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7'"6 année

6 MARS 1896

Numéro 145.

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LE

JOURNAL DES ORCHIDÉES

GUIDE PRATIQUE DE CULTURE

LUCIEN LINDEIM

Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secx'étaire de L'Orchidéenne, etc.

PRINCIPAUX COLLABORATEURS :

MM. J. Linden, de Lansberge, G-. "Warocqué, Comte de Moran,

Max Garnier, Ém. Rodigas, Funck, A. Cogniaux, G. Joris, E. Roman,

A. Dallemagne, A. Van Imschoot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

Comte du Buysson, Ch. VanWambeke, A. Bleu, Comte de Bousies,

A. Varjenewsky, Cahuzac, D-" Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

O. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G. Truffant, D. Treyeran,

H. Correvon,D''Max Reichenheim, A.Dallière, F. Kegeljan, O.Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, Ch. de Bosschere, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D"" Muller, D"" Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C'^ et de MM. Lucien Linden et C'«.

Secrétaire de la rédaction : Q-. TOURRET-Q-RIGNAN

Prix de TAbonnement : 10 francs par an

POUR TOUTE L'UNION POSTALE JParaît le 1" et le lO de clitvqvie mois

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L'époque du repos 17

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LUCIEN LINDEN

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Secrétaire de la rédaction : G. TO URRET-GRIGN AN

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IMPRIMERIE EUG. VANDER HAEGHEN

RUE DES CHAMPS

1896

l6 MARS 1896

MBRARY SEW YORK BOTANÎCAL

CAUSERIE SUR LES ORCHIDÉES^^^^ Règles pour juger les plantes exposées

La Société Royale d'Horticulture de Londres vient de publier son nouveau règlement d'exposition, ou Rules for judging. A l'assemblée générale annuelle de la Société, tenue le 1 1 février dernier, l'éminent président. Sir Trevor Lawrence, a commenté ce règlement dans des termes qu'il est intéressant de citer, d'après un journal autorisé, le Gardeners' Chronicle :

« Le président est heureux de constater que ces règles et ces propositions ont été accueillies très généralement d'une façon favorable. Elles n'ont pas échappé à la critique, et il n'aurait pas été désirable qu'il en fût autrement; mais il croit pouvoir dire que dans l'ensemble elles ont été très bien reçues. Elles ne devaient pas être autre chose, dans la pensée du Comité, que le com- mencement ou la base d'un code de règles, et le Conseil sera heureux de toutes les suggestions utiles qui pourront être faites en vue de modifications ou d'améliorations.

« Il était désirable qu'il existât une uniformité convenable dans la façon de juger les apports horticoles, et le Président ne doute pas que l'Assemblée lui permettra d'adresser ses remerciements aux nombreuses personnes qui ont bien voulu consacrer beaucoup de temps et de soin à l'établissement de

ce règlement. »

*

Voici, d'autre part, l'opinion exprimée par le même journal au sujet de ce règlement :

« Les Sociétés d'horticulture, les membres de jurys et les rédacteurs de règlements en particulier, doivent être reconnaissants à la Royal Horticultural Society pour la publication des « Rules of judging. » La confection a en être difficile et laborieuse. Il est inévitable que le nouveau code, tout en étant lirréprochable dans l'ensemble, présente quelques points faibles, mais si l'on songe qu'il représente les idées et le fruit du travail d'un groupe important

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

d'exposants et de juges d'une compétence supérieure, on doit admettre que ce travail n'aurait pas pu être mieux fait dans l'ensemble, quels que soient les défauts qui peuvent exister dans des points de détail.

« D'ailleurs, si le Comité peut être convoqué de temps en temps, on pourra, graduellement, améliorer le code et le mettre au courant.

« Pendant la saison des expositions, c'est-à-dire du printemps à la fin de l'automne, nous et nos collègues sommes continuellement appelés à décider sur des points litigieux relativement à la manière de juger ou d'interpréter les règlements. Lorsque nous n'avons pas vu l'apport, il est évidemment presque impossible de répondre d'une façon satisfaisante à la question qui nous est posée, à moins qu'il s'agisse d'une question abstraite de principe. Lorsqu'il faut interpréter un règlement, nous avons souvent à décider entre ce que les rédacteurs de ce règlement voulaient dire et ce qu'ils ont dit, entre la pensée et la lettre. Nous devons prendre en considération non seulement la phrase isolée qui est en discussion, mais l'esprit d'ensemble de tout le règlement, et aussi la coutume générale. Or, nous avons au § 8 la sentence très nette suivante : « Tous les apports contraires aux termes (the wording) du règlement sont disqualifiés. » Mais si les termes du règlement contiennent une incohé- rence? (et la cohérence parfaite, comme nous le montrerons, n'est même pas réalisée dans le présent code); ou si les termes du règlement mènent à des absurdités quand on veut les appliquer littéralement, comme cela arrive encore assez souvent ?

« Nous faisons ces remarques pour montrer combien il est difficile de rédiger un règlement dans des termes adéquats et exempts d'équivoque, et combien le Comité doit avoir rencontré d'embarras au cours de sa besogne.

« Avec le code actuel, la tâche du moins sera plus facile; pour notre part, nous serons sincèrement heureux de pouvoir à l'avenir adresser au code les personnes qui nous questionneront, et nous espérons ainsi économiser notre temps et éviter la responsabilité qu'il faut assumer en exprimant un avis géné- ralement basé sur des textes imparfaits ou ambigus.

« Le titre serait mieux approprié s'il était modifié de la façon suivante : « Suggestions (') aux Sociétés d'horticulture relativement à la rédaction des

(l On nous permettra d'employer ce mot anglais, qui n'a pas d'équivalent réel en français, et qui peut bien être admis en somme, puisque nous avons déjà le verbe siiggirtr. Le mot propositiun ne rend pas tout à fait le même sens.

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programmes, accompagnées de quelques remarques utiles aux exposants et aux juges » au lieu de : « Règles pour juger et suggestions à l'usage des rédacteurs de programmes, juges et exposants. » La forme actuelle du titre fait naître dans l'esprit une idée d'insuffisance de la part des membres de jurys; il semble qu'ils aient besoin qu'on leur apprenne leur métier de juges!

« Les auteurs des Riiles for judging semblent s'en être un peu rendu compte lorsqu'ils écrivent : « Nous ne voulons cependant pas faire entendre que, quand il s'agira de prononcer, le juge expérimenté aura souvent besoin d'exa- miner l'apport en détail et dans toutes les formes au point de vue de chaque élément d'appréciation indiqué. » (Ceux-là sont les hommes les meilleurs à choisir). On peut admettre sans hésitation qu'il existe un grand nombre d'hommes capables qui exercent tous les ans les fonctions de membres de jurys, et aux services desquels on fait fréquemment appel, mais dont la façon de voir pourrait ne pas concorder avec celle des rédacteurs du nouveau règle- ment. Ces juges devront-ils subordonner leur façon de voir à celle du code de règles de 1896? Ce code constitue une tentative honorable de donner satis- faction aux exposants, en guidant dans une certaine mesure les juges appelés à décider; mais il reste certain qu'il y aura encore des exposants mécontents et des critiques formulées. Or, on ne nous a jamais démontré que la faute en est aux juges, lorsque ceux-ci sont choisis parmi des connaisseurs. La faute en est plutôt au libellé insuffisamment précis du programme, à la non- observation du règlement en ce qui concerne l'heure à laquelle le jury doit commencer à fonctionner, et à ce fait qu'on impose au jury une besogne excessive.

« Il s'en faut de beaucoup que cette question soit discutée à la Société pour la première fois. Nous appelons l'attention, par exemple, sur un excellent mémoire écrit sur ce sujet par feu Thomas Moore, qui n'a jamais été surpassé comme connaisseur des plantes et de leurs diverses qualités. Le mémoire de M. Moore semble avoir été ignoré des rédacteurs du nouveau code, sans quoi ils auraient certainement tiré plus de profit du travail et des opinions d'un juge aussi compétent. Il est incorporé dans le Journal of the Royal Horticultural Society pour 1866, vol. I. p. 99.

« En dehors et au-dessus des dispositions et des définitions arbitraires qu'il peut être utile d'adopter pour telle ou telle occasion, il existe évidemment des principes généraux; et moins on viole ou l'on néglige ces principes, plus les résultats obtenus à la longue sont satisfaisants.

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

« M. MooRE s'attachait aux principes fondamentaux plus solidement que les auteurs du nouveau règlement.

« Nous signalerons aussi les conseils aux exposants publiés par le D'' WlLLL\MSON et M. Malcolm Dunn.

« Lorsqu'on emploie des mots tels que : espèce, genre, section, tribu, famille ou ordre, ce sont des termes botaniques que l'on emploie; il faut donc les employer comme le font les botanistes. Autrement on tombe dans des erreurs analogues à celles que commettrait quelqu'un qui emploierait les mots : com- pagnies, régiments, bataillons, brigades, comme des termes équivalents et pouvant être pris indifféremment l'un pour l'autre. C'est l'une des erreurs les plus répandues de la littérature horticole, l'une de celles qui paraissent le plus difficiles à extirper, et nous craignons que le code nouveau ne fasse rien pour améliorer les choses à ce point de vue.

« Pour montrer combien il serait nécessaire d'avoir plus de précision, si difficile que ce soit, nous citerons par exemple le § 73, il est question de « la famille chou (Brassica). » Or il n'existe pas àe famille chou, pas àe famille Brassica, si ce n'est dans le langage courant le plus imprécis. Le Brassica est un genre de la famille ou ordre des crucifères, et personne n'a jamais pensé à élever le genre Brassica au rang de famille. Page 5, il est question de la « tribu » chou. Il est difficile que ce soit une tribu et un ordre en même

temps! Ainsi dans ce code, qui doit servir de guide aux

rédacteurs de programmes, nous voyons le même groupe dénommé tantôt famille, tantôt tribu, tantôt genre, etc. On voit combien il est difficile d'être conséquent avec soi-même!

« La section 5 exigerait un peu plus d'explications. Nous y lisons : « Deux ou plusieurs personnes ne peuvent pas exposer séparément en concours pour le même amateur ou le même établissement d'horticulture. » La règle ainsi for- mulée empêcherait un chef d'Orchidées et un chef arboriculteur du même éta- blissement d'exposer en même temps. Il semble qu'on a oublié de spécifier : « dans la même classe. »

« Le Conseil s'offre, à la section 12, à intervenir gracieusement comme arbitre en cas de désaccord, et c'est évidemment ainsi que les choses devraient se passer. Les journaux horticoles ont joué et jouent constamment le même rôle, mais ils ne prennent pas pour cela, comme la Royal Horticultural Society

l6 MARS 1896 9

se propose de le faire, des honoraires de 10 s. 6 d. (fr. 13,10)! Et d'ailleurs, si l'on doit établir des honoraires, le chiffre proposé est trop faible.

« La définition donnée de l'amateur à la section 13 n'est pas (et peut-être, ne pouvait pas être) satisfaisante. Elle permet, autant que nous la comprenons, à une personne qui vend des greffes, des boutures ou des divisions de nouveaux semis ou de sports, de se considérer comme amateur et de concourir contre un amateur proprement dit qui ne fait aucun commerce de ce genre. Assurément la séparation devrait être tracée de façon assez stricte pour exclure toute espèce de transaction commerciale ou pécuniaire, sans quoi il se produira des contro- verses et des difficultés interminables.

« Un cultivateur bien connu avait coutume de répandre partout des cata- logues de prix de ses plantes à vendre ce qui ne l'a pas empêché de soutenir en justice, et parfois avec succès, qu'il était un simple amateur! D'autres com- merçants prennent le titre d' « amateurs horticulteurs! » Le meilleur moyen de prévoir des cas de ce genre serait d'avoir un règlement strict, et en même temps d'attribuer un prix hors concours ou supplémentaire lorsque le besoin s'en présente.

« Nous nous sommes occupés, jusqu'ici, surtout des généralités; nous reviendrons plus en détail sur ce sujet dans un article ultérieur, et nous exami- nerons tour à tour la situation faite au juge et celle faite à l'exposant. »

{Sera continué.)

REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES

MASDEVALLIA x SHUTTRYANA VAR. CHAMBERLAINI O'Br. C'est une nouvelle variété de l'hybride que nous avons déjà décrit dans le pré- cédent volume, p. 104. Ainsi que le fait remarquer M. J. O'Brien dans le Gardeners' Chronicle, étant donné les variations infinies que présente le M. Har- yyana, au point de vue de la grandeur et de la couleur, il n'y a pas lieu d'être surpris que les hybrides qui en descendent soient sujets à offrir entre eux de grandes différences. C'est ainsi que le M. X Shuttryana, qui date d'un an, a déjà produit des variétés; celle qui vient de fleurir chez M. J. Chamberlain, à

lO LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Highbury, et qui lui est dédiée, a un coloris fort différent de celui du type et lui est, paraît-il, bien supérieure; les fleurs sont d'un mauve rosé clair, avec quelques marques rouge pourpré entre les deux sépales latéraux, et quelques lignes jaune clair et rouges à l'intérieur du sépale dorsal concave. Les queues des sépales sont d'un jaune vif, et se réfléchissent de plus en plus au bout de quelques jours après l'épanouissement.

Le Gardeners' Chronicle publie dans son numéro du 20 février une gravure représentant la nouvelle variété. La forme de la fleur rappelle surtout celle du M. Shuttleworthi, mais agrandie et avec les segments plus allongés et plus étoffés.

ODONTOGLOSSUM / WILCKEANUM VAR. PITTIANUM O'Br.

Voici la description que M. O'Brihn donne de cette nouvelle variété :

« Les fleurs, pour le moment (la plante est de petite taillej, sont d'une gran- deur qui ne dépasse pas la moyenne, mais elles sont de substance plus ferme que la plupart des autres du même groupe. Le coloris et la disposition des macules sur les segments constituent la principale différence, et à ce point de vue on peut l'appeler, en comparaison des autres, une fleur brillante. Le coloris de fond est un jaune très clair brillant, passant au blanc crème vers les bords. Les sépales ont les deux tiers de leur surface recouverts par trois grandes macules rouge brunâtre (presque rouge sang). Les pétales portent de nom- breuses macules plus petites de la même nuance, et le labelle présente une grande macule au centre et une plus petite de chaque côté de la crête jaune. Par la disposition des macules, et à d'autres points de vue, cette belle variété rappelle un très grand 0. elegam, mais la crête et le labelle sont ceux de VO. X Wilckeanum. » Gard. Chron., 29 février, p. 263.

■*

■M *

ODONTOGLOSSUM ROSSI MADAME PAUWELS. Nouvelle variété des plus remarquables qui a été exposée par M. Pauwels au meeting de L'Orchi- DÉENNE du g février, et a obtenu un diplôme d'honneur de i""^ classe, par acclamation.

Les pétales et les sépales sont presque entièrement d'un brun chocolat pâle,

avec des macules rouge carminé foncé vers les bords, et portent une bordure

blanc pur ; le labelle est blanc comme à l'ordinaire, et de moyenne grandeur.

* * *

l6 MARS 1896 II

CYPRIPEDIUM ;< JAMES BUCKINGHAM. Nouvel hybride issu du C. X enfieldicnse et du C. bcllatuliiui. Fleurs d'une très belle forme, d'un rose pourpré, maculé de couleur chocolat.

Cet hybride, obtenue par M. A. J. Hollington, a été exposé par lui au meeting de Londres du 1 1 février et a obtenu un certificat de mérite.

Il est à remarquer qu'il n'y a guère plus de quatre ans que l'un des parents, le C. X enfieldiense , a fleuri pour la première fois, ce qui tendrait à prouver une singulière activité de croissance chez son nouveau rejeton, car il a fallu encore que les graines eussent le temps de mûrir !

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* *

CYPRIPEDIUM X ANNIE AYLING. Hybride issu du C. Curtisi et du C. concolor, et produit également chez M. Hollington. Il a les pétales longs, légèrement en forme de faulx, densément tachetés de pourpre sombre sur fond rose clair; il a été très admiré au meeting de Londres du 1 1 février.

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CYPRIPEDIUM X PEGASUS. Cet hybride, obtenu par M. R. I. Mea- SURES, a une origine éminemment fashionable, car il est issu du C. X Leeanmn et du C. X Morganiae. Toutefois, la combinaison de ces deux parents n'a pas produit ce qu'on pouvait espérer; la fleur rappelle dans son ensemble un très grand C. X Arthuriannm ; elle a le sépale dorsal blanc pur dans sa moitié supérieure; les pétales et la base des sépales sont régulièrement tachetés de pourpre et de brun chocolat. Gard. Chron., 15 février, p. 210.

* *

DENDROBIUM x CORDELIA VAR. FLAVESCENS. Hybride issu du même croisement que le D. X Cordelia, c'est-à-dire du D. X enosmum fécondé par le D. aureuin (D. heterocarpum), mais qui a produit des fleurs toutes diffé- rentes. Tandis que le type ressemble à un petit D. X Ainsworthi \\\Rcé, la nouvelle variété a les fleurs identiques à celle du D. aiireiim, sauf au point de vue du parfum. Ce cas est intéressant à citer, comme un exemple des variations auxquelles il faut s'attendre dans l'hybridation, surtout quand on arrive au troisième degré et au-delà.

Ces deux semis étaient exposés ensemble par M. Veitch au meeting de Londres du 1 1 février.

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CYPRIPEDIUM X MRS. FRED. HARDY. Hybride issu du C. superbiens et du C. bellaUdum (SI. A. J. Holllngton).

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DENDROBIUM < ANDROMEDA. Hybride issu du D. Leechiannm et du D. Cassiope. Les fleurs sont blanc crème, légèrement teintées de rose; le labelle porte une macule pourpre sur le disque (M. J. Chamberlain).

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DENDROBIUM x BURFORDIENSE. Hybride du D. Linawianum et du D. aureuin. Fleurs roses abondantes (Sir Trevor Lawrence).

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DENDROBIUM x PALLENS (D. Findlayamim x ?). Bel hybride exposé par Sir Trevor Lawrence au meeting de Londres le 1 1 février, et qui a obtenu

un certificat de mérite.

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MASDEVALLIA x HENRIETTA {M. ignea x M. Shuttleworthi). Hybride exposé par Sir Trevor Lawrence au meeting de Londres du 1 1 février. Cer- tificat de mérite.

* *

DENDROBIUM x DOMINYANUM (D. Linawianum x D. nobile). Hybride exposé par Sir Trevor Lawrence en même temps que les précédents.

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LAELIOCATTLEYA x GHISLAINE (L. harpophylla X C. amethystoglossa).

Hybride obtenu par M. A. Van Imschoot, de Gand.

Max Garnier.

-î*

GALERIE DES ORCHIDOPHILES XVI. M. C. Fr. Siesmayer

J'ai eu la bonne fortune de me rencontrer à Wiesbaden l'année dernière avec le célèbre horticulteur de S' Petersbourg, et de renouer connaissance avec lui. Pendant les fréquents entretiens que j'eus avec lui, je recueillis les renseigne-

l6 MARS 1896

13

ments suivants sur sa carrière horticole, qui me permettent aujourd'hui, à la veille du 75""= anniversaire de sa naissance, que l'on se dispose à célébrer à S' Pétersbourg le 12-24 mars prochain, de lui dédier cette courte notice biogra- phique, dont il m'a lui-même fourni partiellement les éléments :

C. F. SiESMAYER, naturalisé en Russie depuis une trentaine d'années, est sur les bords du Rhin, à Mosbach près de Biberich. 11 fit un bon apprentissage dans l'important établissement horticole de MM. Rinz frères, à Francfort s/M, se rendit ensuite à Vienne dans le fameux établissement privé du Baron HiJGEL, le célèbre voyageur avait réuni les trésors de la Flore australienne. SiESMAYER prit ensuite la direction des cultures du baron de Pronay, à Francfort, il resta jusqu'en 1846. La même année il parvint à réaliser son désir de visiter les grands établisse- ments horticoles de Belgique et de France. Il fut pendant quelques années un des principaux chefs de culture chez Louis Van Houtte à Gand.

En 1851 SiESMAYER fut appelé à S' Pétersbourg ses connaissances ainsi que sa longue expérience furent bientôt appréciées. La grande duchesse HÉLÈNE Pawlowna lui confia la direc- tion avec le titre de Hof-Gaertner, jardinier de la cour, du fameux jardin de la Tauride [Taurischer Garten), SiESMAYER réunit pendant 15 années les collections les plus remarquables de Palmiers, Cycadées, Lauriers, etc. en exemplaires gigantesques. Ces collec- tions sont très admirées. En 1866 Sies-

MAYER fut nommé inspecteur des Jardins Impériaux, et c'est depuis cette époque que l'horticulture y prit un si grand essor ; il était et est encore persona grata auprès des souverains et de la famille impériale, et jusqu'à nos jours aucune fête n'a eu lieu dans une résidence impériale sans que Siesmayer en soit l'ordonnateur. De nombreuses et hautes distinctions lui furent octroyées tant en Russie qu'à l'étranger.

M. C. Fk. SiESMAYER

14 I^B JOURNAL DES ORCHIDÉES

SiESMAYER a un fils qui marche dignement sur les traces de son père; quoique fort jeune encore, il occupe déjà les fonctions de chef de culture au Jardin Impérial de Botanique de S' Pétersbourg.

J. LiNDEN.

UNE QUESTION DE REMPOTAGE

Un abonné nous demande comment il doit s'y prendre pour rempoter ses Catasetum, dont les racines touffues lui causent quelque embarras. Voici un extrait de sa lettre :

« Le compost, desséché par un repos absolu de deux mois au moins, est incapable, me semble-t-il, de reprendre quelque vitalité. D'autre part, il doit être certainement insuffisant comme quantité aussi bien que comme qualité, car les plantes ont fait dans l'année des pousses et des bulbes volumineux, accompagnés d'une chevelure touffue de racines qui paraissent remplir la plus grande partie de l'espace libre dans les pots, et qui s'attachent tout autour des bords. Je crois donc qu'il faut rempoter ces plantes; mais comment faire cette opération sans endommager les racines? Même en brisant les pots au marteau je n'y parviendrais pas.

« Et puis, quelle grandeur faut-il donner aux récipients nouveaux? Il en

faudra d'énormes, pour contenir cette masse de racines et laisser de la place

à celles qui vont venir? Je vous serais bien obligé de me donner un bon conseil

là-dessus, car je tiens beaucoup à ces plantes, qui ont une végétation si robuste,

un feuillage si élégant, et parmi lesquelles il y a des variétés que je classe au

nombre des plus belles de mes Orchidées. »

* * *

Voici notre réponse.

Il ne faut pas hésiter, à notre avis, à sacrifier les racines qui sont attachées au pot, à raccourcir les autres, et même à les retrancher complètement. C'est ainsi que l'on traite les plantes d'importation; à leur arrivée on les nettoie en coupant toutes les vieilles racines, ce qui n'empêche pas la végétation de se manifester bientôt avec une vigueur extrême.

Il est vrai que l'on a une autre raison d'agir ainsi en ce qui concerne les plantes importées ; le chevelu de racines sert assez souvent d'asile à des

l6 MARS 1896 15

peuplades d'insectes dans les pays d'origine, et il faut absolument supprimer les insectes. Mais, en dehors de cette considération, il est certain que les vieilles racines ne servent à rien : d'abord parce qu'elles sont mortes, archi- mortes, et cette raison suffirait à rendre toute autre superflue; et aussi parce que les vieux pseudobulbes ne se développent plus, n'acquièrent plus. Ils peuvent sans doute servir de réserves pour sustenter à l'occasion les nouvelles pousses; mais ils ne puisent plus rien dans le compost.

Chaque bourgeon qui se gonfle et s'allonge en pousse émet à sa base une couronne de racines vigoureuses et actives qui lui fournissent ses aliments. Les vieilles racines ne feraient que gêner les jeunes, et il vaut mieux les supprimer.

La même théorie s'applique, dans notre pensée, à toutes les Orchidées à pseudobulbes volumineux et à feuilles caduques qui réclament un repos très prononcé. Pour certaines autres, la question est à discuter, et cependant, d'une façon générale, on peut dire que les racines ne doivent pas être conservées trop longtemps. A l'état naturel, les racines sont toujours détruites, ou tout au moins tuées assez rapidement, par les déprédations des insectes qui se logent dans les touffes, et par mille causes diverses; les Orchidées, d'une façon générale, ne s'en portent pas plus mal. Il ne faudrait pas pousser les choses à l'absurde en exagérant la brutalité, mais peut-être pourrait-on dire que par- fois les plantes, dans nos cultures, souffrent aussi d'être trop dorlotées.

-♦^•-♦♦>-

LE CYPRIPEDIUM X BRAGAIANUM

C'est à la fin de i8go que cet intéressant hybride fleurit pour la première fois, et il fut figuré dans la 6""^ volume de la Lindenia, livraison de mai iSgi. Il avait fait son apparition à Bruxelles, dans les serres de L'Horticulture Internationale.

Il était issu du croisement C. Boxalli atratum X C. hirsutissiuinm coerulescens ; et il est à remarquer que le même croisement a été répété à plusieurs reprises, quoiqu'avec des variétés différentes, et a été présenté dans plusieurs centres orchidophiles avec des noms distincts.

C'est ainsi que nous avons vu à la dernière exposition de Paris le C. X Jupiter,

l6 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

issu des mêmes parents et presque identique au C. X Bragaianum. D'après ce que nous trouvons dans le Dictionnaire des Orchidées hybrides de Bohnhof, il a été produit en 1893 par M. Desbois. La seule différence que nous ayons pu trouver entre ces deux semis, c'est que le C. X Jupiter a le pavillon bordé supérieurement de vert, tandis que le C. X Bragaianum l'a bordé de blanc. Il faut ajouter cependant que la plante exposée à Paris avait ses deux hampes biflores, tandis que celles du C. X Bragaianum sont uniflores. Ce caractère peut d'ailleurs ne pas être constant.

Le croisement C. villosum X C. hirstUissimum a encore produit :

C. hirsuto-villosum , de M. Cappe (i8go);

C. X Godseffianum, de M. N. Cookson ;

C. X Othello, de M. Veitch (mars iSgo);

C. X dilectum;

C. X Germinyanum, de M. Veitch (1888).

Tous ces semis, issus évidemment de variétés autres que celles qui ont pro- duit les deux premiers nommés, leur sont sensiblement inférieurs par la gran- deur des fleurs, l'ampleur du pavillon, et l'éclat du coloris. Précisément, deux formes du C. x Germinyanum étaient présentées au meeting de Paris du 13 février, l'une supérieure à l'autre, mais toutes deux moins remarquables que le C. X Jupiter ou le C. X Bragaianum.

Il m'a paru intéressant de noter ici l'histoire et les affinités de cet hybride, alors qu'il paraît se répandre dans l'horticulture; il était exposé récemment à un meeting de Londres par l'un des principaux amateurs anglais, M. Th. Statter, en même temps qu'un autre exposant représentait le C. X Ger- minyanum et que celui-ci était également deux fois exposé à Paris; enfin le C. X Jupiter a été très admiré à la réunion de Paris du 27 février, et cepen- dant il est encore, à mon avis, légèrement inférieur à son aîné le C. X Bra- gaianum, la bordure blanche de ce dernier faisant mieux ressortir le noir du pavillon. Il ne me paraît pas douteux que le C. X Bragaianum constitue actuellement l'apogée de ce que peut donner ce semis. C'est d'ailleurs une belle et grande fleur, de forme ample et noble, à pavillon bien étalé et se présentant bien, et remarquable par le coloris presque entièrement noir de cet organe, nuance curieuse et qui contraste bien avec les extrémités des sépales, d'un rose violacé, qui rappelle le C. hirsutissimum .

G. Tourret-Grignan.

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L ÉPOQUE DU REPOS

Une des questions qui nous sont le plus souvent posées, par les divers cor- respondants qui veulent bien nous consulter dans leurs perplexités, c'est celle qui a trait à l'époque du repos. Parmi les « quelques points de culture » que nous avons eu à traiter dans notre précédent volume, pour répondre à des questions de ce genre, le même doute se manifestait à plusieurs reprises : « A quelle époque faut-il mettre en repos telle ou telle espèce? Diverses Orchidées sont encore en végétation active au commencement de novembre; faut-il les arrêter brusquement? Faut-il attendre que les bulbes soient entièrement formés? »

Les lecteurs du journal se rappellent peut-être dans quels termes nous répondions à ces questions, au point de vue particulier et strictement pratique de notre correspondant.

Il ne s'agit pas, en pareil cas, de faire de la théorie : nous nous trouvons en face de plantes qui sont dans un état donné; le cultivateur doit décider de quelle façon il les traitera demain. Il faut parer aux nécessités immédiates. Or, dans ces conditions, nous devons distinguer.

Pour les Orchidées à pseudobulbes, il est évident que l'on ne peut pas choisir à son gré, pour le repos, n'importe quelle époque. Une fois qu'une pousse a commencé de se développer, il est nécessaire de la laisser accomplir son évolution et former un pseudobulbe, parce que, si elle était arrêtée en voie de formation, elle pourrirait, ou tout au moins languirait, et ne laisserait pas derrière elle de quoi lui succéder. Il est nécessaire aussi que le pseudobulbe formé puisse mûrir, c'est-à-dire élaborer les matériaux amassés, afin de pou- voir à son tour donner au bourgeon qui se développera les aliments dont il aura besoin. C'est donc après la formation du pseudobulbe que le repos doit inter- venir, et c'est immédiatement après : ni trop tôt, parce que le pseudobulbe incomplètement développé ne pourrait pas se conserver et se mûrir, ni trop tard, parce que si l'on laisse aux bourgeons le temps de s'allonger en pousses, on ne peut plus remettre celles-ci à l'état dormant.

Quant aux Orchidées qui n'ont pas de pseudobulbes, selon qu'elles s'ac- croissent par l'allongement de l'axe central, comme les Vanda, Aerides, etc.,

l8 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

OU par le développement de bourgeons latéraux à la base, comme les Cypripe- dium, leur cas est assez différent.

La végétation des Orchidées caulescentes peut s'interrompre à une époque quelconque de l'année, puis reprendre au bout d'un repos plus ou moins long. Ces plantes, il est vrai, ne sont pas et ne peuvent pas être soumises à une sécheresse aussi prononcée que les Orchidées à pseudobulbes. L'allongement de la tige s'arrête, la partie récemment formée s'aoûte, et pendant cette période la plante n'acquiert plus, ne fait guère qu'assimiler; mais elle ne subit pas de pertes.

Quant aux Cypripedium, la plupart sont à peu près dans le même cas que les Orchidées à pseudobulbes; quelques-uns ne prennent guère de repos, et poussent toute l'année assez lentement; mais les autres ont une période de grande activité, et une période de repos. Si l'on interrompait leur pousse en voie de développement, elle reprendrait difficilement son activité après le repos; le bourgeon suivant, par conséquent, ne donnerait pas non plus une pousse vigoureuse, et la plante se trouverait dans un état languissant et débile.

Enfin, parmi les Orchidées à pseudobulbes, il y a lieu de distinguer encore entre celles qui perdent leurs feuilles chaque année, et dont la végétation subit une interruption bien marquée, les Catasetum, les Calanthe à pseudo- bulbes ou les Anguloa, par exemple, et celles qui prennent peu de repos et produisent leurs pousses et leurs fleurs à des époques variables, comme les Odontoglossum de serre froide.

Ces catégories établies, on comprendra aisément quelle règle il faut suivre dans les divers cas.

Vouloir modifier l'époque du repos des Catasetum, des Anguloa, des Calanthe vestita ou C. Veitchi, ce serait peine perdue. Le repos s'établit de lui-même alors que les plantes ont formé leurs pseudobulbes et perdu leurs feuilles, et il est clair qu'il ne faut plus les arroser à ce moment. De même la fin du repos apparaît clairement lorsque les bourgeons se gonflent et émettent des feuilles, et il faut alors seconder la végétation en arrosant la plante.

D'autres, comme les Cypripedium et la plupart des Cattleya, montrent un tempérament plus souple; une fois le pseudobulbe ou la pousse achevée, ils développeraient aisément un nouveau bourgeon si l'on les plaçait dans des conditions propices. Nous avons montré plus haut les inconvénients qu'il y aurait à les y encourager. Il faut donc avoir soin d'établir le repos progressive- ment, dès que le pseudobulbe est bien achevé, et d'empêcher les bourgeons

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d'entrer en activité. Quant aux Cypripedium, il est facile de se rendre compte du moment leur pousse est achevée : c'est lorsque toutes les feuilles ont terminé leur croissance et qu'il n'en apparaît plus de nouvelles. C'est alors qu'il faut diminuer les arrosements et abaisser la température.

Il reste enfin les Orchidées qui n'ont pas d'époque fixe pour le repos, à savoir les espèces de serre froide, Odontoglossum, Masdevallia, etc., et les Orchidées caulescentes, Aerides, Vanda, etc. Pour les Odontoglossum, qui ont des pseudobulbes, le repos devra toujours être institué après l'achèvement d'un pseudobulbe; mais on pourra le prolonger plus ou moins. Et comme les Odon- toglossum font plus d'une pousse par an, on pourra en somme les mettre en repos à l'époque que l'on jugera préférable.

Pour choisir l'époque favorable, en ce qui concerne ces plantes, le cultiva- teur devra naturellement tenir compte de leur état et de leur vigueur. Mais en supposant toutes les plantes dans un état normal de santé, comment convien- dra-t-il d'établir le roulement?

C'est un point important à examiner, et sur lequel il y aurait à faire beau- coup d'observations intéressantes. En ce qui concerne les Odontoglossum froids, nous avons déjà dit que nous sommes partisans du repos en été. Il y a bien des cas particuliers à étudier, et nous nous en occuperons dans un prochain article.

(Sera continué.)

--*i-

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICUL- TURE DE FRANCE. L'exposition d'Orchi- dées qui a eu lieu le 27 février a été sans aucun doute contrariée par les gelées qui ont sévi pen- dant les trois ou quatre jours précédents, et surtout la veille et le matin. Les apports étaient peu nombreux, mais de qualité assez bonne, et quelques plantes auraient même fait bonne figure dans n'importe quelle grande collection.

Il faut citer au premier rang un superbe Cypri- pedium Rothschildianuin, exposé par M. Ragot, et qui appartient au meilleur type de cette espèce d'élite. Les fleurs, au nombre de sept, étaient très grandes et bien colorées ; cette plante a été fort admirée des visiteurs.

Près de cette plante, un Odontoglossum Ander- sonianum, et un Odontoglossum Riickeri, tous deux bien fleuris et de coloris gracieux, et un Cypripedium exul, à fleurs incomplètement ou- vertes mais assez bien tachetées, qui étaient, je crois, exposés également par M. Ragot.

Le Cypripedium X Jupiter, qui a excité beau- coup d'intérêt, était à peu près semblable au C. X Bragnianum figuré dans la Lindenia. Il portait deux hampes biflores.

M. Faroult exposait une série de gentils Ansectochilus, de taille modeste encore, mais très bien portants.

Signalons encore : une belle petite touffe de Rtstrepia ehgans, à fleurs assez grandes ; un bon

LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Cypripedium Dayannm, ayant le pavillon large et les pétales un peu courts pour cette espèce; le Dendrobium nobile albiflonim, qui avait les fleurs beaucoup plus pâles que le type ordinaire, mais ne méritait cependant son nom variétal, les pé- tales étant un peu lavés de rose aux pointes ; une touffe d'Epidendritm Stainfordianum, portant une belle grappe à trois ramifications ; un Phaius bien fleuri, portant l'étiquette P. grandi/olius, mais qui a les fleurs notablement trop petites pour appartenir à cette espèce ; malheureusement l'éloignement ne nous a pas permis de vérifier si c'est une variété du P. IVallichi; un Cattleya Schôderae, deux C. Luddemanniana, et une fleur coupée d'une riche variété de C. Trianac, à lobe antérieur rouge pourpré superbe ; enfin un Laelia anceps.

A KEW. Le Gardeiwrs' Clironicle, dans son numéro du 8 février dernier, publiait la note suivante :

« Voici un fait qui montre à quel point les hy- brides relèguent au second plan les espèces natu- relles : en visitant récemment les serres à Orchi- dées de Kevv pour comparer entre eux certains Cypripedium, nous avons constaté qu'il y avait encore en fleurs une assez grande quantité d'hy- brides, mais que les espèces proprement dites étaient relativement très peu nombreuses. Ceci est regrettable pour beaucoup de raisons, et aujourd'hui que les hybrides de Cypripedium sont devenus aussi communs que les fleurs des fleu- ristes (!), il est à espérer que nos jardins botani- ques se feront un point d'honneur de continuer à cultiver les espèces typiques. »

Le directeur des Jardins Royaux, M. Thiselton Dyer, a répondu par la lettre suivante :

'< La note éditoriale publiée la semaine der- nière au sujet de la collection de Cypripedium cultivée à Kew est inexacte et de nature à induire les lecteurs en erreur. La collection renferme 60 espèces de Cypripedium (y compris les Selenipe- dium), et, à part le rare C. Fairieanum, ce sont toutes les espèces connues dans les cultures. Sur les centaines d'hybrides actuellement connus (la liste publiée dans le Gardeners' Clironicle l'année dernière en comprenait 522), 32 seulement sont représentés à Kew. Pendant l'hiver, les espèces les plus délicates restent dans les petites serres non publiques, oij elles trouvent des conditions plus favorables que dans les grandes serres le public est admis ; mais toute personne qui s'oc- cupe particulièrement de ces plantes reçoit l'auto- risation de les visiter dans les serres privées.

« Lorsque la note en question a été écrite, 36 espèces et 24 hybrides étaient exposés dans les

deux serres publiques à Orchidées, et sur ce nombre, 14 espèces et 7 hybrides étaient en fleurs. Chaque plante porte une étiquette indiquant si c'est une espèce ou un hybride... »

L'ODONTOGLOSSUM X WILCKEANUM PITTIANUM, qui est décrit plus haut dans notre Revue des Orchidées nouvelles, a été acheté ré- cemment par son propriétaire actuel, M. PiTT, au prix de 74 gulnées (1942 francs). La plante est très petite, mais M. PiTT espère que quand elle sera plus vigoureuse et plus forte, elle produira des fleurs plus grandes que celles émises cette année.

UN CYPRIPEDIUIVI TRIMERE. M. le Dr Masters a reçu une fleur de Cypripedium Harrisonianum présentant un phénomène curieux. La colonne porte trois staminodes et trois éta- mines parfaites. En même temps la fleur a trois sépales bien distincts.

Le savant directeur du Gardeners' Clironicle écrit à ce propos : < Dans un mémoire sur la '< Structure florale des Cypripedium, » communi- qué à la Linnean Society en 1886, j'avais noté et figuré un grand nombre de cas de Cypripedium de formation anormale, mais aucun n'était exacte- ment comme le présent. Nous pouvons considérer cette fleur conmie un retour à un type antérieur, dans lequel les six étamines existaient toutes. »

UNE ADMIRABLE FLORAISON D'ODON- TOGLOSSUM CRISPUM. Je viens de rece- voir de M. D. Massange de Louvrex, château de Baillonville, quelques grappes à'Odontoglos- siiin hybrides de crispuin, vraiment beaux et qui dénotent une floraison admirable et une culture parfaite. Il est évident que le grand air des Ardennes y est pour beaucoup, mais il est évident aussi que le cultivateur doit savoir tirer parti de cet utile adjuvant et que bonne culture et bon air combinés doivent produire nécessairement des résultats remarquables.

Parmi les variétés envoyées, je tiens à signaler VOdontoglossHin hybridtiin roseum, ayant une tige florale de i mètre de longueur avec 7 ramifica- tions portant 57 fleurs, rose mauve ; VOdonto- glossum genre Andersoiii, ayant une panicule portant sur g ramifications 69 fleurs; YOdonto- glossum crispuin var. Trinuae, ayant une tige florale de imio chargée de 28 fleurs!

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SOMMAIRE DU Ue-"^ NUMERO :

Petites notes sur les Orchidées d'amateur La préparation aux expositions .... Les Orchidées à Kew

21 24 28

Le Saccolahium giganteum

Un succédané de sphagnum

Petites nouvelles et petite correspondance

32 33 34

161

Prix d'honneur et Médailles

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Orchidée populaire par excellence, de culture facile, (leurissanl abondamment l'hiver et convenant tout particulièrement pour la grande culture de la (leur coupée,

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l" AVRIL l8g6 21

PETITES NOTES

SUR LES ORCHIDÉES D'AMATEUR

VANDA SPATHULATA. On sait que cette espèce, à peu près ignorée jusqu'à l'année dernière dans les cultures, a été figurée dans la Lindenia vers la fin de 1895. Le Gardeners' Chronicle dit à ce propos : On connaît la beauté de ces fleurs d'un beau jaune, dont chacune mesure environ 5 centimètres de diamètre; mais cette plante a eu jusqu'ici la réputation de fleurir difficilement, expression qui signifie ici, probablement comme dans beaucoup d'autres cas, que ses besoins et sa façon de vivre n'ont pas été suffisamment bien compris jusqu'ici pour que l'on obtînt la splendide floraison qu'elle produit à l'état naturel. De nouveaux essais feront sans doute découvrir la cause des anciennes

erreurs.

*

BIFRENARIA TYRIANTHINA. Cette espèce, figurée dans le volume 10 de la Lindenia, vient de paraître également dans le Botanical Magazine (pi. 7461).

C'est une plante ancienne, introduite depuis cinquante ou soixante ans, mais qui n'a jamais été répandue dans les cultures jusqu'à son importation par L'Horticulture Internationale en 1894; jusque là, on la trouve seulement mentionnée deux ou trois fois dans une collection privée.

Ses fleurs sont assez analogues à celles du B. Flarrisoniae, le représentant le plus populaire du genre; mais elles ont les pétales bordés de rose vif et les sépales presque entièrement rouge violacé, ainsi que le labelle ; ce coloris est très attrayant.

CYPRIPEDIUM X TESSELATUM PORPHYREUM. En revoyant récemment cette ancienne connaissance l'un des premiers hybrides artificiels connus, très célèbre dans son temps, mais rarement rencontré aujourd'hui je ne pouvais m'empêcher de remarquer son étroite affinité avec certaines

22 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

formes du plus récent C. X concolawre. Cette ressemblance n'a d'ailleurs rien de surprenant, étant donné que l'un des parents est commun aux deux semis, et que les deux autres espèces utilisées dans la fécondation, C. harbatuni et C. Lawrenceaniim, ont entre elles assez d'analogies pour pouvoir donner à peu près la même descendance.

La variété porphyreuni, qui fit son apparition quelques années après la pre- mière forme, vers 1881, et qui fut représentée dans la Lindenia, fit une grande impression à cause de son coloris rouge brunâtre, qui a été depuis lors obtenu maintes fois et perfectionné dans d'autres semis. Elle fut classée au seizième rang dans le plébiscite des Cypripedium, ouvert en 1890 par le Journal des

Orchidées.

*

* *

CATTLEYA SCHILLERIANA. Cette superbe espèce se rencontre rare- ment dans les cultures, et c'est vraiment regrettable, car ses fleurs sont au nombre des plus grandes et des plus brillantes de la section à laquelle elle appartient. Même les explorations si actives dirigées depuis cinq ans dans tout le Brésil oriental n'en ont pas mis au jour, du moins à ma connaissance; il est donc probable que l'espèce est peu abondante dans son pays d'origine.

Le C. Schilleriana a beaucoup du faciès du C. Aclandiae, et certains auteurs ont même cru pouvoir le considérer comme un hybride naturel entre cette espèce et le C. guttata. Je serais peu porté à admettre cette hypothèse, ne fût-ce que par la raison que ses fleurs sont supérieures en grandeur à celles des deux parents. Elles mesurent de 10 à 1 1 ou même 12 centimètres de diamètre.

Ce qui leur donne un éclat particulier, en comparaison du C. Aclandiae lui- même, c'est la grosseur des macules pourpres des pétales et sépales, et le brillant coloris du labelle, qui a les lobes latéraux jaunes intérieurement, relevés de stries pourpres, et le disque jaune. Cette nuance ressort admirable- ment en contraste avec le rouge cramoisi du lobe antérieur.

Le C. Schilleriana est parfois désigné en Angleterre sous le nom de C.Regnelli.

*

* *

CATTLEYA WALKERIANA. Suspendu près du vitrage dans un petit panier, ce Cattleya produit un charmant effet, et ses fleurs, très grandes par rapport au volume de la plante, attirent toujours l'attention des visiteurs. Elles sont bien étoffées, avec les sépales et pétales larges et bien étalés, et ont un cachet très distinct à cause de la forme du labelle. Les lobes latéraux de cet

l" AVRIL 1896 23

organe enveloppent partiellement la base de la colonne et ont les coins écartés et semi-dressés, un peu comme on le voit dans certains Epidendrum; le lobe antérieur étalé, semi-circulaire, a la base blanche ou jaune pâle, et une très, large bande rouge vif à la partie antérieure, formant exactement une sorte d'éventail. La fleur dans son emsemble mesure 10 à 11 centimètres. Elle dégage un agréable parfum.

Le C. Walkeriana est assez rare dans les cultures. On l'y désigne souvent sous le nom de C. bulbosa, qui n'est qu'un synonyme.

* *

CYPRIPEDIUM X CALURUM. Il fleurit pour la première fois en 1881, et fut le premier des hj^brides secondaires; après avoir obtenu le C. X Sedeni, l'un des plus anciens et des plus populaires Cypripedium de semis, Seden l'avait fécondé par ses propres parents. Avec le C. longifoliimi, il produisit le C. X calurum.

Les fleurs de celui-ci ne sont pas très grandes, mais plus cependant que celles du S. X Sedeni, et elles se distinguent par un très beau coloris rouge vif, cou- vrant la plus grande partie des segments, dont la base seule est nuancée de jaune verdâtre ; les lobes latéraux repliés du labelle sont d'un beau blanc crème, pointillé de pourpre. Les feuilles ont un beau coloris vert vif.

Le C. X calurum ne fleurit pas toute l'année comme ses parents, mais il possède encore une remarquable floribondité, et est de croissance robuste.

Le C. X Ainsworthi, qui est plus ancien, peut être considéré comme la première forme du même croisement, car il est issu du C. x Sedeni et du C. Roezli, et ce dernier n'est en somme qu'un synonyme, ou au plus une variété, du C. longifolium. Croisé à son tour avec le C. caudatum, il a produit il y a peu d'années le C. X Hardyanum. Tout ce groupe des Selenipedium est d'ailleurs d'une fécondité remarquable.

*

* *

DENDROBIUM STRATIOTES. Le D. stratiotes, ainsi que le D. streblo- ceras, auquel on ne peut s'empêcher de l'associer, a une allure tout à fait distincte, qui en fait une des curiosités du genre. Il a les pétales dressés verticalement, linéaires, et roulés en forme de vrille. Les sépales sont lan- céolés, assez larges, surtout les latéraux. Le labelle trilobé porte des stries violet pourpré formant des dessins gracieux; les autres organes sont d'un blanc crème uniforme.

24 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Le D. stratiotes fut introduit par MM. Linden en 1884 environ. II est resté

très rare depuis lors.

*

LYCASTE CRUENTA. Parmi les divers Lycaste qui étaient en fleurs au commencement de mars, après le L. Skinneri qui reste évidemment le roi du genre, le L. criienta est peut-être le plus attrayant, et celui qui fait le plus d'effet, grâce à son coloris d'un jaune éclatant, tirant sur l'orangé. D'autres espèces présentent la même couleur, mais toujours plus ou moins mélangée de brun, comme dans le L. lasioglossa, le L. Deppei. Dans le L. cruenta, le jaune orangé seul se montre sur tous les segments, un peu plus ou moins foncé par places.

Les fleurs mesurent de 8 à 10 centimètres de diamètre; elles sont d'ailleurs assez variables au point de vue de la grandeur. Elle se produisent en assez grand nombre, et se succèdent pendant trois mois et même davantage; chaque tige, semi-dressée, porte une fleur solitaire, qui s'élève à peu près à la moitié de la hauteur des feuilles et se présente ainsi admirablement.

Mas de Vallia.

LA PREPARATION AUX EXPOSITIONS

L'époque des grandes expositions approche, et les orchidophiles doivent dès maintenant se préoccuper d'y prendre part le plus brillamment possible. Il est peut-être utile de rappeler à cette occasion quelques principes généraux à appliquer.

La grande préoccupation des cultivateurs qui se proposent de participer à une exposition, d'une façon générale, c'est d'obtenir la floraison de leurs plantes juste à l'époque voulue. En ce qui concerne les Orchidées, cette préoccupation a moins d'importance sans doute que pour les autres plantes, parce que l'on sait d'une façon à peu près certaine quelles sont les espèces qui fleurissent à une époque donnée, et que les divers concours sont organisés en conséquence; comme, d'autre part, la floraison des Orchidées dure longtemps, on peut pré- voir, avec une certitude presque absolue, que l'on aura en fleurs, par exemple pour la fin d'avril, les CaUleya Mendeli, Mossiae, Skinneri, les Miltonia vexillaria,

1^'' AVRIL 1896 25

les Dendrobium thyrsiflorum et densijiorum, beaucoup de superbes Odonto- glossum, Cypripedium, Oncidium, Zygopetalum, etc.

La culture exerce cependant sur la date de la floraison une influence dont il faut bien tenir compte. On peut, en variant le traitement, avancer ou retarder un peu l'épanouissement des fleurs, et une différence de quelques jours peut avoir une grande importance.

D'abord, en ce qui concerne les espèces dont la floraison se produit pour ainsi dire à jour fixe, comme les Cattleya, Miltonia, Oncidium, Zygopetalum, etc., il est vrai que les fleurs durent longtemps, et qu'elles seront encore en état de figurer brillamment à une exposition dix ou quinze jours après leur épanouis- sement; mais cependant il sera préférable de pouvoir les produire dès le début, parce qu'elles auront alors plus de fraîcheur et de vigueur, et résisteront mieux aux mauvaises conditions dans lesquelles se trouvent parfois les plantes expo- sées à la chaleur, à la poussière, à la sécheresse.

Puis il y a des Orchidées dont la floraison ne se produit pas avec une exacti- tude aussi rigoureuse, et peut être réglée, dans certaines limites, à l'aide d'un traitement approprié.

La plupart des Odontoglossum, par exemple, peuvent être mis en repos à diverses époques de l'année; on peut donc, en choisissant bien la date du repos, les amener à finir leur bulbe et à fleurir pour une époque déterminée, de même qu'on peut abréger le repos et préparer une floraison plus abondante en les exposant beaucoup au soleil; on peut aussi hâter la formation des tiges florales en tenant les plantes presque sèches dès que le pseudobulbe est achevé. Beaucoup de Cypripedium peuvent aussi être soumis à un traitement analogue.

Tout cela n'est évidemment pas l'affaire d'une saison, et doit être préparé quelque temps à l'avance. On peut gagner quelques jours la première année, puis davantage à la saison suivante, et le roulement finit par s'établir ainsi.

Ces modifications ont d'ailleurs une grande utilité : en variant la tempéra- ture, l'exposition, l'éclairage, l'humidité, la durée et l'époque du repos, on a l'occasion d'observer quel est le régime qui convient le mieux aux diverses plantes, et d'acquérir ainsi une expérience précieuse, tandis que la routine n'apprend rien.

* *

Revenons aux Cattleya et autres Orchidées qui ont une date fixe de floraison. Une différence de quelques jours dans l'épanouissement des fleurs peut, comme

26 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

nous l'avons dit, avoir une grande importance au point de vue de l'exposant. Peut-on donc arriver à avancer ou retarder de quelques jours cet épanouis- sement?

On le peut sans aucun doute, mais il faut agir avec précaution.

Lorsqu'on s'aperçoit, six ou huit jours avant la date fixée, que les boutons sont un peu en retard et trop petits pour être ouverts à temps, on peut hâter leur développement en plaçant la plante près du vitrage, en plein jour, et en lui donnant un peu de chaleur, mais ce dernier moyen doit être employé avec beaucoup de modération. Si, au contraire, les boutons sont très avancés et paraissent devoir s'ouvrir plusieurs jours avant l'exposition, on peut ralentir leur croissance en les éloignant du jour (sans cependant mettre la plante dans l'ombre) et surtout en abaissant la température de deux ou trois degrés. L'abais- sement de température ne peut d'ailleurs avoir que des avantages, en préparant la plante au milieu elle se trouvera dans les locaux d'exposition.

On peut facilement obtenir par ces procédés une avance ou un retard d'un jour ou deux, ou même trois. Mais il ne faudrait pas demander à la nature un effort plus grand, car on risquerait de compromettre sa santé. Si l'on soumettait brusquement une plante à une température beaucoup plus élevée ou plus basse que celle à laquelle elle est habituée, elle donnerait des fleurs médiocres et mal colorées, ou même ses boutons avorteraient.

Dans le cas l'écart est grand, une plante est beaucoup en avance ou en retard, il faut s'y prendre assez longtemps à l'avance, et appliquer toujours un traitement lent et progressif. En comparant la plante avec ses voisines, un, deux ou trois mois avant la floraison, on a pu remarquer qu'elle poussait plus vite ou plus lentement qu'elles, et prévoir qu'elle ne fleurirait pas exactement à l'époque normale. Des ce moment, il faut la placer dans une serre un peu plus ou moins chaude, l'exposer plus ou moins au soleil, lui donner plus ou moins

d'eau, selon le cas.

* * *

Les Orchidées destinées aux expositions doivent toujours être présentées de la façon la plus gracieuse et la plus agréable aux yeux, dans des récipients propres, avec un compost présentant une surface fraîche et saine. Il est facile d'exécuter ces surfaçages sans déranger les plantes.

Un amateur qui possède de fortes plantes et se propose de les diviser a tout avantage à différer cette opération jusqu'après l'exposition. Les grands spéci-

i" AVRIL i8g6 27

mens sont toujours admirés pour leur beauté et la masse de fleurs qu'ils pro- duisent; et les jurys accordent toujours, avec raison, la supériorité à ces fortes plantes qui témoignent d'une culture habile et datant d'un certain nombre d'années.

Les potées, formées de plusieurs petites plantes groupées ensemble dans un même pot, sont loin d'avoir le même mérite que les spécimens; mais elles offrent un aspect gracieux et peuvent être recommandées pour les expositions. Certaines espèces à petits bulbes, qui se perdraient un peu, isolées, parmi les plantes volumineuses, se prêtent admirablement à une telle utilisation; ce sont par exemple VAganisia ionoptera, le Cochlioda Notzliana, VOncidimn cucnllatum, VO. Phalaenopsis, et de petits exemplaires de beaucoup d'autres orchidées.

Pour faire des potées, tantôt on laisse les plantes dans leurs pots et on plonge ceux-ci côte à côte dans le sphagnum humide dans un grand pot, tantôt on retire les plantes et on les rempote ensemble dans le pot commun, de façon à donner l'illusion d'un fort spécimen. Dans ce dernier cas, il est bon de ne faire le rempotage qu'au dernier moment, un ou deux jours avant l'envoi, afin de ne pas laisser aux plantes le temps de s'établir et de pousser de nouvelles racines dans le compost, parce qu'il faudrait leur imposer après l'exposition un nouveau dérangement qui pourrait être nuisible à leur santé.

Les plantes ainsi préparées, il ne reste plus qu'à s'occuper de l'emballage.

Le point essentiel est de bien protéger les fleurs. On redresse les tiges florales, si c'est nécessaire, ou au moins on les fixe, en les attachant à de petits tuteurs enfoncés dans le compost. On enveloppe ensuite chaque fleur, ou la grappe entière si elle est petite, dans du papier de soie attaché aux deux bouts par une ligature de raphia.

Les fleurs étant bien protégées, on enveloppe la plante entière d'un papier résistant, après avoir formé autour des organes végétatifs une sorte de cadre au moyen de deux baguettes enfoncées dans le compost et d'une autre placée en travers et rattachée au sommet des deux premières. Puis on place un certain nombre de plantes ensemble dans un grand panier, tout autour duquel on enfonce, de distance en distance, des lattes ou des branches assez solides que l'on attache ensemble par le sommet, pour protéger les plantes; enfin on recouvre le tout d'une natte cousue par le bas aux bords du panier, et attachée au sommet du cône formé par les branches. Les plantes peuvent voyager ainsi sans danger.

Comte DE MoRAN.

28 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

LES ORCHIDEES A KEW

La direction des Jardins Royaux de Kew vient de publier une intéressante notice intitulée Hand- list of Orchids cuUivated ai Kew (catalogue des Orchidées cultivées à Kew), et dont nous extrayons les renseignements suivants :

La collection d'Orchidées en culture à Kew est essentiellement différente de toutes les autres, au moins de celles de ce pays, appartenant à des particuliers, et la seule peut-être qui puisse rivaliser avec elle est celle du Jardin botanique de Glasnevin. Elle est faite surtout au point de vue botanique, et en vue de représenter la famille orchidéenne, autant que possible, dans son ensemble.

L'intérêt scientifique qui s'attache aux Orchidées est très considérable. Mais, même au point de vue de la forme, on ne peut que très difficilement les étudier d'après des échantillons secs; et en ce qui concerne les particularités de struc- ture si variées et si remarquables qu'elles présentent, ainsi que les dispositions mécaniques si frappantes qui favorisent la fécondation croisée, il n'est pas du tout possible de les étudier à l'état sec.

La collection de Kew renferme des représentants de toutes les espèces les plus populaires et les plus belles, mais elle est surtout riche en représentants des autres espèces, qui à première vue ne sont pas particulièrement attrayantes, quoique l'on constate, en les examinant attentivement, que la plupart d'entre elles sont loin d'être dénuées de charme et d'intérêt.

En 1880, M. le D'' Pfitzer, professeur de botanique à l'Université de Heidelberg, vint à Kew pour étudier la collection d'Orchidées au Jodrell Laboratory, en vue de ses travaux bien connus sur la morphologie de ces plantes; depuis lors il a continué à puiser dans cette collection les renseigne- ments dont il avait besoin.

Il n'est pas facile de se procurer des échantillons secs d'Orchidées pour herbiers. Il arrive souvent que des espèces fleurissent à Kew, dont on ne trou- verait pas ailleurs d'échantillons à étudier. C'est ainsi que l'herbier des Jardins Royaux s'est continuellement enrichi; et à ce point de vue il doit aussi beau- coup de reconnaissance à l'établissement de Glasnevin, à M. Joseph Cham- berlain, à Sir Trevor Lawrence et d'autres personnes.

l" AVRIL 1896

II n'est pas facile, d'autre part, de présenter au public une collection d'Or- chidées. Les dimensions des serres qui sont appropriées à leur culture, le traitement qu'elles réclament, ne peuvent pas se concilier avec l'admission de visiteurs. Toutefois, cela n'a pas une très grande importance, parce que ces plantes, quand elles ne sont pas en fleurs, n'offrent pas dans leur ensemble, pour la plupart, un caractère intéressant ou instructif, sauf peut-être pour le connaisseur.

Les deux serres publiques d'Orchidées à Kew, 13 (chaude) et 14 (tempérée), ne contiennent guère que les plantes qui sont en fleurs à chaque saison. Ces deux serres ne se prêtent pas à la culture permanente de la plupart des espèces, culture qui se fait pendant le reste de l'année dans les petites serres spéciales (n° 15), le public n'est pas admis.

Le développement pris par la culture des Orchidées est l'un des phénomènes les plus remarquables de l'horticulture moderne. Kew ne possède ni les ressources, ni les locaux nécessaires pour pouvoir lutter avec les magnifiques étalages (') de certaines espèces que l'on peut contempler dans beaucoup de collections privées. Le président de la Royal Horticultural Society se plaignait en 1885, dans le discours d'ouverture de la Conférence des Orchidées, que Kew ne possédait pas à ce moment une collection d'Orchidées suffisante pour donner une idée de la famille. Il est à espérer que le présent catalogue, qui énumère 200 genres et iSoo espèces (y compris environ 50 hybrides artificiels), écartera ce reproche, tout au moins en ce qui concerne l'utilité de donner une idée d'ensemble. Et il n'est que juste d'ajouter que si Kew est arrivé à ce résultat, c'est en grande partie grâce à la générosité de Sir Trevor Lawrence, du Conservateur du Jardin botanique de Glasnevin , et de divers amateurs et horticulteurs; mais le fond de la collection a été amassé grâce à des importa- tions directes et à des achats.

Historique

Les Orchidées ont été cultivées à Kew de tout temps depuis leur première introduction dans ce pays. On trouve dans l'histoire de ces collections le reflet de l'histoire des progrès accomplis dans l'art de cultiver les Orchidées dans des conditions artificielles.

(1) Ce mot a en français un caractère un peu déplaisant qui ne convient pas ici, mais nous n'en trouvons pas d'autre pour traduire l'anglais displays.

30 Llî JOURNAL DES ORCHIDEES

La première Orchidée exotique qui fut introduite dans les cultures anglaises fut le Bletia verecunda, reçu de l'île de la Providence (Bahamas) par Peter COLLINSON en 1 731, et qui fleurit l'année suivante dans les serres de M. Wager. Vers 1778, le Phaius grandifolius fut importé de Chine par le D"" Fothergill, et un portrait colorié de grandeur naturelle en fut publié dans la première édition de V H or tus Keit'ensis, sous le nom de Limodorum Tankervillae. Cette plante offre un intérêt particulier, par la raison suivante : c'est en l'étudiant, à Kevv même, que Francis Bauer, qui fut pendant cinquante ans « dessinateur attaché au Jardin Botanique Royal, » découvrit en 1802 et figura le nucleus de la cellule, corps de première importance, dont la première description fut publiée en 1833 par Robert Brown.

La première édition de VHortus Kewensis, d'Aiton, énumère quinze espèces non indigènes comme cultivées à Kew. Sir J. E. Smith écrivait à ce propos : « Nous n'avons guère vu d'espèce de ce genre (Epidendrum), sauf à l'état desséché, avant l'année 1787, époque VE. cochleatuui fleurit à Kew, et ce ne fut qu'en octobre 1788 que VE. fragrans, de Swartz, révéla sa riche et élégante fleur dans la même grande collection. Actuellement, on peut y voir plusieurs espèces fleurir au printemps et à l'automne. »

La seconde édition de VHortus Kewensis (18 13) énumère 115 espèces, sur lesquelles 84 sont des Orchidées exotiques appartenant à 3g genres, soit « la majorité. » John Smith mentionne dans ses Records of Kew (p. 228) que « ce sont des épiphytes et originaires des Antilles, quelques-unes des Indes, du Cap de Bonne Espérance et des Nouvelles Galles du Sud. »

D'après le même auteur, le D^ Roxburgh expédia de l'Inde un grand nombre d'espèces au commencement du siècle présent. « J'ai trouvé ces espèces en 1822, écrit John Smith, cultivées sur une tablette au-dessus d'un tuyau de chauffage, contre le mur du fond de ce qu'on appelait alors la serre de multi- plication; l'Aerides croissait et fleurissait d'une façon luxuriante, avec ses racines appliquées au mur du fond, de même que le Saccolabium giittatum. Il y avait aussi des plantes du Dendrobium Pierardi et du D. cucuUatiim qui fleurissaient abondamment, et qui avaient été récemment introduites de Calcutta par M. Pierard. » Mais c'est à Roxburgh que les cultures anglaises durent, en outre du premier Aerides, le premier Dendrobium et le premier Vanda.

Ces « murs de fond » ne se rencontrent plus que rarement dans les construc- tions horticoles modernes; mais ils n'étaient pas sans avoir leurs mérites.

l" AVRIL 1896 31

Procédés de culture

A cette époque, à part les exceptions citées plus haut, les Orchidées à Kew « étaient rempotées dans de la terre ordinaire, et les pots plongés jusqu'aux bords dans de la tannée. » Il n'est pas surprenant que leur culture donnât des résultats médiocres.

Sir Joseph Banks fit le premier pas dans la direction du traitement adopté actuellement. Il inventa et appliqua à Isleworth une méthode qui était « l'une des manières qui donnaient les meilleurs résultats pour cultiver les Orchidées épiphytes connues alors. » M. H. J.Veitch, dans son excellente notice historique sur la culture des Orchidées (Journal of the Royal Horticultural Society, 1889), lui rend justice dans ces termes : « Ce fut le premier qui conçut l'idée rudimen- taire de notre moderne panier à Orchidées, et c'est que je trouve le premier exemple cité de l'emploi de la mousse pour surfacer. »

John Smith écrit dans ses Records, pp. 22g, 230 : « Entre les années 1823 et 1825, on reçut de Trinidad un grand nombre d'espèces, envoyées par M. David Lockhart, directeur du Jardin Botanique; parmi elles se trouvaient les premières plantes du Stanhopea insignis, de VOncidinm Papilio, du Lockharlia elegans, du Catasetum tridentatum, de VIonopsis pallidijlora et d'autres Orchidées toutes épiphytes; beaucoup d'entre elles étaient encore fixées à des fragments de branches, telles qu'on les avait coupées des arbres, ce qui contribua, en même temps que les instructions fournies par M. Lockhart sur la manière de les traiter, à apprendre les véritables procédés de culture des Orchidées épiphytes. »

Toutefois, il fallut qu'une génération entière passât avant que la culture des Orchidées arrivât à être établie sur des bases bien comprises. Au miheu du siècle présent, le D"" Lindley exerçait une influence dominante sur le monde horticole. Il lut en 1830, devant la Société royale d'Horticulture de Londres, un mémoire dans lequel il formulait la conclusion générale suivante, basée sur des données insuffisantes : « Une température élevée, une ombre épaisse et une humidité excessive, telles sont les conditions essentielles au bien-être de ces plantes. » Treize années plus tard, Bateman adoptait en substance la même théorie, sauf la recommandation importante de donner aux plantes une saison de repos.

La méthode de culture approuvée par Lindley devint dès lors la seule

32 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

orthodoxe, et fut conservée généralement dans tous ses points essentiels pen- dant plus de trente ans.

Deux hommes, cependant, rompirent avec la tradition courante, et cela avec un succès remarquable. Le premier fut Joseph Cooper, jardinier chez le Comte FiTZWiLLLWf, à Wentworth (1835), Une innovation plus hardie encore fut adoptée peu de temps après par Paxton, à Chatsworth. Dans les deux cas, les innovations capitales étaient l'emploi d'une température plus basse et une aération plus abondante.

Néanmoins la vieille tradition persistait. Sous l'influence du traitement barbare qu'elles recevaient dans les serres chaudes de ce pays, les plantes périssaient presque aussitôt qu'elles étaient importées. Ces pertes étaient si considérables que Lindley, dans un remarquable article publié dans le Gar~ deners' Chronicle, vers la fin de 1859, déclara que ce traitement était « une erreur déplorable, » et M. Bateman également le qualifia, quelques années plus tard, « d'incroyable folie. »

[Sera continue.)

LE SACCOLABIUM GIGANTEUM

Nous avons eu récemment l'occasion de contempler diverses belles formes de cette espèce. Les Saccolabium constituent pendant l'hiver un des principaux ornements des serres à Orchidées, et il est vraiment regrettable que beaucoup de collections de moyenne importance en soient privées. La serre chaude, voilà deux mots qui effraient bien des amateurs; et cependant la culture des Orchi- dées indiennes n'offre aucune difficulté particulière; elle exige beaucoup moins de soins que celle de certains Epidendrum ou Oncidium, par exemple ; elle entraîne seulement des frais un peu plus élevés de chauffage. Et de quels mer- veilleux trésors l'amateur ne jouit-il pas en compensation!

Ce groupe si riche des Orchidées asiatiques, Aerides, Vanda et Saccolabium, d'une élégance si suave, possède un cachet bien distinct sans lequel une collec- tion d'Orchidées ne me paraît pas complète. Pour ne parler que des Sacco- labium, leurs fleurs, d'une substance délicate, d'un blanc brillant et presque translucide, relevé çà et de macules rose vif, me paraissent d'une beauté incomparable. Joignez à cela la forme harmonieuse des grappes serrées, en

l" AVRIL 1896 33

masse oblongue légèrement recourbée, et la beauté du feuillage distique, robuste, d'un vert foncé, aux lignes sobres, et vous verre;?: qu'il est bien peu de plantes offrant des qualités supérieures à cet ensemble.

Le Saccolabium giganteuin est originaire de la Birmanie et de la Cochinchine, il est, paraît-il, extrêmement répandu. Cependant il resta rare pendant de longues années, et ce n'est que depuis dix ans environ qu'il est devenu plus abondant chez les orchidophiles, grâce au développement pris par les importa- tions. Il a les fleurs d'un blanc de neige, maculées de rouge vif.

Nous avons eu plusieurs fois l'occasion de voir cette superbe plante produire des grappes assez courtes, et présentant vers la base plusieurs fleurs malformées et incomplètement développées. Lorsque cet accident n'est pas à une interrup- tion dans la végétation, comme il arrive dans le cas des plantes importées, il provient généralement d'un manque d'humidité; c'est ce qu'on peut observer surtout sur les plantes fleurissant en hiver, parce qu'à cette saison l'atmosphère est plus sèche qu'en été. En a3'ant soin d'arroser suffisamment et de charger l'air de vapeur d'eau aussi abondamment que possible, on aura une floraison irréprochable, et des grappes longues de 30 ou 35 centimètres, bien fournies de fleurs serrées.

Le même résultat peut être produit par la culture à une température trop basse. Le thermomètre doit marquer régulièrement 17 à 18° centigr. au moins pendant le jour, et un peu moins pendant la nuit. Si l'on a l'habitude de tenir la serre à deux ou trois degrés au-dessous de ce chiffre, il est bon de pousser un peu plus haut dès que l'on voit apparaître le bourgeon floral, afin de le faire mieux développer; mais il va sans dire que le changement ne doit pas être brusque, parce que les plantes en souffriraient.

L. Helle.

UN SUCCEDANE DU SPHAGNUM

En visitant récemment la superbe collection de Vanda tricolor et siiavis que M. Sallier, père, un des vétérans de l'horticulture française, cultive avec tant de soin depuis une quinzaine d'années, au château du Val, près de St-Germain- en-Laye (S. et O.), nous avons été frappé de remarquer un succédané du sphagnum, qui nous a semblé donner d'excellents résultats.

34

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

M. Salliek emploie avec avantage, pour surfaçer ses grands pots et paniers, une mousse d'un beau vert glauque, assez commune dans les forêts, formant à terre des pelotes vert émeraude ; cette mousse est le Leucobrynm glaucum ou syn. Dicranmn glaucum et Bryum glaucicin, qui est formé de tissus très spon- gieux, absorbant facilement l'eau et restant longtemps humide. Tous les Vanda, ainsi que les gros Angraecum et Aerides, et même des Phalaenopsis, recouverts déjà depuis un certain temps avec des mottes de cette mousse, ont développé de nombreuses racines, et grâce à ce nouveau procédé, ces Orchidées n'ont que rarement besoin d'un surfaçage. Nous engageons beaucoup les orchidophiles qui possèdent dans leurs collections de ces espèces indiennes à en faire l'essai, qui leur donnera sans doute d'aussi bons résultats que ceux obtenus au château du Val.

Mentionnons encore au sujet du Bryum glaucum que c'est cette mousse que les horticulteurs belges et anglais emploient depuis longtemps pour recouvrir les pots des plantes qu'ils exposent et que, grâce à cette fraîche verdure, ils font bien mieux ressortir leurs présentations. Otto Ballif.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

EXPOSITION GÉNÉRALE D'HORTICUL- TURE DE LEDEBERG-LEZ-GAND. Rappe- lons que cette Exposition, organisée par le Cercle Horticole Van Houtte, aura lieu du 12 au 19 avril prochain, et que dix-neufs concours ont été réservés aux Orchidées. Le Cercle Horticole Van Houtte est composé des éléments les plus vitaux de l'horticulture gantoise, ils ont montré, il y a cinq ans, ce qu'ils savaient faire; ils tiendront certainement à se surpasser cette fois.

Nous serons très heureux de constater les succès de cette vaste et brillante entreprise et souhaitons à nos vaillants confrères de Ledeberg- lez-Gand, et cela le plus sympathiquement, une réussite complète et un temps superbe.

Les amateurs étrangers vont certainement arriver en foule à Gand. Nous engageons nos lecteurs à s'y rendre et à s'arrêter à Bruxelles.

Nous les invitons cordialement à visiter les serres de L'Horticulture Internationale le meilleur accueil leur est réservé.

LE BANQUET ANNUEL ET LE PROCHAIN MEETING DE « L'ORCHIDÉENNE. > Pour ne pas les faire coïncider avec la Grande Expo- sition Générale d'Horticulture du Cercle Horticole Van Houtte, de Ledeberg-lez-Gand, ces festivités ont été remises au 3nie dimanche, soit le 19 avril prochain.

Le Meeting promet d'être superbe ; quant au banquet annuel il aura lieu, comme celui des deux années précédentes, dans les salons du Grand Hôtel, à Bruxelles, et promet d'obtenir le même succès. On sait quel agréable souvenir en ont conservé les convives et avec quel enthousiasme

i^'" AVRIL i8g6

35

M. le Dr Capart a été nommé, à l'unanimité, « l'organisateur perpétuel du banquet annuel de L'OrchidÉENNE, institué pour rcscrrcr et jorti- fier les liens de bonne confraternité qui unissent ses membres. »

On s'insi-rit chez le D"" Capart, 5, rue d'Eg- mont, à Bruxelles. Le prix de la souscription est fixé à fr. 15, vins compris.

L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, vient de faire paraître Une offre spéciale d'Orchidées établies, de culture par- faite, à prix modérés, comprenant un choix très varié d'espèces recommandables. Les prix fixés dans cette offre ne se rapportent qu'à de fortes plantes et la spécification du nombre de bulbes indiqués, s'entend à des bulbes extra-forts, bien sains. Les exemplaires supérieurs sont désignés par les appellations bonne plante ou belle plante.

Rappelons que l'établissement dans le but de

CONSERVER SA RÉPUTATION DE VENDRE des

plantes parfaitement cultivées, ou ses importa- tion, AUX COURS LES PLUS RÉDUITS DU MARCHÉ ORCHiDÉEN sérieux, est toujours disposé à faire à ses acheteurs les concessions les plus larges, lorsqu'ils peuvent lui prouver que des plantes d'égales forces et qualités sont offertes ailleurs à meilleur compte. Les plantes livrées seront rem- placées si elles ne répondent pas à leur attente, et les variétés vendues sont garanties vraies.

Cette offre spéciale est envoyée gratis et franco à tous ceux qui en feront la demande.

AU CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE tenu à Paris du 7 au 11 mars dernier, les Orchidées étaient bien représentées par un massif en gradin dressé au centre d'un des grands salons du premier étage. Ce massif était formé de deux groupes, l'un exposé par M. Georges Mantin, de Bel- Air, l'autre, moins important, par M. Bert, de Bois-Colombes.

Le groupe de M. Mantin comprenait 260 Orchidées, bien choisies et bien fleuries. Les Cypripedium dominaient dans ce nombre, et parmi eux le C. X tesselatuni porpliyrcum attirait princi- palement l'attention ; remarqué également des Oncidium, notamment un bon O. amplintuni maJHs, de jolis Cattleya, Dendrobium, etc.

Le groupe de M. Bert se composait principa- lement de bons Cattleya, Laelia cinnabarina, Dendrobium, Cypripedium, un Odontoglossum pulchellum majus, etc.

L'AMENAGEMENT DES EXPOSITIONS. Le concours agricole de Paris a fourni aux orchidophiles, en particul.'er à ceux qui avaient exposé, l'occasion de constater une fois de plus

combien il y a encore de progrès à faire en ce qui concerne l'aménagement des expositions. Les Orchidées exposées faisaient peine à \oir le jour de la clôture ; logées au premier étage, dans un grand salon la foule s'était pressée pendant quatre ou cinq jours, elles étaient couvertes d'une couche épaisse de poussière ! Les fleurs avaient vaillamment résisté et la plupart conservaient leur fraîcheur, mais les plantes auront eu besoin d'un solide nettoyage ; heureux encore si elles ne souffrent pas de ce séjour momentané dans une atmosphère sèche et asphyxiante.

Il est évident que les Orchidées devraient toujours être exposées au rez-de-chaussée, dans un local sans plancher, à sol couvert de petit gravier légèrement humide ou macadamisé, et garni de massifs de plantes vertes capables d'entreten r la fraîcheur nécessaire, et qu'enfin l'air devrait être renouvelé plus qu'on ne peut le faire au Palais de l'Industrie.

EXPOSITIONS. La Scottish horticultural Association a tenu le 3 mars, à Edimbourg, sa réunion mensuelle, qui a présenté un intérêt ex- ceptionnel pour les Orchidophiles.

M. A. N. Hall, d'Aberdeen, a présenté des grappes de Cattleya Larvrenceana et de Dendro- bium Dnlliousieanuni qui ont été très admirées.

M. Chalmers a exposé un hybride de Dendro- bium nobile X Wardianuni nommé D. X Broad- hurstianum (synonymes D. murrliinianum et D. Wardiano-nobile). Les fleurs, grandes et bien colorées, rappellent surtout le D. nobile.

G. H. Le compost que vous indiquez est trop compact. La terre argileuse ne convient que pour les Orchidées dites terrestres, comme les Calanthe. Pour les Coelogyne, il faut du sphag- num, de la terre fibreuse pour moitié au moins, et un peu de gros sable, avec un bon drainage.

Après la floraison, la pousse ne tardera pas à se développer, mais n'oubliez pas qu'elle apparaît sur le rhizome qui a produit la tige florale, de sorte qu'il ne faut pas couper ce rhizome. Bornez- vous à enlever les fleurs à mesure qu'elles sont fanées.

Votre Odontoglossum est plutôt un O. Andcr- soni. UOncidium macrantlium est un bon type, sans avoir rien d'exceptionnel ; quant à la longueur de la tige, elle est ordinaire.

G. S. Il est toujours imprudent de faire ouvrir les ventilateurs directement au-dessus des plantes. Pour les Orchidées de serre froide, cela pourrait être admis pendant l'été ; mais le com- mencement du printemps est une saison très dan- gereuse, où la température est variable, le vent

36

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

souvent très fort et froid, et les plantes risque- raient de souffrir beaucoup. Quant aux Cattleya et surtout aux Vanda et Phalaenopsis, on ne peut les aérer qu'avec précaution, les derniers en été seulement.

S. DE V. Le sphagnum conservé à l'air dans de bonnes conditions est encore excellent au bout de deux ans ; renfermé, il se garde à peine six mois.

Quant à la terre fibreuse, pourvu qu'elle soit bien séchée et mise à l'abri des pluies, elle se conserve indéfiniment.

UNE COLLECTION CHOISIE par excellence est celle de M. L., àBrunoy, bien connue d'ailleurs pour les belles variétés et les raretés qu'elle renferme. Le secrétaire de la rédaction de ce journal a eu le plaisir de la visiter au commen- cement de mars, et n'a pu résister au désir de citer quelques-unes des plantes remarquées, au cours d'un examen malheureusement trop sommaire, car il faudrait de longues heures pour pouvoir étudier tout ce qui mérite de l'être :

Laelia Perrini alba, Cattleya intermedia alba, C. Mossiac Wageneri, Gongora triincata Donke- lariana, Trichopilia hyniciuintha, Lycaste xytrio- pliora, L. SchiÙcriana, L. cniciita major, à fleurs très grandes, L. lasioglossa, Dendrohium citcume- rinmn, D. aureo-rosenm, D. Baitmnnni, Oncidinm Cebolleta, O. Pliilippsiannm, O. Kramerianum, très grand, O. juncifolium, O. loxeiise, O. tindidatum, O. practexttiw, O. raniferum, Acro- pera Loddigesi, Vanda Aiiu'siana, bien fleuri, V. Kimballiana, Phaiiis assaiiiicus, Cyiitbidiinn tigi'iiitim, C. slnensc, Alaxillaria glumacca, Den- drobiuin Gibsoni, D. secnminm, D. Kingianiim, Ecliioglossiiin striatiun, Dicrypta glauccscens, Cryptochilus sanguuieus, Dendrobiumplatycaulon. analogue par son port au D. lamellaticni, Cyiiibi- diiun biculor, Oncidinm Harrisoiii, O. Mars- lialliannin, Odontoglossnin pncliellum niajns, Plcnrothallis leptotoidcs, Chysis laevis, Miltonia spectabilis Morcliana atrorubens, M. Blnnti Lnbbcrsiana, Stiginatosialix radicans, Gi'obya sp., Pleionc birnianica, Maxillaria teiiuifolia, Cattleya speciosissima, alba, Stenorhynchns sp.,Dendrobium stratiotes, D. Dayannin, Ipsca spcciosa, Miltonia Endresi, Epidendrnm bulbopliylliim, Vanda cris- tata, Cypripcdiuin concolor t()nkincnsi',Scltoniburg- kia rosea, Cirrliopetaluni infraditm, Catasctum Biingerothi, C. viacrocarpiiin, C. splendcns, etc. Il va sans dire que toutes les plantes ci-dessus

n'étaient pas en fleurs ; mais toutes étaient en excellente santé, et certaines tout à fait remar- quables comme vigueur.

L. V. Le moyen le plus simple et le plus naturel pour amener votre Odontoglossum à fleurir, c'est de le laisser à peu près sec à partir du moment oii la pousse sera achevée et le pseudobulbe commencera à se dessiner, et cela tant que la plante ne paraîtra pas incommodée, et que les bulbes ne se rideront pas trop.

LE TEMPS QU'IL FAIT. L'hiver a été d'une douceur remarquable, à part cinq ou six journées et autant de nuits. Beaucoup de per- sonnes semblent croire que c'est un fait tout à fait exceptionnel ; il résulte cependant de ren- seignements fournis par le Gardeuers^ Chronicle que depuis 21 ans, six hivers ont été plus doux encore que celui-ci.

Voici le tableau des températures moyennes de ces hivers :

1873-1874 40,2

1876-1877 5°. 5

1877- 1878 40

1881-1882 3",9

1882-1883 4'\2

1883- 1884 4°.4

1895-1896 3",8

La température moyenne de l'hiver étant de 2", 8, l'hiver de 1895-96 n'a dépassé la moyenne que de i degré, et il a été plus froid de i",7 que celui de 1876-77. Quant à la quantité de pluie, elle n'a pas été en janvier et février, le tiers de ce qu'elle est en moyenne pendant ces deux mois.

L. L.

CATTLEYA WAROCQUEANA. -- De fort belles importations de cette superbe Orchidée sont arrivées, ces temps derniers, à L'HOKTICUL- TURE Internationale, et, parmi elles, quelques caisses de la nouvelle et fameuse variété cxcchior aux spathes énormes rouge-vineux, d'un aspect très différent du type.

Le grand exemplaire , supposé alba , dont nous parlions dernièrement, compte exactement 267 bulbes !

L. L.

L'HORTICULTURE INTERNATIONALE

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PLANTES NOUVELLES

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MISE AU COMMERCE, POUR LA PREMIÈRE FOIS, A PARTIR DU 15 MAI 1896

Le catalogue descriptif des plantes nouvelles paraîtra très prochainement

Adiantum Claesianum

Adiautum lineatum

Bégonia Faureana

Bégonia Faureana var. metallica

Galadium adamantinum

Caladium lilliputianum

Cyrtosperma ferox

Dichorisandra angustifolia

Dieffenbachia meleagris

Geonoma Siesmayeriana

Hoemanthus Lindeni

Heliconia spectabilis

Labisia smaragdina

Miconia vesicaria

Philodendron Devansayeanum robustum

Plectocoma crinita

Sonerilla M™^ Cahuzac

Sonerilla M'"*' de Brezetz

Sonerilla M'"*' du Toict

Sonerilla M'"^ Treyeran

Tradescantina delicata

Tradescantina superba

La plupart de ces plantes ont fait partie du Grand Lot de plantes nouvelles vainqueur à l'Exposition Interna- tionale d'Horticulture de Paris en 1895.

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i6 AVRIL i8g6 37

CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES

L'avenir de l'hybridation

Le nombre des Orchidées hybrides croît avec une rapidité remarquable, et telle que la mémoire la mieux exercée ne saurait désormais retenir les noms de tous ces semis, dont la parenté compliquée ne peut plus être démêlée à travers les caractères des fleurs. Nous sommes loin du temps les connaisseurs, en examinant V Odontoglossum excellens ou le Cattleya Hardyana, pouvaient déter- miner a priori d'une façon certaine les noms des espèces qui, par leur croise- ment, avaient donné naissance à ces hybrides naturels. Chaque mois apporte à notre Revue des Orchidées nouvelles un nouveau contingent d'hybrides, si nombreux qu'il faut se borner à les enregistrer en attendant que l'avenir prononce sur leur valeur et décide quels sont ceux qui resteront.

De tout cela sortira, si nous n'y prenons garde, une confusion extrême.

J'exprimais dernièrement l'opinion qu'en dépit des lois de priorité, les semeurs ne devraient pas s'attacher à donner à leurs hybrides les noms attribués antérieurement aux mêmes croisements, si les nouvelles fleurs obtenues pré- sentent des caractères distinctifs suffisants. Il y a encore une autre raison, à mon avis, pour qu'ils ne se croient pas obligés de surcharger leur mémoire ou leurs catalogues : c'est que parmi les semis qui font leur apparition tous les jours, un grand nombre, la grande majorité, ne laisseront aucune trace durable, soit qu'ils manquent des qualités supérieures nécessaires pour s'imposer, soit qu'ils n'existent qu'en un très petit nombre d'exemplaires, et restent confinés dans deux ou trois collections. Dès lors, j'estime que des caractères extérieurs bien distincts justifient des noms distincts. Du moment que la forme et la couleur des fleurs d'un hybride ne permettent pas de reconnaître les parents qui lui ont donné naissance, je n'ai plus à considérer cet hybride qu'en lui- même et au point de vue de ses qualités propres, et peu m'importe qu'un autre hybride ait la même origine, si ses fleurs sont bien différentes. Je donnerai un nom distinct à chacun, pour pouvoir les reconnaître, ou si l'un des deux est

38 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

médiocre, je le laisserai de côté purement et simplement, sans me préoccuper de savoir quel est le nom qui a le mérite de l'ancienneté.

J'imagine que le temps, qui nous submerge si rapidement sous des centaines de noms nouveaux (parfois même bien effrayants pour la mémoire), saura bien aussi nous en débarrasser assez vite. Tout semis qui, au bout de quelques années, n'aura pas fait ses preuves et conquis sa place au soleil, sera de plein droit relégué dans l'oubli et effacé de notre mémoire. C'est le sort qui est échu dès maintenant à bon nombre d'hybrides de la période historique.

Le rôle des hybrides sera alors réduit à sa véritable importance, qui sans aucun doute avait été exagérée depuis quinze ou vingt ans.

Cette exagération se comprenait fort bien d'ailleurs, et il suffit de se rappeler un peu d'histoire pour en saisir les causes.

A l'époque les premiers semis firent leur apparition, la curiosité qu'ils excitèrent n'eut que peu de retentissement, contrairement à ce qu'on aurait pu penser. Lorsqu'on parcourt les journaux de 185g, 1860, etc., on s'attend à y trouver des commentaires abondants sur cette nouvelle découverte horticole; à peine y rencontre-t-on quelques mots à propos des plantes exposées. C'est qu'elles constituaient encore une énigme. Très peu de cultivateurs étaient au courant de la conformation des fleurs d'Orchidées et de la façon dont s'effectue leur fécondation; ils auraient presque vu dans cette opération un peu de sorcel- lerie. Quelques modestes essais, tentés çà et là, n'avaient pas donné de résultat; d'autre part la culture des Orchidées n'était pas encore très répandue. Bref l'hybridation resta longtemps confinée dans un très petit groupe. Plus tard, lorsque le public amateur fut mieux au courant et commença à soup- çonner que l'obtention des semis n'était pas si difticile qu'on le croyait, chacun voulut en produire, et ce fut un engouement extrême.

Aujourd'hui cet engouement commence à se calmer; les hybrides ne sont plus considérés a priori comme des merveilles et l'on les juge sur leurs mérites intrinsèques. Ceux qui sont médiocres ou simplement ordinaires n'excitent plus guère d'attention; ceux qui ont des qualités supérieures reçoivent toujours aux expositions le tribut d'admiration auquel ils ont droit, mais comme la plupart ne sont représentés que par un petit nombre d'exemplaires, ils restent peu connus du public et n'entrent pas dans la grande circulation horticole. Seuls, les hybrides d'une beauté exceptionnelle, et qui sont reproduits à plusieurs reprises par différents cultivateurs, deviennent réellement populaires; ils sont naturellement peu nombreux.

l6 AVRIL 1896 39

C'est ainsi que l'hybridation, comme je le disais tout à l'heure, revient peu à peu à son rôle véritable, dont l'importance, très réelle, ne doit pas être exagérée. Elle peut enrichir l'horticulture, de temps en temps, d'une plante qui lui rendra de grands services; mais elle ne peut pas faire oublier les espèces naturelles, les seules en somme qui puissent être introduites en grandes quan- tités, et peut-être pourrait-on dire aussi : les seules qui soient absolument fixes.

Cette évolution donne raison, dans une certaine mesure, à la théorie de beaucoup de botanistes, qui considèrent les hybrides comme relativement négligeables. Lindley, en examinant l'un des premiers hybrides artificiels d'Orchidées, s'écriait : « Vous allez rendre les botanistes fous ! » Vingt-cinq ans plus tard, Reichenbach au contraire décrivait les hybrides avec admira- tion, et constatait les services qu'ils peuvent rendre notamment pour élucider la question des espèces. Entre ces deux extrêmes, la plupart des botanistes considèrent les hybrides artificiels comme des amusements horticoles et ce rôle qu'on leur assigne avec une nuance de dédain peut cependant être revendiqué comme un mérite très appréciable. C'est un des plus vifs plaisirs qui s'offrent à un amateur, que celui de combiner entre elles les diverses formes existantes, principalement les plus nouvelles et les plus rares, pour s'efforcer de produire une beauté encore inconnue; et les soins que demande cette éducation, l'attente qu'elle exige, ne font qu'augmenter ce plaisir.

Je voudrais seulement ajouter une observation qui me paraît ressortir natu- rellement des réflexions qui précèdent sur l'utilité de l'hybridation et les services qu'elle peut et doit rendre.

La plupart des semeurs se sont attachés jusqu'ici uniquement à croiser entre elles des espèces différentes, voire même des plantes de genres différents, en cherchant surtout à produire des fleurs très distinctes, très originales, et cela avec plus ou moins de discernement et de méthode, parfois un peu au hasard. J'estime qu'il ne faudrait pas négliger la fécondation directe, d'une fleur par son propre pollen ou par le pollen d'une autre fleur de la même espèce. On pourrait obtenir ainsi des résultats très intéressants, parfois très beaux, avec certaines espèces variables. A l'état naturel, parmi des milliers d'Ochntoglosswn crispum blancs ou légèrement tachetés, on trouve parfois une ou deux variétés portant d'admirables macules rouges ou brunes; des variations analogues se produiraient sans doute dans les semis effectués artificiellement. En opérant par sélection, au besoin sur deux générations, qui nous dit qu'on n'obtiendrait pas des Odontoglossum brillamment maculés, des Cattleya blancs ou richement

40 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

pourprés, ou marbrés, ou des plantes plus vigoureuses et plus florifères? Je suis persuadé que les essais de ce genre seraient tout aussi passionnants et tout aussi féconds que les croisements aventureux auxquels beaucoup se livrent.

REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES

ODONTOGLOSSUM x RUBIGINOSUM. Nouvelle forme voisine du groupe Wilckeanum, et introduite récemment par MM. Linden. Ses fleurs, d'une forme très élégante, sont d'un jaune clair, relevé de larges macules brun chocolat. Cette magnifique nouveauté a obtenu un Diplôme d'Honneur de i""^ classe par acclamation au meeting de L'Okchidéenne du S mars.

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ODONTOGLOSSUM x WILCKEANUM VAR. OLIVARE. Nouvelle variété très distincte, à grandes fleurs d'un vert olivâtre, exposée par MM. LiNDEX au meeting de L'Okchidéenne du 8 mars (Diplôme d'Honneur de i""*^ classe).

* *

ODONTOGLOSSUM x WILCKEANUM VAR. ELONGATUM. Autre variété, nouvelle également, introduite par MM. Linden. Ses fleurs sont plus grandes et ont un coloris plus vif que le type (Diplôme d'Honneur de 1^'= classe).

*

CATTLEYA TRIANAE VAR. ATRATA. Nouvelle variété très distincte exposée par M.\L Lixdf;n au meeting de L'Okchidéenne du 8 mars, elle a obtenu un Certificat de Mérite de i""^ classe. Ses fleurs, très amples, ont les sépales et pétales d'un rose très pâle, et le labelle arrondi, d'un coloris superbe.

*

CYPRIPEDIUM X JEANNE VOORTMAN (C. Sallieri x C. Spiceriannm). Hybride obtenu par W. Jules Hve, exposé à Gand et au meeting de février

l6 AVRIL 1896 41

de L'Orchidéenne, il a obtenu un Diplôme d'Honneur de i''^ classe à l'unanimité et par acclamation.

*

* *

CYPRIPEDIUM X LATHAMIANUM VAR. REX. Cette variété, obte- nue par M. Jules Hye, de Gand, a obtenu au meeting de L'Orchidéenne du 8 mars un Diplôme d'Honneur de i^^ classe par acclamation, ainsi que l'hybride suivant, au même amateur.

CYPRIPEDIUM X MADAME JULES HYE (C. tonswn X C. Spicerianum).

Le pavillon mesure 7 centimètres de largeur; il rappelle celui du second parent, mais il est nuancé de rouge et porte une large bande médiane. La plante a un cachet de robusticité remarquable.

*

* *

CYMBIDIUM X LOWIO-EBURNEUM. Cette plante est le produit du croisement inverse de celui qui avait déjà donné, il y a deux ans environ, le C. X eburneo-Lowianum. Ses fleurs ont à peu près la même forme, mais sont plus grandes et plus belles. Elles sont d'un blanc de cire, avec la colonne et le labelle tachetés de pourpre.

Ce nouvel hybride a obtenu un Certificat de i" classe au meeting de Londres du 10 mars, il était exposé par sir Trevor Lawrence.

DENDROBIUM x THALIA (D. Ainsivorthi X D. nobile nobilius). Hybride obtenu par sir Trevor Lawrence et exposé au meeting de Londres du 10 mars.

DENDROBIUM x CLIO (D. splendidissimuîii grandijloruin X D. Wardianum).

Hybride de la même origine que le précédent et exposé en même temps. Il a obtenu un Certificat de Mérite.

CYPRIPEDIUM X BARBATOBELLATULUM (C. barbatum Grossi X C. bel- latulum). Cet hybride, obtenu par sir Trevor Lawrence et exposé au meeting de Londres du 10 mars, a les mêmes parents que le C. X Leysenianum

42 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

et peut être considéré comme une variété du C. X Charles Richnian, mais une variété supérieure.

CYPRIPEDIUM V CALLOSO-BELLUM. Hybride obtenu par sir Tkevor Lawrence et rappelant le C. X Olenus (meeting du lo mars).

LAELIOCATTLEYA ■; THETIS (L. X exoniensis x L. puinila). Exposé par sir Trevor Lawrence au meeting de Londres du lo mars.

*

DENDROBIUM x SPECIO-KINGIANUM. Exposé par sir Trevor Law- rence au meeting de Londres du lo mars.

* * *

EPIDENDRUM x ELEGANTULUM {E. X Endresio-W allisi x E. Wallisi).

Cet hybride, exposé par M^L Veitch au meeting du lo mars, a obtenu un

Certificat de i*^^ classe. Ses fleurs ont une forme analogue à celle de VE. Wallisi

et sont de la même grandeur, mais plus plates; les sépales et pétales sont

brun foncé tacheté de brun rougeâtre avec une aire blanchâtre à la base. Le

labelle est blanc, lavé de jaune à la base, avec quelques taches roses.

*

* *

LAELIOCATTLEYA x DORIS VAR. XANTHO (L. harpophylla x C. Tria- naé). Hybride exposé par MM. Veitch, au meeting de Londres du lo mars. Ses fleurs sont d'un colons orangé clair (Certificat de Mérite).

DENDROBIUM x DORIS (D. Leechianum X D. monilifurme). Hybride exposé par M. Norman C. Cookson, au meeting de Londres du lo mars. Ses fleurs sont blanches et rappellent le D. X Cassiopc (Certificat de Mérite).

*

DENDROBIUM x CASSIOPE VIRGINALE. Variété nouvelle exposée à Londres par M. Norman C. Cookson (Certificat de Mérite).

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DENDROBIUM x DULCE, OAKWOOD VAR. Nouvelle variété à fleurs roses, exposées par M. Norman C. Cookson, au meeting de Londres du lo mars (Certificat de Mérite).

l6 AVRIL 1896 43

DENDROBIUM x KENNETH (D. Bensoniae X D. Maccarthiaé). Hybride obtenu par M. Norman C. Cookson et exposé au meeting de Londres du 10 mars (Certificat de Mérite).

DENDROBIUM x HAROLD (D. Findlayanum X D. Linawianmn). Exposé par M. Norman C. Cookson, au meeting de Londres du 10 mars,

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DENDROBIUM x WIGANIAE {D. signatum X D. nobile). Hybride exposé au meeting de Londres du 10 mars par Sir Frederick Wigan. Les fleurs sont d'un jaune primevère pâle, avec une macule pourpre sur le labelle.

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ODONTOGLOSSUM CRISPUM VAR. ARTHURIANUM. - Cette nouvelle variété, exposée par M. W. Vanner, au meeting de Londres du 10 mars, peut être rangée parmi les plus belles connues. Elle a obtenu un Certificat de i""' classe.

DENDROBIUM x FINDLAYANO-WARDIANUM. - Hybride exposé par M. Elijah Asworth, au meeting de Londres du 10 mars.

CYPRIPEDIUM X WOTTONI (C. callosnm X C. bellatulum). Hybride exposé par M. R. L Mrasures, au meeting de Londres du 10 mars. Il est à remarquer que sir Trevor Lawrence présentait en même temps le même semis sous un autre nom (voir plus haut).

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CYPRIPEDIUM X WINNEANUM (C. villosum X Druryi). Hybride de la

même collection que le précédent.

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ODONTOGLOSSUM x WILCKEANUM VAR. FUSCUM. Nouvelle variété introduite par MM. Linden et exposée au meeting de L'Orchidéenne du 9 février. Le coloris de fond des fleurs est un jaune soufre très distinct (Diplôme d'Honneur de i''^ classe).

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DENDROBIUM x MURRAY {D. albo-sanguineum x D. nobile). Hybride exposé par M. Norman C. Cookson au meeting de Londres du 24 mars. Il a

44 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

les fleurs bien formées, de consistance cireuse, avec le disque de labelle pourpre foncé (Certificat de Mérite).

DENDROBIUM x DULCE VAR. PICTURATUM. Nouvelle variété curieuse, à fleurs panachées et striées de rose et de blanc. Elle a obtenu un Certificat de Mérite au meeting de Londres du 24 mars, elle était exposée par M. NoKMAN C. Cookson.

DENDROBIUM x ASTREA (D. Intcolnin X D. crassinode). Hybride obtenu par M. Norman C. Cookson et exposé à Londres le 24 mars.

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DENDROBIUM NOBILE ARNOLDIANUM. Nouvelle variété exposée par 1\L Norman C. Cookson, au meeting de Londres du 24 mars. Les sépales latéraux portent une large bande pourpre transversale.

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CATTLEYA SCHRODERAE VAR. CALOGLOSSA. ~ Curieuse et belle variété à grand labelle portant au bord antérieur une large macule couleur lavande. Certificat de Mérite au meeting de Londres du 24 mars (MM. Veitch).

Max Garnier.

l'Époque du repos

(Suite, voir p. 17)

Nous terminions notre précédent article en parlant des Odontoglossum, et nous disions que l'époque la plus favorable pour les mettre en repos est l'été.

La culture des Odontoglossum crispum, lufeo-purpureum, odoratum, Rùckeri, etc. est bien connue à l'époque actuelle, et tous nos lecteurs sans doute sont au courant de ses exigences. Selon qu'on les mettra en végétation pendant l'hiver ou pendant l'été, on rencontrera des difficultés diverses : en été, la tempéra- ture est trop élevée, l'atmosphère trop sèche, et il est difficile de procurer à ces plantes alpines la fraîcheur qui leur convient, même en les logeant dans une serre exposée au Nord. En hiver, d'autre part, on pourra craindre qu'elles ne manquent de lumière. Et puis, comment faire pour les maintenir en repos pendant l'été?

l6 AVRIL 1896 45

Ces difficultés sont cependant faciles à surmonter.

Les Odontoglossum froids resteront facilement au repos en été si l'on ne leur donne pas beaucoup d'humidité. L'air chaud et sec est peu favorable à leur végétation, et si l'on se borne à humecter le compost de temps en temps pour empêcher les pseudo-bulbes de se rider à l'excès, les plantes passeront cette période à l'état dormant. Il arrivera peut-être que quelques feuilles tomberont; mais si l'élégance des plantes en est un peu déparée, nous imaginons que la végétation n'en souffrira nullement. Il est absolument normal qu'à la fin de chaque saison la vie se retire peu à peu des organes anciens, une fois ceux-ci bien mûris; ces organes passent alors à l'état de réserve, et après la période de repos nécessaire pour que l'assimilation des sucs qu'ils ont absorbés s'effectue convenablement, toute l'activité se porte vers les nouvelles pousses et la nou- velle floraison, avec une vigueur plus grande assurément que si une partie de la sève était détournée pour entretenir les organes anciens et achevés.

On ne peut s'empêcher de penser, à ce propos, aux Vanda et Angraecum dont les hautes tiges, superbement garnies de feuilles, font l'orgueil des collec- tions d'élite. Il y a évidemment une difficulté vaincue, et la preuve d'un traitement soigneux et habile. Mais cette élégance est-elle bien conforme à la nature. Il est fort probable que non. Les grands exemplaires de Vanda et d'Angraecum qui croissent à l'état naturel ont les tiges très dégarnies à la base, et ne s'en portent pas plus mal. On ne peut parvenir à conserver les feuilles très longtemps après leur formation, qu'à la condition de réduire au minimum le repos de la plante, de ne laisser jamais la vie se retirer complètement du bas de la tige, et par conséquent de ne la laisser jamais se porter exclusivement vers le sommet, vers la partie qui croît. Il en résulte forcément que la végéta- tion est plus lente, et vraisemblablement la floraison plus rare.

Revenons aux Odontoglossum. Nous 'avons montré qu'il serait facile de les mettre en repos pendant l'été. Il reste à considérer s'ils peuvent bien végéter l'hiver; or sur ce point, la preuve est faite, croyons-nous, depuis longtemps. Actuellement déjà, il est très général de rencontrer ces plantes en pleine végé- tation l'hiver aussi bien que l'été, la plupart des cultivateurs leur donnant peu de repos, et répartissant ce repos à diverses époques de l'année, tantôt à l'automne, tantôt en été ou en hiver.

Aucune difficulté particulière ne s'oppose à l'adoption de ce mode de traite- ment. En ce qui concerne la température, il faudra chauffer bien peu pour maintenir dans la serre une moyenne de 6" à 8" C, et combattre les gelées

46 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

nocturnes. Les plantes auront assez de lumière pourvu qu'on ne couvre jamais les serres, et surtout qu'on n'y place jamais de paillassons; et quant à l'aération, on pourra la pratiquer toutes les fois que le thermomètre extérieur marquera ou 6°.

Pour montrer que ce traitement est non seulement possible, mais favorable aux plantes, il nous suffira de rappeler notamment ce qu'écrivait M. J. Mac Pherson dans un article de V American Florist que nous avons traduit partielle- ment (voir vol. VI, p. 205) : « Les meilleures pousses que j'aie vues à des formes méridionales d'Odontoglossuin crispnm avaient été développées en hiver dans une serre chaude... »

Il est clair que l'expression « serre chaude » peut donner lieu à quelques réserves. Il ne s'agit pas ici de ce que l'on appelle de ce nom dans la classifica- tion courante des diverses catégories de serres, de ce que les Anglais appellent serre indienne. Cela signifie simplement : une serre chauffée.

Et l'on objectera peut-être que ce chauffage, si modéré qu'il soit, constitue un supplément de frais. A notre avis, il est largement compensé, d'une part, par une grande économie sur la main-d'œuvre considérable exigée par les arrosages d'été, d'autre part, par l'obtention d'une floraison plus abondante, et qui aura d'autant plus de prix qu'elle se produira pendant la mauvaise saison. Pour nous il n'est pas douteux que le plus grand écueil dans la culture des Odonto- glossum de serre froide consiste dans l'épuisement que leur cause la végé- tation, forcée en quelque sorte, dans l'air chaud et desséchant de l'été. Et en ce qui concerne la lumière, peut-être en ont-ils moins encore pendant les mois chauds, l'on est obligé de les abriter constamment contre le soleil brûlant, qu'ils n'en auront pendant l'hiver. G. Touret-Grignan.

LES ORCHIDEES A KEW

[Suite, voir p. 28)

Un autre article éditorial publié en 185g dans le Gardeners' Chronicle (alors dirigé, comme on sait, par le D"^ Lindley), renfermait les passages suivants, qui présentent au point de vue historique un intérêt considérable :

« Des plantes que l'on considérait en 1820 comme inpossibles à cultiver ont

l6 AVRIL 1896 47

été gouvernées aussi facilement que des Bruyères et des Fougères. A cette époque on ne trouvait au Jardin royal botanique de Kew, dans lequel les colonies britanniques avaient déversé leurs trésors depuis un quart de siècle, que les Cymbidiiini sinense et aloifoliuui, V Epidendriim cochleatum, le Rodrigiiezia secunda, VOncidium altissimum et quelques espèces plus vulgaires, qu'il était plus difficile de tuer que de conserver en vie. Maintenant on peut aller l'on veut, ces plantes abondent tellement que l'on en entend crier certaines espèces dans les rues de Londres.

« Néanmoins, il faut reconnaître que si certaines réussissent admirablement, d'autres échouent d'une façon déplorable, et nous commençons à découvrir qu'après tout, les épiphytes demandent un traitement un peu conforme à leur nature particulière. Ce n'est pas tout de les lier sur un bloc de bois, ou de les empoter dans du peat, des feuilles ou des tessons de pot, ou d'entretenir l'atmosphère autour d'elles constamment humide, comme certaines personnes l'imaginent... Il y a des Orchidées qui croissent sur des arbres, d'autres sur des pierres, beaucoup sur le sol même. Les unes se chauffent en plein soleil brûlant, d'autres réussissent à merveille dans les clairières des forêts touffues, ou s'attachent aux branches des arbres. II existe aussi des races de régions élevées qui ne peuvent prospérer que sur le flanc des montagnes, les nuages produisent des condensations continuelles, ou qui s'étendent au delà des limites de la végétation alpine, comme par exemple VEpidcndrum frigidnni, qui croît sur des rochers humides à peu de distance au-dessous des limites des neiges éternelles. Les curieux Masdevallia se rencontrent dans un climat à peine plus doux, et sur leiys traces vont les Pleurothallis, Odontoglossum, Stelis, Pachy- phyllum, Epidendrum et Telipogon.

« L'auteur des Orchidaceae Lindenianae a recueilli à ce sujet des faits curieux, lorsqu'il a traité des espèces qui habitent la portion septentrionale de l'Amé- rique du Sud, aujourd'hui nommée Colombie. « On y trouve, écrit-il, une espèce d'Epidendrum à un endroit la température moyenne annuelle est d'environ 4°5 C, il n'existe plus d'arbres, mais seulement des pâturages, et il neige parfois. Cela serait incroyable si ce n'était pas rapporté par un témoin aussi digne de foi que M. Linden, si nous ne savions pas par le pro- fesseur Jamieson qu'un Oncidium (0. nubigenum), se rencontre au Pérou à une élévation de 4200 mètres, et rarement plus bas. M. Linden nous apprend que sa plante, qui vit à peu de distance des neiges éternelles, est recouverte entière- ment, y compris les fleurs, d'un vernis qui est peut-être destiné à la protéger.

LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

« Il est remarquable que tous les Epidendrum, à part un seul, se rencontrent à une altitude de plus de 1500 mètres, et forment une chaîne continue d'espèces jusqu'au niveau de VE. frigidnm. Mais ce sont les Pleurothallis qui se ren- contrent principalement dans ces régions élevées : les Masdevallia, Restrepia, Pleurothallis et Stelis constituent les spécimens les plus remarquables de la flore orchidéenne jusqu'au point la température moyenne s'élève à 13° C, et ils commencent à disparaître. Le genre Odontoglossum paraît aimer moins la chaleur que son proche allié le genre Oncidium, car on en trouve une espèce dans une région la température moyenne n'est que de 9°, 5 C, et il gèle même quelquefois; les autres sont dispersées sur les flancs des mon- tagnes, et à l'extrême limite de leur habitat la température moyenne atteint 24°, sans jamais dépasser 26°5 ni tomber au-dessous de 13°. Dans les pays chauds au niveau de la mer il semble que les Orchidées ne peuvent pas vivre. »

Reprenons notre citation de la Hand-list of Orchids cultivated at Kew :

« Le premier grand progrès dans la culture des Orchidées fut le chauffage des serres au moyen de tuyaux d'eau chaude; ce procédé fut employé pour la première fois sur une petite échelle par M. Anthony Bacon, à Aberaman, et plus tard à Elcot, près Newbury, On dit que l'inventeur était un M. Atkinson.

M. Veitch résume dans les termes suivants les principaux caractères de la méthode moderne : « Des constructions plus vastes et plus aérées, avec des compartiments séparés pour les climats différents (et même des serres séparées, pour les grandes collections); une température moyenne plus basse; plus d'air et de lumière; enfin un meilleur système de chauffage, d'ombrage et de ventillation. » ,

Il faut cependant admettre qu'un certain nombre d'espèces refusent encore de se plier aux conditions de la culture en serre. Le Cattleya citrina, beaucoup d'Oncidium, le superbe Dendrobium Maccarthiae de Ceylan, en sont des exemples familiers à tous les cultivateurs d'Orchidées.

Toutefois une espèce qui est ordinairement considérée comme intraitable, le Diacrium bicornutum, a toujours été cultivée à Kew sans grande difficulté. En revanche, il paraît impossible d'y cultiver le Disa grandijlora avec le même succès qu'on le fait à Edimbourg et à Chatsworth.

(Sera continué).

l6 AVRIL 1896 49

EXPOSITIONS RÉCENTES

Les deux derniers Meetings de L'Orchidéenne, à Bruxelles, ont obtenu un très grand succès, et permis aux amateurs d'admirer beaucoup de nouveautés très remarquables.

On trouvera la description des principales d'entre elles dans notre Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues; nous nous bornerons donc à citer ici la liste des récompenses décernées :

MEETING DU 9 FÉVRIER

Diplômes d'Honneur de i^^ classe, aux Cypripedium X M"^ Jeanne Voortman, de M. MoENS, à l'unanimité, par acclamation ; Cypripedium X Madame Hye, de M. MoENS, à l'unanimité, par acclamation; Cypripedium x Albertianum, de M. MoENS, à Vunanimité, par acclamation; Cypripedium sp., de M. Madoux, à l'unanimité, par acclamation ; Cypripedium x Lathamianum rex, de M. Moens, à l'unanimité, par acclamation; Odontoglossum Rossi var. Madame Pauwels, de M. Fl. Pauwels, à l'unanimité, par acclamation; Odontoglossum sp., de M. LiNDEN, à l'unanimité, par acclamation ; Laelio-Cattleya x Ghislaine, de M. A. Van Imschoot; Odontoglossum sp., de M. Cahuzac; Odontoglossum sp., de M. Linden; Odontoglossum sp., de M. Linden ; Odontoglossum sp., de M. Linden; Cypripedium x ledeense, de M. Moens; Cypripedium X Vésuve, de M. Moens; Cypripedium x Madeleineae, de M. Madoux.

Diplômes d'Honneur de 2.^^ classe, aux Cypripedium insigne var., de M. Madoux; Epidendrum X Endresio-Wallisi, de M. Van Imschoot.

Certificats de Mérite de i" classe, aux Cattleya chocoensis alba, de M. H. Knight, à l'unanimité; Laelia anceps Sanderiana, de M. Van Imschoot, à l'unanimité; Cypripedium x Sénateur Montefiore, de M. Madoux; Cypripedium insigne var., de M. Madoux ; Cypripedium x Charlesianum, de M. Madoux; Cypripedium memoria-Moensi, de M. Madoux; Cypripedium Charlesworthi, de M. Cahuzac; Cattleya Trianae alba, de M. De Lombaerde; Phalaenopsis Schilleriana, de M. Fl. Pauwels; Odontoglossum Riickeri, de M. Barbier; groupe de Cypripedium Lawrenceanum, de MM. Lucien Linden et C'^,

50 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Certificats de Mérite de z^^ classe, aux Laelia Gravesiae, de M. Madoux; CaUleya Trianae, de M. Knight; Cattleya Trianae, de M. De Lombaerde; Cattleya Trianae, de M. Fl. Pauwels.

MEETING DU 8 MARS

Diplôme d'Honneur de i"^^ classe, à l'Odontoglossum x rubiginosum, de M. LiNDEN, à V unanimité .

Diplôme d'Honneur de 2'"« classe, au Cypripediwn hybride, de M. Miteau.

Certificats de Mérite de i^^^ classe, aux Cattleya Trianae, de M. Ch. Van Wambeke; Cypripedinni x Lathamianum var. inctirvum, de M, Van Cauwe- laert; Cypripedium x fascinator, de M. Linden; Cattleya Trianae var. atrata, de M. Linden; Odontoglossmn Rnckeri var., de M. Van Cauwelaert; Dendrobiuni formosum giganteiim, de M. Knight; Odontoglossum crispnm var., de M. Knight; Cattleya Trianae var. alba, de M. Madoux.

Certificats de Mérite de 2"^^ classe, aux Cypripedium x Calypso, de M. Ch. Van Wambeke; Odontoglossum crispnm var., de M. Barbier; Cattleya Trianae, de M. Van Cauwelaert.

Certificats de Belle Culture de i"^^ classe, aux Cattleya Trianae, de M. Ma- doux; Odontoglossum pulchellum, de M. Ch. Van Wambeke; Rodriguezia Lin- deni, de M. Linden.

Certificats de Belle Culture de 2""^ classe, aux Cypripedium Lindleyanum, de M. Pauwels; Cypripedium Argus, de M. Linden.

L. L. * *

SOCIÉTÉ nationale D'HORTICULTURE DE FRANCE

Parmi les présentations faites le 12 mars par les membres de la Société, on remarquait plus particulièrement un superbe pied de Vanilla aromatica (V. planifolia), apporté par M. Bultel, jardinier chez M. le baron F. Seillière, et qui portait cinquante-sept gousses de graines. Cette plante a reçu une prime de i""^ classe avec félicitations du jury.

M. Chantrier exposait un superbe Eulophiella Elisabethae (Prime de i" classe).

M. Thibaut, diverses Orchidées, dont la bonne culture lui a valu des primes de i""^ et de a*" classe.

i6 AVRIL i8g6 51

A la séance du 26 mars, nous avons remarqué :

De M. Cappe : un excellent Cattleya Trianae var. Seiiionicnsis, à grandes fleurs bien formées, ayant la macule pourpre du labelle très foncée, et un Odonioglossuin Ruckeri remarquable, ayant les sépales d'un gris rosé sombre, largement maculé de chocolat, et les pétales blanc rosé clair bordé de jaune, relevés de gros points d'un rouge brun très vif (Prime de i""^ classe).

De MM. Dallemagne et C'*" : Un bel Odontoglossum crispuni Trianae, à grandes fleurs bien faites et bien maculées ; VO. crispuni Jîimelianwn, variété d'une beauté exceptionnelle, portant sur chaque segment une très large macule rouge sombre ; enfin un Odontoglossum hybride très distinct, rappelant VO. elegans, et très tacheté de brun foncé sur fond jaune vif. Le Comité a décerné à ce groupe une prime de 1'"'= classe avec félicitations spécialement pour VO. crispum Jiimclianiun.

De M. DuvAL : un groupe important et choisi dans lequel on remarquait spécialement : le Cattleya Trianae Mariae, à segments très pâles, avec une macule d'un violet vineux presque indigo, sur le bord antérieur du labelle; un grand Miltonia Roezli, à fleurs très brillamment colorées; une variété curieuse d' Odontoglossum triumphans, présentant quelques particularités qui rappellent un peu VO. sceptriim ; les Cypripedium Cnrtisi, villosum, Boxalli, Lawrenceanum, Charlesworthi , Dendrobiuni Wardianuui, Phalaenopsis Schilleriana, Odontoglossum Rossi, un excellent O. crispum. Le Comité a décerné au groupe une prime de 2^ classe, et deux primes spéciales de i""^ classe au Cattleya Trianae Mariae et au Miltonia Roezli.

M. Cardozo exposait les Cypripedium x Celia et C. Haynaldianum (Prime de 3^ classe).

M. Lesueur avait un Odontoglossuin triumphans et un O. crispum bien fleuris, et un Mesospinidium vulcanicum (Prime de 1'''= classe).

M. Opoix présentait un Cymbidium Lowianum, portant trois tiges florales, et ayant le labelle bien coloré (Prime de 2^ classe).

M. Ragot exposait le récent et curieux Coelogyne Sanderae, un beau Cattleya

Schrôderae et un excellent C. Luddemanniana, à labelle très grand et très coloré

(Prime de i"^^ classe).

G. T.

52

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

POUR RAPPEL. Le prochain meeting, et le banquet annuel, de L'Okchidéenne ont lieu dimanche 19 avril prochain.

LE SYNDICAT CENTRAL DES HORTI- CULTEURS DE FRANCE a procédé, dans une de ces dernières séances, à l'élection des membres sortants du bureau et du conseil.

A la suite de ces élections, le bureau se trouve ainsi constitué pour 1896 :

Président : M. Eugène Delavier; premier Vice-Président : M. Gabriel Debrie ; Vice- Présidents : MM. Gentilhomme et Housseaux ; Secrétaire-général : M. Henri Theulier fils; Secrétaire-adjoints : MM. Brault et Volfrid; Archiviste, M. Victor Delavier; membres du Conseil : MM. Bignon, Billiard, Bories, Emile Boullet, Charron, Charles Groux, Camille Jessin, Maxime Jobert, Tjssot et Truffaut.

UN CAS DE DÉDOUBLEMENT curieux, qui s'est produit dernièrement à Londres dans la célèbre collection de sir Trevor Lawrence, permet de se faire une idée des surpiises que nous réserve Thybàdation.

L'honorable Président de la Royal Horticul- tural Society a exposé au meeting du 10 mars un Cypripedium hybride, le C. X coucolawre vai'. Janus, qui présente une particularité singulière. Il est partagé, au point de vue du coloris, en deux formes bien distinctes : le labelle, un pétale, et la moitié du sépale dorsal sont rose pourpré comme à l'ordinaire; l'autre pétale et l'autre moitié du pavillon sont jaune et blanc, veiné de vert.

On a déjà constaté dans les hybrides plusieurs variations curieuses se produisant, soit sous la forme de retour à l'un des parents, soit sous la forme de panachures accidentelles ou plus ou moins fixes (notamment le C. X Harrlsianiim polychromtnn). Le cas actuel est plus bizarre en- core, et s'il se perpétue il pourra être cité comme une véritable curiosité. Il est bien probable que

l'hybridation donnera lieu à beaucoup d'autres observations analogues, maintenant qu'elle est pratiquée sur une grande échelle.

UN ODONTOGLOSSUM CRISPUM exposé à un récent meeting de la Société Royale d'hor- ticulture de Londres par M. Welbore S. Ellis, de Dorking, portait 65 fleurs sur une seule grappe ayant onze ramifications. Cette superbe plante a reçu un certificat de culture.

UN VANDA LOWI qui figure dans la collec- tion du Val, près St-Germain en Laye, d.'rigée par M. Jean Sallier, portait à la dernière saison cinq longues tiges florales.

LA SOCIETE FRANÇAISE D'HORTICUL- TURE DE LONDRES à donné, le 11 janvier, son banquet annuel, qu- a obtenu un très grand succès. L'assistance était nombreuse ; des discours ont été prononcés par MM. Harman Payne, Georges Schneider et H. J. Cutbush.

La Société fêtait en cette occasion le septième anniversaire de sa fondation. Ces sept années ont été bien et utilement remplies.

J. DE V. Les fleurs sont arrivées trop fanées pour qu'il soit possible d'émettre une appréciation quelconque sur leur identité. Il y a beaucoup de fleurs d'Orchidées qui supportent parfaitement un long voyage, et beaucoup même qui seraient aisément reconnaissables si l'on les expédiait déjà fanées; mais des fleurs minuscules comme celles de votre plante sont trop vite desséchées et méconnaissables. En pareil cas, le mieux serait de les envoyer dans un petit flacon d'alcool, et autant que possible d'en faire un petit dessin agrandi à l'aide d'une loupe, en indiquant les couleurs. L. L.

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Le catalogue descriptif des plantes nouvelles paraîtra très prochainement

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Adiantum lineatum

Adiantum masaïcum

Bégonia Faureana

Begor.ia Faureana var. metallica

Caladium adamantinum

Caladium lilliputiauum

Cyrtosperma ferox

Dichorisandra angustifolia

Dieffenbachia meleagris

Geonoma Siesmayeriana

Hoemauthus Lindeni

Heliconia spectabilis

Labisia smaragdiua

Micouia vesicaria

Philodendron Devansayeanum

Philodendron robustum

Plectocoma criuita Sonerilla M'"'^ Cahuzac Sonerilla M"'" de Brezetz Sonerilla M'"^ du Toict Sonerilla M""" Treyeran Tradescantia delicata Tradescantia superba

La plupart de ces plantes ont fait partie du Grand Lot de plantes nouvelles vainqueur à l'Exposition Interna- tionale d'Horticulture de Paris en 1895.

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DENDROBIUM SARMENTOSUM Rolfe. Nouvelle espèce originaire de la Birmanie, et qui avait reçu un certificat botanique au meeting de Londres du II février sous le nom provisoire de D. fragrans ; il paraît qu'elle avait déjà fleuri à Kew au mois de mai 1895, et elle vient d'y refleurir au milieu de février.

Les fleurs, produites solitairement ou par paires le long des pseudo-bulbes, sont petites et peu remarquables. Elles sont blanches, avec une macule jaune à la gorge du labelle et quelques stries rouges sur les lobes latéraux; leur dia- mètre est de 2 Y2 centimètres. Leur principal mérite consiste dans leur parfum, qui est aussi puissant et aussi agréable que celui de la violette.

La plante a les pseudo-bulbes prolifères, minces, assez analogues à ceux du D. Falconeri. Gard. Chron., 22 février, p. 240.

*

* *

BULBOPHYLLUM LOBBI. Parmi les curieuses espèces dont se com- pose le genre Bulbophyllum, celle-ci est incontestablement l'une des plus étranges, et aussi l'une des plus remarquables par la grandeur de ses fleurs. Celles-ci sont solitaires, portées par une tige dressée ; elles ont les sépales d'un jaune d'or, le dorsal ponctué de pourpre extérieurement, et les latéraux tachetés de rose pourpré au centre; le labelle, plus court que les autres segments, a une forme oblongue aiguë, réfléchie; il est articulé à l'extrémité d'un onglet assez long; son coloris est jaune, taché de pourpre.

Originaire de Java, le B. Lobbi doit être cultivé en serre chaude, avec beaucoup d'humidité.

* *

ONCIDIUM LAMELLIGERUM. Ce superbe Oncidium appartient à la section des Oncidium à grandes fleurs et à petit labelle, nommée par Lindley microchila, et correspondant au genre Çyrtoçhiluui de Kunth. Il est assez voisin

54 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

des O. serraium et 0. superbiens, qui sont peut-être plus connus; mais le plus populaire de ce groupe est l'O. macranthnm.

Ses grappes longues et ramifiées portent un nombre considérable de grandes et splendides fleurs, qui ont les pétales fortement ondulés, d'un jaune clair, avec plusieurs larges macules transversales brunes à la base, allant en dimi- nuant jusqu'à la moitié de la longueur à peu près; les sépales sont d'un brun vif rappelant celui de l'O. crispum, et sont bordés de jaune, très nettement limité surtout sur le sépale dorsal. Le labelle a les lobes latéraux pourpre violacé foncé et le lobe antérieur un peu plus clair. Ces trois organes sont triangulaires aigus, et affectent la forme de cornes droites.

Cette espèce se cultive en serre froide, comme ses congénères de la même section; elle a des pseudobulbes volumineux espacés sur un rhizome traçant.

*

* *

ODONTOGLOSSUM HRUBYANUM. La plante désignée parfois sous ce nom est une variété de l'O. cirrhosum, dédiée au Baron Hruby de Gelenge, l'éminent amateur autrichien que le Journal des Orchidées a présenté l'année dernière à ses lecteurs.

L'O. cirrhosum est une des espèces les plus populaires et les plus belles de la serre froide. Ses fleurs sont très grandes, surtout dans la variété giganteum introduite il y a deux ou trois ans en Belgique, et présentent un coloris des plus brillants qui soient. Les pétales, les sépales et le labelle sont blancs, et portent de nombreuses macules rondes d'un marron pourpré magnifique. Les fleurs apparaissent principalement en avril-mai.

*•

CYPRIPEDIUM X NITENS. Ce superbe hybride est issu, comme on le sait, du croisement C. villoswn x C. insigne Maulei. Le C. villosum a donné avec le C. insigne d'autres produits; notamment le C. Sallieri a indubitable- ment cette origine. Mais la variété de C. insigne qui a produit le C. x nitens était évidemment très différente et richement maculée. J'imagine que le même croisement donnerait à peu près le même résultat, si l'on le recommençait avec une des magnifiques variétés du groupe montanum qui ont fait leur réapparition depuis un ou deux ans.

Dans le C. x nitens, les pétales et le sabot rappellent assez exactement le C. villosum et ne diffèrent guère du C. x Lathamianum ; mais le pavillon, formant un large ovale rétréci à la base et très ondulé sur les bords, d'un beau vert pomme au premier tiers et blanc pur jusqu'au sommet, orné de grosses

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stries brun violacé en lignes longitudinales, a un cachet très distinct et très

remarquable. La fleur dans son ensemble rappelle bien le C. insigne, mais avec

une forme plus allongée et plus distinguée.

* * *

ZYGOPETALUM x CLAYI. C'est un des rares hybrides du genre, et il est issu du Z. crinitum et du Z. maxillare, c'est-à-dire de deux espèces assez analogues comme forme et comme coloris, et qui représentent bien le type le plus répandu des vrais Zygopetalum. Ce genre, en effet, se divise très nettement (au point de vue horticole tout au moins) en sections faciles à reconnaître, et qui avaient même été considérées par divers auteurs comme formant des genres différents : Pescatorea, Bollea, Huntleya, etc.

Le Z. X Clayi a été obtenu en 1887 par le colonel Clay, dont il porte le nom. Il est évidemment assez voisin des autres hybrides produits jusqu'ici dans le même genre, et dont deux proviennent du Z. maxillare : le Z . x Sedeni, issu du Z . Mackayi, le Z . x pcntachromum, issu des deux mêmes espèces par le croisement inverse du précédent, et enfin le Z. x Perrenoiuli, hybride obtenu en France par l'amateur regretté dont il porte le nom, et dérivé du Z . intermedium et du Z. Gautieri. Mas de Vallia.

LE COLLECTAGE DES ORCHIDEES

Nous extrayons d'un ouvrage récemment publié par M. Rodway sous le titre In the Guiana forest les intéressants passages suivants :

« En passant un jour le long d'une crique, il nous arriva une aventure qui nous donna à penser. Nous collections des Orchidées, et nous aperçûmes, sur un arbre surplombant l'eau, une forte touffe d'Oncidiuin altissimnni, dont les longues tiges florales, chargées de fleurs jaunes analogues à des papillons, pendaient gracieusement dans toutes les directions. C'était une plante magni- fique, qui avait plus de l'^ao de diamètre, et dont les panicules s'élevaient à une hauteur de 3'"5o.

« Il est inutile de dire que nous voulûmes l'avoir pour notre collection, et que nous envoyâmes un des hommes du bateau pour la descendre avec tous les soins possibles. Seulement, ceci était plus facile à dire qu'à faire, car d'abord

56 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

la plante était solidement fixée à l'arbre; secondement, elle était enlacée, en quelque sorte, d'une quantité de cordages de lianes; enfin elle était plus ou moins encastrée dans un amas de branches. Muni d'un coutelas, le nègre grimpa jusqu'à sa hauteur et se mit à attaquer les obstacles, mais presque aussitôt il redescendit au galop, en se frottant les mains et le visage, et en secouant de ses vêtements toute une fourmilière. En regardant le haut de l'arbre nous pûmes constater qu'en attaquant la plante il avait fait sortir sa garnison, qui couvrait entièrement toutes les feuilles et les tiges florales, et qui avait fait descendre le nègre si précipitamment.

« Nous ne raconterons pas en détail comment nous finîmes par nous procurer la plante; disons seulement que les fourmis nous retinrent dans la baie pendant une bonne demi-heure avant qu'il nous fût possible de faire tomber la plante dans l'eau; il fallut alors nous débarrasser des insectes mordants en enfonçant toute la touffe sous l'eau au moyen d'un long bambou, et en maintenant notre bateau au milieu du ruisseau pour les empêcher de revenir à bord. Quand les racines eurent été bien mouillées, l'eau se couvrit de paquets noirs, et nous eûmes beaucoup de peine à empêcher les insectes de monter le long du bambou.

« Maintenant on voyait plusieurs insectes de plus grande taille à la nage sur l'eau; nous reconnûmes des cancrelas , qui finirent par s'enfoncer avec les fourmis; mais nous n'avions pas encore délogé tous les occupants; nous vîmes encore un grand scolopendre qui se débattait dans la masse, et, comme on peut le penser, nous ne nous empressâmes pas de prendre la plante avant d'être sûrs que c'était le seul hôte de cette espèce auquel elle donnait asile.

« Quelqu'un de notre groupe fit remarquer que ces habitants formaient une heureuse famille; mais nous ne pouvions pas partager son avis, s'il entendait par qu'ils vivaient en paix les uns avec les autres. Nous nous trouvons en présence du grand problème des relations par lesquelles les plantes dépendent des éléments naturels, les animaux des plantes, et les plantes aussi d'autres animaux. C'est grâce au sol, à l'eau, à l'air et à la lumière que l'arbre géant s'était élevé près de la baie, et sur lui avait poussé l'élégant Bignonia, dont les fleurs allongeaient sur un grand espace leurs grappes si gracieuses et dont les tiges s'étendaient comme des cordes de la base jusqu'au sommet. Sur une fourche de l'arbre, au milieu des lianes, l'Orchidée avait trouvé un habitat propice, elle grandissait et prospérait depuis des années, en produisant une forte masse de racines l'immense tribu des fourmis trouvait un asile com- mode. Peut-être la plante aur.iit-elle pu vivre sans ces hôtes, mais il est beau-

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coup plus probable qu'elle devait surtout sa prospérité à ces petites créatures. Car elles étaient du consentement de la plante, et en retour de cette hospi- talité, elles se chargeaient d'éloigner les ennemis de l'Orchidée, parmi lesquels l'un des plus acharnés était le cancrelas.

« Mais comment se fait-il que ces insectes pouvaient s'installer là? Nous ne pouvons supposer qu'une chose, c'est que la plante avait exercé une attraction sur eux, et qu'ils n'avaient pas encore été capturés. Car on ne peut pas sup- poser que le cancrelas, cet insecte omnivore, renoncera à dévorer une nourri- ture délicieuse par la seule raison que ses ennemis s'y sont établis avant lui. Au contraire, ne serait-ce pas une des causes de l'empressement des fourmis à établir leur siège dans les racines de l'Orchidée? 11 est certain que le cancrelas irait il trouverait sa nourriture, et il est également certain que les fourmis en feraient leur proie. Et que dirons-nous des scolopendres? Comme les fourmis, ils aiment à se repaître d'un gras cancrelas, et s'ils étaient venus là, c'était dans l'espoir d'en trouver un.

« C'est ainsi que les uns vivent aux dépens des autres, et nous pourrions en citer d'autres exemples. L'arbre en question était un Vochysia, qui déployait à une grande hauteur un rideau jaune, car il était littéralement couvert de fleurs dorées, sur lesquelles butinaient des centaines de papillons couleur soufre, empressés à recueillir le nectar, et qui accomplissaient en même temps le grand œuvre de la fécondation. Cet arbre attire l'attention à une grande distance; les papillons sont attirés vers lui dans l'espoir d'y trouver leur nourriture; en suçant le nectar ils fécondent la fleur, et assurent ainsi la pi'opagation de l'espèce. Ainsi il pourrait facilement arriver (quoique nous ne puissions pas dire s'il en était ainsi dans ce cas particulier) que l'insecte eût passé la première phase de son existence sur le même arbre. Le papillon suce le nectar, puis dépose ses œufs sur la face inférieure des feuilles ; bientôt prennent naissance une légion de larves qui vont répandre partout la dévastation, en laissant peut-être l'arbre presque dépouillé de ses feuilles. Mais cela ne lui fait guère plus de tort qu'une taille un peu brutale; il n'en fleurit que plus abondamment, et produit d'autant plus de nectar pour l'insecte parfait.

« Si nous passons à la phase suivante, nous voyons que la graine produite grâce à l'intervention du papillon attire pendant le jour les oiseaux et les singes, pendant la nuit des chauves-souris dans l'air et des rongeurs au pied de l'arbre. Les premiers dévastent les branches, se querellent et se battent pour s'emparer des fruits, et en font tomber des milliers qui servent à nourrir les

58 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

rôdeurs nocturnes. Les oiseaux, trouvant tant de ressources dans cet arbre, y bâtissent leur nid et y amènent leur progéniture.

« Considérons les choses à un autre point de vue : la présence de légions de chenilles attire une foule d'oiseaux insectivores, qui eux aussi établissent leur domicile ils trouvent de si copieux festins. Ces oiseaux sont accompagnés de bandes de mouches qui sentent la proie de loin, et qui viennent contribuer à empêcher les larves de se répandre à l'excès; et comme il y a des mouches, le crapaud vient faire sa ronde la nuit.

« Toutefois, à la différence des (Mseaux, les mouches ne tuent pas immédiate- ment; elles prennent seulement possession des insectes au profit de leur pro- géniture, en quelque sorte. Elles percent Tépiderme de la larve, et déposent leurs œufs en dessous, de sorte que les petits, quand ils éclosent, ont à leur dis- position tout le corps de leur hôte, et dévorent tout, sauf ce qui est devenu l'enveloppe membraneuse de la chrysalide.

« Prenons un autre exemple de cette dépendance des plantes et des êtres vivants entre eux. Les éperviers planent au-dessus des arbres; ils entendent le babil aigu des perroquets et autres oiseaux, fondent sur eux de temps en temps, et les obligent à se cacher dans les profondeurs du feuillage. Mais encore, les oiseaux sont exposés à une nouvelle mésaventure, car les serpents ont grimpé à l'arbre pour prendre leur part de toutes ces bonnes choses, et se tiennent prêts à les saisir quand ils se blottissent pour échapper à l'épervier; plus bas, parmi les branches inférieures ou sur le sol, le jaguar, le puma ou d'autres carnassiers sont tapis et guettent; et tout cela trouve sa vie parce qu'une volée de papillons jaunes ont butiné sur les fleurs quelques mois auparavant.

En outre, les graines et les fruits des grands arbres vont nourrir les bancs de de poissons qui viennent des grands fleuves, et remontent un peu partout pen- dant le flux. Leur présence attire le grand jabiru, ou cigogne géante, qui fré- quente les régions inondées, et qui dispute aux alligators et aux Indiens sa part de poissons.

On pourrait aller plus loin, et parler des vermisseaux qui s'introduisent dans le fruit tombé sur le sol, des cancrelas et des grandes larves de blattes avec leurs parasites, des fourmis et des scorpions qui les chassent, et des milliers d'animalcules qui prennent aussi leur part des aliments prodigués par la nature. Chacun trouve sa subsistance et joue son rôle, et néanmoins il reste encore plus de graines qu'il n'en pourrait pousser sur l'espace disponible.

(Sera continué.)

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UNE NOUVELLE SÉRIE d'oDONTOGLOSSUM

Le genre Odontoglossum est peut-être, jusqu'à présent, le plus rebelle à l'hybridation artificielle; mais on pourrait presque dire que l'horticulture peut y renoncer et en prendre aisément son parti, tant la fécondation croisée à l'état de nature a déjà produit de formes intermédiaires. C'est à ce point que le petit nombre de croisements effectués jusqu'ici dans les cultures n'ont guère servi qu'à vérifier l'origine supposée des hybrides naturels déjà connus. C'est même un fait digne de remarque, que ces plantes, si fécondes à l'état naturel et si promptes à se croiser entre elles, se reproduisent dans les cultures avec

beaucoup plus de difficulté que la plupart des autres Orchidées.

* * *

On pouvait croire du moins que les importations opérées d'une façon continue depuis cinquante ans avaient fait suffisamment connaître tous les trésors de ce genre si populaire. Depuis la découverte de V Odontoglossum crispum en 1842, par M. J. Linden, la Colombie a été fouillée par un grand nombre d'explorateurs, et des millions de plantes y ont été collectées pour le compte des horticulteurs européens; ces importations ont révélé, à côté de diverses variétés remarquables par leur beauté, des formes intermédiaires entre VO. crispuui et plusieurs espèces voisines. C'est ainsi que l'on a pu déterminer, avec une certitude suffisante, l'origine de VO. Andersonianum, de VO. Rùckeria- nuui, de VO. excellons, de VO. Wilckeaniim, l'un des plus brillants et des plus riches en variétés splendides, de VO. elegans, etc.

Des importations heureuses, effectuées récemment par L'Horticulture Internationale, de Bruxelles, qui entretient, en ce moment, dans les pays d'origine, trois expéditions distinctes, viennent de faire découvrir toute une magnifique série nouvelle de formes qui peuvent être classées également dans la catégorie des hybrides naturels, et qui constituent au point de vue horticole des acquisitions des plus précieuses. Et ce n'est pas fini : Le dernier courrier annonce la découverte de variétés de plus en plus belles et qui doivent laisser loin derrière elles toutes celles qui ont fleuri jusqu'ici en Europe !

Il est intéressant de noter, en passant, que tout se suit, même en horticul- ture. Si les anciens types à.' Odontoglossum crispum, à flçurs rondes, dits de

6o LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

« Pacho, » deviennent plus rares et plus difficiles à récolter, les collecteurs du grand établissement d'introduction bruxellois ont pu, sur les indications du vétéran des introducteurs, M. J. Linden, trouver des districts nouveaux aussi riches en formes maculées, en hybrides naturels. Ceci remplacera-t-il cela ? Nous ne le pensons pas. Les beaux blancs seront toujours recherchés pour la fleur coupée et les variétés maculées iront, de plus en plus, garnir les serres des amateurs de marque.

On a déjà lu dans la Revue des Orchidées nouvelles du dernier numéro la des- cription de quelques-unes des plantes qui ont fleuri les premières dans ces importations, et qui, exposées au meeting de L'Okchidéenne du S mars, y avaient été beaucoup admirées; c'étaient notamment le magnifique O. rubi- ginosum, auquel le jury décerna un Diplôme d'Honneur de i"'^ classe à l'una- nimité et par acclamation, et une douzaine d'autres formes se rapprochant davantage de VO. Wilckeanuin, et pouvant être classées comme des variétés de cette plante célèbre ; puis d'autres absolument distinctes se sont épanouies les une après les autres.

Une première série vient d'être exposée avec un vif succès devant la Royal Horticultural Society, de Londres, au meeting du 7 avril, et a obtenu une récompense de premier ordre, la « Silver Banksian medal. »

Voici dans quels termes le Gardeners' Chronicle, apprécie cette présentation :

« Messieurs Linden, de L'Horticulture Internationale, Bruxelles, exposaient un groupe d'O.dontoglossum hybrides qui semblent ouvrir un champ nouveau de complications dans ce groupe difficile à déterminer. L'O. X spec- tabile, qui a obtenu un Certificat de Mérite, ressemble par certains points à VO. excellens, mais d'autre part il en diffère à beaucoup de points de vue. Ses fleurs ravissantes sont jaunes, tachetées de brun marron d'une façon superbe. L'O. X concinnuui a les fleurs jaune pâle, largement maculées de brun sur les sépales, et tachetées de la même nuance sur les pétales; VO. crispuui Jumelianuui a les fleurs blanches, avec la moitié interne des segments d'un pourpre vineux; VO. c. calos est une forme très richement maculée du vrai O. crispuni, VO. Rikkerianuni viultiuiaculatum et les diverses formes du groupe de VO. X Wilckeanuin sont très distincts. »

Plusieurs variétés superbes, les Odontoglossum crispum meleagris et VO. x nii- niatuui ont paru avec un immense succès, également, au dernier meeting de L'Orchidéenne, le 19 avril, elles étaient exposées par L'Horticulture Internationale.

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Ces découvertes doivent évidemment attirer l'attention du monde orchidéen sur les ressources que réserve encore l'exploration des régions tropicales. Les contrées les plus fouillées, les espèces que l'on croit le mieux connaître nous préparent des surprises nombreuses. Deux provinces très parcourues du Brésil nous ont fourni, en quantités immenses, le Cattlcya labiata, vainement cherché pendant tant d'années, puis sa merveilleuse section des excelsior ; à côté du Catasetniii macrocarpuin, connu depuis longtemps, nos voyageurs ont trouvé d'abord le splendide Catasetwn Bungerothi, et quelques années plus tard, la merveilleuse série de formes voisines et plus ou moins intermédiaires que tous les Orchidophiles ont admirée. Les forêts du Nouveau-Monde sont loin d'avoir révélé tous leurs trésors, et les introducteurs ont encore de quoi exercer pendant longtemps leur persévérance et leur habileté.

LES COELOGYNE

Le genre Coelogyne comprend environ soixante-dix espèces, dont plus d'un tiers sont généralement représentées dans les collections. Ces plantes sont originaires du versant méridional de l'Himalaya, de l'Inde, de la Malaisie, et l'une se rencontre également dans la partie méridionale de la Chine.

Un certain nombre de ces espèces présentent entre elles d'assez grandes analogies au point de vue de la forme des fleurs et sont fréquemment confon- dues entre elles. Nous allons nous efforcer de dissiper ces confusions en classant sommairement les diverses espèces par catégories et en indiquant, dans chaque catégorie, les traits spécifiques distinctifs.

Nous pouvons établir, au point de vue purement horticole, six grandes catégories, sur les bases suivantes :

1" Fleurs d'une grandeur au-dessus de la moyenne ;

Fleurs de grandeur moyenne, ayant les pétales à peu près égaux aux sépales ;

Fleurs de grandeur moyenne, ayant les pétales notablement plus étroits que les sépales ;

Fleurs en grappe dressée ou semi-dressée ;

Fleurs de petite taille (moins de 4 centimètres) ;

62 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

PJeione, genre de Don, qui est généralement rattaché au genre Coelogyne, mais qui est facile à distinguer au point de vue horticole. Examinons en détail chaque catégorie :

I. Fleurs d'une grandeur au-dessus de la moyenne

Deux espèces très connues et très remarquables, le C. cristata et le C. pandu- rata, et deux autres beaucoup moins répandues, leC Sanderiana et leC.speciosa.

Le C. cristata n'a pas besoin d'être décrit et est facile à reconnaître. Quant au C. pandurata, ses fleurs superbes mesurent i6 centimètres de diamètre; elles ont les pétales et les sépales à peu près égaux, vert pâle, le labelle panduré, étalé, d'un vert jaunâtre, avec de belles granulations veinées de noir au centre et une macule noire près du sommet.

Le C. Sanderiana, qui est rare, a les fleurs aussi grandes que celles du précédent ; les pétales et sépales blancs; le labelle trilobé avec les lobes laté- raux dressés et striés intérieurement de brun rougeâtre et tachés de jaune au bord antérieur, et le disque jaune vif.

Le C. speciosa, décrit primitivement par Blume sous le nom de Chelonanthera speciosa, a les sépales et les pétales jaune brunâtre pâle, les derniers linéaires; le labelle trilobé a les lobes latéraux dressés, brun pâle, nuancés et réticulés de brun foncé intérieurement, et le lobe antérieur blanc ondulé, denticulé et légè- rement réfléchi, avec une double crête frangée sur le disque.

IL Fleurs de grandeur moyenne a) Pétales à peu près égaux aux sépales (')

Cette section est plus nombreuse; on peut y ranger les C. asperata, corrugata, Dayana, Forstermanni, Massangeana, Parishi et peltastes.

Le C. asperata (ou C. Lowi) est une espèce abondante à l'état naturel, mais qui, chose curieuse, se rencontre peu dans les cultures. Elle est cependant très belle; ses fleurs, qui mesurent environ 7 centimètres de diamètre, ont les pétales et les sépales blancs ; le labelle trilobé a les lobes latéraux blancs striés intérieurement de brun rougeâtre, et le lobe antérieur arrondi, crispé sur les bords, avec le disque orangé verruqueux, et le bord jaune pâle plus ou moins strié

(i) Ils sont presque toujours un peu plus étroits, mais nous plaçons dans la section suivante îes espèces qui ont les sépales linéaires et relativement très étroits,

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de brun. Cette espèce est très florifère et produit ses fleurs en longues grappes.

C. corrugata. Espèce rare, et qui passe pour être difficile à cultiver. Elle se reconnaît aisément à la forme de ses pseudobulbes curieusement ridés. Ses fleurs, un peu plus petites que celles du précédent, ont les pétales et sépales blancs; le labelle a les lobes latéraux jaunes, striés de rouge intérieurement, et le lobe antérieur ovale acuminé, blanc avec le disque jaune traversé par trois lamelles frangées blanches.

C. Dayana. Sépales et pétales ligules étroits, d'un jaune nankin pâle; le labelle se présente bien ouvert, les lobes latéraux arrondis, réfléchis sur le bord antérieur, le lobe antérieur à peu près triangulaire un peu réfléchi ; les lobes latéraux sont bruns, striés de blanc longitudinalement à l'intérieur; le lobe antérieur est brun latéralement, et porte un disque charnu blanc formé de six côtes terminées en avant par des franges brunes.

C. Forsternianni. Cette espèce, décrite en 1887 par Reichenbach, est très peu répandue. D'après la description originale, elle a les sépales et les pétales blancs, le labelle blanc nuancé de jaune-brun sur le disque, les lobes latéraux arrondis, le lobe antérieur elliptique aigu, avec trois côtes longitudinales denticulées.

C. Massangeana. L'une des espèces les plus connues. Elle est moins appréciée que plusieurs autres au point de vue du coloris et de la forme des fleurs, mais recherchée à cause de leur abondance. Ses fleurs sont analogues à celles du C. Dayana, mais elles ont le labelle plus recourbé, les lobes latéraux plus étroits et moins ouverts, le lobe antérieur arrondi, avec le disque charnu jaune, couvert de granulations verruqueuses jaunes et brunes. La forme des pseudobulbes est aussi très différente, ceux du C. Dayana étant cylindriques.

C. Parishi. Fleurs d'un jaune verdâtre pâle; labelle panduriforme tacheté de noir, portant sur le disque cinq lamelles dont deux partent de la base.

Cette espèce a quelque analogie, en plus petit, avec le C. pandurata. Toute- fois ses pseudobulbes sont très différents, et l'inflorescence est produite au sommet, et non à la base de ces organes.

C. peltastes. Fleurs assez grandes à pétales et sépales lancéolés aigus, d'un beau vert émeraude; labelle réfléchi, ondulé et denticulé sur les bords, blanc crème verruqueux, parsemé de nervures marron, avec les lobes latéraux striés intérieurement de marron. Les pseudobulbes ovales, plats, forment une espèce de mince bouclier concave, et rappellent ceux de certains Cirrhopetalum.

{Sera continué.)

64 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

ETUDES DE BOTANIQUE ELEMENTAIRE SUR LES ORCHIDÉES

(Stùlc, voir vol. VI, p. 383)

VI. Nephelaphyllum. Ce genre, établi par Blume en 1825, est identique au Cyihcris de Lindley, qui date de 1831. Il comprend quatres espèces, origi- naires des Indes orientales, du sud de la Chine et de Java, et dont les feuilles plus ou moins ovales et cordées rappellent beaucoup les Anoectochilus, non seulement par leur forme, mais aussi par leurs vives couleurs et par les macules dont elles sont ornées.

On cultive spécialement le A^. ptilchrum, qui a été découvert à Java et dans l'Inde.

Dans ce genre, les inflorescences terminent la tige feuillée, comme dans les Thunia et les Bletilla; mais on l'en distingue facilement à la forme spéciale de ses feuilles, qui scmt toujours solitaires.

Nous résumons dans le tableau suivant les caractères distinctifs des genres de la sous-tribu des Blétiées dont il vient d'être fait mention :

I. Inflorescences naissant sur un scape latéral dépourvu de feuilles.

A. Gynostème sans pied.

1. Feuilles non articulées; labclle à base gibbeuse ou pro- longée en éperon, à lobes latéraux larges, entourant le

gynostème I. Phajus.

2. Feuilles articulées; labelle à base non éperonnée, à lobes latéraux dressés ou éperonnés, n'embrassant pas le gynos- tème II. Bletia.

B. Gynostème prolongée en pied à la base.

1. Sépales et pétales à peu près égaux et étalés .... III. Chysis.

2. Sépales dressés et rapprochés en forme d'urne ; pétales

très étroits IV. Acantephippium.

II. Inflorescences terminant la tige feuillée.

A. Plusieurs feuilles étroites, insensiblement atténuées à la base.

1. Tige non renflée en pseudobulbe, portant de nombreuses

feuilles; grappe penchée V. Thunia.

2. Tige renflée en pseudobulbe, portant 3 ou 4 feuilles;

grappe dressée VI. Bletilla.

B. Feuilles solitaires, ovales, à base cordée VII. Nephelaphyllum.

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29° La sous-tribu des Coelogynées

Dans la classification de Bentham, le groupe des Coelogynées comprend- quatorze genres, presque tous propres à l'Asie tropicale et à l'Océanie. Deux d'entre eux, les Coelogyne et les Calanthe, ont une assez grande importance horticole. Quatre autres, les Trichosma, Cryptochilus, Pholidota et Arundina, renferment chacun une ou plusieurs espèces qui se rencontrent plus ou moins fréquemment dans les collections des amateurs.

I. Coelogyne. Ce genre a été établi par Lindley, qui le décrivit sous la planche 33 de son ouvrage intitulé CoUectanea Botanica, publié de 1821 à 1825. Son nom dérive des deux mots grecs koilos, qui veut dire creux, et guné, qui signifie ici l'organe femelle ou le pistil, allusion à la profonde dépression du stigmate dans la plupart de ses espèces.

Bentham rapporte à ce genre comme synonymes, les suivants :

Acanthoglossum et Chelonanthera (sections 2 et 3), créés par Blume en 1825 ;

Pleione, établi par D. Don, également en 1825 ;

Bolborchis, fondé par Zollinger et Moritzi, en 1846 ;

Neogyne, décrit par Reichenbach, en 1852.

Quelques années après avoir établi ce dernier genre, en i85:, Reichenbach lui-même le réunissait aux Coelogyne, et de plus y ajoutait plusieurs autres, parmi lesquels les Otochilus et les Pholidota, que tous les auteurs modernes conservent comme distincts. C'est une manière d'agir qui n'est pas du tout exceptionnelle chez cet auteur, car rien n'est plus commun que de le voir démolir dans un second travail ce qu'il avait édifié lui-même dans un premier, pour le reconstruire d'une autre façon dans un troisième, sans se soucier de la confusion inextricable que cela occasionnait dans la nomenclature botanique.

Lindley en 1854, ^^ après lui Bentham, avaient divisé leur genre Coelogyne en trois sections : Eucologyne, Pleione et Neogyne, les deux dernières corres- pondant aux genres antérieurs Pleione et Neogyne, M. Pfitzek, en 1888, réta- blit les deux dernières à leur rang générique primitif. M. Otto Kûntze, à son tour (1891), considère les trois groupes comme formant un genre unique; mais il prétend que ce genre doit porter le nom de Pleione, parce que ce dernier nom aurait été pubhé par D. Don dans son Prodroiitus de la Flore du Népaul dès le mois de février 1825; tandis que le nom de Coelogyne n'aurait été donné par Lindley que dans des livraisons de son CoUectanea Botanica et du Botanical

66 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Register, parues seulement en mars 1S25. Soixante-seize anciens Coelogyne deviennent en conséquence de nouveaux Pleione signés naturellement O. K...!

Les espèces cultivées, dont les fleurs peuvent servir pour l'étude des carac- tères génériques des Coelogyne, sont très nombreuses. Dans le groupe des vrais Coelogyne, à fleurs disposées en grappes qui naissent sur une tige feuillée et à labelle distinctement trilobé , on peut citer en première ligne le charmant C. cristata, extrêmement florifère, à fleurs d'un blanc pur, avec quelques lignes d'un jaune d'or: puis le C. asperata, à grandes fleurs jaune crème, sauf le labelle qui est blanc et strié de brun ; le C. barbata, à fleurs blanches, le labelle frangé étant strié de jaune; le C. corymbosa, à grandes fleurs blanc crème, avec le labelle blanc portant deux macules jaunes bordées de brun; le C. fuscescens, à fleurs d'un vert brunâtre, avec quatre macules de couleur cannelle sur le labelle; le C. Massangeana, portant de longues grappes de fleurs d'un jaune d'ocre, avec le labelle brun veiné de jaune brillant; le C. pandurata, à très grandes fleurs, d'un vert pâle maculée de noir ; le C. spcciosa, également à fleurs très grandes, d'un jaune olivâtre, avec le labelle veiné de rouge foncé et de brun, etc.

Parmi les espèces qui rentrent dans la section Pleione, caractérisée par les feuilles caduques, les fleurs grandes, généralement solitaires, se développant avant les feuilles, et le labelle obscurément trilobé, on peut mentionner le C. humilis, plante naine, portant une grande fleur d'un blanc lilaciné, avec le labelle frangé, maculé et strié de cramoisi; le C. lagenaria, dont les pseudo- bulbes ont été comparés â de petites bouteilles, et dont la grande fleur est d'un rose vif, avec le labelle blanc, strié de cramoisi et à la gorge jaune ; le C. praecox, â longues fleurs d'un beau rose, etc. Cette section est maintenue comme genre distinct par plusieurs auteurs modernes, et peut être avec raison ; les Pleione, en effet, sont généralement des plantes naines d'un port tout par- ticulier, qui leur a valu le nom vulgaire de « Crocus de l'Inde. »

\'oici les caractères génériques des Coelogyne, considérés dans les limites larges que leur assigne Bentham :

« Sépales presque égaux, dressés ou étalés, libres ou légèrement soudés « entre eux. Pétales semblables au sépale postérieur ou parfois très étroits. « Labelle sessile à la base du gynostème, et embrassant souvent celui-ci, « dressé, plus ou moins trilobé, à disque généralement muni de plusieurs crêtes « saillantes. Gynostème dressé, allongé, muni de deux ailes au sommet, non « prolongé en pied à la base ; clinandre souvent dilaté en une membrane « mince. Anthère en forme d'opercule, biloculaire, inclinée en avant; quatre

l" MAI 1896

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« pollinies cireuses, comprimées, réunies deux à deux au sommet par une « viscosité granuleuse. Herbes épiphytes, capiteuses ou rampantes. Pseudo- « bulbes souvent épais, anguleux ou presque arrondis, surmontés de une ou « plus souvent deux feuilles coriaces et nervées. Hampes ou pédoncules « naissant tantôt à la base des pseudobulbes, tantôt à leur sommet et entre les « feuilles. Fleurs grandes, solitaires ou disposées en grappes lâches, accom- « pagnées de bractées coriaces ou presque petaloïdes, caduques ou per- « sistantes. »

(A suivre.) A. COGNIAUX.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

LISTE D'HYBRIDES. Le Gardemrs' Chro- nicle a publié dans son numéro du 4 avril une nouvelle liste d'Orchidées hybrides produites prin- cipalement en Angleterre; cette liste comprend aussi divers hybrides naturels, dont la parenté est indiquée avec une certitude devant laquelle on ne peut que s'incliner. Le Phalaenopsis speciosa est notamment inscrit parmi ces hybrides naturels, ce que Reichenbach n'avait pas prévu, non plus que son introducteur, le fameux explorateur Général E. S. Berkeley ; le P. alciconiis est issu du P, SchiUeriana et du P. amabiUs, et le P. leucorhoda, du P. SchiUeriana et du P. Aphro- dite, différence que l'on ne peut reconnaître, assurément, qu'à l'aide d'un bon microscope; le Dendrobium Statteriamtvi figure dans la liste comme hybride naturel du D. Bensoniae et du D. crystallimim, alors que M RoLFE l'a consi- déré comme identique au D. crystaUinum lui- même.

Ces légères réserves faites, nous constatons l'utilité statistique de la liste en question; le genre Dendrobium à lui seul y figure pour 63 hybrides artificiels (en ne comptant qu'une fois le D. X Lowi, qui est inscrit deux fois).

LE CATALOGUE ILLUSTRE des Orchidées nouvelles et des plantes à feuillage décoratif, d'introduction directe, de L'Horticulture In- ternationale, paraîtra vers le 15 mai prochain.

UNE MERVEILLEUSE VARIETE du Cait- leya Warocqueana excelsior la nouvelle série à floraison printanière est actuellement en fleurs dans les serres de MM. Lucien Linden et Cie, à Moortebeke. Elle a fait l'admiration des mem- bres de L'OrchidÉENNE qui visitèrent le nouvel établissement le 19 avril dernier.

LA PHOTOGRAPHIE EN COULEURS paraît entrer décidément dans la voie industrielle, ainsi que l'impression directe, et grâce aux pro- grès étonnamment rapides que fait la science à notre fin de siècle, on peut espérer que ces mer- veilleuses découvertes entreront à bref délai dans l'application pratique. L'horticulture est au pre- mier rang des industries qui auront à se féliciter de cette révolution dans la reproduction de la nature, et le jour les journaux pourront don- ner la représentation complète et rigoureusement fidèle des fleurs qu'ils décrivent, le nombre des amateurs de fleurs augmentera sans doute consi- dérablement.

LA LINDENIA prépare une double livraison à grand effet. Elle reproduira les portraits de huit variétés nouvelles d'Odontoglossum. Ce numéro servira de débuts à un jeune peintre, M. Jean De Bosschere, qui nous parait appelé à un brillant

avenir.

*

AUX JARDINS ROYAUX DE KEW le nombre des visiteurs a été de 1,407,369 pendant

68

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

l'année 1895. M. G. Schneider ajoute, dans le Joiinial de la Sociité Nationale ifHorticnltitre de France, le commentaire suivant :

« Un fait digne de remarque, c'est que le nombre moyen des visiteurs par année, de 1885 à 1894, est de 1,416,887. Il est à noter aussi que 1 n'y a ni éléphant, ni dromadaire, ni autruche, que les plantes à elles seules forment toute l'at- traction pour le public, qui sait si bien les appré- cier. »

*

DISTINCTION HONORIFIQUE. M. G. Schneider, président de la Société française d'horticulture de Londres, a été nommé récem- ment chevalier du mérite agricole.

Nous adressons nos cordiales félicitations à M. Schneider, dont l'activité, au double titre d'écrivain horticole et d'organisateur d'une So- ciété des plus prospères, méritait hautement

cette récompense.

*

* *

RÉCIPIENTS EN ENGRAIS CHIMIQUE. MM. Chéron, de Liancourt (Oise), ont présenté récemment à la Société Nationale d'Horticulture de France, des pots et paniers de diverses formes en engrais aggloméré, pour la culture des Orchi- dées et autres plantes. Les fabricants de ces réci- pients garantissent une teneur de 17 "/o d'acide

pho.sphorique.

+

* *

LES INTRODUCTIONS n'ont jamais été aussi actives qu'en ce moment à L'Horticul- ture lNTERNATio>rALE. 11 n'y a presque pas de jour il n'y ait un grand déballage à effectuer. Le mouvement d'entrée et de sortie prend vrai- ment des proportions gigantesques. Il y a de bons coups à faire pour les amateurs d'importations. Il nous est impossible de ne pas en prévenir nos lecteurs.

* *

LES ORCHIDÉES A PARIS. Voici la liste sommaire des apports présentés à la réunion de la Société Nationale d'Horticulture de France, le 9 avril :

De M. Verdier : le Cypripediuni X Verdieri, issu du C. caudatiun Wallisi et du C. longifoliitni Koezii, à fleurs de grande dimension mais très pâles, ayant les pétales analogues à ceux du pre- mier parent (Prime de ire classe).

De M. LiHRECK : Un groupe comprenant : Lycaste Skiniuri, Cattleya citrina, bien cultivé et à grandes fleurs, un Microstylis à joli feuillage (M. mctallica?), VAngraeciini Du Biiyssoni, un Catasetum marqué C. Hookcrae (?). Prime de ire classe.

De M. Chantin : un Cattleya Mendeli et un Cy- pripedium grande bien coloré. Prime de 2" classe.

De M. JOREHT : un Cypripedium indiqué comme hybride du C. La7i>renceaniint et du C. superbiens, mais rappelant très peu le second parent (Prime de y= classe).

LE SOIXANTE-SEPTIEME MEETING DE

« L'ORCHIDÉENNE. » Grand et splendide Meeting! Le pavillon central de L'Horticul- ture Internationale a rarement offert un spectacle aussi beau et un choix aussi imposant de belles Orchidées, de variétés supérieures, que le ig avril. Les Odontoglossum spécialement étaient admirablement représentés par quelques variétés nouvelles qui ont conquis les suffrages aussi bien des membres du jury que du public très nombreux qui s"est pressé pendant les deux jours d'exposition autour des tables richement fleuries. Le succès est allé particulièrement à VOdonto- glossiini crispiiin vuleagris (le clou de l'Exposi- tion), V Odontoglossum crispiim calas, VOdonto- glossnm X spcctabile, primé à Londres la semaine dernière; VOdontoglossum )•; concinniun, VOdon- toglossum Pescatorei gnttatiim; au Mesospinidium vulcanicum grandi/lornm et au délicieux Cattleya Mendeli )■' Mossiae.Uimmense Oncidium amplia- tuni majus, si abondamment fleuri, a fait sensation.

Enfin le 67"!!^ Meeting, la grande réunion d'avril, a été un immense succès et le banquet qui l'a suivi était supérieurement organisé et a réussi dans la perfection. C'était la digne suite des pré- cédents. La fondation du banquet annuel de L'Orchidéenne est bien lancée; c'est une fête délicieuse qui ne pourra manquer de réunir, chaque printemps, l'élite des amateurs d'Orchi- dées désireux de se rencontrer et de passer en- semble quelques heures charmantes.

Le jury s'est assemblé à dix heures et demie sous la présidence d'un amateur anglais très dis- tingué, et qui possède une des plus riches collec- tions d'Odontoglossum d'Europe, M. Thompson, de Stone. M. Cahuzac, l'amateur bordelais bien connu, remplissait les fonctions de secrétaire. Membres : MM le comte de Bousies, Kegel- JAN, Madoux, Dr Capart, Rodigas, chevalier deWargnv, Knight, Massangede Louvrex, Vasseur, Pauwels, De Bosschere, du Trieu DE Terdonck, g. VVarocqué, Wincqz, Van Imschoot, Librecht, Van Wambeke et de

LOMBAERDE.

^LE DERNIER MEETING DE « L'ORCHI- DÉENNE V a été visité le dimanche par 1743 per- sonnes, et le lundi par 1187 et presque toutes paraissaient ne plus être des profanes !

LES NOUVELLES INSTALLATIONS de MM. Dallemagne cV Cif;, à Rambouillet, sont sur le point d'être terminées; l'inauguration aura lieu très prochainement. Une serre à Cattleya, notamment, a des proportions grandioses et sera certainement la plus vaste serre à Orchidées existant actuellement en France.

On sait que ces importantes constructions ont été confiées à deux maisons françaises : les serres à M. A. Cociiu, de St-Denis, près Paris, le chauffage à M. C. Mathian, de Paris.

Nous y reviendrons. L. L,

L'HORTICULTURE INTERNATIONALE

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Le catalogue descriptif des plantes nouvelles paraîtra très prochainement

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Adiantum lineatum

Adiantum musaïcum

Bégonia Faureana

Bégonia Faureana var. argentea

Bégonia Faureana var. metallica

Galadium adamantinum

Caladium lilliputianum

Cyrtosperma ferox

Dichorisandra angustifolia

Dieffenbachia meleagris

Geonoma Siesmayeriana

Hoemanthus Lindeni

Heliconia spectabilis

Labisia smaragdina

Miconia vesicaria

Philodendron Devansayeanum

Philodendron robustum

Plectocoma crinita Sonerila M'"^ Cahuzac Sonerila M"^*^ de Brezetz Sonerila M'"^ du Toict Sonerila M"'*" Treyeran Tradescantia delicata Tradescantia superba

La plupart de ces plantes ont fait partie du Grand Lot de plantes nouvelles vainqueur à l'Exposition Interna- tionale d'Horticulture de Paris en 1896.

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Administrateur-Directeur de L'Horticultuke Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne, etc.

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MM. J. Linden, de Lansberge, G-. Warocqué, Comte de Moran,

Max Garnier, Ém. Rodigas, Funck, A. Cogniaux, G-. Joris, E. Roman,

A. Dallemagne, A. Van Imschoot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

Comte duBuysson, Ch. Van Wambeke, A. Bleu, Comte de Bousies,

A. Varjenewsky, Cahuzac, D'' Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonok,

O. de Kirohsberg, Vicomte de Novion, G. Truffant, D. Treyeran,

F. Kegeljan.H. Correvon, D'"Max Reichenheim, A. Dallière, O. Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, Ch. de Bosschere, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D"" Muller, D"" Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C''' et de MM. Lucien Linden et C'^.

Secrétaire de la rédaction : G-. TOURRET-Q-RIGI-NAN

Prix de rAbonnement : 10 francs par an

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Paraît le 1" et le lO cle chaque mois

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Causerie sur les Orchidées 09

Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues . 72

La nicotine en France T5

Le collcctaffe des Orchidées 76

Les Orchidées à Kew

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CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES Encore les Expositions

Le dimanche anglais légendaire, dont les étrangers en voyage ont si sou- vent maudit la morne tristesse, le dimanche mort, le dimanche avec Londres transformé en désert obligatoire, va passer à l'état de souvenir. Déjà une ligue s'était formée, sous les plus éminents patronages, pour réagir contre les vieilles coutumes et obtenir au moins quelques concessions pour les personnes qui veulent vivre et penser ce jour comme les autres; on avait notamment réclamé la distribution des correspondances le dimanche; enfin le vieil édifice a été ébranlé. C'est le souci de l'instruction publique qui a permis de lui porter le premier coup; on a voulu laisser certains musées ouverts le dimanche pour les personnes qui sont occupées en semaine. Le succès de cette innovation a été tel, que l'on a étendre immédiatement la mesure à d'autres établissements publics. Ce seul changement en entraînera forcément beaucoup d'autres, et l'on peut dire qu'une révolution s'opère actuellement dans les mœurs anglaises.

Le moment est peut-être favorable pour proposer une autre modification qui nous touche de plus près, je veux parler de la fixation des expositions. Jusqu'ici les grandes fêtes populaires de Londres avaient lieu les jours de semaine, ce qui empêchait beaucoup de personnes d'y assister. J'entends bien que pour certaines occasions, les affaires étaient plus ou moins suspendues; le jour du Derby d'Epsom, par exemple, ou de la procession du Lord-maire, ou des régates des light bine et dark hliie, tout le monde avait congé. Mais les expositions ne sont pas des solennités aussi pompeuses, surtout les expositions qui ont lieu périodiquement, une ou plusieurs fois par mois.

Les meetings des grandes vSociétés d'horticulture de Londres se tiennent jusqu'ici toujours en semaine, spécialement le mardi; ils n'ont forcément comme visiteurs que les professionnels, et les grands amateurs à qui leur fortune permet de disposer librement de leur temps. N'exerceraient-ils pas une influence beaucoup plus féconde s'ils avaient lieu un jour le grand public pût aller admirer les plantes exposées? Le goût de l'horticulture,

70 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

,

déjà si répandu en Angleterre, y gagnerait, ce me semble, un très grand développement.

Sous l'ancien régime, qui vient de se clore, les habitants de Londres avaient l'habitude d'émigrer en masse aux environs, pour flâner à la campagne; à l'avenir il est probable que beaucoup resteront dans la ville et que les habitants des environs, au contraire, afflueront à la capitale pour profiter de ses attractions. Au moment de nouvelles habitudes vont se créer, il serait désirable que l'horticulture eût sa place réservée comme elle le mérite. L'écla- tant succès obtenu par les meetings de L'Orchidéenne, malgré leur caractère très spécial, l'énorme différence de population et la concurrence des autres divertissements, prouve que les expositions de la Royal Horticultural Society, de la R. Chrysanthemum Society, etc., attireraient le dimanche une foule considérable; elles atteindraient d'autant mieux leur but de propagande. Et, qui sait? l'ouverture des musées et des expositions, horticoles et autres, sera peut-être beaucoup plus efficace pour combattre le fléau de l'alcoolisme que toutes les injonctions des teetotalers fanatiques.

A propos d'expositions, et puisque les Comités de la Société Royale de Londres exercent un droit d'appréciation sur les noms donnés aux plantes présentées, je me permettrai de leur signaler une tendance qui paraît devenir de plus en plus générale aux Meetings de Londres, et qui présente des inconvénients. C'est celle qui consiste à libeller en anglais les noms de variétés dérivés de noms propres, de personnes ou de localités.

Il est fâcheux, à divers points de vue, que l'on écrive : Odonloglossum crispiun, Canterbury var. ou 0. crisptun, Wedgwood var. Ces noms ne peuvent être conservés dans la nomenclature botanique; ils sont donc condamnés d'avance à disparaître, soit par oubli purement et simplement, soit par une modification nécessaire que leur fera subir un auteur qui devra mentionner ces plantes. Encore ces modifications seront-elles parfois difficiles; il pourra arriver qu'un écrivain étranger, ignorant l'existence de M. Wedgwood, prenne ce nom pour un mot géographique, et écrive : 0. crispum Wedgwoodense, et qu'à la même époque un botaniste anglais adopte 0. crispuui Wedgwoodi ou W cdgwoodianum. Il pourra même arriver qu'un auteur écrive 0. c. Canier- buryense, un autre 0. c. ('antorberycnse, à la mode française, et qu'un autre emploie le nom latin de Canterbury, qui doit être assez différent, j'imagine. On voit quelle confusion naîtrait de ces initiatives divergentes. Il n'y a qu'un seul moyen de l'éviter, c'est de conserver tel quel le premier nom sous lequel

i6 MAI i8g6 71

une plante a été décrite; mais pour que ce nom puisse être conservé, il faut

qu'il soit latin et conforme aux principes de la nomenclature linnéenne.

* * *

Les règles établies par la Société Royale d'Horticulture de Londres pour l'appréciation des apports continuent à donner lieu à des commentaires divers de la part des intéressés. Les questions soulevées en cette circonstance ont une importance considérable pour tout le monde horticole, et nous croyons utile d'en citer encore quelques passages; voici ce qu'écrit un correspondant du Gardeners' Chronicle :

« Ces règles pour juger seront-elles d'une utilité pratique quelconque pour ceux à qui elles doivent servir? La question n'a pas encore reçu de réponse sauf des membres du comité. Avant la publication, certains membres nous disaient qu'elles avaient été cuisinées avec tant de soin, qu'elles conviendraient au palais des plus dyspeptiques, et combinées de façon à rendre les plus grands services aux membres de jurys, à adoucir l'humeur et à modérer les impressions des exposants les moins satisfaits. Mais jusqu'ici, nous n'avons pas vu de témoignages de satisfaction ni d'appréciations en faveur des travaux énormes et prolongés des principales lumières de l'horticulture anglaise. C'est évidemment beaucoup d'ingratitude de la part des horticulteurs intéressés, après avoir reçu un pareil cadeau. Mais je crois pouvoir dire que presque tout le monde, après avoir lu le code, a éprouvé le même désappointement que moi. Au lieu de nous donner un système judicieux pour apprécier les collections (car c'est le point sur lequel les opinions sont le plus partagées, et auquel il fallait donner l'importance principale), on nous apporte un code dont l'objet essentiel est la dissection des parties ou des propriétés de légumes, plantes ou fleurs types. On nous donne un étalon d'appréciation pour les diverses qualités, dont on énumère une demi-douzaine dans certains cas. Voilà qui sera évidemment un lourd fardeau pour la mémoire d'un membre du jury; ou bien faudra-t-il qu'il porte le code avec lui?

« Après avoir étudié très attentivement ce sujet, je suis d'avis que ces divisions ne sont nullement nécessaires, et que c'est la valeur culturale et naturelle seules qui doivent former la base du calcul des mérites d'un article ou d'une collection, avec une note maxima pour chaque élément, et un rapport fixe établi entre les deux... »

On voit que la question à résoudre est des plus complexes, et qu'il est très difficile d'arriver à satisfaire tous les intéressés.

72 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES

DENDROBIUM x CLIO VAR. TYNTESFIELDENSE. Le Z). x Clio, que nous avons décrit le mois dernier, est un hybride issu du D. splendidis- siuiuui grandiflorum et du D. Wardianwn. Il paraît être assez variable, car un amateur anglais bien connu, M. F. Hardy, d'Ashton sur Mersey, en présen- tait au meeting de Londres du 7 avril deux variétés, l'une dénommée album, et possédant un coloris blanc pur, l'autre portant le nom qu'on a lu plus haut.

La variété Tyntesfieldense est, paraît-il, particulièrement remarquable, et elle a obtenu un certificat de i"^^ classe. Elle a les fleurs de grande taille, les pétales et sépales à peu près égaux, d'un rouge magenta pourpré, avec une bordure blanche étroite sur les sépales et large sur les pétales, le labelle cou- leur chocolat avec une zone antérieure blanche, la pointe rouge magenta et la

base orangée.

*

* *

ODONTOGLOSSUM HALLI VAR. THOMPSONIANUM. Très belle variété exposée au meeting de Londres du 7 avril, par M. W. Thompson. Ses fleurs grandes et bien faites ont le labelle blanc pur, tacheté de brun.

CYPRIPEDIUM EXUL VAR. MAJOR JOICEY. Variété exposée à Londres par l'amateur dont elle porte le nom, et qui a obtenu un certificat de i''^ classe; ses fleurs sont très grandes, et ont la moitié supérieure des sépales blanc pur, ainsi que les pointes des pétales.

*

* *

LAELIOCATTLEYA x HIGHBURYENSIS. Hybride issu du Laelta cin- nabarina et du Cattleya Laii'renceana, et obtenu dans la collection de ^L Joseph Chamberlain, au domaine dont il porte le nom. Ses fleurs ont un coloris orangé, teinté et veiné de rouge cramoisi pourpré, avec le labelle d'une nuance foncée rappelant celle du Cattleya Percivaliana, et provenant sans doute du mélange des coloris des deux parents.

l6 MAI 1896 73

Cet hybride a obtenu un certificat de mérite au meeting de Londres du 7 avril.

* *

COELOGYNE UNIFLORA. Cette espèce, déjà ancienne, car elle fut décrite par Lindlhy, est extrêment rare et peu connue. Elle a fleuri récem- ment en Suisse, provenant de la collection de M. Kienast-Zolly, l'éminent amateur dont la collection renferme tant de raretés et d'Orchidées remar- quables.

Elle est d'une importance secondaire au point de vue horticole, mais elle mérite d'attirer l'attention au point de vue botanique; c'est pour elle, en effet, que LiNDLEY forma son genre Panisea, en même temps que pour trois autres espèces, dans les Folia Orchidacea, modifiant ainsi sa première détermination. M. le professeur Krànzlin, qui étudie la plante dans le Gardeners' Chronicle, n'admet pas cette distinction, basée uniquement sur la forme de l'onglet du labelle.

Les fleurs du C. uniflora ont à peu près la même grandeur que celles du C. fimbriata; elles sont d'un jaune verdâtre pâle, tacheté de jaune orangé.

* *

CYPRIPEDIUM X SCHOFIELDIANUM. Hybride issu du C. hellatiilum et du C. hirsutissimum, et exposé par M. G. W. Law-Schofield au meeting de Londres du 21 avril dernier. Ses fleurs sont très belles, et rappellent surtout celles du C. bellatulum; elles sont grandes et massives, d'un blanc crème, régu- lièrement maculées de pourpre sur les pétales; le pavillon a la base tachée de vert et porte des lignes de points pourpres; le labelle est d'un rose pourpré.

Cet hybride a obtenu un certificat de mérite.

*

* *

DENDROBIUM CYMBIDIOIDES. Espèce très peu connue, qui était exposée récemment à Londres par Sir Trevor Lawrence. Son port rappelle à peu près celui du Maxillaria picta; ses grappes dressées portent plusieurs fleurs (l'une des grappes de la plante exposée en portait neuf) d'un blanc crème, avec le labelle orné à sa base de quelques taches pourpres.

*

* *

CATTLEYA x LAWRE-MOSSIAE. Hybride issu, comme son nom l'in- dique, du C. Lawrenceana et du C. Mossiae, et obtenu dans la collection bien connue de M. R. Brooman-White, à Arddarroch. Il a les pétales et les sépales

74 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

rose tendre, et le labelle cramoisi foncé, d'une forme analogue à celle du labelle du premier parent.

Cet hybride a obtenu un certificat de mérite au meeting de Londres du 7 avril.

* *

CATTLEYA X WILLIAM MURRAY. - Hybride du C. Lawrenceana et du C. Mendeli, obtenu par M. Ingram, de Godalming. Une variété à fleurs allongées, d'un coloris plus vif que le type et portant le nom de fulgens, a reçu un certificat de mérite au meeting de Londres du 7 avril.

*

* *

LAELIOCATTLEYA x SIR WM. INGRAM. Très bel hybride issu du L. purpiirata et du C. aurea. Une telle parenté promet beaucoup. Le semis actuel, exposé à Londres par M. W. Ingram, son obtenteur, a les fleurs de la forme à peu près de celles du premier parent; les sépales et les pétales sont rose foncé, le labelle large et très ondulé est d'un beau rouge pourpre foncé avec des veines plus claires au centre.

Cet hybride a obtenu un certificat de mérite.

*

* *

COELOGYNE RUMPHII Lindl. M. A. N. Ridley, dans le Gardeners' Chroniclc, étudie cette espèce déjà ancienne, mais depuis longtemps perdue de vue, qui avait été décrite et figurée par Rumphius dans VHerhariitm Amboinense et fut dénommée et décrite ultérieurement par Lindley d'après le premier auteur.

Le C. Rumphii a les feuilles larges, longues de 30 à 35 centimètres, obovales, assez rigides, avec de nombreuses nervures saillantes. La tige florale, longue de 15 centimètres environ, se termine par un racème pauciflore; les fleurs s'ouvrent généralement en succession, mais elles durent longtemps et quelque- fois deux se trouvent épanouies en même temps. Les sépales ont plus de 3 '/a centimètres de longueur, et sont lancéolés-obtus, d'un vert pomme pâle; les pétales étroits, linéaires, de la même couleur que les sépales, sont très réfléchis, et leurs pointes se rejoignent en arrière. Le labelle, plus long que les sépales, a une forme pandurée; les lobes latéraux sont marbrés et tachetés intérieurement de rouge brique, le lobe antérieur largement oblong, émarginé, est blanc pur. Le disque porte trois côtes dentées bordées de rouge vif.

Max Garnier.

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LA NICOTINE EN FRANCE

On sait que les cultivateurs belges se servent beaucoup, pour combattre l'invasion des insectes, de côtes de tabac séchées, étalées sur les tuyaux de chauffage; et le Journal des Orchidées a souvent recommandé ce procédé. On se sert souvent aussi de jus de nicotine, soit pour laver les feuilles des Orchi- dées — moyen préventif ou curatif contre les attaques des insectes soit pour remplir des bacs placés sur les tuyaux de chauffage, ce qui remplace les côtes de tabac et donne lieu à la même évaporation.

Malheureusement nos abonnés français nous faisaient souvent remarquer que ces procédés étaient d'une application très difficile pour eux. Les côtes de tabac ne se vendent pas en France; le jus de nicotine est coûteux à préparer, et beaucoup de personnes ignorent même la façon de traiter le tabac.

Nous apprenons avec plaisir que ces difficultés viennent d'être levées. Un nouveau procédé découvert par le service technique des manufactures de l'Etat permet aujourd'hui de transformer les jus de tabacs ordinaires en un liquide très riche en nicotine, dosé à un taux fixe, exempt en outre de matières fer- mentescibles et susceptible par suite de se conserver indéfiniment en vase clos.

La mise en vente de ce produit, qui est susceptible d'être employé très avantageusement par l'horticulture pour la destruction des insectes nuisibles aux végétaux, aura lieu dorénavant dans les entrepôts et dans les débits de tabacs, le public pourra se le procurer librement comme le tabac et aux prix indiqués ci-après, récipients compris ;

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76 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

LE COLLECTAGE DES ORCHIDEES

(Suite, voir p. 55J

Dans la savane s'élève un grand Palmier Eta {Mauritia flexuosa), ayant peut-être une hauteur de 20 mètres, dont la masse de racines s'élève au-dessus de l'eau comme une digue, d'où s'élance la tige rugueuse, mais nue jusqu'à une hauteur de 16 mètres, commence le vaste dôme de frondes en éventail qui couronne son sommet. Il ne rencontre aucun rival de sa famille, ni lianes, ni plantes grimpantes pour l'étouffer, ni à peu près rien qui puisse lui disputer sa majestueuse prééminence sur tout ce qui l'entoure. Néanmoins, ici encore se manifeste la dépendance des êtres entre eux.

Au-dessus de la couronne de feuillage subsistent les restes d'une centaine de pétioles plus ou moins anciens formant bracelet, et dont l'aisselle est remplie de matière végétale en décomposition, dans laquelle s'enfoncent à plaisir les racines aériennes du Casatetuin longifolium, cette Orchidée si remarquable. Avec ses feuilles flexibles en rubans, gracieusement retombantes, et ses grandes grappes de fleurs légèrement recourbées pour saluer la lumière du soleil, cette plante aussi semble être la seule de son genre; néanmoins, nous cherchons des Orchidées, il faut que nous nous en procurions, et le seul moyen de le faire sans danger est d'abattre le superbe Palmier. Nous regrettons cette nécessité, et nous allons même jusqu'à faire grimper un des nègres (bien connu comme cueilleur de noix de coco) pour rapporter une plante ; mais il se sauve en voyant un petit lézard gecko, s'écrie qu'il a été mordu, et redescend en n'apportant pas autre chose qu'un bulbe de Catasetum, qu'il avait arraché dans sa précipi- tation effarée. Le pauvre petit reptile ne pouvait certes lui faire aucun mal; mais comme nos spécimens n'auraient plus de valeur s'il étaient mis en pièces, nous nous décidons à couper le Palmier.

La hache résonne d'abord sur le tronc dur, comme si tous les deux étaient en acier, au lieu de la première seule ; mais une fois que le bois est entamé, il devient très tendre. Alors le majestueux prince du règne végétal, comme Linné l'aurait appelé, s'incline, craque et tombe, en faisant jailhr des flots

l6 MAI 1896 77

d'eau et de boue lorsqu'il frappe la surface du marais. Nous pataugeons pour atteindre la couronne de frondes, et nous nous mettons à la fouiller pour prendre le Catasetum, mais alors nous remarquons que l'eau est noire de fourmis, qui ne tardent pas d'ailleurs à donner une preuve indiscutable de leur présence par leurs morsures brûlantes. Toutefois, nous ne nous laissons pas intimider par ces insectes, et nous avons vite fait de détacher une Orchidée, en amenant avec elle un nid d'araignées velues, le terrible lézard, un petit serpent inoffensif, une foule de cancrelas et deux ou trois blattes. Nous découvrons aussi plusieurs plantes qui disputaient la place aux Catasetum, à savoir une petite espèce de Vanille, quelques Fougères, et une ou deux Gesneriacées.

Ainsi qu'une île dans la mer, cette touffe de frondes de Palmier se trouvait bien loin du terrain sec, et avait fini par constituer à elle seule un petit monde, comprenant des animaux carnivores et herbivores et des plantes, tous ces êtres subsistant, luttant et se dévorant entre eux, mais continuant à vivre côte-à-côte. Quoique l'on parle à chaque instant de « la lutte pour la vie » et de la « survivance de l'être le mieux approprié au milieu, » il semble que peu de personnes soient à même de se rendre compte de ce que signifient ces formules; mais elles représentent une foule d'idées pour le naturaliste qui vit dans la forêt.

S'il était possible de réahser la paix absolue dans un monde il n'y aurait effort, ni maladie, ni mort, le résultat inévitable serait une monotonie lugubre dont il est difficile de se faire une idée quelconque. Depuis la plante la plus simple jusqu'à l'animal le plus haut placé dans l'échelle des êtres, tous doivent lutter péniblement, et se procurer les éléments nécessaires pour édifier et entretenir ces superbes structures que nous admirons tant. A part un très petit nombre, tous vivent en détruisant autrui, et doivent se préoccuper constamment de s'emparer de leurs voisins pour échapper à l'extermination. La preuve que tous sont exactement doués des facultés qui leur sont nécessaires pour lutter contre les circonstances adverses, c'est qu'il y en a tant qui restent vivants; et quoique des quantités énormes d'êtres aient évidemment être détruites au cours des siècles qui se sont écoulés depuis la première apparition de la vie sur la terre, ce nombre doit forcément avoir été toujours insignifiant en comparaison de celui des survivants.

De cette vérité, nous voyons mille exemples éclatants. Ici même, dans la forêt, nous avons sous les yeux la preuve que la vie animale ou végétale

78 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

a pris dans le passé d'énormes développements, et, ce qui est d'une importance beaucoup plus grande, qu'elle progresse toujours actuellement.

Certains adversaires de la théorie de l'évolution sont allés jusqu'à prétendre que la variation observée dans la nature est due principalement à l'intervention de l'homme; mais si l'on considère que la culture intervient pour perpétuer certains caractères, et les développer aux dépens de certains autres, on voit immédiatement que cet argument ne peut pas être fondé. Même les variations originelles que l'homme utilise ont pris naissance absolument en dehors de son influence; il peut sans doute essayer de produire certaines modifications, mais il ne peut jamais y réussir si la nature n'en a déjà pris l'initiative.

Les exemples que nous venons de donner montrent le côté le plus actif de cette grande lutte de la vie, mais on pourrait en citer des milliers d'autres dans lesquels les plantes, à première vue, semblent presque passives, et cependant l'on voit un grand œuvre toujours en progrès, et toujours plus ou moins relié à la dépendance d'un être à l'autre. Sans l'arbre, l'épiphyte ou le parasite ne pourrait pas exister comme tel; sans la fleur l'abeille mourrait de faim, et sans les nombreux agents de fécondation la plupart des plantes ne pourraient pas donner des graines.

(Sera continué.)

»i*

LES ORCHIDEES A KEW

Le genre qui cause peut-être le plus d'ennuis entre tous est le genre Anoec- tochilus, dont les espèces, placées dans des conditions qui paraissent toujours les mêmes, fleurissent quelquefois facilement, et d'autres fois refusent absolu- ment de pousser, sans qu'on puisse en trouver la raison.

En 1845, la serre à deux versants qui forme actuellement l'angle Est de la serre des Fougères tropicales fut construite sur l'emplacement d'une vieille serre chaude. Sir William Hooker la décrit (en 1846) comme « occupée par une superbe et inestimable collection d'Orchidées (dont la plus grande partie proviennent d'un cadeau fait par Sa Gracieuse Majesté). » Ce don était men- tionné par lui en 1844 comme étant « toute la précieuse collection d'Orchidées formée à Woburn Abbey, offert à Sa Majesté par le Duc de Bedford, et que la Reine voulut bien accepter et envoyer aux Jardins Royaux de Kew. »

i6 MAI 1896 79

Sir William Hooker continue dans ces termes : <• Le centre de la serre est occupé par un beau gradin à tablettes, assez large pour laisser au sommet central un passage, d'où le visiteur peut regarder les deux côtés de la serre, tandis qu'au-dessus de sa tête et après la charpente des deux côtés, sont suspendus des paniers, remplis de superbes Orchidées tropicales

« Comme la serre en question ouvre sur une autre serre plus fraîche, nous avons la facilité de pouvoir transporter les splendides épiphytes, quand elles sont en fleur, dans une atmosphère moins chauffée, ce qui permet de les conserver beaucoup plus longtemps dans toute leur beauté. La serre à Orchidées est assurément l'une des nouveautés les plus intéressantes de l'établissement. »

En 1847, Sir William Hooker écrivait encore : « La serre à Orchidées a donné des résultats admirables au point de vue de sa construction, du mode de chauffage et des dispositions générales; le nombre des plantes a augmenté grâce au legs généreux du Rév. J. Clowes, de Broughton Hall près Man- chester, qui a fait don de sa splendide collection d'Orchidées au Jardin Bota- nique Royal. » Il est assez remarquable que ce legs soit le seul qu'ait jamais reçu la collection d'Orchidées de Kew.

Beaucoup d'Orchidées, toutefois, ne réussissaient pas dans la serre qui leur était attribuée, et qui fut reconnue trop grande pour les petites espèces. Celles-ci durent donc être transportées dans les petites serres actuelles vers 1851. A partir de 1855 ou 1862 environ, une partie de la collection resta dans de vieilles serres à arbres fruitiers, se trouvent actuellement les pelouses, serres qui avaient été remises à neuf et chauffées à l'eau chaude. En 1863, toutes les Orchidées furent installées dans ces serres, et elles y restèrent jusqu'en 1869, époque furent construites celles dans lesquelles le public peut voir les Orchidées actuellement. Les anciennes serres furent démolies.

Les petites serres à Orchidées sont au nombre des constructions les plus anciennes de l'établissement. Ces serres furent chauffées par un thermosiphon en 1842, et reconstruites sur un plan plus moderne en 18S4. La petite serre aux MasdevaUia située au nord fut reconstruite en 1893.

D'après John Smith {Records, p. 235), le nombre des espèces cultivées à Kew était en 1848 de 755, et en 1850 de 830. Le même auteur dit qu'il y en avait 638 en 1864. En 1868, d'après le Botanical Magazine, Kew ne possédait que 400 Orchidées épiphytes environ. Il y a probablement une erreur, car en 1872 le nombre des espèces et variétés cultivées était de 851, appartenant à 138 genres. Depuis lors, la collection s'est beaucoup augmentée.

8o LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Le Kew Bulletin de 1891 contient une liste des Orchidées ayant fleuri en i8go ; il y en a 766.

Une preuve frappante de l'habileté à laquelle est parvenue l'horticulture dans cette branche difficile, c'est le succès avec lequel on est arrivé à produire et à élever des hybrides. Étant donné le grand nombre d'espèces dont on dispose à Kew, il est tentant de faire des essais dans cette voie; dans le genre Disa on a produit des semis qui sont de culture facile et qui deviendront probablement populaires comme plantes ornementales.

{Hand-list of Orchids cultivated at Kew.)

LES COELOGYNE

{Suite, voir p. 6i)

Nous passons à la seconde subdivision de notre deuxième section :

IL Fleurs de grandeur moyenne b) Pétales notablement plus étroits que les sépales

Cette subdivision est la plus importante, ou du moins celle qui comprend le plus grand nombre d'espèces. Nous y rangerons les C. barbata, corymbosa, Cumingi, elata, flaccida, fuliginosa, fnscescens, graininifolia, lentiginosa, ochracea, Schilleriana, tomentosa.

C. barbata. Espèce remarquable par la forme et le coloris de son labelle; les lobes latéraux blancs extérieurement, brun pâle à l'intérieur, sont finement frangés sur les bords; le lobe antérieur oblong obtus, légèrement réfléchi, brun foncé, est bordé d'une longue frange de la même couleur et porte au milieu trois côtes longitudinales bordées de cils noirâtres. Les sépales et les pétales sont blanc pur, les premiers largement ovales-oblongs, les seconds linéaires étroits. Les fleurs, au nombre de six à huit, sont portées sur un pédoncule dressé ; au-dessous du racème terminal se trouvent plusieurs bractées écailleuses imbriquées, dont la présence a servi à Lindley à constituer une section botanique distincte.

Le C. barbata fleurit aux mois de septembre et octobre.

C. corymbosa. Sépales et pétales blanc crème, les premiers lancéolés-ligules.

l6 MAI 1896 81

Lobes latéraux du labelle dentés à la pointe, blancs, rayés et tachetés de brun rougeâtre, avec une macule jaune bordée d'orangé sur le bord antérieur; lobe antérieur ovale-lancéolé aigu, blanc, barré de jaune près de la base.

Le C. corymbosa fleurit, comme le C. asperata, au cœur de la jeune pousse avant que les feuilles soient entièrement ouvertes. Il est très voisin duC. ocellata, mais il a les fleurs un peu plus grandes et moins nombreuses, le labelle plus allongé et plus aigu, et les pseudo-bulbes plus ovoïdes, formant un pli trans- versal vers le milieu. Ses fleurs, très gracieuses, produites au nombre de trois à cinq, sont agréablement parfumées.

C. Cumingi. Sépales et pétales blancs, les premiers lancéolés acuminés, les seconds linéaires lancéolés. Labelle blanc, à lobes latéraux arrondis recourbés vers la colonne, à lobe antérieur réfléchi, ovale-oblong avec les bords finement denticulés, blanc, taché de jaune citron sur le disque, qui porte trois lamelles onduleuses à la base, et deux autres plus courtes sur les côtés, toutes se réunissant en avant pour former une dent orangée.

Cette espèce fleurit au mois d'août.

C. data. Espèce à rhizome traçant, revêtu d'écaillés jaune brunâtre, et por- tant des pseudobulbes ovoïdes comprimés, espacés de 5 centimètres entre eux. Les fleurs sont groupées en racèmes de sept à neuf au sommet d'une tige dressée ; les sépales et pétales sont blanc crème, les premiers largement lancéolés, les seconds linéaires oblongs; le labelle ovale, obscurément trilobé, porte deux crêtes sinueuses pointillées de rouge, et une macule orangée près de la base; le reste de cet organe est blanc. La floraison se produit au commencement du printemps.

C. flaccida. Cette espèce, dont l'introduction remonte à plus de soixante ans, est très répandue dans les cultures. Elle produit ses fleurs en racème pendant, grêle, d'un brun rosé; les sépales et les pétales sont blanc crème, les premiers oblongs aigus; le labelle largement ovale, trilobé, a les lobes latéraux blancs striés intérieurement de brun clair, et le lobe antérieur réfléchi, aigu, blanc, avec une macule jaune vif sur le disque et trois petites lamelles flexueuses. Floraison vers les mois d'avril-mai.

C. fidiginosa. Pseudobulbes un peu espacés sur un rhizome revêtu d'écaillés brunes. Fleurs au nombre de deux ou trois sur un court racème; sépales et pé- tales d'un rose brunâtre clair, les premiers ovales-oblongs, les seconds linéaires réfléchis. Labelle trilobé, avec les lobes latéraux dressés, de la même couleur que les sépales, et le lobe antérieur orbiculaire-oblong, brun rougeâtre, légère-

82 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

ment frangé sur les bords, portant trois lamelles crispées brun foncé, celle du milieu moins saillante que les deux autres.

Cette espèce rare fleurit au milieu de l'été. Elle est assez variable au point de vue du coloris.

C. fuscescens. Autre espèce rare, qui serait plus appréciée sans doute si ses fleurs ne restaient pas à demi fermées. Elles mesurent de 5 à 6 centimètres de diamètre, et sont groupées au nombre de cinq à sept sur chaque racème. Les segments sont de mince substance, presque transparents, d'un coloris orangé brunâtre pâle, le sépale dorsal oblong aigu, recourbé au-dessus de la colonne, les latéraux lancéolés aigus, les pétales linéaires; le labelle oblong a les bords latéraux incurvés et bordés de rouge, le sommet réfléchi, et porte trois lamelles rouges qui se réunissent vers le sommet.

Il existe une variété dénommée brunnea, qui a le labelle taché de marron, avec les lamelles rouge orangé foncé.

C. graminifolia. Pédicelles orangés. Fleurs au nombre de deux ou trois sur une grappe revêtue à la base de bractées écailleuses. Sépales et pétales blancs, les premiers oblongs lancéolés, les seconds linéaires lancéolés. Labelle tri- lobé, plus court que les sépales; lobes latéraux arrondis, dressés, blancs striés de brun intérieurement; lobe antérieur réfléchi, jaune vif bordé de blanc vers le sommet, et portant trois lamelles réunies en avant en une ligne brun noirâtre.

C. lentiginosa. Belle espèce, dont les fleurs ne s'ouvrent malheureusement pas complètement. Il en existe deux formes de couleurs différentes, l'une vert d'eau, l'autre jaune paille légèrement brunâtre.

Les fleurs sont de substance à peu près transparente; les sépales sont elliptiques-oblongs, les pétales linéaires; le labelle a les lobes latéraux arrondis, blancs tachetés et bordés de brun clair intérieurement, et le lobe médian large- ment oblong, réfléchi, brun orangé bordé de blanc, avec trois côtes crénelées, celle du milieu un peu plus courte.

Les pseudobulbes sont espacés sur un rhizome écailleux ; les pédoncules dressés sont revêtus de larges écailles vertes. La floraison se produit pendant l'été.

C. ochracea. Curieuse espèce rare, assez voisine du C. ocellata. Ses pseudo- bulbes sont petits, enveloppés à la base de grandes écailles membraneuses. Ses fleurs, agréablement parfumées, sont groupées au nombre de six à huit sur un court racème revêtu à la base d'écaillés imbriquées. Elles sont d'un blanc de lait, avec deux taches jaune d'ocre en forme de fer à cheval et quelques stries

l6 MAI 1896

83

rouges sur le labelle. Cet organe a les lobes latéraux dressés, arrondis, un peu denticulés sur le bord, et le lobe antérieur ovale réfléchi, portant deux lamelles dentées. Les sépales sont elliptiques-oblongs, les pétales linéaires lancéolés.

C. Schilleriana. Espèce rare, facile à reconnaître à ses petits pseudobulbes en forme de bouteilles. Fleur solitaire, à sépales et pétales jaune verdâtre, les premiers lancéolés aigus, les seconds linéaires; labelle trilobé à lobes latéraux dressés, blanc crème, striés de rouge brunâtre près du bord, lobe antérieur étalé denté sur les bords, jaune clair tacheté de rouge pourpré avec trois petites lamelles partant de la base.

Cette espèce était rangée par Reichenbach dans la section Pleione, dont elle ne possède pas tous les caractères.

C. tomentosa. Espèce présentant quelque analogie avec le C. Massangeana; toutefois elle s'en distingue facilement par son sépale dorsal dressé, et non incurvé, ses sépales plus étroits obliquant vers le haut, et non horizontaux, et par l'aspect tomenteux du racème et des pédicelles, caractère que rappelle le nom spécifique. Le racème est pendant et porte de quinze à vingt-neuf fleurs; les pétales et les sépales sont d'un rouge orangé pâle; le labelle trilobé a les lobes latéraux dressés, oblongs arrondis, blancs, striés obliquement de rouge à l'intérieur, le lobe antérieur à peu près carré, apiculé, avec trois côtes dentées partant de la base et ramifiées à la partie antérieure.

(Sera continué.)

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

NECROLOGIE. La mort de M. Léon Say, survenue inopinément au milieu d'avril, constitue une grande perte pour l'horticulture et tout par- ticulièrement pour la Société Nationale d'Horti- culture de France, à laquelle il apportait l'appui et l'éclat de sa haute influence. M. Léon Say, ancien ministre , ancien ambassadeur , ancien président du Sénat, membre de l'Institut et de l'Académie française, et depuis quelques années membre de la Chambre des Députés, il jouis- sait d'une grande autorité en matière économique et financière, était doué d'une activité intellec-

tuelle infatigable; il ne dédaignait pas, quoique absorbé par des travaux multiples et de la plus grave importance, de consacrer une part de son temps à la Société Nationale d'Hort. culture de France, et celle-ci est parvenue sous sa direction à une prospérité remarquable. Amateur passionné de belles plantes, il est venu à diverses reprises visiter les serres de L'Hokticultuke Interna- tionale. Il nous consultait encore récemment au sujet des mérites d'une Orchidée nouvelle ; et nous avons eu l'honneur et la joie de lui dédier, dans le dixième volume de la Lindeuia , un

84

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Laelio-Cattlcya qui avait fleuri pour la première fois dans les serres de L'Horticulture Inter- nationale.

« *

ORCHIDÉES BLEUES. Il nous semble que cette rareté, comparable presque à un merle blanc, une Orchidée bleue, commence à perdre de son mystère. Déjà, l'année dernière, L'HoR- ticulture Internationale a introduit un nouveau Sobralia, le S. Liudcni, qui est nuancé de bleu sur le labelle (voir la description du Gardener^ s Clironicle, que nous avons reproduite); plus récemment étaient exposés à Londres et à Paris deux Cattleya du groupe Trianae ayant le labelle couleur lavande; enfin nous lisons dans le compte rendu du meeting du 7 avril de la Royal Horticultural Society que le groupe exposé par M. le baron Sir H. Schkôder renfermait, entre autres Orchidées, « le bleu Cattleya Law- renceana Vinckei. »

C'est surtout dans le genre Cattleya que cette

nuance rare faisait totalement défaut jusqu'ici. Il

faut donc espérer que grâce aux introductions et

aux semis, cette lacune pourra être prochainement

comblée, et l'on pourra enfin admirer des Cattleya

dignes de rivaliser avec le Vaudn coerulea !!!

* * .

LE JARDIN, publié avec une si grande compétence par M. H. Martinet, l'architecte- paysagiste bien connu, à Paris, est le premier journal du monde qui ait reproduit photographi- quement en couleurs des plantes sans le moindre concours d'un dessinateur. La planche du C. cal- losnm, due à ce procédé et publiée dans le numéro du 5 de ce mois de son journal, n'est certaine- ment pas la perfection, mais c'est un premier essai extrêmement intéressant , permettant de juger ce qu'il deviendra dans la suite et les ser- vices immenses que la photographie en couleurs est appelée à rendre aux horticulteurs.

Je suis très heureux de pouvoir féliciter mon excellent confrère de son intelligente initiative et d'avoir été le premier dans la marche vers le nouveau.

LE CATTLEYA TRIANAE VAR. IMPE- RATOR, ime forme nouvelle d'une splendeur inconnue, est en fleurs depuis quelques jours, dans les serres de Moortebeke. C'est le nec plus ultra des C. Trianae. La fleur est ample, bien formée, pétales et sépales larges, arrondis, rose foncé; le labelle est très grand et entièrement teinté, jusque dans le fond de la gorge, d'un pourpre d'une intensité incomparable. C'est, de loin, la plus belle variété qu'il nous ait été donné de voir jusqu'ici.

Exposé au meeting de L'Orchidéenne, du 10 mai, il a fait sensation et obtenu un diplôme d'honneur de ire classe à l'unanimité et par acclamations.

EXPLORATION A BORNÉO. Des explo- rations botaniques ont eu lieu dans ces derniers temps à Bornéo, par ordre du Gouvernement hollandais, sous la direction du D'" Treub, de JJuitenzorg. Les recherches ont porté principale- ment sur la région centrale de l'île, qui est encore presque inconnue. D'après la Naturu'issenschaft- liche Wochenschrift, l'expédition a fait notam- ment l'ascension du mont K'nepai, dont l'altitude est de II 25 mètres, et dont la flore est surtout riche, paraît-il, en Orchidées et Nepenthes. La récolte se compose d'environ 3000 plantes séchées distinctes et de beaucoup d'échantillons conser- vés dans l'alcool, qui vont être examinés et déter- minés à l'établissement de Buitenzorg.

CATASETUM,MORMODESetCYCNOCHES.

Ces trois genres ont beaucoup gagné en po- pularité depuis une dizaine d'années. Il est intéres- sant de remarquer que le même mouvement s'est opéré en Angleterre; voici en effet ce qu'écrit dans le Gardeners' Ckronicle M. W. H. White, chef des cultures d'Orchidées chez Sir TreV'OR Lawrence :

'< Pour des raisons difficiles à déterminer, ces genres ont été grandement négligés pendant longtemps, mais maintenant ils progressent en faveur auprès des spécialistes et amateurs. Il y avait certaines espèces qui étaient plus négligées que d'autres parce qu'elles étaient notées comme de pures curiosités botaniques, et comme n'étant pas utilisables par conséquent pour la fleur cou- pée; mais le Catasitum tahulare, le C. Buuge- rothi et ses nombreuses formes superbement distinctes, les Cycnoclies cnlorociiilon, C. penla- dactylon, Mormodes Hookerae, M. Rulfcannm, M. pardinuiii, M. luxatuni, M. l. ebunwttm et sesvaiiétés tachetées, qui ont une valeur décora- tive et dont quelques-uns donnent des fleurs très parfumées, sont beaucoup cultivés. »

ON LIT dans l'Indépendance belge : « M. S..., deSaint-Albans, a exposé, à Dresde, « entr'autres, un nouveau (?) Palmier qui mérite « une mention spéciale. Nous l'avons vu à l'Expo- « sition internationale de Ledeberg-Gand, que le « prince Albert de Belgique devait honorer « de sa visite, sous le nom de Calamus Alberti. « A Vienne, ce nom a fait place à celui de Ca- '< lamus Franz Jozef ; ici, c'est devenu le Calamus '< Carola, en hommage à la très gracieuse reine « de Saxe, Carola ! Ce qui rappelle la fantaisie '< de certain musicien allemand qui a fait successi- « vement d'une mêine marche, sous dix-sept noms '< différents, l'hymne patriotique de dix-sept pays 'K européens. »

On se souvient des Odonloglossuni crispum Félix Faure, de l'année dernière, à Paris. Sous combien de noms différents les a-t-on vus ailleurs?

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Bégonia Faureana var. argentea

Bégonia Faureana var. metallica

Bertonerila M'"® Gahuzac

Bertonerila M"^'' de Brezetz

Bertonerila M'"'' du Toict

Bertonerila M"^^ Treyeran

Bertonerila M"^ Lucienne Linden

Caladium adamantinum

Caladium lilliputiense

ChamCEdorea gratissima

Cyrtosperma ferox

Dichorisandra angustifolia

Dielfenbachia meleagris

Geonoma Siesmayeriana

Hoemanthus Lindeni

Heliconia spectabilis

Labisia smaragdina

Miconia vesicaria

Philodendron Devansayeanum

Philodendron robustum

Pleetocoma crinita

Sonerila M'"*' de Lansberge

Tradescantia dilecta

Tradescantia superba

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PRINCIPAUX COLLABORATEURS :

MM. J. Linden, de Lansberge, G. Warocqué, Comte de Moran,

Max Garnier, Ém. Rodigas, Funck, A. Cogniaux, G. Joris, E. Roman,

A. Dallemagne, A. Van Imschoot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

Comte duBuysson, Ch. VanWambeke, A. Bleu, Comte de Bousies,

A. Varjenewsky, Cahuzac, D'' Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

O. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G. Truffant, D. Treyeran,

F. Kegeljan, H. Correvon, D"" Max Reichenheim, A. Dallière, O. Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, Ch. de Bosschere, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D'" Muller, D'' Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C'« et de MM. Lucien Linden et C^^.

Secrétaire de la rédaction : Q-. TOURRET-GRIQ-NAN

Prix de rAbonnement : 10 francs par an

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Travaux do saison 89

Le colleclage des Orchidées 91

Gypripedium et Selenipedium 94

Études de botanique élémentaire sur les Orchidées 96 Les Orchidées à l'Exposition de Paris en 189G . . 97 Petites nouvelles et petite correspondance ... 99

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PETITES NOTES

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LAELIA FURFURACEA. On voit assez fréquemment des plantes mar- quées de ce nom, soit aux expositions, soit dans les serres des cultivateurs, mais il en est peu qui aient droit à le porter, car cette espèce est rare et souvent confondue avec d'autres voisines, notamment avec des variétés du L. autninnalis.

Les fleurs sont analogues à celles de cette dernière espèce, mais elles ont les pétales plus larges, le lobe antérieur du labelle réfléchi et acuminé, tandis qu'il est arrondi en avant dans le L. autninnalis; enfin ses pseudobulbes sont plus petits.

Le L. fiirfnracca est originaire du Mexique, d'où il fut introduit en 1S38. Son nom spécifique signifie analogîw à du son; il fait allusion à la présence, de petites glandes farineuses sur l'ovaire.

La culture de cette espèce est la même que celle du L. autumnalis, du L. anceps et des autres Orchidées dites mexicaines. C'est celle de la serre tempérée-froide.

* *

BIFRENARIA HARRISONIAE. Jusqu'à la découverte récente du B. Dallemagnei, cette Orchidée était la seule espèce de son genre qui fût répandue dans les cultures. Elle y a été connue longtemps sous le nom de Maxillaria Harrisoniae, et ce n'est pas le seul synonyme qu'elle puisse reven- diquer, puisqu'elle a été également rangée tour à tour dans les Lycaste et les Colax, et même dans les Dendrobium !

C'est une espèce très décorative, à fleurs un peu massives peut-être, mais de forme harmonieuse, bien présentées au milieu du feuillage, et d'un beau coloris, les segments d'un jaune d'ivoire, le labelle rouge cramoisi strié de pourpre brunâtre et velouté.

La culture du B. Harrisoniae est sensiblement la même que celle des

86 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Maxilaria. La floraison se produit aux mois d'avril et mai. Aussitôt après, la nouvelle pousse se développe, et le repos s'établit après l'achèvement du pseudobulbe. Les fleurs ont un parfum très variable, mais généralement

comparable à celui d'un fruit mûr.

* * *

DIACRIUM BICORNUTUM, Cette Orchidée est peut-être plus connue sous le nom d'Epidendrum, qui lui avait été assigné par Lindlev; elle est cependant bien distincte des Epidendrum par la forme du labelle bicornu, qui n'est pas soudé à la colonne ni même parallèle avec elle.

Ses fleurs mesurent de 5 à 6 centimètres de diamètre et ont un cachet très élégant; les segments ovales aigus, légèrement concaves, sont d'un blanc de lait; le labelle trilobé, à lobes latéraux obliques, à lobe antérieur lancéolé aigu, est blanc pointillé de rose pourpré.

Le D. bicornutum passe pour être diflicile; je l'ai vu cependant prospérer d'une façon superbe à L'Horticulture Internationale, il était cultivé dans la serre des Cattleya, avec un peu d'ombre et peu d'air. Les amateurs se rappellent notamment un superbe spécimen de cette espèce, placé au bout d'une serre, qui mesurait bien un mètre de circonférence, et était chargé de tiges florales au mois d'avril de chaque année.

HOULLETIA ODORATISSIMA. Peu de noms sont aussi justifiés que celui donné à cette espèce. Le parfum qu'elle répand actuellement dans les serres est un des plus agréables qui existent dans toute la famille.

Le H. odoratissima est originaire de la Nouvelle-Grenade, d'où il fut introduit par M. J. LiNDEN en 184g; il fleurit pour la première fois chez M. Pescatore en 1852. Il a été depuis lors importé également du Pérou oriental par L'Hor- ticulture Internationale, de Bruxelles.

Il existe deux variétés remarquables de cette espèce. La variété xanthina, qui fleurit pour la première fois en 1884, chez M. le baron Hruby, a les fleurs d'un jaune orangé, et est par conséquent extrêmement distincte;' la variété antioquensis, introduite vers 1868 par M. Linden, a les fleurs plus grandes que le type et d'un coloris plus sombre, brun acajou.

Cette charmante Orchidée réussit bien dans la partie la plus aérée de la serre tempérée-froide; on la cultive généralement en panier. Elle peut séjourner avec les Odontoglossum de la Nouvelle-Grenade pendant l'été, mais l'hiver,

l" JUIN 1896 87

elle réclame un peu plus de chaleur et surtout moins d'humidité, son repos étant plus prononcé.

CYPRIPEDIUM PARISHI. Cette charmante espèce a un cachet tout particulier qui attire immédiatement l'attention; ses fleurs sont disposées au nombre de quatre à sept en grappe horizontale. Leur forme est très élégante; les pétales allongés, horizontaux, sont enroulés en spirale; leur coloris est un vert clair, maculé de pourpre foncé vers la pointe; les bords sont ornés près de la base de verrues noires ciliées. Le pavillon, de dimension moyenne, est ovale lancéolé, d'un vert jaunâtre clair; le sabot est vert lavé de pourpre.

Cette espèce est dédiée au Rev. Parish, le fameux explorateur de la Birmanie et de l'Inde; elle se cultive en serre chaude humide, comme les C. callosmn, barbaium, etc. Elle rendrait des services appréciables pour la fleur coupée si elle était plus répandue, mais elle est malheureusement assez rare. Elle mérite de figurer dans toutes les grandes collections.

*

NANODES MEDUSAE. Le genre Nanodes, fondé par Lindley en 1832, est considéré actuellement comme une simple section du genre Epidendrum; mais au point de vue horticole il mérite d'être conservé.

Les plantes qui le composent sont curieuses par leur port singulier, leurs feuilles distiques coriaces, d'un vert pâle glauque, et leurs fleurs charnues presque sessiles. Le N. Mediisae est le représentant le plus connu de ce genre, et figure dans la plupart des collections ; cultivé en panier et suspendu près du vitrage, il offre un aspect extrêmement étrange. Ses fleurs mesurent plus de 6 centimètres de diamètre, et ont le labelle très large, cordé, très frangé sur les bords, rouge-marron pourpré, avec le disque vert vif. Le sépale dorsal dressé verticalement est d'un jaune verdâtre nuancé de pourpre; les autres segments se voient peu.

Le N. Medusae se cultive dans la serre mexicaine, de la même façon que la plupart des Epidendrum.

* *

ACINETA HUMBOLDTI. Quoique d'une consistance un peu massive et d'un coloris assez sombre, les fleurs de cette espèce attirent toujours l'attention par leur abondance, leur grandeur et leur curieuse disposition. Le racème, issu de la base des pseudobulbes, est dirigé verticalement de haut en bas; les

88 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

fleurs, à peu près globuleuses, sont d'un brun rougeâtre pointillé de brun pourpré foncé; elles ont le labelle divisé en deux parties, hypochile et épichile, de même que dans les Stanhopea; l'épichile est légèrement mobile.

Il existe une variété nommée fnlva, qui a les fleurs d'un coloris plus clair, jaune brunâtre pointillé de brun foncé, et le labelle jaune vif pointillé de brun.

Les Acineta se cultivent dans la serre des Cattleya, en paniers suspendus; la floraison produit un effet superbe au mois de mai, et a une longue durée.

ANSELLIA CONGOENSIS. L'une des rares Orchidées de l'Afrique continentale qui sont appréciées au point de vue horticole. Il fut introduit en 1885 par M, Auguste Lindrn, au cours de son exploration botanique du Congo, et décrit par M. N. E. Brown, de Kew.

Les Ansellia sont voisins des Cymbidium, dont ils se distinguent par le gynostème muni d'un pied. En outre, le port des Ansellia est très différent et la floraison se produit en racème dressé, et non pendant. Les fleurs de VA. congoensis sont largement maculées de brun foncé sur fond jaune verdâtre; le labelle a les lobes latéraux blanchâtres, veinés de pourpre intérieurement, avec deux côtes courtes sur le disque, et le lobe antérieur jaune.

Cette espèce se cultive en serre chaude, comme son compatriote le Lisso-

chilus gigantens, et réclame un bon repos pendant l'hiver.

*

ONCIDIUM SARCODES. Le nom un peu singulier de cette espèce est expliqué de deux façons ; tantôt on l'interprète comme signifiant '< couleur de chair, » et on l'applique aux macules rouge-brun des sépales et des pétales, auquel cas il faudrait plutôt dire « couleur de sang ; » tantôt on le traduit par « charnu, » et comme la fleur n'est pas charnue, on applique cette épithète aux ailes de la colonne. C'est un nouvel exemple de la bizarrerie qui préside souvent aux choix des noms des plantes; malheureusement Lindley n'a pas expliqué plus clairement sa pensée.

L'O. sarcodes est originaire du Brésil, et réussit bien en serre tempérée ou tempérée-chaude. C'est une espèce populaire, et très appréciable pour la longueur de ses grappes et la grandeur de ses fleurs, qui mesurent de 4 à 5 centimètres de diamètre. Les segments sont ovales arrondis, légèrement concaves, les pétales ondulés sur les bords, d'un brun rougeâtre clair, bordé de jaune; le labelle jaune vif trilobé, portant un petit nombre de points bruns autour de la crête. Mas de Vallia.

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TRAVAUX DE SAISON

La saison naturelle est celle de la plus grande activité dans les serres ; la croissance est dans toute sa force, le beau temps la favorise à merveille, et si le jardinier a beaucoup de besogne, du moins est-il amplement récompensé de ses peines par les magnifiques floraisons qui émerveillent les visiteurs toujours nombreux.

Les travaux qui réclament surtout ses soins actuellement sont ceux qui consistent à renouveler l'air et à entretenir l'humidité des pots et de l'atmosphère.

L'ombrage doit être mis en place dans la matinée dès que le soleil devient assez ardent; mais cet ombrage doit être composé de baguettes espacées qui laissent pénétrer suffisamment de clarté dans la serre. Les rayons lumineux passent par les intervalles, mais ils sont interrompus par des lignes d'ombre, qui se déplacent selon la marche du soleil, de sorte que les feuilles, alternati- vement placées dans l'ombre et en pleine lumière, n'ont pas le temps de brûler.

Dans la serre froide et la serre tempérée, les abris doivent rester en place depuis 9 heures du matin jusqu'à 5 ou 6 heures du soir, à moins que le temps se couvre, auquel cas on peut les relever. Dans les serres chaudes, on peut laisser les Orchidées un peu plus exposées au soleil direct, à la condition de les surveiller constamment pour s'assurer que les feuilles ne s'échauffent pas trop.

En même temps que l'on voile en partie les rayons trop brûlants du soleil, il faut arroser abondamment les plantes et les tablettes, pour combattre l'effet de la chaleur et du vent desséchant qui règne en cette saison. Toutes les Orchidées, actuellement en pleine croissance, réclament beaucoup d'humidité. On ne fera exception que pour celles qui sonf sur le point de fleurir ou qui viennent de fleurir; dans le premier cas, il faut faire durer la floraison le plus longtemps possible et empêcher les plantes de partir en végétation; dans le second cas, il faut leur donner un court repos avant le développement de la pousse.

Ce qui précède ne s'applique pas, naturellement, aux espèces dont la

go LE JOURNAL DES ORCHIDEES

floraison et la pousse se développent en même temps, comme le Coelogyne asperata par exemple; pour celles-ci le repos après la floraison aurait un effet nuisible, car il interromprait la végétation.

Beaucoup de Cattleya, C. Mossiac, C. Mendeli, C. Skinneri, C. Lawrenceana, les Laelia piirpurata, elegans, majalis, les Miltonia candida, cuneata, vexillaria, le Maxillaria venusta, le Cymbidinm Loiviannm, etc., viennent de fleurir et vont entrer bientôt en végétation; de même, dans la serre chaude, les Dendrobiuin thyrsifloriim, devonianuin, plusieurs Aerides et Angraecum.

D'autre part, plusieurs Anguloa les plus populaires, les Cattleya Rex, les Dendrobiiiui Dalhousicanum, D. Maccarthiae, D. suavissiiiiuin, D. Farineyi, etc., vont fleurir à bref délai, et dès que leurs boutons seront formés ils devront recevoir moins d'eau.

Les Orchidées de serre froide, Masdevallia et Odontoglossum, réclament toujours une humidité abondante, à moins que l'on ait poussé leur végétation activement pendant l'hiver pour établir leur repos à la saison qui vient. Mais dans tous les cas, ce qui leur est le plus indispensable, c'est une aération continuelle, qui leur fournisse un air pur et frais. Seulement lorsque le vent est trop vif et soulève beaucoup de poussière, il est plus prudent de tenir les ventilateurs clos, au moins du côté d'où vient le vent.

L'air chaud et le soleil dessèchent beaucoup les Odontoglossum et Masde- vallia de serre froide, et leur font du tort. La serre réservée à ces Orchidées doit être exposée au nord de préférence.

L'aération doit être abondante aussi dans la serre tempérée, mais pendant la journée seulement ; dans la serre chaude, on renouvelle l'air au milieu du jour, et toutes les fois que le thermomètre extérieur est assez haut pour que les plantes n'aient pas à souffrir de la fraîcheur.

Parmi les Orchidées qui vont fleurir le mois prochain, il faut mentionner spécialement le superbe Disa grandiflora, qui est toujours très admiré pour la grandeur et l'éclatant coloris de ses fleurs. Une fois que la tige florale se dessine, on met la plante bien en vue sur une soucoupe à colonnette, dans la partie la plus fraîche de la serre froide, et on lui donne beaucoup d'humidité; il faut avoir soin, toutefois, de ne pas mouiller les fleurs, qui se faneraient prématurément.

Le Sophronitis grandifiora réclame dans l'ensemble le même traitement que les Odontoglossum crispuin; mais après l'achèvement de la floraison, il devra recevoir un court repos. On le suspendra sur bloc très près du vitrage.

I" JUIN i8g6 gi

Les Cypripedium, Vanda, Saccolabium, Phalaenopsis, ont besoin de beaucoup d'eau à la saison actuelle.

On peut rempoter après l'achèvement de la floraison quelques plantes qui n'ont pas reçu un compost frais à la fin de l'hiver, et qui paraissent en avoir besoin maintenant, les Milionia vexillaria, par exemple. Il faudra avoir soin de briser le moins possible les racines, et tenir les plantes pendant quelques jours un peu plus à l'ombre que d'habitude. Les M. vexillaria, d'ailleurs, craignent toujours un peu les rayons directs du soleil, qui font vite rougir leurs feuilles.

Le charmant Laclia cinnabarina, cultivé dans la même serre, est aussi au nombre des Orchidées qui peuvent être rempotées actuellement si leur compost n'est plus assez frais.

LE COLLECTAGE DES ORCHIDÉES

{Suite, voir page 76)

Dans les climats tempérés, les bois sont composés de deux ou trois espèces, quelquefois d'une seule. Ces arbres fleurissent presque en même temps, et leur pollen est emporté par le vent à de grandes distances. Sous les tropiques, les choses se passent autrement; le vent a peu de prise sur une telle masse de feuillage. Que l'on l'examine d'en haut ou d'en dessous, la toiture verdoyante semble être parfaitement imm.obile. Les branches sont rigides, les feuilles raides, et les fleurs mêmes sont de structure épaisse; il n'y a rien de comparable au bouleau, au hêtre, et moins encore au tremble frissonnant. On ne connaît pas ici les changements d'aspect produits par un brusque coup de vent agitant ces arbres, non plus que ces superbes effets de lumière et d'ombre, qui charment les sens du peintre et du poète. Il en résulte aussi que l'on ne voit jamais des nuages jaunes de pollen comme ceux qui planent autour des pins, car, autant qu'on peut le voir, il n'existe pas dans les forêts de la Guyane un seul arbre fécondé par le vent.

Ne pouvant pas compter sur le vent, les fleurs doivent chercher autour d'elles de quoi le remplacer utilement ; ce service leur est rendu par les bandes d'insectes qui planent en nuées au-dessus de la forêt pendant la nuit, et bour- donnent tout autour en essaims pendant le jour. Certaines des plus grandes

92 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

fleurs utilisent même des oiseaux, qui amassent le pollen sur les fines plumes qui se trouvent à la naissance de leur bec. Sans l'aide de certains êtres vivants, beaucoup d'arbres s'éteindraient; aussi font-ils tout pour attirer les êtres ailés et les engager à accomplir cet office. Les principaux moyens employés dans ce but sont les coloris et les parfums, les premiers s'adressant aux insectes diurnes, les seconds aux nocturnes. Les couleurs brillantes suffisent à elles seules pour attirer les papillons et les abeilles; les nuances sombres ou ternes sont ordinairement accompagnées d'odeurs plus ou moins désagréables à nos sens, mais séduisantes pour les insectes ailés. On pourrait peut-être dire que dans le premier cas les fleurs sont éclatantes parce qu'elles s'épanouissent aux rayons ardents du soleil tropical, tandis que dans le second cas elles sont tristes, parce qu'elles s'ouvrent à l'ombre. Mais comme les plantes semblent pouvoir choisir entre les extrémités des branches, les aisselles des feuilles et le tronc, toutes en somme atteignent leur but, quelle que soit la place qu'elles ont choisie. Çà et là, dans la forêt, nous rencontrons un arbre dont les tiges florales prennent naissance au-dessous du dôme du feuillage, et cela paraît si singulier que nous nous demandons pourquoi il se produit de telles exceptions, et quel avantage particulier l'arbre retire de cette disposition. Peut-être les fleurs se trouvent-elles ainsi mieux sur le passage des insectes qui aiment l'ombre ; nous ne voyons pas d'autre raison, et il faut accepter celle-là provisoirement. Le Cacao en est un exemple intéressant, et l'on ne peut guère le considérer comme ayant dégénéré, mais plutôt comme admira- blement adapté aux conditions dans lesquelles il se trouve.

Il n'est pas nécessaire de parler longuement des superbes fleurs qui recherchent le soleil, et empruntent à ces rayons leurs brillantes couleurs. Mais nous pouvons mentionner celles qui s'épanouissent aux premières heures du matin, et se ferment avant que la lumière devienne trop ardente pour leur délicatesse. Le type le plus connu de cette catégorie est peut-être le Volubilis ; mais il existe d'autres Convolvulacées, des Orchidées et des Bignonia qui sont aussi remarquables. Il y a aussi des espèces qui ne supportent pas la moindre humidité, et qui attendent pour s'épanouir que le soleil soit assez élevé au-dessus de l'horizon, puis se referment lorsque les ombres commencent à s'allonger, ou même plus tôt quand le temps est nuageux. D'autres s'ouvrent vers la tombée de la nuit, mais ceUes-ci se rapprochent de la très nombreuse catégorie de plantes qui ont une existence nocturne.

Quelle glorieuse cohorte que celle des fleurs nocturnes ! La Victoria Rcgia,

I" JUIN 1896 93

les Cereus et d'autres Cactées, les Datura et une foule d'autres fleurs blanches, s'ouvrent au coucher du soleil, distillent leur parfum, et le répandent au loin dans l'air humide. Puis viennent les autres fleurs blanches qui restent ouvertes pendant la journée, mais restent à peu près sans parfum jusqu'à ce que la nuit vienne réparer les effets du soleil brûlant. Dans les forêts, beaucoup d'arbres portent des fleurs blanc verdâtre d'aspect insignifiant, qui méritent à peine qu'on arrête sur elles les yeux. Mais promenez-vous la nuit près des bords du fleuve, et vous serez surpris de sentir les divers parfums qui s'exhalent de ces pauvres petites fleurs. Tantôt c'est une odeur analogue à celle du jasmin, et si forte qu'elle rend véritablement malade ; tantôt c'est une de ces odeurs semi-aromatiques qui rendent presque joyeux.

D'où se dégagent-elles, de quel arbre viennent-elles, c'est ce qu'il est impossible de dire; peut-être sont-elles distillées par un arbre proche du bord, peut-être par un autre dont nous ne soupçonnons même pas l'existence, situé à quelque cinq cents mètres de là.

La particularité la plus intéressante peut-être à signaler à propos de ces parfums, c'est qu'ils se dégagent à certains moments, et seulement pendant de courtes périodes. Quelquefois la fleur s'ouvre, accompht sa tâche pendant une heure ou deux, puis se referme, soit définitivement, soit, dans un petit nombre de cas, pour recommencer le lendemain à la même heure. Mais ces dernières sont des exceptions : en règle générale, les fleurs restent ouvertes, seulement dans un état de repos apparent, jusqu'à ce que revienne l'heure elles agissent.

Certaines Orchidées offrent des exemples charmants de ce fait, et causent parfois un grand désappointement à ceux qui les possèdent. Peut-être avez-vous parlé à un ami du délicieux parfum du Burlingtonia fragrans, en lui disant qu'il vous rappelait un sentier ravissant du pays natal, vous aUiez, quand vous étiez enfant, respirer l'odeur des violettes, si bien cachées parmi les feuilles que l'odorat seul vous indiquait leur présence. « Venez sentir cela! » dites-vous, et vous le conduisez près de la fleur; « n'est-ce pas délicieux? Cela ne rappelle-t-il pas les vieux souvenirs? Quelle ressemblance parfaite! » Vous vous laissez aller à votre enthousiasme, et vous attendez une réponse empressée. Mais votre ami ne dit mot, et sa politesse seule l'empêche de vous contredire. La vérité est que la fleur a accompli sa tâche de la journée, et que ses pétales exquis ne laissent plus échapper la moindre trace de parfum.

Et les faits de ce genre sont loin d'être rares; en fait, presque toutes les

94 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

fleurs blanches des tropiques exhalent des parfums intermittents. Même sous les climats tempérés, il existe une différence frappante entre les parfums dégagés à différents moments de la journée, mais il est rare que des fleurs ne dégagent aucune odeur à un moment ou l'autre. On pourrait croire au premier abord que ces variations sont capricieuses; mais en observant de près, on constate qu'elles sont presque toujours les mêmes à la même minute, et si l'on note l'heure avec soin, on remarquera presque à coup sûr qu'elles coïncident avec le moment l'agent fécondateur vole dans les environs. Voici l'explication bien simple de ce fait : la fleur ne peut être fécondée que par une sorte particulière d'insecte, et elle déploie tous ses efforts quand il y a des chances pour que l'insecte erre dans les environs. Sans les fleurs, l'abeille ne pourrait pas exister, et sans l'abeille il ne se produirait pas de graine. On peut observer aisément dans les jardins de notre pays que cette dépendance mutuelle est complète, et c'est un fait patent pour quiconque a un jardin dans d'autres pays. Sans l'intervention d'un insecte donné, la plante fleurit et refleurit sans produire une seule graine parfaite, et comme cet agent n'existe pas en dehors de son pays d'origine, la plante demeure stérile.

Un arrangement aussi bien combiné semble être à autre chose qu'une pure coïncidence, et révèle même un plan arrêté dans la plante plutôt que dans l'animal. Il est peut-être permis de dire que l'insecte fixe l'heure de son repas au moment sa nourriture est disponible; mais dans le cas de beaucoup d'insectes parfaits, leur vie est si courte que la préparation devrait être faite pendant qu'ils seraient à l'état de larve. Il est donc plus vraisemblable de supposer que le premier choix a été fait par la plante. Néanmoins la dépendance mutuelle est tellement étroite qu'il est aussi difficile de se prononcer pour l'un que pour l'autre.

[Sera continué.)

-4^«-»*-

CYPRIPEDIUM ET SELENIPEDIUM

Un de nos confrères exprimait récemment l'avis qu'il ne faut attribuer que peu de valeur à la distinction générique établie entre les genres Selenipedium et Cypripedium, « distinction purement artificielle qui n'est échafaudée sur aucune base solide. »

Nous ne partageons pas cet avis, et pour démontrer la valeur très réelle de

i" JUIN i8g6 95

cette distinction, nous ne pouvons faire mieux que de citer le passage suivant de la description du Seknipediuui X grande, publiée dans la Lindenia, sous la la signature de M. Rolfe :

« A notre avis, le genre Selenipedium est aussi distinct et aussi appréciable que beaucoup d'autres qui sont universellement reconnus dans la famille orchi- déenne. L'ovaire présente toujours trois cellules et une placentation axile, tandis que dans les Cypripedium l'ovaire n'a qu'une cellule, et la placentation est pariétale. Ces caractères ne sont nullement dépourvus d'importance. Il existe une petite tribu, la plus ancienne des Orchidées, celle des Apostasiées, dans laquelle l'ovaire présente exactement la même structure que dans les Selenipedium. Il est vrai que dans ces derniers, plusieurs autres organes floraux ressemblent à ceux des Cypripedium : mais le port, la forme du stami- node et d'autres détails encore, permettent en général de distinguer ces deux groupes l'un de l'autre à première vue. Il existe d'ailleurs d'autres genres tout aussi difficiles à distinguer d'une façon absolue : ainsi les Dendrobium ne se séparent des Eria, et les Pleurothallis (section des aggregaiae) des Octomeria, que par une seule différence dans la constitution du pollen. On les considère cependant comme formant des genres distincts et bien caractérisés. »

Il y a peu de chose à ajouter à ces remarques. Au point de vue horticole, les Selenipedium se distinguent facilement par leur port, par la longueur et la forme de leurs feuilles, par leur patrie. L'usage a prévalu cependant d'employer couramment le nom de Cypripedium pour toutes les Orchidées à sabot ; mais les distinctions restent néanmoins fort nettes, et l'usage horticole ne saurait prévaloir ici contre d'excellentes raisons, pas plus que quand il prétend imposer à un hybride de deux Miltonia le nom de Miltoniopsis.

L'hybridation fournit d'ailleurs un argument de plus en faveur du maintien de cette séparation; et il est d'autant plus singulier de voir que c'est à propos d'un hybride que l'on conteste sa valeur. En effet il n'a pas été possible jusqu'à présent d'obtenir la floraison d'un seul semis issu de croisement entre Seleni- pedium et Cypripedium. La fécondation croisée a donné des graines qui ont levé, mais les plantes obtenues n'ont jamais fleuri. C'est même un cas particuHèrement curieux ; et la différence de structure entre ces deux genres voisins est mise ainsi en relief, alors que les semeurs sont parvenus à faire fleurir des hybrides entre Cattleya et Laelia, entre Cattleya et Sophronitis, entre Zygopetalum et Colax, etc., tous genres que l'on continue néanmoins, avec raison, à considérer comme distincts.

g6 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

ETUDES DE BOTANIQUE ELEMENTAIRE SUR LES ORCHIDÉES

(Suite, voir p. 64)

On connait actuellement environ quatre-vingt espèces de Coelog5^ne, qui croissent dans une aire géographique assez restreinte : environ les trois quarts d'entre elles habitent l'Inde anglaise; les autres se rencontrent dans les régions tropicales voisines et spécialement dans l'Archipel Malais ; une seule atteint la Chine méridionale. Elles abondent particulièrement sur les pentes méridionales de l'Himalaya, entre 1000 et 2000 mètres d'altitude. Quelques-unes s'élèvent davantage; ainsi le C. coryuibosa croît dans les monts Khasia entre 2000 et 3000 mètres et le C. Hookcriana a été observé dans le Sikkim jusqu'à 3100 mètres d'élévation.

Ce grand genre sert de type et a donné son nom à la sous-tribu des Coelo- gynées, dont voici les principaux caractères : Tige parfois renflée en pseicdobulbe généralement surmonté de deux feuilles, parfois non bulbeuse et portant plusieurs feuilles. Fleurs en grappes ou parfois solitaires, naissant sur un pédoncule générale- ment terminal. Gynostème avec ou sans pied. Pollinies au, nombre de quatre ou de huit, fasciculées, souvent un peu comprimées, à sommet aigu, acuminé ou prolongé en caudicule.

En comparant ces caractères avec ceux du groupe des Blétiées (voir 6""= année, p. 385), on peut remarquer que dans ce dernier, les inflorescences sont généralement latérales et les huit pollinies sont rangées en deux séries; tandis que les Coelogynées ont presque toujours les inflorescences terminales, et les pollinies, au nombre de quatre ou de huit, sont groupées en fascicules.

IL Pholidota. Ce genre est encore à Lindley, qui le décrivit dans le second volume de l'ouvrage Exotic Flora, de Hooker, publiée vers 1824 ou 1825. Son nom dérive des deux mots grecs pholis ou écaille et otos qui signifie épi, et fait allusion à ce que dans l'espèce primitive du genre, le P. imbricata, l'inflorescence est garnie de nombreuses bractées imbriquées en forme d'écaillés demi-circulaires, qui cachent complètement les fleurs avant leur épanouissement.

On y rapporte, comme synonymes, le Ptilocnema de D. Don (1825), et les

i" JUIN i8g6 97

Crinomia, Chelonanthera (section i) et Acanthoglossum de Blume (1825). Nous avons vu que Reichenbach l'avait réuni aux Phiiodota en 1861 ; mais ces vues sur ce point n'ont pas été admises.

Le nombre d'espèces aujourd'hui décrites du genre Phiiodota s'élève à une vingtaine environ, et elles ont à peu près la même dispersion que celle qui a été indiquée plus haut pour le genre Coelogyne.

Outre le P. imhricata, introduit depuis 1823, on cultive parfois le P. articu- lata, le P. carnea, le P. ruhra et quelques autres; mais aucune d'entre elles n'a une bien grande importance ornementale.

Ce genre se distingue surtout des Coelogyne par ses fleurs beaucoup plus petites, par son labelle présentant à la base une cavité en forme de sac, et par son gynostème très court, au lieu d'être allongé.

{A suivre.) A. COGNIAUX.

«^•^>

LES ORCHIDÉES A l'eXPOSITION DE PARIS EN l8g6

L'Exposition organisée aux Tuileries par la Société Nationale d'Horticulture de France a obtenu un succès plus grand encore que les précédentes.

Le président de la République, accompagné de M""^ et de M"^ Faure, de M. Le Gall, directeur du cabinet, et du commandant Humbert, officier de sa maison militaire, est allé l'inaugurer le 20 mai, à deux heures et demie.

Le président a été reçu par M. Méline, président du conseil et ministre de l'agriculture, et les membres du bureau de la Société.

M. FÉLIX Faure a parcouru toutes les parties de l'Exposition, admirant les Orchidées, qui ont remporté leur succès habituel, et l'étonnante collection de rosiers en fleurs qui occupait à elle seule une des trois grandes tentes.

Une cascade faite de blocs artificiels était ménagée sous la rampe qui mène à la galerie des roses; dans les anfractuosités des roches étaient groupés des Palmiers et des Orchidées.

Le président de la République a complimenté vivement le dessinateur de ces rocailles, qui lui a été présenté.

Les Orchidées exposées par MM. Dallemagne et C'% de Rambouillet, étaient également disposées en massif bordé par une rocaille d'un charmant effet. Ce groupe, le plus important assurément de l'exposition en fait d'Orchi- dées, comprenait de superbes Cattleya, Laelia purpurata, un Laelia tenebrosu de

gS LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

premier ordre, des Odontoglossum superbes, Vanda, Cymbidium eburnetim, Dendrobium, Cj'pripedium, etc., toutes plantes remarquables parleur choix et leur magnifique culture.

Le groupe de M. Robert Lebaudy, voisin du précédent, était très bien choisi et a beaucoup plu; il comprenait notamment de beaux Laelia purpitrata, Cattleya Mendeli et C. Mossiac, Cypripedium, entre autres le C. x Youngianum, Odon- toglossum, etc.

L'espace nous manque pour entrer dans des détails plus complets, et nous nous bornerons à extraire du catalogue la liste des récompenses en ce qui concerne les Orchidées :

Médaille d'honneur du maréchal Vaillant :

Messieurs Dallemagne et D^, pour Orchidées.

Premier Concours. Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, intro- duites le plus récemment en Europe :

Médaille de vermeil, M. Piret, pour Cattleya; M. Régnier, remerciements pour Orchidées.

3^ Concours. Lot de plantes hybrides dont les parents seront indiqués :

M. Mantin, remerciements pour Cypripedium de semis.

4^ Concours. Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, ligneuses ou herbacées, obtenues de semis par l'exposant, et non encore dans le commerce :

Médaille d'or, M. Mantin, pour Cattleya x Mantini; grande médaille, M. Bleu, pour Laelio-Cattleya purpurata x Roezli{?); médaille d'argent, M. Bleu, pour Laelio-Cattleya; médaille d'argent, M. Bleu, pour Cypripedium de semis.

Concours. Quatre plantes fleuries ou à feuillage les plus remarquables par leur forme et leur développement :

Médaille d'argent, M. Piret, pour Cattleya Mossiae var.

15e Concours. La plus belle collection de cent Orchidées exotiques en fleurs:

Médaille d'or, M. Bekt ; grande médaille de vermeil, Messieurs Dalle- magne et C^^

i6e Concours. La plus belle collection de cinquante Orchidées exotiques en fleurs :

Médaille d'or, Messieurs Dallemagne et C'^; médaille de vermeil, M. Dallé.

17e Concours. La plus belle collection de vingt-cinq Orchidées exotiques en fleurs :

Médaille d'or. Messieurs Dallemagne et C'^ ; médaille d'or, MM. Duval et fils; grande médaille de vermeil, M. Mantin; médaille de vermeil, M. Garden;

l" JUIN 1896

99

médaille d'argent, M. Piret; médaille d'argent, M™^ veuve Antoine Chantin et ses enfants.

18^ Concours. La plus belle collection de douze Orchidées exotiques en fleurs :

Messieurs Dallemagne et C'% remerciements du Jury.

19e Concours. Le plus beau lot d'Orchidées ne dépassant pas cinquante plantes :

Médaille d'or, MM. Cappe et fils; médaille d'or, M. Garden; médaille d'or, M. Robert Lebaudy; médaille d'or, M. Régnier; grande médaille de vermeil, Messieurs Dallemagne et C'%- médaille d'argent, M. Nonin.

2oe Concours. La plus belle collection de vingt-cinq Cypripedium en fleurs :

M*"^ veuve Antoine Chantin et ses enfants, remerciements.

La commission d'organisation de l'exposition avait eu une idée nouvelle, celle d'instituer un concours de bouquets. Elle avait répandu une circulaire parmi les professionnels et les gens du monde, les invitant à prendre part à ce concours.

Les fleuristes en général ont hésité à affronter les chances d'un examen. Mais beaucoup de dames et de demoiselles du monde ont envoyé de belles gerbes de fleurs.

Une médaille d'honneur a été décernée à M. Pache pour une superbe touffe de fleurs d'Orchidées. G. T. G.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

« THE GRAND TEMPLE SHOW. » Le record du inonde pour la plus grande somme d'ar- gent payée Jusqu'ici pour un Odontoglossum. Les Orchidées étaient, comme toujours, brillam- ment représentées aux grandes floralies du « Temple Shoio » à Londres, ouvertes du 19 au 21 mai. Le nombre des visiteurs a été colossal. On ne peut se faire une idée de la foule élégante qui se pressait dans les vastes tentes dressées sur les immenses pelouses du« Temple Garden. »

Il y avait plusieurs milliers d'Orchidées, et

parmi elles, quelques variétés absolument remar- quables. Voici celles qui ont été primées et étaient certainement les plus saillantes :

Certificats de if^ classe : Odontoglossum crispum augustum (le clou, le champion de l'Exposition, comme disaient les anglais) ; Cattleya Mossiae Arnoldiana Loic's var., une variété superbe ; Laelia purpurata Lewisi, la variété la plus vraiment blanche que j'ai vue jusqu'ici ; Cattlevn specinsissinia Eruesti, variété hors ligne.

Certificats de mérite : Odontoglossum crispum

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Lowii; Odontoglossnm expansum; Miltonia vex'tl- laria Coeiuaiia (ces deux dern:ers exposés par M. Jules Hve, de Gand); Catilcya Mossiae Béatrice; Laelia pitrpiirata Artliiir Wlgan ; Oncidium varicosum gignnteum; Cypripcdluni X Cowleyannm var. Anna Louise ; Cypripediinnyf Corndcaiii ; Odontoglossnm crispimi guttatuni Miss Victoria Ellis et Cattleya Mossiae Charles Ingram.

Certificats botaniques : Epidendrum hasta- iiiin et Miiracvlliun gemma.

Certificats de culture : au Duke of Suther- LAND, pour son Odontoglossnm crispnm portant six grappes.

Le grand succès du « Sliow » allait à VOdon- toglossum augiistnm Linden, exposé par nous et qui venait de fleurir pour la première fois chez MM. Dallemagne et Qie à Rambouillet, d'une de nos importations d'il y a deux ans. C'est certainement la merveille des merveilles parmi les Odontoglossum. Il n'y avait qu'une voix pour le proclamer s.\i^éT\eMV kV Odontoglossum apiatum du baron Schrôdek, qui détenait la palme jusqu'ici. On ne peut se faire une idée de l'enthou- siasme qu'il a provoqué. A peine déballé et mis en place, les offres d'achat abondaient : on m'oiïrait de suite 200 Guinées; puis une douzaine d'amateurs allaient à 250 Guinées et quatre (dont un horticulteur, M. Backhouse de York) poussaient jusqu'à 300 Guinées (7875 francs). J'avais promis à M. Jules Hve, de Gand, qui m'avait fait la première offre, de lui laisser la préférence au plus haut prix offert : c'est donc notre grand amateur belge qui en est devenu l'heureux acquéreur. Je dois ajouter qu"a\'ant la fin de cette mémorable journée, on me faisait offrir à M. Jules Hve 50 Guinées de bénéfice s'il voulait recéder la plante, offre qu'il n'a pas hésité à décliner.

Ce prix de 7875 francs est la somme d'argent la plus élevée qui ait été payée jusqu'ici pour un Odontoglossum. C'est à peu près le double du prix de vente de V Odontoglossum apiatum.

U Odontoglossum augustum a eu à Londres tous les honneurs : à peine arrivées à la « Temple Show, » LL. AA. RR. le Prince et la Princesse de Galles, accompagnées de LL. AA. RR. les Princesses Victoria et Maud, Leurs Filles, et de S. A. R. le Prince Charles de Danemnrck, se sont fait conduire immédiatement desant notre groupe, ont vivement admiré notre « champion >- et nous ont chaudement félicité d'avoir apporté à Londres une « pareille merveille, »

Nous pouvons, à trois, nous féliciter cordiale- ment : MM. Dallemagne et C'e, pour l'avoir cultivé et avoir eu l'honneur de le faire fleurir pour la première fois en Europe; L'Hokticul- ture Internationale, pf)ur l'avoir introduit avec les grandes variétés qui ont fleuri dernière- ment et dont nous avons parlé dans un de nos numéros précédents, ainsi que pour l'avoir exposé et vendu; enfin, M. Jules Hve, pour avoir pu

ajouter le plus brillant des joyaux à son incom- parable collection d'Odontoglossum.

Nous donnerons dans notre prochain numéro la description et une figure de VOdontoglossum augustum, devenu une des Orchidées les plus célèbres.

En publiant dans le numéro du ler mai dernier, page 59, l'article intitulé « Une vouvelle série d'Odontoglossum, ■» nous faisions prévoir la flo- raison de variétés de plus en plus belles et qui devaient laisser loin derrière elles toutes celles qui avaient paru jusqu'ici en Europe. Nos der- nières importations donneront encore bien des surprises. Nous avons fait explorer des localités nouvelles et nous espérons retrouver quelques variétés aussi belles que le meleagris et Vau- gustum. Quien sabe ?

MONSTRUOSITÉ. Un Coelogyne flaccida a produit récemment en Angleterre deux fleurs malformées sur une même grappe. L'une des fleurs avait deux sépales, deux pétales, et deux labelles placés côte-à-côte; la colonne était normale. L'autre fleur avait trois sépales, trois pétales de la même forme et de la même gran- deur, et trois labelles, dont deux de la forme ordinaire et un petit adhérent à la colonne.

CATASETUM RANDI. - Cette espèce a été récemment décrite et figurée dans le Botanical Magazine. Ses deux formes sexuelles sont connues ; les fleurs mâles ont les segments verts, tachetés de rouge, avec le labelle trilobé, très frangé ; les fleurs femelles sont, comme à l'ordi- naire, très différentes et à peu prè.s globuleuses, avec le labelle en forme de sac ; les pétales et sépales sont linéaires.

SELENIPEDIUM X VERDIERL— A propos de cet hybride, récemment primé par la Société Nationale d'Horticulture de France, un corres- pondant nous fait remarquer que son origine est identique à celle du .S. ^ grande. Il y a cependant une différence, c'est que le S. eaudatum est rem- placé dans le croisement par sa variété Wallisi. En outre, les fleurs des deux hybrides sont très distinctes; non seulement celles du iS. y^ Vcr- dieri sont beaucoup plus pâles que celles du S. y' grande, ce qm s'explique aisément, puisque le &'. eaudatum ]\'allisi se distingue par un coloris pâle, mais encore elles sont plus grandes, ont les pétales plus longs, et en somme se rapprochent beaucoup du S. eaudatum M'atlisi.

* ¥

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L. L.

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Le catalogue descriptif des plantes nouvelles paraîtra le 5 juin prochain

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Plectocoma crinita Tradescantia dilecta Tradescantia superba Zamia Noeffiana

La plupart de ces plantes ont fait partie du Grand Lot de plantes nouvelles vainqueur à l'Exposition Interna- tionale d'Horticulture de Paris en 1895.

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SOMMAIRE DU 151"^ NUMERO

Causerie sur les Orchidées 101

Revue des Orchidées nouvelles on peu connues . 105 Le vitrage des serres IH

Le collectage des Orchidées 112

Petites nouvelles et petite correspondance. . . 114

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CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES Histoire et culture des Cattleya et Laelia

Parmi les nombreux genres dont se compose la riche famille des Orchidées, il en est peu qui méritent, plus que les Cattleya et Laelia, d'attirer l'attention des amateurs de fleurs. Ces deux genres splendides ont joué dans l'horticulture, dès leur fondation, un rôle considérable ; la plupart des espèces qu'ils ren- ferment peuvent être rangées, pour la beauté de leurs fleurs, en toute première ligne, et pas une d'entre elles, chose rare, n'a jamais été reléguée dans la caté- gorie discréditée des « Orchidées botaniques. »

Quoique la distinction établie par Ltndley entre les deux genres soit admise universellement par les cultivateurs et par les botanistes, d'étroites analogies de forme, d'origine et de culture les rapprochent de telle façon dans l'esprit des orchidophiles, qu'il est difficile de parler de l'un sans parler de l'autre ; et il n'est pas téméraire de supposer que les progrès de l'hybridation feront bientôt tomber la barrière qui les sépare.

On sait, en effet, que le seul caractère botanique qui permet de distinguer les Cattleya des Laelia est le nombre des masses polliniques : les Cattleya en ayant quatre, et les Laelia huit disposées sur deux rangs. Pour tout le reste, la même diagnose peut s'appliquer aux deux genres, et se formuler comme suit :

Sépales membraneux ou charnus, étalés, égaux : pétales presque toujours plus larges ; labelle articulé à la base du gynostème, généralement trilobé et enveloppant le gynostème; colonne charnue, allongée, sensiblement demi- cylindrique, non ailée ; anthère terminale, convexe, charnue, à bords membra- neux; pollinies cireuses en forme de disques comprimés, disposées parallèle- ment ; caudicules au nombre de quatre. Herbes épiphytes américaines, à pseudobulbes peu espacés sur le rhizome ; feuilles charnues ou coriaces, solitaires ou géminées; scapes presque toujours terminal, pauciflore, issu ordinairement d'une spathe de grande dimension. Fleurs grandes et belles, très fréquemment odorantes.

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Les genres Cattleya et Laelia rentrent dans la tribu des Épidendrées dans les classifications de Lindley, de Bentham et de Pfitzer.

Historique

CATTLEYA. Le genre Cattleya n'est pas un des plus anciens de la famille des Orchidées, car ce n'est qu'en 1821 ou 1822 qu'il fut fondé par Lindley dans ses CoUectanea botanica. Un petit nombre d'espèces, toutefois, avaient été recueillies par des explorateurs avant cette époque : tels sont le C. maxiina, découvert par Ruiz et Pavon vers 1777, mais qui ne fut décrit qu'en 1831 ; le C. Loddigesi, dédié aux fameux introducteurs qui le répandirent, d'abord sous le nom û.' Epidendrum violaceum ; le C. sitperba, signalé par Humboldt et Martius longtemps avant son introduction par Schomburgk; enfin le fameux Cattleya lahiata, récolté par Swainson en 18 18.

Des découvertes successives, dues principalement aux recherches des collec- teurs de la Société royale d'Horticulture de Londres, de Hartweg, Gardner, Schomburgk, J. Linden, Loddiges, Ure-Skinner, Low, Schiller et des maisons Linden, Backhouse, Veitch, etc., enrichirent le genre, qui se com- pose aujourd'hui de trente-sept espèces environ. Parmi les faits les plus saillants de cette histoire, il faut citer l'introduction du Cattleya Mossiae (iH^6), du C. Dowiana et du C. aurea (vers 1865-1S67), du ('. Eldorado (i865), du C. Trianae {1860), du C. Mendeli (1870), du C. ainethystoglossa, du C. Rex (i8go), et la fameuse réintroduction par MM. Linden du Cattleya lahiata, l'un des plus beaux et les plus précieux du genre, vainement recherché pendant soixante ans et rendu enfin à l'horticulture en 1890.

Il peut être utile de mentionner dans cet abrégé historique que Reichenbach {Walpers' Annales, 1861) prétendit supprimer le genre Cattleya, qu'il fondit dans le genre Epidendrum, en même temps qu'il rattachait aux Bletia toutes les espèces connues de Laelia. Cette nouvelle classification ne fut admise par aucun autre auteur, et Reichenbach lui-même ne tarda pas, d'ailleurs, à l'abandonner.

LAELIA. Le genre Laelia fut fondé en 1831, également par Lindley, dans son ouvrage Gênera and species of Orchidaceons Plants. Deux espèces seule- ment étaient connues avant cette époque ; d'abord le Laelia inajalis, signalé dès 1615 par le jésuite Hernandez, puis par Humboldt, et décrit par Kunth en 1815 sous le nom de Bletia spcciosa; en second lieu le L. crispa, introduit

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en 1826, et que Lindley lui-même avait d'abord décrit {Bot. Reg., t. 1172) sous le nom de CaUleya crispa.

Depuis cette époque, le genre s'enrichit successivement de nouvelles décou- vertes jusqu'en 1882, année qui clôt la série. Les noms les plus saillants dans cette histoire sont ceux des L. anceps (1835), L. antHuinalis (1836), L. pu- mila (1837), L. purpiirata et L. elegans (1847), L. grandis (1849), et les princi- paux explorateurs qui contribuèrent à les faire connaître étaient les J. Linden, LoDDiGEs, Hartweg, Tayleur, Verschaffelt et Devos, Pinel, Libon, Bkys, les collecteurs de la Société royale de Londres, etc.

Le genre Laelia comprend actuellement vingt-quatre espèces, en y rattachant les deux plantes autrefois décrites par Lindley sous les noms de Brassavola Digbyana et B. glauca, mais que Bentham, et après lui la plupart des auteurs, ont considérées comme de véritables Laelia.

Variétés et hybrides

On ne donnerait qu'une idée inexacte de la richesse et de la vaste compré- hension des deux genres dont nous nous occupons si l'on négligeait de men- tionner, d'une part, les innombrables variétés qui se rattachent à diverses espèces, et d'autre part, les hybrides artificiels dont s'est enrichie l'horticulture depuis quelques années.

Le genre Cattleya renferme plusieurs espèces qui sont particulièrement variables. Au premier rang de ces espèces il faut citer le C. lahiata. Il est généralement admis que les plantes désignées dans l'horticulture sous les noms de C. Mendeli, C. Mossiae, C. Trianae, C. gigas, C. anrea, C. Eldorado, etc., sont de simples variétés ou formes géographiques du C. labiata; en outre, chacune de ces variétés présente elle-même des variations infinies de forme et de coloris, et l'on pourrait dire à propos de presque toutes ce qu'écrivait en 1870 le rédacteur de U Illustration Horticole : « J'ai pu constater tout récemment, à propos de la remarquable floraison du Cattleya Eldorado dans les serres de M. Linden, à Bruxelles, que sur 700 fleurs environ épanouies à la fois, il eût été impossible d'en trouver deux semblables. » En dehors même du C. labiata, beaucoup de Cattleya et de Laelia, tels que les magnifiques L. anceps, L. elegans et L. purpurata, présentent de grandes variations de colons.

Quant aux hybrides, leur nombre sans cesse croissant et leur variabilité promettent de transformer totalement, d'ici à un nombre d'années assez court,

I04 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

la physionomie des deux genres dont nous traitons, de même que celle de beaucoup d'autres genres.

Les premiers hybrides de Cattleya firent leur apparition en 1859, époque a laquelle MM. Veitch en exposèrent, d'abord cinq dont l'origine n'était pas connue, et dont l'histoire n'a pas gardé trace, puis un sixième, le C. X Domi- nyana, issu du C. maxima fécondé par le C. intermedia. Puis parurent le C. X Aclandiae-Loddigesi ou C. X Brabantiae, le Laelia X exoniensis, le Laeliocattleya x devoniensis, le L. x Pilcheri, le Cattleya X qtiinquecolor , le C. X Manglesi, tous dûs à M. Dominy, l'habile semeur de l'établissement Veitch. D.ès lors, presque chaque année vit se succéder les hybrides artificiels nouveaux, de plus en plus nombreux, et l'on peut en compter environ 180 actuellement, issus de Cattleya, de Laelia, ou de représentants de ces deux genres combinés.

Les Cattleya et les Laelia, en effet, se croisent très facilement entre eux, et c'est même l'un des arguments qui faisaient hésiter Bentham à conserver une distinction entre les deux genres. On donne aux produits de ces croisements bi-génériques le nom de Laeliocattleya, proposé par M. Rolfe, et celui de Cattlaelia; tous deux prétendent rappeler l'origine des semis, mais leur utilité paraît être assez passagère, étant donné que l'on a déjà produit des hybrides entre Laeliocattleya et Cattleya ou Laelia. Le genre Cattleya, d'ailleurs, a servi également à des croisements artificiels avec les genres Sophronitis et Epidendrum, ce qui a donné des Sophrocattleya et des Epicattleya. N'essayons pas de prévoir le nom qui devra servir à désigner un hybride de Laeliocattleya et de Sophrocattleya ou d'Epicattleya !

Parmi les plus remarquables des hybrides artificiels obtenus dans ce groupe de genres jusqu'à l'heure actuelle, je citerai : les Laelia x caloglossa, L. x flanimea, L. x Oweniae, Laeliocattleya x Clonia, L. x epicasta, L. x Sayana, L. X amplissima, L. x Lindeni, L. x Cassiope, L. x Ridolfiana, L. x Hyeana, Cattleya x Chloris, C. x Wendlandiana, C. X Mantini, C. x caluminata, produit par M. Alfred Bleu dès 18S1, C. X Harold, Laeliocattleya x Par- thenia, riche en variétés distinctes et, chose remarquable, fleurissant à des époques différentes, L. x iriophthalnia, L. x eximia, etc.

Les genres Cattleya et Laelia ont aussi produit à l'état naturel des croise- ments dont quelques-uns ont une haute réputation.

Il est assez difficile, en général, d'affirmer qu'une plante est un hybride naturel; les hybrides naturels entre Cattleya et Laelia portent en eux-mêmes

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une preuve curieuse de cette origine : ils ont quatre pollinies normalement développées et quatre beaucoup plus petites, parfois presque rudimentaires. Il y a manifestement une structure intermédiaire entre celle des Cattleya et celle des Laelia, et qui a été observée également dans des Laeliocattleya produits artificiellement dans les cultures; on peut donc dire avec certitude que ces plantes proviennent du croisement d'un Laelia et d'un Cattleya.

La plus connue de toutes est le L. X elegans, fréquemment désigné encore sous le nom de Laelia elegans. Cette belle Orchidée brésilienne provient visi- blement du croisement du L. piirpurata et du C. intermedia, et cette origine explique suffisamment sa grande variabilité. Une autre plante voisine, connue longtemps sous le nom de L. elegans var. Schilleriana, est plutôt considérée aujourd'hui comme dérivée d'un croisement différent, dans lequel le Cattleya guttata aurait pris la place du C. intermedia. On lui donne le nom de Laelio- cattleya X Schilleriana.

Un autre hybride naturel très célèbre est le Cattleya X Hardyana. C'est un vrai Cattleya; mais son coloris l'a fait considérer dès son apparition comme un produit du croisement du C. gigas avec le C. aurea, espèces avec lesquelles il a été plusieurs fois importé de la région de Frontino. C'est une plante d'une très grande beauté; elle a produit un certain nombre de variétés dans lesquelles dominent les caractères de l'un ou de l'autre des parents, et parmi lesquelles il faut citer tout spécialement la variété Leopoldi, la variété Statteriana, la variété laversinensis , la variété Lindeni, qui ont été figurées dans la Lindenia.

(Sera continué.)

REVUE DES ORCHIDEES NOUVELLES OU PEU CONNUES

MILTONIA VEXILLARIA VAR. COENEANA. Cette variété, exposée par M. Jules Hye à la Temple Show de Londres, a obtenu un Certificat de mérite; ses fleurs sont grandes et belles, d'un rose vif, avec la base du

labelle blanche rayée de cramoisi.

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ODONTOGLOSSUM x EXPANSUM. Hybride naturel exposé par M. Jules Hye à la Temple Show, et qui a obtenu un Certificat de mérite.

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LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Ses fleurs, dit le Gardeners' Chronicle, « ont quelque affinité avec VO. X Wtlckca- nnm albens, mais avec l'aspect harmonieux et la moucheture régulière de VO. Htinnewellianwn, qui peut avoir été l'un de ses parents. »

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ODONTOGLOSSUM CRISPUM VAR. AUGUSTUM. Nous avons le plaisir d'offrir aujourd'hui à nos lecteurs, grâce à l'obligeance de notre excellent confrère le Gardener' Chronicle qui a bien voulu nous prêter le cliché publié dans son numéro du 23 mai, le portrait de cette Orchidée désormais célèbre.

Nos abonnés ont lu dans les Petites nouvelles de notre dernier numéro l'his-

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Fig. 102. Odontoglossuiii crispinn var. augustniii.

toire de cette variété nouvelle, d'une beauté incomparable, qui a formé la principale attraction de la section des Orchidées au « Temple Show » du mois dernier et qui a fleuri pour la première fois chez MM. Dallemagne et C'S à Rambouillet ; la gravure ci-dessus leur permettra de se faire une idée de ses mérites. Les fleurs, de grande dimension et de bonne forme, sont presque

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entièrement recouvertes par de larges macules rouge cramoisi pourpré; le bord des segments est blanc pur, ainsi que la base.

La description que publiait le Gardeners' Chronicle de cette variété commen- çait dans ces termes : « MM. Linden, de L'Horticulture Internationale, ont brillamment soutenu l'honneur de leur établissement en exposant le plus bel Odontoglossum maculé de riche pourpre cramoisi que l'on ait encore vu... »

Nous croyons inutile d'ajouter un commentaire quelconque à cette appré- ciation.

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CATTLEYA SPECIOSISSIMA VAR. ERNSTI. Très belle variété exposée par M. H. S. Léon à la Temple Show, et récompensée d'un Certificat de i""^ classe. Ses fleurs, d'un rose ardent rappelant les beaux types de C. labiata Warneri, ont la forme caractéristique du C. speciosissiina.

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LAELIA PURPURATA VAR. LEWISI. Nouvelle variété remarquable par le coloris presque blanc de ses fleurs; le labelle seul porte une très légère teinte rose et un réseau de lignes roses très pâles, presque invisibles notamment sur le lobe intérieur.

Cette variété, exposée à la Temple Show par Messrs. Lewis et C'^, de Southgate, a reçu un Certificat de i''^ classe.

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CATTLEYA MOSSIAE VAR. ARNOLDIANA, SUBVAR. LOWI.

Variété presque blanche, panachée sur les pétales de stries roses en forme de plumes. Elle a obtenu un Certificat de i""^ classe à la Temple Show, elle était exposée par MM. Hugh Low et C'^

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CATTLEYA MOSSIAE VAR. BEATRICE. Belle variété exposée par Sir Frederick Wigan à la Temple Show, et qui a reçu un Certificat de mérite ; ses fleurs sont très grandes et ont un coloris très brillant.

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LAELIA PURPURATA VAR. ARTHUR WIGAN. Grande et belle variété colorée uniformément de rose vif, avec le labelle veiné de rouge plus sombre. Cette variété a été exposée par Sir Frederick Wigan à la Temple Show, et a reçu un Certificat de mérite.

Io8 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

CATTLEYA MOSSIAE VAR. CHARLES INGRAM. _ Variété remar- quable par la grandeur de ses fleurs rose clair et l'ampleur massive du labelle, très frisé sur les bords. Elle a reçu un Certificat de mérite à la Temple Show, elle était exposée par M. C. S. N. Ingram.

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EPIDENDRUM HASTATUM. Curieuse espèce qui a reçu un Certificat botanique à la Temple Show, elle était présentée par Sir Frederick Wigan. Ses fleurs d'une bonne grandeur, ont les sépales et les pétales vert pâle, avec des lignes serrées de couleur chocolat; le labelle, de grande taille, est

blanc pur.

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CYPRIPEDIUM X COWLEYANUM VAR. ANNA LOUISE. Belle variété nouvelle exposée à la Temple Show par M. G. W. Law-Schofield, et récompensée d'un Certificat de mérite. On sait que l'hybride typique est issu du croisement Curtisi X nivenni. Dans la présente variété, les fleurs sont grandes, d'un coloris blanc lavé de rose, et relevé de quelques taches pourpres.

ODONTOGLOSSUM CRISPUM VAR. MISS VICTORIA ELLIS. Belle variété à fleurs blanches maculées de marron clair, qui a obtenu un Certificat de mérite à la Temple Show, elle était exposée par M. Welbore S. Ellis, de Dorking.

LAELIA ELEGANS VAR. KATHLEEN. Variété appartenant à la collection de M. A. Warburton, de Haslingden. La plante est de port assez petit, mais très robuste, et rappelle surtout la variété Stelzneriana. Les pétales et les sépales sont remarquablement larges, et d'un rose jaunâtre très doux (couleur pêche). Les lobes latéraux du labelle sont blancs, légèrement lavés de rose très pâle, avec les pointes largement bordées de pourpre. Le tube est blanc, rayé de trois lignes pourpres; le lobe antérieur est à peu près circulaire, et d'un beau coloris améthyste pourpré.

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CHYSIS X LANGLEYENSIS. Hybride issu du C. X Chekoni fécondé par le C. braclcsccna, et exposé par ABL Veitch au Meeting de Londres

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du 5 mai, il a reçu un Certificat de mérite. Ses fieurs, d'une consistance cireuse, sont blanches avec les pointes maculées de rose.

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VANDA TERES VAR. GIGANTEA. Très belle variété exposée par Sir Henri Schroder au Meeting de Londres du 5 mai. Elle est remarquable par sa vigueur et le développement des inflorescences et des fleurs prises isolément, et son coloris est égal à celui des meilleurs formes du type.

Cette variété a reçu un Certificat de i''^ classe.

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CATASETUM STUPENDUM. Cette espèce, introduite en 1895 par L'Horticulture Internationale, décrite dans notre précédent volume (p. 13) et figurée dans la Lindenia, pi. 487 (11^ vol., p. 17), a été exposée à Londres le 5 mai par Sir Weetman Pearson, de Crewley. Elle a reçu un Certificat botanique.

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ODONTOGLOSSUM HALLI GRANDIFLORUM. Très belle forme à labelle jaune, exposée par M. C. J. Lucas au Meeting de Londres du 5 mai. Elle a reçu un Certificat de mérite.

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MILTONIA ROEZLI VAR. COBBIANA. Variété à fleurs blanches,

maculées seulement de jaune de chrome à la base du labelle. Elle a été exposée à Londres le 5 mai par M. Walter Cobb, de Tunbridge Wells, et a reçu un Certificat de mérite.

BULBOPHYLLUM TREMULUM. Nouvelle espèce curieuse et rappelant quelque peu le B. barbigeriun par les appendices légers dont est muni le labelle. Elle a recçu un Certificat botanique au Meeting de Londres du 5 mai, elle était exposée par M. C. J. Lucas.

LAELIOCATTLEYA x EUDORA. Hybride issu du L. purpurata et du Catlleya Mendeli. Ses fleurs rappellent à peu près celles du L. X exiuiia, avec la gorge teintée de jaune. Il a été exposé à Londres le 5 mai par M. Ingram, et reçu un Certificat de mérite.

M. Ingram exposait également les deux hybrides suivants :

Cattleya x preciosa (speciosissima X Lawrenccana).

Cattleya X Sedcni {Laivrenceana X Percivaliana).

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IIO LE JOURNAL DES ORCHIDEES

ODONTOGLOSSUM CRISPUM VAR. PRINCESS. Belle variété, de forme irréprochable, portant une grande macule pourpre sur chaque sépale, et au dos de chaque pétale d'autres macules pourpres visibles par transparence.

Cette variété a reçu un Certificat de mérite au Meeting de Londres du 5 mai, elle était exposée par M. W. Vanner, de Chislehurst.

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LAELIA PURPURATA VAR. GRIMSTONENSIS. Belle variété à labelle marron pourpré sombre, qui a été exposée à Londres le 5 mai par M. T. Fielden, de Grimston Park, Tadcaster, et a reçu un Certificat

de mérite.

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EXPOSITION DE PARIS. A signaler parmi les nouveaux hybrides et les Orchidées récentes ou peu connues :

Laeliocattleya x pnrpuraia-Roezli, de M. Bleu (grande médaille d'argent).

Laeliocattleya x piirpurata-Mossiae, de M. Bleu (médaille d'argent).

Cypripedium x Laivrencco-Curtisi, de M. Bleu.

Miltonia x Bleuana var. nohilior, de M. Bleu. Variété remarquable, dépourvue de rouge et portant à la base des segments une macule jaune bronzé sombre.

Cattleya X Mantini, de M. Georges Mantin, qui a été figuré dans la Lindenia.

Caitleya x Parthenia, de M. Bleu, hybride remarquable par ce fait qu'il possède des variétés fleurissant tour à tour à toutes les saisons.

Cypripedium X Youngianum, de M. Robert Lebaudy. Hybride encore très peu connu sur le continent, presque aussi beau comme forme que le C. X Morganiae, mais malheureusement d'un coloris pâle.

Bifr maria Dallemagnei. MM. Dallemagne et C'^ en exposaient dans leur magnifique groupe une belle variété remarquable par le coloris pourpre violacé sombre qui recouvrait toute la fleur.

Cypripedium bellatnltt,m, de MM. Dallemagne et C'^ Variété présentant des analogies avec le C. Qodcfroyae dans le colons de ses fleurs et la forme de pétales. Je ne serais pas surpris que ce fût un hybride naturel.

Cypripedium X Olivetense, de M. Georges Mantin {barbatum X Swanianum). Pavillon très allongé, fleur curieuse et distincte.

Cypripedium X Harrisianum var. bellaereme, de M. Georges Mantin.

l6 JUIN 1896 III

Epidendrum atropurpiireum var. album, de M. Bert. Remarquable variété à labelle blanc, et à segments très foncés.

Cattleya Schilleriana, de M. Régnier. Très bonne forme.

Vanda lamellata, de M. Régnier. Espèce qu'on ne rencontre pas assez souvent, et dont la floraison abondante faisait un charmant effet.

Laelia piirpnrata var. fastuosa. Cette merveilleuse variété, qui a été figuré dans la Lindenia, faisait partie du groupe de MM. D Allemagne et C'^

Max Garnier.

LE VITRAGE DES SERRES

Le vitrage doit toujours être maintenu bien propre, pour laisser passer la clarté, qui est si nécessaire à la végétation et surtout à celle des Orchidées. Il est donc important de le nettoyer de temps en temps pendant l'été, la poussière s'accumule dans les rainures et se colle à toutes les parties mouillées.

Ce nettoyage est facile lorsque les serres sont munies au sommet d'une petite plateforme étroite, comme c'est généralement le cas. Un jardinier monte sur cette plateforme à l'aide d'une échelle, et lave les vitres à grande eau au moyen d'un tuyau de caoutchouc relié à une bouche d'arrosage ou à une pompe à main qu'il manœuvre en même temps. Après avoir lavé le vitrage, on l'essuie avec un linge quelconque pour mieux enlever toute la saleté et pour empêcher la poussière d'adhérer de nouveau.

On peut profiter de chacun de ces nettoyages pour passer en revue l'état des vitres, et remplacer celles qui sont fendues. Quant à celles qui sont brisées, on doit toujours les remplacer immédiatement, car les plantes qui se trouve- raient près du trou seraient exposées constamment à une sorte de douche d'air froid.

La façon même de mettre les vitres en place a une assez grande importance.

La plupart des constructeurs se contentent de superposer les vitres à leur extrémité sans les mastiquer; de cette façon l'on intercepte le jour le moins possible; mais il faut que les plaques de verre soient posées selon des plans bien parallèles et qu'il ne reste pas d'interstice entre elles ; autrement la poussière s'amasserait aux joints, et serait plus nuisible que le mastic.

Il est utile que les jardiniers sachent au besoin placer eux-mêmes les vitres

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

sur leurs serres. Ils pourront exécuter facilement ce travail s'ils savent préparer le mastic dont ils ont besoin.

Les vitriers fabriquent ordinairement leur mastic avec de l'huile de lin et de la céruse, ou plus économiquement avec de l'huile et de la craie.

Voici, d'autre part un mélange qui donne un mastic plus résistant et plus adhérent pour les vitrages des serres, qui sont plus exposés aux intempéries que les mastics des fenêtres ordinaires d'appartement.

On fait bouillir de l'huile de lin dans une marmite de fer, et l'on y ajoute petit à petit une quantité égale de litharge pulvérisée et dix fois autant de sable fin tamisé. Au bout de quelques minutes d'ébullition, on retire le réci- pient du feu, et l'on broie le mélange en y ajoutant peu à peu autant de blanc d'Espagne que l'on avait mis de litharge. Ce mastic est très solide; en outre on peut le faire fondre avec une tige de fer rougie au feu, ce qui permet de décoller facilement les vitres brisées pour les remplacer.

LE COLLECTAGE DES ORCHIDEES

(Suite et fin, voir p. gij

Les formes des fleurs, de même que leurs parfums et leurs coloris, fournissent aussi des exemples merveilleux de ressources d'adaptation à un but donné. Les grandes fleurs tubuleuses sont juste assez profondes pour que la longue trompe de l'abeille ou du papillon puisse explorer leurs profondeurs.

Ici encore se pose la même question : est-ce la fleur ou l'insecte qui a le premier adopté cette conformation?

Nous pouvons concevoir qu'à une époque ancienne ce cornet profond ait été à peine creusé; probablement formé par de fins pétales distincts et détachés, et ouvert aussi large que dans le Bouton d'or. Les abeilles, en cherchant à recueillir le nectar, ont produit une continuelle irritation de ces organes, et forcé le stigmate délicat à reculer, en quelque sorte, et à resserrer ses pétales plus près les uns des autres. Il n'y a plus eu alors que les insectes doués des trompes les plus longues qui ont pu atteindre le réservoir, mais ceux qui pré- sentaient cette conformation étaient encore assez nombreux pour que l'irritation des organes continuât. De génération en génération, le tube a continué à se

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creuser et les organes à s'allonger, jusqu'à ce qu'enfin nous sommes arrivés à avoir des fleurs munies de tubes de 15 centimètres et plus de profondeur, et des bourdons pourvus de trompes capables d'aller sucer le nectar dans les plus profondes, en accomplissant en même temps la fécondation qui ne saurait s'effectuer sans eux.

On pourrait pousser beaucoup plus loin ces remarques au sujet des fleurs, mais nous ne pouvons traiter que de quelques-unes de leurs particularités de conformation, et nous passerons maintenant au fruit. encore nous trouvons de beaux exemples de la dépendance mutuelle des plantes et des animaux; mais au lieu d'insectes, nous avons à nous occuper d'oiseaux, de chauves- souris, de rongeurs, de singes et même de poissons.

Les fruits des tropiques ont réussi à se protéger contre les insectes, et ne sont jamais exposés aux attaques des guêpes comme leurs cousins des climats plus tempérés. Il est vrai que les scarabées font parmi eux de rudes ravages, mais à part ces insectes, il faut des oiseaux ou des chauves-souris pour arriver à pénétrer l'écorce épaisse de ces fruits.

La famille des Oranges semble avoir pris plus de précautions encore, et est arrivée à éloigner tous les gourmands au moyen de sécrétions amères et d'huiles essentielles à odeur fortes. D'autres fruits ne sont pas aussi bien protégés, mais beaucoup d'entre eux s'efforcent de parvenir, avec leur écorce épaisse imprégnée de tannin, et parfois leur jus laiteux vénéneux, à préserver leurs semences comestibles de la destruction; mais il y en a peu qui y réussissent, car les animaux ont appris à peler les fruits et à en prendre ce qui leur convient.

Un grand nombre de fruits, au contraire, sont visiblement faits pour attirer. Ce n'est pas un avantage, pour un arbre, que ses fruits restent à terre autour de lui et soient perdus dans la lutte pour l'existence. Aussi est-il arrivé que certains arbres ont manifesté une tendance à fournir aux animaux une substance nutri- tive, tout en protégeant le germe de vie contre la destruction. Ce résultat est souvent obtenu de la façon suivante : la graine est recouverte d'une coquille dure, autour de laquelle vient s'appliquer extérieurement la pulpe succulente qui sert à attirer les animaux.

Les oiseaux emportent quelquefois leur nourriture à de grandes distances, pour manger à loisir ou pour nourrir leurs petits; les graines sont ainsi dis- persées dans toutes les directions. Parfois elles sont avalées, et rejetées sans être endommagées; elles y trouvent plutôt avantage, autant qu'on peut en juger; la plupart des figuiers sont dans ce cas. Dans les localités il y a des

114 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

chauves-souris, leurs cachettes sont souvent parsemées de fruits, plus ou moins déformés extérieurement, mais dont le pouvoir germinatif n'est, en somme, jamais endommagé. Ces petits animaux se suspendent en grand nombre aux festons des plantes grimpantes qui bordent les baies, ou se logent dans le creux des arbres, et contribuent beaucoup à disperser les graines en les apportant au voisinage de l'eau. Comme presque toutes surnagent, le courant les emporte au loin et les disperse dans des milliers d'endroits elles ne seraient jamais parvenues autrement; elles sont même entraînées jusqu'aux rivages de l'Afrique, du Portugal et de l'Angleterre.

Sans les fleurs et les fruits, la vie animale disparaîtrait complètement des forêts, et sans les millions d'insectes il ne se formerait pas une seule graine. La dépendance mutuelle est si étroite, qu'il semble que tous rivalisent entre eux à qui prendra le dessus. Les arbres sécrètent des sucs vénéneux pour éloigner les larves, mais les chenilles ne s'en inquiètent pas. Elles se contentent de développer une faculté plus grande de digestion et d'assimilation, pour pouvoir éliminer le poison. Si dures et âpres, si épaisses ou coriaces, si velues, écailleuses ou hérissées que soient les feuilles, il se trouve un insecte capable de les dévorer impunément. Une plante ne pourrait jamais rester absolument exposée sans défense à leurs attaques, car alors sa destruction serait certaine; elle fait donc tous ses efforts pour se protéger. Celles qui ne revêtent pas une armure se défendent généralement au mo3'en de sécrétions acres, amères et vénéneuses. Il est hors de doute qu'elles réussissent dans une certaine mesure, mais il y a toujours quelqu'un de leurs ennemis qui parvient à surmonter les obstacles qu'elles opposent.

J. RODWAV.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

LA LINDENLV. J'ai déjà annoncé que la double livraison de mai-juin de notre Iconogra- phie des Orchidées, qui paraîtra à la fin de ce mois, sera un numéro à grand effet. Il reproduira

var. Cahs ; O. X Wilckeamim var. rufum ; O. crispum var. tneleagris ; O. crispnm var. citra- tum ; O. crispum var. Asim'orti; O. X spectabile ; O. crispum var. augustum.

les portraits des huit fameux Odontoglossum sui- Huit Orchidées qui représentent ensemble une

vants : valeur de vingt-cinq mille francs. Ses peintres et

Odontoglossum X rubiginosnm ; O. crispum \ ses chromolithographes, MM. DiiPANMiMALKEK,

l6 JUIN 1896

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GoossENs, GoFFART et Jean De Bosschere ont tenu à se surpasser et à reproduire avec toute l'exactitude possible ces huit variétés di primo cartcUo. Je crois que c'est la première fois qu'une publication périodique horticole a pu reproduire, sous la même couverture, huit plantes d'aussi grande valeur. Plusieurs de mes lecteurs m'ont demandé un tirage à part de ce numéro. C'est malheureusement impossible. Des planches sont déjà exécutées depuis quelque temps, les pierres sont effacées et cela reviendrait trop cher d'en refaire de nouvelles. Je ne puis qu'engager mes lecteurs, qui ne seraient pas encore abonnés à la Lindeiiia, à profiter de la nouvelle série dont le volume en cours est le premier et à s'inscrire comme abonnés.

« La Lindenia reproduit les plus belles variétés « et les types ordinaires aussi bien qu'il est possible < de mettre de la couleur sur du papier blanc pour « les imiter dans leur plus scrupuleuse exactitude. « C'est un ouvrage très utile â consulter et qui ne « devrait manquer dans aucune bibliothèque d'or- « chidophile, » a dit un de ses grands confrères étrangers. J'ajoute que La Lindenia coûte très cher à publier ; je l'édite, dans le but de rendre service aux orchidophiles. Je peux donc en parler bien à mon aise et je prie mes lecteurs de ne voir aucune réclame, chaque fois que je la cite, ou que le Journal des Orchidées mentionne ses efforts.

Aujourd'hui que la Reichenbachia disparaît et que VOrchid album ne parait plus qu'à de longs intervalles, j'avoue que je suis heureux de consta- ter que la Lindenia va b.entôt entrer dans sa dou- zième année d'existence et que ce journal, publié dans un petit pays, voit son succès s'accroître chaque année. Elle doit ce succès à la légion de ses fidèles abonnés, à sa rédaction, à ses peintres et chromolithographes, à son imprimeur et je suis très content de saisir cette occasion pour féliciter cordialement ces fidèles collaborateurs et leur exprimer ici toute ma reconnaissance pour leur précieux concours. Ce concours me permet de continuer un ouvrage aussi utile, alors que d'au- tres publications similaires disparaissent dans de grands pays ayant des ressources morales et financières autrement considérables que dans notre petite Belgique, oCi, serrés les uns contre les autres, on ne peut guère compter c'est toujours triste à constater sur l'appui de ses compatriotes.

LA SUIE COMME ENGRAIS. Nous avons déjà signalé la valeur de la suie en tant qu'engrais léger; le docteur H. Fresenuus, de Wiesbaden, signale une différence qu'il est bon de noter entre la suie de bois et la suie de houille. Voici selon lui la composition de ces deux suies : suie de bois

Azote 1.3 °/o

Acide phosphorique 0,4 »

Potasse . . . . 2,4 »

suie de houille 2,4 0/0 0,4 » 0,1 »

La suie de charbon serait la meilleure, d'après cette anahse, en rai.son de sa teneur plus élevée en azote.

COCHLIODA NOTZLIANA. Cette ravis- sante Orchidée de .serre froide, dont on se rappelle l'introduction par L'Houticulïure Interna- tionale il y a quelques années, a bien conquis sa place dans toutes les collections, et est devenue éminemment populaire. Elle vient d'être figurée dans le Botanical Magazine.

TRICHOPILIA SUAVIS. Un abonné du Gardeners' Chronicle, M. le Dr Billinghurst, a adressé à ce journal une photographie d'une plante de Trichopilia suavis, qui permet de juger de la splendeur de cette espèce. La plante en question portait six grappes de fleurs, et il y avait dix-huit Heurs en tout, chacune de 7 12 centi- mètres de longueur.

LES SIX BERTONERILLES NOUVELLES (genre nouveau obtenu par l'hybridation de Sone- rila avec des Bertolonia), mises au commerce, cette année, par L'Horticulture Interna- tionale, conviennent admirablement pour être cultivées dans les serres chaudes à Orchidées. Plantées dans le sphagnum des Vandées elles y réussissent merveilleusement et donnent un cachet charmant à ces aériennes. Elles sont très pré- cieuses pour orner l'entrée des serres entremê- lées avec les nouveaux Adiantuni Claesianum et lincatum, panachés d'argent sur vert clair ; elles y font un effet des plus gracieux et sont émi- nemment ornementales.

« UNE FRAUDE DANS LE COMMERCE DES ORCHIDcES. s> Sous ce titre suggestif, le Gardeners' Chronicle, publie dans son numéro du 30 mai dernier, page 674, une '< correspon- dance de Bogota » qui ne fait que confirmer les renseignements que nous donnent nos collecteurs actuellement dans la Nouvelle Grenade.

On sait que VOdontoglossum crispuni dit de Paclio, c'est-à-dire à fleurs rondes, bien rem- plies, devient extrêmement rare dans les localités d'origine. A Pacho même, les plus petites plantes ont quintuplé de valeur et nos collecteurs préten- dent que, d'ici à une couple d'années, il n'y aura même plus moyen de s'en procurer. Mais, lais- sons la parole à notre grand confrère le Gar- deners' Chronicle :

« Chaque année, plusieurs milliers rf'Odonto- « glossum crispum sont importés de Colombie pour « le marché anglais. Ce li" est pas un secret que le plus fameux type est celui de Pacho, et que « celui-ci devient de plus en plus rare et, par

ii6

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

« conséquent, plus coûteux à collecter dans son « habitat naturel. Quand on mentionne que le « type de « Pacho » est le plus précieux, il doit « être entendu que les types inférieurs peuvent être « obtenus en grande abondance dans une autre « région que celle de Pacho, et que ces types infé- « rieurs abondent à une distance de deux ou trois « jours de Pacho.

« En Angleterre, il y a quelques cultivateurs « experts d'Odontoglossuin qui savent distinguer « les types de Pacho, des formes injérieures ; mais « il est quelquefois difficile aux experts de distinguer « les formes authentiques de « Pacho » quand elles « sont exposées en vente comme importation, les « plantes avec des bulbes sans feuilles.

« Là, les experts se trompent quelque/ois, « l'acheteur ordinaire des salles de vente est natu- « rellenient dupé facilement. Les formes les « types de cette plante sont achetés fréquemment « alors qu'ils ne valent pas la peine d'être cultivés. « Non seulement, les formes inférieures sont « achetées de cette manière, mais des milliers de « plantes arrivent en Angleterre sous le pseudo- « nyme ^fOdontoglossum crispum et qui, après « avoir été cultivées pendant longtemps avec des « dépenses de cultitre très élevées, ne sont pas « seulement des formes inférieures d'O. crispum, '< w/n/srf'Odontoglossum hinâleyanum, etc., plan- « tes qui doivent être plus tard jetées au panier « à salade.

« Cette année, une nouvelle manière a été inau- « gnrée dans le commerce des Odontoglossum. Des « quantités de mille plantes ont été exportées de la « Colombie. La grande majorité de ces plantes « proviennent de localités croissent les plies « mauvais types d'O. crispum et parmi eux un « grand mélange d'O. Lindle3'anum, etc. Mais « ceci n'est pas tout. Ces méprisables types d'Od. « crispum etc. sont acheminés pendant plusieurs « journées de marche, à dos de mule, vers Pacho, «. de façon à pouvoir y être emballés, et étiquetés « avec le nom de « Pacho » /

Après ce cri d'alarme du Gardeners' Chronicle, nous ajouterons qu'un de nos collecteurs, un anglais bien connu, nous prévenait, il y a déjà quelques semaines, de la quantité énorme de ces types inférieurs à' Odontoglossum crispum qui étaient envoyés comme de vrais Pacho, sur le marché anglais, et dans une lettre plus ré- cente, datée du 8 avril, reçue ces jours-ci, il nous disait qu'il avait vu partir encore 40,000 de ces mêmes drogues pour la mcme destination.

j'ai dit plus haut que le vrai type de Pacho est devenu extrêmement rare et cher aujourd'hui dans le pays d'origine ; il y a des marchands anglais cependant qui lesolïrent à meilleur marché qu'on ne peut les obtenir à Pacho même. Qu'en conclure?

Il en est des Odontoglossum crispum, véri- tables de Pacho, ce qui en est aujourd'hui de presque toutes les marchandises : le bon marché est souvent très cher. Aucun importatetir ne peut mettre en vente, actuellement, à bas prix des vrais

Odontoglossum crispum de Pacho et ceux qui se laissent tenter par des offres séduisantes ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes des décep- tions qu'ils se prépapent.

J'ai cru de mon devoir de prévenir mes amis et lecteurs. A eux d'en tirer profit. Mais cela n'empêchera pas qu'il y aura toujours de plus malins que d'autres, qui « savent acheter à bon marché » et ceux ont généralement le talent de cacher leurs déceptions à ceux qu'ils ont épatés.

Il n'est pas étonnant, après ce qui précède, que les belles variétés d' Odontoglossum crispum vail- lent aujourd'hui leur pesant d'or et que des variétés hors ligne comme \'0. augustum trouvent des enchérisseurs au prix de 7875 francs !

COLLECTIONS D'AMATEURS BRUXEL- LOIS. — J'ai eu le plaisir de visiter, ces jours- ci, deux collections d'amateurs, une urbaine et une suburbaine. L'urbaine, celle de M. le D'Capart, est dans un état de culture de plus en plus beau ; il faut voir ce que les Orchidées intelligemment cultivées, en serre, dans la cour ombragée d'un hôtel bruxellois peuvent devenir ; il y avait beau- coup de très belles variétés épanouies, spéciale- ment en Odontoglossum et en Cattleya, et une grande préparation de fleurs pour l'avenir.

La collection suburbaine est également très belle, dans ce merveilleux cadre de verdure et de couleur vive qu'est, en ce moment, le parc de M. Van Wambekl. Je connais très peu de cam- pagnes aussi bien tenues et aussi bien plantées que celle-ci et chaque fois que je vais visiter nos serres de Moortebeek, j'ai un grand plaisir à aller jeter un coup d'ceil en face, chez M. Van Wam- BEKE, pour admirer ses gazons si superbement venus, ses parterres et ses beaux spécimens d'arbres. J'éprouve là, en entrant, une sorte de fascination que les admirateurs du beau com- prendront.

Ses serres sont très fleuries actuellement. Il y a une grande quantité d'Odontoglossum et de Cattleya dans toute leur beauté et un Masdcvallia Harryana, portant une cinquantaine de grandes fleurs, qui est tout un poème. Quel merveilleux genre que ces Masdevallia et combien je com- prends peu l'espèce d'ostracisme dans lequel les laissent tant d'orchidophiles.

Déjà à Londres, le mois dernier, nous consta- tions, plusieurs amateurs et moi, l'effet que pro- duisaient les Masdevallia dans le grand lot de Sir Tkevor Lawkence, à la Temple Show, et combien ils manquaient dans d'autres. Comme plantes d'Exposition et comme plantes de collec- tions aussi, les Masdevallia occupent un des pre- miers rangs parmi les plus belles Orchidées.

Un amateur, qui visitait dernièrement les serres de L'HoRTicuLïuiîE Internationale, trouvait qu'il fallait avoir le « goiit atrophié >■■ pour admirer un Masdevallia Veitch il.'

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leilions qu'ont été trouvées les plus fameuses variétés qui ont fleuri dans ces derniers temps : les 0. calOS, spectabile,

Odontoglossum augustum d'après le « Gardeners' Chronicle, » de Londres

rhodon, meleagris, rubiginosum, Varjenevskyanum, citrinum, la grande série des Wilckeanum, les o. splendidum, procerum, etc., et le célèbre Odonto- glossum augustum qui vient de faire sensation à Londres, nous l'avions exposé (19 mai 1896) et qui détient le record du plus haut prix de vente atteint jusqu'ici : "^^T^ fi*. !

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Numéro 152.

LE

JOURNAL DES ORCHIDÉES

GUIDE PRATIQUE DE CULTURE

LUCIEN LIIMDEN

Administrateur-Directeur de L 'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne, etc.

PRINCIPAUX COLLABORATEURS :

MM. J. Linden, de Lansberge, G-. Warocqué, Comte de Moran,

Max Garnier, Ém. Rodigaa, Funck, A. Cogniaux, G. Joris, E. Roman,

A. Dallemagne, A. Van Imsclioot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

Comte du Buysson,Ch. VanWambeke, A. Bleu, Comte de Bousies,

A. Varjenewsky, Cahuzac, D'' Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

O. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G-. Truffant, D. Treyeran,

F. Kegeljan.H. Correvon, D''Max Reiclienheim, A. Dallière, O. Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, Ch. de Bosschere. Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D'' Muller, D'' Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C'« et de MM. Lucien Linden et CJ«.

Secrétaire de la rédaction : O-. TOURRET-aRiaNAN

Prix de rAbonnement : 10 francs par an

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SOMMAIRE DU 152" NUMERO

Petites noies sur les Orchidées d'amateur

Les noms de plantes

Les Coelogyne

117 120 123

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l" JUILLET 1896 117

PETITES NOTES

SUR LES ORCHIDÉES D'AMATEUR

BRASSIA CAUDATA. Cette espèce est l'une des plus répandues du genre curieux et charmant auquel elle appartient; c'est aussi l'une des plus anciennes Orchidées connues, car elle fut décrite pour la première fois par Linné, sous le nom à'Epidendrujii caudatum.

Elle est originaire de la Jamaïque, et réclame la culture de la serre tem- pérée-froide, comme la plupart des Orchidées de l'Amérique centrale et des Antilles.

Les pseudobulbes allongés et minces, comme ceux de la plupart de ses congénères, mesurent près de 10 centimètres sur 2 '/^ de largeur. La tige florale, longue de 20 centimètres environ, porte 8 à 10 fleurs. Les sépales et les pétales sont d'un jaune verdâtre clair, chargés de grosses macules brun noirâtre sur la moitié à partir de la base. Les sépales latéraux ont 15 centi- mètres de longueur, le sépale dorsal environ la moitié; les pétales sont beau- coup plus courts. Le labelle oblong, acuminé, a le même coloris que les autres segments et porte une crête blanche tachetée d'orangé.

Plusieurs Brassia se ressemblent beaucoup entre eux, ont à peu près le même coloris et le même faciès, avec les pétales et sépales linéaires étroits, aigus, souvent prolongés en queues plus ou moins grandes. Ce dernier carac- tère est particulièrement prononcé dans le B. caudata, et son nom spécifique reste ainsi justifié, quoique beaucoup d'autres espèces aient été introduites depuis l'époque celle-ci fut nommée.

*

BULBOPHYLLUM LEMNISCATOIDES. Parmi les espèces bizarres dont se compose le genre Bulbophyllum, celle-ci est une de celles qui attirent le plus l'attention par la conformation étrange de ses fleurs. Chaque sépale est muni d'un long appendice dorsal, partant de la partie supérieure, et pendant en dessous de la fleur; ces appendices sont cjlindriques et papilleux.

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Le B. lemniscatoides, dont le nom rappelle une certaine analogie de forme avec le B. lemniscatum, fut introduit en i8go par M. de Lansberge, l'éminent amateur hollandais. Il est originaire de Java.

*

* *

ORNITHOCEPHALUS GRANDIFLORUS. Le genre est peu connu, mais cette espèce au moins mérite de l'être et de figurer dans toutes les collections un peu complètes. Elle produit un gracieux racème recourbé por- tant quinze à vingt fleurs d'une forme curieuse que rappelle le nom générique {tète d'oiseau). Chacune de ces fleurs mesure à peu près 2 centimètres de dia- mètre, les pétales sont à peu près arrondis et concaves, de sorte que la fleur reste incomplètement ouverte; ils ont un coloris blanc, avec une macule verte à la base. Les sépales sont plus petits, également concaves, légèrement réflé- chis, et de la même couleur. Le labelle trilobé a les lobes latéraux légèrement défléchis, et le lobe antérieur étalé en éventail. La colonne, fortement recour- bée, est remarquable par la forme allongée et grêle du rostellum, qui se recourbe sur le lobe antérieur du labelle, puis se redresse et se termine par une petite glande jaune,

L'O. grandijïorus fut introduit de la Montagne des Orgues (Brésil) en 1837, et décrit par Lindley en 1840, mais ce n'est qu'en 1882 qu'il fut importé à l'état vivant, par M. Luddemann. Il fleurit au mois de juin.

*

* *

DENDROBIUM x VENUS. Cet hybride, dont la première apparition remonte à six ans environ, est devenu rapidement populaire et peut être consi- déré comme un des gains les plus remarquables du genre. Il est d'ailleurs sorti de la collection de M. Norman C, Cookson, qui a déjà produit tant de semis de premier ordre.

Ses parents sont le D. Falconeri et le D. nobile; c'est jusqu'à présent, si je ne me trompe, le seul hybride issu du D. Falconeri. Il est sensiblement inter- médiaire au point de vue du port; quant aux fleurs, elles rappellent surtout le D. Falconeri, dont elles ne se distinguent guère que par l'absence des macules orangées sur les côtés du labelle.

*

* *

ONCIDIUM CHRYSOPYRAMIS. « Pyramide d'or, » tel est le nom mérité par cette gentille petite espèce, dont la floribondité et le brillant colons

l" JUILLET 1896 lig

constituent des qualités, assez fréquentes sans doute dans le genre Oncidium, mais qui n'en sont pas moins appréciables.

Les fleurs mesurent environ 2 centimètres de diamètre et sont produites en grand nombre sur des racèmes ramifiés semi-dressés; leur coloris est un jaune vif uniforme. Les sépales et les pétales sont oblongs onguiculés, légèrement concaves, apiculés au sommet; le labelle panduriforme a la crête formée de cinq ou six dents disposées autour d'un mamelon papilleux. La colonne a les ailes bilobées et denticulées.

Cette charmante espèce fut découverte par Warscewicz vers 1852 sur les Andes de l'Equateur. Elle fleurit en été, et produit un effet charmant par son abondante floraison, dont la légèreté convient admirablement pour orner les

bouquets et les surtouts de table.

* * *

MASDEV ALLIA MACRURA. Quoique le coloris de ce Masdevallia ne puisse pas être comparé pour l'éclat à celui des M. Harryana, M. Lindeni, M. Veitchiana, etc., l'espèce est cependant une des plus belles du genre. Son feuillage est remarquablement grand et bien tenu, d'un vert tendre très agréable; les fleurs sont de très grande taille, et ont une noblesse d'allure, une sobriété de couleurs, un cachet en un mot, à peu près unique. Les sépales sont très allongés (inacrura signifie : longues queues), rigides, verticaux, le dorsal de bas en haut, les deux autres de haut en bas, se touchant presque ; ces trois organes sont d'un jaune mat très légèrement nuancé de brunâtre, et sont abondamment pointillés, sur toute la partie large, de taches brun pourpré disposées en lignes longitudinales. L'intérieur du tube est blanc grisâtre; les pétales et le labelle sont jaunes, pointillés de pourpre.

Le M. inacrura fut introduit par J. Linden en 1S76, des Andes de la Nouvelle-Grenade. Il a été figuré dans le volume III de la Lindenia.

*

AERIDES HOULLETIANUM. Cette belle espèce fut dédiée par Reichen- BACH à M. HouLLET, ancien chef des cultures au Jardin des Plantes de Paris. Elle est aussi désignée dans l'horticulture sous le nomd'/l. Mendelietd'A. Ellisi. Ses fleurs, d'assez grande taille, sont groupées en grand nombre sur un racème légèrement retombant; elles ont les sépales d'un jaune d'ocre, légèrement nuancés de rose à la pointe, les pétales de la même couleur, le labelle blanc lavé de rose vif au sommet et traversé au centre de stries rose vif; l'ovaire est

I20 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

blanc lavé de rose; l'éperon est jaune brunâtre maculé de rose pourpré. Le port de la plante est identique à celui de VA. virens.

h' A. Houlletianum est originaire de la Cochinchine. Il a été décrit pour la première fois en 1872; son portrait a été publié dans la Lindenia en 1887. Ses fleurs sont très agréablement parfumées, comme celles de beaucoup de ses congénères. Mas de Vallia.

LES NOMS DE PLANTES

Un amateur anglais, d'une haute autorité à divers égards, M. J. Cham- berlain, formulait récemment dans VOrchid Revieiv une critique très justifiée de l'état d'anarchie se trouve la nomenclature des Orchidées. Il nous paraît intéressant de citer ici le résumé de ses observations d'après le Gardeners' Chronicle et les commentaires dont ce journal les accompagne.

« Les botanistes, dit le Gardeners' Chronicle, ne sont pas d'accord sur tous les points en matière de nomenclature des Orchidées horticoles, mais du moins ils se basent sur un principe défini, et l'on peut facilement consulter leurs travaux et se mettre au courant de la méthode de chacun. Lorsque le Comité de nomen- clature a publié son code, on espérait que les horticulteurs eux aussi adopte- raient ces règles, et qu'il n'y aurait plus guère lieu de formuler des protestations comme celle que fait aujourd'hui entendre M. Chamberlain. xMalheureusement les choses continuent à aller comme précédemment, sinon pis.

On rejette la faute de cet état de choses sur le Comité des Orchidées, et sans doute il en est responsable dans une certaine mesure ; toutefois il faut bien se pénétrer de ce fait, que ce n'est pas aux séances ordinaires du Comité que l'on peut discuter convenablement les points embrouillés de l'affinité botanique ou de la nomenclature, pas plus qu'il ne conviendrait de disserter à la Chambre des Communes sur les différences de race entre Boers et Cafres, Teutons et Bretons, ou sur les limitations géographiques et autres entre le N'enezuela, la Guyane et le Brésil.

Un moyen de trancher la difficulté est de désigner un comité composé de personnes compétentes, et chargé de déterminer l'ensemble des points à régler et de formuler, soit arbitrairement, soit de toute autre manière, une solution des questions de détail qui peuvent se présenter. Ainsi qu'on l'a fait remarquer,

I^'' JUILLET 1896

cela a déjà été fait, pour ce qui concerne les généralités; mais qui tient compte du règlement adopté? Qui est chargé de le faire observer? Les règles de nomen- clature sont très bonnes telles qu'elles sont formulées, sauf exception pour un ou deux points, l'on a laissé les tendances commerciales prendre le pas sur les intérêts scientifiques, et si le public voulait seulement les observer, il n'y aurait pas beaucoup de plaintes.

Le point spécial soulevé par M. Chamberlain est la nomenclature des hybrides et des croisements inverses.

Il existe, par exemple, un hybride entre Masâevallia Shnttleworthi et M. Har- ryana, comme sous le nom de M. X ShiUtryana. M. Chamberlain, a3^ant exposé un hybride issu des mêmes parents, mais du croisement inverse, c'est- à-dire M. Harryana X M. Shnttleworthi, proposa de le nommer Chamberlainiana . Le Comité des Orchidées se refusa, paraît-il, à adopter ce nom, et appela l'hybride M. X Shuttryana, Chamberlain s var. Naturellement, M. Chamber- lain se demande s'il doit employer un nom aussi long, et qui met à l'épreuve la patience de ceux qui le prononcent. Parla même occasion, M. Chamberlain accuse le Comité de diverses incohérenses et anomalies, et nous ne doutons pas que l'accusateur n'ait raison dans l'ensemble.

Ces difficultés sont une preuve d'une vérité qu'il est bien difficile de faire entrer dans l'esprit des membres de jurys, et spécialement des amateurs, c'est qu'il n'est pas désirable, en général, de donner à une plante un nom qui décrive ses particularités ou qui rappelle son histoire. On ne se rend pas compte qu'un nom doit être un nom, et pas autre chose; il ne doit pas être une description, encore moins un fragment d'histoire. En voulant mélanger à la nomenclature la description, et surtout l'histoire des plantes, on ne peut produire que la confusion. C'est une vérité qu'il est difficile de saisir au pre- mier abord, mais les personnes qui, par suite de leur profession, ont l'habitude d'étudier les monographies et les descriptions se rendent compte rapidement des inconvénients qu'il y a à employer pour un autre usage un instrument qui est créé pour une seule destination.

Dans le cas des hybrides jardiniques, obverses ou inverses, nous sommes résolument d'avis qu'il ne faut pas suivre le système latin de nomenclature adopté par les botanistes, mais bien imiter la pratique des fleuristes. Quand une plante, hybride ou inverse d'hybride, est assez distincte, au point de vue horticole, pour recevoir un nom, que l'on lui donne un nom, sans se préoccuper de l'histoire de la plante. Que ce nom soit choisi de façon à ne pas pouvoir être

122 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

confondu avec les noms spécifiques latins ou latinisés dont se servent les botanistes. Lorsqu'un nom latin est employé par un botaniste, il est, ou l'on peut supposer qu'il est, appliqué secundum artem; c'est-à-dire que l'on a au moins une certaine garantie que la plante a été étudiée et décrite avec soin, et comparée aux plantes voisines. Quand une plante est présentée devant le Comité des Orchidées ou de floriculture, il ne s'agit pas de faire connaître son histoire botanique, mais de constater si, d'après ce comité, elle mérite ou ne mérite pas d'être recommandée pour la culture ou l'ornement. Si elle ne le mérite pas, elle peut encore obtenir un « Certificat Botanique! » distinction que le Comité, en tant que Comité, n'est pas qualifié pour décerner, car la plupart de ses membres ne sont pas à même de la justifier. Un Certificat botanique devrait être plus estimé que tous les autres, mais dans la pratique c'est celui dont on fait le moins de cas.

En supposant qu'il faille donner un nom à une plante, qui est-ce qui doit donner ce nom ?

Pour ce qui concerne les caractères botaniques, la question est facile à résoudre ; mais quand il s'agit d'une plante d'origine culturale, présentant un intérêt purement commercial ou décoratif, on peut poser cette question : qui est-ce qui devra donner le nom ? Le propriétaire, l'obtenteur, l'importateur, l'exposant, ou le Comité ?

M. Chamberlain, comme on l'a vu, avait nommé sa plante, et nous ne voyons pas qui pourrait lui contester ce droit s'il lui plaît d'en user, mais per- sonne, d'autre part, n'est obligé de l'accepter. Seulement, il importerait peu que le nom fût donné par telle ou telle personne, si le Comité faisait ce qu'il doit faire. La fonction essentielle du Comité est de faire un choix de ce qui est le plus beau à son point de vue, et de consacrer le nom donné, peu importe par qui, pourvu qu'il ne soit pas déjà donné ni incorrect, et qu'il n'y ait pas d'autres objections à son adoption.

Vouloir ériger le Comité des Orchidées ou de floriculture en comités de nomenclature, c'est vouloir tenter l'impossible. Quant à savoir si l'on pourrait créer un sous-comité spécial pour examiner les points douteux chaque fois qu'il s'en présente et donner son avis, c'est une autre affaire, et nous verrions avec plaisir que l'on prît cette mesure.

M. Chamberlain propose encore que la Société Royale d'Horticulture marque d'une pancarte spéciale les Orchidées exposées devant elle et qui seraient jugées dignes de cette distinction. Il nous semble que c'est assez bien

l" JUILLET 1896 123

ce que la Société fait déjà. Une plante à laquelle est décerné un Certificat de i""^ classe reçoit une étiquette, comme le propose M. Chamberlain, et cela lui confère une valeur marchande plus grande que celle des plantes qui n'ont pas reçu cette distinction. »

LES COELOGYNE

(Suite, voir p. 80)

Passons à la troisième des sections que nous avons déterminées en com- mençant cette étude.

III. Fleurs en grappe dressée ou semi-dressée.

La plus connue des espèces qui rentrent dans cette section est le C. ocellata, qui figure dans la plupart des collections importantes. Ses fleurs sont au nombre des plus gracieuses du genre, et attirent l'attention par un charmant contraste de nuances. Les grappes sont bien fournies, et portent cinq ou six fleurs mesu- rant chacune 5 centimètres de diamètre, et munies de bractées engainantes d'un brun rougeâtre.

Les pétales et sépales sont d'un blanc laiteux, les seconds notablement plus étroits que les premiers et presque linéaires. Le labelle nettement trilobé a les lobes latéraux dressés, arrondis en avant, et le lobe antérieur à peu près cordiforme. Son coloris est blanc, avec une tache jaune bordée de rouge en avant de chacun des lobes latéraux et deux taches semblables placées côte à côte à la base du lobe antérieur; le disque porte quatre ou cinq lamelles sinueuses, et la gorge est légèrement striée de rouge orangé.

Cette belle espèce, originaire du Sylhet, fut introduite en 1838. Elle a été figurée dans le 6^ volume de la Lindenia, M. Rolfe lui rattachait comme synonyme le C. ochracea. Ainsi qu'on l'a vu, nous ne partageons pas cette opinion.

Dans la même section que le C. ocellata rentrent plusieurs espèces moins connues, telles que le C. Sanderae, le C. borneensis, introduit il y a quatre ans environ à Bruxelles, et quelques autres à petites fleurs. Nous n'insisterons pas sur la description de ces plantes plutôt « botaniques, » et nous passerons à la section suivante.

124 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

IV. Fleurs de petite taille.

Quoique cet entête comporte a priori une certaine défaveur, plusieurs des espèces de cette catégorie méritent l'attention des amateurs et sont assez fréquemment cultivées. Ce sont notamment les C. fimbriata, C. odoratissiina, C. sparsa, C. iestacea, C. Gardncriana.

C. fimbriata. Pseudobulbes de très petite taille, espacés sur le rhizome écail- leux. Tige florale très courte, portant une seule fleur qui mesure environ 2 Va centimètres de diamètre. Sépales et pétales d'un jaune paille grisâtre, les derniers linéaires, réfléchis; labelle trilobé à lobes latéraux dressés, arron- dis, striés de brun antérieurement; lobe antérieur étalé, brun, avec les bords fimbriés, d'un coloris pâle. Le disque porte deux lamelles frangées brun foncé.

Cette espèce est probablement celle dont l'introduction est la plus ancienne, car elle date de 1824. Elle est originaire de l'Inde tropicale. Elle fleurit au commencement de l'hiver, et l'abondance de ses fleurs compense leur petitesse.

C. Gardneriana. Pseudobulbes volumineux, très longs, un peu anguleux. Tige florale courte, mais portant de nombreuses fleurs serrées. Les fleurs sont blanches avec une macule jaune citron sur le labelle; elles ne s'ouvrent pas complètement, et ont les pétales à peu près linéaires; les sépales forment un creux profond à leur base.

Cette espèce, dont l'introduction remonte à 1S37, provient de la même région que les précédentes. Elle n'est pas commune, et mériterait d'être importée en grandes quantités, car ses fleurs, qui apparaissent en plein hiver, offrent un aspect très gracieux, tant par leur disposition en grappes tombantes que par leur gai coloris. Elle paraît réclamer une atmosphère très humide.

C. odoraiissima. Gentille petite espèce à pseudobulbes rapprochés en touffe; les fleurs, au nombre de trois ordinairement par grappe, mesurent à peu près 2 Y2 centimètres de diamètre; elles sont d'un blanc de lait avec une macule jaune citron sur le labelle, et exhalent un parfum agréable. Les pétales sont beaucoup plus étroits que les sépales, et presque linéaires.

Cette espèce, décrite par Lindley en 1832, paraît n'avoir pas été introduite en Europe avant 1863. Elle est encore assez rare.

C. sparsa. Autre plante naine formant des touffes compactes. Elle produit des grappes dressées, grêles, portant de trois â cinq fleurs. Ces fleurs ont les pétales linéaires, et, comme beaucoup de celles qui présentent ce caractère, elles ne

l" JUILLET i8g6 125

s'ouvrent pas complètement. Elles sont blanches, avec le labelle maculé d'orangé sur le lobe antérieur, et tacheté de brun sur les lobes latéraux. Cette espèce est originaire des îles Philippines.

C. testacea. Cette espèce est très peu connue actuellement, et semble n'avoir pas été réintroduite depuis une quarantaine d'années. Elle produit ses iieurs en grappes tombantes, au nombre de huit à dix par grappe ; chaque fleur, munie d'une grande bractée brune, mesure un peu plus de 3 centimètres de diamètre. Les sépales et les pétales sont à peu près égaux, oblongs-lancéolés, blancs; le labelle oblong, récurvé, a les lobes latéraux arrondis, le lobe antérieur arrondi également, traversé par quatre lamelles frangées, tacheté de brun sur fond blanc.

Le C. testacea est originaire de la région de Singapour.

V. Section Pleione.

Cette section se distingue par les feuilles solitaires et caduques; les pseudo- bulbes sont petits, souvent pointillés de noir, et ne durent guère qu'un an ; les tiges florales courtes, issues de la base des pseudobulbes, portent une ou parfois deux fleurs; les fleurs ont en général des couleurs plus brillantes que celles des autres sections du genre.

Les espèces cultivées sont les C. Hookeriana, C. Jmuiilis, C. lagenaria, C. maculata et C. praecox.

C. Hookeriana. Sépales et pétales sensiblement égaux, oblongs-lancéolés, aigus, rose pourpré vif. Labelle en forme de tube, puis épanoui en un lobe largement arrondi, très lacinié sur les bords, bifide au sommet. Le labelle est rose pourpré, sauf l'intérieur du tube qui est blanc rosé; le lobe antérieur porte plusieurs macules brun pourpré, et cinq ou six lamelles frangées jaunes.

Le C. Hookeriana fut découvert en 184g ou 1850 par Sir Joseph Hooker dans l'Himalaya, à une altitude de 2300 à 3300 mètres. Il est assez variable, et Reichenbach en a décrit une variété (brachyglossa) qui a le labelle plus court et plus ouvert à la base. Il fleurit à l'automne et offre alors un aspect des plus attrayants.

C. humilis. Pétales et sépales linéaires-lancéolés, blancs lavés de rose lilacé pâle, les premiers légèrement défléchis. Labelle ovale-oblong, bordé de longues franges blanches, et tigré latéralement de nombreuses macules rouge pourpré sur fond blanc; la base forme un tube très court; le disque porte six ou sept lamelles ciliées bordées de pourpre violacé.

126 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Cette charmante espèce est originaire du Népaul et des montagnes du Sikkim, Elle fleurit en plein hiver.

C. lagenaria. Fleurs de la même grandeur à peu près que celles des espèces précédentes, mais d'une forme assez distincte. Les sépales et les pétales sont lancéolés, assez étroits, surtout les seconds, et d'un rose lilacé. Le labelle, d'abord enroulé autour de la colonne, s'élargit antérieurement en un lobe oblong, denticulé et ondulé sur les bords, rose pourpré strié et tacheté de rose clair, et bordé de blanc. Le disque porte cinq lamelles denticulées tachetées de jaune sur fond rouge. Le tube est rose clair maculé extérieurement de rouge pourpré.

Cette espèce provient des hauts plateaux du Khasia, d'où elle fut introduite en 1849. Elle fleurit à la fin de l'automne.

[Sera continué.)

■» ^

CYPRIPEDIUM ET SELENIPEDIUM

Dans un article publié sous ce titre dans notre avant-dernier numéro, nous rappelions les difficultés curieuses que présente l'hybridation entre ces deux genres, et ce fait que des plantes obtenues de croisements analogues ont pu être élevées, mais se sont jusqu'ici refusées à fleurir.

Par une coïncidence curieuse, une Orchidée a été présentée tout récemment en fleur à une exposition de Londres comme hybride entre un Cypripedium et un Selenipedium, et un correspondant nous signale ce fait en opposition à ce que nous avions écrit.

Pour répondre à cette objection, nous passerons la parole à notre éminent confrère de Londres, le Gardeners' Chronick, qui exprime l'appréciation suivante au sujet de l'hybride dont il s'agit :

« Plante considérée comme un hybride entre Selenipedium x Sedeni

et CypripediiLui Lawrenceanum, origine à laquelle personne ne croit, car la plante tient beaucoup du Cypripedium Lawrenceanum, et n'a rien du S. Sedeni. En fait, elle est identique à une forme de Cypripediwn X gigas qui figure dans la collection de M. Ingram, et qui provient du C. Lawrenceanum et du C. X Harrisianum. »

La question nous paraît tranchée par la haute autorité de notre confrère, et nous ne pouvons que nous féliciter d'avoir ici son jugement. Il est hors

I" JUILLET i8g6 127

de doute que les parents présumés ne sont pas toujours les véritables, que l'hybridation des Orchidées donne encore lieu à beaucoup de confusions et d'erreurs, et qu'il serait prématuré de tirer des conclusions absolues de tel ou tel cas isolé, parce que les croisements ne sont pas toujours bien inscrits, que les graines s'envolent parfois sur un pot voisin quand on les sème, que les apprentis jardiniers déplacent maladroitement des étiquettes, et qu'en un mot il peut se passer entre le moment de la fécondation et la floraison des semis bien des choses dont il n'est pas tenu compte.

î—

ETUDES DE BOTANIQUE ÉLÉMENTAIRE SUR LES ORCHIDÉES

(Suite, voir p. 96)

Parmi les Pholidota qui sont parfois cultivés, le Ph. iuibvicata, mentionné plus haut, se reconnait à ses fleurs d'un blanc verdâtre nuancées de pourpre pâle, rassemblées en épis compacts, et accompagnées de larges bractées brunes qui se recouvrent d'abord à la manière de tuiles et les cachent entière- ment; le Ph. rubra, à ses fleurs en grappes lâches, d'un rouge brique, sauf le labelle qui est jaune; le Ph. articulata, à sa tige allongée, rameuse, articulée, avec les entre-nœuds renflés en pseudobulbes,

III. Calanthe. Ce genre, l'un des plus importants de la famille, fut établi au mois d'octobre 1821, sous la planche 573 du Botanical Register, qui représente le Lissochilus speciosus, par l'illustre botaniste anglais Robert Brown, le précurseur de Lindley dans l'étude des Orchidées; toutefois il ne fut décrit qu'en 1823, lorsque parut dans le même recueil la planche 720, qui représente le Calanthe veratrifolia. Son nom est tiré des deux mots grecs kalos, qui signifie beau, et anthos, fleur.

Si l'on adopte les vues de Bentham, on doit lui donner pour synonymes :

Centrosis, établi par Du Petit-Thouars en 1825, pour une espèce originaire des îles Mascareignes;

Amblyglottis, créé par Blume en 1825, pour six espèces qui croissent dans l'île de Java;

128 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Styloglossum, fondé par Breda en 1827, pour une espèce également origi- naire de Java;

Ghiesbreghiia, décrit en 1845 par Achille Richard, d'après une espèce mexicaine;

Preptanthe, établi pour l'ancien Calanthe vestita et décrit en 1853 par Reichenbach.

Bentham y ajoute encore les Limatodes rosea et L. gracilis de Lindley, les autres espèces de ce genre de Blume devant être réunies aux Phajus, comme nous l'avons vu en étudiant ce dernier genre (voir 6"^^ année, p. 384).

M. Pfitzer (1888) est loin d'être d'accord avec Bentham au sujet de ce genre, car non-seulement il maintient comme distincts les Preptanthe et Limatodes, mais encore il met à part le Limatodes (ou Calanthe) labrosa RcHB. p., espèce originaire du Moulmein, et il en forme le genre nouveau Calanthidiiim.

Enfin M. Otto Kuntze (1891) admet bien pour les limites du genre la manière de voir de Bentham; mais il rejette le nom de Calanthe et le remplace par Alismorchis de D\] Petit-Thouars (1822), modification de Alismorkis du même (1809), ce qui le conduit à créer de nouveaux noms pour toutes les espèces.

Pour reconnaître les caractères génériques des Calanthe, les matériaux d'étude ne seront pas difficiles à trouver, car on aura le choix parmi d'assez nombreuses espèces cultivées. Citons seulement : le C. veratrifolia, l'espèce type du genre, plante très robuste, à grappe pyramidale de fleurs d'un blanc pur, sauf le labelle qui est ponctué de jaune; le C. Masuca, plus petit, à sépales et pétales d'un violet foncé et à labelle pourpre; le C. vestita ou Preptanthe vestita, à feuilles caduques, à grappes très velues, à grandes fleurs blanches, avec le labelle portant habituellement une macule rouge; le C. rosea ou Lima- todes rosea, à fleurs d'abord d'un rose pâle, devenant ensuite d'un rose foncé ; le C. Veitchii, provenant du croisement des deux précédents, plus robuste et plus beau que ses parents, à fleurs nombreuses, d'un beau rose vif.

Voici les principaux caractères du genre :

« Sépales à peu près égaux entre eux, libres, plus ou moins étalés. Pétales « semblables aux sépales ou parfois beaucoup plus étroits. Labelle presque « toujours prolongé en éperon à la base, à onglet soudé par les bords avec le « gynostème pour former un tube cylindrique ou conique, à limbe étalé, « trilobé, à lobe médian à son tour souvent bilobé, à disque portant des tuber-

l" JUILLET 1896 129

« cules OU des lamelles. Gynostème court, dressé, non prolongé en pied, sou- « vent ailé à clinandre membraneux. Anthère presque terminale, en forme « d'opercule, biloculaire, inclinée en avant; huit pollinies, quatre dans chaque « loge, cireuses, oblongues, ou les inférieures plus courtes, plus ou moins « comprimées, aiguës ou acuminées. Capsule oblongue, souvent penchée. « Herbes terrestres ou parfois épiphytes, à tige feuillée courte, à la fin renflée « en pseudobulbe. Feuilles peu nombreuses, souvent géminées, amples, « plissées-veinées, membraneuses, rétrécies en pétiole. Hampe naissant du « rhizome, dressée, souvent élevée et privée de feuilles au moment de la « floraison. Fleurs assez grandes, disposées en grappes simples. Bractées « petites ou assez grandes, ovales ou lancéolées. »

Ce genre se distingue immédiatement des deux précédents par ses pollinies au nombre de huit et non de quatre, ainsi que par le labelle qui, au lieu d'être entièrement libre, est soudé en tube avec le gynostème.

On connaît environ cinquante espèces de Calanthe. La plupart habitent l'Asie tropicale et l'yXrchipel malais ; l'Inde anglaise seule en a trente-six espèces; quelques-unes sont disséminées dans les îles du Pacifique, en Australie et jusqu'au Japon; l'Afrique tropicale et australe avec les îles Mascareignes en ont trois espèces; une ou deux autres croissent au Mexique, dans l'Amérique centrale et quelques îles des Antilles.

IV. Arundina. On cultive parfois VA. bainbnsifolia, dont la tige, qui atteint une hauteur de 1^50 à 2 mètres et môme plus, porte de nombreuses feuilles distiques. Ces feuilles, longues et étroites, ressemblent assez à celles de certaines graminées et ont valu au genre son nom, lequel dérive de Ariuido, nom botanique du Roseau. Ce feuillage particulier, ainsi que les grandes fleurs d'un rose pâle et à labelle de teinte plus vive de cette espèce, font aussi penser à un Sobralia.

Le genre Arundina, créé par Blume en 1S25, comprend huit ou neuf espèces, dont la plupart- croissent dans les Indes orientales; quelques-unes atteignent la Chine méridionale et l'Archipel Malais. Il se rapproche des Calanthe par ses pollinies, également au nombre de huit; mais il s'en distingue surtout par ses tiges non renflées en pseudobulbes ; par ses feuilles plus nom- breuses et sessiles; par son labelle entourant le gynostème, mais non soudé avec lui et jamais prolongé en éperon.

V. Trichosma. Une seule espèce, le T. snavk, originaire des montagnes de Khasia et de Sikkim, constitue ce genre, qui fut établi par Lindlev en 1042.

130 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Son nom dérive des deux mots grecs treis ou trois, et chosma, qui signifie divi- sions, et rappelle le caractère du labelle, qui est trilobé.

Ce genre a des anthères munies de huit pollinies, comme les Calanthe et Arundina, mais il diffère surtout de ces derniers en ce que les sépales latéraux, au lieu d'être libres, sont soudés avec le pied du gynostème pour former un menton bien distinct.

VI. Cryptochilus. On ne connaît que deux espèces de ce genre ; elles croissent dans les montagnes de l'Himalaya et sont parfois cultivées, spéciale- ment le C. sanguinea, qui est remarquable par ses fleurs d'un rouge très vif.

Le genre Cryptochilus fut décrit en 1824 par Wallich, à cette époque direc- teur du jardin botanique de Calcutta. Son nom est formé des deux mots grecs cryptos, qui veut dire caché, et cheilos, qui signifie Uvre ou labelle ; il fait allusion au labelle, qui est petit et caché dans le tube du calice.

Les Cryptochilus se rapprochent du Trichosma par leurs huit pollinies et leurs sépales non entièrement libres; mais ils s'en distinguent en ce qu'ils ont des pseudobulbes, leurs fleurs sont disposées en épis, les sépales sont longue- ment soudés en tube, le labelle est petit et entier, et le clinandre est peu dilaté; tandis que le Trichosma n'a pas de pseudobulbes, ses fleurs sont en grappes, les sépales sont étalés et le dorsal entièrement libre; le labelle est trilobé, et les bords du clinandre sont fort relevés.

Le petit tableau suivant résume les caractères distinctifs des six genres du groupe des Coelogynées que nous avons étudiés :

I. Quatre pollinies.

A. Fleurs assez grandes ou très grandes; labelle seulement un peu

concave à la base; gynostème allongé I. Coelogyne.

B. Fleurs petites; labelle présentant à la base une cavité en forme de

sac; gynostème très court II. Pholidota.

II. Huit pollinies.

A. Sépales entièrement libres.

1. Tiges renflées en pseudobulbes; feuilles peu nombreuses et pétiolées; labelle à onglet soudé par les bords avec le gynostème pour former un tube, presque toujours prolongé en

éperon à la base III. Calanthe.

2. Tiges non renflées en pseudobulbes; feuilles nombreuses et sessiles; labelle non soudé avec le gynostème, toujours

dépourvu d'éperon IV. Arundina.

B. Sépales latéraux plus ou moins soudés entre eux ou avec le pied

du gynostème.

i" JUILLET i8g6

131

1. Pseudobulbes nuls; fleurs en grappes; sépales étalés, le dorsal entièrement libre; labelle trilobé; bords du clinandre fort

relevés V. Trichosma.

2. Des pseudobulbes; fleurs en épis; sépales longuement soudés

en tube; labelle petit et entier; clinandre peu dilaté . . . , VI. Cryptochilus.

{Sera continué.)

A. COGNIAUX.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

T. V. UEpidendruni Brienianuni est un hybride de VE. erectuin et de YE. rndicaus. Ces deux espèces appartiennent à la section Euepiden- drum, dans laquelle par conséquent on peut aussi classer l'hybride. Ces plantes ont toutes de longues tiges minces, garnies de feuilles courtes distiques, le labelle soudé à la colonne sur toute sa longueur et le lobe antérieur trilobé à lobes laciniés et frangés.

LE CRI D'ALARME du Gardeners' Chronicle au sujet de \z. fraude dans le commerce des Odonto- glosstim crispum a eu un retentissement considé- rable. De tous côtés, on m'écrit pour avoir des renseignements complémentaires ou on m'envoie des plantes importées à l'examen. Je ne veux pas m'instituer expert et il ne peut me convenir d'accepter l'arbitrage entre des orchidophiles et leurs fournisseurs de plantes. C'est une question extrêmement délicate.

Un de nos collecteurs, rentré ces jours-ci de la région de Pacho, à qui je faisais lire l'article du Gardeners' Chronicle en question, l'approuvait en tous points et le disait absolument exact. Il avait vu, lui aussi, partir pour l'Angleterre des quan- tités énormes de mauvais Odontoglossum dont les caisses n'avaient fait que passer par Pacho pour y être estampillées. Il ajoutait que la fameuse région montagneuse des environs de Pacho était défrichée avec une rapidité extra- ordinaire pour faire place à des cultures de café et de tabac. Il parait que le tabac y est de qualité tout à fait remarquable et que les cigares enfon- ceront complètement les meilleurs de La Havane. Il y a des localités qui ont la spécialité de la supériorité! Autrefois, c'étaient les Odontoglossum qui faisaient la réputation de la région ; ils disparaissent et passent en fumée, c'est le cas de

le dire : ils sont remplacés par les cigares de Pacho. Pauvres Odontoglossum !

Un des grands étonnements de mon père, qui découvrit VOdontoglo%snm crispum comme on sait, c'est le nombre considérable de ces plantes qui ont pu être importées. « Je n'aurais jamais « cru, me dit-il souvent, qu'il y en avait tant « bas. » Tout a une fin. Je croîs qu'il y a aujour- d'hui plus d'Odontoglossum crispum, du beau type s'entend, en Europe qu'en Amérique. J'engage ceux qui en possèdent à les soigner précieuse- ment. Je crains que d'ici à une couple d'années, il n'y aura plus moyen d'en importer.

Une autre Orchidée qui devient extrêmement rare, c'est le vrai Cattleya aurea de -la région d'Antioquia, qu'il ne faut pas confondre avec le Cattleya Do7ciana de Costa-Rica. Les plantes se ressemblent énormément, mais tand.s que le vrai Cattleya aurea s'établit lentement, il peut vivre longtemps. J'en connais qui datent de notre pre- mière importation, en 1873. Le Cattleya Dowiana, lui, s'établit facilement, mais s'épuise de ses pre- mières pousses, s'anémie et n'a généralement en Europe qu'une existence éphémère de deux à trois ans.

Il est très intéressant de constater combien les Orchidées de certaines régions s'acclimatent diffi- cilement en Europe. Presque toutes celles de Costa-Rica et des pays voisins, du Mexique spécia- lement, sont dans ce cas. Il ne faut faire d'excep- tion que pour certaines d'entre elles telles que les Lycaste Skinneri, Laelia anceps et sitperbiens. Il doit y avoir une raison. Je crois l'avoir trouvée. Nous en causerons une autre fois.

LE LAELIO-CATTLEYA >< WARGNYANA qui a obtenu au dernier Meeting de L'Orchi- UÉENNE un Certificat de première classe à l'una-

132

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

nimité est un superbe hybride naturel. Il sera figuré dans un des prochains numéros de la Limlciiia.

F. H. G., Vienne. Les Orchidées croissent à l'état naturel sur beaucoup d"arbres, et il serait difficile de vous indiquer tous ceux qui peuvent convenir pour cette culture. Voici cependant quelques renseignements sommaires au hasard de la mémoire :

D'abord, l'un des arbres que les Orchidées paraissent le plus affectionner est l'arbre-cale- basse ou Cresccntia citjcte. Vous vous rappelez sans doute ce que M. Bungeroth écrivait à ce sujet dans le volume 2 du Joiiinial des Orchidées. Il signalait notamment l'existence au Jardin bota- nique de Demerara d'une grande collection d'Orchidées, cultivées sur des arbres de cette espèce.

Le Crescentia ciijcte est de taille modeste, et ne dépasse pas sept mètres ; il pourrait donc parfai- tement prendre place dans un jardin d'hiver d'amateur.

Dans le Voyage an Brésil de SPIX et Maktius, édité à Munich en 1823, on lit que beaucoup d'Orchidées diverses se rencontrent sur une espèce d'aibre désignée en allemand sous le nom de Fernkraiit, et qui est, croyons-nous, le Cnrctilio imperiaVts.

Vous savez que beaucoup de Zygopetalum croissent sur le tronc de diverses Fougères, et y enlacent leur rhizome traçant. Le Z . Gaiilieri, le Z. rustratnm, notamment, sont souvent importés avec le fragment de tronc qui les porte. Ils prospèrent bien ainsi et ne tiennent pas beaucoup de place dans la serre ; il est probable qu'on n'obtiendrait pas d'aussi bons résultats en les mettant sur bloc ; en les cultivant en panier ou en pot, on .serait obligé de les rempoter assez souvent, à cause de l'espacement de leurs pseu- dobulbes.

Divers Oncidium et autres Orchidées poussent aussi à l'état naturel sur des troncs de Fougères.

Le Qiiercus liitmboldti offre un asile à quelques Ma.sdevallia.

Les Aganisia poussent sur de petits palmiers, parmi lesquels Bungeroth citait le Lcopoldina pulchra : on les rencontre aussi sur des Fougères. Les Galeandra recherchent également les Palmiers à tige mince.

M. Kand a cité VEiigeiiia ptaiiga comme l'un des arbres que paraissent le plus affectionner divers petits Oncidium; l'O. iridifolinm se ren- contre en abondance sur de grands buissons de b'ranciscea.

Enfin, M. le colonel Berkeley a écrit, dans un récit de ses voyages asiatiques, que certains Coelogyne poussaient sur le Rhododendron arbvreniH.

UN BULBOPHYLLUM très remarquable, paraît-il, vient de fleurir en Angleterre, dans la collection de l'honorable Walter Rothschild, à Tring Park. Il n'est pas encore décrit, mais le Gardeners' Chronicle dit que ses fleurs mesurent environ 7 ^|2 centimètres de diamètre et sont les plus brillantes et les plus belles de tout le genre. Elles sont jaunes, délicatement nuancées de pourpre.

Parlant de la même collection, notre confrère mentionne que le Cltondror/iyneha Chestertoni y est en fleurs presque toute l'année.

LES CATTLEYA MOSSIAE, provenant d'une nouvelle région, en fleurs actuellement dans les serres de MM. Lucien Linden et Ci^, à Moorte- beek, sont éblouissants. II y a toute une série de variétés nouvelles qui sont de très grande beauté. Il y a des formes d'une intensité de coloris incom- parable ; deux ou trois ont le fond de la gorge blanc verdâtre, tandis que tout le reste du labelle est du pourpre le plus foncé. L'opposition de ces couleurs produit le plus grand effet; je ne connais rien d'aussi saillant chez aucun autre Cattleya. Beaucoup de blancs aussi et des coloris tendres charmants.

Nous savions que ces plantes, d'un aspect très distinct, devaient être superbes, mais nous ne nous attendions pas à une richesse et à une diversité semblable.

Que seront ces Cattleya, quand ils seront com- plètement établis, l'année prochaine ?

LONGEVITE DES CATASETUM. D'au- cuns prétendent que les Catasetum ne s'accli- matent pas en Europe. C'est une profonde erreur. En leur donnant, après la floraison, im long repos tout l'hiver on les cultive très facile- ment et ils fleurissent chaque année avec profu- sion. Nons avons actuellement en fleurs des C. Bnngerothi qui datent de la première intro- duction, il y a quatorze ans.

HOMALOPETALUM. C'est le nom d'un nouveau genre d'Orchidées, décrit dans la publica- tion Icônes plantarum, dirigée par M. Thiselton DvER, de Kew. La plante figurée a les fleurs presque régulières; les deux étamines latéraux sont représentées par des saillies sur les côtés de la colonne.

Cette plante est originaire de la Jamaïque.

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16 JUILLET 1896 Numéro 153.

JOURNAL DES ORCHIDÉES

GUIDE PRATIQUE DE CULTURE

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LUCIEN LIIMDEN

Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne, etc.

PRINCIPAUX COLLABORATEURS :

MM. J. Linden, de Lansberge, G. Warocqué, Comte de Moran,

Max Garnier, Ém. Rodigas, Funck, A. Cogniaux, G. Joris, E. Roman,

A. Dallemagne, A. Van Imschoot, Fr. Desboi3,E. Bergman, E. S. Rand,

Comte du Buysson, Ch. VanWambeke, A. Bleu, Comte deBousies,

A. Varjenewsky, Caîiuzac, D"- Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

O. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G. Truffant, D. Treyeran,

F. Kegeljan,H. Correvon,D'"Max Reichenheim, A.Dallière, O.Ballif, G. Miteau,

A. de la Devanaaye, R. Johnson, Ch. de Bosschere, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D'' Muller, D"' Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C'« et de MM. Lucien Linden et C^^.

Secrétaire de la rédaction : G. TOURRET-GHIIGNAN

Prix de rAbonnement : 10 francs par an

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'Revwe des Orchidées nouvelles ou peu connues 136

La germination des Orchidées 140

Les Coelogyne 142

La façon d'exposer les Orchidées 144

Les Masdevallia et leurs hybrides 146

Petites nouvelles et petite correspondance. . . 131

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i6 JUILLET i8g6 133

CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES Histoire et culture des Cattleya et Laelia

{Suite, voir page loij

Culture. Les Cattleya et Laelia constituent les types principaux de ce qu'on appelle ordinairement la serre tempérée. Ils sont de constitution accom- modante, et l'on obtient aisément de très beaux résultats en appliquant les principes généraux suivants.

La serre doit être maintenue à une température régulière de 14° cent, environ, bien éclairée, et l'atmosphère très pure et assez humide.

En ce qui concerne la clarté, il faut que les plantes profitent du jour tant que le soleil n'est pas trop ardent et ne risque pas de brûler les feuilles. Ce n'est que quand les rayons directs chauffent trop, que l'on doit mettre les abris en place ; mais pour que les plantes ne se trouvent pas dans une obscurité complète, il faut employer des abris laissant passer assez de lumière, de pré- férence des claies formées de lattes de bois espacées, à travers lesquelles les rayons lumineux arrivent aux plantes, mais sans séjourner longtemps à la même place.

Il convient d'ailleurs de rappeler ici ce qu'écrivait dans le Journal des Orchidées un des collecteurs réputés de la maison Linden, M. Bungeroth : « D'après ce que j'ai observé, un excès d'ombre nuit beaucoup plus aux Cattleya qu'un excès de soleil. Dans un village de l'Amérique du Sud, j'ai vu des centaines de Cattleya placés sur le faîte des murs en terre, et exposés en plein au soleil, qui prospéraient admirablement. Comme dimension, je ne crois pas qu'il existe une autre Orchidée qui atteigne un volume aussi énorme que les Cattleya quand ils sont placés dans une position propice, et favorisés en même temps de beaucoup de lumière et d'humidité. J'ai vu des plantes pesant plus de 150 livres et portant plus de 300 bulbes. »

Cette citation me ramène au second point important dans la culture de ces plantes, à savoir l'humidité. Les Cattleya et Laelia en réclament beaucoup pendant la végétation, et cela se comprend aisément si l'on songe qu'à l'état

134 ^^ JOURNAL DES ORCHIDEES

naturel, ils vivent dans une atmosphère saturée d'eau par l'évaporation de la mer et des grands fleuves.

Les matériaux de rempotage doivent être toujours humides, sans excès, pendant la période de végétation.

Le compost que l'on emploie pour les Orchidées est un mélange de sphagnum et de fibres de Polypode, en quantités à peu près égales. Les arrosements doivent être assez fréquents pour que ce compost reste toujours frais et vert pendant toute la période de végétation ; mais une fois la pousse achevée, la plante entre dans une période de repos, pendant laquelle elle assimile et n'absorbe plus guère; les arrosements doivent alors être considérablement réduits ; les pseudobulbes se forment et se durcissent, le soleil aidant, et l'Or- chidée amasse des forces et des réserves pour produire, à la saison suivante, sa floraison et sa pousse. De même que la plupart des Orchidées de serre tem- pérée ou de serre chaude, les Cattleya et Laelia perdraient peu à peu leur vigueur et fleuriraient mal s'ils ne recevaient pas un bon repos, pendant lequel les arrosements doivent être réduits à la quantité strictement nécessaire pour obvier aux pertes causées par l'évaporation, et pour empêcher les pseudo- bulbes de se vider à l'excès.

La pureté de l'atmosphère, comme je le disais plus haut, a aussi une grande importance dans la culture. Il est bon d'aérer la serre toutes les fois que l'air extérieur est suffisamment chaud, et que le vent n'est pas trop vif. Lorsqu'il fait un temps trop sec, on arrose en même temps les tablettes qui supportent les pots et les sentiers de la serre, pour produire une évaporation abondante.

La plupart des Cattleya sont cultivés en pots; le C. citrina, espèce mexicaine d'un port très distinct qui rappelle celui de certains Epidendrum, réussit mieux sur bloc de bois, avec un peu de sphagnum placé près des racines; enfin on met ordinairement en paniers quelques espèces de petite taille, telle que le C. Aclandiae, le C. super ba, le C. dolosa.

Lorsque le compost est vieilli ou qu'une plante a besoin d'un récipient plus grand, on effectue le rempotage vers la fin de Tiiiver, avant le retour de la végé- tation ; une fois que les racines nouvelles ont commencé à se développer, le rempotage devient périlleux, parce qu'il serait difficile de le pratiquer sans In-iser quelques racines, ce qui affaiblit toujours la plante.

L'un des points qui embarrassent le plus les cultivateurs est la fixation de la date du repos. En ce qui concerne les Cattleya, on peut établir trois catégories. Certaines espèces, comme les C. Mossiac, C. Memlcli, C. Trianac, C. Pcrciva-

l6 JUILLET 1896 135

liana, fleurissent à la fin de l'hiver ou au printemps, sur les pseudobulbes de l'année précédente; ceux-ci doivent donc prendre leur repos à l'automne, immédiatement après l'achèvement des pousses. D'autres, comme les C. aurea, Warneri, etc., fleurissent aussitôt après la formation du pseudobulbe, pendant l'été; ils recevront leur repos après la floraison. D'autres enfin, comme le C. labiata et le C. maximn, fleurissent en hiver, deux mois environ après la formation du pseudobulbe; pour ceux-là, le repos doit commencer avant la floraison, dès que le pseudobulbe est achevé, et se prolonger encore quelque temps après que les fleurs sont fanées.

Les principes de culture qui précèdent, s'appliquent à la plupart des espèces. Il y a cependant quelques exceptions dont nous dirons un mot, sans pouvoir entrer ici dans beaucoup de détails.

Quelques Cattleya réclament une température un peu plus élevée et moins d'aération; ce sont notamment le C. Aclandiae, le C. Rex, le C. gigas, le C. Bowiana. La différence est d'ailleurs très faible, et il suffit de réserver à ces espèces un coin de la serre tempérée dans lequel l'air sera moins souvent renouvelé et la chaleur un peu plus concentrée. Le C. citrina, au contraire, a besoin de moins de chaleur et réussit i)ien dans la serre tempérée-froide, celle des Miltonia et des Orchidées mexicaines en général.

Quant aux Laelia, on peut les diviser au point de vue de la culture en deux grandes catégories. Les uns, comme le L. purpnrata, le L. liarpophylla, le L. cinnabarina, le L. elegans, le L. crispa, le L. piimila, réclament la même température et le même traitement général que les Cattleya de serre tempérée ; les autres, originaires du Mexique, demandent moins de chaleur. Ce sont notamment le L. anceps, le L. albida, le L. aiUumnalis, le L. majalis, le L. glanca {Brassavola glauca).

La plupart de ces plantes passent pour être difficiles à cultiver, et pour fleurir mal. Il semble cependant qu'elles prospèrent fort bien sous l'influence du même traitement que l'on donne au Miltonia vexillaria et à la plupart des Maxillaria, Anguloa et Lycaste, avec une température moyenne de 12° C. environ, beaucoup de soleil, d'air et d'humidité. Ce qui diff"érencie principale- ment cette culture de celle du C. Mossiae ou du C. labiata, à mon avis, c'est surtout que l'on peut aérer bien davantage en sacrifiant deux degrés centi- grades ; et ce qui me confirme dans cette pensée, c'est l'expérience de la culture en plein air, tentée pendant la saison chaude ou snus un climat plus

136 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

propice que le nôtre. M. de Lansberge, par exemple, écrivait dans le Journal des Orchidées, à la suite d'un essai de ce f^^enre effectué sur les rivages de la Méditerranée :

« Les Laelia mis en plein soleil ont fait de beaux bulbes ronds et courts... ; je viens de les rentrer et j'attends une belle floraison.

« Des Lycaste Skinneri, quelques-uns sont restés dans la serre, le reste a été mis à l'air libre à l'ombre. Ceux-ci ont tous fait de beaux bulbes courts et vigoureux, et promettent une belle floraison. Ceux qui sont restés dans la serre n'ont pas l'air aussi sain. »

Tous les Laelia mexicains doivent suivre le même traitement que les Lycaste et donneront vraisemblablement les mêmes résultats qu'eux dans ce genre de culture.

La plupart des Laelia mexicains réussissent surtout en paniers; il en est de même du L. pumila, qui est tout indiqué par sa petite taille pour recevoir ce traitement; d'autre part, le L. purpurata, le L. superbiens et les autres espèces brésiliennes sont généralement cultivés en pots. La plupart sont d'ailleurs trop grands pour pouvoir être suspendus au vitrage.

Comme l'immense majorité des Orchidées, les Cattleya et Laelia produisent des fleurs de longue durée. Afin de les conserver fraîches le plus longtemps possible, on transporte ordinairement les plantes dans une serre un peu plus froide lorsque les fleurs sont épanouies. Il est prudent de diminuer un peu en même temps l'humidité de l'atmosphère, et surtout il faut éviter de projeter de l'eau sur les organes floraux, car il se formerait des taches jaunâtres, puis noires, qui les dépareraient irrémédiablement.

REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES

MILTONIA VEXILLARIA MEMORIA G. D. OWEN. Belle variété qui

a été exposée au meeting de L-nidres du 9 juin, par Sir Fkederick Wigan, de East Sheen, Richmond, et a obtenu un certificat de i^-^ classe. vSes fleurs sont remarquables par leur brillant coloris; le labelle porte à sa base une large macule semi-circulaire d'un rouge pourpré foncé, prolongée en pointe en avant;

l6 JUILLET 1896 137

les deux sépales latéraux ont à la base une grande macule de la même cou- leur ; le reste de la fleur est rose clair. La fleur est d'une bonne grandeur moyenne. Gard. Chron., 20 juin, p. 755, cion ic.

* * *

LAELIA PURPURATA Mrs. DE B. CRAWSHAY. Cette variété, dédiée à la femme d'un amateur anglais bien connu, a les sépales et les pétales blanc de lait, le labelle ample, très ondulé sur les bords, à lobe antérieur rouge pourpre velouté, avec la pointe blanche et le tube blanc jusqu'à la moitié de sa longueur.

*

t *

ODONTOGLOSSUM CRISPUM VAR. LORD SHERBORNE. ODONTOGLOSSUM CRISPUM VAR. Mrs. WELBORE ELLIS. Ces

deux variétés exposées à Londres le 9 juin par ^L Welboke vS. Ellis, ont été appréciées, et la première a reçu un certificat de mérite; elle rentre dans le groupe guttattiui ; la seconde porte de petites macules pourpres sur fond blanc.

LAELIO CATTLEYA x PYTHO. Hybride issu du L. elegans Turneri et du C. Loddigesi. Il rappelle beaucoup dans l'ensemble le premier parent, mais il a la partie antérieure du labelle ondulée comme dans le second, et colorée de rose pourpré. Il a reçu un Certificat de mérite au Meeting de Londres du 9 juin, il était exposé par M. Ingram, de Godalming.

*•

* *

LAELIOCATTLEYA x REGALIS. Hybride issu du L. purpurata et du C. Mendeli, et exposé par M. Ingram au Meeting de Londres du g juin. Le même amateur en présentait en même temps une variété sous le nom de nigra.

Il est à remarquer que le produit du croisement inverse a été exposé récem- ment par le même obtenteur sous le nom de L. x Eudora, et que d'autre part le L. X Aphrodite, présenté pour la première fois par M. Lee à Manchester, a la même origine que le L. X regalis ceci simplement à titre de mémento historique, car on connaît notre opinion sur la synonymie en matière d'hy- brides artificiels.

*

* *

LAELIO CATTLEYA x ELECTRA. Hybride issu du C. Percivaliana et du L. purpurata, et rappelant beaucoup le premier parent, mais avec le labelle

138 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

plus grand et moins sombre. Il était exposé par M. Ingram en même temps que le précédent.

* * *

CYPRIPEDIUM X HOBSONI (pliilippinense X callosum). Exposé au meeting de Londres du 9 juin par MM. Williams.

* * *

DENDROBIUM CHLOROPTERUM. Espèce australienne analogue comme port au D. atroviolacciun. Ses fleurs sont d'un jaune verdâtre légère- ment ligné de pourpre. Elle était exposée par MM. Low, au meeting de Londres du 23 juin.

*

MILTONIA VEXILLARIA VAR. CHELSONIENSIS. Jolie variété à stries pourprées rayonnant de la base du labelle, exposée à Londres le 23 juin par Sir Frederick Wigan. Max Garnier.

*

ACANTHEPHIPPIUM MANTINIANUM L. Lind. et Cogn. Cette jolie et bien curieuse Orchidée a été introduite des îles Philippines par L'Horti- culture Internationale, et elle a fleuri tout récemment dans les serres de cet établissement. Elle se rapproche assez de VA. hicolor Ldl., espèce propre à l'île de Ceylan, dont elle se distingue surtout par son port plus robuste, ses pseudobulbes entre autres ayant à peu près une longueur double de ceux de ce dernier; par ses fleurs de couleur assez différente; par ses sépales latéraux formant vers leur partie centrale une gibbosité beaucoup plus forte que dans les autres espèces du genre; par les pétales un peu plus courts que les sépales, à onglet très large, puis obtusément ovales-rhomboïdes et à sommet arrondi, au lieu d'être égaux aux sépales, linéaires-oblongs et aigus; par le labelle dont le disque épaissi porte cinq côtes presque également saillantes, les trois internes se prolongeant un peu sur le lobe terminal, qui pour le reste est lisse au lieu que le disque de l'.l. hicolor ne porte que deux lamelles séparées par une ligne élevée, n'atteignant pas le lobe terminal, qui est garni d'aspérités. Les fleurs sont fort étalées. Les bractées, longues d'au moins 3 c"\ sont fort ventrues, d'un vert fortement teinté de brun pourpré. Les sépales sont luisants sur leurs deux faces, d'un jaune un peu nuancé de vert; leur face interne est ornée inférieurement de nombreux gros points pourpres, tandis que la partie supérieure la moitié pour le sépale dorsal, le tiers pour les sépales latéraux,

l6 JUILLET 1896 139

est d'un pourpre foncé, avec sept bandes longitudinales d'un blanc jaunâtre. Les pétales ont la même couleur que les sépales, sauf que leur partie inférieure est plus blanche. Le labelle est luisant et d'un blanc de cire, avec quelques points pourpres à l'extérieur, tandis qu'à la face interne, la partie épaissie du disque est d'un jaune orangé, avec des sillons ponctués ou lignés de pourpre vif. La colonne est blanche, avec la partie relevée du pied marquée intérieure- ment de cinq lignes de points d'un pourpre vif.

Exposé au Meeting de L'Orchidéenne du 16 juin dernier, l'.-l. Mantiniannui a obtenu, à l'unanimité, un diplôme d'honneur de première classe. Nous avons le plaisir de le dédier à ^L Georges Mantin, le savant orchidophile français dont les collections sont si renommées.

* * *

POLYSTACHYA VILLOSA Cogn. Pseudobulbe bizarre, de forme plate et ronde comme un disque; d'après le croquis qui nous est communiqué, il est globuleux-déprimé et paraît avoir au moins 6 à 7 centimètres de diamètre. Il est surmonté de deux feuilles membraneuses un peu coriaces, dressées, lancéolées-spathulées, aiguës, assez longuement atténuées inférieurement, d'un pourpre violet, longues de 8-9 centimètres, large de 2 centimètres. Pédoncule commun arqué ou fluxueux, grêle, arrondi, d'un pourpre violacé foncé, briève- ment et densément velu, un peu rameux, long d'environ 3 décimètres. Bractées membraneuses, réfléchies, étroitement ovales, finement acuminées, très briève- ment velues sur les deux faces, longues de 7-S millimètres. Ovaire densément velu, vert un peu teinté de pourpre. Sépales et pétales dressés, un peu charnus, obtus, <•; vieil or » ou d'un jaune rougeâtre; les sépales un peu plus foncés, avec des veines un peu plus rouges, légèrement velus en dehors, long de 6 milli- mètres, le dorsal ovale-oblong, les latéraux largement ovales-triangulaires; pétales un peu plus courts, oblongs-spathulés, avec trois fines nervures, Labelle supère, un peu charnu, étroitement onguiculé, largement ovale, distinc- tement trilobé, d'un jaune faiblement teinté de rouge, à lobes latéraux large- ment arrondis marqués de fines veines rouges dirigées vers la base; lobe terminal un peu émarginé et à peine apiculé au sommet; disque muni dans la partie centrale de deux très légères côtes finement velues. Colonne très courte.

Cette curieuse petite espèce a fleuri sur la fin du mois de mai dernier dans les serres de M'"^ Adde, au château de Colombier-Montpelou , à Pauillac (Médoc), qui l'avait reçue de Madagascar.

A. COGNIAUX.

140 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

LA GERMINATION DES ORCHIDEES

Un de nos abonnés nous pose au sujet de la conformation et du développe- ment des graines d'Orchidées des questions très intéressantes, mais d'un carac- tère un peu spécial; nous y répondrons ici, en priant ceux de nos lecteurs qui pourraient avoir fait personnellement des observations sur ce sujet de vouloir bien en faire profiter notre correspondant et, d'une façon générale, tous les amateurs.

Une note de Prillieux, publiée autrefois dans les Annales des Sciences natu- relles, est restée classique en cette matière et rend compte d'observations très intéressantes; nous en citerons ici quelques extraits. Nous n'avons pas sous la main la date exacte de publication de cette note, mais les premières lignes permettent de la fixer aux environs de 185g, c'est-à-dire un peu avant l'étude du même auteur sur la déhiscence du fruit des Orchidées.

« Des graines de Miltonia spectabilis parvenues à maturité dans les serres de M"^ Pescatoke à la Celle S' Cloud, puis semées par les soins de M. Aug. Rivière, aujourd'hui jardinier en chef du palais du Luxembourg, ont germé en grand nombre, et il m'a été permis de suivre pas à pas les premiers développe- ments de cette belle Orchidée. J'ai pensé qu'il ne serait pas inutile de publier mes observations à ce sujet, et de retracer avec quelque détail les transforma- tions que subit l'embryon d'une Orchidée quand il germe. Mais pour bien saisir l'importance des phénomènes tout spéciaux qu'offre cette germination, il est nécessaire de se faire une idée exacte de la structure que présente l'embryon dans la graine avant de germer ; j'indiquerai donc tout d'abord comment la graine mûre est organisée dans un assez grand nombre d'Orchidées exotiques, et en particulier dans diverses espèces de Miltonia, de Pleurothallis et de Catasetum.

« Ces graines, extrêmement ténues, sont formées d'un petit corps celluleux, ovoïde, plus ou moins allongé, qu'enveloppe une sorte de sac membraneux, fort grand d'ordinaire eu égard au volume du globe celluleux qu'il contient et

l6 JUILLET 1896 141

qui donne aux graines cet aspect singulier que l'on a fort bien indiqué en les comparant à de la sciure de bois. Ce sac est formé de cellules allongées, dont les parois contiguës, qui sont assez épaisses, dessinent sur la membrane qu'elles composent une sorte de réseau; le plus souvent, ces cellules sont marquées de fines stries transversales; elles sont du reste toujours facilement reconnaissables durant les premières phases de la germination. Ce sac est le testa de la graine.

« Le corps ovoïde qu'il contient est formé uniquement de cellules; c'est l'embryon, qui ne présente ni cotylédon, ni gemmule, ni radicule, et n'est rien autre chose qu'un globule celluleux plus ou moins allongé, qui porte seulement, du côté qui regarde l'ouverture du sac {testa), un prolongement celluleux que l'on voit très nettement dans la graine mûre d'un assez grand nombre d'espèces. Ce prolongement, tantôt simple {Maxillaria punctulata), tantôt rameux {Pleu- rothallis dansa, P. racemiflora, Restrepia vittata), est formé de petites cellules placées bout à bout, et disposées sur un rang (Maxillaria) ou deux rangs (Miltonia, Catasetum).

« Cette organisation extrêmement simple est, ce me semble, tout à fait comparable à celle qu'offrent les embryons monocotylés ou dicotylés à une certaine période de leur développement, eux aussi sont uniquement formés par un petit corps celluleux à peu près sphérique (globule embryonnaire), qui porte à son extrémité un prolongement celluleux (suspenseur). Mais tandis que, dans les autres plantes, l'embryon ne fait que passer par cette forme, qui pour lui n'est que transitoire, ici au contraire cette structure rudimentaire est perma- nente; l'embryon, ou plutôt l'ébauche d'embryon, s'arrête à ce point de son développement, et n'atteint jamais dans la graine la forme plus compliquée d'embryon monocotylé. L'embryon que contient une graine mûre d'Orchidée peut donc, ce me semble, être considéré coinnic un embryon nionocutylé dont le développement s'arrête avant qu'il soit entièrement formé, et qui naît, si l'on peut ainsi dire, normalement avant terme. Il est cependant viable, il est capable de germer; mais on conçoit aisément que ce rudiment d'embryon soit beaucoup plus délicat que l'embryon parfait des autres plantes, et que sa germination ne puisse se faire que dans des conditions particuhèrement favorables. En effet, on a rarement réussi à obtenir des Orchidées de semis, et l'on ne possède encore, touchant leur mode de germination, qu'un petit nombre de faits isolés.

« Ma première observation du développement des graines du Miltonia spectabilis remonte à la fin du mois de mai 1858. A ce moment, elles commen- çaient seulement à germer.

1+2 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

« Au commencement de la germination, le corps embryonnaire se colore en vert, grossit sans changer notablement de forme, et remplit bientôt l'intérieur du testa. Quant au suspenseur, en partie desséché déjà dans la graine, il ne prend aucun accroissement ; les cellules qui le composent sont brunâtres, et ne vivent plus, mais elles persistent longtemps encore, et permettent de recon- naître aisément la partie intérieure de l'embryon.

« L'accroissement du corps embryonnaire continue, mais l'enveloppe qui l'entoure ne grandit pas; aussi bientôt elle se déchire, et ses lambeaux forment autour de la petite masse celluleuse qui grossit toujours une sorte de réseau dont on distingue longtemps les restes. »

{Sera continué. )

LES COELOGYNE

[Suite et fin, voir p. 123)

Les deux dernières espèces de la section Pleione, mentionnées dans notre numéro précédent, sont les suivantes :

C. maculata. Pseudobulbes en forme de petites bouteilles. Fleurs un peu plus petites que dans les autres espèces, et ne dépassant pas 5 centimètres de diamètre. Sépales et pétales étalés, sensiblement égaux, lancéolés-aigus, blanc pur. Labelle trilobé à lobes latéraux dressés, blancs, striés de pourpre intérieurement; lobe antérieur ovale-oblong, ondulé, blanc, fortement maculé de pourpre sur les bords; disque jaune portant cinq lamelles frangées.

Le C. maculata, originaire du Khasia, fut découvert par Wallich vers 1820 et décrit par Lindley en 1831. Il fleurit à la fin de l'automne.

Reichenbach en a décrit, sous le nom de C. m. Arthuriana, une variété qui a les fleurs plus petites, les pétales striés de pourpre, et le bord antérieur du labelle orné d'une bande pourpre.

C. praccox. Fleurs mesurant plus de 7 centimètres de diamètre. Sépales lancéolés aigus, rose pourpré; pétales beaucoup plus étroits, linéaires, de la même couleur que les sépales. Labelle trilobé à lobes latéraux rose pâle formant tube; lobe antérieur arrondi, moins ample que dans les autres espèces, serrulé sur les bords, rose pourpré, avec le disque jaune vif portant cinq lamelles dentelées.

i5 JUILLET i8g5 143

Cette espèce, qui habite la même localité que le C. maculata, fut découverte également par Wallich et décrite par Lindley en 1831, Elle fleurit en hiver.

La plante que Lindley décrivit en 185 1 sous le nom de Pleione Wallichiana, et qui se rencontre encore fréquemment sous ce nom dans les cultures, doit être considérée comme une variété de la précédente, ainsi que le reconnut LiNDLEV lui-même, qui lui donna en 1854 le nom de Coelogyne praccox var. Wallichiana. Cette variété se distingue par un coloris plus vif, ainsi que par de légers détails de conformation.

Culture.

Au point de vue de la culture, les Coelogyne peuvent être divisés en plusieurs catégories.

Le C. cristata, le C. barbata, le C. elata, le C. gardneriana réussissent très bien en serre tempérée ou tempérée-froide. Au moment de la floraison, on peut exposer ces plantes dans la serre froide pendant quelques semaines sans risquer de les incommoder.

Les plantes de la section Pleione réussissent bien en serre tempérée.

Le C. Massangeana, le C. asperata, le C. pandnrata, le C. Dayana, doivent être cultivés en serre chaude assez ombragée, à peu près dans les mêmes conditions que les Dendrobium de la région indienne de l'équateur.

Le C. Massangeana se cultive en panier ou en pot suspendu, pour permettre à ses grappes florales de s'allonger librement. Le C. asperata et le C. pandurata sont généralement cultivés en pot. Le C. peltastes, qui a les rhizomes traçants, réussit mieux sur bloc, ou plutôt sur un fragment de tronc d'arbre.

Le C. cristata aussi a les rhizomes traçants, mais on ne pourrait pas le cultiver sur bloc, parce qu'il acquiert promptement un développement assez volumineux, et l'on le met généralement en panier. Seulement il faut avoir soin de le diviser de temps en temps et de fixer les tiges contre le sol au moyen de fils de laiton recourbés, car elles ont une tendance prononcée à chevaucher les unes au-dessus des autres. En outre, il est bon de rempoter la plante tous les deux ans.

Le C. cristata, et en général tous les Coelogyne, demandent peu de lumière.

Le compost des Coelogyne cultivés en pot ou en panier doit être formé de deux tiers de fibre et un tiers de sphagnum.

Les arrosements doivent être abondants pour la plupart de ces espèces; c'est en avril ou mai que l'on commence à donner beaucoup d'eau, et les espèces de

144 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

serre tempérée notamment en réclament une grande quantité. Vers le mois d'octobre ou novembre, on diminue les arrosements.

D'après des notes rédigées par une personne habitant Madras, et qui ont été citées dans Les Orchidées exotiques et leur culture en Europe, le C. corrugata, et vraisemblablement aussi le C. asperata, le C. Massangeana, le C. pandurata et autres espèces du même habitat, ne demandent qu'un très léger abri pen- dant l'été et croissent ordinairement sur des rochers exposés en plein aux rayons ardents du soleil. Ces plantes sont soumises à des variations très tranchées de sécheresse et de pluies très prolongées, et même à des gelées pendant l'hiver.

Il est bon de signaler ces faits à l'attention de certains amateurs qui crain- draient de faire souffrir leurs plantes en les soumettant à une température plus modérée pendant l'hiver, ou en laissant sécher leur compost pendant une ou deux semaines à l'époque du repos. La nature, assurément, ne prodigue pas toujours aux végétaux, même à ceux qui sont privilégiés comme les Orchidées, tous les petits soins dont croient devoir les entourer certains amateurs.

LA FAÇON d'exposer LES ORCHIDÉES

Dans la luxuriante région de l'Ouest de l'Angleterre, on peut voir plusieurs propriétés dans lesquelles les Fougères arborescentes de l'hémisphère méri- dional croissent en plein air dans toute la magnificence de leur patrie, notam- ment dans le beau domaine de M. A. P. Vivian sur la rivière Helford dans les Cornouailles, et dans le parc de Tresco Abbey, dans les îles Scilly, d'où l'on exporte par tonnes les fleurs printanières; l'on peut voir le Metrosideros écarlate atteindre la grandeur d'un arbre forestier de bonne taille, et les rochers disparaître sous les Mesembryanthemum et les Pelargonium.

Il y a quelques années, nous avions planté ici une douzaine de Dicksonici antarctica dans un vieux bois de chênes qui est situé dans une vallée ombragée, je croyais qu'ils pourraient prospérer, mais le terrible hiver de 1894 ^^^ ^^op rigoureux pour eux, et au printemps de 1896 ils étaient tous morts. Je me dis que leurs troncs pourraient être utilisés dans les serres pour exposer les Orchidées, Fougères et plantes de serre chaude; et l'automne dernier nous en

l6 JUILLET 1896 145

plantâmes treize, avec des Bégonia hybrides, divers Adiantum, plantes grim- pantes, et toutes les Orchidées que le jardinier voulut me prêter.

Le résultat a vraiment dépassé mes espérances; les Fougères et les lîegonia poussent comme de l'herbe à la surface des troncs de Fougères arborescentes, qui conviennent exactement à leurs besoins; et quant aux Orchidées, elles ont réussi aussi bien, sinon mieux, que dans les pots ou paniers ordinaires. Ainsi VOncidium Lanceanum, comme le savent les orchidophiles, n'est pas très facile à cultiver; sur les Fougères, il pousse et produit des feuilles avec la plus grande vigueur.

Mais le principal avantage de ce système, c'est que l'on obtient un coup- d'œil exactement semblable à celui qu'offre la croissance à l'état naturel, ce qui a, je crois, une grande importance en ce qui concerne les Orchidées; lorsque celles-ci sont en fleurs, l'aspect de l'ensemble, avec un fond superbe, formé par les feuilles de Bégonia, d'où semblent sortir les fleurs d'Orchidées, est extrême- ment beau.

Il y a des amateurs d'Orchidées (en assez grand nombre, j'imagine) qui ne disposent pas d'autant de place qu'ils le voudraient; à ceux je me permets de recommander cet arrangement, qui permet d'économiser beaucoup l'espace. Il est évident que quand on peut cultiver vingt ou trente plantes dans l'espace occupé par un seul pot, c'est un avantage que ne peut dédaigner celui qui n'a qu'une petite serre.

On fixe les troncs de Fougères arborescentes dans des pots ils n'ont pas de jeu, ce qui est le moyen le plus commode pour les faire tenir debout, ou bien on les attache par les deux extrémités aux piliers de fer de la serre avec un fil de laiton solide. Ces masses de feuillage et ces fleurs éclatantes offrent un coup d'œil beaucoup plus gracieux que la charpente nue comme elle est d'habitude.

Le seul conseil de culture que j'aurais à exprimer, c'est d'arroser d'en haut avec une pomme d'arrosoir; l'eau découle le long de la tige et arrive à toutes les racines sans toucher les feuilles ni les fleurs.

Pour ceux de vos lecteurs qui voudraient essayer de ce système, je mentionne ci-après diverses plantes que j'ai vues bien réussir ici sur des troncs de Dicksonia dans la serre à Cattleya ; mais le même principe peut évidemment s'appliquer à la serre tempérée-froide ou au jardin d'hiver. Certaines des tiges de Dicksonia sont couvertes, jusqu'à 60 centimètres environ à partir de la base, par un tapis épais de jeunes fougères, provenant sans doute de graines mûries par le soleil d'Australie.

146 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

ORCiiiDiiiRS. Cattleya citrina, C. marginata, C. Trianae, Coelogyne cristata,

C. Jiaccida, C. ochracea, Dendrobium amoenuin, D. Farmeri, D. chrysotoxum,

D. draconis, Laclia anceps, L. acuminata, L. auhimnalis, L. Digbyana, Lycaste Skinneri, Maxillaria grandijlora, M. picta, Millonia caneata, M. spectabilis, Odon- toglossum Cervantesi, O. ciirosinitin, O. maciilalum, (). Rossi, Oncidium Caven- dishianitm, O. Lanceanum, O. tigriimm.

Bégonia divers. Fougères : Adiantmn ctmealuin, A . Legrandi, A . Lathami, A. gracillimum, A. viuiidulum, Gymnogramnia chrysophyllnm, G. Laudieanum, Pteris serrulala, P. cretica albo-variegata.

{Gardeners' Chronicle, 27 juin, p. 785.) A.

-♦«-•-»♦-

LES MASDRVALLIA ET LEURS HYBRIDES

Il y a bien des amateurs qui ont contre les Masdevallia une prévention aussi opiniâtre qu'injustifiée; c'est un genre qui, dans certains groupes, n'est pas à la mode, et cela dit tout. Peu importent ses qualités, éclat incomparable

de nuances, élégance de formes, floribondité, facilité de culture On fait

fi de tout cela, parce qu'on croit savoir que la Mode a prononcé contre lui un arrêt défavorable.

Pourtant tout le monde n'est pas de cet avis; il existe un certain nombre de grandes collections, en Angleterre notamment, les Masdevallia tiennent brillamment leur place.

Enfin, si l'on veut recourir à une sorte de référendum et consulter l'opinion publique sur la popularité plus ou moins grande des Masdevallia, l'hvbridation fournit un élément d'appréciation dont la valeur n'est pas négligeable.

Il est certain, en effet, que ni les amateurs ni les horticulteurs ne perdraient leur temps à reproduire par la fécondation artificielle des plantes qui seraient généralement dédaignées. En dehors d'un ou deux essais particuliers tentés dans chaque genre par quelque curieux, on peut mesurer à peu près la popu- larité de chacun par le nombre d'hybrides qu'il a produits dans les cultures, aussi bien que par le nombre de plantes qu'on en vend chaque année dans le monde orchidophile.

Or il existe actuellement environ 35 hybrides de Masdevallia, ce qui est déjà

l6 JUILLET 1896 147

un beau chiffre. Pour faciliter les comparaisons, nous ajouterons qu'il existe à peu près 65 hybrides de CattlcN-a, 20 de Laelia, 90 Laelio-Cattleya, 600 hy- brides de Cypripedium, 63 de Dendrobium, 40 de Calanthe.

Nous disons : environ, car on comprendra qu'il est extrêmement difficile de calculer jour par jour le nombre des hybrides qui fleurissent pour la première fois dans plusieurs pays et dans une foule de collections différentes. Mais les chiffres ci-dessus sont à très peu près exacts à l'heure actuelle.

On voit donc que le genre Masdevallia est bien loin d'avoir été dédaigné par les semeurs; au contraire il figure, au point de vue de l'hybridation, dans les premiers rangs.

Parmi les plus remarquables des hybrides qu'il a produits, on peut citer les suivants :

M. X Asniodia, issu du M. x Chelsoni et du M. Reichenbachiana. Il ressemble comme forme et comme grandeur au second parent, mais il a un colons pourpre rougeâtre veiné de couleur plus foncée, et taché de jaune sombre dans la gorge.

M. Curlei, issu du M. tovarensis et du M. niacrnra. Obtenu récemment par un amateur anglais, M. Curle. Fleurs blanches nuancées de vert primevère sur les queues et les lignes saillantes des sépales, avec un teinte rose violacé très clair sur la face postérieure, et quelques points pourpres très petits sur la face antérieure. L'influence du beau M. niacrnra ne se fait pas sentir autant qu'on l'aurait espéré.

M. X Hincksiana, issu du M. tovarensh et du M. ignea. Cet hybride, dédié à son obtenteur, remonte à 1886.

Sera contimté.)

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PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICUL- 1 exposait le Lncliocattleya ^ ' fastnosa issu du

TURE DE FRANCE. Le dernier meeting n'a pas été brillant ; il est vraisemblable que la grande exposition et la chaleur excessive lui ont fait du tort.

Laelia piirpnrata et du Cattlcya Mossiae var. Roizli, et qui a obtenu un Certificat de mérite de i'"<^ classe.

M. LiisULUR présentait deux Odontoglossum

A la séance du 2S mai, M. ALFkLn Bleu crispmii. qui ont reçu une prime de i'^ classe.

148

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

M. PiRET, d'Argenteuil , avait envoyé un Cattleya Mossiae var. Madame Cahitzac, variété blanche qui a reçu une prime de i^^ classe, et le Cattleya Mossiae gramiijlora, très bonne variété, qui a reçu un Certificat de mérite de i'^ classe.

Le concours du 23 avril avait été remis à la même date, à cause de la mort de M. LÉON Say. M. BiiKT seul a exposé un petit groupe bien choisi, qui a reçu une médaille de vermeil.

M. BRUCE FINDLAY, chef des cultures du Jardin Botanique de Manchester, est décédé le 16 juin à l'âge de 61 ans. Il jouissait dans son pays d'une haute réputation et d'une grande estime, et Ton se rappelle sans doute qu'un groupe de personnes s'intéressant à l'horticulture et à la botanique avaient organisé en i88r une brillante manifestation pour reconnaître ses ser- vices ; le maire de Manchester, qui présidait cette cérémonie, remit à M. Findlay une adresse de félicitations, un chèque de 25.000 francs, une montre et une chaîne en or , et à Madame Findlay également une montre et une chaîne en or.

M. B. Findlay avait été l'un des principaux promoteurs des grandes expositions qui se tiennent chaque année à Manchester, et qui ont fait de cette ville l'un des premiers centres horticoles de l'Angleterre.

M. CHARLES MOORE, directeur du Jardin Botanique de Sidney, vient de prendre sa retraite de ces fonctions. Il est le frère de M. David MooKE, ancien directeur de l'établissement de Glasnevin (Dublinj , et l'oncle de M. F.-W. MoOKE. directeur actuel de cet établissement. Il fut en 1867 délégué et commissaire des Nou- velles Galles du Sud à l'Exposition universelle de Paris.

Il a contribué à enrichir la science par d'assez nombreuses découvertes effectuées en 1850 au cours d'un voyage d'exploration dans les Nou- velles Hébrides, les îles Salomon, l'archipel de la Reine Cliarlotte et une partie de la Nouvelle- Calédonie. II a publié une brochure sur les Bois des Nouvelles Galles du Sud et un Census des plantes des Nouvelles Galles du Sud.

EXPOSITIONS D'ORCHIDEES. Voici un bref sommaire de quelques expositions du mois dernier les Orchidées ont été représentées et admirées :

Edimbourg (Société botanique). Le Jardin

Botanique notamment exposait ; Dendrobium Falconeri, Masdevallia viuscosa, M. Kol/eaua, Cirrhopetalum maculosum.

Grenoble. MM. Garden, de Paris, et Ginet, de Grenoble, ont reçu des objets d'art.

York. 17, 18 et 19 juin. Les principaux prix ont été décernés à MM. Cypher, Dr Jessop, F. Hakdv, de Manchester, Charlesworth et Low, de Londres.

Genève. Le prix Estella, consistant, comme on sait, en une somme de 900 francs et une médaille d'or de la valeur de 300 francs, a été décerné le mois dernier; c'est M. Otto Frœbel, de Zurich, qui l'a obtenu sans concurrent, ce concours international ayant été annoncé tardi- vement. Son lot était fort beau; des Orchidées y figuraient au premier rang.

CYCLISME ET PROGRES. Depuis que la passion du cyclisme a pris un si grand essort et poussé à la formation de nombreuses Sociétés dans tous les pays , l'usage s'est répandu de désigner ces Sociétés par des abréviations, telles que U. V. F., U. V. B., V. S. B., etc., etc., pour abréger des noms de trois ou quatre mots qui sont vraiment obsédants à prononcer.

Le même usage ne pourrait-il pas être adopté pour l'horticulture? Il est certain que le titre de certaines Sociétés impose à la patience un effort excessif : Société Royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, Société Nationale d'horti- culture de France, etc., etc.. ne serait-il pas plus simple de dire couramment SNHF? La coutume est maintenant entrée dans les mœurs et ne choquerait plus personne.

Aussi bien, l'exemple de nos voisins d'Outre- Manche doit nous encourager à accomplir cette petite réforme si pratique. En Angleterre , les abréviations de ce genre sont couramment et constamment employées, non seulement pour les titres de Sociétés, mais pour les diplômes univer- sitaires, etc. On hésiterait à écrire après son nom : < Fellow of the Royal Horticultural Society, -, mais tout le monde met : F. R. H. S., et cela suffit.

J. M. Auriez-vous l'obligeance de nous envoyer une feuille et un pseudobulbe, ou un dessin avec quelques mesures? Une fleur ne suffi- rait pas pour la détermination, surtout étant donné qu'elle est petite et assez fanée.

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A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

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Petites notes sur les Orchidées d'amateur. . . 149

Le cafard et le cancrelat 152

La germination des Orchidées 154

Les Masdevallia et leurs hybrides 156

Les Epidondrum 157

Une corbeille impériale ......... 160

Petites nouvelles et petite correspondance. . . 161

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PETITES NOTES

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CATTLEYA x CALUMMATA. Cet hybride, l'un des plus anciens du genre et le premier produit sur le continent, si je ne me trompe, fut obtenu par M. Alfred Bleu en 1881, de la fécondation du C. intermedia par le C. Aclandiae. Il a les fleurs à peu près intermédiaires comme grandeur, mais beaucoup plus voisines de celles du second parent au point de vue de la forme et du coloris. Les sépales et les pétales sont d'un blanc jaunâtre teinté de rose pâle et maculé de poupre rougeâtre; les lobes latéraux du labelle sont rose pâle lavé de blanc, et le lobe antérieur rouge pourpré.

Cet intéressant hybride n'est pas tombé dans l'oubli comme beaucoup des premiers semis de la même époque, lesquels n'étaient sans doute obtenus qu'à un très petit nombre d'exemplaires; il existe encore dans plusieurs grandes collections, et est admiré de temps en temps aux grandes expositions du conti- nent ou d'Angleterre.

* * CALANTHE MASUCA. On confond quelquefois ce Calanthe avec une espèce assez voisine, le C. veratrifolia. Tous deux sont les représentants les plus connus d'une section importante du genre, la section terrestre dépourvue de bulbes, tandis que les espèces à bulbes, C. vestita, C. rosea, sont semi- terrestres et ont des pseudobulbes volumineux; mais les différences entre le C. Masuca et le C. veratrifolia sont cependant nombreuses, et le coloris suffit déjà pour les distinguer.

Le C. Masuca produit une tige florale dressée de 60 à 80 centimètres de hauteur, terminée par un racème dense de fleurs mauve pourpré. Les sépales et les pétales sont oblongs acuminés, bien étalés; le labelle trilobé a les lobes latéraux oblongs-linéaires, et le lobe antérieur transversalement oblong, arrondi, orné au centre d'une belle macule pourpre violacé; la colonne est très courte ; le labelle se prolonge postérieurement en un éperon grêle aussi long que l'ovaire, et bifide à son sommet.

150 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Cette plante est très ornementale, et ses feuilles ovales oblongues, d'un beau vert vif, mesurent de 25 à 35 centimètres de longueur. Elle réclame la culture en serre chaude, une atmosphère bien humide, et un compost très substantiel, arrosé d'engrais de temps en temps.

* *

CATTLEYA SCHRÔDERIANA. Cette remarquable Orchidée fut décrite par Reichenbach en 1883, dans le Gardeners' Chronicle, comme ayant la tige grêle, grosse comme un crayon ordinaire, les fleurs rose pourpré vif striées de pourpre plus foncé, et comparables dans l'ensemble au C. Walkeriana, sauf la forme des lobes latéraux du labelle, qui sont réduits à deux petites oreillettes.

La plante type appartient à la collection de M. le baron Schroder, à qui elle était dédiée; c'était, selon toute apparence, un exemplaire unique, et à ce point de vue l'on peut dire qu'elle était restée un peu entourée de mystère. MM. Veitch, dans leur Manual, l'avaient rangée au nombre des variétés du C. Walkeriana, tout en exprimant l'opinion que c'était plutôt une forme anor- male de cette espèce, mais elle s'en distinguait par plusieurs caractères, dont un au moins présente une importance considérable: en effet, on sait que le C. Walkeriana produit ses fleurs, non pas au sommet du pseudobulbe, comme tous les Cattleya, mais sur une sorte de petite tige ou spathe issue du rhizome lui-même; le C. Schruderiana, au contraire, fleurit au sommet du bulbe.

Un fait nouveau vient de se produire, qui permettra peut-être de résoudre le problème. Au meeting de Londres du 23 juin dernier, MM. Veitch ont exposé une plante sous le nom de Cattleya Schrôderiana, et le Gardeners Chronicle vient de publier un dessin de la fleur qu'elle portait.

Notre confrère ajoute la petite note suivante : « Cette charmante espèce, à fleurs d'un coloris rose lilacé, ressemblant un peu à celles du C. dolosa, était exposée par MM. Veitch le 23 juin. Les tiges mesurent environ 10 centimètres de hauteur, elles ont deux joints distincts, et les pseudobulbes portent deux feuilles, qui sont oblongues-ligulées »

Ces renseignements concernant le port ne permettent pas de formuler une appréciation tout à fait précise, surtout si l'on considère que la plante exposée était probablement très faible ou récemment importée (l'inflorescence ne porte qu'une fleuret est dépourvue de spathe); mais le portrait de la fleur me paraît devoir faire écarter toute idée de voisinage immédiat du C. Walkeriana. L'allure de la fleur, la forme étroite et allongée des pétales et des sépales, les premiers

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semi-dressés, spatules et ondulés sur les bords, la forme du labelle panduré, avec le lobe antérieur obscurément apiculé et trilobé, tous ces caractères sont nettement distincts, et me paraissent déceler bien plutôt une origine hybride. Les parents ne seraient pas faciles à déterminer, étant donné l'incertitude nous nous trouvons relativement à l'habitat de cette plante; et l'exemple du C. velutina, qui provient du même pays à peu près, montre combien il est malaisé de prononcer en pareille matière; mais on peut penser au C. Aclandiae, ou peut-être au C. bicolor, et à un Laelia du groupe elegans.

Quant au C. dolosa, qui se trouve rapproché du C. Schrôderiana, dans la note du Gardeners' Chronicle, il est à remarquer qu'il se distingue du C. Walkeriana précisément par la même particularité d'inflorescence, s'il lui ressemble à d'autres points de vue; la plante est très rare ou à peu près introuvable aujour- d'hui, mais je ne serais pas surpris qu'on pût lui appliquer les mêmes remarques qu'on a lues plus haut à propos du C. Schrôderiana.

EULOPHIA GUINEENSIS. Parmi les nombreuses espèces de ce vaste genre, répandu dans l'Asie tropicale, l'Afrique, l'Australie, et représenté même au Brésil, celle-ci est à peu près la seule, avec VE. congoensis, dont l'introduc- tion est toute récente, qui soit représentée dans les cultures.

Il y a sans doute plusieurs raisons pour que les Eulophia soient en gé- néral si dédaignés; assurément beaucoup d'espèces rentrent dans la catégorie botanique, et produisent des fleurs petites et peu remarquables; mais plusieurs autres seraient cultivées dans les collections européennes si elles n'étaient pas confinées à l'état naturel dans des régions pauvres elles sont à peu près les seuls représentants de la famille Orchidéenne, et si le genre Eulophia n'avait pas une mauvaise réputation, dont personne ne pourrait d'ailleurs dire le point de départ.

L'£. guineejîsis, originaire de l'Afrique occidentale comme le rappelle son nom, produit de hautes tiges florales chargées de 8 à 10 fleurs. Ces fleurs sont de grande taille, et d'un coloris rouge brunâtre, passant au rose clair sur les bords des segments; le labelle largement ovale est blanc, strié de rouge à la base. La colonne est rouge vif, et les lobes latéraux sont lavés de rose.

Cette belle espèce fleurit d'août à octobre; les fleurs s'ouvrent en succes- sion, et la plante conserve longtemps tout son éclat. Il faut avoir soin seule- ment de ne pas la placer dans une atmosphère trop humide pendant la floraison, car les fleurs se tachent facilement.

152 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Les Eulophia doivent tous être cultivés en serre chaude humide, dans un compost formé de terre fibreuse et de terre de bruyère, additionnées d'un peu de sphagnum pour le rendre plus frais.

* * *

ACACALLIS (AGANISIA) CYANEA. Beaucoup de plantes de cette ra- vissante espèce sont en fleurs actuellement; leur coloris exquis, l'élégance de leur forme, contribuent beaucoup à embellir la serre chaude en cette saison.

L'Acacallis est considéré par bien des amateurs comme une plante de floraison difficile. C'est un préjugé dont je ne puis pas m'expliquer l'origine. A L'Horticulture Internationale, cette plante a été introduite pour la première fois en assez grandes quantités, je l'ai vue fleurir pendant plusieurs mois de suite, à tel point que j'étais surpris de voir l'abondance de fleurs que produisaient des plantes de si petite dimension.

Les pseudobulbes sont petits, et très espacés sur le rhizome traçant ; aussi la plante réussit-elle bien sur bloc ou sur un fragment de grosse branche, sus- pendu au vitrage de la serre chaude. On place un peu de sphagnum autour du rhizome, on seringue assez fréquemment, ou bien l'on trempe le tout dans un bassin à eau de pluie; la végétation obtenue ainsi est très prospère. Il faut seulement avoir soin de bien abriter les plantes des rayons du soleil, et de leur donner un bon repos de durée modérée.

Mas de Vallia.

LE CAFARD ET LE CANCRELAT

Blatte, cafard, bête noire, panetière, noireau, ravet, cancrelat, kakerlac, lucifuge des anciens ; tous sont de la même vilaine famille et appartiennent, comme le perce-oreilles, à l'ordre des orthoptères coureurs, dont ils constituent, certes, le plus bel ornement. Ils figurent, en bonne place, dans la curieuse collection de vilaines bêtes de M. Armand Leyritz.

Aussi agiles que voraces, ils font mouvoir leurs longues pattes postérieures et leurs jambes fortes et épineuses avec une rapidité surprenante et une agilité sans pareille. Leur corps plat et mou leur permet de s'introduire dans les moindres fentes et, comme les rats, on les trouve dans tous les pays habités

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par l'homme, ils causent les plus grands dommages. C'est le fléau des mai- sons, des docks, des serres, des navires, des magasins à farine, des moulins, des boulangeries et des cuisines. Ils ne vivent pas dans les prés et les bois, à l'état libre : ce sont, hélas! de vrais animaux domestiques qui ne sont d'aucune utilité et dont l'odeur infecte et persistante met hors d'usage tout ce qu'ils n'ont pas mangé.

Les blattes restent cachées tout le jour, mais, dès que la nuit tranquille appa- raît, elles prennent vite possession de leur domaine, et font manœuvrer leurs mâchoires avec autant d'ardeur que leurs pattes.

Comestibles de toutes sortes, pain, sucre, laine, étoffes, vêtements, soie, cirage, cuir, papier (et plantes, hélas), rien n'est à l'abri de leurs mandibules puantes et néfastes.

Elles préfèrent le pain blanc au pain de ménage des campagnards, et on les rencontre jusque dans les cages des machines à vapeur, réduisant en miettes les chiffons gras qui servent aux nettoyages.

Quand on s'introduit la nuit avec une lumière dans l'endroit elles sont rassemblées, soupant à l'aise, on assiste à une véritable déroute. En un clin d'œil, la troupe horrible, rayonnant dans tous les sens, a disparu dans les placards, les garde-mangers, sous les gonds des portes et dans les crevasses des murailles.

Dans les cabines des navires, les noirs cancrelats, détestés des marins, cou- rent la nuit sur les passagers endormis, et viennent famihèrement leur souhaiter le bonsoir, leur suçant - en guise de baiser le coin des lèvres il peut rester trace de hquide sucré. Ils font aussi quelquefois office de pédicures et s'intéressent aux humains jusqu'à leur ronger les ongles des pieds.

En Amérique, quand les cancrelats se sont emparés d'un navire, rien au monde ne peut les déloger; ils en deviennent les maîtres absolus et l'équipage est contraint de l'abandonner. En Russie, ils pullulent aussi, infestant les habi- tations et dévorant tout, même le linge; les huttes des Lapons en sont noires et les provisions de poisson sec de ces malheureux sont bien difficilement mises à l'abri de leur voracité.

Les mères blattes traînent à leur remorque le petit sac qui contient leurs œufs. La larve d'une espèce est le ténébrion de la farine, vulgairement appelé « ver de farine, » qui cause des dégâts sérieux dans les moulins et les boulan- geries. Il est fort recherché des éleveurs de becs-fins pour la nourriture des rossignols, rouges-gorges, troglodytes, etc.

154 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

On emploie divers moyens pour enrayer le plus possible l'invasion de ces barbares; une boite-piège en fer blanc, aux bords surplombant en pente l'ouver- ture, et amorcée avec de la farine, réussit assez bien, ainsi que des insufflations de poudre de pyrèthre, ou bien encore des refuges formés de paquets de vieux linges humides. Il faut écraser, brûler ou donner aux poules, leurs ennemis naturels, tout le produit de la chasse.

Tous les oiseaux de basse-cour, les chouettes, les corbeaux, etc., s'en repaissent avec avidité. A la Havane, les crapauds leur font une chasse active, et sont, pour cela, tolérés dans l'intérieur même des maisons. C'est une tran- saction obligatoire avec les vilaines bêtes; entre deux maux on choisit le moindre.

Ces hôtes incommodes, objets de dégoût et même d'effroi, étaient employés dans la médecine ancienne, qui faisait, on le sait, remède de tout, infusés dans de l'huile. Invraisemblable infusion !

(Le Temps.)

LA GERMINATION DES ORCHIDEES

(Suite, voir p. 140J

Pendant ce temps, on voit sur divers points de la partie inférieure du corps embryonnaire se développer des papilles formées chacune d'une cellule allongée en une sorte de poil, et tout k fait semblable à celles que portent d'ordinaire les racines des plantes phanérogames, le prothallium des Fougères, etc.; elles sont destinées de même à puiser dans le sol les aliments nécessaires au déve- loppement de la plante naissante.

Ces papilles naissent par groupes de deux à quatre, et sont assez souvent ramifiées. Chaque bouquet de papilles forme un tout limité par un cercle de six à huit cellules plus allongées, plus étroites que celles de l'épiderme. Au centre de ce cercle, on trouve quelquefois une, ordinairement deux, trois ou quatre grandes cellules provenant de la division en deux de la cellule primitive, et de la division encore en deux des deux cellules secondaires, ou seulement de l'une d'elles; ce sont ces cellules centrales qui portent les papilles.

Naissant de la surface de l'embryon encore entouré du testa, ces papilles traversent les crevasses qui s'y produisent de toutes parts. Elles sont souvent

I" AOUT 1896 155

ramifiées; elles se bifurquent chaque fois qu'elles rencontrent à leur extrémité un obstacle qui les empêche de s'allonger.

Le corps embryonnaire grossit surtout par sa partie supérieure, c'est-à-dire par la partie opposée à celle l'on voit le suspenseur, et prend, par suite, à peu près la forme d'une toupie. Mais cette forme n'est pas bien régulière, parce que la croissance est plus grande par le côté qui repose sur le sol que par l'autre, de telle sorte que le corps embryonnaire tend à se courber et à redresser son sommet.

Sur un embryon qui est déjà parvenu à la grosseur d'une graine de pavot, on voit que le sommet du petit corps est aplati, et un peu déprimé vers son centre, se trouvent les cellules les plus petites et les plus jeunes. C'est vers le fond de cette dépression qu'apparaît, sous la forme d'un petit mamelon, la première feuille de la plante.

La structure anatomique de l'embryon, en ce moment, est fort simple ; il est encore uniquement formé de cellules ; celles de la partie inférieure contiennent une matière brunâtre comparable à celle que j'ai déjà observée dans l'embryon germant de V Angraecinn inactdatuin, et qu'on retrouve fréquemment dans le parenchyme des racines terrestres des Orchidées ; celles de la partie supérieure contiennent de la chlorophylle. A la partie inférieure, au-dessus des cellules dépourvues de matière verte, l'épiderme porte des papilles; à la partie supé- rieure, où le parenchyme est coloré en vert, l'épiderme porte des stomates.

Le mamelon vers le sommet de l'embryon prend rapidement un assez grand développement et se façonne en feuille verte ; puis, vis à vis du point elle est née, apparaît un autre mamelon celluleux, qui bientôt prend la forme d'une seconde feuille.

C'est à ce degré de développement qu'était parvenue la jeune plante à la fin du mois de juin. Le corps de l'embryon était alors gros à peu près comme un grain de millet. En en faisant des coupes longitudinales, passant par le milieu des feuilles, j'ai pu voir, à ce moment, apparaître dans le corps même de l'embryon, au-dessous de l'origine de la feuille la plus âgée, puis dans les deux feuilles, de jeunes vaisseaux qui se montrent d'abord sous forme de cellules longues et étroites, dont les parois sont marquées de fines et nombreuses stries transversales.

La deuxième feuille prend un bien plus grand accroissement que la première, puis on voit s'en développer une troisième qui naît au-dessus de la deuxième, car pendant que les feuilles poussent, le petit corps charnu, que l'on peut

156 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

nommer le tubercule embryonnaire a changé un peu de forme; la dépression que l'on voyait à son sommet, et dans laquelle s'est montrée la première feuille, s'est comblée. Le point d'où naissent les feuilles suivantes, au lieu d'être déprimé, fait maintenant saillie, de sorte que le petit corps charnu présente son plus grand diamètre non plus à son sommet, mais un peu au- dessous; il commence ains'i à prendre à sa partie supérieure la forme élancée d'une tige.

Du reste, la jeune plante est encore dépourvue de véritables racines, et n'a pour se fixer au sol et en tirer sa nourriture que les bouquets de papilles que porte le petit tubercule embryonnaire.

Tel était l'état de la plante au mois d'août, c'est-à-dire à peu près trois mois après le commencement de la germination. A ce moment, mes observations ont été interrompues. Les jeunes plantes, s'étant trouvées dans des conditions défavorables, cessèrent de prendre du développement et périrent presque toutes.

(Sera continué.)

LES MASDEVALLIA ET LEURS HYBRIDES

(Suite, voir p. 144)

M. X Mary Ames, issu du M. ignea et du M. x Gairiana, qui est lui-même issu du M. Veitchiana et du M. Davisi. Obtenu par l'éminent amateur américain Fred. L. Ames. Le coloris de cet hybride est très remarquable; c'est une nuance d'orangé vermillon qui ne se rencontre guère que dans le genre Masdevallia.

M. X Mac Vittiae, issu du M. tovarensis et du M. Veitchiana; obtenu en 1892 par MM. Veitch.

On voit que cet hybride rentre dans le groupe M. x Hinksiana. Le mélange du courant M. tovarensis promet des gains très intéressants et très distincts, peut-être pour la deuxième génération.

M. X Pourbaixi. Hybride obtenu en Belgique par M. Pourbaix, de Mons, et qui fleurit pour la première fois en 1893.

Il est issu du M. Veitchiana et du M. Shuttleworthi, et bien intermédiaire entre les deux parents; la fleur est large et massive; son coloris rappelle davan- tage celui du M. Veitchiana, mais avec une teinte d'ensemble plus sombre qui

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traduit l'influence du M. Shuttleworthi ; c'est un superbe jaune orangé nuancé de brunâtre, abondamment pointillé de rouge brunâtre et ligné par places de rouge brunâtre. Cet hybride est très florifère; lorsqu'il parut pour la deuxième année, à l'exposition quinquennale de Gand, il fut très remarqué; il avait déjà gagné beaucoup, et s'est peut-être encore amélioré en s'établissant.

M. X Shuttryana. Issu du M. Shuttleworthi et du M. Harryana, et obtenu par Sir Trevor Lawrence il n'y a guère plus d'un an. Il est très élégant, et ses fleurs, qui ont les sépales prolongés en longues queues comme dans le premier parent, sont d'un beau coloris rouge orangé lavé de jaune d'or.

On se rappelle que M. J. Chamberlain a obtenu et exposé récemment un semis obtenu par le croisement inverse, et auquel il a donné le nom de M. X Chaniberlainiana, alors que le Comité des Orchidées de la Royal Horticultural Society voulait le considérer comme une variété du précédent.

M. X falcata. Issu du M. Lincleni et du M. Veitchiana, et obtenu en i8gi par M. D. O. Drewett. Il est à peu près intermédiaire comme forme, mais son coloris est sensiblement identique à celui du second parent.

M. X Chelsoni. Cet hybride est le plus ancien de tous, car il fut obtenu en 1880 par Seden; il est issu du croisement amabilis x Veitchiana. On peut le décrire à peu près dans les mêmes termes que le précédent, qui présente avec lui une assez grande analogie.

*—

LES EPIDENDRUM

Le système de classification horticole que nous avions tentée pour le genre Coelogyne paraît avoir atteint le but que nous nous proposions, car plusieurs de nos lecteurs nous ont écrit pour nous exprimer leur satisfaction et nous demander de faire le même travail pour les autres genres étendus et très représentés dans les cultures.

Nous déférons à ce vœu en abordant aujourd'hui le genre Epidendrum.

* * *

Ce genre se compose de trois cent cinquante à quatre cents espèces, toutes originaires de l'Amérique, parmi lesquelles une soixantaine environ sont cul- tivées. Dans ce nombre figurent les anciens Barkeria et Nanodes, qui sont

158 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

rattachés par Bentham au genre Epidendrum. En revanche les E. bicornutmn et E. bigibberosum sont séparés sous le nom de Diacrium.

Par leur port et la forme de leurs fleurs, spécialement du labelle, les Epi- dendrum sont facilement reconnaissables; les sépales et les pétales sont libres, à peu près égaux; le labelle est muni d'un onglet dressé, appliqué contre la colonne et plus ou moins soudé avec elle; les lobes latéraux peu développés embrassent la colonne; l'inflorescence est presque toujours terminale (sauf dans une seule espèce); les tiges sont presque toujours renflées en pseudo- bulbes; les fleurs sont brièvement pédicellées, disposées en racèmes ou en panicules ramifiées.

Au point de vue botanique, le genre est divisé par Bentham en cinq sections qui peuvent servir de base à notre classement. En voici l'énumération et les caractères principaux :

I. Barkeria. Tiges très minces, ou formant des pseudobulbes fusiformes très minces, munis à leur sommet de feuilles peu nombreuses (deux à quatre). Labelle appliqué contre la colonne très courte, mais non soudé jusqu'à son sommet.

II. Encycliuni. Pseudobulbes renflés en forme de poire plus ou moins allongée, et portant à leur sommet deux ou trois feuilles. Colonne libre à son extrémité.

III. Aîdizeum. Pseudobulbes allongés en fuseau, portant une ou deux feuilles à leur sommet ; labelle soudé à la colonne jusqu'au sommet de celle-ci.

IV. Euepidendruni. Tiges cylindriques analogues à des bambous, atteignant de 90 centimètres à i'"5o de hauteur, garnies de feuilles distiques sur toute leur longueur. Labelle soudé jusqu'au sommet de la colonne.

V. Psilanthcinimi. Pseudobulbes fusiformes. Inflorescence issue de la base du pseudobulbe, et non terminale.

Cette dernière section ne comprend jusqu'à présent qu'une seule espèce. Nous la rattacherons, pour plus de commodité, à la troisième {Aidizcum).

NOS DIVISIONS

Voici comment nous essaierons de classer, au point de vue horticole, les espèces cultivées :

I. Tiges minces cylindriques, ne dépassant pas 25 à 30 centimètres de Ion-

i" JUILLET i8g6 15g

gueur, et portant deux à quatre feuilles vers leur sommet. Labelle étalé, sans onglet, appliqué contre la colonne, mais non soudé jusqu'à son sommet.

Cette section est l'ancien genre Barkeria. Ses espèces cultivées sont les E. cyclotellum, E. elegans, E. Lindlcyanum, E. Skinneri, E. spectahile, E. mêla- nocaulon.

II. Pseudobulbes renflés en forme de poire plus ou moins allongée, portant à leur sommet deux ou trois feuilles. Colonne libre à son sommet (Encyclium).

Cette section, très nombreuse, renferme la plupart des espèces les plus recherchées; nous la diviserons d'après Lindley, en trois sous-sections en nous basant sur les caractères ci-après :

a. Labelle entier.

b. Labelle assez épais et denticulé sur les bords.

c. Labelle trilobé.

III. Pseudobulbes allongés en fuseau, portant une à deux feuilles à leur sommet; labelle soudé jusqu'au sommet de la colonne.

a. Inflorescence terminale (toutes les espèces moins une).

b. Inflorescence issue de la base du pseudobulbe (E. Stamfordianum).

IV. Tiges cylindriques rappelant celles des Bambous, très hautes, et garnies sur toute leur longueur de feuilles distiques alternes. L'inflorescence est géné- ralement disposée en panicule dense; le labelle est soudé à la colonne sur toute la longueur de celle-ci.

Cette section est très vaste et comprend beaucoup d'espèces à petites fleurs assez difficiles à bien distinguer les unes des autres. Il ne nous paraît pas utile d'établir entre elles des sous-divisions qui compliqueraient beaucoup notre classement et qui auraient forcément des bases arbitraires et très ténues. Nous nous efforcerons de décrire les fleurs avec assez de précision pour que l'amateur puisse les reconnaître.

V. Tige rampante ou pendante, revêtue de feuilles distiques d'un vert glauque.

Cette section est constituée par l'ancien genre Nanodes. Les plantes qui la composent sont très facilement reconnaissables à leur port particulier.

*

Dans notre prochain article, nous entamerons la description des espèces rentrant dans chacune des sections énumérées ci-dessus.

{Sera continué.)

l6o LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

UNE CORBEILLE IMPERIALE

La livraison sous presse de la Lindcnia publiera une superbe photogravure, reproduisant le portrait d'une corbeille garnie de fleurs d'Orchidées, présentée le 6 mai dernier au Palais Petrovsky par Monsieur John Schulz, un amateur russe des plus distingués, à la jeune Czarine de toutes les Russies, S. M. I. Alexandra Feodorowna, lors de son arrivée à Moscou pour y être sacrée Impératrice.

On sait qu'aucun présent n'est accepté par les souverains, sauf le tradi- tionnel plateau avec le pain et le sel. Il aurait été difficile de trouver une manière plus délicate que celle choisie par M. John Schulz pour présenter ses sentiments de respect à sa souveraine.

La corbeille, véritable œuvre d'orfèvrerie qui était un des clous de l'Exposi- tion de Nychni-Novgorod, est un vase anglais en cristal monté en argent massif avec deux poignées d'argent, le tout porté sur quatre pieds de biche. Le fini et la solidité du travail, exécuté par les artistes les plus habiles, en font une pièce de la plus haute valeur artistique.

La hauteur totale de la garniture florale était de 1^30 sur o'^go de largeur. Notre gravure, qui est la reproduction exacte et fidèle de la photographie de cette magnifique corbeille, ne donne qu'une faible idée de l'élégance, de la beauté ainsi que de l'originalité de cette avalanche de fleurs choisies dans une des pre- mières collections de Russie, Dans la partie supérieure se trouvaient de superbes variétés de Ladia purpnrata qui joignent la grâce et la noblesse à un port majes- tueux. Plusieurs tiges de Laelia grandis tenehrosa jetaient parmi celles-ci leur note sympathique et tendre. Venaient ensuite de superbes grappes à'Odonto- glossuiii crispnui, en différentes variétés blanches et maculées qui retombaient gracieusement sur le fond vert des fougères et des Asparagus phunosus. Plus bas, les Dcndrobmm nobilc, les Cattleya Trianae, Mossiac et Mendeli en variétés supé- rieures mariaient harmonieusement leurs teintes délicates et fraîches jusqu'aux bords de la corbeille garnie par deux côtés de Miltonia vexillaria s'avançant voluptueusement jusque sur le cristal, et de deux autres côtés, de Dendrobiiun nobile plus humbles et plus timides mélangés de quelques grappes de Coelogyne

!'='■ AOUT 1896

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cristata. L'ensemble de cette garniture formait un contraste des plus heureux et donnait à ce chef-d'œuvre floral un cachet artivstique du plus bel effet. Cet hommage, d'une délicatesse extrême, a été très apprécié par Sa Majesté Impériale et a été une agréable surprise pour la Noble et Gracieuse Czarine de toutes les Russies. C. V.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

UN NOUVEL INSECTICIDE. Le carbure de calcium attire l'attention générale par la faci- lité avec laquelle, décomposé par l'eau, il fournit l'acétylène, gaz très éclairant et sur l'emploi duquel on fonde de grandes espérances. Un agro- nome et chimiste, M. Chuard, conseille de l'uti- liser comme insecticide pour détruire les insectes qui s'attaquent aux produits du sol. La thèse est soutenable : l'odeur désagréable de phosphore que dégage le carbure de calcium est une bonne indication au point de vue insecticide.

M. Chuakd indique de semer le carbure au voisinage des racines. Sous l'influence de l'humi- dité, il se décompose lentement et dégage de l'acétylène impropre à l'existence des insectes.

LE PARFUM DES ORCHIDEES. On se rappelle que le Journal des Orchidées a publié le premier les intéressantes observations de M. Eugène Mesnakd sur la formation du par- fum des fleurs, et notamment des Orchidées.

M. Mesnard a poursuivi depuis lors ses recherches, dont il vient de communiquer le résultat à l'Académie des Sciences; son mémoire, intitulé : Action de la lumière et de quelques agents extérieurs sur le dégagement des odeurs, a paru dans la Revue générale de botanique. En voici les conclusions ;

C'est la lumière, et non l'oxygène comme on le croit communément, qui est la principale cause de la transformation et de la destruction des substances odorantes ; mais ces deux agents semblent, dans beaucoup de circonstances, combi- ner leurs efforts de façon à produire une action maximum.

L'action de l'oxygène est lente, régulière et elle donne parfois à notre sens olfactif l'illu-

sion d'une augmentation de la puissance odorante des parfums.

La lumière agit avec plus de rapidité, et il est plus rare de constater qu'elle puisse produire une augmentation passagère de l'intensité des odeurs.

3'^ L'action de la lumière se fait sentir de deux manières différentes : d'une part, elle agit comme puissance chimique capable de fournir l'énergie à toutes les transformations par lesquelles passent les produits odorants, depuis leur élaboration jusqu'à leur résinification totale; d'autre part, elle exerce une action mécanique qui joue un rôle important dans la biologie des plantes et permet d'expliquer, en somme, le mode de dégagement périodique du parfum des fleurs.

40 L'intensité du parfum dégagé par une plante dépend de l'état d'équilibre qui s'établit, à toute heure de la journée, entre la pression de l'eau dans les cellules, qui tend à rejeter au dehors les huiles essentielles contenues dans l'épiderme, et l'action de la lumière qui combat cette turgescence.

50 La lumière et la force osmotique, qui règlent la turgescence des cellules, sont deux forces de grandeur variable et de sens contraire ; de même qu'un simple arrosage suffit à aug- menter la turgescence des cellules, de même l'interposition d'un simple écran de verre, l'ar- rivée d'un nuage ou d'un temps couvert et plu- vieux, suffisent à atténuer considérablement l'effet produit par la lumière; dans les deux cas, l'intensité du parfum augmente.

Si la plante est exposée à la lumière diffuse, la turgescence des cellules peut se localiser et elle se produit, par exemple, plus vite et d'une ma- nière plus complète, dans une partie abritée par un écran de verre ou par un écran opaque ; si la plante est exposée à la lumière solaire directe, la turgescence complète ne se produit nulle part.

102

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

En réalité, c'est l'irritabilité du proto- plasma qui est la cause primordiale de la varia- tion d'mtensité du parfum des deurs, et l'expé- rience prouve qu'une insolation subite (Tubéreuse), ou le simple contact (Basilic), suffisent à provo- quer cette irritation et à déterminer, par suite, une variation notable dans l'état d'équilibre de la plante et une augmentation presque subite de l'intensité de parfum.

70 Les alternances régulières du jour et de la nuit déterminent des valeurs maxima et minima de l'intensité des parfums, modifiées souvent, il est vrai, par l'inconstance du temps, mais qui constituent néanmoins une véritable périodicité dans le dégagement des odeurs. Il existe des plantes plus sensiblesque d'autres, certaines Orchi- dées, par exemple, chez lesquelles cette pério- dicité se produirait d'une façon beaucoup plus marquée.

Par suite de l'opposition continuelle qui s'établit, dans les cellules, entre la lumière et la force osmotique, on conçoit sans peine qu'il est nécessaire que, dans tous les cas, ces deux forces se modifient dans la même proportion. Or, dans les régions méditerranéennes, en Algérie et en Tunisie, par exemple, la sécheresse est relativement grande, il n'est pas douteux que l'excès de lumière ne devienne nuisible.

NOUVELLE NOMENCLATURE ORCHI- DÉENNE. Le Gardemrs'' Chroniclc, page 86, no du 25 juillet dernier, insère hâtons-nous de dire que c'est dans ses feuilles d'annonces une fin de réclame d'une vente publique, chez Messrs. Pkotherœ et Morris, à Londres, qui nous paraît assez curieuse pour devoir être reproduite.

Les Orchidées ont-elles besoin d'appellations de ce genre pour attirer l'attention sur elles et un coup de grosse cais.se semblable aurait-il de l'in- fluence sur les amateurs anglais? Non, n'est-ce pas.

Enfin, voici cette réclame funambulesque :

« Également des Orcliidces rares, intéressantes, 'i curieuses, Jascinatrices, magiques, mimiques '< attractives, exquises, délicieuses, charmantes, « ressemblant à des bijoux et comprenant le Bouc, « le Prêtre dans la chaire, VOrcnidée lune, VOr- « chidée mélancolique, VOrdiidée bouche de Bull, « rOrcliidée du Vieil Homme, VOrchidée porte- « étoile javanaise, l'OrcIiidée ancre, VOrchidée « groin de porc, VOrchidée nu nez camus, « l'Orchidée trompette du fantôme, VOrchidée « colombe volante, VOrchidée lézard à tête, « VOrcliidéi: corne de cerf etc. , en grande « variété » .'.'.'

Et tout cela en grande variété même la « Bouche de Bull » et le < Groin de porc » .■' ?

Quel singulier effet feraient tous ces noms sur les étiquettes à une exposition d'horticulture !

PANIERS EN ENGRAIS. On se rappelle que M. Chéron, de Liancourt, a sournis récem- ment à l'examen de la Société Nationale d'Hoiti- culture de France des paniers et pots dits « en engrais, » contenant, d'après lui, 17 " o d'acide phosphorique. Nous avons signalé en son temps cette présentation.

L'examen de ces récipients avait été confié à Paris à plusieurs comités; le premier d'entre eux qui a déposé son rapport, celui des industries horticoles, exprime l'avis suivant :

« Ce n'est pas la première fois que des pots contenant des engrais ont été présentés à la Société : en 1876, notamment, des pots nutritifs, dans la composition desquels entrait de la bouse de vache, ont été présentés par M. Kœnig et FoLTZER, et il en existe des échantillons dans les collections de la Société : ces pots ne paraissent pas avoir été longtemps employés; mais ils avaient du reste, sur ceux qu'on présente mainte- nant, cette différence qu'ils n'étaient pas cuits, ce qui permettait l'emploi d'engrais plus assimi- lables, mais qui, par contre, donnait des pots trop fragiles pour un emploi courant.

Les pots de M. Chéron sont presque blancs, la terre en est très poreuse, peut-être trop pour certaines cultures à cause des arrosages très fré- quents qu'on serait obligé de faire et aussi à cause des mousses qui s'y attachent plus vite que sur les autres. Ils sont de formes très variées pour s'accommoder au genre de culture exigé par chaque espèce de plantes; ils sont solides, mais nous n'avons pu étudier leur résistance aux agents atmosphériques, pour l'étude de laquelle il faudrait leur laisser passer au moins un hiver aux intem- péries.

Nous pensons que ces poteries, si la plus grande activité de végétation annoncé par M. Chéron est sanctionnée par la pratique et peut compenser l'excédent de prix occasionné par l'introduction du phosphate dans la pâte, pourront rendre de bons services à l'horticulture et faciliter le travail aux jardiniers qui ont hâte de voir croître leurs plantes plus vite. »

MONSTRUOSITES. Le Gardeners' Chro- niclc en signalait récemment deux intéressantes. L'une s'est produite sur un Cattleya gigas qui a fleuri dans la collection de M. J. Pottek, à Croydon ; voici la description qu'en donnait notre confrère :

Les deux sépales latéraux sont normaux ; partie dans le même plan, partie dans le cycle interne, et à peu près dans la même position que le sépale dorsal devrait occuper, apparaît un segment com- posé d'un sépale, d'un pétale et du labelle, et portant d'un côté un limbe pétaloïde, de l'autre une partie semblable, mais colorée en partie comme le labelle, et au milieu une portion qui est visiblement un sépale. Ces deux limbes remar- quables représentent évidemment les deux pétales,

l" AOUT 1896

163

quoiqu'il semble qu'un pétale et un sépale soient absents. Le labelle, qui est très richement coloré, a une forme parfaite, mais la colonne, aplatie et courbée de bas en haut, ne porte que le disque stigmatique ; les anthères manquent totalement. Le second cas est celui d'un Cattleya Mossiae dont la fleur se compose de quatre segments disposés en deux verticilles, de sorte qu'il y a deux sépales alternant avec deux pétales, lesquels ont des analogies avec deux labelles. La colonne est grêle et droite, comme il arrive généralement dans ces cas de pélorie, et l'anthère est imparfaite.

BIBLIOGRAPHIE. Le Dr King et M. R. Pantling ont publié récemment dans le Journal de la Suciîtc asiatique du Bengale un mémoire intitulé : Sonie new Orchids front Sikbiin, et dans lequel ils décrivent trente-trois espèces nouvelles découvertes depuis quelques années au Sikkim, principalement par M. Pantling.

La plupart de ces Orchidées sont des espèces purement botaniques. Six d'entre elles appar- tiennent au genre Oberonia, genre vaste et curieux, qui n'est pas, croyons-nous, représenté dans les cultures.

Le 5™*^ volume des Annales du Jardin Royal Botanique de Calcutta renferme les descriptions et les portraits d'une centurie d'Orchidées indiennes. Les descriptions sont dues à sir J. D. Hooker, et la plupart ont déjà paru dans sa Flora of Britis/i India.

Les lithographies reproduisent quelques-unes des aquarelles exécutées sur place par des artistes indigènes, et dont il paraît que le Jardin Bota- nique de Calcutta renferme une magnifique col- lection amassée depuis près d'un siècle. Les Orchidées sont représentées dans cette collection par un millier d'espèces.

Parmi celles qui sont figurées dans le volume dont nous venons de parler, les plus répandues en Europe sont le Deiulrobiuni palpebrae, le D. Williavisoni, le D. aurantiacuin, le Sarcochilus Berkeleyi (Tlirixsperniuni), le Pkalaenopsis te- trapsis et le P. Manni.

LA FLORAISON des Cattleya Mendcli et C. Gaskelliana à L'HORTICULTURE Interna- tionale, a été merveilleuse pendant tout le mois de juillet. Les visiteurs, très nombreux, se sont extasiés devant des variétés d'une ampleur et d'un coloris extraordinaires. L'entrée de la serre aux Vanda est encore actuellement d'un très grand effet et tout l'établissement est délicieusement parfumé par les puissantes grappes des Vanda et Aerides qui sont dans toute leur beauté.

SOCIETE NATIONALE D'HORTICUL- TURE DE FRANCE. Récompenses décernées

à la séance du 11 ju'n dernier (Comité des Orchi- dées) :

M. Ragot. Prime de ire classe pour Cattleya Mossiae, belle variété foncée, et deux charmants C. Mossiae Reineckcana.

M. Gautier, jardinier chez le Dr Fournier, à Neuilly. Prime de ire classe pour Laelia tcnebrosa.

M. Piket. Prime de ire classe pour Cattleya Mossiae Entiliae : certificat de mérite de ire classe pour C. Mossiae var. M. Trcyerau. Ces deux variétés ont les segments blancs et sont très belles.

M. DoiN. Certificat de mérite de ire classe pour Laelia purpurata var. aurorea; prime de ire classe pour Cattleya gigas Sanderiana, et pour groupe comprenant Cattleya Mossiae chirguensis, Pesca- torea cerina, Saccolabium miniatmn et Orniflio- ccphalus grandiflorus.

M. Bert. Prime de ire classe pour la culture : Cattleya Mendeli et Coelogyne pandurata.

M. Thibault, jardinier chez M. Libreck. Prime de ire classe avec félicitations pour la culture : Acacallis cyanea, portant trois hampes; prime de 2e classe pour groupe comprenant Mas- devaUia Lindeni. M. Harryana var., N anodes Medusae, Miltonia vexillaria var. aniabilis.

UN SUCCEDANE DU SPHAGNUM. Le Leucobryuni glauctim, qui était récemment signalé sous ce titre dans nos colonnes, a fait dernière- ment l'objet d'une intéressante communication au Comité scientifique de la Royal Horticultural Society de Lon res : M. J. P. Way, de War- wick, en a présenté un échantillon très curieux trouvé près de la New Forest. C'était une masse ayant la forme d'une lentille bi-con\exe, et mesu- rant environ 15 centimètres de diamètre; toutes les tiges rayonnaient du centre.

Le Dr Bkaithwaite, chargé par le comité d'examiner cet échantillon, a fait le rapport sui- vant :

« Cette mousse est le Leucobryuni glaucunt, commun dans cet état, mais très rare en fiuit. Il pousse dans deux situations : lo dans des landes marécageuses, il prend une forme moins compacte, étant toujours humide; dans des bois oîi il se rencontre en masses circulaires, d'abord de la grosseur d'une pièce de six pence, puis s'enracinant et s'accroissant jusqu'à at- teindre la dimension d'une demi-couronne. Les tiges se ramifient suivant une direction centrifuge, et les toutïes sont si épaisses que le chemin le plus commode qu'elles trouvent pour se déve- lopper est l'espace situé entre le sol et les tiges plus anciennes. Il est probable, dans ces condi- tions, qu'à la première forte pluie la masse se gonfle comme une éponge, est écartée de la terre, et une fois sèche forme une boule blanche qui est balayée par le vent, exactement comme la ro.se de Jéricho. La plante toute entière ne peut pa.s rentrer en végétation, mais elle émet de petits

164

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

rejetons qui se développent et forment de nou- velles colonies. »

LAELIA PURPURATA VAR. ASHWOR- THL\NA. Cette forme nouvelle, décrite et figurée dans le Gardcncrs^ Chroniclc du 11 juillet, nous paraît plutôt une anomalie, une monstruosité si l'on peut employer ce mot très favorablement, qu'une variété. Le coloris des pétales et leur ampleur exceptionnelle les font en effet ressem- bler absolument à des labelles étalés. L'ensemble de ces organes est d'un rose pourpré; au milieu s'étend une large strie blanche allant de la base à la moitié de la longueur, et tout autour d'un réseau de stries pourpres foncées prolongées jus- que sur les bords. Les bords latéraux portent un peu de blanc, au voisinage des sépales. Les pétales mesurent plus de 76 millimètres de lon- gueur et de 47 millimètres de largeur.

Il est à noter aussi que les pétales ont une position différente de l'ordinaire ; ils forment avec le sépale dorsal un angle de 45° environ, c'est à dire qu'ils sont beaucoup moins horizontaux que dans le Laelia purpurata.

LA FLORAISON DES CATTLEYA MOS- SIAE VAR. AESTIVALIS, à Moortebeek, vient de se terminer, après avoir été un véritable éblouissement pendant quelques semaines. Nous avons eu une couple de mille plantes en fleurs il y avait donc de la marge et nous avons pu trier une centaine de var.étés, absolument hors ligne, qui forment bien la plus belle collection de Cattleya Mossiae que nous ayons vue jusqu'ici.

Voici le nom des six plus beaux qu'il est bon de retenir : Cattleya Mossiae var. Moortebcckensis; C. M. var. John Schidz ; C. M. var. Lucienne; C. AI, var. coerulescens ; C. M. var. Ami Alexis et C. M . var. alba niaxiiua. Ils seront dans les Cattleya Mossiae ce que les Odontoglossiun au- gustnni, apiatuin, Rex, mcleagris, nobiliiis, sont dans les Odontoglossuni crispuni et seront décrits dans la prochaine Revue des Orchidées rares on nouvelles par notre collaborateur Max G.vknier.

Cette importation a été extrêmement riche en belles formes, non seulement chez nous, mais encore chez beaucoup d'amateurs qui ont envoyé à l'examen des variétés vraiment délicieuses. Comme on est loin aujourd'hui des C. Mossiae d'autrefois, même de ceux importés il y a deux ans!

Les derniers venus paraissent s'être croisés avec les C. Gaskelliana. Ce que confirmeraient l'époque de floraison, leur origine et leur beauté qui tient bien des deux espèces.

EXPOSITION NATIONALE SUISSE, GENEVE, 1896. Nous recevons au sujet de la dernière exposition d'horticulture qui a eu lieu dans cette ville, la lettre suivante :

« Dans le numéro du 16 juillet du Journal des '< Orchidées, je lis que le prix Estella, décerné à « M. Frœbel, à Zurich, en mai dernier, n'a réuni « qu'un seul concurrent à cause de Vannonce tar- « dive du concours. Ce n'est pas tout à fait exact : « les personnes que j'ai réussi pouvoir s'intéresser « à ce concours (et vous êtes dans le nombre, « Monsieur) ont reçu la circulaire y relative entre « le 15 et le 25 mars 1895, soit quatorze mois avant « l'époque fixée.

« J'ai pour ma part vivement regretté cette < abstention des horticulteurs étrangers que j'avais « espéré voir rehausser l'éclat de notre exposition « du mois de mai. Espérant qu'il en sera peut-être « autrement dans cinq ans lors de la prochaine « délivrance du prix Estella, je vous prie, Monsieur, « de recevoir mes salutations empressées,

<^ B. MiCHELI,

« Président de la Société d' horticulture, j>

MEETINGS OU EXPOSITIONS PAR- TIELLES A BRUXELLES. Les Sociétés Royale de Flore et Royale Linnéenne , de Bruxelles, semblent sortir enfin de l'apathie oii elles étaient plongées depuis trop longtemps. Douze ans après Gand et huit ans après L'Okchi- DÉENNE les deux vieilles consœurs bruxelloises, très prudemment « ont décidé d'organiser à titre d'essai » des meetings.

Ces meetings sont appelés, pensons-nous, à un très grand succès. Bruxelles et la province comptent assez d'excellents éléments pour les faire réussir. Mais pourquoi toujours des demi- mesures il fallait y aller carrément et les insti- tuer à titre définitif? Une grande confiance en soi donne du courage aux autres.

Enfin, les voilà parties. Souhaitons leur donc la plus complète réussite et d'entrer plus qu'à demi dans le progrès, en abandonnant vigoureusement toutes les mesures vexatoires ou inutiles, comme celle d'envoyer aux secrétaires « au plus tard ■» cinq jours avant le meeting la liste complète et détaillée des envois. Pourquoi faire?

DISTINCTION A UN ORCHIDOPHILE. Nous sommes très heureux d'apprendre que M. BoUTEMV, le grand industriel et conseiller municipal de Lannoy (France), un orchidophile très distingué, vient d'être nommé Chevalier de l'ordre de Léopold. Le Journal des Orchidées lui adresse ses plus vives félicitations.

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MM. J. Linden, de Lansberge, G. Warocqué, Comte de Moran,

Max Garnier, Ém. Rodigas, Funck, A. Cogniaux, G. Joris, E. Roman,

A. Dallemagne, A. Van Imschoot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

Comte du Buysson, Ch. Van Wambeke, A . Bleu, Comte de Bousies,

A. Varjenewsky, Cahuzac, D-" Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

G. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G. TrufFaut, D. Treyeran,

F. Kegeljan.H. Correvon, Di'Max Reichenheim, A.Dallière, O.Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, Ch. de Bosschere, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D'' Muller, D"" Van Cauwelaert, J. Notzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

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Secrétaire de la rédaction : Gr. TOURRET-Q-MG^NAN

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Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues. 1()8 Les six variétés extraordinaires des < Cattieya

Mossiae » de Moortebeek 171

Culture des Phalaenopsis 172

Les Epidendrum 174

Nécrologie 176

Petites nouvelles et petite correspondance. . . 177

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i6 AOUT i8g6 165

CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES Les bouquets en Sorbonne

On jugera peut-être que les deux mots rapprochés dans ce titre hurlent de se trouver accouplés. La Sorbonne passait jusqu'à présent pour n'abriter guère que des fleurs de rhétorique.

S'il y a profanation, elle n'est pas de notre fait; ce n'est pas auprès de nos lecteurs, en tous cas, que nous aurons besoin de plaider les circonstances atténuantes.

Les fleurs ont un rôle considérable dans les sociétés civilisées; elles occupent une place éminente dans toute littérature; il n'y a pas lieu d'être surpris si elles font leur apparition dans une thèse de doctorat es lettres. La seule chose qu'il faut en conclure, c'est que les études universitaires, suivant l'heureuse impulsion donnée il y a quelques années, ne se cantonnent plus exclusivement dans le domaine métaphysique ou scolastique, et commencent à connaître des manifestations de la vie sociale.

C'est ainsi que l'art de faire des bouquets a été évoqué tout récemment dans la thèse de doctorat es lettres soutenue à Paris par M. Michel Revon, pro- fesseur à la Faculté de droit de Tokio il fallait venir de si loin pour avoir de pareilles audaces ! et le président de l'aréopage, qui peut-être aurait bien été tenté d'opposer un panlo majora canauius, n'a pas cru pouvoir chercher à M. Revon d'autre chicane que pour prendre la défense des fleuristes européens contre les fleuristes japonais! La Sorbonne transformée en succursale d'un congrès de floriculture! !

Mais laissons la parole à un journal parisien des plus graves, nous avons nommé le Temps :

« Les Français qui ne savent guère du Japon que ce que leur en a conté Pierre Loti, et ce sont de beaucoup les plus nombreux, se souviennent de quelques phrases consacrées aux bouquets japonais, celle-ci par exemple : « Quelle forme à part ils ont toujours, ces bouquets arrangés par Chrysan-

l66 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

thème : quelque chose de difficile à définir, une sveltesse japonaise, une grâce apprêtée que nous ne saurions pas leur donner... » Et cette description, cent cinquante pages plus loin, d'un bouquet de lotus : « Fleurs attardées en septembre qui, en cette saison, se font très rares, coûtent très cher et s'élancent sur des tiges plus hautes; Chrysanthème leur a laissé leurs immenses feuilles aquatiques, d'un vert triste d'algue marine, et les a mêlées à des roseaux frêles. Je les regarde et je songe avec quelque ironie à ces gros paquets ronds en forme de chou-fleur, que font nos bouquetières de France, avec entourage de dentelle ou de papier blanc. »

M. Michel Revon nous apprend dans sa thèse latine que l'art de faire des bouquets est aussi estimé au Japon et beaucoup plus florissant que la musique et la poésie. Il remplace le piano dans l'éducation des jeunes filles; les lettrés, les prêtres et les seigneurs lui consacrent leurs loisirs, et quand un ministre japonais est rendu à ses chères études, cela signifie qu'il va passer ses journées à faire des bouquets. Cet art est la source des vertus et du bonheur. Il a une origine religieuse, comme la tragédie grecque. Mais ses règles sont infiniment plus compliquées que celle des trois unités; il y en a quelque chose comme une vingtaine de mille, qui auraient rebuté Aristote et l'abbé d'Aubignac lui-même. M. Michel Revon a compris qu'il perdrait le latin de sa thèse à les énumérer toutes, et il nous a donné seulement les principes essentiels.

Celui qui les domine tous, c'est que le bouquet japonais doit d'abord être un modèle de calligraphie. Tandis qu'en Europe les tiges mutilées et serrées par un lien sont réduites à servir de manche, tandis que les feuilles sont arrachées et les fleurs collées les unes contre les autres, l'artiste japonais prend les branches telles que les lui fournit la nature, il les place dans un vase, puis il les incurve, suivant les lois de l'art, de façon à former une composition de lignes harmonieuses et savantes. Les plantes vertes, les tiges de bambou ou les rameaux de pin sont considérés comme des fleurs; les feuilles ont souvent un plus grand rôle dans les bouquets que les fleurs proprement dites. La symétrie et les liens sont absolument proscrits, comme contraires à la nature, car les bouquets doivent être naturels en même temps que calligraphiques. La rose est méprisée, comme manquant de ligne. Les Japonais mettent au-dessus de tout le cerisier, pour la gracieuse courbe de ses branches et la fine couleur rose de ses fleurs; ils le cultivent par goût esthétique et ne mangent pas ses fruits.

Le dithyrambe de M. Revon a soulevé des protestations parmi les profes-

l6 AOUT 1896 167

seurs de la Faculté. On lui a fait observer que tous les bouquets en France ne ressemblent pas aux choux-fleurs dont parle Loti; nos fleuristes savent com- poser des corbeilles d'une architecture, sinon aussi savante, du moins plus agréable à des yeux européens que ces bouquets japonais, qui ont souvent l'air de simples fagots. »

* *

Quoi qu'en pensent les professeurs de la faculté parisienne, il est certain que la fabrication, la composition, le « dressing » des bouquets est encore loin d'avoir atteint en Europe son plus haut degré de perfection. Tous les bouquets qu'on fait ne ressemblent pas à des choux-fleurs, mais tous ne sont pas des modèles de goût, même parmi les plus coûteux, et la moyenne courante est d'une vulgarité véritablement « brocolique. » Le besoin de quelque chose de mieux se fait manifestement sentir, et ce sentiment s'est traduit notamment dans l'organisation d'un concours de bouquets à l'exposition de Paris de cette année. Ce concours n'a produit aucune révélation sensationnelle, il est vrai, mais on ne pouvait en demander tant, car c'était la première fois qu'il avait lieu, et il avait été annoncé tardivement, sans publicité suffisante. Plus tard il pourra donner de meilleurs résultats.

Ce que nous y avons remarqué, en tous cas, c'est une tendance assez générale à ne pas « coller les fleurs les unes contre les autres, » à prendre « les branches telles que les fournit la nature, » à proscrire la symétrie et les liens. » C'est encore un indice de réaction contre le chou-fleur ; la confection de la gerbe Mackart a eu pour origine un sentiment analogue, mais il faut recon- naître que le goût occidental se fera difficilement à ce genre de combinaison décorative.

Est-ce au Japon qu'il nous faudra chercher des inspirations? Rien ne s'y oppose a priori ; mais nous avouons que nous ne sommes pas à même de nous prononcer sur les mérites des bouquets « calligraphiques. » Le témoignage de Pierre Loti prouve cependant qu'ils pourraient charmer tout au moins certains européens. La Faculté des lettres les traite de fagots; mais on sait bien qu'il y a fagots et fagots.

Quant aux anciens ministres qui « passent leurs journées à faire des bou- quets, » il est probable que le trait a paru fort plaisant au rédacteur de l'article que nous venons de citer, et qu'en le mentionnant il a bien pensé que plus d'un lecteur se récrierait : Comment peut-on être japonais! Les Orchidophiles connaissent tous cependant plusieurs ministres et hommes d'état qui se pas-

l68 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

sionnent pour les fleurs, en font des bouquets à l'occasion et soignent même leurs plantes, avant, pendant et après leur participation aux affaires publiques; pour ne parler que de ceux qui ne sont plus, nous citerons M. Léon Say, M. Malou, ancien président du Conseil des Ministres en Belgique, le baron DE Bleiciirôder, qui était membre du Conseil d'administration de L'Horti- culture Internationale Mais que va dire la Faculté des lettres!

REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES

CATTLEYA GASKELLIANA VAR. BANK HOUSE. Cette variété a fleuri récemment chez M"^ Briggs-Burv, à Bank House, Accrington. C'est une fleur d'une forme très belle et très « pleine, » à pétales très larges; elle mesure près de 19 centimètres de diamètre, et les pétales ont 7 Yi centimètres de largeur. Les segments ont un coloris rose lilacé tendre; le labelle a la gorge jaune vif et non jaune citron, striée de rose pourpré, et bordée de rose lilacé; l'intérieur du tube est rayé de cramoisi pourpré, et le lobe antérieur mesure 5 centimètres de longueur sur 5 de largeur. « Une plante relativement petite porte sur une seule hampe trois fleurs également belles, présentant les carac- tères mélangés de C. Mossiac et du C. Gaskclliana. » Gardeners' Chronicle, 18 juillet, p. 63.

*

ODONTOGLOSSUM LUTEOPURPUREUM VAR. ASHWORTHIANUM.

Variété d'une beauté supérieure. Ses fleurs mesurent 14 '/i centimètres de diamètre d'un sépale à l'autre, et 1 1 74 à'uw pétale à l'autre; tous les segments sont larges et d'une substance aussi épaisse que VO. trininphans, auquel cette variété ressemble à d'autres points de vue. La ressemblance est si grande qu'en examinant la fleur rapidement on serait conduit à penser à un hybride issu de cette espèce. Mais le labelle, quoique plus grand qu'à l'ordinaire, a la crête de cette forme d'O. luteo-pnrpurenm que l'on désigne dans l'horticulture sous le nom d'O. hystrix, et l'on ne peut s'y tromper.

Les sépales S!)nt marron rougeâtre, avec les points jaune citron clair et une

l6 AOUT 1896 169

OU deux macules jaunes à la base. Les pétales sont jaune crème à la moitié inférieure, et jaune citron aux extrémités, et portent trois grandes macules brun rougeâtre et quelques petites macules de la même nuance, avec une strie pourpre à la base. Le labelle large, frangé, est jaune primevère à la partie antérieure, et rouge-brun au milieu, en avant de la crête élégamment dentée et frangée, blanche, jaune et pourpre.

Cette variété a fleuri dans la collection de M. Elijah Ashworth, à Hare- lield Hall, Wilmslow, Cheshire. Gard. Chroii., 18 juillet, p. 63.

CATTLEYA MENDELI VAR. « HER MAJESTY. » Voici ce qu'écrit au sujet de cette variété M. J. O'Brien :

« Les variétés de Cattleya Mendeli que M. F. C. Jacomb, de Cheam, cultive si superbement dans une serre à arbres fruitiers transformée, ont été encore plus belles que d'habitude à cette saison, et la majestueuse serre dans laquelle elles sont logées a été resplendissante de leurs fleurs pendant plus d'un mois. M. Jacomb ne garde que celles qui sont considérées comme de belles variétés, et c'est dire que l'espèce est représentée dans sa plus grande beauté. Mais parmi les nombreuses formes d'élite qui ont fleuri à cette saison, aucune n'est comparable au noble C. Mendeli Her Majesty, qui obtint la plus haute récom- pense et fut tant admiré à l'exposition de la Société Royale Botanique de Manchester, le 31 mai 1895.

Il semble à peu près impossible d'imaginer un Cattleya plus beau que celui- là, car il est parfait à tous les points de vue.

Ses fleurs, de forme excellente, ont les sépales et les pétales blancs, déli- catement nuancés de rose, d'une nuance rappelant l'iris des perles. Le labelle superbe est blanc à sa base, avec une zone jaune de chrome, et le lobe antérieur indescriptiblement beau, cramoisi teinté de violet; des rayons délicats de blanc et de pourpre partent de la base du labelle et s'étendent jusqu'au

lobe antérieur. »

*

ZYGOPETALUM GRANDIFLORUM. Cette Orchidée, plus connue sous le nom de Galeottia grandijlora, a reçu un certificat de mérite au meeting de Londres du 14 juillet dernier. On sait qu'elle a été figurée dans le 5^ volume de la Lindenia, à l'occasion de sa réintroduction par L'Horticulture Inter-

I70 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

NATIONALE, alors qu'elle avait disparu des cultures. Elle a été décrite en détail dans nos colonnes.

CATTLEYA x SUPER-FORBESI. Hybride issu du croisement du C. Forbesi et du C. siiperba (l'ordre a son importance), et qui a reçu un certificat de mérite au meeting de gala, tenu à New-York au mois de juillet.

Le port de la plante est le même que celui du C. Forbesi, et la forme des fleurs rappelle surtout cette espèce, mais l'influence du C. superba apparaît dans leur coloris, et dans la forme plus étalée des lobes latéraux du labelle.

Les sépales et les pétales sont blanc crème nuancé de rose, avec les pointes lavées de vert. Le labelle est blanc jaunâtre à la base, strié de jaune brunâtre comme dans le C. Forbesi; les lobes latéraux sont rose pourpre; le lobe anté- rieur est rose pourpré, avec une macule jaune sur le disque, comme dans le C. superba.

* *

DENDROBIUM ARACHNITES. Cette curieuse et charmante petite espèce avait été décrite autrefois par Reichenbach d'après des échantillons secs; elle paraît n'avoir guère été introduite qu'accidentellement et à un très petit nombre d'exemplaires, et était à peu près inconnue dans les cultures. Toutefois M. O'Brien, dans le Gardeners' Chronicle, signale son identité avec la plante exposée en Angleterre par M. J. Bradshaw sous le. nom provisoire de D. inversHin. Le même journal publie à cette occasion un intéressant por- trait de cette plante.

Ses pseudobulbes ont 7 à 8 centimètres de hauteur, et ses fleurs mesurent environ 5 centimètres de diamètre. Elles ont les pétales et les sépales linéaires- oblongs, d'un coloris écarlate orangé, le labelle obcordé allongé, aigu, de la même couleur mais orné d'un réseau de veines pourprées, et avec une macule pourpre au disque. Le labelle est tourné vers le haut, ce qui a motivé le nom de D. inversum.

L'espèce est originaire de la Birmanie.

M. O'Brien remarque qu'il ne faut pas la confondre avec la plante décrite

par Du Petit Thouars sous le même nom, et qui est en réalité un Aeranthus,

non un Dendrobium.

Max Garnier.

l6 AOUT 1896 171

LES SIX VARIETES EXTRAORDINAIRES DE -' CATTLEYA MOSSIAE ?^ DE MOORTEBEEK

MOORTEBEEKIENSIS. Fleurs énormes. Pétales et sépales très larges, rose chaud. Labelle très ample, presqu'entièrement jaune abricot avec par ci par des éclaircies et des macules jaune d'or, sauf la base du labelle qui porte un triangle assez large pourpre cramoisi vif. Port excellent.

* *

AMI ALEXIS. Fleurs immenses. Teinte générale rose pâle. Labelle énorme très arrondi, rose pâle également, ligné de fines stries carmin vif. Cette nouveauté extrêmement délicate a été dédiée à i\I. Alexis Varjenewsky.

*

* *

ALBA MAXIMA. Fleurs colossales. Segments extrêmement larges et blanc pur. Labelle très étalé, blanc virginal à peine marqué dans le centre de jaune très clair. Le plus beau des blancs.

* *

LUCIENNE. Fleurs colossales également. Pétales et sépales rose tendre. Labelle très grand, ayant la gorge d'un jaune très foncé, le restant rose pâle parsemé d'ilôts améthyste et jaune d'or. Variété à grand effet rappelant

Vamplissima, mais supérieure encore.

*

* *

JOHN SCHULZ. Fleurs très amples, de bonne tenue, rose carminé chaud. Labelle très grand, étonnamment pourpré avec des reflets jaunes entièrement marginé de blanc. C'est peut-être de tous les Cattleya que nous avons vu jusqu'ici celui qui offre la coloration la plus intense.

* *

COERULESCENS. Fleurs de moyenne grandeur. Port excellent. Pétales et sépales blancs à reflets violacés presque bleus. Labelle étalé blanc avec la base fortement maculée de violet bleuâtre. Cette coloration est absolument nouvelle et n'existe chez aucun autre Cattleya jusqu'ici.

172 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Ainsi que le disait le directeur de ce journal dans les précédentes « Petites nouvelles, » ces six Cattleya sont de beauté absolument surprenante et leur nom peut être inscrit, en larges traits, dans le livre d'or des Orchidées. Une visite à Moortebeek sera prochainement, pour les orchidophiles, un régal. Que sortira-t-il de cette masse énorme d'Odontoglossum, fraîchement importés et qui croissent avec une vigueur incomparable, et de ces milliers de Cattleya Warocqueana et Trianae, aux spathes gigantesques, qui promettent pour l'hiver prochain une floraison puissante et des variétés certainement remarquables ?

E. R.

CULTURE DES PHALAENOPSIS

Le hasard d'une lecture nous remettait récemment sous les yeux un rapport annuel du directeur du Jardin Botanique de Trinidad, datant de quelques années. Dans ce rapport se trouve le passage suivant :

« Des Phalaenopsis, appartenant à plusieurs espèces, ont été introduits récemment. Ces plantes sont considérées comme un peu difficiles à cultiver en serre en Europe, mais ici ce sont des plantes tout à fait rustiques et floris- santes, avec un minimum de soins; on les place simplement sur de petits morceaux de bois, avec les racines bien exposées au soleil.

Comme il est à supposer que les plantes de ce genre seront longtemps très recherchées, grâce à la grande beauté et à la durée de leurs fleurs, il est probable que l'on cherchera bientôt le moyen de les cultiver beaucoup plus rapidement et plus économiquement qu'on ne peut le faire en Europe, et je ne connais pas d'endroit l'on pourrait trouver un cHmat aussi favorable que dans les environs de notre Jardin botanique.

Nous appelons sur ce fait l'attention des cultivateurs européens et américains, d'autant plus que nous sommes reliés commodément à la plupart des marchés européens par des steamers à marche rapide. Les Phalaenopsis nous arrivent d'Europe en bon état pourvu qu'ils soient emballés solidement entre des couches de mousse légèrement humide. »

Il y a dans cette courte notice deux choses à retenir, et sur lesquelles nous croyons devoir appeler l'attention.

i6 AOUT i8g6 173

En premier lieu, les indications sur la culture des Phalaenopsis à Trinidad. Il est certain que maintenant encore, il y a bien des amateurs qui ont peur de faire figurer ces superbes plantes dans leurs serres parce qu'ils les croient très difficiles, et il y en a aussi quelques-uns qui ne savent pas les cultiver et qui n'arrivent pas à de bons résultats.

Or, la vérité est que la culture des Phalaenopsis ne présente pas de difficultés spéciales. Il faut seulement, comme on l'a lu plus haut, cultiver les plantes en paniers, de façon à p;irmettre aux racines d'avoir beaucoup d'air, et en pleine lumière. Sans doute quelques racines plongent dans le compost, et les autres doivent pouvoir puiser dans l'atmosphère une quantité suffisante de vapeur d'eau ; mais il est certain que la plupart restent exposées à l'air et n'aiment pas à être enfermées dans un milieu trop humide.

En second lieu, les plantes réclament beaucoup de soleil, et ce n'est qu'aux heures il est le plus ardent qu'elles doivent être abritées.

Ce point est assez important à noter, parce que beaucoup de cultivateurs croient devoir cultiver les Phalaenopsis dans des serres étouffées, constamment ombrées.

Il est bon que les serres choisies pour cette culture soient basses, étroites, que l'air y soit peu renouvelé, la température assez élevée (20 à 25° C), mais il faut en même temps que les plantes reçoivent beaucoup de lumière. On peut même adopter des serres assez vastes, semblables aux autres serres chaudes l'on cultive les Vanda, Aerides, Saccolabium, Cymbidium, etc.; mais il faut alors établir sur les tablettes des bacs de zinc remplis d'eau, dont l'évaporation entretient l'air constamment humide.

En second lieu, il est intéressant de remarquer que l'on pourrait peut-être créer à Trinidad une sorte de jardin d'acclimation des Phalaenopsis, et sans doute aussi d'autres Orchidées.

L'idée émise par l'honorable directeur du Jardin Botanique de Trinidad pourrait fort bien être appliquée avec grand profit par les cultivateurs euro- péens. Il semblera peut-être, à première vue, qu'il serait coûteux et même superflu de pratiquer ce genre d'acclimatation. Pourtant ce serait le seul moyen de conserver et de multiplier à l'état naturel des espèces qui risquent de s'éteindre dans leur patrie, soit à cause des déprédations de certains collecteurs, soit parce que leur habitat est dévasté par l'industrie ou la grande culture, ou qui sont difficiles à introduire à cause de l'éloignement.

174 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Il existe déjà des exemples très intéressants d'Orchidées acclimatées dans une nouvelle patrie, et notamment d'Orchidées asiatiques acclimatées en Amérique. On pourrait préparer de cette façon de vastes provisions de certaines espèces rares ou précieuses; et parmi les Orchidées cultivées, il en est peu qui méritent mieux que les Phalaenopsis ces soins peut-être coûteux, mais en somme certainement rémunérateurs.

LES EPIDENDRUM

(Suite, voir page 157)

Passons à la description détaillée des espèces :

Section I. Tiges minces, cylindriques, ne dépassant pas 25 à 30 centimètres de longueur, et portant deux à quatre feuilles vers leur sommet. Labelle étalé, sans onglet, appliqué contre la colonne, mais non soudé jusqu'à son sommet (ancien genre Barkeria).

Espèces : E. cyclotellum, E. elegans, E. Lindleyanum, E. melanocaulon , E. Skinneri, E. spectabile.

E. cyclotellum {Barkeria cyclotella Rchb. f.). Cette plante est souvent consi- dérée comme une variété de VE. Lindleyanum, lequel est, à vrai dire, assez variable ; toutefois, elle a un coloris notablement différent, et son habitat est également très distinct, selon toute probabilité. Ce serait donc au moins une forme géographique, et elle nous paraît pouvoir conserver le rang spécilique qui lui a été assigné dans l'horticulture.

Ses fleurs mesurent environ 5 centimètres de diamètre; elles ont les pétales et les sépales rose-magenta pourpré, lancéolés aigus, les premiers très larges vers la base; le labelle oblong, très large, affecte une forme presque carrée, avec le sommet légèrement échancré; cet organe a la même couleur que les autres segments, mais il porte sur le disque une macule triangulaire blanche, relevée de deux petites stries rouges.

E. elegans. Fleurs un peu plus petites que celles de l'espèce précédente, et n'atteignant pas 4 centimètres de diamètre ; sépales et pétales à peu près égaux, obovales, légèrement concaves, rose lilacé, lavés de blanc. Labelle largement ovale, presque carré dans son ensemble, obtus au sommet, légèrement défléchi

l6 AOUT 1896 175

sur les bords latéraux, blanc avec une large macule rose pourpré occupant presque toute la partie entre le sommet de la colonne et le bord antérieur. La colonne est blanc jaunâtre, pointillée de pourpre. Le racème porte cinq à sept fleurs espacées.

Cette espèce fut découverte au Mexique par le collecteur Ross, paraît-il, dès 1837, mais elle fut introduite dans les cultures par M. J. Linden en 1853. C'est sur elle que Knowles et Westcott fondèrent le genre Barkeria.

E. Lindleyanum . Grappe très grêle, retombante, longue de 50 à 60 centi- mètres, portant une quinzaine de fleurs. Ces fleurs sont d'un rose pourpré très vif; elles rappellent beaucoup dans l'ensemble celles de VE. cyclotellum, mais elles ont les segments un peu moins larges et le labelle apiculé au sommet.

Cette espèce fut découverte par Ure-Skinner à Costa-Rica en 1839. Elle paraît être assez dispersée dans toute l'Amérique centrale, le long de la côte du Pacifique. Elle fleurit pendant la première partie de l'hiver.

E. melanocaulon . Cette espèce, décrite par Reichenbach, était, paraît-il, assez cultivée en Belgique vers 1848. Elle semble avoir disparu des cultures, ou du moins il y a fort longtemps qu'elle n'a plus fait parler d'elle. Elle a les pétales et les sépales rose lilacé, et le labelle pourpre avec une macule verte au centre. Elle fleurit vers la fin de l'été.

E. Skinneri. Charmante petite espèce, très cultivée autrefois, mais devenue également assez rare.

Ses fleurs ne dépassent pas 4 centimètres de diamètre; elles ont les pétales et les sépales largement ovales-lancéolés, aigus, rouge magenta pourpré, et le labelle ovale-oblong, aigu, magenta pourpré avec le disque jaune traversé par cinq lamelles orangées.

UE. Skinneri fut découvert en 1835 par Ure-Skinner, à qui il fut dédié par Bateman. Il provient du Guatemala; il fleurit pendant l'hiver.

E. spectabile. Très belle espèce, qui malheureusement est un peu rare aujour- d'hui dans les cultures. Ses fleurs sont les plus grandes de cette section, et mesurent 6 à 7 centimètres de diamètre; elles sont au nombre de six à dix par grappe. Les segments sont rose lilacé, lancéolés, les pétales beaucoup plus larges que les sépales; le labelle est blanc lavé de rose pâle à la pointe et sur les bords, tacheté de pourpre, et traversé par plusieurs lamelles.

UE. spectabile fleurit aux mois de juin et juillet. Il est originaire du Guatemala et du Mexique Méridional; il fut découvert par Ure-Skinner vers 1835, au cours du même voyage que l'espèce précédente.

176 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Section IL Pseudobnlbes renflés en forme de poire plus ou moins allongée, portant à leur sommet deux ou trois feuilles. Colonne libre à son sommet.

a. Labelle entier.

Espèces cultivées : E. Brassavolae, E. prismatocarpum, E. polybulbon, E. vari- cosuin, E. vitellinum.

E. Brassavolae. Racème dressé issu d'une spathe étroite, et portant six à neuf fleurs. Ces fleurs mesurent 8 à 10 centimètres de diamètre et sont sensiblement étoilées; les pétales et les sépales sont jaune très clair, lavés de pourpre à la face externe, linéaires aigus, un peu réfléchis au sommet. Le labelle, en forme de cœur allongé, apiculé, est pourpre sur ses deux tiers antérieurs, et blanc jaunâtre à la base. La colonne étroite est verte tachetée de pourpre.

Cette espèce fut découverte par Warscewicz en 1848.

{Sera continué.)

NECROLOGIE

Monsieur N. Funck, le grand voyageur-naturaliste, l'ancien compagnon de voyage de mon père dans plusieurs de ses explorations, s'est éteint douce- ment, à l'âge de quatre-vingts ans, le 10 août dernier, à Luxembourg, sa ville natale.

M. N. Funck a appartenu à l'horticulture par divers côtés. On lui doit la découverte de beaucoup de belles plantes, de magnifiques Orchidées, VUro- pedium Lindeni, notamment. Il a été aussi pendant quelques temps un des rédacteurs les plus influents de la presse horticole.

M. N. Funck était surtout un zoologiste ; il fut, pendant quelques années, professeur de zoologie à l'Athénée de Luxembourg ; puis , pendant une vingtaine d'années, Directeur du Jardin zoologique de Bruxelles ; et, en dernier lieu, Directeur du Jardin zoologique de Cologne lequel lui doit sa splendeur et sa grande renommée.

M. N. Funck était également Commissaire de L'Horticulture Inter- nationale.

Je le pleure, comme un oncle très affectionné, un brave homme dans toute l'acception du mot, un excellent ami que je viens de perdre. Le Journal des

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177

Orchidées publiera dans son prochain numéro son portrait et dira la perte énorme que l'horticulture vient de faire en sa personne.

M. N. FuNCK a été enterré le 12 août, à Luxembourg, au milieu d'une affluence considérable de monde , parmi laquelle se reconnaissaient toutes les notabilités du Grand- Duché de Luxembourg. Beaucoup d'amis de Belgique, de France et d'Allemagne ainsi que de nombreux anciens élèves avaient tenu à l'accompagner à sa dernière demeure. Lucien Linden.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

A MES LECTEURS. Mes abonnés avec lesquels je suis en correspondance, presque jour- nalière, me signalent très souvent l'intérêt que présentent pour eux les « Petites nouvelles et Petite correspondance. » Ils me demandent de leur donner une large place dans chaque numéro du journal. J'y adhère bien volontiers ; seulement, je les prie de m'aider et de m'envoyer le plus possible de « Petites nouvelles » intéressantes. Je voudrais que Le Journal des Orchidées soit encore davantage le journal de tous, qu'il puisse signaler les faits remarquables qui surgissent, un peu partout, dans toutes les collections et je fais un appel très chaud à mes lecteurs pour me mettre à même de réaliser ce programme si utile. Je voudrais aussi ouvrir un (Questionnaire permet- tant aux abonnés de se questionner et de se ré- pondre mutuellement. Je commence, aujourd'hui, en posant les questions suivantes que voudrait adresser aux lecteurs du journal M. J. E. H. de DiEKIRCH :

10 Quelle différence y a-t-il entre le Cattleya anren et le Cattleya Dou'iana?

Pourquoi les fleurs du Chysis aiirea avor- tent-elles presque toutes au moment de l'épanouisse- ment? Y a-t-il moyen de les eu empêcher ?

30 J'ai remarqué que plus les Cattleya avaient des racines hors des pots, plus les bulbes diminuent de force. Toute la vigueur de la plante irait-elle dans les racines ? Est-il bon de couper ces racines et cette pratique a-t-clle déjà été opérée par des cultivateurs ?

Nous publierons les réponses qui nous parvien- dront, anonymes ou signées, dans le numéro du 16 septembre prochain.

A. R. Le plébiscite de la fleur coupée se trouve dans le volume 2 du Journal des Orchi- dées ; nous regrettons de ne pas pouvoir vous le fournir, car il n'en reste plus un seul exemplaire, mais vous pourriez le consulter à nos bureaux la première fois que vous passerez à Bruxelles, ou vous le faire prêter par un amateur de vos environs.

Il ne nous est évidemment pas possible de réimprimer tous les détails des réponses et tous les commentaires dont nous avions accompagné le résultat ; mais nous rappellerons que le classe- ment définitif était le suivant :

Odontoglossuvi crispuni ; Cattleya Waroc- queaiia : Cypripedium insigne ; Coelogyne cristata ; Cattleya Trianae et C. Mendeli; Cocnlioda Nôtz- liana ; Cattleya Mossiae ; Lycaste Skinneri; Den- drobium nobile ; Dcndrobium bigibbum; Odonto- glossum grande ; Cypripedium Laiorenceanum.

LAELIA MONOPHYLLA. Cette char- mante espèce, originaire de la Jamaïque, c'est-à- dire d'une région elle est seule à représenter le genre, mériterait de figurer dans toutes les collec- tions; elle est très gracieuse, de petite taille, et d'un coloris exceptionnel, dont approchent seule- ment le L. Iiarpop/iylla et leL. cinnabarina, dont les noms sont inséparables.

Il paraît qu'une plante de cette espèce, apparte- nant à la collection de Sir Trevor Lawrence, portait dernièrement 28 fleurs Elle devait offrir un spectacle ravissant.

Le L. monophylla passe pour être difficile à in- troduire; c'est la seule raison qui puisse expliquer vraisemblablement .'•a rareté; mais la vérité doit

178

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

être plutôt que les collecteurs ne visitent pas fré- quemment l'île de la Jamaïque, les Orchidées horticoles ne sont pas nombreuses.

M. CHARLES JOLY a reçu de la Société na- tionale d'Horticulture de France une grande médaille d'or en reconnaissance de son active col- laboration à la rédaction du Journal de la Société. Nous présentons à M. JOLY nos sincères félicita- tions.

EXPOSITIONS. Une grande exposition gé- nérale d'horticulture aura lieu à Berlin du 28 avril au g mai 1897, ^" P^""^ ^^ Treptow, à l'occasion du 75*' anniversaire de la Société pour l'avance- ment de l'horticulture en Prusse. Le secrétaire général est notre confrère M. le Dr Wittmack, 42, Invalidenstrasse, à Berlin.

M. FL. STEPMAN, le sympathique horticul- teur bruxellois, ancien trésorier de la Chambre du coDimerce horticole Bruxellois . a été assez sérieu- sement malade pendant deux mois pour donner les plus vives inquiétudes à ses nombreux amis. Je suis très heureux de leur annoncer, aujour- d'hui, que notre excellent ancien chef de culture est entré en pleine convalescence et que son état actuel fait prévoir un complet et prompt rétablis- sement. M. Step.man est un cultivateur émérite d'Orchidées, la serviabilité même, toujours prêt à rendre service à ceux et ils sont nombreux qui ont recours à ses lumières en culture.

SOCIETE D'HORTICULTURE DE FRANCE. Dans une communication récente faite à cette Société, l'on a recommandé l'emploi des tomates dans les serres pour chasser les fourmis.

Nous rappellerons que le Journal des Orchidées avait indiqué cette recette dans son numéro du 1er octobre 1891. Beaucoup d'amateurs nous ont fait savoir depuis lors que ce procédé leur avait donné d'excellents résultats.

MEETING A PARIS. La dernière séance de la Société d'horticulture, le jeudi 23 juillet écoulé, a été particulièrement intéressante, par suite des nombreux envois des sociétaires.

Les Orchidées étaient représentées par des exemplaires d'une floraison remarquable.

M. Oroix, jardinier-chef du Luxembourg, pré- sentait à l'examen du jury et obtenait de ce fait une prime de ire classe : Vauda gigaitten, haut d'un mètre, d'une vigueur remarquable et portant troistiges florales; Odontoglossum Schlieperiannin et un Cypripedium issu probablement du C. Ash- burtoniae.

M. Massé, prime de ire classe, un Cattleya Mossiae alba et plusieurs autres espèces.

Divers autres sociétaires : Vauda cinerea, re- marquable par ses fleurs délicatement teintées de violet; un Cattleya Leopoldi superhe.

L'EXPOSITION INTERNATIONALE DE BRUXELLES EN 1897. L'horticulture sera bien représentée à cette exposition. La commis- sion organisatrice vient d'élaborer son program- me qui sera des plus intéressants. D'abord, une innovation a été votée à l'unanimité; elle prévoit les récompenses à décerner aux exposants qui exhiberont leurs produits en dehors des concours.

< Des tnédailles d'or de 300, de 200 et de 100 « francs ainsi que des médailles de vermeil et « d'argent sont mises à la disposition du jury

< pour récompenser les envois composés au gré des « exposants et formés de plantes de choix remar- ia quables par leur rareté, leur culture ou leur « floraison. Il sera tenu compte de tous les élé- « ments qui auront présidé à la formation de ces « envois et notamment du goût et du talent dont « Vexposant aura fait preuve dans leur dispo-

< sition. »

La division du programme en deux sections, dont la première comprend les « plantes exposées en dehors des concours, » marque un très grand progrès. Cela n'a l'air de rien, mais c'est toute une révolution pacifique qui vient de se pro- duire. Nous voilà, enfin, sortis des chemins battus depuis longtemps. J'ai toujours considéré ces concours l'exposant était limité et était tracé d'avance ce qu'il pouvait exposer et ce qu'il ne pouvait pas, comme très enfantins et indignes de notre époque. Laissez leur donc l'initiative, aux exposants, et composer leurs lots comme bon leur semble. Pourquoi les limiter « au plus beau lot de 20 Cattleya > alors qu'ils voudraient en grouper 50, 100, 200 ou 6 seulement?

Et du moment qu'on établit des concours à quel nombre devoir s'arrêter? Un membre n'est- il pas venu nous dire, à la commission, qu'on en proposait déjà plus de 800 pour l'exposition de Gand, en 1898, et citer cette pléthore comme un exemple!

Comme il serait pourtant simple de supprimer tous ces concours et de suivre l'exemple des an- glais plus pratiques, copier ce qu'ils font à Londres pour leur Temple Show, laquelle est aussi com- plète et peut-être plus complète que les nôtres.

Les expositions sont instituées pour nous mon- trer du beau, du progrès, et non pour nous faire constater que M. X. a 20 Cattleya que quelques membres du jury souvent d'une compétence douteuse trouvent supérieurs à ceux de M. Z.

Vous verrez qu'avant très peu detemps.le pro- gramme d'une exposition ne se composera plus que de cette première section et les concours auront fait leur temps.

Il en sera pour les expositions d'horticulture comme pour les expositions des Beaux-Arts.

Pourrait-il jamais entrer dans la tête d'un

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179

artiste, digne de ce nom, d'instituer des concours, cette chose surannée? Voyez-vous des concours stipulant :

III. Le plus beau tableau représentant un champ de choux rouges.

ler prix : médaille d'or; 2* prix : médaille d'argent.

No 750. Le plus beau tableau représentant l'abdication de Charles-Quint.

ler prix : médaille d'or; 2^ prix : médaille d'argent.

La culture des plantes est un art, et ce qui a été jugé indigne des Beaux-Arts doit l'être de notre art à nous. Je m'étonne que cela n'ait pas été compris plus vite par tout le monde, en horticul- ture aussi.

La Commission actuelle de l'Horticulture a montré un très grand esprit de conciliation et un très grand désir de bien faire. Il faut lui en savoir gré. Il est seulement regrettable que beaucoup de sommités du monde amateur belge, des membres de L'Orchidéenne surtout, n'y figurent pas. C'est ainsi que nous n'y avons pas vu MM. le D«" Capart, Madoux, du Trieu de Terdonck, DE Wargny, Kegeljan, Miteau, Pauwels, Comte de Bousies, Warocqué, Jules Hye, de Lombaerde, etc., qui devaient certainement en faire partie.

Nous savons que le très aimable et très éner- gique commissaire de la section, M. Ch. Van Wambeke, a beaucoup regretté les oublis qui ont été faits dans la nomination de cette commis- sion, qu'il y est complètement étranger, n'étant pas encore commissaire à cette époque, et qu'il les a signalés pour être réparés.

Il faudrait que le concours de tous soit frater- nellement apporté à cette exposition et que l'hor- ticulture y soit grandement et superbement repré- sentée. Personne mieux que le commissaire actuel ne pouirait arriver à grouper tous les bons vou- loirs et à aplanir toutes les difficultés. Nous le lui souhaitons de tout cœur.

LE GARTENBAU. de Zurich, publie sous la signature d'un nommé Ludwig Kiehl(?) une histoire fantaisiste de la réintroduction du Cattleya labiata vera { Warocqueana). Quand on ne connait pas son sujet, on n'en parle pas. M. Kiehl aurait donc bien fait de se taire. Ce point d'histoire est assez connu aujourd'hui pour qu'il soit utile de rebroder des variations ridicules sur cette intro- duction.

L'AERIDES FIELDINGI ALBUM. Une des plantes les plus admirées du dernier Meeting

de L'Orchidéenne a été certainement VAerides Fieldingi var. album présenté par M. Fl. Pau- wels, conseiller provincial et bourgmestre de Deurne. Nous avons fait peindre cette grande rareté pour la Lindenia. Notre iconographie re- produira également prochainement le portrait de son Odontoglossum Rossi var. Pamvelsiac, qui est une variété d'une beauté si délicate et qui a été tant admirée au Meeting du mois de février der- nier de L'Orchidéenne.

Les serres que possède M. Pauwels, dans sa belle propriété de Deurne, comprennent des variétés réellement marquantes. Les cultures y sont parfaites, non seulement d'Orchidées mais encore de miscellanées, et ses spécimens ont été souvent récompensés à nos grandes expositions.

Le nouveau programme de L'Orchidéenne comporte de faire en corps des excursions et d'aller visiter les plus belles collections d'amateurs. La première est fixée au premier dimanche d'octobre et c'est la superbe collection de M. Pauwels qui les inaugurera.

Les membres de L'Orchidéenne qui seraient intentionnés de faire partie de cette première excursion sont priés de s'inscrire chez le secrétaire de L'Orchidéenne avant le ler octobre prochain.

M. LE COMTE DE BOUSIES, notre distin- gué collaborateur dont les articles trop rares sont si appréciés par les lecteurs du Journal des Orchidées vient de nous envoyer une superbe inflorescence du Cypripediiim Morgauiae var. Burford Lodge. C'est la plus belle variété de ce magnifique Cypripedium qu'il nous a été donné de contempler jusqu'ici, aussi nous avons été très heureux de pouvoir la faire peindre et d'offrir aux abonnés de la Lindenia l'occasion de l'admirer à leur tour. Cette bonne fortune leur a déjà été donnée quelquefois ; la collection d'Harvengt est des plus sélect et comprend, en Cattleya, Odontoglossum, Cyprpedium et Vanda, des choses exquises, cultivées avec une très grande maestria. Ceux qui ont l'occasion d'aller au châ- teau d'Harvengt ne regretteront pas leur déplace- ment ; M. le comte de Bousies accorde facile- ment l'autorisation de parcourir ses serres et les visiteurs sont reçus avec toute la courtoisie et l'affabilité de grand seigneur qui le caractérisent.

A. G. N., Vienne. Nous acceptons, avec beaucoup de plaisir, de prendre votre jardinier comme élevé, pendant 3 mois, pour s'initier davan- tage dans la culture des Orchidées. Avec les connaissances qu'il possède déjà, il lui sera facile d'acquérir ce qui lui manque et de compléter, dans ce court laps de temps, son éducation pour les cultiver convenablement. Si dans la suite, cela ne marchait pas comme vous le désirez, vous pourriez nous l'envoyer de temps en temps; on ne peut se faire une idée, combien des visites à

i8o

LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

l'établissement, même de quelques jours, peuvent être utiles aux novices. Nous allons commencer dans quelques semaines le rempotage des Odon- toglossum ; votre jardinier pourra aider les nôtres, voir comment se pratique cette besogne et acquérir en peu de temps une main suffisante pour devenir un excellent rempoteur.

Nous nous tenons à votre disposition pour tous les autres renseignements que vous pourriez nous demander. Nous sommes toujours heureux d'être agréables à nos chers abonn.'s. Nous l'avons déjà dit qu'ils « usent et abusent » de nous, ils ne nous «.fatigueront » jamais.

MEETINGS OU EXPOSITIONS PAR- TIELLES. — « U)i vfai Gantois » m'écrit, au-dessus de cette signature anonyme, une lettre inutile mais quelle belle calligraphie ! pour me dire que les meetings ou expositions mensuelles ont été fondés à Gand « il y a 15 ans et non 12 comme Va dit si mal à propos le « Journal des Orchidées, > ordinairement mieux renseigné et plus exact. Les Gantois dament toujours le pion en horticulture aux Bruxellois. Nous avons 1200 hor- ticulteurs à Gand et c'est un amateur gantois qui a su se rendre acquéreur du fameux Odontoglossum augustum, V enlevant aussi bien à Bruxelles qu'aux Anglais ... >

Vrai citoyen de la vieille cité de van Artevelde, vous avez raison en ce qui concerne VOdontoglos- sum augustum, c'est bien un Gantois qui le pos- sède actuellement. Vous avez encore raison quant aux 15 ans d'existence des meetings à Gand (comme le temps passe vite!), mais vous oubliez que c'est à un Bruxellois d'Ixelles mon meilleur ami certainement que les Gantois doivent l'institution de ces meetmgs et la fondation de leur Chambre syndicale des horticulteurs Et voilà comment, « vrai Gantois, » tout en ayant raison, vous avez tort. « Dament le pion » pour les Azaleas, oui certainement; mais pour les Orchidées? C'est autre chose, n'est-ce pas « vrai Gantois, » encore vous avez tort et... perdu une bien belle occasion de remiser votre « esprit de cloclier » pour une meilleure circonstance.

LE CENTRE ORCHIDEEN EUROPEEN gagne chaque jour en importance. Bruxelles et ses environs deviennent de plus en plus YEdut des Orchidées en Europe. On connaît la valeur de leurs grands établissements marchands d'Orchidées, j'ai souvent parlé des collections d'amateurs de MM. Van Wambekk, Miteau, Capakt, de LoMBAERDE, etc., les cultures sont si parfaite- ment comprises et les réceptions faites aux visiteurs si cordiales. Je désire parler aujourd'hui des installations grandioses et gigantesques que M. A. Madoux installe dans son merveilleux parc d'Auderghem. Elles s'achèvent, et quand elles seront terminées, je ne pense pas qu'aucun ama-

teur du monde entier pourra présenter un spec- tacle d'Orchidées semblable. Je crois savoir que M. Madoux organisera, l'année prochaine, pen- dant l'Exposition de Bruxelles, une exposition privée dans ses serres. Ce sera certainement un des attraits principaux que l'horticulture belge réservera aux amateurs pendant 1897.

LA LINDENIA. La fameuse livraison dou- ble des Odontoglossum a obtenu le succès que nous prévoyions. Nous venons donc remercier, en masse, nos aimables correspondants qui nous ont adressé, à leur sujet, des lettres si agréables con- statant, toutes, une très grande satisfaction.

Succès oblige. Nous allons commencer dans quelques jours le 12^ volume de la Lindenia (le 2^ vol. de la seconde série) et nous sommes heu- reux d'annoncer à ses abonnés que l'ouvrage va être encore considérablement amélioré. Jusqu'ici, les modèles des planches étaient confiés, pres- qu'exclusivement, à un seul artiste, les six pre- mières années à M. De Panne.maker, et la suite à M. A. GoossENS. Cela avait un très grand inconvénient que nous reconnaissons aujourd'hui, c'est que les planches exécutées toujours par les mêmes mains se ressemblaient et, pour chaque genre, tendaient trop à se recommencer.

Il n'y avait qu'un moyen d'y remédier, c'était de s'assurer le concours de nombreux artistes, de s'adresser à différents talents et de varier le plus possible la composition, la manière de faire des planches. Il n'y avait pas à hésiter : nous l'avons fait.

Nous sommes heureux d'annoncer aux abonnés de la Lindenia, nos fidèles amis, qu'ils peuvent s'attendre à de nombreuses et agréables surprises. Ils ont déjà pu constater, dans les trois dernières livraisons du onzième volume, la supériorité des planches faites par M. J. De Bosscheke, indu- bitablement en grand progrès déjà sur celles des livraisons précédentes. Ce jeune artiste, plein d'avenir, reste attaché comme peintre ordinaire de la Lindenia et, à côté de lui, dans chaque livraison, nous aurons des planches peintes spé- cialement pour elle par des dames artistes et de grands peintres, les premiers pinceaux dans l'art de peindre les fleurs. La Lindenia va donc pro- gresser considérablement et nous espérons bien que son douzième volume sera aussi près de la perfection que possible. Tous nos efforts et toute notre énergie tendent vers ce but et nous ne négligerons rien pour y parvenir.

M. J. LINDEN, exproprié de sa belle pro- priété de la rue Vauthier par les agrandissements du Musée d'histoire naturelle, demeure, depuis le 15 dece mois, 105, rue Belliard, à Bruxelles. Nous prions .ses correspondants de prendre note de la nouvelle adresse.

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A. Dallemagne, A. Van Imachoot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

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A. Varjenewsky, Cahuzac, D-- Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

O. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G. Truffaut, D. Treyeran,

F.Kegeljan.H. Correvon, Di'Max Reichenheim, A.Dallière, O.Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, Ch. de Bosschere, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D"" Muller, D"" Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C'« et de MM. Lucien Linden et C'«.

Secrétaire de la rédaction : Or. TOURRET-Q-MQ-NAN

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SOMMAIRE DU 156"^ NUMERO :

Petites notes sur les Orchidées d"amateiir . . . 181

Galerie des orchidophiles 185

Les Japonais et les Orchidées 188

Culture à l'eau nutritive 190

Un Phaius grandiColius à fleurs doubles. . . . 191 Petites nouvelles et petite correspondance. . . 193

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PETITES NOTES

SUR LES ORCHIDÉES D'AMATEUR

GONGORA ATROPURPUREA. Le genre Gongora se reconnaît facile- ment à ses inflorescences pendant verticalement, à la forme du labelle, divisé comme dans les Stanhopea, en trois parties : hypochile, généralement muni de cornes, mésochile et épichile (mais les fleurs des Gongora sont beaucoup plus petites que celles des Stanhopea), surtout à la jonction des pétales et du sépale dorsal, qui sont soudés à la colonne sur une grande partie de leur longueur.

Les fleurs du G. atropnrpurea ne sont pas grandes ni amples, mais elles sont

extrêmement gracieuses; avec leurs segments grêles et très élégants, elles

ressemblent tout-à-fait à quelque insecte en plein vol, et leur coloris rouge

grenat sombre est fort beau. Chaque grappe porte de vingt-cinq à trente-cinq

fleurs et dégage un parfum pénétrant tout particulier. La plante doit être

cultivée en panier, et produit un charmant effet.

* * *

GALEANDRA CLAESII. Parmi les Galeandra cultivés, celui-ci est incontestablement l'un des plus précieux, à mon avis, pour le charmant coloris et l'abondance de ses fleurs. Celles du rare G. nivalis, par exemple, sont plus amples, mais je préfère le labelle rose vif du G. Claesii. L'inflorescence de ce dernier se présente mieux, d'ailleurs; produite au sommet des pseudobulbes minces et longs, d'un gris légèrement bleuâtre strié de rouge, elle s'incline doucement et étale ses six ou huit fleurs longuement pédicellées, dont le coloris vif contraste bien avec les feuilles.

Cette charmante espèce fut introduite à Bruxelles en 1893, et fleurit pour la première fois au mois de juillet de la même année. Elle fut décrite dans la Lindenia par M. Cogniaux. Elle est originaire du Brésil, ainsi que la plupart de ses congénères. Elle réussit bien dans la partie la plus renfermée de la serre tempérée.

l82 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

ZYGOPETALUM JORISIANUM. Le genre Zygopetalum peut se répartir au point de vue horticole en plusieurs groupes ou sections très tranchées et facilement reconnaissables au point de vue horticole et même au point de vue botanique, puisqu'il comprend, dans son état actuel, beaucoup d'espèces qui avaient été classées autrefois dans des genres distincts : Warsceit'iczella, Bollea, Promenaea, etc.

Le Z. Jorisiannui fait un peu exception; il rentre évidemment dans le groupe des Zygopetalum proprement dits, celui des Z. inter médium, Z. Mackayi, Z . crinitum, etc.; il a les pétales et les sépales très analogues à ceux de ces espèces ; mais il s'en différencie très nettement par la forme du labelle et son coloris. Tandis que cet organe, dans les autres Euzygopetalum que nous venons de mentionner, a plus ou moins la forme d'un éventail et est strié de bleu indigo, ici il est trilobé, avec les lobes latéraux dressés, frangés sur les bords, bordés de jaune vif, et le lobe frontal largement ovale, émarginé, denticulé sur les bords, blanc crème, maculé de marron pourpré sur le disque. La colonne a les ailes profondément frangées, et d'un coloris brun pourpré. Les pédicelles sont relativement très longs.

Cette charmante espèce, beaucoup plus gracieuse que ses voisines au point de vue du coloris, fut introduite du Venezuela à Bruxelles, au commencement de i8go. Elle réclame la même culture que celles dont je parlais plus haut, c'est-à-dire la culture en serre tempérée, ou dans un coin de la serre tempérée- froide, avec beaucoup d'humidité.

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SCHOMBURGKIA TIBICINIS. Les Schomburgkia en général souffrent un peu de la comparaison qui s'établit inévitablement entre eux et les Cattleya, dont ils ont presque le port, et avec lesquels ils voisinent. Cette comparaison ne peut manquer de leur être défavorable, car leurs fleurs n'ont ni la superbe ampleur, ni le brillant coloris de celles des Cattleya ; néanmoins plusieurs Schomburgkia font très bonne figure dans les serres, et méritent assurément d'être cultivés.

Le S. iibicinh est l'un des plus populaires. Ses tiges florales, qui mesurent environ i"^5o de hauteur, portent à leur sommet une belle grappe de fleurs, dont chacune a 7 centimètres environ de diamètre. Les pétales et les sépales linéaires-oblongs, très ondulés sur les bords, les seconds notablement plus larges, sont d'un rouge brunâtre ; le labelle a le tube étalé, d'un jaune orangé

l" SEPTEMBRE 1896 183

strié de veines pourpres, et le lobe antérieur très petit, de la même forme à peu près que celui du Cattleya granulosa, blanc avec le disque jaune et le bord

pourpre clair.

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STANHOPEA EBURNEA. Il y a beaucoup de Stanhopea qui attirent l'attention par des coloris plus brillants et plus variés, car ce genre est un des plus favorisés à ce point de vue, et diverses espèces ont les segments tigrés, marbrés de rouge, de noir, de pourpre et de jaune. Mais celle-ci se distingue tout à fait par la grandeur de ses fleurs et par leur coloris blanc. Seule la base du labelle, comprenant le mésochile et l'hypocbile, qui est réduit à deux cornes très courtes, est tacheté de rouge clair, formant à peu près deux lignes parallèles aux bords. La colonne très longue, présentant sur la moitié de sa longueur deux rebords plats larges et minces, a toute la partie médiane d'un vert clair. Les sépales largement oblongs, un peu concaves, et les pétales plus étroits, lancéolés, un peu ondulés sur les bords, sont d'un blanc crème plutôt que blanc d'ivoire.

Cette espèce, comme toutes ses congénères, se cultive en panier dans la serre chaude ou la serre tempérée, mais avec beaucoup d'humidité et peu d'air dans

ce dernier cas.

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PROMENAEA CITRINA. Cette charmante petite Orchidée excite tou- jours beaucoup d'intérêt par la forme gracieuse de ses fleurs et par leur coloris exquis; malheureusement elle n'est pas très abondante et est rarement importée; sans cela elle figurerait certainement dans toutes les collections et les expo- sitions d'été.

Ses fleurs sont jaune citron vif (d'où le nom spécifique); les segments sont largement ovales aigus, un peu concaves; le labelle assez grand, oblong, allongé, avec les lobes latéraux dressés, porte de petites taches rouges.

Chaque tige porte une ou deux fleurs, mesurant chacune 5 centimètres de diamètre. La plante fleurit aux mois de juillet et août, et fournit plusieurs tiges florales ; elle produit pendant cinq ou six semaines un effet ravissant.

Le P. citrifta se cultive en panier, dans les mêmes conditions que les Zj'gope- talum ; on sait d'ailleurs que l'ancien genre Promenaea est rattaché comme simple section au genre Zygopetalum.

184 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

MASDEV ALLIA DAVISI. Le directeur du Journal des Orchidées a tou- jours protesté avec raison contre le dédain relatif qui s'attache sur le continent aux Masdevallia. Il est peu de genres qui offrent des coloris aussi puissants, aussi vifs et produisant autant d'effet par leur uniformité.

Le M. Davisi est un des types les plus remarquables à ce point de vue. Son coloris jaune d'or est unique dans le genre et très rare dans la famille orchi- déenne. Les fleuristes et les personnes qui veulent obtenir des effets décoratifs variés, soit dans leurs serres, soit dans l'ornementation des appartements, ne peuvent guère trouver cette nuance que dans les Oncidium, dans le Cattleya citrina (qui toutefois n'est guère utilisable comme fleur coupée), et dans le Masdevallia Davisi. Celui-ci possède encore l'avantage d'être très facile à cultiver, à peu près sans chauffage, et de se développer rapidement.

Il est originaire de la Cordillère orientale du Pérou, d'où il a été introduit en 1873.

* *

LES CATASETUM BUNGEROTHI ET SPLENDENS. Il est vraiment fâcheux de constater que les Catasetum à belles fleurs, ou même les « curiosités, » ne se répandent pas davantage dans les collections. Connaît-on beaucoup d'Orchidées qui puissent rivaliser avec les somptueuses variétés introduites par L'Horticulture Internationale, ces dernières années ?

Malheureusement, il y a beaucoup de jardiniers, peu instruits, qui s'ima- ginent encore que ce sont des plantes d'une « culture impossible. » Quelle erreur cependant ! Un long repos de six mois en serre tempérée, puis la serre chaude avec abondance d'eau, et ils fleurissent à profusion.

Il y a aussi beaucoup d'amateurs trop méfiants qui voient toujours la réclame sous les éloges que l'on fait d'une plante.

Voilà bientôt trois ans que j'ai l'honneur d'écrire dans ce journal ; peut-on me reprocher d'avoir fait les éloges d'une seule plante qui ne les méritait pas?

Le directeur du Journal des Orchidées est lui-même trop désintéressé, trop ardent orchidophile, pour se prêter jamais à faire de son journal un catalogue.

Nous avons tous notre franc parler au journal, et toute notre indépendance. Nous les utilisons pour le mieux de l'orchidophilie.

Mas de Vallia.

l" SEPTEMBRE 1896

185

GALERIE DES ORCHIDOPHILES

XVI. M. Nicolas Funck

M. Nicolas Funck, qui vient de mourir à Luxembourg, à l'âge de So ans, était très peu connu de la génération actuelle des Orchidophiles. Il n'a jamais été un amateur pratiquant ; mais s'il n'a pas possédé de collection d'Orchidées, s'il ne s'est pas adonné à leur culture, il a rendu tant de services à l'orchidophilie et à la science orchidéenne que sa place était toute indiquée dans cette galerie.

M. N. Funck, à Luxembourg en 1816, étudiait à Bruxelles l'architecture pendant que M. J. LiNDEN étudiait la médecine à l'université de la même ville. Les deux jeunes étudiants se connurent à cette époque , en 1835, et quand mon père fut désigné par le gouvernement belge pour effectuer ses grands et féconds voyages d'exploration dans l'Amérique du sud, il obtint que Nicolas Funck l'accompagnerait en qualité de dessi- nateur en même temps que Ghiesbrecht.

Combien de fois mon cher oncle m'a ra- conté leur départ d'Anvers ! En dehors de leurs lettres de crédit, les trois jeunes voya- geurs emportaient avec eux un lourd sac de pièces de monnaie, qui devaient servir à leurs premières dépenses. Ils portaient le sac à tour de rôle. A un moment, l'un d'eux, fatigué, ne voulut plus continuer son « tour de rôle » et déposa le sac en pleine Place de Meir, à Anvers, déclarant qu'il ne le porterait pas plus loin.... Je n'ai jamais pu savoir lequel des trois le déposa, ni lequel le reprit.

« Mon oncle Funck, » tous ses intimes ne l'appelaient pas autrement, j'ai été très étonné de constater, ces jours-ci, à Luxembourg, que presque tous les

M. Nicolas Funck.

l86 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

habitants de cette ville si pittoresque étaient ses neveux racontait l'anecdote comme personne, et à table, c'était un convive plein d'esprit et d'humour.

Il avait une histoire de la découverte de VUropedium Lindeni, entre autres, bien amusante, et qu'il replaçait dans ses dernières années avec une prodigalité touchante. A chaque voyage à Luxembourg, il me la racontait comme nouvelle et, chaque fois, il me promettait de l'écrire pour le Journal des Orchidées. Je regrette vraiment que ce pauvre cher oncle n'ait pas tenu sa promesse. Il avait une façon si drôle de la conter, et la terminait avec une émotion mêlée de larmes, qui m'attendrissait et me faisait trouver, chaque fois, un charme nouveau à l'écouter.

Ce que tu n'as pas fait, cher Oncle, je vais le faire pour toi, et les lecteurs du Journal des Orchidées vont connaître la fameuse histoire de « L'Ours et VUrope- dium Lindeni. »

Et « l'Oncle Funck » commençait en ces termes :

« Nous dinions, il y a quelques années de cela, ton père et moi, chez un ami orchidophile en grande compagnie. Au dessert, on demanda à ton père de raconter un trait de sa vie américaine ou une de ses découvertes qui lui avait laissé le meilleur souvenir.

« Ton père raconta celle de VUropedium Lindeni Ç). 11 leur dit comment il avait quitté un jour le campement avec un fusil chargé de chevrotines, pour aller à la chasse aux colibris, et que, arrivé devant une caverne, dont l'entrée s'ouvrait superbe, il n'avait pu résister au désir d'y pénétrer. Arrivé sur le seuil, une masse énorme lui tomba presque sur la tête ; c'était un ours gigantesque qui dégringolait des rochers en amenant avec lui une grosse touffe d'une Orchidée inconnue, en fleurs, fantastique : VUropedium Lindeni !

« Ton père fut tellement émerveillé de cette Orchidée, qu'il fut vite remis de sa frayeur et de son étonnement à la chute de l'ours, n'y pensa plus et se préci- pita sur rUropedium sans s'inquiéter, au premier moment, du terrible planti- grade qui s'était cependant retiré dans les environs en hurlant affreusement. Ce n'est qu'au bout de quelque temps qu'il se souvint qu'il n'avait pour se débarrasser de cet hôte désagréable, en cas de nécessité, qu'un fusil chargé de cendrée. Il ramassa sa plante et s'en retourna prestement au campement. Je ne

(i) Dans la notice nécrologique du dernier numéro du Journal, j'ai attribué par erreur la découverte de VUropedium Lindeni à M. Funck. C'est l'introduction qu'il faut lire.

l" SEPTEMBRE 1896 187

sais pour quelle raison, mais il fut obligé de lever le camp et ne put revenir à la caverne pour retrouver d'autres exemplaires de l'Uropedium.

« Quelques années plus tard, à mon retour en Europe, j'y envoyai M. Funck, pour en collecter en grand nombre, en lui donnant toutes les indications néces- saires pour retrouver sa station, disait ton père

« A ce moment précis, je l'interrompis et je demandai la parole pour conti- nuer l'histoire ;

« Les indications que me donna M. Linden étaient tellement claires que je retrouvai facilement la fameuse caverne qui s'ouvrait au fond d'un chemin creux. Je marchai avec précaution, hanté par la pensée de l'ours gigantesque « aux hurlements effrayants, » le doigt sur la détente de mon fusil chargé à balles, prêt à tout événement, quand je me trouvai tout à coup devant un ours formidable, assis sur son derrière à l'entrée de la grotte et qui, dès qu'il me vit, me tendit la patte en me demandant :

« Eh bien, M. Funck, comment va ce cher M. Linden? Est-il remis de la belle frayeur que je lui ai causée, lors de sa découverte de VUropedium Lindeni? »

Et mon brave oncle de me raconter alors l'éclat de rire général qui avait accueilli sa fin d'histoire.

Et il ajoutait chaque fois : « Le plus étonné ce fut ton père, il ne s'attendait pas à celle-là! »

Et chaque fois aussi qu'il me la redisait, il en riait aux larmes, le pauvre cher oncle.

Je raconterai un autre jour, sa jolie histoire du « chemin dans les Cor- dillières. » Un chemin étroit, le long d'un rocher bordé d'un précipice profond, si étroit qu'une seule personne pouvait s'y engager à la fois, et comment après plusieurs heures de marche, arrivé au milieu de son trajet, il s'était tout à coup trouvé devant un cavaher qui arrivait en sens inverse

Ah ! les bonnes histoires du cher oncle, combien elles vont me manquer!

Les sciences botanique et zoologique doivent beaucoup à Nicolas Funck. L'orchidophihe lui est redevable de l'introduction, à l'état vivant, de plusieurs des découvertes de mon père, notamment des Odontoglossum superbes. Si tous ceux qui cultivent les Odontoglossum Pescatorei, triumphans, luteo-purpu- reum, etc., pensent quelquefois à Nicolas Funck, sa mémoire sera dans bien des cœurs. Qu'ils gardent alors le souvenir d'un brave homme, d'un courage à toute épreuve, qui a beaucoup souffert, et stoïquement souffert, sans plainte,

l88 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

en caractère fortement trempé. Il a vu ses huit enfants adorés mourir l'un après l'autre à la fleur de l'âge, et sa femme, sa sainte et dévouée compagne, atteinte d'une névralgie faciale chronique, à la suite de tant de chagrins, souffrir encore aujourd'hui mille martyrs ! Pendant les dix dernières années de sa vie, si bien occupée, il a été un garde-malade affectueux, entourant sa chère femme, la digne sœur de ma bonne et vénérable mère, de soins vraiment tou- chants, et d'autant plus touchants qu'il devenait, lui-même, sourd et aveugle. La mort s'est souvenue de lui à la vraie époque et l'a frappé au moment la vie devenait une charge. Il est mort, sans souffrance, comme une lampe qui s'éteint doucement...

Que ces grands caractères sont donc réconfortants, et combien, à leur contact, on oublie toutes les vilenies de la concurrence fin de siècle, qui sévit aujourd'hui, et malheureusement, d'une manière si âpre en horticulture !

M. N. FuNCK laissera la réputation d'un savant modeste et consciencieux; il était Professeur honoraire de l'Athénée de Luxembourg; ancien Directeur des Jardins zoologiques de Bruxelles et de Cologne; chevalier de l'Ordre de la Couronne de Chêne, de l'Ordre de Léopold, de l'Ordre du Soleil et du Lion de Perse. Lucien Linden.

LES JAPONAIS ET LES ORCHIDÉES

Un amateur bien connu, qui nous parlait l'autre jour, à propos de notre dernière Causerie, des renseignements donnés par Pierre Loti et par M. Michel Revon sur les bouquets japonais, nous demandait si les Orchidées y figurent souvent, et jouissent de la même vogue à Tokio qu'à Bruxelles, à Paris ou à Londres.

Nous avouerons qu'il ne nous fut pas possible de satisfaire la curiosité de notre interlocuteur.

Toutefois, si l'on veut nous permettre de substituer un raisonnement à un renseignement, nous dirons que les Orchidées doivent certainement être très recherchées pour la confection des bouquets japonais; et que si elles ne le sont pas encore, cela viendra le jour elles seront mieux connues.

Il suffit, pour en être convaincu, de relire certaines phrases de la thèse de M. Revon : « La rose est méprisée, comme manquant de ligne. Les Japonais

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mettent au-dessus de tout le cerisier, pour la gracieuse courbe de ses branches et la fine couleur rose de ses fleurs... »

Voilà deux passages qui, avec l'ensemble des appréciations que nous avons citées, prouvent à l'évidence, croyons-nous, que les amateurs de fleurs dans ce pays recherchent avant tout les fleurs simples; il faut évidemment aussi que le coloris de ces fleurs soit délicat et beau, et si les fleurs sont disposées en racèmes, ces racèmes doivent avoir une courbe gracieuse; mais avant tout, et c'est le point caractéristique de l'art du fleuriste japonais, il faut employer des fleurs de lignes sobres et élégantes; c'est très probablement pour la sim- plicité et la pureté de ses formes que celle du cerisier est recherchée, bien plus que pour la gracieuse courbe de ses branches.

Or, si les Japonais ont la passion des fleurs simples, ils ne sauraient imaginer un idéal plus parfait que les fleurs d'Orchidées. Celles-ci oflrent des types infi- niment variés de beauté sobre et irréprochable, sans rien du fouillis et du désordre qui déconsidère, à bon droit selon nous, la grande majorité des autres familles; elles fournissent au fleuriste des ressources inépuisables, au point de vue du coloris comme au point de vue de la grandeur et de la disposition, tantôt solitaires, tantôt groupées en racèmes plus ou moins fournis, en tige longue ramifiée, etc.

Cette supériorité des fleurs simples et des arrangements naturels a toujours constitué pour nous un axiome fondamental de l'art du fleuriste. Le Journal des Orchidées l'a proclamée à plusieurs reprises, et l'on nous permettra de rappeler notamment quelques phrases d'un article de M. le comte de Mokan, que nous avons publié le i" mars 1892 :

« ...Si l'on n'a pas tiré jusqu'ici des fleurs d'Orchidées tout le parti qu'on en peut attendre, la faute en revient bien un peu aux fleuristes, qui ne sont pas encore parvenus eux-mêmes à bien comprendre l'Orchidée et ses qualités décoratives. Elles seraient plus en vogue, si l'on savait les arranger et les présenter d'une façon plus agréable. On les voit trop souvent mélangées avec les fleurs les plus vulgaires, et ces voisinages leur font du tort, car elles sont d'une essence toute différente : les unes valent par leur noblesse, leur extrême délicatesse, l'élégance aérienne de leurs formes, les autres par leur ampleur touffue et les nuances qui résultent de leur complication. Rapprocher ces objets d'ordres esthétiques si différents, c'est trahir l'un des deux...

« Les Orchidées sont aussi trop massées le plus fréquemment, et disposées d'une façon trop lourde. Il faudrait les traiter avec une léf^èreté extrême...

igo LE JOURNAL DES ORCHIDEES

« Dans tous les bouquets d'Orchidées que j'ai vus chez les fleuristes à Paris et ailleurs, il y avait ordinairement trois ou quatre fois trop de fleurs. En les comprimant entre elles, en les resserrant à l'excès, on leur enlève tout le charme qu'elles possèdent, toute leur grâce et leur originalité... »

On voit que les amateurs d'Orchidées sont parfaitement d'accord avec les Japonais, et nous imaginons que les Japonais, de leur côté, pourraient par- faitement être Orchidophiles; ils en ont toutes les conditions.

Et notre conclusion, si l'on en veut une, sera celle-ci : pour faire valoir des fleurs simples, il faut des arrangements simples, légers; l'entassement n'est pas favorable à la noblesse de lignes ni à la délicatesse des coloris. En revanche, nous comprenons parfaitement que l'on adopte une autre architecture pour les fleurs massives et tapageuses, qui ne peuvent évidemment être appréciées de la même façon.

Ceci aboutit à constater la nécessité de deux esthétiques distinctes et de deux procédés pour faire les bouquets. Nous aurons les bons vieux choux-fleurs de nos pères pour les CameUia, les Roses, les Pivoines, les Œillets, et les groupes simples (genre japonais) pour les Orchidées. Si les fleuristes veulent tenir compte de cette différence essentielle, il y aura des bouquets pour tous les goûts. Mais il n'est pas nécessaire d'ajouter que la seconde catégorie nous paraît infiniment plus artistique.

CULTURE A LEAU NUTRITIVE Compost à essayer

Mes Orchidées ont été fort négligées depuis quelque temps ; l'état de mes yeux et celui de ma santé ne m'ont pas permis et ne me permettront peut-être plus de m'en occuper comme je l'ai fait jusqu'à présent.

Je n'ai donc rien d'intéressant à dire sur ma culture personnelle.

Toutefois je suis bien aise de faire connaître aux lecteurs du Journal des Orchidées que dernièrement, ayant visité un des principaux établissements des environs de Paris, j'y ai vu quelques Orchidées traitées à l'eau nutritive dans les serres d'un amateur qui habite la province, et dont la vigueur dépassait

l" SEPTEMBRE l8g6 igi

certainement celle de mes plantes ; elles avaient d'ailleurs un air de santé parfaite.

Ces plantes étaient cultivées en pot dans de la bourre de cocos pure, sans sphagnum ni fibre de polypode.

Je n'ai pas eu l'occasion d'essayer cette substance, qui a déjà été employée dans la culture ordinaire et a donné de bons résultats; mais, à mon avis, elle doit, comme l'expérience semble le prouver, être bien supérieure au sphagnum, surtout pour les grands exemplaires.

Le sphagnum humide n'est pas assez poreux, il retient trop longtemps l'hu- midité dans les grands paniers. Sous ce rapport, la fibre de coco lui est infini- ment préférable. De plus, le seul inconvénient que puisse présenter la nouvelle culture (si elle est mal comprise), c'est-à-dire l'accumulation des sels miné- raux dans le compost, disparaît totalement par l'emploi de la bourre de coco, qui, complètement délavée par chaque arrosage, ne retient que fort peu d'eau et laisse librement circuler l'air.

J'engage les amateurs d'Orchidées à diriger leurs études dans ce sens. On ne saurait trop répéter que, dans la culture nouvelle, la composition chimique du compost est indifférente. J'en tiens une depuis plusieurs années, dans un pot rempli de graviers siliceux lavés ! Les seules qualités qu'il faut considérer, dans le milieu factice nous sommes obligés de maintenir nos Orchidées, sont la porosité, la perméabilité à l'air et aux racines, et l'asepsie (pardon de ce mot scientifique). A cet égard, la fibre de coco me paraît réunir tous les avantages.

Périgueux, 14 août 1896. E. ROMAN.

UN PHAIUS GRANDIFOLIUS A FLEURS DOUBLES

M. F. M. Bailey consacre la notice suivante à cette plante dans la partie botanique des Contributions to thc Queensland Flora :

« Je suis amené à faire quelques remarques à propos de cette superbe espèce, pour appeler l'attention sur une forme en fleurs actuellement (octobre) à Bowen Park. M. W. Soutter me dit qu'il a trouvé la plante à Stradbroke Island, il y a quelques années, et qu'à cette époque elle portait ce qu'on appelle des fleurs doubles. Ces anomalies de végétation se présentent plus

192 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

rarement dans les Orchidées que dans d'autres familles. La malformation pro- duit des fleurs plus pleines, mais on ne peut pas dire que les fleurs ainsi déformées gagnent en beauté.

« Les ouvrages européens citent cette Orchidée comme produisant des fleurs semblables dans d'autres pays; mais je ne puis trouver nulle part mention de ce fait que la malformation serait propre à certaines plantes individuelles, comme l'a montré M. Souttek; en effet la plante qu'il a trouvée autrefois porte actuellement, parmi des fleurs de la forme normale, plusieurs autres fleurs dites doubles.

« Ces fleurs doubles ont le même coloris que la forme normale, et leurs segments ont la forme et la grandeur ordinaires. La modification porte sur les ailes de la colonne; celles-ci sont notablement agrandies, et se recouvrent en avant du labelle, en se terminant par une sorte d'éperon à la base. Les bords extérieurs sont très ondulés, et ressemblent par suite au labelle; la ressem- blance est d'autant plus frappante que le coloris est le même.

« L'insertion de ces ailes anormales semble être un peu irrégulière ; dans la fleur que j'ai disséquée, d'un côté l'aile était soudée à la colonne sur la moitié seulement de la longueur de celle-ci, tandis que l'autre aile s'y rattachait depuis la base jusqu'au sommet. La colonne, de même que dans la variété à fleurs jaunes (P. grandi folms var. Bernaysi), présente une tendance à la triandrie.

« L'enseignement à retirer de l'étude de la plante de M. Soutter, c'est que ces malformations sont persistantes en ce qui concerne les plantes de Phaius, et que l'on peut les perpétuer et multiplier ces sujets de la façon ordi- naire, si l'on le désire. »

La note précédente donne lieu à diverses observations sur lesquelles nous aurons à revenir; nous croyons cependant devoir remarquer que les malfor- mations sont parfois persistantes, parfois aussi absolument accidentelles; que celle dont il s'agit n'est pas précisément persistante, puisque la plante donne aussi des fleurs normales; enfin que cette malformation ne paraît pas être ce qu'on appelle un cas de duplicature.

G. T. G.

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PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

ORCHIDÉES JAPONAISES. Il n'y a qu'un petit nombre d'Orchidées qui poussent à l'état naturel au Japon ; ce sont notamment le Cypripediiiin japonicum, VAerides japoniciim, les Calanthe japonica, C. pleiochroma, C. Textori, C. veratrifolia, un ou deux Phaius, Coelogyne, Pholidota.Bulbophyllum, Cirrhopetalum, Liparis, le Deiidrobiuiii japonicum, quelques Habenaria.

Il faudrait sans doute distinguer entre celles qui sont propres au Japon et celles qui s'y ren- contrent seulement accidentellement et ont sur le continent asiatique leur véritable patrie, et surtout, au point de vue vous vous placez, entre celles qui sont populaires au Japon et celles qui n'y sont pas recherchées. Nous n'avons mal- heureusement aucune donnée précise pour vous renseigner sur ce point.

Dans un catalogue de ce pays, que nous avons sous les yeux, les seules Orchidées mentionnées sont les suivantes : Aerides japonicum, Angrae- cum falcatum, Bletia hyacintluna, Calanthe dis- color, C. species, C. japonica, C. Textori, Cymbi- ditim ensifolinm, C. virens, Dendrobiutu japonicum, Habenaria radiata, Phaius grandijolius, P. ma- culatus, P. Wallichi.

Il est à remarquer en outre que le catalogue mentionne des variétés à feuilles panachées pour VAngraecum falcatum, le Bletia hyacinthina et YHabenaria radiata. Cela paraît être une spé- cialité locale !

ORCHIDEES SUR TRONC. Le Gardeners' Chronicle, traitant récemment de la culture des Orchidées sur tronc de Fougères, mentionnait parmi celles qui réussissent mieux ainsi qu'en pot ou en panier le Lycaste Skinneri , le Maxil- laria grandijîora et le M, picta (voir notre numéro du 16 juillet).

Nous serions heureux de savoir si quelqu'un de nos abonnés a eu l'occasion d'essayer ce mode de culture pour ces espèces, et s'il en a obtenu de bons résultats. Nous ne croyons pas avoir jamais vu le Lycaste Skinneri cultivé autrement qu'en pot ou en panier.

QUESTION DE BLANCHEUR. Un jour- nal anglais, décrivant une forme de Cattleya Eldorado alba, écrit que les sépales et les pétales sont « blancs comme neige, écrasant par la com- paraison le Cattleya Rex qui est blanc de France. »

Il est parfois facile de triompher par compa- raison, et dans le cas présent, il ne faut pas beaucoup de témérité pour affirmer que les Cattleya albinos sont plus blanc que le C. Rex, qui n'a jamais eu cette couleur. Ce qui constitue en effet le caractère tout à fait distinct de cette espèce, c'est la teinte chamois qui y apparaît, très claire sur les sépales, beaucoup plus marquée à l'entrée de la gorge du labelle; les pétales sont blanc crème. Tout cela est évidemment très différent du C. Eldorado alba, qui a les sépales et les pétales d'un blanc de neige; mais ce qui reste à démontrer, c'est que le second est supé- rieur au premier. Pour notre part, nous trouvons les deux fleurs très belles, et le blanc jaunâtre du C. Rex est sans analogie dans tout le genre.

CONGRES DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Le 35e congrès des Sociétés savantes est fixé au 20 avril 1897. Parmi les questions posées dans la section des sciences, nous remarquons la 14e, qui présente quelque intérêt en ce qui concerne les Orchidées. Elle est ainsi conçue : De l'importa- tion fortuite et de la naturalisation d'espèces végétales.

Nous avions justement l'occasion de parler, dans notre dernier numéro, de la naturalisation des Phalaenopsis en Amérique, et de rappeler que des Orchidées ont déjà été importées for- tuitement et acclimatées dans des pays très diffé- rents du leur au point de vue géographique et même climatologique. Il y aurait assurément des observations très étendues et très fécondes à faire à ce point de vue.

Nota. Le journal de la Société d'horticulture de France, auquel nous empruntons l'extrait du programme du congrès, dit : De Vimportance fortuite. Nous ne doutons guère qu'il n'y ait un simple lapsus.

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LE JOURNAL DES ORCHIDEES

HYBRIDES NOUVEAUX EN FRANCE. M. Jacob, l'habile chef de cultures du domaine d'Arniainvilliers, a présenté récemment à Paris :

Cattleyn X Annainvillieicusis alba, issu du C. Mciidcli et du C. gi^as ;

Laeito-cattleyn X Jcicobiaiui, issu du C. Meii- deli et du Lnelia piirpurata.

Le même exposant avait également le Laelio- cattleya X Canhainiana, dont l'origine est bien connue.

M. Qpoix, jardinier-chef au Luxembourg, a exposé deux intéressants Cypripedium issus, l'un du C. Dayanum et du C. X Swaitianiim, l'autre du C. Dayaniuii et du C. sitperbiens. Le premier tient beaucoup du C. Dciyaiiiiiii, qui figure pour les trois quarts dans sa parenté. Le second rap- pelle assez le C. X Oeorg Kittel, qui provient des mêmes espèces.

M. Ragot a présenté un excellent Catasetiun splendens, portant une hampe de neuf fleurs énormes.

P. DE L. La fleur jaune est le Zygopelalum xanthiiiitm, plus connu sous le nom de Prouicnaca citrina (voir le premier article de ce numéro). Les autres sont les suivantes :

Trichoceniruin albo-piirpnreiim, forme ordi- naire. Il y a des fleurs qui ont les macules pour- pres du labelle beaucoup plus éclatantes.

Loelia crispa.

Masdevallia Houttcaiia, espèce très florifère; ce que vous dites de votre plante ne nous sur- prend pas et n'a rien de très extraordinaire.

M. M. Coelogyne Massangeana ; voyez nos articles récents sur ce genre.

UN CONGRES D'HORTICULTURE a eu lieu à Chester dans le courant de la première semaine du mois d'août ; il a eu beaucoup d'éclat. Le maire de Chester présidait, en l'ab- sence du Duc DE Westminster indisposé, et la Société Royale de Londres était représentée par une délégation à la tête de laquelle se trou- vait son président, SirTKEVoK Lawrence. L'éminent amateur anglais a lu une notice sur * la Société Royale d'Horticulture, son histoire et son ctuvre. Il a rappelé son glorieux passé, et cité beaucoup de faits d'un grand intérêt. Nous relevons notamment dans cette notice les chiffres suivants : le nombre des sociétaires augmente en moyenne de 280 par an depuis plusieurs années, et il est actuellement de 3300 en tout. Pendant ses 92 années d'existence, la société n'a pas dépensé moins de dix millions de francs.

PORTRAITS DE FLEURS. Les journaux anglais annoncent que Lady AugustaLlano\'ER

a légué aux administrateurs du British Muséum dix grands volumes contenant la collection unique de plantes et de fleurs peintes d'après nature par Mary Granville (Mme Delany), que le roi George III avait exprimé formellement le désir de voir conserver au British Muséum comme un chef-d'œuvre sans pareil tant pour le soin avec lequel était exécuté le dessin et observée la per- spective, que pour l'exactitude du coloris et de la forme et la parfaite ressemblance à la nature. Elle a exprimé en même temps le vœu que ces volumes fussent placés avec les collections d'ou- vrages et de de.'sins rares, et non dans celles des échantillons botaniques.

L'ORAGE ou la trombe du 26 juillet a causé de graves dégâts dans toute la région parisienne, et notamment au Jardin des Plantes, oij les serres ont été fort endommagées. Voici quelques ren- seignements communiqués à ce sujet par M. Milne-Edwards :

En moins d'un quart d'heure, des centaines d'arbres séculaires ont été découronnés ou brisés; les troncs éclataient en lanières et le sol était tellement couvert de débris que toute circulation était impossible. La tempête soufflait de l'ouest et la tornade a surtout exercé ses ravages sur les abords du grand amphithéâtre, la ménagerie et les grandes allées ; au contraire, les labyrinthes et la partie sud du jardin ont été presque com- plètement épargnés. Des gréions sphériques, gros comme des balles de fusil, tombaient si serrés qu'ils formaient un rideau et empêchaient de voir les objets placés à quelques mètres de distance. Le lendemain, on en trouvait encore des amas. Un des pavillons de la faisanderie a été écrasé par la chute d'une grosse branche, des grilles de clôture de parcs sont tordues et brisées. Le vitrage supérieur de la galerie de minéralogie a cédé au choc de la grêle et quatorze armoires remplies d'échantillons précieux ont été inondées. Un grand nombre de carreaux des serres ont été cassés et les plantes des parterres sont couchées et hachées. Les animaux n'ont pas souffert. Tous, sans exception aucune, à l'approche de l'orage, se sont réfugiés dans leurs cabanes en donnant de grands signes d'inquiétude.

Il faudra beaucoup de temps et beaucoup d'argent pour réparer ces désastres.

Aucun accident de personne ne s'est produit, bien que les gardes aient recueilli, après le pas- sage de la trombe, de nombreux enfants perdus dans les allées du jardin.

D'autres régions de France et de Belgique ont subi depuis lors des tourmentes d'une violence presque aussi grande, et il semble malheureuse- ment que cette période de perturbations atmos- phériques ne soit pas encore terminée.

CATTLEYA HARDYANA '< MEMORIA FUNCKI. » Le jour même de la mort de

SEPTEMBRE l8g6

195

M FUNCK, s'est ouvert à Moortebeek un Cattlcya Hardyana d'une beauté surprenante. Les pétales et sépales sont rose foncé ; le labelle est extra- ordinaire, rouge presque noir, marqué au som- met d'un disque jaune clair rayonnant. C'est tout simplement une des plus merveilleuses Orchidées que je connaisse.

LE « VRAI GANTOIS v qui, diable, cela peut-il être? m'écrit, cette fois, une lettre assez drôle, toujours anonyme, pour me dire que je suis bien téméraire (sic) d'oser blaguer (?) les Gantois et de douter qu'ils dament le pion aux Bruxellois en horticulture.

« Votre animosité {s\c) contre les concours aux « expositions ne serait-elle pas tout simplement de « la frousse à entrer en concurrence contre nos « grands champions gantois? Qu'' est-ce que ça « pourrait vous faire autrement, qu'on concoure « ou qu'on ne concoure pas, si ce n'était que vous « avez peur? Voulez-vous pour une fois, comme « on dit à Bruxelles, oublier votre frousse et « oseriez-vous entrer en concours à une de nos « expositions à Gand? Une occasion s'offre juste- « ment ; notre grande Société du Casino, toujours « la première du pays, a institué pour le 15 no- « vetnbre prochain, un concours de 12 Cattleya « labiata vera que je ne sais pour quelles raisons « vous avez appelé « Warocqueana. » Venez con-

« courir et je vous promets une pile colossale

« Qiie voulez-vous dire par mon « esprit de clocher?» « Si je dis que l'horticulture gantoise est supé- « rieure à l'horticulture bruxelloise, c'est parce « que je le pense vraiment et ce n'est pas parce « que je suis sur le conjluent de l'Escaut et de « la Lys que je me laisserai blaguer par votre « journal. Je sais me défendre et vous le ferai « bien voir si vous le désirez. »

Tout doux, excellent Gantois, il me semble que vous avez le courage bien anonyme, montrez- vous vous-même avant de montrer votre défense. Moi, je suis un froussard, c'est connu et je n'ai jamais osé lutter contre personne, ça, c'est connu aussi. Et dire qu'il y a de mes amis qui me reprochent mon esprit de combativité ! Le match entre Bruxelles et Gand pour les 12 Cattleya labiata me plait assez et « pour une fois, » je l'accepte bien volontiers, quoique déjà Gand ne m'ait pas été favorable comme match. Je suis beau joueur peut-être parce que je ne joue jamais et j'accepte de lutter seul contre tout Gand réuni. Quoique les amateurs gantois soient très forts, l'un même d'entr'eux presqu'imbat- table, je n'hésite pas à accepter ce match, car victorieux ou vaincu, il me parait intéressant et amusant. C'est gentil ça hein, < vrai Gantois, » et assez crâne pour un froussard ?

Tout le monde n'est pas aussi froussard que moi à Bruxelles et je ne serais pas étonné qu'un ou deux Bruxellois ne le relèvent pour leur compte personnel et dans les mêmes conditions.

Qu'en pensez-vous, M. WAKOCyuÉ ?

Mais comme à tout uuitcli, il faut un enjeu, je propose le suivant :

Le gagnant aura droit à une division de la plus belle variété, à son choix, parmi les collections concurrentes.

Vous tombez bien mal « vrai Gantois » en venant me reprocher, à moi, d'avoir peur des con- cours. Nous n'avons jamais été battus qu'une seule fois, lors du fameux Match des plantes nouvelles à Gand il est vrai que nous étions les seuls à exposer dans les conditions du Match, qui étaient ■.< d'exposer avec ses propres introduc- tions » alors que notre concurrent avait été emprunter des siennes au Jardin botanique de Berlin et ailleurs, et.... que nous avons pris notre revanche depuis, à Paris, l'année dernière. Je pouvais donc parler contre les concours comme je lai fait et il faut avoir l'esprit bien mal tourné pour s'imaginer qu'ils m'inspirent la moindre crainte. Je suis et j'ai toujours été un adversaire irréductible des concours aux Expositions. J'ai dit le pourquoi assez souvent pour ne pas être obligé d'y revenir aujourd'hui.

Maintenant, « vrai Gantois, » beau masque, tu ne vas pas t'imaginer que je ne t'ai pas reconnu. Tu es tout simplement un des organisateurs de l'Exposition du 15 novembre prochain à Gand et tu ne serais pas iâché que le Match des Bruxellois contre les Gantois au sujet des Cattleya labiata fût une bonne réclame pour ton exposition.

J'ai donné naïvement dans le panneau, mais enfin, comme le défi du Match est relevé de ma part, je voudrais savoir s'il est accepté par les gantois autrement que par une lettre anonyme qui n'engage personne.

La parole est aux Gantois.

LE BOTANICAL MAGAZINE vient de publier le portrait et la description du Sarcocliilus Hainanensis, de Sir Joseph Hooker. Cette espèce a un racème aplati portant des fleurs allongées mesurant environ 3 3/4 centimètres de longueur, à segments jaunes très étroits récurvés, avec le labelle minuscule.

CH. S. Quand un Cattleya dépasse les bords de son pot en se développant, comme vous l'indiquez, il faut le rempoter, soit après la flo- raison, en lui donnant d'abord un petit repos de cinq ou six semaines, soit à la fin du repos hiver- nal ; si la végétation tire à sa fin, comme à l'époque actuelle, il n'y a aucun inconvénient à attendre jusqu'à la fin de l'hiver.

Pour rendre le badigeonnage des serres plus résistant, on y ajoute ordinairement une petite quantité d'huile.

CONCURRENCE MALADROITE. On me rapporte souvent que des concurrents, peu

ig6

LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

intelligents, en visite chez les amateurs, trouvent des quantités de défauts aux plantes fournies par L'Horticulture Internationale. Cette appréciation bienveillante est généralement suivie d'un gros soupir, bon garçon, qui montre bien l'état expansif de leur cœur : Quel doiiuiiagc, que vous n'ayez pas pris as plantes chez moi!

Une de nos bonnes clientes nous a raconté à ce sujet une histoire assez amusante pour être repro- duite. Nous avions, il y a deux ou trois ans, un vendeur nommé L..., dont nous nous sommes débarrassés parce qu'il était vraiment trop intelli- gent et qu'il avait une façon de placer son ours bien maladroite.

« Vous savez, avait-il coutume de dire, que la « maison Linden que je représente est la seule qui « fournit de bonnes Ùrcliidces, etc. »

Je ne sais s'il ajoutait qu'elles étaient les seules qui blanchissaient en vieillissant et il terminait son boniment par un coup de grosse caisse qui faisait beaucoup de bruit, mais qui laissait géné- ralement son carnet de ventes intact (j'ai appris depuis que c'est celui-ci qui blanchissait de plus en plus en vieillissant). Or, le même L... se pré- senta récemment chez cette dame et lui fit cette fois le boniment suivant :

Vous savez que fai quitte la maison Linden et que je représente actuellement la maison X..., la seule, etc.

Notre cliente ne put s'empêcher de lui rire au nez et de lui dire : « Mais, il y a deux ans, il n''y « avait, comme vous le disiez, que les plantes de la « maison Linden qui avaient toutes les qualités. « Serait-ce parce que vous avez été remercié qu'elles « auraient tant perdu depuis lors? Nous continuons « cependant, mon jardinier et moi, à être de plus « en plus enchantés de ses envois qui noies donnent « toujours satisfaction, et je ne vous cache pas que «■ je continuerai à m'adresser toujours à elle. Je « crois donc devoir vous avertir qu'il est complète- « ment inutile de venir me revoir à l'avenir. »

Et voilà comment L... a conservé une page blanche de plus dans son carnet.

« S'il s'y était pris autrement, ajoutait Madame « X...,je lui aurais donné une petite commande « pour qu'il ne soit pas venu aussi loin pour rien; « mais je ne pouvais vraiment pas lui en donner « une, cette fois... d'autant plus qu'il venait de « donner des conseils de culture ineptes à monjar- « dinier. »

Si j'étais amateur je me défierais d'un vendeur, patron ou employé, qui déprécie les plantes achetées ailleurs. Je trouverais, en tous cas, ses conseils bien sujets à caution. Ils se résument presque toujours à ceci : « Prenez mon ours, il

vaut mieux que celui du voisin. » Et c'est toujours le contraire qui est vrai.

ENCORE UNE QUESTION. Un de nos abonnés nous adresse la question suivante :

Mon cher Directeur,

Le Journal des Orchidées a déjà fait entendre à plusieuis reprises, et avec raison à mon avis, que certaines espèces qui passent pour être diffi- ciles à cultiver donneraient de meilleurs résultats dans nos serres européennes si l'on modifiait l'époque (et peut-être la durée) de leur repos, afin de se conformer davantage aux conditions de leur habitat naturel.

Il y a une question qui, à mon avis, peut avoir beaucoup d'importance , et j'ai été très frappé de ce que vous avez dit à ce sujet.

Ne voudriez-vous pas demander à vos lecteurs si quelques-uns d'entre eux ont fait des essais de cette sorte, notamment avec certaines espèces que vous citiez, et quelles ont été leurs observations? En supposant que l'un eût expérimenté sur une espèce, l'autre sur une autre, on pourrait arriver à grouper ainsi un ensemble de faits très instructifs.

J'ai commencé, pour ma part, une expérience ; mais elle ne date que de trois mois , et il me faudra attendre encore plus d'un an, je pense, pour pou- voir hasarder une appréciation. Je suis tout résolu d'ailleurs à communiquer aux Orchidophiles le résultat de mes essais, dès qu'ils offriront quelque chose d'intéressant

Veuillez agréer, etc. X.

L'OURS ET L'UROPEDIUM LINDENI. Edmond R... Merci, cher ami, de vos sym- pathiques condoléances à l'occasion de la mort de mon cher oncle. Je me souviens d'autant mieux de sa fameuse histoire de VOurs et l'Uropedium Lindeni, que je viens justement de l'écrire pour la galerie des Orchidophiles de ce numéro.

SUR LES DENTS. Un journal politique de Bruxelles disait dans un de ses derniers numéros :

« Bientôt va recommencer la saison des Meetings de L'OkchidÉENNE. Les diflerents orchidophiles belges sont déjà sur les dents »

Quelle singulière position pour cultiver les Orchidées ! L. L.

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La liiucleuia publiera chaque mois, à partir du prochain volume, deux planches artistiques d'Orchidées rares, nouvelles ou populaires et une grande planche double d'étude repré- sentant alternativement, soit différentes espèces d'un même genre, soit différentes variétés d'une même espèce. Cette galerie permettra à ceux qui aiment les Orchidées de pouvoir bien les étudier sans devoir feuilleter tout un numéro pour les comparer entre elles. C'est le moyen le plus pratique qui nous a été suggéré par une longue expérience.

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PAR

LUCIEN LINDEN

Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne, etc.

PRINCIPAUX COLLABORATEURS :

MM. J. Llnden, de Lansberge, G. Warooqué, Comte de Moran, Max Garnier,

Ém. Rodigas, Ch. de Bosschere, G. Joris, E. Roman, A. Dallemagne,

A. Van Imschoot, Fr. De3boia,E. Bergman, E. S. Rand,

Ch. Van Wambeke, Comte du Buysson, A. Bleu, Comte de Bousi'es,

A. Varjenewsky, Cahuzac, D-' Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonok

O. de Kircbsberg, Vicomte de Novion, G. Truffant, D. Treyeran,

F. Kegeljan, H. Correvon, D"' Max Reichenheim, A. Dallière, O. Ballif, G. Miteau,

A. delà Devansaye,R. Johnson, FI. Stepman, Ch.Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. w'incqz,

D. Massange de Louvrex, D"" Muller, D-" Van Cauwelaert, J. Notzli, E. Ba'rtel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C'« et de MM. Lucien Linden et C^^.

Secrétaire de la rédaction : Q-. TOURRET-Gl-RIGIsrAlSr

Prix de TAbonnement ; 10 francs par an

POUR TOUTE L'UNION POSTALE Paraît le 1" et le lO de cliaque mois

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SOMMAIRE DU 157°' NUMERO :

Causerie sur les Orchidées 197

Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues . 199 Les herbiers et la conservation des fleurs . . . 202

La germination des Orchidées 204

Les Epidendrum 207

Petites nouvelles et petite correspondance . . . 210

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Nous avons mis au commerce, cette année, un lot de plantes nouvelles décoratives et qui ont eu un énorme succès dans les différentes expositions elles ont été présentées.

Un certain nombre d'entre elles, que nous énumérons ci-dessous, sont d'une culture des plus faciles ; nous les recommandons tout particulièrement aux amateurs.

Désireux de contenter davantage toutes les bourses, nous sommes heureux d'annoncer à notre clientèle que nous avons procédé à la multiplication de ces plantes sur une vaste échelle, qui nous permet de les livrer aujourd'hui à des prix bien inférieurs aux précédents, en bonnes jeunes plantes, bien saines.

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l6 SEPTEMBRE l8g6 197

CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES L'harmonie des couleurs

Mon cher Directeur,

Vous avez bien voulu me compter au nombre des collaborateurs de votre excellent Journal des Orchidées; vous devez vous en repentir. Je collabore si peu ! Et, de fait, mon embarras est grand : puis-je faire des articles sur la culture de nos chères plantes, à côté des œuvres de maîtres tels que vous qui cultivez si bien les Orchidées et vos principaux collaborateurs ? Je ne puis en remontrer à plus forts que moi ; dans le doute, abstiens-toi, dit le sage.

Mais une idée m'est venue par suite de la rencontre du Cercle de Chevreul, l'immortel savant dont la France s'honore et que tous ceux qui étudient regret- teront toujours.

Avez-vous remarqué combien trop souvent les nuances se choquent dans beaucoup d'hybrides, dans tous les genres de plantes et même chez les Orchidées de semis? Dans les hybrides naturels, ceux collectés dans les pays d'origine, l'harmonie des couleurs existe presque toujours, parce que les masses d'Orchidées du même genre ne sont fréquentées que par leurs insectes, ceux que la nature a créés pour ces espèces. Les nuances primordiales de ces genres s'adoucissent, varient beaucoup, mais ne se choquent jamais. Il n'en est pas de même des produits de la fécondation artificielle, laissée à la fantaisie de l'horticulteur, plus ou moins artiste, plus ou moins possesseur de la connaissance de l'harmonie des couleurs. De cela proviennent des variétés très rares, très recherchées des amateurs, mais peu goûtées des artistes, de tous ceux qui préfèrent le vrai beau. Pour cela, je voudrais m'efforcer de faire connaître aux praticiens les règles immuables de l'harmonie parfaite des couleurs, qui se rencontre toujours dans la nature. Qui de nous n'a admiré les splendides nuances si bien équilibrées d'un Cattleya atirca, d'un Cattleya labiaia autumnalis, ou d'un Laelia piirpurata ?

Votre dernière livraison de la Lindenia nous a fait voir de splendides harmo-

igS LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

nies dans les Odontoglossnm crispum, qui y sont admirablement figurés. Eh bien! ne croyez-vous pas, mon cher directeur, que nos hybrides futurs gagne- raient à posséder des nuances harmonieuses ? Voici le cercle de Chevreul : Le vert est la couleur complémentaire du rouge. Le violet est la complémentaire du jaune. L'orange est la complémentaire du bleu. Le noir est la combinaison du rouge, du jaune et du bleu. Le blanc n'est autre chose que la dégradation du noir. Les milliers de nuances sont marquées par les rayons intermédiaires. Dans l'ordre naturel, il n'y a que trois couleurs: le rouge, le jaune et le bleu; toutes les autres proviennent de combinaisons. Le tableau ci-dessus montre, à la minute, ce que l'artiste doit faire pour combiner, composer ses couleurs et former ses nuances. Ces règles sont immuables pour le peintre comme pour l'hybridateur. Comme harmonie, personne ne contredira qu'en opposant les couleurs suivantes, on obtiendra toujours un bel effet : le rouge va admirablement avec le vert; sa complémentaire violet avec jaune; bleu avec orange ; ceci peut servir aux dames et aux professionnels, qui font des gerbes de fleurs. Et pour le mélange des couleurs sur la palette, comme dans la fécon- dation, il ne faut jamais mêler le violet au jaune, ni le vert au rouge, ni le bleu à l'orange; cela n'amènerait que des couleurs fausses. Le blanc, lui, s'harmonise bien avec toutes les nuances; il les fait ressortir et dans une fleur, le blanc attire toujours l'œil, surtout si les nuances qui l'entourent sont bien franches. Exemple : le Cypripedium Spicerianum.

Avez-vous remarqué combien de variétés à'Azalea indica sont fausses de nuances ? Il n'y a pas à en douter : les nuances prises pour la fécondation artificielle avaient été mal choisies par les opérateurs. Et franchement, l'horti- culture s'élevant si haut de nos jours, on devrait faire preuve de goût artistique en rejetant impitoyablement toutes les variétés à nuances fausses et désagréa- bles à l'œil. On ne doit avoir aucun égard à leur vigueur ou à leur floribondité. Avez-vous quelquefois observé dans les jardins la toute gracieuse plante bisannuelle portant le nom tant soit peu barbare d'Eschcholtzia californica? Les fleurs d'un jaune pur, ardent, avec le centre safrané, reposent, en s'ouvrant au moindre soleil, sur un joli fond de feuilles finement découpées d'un blanc d'argent ; c'est tout simplement splendide d'harmonie. Et les plus indifférents s'extasient à la vue de cette modeste plante. La nature donne une leçon aux

l6 SEPTEMBRE 1896 199

amateurs, aux praticiens, aux semeurs. Ces exemples, du reste, sont abondants dans la nature : le créateur de toutes choses doit être un grand artiste ! Dans les Phalaenopsis, par exemple, ne voyez-vous pas les fleurs aériennes et blanches de Vamabilis, reposant sur un beau feuillage vert, et les fleurs roses du Schilleriana sur des feuilles argentées ?

Mais je m'arrête, je prendrais trop de place; et j'espère que ma modeste plaidoirie en faveur de l'harmonie des couleurs sera un peu utile à tous ceux et ils sont nombreux de nos jours qui s'occupent de la fécondation artificielle. Ad. Vanden Heede,

Le 27 août 1896. Vice-président de la Société régionale d'Horticulture

du Nord de la France.

REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES

CATTLEYA x ATLANTA. Ce bel hybride, issu du C. giittata Leopoldi et du C. gigas, a obtenu un Certificat de i"^^ classe au meeting de Londres du 28 juillet, il était exposé par MM. Veitch. Ses fleurs sont grandes, de substance assez épaisse; les pétales et les sépales sont roses, avec de nom- breuses veines rose pourpré; le labelle est d'un rouge magenta brillant, et présente à peu près la même forme que celui du C. Leopoldi, mais en plus grand.

La première apparition de cet hybride remonte au mois d'août 1894, mais il est vraisemblable qu'il a gagné en beauté depuis lors.

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ODONTOGLOSSUM ASPIDORHINUM. - Cette nouvelle espèce, dont nous avons naguère publié la description (voir vol. V, pp. 251 et 263), a été exposée au meeting de Londres du 28 juillet par Sir Trevor Lawrence, et a reçu un Certificat de mérite. Ses fleurs ont quelque analogie avec celles de VO. blandum et de VO. constricttwi. La plante exposée portait plusieurs belles grappes.

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* *

CYPRIPEDIUM X HARRISANDER. Ce nouvel hybride, exposé par M. W. C. Clark, de Liverpool, au meeting de Londres du 28 juillet, est issu

200 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

du C. X Harrisianuni et du C. Sanderiannin. II tient beaucoup, dans son

aspect général, du second parent, et a les sépales étroits, courbés, mais plus

courts que dans le C. Sanderianam, d'un rose brunâtre, avec la base verte

tachetée de brun foncé ; le sépale dorsal est blanc verdâtre, relevé de points et

de petites traînées brun chocolat; le labelle est d'un rouge brunâtre luisant.

Cet hybride a obtenu un Certificat de mérite.

* -* *

MASDEVALLIA x AJAX. Hybride du M. Chelsoni et du M. Peristeria. Ses fleurs ont une consistance cireuse, et sont abondamment pointillées de papilles brun rougeâtre sur fond jaune; les queues des sépales sont d'un brun chocolat ; la partie du tube qui correspond à la base du sépale dorsal est jaune, lignée de pourpre ; le labelle est pourpre.

Cet hybride, exposé au meeting de Londres du 28 juillet par ses obtenteurs, MM. Veitch, a reçu un Certificat de mérite.

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DENDROBIUM CURVIFLORUM Rolfe. Nouvelle petite espèce exposée à Londres, le 28 juillet, par Sir Trevor Lawrence. Ses fleurs, d'une forme cireuse, courbée et rappelant quelque peu un petit bateau, sont blanches, avec une macule jaune sur le labelle.

Cette nouveauté a obtenu un Certificat botanique.

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LAELIOCATTLEYA x ELEGANS CAUWENBERGHEI. Cette belle Orchidée, qui fut figurée dans la Lindenia, il y a plus de deux ans, vient d'ob- tenir un Certificat de mérite à Londres, au meeting du 11 août, elle était- exposée par Sir Frederick Wigan. La plante exposée portait une grappe de neuf fleurs, ce qui tendrait à démontrer une vigueur et une floribondité excep- tionnelles chez ces beaux hybrides.

Le même amateur présentait en même temps une grappe de dix fleurs d'un autre Lacliocattleya elegans, rentrant dans le groupe Ttmieri. Enfin le L. x Cau- wenberghei a été exposé au meeting suivant par un autre amateur, M. Thomp- son, dans un état superbe de vigueur, et a obtenu un Certificat de belle culture.

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CATTLEYA x HARDYANA VAR. SPLENDENS. Très belle variété de ce célèbre h}bride, exposée à Londres par le baron Sir Henri Schrôder.

l6 SEPTEMBRE 1896 20I

Le labelle est à peu près identique à celui d'un beau C. Dowiana ; les sépales et les pétales sont roses et très analogues à ceux du C. gigas. Cette variété a obtenu un Certiiicat de 1'^'= classe.

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CATTLEYA x MARRIOTTAE. Hybride du C. Eldorado et du C. gigas, exposé au meeting de Londres du 1 1 août par Sir W. Marriott. Les fleurs sont très gracieuses et rappellent assez le C. Eldorado splendens, mais elles sont plus grandes et ont tous les segments plus larges.

LAELIO CATTLEYA x SERAPH. Hybride du L. elegans et du Cattleya citrina. C'est une plante très curieuse, quoique l'influence du C. citrina se soit un peu effacée devant celle de l'autre parent.

Les pseudobulbes sont courts, renflés au milieu; l'inflorescence est dressée; la fleur rappelle dans son ensemble le L. elegans, mais elle est plus petite et plus ramassée, les segments étant plus larges proportionnellement. Les sépales et les pétales sont d'un jaune clair, légèrement nuancé de vert; le labelle a le lobe antérieur cramoisi pourpré.

Cet intéressant hybride a obtenu un Certificat de mérite au meeting de Londres du 11 août; il était exposé par M. Ingram.

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ODONTOGLOSSUM ASPIDORHINUM VAR. RALLIANUM. Cette nou- velle variété paraît être la meilleure forme connue jusqu'à présent de l'espèce récemment introduite dont nous avons déjà parlé.

Les sépales et les pétales sont jaunes, maculés de rouge-brun vif; le labelle ample et frangé porte des taches réguhères rose vif.

Cette variété a été exposée à Londres le 11 août par M. Pantia Ralli, de Ashstead Park.

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CYCNOCHES MACULATUM. Cette espèce, exposée à Londres le 25 août par l'honorable Walter Rothschild, de Tring Park, a les fleurs disposées en long racème, les pétales et les sépales blanc crème tachetés de pourpre, et le labelle blanc frangé. Elle a obtenu un Certificat de mérite.

* *

202 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

MILTONIA SCHRÔDERIANA VAR. MAJOR. Le M. Schrôderiana, introduit depuis 1885 seulement, est une espèce de coloris très gracieux, mais de forme un peu raide et maigre, rappelant vaguement VOdontoglossum Reichenheimi.

La nouvelle variété, exposée au meeting de Londres du 25 août par l'hono- rable Walter Rothschild, paraît beaucoup plus vigoureuse que le type ; ses fleurs sont plus grandes et ont notamment le labelle plus ample, d'un beau blanc pur, avec une large macule cramoisi partant de la crête et s'étendant jusque au delà de la moitié de la longueur.

Cette variété a obtenu un certificat de mérite. Il serait à souhaiter qu'elle annonçât une nouvelle importation de l'espèce, qui est encore très peu repré- sentée dans les cultures.

Max Garnier.

LES HERBIERS ET LA CONSERVATION DES FLEURS

Tous les amateurs et les cultivateurs d'Orchidées ou d'autres plantes, mais surtout de plantes rares, ont besoin d'avoir à leur disposition des documents leur permettant, à l'occasion, de trouver le nom ou d'apprécier les mérites d'une fleur qu'ils ne connaissent pas, de vérifier en quoi une espèce diffère d'une autre voisine, de juger si une variété qu'ils ont en fleurs est bien distincte du type et supérieure à lui.

Les documents de ce genre sont de trois sortes : les descriptions botaniques, les dessins coloriés ou noirs, et les herbiers.

Aucune de ces catégories, à vrai dire, ne saurait suffire à elle seule. Les descriptions verbales, si complètes, si précises, si exactes qu'elles soient, ne laissent jamais à l'esprit une impression aussi nette que la vue d'échantillons secs ou la reproduction des formes et des couleurs. D'ailleurs toutes les des- criptions ne réunissent pas les qualités que nous venons d'énumérer; et enfin tous les cultivateurs ne sont pas à même de tirer profit d'une description botanique.

Les gravures noires, et surtout les portraits coloriés sont beaucoup plus clairs, faciles à consulter par tout le monde, et donnent l'impression de la nature elle-même. Aussi les iconographies rendent-elles aux amateurs de fleurs

l6 SEPTEMBRE l8g6 203

de très grands services; mais il est évident qu'elles ne dispensent pas de consulter les herbiers, si l'on veut se rendre compte de certains détails de structure compliqués, ou cachés dans la fleur (conformation de l'anthère, du clinandre, des pollinies ou de la base du labelle, par exemple). Et puis il faut qu'une iconographie comporte déjà plusieurs volumes pour contenir les por- traits de beaucoup d'espèces.

Les herbiers sont donc indispensables à quiconque s'occupe de plantes et de fleurs, et tous les cultivateurs, tous les amateurs doivent avoir soin d'en former un, dans lequel prennent place, autant que possible, des échantillons de toutes les espèces, même de quelques variétés parmi les plus distinctes et les plus remarquables au point de vue horticole.

Le classement de l'herbier a une grande importance. Il faut, en effet, que l'on puisse le consulter facilement et trouver promptement l'espèce que l'on cherche.

Ce résultat peut être obtenu par un classement alphabétique, procédé extrêmement simple et qui se passe de commentaires. Toutefois c'est un classe- ment purement machinal, qui n'apprend rien, qui empêche même de se rendre compte de la structure et des affinités botaniques des plantes; et nous enga- geons bien plutôt les personnes qui commencent un herbier à effectuer son classement d'une façon raisonnée, conformément à la nomenclature botanique. On prendra, par exemple, cinq grands cartons, tiroirs ou casiers, qui seront réservés chacun à une des tribus : Epidendrées, Vandées, Cypripédiées, etc. Dans chacune de ces grandes divisions rentreront un certain nombre de fardes destinées à chaque genre. Les deux premières, par exemple, comprenant un grand nombre de genres, pourront exiger plusieurs casiers.

Dans chaque genre même, on pourra établir plusieurs grandes sections, ou groupes d'espèces. Les articles que le Journal des Orchidées a publiés tout récemment sur le genre Coelogyne, et ceux qu'il publie encore actuellement sur le genre Epidendrum, permettent de saisir ce que sont ces divisions et quelle est leur utilité. Ainsi, lorsque l'amateur ajoutera un Epidendrum à son herbier, ou lorsqu'il cherchera le nom d'une espèce nouvellement reçue, il lui suffira de constater que les pseudobulbes sont renflés en forme de poire, munie de deux ou trois feuilles à son sommet, et la colonne libre à son sommet, pour que ses recherches soient immédiatement limitées à la section II. S'il remarque encore que le labelle est assez épais et denticulé sur les bords, il n'aura plus à chercher que dans la sous-section b, c'est-à-dire parmi deux ou trois espèces

204 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

environ, tandis qu'avec le classement alphabétique il lui aurait fallu poursuivre ses tâtonnements parmi 300 ou 350 feuilles.

Après avoir pratiqué pendant quelque temps une étude de ce genre, l'ama- teur arrivera à retenir suffisamment les grandes divisions, et à reconnaître immédiatement d'un coup d'œil, qu'une Orchidée appartient à la tribu des Epidendrées, et dans cette tribu au genre Sophronitis, par exemple. Lorsque son expérience se sera affermie, il saura reconnaître à première vue, en consi- dérant un Epidendrum, que c'est une espèce de la deuxième section ; il aura pu remarquer, par exemple, que diverses espèces de la sous-section b ont le labelle trilobé, mais observant sa substance presque charnue et la dentelure des bords, il s'arrêtera immédiatement à ces caractères pour déterminer cette sous-section. Il sera ainsi familiarisé avec les traits distinctifs des genres, des sections et des sous-sections, et saura bientôt apprécier leur valeur relative et discerner sans difficulté le classement approximatif d'une fleur donnée; tandis qu'un amateur qui ne se servirait que du classement alphabétique, sans prendre la peine d'étudier les caractères des divers genres, pourrait parfois être très embarrassé pour reconnaître le genre de certaines fleurs, et ne saurait les chercher; il perdrait, en tous cas, beaucoup de temps à cette recherche.

Nous nous occuperons, dans un prochain article, de la confection de l'herbier, de la préparation des échantillons et de leur conservation.

{Sera continué.) D^ G. VON HeERDT.

LA GERMINATION DES ORCHIDEES

{Suite, voir p. 154)

Je croyais qu'aucun pied n'avait survécu quand, il y a quelques mois, j'appris qu'il en existait encore deux. Ils étaient bien chétifs, bien petits, eu égard au long espace de temps écoulé depuis qu'ils avaient commencé de germer. Leur petite tige, longue de quelques millimètres, portait trois feuilles desséchées et deux feuilles vertes assez grandes, mais dépourvues d'articula- tion; elle était fixée au sol par deux grandes et fortes racines; sa partie posté- rieure brune et déjà morte en portait encore deux ou trois autres entièrement desséchées, qui paraissaient s'être développées sur la tige, au-dessus du point étaient nées les premières feuilles.

l6 SEPTEMBRE 1896 205

Il convient de constater la lenteur extrême du développement de la petite plante, qui, plus de deux ans et demi après avoir germé, n'a pas encore de feuilles articulées et de pseudobulbe, et qui, en un mot, n'est pas encore par- venue à l'état adulte; mais il serait, je crois, fort imprudent de donner ce fait comme normal. Il semble à peu près certain que les fâcheuses conditions dans lesquelles se sont trouvées les jeunes plantes ont retarder beaucoup leur développement.

*

* *

Si maintenant on rapproche les faits que nous avons observés dans la ger- mination du Miltonia spectabilis de ce que l'on sait déjà touchant les premiers développements de diverses autres Orchidées, et si l'on cherche à tirer des diverses observations que l'on connaît quelque idée générale, on doit être, ce me semble, frappé d'un fait qui me paraît fondamental, c'est l'absence de racines durant les premières phases de la vie de la jeune plante, qui n'est, au moment la germination commence, qu'un petit corps celluleux dans lequel on ne peut distinguer d'organes spéciaux, et qui vit à peu près à la façon des végétaux inférieurs, en puisant directement sa nourriture dans le sol à l'aide des papilles qui le couvrent.

Les diverses observations qui, à ma connaissance, ont été publiées sur ce sujet, aussi bien que celles que j'ai pu faire moi-même, me semblent d'accord sur ce point. Dans toutes les Orchidées que l'on a étudiées durant les premiers moments de leur développement, l'embryon se renfle, grossit, produit des feuilles, et végète durant un temps plus ou moins long avant de porter des racines et de vivre à la façon ordinaire. Dans toutes, la première période du développement paraît à peu près identique; mais cette phase transitoire de la végétation, qui précède l'apparition de la première racine, varie beaucoup de durée. Les racines apparaissent plus ou moins tard; la plante naissante se développe, s'accroît plus ou moins avant qu'elles se montrent.

Ainsi, dans les Ophrydées, la première racine apparaît de fort bonne heure, et se développe à la partie supérieure du tubercule embryonnaire, au-dessous de la première ou de la deuxième feuille, qui sont de simples gaines, avant que les feuilles vertes se soient développées.

Dans d'autres plantes, les feuilles vertes se déploient, la tige se forme et s'allonge plus ou moins avant l'apparition des racines, qui naissent de la tige, au-dessus de l'insertion des premières feuilles. C'est ce qui a lieu, selon toute apparence, non seulement dans le Miltonia spectabilis, mais dans beaucoup

2o6 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

d'autres Orchidées. J'ai eu occasion d'observer un Neottia exotique et une Vanille dans lesquels le petit tubercule embryonnaire, couvert de papilles, portait une tige élancée d'où naissaient des feuilles vertes, et qui cependant n'avaient pas encore de racines. Malheureusement il ne m'a pas été possible de suivre le développement de ces jeunes plantes jusqu'à l'apparition de la première racine.

Dans toutes ces plantes, la croissance du corps embryonnaire, qui se renfle en tubercule, s'arrête de bonne heure en comparaison de ce que j'ai observé dans VAngraecnm maculattim, la tige, qui porte les feuilles et les racines, n'apparaît que très tard, et après que le tubercule embryonnaire a pris un développement excessif. Dans cette plante, le bourgeon terminal du tubercule embryonnaire ne produit pas de feuilles vertes, mais seulement de petites écailles, à l'aisselle desquelles naissent des rameaux charnus, qui forment en se développant un tubercule lobé qui vit, comme le tubercule initial, en puisant sa nourriture dans le sol au moyen de papilles, atteint un volume considérable, et produit enfin une tige dressée, munie de feuilles vertes et de racines. Ce n'est que lorsque cette tige est bien enracinée, qu'elle s'est renflée en pseudo- bulbe, qu'elle présente en un mot sa forme définitive, ce n'est qu'alors que le tubercule, dont le rôle est achevé, languit, meurt, pourrit et disparaît.

Enfin, dans le Corallorhiza innata et VEpipogon aphylluiii, on voit un tubercule lobé qui est formé de la même façon que celui de V Angraeciun maculatuin, mais qui, au lieu d'avoir seulement une existence passagère, persiste au contraire durant toute la vie de la plante. Jamais ces singuliers végétaux ne portent ni feuilles vertes, ni racines. Quand ils sont parvenus à l'état adulte, ils pré- sentent une si complète ressemblance avec la forme primitive qu'offre VAn- graccuui durant sa germination, qu'ils semblent s'être arrêtés dans leur développement, au milieu de la période embryonnaire qu'ils n'ont pu dépasser.

En résumé :

L'embryon des Orchidées peut être considéré comme étant incomplètement formé dans la graine mûre. Quand il germe, il végète pendant un temps plus ou moins long d'une façon toute spéciale, vivant à peu près à la manière des végétaux inférieurs, jusqu'au moment il donne naissance à des feuilles vertes, à une tige et à des racines, et, parvenu enfin à un plus haut degré d'organisation, vit comme vivent les végétaux supérieurs.

Dans un certain nombre d'Orchidées, l'apparition des racines et le com- mencement de la végétation normale ont lieu d'assez bonne heure, la végéta- tion transitoire dure peu.

l6 SEPTEMBRE l8g6 207

Dans d'autres, la plante ne parvient que tard à sa forme définitive; la vie normale est précédée d'une longue phase transitoire.

Enfin, dans quelques cas, l'organisation primitive, au lieu d'être passagère, dure autant que la vie de la plante, qui demeure toujours pour ainsi dire en enfance, et parvenue à l'état adulte, offre encore la conformation rudimentaire que les autres Orchidées ne présentent qu'au moment de leur germination. »

LES EPIDENDRUM

{Suite, voir page 174)

E. polybulbon. Plante à petits pseudobulbes ovoïdes espacés sur un rhizome traçant. Pédoncule uniflore issu d'une spathe étroite comprimée. Fleurs ne dépassant pas 2 Va centimètres de diamètre, mais assez gracieuses; pétales et sépales linéaires aigus, les premiers plus étroits, d'un jaune légèrement brunâtre, maculés de brun au centre; labelle blanc, ayant à peu près une forme carrée. Colonne brun pourpré.

Cette curieuse espèce est originaire des Antilles et du Mexique.

E. prismatooarpum. Cette espèce, d'un coloris frais et attrayant, est très répandue dans les cultures. Ses pseudobulbes mesurent 10 à 12 centimètres de hauteur; la hampe florale dressée, plus longue que les feuilles, porte un racème composé de dix à quinze ou dix-huit fleurs. Les fleurs ont environ 4 centi- mètres de diamètre; les pétales et les sépales sont oblongs-lancéolés, les premiers un peu plus larges et légèrement défléchis. Ils sont d'un jaune très pâle légèrement verdâtre, et portent vers leur milieu un groupe de gros points pourpre noirâtre. Le labelle cordiforme étroit, acuminé, est rose taché de jaune à la pointe; il porte à la base, des deux côtés de la colonne, deux oreillettes rectangulaires blanches, et sur le disque deux lamelles.

L'£. prismatocarpum fut découvert par Warscewicz en 1849 dans l'Amé- rique centrale; il fleurit à la fin du printemps et pendant l'été.

E. varicosum. Petite espèce plus curieuse que belle, mais qui se rencontre parfois dans les cultures. Elle produit de longues grappes dressées; ses fleurs mesurent 2 7^ centimètres environ, et sont brunes, avec le labelle sensiblement carré, blanc tacheté de rose à la base; la crête est tuberculeuse. Les sépales sont linéaires-oblongs, les pétales spatules.

2o8 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Cette espèce fut découverte par Ure-Skinner au Guatemala; elle est assez variable, et l'on lui assigne quatre ou cinq synonymes,

E. vitellinnm. Celui-ci est le plus célèbre et le plus remarquable de la présente section, et il est bien peu de collections dans lesquelles il ne figure pas. Il est précieux pour l'éclat et la durée de sa floraison, la solidité de ses fleurs, la facilité de sa culture, et rend de grands services pour la fleur coupée.

Ses pseudobulbes ovoïdes allongés, hauts de 4 à 5 centimètres, sont d'un vert pâle, et portent deux feuilles d'un coloris glauque très reconnaissable. Les pédoncules grêles, également glauques, portent dix à quinze fleurs, lesquelles mesurent environ 4 centimètres de diamètre et sont d'un beau rouge vermillon éclatant, sauf la colonne et le labelle qui sont orangés. La forme de la fleur est élégante et assez pleine; les pétales et les sépales sont largement elliptiques-oblongs, aigus; le labelle très court et étroit est épaissi vers son centre.

La variété majus, qui est particulièrement recherchée, a les hampes plus dressées et un peu plus courtes, les fleurs plus grandes, plus serrées, et d'un coloris plus brillant que dans le type.

L'ii. vitellinuni est originaire du Mexique et de l'Amérique centrale; il a fleuri pour la première fois en Europe en 1839. Sa floraison se produit aux mois de juillet, août et septembre.

Section IL b) Labelle assez épais et âeniiculé sur les bords

Cette section ne comprend aucune espèce répandue dans les cultures ; la moins inconnue parmi celles qui y figurent est l'ii. glaucuui, Orchidée mexi- caine à petites fleurs groupées en panicules tombantes, d'un coloris vert lavé de pourpre. On peut citer encore VE. ochraceum.

c) Labelle trilobé, non épaissi ni denticulé sur les bords

Epèces cultivées : E. alatuin, E. aromaticum, E, atropurpureum, E. Ca- partianurn, E. dichromuui, E. ionosmum, E. Hanburii, E. Friderici Guilielmi, E. nemorale, E. oncidioides , E. pJweniccuin, E. Randianum, E. selligeruin, E. virens.

E. alatuni. Cette espèce est celle dénommée par Bateman, et ne doit pas être confondue avec une autre à laquelle Lindley avait donné le même nom, et qui est synonyme de l'ii. trachychiluui. Elle fut découverte par Ure-Skinner

l6 SEPTEMBRE 1896 209

en 1837 clans l'État de Honduras, et plus tard par Hartweg dans le Guatemala. Ses fleurs mesurent à peu près 5 centimètres de diamètre ; elles ont les sépales et les pétales linéaires-spatules, jaune verdâtre à la base et brun pourpré au sommet; le labelle a le lobe antérieur en forme de large triangle, ondulé, jaune bordé d'orangé, et les lobes latéraux dressés, jaune pâle, légère- ment striés de rouge à la base.

E. aroniaticiim. Comme l'indique son nom, cet Epidendrum possède une odeur agréable; c'est sa principale qualité, car ses fleurs, quoique nombreuses, sont en somme peu attrayantes. Elles mesurent 2 '/^ centimètres de diamètre environ, et ont les sépales et pétales jaunes plus ou moins lavés de vert olivâtre, et le labelle trilobé avec les lobes latéraux appliqués contre la colonne presque jusqu'au sommet, le lobe antérieur arrondi, blanc crème strié de pourpre.

Espèce découverte par Ure-Skinner au Guatemala en 1835.

E. atropurpureuDi. L'un des plus remarquables du genre pour l'élégance de ses formes et son beau coloris foncé ; ses pseudobulbes ovoïdes émettent un pédoncule vigoureux, terminé un peu au-dessus des feuilles par un racème de six à huit ou dix fleurs. Chaque fleur mesure plus de 5 centimètres de diamètre; les sépales et les pétales obovales-oblongs ont les extrémités incurvées, et sont d'un coloris brun chocolat, avec la base et la pointe jaune verdâtre; le labelle trilobé a les lobes latéraux appliqués contre la colonne, avec la pointe dressée, blancs striés de pourpre, et le lobe antérieur largement obcordé, blanc avec une macule rouge à la base, prolongée par quelques stries en éventail.

Ce bel Epidendrum est aussi désigné quelquefois sous le nom d'E. macro- chiliim, c'est-à-dire Epidendrum à grand labelle, ce qui rappelle suffisamment ses mérites. Il est originaire de l'Amérique du sud et de l'Amérique centrale il fut découvert au commencement du siècle par Alexandre de Humboldt et BoNPLAND, puis par Wagener et Ure-Skinner.

E. Capartianum. Cette espèce est assez analogue à la précédente, mais elle a les fleurs un peu plus petites, les segments plus courts et plus larges, d'un brun marron plus clair, et le labelle plus petit, presque entièrement libre, avec les lobes latéraux arrondis et étalés latéralement. Elle est beaucoup plus florifère, et produit des racèmes plus longs semi-dressés.

Elle a été introduite en i8gi à L'Horticulture Internationale, à Bruxelles, et dédiée au D"" Capart, l'éminent amateur bruxellois.

E. dichromum. Très belle espèce assez rare, à fleurs nombreuses, mesurant

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

5 centimètres de diamètre. Les sépales et les pétales sont largement spatules, d'un rose pâle teinté de jaune, surtout dans les sépales; le labelle trilobé a les lobes latéraux oblongs-arrondis, dressés avec les bords réfléchis et nuancés de pourpre, et le lobe antérieur à peu près orbiculaire, étalé, cramoisi pourpré strié de pourpre foncé.

h'E. dichromum fut introduit de Pernambuco à l'origine en 1843, chez M. QuESXEL, au Havre ; son coloris est assez variable et va du rose très pâle au rose foncé. C'est un de ceux qui méritent une place d'honneur dans toutes les collections. G. T. -G.

(Sera continué.)

♦^•»

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

CHARMANTE CONFRATERNITE. Un groupe de quatre amateurs-marchands et de trois horticulteurs, désireux de faire connaître les plantes et les divisions qu'ils ont à vendre, viennent d'annoncer, par voie de circulaires, l'apparition prochaine d'un catalogue de poche illustré. Et, dans le fallacieux espoir de mieux placer leur marchandise, ils tombent à bras raccourcis sur leurs grands confrères iconogra- phiques, V Orchid Album, la Rcichenbachia, et la Lindenia, qui ne seraient édités, d'après eux, que pour « égarer les amateurs. » Voilà de la confraternité charmante ou je ne m'y connais pas.

Ce qui est charmant aussi, c'est que pour peindre leur catalogue « exact et sincère, » ils ont justement choisi l'artiste-peintre qui pendant sept ans a « donné tant de preuves de talent » (leur boniment ne nous dit pas si c'est en exécutant « des planches de la plus liante fantaisie » le seul talent dont il aurait donné des preuves jusqu'ici) dans un des journaux si malmenés aujourd'hui.

C'est joli, n'est-ce pas, et d'une confraternité vraiment touchante.

Un vrai dictionnaire publié avec « exactitude et impartialité » eut été une œuvre utile. Malheureu- sement, les termes de la circulaire commerciale qui vient d'être lancée démentent ces belles pro- messes.

Je le regrette bien sincèrement, j'aurais eu grand plaisir à souhaiter la bienvenue à un

ouvrage « complet et sérieux » de plus. L'orchi- dophilie ne pouvait qu'y gagner.

Le nouveau catalogue a donc un mauvais départ et, d'après ce que j'entends, il rencontre peu les sympathies des orchidophiles sincères, de ceux qui savent apprécier ce qu'ils doivent à leurs aînés. Je dois reconnaître cependant, avec mon impartialité ordinaire, que si les futurs « régisseurs >■> du nouveau catalogue ne sont pas très aimables envers les anciens, ils sont d'une jolie force comme commerçants fin de siècle. L'idée il est vrai qu'ils se sont mis à sept mar- chands, un artiste-peintre et un botaniste pour l'avoir de publier un catalogue « eii dehors de toute préoccupation nurcaiitile » aux frais des autres (l'abonnement est excessif pour un aussi minuscule format) est au moins ingénieuse.

J'attends son apparition annoncée à grands coups de grosse-caisse sur le dos des autres pour le juger avec plus d'impartialité que sa direction n'en a certes mis à parler de ceux qui lui ont ouvert le chemin, et qui représentent un concours d'efforts et de sacrifices dont il eut été, en tous cas, bienséant de parler moins dédaigneu- sement.

J'ai d'excellents camarades parmi ceux qui nous égratignent aujourd'hui si gentiment ; je ne leur en garde pas la moindre rancune mais poets, wederom poets, n'est-ce pas, chers confrères?

l6 SEPTEMBRE 1896

21 I

QUESTIONNAIRE ENTRE ABONNES. Nous recevons la lettre suivante :

Villenoy près Meaux (S. et O.), 3 sept. 1896.

Monsieur le Directeur,

Le questionnaire des abonnes que vous avez inauguré dans le numéro du 16 août du Journal des Orchidées, ne peut manquer d'ajouter un nouvel attrait à la lecture de votre intéressante publication si d'une part les amateurs curieux de s'instruire n'hésitent pas à profiter de la tribune publique mise à leur disposition, et si d'autre part les amateurs mieux informés veulent bien se donner la peine de répondre aux points d'interro- gation.

Appartenant à la première catégorie, je me permets de poser une question peut-être indis- crète, mais qui intéressera également, je pense, tous ceux et ils sont aujourd'hui légion qui se sont laissés séduire par les charmes irrésis- tibles de la fée qui préside à l'hybridation et par les promesses à longue échéance du semis des Orchidées.

J. B. RoEZL dans une lettre publiée en 1883 {Orchidophile, p. 650) annonce « qu'en visitant les « serres du baron Nathaniel de Rothschild à « Vienne, il eut l'occasion d'admirer de jeunes « semis de Schoinburgkia tibicinis fécondé par

« Laelia purpurata, âgés de deux ans ; et à

« côté plus de 4000 sujets d'un an ayant 5 à 6 « centimètres de hauteur, de Sobralia tnacrantlia « fécondé par Cattleya Mossiae. »

Les Sclioinburgkia-Laelia et Sobralia-Cattleya n'ont encore été, ce me semble, décrits nulle part. Que sont donc devenus ces deux semis émine- ment intéressants, dont on ne peut mettre en doute l'existence en 1883, après l'affirmation d'un homme aussi compétent que Koezl? Ont-ils complètement disparu, ou font-ils encore attendre leur floraison au bout de 14 ans?

Le premier de ces croisements, entre deux genres très voisins d'une même tribu, ne présente, il est vrai, rien d'improbable à priori; je crois même pouvoir affirmer que chez l'un de mes bons amis, qui professe pour les Orchidées un culte ardent, et apporte dans l'hybridation de ses favorites un enthousiasme soutenu par l'espoir des succès à venir, il existe actuellement des semis analogues en très bonne voie [Schonibnrgkia X Laelia X Cattleya, ainsi que les croisements inverses).

Mais la deuxième fécondation, celle d'une Aréthusée (?) par une Épidendrée n'est-elle pas faite pour frapper de stupéfaction les botanistes en renversant l'échafaudage de leur classification laborieuse? On avait déjà laissé planer, il faut le reconnaître, certains soupçons sur la pureté des mœurs de ces fleurs enchanteresses, mais comment admettre qu'elles dépassent ainsi les limites d'un dévergondage le plus éhonté ?

Des 4000 plantes signalées par Roezl, combien ont survécu ? Leur floraison serait un événement considérable, car si elle ne démontrait pas que

l'hybridateur avait été précédé dans la visite du Sobralia par un insecte malicieux, agent inconscient d'un hymen légitime, elle permettrait aux jeunes émules de l'heureux opérateur toutes les audaces, jusqu'à tenter dans le règne végétal l'équivalent du mariage légendaire entre la carpe et le lapin. Espérant que l'un de nos lecteurs pourra satisfaire ma curiosité, je vous prie d'agréer, Monsieur, mes bien sincères salutations,

J. R.

« *

EXPOSITION GÉNÉRALE D'HORTICUL- TURE A HAMBOURG. Pour célébrer le soixantième anniversaire de son existence, la Société d'Horticulture de Hambourg, Altona et environs, organise pour l'année 1897 une impor- tante exposition d'horticulture qui aura lieu dans le superbe parc situé entre la porte de Holste et de Miller.

Cette exposition embrassera tout le domaine de l'horticulture et se divisera :

1. Exposition permanente, qni aura lienen plein air depuis le commencement de mai jusque fin sep- tembre et comprendra 187 concours.

2. Exposition spéciale du printemps du i^r au 7 mai, 196 concours.

3. Première exposition spéciale du 30 mai au ^Juin, 59 concours.

4. Deuxième exposition spéciale du 2 au 6 Juillet, 40 concours.

5. Troisième exposition spéciale du 30 juillet au 3 août, 50 concours.

6. Exposition d'automne du 27 août au S sep- tembre, 439 concours.

7. Exposition de fruits du ij au 30 septembre, 53 concours.

Outre les catégories de végétaux énumérés dans les concours, on admettra également toutes autres plantes, fleurs, etc., ne rentrant dans aucune des prévisions du programme.

Le Comité offre pour les concours : environ 300 médailles d'or, 2600 médailles d'argent, un grand nombre de médailles en vermeil et des prix en espèces pour une somme de 37,000 fr. En dehors de ces prix, un grand nombre de prix d'honneur, dont le montant s'élève à la jolie somme de 28,700 francs, ont été mis à la dispo- sition du Comité par des amis et membres de la Société.

Nous constatons avec plaisir que les Orchidées n'ont pas été oubliées dans la répartition des prix et récompenses et nous voyons dans le pro- gramme les prix d'honneurs suivants :

1. Prix offert par M. le conseiller de commerce Willi. A. Riedeman.

2,500 francs pour le meilleur lot d'Orchidées à l'exposition du printemps.

2. Prix offert par M. Alfred Beit.

2,500 francs pour le meilleur lot d'Orchidées à l'exposition d'automne.

750 francs pour le meilleur lot d'Orchidées d'amateurs à l'exposition du printemps.

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

375 francs pour le meilleur arrangement de fleurs coupées à l'exposition du 30 mai au 3 juin.

Dans les expositions spéciales, nous trouvons les concours suivants :

Exposition du Printemps (l à 7 maij.

Concours 52. Cinq Orchidées en fleurs en cinq variétés. ler prix, petite médaille d'or ; 2^ prix, grande médaille d'argent et 25 francs ; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours ;/" 53. Trois Orchidées en fleurs en trois variétés. ler prix, grande médaille d'ar- gent et fr. 37,50; 2^ prix, petite médaille d'argent et 25 francs ; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours n" 54. Une Orchidée en fleurs. ler prix, grande médaille d'argent et fr. 12,50; 2'' prix, petite médaille d'argent.

Concours no 96. Cent Orchidées en fleurs. ler prix, grande médaille d'or et 125 francs; 2^ prix, petite médaille d'or et fr. 62,50; 3^ prix, petite médaille d'or.

Concours 97. Cinquante Orchidées en fleurs. ler prix, grande médaille d'or; 2<= prix, petite médaille d'or; 3e prix, grande médaille d'argent et 25 francs.

Concours «o g8. Vingt-cinq Orchidées en fleurs. 1er prix, petite médaille d'or; 2^ prix, grande médaille d'argent et 25 francs ; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours «o 99. Vingt-cinq Orchidées d'une même espèce. i^r prix, petite médaille d'or; 2^ prix, grande médaille d'argent et 25 francs ; 3e prix, petite médaille d'argent et 10 francs.

Concours 169. Collection la plus belle et la plus riche d'Orchidées comprenant au moins quarante espèces. i<=r prix, grande médaille d'or; 2^ prix, petite médaille d'or; 3e prix, grande médaille d'argent et fr. 37,50.

Concours no 170. Quinze Orchidées en quinze espèces. i^r prix, grande médaille d'argent et fr. 37,50; 2^ prix, petite médaille d'argent et 25 francs; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours 11° 171. Dix Orchidées en dix espèces. i^r prix, grande médaille d'argent et 25 francs ; 2^ prix, petite médaille d'argent et fr. 18,75 ' 3^ prix, petite médaille d'argent.

Concours «° 172. Quinze Dendrobium en quinze espèces. ler prix, grande médaille d'ar- gent et fr. 37,50; 2^ prix, petite médaille d'ar- gent et 25 francs; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours «» 173. Dix Odontoglossum en dix espèces. ler prix, grande médaille d'argent et 25 francs; 2^ prix, petite médaille d'argent et fr. 18,75; 3^ pri''» petite médaille d'argent.

(Sera continue.)

* * *

A. D., à Paris. Nous ne sommes pas étonnés que vos Cirrliopclnluni et BulbophyJlum ne poussent pas. Le mode de culture que vous employez pour

ces plantes ne leur convient pas et doit fatalement les faire mourir.

Ces Orchidées réclament au moment de la végé- tation un arrosage copieux et un léger repos pen- dant la floraison. Elles doivent être cultivées, en paniers, dans un compost composé, en parties égales, de sphagnumet de terre fibreuse et placées en serre chaude et humide (18 à 20° R.).

LES ORCHIDEES DE MADAGASCAR. Nous avons eu souvent l'occasion de vanter cette merveilleuse flore des îles est-africaines, presque tout est superbe et gigantesque, et oii les Orchidées portent les noms fameux à'Angrae- cum sesquipedah, Pliaius tubcrcidosus, P. Huni- bloti, Eulophiclla Elisabethae !

Un observateur affiné, qui publie dans le Temps des notes de voyage dans cette région, formule en ces termes l'impression que lui a produite la végétation tropicale :

« Saint-Pierre est le chef-lieu de Sainte-Marie de Madagascar, la rivale de Nossi-Bé. Peut-être même la passe-t-elle en richesse de végétation. Ces petites îles de l'océan Indien sont des folies de la nature. J'ignore absolument du moins encore la flore tropicale : mes lecteurs s'en sont aperçus. Eh bien, si je le regrette pour eux, j'en suis ravi pour moi; car une connaissance préalable de cette partie de la botanique eijt certainement affaibli les sensations de ma première rencontre avec quantité de fruits étranges et de fleurs magnifiques de l'existence desquels je me doutais à peine.

« Nossi-Bé est ramassée ; Sainte-Marie de Madagascar est tout en longueur. De l'adorable baie de Saint-Pierre, se trouve le port, jusqu'à la pointe de Nosinanto, ponctuée par le petit îlot des Nattes, ce n'est qu'un jardin (quel jardin !) ; de Saint-Pierre à la pointe Albrand, ce n'est qu'une forêt.

« Hélas! pourquoi faut-il que, dans ces lieux paradisiaques, le soleil, si ami de la plante, qui fait de chaque arbuste une émeraude découpée, de chaque fruit un joyau monstre, de chaque fleur une flamme ayant du parfum, ne soit pas notre ami à nous?... »

UN NOUVEL INSECTICIDE. Le Garde- ners' Chronicle donne, d'après le Pharniaccutical Journal, la formule suivante d'un insecticide pour asperger le feuillage des plantes attaquées : arséniate de soude, 85 grammes; acétate de plomb, 135 grammes. On dissout chacun de ces sels séparément dans une petite quantité d'eau, puis on les verse dans un tonneau contenant environ 200 litres d'eau, et on agite bien le mélange. On peut ajouter encore un peu d'eau pour compléter 225 litres.

Il reste un léger excès d'acétate de plomb, qui n'attaque pas le feuillage, tandis qu'il parait que l'arséniate de soude l'attnquerait. L. L.

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A. Van Imschoot, Fr. Desboi3, E. Bergman, E. S. Rand,

Ch. Van Wambeke, Comte duBuysson, A. Bleu, Comte deBousies,

A. Varjene-waky, Cahuzac, D-- Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

O. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G. Truffaut, D. Trejeran,

F. Kegeljan, H. Correvon, D'' Max Reichenheim, A. Dallière, O. Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, FI. Stepman, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D-^ MuUer, D-" Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C'« et de MM. Lucien Linden et C'«.

Secrétaire de la rédaction : Q-. TOURHET-Q-RIGHSTAISr

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SOMMAIRE DU 158'"' NUMERO :

Petites notes sur les Orchidées d'amateur . . . 213

Les insectes et les fleurs 217

Oncidium ampliatum et Oncidium iridifolium . 218

Les Epidendrum 220

Les herbiers et la conservation des fleurs . . . 223 Petites nouvelles et petite correspondance . . . 226

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Nous avons mis au commerce, cette année, un lot de plantes nouvelles décoratives et qui ont eu un énorme succès dans les différentes expositions elles ont été présentées.

Un certain nombre d'entre elles, que nous énumérons ci-dessous, sont d'une culture des plus faciles ; nous les recommandons tout particulièrement aux amateurs.

Désireux de contenter davantage toutes les bourses, nous sommes heureux d'annoncer à notre clientèle que nous avons procédé à la multiplication de ces plantes sur une vaste échelle, qui nous permet de les livrer aujourd'hui à des prix bien inférieurs aux pré.cédents, en bonnes jeunes plantes, bien saines.

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PETITES NOTES

SUR LES ORCHIDÉES D'AMATEUR

LAELIA CRISPA. Cette espèce est l'une des plus anciennes du genre, car elle fut introduite en 1826; cependant elle n'est pas très abondante dans les cultures, et c'est regrettable, car elle est fort belle.

Ses fleurs ont une allure assez analogue à celle du L. purpurata, mais elles ont les pétales moins longs, plus régulièrement ovales, et surtout très frisés et comme dentelés sur les bords. Le labelle est plus étroit, plus allongé, aigu et réfléchi au sommet, avec les bords très ondulés et très découpés; il porte sur le lobe antérieur, à partir du tiers de sa longueur environ, une macule améthyste pourpré, tandis que le disque est jaune clair, strié de pourpre, et que les pétales et sépales sont blancs, parfois nuancés de rose à la base et lavés de rose pâle ou de jaune crème.

Le L. crispa fleurit du 15 juillet à la fin d'août. C'est une espèce brésilienne, à laquelle convient exactement le même traitement que l'on donne au Laclia purpurata. On lui donne parfois dans les collections le nom de Cattleya crispa, nom que lui avait assigné Limdley dans le Botanical Register.

* * *

PERISTERIA ELATA. Les Anglais, qui aiment à donner aux fleurs des noms en langue vulgaire, fondés le plus souvent sur des comparaisons, ont nommé celle-ci l'Orchidée-colombe. Je ne me chargerais pas volontiers d'expliquer les appellations de cette sorte; je crois toutefois que celle-ci fait allusion à la forme du labelle, dont le mésochile porte deux ailes dressées obliquement des deux côtés de la colonne.

Tous les Peristeria, avec leurs fleurs globuleuses, de consistance épaisse, manquent d'élégance, ou du moins de légèreté; il faut les considérer de près pour voiries détails de la structure intérieure des fleurs; mais si l'on prend cette peine, on trouve un nouvel exemple, et non des moins intéressants, de la perfection des œuvres de la nature.

2 14 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Le P. data est sans doute le plus populaire du genre, et c'est le plus attrayant au point de vue du coloris. Les fleurs sont d'un blanc de cire, et les ailes du labelle sont gracieusement mouchetées de rose vif.

Tous les Peristeria se cultivent en pot, dans la serre des Cypripedium. Un compost formé de moitié sphagnum et moitié terre fibreuse leur convient parfaitement. Ce sont des plantes de croissance vigoureuse qui réclament beaucoup d'eau pendant la végétation, et un bon repos après l'achèvement de

leurs pseudobulbes volumineux.

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PHAIUS MISHMENSIS. Le Journal des Orchidées a déjà signalé, dans sa Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues, cette espèce qui ne figure pas, je crois, dans les cultures, mais qui mériterait à tous les égards d'y être repré- sentée. Elle est originaire des montagnes du Mishmi et du Sikkim, et l'on ne s'explique guère qu'elle n'ait pas encore été importée en quantités suffisantes.

Elle vient d'être figurée dans la Century of Indian Orchids que Sir J. D. HooKER a décrites pour la belle publication du Jardin Botanique de Calcutta, et la planche permet de juger de sa beauté. Les fleurs mesurent au moins 4 ou 5 centimètres de diamètre; elles ont les segments roses, d'un rose vif vers le sommet, les pétales un peu plus pâles que les sépales^ et le labelle lavé de blanc dans sa partie centrale; elles sont incomplètement ouvertes, mais très attrayantes et d'un coloris tout à fait nouveau, et l'on comprend aisément que M. RoLFE lui ait donné le nom de P. roseus lorsqu'elle fleurit à Kew en 1894, du moment qu'il avait perdu de vue les descriptions de Lindley {Paxton Flower Garden, sous le nom de Limatodes mishuiensis), et de Reichen-

BACH, qui lui a donné le nom ci-dessus.

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ONCIDIUM PAPILIO. - Il existe plusieurs Orchidées qui peuvent être comparées à des papillons, et notamment nos voisins d'Outre-Manche attri- buent ce nom générique aux Phalaenopsis. Mais aucune assurément ne justifie mieux cette comparaison que VOncidium Papilio auquel on peut joindre son proche voisin VO. Krainerianuni.

Ces deux espèces sont les géantes du genre, et ont un cachet tout à fait distinct, avec leur coloris si brillamment contrasté, leurs pétales linéaires allongés, dressés parallèlement au sépale dorsal, tandis que les sépales latéraux plus larges, défléchis, entourent en quelque sorte le labelle et semblent des ailes brillamment diaprées d'or et de rouge vermillion. Les lobes latéraux du

l" OCTOBRE 1896 215

labelle, largement étalés, arrondis, reproduisent les mêmes couleurs, et le lobe frontal, moins ample que dans VO. Kraiiierianitin, est jaune d'or avec une large bordure concentrique rouge vif.

L'O. Limminghei, espèce rare aujourd'hui, est la seule du genre qui ait quelque analogie avec les deux précédentes; elle a beaucoup moins d'ampleur.

L'O. Papilio, comme VO. Krciinerianiim, se cultive sur bloc ou en panier selon

que la plante est plus ou moins forte. La température de la serre chaude est

la plus favorable. Les plantes demandent des arrosages ou seringages assez

fréquents en été; mais elles ne réclament guère d'autres soins, poussent bien

et fleurissent très longtemps.

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AERIDES FIELDINGI. Voici encore une Orchidée dotée d'un surnom en Angleterre; elle y est appelée couramment l'Orchidée queue de renard. Cette comparaison traduit assez bien l'aspect de la grappe florale, gracieusement courbée, garnie de fleurs très denses et formant une masse compacte à peu près cylindrique.

Au point de vue du coloris, VA. Fieldmgi est un des plus beaux; et chose remarquable, cette espèce, qui possède des nuances beaucoup plus vives que la majorité de ses congénères, a produit dernièrement une variété blanche, figurée ces jours-ci dans la Ltndenia.

Rien n'égale la beauté de ces plantes cultivées en panier, et présentant leurs grappes de fleurs parfumées bien à la portée des regards. Elles exigent un peu de chauffage, mais leur culture est très facile.

•■fc.^'

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COELOGYNE ASPERATA. A part le nombre des fleurs, cette belle espèce mérite assurément la même popularité que le C. cristata. Ses fleurs sont plus grandes, se présentent mieux, ont un coloris aussi beau, et une forme plus gracieuse. Les sépales et les pétales sont blanc crème, lancéolés , bien étalés ; le labelle a les lobes latéraux blancs striés intérieurement de rouge bru- nâtre; le lobe antérieur est à peu près arrondi, ondulé et frisé sur les bords, et porte deux ou trois saillies granuleuses, d'un rouge orangé, sur fond blanc; il est nuancé sur les bords de jaune pâle strié de brun.

Le C. asperata se cultive en serre chaude, et est de culture facile. Il est assez rare dans les collections, quoique très abondant à l'état naturel dans tout l'archipel malais. Cette rareté est très regrettable.

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2l6 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

ZYGOPETALUM LINDENIAE. Le coloris si distinct et si brillant de cette belle espèce lui assigne une place tout à fait à part dans le genre auquel elle appartient, et dont la plupart des représentants ont les segment floraux nuancés surtout de bleu sombre, indigo ou violet. Le Z . Lindcniae, par une exception unique, a les pétales et les sépales roses, et le labelle ligné réguliè- rement de rouge velouté sur fond blanc, avec la crête rouge. Cette rayure lon- gitudinale bien régulière est extrêmement curieuse et rare.

Au point de vue de la forme des fleurs, le Z. Lindeniae n'a qu'un seul analogue dans le genre, c'est le Z. rostratum; mais celui-ci s'en distingue non seulement par le coloris, mais encore par la conformation de l'anthère et de la crête, qui le font classer dans une section différente.

J'ai vu, dans plusieurs collections, le Z . Lindeniae très bien cultivé sur bloc suspendu au vitrage, et offrant un coup d'œil charmant avec trois ou quatre fleurs, si grandes en comparaison des pseudobulbes, et d'un coloris exquis.

* * *

PHALAENOPSIS ESMERALDA. Le genre Phalaenopsis renferme beaucoup d'espèces produisant des fleurs plus grandes que celle-ci, et qui attirent davantage l'attention dans les collections d'amateur. Cependant le P. Esmeralda mérite de ne pas être dédaigné à la suite de cette brillante phalange, et si ses fleurs sont moins amples, elles ne sont pas moins gracieuses que celles de ses congénères, tant au point de vue du coloris qu'au point de vue de l'élégance des formes.

Son coloris est très variable, et va du rouge améthyste pourpré à diverses nuances de rose; la Lindenia a même flguré en i8gi une variété introduite par MM. Linden, et qui avait les sépales et les pétales blancs, le lobe anté- rieur du labelle strié de rouge cerise, et les lobes latéraux rose tendre. Dans plusieurs autres formes, les lobes latéraux sont orangés.

Il paraît très probable que le P. antennifera, décrit par Reichenbach en 1879 (le P. Esmeralda est de 1874), est un simple synonyme de celui-ci, car le coloris seul diffère, et l'existence de nombreuses formes intermédiaires prouve qu'il ne s'agit que d'une seule espèce très variable.

Le P. Esmeralda est de petite taille, et réussit admirablement en panier suspendu au vitrage de la serre chaude. Même en dehors de la floraison, la plante est charmante à voir.

l" OCTOBRE 1896 217

CYPRIPEDIUM PURPURATUM. C'est une chose assez remarquable à mon avis que depuis 1837, date à laquelle Lindley décrivit ce Cypripedium dans son Gênera and species, le nom spécifique soit resté justifié et précis. Les coloris pourprés, sans doute, ne manquent pas dans le genre Cypripedium ; mais cette espèce mérite tout particulièrement cette épithète, et j'ai toujours pensé qu'à ce point de vue elle devrait attirer l'attention des semeurs, désireux d'obtenir des formes nouvelles d'une belle nuance rouge pourpré.

Les fleurs ne sont pas grandes, mais elles ont une forme très gracieuse, légère et élégante sans être grêle. Le pavillon, qui a les bords latéraux repliés en arrière à la base, est blanc avec quelques stries vert et pourpre, à peu près comme dans le C. callosum (mais très différent comme forme); les pétales hori- zontaux, bien étalés, sont d'un beau rouge brunâtre pourpré brillant, de même que le labelle ample et trapu, analogue à celui du C. barbatum, mais un peu plus allongé.

Je considère comme un bijou cette espèce vraiment trop peu connue, au feuillage marbré d'une façon charmante, et qui mérite à tous les égards de figurer en bon rang dans les collections. Je sais bien qu'on n'introduit pas fréquemment d'Orchidées de Hong-Kong, et c'est sans doute l'explication de sa rareté. C'est grand dommage. La plante est d'ailleurs facile à cultiver et tient peu de place dans les serres.

Mas de Vallia.

LES INSECTES ET LES FLEURS

Dans une communication récente à l'Académie Royale de Belgique, M. FÉLIX Plateau s'est occupé de la fécondation artificielle des fleurs par les insectes, et plus spécialement, de la façon dont les insectes sont attirés par les fleurs, qui parfois ne pourraient se passer d'eux pour la fécondation, comme dans les cas des Orchidées.

Les expériences effectuées par M. Plateau l'ont conduit à adopter les conclusions suivantes :

La forme des fleurs ou des inflorescences n'exerce qu'une influence nulle, ou tout à fait secondaire, au point de vue de l'attraction des insectes par les plantes.

2l8 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Rien ne prouve que les insectes distinguent les couleurs de la même façon que l'œil humain.

Le sens de l'odorat est souvent extrêmement développé chez les animaux. Beaucoup d'entre eux se laissent guider presque exclusivement par lui à la recherche de leur nourriture, et ils perçoivent des odeurs qui n'affectent pas l'organe olfactif humain.

Ni la forme, ni les couleurs brillantes des fleurs ne paraissent exercer une attraction quelconque sur les insectes; ceux-ci visitent activement les inflo- rescences qui n'ont pas subi de mutilation, mais qui sont cachées par des feuilles vertes. En somme, les insectes ne recherchent pas dans les fleurs la forme ni les coloris tels que nos yeux les apprécient, mais ils paraissent être guidés vers elles par quelque sens autre que la vue.

ONCIDIUM AMPLIATUM ET ONCIDIUM IRIDIFOLIUM

UOncidiiun ainpliatum est connu à Trinidad sous le nom de « yellovv bee » (abeille jaune) ; c'est l'une de nos espèces les plus communes, et certaines branches d'arbres indigènes au Jardin Botanique en sont tellement couvertes qu'on peut se procurer en une seule cueillette de quoi garnir plusieurs corbeilles de fleurs; ces fleurs sont très recherchées pendant la saison pour l'ornementation des tables.

La variété majus atteint un volume bien supérieur à celui de l'espèce type; il paraît qu'on ne la trouve qu'à Costa-Rica. Toutefois, il existe une variété indigène que mon prédécesseur assimilait à la variété majus, et qui est si voisine de la plante de Costa Rica que l'on ne peut faire guère la dis- tinction.

Les cultivateurs distinguent facilement le type de la variété ; le premier a les pédoncules courts (de 30 à 60 centimètres) et les panicules un peu étalées, tandis que la variété majus est connue pour avoir les pédoncules longs (i'"2o à i'"5o) et les panicules compactes. Les lobes latéraux du labelle sont tachetés de rouge dans le type; dans la variété majus ils sont jaune clair comme le reste du labelle.

On trouve toujours VO. ampliatum en fleurs à Trinidad dans les premiers

l" OCTOBRE i8g6 2ig

mois de l'année, et son emplacement favori est le sommet des branches de grands arbres à feuillage étalé, qui lui procurent un peu d'ombre.

UOncidium iridifolinin (') est réellement un petit bijou, mais il est difficile à conserver dans les cultures, si l'on ne lui fournit pas exactement les conditions qu'il réclame. Il me fut apporté pour la première fois en 1887 par un collecteur indigène, et sept ans se passèrent ensuite sans que j'eusse de nouveau l'occasion de le voir; les plantes qui se trouvaient au Jardin périssaient peu à peu.

D'après l'aspect des rameaux sur lesquels on les reçoit, et d'après les ren- seignements donnés par les collecteurs, il semble que ces plantes croissent sur les branches périphériques d'arbres situés dans des districts humides; certaines d'entre elles sont fixées sur des rameaux qui n'ont pas plus de 6 millimètres de diamètre.

L'année dernière, nous avons essayé de cultiver cet Oncidium en l'atta- chant étroitement sur des branches telles que je viens de les décrire, et en l'abandonnant à lui-même, bien exposé au soleil. Il a bien prospéré et a continué à produire ses fleurs solitaires pendant la plus grande partie de l'année. Toute- fois, il est évident que notre jardin n'est pas suffisamment humide, car les plantes se mirent à se rider. D'autre part, on constate qu'elles sont extrêmement sensibles à un excès d'humidité.

Si certains amateurs pouvaient voir cette ravissante Orchidée telle qu'elle est en ce moment sur la table devant moi, une seule plante portant dou^e fleurs, disposée régulièrement en éventail, et mesurant exactement 11 1/2 centimètres de diamètre, je suis convaincu qu'ils ne pourraient pas résister au désir de la faire figurer dans leur collection.

Il est probable que la plante pousse de graines très facilement, car les rameaux des arbres sur lesquels elle croît sont couverts de plantes de toutes les tailles, depuis le simple semis jusqu'à la plante adulte de 11 1/2 centimètres de diamètre.

[Bulletin of the royal Botanic Garden.) J. H. HaRT,

Directeur du Jardin Botanique royal de Trinidad.

(i) Voir Lindcnia, vol. IV, p. 53.

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

LES EPIDENDRUM

(Suite, voir p. 207J

Erratum : UE. Friderici Guiliehni vs'est trouvé, par une erreur de copie, inscrit dans notre dernier article (page 20S) parmi les espèces de la z" section (Encyclium), division C. II appartient à la section Euepidendrum, c'est-à-dire à notre section IV.

Section IL Sous-section C {Suite).

E. Hanburii. Feuilles ensiformes, étroites, coriaces, d'une longueur de 30 centimètres environ. Fleurs nombreuses disposées en racèmes de 60 à 70 centimètres de longueur, mesurant près de 4 cm. de diamètre, et faisant leur apparition au commencement du printemps. Sépales et pétales spatules, à peu près étalés, brun pourpré ; labelle à peu près carré dans son ensemble, rose brunâtre vif, ondulé sur les bords, avec les lobes latéraux ovales-oblongs, dressés, de la même couleur que le lobe antérieur.

Cette espèce est assez rare ; elle est originaire du Mexique, d'où elle fut introduite en 1843 par MM. Loddiges.

E. ioiiosniiiJJi. Le nom spécifique de cet Epidendrum signifie : à odeur de violette. Il est parfaitement justifié, caries fleurs répandent un parfum exquis; malheureusement elles sont, quant au reste, très ordinaires, et l'espèce n'est pas souvent représentée dans les cultures.

Les sépales et les pétales sont concaves, légèrement spatules, d'un brun verdâtre, avec les bords jaune verdâtre pâle; le labelle est transversalement oblong, un peu ondulé, jaune avec quelques stries rouges, et les lobes laté- raux sont oblongs, dressés obliquement, dentés au sommet. La fleur dans son ensemble a sensiblement la même largeur que dans l'espèce précé- dente.

L'£. ionosninni est originaire de la Guyane anglaise; il fut introduit en 1838 par MM. Loddiges.

E. nemorale. Cette espèce est l'une des plus célèbres et des plus populaires

l" OCTOBRE 1896

du genre, grâce à la grandeur de ses fleurs et à leur gai coloris, et elle figure dans presque toutes les collections.

Ses feuilles, étroites et linéaires, très coriaces, sont dressées et ont environ 25 à 30 centimètres de longueur. Ses fleurs mesurent de g à 10 centimètres de diamètre; elles ont les sépales et les pétales étalés, d'un rose pâle, les seconds linéaires-lancéolés, les premiers plutôt gladiolés ; le labelle a les lobes latéraux petits, triangulaires, récurvés au sommet, obliques, d'un rose mauve strié de rouge vif, et le lobe antérieur à peu près en forme de losange, légèrement frisé sur les bords à partir de la moitié de sa longueur, rose mauve clair strié de pourpre ; le disque, très petit, est blanc ; la colonne est rose vif.

Cette belle espèce provient du Mexique, d'où elle fut introduite en 1843 par

MM. LODDIGES.

B. oncidioides. Cet Epidendrum est connu de bien peu d'amateurs de notre époque; il a cependant de grands mérites.

Il produit une longue panicule lâche de fleurs mesurant chacune 4 centimètres de diamètre environ. Les sépales et les pétales, largement spatules, sont d'un brun rougeâtre strié de jaune, avec la base et les bords jaunes ; le labelle est d'un jaune nuancé de brunâtre, et légèrement strié de brun yif sur le lobe anté- rieur. Les pseudobulbes sont minces, allongés, presque cylindriques; les feuilles coriaces, ensiformes, ont une longueur de 50 à 60 centimètres.

E. phoeniceum. Fleurs un peu plus grandes que celles du précédent. Sépales et pétales à peu près égaux, obovales-lancéolés, d'un beau coloris brun pourpré bronzé sombre, analogue à celui des plus belles variétés de VE. Randianum ; lobes latéraux du labelle dressés, récurvés â la pointe; lobe antérieur à peu près arrondi, émarginé, rose pourpré veiné de rouge pourpre foncé.

Cette remarquable espèce, dont les fleurs, par surcroît, répandent un parfum très agréable, fut introduite de Cuba par MM. Loddiges en 1840. Elle est malheureusement très rarement importée aujourd'hui.

On la confond parfois avec VE. Hanbiirii, qui provient cependant d'une loca- lité très différente et est sensiblement moins beau.

E. Randianum. Fréquemment désigné aussi sous le nom d'£. atro-purpureuni var. Randi, qui lui fut donné dans la Lindenia, la plante fut figurée en 1886. Toutefois, on s'accorde généralement aujourd'hui à la considérer comme une espèce distincte.

Elle est notablement plus belle que VE. atropurpureiim, et a le coloris des sépales et pétales plus foncé, celui du labelle plus vif, les lobes latéraux de cet

222 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

organe plus étalés et plus arrondis, les feuilles plus étroites et plus longues.

L'£, Randianum fut introduit vers 1885 par MM. Linden, et dédié à notre distingué collaborateur M. Edouard S. Rand, de Para.

E. selligerum. Espèce assez analogue à VE. Capartianum, mais moins belle et d'un coloris un peu moins vif. Les pseudobulbes sont assez volumineux, ovoïdes, terminés par deux feuilles. Les feuilles coriaces, linéaires, mesurent de 25 à 30 centimètres de longueur. Les fleurs, qui ont environ 4 centimètres de large, ont les sépales et les pétales spatules, un peu concaves, bruns nuancés de ver- dâtre vers les bords ; le labelle a les lobes latéraux arrondis, étalés, blancs, parfois un peu striés de rose, et le lobe antérieur ovale apiculé, rose pourpré.

Cette espèce provient de l'Amérique centrale et de la région méridionale du Mexique. Elle fleurit en été; elle possède un parfum agréable.

E. virens. Pseudobulbes allongés, affectant une forme à peu près conique. Feuilles linéaires étroites, atteignant une longueur de 35 à 38 centimètres. Fleurs de petite taille, assez analogues à celles de VE. alatani, mais ne dépassant pas 2 1/2 centimètres de diamètre. Sépales et pétales ovales étroits, légèrement spatules, brun clair, largement bordés de jaune verdâtre. Labelle blanc, avec les lobes latéraux objongs obliques, et le lobe antérieur d'une forme à peu près carrée, apiculé, un peu tacheté de pourpre en avant du disque.

Cette espèce, l'une des moins remarquables du groupe auquel elle appartient, est originaire du Guatemala et du Mexique.

Section IIL Pseudobulbes allongés en fuseau, portant une ou deux feuilles à leur sommet; labelle soudé jusqu'au sommet de la colonne.

a. Inflorescence terminale.

Espèces cultivées : E. ciliare, E. cochleatum, E. collare, E. fragrans, E. glu- niaceum, E. inverswn, E. pamplonense, E. sceptrum, E. tigrintim, E. varie- gatum.

E. ciliare. L'un des Epidendrum les plus répandus à l'état naturel et les plus fréquemment cultivés. Son port, comme celui de quelques autres espèces de la même section, rappelle absolument celui d'un Cattleya du groupe labiata. Ses tiges florales sont aussi hautes que les feuilles, et portent une grappe de cinq à six fleurs espacées. Les fleurs mesurent 10 à 12 centimètres de diamètre; elles ont les pétales et les sépales linéaires acuminés, d'un jaune verdâtre pâle, et le labelle blanc pur, tiipartite, avec les lobes latéraux profondément frangés et le

I«^ OCTOBRE 1896 223

lobe antérieur filiforme. L'aspect d'ensemble de ces fleurs, grandes, étoilées, au labelle blanc si curieux de forme, est très gracieux.

C'est l'une des Orchidées les plus anciennes que l'Europe ait connues, car elle fut introduite en 1790. Elle fleurit en décembre et janvier.

(Sera continue.)

LES HERBIERS ET LA CONSERVATION DES FLEURS

{Suite, voir page 202)

Nous nous occuperons aujourd'hui de la préparation des échantillons destinés à être conservés en herbier.

Ces échantillons doivent être aussi complets que possible. Il ne sufiit pas, bien souvent, de garder les fleurs d'une plante donnée pour pouvoir la déter- miner. Certaines espèces ont des fleurs très analogues entre elles, tandis que le port, la conformation des organes végétatifs permet de les distinguer aisément.

Il faut donc, autant que possible, représenter chaque espèce dans l'herbier, ' non seulement par ses fleurs, mais aussi par un échantillon des feuilles, un pseudobulbe, s'il y en a, un fragment de rhizome. Il est bon aussi que l'on puisse se rendre compte des caractères de l'inflorescence, de la disposition des fleurs, de la longueur de la hampe, etc. Si les échantillons ainsi complets sont trop volumineux pour prendre place dans les feuilles, on peut les sectionner, replier le sommet des feuilles, replier plusieurs fois ou couper la hampe florale; il suffit que l'on ne supprime rien. Il sera toujours facile de mesurer la longueur totale des organes.

La dessiccation des échantillons est un peu délicate, et demande du soin. Elle s'effectue entre des feuilles de papier spécial non collé, ou simplement de papier buvard, comprimées entre deux planches serrées; on peut aussi les placer sur une table, en posant au-dessus quelques livres ou un objet lourd quelconque. Le premier jour, on évitera de trop comprimer les fleurs et les organes un peu charnus, afin de ne pas les écraser; à mesure qu'ils se dessécheront, on pourra augmenter la pression à laquelle ils sont soumis.

On change les feuilles de papier buvard lorsqu'elles commencent à devenir humides, et on les remplace par d'autres neuves, ou par d'anciennes bien séchées. Au bout d'un ou deux jours, on effectue le premier changement; le

224 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

second se fait après un intervalle un peu plus long, parce que les échantillons végétaux contiennent déjà moins d'humidité ; et à mesure que les objets se dessèchent, on peut laisser les mêmes feuilles de papier buvard plus longtemps.

Il y a tout avantage à effectuer la dessiccation lentement, car on risque moins de déformer les échantillons, et l'on a plus de chances de conserver les couleurs à peu près intactes lorsqu'on n'écrase pas les tissus. Pour certaines fleurs d'Or- chidées, qui ont une consistance très charnue, un délai de huit à dix jours n'est pas excessif.

Certaines personnes, les débutants surtout, trouvent commode de placer les pièces en préparation près du feu, ou même dans un four de poêle, pour faire évaporer plus rapidement les sucs contenus dans les tissus. C'est un mauvais procédé. Il y a beaucoup de chances pour que les échantillons ainsi traités subissent un retrait qui les rapetisse beaucoup, et perdent la plus grande partie de leurs couleurs.

Lorsqu'on met les échantillons en place, on doit les disposer avec soin, car une fois séchés, ils conserveront toujours l'aspect qu'on leur a donné dans les feuilles. II faut que cet aspect soit, autant que possible, conforme à la nature, que l'inflorescence se présente dressée, ou retombante, ou pendante, les feuilles plus ou moins infléchies, comme elles sont lorsque la plante est en vie ; et chaque fois que l'on renouvelle les feuilles de papier buvard, il faut avoir bien soin de ne pas déranger cette disposition. On enlève avec précaution la feuille qui recouvre les échantillons, en détachant doucement les parties qui pourraient adhérer au papier, et en évitant de les briser ou de les déplacer. On remplace la feuille de papier par une autre, et on en superpose encore quelques-unes; puis on retourne le paquet sans déplacer les feuilles, et l'on recommence la même opération.

La dessiccation des feuilles ne présente pas de difficultés. Il en est autrement des pseudobulbes, parfois très volumineux et gonflés de sucs. On les préservera de la moisissure en les plongeant quelques instants dans l'eau bouillante, que l'on pourrait au besoin additionner d'un antiseptique quelconque, acide ben- 2oïque ou salicylique, bisulfite de soude, sublimé corrosif, etc. Mais nous reviendrons sur la question des antiseptiques.

En faisant sécher la plante, on a eu soin, bien entendu, de laisser quelques fleurs sur la hampe. Toutefois, ces fleurs peuvent se trouver plus ou moins contournées, et il est bon d'en faire sécher une ou deux à part pour les montrer de face, et telles qu'elles se présentent au visiteur.

l" OCTOBRE 1896 225

On arrive facilement à ce résultat en coupant le pédicelle au ras de la fleur; en effet, c'est le pédicelle, ou plutôt l'ovaire qui le termine, qui empêche d'étaler la fleur à plat. En le sectionnant, on peut faire reposer les sépales et les pétales sur la feuille de papier, du moins dans la plupart des Orchidées. La colonne aussi est parfois gênante ; mais en couchant la fleur sur le côté, on arrive à la faire sécher en lui conservant son allure naturelle.

Pour éviter que les organes se collent et s'écrasent les uns sur les autres, le gynostème notamment, qui est très charnu, on glisse un petit morceau de papier buvard entre eux aux points ils se touchent.

Enfin, on peut sacrifier une fleur pour détacher toutes ses parties et les faire sécher séparément ; c'est encore une excellente manière de se rendre compte de sa conformation. On colle alors dans l'herbier: i'^ un sépale; un pétale; le labelle; le pédicelle avec la colonne, tous les segments floraux étant retranchés. On peut même détacher et faire sécher séparément l'opercule de l'anthère et le pollinarium. Ces petites pièces séparées se mettent souvent à part dans un petit fragment de papier, que l'on fixe avec une épingle sur la feuille de l'herbier.

Quant aux autres échantillons, pseudobulbes avec feuilles, inflorescence, etc., on les colle sur la feuille, ou l'on les fixe au moyen de deux ou trois bandelettes de papier gommé qui les empêchent de se déplacer.

* *

Certaines Orchidées ont des fleurs très succulentes, que l'on ne pourrait sécher sans les déformer complètement : les Coryanthes, beaucoup de Stan- hopea, les Peristeria et Acineta, par exemple. On peut conserver ces fleurs dans l'alcool.

Ce procédé a un inconvénient évident, c'est qu'il faut pour chaque fleur un petit bocal, qui prend de la place, et ne peut pas être classé et consulté comme les feuilles d'un herbier, mais dans les cas dont nous parlons, il est bien difficile d'agir autrement.

Si l'on passe par-dessus cet inconvénient, et que l'on tienne à avoir une col- lection de fleurs conservant leur forme naturelle, on peut encore employer le pro- cédé suivant, mentionné dans l'ouvrage de M. Lucien Linden, Les Orchidées exotiques : on prend une caisse au fond de laquelle on étale une couche de sable fin très sec; on y suspend la fleur d'une main, et de l'autre on verse du sable doucement, de façon à remplir la boîte et à recouvrir la fleur sans la froisser ni la déformer. On place ensuite la caisse dans un endroit sec, à une température

220

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

de 30 à 40° C. environ. La fleur se dessèche graduellement en une ou deux semaines, et elle conserve une partie de ses couleurs, ce qui n'est pas possible dans l'alcool.

Ce procédé a l'avantage de ne pas réclamer l'emploi d'une collection de bocaux et d'une quantité d'alcool; mais les fleurs ainsi séchées doivent être placées dans des vitrines et traitées avec beaucoup de ménagements.

Enfin M. le professeur Pfitzer a inventé un moyen, dont il a gardé le secret, pour sécher également les fleurs en leur conservant leur forme. On voit cependant, d'après les observations ci-dessus, que ces divers procédés seront toujours d'application assez restreinte, et que les amateurs ou les botanistes devront en général recourir aux herbiers contenant des échantillons séchés et aplatis.

(Sera continué.) D"" G. VON HeERDT.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

DISTINCTIONS HONORIFIQUES. Parmi les décorations décernées par le président de la République française à l'occasion de son voyage en Bretagne, nous relevons les suivantes :

M. CoLLEU, jardinier en chef du Jardin des Plantes de Rennes, et M. Pkillieux, professeur à l'Institut agronomique, ont été promus officiers du mérite agricole.

Nous adressons nos cordiales félicitations à M. CoLLEU, qui a fait preuve dans ses fonctions, depuis des années, de beaucoup d'activité et de talent.

M. PoUDAVEN, jardinier-botaniste de la marine, à Brest, a été nommé chevalier du mérite agricole, ainsi que M. Brouardël, directeur de l'école normale de la même ville, et M. Leleu, jardinier en chef du Jardjn des Plantes de Rouen.

* *

LE LYSOL, dont on avait vanté les propriétés comme insecticide, et dont nous avons eu déjà l'occasion de parler ici, a été soumis à des essais par M. Venteclaye, qui expose dans le journal de la Société nationale d'horticulture de France le résultat de ses expériences.

M. Venteclaye a opéré sur les quatre sortes

d'insectes les plus répandus. En ce qui concerne le puceron vert d'été et la grise, les résultats ont été assez bons ; ils ont été bons pour le Kermès ; quant au puceron lanigère, le lysol n'a donné aucun résultat, même employé à une dose double de celle indiquée par les promoteurs de son emploi, c'est-à-dire en solution à i/ioo.

* * BIBLIOGRAPHIE. La seconde partie de

l'ouvrage de M. Bolus sur les Orchidées du sud de l'Afrique, Icônes Orchidcaruni austro-africa- narum, vient de paraître.

Cet ouvrage, qui s'adresse plutôt aux botanistes qu'aux cultivateurs et amateurs (car la flore orchi- déenne du sud de l'Afrique ne comprend guère d'espèces cultivées), est d'une haute valeur scientifique.

* *

EXCURSIONS DE « L'ORCHIDÉENNE. > A la demande d'un grand nombre de membres encore en villégiature, l'excursion projetée de L'Okchidéenne chez M. Paiuvels est remise à une date qui sera annoncée ultérieurement.

l" OCTOBRE 1896

227

LE TEMPS s'est brusquement rafraîchi et mis à la pluie depuis la seconde semaine de septembre. Il sera prudent de se méfier du vent, qui est assez vif, et des brusques chutes du thermomètre, et les cultivateurs devront veiller tout particulièrement à éviter un accès d'humidité dans les serres les Cattleya et diverses autres Orchidées doivent miàrir actuellement leurs pseudobulbes.

Le cyclone ou tornado qui a causé à Paris des ravages si singuliers et si graves a heureusement épargné cette fois le Jardin des Plantes, si mal- traité lors de la tempête du 26 juillet.

SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICUL- TURE DE FRANCE. Séance du 13 août. M. Cardozo, de Paris, obtient une prime de 2^ classe avec les Cypripedinni Charlesworthi, C. X Mm^ Elise Cardozo, et C. macropterum.

M. O. DoiN obtient une prime de 2e classe avec un bon Phaiiis Hiunbloti portant cinq tiges florales.

M. DUVAL expose deux Miltonia vexillaria superba, les Oncidium Lanceannni, O. macranthum et O. Saintlegerianuin, un Odontoglossum erispum maculé et un Cypripedium hybride. Il obtient une prime de i^e classe avec félicitations.

Séance du 27 août. M. DoiN expose un Vanda coeridea niaxinia, belle variété et bonne plante. Il reçoit une prime de l'e classe avec félicitations.

M. Lecouteux fils obtient une prime de 2^ classe avec un Laelia crispa.

M. Maron, jardinier-chef chez M. Fournier, de Marseille, expose un hybride, le Laeliocattleya X veliitina-elegans, dont le nom indique la parenté. Le jury décerne à cette plante un Cer- tificat de mérite de i^e classe, tout en exprimant le désir de la voir représentée, car elle a perdu un peu de sa fraîcheur.

M. A. Truffaut expose le Cycnoches chloro- chylon et le Laeliocattleya X Andreana, hybride obtenu par M. Maron du croisement Cattleya bicolor-Laelia elcgans.

La première plante reçoit une prime de 2^ classe, et la seconde un rappel de la prime de ire classe décernée l'an dernier.

EXPOSITION DE NANCY. M. Crousse, qui a remporté le grand prix d'honneur (vase de Sèvres offert par le Président de la République , était le seul exposant qui présentât un lot d'Or- chidées, d'ailleurs très bien choisi et comprenant : Laelia tenebrosa, Cypripedium X Youngiamun et de beaux Phaius Hnmbloti très bien colorés, avec une charmante variété nommée carinineus.

Le beau groupe de M. Crousse renfermait d'autres plantes remarquables, nouvelles ou très rares, parmi lesquelles les Adiantuni Claesianuni et lineatuiu, qui encadraient merveilleusement les Orchidées, le Tradescantia reginae, le Dracaena

bellula , le Lourya campanulata, de superbes Bégonia tubéreux.

La maison Simon-Louis, de Plantières près Metz, a reçu une médaille de vermeil du ministre de l'agriculture.

*

NÉCROLOGIE. M. G. A. Martin, qui avait "rempli jusque dans ces derniers temps les fonctions d'administrateur du Gardeners' Chro- nicle, est décédé le 30 août, dans sa 28^ année.

M. Henry Knight, directeur des parcs et jardins royaux, est décédé le 9 septembre au palais de Laeken, près Bruxelles.

M. Knighï s'acquittait avec beaucoup de talent des fonctions délicates qui lui étaient confiées, et les nombreux visiteurs de Belgique et de l'é- tranger qui ont profité depuis quelques années de l'accès accordé au public pour visiter les magnifi- ques serres du palais de Laeken, savent avec quel soin étaient traitées les plantes de choix qui y figu- raient. Nous avons eu plusieurs fois l'occasion de signaler ici de superbes Orchidées provenant de la collection royale, et qui avaient été admirées aux meetings de L'Orchidéenne.

Henry Knight est un des hommes qui ont le plus honoré la profession de jardinier, et il avait su mériter l'estime et la sympathie de tous ceux qui l'ont connu,

* *

P. R. L'épithète psittacoglossuvi signifie : à langue de perroquet. Ce nom est probablement fondé sur la forme et la couleur foncée du labelle.

Il est possible aussi que le mot glossa, dans ce cas comme dans celui de beaucoup d'autres Orchidées, désigne le labelle ; on pourrait alors traduire cet adjectif de cette façon : à labelle rappelant la langue (ou le bec) d'un perroquet. 'Vous voyez que cette sorte de nomenclature est un peu comme la langue turque de Molière : elle dit beaucoup en peu de paroles.

* *

SOLUTION DE NICOTINE (J. P.). Voici une formule :

Eau, 2 litres; tabac, 25 grammes; savon noir, 60 grammes; fleur de soufre, iio grammes. On fait bouillir le tout quelques minutes, puis on ajoute 6 litres d'eau.

Il va sans dire que l'on peut faire varier un peu ces proportions, et même supprimer au besoin la fleur de soufre. Cela dépend de la nature et de la consistance des feuilles, et des insectes qu'il s'agit de détruire. Pour les thrips, cette formule donne de bons résultats.

* *

LA CIRCULAIRE COMMERCIALE annon- çant la petite publication (très chère) sur les Orchidées, en termes si malencontreux, fait beau- coup de bruit dans le Landerneau orchidéen et est très sévèrement jugée.

Je reçois beaucoup de visites d'orchidophiles et

228

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

de lettres qui témoignent d'un mécontentement général de la manière dont la Lindenia et ses grands confrères anglais ont été traités par cette circulaire.

Je trouve que c'est niucli ado about nothing: mais je n'en remercie pas moins, bien cordiale- ment, mes chers collègues en orchidophilie de leur sympathie et je suis très heureux de pouvoir constater que la Lindenia compte tant de dévoués amis.

Plusieurs de mes correspondants me demandent l'insertion de leur lettre. Ce serait donner trop d'importance à un incident qui n'en vaut vrai- ment pas la peine. On a eu tort, ailleurs, de vou- loir salir la Lindenia, les deux publications pou- vaient parfaitement marcher l'une à côté de l'autre ; il y a place dans beaucoup de biblio- thèques d'orchidophiles pour un bon Dictionnaire sur les Orchidées, 11 est à espérer qu'après être si mal parti, celui-ci parviendra à trouver sa véritable voie et à comprendre sa mission qui devrait être toute de paix scientifique.

Tant que le nouveau petit confrère ne le com- prendra pas, le Journal des Orchidées et la Lin- denia feront autour de lui la « conspiration du silence, > pour employer les termes d'un de mes correspondants.

*

EXPOSITION GÉNÉRALE D'HORTICUL- TURE A HAMBOURG, 1897.

[Suite, v. p. 211). Exposition d'Automne (30 août au 5 septembre).

Concours «o 107. Cinq Orchidées en fleurs en cinq espèces. i^r prix, petite médaille d'or ; 26 prix, grande médaille d'argent et 25 francs; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours 108. Trois Orchidées en fleurs en trois espèces. i^r prix, grande médaille d'argent et fr. 37,50; 2^ prix, petite médaille d'argent et 25 francs; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours «o rog. Trois Cattleya en fleurs. !£'■ prix, grande médaille d'argent et 25 francs; 2^ prix, petite médaille d'argent et fr. 18,75.

Concours II" iio. Trois Laelia en fleurs. ler prix, grande médaille d'argent et 25 francs; 2<= prix, petite médaille d'argent et fr. 18,75.

Concours m. Trois Odontoglossum en fleurs. ic prix, grande médaille d'argent et 25 francs; 2^ prix, petite médaille d'argent et fr. 18,75.

Concours n" 112. Trois Oncidium en fleurs.

ler prix, grande médaille d'argent et 25 francs ; 2<= prix, petite médaille d'argent et fr. 18,75.

Concours 11° 113. i^r prix, grande médaille d'argent et 25 francs; 2^ prix, petite médaille d'argent et fr. 18,75.

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ler prix, grande médaille d'or et 125 francs; 2*^ prix, petite médaille d'or et fr. 62,50 ; 3^^ prix, grande médaille d'argent et fr. 37,50.

Concours n^ 194. Cinquante Orchidées en fleurs. ler prix, grande médaille d'or ; 2^ prix, petite médaille d'or; 3e prix, grande médaille d'argent et 25 francs.

Concours 195. Vingt-cinq Orchidées en fleurs. i^^'' prix, petite médaille d'or; 2^ prix, grande médaille d'argent et 25 francs ; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12-50.

Concours 196. Cinquante Cypripedium en fleurs. i^r prix, grande médaille d'or; 2^ prix, petite médaille d'or; 3e prix, grande médaille d'argent et 25 francs.

Concours «» jqj. Vingt-cinq Cypripedium en fleurs. ler prix, grande médaille d'or; 2^ prix, grande médaille d'argent et 25 francs ; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours 198. Vingt Orchidées en fleurs, d'une espèce. i^r prix, petite médaille d'or; 2^ prix, grande médaille d'argent et 25 francs ; 3e prix, petite médaille d'argent.

Concours 318. Collection la plus belle et la plus riche d'Orchidées en fleurs, comprenant au moins quarante espèces; ler prix, grande mé- daille d'or; 2^ prix, petite médaille d'or; 3e prix, grande médaille d'argent.

Concours n°3i9. Quinze Orchidées, en fleurs, en quinze espèces. i^'' prix, grande médaille d'argent et fr. 37,50; 2^ prix, petite médaille d'argent et 25 francs ; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12-50.

Concours no 320. Dix Orchidées, en fleurs, en dix espèces. 1er prix, grande médaille d'argent et 25 francs; 2^ prix, petite médaille d'argent et fr. 18,75 ! 3^ prixi petite médaille d'argent.

Concours 321. Quinze Cattleya et Laelia, en fleurs, en quinze espèces. i^r prix, grande médaille d'argent et fr. 37,50; 2^ prix, petite médaille d'argent et 25 francs; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours «o 322. Dix Cattleya et Laelia, en fleurs, en dix espèces. i^r prix, grande mé- daille d'argent et fr. 37,50; 2^ prix, petite médaille d'argent et fr. 18,75 ! 3^ P"'*' Petite médaille d'argent.

Concours no 323. Quinze Cypripedium en quinze espèces. i^r prix, grande médaille d'argent et fr. 37,50; 2^ prix, petite médaille d'argent et 25 francs ; 3e prix, petite médaille d'argent et fr. 12,50.

Concours m" 324. Dix Cypripedium en fleurs, en dix espèces. i^r prix, grande médaille d'ar- gent et 25 francs; 2^ prix, petite médaille d'ar- gent et fr. 18,75 ■> 3"^ ?"■'>=' petite médaille d'argent.

Concours 325. Quinze Orchidées en fleurs, en trois espèces au moins, qui, par la beauté de leur floraison et la modicité de leur prix, con\'iennent tout particulièrement pour la culture de la fleur coupée en septembre. i^rprix, grande médaille d'argent et fr. 37,50; 2^ prix, petite mé- daille d'argent et 25 francs; 3c prix, petite mé- daille d'argent et fr. 12,50. L. L.

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7-aiinée 16 OCTOBRE 1896 Numéro 159.

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JOURNAL DES ORCHIDÉES

GUIDE PRATIQUE DE CULTURE

LUCIEN LINDEN

Administrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne, etc.

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MM. J. Llnden, de Lansberge, G. Warocqué, Comte de Moran, Max Garnier,

A. Dallemagne, Ém. Rodigag, Ch. de Bosschere, G. Joria, E. Roman,

A. Van Imschoot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

Ch. VanWambeke, ComteduBuysson, A. Bleu,ComtedeBousies,

A. Varjenewsky, Cahuzac, D'' Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck

O. de KIrchsberg, Vicomte de Novion, G. Truffaut, D. Treyeran,

F. Kegeljan, H. Correvon, D'' Max Reiehenheim, A. Dallière, O. Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, FI. Stepman, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D-- Muller, D-" Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Ba'rtel

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale »

de MM. Dallemagne et C*« et de MM. Lucien Linden et Ci".

Secrétaire de la rédaction : G. TOTJUR/ET-Q-RIGI-NAN

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SOMMAIRE DU 159°" NUMERO :

Causerie sur les Orcliidées 229

Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues . 233 Quelques réponses 236

Travaux de saison 237

Vitrage de serres 240

Petites nouvelles et petite correspondance . . . 241

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l6 OCTOBRE 1896 229

CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES Les hommes d'État et l'horticulture

La question de la succession ouverte de M. Léon Say à la présidence de la Société nationale d'Horticulture de France remet tout à fait en actualité quelques lignes d'une Causerie que nous publiions il y a deux mois, à propos d'une thèse de M, Michel Revon. On se rappelle que le Temps, organe d'une école quelque peu... austère et qui trouve dans la politique des jouissances pures capables de suivre à la vie, avait relevé, non sans malice, dans la thèse en question une phrase disant que les anciens ministres japonais passaient leurs journées à faire des bouquets; nous écrivions à ce propos : « Les Orchidophiles connaissent tous plusieurs ministres et hommes d'État qui se passionnent pour les fleurs, en font des bouquets à l'occasion et soignent même leurs plantes,

avant, pendant et après leur participation aux affaires publiques » et nous

citions précisément l'exemple de Léon Say.

La Société française a se préoccuper ces jours-ci de désigner un succes- seur à son regretté président ; nous apprenons que le nom de M. Viger a été mis en avant et que des ouvertures qui lui ont été faites à ce sujet auraient reçu un accueil favorable.

AL Viger est, lui aussi, un ancien ministre, et ministre de l'agriculture; son passage aux affaires a laissé les meilleurs souvenirs et donné des espérances à tous ceux qui souhaitent que les hasards de la politique n'amènent pas trop fréquemment des danseurs il faut des hommes travailleurs et compétents. Il apporterait à la Société l'appui et l'éclat d'une autorité vaillamment conquise dans le Parlement, et nous ne pouvons assurément que souhaiter de voir se confirmer les bruits qui courent actuellement à ce sujet.

* * *

Il n'y a que trop de personnes qui se figurent que l'horticulture est une simple distraction, un passe-temps plus ou moins entaché de futilité. Bien des gens seraient étonnés de savoir qu'aux Etats-Unis, dans ce pays d'industrie, d'acti-

230 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

vite fiévreuse et de struggle for life poussé à sa plus grande intensité, la haute mission économique et civilisatrice de l'horticulture a été reconnue et proclamée par des hommes qui pouvaient moins que personne être suspects de futilité, des hommes d'État qui ont laissé dans l'histoire des souvenirs inoubliables. Nous voulons parler de Washington, le fondateur de l'indépendance, et de Jefferson, dont le rôle a été presque aussi grand.

Washington se préoccupa toujours vivement de l'avenir de l'agriculture, à laquelle il s'intéressait de la façon la plus pratique, en homme qui connaît ses besoins. Quant à Jefferson, il avait la passion de l'agriculture et de l'horticul- ture, et l'on peut citer à ce sujet des détails curieux, qu'un journal de New-York, V American Garden, a déjà rappelés il y a quelques années.

Tout jeune encore, Jefferson écrivait daus le style quelque peu mystique alors en usage : « Ceux qui travaillent à la terre sont le peuple choisi de Dieu, si jamais Dieu a eu un peuple de choix, dans l'âme duquel il ait de préférence déposé la vertu simple et conforme à la nature. Ils sont le foyer dans lequel il entretient le feu sacré, qui autrement pourrait disparaître de la surface de la terre. » Il écrivit encore : « Le peuple restera vertueux tant que l'agriculture sera notre principale préoccupation, c'est-à-dire tant qu'il restera des terrains vacants en Amérique, Lorsque nous serons empilés les uns sur les autres dans de grandes villes comme en Europe, nous deviendrons corrompus comme on l'est en Europe. »

Plus tard, au milieu d'une tourmente politique violente, alors qu'il était connu comme diplomate et homme d'État dans le monde entier, et reconnu comme chef par le parti républicain en conflit avec le parti fédéraliste, il écri- vait à Adams, l'un de ses rivaux politiques : « Je m'intéresse et je porte affection à chaque bouton qui s'ouvre. »

On doit à M. James P. Applegate des renseignements curieux et touchants sur sa vie intime. Pendant cinquante-huit ans, Jefferson tint au courant un registre des travaux et des produits de son jardin ; il avait dressé un tableau de l'apparition des légumes les plus hâtifs et les plus tardifs sur le marché de Washington, tableau qui est un modèle dans son genre. Il avait tracé des dia- grammes de ses jardins de Monticello, et il y inscrivait très exactement les diverses plates-bandes numérotées, et pour chacune les dates du semis, de la pousse, de la floraison, de la maturité et de la récolte, ainsi que la qualité des produits, comme pourrait le faire le directeur d'une station d'expériences. Il ne manquait pas non plus de noter l'alternance des assolements, non plus que les

l6 OCTOBRE 1896 231

observations météorologiques. En 1776, alors que le Congrès de Philadelphie discutait la Déclaration d'indépendance, il écrivait des notes sur les Pois de senteur et d'autres plantes en fleurs dans la ville. Il en fut de même pendant toute sa vie, si remplie de grands événements ; et son registre de jardin est rempli de notes de ce genre : « greffé cinq châtaigniers français sur deux sujets communs; » ailleurs : « repiqué des fraises ; » et plus loin : « planté cinquante plantes grimpantes des diverses sortes des bois ; planté cinquante fraisiers alpins et cinquante de mai, quarante-quatre framboisiers et plusieurs centaines de graines de diverses sortes d'arbres fruitiers indigènes et européens. » Dans ses notes sur l'Etat de Virginie, il donne une liste complète des arbres, plantes et fruits, ainsi que de tous les légumes, cultivés ou croissant spontané- ment dans l'état. Lorsque ses propriétés furent ravagées par les troupes de Tarleton, en 1781, ce qu'il regretta le plus fut la destruction d'un arbre pré- cieux qui lui avait été envoyé d'Europe.

Lorsqu'il remplit les fonctions de ministre près la France, de 1785 à 178g, il rendit à l'horticulture et à l'agriculture de son pays des services aussi grands qu'à sa diplomatie. Il sut mettre à profit tout ce que l'Europe lui offrait de nouveau, et partout il se rendit, soit dans le midi de la France, soit en Angleterre, soit en Hollande, il observa attentivement les diverses qualités du sol, les plantes et les climats, les conditions les plus favorables à chaque genre de végétation, et les végétaux les plus utiles qui pourraient avoir des chances d'être acclimatés en Amérique. C'est ainsi qu'il enrichit notablement l'horticul- ture et l'agriculture de son pays; parmi les plantes et les graines qu'il y intro- duisit, figurait notamment une variété supérieure de riz qui augmenta dans de grandes proportions le rendement annuel obtenu par les planteurs du Sud. Ses notes sur la culture de la vigne rendirent de grands services aux viticulteurs américains.

Dans tous ses voyages, ce qu'il a le plus de plaisir à observer, ce sont les richesses naturelles et les résultats de la culture. Il écrit à La Fayette : « Depuis les premiers champs d'oliviers de Pierrelatte jusqu'aux orangeries d'Hyères, c'a été pour moi un continuel enchantement. »

C'est lui encore qui écrivait : « Dans les grandes villes, je vais voir les curiosités qui passent aux yeux des voyageurs pour les seules choses méritant d'être vues, mais je considère cela comme une tâche et je l'avale généralement en une journée. Au contraire, je ne suis jamais rassasié de me promener à travers les champs et les fermes; j'examine la culture et les cultivateurs avec

232 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

une si vive curiosité que parfois on me prend pour un fou, ou quelquefois pour un homme beaucoup plus sage que je ne suis. »

Pendant les huit années de sa présidence, de 1801 à i8og, Jefferson s'attacha en toute occasion à favoriser les progrès de l'horticulture et de l'agriculture. Il donna aux ministres et consuls américains à l'étranger des instructions leur recommandant de signaler tous les progrès accomplis, et d'envoyer dans la patrie des échantillons de graines, de plantes, etc., pour être essayés dans les divers sols et les divers climats de l'Amérique. Des explorateurs reçurent des instructions détaillées pour chercher « des formes inconnues dans les bois, les champs et au sommet des montagnes, prendre des descriptions écrites et des dessins, et envoyer, toutes les fois que c'était possible, des échantillons de tout ce qui était nouveau et curieux. »

Après l'expiration de son second mandat présidentiel, Jefferson retourna à Monticello s'occuper de ses plantes favorites (et, comme au Japon, passer son temps à faire des bouquets). Il écrivait à Adams : « Je retourne à mes cultures avec une ardeur que j'avais à peine dans ma jeunesse, et qui a fini par prendre tout à fait le dessus sur mon goût de l'étude. » Dans une lettre à David Wil- liams, il parlait de l'agriculture comme « d'une science de tout premier ordre, comptant parmi ses aides les sciences les plus respectables, la chimie, la bota- nique, etc »

En 181 1, il écrivait à M. Peale : * J'ai souvent pensé que si le ciel m'avait donné le choix de ma position et de ma destinée, j'aurais voulu vivre dans un riche domaine, bien pourvu d'eau, et situé près d'un grand marché pour les productions du jardin. Aucune occupation n'a autant de charmes pour moi que la culture, et aucune culture n'est comparable à celle du jardin : une telle variété de sujets, parmi lesquels il y en a toujours l'un ou l'autre qui arrive à sa perfection, et l'insuccès de l'un est compensé par le succès de l'autre; une récolte continue toute l'année, au lieu d'une seule par an! Mais quoique je sois vieux, je suis encore un jeune jardinier. »

Ainsi ce grand homme, célèbre comme savant, comme diplomate et comme homme d'État, assuré de laisser un nom durable dans l'histoire et dans le souvenir de ses concitoyens, deux fois élevé au faîte des honneurs et de la puissance, et qui avait pu apprécier toutes les sources de ce que les hommes appellent le bonheur ou le plaisir, déclarait au déclin de son existence que « ses plus grands plaisirs étaient dans son jardin, ses Heurs, ses champs et ses arbres. » G. T. G.

i6 OCTOBRE i8g6 233

REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES

BULBOPHYLLUM SP. NOVA. La plante exposée sous ce nom au meeting de Londres du 27 août par l'honorable Walter Rothschild, de Tring Park, a les pseudobulbes très petits espacés sur un rhizome traçant, et les feuilles ovales charnues; les fleurs, aussi grandes que celles du B. Lobbi, sont d'un jaune clair luisant et comme verni, avec de nombreuses stries fines d'un rouge pourpré. Le labelle forme une onglet étroit, à l'extrémité duquel oscille l'épichile long et étroit.

Cette espèce est originaire de Bornéo; elle a obtenu un Certificat botanique.

*

* *

MILTONIA CANDIDA VAR. GRANDIFLORA. Belle variété exposée au meeting de Londres du 25 août par M. le major Joicey, de Sunningdale, et qui a obtenu un Certificat de mérite.

*

* *

LAELIOCATTLEYA x BRYMERIANA. Ce bel hybride, issu du L. auianda et du C. gigcis, exposé de nouveau au meeting de Londres du 25 août par son obtenteur, M, le colonel Brymer, de Dorchester, a obtenu un Certificat de i""^ classe. Les fleurs sont grandes, d'un rose lilacé, avec un superbe réseau de veines rouge pourpré sur le labelle. La plante portait une hampe chargée de cinq fleurs.

* *

ACANTHEPHIPPIUM EBURNEUM Krzl. M. Krânzlin décrit dans le Gardeners' Chronicle cette nouvelle espèce, très voisine de 1'^. Ciirtisi, mais qu'il en distingue par les caractères suivants : l'éperon est presque aussi long que l'ovaire et légèrement géniculé; le périanthe est d'un blanc d'ivoire, tandis que dans VA. Ciirtisi il est rose; le labelle est presque entier, la séparation des lobes latéraux étant à peine distincte; le disque ne porte qu'une ligne triangu- laire aiguë au lieu de cinq callus.

234 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Cette espèce a été introduite en Allemagne par M. P. Wolter, et a fleuri pour la première fois cette année, au mois de juillet.

* * CATTLEYA x EUPHRASIA. Hybride issu du C. superba et du C. gigas. Les fleurs sont belles, les sépales et les pétales d'un rose vif, et le labelle ana- logue à celui du C. gigas, avec la gorge jaune pâle et quelques lignes rouge foncé à la base.

Cet hybride, présenté au meeting de Londres du 8 septembre par MM. Veitch, a reçu un Certificat de mérite.

*

LAELIOCATTLEYA x CLIVE. Cet hybride, exposé pour la première fois il y a trois ans, vient d'être à nouveau présenté à la Royal Horticultural Society, à son meeting du 8 septembre par M. Norman J. Cookson, et a obtenu un Certificat de i"'^ classe. Il est issu du L. puinila praestans et du Cattleya Dowiana, et par conséquent rappelle de très près le L. X Ingrami et le L. X Broomfieldiensis.

Ses pétales et sépales sont d'un rose lilacé, le labelle ample et bien étalé, d'un rouge pourpré foncé à la partie antérieure, passant au marron pourpré dans le centre et portant des macules orangées à la gorge.

LAELIOCATTLEYA x BRIAN. Hybride issu du C. Gashclliana et du L. crispa. On peut le définir comme un L. x exoniensis à larges pétales, et ayant le labelle richement maculé de cramoisi pourpré.

Il était exposé au meeting de Londres du 8 septembre par M. N. C. Cookson, de Wylam-on-Tyne, et a obtenu un Certificat de mérite.

*

LAELIOCATTLEYA x CHARLES DARWIN. Ce bel hybride, obtenu par M. Ingram, de Godalming, avait déjà été exposé l'année dernière et avait reçu un Certificat de mérite ; il a été présenté de nouveau au meeting de Lon- dres du 8 septembre, et a obtenu un Certificat de i'^ classe.

Il a les fleurs d'une consistance cireuse, d'un beau rouge cramoisi, avec le lobe antérieur du labelle cramoisi pourpré et le centre de cet organe jaune vif.

l6 OCTOBRE 1896 235

CATTLEYA BICOLOR VAR. LEWISI. Variété très curieuse, exposée à Londres le 8 septembre par M. Elijah Ashworth; ses fleurs ont les pétales d'un vert émeraude, et le labelle blanc ainsi que la colonne; la base du labelle en-dessous de la colonne est seule lavée de pourpre.

Cette variété a reçu un Certificat de mérite.

LAELIOCATTLEYA x OWENIAE. Ce bel hybride bruxellois, dont se souviennent sans doute les lecteurs du Journal des Orchidées, a obtenu un vif succès au meeting de Londres du 8 septembre. Le Gardeners' Chronicle le men- tionne dans les termes suivants : M. Th. Statter, de Whitefield, Manchester, exposait une splendide inflorescence de Laeliocattleya x Oweniae, qui a reçu un Certificat de mérite. »

* *

CATTLEYA x HARDYANA VAR. COOKSONI. M. Norman C. Cookson, le semeur anglais bien connu, a reproduit artificiellement le croisement qui a donné naissance à ce bel hybride à l'état naturel. Deux semis qu'il en a exposés à Londres le 8 septembre étaient d'un coloris plus clair que la plupart des formes importées.

COELOGYNE MICHOLITZII. Espèce voisine du C. speciosa, et dont les fleurs sont blanches, avec une macule presque noire sur le labelle. Elle a reçu un Certificat de mérite au meeting de Londres du 8 septembre, elle était exposée par M. T. B. Haywood, de Reigate.

* *

CYPRIPEDIUM X ATROPOS. Hybride issu du C. purpiiratum et du C. X Ashburtoniae expansum Cooksoni, et exposé à Londres le 8 septembre par M. Reginald Young, de Liverpool. Ses fleurs ne sont pas grandes, mais elles ont une forme élégante et un très riche coloris.

Max Garnier.

236 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

QUELQUES REPONSES

Un de nos abonnés posait dernièrement la question suivante : « Pourquoi les fleurs du Chysis aiirea avortent-elles presque toutes au moment de l'épanouissement? Y a-t-il moyen de les empêcher? »

Il n'est pas tout à fait exact de dire que les fleurs de cette Orchidée « avortent au moment de l'épanouissement. »

La vérité est que les fleurs sont généralement fécondées spontanément avant l'épanouissement, ou se fécondent très peu de temps après; et une fois fécondées, elles se fanent très vite. Ce qui avorte ou qui se déforme au moment de l'épanouissement, ce sont les masses polliniques, ainsi que le sommet de la colonne, qui devient turgescent.

Le nom même du genre, tiré du mot grec Xvaiç, fusion, fait allusion à cette particularité. Il fut choisi par Lindley, qui fonda le genre en 1837, pré- cisément sur l'espèce C. aicrea, et qui avait eu évidemment à examiner des fleurs déjà fécondées et déformées; le savant botaniste anglais ne comprit pas l'origine de cette déformation, et l'on retrouve dans ses diagnoses du Bota- nical Register l'expression de sa perplexité.

Voici dans quels termes il décrit l'appareil poUinique des Chysis :

« Huit pollinies, à demi fondues en une lame jaune, quatre extérieures

minces cachant quatre autres intérieures plus épaisses. »

Suit la description du C. aurea, dans laquelle nous lisons :

« Voici comment sont les pollinies : il y a une lame mince, jaune, pulvé- rulante, bipartite, bilobée des deux côtés, inclinée sur le clinandre, ses bords étant épaissis et incurvés (^= pollinies cohérentes à la base en deux lames). En outre, il y a quatre autres pollinies, plus petites et recouvrant les pre- mières, dont deux prennent naissance aux angles postérieurs et deux aux angles antérieurs de la lamelle dont nous venons de parler.

« La véritable nature de ces corps ne nous est pas connue; mais il est vraisemblable que nous nous trouvons en présence de huit pollinies, dont quatre extérieures se fondent en une lamelle fendue, bilobée sur les bords. »

l6 OCTOBRE i8g6 237

Quelque temps après, la description publiée dans le Botanical Magazine men- tionnait purement et simplement les doutes exprimés par l'auteur précédent :

« Le professeur Lindley considère le pollen comme équivalant à huit masses polliniques dont les caudicules de jonction, telles qu'elles existent dans toutes les épidendrées, sont fondues ensemble en deux lames, par suite d'une dilatation des bords, dont les masses paraissent sortir. »

En somme, comme on peut le vérifier aisément sur les plantes au moment de l'anthèse, les fleurs qui ne sont pas fécondées directement avant de s'épa- nouir présentent une colonne parfaitement normale, et un appareil pollinique également normal, comprenant huit pollinies, quatre dans chaque loge. Si l'on enlève ces pollinies immédiatement, la fleur ne se féconde plus, et conserve sa fraîcheur deux semaines ou plus; c'est le moyen que demande le corres- pondant du Journal des Orchidées.

Quant aux fleurs qui sont fécondées spontanément avant de s'épanouir, il n'existe pas de moyen de les empêcher de se faner; le mieux est de les sup- primer au fur et à mesure, car si l'on laissait la capsule se former et mûrir, on fatiguerait la plante sans profit.

* * *

La question posée par M. J. R. au sujet des semis signalés par Roezl en 18S3 n'a donné lieu jusqu'ici à aucune réponse de la part de nos abonnés.

Nous inclinons à penser que Roezl avait fait quelque confusion, car il est peu probable que les semis dont il parlait n'auraient pas encore atteint, treize ans plus tard, la vigueur nécessaire pour fleurir, et d'autre part nous n'avons connaissance jusqu'ici d'aucun semis de Schomburgkia, ni d'aucun semis de Sobralia obtenu par croisement avec un autre genre.

{Sera coiitiimé.)

L. L.

-4*^«-»*-

TRAVAUX DE SAISON

L'automne s'annonce très capricieux cette année, et le cultivateur devra se méfier des changements brusques de temps qui peuvent faire beaucoup de tort aux plantes. Sans aller jusqu'à attendre la fin du monde, annoncée une fois de plus le mois dernier par les camelots parisiens, ou même le retour du

238 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

cyclone de septembre, il est permis de penser que la période des grands vents n'est pas close, et nous croyons devoir conseiller à nos lecteurs d'observer la plus grande prudence lorsqu'ils ouvriront les ventilateurs de leurs serres, soit chaudes, soit même tempérées.

Dans la serre chaude, les Vanda, Aerides, Saccolabium n'ont pas encore cessé de pousser, ainsi que le prouvent les pointes vertes des racines, et le sphagnum doit être maintenu toujours suffisamment humide pour favoriser la végétation. Lorsque l'on voit la partie subéreuse, d'un blanc argenté, gagner jusqu'à la pointe des racines, on peut être certain que les plantes entrent en repos, et les arrosements peuvent alors être beaucoup diminués.

Parmi les plantes les plus remarquables de ce groupe, on peut citer le Vanda Sanderiana. C'est une espèce rare, d'une beauté supérieure, et qui peut être considérée comme la reine du genre auquel elle appartient. Pour pouvoir la juger dans toute sa splendeur, il faut la voir en fort spécimen, bien cultivé et bien garni de fleurs; les spécimens de ce genre sont extrêmement rares. Il en existe un, paraît-il, dans une des grandes collections d'Angleterre. Nous en avons admiré ces jours-ci un magnifique à l'établissement Dallemagne & O", à Rambouillet. Cette plante, composée de cinq belles tiges partant d'un même pied, porte actuellement six hampes en voie de développement. A l'époque de la floraison, elle offrira un spectacle absolument unique.

Il est à remarquer à ce propos que la floraison aura lieu vers la fin de novembre; la première fois que la plante a fleuri en Europe, c'était dans le courant de l'été; mais, comme le disait déjà en 18S4 L'Illustration Horticole, il nous paraît hors de doute que le V. Sanderiana fleurit à la fin de l'automne ou au commencement de l'hiver.

UArachnanthe Cathcarti, qui est en fleurs ou va fleurir, mérite aussi une mention. C'est une plante de végétation très distincte; elle est devenue plus connue des amateurs depuis quelques années, néanmoins elle n'est pas encore aussi répandue qu'elle devrait l'être. Ses fleurs, qui, de même que les précé- dentes, mettent beaucoup de temps à se développer, ont les pétales et les sépales charnus, d'un ravissant coloris tacheté en damier, et le labelle extrê- mement curieux comme forme et comme coloris; elles sont d'une beauté remarquable. Chaque grappe porte de deux à quatre fleurs, de grande dimen- sion.

Le gracieux et délicat Renanthera matutina, dont les fleurs ressemblent à des papillons brillamment mouchetés, est aussi en fleur depuis le mois dernier.

i6 OCTOBRE i8g6 23g

Également en fleurs le superbe Rodriguezia Lindcni, dont chaque touffe, chargée de tiges florales, semble toute couverte de neige.

Les Dendrobium qui sont actuellement au repos doivent être examinés de temps en temps; il est bon de s'assurer que ces plantes ne sont pas trop privées, surtout celles qui ont les pseudobulbes grêles, et notamment le D. Fal- coneri. Cette espèce peut rester deux ou trois semaines de suite sans recevoir d'eau, et elle ne fleurirait pas bien à la saison prochaine si elle n'avait pas eu un bon repos; mais il ne faut pas cependant que cette brillante floraison soit obtenue aux dépens de la santé de la plante, ce qui arriverait si on la laissait trop privée d'eau aux racines.

Une autre belle Orchidée, mais qui n'est pas très facile à établir, est le Coelogyne barbata; il est en fleurs actuellement, et attire l'attention par le curieux et agréable contraste de ses couleurs. C'est une plante qui demande beaucoup d'eau et une position bien éclairée près du vitrage mais à l'abri des rayons brûlants du soleil.

Dans la serre froide, il faut passer la revue de toutes les plantes pour n'oublier aucune de celles qui n'étaient que pour la belle saison, et qui doivent être replacées maintenant dans la serre tempérée.

Le rempotage des Odontoglossum une fois terminé, la principale occupation du jardinier doit consister à entretenir partout la plus grande propreté.

Les abris peuvent être enlevés d'une façon à peu près définitive; après les avoir nettoyés, on les serrera sous un hangar pour l'hiver. On devra ensuite laver les vitres et la charpente des serres à l'extérieur, ainsi qu'à l'intérieur lorsque le temps sera suffisamment doux pour que l'on puisse ouvrir les venti- lateurs. Comme il faudra déplacer beaucoup de plantes pour effectuer ce tra- vail, on profitera de l'occasion pour vérifier leur état, les nettoyer ou les surfacer au besoin.

On devra s'assurer aussi qu'elles ne sont pas trop serrées les unes contre les autres, ce qui est toujours mauvais; cela tient sans doute à ce que les plantes trop rapprochées n'ont pas assez d'air et de lumière; mais en tous cas nous avons souvent constaté que les Orchidées qui languissaient à l'étroit prenaient une vigueur surprenante dès qu'on les avait espacées sur les tablettes.

Comte DE MoRAN.

240 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

VITRAGE DE SERRES

La condensation de la buée sur le vitrage intérieur des serres a toujours constitué l'un des grands ennuis des cultivateurs ; les gouttes d'eau qui tombent du vitrage sont gênantes pour les visiteurs, et souvent nuisibles à la santé des plantes elles-mêmes, soit qu'elles entraînent des malpropretés, et notamment des débris de rouille, soit même qu'il ne s'agisse que d'eau propre, parce que cette eau est froide.

M. Perrier fils, serrurier à Paris, a inventé dernièrement un dispositif qui supprime, selon lui, cet inconvénient. Nous croyons devoir reproduire le rap- port déposé par la commission de la Société nationale d'Horticulture de France qui avait été chargée d'étudier cette invention. La commission, dont M. Henri Vacherot était rapporteur, a eu à examiner une serre construite par M. Per- rier dans la propriété de M. le baron de Bethmann à Boissy Saint-Léger près Paris. Il s'agit d'une grande serre à double versant et à trois compartiments.

Voici la description et l'appréciation données par M. Vacherot :

« La partie supérieure vitrée reste fixe; il s'y trouve des châssis d'aération qui ne donnent pas le moindre arrêt à la buée grâce au moyen indiqué ci- après. Le faîtage étant complètement à l'extérieur, les verres se croisent en dessous, et alors il n'existe pas la moindre apparence de fer intérieurement.

« La plus grande amélioration réside dans les châssis qui s'appuient sur les pieds-droits en maçonnerie : tous ceux-ci se glissent sur un fer cornière cintré, ce qui permet de découvrir toute cette partie pour l'aération ou pour le charroi des plantes et des matériaux.

« Ces châssis sont formés par deux montants réunis par une traverse infé- rieure à une extrémité, et par une traverse supérieure à l'autre extrémité, c'est- à-dire par une traverse placée en dessous et une autre en dessus. Cette dernière est disposée de façon à laisser entre sa partie inférieure et les appuis des petits bois, un espace suffisant pour le passage des verres qui débordent et font saillie en dehors du châssis, saillie limitée par les talons des petits bois.

« Cette disposition spéciale de la traverse supérieure permet :

« 1" La suspension ou l'accrochage des châssis au moyen de pannes ou

l6 OCTOBRE 1896

241

moyens appropriés placés au-dessus de lui, ce que M. Perrier nous a démontré dans une travée qu'il avait fait apporter, afin de nous en prouver le côté pra- tique pour tous les genres de serres.

« Le débordement ou saillie en dehors des feuilles de verre. Combinaison faisant que l'eau produite par la condensation de la buée et venant de la partie haute, n'étant arrêtée par aucun obstacle pendant sa descente, ne s'égoutte pas avant son arrivée au bas du châssis.

« En résumé, la construction de la serre est irréprochable et elle peut être considérée comme modèle, car tout y est bien compris : procédés nouveaux très pratiques dans le sens de la suppression d'un des plus grands obstacles à la culture en serres, solidité, aération facile et grande lumière. »

G. T. G.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

LES NOMS VULGAIRES DES PLANTES. Nous avons eu plus d'une fois dans ce journal l'occasion de signaler des noms vulgaires donnés aux Orchidées de l'autre côté de la Manche : Oi'chidét'-cygne ou cou de cygne. Orchidée-papillon, Orchidce-coloinbc, etc. etc.

Les noms de ce genre ne .'îont pas usités jus- qu'ici sur le continent, même les plus justifiés, comme celui d'OrcIiidéc-papillon dans le cas, par exemple des Oncidinm Kravurianum et Papilio. En France comme en Belgique on use beaucoup moins des noms vulgaires que les Anglais, qui en donnent beaucoup, non seulement aux Orchidées, mais aussi aux autres plantes. Cela prouverait peut-être simplement que le goût des plantes est plus général chez nos voisins insulaires, que l'on les mêle davantage à la vie de chaque jour, que l'on les traite plus familièrement oserions-nous dire : plus amicalement?

Il y a des cas les noms vulgaires rappellent quelque chose de la plante, une ressemblance, ou une propriété qu'elle possède, ou un souvenir; parfois au contraire le nom est absolument fan- taisiste, inexplicable, même bizarre. Néanmoins, il est certain qu'une plante intéresse plus facile- ment le profane le profane qui peut être un amateur demain lorsqu'elle a un nom facile à retenir, un nom de notre langue; et il faudrait

peut-être y songer. Certains des noms latins dont nous affublons nos chères Orchidées sont vrai- ment bien rébarbatifs ; et le nombre en augmente toujours !

Les ornithologues savants, sans doute, ont des noms latins pour désigner les oiseaux, depuis les plus communs jusqu'aux raretés de volière; cela n'empêche pas tout le monde d'aimer les oiseaux sous des noms français, et lorsqu'on peut retenir le nom, appeler celui qui le porte, la connaissance est à moitié faite, et l'on sent déjà plus d'intérêt.

Beaucoup de botanistes reconnaissent l'utilité des noms vernaculaires. Le Botanical Magazine, en décrivant une plante nouvelle, indique géné- ralement un nom populaire pour la désigner ; le Dr AsA Grav agit de même. Il ne reste plus à désirer que l'assentiment du public, car celui-ci préfère certainement les noms de sa langue, mais il aime bien à les inventer lui-même.

EXPOSITION D'HORTICULTURE DE HAMBOURG. Depuis la publication du pro- gramme français de l'Exposition d'Horticulture, les travaux préparatoires ont prodigieusement avancé.

Le comité d'organisation annonce un fait fort important pour tous ceux qui ont en vue de faire

242

LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

des envois à la section frança'se de l'exposition, c'est que la Maison de WoKMS et Cie, du Havre et de Bordeaux, a généreusement consenti au transport de tous les objets destinés à l'exposition ne dépassant pas une tonne, franco de port, aller et retour, et de ceux plus lourds à la moitié du tarif ordinaire. Cette Compagnie expédie des vapeurs de Bordeaux, La Palice, Tonnay-Cha- rente, Brest et du Havre à Hambourg et retour. Les donateurs ont encore augmenté de beau- coup le nombre des prix d'honneur.

UN JOURNAL ANGLAIS citait, dernière- ment, quelques exemples de loyalisme chez les employés d'une grande maison d'horticulture de Londres.

Voici, à leur tour, les beaux états de service de quelques-uns de nos meilleurs collaborateurs ou emploj'és :

M. De Pannemaeker, l'excellent peintre et chromolithographe de la Lindcnia et de Ù Illustra- tion Horticole, travaille pour no.s journaux depuis 1872, donc 24 ans.

La Maison Vander Haeghen, le grand impri- meur de Gand, depuis 1874, donc 22 ans.

M. Emile Rodigas est le rédacteur de L'Illiis- tration Horticole depuis 1881. donc 15 ans.

M. Camille Van Cauwenherghe, chef de culture à Moortebeeck, est à mon service depuis 22 ans.

M. Jules Van Mol est mon dévoué colla- borateur depuis 20 ans.

M. Vanden Bogaerde est comptable depuis 18 ans.

M. Em. Lebrun est mon brave chef de bureau depuis 17 ans.

M. BEEKMAN,chef des multiplications, est avec moi depuis 18 ans; M. Noïte, chef emballeur, 17 ans; M. Vande Schueren cultive son grand Livistona Sielboldiana, depuis 17 ans; M. Hau- MONT est chef de culture depuis 15 ans et M. D, DiERiCKX depuis 16 ans.

Pourquoi n'ajouterai-je pas aussi à cette liste mon fidèle domestique de maison, Victor, qui est avec moi depuis 26 ans ?

Enfin « Lise, » la bonne jument qui depuis 10 ans traine les camions de L'Horticulture Internationale est une preuve qu'on y cliange peu de fleure et qu'entre patrons, collaborateurs et employés le dévouement n'est pas entre nous un vain mot.

LA DISTRIBUTION DES RECOMPENSES décernées à l'occasion de l'exposition générale d'Horticidture, d'Agriculture et de tous les pro- duits s'y rattachant a eu lieu à Vitry, le 27 sep- tembre.

M. Gerv'ais, président du Conseil général de la Seine, présidait la cérémonie, assisté de

M. Leroux, directeur des affaires départemen- tales.

Le grand-prix d'honneur (un vase de Sèvres offert par le Président de la République) a été obtenu par M. François Lanoue, jardinier chef chez M. Sanhard, à Thiais (Seine), pour plantes de serres.

Le prix d'honneur (un vase de Sèvres, offert par le Ministre de l'In.struction publique) a été accordé à M. Robert, jardinier chef chez le duc DE BiSACCiA, à la Vallée-aux-Loups, par Châte- nay (Seine), pour plantes de serres.

MATCH FRANCO-BELGE. J'ai reçu le 3 octobre la lettre suivante :

Mon CHER Lucien,

« Dans le Journal des Orchidées du i^r sep- « tembre, vous avez proposé aux amateurs et « horticulteurs gantois un Match.

« Je ne vois, ni dans le numéro du 15 septembre « du Journal des Orchidées, ni dans celui du « ler octobre que ce Match ait été accepté par « eux.

'< Dans ces conditions, je relève, pour mon « compte, le gant que vous avez lancé et je vous « propose un concours, entre Rambouillet et « Moortebeek, de douze Cnftleya Warocqiieana. « Le \ainqueur ayant le droit de prendre, à son « choix, une division de la plus belle plante de « son concurrent.

« Mais je propose que ce match ait lieu, soit à '< Bruxelles, soit à Rambouillet, et si même vous « le voulez, en deux manches à Bruxelles et à « Rambouillet.

« Dans ce dernier cas, je vous propose la date '< du ler novembre prochain pour le concours à « Rambouillet, laissant à votre choix celle du '< concours à Bruxelles.

« Veuillez agréer etc.. »

(Signé) Dallemagne.

J'ai accepté bien volontiers et trouve une saveur toute particulière à faire lutter les jeunes troupes de Moortebeek contre les vétérans de Rambouillet. A Moortebeek, les Cattleya Waroc- qiieana {alias lahiata)iiont jeunes, six à huit mois de culture à peine, mais ils se présentent dans d'excellentes conditions. A Rambouillet ce sont des spécimens fameux, des plantes de trois ans de culture au moins, superbes. Je ne pouvais donc songer à faire lutter nos conscrits de Moortebeek contre les vieilles troupes de Rambouillet, c'est-à- dire de jeunes importations contre des spécimens.

J'ai accepté le Match comme mérite desvariétés, abstraction faite de la force des plantes.

Première manche : le 25 octobre prochain, à Bruxelles, dans les galeries de L'Horticulture Internationale. Jury de L'Orchidéenne.

l6 OCTOBRE l8g6

243

Deuxième manche : le 9 novembre , à Ram- bouillet, dans la serre d'exposition de l'Etablisse- ment Dallemagne et C'^, Jury cinq amateurs français.

La Belle, s'il y a lieu, quinze jours après. Un tirage au sort indiquera si c'est à Bruxelles ou à Rambouillet.

L'EiiJeit, comme proposé, une division de la plus belle variété choisie dans la collection vaincue.

Beaucoup de nos lecteurs s'imagineront que, vainqueur ou vaincu, je dirai comme l'acteur Baron, dans Af"c Nitouche :

Quand ça fait plaisir à Philiilor Ça fait du bien à Cclestin ; Car Philidor, c'est Célcstin Et Célestin, c'est Philidor!

Eh bien non. Je vais oublier complet .ment que Célestin c'est Philidor à Rambouillet ei n'être que le Philidor de Moortebeek.

A Moortebeek, je surveille les cultures presque journellement, aidé de mon dévoué chef de culture M. C. Van Cauwenbekghe. A Ram- bouillet, c'est mon excellent ami et associé, M. Dallemagne, doublé de M. Chollet, notre très habile chef, qui dirigent les cultures.

C'est donc bien un Match Fruuco-Belg'c, qui se prépare : Rambouillet et Moortebeek seront, pour la circonstance, deux adversairesconvaincus, aussi acharnés à se vaincre quesiPiiilidor-Célestin n'existait pas.

A PROPOS DU MATCH CI-DESSUS disons que depuis que j'ai demandé au '< Vrai Gantois » de se montrer, il fait le mort et le Match proposé aux gantois n'a été relevé par personne.

Je regrette d'être privé de la belle écriture de mon valeureux correspondant, bien probablement un bon camarade gantois qui a voulu s'essayer dans la « Swanze » bruxelloise. Je lui conseille de la travailler encore un peu avant de recommencer.

UNE PROTESTATION AMICALE. Nous recevons l'aimable lettre ci-après :

Mont St-Amand, 9 oct. 1896

'< Mon cher Lucien,

'< De retour de voyage, je viens de lire la « circulaire du Dictionnaire iconographique des « Orcliidées et la réponse qui a paru dans votre « Journal des Orchidées du 16 septembre dernier.

'< Je n'ai qu'un mot à dire : je n'ai pas eu « connaissance de cette circulaire. Je ne l'aurais « pas approuvée dans des termes semblables.

« Si, d'accord avec quelques amis, j'ai aidé à la '< naissance du nouveau venu, c'est dans la seule « croyance que loin de se placer en rival de la '< Lindeuia, il ne serait qu'un auxiliaire en plus

« pour la culture et la propagation du goût des '< Orchidées. S'il ne devait pas en être ainsi, <•< soyez convaincu, mon che; ami, que je n'y « prêterais pas mon concours.

« Vous me ferez plaisir d'insérer cette lettre « dans le plus prochain numéro du Journal des « Orchidées,

« Bien à vous

« (Signé) Alf. Van Imschoot. »

L'INSTALLATION DES SERRES à Ram- bouillet est aujourd'hui complète et l'établisse- ment Dallemagne et C'e e.st ouvert aux visiteurs. C'est un établissement modèle, supérieurement organisé et qui fait également le plus grand hon- neur à M. CoCHU, l'incomparable constructeur de serres de St-Denis et à M. Mathian qui a monté de main de maître le chautfage. Nous nous applaudissons vivement d'avoir eu la bonne pen- sée de confier nos nouvelles serres à ces deux excellents constructeurs français. Ce sont deux maisons qui méritent la confiance de tous ceux qui ont des serres à construire. Avec eux pas de mécomptes, ni d'ennuis d'aucune espèce. Ils ont admirablement travaillé et, détail important, ter- miné à date fixe. Je suis très heureux de pouvoir leur délivrer publiquement ce brevet de capacité et d'exactitude.

L'Etablissement Dallemagne et C'e est, au- jourd'hui, un établissement industriel de premier ordre, comme on en chercherait vainement un en Angleterre. Nous avons doté la France de serres à Orchidées di primo cartello; elles n'ont rien à envier à aucun pays : les cultures y sont excel- lentes, remarquables, aussi belles qu'en Belgique. Je ne saurais assez engager mes lecteurs à aller les visiter ; ils en reviendront, comme moi, enthou- siasmés.

Dois-je rappeler que L'Horticulture Inter- nationale y a également un dépôt de ses meilleures plantes de collection et que les amateurs y trouveront toujours un choix supérieur d'excel- lentes Orchidées provenant du grand établisse- ment d'introduction bruxellois.

LE MEETING DE L'ORCHIDEENNE qui devait avoir lieu le 11 est remis au 18 Octobre, à cause des travaux en exécution dans les galeries et jardins d'hiver de L'Horticulture Inter- nationale.

Le Jury de L'Orchidéenne, pour l'exercice 1896-97, a été formé comme suit, en Assemblée Générale du 27 septembre dernier :

MM. Comte A. de Bousies; Houzeau de Lehaie; Ch. Van Wambeke ; F. Kegeljan; A. Madoux; Dr Capart; D. Massange de LouvREX; E. Rodigas; Dr Van Cauwelaert; L. LuBBERs; A.Van Imschoot; Fl. Pauwels; A.WiNCQZ; G.Miteau; Chevalier de Wargny;

244

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

B. DE Lombaerde; Ch. De Bosschere et Cii. Vasseur,

L'Horticulture Internationale vient de transformer son grand jardin d'hiver en une vaste et superbe salle d'expostion permanente des plus belles plantes ornementales et d'orchidées tieu- ries. Entrée libre.

UN CORRESPONDANT me signale la '< mauvaise construction t> de l'annonce « Divisions d'Orcliidies » qui a paru dans les deux derniers numéros du Journal. Renvojé au Régisseur des annonces avec la recommandation d'exiger au moins des épreuves quand on a une écriture aussi illisible que la sienne.

Cette recommandation est également adressée aux chefs vendeurs qui font parfois passer des annonces qui, pour être très commerciales, sont souvent très mal « bâties! » Mes occupations qui sont, comme on sait, très multiples ne me permettent pas on doit s'en douter de revoir personnellement toutes les épreuves des jour- naux, catalogues, circulaires, offres spéciales, etc. qui paraisssent si fréquemment chez nous. Je prie donc mes chers lecteurs de ne pas m 'imputer les erreurs qui pourraient s'y glisser. On en a toujours assez à s'attribuer pour ne pas devoir prendre à son compte celles des autres!

L'HORTICULTURE ET LES ORCHIDEES A L'EXPOSITION NATIONALE SUISSE. M. O. Ballif, un des collaborateurs les plus assidus du Jotirual des Orchidées me demande l'insertion de la note suivante :

A l'instar des expositions universelles, natio- nales ou coloniales, qui ont été organisées ces dernières années à Anvers, à Amsterdam, à Lyon et à Bordeaux, la Ville de Genève a inauguré au mois de mai, dans son site si pittoresque, l'expo- sition nationale suisse qui ne doit fermer ses portes qu'à la fin d'octobre et dans laquelle l'hor- ticulture est largement représentée.

Quoique nationale, le premier concours tem- poraire de cette exposition était international et c'est à son issue que devait êire attribué ce fameux prix Estella, qui a été décerné à la plus belle collection d'Orchidées exotiques. Nous re- grettons qu'un des principaux collaborateurs du 'Journal des Orchidées, n'ait pas été convoqué officiellement à cette première floralie, et cela d'autant plus que les représentants de l'horticul- ture belge envoient toujours à l'étranger de nom- breuses invitations et font avec beaucoup de courtoisie les honneurs de leurs expositions aux amateurs et horticulteurs étrangers.

Invité spécialement, quoique tardivement, par

M. le Colonel Turrettini, président de l'Expo- sition nationale Suisse et par M. Marc Micheli, président du groupe de l'horticulture, pour visiter l'exposition d'Orchidées du dernier concours tem- poraire qui s'ouvrait le 23 septembre, nous avons regretté de nous trouver pour cette fois, en pré- sence d'un seul concourant, quoique la culture des Orchidées ait aussi fait ces derniers temps de sen- sibles progrès chez quelques Orchidophiles suisses.

M. le D'' VouGA, de S'- Aubin exhibait dans la serre en pitch-pine sortie des ateliers Cochu de S'-Denis-Paris, une remarquable collection d'Or- chidées fleuries pour la saison et comprenant une quarantaine d'espèces variées. Nous avons surtout remarqué ses Cattleya Dowiana Warocqueana niaxivia gigantea Alexandrae, ses Dendro- bium phalaenopsis et Deari, son ravissant spé- cimen à'Oncidinni Joncsianum avec une demi douzaine d'inflorescences, son Catasetinn Bunge- rotlii, son gracieux Burlingtonia Lindeni, un fort Epidendrtini Capartianuin, ses beaux Cypri- pèdes, etc.

Nous avons vu avec plaisir que cette partie de l'exposition attirait beaucoup de visiteurs qui s'extasiaient devant le spectacle nouveau que leur offrait la vue de ces plantes exotiques aussi remar- quables que bizarres.

Ce qui manque malheureusement en Suisse, comme dans d'autres pays, ce sont quelques cul- tivateurs expérimentés, qui puissent initier aux jardiniers les notions élémentaires pour réussir parfaitement cette culture.

SOCIETE NATIONALE D'HORTICUL- TURE DE FRANCE. Le meeting du 24 sep- tembre a été plus brillant que les précédents ; nous avons remarqué notamment parmi les Orchidées exposées :

Par M. Ragot, de beaux Odontoglossnm cris- puni, bien maculés, O. baphicanthum, O. arach- noïdes, O. gloriosum, Cypripedinm X oenanthuni, Milionia Blunti Litbbersinna.

Par M. Cardozo, plusieurs hybrides de Cypri- pedinm : C. X oenanthuni, C. X poIysti<;nialienni. C. X Unilnnjtianum, C. X Bradshaivianuni.

Par M. Libreck, un bon Phalaenopsis Lowi, espèce assez rare, VAngraecnni falcatuni, et les gracieux Habenaria carnea et nivea.

Par M. Lavanchy, jardinier-chef du Jardin de la Faculté de Médecine, un Oncidiiim Lanccannni et un One. incurvnin.

Par M. Dallé, un Odontoglossuni grande, un Cattleya aurea et un bon Vandn cocrulea.

NECROLOGIE. Sir Fi.rdinand von Mullek, le célèbre botaniste, allemand d'origine, vient de mourir à Melbourne, d'une attaque de paral)sie, à l'âge de 71 ans. L. L.

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A. de la Devansaye, R. Johnson, FL Stepman, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D"" Muller, D'" Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

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SOMMAIRE DU 160""^ NUMERO :

Petites notes sur les Orchidées d'amateur . . . 245

Les Orchidées chez elles 247

Les herhiers et la conservation des fleurs . . . 249

Les Epidendrum 252

Questionnaire des abonnés 254

L'Odontoglossum rctusum 255

Petites nouvelles et petite correspondance . . . 257

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l" NOVEMBRE 1896 245

PETITES NOTES

SUR LES ORCHIDÉES D'AMATEUR

CALANTHE VERATRIFOLIA. Cette belle espèce est, à mon avis, une des plus décoratives du genre; elle a les fleurs un peu moins amples que celles du C. vestita, moins brillamment colorées peut-être que celles de beaucoup de ses congénères et du fameux C. X Veitchi, mais très nombreuses et superbe- ment disposées en corymbe au sommet de la tige dressée. Chaque fleur mesure au moins 5 centimètres de diamètre, et est entièrement blanche, avec le disque du labelle jaune. La floraison a une longue durée. Le feuillage très ample, étalé, est fort majestueux.

Le C. veratrifolia, qui a une dispersion géographique extrêmement étendue,

depuis l'Australie jusqu'au Japon, aux îles Fiji et à l'Inde méridionale, est

assez variable, et on lui rattache plusieurs formes qui ont été décrites par

Reichenbach sous des noms différents : C. Pétri, qui aurait les feuilles un

peu plus étroites et le calliis un peu distinct; C. comosa, plus velu; C. colorans,

C. discolor, C. australis, C. veratrifolia Regnieri, de coloris un peu différent et

plus ou moins nuancé de brun chamois.

* * *

CATTLEYA BOWRINGIANA. Après la floraison des riches formes de C. aurea et C. gigas, et en attendant les C. Warocqueana et maxima, le C. Bow- ringiana constitue au mois de septembre et au commencement d'octobre l'un des plus brillants attraits de la serre tempérée. L'abondance de ses fleurs et leur beau coloris compensent bien leur petitesse.

On peut le comparer à ce point de vue au C. Skinneri, avec lequel il a d'assez grandes analogies et qui est son voisin à l'état naturel, le premier habitant le Honduras britannique, tandis que le C. Skinneri se rencontre dans la partie méridionale du Guatemala, près de l'État de San Salvador.

La hampe florale du C. Bowringiana, bien dressée au-dessus du feuillage,

246 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

porte huit à dix fleurs très étalées, avec les pétales légèrement obliques et redressés en haut; les pétales et les sépales sont d'un beau rose chaud veiné de rose pourpré; le labelle forme un tube allongé étroit, de la même couleur que les autres segments, puis un lobe antérieur arrondi, rouge vif, avec la gorge portant une macule blanche en avant de laquelle se trouve une bande pourpre marron.

L'introduction du C. Bowringiana ne date que de 1884; il a pris rang très

rapidement parmi les espèces les plus populaires.'

*

* *

CYPRIPEDIUM X ARTHURIANUM. Il arrive aujourd'hui aux connais- seurs les plus éprouvés de se trouver fort embarrassés, en face d'un nouveau semis de Cypripedium, pour déterminer sa filiation.

Ces perplexités ne se présentent guère à l'esprit lorsqu'il s'agit des hybrides descendant du C. Fairieammi, car il imprime à sa descendance un cachet tout particulier auquel on ne peut se méprendre.

Le C. X Arthiiriamim peut être considéré comme un des types les plus caractéristiques de cette section. Il a les fleurs beaucoup plus grandes que celles du C. Fairieaniun, ce qui se comprend aisément étant donné que le second parent est le C. insigne; mais la forme particulière, ondulée sur les bords, du sépale dorsal, les réticulations rougeâtres de cet organe, l'allure des pétales, sont bien des traits caractéristiques du fameux C. Fairieaniun, le « Cypripedium perdu » et si regretté.

Le C. X Artlmrianum est devenu rapidement populaire et figure dans la plupart des grandes collections. C'est une plante robuste, de croissance vigou- reuse et très florifère. Sa variété pallidum, qui fut figurée dans la Lindenia, est plus gracieuse encore que l'hybride type, et a les réticulations jaune rosé ou brunâtre.

* *

LAELIA PERRINI. Cette espèce a un cachet particulier qui la fait reconnaître aisément, et qui s'est d'ailleurs transmis d'une façon caractéris- tiques dans les h3'brides à la production desquels elle a contribué; il me suf- fira de rappeler le L. x juvenïlis et le Laeliocattleya x anwena, qui tous deux ont été figurés dans la Lindenia.

Le caractère principal qui distingue à première vue le L. Perrini de ses congénères est la forme du labelle, dont le lobe antérieur semble avoir été coupé transversalement un peu en avant de la gorge, en comparaison du

I^'' NOVEMBRE 1896 247

Laelia purpurata par exemple, cet organe a une ampleur si remarquable.

Les fleurs s'épanouissent aux mois d'octobre et novembre; elles mesurent plus de 12 centimètres de diamètre. Les segments, plus étroits que dans le L. ptirpîtrata, sont d'un rose très pâle, parfois presque blancs; le labelle est de la même couleur, mais porte en avant du lobe antérieur une bande rouge pourpré foncé; le disque est jaune paille. Il existe une variété nommée nivea, qui a les segments blancs, et la macule rouge du lobe antérieur du labelle beaucoup plus pâle.

Le L. Perrini, originaire du Brésil, est cultivé en serre tempérée comme le

Cattleya lahiata.

* * *

ONCIDIUM CARTHAGINENSE. J'ai eu l'occasion de rencontrer beau- coup de variations parmi les plantes de cette espèce qui figurent dans les col- lections; et cependant elles ne sont pas très nombreuses.

En effet, VO. carthaginense est rarement introduit, et cela tient assurément à ce qu'il est originaire de régions qui ne sont plus très souvent explorées, des Antilles, et particulièrement de la Jamaïque, de diverses localités de l'Amérique centrale, et de la région sud du Mexique. Il se rencontre aussi vers les côtes de la Colombie, il fut découvert pour la première fois vers le milieu du siècle dernier par le botaniste Jacquin, aux environs de Carthagène, d'où a été tiré son nom. Il fut figuré dans le Botanical Magazine en 1804 sous le nom cV Epidendruni iindulatum.

Ses fleurs, qui n'atteignent pas 3 centimètres de diamètre, sont ondulées et crispées, blanches, plus ou moins tachetées de rose pourpré. La variété roseum est colorée de rose, et la variété sangiUncum de rouge brunâtre.

C'est une plante de croissance vigoureuse, et des plus faciles à établir et à cultiver. Elle réussit admirablement dans la serre £empérée-froide. Elle n'a pas de pseudobulhes, mais de longues feuilles coriaces dressées, oblongues- aiguës. Mas de Vallia.

LES ORCHIDEES CHEZ ELLES

Le Journal des Orchidées a publié déjà plusieurs études sur la vie de ces merveilleuses plantes à l'état naturel, et nous n'avons pas besoin de rappeler

248 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

à nos abonnés les intéressants articles de MM. Edouard Rand, Bungeroth, Claes, Ellner, etc.

Plusieurs amateurs nous demandent de continuer cette série d'observations. Nous ne pouvons que déférer à leur désir, d'autant plus volontiers que nous y trouvons la preuve que les articles antérieurs sur le même sujet ont été bien accueillis. Nous commençons donc aujourd'hui une nouvelle série de notes sur la végétation des Orchidées dans les régions tropicales.

Les notes de ce genre présentent toujours un grand intérêt pour les orchi- dophiles, non seulement au point de vue pittoresque, comme des récits de voyages lointains il est question de plantes admirables que nous aimons, mais au point de vue de la culture même, à titre de renseignements sur l'ha- bitat et les besoins de ces plantes. Toutefois, nous n'avons pas besoin de rappeler que les conditions dans lesquelles les Orchidées vivent dans leur patrie ne peuvent pas être identiquement reproduites dans nos serres, et que l'art du jardinier consiste précisément à compenser les différences inévitables, et à créer un milieu artificiel aussi favorable que possible à la végétation sans trop s'attacher à copier la nature.

Les Orchidées à Bornéo

M. F. W. BuRBiDGE, du Jardin botanique de Dublin, a fait il y a trois ans environ, devant la Société Royale de Londres, une intéressante communication sur son voyage d'exploration à Bornéo. Les passages suivants intéresseront surtout nos lecteurs :

« Lorsque le steamer touche le quai à Labuan, on éprouve un peu de désap- pointement, car toute la côte est plate, et la plupart des collines que l'on peut apercevoir ont été dénudées de leur végétation. »

Mais en tous cas, on ne tarde pas à s'apercevoir que l'on est dans une partie du monde « c'est toujours l'après-midi ; » on entre dans un climat régnent la chaleur et la clarté lumineuse d'un éternel été; on est près de l'Equateur, à une latitude la gelée et la neige de l'hiver sont choses abso- lument inconnues. La mer présente l'aspect d'un miroir d'argent poli orné d'opales et de perles.

Et lorsqu'enfin vous arrivez à Bornéo même, la luxuriance de sa végétation vous paralyse littéralement, et vous vous mettez à douter non seulement de vos yeux, mais aussi de votre bon sens. Les tiges et les feuilles sont si

l" NOVEMBRE 1896 249

robustes et si amples, beaucoup de plantes de serres ont un aspect général si différent, que vous ne reconnaissez plus vos vieux amis des serres euro- péennes— C'est alors que vous comprenez ce que c'est que les îles des tro- piques; réchauffées par le soleil éternel, inondées par les pluies abondantes, galvanisées par les courants électriques, elles sont véritablement de vastes jardins d'hiver d'une merveilleuse végétation, et en même temps d'énormes jardins zoologiques habités par des oiseaux éclatants et des animaux rares et curieux. De temps en temps, par exemple, vous faites quelque rencontre qui vous oblige à reculer et vous renvoie en quelque sorte dans votre patrie. Ainsi vous apercevez tout à coup le grand singe anthropoïde rouge, l'orang-outang, en train de faire son repas avec les meilleures Bananes de votre récolte, et lorsqu'il vous regarde de son air familier, doux et humain, vous éprouvez la tentation irrésistible, vous rappelant votre civilisation occidentale de vous avancer vers lui en souriant, avec, sur les lèvres, cette formule stupide : « Il me semble... que j'ai déjà eu le plaisir de vous rencontrer quelque part. »

{Seya continué.)

LES HERBIERS ET LA CONSERVATION DES FLEURS

(Suite, voir p. 223)

La conservation des échantillons d'herbier exige quelques précautions et une surveillance assez fréquente.

Les échantillons végétaux sont sujets à être attaqués par divers petits insectes qui les rongent, ou par des moisissures; toutefois celles-ci ne se fixent guère qu'aux endroits qui n'ont pas été bien séchés.

Pour écarter les insectes, il est bon de brosser les échantillons avec un pinceau plongé dans une solution de sublimé corrosif (qui détruit aussi les œufs déposés par les mouches ou papillons) ou de cyanure de potassium ; on peut aussi employer l'arsenic, ou diverses autres préparations.

En outre, la meilleure sauvegarde est toujours une surveillance continuelle. Lorsqu'on remue les feuilles de temps en temps et qu'on examine les échan- tillons séchés, on déplace et l'on fait fuir les insectes et l'on peut arrêter immédiatement les premiers dégâts constatés.

Quant aux moisissures, on les combat d'une façon préventive ou curative

250 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

par de fréquents nettoyages, la plus grande propreté, et l'emploi d'antiseptiques appropriés, parmi lesquels on peut citer divers sulfites et bisulfites, fluorures, l'acide benzoïque, l'acide salicylique, etc.

L'aldéhyde formique peut très probablement rendre d'utiles services à ce point de vue.

Le Gardeners' Chroniclc donnait dernièrement, en réponse à une question posée par un abonné, les renseignements suivants à ce propos. Ils sont extraits du compte rendu du Congrès de Pharmacie tenu cette année en Angleterre, compte rendu publié par le Pharmaceiitical Journal :

« Le formaldéhyde (ou aldéhyde formique, nom employé plus communément en France et en Belgique, Réd.), dit M. Bird, est un antiseptique extrêmement puissant, et semble à première vue devoir rendre des services exceptionnels dans certaines opérations pharmaceutiques, grâce à son action germicide énergique, à l'absence d'odeur et de goût quand il est en solution étendue, à son inno- cuité et à sa volatilité. 11 a été établi que l'on peut conserver le lait au moyen du formaldéhyde, et chasser ensuite l'antiseptique en faisant bouillir le lait.

« L'action du formaldéhyde sur les couleurs végétales est mise en évidence par l'expérience suivante :

« On a mis de côté deux échantillons d'infusion de pétales de rose, l'un additionné d'une solution de formaldéhyde à 1/5000, l'autre sans aucune addition. Au bout de six semaines, on les a examinés. Tous deux étaient couverts d'une couche épaisse de moisissure. Dans l'échantillon contenant du formaldéhyde, la couleur n'était pas modifiée; dans l'autre, elle était com- plètement détruite par la végétation des bactéries de la fermentation.

« M. Drace dit que ce mémoire lui rappelle une méthode qu'il avait adoptée il y a quelques années pour conserver les fleurs, d'après des indications qu'il avait reçues de l'herbier de Berhn. Il prenait une solution composée de deux parties d'acide sulfurique pour une d'alcool méthylique; il y plongeait les fleurs nouvellement cueillies jusqu'à ce que le rouge fût devenu entièrement blanc, puis il les secouait et les séchait par le procédé ordinaire, et à mesure que l'oxydation s'opérait, les couleurs revenaient graduellement jusqu'à ce que les fleurs eussent repris leurs teintes primitives, qui se conservaient alors d'une façon permanente. M. Drace a des échantillons recueillis il y a six ans, et qui sont encore très bons. Il pense que la solution de formaldéhyde, soit seule, soit avec l'alcool méthylique, produirait le même résultat, et il ne man- quera pas d'en faire l'expérience. »

NOVEMBRE l8g6 ' 25 I

Une autre petite note publiée à ce sujet par le même journal dans son numéro suivant contenait les renseignements ci-après :

« C'est un excellent désinfectant et antiseptique, et parfaitement

inoffensif. On peut s'en servir pour conserver les aliments de toutes sortes, viande, volaille, poisson, gibier, fruits, etc. Pour préserver les fruits contre la décomposition extérieure, on les plonge une minute environ dans une solution de formaline. Pour conserver les fruits dans une collection de muséum, on#peut employer une solution d'une cuiller à café de formaline dans un litre d'eau ; on a gardé des fruits intacts dans ces conditions pendant une période de deux ans (car il ne faut pas oublier que l'usage de cette substance n'est connu que depuis peu de temps).

« Pour conserver les couleurs, les résultats n'ont pas toujours été aussi satisfaisants ; les verts prennent une teinte jaunâtre, tandis que les jaunes et les rouges sont les nuances qui durent le mieux, surtout les rouges. Le rouge cramoisi splendide du fruit du Momordica cochinchinensk, ne présente presque aucune modification au bout de deux ans d'immersion dans le liquide, et la solution elle-même s'est seulement teintée légèrement de jaune. Dans l'alcool, les fruits charnus à couleurs vives perdent rapidement leurs couleurs, et blanchissent; dans une solution saturée d'eau et de sel les couleurs se conservent assez bien pendant un an ou deux, après quoi les fruits deviennent moux et pulpeux, et les couleurs deviennent fanées, aussi bien les rouges ou les jaunes que les verts. La formaline paraît donc donner les meilleurs résultats, autant qu'on peut en juger jusqu'ici. »

Il est peut-être utile de dire quelques mots de la composition de l'aldéhyde formique, substance qui n'est guère connue des personnes qui ne s'occupent pas de chimie.

L'aldéhyde formique, que l'on désigne fréquemment aussi sous le nom de formaldéhyde, est le premier terme de la série des aldéhydes; il répond à la formule CH^O, qui représente l'hydrate de carbone primaire, ou la combinaison la plus simple du carbone C avec l'eau H'O.

On trouve (surtout en Angleterre et aux États-Unis) l'aldéhyde formique dans le commerce sous le nom de formaline ou de formol ; la formaline est une solution d'aldéhyde formique dans l'eau dans la proportion de 60 %. On emploie aussi dans le commerce le nom de « méthol. »

M. A. Trillat a fait sur cette substance des études dont il a rendu compte

252 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

l'année dernière dans un intéressant mémoire lu devant l'Association des Chimistes de sucrerie et de distillerie de la France. Il ressort de ses expé- riences que l'aldéhyde formique a des propriétés précieuses comme antiseptique, purificateur de l'air et destructeur de tous les germes en suspens dans l'air ou déposés à la surface des substances ou dans les liquides exposés à l'air. C'est notamment un agent très puissant de conservation du lait; M. Trillat a constaté que l'aldéhyde formique ajouté au lait dans la proportion de 20 grammes à l'hectolitre le conserve indéfiniment. *

On peut préparer l'aldéhyde formique par la combustion lente de l'alcool méthylique; on a même construit des lampes spéciales pour effectuer cette combustion, et il paraît qu'elles donnent de bons résultats.

Il existe en Angleterre une maison qui s'occupe spécialement de la vente de ce produit, c'est la Schering's formaline Hygienic C°, 6 et 7, Cross lane, Londres E. C. D' G. Von Heerdt.

LES EPIDENDRUM

(Suite, voir page 220)

E. cochleatnm. Cette espèce est une des plus anciennes du genre; elle fleurit pour la première fois à Kevv en 1787. Elle est très répandue et très dispersée à l'état naturel, et elle se rencontre dans l'Amérique centrale, le Mexique, les Antilles, la Colombie et le Venezuela; il paraît même qu'elle a été trouvée en Floride. Elle figure dans la plupart des collections, elle attire l'attention par son curieux coloris.

Ses hampes dressées, qui mesurent 10 centimètres de longueur environ, portent de cinq à sept fleurs; chaque fleur a 7 à 8 centimètres de diamètre. Les sépales et les pétales sont d'un blanc légèrement verdâtre, lancéolés étroits; le labelle concave, en forme de coquille, apiculé, est d'un jaune verdâtre clair, avec une large macule pourpre noirâtre de chaque côté, et porte quelques stries de la même couleur; la face inférieure est entièrement pourpre noirâtre.

E. collare. Cette espèce, originaire du Guatemala, est rarement représentée dans les cultures. Elle a les fleurs blanches, passant au jaune, puis au brun à mesure qu'elles perdent leur fraîcheur. Ses pseudobulbes, assez gros, mesurent plus de 40 centimètres de hauteur.

l" NOVEMBRE l8g6 253

E. fragrans. Comme l'indique son nom, cette espèce a les fleurs très par- fumées, et c'est leur principal mérite. Ces fleurs ne mesurent pas plus de 5 centimètres de diamètre; elles ont les pétales et les sépales blanc crème, réfléchis, légèrement teintés de vert à la face postérieure, et le labelle orbicu- laire concave, apiculé, blanc strié de pourpre. Elles s'épanouissent au mois d'octobre. A part le coloris, elles sont tout à fait analogues à celles de VE. cochleatiim.

h,' E . fragrans est très abondant à l'état naturel aux Antilles, et se rencontre également dans les Guyanes, le Venezuela et la partie septentrionale du Brésil. LiNDLEY en a décrit une variété très distincte à laquelle il a donné le nom de tnegalanthum, et qui aurait les fleurs de lo centimètres de diamètre, avec des stries cramoisi pourpré brillant sur le labelle.

L'espèce fleurit pour la première fois à Kew en 1778.

E. gliimaceum. Fleurs mesurant environ 4 centimètres de diamètre, avec le labelle tourné en haut, parfumées. Sépales et pétales lancéolés étroits, blancs striés de rose pâle intérieurement; le labelle ovale acuminé, blanc, lavé et strié de rose à la partie centrale.

Cette espèce est originaire de la province de Pernambuco, au Brésil. Elle est voisine de VE. inversum, dont elle se distingue facilement par la conforma- tion à laquelle fait allusion le nom spécifique : la tige florale sort d'une petite touffe d'écaillés allongées et pointues rappelant les glumes des graminées.

E. inversum. Fleurs disposées en racème dense, au nombre de dix à douze, ayant le labelle tourné vers le haut, parfumées. Sépales et pétales linéaires- lancéolés, avec les pointes légèrement récurvées, jaune très pâle ou blancs, striés de rose et parfois un peu tachetés de rose vif â la base; labelle ovale apiculé, blanc, avec le disque jaune et une macule rouge en avant.

UE. inversum provient de la province de Minas Geraes, au Brésil. Il fleurit au mois d'octobre.

jB. pamplonense. Originaire de la Nouvelle Grenade, il fut découvert par FuNCK et ScHLiM. Ses feuilles disposées en paires sont longues et aiguës ; ses fleurs, analogues à celles de VE. tigrinuni, sont jaunes et blanches, tachetées de pourpre.

L'espèce est à peu près inconnue aujourd'hui dans les cultures.

E. sceptrum. Fleurs disposées en racème au sommet d'une grappe dressée de 50 à 60 centimètres, et se présentant avec le labelle tourné en haut. Sépales et pétales linéaires-oblongs, aigus, les premiers un peu spatules, tous d'un beau

254 ^^ JOURNAL DES ORCHIDEES

jaune d'or maculé de pourpre brunâtre ; le labelle orbiculaire apiculé, pourpre foncé, avec le disque blanc tacheté de pourpre brunâtre.

Cette belle espèce, malheureusement assez rare aujourd'hui, fut découverte et introduite par J. Linden en 1843. Elle est originaire de la Cordillère orientale de la Nouvelle Grenade, et se rencontre aussi dans le Venezuela. Ses fleurs mesurent environ 4 centimètres de diamètre ; elles ont un coloris très remarquable. G. T. G.

(Sera continué.)

QUESTIONNAIRE DES ABONNES

(Suite, voir pp. 177 et 236)

CATTLEYA DOWIANA ET C. AUREA. Nous avons reçu la lettre suivante en réponse à la question posée relativement à ces deux plantes :

Monsieur le Directeur,

Un de vos lecteurs demande quelle différence il y a entre le Catileya aurea et le C. Dowiana.

J'ai toujours vu, dans le monde orchidophile, désigner sous le nom de C. aurea les formes qui ont les pétales et les sépales entièrement jaunes (ce sont les plus nombreuses) et sous le nom de C. Dowiana celles dont les pétales (parfois aussi, mais non toujours, les sépales) étaient marbrés ou striés de rose, particulièrement vers le sommet.

Cette distinction me paraît conforme à l'histoire, puisque la première figure du C. Dowiana, publié en 1867 dans le Botanical Magazine, et qui est copiée assez fidèlement dans la Flore des Serres, représente les pétales et les sépales striés de rose vers les pointes.

Il y a une autre différence, que vous êtes mieux que personne à même d'apprécier, c'est que les deux formes n'ont pas le même habitat. On indique ordinairement l'état de Costa Rica comme celui du C. Dowiana, et la Colombie comme celui du C. aurea, de sorte que c'est ce dernier qui est l'auteur du C. X Hardyana. C'est à Costa Rica que le C. Dowiana fut découvert par Warscewicz, paraît-il, puis par M. Arce pour le compte de Ure-Skinner ; c'est dans la Colombie que le C. aurea fut collecté par Wallis pour le compte de M. J. Linden.

l" NOVEMBRE 1896 255

Une troisième différence, généralement admise, mais que je crois moins constante, c'est que le C. Dowiana aurait le labelle rouge pourpre avec quelques veines dorées partant de la gorge (voir la figure du Botanical Magazine), tandis que le C. aurea aurait le labelle beaucoup plus strié et maculé de jaune, à ce point que le jaune d'or formerait plutôt le fond du coloris; le rouge domine- rait seulement sur le bord du lobe antérieur.

Enfin le Manual de Williams fait mention d'une quatrième différence, qui est celle-ci : le C. aurea serait plus florifère que le C. Dowiana. Il ne m'appartient pas de me prononcer sur ce point, parce que je n'ai, je crois bien, jamais eu dans ma collection le C. Dowiana, qui est importé beaucoup moins fréquemment que l'autre. Je me contente de le croire et de m'en féliciter.

Maintenant, si vous voulez me permettre une légère incursion dans le domaine de la botanique, j'ajouterai que le maintien du nom de C. aurea me paraît absolument fondé, tout au moins au point de vue horticole.

Sans doute les différences de coloris indiquées plus haut ne sont pas très considérables, mais en somme c'est à peu près le cas de toutes les variétés du C. labiata, et il y a en outre une différence très importante au point de vue géographique, les deux habitats étant fort éloignés l'un de l'autre, et toute confusion étant impossible à ce point de vue.

Si l'on voulait se conformer strictement aux exigences de la nomenclature, il faudrait employer à tout moment dans l'horticulture des noms tels que celui-ci : « Cattleya labiata Dowiana aurea chrysotoxa, » le tout pour désigner une seule plante ! et une plante éminemment populaire, répandue dans toutes les collections, figurant à toutes les expositions chaque année, une plante dont tout le monde prononce le nom tous les jours ! Ce serait impraticable et inhu- main. Je crois donc que l'on a parfaitement raison de dire brièvement : Cattleya Doimana et C. aurea. (Signé) : Cultivateur.

Agréez, etc.

l'odontoglossum retusum

Ce charmant Odontoglossum est rare à l'état naturel et n'est que bien rarement importé ; aussi ne figure-t-il que dans très peu de collections. Il y tiendrait brillamment sa place, car il est fort beau, et il présente deux paîtra

256 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

cularités remarquables : d'abord il appartient à une section très distincte qui n'est guère représentée dans les cultures ; en second lieu il possède un coloris unique, vermillon pourpré ou sang de bœuf, d'un très bel effet.

Au point de vue botanique, il rentre dans la section Myanthium de Lindley, caractérisée par le labelle sessile, les sépales latéraux parallèles, allongés, rétrécis en onglet à la base. Cette section n'est guère connue du public que par VO. Edivardi, mais elle comprend également diverses petites espèces à fleurs peu attrayantes. Quant à VO. Edwardi, c'est un des plus populaires, et ses magnifiques panicules ramifiées sont admirées de tous.

Reichenbach écrivait en i.SSy, à propos de VO. rctuswn :

« Quel excellent compagnon pour VO. Edwardi! Le port et l'inflorescence des deux plantes sont semblables, ainsi que les dimensions et la forme des fleurs, qui chez l'une sont d'un vermillon plus ou moins vif, tandis que chez l'autre elles sont d'un mauve pourpré.

« Comme les Calanthe, certains Epidendrum, Oncidium etc., ces plantes

doivent être cultivées en grandes masses pour produire tout leur effet L'an

dernier, un magnifique spécimen de VO. retusnm a fleuri chez M. le baron Hruby, à Peckau; c'est une forme qui a les pédicelles et les ovaires mauves et les sépales et pétales ornés à la base d'une ligne de la même couleur ; le labelle est rouge clair. »

Reichenbach signalait également une autre forme qui avait fleuri chez M. A. H. Smee, à Hackbridge (Surrey). Ses fleurs étaient d'un rouge orangé, avec des lignes vertes à la base des pétales et des sépales.

Enfin une autre forme d'un coloris distinct, tirant davantage sur l'orangé, a fleuri en mai 1891 dans la collection de M. Warocqué, à Mariemont, et a été exposée, sous le nom provisoire d'O. aurantiaciim, aux grands concours spéciaux organisés à cette époque par L'Orchidéenne à Bruxelles avec un si grand succès.

La découverte de VOdontoglossiim retusum remonte à i865 ou 1867; il fut introduit par M. Linden, et peu après en Angleterre par MM. Backhouse.

Il produit à l'état naturel des inflorescences portant jusqu'à 150 fleurs. Il a donc autant de valeur décorative que VO. Edwardi, avec un coloris moins délicat, mais qui serait sans doute plus apprécié des fleuristes.

En résumé, c'est encore une de ces Orchidées que l'on souhaiterait de voir répandre en grandes quantités dans les cultures.

G. Rivois.

l" NOVEMBRE l8g6

257

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

LE MATCH FRANCO-BELGE des Catthya labiata (Warocqueana) Rambouillet contre Moortebeek a produit un bruit énorme dans le monde orchidéen et suscité une immense curiosité.

La presse politique même s'en est mêlée ; le Matin lui a consacré un article-vedette très bien venu et beaucoup d'autres journaux s'en sont occupés. Aussi, il n'est pas étonnant qu'une affluence considérable de visiteurs se pressait le dimanche 25 octobre 1896, dans le pavillon cen- tral, les galeries et le nouveau hall d'exposition de L'Horticulture Internationale.

Les amateurs étaient très curieux de voir les fameuses plantes, si admirablement cultivées, du grand établissement spécial d'Orchidées français qui a su conquérir en si peu de temps une répu- tation universelle. Ils ne l'étaient pas moins au sujet des jeunes importations de Moortebeek; on était impatient de pouvoir constater si ces jeunes plantes allaient déjà, après six mois de culture, révéler de grandes variétés, supérieures aux anciennes, et si elles pouvaient entrer en lutte contre des plantes faites, qui avaient déjà fait leurs preuves.

Déjà, huit jours auparavant, au Meeting de L'Orchidéenne, les avis se partageaient. Je dois constater que la majorité soutenait que les belles variétés à couleur foncée ne sont pas pré- coces et que les deuxième et troisième manches du match révéleraient certainement des formes bien supérieures à celles qui auraient figuré à la première. Et puis, les pronostics allaient leur train nous ne les suivrons pas.

On disait que les pluies qui tombaient, presque sans interruption depuis trois mois, auraient une influence néfaste sur la coloration des fleurs ; elles seraient beaucoup plus pâles que de coutume.... et plus petites aussi ajoutaient quelques-uns.

Tout cela préparait bien les esprits l'idée du Match était généralement approuvée et une impatience de bon augure faisait paraître longue la semaine qui séparait le Meeting du fameux Match.

Enfin, nous y voilà : les plantes étaient placées sur des tables sous le grand Livistona Sieboldlana

et quelques membres de L'Orchidéenne, notam- ment MM. Capart et Van Wambeke, avaient envoyé les plus belles des leurs pour encadrer les concurrentes.

Le jury était composé de MM. Van Wambeke,

MlTEAU, DE LOMBAERDE, LUBBERS, DE BoS-

schere, chevalier de V/argny, du Trieu DE Terdonck et Vasseur.

C'est la collection de MM. Lucien Linden et C'E, à Moortebeek, qui est sortie victorieuse de la première manche du Match. Il faut dire que Rambouillet n'avait pas envoyé ses magnifiques spécimens, mais de belles jeunes plantes de même force que celles de Moortebeek, un peu infé- rieures cependant comme variétés.

Nous avons fait photographier les deux groupes et en publierons une reproduction dans le pro- chain numéro du journal. Quelques-unes de ces somptueuses variétés ont été peintes pour la Lindenia.

La seconde manche aura lieu le dimanche, 8 novembre, à Rambouillet. Ce sera un gros événement dans l'horticulture française. C'est, croyons-nous, la première fois qu'un Match de ce genre y prend place. Nous savons qu'il est attendu avec une immense impatience par les orchidophiles français et qu'ils se rendront en foule au nouvel établissement de MM. Dalle- MAGNE et Cie pour visiter en même temps leurs superbes installations.

Beaucoup d'amateurs belges s'y rendront éga- lement. Ce sera donc une excellente occasion de se rencontrer, de se connaître et de causer des plantes favorites.

Donnons donc rendez-vous aux orchidophiles à Rambouillet, dimanche 8 novembre prochain, et rappelons leur qu'un excellent train quitte la gare Montparnasse à midi 50. Retour à 4 h. 53 et 5 h. 10. L'établissement est à cinq minutes de la gare, rue du Bel Air, en face de la sortie de la station.

LE « VRAI GANTOIS » montre le bout du nez en le profilant largement au travers d'une déchirure de sa superbe page calligraphique.

258

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Voici sa dernière production :

« Monsieur le Directeur,

« Je ne suis pas swanzenr et n'ai nulle envie « de l'être. Je laisse donc à d'autres le soin « ;3e travailler davantage la swanze bruxel- « loisc ! Mais je suis un bon camarade, aussi '< valeureux qu'un autre, et je suis très heureux « de constater que vous avez reconnu que sous « mon ton blagueur, il n'y avait rien de mal- « veillant contre vous personnellement dans mes « précédentes lettres. Si je n"ai pas répondu à « vos nouvelles propositions de mon match, c'est « que vous l'avez porté sur un terrain il était « difficile pour moi de vous suivre, car il m'était « impossible d'aller racoler tous les Gantois « contre vous.

« Je reconnais que vous avez été très crâne « dans \otre réponse, je n'en attendais pas moins « de vous, et je savais bien que vous auriez pris « pour une plaisanterie la frousse que je vous '< attribuais, d'entrer en lutte dans les concours « aux expositions.

« Je constate, en même temps, que le Match « entre Rambouillet et Moortebeek ne peut avoir « l'intérêt qu'aurait eu une lutte de ce genre, « avec des gantois, à notre belle exposition de « Chrysanthèmes, le 15 novembre prochain.

<s C'est Gand la terre de l'horticulture et c'est à « Gand seul que se consacre une réputation hor- « ticole. Pourquoi la belle du Match franco-belge « n'aurait-elle pas lieu à Gand, le 15 novembre « prochain? Ce serait au moins un terrain neutre '< et le Casino serait un endroit excellent pour la « finale d'une lutte de ce genre.

« Bien à vous, cher Directeur, « Un vrai Gantois, s.

Réponse : Vous êtes orfèvre. Monsieur Josse! Avec votre « ton blagueur » vous faites admira- blement les affaires du Casino.

La consécration d'une réputation horticole à Gand seul (oh, ce stoeffer!) est une « blague » d'une telle envergiu'e que jamais la swanze bruxelloise n'eût osé en rêver une de pareille dimension. Elle est à votre taille, celle-là, '< vrai Gantois! » Que vous êtes bien un descendant de Charles-Quint qui mettait ^ Paris dans son gant

Hors Gand, il n'y a rien, n'est-ce pas?

J'aimerais bien rester « bon camarade » jus- qu'au bout et apporter une réclame de plus à votre Exposition des Chrysanthèmes, du 15 novembre prochain (en a-t-elle besoin?) mais les conditions du Match sont acceptées aujourd'hui de part et d'autre et il est trop tard pour les changer.

Bien au regret donc, mon cher Monsieur Josse. J'espère avoir bientôt l'occasion de revoir votre belle écriture. Voulez-vous que ce soit au prin- temps prochain au sujet des Cattleya Trianae ? Je suis prêt à accepter avec les gantois un match dans les mêmes conditions. Seulement aurez-

vous encore une' exposition à cette époque et besoin d'une réclame additionnelle de ce genre ?

VIEUX CLICHES. Un membre de L'Orchidéenne, très peu au courant de la cui- sine journaliste, me demandait dimanche dernier comment s'y prend un canard qui se respecte pour annoncer en termes peu compromettants la naissance d'un caneton. Je lui répondis que c'était bien simple, qu'il y avait des clichés numérotés qui servaient pour ces circonstances comme, du reste, pour une foule de cas analogues. On ouvre son tiroir et on prend les numéros les plus conve- nables. Si c'est d'un caneton iconographique qu'il s'agit, on se sert du cliché 23 : « Ses planclics sont parfaitement exécutées et d'une scrupuleuse exactitude. » Ce n'est pas méchant et ça n'engage pas à beaucoup. On peut même ajouter le cliché no 29 : « L'exécution matérielle de l'ouvrage est à la liaiiteur des parties scientifique et artistique. » Puis, le cliché n" 32 : « Les planches sont dues au pinceau d'un artiste qui a déjà fourni les preuves de son beau talent dans dijférentes publications. » Et on termine généralement par le cliché I : « Nous saluons avec plaisir l'apparition de ce nouveau journal et nous le recommandons vivement à tous nos lecteurs. »

Je gage que ces clichés serviront à une revue gantoise qui paraîtra en même temps que ce numéro et que... O. K. n'en ratera pas un !

LA SOCIETE NATIONALE D'HORTICUL- TURE DE FRANCE a procédé, le 22 octobre, à l'élection de son Président, en remplacement du regretté LÉON Say.

M. Viger, député du Loiret, ancien ministre de l'Agriculture, a été élu au premier tour. Aucun autre candidat n'avait été présenté contre celui dont le nom avait rallié immédiatement toutes les sympathies et tous les respects.

Nous ne pouvons que répéter ce que nous disions dans notre dernier numéro en faisant pré- voir cette élection. M. Viger apporte à la Société francai.se non seulement une très grande autorité personnelle, une influence dans le monde politique qui constitue une grande force au profit de l'hor- ticulture, mais une compétence indiscutée, qui est chose rare dans le milieu auquel il appartient, et qui lui permettra qui lui a déjà permis de favoriser utilement le développement de l'horti- culture en France et de défendre ses intérêts essentiels.

LES ORCHIDEES AUX FETES. Les Orchidées ont été, comme toujouis, les triompha- trices aux fêtes données en France à l'occasion du voyage des souverains russes. Aux réceptions et aux banquets le czar et la czarine étaient conviés, ce sont ces fleurs de choix qui ont été

NOVEMBRE l8g6

259

employées pour donner à l'ornementation ce cachet de grâce, cette délicatesse de formes et de tons que la main humaine ne saurait reproduire. Le grand vase d'argent ciselé otïert aux souve- rains, lors de l'inauguration du pont Alexandre III , par des jeunes filles des plus notables familles du commerce parisien, contenait un magnifique bou- quet d'Orchidées. A 'V^ersailles comme à l'Elysée, les tables et les salons étaient garnis de fleurs de Cattleya, d'Oncidium, etc. A la revue de Châlons, le ministre de la guerre et Mme Billot ont offert aux souverains russes deux superbes bouquets d'Orchidées. On cite enfin ce fait caractéristique : à l'une des représentations de gala, S. M. Alexan- DRA Feodorovna avait oublié dans sa loge, en se retirant, un des bouquets d'Orchidées qui lui avaient été offerts. Elle s'est empressée de l'en- voyer chercher, montrant par combien elle était sensible à ce gracieux hommage.

HYBRIDES DE CYPRIPEDIUM ET SELE- NIPEDIUM. Un correspondant du Gardeners^ Chronicle écrit à ce journal :

« A-t-on réussi à faire fleurir des hybrides de Cypripedium et Selenipedium ? Les uns m'ont dit que non, d'autres m'ont dit que oui, et qu'à la floraison l'on obtient toujours la même chose que la plante porte-graines. Néanmoins, il ne faut désespérer de rien, et j'ai l'intention de persé- vérer. Je ne puis que dire ce que j'ai vu, jus- qu'au point j'en suis arrivé, c'est-à-dire que j'ai fait pousser des semis entre Cypripedium et Selenipedium, et je crois que l'on reconnaîtra avec moi que j'ai établi un record. En décembre 1894, j'^i fécondé le S. Schlhni avec le C. Spice- rianum; la capsule était mûre vers le commence- ment de mars, et les graines furent semées ; elles germèrent en quatre mois à peu près, et aujour- d'hui j'ai des plantes bien portantes qui ont environ six feuilles.

« En décembre 1895, j'^i ^^ nouveau fécondé le S. X Dominyanum avec le C. Chamberlauiia- nuin; la capsule mûrit en mars, et les graines furent semées; elles avaient germé dès le mois de mai, et j'avais certains semis portant des feuilles de plus de 6 millimètres de longueur; actuellement, à la fin de septembre, j'ai des plantes fortes et vigoureuses, portant trois et quatre feuilles, dont quelques-unes ont près de 13 centimètres de longueur, et qui présentent nettement le caractère des feuilles de Selenipe- dium, tandis que dans le premier semis les feuilles sont courtes, pointues, mais ne présen- tant pas de ressemblance avec une feuille de Selenipedium, et le port encore moins vigou- reux que ceux du semis C. Cliaviberlainianum X S. Dominyanum, ce qui me porte à croire que les Cypripedium du groupe Chamberlainiannm et Victoriae Marine ont plus d'affinité avec les Sele- nipedium et poussent aussi plus rapidement.

« Pourrai-je jamais faire fleurir ces semis?

c'est ce que nous verrons. J'ajouterai seulement que le croisement inverse a été essayé dans les deux cas, et que les graines n'ont pas germé, quoique les capsules eussent mûri en douze mois environ (la durée habituelle pour la plupart des Cypripedium). »

LES GRANDES COLLECTIONS D'ORCHI- DÉES. — Parmi les principales Orchidées en fleurs au commencement d'octobre dans la fa- meuse collection de Tring Park, appartenant à l'honorable Walter Rothschild, le Garde- iiers' Chronicle signale les suivantes :

« Parmi les Catasetum, dont il y a ici une superbe collection, sont en fleurs le C. Bunge- rotlii, le C macrocarpum et l'hybride de ces deux espèces, nommé C. splendcns ; plusieurs formes du gracieux et variable C. fimbriatum, qui diffè- rent entre elles non seulement par le coloris, mais aussi par l'odeur de leurs fleurs, l'une ayant le parfum de l'anis, une autre celui des feuilles de géranium ; le C. purtim, le C. Imschootianum, le C. albo-roseiim, le C. callosum, C. Chrisiyanum et deux ou trois belles espèces non encore déter- minées le Bulbophyllirm grandifloritm, le

B. Dearei, à fleur très brillante, le B. micranthum, le B. hirtum blanc et le B. anricommn, espèce

très curieuse de Sierra Leone La serre froide

renferme une collection très complète de Masde- vallia, Pleurothallis, Restrepia, etc.; nous remar- quons en fleurs de ravissants spécimens du curieux M. gemniata, du M. nidifca et du M . gibberosa ; les M. calura,M . Cardiri, M. Gas- kclliana, M. Reichcnbacliiana, M. peristeria, M. torta, M. ionocharis ; M. ntuscosa, M. eryth- rocliacte, M. Davisi, M. X Conrtauhiiana, M. X Measnresiana, M. X Hincksiana, etc.

EXPOSITIONS RECENTES. Remarqué au meeting d'octobre de L'Okchidéenne, à Bruxelles :

Le superbe Odontoglossiiin Triomphe de Ram- bouillet, exposé par MM. Dallemagne et C'e (diplôme d'honneur de i>"e classe à l'unanimité);

Un remarquable hybride de Laelia purpnrata et Cattleya labiata, le L, X illnminata, à M. Cahuzac (diplôme d'honneur de ire classe à l'unanimité);

De beaux Catasetum splcndens, C. revolutiim, C. fmbriatuin en variétés nouvelles d'élite, le Valida Sanderiana et le V.coerulen de M.Linden;

Un excellent Cattleya Eldorado, exposé par M. Coppens; sépales et pétales blancs, labelle relevé seulement d'une légère tache pourpre (diplôme d'honneur) ;

Deux spécimens richement fleuris de Coelogyne paiidurata et Cypripedium X Massaianum, un bon Miltouia Blunti Lubbersiana, le rare Zygo- petalum Wendlandi, et les Cypripedium Rothschil- dianinu et Elliottianuni, de M. A. Van Imschoot

26o

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

(trois certificats de mérite, dont un à l'unani- mité).

Un gracieux Cattleya Warocqtieana, de M. Stepman (certificat de mérite) ;

Un beau Vanda Sanderlana, de M. le D'" Capart (certificat de mérite de l'e classe) ;

Deux magnifiques groupes de Laelia pumila praestans, grands et bien colorés, et de Cattleya labiata, exposés par MM . Lucien Lindln et C"e (deux certificats de mérite de ire classe à l'unani- mité et par acclamation) ;

Un excellent Cattleya aurea, provenant des serres royales de Laeken ;

Un gracieux Cattleya Alexandrae, de M. DE

LOMBAERDE.

A PARIS. Le meeting du 8 octobre n'a réuni que deux lots. L'un, exposé par M. Libreck, se composait d'un beau Miltonici spcctabilis More- l'uma et d'un Cypripediuin bellatuliDii à grande fleur; l'autre, de M. Lesueur, comprenait un Cattleya Warocqueana.

CATTLEYA X LE CZAR. Nous avons eu la bonne fortune d'avoir en fleurs, pour l'ex- hiber pendant l'exposition du Match des Cattleya labiata, un Cattleya hybride qui est certainement la perle du genre.

Le Jury de L'Orchidéenne a voulu le baptiser et l'a nommé Cattleya X -^^ Czar. Exposé mardi dernier au Meeting de la Société royale d'horti- culture de Londres, il y a obtenu un certificat de ire classe, a émerveillé les amateurs et enthou- siasmé le Jury. Il tient bien de ses deux parents, les Cattleya labiata et granulosa. Qu'on s'imagine un énorme granulosa avec un labelle gigantesque, aux pétales larges, qui aurait pris au plus beau des Cattleya labiata toute sa flamboyante coloration !

LA SAISON DES CATTLEYA LABIATA bat son plein depuis quelques jours. Nous rece- vons déjà des fleurs de diflérents côtés et toutes splendides. Nos dernières importations ont ré- pandu des formes vraiment supérieures et doté les collections d'amateurs de variétés uniques. Nous en sommes très heureux et remercions vivement nos correspondants de la satisfaction qu'ils nous témoignent en termes si flatteurs.

Nous avions déjà pu constater, il y a quelques mois, la magnificence de nos dernières importa- tions de Cattleya Mossiac qui ont fleuri, dans presque toutes les collections, avec une richesse de tons et une ampleur de labelle inconnues jusqu'ici.

On verra ce que donneront nos Cattleya Tria- nae. Les amateurs peuvent s'attendre à des va- riétés nouvelles merveilleuses.

Nous prions nos abonnés de continuer à nous envoyer des fleurs de leurs belles variétés. Le Journal des Orchidées en donnera une description prochainement en mentionnant les collections d'où elles proviennent.

Disons, à ce propos, combien les amateurs sont généralement plus veinards que nous ; les belles variétés fleurissent chez eux en proportions beau- coup plus grandes que dans nos serres. C'est une constatation que je fais chaque année et cela malgré le grand nombre de plantes que nous mettons en culture.

M. EDOUARD PYNAERT vient d'obtenir la croix civique de Belgique. Toutes nos félicitations à notre savant et jovial confrère gantois.

NÉCROLOGIE. Nous avons brièvement annoncé, dans le précédent numéro du Journal, la mort du célèbre naturaliste, baron en Allemagne, chevalier en Angleterre, sir Ferdinand von Muller, qui vient de mourir à Melbourne, d'une attaque de paralysie, à l'âge de 71 ans.

Après avoir étudié la médecine et les sciences naturelles àKiel, il s'était rendu en Australie, en 1847, y avait fait de grandes explorations, et était devenu botaniste du gouvernement dans la colo- nie de Victoria en 185a; c'est en cette qualité qu'il parcourut les montagnes de Barkly, fit l'as- cension du Hotham, etc. ; membre de l'expédi- tion Gregory, il fut un des quatre Européens qui atteignirent, en 1856, le lac Termination. De 1857 ^ ^^75^ '^o^ Muller fut directeur du Jardin botanique de Melbourne. Il publia pendant cette période ses onze volumes intitulés : Fragmenta phytographiae Australiae, plus un grand nombre de traités botaniques spéciaux, et il collabora à la Flore australienne de Bentham.

Un grand nombre de montagnes, de rivières, de lacs australiens portent le nom du baron von Muller, de même qu'un glacier et une rivière en Nouvelle-Zélande, une montagne au Spitzberg, une cataracte au Brésil. Décoré d'un nombre considérable d'ordres, créé baron dans le royaume de Wurtemberg en 1871, chevalier de l'ordre anglais des Saints-Michel-et-Georges en 1879, VON Muller faisait partie de 150 Sociétés sa- vantes : il était notamment correspondant de l'Institut de France.

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6 NOVEMBRE 1896 Numéro 161

LE

JOURNAL DES ORCHIDEES

GUIDE PRATIQUE DE CULTURE

PAR

LUCIEN LINDEN

Mministrateur-Directeur de L'Horticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne, etc.

PRINCIPAUX COLLABORATEURS :

MM. J. Linden, de Lansberge, G. "Warocqué, Comte de Moran, Max Garnier,

A. Dallemagne, Ém. Rodigas, Ch. de Bosschere, G-. Joris, E. Roman,

A. Van Imachoot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

Ch. VanWambeke, Comte du Buysson, A. Bleu, Comte deBousies,

A. Varjenewsky, Caliuzac, H' Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

O. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G. Truffant, D. Treyeran,

F. Kegeljan, H. Correvon, D'' Max Reiehenheim, A. Dallière, O. Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, FI. Stepman, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D"- Muller, D"" Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C''= et de MM. Lucien Linden et C'^

Secrétaire de la rédaction : Or. TOURRET-G-HiaNAN

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SOMMAIRE DU 16r^ NUMERO :

Causerie sur les Orchidées 2G1

Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues . 204 Les Orchidées chez elles 267

Questionnaire des abonnés 270

Petites nouvelles et petite correspondance . . . 273

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l6 NOVEMBRE 1896 261

CAUSERIE SUR LES ORCHIDEP:S Formons des Jardiniers

Le métier de jardinier est un de ceux qui ouvrent le champ le plus vaste à l'activité et à l'initiative de l'homme qui s'y consacre, pourvu qu'il veuille le comprendre. S'il est pratiqué sans zèle, sans goût, sans ambition, c'est un simple métier manuel, l'un des plus attrayants, il est vrai; avec le désir de s'instruire et de faire bien ce qu'on fait, il devient un métier d'art et peut pro- curer à ceux qui s'y vouent la fortune et la réputation. Il serait facile de citer des exemples fameux d'hommes qui, partis de l'origine la plus modeste, sont arrivés à des situations brillantes, après avoir commencé tout jeunes, sans instruction élémentaire, comme apprentis jardiniers.

Il semblerait donc que cette profession dût être très recherchée, et que la perspective d'un tel avenir dût exciter l'émulation de ceux qui l'embrassent. En réalité, cependant, les bons jardiniers sont rares, et beaucoup s'en tiennent à la routine, se privant volontairement des avantages qui sont à leur portée.

J'ai parlé plus haut d'ambition; tout homme doit en avoir. Que l'on rêve de succès, de réputation, de fortune, ou simplement, que l'on désire exercer ses facultés, développer ses capacités et s'élever enfin à un niveau intellectuel et moral supérieur à celui d'où l'on est parti, il faut avoir un stimulant quel- conque pour agir; il faut monter, sous peine de descendre et de se dégrader. J'imagine qu'un tout jeune homme sans fortune et n'ayant pas à sa portée les moyens de s'instruire, cherchant une profession qui lui offre des chances de succès, en trouverait difficilement une plus avantageuse que celle de jardinier. Elle peut devenir, selon ses capacités, un art, une science, ou simplement un commerce très rémunérateur. La seule condition indispensable et fondamen- tale, c'est le travail.

Au point de vue de l'art, il n'est pas nécessaire d'insister sur les immenses ressources qui s'offrent au jardinier; s'il sait apprécier la beauté des formes et des couleurs^, son travail, qui est pour lui un véritable plaisir, peut produire

202 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

des merveilles, I\îais le goût artistique ne serait rien sans le travail. Il n'existe pas d'œuvres réellement belles qui soient spontanées, l'artiste fût-il un homme de génie. La beauté est soumise à des lois certaines, basées sur l'ordre, sur la constitution de nos organes, sur les conceptions particulières, les idées et le mode d'impression qui sont dans l'esprit humain le résultat des siècles anté- rieurs de civilisation. Pour ne citer qu'un exemple bien connu, quand on veut grouper des fleurs en bouquet ou en massif, il faut tenir compte de la loi des couleurs complémentaires, que rappelait ici dernièrement M. Vanden Heede. Un jardinier qui ne connaîtrait pas cette loi risquerait de commettre des fautes graves contre le goût.

Ceci me ramène au second point mentionné plus haut, à savoir que la pro- fession du jardinier peut le conduire à la science. Il est forcé, lorsqu'il aime réellement ses plantes et qu'il les soigne attentivement, de connaître au moins les principes généraux de leur physiologie, de leur anatomie, de la chimie végétale, en ce qui concerne par exemple la composition des composts, des eaux et des sucs végétaux, les réactions et les transformations qui s'opèrent dans les cellules et les tissus, etc.

Je sais bien que le mot de science paraît un peu effrayant, ou tout au moins bien imposant, à beaucoup de jardiniers, et que plus d'un est porté à faire une opposition entre la science et la pratique, souvent en donnant la préférence à la seconde.

Certes, il est facile de soutenir qu'un physiologue ou un botaniste ferait presque toujours un fort mauvais jardinier; mais il est indubitable en revanche qu'un bon cultivateur praticien tirera bien meilleur parti de son art, obtiendra des résultats plus certains, sera mieux à même de modifier parfois les traite- ments en cas de besoin, qu'un jardinier ignorant de parti pris, qui se bornera à pratiquer aveuglement ce que lui a enseigné la routine de ses prédécesseurs. La science évolue constamment; la culture évolue aussi, quoique d'une façon moins rapide; l'exemple des Orchidées le prouve bien.

La routine, d'ailleurs, ne peut jamais suffire à guider le jardinier, et s'il se confiait à elle seule, il serait un très mauvais cultivateur. Le traitement des plantes exige beaucoup de tact et d'observation. Personne n'a jamais pu for- muler en lois définitives et immuables, en « règles d'or, » comme on dit en Angleterre, la façon d'élever telle ou telle espèce, les intervalles exacts à laisser entre les arrosages, le moment il faut abriter ou découvrir les serres, le degré précis de température Ce sont choses qui dépendent du temps

l6 NOVEMBRE 1896 263

qu'il fait, de la construction des serres, de la force et de l'état des plantes, du régime auquel elles ont été soumises antérieurement; le jardinier seul peut se déterminer en vertu de ce qu'il sait et de ce qu'il voit. D'après l'aspect de sa plante, qu'il doit connaître de vue, il reconnaîtra au premier coup d'œil s'il lui manque quelque chose ou si elle est dans son état normal.

Et voilà justement, me dira-t-on, quelque chose que la science ne donne pas.

C'est parfaitement vrai. Mais ce que je veux montrer, c'est que cette faculté indispensable d'observation a besoin de s'appuyer sur la science, et d'ailleurs doit nécessairement mener à elle.

Elle a besoin de la science, car bien souvent le jardinier ignorant aurait beau observer certains faits, il ne pourait pas les interpréter, ou il leur donnerait une explication erronée. S'il avait quelque tendance à généraliser, il tomberait fréquemment dans l'erreur commune aux esprits déductifs, celle du voyageur qui écrivait sur son carnet : « En France toutes les femmes sont bossues et ont les cheveux roux. » Cette façon déjuger conduit naturellement à adopter un traite- ment mal approprié, et sans doute il vaudrait mieux ne pas observer du tout.

La faculté d'observation, ai-je dit, doit nécessairement mener à la science.

Il est forcé, en effet, que le jardinier intelligent, zélé, celui qui désire pra- tiquer sa profession d'une façon progressive, cherche à se rendre compte de ce qu'il voit et désire savoir l'explication des phénomènes de la vie et de la végé- tation. Lorsqu'il a appris ou constaté par expérience que l'eau de pluie convient bien aux plantes et que certaines eaux d'arrosage donnent de mauvais résultats, il doit être désireux de savoir quelles sont les substances qui, dans ces eaux, exercent une influence nuisible, ne fût-ce que pour pouvoir corriger son eau le jour l'eau de pluie lui manquerait. Lorsqu'il a vu pendant plusieurs saisons les plantes se reposer et pousser ensuite avec une nouvelle vigueur, il doit être tenté d'étudier la nature des transformations, des évolutions, des réac- tions qui se produisent pendant ce repos dans les cellules végétales ne fût-ce que pour être mieux à même de régler le repos de ses plantes et leur traitement pendant cette période.

De même, il est utile qu'il sache un peu de physique pour comprendre, par exemple, le mécanisme de la condensation de la vapeur d'eau sur le vitrage des serres, ou le fonctionnement de rh)'gromètre ou du baromètre, et qu'il sache un peu de botanique pour pouvoir comprendre les besoins physiologiques de ses plantes, pour les reconnaître aisément, pour effectuer la fécondation artificielle. Et s'il est observateur, s'il aime aussi à chercher le pourquoi de ce qu'il observe,

264 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

il lui est extrêmement facile de s'instruire <^ en s'amusant, » selon la formule, par le simple exercice de sa profession.

C'est ainsi qu'il deviendra plus ou moins teinté de science, physique, chimie, physiologie végétale, botanique et par suite meilleur cultivateur, sinon savant. Mais s'il a quelque vocation, rien ne l'empêchera de devenir savant, en s'étant formé lui-même, ce qui n'est que plus méritoire.

(Sera continué.) Comte DE iMORAN.

REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES

LAELIOCATTLEYA x BRYMERIANA. Cet hybride est issu du

L. auianda et du C. gigcis. Il était exposé à Londres le 8 septembre par M. le

colonel Brymer, de Dorchester et a reçu un Certificat de 1'"'= classe.

* * *

LAELIOCATTLEYA x WARGNYANA. ?>el hybride nouveau qui a fleuri pour la première fois dans les serres de L'Horticulture Lnterna- TioNALK, au mois de mai dernier. II appartient visiblement au groupe des formes hybrides issues du L. elegans. Ses fleurs, d'une allure très élégante, ont les sépales très longs, rose pâle, bordés de rose plus vif, ainsi que les pétales, qui sont oblongs-lancéolés. Le labelle ample, découpé et ondulé sur les bords, gracieusement défléchi en avant, porte une superbe macule cra- moisi pourpré remontant très haut à l'intérieur du tube et le long des lobes latéraux.

Cette belle nouveauté, qui est dédiée à M. le chevalier de Wargnv, l'ama- teur belge bien connu, a obtenu un certificat de mérite de 1"= classe au meeting de L'Orchidéenne du 14 juin. Lindenia, pi. 535.

ODONTOGLOSSUM x TROYANOFSKYANUM. Nouvel hybride naturel qui a fait son apparition récemment dans les importations de L'Horticulture Internationale. Ses fleurs, grandes et bien formées, ont les sépales jaune clair avec deux ou trois gros points brun clair, les pétales jaunes avec une

l6 NOVEMBRE 1896 265

aire blanchâtre à la base et de grosses macules rouge brunâtre, le labelle blanc crispé-dentelé sur les bords, avec la crête jaune et une macule rouge près du bord antérieur.

Ce bel hybride, dans lequel on peut trouver la trace de l'influence de VO. Pescatorei et de l'O. triiiniphans , ou peut-être de VO. praenitens, est dédié à un grand amateur russe, M. Troyanofsky. Lindenia, pi. 540.

*

* *

CATTLEYA MATHONIAE. Il est difficile de déterminer exactement le classement de cette remarquable nouveauté. Introduite avec des Cattleya Mos- siae, elle ne peut guère être considérée comme une variété de cette espèce, tant elle présente des caractères distincts; ce serait plutôt un hybride du C. Mos- siae et du C. Liiddemanniana,

Les pétales et les sépales sont d'un rose tendre, ainsi que le tube du labelle; le lobe antérieur est coloré, des deux côtés de la gorge, de jaune clair strié de rouge; le sommet est blanc à peine nuancé de rose très pâle; la gorge est contournée et tuyautée en plis longitudinaux rappelant le C. Harrisoniae.

Les fleurs sont très grandes et amples, d'un port superbe, et cette nouvelle acquisition, qui est sortie des serres de Moortebeek, sera certainement fort admirée. Elle est dédiée à M""^ Mathon-AIotte, femme de l'amateur bien connu, dont la collection est citée parmi les principales du Nord de la France. Lindenia, pi. 539.

ODONTOGLOSSUM ROSSI VAR. PAUWELSIAE. Cette superbe variété, dont il a déjà été fait mention dans le journal (v. page 179), vient d'être figurée dans la Lindenia, pi. 534.

*

* *

CATTLEYA x APOLLO. Hybride du C. Mossiae et du C. Aclandiae, obtenu par MM. Veitch. Ses fleurs, presque aussi grandes que celles du C. Mossiae, ont plutôt la forme et la texture de celles du C. Aclandiae, et pré- sentent un cachet très distinct. Les sépales et les pétales, bien étalés, ont un coloris mélangé de jaune brunâtre et de rose, avec quelques veines rose pâle, et quelques taches irrégulières pourpre foncé. Le labelle large, et d'une forme analogue à celui du C. Aclandiae, a les lobes latéraux d'un blanc légèrement lilacé, bordés de rose, le lobe antérieur cramoisi pourpré vif, et quelques macules jaune au disque.

266 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Cet h3'bride, exposé au meeting de Londres du 13 octobre, a obtenu un certificat de i""*" classe.

* *

LAELIA X CLARINDA. Hybride du Laelia Perrini et du L. piimila, c'est-à-dire de la même origine que le L. X juvenilis. Ses fleurs ont les sépales et les pétales d'un rose pourpré pâle, le labelle veiné de rouge pourpre et portant sur le lobe antérieur une macule pourpre-marron sombre.

Cet hybride a été exposé par MM. Veitch à Londres le 13 octobre.

*

CATTLEYA LABIATA AUTUMNALIS VAR. MRS. E. ASHWORTH.

Superbe variété à sépales et pétales blancs, avec le lobe antérieur du labelle pourpre vif, bordé de blanc.

Cette variété, exposée à Londres le 13 octobre par M. Elijah Asworth, a reçu un certificat de i'''^ classe.

* *

CATTLEYA AUREA VAR. WHEATLEYANA. Autre superbe variété blanche, exposée au même meeting par M, F. Wheatley, de Devon. Les pétales et les sépales étaient à peine nuancés d'une trace de jaune; le labelle était celui d'un bon C. aiirea.

Cette variété a reçu un certificat de i''^ classe.

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CATTLEYA x TRIUMPH. Hybride du C. Luddemanniana et du C. Law- renceana, exposé par M. Ingram au meeting de Londres du 13 octobre. Ses fleurs sont d'un rose lilacé, avec une légère macule pourpre sur le labelle.

Cet hybride a reçu un certificat de i""^ classe.

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CATTLEYA x ECLIPSE. Hybride du C. maxima et du C. Skinneri, exposé en même temps que le précédent par M. Ingram. Il rappelle beaucoup le premier parent, mais il a le labelle plus arrondi en avant, comme dans le C. Skinneri.

Il a obtenu un certificat de mérite.

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CATTLEYA x JUPITER. Hybride du C. Lawrenceana et du C. gigas, exposé en même temps que les précédents par M. Ingram. Il ressemble à une forme pâle de C. Lnddeinanniana. Il a reçu un certificat de mérite.

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l6 NOVEMBRE 1896 267

LAELIOCATTLEYA x T. W. BOND. Cet hybride, issu du C. labiata et du L. purpurata, ressemble au L. X eximia, qui est issu, lui, du Cattleya Warneri; il est remarquable que la date de floraison ait varié exactement d'après le premier parent.

C'est encore un hybride de M. Ingram, et il a reçu un certificat de mérite

en même temps que les précédents.

*

LAELIOCATTLEYA x FIREFLY. Issu du Laelia Dormaniana et du C. Bowringiana. Les fleurs, de petite taille, sont rose pourpré. Cet hybride a été exposé à Londres le 13 octobre par M. Ingram.

Max Garnier.

LES ORCHIDEES CHEZ ELLES

{Suite, voir p. 247)

...La population, d'une façon générale, est composée de Malais vers les côtes, et de Dayaks ou Bornéens à l'intérieur. Les Bornéens indigènes se donnent tout le mal, et les Malais (qui vraisemblablement sont les conquérants arabes, mélangés çà et de sang chinois) leur extorquent le plus qu'ils peuvent sous forme d'impôts; mais pendant mon séjour là-bas j'ai entendu parler de « Bornéo aux Bornéens » et de « Home rule. »

Brunei, la capitale de Bornéo, est à quinze milles dans l'intérieur des terres, et située sur un grand lac intérieur. On l'appelle quelque fois la « Venise de l'Est; » c'est une ville de 20,000 habitants, construite sur pilotis au-dessus de l'eau, comme les antiques cités lacustres de la Suisse.

A Brunei, toutes les communications entre maisons se font par bateau, et le marché des indigènes, tenu tous les matins en bateaux, est l'un des spectacles les plus curieux du monde entier. Le sultan, qui possède ici un vieux palais sur pilotis formant île, est nominalement le souverain du pays, mais sa puis- sance réelle est nulle. Les canonnières anglaises de petite taille peuvent re- monter la rivière de Brunei et jeter l'ancre à cinq mètres de la porte du palais, et une fois qu'elles ont tiré la salve de salut habituelle, le potentat se trouve dans d'excellentes dispositions pour entendre le langage de la diplomatie et en comprendre la souplesse.

268 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Les parties les plus périlleuses et les plus pénibles de mes voyages ont été les deux expéditions faites à la grande montagne de Kina Balu, et le voyage à l'île principale de l'Archipel Sulu, à mi-chemin à peu près entre Bornéo et les Philippines.

Le Kina Balu est une énorme montagne située à l'intérieur de la baie de Gaya. Il a près de 4,200 mètres de hauteur, et est remarquable par la végéta- tion rare et curieuse qui recouvre ses flancs et ses vallées. En dehors des Orchidées et Fougères rares qui ne se trouvent que dans ce district, la mon- tagne même est le seul habitat connu du Nepenthes géant, figuré il y a long- temps déjà par Sir Joseph Hooker {Trans. Linn. Soc, vol. XXII) et par Sir S. S'-JoHN {Life in the forests uf the far East).

Dans les plaines et près de la côte, le climat est très chaud, et la tempéra- ture est d'à peu près 35° C. à l'ombre au milieu de la journée pendant la saison sèche des moussons; je ne l'ai jamais vue descendre au-dessous de 23°, 5 pen- dant la nuit; aussi lorsque nos hommes arrivaient à 3,000 mètres d'altitude, ils trouvaient qu'une température de 10 à 13° était un froid très vif.

En dehors des Nepenthes, il y a beaucoup de belles Orchidées. Les Coelogyne terrestres, qui croissent à 2,700 mètres, sont particulièrement superbes; il y en a trois ou quatre espèces différentes. Il y a aussi une délicate Orchidée analogue à un Eria, avec des grappes ressemblant à celles du muguet.

A une autre place, à 1200 mètres, nous trouvâmes deux formes du Cypri- pediitui Dayanuin, nommées par Reichenbach Pétri et Burbidgei.

Plus haut croît un Dendrobium à pseudobulbes garnis de cils noirs, et mesurant de i'"5o à l'^io de hauteur, avec les fleurs plus grandes que celles du D. formosum giganteum. L'atmosphère est toujours saturée de l'humidité de la rosée et des pluies nocturnes.

Les montagnes ou les antiques forêts situées près des cours d'eau, sont en général les meilleures places pour collecter à Bornéo, et peut-être même dans toutes les régions tropicales.

La plupart des voyageurs parlent beaucoup de la jungle; c'est tout autre chose que les forêts antiques dont j'ai parlé. Une jungle est formée par la mauvaise végétation spontanée qui prend naissance après la destruction d'une forêt; c'est une masse enchevêtrée de toutes sortes de broussailles, qui constitue souvent un bon couvert pour le gibier, mais qui offre rarement quel- que intérêt pour le collecteur de plantes.

L'une des impressions qui laissent un souvenir dans la vie du collecteur,

l5 NOVEMBRE 1896 26g

c'est celle qu'il éprouve en entrant pour la première fois dans le silence mystérieux de la forêt tropicale. Tout autour de lui se dressent des troncs d'arbres; au-dessus de sa tête, une épaisse toiture de feuillage que les rayons du soleil ne peuvent pas traverser. A ses pieds un tapis compact de Fougères, d'Aroïdées, de Zingiberacées, d'autres plantes à feuillage, toutes d'une curieuse coloration bleu d'acier et vert qui rappelle la lueur de la lune; partout des feuilles, mais rarement des fleurs, sauf quand on arrive de temps en temps au bord d'un cours d'eau ou dans une clairière.

En général, d'ailleurs, les fleurs, les insectes et les oiseaux, et même les serpents, les chats-tigres et les singes, tout ce qui aime la clarté du soleil et l'air, est à 30 ou à 60 mètres au-dessus de votre tête; et si vous voulez contempler de près la végétation épiphyte, il faut ou bien faire grimper un indigène pour aller cueillir les plantes, ou bien abattre quelques-uns des arbres qui paraissent le mieux habités.

Un collecteur a pour métier de trouver du nouveau : il doit savoir faire des découvertes. Aussi, quand il connaît un endroit une bonne plante pousse en quantité, il peut en général charger des indigènes de la partie de la tâche qui consiste simplement à récolter. Il reste ensuite l'art de préparer les plantes pour le voyage. Pour ce qui concerne les Orchidées au repos c'est-à-dire celles collectées pendant les moussons secs on peut les faire un peu sécher, puis les emballer dans des caisses aérées, prêtes à être chargées dans le bateau.

Les bulbes, tubercules, troncs et racines et beaucoup de graines voyagent particulièrement bien dans des caisses ou boîtes pleines de terre, qui peut être un peu humide, mais ni mouillée ni sèche.

Les plantes à feuillage et les plantes herbacées molles, les Fougères et les Orchidées qui n'ont pas de pseudobulbes, comme les Anoectochilus et les Cypripedium, doivent être installées avec soin dans des caisses avec une paroi vitrée.

Les Phalaenopsis en particuHer ne supportent pas bien le voyage quand ils n'ont pas été établis pendant un ou deux ans, c'est-à-dire bien enracinés sur des morceaux de tronc de Palmier, ou arrangés dans des Bambous avec de la fibre de noix de Coco, après quoi l'on dispose les tiges couvertes de plantes dans de grandes caisses vitrées, que l'on peut surveiller de près et arroser ou aérer pendant le transport en Europe.

D'une façon générale, les plantes des régions basses, des plaines et des côtes

270 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

voyagent mieux, c'est-à-dire supportent plus de privations, et aussi prospèrent beaucoup mieux dans nos serres d'Europe, que celles qui proviennent des montagnes constamment fraîches et humides de la région tropicale, comme le Kina-Balu. Les plantes des régions basses ont été depuis des siècles accou- tumées, ou dressées, si l'on peut employer cette expression, à des vicissitudes, à passer des inondations à la sécheresse, du calme à la tempête, tandis que les plantes des montagnes n'ont jamais subi des variations très prononcées de tem- pérature ou d'humidité. C'est un fait bien connu de tous les collecteurs, que les plantes des montagnes qui ont vécu des années dans une atmosphère constam- ment fraîche et humide ne supportent pas les variations et les excès du climat des plaines par lesquelles elles devraient passer pour aller à la côte, et que, même en supposant qu'elles y résistent, la traversée de la Mer Rouge est une épreuve trop dure pour elles.

Cela est vrai de toutes les régions. Les Orchidées à pseudobulbes telles que VOdonioglossum crispum voyagent bien, mais il n'en est pas de même des Masdevallia du groupe Chiuiaera, qui périssent par milliers quand ils sont transportés dans les plaines chaudes qui avoisinent la côte.

Je puis ajouter que les plantes du Kina-Balu ne poussent pas bien en Europe, et je crois qu'on peut en citer comme exemple le grand Nepenthes Rajah, si robuste et si splendide à l'état naturel. MM. Veitch en ont élevé des centaines, mais malgré tous leurs efforts ils n'ont pas pu le cultiver d'une façon satisfai- sante, et la seule plante bien portante que j'en connais actuellement en Angle- terre est celle qui se trouve dans la serre à Odontoglossum du Jardin Botanique de Glasnevin, dirigé par M. Fred. Moore.

{Sera continué.)

QUESTIONNAIRE DES ABONNÉS

M. J. E. H. de Diekirch a posé dernièrement la question suivante : « J'ai remarqué que plus les Cattleya avaient de racines hors des pots, plus les bulbes diminuaient de force. Toute la vigueur de la plante irait-elle dans les racines? Est-il bon de couper les racines et cette pratique a-t-elle déjà été opérée par des cultivateurs? »

l6 NOVEMBRE 1896 27 1

Si VOUS voulez me permettre d'essayer de répondre à cette question, voici le résumé de ma modeste expérience de cultivateur.

Je crois qu'il est bon que les Cattleya et beaucoup d'autres Orchidées sont dans le même cas aient une certaine quantité de racines à l'intérieur des pots, et une certaine au dehors. Il en est d'ailleurs toujours ainsi à l'état normal, et je ne puis pas croire, par conséquent, que ce mode de végétation présente pour les plantes quelque inconvénient.

Je ne me hasarderai pas à proposer une explication scientifique du fait, n'étant pas compétent en matière de phj'siologie végétale. Il me semble seule- ment que les racines qui poussent dans le compost doivent y chercher de la nourriture, tandis que les autres doivent surtout absorber les gaz de l'atmos- phère et constituer en même temps une surface d'évaporation plus active que celle qui se produit par les feuilles, un peu trop coriaces. Je remarque d'ailleurs que les premières racines émises à la base d'un bourgeon s'enfoncent toujours directement dans le compost, ce qui semble bien confirmer que ces organes sont destinés en premier lieu à aller chercher la nourriture et l'humidité nécessaire à la végétation; ce service essentiel une fois assuré, les racines suivantes s'écartent.

Ce n'est pas un simple accident; je crois qu'on peut en trouver la preuve dans ce fait que bien souvent, ces racines aériennes gardent une direction à peine oblique, ou même horizontale, tandis qu'elles devraient se diriger vers les tablettes, et vers le sol ou le bassin qui se trouve au-dessous, si elles cher- chaient de l'humidité. Je crois même pouvoir dire que les racines aériennes se ramifient beaucoup plus en général que celles qui sont enfoncées dans le com- post, ce qui concorderait avec l'idée qu'elles doivent servir à l'évaporation de l'excès d'eau.

Puis ce mode de végétation est bien d'accord avec ce que nous savons de la vie des Cattleya et des autres épiphytes à l'état naturel. Si leurs racines se plaisaient dans un compost, les Orchidées ne pousseraient pas sur les arbres, mais sur le sol; sur les rochers ou les troncs d'arbres même, elles enfonceraient leurs racines dans les anfractuosités et les replis se trouvent toujours quel- ques mousses et des détritus végétaux; c'est ainsi que végètent, par exemple, beaucoup de Cymbidium. Mais en fait les Cattleya ne se comportent pas de cette façon, et la plupart de leurs racines, sinon toutes, restent à l'air libre.

Bien mieux, nous avons vu souvent des Cattleya pousser dans des serres européennes, ils étaient simplement suspendus à un fil près du vitrage,

272 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

sans aucun compost; les plantes peuvent vivre dans ces conditions pendant plusieurs années.

Je crois donc pouvoir dire que ce régime leur convient, et l'un des arguments qui me paraissent le prouver, c'est qu'en somme rien ne les force à pousser les racines en dehors du compost. Si elles le font, c'est qu'elles y trouvent un avantage.

Il 3' a naturellement des exceptions. Il peut arriver, par exemple, que le récipient soit trop petit, trop rempli par la plante. Un cultivateur soigneux s'aperçoit à temps de ce défaut, et donne à son Cattleya un pot plus vaste.

Il peut arriver aussi que le pot ne laisse pas passer assez d'air, et qu'alors la plante aille chercher au dehors les gaz que ne lui fournissent pas suffisam- ment les racines étouffées dans le compost. On ne saurait trop recommander l'emploi de pots minces, bien poreux, comme ceux que j'ai vus par exemple à L'Horticulture Internationale. C'est un point qui a une réelle importance dans la culture; le Journal des Orchidées a d'ailleurs appelé déjà l'attention des amateurs sur le choix des pots.

Et enfin, il arrive aussi parfois qu'une plante qui ne pousse pas bien, pour une raison quelconque, semble dépenser une partie de ses forces à produire des racines surabondantes, excessives. Encore un phénomène physiologique dont je ne me chargerais pas de donner l'explication ; mais tous les cultivateurs savent qu'on voit quelquefois une Orchidée languissante, à bout de forces, donner une lloraison brillante, qui est en quelque sorte son chant du cygne; et je crois que de même elle peut produire une quantité de racines qui ne servent, hélas! à rien, et qui consomment le peu de forces encore disponible dans la plante.

Maintenant, faut-il couper ces racines aériennes?

Je suis résolument d'avis que non, du moins tant qu'elles vivent, car elles doivent avoir leur utilité, et la plante souffrirait certainement d'une semblable mutilation.

Dans le dernier cas seulement, celui des plantes épuisées qui émettent une quantité excessive de racines, on pourrait être tenté de retrancher une partie de ces organes; mais encore, j'hésiterais, pour ma part, à le faire. Ce serait un remède bien insuffisant. Ce qu'il faut faire, en pareil cas, c'est de chercher la cause de la faiblesse de la plante, de la changer de place ou de la rempoter, d'examiner les racines intérieures, d'arroser moins ou davantage, enfin de rendre autant que possible à la plante la vigueur qui lui manque; quand elle l'aura recouvrée, ses racines lui seront utiles. Un Abonné.

l6 NOVEMBRE 1896

73

PETITES NOUVELLES

ET

PETITE CORRESPONDANCE

LA DEUXIEME MANCHE DU MATCH FRANCO-BELGE a rencontré à Rambouillet le même succès qu'à Bruxelles. Cette fois, Ram- bouillet avait exposé ses superbes spécimens et Moortebeke a eu le dessous. Moortebeke et Ram- bouillet sont donc manche à manche.

L'incertitude du temps, dans une saison aussi avancée, nous oblige à remettre la Belle à l'année prochaine.

Voici le procès-verbal qui a été dressé par le jury de cette deuxième joute :

« Rambouillet, le 7 novembre 1896.

« Le jury s'est réuni à 2 heures et a terminé ses opérations à 3 heures.

« Après un examen soigneux et de longues hésitations, le lot de gauche a été jugé le plus méritant, à cause de la variété Ragotiaiia et celle rentrant dans la race Jlamniea.

« Le lot de droite présentait un magnifique ensemble, mais paraissant se rattacher à un même type, excellent et remarquable par la dimension des fleurs et dont les variétés matador et iiiipe- rialis se distinguaient. Toutefois ces variations avaient presque leurs équivalents dans le lot de gauche.

« Après jugement, le jury décide d'attribuer le premier prix au lot de gauche, sortant des cul- tures de MM. Dallemagne et Cie et adresse ses plus sincères félicitations aux deux concurrents. « (Signé) A. DE LA Devansaye, Président, Otto Ballif, E. Libkeck, J. Ragot. »

Les installations du nouvel établissement fran- çais ont fait merveille. La grande serre d'Odonto- glossum, unique au monde, et le Palais des Cattleya ont obtenu un très vif succès. Ils ont paru faire le plus grand plaisir aux amateurs qui étaient venus, en très grand nombre, admirer les plantes du Match et le bel établissement indus- triel Dallemagne et Cie, maintenant bien lancé et qui s'est assuré une vogue de bon aloi.

Nous engageons nos lecteurs du centre de la France à visiter souvent les serres de Ram- bouillet ; ils y trouveront un accueil charmant et

ils pourront admirer des Orchidées cultivées

supérieurement.

*

DICTIONNAIRE BRUXELLOIS. Un

abonné français me demande la signification du mot Swanze qui a figuré quelquefois dans ces « petites nouvelles, » en ces derniers temps.

La Swanze est un mot essentiellement bruxellois. C'est une bonne farce, un bateau que l'on monte à froid à quelqu'un, et beaucoup de bruxellois sont des Swaiizeurs émérites. La Sivanze n'est jamais méchante, elle est bonne enfant et de nature à supporter la réciprocité. Du même coup expli- quons le mot Stoeffer qui a intrigué quelques-uns de nos lecteurs :

Le Stoc/fer, autre mot bien bruxellois, désigne un amplificateur d'une espèce aimable et peu convaincue, comme qui dirait un blagueur scep- tique !

* *

BEAUCOUP DE LECTEURS me demandent si les serres de L'Hokticulture Internatio- nale sont ouvertes le dimanche : « Cela nous arrangerait parfaitement parce que nous ne pou- vons nous absenter la semaine et il y a tant à admirer et à apprendre chez vous » m'écrivent un groupe de jardiniers.

Mes chers amis les vrais jardiniers qui demandent à s'intruire et qui savent voir sont tous mes amis - je suis très heureux de vous faire savoir que les serres de L'Horticulture Inter- nationale seront ouvertes à l'avenir tous les dimanches jusqu'à 5 heures, et que nous organi- serons, chaque semaine, une exposition nouvelle dans notre nouveau Hall d'Exposition, tantôt d'Orchidées, tantôt l'ensemble des plus belles plantes fleuries. Nous avons voulu en faire une salle de fêtes horticoles, un milieu d'attractions végétales et d'étude capable de contenter les plus difficiles et nous pensons bien y réussir.

Mes chers lecteurs me feront le plus grand plaisir de venir la voir souvent, le plus souvent possible.

274

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

CHARLES BERNARD. Votre Catthya la- biata n'est certainement pas d'r.n blanc pur, mais c'est ime variété très belle, ample, au labelle large à peine touché de rouge et, à votre place, nous l'étiqueterions CnttUyn labiata simili-alba. C'est un nom qui lui conviendrait parfaitement.

Vos sept autres fleurs sont très belles. Je préfère de loin le no 5 qui ressemble un peu à notre ignea et que je classe parmi les var étés de première

catégorie.

*

GUSTAVE K. Très beaux aussi vos Catthya labiata. I.e i est énorme. C'est la plus grande variété que j'ai vue jusqu'ici. Appelez-le amplis- sinia. Le n" 16 est très distinct et si j'en juge d'après la description que j'ai vue dans le Garde- ners' Clironich', la semaine dernière, il ressemble beaucoup à la variété Annie Mtasuris qui a obtenu un certificat de ire classe à Londres. C'est une plante de très grande valeur.

Votre Laclio-Cattleya se rapproche de notre variété Sayaiia; elle est fort belle et de grande

valeur également.

*

LE CATTLEYA X LE CZAR en Angleterre. Nous avons dit que ce superbe hybride naturel avait obtenu un certificat de i^e classe au Meeting du 27 octobre de la Société Royale d'f lorticulture à Londres. Il a eu en plus les honneurs d'une excellente presse. Voici ce qu'en dit, le Gardeners' Chronicle dans son numéro du 31 octobre :

« L'honneur d'avoir pris un des deux certifi- « cats de i^e classe décernés à cette occasion, « est dévolu à MM. LiNDEN, Parc Léopold, -< Bruxelles, pour le très remarquable hybride « naturel, Catthya X Le Czar (supposé être un « croisement entre Cattleya labiata etgraniilosa). < Son affinité la plus proche semble être le « Cattleya X Victoria Regina (figuré dans le « Gardeners' Chronicle, du 25 juin 1892, p. 808), « mais dans celui-ci, les fleurs sont plus grandes, « les pétales plus larges et l'isthme du labelle, « beaucoup plus long, montre l'influence du « Cattleya granidosa. C'est certainement un « superbe Cattleya, les sépales sont lilas clair « avec une légère teinte verdâtre, les larges pé- « taies lilas rose clair avec des veines d'un beau « pourpre ; les lobes latéraux du labelle qui re- « couvrent la colonne sont blanc d'ivoire, la « colonne érigée poupre. L'isthme distinct faisant « communiquer la partie postérieure avec l'inté- « rieur du labelle était rouge foncé avec des « taches d'un riche orange et le lobe principal du « labelle d'un pourpre cramoisi éclatant bordé '< légèrement de rose clair. »

Le Gardeners^ Magazine n'en est pas moins enthousiaste :

« Le Cattleya X Le Czar est une des plus « belles et des plus distinctes Orchidées vues dans « ces derniers temps. Ce magnifique Cattleya a « des fleurs mesurant plus de 15 centimètres de & diamètre, etc. >

Le Garden, The Journal of Horticulture, The Horticultural World, tous nos confrères enfin, parlent du nouveau Cattleja en termes aussi élogieux.

UNE PLANTE QUI A ÉTÉ TROP TOT CONDAMNÉE et qui reprend doucement sa place dans les collections, c'est le Cattleya Alc.xandrac. Je n'engage personne à en acheter; mais je recommande bien aux amateurs de soigner précieusement celles qu'ils possèdent. C'est une plante de grande valeur pour l'hjbrida- tion. J'en connais quelques variétés absolument remarquables, notamment chez M. Lionet et une, en fleurs actuellement, dans les serres de Rambouillet. Bien établie, cette espèce sera très recherchée, n'en déplaise à nos détracteurs habi- tuels! Mais allez donc demander à des concurrents intéressés d'être quelque peu sincères ; mes lec- teurs ont souvent s'apercevoir que, sous ce rapport, nous sommes particulièrement favorisés ! Nous sommes très flattés de la préférence ; mais est-il croyable que ces non-valeurs incapables de donner un conseil utile et qui ne peuvent et ne savent qu'arrêter le progrès orchidéen trouvent des orchidophiles assez faibles et assez crédules pour les écouter ?

Il n'y a pas de jours o\x on ne vienne me rapporter, en me révélant toujours les mêmes noms, les âneries et les méchancetés de toutes sortes débitées par ces envieux ou par ces in- intelligents qui ne peuvent supporter les efforts que nous nous donnons dans nos établisse- ments et nos journaux pour faire progresser

l'horticulture et dont ils sont, cependant, les

premiers à profiter. Que mettraient-Us dans leurs serres si nous n'avions introduit tant de bonnes plantes, les meilleures pour la grande culture?

NECROLOGIE. Une dépêche de Colombo, dans l'île de Ceylan, annonce la mort d'un émi- nent botaniste anglais, M. Henkv Tkimicn, qui y dirigeait depuis une quinzaine d'années le jardin botanique de Paradenia, près Candy, et qui avait été auparavant (1869-1879) un des conservateurs du département botanique au British Muséum. M. Trimen était l'auteur de quatre volumes sur les plantes médicinales, d'une Flore du Middlesex (en collaboration avec M. Thiselton Dvek) et d'une Flore de Ceylan.

D'autre part, nous avons appris avec un vif regret la mort de M. le D"" Bataline, directeur du jardin botanique impérial de Pétersbourg.

R. de s. Lorsqu'on voit un Cattleya émettre une grande quantité de racines à la base d'un pseudobulbe, il faut immédiatement vérifier si le récipient est assez grand et offre encore assez de place disponible pour qu'une bonne partie au

l6 NOVEMBRE 1896

275

moins de ces racines puissent s'enfoncer dans le compost sans être trop comprimées.

Si le récipient paraît trop petit, il faut rem- poter votre Cattleya sans tarder, parce que si vous laissiez aux racines le temps de grandir, le rempotage ne serait plus possible, ou tout au moins il endommagerait énormément ces organes délicats.

Il peut d'ailleurs arriver quelquefois que la plante produise une abondance de racines préci- sément parce qu'elle manque d'alimentation; le rempotage dans un récipient plus grand ne pourra être que très utile dans ce cas. Souvent aussi le développement abondant des racines est un signe de grande vigueur, et dans ce cas la plante se trouve bien d'avoir plus de nourriture à sa dispo- sition.

Voyez à ce sujet l'article inséré plus haut (Questionnaire des abonnés).

VAN M. Il suffira de nettoyer vos claies avec soin, à grande eau, pour enlever toutes les mal- propretés, la poussière amassée, les détritus de feuilles mortes que le vent y a apportés. Après ce lavage, faites sécher le bois pour qu'il ne pour- risse pas dans le hangar il passera l'hiver. Il suffira de laisser les claies pendant une journée dans le local du thermosiphon pour qu'elles soient parfaitement sèches.

CATTLEYA WAROCQUEANA. Il y avait, le 12 novembre, 1800 fleurs de ce superbe Cattleya épanouies à la fois dans les serres de Moortebeek et toutes étaient vendues et retenues d'avance. Que de merveilles parmi elles!

F. G. Le Peristcria data est bien plus ancien; son introduction date de 1826. Il est originaire de Panama.

Sa floraison dure de la fin de juillet environ jusqu'en septembre. Ses tiges florales, issues de la base des pseudobulbes, comme dans toutes les espèces du genre, mesurent i mètre de hauteur environ.

Tous les Peristeria ont les pseudobulbes très volumineux, ovoïdes, et les feuilles longues et amples, dépassant souvent 70 centimètres de longueur. Voyez d'ailleurs dans la Lindenia les portraits du Peristeria aspersa et du P. Lindeni.

SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICUL- TURE DE FRANCE. Remarqué à la réunion du 22 octobre :

Un certain nombre de Cattleya Warocqueana, comprenant quelques belles variétés; un Vaiida siiavis, un Arachnantlie Lowi, portant deux belles grappes qui malheureusement commençaient seu-

lement à s'ouvrir, un bon Cattleya aurea, Cypri- pedium X Patersoni, C. X Belircnsianum, C. X ciijiehiiense, C. X sénateur Montefiorc, Seleiiipe- diiiiii X Doiiiinyaiiuni, une bonne touffe de Tri- chosiiia siiavis, deux Odoiitoglossiiin grande, bien fleuris, Vaitda coerulea, très beau, mais qui mal- heureusement commençait à passer, et Cypripe- diiiui callosum.

EXPOSITION DE HAMBOURG, 1897. La Société nationale d'Horticulture de France a décidé de constituer un comité spécial chargé de préparer la représentation de ses membres à cette exposition.

RACINES prenant un développement excessif. Le Gardeiiers' Chroiiicle publie une gravure représentant une plante de Cattleya X Lord Rothschild, cultivée en panier, et dont les racines atteignent une longueur extraordinaire. Un cer- tain nombre vont jusqu'à i"i20 à partir du point oii elles prennent naissance â la base du pseudo- bulbe. Les unes s'allongent au-dessus du compost et retombent autour du panier, les autres tra\er- sent le compost et ressortent sur les côtés et vers la partie inférieure.

Cette plante a fleuri récemment dans la collec- tion de M. T. SïATTER, de Stand Hall, White- field, Manchester.

JARDIN BOTANIQUE DE PARADENYIA

(Ceylan). Nous apprenons que M. J. C. WiLLis, vient d'être nommé directeur de cet important établissement, en remplacement de M. Tkimen à qui sa santé ne permettait plus d'exercer ses fonctions, et qui a d'ailleurs été emporté peu après par la maladie dont il souffrait.

AERIDES LAWRENCEAE. Une plante de cette superbe espèce, la perle du genre comme forme et comme coloris, était en fleurs ces jours-ci dans la collection de Mme Vandek- STKAHTEN, et portait 1 18 fleurs sur trois grandes et belles grappes.

Il existe peu de grands exemplaires à' A. Law- renccae dans les collections européennes, et celui de Mme Vandekstraeten est certainement l'un des plus beaux.

GASTON DE B... Votre Cattleya labiata var. nitida est tout simplement une merveille et sa bonne santé prouve que la culture sur bloc réussit parfaitement sous votre climat. Continuez le même traitement ; ne jamais le modifier pour une plante qui prospère!

276

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

LE MEETING DE « L'ORCHIDEENNE » qui devait avoir lieu le 8 novembre a été remis au dimanche 15 novembre.

FLEURS REÇUES. '— E. R. Rodriguczia Limleni. Miltonia spectabilis Monliana. Il existe des formes plus foncées de cette célèbre variété, dans lesquelles le coloris est un violet- rouge pourpré très sombre, à reflets soyeux, d'une extrême beauté. La peinture est à près impuis- sante à rendre ces merveilleux effets.

X. 27. Le Cypi'ipcdium X polystigiiiattcuDi est issu du C. venustiim et du C. Spicerianum ; il porte bien le cachet de ses deux parents ; la fleur tient peut-être davantage du second, et le feuillage un peu plus du premier. Quant au C. X ^î'i'dtcHi' Montejlore, il est indiqué comme ayant la parenté C. X ntarmoroplivllum et Spi- cerianiiiit, mais il rappelle beaucoup le précédent. Enfin le C. X Bihreusiantiin (lo grande X Boxalli) nous paraît tout à fait analogue au C. X nianiio- ropliylhim.

F. H. i" C'est bien certainement un Catthya aurea; Odonloglossiiiii Kramcri, espèce char- mante, très distincte, mais qui n'est malheureu- sement pas très florifère, comme vous le dites; 30 Tricliosinn sitavis ; C'était très probablement VEiin coiivallarioides, l'une des espèces de ce genre qui ont l'inflorescence la plus touffue et la plus gracieuse.

E. W. Vous avez raison, mais il ne faut pas confondre le C. X Crossianum avec le C. barba- titm var. Grossi, que certaines personnes appellent quelquefois brièvement C. Grossi, ou même C. Crossiiintiin. La différence est énorme, et une appellation erronée de ce genre peut produire de graves erreurs; Votre Vanda cocntlen est beau, et peut-être supérieur à la moyenne, quoiqu'il existe de cette espèce des formes bien plus foncées, marbrées de bleu intense, qui sont certainement incomparables.

* *

R. R. Nous ne connaissons pas cet hybride, et n'avons sur lui aucun renseignement, quoiqu'il nous semble bien avoir déjà entendu ce nom.

*

Vicomte DE NOVION. Vous trouverez notre réponse dans le prochain numéro.

*

JE SUIS TRÈS HEUREUX d'être en aussi bonne communion d'idées avec mes abonnés, assez indulgents pour trouver de l'intérêt à la lec- ture de ces Petites nouvelles. Je reçois de si nom- breux encouragements, tant de lettres char- mantes ! Ce n'est donc pas de ma faute, si je finis par croire que le journal leur fait plaisir ; ils me disent si souvent de façon si aimable, si cor- diale— combien ils attendent son arrivée, chaque quinzaine, avec impatience, que je me sens assez disposé à m'imaginer, naïvement peut-être, que c'est arrivé !

Eh bien, je vais leur parler franchement à ces lecteurs, à ces chers abonnés. S'ils sont contents et satisfaits du Journal, je le suis beaucoup moins d'eux. Ce sont d'abominables paresseux. Ils m'ont demandé, oh ! cela à beaucoup, d'ouvrir un Qiies- tionuaire entre abonnés, et celui-ci ouvert, très peu questionnent et encore moins répondent. Si on ne se met pas avec plus d'entrain à la besogne, je vais tout simplement supprimer le question- naire, et, bien malin sera celui qui le fera renaître dans ces colonnes.

Vous voilà avertis, chers lecteurs, à vous à aviser.

NOTRE ENQUETE ORCHIDOPHILE.

Après le questionnaire technique que nous avons ouvert ici, sur la demande de quelques abonnés (voir plus haut), faisons un peu de statistique.

Voici une formule que nous soumettons à nos lecteurs, en les priant d'avoir l'obligeance de la remplir. Notre statistique n'a pas pour but, comme on le verra, de satisfaire une vaine curio- sité ; elle aura son utilité pratique si beaucoup d'amateurs veulent bien nous seconder. Nous publierons provisoirement quelques-unes des ré- ponses les plus intéres antes ou les plus topiques, et nous dégagerons un peu plus tard les conclu- sions générales de notre enquête :

lo Depuis quand êtes-vous amateur?

Comment l'êtes-vous devenu?

30 Quelles sont les premières Orchidées que vous avez cultivées ?

4" Quel est le genre que vous préférez, et pourquoi ?

5" Quelle est, d'après, vous, la plus belle Orchidée?

ûo Quelles sont les onze suivantes, par ordre de préférence ?

7" Vos serres sont-elles installées à la ville ou à la campagne ?

8" Appliquez-vous les principes de culture in- diqués dans « Les Orchidées exotiques et leur cul- ture en Europe » ou dans ce journal et comment vous en trouvez-vous ?

90 A quoi attribuez-vous vos succès ou \os échecs dans la culture des Orchidées?

lo» Engraissez-vous vos Orchidées et quels résultats avez-vous obtenus?

1 10 Vous occupez-vous d'hybridation ?

12° Quelle influence l'hybridation exercera- t-elle à votre avis sur le goût des Orchidées et sur la composition des collections?

13" Prenez-vous part aux expositions? Si non, quel est le motif de votre abstention?

14" Quel est, selon vous, le meilleur système d'exposition? Souhaitez-vous quelque innovation ou quelque réforme?

Nous encartons, dans ce numéro, ce question- naire sur feuille séparée et prions nos abonnés de s'en servir pour leurs réponses.

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Harrisianum. Ada aurantiaca. Coelogyne cristata. Soplironitis grandiflora.

Deuxième Collection.

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nebulosum candidulum.

tripudians.

sceptrum quinquecolor.

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Boddaertianum. Cypripedium Boxalli.

villosum. Cochlioda Notzliana. Oncidium Phalaenopsis. Masdevallia Harryana superba. Epidendrum vitellinum majus. Zygopetalum intermedium Oncidium tigrinum. Coelogyne graminifolia.

Troisième Collection.

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pulchellum.

citrosmum. Lycaste Rossi.

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li'Illiistratioii Hortîoole, en dehors de sa rédaction très complète (elle s'est assurée le concours des plumes les plus compétentes de l'horticulture), emprunte aux journaux étrangers tous les articles intéressants, de façon à être une encyclopédie de ce qui paraît ailleurs en toutes les langues.

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La liiiideuia publie à la suite de la description des Orchidées nouvelles, dont elle donne le portrait, une étude détaillée sur leur culture.

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Administrateur-Directeur de L'Hoeticulture Internationale Secrétaire de L'Orchidéenne, etc.

PRINCIPAUX COLLABORATEURS :

MM. J. Linden, de Lansberge, G-. "Waroequé, Comte de Moran, Max Garnier,

A. Dallemagne, Ém. Rodigaa, Ch. de Bossohere, G. Joris, E. Roman,

A. Van Imschoot, Fr. Desboia, E. Bergman, E. S. Rand,

Ch. VanWambeke, ComteduBuysaon, A. Bleu,ComtedeBousies,

A. Varjenewsky, Cahuzac, D-^ Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

O. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G. Truffant, D. Treyeran,

F. Keg9ljan,H. Correvon, D''Max Reichenheim, A.Dallière, O.Ballif, G. Mitean,

A. de la Devansaye, R. Johnson, FI. Stepman, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D'" Muller, D"" Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

de MM. Dallemagne et C'« et de MM. Lucien Linden et C'«.

Secrétaire de la rédaction : Or. TOURIiET-QRIQ-NAN

Prix de rAbonnement : 10 francs par an

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SERRES f^^^^aTloR^^^P BACHES Toiles à ombrer. Châssis de couches

« LA SÉCURITÉ »

Serre en bois à double vitrage mobile à ventilation entre les verres, suppri- mant les paillassons (breveté s. g. d. g.).

« L'ORCHIDÉEIMNE »

Nouvelle serre à double vitrage toute en fer à l'extérieur et à paroi en bois isolé à l'intérieur, supprimant les paillassons (breveté s. g. d. g.).

« LES RAPIDES »

Bâches et coffres se démontant sans boulons ni clavettes (breveté s. g. d. g.).

USINES, BUREAUX ET EXPOSITION DE SERRES GARNIES D'ORCHIDÉES 19 et 23, rue Pinel (ancienne rue d^Aubervilliers)

SAINT-DENIS (Seine).

^i£^ C'est à la Maison E. COCHU qu'a été confiée la construction des agran- dissements de rétablissement d'horticulture de MM. DALLEMAGNE et C'^ à Rambouillet. ^^£^

SOMMAIRE DU 162"^ NUMERO :

Petites notes sur les Orchidées d'amateur. . . . 277 L'Établissement Dallemagne et C'^ à Rambouillet. 280 Questionnaire des abonnés 286

Le Cattloya labiata 288

Petites nouvelles et petite correspondance . . . 289

L'HORTICULTURE INTERNATIONALE

(SOCIÉTÉ ANONYME)

PARC LÉOPOLD. BRUXELLES

OFFRE SPECIALE

Les Orchidées de serre froide sont très demandées à cause de leur culture facile, leur belle floraison et le peu de chaleur qu'elles réclament. Nous offrons aux acheteurs qui désirent cultiver les Orchidées pour la fleur coupée, si recherchée maintenant par les fleuristes pour la confection des bouquets, corbeilles ou autres ornementations florales, un choix de diverses espèces, par douzaine, en bonnes plantes établies, aux conditions suivantes :

1 2 Odontoglossum cirrhosum maximum pour fr. 40

1 2 Cochlioda Nôtzliana » KO

1 2 Odontoglossum Halli » KO

12 triumphans » KO

12 Rossi majus » 40

12 Pescatorei » 40

12 Cervantes! » KO

12 luteo-purpureum » KO

12 Masdevallia Harryanum » 4LO

12 Oncidium Phalaenopsis > KO

12 varicosum » KO

12 Cypripedium montanum » -40

:9rous offrons les douze lots tl'Orcliiflées «•î-<lessiis, pris oiiseiiiblo, eoiiipreitaiit en tont 144 plantes, ponr le prix ré<lnit de 500 francs.

Les Orchidées de serre tempérée sont également très demandées pour la fleur coupée, la culture de ces plantes ne présentant aucune diflîcultc et étant aussi facile que celle des Orchidées de serre froide. Nous donnons ci-dessous une liste de diverses espèces très recommandables que nous offrons, par douzaine, en bonnes plantes établies, aux conditions suivantes :

12 Cypripedium Lavsrrenceanum pour fr- -^rO

12 Spicerianum * >4:0

1 2 Oncidium Lanceanum » KO

12 Cattleya "Warocqueana " OO

12 Trianae » OO

12 Rodriguezia Lindeni * OO

12 Cattleya Skinneri " KO

12 Oncidium varicosum Rogersi * îîîJ

12 Dendrobium nobile * I^îî

12 Cattleya Mendeli ' ^J*

12 Mossiae * KO

12 Odontoglossum vexillarium '^ 60

lies douze lots d'Oreliîdées, pris ensemble, comprenant en tont

144 plantes, ponr le prix ré<lnit «le 600 francs.

Une réduction de dix pour cent sur le prix total sera faite à tout acheteur de six lots pris ensemble, et de cinq pour cent à tout acheteur de trois lots pris ensemble.

l" DÉCEMBRE 1896 277

PETITES NOTES

SUR LES ORCHIDÉES D'AMATEUR

ONCIDIUM BARBATUM. Quoiqu'elle ne soit pas très connue, cette gentille espèce mérite de figurer dans toutes les collections. Elle est de port compact, avec de petits pseudobulbes arrondis, et de petites feuilles soli- taires étroites ne dépassant pas 6 centimètres de longueur. Les fleurs de petite taille, en panicule lâche au sommet d'une hampe grêle dressée, sont d'un jaune vif, avec des taches brunes parsemées sur les pétales et les sépales. Le labelle jaune vif a la crête pointillée de rouge, et le disque tuberculeux.

Cette plante se cultive commodément en panier suspendu près du vitrage, dans la partie ombrée de la serre aux Cattleya. Elle tient peu de place et réclame peu de soins. Un peu de sphagnum haché avec de la terre fibreuse lui suffit pour longtemps ; le jardinier se contentera de renouveler tous les ans ou même tous les deux ans la surface du sphagnum. Il y a bien souvent avantage à ne pas déranger les petites plantes de cette sorte, et à les laisser autant que possible dans le même récipient.

L'O. barhatuui est originaire de la région de Rio de Janeiro, d'où il fut

introduit pour la première fois en 1816 ou 1817. On lui assigne deux

synonymes, l'O. ciliaUun et VO. micro glosswn.

* -* *

DENDROBIUM FORMOSUM. La Lindenia, dans son dernier volume, a publié le portrait de cette superbe espèce, ou plutôt de sa variété la plus admirée et la plus répandue, D.forinosuni giganteuiii.

C'est assurément le géant du genre, en mettant à part le D. Dalhousieamim; mais il est supérieur à celui-ci par la beauté du coloris, qui est entièrement blanc, avec une grande macule jaune orangé sur le disque du labelle. Ses fleurs atteignent un diamètre de 10 à 12 centimètres, parfois même jus- qu'à 15 centimètres. Les pétales sont très larges, presque arrondis, un peu ondulés sur les bords ; les sépales sont oblongs-aigus.

278 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Le D. formosum est originaire du versant méridional de l'Himalaya, depuis le Népaul jusqu'à l'Assam, et descend vers le sud jusqu'au Tenasserim et aux îles Andaman. II fut découvert par Roxburgh en 1820, et introduit en Europe en 1837.

LAELIA DORMANIANA. J'ai admiré ces jours-ci plusieurs belles formes de cette espèce, si attrayante par le contraste éclatant entre le brun acajou des sépales et pétales et le rouge pourpré du lobe antérieur du labelle. Ses fleurs ne sont pas très grandes, et mesurent au plus huit centimètres de diamètre; mais elles ont une forme gracieuse et un coloris à peu près unique, auquel on ne peut guère comparer que celui du Cattleya Alexandrae, notam- ment de la variété tenebrosa, qui a été figurée dans la Lindenia.

On me demandait, dans une collection bien connue, si c'est un véritable Laelia. C'est une question très difficile à trancher. Le L. Dormaniana possède huit pollinies dont quatre à peu près rudimentaires; quelques autres plantes présentent les mêmes caractères, et les botanistes les classent habituellement comme hybrides entre Cattleya et Laelia. C'est ce que n'a pas manqué de faire Reichenbach, et cet auteur décrivit notre plante en 1880 en indiquant qu'il la considérait comme un hybride naturel; il aurait alors aussi bien pu l'appeler Cattleya que Laelia. Puis, quels seraient les plantes putatives? Reichenbach a mis en avant le Cattleya bicolor et le Laelia pumila. Il est véri- tablement impossible d'admettre cette hypothèse, et l'on se demande quelle trace le Laelia pumila aurait laissée de son influence. D'ailleurs on ne peut guère imaginer d'autres espèces qui auraient pu produire un métis semblable, et quelque tentante que soit cette subdivision de deux genres fondée sur le nombre des polhnies, avec hybrides (naturels ou artificiels) présentant des caractères intermédiaires, il semble bien qu'il faudra revenir à considérer les Cattleya et Laelia comme formant un seul et même genre, dans lequel il y aura tantôt quatre pollinies, tantôt quatre grandes et quatre petites, tantôt huit égales. La pratique de l'hybridation ne peut que confirmer cette manière de voir; il y a maintenant plus de Laeliocattleya que de Cattleya ou de Laelia hybrides, et l'on pourrait s'étendre sur ce point.

* * *

ONCIDIUM CHEIROPHORUM. Cette espèce est un véritable petit bijou, pour employer une expression anglaise. Ses grappes asse2 denses font un bel

l" DÉCEMBRE 1896 279

effet; ses fleurs, d'un coloris jaune uniforme, sont très gracieuses et exhalent un doux parfum. En somme, c'est une espèce qui n'est pas tapageuse, mais qui possède des qualités très appréciables.

Son nom spécifique est traduit d'une façon assez singulière dans le Manuel de Veitch par « portant une giroflée, » ou dans d'autres termes, « portant un Cheiranthus ; » d'où suit une explication hypothétique basée sur la ressem- blance entre la couleur des fleurs de cet Oncidium et des Giroflées. C'est, à mon avis, dépenser beaucoup d'imagination en pure perte. « Cheirophontm » signifie simplement « qui porte une main ; » et l'on peut admettre en effet que la forme des fleurs ressemble à celle d'une main, ou plutôt, si l'on veut, d'une patte de plantigrade.

* *

VANDA DENISONIANA. Dans ce genre si distingué et si beau, cette espèce à une place à part grâce au coloris particulier de ses fleurs, dont la forme est assez analogue à celle du V . suavis, mais avec les segments un peu plus repliés. Les pétales et les sépales sont d'un blanc d'ivoire, de même que les lobes latéraux du labelle; le lobe antérieur, traversé par quatre ou cinq côtes longitudinales, est d'un blanc verdâtre.

La grappe porte quatre à six fleurs, dont chacune mesure à peu près six centimètres de diamètre. Ces fleurs, de consistance charnue comme la plupart des Vanda, sont peut-être moins attrayantes que celles des V. suavis et iricolor, qui présentent des coloris plus brillants, mais elles ont un cachet très particulier et méritent de figurer dans toutes les collections.

Le V. Dcnisoniana, dédié par Reichenbach à Lady Londesborough, fut découvert et introduit par le Colonel Benson en i858. Il est encore rare.

*

* *

LE GENRE MILTONIOPSIS. M. Alfred Bleu, avec qui nous avions le plaisir de nous entretenir ces jours-ci, désigne sous le nom de Miltoniopsis les Miltonia vexillaria, Roezli et Phalaenopsis, qui, à son avis, ne rentrent ni dans le genre Odontoglossum ni dans le genre Miltonia, et doivent constituer un genre nouveau entre les deux.

C'est ainsi que s'explique l'apparition du nom donné souvent à l'un de ses plus fameux hybrides, le M. x Blcuana. Le Journal des Orchidées a eu déjà l'occasion de s'étonner de voir un hybride de deux Miltonia prendre le nom de Miltoniopsis; nous devons noter, après la critique, l'explication, que nous n'avions, à vrai dire, jamais soupçonnée ni vu donner nulle part.

28o LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

A vrai dire le genre Miltonia est assez mal conçu et un peu hétorogène. Que faut-il considérer comme vivais Miltonia? Le M. candida, avec son labelle relevé autour de la colonne et les ailes de cet organe, ou bien le M. Clowesi, ou le M. spectabilis, ou le M. Warscewiczi et le M. Schj'uderiana ?

Il y a toujours beaucoup à glaner dans une conversation avec ce semeur habile et cet orchidophile expérimenté; nous y reviendrons. Notons seulement en passant que M. Bleu possède des plantes qu'il a élevées depuis vingt, trente et même trente-sept ans; c'est de 185g, en effet, que date notamment son acqui- sition d'un Cattleya labiata Pescatorei (une fortune à cette époque) et d'un bel Oncidium Papilio qui a produit dans ses serres une descendance des plus

nombreuses.

Mas de Vallia.

l'Établissement dallemagne et cir a rambouillet

Il n'y avait qu'une voix, parmi les nombreux visiteurs qui se pressaient, le dimanche 8 novembre dernier, dans les serres de Rambouillet à l'occasion du fameux match franco-belge, pour louer la bonne tenue, l'élégance et le carac- tère éminemment pratique des installations de l'établissement industriel Dalle- magne et C''=; et nous répondons au vœu qui nous a été exprimé par un certain nombre d'amateurs en publiant aujourd'hui une description détaillée de cet établissement, qui offre actuellement en France les modèles les plus modernes et les plus perfectionnés de serres d'Orchidées, et constitue en quelque sorte le pendant des grands établissements modèles L'Horticulture Internatio- nale et Lucien Linden et C'^ que l'on admire à Bruxelles.

*

Disons d'abord un mot de l'emplacement.

L'établissement est situé à Rambouillet en face du Palais de Justice, sur une grande place qui forme le point culminant de la ville et domine par conséquent un très vaste horizon, car le plateau de Rambouillet est élevé de plus de 130 mètres au-dessus du niveau de la Cité parisienne, et la ligne du chemin de fer de Paris à Brest a tout près de sa côte maximum.

Le site est admirable, et bien connu de tous les Parisiens. Rambouillet est

l" DÉCEMBRE 1896 28 I

entouré de vastes et superbes forêts, les princes de la finance ont créé des chasses somptueuses; dans ces forêts se trouve compris le magnifique parc annexé au château qui a servi de résidence au président de la République pen- dant toute la seconde partie de l'été, et que baigne une longue pièce d'eau très fréquentée par les pêcheurs, surtout pendant le séjour de M. Félix Faure.

Le château se trouve dans la vallée, ainsi que la plus grande partie de la ville. Ainsi l'établissement est abondamment baigné d'air qui, passant sur les sommets des arbres, s'est en outre chargé d'humidité au contact des nom- breuses pièces d'eau des environs. Enfin les serres sont protégées contre les vents froids du nord par la maison d'habitation, qui forme une façade d'un très grand développement.

L'entrée est élégante; l'habitation ne masque pas le jardin, mais se trouve un peu sur le côté, de sorte qu'après avoir franchi la large grille, le visiteur se trouve immédiatement en face des serres, précédées et entourées de belles pelouses garnies d'arbres et de plantes ornementales.

L'ensemble de l'édifice vitré est très coquet, tout en étant simple et émi- nemment pratique. On entre d'abord dans un petit pavillon octogonal, formant une sorte de vestibule; des rocailles forment une voûte au-dessus de la porte, garnissent les côtés et entourent au milieu un superbe Kentia Bahnoreana. Ces rocailles sont garnies de diverses Fougères naines, d'Adiantum, de petits Anthurium, etc. Nous notons également un grand nombre de plantes décoratives disposées çà et près du vitrage, Licuala grandis, Nidularium divers, Aspa- ragus Sprengeri, si gracieux, Coelogyne massangcana, etc.

Mais on remarque à peine cette charmante décoration, parce que toute l'atten- tion est absorbée par le merveilleux coup d'œil qu'offrent la galerie d'exposition et l'entrée de la grande serre des Cattleya, formant le fond du tableau. Après avoir traversé le premier pavillon, en effet, on entre dans une large galerie de plantes en fleurs qui constitue l'un des plus gracieux spectacles que l'on puisse imaginer; lorsqu'on visite l'établissement au mois d'octobre, notamment, comme l'ont fait beaucoup d'amateurs attirés par le fameux match franco-belge, et qu'après avoir vu défiler derrière la vitre du wagon des plaines brumeuses et des forêts déjà presque dénudées, toutes jaunes et brunes de l'approche des gelées, on pénètre dans cette exquise galerie, pleine de fleurs resplendissantes et de beaux feuillages, on éprouve un véritable émerveillement. A droite et à gauche, au milieu de rocailles disposées avec art ou dans les paniers suspendus près du vitrage, on admire de superbes Cattleya labiata, C. maxvna, -Odonto-

282 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

glossuin crispHui, Laelia, Coelogyne, Oncidium, Calanthe, Epidendrum, mis en valeur par un fond exquis de Bégonia à feuillage ornemental, de Strelitzia, de Philodendron, d'Aralia, de Passiflores, de Maranta, de Fougères variées, de Chrysanthèmes en fleurs, d'Impatiens sultani à feuillage panaché....

Nous remarquons dans cette galerie une Vanille qui s'élève déjà à une hauteur respectable, un Cattleya hybride voisin du C. x Mantini, et qui promet beaucoup (car la plante est très petite encore et il n'est pas possible de la juger), de superbes variétés dCOdontoglossum crispmn et de Cattleya lahiata, des Vanda Kiniballiana, une profusion d'Orchidées fleuries superbes.

De chaque côté de cette galerie s'ouvrent les petites serres, qui mesurent chacune 20 mètres de longueur sur 4 mètres de largeur.

Dans la première nous remarquons tout d'abord deux bijoux : le Cypripe- diiim X Félix Faute et le C. X memoria Moensi, qui tous deux ont été figurés dans la Lindenia; puis de beaux C. bellatulum, beaucoup de jeunes semis d'ori- gine très brillante, des Calanthe vestita, C. X Veitchi, Chysis aurea et C. brac- tescens, Oncidium Lanceanum, Phalaenopsis Schilleriana, amabilis, autennifera, Lowi, etc., Vanda suavis, V. tricolor, V. Sanderiana, Renanthera matutina, Dendrochilum glumaceum, Dendrobium superbiens, D. Phalaenopsis, Oncidium Papilio et Kramerianuin, Saccolabium, etc.

La seconde serre latérale renferme une belle collection de Masdevallia, à'Odontoglossum Rossi, de Dendrobium nobile, d'Oncidium varicosum en paniers suspendus, des Cattleya citrina, des Sarracenia, etc.

La troisième serre, à côté d'une nouvelle série d'Oncidium varicosum, contient une grande quantité de Cypripedium insigne montanum et d'autres Cypripedium de serre froide, etc.

La quatrième serre est remplie de superbes importations d'Odontoglossum crispum, en végétation vigoureuse. Nous y remarquons aussi un énorme spécimen d'O. Edwardi, qui commence à développer deux belles tiges florales.

En face, une autre serre renferme une série d'Anthurium variés, en pleine floraison, parmi lesquels plusieurs semis remarquables Des paniers suspendus au vitrage contiennent des Cattleya Aclandiae et un grand nombre de jeunes semis de Cypripedium, de Cattleya, etc.

Dans une autre serre, nous trouvons un grand nombre de Cattleya Trianae récemment importés, des C. Mendeli, C. Eldorado, Trichopilia suavis, des Cymbidium de semis qui ne tarderont pas à fleurir, des Cypripedium bellatulum, C. X Arthurianum, C. Argus, C. Dauthieri, C. Charlesworthi, C. exul, d'une

Fig. 104. La galerie d'Exposition à l'établissement de MM. Dallemagne et Cie, à Rambouillet.

284 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

vigueur remarquable, C. Leeanum, C. X Lathamianum, C. caiidatiim, etc., Onciditini Jonesianuin, etc.

La suivante est remplie d'importations d'Odontoglossum crispum et de belles petites plantes de Cochlioda Notzliana; au fond, nous admirons un énorme spécimen de Dendrobium speciosum Hilli, d'une santé magnifique.

Puis des serres qui contiennent diverses Orchidées à belles fleurs, Miltonia vexillaria, M. Phalacnopsis, M. Blunti (en fleurs), Coelogyne Hookeriana, Odonio- glossum grande, O. Harryamim, Oncidium sarcodes , 0. phymatochihim,Sophronitis grandiflora, Cattleya Gaskelliana, C. Trianae d'importation, d'une vigueur remar- quable, C. labiata, Laelia cinnabarina, Odontoglossum Krameri, O. Reichen- heimi, Chysis bractescens, etc.

Après avoir parcouru ces serres, qui toutes débouchent dans la galerie cen- trale d'exposition, nous arrivons dans la grande serre aux Cattleya; cette serre, qui a une direction perpendiculaire à celle de la galerie d'exposition, mesure plus de 50 mètres de longueur, sur une douzaine de mètres de largeur; elle produit, à l'entrée, une impression imposante. Au milieu règne, dans toute la longueur, un large gradin à deux versants, au sommet duquel un chemin est ménagé pour permettre aux jardiniers d'atteindre les plantes du haut. En dessous, un bassin creusé dans le sol occupe une grande partie de la longueur; l'espace restant en-dessous du gradin est occupé par des Encharis grandiflora et quelques petites plantes ornementales.

Toutes les tablettes sont garnies de Cattleya en superbes plantes, bien vigou- reuses, les unes récemment importées, d'autres déjà établies depuis un ou deux ans, C. Trianae, C. Mendeli, C. Mossiae, C. labiata, C. Alexandrae , dont nous admirons une variété tout à fait hors ligne, C. citrina, etc. Les Cattleya labiata commencent à diminuer, mais il y en a encore un certain nombre en fleurs, et nous remarquons de très beaux modèles; à signaler une forme très rare, la var. Ragotiana, qui a les fleurs tout entières d'un rose doux uniforme.

A signaler encore dans cette serre, qui contient bien 10,000 plantes environ, des Cyinbidiuin eburneum, d'une fraîcheur et d'une santé superbes, des Bifre- naria, Epidendrum, Dendrobium, Stanhopea, Miltonia spectabilis, M. Bhinti, Laelia Donnaniana, L. purpurata, une série de Vanda coerulea, qui occupent le sommet du gradin, des Catasetum Bungerothi, C. splendens, etc.

Nous franchissons un petit couloir et nous entrons dans la grande serre des Odontoglossum, de la même longueur que la précédente, mais moins large, comme il convient, et qui contient de 9 à 10,000 plantes admirables comme

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beauté, comme culture et comme floribondité. Nos yeux sont d'abord arrêtés par une superbe variété qui sera l'une des perles du groupe crispuin ; les sépales portent deux ou trois macules marron, très larges, tandis que les pétales pré- sentent vers le centre un groupe de gros points marron. Quoique rendus un peu difficiles par le souvenir de VO. aiigiistuin, qui a fleuri à cette même place il y a quelques mois, nous devons constater que la nouvelle variété, sans approcher de ce dernier, est une des plus belles connues. Nous contemplons ensuite des milliers de fleurs d'O. crispuut, formant une merveilleuse série de tous les types les plus estimés; le vrai type Pacho domine, mais combien de nuances et de formes variées, plus ou moins déchiquetées sur les bords, lavées de rose, poin- tillées ou maculées de rouge ou de brun, ou d'un blanc de neige immaculé! On ne se lasse pas de les comparer entre elles et de s'extasier.

Cette serre, de même que la précédente, est immense, mais l'éclairage y est aussi abondant, tous les travaux aussi faciles que dans les petites serres laté- rales, grâce à l'habileté des aménagements adoptés par M. Lucien Linden, l'architecte de ses superbes serres, si admirablement construites par M. Cochu, qui est également un maître dans son art. Les ventilateurs du haut comme ceux du bas se manœuvrent avec la plus grande facilité, et se règlent à volonté; la toile d'abri est enroulée sur un long rouleau situé au bas du vitrage, avec un écartement qui permet à l'air de circuler autour de la serre; en cas de besoin, il ne faut que quelques secondes à un jardinier pour la tendre jusqu'au faîte à l'aide de poulies. Tout cela est aussi coquet et aussi commode que possible, tout en étant très simple, et pratique avant tout.

Le chauffage est aussi parfaitement compris, et combiné de façon à satisfaire à toutes les exigences. Les chaudières installées par M. Maïhian fonctionnent avec la plus grande régularité, et donnent des résultats excellents.

En traversant le jardin, nous rencontrons encore une serre adossée, exposée au midi, et qui renferme un grand nombre d'Orchidées de collection des plus intéressantes : Dendrobium divers, Angraecum, Grammatophyllum et Gram- mangis, Phaius Humbloti, Saccolahiuni giganteum Vanda, Roxburghi et autres, Bulbophyllum et Cirrhopetalum divers, Polycyanis, Selenipedium, Spatto- glottis , Rodriguezia Lin déni ; en outre, quelques Anthurium, Nepenthes, petits Palmiers, etc.

Nous avons écourter ce compte-rendu d'une visite extrêmement intéres- sante, instructive et agréable, et qui l'est rendue plus encore par la bonne grâce accueillante de M. Dallemagne et la complaisance inépuisable avec

286 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

laquelle il se prête, ainsi que l'excellent chef de culture, M. Chollet, à donner tous les renseignements que l'on peut souhaiter.

Il nous reste à féliciter chaudement MM. Dallemagne et Lucien Linden d'avoir doté la France d'un établissement spécial d'Orchidées qui n'a rien à envier aux autres pays. G. T. G.

QUESTIONNAIRE DES ABONNES

Nous avons reçu la lettre suivante de M. le Vicomte de Novion : Monsieur le Directeur,

Puisque vous offrez très gracieusement, à vos abonnés de répondre à leurs questions et de mettre votre grande expérience à leur service, je m'empresse d'y recourir.

Vous avez dit dans votre journal qu'il ne fallait pas enlever les pousses blanches qui entourent les nouveaux bulbes de Cattleya et se fendent lorsque le bulbe grossit. Voyant que les pousses noirâtres et déchirées donnaient mauvais aspect à mes plantes, j'ai commencé à le faire à quelques-unes, en ayant soin de m'arrêter à une espèce de renflement, les pellicules sont plus difficiles à arracher. J'ai trouvé chez beaucoup le bulbe couvert d'une espèce de coche- nille grise qui faisait même parfois une véritable croûte et commençait à faire jaunir le bulbe. J'ai lavé à l'eau de savon et nettoyé la plante.

Si le hasard ne m'avait pas fait faire ce pelage, je n'aurais pas découvert à temps cet insecte, et le bulbe attaqué à sa base, car c'est toujours que se tient cette cochenille, eût infailliblement péri. Condamnez-vous encore la petite opération que j'ai faite ?

Je le fais maintenant à tous mes Cattleya et ne me suis jamais aperçu qu'ils aient eu l'air d'en souffrir.

2" Un de mes amis qui a visité les serres de Rambouillet, me dit qu'on y seringue les Cattleya. Je croyais que vous réprouviez le seringuage de ces plantes. Est-ce à cause de la différence du climat de France et de Belgique que vous autoriserez ici ce que vous défendez bas ?

Pour surfacer mes pots, ou bien les recouvrir de têtes de sphagnum vert haché, qui aussi jaunit promptement, je prends de petites pincées de sphagnum d'environ 3 centimètres de longueur, qu'à l'aide d'un petit bâton pointu, je

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plante dans le compost en évitant de piquer les racines. Je commence par le trou du pot, puis peu à peu, j'arrive, par rangées concentriques jusqu'au pied de la plante, formant ainsi une belle surface bombée toute verte, qui, ayant sa racine dans l'humidité du compost, reprend la plupart du temps et entre en végétation, donnant un bel aspect vivant de mousse verte. Condamne2-vous cette pratique à laquelle, moi, je ne vois d'autre inconvénient que de demander plus de temps que votre méthode et d'absorber plus de mousse, car ces pincées doivent être plantées très serrées les unes contre les autres. Agréez, etc.

Réponses

Si vous voulez bien reporter au petit article dans lequel je conseillais de ne pas arracher les pellicules blanches des bulbes mûris de Cattleya, vous com- prendrez immédiatement que je ne puis pas désapprouver l'opération que vous avez faite.

La raison pour laquelle je conseillais de ne pas arracher ces pellicules, c'est que l'on risque, en le faisant, d'écorcher le pseudobulbe au point d'insertion ou même de le briser, si l'on procède trop violemment. Si vous laissez ce soin à un apprenti jardinier un peu pressé d'expédier sa besogne, vous constateriez presque à coup sûr des accidents de ce genre. Mais si vous procédez vous-même à l'opération, avec les précautions voulues, elle ne présentera pas d'in- convénient.

Je disais également que la beauté des plantes ne gagnait pas, à mon avis, à l'enlèvement de ces pellicules; et certainement, si l'on n'avait pas d'autre motif pour les arracher que de donner aux Cattleya un aspect plus décoratif, mieux vaudrait s'épargner cette peine.

Mais lorsqu'il y a une raison sérieuse de les supprimer, je répète que je suis d'accord avec vous, et vous voudrez bien remarquer que le Journal des Orchidées a déjà prévu ce cas. Vous pouvez lire, en effet, dans le du 1" juillet 1S93, page 126 :

« Nous avons conseillé de ne pas arracher les pellicules qui recouvrent les bulbes de Cattleya une fois que ceux-ci ont achevé leur développement. Quelquefois, cependant, ces espèces de bractées deviennent noires et semblent se pourrir, soit que l'eau ait pénétré entre elles et les bulbes, soit que les plantes n'aient pas été assez aérées et séchées par le soleil.

« En pareil cas, il est prudent de fendre la bractée sur toute sa longueur,

288 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

de façon que l'air pénètre à l'intérieur et arrête la pourriture; autrement celle-ci pourrait attaquer le pseudobulbe. »

Il va sans dire que ce qui précède s'applique a fortiori à votre cas, et que comme il ne suffirait plus d'écarter simplement les pellicules, il faut les couper complètement.

C'est sans doute à M. Dallemagne, et à son habile chef de culture, qu'il appartiendrait de répondre à cette question, car vous comprendrez que je n'ai plus besoin de donner des conseils à mon éminent associé qui a institué les merveilleuses cultures de Rambouillet.

Je dois faire observer cependant que vous vous méprenez un peu sur mon opinion en cette matière. Ce que j'ai toujours pensé et dit, c'est qu'il serait imprudent de seringuer lorsque le temps n'est pas clair et chaud, et que le soleil ne brille pas; j'ai conseillé, par exemple, de seringuer toujours le matin ou avant i ou 2 heures de l'après-midi. Puis il y a des exceptions à toute règle : ainsi les plantes d'importation non encore établies, et même souvent les plantes qui viennent d'être rempotées, se trouvent bien de quelques seringuages.

La différence de climat peut, en effet, avoir une importance en cette matière, puisque le soleil est plus généreux et le ciel plus pur à mesure que l'on avance vers le midi. Ainsi je crois que si j'habitais l'Italie, je ferais seringuer très sou- vent; à Bruxelles, je ne le fais qu'avec beaucoup de prudence; à Londres je suppose qu'on ne peut presque jamais seringuer les Cattleya.

Je ne vois pas à votre procédé d'autre inconvénient que ceux que vous indiquez vous-même ; c'est évidemment un luxe qu'un amateur seul peut s'offrir, mais je ne doute pas que l'aspect des plantes n'y gagne beaucoup.

Seulement, seulement... je conseillerais à ceux de nos lecteurs qui seraient tentés de vous imiter de ne pas oublier six petits mots de votre description, et ce sont les suivants : « En évitant de piquer les racines. » Ce doit être quelque- fois bien difficile, et c'est d'une importance capitale. L. L.

LE CATTLEYA LABIATA

« Les beaux Cattleya labiata sont des plus rares et peuvent se compter, » écrivait récemment un journal français, pour lequel j'ai d'ailleurs la plus grande sympathie.

l^"" DÉCEMBRE l8g6

289

J'avoue que la lecture de cette phrase m'a plongé dans une profonde stupé- faction.

Que faut-il donc à ce rédacteur difficile?

Toute la section des Cattleya labiata est riche en variations infinies; les variétés des Cattleya Mossiae, Mendeli, Trianae, Eldorado, et du labiata type ne se comptent plus; il y a dans chaque groupe dont l'horticulture a fait, à bon droit selon moi, une espèce, des formes admirables; mais le vrai labiata est peut-être plus riche que tous les autres en variétés merveilleusement nuancées, depuis le pourpre intense de V amethystina jusqu'au C. labiata Ragoti, d'un rose tendre uniforme, en passant par mille combinaisons intermédiaires; les variétés foncées, qui sont les plus estimées, sont plus abondantes dans cette espèce que dans toutes les autres, et les Comités spéciaux de Londres, de Bruxelles, même de Paris, ont eu depuis quatre ou cinq ans l'occasion de décerner des récom- penses de premier ordre à un certain nombre de plantes de Cattleya labiata, dans lesquelles les connaisseurs ont trouvé, à leur grande surprise, des formes bien supérieures au fameux C. labiata Pescatorei, qui valait couramment 1000 à 1500 francs avant notre réintroduction de 1890.

Si nous considérons d'autre part les résultats donnés par l'hybridation, le Cattleya labiata conserve la même supériorité, et donne avec les espèces les plus brillantes du genre, C. Trianae, C. aurea, C. gigas, Laelia purpurata, les hybrides les plus remarquables.

N'existe-t-il pas un malentendu dans la phrase que je citais plus haut, et ne devrait-elle pas recevoir comme commentaire la suivante : « Tous les Cattleya labiata sont beaux L. L.

PETITES NOUVELLES

ET

PETITE CORRESPONDANCE

NOTRE ENQUETE ORCHIDOPHILE a été admirablement accueillie par nos abonnés à en juger par les nombreuses réponses et les lettres documentées reçues à son sujet. Le Journal commencera la publication des réponses, une par numéro et par ordre de leur arrivée, à partir du 16 décembre courant.

Cette enquête me paraît devoir être très in- structive et je suis, dès maintenant, assuré qu'il s'en dégagera des données très intéressantes et qu'elle éveillera la curiosité des orchidophiles ; il est si naturel qu'on aime à savoir comment les autres ont commencé à être amateurs, à connaître leurs goûts, comment ils cultivent leurs plantes

ago

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

et pour quelles raisons ils donnent la préférence à un genre ou à un mode de traitement déter- miné.

Un des abonnés et collaborateurs demande l'in- sertion de la lettre suivante :

« Monsieur le Directeur,

« Votre enquête orchidophile est une excellente « idée et j'ai la très grande satisfaction de vous

< dire que vous faites du journal un organe « très vivant et que, pour ma part, je le trouve « supérieur à toute publication périodique horti- « cole, y compris votre Illustration Horticole, « qui aurait bien besoin d'être remaniée. Les « autres revues illustrées allemandes, belges et « françaises, se trouvent dans le même cas, elles « sont ce qu'elles étaient il y a 20 ans. Qui ne « marche pas aujourd'hui, recule. Je mets en « dehors votre Lindenia, une œuvre somptueuse « dont le succès est des mieux justifiés.

« Comment se fait-il que vous ne cherchiez

< pas à pousser U Illustration Horticole dans « l'excellente voie se trouve Le Journal des « Orchidées ? Ce bon petit journal nous apporte « chaque quinzaine une surprise agréable, et est >< toujours très gentiment rédigé.

« Je suis très orchidophile, mais j'aime bien « les autres plantes aussi, et je crois qu'un journal « s'occupant de l'horticulture générale, fait sur le « modèle du Journal des Orchidées, rendrait de « grands services.

« Les planches coloriées, à moins d'être d'un « grand format et superbes comme celles de la « Lindenia, ne sont guère intéressantes. On a « abusé, dans ces derniers temps, des petits « chromos; tous les marchands de graines d'Erfurt « et d'ailleurs en publient sur leurs paquets.

« Ce qu'on demande aujourd'hui, c'est un « journal bien dans le mouvement, d'informations « toujours intéressantes, et à ce titre, le petit « Journal des Orchidées est très bien.

« Mais revenons à nos moutons, c'est-à-dire à « Venquête orchidophile : Je vous envoie mes « réponses avec le plus grand plaisir. Elle ne de- « viendra topique que si vous publiez toutes les « réponses ou tout au moins un très grand nombre « d'entre elles. Chacun de nous a pu causer « d'Orchidées à ses amis, ses voisins, mais ce qui « est intéressant pour nous, c'est de savoir ce « qu'en pensent les étrangers, vivant loin de « nous, un Belge, un Russe, un Anglais ou un « Français.

'< Veuillez publier cette lettre dans votre Journal « et recevez, etc.

« Dr G. VON Heerdt. »

Mon cher correspondant , vous êtes extrêmement gentil pour notre enquête orchidophile et trop gentil, beaucoup trop, pour le Journal des Orchi- dées et la Lindenia ; mais vous fustigez avec trop de sévérité, ce me semble, cette bonne vieille fille L'Ulustration Horticole et ses graves consœurs qui prennent de l'âge également....

Dans mon for intérieur, je dois reconnaître que vous avez assez raison en ce qui concerne L'Ulustration Horticole et ses consœurs et qu'une infusion de sang jeune pourrait leur donner une nouvelle jeunesse.

Je prends, mon cher collaborateur, vos conseils amicaux en très grande considération : Je vais donc faire de L'Illustration Horticole c'est un projet qui n'est pas nouveau un « journal vivant, bien dans le mouvement, et d'in- formation. V Je voudrais, certainement, en faire un journal indispensable à quiconque s'occupe d'hor- ticulture. Je vais commencer par supprimer ces petits chromos qui semblent vous faire peu plaisir et les remplacer par de nombreuses gravures et photogravures, bien choisies, intercalées dans le texte.

Je dois avouer que je n'ai jamais été très satisfait des petites planches de L'Illustration Horticole. On ne peut y reproduire que des réduc- tions de plantes ou des fleurs isolées, et celles-ci, fatalement mesquines, ne peuvent que plaire mé- diocrement, je le sais.

Les journaux anglais les plus répandus ne donnent pas de planches coloriées et ont une circulation énorme. ^oviVÇ[\io'\ L'Illustration Hor- ticole, dont le format ne sera cependant pas changé, faite sur le modèle de ses confrères anglais, ne deviendrait-elle pas, elle aussi, un journal jeune, aimé et « attendu avec impatience par ses lecteurs ? »

Nous en recauserons, mais voilà déjà la jeune Illustration Horticole sur chantier et le numéro qui paraîtra le 15 janvier prochain sera presque parfait, sans augmentation de prix. Qu'on se le dise !

BEAUX HYBRIDES DE CATTLEYA.

M. Maron, chef des cultures de M. Fournier à Marseille, est un des premiers semeurs d'Orchi- dées du continent. L'orchidophilie lui doit déjà des gains précieux et nous savons qu'il a en cul- ture toute une série de plantes, dont plusieurs prêtes à fleurir, qui feront parler d'elles.

Nous venons de recevoir de lui six fleurs superbes, dont quatre formes différentes du Lae- liocattleya X ^nllieri Mar. (Laelia purpurnta var. Williamsi X Cattleya Loddigesi) très belles; une fleur extrêmement intéressante du Laelio- cattleya X intermcdia-flava (Cattleya interme- dia X fiava), enfin une fleur magnifique du Laeliocattlcya X Corbeillensis (Cattleya Loddi- gesi X Laelia Dayana marginatis). Nous aurons l'occasion de revenir prochainement sur les très beaux hybrides de M. Maron.

MAUVAIS CONSEILS. Un amateur alle- mand qui visitait nos serres ces jours-ci me disait qu'il n'était pas étonnant que l'orchidophilie et la culture des Orchidées ne se développaient pas davantage dans son pays : < Si vous saviez les

DÉCEMBRE 1896

291

« conseils baroques que ni'ojtt donnés les hommes du « métier jusqu'ici! Les plantes, au lieu de pro- « gresser, déclinaient au contraire, et maintenant « que je vois comment vous les cultivez, cela n'a < rien d'étonnant. »

Mon amateur était persuadé que ces mauvais conseils étaient donnés avec intention pour faire péricliter les plantes et « pour que les aviateurs ne « jîssent pas concurrence aux horticulteurs. >

J'ai eu beaucoup de peine à lui faire com- prendre qu'il était dans une erreur profonde et et qu'il n'y a pas d'horticulteurs aussi mauvais ou aussi maladroits. Malheureusement, il y a beau- coup d'horticulteurs, comme de jardiniers du reste, qui ignorent tout dans la culture des Orchidées et qui donnent des conseils à tort et à travers. Ce sont les grands ennemis de l'orchidophilie.

J'engage beaucoup mes lecteurs à n'écouter que les personnes ayant fait leurs preuves et d'une compétence reconnue.

Il faut dire aussi qu'il y a des orchidophiles vraiment drôles, se croyant être d'une intelligence supérieure en faisant tout le contraire de ce qu'ils voient réussir ailleurs. Ils se croient plus forts que les anciens et, après deux ans seulement de pratique (et quelle pratique!), ils vont tout régénérer et en remontrer à tout le monde. Ils sont beaucoup plus dangereux que les insectes, ceux-là, et malheureusement il n'y a pas à'insecii- cide pour s'en défaire.

De même qu'en Angleterre, on affiche dans les gares : « Beware of pick-pockets, » on devrait planter des poteaux devant les serres des débu- tants avec cette inscription : « Prenez garde aux mauvais conseils ! »

Il est arrivé aussi assez souvent, à nos vendeurs, d'en rencontrer qui voulaient absolument acheter la plante qu'on leur déconseillait, s'imaginant, dans leur grande finasserie, qu'on ne voulait pas la leur donner parce qu'elle était de qualité supé- rieure!

Et combien d'autres deviennent mécontents lorsqu'on leur dit la vérité sur le mérite dune variété et s'imaginent qu'on les jalouse ? Ce sont de grands enfants qui ne recherchent que la compagnie des flatteurs. Et ceux-là se croient toujours plus malins que les autres ils ont '< acheté à vil prix des variétés incomparables que le vendeur ne connaissait pas ! » et ils se sont laissé endosser naïvement de vieux rossignols.

Ce que j'en ai vu aussi passer, de ceux-là, et ne plus les revoir parce que mes conseils étaient sincères et mes renseignements exacts!

J'en arrive tranquillement à une douce philo- sophie et j'attends le moment ces grands en- fants me reviennent désabusés... mais parfois mal guéris et toujours prêts à se laisser berner par de nouveaux flatteurs.

Ce sont des orchidophiles incurables et qu'il faut laisser à leurs manies. Espèce rare, heureu- sement.

I M. A. GARBI. Quand un Cattleya pousse

hors de saison, quoiqu'il ait été mis au repos, il ne faut pas s'en inquiéter beaucoup, et il .doit être traité comme s'il était en végétation. On arrosera la plante jusqu'à ce que le bulbe soit entièrement formé. Il n'est pas rare qu'elle fleu- risse sur le dernier bulbe en même temps que sur le précédent, celui qui a été fait à la saison normale, bien entendu quand ils sont munis tous

deux de spathes.

*

FLEURS REÇUES. F. R. Le no i est le Cirrhopetalum Mcdusae, très belle variété ; le no 2, Cycnoches ventricosum, il diffère du C. chlo- rochilon par le labelle qui dans cette dernière espèce est également jaune verdâtre et porte une large macule jaune; le no 3, Camaridium ochro- leucum ; le n"^' 4, Catasetum Christyanum.

L. B. Vos Cattleya labiata sont superbes. Le 2 a beaucoup de ressemblance avec la variété Melusine qui a été exposée au dernier Meeting

de L'Orchidéenne.

*

J. G. Oui. C'est bien VE<-iopsis bilota. La plante poussera mieux dans la serre tempérée froide et se cultive de la même façon que la plu- part des Maxillaria.

* *

CATTLEYA X LE CZAR. Le Gardeners' Chronicle, dans son numéro du 14 novembre, pu- blie le portrait de ce magnifique hybride, dont nous avons signalé précédemment l'apparition (page 274). La fleur, présentée de biais et par conséquent un peu en raccourci, mesure plus de 18 centimètres de diamètre d'un pétale à l'autre.

Notre éminent confrère ajoute le commentaire suivant :

« Notre gravure représente un très bel hybride naturel exposé par MM. Linden, L'Horticul- ture Internationale, Bruxelles, à la Société Royale d'Horticulture le 27 octobre, et qui a reçu un certificat de i^e classe du Comité des Orchidées. En se reportant à notre portrait du C. Victoria Regina, publié le 25 juin 1892, et en le comparant avec le gravure ci-contre, on verra que, malgré une certaine ressemblance, il existe cependant beaucoup de différences, et celles-ci, au point de vue du fleuriste, sont absolument en faveur de la plante de MM Linden.

« Les sépales sont lilas clair, avec une teinte verdâtre; les pétales sont rose lilacé, avec de très belles veines pourpres. La base du labelle est blanc lilacé, les pointes dressées des lobes laté- raux sont pourpres ; le long onglet (isthme) reliant la base au lobe antérieur, et qui semble traduire d'une façon si évidente l'influence du C. granulosa, est rouge sombre, avec des marques orangées ; le lobe antérieur est cramoisi pourpré éclatant, avec le bord d'une délicate couleur lavande. C'est un très beau Cattleya, et évidemment de crois- sance robuste, »

Le C. X Le Czar a été vendu 150 guinées

292

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

(environ 4000 francs) et vient de passer dans une

des premières collections d'Angleterre.

* *

H. VAN H. Votre Barkeria Skinneri (Epidendi'um Skinneri) est à peu près conforme à la moyenne. Veuillez remarquer que cette es- pèce, pas très commune, sans doute, et peut-être un peu plus difficile à cultiver que ces congénères les plus répandus, produit du moins toujours de belles grappes quand elle fleurit. Ses fleurs ne sont pas très grandes, mais elles ont un coloris très attrayant, souvent plus vif que dans votre échantillon.

20 C'est bien le Plialaenopsis autennifera, mais au fond la différence qui le sépare du P. Esme- raliia est fort peu de chose, comme vous aurez pu le lire page 216 de ce volume.

VANDA COERULEA. Plusieurs correspon- dants me signalent la mauvaise floraison des Vanda coeriilca, cette année. Des plantes qui semblaient précédemment appartenir à d'excel- lentes variétés fleurissent maintenant bien mal : les fleurs sont petites et mal colorées influence de mauvaise saison sans doute ? *

R. M. Nous nous permettons de vous ren- voyer aux indications publiées dans notre numéro du 16 mai dernier, page 75.

La nicotine préparée de cette façon rend de grands services et n'est pas chère. Elle est assez énergique, et nous avons trouvé qu'en pratique I partie de nicotine, telle qu'elle est fournie par les manufactures de l'Etat, suffisait pour 100 parties d'eau. Employée en aspersions, la- vages ou seringages, elle chasse complètement les thrips, araignées rouges et autres insectes redoutés des cultivateurs d'Orchidées.

Cette nicotine est à peu près décolorée, et le liquide dilué est d'un jaune grisâtre clair.

Étant donné la proportion indiquée ci-dessus, il est évident qu'un bidon du prix de iS fr. dure fort longtemps, d'autant plus que deux ou trois seringages de la solution suffisent pour faire dis- paraître complètement la vermine.

LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICUL- TURE DE FRANCE a procédé, le 12 novembre, à l'installation de son président. Après une brève allocation de bienvenue de M. Henri de Vilmo- rin, vice-président, M. Viger a remercié les membres de la Société et les a assurés de ses sympathies et de son dévouement. Il a ensuite fait allusion à quelques-unes des questions qui s'imposent particulièrement à l'attention des hor- ticulteurs et doivent être mises actuellement en tête de l'ordre du jour de la Société : d'abord la préparation d'une grande et belle représentation à l'exposition universelle de igoo; puis la revision des tarifs de chemins de fer dans un sens plus

favorable (nous avons bien, a dit M. Viger, des tarifs de pénétration des produits étrangers en France, mais nous n'avons pas encore des tarifs de pénétration des produits français à l'étrangerj ; enfin l'assimilation des élèves des grandes écoles d'horticulture aux ouvriers d'art au point de vue du service militaire, question que M. Martinet avait soulevée dernièrement avec un très légitime souci des intérêts et des droits professionnels.

Le discours de M. Viger a été fort bien accueilli.

Le Comité des Orchidées s'était réuni avant l'assemblée plénière et avait eu à examiner quel- ques apports dont voici la rapide énumération :

Deux bons Laelia Xj'iveiiilis et le charmant LaeliocattUya )< amoeiia vnr. aniethystina, de M. Bleu (deux primes de i^e classe).

Restrepin autennifera, Epidendriini Skinneri, bien fleuri, et trois bons Cypripediuni callosum, de M. Bekt (une prime de f^ et une de 2^ classe).

Calantlie vestita et C. X Veitchi, portant de belles tiges florales, exposés par M. Libreck (prime de 2e classe).

Cypripediuni X Emilie Gayot et C. X macula- tuin, de M. Cardozo (2e classe); quatre Cypri- pedium hybrides, très voisins des C. Lmvrencea- nuin et purpuratnni, exposés par M. Maxime Jobert (2e classe).

Un groupe exposé par M. Dallé, et compre- nant : Oncidinm tigrinum, O. Gravesianum, Vanda lamellata Boxalli, Deiidrobiuin formosiun, Odon- toglossHiii bictoniensc (prime de 1'''=^ classe).

Enfin Cypripediuni X T. B. Hayivood, exposé par M. DuvAL.

LES CATTLEYA LABIATA EN 1896. C'est un fait généralement constaté cette année, en France, que les Cattlcya labiata, ont fleuri plus tôt que d'habitude. Le 20 novembre, leur flo- raison était à peu près p,':rtout terminée, à part naturellement quelques retardataires comme il y en a toujours. Ordinairement, la floraison com- mence dans les premiers jours de novembre et se prolonge jusqu'au milieu de décembre au moins.

Il est très probable que la différence constatée cette année tient, d'une part, à la sécheresse et aux grandes chaleurs du commencement de l'été, et d'autre part à l'humidité de la seconde partie. Les plantes ont été probablement aoûtées plus tôt que de coutume, et l'automne s'est annoncé plus tôt également.

A Moortebeek, nous continuons à en avoir encore de grandes quantités en fleurs.

Les Catthya Trianae vont y fleurir prochaine- ment avec une profusion rare. Quelques avant- coureurs tout ï-implement splendides y sont déjà épanouies.

Quant au Catthya maxinia, il arrive en fleurs à la suite du C. labiata, et rendra ainsi de grands services pour combler un intervalle pendant lequel les fleurs d'Orchidées sont peu nombreuses.

L. L.

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Les collections que nous offrons ci-dessous, se composent de

12 PLANTES A CHOISIR

par l'acheteur parmi les 15 espèces variées d'Orchidées indiquées dans chacune d'elles. Il est donc recommandé, en faisant la commande, de bien spécifier les 1^ ex.einj3laîl*es choisis dans la collection demandée.

SERRE TEMPÉRÉE

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Comme celles de la serre froide, les Orchidées de la serre tempérée peuvent être également cultivées dans les serres à boutures et les vérandas, en ayant soin de placer les plantes aussi près du vitrage que possible.

Première Collection.

Dendrobium nobile. Cattleya citrina. Catasetum macrocarpum. Oncidiuin Lanceanum. Cypripedium argus. Acineta densa. Cattleya Eldorado. Mossiae. Cypripedium ciliolare. Oncidium Gravesianum. Peristeria elata. Stanhopea décora. Vanda coerulea Cypripedium Lawi-cnceanum. Laelia purpurata.

Deuxième Collection.

Odontoglossum vexillarium. Oncidium Weltoni. Cattleya maxima gigantea.

Skinneri. Phajus maculatus. Cypripedium Dauthieri. Stanhopea Wardi. Oncidium ampliatum majus. Laelia anceps.

praestans. Cattleya Mendeli.

granulosa.

Oncidium varicosum Rogersi. Cattleya lloribunda. Miltonia Roezli.

Troisième Collection.

Sobralia liliastrum. Barkeria elegans. Cattleya gigas. Laelia grandis. Houlletia Brocklehurstiana. Lycaste gigantea. Cattleya amethystoglossa. Warocqueana. Pleione Hookerae. Thunia Marshalliana. Anguloa Treyeranae. Catasetum splendens. Laelia flava.

Cypripedium oenantbum. Rodriguezia Lindeni.

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SOMMAIRE DU leS""' NUMERO :

Causerie sur les Orchidées 293 i Les Epidendrum 302

Eevue des Orchidées nouvelles ou peu connues. 296 Notre enquête orchidophile 303

La dégénérescence des Orchidées 298 Petites nouvelles et petite correspondance . . . 305

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i6 DÉCEMBRE i8g6 293

CAUSERIE SUR LES ORCHIDEES Formons des Jardiniers

{Suite, voir p. 261)

Je n'ai pas parlé dans mon précédent article de la question purement commerciale. Il y aurait évidemment beaucoup à dire sur ce sujet; mais, ne voulant pas étendre outre mesure cette causerie, je crois pouvoir me dispenser d'y insister. Les avantages pécuniaires de la réussite n'ont pas besoin d'être démontrés, et quand on demande « qui veut gagner de l'argent? » on n'est que trop certain d'être entendu.

Je me bornerai pour cette fois à un autre point de vue. Quand un jeune homme fait choix d'une carrière, il doit avoir sans doute l'ambition de gagner sa vie et de se créer des ressources qui lui permettent d'atteindre honorablement le terme de son existence ; mais il doit aussi désirer de se distinguer dans la tâche qu'il a entreprise, de l'accomplir le mieux possible et mieux que les autres, enfin de l'ennoblir en se formant un bagage d'observations personnelles ou de travaux connexes qui élargiront son horizon et le feront progresser, au point de vue technique et au point de vue moral.

Sans doute cela n'est pas toujours facile; les jardiniers n'ont pas toujours beaucoup de loisirs pour étudier, ils entrent dans leur profession de très bonne heure ; ils ont souvent un travail fatigant et de longue durée, et lorsque le soir arrive, ils sont plus tentés de jouir d'un repos bien gagné que de concentrer leur attention sur des livres, qui parfois peuvent leur sembler un peu rébarbatifs.

Mais il appartient à leurs chefs, amateurs ou horticulteurs, de les encourager dans cette voie, et c'est à cela que je voudrais pousser. Il ne suffit pas, en effet, de constater la rareté des jardiniers habiles et instruits, et de la déplorer; il faut s'efforcer de remédier à cet état de choses, et se dire que l'on en porte bien un peu la responsabilité; sans vouloir d'ailleurs insister sur ce point brûlant, je dirai que l'on a tout au moins intérêt, un intérêt capital, à former de bons

294 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

jardiniers pour donner les soins nécessaires aux plantes que l'on aime tant.

Les Anglais l'ont bien compris, parce qu'ils sont certainement plus pratiques, et parce qu'ils attachent aux choses de l'horticulture un intérêt beaucoup vif qu'on ne le fait en France. Ceci choquera peut-être quelques-uns de nos lecteurs français : mais je ne parle pas ici des expositions, je parle du rôle que les plantes jouent dans la vie intime, dans le hume. Et personne ne contestera sans doute que ce rôle est beaucoup moins important en France qu'en Angleterre, dans tous les faubourgs de Londres, dans toutes les villes, grandes ou petites, de province, un grand nombre de maisons ont comme annexes un jardin, d'abord, et une serre ou au moins une serre-fenêtre du genre de celles que le directeur du Journal des Orchidées a décrites.

Les Anglais, donc, et aussi les Américains, ont parfaitement compris qu'il ne suffit pas d'acheter et de faire venir des plantes, mais qu'il faut aussi former des jardiniers capables de les soigner, de les faire prospérer, et même de les améliorer, d'en tirer des combinaisons décoratives agréables, et des variétés ou des croisements nouveaux. Ils ont organisé des conférences, des écoles, des cours pourvus de larges encouragements, créé des sociétés de patronage et aussi des caisses de retraite ou de secours qui disposent de ressources considé- rables et contribuent énormément à relever la situation, à assurer le bien-être matériel et la sécurité des jardiniers et à leur donner confiance dans l'avenir. Le Gardeners' Orphan fiind, qui recueille et patronne les veuves et les orphelins des jardiniers, reçoit des subsides privés importants ; je lisais encore dans le Gardeners' Chrofiicle du 21 novembre que la Société Royale d'Horticulture avait reçu pour cette œuvre, à son dernier meeting, près de 11 00 francs, et que le fonds spécial de réserve s'élevait à près de 22,500 francs.

Voilà des œuvres comme il en faudrait dans tous les pays, et qui donnent à l'horticulture anglaise une cohésion, une solidarité, une grandeur parti- culières. Il est un peu délicat de citer des exemples de personnes. Cependant on me permettra de mentionner les réflexions que me suggérait dernièrement la lecture des journaux, à propos du décès du directeur des Jardins Royaux de Laeken, et de la retraite annoncée de M. Ferdinand Bergm.\n, directeur des cultures de Ferrières. L'un était anglais, et l'autre, si estimé chez nous pour sa grande compétence, a fait son apprentissage en Angleterre. Et si jes grands amateurs ou les souverains vont chercher leurs chefs de culture en Angleterre, c'est peut-être parce qu'il y a plus de jardiniers instruits (quoiqu'il y en ait également en Belgique et en France), mais c'est peut-être surtout

l6 DÉCEMBRE 1896 295

parce qu'ils y ont plus de lustre, plus d'autorité, parce que l'on rend mieux justice à leurs mérites.

Le vicomte d'Avenel, dans la Reine des Deux Mondes, essayait de démontrer récemment que la proportion des patrons aux ouvriers était plus forte autrefois qu'aujourd'hui ; la question mériterait d'être discutée en détail, et pour chaque industrie : mais elle présente assurément un très haut intérêt social. Il est bien certain que ce serait un malheur si chaque jardinier instruit et capable, ne trouvant pas ses talents suffisamment appréciés et rémunérés, aspirait à s'établir, et à devenir patron lui-même. Les crises commerciales si graves de notre époque n'ont pas d'autre origine que des tendances de ce genre. Il est de l'intérêt de tout le monde de les éviter, de les éviter par la simple justice, par l'appréciation équitable des droits et du rôle de chacun. Si les jardiniers voient améliorer leur situation par l'établissement de cours, de conférences et d'écoles qui leur fournissent les moyens de s'instruire, par la condescendance et les encouragements de leurs chefs, par la création de sociétés mutuelles ou de patronages qui leur assurent le nécessaire à l'âge vient la lassitude, ou qui garantissent leur famille, il est hors de doute que leur niveau intellectuel et moral s'élèvera notablement, et que cette classe d'ouvriers artistes pourra atteindre au niveau de dignité qui lui est promis, sans avoir besoin de se lancer dans des tentatives commerciales exigeant d'autres aptitudes en plus du savoir technique.

Et puisque je m'adresse à de nombreux lecteurs belges, je me permettrai de conclure par un exemple concernant les jardiniers belges, les meilleurs culti- vateurs en somme, si l'on peut parler d'une façon générale. Je n'ai pas à m'occuper de leur situation dans leur pays; mais il en est beaucoup qui se sont placés en France,, dans la seconde patrie des Belges. Quelle que soit l'estime dont ils y sont entourés, il est évident qu'ils se trouvent dépaysés, qu'ils ont des frais importants à supporter pour rentrer dans leur patrie s'ils perdent leur place, et qu'en cas de malheur ils ne rencontrent pas autant le secours dans un pays étranger qu'au milieu de leur contingent ; au point de vue de l'instruction, ils n'ont pas les mêmes facilités que les Français. N'est-ce pas un cas il importerait d'établir entre eux un lien confraternel, une société d'études et de soutien mutuel, une caisse d'orphelins? La plupart des amateurs belges encourageraient vivement, j'en suis persuadé, une œuvre de ce genre qui étendrait, l'influence de leur patrie, et le directeur du Journal des Orchidées serait heureux, j'en suis certain, de la seconder.

296 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Les jardiniers français établis à Londres ont fait cela; ils sont arrivés à des résultats remarquables, non seulement au point de vue relativement égoïste de l'aide mutuelle entre compatriotes, mais au point de vue du progrès et de l'instruction générale.

Voilà un exemple de ce qui peut se faire, et je suis persuadé que les appuis et les encouragements de toute sorte ne manqueraient pas aux jardiniers le jour ils montreraient qu'ils sont capables de s'organiser et de chercher à se perfectionner. Comte de Moran.

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*

* *

CATTLEYA x LA BELLE. Hybride du C. gigas et du C. Harrisoniae, obtenu par Sir William Marriott et exposé au Meeting de Londres du 27 octobre. Ses fleurs sont très grandes, rose clair, avec le labelle maculé de pourpre en avant.

Cypripedium X Marriottianum. Issu du C. Spicerianuin et du C. niveum, dans la même collection que le précédent,

* *

CYPRIPEDIUM X REGINAE. Hybride issu du C. x Leeamim et du C. Fairicannm, et exposé par MM. \'eitcii au Meeting de Londres du

l6 DÉCEMBRE 1896 297

27 octobre. Il rappelle le C. X Arthurianum, mais il a les deux tiers du sépale dorsal blanc pur, relevé de quelques lignes pourpres. Il a reçu un Certificat de

mérite.

*

CATTLEYA LABIATA R. I. MEASURES. Superbe variété exposée au Meeting de Londres du 27 octobre par le grand amateur dont elle porte le nom, et qui a obtenu un Certificat de i""^ classe pour cette présentation. Ses fleurs sont d'un blanc de neige, sauf la partie antérieure du labelle, qui porte un réseau bien délimité de veines rose vif.

* *

CATTLEYA x ELVIRA. Hybride du C. Trianae et du C. Schilleriana, exposé à Londres le 27 octobre par MM. Veitch. La plante est de petite taille, mais les fleurs sont grandes ; elles ont les sépales et les pétales d'un rose pourpré brunâtre, rappelant le Laelia elegans Turneri, avec une légère bordure argentée sur les pétales. Le labelle nettement trilobé est d'un rouge pourpré, relevé de veines plus foncées ; les lobes latéraux repliés au-dessus de la colonne ont les pointes antérieures redressées, et colorées comme le lobe antérieur. La gorge est jaune, striée de rouge brunâtre.

Cet hybride a reçu un Certificat de mérite.

Il est à remarquer que son coloris rappelle peu le C. Schilleriana; c'est ce qui s'est produit également dans la grande majorité des hybrides dérivés du C. Aclandiae.

* *

CYPRIPEDIUM X LEYSENIANUM.— Ce bel hybride, obtenu par M. Jules Hye-Leysen, il y a trois ans environ, est décrit en détail dans le Gardeners' Chronicle par M. O'Brien, qui le place au premier rang des semis dérivés du C. bellatuluui (et ce n'est pas un mince éloge), mais qui trouve en lui des analo- gies avec le C. Fairieanum et le rattache de l'autre côté à la descendance de cette espèce, par exemple au C. X vcxillariwn.

Le C. X Leyseniannui a été décrit à l'origine comme issu du C. barbaium Grossi et du G. bellatulwn.

* *

CYPRIPEDIUM INSIGNE HIEROGLYPHICUM. Variété hors ligne qui vient de faire son apparition dans les serres de Moortebeek. Pavillon maculé d'hiéroglyphes produisant un effet superbe. Max Garnier.

298 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

LA DEGENERESCENCE DES ORCHIDEES

Nous avons eu le plaisir de rendre visite ces jours-ci à M. Alfred Bleu, l'un des orchidophiles les plus compétents assurément de la région parisienne, et l'auteur de semis dont plusieurs ont déjà une grande réputation.

Au cours de notre conversation, assez longue et pour nous très intéressante, nous avons causé des légendes qui ont cours à propos des Orchidées, des théories parfois si étranges que certaines personnes inventent de toutes pièces, et affirment souvent comme des articles de foi; les exemples de cette catégorie ne manquent pas. Nous sommes arrivés, par une pente toute naturelle, à parler d'une erreur assez répandue, qui consiste à croire que certaines Orchidées dégé- nèrent, languissent dans les cultures et vont s'affaiblissant jusqu'à la mort, qui se produit au bout de quelques années.

M. Bleu estime, comme nous, que c'est une erreur absolue ; que l'immense majorité des Orchidées vivent, se conservent et prospèrent admirablement dans les serres européennes, et que s'il s'en trouve quelqu'une qui dépérit dans telle ou telle collection, c'est parce qu'on ne sait pas lui donner le traitement qui lui convient.

Il suffit, pour le prouver, de citer quelques exemples. C'est ainsi qu'un jardinier anglais citait, il y a peu d'années, VOdontoglossuui crispum comme une des Orchidées les plus difficiles à cultiver; et récemment, à la Société d'Horti- culture de France, nous entendions, non sans surprise, dire la même chose des Calanthe vestita, Veitchi, etc.

Par une coïncidence très opportune, le numéro du Gardeners' Chromcle du 21 novembre apporte à l'appui de notre thèse le témoignage d'un connaisseur dont l'expérience est incontestée, M. James O'Brien, qui dit, en décrivant la collection de Sir Trevor Lawrence :

« ...Le spécimen historique de Renanthera coccinea est l'une des premières Orchidées épiphytes introduites d'Asie, et peut-être la plante la plus ancienne de ce groupe qui existe dans les cultures. On trouve à Burford Lodge beaucoup d'autres exemples qui infirment la théorie d'après laquelle les Orchidées dégénèrent forcément et finissent par mourir dans les cultures, et les étiquettes

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soigneusement notées permettent de constater que dans bien des cas les plantes habitent les serres depuis de longues années. Ainsi, pour en citer quelques-unes seulement, nous avons noté au hasard VOdontoglossum aspersnui violaceuui, acheté il y a quinze ans; VO. crispuui guttatum, qui fleurit pour la quatorzième fois; VO. Halli, qui est depuis dix-sept ans; le rare Zygopetalum Burkei, décrit le i" décembre 1883, et la plante qui va fleurir à Burford est une des premières introduites... »

Dans la même description, M. O'Brien cite bon nombre de Catasetum, et c'est encore un exemple intéressant, car n'avons-nous pas entendu plus d'une fois dire que ces Orchidées duraient trois ans au maximum ! « Parmi ceux en fleurs, écrit notre confrère, nous avous remarqué de splëndides formes de Catasetum Bungerothi, dont l'une a les pétales et les sépales pourpres ; des C. splendens également superbes, et dont le plus brillant a les fleurs d'une riche couleur orangée avec des macules pourpres sur les sépales et les pétales ; le C. Christyanum, le C. pimim, etc. ; et le C. impériale, le plus riche Catasetum pourpre, est aussi en train de développer une hampe... »

Enfin M. Bleu nous a montré lui-même dans sa collection bon nombre d'Orchidées qu'il élève depuis fort longtemps, et notamment deux qui méritent une mention tout à fait exceptionnelle : ce sont un Caitleya labiata Pescatore et un Oncidiiim Papilio, qui datent de 1859. L'Oncidium, notamment, a donné naissance par division à une nombreuse progéniture, et le spécimen principal est d'une vigueur superbe ; il était couvert de tiges florales à l'époque de notre visite.

Il est évidemment difficile de citer un certain nombre d'autres exemples analogues, parce qu'il faudrait connaître par le détail toutes les grandes collections; mais nous sommes convaincu qu'on en grouperait facilement beaucoup , si les amateurs voulaient bien faire connaître au journal les résultats qu'ils obtiennent. Il y en a beaucoup qui ont des préjugés contre telle ou telle espèce et qui la déclarent difficile, ou prompte à « dégénérer ; » en comparant, on constaterait, nous en sommes sûr, que tel autre amateur voisin considère la même espèce comme très facile et très vigoureuse, et la compte au nombre de ses meilleures élèves; et ce serait la meilleure démonstration de ce que nous disions, M. Bleu et nous, à savoir que toutes les Orchidées prospèrent dans les cultures quand on leur donne un milieu et un traitement appropiés.

G. T. G.

300 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

UN ''- CLOU ^j POUR PARIS.... ('^

Les journaux parisiens annoncent un nouveau projet de clou pour l'expo- sition de igoo. Ce projet consisterait à transformer le Palais Royal en un jardin d'hiver, seraient accumulées toutes les merveilles de la flore tropicale. Les oiseaux de toute zone y voleraient en liberté ; les insectes et les papillons exo- tiques donneraient leur note chatoyante.

Il suffirait, pour réaliser cette heureuse transformation, de recouvrir le jardin d'une large toiture de verre qui viendrait s'adapter à la hauteur des corniches des immeubles; dans le sous-sol on disposerait de puissants thermosiphons.

On estime à 1,500,000 francs environ les frais de cette transformation, qui contribuerait à rendre au Palais Royal l'animation qu'il a perdue.

La plupart de nos lecteurs connaissent le Palais Royal et sa lamentable tristesse. Il est difficile d'imaginer un lieu plus lugubre que cet immense quadri- latère de murs noirs uniformes emprisonnant un jardin pelé, stérile et sec, ne passe presque personne que parfois, trois ou quatre quarts d'heure par jour, des gamins trop remuants. A la désolation actuelle vient s'ajouter le souvenir de l'ancienne splendeur, et l'on souffre doublement en voyant le clinquant des restaurants à très bon marché envahir les anciens salons du Régent.

Les commerçants de cet immeuble pestiféré, directeurs de maisons considé- rables qui jadis faisaient des affaires immenses, ont essayé tout pour ramener le public; toutes les ingéniosités sont restées vaines; et vraiment il semble qu'il ne reste plus qu'à abattre ce cloître immense, qui crée un désert au centre de Paris, ou à tenter une transformation comme celle-ci, qui doterait la capitale d'une attraction toute nouvelle.

Les frais, sans doute, seraient élevés; mais la question d'argent ne compte pas en pareille circonstance; les expositions universelles n'ont peut être que cela de bon, de grouper des capitaux immenses, qui permettent de transformer un quartier tout entier d'un seul coup, et de faire grand.

(i) Et Bruxelles? L, L.

l6 DÉCEMBRE 1896 301

La question d'aménagement est à étudier en détail, car il ne suffit pas de poser un dôme vitré sur les corniches pour constituer un habitat suffisamment approprié aux besoins des plantes exotiques. Outre que le jardin d'hiver en question serait fort monotone, s'il était purement et simplement une cage de quatre hectares de superficie, recouverte d'un toit uniforme, il est vraisemblable qu'il manquerait de clarté, étant donné que ce vitrage se trouverait à 15 ou 18 mètres de hauteur, et que les maisons environnantes, de trois côtés au moins, le domineraient (il y a notamment une maison à huit étages). Mais ceci est une question d'application qui sera résolue assez facilement sans doute, si l'on veut bien prendre comme architecte quelqu'un qui sache ce que c'est qu'un jardin d'hiver, et à quoi il est destiné.

Quant au principe, je ne saurais trop l'approuver. Jusqu'ici, il faut bien le

reconnaître, le Parisien n'a guère d'occasions de se faire une idée, même assez

vague, de ce qu'est la végétation de ces pays lointains dont il entend parler

chaque jour, et qui prennent une place de plus en plus grande dans sa vie

politique et sociale. Il admire partout des fleurs d'Orchidées, mais il entend

raconter sur leur nature les histoires les plus absurdes, et il ne soupçonne pas

leur véritable beauté, encadrée dans la splendeur des végétations luxuriantes ;

il voit çà et de petits Palmiers, des Cycadées plus ou moins languissantes,

mais il ne peut pas concevoir ce que sont ces plantes admirables, cultivées en

grands spécimens, avec de l'air, de l'espace, de la vigueur, et groupées en

combinaisons pittoresques. Ce n'est pas le Jardin des Plantes si lointain

d'ailleurs qui peut réaliser cela, avec son maigre budget, rogné un peu plus

chaque année. Pour que l'Etat se décide à faire les sacrifices nécessaires, il faut

une occasion exceptionnelle, telle que l'Exposition ondécennale, et il faut un

endroit placé au centre de Paris, cet embellissement sera apprécié comme il

mérite de l'être. Que l'on établisse au besoin un petit droit d'entrée, après

l'exposition ou même pendant l'exposition. Les visiteurs n'en seront que plus

empressés. Mais il faut à tout prix que l'on encourage en France le goût des

plantes, et que l'on fasse profiter le public d'une catégorie d'art qui jusqu'à

présent n'a jamais été mise à sa portée. Paris, le grand et beau Paris, est fort

en retard à ce point de vue, et je n'ai pas besoin de rappeler à nos lecteurs les

modèles qui lui offre l'étranger, les Jardins royaux de Kevv, le Palmengarten

de Francfort, le superbe Jardin d'hiver de Sefton Park, offert en don à la ville

de Liverpool, etc.

G. Rivois.

302 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Mais Bruxelles n'est-il pas dans le même cas ? Bruxelles aussi va avoir son exposition universelle, et construit même, pour cette solennité, une magnifique avenue nouvelle, qui va prolonger et développer ses plus beaux quartiers. Ne serait-ce pas une occasion merveilleuse de construire un jardin d'hiver modèle qui serait conservé, et qui serait assuré d'avoir de nombreux visiteurs dans notre pays le goût des plantes est si répandu ? S'il faut pour réaliser un tel rêve quelque protection officielle, n'est-il pas permis de compter sur celle du Souverain qui a créé le jardin d'hiver modèle de Laeken et sa fameuse et char- mante serre-chapelle ? L. L.

LES EPIDENDRUM

{Suite, voir p. 252)

E. tigrintim. Introduit par J. Linden, la même année que le précédent, de la région de Merida, au Venezuela, VE. tigrintim est encore fréquemment importé et se rencontre dans beaucoup de collections.

Ses pseudobulbes mesurent une hauteur de 18 à 25 centimètres, et sont presque cylindriques; les feuilles sessiles, obtuses, ont de 15 à 20 centimètres ; les fleurs, au nombre de 6 à 9 par racème, sont remarquablement épaisses, presque charnues et mesurent de 4 à 5 centimètres de diamètre. Les pétales et les sépales sont oblongs aigus, d'un jaune verdâtre, tachetés de pourpre noirâtre. Le labelle plus court, obcordé, est jaune clair avec une tache rouge relevée de stries en avant de la colonne ; le disque porte trois lamelles et une pubescence très fine.

E. variegatuni. Espèce très analogue à la précédente, mais ayant les pseudo- bulbes plus hauts et plus grêles, les fleurs un peu plus petites et plus nom- breuses, d'un coloris un peu différent, et le labelle d'une forme différente. Ce dernier organe est très court, largement cordé, avec deux lamelles sur le disque, rose, ou blanc tacheté de rose. Les pétales et les sépales sont d'un jaune ver- dâtre très pâle, tachetés de brun pourpré.

La variété coriaceum, plus répandue peut-être dans les cultures que le type, a les pseudobulbes plus courts, les feuilles plus courtes, plus larges et plus coriaces, les fleurs un peu plus jaunes, sauf le labelle qui est plus pâle que les autres segments.

l6 DÉCEMBRE l8g6 303

L'E. variegatitm fut découvert par Descourtilz au Brésil, puis par M. Harrison, de Liverpool, chez qui il fleurit pour la première fois en 1832. C'est une espèce qui a une aire de dispersion très vaste, car elle a été collectée dans la Guyane anglaise, en Colombie, à la Jamaïque et ailleurs ; aussi est-elle assez variable.

(JSera continué.)

NOTRE ENQUÊTE ORCHIDOPHILE I. M. le Comte de Bousies (Belge)

Depuis quand êtes-vous amateur ?

Depuis une vingtaine d'années.

Comment l'êtes-vous devenu ?

La beauté et la rareté des Orchidées m'ont intéressé.

Quelles sont les premières Orchidées que vous avez cultivées ?

Cattleya Mossiae, C. Trianae, Cypripedium insigne, Laelia purpurata, Odonto- glossum Alexandrae, Masdevallia, etc.

Quel est le genre que vous préférez, et pourquoi ?

Les Cattleya, sans hésitation, parce que je trouve leurs fleurs les plus écla- tantes, les plus délicates, les plus admirables de forme.

Aussi parce que dans une collection complète, ils donnent des fleurs toute l'année, les variétés se succédant presque sans interruption.

Quelle est, d'après vous, la plus belle Orchidée ?

Il est difficile de répondre catégoriquement aux questions 5 et 6, parce que j'établis peu de différence entre plusieurs de mes plantes préférées.

Quelles sont les onze suivantes, par ordre de préférence ?

Je crois que je donnerais la préférence aux Cattleya Mendeli, C. Trianae, C. Mossiae, Odontoglossu)n Alexandrae, surtout les maculés, Stanhopea tigrina, pour son ampleur et sa bizarrerie, Vanda coerulea, Vanda tricolor planilabris, Odontoglossum vexillarium, Cypripedium Kothschildianum, C. X Morganiae, en les classant à peu près dans l'ordre indiqué.

Vos serres sont-elles installées à la ville ou à la campagne ?

A la campagne.

Appliquez-vous les principes de culture indiqués dans « Les Orchidées exotiques

304 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

et leur culture en Europe » ou dans ce journal, et comment vous en trouvez-vous ?

Je m'efforce de cultiver comme à L'Horticulture Internationale. C'est le système adopté par nos bons horticulteurs.

A quoi attribuez-vous vos succès on vos échecs dans la culture des Orchidées?

Évidemment à plusieurs causes. Étant donnés les soins de chauffage, d'ombrage, etc., et tout ce qui constitue la partie la plus matérielle de la culture, je pense que le résultat tient surtout aux arrosements et à l'humidité à donner aux plantes. Trop d'eau pourrit les racines^ trop peu fait rider les bulbes et dessèche les plantes. Il est difficile de trouver le juste milieu, le vrai praticien y arrive seul, après bien des essais, des soins constants, et une observation attentive. La question des arrosements, très importante pour les Cattleya, l'est moins pour les Cypripedium, sans jamais être indifférente.

10° Engraissez-vous vos Orchidées, et quels résultats avez-vous obtenus?

Non.

11° Vous occupez-vous d'hybridation ?

Très peu.

1 Quelle influence l'hybridation exerccra-t-elle, à votre avis, sur le goïlt des Orchidées et sur la composition des collections?

Une influence immense. L'hybridation transformera, d'ici à un temps donné, la famille des Orchidées. Pour s'en convaincre, il suffit de se rendre compte des résultats obtenus dans le règne végétal, horticulture, agriculture, et dans le règne animal, par la seule sélection, appliquée à la reproduction. L'hybri- dation, apportant un élément de plus, aura des résultats d'autant plus considérables.

13° Prenez-vous part aux expositions? Si non, quel est le motif de votre abstention?

Non. A quelques exceptions près, les expositions telles qu'elles existent en Belgique sont peu à la portée des amateurs.

14° Quel est, selon vous, le meilleur système d'exposition ? Souhaitez-vous quelque innovation ou quelque réforme ?

Je ne puis approuver les concours par collections rivales. D'abord ils ne donnent pas la vraie mesure des plantes exposées prises séparément, et prouvent seulement la supériorité d'une collection sur une autre, ce qui ne peut servir au progrès horticole. Ensuite ils offrent l'inconvénient de provoquer des dépenses considérables pour les exposants, les plantes présentées étant, en grande partie, achetées à grands frais pour cette occasion. Dans ces circonstances, le propriétaire de la collection primée n'a guère d'autre honneur

l6 DÉCEMBRE 1896

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que celui d'avoir dépensé une grosse somme. Les petits amateurs, et ce sont les plus nombreux, sont ainsi exclus des expositions. Il serait préférable, et plus instructif, de procéder, autant que possible, par appréciation séparée de chaque plante exposée, c'est-à-dire de prendre ce système comme bon ordinaire. Le jury aurait ainsi une idée très nette de ce qu'il aurait à juger et le public pourrait facilement apprécier ses décisions.

Je crois aussi que le Jury pourrait être laissé seul maître de disposer, sans conditions imposées préalablement, des récompenses à accorder à chaque exposant. Comte de Bousies.

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

VIEUX CLICHES. Notre grave consœur gantoise, ordinairement de meilleure composition, n'est pas contente de la petite Sivanze, bien innocente cependant, qui a paru dans notre numéro du lef novembre dernier. Elle est même indignée, notre bonne consœur. Commencerait- elle à faire tapisserie et à avoir l'humeur chagrine ? Le « nous letiv laissons le soin déjuger le procédé » qui termine ses lamentations, est un autre vieux cliché (no 7) qu'elle devrait laisser dormir tran- quillement au Musée des vieilles ferrailles.

Notre excellente consœur est bien imprudente de parler '< procédés. » Aurait-elle oublié Vliistoire de la planclie du Dracacna Lindeni et des deux lettres, dans laquelle son patron et un jovial confrère gantois ont été mêlés de la plus réjouis- sante façon ? C'est un des chapitres les plus amusants quelques pages d'une saveur gan- toise, bien drôle de mes « Mémoires de 25 ans d'horticulture » qui paraîtront à leur heure.

Mais que les acteurs de ce petit vaudeville, joué devant moi, se rassurent, je n'appellerai pas le jugement de mes contempcrains, ou de ceux qui me suivront, sur une simple anecdote ; elle me laisse, au contraire, un des plus joyeux souvenirs de mes débuts dans le journalisme horticole.

Il n'y a pas plus de larmoyants que de mata- mores, n'est-ce pas, dans la presse horticole? Pourquoi nos fleurs de rhétorique (cliché 62), ne seraient-elles pas toujours enjouées et aussi aimables que nos fleurs naturelles? Pourquoi, pour une simple plaisanterie, monter sur ses ergots et parler « procédés » comme si nous étions

en pleine fièvre électorale ? Poets, wederom poets ne suffirait-il donc plus au plus spirituel de mes confrères ?

Pour terminer, une rectification à l'article erroné de notre consœur : Je suis l'auteur donc seul responsable du « procédé » et de la première petite note « vieux clichés, » qui a paru dans ces colonnes. M. Ch. De Bosschere l'ignorait complètement et n'en a eu connaissance que par la lecture du numéro, le jour de sa publication. J'ajoute que M. De fiosscHERE n'a jamais écrit un mot dans ce journal sans l'avoir signé, n'en reçoit aucune épreuve, et n'a jamais été « attaciié » à L'HoRTicuLTURE Interna- tionale. Il est rédacteur à L'Illustration Hor- ticole qui est ma piopriété toute personnelle, comme le sont du reste la Lindenia et le Journal des Orchidées.

LES CATTLEYA WAROCQUEANA qui viennent de défleurir, et ont montré, cette année, des variétés si merveilleuses, doivent être main- tenant tenus dans le repos le plus absolu pendant une couple de mois. Il ne faudra donc songer à rempoter ceux qui en ont besoin, qu'au commen- cement du mois de février. C'est un Cattleya très vorace qui demande à être changé de pot presque tous les deux ans.

SPÉCIMENS DE VANDA SANDERIANA. Il y a, en ce moment, en fleurs dans les serres de MM. Dallemagne et C'e, à Rambouillet, deux

306

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

merveilleux Vanda Satideriana. L'un surtout est splendide ! Il a cinq hampes, portant une soixan- taine de fleurs épanouies. C'est le plus beau spé- cimen qui ait fleuri, jusqu'ici, en Europe.

R. P. Il y a de très grandes différences. Le Calanthe vestita produit ses fleurs au mois de novembre, alors que les feuilles sont toutes tombées et que les pseudobulbes restent nus ; les fleurs sont groupées au nombre de 15 environ sur un racème incliné; tandis que le C. vcralrifoha fleurit à partir du mois de mai ou juin jusqu'en juillet, en produisant une belle tige dressée, s'élevant au-dessus du feuillage ample et majes- tueux, et terminée par un corymbe de trente ou quarante fleurs et plus. Ses fleurs ont 5 centimètres de diamètre environ, tandis que celles du C. vestita ont plus de 7 centimètres ; enfin elles ont les segments moins larges, et surtout le labelle beau- coup moins ample que celui du C. Vfstita.

2^ Non , vous ne pourrez certainement pas féconder les fleurs de Catasetum dont vous nous adressez un modèle, car ce sont des fleurs mâles.

Vous trouverez dans l'ouvrage de Darwin sur la fécondation des Orchidées des renseignements très détaillés sur la structure des organes sexuels des Catasetum et sur la façon dont s'opère leur fécondation. Cet ouvrage a été traduit en français (voir le chapitre Bibliographie dans Les Orchidées exotiques et leur culture en Europe).

NOTRE ENQUETE ORCHIDOPHILE. Nous commençons dans ce numéro, page 303, la publication des réponses qui nous sont parvenues, en donnant la première place à M. le Comte DE BousiES, le vétéran des amateurs dont les réponses nous sont arrivées jusqu'à présent.

Le Journal est très heureux d'avoir comme chef de file de son enquête un amateur aussi com- pétent et aussi distingué.

QUESTIONNAIRE DES ABONNÉS. Je suis peut-être bien maladroit, mais je ne réussis pas, la moitié du temps, à féconder les Odonto- glossum. L'opération rate sur beaucoup de fleurs, tandis que je n'ai à peu près jamais d'échecs avec les Cypripedium et les Cattleya.

Quelqu'un pcurrait-il me dire d'où provient cette différence? E. H.

LE CYPRIPEDIUM MEMORIA MOENSI a figuré depuis la seconde moitié d'octobre dans plusieurs lots exposés à Londres, et a obtenu un brillant succès ; le Gardeners' Chronicle le qualifie de « splendide. »

Il a pu être également admiré ces derniers temps dans les serres de MM. Dallemagne et Cie, à Rambouillet, non loin du C. X Félix Faure,

également très beau. Ces deux hybrides, de races très différentes, se faisaient valoir l'un l'autre à merveille.

Nous ne doutions pas de leur brillant avenir en les figurant naguère dans la Lindeiiia.

VANDA LO'WI. Les serres de M. Wa- Rocc^uii, au château de Marlemont, renferment une collection de Vanda unique. La série des tricolor et siiavis est représentée par des spécimens fameux. Mais ce sent les Vtiiida Loivi qui sont surtout remarquables; il y en a une vingtaine d'exemplaires de toutes tailles et tous magnifique- ment cultivés.

UN GRAND ANNIVERSAIRE sera célébré à Londres au mois de juin prochain, celui du couronnement de la Reine d'Angleterre, qui est montée sur le trône en 1837. •^ cette occasion, un correspondant du Gardeners^ Chronicle propose que la Société royale d'Horticulture de Londres retarde un peu sa grande exposition, la Temple Show, pour la faire coïncider avec les grandes fêtes qui seront données dans tout le pays.

Il fait remarquer que « ce sera peut-être un peu tard pour les Orchidées, qui constituent l'un des principaux attraits de l'exposition, mais il n'est pas douteux que même à cette époque l'on pourra grouper des apports capables de donner une belle idée de ces fleurs glorieuses. Il est bien certain que si la Temple Show de 1897 pouvait être tenue pendant la semaine des fêtes anniversaires, elle donnerait des résultats financiers très brillants, et c'est un point qui mérite assurément d'être pris en considération , étant donné tout ce que la Société a à faire pour s'acquitter convenablement de son importante tâche... »

Quelle que soit la décision prise par le comité de la R. H. S., nous pouvons prévoir dès main- tenant que l'année 1897 verra s'organiser de superbes floralies , à Bruxelles , à Londres et ailleurs. Que les amateurs se préparent à exposer ou simplement à admirer!

LA SERRE DES CYPRIPEDIUM INSIGNE MONTANUM de l'Etablissement Lucien LiNDEN et C'e, à Moortebeek, est féerique en ce moment. Il y a 5 a 6000 fleurs épanouies, des quantités de variétés distinctes, superbes, toutes retenues pour la Noël et les étrennes.

PETITE CAUSERIE. Un « amateur débu- tant » m'écrit une très longue lettre sous le voile de l'anonymat lettre en somme peu aimable envers un écrivain qui se dévoue plotoiiiquenieiii au progrès de l'orchidophilie pour me demander : « Pourquoi un débutant .voyant autrement, ne pour- « rait pas aussi bien qu'un ancien dofiner d^ex- 4 cellents conseils à un confrère, et serait le

l6 DÉCEMBRE 1896

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« grand mal pouvant en résulter? Croyez-vous donc « votre livre infaillible et ne pas y avoir laissé de « regrettables lacunes ? Vous me semblée bien < hostile aux débutants..,. »

Je ne devrais pas répondre aux lettres ano- nymes, mais c'est sous cette forme que se pro- duisent les critiques de certains abonnés; et je les discute quand elles soulèvent des questions par- fois intéressantes pour la grande masse de mes lecteurs.

Si mon (pas trop aimable) correspondant , signait sa lettre et me disait : venez voir, chez moi, les résultats que f ai obtenus; vous verrez que pour un jeune cultivateur , je suis déjà un praticien sérieux. Mes cultures sont remarquables et valent celles d'anciens cultivateurs pour tels ou tels motifs. Elles resteront toujours belles parce que je vais continuer à leur donner un traitement raisonné sur des bases que je vous expliquerai devant elles, cela pourrait si les résultats qu'il me montre- rait et qu'il me ferait prévoir étaient réellement remarquables modifier du tout au tout mon opinion sur les conseils qu'il pourrait donner à d'autres.

Moi « sembler hostile aux débutants, » cela me parait un comble ! Mais pour qui ai-je donc publié mon ouvrage et à qui donc s'adressent les études de culture de ce journal , si ce n'est pour les débutants? Je n'ai certainement pas la prétention d'en remontrer aux plus forts que moi , mais comme j'ai acquis quelque pratique et institué des cultures célèbres, tant chez nous qu'ailleurs, je me crois autorisé à professer, à enseigner aux autres le fruit de mes expériences et à guider les débutants.

Mon correspondant me demande aussi : ou serait le grand mal qui pourrait résulter s'il donnait des conseils à d'autres.^ Aucun, naturelle- ment, si ces conseils sont bons; mais combien d'amateurs, dans la bonne voie, se sont décou- ragés en voyant leurs cultures péricliter à la suite d'indications néfastes. Je suis le confident de bien des déboires et presque toujours les doléances finissent par ces mots : Ah! si je n'avais pas écouté les conseils de M . X., quel autre résultat j'aurais aujourd'hui et combien d'argent je n'au- rais pas jeté inutilement !

Je connais donc le mal que les conseils des ignorants, ou des personnes mtéressées peuvent faire et j'ai déjà maintes fois prévenu mes lecteurs contre ceux qui n'ont souvent d'autre talent que de se faire passer pour des cultivateurs émérites et sont tout heureux d'avoir une galerie pour se poser en connaisseurs. Je crois donc faire preuve de bonne et réelle amitié envers les débutants en leur criant de temps à autre : Gare à vous!

En publiant mon ouvrage sur la culture des Orchidées, j'ai désiré être utile aux jeunes cul- tivateurs, mais je n'ai jamais eu la prétention d'avoir comblé « toutes les lacunes. » Je savais parfaitement qu'une seconde édition suivrait et serait revue, corrigée et considérablement aug- mentée ! N est-ce pas la destinée de tous les

ouvrages, même les plus impeccables ? Je me souviens que lorsque j'étais collégien, ces cinq mots, en italiques, étaient déjà un cliché, c'était même le premier que j'ai connu. N'ornait-il pas toutes les éditions de nos dictionnaires et de nos grammaires ?

Je n'ai commencé à publier ce journal qu'après plus de vingt ans d'expérience personnelle dans la culture des Orchidées, après en avoir vu énor- mément, avoir échangé mes vues avec presque tous les grands cultivateurs de l'époque et surtout, journellement, avec le « Père des Orchidées, » notre maître à tous. C'est peut-être ma seule excuse d'avoir entrepris un ouvrage aussi ingrat, aussi ardu et souvent aussi fatigant !

Je suis assez philosophe pour savoir qu'il est difficile de contenter tout le monde. Je fais de mon mieux , sans m'occuper des envieux qui rôdent autour de nos établissements et de nos ouvrages, heureux de ce qui pourrait soulever les mécontents de nature contre nous et faire accroire aux nouveaux Orchidophiles que je suis < hostile aux débutants. »

Je ne suis « hostile > à personne ; pas même aux anciens amateurs, habitués de l'établissement, et qui me témoignaient alors une amitié expansive, et qui devenus professionnels, établis horticul- teurs, après avoir appris leur métier chez nous ou par nous, sont aujourd'hui des ennemis acharnés, parce qu'ils se croient des concurrents !

Et pourquoi des concurrents (ce mot même est malheureux) devraient-ils être forcément ennemis ? Je me suis souvent demandé quel intérêt ces gens, en somme intéressés, pouvaient trouver dans une inimitié systématique, toujours créée par eux. Il serait si facile, avec moi, d'arriver à une entente loyale, sinon amicale!

Il faut que tout le monde gagne sa vie. Les uns sont reconnaissants à ceux qui leur ont appris une industrie, les autres les payent d'ingratitude. Chacun paye comme il peut.

Je n'ai, heureusement, pas l'esprit assez mes- quin pour garder rancune à personne et n'ai aucun mérite à cela : les ingrats sont l'immense exception dans l'Orchidophilie. Mes abonnés sont tous charmants et je serais certainement peu courtois envers eux, si je ne reconnaissais pas leurs nombreuses amabilités à mon égard ils m'en donnent des preuves presque journalières. Le succès que vient de rencontrer notre enquête orchidophile et les réponses si sympathiques, spécialement à la 8^ question, sont de nouveaux témoignages de mes bons rapports avec ces excel- lents amis, assez indulgents pour trouver quelque mérite à ce journal et à mon traité sur la culture des Orchidées. Elles me servent de stimulant puissant et je leur en suis profondément recon- naissant.

UN « ORCHIDOPHILE CONVAINCU » demande s'il est nécessaire de donner aux Cattleya des pots énormes.

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LE JOURNAL DES ORCHIDEES

Réponse. Je ne le crois pas. A Laeken, au domaine royal, ce genre de culture donne cepen- dant des résultats merveilleux.

Voulez-vous me permettre une légère question: Y aurait-il des orchidophiles qui ne seraient pas « convaincus ? » Réponse, s. v. p.

M. GEORGES MANTIN a exposé à Londres récemment un beau groupe d'Orchidées prove- nant de sa collection d'Olivet ; il a obtenu une médaille « Banksian » en argent.

Son lot comprenait plusieurs beaux Cattleya X Maiitini, notamment la variété nobilior qui a obtenu un certificat de culture, le Laeliocattleyay^ bellairensis (C. Bowringiana L. aiitiimnalis), le Laeliocattleya X Belirensiana et le semis inverse, et le Cypripedium X* Boucardi (supcrbiens-bar-

battim).

* * *

NOTRE PRIME D'ÉTRENNES. A la demande de beaucoup de nos abonnés nous mettons de nouveau, cette année, quelques volumes de la Lindenia à leur disposition, à prix très réduits. Voir l'annonce sur la couverture du Journal.

Comte P. DE V... No 3, Cypripedium philip- pinense. Cette espèce n'est guère variable, et toutes les fleurs sont à peu près identiques à la vôtre. No 5, Cypripi'duim cnrynndnim, issu du C. barbatiim et du C. Stonei. N" 6, C. X Lcca- uum, jolie variété.

No I. Epidendriun vitcUinuni niajns; on abuse un peu de ce nom de variété, et on le donne indistinctement à toutes les plantes de l'espèce ; mais le vôtre est vraiment d'une grandeur supé- rieure à l'ordinaire.

N'J 4. Calanthe vestita rubro ocnlata. Vous comprenez que ces noms de variétés servent simplement à retenir la couleur du disque du labelle, et n'ont pas d'autre portée.

No II. Restrcpia ehgans.

No 17. Vanda laiiiellata.

No 18. Eulophia pulclira.

CURIEUSE MALFORMATION. M. E. St JoHN-TuCKEK, de Sydenham, a présenté à la séance du 10 novembre du comité scientifique de la Royal Horticultural Society un pseudobulbe de Cattleya labiata antiiiiiiialis qui, à la place d'une tige florale , avait produit six spathes s'engaînant entre elles à partir du sommet du bulbe.

M. TucKER a exprimé l'opinion que cet avor- tement devait être causé par une larve ; toutefois

rien ne paraissait révéler les ravages d'un insecte, à part un petit trou dans la spathe externe.

FACULTE DE GERMINATION DES GRAINES. M. Casimir de Candolle a fait une intéressante communication sur ce sujet devant la British Association, lors de son dernier congrès tenu à Liverpool.

M. DE Candolle dit avoir obtenu des semis parfaits avec des graines qui avaient été conservées plus de cent ans. Ce fait est d'autant plus remar- quable que, même en supposant que les graines tussent capables de germer au bout d'une longue période de repos, on pouvait supposer qu'elles absorberaient de l'humidité et qu'elles abandon- neraient de l'acide carbonique, ce dernier produit aux dépens de leurs tissus, de sorte que les semis ne seraient plus absolument normaux.

M. DE Candolle a cité un exemple remar- quable de la longue conservation que peuvent supporter certaines graines. En nettoyant der- nièrement une mine d'argent, en Grèce, on avait enlevé des tas d'ordure accumulés depuis un laps de temps considérable. Le sol se couvrit d'une masse de plantes à ces endroits, et l'on vérifia que les graines qui leur avaient donné naissance ne pouvaient pas être restées moins de 1500 ans !!

M. de Candolle a soumis des graines à des températures extrêmement basses, et a constaté qu'elles étaienc encore aptes, à germer. Des graines de froment, d'avoine, de gloxinia, de mimosa pudica, furent placées pendant 118 jours dans une machine à glace, à une température moyenne de 2i° C. au dessous de O. Elles furent semées ensuite , et produisirent des plantes

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A. Dallemagne, Ém. Rodigas, Ch. de Bosschere, G. Joris, E. Roman,

A. Van Imschoot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

Ch. VanWambeke, ComteduBuysson, A. Blea,ComtedeBousies,

A. Varjenewsky, Cahuzao, D'' Capart, James O'Brien, J. du Trieude Terdonck,

O. de Kirchsberg, Vicomte de Novion, G. Truffaut, D. Treyeran,

F.Kegeljan,H. Correvon,D'-Max Reiohenheim, A.Dallière, O.Ballif, G. Miteau,

A. de la Devansaye, R. Johnson, FI. Stepman, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D'' Muller, D-" Van Cauwelaert, J. Nôtzli. E. Bartel,

les Chefs de Culture de « L'Horticulture Internationale, »

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SOMMAIRE DU 164"' NUMERO :

Petites notes sur les Orchidées d'amateur . . . 309

Questionnaire des abonnés 313

L'Odontoglossum crispum 815

L'hygromètre 317

Les Orchidées chez elles 318

Notre enquête orchidophile 320

Petites nouvelles et petite correspondance . . . 322

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l" JANVIER 1897 309

PETITES NOTES

SUR LES ORCHIDÉES D'AMATEUR

DENDROBIUM TREACHERIANUM. Il est assez rare de rencontrer cette espèce dans les collections, quoique sa première apparition remonte à plus de quinze ans, et j'ai été surpris récemment, en la voyant pour la première fois en fleurs sur le continent, de constater qu'elle était très attrayante et d'un beau coloris. Je suis persuadé que si elle était importée en quantités suffisantes, elle prendrait rapidement sa place dans les cultures; malheureusement, les explora- teurs dédaignent un peu Bornéo depuis un certain nombre d'années ; il faut ajouter que dans certaines régions de l'île, on leur oppose des règlements prohibitifs.

La plante a un port curieux et distinct ; ses pseudobulbes en touffe serrée sont comprimés et anguleux, longs de 3 à 3 1/2 centimètres, munis de deux petites feuilles lancéolées. Les fleurs, disposées en grappe courte au nombre de trois à huit ou dix, ont 5 à 6 centimètres de diamètre; les segments sont étroits, presque linéaires, d'un rose pourpré légèrement vineux, plus pâle sur les bords; le labelle est épais, rouge foncé à la base, un peu plus clair à la partie antérieure.

Cette espèce a été figurée il y a quelques années dans le Botanical Magazine.

* * *

ODONTOGLOSSUM PULCHELLUM. Le nom d'Orchidée-Colombe, qui a été donné en Angleterre au Peristeria data, et en botanique au Palwnbina candida (destitué par la suite) conviendrait aussi bien à cette fleur délicate, moins belle assurément que beaucoup d'autres Odontoglossum, mais cependant très gracieuse.

La plante est de petite taille, et forme des touffes compactes d'un beau vert; elle a les feuilles courtes, étroites et linéaires. La hampe dressée porte de six à huit ou dix fleurs, qui se présentent dans une position contraire à l'ordinaire, le labelle en haut. Ces fleurs sont d'un blanc crème, avec, au centre, une tache

3IO LE JOURNAL DES ORCHIDEES

jaune d'or formée par le disque du labelle ; elles exhalent un doux parfum. Elles sont petites, mais elles forment un bel effet par leur nombre, car l'espèce est florifère. Il existe d'ailleurs une variété, bien connue sous le nom de niajus, dans laquelle les fleurs ont une dimension déjà très convenable.

U 0 . pulchellum fut découvert en 1840 par M. J. Linden au Mexique, et par Ure-Skinner au Guatemala. Il fleurit pour la première fois en 1843 chez M. Bateman.

C'est une plante de culture facile, qui réussit bien en serre froide ou tempérée- froide. Une fois qu'elle est bien établie, le jardinier n'a plus à s'en occuper que pour l'arroser. Sa floraison se produit à partir de la fin de l'hiver jusqu'au mois

d'avril environ.

* * -*

CATTLEYA x PARTHENIA. Depuis sa première apparition, qui re- monte à cinq ou six ans, et lors de laquelle il fut figuré dans la Lindeuia, ce bel hybride me paraît avoir encore gagné, à moins que la forme que j'ai admirée le mois dernier soit une variété supérieure. S'il avait les fleurs un peu plus grandes, ce serait un des Cattleya de tout premier rang, car il a l'élégance et l'harmonie de la forme et le charme du coloris.

Il est issu du C. X fiuibriata (C. Aniethystina x C. Aclandiae) et du C. Mossiae, mais l'influence du C. Aclandiae n'apparaît en aucune façon dans ses fleurs ; celles-ci ont une forme plus voisine de celle du C. Mossiae que d'au- cun des autres ascendants, mais elles sont plus petites et ont le labelle différent, un peu moins ample, notamment, à la partie antérieure. Les pétales et les sépales de la fleur que j'ai vue étaient d'un beau blanc laiteux à reflets brillants, le labelle blanc avec la gorge jaune soufre et le bord antérieur barré transversa- lement de rouge légèrement violacé.

LAELIA SUPERBIENS. Cette ravissante espèce occupe dans le genre une place à part, et une place éminente, en raison de sa floribondité. Sa tige florale s'élève beaucoup au-dessus des pseudobulbes, hauts de 30 à 40 centi- mètres, et se termine par un splendide bouquet de quinze à vingt fleurs. Ces fleurs, notablement plus grandes que celles du Cattleya amethystoglossa, me- surent de 15 à 17 centimètres de diamètre; elles ont les pétales et les sépales lancéolés aigus, d'un rose lilacé, et le labelle assez court, trilobé, rose pourpré vif veiné de pourpre foncé ; les lobes latéraux repliés autour de la colonne sont

l" JANVIER 1897 311

jaunes, maculés et striés de pourpre vers les pointes ; le disque est jaune et porte cinq lamelles jaune orangé.

Le L. superbiens fut découvert par Ure-Skinner au Guatemala en 1840, et introduit par Hartweg en 1842.

C'est une Orchidée moins facile peut-être à cultiver que le L. purpurata, par exemple, mais que j'ai vue réussir admirablement à Bruxelles, en serre tempérée-froide ou dans la partie la plus aérée de la serre des Cattleya; et j'imagine que si elle n'est pas plus fréquemment représentée dans les cultures, c'est parce que les importations d'Orchidées de l'Amérique centrale se font assez rares depuis quelques années. Elle possède un seul défaut, bien léger; c'est de ne pas pouvoir trouver place dans une serre basse, à cause de la hau- teur de ses pseudobulbes et surtout de ses tiges florales ; mais tous les amateurs qui possèdent une grande serre devraient y faire figurer le L. stiperbiens, dont l'éclat, au moment de la floraison, est merveilleux. C'est d'ailleurs, à ce qu'il me semble, une des Orchidées que les semeurs devront utiliser, car son croise- ment, avec les Cattleya et Laelia à grappe courte promet de donner des pro- duits de premier ordre.

Le L. superbiens réclame peu de repos, et entre en végétation de bonne heure à la fin de l'hiver. Sa floraison a une longue durée.

* *

DENDROBIUM CRASSINODE. La floraison de ce beau Dendrobium va bientôt commencer, avec celle des D. nobile et Wardianum, et donner aux serres un éclat extrême pendant la seconde moitié de l'hiver.

Le D. crassinode a les fleurs plus petites que celles de ses deux brillants émules, et le port moins élégant à l'époque de la floraison, les pseudobulbes étant alors entièrement dégarnis de feuilles; mais ses fleurs sont d'une grâce incomparable, au moins égales à ce point de vue au superbe D. Wardianum. Les sépales et les pétales sont d'un blanc brillant, avec les pointes tachées de rouge magenta ardent, le labelle de la même couleur avec la gorge veloutée maculée de jaune orangé vif.

Les pseudobulbes ont un cachet tout particulier, que rappelle le nom spéci- fique ; ils sont fortement renflés aux nœuds et forment ainsi des espèces de chapelets, d'un gris terne. Ils produisent deux ou trois fleurs à chacun des

nœuds supérieurs.

* * *

312 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

PHALAENOPSIS x ROTHSCHILDIANA. Cette plante, sur laquelle un correspondant me demande des renseignements, est un hybride entre le P. Schilleriana et le P. amabilis. Ses fleurs ont quelque analogie avec celles du P. leucorhoda; elles ont les pétales très larges, arrondis, blancs, les sépales teintés de jaune souffre, et les latéraux pointillés de rose pourpré à la base. Le labelle a les lobes latéraux jaunes très pointillés de rouge pourpre, et le lobe antérieur blanc maculé de rouge vers la base et marbré d'orangé ; le disque est orangé et maculé de pourpre. Il paraît que les feuilles ont la forme du P. amabilis et les marbrures du P. Schilleriana.

Ce bel hybride date de 1887. Il en existe de plus distincts et de plus attrayants.

*

DENDROBIUM x CASSIOPE. J'ai reçu ces jours-ci une charmante inflorescence de cet hybride, qui mérite une excellente place parmi les Dendro- bium de coloris clair. Il est issu du D. japonicitm et du D. nobile albiflorum, et a les fleurs nuancées comme celles des deux parents, avec les segments blanc pur et le labelle maculé de marron pourpré foncé à la base.

C'est un des semis qui proviennent des serres de M. Norman C. Cookson, de Wylam. J'avoue que pour ma part, j'ai un faible pour les Dendrobium de couleurs éclatantes, le D. nobile Cooksoni, le D. crassinode, le D. Phalaenopsis Statterianum ; mais cela ne m'empêche pas de rendre justice à ce charmant hybride, qui a des fleurs d'une bonne taille et qui les produit en abondance.

Mas de Vallia.

NÉCROLOGIE. L'émotion et les profonds regrets causés par la mort de Madame Fuktado-Heine ne sont pas limités à la France seule. Son inépui- sable charité, qui se faisait gloire d'être aveugle, a semé partout le bien et excité l'admiration universelle; les fondations philanthropiques auxquelles elle a prodigué, non seulement les capitaux nécessaires pour les établir de façon grandiose, mais encore les revenus destinés à assurer leur fonctionnement le plus large, conserveront son nom aux générations futures.

Ce sont des souvenirs auxquels nul ne peut rester indifférent, parce qu'ils font honneur à l'humanité. Nous permettra-t-on d'ajouter que Madame Furtado-Heine s'intéressait aux Orchidées et que nous nous honorions de la

l" JANVIER 1897 313

compter au nombre des protecteurs de l'horticulture et des abonnés à nos diverses publications? Il nous semble trouver une marque de plus de son active sympathie pour tout ce qui était beau, pour l'art comme pour la science, pour tout ce qui était progrès et travail, comme pour tout ce qui était souffrance.

Nous présentons particulièrement nos douloureuses condoléances à l'un de ses plus proches parents dont le nom est aussi connu de nos lecteurs, à M. Cardozo, dont l'affection dévouée a été jusqu'au dernier jour si chère à la noble défunte. L. L.

.4—

QUESTIONNAIRE DES ABONNES La fécondation des Odontoglossum

RÉPONSE A M. Emile H.... (Voir page 306)

Il est évidemment quelque peu difficile de se prononcer sur votre cas sans voir vos plantes et votre façon d'opérer. Voici cependant quelques indications qui pourront vous être utiles.

Tout d'abord, dans beaucoup d'Orchidées, les fleurs ne peuvent pas se féconder immédiatement après l'épanouissement ; elles continuent encore à se développer pendant un ou deux jours après que les segments se sont séparés et ouverts. C'est ainsi que dans les Cattleya et Laelia, par exemple, le coloris ne devient définitif qu'au bout de vingt-quatre ou quarante-huit heures; et vous avez avoir l'occasion d'observer des cas de ce genre.

Il en est de même en ce qui concerne les organes sexuels. Très souvent le pollen n'est complètement développé et fécond qu'au bout d'un ou deux jours après l'épanouissement de la fleur, et de même le stigmate n'est pas apte à le recevoir avant un certain temps.

Il faut donc que les deux fleurs, celle sur laquelle on prend le pollen et celle sur laquelle on le dépose, satisfassent à ces conditions. Cela demande un peu d'attention, lorsqu'il s'agit d'Odontoglossum ou d'autres Orchidées à longue grappe, parce que les fleurs ne s'ouvrent pas toutes en même temps, mais en succession; de sorte qu'il peut bien arriver que les fleurs qui se sont ouvertes

314 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

les premières (celles du bas) soient aptes à la fécondation, alors que celles du haut ne le sont pas encore.

M. Paul Maury a formulé, dans une communication faite il y a quelques années à l'Académie des Sciences, une observation assez curieuse du même ordre. Cette observation portait, il est vrai, sur des Orchidées rustiques; mais elle suggère des réflexions assez générales, et il est permis de penser que dans certains cas au moins, elle s'appliquerait également aux Orchidées tropicales. M. Maury signalait ce fait que la plupart des Orchidées ont les ovules incom- plètement développés quand les pollinies sont mûres. Il conviendrait donc, pour féconder ces plantes, de prendre le pollen des fleurs du haut de l'inflorescence, qui sont les moins avancées, pour le porter sur les stigmates des fleurs inférieures.

Il y a une question qui mérite assurément d'être approfondie; mais ce qu'on peut considérer en tout cas comme acquis dès maintenant, c'est qu'on aura beaucoup plus de chances de succès en prenant pour la fécondation, soit comme porte-graines, soit comme porte-pollen, des fleurs épanouies depuis plusieurs jours. Rien n'est plus facile, étant donné la durée des fleurs d'Or- chidées.

Il est évident qu'il y aurait lieu de faire quelques exceptions, en ce qui concerne les espèces de courte durée, d'ailleurs très peu nombreuses dans cette famille. On ne peut pas attendre longtemps, par exemple, pour les Coryanthes, les Anoectochilus, Goodyera, Hamaria, etc. Mais les fleurs de ces genres, précisément parce qu'elles durent peu, se développent très rapidement, et peuvent être employées pour la fécondation au bout de quelques heures. Quant aux Odontoglossum, dont vous parlez spécialement, il vaut mieux les féconder seulement au bout de trois ou quatre jours, et ne prendre que les fleurs situées au bas de la grappe ; de cette façon on est sûr de ne pas se tromper sur leur durée, et l'on a plus de chances d'obtenir des graines bien constituées, parce que les fleurs inférieures sont plus vigoureuses.

Une autre difficulté se présente, dans le sens inverse, en ce qui concerne le Chysis aiirea et quelques autres Orchidées qui se fécondent spontanément, sou- vent même avant l'épanouissement des fleurs. En pareil cas, il n'y a qu'une chose à faire, c'est de guetter chaque fleur au moment elle s'ouvre, et d'enlever les pollinies dès que l'on trouve une fleur qui n'est pas encore fécondée ; on peut ensuite la féconder avec les masses polliniques d'une autre fleur, en ayant soin de les choisir bien mûres.

l" JANVIER 1897 315

Enfin, comme le Journal des Orchidées l'a déjà expliqué, il est bon de choisir pour la fécondation un moment le soleil brille et l'air est assez sec. Il ne serait peut-être pas inutile, pour mettre toutes les chances de son côté, de transporter les plantes dans une serre plus sèche quelques heures avant d'opérer ; mais bien entendu, cette serre ne doit pas être plus froide que celle les plantes se trouvent d'habitude ; il vaudrait mieux, si la température n'est pas absolument la même, qu'elle fût plus élevée, ce qui stimulerait la végétation à ce moment important. L. L.

L ODONTOGLOSSUM CRISPUM Ses formes, ses variétés et ses hybrides naturels

Un amateur anglais connu, M. de Barry-Crawshay, écrit au Gardeners' Chronicle les intéressantes et curieuses réflexions que voici :

« A la réunion de la Société Royale d'Horticulture du 10 novembre, comme je discutais les mérites de VOdontoglossum crispnm golden Queen, de M. Thompson, une personne de notre petit groupe me posa cette question : « quels sont les caractères qui constituent un crispuin? » Je me demande combien d'entre nous sauraient réellement quoi répondre, s'ils se voyaient poser cette question par quelqu'un qui déclarerait qu'il ne le sait pas, mais qui compterait sur nous pour lui donner le renseignement désiré, nous croyant mieux au courant; et je pense que, bien souvent, le plus prudent serait encore de déclarer qu'on n'en sait rien.

« Si toutes les plantes qui ont reçu des certificats de la R. H. S. et d'autres Sociétés dans le monde entier pouvaient, par quelque événement improbable, être réunies, toutes en fleurs en même temps, devant le questionneur, et qu'on lui présentât ainsi la réponse du monde : « Voilà ce que c'est que l'O. crispimi, » il est probable qu'il pousserait une exclamation stupéfaite, car je suis convaincu que la surprise ne lui laisserait pas le temps de reprendre sa respiration ; et il penserait peut-être en lui-même : « Eh bien, ma foi, on ne peut pas dire qu'il n'est pas variable, en tous cas ! »

« Dès le début, au temps de Bateman, cet auteur ne reconnut pas en la voyant l'espèce de Lindley et lui donna un nouveau nom en la dédiant à

3l6 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

S. A. R. la princesse de Galles. Que dirait-il aujourd'hui, s'il voyait les milliers de formes si mélangées qui existent ?

« Si tous les connaisseurs qui ont une théorie sur cette question devaient se réunir pour déterminer les caractères qui constituent un crispum, peut-être pourrions-nous établir une sorte de loi qui permettrait à l'avenir de nommer les plantes correctement, et de rattacher les hybrides à l'espèce nommée la plus voisine, que l'on peut toujours reconnaître à la vue. Pour mettre en train le débat qui, j'espère, aboutira à ce résultat si désirable, je vais y aller de ma théorie, avec l'espoir que d'autres joindront leurs voix à mon solo, de façon à en former un chœur, et que nous arriverons ainsi à un ensemble qui pourra nous rendre à tous des services durables.

« Pour plus de clarté, je commencerai par trois bases.

« Il y a trois espèces qui croissent ensemble, VOdontoglossum crispum, VO. gloriosuui et VO. liiteo-purpiireum (ïodoratum, tel qu'il est compris par cer- tains auteurs, provient d'une autre localité), et en règle on suppose qu'elles poussent toutes trois à Pacho (un splendide Pacho géant, dirait Sambo). Examinez mille plantes en fleurs sur une importation, vous verrez qu'il y aura une forte majorité de formes blanches ou roses, et c'est là, je crois, le crispum; vous trouverez aussi une petite proportion de gloriosutn, et peut-être une plus petite encore de luteo-purpureum. Vous trouverez une petite proportion d'hy- brides dénommés O. Andersoniannm {crispum X gloriosum), et aussi peut-être un nombre plus petit encore d'hybrides nommés Wilckeanum. Ces trois espèces et leurs hybrides primaires forment les premiers anneaux d'une chaîne terrible- ment longue et embrouillée. On reconnaît facilement VO. Inteo-purpurcum et le gloriosum; pourquoi donc pas le crispum ?

« Le vrai crispum, à mon avis, est la forme sans macules qui a un disque jaune sur le labelle, deux dents jaunes à la base et les deux côtes latérales de son onglet au-dessous de la colonne, juste assez saillantes pour que les extrémités apparaissent comme deux pointes minuscules. Du moment que le jaune usurpe davantage que le disque du labelle, du moment que des macules ou des dessins font leur apparition, je crois qu'il y a évidemment hybridation. Personne ne pourrait dire les myriades de fécondations croisées qui se sont produites; cela a continué tant et si bien, que l'on peut imaginer qu'il ne reste plus un seul vrai crispum.... »

Sous sa forme humoristique, l'argumentation de M. de B. Crawshay est judicieuse, et nous partageons presque entièrement son avis. Il nous semble

l" JANVIER 1897 317

toutefois que l'hybridation n'a pas été aussi abondante à l'état naturel qu'il le croit, et qu'il reste bien encore actuellement une espèce très nette, assez variable de couleurs, mais représentée par des centaines de mille plantes, tandis que les formes intermédiaires sont, somme toute, assez peu nombreuses. Il nous semble encore que l'on ne peut guère considérer comme hybrides toutes les formes maculées (et quelle espèce, par son intervention, aurait produit les taches roses et rouge vif?). Enfin^ nous croyons que l'étude de la crête du labelle est l'une des bases les plus solides pour déterminer ce qui rentre dans l'espèce et ce qui provient d'un croisement. L. L.

l'hygromètre

De divers côtés, plusieurs Orchidophiles nous prient de les renseigner sur le nombre des degrés d'humidité qu'il faut maintenir dans les serres à Orchidées. Afin d'éviter des tâtonnements aux débutants, nous leur dirons qu'il est préfé- rable de placer dans leurs serres des hygromètres que l'on maintient de 75" à 90° C. durant le jour, principalement au moment de la végétation, et de 85° à 95" C. pendant la nuit. D'après les expériences faites chez M. Alfred Bleu, notre habile cultivateur parisien, cette somme d'humidité est suffisante à la plupart des Orchidées. Le nombre des degrés hygrométriques signifie 75, 85, 90 ou 95 pour cent de vapeur d'eau en dissolution dans l'air. Cette humidité est facilement obtenue en bassinant le matin, dans la journée et le soir, suivant les besoins, les murs, le dessous des bâches et les chemins des serres.

Il va sans dire que les serres à Orchidées doivent être tenues un peu plus sèches en hiver, lorsque la température intérieure est basse et principalement pendant les journées de grands froids il n'est pas possible de donner un peu d'air.

Nous avons placé, dans plusieurs serres d'Orchidées que nous dirigeons, de ces instruments qui rendent de bons services aux jardiniers encore peu initiés à ce genre de culture. On trouve des hygromètres, montés dans des cadres métalliques, dans le genre de ceux de certains baromètres anéroïdes, chez les principaux opticiens et cela à des prix modiques.

0. Ballif.

3l8 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

LES ORCHIDEES CHEZ ELLES

(Suite, voir page 267)

Je n'ai jamais vu, au cours de mes voyages dans les Andes de la Nouvelle Grenade et du Pérou, les Orchidées pousser dans les profondeurs touffues de la forêt vierge. On les trouve dans les clairières ou sur les branches les plus élevées des arbres, elles jouissent de tout l'éclat du soleil, un peu adouci seulement par le feuillage. Je n'en ai jamais rencontré sur les arbres à fron- daison épaisse, tels que le Mango, par exemple, mais l'arbre-calebasse, dont le feuillage est maigre et peu abondant, en est toujours rempli.

Mais les Orchidées à pseudobulbes fusiformes, comme les Catasetum, de- mandent l'exposition en plein soleil ; pendant la journée elles jouissent de la vapeur humide qui s'élève du sous-bois et du lit de feuilles mortes et de matières végétales en décomposition qui recouvre le sol ombragé et mouillé. La nuit, en outre de l'abondante rosée qui se dépose sur elles comme sur tous les objets, elles ont leurs racines humectées par l'eau condensée sur les feuilles qui se trouvent au-dessus d'elles, et qui découle le long de l'écorce sur toute la hauteur de l'arbre. On comprend facilement que dans ces conditions, l'eau n'est jamais stagnante tout en étant très abondante.

De plus, les Orchidées croissent rarement sur des arbres morts, elles ne tardent pas à y dépérir, parce qu'elles n'ont pas au-dessus d'elles cette espèce d'appareil d'arrosage que constituent les feuilles. Lorsqu'elles poussent sur des rochers, on les trouve presque toujours à une certaine distance du sommet, elles reçoivent une certaine quantité de rosée collectée en ruisseau au-dessus d'elles.

J'ai fait dans ces dernières années un voyage à Ceylan, à Singapore et aux Philippines; j'y ai beaucoup étudié la vie des Orchidées, et j'ai constaté les mêmes conditions que dans l'Amérique du Sud.

A Ceylan, le V anda spathulata ne croît qu'au sommet de taillis très maigres; les Saccolabium sur les branches des arbres, un peu plus à l'ombre. Au Jardin botanique de Singapore, on voyait une magnifique masse de plusieurs espèces

l" JANVIER 1897 31g

de Renanthera en floraison splendide sur un massif d'une des pelouses, très loin de toute ombre. Ces plantes étaient palissées horizontalement sur des tuteurs courbés, exactement comme on pourrait le faire pour un massif de Clématite Jackmani. On m'a dit que quand elles poussaient verticalement elles se déve- loppaient fort bien, mais ne fleurissaient pas.

A Manille, j'ai observé les mêmes conditions. Le Gramuiatophylhun speciosum pousse sur les plus hautes fourches des arbres, en spécimens si volumineux qu'il n'y aurait pas, en Europe, de serre assez grande pour les contenir. J'ai même vu l'un des plus beaux en plein soleil sur un arbre rabougri, dans une éclaircie d'un marécage saumâtre de palétuviers.

Les indigènes sont devenus orchidophiles au contact des collecteurs euro- péens, et il y en a beaucoup maintenant qui ont des Orchidées suspendues à l'extérieur de la vérandah ou d'un bosquet de verdure; mais comme les plantes ainsi placées n'ont pas d'eau condensée au-dessus d'elles, il faut les arroser à la main au moins une fois par jour.

Dans les jardins de Fan-ti, près Canton, il y a d'énormes masses d'Aeridcs odoratiun et de Renanthera coccinea qui végètent absolument sans ombre. Le Dendrobiwn japonicuni pousse sur des roches nues en plein soleil, juste au-dessus des vapeurs salines, dans les mille petites îles qui se trouvent dans la baie de Sendai (Japon). Les Anaectochilus et genres analogues sont les seules Orchidées qui font exception peut-être, d'après ce que j'ai entendu dire, car je ne les ai jamais vues à l'état naturel.

Même en Europe, dans certaines localités du Luxembourg, le charmant Cypripediuui calceolus fleurit abondamment dans les taillis deux ou trois ans après que ceux-ci ont été coupés; mais lorsqu'ils recommencent à donner une ombre trop épaisse, les Cypripedium dépérissent, et ne se montrent plus aux yeux, jusqu'au moment ils reviennent à la lumière et à la vie, lorsqu'on coupe le bois, ce qui se fait généralement tous les dix-sept ans.

Je crois pouvoir conclure de ces faits qu'une lumière abondante est un élément indispensable à la bonne culture des Orchidées ; mais ce n'est pas seulement pour empêcher le soleil de les brûler que nous abritons les serres, c'est pour empêcher que la chaleur s'élève d'une façon excessive, accompagnée toujours d'une sécheresse nuisible de l'atmosphère, sécheresse qui ne fait que s'aggraver lorsqu'on laisse entrer l'air librement, surtout lorsque le vent souffle de l'Est.

A mon avis, le problème se pose de cette façon : admettre le plus possible

320 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

de lumière diffuse, mais en même temps empêcher l'élévation de température produite par la concentration des rayons du soleil dans un espace renfermé, sans être obligé d'établir un fort courant d'air.

(Extrait du Gardcners^ Chronicle.)

NOTRE ENQUETE ORCHIDOPHILE II. M. le D-^ Vouga (Suisse)

Depuis quand êtes-vous amateur ?

Depuis quatre ans.

Comment l'êtes-vous devenu ?

Frappé par le « coup de foudre » à la vue d'un Dendrobium Wardianum en fleurs. Je n'avais jamais vu une Orchidée auparavant.

Quelles sont les premières Orchidées que vous avez cultivées ?

Une douzaine d'espèces dites faciles : Cypripedium Lawrenceanum, barbatum, Harrisonianum; Dendrobium Wardianum, densiflorum; Cattleya Mossiae, citrina; Oncidium incurvm)i ; Odontoglossum crispum, Pescatorei, grande; Masdevallia tovarensis.

Quel est le genre que vous préférez, et pourquoi ?

Je n'ai pas de préférence pour un genre beaucoup plus que pour un autre.

5" Quelle est, d'après vous, la plus belle Orchidée ?

Je penche du côté des Dendrobium, dont rien n'égale la splendeur des longs bulbes bien fleuris.

Quelles sont les onze suivantes, par ordre de préférence ?

Je trouve les Cattleya superbes, et parmi eux Vaurea a toute mon admiration. J'en dis autant d'un beau Mossiae et d'un beau labiata excelsior, mais j'adore les petites Orchidées comme les Odontoglossum Cervantesi, Oerstedi ; les Mesospini- dium vulcanicum et Cochlioda Noezliana; les Oncidium cucullatum et Phalaenopsis ; les Sophronitis grandiflora; VAngraecum citratum; bref, tout ce charmant petit peuple brillant et léger, qui couvre si élégamment la branche qui les supporte. Je n'oublie pas les Oncidium à grandes panicules, dont les petites fleurs forment des nuées légères et brillantes parmi les fleurs plus grandes et donnant à la serre l'aspect le plus charmant.

Vos serres sont-elles installées à la ville ou à la campagne ?

l" JANVIER 1897 321

Ma serre est à la campagne, à cent mètres du lac de Neuchâtel.

Appliquez-vous les principes de culture indiqués dans « Les OrcJiidées exotiques et leur culture en Europe » ou dans ce journal, et comment vous en trouvez-vous ?

Je cultive d'après les conseils et directions des « Orchidées exotiques » de M. Lucien Linden, et m'en trouve admirablement.

A quoi attribuez-vous vos succès ou vos échecs dans la culture des Orchidées ?

Je n'ai jamais perdu de plante établie, mais quelques importations arrivées à contre raison. Je surveille chaque jour chacune de mes plantes; toutes les semaines je les prends en mains l'une après l'autre. J'en possède actuellement environ 2,000 dont 300 espèces.

10° Engraissez-vous vos Orchidées, et quels résultats avez-vous obtenus?

J'ai arrosé mes plantes d'après la méthode Roman, mais j'ai discontinué sans raison spéciale, trouvant l'eau de pluie suffisante.

Il" Vous occupez-vous d'hybridation ?

J'ai commencé des fécondations entre Cypripèdes, mais sans succès jusqu'ici, mes semis n'ont pas encore un an de date.

1 Quelle influence l'hybridation exercera-t-elle, à votre avis, sur le goût des Orchidées et sur la composition des collections?

Une influence considérable. Les collections d'Orchidées seront complètement transformées. Dans dix ans on ne s'y reconnaîtra plus !

13° Prenez-vous part aux expositions ? Si non, quel est le motif de votre abstention?

J'ai exposé à Genève pour la première fois cette année, mais je ne continuerai pas, parce que je n'ai pas de jardinier à laisser avec mes plantes pour les soigner. J'ai été malheureux pendant tout le temps ou mes Orchidées sont restées exposées et rangé par l'inquiétude à leur sujet.

14° Quel est, selon vous, le meilleur système d'exposition? Souhaitez-vous quelque innovation ou quelque réforme ?

Je comprendrais les expositions comme elle se font par exemple aux Meetings de « L'Orchidéenne » à Bruxelles, les plantes sont dans un local hygié- nique pour elles, et non exposées aux allées et venues de tout un monde de visiteurs plus vandales les uns que les autres, qui touchent à tout et emportent des fleurs ! D"" Vouga.

ERRATUM. Dans la réponse de M. le Comte de Bousies (numéro du 16 décembre, page 305), il fallait imprimer « à prendre ce système comme base ordinaire; >^ le compositeur a mis « bon ordinaire. » Nous prions nos abonnés de bien vouloir rectifier cette erreur.

322

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

PETITES NOUVELLES

PETITE CORRESPONDANCE

PETITE CAUSERIE. Le rétablissement des Orchidées importées n'offre aucune difficulté, mais il n'est pas surprenant que beaucoup de jeunes amateurs ne réussissent pas mieux dans leurs essais. Je parlais, l'autre jour, des « mauvais conseils » donnés par des personnes qui n'y connaissaient rien. J'ai, aujourd'hui, aies mettre en garde contre les plantes reçues de mai'ons oii on devrait connaître la culture des Orchidées et les plantes importées sont empotées en dépit du bon sens.

Un amateur français qui venait de recevoir des plantes d'un établissement d'importation anglais bien connu, m'a fait voir récemment de quelle singulière façon on les y traitait : c'était abso- lument extraordinaire, et 'si un de nos chefs de culture devait tolérer des rempotages de ce genre chez nous, il est certain que je le remettrais comme apprenti. On n'avait pas même coupé les racines mortes des Cattleya et tout le chevelu pourri était tassé dans le pot avec du pcat telle- ment serré qu'on aurait eu de la peine à y enfoncer une épingle. Tout cela sec, avec des bulbes à moitié morts et un aspect souffreteux qui faisait peine avoir. Aussi^ mon jeune amateur était dans la désolation et jurait ses grands dieux que le goût des Orchidées lui était passé. Il n'en voulait plus voir, '< c'était honteux de lui envoyer des exemplaires pareils ! »

Les plantes n'étaient cependant pas mauvaises; je les ai immédiatement fait retirer de leur pot, livrer à un nettoyage en règle et fait rempoter sous mes yeux à la mode belge. Je crois qu'avec les soins indiqués, elles se remettront et ne se ressentiront pas trop du martyre qu'on leur avait fait subir depuis leur arrivée en Europe,

Il y a certainement, en Angleterre, des éta- blissements d'amateurs et d'autres , ainsi que des chefs de cultures les jardiniers anglais sont généralement excellents qui cultivent les Orchi- dées dans la perfection (quoiqu'ils les traitent d'une tout autre manière qu'en Belgique). J'ai souvent cité les collections de MM. Thompson, Sir Trevor Lawrence, Statter, Baron ScHRôDER, Norman Cookson, Warbuton,

GUKNEY FOWLER, MaSON, WeLBORE ELI.IS,

PiTT, Hardy, Mundy, etc., comme extrême-

ment remarquables, tant au point de vue de la culture que du choix des variétés. Il est manifeste que dans ces dernières années la culture belge a quelque peu déteint sur la culture anglaise et qu'un grand revirement s'est produit dans le trai- ment des Orchidées chez nos voisins, notamment dans celui des Odontoglossum. Les Anglais, très intelligents, prennent ce qu'il y a de supérieur chez nous et maintiennent ce qu'ils avaient de bon. Nulle part on ne cultive les Dendrobium aussi bien qu'en Angleterre. Cela doit évi- demment donner d'excellents résultats. Mais n'est-il pas étonnant qu'ayant de semblables exemples sous les yeux, il y ait encore des chefs d'établissement pour lesquels la culture des Or- chidées reste lettre morte et qui, après une longue pratique, ignorent absolument les besoins des Orchidées, la façon de les traiter et ne com- prennent pas le tort qu'ils font à l'orchidophilie en liv.ant aux jeunes amateurs des plantes qui ne peuvent prospérer ?

Nous n'avons pas à régenter ce qui se passe ailleurs. Cela regarde d'autres que nous. Mais nous engageons beaucoup les amateurs, nos abonnés, qui auraient reçu des plantes dans les mêmes conditions, à ne pas hésiter a les retirer de leur pot, à les nettoyer, à couper les bulbes morts jusque dans le vif et à enlever toutes les racines pourries.

Le tratement des Orchidées importées a été étudié, maintes fois, dans ce journal et a été longuement développé dans mon ouvrage : Les Orchidées exotiques et leur culture en Europe. J'y renvoie les jeunes amateurs qui ne seraient pas au courant de la façon d'opérer le rétablissement des Orchidées sur le continent.

Je n'ai jamais rien caché à mes lecteurs, je n'ai pas de '< secrets » pour eux. Nous appliquons chez nous les mêmes principes que ceux détaillés dans mon ouvrage ou dans ce journal et l'on peut voir à L'Horticulture Internationale, à Rambouillet et à Moortebeek, les bons résultats qu'ils nous donnent.

J'ai dit plus haut qu'un grand revirement dans la culture des Orchidées s'est produit, dans ces dernières années, en Angleterre. Je puis ajouter que ce mouvement, en excellent sens, est en

l" JANVIER 1897

323

majeure partie au Journal des Orchidées et aux critiques, un peu sévères mais justes, que nous avions osé formuler contre elle. Aussi quel bruit, au commencement, dans la presse anglaise et chez les cultivateurs! Quelques-uns ont voulu com- parer et sont venus, très incrédules, visiter nos cultures belges. On se souvient des articles en- thousiastes, parus dans le Gardencrs' Chroiticle, de Sir Tkevok Lawren'CE, Watson, cura- teur des jardins royaux de Kew, et de James O'Brien sur nos cultures, à la suite de leurs visites. Cela en a amené d'autres et je puis bien dire que, depuis lors, les meilleurs cultivateurs anglais ont passé par nos serres. Nous avons aussi placé en Angleterre quelques jardiniers belges, et ceux même les sincères qui au commencement étaient les plus indignés contre nos « prétentions » sont aujourd'hui nos meilleurs amis et nous savent gré des bons conseils que nous leur avons donnés, ainsi qu'en témoignent, comme on le verra, leurs réponses à notre enquête orchidophile.

Il n'est pas toujours facile de dire la vérité aux amateurs on passe si facilement pour jaloux mais le vrai ami est celui qui ne flatte pas, qui dit sincèrement ce qu'il pense, et j'ai été vraiment ami des amateurs anglais, comme de beaucoup d'autres, en leur disant franchement, carrément, leurs défauts dans le traitement des Orchidées et le rétablissement des plantes importées.

Nos critiques, toujours impartiales, ont donc du bon. Si elles chatouillent désagréablement l'épiderme des personnes trop susceptibles, elles fin.ssent par apporter parfois des améliorations et n'est-ce pas l'essentiel? Que sont les petites colères des mécontents du moment en comparai- son du progrès général ? Ce ne sont certainement pas elles qui me feront hésiter à dire la vérité, ce que je pense être le vrai, et à marcher droit devant moi.

Quelqu'un me demandait, ces jours-ci, d'un air navré et pas mal découragé, s'il falhait vraiment vingt ans pour connaître les Orchidées !

« Autant vaudrait pour moi ne pas commencer à les apprendre, je suis trop vieux... »

Je l'ai rassuré quelque peu et tranquillisé en lui disant que l'étude des Orchidées était comme toutes les autres : plus on apprend, plus on voit que l'on ne connaît rien et plus on désire apprendre...

Et ce disant, je pensais au dilemme favori d'un de mes vieux professeurs de pension, ama- teur passionné d'arboriculture , un brave homme qui m'aimait bien et m'emmenait les jours de sortie, visiter son petit arboretum et ses modestes essais dans la culture des Orchidées. Ces temps sont loin, presque trente ans déjà !

Il avait une méchante serre, quelques châssis que nous avions bâtis ensemble , chauffée d'un four suivi d'un canal construit à nous deux, un jour de congé. La porte de cette serre (?) poussée, il s'effaçait devant moi et le vieux professeur

devenait un élève docile, mon premier et le meilleur que j'ai eu jusqu'ici; et moi, le potache, poussé haut pour mes douze ans, j'étais tout fier d'être écouté par ce vieux savant, pétri de latin et de grec.

Et qu'il me paraissait ignorant, ce digne arbo- riculteur, devant les quelques pots d'Orchidées que je lui avais rapportés aux dernières vacances ! Je lui rempotais stsLycaste aroniatica, Dendro- biumnobile, Laclia crispa, Odontoglossum bicto- niense, Trichopilia crispa, lesquels encore? des Cynibidium aloifolium, Cypripedium insigne et ve- nustum, un immense Sobralia tnacrantlia qui avait les feuilles bien noires, je m'en souviens, et je crois me rappeler aussi que ces taches faisaient la désolation du brave cher homme.

Puis, nous allions faire la visite du jardin. Il me donnait des leçons de taille des arbres, aux- quelles je mordais peu; je ne me passionnais que pour les plantes de serres, les Orchidées et toutes ces merveilleuses nouveautés panachées dont les serres de mon père possédaient des collections si superbes...

Nous avons passé ainsi trois années bien douces ! Sa petite serre aux Orchidées était devenue la mienne et trois fois par semaine, les dimanches, mardis et jeudis je venais y jardiner une couple d'heures délicieuses au milieu des chères Orchi- dées, loin des pions et des hautes murailles de la pension.

Dans les derniers mois , l'aimable vieillard , devenait mélancolique et je l'entendais souvent me dire :

« Je m'étais toujours cru un arboriculteur très fort, mais plus je vais, plus j'ai d'expérience, plus je vois que je ne connais rien... je doute même de mes tailles que je croyais si savantes autrefois... je nie demande aujourd'hui s'il ne vaudrait pas mieux laisser pousser mes arbres à pousse que veux-tu c'était son expression et ne jamais approcher d'eux une lame quelconque...

Dans ces derniers temps, j'ai pensé souvent à mon brave vieux professeur et au découragement qui le prenait ainsi sur le tard.

Peut-être dix ans après avoir quitté la pension je n'avais plus revu sa serre, c'était lui qui venait deux fois par an, aux vacances, passer quelques jours avec moi j'avais reçu la nouvelle de sa mort et j'étais parti, bien triste, assister à son enterrement, dans le Tournaisis. C'était à la fin de septembre. Je refis, longuement, le tour du petit jardin si plein de souvenirs ; notre vieille serre était tombée en ruine et plus de trace du vieux Sobralia à taches noires sur les feuilles! Les Orchidées étaient loin depuis longtemps. Dans Varboretiim, les arbres fruitiers, si admira- blement conduits autre fois, avaient pris une végé- tation sauvage, désordonnée, mais étaient couverts de fruits magnifiques, comme jamais je n'en vis. La lame du vieil ami n'avait plus revu ses arbres ; les théories du savant arboriculteur s'en

étaient allées les unes après les autres

Ses arbres étaient plus robustes que jamais! Et

324

LE JOURNAL DES ORCHIDEES

comme mon bon professeur était resté vert jus- qu'au bout, toujours dans son jardin, c'est qu'il ne croyait plus comme autrefois ; toutes ses don- nées sur la taille des arbres s'étaient modifiées : plus de taille du tout !

Tout se transforme. Voyons-nous comme nous voyions il y a vingt ans et ne brûlerons-nous pas aussi, nous, un jour ce que nous avons adoré ?

Les Orchidées ont été l'étude passionnante de ma vie. Je n'ai pas cherché à les étudier en savant. J'ai toujours eu une grande méfiance envers la plupart des savants. J'en ai tant vu de près, des botanistes surtout, et c'étaient presque tous des grincheux, des vindicatifs (Pr^'/'HSrt Hoo- kcrae! Collctia liorridaW) Il paraît qu'il faut être ainsi pour devenir l'être à part qu'est le savant ! J'aime l'Orchidée en cultivateur, en chercheur de ses besoins, les voulant vigoureuses, les admirant en masses, dans leurs grandes floraisons, per- mettant de comparer entre elles leurs nombreuses variétés, un peu en artiste, si je puis m'expri- mer ainsi.

Mais toute satisfaction a malheureusement son revers, et le mien, c'est de ne pouvoir conserver les belles variétés qui se révèlent dans les trois établissements spéciaux je suis. Je suis beau- coup moins marchand qu'on ne le croit, n'aspire qu'à ne plus l'être, et je trouve l'amateur bien heureux : il garde ce qu'il a ! Si j'avais pu conserver, dans nos serres, toutes les merveilles qui y ont fleuri seulement dans ces dix dernières années ! Que de belles variétés se sont dispersées, sont allées au loin et que je ne reverrai plus ! *

T. S. Votre fleur est celle de VAngraecuni eburneum, et il y a certainement une confusion quelconque dans l'étiquetage , car cette espèce provient de Madagascar, et n'existe pas en Asie. Elle est d'ailleurs si distincte, que vous n'aurez aucune peine à vous convaincre de son identité.

La plante atteint une hauteur de 70, 80 centi- mètres et jusqu'à im,20 environ. Elle est facile à cultiver, en serre chaude naturellement, et n'a pas besoin d'être rempotée souvent.

CATTLEYA LABIATA. - Dans une petite collection que nous avons visitée aux environs de Paris, le C. labiata n'étaient pas encore en fleurs le 13 décembre; le fait est curieux à signaler. Il faut dire que les serres sont abritées du soleil par de grands arbres, et ne le reçoivent que jusqu'à dix heures du matin environ ; elles sont bien claires néanmoins, car les arbres sont fort éloignés, mais il paraît évident que les plantes ont été mûries plus tard qu'à l'ordinaire à cause de cette circonstance. Elles se portent d'ailleurs à

merveille.

* * *

H. C. Maintenant que vos Calanthe ont fini

de fleurir, il faut les mettre en repos, et quand le

compost sera absolument sec (il devait l'être déjà),

il faudra serrer les bulbes dans un coin sec, soit en pots, soit sans pots. Il importe peu d'ailleurs, car en tous cas il faudrait les rempoter au retour de la végétation, vers mars-avril.

Votre Cypripedium insigne est très agréable, et aurait été considéré il y a quelques années comme une variété remarquable ; mais les nouvelles découvertes ont éclipsé ce qu'on connaissait de mieux, et il existe des variétés bien supérieures à celle que vous nous avez envoyée.

LES ORCHIDEES AU DOMAINE ROYAL DE LAEKEN notamment les Cattleya sont admirables. Je pourrais même dire que celui qui n'a pas vu les Cattleya à Laeken ne sait pas ce que c'est qu'un Cattleya ! Il y a des spécimens qui y fleurissent avec une centaine de fleurs et même plus. On ignore, généralement, que S. M. le Roi est, aujourd'hui, son propre chef de culture et s'y entend comme personne. Jamais les cul- tures de Laeken n'ont été aussi prospères et je le dis sans aucune flatterie. La permission de visiter les serres s'obtient facilement ; je ne puis assez engager mes abonnés à aller admirer des Orchidées cultivées royalement et à côté d'elles, des jardins d'hiver, des serres splendides et un parc merveilleux ! Je ne connais nulle part en Europe un ensemble horticole aussi prestigieux et, comme Belge, j'en suis très flatté et très heureux.

NOTRE ENQUETE ORCHIDOPHILE a ren- contré chez nos abonnés un empressement et une cordialité, à nous répondre, qui dépassent toutes nos espérances. Près de huit cents réponses, toutes intéressantes et plus sympathiques au journal les unes que les autres, sont déjà rentrées jusqu'à présent !

« Votre questionnaire est un vrai coup de « Maître, une véritable exposition universelle des « opinions et des tendances orchidophiles, » nous écrit M. Makkéloff, l'éminent amateur russe dont les réponses très instructives (spécialement sur la question des engrais) paraîtront dans le numéro du ler février prochain. C'est bien à quoi tendait notre enquête : Une exposition universelle des opinions et des tendances orchidophiles ! Nous n'avions pas trouvé à traduire aussi exactement notre pensée.

Merci encore à nos chers abonnés d'avoir répondu à notre enquête, avec un aussi cordial empressement et une amabilité qui ne se dément en aucune circonstance.

1897. Le Journal des Orchidées présente à ses collaborateurs et à ses abonnés, à ses amis, ses meilleurs souhaits de santé, de bonheur, de prospérité pour l'année 1897,... et de réussite parfaite dans la culture et la floraison de leurs chères Orchidées. L. L.

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A. Van Imschoot, Fr. Desbois, E. Bergman, E. S. Rand,

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A. de la Devansaye, R. Johnson, FI. Stepman, Ch. Vasseur,

A. Hubert, de Meulenaere, F. délia Porta, A. van den Heede, A. Wincqz,

D. Massange de Louvrex, D"" Muller, D'' Van Cauwelaert, J. Nôtzli, E. Bartel,

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Revue des Orchidées nouvelles ou peu connues. . 329

Le point d'attraction 330

Les Orchidées remarquables des anciennes collec- tions françaises 331

Le Coologyne unifiera Lindl. et le genre panisea . 333

Notre Enquête orchidophile 336

« La Semaine Horticole » 340

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Messieurs les amateurs d'Orcliidées qui désireraient se défaire d'une variété remar-

QUable, soit par échange, soit contre espèces, et qui n'ont pas dans leurs relations l'occasion de faire une opération de ce genre, peuvent facilement l'effec- tuer par l'intermédiaire de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE. Il sufîit de nous adresser une inflorescence, ou même une seule fleur, en ajoutant par écrit les renseignements nécessaires les plus exacts concernant la force de la plante, le nombre des bulbes et des feuilles, etc., ainsi que le prix demandé. Nous nous mettons toujours volontiers à la disposition des Orchidopliiles pour leur per- mettre de faire les ventes OU échanges de ce genre dans les meilleures conditions possibles, en profitant de nos relations très étendues dans tous les pays ainsi que pour leur donner tous les renseignements de culture qu'ils voudront bien nous demander.

LUCIEN LINDEN.

l6 JANVIER 1897 325

QUESTIONNAIRE DES ABONNÉS

Voici deux nouvelles questions reçues ces jours-ci. Nous y répondons et nous insérerons volontiers (') aussi les réponses des abonnés qui voudraient nous adresser leurs réflexions sur ces sujets :

Arrosage en hiver « Monsieur,

« La plupart des ouvrages sur les Orchidées même celui de M. Linden qui est certainement le plus pratique parlent très superficiellement de l'arrosage pendant l'hiver.

« Au moment de la pousse, l'arrosage pourrait être fait par le premier venu; mais la quantité d'eau à donner pendant la mauvaise saison, de novembre à mars, est le point le plus délicat de la culture.

« Les horticulteurs de profession et les jardiniers habiles n'ont pas besoin de conseils. Il n'en est malheureusement pas ainsi pour les amateurs.

« Ceux qui, comme moi, soignent leurs plantes eux-mêmes voudraient trouver dans votre journal des indications précises.

« Ce serait leur rendre un grand service que de passer en revue les Orchidées les plus répandues dans les serres et de leur indiquer bien clairement si le compost, pendant tel et tel mois, doit être tenu tout à fait sec, ou légèrement sec, ou humide, ou seulement moite.

« Il faudrait, pour être complet, dire en même temps ce qu'on doit faire (augmenter ou diminuer l'arrosement) quand le bouton paraît ou que la fleur s'épanouit.

« Vous me répondrez peut-être qu'en cherchant bien, qu'en réfléchissant, tout cela se trouve dans les livres.

« Eh bien, j'avoue que malgré toute ma bonne volonté de m'instruira, je n'ai trouvé nulle part ce que je vous demande.

« Veuillez agréer, Monsieur, etc. « L. C. (Paris). »

(i) Dans notre nouveau joi'rnal « La Semaine Horticole, >^ dont nous annonçons la naissance page 340 de ce numéro.

320 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

RÉPONSE. Je crains bien, Monsieur, que ma réponse ne vous donne pas la satisfaction que vous désirez.

Ce n'est pas que je ne sois disposé à entreprendre la liste que vous me demandez. Il est vrai qne je n'ai pas fait dans Les Orchidées exotiques cette espèce de catalogue cultural détaillé, parce que, l'eussé-je voulu, le manque d'espace m'en aurait empêché ; il aurait -fallu doubler presque un volume déjà bien gros. Mais dans ce journal, il n'existe pas d'obstacle de ce genre, et rien n'empêche d'entamer une étude à longue échéance, dans laquelle seraient passées successivement en revue les espèces les plus cultivées.

Seulement, il est impossible de formuler la culture et l'arrosage des plantes en règles précises, mois par mois ou quinzaine par quinzaine, de même qu'il serait impossible de déterminer d'avance pour toujours, ou même pour un an, l'alimentation, l'habillement, les heures de travail ou de repos d'un homme.

Dans les grandes administrations publiques, les chemins de fer par exemple, il y a généralement un règlement qui établit, pour le bon ordre, que l'on doit commencer à chauffer à une date fixe, le i^"" novembre. Mais il arrive le plus souvent qu'il gèle le 20 octobre, et qu'il fait très doux le 8 novembre, parfois même le 8 décembre; et les voyageurs s'accommodent mal du règlement.

On pourrait de même prescrire à l'homme, en se basant sur les études des hygiénistes, de manger chaque jour tant de grammes d'aliments de telle et telle nature, de boire tant de décilitres de telle boisson, etc.; toutes ces sages prévisions seraient rendues inutiles ou inefficaces par les différences de com- plexion, les variations de la santé et du milieu, les caprices de l'estomac.

Il en est de même en ce qui concerne les plantes, être vivants qui sont, eux aussi, très variables et ressentent fortement les variations du milieu.

Le principe général du traitement des Orchidées pendant l'hiver, c'est de les tenir à l'état de repos, c'est-à-dire de suspendre la végétation en leur donnant moins de chaleur et moins d'humidité que pendant la période active. Quelques- unes, très peu nombreuses (les Calanthe à bulbes, les Catasetum, par exemple) peuvent passer cette saison de repos à l'état absolument sec; la grande majorité ne peuvent pas subir une privation aussi rigoureuse, et l'on doit les arroser seulement à intervalles assez espacés pour empêcher la formation de nouvelles pousses sans faire dépérir les plantes.

Telle est la base du traitement; les nuances dans son application dépendent de beaucoup de circonstances diverses, de l'état et de la vigueur de chaque exemplaire, du temps qu'il fait, de la quahté du compost, de la grandeur du

l6 JANVIER 1897 327

récipient, de la construction de la serre et de son exposition, etc. Il est tout à fait impossible de prévoir toutes ces circonstances et de formuler une règle pour chaque cas. Si la serre est sèche, il faudra arroser un peu plus souvent; si elle est très humide, on arrosera très peu ou même presque pas; si les plantes reçoivent beaucoup de clarté, elles se dessécheront plus vite que si le temps est sombre.... La conclusion de tout cela, c'est que, comme le disait M. le comte DE BousiES dans sa réponse à notre Enquête (voir page 304), « il est diiificile de trouver le juste milieu, le vrai praticien y arrive seul, après bien des essais, des soins constants, et une observation attentive. »

Je dois vous faire remarquer, à ce propos, que la remarque si juste de M. DE BousiES s'appliquait aux arrosements en général, et non pas seulement aux arrosements pendant la saison du repos; c'est qu'en effet, il faut toujours le même tact et la même surveillance constante pour connaître à fond ses plantes, se rendre compte de leur tempérament et de leur état, et les traiter en conséquence. La qualité maîtresse, celle dont les médecins disent qu'elle ne s'acquiert pas, et qui distingue le praticien vulgaire du grand homme, c'est le diagnostic; et il doit se fonder sur l'observation.

Je reviendrai dans le nouveau journal, « La Semaine Horticole »(voir p. 340 de ce numéro), sur la théorie générale de l'arrosement, qui nous mènerait trop loin pour cette fois. J'aurai en même temps l'occasion de vous citer bien des passages de mon livre et du Journal des Orchidées, car je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous en ce qui concerne votre dernier alinéa.

Enfin, au point de vue de la floraison, je vous citerai provisoirement Les Orchidées exotiques, pp. 260, 273, 277.

* * *

Boutons floraux qui avortent

« Monsieur L. Linden, directeur du Journal des Orchidées,

« Je vous serais bien obligé. Monsieur, si vous pouviez me donner l'expli- cation et le moyen d'éviter un fait qui se présente chez moi, dans ma petite culture d'Orchidées. Mes plantes de serre tempérée-chaude poussent bien, j'ai des bons bulbes et des bonnes racines et j'ai des hampes florales en quantités, mais je constate malheureusement qu'une quantité de boutons avortent au moment de s'ouvrir et quand ils s'ouvrent la floraison est de courte durée. Ce sont surtout les Cattleya qui me donnent ce triste résultat. Les fleurs ne durent que deux ou trois jours; à peine ouvertes elles se crispent, sans se

328 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

tacher, et perdent leur fraîcheur et leur ampleur. Ne pensez-vous pas que l'air de ma serre est trop sec, ou bien la température de 14/16° que je tiens est elle trop élevée? Si c'était la sécheresse je pourrais y remédier en plaçant les pots et corbeilles sur des soucoupes remplies d'eau. J'ai déjà des bassins qui couvrent toute la superficie en dessous des tablettes, et qui contiennent de l'eau.

«Je chauffe au thermosiphon. Depuis 12 ans que je cultive mes plantes je n'avais jamais eu cet inconvénient, mais depuis cette année j'ai changer de maison et j'ai fait construire une serre de 12 mètres de long sur 3 1/2 mètres de large. Cette serre est à l'entresol de mon habitation et j'ai tout lieu de croire qu'elle est un peu sèche. Qu'en pensez-vous ? Cela peut-il causer l'inconvénient signalé ci-haut? Je dois arroser souvent. J'ai obtenu cette année la floraison de certaines plantes qui n'avaient jamais voulu fleurir précédem- ment et les bulbes de cette année sont tout aussi gros que les précédents. Je m'étonne donc que dans ces conditions, qui me paraissent favorables, la floraison laisse à désirer, et je viens vous prier de bien vouloir me donner votre avis et vos conseils.

« Vous en remerciant à l'avance, je vous présente. Monsieur, mes saluta- tions distinguées. « L. S. (Verviers). »

RÉPONSE. Il est un peu difficile de se prononcer sans pouvoir examiner les choses sur place; mais je crois que la cause principale du mal est la séche- resse. Une serre construite dans les conditions que vous indiquez ne sera pas, je le crains, bien favorable à la culture, et je regrette que vous ne m'ayez pas consulté avant de la faire installer; je me serais fait un plaisir de vous renseigner et de vous donner mon avis sur vos plans, ou de vous en fournir moi-même.

Les meilleures serres sont celles qui sont construites un peu en contrebas du sol, ou au moins à son niveau; elles sont bien saines, faciles à chauffer, et gardent bien l'humidité; avec une serre élevée à l'étage, vous aurez beaucoup de sécheresse, une température trop élevée en été et trop basse en hiver; ou bien il vous faudra chauffer beaucoup pendant la mauvaise saison, et la sécheresse de l'atmosphère s'aggravera encore.

A quelle saison avez-vous la température de 14 à 16°, que vous mentionnez? Si c'est pendant le repos, c'est beaucoup trop; pour des Cattleya, ce serait même un peu trop en pleine végétation. Lucien Linden.

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REVUE DES ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES

LAELIOCATTLEYA X APOLLONIA. Hybride issu du L. purpurata et du C. Dowiana, et exposé par M. James Douglas au meeting de Londres du 24 novembre. Il a les sépales et les pétales rose clair, le labelle rouge pourpre foncé, bordé de rose lilacé, et ondulé sur les bords.

Cet hybride a reçu un certificat de mérite.

*

* *

SOPHROLAELIA x MARRIOTTI. - Cet hybride, d'une catégorie toute nouvelle, est issu du 5. grandiflora et du L. flava. Ses fleurs ont pris le coloris de ce dernier, ainsi que la forme allongée du labelle; les autres organes ont la forme du 5. grandiflora.

Cette plante était exposée par son obtenteur, sir William Marriott, au meeting de Londres du 24 novembre. La tige portait trois fleurs.

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CYPRIPEDIUM X BARON SCHRODER. Hybride issu du C. oenanthum superbum et du C. Fairieaniun, exposé par MM. Veitch en même temps que les précédents. Il a une forme très belle, le sépale dorsal blanc parcouru par une quinzaine de lignes de gros points pourpres, les pétales larges, jaune pâle, lignés de brun pourpré et un peu pointillés près de la base, le pavillon brun pourpré luisant veiné de jaune.

Cet hybride a reçu un certificat de i''^ classe.

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* *

LAELIA X OMEN (L. purpurata X L. autumnalis). Exposé en même

temps que le précédent.

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LAELIOCATTLEYA x DECIA VAR. ALBA. Nouvelle variété très remarquable qui a été exposée au meeting de Londres du 24 novembre par MM. Veitch, et a reçu un certificat de 1^^ classe. Les sépales et les pétales

330 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

sont blancs; le labelle est d'un rose délicat, avec un réseau serré de menues veines blanches.

LAELIOCATTLEYA x TIRESIAS. Issu du C. Bowringiana et du L. elegans Turneri; ses fleurs sont d'un rose pourpré brillant. Il a reçu un certificat de mérite à Londres le 24 novembre (MM. Veitch),

* *

CYPRIPEDIUM X CHAPMANI. Issu du C. Curtisi et du C. bellatulum, et exposé au même temps que le précédent par le même semeur. Le sépale dorsal est blanc avec des lignes de points pourpres, les pétales sont larges, également blancs, recouverts d'une foule de points noirâtres; le labelle est

coloré de rose à sa face antérieure.

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LAELIOCATTLEYA x SCHILLERIANA VAR. ASHWORTHIANA.

Belle variété à fleurs blanc nuancé de rose lilacé pâle, avec le labelle pourpre superbe. Elle a été exposée à Londres le 24 novembre par M. Ashworth, de Wilmslow, et a reçu un certificat de mérite. Max Garnier.

LE POINT d'attraction

Je pense que tout le monde a remarqué les différences de nuances chez les fleurs des Orchidées, aux environs du gynostème, autour des organes sexuels, soit chez les hermaphrodites, soit chez les dioïques. Dans les Stanhopea, ces nuances se démontrent par de grands yeux visibles de très loin (5/. ociilata), ou par des ombres dorées, ou par des couleurs absolument différentes que dans le reste de la fleur. Le St. eburnea, lui-même, n'est pas absolument blanc ! Dans les Cattleya les fleurs unicolores sont excessivement rares, et les amateurs, quand ils rencontrent ces pâleurs extrêmes, les paient des prix extraordinaires. Toujours, le labelle porte de merveilleuses nuances vers le gynostème : le jaune d'or, le violet améthyste, le rouge carminé, se partagent ces parties de la fleur et rehaussent l'uniformité des cinq autres divisions de la fleur. Les Dendrobium présentent à leur labelle les effets les plus surprenants : des mouchetures de grandes taches, des fimbriatures

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légères comme des dentelles, de délicieux ornements qui les rendent admi- rables. Les Phalaenopsis n'ont-ils pas, aussi, ces points d'attraction? Ainsi, de tous les genres, de toutes les espèces.

Ainsi, ce que recherchent les amateurs, les Coelogyne blancs et Lycaste Skinneri alba, les Cattleya blancs et tous les albinismes, avec tant d'ardeur, au prix de tant de guinées, de livres sterlings, de Napoléons ou de dollars, ce sont, tout simplement, des monstres ! Si, dans l'état de nature, cet état d'albinisme se généralisait, il n'y aurait bientôt plus d'Orchidées !

La nature prévoyante a doté ces fleurs de ces différences de nuances, vers les organes sexuels, pour attirer les insectes appelés à les féconder. Les yeux de ces infiniments petits, de même que leur odorat, beaucoup plus développé que le nôtre, voient ils doivent se jeter pour chercher le nectar nécessaire à leur existence et, inconsciemment, ils fécondent les Orchidées en allant, de l'une à l'autre, prendre les pollinies et les y porter. N'est-ce pas sublime, toutes ces prévenances, toutes ces attentions du Créateur, qui n'a rien oublié, dans la nature, pas plus les petits animaux que les grands, pas plus les plantes agréables que les plantes utiles ?

Je ne sais plus quel savant certainement beaucoup plus fort que moi a nié l'attraction des couleurs sur les insectes; il a laissé au parfum seul, le pouvoir d'attraction.

Mais ne croyez-vous pas, cependant, cher directeur, qu'il est curieux ce caractère de toutes ces ileurs, que vous avez en masse dans vos belles serres ? N'êtes-vous pas d'avis comme moi que cela est un véritable point d'attraction?

C'est du moins mon avis, quoi qu'en dise Aristote et la docte cabale.

21 décembre 1896. Ad. VAN DEN HeEDE.

LES ORCHIDEES REMARQUABLES DES ANCIENNES COLLECTIONS FRANÇAISES

A l'époque la culture des Orchidées était encore peu répandue sur le continent, quelques amateurs français possédaient des collections renfermant certaines magnifiques espèces ou variétés, devenues aujourd'hui pour la plupart introuvables dans le commerce et qui sont toujours recherchées des

332 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

collectionneurs. Nous voulons parler de l'époque, ignorée sans doute de la majeure partie des orchidophiles de la jeune génération, des amateurs et des horticulteurs fortunés comme M. Pescatore, M""^ la Comtesse DE Nadaillac, le Duc d'Ayen, le Marquis de la Fertê, le Marquis DE St-Innocent, mm. J. Linden, Guibert, Bertrand, Verschaffelt, Van Houtte, Luddeman, Rougier, etc., étaient à la tête du mouvement qui cherchait à répandre la culture des Orchidées ailleurs qu'en Angleterre. Afin de répondre au désir de quelques uns de nos lecteurs, nous avons fait les recherches nécessaires dans nos anciennes notes pour retrouver les noms d'une partie de ces vieux types d'Orchidées, qui faisaient la gloire des collections françaises à l'époque les hybrides étaient à peu près inconnus. Le seul fait à regretter pour quelques-uns de ces orchidophiles est qu'ils n'ont apprécié les mérites et les qualités de ces espèces ou variétés, que depuis que les voyageurs de certaines maisons anglaises ont habilement su en faire l'acquisition. Nous pouvons cependant nous féliciter qu'une partie de ces Orchidées remarquables soit restée dans les collections du continent, nous avons encore quelquefois l'occasion de les admirer, sans avoir besoin pour cela de traverser le détroit. Ce fut principalement par les Orchidées dont les noms suivent, que ces anciennes collections acquirent une grande renommée.

Aerides Reichenbachi. Coelogyne asperata (C. Lowi).

Schroederi. assamica (C. Massangeana). Veitchi. Cypripedium superbiens.

Anguloa eburnea. sinicum (C. purpuratum).

Ruckeri. Dendrobium densiflorum album. Ansellia africana. Griffithi roseum. Cattleya labiata autumnalis. Guiberti.

Pescatorei. nobile majus.

atropurpurea.

Schroederi.

Du Buyssoni \ Epidendrum Stamfordianum majus.

Bullieri 1 . Laelia elegans alba.

Henriettae f "^ g atrorubens.

Magdalenae > «5 -g Luddemanni.

majestica i o rosea.

pupurata \'*" Ô irrorata (L. elegans).

Wioti / Lindleyana major.

Carrierei ) formes de Jongheana.

Luddemanni ) C. speciosissima. Nadaillaci.

Rougieri (C. Mossiae imperialis?) Rivieri, var.;,de L. lobata.

gloriosa (C. Warneri foncé). Schilleriana splendens.

Warneri marginata. Laelia Schilleriana marginata.

maxima'purpurea. superbiens Quesneliana.

Skinneri praecox. Stelzneriana.

l6 JANVIER 1897 333

Luddemannia Lehmanni. Saccolabium guttatum giganteum.

Pescatorei. Stanhopea ecornuta.

Odontoglossum naevium majus. Trichopilia crispa marginata var. de

Oncidium splendidum. Champlâtreux.

incurvum album. Vanda tricolor aurea. Renanthera matutina. nivea,

Rohdeniana, planilabris.

Célèbre variété de Vanda Lowi, qui est suavis de Caen.

décrite à tort dans beaucoup d'ouvrages Pescatorei,

sous le nom de Vanda Rohaniana. Ainsi que plusieurs Vanda : congesta

Saccolabium Blumei album. concolor cristata et spatulata, d'ori-

Dayi. gine incertaine.

Si un certain nombre de ces Orchidées sont inconnues d'une partie de nos lecteurs et introuvables dans les collections de récente formation, d'autres au contraire comme le Coelogyne Massangeana, VOncidiiim splendidum, les Cattleya lahiata autumnalis, le C. maxima, etc., ont été retrouvées depuis quelques années dans leurs pays d'origine et importées en telles quantités que quelques- unes font maintenant partie des espèces cultivées pour la fleur coupée.

Otto Ballif.

LE COELOGYNE UNIFLORA lindl. ET LE GENRE PANISEA

Cette curieuse espèce mérite d'attirer l'attention des orchidophiles par sa rareté et par sa conformation particulière qui ont fait hésiter Lindley à la ranger dans le genre Coelogyne ou dans le genre distinct auquel il donna le nom de Panisea, et qu'il abandonna vraisemblablement plus tard.

Le moment actuel est particulièrement favorable pour la décrire et l'étudier; à l'aide de deux documents récents : d'une part le portrait et la description qui en sont donnés dans la Century of Indian Orchids, de Sir J. D. HooKER, d'autre part les appréciations de M. F. Krânzlin, qui a eu l'occasion d'examiner un échantillon vivant, provenant de la collection de M'"^ Ida Brandt, de Zurich, qui avait reçu la plante il y a deux ans

de M. KlENAST-ZÔLLY.

La planche que nous avons sous les yeux montre une forte touffe de petits pseudobulbes lagéniformes, rappelant ceux de certains Platyclinis. Les feuilles sont linéaires-lancéolées, acuminées; la tige florale très courte, issue de la base

334 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

du pseudobulbe, porte une ou deux fleurs jaune clair tirant sur le jaune citron. Les sépales sont oblongs-lancéolés, acuminés, les latéraux recurvés; les pétales sont plus courts et plus étroits; le labelle trilobé est étalé; les lobes latéraux courts, formant presque deux oreillettes basilaires, sont ovales aigus ; le lobe antérieur est largement obovale, à peu près panduriforme ; le disque porte plusieurs côtes épaissies qui se prolongent jusqu'au sommet du lobe antérieur en convergeant ensemble.

Sir J. D. HooKER écrit au sujet de cette espèce les observations sui- vantes :

« C'est un Coelogyne très douteux; il diffère manifestement de ses congé- nères en ce que le labelle n'embrasse pas la colonne, raison pour laquelle il a été rapporté par Lindley au genre Panisea ; mais le labelle n'a pas l'onglet qui existe dans ce genre, et la forme de la fleur est beaucoup plutôt celle d'un Coelogyne.

« La planche ne représente pas les trois taches orangées décrites par Wallich (d'après Lindley). Les analyses montrent fig. i et 3, deux petits tubercules à la base du labelle »

D'autre part, l'article que le professeur Krânzlin a consacré à cette plante (dans le Gardeners' Chroniclé), contient les passages suivants :

« Le D'' Lindley décrivit cette plante, dans sa première introduction au Catalogue de Wallich et dans son Gênera and Species, sous le nom de Coelogyne tmiflora.

« Plus tard, dans ses Folia Orchidacea, il constitua avec cette espèce et trois autres le genre nouveau Panisea. Le point essentiel distinctif est, d'après Lindley, l'onglet du labelle recourbé en forme de S, et je suis sûr qu'on ne peut rien observer d'analogue dans cette espèce, quoique tous les autres caractères concordent merveilleusement bien avec la description de Lindley. Ayant eu entre les mains des matériaux frais, je puis démontrer que c'est un véritable

Coelogyne du groupe Proliferae Ç) Je n'ai pas eu l'occasion d'examiner les

Panisea parviflora, P. rejiexa et P. bilamellata, de Lindley, qui tous avaient d'abord été compris dans le genre Coelogyne ; mais si je puis en juger d'après les résultats de mon examen du soi-disant Panisea tmiflora, je crois que le mieux

(i) La section Proliferae de Lindley comprend les espèces qui ont la hampe munie d'écaillés dures imbriquées immédiatement au-dessous des fleurs. (Réd.)

i6 JANVIER 1897 335

est de supprimer ce genre à peine défini, et de revenir à la première façon de

voir de Lindley.

« Assurément il est un peu surprenant d'avoir à défendre Lindley contre

Lindley, mais je ne puis rien y faire.... On ne peut le féliciter d'avoir séparé

les Panisea des Coelogyne, et dans ce cas, ainsi que dans beaucoup d'autres,

sa première opinion était la plus correcte. »

* * *

La comparaison que M. Krânzlin n'a pas pu faire, nous avons l'occasion de la faire en nous reportant à la Century of Indian Orchids, le Panisea parviflora se trouve également figuré, et cette fois nous constatons que le labelle est bien muni d'un onglet long replié en forme de S. Nous nous trouvons donc bien en présence d'un Panisea, tandis que le P. uniflora est un Coelogyne.

Quant au P. refiexa, il est classé par Sir J. D. Hooker comme un synonyme du P. parviflora.

Enfin, le même auteur joint à la planche de ce dernier un dessin analytique du labelle d'une autre espèce, le P. falcata, qui rentre également dans le genre Coelogyne, car le labelle n'a pas d'onglet. Il est d'ailleurs faiblement trilobé (quoiqu'étalé), et rappelle beaucoup par conséquent celui du Coelogyne uniflora.

Il ressort de tout ce qui précède, que le genre Panisea est bien fondé sur un caractère réel et peut être conservé ; mais il ne paraît se composer que d'une seule espèce.

Quant à la plante dont nous nous occupons, c'est bien un Coelogyne, mais non pas de la section Proliferae, à en juger d'après une note de Sir J. D. Hooker, qui remarque : « Dans la Flora of Briiish India, une faute d'impression a fait indiquer les hampes, au lieu des pseudobulbes, comme revêtues d'écaillés membraneuses. »

L'espèce appartient donc en réalité à la section Erectae.

Ajoutons deux mots au sujet de son habitat, que M. Krânzlin déclare inconnu. Voici les locahtés indiquées par Sir J. D. Hooker, et dont plusieurs ne sont pas précisément nouvelles :

Région tropicale de l'Himalaya : Népaul, Wallich; Sikkim, 1,060 mètres d'altitude, J. D. Hooker; Khasia Hills, Griffith ; Tenasserim à Moulmein, Parish. g. t. -G.

33^ LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

NOTRE ENQUÊTE ORCHIDOPHILE III. M. J. Ragot (Français)

Monsieur le Directeur du « Journal des Orchidées, »

C'est une confession publique que vous demandez à vos abonnés sous la forme d'une enquête orchidophile !

Je m'exécute, tout en me déclarant par avance impénitent, et mon examen de conscience me dévoilant un nombre incalculable de péchés, je me vois dans l'impossibilité de le faire tenir dans le cadre étroit que vous lui destiniez.

Depuis quand suis-je amateur et comment le suis-je devenu ?

Il y a sept ans, parmi les plantes de collection, les roses avaient toutes mes préférences, et la modeste serre dont je disposais n'avait d'autre usage que la conservation en hiver des boutures de végétaux propres à l'ornementation estivale des parterres.

Quant aux Orchidées je ne les connaissais guère que par les étalages des grands fleuristes parisiens et les entourais d'une admiration pleine de respect et de mystère, considérant leur culture, suivant un préjugé trop répandu, comme hérissée de difficultés insurmontables pour un simple amateur.

C'est à l'exposition universelle de 1889, dont les concours horticoles mer- veilleux et sans cesse renouvelés m'attiraient tout spécialement, que je trouvai mon chemin de Damas. Un superbe Cattleya aurea décida ma conversion.

Je puisai les premiers enseignements sur les Orchidées et leur culture dans le traité de M. le Comte du Buysson et dans V Orchidophile de Godefroy- Lebeuf, le seul journal spécial qui parût alors en langue française.

Puis vers la fin de l'année, étonné de ma propre audace, je résolus d'intro- duire au milieu des géraniums, stupéfaits de cette intrusion, dans une serre en fer, adossée à un mur faisant face au midi, mal ventilée, torride en été, une « collection d'essai » « potùr débutant » composée des douze plantes suivantes :

Odontoglossum crispum Lycaste aromatica

» grande Cattleya citrina

» Schlieperianum » Trianae

» Rossi majus Cypripedium Lawrenceanum

Oncidium incurvum Dendroblum tliyrsiflorum

Brassia verrucosa Saccolabium Bluniei.

l6 JANVIER 1897 337

Je ne vous cacherai pas qu'aujourd'hui encore ce n'est pas sans une douce émotion que je revois les huit survivantes de ce premier noyau de ma collection.

Inutile de vous décrire les soins aussi absurdes qu'empressés auxquels les malheureuses égarées furent en proie de la part du propriétaire novice aussi bien que de son jardinier non moins ignorant que lui. C'était de l'hydrothé- rapie démente dans une atmosphère étouffée. Et cependant, fait incroyable, seul VOdontoglossnm crispum succomba dès le premier hiver à une pléthore aqueuse voisine de la pourriture. Les autres fallait-il qu'elles eussent un tempérament robuste pour résister à pareil traitement eurent presque toutes la constance de pousser et de fleurir à leur époque normale.

Ce succès inespéré et inexplicable me grisa et fit de moi l'orchidophile aujourd'hui encore incorrigible malgré les échecs éprouvés depuis et les fautes commises.

La première et non la moins grave fut de me laisser entraîner à construire prématurément, sans expérience suffisante, une serre presque aussi mal achevée que la première, et à la garnir peu à peu d'un milher de plantes, à peine mieux traitées que leurs aînées.

Car hélas ! le mode de culture auquel je les soumets ne me paraît guère pou- voir mieux se résumer que par l'adage latin : « Meliora video, sed pejora sequor. »

* * *

Parmi les divers genres, quel est celui que je préfère? Je suis tenté de répondre : aucun. Ils ont tous leur mérite et leur charme, et ma préférence va successivement à chacun d'eux au fur et à mesure qu'ils épanouissent leurs fleurs.

Les Cattleya s'imposent par l'éclat du coloris et le port majestueux ; mais quelle grâce plus discrète dans les tiges penchées des Odontoglossum! Que de légèreté dans ces longues hampes d'Oncidium autour desquelles semble vol- tiger un essaim d'insectes aux ailes déployées! Quelle délicatesse dans la nuance, quelle harmonie dans le contour des Phalaenopsis ! Les Vanda se font pardonner leur allure un peu hautaine en répandant les parfums les plus suaves. Les Cypripedium ont résolu le problème de la diversité dans l'unifor- mité : si le profane leur reproche de se ressembler tous, l'amateur sait décou- vrir à chacun d'eux un mérite personnel qui l'attire et le charme. Sont-ce les Catasetum ou les Mormodes, les Stanhopea ou les Coryanthes qui détiennent le record de la bizarrerie?

338 LE JOURNAL DES ORCHIDÉES

Mais en dehors des genres principaux qui forment la base de toute collection, combien d'autres, sans être d'une beauté aussi « effective » suivant l'expression anglaise, n'en sont pas moins un sujet d'admiration pour le véritable amateur, celui qui aime ses plantes pour elles-mêmes, et non par snobisme ou par ostentation; que de chefs-d'œuvre de structure, de dessin, de coloris la nature a prodigués, dans cette famille des Orchidées, pour certaines petites plantes généralement ignorées du grand public et souvent même exclues par certains amateurs comme n'ayant qu'un intérêt botanique. Elles n'attirent pas l'œil à distance et cachent modestement leur mérite, il faut savoir le trouver. J'éprouve une inclination toute particulière pour ces humbles dans la famille aristocratique des Orchidées, pour ces Cendrillons parmi leurs sœurs plus choyées de la foule.

* *

L'embarras est encore plus grand pour donner la palme à une seule plante que pour classer un genre avant tous les autres. Quelle est la plus belle Orchidée? Mais il n'y en a pas une, il y en a vingt dignes de prétendre à la première place. Le jugement de Paris n'était qu'une bagatelle auprès de celui auquel vous nous conviez. Vous nous renfermez vraiment dans des limites par trop étroites : douze Orchidées à désigner en tout ! Mais c'est d'un rigorisme exagéré même pour la collection la plus sélecte.

Cependant votre question est posée en termes formels, il faut y répondre. Je ne m'y résous qu'après bien des angoisses en présence du déni de justice que vous m'obligez à commettre envers toutes les merveilles que je devrai exclure de la liste des élues. En tête je placerai, comme témoignage de recon- naissance, le superbe Cattleya aiirea qui m'a servi de Messie. Et cependant combien je regrette de reléguer au second plan le Vanda Sanderiana, si impo- sant et si majestueux !

Décidément je les classerai ex-œquo. Ensuite viendront :

2. Cattleya Mossiae imperialis.

3. Odontoglossum crispum virginale (la grande forme ronde d'une blancheur immaculée).

4. Vanda coerulea la variété la plus foncée).

5. Cypripedium Morganiae.

6. Laelia grandis tenebrosa (variété foncée).

7. Cattleya Mossiae Wageneri.

8. Phalaenopsis Schilleriana.

9. Cypripedium Rothschildianum.

10. Odontoglossum excellens.

11. Dendrobium thyrsiflorum.

l6 JANVIER 1897 339

Reste la douzième place : je ne puis me résigner à lui donner un titulaire et la réserve in petto pour les vingt noms qui sont au bout de ma plume et qui tous mériteraient de figurer au tableau d'honneur.

Quoi! je laisserais de côté le Cattleya Warocqueana imperialis, les belles formes de Cattleya Trianae, de C. Ltiddemaniana, le C. Hardyana et le Gigas, le Laelia purpurata et le L. lobata, les Laelio-Cattleya de la famille des elegans et leurs émules artificiels qui font la gloire des semeurs modernes, les Odonto- glossum crispum à grandes macules, VO. grande et VO. Halli, VOncidium papilio majus et VOncidium macranilumi aureum, le Miltonia vexillaria radiata, le M. spectabilis Moreliana et le Miltonia Blunti Lubbersiana, le Cypripeditini insigne Chantini et les nouvelles variétés du C. insigne montaniim, le C. cauda- tum, le C. X Leeaniim superbiim et tous les hybrides récents qui marquent chaque jour une nouvelle étape vers la perfection idéale, les Dendrobiuni phalaenopsis et nobile nobilius, \&?,Vanda tricolor planilabris et suavis, VAngraecuni sesquipedale, les Catasetum hybrides de Bungerothi ou splendens, le Stanhopea tigrina major, les Phajus Humbloti et tuberculosus, les Masdevallia Veitchi, Harryana atrosan- giiinea, bella, le Restrepia elegans

Mais je m'aperçois que je vais tomber dans les miniatures et retourner à nna marotte, il est temps de m'arrêter.

Ma passion pour les Orchidées m'entraîne trop loin et me rend loquace. D'autres occupations plus sérieuses sans doute, mais moins agréables, me réclament et je ne puis répondre aujourd'hui aux autres questions de votre enquête. Je le ferai un jour prochain si mon bavardage ne vous paraît pas trop fastidieux.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'assurance de mes sentiments les meilleurs. J. Ragot.

NOTA. La suite des réponses à Nuire enquête orchidopliile sera publiée dans le nouveau journal « La Semaine Horticole. »

340 LE JOURNAL DES ORCHIDEES

La Semaine Horticole

J'ai le plaisir d'annoncer à mes abonnés que je mets à exécution un projet caressé et étudié depuis longtemps : mes journaux U Illustration Horticole et Le Journal des Orchidées vont se fondre en un grand journal illustré d'horticulture générale qui paraîtra tous les Samedis et pour la première fois le 30 janvier procliain. Il aura pour titre : LA SEMAINE HORTICOLE.

Les trois numéros qui doivent encore être publiés pour compléter le septième et dernier volume du Journal des Orchidées, paraîtront ensemble dans le courant du mois de février.

J'espère que mes fidèles abonnés et chers lecteurs me suivront à LA SEMAINE HORTICOLE et que je pourrai continuer à compter sur leur précieuse sympathie.

Les orchidophiles ne perdront rien au changement : Une rubrique spéciale, Le Journal des Orchidées, contiendra autant de matières sur leurs plantes favorites que leur cher petit Journal actuel en comprenait jusqu'ici; elle sera en un mot la continuation de celui-ci.

Voici du reste son programme :

LA SEMAINE HORTICOLE sera publiée sur le modèle des grands journaux hebdomadaires anglais : Gardeners' Chronicle, The Garden, Gardeners' Maga- zine, etc., et contiendra chaque fois seize pages, grand format, imprimées sur trois colonnes, avec de nombreuses illustrations.

Le nouveau journal embrassera toutes les branches de l'horticulture, de la flori- culture, de l'arboriculture et de la culture maraîchère; il consacrera des notices spéciales à la décoration des appartements, à l'installation des serres et des jardins, à l'utilisation industrielle ou ménagère des plantes, des fleurs et des fruits. Il publiera périodiquement des descriptions des belles collections et des vues des parcs les plus remarquables de tous les pays. Il sera le Moniteur des grandes expositions horticoles,

LA SEMAINE HORTICOLE sera l'organe impartial et aussi le trait d'union des amateurs, des horticulteurs et des jardiniers, un journal « très vivant » d'informa- tions et un guide pratique de culture. Elle sera en même temps un journal mondain et aura une rubrique spéciale consacrée aux plaisirs du jardin et du parc.

LA SEMAINE HORTICOLE s'est assuré le concours des plumes les plus compétentes pour toutes ces matières et s'efforcera d'être un journal très complet, très utile et le mieux renseigné.

Je ne dis donc pas adieu à mes chers lecteurs, mais au revoir!

LUCIEN LINDEN.

Prix d'abonnement a LA SEMAINE HORTICOLE : Belgique, un an, 12 fr.; six mois, 7 fr.; trois mois, 4 fr. Étranger : un an, 15 fr.; six mois, 8 fr.; trois mois, 5 fr. Le numéro, 40 centimes.

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'< La Semaîne Hoi'tîCOle » sera un Journal de progrès, d'informations et un guide de culture utile à tous. Ce sera aussi Forgane im- partial et le trait d'union des AMATEURS, des HORTICULTEURS et des JARDINIEIîS, en même temps qu'un Joiumal lyiondain.

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