Il se rencontre presque toujours sur les branches mortes des grands arbres, à la lisière des petites forêts ou sur les arbres abattus au bord des rivières ou des ruisseaux, mais toujours à une certaine distance du sol. Cette remarquable espèce apparaît par touffes de 50 à 200 tiges, et même davantage. La récolte en est très difficile, car les fourmis rouges, un des fléaux de ces beaux pays, recherchent toujours ces touffes pour y établir leur nid. Les indigènes ont une grande frayeur de leur morsure, qui produit de fortes ampoules persistant souvent plusieurs jours; aussi se décident-ils difficilement à grimper sur les arbres pour arracher les plantes. Pour les recueiUir, je fus obligé d'employer un autre moyen; j'attachai plu- sieurs bambous bout à bout, et je fixai un crochet à l'extrémité de la longue perche ainsi obtenue; par ce procédé je parvins à détacher quelques lambeaux de touffes. Une fois les plantes amenées à terre, nous les traînions en toute hâte jusqu'à l'eau, où nous les baignions pour les débarrasser des terribles hôtes dont elles étaient souvent recouvertes. La floraison du Vanda Lindeni est extrêmement abondante. Je vis des touffes où il y avait certes plus de mille hampes florales, la plupart d'entre elles ayant de vingt à vingt-cinq fleurs chacune. Malheureusement les spéci- mens de cette merveilleuse Orchidée que je parvins à ramener vivants en Europe ne donnent qu'une idée très incomplète de ce que la plante est à l'état naturel, tant au point de vue du développement des sujets qu'au point de vue de la floraison. Auguste Linden. LES ORCHIDÉES ET l'eNGRAIS Beaucoup de cultivateurs d'Orchidées, surtout dans ces dernières années, ont adopté l'usage des engrais, et beaucoup, il faut bien le dire, en ont obtenu de mauvais résultats. J'ai eu l'occasion de recueillir les doléances de plusieurs d'entre eux, et je crois qu'il est utile de signaler les graves inconvénients de ce procédé. Les expériences qui ont été faites dans ce sens depuis 1885 ont abouti d'abord à des succès éclatants : floraisons merveilleuses, développement 272 LE JOURNAL DES ORCHIDEES extraordinaire des pousses, etc. Cette fécondité s'est à peu près maintenue la seconde année; mais la troisième, les plantes ont décliné, fleuri à peine, et donné des signes d'épuisement; la quatrième année, elles sont mortes à peu près toutes. Alors les personnes qui avaient adopté l'engrais sur la foi des premiers résultats se sont demandées avec stupeur si c'était bien la même cause qui avait produit une telle fertilité et un pareil désastre. Il n'est pas douteux, en effet, que la ruine prématurée était la conséquence même du magnifique essor qui l'avait précédée ; on s'expliquera aisément ces effets opposés, en examinant la façon dont agissent les engrais. Quand on cultive des plantes de pleine terre, on doit se préoccuper de restituer au sol les éléments nutritifs dont il se dépouille à la longue. C'est ce qui a donné lieu à la culture intensive et à l'usage des engrais végétaux ou chimiques. Mais doit-on agir de même avec les Orchidées? Je ne le crois pas. Il y a lieu de tenir compte d'une différence considérable dans la nutrition des unes et des autres. Les Orchidées en effet, sont en général épiphytes; le compost ne leur fournit par lui-même aucun ahment; leurs racines sont aériennes, et leur nourriture paraît se composer uniquement de gaz et d'eau. Il n'est donc pas besoin, en ce qui les concerne, de suppléer aux pertes du compost; les seuls éléments que l'engrais leur fournit sont des éléments gazeux, de l'ammoniaque surtout, qui ne peuvent pas, de quelque façon qu'on les administre, s'accu- muler en réserve dans le compost, mais qui sont uniquement destinés à être absorbés directement par la plante. Or ces gaz ne constituent pas pour elle une nourriture au sens propre du mot; car alors elle n'absorberait que le nécessaire, et continuerait de vivre comme par le passé. Ce sont des excitants, ainsi que le prouvent ces floraisons extra- ordinaires et ces croissances exagérées. Qu'arrive-t-il donc lorsqu'on emploie ce traitement ? la plante ainsi stimulée commence par montrer une activité extrême; mais sa nature ne lui permet pas de la maintenir, et elle faiblit et meurt épuisée par cet effort excessif, comme meurt un alcoolique ou un morphinomane. L'excitant, en effet, ne crée pas en elle des forces nouvelles; il lui fait seule- ment dépenser en un an ou deux toutes celles qu'elle possédait. Ainsi les res- sources qui devaient être employées lentement, graduellement, en quatre ou cinq années sont usées brusquement trois fois plus vite; il ne lui reste plus la force de vivre. 15 NOVEMBRE i8go 273 Voilà quelle est la cause de ces catastrophes qui ont causé tant de déceptions à beaucoup d'amateurs. On ne peut pas forcer la nature; les végétations excep- tionnelles, surnaturelles ne s'obtiennent qu'aux dépens des années suivantes. Chaque année de splendeur en coûte deux au moins de langueur et d'épuise- ment; et lorsqu'une plante est soumise deux ou trois années de suite à ce régime, elle meurt de cet effort même. Peut-être, cependant, la théorie de l'engrais ou excitant chimique avait elle, à l'origine, pris son fondement dans une observation exacte. Il est possible, en effet, que l'air que reçoivent les Orchidées dans leur pays natal, ait une compo- sition un peu différente de celui qu'elles respirent de nos climats; mais cette différence est certainement très faible et la faculté d'acclimatation de ces plantes est telle, qu'elles paraissent s'accommoder très suffisamment de nos serres. Il n'y a donc pas de nécessité bien démontrée de se donner tant de peine ; et en revanche il est très imprudent de prétendre manipuler l'air et le droguer sans avoir déterminé par des analyses précises le dosage des éléments qui doivent y être renfermés. On arrive toujours à dépasser la mesure. La première cause de ses erreurs, il faut bien le reconnaître, c'est sans doute l'inexpérience des jardiniers, que signalait justement le Journal des Orchidées dans un de ses derniers numéros. La chimie, la botanique même leur restent un peu étrangères, parce que le temps leur manque pour faire une éducation complète, et ils se laissent peut-être trop vite émerveiller par les miracles qu'on leur montre sous une étiquette scientifique. La science a réalisé bien des progrès, elle a bien transformé l'univers, surtout depuis un siècle, et il n'est guère permis de condamner à l'avance un système quelconque en le déclarant invraisemblable; néanmoins je crois qu'on peut sans crainte adopter les conclusions suivantes, sous forme de conseils aux jardiniers : 1° Il ne faut pas trop croire aux prodiges, ni espérer de faire gagner à une plante trois années en une seule. Les hommes les plus habiles peuvent tout, comme on dit en Angleterre, sauf de changer un homme en femme. 2° Quand on vous recommandera un nouveau système, soit d'engrais, soit de culture, essayez-le consciencieusement sur une plante ou sur dix plantes ; mais ne vous bornez pas à une seule année; attendez deux et trois ans, et ne changez pas sans des raisons sérieuses les pratiques qui vous ont donné de bons résultats jusque-là. (A suivre.) Comte DE MORAN, 274 ^"^ JOURNAL DES ORCHIDEES HYPNOTISATION J'étais bien à Bruxelles , et cependant je me trouvais dans une forêt tropi- cale. Des Palmiers lançaient leurs tiges jusqu'au ciel; les frondes gigantesques des fougères retombaient vers le sol, mon pied foulait les mousses et les lyco- podes et je parcourais le sentier sinueux. Tout à coup se dressa un majestueux Livistona Sieboldiana , étalant l'éven- tail de ses feuilles, garnies de longs filaments. Les cicatrices de son tronc marquaient son âge. Ce devait être le patriarche de la forêt, celui au pied duquel les indigènes, faisant circuler le calumet de paix, tiennent leurs pala- bres. Ce n'était plus de mousses et de lycopodes que le sol était couvert. Il était émaillé des tons les plus vifs et les plus riches: des Sonerilas, des Adiantum et des Fittonia étalaient les teintes bigarrées de leur feuillage , au travers duquel circulaient vagabondes, les branches d'Oncidium incurvum et d'Odontoglossum grande; et comme un cortège de courtisans, richement parés, se dressaient les hampes de fleurs fantastiques. Ici, le Cypripedium ouvrait ses petits sabots, comme s'il attendait, pour les chausser, les fées, ses chentes; un autre recroquevillait, comme un hussard autrichien, sa longue moustache blonde; plus loin le Cattleya aurea faisait miroiter l'or de ses labelles, ou le Masdevallia Lindeni piquait dans le feuillage un point rouge, comme l'étincelle d'un brasier ; ou la hampe de VOdontoglossum crispum se dressait gracieusement avec sa moisson de fleurs blanches, tachetées de fines maculatures, comme si le créateur avait voulu aviver davantage l'ivoire de ses pétales. Et puis, c'était, sur le tronc même de l'arbre vénérable, toute la famille des épiphytes; à travers les branches partaient, comme des fusées, les gerbes des Oncidium Forbesi ou des O.flabellulatum, jaunes et transparentes comme l'ambre, ou brunes comme le teint d'une marquise Andalouse, ou blanches comme la neige fraîche éclose, ou roses comme la joue d'une jeune fiancée. Et autour de l'arbre sous la fine découpure des Phœnix, à travers la lumière tamisée par leur frondaison, comme de graves magistrats revêtus de la pourpre, tout un conciliabule de Cattleya Warocqueana! 15 NOVEMBRE 189O 275 Toutes ces plantes me regardaient, curieuses et étonnées de voir un étranger violer leurs retraites mystérieuses. Étais-je venu troubler une céré- monie de leur culte ? Au milieu de cette solitude — si peuplée cependant, — j'étais pris d'émo- tion, la tête alourdie par les parfums qui s'échappaient de toutes les corolles. Je voulais fuir et me sentais cloué au sol; je voulais appeler, au risque de voir arriver, à travers la forêt, un cannibale, vêtu de plumes d'oiseaux. Dieu soit loué ! le voilà ! C'était M. Linden qui venait me faire les honneurs de son exhibition des Cattleya Waroqiieana, dans le pavillon central de L'Horticulture Interna- tionale. G. JORIS. TRAVAUX DE LA SECONDE QUINZAINE DE NOVEMBRE Serre froide. — Les Odontoglossum grande, 0. Rossi majus, 0. hictonense, 0. Roezli, et divers 0. crispum, Oncidium Forbesi, O. Marshalliamim etc., viennent d'entrer en fleurs, et la serre des Orchidées froides garde encore un éclat incomparable. Les Odontoglossum en général poussent mieux l'hiver que l'été ; ils devront donc recevoir des arrosages assez copieux pendant cette saison pour entre- tenir cette végétation si active, et fournir les sucs abondants dont se gonflent les bulbes charnus. Ce serait affaibhr les plantes que de les mettre en repos forcé actuellement; il vaudrait mieux, à notre avis, les faire reposer pendant un ou deux mois de l'été; ce système produit des résultats notablement supé- rieurs à ceux obtenus par l'ancienne méthode. C'est une particularité de la culture des Odontoglossum qu'on a peu observée jusqu'ici ; nous y reviendrons prochainement dans un article spécial. UOncidmm tigrinum, qui réussit parfaitement dans la serre froide, sera tenu sec à partir de la fin de la floraison jusqu'à l'apparition des nouvelles pousses, c'est-à-dire jusqu'au mois de Mars. Serre tempérée. — Les Cattleya fleurissant à cette époque de l'année sont rares, et par cete raison seule assez recherchés. C'est ce qui donne un prix inestimable aux nouveaux Cattleya Warocqneana, qui sont actuellement épa- 276 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES nouis et portent encore une foule de boutons promettant une moisson splen- dide jusqu'au mois de Janvier. Le classement des diverses variétés ne peut pas encore être opéré; ce n'est d'ailleurs que leur première floraison; mais c'est assurément une des espèces les plus éclatantes du genre entier. Les C. Bowringiana, très gracieux, mais à fleurs de très petite taille, C. Harrisoni, C. gramdosa, C. Loddigesi sont à peu près les seules espèces restant actuellement en fleurs. Les espèces à longs bulbes presque cylindriques sont parfois un peu difficiles à cultiver; mais elles prospéreront parfaitement dans un compost très humide. Serre chaude. — Parmi les plantes en fleurs ici, il convient de citer le Calanthe Veitchi, d'une extrême élégance, le Pliaius tuberculosus , qui réclame une humidité modérée pendant tout l'hiver, plusieurs Angraecum, et des Cypripedium parmi lesquels l'un des plus beaux est le C. Spicerianum, aux formes si parfaites et si curieuses, avec le sépale dorsal blanc taché de vert à la base, et gracieusement replié de part et d'autre de la nervure médiane. Les Vanda Hookeri et V. teres, qui ont terminé leurs pousses, suspendus auprès du vitrage, peuvent être maintenant placés dans une partie un peu plus fraîche et peu à peu mis en repos. Quant aux Angraecum, ils réclament beaucoup de chaleur humide ; on devra veiller aussi à les préserver des atta- ques des insectes. Beaucoup de Dendrodium devront passer l'hiver dans un état de sécheresse presque complet, ce sont la plupart de ceux qui perdent leurs feuilles, et notam- ment les D. Wardianum, D. crassinode, D. nobile, D. Falconeri etc. Les D. den- siflorum, D. thyrsiflorum, D. Farmeri et autres espèces vivaces peuvent être actuellement transportés, après la fin de leur pousse, dans la serre tempérée. Ils fleuriront mieux dans ces conditions, pourvu que leur compost soit tenu presque sec. Toutefois ce n'est qu'après la fin de leur pousse; ceux qui ne l'auraient pas encore complètement mûrie devront recevoir beaucoup de chaleur et d'humidité, particulièrement les D. Bensoniae, D. Devonianum, ainsi que le beau D. Dalhousieamun, dont la Lindenia donnait dernièrement une excellente reproduction. Il en est de même de VEpidendrum bicornuttim, belle espèce qui a été long- temps un peu méconnue et qui doit figurer dans toutes les collections de choix. U Angraecum sesquipedale forme actuellement ses boutons, et va épanouir bientôt ses magnifiques fleurs. C'est un des plus précieux ornements de la serre chaude en cette saison. SOCIÉTÉ ANONYME L'HORTICOLTORE lITERilTlOMLE PARC LÉOPOLD A BRUXELLES Adresse lélégraphique : LINDElMA, Bruxelles CATTLEYA WAROGÛUEANA ROLFE a Le plus beau des CatUeya à floraison hivernale » ^:^^ PLUSIEURS VARIÉTÉS MAGNIFIQUES DÉJÀ RÉVÉLÉES 8 Diplômes d'Honneur de 1" Classe aux Meetings de « L'Orchidéenne » (12 octobre et 9 novembre 1890) 2 Certificats de 1" Classe et la « Silver Flora Medal » aux Meetings de la Société royale d'Horticulture de Londres (14 et 28 octobre 1890) Les prix de ce merveilleux Cattleya sont actuellement fixés comme suit : i Bonne plante 75 francs PLA]MLl!5 ] 3 Bonnes plantes 200 » 100 à 200 » 260 à 500 » n'ayant pas fleuri I f""/" "'"' f"-"/ ■ •' * 3 Plantes plus fortes Spécimens, Plantes en boutons, en fleurs ou variété extra Prix et détails par correspondance. CATTLEYA LABIATA AUTUMNALIS EN FLEURS 180 à 260 francs, suivant force. L HorticuHure Internationale DENDROBIUM PHALAENOPSIS Fitz « D. STÂTTERIANUM » de SÂNDER (de l'Australie) Le Dendrobium Phalaenopsis est une des plus admirables espèces du genre. Il se rapproche des D. bigibbum et D. Macfarlanei, mais il leur est supérieur par la grandeur et l'éclat des fleurs. Celle-ci ont de sept à neuf centi- mètres de diamètre et sont mauve pourpré, plus foncées sur les bords des segments. Le labelle est d'un beau rouge pourpré sombre, avec le lobe antérieur d'une teinte plus pâle, parsemé de veines foncées. Le D. Phalaenopsis fleurit au mois de septembre et se couvre d'élégantes grappes portant chacune une quinzaine de fleurs du plus éclatant coloris. C'est assuré- ment une des plus belles Orchidées connues et une des plus recherchées en Europe où elle n'avait été introduite jusqu'ici qu'en très petites quantités. Les plantes établies sont excessivement rares. PLANTES D'IMPORTATION arrivées dans les meilleures conditions La plante 20 à 50 francs Les frais plantes 50 à 120 » DENDROBIUM BIGIBBUM Lindl. (de l'Australie) Voici comment cette belle Orchidée est appréciée dans VOrcIiid Album de Warner et Williams : « Le D. bigibbum appartient à l'un des genres les plus magnifiques et les « plus populaires, l'un des plus éclatants et des plus beaux de toute la famille orchi- « déenne; c'est une espèce d'un caractère remarquablement beau et splendide — Ses « fleurs se conservent en perfection pendant un temps considérable. » Cette superbe plante produit de longs racèmes de grandes fleurs d'une riche cou- leur rose pourpre. C'est un des plus précieux ornements de la serre des Orchidées Indiennes. « PLANTES D'IMPORTATION arrivées dans les meilleures conditions La plante 10 à 20 francs Les (rois plantes 25 à 50 » g^^ Ces plantes peuvent voyager facilement par colis postaux à peu de frais. Emballage contre le froid. 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Aganisia Iricolor, Calasetum discolor, Calaselum ligrinum. Cattleya aurea, Cattleya gultala var. leopardina. Callleya Lawrenceana, Cattleya Malouana, Cattleya niaxima var. Hrubyana. Cattleya nobilior var. Haguenyi, Cattleya Perei- valiana var. Reiclienhachi, Cattleya Trianae var. afba. Catt- leya Trianae var. Annae, Cleisostoma Guiberti, Cypripedium Driiryi, Cypripedium Lawrenceanum var. Hyeanum, Cypri- pedium cpnanîluim superbum, Cypripedium selligerum majus, Cypripedium tessellatum var. porphyreum, Deiidrobium Fal- coneri, Dendrobium stratiotes, Dendrobium thyrsitlorum. Epidciidrum paiiiculatum, Masdevallia Lindeni var. grandi- llora. Masdevallia Roezli. Oncidium Laiiceanum var. super- bum. Oiicidium Limminghei, Odontoglossum Alexandrae, Odoiiloglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum, Odontoglossum rubescens, Odontoglossum Ruckerianum, Odontoglossum vexillarium var. purpureum. Odontoglossum Wilekeanum albcns, Paphinia cristata var. Randi, Phalae- nopsis Sauderiana. Plialaenopsis Stuartiana var. punctulata, Resirepia antennilera. Selenipedium reticulatum. Spalho- olottis Augustorum. Trichocentrum ligrinum var. splendens, Tiichopilia suavis. Vanda Roxalli. VandaDennisoniana.Vanda Sauderiana var. labello viridi. Qmo Volumie Angraccum Ellisi, Anguloa Ruckeri var. média. Ansellia congoensis. Rollea pulvinaris, Brassia caudata. Calanthe Regnieri, Catasetum Bungerothi. Calasetum galeritum, Catt- leya gigas. Cattleya Kimballiana, Cattleya Mendcli. Cattleya Schilleriana var. Amaliana. Coelogyne pandurata, Cypripe- dium callosum, Cypripedium microchilum. Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkiiiense, Dendrobium bracteosum, Dendrobium inauditum. Epidendrum Randianum. Galeandra Devoniana var. Delphina. Galeandra llaveola, Laelia elegans var. Houttoana. Masdevallia Veitchi. Miltonia spectabilis var. lineala. Oneidium cucuUatum. Oncidium Jonesianum. Onci- dium Warscewiczi, Od.ontoglossum Alexandrae var. Cutse- mianum. Odontoglossum Coradinei granditlorum, Odonto- glossum grande, Odontoglossum Lucianianum. Odonto- glossum luteo-purpureum. Odontoglossum Roezli. Odonto- glossum Scliillerianum, Plialaenopsis amabilis, Phalaenopsis Luddemanniana. Plialaenopsis Sumatrana. Pillimna nobilis. Saccolabium giganleum var. illustre, Selenipedium caudalum giganteum, Selenipedium Sclirôderae var. s|ilendens. Spa- thoglottis plicata, Stanhopea ligrina, Triclioccntrum albo- purpureum var strialum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var. Lindeni, Zygopctalum rostratum. 3me Volume Aci'iilos Ficldingi, Acrantlios graiidillora, Acrides Houlle- liaiiiim. Agaiiisia cyaiiea. Angracciim F.illirostaeliys Sedeiii. Anguloa imilloia, Brassavola (•uciillala var. cuspidala. liollx)- pliylliim grandilldiMim. ("valasoUim Buiigcrollii var. aiirciim. Catasctum lîungcnillii var. Potlsiaiium. C.alasolum doci|)ien.s, C-alasctiiiii |Mil(linmi. Cattlcya (iil)c/.iao. Callleya laliiala var. autiimiialis, (lallloya virgiiialis. (llcisosloma cra.ssifolium. r.ypripcdium Art lui ri a nu m var. pallidiim. (',y|)iip(Mlium Can- iiarliaiiuni. Cypripcdium Curtisi. Cypripcdiiim Hairisiaiuim var. supcrhiim, (-ypripodium Loeanum, (^ypripedium Moensi- aniim, Cypripodium |)raeslans. Cypri|)cdium Van Houtlca- niim. Cypripodium viliosum. Cypripedium (Selcnipedium) Wallisi, Dcndrol)ium piirpiircum var. caiididulum, Dcndro- liiiim rutriCeriim. Dendrohium strchloceras var. Rossianum, lonopsis pauiculala var. niaxima, Masdevallia macrura, Masde- vallia spoclruni, Millonia spectabilis Moreliana, Oncidium (■lifir()|)li()rum. Oucidiiim papilio var. niajus, Oncidium Pha- lacuopsis. Odonloglossum citrosmum var. Dovansaycaiium, Odoiiloglossam crispum var. fasluosum. Odonloglussum cris- pum var.Trianae. Odonloglossum cuspidatum, Odonloglossum Harryaiuim. Odonloglossum odoralum var. baphicanlum , Odonloglossum Iriumphans, Odonloglossum Ui'o-Skinneri, l'aphinia Lindeniana, Papliinia Modiglianiana, Rodriguczia Hungerollii; Vanda supcrl)a. 4me Volume Aei'idcsquiuqucvulncrum. Angraccum scsquipcdale. Angu- loa Clowosi, Callleya cliouocnsis var. Miss Niisson, Callleya Mossiae var. Bousiesiana, Callleya Mossiae var. Warocqucana, Ciiiliopplalum pulchrum, Coelogyne cristala var. alba, Com- jiarellia l'alcala , Cypripedium Ijellalulum. Cypripedium Ellidltianum, Cypripedium Hariisianum var. polychromum, Cypripedium Maslersianum. Cypripedium Mileauanum, Den- diohium Bensoniae. Dcndrobium densillorum, Epidendrum nemorale. Laelia majalis. Leploles i)icolor, Lycaslc Skinneri var. alba, Masdevallia tovarensis, Millonia (Odonl.)XBleuana. Mesosjiinidium vulcanieuni, Nanodes Mcdusae, Odonloglos- sum Bleiebroderianum, Odonloglossum Cervantes! lilacinum, Oilonloglossum Gloncrianum, Odonloglossum Halli, Odonlo- f;lossum Pcscalorei var. Lindeni. Odonloglossum lalimacu- lalum. Odonloglossum radialum. Odonloglossum Rossi var. Momini, Odonloglossum Warocqueanum. Oncidium Forbesi maximum. Oncidium iridifolium, Oncidium macranlhum, Phaius grandil'olius. Polyslachia pubescens, Selcnipedium caudalum var. Alberlianum, Sophronitis grandillora, Thunia Marslialli, Vanda coerulca, Vanda tricolor, Warrea Lin- deniana. ^mc Volume Ada auranliaca, AeridesAuguslianum. Angraecumcilralum, Angraecura cburneum var. superbum, Bil'renaria Harrisoniae, Bolbophyllum Lobbi, (^alantlie Masuca, Calanlhe Vcilclii, Calasetum macrocai'pum var.chrysanlhum, Callleya Ti'ianae var. purpurata. Callleya Trianac var. M'"*" Marlin-Caluizac. Callleya Trianae var. pallida, Callleya Trianae var. sliiata, Callleya maxima va''. Malouana. (^-ymbidium Maslcrsi, Cypri- pedium barbalo-VeilcIiianum, Cypripedium nilens, Cypri- pedium orphanum. Dendi'obium crumenalum. Dendrobium infudibulum. Dendrobium Mirbclianum, Dendrobium Pax- toni. Dendrobium Wardianum var. Lowi, Epidendrum pris- matocarpuni, Epidendrum vilellinum, Gongora maculata, Houllelia Brocklehursliana, Laelia anceps var. Hyeana, Laelia elcgans, Lycasle coslala, Masdevallia ignea, Millonia Blunli var. Lubbersiana. Millonia vexillaria var. superba, Oncidium aurosum, Oncidium concolur, Oncidium Mars- liallianum, Oncidium sarcodes, Odonloglossum Boddaerlia- num. Odonloglossum Duvivierianum. Odonloglossum liasli- hibium, Odonloglossum maxilJare. Odonloglossum odoralum var. slrialum, Odonloglossum Schlesingerianum, Phalae- nopsis Scliillcriana. Rodriguezia refracla, Vanda Kimballiana, Zygopelalum inlermedium. Zygopclalum Jorisianuni. (jmc Voluiue (ciuq livraisons parues) Calanlhe veralrifolia. Calasetum Rodigasianum , Chysis aurea, Cirrhojiclalum Maslersianum. Coelogyne ocellata var. maxima. Coelogyne |)eltastes, Coryanlhes Bungeioliii, Cypri- pedium Fraseii. Cypripedium praeslans var. Kimballianum, Dendrobium Dalliousieauum , Dendrobium Dovonianum , Dendrobium Galliceanum , Masdevallia bella, Masdevallia Reichenbachiana, Maxillaria longisepala, Oncidium Krameri, Phaius Humbloli, Selenipedium grande, SclenipediumScdeni candidulum, Slanhopca oculala. Le priœ des volumes pmnis de la « LINDENIA « a été fixé comme suit : {'' Volume, 125 fr. ; 2""" Volume, 100 fr. ; 3'"'^ Volume, 75 fr. ; 4"^ Volume, 70 fr. ; 5'"^ Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS gme Volume (en cours de publication) : 60 francs ON PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE YOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMÉRO SPÉCIMEN : 6 FRANCS. SOMMAIRE DU 18"^^ NUMERO : {•âges Chronique orchidéenne mensuelle 277 Causerie sur les Orchidées. — YIII 280 L'Hybridation des Orchidées 283 Le 22"^*= meeting de « L'Orchidéenne » 286 Les Orchidées et l'engrais 288 Tempéi'ature des serres 289 Travaux de la première quinzaine de décembre 291 Petite correspondance 292 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A BRUXELLES Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BUYSSON, auteur de l'Orchidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas, SECRÉTARIAT ; 100. RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique ; Secrétaire : M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M, J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Le prochain MEETING ou EXPOSITION MENSUELLE de belles et rares Orchidées aura lieu les Dimanche et Lundi 14 et 15 Décembre procbain, dans le pavillon central de UHoriicullure Inlernalionale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE « L'ORCHIDÉENNE » pour l'année 1890-1891 sont MiM. comte A. de Bousies, Jules Hye, F. Kegeljan, A. Lallemand, D. Massange DE Louvrex, g. Miteau, j. Moens, Ém. Rodigas^ D'" Van Cauwelaert, A. van Imschoot, E. Wallaert et A. Wingqz. l" DÉCEMBRE 1890 277 CHRONIQUE ORCHIDÉENNE MENSUELLE M. LE COMTE DU BUYSSON nous informe qu'il avait dans ses serres, à la fin du mois dernier, entre autres plantes de choix, un Laelia Perrini portant quatorze fleurs sur cinq tiges et un Cypripedium selligerum d'une beauté excep- tionnelle ; ce dernier produit régulièrement deux fleurs sur chaque tige, et ses fleurs sont d'un coloris remarquablement brillant. Le sépale dorsal est d'un blanc pur, strié de pourpre noir, avec une légère teinte de vert à l'onglet ; les pétales, très longs et bien retombants, sont brun pourpré, parsemés de stries plus foncées, et couverts de nombreuses verrues noires. * * * LES SUPPORTS A COLONNETTE en terre cuite dont nous avons eu l'occasion de signaler les avantages aux lecteurs du jfournal des Orchidées viennent de recevoir une apphcation qui nous paraît destinée à un grand succès; M. E. André, de Cousances-aux-Forges (Meuse), en a fabriqué un modèle en fonte inoxydable, très léger, pouvant également contenir de l'eau dans la soucoupe inférieure, et qui rendra sans doute de grands services. Les amateurs surtout trouveront avantage à se servir de ce support, beaucoup plus durable que ceux employés jusqu'ici. Son prix est d'ailleurs des plus modiques ; il est fixé àfr.0,50 la pièce, ou fr. 0,45, pris en grandes quantités. * UNE PETITE SERRE suffit à contenir beaucoup de belles choses quand son propriétaire est un amateur passionné d'Orchidées. C'est ce que disait récemment un journal anglais, qui citait l'exemple suivant : une petite serre de 4 mètres de long sur 2^75 de large contenait vingt-quatre Cattleya en fleurs, quatorze Odontoglossum, six Oncidium, huit Epidendrum et deux Laeha, tous munis de belles tiges florales. Le journal ajoutait comme commentaire, avec beaucoup d'à-propos, selon nous, un proverbe anglais qui a son équivalent en français, et sans doute dans toutes les langues : « Vouloir, c'est pouvoir. » 278 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES LAELIA SCHRÔDERI DELICATA. — Voici dans quels termes M. James O'Brien apprécie, dans le Gardeners' Chronicle du 18 octobre dernier, cette magnifique Orchidée, qui a fleuri récemment : « M. Lucien Linden nous adresse une inflorescence magnifique, composée « de cinq fleurs, d'une variété du Laelia Schrôderi qui peut être désignée du « nom ci-dessus. Elle appartient au groupe des L. purpurata. « Les fleurs de cette superbe variété ont plus de quinze centimètres de « diamètre; les sépales et pétales sont blancs avec une très légère teinte de « jaune-soufre ; les sépales ont en outre une faible nuance rosée à la face « externe. Le labelle est blanc, avec des lignes pourpre d'un bel effet rayon- ci nant de la base jusqu'au centre du lobe antérieur, où elles se confondent « dans une aire teintée d'une couleur lavande, dégradée jusqu'au sommet du « labelle. La fleur a un parfum très agréable, et c'est, en résumé, une variété « remarquable. » * * LE CATTLEYA DU BUYSSONIANA, qui a obtenu au 21^ Meeting de L'Orchidéenne une distinction éclatante, est une espèce nouvelle des plus remarquables, introduite cette année, et que MM. Linden ont dédiée à M. le comte du Buysson, auteur de L'Orchidophile et l'un des collaborateurs de ce journal. Le Cattleya Du Buyssoniana est voisin du C. gramdosa, mais ses fleurs, de très grande taille, ont les segments jaune-paille; quant au labelle, il est blanc pointillé de carmin, comme dans l'espèce citée ci-dessus. Ces fleurs ont une très grande et très belle allure. Cette nouvelle acquisition a du reste été jugée avec la même faveur à Londres qu'à Bruxelles, car elle a obtenu un certificat de mérite au Meeting de la Royal Horticultural Society, le 14 octobre dernier, en même temps que le Catasetum Bungerothi var. Randi et le splendide Cattleya aurea Lindeni. * * * UN VANDA LOWI qui figurait au dernier meeting de L'Orchidéenne, où il était exposé par M. J. Moens, l'amateur bien connu, a excité l'admira- tion de tous les visiteurs par sa superbe floraison. Il avait deux longues grappes portant chacune vingt-quatre fleurs de grande taille et surtout d'une fraîcheur et d'une intensité de coloris incomparables. Cette magnifique plante a obtenu un certificat de culture de i^^ classe. l" DÉCEMBRE 1890 279 M. JAMES O'BRIEN, secrétaire du comité des Orchidées de la Royal Horticultural Society, de Londres, et l'un des premiers connaisseurs d'Orchi- dées de notre époque, qui était venu récemment à Bruxelles, où il a présidé le 22^ meeting de L'Orchidéenne, vient de publier dans le Gardeners' Chronicle du 15 novembre un compte-rendu des plus intéressants, et disons-le aussi, des plus élogieux, de sa visite à L'Horticulture Internationale. Il s'en montre enthousiasmé, et aussi émerveillé de la beauté des plantes et du grand nombre d'Orchidées nouvelles que de leur magnifique végétation; il a également admiré le choix des plantes exposées au meeting de L'Orchidéenne, et les dispositions pratiques adoptées. * L'EMPLOI DES DÉBRIS DE TABAC, que nous avons recommandé dans le deuxième numéro du journal pour remplacer les fumigations usitées autrefois, donne les résultats les plus satisfaisants à tous les points de vue ; toutefois l'application de ce procédé a embarrassé quelques-uns de nos lecteurs, à qui nous croyons devoir donner des indications plus détaillées. Le mieux est de disposer un petit grillage lâche au dessus d'un tuyau de chauffage, dans toute la longueur des côtés de la serre, et d'y étendre une couche de deux ou trois centimètres d'épaisseur, de côtes de tabac séchées ; on les arrose deux fois par jour, et l'évaporation de l'eau produit l'intoxication de l'atmosphère. L'odeur est parfois un peu forte le premier jour, mais elle s'atténue très rapidement; une ventilation abondante la dissiperait d'ailleurs sans peine ; au bout d'un à deux mois, la provision doit être renouvelée. * * * L'ODONTOGLOSSUM NOEZLIANUM Lind., exposé par MM. Linden au meeting de la Royal Horticultural Society de Londres, le 1 1 novembre der- nier, 5^ a obtenu un botanical certificat. C'est une nouvelle espèce des plus remar- quables, et qui donne de brillantes promesses. Les segments, ainsi que la colonne et le labelle, sont d'un beau rouge écarlate teinté de jaune; les fleurs, portées sur un long pédicelle, sont très nombreuses. La plante exposée n'était introduite que depuis quelques semaines à peine. D'après un dessin de M. Jean NoEZLi, qui l'a découvert, les fleurs ont la taille de celles de VOdontoglossum Pescatorei. L'O. Noezlianum sera une des grandes découvertes de ces dernières années. Les plantes introduites vont parfaitement, et pourront fleurir l'année prochaine dans des conditions normales. 28o LE JOURNAL DES ORCHIDÉES CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES VIII. — Cattleya labiata autumnalis et Cattleya Warocqueana Nous avons adressé à M. W. H. Gower la lettre suivante : Bruxelles, le i6 novembre i8go. Monsieur, Le dernier numéro du Garden contient un article sur les Cattleya labiata, portant votre signature, dans lequel je suis nommé et que je ne puis laisser passer sans protes- tation. Il y est dit, notamment, que j'ai envoyé récemment en Angleterre quelques Cattleya pour être vendus sous le nom de C. labiata, mais qui n'avaient rien de commun avec cette espèce, et que ces plantes ont été désignées ensuite sous le nom de C. Warocqueana. Cet article appelle un commentaire que je crois devoir vous fournir moi-même, et je le fais d'autant plus volontiers qu'il me paraît nécessaire de mettre fin aux légendes qu'on veut mettre en cours au sujet du Cattleya Warocqueana. Non seulement cette espèce a « quelque chose de commun » avec le vrai C. labiata, mais je vous serais très obligé de me faire connaître les différences qui existent, à votre avis, entre les deux. Au dernier Meeting de L'Orchidéenne, M. Alfred Van Imschoot, de Gand, exposait un Cattleya labiata autumnalis (C. labiata rubra var. Pescatorei), et M. le Comte A. de Bousies, de Mons, en exposait un également. Nous y présentions nous-mêmes cinquante-quatre plantes en fleurs du Cattleya Warocqueana, parmi lesquelles une quarantaine étaient semblables au C. labiata autumnalis, à ce point que le Jury, présidé par M. James O'Brien, et composé de presque tout ce que la Belgique compte d'amateurs connaisseurs, a unanimement reconnu cette similitude. M. James O'Brien, que vous voudrez bien reconnaître avec moi comme un des premiers connaisseurs d'Orchidées de notre époque, a exprimé à plusieurs reprises son opinion à ce sujet de la façon la plus nette ; vous me permettrez d'ailleurs de vous mettre sous les yeux ce qu'il écrit dans le dernier numéro du Gardeners' Chronicle : « Parmi ces Orchidées, le Cattleya Warocqueana, qui fleurit l'hiver, est une des « plus extraordinaires de ces derniers temps. En Angleterre il a été vivement admiré, « mais en Belgique c'est la plante du jour. Nous en avons trouvé plus de cinquante « plantes en fleurs, et des spécimens en boutons et en spathes à tous les degrés de « développement, dont l'examen ne permet pas de douter que ces magnifiques fleurs l" DÉCEMBRE 1890 281 « rose et cramoisi se produiront pendant tout le cours de l'hiver. Certaines variétés « sont si exactement semblables au vrai labiaia aiitumnalis que d'excellents juges, « après les avoir comparées avec la plante authentique et scrupuleusement examinées, « n'ont pu trouver un point par où ces formes de la nouvelle introduction pussent se « distinguer d'elle ; il y a lieu de supposer d'ailleurs qu'elles proviennent de la même « localité que la plante originale. Certaines de ces variétés ont le labelle largement « développé, avec le coloris du C. gigas; l'une d'elles a les sépales et les pétales teintés « de bleuâtre, et le labelle d'un riche coloris cramoisi velouté, comme le Cattleya « exoniensis X> mais elle est plus ample que cet hybride. Les variétés du C. Wa- « rocqueana, C. W . amethystina et C. W .flainmea, sont splendides, et l'espèce paraît « être désirable dans toutes ses variations, non seulement pour la culture en grands « spécimens, mais aussi en plantes plus petites, en grand nombre, à cause de la variété « et de la beauté de ses fleurs, qui apparaissent à une saison où nous en sommes « le plus privés. On a remarqué, à ce propos, au Meeting de L'Orchidéenne du « 9 novembre, alors que plus de cent Orchidées étaient exposées, qu'en dehors des « C. Warocqueana, le seul coloris éclatant et intense était fourni par un exemplaire « de l'ancien C. labiata aiitumnalis. » En outre du Jury de L'Orchidéenne, je puis encore citer l'opinion de M. W. White, chef des cultures chez Sir Trevor Lawrence, qui m'écrit dans les termes suivants : « Je dois vous dire que je suis véritablement très satisfait des Cattleya Wa- « rocqueana, spécialement de la première plante qui a fleuri ici. Elle valait certai- « nement l'ancienne variété de Cattleya labiata aiitumnalis; en effet, nous avons « eu les deux variétés en fleurs à la même époque, et il n'y avait guère de différence « entre elles, s'il y en avait. Le labelle du C. Warocqueana était peut-être le plus vif « des deux. » J'aurais bien d'autres citations de ce genre à vous faire, notamment celle de ma conversation récente avec un horticulteur-importateur bien connu d'Angleterre à qui je demandais, au Meeting de L'Orchidéenne, quelle diff"érence il apercevait entre le C. labiata autiimnalis et le Cattleya Warocqueana, et qui me répondait : « Je ne pourrais pas en indiquer, mais cela ne peut pas être la même espèce » {sic). Je me contenterai d'alléguer encore l'avis d'un juge dont la compétence ne sera, je crois, discutée par personne, celui de mon père, M. J. Linden, l'homme d'Europe qui, sans aucun doute, connaît depuis le plus longtemps les Cattleya labiata autumnalis, car les plantes qui figuraient autrefois dans la fameuse collection de M. Pescatore, formée par mon père, avaient été acquises par lui, il y a une quarantaine d'années, chez M™e QuESNEL, qui possédait alors une belle collection d'Orchidées au Havre. Il paraîtrait même, d'après ses souvenirs, que c'est chez cette dame, et non en Angle- terre, que les premières plantes avaient été introduites (je parle des plantes cultivées, et non de celles introduites en herbier). Vous dites que l'ancien C. labiata émet invariablement des spathes doubles ; cette particularité ne le distinguerait en rien des C. Warocqueana, dont la plupart la présentent également ; mais le fait n'est pas exact. Je me souviens parfaitement 282 LE JOURNAL DES ORCHIDEES d'avoir eu en fleurs, il y a quelques années, un C. labiata autumnalis dont un bulbe avait la spathe double , tandis que l'autre en portait une simple ; et je puis vous montrer, si vous le désirez, que deux des plantes que nous avons en fleurs actuel- lement présentent aussi des spathes simples et des doubles sur la même plante. Au point de vue de la fleur, l'identité est donc généralement reconnue ; en ce qui concerne le port des plantes, vous établissez encore une distinction ; mais je me per- mettrai de vous faire remarquer que sur ce point les éléments d'appréciation font défaut. Vous n'avez pas pu comparer aux bulbes importés du C. Warocqueana des bulbes importés du C. labiata autumnalis; or, c'était la seule comparaison qui eût pu être probante. On ne pourra faire de parallèle entre le port des deux types que quand les nouvelles plantes introduites auront formé une pousse nouvelle dans les conditions normales de végétation sous nos climats ; et il est aisé de constater dès maintenant que les bulbes formés cette année par les C. Warocqueana diffèrent nota- blement de ceux d'importation, ainsi que les feuilles, qui sont plus minces et sem- blables à celles du C. labiata autumnalis. Quant à l'analogie du C. Warocqueana avec le C. Gaskelliana, c'est une plaisanterie qui ne saurait être prise au sérieux ; le premier a d'ailleurs été trouvé à plus de 1200 miles de l'endroit où croissent les seconds. Pour me résumer, je vous dirai franchement mon opinion ; elle sera, j'en suis per- suadé, ratifiée par tous les connaisseurs impartiaux : c'est que le C. Warocqueana est bien le C. labiata autumnalis, mais que parmi les plantes introduites il s'en est trouvé beaucoup constituant des formes bien supérieures aux anciennes connues depuis un demi siècle. La seule différence qui ait pu être relevée, c'est que le coloris d'un grand nombre de ces variétés était beaucoup plus intense que celui des formes de C. labiata autumnalis classées jusqu'ici parmi les meilleures connues, et que d'autres, comme les C. Warocqueana flammea, amethystina, Victoriae etc., s'en écartent par le développement bien supérieur des fleurs dans toutes leurs parties, notamment le labelle, et par une coloration distincte et plus éclatante. Je sais bien que mon opinion est combattue avec un acharnement passionné par les horticulteurs qui ont l'ancien C. labiata en stock, et qui craignent de voir diminuer notablement le capital représenté par ces plantes. Mais de telles considérations ne peuvent évidemment pas influer sur l'opinion des juges de bonne foi, qui ne se préoc- cupent que d'établir scientifiquement le classement de la nouvelle espèce dans la nomenclature orchidéenne. Je me propose, quant à moi, de conserver son nom au Cattleya Warocqueana, puisqu'il se trouve dans le nombre des variétés qui sont tot^ilement nouvelles, et pour éviter l'inconvénient d'avoir toujours à employer le terme labiata vera pour le dis- tinguer de l'autre. Il faut s'attendre, d'ailleurs à voir apparaître bientôt, aux ventes publiques, bien des contrefaçons de collecteurs qui voudront tous avoir découvert l'habitat de la plante qui fait tant de bruit, et qui produiront des Cattleya labiata ordinaires, ou même des Cattleya Gaskelliana, comme étant des C. Warocqueana véritables. Un de ces marchands m'annonce déjà l'arrivée prochaine de plantes sem- l" DÉCEMBRE 189O 283 blables, et me cite comme endroit de provenance une localité d'où l'on introduit depuis des années le C. labiata ordinaire ! Pour ceux-ci, la distinction sera facile, et les différences apparaîtront sans peine; mais je tiens à bien établir que le Catileya Wdrocqueana provient d'une localité absolument distincte, et à mettre les amateurs en garde contre les faux C. Wa- rocqueana, tant qu'il ne sera pas prouvé qu'ils ont la même origine. J'espère que votre loyauté vous fera un devoir d'insérer la rectification de l'article publié dans le « Garden, » et je vous prie, Monsieur, de recevoir mes salutations distinguées. Signé : Lucien Linden. LE « JARDIN, » de M. Godefroy-Lebeuf, publie la note suivante dans son numéro du 20 novembre : L'Horticulture Internationale, de Bruxelles, a exposé du 13 au i5 no- vembre dernier, Salle du Jardin, une magnifique série de variétés du fameux Cattleya Warocqueana. Cette espèce est très remarquable, et si elle persiste à fleurir en novembre, elle sera une rivale dangereuse pour les fameux C. labiata autumnalis, qui se vendent au poids de l'or. Les amateurs d'Orchidées feront bien d'acquérir cette espèce avant qu'une hausse, facile à prévoir, ne se manifeste. l'hybridation des orchidées {Suite, voir no 17) On pourra s'assurer de la qualité des graines en les plongeant dans du vinaigre et en les examinant au microscope; chacune doit contenir un germe se présentant sous la ^rme d'une petite tache noire; s'il fait défaut, les graines sont stériles et peuvent être jetées. A quelle époque convient-il de les semer? Nous avons dit plus haut : immé- diatement après les avoir recueillies ; à ce sujet un amateur très compétent nous écrit qu'il a obtenu de bons résultats en semant des graines de Cypri- pedium un an après les avoir récoltées. Nous soumettons le fait à l'appréciation 284 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES et aux expériences des chercheurs, mais jusqu'à ce que des observations assez concluantes et assez nombreuses aient mis en lumière des motifs sérieux d'adopter un nouveau système, nous ne croyons pas qu'il y ait lieu de modifier le procédé employé partout jusqu'ici avec les meilleurs résultats, et probable- ment le plus conforme au vœu de la nature. Pour semer les graines reconnues fécondes, il convient de prendre de grandes précautions; les graines d'Orchidées sont excessivement ténues et légères, et comparables à une fine poussière. Elles ne germent qu'à la condition de ne pas être recouvertes ; il faut donc les déposer à la surface du compost et veiller à ce qu'elles ne se perdent pas dans les touffes du sphagnum. Pour les Cypri- pedium, les Lycaste, les Calanthe et autres espèces semi-terrestres, et même pour les Cattleya, il serait possible d'user d'un mélange plus compact et plus homogène; la terre fibreuse, suffisamment comprimée, remplirait peut-être les conditions nécessaires ; mais elle a l'inconvénient de se recouvrir très rapide- ment de conferves; en somme, il paraît préférable de semer dans tous les cas les graines sur le compost d'une plante du même genre que les parents, qui doit leur fournir évidemment un milieu mieux approprié à leurs besoins que les divers mélanges que l'homme pourrait imaginer. Lorsqu'on a soigneusement choisi le récipient sur lequel devront être dépo- sées les graines, on secoue la capsule qui les contient auprès de la surface du compost, afin d'éviter qu'elles soient lancées au dehors ; puis on met la capsule de côté, dans un endroit sec, et au bout de quelques jours on recommence la même opération pour recueillir un certain nombre de nouvelles graines qui ont pu mûrir dans l'intervalle. On les arrose ensuite avec précaution, pour ne pas les chasser hors du vase; au bout d'un temps assez court, elles se gonflent, puis forment une protubérance qui, peu à peu, devient une petite pousse; les racines viennent un peu plus tard. Au bout de huit à dix mois, en général, la jeune plante devient visible; mais ce délai est assez variable, et s'étend parfois à un an et demi ; pendant toute cette période, il faut éviter de repiquer les semis ; en procédant trop tôt à cette opération, on risquerait d'en perdre un grand nombre. Une fois qu'ils ont poussé quelques petits bulbes, ou pour les Cypri- pedium deux ou trois feuilles, et qu'on peut les manier sans danger, on les déplante et on les repique sur les bords d'un pot ou d'un panier qu'on place aussi près que possible du vitrage; il faut avoir soin de ne pas les laisser se dessécher. Une fois qu'ils ont été replantés et qu'ils ont poussé des racines dans leur nouveau compost, leur existence est à peu près assurée ; les pousses l" DÉCEMBRE 1890 285 deviennent de plus en plus fermes, et les bulbes plus vigoureux et plus forts. Au bout de quatre ans certaines espèces donnent déjà des fleurs; mais un grand nombre d'autres exigent six ans, et même davantage; les plus lents sont les Cattleya et quelques autres Orchidées à bulbes durs, qui ne fleurissent parfois qu'au bout de dix à quinze années. Quoique ces conditions varient beaucoup d'une espèce à une autre, et même pour une seule espèce, en raison des soins donnés aux semis, de la vigueur des parents, de la plus ou moins bonne maturation des graines, etc., il est inté- ressant de citer des observations faites par un cultivateur qui s'est spécialement occupé d'h3'bridations ; voici quelques indications au sujet du temps que demande la croissance des semis : Le Dendrobium aureum X D. nohile fleurit après trois à quatre ans ; les hybrides de Phaius et de Calanthe, de même; de Chysis et de Masdevallia, après quatre à cinq ans; de Z3^gopetalum, après cinq à neuf ans; àe Zygopetalum Mackayi X Z. maxillare et inversement, après neuf ans; de Lycaste, après sept à huit ans; de Laelia et Cattleya, après dix à douze ans environ (cependant le Laelia triophthalma fleurit huit ans après avoir été semé; en revanche le L. calo- glossa prit dix-neuf ans); enfin le Cypripedium Sedeni n'a pris que quatre ans. Dans le genre Phalaenopsis, la graine présente au bout de quatre mois un renflement considérable, et une protubérance centrale en forme de pointe ; au bout de neuf mois elle porte un rudiment de feuille et de racine ; après quinze mois, une feuille développée et une racine naissante; le vingt-deuxième mois, deux feuilles et une longue racine; le vingt-septième, trois feuilles et deux racines ; elle augmente ensuite régulièrement et rapidement. Les Cypripedium présentent une feuille et un commencement de racine au bout de six mois; au bout de neuf mois la feuille et la racine sont bien formées, et une seconde feuille apparait ; le douzième mois, c'est la troisième, et des racines nouvelles se produisent; à seize mois, quatre feuilles sont complètement développées. Les Dendrobium ont une feuille à sept mois, deux feuilles et une racine à un an ; puis une pousse latérale apparait ; à dix-huit mois elle est développée ; à deux ans, la plante a déjà un petit bulbe et une pousse assez longue. Les Cattleya forment une feuille entière en neuf mois; en un an, quatre petites feuilles et deux ou trois pointes de racines; en dix-huit mois, cinq grandes feuilles et plusieurs fortes racines, sur une seule pousse ; la seconde pousse apparait à la fin de la seconde année. 286 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Quant à la durée de la maturation des graines, voici le relevé de quelques observations : Cattleya du groupe lahiata, onze à treize mois. Cypripediuni Spicerianitm, onze à douze mois. Cypripedium insigne, dix mois. Laelia piirpurata, neuf mois. Phalaenopsis Schilleriana, six mois. Masdevallia, quatre mois. Calanihe, trois à quatre mois. Zygopetalum Mackayi X Z. maxillare, six mois. Odontoglossum niaculatum, douze mois. Dendrohium aureum, douze mois. Anguloa Clowesi, douze mois. Chysis bractescens, douze mois. Bifrenaria Harrisoniae, douze mois. On trouvera également des renseignements du même genre dans les travaux d'un semeur des plus experts, M. A. Bleu, Secrétaire général de la Société Nationale d'Horticulture de France, qui a pratiqué avec des succès très brillants un grand nombre d'hybridations. (Sera continué.) LE 22-^ MEETING DE « l'oRCHIDÉENNE » Le vingt-deuxième meeting a eu lieu le 9 novembre 1890, dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, et a obtenu comme les précé- dents un très vif succès. Les envois faits par un grand nombre des principaux amateurs belges étaient à peu près tous du plus haut mérite, et rarement le jury a décerné un nombre proportionnellement aussi grand de récompenses ; les Odontoglossum, les Cypripedium et les Cattleya ont particulièrement brillé; parmi ces derniers, les C. Warocqtteana, les triomphateurs de tout les concours depuis trois semaines, ont poursuivi le cours de leurs éclatants succès. Le jury, présidé par M. James O'Brien, secrétaire du Comité des Orchidées de la Société royale d'Horticulture de Londres, se composait de MM. Rodigas, secrétaire, J. Linden, comte de Bousies, Massange de Louvrex, F. Kegeljan, E. Wallaert, Alf. Van Imschoot, G. Miteau, J. Moens et D'IVAN Cauwelaert. l" DÉCEMBRE l8gO 287 Le Comité directeur était représenté par MM. Lucien Linden, secrétaire, et DU Trieu de Terdonck, trésorier. Nous citerons, parmi les plus remarquables des plantes exposées : Les superbes groupes d'Odontoglossum crispiim en variétés et 0. Pescatorei, les Cypripedium Sallieri var. Hyeanum, C. Argus var. multicolor et C. nitens, ainsi que le précieux Odonioglossum Duvivierianum, de M. G. Warocqué; La magnifique série à.' Odonioglossum Alexandrae, le Cypripedium Argus var. et le Zygopetaluin Mackayi, de M. G. Miteau; Les superbes Cypripediuin calurum var. Wallaerti et C. tonsum, de M. Wal- laert; Le Vanda Lowi, variété admirable, remarquable également par sa belle floraison, les Cypripedium almmn, C. selligerum majus et C. Schrôderae splendens, de M. J. Moens ; Le beau Cattleya aurea var. et les Cypripedium Arthurianum, C. regale et C. Thetis, de M. le D"" Van Cauwelaert; Les Cattleya Warocqueana, C. lahiata autumnalis et C. maxiina peruviensis, de M. le comte de Bousies; Le Dendrohium PJialaenopsis, en grappes bien fleuries, d'un coloris améthyste pourpré éclatant; les nouvelles variétés, bien distinctes et non moins belles que les précédentes, du Cattleya Warocqueana, dont quatre, C. Warocqueana Victoriae, C. Warocqueana fulgens, C. Warocqueana délecta et C. Warocqueana formosa, étaient exposées pour le diplôme d'honneur; VOncidium incurvum var. album, les Odontoglossum grande, O. Alexandrae, Masdevallia sp., Phaius grandi- folius, Selenipedium grande, Burlingtonia sp., et le Cattleya granulosa var. Rus- selliana, de M. Linden; Le beau lot de M. Van Imschoot, comprenant les Cattleya Warocqueana, C. labiata rubra var. Pescatorei, C. praestans, Masdevallia ludibunda, Pilumna tortilis var. alba, Coelogyne Massangeana, Oncidium trulliferum et le superbe Odontoglossum Insleayi var. splendens; Le Camaridium ochroleucum, de M. van Lansberge ; Le Cypripedium oenanthum superbum et la belle forme d'Odontoglossum Insleayi, de M"^ O. Block; Les Odontoglossum variés de M. le D"" Capart; Les Sophronitis coccinea et Odontoglossum grande, de M. Ch. Vasseur; Cette belle exposition, l'une des plus réussies qu'ait organisées L'Orchi- déenne, a été vivement admirée par la foule élégante qui n'a cessé de se 288 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES presser dans les jardins d'hiver de L'Horticulture Internationale. A cette époque de l'année, la réunion d'un pareil nombre d'Orchidées de choix est un tour de force qui fait le plus grand honneur aux membres de la Société. Le jury a décerné les récompenses suivantes : Diplôme d'Honneur de 1""^ classe aux Cattleya Warocqueana var. Victoriae, de M. Linden, à l'unanimité; Cattleya Warocqueana var. délecta, de M. Linden, à l'unanimité; Cattleya Warocqueana var. fui gens, de M. Linden, à l'unanimité; Cattleya Warocqueana var. formosa, de M. Linden. Certificat de Mérite de v^ classe aux Odontoglossum Insleayi splendens, de M. Van Imschoot, à l'unanimité; Dendrobiiim Phalaenopsis, de M. Linden, à l'unanimité; Cattleya aurea var., de M. le D'' Van Cauwelaert, à l'una- nimité; Cattleya granulosa var. Russelliana, de M. Linden, à Vunanimité; Cypripedium Sallieri var. Hyeanum, de M. G. Warocqué; Cypripediiim Argus multicolor, de M. G. Warocqué; Cypripedium nitens, de M. G. Warocqué; Odontoglossum Alexandrae, de M. G. Miteau; Odontoglossum Duvivierianum, de M. G. Warocqué; Odontoglossum crispum, de M. G. Warocqué; Cypri- pedium Arthurianum, de M. le D"" Van Cauwelaert; Cypripedium calurum Wallaerti, de M. Wallaert; Cattleya Warocqueana, de M. le comte de BousiES; Laelia praestans, de M. A. Van Imschoot; Cattleya lahiata rubra var. Pescatorei, de M. A. Van Imschoot. Certificat de Mérite de 2^ classe aux Odontoglossum Insleayi, de M""^ O. Block; Odontoglossum crispum, de M. G. Warocqué; Oncidium incurvum var. album, de M. Linden; Camaridium ochroleucum, de M. van Lansberge; Masdevallia ludibunda, de M. A. Van Imschoot. Certificat de Culture de i^^ classe aux Selenipedium grande, de M. Linden, à l'unanimité; Odontoglossum Pescatorei, de M. G. Warocqué; Vanda Lowi, de M. J. Moens. LES ORCHIDEES ET L ENGRAIS {Suite, voir n^ 17) J'ai parlé de l'usage des engrais chimiques, ou plutôt des excitants chimiques dont on s'est servi pour traiter les Orchidées, et j'ai condamné ce système. Il me reste à compléter cette étude en signalant certains engrais qui peuvent être, dans quelques cas, recommandés. DÉCEMBRE l8go " 289 Ce que je crois devoir condamner, ce qui est certainement funeste à la santé des plantes, ce sont les excitants. Mais les engrais proprement dits, c'est-à- dire les produits destinés uniquement à restituer au compost les éléments nutritifs qu'il contenait et qu'il doit fournir aux plantes, peuvent être utiles pour certaines espèces, à savoir pour les espèces terrestres ou semi-terrestres, qui puisent réellement une partie de leur nourriture dans les matériaux d'empotage. Pour les Anguloa, les Lycaste, les Calanthe, par exemple, il est bon d'employer de temps en temps, et à certaines époques, des matières fertili- santes, telles que du guano, de la bouse de vache, etc. qui seront mélangées en faible quantité à l'eau d'arrosage et restitueront au compost les produits azotés dont il se dépouille à la longue. Mais ces engrais ne devront être utilisés qu'avec précaution, en quantité modérée, et l'on comprendra aisément combien est grande la différence entre ces pratiques et celles que j'ai déconseillées dernièrement. Les matières dont je parle, en effet, n'agissent pas avec la même énergie que le carbonate d'ammoniaque et les autres excitants gazeux dont l'usage a été si fort prôné depuis cinq ans; on ne risque pas de produire des désastres si l'on en augmente un peu la dose, et la plante traitée à l'engrais n'est pas forcée comme celles dont je parlais. Il ne s'agit que d'entretenir un compost fertile, et amplement fourni d'aliments dont la plante n'absorbera que la quantité dont elle aura besoin. L'existence et la nutrition des plantes de ces deux catégories sont très distinctes, et il n'est pas surprenant qu'elles réclament des soins différents; mais le principe est toujours le même : donner à chaque espèce les matériaux et la situation qui lui conviennent et, lorsqu'elle prospère sous l'influence d'un traitement déterminé, lui conserver ce traitement en entretenant le compost dans le même état : c'est-à-dire lui restituer uniquement ce qu'il perd, et ne pas le surcharger d'éléments qu'il n'a jamais contenus. Comte DE MoRAN. TEMPERATURE DES SERRES Ainsi que nous l'avons annoncé récemment, nous commençons aujourd'hui à publier des données relatives à la température qu'il convient d'établir dans chaque serre, et indiquant les Orchidées qui prospèrent dans chacune d'elles. ago LE JOURNAL DES ORCHIDEES Les chiffres que nous indiquerons représentent la moyenne des tempéra- tures dans les serres, telle qu'elle résulte de longues observations ; ils constituent donc des données suffisamment exactes et indépendantes de toute variation accidentelle du temps ou du chauffage. 1° Serre froide Température d'octobre à mars : nuit 6° à 8° centigrades. jour 8° à loo » Voici les principales Orchidées à cultiver dans la serre froide Acineta Barkeri. Acropera divers. Ada aurantîaca. Aerides japonicum. Anguloa Clowesi et variétés. » eburnea. » unifiera et var. » Ruckeri et var. Arpophyllum divers. Bonatea speciosa. Barkeria elegans. » Lindleyana. » Skinneri et var. » spectabilis. Cattleya citrina. Cymbidium ensifolium Lowi. Cypripedium Boxalli. » barbatum et var. » insigne. » villosum. Disa grandiflora. » racemosa. » Barelli. » megaceras. Tous les autres Disa. Epidendrum atropurpureum. » evectum. » Catillus. » cnemidophorum, » criniferum. » Friderici Guilielmi. » leucochilum. Epidendrum glumaceum. » paniculatum et var. » myrianthum. » syringothyrsus. » trachychilum. » vitellinum. » » majus. Evelyna Kermesina. Gongora maculata et var. Goodyera japonica. » macrantha. » Mensiezi. » procera. » pubescens. » pusilla. » repens. » tesselata. » velutina. Hartwegia divers. Helcia sanguinolenta. Isochilus graminifolius. » linearis. Kefersteinia graminea. » leucantha. Kollensteinia ionoptera. Laelia acuminata. » albida. » anceps. » Barkeri. » Dawsoni. » autumnalis. {Sera continué.) I^"" DÉCEMBRE l8gO 29 1 TRAVAUX DE LA PREMIÈRE QUINZAINE DE DÉCEMBRE Serre froide. — La place qu'occupent les plantes a en cette saison une importance particulière. UOdontoglossum nehulosum, par exemple, qui réclame beaucoup d'air, réussira mieux si on le suspend au vitrage, tandis que pendant l'été il pouvait rester sans inconvénients sur les tablettes à côté des autres espèces. Les 0. Rossi et 0. Cervantesi, autres belles espèces, doivent également se trouver près du vitrage. On donnera, à cette époque de l'année, le plus de clarté possible aux Odontoglossum, comme du reste aux autres Orchidées. Le vitrage des serres devra être tenu très propre. Serre tempérée. — Les Laelia alhida, L. anceps, L. autumnalis, L. purpti~ rata qui sont cultivés sur blocs doivent être plongés dans les bassins dès que le bloc devient à peu près sec. L'excès d'humidité n'est pas à craindre pour ce genre de culture, qui ne réclame que peu ou pas de compost, les racines de ces plantes s'étendant le plus fréquemment dans l'air; ces espèces forment actuellement leurs longues tiges florales, et ne vont pas tarder à fleurir. Il est bon d'empêcher leurs tiges de se coller contre le vitrage, car il s'y trouve toujours une couche de vapeur condensée, qui ferait pourrir les boutons. Les Pleione lagenaria ont terminé leur floraison; il sera bon de les rempoter sans perdre de temps, et on pourra les placer ensuite dans la serre tempérée- froide, et leur donner très peu d'arrosages jusqu'au commencement de mars. Les Barkeria finissent de fleurir; ces gracieuses espèces, auxquelles nous consacrerons très prochainement un article spécial, réclament beaucoup d'air, de lumière et d'humidité. UOdontoglossum Londesborotùghianuin devra être mis en repos absolu pendant trois mois dans un endroit très sec. Serre chaude. — Les Calanthe Veitchi, C. vestita, Vanda, Phalaenopsis, Saccolabitim giganteum etc., embellissent encore les serres de leur floraison. Les Dendrohium chrysanthum, D. glwnaceum, qui forment actuellement de nouvelles pousses doivent être replacés dans le compartiment chaud et recevoir des arrosages modérés. Parmi les plantes qui sont en fleurs à cette époque, il convient aussi de 292 LE JOURNAL DES ORCHIDEES citer le Cymhidiiim Lowi, qui produit de longues grappes de fleurs d'une belle allure, d'un coloris un peu sombre ; si les plantes semblaient souffrir des racines, il serait bon de les examiner et de les rempoter si le compost est en mauvais état; peu arroser pendant les cinq ou six jours suivants, pourvu que les maté- riaux aient été employés suffisamment humides. Les Cymbidium eburnewn et C. Mastersi sont également en fleurs ; il convient de donner encore à ces espèces assez d'eau aux racines. PETITE CORRESPONDANCE M. A. M., Bonn. — I. Faut-il ménager les arrosements : i° aux Coelogyne cristata et Zygopetalum Mackayi qui commencent à fleurir; 2° aux plantes qui ne devraient pas fleurir en hiver et qui produisent accidentellement des boutons en ce moment, par exemple un Cattleya Trianae? RÉPONSE : Les Orchidées qui fleurissent en hiver ne font pas exception à la règle et ne réclament pas pour cela un traitement spécial, soit que leur floraison soit normale, soit qu'elle ait lieu accidentellement. Les Coelogyne cristata, Zygopetalum Mackayi et Cattleya Trianae devront donc être mis en repos et recevoir des arrosages réduits, tous les quatre jours, lorsque le com- post sera à peu près entièrement sec. II. Un Laelia purpurata montre actuellement de jeunes pousses. Peut-on retarder sa croissance jusqu'au printemps? RÉPONSE : Il est nécessaire de faire une distinction très importante : si la plante provient d'une importation récente et est en voie de s'établir, il faut assurer sa prompte reprise en favorisant le développement de la pousse, quitte à lui donner ensuite un court repos quand cette croissance sera terminée. Mais s'il s'agit d'une plante déjà établie qui, après avoir terminé sa pousse de l'année, en forme une nouvelle par suite d'un excès d'arrosage, il convient de la priver d'eau et d'arrêter cette croissance qui la fatiguerait et nuirait à la floraison de l'année prochaine. * * M. H. B., Versailles. — Le prix de la brochure de M. Rolfe, sur les Formes sexuelles des Catasetum, est de 2 francs, port compris. Veuillez vous adresser à M. Rolfe, aux Jardins Royaux de Kew, près Londres. SOCIÉTÉ ANONYME L'HORTICOLTORE INTERMTIOiALE PARC LÉOPOLD A BRUXELLES Adresse lélégrapliiqiie : LINDENIA, Bruxelles CATTLEYA WAROCQUEANA ml» (( Le plus beau des Callleya à floraison hivernale » ^o^ PLUSIEURS VARIÉTÉS MAGNIFIQUES DÉJÀ RÉVÉLÉES -^^M 8 Diplômes d'Honneur de 1" Classe aux Meetings de « L'Orchidéenne '> (12 octobre et 9 novembre 1890) 2 Certificats de 1" Classe et la « Silver Flora Medal » aux Meetings de la Société royale d'Horticulture de Londres (14 et 28 octobre 1890) Les prix de ce merveilleux Cattleya sont aetiiellement fixés comme suit : Bonne plante 75 francs PLANTES 5 5 bonnes plantes 200 » n'ayant pas fleuri I 5 Plantes plus fortes 260 à 500 » Spécimens^ Plantes en boutons^ en fleurs ou variété extra Prix et détails par correspondance. LHorticullure Internationale DENDROBIUM PHALAENOPSIS Fitz (de l'Australie) Le Dendrobium Phalaenopsis est une des plus admirables espèces du genre. Il se rapproche des D. bigibbum et D. Macfarlanei, mais il leur est supérieur par la grandeur et l'éclat des fleurs. Celle-ci ont de sept à neuf centi- mètres de diamètre et sont mauve pourpré, plus foncées sur les bords des segments. Le labelle est d'un beau rouge pourpré sombre, avec le lobe antérieur d'une teinte plus pâle, parsemé de veines foncées. Le D. Phalaenopsis fleurit au mois de septembre et se couvre d'élégantes grappes portant chacune une quinzaine de fleurs du plus éclatant coloris. C'est assuré- ment une des plus belles Orchidées connues et une des plus recherchées en Europe où elle n'avait été introduite jusqu'ici qu'en très petites quantités. Les plantes établies sont excessivement rares. PLANTES D'IMPORTATION arrivées dans les meilleures conditions La plante 20 à 50 francs Les trois ]jlantes 50 à 120 » DENDROBIUM BIGIBBUM Lindl. (de l'Australie) Voici comment cette belle Orchidée est appréciée dans YOrchid Album de Warner et Williams : « Le D. bigibbum appartient à l'un des genres les plus magnifiques et les « plus populaires, l'un des plus éclatants et des plus beaux de toute la famille orchi- « déenne; c'est une espèce d'un caractère remarquablement beau et splendide — Ses « fleurs se conservent en perfection pendant un temps considérable. » Cette superbe plante produit de longs racèmes de grandes fleurs d'une riche cou- leur rose pourpre. C'est un des plus précieux ornements de la serre des Orchidées Indiennes. PLANTES D'IMPORTATION arrivées dans les meilleures conditions La plante 10 à 20 francs Les trois plantes . 25 à 50 » g:S^ Ces plantes peuvent voyager facilement par colis postaux à peu de frais. Emballage contre le froid. LllorticuKiire Internationale SERRE D'ORCHIDÉES D'OCCASION Vendues à plus de 50 pour cent de Rabais Nous avons ouvert récemment une SERRE D'ORCHIDÉES D'OCCASION. Nous nommons ainsi une petite serre dans laquelle les amateurs trouveront constamment des Orchi- dées qui par suite de légers accidents (feuilles déchirées, brûlées, jaunies, etc.) auraient besoin de quelque temps de culture pour se refaire et pouvoir être vendues aux PRIX ORDINAIRES, ainsi que des impor- tations, qui arrivées cependant en hon état, ne seraient pourtant pas dans des conditions assez belles pour pouvoir être vendues au même prix que les exemplaires que nous fournissons communément. Nos belles et nombreuses importations nous permettent d'être très sévères sur ce point, et de mettre en réforme une qiumtité de très bonnes plantes. Nos clients et les amateurs sont donc vivement engagés à visiter souvent cette SERRE D'OCCASION; nous ne doutons pas qu'ils n'y trouvent fréquemment des PLANTES RARES, de reprise rapide, qu'ils pourront acquérir à PLUS DE 50 POUR CENT de rabais. Le pris des plantes sera indiqué sur chaque exemplaii'e. MIM. les amateurs voudront bien se rappeler qu'il n'est pas nécessaire de faire des achats pour visiter l'Etablissement. Comme nous ne fournissons à prix fort que des plantes de tout premier choix, nous sommes très larges dans ce que nous appelons les PLANTES RÉFORMÉES. MM. les amateurs peuvent faire de VÉRI- TABLES TROUVAILLES parmi elles, car beaucoup de ces plantes sont supérieures COMME SANTÉ ET COJMME FORCE, à la généralité des plantes vendues ordinairement par les maisons concurrentes ou aux enchères xnibliqucs. La plupart àas plantes réformées, vendues comme occasion, n'ont pas fleuri ; il pourra se trouver parmi elles des variétés supérieures de grande valeur. Nous publierons fréquemment une liste avec prix des ORCHIDÉES D'OCCASION, pour les amateurs qui ne peuvent venir les visiter à l'Etablissement. ^g=^ Les ORCHIDÉES D OCCASION sont vendues au comptant ou à trente jours et sans escompte. Nous publierons très prochainement une 3"" liste d'Orchidées d'occasion. 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Kegeljxn, 0, Ballif, G. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. DE LA Devansaye, Fl. Claes, de Meulenaere, Charles André, etc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an Paraît le 1<='" et le IS cle diaque mois AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. _Xi\S)~ Gand, impr. Eiig. Yaiulerliaegheti. (L)^_» LINDENIA ICONOGhI^A.JPIIIE DBS O IlOll 113 ld]ES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Ohaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J. LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le Yolume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles 81:^=" (( Le plus beau^ le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées ^> COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES "Volume Acrantlms Leonis. Aerides maculosiim var. forraosum, Aei'ides odoratum var. 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Randi, Phalae- nopsis Sanderiana, Phalaenopsis Stuartiana var. punctulata, Restrepia antennifera, Selenipcdium reticulatum. Spatho- glottis Augustorum, Trichocentriim tigrinum var. splendens, Trichopilia suavis, Vanda Roxalli. VandaDcnnisoniana.Vanda Sanderiana var. labello viridi. Qmc Volume Angraecum Ellisi, Anguloa Ruckeri var. média. Ansellia congoensis, Bollea pulvinaris. Brassia caudata, Calanthe Regnieri, Catasetum Bungerothi. Catasetum galeritum, Catt- leya gigas, Cattleya Kimballiana, Cattleya Mendeli. Cattleya Schilleriana var. Amaliana. Coelogync jiandurata, Cypripe- dium callosum, Cypripedium microchilum. Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkinense, Dendrobium bracteosum, Dendrobium inauditum. Epidcndiiim Randianum. Galeandra Devoniana var. Delphina. Galeandra tlaveola, Laelia elegans var. Houtteana. Masdevallia Vcitchi, Miltonia spectabilis var. lineata, Oncidium cucuUatum; Oncidium Jonesianum, Onci- dium Warscewiczi, Odontoglossum Alexandrae var. Cutse- mianum, Odontoglossum Coradinei grandillorum, Odonto- glossum grande, Odontoglossum Lucianianum. Odonto- glossum luteo-purpureum, Odontoglossum Roezii. Odonto- glossum Schillerianum. Phalaenopsis amabilis, Phalaenopsis Luddemanniana. Phalaenopsis Sumatrana. Pilumna nobilis, Saccolabium giganteum var. illustre, Selenipedium caudatura gigantcum, Selenipedium Schi'ùderae var. splendens, Spa- thoglottis plicata, Stanhopea tigrina, Trichocentrum albo- purpureum var striatum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var. Lindeni, Zygopetalum rostratum. 3me Volixime Aci'idcs Ficlilingi, Aoranllics graiidillora, Aeridcs Houllo- liaiuim. Aganisia ryanca. Anjjraociim liithroslacliys Sodciii, Angulou imillora, Biassavola cuciillata var. cuspidata. Bolho- phyllum grandilloruiu. Calasotiiin Biingerollii var. aureiim. Cal'aselum Buiijjr'rollii var. l'oUsiaiiiiin, (^alascliuu dccipioiis, Calasoluin |jul(lirum. Caltlcya (liljo/.iac, Catllcya laliiala var. aulumnalis, Calllcya viryiiialis. CIcisostDina crassiroliiiiii. Cypripediiim ,\rtliuriaimm var. pallidiini. Cypripediiuii Ciaii- nartianum. Oypri|>o> » Ruckeri » » média » n » Broughtonia sanguinea » » Coelogvne cristata Fr. 3 . 2 . 2 . 2 2 . 2 o Lowl. Catasetum macrocarpum » species . » Bungerothi Cattleya aurea . » Dowiana . » » » Gaskelliaua )) )> » gigas . >i iraperialis Cattleya maxima . N"^ 547. 548. 549. 550. 551. 552. 553. 554. 555. 556. 557. 558. 559. 560. 561. 562. 563. 564. 565. 566. 567. 568. 569. 570. 571. 572. 573. 574. 575. 576. 577. 578. 579. 580. 581. 582. 583. 584. 585. 586. 587. 588. 589. 590. 591. 592. Cattleya Eldorado Holfordi » Dormaniana » Bowringiana Mendeli Fr. 7 6 6 6 6 6 6 6 Mossiae » Percivalliana » » » Leopoldi . » ». » intermedia » ». Cattleya superba . » labiata Cymbidium aloëfolium Cypripedium barbatura » Lawrenceanum Cypripedium Lawren- ceanum. » )) » callosum. XE N"^ 0. 593. » 594. » 595. » 596. « 597. » 598. » 599. » 600. » 601. » 602. .. 603. » 604. » 605. » 606. » 607. » 608. » 609. » 610. » 611. » 612. » 613. » 614. ■) 615. » 616. » 617. » 618. » 619. » 620. » 621. » 622. « 023. » 624. ■> 625. « 626. « 627. » 628. » 629. » 630. » 631. » 632. .. 633. » 634. » 635. » 636. » 637. « 638. Dendroljium tliyrsifîoi Fr. um 3 » nobile » » » fbrmosum » I) » » '■ Wardianum » /) » » » » » suavissimu *> » » Bensouiae Galeandra Devoniana » » •> D'Escragnolleana » u Gongora species . " » » » Epidendrum vitellinum 2 » sceptrum Laelia purpurata . (6 pi ira p. G39. 640. G41. G42. G43. 644. 645. 646. 647. 648. 649. 650. 651. 652. 653. 654. 655. 656. 657. 658. 659. 660. 661. G62. 663. 664. 665. 666. 667. 668. 669. 670. 671. 672. 673. 674. 675. 676. 677. 673. 679. 680. 681. 682. 683. 684. 685. 686. 687. 688. 689. 690. 691. 692. 693. Fr, Laelia purpurata aiiceps. autumnalis » peduncularis » » o » « majalis n Perrini » » » cinnabarina Lycaste Skinneri . » » n » » » » aromatica. Masdevallia Harryana « civilis . Maxillaria iiiffresceus Oclontogloss. Alexand » grande » » » liastilaV)ium » Halli. . » coronarium » tripudians 8 0, 694. 695. 696. 607. 698. 699. 700. 701. 702. 703. 704. 705. 706. 707. 708. 709. 710. 711. 712. 713. 714. 715. 716. 717. 718. 719. 720. 721. 722. 723. 724. 725. 726. 727. 728. 729. 730. 731. 732. 733. 734. 735. 736. 737. 738. 739. 740. 741. 742. 743. 744. 745. 7-16. 747. Fr. Odontoglossum tripudians 8 n bictoniense . 4 ... 4 » nebulosum . 4 ... 3 .1 Ehrenbergi. 1 ... 1 ... 1 » cordatum . 3 .3 .3 I) » .3 » Cervantes! . 2 .. I) . 2 2 ... 2 ... 2 » Rossi majus 2 ... 2 >■, . 2 .^ . 2 » Londesborou- o'hianum . Oncidium incurvum . .. ornitliorynclium » Lanceanum. cucuUatum trichodes ). concolor . » .. .) truUiferum » Jonesianum ). '. .. flabellulatum . .. .. » praetextum Nos 748. 749. 750. 751. 752. 753. 754. 755. 756. 757. 758. 759. 760. 761. 762. 763. 764. 765. 766. 767. 768. 769. 770. 771. 772. 773. 774. 775. 776. 777. 778. 779. 780. 781. 782. 783. 784. 785. 786. 787. 788. 789. 790. 791. 792. 793. 794. 795. 796. 797. 798. 799. 800. Oncidium praetextum 2 >. varicosum. 2 2 » ampb'atuni uiiijus 3 Soplironitis grandiflora 3 Stanhopea Wardi Rodriguezia Bungerotli Saccolabium illustre .. Cambodgeanum Vanda Batemanni ■^ tricolor . Saccolabium coeleste Zygopetalum Gautieri .. crinitum Trichopilia suavis . Vanda teres . Epidendrum lanipes » ciliolare Laelia flava . . . Warscewiczella discol Paphinia Lindeni . Tricliocentrum albo purpureum . Cattleya citrina Oncidium micropogon Epidendrum species 3 3 3 3 3 3 i 5 4 5 5 5 5 5 4 7 7 8 6 3 4 2 2 3 4 5 or. 3 2 PETITE CORRESPONDANCE II. S., Paris. — Parmi les formules que vous avez données pour l'unification du thermomètre (n" 14), j'ai remarqué que les deu.^ premières contiennent F — 32. Que faudra-t-il faire dans le cas oîi le Fahrenheit marquera moins de 32, c'est-à-dire où F sera plus petit que 32 ? RÉPONSE : Dans ces cas, vous retrancherez F de 82, et vous mettez le signe — devant le reste ; le résul- tat de l'opération sera donc négatif, c'est-à-dire que le chiffre obtenu, en degrés centigrades ou Réaumur, devra être compté au dessous de zéro — ce qui est par- faitement logique d'ailleurs, puisque le 32 du thermo- mètre P'ahrenheit correspond au 0 des deux autres graduations. * * G. B. A. M. — J'emploie, pour assainir une serre à Orchidées trop humide, de la chaux vive que je place dans un nombre plus ou moins grand de récipients. Cette chaux, dans l'atmosphère humide de la serre, s'éteint en quelques jours. Peut-il arriver des accidents aux plantes par suite de l'évaporation de cette chaux, et y a-t-il un moyen plus sûr? RÉPONSE : La chaux n'exhale aucun gaz et ne pro- duit aucune évaporation, et nous ne voyons pas que sa présence dans la serre puisse causer aucun accident, ni nuire aucunement à la culture. Elle n'est pas d'un maniement très facile ; on pourrait employer aussi bien l'acide sulfurique concentré, à peu près pur, que l'on déposerait dans des vases très larges, offrant une grande surface à l'air, ou encore le chlorure de calcium, corps solide qui agirait comme la chaux sans en offrir les petites incommodités. Toutefois ce qui nous paraît mauvais, ce n'est pas d'employer tel ou tel procédé pour absorder l'humidité, c'est bien plutôt d'être obligé de l'al)sorber. Les Orchi- dées réclament presque toutes beaucoup d'humidité, mais en même temps un air très pur et très frais ; l'humidité stagnante, soit dans le compost, soit dans l'atmosphère ne leur convient pas parce qu'elle entraîne toujours de la moisissure. 11 est prolial)le d'ailleurs que cette humidité provient de murailles, et nous ne saurions jamais conseiller de donner à la maçonnerie beaucoup de place dans la construction d'une serre ; il faut que la lumière arrive de toutes parts ; le soleil fait mûrir les pousses et apporte avec lui la santé, il est indispensal)le aux Orchidées. Nous croyons donc qu'il serait impossible de remédier par des palliatifs aux inconvénients de la serre dont vous parlez, qu'il vaut mieux y faire résolument les réparations nécessaires pour l'assainir, ou la consacrer aune autre culture que celle des Orchidées, à moins de pouvoir donner beaucoup d'air et la chauffer en même temps. M. L. C, Paris. — I. Quelle est la proportion de jus de tabac quil faut mêler à l'eau pure pour le lavage des feuilles et des bulbes "? RÉPONSE : A peu près un dixième. Le mieux est de préparer à l'avance une petite quantité d'une solution (le nicotine concentrée, très épaisse, et d'en verser un peu, de temps en temps, dans l'eau des lavages. Il suffit que l'eau soit teintée de jaune. II. Je ne dispose que des eaux de la ville de Paris, et je compte verser dans le réservoir environ vingt grammes d'ammoniaque par hectolitre. Mais l'effet dure-t-il longtemps? Faut-il renouveler la quantité d'ammoniaque, ou bien peut-on employer, jusqu'à la dernière goutte, l'eau du réservoir ? RÉPONSE : L'effet une fois produit subsiste, c'est- à-dire que le calcaire, une fois précipité à l'état de car- l)0uate d'ammoniaque, ne se transforme plus et reste au fond. Par suite on peut employer toute l'eau du réservoir sans la traiter de nouveau. M. C. Montpellier. — Nous préférons de beaucoup la peinture au goudron pour la préservation des tuyaux de chauffage. Employer d'abord une ou deux couches de minium, qui empâte mieux, et ensuite la couleur définitive, que l'on laisse sécher complètement avant de remplir le bassin. Dans ces conditions l'eau n'est chargée d'aucun gaz ni d'aucun produit nuisible à la santé des plantes. On noies demande Vinsertion de la lettre suivante : M.R...N, à Périgueux. — J'ai pris grand intérêt à la lecture de votre article sur la ventilation, et je me pro- pose d'expérimenter votre système ; mais j'avoue que jusqu'ici mes habitudes se trouvaient en complet dés- accord avec les principes que vous exposez. Je ne ventile en hiver que dans la serre froide, et à peu près jamais dans la serre chaude, parce que je crois que la chaleur artificielle du thermosiphon n'est pas aussi saine que la naturelle, et j'obtiens ainsi d'excellents résultats. Il y a là un point des plus intéressants à examiner, et sur lequel, comme presque toujours, je crois bien que la pratique devra décider. Au sujet des engrais, vous m'avez trouvé un peu absolu; j'avoue que je l'étais de parti pris. Je crois qu'il est bien moins nécessaire de pousser à leur emploi Jes amateurs novices en useront toujours trop) que de signaler les inconvénients de l'abus, ce terrible danger si difficile à faire comprendre aux ignorants ; et pour moi ce péril doit l'emporter de beaucoup sur les avan- tages possibles. Je ne doute pas que les engrais ne puissent être utiles, soit pour certaines espèces en quan- tités modérées, soit pour stimuler une plante malade ou mutilée, quitte à réduire progressivement la dose après le rétablissement; mais il faudrait d'abord être bien renseignés sur le dosage et la composition des engrais à employer, et jusqu'ici aucune expérience complète n'a été faite dans cette voie. Vous rendrez assurément un grand service aux cultivateurs d'Orchidées en leur four- nissant des indications exactes, et je serai très heureux de connaître le résultat des essais que vous annoncez. C. DE M. lADHIKilCD ^^"^: ayant dirigé grande exploitation, connaissant les fleurs, fruits, légumes, parcs, UnllU I IN I Lri paysagers, etc., demande place Belgique ou étranger. Références excellentes. — S'adresser au bureau du journal. TERRE FIBREUSE ET SPHAGNUM P7Hx les 2^lus réduits, dépant toute concuD'ence Adolphe BRAHY-MARCHAL à GHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles H. D'HONDT Rue des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLAGES, PONTS, etc. Atelier de construction pour Fojers, Fourneaux et chauffage en tous genres Prix et renseigneynents sur demande. MAISON FONDÉE EN 1859 CH. 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Kegeljan, 0. Ballif, C. Elliner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. DE la Devansaye, Fl. Claes, de 3Ieulexaere, j. Vax Mol, Charles AxDRE, A. van den Heede, Si essayer, H. Schuster, G. vox Heerdt, etc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an Paraît le 1"='^ et le IS de chaque mois OIV S'ABOIV]VE AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE l'OSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. ç^ '*.ij) Gand, inipr. Eug. A'anderhacghen LINDENIA lOONOGM^Af^HIB DBS 0I10111I3ÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Ohaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J. LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux 100, Paie Belliard, à Bruxelles Le plus beaUj le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées ^> COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES Volume Aeraiithus Leoiiis, Aerides maculosum var. formosum, Aei'icies odoratum var. Dcmidoffi, Aerides Reichenbachi, Aganisia tricolor, Cataseliim discolor, Cataselum ligrinum, Cattleya aurea, Cattleya gultala var. Icopardina. Callleya Lawrenceana, Cattleya Malouana, Cattleya maxima var. Hrubyana, Cattleya nobilior var. Hiiguenyi, Cattleya Perci- valiana var. Reichenbachi, Cattleya Trianae var. alba, Catt- leya Trianae var. Annae, Cleisostoma Giiiberti, Cypripedium Druryi, Cypripedium Lawrcnceaniim var. Hyeaniim, Cypri- pedium œnanthum siiperbum. Cypripedium sclligcrum majus, Cypripedium tessellatum var. porphyreum, Dendrobium Fal- coneri, Dendrobium stratiotes, Dendrobium thyrsitlorum, Epidendrum paniculatum, Masdevallia Lindeni var. grandi- Hora, Masdevallia Roezli, Oncidium Lanccanum var. supcr- bum. Oncidium Limminghei, Odontoglossum Alexandrae, Odontoglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum, Odontoglossum rubesccns, Odontoglossum Ruckerianum. Odontoglossum vexillarium var. purpureum, Odontoglossum Wilckeanum albens, Paphinia cristata var. Randi. Phalae- nopsis Sandcriana, Phalaeiiopsis Stuartiana var. punctulata, Restrepia anteunifera. Selenipedium rcticulatum, Spatho- glottis Augustorum, Trichocentrum tigrinum var. splendens, Trichopilia suavis, Vanda Boxalli, VandaDennisoniana.Vanda Sandcriana var. labello viridi. Angraecum Eilisi, Anguloa Ruckeri var. média. Ansellia congoensis, BoUea pulvinaris. Brassia caudata, Calanthe Regnieri, Catasetum Buiigerothi. Catasetum galeritum, Catt- leya gigas, Cattleya Kimballiana, Cattleya Mcndeli. Cattleya Schilleriana var. Amaliana, Coelogyne pandurata, Cypripe- dium callosum, Cypripedium microchiktm. Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkinense, Dendrobium bracleosum, Dendrobium inauditum. Epidendrum Randianum. Galeandra Devoniana var. Delphina. Galeandra tiaveola, Laelia elegans var. Houtteana, Masdevallia Veitchi. Miltonia spectabilis var. lineata, Oncidium cucuUatum, Oncidium Jonesianum, Onci- "Voluine diiim Warscewiczi, Odontoglossum Alexandrae var. Cutse- mianum, Odontoglossum Coradinci granditlorum, Odonto- glossum grande. Odontoglossum Lucianianum, Odonto- glossum luteo-purpureum, Odontoglossum Roezli, Odonto- glossum Schilicrianum, Phalaenopsis amabilis, Plialaenopsis Luddemanniana. Phalaenopsis Sumatrana, Pilumna nobilis, Saccolabium giganteum var. illustre, Selenipedium caudalum giganteum, Selenipedium Schrôderae var. splendens, Spa- ihoglottis plicata, Stanhopea tigrina, Trichocentrum albo- purpureum var slrialum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var, Lindeni, Zygopelalum rostratum, 3me Volume Aeridcs Fieldingi, AeraiUlies [jiaiidillora, Acrides Houllc- lianuin, Aganisia cyanea. Angraecum Lilliioslacliys Scdeiii, Aiigulou iiiiiilora. Brassavola cucullala var. cuspidala. IJulljo- ])liylluiii graiidilloium, Calaselum Bungerollii var. aureum. (hilaselum Buiigcnillii var. Pottsianuni, Cataseluni ducipieiis, Calasetiini pulclirum, Caltleya Gibeziae, Caltleya labiala var. autumnalis, Caltleya virgiualis, Clcisostoma crassifolium. Cypiipedium Arllmriaiium var. pallidmn. Cypripcdium (".aii- nartianum, Cypripedium Cuilisi, Cypripediuni Hairisiaiuiiu var. superbuni, (Cypripedium Lceanum, (Cypripedium Mocnsi- anum, Cypripedium praestans. Cypripedium Vau Houtlea- iium, Cypripedium villosum. Cypripedium (Seleiiipedium) Wallisi, DeiKJroijium purpureum var. caiididulum. Dciidro- liiuin rulril'eruiii. Ueiidrobiiiin .slrcliloieras var. Ilossiaiiuiii. loiiopsis paniculata var. iiia\ima. Masdevallia marriira. Masde- vallia spectrum. Miltoiiia spoclabilis Morciiaiia. (Jiicidlmn ciiciropiioruni, Oucidiiiiii papilio var. majus, Uucidiuiu Plia- lacuopsis. Odonloglossum cilrosmum var. Devansayeaimm, Odonloglossum crispum var. fasluosum. Odonloglossum cris- pum vai'.Triaiiac. Odonloglossum cuspidaUim, Odonloglossum Harryaiium . Odonloglossum odoralum var. bapliicanlum . Odonloglossum Iriumplians, Odonloglossum Uro-Skinneri, Papliiuia Lindeniana. Paphinia Modiglianiana, Rodriguezia Buiigerolhi, Vanda superba. ^me Volume Aeridcs quinquevulnerum, Angraecum sesquipedale, Angu- loa Clowesi, Caltleya chocoensis var. Miss Nilsson, Caltleya Mossiae var. Bousiesiana, Caltleya Mossiac var. Waroccpieana, Cirrliopetalum pulclirum. Coelogyne cristata var. alba. Com- parettia falcala, Cypripedium bellatulum. Cypripedium Ëlliollianum. Cypripedium Harrisiaimm var. polychromum. Cypripedium Maslersianum, Cypripedium Mileauanum. Deii- drobium Bensouiac. Uendrobiuui densitlorum, Epidendrum nemorale, Laelia majalis. Lépiotes bicolor, Lycaslc Skinneri var. alba, Masdevallia lovarensis, Millonia(Odout.)X Bleuana, Mesospinidium vulcanicum, Nanodes Medusae, Odonloglos- sum Bleichrôderianum, Odonloglossum Cervantesi lilacinum, Odonloglossum Glonerianum, Odonloglossum Halli. Odonlo- glossum Pescalorei var. Lindeiii. Odonloglossum latimacu- ialum, Odonloglossum radialum. Odonloglossum Rossi var. Mommi, Odonloglossum Warocqueaiium. Oncidium Forjjcsi maximum. Oncidium iiidifolium, Oncidium macranlluim, Pliaius grandifolius. Polystacliia |)nbescens, Selcnipediuni caudalum var. Alberlianum. Soplironitis grandillora. Tlumia Marshalli, Vanda coerulea, Vaiula tricolor, NVarrea l,in- deuiana. ^me Volume Ada auraYitiaca, AeridesAugustianum, Angraecum citratum, Angraecum eburneum var. superbum, Bifrenaria Harrisoniae, Bolbophyllum Lobbi, Calanlhe Masuca, Calanlhe Veilchi, Calaselum macrocarpum var.chrysanlhum, Caltleya Trianae var. purpurata, Caltleya Trianae var. M'»^ Marliu-Cahuzac, Caltleya Trianae var. pallida. Caltleya Trianae var. striala, Caltleya maxima va--. Malouana, Cynibidium Mastersi, Cypri- pedium barbalo-Veitcliianum, Cypripedium nilens, Cypri- pedium orphanum, Dendrobium crumenatum, Dendrobium inl'udibulum, Dendrobium Mirbelianum, Dendrobium Pax- toni, Dendrobium Wardianum var. Lovvi, Epidendrum pris- matocarpum, Epidendrum vileliinum, Gongora maculala, Houlletia Brocklehurstiana, Laelia anceps var. Hyeana, Laelia elegans, Lycasle costala, Masdevallia ignea, Millonia Blunli var. Lubbersiana, Millonia vexillaria var. superba, Oncidium aurosum, Oncidium concolor, Oncidium Mars- hallianum, Oncidium sarcodes. Odonloglossum Boddaerlia- num, Odonloglossum Duvivierianum, Odonloglossum liasti- labium, Odonloglossum maxillaie. Odonloglossum odoiaUim var. slriatum. Odonloglossum Schlesingerianum . Plialao- nopsis Schilleriana. Rodriguezia réfracta, Vanda Kimlialliaiia, Zygopetalum inlermedium, Zygopelalum Jorisianum. 6™e Volume (six livx*a.isoiis pa.rues) Calanlhe veratrifolia, Calaselum Rodigasianum, Caltleya Eldorado, Chysis aurea, Cirrliopetalum Maslersianum, Coelo- gyne ocellata var, maxima, Coelogyne pellasles, Coryantlies Bungerotlii, Cypripedium Fraseri, Cypripedium praestans var. Kimballianum, Cypripediuni superbiens, Dendrobium Ualliousicanum, Dendrobium Devonianum, Dendrobium Gal- liceatium, Dendrobium superbum var. anosmum, Masdevallia bella, Masdevallia Reichenbachiana. Maxillaria longisepala, Oncidium Krameri, Phaius Humbloli, Phalaenopsis Esme- ralda var. candidula, Selenipedium grande, Selenipcdiuni Sedeni candidulum. Stanliopea oculata. Le prix des volumes parus de la « LINDENIA » a été fiœé comme suit : ^'- Volume, 125 fr.; 2"^*^ Volume, 100 fr.; 3'"^ Volume, ? 5 fr.; 4™^ Volume, 70 fr.; 5"'^ Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS gme Volume (en cours de publication) : QO francs 1^^ OiN PEUT S'ABONNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMENT. UN NUMERO SPECIMEN : 6 FRANCS. SOMMAIRE DU 20'"^ NUMERO : rages Chronique orchidéenne mensuelle 309 Causerie sur les Orchidées. — X 313 L'Hybridation des Orchidées 315 Un conseil 317 Le 23™« Meeting de L'Orchidéenne . .' 318 Les grandes introductions nouvelles. — II. ' 320 Miscellanées 321 Culture du Miltonia Roezli - 322 Travaux de la première quinzaine de janvier 323 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEIGHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J, LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BUYSSON, auteur de rOrchidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Paj-s-Bas. SECRÉTARIAT ; 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES' Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M, LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Le prochain MEETING ou EXPOSITION MENSUELLE de belles et rares Orchidées aura lieu les Dimanche et Lundi 11 et 12 Janvier prochain, dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE « L'ORCHIDÉENNE » pour l'année 1890-1891 sont MM. comte A. de Bousies, Jules Hye, F. Kegeljan, A. Lallemand, D. Massange DE Louvrex, g. Miteau, j. Moens, Ém. Rodigas^ D'' Van Cauwelaert, A. van Imschoot, E. Wallaert et A. Wincqz. i" JANVIER i8gi 309 CHRONIQUE ORCHIDÉENNE MENSUELLE UNE DES PLUS IMPORTANTES COLLECTIONS D'ORCHIDÉES D'AN- GLETERRE, celle de M. Harvey, a été vendue récemment aux enchères publiques. Parmi les chiffres les plus élevés qui aient été atteints, citons un Cypri- pediiim tesselatum porphyreiun , vendu 1,916 francs ; un Cypripediiim Morganiae Bîtrfordiense, 1,338 francs; un Laelia elegans var., 1,312 francs; un Laelia anceps var., 840 francs; un Laelia anceps Dawsoni, 787 francs; un Vanda coertdea et un Coelogyne cristata alba, chacun 7S7 francs, etc., etc. Le produit total de la vente a atteint le double du chiffre que fixaient les prévisions les plus optimistes. On voit que la faveur et la valeur commerciale des Orchidées se maintiennent toujours au même niveau; les collections de cette importance sont encore rares sur le continent; mais il est visible que le goût et la connaissance des Orchidées y progressent depuis quelques années très rapidement, et tout permet de croire que, si nous sommes encore inférieurs par le nombre, nous ne le sommes plus par la qualité à nos voisins d'outre-Manche. * * * LE BILL MAC-KINLEY, qui établit des droits exorbitants sur un grand nombre de produits de l'ancien continent à leur entrée aux États-Unis, n'atteint pas les Orchidophiles; en effet, les Orchidées, ainsi que les Palmiers, Azalées et autres plantes cultivées en serre pour la fleur coupée ou pour tout autre usage décoratif, restent jusqu'ici exempts de droits. * * * LA TEMPERATURE a eu le mois dernier des variations d'une brusquerie et d'une intensité exceptionnelles. Voici quelques chiffres relevés à Bruxelles, à 3 heures du matin. Le 24 novembre: 11° centigrades; le 25, 3° Yj; le 26, — 3°; le 27, — 8° Yzî J^e 28, —12° Ya; le 29, — 10°; le 30, — 5°; le i" décembre, — 9°Y2; le 2, — ô^Y^; le 3, —3°; le 4, — o°,5; le 5, — o°,5; le 6, 0°; le 7, —2° Y^; le 8, id. : le 9, —6° 1/2; le 10, —7° Y^; le 11, — 10°; le 12, 3IO LE JOURNAL DES ORCHIDEES " — 11°; le 13, —10°; le 14, — 9° 7^ ; le 15, —12° 7^ ; le 16, — 14°,5 ; le 17, — 12° 'l-.; le 18, —7° '1^; le ig, —9°; le 20, —2°. * * * LES GOUTTES D'EAU qui tombent des charpentes des serres, surtout pendant les temps froids, importunent souvent les visiteurs, et peuvent être dangereuses pour la santé des plantes lorsque ces charpentes sont construites en fer. Un amateur des plus distingués, M. A. Van Imschoot, nous com- munique un procédé qu'il a employé avec beaucoup de succès pour éviter cet inconvénient; il consiste à tendre du haut de chaque charpente jusqu'en bas une simple ficelle; l'humidité en se condensant vient se déverser sur la corde; celle-ci l'absorbe et, faisant l'office de siphon, la dépose à son extrémité. * * CATTLEYA REX. Voici une nouveauté qui fera sensation à la saison pro- chaine. C'est une espèce tout à fait distincte de toutes celles connues jusqu'ici, et qui est appelée à les éclipser. La fleur a les segments d'un blanc crème, les pétales très larges et d'une forme extrêmement gracieuse; le labelle, de la même nuance, a la gorge jaune légèrement orangé; quant au lobe antérieur, c'est la plus admirable combinaison d'or et de pourpre velouté que nous ayons jamais contemplée. M. J. LiNDEN a réussi, après cinquante années d'efforts, à introduire cette merveille, et le nom de Cattleya rex lui a été donné pour exprimer l'éclatante supériorité de la nouvelle espèce; il est pleinement justifié. Ajoutons que, comme il était facile de le prévoir, comme on l'a fait jadis pour le Bégonia rex, quelques personnes ont déjà protesté contre ce nom et fait remarquer avec beaucoup de justesse que si un homme s'appelle rex, une femme s'appelle regina. Reste à savoir s'il y a ici un sexe, ou seulement un genre, comme on le croyait généralement; et encore si, le sexe étant admis, un Cattleya serait mâle ou femelle. Nous n'hésitons pas à préférer, quant à nous, le nom de C. rex, qui est court, très net et très euphonique, et nous paraît bien plus pratique que l'autre ; l'incorrection, si c'en est une, est si bien dans la nature, ou dans la tournure de notre esprit, que personne ne songe à dire : une Cattleya, une MasdevaUia. * * S. M. GUILLAUME III, Roi des Pays-Bas, qui est décédé le mois dernier et à qui la population d'Amsterdam a fait de si magnifiques funérailles, était un l" JANVIER 1891 311 protecteur éclairé de l'horticulture; les serres qu'il avait fait installer à son château du Loo étaient célèbres en Europe et renfermaient des spécimens remarquables des principales plantes des tropiques. M. DE TCHIHATCHEFF, le naturaliste bien connu, qui est décédé récem- ment, a laissé par testament une somme de 100,000 francs à l'Académie des Sciences de Paris pour être consacrée à des encouragements aux explorations scientifiques dans les régions les moins connues de l'Asie. * * * LA CULTURE SANS DRAINAGE est-elle un progrès ou un de ces retours au passé dont parlait si justement AI. de Puydt ? Beaucoup de personnes inclineraient à penser qu'elle a dû être expérimentée au début... et écartée, il faut bien le croire. Cependant nous trouvons dans le Gardening World du 6 décembre le compte rendu d'essais de ce genre faits par deux amateurs sur des Odontoglossum Alexandrae, et qui, nous dit-on, ont produit d'excellents résultats. Les plantes étaient empotées dans du sphagnum, de la terre fibreuse et des feuilles de Rhododendron (celles de chêne ou de hêtre conviennent également, paraît-il), et la seule différence observée était qu'elles réclamaient des arrosages plus prudemment ménagés pendant l'hiver. Il ne reste plus qu'à attendre à une échéance plus éloignée les effets de ce procédé. Disons seulement qu'il n'est pas entièrement nouveau; déjà, dans le numéro 16 de ce journal, M. A. Bleu mentionnait qu'il avait, depuis long- temps, supprimé tout drainage pour toutes les Orchidées cultivées en paniers; il est aisé de concevoir, en effet, que pour ces dernières les tessons soient beaucoup moins indispensables. Au fond, d'ailleurs, y a~t-il bien là des théories opposées? S'il s'agissait de terre, ce ne serait pas douteux; mais lorsque le compost employé comprend du sphagnum et des fibres, qui se gonflent quand ils sont mouillés, et que l'on peut tasser très peu, le drainage n'est pas indispensable, par ce que ce com- post lui-même fait l'office de drainage. Les personnes qui ont visité nos serres pendant ces derniers mois ont pu voir plusieurs Orchidées, et notamment un Cattlcya Warocqueana, cultivées dans l'air libre, suspendues simplement à un fil de cuivre près du vitrage. Si une Orchidée vit et fleurit très bien dans ces conditions, il est clair qu'elle doit être peu exigeante sur la nature du compost, pourvu qu'elle ne soit pas no3-ée. 312 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES EXPOSITIONS ANNONCÉES. — Une exposition jubilaire sera organisée en 189T par la Société Néerlandaise d'Horticulture et de Botanique, pour la célébration de son centenaire; elle se tiendra à Amsterdam du 23 au 25 avril, et doit avoir, paraît-il, beaucoup d'éclat. La Société Royale d'Agriculture et de Botanique de Gand tiendra les 10, II et 12 mai i8gi une exposition horticole dont le programme comporte un grand nombre de prix, dont vingt-quatre réservés aux Orchidées. * * * NÉCROLOGIE. Nous devons encore signaler ce mois-ci deux pertes cruelles pour l'horticulture, celle de M. José Triana, le naturahste bien connu, auteur de la Flore de Colombie, qu'il ne put malheureusement pas achever entièrement, et celle de M. Shirley Hibberd, directeur de l'important journal anglais The Gardeners' Magazine, l'un des membres les plus compétents de la presse horticole d'Outre-Manche, et l'un des hommes qui, à tous égards, l'ont le plus honorée. * * * LE JOURNAL DES ORCHIDÉES commencera dans son prochain numéro une série d'études de botanique élémentaire sur les Orchidées, dues à la plume d'un auteur des plus autorisés, et qui trouveront, nous en sommes persuadés, un accueil favorable auprès de nos lecteurs. Ainsi se trouveront tracées d'une façon complète les grandes lignes du programme que nous nous proposons de remplir, et qui n'est encore qu'ébauché, tant la matière est vaste. Nous espérons que nos lecteurs, dont nous avons reçu déjà tant de marques précieuses d'intérêt et de bienveillante attention, voudront bien nous conserver la même faveur, et nous prions instamment ceux d'entre eux qui verraient dans le Journal des Orchidées une lacune à combler, une amélioration à réaliser, de nous exprimer leur désir; nous serons toujours empressés à leur donner satis- faction dans la mesure du possible. 18Q1 Lucien Linden I^"" JANVIER 189I 313 CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES X. — Inutilité des serres spéciales pour la culture des Orchidées Les Orchidées, connues et admirées depuis si longtemps, sont les plantes qui ont eu le plus de peine à se faire apprécier des amateurs. Tout semblait conspirer contre elles. D'abord la chaleur que chacun exagérait à l'envi; dans le principe, l'étuve semblait nécessaire; aussi, les Orchidées y mouraient en foule. Plus tard, la culture fut mieux connue, on chauffa moins, on aéra davan- tage et les plantes prospérèrent. Nos voisins, nos maîtres en Orchidocultiire, profitèrent de ces données, progressèrent chaque jour et longtemps, pendant trente à quarante ans peut-être, furent presque seuls à cultiver les Orchidées. Le reste du continent, enfin, s'adonna à cette intéressante culture et peu à peu, depuis vingt ans environ, de belles collections s'y établirent. Néanmoins on ne peut dire, pour le Nord de la France, que cette culture se vulgarise: beaucoup d'amateurs ont encore peur des Orchidées. Ils en ont peur, parce que des légendes ont été répandues autrefois au sujet de cette culture, et que ces fables ne sont pas encore assez nettement condamnées. On leur a dit d'abord qu'il fallait à ces gracieuses filles de l'air une tempéra- ture énorme, c'était faux; puis qu'un jardinier spécial était nécessaire, ce n'était pas exact; un jardinier intelligent en sort toujours; puis, enfin, qu'il faut des serres spéciales, c'est encore une erreur. Sans doute, l'horticulteur trouvera avantage, pour l'ordre et le règlement de son établissement, à séparer ses Orchidées, s'il en possède suffisamment, des autres plantes. Il fera ses serres aux Orchidées comme ses serres à Palmiers, à Fougères, à Camellias, aux Azalées, aux plantes molles, aux plantes de la Nouvelle Hollande, etc. Mais l'amateur n'est pas dans le même cas, il a une serre ou deux, même trois. Il cultive pour le plaisir des yeux, n'est-ce pas? Eh bien, ne croyez-vous pas qu'il lui est possible de cultiver les Orchidées d'importation ou établies, qu'il a achetées, avec ses autres plantes ? Je ne doute pas, quant à moi, que les autres plantes réclamant la même 314 LE JOURNAL DES ORCHIDEES température vivront en bons camarades avec les Orchidées. Prenons par exemple la serre à Orchidées Indiennes ou des tropiques, de l'Amérique et des îles. Avec les Vanda, les .Angraecum, les Saccolabium, les Aerides, les Den- drobium, les Phajus, les Cyrtopodium , les Vanilles, les Cypripedium, etc., l'amateur pourra élever pour en orner la serre le Cissus discolor, cette liane miroi- tante, les Dioscorea, les Cyrtodeira, les Adiantum, les Maranta, les Dieffen- bachia, les Sonerila et les Bertolonia, les Calamus et bien d'autres Palmiers de haute température , les Philodendrum, les Pothos et bien d'autres Aroïdées, en particulier les superbes Anthurium. Bien d'autres plantes tropicales y tien- draient une belle place et ne gêneraient en rien les Orchidées. Le joli Oplis- menus garnirait le tout de ses gracieuses tiges colorées de blanc ef de rose. Des Cocos Weddelliana et différentes Sélaginelles apporteraient de la légèreté au groupement. Dans la serre tempérée, des Ficus, des Palmiers, des Fougères, entr'autres les Pteris — lesquels, paraît-il, se chargent volontiers des insectes — des Broméliacées aux coloris chatoyants, des Alpiniées, des Bégonia, des Trades- cantia, des Graminées exotiques, etc., viendraient embellir l'aspect peut-être un peu sec des Cattleya, des Laelia, des Oncidium, des Odontoglossum, des Lycaste, des Orchidées en général, lorsqu'elles ne sont pas en fleurs. Dans la serre froide les Masdevallia, les Odontoglossum crispuni, les Epidendrum, etc., ne seraient pas incommodés d'avoir comme compagnes des Mélastomacées, surtout les gracieux Monochaetum ; les Gaevillea et les Boronia y seraient à leur place, car il ne faut pas oublier qu'une serre froide à Orchidées ne doit jamais descendre à ^éro comme température. Les Bégonia suffrutiqueux les pareraient de leurs nombreuses fleurs, pen- dant la saison hivernale, le Rogiera cordata au doux parfum, les Aspageria aux fleurs éclatantes, les Pimelea aux fleurs soyeuses, les Ruellia, les Strelitzia, les Pancratium, les Crinum, les Chvia, que sais-je encore, y apporteraient leur tribut de fleurs et de pittoresque. La seule difficulté — c'en est une plus forte pour celui qui n'est pas soigneux, — c'est la propreté à donner constamment à tout ce mélange. Pour facihter ces soins, n'entassez pas trop vos plantes, mes chers lecteurs, et achetez, n'achetez que du bon et du beau. Ad. Van den Heede, Vice-Président de la Société régionale d'Horticulture du Nord de la France, l" JANVIER i8gi 315 L HYBRIDATION DES ORCHIDEES (Suite, voir p. 283) Voici notamment quelques chiffres que nous relevons dans une note commu- niquée par M. Bleu à la Société nationale d'horticulture de France en 1884. Ils se rapportent au temps nécessaire pour la complète maturation : Angraemm sesquipedale, sept mois. Cattleya amethystina, douze mois, » labiata, treize mois. » Loddigesi, dix mois. » bicolor, dix mois. » gig^s, seize mois. » labiata Pescatorei, dix-sept mois. » Mossiae, onze mois. » Percivaliana, dix mois. » Warneri, dix mois. Cypripedium Bullenianimi, huit mois. » Chantini, treize mois. Laelia purpurata, de neuf à dix mois. Laelia crispa, onze mois. » Perrini, dix-huit mois. » Pineli, vingt mois. Lépiotes bicolor, douze mois. Lycaste ieiragona, cinq mois. Odontoglossinn vexillariiim, huit mois. » grande, six mois. Oncidium Papilio, dix mois. Peristeria data, huit mois. Phalaenopsis aviabilis, six mois. » grandiflora aurea, six mois. » Schilleriana, cinq mois. Stanhopea oculata, cinq mois. On ne doit pas perdre de vue, cependant, que ces données sont approxi- matives, et que la graine se formera et mûrira plus ou moins rapidement selon que la plante sera plus ou moins vigoureuse, et surtout selon la quantité de chaleur et de lumière qu'elle aura reçue pendant cette période. Il est indis- pensable, en effet, qu'elle soit bien exposée au soleil depuis la fécondation jusqu'à la maturité complète; c'est le soleil qui fait les graines. Mentionnons également une particularité peu connue, que M. Bleu a vu confirmer par des observations répétées, c'est que le simple enlèvement des pollinies produit sur la fleur dans laquelle on l'a opéré un effet analogue à celui de la fécondation elle-même, mais toutefois plus lent à se manifester. Quelques jours après qu'on a enlevé les masses polliniques, la fleur referme ses sépales et ses pétales, et elle ne tarde pas à se faner. Enfin le même auteur a observé que le temps nécessaire pour le complet 3l6 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES développement de l'ovaire et la formation de la capsule est équivalent au tiers du temps exigé pour son arrivée à maturité; il est donc intéressant de noter la date de la fécondation pour pouvoir prévoir à peu près l'époque où la graine sera mûre; il arrive parfois, en effet, qu'une capsule déhiscente, à ce moment, s'entrouvre et laisse échapper une grande partie de la semence, et on doit redoubler de surveillance dès que la coque est à peu près sèche, afin d'éviter un accident de ce genre ; le mieux est de l'entourer d'un cornet de papier à sa base pour recueillir les graines. II. — Particularités tenant au choix des plantes La fructification étant pour les Orchidées qui vivent sous nos climats un effort excessif et que bien peu parviennent à accomplir en moins d'une année, il est indispensable de choisir pour les y soumettre des plantes particulièrement vigoureuses; mais qu'on ne s'en rapporte pas, à ce point de vue, aux indices fournis par la frondaison ou le nombre des pousses. Il arrive fréquemment qu'une plante qui a fait pendant une saison une croissance luxuriante ne fleurit pas à la saison suivante; ses forces ont été absorbées par les pousses; à plus forte raison ne saurait-elle former des graines. Il faut donc choisir des plantes dont la croissance n'a pas été trop abondante, pourvu que ce ralentissement ne soit pas une preuve de faiblesse. Il serait peut-être utile, toujours au même point de vue, de retrancher les fleurs non fécondées pour réserver au profit des autres toute l'activité de la sève. Nous avons indiqué plus haut une des règles à observer en ce qui concerne le choix des sujets dans un même genre, ou dans deux genres très rapprochés. En ce qui concerne les hybrides, c'est une opinion généralement répandue qu'ils sont stériles, et il arrive assez fréquemment qu'ils le sont en effet dans d'autres familles végétales; toutefois il n'en est pas ainsi dans la famille Orchi- déenne, autant du moins que les faits déjà acquis permettent d'en juger. Un grand nombre d'exemples, notamment dans le genre Cypripedium, sont venus établir que les hybrides étaient tout aussi féconds que les espèces naturelles; il existe même, comme le Journal des Orchidées le signalait récemment, des cas concluants de consanguinité. Mentionnons également que dans la plupart des espèces, on obtient iden- tiquement le même résultat de deux croisements inverses, c'est-à-dire en prenant chacune tour à tour comme porte semence et comme porte-pollen. Il l" JANVIER 1891 317 est nécessaire assurément de réunir un grand nombre d'observations pour pou- voir établir sur ce point une règle assez précise; il y a lieu d'espérer, ainsi que l'a annoncé le Journal dans son n" 14, que cette lacune sera prochainement comblée. Une autre matière qu'il serait intéressant d'approfondir, c'est la fixité des hybrides. Les produits ainsi obtenus seront-ils susceptibles de se perpétuer par semence? Quelques faits permettraient d'en douter. Nous avons entendu rapporter, par exemple, que des graines de Calanthe Veitchi avaient donné naissance à des plantes qui, en fleurissant, reproduisirent le C. vestita, l'un des parents auxquels la plante-mère devait son origine. (Sera continué.) UN CONSEIL Ne jetez jamais aucun morceau d'Orchidée susceptible de végéter, c'est-à- dire ayant ce qu'il faut pour pousser, avant de l'avoir vu fleurir, dûssiez-vous attendre pendant plusieurs années la floraison de la plante. Lorsque, il y a quatre ans, je commençais à m'occuper d'Orchidées, je reçus un jour d'un mien ami tout un lot de menus morceaux de plantes de toute espèce. Il y en avait de si malingres et de si chétifs qu'une personne, qui visitait ma serre, m'engagea vivement à les jeter purement et simplement, affirmant qu'il me faudrait attendre dix ans avant d'en voir la floraison, si jamais la floraison devait se produire. Dans le nombre se trouvait une plante de Laelia purpurata assez misérable et dont la vie ne paraissait tenir qu'à un fil. Je ne sais pourquoi je ne suivis pas le conseil assurément désintéressé et sage que me donnait cette personne d'une compétence incontestée en fait de culture. Toujours est-il que je ne jetai rien et laissai mes bouts de plantes végéter à la grâce de Dieu. La première année mon Laelia purpurata, condamné par la Faculté, me donna une toute petite pousse, un tout petit bulbe. La seconde année il me produisit deux bulbes plus forts que celui de l'année précédente. Enfin, la troisième année, la plante qui ne devait pas fleurir avant dix ans me fleurit avec quatre fleurs sur une bulbe d'une taille fort présentable, et me donna une seconde pousse assez forte pour me permettre d'espérer l'année prochaine deux tiges florales de belles dimensions. Pour comble de bonheur 3l8 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES la variété est remarquablement belle, une variété tout à fait de choix, laquelle, dans un des meetings de L'Orchidéenne, a obtenu un certificat de Mérite de première classe à l'unanimité sous le nom de Laclia ptirpiirata var. Nelisi. D'autres de ces menus morceaux de plantes dont je parlais tout à l'heure m'ont fleuri avant le Laelia purpurata en question, quelques-uns après un an, d'autres après deux ans de culture ; tout le reste est en bonne voie et fleurira très certainement l'année prochaine. G. Miteau. LE 2y MEETING DE -^ L ORCHIDEENNE ?? Le vingt-troisième meeting de L'Orchidéenne a eu lieu le dimanche 14 dé- cembre, par un temps très froid; néanmoins un assez grand nombre d'ama- teurs n'avaient pas craint d'y envoyer un choix de leurs plus belles plantes, et si la quantité a été un peu inférieure à ce qu'on avait admiré dans les dernières réunions, la qualité ne laissait place à aucun regret ni à aucune comparaison désavantageuse. Il convient de citer particulièrement : Les Cattleya Warocqueana distincts et de coloris merveilleusement nuancé, le beau Vanda Sanderiana et les Cypripedium de culture magnifique, notam- ment un superbe C. Arthurianum, portant seize fleurs, dé M. G. Warocqué ; La série des Cypripedium en fleurs coupées, tous de variétés supérieures comme dimensions et comme coloris, C. callosum siiperhimi, C. Argus, C. insigne Chantini, C. Dauthieri, C. barbato-Veitchi, C. nitens, C. Leeannm superbum, C. microchilum, etc., de M. du Trieu de Terdonck ; Les Odontoghsswn Boddaerti, 0. Rossi majus, variété remarquable, O. Claesia- num, 0. Coradinei splendens, deux formes d'un coloris exquis, Cattleya Wa- rocqueana, C. superba splendens, d'un coloris exceptionnel, Calanthe Veitchi, abondamment fleuri, Masdevallia Veitchi grandiflora, Angraecum pellucidum, Ansellia Congoensis, Scuticaria Hadweni, Cypripedium Leeannm superbum et C. Spicerianum, et le Saccolabium illustre, de M. Linden ; Le Cypripedium insigne var. Margaritae, variété bien distincte, au sépale dorsal curieusement nuancé, de M. Wallaert; Le Cypripedium Leeanum var. Burford Lodge, de M. G. Miteau; UOdontoglossum Halli leucoglossum bien fleuri, et le beau Cypripedium t>eeanum superbum, de M. de Lansberge; I" JANVIER 1891 319 Le Laelia albida Mariae, portant trois belles grappes, de M. Martin-Cahuzac; Les Cypripedium barbato-Veitchi, C. Barteti, C. SalUeri Hyeaniim, C. insigne maximum, et les beaux Odontoglossum, notamment un bel hybride, de M. le D'' Van Cauwelaert. Le jury, présidé par AL J. Linden , l'un des présidents d'honneur de la Société, se composait de MM. E. Wallaert, secrétaire, Massangede Louvrex et G. Miteau. Le Comité directeur était représenté par MM. G. Warocqué, président, Lucien Linden, secrétaire, et J. du Trieu de Terdonck, trésorier. Le jury a décerné les récompenses suivantes : Certificats de Mérite de i^^^ classe aux Cypripedium insigne Cha7itini, de M. du Trieu de Terdonck, à l'unanimité; Cypripedium œnanthum superbum, de M. DU Trieu de Terdonck, à l'unanimité; Cypripedium nitens, de M. du Trieu de Terdonck, à l'unanimité; Cypripedium insigne Margaritae, de M. Wallaert, à l'unanimité; Cypripedium barbato-Veitchi, de M. Van Cauwelaert, à l'ima- nimité; Cypripedium Leeanum Burford Lodge, de M. Miteau, à l'unanimité; Cattleya Warocqueana, de M. Warocqué, à l'unanimité; Cattleya Warocgueana, de M. Warocqué, à l'unanimité; Cattleya Warocqueana, de M. Linden, à l'una- nimité; Cattleya superba splendens, de M. Linden, à l'unanimité; Laelia albida Mariae, de M. Martin-Cahuzac, à l'unanimité; Odontoglossum Claesianum, de M. Linden à l'unanimité; Laelia Eyermanniana, de M. Linden; Cypripedium Argus, de M. du Trieu de Terdonck; Cypripedium Leeanum superbum, de M. DU Trieu de Terdonck; Vanda Sanderiana, de M. Warocqué; Odonto- glossum hybride, de M. Van Cauwelaert; Odontoglossum Halli leucoglossum, de M. DE Lansberge; Odontoglossum Coradinei splendens, de M. Linden. Certificat de Mérite de 2"^^ classe aux Calanthe Veitchi, de M. Linden; Odontoglossum Alexandrae, de AL Warocqué. Certificat de Culture de i''^ classe aux Cypripedium insigne Maulei, de M. Warocqué, à l'unanimité; Cypripedium Arthurianum, de M. Warocqué, à l'unanimité; Cypripedium Spicerianiim, de M. Linden, à V unanimité; Cypri- pedium Leeanum superbum, de M. Warocqué; Cypripedium Leeanum superbum, de M. DE Lansberge. Certificat de Culture de 2^ classe aux Angraecum pellucidwn, de AL Linden; Cattleya Holfordi, de AL Linden. 320 LE JOURNAL DES ORCHIDEES LES GRANDES INTRODUCTIONS NOUVELLES IL — CATTLEYA REX lind. Lors de ma récente visite à l'établissement de L'Horticulture Inter- nationale, au Parc Léopold, Bruxelles, mon attention fut attirée par un petit groupe de Cattleya dans l'une des serres d'Orchidées nouvelles. L'aspect général de ces plantes suggérait l'idée de quelque forme extraordinairement grande et élancée de C. labiata; mais on me dit que c'était un Cattleya entièrement nouveau à grandes fleurs, qui, bien que connu deWALLis et décrit par lui comme le plus splendide des Cattleya, et vu également auparavant par M. J. Linden au cours de ses voyages, n'avait jamais été importé à l'état vivant. M. Linden, cependant, avait envoyé à plusieurs reprises des collecteurs à sa recherche depuis son retour en Belgique. Enfin l'un des collecteurs de L'Horticulture Internationale réussit dernièrement à découvrir la plante, et en introduisit un certain nombre d'exemplaires en bonne santé; l'un d'eux a fleuri, et a pleinement justifié les éloges qu'on en avait faits. Je viens de recevoir une partie de l'inflorescence composée de six fleurs, et une aquarelle de celle-ci; je n'hésite pas à dire que cette plante est une des plus magnifiques que la section si estimée des labiata nous ait présentées jusqu'ici. Les sépales ont neuf centimètres de longueur et deux centimètres de largeur; ils sont blancs, teintés de jaune pâle (jaune primevère). Les pétales ovales ont neuf centimètres de long et cinq trois quarts de large ; ils sont d'un blanc crème, avec les bords ondulés et légèrement dentelés. Le labelle, qui est obscurément trilobé, est une merveille de coloris. Les lobes latéraux repliés, formant le tube autour de la colonne d'un blanc immaculé, sont d'un blanc crème sur les bords, et jaune strié de rouge à la partie inférieure. L'intérieur du tube et l'avant du lobe antérieur sont du plus éclatant cramoisi, veiné d'une façon magnifique de jaune d'or. Le lobe antérieur, qui est gracieusement étalé, et bordé d'une frange blanche, est d'une teinte cramoisie allant du rose au pourpre en passant par des nuances qui forment une riche marbrure. Au premier coup d'œil, je ne puis mieux comparer la nouvelle plante qu'au C. Imschootiana, pour lequel M. le baron Schroder a reçu récemment un cer- l" JANVIER 1891 321 tificat de première classe, à la Royal Horticultural Society; toutefois elle est différente de celui-ci, et infiniment supérieure sous tous les rapports. Il y a aussi dans le coloris du labelle quelque chose qui fait penser à une belle forme de C. uiaxima. Comme port, le C. rex est certainement distinct; ses pseudo-bulbes minces ont souvent trente-cinq centimètres de hauteur, et la feuille unique oblongue qu'ils portent est à peu près de la même longueur. James O'Brien. MISCELLANEES CALANTHE. — Un certain nombre de belles formes du genre Calanthe, notamment les C. Veitchi, C. porphyrea, sont en fleurs actuellement, et entreront en repos dès que leur floraison sera terminée. Il est à remarquer que le repos est plus prononcé chez ces espèces qui perdent les feuilles que chez beaucoup d'autres Orchidées, notamment celles de serre froide. Les plantes qui auraient besoin d'être rempotées pour avoir plus d'espace pourront être retirées du compost et placées dans un endroit sec; les bulbes passeront bien l'hiver dans cet état, et même renfermés dans un sac de papier, comme les Gloxinia, à condition qu'on les ait nettoyés soigneusement et placés dans un endroit suffisamment sec, à une température de 5° à 10° centigrades. On les replantera au mois de mars, et la végétation reprendra vigoureusement à cette époque. * * PRÉCAUTIONS CONTRE LE FROID. — L'hiver, qui a débuté si brusque- ment, paraît devoir être fécond en surprises et en alternatives de chaud et de froid. Il est prudent de prendre des précautions contre les chûtes inopinées de la température ou les accidents qui pourraient survenir dans l'appareil de chauffage, et d'avoir toujours un ou plusieurs poêles disponibles qu'on installera en cas de besoin. Une perte de temps de quelques heures, en pareil cas, peut avoir de graves conséquences. Nous avons eu souvent l'occasion de dire combien la lumière est nécessaire aux Orchidées, et nous avons recommandé de placer les paniers ou les pots aussi près que possible du vitrage. Il peut cependant y avoir quelque inconvénient à les placer trop près pendant les grands froids, et dans la saison rigoureuse que nous traversons les cultivateurs feront bien de s'assurer que leurs plantes ne risquent pas de geler, les vitres étant toujours extrêmement froides en hiver. 322 LE JOURNAL DES ORCHIDEES En tout cas cette disposition n'ayant plus aucune utilité pendant la nuit, nous conseillons à ceux de nos lecteurs qui craindraient quelque accident de ce genre de déplacer tous les soirs les plantes qui sont contre le vitrage et de les descendre jusqu'au matin dans une partie plus chaude de leur serre. * * CONSERVATION' DES ÉTIQUETTES DE BOIS. — Un des moyens les plus propres à conserver les étiquettes employées pour inscrire les noms des plantes consiste à les injecter d'une solution de sulfate de cuivre. C'est un corps très répandu dans le commerce, et qui se vend à un prix très modéré. On en mettra environ 20 grammes dans un litre d'eau, de façon que le liquide ait une couleur bleue assez foncée. Il ne suffit pas que le bois en soit mouillé à la surface, il faut que la solution le pénètre également à l'intérieur ; pour cela, il est bon de le laisser plonger assez longtemps, et il est préférable encore de le mettre dans un récipient où l'on comprime le liquide, au moyen d'une presse hydraulique par exemple. Toutefois ce n'est pas toujours très facile; on peut du moins choisir un bois mou et poreux, comme le sapin, qui sera aisément injecté ; les bois durs, comme le chêne, ne se pénétreraient que très difficilement. CULTURE DU MILTONIA ROEZLI Cette charmante Orchidée, que connaissent et apprécient tous les orchido- philes, est rarement cultivée comme elle devrait l'être. Dans mes cultures elle donne les meilleurs résultats; elle croît avec vig^ueur et fournit une floraison abondante. En communiquant aux lecteurs du Journal des Orchidées le procédé que je suis pour ce Miltonia, mieux connu chez nous sous le nom d'Odonto- glossum, je n'ai pas l'intention de leur faire la leçon ; je désire simplement les rendre attentifs à une culture spéciale qui trouvera peut-être son application pour d'autres espèces. J'emploie pour la plante qui m'occupe, comme pour les Odontoglossum en général, moitié terre fibreuse et moitié sphagnum vivant; un quart des pots est rempli de tessons bien lavés. Les plantes sont placées sur une tablette, près du vitrage, sur des pots vides ayant dix à douze centimètres de hauteur; de cette façon elles sont bien dégagées et l'air circule librement autour d'elles. I®"" JANVIER 1891 323 Le Miltonia (Odontoglossum) Roezli demande beaucoup de chaleur, soit de 15 à 20° c. en hiver. Durant la végétation, les arrosages seront fréquents; mais au moment de la floraison on les diminue beaucoup et l'on suspend les seringages. Il arrive souvent que la grise se produit sur les feuilles; pour la faire dispa- raître, on trempera la plante dans un mélange de moitié eau et moitié jus de tabac avec addition d'un peu de soufre en poudre. Après l'opération, on tient la plante couchée pour la faire égoutter et laisser sécher les feuilles; il ne faut pas que le jus de tabac aille jusqu'aux racines auxquelles il serait funeste. Les feuilles ne supportent pas bien le lavage; elles sont fort délicates; le frottement affaiblirait la nervure centrale et déterminerait leur inclinaison. Après la floraison et un peu avant la nouvelle pousse, j'ai soin d'arroser les plantes à l'engrais liquide. Cet engrais, qui produit le meilleur résultat, se compose de cinq litres purin ou bouse de vache et deux litres gadoue (ou engrais humain) mêlés dans trente litres d'eau; le tout est mis dans une cuvelle en bois et y séjourne de trois à quatre semaines avant qu'on en fasse usage. Lors de l'emploi, le mélange est bien remué, et immédiatement après, la plante est légèrement bassinée à la pomme ou à la seringue. J'ajoute que cet arrosage à l'engrais peut être répété deux ou trois fois dans le courant de l'année. Je sais parfaitement que beaucoup d'orchidophiles redoutent l'emploi des engrais pour leurs plantes de prédilection, et il est certain que tous les engrais ne conviennent pas aux Orchidées; le fait est que celui que je viens d'indiquer est le seul qui m'ait donné des résultats aussi favorables et le Miltonia {Odonto- glossum) Roezli doit à ce traitement l'état de prospérité constante qu'on peut lui voir dans mes cultures. Une longue expérience me permet d'ajouter que toutes les Orchidées n'exigent pas cette nourriture; mais je pourrai ultérieurement en indiquer une série d'autres qui s'en trouvent fort bien jusqu'à présent. Je soumets au même traitement les Miltonia vexillaria tout en leur ménageant plus d'air et moins de chaleur. A. Dallière. TRAVAUX DE LA PREMIÈRE QUINZAINE DE JANVIER Serre froide. — Aucun changement à signaler. Les indications données pré- cédemment s'appliqueront jusqu'à la fin de février. Les principales plantes en fleurs actuellement sont les Odontoglossum Rossi, 324 LE JOURNAL DES ORCHIDEES crispum, Pescatorei, grande, Andersoni, Harryanwn, constricUim, triptidians, Lindleyanuin, Boddaerti, bictonense, Cervantesi , etc. ; Masdevallia Wagneri, Veitchi, Chimaera, ignea et M. tovarensis, d'un blanc immaculé, Mesospinidium viUcanicum, Cypripedium insigne et ses nombreuses variétés, Sophronitis grandi- jlora, Oncidinin macranthmn, cheirophoruin, ornithorhynchum, cuciillaUtm, tigri- num, MaxiUaria picta, d'un parfum si pénétrant, etc. Serre tempérée. — Les Cattleya Trianac forment actuellement leurs boutons et ne vont pas tarder à fleurir; c'est une des espèces les plus riches en belles variétés, hes Laelia puuiila, praestans, etc., finissent au contraire leur floraison. Les Cattleya et Laelia devront recevoir des arrosages un peu plus fréquents, mais encore très prudemments dispensés, lorsque leurs jeunes racines commen- ceront à pousser. Surveiller attentivement les insectes, notamment les pucerons verts, dont l'apparition coïncide souvent avec celle des jeunes pousses, et qui pourraient leur causer de grands dommages. Serre chaude. — Donner un peu plus d'eau que par le passé aux Dendrobium, notamment D. Wardianum, qui forment actuellement leurs boutons. Les Cypripedium caudatum, C. villosnm, C. Dominyi, C. Roezli, croissent vigoureusement dans une atmosphère très humide, et chauffée modérément pendant l'hiver. Les Cattleya Warocqueana continuent à embaumer les serres et à les embellir de leur merveilleuse floraison. Le Cattleya Warneri, une des plus belles espèces fleurissant l'été, commence à former ses pousses et ne devra pas être tenu trop sec. Les Phalaenopsis sont actuellement les plus beaux ornements de la haute serre chaude. Pour bien les cultiver, il est indispensable de leur donner beau- coup d'humidité; ils réclament d'ailleurs beaucoup moins d'air que les autres Orchidées, et le local qui leur convient le mieux est une serre petite et basse, où ils pourront être placés aussi près que possible du vitrage et tenus à l'étouffée. Les Vanda Hookeri, V. teres, V. Vandarum réussissent bien sous le même traitement, mais doivent être seringues assez fréquemment. Il est bon de couvrir les serres pendant les nuits froides pour éviter la conden- sation d'une grande partie de l'humidité sur les vitres. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE SERRE D'ORCHIDÉES D'OCCASION Vendues à plus de 50 pour ceiit de Rabais XROISIÈME I.ISXE No. Fr. Nos Fr. N«s Fr. 501. Acropera Loddigesi . 3 0. 547. Cattlej a Eldorado . . 7 0. 593. Dendrobium thyrsiflorum 3 502. n » 2 » 548. » » 6 1) 594. » . 3 503. Aerides affine . . . 2 I) 549. » » 6 » 595. „ . 3 504. » » ... 2 » 550. » » 6 I) 596. „ . 3 505. n » ... 2 1) 551. » Holfordi . . 6 « 597. « . 3 506. « odoratum . . 2 » 552. » « 6 1. 598. u . 3 507. » crispum Lind- » 553. 0 Dormam'ana . 6 » 599. « nobile . 3 leyanum 5 » 554. » » 6 1) 600. « . 3 508. Angraecum sesquipedale 8 | » 555. » Bowringiana . 5 » 601. » . 3 509. » » 6 » 556. » Mendeli . . 4 » 602. » . 3 510. » » 7 » 557. « 1) 4 » 603. )l f'ormosum . 5 511. Anguloa Clowesi . . 5 » 558. » » 4 0 604. „ . 5 512. » .> . . 5 » 559. « » 4 I) 605. 1) . 4 513. » Ruckeri . . 6 n 560. B » 4 1) 606. 1) . 4 514. » » 6 » 561. » » 4 » 607. )• Wardianum < 515. » » 6 » 562. » Mossiae . 5 » 608. 1) . 4 516. » . . 6 » 563. » » 5 1) 609. )) . 4 517. » » média 7 » 564. » » 5 » 610. » . 4 518. » « 7 « 565. » •> 5 » 611. M suavissimum 4 519. Bi-oughtonia sanguinea 3 » 566. » » 5 » 612. „ . 4 520. >. » 3 « 567. » .. 5 » 613. » » . 4 521. Coelogy ne cristata. . 4 0 568. a Percivalliana . 5 .. 614. „ » . ' 522. » .. . . 4 » 569. « 1) 5 1) 615. U Bensoniae . ' 523. » " 4 » 570. )> Leopoldi . . 6 1) 616. „ » . c 524. » » 4 " 571. » » . 5 n 617. Galeandr a Devoniana . ^ 525. 11 « . . 4 « 572. » intermedia . 5 i> 618. u 1) . ^ 526. » « . . 4 » 573. » » . 4 i> 619. ') D'Escragnolleana l 527. I) Lowi . . . 8 » 574. II » . 3 » 620. n » . 1 528. » '> . . . 7 » 575. Cattleya superba . . 6 1) 621. Gongoi'a species . . i 529. » » . . . 6 )) 576. n » . 6 » 622. » » . . i 530. Catasetum raacrocarpu m 4 « 577. » labiata . 6 » 623. >, » . . 1 531. » species . 3 n 578. Cymbidium aloëfoliun 1 6 « 624. Epidendrum vitellinum 532. » » 2 » 579. Cypri pediumbarbatui n 2 11 625. „ » 533. » Bungerothi 8 » 580. 11 1) . 2 « 626. „ » 534. Cattleyi 1 aurea . . 7 » 581. » » . 2 » 627. „ „ 535. 1) » . 7 .. 582. » « . 1 ., 628. n » 536. » Dowiana . . 6 » 583. 1) » . 1 » 629. » » 537. » » . 6 » 584. » 1) . 1 » 630. » sceptrum 538. » Gaskelliana . 5 » 585. » Lawrencean um 3 » 631. » » 539 M » . 5 » 586. 1) n . 3 .. 632. Laelia purpurata , , 540 1) gigas . . . 6 » 587. 1) n . 3 » 633. 1) 1) , 541 » « . 6 » 588. n 1) . 3 » 634. 1) 1) 542 " imperialis . 8 1) 589. Cypr pedium Lawrer 1- II 035. .. (6 pi. 543 « » 7 ceanuni . 3 imp.) 544 . Cattlej a maxima . . 8 » 590. » » . 3 » 636. „ 545 » » . 8 » 591. » callosum . 4 1) 637 0 „ 546 . » . 7 » 592. » » . 4 » 638. » •> 639. 040. ()41. 042. 643. 644. 645. 646. 647. 648. 649. 650. 651. 652. 653. 654. 655. 656. 657. 658. 659. 660. 661. GG2. 663. 664. 665. 066. 607. 008. 009. 070. 671. 672. 673. 674. 675. 070. 677. 673. 679. 680. 681. 682. 683. 684. 685. 686. 687. 688. 689. 690. 691. 692. 693. Laelia purpurata anceps. » autumnalis » peduncularis .. majalis « Perrini » » « cinnabarina Ly caste Skinneri . » u » M » aromatica. Masdevallia Ilarrjana » civilis . Maxillaria nigrescens Odontogloss. Alexaiid rande » hastilaliium 1) » » Halli. . « coronarium 1) tripudians Fr. 8 8 8 8 8 8 N«» Fr. Nos Fr. 694. Odontoglossum tripudians 8 0 748. Oiicidium praetextum 2 095. « bictoniense 4 >. 749. » varicosuin. 2 090. 0 1) 4 « 750. » 2 007. » nebulosum 4 » 751. » aiiipliatiini luijus 3 698. » » 3 « 752. Sophronitis grandiflora 3 699. » Ehrenbergi 1 1) 753. » » 3 700. n » 1 » 754. » » 3 701. » » 1 » 755. Stanhopea Wardi . . 3 702. » cordatum 3 .. 756. .) . . o 703. .. .. 3 » 757. » M . . 3 704. » » 3 .' 758. n 1) . . 3 705. » » 3 .. 759. Rodriguezia Bungerothi 5 706. .. Cervantesi 2 » 760. Saccolabium illustre . 4 707. .. ■^ 2 1) 761. n » 4 708. » » 2 » 762. ». 2 709. .. .) 2 » 763. >' Cauibodgeanum 6 710. « » 2 .. 764. » 6 711. » Rossi majus 2 •■ 765. » » 0 712. .. » 2 .. 766. >■ 4 713. » » 2 .) 767. » o 714. » « 2 » 768. Vanda Batemanni . . 5 715. .. » 2 1) 769. » )) . . 5 716. » .. 2 >) 770. » » . . 5 717. ., Londesborou - » 771. » suavis 5 ghianum 3 » 772. ... 5 718. .. .. 3 .. 773. » " ... 5 719. .. 1) 3 .> 774. tricolor . . . 5 720. Oncidi um incurvura 2 » 775. ... 5 721. « .. . 2 » 776. .) ... 4 722. » » 2 » 777. Saccolabium coeleste . 7 723. » .. 2 .. 778. ,, 7 724. « ornitlioryncliun 1 2 » 779. Zygopetalum Gautieri 8 725. » Lanceanum 4 « 780. ,. G 726. » » 2 » 781. » criuitum. 3 727. » n 2 » 782. Trichopilia suavis . . 4 728. « cucuUatum 4 « 783. Vanda teres .... 2 729. « « 4 » 784. » » . . . , 2 730. n » 4 » 785. Epidendrum laiiipes . 3 731. » )i 4 ., 786. » ciliolare . 4 732. > » 4 » 787. Laelia tlava .... 5 733. » trichodes 2 o 788. Warscewiczella discolor 3 734. M 1) 2 II 789. n » 2 735. » » 2 » 790. Paphinia Lindeni . . 8 730. » » 2 » 791. Trichocentrum albo- 737. M 1) 2 purpureum . . . 5 738. » » 2 » 792. Cattleya citrina . . 3 739. » concolor 3 » 793. » » . . 3 740. » » 2 ,. 794. 1) » . . 2 741. » truUiferum 3 » 795. « . . 2 742. 1) Jonesianum 2 .. 796. Oncidium micropogon. 3 743. » » 2 » 797. » I) 2 744. » flabellulatum 3 » 798. Epidendrum species. 3 745. » » 3 » 799. » » 3 740. » praetextun 1 2 I) 800. » » . 3 747. » » 2 PETITE CORRESPONDANCE M. A. 10. — Nous ne sommes nullement surpris du fait que vous nous citez ; un Oncidhon ornithorhynchum actuellement en fleurs chez M. Miteau porte 676 fleurs sur (juati'e grappes ramitiées ; ce n'est d'ailleurs qu'une petite plante ayant onze bulbes de dimensions très ordinaires. * ' * M. C. — Nous ne saurions vous , renseigner d'une façon précise au sujet d'un cas particulier sans avoir sous les yeux la plante dont il s'agit ; mais en principe, et d'une façon générale, lorsqu'on veut hâter la florai- son d'une plante, il convient de lui donner beaucoup de lumière et de soleil, et de la soumettre à une tem- pérature un peu plus élevée que d'ordinaire. Pour retarder la floraison, au contraire, il faut mettre la plante dans une serre un peu plus froide ; il en est de même des fleurs que l'on désire conserver longtemps fraîches. Il n'est pas mauvais de tenir les plantes un peu sèches avant la floraison ; lorsque les boutons sont formés, on peut recommencer à donner des arrosages modérés. Nous ne saurions, en aucun cas, conseiller de tenir les plantes à l'ombre, les Orchidées ont liesoin de lumière en tout temps, mais surtout au moment de la formation des boutons ; les fleurs avorteraient ou seraient très mal venues si la plante avait été privée de lumière et de soleil. * * H. W. — 1° C'est le Maxillaria picta, espèce de serre tempérée, qui produit un très grand nombre de fleurs de forme et de coloris très gracieux, mais malheureuse- ment un peu cachées par le feuillage, au-dessus duquel les tiges ne s'élèvent pas. Elles sont jaunes à l'extérieur et orangées à l'intérieur, avec des bandes de points bruns sur une grande partie de leur surface. Elles répandent un parfum très pénétrant, assez agréable. 2" Il n"est pas très vraiseml)lable, en général, que les graines d'Orchidées soient emportées iDien loin de la plante-mère, malgré leur légèreté et leur finesse, com- parable, comme on l'a dit très justement, à celle des grains de poussière qui voltigent dans un rayon de soleil. Notez que les Orchidées croissent généralement dans des endroits al)rités contre les grands vents, soit sur des troncs d'arltres dans les forêts, soit dans des bas-fonds tapissés de hautes herbes, où l'air ne pénètre guère, car l'atmosphère s'y maintient saturée d'une vapeur humide. Les graines tombent cependant, car les capsules de presque toutes les espèces sont déhiscentes, et que le moindi'e mouvement suffit à les précipiter, mais elles tombent sur le pied même de la plante, ou tout au plus à quelques mètres, parmi les autres plantes de la même espèce, et dans le même tei-rain. , * * -4 X. Z.— On écrit, eu effet, Cirrhopetalum ou Cirrope- talum, mais l'usage est beaucoup plus répandu d'adopter la première orthographe. Quelques puristes ont cependant entrepris de réfor- mer cette coutume, quoiqu'à vrai dire le motif et l'utilité de leur réforme n'apparaissent pas bien clairement. L'utilité est nulle; peut-être pourrait-on alléguer que l'orthographe actuelle prête à croire que le mot vient de cirrhus, alors (ju'il vient d'un mot grec qui a un tout autre sens; mais il est vi'aisemblable que peu de per- sonnes se poseront de ces questions, et que celles qui sont assez curieuses pour se les poser sauront les résoudre. Quant aux motifs sur lesquels on s'appuie, ils ne sont pas fondés ; les deux orthographes peuvent se justifier, mais Cirrhopetalum est en somme plus correct. AI. M. 2. — Le sel répandu sur les tablettes est, en efl'et, un excellent préservatif contre les limaces, et le procédé n'a que l'inconvénient d'exiger beaucoup de peine, carie sel est souvent renversé pendant les dépla- cements de plantes ou dissous par l'eau des arrosages, et l'on aura besoin de le remplacer plusieurs fois par semaine. On se sert quelquefois de camphre en poudre dans le même but, et c'est un moyen encore plus efficace ; mais il n'est pas entièrement démontré que son emploi ne causerait pas de préjudice aux plantes sur le compost desquelles il pourrait être projeté. P. M., à Nogent. — Le meilleur moyen à essayer pour faire fleurir votre Odontoglossum, c'est de le laisser à peu près sec, autant qu'il sera possible sans l'incommoder, et cela après la formation de la pousse, au moment oîi le bulbe se dessine, et commence à se durcir. L'époque actuelle convient très bien. Il n'est pas utile de changer pour cela la culture que vous avez adoptée jusqu'ici, et qui a donné de très bons résultats. Vous ne réussiriez peut-être pas aussi bien en plaçant votre plante sur bloc ou en la divisant. 11 arrive parfois qu'une Orchidée refuse de fleurir sans qu'il soit possible de deviner la cause de cette j)articularité ; en la privant d'eau on réussit d'ordinaire à faire apparaître les boutons : nous ne voyons pas d'autre procédé à vous conseiller. * * * B. F. — Parmi mes Cattleya Warocqueana, plusieurs ont fleuri admirablement depuis deux mois ; mais il en est quelques-uns qui ne montrent encore aucun bouton. A quoi cela tient-il, et que faut-il faire? Fleuriront-ils seulement l'hiver prochain? RÉPONSE : Nous ne doutons pas que le C. Waroc- queana ne renferme des variétés fleurissant au i)rin- temps, et celles dont vous parlez rentreront sans doute dans cette catégorie. En outre, il est extrêmement probable que les plantes de cette espèce fleurissent deux fois par an dans leur pays d'origine. Plusieurs de celles qui ont été importées au mois d'avril venaient de fleurir ou portaient des boutons, et elles ont refleuri cet hiver. Toutefois, cette double floraison serait une fatigue excessive sous nos climats, et il faut mieux empêcher la formation de la pousse après la floraison de l'hiver, pour ne laisser recommencer la végétation qu'au printemps, TERBE FIBREUSE ET SPHAGNUM Prix les plus réduits^ dépnnt tnulc concurrence Adolphe BRAHY-MÂRCHÂL à CHANLY (Belgique FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles H. D'HONDT Rue des Douze Chambres, 127, Gand CONSTRUCTEUR DE SERRES EN FER GRILLAGES, PONTS, etc. MAISON FONDÉE EN 1859 CH. BUSS Rue cl'AkUei-gem, ii» 60, GAIVO USINE A VAPEUR POUR LA CONSTRUCTION DE SERRES Atelier de construction pour Foyers, Fourneaux et chauffage en tous genres Prix et renseignements sur demande. 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"Tcî*S'* M^P^- « ^AAnAA/vv^ "— ^ LINDENIA lOONOGhï^^P^IIIB DES ORCJEllI3:ÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J. LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 liyraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles fflls^* (( Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées ^> COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er Volume Aeranthus Leonis, Aerides maculosum var. formosum, Aerides odoratutn var. Demidoffi, Aerides Reichenbachi, Aganisia tricolor, Catasetum discolor, Catasetum tigrinum, Cattleya aurea, Cattleya guttata var. leopardina, Catlleya Lawrenceana, Cattleya Malouana, Cattleya niaxima var. Hrubyaaa, Cattleya nobilior var. Huguenyi, Cattleya Perci- valiana var. Reichenbachi, Cattleya Trianae var. alba, Catt- leya Trianae var. Annae, Cleisostoma Guiberti, Cypripedium Druryi, Cypripedium Lawrenceanum var. Hyeanum, Cypri- pedium œnanthum superbum. Cypripedium selligerum majus, Cypripedium tessellatum var. porphyreum, Deudrobium Fal- coneri, Dendrobium stratiotes, Dendrobium thyrsitlorum, Epidendrum paniculatum, Masdevallia Lindeni var. grandi- flora, Masdevallia Roezli, Oncidium Lanceanum var. super- bum, Oncidium Limminghei, Odontoglossum Alexandrae, Odontoglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum, Odontoglossum rubescens, Odontoglossum Ruckerianum, Odontoglossum vexillarium var. purpureum, Odontoglossum Wilckeanum albens, Paphinia cristata var. Randi, Phalae- nopsis Sanderiana, Phalaenopsis Stuartiana var. punctulata, Restrepia antennifera, Selenipedium reticulatum, Spatho- glottis Augustorum, Trichocentrum tigrinum var. splendens, Trichopilia suavis, Vanda Roxalli, VandaDennisoniana.Vanda Sanderiana var. labello viridi. Qmc Volixine Angraecum Ellisi, Anguloa Ruckeri var. média. Ansellia congoensis, BoUea pulvinaris, Brassia caudata, Calanthe Regnieri, Catasetum Bungerothi. Catasetum galeritum, Catl- leya gigas, Cattleya Kimballiana, Cattleya Mendeli, Cattleya Schilleriana var. Amaliana, Coelogyne pandurata, Cypripe- dium callosum, Cypripedium microchilum, Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkinense, Dendrobium bracteosum, Dendrobium inauditum, Epidendrum Raiidianum. Galeandra Devoniana var. Delphina, Galeandra llaveola. Laelia elegans var. Houtteana, Masdevallia Veitchi, Miltonia spectabilis var. lineala, Oncidium cucullatum, Oncidium Jonesianum, Onci- dium Warscewiczi, Odontoglossum Alexandrae var. Cutse- mianum, Odontoglossum Coradinei granditlorum, Odonto- glossum grande, Odontoglossum Lucianianum, Odonto- glossum luteo-purpureum, Odontoglossum Roezli, Odonto- glossum Schillerianum, Phalaenopsis amabilis, Phalaenopsis Luddemanniana, Phalaenopsis Sumatrana, Pilumna nobilis, Saccolabium giganteum var. illustre, Selenipedium eaudatum giganteum, Selenipedium Schrôderac var. splendens, Spa- thoglottis plicata, Stanhopea tigrina, Trichocentrum albo- purpureum var striatum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var, Lindeni, Zygopetalum rostratum, 3mc Volume Aeiidcs Ficldingi, Acranllics giantlillora, Aeridos Houllc- tianum, Agam'sia cyanca. Angraecuni Lillirostachys Sedeni. Angnloa unitlora. Brassavdia cnciillala vnr. ciisiiidata. Hollio- pliylluni grandilloriini. Calasctiim Buiigcrollii var. aurciiiii. Calasetum Buiigerollii var. Pollsiamim. C-alasotnm drcipieiis, Catasetum pulchruni, Catlleya Gibeziae, Caltlcya labiata var. autumnalis, Caltleya virginalis, Cleisosloma crassifolium. Cypripcdiuni Artliuriaiium var. pallidum, Cypripcdium Caii- nartianum, Cypripcdiuni Curlisi, Cypripedium Harrisianum var. siiperbum, Cypripedium Leeanum, Cypripedium Moensi- anum. Cypripedium praeslans, Cypripedium Van HouUca- num. Cypripedium villosum, Cypripedium (Selenipedium) Wallisi, Dcndrobium purpureum var. candidulum. Dendro- hium rutril'eruni. Dcndrobium strcbloceras var. Rossianum. Iiinopsis paniculala var. niaxima. Masdevallia marrura, Masde- vallia .spectrum. Miltonia speclabilis Morcliana, Oncidium clieiropborum, Oncidium papilio var. majus, Oncidium Pha- iaenopsis, Odontoglossum cilrosmum var. Devansaycanum, Odontoglossum crispum var. fastuosum. Odontoglossum cris- [lum var.Trianae. Odontoglossum cuspidatum, Odontoglossum Harryanum , Odontoglossum odoratum var. baphicanlum , Odontoglossum Iriumphans, Odontoglossum Uro-Skinneri, i'apliinia Lindeniana. Paphinia Modiglianiana. Rodriguezia Bungerotiii, Vanda superba. 4me "Voluine Aeridesquinquevuliierum, Angraecum sesquipedale, Angu- loa Clowesi. Catlleya chocoensis var. Miss Nilsson, Caltlcya Mossiae var. Bousicsiana, Catlleya Mossiac var. Warocqucana, Cirrhopetalum pulchruni, Coelogyne crislata var. alba. Com- pareltia falcala, Cypripedium bellalulum. Cypripedium Elliûltianum, Cypripedium Harrisianum var. polychromum. Cypripcdiuni Mastersianum. Cypripedium Mileauanum, Dcn- drobium Bensoniae. Dcndrobium densillorum, Epidcndrum nenioralc, Laelia majalis. Leptotcs bicolor. Lycaste Skinneri var. alba, Masdevallia tovarensis, Miltonia (Odont.)X Bleuana, Mesospinidium vulcanicura, Xanodes Mcdusae, Odontoglos- sum Bleichrôderianum, Odontoglossum Cervantesi lilacinum. Odontoglossum Glonerianum. Odontoglossum Halli. Odonlo- j;lossum Pescatorei var. Lindeni. Odontoglossum latimacu- lalum, Odontoglossum radialum, Odontoglossum Rossi var. Mommi, Odontoglossum Warocqucanum. Oncidium Forbcsi maximum. Oncidium iridiiolium. Oncidium macrantiium. Phaius grandifolius. Polysiacliia pubescens, Selenipedium caudatuni var. Alberlianum, Soplironitis granditlora. Thunia Marshalli, Vanda coerulea, Vanda tricolor, AVarrea Lin- deniana. ^me "Volume Ada aurantiaca, AeridesAugustianum, Angraecum citralum, Angiaecum cburncum var. superbum, Bifrenaria Harrisoniae, Bolbophyllum Lol)l)i. Calantlie Masuca, Calanthe Veitchi, Calasetum macrocarinnii var.chrysanthum, Catlleya Triauae var. purpurata. Caltlcya Trianae var. M'»" Martin-Cahuzac. Caltlcya Trianae var. pallida. Catlleya Trianae var. striala, Catlleya maxinia va--. Malouana, Cymbidium Mastersi, Cvpri- pedium barbato-Veilchianum, Cypripedium nitens. Cypri- pedium orplianum. Dcndrobium crumenatuni, Dcndrobium infudibulum. Dcndrobium Mirbelianum, Dcndrobium Pax- toni, Dcndrobium Wardianuni var. Lowi, Epidendrum pris- matocarpum, Epidendrum vitellinum, Gongora niaculata, Houlletia Brockleliurstiana, Laelia anceps var. Hveana. Laelia elegans, Lycaste costala, Masdevallia ignea, Mîllonia Blunti var. Lubbersiana, Miltonia vexillaria var. superba, Oncidium aurosum, Oncidium concolor, Oncidium Mars- liallianum, Oncidium sarcodes, Odontoglossum Boddaertia- nuni, Odontoglossum Duvivierianum. Odontoglossum basti- labium, Odontoglossum maxillare. Odontoglossum odoratum var. striatum. Odontoglossum Schlesingerianum, Phalae- nopsis Scliilleriana. Rodriguezia réfracta, Vanda Kimballiana, Zygopetalum intermedium, Zygopetalum Jorisianum. 0™<= Volume (six li\^r*aisoiis parues) Calanthe veralril'ulia. Calasetum Rodigasianum, Caltlcya Eldorado, Chysis aurca, Cirrhopetalum Mastcrsianum. Coelo- gyne ocellata var. maxima. Coelogyne peltastes, Coryanthes Bungcrothi, Cyprijicdium Fraseri, Cypripedium praestans var. Kimballianuni, Cypripedium superbiens, Dcndrobium Dalhousicanum, Dcndrobium Dovonianum, Dcndrobium Gal- iiccanum, Dcndrobium superbum var. anosmum, Masdevallia bclla, Masdevallia Reichenbachiana. Maxillaria longisepala, Oncidium Krameri, Phaius Humbloti, Phalaenopsis Esmc- ralda var. candidula, Selenipedium grande, Selenipedium Sedeni candidulum, Stanhopea oculala. Le prix des volumes parus de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : {''■ Volume, 125 fr.; 2'"^ Volume, 100 fr. ; 3'"^ Volume, Î5 Ir.; 4™^ Volume, 70 fr.; 5'"*^ Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS Qme Volume (en cours de publication) : 60 francs IC^ ON PEUT S'ABOINNER POUR CHAQUE VOLUME SÉPARÉMEiM. UN NUMÉRO SPÉCIMEN : 6 FRANCS. SOMMAIRE DU 2r^ NUMÉRO : Revue des Orcliidées nouvelles ou peu connues 325 Causerie sur les Orchidées. — XI • 327 Un album d'amateurs d'Orchidées 331 Études de botanique élémentaire sur les Orchidées 332 Un moyen simple de débarrasser les serres des fourmis 335 Les serres à Orchidées. — 1 336 Orchidées cultivées sans drainage 337 Miscellanées 338 Travaux de la seconde quinzaine de janvier 340 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; .1. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BUYSSON, auteur de rOrcfiidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire: M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Le prochain MEETING ou EXPOSITION MENSUELLE de belles et rares Orchidées aura heu les Dimanche et Lundi 8 et 9 Février prochain, dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE « L'ORCHIDÉENNE » pour l'année 1890-1891 sont MM. comte A. de Bousies, Jules Hye, F. Kegeljan, A. Lallemand, D. Massange DE Louvrex, g. Miteau, J. Moens, Ém. Rodigas^ D'" Van Cauwelaert, A. van Imschoot, E. Wallaert et A. Wincqz. 15 JANVIER i8gi 325 REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES CYPRIPEDIUM INSIGNE var. MACFARLANEI Rolfe. — Belle variété jaune, ressemblant beaucoup comme coloris à la variété Sanderac, mais très différente comme forme. Le sépale dorsal est beaucoup plus étroit, et porte une aire blanche' plus petite; les pétales sont plus étroits, mais la bractée est beau- coup plus longue. La plante appartient à la collection de M. R. H. Measures, de Streatham. Gard. Chron., 6 décembre, p. 655. * * * CYPRIPEDIUM X ANTIGONE Rolfe. — Très élégant hybride, produit par M. Seden, dans l'établissement de MM. James Veitch & Sons, de Chelsea, au moyen de la fécondation de C. Lawrcnceamcni par le C. nivenm. Il se rap- proche beaucoup, comme port, du premier, mais ses fleurs sont blanches, parsemées de nervures et de veines pourpre clair, et rappellent par là davantage le porte-semence ; comme forme il est à peu près intermédiaire entre les deux. Ses feuilles sont très élégamment panachées. II a reçu un certificat de première classe de la Royal Horticultural Society, le 1 1 novembre dernier. Gard. Chron., 20 décembre, p. 716; 15 novembre, p. 570 et 22 no- vembre, p. 602. CYPRIPEDIUM X DORIS Rolfe. — Gracieux hybride produit dans la collection de M. N. C. Cookson, de \\'\Iam-on-Tyne, entre le C. venustum et le C. Stonci. Il a en grande partie la physionomie du premier, et l'influence du C. Stonei est plus effacée que d'ordinaire. Toutefois il paraît qu'une seconde plante s'en rapproche davantage. Il a obtenu un certificat de mérite de la Royal Horticultural Society le II novembre dernier. Gard. Chron., 20 décembre, p. 716, 15 novembre, p. 57a, et 22 novembre, p. 602. * * 326 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES LAELIA ANCEPS var. THOMSONIANA O'Brien. — Décrit comme une variété exceptionnellement grande et colorée, analogue à la variété Aniesiana. Les segments sont d'un rose bleuâtre tendre, et le labelle d'un coloris très foncé. Il a fait son apparition dans la collection de M. W. J. Thomson, de S' Hélens, Lancashire. Gard. Chron., 20 décembre, p. 716. * * * CYPRIPEDIUM X LEEANUM var. GIGANTEUM Rolfe. — C'est une forme de dimensions exceptionnelles, produite par MM. Heath, de la féconda- tion du C. Spiceriannm par une grande forme de C. insigne. Le sépale dorsal a plus de sept centimètres de diamètre ; les pétales ont sept centimètres et demi de longueur, et près de deux et demi de diamètre à l'extrémité. Gard. Chron., 20 décembre, p. 718. * * CYMBIDIUM TRACYANUM HoRT. — Grande et superbe espèce, que je crois être une variété du C. grandiflorum Griff. (C. Hookeriannm Rchb. f.), ayant les sépales et les pétales rayés comme un C. giganteum foncé. Il s'en rapproche aussi à d'autres points de vue. Les fleurs ont quatorze centimètres de diamètre. La plante a été exposée par M. H. A. Trac y, 'de Twickenham, au meeting du 9 décembre dernier de la Royal Horticultural Society, et y a obtenu un certificat de première classe. Quelques jours après, elle a été vendue 1968 francs. Gard. Chron., 20 décembre, p. 718, et 15 décembre, p. 702. * MASDEVALLIA SCHRÔDERIANA Hort. — Ce gracieux Masdevallia, décrit dans ces colonnes, p. 166, est figuré dans le Journal of Horticulture du 25 décembre, p. 557, fig. 74. CYPRIPEDIUM X DEBOISIANUM Ch. de B. — Hybride produit par MM. Edm. Vervaet & C''', de Mont-St-Amand, par le croisement du C. venus- tiiin et du C. Boxalli atratuni. Il a reçu un certificat de mérite de la Société Royale d'Horticulture de Gand et de la Chambre Syndicale des Horticulteurs Belges. Gard. Chron., 27 décembre, p. 747. R. A. Rolfe. 15 JANVIER 1891 327 CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES XL — Les Orchidées « hors de chez elles » sous l'Equateur Les lecteurs du Journal des Orchidées trouveront peut-être quelque intérêt à savoir comment les Orchidées se comportent dans notre région d'été perpétuel et d'humidité, à Para, situé dans le delta de l'Amazone à quatre-vingt miles environ de l'Océan et à la même distance au sud de l'Equateur. Pendant les dix dernières années, j'ai collecté un nombre immense d'Orchi- dées, et je possède ou j'ai possédé des échantillons de presque tout ce qu'on peut se procurer qui soit digne d'être cultivé. Je ne me suis pas borné aux espèces de serre chaude, et j'ai entrepris la culture de beaucoup d'Orchidées froides, car j'ai reconnu par expérience que la pratique est le seul bon moyen de réussir dans toutes les circonstances. Si l'on m'avait demandé s'il est possible de cultiver des Odontoglossum ou des Masdevallia sous l'Equateur, me fondant sur ce que je connais de leurs exigences et sur mes essais antérieurs aux Etats-Unis, où les trois mois d'été leur font beaucoup de tort, j'aurais répondu que c'est impossible. Néanmoins, je résolus d'en faire l'essai, et j'ai eu, à différentes époques, à peu près quatre-vingts espèces d'Odontoglossum et trente de Masdevallia ; le résultat peut être exprimé en peu de mots : les seuls Odon- toglossum que je réussis à cultiver sont les suivants : 0. citrosnmm, 0. Londes- horoughiamini, 0. grande, et 0. Insleayi; le seul Masdevallia, le M. infracta, espèce à petites fleurs, des environs de Rio de Janeiro. Il est possible également que l'O. Harryaniun réussisse, mais les plantes n'ont pas trop bonne mine. Le groupe d'Odontoglossum rentrant dans le genre Miltonia, comme les Roezli et vexillarinin, résistent quelque temps, mais finissent par succomber. Je ne voudrais pas que l'on crût que les espèces que je dis cultiver réussissent aussi bien que dans un climat plus froid ; mais elles sont en bonne santé et elles fleurissent, ce qui est le principal. Les Oncidium de serre froide, dont un certain nombre viennent de la Montagne des Orgues, au-dessous de Rio de Janeiro, comme les 0. concolor, O. dasystyle, ne réussissent pas, et une quarantaine d'espèces ne peuvent pas 328 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES être cultivées, ou si mal qu'il vaut mieux y renoncer. Les 0. Forbesi, 0. crispuni, O. Gardnerianum et autres du même groupe croissent et fleurissent bien pendant quelques années, puis meurent graduellement; toutefois comme j'en trouve des provisions près de moi, je puis en être toujours fourni. L'O. sarcodes est très singulier ; il fait de bonnes pousses, montre une santé parfaite, et produit des grappes immenses qui porteraient un nombre inlini de fleurs si les boutons s'ouvraient; mais pas un bouton ne termine sa croissance; les grappes restent vertes pendant des années, mais je n'ai jamais eu de fleurs jusqu'ici. Si di; moins je pouvais cultiver les Oncidium à larges feuilles sans pseudobulbes, les Lanceanum, haeuiatochilnm , liiridtun, roseuin, carthaginense , Cavendishi, bicallosuin, je renoncerais volontiers aux autres. Ces espèces poussent à mer- veille, et donnent une superbe moisson de fleurs. Au moment où j'écris (novembre) la saison de floraison de VO. Lanceanum commence, et j'ai déjà environ soixante-quinze plantes en fleurs ; beaucoup d'autres suivront, et j'aurai des fleurs jusqu'en juillet prochain ; certaines plantes en portent une centaine. L'année dernière, j'avais une grappe de quatre-vingt-treize fleurs, et d'après le volume de la tige florale de cette année, ce nombre va peut-être être dépassé. Les feuilles sont très grandes, quelques-unes mesurent près de cinquante centimètres de long et vingt de large. Les fleurs sont très amples et varient beaucoup dans le labelle, dont le coloris va du blanc pur au piourpre foncé. Un petit nombre de plantes ont des fleurs à labelle blanc et d'autres à labelle pourpre sur le même pied. La plupart de mes plantes sont de la variété du Rio Negro, mais j'ai aussi le type de Surinam ; il se distingue par les moindres dimensions de toutes ses parties; sa tige florale est relativement peu fournie, et il fleurit difficilement. Le nom brésilien de cet Oncidium est Orelha do bnrro ou oreille d'âne, à cause de la longueur de ses feuilles. L'O. Cavendishi, qui fleurit à la même époque que le précédent, forme un gracieux contraste avec lui ; il pousse bien, et produit des fleurs en grand nombre. Un autre groupe d'Oncidium qui réussit bien est celui des 0. altissiiiwin et sphacclatwn. Je les cultive généralement sur les branches de gros arbres, car ils poussent rapidement leurs racines hors des pots. Ils sont en fleurs en ce moment, et j'ai des grappes de plus de trois mètres et demi de longueur; les plantes sont couvertes de fleurs par milliers. Lorsqu'on se promène sous les troncs d'arbres et qu'on lève les yeux, il semble voir l'intérieur d'un nuage doré. 15 JANVIER 1891 329 L'O. papilio et VO. Kramerianum sont en fleurs toute l'année, et le groupe des O. cebolleta, dont le meilleur est VO. Sprncei, prospère parfaitement. Les Phalaenopsis réussissent en général ; ils sont cultivés dans de petites corbeilles suspendues aux branches inférieures des arbres, mais toujours avec une abondance d'air et de façon à profiter amplement du soleil le matin. Les P. grandiflora et ses nombreuses variétés, P. amabilis, P. Sanderiana et P. Stuarti fleurissent abondamment, mais les grappes ont rarement plus de sept fleurs chacune et ne se ramifient pas. Le P. rosea ou equestris et le P. violacca fleuriraient jusqu'à leur dernier souffle. Le P. Luddenianniana pousse assez chétivement et ne fleurira pas, et le P. Snuiatrana ne va pas bien. Mais le plus décevant de tous est le splendide P. Schilkriana ; il croît très bien, donne de grandes feuilles richement colorées, et supporte le plein soleil; ses tiges florales, produites à profusion, atteignent souvent un mètre de longueur et se ramifient ; les bractées où doivent se former les fleurs apparaissent, mais aucun bouton ne se produit, et après un certain temps, au bout de chaque tige ou ramification, une feuille se développe et donne naissance à une nouvelle plante; je n'obtiens même pas une fleur de la profusion que la grappe semblait promettre; j'ai eu, ainsi, jusqu'à trente plantes sur une tige. C'est en vain que j'ai essayé d'3^ remédier et que j'ai fait diverses tentatives pour arrêter cet excès de propa- gation. Le feuillage est d'ailleurs splendide, et l'on ne saurait posséder trop de P. Schilleriana. Les Angraecum réussissent généralement et fleurissent bien, sauf VA. citra- tnui et VA. Sanderiantun qui forment de longues figes florales, mais n'ouvrent jamais un bouton. Les gracieux petits A . hyaloides et A . distichum sont toujours en fleurs. UA. Scottianum fleurit très abondamment. U'A. falcatiim, de serre froide, va merveilleusement bien. L'un des plus beaux et des plus curieux est VA. funalc, de la Jamaïque, qui n'a pas de feuillage, et n'est qu'une masse de racines charnues en vrille, d'où s'élancent les grappes chargées de fleurs d'un élégant coloris blanc, avec de longs éperons et deux longues cornes recourbées. Mes grandes plantes sont rarement dépourvues de fleurs, et celles-ci conservent tout leur éclat pendant trois semaines. Des Aerides j'ai environ trente espèces, parmi lesquelles des plantes im- menses, et je n'ai encore jamais en, une fleur. Les plantes croissent vigoureuse- ment, mais ne fleurissent jamais. Les \"anda et les Saccolabium, au contraire, croissent et fleurissent bien, et j'en ai un grand nombre d'espèces. Les Dendro- bium, dont je possède à peu près toutes celles qu'on peut se procurer, poussent 330 LE JOURNAL DES ORCHIDEES et fleurissent généralement bien. Ceux qui font exception sont quelques espèces Australiennes, et le D. nobile, que je ne puis pas mettre suffisamment en repos dans ce climat humide pour qu'il forme des boutons. Les Cattleya, que j'ai par milliers, réussissent bien, excepté le C. citrina, pour lequel le climat est trop chaud. Quant au C. Mossiae, on pourrait croire que tout débutant dans la culture des Orchidées réussira à le faire fleurir; cependant je n'y réussis pas, quoiqu'il végète assez bien. Je ne sais à quoi attribuer ce défaut, car si c'était le manque de repos qui empêche les spathes de se remplir, les espèces voisines ne fleuriraient pas non plus par le même motif. Les Laelia, excepté le L. monophylla et le L. majalis, vont très bien, et, à ma grande surprise, le nouveau L. Gouldiana promet une forte pousse et est en belle floraison. Les Cypripedmm en général ne réussissent pas. Le groupe barbatum pousse et fleurit, mais pas de façon à rhe satisfaire complètement ; la section niveum, concolor, bellatuliun etc. croît et fleurit bien; ceux du type C. laevigatum (ou philippinense) végètent admirablement, mais fleurissent très parcimonieusement. Le C. Curtisi réussit bien, ainsi que le C. Dayanum, mais le C. Stonei ne me donne pas satisfaction. Le C. Lowianum fleurit très abondamment, et le C. Lawrenceaimm va dans la perfection. Le C. insigne, dans ses nombreuses variétés, ne veut pas fleurir, quoique poussant bien. Mais c'est des Selenipedium que j'obtiens les meilleurs résultats. Tous vont bien, et j'ai des plantes im- menses, des espèces anciennes, qui ne sont jamais sans fleurs. Les nouveaux hybrides promettent de surpasser leurs parents comme taille, de même qu'ils les surpassent en beauté, lorsqu'ils en auront eu le temps. Je pourrais continuer ce compte-rendu de mes essais pendant plusieurs cha- pitres, mais je m'arrête, craignant que mon récit soit plus fatigant qu'agréable aux lecteurs. Edouard S. Rand. LA LINDENIA, iconographie des Orchidées, va publier, à partir du i" février prochain, une édition rédigée en Anglais; cette seconde édition, absolument conforme à l'ouvrage actuel, comme format, comme planches et comme rédac- tion, sera la traduction de celui-ci. Elle aura également comme rédacteurs MM. LiNDEN, Emile Rodigas et R. A. Rolfe. 15 JANVIER i8gi 331 UN ALBUM D AMATEURS D ORCHIDEES Le directeur delà société L'Horticulture Internationale vient de prendre une initiative des plus intéressantes et des plus gracieuses, et je suis heureux de me faire son interprète en la recommandant au bon accueil des lecteurs du Journal des Orchidées. Il se propose de former un album des portraits de tous les amateurs d'Orchidées, album qui serait conservé dans ses bureaux et qui constituerait dans ses archives un document des plus précieux. On l'a dit avec justesse, un goût commun, à plus forte raison une passion commune, est un puissant motif de rapprocliement; la passion des iîeurs, l'une des plus aimables qui existent, doit posséder le même privilège et surtout celle des Orchidées qui impose plus de sacrifices, de zèle et d'étude à ses servants. Dans cette branche de l'horticulture,, où les éléments d'information et d'appré- ciation sont si rares, où il est difficile de connaître des plantes qui ne sont repré- sentées parfois que par quelques exemplaires, l'entente et l'union de tous les amateurs est particulièrement désirable, et je. crois qu'il est utile de seconder par tous les moyens l'établissement entre eux de ces relations courtoises de croyants du même culte; la création de l'album dont je parle ne pourrait-elle pas servir de base, comme une sorte de présentation, à la formation de ce lien sympathique? La société L'Orchidéenxe a déjà commencé cette œuvre qui, je n'en doute pas, sera féconde en résultats pratiques excellents. L'établissement de L'Horticulture I:^ternationale, celui même où L'Or- chidéexne a pris naissance, me paraît tout indiqué pour servir de centre à cette concentration. Je fais donc appel à tous les amateurs d'Orchidées, pour les prier de vouloir bien adresser au bureau du Journal leur portrait, dans le format qui leur conviendra. Tous les portraits seront reliés en un album avec une inscription mentionnant les nom et adresse de chaque amateur ; lorsque l'album sera terminé, le Journal des Orchidées aura le plaisir de convier ses abonnés à en prendre connaissance à l'établissement de L'Horticulture Internationale, où ils peuvent tou- jours être assurés de recevoir l'accueil le plus empressé. Comte DE MORAN, 332 LE JOURNAL DES ORCHIDEES ÉTUDES DE BOTANIQUE ELEMENTAIRE SUR LES ORCHIDÉES La structure de la fleur des Orchidées est toute spéciale et ne rappelle que de loin celle des fleurs ordinaires. Au premier abord, les organes de la fécon- dation (étamines, pistil), de beaucoup les plus importants pour l'étude scienti- fique des plantes, ne s'y reconnaissent pas. Aussi un grand nombre d'amateurs d'Orchidées, peut-être la plupart des admirateurs de ces plantes splendides, n'osent pas aborder l'étude de leurs vrais caractères distinctifs ; ils ne se sentent pas le courage de le faire, parce qu'ils se figurent que cette étude est longue, pénible et ne peut sortir du domaine des botanistes de profession. Ceux-ci ne semblent pas toujours avoir fait de bien grands efforts pour se mettre à la portée du public horticole; ils paraissent parfois, au contraire, avoir pris plaisir à être aussi peu que possible compris par le vulgaire, qui ne voit ainsi le savant qu'au sommet d'un piédestal, et doit nécessairement croire que la science botanique est à peu près inabordable, ou du moins seulement accessible à quelques privilégiés. Dans les pages qui suivront, nous nous proposons de montrer que la connaissance scientifique des Orchidées n'est pas entourée d'obstacles insur- montables, n'est pas même beaucoup plus difficile que celle de la plupart des autres végétaux. A tous ceux de nos lecteurs qui ne connaissent pas encore la structure remarquable de ces belles plantes, qui ne peuvent donc les distinguer par leurs caractères scientifiques parce qu'ils ne sont pas à même de comprendre les descriptions que les botanistes en ont données, nous voulons montrer un chemin facile pour acquérir toutes ces connaissances. Nous devons toutefois bien faire remarquer, en insistant même sur ce point, que si l'on se bornait à nous lire, on apprendrait peu de chose; peut-être même nous trouverait-on bien ennuyeux. Pour atteindre au but indiqué, il faut de toute nécessité suivre nos prescriptions; il faut toujours avoir entre les mains la fleur mentionnée et nous suivre pas à pas, en la décomposant méthodique- 15 JANVIER 1891 333 ment : c'est ce travail pratique seul qui conduira à un résultat sérieux. Il faudra de l'attention et parfois une certaine patience pour arriver à bien isoler des organes délicats; mais à ceux qui voudront bien nous suivre, nous croyons pouvoir promettre beaucoup de satisfaction, par suite des connaissances sérieuses qu'ils parviendront à acquérir en peu de temps. Il sera bon de commencer par se munir d'un matériel d'étude qui n'est pas très compliqué : un canif bien tranchant; une aiguille emmanchée, pour écarter certains organes, afin de les distinguer mieux (une simple aiguille à coudre,, enfoncée dans un petit manche de bois, peut suffire); une petite pince en fer ou en cuivre (brucelles), pour saisir les objets très délicats; enfin, dans certains cas, il sera utile de se servir d'une loupe, comme on en trouve maintenant à fort bon compte chez tous les opticiens. Remarquons, à ce sujet, que ce ne sont pas les loupes de plus large diamètre qui conviennent le mieux, au contraire, car ce sont ordinairement celles qui produisent le plus faible grossissement des objets. Mais notre préambule est déjà fort long; mettons-nous de suite au travail. I. — Structure de la fleur des Orchidées Les Odontoglossum étalent maintenant leurs fleurs à profusion; parmi les nombreuses espèces de ce genre, VO. grande attire spécialement notre atten- tion par ses très grandes fleurs en partie jaunes, avec de larges macules d'un brun rougeâtre. Cueillons une de ses fleurs et observons-là du côté inférieur, celui qui est tourné vers la queue, que les botanistes nomment le pédoncule : nous voyons que la grande masse de la fleur est formée de six folioles, attachées dans toutes les directions, comme les rayons d'une roue. Les six folioles sont disposées sur deux rangs : il y en a trois à l'extérieur, puis trois autres plus intérieures et placées chacune entre deux des premières. Détachons d'abord les trois pièces extérieures, en les coupant à leur base : ce sont les sépales. L'un d'eux, nommé sépale supérieur, parfois aussi postérieur ou dorsal, tourné vers le haut, est notablement plus large que les autres; les deux autres {sépales latéraux) sont dirigés vers le bas, l'un à droite et l'autre à gauche. Les trois pièces qui restent sont fort dissemblables. Deux d'entre elles, étalées à droite et à gauche, et légèrement relevées vers le haut, ont à peu 334 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES près les dimensions du sépale supérieur et se nomment les pétales (Reichen- BACH les nommait tépales). La troisième, tournée vers le bas, est presque arrondie et à peu près moitié plus courte que les deux premières; elle porte le nom de lahelle et a une grande importance pour la distinction des espèces, par suite des innombrables formes qu'elle peut revêtir. Le labelle de notre fleur est longuement rétréci à la base, où l'on observe, sur la face supérieure, une énorme masse charnue, terminée en avant par deux gros tubercules en forme de mamelons presque coniques; en arrière de la masse charnue, on trouve encore deux pointes beaucoup plus petites. L'ensemble des six pièces examinées jusqu'ici forme le périanthe, nommé aussi périgone. x\yant enlevé les deux pétales et le labelle, il ne nous reste qu'une masse centrale charnue, une sorte de gros pivot ayant un peu plus d'un centimètre de longueur, en grande partie jaunâtre, arrondi et un peu plus grêle inférieure- ment; dans sa partie supérieure, il est muni en avant de deux ailes minces, arrondies et densément velues (vues à la loupe); on nomme cet organe central le gynostèuie, ou parfois la colonne. La face antérieure du gynostème présente, entre les deux ailes et un peu en dessous du sommet, une large cavité, remplie d'une matière gluante presque liquide : c'est le stigmate. Tout au sommet du gynostème, se trouve une espèce de capuchon (opercule) un peu pointu en avant, rappelant dans son contour la forme d'une tête d'oiseau, et qui se détache au moindre choc lorsque le développement de la fleur est assez avancé : on voit alors en dessous deux petites masses jaunâtres, presque translucides, ovoïdes, longues de près de deux millimètres et placées parallèle- ment; elles ont reçu le nom de masses polliniqiies ou pollinies. Les pollinies s'attachent par leur base pointue à un support unique, grêle et transparent {pédicelle), terminé en avant par un léger renflement (rétinacle, disque visqueux ou glande) de couleur fauve et assez gluant; de sorte que, lorsque tout l'ensemble se détache, le rétinacle peut se coller aux corps qui le touchent et y fixer ainsi les pollinies. La réunion de l'opercule et des pollinies qu'il contenait forme V anthère; lorsque celle-ci s'ouvre par un opercule, comme dans tous les Odon- toglossum, elle se nomme anthère operculiforine. L'anthère, avec ses pollinies, était plongée, au sommet du gynostème, dans une petite fossette qui porte le nom de clinandre ou parfois à'androcline. Remarquons encore, entre l'anthère et le stigmate, un repli dans lequel le 15 JANVIER 1891 335 rétinacle venait aboutir, lorsque les pollinies se trouvaient encore en place; ce repli constitue le rostellum, nommé aussi la bursicule. Notons enfin que la partie supérieure du pédoncule, étant coupée en travers, nous montre une cavité centrale, dans laquelle des granules extrêmement fins sont attachés sur trois rangées; cette portion constitue l'ovaire, et les granules sont les ovules. Si la fleur a été fécondée, l'ovaire deviendra plus tard le fniit, et les ovules formeront les graines. Comme l'ovaire de la fleur que nous venons d'analyser est placé en dessous de tous les autres organes floraux, on dit qu'il est infère. Nous avons dû, à notre grand regret, employer un grand nombre de termes scientifiques; mais nous espérons qu'on nous les pardonnera : nous n'en donne- rons plus guère d'autres, et il est indispensable de connaître tous ceux qui précèdent pour être à même de comprendre les descriptions d'Orchidées. (Sera continué.) A. COGNIAUX. UN MOYEN SIMPLE DE DEBARRASSER LES SERRES DES FOURMIS Monsieur le Directeur, Permettez-moi de signaler à vos lecteurs un moyen des plus simples et des plus efficaces de supprimer les fourmis, et avec elles bon nombre des hôtes incommodes de nos serres. Déposez dans l'endroit qu'elles fréquentent un pot à confitures, au quart rempli de sirop de poires. Vous le trouverez le lendemain plein de foui^mis, de cloportes et de cancrelas ; les premières surtout se prennent en foule à ce piège. Je recommande ce système, dont j'ai constaté l'excellence, aux cultivateurs d'Orchi- dées et à tous ceux qui ont des serres. Je crois qu'il est préférable de mettre le sirop dans un pot en verre ou en porcelaine assez profond, plutôt que dans une assiette ou une soucoupe ; les visiteurs ne peuvent s'en retirer. Je suis heureux d'apporter mon modeste concours au Journal des Orchidées, si précieux aux pratiquants, et déjà répandu chez tous les orchidophiles. Je vous adresse pour le prochain numéro, une Causerie sur les ennemis des Orchidées. Recevez, etc. D"" G. VON Heerdt. 336 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES LES SERRES A ORCHIDEES I. — Construction et aménagement (Suite) La charpente proprement dite devra être aussi restreinte que possible, afin de ne pas empêcher la lumière de pénétrer dans les serres; mais d'autre part on ne peut donner aux vitres de très grandes dimensions sans compromettre la solidité de la construction, et sans augmenter considérablement les frais, car en cas d'accident il serait beaucoup plus coûteux de les remplacer. Il faut prendre une moyenne entre ces diverses exigences, et faire les membrures en bois aussi mince, et en même temps aussi résistant que possible; elles seront d'ailleurs soutenues par les raccordements et les clefs de voûte en fer forgé; et dans une serre assez étroite et peu élevée, le poids de la toiture sera assez faible; quant au vitrage, on le choisira d'une grandeur un peu au-dessus de la moyenne, d'une verre double assez épais pour ne pas se briser aisément, mais on aura soin que cette épaisseur ne nuise pas à la clarté. On s'est souvent préoccupé de l'action des verres colorés sur la végétation; plusieurs couleurs ont été reconnues très nuisibles comme absorbant une partie de la lumière; d'autres, le jaune notamment, augmentent peut-être le pouvoir desséchant du soleil, ce qui n'est pas désirable. Le verre vert est employé parfois pour ombrer légèrement les serres, mais ce qui est bon au milieu de la journée ne l'est souvent pas le matin, ou le soir, ou pendant l'hiver, et nous ne saurions recommander un ombrage inamovible. En somme, le meilleur verre à employer est le verre incolore même sous une certaine épaisseur. Les vitres doivent être mastiquées avec beaucoup de soin, pour que l'eau des lavages ou des pluies, ou l'air froid de l'hiver, ne puisse pénétrer nulle part. Comme on ne saurait songer à les réunir par des lattes, qui enlèveraient trop de lumière et nuiraient à l'écoulement des eaux, on se contentera de les super- poser à leur extrémité, ce qui n'a d'autre inconvénient que d'interposer de place en place une épaisseur double de verre ; il suffît qu'elles chevauchent l'une sur l'autre de i centimètre à i 1/2 centimètre, mais il va sans dire que ces raccords devront être opérés avec la plus grande exactitude. 15 JANVIER 1891 337 II arrive fréquemment que la poussière s'amasse à ces jointures ou sur le bord des vitres et y forme des lignes noirâtres, qui obscurcissent beaucoup les serres; il faut avoir soin de les laver dès que cet inconvénient apparait. A propos du vitrage, disons un mot des abris. Il est souvent nécessaire, en été, d'ombrer les serres au milieu du jour, pour protéger les plantes contre les rayons les plus brûlants du soleil ; mais d'autre part, elles doivent profiter de sa chaleur et de sa clarté le matin et le soir, et pendant les journées d'hiver toutes les fois qu'il se montre. Il serait plus nuisible qu'utile de les abriter d'une façon permanente, et c'est pourquoi nous ne saurions approuver l'emploi des badigeons dont on recouvre parfois les vitres. Nous avons vu fréquemment peindre le vitrage en blanc au moyen de chaux délayée dans de l'eau ou du lait; c'est un procédé qui absorbe moins de lumière que les autres, mais il vaut toujours mieux se servir d'abris mobiles. Dans certaines saisons, notamment aux mois de mars et d'avril, il y a grand avantage à pouvoir découvrir les serres pendant une heure où le soleil est voilé, les ombrer au moment où il recommence à darder ses rayons brûlants, et lui donner de nouveau libre accès deux heures plus tard en cas de besoin. Deux systèmes d'abris mobiles sont fréquemment employés : le premier se compose d'un treillage formé de lattes articulées ensemble, qui est fixé au sommet de la toiture de la serre et se relève en s'enroulant au moyen d'un jeu de poulies et de ficelles. Le second consiste dans des claies, de grandeur variable, qui sont appliquées sur le vitrage et peuvent être facilement enlevées et replacées en quelques minutes selon les changements de temps. (Sera continué.) MaX GaRNIER. ORCHIDEES CULTIVEES SANS DRAINAGE Le Journal des Orchidées mentionnait dernièrement (p. 311) des tentatives de culture sans drainage, notamment à propos à'Odontoglossum Alexandrae. La question, assurément, n'est pas nouvelle. Je connais plusieurs amateurs qui, de longue date, les cultivent de cette façon avec succès, et moi-même j'ai fait depuis un an et demi des essais analogues qui ont très bien réussi. Toutefois j'ai remarqué une particularité sur laquelle je crois utile d'appeler l'attention des amateurs qui voudraient adopter ce svstème. Toutes les plantes 3 3^ LE JOURNAL DES ORCHIDÉES que j'ai, empotées sans drainage ont donné des pousses vigoureuses et formé des bulbes très beaux, mais pas de fleurs ou à peu près; fait plus remar- quable encore, j'avais un O. Alexandrae, que j'avais reçu d'un de mes amis, cultivé sans drainage, et qui n'avait formé l'année dernière que sept fleurs; je l'ai rempoté, en ajoutant des tessons selon le i)rocédé ordinaire; j'ai obtenu cette année deux belles grappes de onze fleurs chacune. Il semble donc que le système de culture sans drainage ne nuit pas à la végétation, mais diminue notablement ou même supprime la floraison. Je crois qu'on pourrait trouver facilement l'explication de ce fait dans la conservation d'une plus grande quantité d'humidité dans le compost non drainé. Cette abondance d'eau donne aux plantes une consistance robuste, développe la végétation et par suite contrarie la floraison. Je ne doute pas, aussi, qu'elle ne crée au cultivateur quelques difficultés pendant l'hiver. Les Odontoglossum Alexandrae sont d'ailleurs de nature si accommodante que j'en cultive dans de la grosse terre de bruyère ordinaire, sans mélange de sphagnum; ils y prospèrent parfaitement et forment chaque année des bulbes très forts. C. Ellner. MISCELLANEES BULBES DE CALANTHE. — Nous disions récemment comment les Calanthe peuvent être retirés de leur pot pendant la période de repos et passer l'hiver dans un état de sécheresse absolue; les Pleione, au moins la plupart des espèces, admettent le même traitement. Les deux genres sont d'ailleurs très voisins et appartiennent à la même tribu, celle des Coelogyneae. Les Calanthe particulièrement fournissent l'exemple d'une rusticité bien frappante chez des Orchidées, plantes que l'on se figurait autrefois si délicates et si fragiles. Non seulement leurs bulbes peuvent être privés pendant l'hiver de toute humidité et de toute nourriture, mais encore ils peuvent être divisés en morceaux et replantés, et donner naissance à autant de plantes nouvelles, comme les pommes de terre. C'est aussi l'un des genres pour lesquels nous croyons qu'il peut être utile d'employer parfois de l'engrais, soit pour faire développer des arrière-bourgeons 15 JANVIER 1891 339 OU rétablir une plante affaiblie, soit simplement pour stimuler la végétation, par petites quantités et à des intervalles assez éloignés. Le purin ou les engrais d'étable donnent dans ces conditions de très bons résultats. LES ÉTIQUETTES DE ZINC sont préférées par beaucoup de jardiniers aux étiquettes de bois, qui ont l'inconvénient de pourrir assez vite. Mais il arrive généralement que les inscriptions qui y sont faites ne tardent pas à s'effacer et à disparaître dans la couleur grisâtre qui envahit l'étiquette entière. On peut obtenir une marque indélébile en écrivant avec un acide très dilué, par exemple en mélangeant à de l'encre ordinaire une petite quantité de sulfate de cuivre. Un crayon un peu mou ferait d'ailleurs presque aussi bien l'affaire ; mais il est nécessaire, avant de s'en servir, de décaper soigneusement le métal, c'est-à-dire de le nettoyer de la couche d'oxyde dont il est recouvert au bout de peu de temps de service, ainsi que des corps gras ou des saletés qui empêchent d'écrire sur sa surface; pour cela on le trempera dans de l'acide azotique étendu d'eau (eau forte) ou, au besoin, dans du vinaigre fort. Moyen- nant cette préparation, le crayon laissera sur le zinc des traits durables et très visibles. * * * LA VENTILATION cause de grands soucis aux cultivateurs d'Orchidées pendant l'hiver. Nous aurons l'occasion d'étudier ultérieurement cette question d'une façon complète ; signalons seulement une défectuosité grave qui se rencontre souvent dans les serres installées modestement, et qui n'ont de ventilateurs qu'à la partie' inférieure. L'air froid restant toujours dans les couches basses de l'atmosphère, celles-ci seules se renouvellent régulièrement, et l'air chaud qui se trouve au sommet de la serre n'est jamais déplacé. Il en résulte qu'au moment des ventilations le bas de la serre se trouve parfois à une température de 3° ou 4°, alors que le haut est à 10" et plus. Cette différence de situation peut faire souffrir beaucoup certaines plantes. Il faut donc pouvoir ventiler en même temps près du sol et au sommet du vitrage. En hiver, on aura rarement besoin de renouveler l'air aussi abondamment. 340 LE JOURNAL DES ORCHIDEES TRAVAUX DE LA SECONDE QUINZAINE DE JANVIER Les travaux dans les serres sont actuellement très restreints. Les arrosages doivent être assez espacés, et bornés à ce qu'il faut pour tenir le compost élastique et légèrement frais. Ce résultat sera obtenu soit par des seringages directs, soit par des aspersions fréquentes d'eau sur les tablettes et dans les sentiers, qui entretiendront dans l'atmosphère une humidité abondante. On doit s'occuper, dès que le temps le permettra, de préparer les lattis, les provisions de sphagnum et de terre fibreuse etc., tout ce qui sera nécessaire pour les rempotages et les grandes installations lorsque la végétation va reparaître. Serre froide. — Les Odontoglossum Alexandrae, Pescatorei etc. qui fleurissent de nouveau en abondance, sont souvent endommagés par les limaces, qui s'at- taquent toujours de préférence aux tiges florales. Il faut leur faire une guerre opiniâtre. On s'en débarrassera assez facilement en plongeant les pots tout entiers dans l'eau pendant quelques instants, et on évitera le retour de l'ennemi en se servant des supports à colonnette dont la soucoupe inférieure est remplie d'eau. Le M. tovarensis, qui produit actuellement ses fleurs en abondance, les forme très fréquemment sur la tige florale de l'année précédente, et elles sont peut-être plus nombreuses dans ce cas. On pourra cependant en retrancher quelques-unes, car une trop grande floribondité épuiserait les plantes. Serre tempérée. — Les Cypripedium qui finissent maintenant de fleurir devront recevoir des arrosages assez fréquents; le repos est peu marqué pour les Orchidées non pourvues de bulbes. Les Barkeria sont encore en fleurs, et se conservent un temps très long en bonne condition. Ces gracieuses espèces ne doivent pas être tenues trop sèches pendant l'hiver, autrement elles perdraient leurs feuilles. Serre chaude. — Les Calanthe vestiia, C. Veitchi etc., qui ont terminé leur floraison pourront être dépotés et mis à part dans un endroit sec, comme l'indiquait récemment le Journal des Orchidées. Les C. Turneri et C. nivalis fleurissent plus tard et devront être tenus près du vitrage jusqu'à ce que leurs fleurs soient formées. Les C. Masuca,. Dominyana et veratrifolia ne tarderont pas à entrer en végétation et l'on devra veiller aux arrosages à ce point de vue. iR UiiilEj J.. RE Dl JIHDIIS SERRES ET JARDINS D'HIVER La Société L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, désirant donner satisfaction aux incessantes demandes de sa clientèle, a ouvert, depuis deux ans, un bureau spécial d'architecture de jardins et de construction de serres. La direction de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE a acquis, par une pratique de chaque jour, une expérience toute particulière de la construction et de l'aménagement des serres. Elle a d'ailleurs été consultée, pendant ces dernières années, sur la plupart des grands travaux d'architecture paysagiste et sur l'organisation des serres les plus importantes de l'Europe; l'installation, notamment, de grandes serres au domaine royal de Laeken et du vaste établissement modèle de L^HORTIGULTURE INTER- NATIONALE, à Bruxelles, est une garantie de la bonne exécution des travaux qui lui seront confiés. Elle a attaché spécialement à ces différents services plusieurs architectes de talent. Cette situation particulière lui permet d'entreprendre la construction des serres dans les conditions beaucoup plus avantageuses que ses concurrents. Elle garantit une économie de plus de 50 pour cent sur les prix cotés partout. Ses serres, et surtout les serres à Orchidées, ne sont pas seulement construites solidement et économiquement; elles sont encore adaptées de la faÇOn la pluS prati(][Ue aux besoins de la culture qui doit y être exercée. Elle se chars;e éo;alement des PLANS, TRACÉS TRANSFORMATIONS ET PLANTATIONS DE PARCS ET JARDINS ID.AulsrS T O XJ T E L'E XJ ï^ O IP E ENVOI DE SERRES DÉMONTÉES DANS LES PAYS D'OUTRE-MER L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (ÉTABLISSEMENT LINDEN) SOCIÉTÉ ANONYME PARC LÉOPOLD — BRUXELLES SPÉCIALITÉ D'ORCHIDÉES PLANTES ÉTABLIES ^ IMPORTATIONS DIRECTES Orchidées Nouvelles Les collections d'Orchidées de la Société sont actuellement les plus importantes de F Europe; quarante-deux serres spa- cieuses leur sont attribuées et leur culture n'est surpassée nulle part. Palmiers, Broméliacées, Oycadées, Nepenibes^ Fougères, Pandanées, Aroïdées, Plantes panachées. Plantes à fleurs. Plantes décoratives en grands exemplaires pour Jardins d'Hiver, Plantes pour appartements, Plantes nouvelles, etc. OFFRES ET CATALOGUES COMMUNIQUÉS SUR DEMANDE TERRE FIBREUSE ET SPHAGNUM Prix les plus réduits, défiant toute concurrence Adolphe BRAflY-MARCHAL à GHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles P. DURIE RUE DU NOYER, BRUXELLES FABRIQUE DE POTERIES SPÉCIALITÉ DE POTS POREUX POUR ORCHIDÉES TERRINES, SOUCOUPES, etc. Prix et échantillons sur demande. PETITE CORRESPONDANCE Un ccrlain nomlire de personnes nous adressent, des demandes d'abonnements nouveaux à partir du P'" jan- vier, et d'autre paît plusieurs abonnés nous envoient déjà le renouvellement de leur abonnement au Journal des Orchidées. Nous croyons devoir rappeler que le premier volume du Journal, qui a commencé à paraître le 15 mars 1890, sera terminé le l*""" mars 1891, et que ce n'est qu'à cette date que les abonnements devront être renouvelés. D'autre part, le succès du Journal des Orchidées, qui a dépassé nos espérances, nous oblige à ne pas dé- pareiller les collections du premier volume, dont il est dès maintenant certain que le nombre sera insuffisant. Nous nous trouvons donc obligés de prier les per- sonnes qui désirent s'abonner cette année de vouloir bien faire partir leur abonnement du 15 mars dernier, ce qui leur permettra de recevoir le premier volume entier. A. M., à Bonn. — Nous nous ferons un plaisir de vous donner satisfaction en publiant dans notre pro- chain numéro quelques notes sur le « peat •> et le « loam » des Anglais. Le loa7n est très peu employé dans la cul- ture des Orchidées, seulement pour les Calanthe et quelques autres espèces semi-terrestres. Le surfaçage a pour objet de fournir aux plantes un compost frais et vivant en remplacement de celui qui ne se trouve plus dans ces conditions. Il doit être opéré surtout à deux époques de l'année : au printemps, parce que le repos de l'hiver a desséché et fait mourir la couche supérieure de sphagnum ; à l'automne, parce que les arrosages abondants de l'été y déposent souvent des conferves qui en obstruent la sui'face. Quant au rempotage, il doit avoir lieu, non pas tous les ans, mais seulement lorsque c'est nécessaire, soit que les racines ou les bulbes aient rempli entièrement le pot, soit que le compost soit gâté ou pourri à la partie inférieure. Nous vous prions de vouloir bien vous reporter à ce que nous avons déjà dit à ce sujet, pp. 29, 63, 78 et 190 du Journal. Les malformations et les monstruosités comme celles dont vous nous parlez sont fréquentes en effet dans le Selenipedium Sedeni, ainsi que dans quelques hybrides du même groupe. Mais celle du Cattleya Loddigesi est très rare. M. E. A., Cousances aux Forges. — Le seul moyen de prolonger l'existence d'une fleur coupée consiste à plonger sa tige dans l'eau, et à la placer dans un endroit où la température ne soit pas trojî élevée. Les fleuristes additionnent souvent l'eau de sel ordinaire avant de l'employer ; nous ne croyons pas que ce mélange ait une autre utilité que celle d'empêcher l'eau de se corrompre. Certaines espèces, comme les Cypripediuni, les Odontoglossum, se conservent ainsi très longtemps ; d'autres résistent moins bien, notamment les Cattleya et Laelia, qui ne durent guère plus de deux jours. La plante dont vous nous parlez était peut-être ouverte depuis quelque temps ; en outre la température do la salle était peut-être sensiblement jdus élevée que celle de la serre où s'était dévelo^ipée la fleur; nous ne voyons pas d'autre explication au fait que vous nous avez signalé. M. F. M., à Bonn. — Vous conseillez de placer le grillage sur le tuyau de chauffage ; faut-il le mettre directement dessus, ou à une légère distance, et les tuyaux ne seront- il s pas endommagés par l'eau qui s'écoulera des côtes du tabac ? RÉPONSE : Le grillage peut être déposé directe- ment sur les tuyaux, débordant des deux côtés de ceux-ci, et nous ne croyons pas que l'eau puisse les détériorer en quoi que ce soit, pourvu qu'ils soient recouverts d'une couche solide de peinture, ainsi que nous le disions récemment. M. E, à Wasmes. — 1" Doit-on enlever chez les vieux spécimens de Dendrobium, Laelia autumnalis , ainsi que chez la plupart des Odontoglossum, les anciens bulbes qui ont fleuri ? 2" A quelle époque ce sectionnement peut-il se faire ? RÉPONSE : Il ne faut pas les enlever, à moins qu'ils soient complètement desséchés, vidés ou pourris ; dans tout autre cas leur suppression affaiblirait les plantes sans aucun profit. On avait prétendu autrefois que les Dendrobium, ou au moins certaines espèces de Dendrobium, prospéraient mieux lorsqu'on sectionnait les arrière-bulbes; la ques- tion a été très controversée, mais aucun fait concluant n'a été allégué en faveur de cette méthode. Toutefois on peut diviser les plantes pour les repro- duire, en détachant quelques bulbes anciens, ou, dans le Dendrobium nobile et quelques autres espèces, les ieuues bulbes adventifs qui se forment sur les anciens, bu obtient ainsi deux plantes au lieu d'une ; elles se trouvent d'abord un peu affaiblies par cette opéra- tion, mais elles reprennent rapidement. La meilleure époque pour diviser est le retour de la végétation, au printemps. * * M. G. M., à Jette St-Pierre. — La Lindenia n'est pas en retard, comme vous semblez le croire, car son année commence le 15 août. La première livraison ayant paru à cette date, en 1890 comme les années précédentes, la sixième ne devait paraître que le 15 janvier 1891, et elle a paru le 8, c'est-à-dire avec quelques jours d'avance. Tous les numéros ont paru dans ces conditions. *■ :^ M. H. K., à Barmen. — Le Cymhidium Loivi ressem- ble en eff"et beaucoup au C. giganteum, mais il s'en dis- tingue par la forme de ses feuilles, par la dimension sensiblement supérieure de ses fleurs, et par la couleur jaune des lobes latéraux du labelle, qui sont rouges dans le C. giganteum. Les fleurs que vous nous avez envoyées sont celles du C. giganteum. JARDINIER diplômé et récompensé aux Expositions, excellentes références, demande place Belgique ou étranger. Marié sans enfants. — S'adresser au bureau du Journal. AUX ABONNÉS DU JOURNAL DES ORCHIDÉES L'Administration do L'ILLUSTRATION HORTICOLE met à la disposition des abonnés da Journal des Orchidées, jusqu'au 15 mars 1891 : Les quatre Yolumes de la cinquiènie série (grand format) DE L'ILLUSTRATION HORTICOLE (ANNÉES 1887 A 1891) Pour 60 francs au lieu de 120 francs Et les cinq volumes antérieurs (petit format) (ANNÉES 1882 A 1887) Pour 75 francs au lieu de 150 francs ou 115 francs les 9 volumes au lieu de 270 francs Payables 25 francs en faisant la commande, 40 francs clans trois mois et 50 francs dans six mois C'est une occasion exceptionnelle d'acquérir, à un prix excessivement réduit, la collection des neuf dernières années de L'ILLUSTRATION HORTICOLE, qui a reproduit pendant cette époque les portraits des 300 plantes les plus saillantes en tous genres introduites ou produites de 1882 à 1891. L'ILLUSTRATION HORTICOLE est un ouvrage admirable pour les salons et les bibliothèques, et est rempli de renseignements utiles et de notes de culture indis- pensables. r. % -~j\r\S\Pj\J\t^^'^- à? i lr« Année. r^ FÉVRIER 1891 Numéro 22. LE JOURNAL DES ORCHIDÉES GUIDE PRATIQUE DE CULTURE pt É ID I O É ET I^ TJ B Ij I É LUCIEN LINDEN Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne AVEC LA COLLABORATION DE MM. : J. LiNDEN, Comte du Buysson, de Lansberge, G. "Warocqué, R. A. RoLFE, G. Miteau,Ém.Rodigas, de Puydt,Fu!sck,E.Wallaert, A. Linden, Comte DE MoRAN, G. Joris, A. Van hiscHooT, Fr. Desbois, P. Buquet, E. S. Rand, D-" Van Cauwelaert,E. Buni.erotHjCh.Vasseur, James O'Brien, J. Hye, R. Martin Cahuzac, D-'Capart, Comte de Bousies, R. Johnson Alf. Bleu, J. du Trieu de Terdonck, A. Lallemakd, A. Cogniaux, Max Garnier, PaulOtlet, Em.Pierret, P. Silver, J.Moens, G. Rivois, A.Dalliére, F. Kegeljan, 0. Ballif, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A.delaDevansaye,J. Van Mol,Fl.Claes,de Meulenaere,E. Haumont, Ch. André, A. van den Heede, Siesmayer, H. Schuster, D"" G. von Heerdt, etc. i Prix de TAbonnement : 10 francs par an Paraît le l""" et le IS de chaque mois AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. —j\r\j\Pj\f\r^r— Gand, impr. Kug. Vanderhaeghen. --^ -JK J LINDENIA ICONOai^A.r»H[IB DES OIlOillI3:ÉBS PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraison contient quatre belles planclies richement coloriées Directeur: J. LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le volume en cours : 60 fr. pour les 12 livraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles fi3=" (( Le plus beaUj le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées ^^ COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er ■Volu.lMe Âeranthus Leonis, Aeridcs maculosum var. formosum, Aerides oiloralum var. DcmiJoffî, Aerides Reichenbachi, Aganisia Iricolor, Calasetum discolor, Catasetum tigrinum, Cattleya aurea, Cattleya guttala var. Icopardina. Cattleya Lawrenceana, Cattleya Malouana, Cattleya niaxima var. Hrubyana, Cattleya nobilior var. Huguenyi, Cattleya Perci- valiana var. Reichenbachi, Cattleya Trianae var. alba, Catt- leya Trianae var. Annae, Cleisostoma Guiberli, Cypripedium Druryi, Cypripedium Lawrenceanum var. Hyeanum, Cypri- pedium œnanthumsuperbum, Cypripedium selligerummajus, Cypripedium tessellatum var. porphyreum, Deiidrobium Fal- coneri, Dendrobium stratiotes, Dendrobium thyrsillorum, Epidcndrum paniciilatum, Masdevallia Lindeni var. grandi- llora, Masdevallia Roezli, Oncidium Lanccanum var. super- bum, Oncidium Limminghei, Odontoglossum Alexandrac, Odontoglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum, Odontoglossum rubescens, Odontoglossum Ruckerianum, Odontoglossum vexillarium var. purpureum, Odontoglossum Wilckeanum albens, Paphinia cristata var. Randi, Phalae- nopsis Sanderiana, Phalaenopsis Stuartiana var. punctulata, Restrepia antennifera, Selcnipedium reticulatum. Spatho- glottis Augustorum, Trichocentrum tigrinum var. splendens, Trichopiliasuavis, VandaBoxalli, VandaDennisoniana,Vanda Sanderiana var. labello viridi. Voliiine Angraecum Ellisi, Anguloa Ruckeri var. média. Ansellia congoensis, BoUea pulvinaris, Brassia caudata, Calanthe Regnieri, Catasetum Bungerothi. Catasetum galeritum, Catt- leya gigas, Cattleya Kimballiana, Cattleya Mendeli, Cattleya Schilleriana var. Amaliana. Coelogyne pandurata, Cypripe- dium callosum, Cypripedium niicrocliilum. Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkinense, Dendrobium bracteosum, Dendrobium inauditum, Epidendrum Randianum, Galeandra Devoniana var. Delphina. Galeandra tlavcola, Laclia clegans var. Houtteana, Masdevallia Veitchi, Millonia spectabilis var. lineata, Oncidium cucuUatum, Oncidium Jonesianuni, Onci- dium Warscewiczi, Odontoglossum Alexandrac var. Cutse- mianum, Odontoglossum Coradinei granditlorum, Odonto- glossum grande, Odontoglossum Lucianianum, Odonto- glossum luteo-purpurcum, Odontoglossum Roezli, Odonto- glossum Schillerianum, Phalaenopsis amabilis, Phalaenopsis Luddemanniana, Phalaenopsis Sumatrana. Pilumna nobilis, Saccolabium giganteum var. illustre, Selcnipedium caudatum giganteum, Selcnipedium Schrôderae var. splendens, Spa- thoglottis plicata, Stanhopea tigrina, Trichocentrum albo- purpureum var striatum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var. Lindeni, Zygopelalum rostratum. 3me Voluitie Acridos Fieliliiigi, Acranllios graiulillora, Aeridcs Houllc- liaiiimi, A{;aiiisia cyaiica, Aii[;i'a('(iiiii Lithroslacliys) Scdoni, Aiigulua iiiiilloia, Biassavola cucullala var. cuspidala. Bolbo- pliylliim graiidillorum, Catasetum Bmigerothi var. aurciim, Calasolum Buiigerollii var. Potlsiaiuiin. (^alaselum decipiens, Catasetum piilclimm, Catllcya Gibo/.iae, Cattloya labiata var. autuninalis, Cattleya virgiiialis, Cleisostoma crassifolium, Cypri|)cdiiiin Artliuriauum var. pallidum, Cypripodium Can- iiârliaiiuin. Cypripcdium Ciiitisi, Cypripedium Hairisiaiuim var. superbum, Cypripedium Leeanum. (îypripedium Moeusi- anum, Cypripedium praestans. Cypripedium Vau Houtlca- num, Cypripedium villosum, Cypripedium (Seleiiipediumj Wallisi, Dendi'oijium piirpureum var. caiididulum, Dendro- bium rutritei'um. Deudrobium strebbjceras var. Rossianum, luKopsis paiiiculata var. luaxima, Masdevallia macrura, Masde- vallia spectrum, Millonia spectabilis Moreliana. Oncidiuin cbciro{)horum. Oncidiuin papilio var. niajus, Oucidium Pha- laenopsis, Odoiitoglossum citrosmum var. Devansayeanum, Odontoglossum crispum var. fasluosum. Odoutoglossum cris- pum var.Trianae, Odontoglossum cuspidatum. Odontoglossum Harryanum, Odontoglossum odoratum var. bapliicanlum , Odontoglossum Iriumphans, Odontoglossum Uro-Skinneri, Papliiiiia Lindcniana. Papliinia Modiglianiana, Rodriguezia Bungerotlii. Vanda superba. 4me Volume Aeridesquinquevulnerum, Angraccum sesquipedale, Angu- loa Clowesi, Cattleya eliocoensis var. Miss Nilsson, Cattloya Mossiae var. Bousiesiana, Cattleya Mossiac var. Warocqueana, Cirrliopetalum pulclirum, Coelogync cristata var. alba. Com- parettia falcata, Cypripedium bellatuhim. Cypripedium Elliottianum. Cypripedium Harrisianum var. polychromum. Cypripedium Mastersianum. Cypripedium Miteauanum, Deu- drobium Bensoniae, Dendrobium densitlorum. Epidendrum nemorale, Laelia majalis, Leptotcs bicolor, Lycaste Skinneri var. alba, Masdevallia tovarensis,Miitonia(Odont.)X Bleuana. Mesospinidium vulcanicum, Nanodes Medusae, Odontoglos- sum Bleichrôderianum, Odontoglossum Cervantes! lilacinum, Odontoglossum Glonerianum, Odontoglossum Halli, Odonto- {;lossum Pescatorei var. Lindeni. Oilontoglossum latimacu- latum, Odontoglossum radiatum. Odontoglossum Rossi var. Mommi, Odontoglossum Warocqueanum. Oneidium Forbesi maximum. Oncidium iridifolium, Oncidium macranthum. Pliaius grandifolius. Polystachia pubescens, Selenipedium caudatum var. Albertianum, Sophronitis grandillora, Thunia Marshalli, Vanda coerulea. Vauda tricolor, Warrea Lin- deuiana. S™<= "Volixme Ada aurantiaca, AeridesAugustianum. Angraecumcitratum, Angraecum cburneum var. superbum, Bifrenaria Harrisoniae, Bolbophyllum Lobbi, Calanthe Masuca, Calanthe Veit(;hi, Catasetum macrocarpum var.chrysantlium, Cattleya Ti'ianae var. purpurata, Cattleya Trianae var. M""- Martin-Cahuzac, Cattleya Trianae vai'. pallida, Cattleya Trianae var. striata, Cattleya maxima va*'. Malouana, Cymbidium Mastersi, Cypri- pedium barbato-Veitcliianum, Cypripedium nitens, Cypri- pedium orphanum, Dendrobium erumcnatum, Dendrobium infudibulum, Dendrobium Mirbelianum, Dendrobium Pax- toni, Dendrobium Wardianum var. Lowi, Epidendrum pris- matocai'pum, Epidendrum vitellinum, Gongora maculata, Houlletia Brocklehurstiana, Laelia anccps var. Hveana, Laelia elegans, Lycaste costala, Masdevallia ignea, Mîltonia Blunti var. Lubbersiana, Millonia vexillaria var. superba, Oncidium aurosum, Oncidium concolor, Oncidium Mars- liallianum, Oncidium sarcodes, Odontoglossum Boddaertia- num, Odontoglossum Duvivierianum, Odontoglossum liasti- labium, Odontoglossum maxillare. Odontoglossum odoratum var. striatum, Odontoglossum Schlesingerianum, Phalae- nopsis Schilleriana. Rodriguezia réfracta, Vanda Kimballiana, Zygopetalum intermcdium, Zygopetalum Jorisianuni. 6™o Volriiiie (sept livraisons parues) Calanthe veratrifolia, Catasetum Rodigasianum, Cattleya Eldorado, Cattleya Rex, Cattleya Warocqueana var. ame- thyslina, Cliysis aurca, Cirrhopetalum Mastersianum, Coch- lioda Noezliana, Coelogyne ocellata var. maxima, Coelogyne peltasles, Coryanthes Bungerothi , Cypripedium Fraseri, Cypripedium praestans var. Kimballianum, Cypripedium superbiens, Dendrobium Dalhousieanum, Dendrobium Dovo- nianum, Dendrobium Galliceanum, Dendrobium superbum var. anosmum , Masdevallia bella , Masdevallia Reichen- bachiana, Maxillaria longiscpala, Oncidium Krameri, Peris- teriaaspersa, Pliaius Humbloti, Phalaenopsis Esmeralda var. candidula, Selenipedium grande, Selenipedium Sedeni can- didulum, Stanliopea oculata. Le prix des volumes 2^a7n(s de la « LINDENIA « a été fixé comme suit : {"' Volume, 125 fr. ; 2™" Volume, 100 fr. ; 3'"" Volume, 75 fr. ; 4""' Volume, 70 fr. ; 5"*^ Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS Qme Volume (en cours de publication) : 60 francs La Li7idema publie également une Piûx^ de l'abounenieiit ii eliaq[ue volume six moiS; ; S» shillings. SOMMAIRE DU 22""^ NUMERO : Pages Chronique Oi'chidéenne mensuelle 341 Causerie sur les Orchidées. — XII ' 345 Les Orchidées chez elles. — II 348 Culture des Dendrobium .351 Polypode ou Peat 353 Culture des Orchidées réputées d'un traitement difficile. — VI 354 Travaux de la première quinzaine de février 356 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A BRUXELLES Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comle DU BUYSSON, auteur de r Orcliidophile , pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique ; Secrétaire : M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Le prochain MEETING ou EXPOSITION MENSUELLE de belles et rares Orchidées aura lieu les Dimanche et Lundi 8 et 9 Février prochain, dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JUKY DE o L'ORCHIDEENNE » pour l'année 1890-1891 sont MM. comle A. de Bousies, Jules Hye, F. Kegeljan, A. Lallemand, D. Massange DE Louvrex, g. Miteau, j. Moens, Ém. Rodigas^ D' Van Cauwelaert, A. van Imschoot, E. VVallaert et A. Wincqz. l" FÉVRIER l8gi 341 CHRONIQUE ORCHIDÉENNE MENSUELLE LA GRANDE EXPOSITION JUBILAIRE de la Société Néerlandaise d'Agri- culture et de Botanique, qui doit se tenir cette année du 23 au 26 avril et promet d'être très remarquable, aura lieu non pas à Amsterdam, comme nous l'avons annoncé par erreur, mais à Utrecht, au Parc Tivoli. Les demandes d'inscription doivent être adressées à M. Th. Waller, secrétaire, Heeren- straat, à Utrecht. * * LA VENTE DES FLEURS D'ORCHIDÉES a été particulièrement fruc- tueuse cet hiver, et dans quelques grands centres, à Paris notamment, l'offre n'a pu suffire à la demande. Nous ne saurions trop conseiller aux horticulteurs installés dans des localités où les moyens de transport ne font pas défaut d'entreprendre cette branche du commerce horticole, qui leur offrirait actuellement une source de bénéfices considérables. Le Joninial des Orchidées a déjà appelé l'attention des cultivateurs d'Orchidées sur ce point ; l'hiver est la saison la plus favorable à ce point de vue. * * * UN SUPERBE CATTLEYA TRIANAE VAR. ALBA était en fleurs, au commencement de janvier, chez M. le docteur van Cauwelaert. Les fleurs, de dimensions extraordinaires, avaient un coloris splendide, comparable à celui de la neige ; elles étaient, en outre, d'une consistance charnue et solide, et d'une vigueur remarquable, car elles sont restées en pleine fraîcheur, une fois coupées et placées dans l'eau, pendant douze jours entiers. * UNE FACHEUSE MÉSAVENTURE est arrivée récemment à un de nos abonnés, amateur passionné d'Orchidées. Il avait reçu d'un de ses amis une petite plante de Cypripedium, élevée de semis, et dont il se réjouissait vive- ment de pouvoir attendre la floraison. Il déposa la petiote dans une serre, puis se livra comme d'ordinaire à ses occupations, et alla se coucher. A son 342 LE JOURNAL DES ORCHIDEES réveil, sa précieuse acquisition lui revint aussitôt en tête, et c'est par elle qu'il commença sa tournée. Mais, ô douleur! il ne restait pour ainsi dire plus de trace de la pauvrette. Une limace traîtresse en avait fait son repas, sans souci de la douleur que cette perte devait causer au propriétaire. Il n'est pas douteux que l'ennemi s'était introduit en même temps que le Cypripedium, et qu'il était déjà caché dans l'intérieur du pot, car notre ami nous écrit qu'il n'a jamais, dans ses serres, de dégâts causés par les limaces. A tout ceci nous ne voyons qu'une conclusion, c'est que les cultivateurs devraient, quand ils reçoivent des plantes d'autrui, en passer l'inspection de la façon la plus rigoureuse, examiner si elles n'ont pas besoin d'être rempotées, et s'assurer que le compost ne renferme pas quelque insecte caché. * * * L'ONCIDIUM ORNITHORHYNCHUM est, sans aucun doute, une des espèces de ce genre qui produisent leurs fleurs avec la plus grande prodigalité. Nous citions tout récemment, dans la Petite Correspondance, une plante de cette espèce, de très petite taille, qui avait donné quatre grappes portant ensemble 676 fleurs; cet exemple de floribondité est bien surpassé par une autre plante, appartenant comme la première à M. G. Miteau, de Jette- St-Pierre, et qui porte 1328 boutons, quoiqu'elle ne remplisse pas entièrement un pot de quinze centimètres de diamètre. Plusieurs autres espèces d'Oncidium montrent une floribondité presque égale à celle de l'O. ornithorhynchum, notamment VO. incurvnui, qui forme souvent des grappes de deux mètres de longueur, et VO. trichodes, dont les fleurs sont un peu moins fournies, mais attrayantes cependant par leur coloris jaune d'or et vert mousse ou vieil or. * * LA PETITE CORRESPONDANCE, dans laquelle nous répondons aux nombreuses demandes de renseignements que veulent bien nous adresser nos abonnés, a dû être reportée, en raison de l'abondance des matières, à l'avant- dernière page de la couverture du Journal, Cette disposition, que nous avons adoptée depuis le 15 décembre dernier, a donné lieu à des erreurs de la part de quelques personnes, qui ont cru que la Petite Correspondance était supprimée. Nous leur signalons ce changement. * * * LA LINDENIA, bien connue de la plupart de nos lecteurs, paraît à partir l" FÉVRIER 1891 343 d'aujourd'hui avec une seconde édition rédigée en anglais. C'est une tentative peut-être assez hardie, car il est toujours difficile de faire agréer ses efforts en présence de rivaux qui ont l'avantage de leur présence et de leurs relations. Les Anglais, notamment, ont ce caractère particuher (faut-il dire cette qualité ?) d'être plus fermés que tout autre peuple à ce qui vient du dehors et de croire les produits étrangers inférieurs à ceux de leur pays, au moins jusqu'à preuve du contraire. Mais ils sont en même temps trop pratiques pour refuser ce qui serait réellement meilleur, et quand on a mis de son côté le plus grand nombre de chances possible, en apportant à son œuvre tous les soins, toutes les amé- liorations désirables, on peut la soumettre au public avec une pleine confiance. Quel que doive en être le résultat, l'éditeur de la Lindenia ne regrettera pas d'avoir tenté cette entreprise. * LE CYPRIPEDIUM DESBOISIANUM est un très bel hybride obtenu par MM. Vervaet et C'^, horticulteurs à Mont-St-Amand, et dédié par eux à M. Fr. Desbois, l'un des vétérans de l'horticulture, auteur de la très intéres- sante Monographie des Cypripedinni, et que nous sommes heureux de compter au nombre des collaborateurs de ce journal. Il provient du C. venustuui, fécondé par le C. Boxalli atraiuni. Voici la des- cription que veut bien nous en donner M. Fr. Desbois : Le sépale supérieur est de fond vert jaunâtre nuancé de blanc, fortement maculé noir foncé et légèrement bordé de blanc crème. Le sépale inférieur est d'un blanc paille avec une ligne vert foncé, les pétales larges, ondulés à la partie supérieure, jaune clair à la base, rouge acajou à reflets cuivrés en dessous, sont assez fortement marqués de gros points noirs au centre et à la base. Le labelle est volumineux, allongé, marron rougeâtre vers l'ouverture, vert olive, veiné de vert émeraude à l'extrémité et bordé de jaune d'or à l'orifice. Staminode rose chair au centre, marqué d'hiéroglyphes vert foncé au milieu et bordé de jaune crème. Le feuillage est beau, large, court et robuste, et rappelle celui du C. Cros- sianuin ; il est très fortement pointillé de rouge brun à la base. Le C. Desboisiannui a obtenu un certificat de mérite par acclamation au Meeting de la Société Royale d'Horticulture de Gand et de la Chambre Syn- dicale des Horticulteurs Belges le 8 décembre iSgo. LES ACCIDENTS DE CHAUDIÈRES sont toujours à redouter, surtout 344 LE JOURNAL DES ORCHIDEES pendant l'hiver, et peuvent entraîner des conséquences graves dans les serres d'Orchidées, où la température doit être maintenue à un niveau constant. C'est pourquoi nous avons, tout récemment encore, conseillé à nos lecteurs de se prémunir soigneusement contre des accidents de ce genre en tenant toujours prêts des poêles que l'on installera en quelques instants si le chauffage fait défaut. L'utilité de ces précautions a été constatée ces jours-ci à l'établissement de L'Horticulture Internationale ; une des grandes chaudières s'étant percée du fond, on l'a aussitôt enlevée et remplacée par une autre ; les serres étaient chauffées, dans l'intervalle, par de grands poêles, dits « belges, » qui avaient été tenus en réserve en prévision d'un accident de ce genre. Le mal a été réparé, sans que les plantes eussent souffert un seul instant; quoi qu'aient bien voulu dire quelques charitables confrères, trop empressés à faire d'un œuf un bœuf, pas une Orchidée n'a seulement perdu une feuille, et l'expérience est, à ce point de vue, des plus concluantes. Nous tenons à la disposition de tous les cultivateurs des poêles semblables à ceux employés, et qui ont merveilleusement suffi aux exigences spéciales du chauffage dans les serres. Ce sont des poêles de fonte, chauffant admirablement et sur la partie supérieure desquels on place un réservoir rempli d'eau pour fournir la quantité de vapeur nécessaire à la santé des plantes; ils peuvent être employés sans difficulté avec des tuyaux en zinc galvanisé d'une longueur de cinq mètres, qui chauffent parfaitement sur toute leur étendue. Ce léger accident a eu l'heureux résultat de permettre d'apprécier, par expérience, ce que valent certains systèmes de chauffage, et de faire des com- paraisons utiles. Nous pubherons prochainement une étude sur les chaudières à employer pour chauffer les serres à Orchidées. *■* LES TRAVAUX DE LA QUINZAINE vont prendre à partir de la fin de ce mois beaucoup plus d'importance; la fin de l'hiver et le commencement du printemps amènent le retour de la végétation dans toutes les serres d'Orchi- dées; c'est l'époque des grands rempotages, des nettoyages et des grands aménagements en vue de la belle saison. Nous nous proposons donc de consacrer de plus grands développements à ces matières tant que durera cette saison, et de donner à la rubrique : Travaux de la quinzaine l'espace de trois à quatre pages au moins dans les prochains numéros. i" FÉVRIER i8gi 345 CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES XII. — Nos ennemis Les insectes qui s'attaquent aux Orchidées sont nombreux, et d'autant plus redoutables que ces plantes sont assez délicates, et que cette circonstance même rend parfois assez embarrassant le choix des moyens à employer pour les com- battre. Certaines fumigations, qui seraient assurément efficaces, doivent être interdites par un motif de ce genre; l'introduction de certains agents chimiques très actifs dans le compost doit être aussi déconseillée. L'un des procédés généraux qui sont souvent appliqués avec succès consiste à barrer la route aux assaillants, c'est-à-dire à les empêcher de pénétrer dans les serres. Dans cet ordre d'idées rentre l'emploi du sulfate de cuivre, de la sciure de bois ou du sel contre les limaces, de la glu ou du sirop contre les fourmis, d'obturateurs en toile lâche ou en grillage métallique contre les mouches et autres insectes ailés. Mais cela ne suffît pas complètement ; et d'ailleurs un seul insecte qui s'introduit en profitant d'un moment de négligence, ou qui se trouve apporté dans la terre fibreuse, peut souvent en produire des centaines dans un temps très court. Il faut donc organiser la défense à l'intérieur des serres. Les fourmis sont peut-être, parmi ces hôtes importuns, les plus envahissants et les plus difficiles à combattre. Elles ne causent pas, il est vrai, de grands dégâts, mais elles bouleversent le compost et nuisent à la propreté des locaux. Comme je le disais dans le dernier numéro du journal, le sirop les détruit radicalement. La glu, déposée sur leur route, les arrête absolument, paraît-il. On peut aussi charger de leur destruction trois de nos plus utiles auxiliaires, la grenouille, l'orvet et la tortue. La tortue est très précieuse dans les cultures ; elle dévore tous les insectes, et comme elle a un appétit des plus robustes, elle arrive en peu de temps à débarrasser une serre de cette détestable engeance. On devra choisir de préfé- rence la tortue de rivière, qui est noire, marquée de jaune; la tortue commune ne possède pas ces qualités au même degré. L'orvet {angiùs fragilis de Linnée) est un auxiliaire précieux de la tortue. 346 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES Il se nourrit principalement de limaçons et en absorbe de grandes quantités. L'orvet se trouve en abondance dans certains pays, et ne doit pas être coûteux; il a, de plus, l'avantage d'être très propre, très élégant même, et de ne pas se faire remarquer dans les serres. La grenouille verte est également très appréciée; elle absorbe tous les jours plusieurs fois son volume de limaces et d'autres insectes. Elle a cependant deux défauts importants : elle est assez chère, et elle ne supporte pas une tempé- rature élevée. Elle en a même un troisième, dont il serait cependant injuste de lui faire un crime, c'est de se laisser manger elle-même par la tortue; de sorte qu'on ne peut guère employer ensemble ces deux appareils dévorants. Revenons à nos insectes ; il en reste un certain nombre à énumérer. Toute une catégorie peut être chassée assez facilement par des lavages pratiqués- au moyen d'eau de savon sur les feuilles; ce sont les thrips, les araignées rouges, les mouches vertes (aphis) et les scales. Ils apparaissent en général lorsque la température est trop élevée ; en transportant dans un endroit plus frais les plantes attaquées, on les délivrera presque infailliblement de cette vermine. Le même traitement supprimera les pucerons et poux blancs, verts et noirs. Les grillons s'introduisent parfois dans les serres ; ils ne semblent pas être nuisibles. Les cloportes, au contraire, font le plus grand tort aux plantes ; ils sont d'ailleurs prolifiques, et se multiplient très rapidement dans les endroits frais et un peu humides. Toutefois ils ne vivent pas dans l'eau; en plongeant les pots dans un bassin, on les expulsera sans peine, et on pourra les détruire à mesure qu'ils se montreront. On peut encore les attirer en préparant des pièges faits avec des morceaux de légumes et particulièrement de pommes de terre, ou au moyen du sirop déjà signalé. Les forficules ou perce-oreilles brisent les racines et causent à ce point de vue de grands dégâts ; il faut également leur faire une guerre acharnée. De même pour les charançons noirs, qui apparaissent quelquefois dans les serres, et mangent de préférence les fleurs, surtout celles des Phalaenopsis. Les araignées, et en particuHer les araignées noires, font une grande consom- mation de plusieurs de ces insectes; les mouches vertes, les petits limaçons et limaces, les cloportes sont leur proie quotidienne. Nous n'osons pourtant pas recommander de les laisser enchevêtrer leurs toiles dans les serres. Enfin un grand nombre de coléoptères et notamment des scarabées, blattes, l" FÉVRIER 189I 347 cancrelas, etc., indigènes ou importés avec les plantes, détruisent beaucoup de feuilles, de fleurs, et de jeunes racines d'Orchidées. Ils sont très prolifiques, surtout à une haute température, et très difficiles à supprimer. En plongeant les pots dans l'eau jusqu'aux bords, on noiera ou on fera sortir la plupart de ces ravageurs. On peut aussi leur tendre des pièges avec du borax ; ce moyen réussit généralement. La poudre de pyrèthre, bien préparée, est un excellent insecticide; toutefois l'humidité lui fait perdre en peu de temps toutes ses qualités, et c'est un incon- vénient particulièrement sensible lorsqu'il s'agit des serres d'Orchidées. Enfin, lorsqu'une plante semble souffrir gravement du fait des insectes, on peut la dépoter et inspecter soigneusement le compost et les racines, afin de mettre fin au mal. Un certain nombre de poudres et de mélanges toxiques ont été, depuis plusieurs années, mis à l'essai chez les horticulteurs ; il en est qui donnent de bons résultats; toutefois il semble que les insectes comprennent leur destination, et qu'ils les évitent au bout de quelque temps, comme le perdreau civilisé fuit devant le fusil du chasseur. Les côtes de tabac disposées sur les tuyaux de chauffage incommodent visi- blement nos ennemis, et si ce procédé ne réussit pas toujours à les détruire ou les chasser complètement, c'est tout au moins un bon palliatif, dont l'emploi est d'ailleurs commode et peu coûteux. Les rats sont encore des ennemis contre lesquels les cultivateurs ont parfois à se défendre; il paraît que ces terribles rongeurs ont, parmi les Orchidées, des espèces de prédilection, et un correspondant du Gardeners' Magazine écrivait récemment à ce journal que des rats entrés dans ses serres n'avaient dévoré que des Dendrobium Wardianmn, et avaient respecté tout le reste. Nous ne saurions cependant conseiller d'employer cette belle espèce comme appât dans les pièges; messieurs les rats ne méritent pas tant d'honneur; un peu de farine, de fromage ou de lard produira le même résultat à peu de frais. Il est d'ailleurs assez rare, heureusement, que l'on ait à se plaindre de l'in- vasion des rats dans les serres à Orchidées. La propreté qui y règne les chas- serait bien vite, et il suffira de faire boucher leurs trous pour s'en délivrer. Enfin la conclusion de ces recherches est qu'une surveillance incessante et une propreté méticuleuse sont encore les moyens les plus efficaces et les plus sûrs de garantir les Orchidées contre tous les maux ; le reste viendra par sur- croît : Aide-toi, l'insecticide t'aidera. D"" G. von Heerdt. 348 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES LES ORCHIDEES CHEZ ELLES II. — L'habitat de l'Odontoglossum Alexandrae UOdontoglossum Alexandrae, a son habitat naturel dans cette partie de l'Amérique du Sud qui est le berceau de la presque totalité du genre Odonto- glossum. Il est particulièrement répandu dans la Nouvelle-Grenade, aux envi- rons de Pacho, village assez important, mais dont le nom, si connu aujour- d'hui, ne serait probablement jamais sorti de l'obscurité s'il ne s'était trouvé associé au nom de cette admirable plante. La découverte de VO. Alexandrae est due à Charles-Théodore Hartweg et à J. Linden, et date de 1842; il fut également signalé, dans la suite, par Warscewicz, et en 1863 par Schlim, voyageur de Linden, qui réussit à en importer les premiers spécimens vivants. Dès son apparition il souleva les convoitises de tous les amateurs, et il n'a pas cessé d'occuper un des premiers rangs parmi les plus magnifiques représentants de cette grande famille. C'est que, s'il est précieux par l'éclatante beauté de ses fleurs, il ne l'est pas moins par sa rusticité, qui le rend particulièrement propre à s'acclimater et à se vul- gariser dans nos cultures. Malheureusement l'avidité égoïste de certains collecteurs, ou peut-être leur désir d'accaparement, ont fait peu à peu disparaître presque complètement VO. Alexandrae de ces régions; aux environs de Pacho, où il a été recueilli par centaines de mille exemplaires, les plantes ne restent plus qu'en petit nombre, et il est à craindre qu'elles ne se renouvellent plus dans beaucoup d'endroits, où le vandahsme de quelques spéculateurs a été jusqu'à détruire par le feu ce qu'ils ne pouvaient pas emporter. Pacho est un village assez important, quoique sa population ne s'élève pas à mille âmes; il se compose principalement d'une grande place où se concentre à peu près toute l'activité, car elle sert d'emplacement au marché hebdomadaire, qui est la seule affaire importante, et elle est encadrée par les bâtiments qui logent toute l'administration, toute la vie publique et sociale : le tribunal, l'église et la municipalité, autorité beaucoup plus effective et plus l" FÉVRIER 189I 349 étendue que je ne me le figurais d'abord, et dont l'obligeance m'a été d'un grand secours dans plus d'une occasion lors du voyage que j'ai accompli, envoyé par MM. Linden, de L'Horticulture Internationale, tant pour l'exploration de certaines régions de la Nouvelle-Grenade que pour des travaux d'architecture. Le marché, qui se tient tous les samedis, est assez fréquenté, et les Indiens s'y rendent d'endroits éloignés des environs. Le principal commerce qui s'y pratique est celui du miel et des boissons fermentées, guarapo et chicha, qu'ils fabriquent avec des cannes à sucre, et qui mélangées au miel, suffisent à les nourrir pendant des journées entières; en outre, on y vend du rhum, du maïs et des panelas, sortes de pains de sucre provenant de la canne. De Bogota, chef-lieu des États-Unis de Colombie, on peut se rendre en voiture à Cipaquira, chef-lieu de l'État de Cundinamarca, ville assez connue à cause de ses mines de sel gemme; la route est bordée des deux côtés par de grandes plaines et parfois par des prairies plantées de seigle ou de maïs. On va de là à Pacho à dos de mulet, et lorsque le terrain n'est pas trop bourbeux et défoncé par les pluies, le trajet dure environ cinq à six heures; il faut fran- chir la ligne des Cordillères, puis descendre dans la belle vallée où se trouve situé Pacho, dominé de tous côtés par les montagnes. On est alors arrivé dans le domaine de VOdontoglossuiii Alexandrae. Pour le rechercher, on se divise ordinairement par groupes de cinq à dix hommes; chaque compagnie collecte séparément de son côté, et s'enfonce dans la forêt. L'O. Alexandrae se rencontre généralement dans les clairières, les espaces vides par suite de la chute de quelque vieil arbre terrassé, et où l'air et la lumière peuvent pénétrer; il croît de préférence sur les troncs d'arbres, rarement sur les branches, et seulement sur les plus grosses. Il est difficile de l'y recueillir, car les indigènes montrent une très grande répugnance à grimper sur les arbres, à cause des scorpions et des mille insectes qui s'y cachent, notamment des fourmis, dont la piqûre est très cuisante. On n'a donc, en général, qu'une ressource; c'est d'abattre l'arbre, ce qui n'est pas toujours facile; parfois toute une journée est nécessaire à quatre ou cinq hommes travaillant ensemble, et lorsque enfin la besogne est terminée, et qu'on peut mettre la main sur ces trésors, on s'aperçoit quelquefois que la précieuse Orchidée ne s'y trouve pas, et que tous ces efforts ont été dépensés en pure perte. Aussi les récoltes sont-elles beaucoup moins fructueuses qu'autrefois; on 350 LE JOURNAL DES ORCHIDEES peut estimer le produit, dans les conditions ordinaires, à vingt ou vingt-cinq plantes par jour, avec dix hommes; nous sommes loin des énormes moissons d'il y a cinq ans ! D'autre part, si le butin devient plus maigre, les indigènes apprennent à connaître les bonnes variétés et se rendent mieux compte de la valeur qu'y attachent les Européens ; ils sont quelquefois tentés d'en détourner ou de réserver pour eux leurs trouvailles, et les voyageurs sont obhgés de se tenir souvent sur leurs gardes quand ils ont affaire à des inconnus. Les expéditions durent en général une quinzaine de jours, et l'on emporte des provisions pour tout le temps du voyage; les indigènes se nourrissent de viande séchée, de sucre en pains et de rhum; en outre ils sont toujours munis de leur fusil, ce qui leur permet d'ajouter à leur ordinaire quelques pièces de gibier, oiseaux, etc., qui se rencontrent fréquemment dans la forêt. Ils couchent soit dans un hamac, soit sur un lit de bambous, recouvert d'un feuillage épais de bananier ou de palmier. Il est très difficile, au cours de ces tournées, de conserver une notion exacte du temps. Les Indiens sont incapables d'apprécier l'heure, comme font nos paysans, d'après l'état du ciel ou la hauteur du soleil, et lorsqu'on les consulte, après avoir longuement regardé leur ombre, puis le soleil, ils répondent in- variablement qu'ils ne sauraient rien affirmer; pour les distances, il en est de même, et les renseignements qu'ils donnent au hasard ne doivent jamais être pris au sérieux. J'avais l'habitude de noter sur un calendrier chaque jour écoulé; sans cette précaution, je n'aurais bientôt plus pu savoir le mois dans lequel j'étais. A mesure que les plantes sont collectées, on les amasse sous une tente, dans un endroit soigneusement fixé pour servir en quelque sorte de quartier-général. On les nettoie, on les essuie complètement pour éviter qu'elles conservent un peu d'humidité, qui les ferait pourrir rapidement. Enfin, . lorsqu'on en a recueilli une quantité suffisante, et que le voyage est terminé, on les enferme dans des caisses que l'on charge à dos de mulet, et que l'on transporte au point d'embarquement. Le trajet prend à peu près cinq jours, dans les circonstances ordinaires, et dans la saison favorable; mais il faut toujours compter avec l'imprévu, et surtout avec les pluies, si abondantes dans ces régions, et qui transforment, en quelques heures, les ruisseaux les plus inoffensifs en torrents impétueux. Aussi arrive-t~il parfois que l'on est obligé de jeter des ponts artifi- ciels sur les cours d'eau brusquement enflés, et de faire porter les caisses sur I^'' FÉVRIER 189 1 351 l'autre rive à bras, tandis que les mules, débarrassées de leurs fardeaux, passent le mieux possible à la nage. Le point de départ des navires est la ville de Honda, dans l'état de Tolima; de là ils se rendent, en suivant le cours du Magdalena, jusqu'à Barranquilla, point où le fleuve se divise en deux branches, le haut Magdalena et le bas Magdalena, et forme des rapides très dangereux. Là les caisses sont reçues par le chemin de fer, et transportées par cette voie à Savanilla, où elles sont em- barquées sur les transatlantiques, à destination de l'Europe. La traversée de l'Océan et le transport sur les voies ferrées jusqu'à desti- nation durent un mois et demi, parfois deux mois; mais ce long voyage est peut être moins funeste aux Odontoglossum que le trajet de Honda à Barran- quilla, pendant lequel ils sont soumis à peu près constamment à une chaleur torride; c'est à ce moment qu'ils ont le pliis à souffrir, et un certain nombre de plantes se trouvent déjà en putréfaction lorsqu'elles arrivent à la côte. On voit combien de temps, d'efforts et de frais de toutes sortes exige le collectage; bien des amateurs, qui ont fait leurs premières tentatives avec cette admirable Orchidée, ne soupçonnent pas ces difficultés. Il est d'ailleurs surprenant que son prix soit si peu élevé, quoique la demande soit très consi- dérable; mais elle était encore surpassée par l'offre dans ces dernières années. Il y a lieu de prévoir à ce point de vue une révolution très prochaine, car l'O. Alexandrae devient de plus en plus rare, et sera bientôt introuvable. Déjà une hausse sensible se produit sur les prix, et elle ira sans doute en augmen- tant rapidement. Fl. Claes, Architecte-paysagiste de L'Horticultuke Internationale, Chargé d'une mission par elle dans la Nouvelle-Grenade en 1890. CULTURE DES DENDROBIUM Voici un court abrégé de ma méthode de cultiver les Dendrobium. Je l'expo- serai aussi clairement que possible ; mais je dois dire qu'un jardinier a beaucoup de petites pratiques de détail qu'il n'est guère possible d'indiquer dans de brèves notes comme celles-ci. Ma serre à Dendrobium est une serre adossée assez élevée, et très exposée. 352 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Je cultive mes plantes en pots et en paniers, mais je préfère ce dernier procédé, parce que les racines y profitent de la lumière et de l'humidité atmosphérique mieux qu'elles ne peuvent faire en pot. Beaucoup de celles que je cultive en paniers ont des racines longues de soixante-cinq centimètres, pendant de toutes parts des corbeilles. Le compost que j'emploie se compose de bon peat fibreux et de sphagnum, avec du charbon frais et des tessons. Je fais les rempotages de préférence quand les plantes sont en repos, ou au moment où la floraison est sur le point de se terminer. La saison de végétation va de mars à septembre. Tout dépend de ces sept mois. Nous commençons par élever la température des serres de façon à atteindre i8° à 20° la nuit, 20° à 26° le jour, 26° à 32*^ et même 35° au soleil. Je fais des seringages le matin des belles journées depuis mai jusqu'en août, en projetant l'eau sur les plantes par en haut. Je crois qu'il vaut mieux seringuer le matin que l'après-midi, car cela permet aux plantes de se sécher avant que le soleil disparaisse. Je tiens également la serre aussi humide que je le puis, en arrosant les sentiers jusqu'à quatre fois par jour, et en maintenant toujours pleins d'eau les bassins d'évaporation. La ventilation est un des points les plus importants de la culture des Den- drobium. Je ventile plutôt du bas que du haut, et je laisse toujours, la nuit, assez d'ouvertures pour maintenir un courant d'air frais à travers la serre. Je mets les plantes en repos dans une serre à vignes fraîche, d'octobre à décembre, sans laisser jamais le thermomètre descendre au-dessous de 10°. J'examine avec soin, une fois par semaine, si elles ne présentent aucun signe de faiblesse provenant du manque d'eau. La majorité des espèces peuvent rester plusieurs semaines sans recevoir d'arrosage. Je m'attache à faire fleurir mes Dendrobium autant que possible dans les trois premiers mois de l'année, de façon que les plantes aient la plus belle saison pour faire leur pousse. Nous cultivons, à Stand Hall, à peu près toutes les plus belles espèces, mais à mon avis toutes les espèces du genre méritent bien d'être cultivées. Voici celles que je considère comme les meilleures : D. Cooksoni, D. Leechianum, D. Ainsworthi, D. Ainsworthi roseum, D. nohile Sanderianum, D. nohile nohilius, D. Griffithianum, D. Mac Carihiae, D. Goldci, D. Dearei, D. Dominyanum, D. Statterianum, D. Schroderae. Robert Johnson, Jardinier chez M. Thomas Stattek, à Manchester. l" FÉVRIER 1891 353 POLYPODE OU PEAT Laquelle de ces deux matières est la meilleure pour la culture des Orchidées? C'est une question qui m'a été souvent posée. Les avis sont assez partagés sur ce point, mais je crois qu'il importe avant tout de consulter l'expérience des intéressés. Définissons d'abord exactement les matières en question. La terre fibreuse, comme on le sait, se compose de racines et de rhizomes de Polypodium vulgare, qui sont généralement recueiUis sur les troncs d'arbres à l'état vivant, et par suite forment un compost frais et sain, dans lequel ne se trouve presque aucune matière en décomposition. Le « Peat » est formé également de racines et de rhizomes de Fougères, mais généralement d'espèces plus grossières (Bracken), mélangés avec d'autres débris végétatifs selon l'endroit où ils ont été recueillis; comme ils viennent du sol même, ils sont toujours mélangés d'une quantité plus ou moins grande de fine terre brune, très pauvre, et qui ne peut être employée dans le compost des Orchidées. Ma conviction est que le Polypode est préférable au Peat, et voici pourquoi : d'abord ses racines fibreuses contiennent une proportion de nourriture beau- coup plus forte que celle qu'on trouverait dans la terre fibreuse la meilleure possible; en second lieu, le Polypode conserve sa fraîcheur et sa santé bien plus longtemps que la terre fibreuse, ce qui est d'une extrême importance pour établir des importations ou pour rétablir d'autres plantes. La principale cause de cette supériorité marquée semble résider dans ce fait, que les fibres du Polypode sont d'une structure beaucoup plus poreuse que le « Peat. » L'excès d'eau, qui cause souvent des échecs avec les plantes cul- tivées dans le « Peat » fera rarement du tort à celles qui sont empotées dans le Polypode. Celles-ci réclament de l'eau en plus grande quantité pendant l'été, et même un petit peu plus pendant la période de repos, mais cette exigence me paraît constituer un avantage, parce qu'elle permet aux cultivateurs peu expérimentés d'en entreprendre la culture. Un autre avantage, qui n'est pas sans importance, c'est que les plantes produisent une masse plus grande de 354 LE JOURNAL DES ORCHIDEES racines, et que le compost se conserve plus longtemps en état de fraîcheur et de santé; par suite il n'est point nécessaire de rempoter la même plante aussi fréquemment. Le « Peat » des anglais semble conserver l'humidité plus longtemps; il se gonfle comme une éponge ; l'humidité reste stagnante autour des racines, et celles-ci sont exposées à pourrir, ce qui ruine la santé de la plante. Je me souviens d'une grande collection anglaise dans laquelle, il y a quelques années, le Polypode était employé exclusivement, et avec un succès complet. Ce procédé fut modifié, mais sans aucun avantage, surtout en ce qui concerne les Odontoglossiun crispum, qui étaient cultivés là en grand nombre. Le résultat fut saisissant; à partir de ce moment les 0. crispum allèrent en dégénérant. Je ne saurais recommander ce système. H. SCHUSTER. CULTURE DES ORCHIDÉES RÉPUTÉES D UN TRAITEMENT DIFFICILE VI. — Odontoglosssum coronarium UOdontoglossum coronarmin est une des plus belles espèces de la Nouvelle- Grenade d'autant plus précieuse que ses fleurs se conservent très longtemps. Toutefois, il a, pour quelques-uns, un grave défaut, c'est d'être d'une culture difficile, et beaucoup d'amateurs y ont renoncé par ce motif, sans faire peut- être les essais nécessaires. Les plantes ne meurent pas d'emblée, mais elles vivotent, et si elles forment des feuilles, elles ne fleurissent presque jamais chez eux. Et pourtant, quelle agréable compensation ils trouveraient à leurs peines! L'O. coronarium est une Orchidée admirable, une des plus belles. La principale difficulté consiste à établir les plantes d'importation. L'O. coro- narium est beaucoup plus long que toute autre espèce à former des racines, et c'est le motif pour lequel il fait le désespoir de tant de cultivateurs sans patience, car son existence n'est jamais complètement assurée avant la venue des racines, et se trouve pendant une longue période à la merci du moindre accident. . • l" FÉVRIER 1891 355 Voici quelques notes sur un procédé de culture qui nous a donné des résul- tats très satisfaisants : L'O. coronarium se cultive en panier ou sur bloc. Lorsqu'on le cultive en panier, il est nécessaire, de prendre des récipients de forme spéciale, car les bulbes se produisent très espacés sur un long rhizome rampant. Il faut donc des paniers peu profonds, de forme très allongée; le compost sera formé de terre fibreuse et de sphagnum, avec un bon drainage de tessons, et recouv^ert d'une couche de sphagnum. Le sphagnum est la matière qui convient le mieux pour cette espèce, et il devra dominer dans le mélange. La plante sera fixée dans le panier au moyen d'un fil de fer galvanisé. On peut encore cultiver VO. coronarium sur bloc; on choisit pour cela une planchette de bois très dur (chêne ou hêtre) et l'on y fixe la plante au moyen d'un fil de cuivre accroché à des clous que l'on plante sur les côtés; on dispose sous le rhizome une couche mince de sphagnum, en ayant soin de le laver soigneusement au préalable. On peut alors suspendre la planche près du vitrage ou la planter dans un pot ordinaire rempli de tessons, avec une couche de sphagnum à la surface, le tout placé de façon que le dernier bulbe ou la dernière pousse se trouve en contact avec le sphagnum. La serre qui convient pour cette culture est une serre froide ordinaire, la même que pour la grande majorité des Odontoglossum. Quelques personnes croient devoir donner à VO. coronarium une température un peu supérieure; je ne crois pas que ce soit utile. L'atmosphère et le compost devront être maintenus très humides pendant tout l'été; il ne pourra être qu'avantageux de bassiner les feuilles de temps en temps. Lorsque la plante a augmenté de longueur et dépasse les dimensions de la planche sur laquelle elle est fixée, on peut agrandir celle-ci en y clouant avec précaution une rallonge; cela vaut mieux que de déplacer la plante et de la transporter sur un autre support. On peut d'ailleurs choisir le moment favo- rable, et il n'est pas besoin de se hâter, car VO. coronarium peut avoir sans inconvénient une végétation aérienne. Le point important, à mon avis, c'est de lui donner beaucoup d'air, beau- coup de lumière et beaucoup d'humidité. Suspendez les paniers ou les plan- chettes le plus près possible du vitrage, aérez fréquemment, et seringuez deux ou trois fois par jour en été, quatre fois même si la plante est sur planche; vous obtiendrez à coup sûr d'excellents résultats. Ernest Haumont. 356 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES TRAVAUX DE LA PREMIERE QUINZAINE DE FEVRIER L'hiver approche de sa fin, et les froids exceptionnels qui nous ont causé tant de soucis depuis plus de deux' mois vont cesser très prochainement. On pourra en profiter pour nettoyer l'extérieur des serres, laver les vitres et ven- tiler dans les moments les plus favorables La végétation ne va pas tarder à reparaître dans toutes les serres, et déjà dans beaucoup d'endroits on peut commencer à augmenter légèrement la quantité d'eau donnée aux plantes, pour les ramener graduellement en activité. Préparer également tous les matériaux pour les grands rempotages qui com- menceront dans la prochaine quinzaine. Serre chaude. — Un certain nombre de Saccolabium et d'Aerides pourront être rempotés ces jours-ci. Celles de ces plantes qui ont perdu quelques feuilles du bas peuvent être descendues plus profondément dans leur pot, de façon que l'on puisse cacher ces plaies; au besoin, on raccourcira la partie de la tige qui se trouve dans le vase, en coupant l'extrémité qui est morte. Entretenir soigneusement l'humidité atmosphérique, mais ventiler très peu jusqu'à ce que les plantes soient de nouveau établies. Arroser peu également. La chaleur artificielle fait souvent développer beaucoup d'insectes sur les Cypripedium; on les chassera en lavant le dessous des feuilles, soit avec de la nicotine très diluée, soit avec de l'eau ordinaire ; on pourra également seringuer de temps en temps le matin; mais les espèces à feuillage épais, comme les C. laevigatnm, C. Parishi, C. concolor, succombent fréquemment à la suite des seringages, et il est prudent de ne pas y procéder pour ces espèces. Le Coelogyne pandurata ne va pas tarder à entrer en végétation. Lorsque la pousse est assez avancée, la tige florale apparaît au centre, et ses curieuses fleurs vertes et noires produisent un effet |rès attrayant. Serre tempérée. — Le Coelogyne cVistata est sur le point de fleurir; éviter un excès d'humidité qui produirait rapidement une foule de taches noirâtres sur les feuilles. Serre froide. — Aucun changement à indiquer. Les arrosages pourront être un peu plus abondants que par le passé lorsque le soleil se montrera. La ventilation pourra être également pratiquée d'une façon plus régulière. iR UllllllJ J.. RE DE JâRDIlS SERRES ET JARDINS D'HIVER La Société L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, désirant donner satisfaction aux incessantes demandes de sa clientèle, a ouvert, depuis deux ans, un bureau spécial d'architecture de jardins et de construction de serres. La direction de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE a acquis, par une pratique de chaque jour, une expérience toute particulière de la construction et de l'aménagement des serres. Elle a d'ailleurs été consultée, pendant ces dernières années, sur la plupart des grands travaux d'architecture paysagiste et sur l'organisation des serres les plus importantes de l'Europe; l'installation, notamment, de grandes serres au domaine royal de Laeken et du vaste établissement modèle de L^HORTICULTURE INTER- NATIONALE, à Bruxelles, est une garantie de la bonne exécution des travaux qui lui seront confiés. Elle a attaché spécialement à ces différents services plusieurs architectes de talent. Celte situation particulière lui permet d'entreprendre la construction des serres dans les conditions beaucoup plus avantageuses que ses concurrents. Elle garantit une économie de plus de 50 pour cent sur les prix cotés partout. Ses serres, et surtout les serres à Orchidées, ne sont pas seulement construites solidement et économiquement; elles sont encore adaptées de la façon la pluS pratique aux besoins de la culture qui doit y être exercée. Elle se charge également des PLANS, TRACÉS TRANSFORMATIONS ET PLANTATIONS DE PARCS ET JARDINS ID A. 1^T s T O XJ T E Ij'E XJ 1=1 O I' E ENVOI DE SERRES DÉMONTÉES DANS LES PAYS DOUTRE-MER L'HORTICDLTDRE INTERNATIONALE (ÉTABLISSEMENT LINDEN) SOCIÉTÉ ANONYME PARC LÉOPOLD - BRUXELLES e--^>t5*^èi#D>â^-^ SPÉCIALITÉ D'ORCHIDÉES PLANTES ÉTABLIES ^ IMPORTATIONS DIRECTES Orchidées Nouvelles Les collections d'Orchidées de la Société sont actuellement les plus importantes de l'Europe; quarante-deux serres spa- cieuses leur sont attribuées et leur culture n'est surpassée nulle part. Palmiers, Broméliacées, Cycadées, Nepenihes^ Fougères, Pandanées, Aroïdées, Plantes panachées, Plantes à fleurs. Plantes décoratives en grands exemplaires pour Jardins d'Hiver, Plantes pour appartements. Plantes nouvelles, etc. OFFRES ET CATALOGUES COMMUNIQUÉS SUR DEMANDE TERRE FIBREUSE ET SPHAGNUM PiHx les plus réduits, défiant toute concurrence Adolphe BRÂHY-MARCHÂL à CHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles P. DURIE RUE DU NOYER, BRUXELLES FABRIQUE DE POTERIES SPÉCIALITÉ DE POTS POREUX POUR ORCHIDÉES TERRINES, SOUCOUPES, etc. Prix et échantillons sur demande. PETITE CORRESPONDANCE G. B. à M. — La fleur que vous nous avez envoyée est malheureusement arrivée trop gelée pour qu'il fût possible de la reconnaître. Quoique les couleurs fussent presque effacées, il semble à i3eu près certain que c'était un Tricliocentrum, très voisin du T. albo-pur- pureiim, à moins cependant qu'un débris de tige qui se trouvait détaché fît partie de l'éperon , qui dans ce cas serait très long. Le T. alho-purpureum a un éperon très court. En tout cas, il serait nécessaire de pouvoir examiner une nouvelle fleur pour la déterminer. M' D., à S*-V. (Nièvre). — Nous avons été heureux de prendre connaissance de votre lettre ; nous approu- vons complètement le programme que vous nous indi- quez, et qui nous paraît, en effet, très pratique, et nous donnerons très prochainement les indications que vous désirez. En ce qui concerne les plantes dont vous nous parlez : 1° UOncidium Pupilio fleurit pendant tout l'été, et et doit être cultivé en panier près du vitrage avec assez d'humidité; il sera mis en repos au début de l'hiver jusqu'au mois de mars ; 2° Le Zijgopetalum Gautieri fleurit en octobre, et peut être mis en repos aussitôt après, jusqu'à la fin de février. Il croit généralement sur des troncs d'arbre autour desquels s'enroule le rhizome allongé ; il ne doit jamais être tenu complètement sec. R. B., à Pallanza. — L'inflorescence que vous nous avez adressée appartient à une bonne forme à^Odonto- glossum Rossi; cette espèce est assez variable comme coloris. * L. C, à Paris. — Le rempotage des Odontoglossum se fait généralement au printemps et à l'automne, soit en février-mars, soit en septembre. En ce qui concerne notamment les Odontorjlossum Alcxandrae, qui fleurissent pendant toute l'année, et que nous conseillons plutôt de mettre en repos pendant l'été, l'automne convient aussi bien que le printemps. Quant aux autres espèces, on les rempotera plutôt à la fin de février ou au commencement de mars, parce qu'à la fin du repos les racines se détachent plus facile- ment du pot, et que la plante ne souffre presque pas de ce dérangement. N. D., à Khai'kow. — 1" Il existe peu d'espèces d'Or- nithidium et VOrnithidium praetextum nous est totale- ment inconnu. D'autre part, il nous est difficile de juger, d'après vos indications, si la plante dont vous nous parlez est un Oncidium ; il serait nécessaire d'at- tendre qu'elle fleurit pour pouvoir la déterminer. 2" Les bourgeons qui se forment sur votre Dendro- binm Wardianiim sont probablement des boutons, et non pas des pousses ; s'il en était autrement, la grande quantité dont vous nous parlez serait surprenante ; mais ce serait un danger pour la plante, qui risquerait fort d'être épuisée. Pour empêcher vos Dendrobium de produire de nou- velles pousses, à la fin de l'automne, le seul moyen à employer est de les tenir très secs ; mais il ne faut pas que la température soit trop élevée dans les serres, autrement ils souffriraient l;>eaucoup delà sécheresse. Nous vous conseillerons de transporter les plantes, à partir de la fin d'octobre jusqu'à la fin de février, dans une serre tempérée, chauffée à 12" environ. Là, pourvu qu'elles soient tenues très sèches, elles formeront des boutons en gi'and nombre ; une fois ceux-ci assez formés pour qu'il n'y ait pas de doute sur leur nature, on peut recommencer graduellement les arrosages. 3" Aerides affine, A. Fieldingi,A. crassifoliiim, A. cy- lindricum, A. Lobbi, A. Larpentae, A. suavissinium. Angraecum sesquipedale , A. bilohum, A. caudatum, A. articidatnm, A. eburneum, A. Kotschyi, A. pellu- cidnm, A. pertiisiim, A. Scottianiim. Il convient de remarquer, en outre, qu'un très grand nombre d'autres Aerides fleurissent au mois de mai et pendant les deux mois suivants. AUX ABONNES DU JOURNAL DES ORCHIDÉES L'Administration de L'ILLUSTRATION HORTICOLE met à la disposition des abonnés da Journal des Orchidées, jusqu'au 15 mars 1891 : Les quatre Yolumes de la cinquième série (grand format) DE L'ILLUSTRATION HORTICOLE (ANNÉES 1887 A 1891) Pour 60 francs au lieu de 120 francs Et les cinq volumes antérieurs (petit format) (ANNÉES 1882 A 1887) Pour 75 francs au lieu de 150 francs ou 115 francs les 9 volumes au lieu de 270 francs Payables 25 francs en faisant la C07nmande, 40 fra7ics dans trois mois et 50 francs dans six mois C'est une occasion exceptionnelle d'acquérir, à un prix excessivement réduit, la collection des neuf dernières années de L'ILLUSTRATION HORTICOLE, qui a reproduit pendant cette époque les portraits des 300 plantes les plus saillantes en tous genres introduites ou produites de 1882 à 1891. L'ILLUSTRATION HORTICOLE est un ouvrage admirable pour les salons et les bibliothèques, et est rempli de renseignements utiles et de notes de culture indis- pensables. n 'X<^r?^ — • —-^^\r\f\rj\pj\r- » -^T^y r-ivf^; ^^ ire Année. |5 FÉVRIER 1891 Numéro 23. C?^'» (wo. LE JOURNAL DES ORCHIDÉES GUIDE PRATIQUE DE CULTURE LUCIEN LINDEN Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orghidéenne AVEC LA COLLABORATION DE MM. : J. Li>iDE>', Comte du Buysson, de Lansberge, G. Warocqlé, R. A. RoLFE, G.Miteau,Ém.Rodigas, de Puydt,Funck,E.Wallaert, A. Fjnden, Comte de Moran, G. Joris, A. Va.n Imschoot, Fr. Desbois, P. Buqlet, E. S. Rand, D"" VA>i Calwelaert,E. Bl>geroth,Ch.Vasseur, James O'Briek, J. Hye, R. Marti.n Cahuzac, Di^Capart, Comte de Bousies, R. Johksgn Alf. Bleu, J. du Trieu de Terdoxk, A. Lallemand, A. Cogniaux, Max Garnier, PaulOtlet, Em. Pierret, P. Silver, J.3Ioens, G. Rivois, A.Dalliére, F. Kegeljan, 0. Bali.if, C. Ell>'er, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A. de laDeva>saye, J, Van 3Iol, Fl. Claes, de Meulenaere, E. Haumom, Ch. André, A. van den Heede, Siesmayer, H. Schuster, D"" G. vo> Heerdt, etc. Prix de TAbonnement : 10 francs par an Paraît le !<"• et le IS cle cliaqvic nxois 0]V S'ABOIVIVE AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. 7*,â) Gand, inipr. Eug. VanderhaegUen. Tc5î*V« I ity^ ^ A nr.nr, /\/>- ^ ^-^X J LINDENIA ICONOai^^JPIIIB DES OI10111I315ES rUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque lÎTraison contient quatre belles planches richement coloriées Directeur: J. LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Abonnement pour le Yoliime en cours : 60 fr. pour les 12 lîYraisons payables par anticipation Bureaux : 100, Paie Belliard, à Bruxelles (( Le plus beaUj le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées ^> COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er Volixme Acranlliiis Lcoiiis, Acrides maculosum var. forniosum, Aeriiles oiloralum var. Domidofli, Aeridcs Reichenbachi, Aganisia Iricolor, Cataselum discolor, Calasetiim ligrinum, Caltleya aurea, Calllcya giiltala var. leopardina, Catlleya Lawrenceana , Calllcya Malouana. Calllcya maxima var. Hrubyaiia, Calllcya nobilior var. Hiigucnyi, Calllcya Perci- valiana var. Reichenbachi, Caltleya Trianac vai'. alba, Call- lcya Trianac vai'. Annae, Clcisosloma Gnibcrli, C.ypripedium Driiryi, Cypripediiim Lawrenceanum var. Hycaniim, Cypri- pediiim œnanlhum superbuni, Cypripedium sclligerum majus, Cypripedium tcsscllatiim var. porphyrcum. Dcndrobium Fal- coneri, Dcndrobium slralioles, Dcndrobium ihyrsillorum, Epidcndrum paniculalum, Masdcvallia Linden! var. grandi- llora, Masdcvallia Roczli, Oncidium Lanccanum var. super- bum, Oncidium Limminghei, Odonloglossum Alexandrae, Odontoglossnm nevadense, Odonloglossum ramosissimum, Odonloglossum rubescens, Odonloglossum Ruckerianum, Odonloglossum vesillarium var. purpureum, Odonloglossum Wilckcanum albens, Paphinia crislala var. Randi, Phalae- nopsis Sandcriana, Phalacnopsis Stuarliana var. punclulala, Reslrepia antcnnifera, Selenipcdium rcticulaUim, Spalho- glollis Auguslorum. Trichoccnlrum ligrinum var. splendens, Trichopiliasuavis. VandaBoxalli, VandaDennisoniana.Vanda Sandcriana var. labello viridi. S"o Volume Angraccum Ellisi, Anguloa Ruckcri var. mcdia. Ansellia congoensis, Bollea pulvinaris, Brassia caudata. Calanlhc Regnieri, Calasclum Bungcrolhi. Calasclum galeriUini, Call- lcya gigas, Calllcya Kimballiana, Calllcya Mcndcli. Calllcya' Schillcriana var. Amaliana. Coelogyne pandurala, Cypripe- dium callosum, Cypripedium microchilum, Cypripedium^ Sallieri, Cypripedium loukinense, Dcndrobium bracleosum. Dcndrobium inandilum. Epidcndi'um Randianum, Galcandra Dcvoniana var. Dcl|)hina. Galcandra tlaveola. Laclia elegans' var. HouUeana. Masdcvallia Veilclii. Millonia speclabilis var. lincala. Oncidium cucullalum. Oncidium Joncsianum, Onci- dium Warsccwiczi, Odonloglossum Alexandrae var. Culse- mianum, Odonloglossum Coradinei granditlorum. Odonlo- glossum grande, Odonloglossum Lucianianum. Odonlo- glossum lutco-purpureum, Odonloglossum Roczli, Odonlo- glossum Schillcrianum, Phalacnopsis amabilis, Phalacnopsis Luddemanniana, Phalacnopsis Sumalrana, Pilumna nobilis, Saccolabium giganteum var. illuslre, Selenipcdium caudalum giganlcnm. Selenipcdium Schrôdci'ac var. splendens. Spa- thoglotlis j>licala, Slanhopca tigrina. Trichoccnlrum albo- purpureum var slrialum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var, Lindeni, ZygopetaUim rostralum, 3me Volume Aerldcs Fieldingi, AcraiUlics granJillora, Aeridcs Houllc- liannm. Agnnisia cyanea. Angraocnm fl.illiroslaoliysi Scdoni. Aii;;uliia uiiillnra. Brassavola ciuMiUala var. cuspidala. H((ll)ii- pliylUiin giaïKlillonini. CatascUini IJmigorollii var. aunnim, Calasctum niiiijjcrollii var. Pollsianum, Calaselum dcoipicns, Cataselum pulcliiuin. Callleya Gibcziac, Caltlcya laljiala var. aulumnalis, Calllcya virginalis, Cloisosloma rrassifolium. Cypripcdium Artliurianum var. pallidiim. Cypripedium Caii- nartiaiuiiii, Cypri[)cdiuni (lurlisi, Cypripcdium Harrisianum var. supcrbuin, Cypripedium Lccanum. Cypripcdium Moensi- anum, Cypripcdium praeslans. Cypripedium Van Houtlca- nuni. Cypripedium villosum, Cypripedium (Selenipedium) Wallisi, Dcndrobium purpurcum var. candidulum, Dcndro- liium rulriferum. Deiidi-obium slrebloccras var. Rossianum. lonopsis paniculata var. niaxiina. Ma.sd<'vailia macrui'a, Masdc- valiia spcctrum. Millonia spcclabilis Moreliana, Oncidium clicirophorum. Oncidium papiiio var. majus. Oncidium Pha- laenopsis, Odonloglossum cilrosmum var. Dcvansaycanum, Odontoglossum crispum var. fasluosum. Odonloglossum cris- |)um var.Trianae. Odonloglossum cuspidalum, Odonloglossum Harryanuin . Odonloglossum odoraUim var. bapiiicanluni , Odonloglossum Iriuniplians, Odontoglossum Cro-Skinnr'ri. Paphiuia Lindcniana. Papbinia Modigliauiana. Uodriguczia Bungerothi. Vanda superba. ^me Volu-ine Aeridcs quincpievulnerum, Angraccum scsquipedale. Angu- loa Clowcsi. Catlleya chocoensis var. Miss Nilsson, Caltlcya Mossiac var. Dousiesiana, Caltlcya Mossiae var. Warocqueana, Cirrliopclalum pulchrum. Coelogyne cristala var. alba. Com- parettia falcala. Cypripcdium bcUatulum. Cypripedium Ellioltianum. Cypripedium Harrisianum var. polychromum. Cypripcdium Mastcrsianum. Cypripcdium Milcauanum, Dcn- drobium Bensoniae. Dcndrobium densillorum. Epidcndrum iicmorale. Laclia majalis, Lépiotes bicolor. Lycaste Skinneri var. alba, Masdevallia tovarensis, Miltonia(Odont.)X Bleuana, Mcsospinidium vulcanicum, N'anodes Medusae, Odontoglos- sum Blciciirodcrianum. Odonloglossum Ccrvanlcsi lilarinum. Odonloglossum Glonerianum, Odontoglossum Halli. 0pala, Oncidium Krameri. Peris- Icriaaspersa, Pliaius Humidoli, Phalaenopsis Esmeralda var. candidula, Selenipedium grande, Selenipedium Sedcni can- didulum, Slanhopea oculata. Le prix des volumes parus de la « LINDENIA » a été fixé comme suit : V'' Yolume, 125 fr. ; 2'"^^ Volume, 100 fr. ; 3"" Volume, 75 fr. ; 4""' Volume, 70 fr.; 5"" Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS gme Volume (en cours de publication) : 60 francs La Lùidenia publie également une ÉIDITIOlsT ^nsrC3-L^ISE ET UNE AMÉRICAINE I*x'ix de l'aboiiiieinent à cliacfue volume six mois : S» sliillings pour l'édition anglaise, et O dollars pour l'édition américaine. SOMMAIRE DU 23"° NUMÉRO Pages Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues 357 Causerie sur les Orchidées. — XIII 359 Culture des Phalaenopsis 362 Éhules de botanique élémentaire sur les Orchidées 365 Travaux de la seconde quinzaine de février 369 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES BRUXELLES Présidents d'Honneur : Mi>I. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BUYSSON, auteur de rOrchidophile, pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRÉTARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Le prochain MEETING ou EXPOSITION MENSUELLE de belles et rares Orchidées aura lieu les Dimanche et Lundi 8 et 9 Mars prochain, dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE « L'ORCHIDÉENNE » pour l'année 1890-1891 sont MM. comte A. de Bousies, Jules Hye, F. Kegeljan, A. Lallemand, D. Massange DE Louvrex, g. Miteau, j. Moens, Ém. PiODiGAs^ D'' Van Cauwelaert, A. van Imsghoot, E. Wallaert et A. Wincqz. 15 FÉVRIER i8gi 357 REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES CYPRIPEDIUM X « MURIEL HOLLINGTON » Rolfe. — Gracieux petit hybride provenant du C. niveinn fécondé par le C. insigne dans la collection de M. A. J. HoLLiNGTON, d'Enfield. Il a reçu un certificat de mérite de la Royal Horticultural Society le 1 1 novembre dernier. Comme tous les hybrides produits par le C. niveum, il porte d'une façon dominante les caractères de cette espèce, mais les taches du sépale dorsal et son enroulement au sommet, ainsi que les nervures des pétales et les feuilles, sont modifiés dans le sens du C. insigne. La fleur est blanche, avec le labelle, les pétales et le sépale dorsal veinés de pourpre clair d'une façon exquise; le sépale dorsal porte un disque vert jaunâtre. Gard. Chron., 3 janvier, p. 10. * * * ■ RESTREPIA STRIATA Rolfe. — Belle espèce très distincte, ayant le port du R. antennifera et des autres plantes de ce groupe. Seulement les sépales latéraux, au lieu d'être tachetés, sont rayés de sept lignes marron bien tran- chées sur le fond jaune, et un peu plus étroites que les intervalles qui restent entre elles; le nombre, toutefois, en paraît variable. Cette espèce existe dans deux ou trois collections. Schlim la rencontra il y a longtemps, et en envoya quelques plantes à M. Linden, à Bruxelles. MM. H. Low et C'^ en introduisirent ensuite de la Chaîne du Cauca, Nouvelle Grenade; elles fleurirent en janvier i8go; mais il en avait fleuri, un an aupara- vant, à Glasnevin, probablement de 1^ première introduction. C'est une charmante petite espèce. Gard. Chron., 31 janvier iSgi, p. 137. * * CYPRIPEDIUM X ALCIDES Rolfe. — Grand et gracieux hybride, pro- duit dans l'établissement de MM. F. Sander et C'^, de S*-Albans, entre le C. insigne et le C. hirsutissinmm. Il est à peu près intermédiaire entre eux, mais l'influence du porte-pollen, le C. hirsutissimuni, prédomine dans la forme 358 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES . du sépale dorsal, des pétales et du labelle. Le coloris est plus délicat qu'on n'eût pu s'y attendre a priori. Gard. Chron., lo janvier 1891, p. 40. * * * CYPRIPEDIUM INSIGNE var. LONGISEPALUM Rolfe. — Variété dis- tincte et remarquable de l'espèce bien connue C. insigne. Elle a fait son appa- rition dans un lot du modèle ordinaire, importé par MM. F. Sander et C'^, de S*-Albans. La principale particularité qu'il présente consiste dans la lon- gueur des sépales étroits, qui mesurent six centimètres de longueur, et deux et demi seulement de largeur. En outre le sépale dorsal est dépourvu de taches et a l'aire blanche du sommet extrêmement réduite. * * * CYPRIPEDrUM X CELIA Rolfe. — Gracieux hybride produit dans la collection de M. W. S. Kimball, de Rochester, New-York, probablement entre le C. Spicerianiiin et le C. tonsmn. La note du croisement avait été perdue, mais il est amplement évident que le C. Spicerianum y a contribué; d'autre part les caractères du second apparaissent dans les feuilles, le sépale dorsal et le staminode, et peut être aussi dans les pétales, et on sait que les deux espèces avaient été croisées ensemble. Gard. Chron., 24 janvier 1891, p. 104. * * * CYPRIPEDIUM X BERENICE Rolfe. — Superbe hybride, produit dans la collection du capitaine Vipan, de Wansford, entre le C. Roeheleni (variété du C. laevigatuni) et le C. Lowi, porte-pollen; c'est, par conséquent, le premier hybride obtenu entre deux parents appartenant au groupe à fleurs en grappes. Il est à peu près intermédiaire entre les deux, et réunit leurs divers traits d'une façon très gracieuse. Les pétales sont tombants, étroits, longs de près de treize centimètres, et enroulés en spirale. Gard. Chron., 3 janvier i8gi, p. 136. * * * DENDROBIUM NIVEUM Rolfe. — C'est le D. MacFarlanei Rchb. f., à qui, malheureusement, il est nécessaire de donner un nouveau nom, car il existe une autre espèce du même nom, décrite sept ans auparavant par F. MuLLER, provenant également de la Nouvelle-Guinée, et appartenant à la section Aporum. Le D. niveum est une magnifique espèce d'un blanc immaculé, aux fleurs ayant plus de onze centimètres de diamètre. Il a été réintroduit de la Nouvelle-Guinée, cette fois par l'amiral Fairfax. Gard. Chron., 24 jan- vier 1891, p. 104. R. a. Rolfe. 15 FÉVRIER 1891 359 CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES XIII. — Leur croissance Pour pouvoir entreprendre utilement la culture des Orchidées, et être à même de la modifier à l'occasion et de l'approprier aux circonstances, il est nécessaire de posséder des notions parfaitement exactes de la vie de ces plantes et des phases dans lesquelles elle évolue. La végétation des Orchidées comporte les trois périodes suivantes : croissance de la pousse, maturation de celle-ci, et floraison. Ces trois actes se renouvellent indéfiniment et la plante parcourt toujours ce cycle régulier, complété par le repos, plus ou moins prononcé, qui interrompt l'étape, tantôt avant, tantôt après la floraison, par une immobilité apparente et toute extérieure. Il convient d'ajouter que la floraison peut parfois ne pas se produire; chez certaines espèces, elle est très irréguhère et n'a pas lieu tous les ans, au moins dans nos climats; chez d'autres au contraire, elle se répète plusieurs fois dans l'année. Mais on peut considérer en principe comme une règle que chaque plante produit une pousse tous les ans, et que cette pousse donne des fleurs. Certaines espèces fleurissent immédiatement après avoir fait leur pousse, d'autres en même temps qu'elles la développent; d'autres enfin ont leur repos après la croissance, et fleurissent seulement à la saison suivante, c'est-à-dire immédiatement avant la pousse. Il y a un grand intérêt, au point de vue de la culture, à distinguer entre ces diverses espèces, pour savoir exactement à quelle époque les arrosages doivent être réduits ou augmentés. C'est ce que nous nous proposons de faire, après avoir donné quelques explications préliminaires indispensables. Les Orchidées caulescentes ne se comportent pas de la même façon que les Orchidées à pseudobulbes. Occupons-nous d'abord de celles-ci, qui sont de beaucoup les plus nombreuses. Les pousses se produisent à la basa des pseudobulbes, d'abord sous la forme de bourgeons qu'on appelle des yeux, et qui apparaissent au nombre d'un ou deux, parfois même davantage, sur chaque bulbe. 360 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES La plante donne, selon sa force, un, deux ou plusieurs nouveaux jets; mais elle n'a jamais la vigueur nécessaire pour ouvrir tous les bourgeons que portent les bulbes. Peut-être aussi est-ce l'effet d'une sage prévoyance de la nature. En effet les yeux qui restent inutilisés constituent une véritable réserve. Il peut arriver que par suite d'un accident, d'un coup de soleil, par exemple, ou par le fait des insectes, la pousse ou les pousses commencées se trouvent détruites. La plante serait perdue, dans ce cas, si elle n'avait pas conservé des yeux disponibles. Le plus rapproché, c'est-à-dire le moins ancien, entre alors en activité, car il profite de toute la sève devenue sans emploi ; une ou plusieurs nouvelles pousses se forment et assurent l'avenir de la plante. En dehors de ce cas exceptionnel, les yeux qui n'ont pas produit dans la saison suivant leur formation restent définitivement stériles; chaque année écoulée en forme de nouveaux qui deviennent les premiers à s'ouvrir, et diminue par suite les chances des précédents d'entrer en activité. Au bout d'un délai asse2 long, les yeux inutilisés s'atrophient et disparaissent. Revenons à la pousse normale. Celle-ci grandit pendant un temps plus ou moins long, quatre ou cinq mois en moyenne; puis sa croissance se ralentit, et en même temps elle se gonfle, durcit et passe à l'état de bulbe. Il ne reste alors que deux ou trois feuilles à la base et une ou deux à la partie supérieure. Pendant la formation du bulbe, la plante demande des soins plus attentifs ; il faut veiller à ce que son développement s'accomplisse dans les meilleures conditions et à l'époque convenable, car la vigueur du sujet en dépend.. Le bulbe a une très grande importance dans l'économie de la plante. S'il venait à manquer, ou s'il avortait, il faudrait que l'accroissement s'effectuât par un des yeux anciens. Il y aurait une perte de temps, d'autant plus grande que le nouveau rejeton serait beaucoup plus lent à se développer. Il faut donc donner de grands soins à sa formation ; le bulbe doit être mûri dans le cours d'une saison, car une fois que cette période est écoulée, et qu'une nouvelle pousse a commencé de croître, il ne grossit plus, et reste sensiblement stationnaire. — Pour achever sa maturation, on devra stimuler l'activité de la plante en lui donnant en abondance de l'air et du soleil, et surtout de l'eau, qui gonflera les cellules. Peu de temps après l'achèvement du bulbe, la tige florale apparaît, soit à sa base, soit à son sommet, selon les espèces. Les Odontoglossum produisent leurs hampes ordinairement à la base et parfois exceptionnellement à l'extré- mité des bulbes. 15 FÉVRIER 1891 361 Une fois que les boutons sont formés, la croissance des feuilles se ralentit ou même fréquemment s'interrompt, l'activité de la plante étant absorbée d'autre part. Il est donc nécessaire de diminuer notablement les arrosages. Cependant chez les espèces de serre froide, les Odontoglossum surtout, la végé- tation persiste en même temps que la floraison; mais la plupart des autres espèces fleuriraient mal ou ne fleuriraient pas si elles recevaient à cette époque autant d'humidité que d'ordinaire. La floraison terminée, la croissance recommence de nouveau; le bulbe dont nous avons suivi la croissance a produit à sa base un ou plusieurs yeux ; ceux-ci deviennent actifs à leur tour l'année suivante, et produisent presque tous des pousses qui accomplissent la même évolution. Il nous reste à parler du repos, qui, chez presque toutes les Orchidées, vient interrompre la série de manifestations que nous venons d'exposer. Ce n'est, à vrai dire, qu'une période complémentaire de cette série ; elle se place soit avant, soit après la floraison. Pendant cette période, l'organisme semble se recueilhr, et la vie paraît suspendue, mais elle ne l'est qu'à l'extérieur, tandis qu'à l'intérieur s'accomplit le travail d'assimilation définitive des acquisitions de la saison antérieure ; c'est à ce moment que se mûrissent les bulbes et que toutes les forces de la plante se préparent et s'organisent pour la production à venir. Quant aux bulbes anciens, ils restent inactifs, et ne donnent, dans la plupart des espèces, ni feuilles ni fleurs. Ils conservent en général une ou deux feuilles; elles se dessèchent et disparaissent au bout de quelques années. Quelle est, à cette période d'inactivité, l'utilité des bulbes? C'est un point que la science n'a pas encore éclairci. Ils servent probablement à constituer des réserves de sucs qu'ils cèdent peu à peu aux pousses et aux bulbes suivants; et comme ils n'acquièrent plus, que la sève n'a plus en eux qu'une circulation très ralentie, ils se vident et s'épuisent par le secours qu'ils fournissent à la plante. C'est pourquoi nous ne conseillerons jamais de sectionner les anciens bulbes avant qu'ils soient complètement desséchés. Nous en avons vu faire l'expérience par un cultivateur d'Orchidées très compétent. Il avait retranché l'année der- nière les arrière-bulbes de beaucoup de ses Odontoglossum pour les reproduire; cette année toutes les amputées avaient les bulbes maigres, flasques et ridés ; l'opération qu'elles avaient subie les avait, sans aucun doute, afl"aiblies consi- dérablement. , , (Sera continué.) 362 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES CULTURE DES PHALAENOPSIS Le genre Phalaenopsis est un des plus splendides de toute la famille des Orchidées; la beauté majestueuse des formes, la grâce exquise de certains détails du labelle, le coloris merveilleux de la plupart des espèces leur donnent un prix inestimable, qui s'accroît encore en raison de l'époque où se produit leur floraison, en plein hiver. Les Phalaenopsis auraient donc tous les titres possibles à être à peu près les préférés des amateurs d'Orchidées, si leur cul- ture était mieux connue. Elle donne encore lieu, chez beaucoup, à des tâton- nements et à des méprises regrettables, qu'il serait facile d'éviter. Grâce aux observations faites depuis quelques années, la culture des Phalaenopsis est actuellement presque aussi facile que celle de la plupart des Odontoglossum. Nous allons donner quelques indications sur un système appliqué à L'Horti- culture Internationale, et qui produit d'excellents résultats. On peut employer la culture en pots ou en paniers; mais ce dernier pro- cédé nous paraît bien préférable, et c'est celui-là que. nous recommanderons. Le bois de pitchpin est supérieur à tout autre pour la confection des paniers; en le plongeant quelques instants dans l'huile bouillante avant de l'employer, on obtiendra un bois moins sujet à absorber l'humidité et à se couvrir de champignons. Le compost doit être formé de terre fibreuse, que l'on choisira en longs fragments et que l'on lavera soigneusement, et d'une quantité égale de sphag- num légèrement haché, que l'on disposera de préférence à la partie supérieure. Le choix de la serre a une grande importance; il convient de choisir une serre adossée, ou une petite serre basse, étroite, où la culture se fera à l'étouffée, dans une température de 20° à 25° centigrades, très près du vitrage, avec le moins d'air et le plus de lumière qu'il sera possible d'avoir, et une atmosphère assez humide. Nous avons vu cependant des Phalaenopsis réussir très bien dans une serre ordinaire assez large, grâce à une disposition particuhère très pratique, et que nous recommandons aux amateurs qui n'ont qu'une ou deux serres. Sur les tablettes, au dessous des paniers, on place un bassin de zinc étroit plein 15 FÉVRIER 189I 363 d'eau, dont l'évaporation entretient constamment l'humidité atmosphérique nécessaire. Il n'est pas besoin de donner à ce bassin une grande profondeur : 5 centimètres suffiront, et il sera ainsi plus facile à déplacer. Une autre recommandation, qui a une grande importance : surveiller atten- tivement la vermine qui envahit fréquemment le compost, et lui faire une chasse acharnée. Le mieux est de déposer sur les tuyaux de chauffage une couche de côtes de tabac, et de les arroser trois ou quatre fois par jour; dans ces conditions les insectes ne tardent pas à disparaître, et il n'en survient pas de nouveaux du dehors. Lorsque la tige florale apparaît, dressée verticalement, on peut descendre légèrement le panier pour lui permettre de se développer. Dès ce moment, on donnera un peu moins d'eau jusqu'à la fin de la floraison; celle-ci terminée, la plante devra être tenue aussi sèche que possible. Le repos durera six semaines à deux mois; pendant toute cette période les arrosages doivent être réduits au strict minimum, et l'humidité nécessaire pour empêcher le sphagnum de mourir et les feuilles de se rider à l'excès sera plutôt fournie par l'atmosphère ou par de légers seringages sur le bois des paniers que par des arrosages directs. Lorsque les feuilles semblent se rider et se faner d'une manière assez pro- noncée, il est bon de donner à la plante un peu plus d'eau. Tous les arrosages seront faits de préférence avec de l'eau de pluie, comme pour toutes les Orchidées, Nous parlons en général, et notamment des P. aiimbilis, P. grandiflora, P. Stuartiana, P. Schilleriana, qui sont les espèces les plus remarquables et les plus populaires. Une autre, le P. Loivi (dont la Lindenia donnera dans son prochain numéro une belle reproduction), mérite une mention spéciale, à cause d'une particularité qui a causé bien des inquiétudes aux cultivateurs : elle perd ses feuilles tous les ans après sa floraison, et beaucoup de jardiniers, croyant les plantes mortes, les jetaient en constatant cet état lamentable; c'était une erreur, que nous croyons utile de signaler. C'est à la fin du repos, avant le retour de la végétation, que se présentent les circonstances les plus favorables pour procéder au rempotage. Les racines, qui pendant la végétation sont fixées contre les parois du panier et crampon- nées contre les baguettes, se détendent, en quelque sorte, et se décollent pen- dant le repos; à la fin de cette période elles se détachent très aisément, et par suite on peut rempoter sans craindre de les blesser. Le rempotage se fait, en principe, lorsque la plante a remph son panier et 364 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES manque d'espace; on prendra donc un panier plus grand que le précédent, mais non pas trop grand. Il vaut mieux s'en tenir au strict nécessaire, car les racines manqueraient d'air dans un panier trop vaste. On choisira des morceaux de fibre très longs, et on les disposera d'abord dans le panier, sans drainage. Il est avantageux de les rouler en petites boules, l'air circule mieux de cette façon et le drainage se fait dans de meilleures conditions. La plante peut alors être mise en végétation. On commence par donner de l'eau modérément les premiers jours, et on augmente progressivement les arro- sages jusqu'à atteindre, au bout de quinze à vingt jours, la quantité normale. Lorsque le sphagnum croît vigoureusement, il produit souvent de longues pousses qui atteignent un développement considérable et forment au-dessus des bords du panier une sorte de dôme assez élevé. Nous conseillons vivement de couper la plus grande partie de cette végétation, qui nuirait aux racines ; les Phalaenopsis sont les plantes qui réclament le plus d'air aux racines, et celles-ci s'étendent toujours en dehors du compost; lorsqu'elles sont recou- vertes par le sphagnum, elles ne tardent pas à être envahies par des dépôts verdâtres qui forment une couche épaisse sur toute leur surface et empêchent la transpiration et l'osmose de s'accomplir comme elles le devraient. Il est donc très utile de supprimer de temps en temps, avec des ciseaux, les têtes de sphagnum qui s'élèvent au-dessus des bords des paniers. Cette opération peut se faire trois ou quatre fois par an. Pour la culture des Phalaenopsis en pot, on emploiera le même compost. Les conditions de culture sont à peu près les mêmes, mais nous avons constaté plus d'une fois que, si l'on obtient en pots de grandes et fortes feuilles, on n'a que peu de floraison. Les mêmes plantes de P. Schilleriana qui donnaient à peine une courte tige, cultivées en pot, en ont fourni trois et jusqu'à quatre en panier. C'est ce procédé que nous recommanderons exclusivement.' Et surtout, une atmosphère très saine, très pure, et suffisamment humide. Une bonne atmosphère assure une belle végétation. On sait que les fleurs de Phalaenopsis se conservent plus longtemps que celles des autres genres. Nous en avons vu fréquemment rester de deux à trois mois en pleine fraîcheur. Au point de vue de la végétation, les plantes possèdent la même robusticité; elles peuvent être transportées dans un appar- tement bien chauffé pendant la durée de la floraison, et résistent mieux que la plupart des autres Orchidées à ce changement. Jules Van Mol. 15 FÉVRIER i8gi 3^5 ÉTUDES DE BOTANIQUE ÉLÉMENTAIRE SUR LES ORCHIDÉES (Suite, voir p. 332) Avant d'aller plus loin, on fera bien de s'exercer à reconnaître les divers organes dont nous venons de parler ; on analysera d'autres Orchidées ayant à peu près la même structure, en commençant par différentes espèces du genre Odontoglossum, où l'on n'aura que des modifications peu importantes à constater et où il sera donc facile de se retrouver. Si l'on choisit, par exemple, V Odontoglossum crispum (0. Alexandrae), voici les particularités que l'on observera : les sépales et les pétales sont à peu près égaux et terminés en pointe. Le labelle est presque triangulaire, un peu déchi- queté sur les bords, brusquement rétréci à la base, et muni, dans sa partie médiane, de deux crêtes longitudinales terminées en pointe en avant; à droite et à gauche de ces crêtes, on voit deux autres appendices très petits. Le gynostême est long de près de i 7^ centimètre, arrondi du côté postérieur, et muni en avant de deux rebords latéraux ailés qui forment antérieurement une sorte de gouttière longitudinale; dans la partie supérieure, les deux ailes latérales sont déchiquetées sur leurs bords. Entre ces ailes, on voit facilement la cavité du stigmate, rempHe de matière visqueuse. Les pollinies sont presque identiques à celles de la première espèce, mais le rétinacle est brun foncé. Le chnandre est profond et divisé en deux par une légère cloison médiane. U Odontoglossum Pescatorei diffère assez notablement de VO. crispum par la forme des pièces du périanthe, et le labelle est soudé inférieurement, sur une longueur de 4 millimètres, avec le gynostême; mais celui-ci a presque iden- tiquement les dimensions, la forme et la structure de l'espèce précédente. Certaines fleurs, qui paraissent au premier abord s'écarter beaucoup du type précédent, en diffèrent réellement assez peu. Ainsi examinons une fleur de Masdevallia ignea : les trois sépales, d'un beau rouge orangé et longs de 4 à 5 centimètres, sont soudés en tube sur une longueur de i 72 à 2 centi- mètres ; les sépales latéraux sont obliques, semi-ovales et aigus, tandis que le "365 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES dorsal est triangulaire à la base, puis prolongé en une très longue pointe fili- forme. Si nous fendons le tube et que nous enlevions les sépales, nous voyons que les deux pétales, oblongs et arrondis au sommet, n'ont qu'une longueur de 8 à 9 millimètres; le labelle, un peu plus court encore, est porté sur un petit support presque filiforme, au sommet duquel il bascule facilement. Le gynos- tème, long de 7 millimètres, est profondément creusé en gouttière du côté antérieur. Dans cette gouttière, il est facile de trouver le stigmate; puis, un peu au-dessus, tout au sommet mais antérieurement aussi, l'anthère, munie d'un opercule fort petit et rougeâtre, abritant les deux pollinies. Celles-ci, longues à peine d'un millimètre, sont ovoïdes, appliquées l'une contre l'autre et dépourvues du moindre" appendice, ni pédicelle ni rétinacle. En somme, nous retrouvons, dans la fleur de toutes les Orchidées que nous avons examinées, les mêmes organes que dans celle des autres plantes ; mais quelques-uns de ces organes sont profondément modifiés. Le calice est formé de trois sépales. La corolle comprend les deux pétales et le labelle. Il y a une seule étamine fertile, dont le filet est confondu dans la partie postérieure du gynostème, au sommet duquel l'anthère apparaît; et les grains de pollen sont soudés entre eux pour former les masses polliniques. Le pistil comprend un ovaire situé sous la fleur; le style forme la partie antérieure du gynostème, vers le haut duquel on voit le stigmate. II. — Division de la famille en tribus 1° LES ÉPIDENDRÉES ET LES VANDÉES L'immense étendue de la famille des Orchidées a nécessité son partage en un certain nombre de grands groupes ou tribus, nom sous lequel on désigne les divisions primaires établies dans une famille de plantes. Pour reconnaître les caractères de ces tribus, nous allons analyser quelques espèces de chacune d'elles; ce travail nous permettra en même temps d'apprécier les principales variations que peuvent présenter les divers organes floraux reconnus précé- demment. On procédera comme nous l'avons déjà dit, en ayant toujours soin d'isoler chaque organe à mesure qu'on l'examinera. Miltonia vexillaria. — Cette espèce était autrefois rapportée au genre Odontoglossum, et elle se rencontre encore souvent sous le nom d'O. vexilla^ rium. Ses grandes fleurs sont d'un blanc rosé, lavé de jaune à la base du labelle. Son périanthe ne nous présente comme particularité que les dimen- 15 FÉVRIER 1891 367 sions exceptionnelles du labelle : il est presque arrondi, échancré au sommet, et il présente à sa base deux petits lobes tournés vers le haut de la fleur. Le gynostème, de couleur rosée, est très- court, privé du gros pied charnu que nous avons observé dans les espèces analysées antérieurement; à cause de cela, on dit qu'il est apode (mot qui signifie sans pied). On voit, à sa face anté- rieure, la grande cavité visqueuse du stigmate; puis, au-dessus, une sorte de petit tubercule jaunâtre, qui est la glande ou rétinacle des pollinies; enfin, tout au sommet, l'opercule. Si nous enlevons celui-ci, nous voyons qu'il recouvrait deux pollinies jaunes, demi-transparentes, se rattachant à un pédicelle et ter- minées par un rétinacle : elles sont identiques à celles que nous avons obser- vées chez les Odontoglossum. En les coupant avec le canif, nous voyons que leur substance a l'aspect de la cire; d'où le nom de pollinies cireuses qu'on leur donne. Zygopetalmn crinitimt. — Remarquons d'abord que le pédoncule de chaque fleur est muni d'une petite feuille, longue de i Ya à. 2 centimètres, bien diffé- rente des feuilles proprement dites, et portant le nom de bractée. Les sépales et les pétales, d'un fond vert avec de larges macules brunes, sont à peu près placés sur le même rang extérieur; mais, outre leur position, nous les distin- guons facilement, car les sépales sont aigus et les pétales obtus. Le labelle, un peu soudé par sa base avec le pied du gynostème, forme d'abord une grosse saillie inférieure, puis se replie en haut vers le gynostème, et présente une épaisse crête transversale charnue, arquée en forme de mâchoire; il s'étale ensuite en un large lobe arrondi, blanchâtre, parcouru de nombreuses veines longitudinales, pourpres et couvertes de poils. Le gynostème est très gros et charnu; le stigmate visqueux n'a pas moins de 7 millimètres de largeur; au-dessus, le rostellum forme une large saillie. Au sommet, l'opercule de l'anthère est muni de deux loges ou cavités, empri- sonnant chacune deux poUinies superposées : il y en a donc quatre en tout. Celles-ci, d'un blanc jaunâtre et luisantes, sont ovoïdes-comprimées, et leur volume considérable (2 '/j millimètres sur 2) permet de constater facilement leur consistance cireuse. Elles se rattachent directement à un seul rétinacle brunâtre, semi-circulaire, très aplati, large de 2 72 millimètres. Laelia anceps. — Chaque fleur est munie d'une bractée fort longue, entou- rant le pédoncule {engainante), qui est enduit d'une matière visqueuse. Le périanthe, d'un beau pourpre violacé tendre, a ses divisions très distinctement sur deux rangs; il est donc facile de distinguer les sépales des pétales. Le 368 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES labelle, d'un pourpre intense supérieurement, est plus pâle vers la base, où il est strié de lignes obliques d'un pourpre foncé ; il est divisé en trois lobes, dont les latéraux entourent le gynostème, sans cependant se souder avec lui. Le gynostème, d'un blanc verdâtre, a une longueur démesurée, près de 2 7^ centimètres; il est un peu creusé en' gouttière sur la face antérieure, vers le haut de laquelle le rostellum forme une forte saillie. Soulevons l'opercule volumineux qui se trouve au sommet : nous voyons que, du côté intérieur, il est divisé, par des cloisons minces, en huit petites cavités contenant un même nombre de pollinies. Nous devons employer l'aiguille pour extraire celles-ci, et nous constatons alors qu'elles forment deux rangées parallèles: il y en a donc quatre supérieures et quatre inférieures. Chaque pollinie supérieure est reliée à l'inférieure correspondante par un mince cordon aplati, mais il n'y a pas de rétinacle; elle sont jaunâtres, translucides et cireuses. Le clinandre, profond, est bordé d'une membrane un peu déchiquetée, présentant une forte dent postérieure. Au lieu de l'espèce précédente, si c'était le Laelia albida, à fleurs blanches, que l'on aurait sous la main, on constaterait absolument la même organisation. Notons seulement que le gynostème est notablement plus court, ayant environ 17 millimètres de longueur, et creusé d'une gouttière antérieure plus profonde; les cloisons intérieures de l'opercule sont aussi mieux marquées. Sophronitis grandiflora. — Petite plante à fleurs écarlates. Pétales beaucoup plus larges que les sépales. Le labelle, soudé inférieurement avec la base du gynostème, présente trois lobes : le lobe terminal est étroit, tandis que les latéraux sont fort larges et arrondis; ils enveloppent le gynostème, de manière à le cacher. Celui-ci, long de 6 à 7 millimètres, est épais et blanchâtre, excepté les ailes entourant le stigmate et le clinandre, qui sont pourpres. En enlevant l'opercule, on enlève en même temps les huit pollinies, que l'on extrait avec la pointe de l'aiguille, tout en tenant l'opercule avec les pinces, car les pollinies y adhèrent assez fortement. On reconnaît alors, pour l'oper- cule et les pollinies, exactement l'organisation que nous avons signalée plus haut dans le genre Laelia. Calanthe vestita. —- Fleurs blanches, dont les bractées et les sépales, sur leur face extérieure, sont couverts d'un fin duvet, lequel devient beaucoup plus long sur le pédoncule et sur l'ovaire. Les sépales et les pétales sont tous dirigés plus ou moins vers le haut; le labelle seul est tourné vers le bas. La partie inférieure et rétrécie {onglet) du labelle est soudée avec les ailes du gynostème, 15 FÉVRIER 189 1 369 de manière à former une sorte de godet, comprimé par le côté et profond de près d'un centimètre; sa base se prolonge en une espèce de tube grêle, forte- ment arqué, fermé à l'extrémité et long de près de 3 centimètres, qui porte le nom d'éperon : on dit que le labelle est éperonné. A l'aide du canif, nous devons fendre les ailes du gynostème, pour l'isoler du labelle et voir le stigmate, caché entre elles. Au sommet, nous observons l'opercule, très pâle, aplati et un peu pointu en avant. Il se détache avec les pollinies, qui sont au nombre de hiut, quatre dans chaque cavité de l'anthère; elles sont jaunâtres, cireuses, longues de i 7^ millimètre et atténuées infé- rieurement en une pointe aiguë par laquelle elles tiennent quelque peu ensemble; il n'y a ni pédicelle, ni rétinacle. Si nous comparons maintenant entre elles les fleurs que nous avons ana- lysées jusqu'ici, nous reconnaissons qu'elles présentent différents caractères communs : toiùtes ont un large stigmate visqneitx placé à la face antérieure du gynostème; l'anthère operculiforme termine le gynostème, et les pollinies forment de petites masses cireuses. Mais dans les Odontoglossum, les Miltonia et les Zygopetalum, les pollinies, prolongées ou non en pédicelle, sont munies d'un réti- nacle visqueux, par lequel elles se trouvaient d'abord attachées dans le rostellum; tandis que dans les Masdevallia, les Laelia, les Sophronitis et les Calanthe, les pollinies n'ont jamais de pédicelle ni de rétinacle et sont entièrement libres. Les genres de la première catégorie et les autres genres qui présentent la même organisation forment la tribu des Vandées; ceux du second groupe et leurs analogues composent la tribu des Epidendrées. On comprend que les noms de ces tribus dérivent de ceux des genres Vanda et Epidendrum, qui en font partie. A. COGNIAUX. {Sera continué.) TRAVAUX DE LA SECONDE QUINZAINE DE FÉVRIER L'hiver approche de sa fin; le temps s'est notablement adouci après les froids extraordinaires qui avaient marqué la période du 20 novembre au 20 janvier ; la végétation va bientôt reprendre une activité nouvelle dans les serres d'Orchidées, et tout doit dès maintenant y être préparé pour cette époque, où les soins quotidiens d'arrosage, de chauffage et de ventilation 370 LE JOURNAL DES ORCHIDEES absorberont toute l'attention des jardiniers. Aussi devra-t-on, dès aujourd'hui, profiter du premier jour de soleil pour exécuter les grands nettoyages, toute une série de petits travaux d'aménagement des serres, qui rapporteront dix fois plus qu'ils n'auront coûté, et qui constituent, au fond, une bonne partie de ces grands secrets de culture dont on parlait jadis. L'amateur qui possède plusieurs serres peut aisément faire exécuter ces travaux ; celui qui n'en a qu'une seule, mais divisée en compartiments, peut aussi débarrasser chacun d'eux tour à tour et l'aménager sans incommoder les plantes qui sont dans les compartiments voisins; mais celui qui n'a qu'une serre sans compartiments rencontrera quelques difficultés, car il est nécessaire de transporter les plantes ailleurs pendant les travaux de nettoyage et de peinture qu'on ne peut négliger de faire au moins une fois par an. Une fois la serre ou le compartiment évacué, on bouchera hermétiquement toutes les ouvertures, portes, lucarnes et ventilateurs; puis on prendra une certaine quantité de côtes de tabac mouillées qu'on déposera sur des briques ou sur un petit fourneau, et qu'on fera brûler doucement pour produire une fumigation énergique. Comme quantité, à peu près un seau ordinaire pour 150 mètres cubes. On laissera la fumée de la combustion se dégager dans la serre et y séjourner pendant plusieurs heures, afin qu'elle puisse bien pénétrer partout où des insectes pourraient être réfugiés. Les cendres, escarbilles ou gros graviers dont on recouvre d'ordinaire le dessous des tablettes, et parfois les tablettes elles-mêmes, auront été enlevés auparavant, car les insectes s'y cachent et souvent y font des nids. On profitera également de cette occasion pour nettoyer les bassins d'éva- poration. Après avoir enlevé une certaine quantité d'eau qu'on mettra de côté, (car la provision d'eau de pluie ne peut pas se renouveler à volonté), en videra le fond et on enlèvera soigneusement la vase et la mousse qui pourra s'y être amassée, La fumigation terminée, on ouvrira les portes et les fenêtres, et l'on ventilera abondamment pendant une couple de jours. On peut alors repeindre, ou, si c'est nécessaire, remplacer les tablettes. Le meilleur système est de les former de lattes en bois de huit à dix centimètres de largeur, espacées de deux centi- mètres environ entre elles. Les tablettes à claire-voie sont de beaucoup pré- férables aux autres, car elles permettent à l'air de circuler autour des pots. Examiner en même temps les tuyaux de chauffage, ou les conduites d'air chaud, si l'on n'a pas de thermosiphon, et s'assurer qu'aucune pièce, aucun 15 FÉVRIER 1891 371 point n'est endommagé. Si ces conduites sont mal disposées, il est bon de profiter de cette occasion pour exécuter les travaux nécessaires. Les tuyaux ou conduites de chauffage ne doivent se trouver ni trop près, ni trop loin des plantes; la bonne distance est de 80 centimètres environ. On doit s'assurer aussi que le vitrage n'a pas été endommagé par la glace, et remplacer toutes les vitres qui seraient brisées. On les fera laver à grande eau à l'extérieur, puis à l'intérieur des serres. Vient ensuite la peinture des lattes et des chevrons. La couleur vert d'eau est fréquemment employée. Elle a le double avantage d'être solide, de bien empâter, et de plaire à la vue, car elle fait bien ressortir le feuillage vigoureux des plantes. On devra veiller avec soin à l'enlèvement de toutes les taches de rouille; lorsqu'une partie métallique n'est pas recouverte par la peinture, la condensation de l'humidité constamment répandue dans la serre y produit une oxydation rapide, et les gouttes d'eau qui tombent de cet endroit sur les feuilles leur font des blessures dangereuses et d'aspect très désagréable. Il faut éviter de laisser s'étendre cette oxydation, et nous recommandons de passer deux couches de peinture, au besoin, sur toutes les parties métalliques pour éviter qu'elle se renouvelle. Puis on badigeonnera légèrement les murs et les cloisons de sulfate de cuivre pour écarter les limaces (voir page 76), et on remettra en place les scories fraîches et le gravier. Après ces travaux, il est bon de laisser la serre pendant deux ou trois jours ouverte à tous les vents, pour que la peinture puisse sécher de la façon la plus complète. La serre sera alors dans les conditions les plus favorables pour une bonne culture. Tous ces conseils paraissent bien minutieux, aucun d'eux n'est cependant inutile, et nous avons vu beaucoup de cultivateurs obtenir les meilleurs résul- tats en s'y conformant à la lettre. Au fond, ils se résument à peu près tous en un mot : propreté. La propreté est le point le plus important de cette cul- ture, qui passait autrefois pour être si difficile. Elle exige des soins incessants, mais elle accomplit des miracles. C'est la qualité-maîtresse du cultivateur d'Orchidées. Rempotages. — Avant de rentrer les plantes déménagées, on fera bien de procéder aux rempotages et aux surfaçages. Ces opérations ne peuvent guère s'exécuter dans la serre, et c'est pourquoi nous engageons tous les cultivateurs d'Orchidées à avoir, autant que possible en communication avec celle-ci, un 372 LE JOURNAL DES ORCHIDEES local spécial réservé aux travaux de ce genre, pour que les plantes ne soient pas manipulées en plein air. Nous avons déjà parlé longuement des rempotages, et nous y reviendrons souvent. Disons ici qu'il est bon d'exposer le sphagnum et la terre fibreuse à l'air libre pendant quelques jours, en les disposant par couches peu épaisses, de 10 à 15 centimètres; le froid et le grand air auront bientôt détruit les insectes qui pouvaient s'y trouver. Ces mêmes matières s'emploient généralement hachées en fragments assez petits; il n'est pas indifférent d'exécuter ce travail sur du bois quelconque; si la table sur laquelle on hache le sphagnum est en bois mou, celui-ci sera entamé par les instruments, et, par suite, formera une petite quantité de sciure qui se mélangera au compost. La présence de ce corps étranger est nuisible, et nous ne doutons pas qu'elle ne contribue à la formation des cham- pignons qui empoisonnent les racines. Il est bon, en même temps que l'on rempote, de laver les feuilles des plantes, et de s'assurer, en examinant le compost, qu'il ne renferme pas de limaces ou d'autres insectes. Puis on les disposera à la place convenable, le plus près possible de la lumière. Toutefois, il ne faut pas les accrocher trop haut, ni les serrer trop les unes contre les autres; le jardinier doit toujours pouvoir les prendre en main et les regarder de près ; sans cela il ne pourrait se rendre compte de l'état de chacune, devrait arroser à l'aveugle, et ferait, par suite, de mauvaise besogne. Les rempotages doivent commencer dès cette époque, notamment pour les Odontoglossum qui n'ont pas été rempotés au mois d'août ou de septembre, les Cattleya qui viennent de fleurir pendant la dernière saison, les Vandées, les Cypripedium, les Masdevalha, les Coelogyne, la plupart des Oncidium, les Phalaenopsis, etc. Rappelons qu'il faut prendre de grandes précautions, en retirant les plantes du pot, pour ne pas blesser les racines. Avoir soin de laver abondamment les tessons et les pots, avant de les employer, et n'en .prendre que de neufs, autant que possible. Ecarter absolument les pots en terre vernie, qui se prétend mal à l'évaporation de l'eau et à la circulation de l'air dans le compost. Hacher et mélanger ensemble le sphagnum et la terre fibreuse, après les avoir bien lavés et examinés pour les débarrasser des insectes. Après le rempotage, augmenter graduellement la quantité d'eau donnée aux plantes pour les remettre en activité. iR uiulllj J.. RE DE JARDIIS SERRES ET JARDINS D'HIVER La Société L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, désirant donner satisfaction aux incessantes demandes de sa clientèle, a ouvert, depuis deux ans, un bureau spécial d'architecture de jardins et de construction de serres. La direction de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE a acquis, par une pratique de chaque jour, une expérience toute particulière de la construction cl de l'aménagement des serres. Elle a d'ailleurs été consultée, pendant ces dernières années, sur la plupart des grands travaux d'architecture paysagiste et sur l'organisation des serres les plus importantes de l'Europe; l'installation, notamment, de grandes serres au domaine royal de Laeken et du vaste établissement modèle de L'HORTICULTURE INTER- NATIONALE, à Bruxelles, est une garantie de la bonne exécution des travaux qui lui seront confiés. Elle a attaché spécialement à ces ditï'érents services plusieurs architectes de talent. Cette situation particulière lui permet d'entreprendre la construction des serres dans des conditions beaucoup plus avantageuses que ses concurrents. Elle garantit une économie de plus de 50 pour cent sur les prix cotés partout. Ses serres, et surtout les serres à Orchidées, ne sont pas seulement construites solidement et économiquement; elles sont encore adaptées de la façon la plus pratique aux besoins de la culture qui doit y être exercée. Elle se charge également des PLANS, TRACÉS TRANSFORMATIONS ET PLANTATIONS DE PARCS ET JARDINS 33 A. IST s T O XJ T E L'EXJltOI^E ENVOI DE SERRES DÉMONTÉES DANS LES PAYS DOUTRE-MER L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (ÉTABLISSEMENT LINDEN) SOCIÉTÉ ANONYME ' PARC LÉOPOLD — BRUXELLES GRANDE IMPORTATION DE CYPRIPEDIUM HOOKERIANUM Le C. Hookerianum convient admirablement pour la grande culture et la fleur coupée. C'est une gracieuse espèce aux fleurs de taille moyenne, ayant le sépale dorsal obcordé, terminé en pointe, blanc-jaunâtre avec une aire verte à la base, les pétales spatules, verts avec des taches noires , et teintés de pourpre sur les bords et à l'extrémité ; le labellc est brun-pourpré teinté de vert, avec les lobes repliés brun clair tachetés de pourpre-rouge. Plantes arrivées dans les meilleures conditions La douzaine 25 francs Le cent 165 francs Les cinq cent 700 francs Le mille llOO francs TERRE FIBREUSE ET SPHAGNUM Pîijo les plus 7'édiiits, défiant toule concurrence Adolphe BRAHY-MARCHAL à GHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE KTERNATIONALE à Bruxelles P. DURIE RUE DU NOYER, BRUXELLES FABRIQUE DE POTERIES SPÉCIALITÉ DE POTS POREUX POUR ORCHIDÉES TERRINES, SOUCOUPES, etc. Prix et échantillons sur demande. PETITE CORRESPONDANCE Ce numéro étant Pavant- dernier de Tannée, nous prions nos abonnés de vouloir bien nous couvrir du montant de leur abonnement pour le prochain volume, afin d'éviter tout retard dans la réception du Journal. Un certain nombre d'amateurs ont bien voulu répon- dre à l'appel que nous leur avions adressé, et nous envoyer leur photograpliie. Qu'ils nous permettent de leur exprimer nos remerciements par la voie du Journal. Prof. D"" F. M., à Graz. — Nous croyons qu'il est préférable de recouvrir les chevrons des serres d'une ou deux couches de peinture à l'huile, pour les mettre complètement à l'abri de l'humidité. Autrement les parties métalliques, qu'il n'est guère possible de suppri- mer, se rouilleront rapidement, et les gouttes d'eau chargées d'oxyde, qui tomberont sur les plantes, leur feront beaucoup de tort. Nous ne saurions iaire de différence entre le vernis et la laque au point de vue de l'hygiène des serres. Le mieux serait de consulter un peintre marchand. M. C. B., àHasselt. — 1" Vous pouvez nous adresser vos fleurs, nous vous en indiquerons volontiers les noms. Nous vous prions seulement de les couper peu de temps après leur épanouissement, afin ciue nous puissions les recevoir en bon état. 2» Vos Coelogyne ont été probablement placés dans une serre trop chaude ; c'est très souvent par ce motif que les fleurs avortent. Peut-être aussi les plantes étaient-elles encore un j>eu faildes pour produire cha- cune deux tiges florales. Les seules règles que l'on puisse indiquer en général pour favoriser la floraison des Orchidées sont les sui- vantes : diminuer les arrosages et donner aux plantes autant de lumière et de soleil que possilde. Le soleil a malheureusement fait bien défaut depuis deux mois et demi, et les floraisons seront moins Ijelles que d'ordi- naire. 3" Les Odontoglossïon Alexandvae fleurissent plu- sieurs fois par an, et il n'est pas rare de les voir former une pousse, immédiatement après, ou en même temps que les fleurs. Cette fécondité ne doit nullement vous inquiéter ; néanmoins il est bon d'assurer aux plantes un court repos, soit en été, comme nous le croyons préférable, soit en hiver. 4° Les fleurs de VOncidium trichodes ont environ deux centimètres et demi de diamètre. Elles ont les sépales vert mousse teinté de vieil or, les pétales jaune d'or et le labelle de la même nuance. Elles se rapprochent beaucoup, comme forme et comme nuance, de celles de ro. flecmoHum, mais elles sont i^lus grandes. 5" Même réponse que pour les Coelogyne. 11 est très difficile de vous renseigner d'une façon précise sans avoir vu les plantes et leur installatioUj car î'avortement des fleurs peut être dû à vingt causes différentes, excès d'eau, ou chauffage desséchant (ce qui se produit souvent quand on emploie des calorifères), ou air vicié etc. * * M. R. B., à Gerdauen. — 1" Les Paphinia réclament une température élevée et une atmosphère très humide ; ils sont très sujets à souffrir d'un excès d'eau ; par suite, il convient de les cultiver de préférence dans des paniers de liois suspendus au vitrage, et de leur donner un drainage excellent. Le compcjst sera formé de sphagnum et de terre fibreuse bien mélangés, en parties égales. Après la fin de la croissance, mettre les plantes en repos progressivement, sans jamais les laisser se dessécher tout-à-fait. Les espèces les plus répandues dans les cultures sont les P. rugosa, P. Rundi, P. cristata et P. grandis, ces deux dernières surtout. Les plantes sont de très petite taille, et produisent des fleurs de grande dimension, atteignant jusqu'à dix ou douze centimètres de diamètre, quoiqu'elles ne soient pas très étalées. 2*^ Les Warrea se cultivent en pot dans la serre chaude, à peu près dans les mêmes conditions que les Calanthe. * * C. L., à Narbonne. — 1" Les tiges de Masdevallia rongées par une souris ne repousseront pas, mais d'au- tres feuilles ne tarderont x>as à apparaître à la base, et remplaceront les premières. 11 sera prudent, seulement, de ne pas arroser la plante au centre jusqu'à ce que les feuilles soient développées, car elles pourriraient facilement si Teau séjournait au c est surtout employé par les anglais ; en Belgique, et en France aussi, croyons-nous, on lui préfère avec raison le Polypode. Quant à nous, nous n'usons que de cette dernière matière, et l'article de M. ScHUSTER exprime bien notre opinion. 3'^ Veuillez vous reporter au Journal des Orchidées, n" 20 (le»" janvier IbOl), dans la Petite Correspondance. Vous y trouverez précisément la réponse à votre ques- tion. Nous ajouterons seulement qu'aujourd'hui la saison est trop avancée pour modifier le traitement donné à votre plante. La végétation doit reprendre partout. B. P. — Le catalogue de L'Horticcltuee Interna- tionale paraîtra le 15 mars prochain, et nous nous ferons un plaisir de vous l'adresser aussitôt. AUX ABONNES DU JOURNAL DES ORCHIDÉES L'Administration de L'ILLUSTRATION HORTICOLE met à la disposition des abonnés du Journal des Orchidées, jusqu'au 15 mars 1891 : Les quatre volumes de la cinquième série (grand format) DE L'ILLUSTRATION HORTICOLE (ANNÉES 1887 A 1891) Pour 60 francs au lieu de 120 francs Et les cinq volumes antérieurs (petit format) (ANNÉES 1882 A 1887) Pour 75 francs au lieu de 150 francs ou 115 francs les 9 volumes au lieu de 270 francs Payables 25 francs en faisant la commande, 40 francs dans trois mois et 50 francs dans six mois C'est une occasion exceptionnelle d'acquérir, à un prix excessivement réduit, la collection des neuf dernières années de L'ILLUSTRATION HORTICOLE, qui a reproduit pendant cette époque les portraits des 300 plantes les plus saillantes en tous genres introduites ou produites de 1882 à 1891. L'ILLUSTRATION HORTICOLE est un ouvrage admirable pour les salons et les bibliolhèqucs, et est rempli de renseignements utiles et de notes de culture indis- pensables. ^ 1. Année. T' MARS 1891 Numéro 24. LE JOURNAL DES ORCHIDÉES GUIDE PRATIQUE DE CULTURE LUCIEN LINDEN Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne AVEC LA COLLABORATION DE MM. : J. Llndein, Comte du Buysson, de Lansberge, G, Wahocqué, H. A. RoLFE, G. Miteau,Em.Rodigas, de Puydt,Fuinck,E.Wallaert, A. Linden, Comte de Moran, G, Joris, A. Van Imschoot, Fr. Desdois, P. Blquet, E. S. Rand, D'' Van Cauwelaert, E. Bungeroth, Ch.Vasseur, James O'Brien, J. Hye, R. Martin Cahuzac, D-^ Capart, Comte de Bousies, R. Johnson Alf. Bleu, J.-du Trieu de Terdonck, A. Lallemanu, A. Cogniaux, 3Iax Garnier, J. Hatos, Em.Pierret, P. Silver, J.Mgens, G. Rivois, A.Dalliére, F. Kegeljan, 0. Ballif, C. Ellner, D. Massange de Louvrex, P. Gossart, A.delaDevansaye, J. Van Mol,Fl.Claes,de Meulenaere,E. Haumont, Cil. André, A. van den Heede, Siesmayer, H. Schuster, D-- G. von Heerdt, etc. Prix de l'Abonnement : 10 francs par an Paraît le 1<" et le IS de cliaque nioii!» AU BUREAU DU JOURNAL, 100, RUE BELLIARD, A BRUXELLES DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES. ^_ Jt,Qi) Gaiiil, inipr. Eiig. "\ anJerliaeglien Ù t. 'î\»Jj uaiiil, inipr. Kiig. > anaernaeghen JcTAii f y ^u^^ ■- -^^w^.pjwx. ^ -^^x y LINDENIA ICONOGM^^i^IIIB DES OÏ^OHllDÉES PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO Chaque livraison contient qiiatre belles planches richement coloriées Directeur: J. LINDEN Rédacteurs LUCIEN LINDEN, EMILE RODIGAS et R. A. ROLFE Bureaux : 100, Rue Belliard, à Bruxelles '^ Le plus beau, le plus exact et le meilleur marché des ouvrages de luxe périodiques spéciaux aux Orchidées ^^ COMPOSITION DES LIVRAISONS PARUES 1er Volume Acraiilhns Leonis, Aerides maculosum var. formosum, Acricles odoralum var. Domidofli, Aerides Reichenbaclii, Agaiiisia Iricolor, Catasetum discolor, Cataselum ligrinum, Cattleya aurea, Callleya gultala var. Icopardina. Cattleya Lawrenceana . Cattleya Malouana, Cattleya maxima var. Hrubyaiia, Cattleya nobilior var. Hugiionyi, Cattleya Pcrci- valiana var. Rcichenbachi, Cattleya Trianae vai'. alba, (-att- leva Trianac var. Annac, Cleisostoma Giiibcrti, Cypripedium Druryi, Cypripedium Lawrenccanum var. Hycanum, Cypri- pedium œnanlhum superbum, Cypripedium selligcrum majus, Cypripedium tessellatum vai . porphyreum, Deiidrobium Fal- coiieri, Dendrobium stratiolcs, Dcndrobium thyrsitlorum, Epidendrum panirulatum, Masdcvallia Lindeui vai'. grandi- llora, Masdevallia Roezli, Oncidium Lauccauum var. super- bum, Oncidium Limminghei, Odonloglossum Alexaiidrac, Odontoglossum nevadense, Odontoglossum ramosissimum, Odonloglossum rubescens, Odonloglossum Ruckerianum, Odontoglossum vexillarium var. purpureum, Odontoglossum Wilckeanum albens, Paphinia ci'istata var. Randi, Plialac- nopsis Sandcriana. Phalaenopsis Stuartiana var. punctulala, Restrepia antennifcra, Selenipedium reliculatum, Spatho- gloltis Auguslorum, Trichocenlrum tigrinum var. splendcns, Trichopiliasuavis, VandaBoxalli, VandaDennisoniana.Vanda Sanderiana var. labello viridi. S™° VoliiMie Angraecum Ellisi. Anguloa Ruckeri var. média. Ansellia congoensis. Bollea pulvinaris, Brassia caudata, Calanlhe Regnieri, Catasetum Bungcrotbi. Cataselum galeritum, Catt- leya gigas, Cattleya Kimballiana, Cattleya Mendeli, Cattleya Schilleriaiia var. Amaliana, Coelogync pandurata, Cypripe- dium callosum, Cypripedium microcliilum, Cypripedium Sallieri, Cypripedium tonkineiise, Dendrobium bracleosum, Dendrobium inaudilum, Epidendrum Randianum, Galcandra Devoniana var. Delphina, Galeandra llaveola, Laelia elcgans var. Houtleana, Masdevallia Veitchi, Miltonia spectabilis var. Ijtjeala, Oncidium cucullatum, Oncidium Jonesianum, Onci- dium Warscewiczi, Odontoglossum Alcxandrae var. Cutse- mianum, Odontoglossum Coradinei grandillorum, Odonlo- glossum grande, Odontoglossum Lucianiaiium. Odonto- glossum luteo-purpureum, Odouloglossum Roezli, Odonlo- glossum Scliillerianum. Phalaenopsis amabilis, Phalaenopsis Luddemanniana. Phalaenopsis Sumalrana. Pilumna nobilis, Saccolabium giganteum var. illustre, Selenipedium caudatum giganteuni, Selenipedium Scliroderae var. splendens, Spa- thogloltis plicata, Stanliopca ligrina. Trichocenlrum albo- purpureum var strialum, Vanda Lindeni, Vanda suavis var. Lindeni, Zygopelalum rostratum. S-no Volume Acrides Fieldingi, Aeranllies graiiditlora, Aeridos Houllo- liaiuiiTi, Aganisia cyanca, Angi'aociim (Litiiroslatdiys) Sodeni, Anjjiiliia miitlora, Brassavola ciicullala var. ciispidala. Hullio- |)liylliini giandillonim. Catascliim lUiiigorollii var. aurciiin. (valasctuni Biingcrotlii var. l'otlsiaiuiiu. ('.alasplmii dccipicns, (lataseliim pulcïiruin, (-allloya Giljoziao, Caltlcya laliiala var. autuiiinalis, Callloya virgiiialis. C-lcisostoiiia (rassil'oliuin, Cypripedium Artliurianum var. pallidum, Cypri|)cdliim Caii- narliaiiiiin, (jypripcdiuni (airli.si, (lypripediiiin Hairisiaiiiim var. snperbiim, Cypripediuin Lccanum, (^ypripediuin Moensi- anuni, Gypripedium piacstans, Cypripediuin Vaii Houtlca- iu)i>i, Cypripedium villosum, Cypripediuin (Sclenipcdium) Wailisi, Dendrohium purpurcum var. candiduluni, Dendro- bium rulrileruin, Dcndrobium strobloccras var. Bossianum, Ionoj).sis paniculata var. maxima, Masdevailia macrura, Masde- vallia spectrum. Millonia spectabilis Moreliana, Oiicidium clicirophoruin. Oncidiuin papiiio var. majus. Oiicidiuiu Plia- laeii()|)si.s, Odoiil(jglossum cilrosnuini var. Dcvaiisaycaiiuni. Odoiitoglossuni crispurn var. l'asluosum. Odoiilogbjssum cris puni var.Trianae. Odonloglossum cuspidatuni, Odonloglossum Harryanum, Odonloglossum odoralum var. baphicanlum , Odonloglossum lriunij)hans, Odonloglossum Ui-o-Skinneri. Papliinia Lindeniana. Papliinia Modiglianiana, Ilodriguezia Bungerollii. Vanda supcrba. 4me Volume Aeridesquinquevulnerum, Angraecum sesquipedale, Angu- loa Clowcsi, Catlleya chococnsis var. Miss Nilsson, Cattleya Mossiae var. Bousiesiana, CatllevaMossiae var.Warocqueana. Cirrliopelahun pukdirum, Coelogyne crislata var. alba. Com- paretlia falcata, (^-ypripcdium bellaUilum. Cypripedium Elliotlianum, Cypripedium Hairisianum var. polychromum, Cypripedium Mastcrsianum. Cypripedium Mileauanum. Den- drobium Bensoniae. Dendrobium densillorum, Epidendrum neniorale, Laelia majalis. Leploles bicolor. Lycasle Skinneri var. alba, Masdevailia lovarensis,Millonia(Odonl.)X Bleuana, Mesospinidium vulcanicum, Nanodes Medusae, Odonloglos- sum Bleichroderianum, Odonloglossum Cervanlcsi lilacinum, Odonloglossum Glonerianum, Odonloglossum Halli. Odonlo- glossum Pescalorei var. Lindeni. Odonloglossum lalimacu- latum, Odonloglossum radialum. Odonloglossum Rossi var. Mommi, Odonloglossum Warocqueanum. Oncidium Forbcsi maximum, Oncidium iridil'olium, Oncidium macranllium, Pliaius grandilolius. Polyslacliia pubescens, Sel(;nipedium caudatum var. Alberlianum. Sophronilis grandillora, Thunia Marslialli, Vanda coerulea, Vanda tricolor, Warrea Lin- deniana. 3mc Volume Ada auranliaca, AeridesAuguslianum. Angraecum citralum^ Angraecum eburneum var. superbum, Bifrenaria Harrisoniae, Bolbopliyllum Lobbi, Calantbe Masuca, Calanlhe Veilchi, Cataselum macrocarpum var.chrysanlhum, Callleya Trianae var. purpurata. Callleya Trianae var. U"'« Martin-Cahuzac, Catlleya Trianae var. pallida, (Callleya Trianae var. slriala, Ciallleya maxima va--. Malouana. Cymbidium Maslersi, Cypri- pedium barbalo-Veilchianum, Cypripedium nilens, Cypri- pcilium orphanum. Dendrobium crumcnatum, Dendrobium int'udibulum. Dendroijium Mirbelianum. Dcndi'obium Pax- loni, Dendroijium Wardianum vai'. Lovvi. Epidendrum pris- matocarpum, Epidendrum vitellinum, Gongora maculata, Houllelia Brocklehursliana, Laelia anceps var. Hyeana, Laelia elegans, Lycasle coslala, Masdevailia ignea, MÎltonia Blunli var. Lubbersiana, Millonia vexillaria var. superba, Oncidium aurosum, Oncidium concolor, Oncidium Mars- hallianum, Oncidium sarcodes, Odonloglossum Boddaerlia- num. Odonloglossum Duvivierianum. Odonloglossum hasti- labium, Odonloglossum maxillare. Odonloglossum odoralum var. striatum. Odonloglossum Schlesingerianum . Phalae- nopsis Schilleriana. Rodriguezia refracla, Vanda Kimballiana, Zygopelalum iulermedium, Zygopelalum Jorisianum. Omo Volume (huit livraisons parues) Calanlhe veralrifolia, Calasetum Rodigasianum, Cataselum saccatum. Callleya Buyssoniana. Callleya Eldorado, Callleya Rex, Callleya Warocqueana var. amelhystina, Cliysis aurea, Cirrhopelalum Mastcrsianum, Cocblioda Noezliana, Coelo- gyne ocellata var. maxima, Coelogyne pellasles, Coryanlhes Bungerolhi, Cypripedium Fraseri. Cypripedium praeslans var. Kimballianum, Cypripedium superbiens, Dendrobium Dalhousieanum . Dendrobium Devonianum, Dendrobium Galliceanum, Dendrobium superbum var. aiiosmum, Masde- vailia bella, Masdevailia Reiclicnbachiana. Maxillaria longi- sepala, Odonloglossum X Claesianum. Oncidium Krameri, Pcrisleriaaspersa, Phaius Humbloli, Phalaenopsis Esmeralda var. candidula, Phalaenopsis Lowi, Selenipedium grande, Selenipedium Sedeni candiduluni. Slanhopea oculala. Le prix des volumes j^arus de la « LINDENI A « a été fixé comme suit : 1^'- Volume, 125 fr.; 2'"*^ Volume, 100 fr. ; 3'"^ Volume, Î5 fr.; 4""^ Volume, 70 fr.; 5'"^ Volume, 65 fr. LES CINQ VOLUMES PRIS ENSEMBLE : 400 FRANCS 6"^" Volume (en cours de publication) : 60 francs La Li?idenia publie également une ET UNE AMÉRICAINE I*rix de I'»l>oi)neiiieiit à chaque volume six mois] : ÎS» shillings pour rédition anglaise, et 6 dollars pour l'édition américaine. SOMMAIRE DU 24"" NUMÉRO : Pages Chronique orchidéenne mensuelle 373 Causei-ie sur les Orchidées. — XIII 377 De la culture des Calanthe à feuilles caduques 379 Étude sur les sphaignes 380 Culture des Anaectochiles 383 Travaux de la première quinzaine de mars 384 A nos collaborateurs et abonnés 389 Table des matières 391 L'ORCHIDEENNE SOCIÉTÉ D'AMATEURS D'ORCHIDÉES A Présidents d'Honneur : MM. le baron de BLEICHRODER, consul-général de S. M. Britannique, à Berlin, pour l'Allemagne ; J. LINDEN, consul-général honoraire, pour la Belgique; Comte DU BUYSSON, auteur de V Orchidophile , pour la France; DE LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, pour les Pays-Bas. SECRETARIAT : 100, RUE BELLIARD, BRUXELLES Comité Directeur : Président : M. G. WAROCQUÉ, membre de la Chambre des Représentants de Belgique; Secrétaire : M.. LUCIEN LINDEN, administrateur-directeur de L'Horticulture Internationale. Trésorier : M. J. DU TRIEU DE TERDONCK, propriétaire. Le prochain MEETING ou EXPOSITION MENSUELLE de belles et rares Orchidées aura lieu les Dimanche et Lundi 8 et 9 Mars prochain, dans le pavillon central de L'Horticulture Internationale, Parc Léopold, à Bruxelles. LES MEMBRES DU JURY DE « L'ORCHIDEENNE » pour l'année 1890-1891 sont MM. comte A. de Bousies, Jules Hye, F. Kegeljan, A. Lallemand, D. Massange DE LouvREX, G. Miteau, J. MoENS, Ém. Rodigas^ D'" Van Cauwelaert, A. van Imschoot, E. Wallaert et A. Wincqz, l" MARS 1891 373 CHRONIQUE ORCHIDÉENNE MENSUELLE UN SPLENDIDE LAELIA ANCEPS, exposé par M. G. Warocqué au 24^ meeting de L'Orchidéenne, y a excité l'admiration générale. Cette plante, qui atteignait i"5o de diamètre, portait 205 fleurs en grappes de quatre à cinq chacune; c'était un spectacle merveilleux que celui de cet énorme massif chargé de fleurs roses, au centre desquelles se détachait seule- ment le labelle, finement strié de jaune d'or et de pourpre, avec le lobe anté- rieur d'une teinte plus sombre. Elle n'a cessé d'exciter l'étonnement des visi- teurs qui, pendant toute la durée de l'exposition du dimanche et du lundi, se pressaient autour d'elle. Ajoutons qu'elle n'était pas seulement remarquable comme spécimen de belle culture, mais aussi comme choix; c'était, en effet, une belle variété et les membres du jury de L'Orchidéenne, non moins enthousiastes que le public, lui ont décerné par acclamation un certificat de culture de première' classe. • * * * LES GRANDS SPÉCIMENS D'ORCHIDÉES, comme celui cité plus haut, sont bien faits pour montrer les Orchidées dans toute leur splendide beauté, et justifier la haute faveur dont elles sont de plus en plus l'objet; malheureuse- ment ils sont extrêmement rares. Nous ne saurions trop engager les amateurs à s'efforcer de cultiver de ces grands exemplaires. Réunis en groupe d'une vingtaine, ils produiraient aux expositions une impression bien supérieure à ces étalages de quelques centaines de petites plantes peu variées, de qualité plus qu'ordinaire, que l'usage se répand malheureusement d'apporter depuis quelque temps aux floralies, notamment à Paris, comme le constatait avec raison UOrchidophile dans un de ses derniers numéros, et qui ne peuvent donner qu'une médiocre opinion de la magnificence des Orchidées. L'AIR SALIN doit convenir à beaucoup d'Orchidées, si l'on se règle sur les conditions dans lesquelles elles croissent naturellement dans leur patrie. Toutes les espèces qui habitent les îles de l'Océan Pacifique, les Indes Néerlan- 374 LE JOURNAL DES ORCHIDEES daises ou les côtes de l'Asie et de l'Amérique du Sud, c'est-à-dire beaucoup de Cypripedium, de Phalaenopsis, de Dendrobium, de Grammatophyllum, de Phajus, de Pleione, de Saccolabium, de Vanda, etc., se trouvent, à l'état de nature, baignées par les brises venant de la mer, et l'on doit supposer, par conséquent, que les vapeurs salines ne peuvent que leur être favorables. Cette hypothèse est pleinement justifiée par les expériences qu'a faites un amateur gantois distingué, M. A. Van Imschoot, qui nous les citait tout récemment. Il a fait employer de l'eau salée, dans ses serres, pour l'arrosage des sentiers ainsi que pour l'humectation des côtes de tabac disposées sur les tuyaux. Les résultats ainsi obtenus sont excellents. * * A PROPOS DES COTES DE TABAC, relevons l'affirmation, faite en février dans une conférence à Bruxelles, que leur emploi dans les serres aurait été inventé, il y a deux ans, par le conférencier lui-même. Les lecteurs du Journal des Orchidées se rappellent assurément que M. Ch. VAsSEUR,en recommandant ce procédé dans notre second numéro (voir page 28), déclarait qu'il n'était pas nouveau. Nous serons plus précis encore, au risque d'enlever au conférencier en cause une nouvelle et agréable illusion. Le procédé est si peu nouveau, qu'il était en usage, il y a quarante ans, dans les serres de M. J. Linden; puis il fut délaissé à cause de la difficulté qu'on avait à cette époque à se procurer la qualité de tabac nécessaire, et des inconvénients que présentait l'odeur insupportable des tabacs inférieurs. Nous croyons même savoir qu'il est venu tout d'abord des Etats-Unis, où il est depuis très longtemps répandu dans les forceries de fruits ou de fleurs. * * * QUELLE QUE SOIT SON ORIGINE, le système d'étaler des côtes de tabac sur les tuyaux donne d'excellents résultats, et nous le recommandons encore une fois à nos lecteurs ; mais nous saisissons cette occasion pour faire remarquer que l'intoxication n'est pas nécessairement permanente ; on pourra de temps en temps enlever les côtes, et la suspendre pendant un mois sur trois. Beaucoup d'amateurs, d'ailleurs, en ont fait l'expérience depuis que notre collaborateur M. Vasseur a signalé dans le Journal des Orchidées comment il était employé à L'Horticulture Internationale, et si nous ne pouvons prétendre à l'honneur d'avoir inventé ce perfectionnement, déjà si ancien, le i" MARS 1891 375 Journal des Orchidées se félicite du moins d'avoir contribué à le répandre parmi les pratiquants, conformément à la règle qu'il a toujours suivie de signaler tous les progrès et de répandre la lumière par tous les moyens en son pouvoir. * * * L'ÉDITION ANGLAISE DE LA LINDENIA, dont le premier numéro a paru le mois dernier, reçoit l'accueil le plus favorable de la presse spéciale. Le Gardeners' Chronicle déclare « qu'il souhaite tout succès à la nouvelle publi- « cation. » Le Gardcn s'exprime ainsi : « malgré l'existence de plusieurs « ouvrages anglais analogues, celui-ci mérite d'exciter un intérêt plus qu'ordi- «. naire. L'information est bonne, les planches coloriées excellentes, et « l'ouvrage, d'une impression simple, mais distinguée, est d'un excellent « papier. Les deux plus belles planches sont les deux Cattleya, C. Rex et « C. Warocqueana var. amethystina, dont la Lindenia donne de belles repro- « ductions. Nous n'avons pas vu de fleurs vivantes du C. Rex, mais nous le « considérons comme une splendide acquisition. Une autre magnifique planche « est celle du C. Warocqueana amethystina... » Le Northern Gardener dit ce qui suit : « Nous souhaitons la bienvenue à un « ouvrage qui est appelé sans doute à prendre place partout où s'exerce la cul- « ture des Orchidées. Les cultivateurs ont aujourd'hui une foule de livres et « de journaux à leur disposition, mais la difficulté est de choisir le meilleur ents agglomérés et envahis par un dépôt imperméable à l'eau, qui amène la pourriture des racines en contact avec ces parties ; 13° Si la buée des serres ne se condense pas spécialement à certaines parties de la toiture, et ne tombe pas en gouttes sur les plantes situées en dessous, ce qui serait nuisible au bon aspect, et même à la santé de ces plantes; 386 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES 14° Si la ventilation est suffisante et convenablement pratiquée; 15° Si les plantes cultivées en paniers ou sur blocs n'ont pas besoin de voir changer leur support. Nous reviendrons en détail sur plusieurs de ces remarques. L'attention se porte tout spécialement en ce moment sur la serre froide, où la vie renaît de toutes parts, et où l'on peut dès maint :nant ventiler abon- damment toutes les fois que le temps n'est pas trop mauvais. Le rempotage des Odontoglossum doit être déjà à peu près terminé. Rappelons que les matériaux employés devront avoir environ un à deux centimètres de longueur, et se com- poser de deux tiers de fibre pour un tiers de sphagnum. Dans le compost, c'est la terre fibreuse surtout qui fournit la nourriture à la plante. Toutefois, elle serait trop comprimée dans l'intérieur d'un pot; le sphagnum sert à l'aérer, à la rendre plus perméable, et c'est pourquoi les racines se dirigent toujours de préférence vers lui. On pourra profiter de cette particularité en disposant une couche de sphagnum au fond des pots, au-dessus du drainage ; grâce à cette précaution, les racines se dirigeront vers l'intérieur au lieu de s'étendre au dehors. Il est d'une très grande importance de connaître les proportions exactes de ces matières qui doivent être employées pour chaque espèce ; on arrivera à les connaître par la pratique et l'observation. L'excès de l'une ou de l'autre produit des effets particuliers dont il est facile de se rendre compte. Si par exemple on rempote une plante dans du sphagnum pur, elle donnera d'abord une belle végétation, mais elle languira ensuite, s'affaiblira et finira par jaunir et s'anémier au bout d'un temps plus ou moins long. • Les Vanda et genres analogues, cependant, font exception à ce point de vue ; ces espèces à grosses racines axillaires , qui dans leur pays natal croissent au-dessus de bas fonds baignés d'une vapeur chaude et humide, ne réclament presque aucune nourriture ; elles réussissent parfaitement dans du sphagnum pur; d'ailleurs la plus grande partie de leurs racines sont émises à diverses hauteurs le long de la tige et pénètrent moins dans l'intérieur du pot. D'autre part, il n'est pas bon de cultiver une Orchidée dans de la terre fibreuse pure, sans mélange de sphagnum, ainsi que nous le disions plus haut. Il est cependant à remarquer que c'est ce système qui se rapproche le plus des conditions où végètent les Orchidées à l'état de nature. Il est rare en effet que les fibres de Fougères où plongent les racines soient mélangées d'une mousse analogue au sphagnum. Mais il ne faut pas oublier que ces fibres sont l" MARS 189I 387 presque toujours des radicelles ou d'autres parties vivantes; elles sont donc très peu serrées les unes contre les autres, et par suite très aérées. Si quelque accident les comprime, leur élasticité naturelle les ramène bientôt à leur place. Les racifies mortes que l'on emploie dans les cultures européennes n'ont pas cette élasticité, ni la fraîcheur des matières vivantes, et c'est pourquoi il est utile d'y mélanger du sphagnum. L'air est indispensable aux racines, et les premiers cultivateurs d'Orchidées l'avaient si bien compris qu'ils employaient d'abord des pots percés de mille trous. C'est pourquoi nous recommandons d'employer une poterie très poreuse, et non pas glacée, comme le font certains fabricants en lissant la surface, mais raboteuse et bien perméable à l'air. Arrosages. A partir du commencement de mars, on doit remettre en végé- tation la plus grande partie des Orchidées, en observant quelques précautions indispensables ; les plantes on été tenues presque sèches tout l'hiver, et l'on ne peut pas arriver d'emblée à les arroser abondamment; il faut ménager peu à peu la transition, de façon à atteindre au bout d'un mois environ la quantité que l'on donne à la plante en pleine activité. Rappelons qu'il faut employer de l'eau de pluie, et que cette eau doit être à la même température que l'atmosphère de la serre, ce qu'on obtient facilement en l'y laissant séjourner pendant vingt-quatre heures avant d'en faire usage. Un jardinier scrupuleux doit avoir constamment un thermomètre dans le réservoir. Il va sans dire qu'une différence de deux ou trois degrés n'a pas d'importance. Le jardinier expérimenté n'aura pas de peine à discerner le moment où ses plantes auront besoin d'être arrosées. La vigueur de la plante, l'aspect du compost, lui indiquent aisément si elles doivent recevoir de l'eau, beaucoup d'eau immédiatement, ou seulement au bout d'un ou plusieurs jours. Pour un débutant, l'opération est plus délicate. Règle générale : une Orchidée en pleine croissance demande beaucoup d'eau, et peut être arrosée tous les deux jours, asse2 abondamment pour que le pot devienne humide et bien rouge. En effet, quand la partie inférieure du compost se dessèche, on voit la base du pot se couvrir d'une sorte de nuée blanche. Les cultivateurs conscrits qui n'ont qu'un petit nombre d'Orchidées pourront également prendre les pots en main, et les soupeser; leur poids indique faci- lement si le compost est sec ou détrempé. Les racines souffrent toujours promptement des excès d'arrosage. Lors- LE JOURNAL DES ORCHIDEES qu'elles se trouvent continuellement en contact avec un compost humide, elles finissent par prendre une couleur verte spéciale, semblable à celle de la mousse; en même temps elles se gonflent, et commencent bientôt à se pourrir. Ces accidents se remarquent surtout fréquemment dans les Cattleya, qui sont par- ticulièrement sensibles à l'humidité stagnante. Dès qu'on aperçoit ces symptômes, on ne doit pas hésiter à suspendre les arrosages pendant quelques jours pour enrayer le mal, et si l'on n'a pas trop attendu, ce remède suffira parfaitement. Les racines se sécheront et mûriront, et recouvreront la santé. C'est pourquoi il est toujours prudent, lorsqu'on a arrosé pendant une quin- zaine de jours une plante en végétation, de la laisser trois ou quatre jours complètement sèche, de façon que l'épiderme des racines puisse redevenir ferme et blanc, ce qui est l'indice d'une bonne santé. Aération. — On peut, au mois de mars, aérer dans la plupart des serres toutes les fois que le temps est clair et que la température n'est pas trop basse. Mais il est prudent, jusqu'à ce que le printemps se soit bien affirmé, de n'ouvrir que les ventilateurs de la partie supérieure ; de cette façon l'air ne se mélange que peu à peu, par l'effet de la différence de température; si l'on ouvrait au contraire les ventilateurs du bas, les couches d'air les plus froides envahiraient la partie inférieure de la serre, alors que toute la chaleur se porterait au sommet du vitrage, et les plantes ne pourraient manquer de souffrir beaucoup de cette situation. Quant à ouvrir à la fois le haut et le bas, ce serait très imprudent; on créerait ainsi un courant d'air trop froid qui nuirait beaucoup aux plantes en cette saison. Ombrages. — Dans le courant du mois de mars, on aura peut-être à ombrer certaines serres; si l'air est encore frais, le soleil prend déjà beaucoup de force. Pour reconnaître le moment où il devient dangereux, voici un moyen mécanique infaillible. Il suffit de prendre en main les feuilles des plantes placées près du vitrage. Si ces feuilles sont chaudes au toucher, il est temps de disposer les ombrages. Il ne faudra pas laisser le soleil trop longtemps sur les Odontoglossum et Masdevallia. M. E. BUNGEROTH, le collecteur habile que tous nos lecteurs connaissent, nous adresse, au moment de mettre sous presse, un article des plus intéressants sur les conditions dans lesquelles les Orchidées croissent à l'état naturel. Nous l'insérerons dans notre prochain numéro. l" MARS 1891 389 I A NOS COLLABORATEURS ET ABONNÉS En terminant aujourd'hui la première année du Journal des Orchidées, nous avons le devoir d'adresser l'expression de notre gratitude à tous ceux qui nous ont secondé dans l'accomplissement de notre œuvre. Nous remercions de grand cœur nos collaborateurs, élite des amateurs et des cultivateurs d'Orchidées, du précieux concours qu'ils nous ont apporté dans notre tâche de vulgarisation. Nous remercions 'également nos abonnés, dont l'empressement a dépassé toutes nos espérances, de la faveur qu'ils nous ont témoignée, des marques de satisfaction qu'ils ont bien voulu nous adresser. Nous nous attacherons constamment à perfectionner le Journal des Orchidées en y apportant toutes les améliorations, toutes les additions qui pourraient paraître désirables; nous continuerons à paraître avec la même régularité que jusqu'à présent, à tenir nos lecteurs au courant de toutes les nouveautés, et à leur indiquer, au sujet de la culture des Orchidées, toutes les théories, tous les renseignements, tous les procédés qu'une expérience déjà longue et des traditions plus anciennes encore nous ont mis à même de connaître. C'est là, en effet, le principal mérite que nous désirons invoquer, certains que ce sera notre meilleur titre aux yeux de lecteurs qui nous demandent, avant tout, d'être pratiques. Nous ne négligerons, bien entendu, ni l'informa- tion, ni l'exactitude botanique, ni même l'exposé et l'examen des grandes théories scientifiques; nos abonnés de la première année savent assurément que nous avons à cœur de satisfaire à tous les désirs qu'ils nous expriment. Mais nous donnerons, comme par le passé, la plus grande place dans nos colonnes aux conseils et aux renseignements de culture. Nous saisissons cette occasion pour déclarer que nous ne nous défendons nullement, comme ont cru devoir le faire pour leur compte quelques-uns de nos confrères, d'avoir derrière nous un grand établissement horticole : L'Hor- ticulture Internationale. Bien au contraire, nous nous en faisons un titre 390 LE JOURNAL DES ORCHIDEES à la faveur de nos lecteurs, et nous sommes persuadés qu'ils préféreront l'exposé des résultats de notre expérience pratique aux théories des horticulteurs en chambre. La culture des Orchidées est encore peu répandue, et peu d'amateurs l'exercent sur une échelle très vaste. Ce qui manque donc à beaucoup, c'est une pratique étendue, et , un champ d'expériences suffisant; c'est la raison d'être de ce journal de subvenir à ce besoin. Nous continuerons également à faire connaître les principales Orchidées nouvelles ou rares, et peut-être pourrons-nous, à ce point de vue, encourir parfois le reproche de faire de la réclame à l'Établissement que nous dirigeons, qui n'est pas cependant le propriétaire du journal, et qui introduit chaque année un grand nombre de nouveautés; mais que nos abonnés veuillent bien relire notre premier volume, et notamment la Revue des. Orchidées nouvelles; ils constateront aisément que cette partie d'information est traitée avec une impartialité absolue. Nous ne nous en départirons jamais; mais nous serons naturellement amenés à parler des cultures que nous dirigeons, à citer les Orchidées que nous avons sous les yeux ; si ces exemples paraissent à nos lecteurs présenter quelques inconvénients, nous les prions de vouloir bien les excuser, car il ne nous est pas possible de les éviter. De même que notre ligne de conduite, notre programme, pour l'année qui commence, ne sera pas modifié. Les grandes lignes en ont été déjà presque entièrement tracées; l'édifice est à peu près dessiné; mais avant qu'il soit fini, plusieurs volumes sans doute seront nécessaires. La matière, en effet, est des plus considérables, et se renouvelle constamment, tant il reste encore à apprendre. Nous faisons appel, pour continuer notre tâche, à nos collaborateurs, dont le précieux et dévoué concours ne nous fera pas défaut, nous en sommes certain d'avance, et à nos abonnés, à qui nous demandons de nous accorder la même bienveillance qu'à nos débuts. Nous les prions de ne pas hésiter à nous consulter sur les détails qui pourraient les embarrasser, et de nous communiquer les faits intéressants ou curieux qu'ils observeront. La pratique commune d'un art aussi gracieux que la culture des Orchidées doit créer entre ses adeptes une sorte de confraternité aimable ; nous considérerions comme un nouveau titre d'honneur pour le Journal des Orchidées d'avoir contribué à développer ces bonnes relations. LUCIEN LINDEN. l" MARS 1891 391 TABLE DES MATIÈRES A Aération (Nouveau système d') . . . . 301 Album d'amateurs d'Orchidées (Un) . . . 331 Anaectochiles (Culture des! 384 Arrosage (Eau d" 174 Arrosement des Orchidées. . . . 143, 189 Avant, pendant, après 199 B Botanique élémentaire (Etudes de) . . 332, 365 Bulbes de Calanthe 338 » (sectionnement des — de certains Dendrobium) 377 C Calanthe 78, 321 » (Culture des) 379 » (Bulbes de) 338 Catasetum Bungerothi (Introduction du) 168, 184 > (Culture du) 226 Cattleya (Rempotage des) 63 > citrina 47 » Warocqueana . . 139, 219, 247, 280 » » et la presse horticole anglaise .... 247 » labiata autumnalis et C. Waroc- queana 280 » (Les) 304 » rex 320 Causerie sur les Orchidées 91, 106, 123, 184, 199, 217, 232, 247, 263, 280, 296, 313, 327, 345, 359. 377 Charbon de bois (Question du) . . . 234, 255 » (déconseillé) . . . .123, 202 Chasse aux insectes 130, 222 Chirurgie végétale 225 Chronique mensuelle 21, 85, 117, 149, 181, 213, 245. 277, 309, 341, 373 Coelogyne ochracea 82 Collections d'amateurs (Les grandes) . 88, 220 Coloration des fleurs d'Orchidées .... 207 Conseil (Un) 3^7 Construction et aménagement des serres 298, 336 Croissance des Orchidées .... 359, 377 Culture des Anaectochiles 383 » des Calanthe à feuilles caduques . 379 » des Dendrobium 351 » des Masdevallia 158 » du Miltonia Roezli 322 » des Odontoglossum 127 » des Oncidium ^75 » des Orchidées (Histoire de la) 9, 25, 40 103, 120 » des Orchidées difficiles 82, 99, 209, 226, 240, 306, 354 » des Phalaenopsis _ 3^2 » des Vanda à Mariemont .... 49 Cypripedium fleurissant en hiver. . . . 253 (Les) . . . 136, 152. 187, 303 » (Plébiscite des) . . • . I9> 53 D Débuts d'un amateur 263 Dendrobium (Culture des) 35^ » (Du sectionnement des bulbes de) 377 Destruction des insectes 222 392 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Détruire les limaces (^Nouveau moyen de) 208 Disa grandiflora 209 Drainage (Orchidées cultivées sans) . . . 337 E Eau d'arrosage 174 Engrais (les Orchidées et 1') . . . 271, 288 Ennemis (Nos) 345 Étiquettes de bois (Conservation des) . . 322 » de zinc 339 Études de botanique élémentaire . . 332, 365 » sur les sphaignes 38 1 Évaporation et transpiration . . . 204, 223 F Fleurs d'Orchidées pour fleuristes . . . 160 Fourmis (Moyen de débarrasser nos serres des) 338 Fumigations (Plus de) 27 H Habitat de l'Odontoglossum Alexandrae . 348 _ Humidité des sentiers (L') 376 Hybridation des Orchidées. . . 267,283,315 Hybrider (Comment il faut) 112 Hypnotisation 274 I Importation des Orchidées 141 Importées (Traitement des Orchidées) . . 146 Insectes (La chasse aux) 130 » (Destruction des) 222 Introductions nouveLes.(Les grandes) . 139, 320 Inutilité des serres spéciales 313 J Jardiniers (Formons des) 109 L Laelia anceps à fleurs blanches .... 12 » majalis 96 » purpurata 241 » (Rempotage des) 63 > (Un splendide) 373 M Maladies et parasites ........ 95 Masdevallia (Culture des) 158 Meetings de l'OrchidÉenne . 250, 286, 318 Miscellanées 321, 338 N Nécrologie : James Backhouse 245 Shirley Hibberd 312 S. M. Guillaume III, roi de Hol- lande 310 J. Triana 312 B. S. Williams 151 O Odontoglossum Alexandrae .... 17, 33 » » (L'habitat de 1'). 348 » coronarium 354 » (Culture des) 175 » hybridum Leroyanum . . 131 » (Rempotage des] .... igo Oncidium (Culture des) 175 Orchidéenne (Meetings de 1') 250, 286, 318 Orchidées à Kew (Les) 31 » à l'Exposition de Paris (Les) . . m » chez elles (Les) .... 270, 348 » (Croissance des) .... 359, 377 Orchidées de rapport pour la grande culture (Les) .... 33. 78. 17. 253 » divinisées (Les) 238 » d'un classement difficile (Les) . 299 » en appartement (Les) . . 6, 47, 155 » et l'engrais (Les) . . . 271, 288 » hors de chez elles sous l'Equateur (Les) 327 » importées (Traitement des) . . 146 » populaires (Les) 241 » réputées d'un traitement difficile (Culture des) 82, 99, 209, 226, 240, 354 Orchids for ever 72 l" MARS 189I 393 P Petite correspondance 164, 179, 195, 2ii, 227, 244, 292 Petite serre aux Orchidées (La) .... 97 Phalaenopsis (Culture des) 362 Polypode ou Peat 353 Précautions contre le froid 321 Programme (Notre) 5 R Rempotage des Cattleya et Laelia ... 63 » des Odontoglossum .... 190 » des Orchidées 15 > des Vanda 29 Repos des Orchidées 236 Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues 37, 69, loi, 133, 165, 197, 229, 261, 293. 325. 357 S Serre aux Orchidées (La petite) .... 97 » en fer ou en bois 162 » (Les) 298, 336 » d'un débutant . . . . 171, 187, 303 » (Température des) 289 Sphaignes (Etude sur les) 381 Suie (Propriétés fertilisantes de la) . . . 208 T Travaux de quinzaine, 19, 35, 51, 67, 83, lOO, 115, 131, 147, 163, 177, 193, 210, 226, 243, 259. 275, 291, 307, 323, 34or356. 369. 384 Température des serres 289 V Vanda (Culture des — à Mariemont) . . 49 > (Rempotage des) 29 Ventilation (La) 339 Chronique Orchidéenne mensuelle Air salin (L') 373 Accidents de chaudières (Les) 343 Appel aux amateurs 117 Barbosa Rodriguez (M.) 117 Bleu (M. A.) 214 Bill Mac Kinley 309 Catalogue d'Orchidées 149 Cattleya du Buyssoniana 278 » gigas monstre 181 » Mendeli admirable 119 » Mendeli 86 » Mossiae alba 150 » rex .... 310 » superba splendens 213 » Trianae à labelle bleu .... 23 > » var. alba (Un superbe) . 341 Cattleya Trianae (Un certain nombre de) 214 « Warocqueana alba ..... 376 Coelogyne Lowiana monstre 85 Collection d'aquarelles d'Orchidées . . . 150 Collection d'Orchidées ^Une des plus impor- tantes d'Angleterre) 309 Comte du Buysson (M. le) 277 Corticoatzontecoxochitl 23 Coryanthes Bungerothi 181 Côtes de tabac (A propos des) 374 Culture sans drainage 311 Cypripedium (Un nouveau) 117 » (Faveur des) 118 > Fraseri 119 » superbiens monstrueux. . . 219 > Desboisianum 343 394 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Débris de tabac (Emploi des) 279 Dendrobium Phalaenopsis . . . . . . 246 Disa grandiflora 150 Édition anglaise de la Lindenia . . . . 375 Emploi des fleurs d'Orchidées 22 Epidendrum vitellinum double .... 182 Expositions importantes 21, 312 Exposition de Gand 86 Exposition d'horticulture de Paris ... 87 Gouttes d'eau (Les) 310 Grande exposition jubilaire (La) .... 341 Guillaume III (Sa Majesté) 310 Humidité des sentiers (L') 376 Hybride de Cypripedium (Un nouvel) . . 245 James Backhouse (M.) 245 James O'Brien (M.) . 279 Laelia anceps (Un splendide) ..... 373 Laelia crispa à fleurs jaune clair .... 213 » Schrôderi delicata 278 Lavage des pots 15" Lindenia (La) 342 Magnifique spécimen (Un) 87 Manual of Orchidaceous plants .... 149 Mésaventure (Une fâcheuse) 341 Nécrologie 312 Nomenclature des Orchidées 182 Nouveau Cypripedium 117 Odontoglossum Harryanum (Une variété) . 213 » liliflorum 85 » Noezlianum 279 Odontoglossum vexillarium 117 Offert à tout abonné 117 Ombrage des serres 23 Oncidium ornithorhyncum 342 Orchidée qu'on ne rencontre plus souvent . 21 » sensitive 149 Orchidées d'occasion 249 Orchid album 213 Orchidéenne .... 22, 85, 150, 183, 215 Petite correspondance. (La) 343 Petite serre (Une) 277 Précautions contre l'eau froide .... 376 Prix élevés 150 Remerciement à la presse 85 Réponses à la question du charbon . . . 215 Rolfe (M.) . . . 215 Selenipedium Sedeni. . 246 Société nationale d'Orchidées (Une) . . . 119 Spécimens d'Orchidées (Les grands). . . 373 Supports à colonnette 277 Tchihatcheff ^M. de) 311 Température (La) 309 Trichoceros muralis 21 Trichotosia ferox 22 Travaux de la quinzaine (Les; 344 Unification du thermomètre 216 Vanda Lowi (Un) 278 > » var. Lindeni 181 » tercs (Deux bouquets de) . . . . 119 Vente des fleurs d'Orchidées (La) . . . 341 Williams (M. B. S.). . 151 l" MARS i8gi 395 Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues Aerides Augustianum 37 > X J'Ansoni 167 Angraecum ichneumoneum 38 » Henriquesianiim 293 » X primulinum 71 Bulbophyllum lemniscatoides 102 Calanthe X Mylesi . 134 » rubens loi » X Veitch! alba 39 Catasetum Bungerothi var. Randi . . . 261 Cattleya aurea Lindeni 262 » » Imschootiana 261 » Gaskelliana picta 231 » X intricata var. maculata . . . 135 » granulosa var. du Buyssoniana . 294 » labiata Warocqueana .... 134 » Lindeni 293 » Warocqueana var. flammea . . 262 » » var. amethystina . 262 Cirrhopetalum Mastersianum 295 Coryanthes Bungerothi I97 Cymbidium Tracyanum 326 Cypripedium X Alcides 357 » X Alfred 229 » X Alice 229 » X Antigone 325 » X Apollo loi » X Arnoldianum 295 » X Aylingi 135 » X H. Ballantine . . 198, 262 » X Bérénice 35^ » X Célia 358 » X Constance 229 » X Cythera 38 » X Desboisianum .... 326 » X Doris 325 Cypripedium X Elinor 166 X Hera 38 » insigne longisepalum . . . 358 » insigne Macfarlanei. . . . 325 » X Leeanum var. giganteum . 326 » X Muriel Hollington . . . 357 » X Niobe 3- » X Northumbrian .... 3g » X Numa 70, 102 » X Oenone 69 » X Othello 70 » Siamense 39 » X Vipani 135 » X Youngianum . . . 166, 198 Dendrobium X Aspasia 70 » atroviolaceum 71 » X Cassiope 295 » Galliceanum 197 » X Juno 38 » X luna 38 » mirbelianum 69 » niveum 358 » X xanthocentrum .... 38 » X Venus 102 Epidendrum vitellinum flore pleno . . . 197 Epiphronitis X Veitch! 165 Laelia X juvenilis 230 > anceps var. Thomsoniana. . , . 326 Laelio-Cattleya X Canhamiae .... 165 » X eximia 165 » X Hippolyta 69 » X Proserpine .... 230 Masdevallia Amesiana ....... 198 » Costaricensis 197 » fulvescens 230 » guttulata ....... 229 396 LE JOURNAL DES ORCHIDEES Masdevallia Lowi 133, 198 » X Measuresiana 261 » O'Brieniana 293 » Rolfeana 167 » Schrôderiana . . . . 166, 326 » X Stella ■ . . 230 Maxillaria longisepala 167 Moorea irrorata 166 Odontoglossum Duvivierianum .... 294 » X Leroyanum . . . . 133 » Noezlianum 294 » Wattianum lOi Oncid^um Leopoldianum 293 Phaius X Cooksoni 71 Phalaenopsis X Cynthia ...... 39 » Micholitzi 198 Restrepia striata 357 Sarcopodium Godseffianum 166 Sobralia Lowi 261 » Sanderae 295 » Wilsoniana 261 Sophro-Cattleya Calypso .... * . 294 Trichopilia punctata lOl Xylobium Colleyi 69 Zygopetalum caulescens 133 » crinito-maxillare .... 167 » Jorisianum 134 » Whitei 70 AR uni 1 El j.. RE DE JiRDliS SERRES ET JARDINS D'HIVER La Société L'HORTICULTURE LNTERiNATlONALE, désirant donner satisfaction aux incessantes demandes de sa clientèle, a ouvert, depuis deux ans, un bureau spécial d^architecture de jardins et de construction de serres. La direction de L'HORTICULTURE LNTERNATIOiNALE a acquis, par une pratique de chaque jour, une expérience toute particulière de la construction et de l'aménagement des serres. Elle a d'ailleurs été consultée, pendant ces dernières années, sur la plupart des grands travaux d'architeclure paysagiste et sur l'organisation des serres les plus importantes de l'Europe; l'installation, notamment, de grandes serres au domaine royal de Laeken et du vaste établissement modèle de LTIORTICULTURE INTER- NATIONALE, à Bruxelles, est une garantie de la bonne exéculion des travaux qui lui seront confiés. Elle a allaché spécialement à ces dilTércnls services plusieurs architectes de talent. Celte situation particulière lui permet d'entreprendre la construction des serres dans des conditions beaucoup plus avantageuses que ses concurrents. Elle garantit une économie de plus de 50 pour cent sur les prix cotés partout. Ses serres, et surtout les serres à Orchidées, 'le sont pas seulement construites solidement et économiquement; elles sont encore adaptées de la façon la pluS pratique aux besoins de la culture qui doit y être exercée. Elle se charge également des PLANS, TRACÉS TRANSFORMATIONS ET PLANTATIONS DE PARCS ET JARDINS IDA.nsrS T O XJ T E ILr'E XJ I^ O I^ E ENVOI DE SERRES DÉMONTÉES DANS LES PAYS D OUTRE-MER L'HORTICDLTURE INTERNATIONALE (ÉTABLISSEMENT LINDEN) SOCIÉTÉ ANONYME PARC LÉOPOLD — BRUXELLES 1ji-S&-»^>â^-> GRANDE IMPORTATION DE CYPRIPEDIUM HOOKERIANUM Le C. Eookerianum convient admirablement pour la grande culture et la fleur coupée. C'est une gracieuse espèce aux fleurs de taille moyenne, ayant le sépale dorsal obcordé, terminé en j)ointe, blanc-jaunâtre avec une aire verte à la base, les pétales spatules, verts avec des taches noires , et teintés de pourpre sur les bords et à l'extrémité ; le labelle est brun-pourpré teinté de vert, avec les lobes repliés brun clair tachetés de pourpre-rouge. Plmites arrivées dans les meilleures condilions La douzaine 25 francs Le cent 165 francs Les cinq cent 700 francs Le mille 1100 francs TERKE FIBREUSE ET SPHAGNUM Pïnx les 'plus réduits^ défiant toute concurrence Adolphe BRAHY-MARCHAL à GHANLY (Belgique) FOURNISSEUR DE L'HORTICULTURE I^^TERNATIONALE à Bruxelles P. DURIE EUE DU NOYER, BRUXELLES FABRIQUE DE POTERIES SPÉCIALITÉ DE POTS POREUX POUR ORCHIDÉES TERRINES, SOUCOUPES, etc. Prix et échantillons sur deinande. PETITE CORRESPONDANCE Nous avons riionneur de rappeler à nos abonnés que la première année du Journal expire avec ce numéro, et de les prévenir que nous mettrons en recouvrement, à partir du 5 mars prochain, le montant de l'abonnement pour la deuxième année. I\I. G. M., à Jelte-S*^ Pierre. — Vous avez ])arfaite- nient raison, la cassonade la plus commune serait tout aussi efficace que le sirop de poires pour la destruction des fourmis , et nous ne doutons pas qu'une foule d'autres matières sucrées rendraient à peu près le même service. Nous regrettons beaucoup que l'aliondance des ma- tières nous ait empêchés de mentionner votre note au sujet de l'espèce particulière que vous avez observée. C'est un renseignement fort intéressant, que nous aurons assurément l'occasion d'utiliser. * . M. DU Trieu de Tepdoxck. — Votre Cijpripedinm vernixium était d'une grandeur bien supérieure à tous ceux que nous avons observés jusqu'ici, et méritait certainement d'être classé comme une variété spéciale sous le nom de maximum. M. le Comte de Bousies, Mons. — Les Cattleya Trianae que vous nous avez envoyés appartiennent à d'excellentes variétés, les pétales sont très larges, les labelles très étalés et très arrondis, d'un coloris très vif et élégamment nuancé ; ce sont des modèles di primo cartello . .. *. J. E, — L'article de M. Cungeroth , que nous annonçons plus haut, fournit précisément les renseigne- ments que vous désirez, et contient beaucoup de détails sur la façon dont les Orchidées sud-américaines vivent et sont logées à l'état naturel. Au sujet de l'article récent de M. Rand, veuillez remarquer qu'il y a un très grand intérêt pratique à savoir comment les Orchidées que nous cultivons se comportent sous le climat tropical, car il en ressort des indications très concluantes sur les effets d'une température trop élevée. Beaucoup do jardiniers ont une tendance à chauffer trop leurs serres; ils peuvent se convaincre, en lisant les curieuses ol)servations d'un cultivateur et d'un botaniste des plus compétents, des inconvénients de ce système. Beaucoup d'amateurs nous ont exprimé, comme vous, l'intérêt qu'ils prenaient aux études de ce genre, que l'on trouve rai'ement dans les journaux spéciaux. Nous conti- nuerons de leur réserver une place dans nos colonnes. G. B. D. — Nous vous fournirons volontiers les plans que vous nous demandez. Nos serres, construites depuis plusieurs années, nous ont donné entièrement satisfac- tion, et nous ci'oyons que le mieux, en effet, est de les copier exactement. B. F., Paris. — Vous voulez bien nous demander pourquoi nous n'avons pas continué la série : Tempé- rature des serves. En voici la raison : L'Horticulture Internationale va publier dans quelques jours son nouveau Catalogue , qui donne ces renseignements de la façon la plus complète. Nous préférons y renvoyer nos abonnés, qui recevront le catalogue sur leur demande, que de continuer cette liste, d'une lecture nn peu aride, et qui prenait trop de place dans nos colonnes. P. M., à Bar-le-Duc. — Nous vous exprimons tous nos remerciements pour les éloges que vous voulez bien adresser au Journal des Orchidées. Voici quelque notes en réponse à vos questions : 1" Pour le Cattleya citrina qui se développe au-delà des bords du bloc sur lequel il est fixé, il ne serait pas prudent de le changer de support; mais vous pouvez fort bien allonger celui-ci en clouant deux courtes lattes par derrière et en y fixant une planche qui servira de prolongement au bloc ancien. Choisissez de préférence un bois dur, hêtre, buis ou chêne. 2" Il est toujours difficile de dire, sans avoir vu les conditions dans lesquelles les plantes sont cultivées, à quoi doit être attribué l'avortement ou l'absence des fleurs. Peut-être votre serre était-elle trop chauffée, ou vos deux Laelia étaient-ils trop faibles pour fleurir. Il n'y a pas lieu d'interrompre le repos, en augmen- tant les arrosages, pour les Orchidées qui fleurissent en hiver. Néanmoins les indications de votre lettre permettent de penser que les plantes en question ont peut être été tenues trop sèches. 3" Ainsi que vous le dites très justement, c'est un grand avantage pour les amateurs qui ne possèdent pas de serre chaude de pouvoir cependant cultiver au moins un représentant du genre Aerides. ISA. Japonicwn e^t d'ailleurs très gracieux; il donne des grappes de huit à dix rieurs, qui sont de charmantes miniatures. 40 II existe dans les cultures un ceitain nombre de variétés de la plante dont vous nous parlez; mais ces distinctions ne reposent que sur des bases très incer- taines. La seule variété tranchée et Ijien définie est celle qui porte le nom de grandiflora. lEIlIKIC IJ^^My|[I ^'^Ige, 27 ans, jardinier diplômé, sérieux, parlant trois langues, connaissant par- U L U IN L n U IVI IVI L faitement la culture des Orchidées et plantes de serre, demande place Belgique ou étranger. Excellentes références. — Adresse au bureau du Journal, AUX ABONNES DU JOURNAL DES ORCHIDÉES L'Adminislralion" de L'ILLUSTRATION HORTICOLE mcl à la disposition des abonnés du Journal des Orchidées, jusqu'au 15 mars 1891 : . Les quatre Yolunies de la cinquième série (grand format) DE L'ILLUSTRATION HORTICOLE (ANNEES 1887 A 1891) Pour 60 francs au lieu de 120 francs Et les cinq volumes antérieurs (petit format) (ANNÉES 1882 A 1887) Pour 75 francs au lieu de 150 francs ou 115 francs les 9 volumes au lieu de 270 francs Payables 25 francs en faisant la commande, 40 francs dans trois mois et 50 francs dans six mois C'est une occasion exceptionnelle d'acquérir, à un prix excessivement réduit^ la collection des neuf dernières années de L'ILLUSTRATION HORTICOLE, qui a reproduit pondant cetle époque les [)ortraits des oOO plantes les plus saillantes en tous genres introduites ou produites de 1882 à 1891. L'ILLUSTRATION HORTICOLE est un ouvrage admirable pour les salons et les bibliothèques, et est rempli de renseignements utiles et de notes de culture indis- pensables. ^ New York Botanical Garden Librar 3 5185 00267 0204 tn^i^'X ^ ^-^l ^M^. ^^^. l»-,--