di fl UT HAN ke Pt ( Wu i jeu ENS NON SLR Qi b ne | Ce D AAA { RARE tt *E We) 1 Koh al RE LA ? | QUE | | 1 \ | 1\ } | { | ( 1 ! OUT TAD | : (} { NL Ê 4 ï | Î 17 » dec, 24, /72 0 2° SÉRIE. — N° 5 24% 1° JANVIER 1909 PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul Cr DULT,;:Secrétaire de la Rédaction SOMMAIRE du n° 524, 1° Janvierdi909 :1 L° *hk $ ‘à J À i -) S' ÿ rs ë Les Nymphéacés fossiles P.-H° Frrrez, — Notes) biologiques sur les lépidoptères "de | W Biskra et description d'espèces nouvelles. P. CaRÉmIEN. — Nos bois de chauffage.” Dr Boucox. — Le sommeil des plantes. P. Noez. — Les animaux des jardins zoolo- giques. H. Courin. — Académie des Sciences — Biblicgraphie.} — Livres nouveaux, ‘h " * +: Us ABONNEMENT ANNUEL %: dé Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS, LES ABONNEMENTS PARTENT DU BHanePie ll AÏPÉRE SA ee . AO fr. » | . Pays compris dans l’Union postale. . , . 11 l‘ DE CHAQUE MOIS Lous!les auires pays Me AR re A2Eir BE dinuméro HA RMC TER EENEN EE Et) 56 Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la derniëre bande. ») Srerens _ Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux BUREAUX DU JOURNAI. Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, Editeurs, 46, rue du Bac, PARIS (7° Arr) Hstorre Naturelle de la France Cette collection comprendra trente et un volumes in-8° qui formeront une Histoire naturelle complète de la France. Nous donnons ci-après la nomen- clature des diverses parties de l'ouvrage : Les 22 volumes parus sont indiqués en caractères gras Are Parrmie. Généralités, 9e ge 4e 5e 6° 7e Mollusques. Bivalves, _ Lépidoptères, par l'Enchaînement des Organismes. Introduction à l'Histoire naturelle, par GASTON Bonnier, avec 516 figures dans le texte. Br., 4 fr.; franco, 4 fr. 50: Mammifères, par le D'TROUESSARI. 360 pages et 143 fig. dans le texte. Br., 3 fr. 50; franco, 3 fr. 95. Oiseaux, par Émire DEYROLLE. 304 pages, 35 planches dont 27 en cou- leurs et 144 fig. dans le texte. Br., 5 fr. 50; franco, 6 fr. 40. Reptiles et Batraciens, par A. GRANGER. 186 pages, 55 figures dans le texte. Br., 2 fr.; franco, 2 fr. 30. Poissons. Mollusques, par A. GRANGER. Cépha- lopodes, Gastéropodes. 212 pages, 24 fig. dans le texte, 19 pl. Br., Afr.; franco, 4 fr. 40. Tuniciers. Bryozoaires, par À. GRanGEr. 256 pages, 15 fig. dans le texte, 18 pl. Re 3 fr.; franco, 4 fr. 40. Coléoptères, par L: FAIRMAIRE. 336 «pages, 27®%pl: en couleurs. Br., 6 fr. 50; franco, 7 fr. 10. Orthoptères: Névroptères. Hyménoptères. » Hémiptères, par L. FAIRMAIRE. 236 pages et 9 planches. Br., 3 fr: franco, 3 fr. 35. BERCE. 206 pages, 27 planches en couleurs. Br., 5 fr.; franco, 5 fr. 45. Diptères, Aptères. Araignées, par L. PLANET. 330 pages, 18 pl., 233 fig. dansle texte. Br., 5 fr.; franco, 5 fr. 50. Acariens, Crustacés, Myria- podes, par Pau Grouzr. 248 pages, 18 pl. Br., 3 fr. 50; franco. 3 fr. 90. 16° PARTIE. Vers, par Rémy Sant-Lour. 248 17 18° 48° bis 19° 20° CCE 22° 23° 24° 22e bis 25° 26° 27e 28° pages, avec 203 fig. dans le texte. Br., 3 fr. 50; franco, 3 fr. 90. Cœlentérés, Echinodermes, Protozoaires, etc., par A. GRANGER, 390 pages, avec 187 fig. dans Je texte. Br., 3 fr. 50; franco, 4 fr. Plantes vasculaires (Nouvelle flore de MM. Gaston Bonnter el de Layews). 2.145 fig. Br., 4 fr. 50; franco, 4 fr. 90. Album de la Nouvelle Kiore, par GASTON BONNIER. 2.028 photogra- phies directes de toutes les plantes. Br., 4 fr. 15; franco, 5 fr. 20. Mousses et Hépatiques (Nou- velle flore des Muscinées par M. Doux). 1.288 fig. Br., 5 fr; franco, 5 fr. 40. Champignons (Nouvelle flore de MM. Cosranrin et Dwrour), 4.265 fi- gures. Br., à fr. 50; franco, 6 fr. Lichens (Nouvelle flore des Lichens, de M. BorsreL). 1.178 figures. Bz., 5 fr. 50; franco, 5 fr. 90: Algues. Géologie, par FRirez. 390 pages, 250 fig., 29 planches. Carte géolo- gique de la France en couleurs. Br., 6 fr.; franco, 6 fr. 60. Paléontologie (Animaux fossiles), par Frirec. 379 pages, 271 pl. et 600 fig. Br., 6 fr.; franco, 6 fr. 60. Paléobotanique (Plantes fossiles), par Fritez. 325 pages, 36 planches et 412 fig. dans le texte. Br., 6 fr.; franco, 6 fr. 60, Minéralogie, par GauBerr, 260 pages, avec 18 pl. en couleurs: Br., à fr.; franco, 5 fr. 40. Technologie (Applicalion des sciences n-durelles). Zoologie. Technologie, Botanique. Technologie, Minéralogie, Géologie. CHAQUE VOLUME CARTONNÉ TOILE ANGLAISE : D FR. 75 EN PLUS LE NATURALISTE REVUE ILLUSTRÉE DES SCIENCES NATURELLES 1909 AVEC LA COLLABORATION DE MM. AUSTAUT, membre de la Société entomologique de Krance. BATAILLON, professeur à la Faculté des sciences de Dijon. BERDAL, docteur en médecine. BOIS, assistant de Culture au Muséum d'histoire naturelle de Paris: BONNET (D'), attaché au laboratoire de Botanique du Muséum de Paris. BONNIER (Gaston), membre de l'Institut, professeur à la Sorbonne. BOURSAULT, membre de la Société géologique de France. BOUSSAC (H.). BOULE, professeur au Muséum national. BOUVIER, membre de l'Institut, professeur au Muséum de Paris. CHAUVEAUD, agrégé de l'Université. CHRÉTIEN, membre de la Société entomologique de Franco. COLOMB, préparateur de botanique à la Sorbonne. COSMOVICI (D), professeur à l'Université de Jassy. COSTANTIN, professeur au Muséum de Paris. COUPIN, chef de travaux à la Sorbonne. CUÉNOT, docteur ès sciences, professeur. à la Faculté des sciences de Nancy, DANGEARD, professeur à l'Université de Paris.. DAGUIN, Président honoraire de la Société des sciences naturelles de la Haute- Marne. DENIKER, bibliothécaire du Muséum de Paris. DUFOUR, docteur ès sciences, s.-directeur du laboratoire de biologie végétale d'Avon. FABRE-DOMERGUE, directeur du laboratoire de Concarneau. FRITEL (P.-H.), attaché au Muséum de Paris. GADEAU DE KERVILLE, membre de la Société zoologique de France. GARDE (G.), de la Faculté de Clermont. GAUBERT, assistant de minéralogie du Muséum de Paris. GIROD (D' Paul), professeur à la Faculté des sciences de Clermont-Ferrand. GIANGEAUD, professeur à l'Université de Clermont. GRANGER (A.), membre de la Société linnéenne de Bordeaux. GRUVEL, maitre de conférences à la Faculté des sciences de Bordeaux. HARIOT, attaché au Muséunt d'histoire naturelle de Paris. HECKEL (D: Ed.), professeur à la Faculté des sciences de Marseille. ILOULBERT, docteur ès sciences, directeur de la Station entomologique armori= caine. JOUSSEAUME(D'), ex-président de la Société zoologique de France. KŒHLER (D'), professeur à la Faculté des sciences de Lyon. LALOY (D' L.), bibliothécaire de la Faculté de médecine de Paris. LATASTE (F.), ex-s.-directeur du musée de Santiago (Chili). LECOMTE (H.), professeur au Muséum. LÉVEILLÉ (11.), ex-professeur au collège colonial de Pondichéry. MAGAUD D'AUBUSSON, membre de la Société zoologique de France. MALARD, directeur du laboratoire maritime de St-Waast. MALIN VAUD, secrétaire général de la Société botanique de France. MASSAT, attaché au Muséum. MÉNÉGAUX, assistant de zoologie au Muséum de Paris. MEUNIER (Stanislas), professeur de géologie au Muséum national. MOCQUARD (F.), assistant de zoologie au Muséum de Paris. NOEL (Paul), Dr du laboratoire d'entomologie de Rouen. PATOUILLARD, membre de la Société botanique de France. PIC (M.), membre de la Société entomologique de France. PIZON (A.), professeur au lycée Janson, Paris. PLANET, membre de la Société entomologique de France. PLATEAU, professeur à l'Université de Gand. POUJADE, du Muséum d'histoire naturelle de Paris. PRIEM, agrégé de l'Université. RABAUD (Et.), licencié ès sciences naturelles. RAILLIET, professeur à l'Ecole vétérinaire d'Alfort. REGNAULT, docteur en médecine. ROUY, président d'honneur de l'Association française de Botanique. SAUVINE, assistant de zoologie au Muséum de Paris. SAINT-LOUP (Remy), maître de conférences à l'Ecole des Hautes Etudes. SCHAECK (EF. de), préparateur de zoologie au Musée de Genève. TROUESSART (D'), professeur au Muséum national. VAILLANT, professeur au Muséum national. VAUTIER, attaché à la bibliothèque du Muséum de Paris. XAMBEU (Cap°), membre de la Société entomologique de France. ETC., ETC. PARAISSANT LE 4° ET LE 15 DE CHAQUE MOIS PAUL GROULT, Secréraime p# LA RÉDACTION RSR ———— 31° Année 99° Année de lu 2° Série ABONNEMENT ANNUEL PARIS 10 Fr, » 10 » A1 » LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE, ÉDITEURS A6, RUE DU BAC, 46 1909 HOTET AN FATAL 31° ANNÉE 9e SÉRIE — [N° 324 1: JANVIER 1909 LE NATURALISTE REVUE ILLUSTRÉE Bee -CIENGES NAFUREBEES ÉTUDE SUR LES NYMPHÉACÉES PONSILES Genre Nuphar (suite). La troisième espèce de Nuphar, signalée à l'état fos- sile, correspond exactement à l'espèce qui vit aujour- d'hui dans la région boréale tempérée, c’est-à-dire au N. luteum, Linn. Les dépôts dans lesquels les restes de cette espèce se rencontrent sont relativement récents, ils appartiennent à la période Pleistocène et sont constitués par des marnes d’eau douce interglaciaires qui, près de Lichwin, gouvernement de Kalugo, renferment en outre des graines rapportées au Nuphar pumilum, Smith, espèce confinée aujourd'hui au Japon. Fig. 14. — Nuphar dubium, Bureau. Fragment de rhizome de grandeur naturelle (d'après le dessin de Watelet). Genre Nymphæa. Dans la flore actuelle, ce genre ne comporte pas moins de quarante-deux espèces. Il a donc été nécessaire d'établir plusieurs sections qui peuvent se reconnaitre au simple examen du feuillage, comme l'indique le tableau suivant : limbe cordé-hasté : 3 E | se...... Chamænymphæa. à bords simples à la base Chamænymphæa (Castalia) limbe simplement mariés cordé à la base. Eucaslalia. vraiment dentés) Cyanea. à bords bords dentés (dents mucro - nées-épineuses). Lolos. bords sinués (non découpés \ Les principales espèces vivantes se répartissent ainsi dans les différentes sections et sous-sections : I. Section : Castaliu. {re Sous-section : Chamænymphæu. Caractères : feuille cordée-hastée, à bords entiers, ner- vures fines, proéminentes en dessous. N. (Chamænymphæa) tetragona, Sibérie orientale. 2e Sous-section : Eucastalia. Caractères : feuille cordée, à bords entiers, nervures fines, proéminentes en dessous. N. (Eucuslalia) alba, Europe. — Basniniana, Baïkal. — nitida, Sibérie. — odorata, Amérique septentrionale. — pauci radiata, Sibérie australe. — punciata, Sibérie australe. 2e Section Cyanea. Caractères : feuille cordée-peltée, marge plus où moins sinuée obtusément (non dentée véritablement), nervures ténues, proéminentes en dessous. Nymphæa (Cyanea) amplu, Jamaïque, Cuba. — capensis, le Cap. — gracilis, Mexique. = Rudgeana, Guyane. — rufescens, Afrique occidentale. — stellata, Indes orientales. 3e Section : Lotus. Caractères : feuille peltée, marge sinuée-dentée à dents mucronées-épineuses; réseau veineux &réolé, à nervures très proéminentes en dessous. N. (Lotus) Lotus, Linn., Égypte. et ses variétés : dentata, Thonn et Schum., de l'Afrique occiden- tale tropicale,etpubescens, Willd, des Indes orientales. ; Comme l’on peuts’en rendre compte par l'examen des listes précédentes, les membres de la section Castalia peuvent être considérés comme les re- présentants boréaux du genre, alors que les Lotus sont plutôt subtropicaux et les Cyanea franchement tropi- caux. On remarquera de plus que parmi les espèces qui rentrent dans la première des sections ci-dessus men- tionnées quatre appartiennent à l'Asie (Baïkal, Sibérie australe, etc.), une à l'Europe et une à l'Amérique sep- tentrionale. Ce groupe peut donc être considéré comme asiatique. Si l’on cherche à faire entrer les espèces fossiles dans les groupes distingués pour les formes actuelles, on s’apercoit qu'un certain nombre d’entre elles ne peuvent réellement trouver placedans aucune des troïs sections que nous venons d’énumérer, et qu'il faut admettre, avec de Saporta, l’existence probable, à l'époque aquitanienne et, peut-être plus anciennement encore, à notre avis, d'une section, aujourd'hui éteinte, dont les représentants, assez nombreux dans le Sud-Est de la France, consti- tuent des types intermédiaires entre les formes actuelles appartenant aux sections Castalia et Lotus et différents aussi des Cyanea contemporains. On peut donc classer les Nymphæa fossiles de la manière suivante : ( LE NATURALISTE N. letragona, Geor.Pleis- tocène. . minuta, Sap. Aquila- nien. Chamænymphæt | N Section I Castalia N. cordala, Sap. Ë N. polyrhyza, Sap. Eucaslalia...... N° parvula Gap (?) N. Dulloniana. N. gypsorum, Sap. N. at Sap. . Nalini, Sap. Section II: Palæocastalia... { N. Ameliana, Sap. N. Dumasi, Sap. N. Charpentieri, Heer. N. Marini, Nob. Genre Nymphæa. Z Section III : Cyanea........ . NN. callophylla, Sap. Section IV : Lolus........... N. Langeroni, Mart. Voici quelques indications concernant la morphologie des espèces inscrites dans le tableau précédent. Nymphæa (Chamænymphæa) minuta, Sap. Nymphæites microrhizus, Sap. Cette forme est connue par des fragments de rhizomes (fig. 15) et par des feuilles. Comme le montre la figure ci-contre, le rhizome pré- sente un caractère du, selon nous, à une particularité du mode de fossilisation, et qui consiste dans la présence de deux seulement des six lacunes aérifères du pétiole. Ce rhizome est également remarquable par la médiocrilé de ses dimensions. Fig. 15. — Fragment de rhizome du N. minula, Sap. _ de Manosque. Grandeur naturelle. La feuille du N. minuta était largement ovalaire, arrondie, obtuse au sommet, échancrée en cœur à la base, présentant deux auricules courtes, pointues et assez peu divergentes, les bords du limbe étaient entiers. Cette feuille, par sa forme générale, peut être com- parée à celles de certains Ficaires, à celles aussi des Lymnanthemum. Mais, pour de Saporta, l’analogie est pourtant plus grande, soit en ce qui touche la nature du pétiole, soit en ce qui tient à la forme et à la dimension lu limbe ou à celles des auricules, ou encore aux détails de la nervation, avec les feuilles du N. pygmæa Ait (N. te- tragona, Georg.), espèce naine de la Mandchourie et de la Sibérie orientale. Le N. minuta, Sap., provient des calcaires marneux aquitaniens de Manosque (gisement du bois d’Asson) Basses-Alpes. Nymphæa (Eucastalia) cordata,.Sap. Comme la précédente, cette espèce était d’un format médiocre, car elle est représentée par des feuilles qui mesurent à peine 6 centimètres dans leur plus grande largeur. Comme le montre la fig. 16, ces feuilles se rapprochent beaucoup de celles du Nymphæa odorata actuel de l'Amérique septentrionale et principalement de la var. minor, D. C. de cette espèce. Cependant, l'espèce fossile Fig. 16. — Nymphæu cordata, Sap. Feuille presque com- plète et de grandeur maturelle. Aquitanien de Manosque (Basses-Alpes). 2 présente des feuilles plus petites que celles de l'espèce vivante précitée, et dans lesquelles les nervures rayou- nantes sont beaucoup plus nombreuses, les auricules sont également plus obtuses et moins prononcées. Comme l'espèce précédente, celle-ci provient des cou- ches aquitaniennes de Manosque (gisement du bois d’Asson (Basses-Alpes.) Nyraphæa (Eucastalia) polyrhiza, Sap. Cette espèce diffère du N. gypsorum, Sap., dont il sera parlé plus loin, par le nombre plus considérable des lacunes aérifères dont les cicatrices ornent le disque pétiolaire; on en compte en effet une trentaine dans le N. polyrhiza dont les cicatrices radiculaires sont aussi plus nombreuses et groupées tout différemment. Or, de Saporta a déjà fait remarquer l'importance de ce carac- tère, car le mode de groupement des radicules parait uni- forme dans les limites de chaque espèce. Dans celle qui nous occupe en ce moment, On distingue d’abord sur le rhizome, au-dessous du disque pétiolaire (fig 17), un Lig. 17. — Nymplhæa polyrhizu, Sap. Coussinet montrant la disposition des lacunes aérifères sur le disque pétiolaire, et, au-dessous, le groupement des cicatrices radiculaires. Gran- deur naturelle. M premier groupe de 7 à 13 fcicatrices, assez égales, dis- posées en un demi-cercle a peu près régulier. Ensuite vient une seconde série composée de cicatrices plus fortes, disposées en deux rangées alternantes et diver- gentes. Dans chacune des rangées, les cicatrices croissent en dimension, à mesure que l’on s'éloigne du disque pétio- aire; chaque rangée comporte de 3 à 4 cicatrices. Le N. polyrhiza parait plus ancien que les espèces pré- cédentes. LE NATURALISTE 7l Il se rencontre en effet dans la série calcaro-mar- neuse de Saint-Jean de Garguier et dans la flore de Saint-Zacharie (Var), où il est abondant. Nymphæa (Eucastalia) parvula, Sap. Cet espèce, dit de Saporta, représente, dans la flore aquitanienne d'Aix, le type des Nymphæa propres de la section Castalia, Fig. 18. — Nymphæa parvula, Sap. Cicatrice pétiolaire, mon- trant la disposition des lacunes aérifères, et, au-dessous, quelques cicatrices radiculaires. Grandeur uaturelle. Dans cette espèce, les coussinets du rhizome (fig. 18) sont deux fois moins grands que dans le N. gypsorum, qui se rencontre dans les mêmes dépôts. On connaît en outre quelques lambeaux de feuilles appartenant indubitablement à la même espèce. Ils montrent un bord entier où viennent aboutir des ner- vures ramifiées à l’aide d’arceaux successifs comme cela se voit sur les feuilles du N. alba, L., actuel (fig 5). De Saporta considère cette forme comme la plus ancienne du genre Nymphæa. Dans les argiles sparna- ciennes de Cessoy (Seine-et-Marne), nous avons signalé depuis une autre espèce, qui fait reculer l'antiquité du genre aux premiers temps de l’Ere tertiaire; nous reviendrons plus tard sur cette nouvelle espèce. Le Nymphæa parvula, Sap., paraît assez répandu dans les couches inférieures de la série calcaro-marneuse d’Aix-en-Provence. Pour en finir avec les représentants fossiles de la sec- tion Castalia, il nous reste à dire quelques mots d’une espèce américaine, découverte dans le Crétacé de Dutton Creek, Albany County, Wyoming et rapportée, avec doute, à la section Castalia, par Knowlton, sous le nom de Castulia (?) duttoniana. Cette espèce estreprésentée par un lambeau de feuille dont la nervation ne nous parait rappeler que de très loin celles des véritables Castalia, du moins à en juger par la figure donnée par l’auteur précité dans la planche 13 du Bulletin U. S. Geol. Survey (Ne 163, Washington, 1900). Le même auteur signale encore, sous le nom de Castalia, mais sans les figurer ni les décrire, deux autres formes, du groupe de Laramie et provenant toutes deux de Lance Creek, Converse County, Wyoming. P.-H. FRITEL. NOTES BIOLOGIQUES SUR LES LÉPIDOPTÈRES DE BISKRA ET DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES Lymantria atlantica, Rb. — Une © capturée le 16 avril,ayant pondu quelques œufs, il m'a été permis d’en tenter l'éducation; mais par suite de l’ignorance de la nourriture exacte de la chenille et surtout du change- ment de climat, à mon retour en France, la réussite n’a pas été complète. L'œuf a la forme d’un sphéroide surbaissé, ou même tronqué au sommet ; aire micropylaire en légère dépres- sion, en cuvette, au centre de laquelle se trouve un petit mamelon; surface réticulée en figures polygonales; couleur jaune clair, brillant, brunissant ensuite et le micropyle devenant brun rougeûtre. Les œufs sont recouverts d’une substance blanche, spumeuse et luisante. Ils sont éclos le 4 mai suivant. La petite chenille est brun rougeätre, avec une bande dorsale interrompue, maculaire, blanchâtre, élargie sur les segments thoraci- ques, où elle se présente comme une tache oblongue ayant quatre petits points noirs ; tête noire. Vingt à trente espèces de végétaux ont été offertes à mes jeunes chenilles; seul, le Schinus molle a été choisi et mangé. Au bout de cinq à six semaines, après avoir subi six chargements de peau, mes élèves atteignirent toute leur croissance. Voici les dates relevées sur mes notes : Ponte : 16 avril; éclosion 4 mai; {re mue 13 mai; 2° 18-20 mai, 3e 26 mai; 4e 2 juin; 5° 7 juin; 6e 13 juin. Adulte, la chenille de L. Atlantica mesure 30-32 milli- mètres. Elleest subcylindrique, un peu aplatie en dessous, un peu atténuée postérieurement à partir du neuvième segment; incisions segmentaires peu profondes, larges ; sa couleur est brun noirâtre sur le dos, grise sous le ventre, avec une fine ligne dorsale assez continue, blan- châtre, deux sous-dorsales maculaires blanchâtres et une stigmatale festonnée, continue, fine et blanchâtre égale- ment; verruqueux saillants, très gros, sauf les trapézoï- daux aütérieurs, qui sont très petits et très rapprochés, tous sont arrondis et chargés de poils étoilés, roux. Les poils des trapézoïdaux sonten général d’un millimètre de longueur, ceux @es stigmataux sont plus longs,jaunâtres; ces verruqueux et portent en outre deux ou trois poils attei- gnant parfois 10 millimètres et sont de couleur plus foncée, brun roux. Tête forte, presque aussi large que le premier segment, arrondie au sommet, un peu aplatie en avant, très peu élargie inférieurement, presque lisse ou très finement chagrinée, garnie de poils roux de diverses longueurs ;est de couleur fauve, largement tachée de noirâtre au milieu, en avant ; ocelles noirs, organes buccaux brun jaunâtre; écusson du premier segment petit, très étroit, noir, finement divisé par la dorsale; clapet noir; pattes écailleuses fortes, fauve clair, garnies de poils roux; pattes membraneuses à colonne longue, munie en avant d'une plaque chitineuse, garnie de poils roux et courts, crochets bien développés, brun noirâtre ; tubercules dorsaux cylindriques des neu- vième et dixième segments noirs, à sommet blanchâtre; stigmates ronds, noirs. Comme leurs congénères, quand elles sont jeunes, les chenilles d’Atlantica restent constamment sur les feuilles ; mais plus tard elles se cachent le jour et ne mangent que la nuit. Quoique adultes et ayant fini de prendre de la nour- riture, plusieurs de mes chenilles, à leur arrivée en France, se refusèrent à faire leur cocon, vécurent encore plus de quinze jours, puis périrent. Les autres, n'ayant plus de Schinus molle à leur disposition, mangèrent cependant des feuilles de Cornus sanguinea, mais ne purent les digérer et périrent également. Lasiocampa (Bombyx) serrula, Gn. — Après la 8 LE NATURALISTE ——— —————<<<<. Pays compris dans l’Union postale. . , . 411 » Prixidu NUMERO Cr ï Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande. — - _ nec os > Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux k BUREAUX DU JOURNAL 4 Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS £ LES FILS D'ÉMILE D'EYROLLE. 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RE el) 0) — — TONER ER AE EL ES Ce 15, 60 » 31° ANNÉE NOTES BIOLOGIQUES SUR LE LÉPIDOPTÈRES DE BISKRA ET DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES Leucanitis(Ophiusa)Boisdeffrei, Oberth.—Che- nille mesurant 36 à 38 millimètres environ, subcylindrique, modérément atténuée aux extrémités, fortement arquée du 4° au 7e segment et le 11e surélevé, avec deux petites caroncules dirigées en arrière et deux plus petites sur le 12e segment; n'ayant que quatorze pattes, la première paire ventrale absente, la deuxième rudimentaire ; cou- leur gris ou gris verdâtre, avec de nombreuses mouche- tures linéaires et lignes longitudinales, brun foncé, noi- râtres, plus ou moins fiues et continues, plutôt macu- laires : les dorsale, sous-dorsales, stigmatales et latéro- ventrales sont jaune pâle, bordées de noirâtre et traver- sées dansleür milieu par des macules, des stries longi-, tudinales ; la dorsale paraît comme une bandelette brune; les stries intérieures des sous-dorsales sont alter- nativement noirâtres et brun rougeâtre; les sous-dor- sales sont en outre appuyées sur une grosse tache noire, arrondie, située au milieu de chaque segment, sauf au premier ; la stigmatale est la moins apparente; la latéro-ventrale s’élargit sur les pattes, avec deux gros points noirs aux membraneuses (3° et 4e paires); verru- queux très petits, noirs, à peine distincts parmi le fouillis des mouchetures, poils bruns ; tête un peu plus petite que le premier segment, assez aplatie en avant, à lobes arrondis, zébrée de noir et de blanc jaunâtre, les bandes claires correspondant aux lignes du corps, les internes portant chacune deux points noirs, dont l’infé- rieur est le plus gros; ocelles brun rougeñtre, organes buccaux jaune pâle, roux à l’extrémité ; écusson très étroit, avec les lignes noires et jaune pâle correspondant à celles du corps et de la tête ; clapet également jaune et noir ; pattes écailleuses, rougeâtres à la base, brunes et à dernier article noirâtre; membraneuses de la cou- leur du corps, avec crochets brun foncé roux ; stigmates elliptiques, étroits, noirs et entourés de clair. Elle vit en mai et juin sur Nitraria tridentata, Desf.; elle descend à terre pour se métamorphoser dans un cocon très léger, fait de très peu de soie et de sable agglutiné. Chrysalide modérément allongée, renflée au milieu, fortement atténuée et conique à l'extrémité; couleur brun rougeâtre foncé, légèrement pruineuse ; surface cha- grinée, sauf sur les ptérothèques ; nervures non appa- rentes ; stigmates grands, saillants, noirs; mucron noir, conique, obtus, sillonné longitudinalement, à sommet large, terminé par deux épines à extrémité divergente, accompagnées extérieurement de deux soies trois fois plus petites et à forts crochets, le tout en ligne. Le papillon éclôt en juin, juillet et août. Il doit avoir plusieurs générations, car on prend des papillons usés en avril et mai. : Leucanitis (Ophiusa)stolida, F.— J'ai trouvé en mai plusieurs chenilles de L. stolida sur les Zizyphus lotus et en ai obtenu le papillon en mai et juin. La chrysalide ressemble à celle de L. Boisdeffrei, sauf la couleur, qui est d’un brun rougeâtre moins foncé. La pruinosité, dont parle Martorell, est très fugace: elle disparait à la longue. Elle est du reste commune aux Apopestes (Spintherops), Catocala, etc., genres voisins, 2 SÉRIE — N° 53224 15 JANVIER 1909 L'espèce doit avoir plusieurs générations comme la L. Boideffrei; les deux chenilles ont les mêmes mœurs, Je croyais la chenille de L. stolida suffisamment con- nue et décrite depuis longtemps, mais je m’apercois qu'elle ne paraît pas avoirété décrite autrement que par Lederer en trois lignes : « Die Raupe an Paliurus acu- lectus, schlank, 14-fussig, mit stark abgeschnürten Ge- lenken, leberbraun mit rothlichen Längsriefern, wenn die Farbe nicht etwa durch das Ausblasen verändert wurde,» (Wiener Monat., I, 63.) Absent de chez moi au moment où je rédige cette note, je n'ai pas la chenille sous les yeux et ne puis en donner une description plus détaillée. Catocala elocata, var. Oberthuri, Austaut. — J'ai trouvé en mai, sur Populus alba, une chenille de Catocala semblable à nos elocata de France; c'était sans doute celle dela Var. Oberthuri. ; Apopestes (Spintherops) limbata, Star. — L’Acanthyllistragacanthoides, dont j'ai parlé récemment, à propos de la Pristoceranigrigranella, Rgt, nourrit une che- nille d’Apopestes offrant une ressemblance frappante avec celle de l’Apopestes cataphanes. À cause de cette ressem- blance, j'étais surle pointde la négliger, lorsque, réfléchis- sant qu'on ne doit pas toujours se fier aux apparencces, surtout dansune localité qu'on ne connait pas encore bien et parmi des espèces qu’on rencontre souvent pour la première fois, je recueillis plusieurs de ces chenilles en mars et avril et J'en obtins le papillon qui est, comme on sait, une espèce différente de Cataphanes. Chênille mesurant 38 millimètres à peau tendue. Sub- cylindrique, peu atténuée aux extrémités, un peu reuflée aux segments 7-9, moniliforme, à divisions segmen- taires, accentuées aux segments 4-9; arquées du segment &à 7; 11e un peu proéminent; couleur gris verdâtre, avec de nombreuses mouchetures et des lignes mal défi- nies, maculaires brunes ; dorsale fine très interrompue, élargie au milieu des segments; sous-dorsales larges ou bandes inscrivant les trapézoïidaux ; stigmatales larges également, bordées inférieurement par une bandelette blanchâtre, partagée en son milieu par une ligne macu- laire brune ; ventrale fine, assez nette et continue; ver- ruqueux très petits, noirs, entourés de clair; les tra- pézoïdaux postérieurs accompagnés d'une grande tache blanc jaunâtre, anguleuse, surtout sur les segments 4-8 et le ile, poils noirs ; tête un peu plus petite que le pre- mier segment, arrondie au sommet, faiblement aplatie en avant, gris clair, réticulé de brun, ocelles brun foncé, organes buccaux gris clair; écusson gris, avec des lignes brunes correspondant à celles du corps; clapet de même ; pattes écailleuses corné clair, membra- neuses gris clair, à crochets brun roux, les deux pre- mières paires de ventrales plus courtes. Elle vit d’abord dans son jeune âge parmi les folioles de la plante; puis elle se cache au bas des tiges; sa pré- sence se reconnait, quand on regarde le sommet des tiges et des feuilles vertes. Celles-ci sont dégarnies de leurs folioles et il ne leur reste plus que le rachis épi- neux. La chenille ne mange pas les petites pousses qui sont à l'aisselle des vieux rachis jaunes, mais les pousses terminales avec les folioles des rachis déjà développés. Pour se métamorphoser elle se tisse au pied de la plante un léger cocon à claire-voie et entouré de débris de la plante nourricière. Il est cependant difficile à déta- cher, surtout lorsqu'il adhère à une tige. 18 LE NATURALISTE Chrysalide brun rougeñtre; surface un peu prui- neuse, à peine chagrinée sur le thorax et l’'andomen, lisse plutôt sur les ptérothèques, à nervures peu dis- tinctes ; stigmates petits, brun foncé ; mucron court, arrondi, obtus, sillonné longitudinalement, brun noirâ- tre, terminé par quatre soies raides à crochets, rousses et convergentes. Le papillon éclôt en mai. La chenille avait déjà été élevée par Staudinger, sur l’Astragalus echinus, en mai. Apopestes (Spintherops) rosea, Stgr. — Chenille mesurant 35-36 millimètres à peau tendue.Corpssubcylin- drique, un peu aplati en dessous, arqué aux segments 4-7, très faiblement atténué à l'extrémité postérieure ; moniliforne, à divisions segmentaires assez profondes du 3e au 10e segment; couleur gris rougeâtre, avec une très fine ligne dorsale brune; bandes sous-dorsales bru- nes inscrivant les trapézoïdaux, sinuées, dentées et bor- dées de jaunâtre clair; bandes stigmatales semblables ; une fine ligne sous-stigmatale jaunâtre clair et une ven- trale fine brun rougeâtre ; verruqueux saillants, comme tuberculés, gris rougeâtre, avec un très petit point brun au centre et poil blond roux; tête un peu plus petite que le premier segment, gris clair, légèrement rougeâtre et réticulée de brun, ocelles bruns ; écusson gris rougeñtre avec le commencement des bandes sous-dorsales et stig- matales brunes ; clapet brun; pattes écailleuses fortes, corné clair, rembruni aux extrémités des articles ; mem- braneuses fortes, gris clair, les deux premières paires de ventrales plus courtes, crochets brun rougeñtre; stig- mates elliptiques, cerclés de noir, entourés de clair. Elle vit en mars et avril sur des Salsolacées basses, Traganum nudatum, Delile, entre autres. Elle se fait un cocon à la base de la plante parmi les détritus. Chrysalide brun cannelle; surface un peu pruineuse, lisse; nervures faiblement distinctés sur les ptérothe- ques ; stigmates étroits, non saillants, à peine plus foncés que la couleur du fond; mucron court, un peu en bec, sillonné longitudinalement, brun noirâtre et terminé par quatre soies rousses, alignées, convergentes ou con- tournées, et courbées en hamecon à leur extrémité. Le papillon éclôt en mai. Eucrostes halimaria, n.sp.—Envergure11-22 mil- limètres. Ailes supérieures courtes, triangulaires, un peu prolongées et aiguës à l’angle apical, très rarement arrondies chez quelques © © ; couleur vert très pâle, un peu bleuâtre généralement, avec la côte ocracé pâle ; lignes extrabasilaire, courbe et coudée sinuée très obso- lètes, blanchâtres, le plus généralement tout à fait in- distinctes, surtout chez les @ ©, bordées intérieurement par une ligne ou fine bande d’un vert plus foncé que le fond, parfois olivâtre ; point disco-cellulaire d’un vert également plus foncé et presque toujours visible; fran- ges de la couleur des ailes et blanchâtres à l'extrémité. Ailes inférieures de la couleur des supérieures, un peu blanchâtres à la base, avec la ligne faisant suite à la coudée, sa bordure et le point disco-cellulaire sembla- bles à ceux des ailes supérieures. Dessous des ailes soyeux luisant, d'un verdâtre plus pâle encore qu’en dessus et blanchâtre vers la base et le bord interne. Tête blanc jaunâtre ou ocracé verdâtre pâle ; thorax de la couleur des ailes supérieures ; antennes du © pec- tinées ocracé rosàtre; palpes ocracé rosâtre; abdomen blanc verdâtre; pattes antérieures ocracé rosàâtre aux cuisses; pattes postérieures blanc verdâtre. L'œuf d'Eucr. halimaria est un ellipsoïde irrégulier, rétréci et comme tronqué au sommet, élargi à la base, très comprimé sur les côtés, avec une grande dépression centrale elliptique sur un côté; surface présentant de petites dépressions polygonales à peine creusées, for- mant facettes; couleur blanc légèrement verdâtre. La petite chenille éclôt une douzaine de jours après la ponte. Elle est courte, de grosseur égale, un peu aplatie en dessous, à divisions segmentaires bien marquées; peau rugueuse; tête légèrement bifide, à lobes arrondis : premier segment ne paraissant pas avoir de pointes; couleur jaunâtre, plus clair -à la région stigmatale ; ver- ruqueux indistincts; poils très courts, mutiques ou ter- minés en boutons; tête concolore, ocelles noirûtres, organes buccaux ferrugineux. Adulte, elle est de taille très variable, 25 millimètres en moyenne, atténuée antérieurement, renflée et épaissie aux trois derniers segments; incisions des segments bien accentuées, segments un peu trapézoides, mais renflés en leur milieu ; peau rugueuse, granuleuse ; couleur variable : dessus vert cendré ‘ou rouge ou taché de rouge; le plus souvent marqué de traits obliques laté- raux partant d'un assez gros point brun rougeñtre situé près de la dorsale vers la partie antérieure des segments et descendant jusqu'au-dessous de la stigmatale vers la partie inférieure du segment, formant ainsi sur les seg- ments 3-10 des sortes de chevrons dorsaux ou de taches obliques et latérales également terminées en pointe inférieurement ; dessous blanc verdâtre clair; ligne dor- sale très fine, bien visible seulement sur les quatre pre- miers et les trois derniers segments, interrompue sur les segments intermédiaires, n'apparaissant que vers les incisions sous forme de points ou de stries rouges ou rougeâtres; verruqueux très petits, noirs, entourés de brun ou de rougeûtre, avec poil blond; tête plus pe- tite que le premier segment, cordiforme, un peu aplatie en avant, bifide, à sommet des calottes élevé et conique, ocracé rougeâtre ou rouge ou verdâtre ; ocelles noirs; épistome toujours plus clair; premier segment présen- tant quatre petites proéminences aux hords externes de l’écusson, les deux antérieures sont les plus grosses et arrondies ; pattes écailleuses et membraneuses toujours rouges ou roses, crochets des dernières gris brunâtre ; stigmates très petits, indistincts souvent. Elle vit sur l’Atripleæ halimus, L.,une grande partie de l’année, surtout l’hiver etle printemps. Chrysalide courte, un peu renflée au milieu, atténuée postérieurement ; gris. jaunâtre, plus foncé. sur les ptéro- thèques; surface très finement chagrinée ; nervures saillantes sur les ptérothèques; ligne noire sur la ca- rène dorsale depuis le thorax jusqu’au pénultième seg- ment; trapézoidaux marqués par un point noir très visi- ble, les antérieurs plus gros, les postérieurs souvent obsolètes; stigmates très grands, noirs, accompagnés des verruqueux supra- et infra-stigmataux très visibles ; mucron terminé par un bec ocracé jaunâtre, assez large, portant quelques soies raides, courbées en petit crochet à leur extrémité. La nouvelle Eucrostes est voisine d’Eucr. herbaria, Hb.; 2Ille en diffère par sa teinte d’un vert bleuâtre qui rappelle celle de pulmentaria plutôt que celle d’herbaria; mais cette teinte est très fugace et en peu de temps les , papillons pâlissent fortement; elle s'en distingue sur- LE NATURALISTE 19 A PONT EN AE RAR DAT EG SR 2 A ARR Se eee A tout par ses lignes transverses à peine indiquées, très fines, ombrées de vert foncé. La chenille d'Eucr. halimaria offre également des différences avec celle d'Eucr. herbaria. Elle est plus robuste de beaucoup; sa granulation plus régulière; sa couleur d’un vert plus blanchâtre, cendré; sa dorsale, fine surtout sur les premiers segments, au lieu d’une bande étroite chez herbaria; ses stigmates sont d'une teinte claire bien nette au centre; enfin, elle est très souvent très coloréeen rouge; tête, pattes, ligne dorsale, région stigmatale, traits obliques latéraux formant che- vrons, sont rouges ou roses, les verruqueux, le clapet, de même. Chez certaines herbaria, colorées à la tête, il n’y a que le sommet des calottes de rose; chez l’hali- maria, tout est rose, sauf l’épistome. L'Eucrostes halimaria doit avoir plusieurs générations successives. J'ai trouvé en effet chenilles et papillons de mars à juin. (A suivre.) P. CHRÉTIEN. 200000000000000000000 200000009000 DIVERS COLÉOPTÈRES EXOTIQUES NOUVEAUX Cantharis (Telephorus) trimaculatus, n.sp.— Etroit, sub- parallèle, brillant, pubescent de gris, noir avec le devant de la tête, le dessous des premiers articles des antennes, -la majeure partie basale des cuisses et partie des tibias antérieurs d’un testacé pâle; prothorax testacé pâle, orné d’une bande médiane complète et, de chaque côté, d'une macule latérale, celles-ci noires ; dessous du corps foncé avec l’ahdomen bordé de pâle. Longueur 7 à 8 millimètres, Pérou : Callanga (coll. Pic). Espèce facile à reconnaitre par son prothorax particu- lièrement marqué de foncé et pouvant prendre place près de sinuatus, Germ. Pseudolycas uni[ormis, Pic, var.nigriceps. — Entièrement roux testacé, à l'exception de la tête en arrière et de la majeure partie du dessous du corps qui sont noirs. Chine : Yunnan (coll. Pic). Atlecula (1) cinctipennis, n. sp. — Petit, assez allongé, diminué aux deux extrémités, brillant, pubescent de jaunâtre, densément ponctué sur l’avant-corps qui est roux, parties buccales et membres d’un testacé pâle, dessous du corps roux; élytres à stries nettes, ponctuées de points forts, largement, d’un roux obscur sur la suture cette bande suturale allant en diminuant postérieure- ment) et étroitement de même coloration sur les côtés, disque des élytres testacé pâle. Longueur 5 à 6 milli- mètres. Chine : Yunnan (coll. Pic). Espèce des plus distinctes par son système de colo- ration ; peut se placer près de acicularis, Mars. : Cistelomorpha obscuriceps, n.sp.—Modérément allongé, atténué aux deux extrémités, un peu brillant, jaune, avec la tête, les palpes, les antennes, les tibias avec les tarses et l’extrémité de l’abdomen noirs. Tête longue, prothorax assez court, un peu rétréci en avant, densé- ment ponctué; élytres fortement strié-ponctués avec les intervalles plus ou moins convexes. Longueur 41 milli- mètres. Chine : Yunnan (coll. Pic). Ressemble un peu à Potanini Heyd., mais coloration du dessous différente, élytres autrement ponctués, pattes bicolores, etc. MAURICE Pic. (1) Je profite de l’occasion offerte par la description d'une ‘espèce d’Allecula pour proposer un nom nouveau, celui de Cardoni, pour Allecula tennis Fairm (1894) primé par Allecula tennis, Mars (1876). FAUNE MALACOLOGIQUE ARMORICAINE La Notice très suggestive que notre distingué collègue, M. H. Coupin, vient de consacrer à la Faune malucolo= gique armoricaine dans le dernier n° du Naturaliste (n° 523, p.288),me remet en mémoire quelques Souve- nirslointains qu'il n’est peut-être pas sans intérêt de rap- porter ici. Sans aucun doute, le massif des Coëvrons mériterait d’être étudié très attentivement sous tous les rapports; je l'ai exploré bien souvent daas ma jeunesse, et je me souviens d'y avoir observé une multitude de choses que je regrette aujourd’hui bien vivement den’avoir pas notées avec plus de soin. Dans le petit bassin de dolomies cambriennes qui se développe notamment à Voutré, Assé-le-Bérenger et Saint- Georges-sur-Erve, les Clausilies sont très commu- nes, il yen a au moins quatre espèces; il en est de même des Pupa. À Voutré, l'Helix pomatia n’est pas rare ; mais il abonde réellement à Neau, Châtres, Saint-Christophe-du-Luat ; là, dans les anciennes carrières des fours à chaux, il m'est souvent arrivé d'en récolter plusieurs centaines dans l’espace de quelques heures. C’est là aussi qu'onpeut rencontrer Cyclostoma elegans. Helix lapacida se trouve sur les vieux murs des forti- fications, à Sainte-Suzanne; et il me semble bien avoir observé aussi cà et là Helix cornea. La faune des cours d’eau, celle de l’Erve principale- ment, entre Voutré et Sainte-Suzanne, est certainement d’une très grande richesse; c'est là que Bourguignat à découvert l’Unio crassus. Aux déversoirs des moulins, c’est par milliers qu'on peut recueillir les Paludinés, les Cyclas, etc. ; je signale aussi, à Mézangers, dans l'étang de Gué-de-Selle, Anodonta cygnea de taille géante. A une certaine époque, de 1855 à 1870, la faune malaco- logique de la Mayenne a été étudiée avec beaucoup de soin par le savant abbé F. Davoust, curé-doyen de Bru- lon (Sarthe); j'ai passé bien des beures dans la merveil- leuse collection du presbytère de Brulon, et je me sou- viens d'y avoir vu, indiquées, un certain nombre de loca- lités mayennaises. L'abbé Davoust avait d'ailleurs dressé, pour les Mol- tusquesterrestres et fluvialiles de la Mayenne, un Catalogue qui ne fut jamais publié. Je possède une copie de ce Cata- logue, où 102 espèces sont notées avec leur synonymie. Je vais demander à la nouvelle Société : Mayenne Science, de Laval, de vouloir bien accueillir ce Catalogue dansson Bulletin : les malacologistes régionaux trouveront là quelques faits précis qui pourront servir de guides pour les régions avoisinantes. J'ajoute qu'à la mort de l'abbé Davoust, sa précieuse collection passa à l'Univer- sité libre d'Angers; c’estlà qu’elle doit être encore, et qu’il est probablement toujours possible de la consulter. M. le DJ. Goupil, du Mans, a également publié vers 1850 (?) une Histoire des Moltusques du département de la Sarthe, dans laquelle — si mes souvenirs ne me trom- pentpas — quelques localités mayennaises limitrophes sont également citées. Cet opuscule, déjà très rare il y a 30 ans, serait certainement utile à consulter, puisque la bordure orientale du massif armoricain vient buter con- tre les calcaires jurassiques du bassin de Paris, un peu au delà des limites administratives de la Mayenne. A ce propos, je me permettrai d'apporter une très légère 20 LE NATURALISTE rectification à la note de M. Coupin; jusqu'ici, que je | sache, — sauf tout à fait à la bordure méridionale, où un bras de la mer liasique a pénétré dans une étroite échan- crure des phyllades vendéennes, — on n’a rencontré aucun autre dépôt secondaire dans lemassif armoricain; mais Ce point de vue n’a presque pas d'importance pour le sujet qui nous occupe, et je n’en suis pas moins con- vaincu, avec mon honorable collègue, que la faune malacologique armoricaine réserve de nombreuses et intéressantes surprises à ceux qui voudront bien en en- treprendre l’étude méthodique. C. HouULBERT, Professeur à l’Université de Rennes. "099990009000000000000000000000000000 LE NE DEN COULEURS CHEZ LES ANTHAUX C’est toujours une question fort controversée que de savoir jusqu’à quel point la psychologie des animaux est comparable à la nôtre. Le sens des couleurs notam- ment a donné lieu à toute une série de recherches que nous résumons d'après Biologisches Centralblatt (1908, p.758). On a étudié d’abord l'adaptation de la rétine, c'est-à- dire la faculté de l'œil de s’accommoder à divers degrés d'éclairage et de distinguer, après un séjour prolongé dans l'obscurité, des objets qui tout d’abord lui restaient invisibles. Hess a expérimenté sur des poulets et des pigeons ; il a constaté que, contrairement à ce que l'on croyait, ces oiseaux s'adaptent à l'obscurité et finissent par picorer des graines qui se trouvent dans un endroit faiblement éclairé. On sait qu'on attribue la faculté d'adaptation au pourpre rétinien, substance qui se forme à l'obscurité et disparait à la lumière; elle se produit dans les bâ- tonnets. Or, la rétine des poulets et des pigeons ne ren- ferme presque pas de bâtonnets et à peine des traces de pourpre. Les expériences de Hess montrent donc que ces substances ne jouent pas le rôle qu'on leur avait attribué dans l’accommodation de la rétine. Le même auteur a étudié ensuite le sens de la couleur chez ces oiseaux. Il ne ieur a pas présenté des graines colorées artificiellement, ce qui aurait pu mettre en jeu le sens du goût ou l'odorat; mais, après avoir répandu les graines sur un tapis noir, il a projeté sur elles un spectre produit par une lampe à arc. Dans ces conditions un poulet adapté à la lumière commence à picorer dans le rouge, puis il continue dans le jaune et le vert. Si on augmente l’intensité lumineuse du spectre, le poulet picore aussi dans le bleu; mais en aucun cas il ne touche aux graines colorées en violet. Le poulet adapté à l’obscurité se comporte de même, mais il perçoit un peu mieux les radiations à faible lon- gueur d'onde, tout en négligeant les graines bleues et violettes. Les réactions du pigeon sont les mêmes que celles de la poule. On peut donc dire que pour ces deux oiseaux la limite de visibilité du spectre est la même que pour l’homme du côté du rouge; mais le spectre est plus court à l’autre extrémité. Les radiations bleues sont à peine pereues, les violettes pas [du tout. On peut également employer des verres colorés, de facon à projeter sur le tapis des champs de diverses couleurs. Si ces champs sont gris et ne diffèrent que faiblement par leur intensité lumineuse, les oiseaux en | commencent toujours par picorer du côté le mieux éclairé. A ce point de vue, il n’y a pas de différence avec l'œil humain. Si on projette un champ rouge foncé et un champ bleu-clair, les oiseaux adaptés à la clarté picorent d’abord dans le premier, puis ils se dirigent, en hésitant, vers le champ bleu. Mais si or rend la teinte bleue plus foncée, il vient un moment où les graines situées de ce côté ne sont plus perçues par les oiseaux adaptés à la lumière, tandis que ceux qui viennent d'un endroit obscur conti- nuent à picorer dans le bleu. Mais pour ceux-ci égale- ment le bleu n’est plus percu s’il devient encore plus foncé. Il est à noter que les graines bleues que ne voient pas ces oiseaux paraissent à l'œil humain plus claires et plus faciles à voir que les graines rouge-foncé qu'ils continuent à picorer, La différence entre la vision de l'oiseau et la nôtre est donc sensible. Comment l'expliquer? Il y a dans les cônes de la rétine des oiseaux (et de beaucoup de reptiles) des gouttelettes huileuses, qui paraissent destinées à absor- ber certaines radiations. Chez le poulet et le pigeon elles sont rouges ou orangées. Or, M. Hess ayant mis sur un de ses yeux un verre rouge, sur l’autre un verre orangé, a constaté que, dans ces conditions, les graines situées du côté rouge du spectre devenaient plus dis- tinctes, tandis qu’il avait peine à discerner ce qui se trouvait du côté opposé. On peut donc dire que la vision du poulet ou du pigeon correspond à celle d’un homme qui porterait des lunettes rouges ou orangées. Les expériences de Hess sont basées sur un élément subjectif, la recherche de la nourriture. Abelsdorff a - procédé différemment. On sait que des lumières colorées provoquent un rétrécissement plus ou moins notable de la pupille suivant leur intensité apparente. Or, chez le pigeon des radiations vertes ou bleues ont sur la pupille une action bien moins marquée que chez l'homme; si on emploie successivement des lumières rouges et bleues de même intensité, les rouges seules produisent le rétré- cissement de la pupille. Ces expériences confirment donc celles de Hess et montrent comme elles que l'extrémité du spectre où les longueurs d’onde sont faibles n’excite pas les éléments rétiniens du poulet et du pigeon. Dans toutes ces expériences l’élément psychique n’en- trait pas en ligne de compte. Il n’en est pas de même de celles qui concernent des animaux supérieurs, suscep- tibles d’être dressés, tels que le chien. Himstedt et Nagel ont dressé un caniche à distinguer des boules rouges parmi un certain nombre d'autres balles semblables, mais diversement colorées. Sur l’ordre « Apporte rouge», il choisit d’abord les balles rouges les plus vivement colorées, puis, lorsque celles-ci sont épuisées, il prend, en hésitant, une balle orangée. Si l’ordre est répété encore une fois, il apporte une balle brune nuancée de rouge. Plus tard ce chien a pu être dressé à distinguer aussi d’autres couleurs. En somme, chez cet animal la discrimination non seulement des couleurs, mais de leurs diverses teintes, est aussi parfaite que chez l’homme. Samoïlov a employé une méthode un peu différente. Sur la face antérieure d’une caisse se trouve collé un disque vert en papier; cette paroi est mobile, le chien la repousse et trouve dans la boîte un petit gâteau. Lorsqu'il sait bien faire cela, on place à côté de la boîte deux autres caisses semblables, mais portant des disques en papier gris. Dans une première série de 613 expé- riences, le chien s’est trompé dans 30 % des cas ; dans LE NATURALISTE 21 une autre série de 560 essais, le nombre des erreurs n’a plus été que de 10 %. Ces résultats sont moins probants que ceux de Himstedt et Nagel. Mais d’autres expériences ont apporté des résultats intéressants à un point de vue différent. Sur la boite à gâteau on met tantôt le disque vert, tantôt un carré ou un triangle de même couleur, tandis que les boîtes vides portent toujours un disque gris. En pareil cas le chien a toujours reconnu le disque vert, mais il s’est régulière- ment trompé en présence du carré ou du triangle. Dans ces Cas 1l ouvrait toujours des boîtes à disque gris. Ces expériences montrent que ce chien se souvenait mieux de la forme que de la couleur du papier. Que conclure des recherches que nous venons d’expo- ser ? Il y a des animaux, tels que le poulet et le pigeon, sur la rétine desquels les diverses radiations n’exercent pas les mêmes effets que chez l’homme. D’autres, comme le chien, ont une rétine de structure identique à la nôtre, on doit donc employer avec eux les mêmes méthodes que dans la psychologie humaine, et ne pas renoncer au dressage qui leur permet de raisonner par analogie et de se comporter d’une facon tout à fait semblable à la nôtre. D: L. LALOY. LA TERAS FERRUGANA Il m’a été envoyé d'Allemagne plusieurs petites che- nilles qui ravagent les bouleaux et les chênes, et dont je suis heureux de pouvoir entretenir les lecteurs du Naturaliste, c’est la Teras ferrugana. L'œuf de ce microlépidoptère est de forme elliptique, de coloration blanc jaunâtre. On trouve quelquefois äe ces œufs pondus isolément et d’autres rassemblés par petits tas de dix à douze, Une huitaine de jours environ après la ponte, appa- raissent les jeunes chenilles qui sont d’abord d’un aspect vitreux, mais elles changent au fur et à mesure qu’elles avancent en âge et, lorsqu'elles sont adultes, deviennent d'une belle teinte vert tendre un peu jaunâtre. Elles atteignent environ 52 millimètres de longueur sur 1 mill.5 de largeur. Ces chenilles ne possèdent aucune tache ni ligne sur le dos, et c’est à peine si l’on voit quelques points luisants. La tête est d’un noir brillant et l’écusson est bordé antérieurement de vert clair. Les chenilles de la Teras ferrugana se métamorpho- sent en chrysalides qui sont d’une teinte brun rougeâtre et dont les segment(s abdominaux sont armés de petites dents. C’est généralement au milieu de feuilles déchirées par les chenilles que s'opère cette métamorphose. À l’état d’insecte parfait, la Teras ferrugana mesure de 12 à 15 millimètres environ d'envergure. Les ailes supérieures sont d'un testacé luisant, avec une tache costale ferrugineuse en dessus, Le dessus est d’un gris cendré avec la côte blanche et rayée de gris. Les aïles inférieures sont en dessus d’un gris cendré; blanches et réticulées de gris en dessous. La tête est de la même couleur que les ailes supé- | rieures, c’est-à-dire d’un testacé luisant, ainsi que les antennes, les palpes et le corselet. L’abdomen a la même coloration que les ailes infé- rieures. C'est d’abord en juillet que l’on aperçoit la Teras fer- rugana, puis ensuite au mois d'octobre suivant; elle a donc deux générations par an. Les chenilles de la première génération, c’est-à-dire celles qui proviennent des pontes accomplies par les femelles que l’on apercoit en juillet, vivent pendant les mois d’août et de septembre. Le papillon de la seconde génération passe l’hiver, paraît-il, caché à terre sous les feuilles mortes, ou bien collé contre les branches des arbres,etlorsque apparaissent les premières chaleurs, il reprend de nouveau son vol. Les chenilles de la Teras ferrugana causent de grands dégâts aux chênes et surtout aux bouleaux, elles peuvent être très nuisibles aux forêts. C'est de préférence aux jeunes tailles de deux ans en- viron que s’adonnent ces chenilles, et lorsqu'aux mois d'août et de septembre on examine les bois, on rencontre une très grande quantité de jeunes pousses de bouleaux qui sont complètement infestées de ces chenilles. Il est du reste très facile de reconnaître les dégâts causés par la Teras ferrugana. Toutes les feuilles, ou tout au moins une bonne partie de celles-ci, sont déchiquetées et liées par paquets. Pour détruire cette chenille, il suffit de placer, au pied des bouleaux attaqués, une bâche ou nappe, et de frap- per sur le tronc des arbres avec une massue en fonte, recouverte de cuir, pour faire tomber les chenilles et les écraser ; il est nécessaire de regarder au-dessus de la nappe, car plusieurs chenilles se tiennent suspendues par un fil de soie et ne tombent pas jusqu'à terre, où il est facile alors de les écraser; il faut faire cette opération avant l'apparition des papillons. Pau NoEr. 2002000000099000097900000000000090% REVUE SCIENTIFIQUE Pour égayer les animaux des jardins zoologiques. — Le cinématographe et la chasse au buffle. — La malice d’un moineau. Les animaux des jardins zoologiques étant dans des conditions très éloignées de leur état naturel, il n’est pas étonnant que la plupart d’entre eux meurent avant d’avoir fini leur temps sur la terre. Au jardin zoologique de Philadelphie on a voulu savoir quels sont les organes particulièrement atteints par cette vie captive; pour cela on a fait l’autopsie de tous les animaux décédés et on a obtenu la liste ci-dessous : Maladies de l'estomac et des intestins........ 328 — de l'appareil circulatoire........... 20 — Giliaececcdbadeaseocco oobaodobbote ÿ1 _— du pancréas EEE te 6 — desreins er EEE CECI EE 1412 — des poumons et de la plèvre........ 52 — de larate...,..... JdcHoN0 Ib 0 0» 11 Muberculose-rtererCtrecrCCEr bBOO Topo da 173 Parasitestduisaness ter LLC ELeCree Ce 22 — duwpéritoine. Meet eertre 7 — de l'estomac et de l'intestin........ 64 — detlaitrachée ER EE EN ee 5 — des poumons...:...:....4,........ 3 — destreins 2e EE Er EEE 10 19 Re] Sachant pourquoi les animaux meurent, il faut apprendre maintenant à les faire vivre. C’est ce à quoi s’est attaché M. Gustave Loïsel dans une étude de laquelle nous ne retiendrons que ce qu'il dit sur la né- cessité, pour eux, du mouvement et d'une occupation quelconque. . Sans aucun doute, en effet, nombre de maladies dont meurent les animaux dans les jardins zoologiques sont dues à un manque d'exercice agissant comme cause pré- disposante ou déterminante. En tous cas, c’est à cette cause qu'il faut attribuer certainement les altérations des griffes chez les carnivores, la déformation des sabots chez les grands ongulés, la goutte et l'excès de graisse, dont meurent beaucoup de mammifères et d'oiseaux, enfin cette affection encore mal connue, appelée en Amé- rique cage paralysis, qui se présente principalement chez les primates et les ours confinés dans des cages petites et sombres et dont le premier symptôme est une raideur des membres postérieurs. Il faut peut-être même recher- cher dans une vie trop sédentaire la cause des colères, des vices et des folies furieuses que l'on voit parfois sur- venir spontanément chez quelques animaux des ména- geries, chez des singes, des renards, des chats et des chiens sauvages, chez des chameaux, des éléphants, etc. Pour les animaux intelligents, il ne suflit pas d’agran- dir l’espace qu’on peut leur offrir. M. Loisel dit même que ce n’est pas la chose essentielle quand nous voyons des lions des ménageries ambulantes, par exemple, mal logés et souvent mal nourris, se porter mieux et repro- duire parfois plus souvent que dans beaucoup de jardins zoologiques. On ne peut trouver la raison de cette ano- malie apparente que dans les exercices continuels et variés qu'on les oblige à faire, dans leurs voyages et leurs fréquents changements de séjour, toutes choses qui arrivent en somme à tenir constamment en éveil leur activité cérébrale autant que leur activité musculaire. Le secret du succès dans l'élevage de ces animaux sau- vages en captivité est peut-être de s'occuper non seule- ment des conditions physiques de leur vie matérielle, mais encore de leur vie morale. La facon d'alimenter l'animal doit être un bon moyen d’exciter leur psychisme. Il faut, pour cela, varier souvent la quantité et la nature de la nourriture, les heures aux- quelles on la donne, les endroits auxquels on la place, enfin s’ingénier à trouver des moyens qui obligent l’animal à la chercher et à faire même un effort pour la saisir. Toutes les fois qu’on le pourra, et c’est la règle pour l’ali- mentation de beaucoup de carnivores, de rapaces et de serpents, dans les jardins de Breslau, de New-York, de Philadelphie et de Washington, la nourriture donnée sera une proie vivante: souris, rats, cobayes, lapins, poulets, pigeons, etc., élevés au jardin dans ce but ou récoltés directement dans la nature et présentés à l’ani- mal dans des conditions variées. Une autre façon de s'occuper du moral des animaux, c’est d’orner leur logis de plantes ou d'objets variés avec lesquels ils peuvent s'amuser et qui serviront au moins à éveiller leur attention ; mais il faut avoir soin de chan- ger souvent la nature de ces objets de manière à en renou- veler l'intérêt. L'observation montre, en effet, que l’ani- mal le plus stupide, comme le plus intelligent, qui a séjourné pendant quelque temps dans une même cage, arrive à connaître tous les coins, toutes les planches et tous les barreaux de sa prison. Beaucoup d'animaux seront plus heureux encore si on leur donne pour compagnon de jeux un autre individu de même espèce ou d’espèce différente. 11 ne faut même pas toujours craindre de mettre ensemble deux espèces de nature querelleuse. D’abord il est reconnu que c’est surtout dans des espaces trop étroits que les animaux se battent entre eux ; ensuite l'expérience à montré le peu de croyance qu'il fallait avoir dans ce prétendu antago- LE NATURALISTE nisme inné qui existerait entre certaines espèces ani- males, Hagenbeck ne place-t-il pas dans un même espace jusqu'à 50 félins d'espèces diverses et ces ani- maux ne font-ils pas bon ménage entre eux? Il ne faut même pas trop s’effrayer des luttes auxquelles peuvent se livrer les animaux, pourvu qu’on leur donne de l’es- pace et des moyens de refuge; les inconvénients de quelques coups de griffe ou de quelques morsures sont largement compensés par le supplément de vigueur que ces luttes procurent aux combattants. * x x Les cinématographes, qui, on le sait, envahissent tout aujourd’hui, ne reculent devant aucune dépense pour se procurer des films impressionnants. Un industriel, pour corser ses collections, vient même d'envoyer toute une mission en Afrique pour y cinématograplier les péripé- ties d’une chasse aux grosses bêtes. Les chasseurs, na- turellement, eurent des aventures plus où moins palpi- tantes qu’un chroniqueur vient de relater dans l’Illustra: tion. Cueillons-y une anecdote relative au buffle. Dans le voisinage de l’île d'Omrouk, sur le Dinder, se trouvent de vastes plaines marécageuses appelées khors, qui, même au fort de l’été, conservent généralement une certaine fraicheur et demeurent abondamment herbues. Alors que toute la contrée environnante se dessèche, les grands ruminants viennent y chercher leur subsistance. Le matin, à la première heure, on y voit des buffles paître par troupeaux. Mais il n'est pas très prudent de s’aventurer pour aller les chercher dans ces herbages, hauts de 2 à 3 mètres. On s'expose à des charges sé- rieuses et devant lesquelles il est impossible de fuir, soit que le buffle devance l'attaque, soit qu’on le manque, ce qui est fréquent. Les chasseurs avaient campé dans l’ile. Au jour, ils passaient sur la terre ferme et trouvaient aussitôt, au bord de l’eau, une piste tracée par les buffles à travers la prairie. Ils la suivirent, Chemin faisant, une fourmi- lière géante, de 3 mètres environ de hauteur, leur fournit un observatoire, d’où ils purent découvrir, à quelque cent mètres, un troupeau d’une soixantaine de têtes, broutant tranquillement, les femelles accopagnées de petits folâtres. Le vent ne portait pas de leur côté. Ils ne pouvaient deviner la présence de l'ennemi. [occasion de tirer quelques coups de fusil était tentante, mais bien hasardeuse, et l’on décida d'attendre plutôt le moment où, le soleil les importunant, les buffles se réfugieraient à l’ombre de la forêt, qui avançait une pointe dans la prai- rie. Donc, avec d’infinies précautions, pour ne pas atti- rer leur attention, en se dissimulant, en rampant, et prenant un détour immense, on gagnait cette langue de forêt où l’on s'embusqua. On était là au centre du trou- peau, à 60 mètres à peine des animaux les plus rappro- chés. Les nègres, alléchés par l’appât d’une telle pro- vende, de bonne et saine viande, @e cuir admirable pour fabriquer des sandales, pressaient le chef de la mission, M. Machin, de tirer. Après un bref moment d’attente, son fusil bien appuyé sur une grosse branche, il lâcha le coup. La bête qu’il avait visée, un mâle superbe, était tombée comme une masse. Mais, en même temps, un désarroiindescriptible se produisait dans le troupeau, qui finalement s'enfuit, abandonnant là le blessé. Quand il eut disparu dans les hautes herbes, les chasseurs aban- donnèrent leur cachette et vinrent vers la place où gisait le buffle blessé.Mais, en les apercevant ou en les sentant venir, l’animal s'était relevé, d’un effort désespéré, et, furieux, il foncait sur eux. Par bonheur, il avait une patte brisée; sa blessure retardait son élan. Enbardis, on se jeta à sa poursuite. Une heure du- rant, On suivit sa trace sanglante. Puis on l’apercut de loin, gisant épuisé. Un autre buffle, fraternellement, LE NATURALISTE 23 demeurait près de lui. Les chasseurs, de nouveau, éprouvèrent de l’inquiétude. Il restait à M. Machin trois balles, toutjuste : donc, pas de poudre à perdre, et il fallait ne tirer qu'à bon escient, On se coula silencieuse- ment vers le fourré où étaient les deux buffles. Mais, à 20 mètres, un beuglement retentit : les poursuivants étaient éventés. M. Machin épaula, lâcha deux balles sur la bête indemne. Elle tomba. La troisième balle toucha le premier blessé à la poitrine. Chose incroyable, il se releva, vint vers son camarade, qui semblait bien mort, et qui l'était en effet, et se coucha près de lui à son tour. Que faire ? Plus de munitions. La nuit venait. L'heure était proche où le lion rôde, en quête d’une proie. Ilne restait qu'à regagner le camp, distant de 12 kilomètres, en conservant l'espoir de retrouver en place, le lende- main, deux cadavres. On revint, en effet. On leva le camp de bonne heure. M. Machin prit les devants avec quelques hommes, Parme à l'épaule. Mais, quand on arriva, à l'endroit où lon avait laissé, la veille, les deux buffles, quelle sur- prise! Un seul était là, le second atteint, un cadavre. L'autre, le blessé, avait disparu. Cela devenait.passion- nant comme un défi, et il fallait, coûte que coûte, retrou- ver ce « trompe-la-mort ». On le rejoignit, qui tondait avec appétit l'herbe d’une clairière. Une balle l’acheva. x % x Le moineau n’est pas très intelligent: Mais, cependant, il n’est pas tout à fait bête comme l'indique l'observation suivante faite, cet été, par M. Paul Rochat, rédacteur en chef de la Tribune de Lausanne : «J'avais pris à Ouchy, à dix heures cinq, le bateau pour Evian. C'était le Genève. Je m'étais installé à l’arrière. Comme je l'avais déjà remarqué, une demi-douzaine de moineaux quittè- rent les arbres du quai pour venir, pendant l'arrêt du ba- teau, picoter sur le pont les miettes laissées par les voyageurs. D’habitude, les moineaux regagnent le rivage avant le départ du vapeur, sachant sans doute que leur vol ne leur permet pas defranchir au-dessus du lac une distance un peu grande. Ce matin-là, les oiseaux trou- vèrent un festin copieux sur le pont. Mais, aux premiers tours de roues, ils se hâtèrent de regagner la terre. Pourtant, il en restait un qui picorait sans relâche, et, pendant qu'il avalait toutes les miettes, il ne s’aperçut pas d’abord qu'il était emprisonné sur le bateau. | Brusquement, il revint à lui, sauta sur le bastingage, regardant inquiet autour de lui. Il courut vers l’avant, mais c'était partout l'étendue d’eau sans limite; la brume empêchait de voirla côte de Savoie. Le pauvre oiselet revint à tre-d’aile à l'arrière; puis, éperdu, affolé, il voltigea de çà et de là, en poussant des cris aigus. Mais le bateau siffle, pour saluer, selon l’usage, la rencontre du Montreux qui, d'Evian, venait à Ouchy. Les deux vapeurs se croisent à environ cent cinquante mètres de distance. Le pierrot est juché sur les cor- dages ; il tourne la tête d'un côté et de l’autre, comme s’il réfléchissait à ce qu'il allait faire. Puis, il prend son élan tout à coup et vole énergiquement vers le Mon- treux. En sorte que le moineau a été ramené à son gite sans billet d'aller et retour par les soins de la Compagnie Générale de Navigation sur le lac Léman. La lecon lui aura-t-elle profité? Peut-être ; mais il est bien, maiïnte- nant, dans le cas derécidiver. » Oui, l’intéressant serait qu'il récidivât. H. CouPIN. LE PORC ET SES VERS Le porc est un animal des plus précieux. Sans lui, il n'existerait plus de charcutiers véritables. Ils en seraient réduits à fermer boutique et à ne plus vendre que de la gelée et de la tête de veau; ce serait maigre : Sans lui, que d'excellents restes seraient perdus, dans nos forêts et dans nos fermes | Le porc est un pachyderme, comme le Rhinocéros. Cela lui suppose immédiatement trois choses: un seul estomac, plusieurs sabots (ce qui le (distingue du cheval qui est un solipède et des ruminants qui ont des esto- macs multiples, malgré leurs membres ongulés) et un placenta diffus, au lieu d’être discoïde comme chez l’homme et les animaux les plus élevés en organisation. Voilà ce qui le distingue de tous les autres mammifères, qui ne sont pas du même groupe que lui. Le porc (sus en latin, du sanscrit suni, engendrer) provient de la domestication du sanglier, qui est le porc à l’état sauvage. Son nom latin veut dire truie qui engen- dre, en faisant allusion à ses mœurs actives. Comme le lapin, c’est un animal qui passe sa vie à manger et à se reproduire. Ce sont là véritablement des animaux provi- dentiels ; que deviendrions-nous sans eux ? Quelle res- source que le lard et le petit salé, dans les villes comme dans les campagnes! On sait que c'était le modeste compagnon de sainé Antoine dans les déserts de la Thébaïde, au ve siècle, en Égypte. Est-ce grâce à son abstinence ou à son trou- peau de pores, qu'il mourut centenaire? Ce qu'il y à de certain, c’est qu'il vécut jusqu’à cent cinq ans accom- plis, et qu'il est devenu naturellement le patron des charcütiers. Ne pas confondre avec saint Antoine de Pa:- doue, que l’on n’invoquait jamais en vain autrefois (et même encore de nos jours), pour retrouver les objets perdus. Le tout est d’avoir la foi, qui soulève les monta- gnes. Ce dernier vécut moins vieux, car il était d’une maigreur ascétique phénoménale, si Pon en juge par ses statues et la tradition Il est à croire que, contrairement à son saint patron, il s’abstenait même de viande de porc, qui est très nourrissante et vaut mieux que le gibier d’eau, à ce point de vue. Le porc est un animal merveilleusement servi par SO instinct, qui donne à l’homme l'exemple du travail acharné. Voyez un troupeau de cochons lâché dans un bois. Quelle joie, quels transports! Aussitôt, chacun s’en va de son côté, quærens quid devoret, cherchant de quoi rassasier sa gloutonnerie. De joyeux gnoufs-gnoufs indiquent à la communauté que l’un d'eux a découvert un trésor en fouillant le sol avec son groin triangulaire et en remuant les feuilles avec ses pattes de devant, les yeux avidement fixés sur les fruits et les insectes ou les vers que l’on y trouve: Faïnes, glands, châtaignes ou larves d'insectes, limaces et limacons, ils croquent tout avec délices. Là où l'homme mourrait de faim, ils trou- vent moyen de faire bombance. Il faut les voir s'échapper du wagon où on les transporte et lâchés dans une gare aux marchandises, pendant que leur train est remisé. Ils ont bien vite découvert le pot-aux-roses, sacs de son ou de farine,convoi de betteraves, de pommes à cidre ou autres bonnes choses. Ils savent par instinct mettre en pratique notre proverbe : Cherchez, et vous trou- verez! Mais, aux yeux du naturaliste, le gai et joyeux compa- gnon de saint Antoine est un véritable réceptacle à vers de son vivant du moins sinon après sa mort, Qu'on en juge par le petit tableau suggestif suivant, qui en dit long aux amateurs de la charcuterie, du lard et des cervelas (avec ou sans ail). On y trouve des Cestoïdes, 24 ! LE NATURALISTE des Trématodes et des Nématoïdes. Comme on le voit, on n’a que l'embarras du choix! À. — Cestoides ou vers solitaires. Le Cysticercus cellulosæ habite la viande des porcs, dans ses muscles, son cerveau et même dans ses yeux ! et pas seulement dans son tissu cellulaire, comme son nom scientifique tendrait à le faire croire. Tout le monde sait que c’est la larve du ver solitaire de l’homme, du moins d’un de nos vers solitaires, le Tænia solium, car nous avons le triste privilège d’en loger de plus d’un genre. Pour rassurer les nombreux amateurs de charcuterie nous dirons que nous n'avons jamais eu occasion d’en trouver à Paris, comme en province. Tous ceux que nous avons vus appartiennent au Tænia inermis, dont le germe provient de la viande de bœuf ; chez les amateurs de viande saignante, dont le milieu reste à peu près cru, quand le bifteck est trop peu cuit: Gare au bifteck saignant aux pommes! Demandez toujours un bifteck saignant, bien cuit (à point), pour ne pas rendre le gar- con rêveur. Le Cysticercus tenuicollis est plus délicat dans ses pré- férences : au lieu de se loger un peu partout, comme son cousin, il préfère le foie et le mésentèredu porc. Enfin l’Echinococcus polymorphus lui dispute aussi le foie, qui a décidément des amateurs : C’est la larve du Tænia echinococcus, qui vit chez le chien. B. — Trématodes. On en trouve seulement deux espèces chez le porc à notre connaissance; mais il va de soi qu’il peut y en avoir davantage encore. Le Distoma hepaticum et le Dis- toma lanceolatum. Tous les deux habitent le foie et sa vésicule biliaire. C.— Nematoides. Ici nos connaissances sont heureusement plus éten- dues, bien qu'elles soient loin d’être complètes encore. L'Echinorhynchus gigas vit dans l'intestin du porc : Avis aux amateurs de tripes à la mode de Caen! Il est donc essentiel de bien laver l'intestin des porcs, avant d’en faire usage pour la cuisine; c’est-à-dire de le laver successivement à plusieurs eaux différentes, et de bien rincer le seau chaque fois. On peut d’ailleurs en assainir le cochon vivant, par des purgatifs répétés; ou mieux encore, à l’aide de l’es- sence de térébenthine, qu’on lui fait ingurgiter de force. Il paraît que l'huile empyreumatique de Chabert est sou- -veraine, dans ce cas. C’est toujours bon à savoir. Comme les enfants et nos adultes de l'espèce humaine, le porc est sujet à avoir de longs vers dans l'intestin, des Ascarides lombricoïdes. Le Trichocephalus crenatus vit dans son gros intestin, de sorte qu'il n’est pas difficile à trouver. Le Strongylus paradoæus habite sa trachée et ses bron- ches ; ce qui lui donne des quintes de toux. La Trichina spiralis, ou sa variété affinis, vit dans les muscles du porc et produit chez lui la Trichinose, ma- ladie qu’on voit communément chez l'homme, mais sur- tout en Allemagne, où les gens raffolent de charcuterie. C'est un petit ver enroulé en spirale, tellement petit qu’il n’a qu'un millimètre de long quand on le déroule sous le microscope pour le mesurer. Il rappelle un peu les anguillules mortes, car celles-ci sont bien plus agiles, quand elles sont vivantes ; on comprend que, avec des dimensions aussi restreintes, leurs kystes soient micro- scopiques|; c’est, en effet, un animal qui a la manie de se loger dans les muscles, où il s’enkyste. Il faut croire que c’est un animal qui passe une partie de sa vie dans la solitude absolue, plus encore que les ermites de la Thébaïde, sujets à tant de tentations dans le désert. Le muscle, réagissant à son tour, trouve moyen d’encroûter ces kystes de sels calcaires, à leurs deux extrémités caractéristique, dont les deux bouts écourtés sont arron- dis à leurs extrémités, au lieu de se terminer en pointes effilées. Comme les Trichines possèdent des organes génitaux, ce ne sont certainement pas des larves de Trichocéphale, comme on l'avait cru tout d’abord, puisque celles-ci n'en ont pas. Il est clair que cet animal a besoin de passer du porc chez l'homme, pour que ses petits kystes soient digérés avec la viande dans son intestin, afin d’être mis ainsi en liberté, de pouvoir s'y accoupler et de s’y reproduire à leur aise. Les porcs d'Allemagne, d'Angleterre et d’Amériqu étant parfois atteints de trichinose, il suffit de manger leur chair crue ou peu cuite, sous forme de saucissons ou de jambons, ou de saucisses fumées, sans être bouil- lies, pour attraper ces parasites et gagner la maladie. Aussi ce ver est-il beaucoup plus fréquent, dans ces pays, qu'en France, heureusement ! En eïfet, c'est une maladie qui, portée à un très haut degré, peut finir par être mortelle, après avoir déterminé de la diarrhée et des coliques, du côté de l'intestin tout d’abord, puis des douleurs musculaires rhumatoïdes, avec fièvre, épuise- ment, etc. L'enkystement des Trichines est une sorte de guérison naturelle, par incrustation de sels calcaires; car, dans cet état, elles ne peuvent pas vivre toujours. Nul animal n'est immortel, cependant elles peuvent s’y conserver des années! Le Stephanorus dentatus vit dans le tissu cellulaire du porc. Ce curieux animal, bien que n’ayant guère que de 2 à # centimètres, a une large bouche munie de six dents, dont deux plus grandes : on se demande à quoi peuvent bien lui servir ces grandes dents-là ! Enfin le Sclerostomum dentatum vit dans le cæcum et dans le côlon des porcs. Cela ne fait pas moins de douze espèces de vers para- sites, chez le compagnon de saint Antoine; mais qu'on se rassure. Nous en connaissons encore plus chez l’homme!! On ne doit donc pas faire le dégoûté et lui jeter la pierre. D'ailleurs, il y en a aussi chez le bœuf, le mouton, le lapin, le chien, le chat; en un mot, chez les animaux que nous mangeons et chez nos animaux do- mestiques. Ainsi va le monde. Et puis l’homme lui- même w’est-il pas le parasite du cheval, de l’âne, du chameau, du dromadaire et de l'éléphant, quand il monte sur leur dos? Il ne faut donc pas prendre les choses trop au tragique. Ce n’est pas encore cela qui nous empêchera de manger du boudin, sur des pommes de terre ou des haricots-flageolets. Une fois bien cuite, la viande de pore et les innombrables produits que ce savoureux animal donne à la charcuterie ne sont pas plus dange- reux que les chairs des autres bêtes que nous consom- mons pour nous alimenter. Le feu purifie tout. Dr BouGox. ACADÉMIE DES SCIENCES Prix décernés en 190S. Prix Gay : Le prix Gay a été inégalement partagé entre MM. Louis Gentil, Prosper Larras et Abel Larras. Études géographiques sur le Maroc, telle est la question que l’Académie a posée pour le prix Gay de cette année. Les impor- tants résultats, tant topographiques que géologiques, qu'a rap- portés de ses voyages dans cette région M. Louis Gentil, maître de conférences à l'Université de Paris, justilient pleinement l'attribution d'une partie du prix Gay que lui a faite l’'Aca- démie. : Prix Binoux : Le prix Binoux est partagé. Un prix est décerné à M. Paul Heilbronner, pour sa Descrip- opposées ; ce qui leur donne une forme de petit fuseau | {ion géométrique des Hautes-Alpes françaises; LE NATURALISTE 25 Un prix est décerné à M. le Dr Jules Richard, pour ses Tra- vaux et son Livre sur l'Océanographie. -Deux mentions sont attribuées à MM. Mazeran, pour son Allas du fleuve du Sénégal, et René Boissière, pour ses Notices sur les îles Kerquelen. Prix Delalande-Guérineau : Ce prix a été décerné à M. Au- guste Chevalier pour ses travaux sur l'Afrique centrale fran- çaise. M. Chevalier décrit les pays inexplorés qu'il a parcourus entre le Haut-Oubangui et le lac Tchad, pendant une mission de 22 mois organisée par le Ministère de l’Instruction publique, le Ministère des Colonies, l’Institut (fondation Garnier), le Muséum : Les Etats du sultan Senoussi, complètement inexplorés aupa- ravant, d’où la Mission rapporta de nombreux renseignements sur les terrifoires situés aux confins des trois bassins Congo, Tchad, Nil; La région du lac Iro, découvert par la Mission; La province désertique du Kanem et les abords du Tchad. Prix Fontannes : M. Pervinquière, chef des travaux prati- ques de Géologie à l'Université de Paris, a consacré plusieurs années à l'exploration de la Tunisie, et il en a consigné les principaux résultats dans ses Etudes géologiques sur la Tunisie centrale. ÿ Il fait la description des matériaux paléontologiques qu'il à recueillis, et fait connaître dans un très important Mémoire les Céphalopodes des terrains secondaires, le prix Fontannes lui à été décerné pour l’ensemble de ses travaux. Prix Bordin : La Commission à partagé le prix Bordin entre MM. F. Priem, professeur au Lycée Henri IV, et M. Le- riche, maître de conférences à la Faculté des Sciences de Lille, pour leurs études ‘des poissons fossiles du bassin parisien. Prix Desmazières : Ce prix n’est pas décerné. La Commis- sion accorde une mention honorable à M. Hariot pour son ouvrage sur les Urédinées. Elle accorde une autre mention honorable à Mile Belèze pour l’ensemble de ses travaux bota- niques. Prix de Goincy : L'Académie a décerné ce prix à M. Paul Guérin pour l'ensemble de ses travaux sur la famille des Dipté- rocarpées; ses recherches apportent une importante contribu- tion à la connaissance de la structure des plantes de cette famille. En montrant, une fois de plus, le rôle important de l'anatomie dans les études de systématique, elles concourent très avanta- geusement à établir les caractères distinctifs des genres et des espèces. Prix Montagne : l’Académie, d'après les conclusions de la section de botanique, a attribué le prix Montagne à M. Ernest Pinoy pour ses études sur les myxomycètes. Il est facile de conserver au laboratoire des cultures de Myxomycètes en y transportant les fragments de bois ou de feuilles qui les portent et d’en étudier le développement en ensemençant leurs spores sur des carottes ou du bois pourri; mais toujours dans ces conditions on obtient des cultures très impures où pullulent les Bactéries, les Flagellaires et les Amibes animales. M. Pinoy a cherché à obtenir des cultures pures de Myxo- mycètes'en suivant la technique rigoureusement établie par Pas- teur et ses élèves; il n’y est pas parvenu. Il à constaté que les spores absolument pures ensemencées sur des tubes de gélose ne se développent pas et restent stériles; seules, celles qui se trouvent auprès de colonies de Bactéries forment successivement des Anubes, des plasmodes et des appareils sporifères. La Bactérie associée au Myxomycète peut étre cultivée à l'état pur. Si on l’ensemence auprès des spores de Myxomycètes qui sont restées stériles on en produit le développement; les myxamibes et les plasmodes apparaissent. On obtient ainsi des cultures mixtes pures, sans mélange d'aucun autre organisme que la Bactérie associée au Myxomycète. M. Pinoy a constaté ces faits sur diverses espèces d’Acrasiées et de Myxomycètes endosporées dont il a étudié des cultures mixtes pures. Sur diverses Acrasiées il a reconnu qu'à une même espèce il était possible d’associer diverses espèces de Bactéries et parti- culièrement des Bactéries chromogènes dont le pigment peut non seulement colorer l’appareil sporifère de l’Acrasiée, mais encore déceler la structure intime de la myxamibe. Par l'emploi du pigment des Bactéries il a pu établir que certaines Acrasiées décrites comme espèces distinctes à cause de leur couleur doi- vent être considérées comme appartenant à une seule espèce associée à des Bactéries chromogènes différentes. En employant des techniques de coloration appropriées, il a pu constater que ———— les myxamibes ingèrent les Bactéries dans leurs vacuoles et les digèrent et 1l a suivi toutes les phases de cette digestion opérée par une diastase dont il a fait une étude spéciale. L’étude de diverses Myxomycètes endosporées a confirmé les observations faites sur les Acrasiées. Dans le cours de ces recherches, M. Pinoy a remarqué à diverses reprises que certains plasmodes obtenus de spores où de kystes ne fruclifient jamais, tandis que d’autres placés exac- tement dans les mêmes conditions produisent des sporanges. Il s’est demandé si, pour la fructification, il ne serait par néces- saire qu'il y eût une conjugaison préalable de plasmodes diffé- rents. Il à établi qu'il existait un dimorphisme sexuel chez le Didymium nigripes. Il y a des myxamibes de signe contraire donnant naissance par leur fusion à un plasmode qui fructifie. La fusion des myxamibes d’un seul signe produit des plasmodes incapables de fructifier et donnant seulement des sclérotes. Prix Savigny : Ce prix a été décerné à M. Pierre Lesne pour l’ensemble de ses travaux sur les Coléoptères et sur la faune de l'Afrique septentrionale. Prix Thore : La commission du prix Thore devait choisir celte année pour lauréat un entomologiste; l’Académie à décerné ce prix à M. Jules Bourgeois, de Sainte-Marie-aux- Mines, pour ses travaux sur les Coléoptères du groupe des Malacodermes. Prix Montyon : L'Académie a décerné ce prix à MM. Frouin Tissot, Carré et Vallée. On doit à M. Frouin une série d’études sur la sécrélion intestinale qui ont attiré la très vive attention des physiolo- gistes et des médecins. M. Frouin a apporté à la physiologie du suc intestinal une contribution importante. Il à enrichi nos connaissances sur ce sujet et l’Académie reconnaïitles mérites de ce travail en lui accordant une partie de ce prix. M. Frouin s’est acquis une réputation pour sa grande habi- leté dans l'exécution des vivisections les plus délicates. Il a réussi les opérations les plus chanceuses et présenté, à diverses reprises, aux Sociétés savantes, des animaux pourvus de fis- tules intestinales multiples, compliquées d’autres interventions et parfaitement remis des suites. En particulier, dans ses tra- vaux sur la sécrétion intestinale, il a pratiqué des isolements d’anses intestinales, par la méthode d'abouchement termino- terminal, dont il a montré la supériorité sur l’abouchement latéro-latéral appliqué en chirugie humaine. Il a, par ces moyens, analysé avec beaucoup de soin les conditions de la sécrétion intestinale et les propriétés du suc naturel et du suc- de macération. j Le travail de M. Tissot à pour titre : Étude expérimentale de l’anesthésie chloroformique. Recherche des causes des accidents provoquées par le chloroforme et des moyens de les éviter. Le travail présenté par MM.. Carré et Vallée intéresse au plus haut point l'Agriculture ; il traite d’une maladie du cheval très répandue, l’anémie pernicieuse du cheval. Sous sa forme aiguë, elle est souvent confondue avec la fièvr typhoïde. Elle est contagieuse et d'autant plus dangereuse que dans les formes chroniques, il existe des périodes où l’anim atteint, tout en présentant l’apparence de la santé, est capab de transmettre le mal. MM. Carré et Vallée ont montré que la maladie est inoculable, que le virus se trouve dans le sang, qu'il passe dans les urines et les excréments et qu'il se conserve dans le purin. Comme Ia transmission de la maladie a lieu aussi par ingestion, on com- prend comment e le se répand dans les étables, par la nourrie ture souillée et les eaux contaminées des mares.’ Le virus de cette affection est invisible au microscope et passe à travers les filtres de porcelaine, même à pâte serrée. De l’étude de MM. Vallée et Carré, il ressort un certain nombre de mesures à prendre pour s'opposer à la propagation de cette affection. Parmi elles signalons la recherche systéma- tique de l’albumine dans l'urine des animaux. Sa présence permet en effet de soupçonner l'existence de l’anémie chronique chez des chevaux qui présentent toutes les apparences de la santé. Dans ce travail, MM. Carré.et Vallée se sont montrés à la fois bons cliniciens et excellents expérimentateurs, et ce qu'ils ont déjà fait donne l'espoir qu'ils mèneront à bien la difficile étude qu’ils ont entreprise. Des mentions ont été accordées à MM. Rennes, Chevassu, Joly. Prix Serres : Ce prix a été décerné à M. Albert Brachet professeur d'anatomie etd'embryologie à l'Université de Bruxelles D non pas en récompense d'un travail déterminé, mais pour recon- naître un long labeur consacré à l'étude de questions très diffi- ciles, très obscures et très importantes. L'œuvre de M. Brachet porte, en résumé, sur une longue série de processus embryogéniques qui s'enchaînent étroitement et embrassent la constitution de l’œuf, la formation de la face dorsale de l'embryon, l’origine de la corde dorsale, des vais- seaux, du sang, le développement de la tête et du tronc, l’origine du foie, du pancréas, la délimitation des cavités du corps. Une telle étendue de persévérantes recherches méritait d’être récom- pensée par l'allocation du prix Serres. Prix Montyon (Puysiorocre ExpéRIMeNTALE) : Le prix est partagé également entre M. J. Sellier, M. Henri Pottevin, MM. F.-X. Lesbre et F. Maignon. En décernant une part du prix Montyon à M. J. Sellier, la Commission académique a voulu récompenser la suite des études publiées, depuis plus de huit années, par cet expérimentateur sur la physiologie comparée de la digestion et de la contraction musculaire et sur la physiologie spéciale de l'encéphale. M. Pottevin a présenté pour le prix Montyon de Physiologie une série de mémoires se rapportant à l'importante question des ferments solubles. MM. Lesbre et Maignon ont présenté un travail intitulé : Con- tribution à la physiologie du pneumogastrique et du spinal. Prix Philipeaux : Le prix est attribué à M. Lafon pour ses recherches expérimentales sur le diabète et la glycogérie. Prix Lallemand : Le prix Lallemard. a été décerné à M. G. Pagano, professeur à l’Université de Palerme, pour l’ensemble de ses recherches sur le système nerveux. Prix Martin-Damourette : Ce prix a été décerné à M. Eugène Collin pour ses études de micrographie sur la détermination des poudres officinales, les substances végétales toxiques. Prix Pourat : Le sujet proposé par l’Académie pour le prix Pourat, à décerner en 1908, était le suivant : Chercher la destination immédiate de l’énergie consacrée à l'entretien de la vie chez les sujets à sang chaud, en détermi- nant l'influence de la soustraction de l'organisme animal à toute déperdition calorique sur sa dépense énergétique appréciée d’après les échanges respiratoires. Cette importante question d’énergétique physiologique a été traitée par M. J. Lefèvre (du Havre) dans quatre Mémoires pré- sentés au concours, Mémoires dont les conclusions fournissent la solution expérimentale du problème posé par la Commission. Prix Saintour : Ce prix a été partagé entre M. Paul Gaubert et M. Emile Rivière. Les travaux de M. Gaubert, assistant au Muséum d'Histoire naturelle, sont presque exclusivement consacrés à des recherches expérimentales sur de délicates questions de cristallogenèse et sur la coloration artificielle des cristaux en voie d’accroissement. Les travaux de M. Emile Rivière se rapportent à un tout autre ordre de recherches. Ce savant, bien connu de l'Académie, qui lui a attribué déjà plusieurs récompenses, est l’auteur d’un grand nombre de publications consacrées à l'Archéologie pré- historique. Prix Jérôme Ponti : Ce prix a été partagé entre M. Louis Bedel et M. Adrien Dollfus pour le rôle qu'ils ont joué dans le développement des sciences naturelles. NOS CHAMPIGNONS Crussolo blanco (Russula alutacea), comest. — jauno (Russula alutacea), comest,. Cruzade (Russula alutacea), comest. Cul rouge (Russula sanguinea), suspect; (Russula lepida), comest. Cul de Saoumo (Boletus luridus)., comest. — vert (Russula virescens), comest. Dédalée du chêne (Dœdalea quercina), indiff. Dorade (Amanila cæsarea), comest. Dorgue (Amanita cœsarea), comest. Dorrineal (Amanita cæsarea), comest. Dorrinergal (Amanita cæsarea),, comest. Dourguino (Amanita muscaria), vénén. 26 LE NATURALISTE ——————_— Eauburon (Lactarius piperatus), comest.; (LactariuS plumbeus), suspect. Elaphomyce granulé (Elaphomyces granulatus), vénén. Endorguez (Amanita cœæsarea), comest. Entolome livide (Entoloma lividum), vénén. — en bouclier (Entoloma clypeatum), comest. Envinam (Psalliota campestris), comest. Erinace (Hydnum repandum), comest. Erpetta de terra (Clavaria flava), comest. Escargoule (Lepiota procera), comest. Esconderme (Pleurotus Eryngii), comest. Escraville (Cantharellus cibarius), comest. Escrobillo (Cantharellus cibarius), comest. Escumelle (Lepiota procera), comest. Espignette (Clavaria flava), comest. Essalou (Boletus edulis), comest. Essau (Cantharellus cibarius), comest. Eurchon (Hydnum repandum), comest. Farinet (Hydnum repandum), comest. ; (Clitopilus pru- nulus), comest. Farineux (Clitopilus prunulus), comest. Fausse Coulemelle (Lepiota clypeolaria), suspect. Fausse Girole (Cantharellus aurantiacus), suspect. — Golmelle (Amanita pantherina), vénên.; (Le- piota clypeolaria), suspect. Fausse Golmotte (Amanita pantherina), vénén. — Missie (Amanita pantherina), vénén. — Oronge (Amanita muscaria), vénén. - Faux Cep (Boletus luridus), comest. — Cocon (Amanita muscaria), Vénén. — Fayssi (Russula sanguinea), suspect. — dJaseran (Amanita muscaria), vénén. — Moussera (Marasmius oreades), comest. Fayssi (Russula alutacea), éomest. - Fistuline foie (Fistulina hepatica), comest. Flammule des charbonnières (Flammula carbonaria)? — gommeuse (Flammula gummosa) ? — Tricholome (Flammula tricholoma) ? Foie de bœuf (Fistulina hepatica), comest. — de chêne (Fistulina hepatica), comest. Fouge (Boletus edulis), comest. — de la Camba (Boletus scaber), comest. — raspignous (Boletus scaber), comest, — roux (Boletus scaber), comest.; (Boletus granu- latus), comest. Fougga (Pleurotus Eryngü), comest. Frigoulo (Collybia fusipes), comest. Galère tendre (Galera tenera)? Galinolo (Clavaria flava), comest. Gallet (Cantharellus cibarius), comest. Gallinace (Cantharellus cibarius), comest. Gallinette (Clavaria flava), comest. Gasparina (Clavaria flava), comest. Gauteline (Clavaria flava), comest, Gendarme noir (Boletus æreus), comest. Gerboulo de Panicot (Lepiota clypeolaria), suspect. Gerille (Cantharellus cibarius), comest. Ginestrolle (Cantharellus cibarius), comest. Gingoule (Pleurotus Eryngiü), comest. Ginistrolle (Cantharellus cibarius), comest. Giraudelle (Cantharellus cibarius), comest. Giraudet (Cantharellus cibarius), comest. Girboulo de Panicaut (Plewrotus Eryngii), comest. Girole (Cantharellus cibarius), comest. Girondelle (Cantharellus cibarius), comest. Glu du chêne (Fistulina hepatica), comest. Goiïlmelle (Lepicta procera), comest. Golmelle (Amanita rubescens), comest.; (Lepiota pro- cera), comest. Golmotte (Lepiota procera), comest. — franche (Amanita rubescens), comest. LE NATURALISTE 27 Gomphide glutineux (Gomphidius glutinosus)? | Lacesseno (Cantharellus cibarius), comest. — visqueux (Gomphidius viscosus)? Lactaire à fossettes (Lactarius scrobiculatus), vénén. Gounno (Lepiota clypeolaria), suspect. — à lait abondant (Lactarius lactifluus), comest. Gounos (Psalliota campestris), comest. — à lait jaune (Lactarius theiogalus), vénén. Gouriaou (Amanita cœsarea), comest. — à toison (Lactarius velloreus), suspect. Grande Souchette (Armillaria mellea), comest. — Caustique (Lactarius pyrogallus), vénén. Grapaudin jaouné (Amanita citrina), vénén. — délicieux (Lactarius deliciosus), comest. — roux (Amanita muscaria), vénén, — douceâtre (Lactarius subdulcis), comest. Grillo (Cantharellus cibarius), comest. — humide (Lactarius uvidus), vénén. Grisette (Amanita vaginata), comest. ; (Lepiota procera), — pâle (Lactarius pallidus), suspect. comest. — poivré (Lactarius piperatus), comest. Grisotte (Lepiota procera), comest. — plombé (Lactarius plumbeus), suspect. Gros-pied (Psalliota Bernardi), comest. ; (Boletus edulis), — roux (Lactarius rufus), vénén. comest. — Sanguin (Lactarius sanguifluus), comest. Grosse queue (Boletus edulis), comest. — Sans Zones (Lactarius azonites), suspect. Gyrole (Cantharellus cibartus), comest. ; (Boletus edulis), — taché (Lactarius controversus), comest. comest.; (Boletus scaber), comest. — trivial (Lactarius trivialis), suspect. Gyrole rouge (Boletus scaber), comest. — Yénéneux (Lactarius forminosus), suspect. Gyromètre comestible (Gyromitra esculenta), comest. — visqueux (Lactarius blennius), suspect. Hébilome échaudé (Hebeloma crustuliniformis) ? — Zoné (Lactarius zonarius), vénén. Fe sinueux (Hebeloma sinuosa)? Laiteron (Lactarius piperatus), comest. Helvelle crépue (Helvella crispa), comest,. Lamburon (Lactqrius piperatus), comest. — élastique (Helvella elastica), comest. Lanbue de bœuf (Fistulina hepatica), comest. Hérisson (Hydnum coralloïdes), comest. : — de carpe (Clitopilus prunulus), comest. Houppe des arbres (Aydnum erinaceum), comest. — de chat (Hydnum repandum), comest. Hydne âcre (Hydnum acre), suspect. — äe chêne (Fistulina hepatica), comest. — amer (Hydnum amaresceus), suspect. Laqué (Clitocybe laceata), comest. — bosselé (Hydnum repandum), comest. Latheron (Lactarius piperatus), comest. — coralloïde (Hydnum.coralloïdes), comest. Lathiron (Lactarius piperatus), comest. ; (Lactartus plum- — écailleux (Hydnum subsquammosus), comest. beus), suspect. ._— hérisson (Hydnum erinaceum), comest. Lathyron (Lactarius controversus), comest. — imbriqué (Hydnum imbricatum), comest. Latyron (Lactarius controversus), comest. — lisse (Hydnum lœviyatum), comest. Lea (Russula alutacea), comest. — : mou (lydnum molli), comest. Lecho cendres (Cantharellus cibarius), comest. Hygrophore à feuillets jaunes (Hygrophorus hypothesus), comest,. Hygrophore blanc d'ivoire (Hygrophorus eburneus), sus- ect. : Hygrophore conique (Hygrophorus conicus), suspect. — des bois (Hygrophorus arbustivus), comest. — des prés (Hygrophorus pratensis), comest. — gluant (Hygrophorus limacinus)? eus odorant (Hydrophorus agathosmus), suspect. = perroquet (Hygrophorus psittacinus) ? — pudibond (Hygrophorus pudorinus), comest. — .virginal (Hygrophorus virginicus), comest, Hypholome briqueté (Hypholoma sublateritium), vénén. — de De Candolle (Hypholoma Candolleana), comest. Hypholome fasciculé (Hypholoma fasciculare), vénén. — humide (Hypholoma hydrophilum), suspect. — pleureur (Hypholoma pleuwrens), suspect. Indigotier (Boletus cyanescens), suspect. Inocybe de Trinn (Inocybe Trinnii)? — fendillé (Inocybe rimosa)? — terrestre (Inocybe geophila)? Irandja (Amanita cœsarea), comest. Iranget (Amanita cwsarea), comest. — que empoussino (Amanila muscaria), vénén. Iraux-cher (Russula virescens), comest. Jaone d’iou (Amanita cæsarea), comest. Jaune d'œuf (Amanila cœsarea), comest. Jaunelet (Cantharellus cibarius), comest. Jaunet (Tricholomalequestre), comest. Jaunette (Canthurellus cibarius), comest. Jaunire (Cantharellus cibarius), comest. Jeaunette (Cantharellus cibarius), comest. Jerilia (Cantharellus cibarius), comest, Jirbouletta (Cantharellus cibarius), comest. Jorilla (Cantharellus cibarius), comest. Laccaria (Clitocybe laccata), comest. Lenzite flasque (Lenzites flaccida), indiff. Léotie visqueux (Leotia lubrica)? Lépiota élevée (Lepiota procera), comes. — granuleuse (Lepiota granulosa), comest. — en bouclier (Lepiota clypeoluria), suspect. — pudique (Lepiota pudica), comest. Lera (Russula alutacea), comest, — blanca (Amanita ovoidea), comest. — — picotada (Amanita verna), vénén. — bruna picotada (Amanita pantherina), vénén. — caniglia (Clitocybe nebularis), suspect. — Caniglia picotada (Amanita vaginata), comest. — Cigué jaunâtre (Amanita citrina), vénén. — roussa (Amanita muscaria), vénén. — — picotada (Amanita citrina), vénén. — verda (Amanita phalloïdes), vénén.; (Russula vi- rescens), comest. Lera verda picotada (Amanita phalloïdes), vénén, Lou boulé (Amanita ovoïidea), comest. Lurchon (Hydnum repandum), comest, Lycoperdon à pierreries (Lycoperdon gemmatum), co- mest. Lycoperdon géant (Lycoperdon giganteum), comest. Macaron des prés (Armillaria scruposa), comest. Madalena (Amanita vaginata), comest.; (Lepiota pro- cera), comest. Maggin (Tricholomu Georgii), comest. Û Mainotte (Clavaria flava), comest. Majolo (Amanita muscaria), vénén. Manetos flouridos (Clavaria flava), comest. — gregas (Clavaria flava), comest. Manigoule (Morchell1 esculenta), comest,. (A suivre.) VICTOR DE ÜLÈVES. 98 LE NATURALISTE Bibliographie Tous les ouvrages et mémoires ci-après indiqués peuvent être consultés à la bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle. Haberlandt. Ueber die Verteilung der geotropischen sensi- bilität in der Wurzel. Jahrb. f. Wiss. Bot., 45, 1903, pp. 575-600, fig. Hancock (J.-L). A new Ceylonese Tettigid (Orthoptera) of the genus Eurymorphopus. Spolia Zeyÿlanica, part. XIX, 1908, pp. 113-114, fig. Hansen (H-J.). Sur quelgues Crustacés pélagiques d'Am- boine. Rev. suisse de Zool.. XVI, 1906, pp. 151-159. Harington (H.). On some new species and subspecies of Birds from Upper Burma. Ann. Mag. of Nat. hist., sept. 190$, pp. 244-246. Hattori (H.). Pflanzengeographische Shrdien über die Bonin Inseln. Journ. Coll. of Se., pp. 1-64, pl. I-IV. Heinick (P.). Uber die Entwicklung des Zahnsystems ven Castor fiber L. Zool. Jahrb., Abth., pl. XIX-XX. Horvath (G..). 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Se re 10 X 7B.................... 15 Les chiffres qui suivent le nom de chaque espèce indiquent les Pa. ES 0 PS MCE CHAOS ner 7 dimensions des blocs vitrés sans encadrement, — cynosura 10 k 7h. di re ds 18 = hesperis AOL TR nt rate Leduc 18 Ornithoptera priamus LENS MAR RES be ON 60 francs | Callithea Leprieuri © LOC TR TEE ERA ERRONÉE EEE 20 — pegasus DC LS EN eee 60 — SEX RL AUOT TOR SES RE RCE ca 25 = Lo ue MSC Le SM SR Ne — —. ne Ci MID ST co aacoematee see 60 ER Le cerberus OU 09 CASE em Re die 20 — ne a O) AO RTE AE AA 50 = OS Ce SR en tee CNE — Hewitsoni AO SRE ARR EUR 25 — HÉDORe Ana RE EN en 25 — ——, Degaudi ADPON TEE SEEN ee be 2e 25 … Papilio xenocles SAS CAM SN AR A AE Cure 10 _— Batesia hypoxanthe ISERE Se RUE É 60 — hector ARR re RAS 15 — Ageronia ferentina HOPPER RD TS 8 Ulysses o’ DÉSIR ee ee ee 50 — | Peridromia belladona OS nd 15 re So nt mie EU ==, | ANNE (Eco SÉQUENCES 12 = autolycus Ce S ON EE RCA AE ES CRE AIDREE Cyrestis cocles LOS TER LORS LC ER 10 — peranthus HE SQUHR RSR A CREER Ur 45 — —. camillus IDÉES 08 eds dote o 9 L— Blumei DAS QUI A SR ee A needs 60 — Megalura merops AE samee ave) oubongae 6 — buddha DAS CHARS EE RER rar 30 — = corinna VO SCIE Lin SAS 2 paris DAC D ns USER pere 15e (2 Hypolymnas bolina © AHSA CREME ace 9 — Krishna ARE ie cr 30 — | Parthenos scylla (dessus) 15 X11..................... 15 — ganesa DES CANRE S Pe EA N Me 18 as TS == (dessous) à RS SE LR ES AN An CAE 36 15% — agetes . 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Catopsilia scylla OT Re eee RARE Ê — — didius. 21 X15.....,............... URSS . ss rurina ARS RP RS Re — Godarti PAS Re RE ADO US dre de 50 — * Dercas Wallichi OCR Rte 5 — anaxibia 21 X15..................... 207 ra . Ixias pyrene HO HR EE Ares & — — peleides Ad ZA ESC ELEC ETES ONE Callosune dulcis TO RER RE EE ne CRE — cœlestis 21 X 15..................... 25 - Hestia idea RSC DES Res da sie Vide 20 — . —. latefasciata PAS CHARS Ce DO MDO PH o ve SON ._— Reinwardti DAC PE ne A MOOUR ee Pierella nereis AC AMEL NE 145 — Ideopsis daos ASE Re SAN RER Re Callitæra menander MS TE Se en ne et do ot ke … Danais archippus RQ PA SE RERO Le 6 — = aurora 10 X T%........,............ M _ — limniacæ MSC ILee SRE Lt obeee 5 — | Thecla marsyas 10 X7h..................... 5 Euplaea sylvestris AO GHANA MERS PAS ane 18 — Eumenes debora .. 10X7%............... F0 1 EeD ES … Huploea Durrsteini DAS CASE RS TRUE Si — Urania cræsus 15 X11..................0.. SOS ; = rhadamanthus TS er Re MA | D PE — ripheus 15 X 14 RE RP et RES 300 — … Dione vanillæ (dessous) LOT ee Pda ee : PURES Nyctalemon imperator RSR eo A ES a 40 — 4 : : = == liris ADESCAUPE SET ne APE AE 20 — Cethosia penthesilea D SCT cos ornonncpéenne D — Dee ie ae D — chrysippe PCI REC ET dbecoaddese 1 Euschema militaris IDE e ec ocagrobthococesage 1Qe — … Argynnis Childreni TEE CAN SR Eee AS 0 12 — Milionea splendida AO CT: enerne 1525 LT 2 Gén) UE CRE ER RES no D Ophtalmodes herbidaria LOSC RER RE RTIEe CARE BY idalia HSE te pu ob Se Eligma latepicta ONG RES OUTRE CABLE TR Do D 7 iphe ; SCAN RD ENT ee Thysania zenobia, PK ccctancode creme LORS Vanessa io ROSE TE CARE Non qe. ce Phyllodes conspicillaton DEA BR rene a an ele 30 — k __ atalanta OST ER REA CN GENS Attacus Edwardsi 1H PLUUIS Socosseboneorece ls-.e 1 Salamis Anacardii AE M ee TOO RE or fo Pericopis cruentata ND Sas SR one oc cv op todhe 5) — . temora HE ME Sorel dvee SUP Nota. — En raison de la différence de taille de certains exemplaires du Epiphile adrasta DSP; See Gaec octe AE même espèce, il peut se faire que les dimensions annoncées soient modifiées; en plus, soit en moins. — epicaste TOC NEA EE Ne Fa 15 - SOCIÉTÉ DES PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES “AS DE TRÉFLE ” GRIESHABER Frères & C'! | 12, rue du Quatre-Septembre. PARIS (II:) SPL È USINE MODÈLE à DE AT (Seine) Sn PAPIERS à CoMPTOIR MINÉRALOGIQUE ET GÉOLOGIQUE LES FILS D’EMILE DEYROLLE 46, rue du Bac, Paris. (Le Comptoir minéralogique et géologique de K. Pisani «a été réuni à la maison Deyrolle). Minéraux pour. collections d'amateurs et de musée. Minéraux au poids pour essais et analyses. ‘a Echantillons spéciaux pour l’analyse des minéraux des terres rares. Collections de minéraux et de roches pour l'étude de la minéralogie et de la géologie. Minéraux et roches en plaques minces pour l'examen microscopique et “l'étude des phé- 1 nomènes de polarisation. Essais et analyses de tous minérais, Collections spéciales de mineraux pour la prospection. 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ESSAYEZ ET VOUS ADOPTEREZ “ASDE TRÈFLE" en à © de CHEMINS DE FER DE L'OUEST Excursions en Bretagne Facilités accordées par cartes d'abonnement individuelles et de famille valables pendant 33 jours. La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest délivre, du jeudi précédant la fête des. Rameaux au 31 octobre, des M cartes d'abonnement spéciales permettant de partir dune : gare quelconque de Son réseau pour une gare au choix des lignes désignées aux alinéas ci-dessous en slarrélantsurile parcours; de circuler ensuite, à son gré, pendant un Mois, non seulement ‘sur ces lignes, mais aussi sur tous leurs em- branchements qui conduisent à/la mer, et, enfin, une fois M l’excursion terminée, de revenir au point ‘dé départ AVeC les mêmes facilités d'arrêt qu'à l'aller. Carte valable sur la côte nord de Brelagne 1er classe, 100 francs, — 2e classe, 15 francs: Parcours : Dolet Lamballe) et les embranchements de cette ligne vers la mer. Carte CUBE sur la côle sudide Br chine 1re classe, 100 francs. — 2e classe 75 francs: Parcours : Ligne du Croisic et de Guérande à Château lin et les embranchements de cette ligne vers la-mer: Cartevalable sur les côtes nordret sud.de Bretagne 1re classe; 130 francs. — 2e classe 95 francs: Parcours : Lignes de Granville/à Brest, (par Folligny, " Dol et Lamballe) et de Brest au Croisic et\à Guéranderetu les embranchements de ces lignes vers la mer: Uarte vulable sur les: côtes\nord et :sud de Bretagne et lignes intérieures siluées à l’ouestde celle de Saint-Mälo à Redon re classe 150 francs. — 92° classe 110 francs. Parcours: Lignes de Granvilleà Brest (par Folligny, Dol - et Bamballe) et ‘de Brest au Croisic et à Guérandevet. les embranchements de ces lignes vers la mer, ainsi que les de Lam- « balle à Rennes, de Dinan à Questembert, de Saint-Brieuc - lignes de Dol à Redon, de Messac à Ploërmel, à Auray, de Loudéac à Garheïx, de Morlaix et de Guin- gamp à Rosporden. Abonnements de) famillé Toute personne qui souscrit, en même temps que son abonnement, un ou plusieurs autres abonnementslen fa- veurdes membres de sa tamille, précepteurs, gouvernantes et domestiques habitant avec elle, sous le même toit, béné- ficie pour cescartes supplémentaires de réductions variant entre 10 et 50%, suivant le nombre de cartes délivrées. Pour plus de renseignements consulter le livret Guide= Ligne de Granville à Brest (par Folligny, Illustré du réseau de l'Ouest, vendu 0 fr. 50, dans les be ; bliothèques des gares dela Compagnie. Excursions à l'Ile de Jersey Dans le but de faciliter la visite de l'Ile de Jersey, la compagnie des chemins de fer de l'Ouest fait délivrer au. départ de Paris, des billets d'aller. et retour directs, vala= bles un mois permettrntide s’embarquer\ à Carteret.. à ! Granville ou à Saint-Mälo. Billets valables ne Granville 4 l’aller et au retour. — 5 1re classe 63 fr. — 9e classe, 44 fr. 55. — 3e classe, 29 fr, 85. ï Billets valables par Carteret à l'aller et au rétour. — 4r° classe, 63 fn. 15-— 2° classe 44 fr. 25° — 3° classe 29Mr.25 Billets valables à l'aller par Carteret el au retour par Saint-Mâlo où inversement. — 1{re classe 72 fr. classe, 49 fr. 80. — 3e classe 35 fr. 50: 55. 2e 4 Billets valables à l'aller par Granville et-au: retour par Saint-Mälo ou inversement, — Are classe, 74 fr. 85: —2 classe 50 fr. 05. — 32classe, 37 fr. a : ÉCRIT EN TROIS COULEURS “ Je CLAVIER COMPLET SANS TOUCHE DE DÉPLACEMENT PERMETTANT UN DOIGTÉ ÉGAL ET RAPIDE : LE SEUL CLAVIER RATIONNEL ÉCOLE. DE STÉNO- DACTYLOGRAPHIE Ne DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL F4 The Smith Premier Typewriter Co, 89, rue de Richelieu, Paris. PASS IUTS D r Là 31° ANNÉE % SÉME. — N° 526 15 FÉVRIER 1909 gr 10 ah Rat PARAISSANT LL 1% ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul GROULRE, Secrétaire de la Rédaction SOMNMANSSES Am n° 26, 1e Février 1909 : : Identification de quelques oiseaux représentés sur les monuments pharaoniques. L.-H: Boussac. — Notes biologiques sur le lépidoptères de Biskra éb descriptions L d'espèces nouvelles. P. Cxrérex. — La plasticité des races humaines. Dr L. Lao». — Les couleuvres sont-elles uliles ? P. Noer. — Coléoptères exotiques nouveaux. MAu- RICE Pic. — Revue scientifique. H. Cour. — Tableaux dichotomiques des principaux : | genres et des principales espèces de Tuniciers, que l’on peut rencontrer sur les côtes de ; France. K. Larzre. — Congrès préhistorique de France. — Académie des Sciences. — 4 Bibliographie. ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS, LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° DE CHAQUE MOIS Hranceret/Algérie.s it ia CU 410 fr. » | Tous les autres pays. 4 NA | 1200 Pays compris dans l’Union postale. . , . 11 » PTRAUIQUMERD RENE PARENTS ReAURT 5@ Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande, « Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux BURKHAUX DU JOURNAL Au nom de « LES FILS D’'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs ane 46, RUE DU BAC, PARIS D LES FILS D'ÉMILE D'EYROLLE, Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS MICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte dune plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 600 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous:avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriei pour l’élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques et com- TMerCIAleS. PRIE ARR TN STAR Or R tes A RTS 95 fr. Te ni || ll ll | | _ LES FILS D'EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. CABINET DE BACTÉRIOLOGIE Ampoules à Sérum Ampoules à deux pointes, fermées, emballées en boîte : SUPPRESSION DU DÉLAI ET DU DROIT DE TRANSMISSION AUX POINTS DE JONCTION ETAT-OUEST. L’Admininistration des chemins de fer de l'Elat a l'honneur de porter à la connaissance du publicles deux ue TRE modifications suivantes, conséquences immédiates de = = l’incorporation du réseau de l'Ouest aux chemins de fer 1 centicube. 500 blanches, 18 fr. jaunes, 20 fr. l'Etat : 1 ne 1.000 RO ER RCS ER ; É à : 2 — 500 =" AÙ » = 2% 9 En premier lieu, les délais (trois heures en grande 2 Me 1.000 UNSS tD 0 4079 vitesse, vingt-quatre heures en petite vitesse) que fixent Ampoules bouteilles, emballées en boîte : les arrêtés ministériels pour la transmission des trans- 1 centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34 fr. . PA Ele nt t td’ 22 { mn 1.000 He er ANS ports de toute nature, passant d'un réseau sur un aulre = 500 — 34 » — 4» par une gare commune, sont supprimés à tous les points — 1.000 — 60 » — 65 » de jonction Ouest-Etat. Au point de vue des délais; les transports empruntant les deux réseaux sont donc con- sidérés cemme ne parcourant qu'un seul réseau. De même pour les expéditions, transitant d'un réseau ie ampoules à deux pointes et les ampoules bouteilles ne détaillent pas. e Ampoules ovoïdes à crochets : La Dies La pièce LV 1 us ÿ RENE sur à l’autre, qui acquittaient un droit de transmission fixéà joe gramnmes..… or D 1 sue grammes... 2fr.20 0 fr. 40. Depuis le 4°" janvier 1909, ce droit n’est plus Ze Sr .... ' 1. D: . “ À É 6 DEN EN RS RMNE percu aux points de transit Etat-Ouest. \ Ampoules cylindriques à crochets : la pièce Rappelons que les gares de jonction des deux réseaux 50 grammes... Ofr.90 DO LEE Re) sont celles d’Auneau-Ville, Chartres, La Loupe, Nogent- où ARR : 2 + OO EE RE Go 10 le-Rotrou, Connerré-Beillé, Angers-Mailre-Ecole et 1249 TS .. »' 4 : Nantes-Etat. I D = % Sroal + 1 22 ER ——]— LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. Paris, 31° ANNÉE IDENTIFICATION DE QUELQUES OISEAUX Représentés suries Monuments pharaoniques. Avant de poursuivre plus loin ce travail d'identifica- tion, quelques remarques sur la façon d'opérer des peintres égyptiens sont ici nécessaires. Quand le rava- lement d’une syringe était parachevé, qu'il ne restait à exécuter que la décoration peinte, les paroïs recevaient une couche gris-perle ou ocre jaune sur laquelle on gouachait en blanc les diverses figures; opération dont le but était de conserver aux couleurs tout leur éclat et surtout de n'en point changer la nuance (1). Le tableau ainsi préparé. chaque motif était peint suivant sa cou- leur naturelle et, comme l'on procédait par teintes plates, un repiqué brun-rouge, quelquefois noir, à défaut de modelé, servait à le détacher du fond. Ce pro- cédé, pour mettre les objets en relief, fut, de longs siè- cles plus tard, employé dans l’art gothique. Avec le blanc et le noir, le bleu, le rouge et le jaune étaient les seules couleurs dont disposaient les artistes pharaoni- ques, lesquels, trop inexpérimentés pour obtenir par d’habiles mélanges ces mille nuances délicates où l’on excelle aujourd'hui, se bornaïent à combiner le bleu avec le jaune ou le rouge, suivant qu'ils voulaient pro- duire du vert ou du violet. Lorsque l’objet à imiteravait une coloration inconnue de leur palette, ils y suppléaient par l’emploi d’une couleur conventionnelle, rappelant, autant que possible le ton voulu. Une fourrure ou ur plumage mêlé de jaune et de noir est parfois rendu par du vert; le rouge remplace fréquemment le jaune ou le roux ; le vert est quelquefois du bleu altéré, mais ce qui est bleu a réellement été peint de cette couleur. Soit négligence, caprice ou toute autre cause difficile à préciser, les artistes ne coloriaient pas toujours leurs images et se bornaient parfois à nous en laisser un dessin minutieusement détaillé au trait rouge; souvent aussi dans un ensemble, en partie colorié, apparaissent, en blanc, des détails qui devraient, comme le reste, avoir une couleur déterminée, dans ce cas,le motif peut être considéré comme étant inachevé. Ainsi s'expliquent ces anomalies de coloration que présentent certaines parties d’une même figure alors que les autres offrent la plus rigoureuse exactitude. Et maintenant, reprenant nos identifications, exami- nons, tout d'abord, les autres pluviers qui figurent à Beni-Hassan. LE PLUVIER DORÉ. Charadrius pluvialis, Linn. — L'une des caractéristiques de cette espèce est son chan- gement de parure suivantles saisons. En été, le Pluvier doré a la tête et toute la partie supérieure du corps d'un brun sombre, admirablement pailleté de vert ou de jaune d’or. Le ventre et la poitrine sont couverts d'un ton noir, brusquement circonscrit par une ligne blanche qui, partant de la face, longe le dessus de l'œil, le cou et les côtés. Le bec est noir, les yeux brun-noisette, les pieds et les jambes d’un noir olivâtre; le pouce court et haut placé, quelquefois même non apparent. La livrée d'hiver ofire les mêmes couleurs à l'exclusion du ventre EE ee, (4) Du bleu appliqué sur du jaune et vice versa aurait produit du vert; ce qui, d’ailleurs, malgré toutes les précautions, ne manque pas quelquefois de se produire. 2 SÉRIE — [N° 326 1e FÉVRIER 1909 qui est d’un blanc pur; le cou et la poitrine sont blancs également mais tachés de gris jaunâtre (1). La cause de ce changement de plumage, assez difficile à comprendre, serait produite par la mue du printemps et celle de l’automne. Cet échassier mesure 28 centimètres de long et 60 d’en- vergure, Il habite l’Europe, l'Asie et le nord de l'Afrique; assez rare en Egypte, il visite celte contrée en hiver seulement et encore n’arrive-t-il pas au sud du Caire. Dans le delta, on le rencontre par bandes sur la plaine découverte ou au bord des marécages ; il arrive vers septembre et re- part en mars. Sous le Moyen Empire, cet oiseau remontait, sem- ble-t-il plus haut vers le sud et arrivait au moins jusqu’à Beni-Hassan où il figure sous le nom de Gaa.…bt (2)..Sur cette image, l’aile pliée est, comme dans l’oiseau vivant, de la longueur de la queue, le pouce n’est pas indiqué. La couleur du plumage, au lieu d’être d’un brun sombre mêlé de vert ou de jaune, est franchement verte, le bec et les pieds sont rouges (fig, 1). Plippoivite-Foussace del: Fig. 1. — Pluvier doré (Beni-Hassan). LE VANNEAU PLUVIER. Squatarola cinerea, Cuvier. — Cet oiseau, connu aussi sous le nom de Pluvier suisse, mesure 30 centimètres de longueur totale et, de même que le précédent, la couleur du plumage varie suivant les saisons. En hiver, le manteau et le dessus de la tête sont d’un gris bleuâtre avec une tache brun-sombre au milieu de chaque plume ; tout le dessous du corps est d’un blane pur, le bec noir, l'iris noirâtre, les pieds d’un noir olive. Les mêmes colorations se retrouvent dans la parure d'été, mais avec cette différence que le ventre et la poitrine sont, comme chez le Pluvier doré, couverts d'une teinte noire, brusquement limitée par un filet blanc qui couvre la face, court au-dessus de l'œil, le long du cou et des côtés (3). Les caractères de cet échassier permettent de le placer (4) Voir Gouzn, The Birds of Europe, vol. IV, pl. 294. (2) Une lettre du nom a été effacée, nous l'avons remplacée par des points. (3) Gouzn, The Birds of Europe, vol. IV, pl. 290. 30 LE NATURALISTE entre le genre Charadrius et celui de Vanneau ; il pré- sente pour les ornithologistes le plus grand intérêt, étant le seul exemple européen du genre squatarole. Les peintres pharaoniques nous en ont laissé, à Beni- Hassan, une reproduction portant le nom de Ut. Par sa forme extérieure, l'image égyptienne rappelle assez l’oiseau vivant; pareillement à celui-ci le bec a le bout légèrement recourbé, l'aile pliée est de la longueur de la queue, le pouce court et haut placé. La couleur du plu- mage estici remplacée par du bleu, les pieds sont noirs, le bec est resté blanc (fig. 2). D | nn er Qu PF Hippolyte -Boussac del Fig. 2. — Vanneau pluvier. Le Vanneau pluvier est presque cosmopolite; on le trouve dans toutes les contrées de l’Europe, jusqu'aux régions du cercle arctique, et se montre dansl'Inde pen- dant la saison froide. C'est également à cette époque qu'il visite l'Afrique; on le rencontre alors dans le Kor- dofan, à Zanzibar, au Transwaal, en Sénégambie. En hiver, ilest aussi très commun dans la basse Égypte et abonde en Palestine où il se montre par milliers dans les terres cultivées; on le voit aussi en Arabie, le long des côtes de la mer Rouge et du golfed’Aden (1). (A suivre.) P. HIPPOLYTE BOUSSAC. NOTES BIOLOGIQUES SUR LES LÉPIDOPTÈRES DE BISKRA ET DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES ? Eucrostes rhoisaria n.sp.— © Envergure 21 mil- limètres. Ailes supérieures larges, arrondies vers l’apex, bord externe un peu arrondi, très peu oblique, vert pâle, très finement strié de blanc dans le genre de pulmentaria, mais à stries beaucoup moins accentuées; côte blanc jau- nâtre; dreligne ou extrabasilaire située au delà du 1/3, formant deux angles, l’un dans la cellule, l’autre dans l'espace dorsal; la 2e ligne ou coudée commencant à la côte au dernier quart, d'abord droite, puis coudée, de la nervure 5 à la 2 et faisant un angle rentrant dans l’espace 1) Dresser, History of the Büds of Europe, vol. VII, p. 455, (1) y P pl. 517, Squatarola Helvetica (Gnex PLover). 1 dorsal sous la nervure 2: elle est en outre bordée très finement de blanchâtre ; subterminale à peine indiquée si ce n’est dans l’espace dorsal; points disco-cellulaires à peine distincts sur l’extrabasilaire ; franges vert très pâle avec une bandelette vert plus foncé, bordée d'une fine ligne blanc jaunâtre à la base. Aïles inférieures larges, arrondies à l'angle et au bord externes ; angle interne aigu; avec les deux lignes des ailes supérieures, la 4re presque obsolète, la 2° mieux marquée faisant un coude très prononcé de la nervure 5 à la 1?; points cellulaires en forme de stries plus apparents qu'aux ailes supérieures et placés également sur la 1re ligne. Dessous blanc soyeux, lavé de vert ciair. Tête ocracé jaunâtre ; vertex, blanc de crème ; antennes blanc jaunâtre à la base, ocracé rosâtre aux deux der- niers tiers; palpes ocracé rosâtre ; thorax et abdomen de la couleur des ailes ; pattes blanc de crème, lavé d'ocracé rosâtre. Chenille courte, épaisse, arrondie sur le dos, carénée sur les côtés, aplatie sous le ventre, un peu atténuée aux deux premiers segments; incisions segmentaires bien marquées: plissée transversalement (4 plis sur chaque segment); granuleuse, à granulations spini- formes, mutiques, simulant une grossière pubescence excessivement courte; couieur verte; ligne dorsale gémi- née, obsolète, à peine distincte en plus sombre, au com- mencement des segments, avec la granulation apparais- sant en une multitude de petits points brunâtres ; carène jaunâtre, tachée de rose; ligne ventrale fine, continue, jaune ; tête aplatie en avant, bifide, à sommet des calottes arrondi, granuleuse, verte, bordée de brunâtre ; ocelles noirs ; organes buccaux concolores ; écusson large, à bord antérieur relevé en bosse, mais non bifide, à gra- nulation brunâtre; clapet concolore, pattes écailleuses granuleuses et membraneuses vertes, teintées de rosâtre à l'extrémité, avec crochets roux ; stigmates petits, bruns, peu distincts. : Elle vit, en mai, sur le Rhus oxyacantha Cav. (dioica Brouss.) j En l'absence du ©”, on ne peut dire au juste si la nou- velle espèce appartient au genre Eucrostes ou au genre Nemoria. Les longs palpes de la © paraissent semblables à ceux de Nem. pulmentaria © ; le papillon offre les plus grands rapports avec la faustinata Mill,, mais la chenille de celle-ci vit sur les Romarins. Nemoria pulmentaria Gn. — La chenille de cette vulgaire espèce vit à Bukra sur les Acacia farnesiana, en mai. Comme ailleurs, elle doit y avoir plusieurs géné- rations. Acidalia lobaria n. sp. — Envergure 12,5-13 milli- mètres. Ailes supérieures un peu prolongées à l’apex, d'un argileux très pâle, irrégulièérement saupoudrées de rares écailles brun foncé; lignes transverses à peine indi- quées, l'extrabasilaire indistincte, la coudée mieux mar- quée en argileux ocracé plus foncé et bordée de clair; la bande subterminale est la plus visible et se détache bien en blanchâtre sur le fond; elle est un peu sinueuse et forme un angle rentrant avant de toucher au bord interne; ombre médiane vague, en forme de bande étroite à peine plus sombre que le fond; franges concolores, mais claires à leur base. Ailes inférieures assez fortement émarginées entre les nervures 4-6, de façon à former deux lobes larges et LE NATURALISTE 31 RE PEN TE arrondis ; elles sont blanchâtres vers la base, puis argi- leux pâle, avec la bandelette subterminale des supérieures blanchâtres; frange, comme celles des supérieures. Le dessous ressemble au dessus comme couleur, mais les lignes et surtout les points discoidaux sont beaucoup plus distincts. Tête assez forte, noirâtre, avec vertex blanchâtre, argi- leux; antennes fortement ciliées sur deux rangs, avec touffes de poils formant petits pinceaux, plusieurs poils naissant du même point; palpes très petits, argileux blanchâtre en dessous, dernier article ocracé ; thorax, abdomen et pattes de la couleur des ailes; une seule paire d'éperons aux tibias des pattes médianes, postérieures inermes. ® semblable, à antennes filiformes. Chenille mesurant 8 millimètres environ. Courte, épaisse, atténuée antérieurement à partir du 7° segment, postérieurement à partir du 9e carénée sur les côtés; incisions des segments assez prononcées; peau plissée transversalement et rugueuse, granulée; couleur ocracé rougeâtre; bande dorsale peu nette brun rougeûtre, - festonnée, élargie et noirâtre aux incisions et partagée dans son milieu par une fine ligne claire; sous-dorsales brun rougeâtre également, moins nettes encore que la dorsale, si ce n'est aux incisions etau commencement des segments où elles sont très distinctes et noires; carène jaunâtre clair, un peu rosâtre; dessous fortement maculé de brun; verruqueux indistincts, ceux des seg- ments 2 et 3, 9-11 assez saillants, avec poils blonds très courts, terminés en boutons; tête aplatie en avant, élar- gie à la base, à lobes un peu comiques au sommet, noi- râtre; organes buccaux, brun jaunâtre; écusson brun noirâtre, déprimé au milieu, avec bord antérieur redressé ; pattes écailleuses brun noirâtre ; membraneuses de la couleur du corps ; stigmates très petits, indistincts. Elle vit, en juillet, de plantes basses fraîches ou flétries. L’Acidalia lobaria est voisine de la Fractilineata %., dont elle se distingue surtout par ses antennes forte- ment pectinées. Elle vole ‘en mai et juin ; mais elle doit avoir plusieurs générations. Acidalia fatimata Stor. — Cette espèce n'est pas rare à Biskra en avril; elle y est très variable, comme taille et comme dessins. J'ai pu faire son éducation ab ovo et ai obtenu l’éclosion de la deuxième génération en juillet. L'œuf de l’Ac. fatimata a la forme d'un ellipsoïide large, subcylindrique au sommet, comprimé latérale- ment à la base, surface présentant des dépressions polygonales grossières, à fond concave, disposées en lignes nombreuses; couleur blanc légèrement ver- dâtre. La petite chenille éclôt une dizaine de jours après la ponte. Corps allongé, mince, légèrement épaissi aux derniers segments, qui seuls sont bien divisés; couleur grise, non vitreuse; verruqueux indistincts, poils bruns; tête brun foncé; clapet et pattes écailleuses de la couleur du fond. Est très lucifuge et se nourrit de plantes basses, principalement de trainasse, Polygonum aviculare L., à l’état frais. Adulte, elle est médiocrement allongée, atténuée en avant, à segments en forme de trapèze assez prononcé, seulement à partir du 6e; peau plissée surle dos, ru- gueuse partout ; couleur gris verdâtre ou jaunâtre. vi- treuse, luisante; verruqueux très petits, noirs, surmon- tés tous d'un poil brun, plus grand que chez les autres espèces, sauf l’Acid. ostrinaria; vaisseau interne ver- dâtre ou jaunâtre foncé; sous-dorsales blanchâtres, à peine distinctes; pas d’antre marque apparente; têle petite, pentagonale, à lobes arrondis au sommet, un peu aplatie en avant, noire, avec petits poils blonds; pièce triangulaire bordée de jaunâtre; organes buc- caux et épistome de la couleur de latête; écusson de la couleur du fond, avec des stries plus ou moins larges, brunes ; pattes écailleuses concolores ; stigmates petits. noirs. Elle se chrysalide parmi les détritus à la surfac du sol. Acidalia incisaria Ster. — Œuf: Ellipsoide, sub- cylindrique au sommet, un peu aplati sur les côtés, à la base; surface couverte de petites dépressions polygonales peu profondes, à bords épais, disposées non en lignes droites mais régulièrement comme sur un dé à coudre; couleur blanchâtre, d’abord, puis tachée de stries ou de mouchetures roses. La petite chenille éclôt ordinairement huit jours après la ponte ; elle est allongée, à incisions des segments peu marquées, brun foncé sur le dos et le ventre, blanchâtre à la région stigmatale. Adulte, elle mesure 17-20 millimètres. Corps longue- ment atténué en avant à partir du 7e segment, rétréci en arrière à partir du 9%, caréné sur les côtés ; incisions segmentaires assez profondes ; segments médians en forme de trapèze assez accentuée; peau modérément plissée, à peine rugueuse si ce n’est sur les premiers et derniers segments; couleur ocracé argileux plus ou moins rougeâtre, avec de vagues lignes brunâtres très peu distinctes, la dorsale divisée par une fine ligne claire, très peu marquée, même sur les premiers seg- ments ; sous-dorsales mieux indiquées sur les quatre ou cinq premiers segments, partagées également par du clair, brisées et dessinant de vagues chevrons à pointe dirigée en arrière, sur les segments médians ; carène ocracéjaunâtre clair, suivie par une bande brun noi- râtre; dessous argileux clair, avec une ligne ventrale géminée, festonnée et dessinant de petits losanges ; ver- ruqueux très petits, brunâtres, non saillants, avec un poil très court, blond; tête de la grosseur du premier segment, aplatie en avant, à lobes séparés assez profon- dément, coniques, obtus, ocracé argileux, plus ou moins chargé de mouchetures brun foncé, sauf au sommet; ocelles très petits, noirâtres ; organes buceaux argileux, lavé de brun roux; écusson étroit, à bord antérieur peu saillant, mélangé d'ocracé argileux et de brun foncé ; clapet concolore; pattes écailleuses blondes; membra- neuses de la coulcur du dessous; stigmates très petits, argileux clair. Cette chenille vit de feuilles fraiches ou flétries, ou pourries, de plantes basses; elle se métamorphose parmi les détritus dans un léger réseau de soie à mailles larges et irrégulières. Chrysalide assez courte; gris jaunâtre, avec des mou- chetures brun foncé, disposées en lignes longitudi- nales , sur le dos; surface presque lisse; nervures des ptérothèques assez saillantes et marquées aussi de brun foncé ; stigmates mamelonnés, ceux de l’antépé- nultième segment plus forts que les autres; mucron brun rougeâtre, en bourrelet à la base, brusquement 32 LE NATURALISTE aminci et terminé par un: bec épais, conique, assez aigu, | surmonté de six assez longues soies à crochets, les qua- tre internes convergentes, les externes étalées et diver- gentes. J'ai pu obtenir trois générations successives en mai- juin, juillet-août et octobre. Les chenilles de {la der- mière n'ont pas vécu ; mais il faut dire que c'étaient des générations consanguines. L'espèce doit pérenner. Acidalia fathmaria Oberth. — Une © prise en avril a pondu quelques œufs en forme d’ellipsoïde, faible- ment comprimé sur les côtés; surface présentant 10-12 cannelures assez larges avec côtes un peu saillantes, cannelures formées par des dépressions elliptiques étroites; couleur blanche, devenant légèrement rose. La petite chenille éclôt une huitaine de jours après. Elle est courte, de grosseur presque égale, à segments peu prononcés ; gris verdâtre, avec trois lignes brunes sur le dos, la dorsale plus épaisse, continue, les sous- dorsales fines, les stigmatales et sous-stigmatales ondu- lées, interrompues, moins nettes. Tête brun noirâtre, Mat; verruqueux indistincts, poils courts, raides, ter- minés en tête de clou. bruns. Adulte, elle mesure 13:14 millimètres à peau tendue. Courte, épaisse, atténuée en avant à partir du 6e seg- ment, rétrécie en arrière à partir du 9e; carénée sur les côtés; incisions des segments peu profondes; segments renflés au milieu et non en forme de trapèze: peau plissée transversalement, rugueuse, granulée: couleur gris argileux verdâtre, avec des lignes, des stries brunà- tres, dorsale fine, à peine distincte, partagée par du clair, sous-dorsales brisées, dessinant de vagues losanges et formant des) ( plus nets aux incisions, en se rappro- chant de la dorsale ; stigmatale également brisée, formée de stries obliques; carène claire, appuyée sur une bande brune assez continue, laquelle est suivie de stries brunes dans les incisions; ventrale géminée, festonnée, dessi- nant des ellipses allongées sur chaque segment; verru- queux petits, peu distincts, assez saillants sur les pre- miers et derniers segments; poils très courts, clavi- formes, blonds ; tête aplatie en avant, à lobes bien divisés, coniques, obtus, argileux jaunâtre ou rougeñtre, avec des macules strigiformes et transverses brun noirâtre ; ocelles noirs; épistome argileux clair; organes buccaux brun noirâtre ; écusson étroit, ocracé argileux un peu rougeâtre; clapet ocracé argileux; pattes écailleuses, très petites, blond un peu rougeâtre; membraneuses, de la couleur du corps ; stigmates très petits, ocracé argileux. Cette chenille vit de plantes basses, feuilles fraiches ou flétries ; elle subit trois mues. Pour se métamorpho- ser, elle se fait un léger tissu de soie parmi les détritus à la surface du sol. Chrysalide brun rougeâtre; surface presque lisse, luisante ; nervures des ptérothèques distinctes et un peu saillantes ; poils claviformes répandus sur le dos et les côtés, à la place qu'occupaient les verruqueux sur la chenille; stigmates un peu mamelonnés, plus foncés que la couleur du fond; mucron brun rougeâtre en large bourrelet à la base, brusquement rétréci et terminé en bec étroit, tronqué et portant six soies à crochets, les deux externes divergentes. L'espèce doit avoir plusieurs générations successives. J'ai obtenu des éclosions en mai, juin et juillet 1907, puis en février 4908. P. CHRÉTIEN. (A suivre). LA PLANEIGLEÉ DES RAS HUMAN Nous savons (Voir Naturaliste 1907, p. 117) que, parmi les caractères des races humaines, les uns sont fixes et indépendants du milieu, les autres fluctuants et soumis à cette action. Parmi les premiers, il convient de citer la couleur des cheveux et des yeux, l'indice céphalique ou rapport entre la longueur et la largeur dela tête, etc. Les Nègres transportés aux Etats-Unis y ont conservé tous leurs caractères de race ; de même les Européens qui vivent depuis longtemps sous les tropiques n’ont aucune tendance à s’y transformer en Nègres ou en In- diens; la race reste identique à elle-même, sauf s'ily à des croisements avec les indigènes. Cependant les caractères ethniques ont dû se fixer à un moment donné. D’après certains auteurs, ils ne sont même pas aussi stables qu’on veut bien le dire. C’est ainsi que d’après Walcher la forme de la tête tient tout simplement au plus ou moins de consistance de la cou- che sur laquelle repose le nouveau-né. Placez un enfant sur un Coussin mou, en plumes, il se tiendra sur le dos et la tête reposera sur l’occiput, de façon que le nez et la bouche aient accès à l'air libre. Par suite la tête aura tendance à s’aplatir d'avant en arrière, elle deviendra brachycéphale. Au contraire, chez les peuples qui ont l'habitude de déposer leurs enfants sur une couche dure, ceux-ci se tournent sur le côté, et le crâne tend à s’aplatir latéralement, à devenir dolichocéphale. Cette théorie, trop simpliste, ne tient pas compte de ce fait que l'indice céphalique est un caractère hérédi- taire, qui se transmet avec une grande ténacité. On peut faire la même objection à la théorie de Nystrôm, quoi- que celle-ci nous apporte quelques faits nouveaux et nous permette, dans une certaine mesure, de comprendre comment a pu s'établir ce caractère si important de la morphologie cranienne. j M. Nystrüm établit d’abord ce qu'il appelle la loi stati- que de la brachycéphalie. Lorsqu'on mesure le crâne d’un enfant au repos et quand il crie, on constate que, dans le second cas, c’est-à-dire quand la pression in- terne augmente, le diamètre transverse devient plus grand, et l’antéro-postérieur diminue ou reste station- naire. Ce phénomène est dù au principe de Pascal, d’après lequel la pression d’un liquide se répartit égale- ment dans tous les sens. Il a dû se passer chez l’homme primitif lorsque le volume de son cerveau a augmenté : le crâne a eu une tendance à se raccourcir. On observe, en effet, fréquemment que dans un pays où dominent actuellement les brachycéphales, les crânes préhisto- riques sont dolichocéphales. D'autre part, les muscles occipitaux servent à main- tenirle crâne en équilibre, mais en agissant sur l'os occipital, ils tendent à augmenter l'allongement du crâne. C’est ce que l’auteur appelle la loi dynamique de la dolichocéphalie. Or, les peuples primitits ont des occupations, comme la taille du silex, le bêchage de la terre, qui les forcent à tenir la tête penchée en avant. Elle est maintenue par la contraction des muscles occi- pitaux et prend une forme allongée. Au contraire, à mesure que la civilisation progresse, l’homme est sup- pléé dans les travaux les plus pénibles par des animaux ou des machines. Il se redresse, et la tête esten équilibre parfait sans que les muscles occipitaux aient à intervenir. LE NATURALISTE 33 Les Mongols qui passent une partie de leur vie à cheval sont brachycéphales ; il en est de même des Lapons, qui vont en traineau et n’ont jamais fait d'agriculture. Il est à remarquer cependant que les Eskimos, qui mènent un geure de vie identique, sont dolichocéphales. En somme, le fait affirmé par l’auteur ne peut être établi en loi générale, car il subit de nombreuses exceptions. Il n’en est pas moins vrai que l’augmentation du vo- lume du cerveau peut avoir pour effet un raccourcisse- ment du crâne et que le genre de vie n’est pas absolu- ment sans influence sur la forme de cetorgane. On a essayé de démontrer que la taille est sous l'in- fluence directe du milieu; elle serait plus élevée dans les régions calcaires, plus basse dans la montagne. M. Pittard a étudié comparativement ces divers facteurs dans le Valais. Il a reconnu que ni le sous-sol géologi- que, ni l’altitude, ni l'exposition plus ou moins enso- leillée n’exercent d'action sensible sur la taille des populations. Faut-il faire rentrer dans le domaine de la plasticité ou dans celui du mimétisme le phénomène suivant sur lequel a insisté Hertz? Les hommes éminents exercent une influence modificatrice sur leurs contemporains, qui adoptent leur physionomie, leur coupe de cheveux et de barbe, leurs gestes. Les survivants du second empire ressemblent souvent à Napoléon II]; on rencontre en Allemagne beaucoup de personnages qui ont la mousta- che retroussée à la façon de Guillaume Il, et les Alle- mands du Sud singent les manières tranchantes et le langage rude des Prussiens. Les ordres religieux, les professions donnent à leurs membres un type physiono- mique spécial. Mais dans tous ces cas il ne s’agit que d’une ressem- blance toute superficielle due au costume, aulangage, au système pileux, à la façon de se comporter. Ce serait une plaisanterie de vouloir voir dans ce phénomène une véritable modification du type physique. D'après M. Sofer celui-ci ne change que sous l’in- fluence des croisements. Les métis n'occupent pas le milieu entre les deux races qui leur ont donné nais- sance : chacun des caractères de celles-ci se transmet indépendamment des autres en obéissant aux lois de Mendel. Les Juifs proviennent du croisement d’une race dolichocéphale avec une race brachycéphale : le carac- tère dominant est la brachycéphalie, et c’est elle qu'on rencontre le plus souvent. L'isolement causé par le milieu géographique (populations des iles ou des vallée isolées) ou par l’'endogamie tend également à fixer les caractères des races. Certains facteurs peuvent favoriser un élément d’une race au détriment des autres. Lorsque des Européens vont s'établir sous les tropiques, les blonds s’y acclima- tent plus difficilement que les bruns. Ceux-ci augmen- tent de nombre, se perpétuent, tandis que les blonds sont peu à peu éliminés par les maladies. Aussi, indé- pendamment de tout croisement avec les indigènes, la population devient de plus en plus foncée. On sait que Darwin attribuait la couleur des Nègres à une sélection de ce genre. Cette hypothèse est insoutenable, car alors il faudrait que tous les indigènes vivant sous un climat chaud soient noirs, et il est loin d’en être ainsi. D’ail- leurs, tout en brunissant sous l'influence du soleil tropi- cal, les colons européens restent cependant dans les limites des variations permises à leur race. L'alimentation et le genre de vie ont une influence indéniable sur les caractères physiques. Les agriculteurs qui vivent au grand air sont mieux bâtis que les ouvriers d'industrie. la taille des Japonais tend à augmenter depuis qu’ils se servent de chaises et de bancs au lieu de passer une partie de leur vie accroupis à terre. Enfin, lorsqu'une race se compose de plusieurs élé- ments, la fécondité plus grande de l’un d'eux tend à modifier les caractères physiques du mélange. C’est tou- jours l’élément le plus pauvre, et le moins évolué, dont la fécondité est la plus grande. C’est ce qu'on observe en Allemagne, où, malgré toutes les lois d'exception, les Polonais gagnent de plus en plus de terrain dans cer- taines provinces. On voit, par ce résumé, que si l'influence du milieu, des occupations, du genre de vie est indéniable, les véritables caractères ethniques échappent encore à l’ana lyse et on ne saurait dire sous l'influence de quels fac- teurs se sont fixées les grandes races humaines, telles que les Blancs, les Nègres et les Mongols, dont les ca- ractères nous frappent par leur ténacité. Dr L. LaLoy. 20000000000000000000000000000000000% LES COULEUVRES SONT-ELLES UTILES La Couleuvre à collier (Coluber natrix) est la plus commune de notre département, c’est un beau reptile souvent long d’un mètre, d’un beau gris avec deux taches jaunes à l’arrière de la tête en forme de collier. I1 ne s'éloigne jamais des mares où il va souvent boire et surtout se nourrir. Certains endroits marécageux (marais d'Heurteauville) en contiennent beaucoup. C’est un reptile farouche qui s'enfuit au moindre bruit, qui ne mord jamais, mais qui, lorsqu'on le prend vous arrose de ses excréments d’une odeur ammoniacale par- ticulièrement repoussante. La Couleuvre passe l'hiver dans la terre, dans quelque trou de Mulot ou autre, elle reste enroulée en paquet sur elle-même. Aux premiers beaux jours elle sort de sa retraite, mai- gre et effilée;, et mange successivement deux ou trois Grenouilles rousses dans les bois ou vertes dans les mares. ‘ Puis elle recherche un endroit chaud pour y déposer ses œufs, et cet endroit chaud est le plus ordinairement un tas de fumier de cheval en fermentation, j'ai pu voir à Vaxœuil (Eure) quatre-vingt-deux Couleuvres à collier tuées en déplaçant un tas de fumier dans une ferme au moment de la ponte, Il n’est pas rare de voir au marais d'Heurteauville (Seine-Inférieure), sur les fumiers des fermes des envi- rons, au mois de mai, des quantités de petites Couleu- vres se chauffant au soleil, et n'ayant pas plus de 14 à 15 centimètres de long et de la grosseur d'un petit crayon. Je n'ai jamais vu une Couleuvre manger un insecte mais toujours je les vois même en captivité manger des Grenouilles et de préférence la Grenouille rousse des prairies, ainsi que des Crapauds. Or, les Grenouilles et les Crapauds sont les plus utiles auxiliaires de l’horticulteur ; jour et nuit ces ani- maux chassent les insectes et toujours leur estomac en est plein. C'est même dans l'estomac des Crapauds que les ento- 34 LE NATURALISTE mologistes chassent certains petits Coléoptères rares et nocturnes qu'on aurait toutes les peines du monde à se procurer si on n'avait pas pour s'aider ces utiles chas- seurs des infiniments petits. Eh bien! je suis persuadé qne les Couleuvres en man- geant ces animaux nous rendent un très mauvais service et je serais tout disposé comme pour les Vipères à mettre leur tête à prix. Un riche amateur de fleurs des environs de Rouen avait mis dans sa propriété entourée de murs une grande quantité de Crapauds et de Grenouilles. Il vit immédia- tement disparaitre les bestioles ennemies, limaces, vers, chenilles, insectes, etc. ; puis l'idée lui vint de mettre en plus dans son jardin une douzaine de Couleuvres à collier. Aussitôt il vit diminuer le nombre de ses Gre- nouilles, la totalité des Crapauds et deux ans après, les insectes nuisibles avaient repris le dessus. Il fallut détruire les Couleuvres et remettre des Cra- pauds et des Grenouilles. Cette expérience se dispense de tous commentaires, et j'engage les cultivateurs à tuer les Couleuvres. elles sont nuisibles et elles surprennent toujours désagréable- ment. PAUL NoEL. H009SS00002000020090002S00000SO0ODI DESCRIPTIONS DE COLÉOPTÈRES EXOTIQUES NOUVEAUX Ancholæmus attenuatus, n. sp. Etroit et allongé, atté- nué aux deux extrémités, brillant, brunâtre, avec l'avant corps obscurci ; palpes et antennes foncées ; patles rous- sâtres. Tête longue, en partie revêtue d’une pubescence soyeuse grisâtre ; antennes flabellées à partir du qua- trième article avec le troisième article long; prothorax conique, très rétréci en avant, fortement impressionné et sillonné en dessus, sinué en arrière avec le lobe mé- dian échancré, densément ponctué, revêtu de la même pubescence que la tête; élytres très longs, fortement atténués à l'extrémité, impressionnés et ornés sur la base d’une courte bande jaunâtre, pubescente, soyeuse, pubescent de fauve gris sur le reste. Longueur 15 à 16 millimètres. Brésil : Rio Verde (coll. Pic). Espèce remarquable, différente de lyciformis Gerst, soit par sa coloration, soit par la forme très atténuée des élytres en arrière. Macrosiagon bisbinotatus (? peut-être variété de Zimba* tus F.) Etroit et allongé, atténué en arrière, noir avec le premier arlicle des antennes, les cuisses et partie de l’ab- domen roux; élytres noirs ornés sur chacun de deux ma- cules discales allongées jaunâtres, l’une près de la base, l’autre avant le sommet, ces organes courtement déhis- cents et terminés en pointe saillante; prothorax long, à lobe médian long, triangulaire ; vertex élevé et arrondi au sommet. Longueur 5 millimètres. Brésil : Rio Verde (coll. Pic). Diffère de limbatus F, au moins par ses élytres ma- culés. Caryopemon giganteus n. sp. Très grand et modéré- ment allongé, déprimé, noir, revêtu, médiocrement en dessus et densément en dessous, de pubescence d'un gris jaunâtre avec le prothorax orné d’une bande médiane et de deux latérales pubescentes. Tête longue; antennes robustes; prothorax assez long, fortement rétréci en avant, sillonné sur le milieu, orné de quelques gros points irrégulièrement placés; élytres relativement longs, fortement striés; pygidium très saillant, unifor- mément pubescent. Longueur 12 millmètres. Chine : Yunnan (coll. Pic). Espèce remarquable par sa grande taille et par l’ab- sence de macules sur les élytres. Malegia maculata n. sp. Large, noir bronzé, presque mat sur l'avant corps, brillant sur les élytres, base des antennes et pattes testacées, élytres ornés de fascies ondulées ou de macules grises. Tête et prothorax densé- ment ponctués, ce dernier, plus long que large, bordé de blanc sur les côtés; élytres courts et larges, ruguleu- sement ponctués, à fascies ou macules grises placées près de la base, au milieu et vers l'extrémité apicale interne; dessous du corps en partie densément revêtu de poils blancs sur les côtés. Longueur 4 millimètres environ. Afrique Australe : Beaufort (coll. Pic.). Distinct entre tous par les élytres à dessins gris er à placer près de caffer Pic. MAURICE Pic. REVUE SCIENTIFIQUE Les ressemblances de la figure humaine et de la physio- nomie animale. — La lutte des insectes contre leurs parasites et lesvariations de leur existence. Une revue mondaine s’est amusée à comparer la figure de quelques-uns de nos plus notoires contemporains avec la physionomie de divers animaux non moins hono- rablement connus. C’est ainsi qu'elle a trouvé que Edmond Rostand est un Rat, Coquelin un Dogue, Ri- chepin et Mounet-Sully des Lions, Antoine un Singe, Fallières et Henri Rochefort des Coqs, etc. A ce propos, on a demandé à M. Edmond Perrier ce qu'il pensait de cette fantaisie et si vraiment il pouvait y avoir quelque ressemblance entre le moral d’une personne et la na- ture de l'animal que sa face reflète. Avec son esprit habituel le savant Directeur du Muséum a donné la « consultation » qui suit, La tête humaine étant formée des mêmes éléments que celle des mammifères, il n’est pas étonnant que des modifications, même assez légères, dans les proportions et en diverses parties, évoquent le souvenir de certains arimaux; d'autre part, la passion imprimant sur le visage des stigmates qui peuvent rappeler la physiono- mie des animaux d'un caractère connu, comme aussi les sertiments habituels, sont susceptibles de fixer les traits du visage dans l'expression de laquelle ils se trahissent. Il y a donc deux catégories de ressemblances : celles qui sont fortuites et qui ne permettent de rien pressentir du moral de l’individu qui les présente; celles qui sont le résultat des jeux habituels de la physionomie et qui peuvent très bien trahir un caractère analogue à celui des animaux qu’elles rappellent. Un nez aquilin ne fait pas nécessairement un aigle de celui qui le porte; mais, s'il s'accompagne d’yeux au regard fixe, volontaire, la ressemblance avec un oiseau de proie se complète et peut impliquer une certaine ressemblance de caractère. Un visage allongé, étroit, au nez long, convexe et tom- bant, au menton pointu, est ce qu’on appelle une figure de Chèvre. Cela ne signifie nullement que l’humeur soit également bizarre et capricieuse; toutefois, si le front est étroit et fuyant, la ressemblance se complique d’une présomption de faible intelligence et, par conséquent, d'une tendance au caprice et à l’entêtement. L'extrème petitesse du cerveau, qui se traduit par la microcéphalie, comporte une tête d'oiseau qui coincide avec le caractère mobile et les gestes sautillants de ces dégénérés. La grandeur et la tranquillité des yeux rap- pellent invinciblement la Gazelle paisible, elle aussi, et tranquille ; c’est ici une ressemblance de la deuxième | catégorie. LE NATURALISTE 35 Mais certaines ressemblances peuvent être obtenues par d'autres moyens : un visage large, s’il est encadré d'une chevelure et d'une barbe arrangées de manière à simuler une crinière, peut, si la tête est portée haut, rappeler une tête de lion. Mais ces lions-là sont, en général, trop occupés de leur figure pour avoir les vertus des autres. En somme, la figure humaine diflère de celle des animaux par la hauteur et la largeur du front, la saillie du nez, la direction des yeux en avant, le faible développement des mächoires, la direction verticale de la ligne médiane du menton, la présence d’un lobule aux oreilles, qui sont ourlées et arrondies en haut. Toutes les fois que ces caractères se modifient en s’amoindrissant une ressemblance animale peut apparaître sans que cela tire à conséquence. La mobilité de la physionomie est un autre caractère essentiellement humain ; les ressem- blances animales qu’elle prend quand elle se fige peuvent avoir une tout autre portée. x * x . Dans un travail sur l'utilisation des insectes auxi- liaires entomophages dans la lutte contre les insectes nuisibles à l’agriculture, M. Paul Marchal remarque que, dans beaucoup de cas, l'espèce parasite se maintient toujours à peu près au même niveau que l'espèce para- sitée et que les fluctuations qu'elle peut présenter ne sont que d'importance secondaire. Les parasites agissent alors comme un frein modérateur à action continue et empêchent l'espèce nuisible de se multiplier d’une façon excessive; ils sont eux-mêmes en nombre à peu près constant d'une année à l’autre. En fait, la régulation ne peut être considérée en aucun Cas comme le résultat exclusif de l’action d’une espèce parasite donnée, dont la fécondité serait proportionnée à celle de l’espèce hôte et dans un rapport tel que celle-ci se maintiendrait à un taux numériquement constant. La fécondité de l'espèce parasite n’est qu'un des facteurs qui détermine cet équilibre ; s’il est vrai qu'il soit d’une importance capitale, il ne doit pas pourtant nous empé- cher de tenir compte des autres, au nombre desquels se rangent : 1° Les hyperparasites ou parasites secondaires, vivant aux dépens des parasites primaires et pouvant avoir eux-mêmes des parasites tertiaires. 2° Les coparasites, c'est-à-dire les espèces vivant dans le même hôte et se trouvant par conséquent les unes avec les autres en concurrence vitale des plus actives. 3° Les espèces phytophages faisant concurrence à l’es- pèce hôte. 4° Les ennemis de toute nature (oiseaux insecti- vores, etc.) attaquant soit l'espèce phytophage, soit l’es- pèce parasite ; 5° Les conditions climatériques influençant, dans un sens favorable ou défavorable, soit l'espèce hôte, soit les parasites, les hyperparasites ou les ennemis de tout ordre, susceptibles d'attaquer les insectes. 60 La rapidité avec laquelle se succèdent les généra- tions de l’espèce hôte d’une part et de l’espèce parasite de l’autre. 7° La faculté que présente l’espèce phytophage d’éche- lonner les individus d'une même génération parvenus au même stade sur une période plus ou moins longue, cette faculté pouvant tenir soit à la prolongation plus ou moins grande de la période pendant laquelle les ger- mes d’un même individu sont émis, soit beaucoup plus encore à l'existence d’une variabilité parfois très étendue dans la durée du développement des individus. 8° Une faculté semblable à la précédente pouvant se présenter chez l'espèce parasite. Le facteur n° 7 pris isolément ou combiné avec le facteur précédent a une importance capitale pour pré- server l'espèce hôte de l'anéantissement par l'espèce parasite, Trois exemples suffisent pour s'en rendre compte : Premier exemple. — L'Encyrtus (Ageniaspis) fuscicollis est un byménoptère parasite dont le pouvoir prolifique est immense puisqu'il présente le phénomene tout à fait exceptionnel de la polyembryonie, c’est à-dire qu'un seul de ses œufs peut donner naissance à plus d'une centaine d'individus et qu'il est capable de pondre ainsi des cen- taines d'œufs susceptibles de se multiplier d'une facon immédiate. Or, cet Encyrtus opère sa ponte dans les œufs d’un Papillon du genre Hyponomente, qui n’a d’ailleurs qu'une seule génération par an, ainsi que l'Encyrtus lui- même. Dans ces conditions, on peut se demander com- ment les Hyponomentes, au lieu d’être promptement anéantis, sont, au contraire, capables de se multiplier certaines années au point d'être très nuisibles aux arbres fruitiers pendant leur phase larvaire et cela, malgré le concours d’autres parasites, notamment des Tachinaires. Les raisons en sont certainement multiples; l’une d’elles est le temps pendant lequel dure l’essaimage de l’En- cystus, lequel est notablement plus court que la période de ponte des Hyponomentes. Quelque immense que puisse être le nombre des Encyrtus qui apparaîtront dans une saison, on peut donc être certain que jamais toutes les pontes d'Hyponomentes ne seront parasitées, et la génération adulte des Encyrtus sera déjà disparue, alors que les Hyponomentes continueront encore à dé- poser des œufs qui échapperont ainsi forcément au pa- rasite. 2e exemple. — Uhez la Cécidomye destructeur, petit Diptère dont la larve peut être extrêmement nuisible au Blé, les générations peuvent se succéder sans interrup- tion pendant toute l’année et, dans des conditions parti- culièrement favorables, il peut y en avoir ainsi cinq ou six. De plus, le temps nécessaire pour qu'un individu achève son développement est extrêmement variable suivant les conditions dans lesquelles se trouve les pupes et notamment suivant qu'elles se trouvent dans une partie de la plante encore verte ou voisine de la terre, ou bien dans un chaume desséché; les unes pourront pour- suivre leur développement complet en quelques semai- nes, tandis que d’autres, se trouvant dans des conditions de sécheresse exceptionnelle, pourront n’éclore qu'au bout d’une ou même deux années. Les Hyménoptères parasites vivant aux dépens de la Cécidomye, et qui peuvent apparaître en quantités innombrables, n'ont au contraire que deux générations annuelles au maximum et ils n'apparaissent qu’à une époque définie et pendant un laps de temps généralement court. Or, comme ces parasites ne s’attaquent jamais qu’à l’une des phases de développement de l'insecte (œuf ou larve, suivant les espèces parasites), il résulte de ce qui précède qu'il y aura toujours, à l’époque où ils chercheront à pondre, des individus de l'espèce nuisible qui leur échapperont, parce qu'ils se trouveront dans une phase de développe- ment ne pouvant leur convenir, et, lorsque la génération des parasites sera passée, ces individus seront restés indemnes et constitueront la réserve indispensable à la perpétuation de l'espèce. Il n’est pas nécessaire d’ailleurs que cette réserve subsiste sur toute l'aire de répartition de l'espèce phytophage : elle peut se trouver anéantie dans certaines localités par un concours de conditions climatériques ou de facteurs d’une autre nature, ayant une influence défavorable, et c'est ainsi que peuvent s'expliquer les faits de disparition locale de certaines espèces dont la Cécidomye destructive nous donne elle- même parfois des exemples. 3° exemple. — Dans le cas précédent, les conditions de milieu et, en particulier, la sécheresse relative (deshy- dratation) jouent un rôle de premier ordre dans la dé- termination des retards de développement, et l'adapta- tion de l’espèce phytophage consiste à réagir d’une facon 36 LE NATURALISTE plus ou moins énergique aux influences extérieures. Dans d’autres cas, l'espèce phytophage a acquis une grande variabilité dans la durée nécessaire au dévelop- pement des individus : cette variabilité, qui paraît être indépendante des conditions de milieu, consiste, en réalité, dans ce fait que les individus divers présentent une puissance de réaction variable à des influences exté- rieures identiques. C’est ainsi que, d’après Boisduval, les chrysalides des Bombyx everia et lanestris, qui occasion- nent de grands ravages en Allemagne, éclosent d’une facon fort irrégulière, HENRI COUPIN. 2CCCCRCCCCOCCCOLO00000000. TABLEAUX DICHOTOMIQUES DES PRINCIPAUX GENRES ET DES PRINCIPALES ESPÈCES DE TUNICIERS Que l'on peut rencontrer sur les côtes de France. Comme il n’est pas toujours aisé de caractériser com- plètement les genres et les espèces à l’aide d’une ou deux particularités faciles à reconnaitre, il sera toujours utile de vérifier les déterminations parla lecture des mémoires originaux. Dans les tableaux suivants, j'ai laissé de côté tous les LPO DIRE: ATREMATA, types insuffisamment connus ou qui ne doivent être - considérés que comme de simples variétés ou des divi- sions artificielles des espèces ou des genres signalés. Il faudrait que les Ascidiologues classificateurs mettant de côté tout parti pris, tout amour-propre d'auteur d'espèces et, peut-être aussi pour quelques-uns, de vieilles ran- cunes, se missent une bonne fois d’accord dans le grou- pement et la revision complète des types connus. On se communiquerait les observations etles échantil- lons, et on ne conserverait que les formes bien connues et basées sur des caractères sérieux et importants. Comme tous les collectionneurs, les Ascidiologues ont amassé de très nombreux matériaux et ils ont donné un nom particulier à chaque échantillon qui leur paraissait nouveau. Sion veut éviter un encombrement des plus dangereux, il est grand temps de faire une revision cri- tique très sévère et ne pas hésiter à sacrifier toutes les espèces douteuses. Dans l’énumération des caractères il faudra s’astreindre, en outre, à suivre toujours la même marche afin que toutes les diagnoses soient rigoureuse- ment comparables. Comme l'étude en était très souvent difficile et que la bibliographie était particulièrement laborieuse, comme d’un autre côté les caractères les plus importants à signa- ler dans toute description n'avaient pas été mis en lu- mière, ils se sont contentés souvent d’une très courte diagnose basée sur des caractères extérieurs, variables et souvent d'aucune valeur. LAHILLE 41887 ire Famille : Kowalevskiidæ, Lahille 1887 Cœur absent, queue grande, lancéolée pointue........., Kowalevskia Tenuis Fol. 2e Famille : Appendiculariidæ, Bronn 1862 Corps divisé en deux régions. Un capuchon céphalique.. Corps non divisé, ( Rectum plus grand que l'estomac et l'intestin réunis............. pas de capuchon. } Rectum pas très grand. Queue fort longue....................... Fritillaria. Appendicularia. Oïkopleura. Fritillaria, Fol. 1872. Pas bouche raté bailo Des Een Re de b e 2,25 millimètres . . A Q ? a bifurcation | ouche non lobée, corps 1115 Furcata Vogt. Formica, Fol. Urticans, Fol. Haplostoma, Fol. Appendiculuria, Fol, 1874. Sillon ventral faiblement recourbé...................... Sicula, Fol. Oikopleura, Fol. 1872 Tunique non giobulaire, ordinairement ovoide........... Replipré:anal.-"""#"""0e Pas de repli pré-anal...... — toujours globulaire l Spissa Fol. Speciosa Eisen. Rare : x 02-0/5nillimetresidenlong-APEPRE CARE fonobs Cærulescens Geg. Tube digestif bleu ou violet. Corps | {iiimètre de long... à..." Dioica Fol. ; ( RIM tre SÉPARÉMENT RAR Cophocerca Geg. — ni bleu ni violet. Corps 4#8millime tres RCA RER APE R AUS ERREUR Rufescens. LAIT TE 6 ÉNE SE A DEN Rens Fusiformis Fol. 2 ORDRE : HEMITREMATA, LAHILLE 1e Famille : Salpidæ, Forbes 1853. Tubetdiéestkallonsé chaines eincnlanres PRÉ EM ANS Res ER ERtER on Cyclosalpa. TubeNdieesth{tPlusteurs embyOnSITEUN IS PRIRENT Re Jasis. ramassé, TE COUME ENS ASS N RARE CAN ER TE ERA Salpa. chaines 1 embryon ; { réduits à des bandes ciliées Thalia c PT CINÉ ES ER EMMA ERE rubannées. | CEA Ê lformant des culs de sacs te nee Pegea Lignes dorsales pigmentées Pas de lignes pigmentées. Forme solitaire { Sans muscles longitudinaux............... { À 4 muscles longitudinaux....,..........: Pinnata Forsk. Affinis Cham. Virgula Vogt. LE NATURALISTE 31 Iasis, Lahille 1890. Pas de grands appendices postérieurs chez les formes solitaires... .................. ee AP ll Extrémités antérieures plus étroites que l'extrémité postérieure chez les formes agrégées. | QAR Ë Deux grands appendices postérieurs chez les formes solitaires....................... a On OrificeslterminaucicnezlesMtormes agrégees Le. ete ct Lee CC j LFANESAORRE Salra, Forskäl 1775. | avec 4 bandes musculaires tranverses............................... Punctata Forsk. Forme agrégée | 4YeC DRbanTes EE Cer So poe TASER DRE 0 PDO RTE --.... Oylindrica Our. ae G les la quatrième et troisième rapprochées sur les côtés... Fusiformis Cuv. | la quatrième et troisième non rapprochées........... Maxima Forsk, Thalia, Blumenbach 1810. Une} Se nleles Doc ER ER ee RE eee SOS BARS Mucronata Forsk. ï Pegea, Savigny 1816. Deux paires de muscles dorsaux disposés en X..................... ................. Confæderata Forsk. 3: ORDRE : EUTREMATA 4er sous-ordre : APLOUSOBRANCHIATA 1re Famille : Doliolidæ, Keferstein 1862. Muscles disposés en deux faisceaux latéraux disposés en S......................... Anchinia. anne Coms Loose co lorbepHodeoncsocedecaenedecebe Doliolum. Anchinia, Eschscholtz 1853. [Unes eue RES NE Ce AMAR nee An RUE RC AUS RE TE Rubra. Vogt. Doliolum, Q. et G. 1835. 2 : Bin ocee cos US MN A EG .…. Rarum Grob. en ligne droite © : \ Te DTA An à Don Luc | en ligne courbe arrivant | 44 5e muscle ventral.…. HE ie Cregenbauri. Ulz. 2e Famille : Pyrosomidæ, Péron 1804. (Un AU Be cor ocetosnec cas ends séocononcedbobanoooonse der onto none Pyrosoma. Pyrosoma, Péron 1804. Son: : PHAVENICIIES PAPER EEE ÉD ER OO RE LD RE EE ere EE OR M EC Elegans Les. CORNE SSneRs | INOnbventicllé SR NRC Re ER ee Atlanticum Péron. Cylindrique. Aspérités, lancéolés, et sans ordre.....:......................... Giganteum. Les. 3e Famille : Didemnidæ, Lahille 4887. : ue k ; 3 rangées de trémas............ 1 OHRCE Duceal à six lobes (quelquefois peu marqués) | 4 rangeés de trémas 9 ÉDICUES Anne ocoooodbaseocbonoocscdoodouoocoossnvosdceonob adobe RS ae ta Didemnoïdres. SPICULE SD LÉ SCILUS PE PAIE TAN ON UIMIEUIE MN Er SE ER NN RE BE A ED PE RENE Didemnum. DS pICULeS RAIDS ENS SANS AE LCI) EAN Se ET nent ES Lt A Diplosoma. 2 | Spicules Blusreurstolliculesttesticulaires PRE PER EEE CPE EE CE EN PE CET ECC Diplosomoïdes. Uniseulbfolieutentesticulaine PARRERECAE LEE EE RER PEACE PRE Leptoclinum. Didemnoïdes (non Drasch), Lahille 1890. Surface de la colonie bosseléeleHSlonnee Re EPP PERRIER EE PRE CEE PUEE Tortuosum Dr. MONNDOS SEE EMEA EI LE ASIE ren reg A Pete A Re Inarmatum Dr. ; Didemnum, Savigny 1816. Mrémas occupantitoute laphauteuride labranchie LAMPE PR CEE EEE 1 à MOCCUpaTtpasitoutenlathauteurs EME EEE EEE NRC Er Pere NTEe Graphicum Lah. ù un ane Mana eat ocean entends demo oeeonbesoondae Niveum Giard. 1. Colonies | jaunes, brunâtres, quelquefois grisâtres................................ Cereum Giard. MONTE SROUMUNIOTISETESIS OMC CARPE PERTE ACER APE EEEEREREC EURE Fallax Leh. Diplosoma, Mac-Donald 1858. Tree très visibles à traversla tunique... ...................................... Listeri List. RRAUE | invisibles attravers)lagtunique EE CE LE eee ere ere Spongiforme Giard. : Diplosomoides (non Herdman), Lahille 1890, Colonies d’un rouge écarlate, quelquefois cramoisi ou pourpre......................... Lacazii Giard. Leptoclinum, Milne-Edwards 1841. TD AT STE PP RO AE GA RAGE A AG tn 1 IMC SE EE RE ee EE OR RAR ER EP re re 2 : OI ue 0 c enoobebetotbeuobusouoedasn onda 0 de be 0l00 00 db TEA Rot Perspicuum Giard. 1. Spicules SendO-lenHICUIATES PME PEN APE EPP PRE PE DECECE EE CET Resinaceum Dr. A1D 6 ILE SAR DE PA Aa oO ARR er RE ES tee Perforatum Giard. ACICUT AIRES PE PR ET CPR RTE ER EE CICR CU ecrit Gelatinosum Giard. 2. Spicules { aiplus ide ZONSOMMELS EMMA PA TELEEC CECI EP EEE CL EEE ENECE de étoilés à : à ITS S Ce Far Fulgidum M.-Edw. | à moins de 40 sommets. Surface DOSSEl CPP REMERCIER Maculatum M.-Edw, 38 LE NATURALISTE Le L. maculatum présente de très nombreuses variétés. Le Famille : Distomidæ, Lahille 1887. Individus entièrement englobés dans une masse commune. 6 lobes bucaux............. 1 Individus réunis seulement par des stolons 0-4 lobes bucaux.......................... Clavelina. \ SPICUIESAAISCOLN SR PME RER EE PTE CEE RER EUS Cystodytes. OR tube cloacal #pasidelpoche incubatrice PAM PRE PRET EEE RECENT EE REC CE Distoma. QÉDIQUIEE | languette cloacale, poche incubatrice......................... date bDQE Distaplia. Clavelina, Savigny 1816. Viscères |! Aussi longs que la branchie............................................. 1 (Mbeaucoupiplus lon es PRE OR CRMRe PEERRE SU ME ED Uoe ooovobonas ee 2 { jaune-verdâtre ou orangée, — 6-8 rangs de trémas...................... . Nana Lah. branchie | incolore. 12-16 R. T. Lignes pigmentées (A suivre.) nontblanches er EPP blanches Sr ENEeNeNnAIEnarl 9 | 3-4 rangs de trémas, pas de lignes pigmentées........ (10-15 rangs de trémas, lignes pigmentées............ Lepadiformis O. F. M. Var. : Rissoana M.-Edw. Producta M.-Edw. Savigniana M.-Edw. F. LAHILLE, Docteur ès sciences naturelles. CONGRÈS PRÉHISTORIQUE DE FRANCE © Cinquième session. — Beauvais (Oise) : 26-31 juillet 1909. Les quatre premières sessions du Congrès préhisto- rique de France tenues à Périgueux (1995), à Vannes (1906), à Autun (1907), et à Chambéry (1908), ont eu un incontestable succès. Le nombre des adhérents, l'impor- tance des travaux présentés, le résultat des excursions, ont pleinement justifié les prévisions des promoteurs de ces assises scientifiques nationales. D'accord avec la Société préhistorique de France etavec la Municipalité de Beaix ais, le Comité d'organisation a décidé de choisir cetteannée, pour lacinquième session, la ville de Beauvais qui est le siège de Sociétés savantes et un centre important de belles excursions géologiques et préhistoriques. Les assises du Congrès se tiendront du lundi 26 au samedi 31 juillet 1909 inclusivement. Les trois pre- mières journées (26, 27 et 28 juillet), à Beauvais, seront consacrées aux présentations, communications et dis- cussions scientifiques, ainsi qu'à des visites archéolo- giques (Musées Collections locales Monuments de la ville etc). Les autres journées (29, 30 et 31 juillet) seront réser- ‘ vées à des excursions scientifiques, et notamment aux suivantes : 1° Dolmens et Menhire de Trie-Château, Boury et Sé- rifontaine ; dolmen et puits à silex de Champignolles. — 20 Camp de César à Hermes; dolmen de Villiers-Saint- Sépulcre; stations quaternaires du Mont-Sainte-Gene- viève. — 2 Cuise-la-Motte, Margny-lès-Compiègne, musée de Compiègne, château de Pierrefonds, etc, — 4° Saint-Just-les-Marais, Bracheux, etc., etc. Un programme définitif sera ultérieurement dressé. Une Exposition spéciale de Préhistoire, comprenant deux sections l’une consacrée à la Préhistoire générale l’autre réservée à la seule Préhistoire du Département de l'Oise, sera installée à Beauvais, pendant toute la durée du Ve Congrès préhistorique. Elle sera organisée par le Comité local, sous les aus- pices du ministère de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts, de la Société préhistorique de France, et du Comité d'organisation du Congrès de Beauvais. C'est la première fois qu'une exposition de ce genre, aussi complète, aura été tentée en France ; en dehors de ce qui a été fait lors des expositions universelles. Parmi les Questions Inscrites à l’ordre du jour, figu- rent les suivantes, particulièrement intéressantes pour la région où se tiendra le Congrès : 1° Puits d'extraction de silex dans l'Oise. 2° Architectonique des monuments mégalithiques du bassin de la Seine. 3° Les Tourbières (Géologie et Préhistoire). ACADÉMIE DES SCIENCES Prix concernant les sciences naturelles, proposés pour les années 41909, 1910, 1941. Prix Tchihatchef (3.000 fr.). M. Pierre de Tchihatchef a légué à l’Académie la somme de cent mille francs dont les inté- rêts doivent être destinés à offrir annuellement ure récompense ou un encouragement aux naturalistes de toute nationalité qui se seront le plus distingués dans l'exploration du continent asia- tique. Les explorations devront avoir pour objet une branche quelconque des Sciences naturelles, physiquesou mathématiques. Seront exclus les travaux ayant rapport aux autres sciences, telles que : Archéologie, Histoire, Ethnographie, Philologie, etc. Prix Binoux (2.000 fr.). Ce prix biennal, destiné à récom- penser l’auteur des travaux sur la Géographie ou la Navigation sera décerné dans la séance publique de 1910. Prix Delafandé-Guérineau (1.000 fr.): Ce prix biennal sera décerné en 1910 « au voyageur français ou au savant qui, l'un ou l'autre, aura rendu le plus de services à la France ou à la Science ». Prix Gay (1.500 fr.). Prix annuel à sujet variable. — Ques- tion posée pour l’année 1910: Recherches de Zoologie et d’An- thropologie dans l'Amérique du Sud et notamment dans la région des Antes. Question posée pour l'année 1911: Etudier au point de vue géologique une de nos colonies africaines (Algérie et Tunisie excepltées). Prix Delesses (1.400 fr.). Ce prix sera décerné dans la sé- ance publique de l’année 1909, à l’auteur français ou étranger d'un travail concernant les sciences géologiques ou à défaut, d'un travail concernant les sciences minéralogiques. Prix Fontannes (2.000 fr.). Ce prix {riennal, attribué à l'au- LE NATURALISTE 39 teur de la meilleure publication paléontologique, sera dé- cerné, s’il y lieu, dans la séance publique de 1941. Prix Desmazières (1.600 fr.). Ce prix annuel est attribué « à l’auteur, français ou étranger, du meilleur ou du plus utile écrit. publié dans le courant de l’année, sur tout ou partie de Ja Cry- plogamie ». Prix Montagne (1.500 fr.) M. C. Montagne, membre de l'Institut, a légué à l'Académie la totalité de ses biens, à charge par elle de distribuer chaque année, sur les arrérages de la fon- dation un prix de 1.500 francs ou deux prix : l’un de 1.000 francs, l’autre de 500 francs, au choix de la Section de Bolanique, aux auteurs, frasçais ou naturalisés français de travaux importants ayant pour but {’analomie, la physiologie, le développement ou la descriplion des Cryptogames inférieurs (Tallophytes et Muscinées). Prix de Coincy (900 francs). M.A.-H. Cornut de Lafon- taine de Coincy a légué à l'Académie des Sciences une somme de 30.000 francs, à la charge par elle de fonder un prix pour étre donné chaque année à l'auteur d’un ouvrage de Phané- rogamie, écrit en latin ou en français. Prix de La Fons-Mélicocq (900 fr.) Ce prix {riennal sera décerné, s’il y a lieu, dans la séance annuelle de 1910, « au meilleur ouvrage de Botanique, manuscrit ou imprimé, sur le nord de la France, c’est-à-dire sur les déparlements du Nord. du Pas-de-Calais, des Ardennes, de la Somme, de l'Oise et de l'Aisne ». Prix Bordin (3.000 fr.). Prix biennal à sujet variable : [/'A- cadémie rappelle qu'elle a mis au concours, pour l’année 1910 la question suivante : Etudier l'origine, le développement et la disparilion des Lissus transitoires qui peuvent entrer à diverses époques dans la struclure du corps végetatif des plantes vasculaires. Pré- ciser, dans chaque cas particulier, le rôle éphémère du tissu considéré. Prix Thore (200 fr.). Ce prix annuel est attribué alternati- vement aux travaux sur les Cryptogames cellulaires d'Europe et aux recherches sur les mœurs ou l'anatomie d’une espèce d'in- sectes d'Europe. Il sera décerné, s'il y a lieu dans la séance annuelle de 1911, au meilleur travail sur les Cryptogames cellulaires d'Europe. Prix Bigot de Morogues (1.700 fr.). Ce prix décennal sera décerné, dans la séance annuelle de 1913, à l'ouvrage qui aura fait faire le plus de progrès à l'Agriculture en France. Prix Savigny (1.500 fr.). Ce prix annuel, fondé par Mie Le- tellier pour perpétuer le souvenir de Le Lorgne de Saxigny, ancien membre de l’Institut de France et de l’Institut d'Egypte, sera employé à aider les jeunes zoologistes voyageurs qui ne recevront pas de subvention du Gouvernement et qui s’occu- peroné plus spécialement des animaux sans vertèbres de l'E- gypte et de la Syrie. Grand prix des sciences physiques. Prix du budget (3.000 fr.). Prix biennal à sujet variable : L'Académie met au concours, pour l’année 1911, la question suivante : Efude mor- phogenique des caractères d'adaptation à la vie arboricole chez les Vertébres. Prix Da Gama Machado (1.200 fr.). Ce prix triennal, at- tribué aux meilleurs Mémoires sur les parties colorées du sys- lème tégqumentaire des animaux ou sur la matière fécondante des êtres animés, sera décerné, s’il y a lieu, en 1912. Prix Montyon (150 fr). L'Académie décernera annuelle- ment ce prix de Physiologie expérimentale à l'ouvrage, impri- mé ou manuscrit, qui lui paraîtra répondre le mieux aux vues du fondateur. Prix Philipeaux (900 ir.). Ce prix annuel est destiné à ré- compenser des travaux de Physiologie expérimentale. Prix Lallemand (1.800 fr.): Ce prix annuel est destiné « à récompenser ou encourager Les travaux relalifs au système nerveux, dans la plus large acception des mots ». Prix Martin-Damourette (1.400 fr.). Ce prix biennal, des- tiné à récompenser l’auteur d'un ouvrage dePhysiologie théra- peutique, sera décerné, s'il y a lieu, dans la séance publique annuelle de 1910. Prix Pourat (1.000 fr.) Question proposée pour l’année 1910 : Action qu'exercent les rayons X el les rayons du radium sur le développement et la nutrition des cellules vivantes. Question proposée pour l’année 1911 : Influence des éléments minéraux et en parliculier du calcium sur l'activité des dias- lases digestives. Prix L. La Caze (10.000 fr.). Ce prix biennal sera décerné, dans la séance publique de 19141. à l'auteur français ou étranger, du meilleur travail de Physiologie. Il ne pourra pas être partagé. De l'influence de la déflation sur la constitution des fonds océaniques. Note de M. J. Trouzet. A la suite de poussières recueillies au sommet de l'une des tours de la cathédrale de Nancy, l’auteur avait été amené à reconnaitre l’origine éolienne de la plupart des grains minéraux dénommés fins-fins, et même très fins particulièrement de quartz qu’on trouve dans tous les fonds marins. Dans le dessein de confirmer ces conclusions, M. Thoulet a examiné et analysé de nouveaux échantillons de poussières éoliennes récoltées en trois localités situées dans des régions de constitution lithologique différente et toujours au sommet de clochers d'église : à Gérardmer (région granitique), à Cette et à Montpellier, l'analyse des nouveaux échantillons confirmel’hÿpo- thèse de l’origine cosmique et éolienne de la |majeure partie des minéraux fins-fins trouvés dans les fonds marins, surtout les plus éloignés de terre. Quelle que soit la localité considérée, continentale ou océani- que, le quartz constitue la portion de beaucoupla plus considé- rable des poussières éoliennes. L'origine cosmique s'applique particulièrement à la magnétite qu'on trouve sur tout le lit océanique, et l’origine éolienne à l’ar- gile en particules infiniment ténues qui, dans sachute très lente de la surface de la mer jusqu'au fond, apporterait peut-ètre aux diatomés et autres organismes siliceux des eaux superficielles la silice qui leur est indispensable pour fabriquer l’opale de leur squelette, ainsi qu'il résulte des belles expériences de Murray et Irvine. Le carbonate de chaux des fonds éloignés de terre est presque uniquement d’origine organique et se compose des restes de fora- minifères ayant vécu dans les eaux superficielles et qui arrivent presque intacts sur le sol sous-marin, après la mort de l'être dont 1ls constituaient la carapace. Ceux de ces restes qui ser- vent à la nourriture des animaux du fond sont, après que ceux-ci en ont assimilé les portions nutritives, rejetés à l’état de pous- sière fine à laquelle se mélangent encore les particules du cal- caire d'apport éolien et celles du carbonate de chaux d’origine chimique. « Les poussières récoltées en une région continentale offrent, dans leur composition qualitative et quantitative, une relation avec la nature lithologique et topographique de la région immédia- tement environnante et, quoique en moindre proportion, avec celle des régions situées au-dessus d’elle par rapport aux vents régnant le plus habituellement. Ce dernier cas s'applique aux localités océaniques. Lèpre et Démodex. Note deM. A. Borrer, presentée par M. Roux. Les Démodex, un peu trop oubliés peut-être, sont des parasites très fréquents chez l’homme et la femme, surtout à l’âge avancé ; 50 0/0 environ des humains sont parusités en des lieux d'élec- tion : nez, oreille, face, mamelon. Dans les cancers de la face au début (15 cas lexaminés), l'au- teur a toujours trouvé des Démodex en grand nombre; cinq fois sur six leur présence a été constatée dans le mamelon des seins cancéreux. Des parasites très voisins provoquent des galles et des tu- meurs chez les végétaux. Mais actuellement, pour les cancers des animaux comme pour les tumeurs des plantes, on ne peut fixer exactement lerôle de l’Acarien. Estil à lui tout seul capable de provoquer la formation des tumeurs? Est-il l’agent d’inoculation d'un virus encore inconnu ? On nepeut faire que des hypothèses, mais il est une autre maladie humaine, la lèpre, avec laquelle on peut être plus affir- matifs. SATA Pour la lèpre comme pour le cancer, on a jadis invoqué l'hérédité; il y a des familles lépreuses comme il y a des mai- sons à cancer ; c'est à la face, au nez surtout, que se développent les lésions initiales. L'étude microscopique des lépromes de la face ou du nez pourra peut-être donner la vraie explication étiologique. Pour cette étude, ilest indispensable d’avoir des lésions en pleine activité. ; Le léprome du nez est une tumeur constituée par une accumla- tion de cellules lépreuses, bourrées de bacilles, situées immédia- tement au-dessous de la couche malpighienne ;les nodules lépreux 40 LE NATURALISTE ——_—_—_— entourent les follicules et les glandes sébacées, ils contiennent des milliards de.microbes. Les cavités des follicules et les orifices glandulaires sont extraordinairement dilatés et surtout infestés de bacilles lépreux parce que certaines glandes dans la profondeur sont comme efondrées. Or follicules pileux et glandes sébacées, chez le lépreux comme chez l'homme sain, contiennent de nombreux Démodex, et les Acariens sont couverts de bacilles visibles au microscope. Ces Démodex prennent, avec le sébum, des bacilles lépreux ; ils peuvent, en émigrant d'un nez lépreux à un nez sain, réaliser la contamination des glandes sé- bacées nouvellement envahies. L'examen de ces préparations suggère l'idée que la contagion de la lèpre serait la contamination par des Démodex lépreux. Dans la vie courante, rien n'est plus évident que la contamina- tion réciproqne des membres d’une mème famille par les Démo- dex : il est non moins certain qu'un ensemble de conditions favorables doivent être réalisées et, pour. cela, la contagion demande une cohabitation prolongée, elle n’est pas fatale. Le milieu familial réalise au mieux ces conditions. La démonstration expérimentale reste à faire ; elle ne sera pas facile à tenter, puisque seule l'expérimentation sur l'homme pourrait donner des résultats. Mais une démonstration indirecte pourrait en être donnée si, dans les pays a lépre, il était entrepris de détruire, chez les lépreux et chez les perfiornes exposées à la contagion, l’agent supposé de l'inoculation: le Démodex. La toilette des régions du corps infectées, celle de la face surtout, par le savon noir, ou le »ylol, ou le pétrole, donnerait peut-étre d'excellents résultats. Une telle prophylaxie qui paraît rationnelle n’offre aucun inconvenient. Sur la digestion gastrique de la caséine. Note de M. Louis GaucHEr, présentée par M. Guignard. Les difficultés qu'on éprouve si souvent à faire tolérer le lait aux malades, les accidents plus fréquents encore qu'il provoque chez les nourrissons allaités artificiellement, ont engagé l’auteur à reprendre l'étude de la digestion du lait dont certains points sont encore insuffisamment établis. Les expériences entreprises à ce sujet l’ontconduit aux conclusions suivantes : La caséine passe de l'estomac dans le duodénum d'abord sous la forme liquide, ensuite à l’état de caséum. Elle n’est jamais peptonisée dans l'estomac, contrairement à l'opinion admise encore par quelques expérimentateurs. Ce passage s'effectue assez rapidement quand l'estomac est vide et la digestion nor- male. La coagulation du lait ’est donc nullement nécessaire; et, si le lait se caille dans l’estomac, ce n'est en tout cas, ni pour y être retenu, ni pour y subir la digestion peptique. De ces deux conclusions découle la suivante : Dans certains cas, la coagulation intra-stomacale du lait peut même être nui- sible à sa digestion. Gräce à l'insuffisance de la motricité gastri- que ou à la fermeture spasmodique du pylore, la caséine coagu- lée forme, dans l'estomac, un bloc quise contracte de plus en plus-et s’y durcit. Alors, de deux choses l'une: oubien ce cail- lot, se comportant comme un aliment indigeste, sera délinitive- ment refusé par l'estomac et regurgité ; ou bien, il finira par passer, plus ou moins fragmenté, à travers le pylore et ses frag- ments, difficiles à désagréger et à dissoudre, améneront l'irrita- tion de la muqueuse intestinale. Ainsi s'expliquent les deux formes les plus fréquentes de l'intolérance pour le lait : les vomissements et la diarrhée. Bibl'ographie Tous les ouvrages et mémoires ci-après indiqués -peuvent être consultés à la bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle, à Paris. Andersson (L.-G.) Two new Lizards. Ark. for Zool., IV, 1908, no 14, pp.1-5, fig. Andrews (K.). Note sur la flore fossile du Soleil-Levant (Lausanne). Bull. Soc. Vaud. des Sc. nat., 44, 1908, pp. 219-921. Aurivilius (C.). Neue oder wenig bekannte Coleoptera lon- gicornia. Ark. for Zool., IV, 1908, n° 17, pp. 1-9, fig. Ballowitz (E.). Die Kopflosen Spermien der Cirripedien (Ba- lanus). 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Levé, rue Cassette, 11. # ÿ nie SR re LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, ÉDITEURS 46, rue du Bac, PARIS BLOCS - PAPILLONS Ces papillons sont présentés de façon à pouvoir être utilisés soit comme presse-papiers, soit comme curiosité de vitrine. En ajoutan de 5 à 20ï!francs aux prix marqués, ils peuvent être préparés avec encadrement el cordon d’accrocha long des murs à la facon d’un tableau. NDS Les! chiffres qui suivent le nom de chaque espèce indiquent les dimensions des blocs vitrés sans encadrement, Ornithoptera priamus pegasus hippolytus cerberuso? brookeana Papilio xenocles hector — Ülysses o7 ? autolycus peranthus — Blumei — buddha — paris Krishna ganesa — agetes antiphates audrcocles cloanthus sarpedon — ewyÿpilus — agamemnon — leonidas — zalmoxis policenes — hesperus menestheus — crassus laodamas — polydamas childrenæ — sesostris hectorides — cinyras — autosilaus - — machaon padalirius Parnassius apollo MThais medesicaste Dismorphia nemesis Delias eucharis Catopsilia scylla Turin a Dercas Wallichi - Ixias pyrene Callosune dulcis Hestia idea Reinwardti 23 Os DID 23 < 18. 28 10: DOG IOPE 23 >C18.. DOXNOOMNECN £ Ç NÉE EE 0 = 2 O0 NN DIE SAN eNGReeRE OC) x AE QAUCE 15 AU 15 >< 11. AB AURe AD UE > C7 EONIORD-IIN OS I1S 60 francs | Ideopsis daos 60 CS ÆIO 15 20 SSSHODOIEER EE Oo IONO Danais archippus — limniacæ Buplaea sylvestris Euploea Durrsteini. rhadamanthus Dione vanillæ (dessous) Cethosia penthesilea — chrysippe Areynnis Childrent (dessous) = idalia niphe Vanessa 10 — atalanta Salamis Anacardi — temora Epiphile adrasta epicaste Temenis laothæ Myscelia orsis Catonophele acontius © — salambria Catagramma atacama mionina cynosura hesperis Callithea Leprieuri o? — saphyrira © Hexvitsoni Desaudi Batesia hypoxanthe Ageronia ferentina Peridromia belladona Amnosia decora Cyrestis cocles camillus Megalura merops corinna Hypolymnas bolina © Parthenos scylla (dessus) (dessous) — gambrisius Victorina sulpitia (dessus) Euphædra zeuxis Cymothæ theodota (dessous) 10 ><74.. { (BE SE 15 X 11.. &francs| Apaturina Ribhbei AE UPS 15 ><11.. 6 — | Prepona calciope 15% 11.. 925 ASE AU ROS E — amazOniICa AB QUHTEERNS; 1074... 48) — — meander RSR IE UE 212<45.. 50 — | Agrias sardanapalus Mté 15 X 11.. 100 15 ><41.. 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P- CHRÉMEN. — Tableaux dichotomiques des\principaux genres et des principales, es- pèces de Duniciers, que, lon peut rencontrer Sur les côtes de France: N° LAmnre. — Identification de quelques oiseaux représentés sur les monuments pharaoniques. P:-H. Boussac. — La saperda praeusia. P. Norr. — Académie des Sciences. — . Nos champignons: Vicron ve Czives. — Bibliographie. V. Vaumer. AS ed ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rae du Bac, PARIS, LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1” DE CHAQUE MOIS France et AS EDEN EN RNA At ere 40 fr. » | Tous les autres pays. . . . . . MER BU, de Pays compris dans l'Union postale. . , . 1 » Pix NUMERO PAPA ER EST) ne Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande. Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux BURERÉAUX DU JOURN AI. Au nom de « LES FILS D’'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS — LES FILS D'ÉMILE D'EYROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS ——— CROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES T »: —. 65 » Les ampoules à deux pointes et les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. Ampoules ovoïdes à crochets : La pièce La pièce 60 grarnmes... Ofr.90 500 grammes... 2fr.20 425 D CAES 1.000 nr 200) 250 = RL) DD Ampoules cylindriques à crochets : la pièce 50 grammes... Ofr.90 290 = ko Mio 100 — ane a ral E) 200 A 2» A0 125 ME EAN 20 LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE 46, rue du Bac. Paris, CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT SUPPRESSION DU DÉLAI EL DU DROIT DE TRANSMISSION AUX POINTS DE JONCTION ETAT-OUEST. L’Admininistration des chemins de fer de l'Elat a l'honneur de porter à la connaissance du publicles deux modifications suivantes, conséquences immédiates de l’incorporalion du réseau de l'Ouest aux chemins de fer LElat : i En premier lieu, les délais (trois heures en grande vilesse, vingt-quatre heures en petite vilesse) que fixent les arrêtés ministériels pour la transmission des rans- ports de toute nature, passant d'un réseau sur un aulre par une gare commune, sont supprimés à tous les points de jonction Ouest-Elat. Au point de vue des délais, les transports empruntant les deux réseaux sont done con- sidérés comme ne parcourant qu'un seul réseau, De même pour les expéditions, transitant d'un réseau à l’autre, qui acquittaient un droit de transmission fixé à .0 fr. 40. Depuis le 4°* janvier 1909, ce droit n’est plus pereu aux points de transit Etat-Ouest. Rappelons que les gares de jonction des deux réseaux sont celles d’Auneau-Ville, Chartres, La Loupe, Nogent- le-Rotrou, Connerré-Beillé, Angers-Maïitre-Ecole eb Nantes-Elat. 34° ANNÉE 2 SÉRIE — N° 327 15 FÉVRIER 1909 L'ABLATION GLACIAIRE On s’est efforcé, dans ces dernières années, de mesurer les variations des divers glaciers du globe et de voir le rapport qui existe entre leur plus ou moins grande extension et les conditions métécro- logiques. Si les variations de longueur des glaciers sont aujour- d’hui bien connues et ont pu être facilement mesurées, il n’en est pas de même des variations de leur niveau, et, par suite, des variations de leur volume. En effet, il est beaucoup plus simple de mesurer leur longueur que leur niveau. Cette diminution de la surface du glacier constitue l’ablation glaciaire; elle est produite, d'après Forel, par les six causes suivantes : ‘1° La fusion superficielle, due au contact d’un air dont la température est au-dessus de zéro; face des glaciers n’est pas moindre de 3 à 4 centimètres, en moyenne, par jour; elle s’élèverait à 7 centimètres pour le glacier de l’Aar, largement étalé au soleil. En effet, on voit courir à la surface du glacier, dans les chaudes journées d'été, une infinité de petits ruisse- lets qui se réunissent et disparaissent dans les cre- vasses. Cette circulation a lieu jusqu'au coucher du soleil ; alors, la température s’abaissant, la gelée reprend ses droits, et la circulation d’eau à la surface du g'acier est arrêtée jusqu’au lendemain. Ce ruissellement cause sur le glacier toute une série de rigoles qui assurent l'écoulement des eaux de fusion, qui les précipitent dans les fissures des glaciers, eu arrondissant les angles, et en fait de véritables puits connus sous le nom de moulins de glacier. Ces puits traversent le glacier jusqu’à la roche et se joignent aux eaux qui sont en circulation sur le lit rocheux. Si des pierres sont disséminées à la surface du gla- cier, elles donnent lieu, par suite de l’ablation, gla- ciaire, à des phénomènes particuliers, qui. sont, pour les rochers de lorte taille, le phénomène, des : tables gla- Fig. 1. — Muraine droite de la Mer de Glace. 20 La fusion interne, déterminée par la pénétration dans la glace du rayonnement calorique extérieur, péné- tration d'ailleurs limitée à une zone très mince; 3° Une fusion superficielle, due à la chaleur latente qui se dégage quand la vapeur d'eau contenue dans l’air vient se condenser sur la surface du glacier; _ Lo Une fusion qui s’accomplit à la fois par la surface et dans les interstices de la glace, quand la pluie tombe et s’infiltre dans les fissures capillaires; 5° La fusion de la surface inférieure du glacier appli- quée sur un fond rocheux, dont la température, infé- rieure à zéro, est entretenue par Communication avec le foyer de chaleur interne du globe; 60 Enfin, l’évaporation directe de la glace dans un air dont le point de saturation est inférieur à la tempéra- ture de celle-ci. L'action de la chaleur varie avec la situation du gla- cier. Les glaciers qui sont situés à l'ombre des hautes montagnes Ou qui sont recouverts par des matériaux, échappent plus à la fusion que ceux qui s’étalent large- ment en plein soleil, comme au glacier des Bossons, par exemple. En Suisse, durant la saison d’été, on compte que l'épaisseur de glace enlevée par la fusion à la sur- Fig.2. — La Mer de Glace. j ciaires, et, pour les petites pierrailles, des trous dans le glacier. Si nous supposons un bloc de roche isolé sur un gla- cer, nous verrons bientôt la glace qui l'entoure fondre par suite de l’ardeur du soleil, tandis que la partie cen- trale, protégée par le bloc de roche lui-même, forme une colonne qui s’allonge à mesure que le glacier des- cend. Le rocher sera bientôt supporté par un piédestal de glace au-dessus du glacier. Mais bientôt le piédestal cède à la chaleur du rayonnement, et le tout s'écroule pour recommencer plus loin le même phénomène, si la roche n’est pas brisée en morceaux. Quand ce sont des pierrailles qui sont disséminées à la surface du glacier, elles absorbent la chaleur et dis- solvent la glace autour d'elles ; elles creusent un trou en y descendant lentement, trou qui est rempli d’eau et un peu plus grand que le diamètre de la petite pierre. Il y a des glaciers qui sont ainsi criblés de trous. L'ablation glaciaire durant l’été peut faire diminuer la glace de 7 à 8 centimètres par jour; on compte en moyenne que cette ablation glaciaire diminue l'épais- seur des glaciers d’environ 7 à 8 mètres par an 22 LE NATURALISTE Mais mesurer cette épaisseur n’est pas chose facile on a proposé plusieurs moyens pour voir la variation d'épaisseur d'un glacier. Si l’on veut se rendre compte de visu de cette variation, il faut, par exemple, photogra- phier le glacier du même point chaque année, en don- nant à la chambre photographique la même direction et en visant au même point de repère. Une autre méthode plus scientifique consiste à prendre, en différents pone du glacier, des relevés de nivellement très exacts; c’est ce qu’a fait M. J. Vallot, en faisant le lan de la mer de glace, à Cha- monix, de 4891 à 1907. Le glacier de Chamonix, la Mer de Glace, avait rempli ses moraines en 1826; il avait eu ensuite une période de déclin, puis avait de nouveau rempli ses moraines en 1850; depuis cette époque, le glacier n’a cessé de diminuer, La figure 1 montre l’ancienne moraine droite de la Mer de Glace avant d'arriver au Mauvais-Pas, toute cette partie de rocailles et de gros blocs de protogine a été déposée là par le glacier au moment où il a aban- donné son lit. La figure 2 représente la Mer de Glace entre le Mon- tanvert et le Chapeau, on aperçoit à gauche les parois polies par le glacier. M. Vallot a examiné la diminution du glacier en diffé- rents endroits durant une période de quinze ans, et, par le calcul et par les rapports des témoins oculaires, il a pu conclure de la diminution de la hauteur glaciaire durant cinquante-sept ans. Voici le tableau dans lequel il résume ses mesures : £ EL DIMINUTION | DIMINUTION ALTITUDE. | Ex AB Ans) |LEN 51 ANS L es | a Les Échelets.......... 1.920m {im 54m Montanvertene tenter 1.843m 13%,4 55m Mauvais-Pas ......... 1.705m 192,8 49m Chapeau ere 1.550% 29m5 Tam On remarque, dans ce tableau, que l’ablation aug- mente avec l'altitude et que, si l’on veut faire une moyenne, on voit qu'entre les Échelets et le Montan- vert l’ablation est de 50 mètres en cinquante ans, sans que, dans cette période, il se soit produit aucun phéo- mène météorologique important. Si nous examinons à présent la hauteur que devait avoir le glacier de la Mer de Glace à l’époque glaciaire, nous voyons qu'il devait être de 400 mètres plus haut qu’à l’époque actuelle. Si nous considérons la diminution de hautcur du gla- cier de 50 mètres durant la durée d’une vie humaine et cette hauteur de 400 mètres, on se demande si tout ce qui a été dit sur la longueur de l'époque glaciaire n’a pas considérablement été exagéré, et s'il n'y aurait pas lieu de la ramener à de plus justes propor- tions. E. MAssaT. 70090092099900000000000000008: LA MACHOIRE POSSILE DE HELDBLBERG Il vient d’être fait, aux environs de Heidelberg, une découverte susceptible de modifier nos idées sur l’anti- quité de l'espèce humaine et sur ses caractères morpho- logiques. Nous empruntons les détails suivants à la monographie que M. O. Schætensack a consacré à cette trouvaille, (Der Unterkiefer des Homo heidelbergensis, Leipzig, Engelmann, 1908, in-4°, 67 p., 13 pl.) Le village de Mauer est situé à 10 kilomètres au sud- est de Heidelberg. On y exploite des sables fluviatiles connus depuis longtemps des géologues, à cause de leur richesse en restes fossiles. La succession des couches est la suivante : læss récent 5 m. 74,lœæss ancien 5 m.18, sables de Mauer 14 mètres. C’est près de la base de ce dépôt, soit à 24 m. 10 au-dessous du niveau du sol qu'a été découverte la mâchoire humaine que nous aurons à décrire tout à l'heure. La faune des sables de Mauer comprend des mollus- ques terrestres et d’eau douce qui indiquent un régime plus continental que le climat actuel. Parmi les mam- mifères il convient de citer : Felis leo fossilis, Felis catus, Canis Neschersensis, Ursus arvernensis, Ursus Deningeri, Sus scrofa var. priscus, Cervus latifrons, Cervus elaphus, Cervus capreolus, Bison. Ce dernier se rapproche plutôt de Bison europœus que de Bison priscus. Un cheval con- duit par des transitions insensibles de Equus Stenonis, Cocchi, au cheval de Taubach. Rhinoceros etruscus est commun dans les sables de Mauer, comme dans ceux de Mosbach. C’est une forme nettement pliocène. Ele- phas antiquus a donné des restes abondants. On trouve enfin des os de Castor. La faune mammalogique de Mauer a les liens les plus étroits avec celle de Mosbach. Toutes deux se rattachent aux forest-beds préglaciaires du Norfolk et au pliocène du sud de l’Europe. C’est surtout Rhinoceros etruscus et le cheval qui sont caractéristiques à ce point de vue. Les autres mammifères appartiennent pour la plupart au début du quaternaire. Quoi qu'il en soit, le maxillaire de Mauer est le débris humain le plus ancien qu'on ait trouvé jusqu’à ce jour et dont la position stratigraphique ait pu être établie avec précision. M. Schætensack a pris soin de faire marquer sus le terrain, au moyen d’une borne de pierre portant une inscription, l'endroit précis où a été faite cette trou- vaille si remarquable. Les alluvions de Mauer sont constitués par les apports d’un ancien cours du Neckar, qui a déposé tantôt des sables, tantôt des cailloutis où du limon. On ne peut donc $’attendre à y trouver de station préhistorique. Les os y ont été apportés par les eaux et se trouvent dis- persés sans ordre. Cependant ils ne proviennent pas de bien loin; car ils né sont pas roulés et il est possible qu'on finisse par mettre à jour une station sur les an- ciennes rives du cours d’eau. | La mâchoire humaine a été ‘trouvée à l’occasion des travaux d'exploitation de la sablière, et M. Schætensack en a été prévenu aussitôt et a pu prendre les mesures de préservation nécessaires. Elle se trouvait dans une couche de petits caillous roulés, légèrement soudés par du carbonate de chaux. À son niveau et au-dessus d’elle on à mis à jour des restes des mammifères cités plus . LE NATURALISTE 33 D PU RU TDR ET TE La mâchoire humaine ossile de Heidelberg A4 LE NATURALISTE baut, et notamment les mâchoires de deux Elephas anti- quus. Déjà remarquable par ses conditions de gisement, ce maxillaire l’est peut-être encore davantage par ses ca- ractères morphologiques. Si on l'avait trouvé dépourvu de dents, on n'aurait pas hésité à le prendre pour une mandibule d'anthropoide. En effet, il n’a pas de menton, son corps est épais et ses branches montantes ont une largeur tout à fait anormale. Cependant c’est bien un maxillaire humain, car les canines ne dépassent pas du tout le niveau des autres dents, et celles-ci ne sont pas plus grandes que les dents de certaines races inférieures actuelles. Ii y a donc un véritable défaut d'harmonie dans cette pièce : c'est, si l’on veut, une mandibule simienne por- -tant des dents humaines. Celles-ci sont trop petites pour la mâchoire. Il en est surtout ainsi de la troisième molaire, quoique, à son niveau,la mandibwe présente une épaisseur (0 m. 023) qu'on n’a jamais observée sur une mâchoire humaine. Quoique les molaires soient très usées, on reconnait cependant qu’elles présentent le type primitif à cinq tubercules. Parmi les races actuelles, ce sont les Austra- liens qui se rapprochent le plus de ce type. Comme certaines des dents de la mandibule de Mauer sont brisées, on a pu constater que leur cavité pulpaire est grande et ses parois relativement minces. On se serait attendu au contraire d’après la forme massive de l'os. Ce qui frappe tout d’abord sur cette mandibule, c’est l'absence complète de menton. D'autre part, si on la place sur un plan horizontal, on remarque que les par- ties latérales du corps de los reposent seules sur ce plan, tandis que le milieu est surélevé de 5 millimètres, Klaatsch a observé cette disposition sur des mâchoires d’Australiens et lui a donnéle nom d’incisure sous-men- tale. Le corps de l’os se relie à la branche ascendante par une ligne courbe. L'échancrure semi-lunaire est à peine marquée, abso- lument comme chez le cynocéphale. L’apophyse co- ronoide est obtuse, le condyle présente une surface arti- culaire très étendue, Ce qui donne un cachet tout particulier à cette mandi- bule, c’est, outre l'épaisseur du corps de l'os, la largeur de ses branches ascendantes, qui atteint jusqu’à 0 m. 060 tandis que la moyenne chez les Européens actuels n’est que de 0 m. 037. La hauteur de la branche ascendante. à partir du condyle, est de Om. 066. L'’angle de son bord postérieur avec le bord inférieur du corps de l'os est de 1070. On ne trouve des branches d'une aussi grande largeur relative que chez les Lémuriens fos- siles. La mâchoire de Mauer se rapproche de celle des an- thropoïdes par certains de ses caractères, et notamment par la grande largeur de sa branche montante. Cepen- dant les maxillaires des anthropoïdes sont plus longs et plus étroits. Parmi les mâchoires préhistoriques, celles de La Naulette et de Spy ont certains caractères com- muns avec la mandibule de Mauer. Mais aucune n'a une forme aussi massive. Au niveau de la symphyse, l'épaisseur de l'os est de 15 millimètres sur la mâchoire de Spy, 17 millimètres sur celle de Mauer. Au niveau du trou mentonnier, on trouve 13 millimètres contre 18, et en arrière des mo- laires 16 millimètres contre 23,5. L'incisure sous-men- tale existe dans les deux mandibules. 0 mo Par l'ensemble de ses caractères, la mâchoire de Mauer représente un stade ancestral de celle de Spy, et la race à laquelle elle appartient peut être caractérisée comme prénéanderthaloïide. Comme d’autre part elle offre des particularités qu’on ne rencontre pas au même degré chez les singes anthropoides, on peut la considérer comme voisine de la souche commune des anthropoides et de l’homme. Plusieurs des maxillaires trouvés à Krapina se rappro- chent de celui de Mauer par leurs grandes dimensions, leur aspect massif, l'existence d'une fosse sous-mentale et l’absence de menton. Mais le fossile de Heidelberg dépasse toutes les mâ- choires préhistoriques actuellement connues par la com- binaison de tous ses caractères. Il représente le stade le plus primitif qu’on ait encore rencontré dans l’évo- lution de l'espèce humaine. Car il s’en faudrait de peu qu'on ne soit amené à l’attribuer à un anthropoide, et certains de ses caractères lui sont même communs avec les singes inférieurs. Comme nous le disions en com- mencant cette étude, ce fossile complète de la façon la plus heureuse nos connaissances sur les origines de l'humanité, tant par la haute antiquité de son gisement que par ses caractères nettement pithécoides. Dr L. LALOY. NOTES BIOLOGIQUES SUR LES LÉPIDOPTÈRES DE BISKRA ET DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES Acidalia scabraria, n. sp. — Envergure 6,5 — 8,5 millimètres. Ailes supérieures prolongées à l’angle apical; côte arrondie vers l’apex; bordexterne trèsoblique ; ocracé jaunâtre, plus ou moins fortement saupoudrées d’écailles brunes et traversées de lignes ou bandelettes brunes plus ou moins bien définies, avec la teinte rosà- tre en reflet, si habituelle aux papillons de Biskra; extra- basilaire très oblique, de la côte (au 1/4) à la médiane, où elle forme un angle aigu, puis gagnant le bord in- terne dans une direction presque parallèle au bord externe; coudée épaisse, mal limitée, fondue dans le bas, sinueuse dans son parcours et subparallèle au bord externe ; ombre médiane à peine plus large que la cou- dée,sinueuse; espace subterminal traversé par une ligne claire ondulée; bord de l’aile également ocracé jaunâtre clair; point disco-cellulaire plus ou moins gros et dis- tinct, tantôt contigu à la coudée, tantôt disjoint d'elle. Franges gris rosâtre, entrecoupé ou mélangé de brun. Dessous gris clair, avec les lignes du dessus plus ou moins nettes, parfois toutes obsolètes ; parfois et le plus souvent chez les ® © , avec l’ombre médiane et la coudée très bien indiquées et mieux limitées que sur le dessus. Ailes inférieures assez courtes, arrondies à l'angle interne, très peu émarginées sous la nervure 6, présen- tant des lignes ou bandelettes brunes faisant suite à celles des ailes supérieures, l’extrabasilaire souvent obsolète; points disccidaux aussi peu distincts qu'aux supérieures et situés tantôt avant, tantôt après l'ombre médiane. Franges comme celles des ailes supérieures. Tête noire,en avant; vertex ocracé jaunâtre; antennes LE NATURALISTE 45 du o? pectinées, de la © filiformes, ocracé jaunâtre, finement annelées de brunâtre ; corps ccracé jaunâtre; pattes ocracé jaunâtre lavé de brunâtre ; tibias des pos- térieures paraissant inermes, ayant seulement en des- sus des poils-écailles quiles dépassent; peut-être sont-ce de vraies épines, alors très fines et placées de chaque côté de l'extrémité du tibia. Plusieurs oo” et ® © pris en mai. L'œuf est un ellipsoïde court, large, un peu comprimé sur les côtés ; surface présentant de petites dépressions elliptiques, disposées en lignes et formant canaelures assez profondes avec côtes épaisses, une vingtaine à la périphérie; couleur blanchâtre. La petite chenille éclôt une dizaine de jours après la ponte. Elle est médiocrement allongée, atténuée en avant, à segments en forme de trapèze assez prononcée; gris verdâtre, rayé longitudinalement de brun, les lignes de la dorsale mieux marquées, presque noires ; tête noire; écusson et premier segment brun foncé; poils blonds. Adulte, elle rappelle la forme de l’Acid. aquitanaria ; courte, épaisse, atténuée en avant, à partir du 7° seg- ment, carénée sur les côtés; incisions segmentaires peu profondes; peau plissée transversalement, rugueuse et granulée ; granulations les plus saïllantes paraissant dis- posées en lignes longitudinales dorsale et sous-dorsales. Sa couleur, immédiatement après la dernière mue, est d’un ocracé rougeâtre, avec des taches noirâtres dispo- sées ‘en bandes transverses près des divisions des seg- ments. Plus tard, cette teinte s’éclaircit et devient grisâtre plus ou moins foncé sur le dos, avec la région stigmatale blanchâtre, légèrement teinté de carné, ainsi que le 8e segment. Dorsale géminée, noirâtre, bien visible seulement sur les derniers segments; sous-dorsales plus larges, sinuées ou brisées, se rapprochant de la dorsale dans les incisions, s’en éloignant au milieu des segments et formant ainsi des losanges plus ou moins distincts, assez nets sur les segments médians et ultimes; une large tache brun noiïrâtre,en forme de cul-de-lampe, se voit sur le dos au milieu des segments 5, 6 et 7; carène appuyée sur une bande brune géminée; ventrale gémi- née également et dessinant des losanges allongés; ver- ruqueux saillants, portant un poil blanchâtre très court, claviforme; tête brun ocracé rosâtre, couverte de petites taches noirâtres, punctiformes, très nettes, sauf au som- met et au bord antérieur des calottes; ocelles noirs; organes buccaux noirs ; écusson ocracé foncé, teinté fai- blement de rosâtre ainsi que tout le segment; clapet gris ocracé: pattes écailleuses gris légèrement rosé; membraneuses de la couleur du fond. Nourrie de feuilles flétries et pourries de plantes basses, elle était à toute sa taille en juillet; mais n’est pas arrivée à donner de papillon. Cependant, il est très problable que l'espèce a au moins deux générations. Elle peut se placer dans le voisinage de la Fathmaria. Acidalia remotata, Gn. — Une ©, prise au com- mencement de juin, a pondu quelques œufs; j'ai pu faire l'éducation des chenilles, éducation qui a été rapide, puisque six semaines après l’éclosion de la seconde géné- ration avait lieu. L'œuf a la forme d'un ellipsoïide un peu allongé, étroit, subcylindrique au sommet, un peu comprimé sur — les côtés, vers la base; surface présentant des dépres- sions polygonales assez grandes, elliptiques, disposées en lignes formant cannelures, avec côtes un peu épaisses, au nombre de 16 environ à la périphérie; couleur blan- châtre. Œuf relativement petit. # Chenille assez allongée, subcylindrique, légèrement atténuée en avant, à partir du 4e segment, très peu carénée et en bourrelet à la région stigmatale; peau fine- ment plissée transversalement sur le dos; incisions seg- mentaires à peine indiquées; segments non trapézoides; couleur argileux maculé de roussâtre, plus ou moins foncé et un peu verdâtre, plus clair sur les derniers seg- ments et devenant légèrement rosâtre quand la chenille est adulte; très fine ligne dorsale géminée brune; traits obliques bruns, partant de la carène stigmatale et abou- tissant à une petite tache noirâtre entre la dorsale et les trapézoïdaux, simulant ainsi des chevrons, à angle dirigé en arrière, au nombre de deux sur chaque segment, peu apparents sur les premiers segments, assez nets sur les autres, particulièrement sur le 8e segment, où les trapé- zoïidaux postérieurs sont entourés d’une grosse tache noirâtre; verruqueux très petits, presque indistincts, surmontés d’un poil très fin, court, blond; tête un peu aplatie en avant, à lobes un peu coniques, d’un argileux jaunâtre ou taché de rose; pièce triangulaire et épis- tome argileux clair; ocelles petits, noirs; organes buc- caux légèrement roux ; stigmates petits, noirs. Ù Nourrie de feuilles flétries de plantes basses, elle se transforme parmi les détritus dans un très léger cocon. Chrysalide médiocrement allongée, cylindrique anté- rieurement, très atténuée postérieurement; brun jau- nâtre clair ; surface chagrinée, ponctuée sur le dos et les segments abdominaux, lisse sur les piérothèques, avec nervures faiblement saillantes; stigmates petits, ellip- tiques, à peine saillants, brun foncé ou rougeâtre ; mu- cron brun rougeâtre, à base en bourrelet, terminé par un bec conique portant six soies à crochets, plus ou moins convergentes. Acidalia bucephalaria, n. sp. — Envergure, 7 millimètres. Ailes supérieures étroites, prolongées à l'angle apical; côte un peu arrondie vers l’apex; bord externe très oblique; couleur blanc jaunâtre ou ocracé très pâle, parsemée de rares écailles brunes, sauf l’espace basilaire qui en est chargé; ligne extrabasilaire large, sinuée et dentée sur les bords, presque droite, brune; coudée très fine, à peine indiquée, punctiforme, sub- parallèle au bord externe; ombre médiane nulle; point discocellulaire strigiforme, petit, net, très près de la coudée, noir; subterminale indistincte; franges con- colores. Ailes inférieures arrondies à l'angle etau bord externes, non émarginées; .angle interne obtus ; de même couleur que les ailes supérieures; espace basilaire entièrement couvert d’écailles brunes; point discocellulaire très dis- tinct; franges concolores. Dessous des ailes blanc jaunâtre, avec les points disco celullaires très petits, noirs. Tête forte, brun noirâtre; vertex ocracé jaunâtre; an- tennes finement pectinées, brun jaunâtre; corps ocracé jaunâtre ainsi que les pattes; tibias des postérieures paraissant inermes. ©’ capturé à la fin de mai. La nouvelle espèce ressemble à une petite Acid. filicata 76 LE NATURALISTE décolorée ou variée; mais elle en est fort différente et s'en distingue de suite par la grésseur de sa tête. Acidalia flaccata Star. — Cette belle spèce est une des rares Acidalies dont la chenille ne soit pas polyphage et paraisse ne vivre que sur un seul végétal. J'en ai trouvé la chenille en mars, uniquement sur l'Atriplex halimus L. etJj'ai fait ensuite une seconde éducation ab ovo en avril et mai. L'espèce a donc au moins deux générations mière en avril; la deuxième en juin. L'œuf a la forme d’un ellipsoide un peu allongé, fai- blement comprimé sur les côtés; surface présentant 4-16 cannelures avec côtes fines saillantes, formées de dépressions elliptiques assez étroites; couleur blanche. La petite chenille éclôt une dizaine de jours après la ponte ; elle est très allongée, fine comme un fil; blanche, avec une bande dorsale brune; poils très courts, mu- tiques ; tête anlatie ; ocelles bruns; organes buccaux brun : la pre- ferrugineux. Adulte, elle mesure 28-32 millimètres; allongée, mince, subcylindrique, très peu atténuée en avant, épaisse aux derniers segments; incisions segmentaires à peine indi- quées ; segments non trapézoides; non carénée; couleur argileux blanchâtre, sans autre marque qu'une dorsale brunâtre, souvent obsolète; verruqueux excessivement petits, noirs, entourés de clair, les latéraux un peu tuberculés; poils bruns; tête presque égale au premier segment, aplatie en avant, à lobes plus ou moins sail- lants et arrondis au sommet, argileux blanchâtre, avec uue vague bande brunâtre sur les lobes; ocelles noirs, les supérieurs roux; organes buccaux bordés de ferru- gireux à leur base; écusson étroit, concolore, ainsi que le clapet et les pattes; stigmates petits, très distincts, roux. Elle vit sur Atriplex halimus, dont elle ronge les feuilles fraiches, mangeant principalement la nuit et se tenant le jour suspendue aux rameaux, la tête en bas et rigide. Elle se métamorphose parmi les feuilles, sous les branches trainant à terre, dans un cocon blanc jaunâtre, fait d’un tissu assez serré, quoique un peu ajouré. Chrysalide brun jaunâtre, plutôt courte, en compa- raison de la longueur de la chenille ; surface chagrinée, sauf les ptérothèques, qui sont lisses et dont les nervures sont faiblement indiquées ; stigmates très distincts, assez grauds, noirs; tubercules de l’antépénultième seg- ment saillants, larges et granuleux au sommet; mucron brun rougeâtre très foncé, en bourrelet à la base, lon- guement rétréci et terminé en bec arrondi, ayant une petite saillie latérale, quelques soies à crochets et deux épines assez longues, divergentes à leur sommet. Voici les dates des éclosions et des mues : Œuf pondu le 13 avril; chenille éclose le 24; première mue le 1er mai, deuxième le 7, troisième le 14, quatrième le 19, cinquième le 28 ; cocon le 7 juin, deuxième géné- ration du papillon, 20 juin. (A suivre.) P. CHRÉTIEN. TABLEAUX DICHOTOMIQUES DES PRINCIPAUX GENRES et DES PRINCIPALES ESPÈCES DE TUNICIERS Que l'on peut rencontrer sur les côtes de France. Cystodites, Drasche 1883. (Ban Che MESA URL ER AE Couleur de la colonie : jaune brunâtre.. VLOLEC EGP ANNEE ANS Cretaceus Dr. Durus Dr. Delle Chiajæ D. V. Distoma, Gærtner 1774 \ lisses. Rangées de trémas à Parois stomacales { < : - Colonies noirâtres, non sablonneuses...... \ l à Cotes \ sablonneuses....... ; { { trois. | à plus de trois......... 2 réticulées. — 24 rangées de trémas.. cannelées. — 12 rangées de trémas.. d'unAbrUuNL LE SIN EUR AM EPS SRE Adriaticum Dr. Cristallinum Ren. Mucosum Dr. Plumbeum D. V. Costæ D. V. Rubrum Sav. Distaplia, Della Valle 1881. symétrique à colonie formant une croûte..... SAND ANOISAIISS € SERRES Estomac | asymétrique I s s 5e Famille a par0is rétiCulées OC EME ACC Lubrica Dr. Rosea D. V. Magnilarva D. V. : Polyclinidæ, Giard 1872. AR COUDELLSS ES RE AA CAE RAD PAP ANR ECTS CO EE ASE { Estomac à parois NON NS SES EMA le RURN sent A AE AUS 2 { Papilles/{branchial ess tn Rene MR Rs AA PAR TN ES RAR PR Glossophorum 2 Mtntes NEtO TUE 0 MEUANE AN LIRE AE RER AE RCE Rte AN NU Polyciinum | Pas de papes IMntestinmonitordue eMMPPeRRANE MAR DTA BITES Aplidiopsis | plus court que le corps. — £stomac Cannele APN UE AR UE CN Aplidium. | étries { 6 lobes buccau\...... ..... Amaroucium 2 cannelé, | ï 8 lobes bucaux....... ss S. G. Parascidium Stolon plus long. / Cœnobies } TR ARR RONONES MUC AUX ANR Circinalium généralement | Estomac | nulles ou isolées Globes bucaux PROS S. G. Morchelliopsis = aréolé } $ lobes buccaux. Canobies simples... Synoïcum 1 8 lobes buccaux. Canobies composées. ...... S. G. Morchellium LE NATURALISTE 41. Glossophorum, Lahille .1886. Colonres ellipsoïdales =#32 filets tentaculaires. "Te Sabulosum Giard. Crustacées=mMobtletsitentaculaires EPA P MERE SEEN Humile Lah. Polyclinum, Savigny 1816. Colonies d’un vert olive, ni sablonneuses, ni gélatineuses,............................ lFicus Say. Aplidiopsis, Lahille 1887. Lrémas bien développés Bstomac globulaire CRE R PRA CR ON ME OCR .... Vitreus Lah. Aplidium, Savigny 1816. À Gronlore IMÉMANNONIEURS 0 600be0 deu doocosscno de ado actu ene 1 OrificercloacalANlanEU ttes ARR ANNEE ANNEE ALES UN LT EE re ete A 2 Es (ON TON TER a NES EE PE A ER PS 3 ; n ablonneuses... Griseum Lal Éeaaneluree on OMESADLONNEUSE SÉPARER SPP EPP PRE l ah. 1 Colonies SaDJONNEUSE SA PAPER EEE AR ES NS Gibbulosum Sav. - DTSM EN IEC RARE TA ARE nt ERA Cœæruleum Lah 10 cannelures ou davantage. Branchie ? PÈRE £ à : ss CU Minonipiementee PEACE EEP ER PERTE EEE EN Zostericola Giard. Æcannelures-Apas{dertachesipigmentaites dorsale ee PE e CE CCR Lobatum Saw. ” | 40 cannelures incomplètes.....,..... AD GUETTA RDS el or Fallax John. 3 coloniesisablonneuses #BranchieMnon pismentée EMTEC LR EN E ER ENT Asperum Dr. colonies non sablonneuses. Branchie pigmentée.............4..........1..1..... Pellucidum Dr. Amaroucium, Milne-Edwards 1816. { simples, REUÈRS, & peu initie oo scodoescoocccarerdacoobensetone Nordmani M.-Edw. Qrnotes | irrégulières, à nombreux individus. Estomac cu LA AE CAL EN US à took Codlenr Denon ae eee Do Albicans M.-Edw. à S'ÉROUGE LUBES EE CEE PE REIN > T.-Edw 1. non Hhlonnisos Jaunes, rougeàtres D à Proliferum M.-Edw. Languette / simple ROSE ro ons ooaodseosso tee sboedepese ao Roseum D. V. daale Connie DRUMCIANMOUMONANTÉ ESA PAEEMEREPERE Aureum M.-Edw. sablonneuses TA E SAME AA AT AR A RAENe LUE IES ete Densum Giard. î PRUMMOUSEISONbrE RE ANNEE PEER RUN Fuscum Dr. o HOMÉRAENES neo a de na seépoecocceséoboosobeosaduo une Cristallinum Ren. Colomes Hblanchesopaques eereEECEEE EPP EEE PRE RPC CEE PERTE ER CEC EEE CE Lacteum Dr. HTOUreS Oran e Ces VI Eee Re ANT EN ANA NET 090000000000 DD Conicum Oliv. Parascidium, Milue-Edwards 1842. ( cannelé — 12-13 R. T.................. SOS Elegans Giard. Points pigmentés absents Bsiomes | pseudo-aréolé 18-20 R. T...................... Areolatum D. Ch. présents. Cormus rosé, jaune pâle ou incolore..................... Flavum M.-Edw. Circinalium, Gaiard 1892 (— Sidnyam Sav.). Individus isolés ou en cœnobies sim ples et isolés.......................... 06080060 0 . Concrescens Giard. Morchelliopsis, Lahille 1890. Colonies très longuement pédiculés, transparentes. Viscères jaunes. ............... .... Pleyberianus Lah. Morchellium, Giard 1892. Colonies pédiculées, parfois flabelliformes, parfois sessiles.......... Const SE Re Argus M.-Edw. 2e Sous-ordre : PHLEBOBRANCHIATA Are Famille : Gionidæ, LAHILLE 1887. réunis sur une Masse COMMUNE. ................ nt one on Tee AU Diazona Individus | jibres | COS non ÉtAmAlée couv dcoaucceccoocoboeocobpodacebse-pe eee Giona corps fortement ‘étranglé DE LR A ES A NT AE IET LINE ÉMIS D ÉIEIDtR Rhopalona Diazona, Savigny 1816. Il n'existe qu’une seule espèce : D. Violacea et deux. variétés qu'on peut distinguer ainsi : Intacta Lah. ts TON DAMES, coococaobobboocosborococdoopbpesoceoe-deebeocHeuoerone ta Individus u t (Mpas detcercleslautourndesitubes "PC E EE CREREER CR Hebridica F. et G. pigmentés | cercles blanes autour des tubes............................ Violacea Say. Rhopalana, Philippi 1842. : Robes tOrticercloacal AIG ER ER EEE EEE EECE EE EE CEE Neopolitana Phil. Onifeeuccalià Gloss Ones concile 198 0e shot ateo tee duesadobebbooraooc Cerberiana Lah. Ciona, Fleming 1828 Côtes { absentes. Tunique lisse............................................ Roulii Lah. intermédiaires : Lors 1 RON T0 02 0; 07Emillime tres ÉCRAN EE EURE Savignyi Herd. de 2° ordre | PER EESS LOMME GI GOTÉE 008 02 MTIInre PES EPPÉE RES ERRE ES Intestinalis Lin. La deuxième espèce présente quatre variétés suivant que l'individu se trouve fixé par : ) MouteCO es auChEAUICORPS PRE PESTE EPP EEE PETER ELEC EECCECAE TETE TE CLE ET CECE Edwardsi Roub. Fascicularis Hanc. Des stolons postérieurs. ....... Ha Goo ba HA nee po NADINE CE do 00b DEMO EAPHIE DetcouriesUIIos té SAR NO PT CE SL CC DC CCICLLOEE ET CCC 6 Fe Aa VASE ESS RENE UN 2 A DIR DATA ASS acrosiphonica Roul. { un üers de la longueur totale... siphonic 1. poneneur _ tube ‘ un cinquième à UN SiXIÈME...............-................. Intestinalis Lin. DURE CEE | un Septemee ere REC CECILE teste Canina O. F. M. 48 LE NATURALISTE 2 Famille : Ascididæ, LAHILLE 1887. (SR AE A HACAUE e : A eu non ADR ARRAOIE © 2 00 cc te Perophora Individus | "ÉUnIS par des stolons, fort petite taille AGIR LT: Ne à Perophoropsis isolés grande taille..... SAR 1 nue NE Ne PREND ve En 1 Opercule/recouvranteles once sep PME EC AREA EURE RER ea dt bel Rhodosoma 1 {pas d'opercule. | droite. Organe pleuralet ganglion DRICEneS HAN NT RARE Fneus è DÉS a dt MANONEUER EE Er Sembes | TECOUTDEC ASS A IDASE ENS mens it AMAR SERRES en AA PR Sn ES Phallusia Perophora, Wiegman, 1835. “batlanguettestsimples etlarrondies ee PP CRM ERNRENNAENNRANs Listeri Wieg. Branche ere longitudinaux souvent rudimentaires......................... .... Banyulensis Lah. Perophoropsis, Lahille 1886. Orifice buccal à 12 lobes, orifice cloacal à 6.............. Herdmanni Lah. Rhodosoma, Ehrenberg 1828. Une seule espèce dans la Méditerranée... : UnerseuleNespece RU ERREUR (munie defpapilles, FEES RTL NU Benne | sans papilles. Corps cylindrique ou ellipsoïdal { fixé par une petite surface postérieure. .............. | fixé par une large surface du côté gauche... ........... Callense Lac. Duth. Mamillata Cuv. Venosa O. F, M. 1 Aspersa O. F. M. Scabra O. F. M. Ascidia, Linné 1767. entièrement recouverte de sable. Tubes très longs................ ........ Involuta Hell. Tuni GA , ; : i A6 | non entièrement sablonneuse. Branchie | 0" eau cn SEINENQNS Ve 1 | légèrement. Orifices gaufrée { au centre de la surface supérieure......... IMsunHe cote tdorsa lee RERAEeS fortement. Sinus présentant des papilles. ..::........ 4 Aspera Hell. Muricata Hell. Mentula O. F. M. Pour la détermination des autres ascidies, des Cynthies et des Molgules, on consultera avec fruit les mémoires d'Herdmann, Transtadt et de Lacaze-Duthiers. (4 suivre.) F. LAHILLE, Docteur ès sciences naturelles. IDENTIFICATION DE QUELQUES OISEAUX REPRÉSENTÉS SUR LES MONUMENTS PHARAONIQUES LE PLUVIER DE MONGOLIE. — Charadrius Mongolicus. Pallas. — Sa longueur totale est de 29 centimètres. Les Égyptiens du Moyen-Embpire l’ont, sous le nomde daguit, représenté à Beni-Hassan (fig. 1). C’est une espèce de Asie centrale, dont l'aire de dispersion s'étend sur l'Inde, le Thibet, la Mongolie, le nord de la Chine, les Philippines, les îles de la Sonde et l’Australie (1). D'après Tristram (2) on le rencontre,pendant l’hiver,en Palestine, sur le rivage de la mer Rouge et le long des côtes de l'Afrique orientale, Sa présence a également été signalée dans le Kordofan.’ En été, cet échassier a toute la partie supérieure brune à reflets légèrement verdâtres, le des-- sous du corps est d’un blanc pur, ainsi que le front et le dessus de l’œil ; un large plastron de plumes rougeâtres entoure sa poitrine, le bec est noir, l'iris brun, les pattes d’un brun olivâtre. L'aile pliée égale presque la longueur de la queue. (1) Tu. vox Heuerix. Ornithologie Nordost-Afrikas, II° vol, : p. 1023. —Temunex, Manuel d’Ornithologie, IVe partie, p. 355; Pluvier à plastron roux, Charadrius pyrrhothorax. — Gourr. The Birds of Europe, vol. IV, pl. 229. Charadrius pyrrhotho- rax; The Birds of Australia, vol. VI, pl. 19. Hialicula- inornata. (2) Tristan. The launa and Flora of Palestine, p. 129. Si l’on tient compte des conventions admises chez les peintres égyptiens, leur image du daguit rappellera fort bien le Pluvier de Mongolie; ils ont traité en vert, cou- leur du reflet, les ailes et les pieds; en blanc, toute la partie inférieure; la large bande rouge et les autres détails sont aussi facilement reconnaissables. La seule anomalie qu’on y puisse relever est la présence d'un pouce, assez développé, qui n'existe pas dans l'oiseau vivant. I1 faut donc, je crois, dans cette figure, reconnaitre une interprétation, stylisée, du Pluvier de Mongolie en parure d'été, puisqu’en hiver les teintes sont plus pâles et que le collier rouge n'existe pas ; mais, alors, n’est-on pas autorisé à croire que, dans l’antiquité pharaonique, cet oiseau fréquentait, accidentellement, l'Égypte durant la saison chaude? L'auteur de cette peinture, pleine d'élégance et très harmonieuse, semble le donner à entendre, puisque,pour attirer sur son sujet une attention plus soutenue, il a écrit au dessus : « Daguit-ran-ef » (1). Insistance inutile, (4) Daguit est son nom. On trouve quelquefois la même formule à la suite du nom d’un chien sur lequel on veut, plus spécialement, attirer l'attention. (Voir CnampozrtoN, Monu- ments, etc., t. IV, pl. 426, fig. 4). LE NATURALISTE 49 si ce pluvier avait été commun dans le pays et connu de tous. Peut-être pourrait-on aussi voir dans le daguit une reproduction du Guignard asiatique, Charadrius asiaticus polyte-Boussac del Fig. 1. — Le Pluvier de Mongolie. Pallas, assez semblable au mongolicus et fréquentant les mêmes régions à l’ouest de l'Asie; mais cette espèce change également de parure suivant les saisons (1). La CORNEILLE À SCAPULAIRE BLANC. Corvus scapulalus, Daud. — Cet oiseau d'Afrique a la tête, le manteau, la queue et l'abdomen d’un noir lustré, à reflets bleuâtres. Des plumes blanches entourent le cou d’un large collier et se développent en plastron sur la poitrine. Les yeux sont d’un brun noisette, les jambes verdâtres, le bec et es ongles noirs. L’aile pliée égale presque la longueur de la queue (2). Les Égyptiens connaissaient ce corocirostre sous le nom de Bedou. Ils en ont laissé, à Beni-Hassan, une esquisse habilement enlevée au trait, sur fond blanc (fig. 2). Le pouce manque et le cellier est représenté par un ruban rouge, couleur des lignes qui délimitent le contour. En dehors de cette singularité, les autres détails de cette figure sont conformes aux parties correspon- ‘dantes de l'oiseau vivant. Si une cause ignorée de nous a empêché le peintre pharaonique de pousser plus loin son étude, celle-ci est, dans tous les cas, suffisamment caractérisée pour qu’on puisse en établir l'identification. Buffon a décrit cet individu sous le nom de Corneille du Sénégal, mais l'image dont il accompagne son texte (3), assez juste comme couleur, offre, peut-être, dans sa forme, moins de fidélité que l’esquisse égyp- tienne. La Corneille à scapulaire blanc mesure 30 centimètres de longueur totale. Elle est très répandue au Sénégal, en Abyssinie et dans toute l'Afrique équatoriale. On la rencontre également dans quelques contrées de l’Asie, (4) Pour la figure de cet oïseau voir: Harrwc. The Ibis, vol. VI, 1870, p. 202. pl. V. — Dresser. À History of the Birds of Europe, vol. VII, p. 480, pl. 522. (2) Levarcranr. Hist. nat. des oiseaux d'Afrique. t. II, pl. 53. (3) Hist. nal. des oiseaux. PI. enlum. IIT, n° 327. telles que la Chine, la Daourie, la Mongolie (1). C’est l’espèce la plus abondamment multipliée depuis la’ baie de Falso jusque chez les Grands-Namakois, d’un côté, et les Caffres de l’autre. Il n’y a pas une habitation, pas une horde sauvage où elle n'ait établi domicile, vivant presque à l'état de domesticité. Fréquemment mêlée à des vols de corbeaux, elle vient dévorer les charognes jusqu'aux portes des boucheries de la ville, Perchés sur le dos des grands animaux et du bétail, Fippolyte-Boussec del Fig. 2. — La Corneille à scapulaire blanc, ces corvidés les débarrassent des parasites de toute orte qui s’attachent à leur pelage. Aussi sont-ils forts révérés des Hottentots et des colons du Cap, pour les services qu'ils rendent à leurs troupeaux. Dans ses voyages, Levaillant dut, plus d’une fois, la conservation de ses attelages à ces bandes de Corneilles qui donnaient la chasse aux poux de bois dont ses bœufs étaient couverts ; sans leur secours, il les aurait, en mainte occasion, tous perdus infailliblement. Ces oiseaux construisent leur nid dans les arbres ou dans les buissons les plus feuillus; la ponte est de cinq ou six œufs d’un vert pâle tacheté de brun (2). P. HIPPOLYTE BOUSSAC. LA SAPERDA PRAEUSTA Dans la liste assez longue des coléoptères nuisibles aux cerisiers, pêchers, pruniers et abricotiers, on voit figurer la Saperda praeusta ou Polyopsia praeusta connue égale- ment sous les noms de Tetrops praeusta et de Leptura praeusta. Voici la description de la larve, de la nymphe et de l'insecte parfait, puis ses mœurs et moyens de destruc- tion. La larve de la Saperda praeusta mesure généralement de 3 à6 millimètres de longueur. De coloration blanche, elle est médiocrement renflée en avant, revêtue de poils fins et blanchâtres et complètement apode. Sa tête et les organes de sa bouche, dit Perris, sont comme ceux de la larve d'Anaesthetis, avec cette diffé- ———————————_——— (1) Vrerzror. Nouveau dictionnaire d'Hist. nat., t. VIII, 1817, p. 39. (2) Levarcranr. Jisl. nal. des oiseaux d'Afrique, 2) texte ln 6e IT, p 12° 50 LE NATURALISTE ——————————— rence que le bord antérieur est visiblement et largement ! échancré et que les angles sont plus arrondis. Ses antennes sont très courtes, formées de quatre articles, plus un très petit article supplémentaire. Prothorax s’élargissant sensiblement d'avant en arrière et très finement striolé sur la plaque métaprothora- cique. Abdomen de neuf segments, plus le mamelon anal, les sept premiers pourvus, tant sur le dos que sur la face ventrale, d’une ampoule ambulatoire, ornée de deux séries transversales de tubercules disposées sur des lignes un peu différemment arquées ; ces tubercules sont moins saillants et, sur la face ventrale de l’abdomen, la série antérieure de chaque ampoule est beaucoup moins apparente et souvent obsolète. La nymphe de la Saperda praeusta présente les carac- tères suivants : sur chacune de ses mandibules on dis- tingue deux soies roussâtres très fines, six sur l’épistome deux groupes sur le front, un groupe transversal arqué sur le prothorax, deux autres très séparés sur le méso- thorax et le métathorax. Enfin sur le dos six premiers segments abdominaux onen voit six très distinctes et dirigées en arrière ; toutes ces soies sont bulbeuses à la base. Au bord postérieur du septième segment, sont placées deux à deux, sur deux mamelons, quatre épines verti- cales et subcornées. À l'état d'insecte parfait la Saperda praeusta est lon- gue de 3 à 5 millimètres. Sa tête est noire, couverte de poils cendrés ; au dessous de celle-ci on aperçoit des cils rares et courts. Son corselet est court, avec une ligne longitudinale et un sillon transversal bien marqués ; élytres ponctuées d’un jaune livide et noires à leur extrémité. Le dessus du corps est noir et luisant. Les pattes tes- tacées avec les cuisses postérieures plus ou moins noires. Ce petit coléoptère fait son apparition dès les premiers jours du printemps. Quoique assez répandu dans toute la France, dit M. Géhin, je ne l'ai rencontré qu’une fois, en 1854, sur un poirier. La larve, selon Mulsant, doit vivre dans les jeunes pousses de plusieurs arbres et notamment dans celles du chêne, du charme et du poirier, Perris dit qu’il ne l’a observée que dans le pommier, l’aubépine et le rosier et qu’il ne l’a trouvée que dans le menu bois. Les dégâts de cet insecte ne m'ont pas encore, quant à présent, été signalés comme étant très graves, mais on peut cependant le considérer comme nuisible et par conséquent on devra le détruire. Nous avons vu plus haut qu'il fait son apparition au printemps: la taille des arbres, à cette époque, ne pourra être que tres préjudiciable à sa multiplication, mais je recommanderai de ne pas faire, comme malheureuse- ment on le fait trop souvent, des fagots avec les bran ches coupées que l’on conserve ainsi plus ou moins longtemp ce qui n'empêche pas les métamorphoses de l'insecte ; on devra au contraire brüler, avec le plus grand soin et immédiatement après la taille, toutes les branches qu’on aura coupées. PAUL NoEL. 200000000009 00000000000000000000000 ACADÉMIE DES SCIENCES Sur les débuts du développement de la plante vivace comparés à ceux de la plante annuelle. Note de M. G. Anoré, présentée par M. ARrmanD GAUTIER. L'évolution d’une plante vivace, dans la première année de sa végétation, présente quelques particularités remarquables tant au point de vue du rapport existant entre le poids de ses divers organes comparés à ceux de la plante annuelle qu’au point de vue de la distribution des matières salines contenues, dans ces organes. L'auteur a pris comme type de plantes vivaces le noyer, à racine pivotante, et le marronnier d'Inde dont la racine est fasciculée. Chez la plante annuelle, le poids de la matière sèche de la racine dans le jeune âge est relativement élevé; il représente souvent le dixième de celui de la plante totale. Ce poids diminue dans la suite: à la fin de la végétation, le poids sec de cette racine ne représente plus que 5 et même 3 % du poids de la plante totale sèche. La prédominance du poids de la racine dans les premiers mois du développement de la plante vivace est incomparablement plus accusé que chez la plante annuelle. La distribution de la matière minérale est très différente chez les deux végétaux précédents et chez les plantes an- nuelles : alors que chez celles-ci le rapport entre le poids des cendres de la racine et celui des organes aériens est, au début de la végétation et avant floraison, compris entre 1/16 et 1/15e en général, on a dans le cas du noyer et du marronnier, aux époques précédemment indiquées, les rapports beaucoup plus élevés variant entre 13 et 1/2. En ce qui regarde l’acide phosphorique en particulier, on trouve toujours dans la racine des poids élevés de cette substance à tous les moments de la végétation. Cette teneur élevée est comparable à la teneur en acide phos- phorique de la graine elle-même qui, chez le marronnier, atteint 28,63 % du poids des cendres. L’acide phosphorique, pris aux cotylédons d’abord, au sol ensuite, s'emmagasine donc en quantités considérables dans la racine et dans la tige dès la première année de la végétation. Si l’acide phosphorique continue à monter du sol dans la racine, puis dans la tige, jusqu’à la fin de la période active de la végétation, une partie de celui que les feuilles ontemmagasiné émigre, dans la tige, avant leur chute. Cette migration a toujours lieu en fin de végétation chez la plante annuelle. Cet emmagasinement des substances. salines est une consé- quence de la prépondérance du poids de la racine et de la tige aux débuts de l’existence de ces plantes vivaces. Une plante vivace se ‘comporte donc, dans la première et la deuxième année de sa végétation, comme une plante annuelle qui n’a pas atteint le début de sa floraison. Mais le poids absolu de la racine de la plante vivace est beaucoup plus considérable. Les réserves minérales sont très notables, surtout pour la racine; cela tient à la non-utilisation actuelle de ces réserves, l'acide phosphorique étant, parmi les éléments minéraux, celui qui émigre le plus abondamment dans les périodes ultérieures de la végétation. Sur la présence de l'urée chez quelques champignons supérieurs. Note de MM. A. Gonis et M. Maseré, présentée par M. Guicnann. Sans aller jusqu'à affirmer l'existence normale de l’urée chez certains champignons, il a été possible d’en constater la présence d’une façon très nette chez le Psalliola campestris et de l’isoler de ces végétaux. Ce produit a pu résulter dans l'individu vivant du jeu normal des phénomènes de nutrition, où bien se former pendant les manipulations des recherches. De nouvelles expé- riences sont necessaires pour trancher cette question. Quoi qu'il en soit, le fait est intéressant dans l’une comme dans l’autre hypothèse. Il permet, dans les deux cas, de supposer qu’il existe, ch quelques champignons, une substance azotée capable de donner de l’urée parmi ses produits de décomposition. Définition stratigraphique de l'étage sicilien. Note de M. Maurice GiGNoux. L'étage sicilien était, jusqu’à présent, caractérisé seulement au point de vue paléontologique par l'apparition d'espèces septen- trionales dites Immigrés du Nord. L'auteur s’est proposé dans LE NATURALISTE 54 cette note de rechercher si cet étage pouvait, indépendamment de sa faune, être caractérisé au point de vue stratigraphique. Le type du Sicilien ayant été pris à Palerme, c'est là que l'auteur est allé létudier : Les formations de Palerme appartiennent à un cycle sédimen- taire distinct de celui du Pliocène et méritent à ce titre d’ètre gardées comme type d’un éfage sicilien bien caractérisé. Par ce fait même, il est naturel de rattacher l'étage sicilien au quaternaire, dont il marquerait la phase initiale, ou premier cycle sédimentaire élémentaire. A Palerme et sur la côte nord de la Sicile, la plaine côtière du Sicilien se retrouve à une altitude constante de 80 à 100 mètres. Découverte d'un squelette humain moustérien à la Chapelle-aux-Saints (Corrèze) Note de MM. A. et J. Bouyssonis et L. Banpou, présentée par M. Enmonp PERRIER. Dans un précédent numéro, nous avons déjà relaté à nos lecteurs la communication à l’Académie des Sciences faite par M. Boule sur les restes d’un squelette humain du Pléistocène moyen. Dans cette note les auteurs résument dans quelles cir- constances cette découverte a été faite : C'est dans une bouffia (nom patois de grotte), située sur la commune de La Chappelle-aux-Saints (Corrèze), dans la vallée d’un petit affluent de la Dordogne. Cette grotte est un couloir très bas et sinueux qui s'enfonce dans un calcaire liasique cargneuliforme,. Elle contenait un gisement archéologique moustérien, découvert en 1905, et que les auteurs ont entiè- rement fouillé, qui s’étalait largement sur le talus précédant l'ouverture, et pénétrait à près de 6 mètres à l’intérieur. La, recouverte de terre meuble et de débris modernes, la couche s’étendait directement sur le sol de la grotte vierge de tout rema- niement. Elle était épaisse en général de 30 à 40 centimètres, mais atteignait près du double sur l'emplacement d'une fosse. Une fosse était creusée. en effet, dans le -sol, à 3 mètres environ de l’entrée, vers le milieu du couloir. De forme à peu près rectangulaire, elle avait comme dimensions 1 m. 40 sur 0 m. 85 environ, avec 0 m. 30 de profondeur. C’est là que gisait le squelette humain, étendu sur le des, orienté E.-O., la tête à l'Ouest relevée contre le bord de la fosse et calée par quelques pierres, le bras droit replié de manière à ramener la main vers la figure, le bras gauche à peu près étendu, les jambes repliées ; au-dessus de la tête il y avait plu- sieurs grands fragments d’os posés à plat, et au voisinage, l'extrémité d’une patte postérieure d’un grand Bovidé avec plu- sieurs os en connexion. Au-dessus et autour, le gisement archéologique était riche en os brisés, ainsi qu’en outils de silex jaspoïdes et de quartz. Il n'y avait pas de foyers proprement dits. L'outillage est du beau et pur Moustérien, caractérisé par des racloirs abondants, des pointes en nombre moindre et d’autres outils variés. L’absence presque totale de pièces amygdaloïdes (coups de poing), la présence de formes aurignaciennes nais- santes indiquent un Moustérien supérieur. Il n’y avait pas un seul os utilisé (comme ceux de la Quina ou de Petit-Puymoyen, en Charente). La faune qui accompagnait l'outillage comprenait le Renne, Cervus larandus, très abondant ; un grand Bovidé, abondant; le cheval, Equus caballus, rare; quelques débris de blaireau, renard, ovidé, ou capridé, oiseaux. Une anfractuosité de rocher, voisine de la Bouffiä, a donné quelques débris, parmi lesquels M. Harlé à reconnu Hyœna spælea (canines). : Ainsi se trouve bien établie la contemporanéité du squelette avec une faune froide. ? En résume’ : io L'homme de la Bouffia Ce La Chapelle-aux-Saints est incontestablement de l’époque moustérienne. 20 Il à été intentionnellement enseveli. 30 On peut vraisemblablement croire que la Bouffia était non un lieu d'habitation, mais un tombeau où se sont donnés d'assez nombreux repas funéraires. 4° Cette découverte, s’ajoutant à celle plus récente de M. Hau- ser, au Moustier même, donne de précieuses indications sur la race humaine qui habitait notre région du Centre-Sud-Ouest à l’époque moustérienne, FAN ERESRARRRRERRRE EEE NOS CHAMPIGNONS Marasme brülant (Marasmius urens), suspect. — d'Oreade (Marasmius oreades), comest. — poireau (Marasmius prasiosmus), comest. Menotte (Clavarius flava), comest; (Clavaria formosa), co- mest.; (Clavaria cinerea), comest. Mérigoule (Morchella esculenta), comest. Meunier (Clitopilus prunulus), comest. Michotte (Bolelus edulis), comest. Miquemot (Boletus edulis), comest. Mirgoule (Morchella esculenta), comest. Misseron (Tricholoma Georgii), comest.; (Psalliota cam- pestris), comest. Missie (Amanita rubescens), comest. Missol (Boletus edulis), comest. Moissin roux (Hydnum repandum), comest. Mol (Boletus edulis), comest. Morchelon (Morchella esculenta), comest. Morille aiguë (Morchella acuminata), comest. — à pied ridé (Morchella rimosipes), comest. — comestible (Morchella esculenta), comest. Mort de Red (Lepiota procera), comest. Morton (Lactarius torminosus), suspect. Mouceron (Clitopilus prunulus), comest. Mouiliet (Boletus edulis), comest. Mourille (Morchella esculenta), comest. Mourillo (Morcella esculenta). comest. Moussairigo (Tricholoma Georgii), comest. Moussairosa (Tricholoma Georgii), comest. Moussairou (Tricholoma Georgii), comest. Moussar (Lepiota procera), comest.; (Boletus edulis), co- mest. Mousseline ([antharellus cibarius), comest. Mousseron (Clitocybe geotropa), comest.; (Tricholoma Georgii), comest. ; (Clifopilus prunulus), comest. Mousseron blanc (Tricholoma Georgü), comest. — d’Armas (Marasmius oreades), comest. — d'automne (Marasmius oreades), comest; (Clopitilus prunulus), comest. Mousseron de Dieppe (Marasmius oreades), comest. — des haies (Entoloma clypeatum\, comest. — . de Provence (Tricholoma Georgü), comest. — godaille (Marasmius oreades), comest. — pied dur (Marasmius oreades), comest. — vrai (Tricholoma Georgii), comest. Mouton (Lactarius torminosus), suspect; (Hydnum re- pandum), comest. Mouton zoné (Lactarius torminosus). suspect. Mujols (Amanita cœæsarea), comest. Musseron (Hygrophorus pudorinus), comest,. Mycène à casque (Mycena galericulata), comest. — denticulé (Mycena denticulata), suspect. — pur (Mycena pura), suspect. — strié (Mycena polygramma), suspect. Myulo blanco (Amanita ovoideu), comest. 5 Naucorie semi orbiculaire (Naucoria semi orbicularis)? Nébuleux (Clitocybe nebularis), comest. Négret (Pleurotus ostreatus), comest. Nez de chat (Lepiota procera), comest. Nissoulous (Boletus edulis), comest. Nogret (Pleurotus ostreutus), comest. Noiret (Pleurotus ostreatus), comest. Nolanèée mamelonnée (Nolanea mammosa) ? Nonnette (Boletus granulatus), comest. Nouret (Pleurotus ostreatus), comest. Nyctalis (Nyctalis asterophora)? 4 52 LE NATURALISTE Oignon de loup (Boletus luridus), comest. Ombrella (Lepiota procera), comest. Orange (Lactarius deliciosus), comest. Orangé (Lartarius deliciosus), comest. Oreille (Peziza acetabalum), comest. — de chardon (Plurotus Eryngü), comest. — de lièvre (Cantharellus cibarius), comest. — d’orme (Pleurotus ostreatus), comest. — de nouret (Pleurotus ostreatus), comest. — de noyer (Pleurotus ostreatus), comest. — d’olivier (Pleurotus olearius), vénén. Oreillette (Pleurotus Eryngü), comest.; (Peziza acela- bulum), comest. Oriol (Amanila cæsarea), comest. — cougoumèle (Amaniti ovoidea), comest. — fol (Amanila muscarin), comest. Oronge (Amanila cæsarea) comest. — blanche (Amanita ovoidra), comest. — ciguë blanche (Amanita verna), vénén. — ciguë verte (Amanita phalloides), vénén. — citrine (Amañita cilrina), vénén. — printanière (Amanila verna), vénén. Oulouméro (Pholiota ægerita), comest. Oumbrello (Lepiota procera), comest. Ounegal (Amanita cœsarea), comest. Ourangeada (Amanita cæsarea), comest. Ourinerados (Pleurotus ulmurius), comest. Padré (Lepiota procera), comest. Palombette (Russula virescens), comest. Palomet (Russula virescens), comest. Paloumé (Russula virescens), comest. Paloumetto (Russula virescens), comest. Pane stiptique (Panus stipticus), suspect. Panicaut (Pleurotus Eryngtü), comest. Panichaou (Pleurotus Eryngii), comest. Panicot (Pleurotus Eryngü), comest.; (Pleurotus ostrea- lus), comest. Parasol (Lepiota procera), comest. Parfumé Clitocybe suaveolens:, comest Paturon (Psalliota campestris), comest. Paumelle (Lepiota procera), comest. Paxille velouté noir (Paxillus atrotomentosus), comest. — émoulé (Paxillus involutus), comest. Pebré (Lactarius piperatus). comest. Pebretta (Lactarius piperutus), comest. Peboulado (Collybia fusipes), comest. Penchenilia (Hydnum erinaceum), comest. Penchenille (Hydnum repandum), comest. Penchenilio Hydnum imbricatum), comest. Penchiuado (Lepiota procera), comest. Perpignan (Armillaria mellea), comest. Petit gris (Clitocybe nebulu is\, suspect. — d'automne (Tricholoma portentosum), comest. Petit pied bleu (Tricholoma nudum), comest. Peullarg (Amanita citrina), vénén. Peuplière (Tricholoma striatum), comest. Pezize à gros pied (Peziza macropus), comest. — bai brun (Peziza budia), comest. — blanc noir (Peziza leucomelas)? — cochenille (Peziza aurantia), comest. — en coupe (Peziza ucetabulum), comest. — hémisphértque (Peziza hemispherica)? — léporine (Peziza leporina), comest. — en limaçon (Peziza cochleata), comest. — orangée (Peziza aurantia), comest. — oreille d'âne (Peziza onotica), comest. — veinée (Peziza venosa), comest. — vésiculeux (Peziza vesiculosa), comest, (A suivre.) VICTOR DE CLÈVES. 2CCCCRCCCCOCOCO0O0O00000 Bibliographie Tous les ouvrages et mémoires ci-après indiqués peuvent être consultés à la bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle, à Paris. Germain (L.). Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. A. Chevalier à la Côte d'Ivoire (1907). Journ. de Conchyliologie, 1908, pp. 95-115. Gilbert (C.-H ). The Lantern Fishes. Mém. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll. XXVI, n° 6, 1908, pp. 217-238, pl. I-VI. Hale (T.-G.). Zur Kenntnis der Mesozoischen Equisetales Schwedens. Kungl. Svenska Vet. Akad. Handl. 43, n° 1, 1908, pp. 1-56, pi. I-IX. Hammerschmidt (J ). Uber den feineren Bau und die Ent- wicklung der Spermien von Planaria lactea. O.-F. Müller. Zeitschr. f. Wiss. Zool., 91, 1908, pp. 291-303, pl. X. Hartert (E.). Ein fast allgemein vergessener Artikel. Zool. Ann., I, 190$, pp. 64-68. Hartert (E.). Miscellanea ornithologica. Novit. Zool., XV, 1908, pp. 395-396. Hartmeyer (D' R.). Zur Terminologie der Familien und Gat- tungen der Ascidien. Zool. Ann., III, 1908, pp. 1-63. Heindriks (K.). Zur Kenntnis der grüberen und feineren Baues des Reusenapparates anden Kiemenbügen von Selache maxima. Cuvier. Zeilschr. f. Wiss. Zool., 91, 1908, pp. 427-509, pl. XVIII- XIX. Hemsley (W.-B.). Another Specimen of Platanthera chlo- rantha with Three Spurs. Journ. Linn. Soc. Lond., n° 267, 1908, pp. 391-394, fig. Hennîig (A.). Gotland Silur Bryozoer. Ark. for Zool , IV, 1908, n° 21, pp. 1-64, pl. I-VII. Jaccard (P.) Nouvelles recherches sur la distribution florale. Bull. Soc. Vaud. des Sc. nat., 4%, 1908, pp. 223-270, pl. X- XX. Jacobfeuerborn (H.). Die embryonale Ausbildung der Kôrperfrm des Igels (Erinaceus europaeus L.) mit Berück- sichtigung der Entwicklung der wichtigeren inneren organe. Zeilschr. f. Wiss. Zool. 91, 1908, pp. 382-420, pl. XIV- XVI. Jeannet (A.). Une ammonite nouvelle de l'Albien du Juar. Lylhoceras sp. aff. Mahadeva Stoliczka. Bull. Soc. Vaud. Sc. nat., 44,1908, pp. 405-119, pl. ITI-VI. Jenkin (C-F). The Marine Fauna of Zanzibar and British East Africa, from collections made by C. Crossland. — The Calcareous Sponges. Proc. Zool. Soc. Lond., 1908. pp. 434-456, fig. Jordan (K.). A new Lycænid from the Salomon Islands. Novit. Zuol.. XV, 1908, p. 394. Jungersen (H.-F.-E.). Ichthyotomical contributions. I. the structure of the Genera Amphisile aud centriscus. Kgl. Danske Vid. Selsk. Skrifter, 7° sér. VI, n° 2, 1908, pp. 41-109, pl. I-II. 3 Kollmann (M). Recherches sur les leucocytes et le tissu lymphoïde des Invertébrés. Ann. Sc. nat., Zool., VIII, 1908, pp.%1-240, pl. I-Il. Lameere. (A). Eponge et Polype. Arch. Biol., XXIV, 1908, pp. 143-163. Lefroy (M.). The Cotton Leaf-Roller (Sylepta derogala Fabr,). Mem. Departm. Agric. of India, II, 1908, pp. 97-110, pl. IX. Lünneberg (E.). Notes on some Mammals in the Congo Free State. Ark. for Zool., IV, 1908, pp. 1-14. Lônneberg (E.). On a New Guereza (Colobus angolensis sandbergi) and remarks on other Black and White Guerezas. Ark. for Zool., IV, 1908, n° 15, pp.1-13, fig. V.VAUTIER. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. 46, rue du Bac, PARIS BLOCS - PAPILLONS Papillons montés sur bloc vitré LES FILS D’'ÉMILE DEYROLLE, ÉDITEURS | è L Ces papillons sont présentés de façon à pouvoir être utilisés soit comme presse-papiers, soit comme curiosité de vitrine. En ajoutant. dc 5 à 20 francs aux prix marqués, ils peuvent être préparés avec encadrement et cordon d'accrochage, ce qui permet de les disposer le long des murs à la façon d’un tableau. : K Les chiffres qui suivent le nom de chaque espèce indiquent les dimensions des blocs vitrés sans encadrement. Ornithoptera priamus 23 >< 18.. (GO francs | Ideopsis daos 15 X 11.. &francs | Apaturina Ribbei 15 SU sa Pegasus 23 48. 60 — | Danais archippus 15 X 11.. 6 — |Prepona calciope 18 SCAN — hippolytus 23 X<18.. 35 — — limniacæ ÉSLAT RTE — amazoniCca 15 X 11. == cerberuso? 23 218. 20 —: |Euplaea sylvestnis TOR EURE — meander Se ie — 9 23 <18.. 25 — |Euploea Durrsteini 212< 15. 50 — |Agrias sardanapalus Vté 45 S Le — brookeana DIS ONIENMATU—E — ‘rhadamanthus SUN TUE Palla varanes 15 2 ra - Papilio xenocles 15 X11.. 40 — | Dione vanillæ (dessous) 10 ><12.. 4 — | Hypna clytemnestra 15 SC à = hector :15><11.. 15 — | Ccthosia penthesilea 10 X 7%.. 8 — | Anaea amhrosia 10 K qui: — Ulysses o MÉTIER — … chrysippe 15 XX11.. 18 — |Zaretes siene 15 X ne É es — 21 >C145.. 50 — |Argynnis Childreni 45 X11.. 42 — |Tenaris urania 15 X 11. — autolycus DUERUBUEUR EE — _— (dessous) 45 < 442. 42, — |Thaumanthis camadeva A1 X NE — peranthus 15 X A4... 45 — on idalia 13 SCALE 12 = — diores 21 X 15. — Blumei DD GO — niphe 15 X 11... 5 — | Morpho hercules 21 215. — buddha 21 X45.. 30 — |Vanessa io AUS tue — Jaertes SCAN — paris 1 NX 15... 15 — — atalanta 10 X 14... 4 — __ æga CTI — Krishna 21 X 15.. 30 — Salamis Anacardii ASE AN, ee 420 un ACOaS 15 K fn — ganesa DIM EMI —.. temora ADEME ONE — aurora Se — agetes 455<11.. 8 — |Epiphile adrasta AO MUR — sulkowski EN à — antiphates ASS AUIS ET MTS — - epicaste ADSL HR AS — — cytheris 15 e 1. — audrocles 21 X 15... 50 — |Temenis laothæ DIET OT = = cypris 18 SC — cloanthus 15 <141.. 12 — |Myscelia orsis 10 X 1%.. 12 — — menelaus 21 S La — sarpedon 45 X 11.. 7 — | Catonophele acontius o7 1410 X 74.. 8 — — didius 21 S TE, — eurypilus AQU, LORS — — Q LOS CHAR — Godarti 21 K 15. — agamemnon 45 AL: 6 — = salambria ADSL T0 1 = — anaxibia SOU — lJleonidas 15 X 11... 6 — |Catagramma atacama DSL Ts — peleides 24 SC A5... = almoxs 23 X 18.. 40 — — mionina 10 X 7%... 5 — — cœlestis DA K 15. — policenes LEE MINES — cynosura, OSCAR — latefasciata DLSS 15. — hesperus DISC 2 = hesperis 107%. 48 — | Pierella nereis 15 X 14... — menestheus 21 X 45.. 23 — |Callithea Leprieuri © 10, X 7%.. 20, — |Callitæra menander 10 SX 74. ——. crassus AE MEN = — AO MOINE _aurora 10 KT — laodamas 15 X 11: 45 — — saphyrira ©? IDR 3 D — Thecla marsyas ND SCA — polydamas 45 KA. 5 — = = 1064. 50 — \Eumenes debora 10 Cr —_childrense 15 X 11... 22 — — Hexitsoni 10><74.. 25 — Urania cræsus 15 fa — Sesostris LE DONS ES TION — Degaudi ID QE — ripheus 15 X 11. — hectorides ES QUES BateSia hypoxanthe LE SCAN COM Nyctalemon imperator 21 A5. — cinyras 45>< 11. 20 — |'Ageronia ferentina 107%... 8 — — lixis 15 SC A1. —_autosilaus 15x11... 6 — | Peridromia belladona 10 X 2%4.. 15 — | Euschema militaris LESC LE machaon INSCRIRE ‘Amnosia decora JEANS 4200 — Milionea splendida DST. - _ — padalirius 15><411.. 4 — |Cyrestis cocles 10 ><17%.. 410 — | Ophtalmodes herbidaria 10 X 74° Parnassius apollo AE QURENOURE — Camillus 101%. 9, — | Eligma latepicta 10 X 74... Dhaïs medesicaste . AO UNE Megalura merops 410 X 1%. .. 6 — Thysania zenobia 21 SC 15. Dismorphia nemesis LOUE — corinna 101%. 4 — | Phyllodes conspicillator 23 ><48.. Delias eucharis HEC Hypolymnas bolina ® 45 XX 11... 9 — | Attacus Edwards 15 QITEE ÆCatopsilia scylla 10 X 07%. 6 — | Parthenos scylla (dessus) 45, X11.. 45 — |Pericopis cruentata ASE TH Te rs 1H X 11. À — — = (dessous) 15 X11.. 15 — 4 - Dercas Wallichi AUN@r — — sambhrisius ABC Er UT £ À ee ; Jxias pyrene AO 0 à — |Mictorina sulpitia (dessus) 10 >< 74. 4 — |, NO En De De re de le citernes de sale da ; Callosune dulcis AD SATA NUE — 1 on) DSC) APN ER DRE PR Re RES ne SE tre \ Te De $ 2 que les dimensions annoncées soient modifiées Hestia idea DAS NNIO DRE Euphædra zeuxis 15 X 44: 45, > |'plus, soit en moins: S ue — Remwardti 21 X 15... 20 — |Cymothæ theodota DEC Parure pour devant de chemise quartz rose (3 boutons). 15 » PARURES ET OBJETS DIVERS _ — jade = no ï . Epingle à chapeau quartz rose... ....:........ 5, EN PIERRES TAILLEÉES ET P OLIES ne » AMÉMYS LE A EE LE UEPEN ME NID 9 : — » TAC AMOR ER 10/25) ê FE < Cachet, aigle au repos, quartz hyalin dépoli......... 170 » PRE CS RTE ED = ra j $ Collier en amazonite du Colorado............. depuis 80 » An ne ANCDUPAIE SE EREr AE A V ; ‘Collier en opale............................. RE __ fantaisie quartzlimpide..:..:............. 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Te d GE DB Se 75 ar RATES Océanie. — Australiens, Indonésiens En, 100 (SE . y5 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- i oi siens des Hawaï. Afrique. — Arabo-Berbers, Sémito- | Collection de 25 photographies. 2% 50 Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens. —_ 55 et EST HISTOIRE Préhistoire. — Mégalithes, dolhinens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. menbirs, grottes, pierres taillées. Golecronde es Ë 7 Ée Collection de 20 photographies.. 19 50 AE ñ #0 DONS & a sa Histoire ancienne et archéologie. — — 75 ps ; < De 6 Constructions et arts grecs, romains, FR + : _Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- | nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. Lanternes et accessoires : Prix de chaque photographie où photomicrographie pour projections : 4 franc Ë Catalogue détaillé gratis sur demande. j ( û en — Machin Téiéphone 277-695 PARIS. =— IMPRIVERIE JEVÉ, AUE CAS< 11.. 18francs — pegasus 23><18-: 60 — | Danaïis archippus 15 XX 11.. 6 — |Prepona calciope 1 SALONS — hippolytus 23 ><18.. 35 — — limniacæ HEAR — amazOniCca 45 X 11.. 18 — = cerberus oo 23>X<18.. 20 — |Euplaea sylvestris 10 QT UMSRE — meander M SCURNMEN — — — 23 >C18.. 25 — | Euploea Durrsteini 21 >XC15.. 50 — |Agrias sardanapalus Vté 415 X 11. 100 — Ë — brookeana O23 X18.. 23 — .— rhadamanthus 45 XX 11.2: 7 — |Palla varanes 15 X M 15 — Papilio xenocles 45 X11.. 10 — |Dione vamillæ (dessous) 40 X<7%.. % — |Hypna clytemnestra 15 QUI 100 =. hector 15 X11..-15 — |Cethosia penthesilea 40 X 7%.. 8 —. | Anaea ambrosia 10 74 9 — — Ulysses o MAS... 50 — — . chrysippe 15 X 11. 18 — |Zaretes siene 15 SCALE = — 24 X145.. 50 — |Argynnis Childreni 45 >X<11.. 42 — | Tenaris urania 15 X 11. 45 — — autolycus 21 15.. 40 — — ..— (dessous) 15 X 14. 12 — |Thaumanthis camadeva 24 KE... 30 = — peranthus 15 X 11.. 15 — — idalia 15 X 11., 12 — — diores DS Dh — Blumei O1 K 415.. 60 — — iphe 15 X 11 5 — |Morpho hercules 21 X15., 20 — —" buddha 24 X 15.. 30 — |Vanessa io 10 >< TY Bo — —— ]Jaertes AISCAS. ABC — paris 21 X°15.. 45 — — … atalanta 10, X 7% 3 — — æga 15S<11.. 18 — — Krishna 24 X 45... 30 — |Salamis Anacardi 15 XI 12. —, — adonis 15 K 11. 050 …sanesa AA US .. temora 1511... 30 — = LENCO. | » 13X 11:00 500 — agetes 45 <11.. 8 — |Epiphile adrasta 10 QE MAIN — sulkowski SRE UE — antiphates AÉRCTRAMATE — epicaste LOT RE — cytheris 15 SCA NOM — audrcocles 21 X 45.. 50 — |Temenis laothæ TOP RNTERES — cypris 45 X 11. 25 — — cloanthus 45X<11.. 12 — |Myscelia orsis LOI ETOREE — menelaus DOS ENS DUREE — sarpedon 415 X11 1 — |Catonophele acontius o7 10 X 74. 8 — À à — didius ON SCUS OO — eurypilus 45 X 11 o — =: — LOS PERMONE ? — Godarti DSCASOUEQNES — agamemnon A5 A1 6 — = salambrià 10 X19.. 45 — — anaxibia 21 X45.: 7 900 —— Jeonidas 45 X 11 6 — Catagramma atacama ADSL Fe — peleides ANCA5. 92 = — Zzalmoxis 23 X 18 40 — — mionina ADS TE SN Eee — cœlestis DA X A5. 25 — — policenes 15 XCAA 1 — — cynosura ADS IE = —— Jatefasciata 21 KX 15... 30 — — hesperus - DUNCAIS ANGES — hesperis 107$... 18 — |\Pierella nereis 15 CALE ME —— menestheus 21 X 15. 95 — Callithea Leprieuri o 10 KE. 20 — Callitæra menander OT NE — — Crassus ABS GAMME — ne : AO TE. 25 = À LS aurora 10 X T4, SAFAN SE NRES — Jaodamas 15 X 11.2 15 — — Ssaphynrao 10x77... 60, — |Thécla marsyas AOC ORNE — polydamas.. LAS NXAL 0 5 — —. = 10><7%., 50 — | Eumenes debora 10 KT su — childrenæ AAA RAD EE — Hewitsoni 107%. 25) — | Urania cræsus HE SCAL.. 35 —, MT Secostris A5 NC 11. 18 — —, Degaudi , 10X7%.. 25 — — ripheus 15 XL. 30 — “ — hectorides 15 XXA11.. 45 — |Batesiahypoxanthe - 45, X11.. 60 — |Nyctalemon imperator 91 KE 40 — . — cinÿras 1544: 20: — |'Ageronia ferentina 1OSL TD 208 = DA ROR EE 45 KL 20 = — autosilaus SONO Peridromia belladona LOST MMA Euschema militaris 15 AH 10 — …_— machaon A5 X< 11 & > }'Amnosia decora\ 45 44.. 42 — |Milionea splendida "101. 15 = — padalirius 15><11..: 4, — |Cyrestis cocles 107%... 10 —, |Ophtalmodes herbidaria 410 X 14... 6 Parnassius apollo 15. X11.. 4'°— , — ‘camillus 107%... 9 —. |Eligma latépicta MOST Mhais medesicaste A0O><1Y... 4 — | | Megalura merops 10 X 7%... 6 — |Thysania zenobia SGEN ES — Dismorphia nemesis 107%. k — — corinna 10% 1%.. 4 —\.)Phyllodes conspicillator 23 <18.. 30 — Delias eucharis : 45 XC11..0 7 — |Hypolymnas bolina © 1541... 9 — | Attacus Edwardsi HE QUEREMISMEE Catopsilia scylla 10 X 7%. 6 — | Parthenos scylla (dessus) 15 X 11. 15 — |Pericopis cruentata AS — 11e Fa rose AD QUIL oo — sos SUMMER Polo Dercas Wallichi 10 X 74.: 6 — — . gambrisius 45 X 11 1 _— Nos ee SA Ixus pyrene MAÉ & (Niciornnssubita deu) dom à — |A nn dre «eat Callosune dulcis 1018: 9 — SET. —. (dessous) 10 X<7%.. Æ% — |Qüue les dimensions annoncées soient modifiées, soit en Hestia idea, 215... 20 Euphædra zeuxis 15 X141.. 15 — | plus, soit en moins. : in — Renwardti | 21 X45.. 20 — |Cymothæ theodota 15 XAAp1nA2 5 ie ; Parurepour devant de chemise quartz rose (3 boutons). 15. » PARURES ET OBJETS DIVERS — ed D CU he UE te STE Al Epingle à chapeau quartz rose... ................ 0 ALOEE) EN PIERRES TAILLÉES ET P OLIES — » AMÉLIMS LE PAPA ERP D, LION) 2 — D Jade see ne Rte 5 eu A0 DB MESSE ; Cachet, aigle au repos, quartz hyalin dépoli. ........ 170 » : : .. Er c. —— fantaisie aventurineiyerte....... 1.0 0 110 » Collier en amazonite du Colorado............. depuis 80 » __ _ scops RC TDR EU dl 100. » Collier en opale.............. ARR NRE E RNA LU — 100 » 2 fantaisie quartz limpide "1". 40 » Sautoir en améthyste....… SRE DRE Jeribrhe a le Dan Epingles de cravate, cabochon uni ou scarabée se fait Boutons pour gilets en améthyste (6 boutons). — 35 » en toutes pierres... Madcon 6% a) N Ta TT. 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Brelagne ler classe, 100 francs. — 2e classe, 75 francs. à Parcours : Ligne de Granville à Brest (par Kolligny# Dolet Lamballe) et les embranchements decettelignelvers la mer. 1 Carte valablesur la côte sud de Bretagne Are classe, 100 francs. — 2e classe 75 francs: Parcours : Ligne du Oroisic et de Guérande à Château: lin et les embranchements de cette ligne vers laimer. 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ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS, 40 fr. » Pays compris dans l'Union postale. . , . Ai » Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande. | ous les autres pays _| Prix du numéro. . . Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux 15 MARS 1909 1” DE CHAQUE MOIS BUREAUX DU JOURNATI. Au nom de « LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS LES KELS D'ÉMILE D'EYROLELH, Naturalistes, A6, rue du Bac, PARIS SCOPE DE TRAVAUX PRATI PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte d'une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diàphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 4 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 600 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais {ravailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, êlre d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et Loutes les observations technologiques et com- mM'ercrales PT EC UNS ARTS DA PAC ARE A NE A ENS 95 fr. | y V0) LES FILS D’EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT CABINET DE BACTÉRIOLOGIE Ampoules à Sérum DE TRANSMISSION AUX POINTS DE JONCTION Il | | SUPPRESSION DU DÉLAI ET DU DROIT ETAT-OUEST. L’Admininistration des chemins de fer de l'Etat a Ampoules à deux pointes, fermées, emballées en boite : l'honneur de porter à la connaissance du public les deux é Le base modifications suivantes, conséquences immédiates de ontenance de F 2 Z 2 ? ; — — l’incorporation du réseau de l'Ouest aux chemins de fer 1 centicube. 500 blanches, 18 fr. jaunes, 20 fr. l'Etat : À = 4.000 =) 09 SSSR ï Dre is $ 2 — 500 = SÙ 5 “ip En premier lieu, les délais (trois heures en grande 2 Re 1.000 7 REC D) EU vitesse, vingt-quatre heures en petite vitesse) que fixent F Dpoutes mouveie Sans Go baie e ne les arrêtés ministériels pour la transmission des trans- ï Nue ie 411000 He. 5 JR 60 ï ports de toute nature, passant d'un réseau sur un aulre 2 — 500 — 34 » — 35 » par une gare commune, sont supprimés à tous les points Ê Fa A AE0OOS Re EN de jonction Ouest-Etat. Au point de vue des délais, les Les ampoules à deux pointes et les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. transports empruntant les deux réseaux sont donc con- sidérés comme ne parcourant qu'un seul réseau. Ampoules ovoïdes à crochets : De même pour les expéditions, transitant d’un réseau La pièce La pièce ï Qt a L REA DE — — à l’autre, qui acquittaient un droit de transmission fixé à JE grammes... no à re grammes... 2fr. =) O fr. 40. Depuis le 1°" janvier 4909, ce droit n’est plus A = Bee ) 19 . TS bo GET : . 250 SRE Al SS \ percu aux points de transit Etat-Ouest. Ampoules cylindriques à crochets : la pièce Rappelons que les gares de jonction des deux réseaux 50 grammes... Ofr.90 250 NE) sont celles d’Auneau-Ville, Chartres, La Loupe, Nogent- EE deE a RSR) SO EEE.» 10 le-Rotrou, Connerré-Beillé, Angers-Maître-Ecole et 425 — SPAM TE PAT) | Nantes-Etat. LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE 46, rue du Bac. Paris, i 31° ANNÉE LA VIB DEN CORMORANS DANS L'ANTARCTIQUE Les Cormorans sont des oiseaux curieux qui consti- tuent le type le plus parfait des Totipalmes, caractérisés par quatre doigts réunis par une membrane palmaire. Ce groupe des Totipalmes ou Stéganopodes comprend en outre les Anhingas et les Fous (Sula) des régions tropicales et subtropicales, les Frégates (Fregata) et les Paille-en-queue (Phaëton) des mers tropicales, ainsi que les Pélicans (Pelicanus) des régions tempérées et tropi- cales de l'Ancien et du Nouveau Monde. Le genre Cormoran (Phalacrocorax Brisson, 1760) comprend plus de 40 espèces et sous-espèces distribuées dans le monde entier, mais plus nombreuses dans les régions chaudes du globe. Leur corps est allongé, assez gros, pesant, terminé par un long cou, qui varie considérablement en épais- seur, le bec allongé est assez fort, à pointe très arquée et à ligne commissurale longue dépassantl’œilen arrière. Les yeux sont entourés d’un espace nu. coloré, le sac gu- laire petit est à peine extensible, la face et la gorge sont. nues. Les ailes sont modérément longues, raides et fortes, la queue est arrondie, les rectrices sont rigides, au nom- bre de douze ou de quatorze, les pattes courtes, à doigt médian plus court que le doigt externe. Leur démarche est lente sur le sol et ils possèdent, comme on sait, un certain degré de domesticabilité, puisque en Chine on les utilise pour la pêche en ayant, il est vrai, la précaution de leur mettre un anneau autour du cou pour empêcher la déglutition du poisson qu'ils ont péché. On sait depuis longtemps que les Cormorans nichent dans les glaces de l’Antarctique, car Ross a trouvé un de leurs nids sur la Terre Louis-Philippe, et il en vit d'innombrables spécimens sur l'ile Cockburn, le 6 juin 4844. Mais l'identité spécifique en était restée douteuse jusqu’au retour de l’Expédition écossaise de 1903 dans les Orcades du Sud. On confondait sous le nom de Cormoran caronculé un certain nombre de formes des régions australes, car les navigateurs ne les avaient pas décrits avec assez de précision pour qu’on püt les déterminer spécifique- ment. Les Cormorans rapportés par l'expédition Charcot appartiennent aussi à ce groupe, car ils portent une excroissance bleue et rouge de chaque côté de la base de leur bec qui est jaune. Seulement ils se distinguent des types voisins [albiventer (Less.) et verrucosus (Cab.)] par la disposition relative du noir et du blanc sur les côtés de la tête et du cou; le blanc entoure l'oreille, les lcres sont orangés, les yeux bruns avec le pourtour bleu. En plus de la bande blanche qui marque l’aile oblique- ment, le dos porte une large tache de même couleur, moins développée ou absente chez les jeunes. La queue est formée de 12 rectrices. La longueur totale est de 75 centimètres, le bec a 6 centimètres et le doigt externe, y compris la griffe, 10 centimètres. Le mâle se reconnaît à ses couleurs plus brillantes, à sa taille et à son cri plus forts. C’est le Cormoran aux yeux bleus ou à tête noire (Ph. atriceps King, 1828). Jamais ces animaux ne se montrent loin de la terre. Leur habitat, assez limité, se confond avec celui du Pin- gouin antarctique. On les trouve dans les îles du détroit 9e SÉRIE — N° 15 MARS 1909 —————————————————————————————————_——————_—_—_———————. 329 | de Magellan, vers la côte ouest du Chili, dans les Orcades et les Shetland du Sud, aux alentours de la terre de Graham. L'expédition Charcot les a observée à l'ile Anvers, à Port-Lockroy, dans l'ile Wiencke, et à Port- Charcot, dans une masse de rochers désagrégés de l'ile Booth-Wandel. Dans les petites iles de l’Archipel des Orcades, l’expédition écossaise en a vu au moins 4.500 paires distribuées en rookeries comprenant par- fois 200 nids. Ils sont plus nombreux en été qu’en hiver. Pendant l’hivernage du Français, ils s'étaient abrités contre les vents froids du Sud. Mais même pendart les journées les plus froides, on les voyait partir le matin au loin vers la mer libre, et ils rentraient le soir vers trois ou quatre heures en bataillons serrés. Ces animaux sociables sont, en outre, d'humeur très pacifique, car ils entretiennent les meilleures relations d'intimité avec les rookeries des Manchots situées dans le voisinage de la leur. . Généralement, les colonies ne sont pas très nom- breuses. Elles choisissent pour s'établir, de préférence, des pentes sur le versant nord, où la neige fond de bonne heure, ou bien de petites iles rocheuses, où la neige ne peuts’accumuler. L'attitude des Cormorans à l’état de repos est compa- rable à celle des Manchots, car leur corps est légère- ment incliné en avant. Souvent on en voit plusieurs centaines se poser sur la mer en rangs serrés, comme s'ils venaient d'apercevoir un banc de poissons. Ils sont encore plus voleurs que les Manchots, surtout quand il s’agit de matériaux de construction pour les nids. Un jour, le D' Turquet débarquait avec le matelot Rolland sur un petit massif de rochers, où des Goélands dominicains s'étaient établis. À l’approche des deux intrus, les Goélands abandonnèrent leurs nids et s’en- volèrent. Immédiatement, un grand nombre de Cormo- rans, dont les nids se trouvaient à environ 500 mètres de là, se précipitèrent sur les nids sans défenseurs, et, en quelques secondes, ils les eurent saccagés, démolis, emportant dans leur bec les touffes de mousses et de lichens dont ils étaient construits. Etait-ce pour assouvir une vengeance ? Au moment de la construction des nids, souvent des individus isolés, des paresseux probablement, attendent posés sur un rocher, le passage de leurs congénères chargés d’une touffe d’algues et se précipitent sur eux pour leur dérober une partie de la précieuse plante. Leur nourriture se compose presque uniquement de Poissons, qu'ils attrapent aisément en plongeant. Quand ils reviennent de la pêche, on voit assez souvent des Megalestris se précipiter sur eux pour leur ravir quel- ques débris des Poissons qu’ils emportent dans leur bec. Mais leur estomac renferme parfois des restes de Crus- tacés et des graviers dont les plus gros peuvent avoir un centimètre. La viande des Cormorans a été très appréciée par l'équipage tout entier du Français; seulement son goût est un peu plus fort et elle fatiguerait plus vite que celle des Manchots. Le Dr Charcot a remarqué qu'entre trois ettrois heures un quart, très régulièrement, tous les jours, ils reve- naient à leurs falaises, isolés ou disposés en triangle, se tenant à peine à quelques mètres au-dessus du sol, avec le cou bien allongé, tout en faisant entendre dans leur vol lourd un bruit métallique rythmique. Quand ils prenaient terre, on les voyait décrire une courbe, 66 LE NATURALISTE étendre leurs pattes, ramasser leur cou et battre des ailes sur place. Une fois posés, ils se lissaient les plumes avec un air de grande satisfaction. Ces aimables bêtes, si peu farouches, sont unis en excellents ménages passant leur temps à s’embrasser, à se faire des amabilités dans des poses gracieuses plus ou moins académiques. Souvent elles se tiennent par l'extrémité du bec et, décrivant de jolies courbes avec leur cou, elles balancent lentement leur tête de droite à gauche. Au commencement.de septembre, les Cormorans de- viennent plus sédentaires ; ils s’apparient sans la moin- dre querelle et commencent vers le 15 septembre la construction ou la réfection des nids. Ils sont si affairés à ce moment-là que les visitesindiscrètes les laissent indif- férents. Jusqu'au 15 novembre et même au 1er décembre, on les voit apporter des matériaux avec la plus grande activité le matin et l'après-midi. Parfois les nids sont établis directement sur la glace. Tandis que l’un des individus reste sur le nid, afin d'éviter le pillage des matériaux par les’ congénères, l’autre s'éloigne jusqu'à 1 ou 2 kilomètres. Là, à marée basse, il plonge et reparaît au bout de quelques secondes, tenant dans son bec une longue touffe d'algues rouges ou brunes, qu'il emporte aussitôt dans son bec vers son nid. Deux espèces sont surtout employées : une rouge, Plocamium coccineum, et une brune, Desmaretia aculeata. Les filaments d’Algues auxquels se mêlent souvent des mousses, des lichens et des plumes sont déposés en bordure autour du nid et agglutinés avec de la boue marine ou des excréments, de facon à constituer des édifices hauts et profonds, dont le bord antérieur est bien plus haut, et qui sont espacés de 50 centimètres. À trois heures et demie, le travail s’arrète, et les deux époux se font des grâces autour du nid en se reposant. Vers le 4er novembre, les femelles pondent de trois à cinq œufs à coquille grenue d’un blanc légèrement teinté de vertbleuâtre très clair, à peine aussi gros qu'un œuf de poule. La première omelette d'œufs de Cormorans a été mangée vers le 7 novembre par l'équipage du Français qui l’a trouvée fort bonne, malgré sa coloration un peu trop rouge. Le blanc ne se coagule pas complètement à la chaieur ; il prend alors une teinte verdâtre et une consistance gélatineuse. Leur goût n'est pourtant pas comparable à ceux de cane ou de poule. Le mâle et la femelle couvent alternativement. Leur posture est très gracieuse, : ils étendent leurs ailes sur leurs œufs de chaque côté du nid et forment sur celui-ci comme un cimier de casque de Valkyrie. Ils sont alors très confants, ils permettent qu'on les caresse sur leur nid. Plus tard ils ne défendent pas leurs petits. Si on approche, ils allongentle cou etseretirentsans résistance. A leur naissance, les jeunes sont entièrement nus. Le corps est recouvert par une peau noire très plissée, avec le devant du cou et le ventre moins foncés. Les pattes etla membrane interdigitale sont blanches, mais les ongles sont noirs à pointe blanche. Le tarse est gris, le menton blanc, de même que les bords de la commis- sure des mandibules, la paupière supérieure et une tache au-dessous. Les difficultés de l’élevage des jeunes sont beaucoup moins considérables que pour les Manchots, car, grâce à leur vol, ils peuvent franchir rapidement les distances souvent considérables qui les séparent de l'eau libre, où ils trouvent la nourriture qu'ils rapporteront à leurs petits. Ceux-ci la prennent en enfonçant la tête tout entière dans le gosier de leurs parents. Les jeunes ne paraissent aller à la mer qu'assez tardi- vement afin de chercher leur nourriture; vers les pre- miers jours de mars seulement, car le 5 mars, à l’époque où l’Expédition du Français a commencé à prendre ses quartiers d'hiver à l'ile Wandel, les jeunes Cormorans étaient encore alimentés par leurs parents. Les parents les conduisent à l’eau comme- de petits Poussins, sans les quitter une seconde.) Mais, le reste du temps, ils sont abandonnés à eux-mêmes et se cachent dans les fentes des rochers, où ils sont difficiles à aper- cevoir, étant donnée leur couleur. Les mâles tués en septembre ont la huppe bien déve- loppée, de 30 à 40 millimètres. Elle est plus courte en décembre ; beaucoup d’entre eux en février sont dépour- vus de cet ornement. Les spécimens de septembre ont un plumage plus brillant que les autres et ils ont les caroncules plus développées. La tache blanche dorsale varie en grandeur même chez les mâles adultes de la même saison. Les Phoques en détruisent un grand nombre. Ils les saisissent à la surface de l’eau et se livrent aux exercices les plus variés avec le corps jusqu'à ce que la mort arrive (1). ï A. MENEGAUX. 2099090920090000: MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS. Nymphes. — Caractères généraux. Longueur 8 à 9 millimètres ; largeur 4 à 5 millimètres. Corps allongé, oblong, charnu, blanchâtre, glabre, lisse et luisant, finement pointillé, ridé, convexe en des- sus, un peu moins en dessous, à région antérieure pe- tite, arrondie, la postérieure atténuée en pointe. Téte petite, arrondie, disque excavé et binoduleux, finement ridée, surface oculaire proéminente; premier segment thoracique grand, rectangulaire, finement ponctué, ligne médiane obsolète, angles saillants, deuxième court, transverse, triangulairement avancé sur le troisième qui est plus grand et dont le milieu est biincisé, l'intervalle de séparation des deux incisions strié, segments abdominaux courts, finement pointillés, fortement convexes, élargis vers leur centre; segment anal eilié à la pointe qui est cachée par l'enveloppe lar- vaire ; genoux saillants, rembrunis, antennes arquées contournant les genoux des deux premières paires de pattes. Dans sa coque, la nymphe repose sur l’extrémité pos- térieure dont la dépouille larvaire lui sert de coussinet ; elle est douée de légers mouvements permettant à son corps de se déplacer : — la phase nymphale a une durée de vingt à vingt-cinq jours, puis l’adulte formé stationne, hiverne même dans son réduit jusqu'au moment où re (1) Voir Expédition antarctique française. Les Oiseaux, par A. Menegaux, p.26,etpl. X, XI, XII, XIII, LE NATURALISTE | 67 après avoir rongé le pourtour de la calotte, par une poussée en avant, il fera éclater le pôle supérieur du réduit ;il s’'échappera, par une ouverture ainsi aménagée, pour grimper le long de la tige, jusqu'au moment où il se mettra en contact avec l’air extérieur; à ce moment seulement, et pour les seule: espèces du genre Donacia, il quitte sa vie aquatique ; d’où il résulte que quatre à cinq mois sont nécessaires entre la ponte des œufs et l’éclosion de l’adulte; moyenne générale pour les espèces qui accomplissent leur cycle dans le courant de la même saison. Adulte. — Les espèces du genre Hæmonia, à l’état par- fait continuent à vivre sous l’eau, dédaignant ainsi de faire parade de leurs belles couleurs nuancées de jaune et de noir ; celles du genre Donacia viennent à la surface étaler leurs belles couleurs bleues ou vertes nuancées de teintes rouges ou cuivreuses ; les unes comme les autres prolongent leur existence jusqu’après l’accouplement, alors seulement elles cèdent leur place à une génération nouvelle. 2e Partie. — Description des espèces. Nous ne donnerons des traits particuliers à chaque larve ou nymphe que les caractères différentiels de ceux qui sont décrits en tête de notre travail ; nous nous ser- virons pour la classification des larves des fossettes, points et traits empreints en arrière de la lisière frontale; la taille pourrait être aussi invoquée comme facteur. mais étant donné le petit nombre des larves décrites, on ne saurait assigner dès maintenant la place exacte qui conviendrait à chacune d’elles, des nouvelles descrip- tions pouvant la bouleverser. Genre Hæmonia, Lat. 4. Equiseti, Fab. Lac. mon, phyt., 1843, p. 212. Larve. — Hæger, Beit. z. Naturg. 1853, p. 940, pl. 6. Longueur 6 à 7 millimètres ; largeur # millimètres. Corps un peu arqué, subcylindrique, glabre, à segmeuts égaux ou à peu près. Téte petite, arrondie, cornée, jaunâtre, lisière frontale échancrée, ligne médiane bifurquée; épistome membra- neux, transverse, labre échancré, couvert de courts cils épais; mandibules fortes, à base brunâtre, à pointe noire et bidentée; mâchoires épaisses, à lobe petit, frangé de courtes soies, à palpes petits, coniques, lèvre inférieure massive ; menton brunâtre, subcorné, avec incision semi-arquée au-dessous des palpes qui sont très petits et biarticulées, l’article basilaire large, languette avancée en une masse charnue courtement frangée de cils ; antennes coniques, jaunâtres, de trois articles, les premier et deuxième annulaires, troisième cylindrique avec long poil qui semblerait former un quatrième article. Arrivée au terme de son accroissement, la larve se faconne une coque dans laquelle a lieu sa transfor- mation. Nymphe, longueur 7 millimètres; largeur 2 mill. 5 à 3 millimètres. Corps oblong, un peu arqué, mou, charnu, rougeûtre, vineux, lisse et luisant, convexe en dessus, un peu moins en dessous, arrondi vers les deux extrémités, la posté- rieure mutique. Téte affaissée, front excavé, premier segment thora- cique grand, étroit, avec légére carène médiane, deuxième court transverse, à milieu triangulairement avancé sur le troisième qui est beaucoup plus grand et à milieu canaliculé; segments abdominaux larges, transverses, diversement ridés, peu atténués vers l'extrémité qui est arrondie ; dessous subdéprimé, flavescent; organes buc- caux très saillants, antennes longues, arquées, reposant par leur milieu près des genoux des deux premières paires de pattes, genoux très saillants segment anal arrondi, légèrement bilobé. Dans sa coque, la nymphe repose sur la dépouille chiffonnée de lalarve; la durée de la phase nymphale est de vingt à vingt-cinq jours. Les coques que l’on récolte en août contiennent l’adulte bien formé; au reste, on trouve des Hæmonia en vie à toutes les époques de l’année, en hiver comme en été; cependant le moment des grandes éclosions a lieu pendant l'été; en septembre et jusqu'au commencement de novembre on trouve des larves et des nymphes. Adulte. — Vivant sous les eaux, il lui fallait les moyens de se fortement cramponner sur les racines ou sur lestiges des plantes âquatiques à l’aide des robustes crochets dont sont armés ses tarses qui lui permet- tent ainsi, quel que soit le remous des eaux, d’adhérer fortement à son plan de position; ainsi se maintiennent également dans l'élément liquide les espèces de Coléop- tères composant le groupe des Elmides. À l’état parfait, les Hæmonia continuent, avons-nous dit, à vivre sous l’eau où ils passent leur cycle biologi- que ; quoique pourvus d'ailes, ils n’en font usage ni de jour ni de nuit ; on cite un seul cas où une Hæmonia ait été prise au vol, en plein midi, à Saint-Charles (Algérie). Quoique pourvues de fortes cuisses elles sont incapables de sauter. Dans la Meuse, äans la Moselle, l'adulte est loin d’être rare durant la belle saison ; il a aussi été pris dans di- vers autres cours d’eau de France. Bellevoye, dans ses observations sur le genre Hæmonia, a donné un apercu biologique très complet sur les espèces qui le composent (1893, 1 fr.25 avec planche), et qui sont propres aux régions froides et tempérées des deux con- tinents. Genre Donacia, Fab. 1. Semi cuprea, Pauz, Weis. ins. Deutsch, p. 38. Deux points noirs, en arrière de la lisière frontale. Larve. — Xambeu, 9° mémoire, 1898, p. 61. Longueur 10 millimètres ; largeur 3 millimètres. Corps allongé, blanchâtre, avec légers poils et très courtesspinules rousses,atténué vers les deux extrémités: Téte petite, arrondie, jaunâtre, finement pointillée ridée, ligne médiane flave, avec trait noirâtre, bifurquée en deux traits flexueux ; deux points noirâtres en arrière de la lisière frontale qui est ferrugineuse et échancrée, mâchoires à tige forte, avec trait sutural noirâtre, lobe spatulé, courtement frangé, lèvre inférieure peu accusée, faiblement bilobée; languette très réduite; ocelles peu apparents. Segments thoraciques grands, blanchâtres, fortement convexes, finement pointillés, le premier couvert d’une plaque biexcavée, jaunâtre, courtement spinuleuse et transversalement ridée, deuxième et troisième bitrans- versalement incisés, avec courtes spinules roussâtres dirigées en arrière. Segments abdominaux tritransversalement incisés, les sept premiers arqués vers l'extrémité, le huitième court, arrondi, quadrilobé, à lobes rembrunis, couvert de courtes spinules ; deux griffes cornées émergent de la base de ce segment; en dessous,les segments sont semi- elliptiquement incisés ; pseudopode court. 68 LE NATURALISTE Pattes courtes, coniques, dirigées en arrière et armées d'un court crochet noirâtre. Stigmates très petits, orbiculaires, flaves, à péritrème roussätre, à leur place normale. Ceite larve vit des feuilles et des racines du roseau des marais, Arundo phragmites ; en août, à son entier développement, elle prend appui sur les racines de la plante nourricière et y faconne sa coque. Nymphe. — Longueur 7 à 8 millimètres: largeur 2 à 3 millimètres. Corps oblong, charnu, blanchâtre, lisse, luisant, fine- ment pointillé ridé, convexe en dessus, un peu moins en-dessous; tête petite, arrondie, à milieu frontal bi- excavé, premier segment thoracique grand, rectangu- laire, deuxième transverse, avancé -en pointe sur le troisième qui est biincisé, avec intervalle strié ; segments abdominaux finement pointillés ; segment anal en pointe ciliée caché par l'enveloppe larvaire ; dessous plus clair, genoux rembrunis ; antennes arquées. La nymphe repose droite dans sa loge ; en quinze à vingt jours elle accomplit son évolution nymphale. Adulte. — Passe la saison froide dans son réduit ; aux premiers chauds rayons du soleil d'avril, il rompt la calotte supérieure de sa coque pour apparaître au dehors, s’accouple ensuite et renouvelle ainsi sa propre espèce. 2. Menyanthidis, Gyll, ins. succ., 3, p. 662. Deux traits obliques en arrière de la lisière frontule. Larve, Hæger, Beit. Z. Naturg. ins. 1854, p. 28, pl. 5. La jeune larve se nourrit d’abord des jeunes racines de la plante nourricière l’Alisma plantago, plus tard des plus grosses racines et, après la troisième mue,de la membrane extérieure des gros rhizomes; au bout de cinq à six semaines elle est arrivée à son entier accrois- sement; quelques jours après, elle se faconne une coque subcylindrique violet foncé, brillante, parcheminée. Larve. — Longueur 11 à 12 millimètres; largeur 3 mill. 5. Corps subcylindrique, brun foncé, très finement cilié. Tête petite, arrondie, cornée, brunâtre, épistome trans- verse, labre frangé de courts cils, deux longs traits jau- nâtres en arrière de la lisière frontale; mandibules bru- nes à base ciliée, à pointe noirâtre et bidentée; mâ- choires fôrtes, à lobe cilié et palpes biarticulées, lèvre inférieure brunâtre avec palpes très petits, à premier article annuliforme, le deuxième cunéiforme avec cil au bout; antennes de quatre articles prolongés par une longue soie ; ocelles peu apparents se confondant avec la couleur du fond. Segments thoraciques convexes, à flancs dilatés, cour- tement ciliés, Segments abdominaux à anneaux peu marqués, sans traces d’incisions visibles ; épines anaies longues, cor- nées, arquées vers l’intérieur, aidant aux mouvements en avant lorsque la larve rampe le long des tiges. Pattes normales. Stigmates petits, orbiculaires, flaves, à péritrème bru- nâtre. Pour se transformer, la larve se faconne une coque ovoide, massive, rougeûtre brillant. Nymphe. — Longueur 10 millimètres ; largeur 5 milli- mètres. Corps allongé, charnu, jaunâtre, glabre, lisse et lui- sant, finement ridé, atténué vers les deux extrémités qui sont arrondies ; tête petite, échancrée, premier segment A mo thoracique étroit, quadrangulaire, deuxième court, troisième un peu plus grand; segments abdominaux transverses, élargis vers le centre; segment anal muti- que, arrondi; dessous déprimé; autennes arquées, ge- noux en saillie légère. ‘Adulle. — Apparaît en automue, s'accouple soit aus- sitôt après, soit au printemps suivant, passant alors l'hiver à l’abri sous les détritus du rivage ; les femelles, après l’accouplement, déposent leurs œufs épars sur les rhizomes de la plante nourricière l’Alisma plantago, au nombre de quarante à cinquante, selon Hæger; une quinzaine de jours après a lieu léclosion, Œuf. — Longueur 0 mill. 8, diamètre 0 mill. 4. Allongé, cylindrique, blanchâtre, à pôles arrondis, à coquille consistante. (A suivre.) Capitaine XAMBEU. LA VIE SUR TERRE EX LE RÈGNE ANINAL Peut-on définir la vie? Pour-être définie, elle doit exister; or,la vie existe, l'hu- manité en général l’admet; bien des biologistes cependant la nient. La vie se manifestant dans le corps des animaux, il faut rechercher l'apparition de cette vie et la création du règne animal. L'ébauche de la vie se trouvant dans le protoplasma, il est naturel et tout indiqué de fabriquer ce protoplasma. C'est d’ailleurs un fait accompli, suivant l'affirmation de quelques savants. Les biologistes qui nient l'existence dela vie s'efforcent de prouver que leurs adversaires — les néo-vitalistes, — sontentrainés par l’idée préconcue de voir de la vielà oùil n’y a, en réalité, que des phénomènes physico-chimiques; les plasmologistes, eux, veulent démontrer que ce que nous appelons la vie se manifeste également dans des tissus liquides obtenus, soit par la diffusion de gouttes d'eau salée dans de l’eau pure, soit dans des solutions colloidales, et même dans les cristaux. * x x En réalité, la vie existe tout comme la lumière, la cha- leur, l'électricité, la gravitation; c’est une énergie ayant des manifestations propres. Nous sommes impressionnés d’une facon toute diffé- rente, par la lumière, l'électricité ou la vie d’un être. De même qu'il y a des degrés d'intensité de lumière, d’élec- tricité, etc., il y a également des degrés de vie, qui se manifestent par gradation ascendante, dans l’infusoire, le ver, le mammifère. Si l’on admet que toutes les énergies connues ont une même origine : l’électron de nos physiciens, tout nous porte à croire que, pour la vie, il en est de même, il en faut rechercher l’origine dans notre électron. Les énergies se manifestant dans la matière — qui n’est d’ailleurs que le résultat de la transformation des élec- trons — tantôt par la chaleur, tantôt par le magnétisme, la cohésion, l'attraction ou la répulsion, la combinaison, la décomposition, etc., ces énergies se manifestent dans ce que nous appelons protoplasma par la vie. En ce qui concerne la vie animale, différente de la vie LE NATURALISTE 69 végétale, nous en connaissons les manifestations : rela- tion, nutrition et multiplication, manifestations évi- dentes dans tout protoplasma. Ce serait nier la matière protoplasmique, que de ne pas reconnaître ces manifes- tations. Qu'il y ait des relations étroites entre la vie et les phé- nomènes physico-chimiques, rien de plus naturel, les énergies du monde ayant une source unique d'origine l’élec- tron (1). Si nous concevons que la matière a tantôt pris les caractères physiques du métal or, tantôt ceux du minéral quartz, pourquoi ne pouvons-nous pas comprendre la transformation de l’électron, d’abord en molécules orga- niques simples, ensuite en molécules organiques com- plexes, lesquelles, finalement, se sont tissées en proto- plasma, tout comme les molécules or se sont agglomérées pour former le métal or, ou les molécules silice, pour former le minéral quartz? L'or n’a pas les mêmes caractères physiques que le quartz; le protoplasma, à son tour, a des caractères phy- siques sui generis, que nous appelons protoplasmiques ou vitaux, selon l'habitude acquise de nommer vie les mani- festations de cette matière spéciale, La physiologie étudiant et analysant les manifestations de la vie, celles-ci pourront être dénommées phéno- mènes physiologiques, de même que l’on appelle phéno- mènes chimiques, physiques, météorologiques, les diverses manifestations analysées par la physique, la chimie et la météorologie. Nous disons physiologiques et non biolo- giques pour que la rupture avec les vitalistes soit défi- nitive. Le terme biologique rappelle davantage le terme excommunié de vie. Il existe donc une énergie et une matière physiologique, source des règnes végétal et animal. Le protoplasma animal est caractérisé par la propriété qu'il possède de se mettre en relation avec le milieu, d'emprunter à ce même milieu diverses substances, de les transformer de les assimiler en renouvelant ses molécules, phénomènes de nutrition, et enfin de se pro- pager dans ce milieu, de se multiplier. Tous ces faits sont connus ; nous nous demandons, en conséquence, comment on peut en faire fi. * + * Efforcons-nous maintenant de bien préciser lappari- tion de la matière physiologique, le pr'otoplasma. Y a-t-il encore de nos jours des protoplasma.en forma- tion ? La génération spontanée de quelques-uns a-t-elle réellement eu lieu au fond des anciens océans? A-t-elle encore lieu aujourd’hui ? La géologie nous prouve que la croûte terrestre s’est faconnée petit à petit et a augmenté d'épaisseur par addition de couches sur des sédiments de même nature ou de natures diverses. Ces dépôts doivent leur origine et a des énergons (électrons), qui se sont transformés, au fur et à mesure, en matière minérale, et à la désagré- gation de cette matière, se reconstituant alternativement jusqu'à ce que les choses en soient arrivées au point où nous les voyons actuellement. Nous remarquons, en effet, dans l'écorce terrestre, une succession de couches sédimen- taires, formant des masses énormes, des matériaux (1) Nous proposons de remplacer le terme électron par celui d'énergon, an de donner à l'énergie universelle et pri- mordiale une autre manière d'être que celle de l'électricité qui en dérive et qui implique la dénomination usitée : électron. dont il est impossible de connaître la provenance si nous n'admettons pas qu'à ces époques de la vie terrestre, il y ait eu de l'énergie universelle (énergons-électrons) en immense quantité, quise transformait soit en argile et ses mélanges, soit eu craie et ses variétés, ete., etc. À notre époque, il ne reste presque plus de cette éner- gie, d’où un arrêt presque complet dans la sédimenta- tion. À part les récifs madréporiques et quelques dépôts oolithiques, qui se forment sur certains points du globe, le fond des océans se couvre de couches minces de limon, provenant de la désagrégation de la surface de l'écorce solide. Il ne nous est pas permis de dire que nous assis- tons à une sédimentation intense, analogue à celle qui a eu lieu durant la jeunesse de la terre, sédümentation qui a diminué de plus en plus vers la fin de l’époque tertiaire et qui s’est presque arrétée pendant l’époque quaternaire. Nous assistons pendant cette dernière période à un rema- niement des couches existantes, remaniement qui se poursuit encore aujourd'hui sur une échelle de plus en plus réduite. En d’autres termes, il ne se forme plus de couches terrestres, ce qui prouve que l'énergie créatrice n'existe qu'en quantité infime, attirée qu’elle est par d’autres composés, SHÉCenoni pére la matière organique physiologique. Il faut donc admettre que, durant la jeunesse de la terre, alors que l'énergie universelle n’était qu'en partie transformée en matière minérale, et sous l'influence probable de l'énergie du soleil, cette énergie universelle forma, cà et là, des molécules organiques (CHO, CHO Az) qui, à un moment donné et dans un milieu actuel différant totalement de celui de nos jours, se sont tissées d’une manière si complexe qu'il en résulta le protoplasma. Donc, pas de génération spontanée proprement dite. Il est probable que le protoplasma naquit simultanément sur de nombreux points des mers archaïques. ï Si les conditions entrevues ont véritablement contri- bué à la naissance du protoplasma, par le fait qu'elles ne se répèteront plus, nous pouvons conclure avec proba- bilité qu'il n'y aura plus formation de nouvelles masses protoplasmiques. Or, le protoplasma ayant acquis, par la-manière dont il s'est façonné, cette propriété de pouvoir assimiler des molécules différentes et se propager, on conçoit faci- lement sa longévité. (4 suivre). D' LÉON-C. COSMOvIcI. La Faune des Cavernes La vie est partout ; dans les endroits même où on s’at- tendrait le moins à en trouver, on rencontre encore des êtres vivants qui y prospèrent et s’y perpétuent. C'est ainsi que les récentes explorations océanographiques nous ont révélé au fond des mers où ne pénètre jamais la lumière du soleil, où règne une température éternel- lement basse, l'existence d’une faune des plus remar- quables à divers points de vue. Les cavernes sont un autre habitat dont l'importance a été longtemps mé- connue. M. Racovitza, qui publie dans les Archives de zoologie expérimentale une série d’études sur la biologie des cavernes, ou, comme il s'exprime, sur la biospéolo- 70 LE NATURALISTE GE —— gie, fait ressortir avec raison que le domaine souterrain est loin d’être négligeable. Il comprend d’abord les grottes accessibles à l’homme, dont le nombre s'accroît sans cesse à mesure que le globe terrestreest mieux exploré. puis les fentes inaccessibles dont le rôle est extrêmement important. En effet, les fis- sures sont innombrables dans certains terrains. Elles recèlent une faune abondante qu’on découvre à l'occa- sion du creusement des tunnels ou des tranchées. D’autre part les habitants des grottes y trouvent un refuge lors- que celles-ci sont envahies par les eaux. Enfin, c’est sur- tout par les fentes que les cavernes ont été peuplées ; c’est ce qui explique la faible taille et l'aplatissement du corps de la plupart des cavernicoles. Avant d'arriver dans les grottes, ils ont subi une sorte de tamisage à travers les fentes de l'écorce terrestre. D'ailleurs les fissures renferment des détritus animaux et végétaux amenés par les eaux de ruissellement et qui servent de nourriture à leurs hôtes. À ce point de vue, les fentes sont même plus riches que les grottes, qui ne reçoivent que de l’eau déjà filtrée. Dans le domaine souterrain rentrent encore les niveaux d’eau et les nappes phréatiques qui donnent asile à de nombreux animaux aquatiques qu'on retrouve souvent dans les puits. Les microcavernes sont des cavités creu- sées parles animaux fouisseurs. On sait par exemple, que les fourmilières et les termitières recèlent des animaux qui y vivent en commensaux et qui présentent nombre de caractères des cavernicoles. Enfin, les souterrains creusés par l'homme —galeries demines, tunnels, etc.— donnent asile à un certain nombre d'êtres vivants. Les conditions d'existence que présente le domaine souterrain peuvent se résumer de la façon suivante : obscurité, température constante, égale à la moyenne annuelle du lieu, humidité notable, immobilité de l’air. Les ressources alimentaires du domaine souterrain sont loin d’être négligeables ; mais comme les plantes vertes font défaut, tous les cavernicoles sont ou carnivores ou saprophages, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent de proies vivantes ou de matières animales ou végétales en dé- composition. Beaucoup d'insectes (Moustiques, Tinéides, etc.) viennent se réfugier à l'entrée des grottes et peuvent ser- vir de proie aux cavernicoles. Les excréments des chau- ves-souris, les miettes de la table des carnassiers qui habitent les grottes, les champignons qui se développent sur ces détritus, autant de sources de nourriture que ne dédaignent pas les cavernicoles. D’ailleurs la disparition accidentelle des victuailles dans une partie du domaine souterrain n'entraine pas forcément la mort de tous les habitants. En effet, grâce à l'humidité qui règne dans les grottes, même les cavernicoles aquatiques sont capables d’émigrer en utilisant la terre ferme. Les conditions qui règnent dans le domaine souterrain ont eu une influence marquée sur l'anatomie de ses habitants. L’obscurité a provoqué la décoloration de leurs téguments, et l’atrophie de l’appareil visuel. Lors- que les yeux sont bien développés chez un cavernicole, on peut affirmer qu'il n’a pas encore immigré dans le domaine souterrain depuis bien longtemps. En revanche, l’atrophie des yeux a eu pour conséquence le développe- ment compensateur des organes tactiles, sous forme de poils, d'antennes et de pattes très longues. L'immobilité de l'air des cavernes a permis ce développement d’appen- dices longs et fragiles. La température constante et basse rend les caverni- coles peu susceptibles de résister aux variations ther- miques; d'autre part, elle a probablement, sans qu'on puisse cependant l’affirmer, fait disparaître la périodicité de leurs phénomènes sexuels et diminué leur activité fonctionnelle. Les cavernicoles proviennent en majeure partie d’es- pèces primitivement lucifuges ; on ne trouve pas en effet parmi eux des animaux franchement amis de la lumière. Si par hasard ils pénètrent dans les espaces souterrains, ils sont trop mal adaptés et servent de proie aux animaux déjà habitués à l'obscurité. La faune abyssale des eaux douces a également fourni son contingent aux cavernes. En effet, dans les grandes profondeurs des lacs règnent les mêmes conditions de température et de lumière que dans les grottes. Dès lors les animaux passent sans difli- culté d’un domaine dans l’autre, par l'intermédiaire des eaux d'infiltration. M. Racovitza distingue parmi les cavernicoles les trois groupes suivants: . 1° Les trogloxènes ou hôtes occasionnels des cavernes, Ils ne présentent pas de caractères adaptatifs et se tien- nent de préférence à l'entrée des grottes; 20 Les troglophiles habitent constamment le domaine souterrain, mais de préférence ses régions superfi- cielles. Ils s’y reproduisent, mais peuvent aussi être rencontrés à l'extérieur; ce sont des lucifuges très carac- térisés, qui présentent un certain nombre d’adaptations à la vie obscuricole; 3° Les troglobies se recrutent parmi les troglophiles. Ils ont pour habitat exclusif le domaine souterrain, et offrent les adaptations les plus marquées. Il y a d’ail- leurs de nombreuses formes de passage entre ces trois catégories. La faune des cavernes est très variable suivant les grottes considérées. Parmi les Vertébrés, les batraciens (Protée du Karst, Typhlomolge d'Amérique) et les pois- sons ont seuls des représentants cavernicoles. Parmi les insectes, les Coléoptères, les Orthoptères, les Aptérigo- géniens peuplent le domaine souterrain. On y rencontre de nombreux Myriapodes, des Arachnides, des Crus- tacés et des Vers. Il n’y a pas de plantes exclusivement cavernicoles. Grâce à la constance des conditions qui y règnent, les cavernes constituent une sorte de musée rétrospectif, où des formes anciennes ont pu persister après avoir acquis des caractères adaptatifs nouveaux, tandis que leurs congénères ont disparu de la surface du sol, sous l'influence des modifications des conditions climatiques et de la concurrence vitale. D'autre part, au cours des âges les cavernes se com- blent, d’autres sont envahies par les eaux. Il y a donc de nombreuses chances de destruction pour les caver- nicoles. Mais même en pareil cas tous ne périssent pas forcément : ils peuvent émigrer à travers les fentes des massifs rocheux ou, s’ils sont aquatiques, passer d’un niveau aquifère à un autre. Ils peuvent même revenir à la surface du sol. Comme exemple d'épigé terrestre à ascendants cavernicoles, on peut signaler quelques co- léoptères, par exemple certains Anophthalmus. On voit à combien de problèmes touche la biologie du domaine souterrain. Beaucoup d’entre eux attendent encore leur solution; mais, sous l’impulsion d’une pha- lange d'hommes hardis, les cavernes sont de mieux en mieux explorées et les renseignements sur leur faune LE NATURALISTE 71 deviennent de jour en jour plus nombreux et plus ! précis. Dr L. LALoy. LE BOMBYX QUERCUS Un voisin du Laboratoire m'a apporté l’autre jour une boite pleine de chenilles du Bombyx Quercus, une des rares chenilles qui passent l'hiver au dehors sans se chrysalider. La chenille est noïirâtre, marquée de quelques taches blanches et revêtue de poils roux ; mais ces poils ne com- mencent à se montrer qu'à la deuxième ou troisième mue. La chrysalide se blottit dans une coque soyeuse en forme de gland, consistante et imperméable, recouverte des mêmes poils qui ornent le corps de la chenille. L'insecte parfait présente cette particularité que le mâle est absolument dissemblable de la femelle. Il est, en effet, brun ferrugineux ; ses ailes supé- rieures sont traversées par une bandelette jaune qui se prolonge sur les inférieures ; elles sont marquées d’un point blanc cerclé de noir. La femelle, au contraire, est jaune paille avec la même bande et le même point blanc que le mâle; les antennes sont filiformes; elle mesure 55 millimètres d'envergure sur 22 millimètres de longueur. Chez le mâle comme chez la femelle, le corps a tou- jours la couleur des ailes. Cette dissemblance entre le mâle et la femelle s'étend jusqu'entre les individus du même sexe, si bien que cette espèce compte des quantités de variétés parmi lesquelles je citerai : Callunie, Sicula, Spartüi, Alpina, Catalaunica, Ro- boris, etc. Malgré son nom de Quercus (chêne), ce lépidoptère n’a jamais, que je sache, vécu sur cet arbre. La femelle pond, au mois d’août, sur les haies d’épine, quelquefois, mais rarement, sur les ormes, les lilas, les groseilliers et les genèts, des œufs qui éclosent ordinai- rement à l'automne et dont les chenilles passent l’hiver après avoir subi trois ou quatre mues. Aux premiers jours du printemps, elles recommencent à se nourrir et croissent rapidement jusqu'en juin. Elles se chrysalident alors dans la coque ovoide que j'ai décrite au commencement de cet article. Le Bombyx Quercus apparaît à l’état parfait dans les chaudes journées d’août. Dépourvu de trompe, et, par conséquent, ne pouvant manger, le mâle recherche immédiatement une compa- gne. Il fait preuve dans ses recherches d’une intelligence et d’un sens de l’odorat fort développé. En effet, il suffit de dissimuler au fond d’une pièce, dont on laisse la fené- tre ouverte, une femelle de Bombyx Quercus, les mâles la découvriront, fût-elle cachée dans l'endroit le plus retiré. Mieux, j'avais eu cette année dans une salle d'élevage plusieurs femelles de ce lépidoptère. Tout était bien fermé, seul un carreau félé laissait un jour de deux à trois centimètres carrés. Les Bombyx ont trouvé ce trou, sont entrés, et, inca- pables de ressortir, se sont laissé capturer au nombre de six. Ce développement extraordinaire de l’odorat et de l'intelligence se remarque du reste chez presque tous les bombycides. Après l’accouplement, le mâle, si vigoureux auparavant que, dans son vol fou, il se brisait les aïles sur les murs, n’est plus capable du plus petit mouvement et meurt. La femelle ne tarde pas à pondre et meurt à son tour. Cet insecte n’est pas précisément nuisible. Je conseillerai cependant à ceux qui voudraient s’en débarrasser de battre les haies dans un drap, une bâche ou un parapluie, aux époques où il est à l’état de che- nille ; ils en feront facilement une ample récolte qu'ils détruiront en même temps que nombre d’autres insectes qu'il esttoujours bon d’exterminer. PAuL NOEL. EXCURSION GÉOLOGIQUE à BREUILLET, ARPENTY, LA FOLLEVILLE (1) Le dimanche 24 mai 1908, une excursion géologique publique, sous la direction de M. le professeur Stanislas Meunier, conduisait les auditeurs de son cours du Mu- séum à Breuillet, Arpenty et la Folleville afin d'étudier les assises si intéressantes de la craie, de l’argile plas- tique et de l’arkose de Breuillet. Parti par le train de midi 20 à la gare d’Orléans- Austerlitz, nous arrivons vers deux heures à Breuillet, station située entre Brétigny et Dourdan. A la sortie de la gare, nous nous trouvons de suite en contact avec la formation connue sous le nom d’arkose de Breuillet. 11 suffit, en effet, au sortir de la gare, de tourner à gauche, de traverser sur un pont la ligne du chemin de fer et au bout d'une centaine de mètres on voit sur la gauche une carrière montrant les assises qui nous inté- ressent. On se trouve en présence d’un escarpement d'environ 5 à 6 mètres formé d'une roche ayant les apparences d’un sable granitique, mais le mica et le feldspath ont été transformés, il n’y a que le quartz qui est bien visi- ble et qui peut être isolé facilement ; il se présente en grains arrondis, quelques-uns de la grosseur d’un petit pois. En cet endroit, on pourrait donner à la formation le nom d’arène, bien que ce nom soit aussi impropre que celui d'arkose. Car une véritable arkose est le pro- duit de la démolition du granit qui est recimenté pour former une nouvelle roche; telle n’est pas l’origine de l'arkose de Breuillet dont on a donné plusieurs expli- cations. Des auteurs y ont vu des sables provenant de la démo- lition des assises granitiques du Plateau Central de la France, amenées par des courants violents, mais cette hypothèse est inadmissible, vu la longueur du trajet et l'absence de triage mécanique des éléments, qui sont mélangés comme grosseur dans toute l'étendue de la formation. D’autres auteurs y voient une arrivée de sables granitiques de la profondeur analogues aux che- minées diamantifères de l'Afrique du Sud, bien que jusqu'ici on n'ait pas vu les cheminées d'arrivée. Cette formation toute spéciale à cette région des environs de Paris s'étend sur une longueur de 10 kilomètres, depuis Perray-Vaucluse jusqu'à Saint-Maurice ; elle est visible ne —— (1) Carte de l'Etat-Major au 1/80.000. Feuille 65, Melun, S.-0. 79 LE NATURALISTE à Bruyères, Saint-Maurice, Val-Saint-Germain, Anger- villiers, jusqu'à Dourdan, Rochefort et Bourrelles. L’arkose de Breuilletest exploitée dans la région comme sable à mortier. Après la visite à cette carrière si intéressante, nous continuons notre première route en suivant la vallée de l'Orge, arrivons jusqu'à un château, puis prenons la route à droite menant à Dourdan et la route de Rambouillet que nous trouvons bientôt. En suivant cette route, sur notre droite, nous trouvons bientôt près du village d’Ar- penty une carrière de craie blanche. Cette partie du terrain crétacé est visible grâce à l’anticlinal du Rou- mers, se présente sous forme d’un escarpement d'une dizaine de mètres où l’on voit à différentes hauteurs les rognons de silex disposés par lits. Nous sommes ici dans la craie à Ananchytes gibba dont plusieurs échantillons ont été trouvés par nos compagnons. On a fait bien des hypothèses, sur la for- mation de cette craie, l'opinion à laquelle nous nous rapportons est que la craie représente la boue à globige- rines qui se dépose! à l’époque actuelle au fond des océans et est composée d’environ 1/3 de silice formée par la carapace de ces organismes microscopiques qui sontles radiolaires et les diatomées. Mais depuis que la masse s’est déposée au fond de la mer crétacée elle n’est pas restée à l’état latent et le travail moléculaire lui'a donné une face nouvelle. La silice s’est groupé autour d’un noyau qui est souvent un fossile : oursin, débris de spongiaire, et a formé les silex de la craie tels que nous les voyons aujourd’hui. En faisant l’ana- lyse chimique de cette craie et en ajoutant la proportion de silice représentée par les galets, on arrive à une composition identique à la boue à radiolaire actuelle, ce qui montre l’analogie de ces deux formations. La station suivante eut lieu en face de Saint-Maurice, sur la droite de la route de Rambouillet ; cette exploi- tation ne brillait pas par son ampleur, car elle ne consis- tait qu'en un simple trou ouvert pour l'exploitation du silex, mais était bien intéressante par la formation de ce dépôt. En effet, nous sommes là devant un phénomène qui a joué un grand rôle en géologie, le phénomène plu- viaire; les galets que nous voyons en cet endroit devant nous représenter le rendu du lavage de la craie. Le calcaire a été dissous complètement par l'eau chargée d'acide carbonique et il n’est resté comme résidu que la silice de la craie, et une couche de ces résidus haute de 10° représente au moins 15 à 20 mètres de craie : on voit, par l'épaisseur du résidu, la hauteur de la craie qu'il représente. Ensuite, nous traversons la vallée de l’Orge et remon- tons sur le plateau de Follanville pour examiner l'argile plastique surmontée par l’arkose de Breuillet, Là, dans une carrière de vastes dimensions exploitée pour la fabrication des tuiles, nous voyons la superposition des deux formations. En bas, sur une hauteur d'environ trente mètres, la masse de l'argile plastique, de couleur grise,onctueuse au toucher, imperméable à l’eau et au- dessus l’arkose de Breuillet, toujours sous forme de roche peu cohérente, sur une épaisseur de 410 mètres, le tout surmonté par la terre végétale, L’ argile plastique que nous trouvonsici est identique à celle qui se ren- contre à Vaugirard, près de Paris, qui a été si souvent visitée par les excursions du Muséum. En se rapprochant de la station terminus de notre excursion, Breuillet, village, près du cimetière nous ren- controns l’arkose de Breuillet alors à l’état compact et exploitée comme pierre à bâtir. Notons la différence de consistance de la même roche aux divers points ou nous l'avons examinée. Cette excursion fort intéressante a pu être exécutée durant l’après-midi et les naturalistes excursionnistes rentrèrent à Paris-Austerlitz un peu avant sept heures et demie. E. MAssAT. ACADÉMIE DES SCIENCES la fécondation de la fleur de Pavot. Note de M. PAur Becouerez, présentée par M. Gasron Boxnrer. Les expériences de M. Paul Becquerel ont été faites sur le Mephisto à croix noire et le Danebrog à croix blanche ; il a pu constater que dans ces deux espèces la fécondation s'opère déjà à l'intérieur du bouton au moment où le pédoncule floral com- mence à se redresser. D’ailleurs en pratiquant des coupes dans l'ovaire, à ce stade de développement après les avoir colorées Sur . avec du bleu d’aniline, il est possible de voir au microscope de nombreux tubes polliniques allant jusqu'aux ovules. Cette auto- fécondation se fait de très bonne heure, puisqu'elle se fait bien avant l'épanouissement de la fleur, aussi a-t-elle pu échapper jusqu'ici aux nombreux observateurs qui se sont occupés de l'hybridation des diverses variétés de Pavots. Sur la présènce de l'amylase dans les vieilles graines. Note de MM. Broco-Rousseu et Enmonn Gain, présentée IE M. Gasrox BonNiEr. Des grains de blé âgés d’environ cinquante ans contiennent encore des diastases (dextrinase et amylase) capables de trans- former l’amidon en sucre. Les expériences effectuées à ce sujet ne permettent pas de dire si l’action diastasique a conservé, après cinquante ans, son inten- sité initiale. Elles confirment toutefois que la persistance de la faculté germinative des graines n'est pas liée exclusivement au maintien de certaines facultés diastasiques, puisque ces grains de blé ne germent plus. Influence de Ia greffe sur quelques plantes annuelles ou vivaces par leurs rhizomes. Note de M. Lucien DamEL, présentée par M. Gaston Bonnie. Il résulte d'expériences poursuivies pendanttreize années con- sécutives que, dans les diverses plantes vivaces à rhizomes creffées sur plantes annuelles, le sujet et le greffon réagissent l'un et l’autre en présence des conditions de vie anormale où les place leur symbiose. Le greffon, ne pouvant utiliser son sujet comme magasin de réserve, forme des tubercules aériens dans un grand nombre de cas. Le sujet, né pou- vant servir de magasin de réserve, utilise en partie les maté- riaux nutritifs du greffon à la formation d’un tissu ligneux, anormal, rappelant ce qui se passe dans les plantes ligneuses vivaces. & Cette suppléance, si remarquable entre la lignification et la tuberculisation accidentelle chez la Tomate et la Pomme de terre, est constante dans le Soleil annuel servant de sujet aux Helianthus à rhizomes (H. tuberosus, lactiflorus et multiflorus). On peut la considérer comme un fait définitivement acquis sous notre climat pour les greffes de ces Composées. Sur l'existence de la houïlle à Gironcourt-sur-Vraine (Vosges). Note de M. RENÉ NrexLës, présentée par M. ZEILLER. Il a déjà été rendu compte à l’Académie des Sciences, en 1905, des résultats obtenus dans les sondages de recherche du prolongement en Meurthe-et-Moselle du bassin houiller de Sarrebrück. Un nouveau sondage entrepris par le Syndicat vosgien de recherches minières sur l'initiative de MM. Jean Buffet et Victor Sepulchre, sondage situé, non plus sur le pro- longement de l’anticlinal de Sarrebrück, mais sur le flanc sud du synclinal de Sarreguemines, a traversé à Gironcourt-sur- Vraine (Vosges), à 15 kilomètres à l’ouest de Mirecourt, deux couches de houille aux profondeurs de 700: mètres et 823 mètres. La prenuére constatation (8 décembre 1908) effectuée par LE NATURALISTE 13 EE ———_—_——…—…—— ———_—_—_—_]_]—]_]—]——]_]_]_]—]—]———]] ————___——]—_]—— ———————_———————————— MM. Vaudeville et Guillaume, Ingénieurs au Corps des Mines à Nancy, à fait connaître l'existence d’une couche de houille de 0 m. 70 à la profondeur de 700 mètres. L'analyse de la houille extraite a donné 32 % de matières volatiles. Cette houille vient donc se classer parmi les charbons grâs; elle donne un coke dur à éclat métallique : il est permis d'espérer qu’elle pourrait être utilisée pour la fabrication du coke métallurgique. La deuxième constatation (23 janvier 1909) a révélé l'existence d’une couche composée de deux bancs de charbon de 0 m. 40 et 0 m. 20 séparés par un banc de schistes de 0 m. 40. La coupe des morts-terrains traversés par le sondage est la suivante : Sinémurien et Hettangien............ 20 mètres INDE AID à SULSER DE TA T ERA 30 — IMannesEiniS 6e SP RP AE NUE AU 144 — Muschelkalk calcaire ......... 120 — Muschelkalk marneux....... .. RS A DNS CCS IDE eo 0e Me MS 53 :— GLÉSIVOS TENTE PAPER PRES ee 108 — ER CLMTEN EN TARN PMR Ra a 162 — Il est possible que les dernières assises traversées et attribuées ici à la base du Permien viennent un jour se placer dans le Houiller. Au-dessous, le terrain houiller, traversé jusqu'à présent sur une épaisseur de 160 mètres, présente une analogie des plus grandes avec l’assise d'Ottweiler reconnue au sondage d'Aban- court près de Nomeny : on pourrait presque dire qu'il lui est identique d’aspect. Comme à Abancourt et à Mont-sur-Meurthe il est constitué par des schistes argileux tantôt rouge brun, tantôt gris noir; il présente, comme dans ces deux sondages, des inter- calations importantes de grès feldspathiques gris clair ou même presque blancs. Bien que la rareté et la mauvaise conservation des empreintes végétales ne permettent pas de fixer l’âge d’une façon positive, on peut cependant sans témérité considérer ces couches comme appartenant à l'étage d'Ottweiler. La découverte de la houille à Gironcourt peut être grosse de conséquences au point de vue industriel, si, ce qui est encore nécessaire, de nouveaux sondages viennent révéler de nouvelles couches exploitables. Sur la digestion gastrique des laïts de femme ef d'înesse. Note de M. Louis Gaucner, présentée par M. Guüinarn. La traversée des laits de femme et d’ânesse dans l'estomac est plus rapide que celle du lait de vache et s'effectue environ deux fois plus vite. La caséine de ces laits, pas plus que celle du lait de vache, n’est peptonisée dans l'estomac. Leur grande digesti- bilité est due à ce que la caséine, coagulée en petits flocons (lait de femme) ou en un caillot peu consistant et facile*à désa- gréger (lait d'ânesse), peut évacuer l'estomac avec le minimum de travail mécanique. NOS CHAMPIGNONS Psalliote de Vaillant (Psalliota Vaillantii), comest. — des champs (Psalliota arvensis), comest. — des près (Psalliota pratensis), comest. — jaunissant (Psalliota flavescens), suspect. — sanguinolent (Psalliota hæmorrhoïdaria), co- mest. — sylvicole (Psalliota silvatica) comest. — sylvestre (Psalliota silvatica)? Quioul d’ase (Lepiota procera), comest. Raffouet (Lactarius torminosus), suspect. Raffoult (Lactarius rufus), vénén.; (Lactarius tormino- sus), suspect. Ragoule (Pleurotus Eryngii), comest. Real (Amanita cæsarea), comest. Real velenace (Amanita muscaria), vénén. Richetta roussa st. Rignoche (Hydnuwm repandum), comest. Ringoule (Pleurotus Eryngüt), comest. Roubellou (Cantharellus cibarius), comest. Rouge (Amanita muscaria), vénén.; (Russula lepida), comest. Rougeole à lait doux (Lactarius lactifluus), comest. Rougeotte (Russula sanguinea), suspect. Rouget (Amanita cæsarea), comest.; (Russula alutacea), comest.; (Russula sanguinea), suspect. Rougetto (Russula alutacea), comest.; Psalliota campes- tris), comest. Rougillou (Lactarius deliciosus), comest. Rougiou (Russula alutacea), comest,. Roumanel (Amanita cæsarea), comest. Roussette (Cantharellus cibarius), comest.; (Lactarius controversus), comest. Rousile (Boletus scaber), comest. Roussille (Boletus scaber), comest. Roussillon (Lactarius deliciosus), comest.; (Lactarius zonatus), vénén. Roussin (Boletus scaber), comest. Rousson (Russula alutacea), comest. Roussonne (Cantharellus cibarius), comest. Roussotte (Cuntharellus cibarius), comest. Roussoun (Russula alutacea), comest. Rouzillon (Lactarius deliciosus), comest. Rouzillons (Lactarius deliciosus), comest. Rouzilloun (Lactarius deliciosus), comest, Royal (Amanita cœsarea), comest. Royal picotat (Amanila muscaria), vénén. Russule alutacée (Russula alutacea), comest. — blanc ocracé (Russula ochroleuca), suspect. — bleue jaune (Russula cyanoxæantha), comest. — brülée (Russula adusta), suspect. — dorée (Russula aurata), suspect. — émétique (Russula emetica), Vénén. -— entière (Russula integra), suspect. — fétide (Russula fœteus), vénén. — feuille morte (Russula xerampelina, comest. — fourchue (Russula furcata), vénén. — jolie (Russula lepida), comest. — noircissante (Russulu nigricans), suspect. — ocracée (Russula ochracea), suspect. — de Quélet (Russula Queleti), vénén. — rouge (Russula rubra), vénén. — sanguine (Russula sanguinea), suspect. — sans lait (Russula delica), comest. — striée (Russula pectinata), suspect. — verdoyante (Russula virescens), comest. Sabadelle (Lactarius piperatus), comest. Safrané (Lactarius deliciosum), comest. Sahuquère (Pholiota ægerita), comest. Sahuquero (Pholiola ægerita), comest. Saint Martin (Tricholomu terreum), comest. Saint Martino (Lepiota procera), comest. Saint Michel (Lepiota procera), comest. Salero (Tricholoma striatum), comest.; (Boletus granu- lata), comest. Salero raspignous (Tricholoma imbricatum), comest. Sanghin blanc (Lactarius vellereus), suspect.; (Lacta- rius piperatus), comest.; (Laclarius controversus), comest. Sanguin (Lactarius deliciosus), comest. Saussenady (Armillaria mellea), comest.; (Collybia fu- sipes), comest. Saussicon (Psalliota campestris), comest. Sauzenado (Pholiota ægerita) comest. Scleroderme verruqueux (Scleroderma verrucosum), co- mest. Scleroderme vulgaire (Scleroderma vulgare), comest. Secadou (Marasmius ovreades), comest. Seixh de Pachera (Boletus edulis), comest. Sequel (Boletus edulis), comest. 1 = Soquarel (Armillaria mellea), comest. Sorcier (Boletus cyanescens), suspect. Souchette (Collybia fusipes), comest. Sparanis crépu (Sparanis crispa), comest. Sponga d’erpetta (Clavaria flava), comest. Sterée hirsute (Stereum hersutum)? — pourprée (Sfereum purpureum) ? Stipticus pane (Panus stepticus), suspect. Strophaire écailleux (Stropharia œruginosa), suspect. — vert de gris (Séropharia squamosa), suspect. Sulfurin puant (Tricholoma sulfureum), suspect. Tathyron (Lactarius piperatus), comest. Temoulo (Boletus scaber), comest. Terfez du lion (Terfeza leonis), comest. Tête de méduse (Armillaria mellea), comest. Tête de nègre (Boletus aereus), comest. Teurre mouton {Psalliota arvensis), comest. Théléphore terrestre (Telephora terrestris)? Tournebous (Cantharellus cibarius), comest. Tout-roum (Psalliota campestris), comest. Tramète gibbeux (Trametes gibbosa)? Trauco-turro (Amanita vaginata), comest. Tremoulo (Boletus scaber), comest. Trenoulie (Boletus scaber), comest,. Tricholome acerbe (Tricholoma acerbum), suspect. — agrégé (Tricholoma agregatum), comest. — améthyste (Tricholoma amethystinum), co- mest. Tricholome à pied rayé (Tricholoma grammapodium), comest. Tricholome à tête blanche (Tricholoma leucocephalum), comest. Tricholome blanc (Tricholoma album), vénén. — blanc noir (Tricholoma melaleucum),comest. — colombe (Tricholoma columbella), comest. = colosse (Tricholoma colomum), comest. = de la Saint-Georges (Tricholoma Georg), comest. Tricholome émarginé (Tricholoma sejunctum), comest. = équestre (Tricholoma equestre), comest. = fauve (Tricholoma flavum)? — gris de souris (Tricholoma murinaceum), comest. Tricholome imbriqué (Tricholoma imbricatum), comest. —= nu (Tricholoma nudum), comest. — panéole (Tricholoma Panæolum), comest. — pourpré (Tricholoma ionides), comest. — prétentieux (Tricholoma portentosum), co- mest. Tricholome roux (Tricholoma vaccinum)? — russule (Tricholoma russula), comest. — rutilant (Tricholoma rutilans), suspect. — savonnier (Tricholoma saponaceum), suspect. — soufré (Tricholoma sulfureum), suspect. — sordide (Tricholoma sordidum), comest. — strié (Tricholoma striatum), comest. — sulfureux (Tricholoma sulfureum), suspect. = terreux (Tricholoma terreum), comest. —= ventru (Tricholoma hordeum), vénén. — vergeté (Tricholoma virgatum)? Trifolia negra (Tuber melanosporum), comest. Tripette (Clavaria flava), comest. Trompette des morts (Cratarellus cornucopioïdes), co- mest. Trufo (Tuber brumale), comest. Trufo negro (Tuber melanosporum), comest. Truffa (Tuber melanosporum), comest. Truffe (Tuber divers), comest. — à crochet (Tuber uncinatus), comest. — à spores noires (Tuber melanosporum), comest. — blanche (Tuber æstivumi, comest. — d'été (Tuber æstivum), comest. LE NATURALISTE — d'hiver (Tuber brumale), comest,. — de la Soint-Jean de Bourgogne (Tuber æstivum), comest. Truffe de la Saint-Jean de Poitou (Tuber æstivum), co- mest. Truffe des gourmands (Tuber melanospora), comest. — du Périgord (Tuber brumale), comest. — franche (Tuber melanospora), comest. — gros grain (Tuber æstivum), comest. — grosse ou petite fouine (Tuber mesentericum), CO- mest. Truffe maïenque de Provence (Tuber æstivum), comest. — mésentérique (Tuber mesentericum), comest. — messingeonne du Dauphiné (Tuber æstivum), co- mest. l Truffe musquée (Tuber brumale), comest. — noire (Tuber melanosporum), comest. — petit grain (Tuber æstivum), comest. — puante de Provence (Tuber brumale), comest. — samaroque des Condomois (Tuber mesentericum), comest. Truffe vermaude de Poitou (Tuber brumale), comest,. Tubaire furfuracé (Tubaria furfuracea)? Tue-mouches (Amanita muscaria), vénén. Urchin (Hydnum repandum), comest. Ursin (Hydnum repandum), comest. Vache blanche (Laclarius piperatus), comest.; (Lacta- rius plumbeus), suspect. Vache rouge (Lactarius deliciosus), comest. Vachette (Lactarius lactifluus), comest. Vachette (Lactarius lactifluus), comest. Velo (Lactarius lactifluus), comest. Velouté noir (Paxillus atro-tomentosus), comest. Verdette (Russula virescens), comest. Verdoun (Russula virescens), comest. Verpe en dé ({Verpa digitaliforme), comest. Vert (Russula virescens), comest. Vert bonnet (Russula virescens), comest. Vert des dames (Russula virescens), comest. Vertet (Lepiota procera), comest. Vesse de loup (Lycoperdon gemmatum), comest.; (Lyco- perdon giganteum), comest. Vian (Lactarius lactifluus), comest. Vineux (Psalliota campestris), comest. Vinois (Psalliota campestris), comest. Volvaire gluante (Volvaria gloiocephala), vénén. Xylaire du bois (Xylaria hypoxæylon), indiff. Comme vous le voyez, 1l y a en a beaucoup de comes- tibles. Ce serait vraiment dommage de les laisser per- dre! Mais le plus sûr pour avoir le nom d’une espèce est de s'adresser à un botaniste de profession, comme il y en a beaucoup en province, ou à de grands établissements d'enseignement supérieur, la Sorbonne, par exemple. Les hommes de science, quoi qu'on en pense, sont tou- jours disposés à mettre leur savoir au service de tout le monde. Dans les cas où la qualité d’un champignon est absolu- ment inconnue, — et c’est Ce qui arrive pour nombre d'espèces — voici comment l’on procède : on capture des rats, — ou à défaut des souris, — vivants et on les en- ferme dans une cage. On les laisse jeûner un jour ou deux,puis on leur donne à manger des champignons sur la bonté desquels on veut être renseigné. Si les rats de- viennent malades, et à plus forte raison s’ils meurent, on doit considérer les champignons comme mauvais. Si, au contraire, les rats ne sont nullement indisposés, on fait manger les mêmes champignons par des chats ou des chiens. Il y a bien des chances que, si ces animaux, dont l’organisation est très voisine de la nôtre, résistent, les champignons donnés sont bons pour nous. On commence LE NATURALISTE 15 par en manger quelques-uns, et dans le cas où l’on ne se sent nullement indisposé, on augmente la dose petit à petit. Ces observations sont fort intéressantes pour tout le monde : si vous voulez bien les faire, ne les gardez pas pour vous. VICTOR DE CLÈVES. TROISIÈME CONGRÈS INTERNATIONAL de BOTANIQUE Sur la Bibliographie et la Documentation botaniques. Si la Commission d'organisation du Ille Congrès In- ternational de Botanique, qui doit se réunir à Bruxelles en 1910, a décidé de créer au sein de ce Congrès une « Section de bibliographie et de documentation botani- niques », c’est qu'elle a compris toute l'importance de cette question pour l’avancement des études botaniques et l'intérêt qu'elle aurait à être traitée dans un Congrès international qui réunira un nombre considérable de compétences en cette matière. Le travail à eflectuer en matière de documentation botanique est immense, et toutes les questions que font surgir les études s’y rapportant ne pourront être éluci- dées en un Congrès, mais le Comité a pensé que la réunion, à Bruxelles, d’un très grand nombre de bota- nistes était une occasion unique pour mettre en lumière les desiderata de tous. La Section acceptera donc tous les rapports relatifs à ces questions,et,en vue de réunir spécialement des docu- ments sur les Jardins, Instituts et Bibliothèques bota- niques, elle a rédigé un questionnaire pour l’établisse- ment d'une enquête internationale, auquel elle voudrait voir répondre le plus rapidement possible par tous les intéressés. Peut-être la Section sera-t-elle en mesure de publier ces renseignements à l’occasion du Congrès. Le Comité recevra en outre avec plaisir : des bro- chures sur les Instituts, des annuaires, des plans, des gravures, des photographies, des portraits, des catalogues de bibliothèques, en un mot tous les documents qui peuvent être utiles pour faire connaître en 1910 aux bota- nistes de tous les pays, attirés à Bruxelles par le Congrès et l'Exposition Universelle,le développement pris par les Jardins, Instituts et Bibliothèques botaniques. LE BRUCHUS PALLIDICORNIS Un maraicher de Mantes m'a expédié des lentilles rongées par une espèce de Bruche particulière, le Bru- chius pallidicornis. La longueur du Bruchus pallidicornis est de 3 milli- mètres. Elle est noire et tachetée de blanc. Ses anten- nes, un peu plus grosses vers la base, ont leurs cinq pre- miers articles jaunâtres ainsi que les deux derniers. La tête, le corselet, les élytres sont noirs. L'extrémité de l'abdomen est couverte d’un duvet blanchâtre avec deux grandes taches noires. Les jambes antérieures sont rougeûtres et les intermédiaires noires avec l’extré- mité fauve, les postérieures sont noires avec les cuisses dentées. La larve, pour arriver à son entier développement, consomme la moitié au moins de la substance farineuse du grain de lentille. Elle y reste pendant tout l'automne et l'hiver. Au printemps elle se transforme en insecte parfait et se répand dans la campagne où, après l’accouplement, la femelle va pondre sur les jeunes pousses de lentilles. Cet insecte se multiplie à tel point que, après certai- nes années, on a été obligé de suspendre pendant deux ou trois ans la culture de ce légume afin de laisser périr cet insecte faute de nourriture. Pour éviter de semblables dommages, il est nécessaire de ne semer que des lentilles absolument saines. Mais, comme il est difficile de les distinguer à première vue, voici comment ou procède pour les trier. On fait séjourner les graines dans l’eau pendant deux ou trois jours. Au bout de ce temps, tous les mauvais grains sont remontés à la surface, ceux qui sont au fond sont bons à servir à l'ensemencement. Mais il faut surtout que les voisins, propriétaires de champs de lentilles, prennent tous ces mêmes précau- tions, car la multiplication de cet insecte est tellement grande que les insectes, nés dans un champ voisin, s’in- troduiraient dans les autres et rendraient tous les soins inutiles. - Heureusement, il y a, pour modérer cette excessive multiplication, un ennemi naturel de la Bruche. C’est un petit parasite, dit M. Goureau, de la tribu des Chalci- dites et du genre Pteromalus, dont le nom est Pteroma- lus varians. Il est d’une couleur bronzée obeure, ses antennes sont noires et ses pattes fauves. La femelle pond ses œufs dans les larves de la Bruche, un dans cha- que larve, ce qui ne l'empêche pas de grandir, malgré le ver qu’elle nourrit dans son corps, mais, elle ne peut subir ses transformations et se trouve remplacée dans sa cellule par la chrvsalyde de ce parasite qui sort de la graine à l’état parfait dans le temps où aurait dû éclore la Bruche. ; RSA LIVRES NOUVEAUX BOTANIQUE, par MM. Henri CoupiIN et BOUDRET. — 41 vol. in-8 relié, de 412 pages et 481 gravures. En vente chez LES FILS pD’AMILE DEYROLLE : 3 francs. Franco : 3 fr. 50. Pour faire suite à la belle Zoologie que nous avons annoncée dernièrement, MM. Coupin et Boudret vien- nent de publier une Botanique dont l'intérêt n’est pas moins grand. Luxueusement éditée, admirablement illustrée, rédigée d'une manière très attrayante, elle plaira certainement beaucoup à ceux de nos lecteurs qui veulent s'initier aux éléments de cette science, si agréable par elle-même et, cependant, traitée d’une ma- nière si rébarbative par tant d'autres ouvrages. La crise du transformisme, par Félix LE DANTEC, chargé du cours de biologie générale à la Sorbonne. — 1 vol. in-16. En vente chez LES FiLs D'EMILE DEY- ROLLE. 3 fr. 50; franco 3 fr. 85. Le transformisme est le système qui explique l’appa- rition progressive et spontanée de mécanismes vivants merveilleusement coordonnés, comme celui de l’homme et des animaux supérieurs. ï Personne n'ignore plus que la théorie transformiste NE Dh 6 à me 76 LE NATURALISTE est l'œuvre de Lamarck, qui passa inaperçue au com- mencement du xixe siècle, puis fut remise en lumière lors de l'apparition du livre de Darwin sur l’origine des espèces. M. Le Dantec redoute qu'une atteinte soit portée à cet admirable système philosophique, si les naturalistes acceptent la théorie des mutations. et des variations brusques du professeur de Vries d'Amsterdam. Cette dernière est appuyée sur des expériences appliquées à des espèces végétales et dans lesquelles ce savant a obtenu des résultats tout à fait remarquables. Le but de M. Le Dantec a donc été de remettre chaque théorie à sa place et de prouver que les expériences de M. de Vries n'infirment en aucune facon les découvertes de Lamarck et les conséquences qu'il en a tirées. C’est donc un nouvel exposé de la théorie transfor- miste et une défense des idées du célèbre naturaliste que les Français doivent conserver comme un patri- moine sacré. Bibliographie Tous les ouvrages et mémoires ci-après indiqués peuvent être consultés à la bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle, à Paris. Samson (K.). Ueber das Verhalten der Vasa Malpighi und die excretorische Funktion der Fettzellen während der Meta- morphose von Heterogenea limacodes. Zoo. Jahrb., Abt. Anat., 26, 1908, pp. 403-422, pl. XXI- XXII. Sars (G.-O.). Fresh- Water Copepoda from Victoria, Sou- thern-Australia. Arch. f. Mathem. og. Nalurw., XXIX, n° 7, 1908, pp. 1-24. Schäferna (K.). Ueber Gammariden von Tripolis und Barka. Zool. Jahrb. Syst. Abt., 26, 908, pp. 441-452, pl. XXX. Schepotieff (A.). Die Chætosomatiden. Zool. Jahrb., Syst. Abt., 26, 1908, pp. 401-414, pl. XXVII- XXVIIT. Schepotieff (A.). Rhabdogaster cygnoides Metschn. Zool. Jahrb., Syst. Abt., 26, 1908, pp. 393-400, pl. XXVI. Schepotieff (A.). Trichoderma oxycaudatum Grefte. Zool. Jahrb., Syst. Abt., 26, 1908, pp. 385-392, pl. XXV. Seeley (H.-G.). Additional Evidence as to the Dentition and structure of the skull in the south African Fossil Reptile Genus Diademodon. Proc. Zool. Soc. Lond., 1908, pp. 611-617. Seeley (H.-G.). The Armour of the Extinct Reptiles of the Genus Pareiasaurus. Proc. Zool. Soc. Lond., 1908, pp. 605-610, fig. Semichon (L.). Observations sur le plankton de la baie de Concarneau. Bull. Soc. centr. d'aquiculture, XX, 1908, pp. 193-199. Simon (E.). Etude sur les Arachnides de Tripolitaine. Zool. Jahrb., Syst. Abt., 26, 1908, pp. 419-4388. Snethlage (E.). Ornithologisches vom Tapajoz und Tocan- tus. Journ. f. Ornith., 1908, pp. 493-539. Stebbing (T.-R.). Terrestrial Isopods from Tanganyika. Proc. Zool. Soc. Lond., 1908, pp. 554-360, pl. XX VII. Stiasny (G.). Eine atlantische Tima im Golfe von Triest. Arb. Zool. Inst. Univ. Wien, XVII, 1908, pp. 221-224, 1 pl. Stitz (H.). Zur kenninis des Genetalapparats der Panorpaten. Zool. Jahrb., Anat. Abt., 926, 14908, pp. 537-564. pl. XXVIII-XXIX. Strand (E.). Arachniden aus Madagaskar. Zool. Jahrb., Syst. Abt., 26, 1908, pp. 453-488, fig. Strohl (J.). Die Copulations-anhänge der Solitären Apiden und die Artentstehung durch « physiologische Isolierung ». Zool. Jahrb., Syst. Abk., 26, 1908, pp. 333-384, pl. XXII- XXIV. ——————_———————————….—…———.…— ——……—... — .—_._._._ _ Sutton (A.-W.). Brassica Crosses. : Journ. Linn. Soc. Lond., Bot., n° 267, 1908, pp. 331-349, pl. XXIV-XXXV. Thacker (A.-G.). The Calcareous Sponges (Cape Verde). Proc. Zool. Soc. Lond., 1908, pp. 757-182, pl. XL. Tate-Regan (C.). Descriptions of new Fishes from Lake Can- didius, Formosa, coll. by Dr. Moltrecht. Ann. Mag. of Naf. hist., oct. 1908, pp. 358-360. Tate-Regan (C.). Descriptions of Three new Cyprinoid Fishes from Yunnan, coll. by Mr. John Graham. Ann. Mag. of Nat. hist, oct. 1908, pp. 356-357. Tavares (J.-S.). Contributio prima ad cognitionem cecido- logiæ Regionis Zambeziæ (Mocambique Africa Orientalis). Broberia, VIT, 1908, pp. 133-171, pl. VII-XV. Thomas (O.). À new Fruit-Bat from Sierra-Leone. Ann. Mag. of nat. hist., oct. 1908, pp. 375-3176. 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Linn. Soc. N. S. W., 33, 1908, pp. 66-67. Vaccari (A.). Osservazioni ecologiche sulla Flora dell’ Arci- pelago della Maddalena (Sardegna). Malpighia, XXII, 1908, pp. 101-172. Van Hall et Drost. Les « balais de sorciére » du cacaoyer provoqués par Colletotrichum luxificum n, sp. Rec. des Trav. bot. Néerlandais, IV, livr. 4, 1908, pp. 243- 319, pl. IX-XXV. Warren (W.). New Thyrididæ in the Tring Museum. Novil. Zool., XV, 1908, pp. 325-351. Weber (F.-L.) Uber Sinnesorgane des Genus Cardium. Arb. Zool. Inst. Univ. Wien, XVII, 1908, pp. 187-220, 2 pl. Wenke (W.). Die Augen von Apus produclus. Zeitschr. f. Wiss. Zool., 91, 1908, pp. 236-265, pl. VII. Winiwarter et Sainmont. Nouvelles recherches sur l’ovi- genèse et l’organogenèse de l'ovaire des mammifères (Chat). Arch. Biol., XXIV, 1908, pp. 1-142, pl. 1-IV. Wolf (T.). Monographie der Gattung Potentilla (fin). Biblioth. botan. Heft T1, 1908, pp. 521-714, pl. XVII- XX. Wickwar (O.-S.). Hymenoptera new to Ceylon, with des- criptions of new species. Spolia Zeylanica, part XIX, 1908, pp. 115-124, pl. Young (R.-T.). The Histogenesis of Cyslicercus pisiformis. Zool. Jahrb., Abth. Anat., XXVI, 1908, pp. 183-254, pl. VIII-XI. Le Gérant : PAUL GROULT. Ten en EP CUP EE GE ES Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. Ces papillons sont présentés de façon à pouvoir être utilisés soit comme presse-papiers, soit comme curiosité de vitrine. En ajoutant de 5 à 20 francs aux prix marqués, ils peuvent être préparés avec encadrement et cordon d'accrochage, ce qui permet de les disposer le LES FILS D’ jong des murs à la façon d’un tableau. Les chiffres qui suivent le nom de chaque espèce indiquent les dimensions des blocs vitrés sans encadrement, cail ÉMILE DEYROLLE, ÉDITEURS 46, rue du Bac, PARIS BLOCS - PAPILLONS Papillons montés sur bloc vitré Ornithoptera priamus 60/francs | Ideopsis daos 45 X 11.. Æfrancs | Apaturina Ribbeiï 15 SAM, — pegasus 60 Danais archippus ADE-ŒURE Prepona calciope THE QUE — hippolytus 35 — limniacæ 45 X 11. — amazonica 15 QUE — cerberus ©? 20 Euplaea sylvestris, 10 X 74. — meander ASE QUES sb) = 2: 2 Euploea Durrsteini 215. Agrias sardanapalus Vté 45 X 11. — brookeana 23 HR I20 .— rhadamantbus 15 X 11... Palla varanes 15 X 11. Papilio xenocles 45 sor 0Ù Dione vanillæ (dessous) 10 1%. Hypna clytemnestra CS SE — hector 15 AU Cethosia penthesilea 10 X 74.. Anaea amhrosia DS — Ulysses o 21 X15.. 50 — chrysippe ASUS Zaretes siene 45 X 11. — — DASLABSE 0 Argynnis Childreni AA" Tenaris urania 15 QUURE — autolycus 21 x<45.. 40 ..— (dessous) 15 X 11... — | Thaumanthis camadeva 21 X 15. — peranthus 15 SAP ANS — idalia 15 QU — — diores 21 X<11.. 6 — salambria DS — — anaxibia DID CE — Jleonidas 15 CA T0 06 Catagramma atacama 10 74.. = — peleides 2 A5. — zalmoxis 23 X 18. 40 — mionina 1DS 7e — — cælestis PHDCUE — policenes AB REN TT — cynosura ID ST — — Jatefasciata DIS MSEE — hesperus DA QUE CF I029 = hesperis 10 — | Pierella nereis AE UE — menestheus 21 X 45... 25 Callithea Leprieuri ©’ 10 X 7%. — |Callitæra menander 10 K 7%. — …CTassus 15 X 44.. 1415 = ni 10 >< 7%. : = —n aurora 10 X 74... —— laodamas 15 ue 715 —. saphyrira o? 10 7%... — |Thecla marsyas 10 X 7%... — polydamas 1 SOURIS =" —= 10 <7%.. — | Eumenes debora 10 KX 74... — childrenæ 15 NU. 1922 — Hewitsoni OST — |Urania cræsus 15 — sesostris 15 X 11.. 148 — Degaudi 10 X 74. Æ — ripheus 15SCUAPE — hectorides 15 SCALE 45 Batesia hyÿpoxanthe 15 X 11... — | Nyctalemon imperator HSE — cinyras IST 20 Ageronia ferentina 10 << 7% . — — liris AD QUPE — autosilaus 15 <18.. Delias eucharis EE QT Hypolymnas bolina © 15 XC 11.. — |Attacus Edwardsi 15 QUHER -Catopsilia scylla LOS RG Parthenos scylla (dessus) 15 x 11.. — | Pericopis cruentata LOSC es AGE CHHRERENS — . sous) 15 X 11... — Dercas allichi 10 X 722. L É RG sr riSius 15 x 11... LES Nota. — En raison de la différence de taille de cer Ixias pyrene 107%< 7. NS Victorina sulpitia (dessus) 10 X 74. 17 |tains exemplaires d’une même espèce, il peut se faire Callosune dulcis 10%<72.. 9 Re —. (dessous) 10 X7%.. zx |Ique les dimensions annoncées soient modifiées, soit en - Hestia idea DA EPS 0 Euphædra zeuxis 15 X 11... — plus, soit en, moins. — Reinwardti XU15 0020 Cymothæ theodota 15 SEAL — ‘Parure pour devant de chemise quartz rose (3 boutons). 15, » PARURES ET OBJETS DIVERS = mn OS b Epingle à chapeau quartz.rose................... DOS ce = AMÉYS IEEE TEE Bo SAGE D LOIRE “AS EN PIERRES TAILLEES ET POLIES ni nn Se 100: 250 CI Cachet, aigle au repos, quartz hyalin dépoli......... 170 » 4 : .. Fr c. — fantaisie aventurine Verte..... 2... 110 » à Collier en amazonite du Colorado............. depuis 80 » ds LR PT EN PAU LL EN La NA 100 » Collier en opale.......:........ NAN LEE ee — 100, » —— fantaisie quartz limpide... ......... LOU HAN Sautoir en améthyste..... 0 6 U ONE D 6 dla bo 00 m0? 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AT TS 2 DIU Ru TS Von MACON Océanie. — Australiens: Indonésiens Se 100 2e . 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- 1 er ait siens des Hawaï. rique. — Arabo-Berbers, Sémito- | Collection de 25 photographies. 24 50 Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, — 55 Ê en È « 53 fr. HISTOIRE none. SR Se phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. Collection de 20 photographies. 19 50 COTÉCHOE de : photographies Pa Histoire ancienne et archéologie. — — 75 ea | 7 A Constructions et arts grecs, romains, Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. Lanternes et accessoires. Prix de chaque photographie ou photomicrographie pour projections : 4 franc. Catalogue détaillé gratis sur demande. D er Machine Écrire Téléphone 277-65 PARIS. — IMPRIMERIE LEVÉ, RUF CASSETIE, A7, eur AMATEURS PHOTOGRAPHES ! 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Brelagne ù. ler classe, 100 francs, —2e classe, 75 francs: 3 Parcours : Ligne de Granville à Brest (par Folligny,m Da et Lamballe) et les embranchements de cettelisneversm a mer. | Carte valable sur la côte sud de Bretagne | Are classe, 100 francs. — 2e classe 75 francs: Parcours : Ligne du Croisic et de Guérande à Château lin et les embranchements de cette ligne vers la.mer. Carte valable sur les côtes nord'et sud.de Bretagne : 1re classe, 130 francs. — 2e classe. 95 francs. à : Parcours: Lignes de Granville à Brest, (par) Folligny,m Dol et Lamballe)et de Brest au Croisic et à Guérandeet les embranchements de ces lignes vers la mer: < Carte valable sur les côtes nord et sud de Bretagne et lignes intérieures situées à l’ouest de celle . de Saint-Mälo à Redon 1re classe 150 francs. — 22 classe 110! francs, ; Parcours : Lignes de Granvilleà Brest (par Kolligny, Dolm et Lamballe) et de Brest au Croisic.et à Guérandevet lesu embranchements de ces lignes vers la mer, ainsi. que les lignes de Dol à Redon, de Messac à Ploërmel, delLam- balle à Rennes, de Dinan à Questembert, de Saint-Brieuc à Auray, de Loudéac à Carhaix, de Morlaix et de Guin-m gamp à Rosporden. Abonnements de famille Toute personne qui fsouscrit, en même temps que son abonnement, un ou plusieurs autres abonnements en fa=m veur des membres de sa tamille, précepteurs, gouvernantes et domestiques habitant avec elle, sous le même toit, béné ficie, pour ces cartes supplémentaires de réductions variant entre 10 et 50%, suivant le nombre de cartes délivrées. j Pour plus de renseignements consulter le livret Guide Illustré du réseau de l'Ouest, vendu 0 fr. 50, dans les bi bliothèques des gares dela Compagnie. É Excursions à l'Ile de Jersey : Dans le but de faciliter la visite de l'Ile de Jersey, la compagnie des chemins de fer de l’Ouest fait délivrer aum départ de Paris, des billets d'aller et retour directs, vala= bles un mois permettrntide s’embarquer à Carteret, à Granville ou à Saint-Mälo. Billets valables par Granville 4 l’aller et au retour. =" Are classe 63 fr. 45. — 24 classe, 44 fr, 25. — 3e classe 29 fr. 85. Billets valables par Carteret à l'aller et au retour. — 1x classe, 63 fr. .15.— 2e classe 44 fr. 25. — 3°classe 29 fr.25M Billets valables à l'aller par Carteret et au retour pars Saint-Mâlo ou inversement. — 1re classe 72 fr. 55.120" classe, 49 fr. 80. — 3e classe 35 fr. 50. À Billets valables à l'allerpar Granville et au retour par Saint-Mälo ou inversement. — 1re classe, 14 fr. 85. —®2 classe 50 fr. 05. — 3e classe, 37 fr. 30. î DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL The Smith Premier Typewriter;Co, 89, rue de Richelieu, Paris. — -e- —+ 41% AVRIL 1909 PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE (CHAQUE MOIS Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction : SOMMAIRE du n° 530, 1” Avril 1909 : Les huitres fossiles du bassin de Paris. P. H° Frirez. — Mœurs et métamorphoses des Coléoptères de la tribu des Chrysoméliens. Capitaine Kamwseu: — Les causes de l'ex- tinction des espèces animales. Dr L: Larox. — La vie sur terre etle règne animal. D: Léon C: Cosmovicr. — La Penthina pruniana. PAur Norr. — Vente aux enchères publiques dela Bibliothèque, Peron. — Revue scientifique, HEnrr Courix® — Aca- démie des Sciences. — La conservation des pièces anatomiques ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l’ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE,, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS, LES ABONNEMENTS PARTENT DU Il” DE CHAQUE MOIS France et Algérie. . . . . RU Re AON DEN MURS : A Re 0 sC | Tous les autres pays. . . . . . . . . . . 11 fr » Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 ec. à la dernière bande. Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux BUREAUX DU JOURNAL UT : Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs * 46, RUE DU BAC, PARIS LES FILS D'ÉMILE D'EYROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS JICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte dune plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine. se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n°3 donnant un grossissement maximum de 600 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas ef avecune cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra 72 vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en ; plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents Ë résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les trayaux pra- ; tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des: recherches d'histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et Loutes les observations technologiques et com- MeLCIAI ES PIRE EN LOL A Ne en re AR NE ENS RSR nee 95 fr. F F Î | ; $ 1 É . 4 DEVRu EVA VENTE AUX ENCHÈRES PUBLIQUES . | CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT . DES LIVRES D'HISTOIRE NATURELLE SUPPRESSION DU DÉLAI ET DU DROIT | DE TRANSMISSION AUX POINTS DE JONCTION DE LA BIBIOTHÈQUE PÉRON : ETAT-OUEST. QUI AE |. L’Admininistration des chemins de fer de l'Etat a l'honneur de porter à la connaissance du publicles deux modifications suivantes, conséquences immédiates de l’incorporation du réseau de l'Ouest aux chemins de fer J'Etat : En premier lieu, les délais (trois heures en grande vitesse, vingt-quatre heures en petite vitesse) que fixent les arrêtés ministériels pour la transmission des trans- ports de toute nature, passant d'un réseau sur un aulre par une gare commune, sont supprimés à tous les points de jonction Ouest-Etat. Au point de vue des délais, les transports empruntant les deux réseaux sont done con- sidérés comme ne parcourant qu'un seul réseau. De même pour les expéditions, transitant d'un réseau à l’autre, qui acquittaient un droit de transmission fixéà 0 fr. 40. Depuis le 1° janvier 1909, ce droit n'est plus Nesle or perçu aux points de transit Etat-Ouest. È Rappelons que les gares de jonction des deux réseaux LES FILS D'EMILE DEYROLLE, EXPERTS-NATURALISTES | sont celles d’Auneau-Ville, Ghartres, La Loupe, Nogent- : le-Rotrou, Connerré-Beiïllé, Angers-Maître-Ecole et 46, rue du Bac, Paris 4 Nanles-Htats CHEZ LESQUELS SE DISTRIBUE LE CATALOGUE AURA LIEU A PARIS 28, rue des Bons-Enfants. — Maison SYLVESTRE, salle n° 3 à 8 heures très précises du soir. LES 21, 22, 23 et 24 AVRIL 1909 | PAR LE MINISTÈRE l DE M ANDRÉ DESVOUGES, COMMISSAIRE-PRISEUR (Successeur De M. Maurice Deresrre) 26, rue de la Grange-Batelière 31° ANNÉE LES HUITRES FOSSILES du BASSIN DE PARIS Parmi les organismes nombreux et variés dont-le rôle semble avoir été de combattre aux différentes époques géologiques l’empiètement journalier du régime océanique sur l'empire continental il convient de citer en première Fig. 1. — Chalmasia Deslong- champsi, Mun-Chalm. Sénonien. ligne les Polypiers et, parmi les Mollusques. les Chama- cées et les Rudistes qui eurent, par l'accumulation de leurs dépouilles, une part prépondérante dans l’édifi- Fig. 3. — Heligmopsis Arnau- di, Mun-Chalm. Sénonien. cation de certaines couches de l'écorce terrestre. Dans la classe des Mollusques, outre ces derniers, ilen est encore d’autres qui méritent d’être cités pour la part active qu’ils semblent avoir prise à cette œuvre de pro- tectidn, et les Ostracées sont de ce nombre. En effet, par le seul amoncellement de leurs coquilles, les représentants de cette famille ont édifié, à différentes | 9 SÉRIE — N° 2. — Aleclrycnia colubrina, Lmk. Santonien. Fig. 4. — (Amphidonla) Humboldthi. Fisch Etage Campanien. 1 AVRIL 1909 ——". 330 époques, des bancs puissants et les restes fossiles de ces mollusques sont aujourd'hui de précieux jalons pour l'étude stratigraphique de certaines régions. La famille des Ostracées appartient, comme chacun sait, au grand groupe des Mollusques acéphalés mo- nomyaires. Les principaux caractères morphologiques de cette famille sont les suivants : Le test est feuilleté ou papyracé, ia co- quille est irrégulière, elle est inéquivalve et.ne présente jamais d’oreillettes. La charnière est sans dents, mais pos- sède une fossette cardinale oblongue, sil- lonnée en travers el donnant attache au ligament. Quant aux impressions muscu- laire et palléale la première est unique et la seconde n’est pas distincte. Certaines espèces sont adhérentes, d’au- tres sont libres. sk Cette famille, encore assez riche en es- pèces puisqu'on en compte une centaine d'espèces de toutes les:mers, chaudes et tempérées, a fourni aux différentes épo- ques géologiques une variété de formes bien plus grande encore. Les représentants actuels de cette fa- mille, au nombre d’une centaine d’espèces, vivent dans toutes les mers, chaudes et tempérées; ils furent plus nombreux en- core aux différentes époques géologiques qui précédèrent la période actuelle et le nombre des espèces est si grand (1) qu'il a nécessité la création d’assez nombreux genres qui de nos jours n’ont plus de représentants. Le tableau suivant montre les divisions qui ont été établies dans la famille des Ostreidæ, telles que les Fig. 5. — (Amphidonta) vesicularis Goldf. de la craie blanche aturienne de Meudon, près Paris. comprend P. Fischer dans son Manuel de Conchylio- logie. Pour d’autres auteurs, les genres Pernostrea, Helig- mus, Naïadina et Chalmatia ne doivent pas être compris (4) P. Fischer en indique plus de 500 esnèces dans les ter- rains secondaires et tertiaires. 18 LE NATURALISTE | Ostrea, s. str. Chalmasia, Stol. { Actinostreon, Bayle. Alectryonia, F.de W.+ Ostreola, Monteros. | Heligmopsis, M. Ch. Ostrea, L.. Gryphæa, Lmk. Gryphæa, Lmk,....,..{ Liogryphæa, Fisch. | Gryphæostrea, Cour. Ostreidæ. Amphidonta, F. de W. { Rhynchostreon, Bayle. Ceratostreon, Bayle, Exogyra, Say........ | Ætostreon, Bayle. Heligmus, E. Desl, Naiadiana, M. Ch. Pernostrea, M. Ch. dans la famille des Ostreidæ et constituent des divisions de celle des Aviculidæ.| C’est ainsi que pour Zittel la famille qui nous occupe ici ne comporte que les six genres suivants : 4. Ostrea; 2. Alectryonia; 3. Gryphæa ; 4. Amphidonta; 5. Gryphostrea; 6. Exogyra ; qui, en réalité, sont les seuls importants à connaître arquée. Une seule impression musculaire sur chaque valve. Genre Exogyra, Say. Coquille inéquilatérale, inéquivalve, impression mus- culaire unique dans chaque valve ; valve inférieure, concave, adhérente, terminée par un crochet contourné latéralement en spirale ; valve supérieure plane, opercu- liforme. Genre Alectryonia, Fisch. Coquille allongée, souvent contournée, à charnière courte et crochet peu apparent. Les deux valves ont à peu près la même longueur;les bords sont fortement plissés, anguleux, s’emboitant l’un dans l’autre; une fossette cardinale triangulaire, sillonnée en travers, donnant attache au ligament. Genre Ostrea, Lin, s, str. Caractérisé par une coquille irrégulière fixée par sa valve gauche (inférieure) qui est très profonde et très lamelleuse ; la valve droite (supérieure) est plus plate et souvent ne présente ni stries, ni côtes rayonnantes, Genre Amphidonta, Fisch. Coquille libre, inéquilatérale,très inéquivalve, la valve inférieure très concave, à sommet très recourbé au crochet ; la supérieure operculaire, plane, petite, con- tournée un peu en spirale. Charnière et bords dentés des deux côtés ; ligament inséré dans une fossette allongée et transverse : deux impressions musculaires, l’une pro- Fig, 6. — Exogrra couloni d'Orb. du néoconien, Fig. 7. — (Rhynchostreon columba) Fig. 8. — Exogyra flabellata d'Orb. de Desh. des marnes à ostracées, Cé- la craie cénomanienne, nomanien du Maine, pour le géologue, soit par le nombre des espèces qui s’y rapportent, soit à cause de la profusion avec laquelle leurs coquilles se rencontrent dans presque tous les terrains et sous ce rapport il convient de signaler parti- culièrement les terrains crétacés qui ne fournissent pas moins de 264 espèces, d’après Coquand (1). Nous rappellerons seulement les caractères des quatre principaux genres de cette famille : Ostrea, Alectryonia, Gryphæa et Exogyra, les genres Gryphostrea et Amphi- donta pouvant être considérés comme dérivant des deux derniers. Genre Gryphæa, Lmk. Coquille libre, inégale; valve inférieure grande, con- cave, terminée par un crochet saillant, courbé en spirale involute. Valve supérieure petite, plane et operculaire. Char- nière sans dents; une fossette cardinale, oblongue, (1) Coquand, Monographie du genre Ostrea,terrains crétacés’ Marseille 1869. fonde et conique, située immédiatement au-dessous de la charnière, l’autre ovale, moins profonde, placée sur le côté du milieu des valves. Certains auteurs n’admettent point les genres précé- dents et ne conservent que le genre unique : Ostrea. C’est ainsi que Coquand, dans sa monographie, n’a pas cru devoir adopter ces divisions, qui ne doiventêtre regar- dées, dit-il, tout au plus que comme coupes artificielles, parce que les accidents (ou caractères) invoqués pour la distinction de ces coupes n’ont aucune valeur et qu'ils ne persistent pas même chez les individus qu'on a considérés comme prototypes de ces différents genres. Quelle que soit la valeur accordée à ces subdivisions, nous les conserverons dans le courant de cette étude, pour la commodité de l'exposition. La première apparition de la famille des Ostreidæ a lieu dans des sédiments d'âge triasique, dans lesquels, d’ailleurs, elle ne parait représentée que par un nombre restreint d'espèces appartenant toutes au genre Alec- LE NATURALISTE 19 trÿonia et parmi lesquelles nous citerons : Ostrea (Alec- -tryonia) subspondyloïdes, d'Orb. Il convient de faire remarquer qu’à cette époque ces mollusques n’érigent point encore, par l'accumulation de leurs coquilles, de ces bancs plus ou moins puis- sants qui se rencontrent aux époques suivantes. Dès la période liasique, en effet, les types se multi- plient, les formes prennent plus d'ampleur et l’abon- dance d’une même espèce dans certaines couches est quelquefois si considérable qu'on s’est servi bien souvent de la présence de ces fossiles pour désigner la zone pa- léontologique où ils se rencontrent, ex. : couches à gryphées arquées (Gryph& arcuata); couches à exo- gyres (Exogyra virgula), etc. Comme on peut le voir dans le tableau précédent, c'est le genre Gryphæ qui, pendant la période liasique, l'emporte de beaucoup, par son importance, surlesautres genres qui ne sont représentés que par des espèces peu RS | KT À 4 & ÊS NS Fig. 9. — Heligmus polytypus, Desl. intérieur de la valve gauche) de l'O- olithe. chalm. nombreuses. Exogyra n'offre même pas d'espèces carac- téristiques. Pendant la période médiojurassique, au contraire,les genres Alectryonia et Ostrea, s. str., sont beaucoup plus répandus que les deux autres. Dans le jurassique supérieur, c'est le genre Alec- tryonia qui est de beaucoup le plus important, le genre Exogyra ne venant qu’en seconde ligne mais renfer- œmant, par contre, l'espèce la plus caractéristique de cette coupe, Exvirgula qui est extrêmement abon- dante dans les Vimméringiens puisqu'elle donne son nom à un sous-étage : le Virgulien. Pendant la période infracrétacée, les Ostracées sont encore fort nombreuses en genres et en espèces ; la va- ziété semble même plus grande que dans les périodes précédentes, mais dès cette époque les Rudistes se mon- trent et surpassent les Ostracées dans le rôle d'animaux constructeurs. Durant ces temps ce sont les formes se attachant au senre Exogyra qui sont les plus répandues. Parmi les sédiments qui se déposèrent durant la pé- riode supracrétacique il en est de particulièrement riches en Ostracées, et ce sont toujours les genres Ostrea et Exogyra qui prédominent. Fig.10.— Naiadina Heberti, Mun- (intérieur de la valve droite) du Sénonien. C’est pendant la première partie de cette période, c’est-à-dire dans les couches inférieures de la série, que les représentants de cette famille semblent avoir atteint leur apogée. En effet, ces mollusques pullulent dans certaines cou- ches cénomaniennes, les marnes à Ostracées, par exem- ple. Les formes sont très variées, puis, au fur et à mesure que l’on remonte dans la- série stratigraphique, cette richesse de formes s’atténue peu à peu, : A l’époque tertiaire, les genres deviennent moins nom- breux, et presque tous les représentants de la famille appartiennent au seul genre Ostrea, s. str. Mais les individus sont encore prodigieusement nombreux et l'accumulation de leurs coquilles forme alors des bancs puissants. Dans l’éocène, presque chaque étage est caractérisé par une ou plusieurs espèces très répandues et qui peu- « Fig. 11. — Pernoslrea Bachelieri, d'Orbig. (in- térieur de la valve droite) du Callovien. vent être considérées comme caractéristiques. C’est ainsi que l’on voit abonder l'O. bellovacensis dans les sables de Bracheux ; dans ceux de Châlons-sur- Vesles, cette même espèce se retrouve associée à l'O. eversa ; dans les couches sparnaciennes (argile plasti- que et lignites qui y sont subordonnées) O. bellova- censis se montre encore et semble s’éteindre dans les sables de Sinceny où elle accompagne l'O. sparna- censis. L'O. bellovacensis était donc, comme on le voit, très répandue à l’aurore des temps tertiaires éocènes et for- mait à cette époque reculée des bancs très étendus dont on a pu constater la présence aussi bien en Champagne qu'aux environs de Varengeville, près Dieppe (Seine- Inférieure). j Les huitres que l’on rencontre abondamment, à partir du Lutétien, dans les couches éocènes du bassin de Paris sont très nombreuses, d'espèces variées, mais comparativement de petite taille; ce n’est que dans les dépôts qui marquent le début de la série oligocène, et qui constituent l’étage sannoisien qu'elles atteignent des proportions égales et même quelquefois supérieures à celles des représentants actuels du genre. Le tableau sui- vant donne la répartition, par étages, des formes qui ont 80 LE NATURALISTE été reconnues dans la région parisienne, depuis l’époque de la craie supérieure jusqu’à l’aurore des temps miocè- nes, c’est-à-dire qui vécurent dans cette région pendant toute la durée des temps éocènes et cligocènes. ——————————————— ESPÈCES Ses NES NIPESN AUS ESPÈCES ElEe ce E|812la D EEELELELELELELELELELaLaL_ en | ons | nus | cms | eue | em 1. O, cymbiola, Desh........ + 2 Defrancei, Desh........ + Sr leversa Mel TAN + 4. — inaspecla, Desh_...... +| + 5. — profunda, Desh........ au 6. — resupinata, Desh....... te T. — heteroclita, Defr, ...... +| + 8. — subplana, d'Orb........ cn OS dorsatan Des Nr een + 10. — Raincourti, Desh....... + 14%—\"cucullaris.Lmk. + 12. — hybrida, Desh......... de 13. — ludensis, Desh......... 1 + 1%. — cariosa, Desh..,,...... + 15. — giganicça, Sol........:.. Spa 16. — rarilamella, Mell....... + 17. — sparnacensis, Defr..... + 18. — angusta, Desh ....... : + 19. — mutabilis, Desh..,..... + 20. — subpunctata, d'Orb..... GS 21. — gryphina, Desh........ 46 22. — Cosmanni, Dollf....... Dis 23. — radiosa, Desh......... +! + 24. — elegans, Desh...1...., + 25. — suessoniensis, Desh.... + 26. — extensa, Desh.......... ar 21. — bellovacensis, Defr.....| +| + 28. — multicostata, Desh..... + 29. — cymbula, Lmk......... + 30. — submissa, Desh........ + +| + AE pliCA a SOI ET EE Et 32. — cubitus, Desh.......... 2e 3320—vuncmata Meme. + 34. — callifera, Lmk........ 2e 35. — longirostris, Lmk...... cu 36. — cyathula, Lmk......... or 1141)5 10 | 1314 | 3 ll P.-H. FRITEL. MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS. 3. — Lemnæ, Fab. Lacord, loc. cit. p. 132. Larve. — Mulsant, Ann. Soc. lin. Lyon 1847, p. 6, pl. 1, fig. 2-4. Corps allongé, blanchâtre, convexe en dessus, un peu moins en dessous, faiblement et transversalement ridé, couvert de courtes aspérités roussâtres. Trois traits en arrière de la lisière frontale. Tête petite, infléchie, cornée, flave, avec ligne mé- diane bifurquée blanchâtre ; mandibules courtes, à base roussâtre à pointe noire et bidentée; palpes maxillaires très courts à articles peu distincts; ocelles au nombre de cinq points noirs. Segments thoraciques à peu près égaux, les cinq pre- miers segments abdominaux s’élargissant vers le milieu pour s’atténuer ensuite vers l'extrémité, tous transver- salement ridés et couverts de petites aspérités roussâtres ; segment anal armé de deux crochets allongés, parallèles, recourbés en dedans. Pattes courtes, coniques, avec onglet tarsal robuste. Stigmates à leur place normale. On trouve cette larve en septembre dans les racines du Sparganium ramosum : elle vit des feuilles de cette plante qu’elle ronge et se cramponne sur les tiges. au moyen des aspérités dont son corps est couvert : arrivée à son complet développement elle se faconne une coque ovalaire brunâtre entre les racines de la plante qui l’a nourrie et s’y transforme : la larve est ichneumonée. Adulte, passe l'hiver dans sa coque dont il s'échappe aux premières belles journées du printemps, puis s’ac- couple. N'est pas rare. Les Donacies sont des insectes répandus et communs; longtemps on avait cru que leurs larves vivaient dans l’intérieur des tiges ou des racines: ce ne fut qu’en 1846 que E. Mulsant démontra le contraire en faisant con- naître la vie évolutive de la Donacia lemnæ. 4. Sagittariæ, Fab. Lacord. loc. cit. p. 137. Larve. — Perris, Ann. Soc. ent. Fr. 1847, p. 33, pl. 2. No11. Longueur 11 millimètres ; largeur 4 millimètres. Corps en ovale allongé, blanchâtre, à téguments fer- mes, atténué {vers les deux extrémités, courtement spi- nuleux et éparsement cilié. Quatre fossetles sur le disque céphalique. Téte très petite, blanc mat, cornée, lisse et luisante, cils latéraux épars, ligne médiane obsolète, bifurquée, trois fossettes sur le disque, une quatrième au point de bifurcation des deux traits, lisière frontale sinueuse: épistome court, transverse, labre petit, courtement frangé; mandibules courtes; mâchoires fortes à lobe allongé, conique, peu frangé, palpes à article basilaire long avec cil extérieur au bout, lèvre bilobée à palpes réduits ; languette peu apparente biciliée; antennes à article basilaire massif, le deuxième plus étroit, le troisième plus court, quatrième petit avec article sup- plémentaire à bout cilié; ocelles en deux rangées de cinq petits points noirs. Segments thoraciques convexes, le premier marqué de deux fossettes réunies à leur base par un sillon trans- varse,les deuxièmejet troisième bitransversalement in- cisés. Segments abdominaux transversalement incisés. seg- ment anal réduit, arrondi, armé de deux crochets ferru- gineux et cornés, parallèles etarqués en avant ; à la base de ces crochets est une fovéole roussâätre, à pourtour ferrugineux stigmatiforme. Dessous subdéprimé avec incisions transverses. Pattes courtes, roussâtres, coniques, à base massive, à onglet tarsal acéré et ferrugineux. Stigmates petits, orbiculaires, à leur place normale. La larve vit des feuilles et des tiges du Sparganium ramosum qu'elle ronge en vue de son alimentation : elle progresse lentement; lorsqu'elle est arrivée au terme de sa croissance, elle se fixe soit au bas de la tige, soit au collet de la racine, et se met à l'abri dans une coque ellip- tique solidement fixée contre le support; puis a lieu sa transformation après avoir subi la phase transitoire par laquelle passe tout insecte au moment de sa transmu- tation ; son corps une fois enfermé daus la coque se raccourcit, laissant ainsi un certain vide intérieur. Nymphe. — Longueur 10 millimètres ; largeur 3 milli- mètres. Corps mou, blanchâtre, glabre sans autres particula- rités dignes d'être signalées. LE :NATURALISTE La phase nymphale a une durée plus ou moins longue, de vingt à vingt-cinq jours, puis l’adulte éclôt, gagne le haut de la tige qui émerge de l'élément liquide et s’envole. Adulte. — Ceux qui éclosent durantle cours de la belle saison s’accouplent et meurent après avoir assuré le sort de la nouvelle génération, de l’immuable espèce, ceux qui viennent un peu plus tard passent leur quartier &hiver sous les détritus des bords des mares ou des étangs; quant à celles dont l’éclosion a lieu un peu plus tard, en automne, elles passent dans leur coque, sans en sortir, la saison des frimas. L'espèce n'est pas rare. 5. — Dentipes, Fab. Lacord. Loc. cit., p. 130. Quatre traits ferrugineux, en arrière de la lisière fron- tale. Larve. — Xambeu, 1er Mémoire, 1893, p. 224. Longueur 10 millimètres; largeur 3 mill. 5. Corps blanc mat, à téguments résistants, hérissé de petites spinules roussâtres et parsemé de mouchetures prunes. Téte petite, subcornée, jaunâtre, quatre traits ferru- gineux en arrière de la lisière frontale, les deux extré- mes obliques, mâchoires charnues, à lobe réduit, an- tennes coniques, blanchâtres, annelées de ferrugineux, ocelles au nombre de cinq points dont un détaché des quatre autres qui sont disposés en forme de losange. Segments thoraciques blanchätres, fortement convexes, le premier à surface rugueuse, à cils très courts, mêlés à de très petites spinules avec deux plaques jaunâtres, les deuxième et troisième à milieu transversalement in- cisé, finement rugueux. Segments abdominaux, forme et dimension des deux précédents, un peu arqués vers l’extrémité, segment anal armé de deux crochets ferrugineux, cornés, aigus, recourbés en forme de grappin, à leur base est une petite plaque cornée, triangulaire, Dessous rugueux, subconvexe, sans incisions trans- verses, mais avec de très courts cils; le dernier segment arqué se prolonge par deux petits lobes entre lesquels est anus à cloaque saillant, à bout tronqué. Pattes subferrugineuses, à base charnue et blanchâtre, hanches cylindriques, charnues, cuisses et jambes coni- ques, villeuses, tarses en forme de crochet noir, bifide à pointe recourbée en dedans. Stigmates petits, orbiculaires, flaves, à péritrème plus foncé, à leur place normale, la neuvième paire peu dis- tincte à fond testacé, à la base supérieure de chaque crochet terminal. Provenant d'œufs pondus à l’arrière-saison, la larve hiverne en se fixant sur les racines de la plante nourri- cière le Sparganium simplexz, Huds.; c’est aux étangs du Canigou, à l'altitude de 2.200 mètres, que nous l’avons observée : au retour de la belle saison, elle attaque les tiges ainsi que les feuilles du Sparganium sur lesquelles se passe sa vie larvaire; arrivée au terme de son accrois- sement, ce qui à lieu en juillet, elle se façconne une coque ovoide, grise, papyracée, qu'elle encastre contre la tige de la fleur ou de la feuille, aussi contre les racines, et sous la protection de cet abri, elle se prépare à chan- ger de forme: c'est dans l’élément liquide que s’est passée son existence larvaire, c’est dans ce même milieu qu’aura lieu son évolution nymphale. Nymphe. — Longueur 8 millimètres ; largeur 5 milli- mètres. 81 Corps blanc mat, en ovale allongé, glabre, un peu ridé, convexe en dessus, un peu moins en dessous; une ligne médiane longe le corps, les deux derniers segments bruns, cornés, segment anal bifide et cilié; antennes arquées, reposant près des genoux des deux premières paires de pattes, puis arquées en dedans, La phase nymphale a une durée de trois semaines à un mois environ, l'adulte alors formé rompt le dessus de la coque, se dégage du réduit, puis grimpe le long de la feuille ou de la tige jusqu’à ce qu'il arrive à fleur d’eau, alors seulement il se fixe sur le végétal, raffermit son corps en contact avec l’air extérieur, puis qu'un chaud rayon de soleil vienne à frapper la mare ou étang, il prendra aussitôt son vol sans toutefois quitter son domaine aquatique pour se poser soit sur l’eau, soit sur les plantes qui émergent à sa surface. Adulte. Son apparition a lieu en juillet ainsi qu’en août et durant le mois de septembre, alors que les eaux très basses des étangs du Canigou permettent à l’extré- mité des plantes de Sparganium d’apparaître hors de l’eau ; les éclosions sont successives et non simultanées; elles se continuent dans ces lieux élevés jusqu’en octobre, époque à partir de laquelle une légère couche de glace se forme sur l’étang :le cycle biologique de l’espèce se trouve ainsi achevé pour recommencer ensuite. L’adulte n’est pas rare dans ces conditions et apparaît sous plusieurs variétés. 6. — Crassipes, Fab. Lacord. Phyto. mon. p. 102. La femelle dépose à la face inférieure des feuilles de Nénuphar, sur un ou sur deux rangs, ses œufs : à leur éclosion, les jeunes larves gagnent le collet de ia plante où elles séjournent, se nourrissant du tissu charnu radi- cellaire jusqu’à ce que, parvenues à leur complet déve- loppement, ce qui a lieu en automne, elles puissent se porter sur les racines où elles se mettent à l’abri dans une coque ovalaire qu'elles se faconnent en la fixant par son plus grand diamètre contre le bras de la racine, la nymphose a lieu ensuite, puis vient le tour de l’éclosion de l'adulte qui passe l’hiver à l'abri dans ce réduit qu'il ne quitte qu'aux chaleurs de mai et de juin. Rôle actif. Les espèces composant ce petit groupe de chrysomélides nous sont indifférentes au double point de vue utilitaire et pratique : toutes vivent à l'abri dans l'élément humide ne paraissant au dehors que le temps voulu pour la pariade, sans que leur présence puisse en rien, troubler l’ordre préexistant établi : les feuilles, tiges ou racines qu'elles rongent ne sont nullement influencées dans leur action végétative, aussi leurs dégâts sont-ils à négliger à l'égard surtout des plantes qu'elles attaquent et qui nous sont d'une utilité nulle. Capitaine XAMBEU. RPRPRPRPRPPFPFFPFSFPSFEFR LES CAUSES DE L'EXTINCTION DES ESPÈCES ANIMALES Il est hors de doute qu’à l’époque actuelle la cause de destruction la plus active des espèces animales, c’est l'homme, dont les armes perfectionnées sont tout à fait hors de proportion avec les moyens de défense dont disposent les animaux. La faune africaine — Eléphant, Girafe, Rhinocéros, Zèbre, Antilope — qui nous offre 82 LE NATURALISTE comme un témoin {de l’époque tertiaire, est en voie rapide d'extinction, devant les exploits stupides des chasseurs. Le Rhinocéros blanc, dont on vient de re- trouver quelques troupeaux dans le Soudan égyptien, ne pourra être conservé qu’à l’état de squelette ou de peau boùrrée de foin, dans les musées; faible consolation pour la disparition d’une espèce aussi curieuse ! Mais on peut se demander quelles ont été les causes de l'extinction des faunes aux époques anciennes. Il faut tenir compte tout d’abord, avec Oshorn, des sou- lèvements et des affaissements des continents, et des modifications climatiques qui en ont été la conséquence. Les périodes sèches et pluviales se sont succédé en di- vers points du globe et ces modifications ont pu amener l'extinction de certaines espèces. En Australie les grands Marsupiaux herbivores ont pu se développer grâce à l'humidite qui régnait à la fin de l'époque tertiaire ; le desséchement progressif du conti- nent au cours du quaternaire les a fait disparaître. Leurs ossements fossiles se rencontrent en masse sur les rives des anciens lacs, actuellement à sec, comme s'ils s'y étaient rassemblés pour boire la dernière goutte d’eau. La même cause a amené l'extinction des Croco- diles, des Tortues, et des oiseaux géants, Genyornis et Dinornis. Ceux-ci ont persisté en Nouvelle-Zélande, mais ont été détruits par les Maoris. La diminution de la température n’amène pas à elle seule la disparition des animaux. Car ceux-ci peuvent s'adapter au froid, en se couvrant de fourrures épaisses, comme le Mammouth et le Rhinocéros, de l’époque quaternaire, le Bœuf musqué des régions arctiques ou le Cheval des steppes de l'Asie centrale. Pour que des troupeaux entiers soient anéantis, il faut en outre que les pâturages se couvrent d'une épaisse couche de neige en hiver. En revanche, l'élévation de la température à la fin de l'époque glaciaire a pu être directement nui- sible aux animaux adaptés au froid. Lorsqu'une espèce est très diminuée de nombre, les unions consanguines ont des résultats néfastes sur ses survivants. Chez les Bisons d'Europe et d'Amérique qui ne sont plus guère que des animaux de ménagerie, le nombre des mâles dépasse de près du double celui des femelles. L'humidité peut être nuisible d'une facon indirecte, en favorisant la pullulation des parasites : les Trypano- somes sont inoculés par les mouches tsé-tsé, qui ne vivent que dans les régions oùlles eaux sont abon- dantes. La disparition des Chevaux en Amérique doit être attribuée à la période pluviale qui y a régné à la fin du Tertiaire. Non seulement ces animaux ne peuvent vivre sur un sol fangeux, mais leur disparition a pu être hâtée par des parasites. Leur pullulation actuelle s’explique parce qu’il règne de nouveau, sur une grande partie de l'Amérique, un régime steppien: Je ne crois d’ailleurs pas qu'il faille attribuer une in- Îluence exagérée aux parasites. Car on sait qu’en Afri- que les herbivores -sauvages sont parfaitement immu- nisés et que, seuls, les animaux domestiques succom- bent aux trypanosomiases. Cependant un développement rapide des organismes parasites, dû à un brusque chan- gement de climat, peut avoir eu une influence néfaste sur certaines espèces. La concurrence des espèces doit entrer en ligne de compte. On sait les ravages exercés par les Lapins en Australie, par les Chèvres à Sainte-Hélène. Il est fort possible que le développement rapide des Oréodontes en Amérique aitrendu la vie impossible aux grands Herbivores, en leur coupant, si j'ose dire, l’herbe sous le pied. D'après Depéret, l'augmentation de taille précède tou- jours l'extinction des espèces. Cette loi est loin d’être générale, car d’autres facteurs interviennent. Les ani- maux des îles sont en général plus petits que les formes. habitant les continents voisins : on connaît à Malle et à Chypre des Éléphants et des Hippopotames fossiles de très petite taille. : En revanche la différenciation elle-même peut être une cause d'extinction. Elle peut dépasser le but et être nui- sible à l'animal. Les défenses gigantesqnes du Mam- mouth étaient plus encombrantes que réellement utiles. Ilen est de même des canines supérieures du Phaco- chère : elles deviennent énormes et viennent se croiser au-dessus du museau, en empêchant l’animal de se servir de ses canines inférieures restées normales. Il en est de mêmeencore des bois du grand Cerf des tourbiè- res,-des cornes géantes du Titanotherium, de la défense du Narval. Dans tous ces cas l’évolution se faisant tou- jours dans le même sens a rendu inutile et même nui- sible un organe dont la fonction était bien définie au- trefois. La disparition de certains Herbivores a entrainé celle des Carnivores auxquels ils servaient de proie. On ren- contre à l'époque tertiaire un Félidé, le Machairodus, dont les canines supérieures sont très longues et en forme de poignard. Il devait chasser certains des grands Herbivores contemporains et s’est éteint en même temps qu'eux. En revanche, l'apparition de certains Carnivores a eu pour effet l'extinction d'espèces moins perfectionnées. On observe, au cours du tertiaire ancien, la lutte entre les Carnivores vrais (Félidés, Ursidés, Canidés) et les Créodontes ; elle se termine en Amérique et en Europe, par la disparition de ceux-ci. Pendant le pliocène moyen des Canidés et des Félidés pénètrent dans l'Amérique du Sud par le pont des Antilles et y détruisent de nom- breuses espèces ; en effet, ce continent n'avait plus de Carnivores depuis la disparition de la Thylacine, d l'Oligocène. L’apparition du Chien en Australie a eu pour effet l'extinction des Marsupiaux carnassiers : la Thylacine et le Sarcophile ne vivent plus qu’en Tasma- nie, où le Dingo n'a pas pénétré. On a introduit la Mangouste de l’Inde aux Antilles, pour y détruire les Rats qui aévastaient les plantations de canne à sucre. Elle s'est fort bien acquittée de cette mission; mais lorsque les Rats devinrent plus rares, elle s’attaqua à d’autres rongeurs, à des oiseaux, des Serpents inoffensifs, des Lézards, des Tortues, et amena l'extinction presque complète de certaines espèces. La diminution du nombre des Lézards amena une augmen- tation parallèle de celui des insectes nuisibles, de sorte que l'introduction de la Mangouste a été absolument déplorable. Ce n’est pas impunément qu’on rompt l’équi- libre des forces naturelles. Osborn fait observer avec raison que les causes d'extinction des formes animales ont des effets fort dissemblanles. Les grandes perturbations ayant des causes géographiques ou météorologiques amènent l'extinction de faunes entières : telles sont l'apparition d’une période sèche, ou celle d’un régime humide ou “20 LE NATURALISTE 83 noderme, Ver, Arthropode, Mollusque, Molluscoïde, glaciaire. D’autres fois les formes détruites dans une région persistent dans une autre. Les Chevaux ont dis- paru d'Amérique pendant la période pluviale du quater- naire ; ils ont survécu en Europe, parce que ce continent a toujours renfermé de vastes surfaces à régime step- pien. L'extinction de formes moins adaptatives a pour effet un perfectionnement général de la faune. Cette extinc-: tion a pu s'étendre à l'ensemble du globe; c’est ainsi qu'ont disparu les Amblypodes, les Condylarthrés et les Créodontes de l'Éocène. C’est ainsi encore que les pattes des Ongulés se sont perfectionnées de façon à offrir un meilleur support au corps. Dans la concurrence des espèces, il ne faut pas tenir compte seulement de l’état adulte. Les Reptiles géants de l’époque jurassique ont disparu, sans doute parce que les premiers Mammifères, de fort petite taille, s’atta- quaient à leurs œufs. Il est certain en effet que ces mons- tres, à la cavité cérébrale fort exigué, ne savaient pren- dre aucune précaution pour garantir leur progéniture : le sentiment maternel n'existait pas chez eux et c’est à son absence qu’est due leur disparition. D' IL. LALO». 2009290090995202999900 020200000009 LA VIE SUR TERRE ET LE RÈGNE ANIVAL Pour arriver à une solution plus ou moins satisfai- sante, en ce qui concerne le régne animal, il faut nous entendre sur les types soi-disant de création. Nous soutenons que le nombre en est très restreint ; l'onto- génie le prouve clairement. En effet, l'ovule de tout métazoairen'est qu'une cellule, dernier stade d'organisation du protoplasma qui, dès le principe était sans membrane limite —'stade que j'appelle eytodique (cytode). [l y a donc un premier type de créa- tion : cellule, représenté par les Protozoaires supé- rieurs. L’ovule se segmente et arrive à l’état d'agglomération massive de cellules : Morula, stade de création, repré- senté par les Mésozoaires de nos jours. Morula engendra finalement une Gastrula, autre stade de création, représenté par nos Cœlentérés. Enfin Gastrula arrive à l’état larvaire plus ou moins métamérisé : forme vermiforme qui prend la forme Echi- Tanicier ou Vertébré. Il n’y a pas d'autre type de création; dans les couches terrestres on n’en trouve pas davantage. Ces types de. création sont les chefs de nos embranche- ments. Vouloir distinguer, parmi les infusoires, autant de types de création — autrement dit autant d'embranchements et de classes — qu'il y a de formes, c’est compliquer inutilement la question biologique qui nous occupe : la genèse du règne animal. Pourquoi, en eflet, la présence d'un flagellum occasionnerait-elle ure différentiation si profonde de construction typique et pourquoi séparer l'infusoire flagellé d’un autre qui n’a que des cils? Le serpent ne diffère-t-il pas très profondément d'un cro- codile? Pourquoi inscrire ces animaux dans la même classe : celle des Reptiles ? La même observation pour d’autres groupes d'animaux, surtout parmi les vers, pourrait être faite. L'’ontogénie nous montre donc la marche de l’évolu- tion du règne animal; en résumé : Forme primitive : Protoplasma animal qui, d'une part, se perpétua sous la forme Protozoaire (1), et, d'autre part, évolua : Morula stade que nous appelons Arhi-morula, souche des Mésozoatres (IL); l’évolution du Morula nous donna : Gastrula (Arhi-gastrula) souche des Cœlentérés {IT) et celle-ci, le stade vermiforme : Arhi-vermes, souche de tous les autres types de création: Echinodermes (IV), Mol- luscoïdes (N) et Mollusques (NI), Vers (VII) et Arthropodes (VIII), Tuniciers (IX) et Vertébrés (X). Trouve-t-on d’autres stades dans l’évolution d'un ani- mal? Non. Le stade vermiforme est le dernier dans la gradation ascendante; c’est, autrement dit, la souche de tous les types. Nous pouvons, de la sorte, nous expliquer pourquoi quelques savants considèrent les Echinodermes comme des Vers et réciproquement; pourquoi d'autres consi- dèrent les Vers comme la souche des Vertébrés, tandis que la majorité des savants considèrent les Tuniciers comme les ancêtres des Vertébrés. Nous avons donc une série de types de création datant de l’époque la plus reculée, types ne pouvant se trans- former : un ver, par exemple, n’engendrera que des vers et un éunicier des funiciers, etc. Enfin, dans chaque type de création, nous avons une série entière de constructions (classes) ; il nous faut donc rechercher cette série. Nous y arriverons en faisant encore appel aux formes embryonnaires, les seules ca- X. — VERTÉBRÉS VIII. — ARTHROPODES| VII. — VERS| IV. — ECHINODERMES [El ARHI-VERMES— IX. — TUNICIERS VI. — MOLLUSQUES VI. — MOLLUSCOÏIDES III. — COELENTÉRÉS ARHI-GASTRULA — | II. — MÉSOZOAIRES ARHI-MORULA I. — PROTOZOAIRES | —PROTOPLASMA ANIMAL 54 LE NATURALISTE pables de nous montrer la voie de l’organisation de plus en plus compliquée; les embryons s'étant, autrefois, trouvés dans des condilions toutes différentes de celles d'aujourd'hui, ont subi des influences directrices et déri- vatrices. Seuls, les embryons en voie d'évolution, d’or- ganisation ont subi les influences modificatrices ; les types définitifs — les animaux adultes n'ont jamais subi de transformation. xx Une dernière question se pose : quel est l’avenir du monde animal? Y aura-t-il de nouvelles formations animales ou des transformations des formes existantes ? D'après ce que nous venons de dire, ni l’une ni l’autre, Il n'y aura point de nouvelles formations, vu la quantité minime d'énergons (élections) terrestres encore libres ou rendus à la liberté par désagrégation et décomposition de la matière organique, et par radiation. D'autre part ces énergons, le monde ayant vieilli, ne se trouvent plus dans des conditions aussi favorables qu'autrefois pour pouvoir accomplir des formations quelconques. Il n'y aura point de véritables nouvelles transforma- tions, pour les mêmes raisons. Un canard sera toujours un canard. Tout ce que nous obtiendrons par croise- ments, nourriture, changement de milieu, n’aboutira qu’à des variétés individuelles, l’aspect extérieur se mo- difiera plus ou moins, mais l’organisation squelétique restera toujours la même. Si l'homme pouvait manipuler les énergies qui se trouvent en liberté, si, surtout il pouvait décomposer la matière en ses énergons d'origine et ensuite les diriger à sa fantaisie, rien alors ne s’opposerait à prévoir des transformations dans les organismes soumis à leur in- fluence. L'homme pourra-t-il jamais en arriver là? D'autre part, en présence de l’admirable harmonie dans l'organisation des types, pourra-t-on expliquer la facon dont s’est servi la matière physiologique pour en arriver à ces combinaisons de construction et à cet outillage organique? Nous le croyons, surtout si l’on tient compte de ce que l’on observe dans nos Laboratoires et dans la nature elle-même. Les expériences des Von Schroen, Quinke, Herrera, Leduc, Maurice Benedikt et de bien d’autres, d’une part, et les photographies de plasmolyse, d'autre part, ne nous montrent-elles pas la manière dont les cellules se façon- nent, se multiplient, se superposent, s’entourent, pour former, ici un tissu, là un organe ; et tout cela d'une façon mécanique. Si,de nosjours, on disposait des forces et des conditions d'autrefois, on arriverait sûrement aux résultats les plus concluants. Si pour certaines synthèses, non seulement des réac- tifs, mais encore de hautes températures et d'énormes pressions sont nécessaires, tandis que dans l'intimité des tissus de notre organisme, sous l'effet de peu de cha- leur et de minimes pressions, des phénomènes de désassi- milation et d’assimilation se produisent, il nous faut admettre que les énergies emmagasinées, tant dans les aliments que dans les tissus constitutifs ont une intensité bien grande, puisqu'en s'aidant mutuellement, ces éner- gies fournissent les merveilleux résultats connus. Examinons, par exemple, la segmentation d'un œuf de poule, sous l'influence de la chaleur. Nous voyons les blastomères se multiplier, se faconner, s'arranger et se transformer, {oujours dans le méme ordre et la méme di- rection. Il en faut conclure que dès les premiers temps de la création de l'œuf, la matière physiologique s'est mécaniquement disposée pour subir les diverses phases que nous constatons, et que, de la sorte, cette matière à acquis une prédisposition à toujours s'arranger de la même manière. Forcément donc, un oiseau naïtra d’un œuf d'oiseau et une tortue naïitra d’un œuf de tortue. Si nous cher- chons à renverser la marche naturelle des choses, nous n'obtiendrons que des monstres. Ce dernier fait vient encore à l’appui de ce que nous avons affirmé plus haut, à savoir que, seul l'embryon a pu s'abattre de la direction acquise par sa construction sous l'influence de milieux diffé- rents et arriver ainsi à affecter une nouvelle forme. Il n’a jamais pu en être de même des individus adultes. Ces derniers, toutefois, à la longue, étant soumis à des in- fluences de toute nature, sont arrivés à imprimer aux cellules génératrices (œufs, spermatozoïdes) de leur orga- nisme des arrangements moléculaires qui, progressive- ment, provoquèrent, dans la segmentation de leurs œufs, d’autres groupements; l'embryon, en s'y organisant, acquit, par conséquent, petit à petit, des caractères diffé- rents dans les organes similaires influencés. C’est de cette facon qu'il faut concevoir l'apparition des genres et des espèces. Enfin, l’anatomie comparée prouve parfaitement que toujours l'abondance d'alimentation a forcé l'organisme à se perfectionner et à changer de milieu. L'organisme, trouvant à sa portée des aliments en abondance et se les assimilant, éprouve le besoin d’as- surer la vie — que l’on nous excuse de nous servir d’une expression si facile à employer — de ses nouvelles cellules. L’oxygène étant un élément (une énergie) indis- pensable à l'assimilation, la nécessité provoqua tout d’abord un perfectionnement de l'organe qui, à force de se spécialiser, devint plus tard l'organe respiratoire, puis, progressivement, entraîna l'organisme en construction vers des milieux plus favorables à la respiration : vers l'air atmosphérique. C’est ainsi que les organismes ont abandonné les eaux de la mer — milieu où la ie, c'est- à-dire le protoplasma prit naissance — et devinrent péla- giques ou littoraux, pour passer ensuite surla terre. La bonne respiration provoqua à son tour la circulation et la transformation progressive des organes de la locomo- tion. Tout s’est enchainé normalement. La paléonto- logie, d’ailleurs, confirme l’enseignement de l’ana- tomie. Il serait trop long d'entrer ici dans les détails. Ceux qui ont approfondi l’étude de l’anatomie animale et qui connaissent la corrélation des organes, la fonction particulière de chacun d'eux et la fonction générale des organes réunis, l’admirable mécanisme qui assure toutes ces fonctions, peuvent concevoir : La vie en tant qu’énergie se manifestant dans le proto- plasma. L'organisation successive et graduelle jusqu’au perfec- tionnement des protoplasmas issus d’abord du proto- plasma primitif, issus ensuite, par voie de propagation et d'évolution, des organismes engendrés grâce à l'influence des milieux terrestres, ayant, à chaque étape d’organisa- tion, des énergons en liberté, en voie de transformation en matière et des matières à l’état natif ou en dissocia- tion, conditions anéanties peut-être pour toujours. D' LÉON-C. CosMovicr. LE NATURALISTE gs LA PENTHINA PRUNIANA Voici la description, les mœurs et moyens de destruc- tion de la Penthina pruniana, insecte, dont la chenille cause quelquefois de grands dégâts aux pruniers, pru- nelliers, etc. La chenille de la Penthina pruniana est de couleur vert sale, mais à mesure qu'elle grandit, cette teinte change et cette chenille devient d’un gris noirâtre et est quelquefois même entièrement noire lorsqu'elle a atteint son entier développement. Quelques points noirs sur- montés chacun d’un poil brun clair agrémentent ordi- nairement sa livrée. La tête est de couleur noire luisante, ainsi que l’écus- son du cou, le chaperon de l’anus, les pattes écailleuses et l'extrémité du douzième anneau. Les pattes membraneuses ainsi que le ventre, sont d’un vert sale. À La ligne dorsale forme une raie d’un vert beaucoup plus foncé. La chrysalide de cette tortricide est très épaisse dans sa partie antérieure. Sa couleur est généralement le brun noirâtre. Elle porte une garniture d’épine autour de chaque anneau du ventre. La Penthina pruniana appartient à l’ordre des micro- lépidoptères. Lorsqu'il a atteint son entier développement, le pa- pillon mesure environ 8 millimètres d'envergure. La description du mâle peut également s'appliquer à la femelle. La couleur est exactement pareille. La tête ainsi que le corselet sont généralement d’un brun noi- râtre en dessus et en dessous. Les pattes sont également de cette couleur. Les ailes supérieures de ce microlépidoptère sont d’un brun noir à la base, ainsi qu’à l'extrémité. Dans la région intermédiaire, elles sont d’un blanc pur. Le bord extérieur de la partie brune est arqué et son antérieur est strié de noirâtre et de bleuâtre sans aucune tache noire. La partie blanche de ses ailes est marquée vers le sommet d'une tache grise de forme ronde. Le dessous de ces mêmes ailes est de couleur gris noirâtre luisant. Les ailes inférieures qui sont entièrement d’un gris foncé sur les deux surfaces ont leur frange beaucoup plus claire. Ordinairement l'abdomen participe à la couleur des ailes inférieures. On trouve la chenille de la Penthina pruniana depuis le commencement du mois d'avril jusqu'au milieu du mois de mai. Elle est généralement très répandue sur les pruniers, les prunelliers, les cerisiers, on la trouve parfois aussi sur les pommiers et les poiriers, mais beaucoup plus rarement. D’après par an. Les chenilles de la première sont souvent beaucoup plus à redouter que celles de la seconde. Celles-ci, en effet, vivent dans les bouquets de fleurs, puis ensuite entre les jeunes feuilles, elles réunissent ces dernières avec quelques fils. Brehm, cette espèce a deux générations Lorsqu’elles sont parvenues à leur complet développe- ment, elles ont le soin de tapisser leur cachette d’une tenture de soie dans laquelle s'opère ordinairement leur métamorphose en chrysalide. Celles de la seconde génération passent leur existence entre les feuilles et se métamorphosent au contraire à la surface du sol, en s’abritant soit sous de la mousse ou bien encore sous des brins d'herbes. Quinze jours environ après cette transformation, éclôt l'insecte parfait, mais celui-ci ne se montre guère que dans les premiers jours du mois de juin. On le voit voltiger pendant les mois de juin, juillet et août en grand nombre, C’est à la fin du jour qu’on peut l’apercevoir tout autour des pruniers et prunelliers. Il est même, parait-il, très répandu aux environs de Paris sur les buissons de prunelliers. Les chenilles de ce papillon ne m'ont pas encore été signalées comme causant de grands ravages en Nor- mandie, mais si elles venaient à se propager d’une facon trop inquiétante, on devra aussitôt que cela aura été constaté rechercher avec soin les feuilles liées en paquet et dans lesquelles vivent les chenilles, les couper à l’aide d’un sécateur et avoir bien soin de les brûler ensuite. On pourra également faire usage du réflecteur mélassé dont j'ai déjà entretenu, les lecteurs du Naturaliste. Pauz NoEL. VENTE AUX ENCHÈRES PUBLIQUES de la Bibliothèque PÉRON La vente de la bibliothèque Péron, le savant paléonto- logiste, doit avoir lieu à Paris du 21 au 24 avril prochair Il n’est pas besoin de rappeler les travaux universell ment connus de Péron; aussi avait-il réuni une biblio- thèque remarquable, uniquement consacrée à la géologie, dans laquelle se rencontrent nombre d'ouvrages ou même de brochures d’une grande rareté et très recher- chés par les spécialistes; nous citerons, au hasard du catalogue : COTTEAU, PÉRON et GAUTHIER. — Echinides fossiles de l’Algérie. Paris, 1876-91, 10 part. rel. en 3 vol. gr. in-8°, 85 pl. CorTEAU (G). — Paléontologie française. Terrain cré- tacé. Echinides réguliers, texte et atlas de 200 pl. Paris, 1861-67, 2 vol. in-8° rel. et cart. CoTTEAU (G). — Paléontologie française. Terrain ju- rassique. Echinides réguliers, texte et atlas de 142 pl. Paris, 1867-74, 2 vol. in-8° rel. : CoTrEau (G). — Paléontologie française. Terrain ju- rassique. Echinides réguliers, 2 vol. texte et deux atlas av. 318 pl. Paris, 1875-1884, 4 vol. in-8°. COTTEAU (G). — Paléontologie francaise. Terrain ter- tiaire. Echinides éocènes, 2 vol. texte et 2 vol. atlas av. 384 pl. CoTTEAU (G). — Monographie des Spatangus du sys- tème miocène de France, Mémoire posthume publié par MM. Kilian et Depéret. Grenoble, 1896, in-8° br., 12 pl. QUENSITEDT. — Petrefactenkudde Deutschlands. I. | Cephalopoden; II. Brachiopoden;IIT. Echiniden ; IV, As- S6 LE NATURALISTE eriden u. Encriniden. Tubingen-Leipziz, 1849-76, texte In-$° et atlas in-fol. 7 vol. rel. 144 pl. PICTET (F.-J). — Traité de Paléontologie, 2e édition. Paris,1853-57, 4 vol. in-8°,av.atlas gr.in-40 rel. de 110 pl. sur ongl. PICTET et CAMPICHE. — Description des fossiles du “errain Crétacé des environs de Saint-Croix. Genève, 1858-72, 4 vol., in-40, 2144 pl. 2? cartes. SWERBY (James). — The Mineral Conchology of Great Britain. London, 1812-1829, 6 vol. grand in-8°, 609 pl. col., 4 portr. WRIGHT (T).— Monograph on the Brit fossil Echinoder- Mmata of the Oolitic formations. London, 1855-80, 2 vol. in-4° rel. 65 pl. WRIGHT (T). — Monograph of the British fossil Echi- nodermata from the Cretaceous formations. London, 1864-1882, 2 vol. in-40. rel. 87 pl. sur ongl. Matériaux pour l’histoire de l'homme. I, 1864 à XXII, 1888, table générale des 10 premiers vol., fase. I. Paris, in-89°, 20 vol. rel. et 2 enlivr!, nombr. pl. et grav. Tous les livres de cette bibliothèque sont en parfait état de conservation. Le catalogue complet de la vente de la bibliothèque Péron sera adressé sur demande faite aux experts chargés de la vente : Les Fils D'Emile Deyrolle, 46, rue lu Bac, Paris. REVUE SCIENTIFIQUE La présence d'une planaire en Auvergne. — La crois- sance des ongles. — L'instinct de conservation du qi- bier. . M. C. Bruyant vient d'entreprendre la publication d'Annules de la station limnologique de Besse, auxquelles nous souhaitons longue vie et prospérité. Dans le pre- mier numéro, entre autres mémoires intéressants, nous remarquons une note du directeur lui-même sur la pré- sence d’un ver plat, une planaire, la Planaria alpina, en Auvergne. Les sources qui viennent au jour sur les flancs des montagnes d'Auvergne montrent une gamme de tempé- rature qui s’étend de 11° jusqu'à 4° et même 3°. Les observations faites par M. Bruyant, aux différentes époques de l’année, donnent la moyenne suivante pour les zones altitudinaires échelonnées de 300 en 300 me- ires : Zone supérieure à 1.600 mètres........... 3 à 4° Zone comprise entre 1.600 et 1.300 mètres. 50,6 — 1.300 et 1.000 — 10,9 — 1.000 et 700 — 80,1 — 100 et 400 — 100 Zone inférieure à 400 mêtres.............. 110 Cette échelle des températures s'applique ainsi à l'en- semble des sources qui émergent depuis le niveau de la grande plaine de la Limagne jusqu'au voisinage des sommets alpins groupés autour du Sancy dans le massif du Mont-Dore. Ces sources constituent un milieu cos- mique remarquable par la constance de la température. Ce milieu n’a d'analogue à ce point de vue que la région profonde des lacs, bien différent d’ailleurs par les autres conditions biologiques. Dans toutes les sources de la région montagneuse, on trouve une planaire, la Polycelis cornuta. Dans toutes les sources où la température se main- tient au-dessous ou au voisinage de 4, les planaires sont représentées par une espèce unique, Planaria alpina. TT ————_—_—_———— Dans toutes les sources dont la température est de 4° à 60, on observe soit Planaria alpina, soit Polycelis cornuta (Source de la Dogue), soit les deux espèces mélangées à des degrés divers (Sources de la Couze Pavin). Cette répartition tient d’une part aux conditions particulières à chaque source et, d'autre part, à la concurrence qui s'établit entre les deux espèces. Enfin on ne rencontre pas Planaria alpina dansles sources au-dessus de 6°. La Planaria alpina est ainsi une espèce étroitement « sténothermo-glaciale ». La présence de cette espèce dans les sources supérieures tend à préciser le caractère alpin de leur forme. * * x M. A.-M. Bloch vient de publier une note sur la crois- sance des ongles chez l’homme, ce qui engagera peut- être à faire les mêmes recherches chez les animaux, les singes, par exemple, que j'ai souvent été étonné de ne pas voir étudier à ce point de vue. Voici comment M. Bloch opérait autrefois : l’'ongle étant marqué de deux traits croisés en X, il appliquait le doigt du sujet dans l’angle droit d'une petite équerre en forme d'L, divisée en millimètres, et il mesurait la distance entre le coude de l'articulation phalango-phalangine et le point de rencontre des deux branches de l’X gravé sur l'ongle. Trois semaines, un mois plus tard, il prenait une nouvelle mesure et il pouvait ainsi déterminer la croissance de l’ongle. Cette méthode, très exacte d’ail- leurs, avait l'inconvénient de ne pouvoir s'appliquer qu'aux doigts de la main et ne se prêtait pas aux recher- ches relatives aux ongles des orteils. M. Bloch procède actuellement d’une autre facon. Il grave encore à la lime les traits en X. puis il prend à la cire une empreinte du doist. Il coule ensuite du plâtre dans cette empreinte et obtient un moule du doigt, de ses sillons, de ses aspé- rités ét de sa marque tracée sur l’ongle. Un mois après, il prend une nouvelle empreinte, fait un nouveau moule et mesure au compas la distance de l’X à un sillon, bien déterminé, pareil dans l'un et l’autre modele de plâtre. On peut, de cette façon, déterminer la pousse de l’ongle de la première empreinte à la seconde. Ce procédé s’ap- plique aux orteils comme aux doigts de la main et permet des comparaisons. Des chiffres recueillis, il résulte que les ongles des mains croissent diversement avec l’âge : avant 5 ans. de 6 à 8 centièmes de milli- mètre par jour; de ÿ à 30 ans, de 10 à 14 centièmes de millimètre ; de 30 à 60 ans, de 7 à 10 centièmes de millimètre; de 60 à 85 ans, de 4 à 7 centièmes de milli- mètre. Quant à l’ongle du gros orteil, il croit de 7 à 30 ans, de # à 7 centièmes de millimètre ; de 60 à 85 ans, de 3 à 4 centièmes de millimètre. Les saisons ne sem- blent pas modifier la croissance des angles. * # x 2 La lutte engagée depuis d'innombrables années entre les chasseurs et le gibier a développé chez celui-ci d’une manière remarquable l'instinct de la conservation. Les ruses employées pour échapper à l’ennemi varient avec les espèces et même les individus. En voici une que cite M. Cunisset-Carnot : Le chasseur va à la remise et, quand il approche du bon endroit, il amortit le bruit de sa marche pour ne point donner l’alerte. Le voici à la luzerne, il y entre. Le bon chien attentif a obéi au signe, il sait ce qu’on va faire. il se met derrière son maitre qu'il suit pas à pas. Ils vont droit au centre du champ; rien ne part là où le chasseur a vu les perdreaux se poser. Il tourne, tourne, élargit son cercle, rien, toujours rien. Il a battu le champ complètement, il recommence, mais plus molle- ment, faisant une ou deux croix, toujours avec le chien entre les jambes, qui ne quête ni ne cherche, puisqu'il a recu l’ordre de se tenir tranquille. Pas de perdreaux. Le chasseur se décide à quitter la luzerne pour aller LE NATURALISTE 87 TT ————— plus loin. Quand il a fait cinquante pas au dehors, et ! vatia dont l'abdomen était jaune. Rapportée à son domi- qu'il est à plus de cent du milieu, brrrou ! les perdreaux se lèvent bruyamment, partent tous ensemble et plon- gent dans l’à-pic rocheux du vallon où il faudrait être enragé pour aller les chercher par cette chaleur. Qu'est-il donc arrivé? Les oiseaux, obéissant à l’ordre de leurs parents, se sont bien dirigés au centre de la luzerne, mais là, au lieu de se mettre à courir, à avancer en trottinant dans une direction, puis dans une autre. ils se sont collés à terre, immobiles, sans un mouvement de tête ou de patte, sans donner, par conséquent, une trace, une piste qui les aurait dénoncés. Avec un cou- rage et un sang-froid merveilleux, ils se sont presque laissé marcher dessus par le chasseur et par le chien, invisibles qu'ils étaient dans l'épaisseur de la récolte, sans se trahir et sans bouger. Cette manœuvre, la seule qui pouvait les sauver, a été commandée par le couple d’anciens, comprise et exécutée par les jeunes sans hésitation et sans erreur. Cette tactique est toujours mise en œuvre par les temps d'après-midi torrides, quand les chiens accablés ont le nez endormi. Le même auteur cite une autre ruse, non moins efficace : + La chasse commence. Le jour est bon, il est arrivé des bécasses cette nuit. En voici une, une autre encore, puis un couple. On les cherche, on les relève; il faut prendre de la peine, savoir faire, connaître la stratégie de l'oiseau. Chasse pleine d’imprévu, captivante. Mais voici le chien en arrêt, fixe, ferme,comme un des lions de Barye. Ses yeux brillent d’un éclat effrayant, son nez frissonne, et de petites secousses nerveuses agitent les muscles de ses cuisses : il est la statue vivante de l’émo- tion. Il fait un pas, s’arrête, se retourne pour voir si le maître est bien là, attentif et prêt, puis il avance encore en regardant à terre droit devant lui. Il sent, il voit la bécasse, tapie sous une cépée ou dans une touffe d'herbe. Elle aussi est secouée de terribles émotions, car elle connaît la redoutable menace de l’homme et du chien qui viennent la surprendre. Elle les regarde de son grand œil noir si beau; elle hésite, que faire? Partir, partir tout de suite, s'envoler au loin, vite, vite, d’une secousse qui la mettra hors d'atteinte, en faisant un crochet, en se jetant derrière un arbre. Mais non, l’homme est trop près, elle sera frappée en se levant ; et ce chien, ce chien silencieux qui avance, qui avance encore ! Il va la saisir! Elle hésite une seconde, et puis, leste! elle s'élance l’aile demi-ouverte, saute en l’air en faisant face au chien qui le regarde étonné de tant d’audace, passe par-dessus, se pose derrière lui, file, file en courant de toutes ses forces. et, à cinquante pas de là, trop loin pour être tirée, trop loin même pour être vue à travers bois, s'élève bruyamment et va se poser tranquillement pour se remettre de son émotion. Le chien et le chasseur ont été joués ! RE On sait que la plupart des femelles du Misumena vatia, Araignée de la famille des Thomisidés, présentent le phénomène de l'homochromie protectrice, la couleur de leur abdomen s’harmonisant parfaitement avec la cou- leur jaune ou blanche des fleurs où elles se tiennent en guettant leur proie. M. Henri Gadeau de Kerville s'étant demandé s'il existait, chez cette Araïgnée, des femelles dont l’abdo- men était congénitalement jaune ou blanc, les individus ayant l'abdomen jaune se tenant sur les fleurs jaunes, et les indiviäus ayant l'abdomen blanc se tenant sur les fleurs blanches, ou bien, fait beaucoup plus probable, si | Ja couleur de l'abdomen d’une même femelle se modi- fie suivant la couleur jaune ou blanche des fleurs où elle se tenait, a fait les deux expériences suivantes : 49 Le 3 juin, il captura près de Rouen, dans la corolle cile, il l’enferma dans un bocal et la placa sur une fleur b'anche légèrement verdâtre d'une Pensée des jardins. Dès que cette fleur, dont le pédoncule trempait dans l'eau, n'était plus fraiche, elle était remplacée par une autre semblable, et l’Araignée avait des mouches vivantes à sa disposition. Insensiblement, son abdomen passa de la couleur jaune à la couleur blanche légèrement ver- dâtre des pétales de la Pensée. 2° Le 22 juillet, il trouva au Marais Vernier (Eure), dans la corolle blanche d'un Liseron des haies, une femelle de Misumena vatia dont l'abdomen était d’un blanc jaunâtre et verdâtre. L'expérience fut conduite de la même manière que la précédente, l'Araignée se tenant sur des fleurs jaunes du Chrysanthème des jardins. Son abdomen était devenu, depuis quelque temps déjà, d’un jaune clair, lorsqu'elle mourut au mois d'octobre sui- vant. Ces deux expériences montrent d’une facon très nette que, chez l’Araignée considérée, la couleur de l'abdomen se modifie chez la même femelle, et qu’elle devient sem- blable à celle des fleurs où elle se tient. Dans les expé- riences de M. Gadeau de Kerville, il a fallu plusieurs semaines pour que le changement de couleur, qui s’opère insensiblement, soit net; mais il est fort possible qu'il s’effectue avec moins de lenteur quand l’Araignée est à l’état de liberté. C’est à voir. HENRI COUPIN. ACADÉMIE DES SCIENCES Moulages de gravures sur rochers (cupules et pieds), découvertes à l'Ile-d'Yeu (Vendée). Note de M. Marert. BaupouIn. L'auteur présente à l'Académie des Sciences une dizaine de moulages en plâtre, reproduisant quelques-unes des gravures sur rochers découvertes, en 1907 et 1908, à l’Ile-d'Yeu (Ven- dée). C'est la seule façon d'étudier scientifiquement ces gravures dont la signification est encore inconnue, parce qu'elle permet de les avoir constamment sous les yeux, dans lous leurs délails,et de se rendre compte ainsi, dans le laboratoire et à tête reposée, de leur mode de fabrication. Cinq moxlages se rapportent à des cupules proprement dites. Ils montrent que les cupules peuvent être: isolées, ce qui s’observe dans la majorité des cas ; ou réunies entre elles, soit au contact, soit à distance. Réunies au contact, elles forment par leur accolement des cavités pédiformes ; unies entre elles par des rigoles demi-cylindriques, appelées canaux de conju- gaison, elles constituent les cupules conjuguées (types : Roche- aux-Fras ; Roche-Gelas). Les cupules isolées se présentent sous des formes diverses : les unes sont coniques, à base assez large et à sommet pointu (type: Roche-aux-Fras). Elles peuvent être pourvues d’un bec ou d’une rigole très courte, quin’est que l’amorce d’un canal de conjugaison ébauché, Les autres sont semi-ovoïdes, c'est-à-dire à base ovalaire et à sommet en dôme oblong (type: Roche-aux-Fras, Dolmen de Gatine, etc.) D'autres sont hémisphériques, c'est-à-dire à base circulaire et à sommet en demi-sphère. Ce sont de beaucoup les plus fré- quentes, car à cette variété correspondent toutes les ébauches de cupules, obtenues avec l’aide de la seule percussion avec un percuteur en pierre. ; : D'autres sont cylindriques, c'est-à-dire que leur fond est aplati, et non sphérique, et aussi large que leur ouverture (type : Rocher de la Devalée). A l’aide de coupes horizontales (superposées) ‘et verlicales (parallèles) de ces moulages de cupules, il peut être possible d'étudier les procédés de fabrication. On peut voir aussi, en particulier, sur la coupe verlicale jaune d'une Renoncule âcre, une femelle de Misumenu à d'une cupule conique quelle est la forme exacte de la surface du É 2 38 LE NATURALISTE cône de creusement, laquelle n'est pas plane, mais ondulée, en forme d’S. La genératrice n’est donc pas une ligne droite. Cela donne des indications précises sur le mode de fabrica- tion de ces cupules, qui sont les plus profondes et les plus poreuses! D'abord on a employé le percuteur de pierre (marte- Lage), qui a donné la cupule hémisphérique ; puis on a eu recours au laraud ou alésoir en silex triangulaire, avec lequel on à taraudé le fond, déjà obtenu ({araudage). Les cupules cylindriques ont été produites de la même façon au début ; mais le taraud choisi, au lieu d'être très pointu, aété dans ce cas presque cylindrique et a agi également dans tous les sens. Les cavilés en semi-fuseau sont de deux ordres. Il y a : 1° des cavilés semi-fusiformes typiques : 2° des cavités pédi- formes, dites Pieds humains. Les cavités semi-fusiformes peuvent avoir subi une sorte de polissage à leur intérieur, rendu possible en raison de leurs dimensions (cavité fusiforme de la Roche-aux-Fras). Les cavilés pédiformes sont d’aspects divers. Mais les pieds humains de L’Ile-d’Yeu ne sont pas aussi caractérisés que ceux de la Savoie ; ils semblent plus frustes et dus à une population peu habile à la gravure délicate. Pourtant l’un d'eux, assez pro- fondément gravé sur la table du Dolmen de (Gatine, est très reconnaissable. Il faut en rapprocher la cavité très longue du 2ocher de la Devalée, celle très courte de Gatine et même celle plus large et étalée dela Roche-aux-Fras, formée manifestement ar la réunion de deux ébauches de cupule placées au contact. Des Pieds humains il faut aussi rapprocher le Pied d'Equidé trouvé au mulieu de cupules typiques, sur un rocher à fleur de terre (Le Grand Chéran). Celui de l’Ile-d'Yeu est l’un des plus beaux et des plus nets connus. Ces gravures sont toutes creusées dans les roches qui cons- tituent le sol de l'Ile d’Yeu et qui sont indiquées sur la Carte géologique de France comme du granile schisleux. _ Elles sont indiscutablement dues à un travail humain (marte- lage, taraudage, voir même polissage). Si quelques-unes pré- sentent parfois à leur intérieur des aspérités, non en rapport avec le taraudage, cela tient simplement à ce qu’elles ont subi, depuis leur fabrication, l'influence des actions atmosphériques. Celles-ci ont désagrégé la pâte granitique formant gangue et ont amené la saillie des grains de quartz. Ce qui le prouve, c’est l'existence d’une partie polie sur ces grains, laquelle correspond seulement à leur face interne, au moins dans quelques cas. Par l'étude des cupules trouvées au cours de fouilles mégali- thiques sur la partie enfouie des piliers de dolmens (allée des Landes, à l'Ile-d'Yeu), ces gravures sont susceptibles de remonter à la période de la pierre polie (début du Quaternaire moderne ou Néolithique). Dissolution des poussières ferrugineuses d'origine cosmique dans les eaux de l'Océan. Note de M. Trou- LET. En mélangeant avec de l'eau de mer des poussières éoliennes, une notable proportion de matière organique et de fer de ces poussières se trouve dissoute après un mois, le mélange étant resté en contact avec l'air. Cette expérience prouve que l'eau des océans emprunte aux matériaux cosmiques distribués en abondance dans l’atmosphère une partie au moins du fer qu’elle contient et qui, sous des influences diverses, particulièrement celle de la matière orga- : nique, se précipite ensuite sur le fond en forme de croûtes ferrugineuses ou de grains oolithiques riches en phosphore, semblables à ceux trouvés dans des fonds marins de la Manche et qui présentent eux-mêmes une complète analogie d’aspect et de composition avec les minerais de fer oolithiques jurassiques de Lorraine. Il résulte de ces faits que, dans la pincée de vase récoltée quelque part que ce soit sur le Lit de l'Océan, l’océanographe peut reconnaître les effets simultanés de toutes les forces natu- relles dont chacune a, en quelque sorte, joint ses efforts à ceux de toutes les autres pour faire le fond tel qu'il est : le règne végétal (algues, diatomées, etc.), l'érosion (produits minéraux enlevés aux continents et portés à la mer par les eaux douces), l'abrasion (produits minéraux provenant de l'action des eaux marines sur les rivages), les volcans sus-marins et sous-marins, les actions chimiques et physiques, l’exaration ou action du froid, enfin la déflation qui est l’ensemble des phénomènes d'apport par le vent à l'Océan des matériaux enlevés à la surface entière des continents sous forme de grains minéraux et surtout d’argile ou encore d’origine cosmique. Cette action de la déflation joue dans la constitution des fonds un role infiniment plus considérable que celui qu'on lui avait jusqu'à présent attribue. L'argile, dont les grains infiniment fins et légers sont transportés en abondance par les vents, même les plus faibles, sur tout le globe, n’est arrêtée dans son mouvement incessant qu'au moment où, aussitôt après qu'elle a touché la surface de l’eau, elle se dissout en partie el, en partie, obéissant aux courants et aux lois de la pesanteur, elle descend lentement et va s’accumuler sur le sol 1mmergé et y occupe certains espaces, sans doute plus particu- lièrement déterminés. Dans l'immense majorité des cas, un fond possède donc une origine complexe : il n’est ni uniquement ter- rigène, ni d'origine uniquement végétale, animale, chimique volcanique, éolienne ou cosmique, mais il est d'origine tout à 2 lois terrigène, végétale, animale, chimique, volcanique, cosmique et éolienne. Ces divers modes d’origine se laissent distinguer par des caractères particuliers à chacun d’eux, tels que la pe l'aspect des minéraux et la proportion relative des crains de diverses grosseurs. Selon les conditions de son gisement il y aura, dans un fond, prédominance de tel ou tel mode de enése et, celte considération convenablement élucidée, d’abord par l'observation soigneuse de fonds actuels récoltés dans des condi- tions de gisement connues et bien déterminées. puis par l’analyse et par la synthèse; est de nature à jeter, par induction, une vive lumière sur les circonstances de genèse des fonds marins anciens qui constituent aujourd'hui les couches rocheuses exondées et les dépôts sédimentaires géologiques. A ce point de vue, l'éta- x blissement des Cartes lithologiques sous-marines prend une importance singulière aussi bien théorique que pratique. 70000000000000000000000000000000090. LA CONSERVATION DES PIÈCES ANATOMIQUES M. G. FORNARIO (Comptes rendus de la Société de bio- logie, 3 avril 1908) indique un procédé permettant de conserver les pièces anatomiques avec leurs couleurs naturelles. Il a constaté que des pièces conservées de- puis longtemps dans le formol et complètement déco- lorées reprenaient une couleur très vive lorsqu'on les plonge pendant quelques instants dans une solution d'acide picrique additionnée d'acide acétique. Voici la technique de ce procédé : « Les pièces anatomiques fraiches, non lavées ou la- vées à l’eau salée à 7,5 p. 4000, sont plongées dans une solution de formoi commercial à 4 p. 100. Après qua- rante-huit heures on les passe dans l'alcool à 900 et on les y laisse séjourner pendant vingt-quatre heures au plus. Douze heures suflisent s'il s’agit d'organes de petits animaux ou de fragments d'organes. Ensuite on reporte la pièce dans de l'alcool à 90° pro- pre, auquel on ajoute goutte à goutte une quantité varia- ble de la solution : x Acide picrique, solution aqueuse saturée. 100 €. c. Acide acétique cristallisable. ...... Er # — La couleur initiale réapparaît en quelques minutes : la quantité de solution picro-acétique à ajouter varie suivant les dimensions de la pièce et son épaisseur : elle ne dépasse pas 10 centimètres cubes par litre. Dans cette solution, les pièces peuvent rester indéfini- ment, mais il y à avantage à ne les y laisser que quel- ques jours. On les enlève ensuite et on les plonge pour les conserver définitivement dans l'alcool à 90°. La couleur ne se modifie plus; pour les grosses pie- ces, il est utile d’ajouter à la solution picro-acétique une petite quantité d'hémoglohine. » Il paraît que les pièces ainsi conservées ont une colo- ration tout à fait comparable à celle des organes frais. De plus, la méthode donne des résultats constants mal- gré sa simplicité; c'est ce qui nous a porté à la faire connaitre. Le Gérant : PAUL GROULT.. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE, ÉDITEURS È 46, rue du Bac, PARIS Ces papillons sont présentés de façon à pouvoir être utilisés soit comme presse-papiers, de 5 à 20 francs aux prix marqués, ils peuvent être préparés avec encadrem - Tong des murs à la façon d’un tableau. : A0 _ Les chiffres qui suivent le nom de chaque espèce indiquent les dimensions des blocs vitrés sans encadrement, 23 XX 18.. Ornithoptera priamus ide pegasus — hippolytus — cerberus © — brookeana Papilio xenocles — hector . Ulysses © — autolycus — peranthus — Blumei — buddha — paris — Krishna — ganesa — agetes — antiphates — audcocles — cloanthus — sarpedon — eurypilus — agamemnon — leonidas — zalmoxis — policenes — hesperus — menestheus — crassus — laodamas - — polydamas — childrenæ — sesostris — hectorides — cinyras — autosilaus — machaon — padalirius Parnassius apollo Thais medesicaste 1 Dismorphia nemesis - Delias eucharis “Catopsilia scylla É — rurina Dercas Wallichi ” Ixias pyrene Callosune dulcis = Hestia idea à — Reinwardti Le SO OO ON XX XIOUXE XX © OT OT OT en ne me ne QT X 15 K 11. OR OR lent OOo SO XX XXXNX XX XX ont PEN DEN DER DES DES TORSRSRS ER RS RSR 60 francs | Ideopsis daos 60 35 20 25 25 10 15 50 50 40 45 60 30 45 30 SOLROBDOUIR RE & © © 19 19 Danais archippus — limniacæ Euplaea sylvestris Euploea Durrsteini — rhadamanthus Dione vanillæ (dessous) Cethosia penthesilea — chrysippe Argynnis Childreni — idalia — niphe Vanessa io — atalanta Salamis Anacardii — temora Epiphile adrasta — . epicaste Temenis laothæ Myscelia orsis Catonophele acontius © = salambria Catagramma atacama — mionina — cynosura — hesperis Callithea Leprieuri ©’ — D re = Q — Hewitsoni — Degaudi Batesia hypoxanthe Ageronia ferentina Peridromia belladona Amnosia decora Cyrestis cocles — camillus Megalura merops — corinna Hypolymnas bolina © Parthenos scylla (dessus) — gambrisius (dessous) (dessous) ESS ©S © © 15 X 45 X 11. £francs BA 0 Gre SALUE AIDE 16 = A1, 0 = HUE 7 = DSL S D = 1072, 8 — IEEE EONE = IBÈLIA. 4 19 LEE DEEE 155 A1. 490 — AÉRIENNE 10 >< 7% AMEL 10X74.. 3 — 16 SEAT, 12 = BELL, SD — DDC A — HOTEL IDC amie ADS 7: 12 = ADSL. À = OS UE 10 X 7: 150 10 < 7 A = 10 X 7 5 — 10 X 7 1 — 10X< 7 1SWE 10 X 7 AD. — 107 25 — 10% 7 60 — 103% HDi = 10 7 25 — 10 X 7 15 K 1 60 - — Er DOI X< 1 DT E< Eu >< x 1 1 RSR RSR RSR RS RS RS RSR RSRSÈS Ho] ot 15 X in = 15 X 11... 15 — A5 AL. 1 — Mictorina Sulpitia (dessus) 10 XX 74.. %& — Euphædra zeuxis Cymothæ theodota (dessous) 10 >x<1%.. % — 45 X 11... 15 — 16 MARNE ent et cordon d'accrochage, ce qui permet de les disposer le BLOCS - PAPILLONS À Papillons montés sur bloc vitré A tre soit comme curiosité de vitrine. En ajoutant Euschema militaris Milionea splendida Ophtalmodes herbidaria Eligma latepicta Thysania zenobia Phyllodes conspicillator Attacus Edwardsi Pericopis cruentata Apaturina Ribbei 15% 11.. 18francs. Prepona calciope AA 095 — amazonica 15 X 11.. 18 — — meander 1511... 15 — Agrias sardanapalus Vté 15 X41.. 100 — Palla varanes 15 X11.. 15 — Hypna clytemnestra 15 X 11.. 410 — Anaea amhrosia 10X 74... 9 — Zaretes siene 15 X 11.. 30 — Tenaris urania 15 X11.. 15 — Thaumanthis camadeva 21 X 15.. 30 — — diores PANS-QUES 0 M. — Morpho hercules AS ED — — Jaertes 241 A5 15 — nn EBEUR 15 >< lo — — adonis 15 X 11.. 50 — — aurora LP CAHPANGORE>E — sulkowski 15 XK 11. 25 — — cytheris AE SON —— Cypris OEM — — menelaus 21X15.. 30 — — didius 21 X 15.. 40 — — Godarti 21 X 15.. 50 — — anaxibia 21 X 15.. 20 — — peleides EG — cœlestis 21 X15.. 25 — — latefasciata 21 X 15.. 30 — Pierella nereis 15 X 11... 15 — Callitæra menander 10X74.. LE — — aurora OST RES Thecla marsyas 10 xC7 15e Eumenes debora 10, X 7 Sn — Urania cræsus. 15 XA 35 — — ripheus 16 5e" 30, — Nyctalemon imperator 21 XA1 40 — — liris 15 20 — 15 KA — 1001 Se 10 X 7 ns 10 X 7 = LDC — 23 X1 = 15 XU = 10 X°7 = BSD RSR OR RS Re OP OT TR De MOST RD ECS 0 Ta 0 = 0 = rat PU TE RU CID VO Le C5 * Nota. — En raison de la différence de taille de cer.” tains exemplaires d'une même espèce, il peut se faire que les dimensions annoncées soient modifiées, soit en plus, soit en moins. 2e PARURES ET OBJETS DIVERS EN PIERRES TAILLÉES ET POLIES Eric: Collier en amazonite du Colorado............. depuis 80 » Collenenopalels Mrs A RMAPA AO — 100 » Sautoir en améthyste...............:....1.. -— 130 » . Boutons pour gilets en améthyste (6 boutons). — 35100 — amazonite in, — 40 » — néphrite — — 35 » — quartz rose — — 35 > Bracelets en pierre de lune.................. — 50 » — fantaisie (pierres de couleurs). ...... — 60: » Broche en améthyste (belle pierre)............ — 40» Boutons pour manchettes quartz rose.....,... Ge 15» — = amazonite ......... = 2500) — — Opaler re ane — 20: » — — jade de chine. ..... — A5) BIOCHE QUATEzATOSEr PT CPL REP EPP PET Sa, PRO EXT) NS) Parure pour devant de chemise quartz rose (3 boutons). : 45. » —= — jade RE LE Epingle à chapeau quartz rose................... AU AIT #5 — » ane (NYSE MER OPERA SPL —— » 1EOOS Et à DSAD DES ve BB c à 410 20 Cachet, aigle au repos, quartz hyalin dépoli. ........ ATOPR) —Whfantaisie aventurinemertes PETER 110 » — SCOps en LE NU M A SA 2e EE 100 » — fantaisie quartz limpide, NME SOA Epingles de cravate, cabochon uni ou scarabée se fait en toutes pierres., Animaux sculptés po porc, en quartz blancourose,améthyste,opale,etc.15à 100 » Articles de bureau Coupe-papier en agate rouge, noire, ou bleue... -. 825 AD) Plioir — ANR 15, 30» Ouvre-lettre — IR LOU DE SOLDE) Boîte à timbre — Re AE AE 10, 20 » Presse-papier — AE qu 10, 30 » Coupe à bijoux forme ovale"... IMAC OS — — ROMA RANNAAA REP CE pans ent AE TEMOURE 2 A TE A NE EN ON OA AR LS RO) urbreloque, éléphant, ours, chien, fi _ SOCIÉTÉ DES PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES ‘AS DE TRÈFLE” GRIESHABER Frères & C'F 42, rue du Quatre-Septembre. PARIS (II:) AAUSINE MODËLE à Saïnt-Maur { Seine) CTIONS PHOTOGRAPHIES PHOTOMICROGR A PHIES : SUR VERRE pour Projections lumineuses Histoire et Géographie RACES HUMAINES Anthropologie. — Ethnographie. Europe. — Aryens : peuples latins, teu- toniques, slaves, groupes celtique et Helleno-Illyrien; Anaryens; Caucasiens, ‘éléments importés. ‘Collection de 25 photographies. 24 50 0 — 5 — . 48 fr. — 75 — . 12 — Asie. — Peuples de l’Asie centrale : Kalmouk; orientale : Coréens, Japonais, Chinois, Siamois; Indous: Îraniens et Sémites. Collection de 25 photographies. 24 50 Nigritiens, Bantous, populations de Ma- dagascar. Collection de 25 photographies. 24 30 — 50 — . 48 fr. — 75 — .. 12 — — 100 .…. 95 — — 150 — . 142 — Amérique. — Peuples de l'Amérique du Nord : Indiens: Peaux-Rouges ; An- dins; Fuégiens; éléments importés : nègres et métisses. Collection de 25 photographies. 24 50 Ge _ gré PAR a 55 = . B3fr. ps Ts AS AT Er Océanie. — Australiens; Indonésiens Ha 100 SET . 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- au ns ue siens des Hawaï. rique. — Arabo-Berbers, Sémito- | Collection de 25 photographies. 24 Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, — #5 ë pa : “ 53 a HISTOIRE Préhistoire. — Mégalithes, dolmens, phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. menhirs, grottes, pierres taillées. Collection de 20 photographies.. 419 50 Histoire ancienne et archéologie. — Constructions et arts grecs, romains, Collection de 25 photographies. 24 30 0 = . 48 fr. = 15 — Ro 7 5 Collections de photographies sur, verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. Lanternes et accessoires. Prix de chaque photographie ou photomicrographie pour projections : 1 franc. Catalogue détaillé gratis sur demande. AMATEURS PHOTOGRAPHES! ESSAYEZ ET VOUS ADOPTEREZ AH AS DE TRÈFLE” CHEMINS DE FER DE L'OUEST : ESS , { ST Excursions en Bretagne î Facilités accordées par cartes d'abonnement individuelles et de famille valables pendant 33 jours. c - à La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest délivre, du jeudi précédant la fête des Rameaux au 31 octobre,kdes, cartes d'abonnement spéciales permettant de partir dune gare quelconque de son réseau pour une gare au choix des, lignes'désignées aux alinéas ci-dessous en s'arrélant sure parcours ; de circuler ensuite, à son gré, pendant un mois, non seulement surceslignes, mais aussi sur tous leurs em-M branchements qui conduisent à la mer, ét, enfin, une fois l’excursion terminée, de revenir au point dé départ avec les mêmes facilités d'arrêt qu'à l'aller. v ES Carte valable sur la côte nord de. Brelagne Aer classe, 100 francs. — 2e classe, 15 francs. Parcours : Ligne de Granville à Brest (par FollienyA Dol et Lamballe) et les embranchements decette ligneversM la mer. ' s Carte valable sur la côte sud de Bretagne Are classe, 100 francs. — 2e classe 75 francs. Parcours : Ligne du Croisic et de Guérande à Château lin et les embranchements de cette ligne vers la-mer: 1 4 Carte valable sur les côtes nordeb sudde Bretagne Ireiclasse, 130 francs. — 2e classe 95Mfrancss Parcours : Lignes de Granville à Brest (par, Folligny,… Dol et Lamballe) et de Brest au Croisic et à Guérandertw les embranchements de ces lignes vers la mer: 4 Carte valable sur les côtes nord. et sud de Brelagnem et lignes intérieures situées à l’ouesl'dercelle 4 de Saint-Mülo à Redon {re classe 130 francs. — 2° classe 110 francs. Parcours : Lignes de Granvilleà Brest(par Folligny, Dol et Lamballe) et de Brest au Croisic.et à Guérande et les embranchements de ces lignes vers la mer, ainsi quelles lignes de Dol à Redon, de Messac à Ploërmel, de Lam= balle à Rennes, de Dinan à Questembert, de Saint-Brieuc à Auray, de Loudéac à Carhaix, de Morlaix et de Guin= É gamp à Rosporden- L À Abonnements de famille YA Toute personne qui souscrit, en même temps que son abonnement, un ou plusieurs autres abonnements Len fa veur des membres de sa tamille. précepteurs, gouvernantes” et domestiques habitant avec elle, sous le même toit, béné: ficie pour ces cartes supplémentaires de réductions variant, entre 10 et 50%, suivant le nombre de cartes délivrées. à Pour plus de renseignements consulter le/ livret Guide=M Illustré du réseau de l'Ouest, vendu 0 fr. 50, dansles bis bliothèques des gares dela Compagnie. 4 Excursions à l’Ile de Jersey Dans le but de faciliter la visite de l'Ile de Jersey; la compagnie des chemins de fer de l’Ouest fait délivrer aum départ de Paris, des billets d'aller et retour directs, vala-" bles un mois permettrntide s'embarquer à Carteret, 2 Granville ou à Saint-Mälo. À Billets valables par Granville à l’aller et au retour. — 1re classe 63 fr. 15, — 9* classe, 44 fr. 25. — 32 classe, 29 fr. 85: - k Billets valables par Carteret à l'aller et au retour: — 17 classe, 63 fr. 15.— 9e classe 44 fr. 95. — 3°classe 29) fr.254 Billets valables à l'aller par Carteret et Au relour par Saint-Mâlo ou inversement. —-1re classe 72 fr. 55. — 2e classe, 49 fr. 80. — 3e classe 35 fr. 50: Î Billets valables à l’allerpar Granvilleret au retour parm Saint-Mälo ou inversement: — {re classe, 14 fr. 85. —9M classe 50 fr. 05. — 3e classe, 37 fr. 30: : 4 Machine à for “SMITH PREMIER ÉCRIT EN TROIS COULEURS CLAVIER COMPLET SANSSTOUCHE DE DÉPLACEMENT, PERMETTANT UN DOIGTÉ ÉGAL ET RAPIDE LE SEUL CLAVIER RATIONNEL ÉCOLE DE STÉNO-DACTYLOGRAPHIE DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL Téléphone 277-65 The Smith Premier Typewriter Co, 89, rue de Richelieu, Paris. : ne ae meme 2 te = eme eme DR TARN SDS PARIS. — IMPRIMERJE LEVÉ, RUF CASSETIE, 17 ERP RE ERP TRI CE +? PARAISSANT LE A ET LE 15"DE. CHAQUE. MOTS Q Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction BOMMAGIRE du n° S31, 135 Avril 1909 : | | Fe Dolmens dé Bar-Bel-Ouar (Tunisie). Dr Émenne Devrorce. — Le dernier remblement de terre de Messine, E. Massa. — Identification de quelques oiseaux représentés sur les ae monuments. pharaoniques. HrProzyre Boussac. — Les pêcheries d'huitres perlières de \ Merqui en Birmanie. — La, Chenille à toile de la betterave à sucre. Pau Noez. — Les Champignons comestibles. — Les ennemis du fraisier. P: N. — Le cheval Buccphale. Dr! Boucox. — Mravaux pratiques de bofanique : les plantes vues au microscope. H. Cour. — La Chlorose des arbres fruitiers — Académie des Sciences. — Expo- Sition préhistorique, protohistorique, ethnographique el d'art céramique, ABONNEMENT ANNUEL Payable-en un” mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS France et À Aûress LES ABONNEMENTS PARTENT DU ll” DE CHAQUE MOIS Ie PR AIDE (re EN Tousiles auIres pays etre. Er Me GRAN UEIRC) ANNE CINE ANSE 0 fr. 56 Pour changement d'adresse, joindre O0 fr. 50 c. à la dernière bande, er tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux BUREAUX DU JOURNAI. Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs à 46, RUE DU BAC, PARIS : \ er MA, PE MS AIOIE 2 LES FILS D'ÉMILE D'EYROLLE, Naturalistes. 46, rue du Bac, PARIS MICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube liré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point. des forts grossissements. La plaline est recouverte dune plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaplhragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le syslème optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 4 et n°3 donnant un grossissement maximum de 600 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en verre à boulon pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des ira- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais lravailler par lui-même sous la direclion du professeur. Cet instrument peut, en outre, êlre d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l'éle- vage des vers à soie, et Loutes les observations technologiques et com- MeRCiale se API 2 ARE REN Ce tort mere RER RATE ner ROM 95 fr. sl DM | VENTE AUX ENCHÈRES PUBLIQUES DES LIVRES D'HISTOIRE NATURELLE DE LA BIBIOTHÈQUE PÉRON QUI AURA LIEU A PARIS 28, rue des Bons-Enfants. — Maison SYLVESTRE, salle n° 3 à 8 heures très précises du soir. LES 21, 22, 23 et 24 AVRIL 1909 PAR LE MINISTÈRE DE M° ANDRE DESVOUGES, COMMISSAIRE-PRISEUR (Successeur De M. Maurice DeLesTRE) 26, rue de la Grange - Batelière ASSISTÉ DE LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, EXPERTS- NATURALISTES 46. rue du Bac, Paris CHEZ LESQUELS SE DISTRIBUE LE CATALOGUE CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT SUPPRESSION DU DÉLAI ET DU DROIT DE TRANSMISSION AUX POINTS DE JONCTION ETAT-OUEST. L’Admininistration des chemins de fer de l'Etat à l'honneur de porter à la connaissance du publicles deux modifications suivantes, conséquences immédiates de l’incorporalion du réseau de l'Ouest aux chemins de fer l'Etat : En premier lieu, les délais (trois heures en grande vitesse, vingt-quatre heures en pelite vitesse) quelfixent les arrêtés ministériels pour la transmission des trans- ports de toute nature, passant d'un réseau sur un aulre par une gare commune, sont supprimés à tous les points de jonction Ouest-Etat. Au point de vue des délais, les transports empruntant les deux réseaux sont donc con- sidérés comme ne parcourant qu'un seul réseau. De même pour les expéditions, transitant d’un réseau à l’autre, qui acquittaient un droit de transmission fixéà O fr. 40. Depuis le 1° janvier 1909, ce droit n'est plus percu aux points de transit Etat-Ouest. Rappelons que les gares de jonclion des deux réseaux sont celles d’Auneau-Ville, Chartres, La Loupe, Nogent- le-Rotrou, Connerré-Beillé, Angers-Maître-Ecole et Nantes-Elat. 31° ANNÉE 9e SÉRIE LES DOLMENS DE DAR-BEL-OUAR (TUNISIE) Les monuments mégalithiques tunisiens peuvent être répartis géographiquement en deux grands groupes, le premier comprend la vallée de la Medjerda et la portion comprise entre la vallée de la Siliana et la frontière algérienne, faisant suite à ceux de ia province de Cons- tantine dont les plus célèbres sont ceux de Roknia; le second groupe, isolé mais fort important, est celui de Dar-bel-Ouar près de la station du même nom, sur la ligne de Sousse à Tunis, mais plus connu sous le nom de Dolmens de l’Enfida (fig. 1). Une disposition géologique locale a pu déterminer les populations qui ont élevé ces Dolmens à choisir cette plaine pour en faire une vaste nécropole. Le sous-sol argileux, quaternaire, est recouvert d’une croûte traver- tineuse comme une grande partie des plainestunisiennes, et qui joue un rôle aussi malheureux qu'important dans le régime des eaux et la culture du pays. Dans le nord du pays, en effet, cette carapace imperméable aux eaux s'oppose à l'alimentation des nappes des couches infé- : rieures et d'autre part elle rend très difficile le défriche- ment du sol. Elle date, suivant l'hypothèse très probable de M. Pomel, de l’époque d’extrême sécheresse, qui dure encore, pendant laquelle toute la surface des dépôts allu- | vionnaires formée pendant une période d'humidité datant de la fin du Pliocène, se recouvrit d'une croûte traverti- neuse résultant d'une sorte d'incrustation superficielle par suite de l’évaporation des eaux d'infiltration qui remontent par capillarité. Cette croûte de travertin . forme une véritable carapace épuisant toutes les formes du terrain sous-jacent, d’une pâte assez fine, dure, lui- sante à la surface, blanchâtre et molle dans la profon- deur, atteignant parfois plusieurs mètres, mais ne dépas- @ ee ChaorrëcA . & mrMedyez-e/-Baë Argonée sam. NTeboirsouk “Thajels É AT8& PTT : À " il 4 Û 5 D LU en 0 ne si | Halaxes-Senarn ; A) « Mactlar Ma: , on \ 1 L } Fig. 1. sant pas trente centimètres dans la région de l’Enfida.…, Cette croûte fissurée par point par les racines des juju- biers ou des faux-thuyas (Callitris quadrivalvis) a fourni aux constructeurs de Dolmens de larges dalles minces, merveilleux matériaux de construction pour ce genre de monuments. En général les Dolmens de Dar-bel-Ouar sont bien construits, orientés vers l’est, ne dépassant guère 1 mètre de hauteur. : Donnons comme exemple les dimensions du seul que j'ai pu fouiller (fig. 2 et fig. 3) : — N° 5331 15 AVRIL 1909 Hauteur au-dessus du sol...... 1 mètre. Longueur extrème....... OR ee 2 — Darceur externe eV 1 1m 20 Longueur intérieure....,...... 0 m. 80 TMarseuran terne rte" Mens 0 m. 60 Surface de la dalle...:........ ne 25 Epaisseur moyenne des dalles... Om. 25 Les pilliers sud, ouest et nord mesuraient respective- ment 1 m. 70, 1 m.20, 1 mètre, et la dalle obturant l’en- trée, 0 m. 60 en tous sens. Cette derrière n'était pour ainsi dire pas enfoncée dans le sol. Fig. 2. Il était entouré à sa base d’un cromlech, comme beau- coup d’autres ; quelques-uns (mais ce n’est pas la géné- ralité), sont entourés d’une sorte de dallage. L'ouverture était tournée vers l’E.-S.-E.; en général l'ouverture est tournée vers l’est ou à peu près. Fig. 3. Le cadavre, étant donné les dimensions du Dolmen, parait avoir été inhumé dans la position accroupie; cette opinion est d’ailleurs celle des auteurs qui se sont occupé de la question. Au-dessous d’une épaisseur de 0 m. 80 environ de terres meubles, mélées de pierrailles, de coquilles blan- ches d'Helix et de Bulimus decollatus, j'ai rencontré dans la moitié nord du Dolmen une mince couche d'argile, teintée de brun, très probablement par des matières organiques. Au niveau de cette couche et en dehors, dans l'angle sud-ouest se trouvait un vase de poterie gros- sière, hémisphérique, muni d'une anse et dont voici les dimensions. Dame (te PETER EUE 9 cm Hatteur PP RE EE Le CAN 8 — Epaisseur des parois........... (D)Mrantor er Diamètre moyen de l’anse...... APCE Sarlhende lanse HP STEP AE EE 3 cm. Cette anse ne dépassait quede quelques millimètres le niveau du bord supérieur de la coupe auquel elle se 90 LE NATURALISTE rattachait,et sa partie inférieure s’unissait au troisième quart de la hauteur à l’endroit où se dessine le courbe de la calotte. La terre en est jaune rougeâtre, mal cuite dans ses parties intérieures. Elle ressemble beaucoup à celle des vases grossiers que confectionnent encore sur place les femmes de la région, appartenant à des tribus d’Arabes très mélangées ou de Berbères. Ces vases ne sont pas fait pour un usage domestique, elle les placent en ma- nière d’ex-voto dans de petits sanctuaires rustiques, nommés « Khallouia », trous du sol, dolmen ancien ou galerie couverte en forme de dolmen dont j'ai ren- contré un spécimen récent au milieu des ruines ro- maines d’Ain-Battria, construite avec des matériaux pris dans les ruines d’alentour, à deux étapes au nord-est de l'Enfida. x Les seules données que j'ai pu me procurer sur Île mobilier funéraire des dolmens de Dar-hel-Ouar se réduisent à peu de chose : 1° Une petite lampe trouvée par M. Rouire; 2° Deux vases d'apparence assez semblable à celui qui vient d'être décrit;le premier d'une forme hémi- sphérique, mais ou l'anse n’est figurée que par une simple saillie à mi-hauteur; le second affecte la forme d’un. verre à boire conique, muni d’un pied ou plutôt d’un verre à expérience très grossier. Jusqu'ici le groupe des dolmens de Dar-bel-Ouar pa- rait donc très uniforme en face de la variété presque infinie des Doimens du second groupe prolongé en Algérie, variété due d’une part aux différences de for- mes, table sans pilier, table sur cale, table sur fissure, table sur un des trois piliers, table sur murs de pierres sèches, Dolmens accouplés par deux (bazina), par qua- tre, etc. Je n’ai plus rencontré à l’Enfida les chambres sur- montées d’un cône surbaissé recouvert de pierres plates que le Dr Hamy a décrites et, d’autre part, la variété du mobilier funéraire, vases, biberons, bracelets de bronze et de cuivre, objet de fer, haches polies, perles sphériques de pâte blanche avec ou sans points bleus, épingles en os travaillé, etc. L'étude des Dolmens tunisiens comporte encore, à l'heure actuelle, autant si non plus de questions que celle des Dolmens d'Europe à cause des affinités qu'ils présentent avec les monuments funéraires égyptiens, puniques, lybiens, étrusques, grecs, arabes. On trouve en effet, entre les Dolmens tunisiens et les monuments tous les degrés de passage. Tout comme une espèce animale, une espèce de monuments, tels queles Dolmens, a évolué en donnant des formes nouvelles et de plus en plus éloignées, etil est plus que probable que les ressem- blances trouvéesentre deux genres de monuments, œuvres des civilisations différentes, sont dues à l’évolution du même monument au cours des âges. Dr ETIENNE DEYROLLE. CERTES EL LE DERNIER TREMBLEMENT DE TERRE DE MESSINE Partout la terre tremble, l'instabilité de notre planète ne peut pas être niée à l’époque actuelle, et si comme M. Montessus de Ballore nous faisons le résumé des secousses terrestres sur un espace de 12 millions de kilomètres, surface de la terre pourvue d'instruments capables d'enregistrer les frissons de l'écorce terrestre, nous trouvons 17.000 secousses en une année, ce qui donnerait pour toute la surface de la terre 440.000 se- cousses, soit 52 par heure, presque une par minute. Il est évident que ces secousses ont plus ou moins d’im- portance. Il y a d’abord la valeur de la secousse qui est classée selon une échelle universellement connue; il y a aussi le lieu de la secousse, les dégâts sont beaucoup plus grands dans un lieu habité, qu'au milieu du Turkes- tan ou des profondeurs de l'Océan. Les tremblements de terre sont beaucoup plus fré- quents dans les terrains de formation récente que dans les terrains anciens et notamment près des dernières modifications de l'écorce terrestre, notamment dans le sillon méditerranéen : Asie Mineure, Italie, Algérie, Espagne, et qui font le tour de la terre en passant par les Antilles tremblement de terre de la Martinique et se continuent par les volcans de l'ile de Sumatra. Le tremblement de terre de Messine du 28 décem- bre 1908 a été un véritable désastre et peut compter parmi les plus grandes catastrophes, on parlait de 50.000 morts, mais on a peut-être exagéré et, d'après les statistiques officielles, il n’y aurait que 3.000 morts, quant au nombre des blessés il n’a pu être évalué. C’est exactement le 28 décembre, à 5 h.20 du matin, qu'eut lieu la principale secousse du tremblement de terre de Messine, qui ébranla toute la région et fit des dégâts incalculables. Messine, Reggio, Bagnara, Palmi, San Giovanni, etc., furent ébranlés et la plupart des monuments détruits. À Messine, l'hôtel Trinacria, situé sur le bord de la mer, fut complètement démoli et causa la mort de 83 voyageurs. Les édifices situés dans la partie basse de la ville eurent plus à souffrir que ceux bâties sur le rocher. Le sol à moitié se plisse et ondule, et l’on a pu voir dans Messine même des dénivellations des quais et des trottoirs atteignant plusieurs centi- mètres de hauteur sur uue longueur de plusieurs mètres. A la suite du phénornène, la jetée et le pont de Messine disparurent dans les flots. La secousse principale dura 72 secondes et fut suivie de deux autres secousses moins intenses ; à Regeio, la secousse principale dura 42 secondes, puis les secousses diminuërent de temps à mesure que l’on s’éloignait du centre del’ébranlement : Notto,30 sec.; Palerme, 32 sec.; Catane, 20 sec. Le tremblement de terre fut également ressenti en mer et deux bâtiments qui passaient en ce moment dans le détroit de Messine crurent à des accidents de machine, tellement la secousse fut violente, L'inévitable raz de marée suivit de près la secousse. Une vague immense se précipita sur'la côte de Calabre renversant tout sur son passage. Le chemin de fer qui longe la côte fut détruit sur une longueur de 18 kilo- mètres et un train qui arrivait à San Giovanni au N.de Reggio fut happé par le raz de marée. Cette vague immense revint alors sur la côte de Sicile, mais là ses dégâts furent bien moins violents : à Messine elle n’entra dans la vilie que d’une dizaine de mètres ; cependant, à Ripesto, au sud de Messine, la mer, apres s’êire retirée, pénétra avec fureur à plus de trois cents mêtres dans la ville. Un immense incendie fut la suite du phénomène sismique, ce qui tient à ce que les Siciliens laissent LE NATURALISTE JL brüler toute la nuit, dans leurs maisons, des lampes à pétrole pour se sauver en cas de tremblement de terre. Parmi les phénomènes secondaires, nous citerons : un bruit sourd suivi d’une violente explosion, comme la détérioration d’une batterie d’artillerie, qui se fit enten- dre à Reggio au moment du cataclysme. À Catanzaro, en Calabre, à 130 kilomètres du détroit de Messine, le bruit fut accompagné d’une vive lueur, comme on l’a signalé d'en d’autres circonstances. A Milazzo, localité située sur la côte septentrionale de la Sicile, la mer resta calme, mais pendant cinq heures oscilla lentement avec une amplitude d'environ deux mètres. Cette secousse fut enregistrée par tous les instru- ments sismographiques du globe, jusqu'à l'observatoire de Perth (Australie occidentale), qui enregistra nettement deux secousses. À Rome, Naples et dans toute l'Europe méridionale, les instruments rendirent compte des se- cousses, et la terre trembla pendant plus d’une semaine dans la région O. de la Méditerranée, en Espagne, Por- tugal, Algérie, France méridionale et jusqu’à l'ile de Ténériffe, Aujourd’hui, à trois mois de distance, les secousses se font encore sentir dans la région dévastée. Aux environs de Paris, le sismographe de l’observa- toire du Parc-Saint-Maur enregistra la secousse ; elle débuta à # h. 23 m. 9 s. par de grandes oscillations de plus de 14 millimètres d'amplitude qui durèrent 23 se- condes, puis les secousses devinrent de moins en moins fortes, imperceptibles à 5 h. 20, cessèrent complètement vers 6 h. 25 Nous donnons, ici, l'inscription du tremblement de terre de Messine prise à l'observatoire de l’Ebre à Tor- tera (Espagne), qui est situé à environ 1.300 kilomètres de Messine. On voit à 4 h. 23 les secousses préliminaires qui vont en s’accentuant jusqu’à Are 7 minutes après leur plus grande amplitude à 4 h. 30, puis l’am- plitude diminue pour augmenter un moment après et devenir presque nulle à 4 h. 40, puis les secousses re- prennent et après une série d'oscillations l'instrument <= 2 in É © mo | . l. d. | il | 2 A AU a a AAA AM AT tam W/l ll ml} | Graphique du tremblement de terre. rentre bientôr dans le calme à 5 h.20, une heure après le commencement du phénomène. On remarquera la différence d'heure de l'inscription, ce qui tient à la différence de longitude qui est environ pour l’observa- toire de Tortera de 15 degrés à l’ouest, ce qui fait que juste à l'heure ou le phénomène finissait de s’inscrire en Espagne, il commencait en Italie. La Sicile, la Calabre et principalement le détroit de Messine ont eu à subir depuis des siècles un grand nom- bre de phénomènes sismiques. Situé au milieu du bassin méditerranéen sur le prolongement d’une chaine de montagnes, les Apennins, des plus jeunes au point de vue géologique, environnée de trois volcans : Vésuve, "5 0": RE — Stromboli et Etna, ce pays est voué aux tremblements de terre. Voici par ordre chronologique les principaux phéno- mènes sismiques de la région. 27 mars 1638. 5-6 novembre 1659. 17-20 février 1783. 16 novembre 1894. 8 septembre 1905. 28 décembre 1908. Chaque fois les ruines ont jalonné trois alignements qui coïncident avec des affleurements géologiques. Les tremblements de terre de ce coin du globe apportent, une preuve suggestive à la théorie tectonique (architec- turale) des seismes. En effet, l'écorce terrestre crevassée et fissurée est formée de blocs instables qui cherchent leur équilibre comme les pierres d’une voûte. À tout instant cet équilibre est détruit sans doute par suite de la réduction du noyau interne fluide. Il est à remarquer que les volcans de la région n’ont donné aucun signe d'éruption durant le dernier seisme, ce qui montre bien la nature tectonique du phénomène. La direction des secousses a été du N.-0. au S.-0., l'épicentre était placé juste à la partie la plus étroite du détroit de Messine ; il affectait la forme d’une ellipse de 100 kilomètres de long, sur 75 kilomètres de large. Les seismes ont été ressentis sur une aire beaucoup plus grande et qui dépassait celle de tous les tremblements de terre ; de cette région, elle s’étendait sur un cercle de 310 kilomètres de rayon. Au point de vue géographique, les modifications ont été peu importantes; on craignait la disparition des îles Lipari, mais d’après les dernières nouvelles, d’après les sondages faits dans le détroit de Messine, il n’y aurait que de légères modifications le long des côtes près des endroits les plus fortement ébranlés Messine et Reggio. Maintenant que tout est rentré dans le calme, dans ce pays où en quelques secondes, de villes florissantes il n’est resté qu'un monceau de ruines, les habitants vont pl Lo" tâcher de rebâtir les demeures à leur lancienne place, car l’on ne peut songer à déplacer des villes comme Messine et Reggio, situées sur la grande route des peu- ples. Messine, ville de 149.780 habitants, avait été fondée par les Grecs au vire siècle avant Jésus-Christ, et s’était enrichie de tous les émigrés de la Méditerranée, notam- ment des Messéniens, qui avaient imposé leur nom à Messine. Reggio, sa voisine, ville toute moderne de 44.500 habitants, maintes fois démolie par les secousses du sol. Des études ont été entreprises en Italie, et des missions envoyée jusqu’au Japon pour étudier les constructions les plus propres à résister aux secousses 92 LE NATURALISTE om RS du sol. On préconise avec juste raison les constructions Métalliques et le ciment armé qui forme un tout com- pact et peut s'incliner sans se désagrécer. La forme des murs est aussi à considérer ; les Japo- nais ont adopté la forme parabolique, où la construction présente une épaisseur six à sept fois plus grande à la base qu’au sommet. Maintenant, souhaitons que ce phénomène si terrible, et dont les conséquences ont été si funestes, se renou- velle sur notre pauvre planète le moins souvent pos- sible. E. MAssAT. PNR RP PSP PP LT. IDENTIFICATION DE QUELQUES OISEAUX Représentés sur les Monuments pharaonique s LA BERGERONNETTE GRISE (Motacilla alba, Linné.) — Les Motacillidés sont représentés à Beni-Hassan par deux Hochequeues : la Bergeronnette grise ou Lavan- dière et la Bergeronnette jaune. Ces oiseaux nous offrent, comme caractéristique, un bec grêle, des ailes allongées etune longue queue horizontale qu'ils ne cessent d’agi- ter d'un mouvement vertical, d’où leur vient le nom de Hochequeues. La Bergeronnette grise est la plus commune du genre et peut être considérée comme le type de la famille. Elle est répandue sur toute l’Europe continentale, le nord et le centre de l’Afrique, depuis le Sénégal jusqu'en Abys- sinie. C’est l’un des oiseaux les plus abondants en Egypte et en Nubie pendant l’hiver; mais le nombre en diminue tellement à l'approche du printemps, qu'il est presque rare en Nubie au mois d'avril. On rencontre aussi cette espèce dans le nord de l’Asie, au lac Baïkalet le sud de la Perse (1). Elle visite régulièrement l'Inde durant la “saison froide, vient dans nos contrées au mois de mars et repart en octobre. Son plumage est un mélange de blanc, de noir et de gris bleuâtre; elle a le sommet de la tête d’un noir ve- louté, le manteau gris-bleu, les plumes de la queue d’un brun sombre; le front et les autres parties du corps sont blancs, le bec et les pattes noirs. En hiver, un croissant noir s'étale sur le devant de la poitrine, il est remplacé en été par un large plastron de même cou- leur (2). Cet oiseau à vingt centimètres de longueur et trente d'envergure. La Lavandière reproduite à Beni-Hassan porte le nom de s’sha; elle nous est présentée dans sa parure d'hiver dont les couleurs ont été schématisées en une teinte uni- que, d’un bleu intense qui couvre toute la partie supé- rieure; la face, le ventre etles pieds sont blancs: sur la joue une tache bleue semble indiquer l'extrémité du croissant noir. Le pouce n’est pas indiqué (fig. 1). Vive, gaie, agile, la Bergeronnette grise court rapide- ment le long des cours d’eau, sur les grèves, dans les prairies humides, recherchant de préférence le bord des ruisseaux, des étangs, des abreuvoirs où elle est attirée (1) Sueczey. 4. Handbook to the Birds of Egypte, p. 126. — Trisrram. The Fauna and Flora of Palestina, p. 54. (2) Dresser. Hislory of the Birds of Europe, vol. III, p. 233; Motacilla alba, pl. 126, fig. 1 et 2 (1871-1881). par une multitude d'insectes dont elle fait sa nourriture. Loin d'être effarouchée par le voisinage de l’homme, elle niche à proximité de sa demeure, suit le labou- reur dans le sillon pour y saisir les vers mis à dé- couvert par la charrue; voltige sur les écluses des moulins, se pose sur les pierres des lavoirs où, toute la journée, elle tourne familièrement autour des laveuses, semblant battre la lessive du mouvement de sa queue, ce qui lui a valu lenom de Lavandière. Elle ne craint point de s’attaquer aux rapaces; quand plusieurs d’entre elles aperçoiventun oiseau de proie, elles le poursuivent en poussant des grands cris, avertissant ainsi la gent emplumée et contraignant plus d’un éper- vier d'abandonner sa chasse. Cette espèce fait son nid dans une crevasse de rocher ou un trou creusé en terre, mais le plus souvent au bord des eaux. Ce nid est formé d'herbes sèches, de mousse, debrindilles, et garni, à P.Hippolyte-Boussacdel: Fig. 1. La Bergeronnette grise ou Lavandière (Beni-Hassan). l'intérieur d’un lit de plumes oude crin. Les œufs, de six à huit lors de la première couvée, sont blancs, semés de taches brunes (1). L’HIRONDELLE DE MER DE BERG. Sterna bergii, Lich- tenstein. — Les monuments pharaoniques nous offrent un seul individude la famille des Laridés, c’est la Sterne de Berg dont la longueur est de 46 centimètres. Cette grande hirondelle de mer, aux doigts courts entièrement palmés, a un long bec comprimé, une petite huppe sur locciput et la queue fourchue. La partie supérieure du corps est d’un gris argenté, le dessous d’un blanc pur; le sommet de la tête et la huppe sont d’un noir brillant ; l’œil est brun, le bec jaune pâle, les pattes noires. Les jeunes ont la tête rayée de noir et les autres par- ties mouchetées de brun sombre (2). Cette espèce était connue des Egyptiens sous le nom de dhbt. Ils ont représenté l'oiseau avec la huppe relevée. Leur reproduction, conçue d’après un système souvent employé par les artistes, nous montre, groupées en une seule masse, les extrémités des ailes et de la queue. Les taches brunes et noires, dont le plumage est marqué, dé- signent suffisamment cette image comme celle d’un jeune en livrée de transition. De même que chez l’oiseau vivant, le pouce est ici peu développé (fig. 2). Les Sternes de Berg, assez communes dans la Basse- (1) Pour la bergeronnette jaune, voir le Naturaliste du 1er no- vembre 1908. (2) Crerzcun pans Rupprer. Allas zu der Reize im nordlichen Afrika, p.21, tab. 13, Sterna velox (1826) — Gourr. Bird) Australia, VIT, pl. 23, Thalasseus pelecanoïdes, pl. 24 ; Thalas- seus poliocercus (1848). LE NATURALISTE 93 —— PHippolyte-Boussac del: Fig. 2. L'Hirondelle de mer de Berg. (Beni-Hassan.) Egypte, où elles résident (1), fréquentent, en hiver, la mer de Galilée (2). On les rencontre également sur les côtes de l'Afrique australe et orientale, au sud de la mer Rouge, près d’Aden; aux iles Seychelles, à Madagascar, dans toutes les mers de l’Inde, de la Chine et de l’Aus- tralie. Elles nichent par milliers sur les roches et cou- vent en masseles unes à côté des autres (3). P. HIPPOLYTE-BoussAcC. LES PÉCHERIES D'HUITRES PERLIÈRES DE MERGUI EN BIRMANIE Le district de Mergui termine cette longue et étroite bande de terre qui porte l'étendue de la Birmanie jusqu’à la presqu'ile de Malacca. Le sol en est montagneux, des forêts le recouvrent presque tout entier; des mines d’étain, de cuivre, de fer, de manganèse et de la houille y sontreconnues; mais, sauf par quelques travaux effec- tués dans les gisements d’étain de Malawun, aucune d'elles n’est mise en valeur. Pour le moment, la pros- périté du district réside principalement dans l’exploita- tion des bancs d'huîtres perlières qui sont situés au milieu des iles placées devant Mergui.Jusqu’en 1892, la pêche y était complètement libre, les habitants des iles, les Selungs, s’y livraient rudimentairementen plongeant nus ; les résultats qu'ils obtenaient démontraient large- ment l'abondance des écailles. Quelques Australiens, spécialistes de cette industrie qu’ils avaient pratiquée sur les côtes du Queensland, signalèrent cette richesse à Vadministration locale; l'archipel fut alors divisé en cinq lots mis en adjudication chaque année, on perfec- tionna les moyens de pêche et la production augmenta considérablement. En 1900, le système d’adjudication qui avait donné quelques mécomptes fut remplacé par un droit de pêche de 400 roupies par appareil de montée et de descente et par an. Quelques années plus tard, deux experts délégués par le gouvernement des Indes examinèrent les eaux de l'archipel et celles des iles voisines ; les conclusions de leur rapport constateut le grand nombre et l'importance des bancs dont une faible (1) Sxezey. Bürds of Egypt, p.298. (2) Trisrram. Mauna and Flora of Palestina, p. 136 (1884), (3) Armand Davw et E. Ousrarrr. Les Oiseaux de la Chine. Thalasseus bergii, texte, p.523 (1877).— E. Ousrarrer. Bulletin de la Sociélé philomaltique, p. 193 (1878, Seychelles). — Alp. Mixe-Enwanrps et Alf. Granninrer, His{. nat. el polilique de Madagascar. — Histoire naturelle des oiseaux, t.T, p. 652- 653; Atlas, IV: vol., pl. 295, squelette (1885). partie seulement est exploitée. Les bas-fonds où il est possible de plonger nu sont à peu près épuisés, mais ce fâcheux résultat n’est pas à redouter dans les autres endroits, car les fonds inaccessibles en assurent le repeuplement, de plus l’arrêt de la pêche durant la mous- son du sud-ouest laisse suffisamment reposer les mol- lusques. Enfin tous les bancs situés près des iles Moskos et devant le port de Tavoy n'ont presque pas été touchés ; leur éloignement de Mergui, principal marché des écailles, et le peu de durée de la saison, dû à l’état dela mer et aux précoces courants, en ont éloigné jusqu'à présent les pêcheurs. La partie sud de l'archipel de Mergui est également encore négligée ; l’huître perlière y paraît abondante, mais les lieux de pêche n’ont été jusqu'ici l’objet d'aucune étude. L'exploitation des pêcheries de Mergui et des eaux environnantes n'est donc qu'à son début; elle semble destinée à prendre prochainement un grand essor. Les experts, toutefois, déclarent que l’avenir de cette indus- trie est subordonnée à l’adoption de plusieurs mesures dont la principale est l'installation d'une station d'expé- riences et d'élevage. I'huître perlière de Mergui (Pteria Manoptera et Mengaritifera Maxima) diffère de celle de Ceylan (Marga- ritifera Vulgaris) car elle ne vit pas dans les mêmes conditions. À Ceylan, l’huitre est trouvée dans les eaux peu profondes etbien abritées, tandis qu'à Mergui, elle se tient beaucoup plus bas etest exposée à de violents courants, aussi se reproduit-elle moins facilement. Les perles de Mergui sont, comme grosseur, au-dessus de la moyenne; elles ont beaucoup d'éclat. Leur valeur va quelquefois jusqu'à 7 ou 8.000 francs ; quelques-unes, trouvées en 1904, valaient près de 25.000 francs, deux autres, pêchées en 1907, ont été estimées 80.000 francs. L'écaille de l’huitre est de fort belle qualité; on en exporte annuellement environ 80 tonnes. LA CHENILLE À TOILE DE LA BETTERAVE À SUCRE Je vais donner quelques renseignements sur la che- nille à toile de la betterave à sucre (Loxostege sticti- calis, L.),.qui a causé certains ravages parmi les cultures de betteraves à sucre, dans le Canada et principalement au Manitoba, à Mélita(Man.), à Deleau (Man.), à Bran- don, etc., depuis deux ou trois ans. Voici les principaux caractères et les mœurs de cet insecte que j'emprunte au rapport de M. Fletcher. Les œufs du Loxostege sticticalis, L., qui sont jaune pâle, sont déposés séparément ou en ligne de deux à cinq, se recouvrant en partie les uns les autres comme des écailles de poisson. Les jeunes larves sont d’abord blanchâtres, à tête noire polie et à taches portant des poils. Elles deviennent bientôt noirâtres, à peau mince, à travers laquelle on voit l'intérieur vert du corps. Elles sont très voraces et défeuillent rapidement les plantes. Elles apparaissent en juillet et au commencement de septembre. La transformation en chrysalide a lieu dans le sol, à deux pouces au plus au-dessous de la surface; par conséquent on peut, les atteindre et les bouleverser avec les dents d’une herse à cheval crdinaire au moment où elles sont à l'état délicatde chrysalide. M. J. R. Mac-Mullen, de Mélita (Man.), dans une lettre qu'il a adressée à M. le ministre de l'Agriculture du Ma- nitoba, le 45 juin, donnait des détails très intéressants sur une invasion extraordinaire des chenilles en 1902. On peut en juger par les quelques extraits suivants : « Je n’ayais plus pensé à ces chenilles jusqu'à l'été 94 ; LE NATURALISTE dernier. J'avais labouré en juin un champ en éteules et l'avais ensemencé de brome, qui. avait bien levé. Il y avait une quantité d’ansérine blanche haute d'environ quatre ou cinq pouces que je fus surpris de voir attaquée par des milliers ou plutôt par des millions de chenilles qui la détruisirent entièrement. Elles n’en laissèrent pas une seule plante, mais touchèrent très peu aux grami- nées ou à aucune autre plante. Elles avaient commencé au côté nord dû champ et s’avancèrent vers le sud. Rien ne les détournait. Arrivées à la cuve qui servait d’abreu- voir pour les chevaux, elles grimpèrent en haut sur le côté et tombèrent dans l’eau par milliers; quand elles vinrent à la maison, elles grimpèrent en haut des murs et descendirent tout droit de l’autre côté. Ces chenilles avaient de trois quarts de pouce à un pouce de longueur ; elles étaient de couleur verdâtre, avec bandes jaunes le long du dos et des côtés sur toute la longueur du corps. Sur le dos les bandes étaient élargies ou pointillées en dix ou douze endroits. Lorsqu'elles arrivèrent au jardin, elles ne dévorèrent rien que les betteraves, quoiqu'elles goûütassent quelques autres légumes, mais elles n’en mangèrent guère. Elles vinrent à un grand champ de blé qui venait d’épier, mais n’y firent aucun mal. Au bout de quatre ou cinq jours, elles étaient toutes dispa- rues. L’année passée je ne remarquai point de papillons, mais maintenant (15 juin) il y a des quantités de pa- pillons. J'aimerais savoir quelle est l'espèce. Les chenilles ne m'ont point fait de mal l’année dernière; de fait, elles m'ont épargné un jour ou deux de travail à fau- cher les mauvaises herbes, mais je pourrais n’avoir pas toujours un champ d’ansérine prêt pour elles lorsqu'elles reviendront. » Suivant les lettres adressées à M. Fletcher, par divers correspondants, ces derniers signalent les chenilles comme étant d’une couleur verte alors qu’elles sont réellement d’un noir foncé à bandes jaune verdûtre. Suivant une autre lettre de M.J.E. Marples, de Deleau (Man.), il résulte que les chenilles du Loxostege sticti- calis s’attaquent à toutes sortes de plantes, principale- ment aux navets, betteraves, choux, oignons, carottes, groseilliers et dévorent même les feuilles de pommiers crabs: par contre elles touchent à peine aux plantes suivantes : pommes de terre, haricots, maïs, etc., etc., M: Marples employa tous ses efforts pour anéantir le plus possible ces parasites, creusant des tranchées étroites pour les recueillir, essayant même différents poisons, mais sans aucun succès ; c’est alors que l’idée lui vint d'en faire tomber dans des casseroles en fer- blanc qu’il vidait ensuite dans des seaux d’eau conte- nant un peu d'huile de pétrole. De cette manière, M. Marples en ramassa plusieurs seaux pleins en un jour. A la date du 21 juillet elles avaient alors presque complètement disparu, mais lui avaient laissé son jardin entrès mauvais état. M. Norman Criddle, d'Awémé, a également étudié les chenilles de ce lépidoptère et s'exprime ainsi à leur sujet: «Il y en a maintenant des nombres énormes, je n’ai jamais rien vu de semblable. Elles font disparaitre devant elles tout ce qui peut se manger et avancent en ligne régulière, toutes dans la même direction. Leur nourriture habituelle parait être de l’ansérine blanche (Chenopodium album L.), mais il n’en reste plus et elles s'en prennent” maintenant à la renouée liseron, aux asters indigènes, à l’amarante blanche ou roulante, au {| nm cerisier nain, au petit merisier, aux rosiers, àl'’amarante à racine rouge et même au blé et à l’avoine, ainsi qu'à nombre d’autres plantes. Elles ne s’attaqueut au blé que lorsque toutes les autres plantes sont dévorées. Elles passent l'hiver enterrées à environ deux pouces au-des- sous de la surface. » Ce lépidoptère a deux générations chaque année et se multiplie d’une facon tout à fait inquiétante, quoique sa chenille s'attaque en général à toutes sortes de plantes, d’après les notes qui précèdent, c’est surtout à l’ansérine blanche et aux cultures de betteraves à sucre qu’elle occasionne des plus grands dégâts. Pour la première plante, nous n'avons pas à nous en préoccuper, mais il n’en est pas de même pour la bette- rave à sucre, que l’on cultive de plus en plus en France et au Canada. On devra donc, lorsque l’on constatera l'apparition de ce fléau, y remédier le plus énergique- ment possible. On peut donc en détruire une certaine quantité en bouleversant la terre, comme il est dit plus haut, avec une herse à cheval, lorsque les chenilles se sont enfoncées dans le sol pour y accomplir leur trans- formation en chrysalide. De plus, M. James Fletcher recommande les pulvérisations de poisons arsenicaux sur les plantes infestées ; celles-ci, dit-il, auraient cer- tainement raison de cet insecte, s’il devenait importun dans les champs de betteraves. Mais il ne faut pas oublier que les poisons arsenicaux ne peuvent être répandus sur toutes les plantes; pour celles dont on ne pourrait s’en servir, on devrait alors essayer différents obstacles tels que les tranchées. PAUL NoEL. LES CHAMPIGNONS COMESTIBLES Depuis que l'armée et les grands établissements de Paris nourrissent les chevaux avec des produits sucrés, leurs déjections ne contiennent plus les principes néces- saires à faire pousser les champignons et les champi- gnonnières de Paris, de Vernon et de beaucoup d’autres endroits ne peuvent plus se livrer à ce genre de culture. Il s'ensuit que beaucoup d'amateurs et de gourmets se rejettent avec raison sur les champiguons qui crois- sent naturellement dans nos bois. Mais on se trouve en présence de champignons véné- neux et de champignons comestibles ; il faut savoir les distinguer. Nous avons ci-dessous dressé une liste de ceux qu'on peut manger impunément et très répandus dans la campagne normande. Afin d'éviter des surprises fâcheuses, nous n’insiste- rons pas sur les Agarics, car c’est dans cette famille que se trouvent les plus mortels et ceux qui ont des sosies avec les bons. 3 Agaric couleuvre, Columelle, Agaric procerus. Agaric faux-mousseron, Agaric oreades. Agaric améthyste, Clytocybes vernisse. Agaric Porreau, Agaric alliaceus. Agaric Pied de fuseau, Collybia fusipes. Agaric champêtre, Agaric campestris. Agaric champêtre, variété Braticola. Agaric champêtre, variété Vaporarius. Agaric champêtre, variété Villaticus. Agaric des jachères, Agaric arvensis. Æ 1 © «© oo 1 @ Où ww rs = LE NATURALISTE 9à 11. Coprin atramentaire. Coprin atramentarius. 12. Coprin chevelu, Coprin comatus. 13. Lactaire délicieux, Lactarius deliciosus. 4%, Chanterelle comestible, Cantharellus cibarius. 15. Fistuline hépatique, Fistulina hepatica. -16. Bolet bronzé. Tête de nègre, Boletus æreus. 17. Bolet comestible, Boletus edulis. 18. Bolet granulé, Boletus granulatus (Bois de sapins). 19. Bolet âpre, Boletus scaber. 20. Bolet pomme de pin. 21. Bolet chrysenteron, Boletus chrysenteron. 22. Polypore en bouquet, Polyporus frundosus. 23. Polypore sulfuré, Polyporus sulfureus. 24. Hydne imbriqué, Hydnum imbricatum (sapins). 25. Hydne sinué, Hydnum repandum. 26. Hydne rufescent, Hydnum rufescens. 27. Corne d’abondance, trompette de la mort, Crate- rellus cornucopioides. 28. Clavaire améthyste, Clavaria amethystea. 29. Clavaire en grappe, Clavaria botrytis. 30. Clavaire cendrée, Clavaria cinerea. 31. Clavaire coralloide, Clavaria coralloides. 32. Clavaire fastigiée, Clavaria fastigiata. 33. Clavaire jaunâtre, Clavaria flava. 34. Clavaire crépue, Clavaria crispa. 35. Bxidie oreille de Judas, Exvidia auricula Judæ 36. Helvelle crèpue, Helvella crispu. 37. Helvelle élastique, Helvella elastica. . Helvelle lacuneuse, Helvella lacunosa. . Leotie lubrique, Leotia lubrica. 40. Pezize en coupe, Peziza acetabulum. 41. Pezize orangée, Peziza aurantiaca. 42. Pezize vésiculeuse, Peziza vesiculosa. 43. Bulgarie salissante, Bulgaria inquinans. 44. Vesseloup ciselée, Lycoperdon cœlatum. 45. Vesseloup gemmifère, Lycoperdon gemmatum. 46. Vesseloup géante, Lycoperdon giganteum. 41. Vesseloup grosse racine, Lycoperdon macrorhizon. 48. Scleroderma à verrues, Scleroderma verrucosum. Avec les deux ou trois espèces de Morilles qui pous- sent chez nous, voilà une cinquantaine de champignons utiles à connaître, qui n’ont pas de sosies dangereux, qui peuvent dans beaucoup de cas donner une nourri- ture excellente, et donner en plus un but aux prome- nades dans la campagne, toujours si précieuses pour la santé. gœ © © © LES ENNEMIS DU FRAISIER LES ENNEMIS DU FRAISIER. — Une des cultures les plus productives est sans contredit la culture du fraisier, soit comme grosses fraises, soit comme petites perpé- tuelles. On trouve maintenant, aux environ des grandes villes, des fraisiéristes qui n’ont pas moins de 20 à 40 hec- tares de culture de cette précieuse plante qu’il estnéces- saire de renouveler tous les trois ans par des semis bien compris et bien faits. Le fraisier a besoin de beaucoup de chaleur, d'eau et d'azote. Malheureusement, dans les petits Jardins, chacun veut récolter des fraises et personne ne s’occupe des soins indispensables à donner à cette culture. Les fraisiers sont toujours plantés trop près les uns des autres, on n’enlève pasles feuilles mortes où malades, on ne les sarcle que rarement et jamais on ne leur donne le sulfate d’ammoniaque indispensable pour leur fournir l’azoté nécessaire à leur développement. En paillant les fraisiers avec des copeaux de bois de sapin provenant de rabotteuses, on obtient d'excellents résultats, Ces paillisne donnent pas de mauvaises herbes» retiennent l'humidité, éloignent les femelles de hanne- tons au moment de la ponte et dissimulent très bien les pièges destinés à capturer les merles trop friands de l’ex- cellent fruit. Voici la liste des insectes dont la présence a été cons- tatée sur les fraisiers, aussi bien sur les grosses espèces que sur les petites. COLÉOPTÈRES 4. Harpalus ruficornis. Fab. — Harpale à antennes rousses. Mange les graines du fraisier, altère les fruits. 2. Agriotes obscurus. Fab.— Agriotes sombre, La larve ronge les racines et le collet. 3. Agriotes lineatus. Bjerk. — Agriotes zébré. La larve ronge les racines et le collet. 4. Agriotes sputatus. Fab. — Agriotes craché. La larve ronge les racines et le collet. 5. Lacon murinus. Li. — Lacon de souris. La larve ronge les racines et le collet. 6. Otiorhynchus sulcatus. Schh.— Otiorhynche sillenné. La larve mange les racines. 1. Anthonomus rubi, Hbst. — Anthonome de la ronce. Fait avorter la fleur 8. Melolontha vulgaris. L. — Hanneton commun. La larve ronge les racines. 9. Rhynchites fragariæ. Gyll. — Rhynchite du fraisier. L’insecte coupe les pousses et pédoncules floraux des fraisiers. 10. Rhynchites germanicus. Hrbst. — Rhynchite alle- mand. La femelle pond ses œufs dans la partie herbacée de la plante. 11. Aphthoma (Haltica) rubi. PK. — Aphthoma de la ronce. L'insecte parfait fait des trous dans les feuilles. ORTHOPTÈRES 12. Grillo talpa vulgaris. Li. — Grillon taupe commun. Déplante les jeunes plants au printemps et à l’au- tomne. HÉMIPTÈRES 13. Coccus fragariæ. Gmel. — Coccus potentillæ. Meyer. — Coccus du fraisier, de la potentille. Forme des galles insectes sur les tiges et pétioles. 14. Aleyrodes fragariæ. Waiïk. — Aleyrodes du fraisier. Suce la sève des pétioles. 15. Aphis fragariæ. Koch. — Aphis du fraisier. Recroqueville les feuilles et les fait jaunir. ! 16. Aphrophora spumaria. L. — Aphrophore écumeuse. Forme un petit crachat sur les feuilles. LÉPIDOPTÉRES 17. Licæna alexis. Rott. — Lycaena alexis. La chenille mange les feuilles en mai et juillet. 18. Hesperia alveolus. O. — Hespérie navette. \ La chenille mange les feuilles en avril. 96 LE NATURALISTE 19, Psyche stettinensis. Her. — Psyche? | 42. Larentia tophaceata. S. V. — Larentie de tuf. La chenille mange les feuilles, signalée par Kal- La chenille mange les feuilles : très rare. tenbach. 43. Larentia infidaria. Lah. — Larentie infidèle. 20. Hepialus lupulinus. L. — Hépiale lupulin (la Lou- La chenille mange les feuilles, très peu connue. vette). 44. Lampronia prælatella. S. N. — Luzella. Tr. — Lam- La chenille mange les racines. Papillon en mai et pronie préférée ? juin. Signalée comme nuisible par Kaltenbach. 21. Saturnia carpini. S.-N.— Le Petit Paon. 45. Neplicula dulcella. Hein, — Nepticule douce. La chenille mange les feuilles de mai à juillet. La chenille vit entre le parenchyme des feuilles. 22. Callimorpha dominuta. S. V.— Callimorphe maîtresse | 46. Nepticula inequalis. Hein. — Nepticule inégale. (l'écaille marbrée rouge). La chenille ereuse des galeries entre le paren- La chenille mange les feuilies en mai. chyme. 23. Arctia villica. L. — Arctiefermière. 47. Nepticula fragariella. Hed. — Nepticule du fraisier. La chenille mange les feuilles, passe l’hiver jus- La chenille creuse des galeries entre le paren- qu'en mai. chyme. 24. héneies, matronula. — Pleretes dame (la grande | 48. Nepticula arcuata. Frey. — Nepticule recourhbée. écaille brune). La chenille creuse des galeries entre le paren- La chenille mange les feuilles et hiverne deux chyme. fois. ; 25. Leucania conigera. S. NV. — Leucanie à cône. ; \ Rate £ La chenille mange les feuilles en février et mars. AE NC GES Le 1e dire etes 26. Orihosia litura. L.— Orthosie à tache. Les larves coupent les racines des fraisiers. La chenille mange les feuilles en mai. 50. Tipula maculosa. Pachyrhina maculosa. — Tipule 27. Orthosia (Pachnobia) rubricosa. Hb. — Orthosie d’ocre inenaiée ! RENE Touse La larve mangeles racines des fraisiers. ge. La chenille mange les feuilles. Papillon en mars, ACARIENS avril. 51. Phyllocoptes setiger. Nal. — Phyllocopte porte-soie. 28. Agrotis (Rusina) tenebrosa. Hb. — Agrotis sombre. A la face supérieure du limbe, petits tubercules La chenille mange les feuillesen février, mars. rouges. 29. Agrotis rubi. View. bella, Brkh. — Agrotis de la | 52. Aphelenchus fragariæ. Ritz. — Aphelenchus. du ronce, belle. S fraisier. La chenille mange les feuilles en avril. Tige fortement épaissie. 30. Agrotis exclamationis. L. — Agrotis point d'excla- | 53. Aphelenchus ormerodis. Ritz. — Aphelenchus ? mation. Même renflement, mais de couleur blanche. La chenille mange les feuilles en juillet et août. > ee Mo Re Se Ca QE MYRIAPODES 31. Agrotis tritici. L.— Agrotis du froment. 84. Iul AN à Lu] hoté La chenille mange les feuilles et les racines au A on Sie D NT Lime Ar printemps. Creuse l’intérieur des fraises müres. 32. Agrotis segetum. L. — Agrotis des moissons. 55. Julus SHPOIEUS, L. lue sablonneux. É ALES Fe À Mange l’intérieur des fraises. La chenille mange les feuilles en juillet et août. : ses Dh: ; : © 56. Tulus fragararium. Li. — Iule des fraisiers. 33. Triphæna pronuba. L. — Triphæna protectrice du DÉLNAeE : a Creuse et mange l’intérieur des fraises. age. ve rocfri CF La chenille mange les feuilles au printemps. PAIE RUE (Ones te: me Ternes ë D ë Creuse et mange l'intérieur des fraises. 34. Acronycla rumicis. L. — Acronycta de la patience. ; à © : Un AH : OUTRE 58. Geophilus longicornis. — Géophile à longues antennes. La chenille mange les feuilles de juin à septem- : : ren Estutileen mangeant les chenilles. 35. Hadena ochroleuca. S. V. —Hadenajaune blanche. NÉMATODES La chenille mans les feuilles en mai et juin. 59. Tylenchus devastatrix. Kuh. — Tylenche ravageur. 36. Scopelosoma trisigmata. Grt. — Scopelosoma à trois Ralentit la végétation et annule la floraison. taches. En Amérique, en mars et juin. MALADIES CRYPTOGAMIQUES 37. Episema (Perigrapha) cinctum. S. V. — Episema | 60. Ramularia Tulasnei. Sac. — Taches des feuilles. Cents Taches arrondies d'un brun pourpre sèches au La chenille mange les feuilles en avrilet mai. . utent 20 38. Phlogophora (Habryntis) scita. Hb. — Phlogophore 61. Micrococcus. Del. — Bactériose du collet. élégante Dessèchementdes feuilles. SADIS ; su P.N La chenille mange les feuilles en juin. QE 39. Hyppa rectilinea. Esp. — Hyppa à ligne droite. La chenille mange les feuilles en septembre et a s ; Le cheval Bucéphale 40. Cidaria russata. Hb. — Truncata. Hfn. — Cidarie rouge foncé, tronquée. Nous avons consacré jadis un article au sujet de ce La chenille mange les feuilles en avril et août. cheval d'Alexandre, prototype d’une très ancienne race 41. Cidaria ligustraria. S. V. — Cidarie du troène. La chenille mange les feuillesen avril. ! 8 de ce nom (à la tête debœuf, en grec) ; c’est-à-dire cheval à tête puissante et à forte encolure. Nous avons men- LE NATURALISTE 97 tionné la circonstance dramatique où il en fit l'acquisition; après une galopade effrénée devant toute la cour, alors que personne n'avait osé le monter, seul Alexandre, malgré sa jeunesse, avait eu le talent de remarquer que ce qui l’effarouchait tant, c'était la peur de son ombre, qui sautillait autour de lui quand il tournait le dos au soleil, dont l’ardente clarté projetait en noir, sur un fond de sable blanc, son élégante silhouette. Cependant ce noble coursier n’était déjà plus de la première jeunesse. Il avait alors une quinzaine d'années, c’est-à-dire qu'il était à peu près du même âge que son maître. Il mourut dans l’Inde àtrente ans, sous les coups du fils du roi Porus, très peu d'années avant Alexandre. Alexandre était le fils d'Olympias, la cinquième des sept femmes de Philippe, roi de Macédoine. Son père avait payé Bucéphale 13 talents, c'est-à-dire l'énorme somme de 65.000 francs! Pline dit 16, mais ce doit être une erreur, Car c’était déjà un beau prix et, d'autre part, Aulu-Gelle est d'accord avec Plutarque sur le chiffre de 13 talents. En outre l'historien Charès nous affirme qu'il fut acheté par un tiers (au Thessalien Phi- lonicus), qui le donna ensuite au roi; on reconnait bien là l’économie et la ruse habituelle de Philippe malgré les trésors qu’il tirait deses mines d'argent. Si l’on en croit Tzetzès dans ses Chiliades, Bucéphale aurait eu une ration de chair humaine dans son alimen- tation journalière ; mais on dit tant de choses fausses, que ce serait à vérifier. Nous ne croyons pas que cet affreux, détail ait été mentionné par d’autres auteurs anciens. Bucéphale avait déjà plus de vingt ans, lors de la fameuse expédition de son maitre en Asie. Aussi pour | le ménager, son maitre ne le montait qu'au moment de sonner la charge, mettant en pratique ce dicton bien connu: qui veut aller loin ménage sa monture. Or, ce conquérant comptait aller au moins jusqu'aux Indes, c'est-à-dire jusqu'au bout du monde connu de son temps. Par le fait, il dépassa le bassin de l’Indus et atteignit même les confins de celui du Gange. Dansces conditions, Bucéphale ne lui servait que de cheval de guerre exclu- sivement; jamais il ne le montait dans ses voyages, pas même pour haranguer ses troupes avant le combat, ni pour passer ses soldats en revue; tant il tenait à ne pas le fatiguer d'avance en pure perte. Dans ces condi- tions, Bucéphale s’élancait comme un lion dans la bataille, et son large poitrail enfoncçait par sa masse tout ce qui lui faisait obstacle, sans craindre, plus que son maitre, les coups ni les blessures, Comme Alexandre, il fut maintes fois blessé et contusionné. Alexandre, lancé à la poursuite de Darius, (emmené captif par le satrape Bessus qui l'avait trahi), avait été obligé de faire 165 lieues en onze jours (à raison de 45 lieues par jour) ; de sorte que Bucéphale n'avait pas pu le suivre, tenu en main par ses palefreniers, qui mar- chaient plus lentement. Il en résulta que, tandis que ce roi se trouvait dans l'Hyrcanie, sur les bords de la mer Caspienne, Bucéphale avait été capturé par les Barbares, dans le pays des Marses, situé moins loin à l’est (suivant Plutarque). Arrien prétend avec raison que c'était au pays des Uxiens. En effet le Vénitien Marco-Polo, dans son voyage en Orient, nous raconte que cette région s'appelait encore de son temps le royaume de Bal- Axaam ou de Bal-Oxien. Il assure même qu'on ytrou- vait encore des Bucéphales (chevaux de la même race que celui d'Alexandre), et que leurs produits portaient tous, à leur naissance, la même marque au front. Vivement affecté par cette disparition imprévue, Alexandre menacça ces Barbares du pays des Marses de les passer tous au fil de l’épée, avec leurs femmes et leurs enfants, dans le cas où son cheval de guerre ne lui serait pas immédiatement rendu. On le lui ramena bien vite, et il récompensa généreusement ceux qui le lui resti- tuèrent, en leur payant une rançon conforme au service qu'on luirendait. Bucéphale mourut dans l'Inde, accablé à la fois par l’âge, les fatigues et les blessures qu’il avait recues dans le cours de cette longue expédition. Vivement regretté par son maître, lechevald'Alexandre donna son nom à la ville de Bucéphale, que ce conquérant bâtit en son honneur,sur les bords de l'Hydaspès le prin-. cipal affluent de l’Indus. Dr BoUGoN. TRAVAUX PRATIQUES DE BOTANIQUE LES PLANTES VUES AU MICROSCOPE Les cellules épidermiques de l'oignon; leur membrane et leur noyau. Préparation. — Couper un oignon en deux ou mieux en quatre morceaux. Ecarter les écailles charnues (qu’il ne faut pas confondre avec les écailles sèches et rosées qui enveloppent le bulbe et dont nous parlerons plus loin) et en prendre une en particulier. À sa face concave (c'est-à-dire creuse), on remarque une fine membrane blanche, analogue à du papier à cigarette mouillé, qui la taoisse et qui s’enlève très facilement. Avec un canif ou avec une pince fine, on enlève cette membrane, qui repré- sente l’épiderme supérieur de l’écaille, et, avec des ciseaux, on en isole un fragment de 4 à 5 millimètres carrés de surface. Transporter ce fragment avec le canit ou avec un petit pinceau dans une goutte d’eau placée au préalable sur une lame de verre et l’étaler avec soin de manière qu'il ne présente pas de plis. Recouvrir alors d’une lamelle mince, puis regarder au microscope. Ce qu'on voit. — La préparation se montre formée de longues cellules polygonales bien limitées par une paroi (c'est la membrane des cellules) et allongées dans un sens. Dans certaines cellules — presque toutes — on voit un corps arrondi grisâtre : c’est le noyau, à l’intérieur duquel on distingue un ou deux points brillants, les nucléoles. Ce noyau est tantôt situé au milieu de la cellule et a alors la forme d’un disque, tantôt appliqué contre une paroi latérale, et, ainsi vu par sa tranche, montre qu'il est un peu aplati à la manière d'une galette. Quelquefois le noyau se montre divisé par une légère cloison : c’est un noyau qui est en train de se segmenter en deux. Nota : l'espace compris entre le noyau et la membrane est occupé par le protoplasma, mais on ne voit pas celui-ci à cause de sa transparence : dans la manipulation sui- vante, on verra comment on peut le faire apparaitre. Remarque : Si l'on veut voir les noyaux avec encore plus de netteté et, notamment, constater leur grande affinité pour les matières colorantes, on plonge le fragment d'épiderme dans quelques gouttes d’une solution de vert de méthyle dans de l’eau (en proportionquelconque) placée dans un verre de montre. Au bout de deux à trois minutes, on.enlève le fragment et on le transporte dans de l’eau acétique obtenue en mettant quelques gouttes de vinaigre dans de l’eau ordinaire contenue dans un autre godet. Une ou deux minutes après, on enlève le fragment avec un petit pinceau et on le monte dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Le protoplasma des cellules épidermiques de l'oignon. Préparation. — Comme dans la manipulation précé- dente, isoler un petit morceau de l’épiderme supérieur 98 LE NATURALISTE a —_———— des écailles charnues de l'oignon. Placer ce fragment, bien à plat, dans une goutte de glycérine déposée sur une lame de verre etrecouvrir d’une lamelle mince. Observer de suite au microscope et regarder pendant quelques minutes pour suivre les phénomènes qui se passent à l'intérieur des cellules. Ce qu'on voit. — Presque aussitôt que la glycérine a commencé à agir sur le fragment d’épiderme, on voit le contenu des cellules, c’est-à-dire le protoplasma se con - tracter et abandonner peu à peu la paroi à laquelle il ne reste réuni que par quelques bribes. Bientôt celles-ci se contractent à leur tour, et, finalement, on ne voit plus, au milieu de la cellule, qu'une masse granuleuse con- centrée, où, cependant, on distingue parfois encore le noyau. Cette préparation a donc pour résultat de mon- trer nettement le protaplasma, qui, dans la précédente manipulation, n'apparaissait pas à cause de sa transpa- rence. Le phénomène par lequel ie protoplasma se con- tracte sous l'influence de la glycérine (ou d’autres liquides) porte le nom de plasmolyse. Les granulations protoplasmiques des cellules épidermiques de l’oignon. Préparation. — Comme dans la manipulation précé- dente, isoler un petit morceau de l'épiderme supérieur des écailles charnues de l'oignon. Le plonger, pendant cinq minutes, dans de l'eau iodée contenue dans un godet, puis le monter, dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle., : Ce qu'on voit. — Le protoplasma des cellules ne se con- tracte pas, comme dans la manipulation précédente, mais reste étalé. De plus, il apparait nettement à cause des nombreuses granulations qu'il contient et que l’iode a colorées en brun. Dans certaines cellules, on voit des espaces vides dans le protoplasma : ce sont les vacuoles. Le protoplasma se trouve surtout dans la partie périphé- rique des cellules et autour du noyau; des tractus proto- plasmiques réunissent ces deux parties. Le noyau, dans la même opération, se colore généralement en jaune. Les cellules mortes du liège. Préparation. — Faire à main levée une coupe excessi- vement mince à la surface d’un bouchon (fin. autant que possible, comme ceux qui bouchent les produits pharma- ceutiques). Observer au microscope après avoir mis entre lame et lamelle dans une goutte d'eau ou, mieux encore, d'alcool. Ce qu'on voit. — On voit une masse de cellules qua- drangulaires, étroitement réunies les unes aux autres sans laisser d'intervalles. Ces cellules ont une paroi brune, souvent un peu irrégulière, et ne contiennent rien : elles sont mortes, le protoplasma et le noyau ont dis- paru; seule la membrane imprégnée de subérine a sub- sisté. Dans beaucoup de ces cellules, on voit une grosse pulle paraissant noire : c’est une bulle d'air; sa présence indique pourquoi le liège est si léger et flotte sur l’eau. Si au lieu de faire l'observation dans une goutte d’eau, on a employé de l’alcool, les bulles d’air sont moins nom- breuses parce que l’alcool a la propriété de « mouiller » beaucoup mieux leur paroi et d’en expulser l’air. De place en place, les cellules sont plus étroites et moins larges : elles correspondent à ces lignes brunâtres que l’on remarque sur les bouchons et qui sont des lignes d'accroissement. Les cellules mortes de la moelle de sureau. Préparation. — Faire à main levée des coupes très minces à l'extrémité d'un bâton de moelle de sureau. Examiner au microscope après avoir mis la coupe entre lame et lamelle dans une goutte d’eau, ou mieux, @ans une goutte d’alcool. Ce qu'on voit. — La coupe montre un grand nombre de cellules arrondies, réduites à leur membrane, mortes par conséquent et remplies d’air. Dans les membranes vues à plat, on remarque de petits points, souvent un peu allongés, tous dans le même sens : c'est ce qu’on appelle des ponctuations. Dans les endroits de la préparation où les membranes ont bien été coupées en travers et se montrent par leur surface de section, on peut remarquer que, de place en place, les membranes présentent des parties plus minces; ce sont encore les ponctuations, mais vues ici en coupe, tandis que précédemment elles étaient vues de face, Nota: De place en place, au milieu des cellules claires de la moelle de sureau, on distingue des cellules brunes, au contenu noirâtre, ce sont des cellules à tannin. Le mouvement protoplasmique chez l’élodée. Préparation. — L'Élodée du Canada (Elodea Canadensis) est une plante assez commune dans les petits cours d'eau et les étangs ; elle a la propriété de pouvoir vivre longtemps dans les aquariums sans être enracinée, ce qui fait qu'on la trouve très facilement chez les marchands de poissons rouges. Elle vit entièrement submergée et porte, verticillées par trois, de petites feuilles vertes, plates, translucides, de moins d’un centimètre de long. Choisir une de ces feuilles en l’enlevant avec une pince (ou avec les doigts) et en la prenant le plus près du sommet d'un rameau de manière à l’avoir jeune et vivante. La mettre bien à plat dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Observer au microscope, avec un fort grossissement, en portant surtout son attention sur les cellules de la nervure médiane ou contiguës à la ner- vure médiane. Ce qu'on voit. — Dans les cellules — certaines d’entre elles tout au moins — on voit des grains de chlorophylle ovoides et verts, disposés tout le long de la paroi de la cellule, dans une masse d’aspect un peu mucilagineux, qui est le protoplasma. On voit ces grains se déplacer lentement le long de la paroi, entrainés qu’ils sont par le mouvement du protoplasma : ils font ainsi tout le tour de la cellule avec une vitesse plus ou moins grande. Dans certaines cellules, le mouvement a lieu dans le même sens que les aiguilles d’une montre. Dans d’autres, le mouvement a lieu en sens inverse. Si le mouvement ne se produit pas ou est trop lent, il devient rapide et très net si l’on chauffe la préparation. Pour cela, un peut,par exemple, latenir pendant quelques secondes à 30 centimètres au-dessus de la flamme d’une bougie. On la remet alors sous le microscope et on observe le mouvement très actif des grains de chlo- rophylle. Les cellules pierreuses de la poire. Préparation. — Couper en deux une poire — de qualité inférieure, si possible. Gratter la chair avec un canif, de manière à avoir une très petite quantité de pulpe sur la pointe de celui-ci. Mettre cette masse dans une goutte d’eau placée sur une lame de verre et l'écraser le plus LE NATURALISTE 99 possible avec le canif de manière à la dissocier. Recou- vrir enfin d’une lamelle et observer au microscope. Ce qu’on voit. — Au milieu d'un amas, au premier abord un peu confus, on voit les cellules pierreuses faci- lement reconnaissables à leur teinte jaunâtre, Elles ont un contour pentagonal ou allongé. Au centre de chacune d'elles on distingue la cavité médiane et, tout autour, des canaux qui vont jusqu’à la surface. Toute la partie où se trouvent ces canalicules est la membrane de la cel- lule qui est fort dure, ce qui à fait donner à ces cellules le nom de pierreuses; ce sont elles qui croquent sous la dent quand on mange des poires. Souvent ces cellules sont groupées à deux, à trois ou à plusieurs : on peut alors remarquer que les canalicules d’une cellule vien- nent se continuer avec les canalicules de la cellule voi- sine. Dans la préparation, on remarque aussi des cellules de formes diverses, mais claires et à parois minces: ce sont elles qui renferment le sucre de la poire; souvent ces cellules sont groupées en rayonnant autour d’un ilot de cellules pierreuses. H. Coupin. 200022092929020999999002000020000099 LA CHLOROSE DES ARBRES A FRUITS Lorsqu'un arbre végète, que les feuilles n’atteignent pas toute leur grandeur et restent jaunes ou blanchâtres on dit que l'arbre est atteint de chlorose; jamais les horticulteurs et les chimistes n’ont été d'accord sur cette maladie qui peut être est produite par plusieurs causes différentes. On a cru longtemps que cette anémie avait quelques rapports avec l’anémie des animaux et l’on a pris le mème moyen de traitement du fer. Les chimistes ont analysé les feuilles des arbres atteints de chlorose et chose curieuse, ces feuilles con- tiennent autant de fer que les feuilles d'arbres sains et souvent même beaucoup plus. On en a conclu que si les sels de fer solubles que l’on mettait au pied des arbres à raison de 1 gramme par litre produisaient de bons effets, ces résultats étaient dus surtout aux différentes réactions qui s’opéraient dans la terre qui devenait plus vivante chimiquement et permettait à l’arbre de mieux absorber les sels divers dont il a besoin. Il est actuellement vraisemblable que plus une terre possède de produits réagissant les uns sur les autres, plus elle est bonne pour la culture. Sur des cerisiers atteints de chlorose, des arrosages au sulfate deter n’ont donné quedetrès faibles résultats. Mais, ayant un jour à ma disposition de la très fine limaille de fer, l’idée me vint d'en semer au pied de mes arbres, j'en semai environ 200 grammes au pied de chaque arbre sur uñ espace correspondant à peu près aux branches; au bout de quelques jours cette limaille était oxydée et pour dissimuler la couleur rouille de la terre, je donnai un très léger binage au rateau. Cette opération avait été faite au mois de janvier, au printemps suivant mes cerisiers et mes poiriers avaient un aspect superbe et ne présentaient pas trace de chlorose. Comment le fer avait-il agi, je n'en sais rien, mais dans tous les cas ils étaient guéris et je crois bien faire en recommandant ce procédé, 0002000000002000000000€ 0000000000 { \ ACADÉMIE DES SCIENCES Sur quelques variations du Munophyllæa Horsfieldii R. Be. Note de M. CwrrLor, présentée par M. Guicnano. Depuis peu d'années, quelques rares jardins botaniques euro- péens possèdent, dansleurs cultures, celte plante curieuse appar- tenant à la famille des Gesnéracées et à la tribu importante des Cyrtandrées. C’est d'ailleursla seu]e bien connue des six esrèces qui constituent le genre Monophyllæa. ; Cette plante, originaire de la presqu'ile malaise, est cultivée en Europe, en serre chaude humide. Le caractère principal de son appareil végétatif (lequel est d'ailleurs commun à plusieurs autres genres de la même tribu) consiste en une large feuille réfléchie et cordiforme de 0,35 0,50 de diamètre, sur une longueur presque semblable, peu coriace, verte supérieurement et glabre, cente en dessous. Cetle feuille unique est portée par une tige d'environ 0,1 de hauteur, de teinte lésèrement cendrée. Les pédoncules des inflorescences qui naissent en touffe dense, à l'insertion de la feuille sur la tige, sont inégaux et ne dépassent pas 0m,10 de hauteur. Ils portent un grand nombre de fleurs petites, suppor- tées par des pédicelles de 5mm à 15mm, Ces inflorescences sont disposées en cymes scorpioïdes. Les pédoncules de l’inflorescence et les pédicelles floraux, simples ou géminés, possèdent à leurs aisselles des bractées ou des bractéoles linéaires, le plus souvent rapidement caduques. L’unique feuille du Monophyllæa Horsfieldii est un cotylédon permanent; tandis que l’un des cotylédons est resté stationn l'autre a pris un accroissement rapide en même temps que hypocotylé s’est allongé. à un grisätre et pubes- aire, l'axe La fige qui supporte cette feuille est un axe hypocotylé. La constance dans la présence de ces feuilles cotylédonaires montre que celte plañte est en voie de mutation, laquelle s’est opérée sans traumalisme violent ni parasitaire. Cette mutation provient vraisemblablement de la culture intensive à laquelle ces plantes sont soumises, en serre chaude humide Il parait nécessaire de créer, pour ce genre el celle espèce, les noms de Horsfieldia javanica (nov. gen.) qui ne présument en rien de la présence d'une ou de deux feuilles cotylédonaires pour le genre et qui, pour le nom d'espèce, indiquera nettement son origine. Sur la reproduction sexuelle de l'Endomyces Magnusii Ludwig. Note de M. A. GuizLiERNOND, présentée par M. G. Bonnrer. L'Endomyces Magnusii, qui a été découvert en 1889, par Ludwig, végétant sur la sécrétion d'un hêtre, présente un peu l'aspect de l’£. decipiens et donne de nombreuses oïdies par désarticulation des rameaux du mycélium; mais il offre surtout un grand intérêt, parce que ses asques paraissent résulier d'un phénomene sexuel. Les asques, en effet, communiquent souvent, au moyen d'une anastomose, avec un article voisin, et pense qu'ils subissent une fécondation. Ensemencé sur Carolte dans un tube Roux, l’Z. Magnusii se développe rapidement et envahit en peu de temps tout le sub- stratum. Lorsque le mycélium se prépare à former des asques, il offre des caractères très particuliers: il est formé d'hyphes allongés, très minces, à articles courts, pourvus foujours d’un petit nombre de noyaux, un à trois, généralement un seul. Les rameaux partant des troncs principaux se terminent soil par une cellule à contenu très dense, aux dépens de laquelle se consti- tuera un oogone, soit par un article très mince, très contourné, à contenu hyalin, qui fournira une anthéridie. La cellule mère de l’oogone apparait assez allongée, renflée dans son tiers supérieur, avec deux ou trois noyaux. Au moment où vase produire la conjugaison, la partie renflée de cette cellule se recourbe en crosse, comme pour essayer de rejoindre un fila- ment anthéridial voisin. A ce stade, la partie recourbée ne renferme qu'un seul noyau, situé à la pointe de la cellule; le reste de celle-ci est occupé par de grosses vacuoles limitées par quelques brides cytoplasmiques et renferme un ou deux noyaux logés dans le liers inférieur. Ludwig 100 LE NATURALISTE La branche anthéridiale est surmontée d’une cellule ordinaire- ment très allongée, un peu enroulée en hélice et formée d'un cytoplasme très pauvre et très vacuolisé avec deux ou trois noyaux régulièrement espacés : c'est la cellule mère de l'anthé- ridie. Dans un assez grand nombre de cas, l’oogone se transforme directement en asque, sans le concours d'auéune conjugaison. Mais, le plus souvent, la cellule mère de l’oogone rencontre une branche anthéridiale avec laquelle elle entre en communica- tion. La fusion s'effectue toujours de très bonne heure et géné- ralement avant la différenciation de l’oogone et de l’anthéridie. La pointe de la cellule mère de l’anthéridie s'applique contre l'extrémité de la cellule mère de l’oogone et se sépare du reste de la branche anthéridiale par une cloison transversale, délimi- tant ainsi une cellule très courte à cytoplasme dense et à un seul noyau, qui représente l’anthéridie. Dans la suite, la cloison qui sépare l’anthéridie de l’oogone ne tarde pas à se résorber, les deux masses protoplasmiques n’en font plus qu'une, et les deux noyaux, le noyau mâle et le noyau femelle, se rapprochent l'un de l’autre. Ce n’est que lorsque l’anthéridie et la cellule mère de l'oogone ont accompli leur anastomose que l’oogone se sépare du pédicelle par une cloison transversale. L'œuf ainsi formé et délimité contient deux noyaux, le noyau mâle et le noyau femelle, qui bientôt se confondent en un seul. La fusion nucléaire opérée, l'œuf subit une augmentation de volume considérable ; son noyau émigre au milieu de la cellule. A ce moment, le noyau est très gros. A un stade plus avancé, il subit ses deux divisions successives. Le processus de ces divisions est difficile à suivre; cependant certaines figures semblent indiquer qu'il se rattache à la caryo- kinèse. Les deux divisions étant terminées, le cytoplasme se concentre autour de chacun des noyaux-fils et constitue bientôt quatre spores ; celles-ci se revêtent d'une membrane cellulosique, À sa maturité, l’asque finit par se déchirer à son extrémité supé- rieure, et les spores sont expulsées à l’extérieur. De l'orientation chez les Patelles. Note de M. G. Bonn, présentée par M. Enmoxn PERRIER. C’est un fait devenu banal, que les Patelles, après avoir erré sur un rocher du littoral à la recherche de la nourriture, revien- nent aux places qu'elles occupaient. C’est là un cas très inté- ressant de retour au gite chez un arimal inférieur, et qu'on a classé sous la rubrique trop vague de mémoire. Depuis août 1903, l’auteur a entrepris chaque année des obser- vations et expériences pour analyser les mécanismes en jeu, et cela en divers points du littoral : Saint-Jacut-de-la-Mer (1903), Concarneau (1905), Saint-Vaast-la-Hougue (1906, 1907), Wimereux (1904, 1906, 1908), Arcachon (1907, 1908). Dans toutes cesloca- lités, les Patelles se trouvent fixées sur de la pierre dure (granite, grès) et occupent le plus souvent des loges qui interrompent le revêtement de Balanes. s L'instinct du retour au gîte chez les Patelles n’est pas si mer- veilleux qu’on l’a prétendu ; il peut être en défaut. Ce Mollusque est guidé surtout par l’une des forces générales du milieu extérieur : la pesanteur. Il a nécessairement des sen- sations qui le renseignent sur sa position dans l'espace. L'arrêt a lieu toujours pour une position déterminée: les déplacements se font sur des surfaces ayant certaines inclinaisons. Bien entendu, il y a lieu de tenir compte des sensations de contact qui s'associent avec les précédentes. Un arrêt durable ne se produit pas sur une surface couverte d’aspérités. Les lois de la sensibilité différentielle indiquent que sur la surface du rocher il y a des lignes de moindre résistance pour l'animal qui se déplace; ces lignes sont les chemins les plus habituellement suivis par celui-ci. Dans une forêt, nous suivons les sentiers tracés, et l’on n’invoquerait pas alors une mémoire musculaire des chemins, une mémoire visuelle ou olfactive de certains points de repère. C’est cependant ce qu'on à fait au sujét des Patelles. Chez celles-ci, il y a tout au plus une sorte de mémoire de la position dans l’espace, qu’on rencontre d’ailleurs beaucoup plus bas dans la série animale, comme cela résulte des observations si intéressantes de M. Van der Ghinst sur les Actinies. Les centres manostatiques et le traitement physio- logique de l’artérioselérose. Note de M. P. Boxer, présentée par M. Yves DELAGE. L'oreille est, plus que tout autre appareil sensitif, l'organe informateur par excellence des variations de la pression exté- rieure. Ce rôle, déjà révélé par les rapports de cet appareil avec | la vessie natatoire de certains poissons, est rendu manifeste par la clinique et par des expériences sur l’homme, dans la régie réflexe du rythme respiratoire et cardiaque et de la pression artérielle. L'auteur à donné le nom de centres manoslatiques aux noyaux bulbaires qui utilisent cette information périphérique pour la régulation de la pression intérieure par voie vasculaire. L’acti- vité du muscle cardiaque et des parois artérielles assure con- curremment l'équilibre frophostatique, hygrostatique et mano- stalique de tous les éléments cellulaires de l'organisme. Dans la vie sédentaire que nous menons, l'élaslicité de nos parois arlérielles n’est sollicitée que par l'effort professionnel ou sportif, c'est-à-dire par la nécessité de s'adapter et, presque passivement, de résister au jeu de nos muscles, c'est-à-dire aux excès de la pression sanguine elle-même. Or, la nutrition d’un tissu est en raison de son activité propre, commandée par ses centres. Beaucoup de personnes, tympanoscléreuses ou artério- scléreuses, souffrent de ne pouvoir s'adapter rapidement aux plus légères variations atmosphériques, et sentent le temps. Il semble qu'un entrainement méthodique et prudent, exerçant l'organisme à équilibrer rapidement sa pression intérieure aux variations de la pression extérieure, chose facile à réaliser sous forme de cure, dans les pays à funiculaires comme la Suisse, serait une excellente gymnastique des parois artérielles, un mas- sage dans lequel les centres moteurs et trophiques joueraient un rôle direct, très apte à réveiller, à activer la nutrition de ces tissus et à combattre directement et physiologiquement r'artério- sclérose. cccercc EX POSITION PREILISTORIQUE, PROTOISTORIQUE, ETHNOGRAPHIQUE et D'ART CÉRAMIQUE, à Beauvais À l’occasion du Ve Congrès Préhistorique de France, le Comité Local organise, à Beauvais, une Exposition Préhistorique, à laquelle il annexe une Exposition de Céramique locale, qui doit rassembler les spéci- mens des Anciennes Fabriques du Beauvaisis et du Dé- partement de l’Oise et faire connaître au Public les belles productions des Artistes Modernes de la Région. Le but de cette Exposition est de vulgariser la Science Préhistorique, encore si peu connue, et d'attirer à Beauvais un grand nombre de visiteurs, Français et Etrangers. Cette Exposition aura lieu du 4 juillet au 10 août. La partie Préhistorique comportera trois Sections : 1° Une Exposition Générale; 20 Une Exposition Départementale; 30 Une Exposition Ethnographique. La partie Céramique comprendra : 10 La Céramique Ancienne de Beauvais et du Dépar- ment: 20 La Céramique Moderne de Beauvais et du Départe- tement. L L'Exposition Générale comprendra toutes les Epoques de la Préhistoire, depuis les temps tertiaires, jusqu’à, et non comprise, l'Epoque Gallo-Romaine. Des spécimens de la Faune et de la Flore pourront être joints aux envois, spécialement pour les Epoques ter- tiaires et quaternaires inférieures. Dans cette Exposition sera comprise l'Exposition Pré- historique Etrangère. L'Exposition Départementale comprendra les mêmes périodes ; mais elle s’étendra aux Epoques Gallo-Romaine et Mérovingienne. à L'Exposition Ethnographique renfermera surtout les objets susceptibles d'offrir une valeur de comparaison avec les Objets Préhistoriques. Le Gérant : PAUL GROULT. : Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. CL ‘AJ & PR ee CT DE) *8uol) UIDUUET=AUIMS. 2p 09h ‘(auS0pioq}) assEq-eWeRNE ‘sonSeA op QUO ue 99419, aUn9H9ANS 998} JUTUE|EOIJIOA 9N01 OUOUEU Un Suep Jouju9 Jnod onjurod psEq eMouteTMepisTog Ho bre Bree p OJUIOY — €e oN GL ap & (97 tüi 0 SU0) WA PULITEAUINS 2pa9SN TU taejo,p 98101) ‘2sEq tj R anpuoy 19 09nb1e qjuomoupSo| so ue lord aresesop aJUION — CE 0oN Ge je “H' OUT (IT ONU) UDulon-nuNs ep 228 nl ‘euuorer) “opnep)oeusrunY,p eo) onpue oseq v‘soue ‘oyed oreges 9P 9JUI0g — JE oN © y "(op io Suoj) (sou ‘ojerd ereses op ojurod ajn0g — ‘0€ oN GC pes NN UDULOT-RUANS 0D 298 ‘(07 “0 ‘Suo]) AjS11UN) 19 JOjuE uon9»r0n (euSop10g) auereper e7 so ue UODUIOg — °G& oN QG TJ © (SO TU Q'SU0]) AU EpE ET SCUO 0948 (50 u0 OJLABLY — 82 0oN OG INT OM (CO Au) “areque vor SAN0/P AULUED — LS oN Ce) Et 0" (9p tu 0 “Buop}hurnq-hiiosied no jonbored OP 99 — ‘9 où 06 1) 1 (07 0 Suoj) (ouezeun) pavor[q np 8yo19 ‘9Buoqje utung — ‘Ce oN (a on: I JO ED EME CIC OT) ‘tu Q'suof) (eusopiog) urn 2 ME oN GRR 01 (OT CU D Suoj)xeyis ue Sue je 81e] 110)j819) — ET oN NHINAIVANIVI « “I] & CORTE LOT ARTE Po Er Sa TOUT (RO LAN O OO 06 VONT (EP 20 O0 2U0)) WU UNS op 29SN “loue sojjinoy (ouñop =10({}) fIneproxs v lo SL Sp 9/]011)) MAMNC| 2p 2JINOJ U9) SJUIO = EG où © CU pp ee Pre ED euol) Aare ap} u01j20110) “(o110m-J8-eupEs) “oin]os “TOLINP| Spain} 19 20104. 1S oN NT oc: CORTE y "6x (80 “wi 0 Suo) DUO) EAUITS 0 D 278 NL ICT SOfpLN OH (SUSOPION) INEPIOXH ROSE op oToup urIo BLOTUTO 00. oN OS pe Boo ou int: (62 “ti “Füo]) 23007S-uns -u0o =DY9 Porn (eT0T-19- ue) NS [OA MoNNER open ueIUOA 51067 06 1j # OO nn AMOR Son “ur 0 Suoy) auono ins UO)D y) ep arsn NL (auto 8 eu Qu) nsjoA AS op elle ue 90 — V6 oN 0G er CN ne eu) AUTO ENS) Ce oN GG AJ D UN LN-(cp mp Suo) (ouSopaoq)xens us UoduTOg — ‘LE où GG JJI PU 000" (670 tu 0 Suoj) (ouSopiog) arobieq — 97 où 0g "IT NU tre (000 Up ‘BUOI)OSIEI 1107j819 — ‘cr oN NAMALAIOS e a QATAR EL 0 D AR PR ET ST En ge Le ee er OT cf téT SN AS Û into tte: fouSoprog) d01snon 97 ‘Terde J9109 — ‘YF oN SC WF CORTE NU "(Tr ‘tu 0 Suoj) ste P 9AR O1 10H — ‘EF 0oN CL F DRE Te ob 7269 dan onfr “tu Oo ue) APIODS1P JE (09 pUPID — Se UN GL y p ‘°°°: "(cpu 9 -Suoj) 1ensnoy a ‘uieu e quiod 27194 — Fr 0oN © 1) à ‘(Si mp Suoj) (ousopiog)iensnoneq'urmurequrodepuez) — \0F oN © “Ip a 2° (060 ‘0 Suv)) (ojuereyp) eur eqN'sreda 10084 — V6 oN GL CUJ p (60 ‘wi 0 ‘Savj) (eusopioq) æ2rsnop 9 ‘9198 JIO[O81 31194 — 8. oN GD CUP p 0 (07 tu 0 “Fae]) (euSopioq) 191SN0p 24 110f081 PUB) => 5 ON NHIXAHLSAOIM « “y 06 CAR SEC ADO GEST RER QE er QE ET SE °Su0]) Jet 27 an2)20p or)08[[09 (107-J9-910)} n01]0H-9[-1U8F0N op soud jonborg JEA np jueroy nphueusaordautod op dno9 pur19 — "072 0N @ Up ge “21 (umosnm Âpogred) (Fe ‘wi 0 ‘Suoj) enbrproou ou9-qued, atuioj ‘(awumuog) junooeqouej op Suiod op dno9 purs) — GES oN « Can alé sr -e nn OOo QE) ‘Suoj) suuoalpeuo ewuioy ‘(otuuros) [neqoy-juies op Sur op dnon — :8£c oN & NET CORRE REA Re ROLE RE SE SU DA A A :Suo}) eprorepsAtue suuoy ‘(ou 06) Neuov-iutes ap Suiod ep dnon — ‘LEZ oN « ‘JJ & Dan noe ni asseuo énonce 000600 of (TO |) uofT 20p 2980 “(ewwos) ermeqqv "e#Suoyje ewuoz ‘Surod ap dno9 — ‘9 où © “op “2 (e7 ‘wi p'SFuoj) (owuuos) noyoy-juies ‘uorsuayoid ty nod uolsseudop efuef un oseq ee juequesgud Sut0d, ephdn0g — 6 oN © “2 ‘(Fr'u0 Suoj)(oumos)menoy-quies enbrdfjS8urodepdnog = #7 0 CL ere sers. 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Ï ; Carte valable sur la côte sud de Bretagne Te} non seulément surceslisgnes, mais aussi sur tous leursen ET PHOTOMICROG | C RAPHIES branchements qui conduisent à Ja mer, ét, enfin, une Mo) l'excursion terminée, de revenir au point dé départave | SUR VERRE = m 2 ; pour Projections lumineuses 11e classe, 100 francs. — 2e classe 75 Mans Parcours : Ligne du Croisice eb de Guérande à Châteñ lin et les embranchements de cette ligne vers amer: s Carte valable sur les côtes hordel sud le Bretagne 1re «lasse, 130 francs. — 2erclasse 95francs: 4 Parcours : Lignes de Granville: à Brest (par Mollien) Dol et Lamballe) et de Brest au Croisie et à Guérande les embranchements de ces lignes vers la mer: È R: Uarle vulable sur les côles nord el sud ide Brelaçn el lignes intérieirres situées à l'ouest delcelle l Histoire et Géographie RACES AUMAINES Antlropologie. — Ethnographie, Europe: — Aryens : peuples latins, teu- || Nigritiens, Bantous, populations de Ma- toniques, slaves, groupes celtique et | dagascur. : Helleno-Tlyrien, Anaryens; Caucasiens, | Collection de 25 photographies. 24 50 de Saint-Mülot à Redon 1 1re classe 150 francs, — 2e cJasse 110 francs. éléments importés. Eu 50 SA 28 fr | ALoUES ï lenssde Fees et ge Hole “ti 95 y te CYR EUR Er Fig 5 et Lamballe) et de brest au rolsic et à Guérande €L Golleconie 50 photographies. 5à 0 te TR . 12 ER embranchements de ces lignes vers la mer, ainsi que Eu 5 ER NAT — 100 — DORE lignes de Dol à Redon, de Messac à Ploérmels, de/Bam = y) — .. 12 — — 150 — MU balle à Rennes, de Dinan à Questembert, de Samt-Bmcu à Auray, de Leudéac à Carhaix, de Morlaix et de Gun gamp à Rosporden. | 5 518 Abonnements de famille Asie. — Peuples de l’Asie centrale : | à rune -— Peuples de l'Amérique Kalmouk; orientale : Coréens, Jayonais, | 4u Nord : Indiens; Peaux-Rouges ; An- Chinois, Siamois: Indous: Jraniens et | dins; Fuégiens; éléments importés Tout personne qui souscrit, en méme femps.que Sémites. ete et De abonnement, un où plusieurs autres, abonnements enie je L . ; ollection de 25 photographies ONE veur des membres de sa tamille. précepteurs, gouvernant® ne Collection de 25 photographies. 24, 50 2 55 B FA Re a u eb domestiques habitant avec te se le Han toit, bén Se 50 — - 48fr. 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SES m5 Etes OMS # HISTOIRE Excursions à l'Ile de Jersey Érneten L Ventes) GI TEEN Fa Dans le but de faciliter la visite de l'Ile de Jersey en : égalithes, dolmens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. compagnie des chemins de fer de l'Ouest fait délivrersa menhirs, grottes, pierres taillées. < : ne ; Collection de 20 photographies.. 49 50 Collection de . photographies. 24 50 Histoire ancienne et archéologie. — = 75 di à = “ At 1 E départ de Paris, des billets d'aller et retour directs, vale bles un mois : permettrntide S'embarquer à Carterebn Granville où à Saint-Mälo: e À Billets valables par Granville à l’aller et au retour. 1re classe 63 fr. 15. — 9% classe, 44 fr, 25. — 3e us 99/fr 85. # Billets valables par Carteret à l'aller et au retour. F4 A a 5 Constructions et arts grecs, romains, Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Z nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. 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M TR 0 te RER 5 PARIS. — IMPRIMERIE LEVÉ, RUF CASSETIE, AT Téiéphone 277-635 ER Lis C7 PTIT 1e MAT 1909 PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction ; SOMMAIRE du n° 32, 1e Mai 1909 : Excursions ommithologiques aux îles dYeu et d'Oléron. MacAuD n’Auvgusson. — Les œufs de Pâques. Gasrrec Broc.— Elevage de l’autruche au Cap. — Les Paresseux. Dr Émenne Dexrorre. — Identification de quelques oiseaux représentés sur les monuments pha- raoniques. PHiwpozvre Boussac. —= Travaux, pratiques de botanique : les plantes vues au microscope. H. Cour. — Le Bostrichus Dispar. Pawz Noëz. — La sériciculture en Hongrie. — La fidélité du lion pour son maitre. Dr Boucox. — Académie des Sciences. — Nola cuculatella. 4 D b ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS, ÿ LES ABONNEMENTS PARTENT DU ll‘ DE CHAQUE MOIS : my j 1 Helene UN MER Ut 40 fr) Tousles autres paysu 0 410 0 ons Prix du numéro :. . . . . .. ANR APT U SE dE à Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande, Adresser tout ce qui concèrne la Rédaction et l'Administration aux BUREAUX DU JOURNAL, _ Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS LES FELS D'EMULE D'EYROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS MICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX : 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte d'une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 600 diamètres. Le microscope est livré LE avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et NET avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra: tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d’un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l’élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques et com- MELCIAleS PPS INR MONTE AI Ra A ete Et CE 95 fr. A CMS % f TT D. HUITIL ins ju Eu LES FILS D'EMILE DEYROLLE, 16, rue du Bac. CABINET DE BACTÉRIOLOGIE Ampoules à Sérum Ampoules cylindriques à crochets : la pièce 50 grammes... Ofr.90 250 — 4 fr. 55 100 — NN DES 200 — 2 » 10 ! ml il 425 — DD) 2 0) Ampoules à deux pointes, fermées, emballées en boîte : Les seringues joueutun grand rôle en expérimentation bacté- ? 1 e riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectent de La boîte l’homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- Contenance de tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles ss Es J servent en dernier lieu à injecter à l'homme les sérums ou autres 1 centicube. 500 blanches, 18 fr. jaunes, 20 fr. liquides thérapeutiques : aussi, étar* données ces opérations, la à mi se ai 5 à ce 4 première qualité d’une seringue à injection est-elle d’être stéri- 4 HAN Me lisable: C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringtie 2 — 4.000 SD 00) — 40 » tout en verre, par cela même facilement slérilisable : le piston Ampoules bouteilles, emballées en boîte : 1 centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34fr. il — 1.000 D 50) — 60 » 2 — 500 = a on) 0 DID) 2 — 1.000 UNE) 65 » Les ampoules à deux pointes et les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. Ampoules ovoïdes à crochets : La pièce La pièce 60 grammes... Ofr.90 500 grammes... 2fr.20 425 — à 4 » 45 1.000 — 2.» 75 250 —— L » 55 LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE 46, rue du Bac. Paris, est formé par un cylindre plein rodé à l’émeri et glissant'dans un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue une aiguille en platine ou en acier: Ces seringues sont fournies en boîte métal servant pour la stérilisation avec deux aiguiles en ptatine ou en acier. Les aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder, on peut toutefois éviter l’oxidation en conservant les aiguilles dans de l'alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. Prix des seringues en verres : Seringue en boite + Seringue en boîte Capacité. avec deux aïguilles avec deux aiguilles en acier. en platine. Sera EEE ENS 6 fr. 50 : 42 fr. PAC CE NT RARE RE Honelse » 7 » 50 43 » 50 D EM LRO 11 » 25 15 » 25 DRE RS RAT OS MENACE 15 » 18 » 50 AD ANS SE 13 » 22 » 50 PAU ee nc Cr 23 » 26 » 31° ANNÉE EXCURSIONS ORAITHOLOGIQUES Aux îles d'YEU et d'OLÉRON Le phénomène des migrations est peut-être la partie de l’histoire des oiseaux où règne encore le plus d’obscu- rité. Quelle est l’origine de ces déplacements périodiques, quelles en sont les causes déterminantes, quelles routes suivent exactement les diverses espèces dans les longs voyages qu’elles entreprennent, sous quelles influences météorologiques, température, direction des vents, état hygrométrique de l'atmosphère, se montrent-elles dans les stations échelonnées sur leur vaste itinéraire : c’est ce qu’il a été impossible jusqu’à ce jour d’élucider d’une façon entièrement satisfaisante. Si tant est cependant que l’on arrive jamais à percer complètement le mystère de ces mouvements de la faune ornithologique à des époques déterminées de l’année, si précises parfois que, dans cer- taines localités, les chasseurs peuvent compter pour ainsi dire à jour fixe sur l’arrivée de tels ou tels oiseaux, les observations suivies avec soin en différents pays contri- bueront pour la plus large part à en établir les lois. Toutes les recherches qui sont de nature à jeter quelque lumière sur cette question méritent donc d’attirer d'une manière spéciale l’attencion des naturalistes. On sait que ces migrations s'effectuent pour l'ordi- naire dans le sens du méridien, c’est-à-dire du nord au sud et réciproquement. Les espèces des régions septen- trionales de l’Europe qui, à l'automne ou au commence- ment de l’hiver avaient fui l’excès du froid, retournent vers le nord dès les premiers beaux jours pour y faire leur ponte. Celles qui se reproduisent dans notre pays, et qui par conséquent doivent seules être considérées comme indigènes, reparaissent parmi nous au printemps, font un séjour plus ou moins prolongé et nous quittent en automne pour aller prendre leurs quartiers d'hiver dans des pays plus méridionaux. Les premières, dans leurs migrations annuelles, ne font que traverser nos contrées, ce sont les vrais oiseaux de passage. Ces navi- gateurs-de l’air toutefois ont sur leur route des stations préférées qui leur servent en quelque sorte de ports de relâche. Dès la fin de juillet, quelques espèces, ou du moins des pointes d'avant-garde, commencent à se mettre en route, lentement, d’escale en escale ; mais ce n’est qu’au mois d'août, principalement dans la seconde quinzaine, que ce mouvement de départ s'établit d’une facon régu- lière. Il $e continue jusque vers la fin de l'automne et mêmeen hiver, si l’on considère certaines espèces qui, après avoir niché dans des contrées plus septentrionales, y demeurent tant que la température n’y devient pas trop rigoureuse et, chassées par les frimas, se contentent d'aller prendre leurs quartiers dans nos départements du sud-ouest et du midi ou, poussant plus loin leur voyage, s'arrêtent dans les pays du sud de l’Europe et ne fran- chissent pas la mer. L’ornithologie des iles d'Yeu et d'Oléron n'offrirait pas un grand intérêt si ces iles n’étaient des points d’atterris- sage pour les oiseaux migrateurs qui longent les côtes de l'Océan dans leur mouvement de régression vers le sud, et remontent au printemps en suivant le même iti- néraire. C’est ce double passage d'aller et de retour, de descente et de remontée, qui les rend utiles à étudier. 2° SÉRIE — N° 332 1° MAI 1909 RE —_—_—_Â_—_—_—_—_—_—_—_—_ Ayant séjourné en 1907 à l’ile d'Yeu,du mois de juillet à la fin de septembre, et en 1908 à l'ile d'Oléron, du mois de juillet à la fin de novembre, j'ai pu recueillir quelques faits sur la migration et les habitudes des oiseaux qui fréquentent ces parages à ces époques de l'année. C’est le résultat de ces observations qui fait l’objet de cette note. Je n'ai pas entendu, en la rédigeant, dresser un catalogue complet de toutes les espèces d’oi- seaux susceptibles de se montrer dans les régions mari- times que j'ai visitées, il s’agit simplement de ceux que j'y ai vus. L'ile d'Yeu se dresse dans l'Océan en face de la côte vendéenne, au sud de l'ile de Noirmoutier. Elle appartient comme celle-ci au département de la Vendée, mais cette dernière doit être considérée plutôt comme un prolonge- ment du littoral, dont elle a l'orientation et dont elle n’est séparée que par un étroit canal, guéable à marée basse. L'ile d'Yeu, au contraire, placée àune plus grande distance du continent, fait partie du système des iles bretonnes dont elle a l’aspect, la hauteur et la constitution géologique, témoinsans doute d'un premier rivage, presqu’entièrement disparu. Elle est orientée de l'O.-N.-O. à l’'E.-S.-E. Son grand axe dirigé de la pointe des Chiens-Perrins à celle des Corbeaux mesure environ 9 kilomètres et demi, et sa lar- geur, de Port-Joinville, chef-lieu de l’île, à l’extrémité de la pointe du Châtelet, d'autre part de la pointe Gauthier à la pointe de la Tranche, compte 3 kilomètres et demi à 4 kilomètres, avec un léger rétrécissement, de la plage de Ker-Chalon au petit port dela Meule. L’ile n’a donc pas une grande étendue. La côte intérieure regardant le continent est formée de dunes dont la hauteur varie de cinq à seize mètres, au pied desquelles s’allonge une vaste plage de sable fin, la grande Conche, qui ne se ter- mine qu’à la pointe des Corbeaux. En arrière de ces dunes s'étendent des marais transformés aujourd’hui en prairies. La côte extérieure, la « côte sauvage », au Sud et à l'Ouest, avec retour au Nord-Ouest, est rocheuse et très découpée. Elle s'exhausse au Sud-Ouest et atteint au cap des Degrés près de trente mètres d’élévation Des écueils, découverts à mer basse, enserrent l'ile, et cette ceinture de brisants en rend les abords dangereux. Le sous-sol est un rocher de granit, souvent à nu, recouvert ailleurs par une couche de terre variant de quelques cen- timètres à un mètre, suivant les ondulations du terrain. Le centre de l'ile forme une sorte de cuvette peu pro- fonde. où l’on cultive des céréales, de la vigne, des pois, du trèfle incarnat et des pommes de terre. Le reste, nu et aride, ne produit que des ajoncs. Sauf deux bois de pins maritimes, l’un à la pointe Gauthier et l’autre autour de la citadelle, presque pas d'arbres. En de rares endroits, où de petits ruisseaux entretiennent un peu de fraîcheur, poussent des saules, des ormes rabougris, des peupliers dont la tête est brisée par le vent; dans les dunes quelques tamaris. Du reste l’indigène, habitué à voir les rafales d'hiver tout raser sur leur passage, a perdu le goüût des arbres, il ne fait rien pour en avoir ni même pour con- server ceux qui existent. La température est douce jusqu’au cœur de l’automne et les hivers, malgré la vio- lence du vent, ne sont jamais rigoureux. C’est sur ce bloc de granit, situé en plein Océan, à une vingtaine de kilomètres du littoral, battu par une mer souvent dure, que viennent atterrir différentes espèces d'oiseaux voyageurs à l'époque des migrations. On y voit peu, on le comprendra, d'oiseaux réellement séden- taires, cette petite ile est plutôt une sorte de perchoir. 102 LE NATURALISTE EEE EEE ECn Quelques espèces cependant ÿ nichent et y demeurent pendant toute l'année, le nombre des individus grossit seulement au moment des passages. D’autres, et je parle ici surtout des passereaux, arrivent au printemps, s'arrêtent pendant quelque temps, puis partent pour la plupart et vont nicher sur le continent. Si à l'ile d'Yeu on compare l'ile d'Oléron, celle-ci paraît verte et riante à côté de l’aridité et de la sauvage- rie pittoresque de la première. Bien qu'elle soit envahie en grande partie par des dunes de sable et semée de salines, la vingtaine de kilomètres carrés où prospèrent la vigne et les céréales, ses vertes prairies et les grauds bois de pins de Saint-Denis, Domino, Saint-Trojan, des Saumonnards, lui donnent un aspect de: fertilité que ne dément pas la réalité, car Oléron pourrait suffire à sa population et vivre de ses propres ressources pendant assez longtemps, au cas où on la supposerait privée de celles du continent. Comme Noirmoutier continue les rivages du Poitou, l'ile d'Oléron prolonge, sur une longueur d’une trentaine de kilomètres, les plages de la Tremblade, au Nord des lindes de Gascogne, dont elle n’est séparée que par un bras de mer de peu de largeur, le redoutable pertuis de Maumusson. Autour de l'ile, des roches où « platins », rasés par les flots, continuent en maints endroits les grèves et, entre elle et l'ile de Ré plus éloignée du littoral, les rochers d'Antioche reçoivent les assauts con- tinuels des vagues qui les recouvrent à haute mer. Le grand détroit qui sépare les deux iles, le pertuis d’An- tioche, est extrêmement dangereux par les mauvais temps; des débris de naufrage jonchent le plateau rocheux où s'abattent à mer basse les Goélands. Au Nord, les falaises calcaires de Chassiron, qui supportent un phare important, dominent des platins recouverts de goémons aimés, au retrait de la mer, des Echassiers. Après avoir esquissé brièvement la physionomie des lieux, je passe à l'énumération des diverses espèces d'oi- seaux qui les fréquentent, à l'époque où commence leur mouvement rétrograde vers le Sud. ILE D'YEU. RapacEes. — La Crécerelle (Falco tinnunculus) est commune à l'ile d'Yeu. Elle niche dans les rochers du bord de la mer de la « côte sauvage » et dans les trous des murs de la citadelle. A la fin d’août et en septembre, il en arrive du continent qui doublent l'effectif de l'espèce, effectif qui diminue progressivement dès le milieu d'octobre. Un autre rapace que l’on rencontre parfois dans les landes est le Busard Saint-Martin (Cürcus cyaneus). Il passe et repasse lentement, en quête d’une proie, au- dessus des ajoncs qu'il rase presque. Une fois seulement j'ai trouvé, dans ces mêmes landes, le Busard Harpaye (Circus.æruginosus), à la fin d'août. L'Épervier (Accipiter nisus) est peu répandu en été, mais devient plus nombreux dans la seconde quinzaine de septembre par l'apport d'individus de passage. De temps à autre apparaissent le Faucon commun où Pèlerin (Falco communis), le Faucon hobereau (Falco subbuteo), le Faucon émérillon (Falco lithofalco), mais ces apparitions sont assez irrégulières, quoique les oiseaux voyageurs attirent souvent à leur suite certaines espèces de rapaces nomades, tels que le Faucon commun, qui vivent d'eux le long de la route. Comme oiseaux de proie nocturnes, je n'ai observé personnellement que la Hulotte (Chat-Huant) {Syrnium aluco) et l'Effraye (Strix flanmea). Il paraît cependant qu'à l'automne passent en petit nombre le Hibou bra- chyote(Orus brachyotus) et le Hibou vulgaire (Otus vulgaris). PASSEREAUX. — Dans un pays sans arbres, on ne doit pas s'étonner de l’absence des Pics, oiseaux générale- ment sédentaires ou simplement erratiques, mais j'ai trouvé dans l’ile un passereau zygodactyle très voyageur, le Torcol (Yunx torquilla), qui va prendre ses quartiers d'hiver en Afrique et émigre jusqu'au Soudan oriental. J'en ai tué un sur un prunier le 20 août. Le Coucou gris (Cuculus canorus) se montre en assez grand nombre, un peu partout, dans les landes semées d’ajoncs aussi bien que dans les cultures et les bois de pins. Je n’ai vu que des jeunes de l’année et des sujets en livrée de seconde année, car on sait que cet oiseau ne revêt son plumage définitif qu'après plusieurs mues. Vers la fin d'août, ils avaient tous disparu. La Huppe (Upupa epops), dont je n'ai pu observer que deux individus, arrive dans l’ile au commencement d’août et la quitte en septembre. Les Corvidés sont représentés par quelques Corneilles noires (Corvus corone) et des Pies (Pica caudata). De toutes les espèces de Pies-Grièches européennes, je n'ai rencontré que la Pie-Grièche rousse (Lanius rufus). J'en vis vers la fin de juillet, mais à partir du 21 août il y eut un véritable passage de ces oiseaux. La Pie-Grièche rousse quitte la France en automne et s’avance, dans ses migrations, jusque dans les forêts du centre de l'Afrique. ) On ne voit l'Étourneau (Sturnus vulgaris) que vers la fin de l'automne, il arrive en troupes qui se répandent sur les landes et les marais, mais ne s'arrêtent pas longtemps. Les Fringillidés ne sont pas nombreux avant la seconde quinzaine d’août, à l'exception de la Linotte (Cannabina linota), dont la gaité et l'exubérance donnent un peu de grâce au site sévère de l'ile. Déjà, à la mi-juillet, ces gentils oiseaux forment de petites troupes, et en août commencent à se mettre en bandes qui augmentent à la fin du mois par de nouvelles recrues. Le Chardonneret (Carduelis elegans) si répandu en face, sur le continent, dans les pins et les tamaris de Fromen- tine, mais dont je n'avais observé en juillet qu'un très petit nombre, devient plus commun en août. A la fin du mois, commencent à passer les Verdiers (Ligurinus chloris). Les islais leur donnent le nom de « Bruants », le véritable Bruant (Emberiza citrinella) leur est inconnu. Le Pinson (Fringilla cœælebs) est rare à cette époque de l'année, il faut attendre l’automne pour en voir quelques bandes de passage. Dans cette saison se montrent aussi lès Grocs-Becs (Coccothraustes vulgaris). Les Alouettes des champs (Alauda arvensis\ peuplent l'île en toute saison, et il en arrive de grandes troupes en hiver. On trouve deux espèces de Pipis, le Pipi des prés (Anthus pratensis) et le Pipi des arbres (Anthus arhoreus), ce dernier plutôt rare. Le Pipi des prés, au contraire, est très répandu à partir de la fin de juillet. Des Bergeronnettes printanières (Budytes flava), des Hochequeues grises (Motacilla alba) arrivent en sep- tembre, quelques-unes dans les derniers jours d’août. J'ai vu chez un habitant des Loriots empaillés (Oriolus galbula), tués dans l’île, mais ce bel aiseau n’y fait que des passages irréguliers et rapides. LE. NATURALISTE 103 Pour un pays pauvre en bocages, le Merle noir (Tuwrdus merula) est assez abondant. Il se rattrape sur les jar- dins. Un propriétaire de Port-Joinville me faisait même des plaintes sur ses déprédations. Il accusait cet oiseau gourmand de « piquer » ses figues et ses prunes. Ces Merles maraudeurs nichent, mais il en vient d’autres de passage en automne, et avec eux des troupes de Merles à plastron (Turdus torquatus), et aussi des Litornes (Turdus pilaris), des Draines (Turdus viscivorus), des Grives communes (Turdus musicus). ‘Quelques Rouges-Gorges (Rubecula familiaris) et de rares Rouges-Queues tithys (Ruticilla tithys) dans les jardins ; en août, des l'auvettes grisettes (Cu:ruca cinerea) dans les ronciers, des Hypolaïs ictérines (Hypolais icterina) dans les tamaris, des Mouchets chanteurs (Prunella modu- laris) dans les haïes, c’est à peu | rès tout, en fait de Becs- fins au gosier mélodieux. Un oiseau intéressant à observer, au moment du passage, est le Traquet motteux (Suxicola œnanthe). L'ile d'Yeu, avec ses landes rocailleuses, ses dunes et ses rochers, lui convient merveilleusement. Aussi dirait-on que ces oiseaux s'y donnent rendez-vous. Déjà à la fin de juillet on en voyait beaucoup. Pendant tout le mois d'août ce fut un arrivage continuel de Motteux, leur nombre grossissait à vue d'œil et, dans les derniers jours du mois, l'ile en était encombrée. Ils débordaient sur les rochers de la côte et sur la plage de la Grande-Conche, envahissaient jusqu’aux brisants découverts par la marée, Bien que ces oiseaux soient peu sociables et s’évitent plus qu'ils ne se recherchent, ils étaient là, par la force des choses, comme tassés, attendant le moment du grand départ qui a lieu dans la seconde quinzaine de septembre. Le 11 août commenca une migration abondante de Tariers (Pratincola rubetra). très accusée le 18, qui con- tinua jusque dans le mois suivant. Les Hirondelles rustiques (Hirundo rustica) et le Ché- lidon de fenêtre (Chelidon urbica) nichent dans l'ile, mais n’y sont pas en grande quantité. Les Martinets (Cypselus apus), encore moins nombreux que les hirondelles, sont partis, le 10 aout. Pendant l'été, jusqu'à ia mi-septemhre, des Engoule- vents (Caprimulqus europœus) volent le soir au-dessus des landes. MAGAUD D'AUBUSSON. (A suivre.) Les œufs de Pâques Les vieilles coutumes, qui se maintiennent parmi nous avec une si étonnante ténacité, et qui nous réjouis- sent par le cachet du bon vieux temps qu’elles conser- vent, ont toutes une origine qu'il est parfois difficile d’éclaicir, mais qu'il est toujours intéressant de con- naître. La tradition des œufs de Pâques, qu'on distribue dans les jours qui précèdent la grande solennité, remonte très avant dans l’histoire. Œlius Lampridius. historien du 1ve siècle, et l’un des six écrivains de l'Histoire d’'Auguste, rapporte dans ses œuvres que, le jour de la naissance de Marc-Aurèle Sévère, une des poules de la mère de ce prince pondit un œuf dont la coquille était presque entièrement recou- verte de taches rougeâtres, L'auteur, en homme que n'émeuvent pas les caprices de la nature, ne s'inquiète pas de savoir si ces taches adventices doivent être attri- buées à une sécrétion sanguinolente provenant des parois de l’oviducte, ou si elles sont produites par un pigment spécial quelconque ; il raconte que la princesse, frappée de cette particularité, s’en fut aussitôt confier ses in- quiétudes à un devin fameux et lui demander la signifi- cation du prodige. La coquille de l’œuf fut examinée avec soin, et,au dire du devin, la nuance indiquait clairement que l’en- fant devait être plus tard empereur des Romains. La mère garda dans le secret de son cœur cette consolante prédiction, jusqu'au jour où Marc-Aurèle fut, en effet, proclamé empereur, en 224, Les Romains, superstitieux et crédules, prirent dès lors l'habitude de s’offrir des œufs, dont la coquille était préalablement teinte en rouge ; c’était pour eux un souhait de bonne fortune, en souvenir de Marc-Aurèle. Les chrétiens de Rome, vivant dela vie commune, adoptèrent naturellement les usages de leurs conci- toyens, mais ils surnaturalisèrent cet acte, en le faisant procéder d’une pensée de foi. Au temps pascal, ils se souhaitaient la royauté, mais la royauté du Christ, sorti vainqueur du tombeau, et la royauté des Saints qui règnent sur le monde et sur le péché, en mourant à eux- mêmes. Saint Paul w’écrivait-il pas, d’ailleurs, aux Corinthiens : Servire Deo regnare est ? Dans les monastères. du moyen âge, cette coutume s'était établie, et le symbolisme qu’elle renferme l'avait fait tenir en vigueur à l'égal d’un article de la Règle commune. Pendant la semaine sainte, on servait aux moines, sur les tables du réfectoire, des œufs reposant sur un lit de Tanaisie (1); cette plante évoquait dans l'esprit des convives l’idée de la mortification : ils devaient se préparer à leur royauté par la pénitence, Ces œufs revenaient sur la table, à chacun des repas de la Grande Semaine, sans que les moines fussent auto- risés à y toucher ; ils se nourrissaient seulement de l’en- seignement qu'ils comportaient. C’est encore en vertu de cette coutume que, dans un grand nombre de collégiales, le jour de Pâques, deux prêtres, désignés du titre de Corbeilliers, revêtus de l'amict, de l’aube, de la ceinture et de la dalmatique blanche, sans manipule et sans étole, s’en allaient prendre au tombeau un bassin sur lequel reposait un œuf d’autruche, recouvert d’étoffes blanches, et le por- taient au trône de l’évêque. Là, le plus âgé se penchait mystérieusement à l'oreille droite de l’évêque, et lui disait tout bas, en lui présentant le bassin et l’œuf : Surrexit Dominus, Alleluia! L'évèque répondait : Deo gratias, Alleluia! Le deuxième corbeillier en faisait autant du côté gauche, puis, tous deux faisant de la même facon le tour du chœur, adressaient à chaque assistant les mêmes paroles et en recevaient la même réponse. On retrouve, dans les trésors de beaucoup de cathé- drales, de ces œufs d’autruche qui servaient à donner les œufs de Pâques. Un inventaire des religieux de l'église cathédrale d'Angers, écrit au xvirre siècle, en fait mention en ces termes : « Il y a, en outre, dans le « grand reliquaire, deux œufs d’autruche, soutenus par (4) Tanaisie, Tanacelum vulgare (L.), vulg. barbotine, sent | bon, herbe aux vers. 104 « des chaines d'argent. Lejour de Pâques, il faut mettre « les deux œufs d’autruche sur l’autel de Saint-René, « avec les deux gazes…. » Un point reste à éclaircir, pourquoi les œufs d’autru- che ont-ils été choisis, de préférence à d’autres, pour symboliser la résurrection spontanée du Christ, et pour- quoi trouve-t-on dans certaines églises, un œuf d’au- truche suspendu au-dessus du maître-autel? La rareté de l’objet, ou une idée de décoration, ne sont pas des raisons suffisantes pour justifier ce choix; les natura- listes pourraient peut-être avoir découvert la seule expli- cation raisonnable de ce fait: on sait, en effet, que l’autruche dépose ses œufs dans une excavation, qu’elle prépare elle-même dans le désert, et qu’elle les aban- donne à la chaleur du soleil, recouverts d’une légère couche de sable; le petit sort vivant, comme de terre, sans le secours de sa mère : tel, le Christ, sortant du tombeau, le troisième jour. GABRIEL ETOC. 0000000000000000000000000080000000. ÉLEVAGE DE L'AUTRUCHE AU CAP La peau de l’autruche ressemble à celle des autres animaux en ce qu’elle produit continuellement des écailles mortes, tant sur les parties nues du corps que sur celles revêtues de plumes, et ces écailles doivent être enlevées. ; Un oiseau en bonne santé, quin’est pas en train de manger, est généralement occupé à nettoyer ses plumes avec son bec ainsi que la peau de ses membres et les autres parties de son corps. Le nettoyage des plumes consiste principalement à enlever la gaine ou enveloppe desséchée de la plume, ce qui permet aux barbes et aux barbules qui constituent la beauté de la plume de se déployer, alors que la toilette de la peau a pour objet de détacher les écailles mortes de l’épiderme. La gaine, de consistance cornée, de la plume non déployée, cor- respond en réalité aux écailles mortes sur les autres parties du corps, et, étant inutiles, l'oiseau en bonne santé les enlève avec son bec. Une autruche diligente à nettoyer ses plumes déta- chera également les squames de sa peau, alors que l’oi- seau qui néglige de faire la toilette de ses plumes laissera sa peau se couvrir de pellicules. La plupart des éleveurs du Cap ont eu l'expérience d'oiseaux trop paresseux pour nettoyer leurs plumes, mais peu semblent s'être occupés de la poussière écailleuse de la peau. Or, comme les plumes sont des produits de la peau, il est manifeste que leur croissance doit être intimement liée à son état sanitaire. À la suite de nombreuses expériences, il est reconnu aujourd'hui que la condition de la peau fournit une excellente indication de l’état de santé de l’oiseau et de sa capacité de produire des plumes parfaites. Elle réclame donc de la part de l’éleveur une grande atten- tion. En examinant avec soin ses oiseaux adultes, l’éleveur constatera probablement qu’ils présentent de grandes différences en ce qui concerne les squames de la peau. Le meilleur moyen de s’en assurer est de soulever l'aile de l'oiseau et d'examiner la partie nue du corps qui cor- respond à l’aisselle chez l’homme et s'étend sur les côtes. Chez un oiseau en parfaite santé, la peau sera douce, propre, d’une couleur bleuâtre, mais chez un oiseau à pellicules, de minces plaques irrégulières de peaux mortes détachées seront visibles, lesquelles peuvent être en parte enlevées en frottant avec la main ou avec un morceau d’étoffe. Ces plaques représentent des accumu- LE NATURALISTE rassé de la facon habituelle. Si l'on frotte avec la main le dos du même oiseau, en partant de la queue et en remontant de manière à relever les plumes du corps, une poussière ou poudre fine se produira et l’on consta- tera que la peau entre et autour des plumes est sèche, couverte de pellicules, ayant en général une apparence malsaine. De plus, les plumes elles-mêmes seront sèches, rudes, grossières au toucher, bien différentes du toucher doux, presque huileux, que l’on éprouve au contact de plumes d'oiseaux sains. La peau des jambes et le som- met de la tête seront également squameux et plus ou moins secs au toucher. Le contraste est frappant entre un oiseau avec une peau douce, propre, de couleur crème ou bleuâtre, ferme, avec des plumes lustrées au toucher, et celui avec une peau grossière, squameuse et sale et des plumes rudes au toucher. L’éleveur ne saurait avoir le moindre doute relativement à l'oiseau qui est préfé- rable pour produire de bonnes plumes. L'état squameux de la peau se manifeste plus fré- quemment chez les oiseaux âgés que chez les jeunes. On le constate le plus souvent chez des oiseaux qui, pour une raison où une autre,ne sont pas en bon état, chez ceux qui ont été mal nourris pendant une période de sécheresse, et chez beaucoup d'oiseaux reproducteurs. Il peut en être de même chez des oiseaux gras, mais dont l’état de santé autrement laisse à désirer, notam- ment par suite d’une alimentation qui ne leur convient pas. Jusqu'à présent les recherches effectuées de ce côté ne sont pas assez complètes, pour permettre d'affirmer dans quelle mesure une peau squameuse peut être con- sidérée comme indication certaine de l’état de santé de l'oiseau, ni à quel point elle peut être rendue responsable de la production des plumes défectueuses. Ce qui est hors de doute, c'est que tous les oiseaux d'âge mür, quand ils ne sont pas en bon état, sont atteints de pelli- cules de facon très marquée, de même que ceux malades ou blessés. Il est avéré, d’ailleurs, que les oiseaux avec une peau squameuse prononcée fournissent rarement des plumes sans défauts. Sa présence doit toujours faire supposer que l’oiseau n’est pas en parfait état. Quand un oiseau ne réussit pas à enlever avec le bec la gaine de la plume qui croît, cela indique évidemment un dérangement grave, et presque toujours sa peau est squameuse et malsaine. L'oiseau n’exerce pas son activité physiologique et par conséquent. il existe un dérange- ment dans ses fonctions; chez quelques oiseaux cette incapacité semble constitutionnelle. Il arrive aussi que la gaine ou enveloppe extérieure de la nouvelle plume se refuse à s'ouvrir. C’est également un indice certain que l'oiseau est malade. Ure peau squameuse et des plumes nou déployées sont des signes sûrs que l’état de santé de l'oiseau laisse à désirer et c'est de ce côté que la guérison doit être cherchée au lieu de s’occuper direc- tement de la peau et des plumes. Dès que loiseau aura recouvré la santé, les indices en question disparaitront. L'exemple suivant le prouve. Pendant un hiver accom- pagné de sécheresse prolongée, alors que la verdure était très rare, un certain nombre d'oiseaux furent presque exclusivement nourris avec un mélange de céréales et de son. Au bout de quelque temps, il devint évident que bien que très gras, leur état de santé n’était pas satisfai- sant. La peau était sèche et squameuse, les plumes et le corps étaient rudes au toucher, les nouvelles plumes des alvéoles « quilled » pendant cette période étaient «barrées » et irrégulières au moment de leur apparition, plusieurs alvéoles présentaient des lacunes, alors qu’un oiseau était atteint d'ophtalmie et cessait presque de manger pendant plusieurs semaines,négligeant en même temps de nettoyer ses plumes. Des pluies étant tombées, le « veld » devient vert et les céréales sont presque lations de peaux mortes dont l'oiseau ne s’est pas débar- } entierement remplacées comme nourriture par de la LE NATURALISTE luzerne et de l’agave. Immédiatement la condition des oiseaux se modifie avec le changement de régime. L'état squameux de la peau disparait presque complètement, la peau se montre saine et bleuâtre, les plumes et le corps deviennent doux au toucher et la croissance des JATRRE plus parfaite et plus régulière. C'est à la suite de pareilles expériences que l'on arrive à attacher une grande importance à l’aspect de la peau comme indiquant l’état général de l’oiseau. Il existe également d’autres indices familiers à l’éleveur qui lui permettent de savoir si un oiseau est en parfaite santé ou ne l'est pas, indices tels que la nature des matières fécales, dures ou molles suivant le cas, les yeux et la couleur de la peau qui les entoure, la présence de para- sites internes ou externes, l’activité Éenerele de l'oiseau et sa facon de se nourrir. 200992090090 200: LES PARESSEUX Les Paresseux qui forment la famille des Bradypo- didæ doivent leur nom tant français que latin à la lenteur de leurs mouvements. On peut les décrire d’un mot : ce sont des Edentés qui ont évolué vers la vie arboricole, qui paraissent même avoir atteint un des termes ultimes de cette évolution et qui, de ce fait, ont pris certains caractères de convergence avec les singes. Le groupe des Bradypodidæ actuels n’est homogène qu'en apparence; il peut être divisé, comme l’ont montré les recherches de Gray, de Peters et celles plus récentes d’Anthony, en trois genres dont voici les caractères dis- tinctifs. SCÆOPUS CHOLOEPUS (EEE) BRADYPUS : HEMIBRADYPUS inné (Iliger) (Anthony) (Linné) ms 3gr.dont l’ex- Extrémités anté-|2 griffes à peu] terne est la] Sgrifies rieures. près égales. | pluscourte et| égales. : la plusétroite Molaires Molaires anté-|Toutes sem-|Toutes ‘ sem- rieures plus| blables. Les| blables. Les grandes en| antérieures] antérieures forme de ca:| plus petites] plus petites nines isolées| en haut. en haut. par un dias- tème. Région épitroch-|Perforée. Perforée. Non perforée. léenne de l’hu- mérus. Pterygoïdes. Renflés et vé-|Renflés et vé-| Minces etcom- siculeux. siculeux. pacts. Deuxième rangée|3 os 3 os. — Ré-|20s. duction mar- quée du doigt V dans le sens transver- sal. du carpe. Les caractères anatomiques propres au groupe sont les suivants : la face est ronde — la bouche petite — la formule dentaire est pour les trois genres: 0 0 DE 0 Ù ne ces animaux sont monophyodontes, c’est-à-dire qu'ils - plus nombreuses 105 n'ont pas de dentition de lait — le sternum est composé de pièces mobiles et est dépourvu d’appendice xiphoïde — le ligament sacro-sciatique est ossifié — le nombre des côtes est variable ; c’est chez Cholæpus qu'elles sont les : leur nombre atteint vingt-trois — le Cholæpus Hoffmani n'a que six vertèbres cervicales (c'est le seul mammifère qui soit dans ce cas); cette di- miaution du nombre des vertèbres cervicales parait pouvoir être considérée comme un caractère ancestral, car il est évident que les mammifères primitifs possé- daient une série costale remontant beaucoup plus haut que celle que possèdent les mammifères actuels — les glandes sous-maxillaires, chez les Bradypodidés, sont très volumineuses. — Tandis que dans les trois genres le nombre des griffes des extrémités antérieures est variable, il est constamment de trois pour les extrémités infé- rieures. — Extérieurement tous ces animaux se ressem- blent beaucoup. Toutes les espèces sont localisées à l'Amérique du Sud et à l'Amérique centrale. Le genre Ai (BRapyPus, Linné = — ARCTOPITHECUS, Gray) doit son nom au faible cri que font parfois enten- dre les animaux de ce genre. Il se distingue, comme il a été dit, des autres par ses doigts sensiblement égaux. La fourrure est plus courte et d’un ton souvent plus clair que dans les autres genres et présentant souvent, au moins chez le mâle d’après Gray, une tache feu à poils courts entre les deux épaules. Il possède un rudi- ment de queue. Les espèces bien caractérisées sont : Le B.TRIDACTYLUS, Linné, quihabite le Brésil (bassins de l’'Amazone et de ses affluents, Ucaali, Rio-Maderra, Rio San-Francisco, de l’Uruguay, des Provinces de Rio Grande-do-Sul et de Para — la Guyane, le Vénézuéla, l’Equateur, la Bolivie et le Pérou. On a créé de ce genre plusieurs variétés qui parais- sent être en grande partie locales (v. pallidus — v. Blain- villei — v. marmoratus. — v. flaxidus — x. Boliviensis — v. ephippiger). Le B. GUCULLIGER, Wagler, qui a la face recouverte de poils courts habite la Guyane — Surinam, Demerara — et la Bolivie. Le B.INFusCATUS, Wagler, avec ses variétés (v.griseus Gray et v. Bradydactylus, Wagler)habite l'Amérique cen- trale, le Brésil septentrional, l’Equateur, le Pérou et la Bolivie. Le B. CASTANÆICEPS, Gray, est localisé dans l’Amé- rique centrale et plus précisément aux Républiques de Costa-Rica et du Nicaragua ; il a l'aire la plus res- treinte. Le genre UNAU (CHOLOEPUS, Illiger), qui possède une fourrure longue et de couleur foncée sans tache feu entre les deux épaules, d'un gris plus foncé à la face ven- trale que sur le dos où les poils sont longs et lisses ; il possède sept vertèbres cervicales, mesure 060 de long. Il comprend deux espèces : Le C. DIDAGTYLUS se trouve dans le Brésil septen- trional, l'Equateur, la Guyane à Surinam. Le C. HOrMAnNi, Peters, qui a six vertèbres cervi- cales seulement, habite les Républiques de Costa-Rica, de Panama, de l'Equateur. Le genre HEMIBRADYPUS, Anthony — BRADYPUS, Gray — Scæopus, Peters, ne paraît comprendre qu'une seule espèce, le Paresseux à Collier (B. TORQUATUS, Illiger). 106 LE NATURALISTE —————_————_———— les espèces crinitus et affinis de Gray semblant être de simples variétés. Cette espèce possède une fourrure de couleur assez foncée, sans tache feu entre les deux épaules, mais munie d’un collier noir auquel elle doit son nom. On la trouve dans le Brésil méridional et oriental, à Bahia, à Rio-de-Janeiro et au Pérou. C’est à dessein que nous avons insisté un peu longue- ment sur l'habitat des différentes espèces, car en grou- pant ces espèces par genres et en pointant sur une carte les localités où ces animaux ont été signalés on arrive aux conclusions suivantes d'après les renseignements contenus dans le Catalogus Mammalium de Trouessart. lo Le genre BRADYPUS est répandu entre l'isthme de Téhuantepec au Nordet une ligne allant du Pacifique à l'Atlantique, de la frontière nord du Chili à la frontière nord de l’Uruguay; 20 Le genre CHOLOEPUS au Nord s’avance jusqu'à l'Amérique centrale et ne dépasse pas l'Equateur au Sud; 3° Le genre HÉMIBRADYPUS occupe un triangle dont le sommet serait le Pérou, et dont la base serait la côte de l'Atlantique de Bahia à l’Uruguay. 11 semblerait donc que partant de la République Argen- tine, qui semble avoir été le berceau des Edentés, cette famille en progressant vers le Nord ait laissé au Sud les HÉMIBRADYPUS qui se rapprochent le plus du type ances- tral, tandis que les CHoLOEPUS, les plus différenciés à certains points de vue, aient acquis en s’éloignant du centre de dispersion le maximum de caractères particu- liers, notamment la perte de la troisième griffe. Il est intéressant de constater que cette hypothèse hasardée, bâtie a priori sur la simple inspection d’une carte zoologique, soit assez bien corroborée par les données acquises par l'étude anatomique de ces animaux. Les couches tertiaires de l'Amérique du Sud ont fourni des Edentés présentant des caractères tels que l’on peut sans aucun doute les considérer comme la souche des Gravigrades disparus, c’est-à-dire des MYLo- DON et des MEGALONYX, et des Tardigrades actuels, c’est- à-dire des Paresseux. Parmi ces descendants les HAPA- Lopsipa sont les plus connus et aussi les plus intéres- ressants, sans parler du PROTOBRADYS HARMONICUS d'Ameghino, que cet auteur considère fort hypothéti- quement comme le tronc commun.de ces animaux. Les BRADYPODIDÆ actuels paraissent provenir des HAPALOPSIDÆ fossiles dans le Santa-Cuzien de l’Amé- rique du Sud que Scott a bien décrit en 1903. Jusqu'ici les CHOLOEPUS et les BRADYPUS s’en trouvaient rappro- chés par certains caractères, s'en différenciant par d'autres. Les études récentes plus approfondies faites sur le genre HÉMYBRADYPUS (voir à ce sujet : R. AN- THONY, 19 oct. 1906 et F. POCHE, Zoolog., 1908) ont pour ainsi dire permis de grouper ces deux genres tout en comblant un hiatus dans la série qui va des Pares- seux actuels à leurs ancêtres probables. Quels sont les caractères qui permettent d'établir la probabilité de cette parenté? 1° C'est d’abord la perforation épitrochléenne du genre HAPALOPS qui se retrouve dans les genres HEMIBRADYPUS et CHOLOEPUS et qui n'existe plus chez les BRADYPUS. 20 Par contre le diastème variable, c’est-à-dire l’es- pace libre plus ou moins large que l’HaPALOPs possède derrière la première dent, s'est maintenu dans le genre CHOLOEPUS et a disparu dans les deux autres. 3° La main de l’HAPALOPS possédait cinq doigts dont les trois moyens étaient sensiblement égaux; la réduc- | tion pour nos Paresseux a d’abord porté sur le pouce qui a disparu; elle a porté sur le doigt v du BRADYPUS qui n’est plus représenté que par un tubercule, sur les doigts IV-V du CHOLOEPUS chez qui toute trace du doigt v a disparu et où 1y est réduit à un stylet. Ces deux animaux, BRADYPUS et CHOLOEPUS ont donc des mains qui paraissent arrivées à un stade d'équilibre dans leur évolution adaptée à leur mode de locomotion en suspension,avec des doigts sensiblement égaux, deux chez le CHOLÆPUS, trois chez le BRADYPUS, tandis que la main de l'HÉMIBRADYPUS parait encore en voie d'évo- lution avecle doigt v que l’on retrouve sous forme de stylet et le doigt 1v, presque égal en longueur aux doigts 1-11, mais qui semble, par son amincissement, en voie de régression. 5° Enfin les BRaADyPuS ont seuls conservés les ptéry- goidiens étroits de l'HAPALOPS, tandis que ces os sont vésiculeux et renflés chez le CHOLOEPUS et l’HÉMIBRA- DYPUS. (A suivre). ë Dr ETIENNE DEYROLLE PRESSE PSSSPIPRIE IDENTIFICATION DE QUELQUES OISEAUX Représentés surles Monuments pharaoniques L'ÉCHENILLEUR A ÉPAULETTES ROUGES. Campephaga phœnicea. Swainson. Un examen attentif des reproduc- tions d'animaux nous amène à conclure que les artistes égyptiens ont généralement apporté une rigoureuse exac- titude dans l'interprétation des formes; aussi, quoique stylisés et dépourvus de couleurs, la plupart de leurs sujets se laissent quelquefois identifier sans grandsefforts. Trop confiants, peut-être, dans cette perfection relative des contours, ils ont moins soigné l’enluminure qui, sou- vent, est toute conventionnelle et traitée avec une haute fantaisie. Toutefois, en dépit de ces caprices, on trouve fréquemment une indication assez caractéristique pour nous guider dans la détermination du genre ou de l’espèce. C’est ce qui se présente pour la Campephaga phænicea, connue des anciens habitants de la vallée du Nil sous le nom de ért. Sa couleur générale est d’un gris d'acier très soutenu, à reflets bleuâtres ; les ailes et la queue sont noires avec les pennes bordées de vert métallique; l'iris est brun foncé, le bec et les pieds teintés de noir. Sur ce fond obscur, seules, par leur coloration d’un écarlate ardent, les petites couvertures des ailes s’enlèvent en lu- mière (1). Ainsi donc, à l'exclusion du rouge de l'épaule, la li- vrée de cet oiseau est d’une tonalité sombre. Le peintre pharaonique a représenté le sujet tout blanc, rehaussé seulement d'une touche vermeille au fouet de l’aile (fig. 1). Or dans ce dessin, la forme du bec, de la tête, ia longueur de la queue, etc., se rapportent fort bien à un Campephagidé; de plus, la tache sanglante (2), l’une des (4) Teuwincx. Nouveau recueil de planches colorées d'oi- seaux, vol. II, 2° partie, pl. 71. Turdoïde à épaulettes rouges. Turdus phænicopterus (1838). — Swanson. The natural historyof the Birds of western Afrika, vol. I, p. 252, pl. XXVII (1837). : (2) Elle est indiquée par des hachures sur notre dessin. LE NATURALISTE ne principales caractéristiques de l'Echenilleur à épaulettes rougés, étant rigoureusement à sa place, l’on doit, croyons-nous, prendre en considération cette particula- rité et voir dans l’image égyptienne la Campephaga phœ- nicea. Cet oiseau mesure vingt centimètres de longueur to- FAP Fig. 1. — L’échenilleur à épaulettes rouges. tale : il se nourrit de chenilles recueillies au sommet des plus grands arbres. Son aire de dispersion s'étend sur la Sénégambie et le Nord-Est de l’Afrique. Levaillant a, sous le nom d’'Echenilleur jaune, décrit un jeune individu dela même espèce, rencontré par lui dans la Colonie du Cap. Il dé- clare, en outre, que ce passereau est très commun au pays des Cafres et des Hottentots, dans la région du Gamtoos (1). « LE Coucou GUIVRÉ. Cuculus cupreus. Lath. — Cet oi- seau, à l’éclatant plumage, est propre à l'Afrique et me- sure 23 centimètres de longueur. La tête, le dessus du corps, le haut de la poitrine, les aïles et la queue sont d’un vert émeraude très brillant à reflets dorés; un beau jaune citron colore le ventre et les cuisses ; l’iris est brun, le bec et les jambes sont d’un gris verdâtre. Cet indi- vidu offre une curieuse particularité : couverts de plumes courtes, arrondies et superposées comme des écailles. le cou, les épaulettes et la gorge ont l'air d'être garantis par une cuirasse d’airain (2). Nous n’avons pas le nom égyptien de cette espèce ; mais les artistes du moyen empire en ont laissé, à Beni- Hassan, une interprétation fort singulière, montrant le sujet les ailes éployées (fig. 2). On remarquera d’abord que, dans cette image, le vert métallique du dos, des cils, des ailes et de la queue est remplacé par du noir. Les autres parties rappellent assez bien celles correspondantes de l'oiseau vivant. La teinte jaune du ventre est indiquée, ici, par des hachures rouges et les flancs nous révèlent la présence de croissants noirs et jaunes. Sur les ailes, on retrouve les mêmes plumes courtes et arrondies formant imbrications. Le Coucou cuivré qui, dans les temps pharaoniques, remontait jusqu'au 28 degré de latitude nord, est en- (1) Levarzcanr. Hisl. nat. des oiseaux d'Afriqgne, T.IV,p. 49, — p. 51,52, pl. 164 (1805). — Is. Grorrroy SAINT-HILAIRE. Magasin de Zoologie, 2° année (1832) : Oiseaux, classe II, pl. 6 Echenilleur à épaulettes rouges. (2) P. Vrmrror et Oupart. La galerie des oïseaua, t. I, p- 33, pl. 42 (4825). 107 Core aujourd'hui très répandu en Abyssinie et sur le Nil Blanc jusqu’au 16e ou 17e degré. On le rencontre égale- ment dans la Gambie, la Guinée, l'ile de Prince, de Saint- Thomas, le Gabon, le nord du pays d’Angola, le Da- mara (?), le cap de Bonne-Espérance et le Natal (1). On savait déjà, au temps d’Aristote, que le Coucou pond ses œufs dans les nids d’alouettes, de bruants, de fauvettes et d’autres oiseaux qui,pour prodiguer au nou- veau venu tous les soins nécessaires, vont jusqu’à aban- donner leur propre géniture (2). Et depuis cette époque l'on n'a cessé d'attribuer à cet oiseau singulier des faits extraordinaires, de racontersur lui les plus extravagantes histoires. Il fait, dit-on, dépérir les plantes en les arrosant d’une salive funeste par les larves qu’elle engendre. D'après Elien, le jeune Coucou, craignant d’être traité comme un intrus, sur les seules couleurs de son plumage, s'envole dès qu'il peut remuer les aiïleset va rejoindre sa véri- ippolyte-Boussac del: l'ig. 2. — Le coucou cuivré (Peinture de Beni-Hassan). table mère. D’autres, faisant de cet oiseau un archétype d’ingratitude, déclarent qu'avant de prenûre son essor, il dévore sa nourrice (3). En dépit de ces fables absurdes, on peut affirmer que le coucou est plutôt un oiseau utile. Se nourrissant d’in- sectes de toute espèce et exceptionnellement de fruits, il (1) E. Ousrazer. Nouvelles archives du Muséum d'hist. nat., 2e série, tome IT, p. 126-127 (1879). (2) Les Latins attribuaient, avec raison le nom de cuculus au mari infidèle ; aujourd’hui l'équivalent français de ce mot, em- ployé comme il l’est d'habitude, n’a pas le sens commun. + (3) « Il n'est pas vrai, dit G. Cuvier, que le coucou dévore sa nourrice; mais quand cette nourrice estun petit oiseau comme une fauvette, il arrive quelquefois que son nourrisson, beau- coup plus gros qu'elle, lui prend la tête dans son bec en vou-, lant avaler la pâture qu'elle lui présente. » Hist. Nat. de Pline Notes du livre X, vol. 7, p. 315 (Ed. Panckoucke). 108 LE NATURALISTE détruit, parmi les animaux laissés en paix par les autres insectivores, les chenilles velues dont la rapide multipli- cation est un véritable fléau pour les bois et les forêts. Les anciens Egyptiens faisaient quelquefois usage du coucou pour guérir certaines maladies. De nos jours encore, la médecine attribue à cet oiseau et à ses petits une vertu particulière contre l’épilepsie, la colique, les fièvresintermittentes. Sa graisse, employée en liniment, aurait, suivant quelques-uns, la propriété de remédier à la chute des cheveux. P. HIPPOLYTE BOUSSAC. TRAVAUX PRATIQUES DE BOTANIQUE LES PLANTES VUES AU MICROSCOPE L'amidon de la pomme de terre (fécule). Préparation. — Couper une pomme de terre en deux. Sur la section ainsi faite, on voit un liquide un peu trouble, dont on prélève une petite partie (environ la grosseur d’une tête d’épingle) en grattant légèrement avec la pointe d'un canif. Transporter ensuite cette petite masse trouble dans une goutte d’eau, ou mieux, de glycérine, placée au préalable sur une lame de verre et recouvrir d'une lamelle mince. Ce qu’on voit. — On voit, surtout avec un fort grossis- sement, des grains ovoides, clairs : ce sont les grains damidon. En modérant l’arrivée de la lumière sur la préparation, on distingue dans chaque grain des stries circulaires qui correspondent à autant de zones d'accrois- sement et qui donnent un peu, aux grains, l’aspect de coquilles de moule. Ces zones partent toutes d’un point, appelé Aile, qui, ici, est placé, non au centre du grain, mais plus sur le côté, c’est-à-dire dans une position excentrique. Quelquefois, mais assez rarement cepen- dant, à côté de ces grains simples, on en voit d’autres réunis ensemble deux à deux pour former des grains demi-composés. Remarque. — Si, au lieu de transporter la portion de pulpe de la pomme de terre dans une goutte d’eau ordi- naire, on la place dans une goutte d'eau iodée (1), les grains prennent une belle couleur bleue ou violette : c’est une réaction caractéristique de l’amidon, mais dans les grains ainsi colorés on ne distingue les stries que fort mal. L'amidon du blé (farine). Préparation. — Mettre sur une lame de verre une goutte d’eau (ou de glycérine) et y délayer gros comme une tête d'épingle de farine de blé. Recouvrir d’une lamelle et observer au microscope à un fort grossisse- ment. Observation. — Les grains d’amidon qui constituent la farine du blé se présentent avec diverses tailles et une forme arrondie plus ou moins régulière; ils ne sont jamais ovoides comme ceux de la pomme de terre, Re Re Ne (1) L'eau iodée s'obtient facilement en mettant dans de l'eau quelques paillettes d’iode, ou, à défaut, quelques gouttes de tein- ture d'iode. Elle se conserve indéfiniment ; il est bon d'en avoir un flacon en réserve. lesquels, d'autre part, sont beaucoup plus gros. Quelque- _fois on apercoit un point ou hile en leur milieu; mais presque jamais on ne voit de stries aussi nettes que dans la préparation précédente. Dans la préparation, outre les grains d’amidon, on voit des masses irrégu- lières et informes : ce sont des débris provenant des cellules du grain de blé et dont une partie constitue le gluten. i Remarque. — Si, au lieu de mettre la farine dans une goutte d’eau ordinaire, on la place dans de l'eau iodée (voir la note) et qu'on examine au microscope après avoir recouvert d’une lamelle, on voit les pains colo- rés en bleu ou en violet. Quant aux masses irrégu- lières que nous venons de signaler, elles se colorent en jaune, ce qui prouve qu'elles ne sont pas constituées par de l’amidon. L’amidon du haricot. Préparation. — Couper un haricot en travers avec un canif. Dans la région de la section, pratiquer de fines coupes (en « rabotant » avec le rasoir, plutôt qu'en cou- pant). Faire tomber ces coupes dans une goutte d’eau iodée placée sur une lame de verre, où elles s’étalent (au- paravant elles étaient enroulées sur elles-mêmes) et où elles prennent une teinte bleue. Au bout d’une demi-mi- nute, recouvrir d'une lamelle et observer au microscope. Ce qu'on voit. — On voit les cellules remplies de grains d’amidon colorés en bleu par l’iode. Ces grains sont presque tous ovoides et présentent comme une fente craquelée au milieu. Dans les mêmes cellules, on voit le protoplasme coloré en jaune et sans forme définie. Les parois des cellules restent claires. Les cellules étoilées du jonc. Préparation. — Se procurer des tiges ou des feuilles de jonc (1) et les employer, soit fraiches, soit conservées dans de l’alcool. Mettre un fragment dans de la moelle de sureau et y pratiquer de minces coupes transversales. Faire bien attention que celles-ci doivent comprendre (en même temps que le pourtour du fragment) la moelle qui y est contenue et qui atendance à s’arracher. Mettre une de ces coupes, entre lame et lamelle, dans une goutte d’eau. Ce qu'on voit. — En portant son attention plus spécia- lement vers le milieu de la coupe, c’est-à-dire dans la région de la moelle, on y voit de curieuses cellules étoilées, dont les branches se raccordent les unes aux autres. L’oxalate de calcium des écailles de l'oignon. Préparation. — Les oignons sont enveloppés d'écailles protectrices, sèches, de couleur rosée ou saumonnée, qui se recouvrent les unes les autres. Enlever les plus exté- rieures, qui sont un peu trop épaisses pour être obser- vées au microscope. Ne garder que la plus interne (qui est plus mince) et, avec des ciseaux, y découper un petit carré de moins d’un centimètre carré. Mettre ce fragment, entre lame et lamelle, dans une goutte d’eau ou d'alcool. Ce qu'on voit. — Les cellules sont un peu irrégulières, mais étroitement serrées les unes contre les autres. Dans chacune d'elles, on voit un ou plusieurs cristaux allongés en rectangles et souvent terminés par de petits pointe- ments aux deux extrémités les plus éloignées. (4) On trouve des joncs au bord des mares et dans les endroits humides. Il est bon de remarquer que les « joncs » que l’on emploie dans les maisons pour déboucher les conduites d’eau n’ont rien de commun avec les véritables joncs et ne peuvent les remplacer dans la préparation dont il est question ici. ; LE NATURALISTE 109 eo Les grains de chlorophylle des mousses. Préparation. — Arracher quelques feuilles à une mousse quelconque (fraîche) et les déposer à plat dans une goutte d’eau placée au milieu d’une lame de verre. Recouvrir d’une lamelle et appuyer légèrement pour bien étaler ces feuilles et chasser les bulles d'air qui peuvent y adhérer. Ce qu'on voit. — On voit les cellules, généralement allongées dans le sens de la feuille, remplies de grains verts, ovoides ou arrondis, qui sont des chloroleucites ou grains de chlorophylle. Les grains de chlorophylle des feuilles. Préparation. — Prendre des feuilles fraiches de Houx, de Fusain, d'Aucuba, etc., qui ont l’avantage d’être coriaces. En détacher un fragment d'environ un centi- mètre carré et le mettre entre les deux parties d’un bâton de moelle de sureau de manière à le bien pincer. Y pratiquer avec un rasoir des Coupes très minces. Ob- server celles-ci dans une goutte d'eau entre lame et lamelle. Ce qu’on voit. — Dans les cellules de chaque coupe (les unes un peu cylindriques, les autres un peu irré- gulières), il y a de nombreux grains de chlorophylle colorés en un beau vert émeraude. : Nota. — Il ne faut pas employer de feuilles conservées dans de l'alcool, parce que celui-ci dissout la chloro- phylle : les grains de chlorophylle subsistent bien, mais ils sont décolorés. Les raphides d’oxalate de calcium. Préparation. — Pratiquer, à l’aide de la moelle de sureau, des coupes transversales dans un des organes suivants : tige, pétiole ou feuille du Gouet (Arum macu- latum) ; pétiole de Bégonia ; tige de Vanille. Ces organes peuvent être frais ou conservés dans de l’alcool.Observer les coupes dans une goutte d’eau, entrelame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans certaines cellules, on distingue des paquets, des faisceaux de sortes d’aiguilles placées parallèlement les unes aux autres : ce sont des raphides d’oxalate de calcium. Quelquefois ces paquets sont divisés en deux ou trois faisceaux. Souvent aussi, plu- sieurs aiguilles ont été déplacées par le rasoir et se retrouvent dans la préparation, flottant au-dessus des autres cellules. À un fort grossissement, on voit que les cristaux en aiguilles qui constituent les raphides ont la forme de fuseaux très allongés, un peu renflés en leur milieu, mais très pointus aux extrémités. Les cristaux en oursin d'oxalate de calcium. Préparation. — Pratiquer à main levée ou à l’aide de ia moelle de sureau des coupes transversales dans l’un des matériaux suivants : petites branches de chêne de la grosseur d’un cure-dents (frais, secs ou conservés dans l'alcool); tiges de Gui (fraîches ou conservées dans l'alcool) ; tiges ou pétioles de Lierre (frais ou con- servés dans l’alcool.) —Examiner dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans de nombreuses cellules, on remarque de grosses masses grises, vaguement arrondies. À un fort grossissement, on se rend compte que ces masses sont formées de cristaux rayonnant autour d’un centre et étroitement accolés les uns aux autres, sauf, cependant, où on distingue leur pointement. Ces masses sont donc comparables, jusqu'à un certain point, à un oursin entouré de ses piquants : d'où leur nom. Les cystolithes de la feuille du caoutchouc. Préparation. — Prendre une feuille fraiche de « Ficus elastica », cette plante si fréquemment cultivée dans les appartements sous le nom de « caoutchouc ». Isoler avec des ciseaux un fragment de feuille d'environ un centimètre Carré, et, pinçant celui-ci dans la moelle de sureau, y pratiquer de minces coupes. Placer celles-ci dans une goutte d’eau déposée sur une lame de verre, Recouvrir d’une lamelle et observer au microscope. Ce qu'on voit. — Dans chaque coupe,on remarque une large zone médiane verte, limitée, de deux côtés, par des zonès claires. C’est seulement sur ces dernières qu'il faut porter son attention. En cherchant, on finit par'ÿ remarquer de grandes cellules qui pénètrent même dans la zone verte : ce sont les cellules à cystolithes. De la partie supérieure de chacune de celles-ci pend, dans sa cavité, comme un battant dans une cloche, une sorte de bâtonnet un peu irrégulier, qui au bout se renfle en une masse assez volumineuse, couverte de sortes de concrétions que l’on a reconnu être constituées par du carbonate de calcium : l’ensemble a une teinte grisâtre qui les fait reconnaitre facilement dans les coupes. Remarque. — Si, au lieu de déposer les coupes dans une goutte d’eau, on les place dans une goutte d'acide sulfurique étendue de son volume d’eau, et qu'on recouvre d'une lamelle, on voit le carbonate de calcium des cystolithes faire efferves- cence (c'est-à-dire dégager des bulles de gaz carbonique) et dispa- raître. Il ne reste plus alors que le« mandrin » sur lequel s'était déposéde carbonate de calcium et que les zones d'accroissement font ressembler un peu à une coquille minuscule. (A suivre.) HENRI COUPIN. LE BOSTRICHUS DISPAR Voici un insecte qui occasionne parfois de sérieux dommages dans nos vergers. C’est en effet un ennemi très dangereux des arbres fruitiers. Son nom scientifique est Bostrichus dispar ; plus connu sous le nom vulgaire de Bostriche dissemblable, ce dernier lui a été donné à cause de la différence de taille qui existe entre les deux sexes. Voici quelques renseignements publiés par M. le D' IL. Faes, assistant à la station viticole, dans La chronique agricole du canton de Vaud (Suisse). « Le Bostrichus dispar est d’un noir intense ou d’un brun de poix. La femelle mesure de 3 à 3 millimètres5 _delong: le mâle, 2 millimètres seulement; ce dernier est en outre sensiblement plus trapu, plus ramassé que la femelle et dépourvu d'ailes. « Le Bostrichus dispar creuse ses galeries au cœur même du bois. La galerie maternelle s'enfonce perpendi- culairement dans le tronc ou les branches, à une pro- fondeur de 3 à 6 centimétres; elle suit quelquefois sur un certain parcours les couches annuelles, À l'extré- mitéde cette galerie, partent en haut et en bas, dans des directions opposées, des couloirs plus courts où se nour- riront les larves. « Les œufs sont pondus en paquets au fond de la ga- lerie maternelle, et les larves semblent ne pas creuser 410 LE NATURALISTE l sucs ligneux suintant dans les diverses galeries. « L'intérieur des couloirs du Bostriche dissemblable esttoujours complètement noirci, comme passé au noir de fumée. « Lorsqu'un jeune arbre est attaqué en plusieurs places par ce Bostriche, il en résulte une perte de sève considérable; le courant même de la sève, coupé en maints endroits, peut être interrompu, et l’arbre sèche rapidement. « Les abricotiers de Saxon ont eu ces dernières années beaucoup à souffrir de cet insecte. L'an dernier nous nous sommes rendu à Saxon à la fin juin ; on pouvait y voir de jeunes abricotiers, en pleine vigueur et couverts de fruits, se flétrir et sécher en quelques jours sous les attaques du Bostrichus dispar. « Les insectes parfaits sortaient des troncs déjà atta- qués, l’accouplement s’opérait, et les femelles fécondées pénétraient dans les arbres indemnes, pour y creuser de nouvelles galeries. « Donc, on peut observer à la fois des Bostriches nouvellement éclos sortant des troncs, et d'autres (les femelles fécondées) entrant dans les troncs. Sciant les arbres on y trouvait des larves et des chrysalides, c’est- à-dire qu’à cette époque on pouvait récolter le Bostriche dans ses trois stades : larve, chrysalide et insecte parfait. « Les arbres visités par le Bostrichus dispar sont très nombreux; il attaque même les jeunes arbres fruitiers les plus vigoureux, sans aucune tare. A citer outre l’abri- cotier, le pêcher, le pommier, le poirier, le prunier, le noyer, la vigne ; parmi les arbres forestiers, le chêne, le hêtre, l’érable, le charme, l’aune, le frêne; puis le pla- tane, le châtaignier, etc. » Voici comment, d’après l’auteur de cet intéressant travail, on s’apercoit de la présence des Bostrichus : « Les arbres attaqués paraissent malades, se développent mal, les feuilles se flétrissent ; en examinant avec atten- tion les troncs et les branches, on les trouve piqués de petits trous noirs trahissant la présence des insectes, il faut briser les branches pour découvrir les couloirs à l’in- térieur. » M. le Dr H. Faes termine son article en donnant les moyens de destruction suivants: « Dès qu'un jeune arbre est habité par les Bostrichus, il n’y a pas à hésiter, il faut le détruire. C’est un véritable foyer d'infection qui peut compromettre tous les arbres environnants. Il faut couper et brüler tout ce qui est attaqué, le feu seul peut, en effet, atteindre les larves profondément cachées dans le bois. Surtout ne pas employer les troncs et branches coupées pour former des haies et des barrières. Autant vaut ne rien faire, car on laisse vivants à l’inté- rieur, et prêts à étendre leurs ravages, larves, chrysalides et insectes parfaits. « Si on veut sauver quelque arbre de taille moyenne, et d’une valeur particulière, on peut essayer d’intro- duire dans les trous, avec une fine seringue, de la ben- zine ou du pétrole, puis on les bouche avec un mastic quelconque. Lorsqu'il s’agit d’un arbre de forte taille, encore peu attaqué, on recommande de l’enduire avec la composition de Leineweber. Elle se prépare de la facon suivante : on verse un demi-seau d’eau chaude sur cinq livres de tabac ordinaire et on laisse reposer au chaud vingt-quatre heures. On mélange le jus du tabac ainsi elles-mêmes dans le bois, mais vivre seulement des | obtenu avecune quantité égale de sang de bœuf, puis on | ajoute à la solution une partie de chauxéteinte et seize parties de fumier frais de, vache (naturellement sans aille ni foin). On obtient ainsi une bouillie légère qu'on aisse fermenter quelque temps dans un tonneau ouvert, en remuant fréquemment. Il faut enduire les arbres avec cette composition, au moyen d’un fort pinceau, à la fin d'avril. Si on opère à cette époque de l’année, on em- pêche non seulement les insectes d'entrer, mais on in- terdit la sortie à ceux qui se trouvent sous l'écorce, où ils périssent. « Le procédé est aussi employé préventivement sur des arbres absolument sains, qu'on veut protéger contre les Bostriches. » PAUL NoEL. LA SÉRICICULTURE EN HONGRIE La production des graines de vers à soie et l'achat des cocons qui en proviennent constituent, en Hongrie, un monopole d'Etat, L'Inspectorat hongrois royal pour le développement de l’industrie séricicole à Szekszard ne produit, lui-même, que la quantité de graines indispensable aux séricicul- teurs du pays ; la graine n’y est donc pas vendue et la quantité de cocons récoltée est achetée par le gouver- nement pour être ensuite distribuée aux filatures de soie. Les graines de vers à soie sont remises gratuitement aux sériciculteurs. Le prix d'achat des cocons est publié, chaque année, par le gouvernement hongrois, avant l’époque de l'élevage des vers à soie. C’est ainsi que le prix d'achat est fixé, pour la prochaine campagne, à 2 fr. 45. La graine et la feuille sont remises gratuite- ment aux éleveurs. Si on évalue la valeur de la graine et de la feuille à environ 80 centimes, 1 franc par kilo- gramme de cocons, on paie le même prix payé en France l’année dernière, non compris, bien entendu, la prime établie jusqu’à la fin de 1908. Le prix minimum doit être payé, dans tous les cas, aux sériciculteurs. Pendant la grande crise que l’industrie de la soie a subie à la fin du siècle passé, l'Inspectorat royal hon- grois de Szekszard se trouva en présence du dilemme suivant : ou bien abaisser le prix payé jusqu'alors et en le réglant suivant la situation générale du marché, ou bien surpayer les cocons, ce qui lui aurait occasionné des pertes considérables durant plusieurs années. C’est cette dernière résolution qu’il prit pour ne pas mécon- tenter les éleveurs et pour ne pas compromettre le déve- loppement continu de l'industrie séricicole en Hongrie. Les années suivantes ayant été plus favorables, il put se dédommager des pertes subies. Le marché de la soie s’est même tellement amélioré durant plusieurs années qu'on à pu augmenter le prix d'achat des cocons précé- demment fixé. L'Etat hongrois exporte seulement les cocons qui ne sont pas utilisés par ses filatures. Ils sont vendus à Milan par la maison G. di Belgiojoso et à Marseille par Ja maison Chabrières, Morel et Cie. Les cocons destinés au filage sont livrés directement aux filatures d’après la moyenne des prix cotés pendant le mois qui précède celui de la livraison et publiés dans le Bollettino ufficiale di Sericoltura de Milan pour les cocons de première qualité d'Italie. Le prix qui en résulte est fixé d’après le rendement de 4 kilogrammes pour 1 kilogramme de soie et des essais officiels des LE NATURALISTE PRE ee établissements de conditionnement des soies de Milan et de Marseille. Les cocons de second choix « Realino » sont payés cinquante centimes moins chers que ceux du premier choix « Reale ». Les conditions de la location d’une filature en Hon- grie, sont les suivantes : Exemption d'impôt pendant quinze ans. Les filatures se louent au moins pour dix ans. : La location est fixée à 60 francs par an. Après l'expiration du bail, la filature doit être remise en parfait état de fonctionnement à l’Inspectorat. . Les frais de transport et de vente des cocons à l’étran- ger se montent à peu près à 30-40 centimes par kilo- gramme sec. Ces frais sont donc économisés par la cession directe des cocons aux filatures. Comme l’administration hongroise tient beaucoup à la bonne qualité de la soie hongroise, les filatures du pays ont été construites et installées de la façon la plus moderne. En outre, pour être en mesure de mettre à la disposition des filateurs étrangers qui viennent s'installer en Hongrie des directeurs indigènes, l'Etat exploite lui- même la filature de Tolna afin d'y former le personnel indispensable. Toute nouvelle filature est, la première année, exploi- tée par l'Etat. Pendant cette période, on y apporte toutes les améliorations et on complète l’apprentissage des ouvrières. Ces établissements ne sont remis aux fila- téurs que lorsque toutes les difficultés constatéés durant la première année d’exploitation ont été aplanies. Le gouvernement hongrois a distribué gratuitement, depuis l’année 1880, époque à laquelle le mouvement pour le relèvement de lasériciculture a commencé jusqu’à la fin de l’année 1908, 27.959 kilogrammes de graines de muüriers, 87.721.142 jeunes plants de müriers de deux à trois ans pour être élevés dans les écoles de müriers ou pour être plantés en haies et 5.678.879 arbres faits des- tinés à être transplantés à leur place définitive. CCCCRCCCCOCCO0UCO0O000000. LA FIDÉLITÉ DU LION POUR SON MAITRE . On a mis en doute l’histoire du lion d’Androclès, au temps de l’Empire romain. Voici l’histoire authentique du fameux lion du duc Brunswick, racontée à l’époque de la bataille d’'Iéna, sous Napoléon Ier, lors de la cam- pagne de Prusse. On lui a même élevé un monument commémoratif, sur la place du Lion, dans la ville de Brunswich, pour symboliser les armoiries du duché de ce nom. C’est une touchante histoire que celle de ce noble ani- mal, telle que la raconte la tradition par la bouche du gardien des archives de la ville ducale. Albert, duc de Brunswick, ramena autrefois, des croisades en Afrique, un lion dompté par lui, qui était devenu son compagnon fidèle et qui le suivaitjpartout comme un chien. Ce brave lion accompagnait son maître dans ses promenades à tra- vers:la ville, dans ses jardins et dans ses excursions dans les campagnes, au grand effroi des habitants paisibles de la région. Albert tenait-il une assemblée dans ses Etats? Son magnifique lion venait se coucher à ses pieds, tenant à cette prérogative comme le courtisan le plus jaloux. Dansles réceptions les plus solennelles comme dans les soirées privées, ce n’était pas celui des person- nages de la cour qui conservaitle moins de dignité. Cette affection touchante dura tant que le maître et le lion vécurent ensemble. Mais à la mort du guerrier, ail quand le pauvre lion d'Afrique se trouva seul et qu'il vit _passer le convoi de celui qu’il avait tant aimé, ilalla spon- tanément se mettre à côté du cheval de bataille du mort, qui hennissait lugubrement dans le cortège, et il ne voulut plus quitter cette place d'honneur, que son instinct s'était choisie. Arrivés aux portes de la basilique, au moment de descendre dans les caveaux qui renfermaient les tom- beaux dela famille, les gardiens s’interposèrent entre le pauvre animal et les restes de leur souverain. Il fallut des efforts inouiset des précautions plus grandes encore : la sauvagerie du lion d'Afrique s'était réveillée chez lui, sa/fureur n’eut plus de bornes contre ceux qui allaient à jamais lui dérober la vue de son maître adoré! Repoussé à coups de piques et de hallebardes, jusqu'à ce que les grilles en fer du caveau se soient refermées devant lui pour le séparer du cortège, il se précipita contre les portes massives et les murs du parvis. Ses rugissements plaintifs arrivaient jusque dans la chapelle ardente et troublaient les cœurs des plus hardis. Ce désespoir se manifesta durant plusieurs jours, pen- dant lesquels l'animal refusa toute nourriture : le lion d'Albert épuisa tousses efforts contre le fer des grilles et les dalles du parvis. Les empreintes de ses griffes puis- santes, au bout de plusieurs siècles, attestaient encore, en 1806, ce miracle d’attachement surhumain. Le fidèle animal ne cessa ses vaines tentatives qu’en cessant de respirer; ainsi mourut de douleur et de privations, dans le désespoir et dans les larmes, le lion de Brunswick, à la porte du tombeau de son maître. La ville de Brunswick éleva, sur la place même où se passa cet événement, un monument destiné à en éterniser le souvenir : Un lion en bronze, À quand un monument pour le lion d’An- droclès ? D: Bou&ox. ne ACADÉMIE DES SCIENCES Sur la suspension momentanée de la vie chez cer- taîines graines. Note de M. PauL BecQuEREt, présentée par M. L. Maouenwe. Il ÿ à quelques années, M. Maquenne, après avoir démontré que des grains de blé peuvent résister pendant plusieurs mois à l’action d'un vide dépassant le centième de millimètre, sans perdre leur pouvoir germinatif, a émis cette idée que la vie des graines ordinairement ralentie, peut, dans certaines conditions, être complétement suspendue. Comme cette hypothèse bien vraisem- blable est encore très discutée par de nombreux physiologistes, l’auteur a entrepris une série de recherches à ce sujet en soumet- fant les graines aux actions combinées de la dessiccation, du vide et du froid. Or les graines ont parfaitement résisté à ce traite- ment. On n’a pu voir aucune différence entre la germination des graines témoins et de celles qui avaient été mises en expérience, Dans l'impossibilité où on est d'admettre que des graines au tégument perforé, ayant subi une dessiccation totale, un vide d'un demi-millième de millimètre pendant un an, enfin trois semaines de refroidissement à — 1960 et 71 heures à — 2530, aient pu vivre encore d’une vie extrêmement ralentie, il faut penser que pendant ce temps l’arrèt de la vie à été complet, sans le moindre préjudice pour son retour ultérieur. Le protoplasma ainsi conservé sans eau, sans oxygène, sous une pression presque nulle et à une température voisine du zéro absolu, devient aussi rigide, aussi dur et aussi inerte qu'une pierre; son état colloïdal, nécessaire aux manifestations physico- chimiques de l'assimilation et de la désassimilation, disparait donc lolalement. La démonstration expérimentale de l'arrêt complet de la vie 112 LE NATURALISTE chez certaines graines, sans modification de leur pouvoir germi- natif, à une assez grande importance biologique; elle porte surtout atteinte à la loi de la continuité des phénomènes vitaux, si souvent invoquée par les physiologistes. Selon cette loi, la vie est une suite de phénomènes ininter- rompus qui, dans aucun cas, ne peuvent subir le moindre arrêt, sans qu'il en résulte fatalement la mort; transmise de générations en générations, depuis sa première apparition sur la terre, elle n'aurait jamais offert et ne saurait offrir aucune discontinuité, une pareille interruption de la vie est non seulement possible, mais réelle, sans qu'aucun indice puisse faire soupçonner l'existence d’une limite à sa prolongation. Innocuité relative de l'acide carbonique dans les couveuses artificielles. Note de M. Lourper. Les fabricants de couveuses et les aviculteurs attribuent trop exclusivement la mortalité en coquille à l'acide carbonique dégagé par les embryons et cherchent à évacuer ce gaz ::°:(60 ‘w 6 ‘Fuol) (euSoprog)eurereper e7 tuosrod » SUOTIIS 2018 Ésooyoordder 5917 Soln[oqieq 9p SuCI e[qNop R euUer ep sioq ue uodieq 9p 9JULOd — ‘0 oN OG De DUT NN {Tu G SU) VNu17-JUIDS 2p 298 nm "AS 39 jej2e 7 uoryoe]10n *(auSopaog) QUIOT9PEN ET 'SaIN] -oquèq op Suvi ejqnop e ouuer ep stoq uo uodiey Op AuIOd 97194 — 6% où GL “IT Re AN UT en tete 0 © PAT ( ‘Suo]) (euSoproq) euroçeperg eq (sayrmonxe XN9P XNE) 9811) S0909 -oxddex soi} soinjoqieq op Suez ojqnop e euuoa 9p SIOQ U9 UOdIEH — ‘87 oN 09 ‘1e TE TR SU o | av LD AUDS 0p 298n Ji AISUUND 79 81189 uoroer0p ‘(ouSoproq) euro] “PEN ET ‘Seinjequeq op Fute o[qnop e ouuor op s10q ue uodaeq 3104 — ‘L7 oN 0 Dé "1" "1" "(7 'wu 0 Buoj) WPWID-jur0S ap 2ps jy (ouSopiog) aurerepet eT 59109 PLuBITe NOT AG HIT S9p [N9S UN INS S9INIOŒUET XN9P juequesoid ouuor op s10q uo OI — "97 oN UT "(#7 w 0 ‘Suoy) wnosny ysyug OS “aj 8 ‘:°°9 ‘ax ‘(Ly ‘wi 0 ‘Suol) A1SHU9 8 jee] uor90/1c) ‘(euSopiog) eurerepery UMISNN USE AIS)" 79 Jo7IET 1 (95119 359 57 07) snSiquoo snou exqenb 0018 ‘ouuou 01199110) “(auS0p10() Our pE 2P. 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Carte valable sur les côtes nordel sud de Bretagne istoire et Géographie : 1re classe, 130 francs. — 2e classe 95 francs: ; ; Parcours : Lignes de Granville à Brest (par Folligny RACES HUMAINES Del et Lamballe) et de Brest au Croisic et à Guérande Anthropologie. — Ethnoor 5 es embranchements de ces lignes vers la mer: ë P # ; se copie Uarte valable sur les côtes nord et sud de Bretaçgn Europe. — Aryens: peuples latins, teu- | Nigritiens, Bantous, populations de Ma- et lignes intérieures situées à l'ouest de celle D celtique et | dagascur. de Saint-Mälo à Redon elleno-Tlyrien; Anaryens; Caucasiens, | Collection de 2 < re classe 150 francs. — 2e classe 110 francs: Sérens importés. À à ee photographies 5 pue à Lente chaos rs me ON DE = 95 : Li 5 ë Ô et Lamballe) et de Brest au Croisic.et à Guérande etule Collection de 25 photographies. 24 50 15 TR so. 1à = embranchements de ces lignes vers la mer, ainsi queues FR 50 ÊTE - 48 fr. 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Dr Mmenve DEvrozze. — Travaux pratiques de botanique : ! les plantes vues au microscope. II. Courin. — Académie des Sciences. — Livres nou- LL veaux. — Bibliographie. ; 1 ll ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEVROLLE, éditeurs, 46, rue .du Bac, PARIS LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1°” DE CHAQUE MOIS France et EME IQ = 7 Tons les autres PAYS RE SRE Er ENS AN ARS ai PR TUANUMero RAP ME ar Gene Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 80 ce. à la dernière bande. Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux BUREAUX DU JOURNAL Au nom de « LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS LES FILS D'ÉMILE D'EYROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte d'une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 600 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais) travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l’élude des textiles, l’éle- DEN D : vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques. et com- D) nt Mmerciales Prix MARCEL ER Pre ER nee 95 fr. Le même microscope à renversement 125 fr. IS FILS D'EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. CABINET DE BACTÉRIOLOGIE SERINGUES A INJECTIONS FINES Les seringues joueutun grand rôle en expérimentation bacté- | SERINGUES A INJECTIONS FINES | riologique : ‘elles servent à puiser les humeurs suspectent de je T l’homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul-. ll ul tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles 1 : | servent en dernier eu à injecter à l'homme les sérums ou autres | ———_— Me ee liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est-elle d'être stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringux tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri-et glissant dans un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue une aiguille en platine ou en acier. Ces seringues sontfournies en une boîte en métalservant pour la stérilisation avec deux aiguiles en platine ou en acier. Les aiguilles en acier présentent l'inconvénient des’oxyder, on peut toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de j'alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. Prix des seringues en verres : de Seringue en boîte Seringue en boîte . Capacité. avec deux aiguilles : avec deux aiguilles en acier. en platine. 42 fr. (of) = = 5 5 a o So F | ox =] CS 1 AR PRIRENT DÉS T » 50 43 » 50 DNA M IURR à CAE SMART 11 » 925 45 » 25 BAPE UE AR Le AT HORS UE 45 » 18 » 50 (DA ES RE MUR RE) 0 22 » 50 One MEN 220) 26 » AMPOULES A SERUM Ampoules ovoïdes à crochets : | La pièce La pièce Ampoules bouteilles, emballées en boîte : 60 grainmes. …. Ofr. 90 500 grammes... 2 fr. 20 5 $ | a pl P NE 1 centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34 fr. | . B ge : » 1.000 NP OUTS dl TS 1.000 — 55 » — 60» e Se mars » Ë 2 — 500 2) 34 » M 98 MAD LARGE: Le NU SOTEe ER Sn tt) 2 — 1.000 — 60 » — 65 » LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE Les ampoules bouteilles ne se détaillent, pas. _ 46, rue du Bac. Paris, 31° ANNÉE 2e SÉRIE — N° ‘323 15 MAI 1909 Üne bouteille dévitrifiée M. Courty, bien connu par ses travaux géologiques et en particulier par la publication de son voyage en Bolivie avec la mission de Créqui-Montfort (1), m'a remis, pour , Fig. 1. — Bouteilledévitriliée par l'incendie de Pontarlier (Doubs) 1/2: G N. la collection de Géologie expérimentale du Muséum d'Histoire naturelle, le curieux échantillon que repro- duit la figure 1 ci-jointe. C’est, comme on le voit, une bouteille ayant à peu près le volume d’un litre et qui a manifestement subi l’action d’un feu très énergique. Elle s’est complètement transformée, si bien qu’elle est devenue tout à fait opaque. Elle a été retrouvée dans les dégâts consécutifs à un violent incendie qui à détruit d'importan- tes constructions, il y a peu d’an- nées, dans la laborieuse cité de Pon- tarlier (Doubs). Cette bouteille] devait être cou- chée sur le flanc, car le ramollisse- ment qu'elle a subi l’a conduite à s’aplatir de facon à prendre la forme d’une plaque et on dirait presque une image de bouteille (1) Exploralions géologiques dans l'Amérique du Sud, 1 vol. gr. in-80 de 208 pages avec figures et planches Eoïs (exte, Paris, Imprimerie nationale, 1907. Fig, 2% — La bouteille qu’on se serait amusé à découper dans une planche. C'est une question de savoir comment elle a pu subir une pareille transformation sans: se! briser et comment le liquide dont elle’ était remplie, et qui était de l'ab- sinthe, à pu en sortir avant d’en avoir déterminé l’ explo- sion. Toujours est-il qu'elle était intacte quant à son unité au moment où on l’a découverte. Cependant elle s'était félée transversalement et il a suffi de la soumettre à une légère traction dans le sens de sa longueur pour la diviser en deux parties. La ligne de séparation est si curieusement disposée qu'on peut d'ailleurs rapprocher les deux moitiés de la bouteille et les faire engrener l’une avec l’autre, de facon que l’en- semble soit tout à fait solide et qu’on ne voie pas tout de suite qu’il est brisé. La figure 2 donne une idée de l’ apparence prise par la substance originairement vitreuse. On voit qu’elle a acquis assez bien l’aspect de la porcelaine. C’est qu’en effer elle reproduit tous les caractères de la fameuse porcelaine de Réaumur, obtenue d’abord, par l’illustre savant dont elle porte le nom, par la simple exposition suffisamment prolongée d'une rte de verre à vitre sur la tôle d’un four chauffée bien au-dessous du point de liquéfaction, du verre, mais à un degré où celui-ci com- mence à se ramollir. Il est clair que dans ces conditionsles molécules de la matière silicatée doivent jouir d’une certaine mobilité et on s'aperçoit qu’elles en profitent pour s’arranger entre elles d’une facon particulière. Voici comment Réaumur décrit le procédé propre à dévitrifier le verre (1) : « On mettra dans de très grands creusets, tels que les gazettes des faienciers par exemple, les ouvrages en verre qu'on voudra convertir en porce- laine, On remplira les ouvrages et tous les vides qu'ils laissent entre eux, de la poudre faite d’un mélange de sable blanc et fin et de gypse. Il faudra faire en sorte que cette poudre touche et presse les ouvrages de toutes parts, c'est-à-dire que ceux-ci ne se touchent pas immédiate- ment et quils ne touchent pas non plus les parois du creuset. La poudre ayant été bien empilée, bien pressée, on couvrira le creuset, on le lutera et on le portera dans un endroit du four où l’action du feu soit forte. Quand on retirera et qu’on ouvrira la gazette, on verra les objets dévitnifiée réduite à l’une de ses moitiés et vue de profil.2/3 G.N qu'elle renferme transformés en une belle porcelaine blanche. » On sait que le verre s'obtient par le refroidissement très rapide de la matière fondue préparée dans le creuset (1) Histoire de l’Académie, année 1727. 114 LE NATURALISTE des verriers : on retrouve des preuves de la promptitude de sa solidification dans les détails de sa structure. En effet, en l'étudiant par les méthodes optiques si forten usage parmi les minéralogistes, on s'apercoit qu'il est entièrement dépourvu de structure cristalline. La lumière polarisée qui est un si merveilleux outil d'investigation quant à la constitution des corps transparents, se com- porte de la même façon dans des directions quelconques, ce qui estessentiellement différent de ce qui a lieu dans les substances cristallines. Le fait a une si grande importance que depuis bien longtemps les minéralogistes ont divisé les substances solides en deux catégories : les verres et les cristaux. Avant d'aller plus loin, il est d’ailleurs nécessaire de faire remarquer que le langage vulgaire possède aussi ces deux mots, mais qu'il les emploie d’une manière diffé- rente. La grance différence que l'on fait, dans la vie courante, entre le verre à bouteille le plus grossier et le cristal de Bohème le plus délicat n’existe pas au point de vue minéralogique. La lumière polarisée nous apprend que le cristal de Bohême est un simple verre tout comme la vulgaire bouteille, c'est-à-dire que ses éléments constituants sont uniformément disposés les uns par rapport aux autres dans tous les sens et que la substance n’y présente aucune architecture interne. A Fig, 3. — Une lame mince de la bouteille de Pontarlier, vue au microscope ; on ÿ voit une multitude de petites aiguilles de wollastonite (ou pyroxène calcique) résultat de sa dévitrifica- tion. (Grossissement de 80 diamèyjres). côté des verres de l’industrie, il existe un certain nombre de verres naturels et on peut citer comme exemple l’obsidienne, appelée parfois verre des volcans et dont on a parfois fait des lames tranchantes, pour dépecer le gibier ou mème pour se raser la barbe, dont on a construit aussi des miroirs (on peut voir au Muséum un miroir des Incas qui est dans ce cas). On peut citer aussi la pierre ponce qui est essentiellement vitreuse et à côté d'elle les cheveux de Pelé, filaments de verre volcanique étirés par le vent et dont le nom, originaire des iles Hawai, rappelle une vieille superstition sur la déesse des volcans. On peut citer encore les gallinaces, les reti- nites et quelques autres types, et puis c’est tout. Et tout le monde sera frappé du très petit nombre des roches vitreuses à côté de la série innombrable des roches cris- tallines. Or, cette dernière remarque présente elle-même un exceptionnel intérêt: elle nous conduit à cette découverte que l’état cristallin est comme une position d'équilibre pour les roches, tandis que l’état vitreux est au contraire tout à fait instable. À cette occasion on peut faire appel à un souvenir qui pour beaucoup de personnes se rattache aux incidents de l'enfance : quoiqu'il concerne une matière organique et non minérale, il est cependant d'application tout à fait directe à notre sujet, Quel est l'enfant qui n’a pas senti l'attraction puissante du sucre d’orge? Or, le sucre d'orge, préparé par fusion comme on sait, est une substance complètement vitreuse : on peut y tailler des lames minces comme dans une obsidienne et les observer au microscope. Le résultat c'est l'absence de toute structure cristalline. Mais il arrive par suite de circonstances spé- ciales, parfois pour remettre à plus tard le plaisir de finir le sucre d’orge commencé, que l’enfant le dépose dans un fond de tiroir et qu'il l'youblie. Au bout de quelques semaines ou de quelques mois il le retrouve, mais com- bien changé! Lui, si transparent, est devenu complète- ment opaque; lui, si dur et si croquant, il est mou main- tenant, parfois pulvérulent ; d’ailleurs toujours agréable au goût. Or, le bâton sucré s’est comporté comme le verre à bouteille de Pontarlier, seulement il a pu le faire a la température ordinaire : il s’est dévitrifié, ce qui revient à dire qu'il a cristallisé. Dans la nature, on arrive à retrouver les étapes de la dévitrification : on recueille des obsidiennes qui, par place, ont pris une structure cristalline plus ou moins accentuée, et l'étude des roches volcaniques — même de celles qui sont composées de cristaux — démontre entre leurs éléments bien formés, la présence d’une matière générale vitreuse. C’est comme un résidu de quelque obsidienne initiale dont la plus grande partie a trouvé le moyen de s'établir à l’état stable de cristaux. En conséquence de tous ces faits, il était tout indiqué d'étudier notre bouteille en lumière polarisée. Une lame mince de 1 ou 2 centièmes de millimètre d'épaisseur y ayant été taillée, on a reconnu, comme le montre la figure 3 ci-jointe, que la masse, partiellement vitreuse encore, est toute remplie de cristaux aciculaires et plus ou moins fusiformes. Ils sont formés d'un bisilicate de chaux désigné sous le nom de wollastonite et qui appar- tient à la grande famille des pyroxènes. Sa production, par dévitrification, dans les verres est très fréquente; elle peut même être préjudiciable à l’in- dustrie des verriers. C’est J.-B, Dumas qui en 4830 en a fait la découverte et a établi du même coup la théorie de la dévitrification qui, comme on vient de le voir, est un grand phénomène naturel. Ayant fait l’analyse compara- tive d’un verre dévitrifié et d’un verre transparent, retirés l'un et l’autre d’un même creuset de verrerie, l’illustre chimiste considèra le premier comme une combinaison définie plus riche en silice et moins chargée d’alcali que le second et par conséquent moins fusible. Partant de cette analyse, dont les résultats n'étaient pas contestables, et qui d’ailleurs cadraient avec les idées émises par Ber- thollet dans sa Statique chimique, sur les cristaux obser- vés dans le verre par Heir, Dumas interpréta la dévitrif- cation comme une cristallisation du verre, due à la for- mation de composés définis infusibles à la température actuelle au moment de la transformation. Il admit que cette infusibilité relative est le résultat tantôt de la vola- tilisation alcaline, tantôt d’un simple partage dans les éléments du verre, les alcalis passant alors dans la por- tion qui conserve l’état vitreux. Toutefois, bien des chimistes, et Berzélius à leur tête, ont émis une opinion différente partagée d’ailleurs par la plupart des verriers. Elle consiste, comme nous le LE :NATURALISTE 115 disions au début de cet article, à voir dans la porcelaine de Réaumur une masse vitreuse, devenue cristalline sans modification de composition. Le verre, en se dévi- trifiant, ne subit, suivant eux, aucune modification n1 dans la nature, ni dans la proportion des matières dont il est formé. Les cristaux agglomérés en forme de boules isolées les unes des autres dans une masse de verre transparent et pouvant mesurer plus de 10 centimètres de diamètre, ne diffèrent pas de celle-ci quant à leur composition. M. Léon Appert (1) a étudié spécialement les cristal- lisations qui se développent par ces procédés et il résulte de son travail que les produits de dévitrification peuvent différer suivant la composition du verre. Quand le verre est uniquement sodique et calcique, c’est, comme pour la bouteille de Pontarlier, de la wollastonite qui se pro- duit; quand il est magnésien et ferrugineux, c’est un pyroxène magnésien voisin du diopside. Si le verre con- tient de l’alumine en même temps que de la potasse, de l’oxyde de fer et de la magnésie, c’est de la mellilite ou humboldtilite. Enfin, dans certains cas plus rares, on voit se développer des cristaux de feldspath et spécialement d’oligoclase et de labrador. M. Lacroix (2) a d’ailleurs fait voir que le silicate de chaux peut suivant les cas être la vraie wollastonite dont nous venons de parler ou bien un autre minéral dit pseudowollastonite et qui est un produit dimorphe du premier, étant hexagonal on pseudohexagonal et non point monoclinique (clinorhombique) comme les py- roxènes. Cette pseudowollastonite est aplatie suivant la base et présente souvent des groupements cristallitiques à symétrie hexagonale rappelant ceux de la neige. Ce minéral à été reproduit artificiellement par M. Bour- geois (3) et étudié depuis, par MM. Dælter et Vogt. STANISLAS MEUNIER. BACURSIONS GRNITHOLOGIQUES Aux îles d'YEU et d'OLÉRON PIGEONS. — Au printemps, à partir du 20 avril,passent des Tourterelles (Turtur auritus), qui remontent plus au nord pour nicher. On en voit dans l’île jusqu’à la mi- juin. Maïs lorsqu'elles repartent, en septembre, le passage est beaucoup abondant. On en trouve quelques-unes en août, car les oiseaux, avant leur départ, ont l'habitude d’errer pendant quelque temps. Les Pigeons ramiers (Columba palumbus) et les Co- lombes Colombins (Columba wænas) ne font guère que traverser l’ile. GALLINACÉS. — Le seul Gallinacé sauvage que l'on puisse rencontrer à l'ile d'Yeu est la Caille{{Coturnixicom- munis), à son double passage. Elle ne niche pas, ou du moins ne le fait que rarement. On ne trouve aucune espèce de Perdrix. Il y a donc pour le chasseur une grande pénurie de gibier de plaine, car on ne voit pas non plus de Lièvres. Il y avait autrefois des Lapins, mais on les a détruits. Quelques-uns existent encore (1) Sociélé des Ingénieurs civils, 5° série, t. I, p. 310 (avec 1 planche); 1890. (2) Minéralogie de la France el de ses colonies, t.1, p.624; 1893. (3) Bulletin de la Société minéralogique de France, t. V p. 13; 1882. 4 (4) Voirle Naluraliste, n° 532. 3 dans les fossés de la citadelle, d’où la petite garnison casernée dans le fort les aura bientôt fait disparaitre. EÉCHASSIERS. — J'avais surtout en vue, dans mon étude de la faune ornithologique de l'ile d'Yeu, de déterminer, d’une facon aussi exacte que possible, le mouvement de régression vers le sud de certaines espèces d'Échassiers pendant le mois d’août, époque à laquelle commence à s’effectuer leur migration, afin de relier ces observations à celles que jai faites depuis plusieurs années sur différents points des côtes maritimes de la France. Aussi ai-je noté ayec un soin particulier, pour chaque espèce, la date de son apparition. Ces oiseaux s’arrétaient tous ou presque tous sur la grande plage de sable qui s'étend de Ker-Chalon à la pointe des Corbeaux, sur une longueur de quelques kilomètres, il était donc assez facile de constater la présence des émi- grants dès leur arrivée. J'ai observé à l’île d'Yeu, au mois d'août, dix-sept espèces d'Échassiers. Je les classe par ordre de dates d'arrivée. Sanderling (Calidris arenaria), 30 juillet. Une bande d’une quarantaine d'individus. Très nombreux par la suite, Gravelot de Kent ou Pluvier à collier interrompu (Charadrius cantianus),31 juillet. Une bande considérable à laquelle étaient mêlés des Sanderlings. Gravelot hiaticule ou Pluvier à collier (Charadrius hia- ticula), 31 juillet également. Plusieurs petites troupes. Beaucoup de jeunes de l’année. Chevalier gambette ou à pieds rouges (Totanus calidris), 5 août. Un volier peu considérable. Arrivage nombreux le 13. k Courlis cendré (Numenius arquata), 6 août. Un vol important. Dans cette saison, ces oiseaux venus du continent et de l'ile de Noirmoutier ne séjournent guère, ils font la navette entre l'ile d’Yeu et le littoral. Ils sont extrêmement nombreux en automne et en hiver, et serépandent sur toute l'étendue de l’ile. Dès la première quinzaine de septembre arrivent des émigrants. Courlis corlieu (Numenius phæopus), 13 août. troupe d’une douzaine d'individus. Pluvier varié, vulgairement Vanneau suisse (Pluvialis varius), 15 août. Troupe très nombreuse. Huitrier pie (Hæmatopus ostralegus), 15 août. Un volier d’une dizaine d’oiseaux. Héron gris (Ardea cinerea), 16 août. Trois individus ensemble. Avocette (Recurvirostra avocetla), 18 août. Petite troupe de six oiseaux. Maubèche canut (Tringa canutus), 18 août. Forte bande. Bécasseau cincle (Pelidna cinclus), 20 août. Quelques- uns dans une bande de Pluviers à collier. Le 23 une petite troupe de ces oiseaux. Tournepierre (Strepsilas interpres). Première appari- tion le 21 août, quelques oiseaux mélés aux bandes de Sanderlings et de Pluviers à collier, ou par deux ou trois. À partir du 23, et surtout du 25, plusieurs bandes importantes. Chevalier à pieds verts ou Cul-Blanc (Totanus ochro- pus). Voyage isolément. Jusqu'à la fin de septembre ou le commencement d'octobre, époque de son départ pour l'Afrique, il ne fait qu'errer. Un individu le 23 août, un autre le 25, tous les deux à la côte sauvage, au pied des rochers, dans les goémons. On le trouve rarement Une sur les plages de sable. 416 Spatule blanche (Spatula leucorodia), 24 août. Un seul individu, à la pointe des Corbeaux. Pluvier doré (Pluvialis apricarius), 24 août. Un grand volier dans un marais situé en arrière des dunes. Nombreux surtout à l'automne. On m'a montré, dans les dunes, certains endroits très fréquentés, en saison, par ces oiseaux. Guignette vulgaire (Actitis hypoleucos). À mon arrivée, en juillet, j'ai trouvé des Guignettes établies tout autour de l'ile, mais seulement dans les endroits où se dressent des rochers et s'accumulent des éboulis couverts de goémons, tout spécialement par conséquent sur la côte extérieure qui est entièrement rocheuse, sauf de petites conches sablonneuses enserrées par les rochers. Là se plaisent les Guignettes, au milieu du chaos des roches éboulées et dans les petites criques parmi les galets. Elles cherchent leur nourriture dans les goémons et les courseaux des rochers. Quand on les fait partir, elles vont se poser parfois, en criant, sur une roche ou une grosse pierre et y demeurent quelques instants en ho- chant la queue comme des Bergeronnettes. Elles ne volent jamais bien loin et passent, lorsqu'on les pour- suit, d’une crique à une autre, se réfugiant aussi sur les brisants découverts par la marée. Sur la côte inté- rieure, on en voit naturellement beaucoup moins, puis- qu’elle est moins rocheuse et formée surtout de dunes, On ne les trouve sur cette côte qu'au milieu des rochers qui surgissent, comme à la pointe Gauthier, en avant des dunes, jamais sur la grande plage de sable. Cette observation était intéressante à noter, car la Guignette habite de préférence le bord des eaux douces et, si elle fréquente cependant les côtes maritimes, c'est, comme on le voit, dans de certaines conditions. Au mois d'août il y en a de passage qui demeurent peu et sont bientôt remplacées par d’autres pendant tout le mois de septembre. [ci s’arrête la liste des Échassiers que j'ai observés personnellement, La plupart des espèces ont été identi- fiées sur des sujets tués par moi. Les Avocettes et la Spatule, les deux seules espèces que je n’aie pu tirer, étaient facilement reconnaissables. D’après les renscignements que j'ai recueillis, il exis- terait des Ædicnèmes (Ædicnemus crepitans) dans les dunes, et ils y nicheraient, Je n’ai pu vérifier par moi- même l'exactitude de ces dires, mais à considérer l'as- pect des lieux et les habitudes de ces oiseaux, il n’y a rien là qui doive surprendre. Un chasseur du pays, à qui je peux faire confiance, m'a assuré qu'il avait tué, il y a trois ans, au mois d’oc- tobre, une Grande Outarde (Otis turda) dans une troupe de cinq. Cet oiseau fut vendu à un marchand naturaliste de Nantes où on l'avait expédié. Certaines années, le passage des [Bécasses (Scolopax- rusticola) est assez abondant. Elles ‘apparaissent au mois de novembre, vers la Toussaint, et on en voit jus- qu’au mois de janvier, dans les haies, les fossés herbus bordés de ronciers, les bois de pins et les champs d’ajoncs. Elle repassent en mars, mais en moins grande quantité. À la même époque se montrent aussi la Bécassine ordinaire (Gallinago scolopacinus), la Bécassine Gallinule, « Sourde » des chasseurs (Gallinago gallinula), et les Vanneaux (Vanellus cristatus), ces derniers très communs à la fin de l’automne et en hiver. Dans les marais, dont une partie a été convertie en prairies, inondées à l’arrière-saison, vivent des Râles LE NATURALISTE d'eau (Rallus agquaticus), des Gallinules ordinaires ou Poules d'eau (Gallinula chloropus) et des Foulques ma- croules (Fulicula atra). Les Foulques se réunissent sou- vent en grandes troupes qui se tiennent à la mer, près des côtes. J'ai vu dans une collection locale, formée par le pharmacien de Port-Joinville, deux exemplaires de Maubèche maritime ou Bécasseau violet (Pelidna mari- tima), qui avaient été tués, l'automne précédent, sur la grande plage de la côte intérieure. Ce petit échassier, qui habite les contrées septentrionales et passe sur nos côtes, est plutôt rare. Je ne l’aitué que deux fois en baie de Somme, où on le rencontre de temps à autre. PALMIPÈDES. — Quand on arrive à l'ile d'Yeu, au mois de juillet, ou est frappé de l'absence presque com- plète des Mouettes et des Goélands. Ces oiseaux man- quent pour l’agrément du paysage marin. On n'en voit aucun sur les côtes ni dans le port, c’est à peine si au large passent de rares Goélands argentés ou à manteau bleu (Larus argentatus), tandis que au départ de Fromen- tine j'en apercevais déjà un certain nombre avec des représentants d’autres espèces, au bout de ma lorgnette, sur les vases de Noirmoutier. Cette indigence relative de lariens dans la faune ornithologique de l'ile, expli- cable dans la saison de la reproduction, se prolongera jusqu’à l'automne, et à moins qu'une succession de gros temps n’en poussent quelques-uns à la côte, c’est sur- tout en hiver qu'ils se rapprochent du littoral. Cepen- dant au mois d'août, époque où les travaux de la nidifi- cation et de l'élevage des jeunes sont terminés, j'ai ren- contré des Goélands marins (Larus marinus) et des Goélands argentés à la pointe des Corbeaux. Le 20, je vis, dans les mêmes parages, un rocherentiè- rement couvert de Sternes hirondelles ou Pierre-Garins (Sterna hirundo). La troupe s’envole à mon coup de feu, tourbillonne un moment dans l’air et s’égrène au-dessus de l’eau. Je devais retrouver ces oiseaux le 25; eux ou de nouveaux arrivants, en face de la Pointe Cauthier, en train de pêcher et inquiétés par deux Labbes qu’à l’aide de ma lorgnette j'ai identifiés au Labbe pomarin (Sterco- rarius pomarinus). Quelques jours avant on m'avait apporté un individu de cette espèce, tué près du port de la Meule. k Le 24 j'avais rencontré un petit volier des Mouettes tridactyles (Larus tridactylus) posées sur l’eau. À cette date je n'ai pas encore vu de Mouettes rieuses (Larus ridibundus) qui ne viendront que le mois suivant. Au commencement de septembre, me rendant sur le continent, je pus observer du bateau deux Pufins des Anglais (Puffinus anglorum) qui croisèrent notre route à faible distance (1). Le 19 août on apporta au pharmacien de Port-Join- ville un Pétrel glacial (Procellaria glacialis), Cèt oïseau avait été recueilli en mer par un bateau de pêche, encore vivant, mais roulé par la lame et agonisant. Il n'avait plus qu’une plume à la queue, très usée, et portait à la patte droite une blessure ancienne qui avait déterminé l’ankylose de la jointure du talon. Le Pétrel glacial ou Fulmar habite les mers polaires et les iles septentrionales de la Grande-Bretagne, et n’arrive sur nos côtes qu’à la (4) On tue quelquefois dans les parages de l'ile le Puffin cendré (Puffinus cinereus), qui habite la Méditerranée et quelques points de l’océan Atlantique. J'en ai vu dans la petite collection du pharmacien de Port-Joinville. LE NATURALISTE 117 a —__—_—_——— suite des ouragans. Il y avait eu précisément une forte tempête quelques jours auparavant. On trouve des Cormorans (Phalacrocorax carbo) à la pointe des Corbeaux et à la pointe de la Tranche. Le 16 août, en arrivant à la pointe des Corbeaux, je vis deux de ces oiseaux perchés sur le balcon de la tourelle de sauvetage, élevée au milieu des flots à quelque distance du rivage. Ils se séchaient au soleil en étendant leurs ailes. ls finirent par s'envoler et se remirent à l’eau. Une demi-heure après, un troisième Cormoran vint se poser au faîte de la tourelle à côté d’un Goéland marin. La tourelle de sauvetage dela pointe des Corbeaux sert de perchoir habituel aux Cormorans ; une couche épaisse de leurs excréments recouvre le sol du balcon. Ils se perchent aussi sur le rocher de la Corbe qui se dresse en avant dans la mer, un peu plus loin, en suivant la. côte. À certains endroits le rocher est sali par leur fiente. J'interrogeai un pêcheur qui raccommodait ses filets sur la grève, il me dit qu'il y avait plusieurs Cormorans perchés sur la Corbe, dans la matinée, comme d’ailleurs presque tous les jours ; nous n’en vimes qu'un que mon compagnon de chasse fit déguerpir en lui envoyant une balle de carabine. Un autre palmipède totipalme vient à certaines époques dans les parages de l’ile, le Fou de Bassan (Swla bassana), dont j'ai vu de beaux exemplaires empaillés, adultes et ieunes, chez le pharmacien de Port-Joinville. Parmi les palmipèdes lamellirostres, le Canard sauvage (Anas boschas) et la Sarcelle (Querquedula crecca) sont assez communs en hiver. Dans cette saison on voit, prin- cipalement à la pointe des Corbeaux, des bandes innom- brables de Bernaches cravants (Bernicla brenta), qui se tiennent près de la côte, et, dans l'intérieur de l’île, quelques troupes d’'Oies cendrées (Anser cinereus). Enfin à l’arrière-saison, la mer se peuple, tout autour de l’ile, de Plongeons catmarins (Colymbus septentrionalis), de Guillemots (Uria troile), de Pingouins (Alca torda) et même de Macareux (Fratercula artica) qui descendent des côtes de Bretagne (1). (A suivre.) MAGAUD D'AUBUSSON. 200000000002: MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS (2). DEUXIÈME GROUPE. — Criocérides, Cassidides. 4. — Larves courtes, brunâtres, la plupart recouvertes de leurs excréments. Nymphes nues, blanchâtres, se transformant dans le sol ou sur les tiges. Genres. — Plectonycha, Lema, Criocéris. 9, — Larves ovalaires, larges, déprimées, épineuses, recouvertes de leurs excréments. Nymphes épineuses, à métamorphose aérienne. G. — Cassida. (1) Onsait par M. le D° Louis Bureau qu'il existe sur Îles côtes de Bretagne deux nombreuses colonies du Macareux arc- tique, l’une sur un récif appelé Le Guest, l’autre sur l'ile Rou- gie. (Recherches sur la mue du bec des oiseaux de la famille des Mormonidés, 1819, p. 11.) (2) Voir le Naluraliste nvs 528, 529 et 530. ee 1. — Criocérides. Régünme. — Dès les premiers jours de leur apparition qui correspond aux belles journées du printemps et de l'été, ces créatures du monde entomologique sont desti- nées par leur forme gracieuse, par leurs belles couleurs, par leurs teintes bariolées, à embellir les plantes sur lesquelles elles stationnent. Aux premiers jours de mai, dans nos jardins, dans nos vallées, le lis commun, emblème de la pureté, affranchit du sol sa tête florale; un peu plus tard dans nos jardins, dans nos champs, l’asperge cultivée, puis plus tard l’asperge sauvage émettent leurs tendres pousses, leurs jeunes tiges, cette dernière abondante sur nos coteaux bien insolés et bien recherchée des amateurs. Aux premiers chauds rayons de l’astre solaire, nos petits insectes se mettent en mouvement ; débarrassés des langes qui lesenserraient, ils apparaissent au dehors, grimpent le long des tiges des plantes auxquelles ils sont inféodés : ils ont dès lors un rôle primordial à rem- plir, assurer par un rapprochement sexuel la rénovation de leur propre espèce ; la femelle peu active reste sur place ou s'éloigne peu ; le mâle, plus vif, plus vagabond, vole d’une tige à l’autre jusqu'à ce que l’occasion l'ait mis en contact avec une femelle, ce qui ne demande pas beaucoup de temps, étant donné que toutes les espèces du groupe des Criocérides, chacune dans sa zone, sont assez abondantes, assez nombreuses pour que les recherches ne restent pas longtemps vaines ; — l’objet de ses désirs trouvé, le mâle, après quelques attouchements de la tête et des antennes qu’il abaisse et relève par à-coups, grimpe sur le dos de sa compagne, introduit par des poussées successives son pénis dans le vagin qui le sollicite et, une fois ses organes génitaux bien en con- tact, il assujettit étroitement son corps sur celui de sa femelle,et la copulation commence, le couple station- nant soit sur les tiges ou sur les feuilles, et pour assu- rer une sécurité plus absolue, c’est le dessous des feuilles qu'il préfère ; — la copulation dure la journée ainsi que la nuit suivante, puis le mâle, dont les forces sont épui- sées par ce long coït, abandonne la position pour aller - non loin de là achever ses jours ou bien devenir la proie d'un afamé ; son rôle est achevé, il laisse en germe le produit d’une nouvelle génération ; la femelle, dès lors fécondée, se met en quête d'une branche, tige ou feuille, ‘ sur laquelle elle pourra déposer sa ponte et procède aussitôt à la mise en place de ses œufs, soit par œuf isolé, soit par groupes de trois ou quatre au plus ; — en raison de la grande diversité et de la facon dont ses œufs sont déposés, nous donnerons pour chaque espèce du groupe qui nous occupe la manière dont s'effectue le dépôt, — nous ajouterons que l’éclosion des œufs est intimement liée à l'espèce à laquelle ils appartiennent; — huit jours suffisent aux uns dix, douze ou quinze jours aux autres; la température est aussi un facteur qui influe sur la durée. Larves. — Caractères généraux. Longueur 6-10 millim.; largeur 2-4 millim. Corps ovalaire, plus ou moins ramassé, mOu, Charnu, finement ponctué, couvert de courts cils roux, forte- ment convexe et comme mamelonné en dessus, déprimé en dessous, à région antérieure réduite, arrondie, la postérieure subatténuée et bimamelonnée. Tête petite, arrondie, subglobuleuse, cornée, jaunâtre, Ars LE NATURALISTE lisse et luisante, finement ponctuée avec courts cils roux épars et taches sous-cutanées, ligne médiane bifur- quée au vertex en deux traits aboutissant à la base antennaire; points ou fovéoles en arrière de la lisière frontale qui est échancrée ; épistome large ; labre échan- cré, biincisé, faiblement frangé; mandibules courtes, rougeâtres, à bout noirâtre, pluridenté, les deux dents médianes les plus saillantes, les autres plus courtes, quelquefois peu marquées; mâchoires à lobe petit, fai- blement frangé, palpes de quatre courts articles coni- ques brunâtres, annelés de testacé; menton allongé, charnu, lèvre inférieure bilobée avec palpes unies ou biarticulées, languette en forme de masse charnue; antennes de trois courts articles coniques, annelés de brunâtre, le terminal avec cil au bout et article supplé- mentaire à sa base; ocelles au nombre de six, quatre grands disposés en carré en arrière de la base anten- naire, deux au-dessous. ; Segments thoraciques larges, transverses, convexes, finement ponctués, le premier couvert d’une double pla- que noirâtre, luisante, avec demi-bourrelet antérieur, deuxième et troisième à flancs dilatés et demi-bourrelet ponctué. Segments abdominaux fortement convexes, mame- lonnés, finement ponctués, à flancs dilatés, les sept pre- miers en travers incisés et garnis quelquefois de taches relevées par un cil, huitième sans incision, neuvième petit, quelquefois avec deux taches géminées et deux mamelons pseudopodes. Dessous déprimé, quatre plaques dans l'intervalle des pattes, segments abdominaux incisés, les huit premiers avec mamelon susceptible de se tuméfier et sur lequel s'appuie la larve durant sa marche, le neuvième bima- melonné avec fente en long : un fort bourrelet latéral onge les flancs. f Pattes assez longues, noirâtres, à base biponctuée de noir, courtement ciliées ; hanches épaisses, cuisses et jambes comprimées, tarses courts, noirâtres, acérés, à base accolée à un lobe membraneux sur lequel repose le crochet tarsal. Stigmates petits, orbiculaires, la première paire sur le bourrelet de séparation des deux premiers segments ” thoraciques, les suivantes au-dessus de ce bourrelet et près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. Aussitôt éclose, la jeune larve ne s’attarde pas, son temps est limité, elle gagne aussitôt la partie de la plante, feuille, fleur ou fruit, qui doit servir à son alimentation et là, en dehors de l’entre-temps des mues, elle ronge sans trève en vue de son accroissement qui en général est très rapide; cet accroissement achevé, elle descend la rige, se dépouille de la couche de déjec- tions qui l’enveloppait, pénètre peu profondément dans le sol où elle se transforme, ou bien reste sur la feuille ou la tige où elle s’entoure d’une coque nymphale. Toutes les larves de Criocérides vivant à découvert, il leur fallait des moyens de protection propres à les mettre à l’abri des attaques de leurs ennemis; leur système de défense est varié et en rapport avec les dangers qui les menacent; certaines se recouvrent de leurs propres excréments qu’elles refoulent sur leur tête de manière à avoir ainsi leur corps protégé ; d’autres se revêtent d’une couche onctueuse produit de leurs propres sécrétions : ces sécrétions maintenues à l’état frais chez la plupart des Criocérides sont converties à l'état sec chez les Cassides. Les larves de ces deux groupes ont des caractères différentiels si bien marqués que si les premières ont un facies qui les unit aux Chrysomélides, les secondes s’en éloignent beaucoup ; les mœurs seules les rappro- chent. Nymphes. — Caractères généraut. Longueur 4 à 6 millim.; largeur 2 à 3 millim. Corps subarqué, charnu, jaunâtre, glabre, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi à la région anté- rieure, la postérieure atténuée et biépineuse. Tête lisse, déclive, incisée, vertex caréné; premier segment thoracique fortement convexe, à bord antérieur relevé, deuxième court, bifovéolé, avancé en pointe, troisième canaliculé ; segments abdominaux transverses, s’élargissant jusqu'au quatrième pour s'atténuer vers l'extrémité qui est un peu arquée, le bord des six pre- miers relevé en légère lame transverse, septième grand à bords arrondis, huitième et neuvième très réduits et prolongés par deux courtes pointes conniventes, à bout rembruni, flancs relevés en léger bourrelet, antennes noduleuses. Dans sa loge, la nymphe repose sur la région dorsale; elle peut imprimer à ses segments abdominaux de légers mouvements défensifs : la durée de la phase nymphale va de huit à douze ou quinze jours suivant l’espèce et la saison, puis l'adulte rompt la coque par un de ses pôles et apparait au dehors. Adultes. — Essentiellement inféodés aux plantes qui les ont nourris à l’état larvaire, ces insectes continuent à stationner de jour sur les végétaux qui les virent naître et croître, rongeant les feuilles aussi bien que les tiges ; de nuit, ils restent au repos sous les feuilles, le long des tiges, quelquefois sous les pierres ; — habitants de la plaine et des coteaux, rares sont ceux qui habitent la moyenne montagne; — leur allure vive, rapide, jointe à leurs gracieuses couleurs, leur à valu l’admiration des jeunes amateurs ; — la plupart, après l’accouple- ment ou avant les froids, prennent leur quartier d'hiver au pied des plantes qui les ont nourris ; dans les contrées chaudes ou tempérées.ils continuent à stationner sur les ramifications des espèces végétales. La description des adultes a été donnée par Th. Lacors daire dans sa Monographie des coléoptères Phytophages, 1845, t. I, àlaquelle nous nous reportons.! (A suivre.) Capitaine XAMBEU. DOTISICSCSOCCCCCCOTSCCOSCOLCEOCL Le Cryptorhynchus lapathi J'ai reçu du Syndicat des Agriculteurs de la Vendée un certain nombre de pieds d’osier perforés de trous et contenant un grand nombre de larves. Après avoir mis ces larves en élevage, j'ai pu, quel- que temps après,les voir donner naissance à un gros cha- rancon, le Cryptorhynchus lapathi. La femellefde ce coléoptère, après avoir été fécondée pond plusieurs œufs à la partie inférieure des tiges sur lesquelles elle vit. Elle perce à cet effet et à l’aide de son rostre qui est très allongé, l'écorce et le bois de cet arbre etpond un œuf dans la blessure. Après avoir sur le LE NATURALISTE 119 même arbre, répété cette opération plusieurs fois, elle passe à un autre en agissant de la même facon et conti- nue ainsi jusqu'à ce qu'elle ait complètement achevé sa ponte. De ces œufs sortent de petites larves qui rongent de place en place la partie sous-corticale de telle sorte que l'écorce peut paraître percée de trous. Ces larves travaillent toujours de la manière suivante: elles montent de plus en plus haut et conduisent leurs canaux tantôt dans l’axe médullaire, tantôt entre cet axe et l'écorce et sous l’écorce même, vers la couche la plus extérieure du bois. Dans ce dernier cas, on remarque que sur leur pas- sage, toute l'écorce se brunit, se fissure, et à travers ces fissures on distingue des fibres qui indiquent la présence _desinsectes. Lorsque ces larves sont adultes, elles restent à l’extré- mité de leurs galeries, s’y retournent et attendent en cet endroit leurs transformations en nymphe et en insecte parfait. L’insecte parfait ne reste pas longtemps dans son ber- ceau ; lorsqu'il se sent assez fort, il se rapproche de l'écorce et prend ensuite son essor. Le Cryptorhynchus lapathi mesure, lorsqu'il a atteint son entier développement, 7 millimètres et demi de lon- gueur, il est fortement rugueux à sa surface, son corps est recouvert d’une couche serrée d'’écailles noires, brunes et blanches. I1 possède sur le tiers postérieur des élytres une grande tâche d’un gris farineux. Sa tête est variée de blanc et de noir, son rostre est entièrement noir. Les antennes sont rousses, son corselet est grosse- ment ponctué, légèrement caréné au milieu de la base, de couleur brune en dessus; les côtés possèdent cinq tuber- cules élevés et sont au contraire de couleur blanchâtre. Elytres à stries ponctuées, variées de brun et de blanc. Abdomen tout à fait noir. Cuisses bidentées, annelées de noir et de gris. Le Cryptorhynchus est reconnu comme un insecte très dangereux ; il s'attaque aux peupliers, aux saules, a osiers, aux aulnes blanc et rouge. M. Brehm signale dans son volume sur les insectes que, sur les coteaux aux environs de Halle, leslarves du Cryptorhynchus lapathi vivent dans les vieilles souches d'osier, qu’elles transpercent le jeune et le vieux bois et qu'ellesle font périr. C’est principalement à l’état de larves que le Crypto- rhynchus ravage les branches des arbres et celles-ci se trouvent brisées par le vent et tombent à terre. Le procédé de destruction le plus pratique consiste à faire la chasse à l’aide d’un parapluie. C'est-à-dire que l’opérateur chargé de cette chasse tiendra de la main gauche un parapluie ouvert et renversé qu'il placera con- tre chaque pied d’osier, pendant que de {la main droite il tiendra une canne dont il se servira pour secouer les bran- ches et faire tomber les insectes dans le parapluie, il suf- fira donc ensuite d’écraser ces insectes ; cette opération doit se faire du 20 juin au 15 juillet. Lorsquela récolte d’osiers est terminée, il suffit de cou- per les parties de l’arbre qui sont attaquées et de badi- geonner les parties fraichement coupées avec la composi- tion suivante : faire chauffer, de façon à la rendre très liquide, 400 grammes d’huile de poisson et verser ensuite dedans 1 kilogramme de colophane. aux PAUL NOEL. LES PARESSEUX Dans un autre ordre d'idées, l'isolement du Paresseux à collier, d’ailleurs rarissime, indiquerait peut-être une forme en voie d'extinction, tandis que les nombreuses différences de formes, espèces ou variétés des autres genres (une quinzaine par exemple pour le BRADYPUS) montrent qu'il s’agit de formes en plein épanouissement. Les HAPALOPS du Santa-Cruzien devaient être des êtres semi-fouisseurs qui, vers la fin du tertiaire, ont du évoluer vers la vie arboricole par la disparition progres- sive des doigts 1 et v en même temps que s’allongeaient les doigts restants. Le Nothropus priscus Burmeister a dû être un de ces termes de passage ayant conservé les caractères ances- traux du trou épitrochléen, du carpe et du doigt I, terme d’où a dû dériver l’Hemibradypus déjà absolument adapté à la vie arboricole, malheureusement le Nothropus prisceus n’est connu que par sa mâchoire. Le passage de l'état semi-fouisseur des Paresseux Santa-Cruziens à l'état arboricole des Paresseux actuels paraît, de prime abord difficile à concevoir et l’on se figure malaisément les conditions biologiques qui ont pu déterminer des animaux lents et lourds à passer à des conditions d'existence pour ainsi dire diamétralement opposées. Une observation nous montre cependant que ce passage a pu s'opérer assez facilement. Il existe, en effet, d’autres êtres semi-fouisseurs, parmi lesquels une espèce est devenue grimpeuse, on peut citer notamment à ce propos les Pangolins. J’ai eu personnellement un de ces animaux eu captivité (Manis auritus) et j'ai dù m'en débarrasser par suite de la facilité trop grande avec laquelle cet animal s'élevait sur la cheminée ou sur les tables de l'appartement où je le conservais, en s'accro- chant à des saillies dont le profil n'atteignait pas un cen- timètre. Les Cycloturus aussi sont-ils autre chose que des fourmiliers devenus grimpeurs ? L’attitude des Paresseux, lorsqu'ils se trouvent sur les arbres, c’est-à-dire dans leur milieu naturel, est tou- jours renversée, c'est-à-dire que leur dosest tourné vers le sol. Il-semble que jamais, soit en captivité, soit à l'état libre, ils ne cheminent à quatre pattes à la facon des Fourmiliers, pas plus qu'on ne les voit grimper aux arbres à la facon des singes. Pourtant les positions les plus variées leur sont données par les taxidermistes, les monteurs de squelettes ou les dessinateurs. Le plus souvent il leur serait impossible de les prendre. Sur la terre ils progressent lentement et péniblement comme pourrait le faire tout animal arraché à ses con- ditions habituelles d'existence, une chauve-souris par exemple. Les faits rapportés par le botaniste Berthold, Siemann et M. Forbin, ingénieur, donnent, lorsqu'ils sont rationnellement interprétés, une idée de ce qu'ils peuvent faire à terre en liberté. L'un et l'autre racon- tent que des Paresseux captifs s’'échappant la nuit ont fait de 7 à 800 mètres en une nuit : un calcul très simple montre qu'il s’agit d'une vitesse ne dépassant guère, tout étant mis au mieux, mètre à la minute, ces animaux ne sont donc pas plus faits pour la marche sur terre que pour la natation et il est probable qu'ils ne descendent guère de leur gré des arbres, passant de l'un à l'autre en se servant plutôt des lianes qui les unissnt dans les sylves américaines. 420 LE NATURALISTE Ils sont essentiellement arboricoles et tout leur organisme porte d’ailleurs les caractères de ce mode si spécial de vie, devenu chez eux en quelque sorte exclusif. Leur locomotion est excessivement lente. Ils pro- gressent suivant un mode diagonal, comparable, ainsi que l’a montré Anthony, à celui d'un trot au cours duquel Panimal ne perdrait jamais contact avec la branche -sur laquelle il progresse, et dans lequel, entre chaque demi- pas, les quatre membres seraient en contact avec elle : il n’y a donc pas synergie absolue entre les deux bipèdes diagonaux. Cette allure paraît en somme se rapprocher à ce point de vue de celle du Caméléon. Muybridge en 1902 a fait d'intéressantes chromopho- 1ographies de la locomotion de ces animaux ; elles ont été interprétées par Anthony, et cet auteur, qui a pu observer à la ménagerie du Muséum d'Histoire Natu- relle un Cholæpus, a donné les indications suivantes : « Cet animal n'arrive que très difficilement à gravir une branche verticale, et c'est sur une branche horizontale qu'ilavance le plus facilement dans la position sus-indi- quée. C'est ainsi que les Tardigrades doivent cheminer normalement. Ses mouvements étaient peu étendus et ses membres paraissaient manquer de souplesse. La lète seule avait des mouvements assez rapides. » La position de repos du Cholæpus observé par Anthony était assez singulière : il se tenait suspendu par les quatre membres, laissant la tête apparaître entre eux. Lorsque la branche esthorizontale, c'est-à-dire lorsque animal est dans sa position normale, les membres antérieurs ne jouent qu'un faible rôle dans la propulsion en avant, mais leur rôle acquiert de l'importance quand la branche est inclinée et que par conséquent, l'animal grimpe. Lorsque l’animal descend, il n’a pas besoin de contracter les fléchisseurs de ses membres antérieurs, la contraction des extenseurs des membres postérieurs est faible, c’est-à-dire que dans la descente l'animal pro- fite de l’action de la pesanteur et que l’effert est employé à se retenir plutôt qu’à progresser. Les Paresseux sont essentiellement phyllophages, se nourrissant des feuilles de l'arbre qui les porte. Ont-ils une préférence pour une essence plutôt que pour une autre? C’est ce que l’on ne sait pas exactement, bien que nombre de voyageurs aient constaté leur préférence pour les Cercopias.Ils sont frugivores à l’occasion et en captivité s’accommodent bien de fruits, de bananes par exemple. Les poils des Paresseux, longs et hérissés, surtout sur le dos prennent parfois une couleur verte due à une algue microscopique. Cette coloration, qui dispa- rait en captivité par suite de la disparition de l’algue, donne à l'animal l'apparence d’une branche couverte de Lichen vert. Cette ressemblance est encore accrue dans certaines espèces par la présence d’une tache claire, ovale, sur le dos, qui, lorsque l'animal est dissimulé dans le feuillage, prend absolument l'aspect de l'extré- mité d’une branche rompue. L'homochromie absolue d’un Paresseux avec son habitat a été signalée par le D' Siemann, qui a remarqué qu’une espèce qui se ren- contre au Nicaragua a toujours exactement la même coloration vert grisâtre que la Tillandsia usneoides, plante épiphyte commune dans la région, où elle est appelée « crin végétal ». S'il était démontré que cette espèce fréquente de préférence les arbres couverts de cette plante, ce serait un cas de mimétisme des plus curieux entre le poil des Paresseux et la Tillandsia, et une bonne raison pour que ces animaux soient aussi par- faitement dissimulés et invisibles qu'ils le sont dans les ramures Où ils vivent. Dr ETIENNE DEYROLLE, ICOCCRCCCOCCCCOCOCO0O0DON © TRAVAUX PRATIQUES DE BOTANIQUE LES PLANTES VUES AU MICROSCOPE Les poils ramifiés de la Quarantaine. Préparation. — Enlever avec une pince ou un canif la mince pellicule transparente (épiderme) qui recouvre la feuille ou le pétiole de la Quarantaine, plante de jardin très répandue et qui paraît cotonneuse. Mettre ce lam- beau entre lame et lamelle. Ce qu’on voit. — On voit, à la surface, de nombreux poils ramifiés, simulant un peu des cornes de cerf. On voit aussi les cellules de cet épiderme et ses stomates Les poils de l'Ortie. Préparation. — En se servant d’une pince fine ou, à la rigueur, d’un canif, enlever la pellicule transparente (épiderme) qui recouvre la tige ou les feuilles, de manière à enlever, en même temps, quelques poils. Mettre ce lambeau ainsi isolé entre lame etlamelle dans une goutte d’eau. Ce qu’on voit. — Les poils de l’Ortie se montrent rem- flés à la base et surmontés d’une pointe conique termi- née par un petit bouton arrondi. Souvent celui-ci est brisé et alors le poil se termine par une pointe en biseau. Les poils du Myosotis. Préparation. — Arracher une des dents du calice du myosotis. Le placer à sec dans une goutte d’eau entre lame et lamelle. Ce qu’on voit. — En examinant le bord de cette portion de calice, on voit des poils clairs, formés d'une seule cel- lule et terminés en crochets recourbés et pointus. A un fort grossissement, on voit que la membrane du poil est plus épaisse au niveau du crochet que dans la partie cy- lindrique. Les poils sécréteurs du Chèvrefeuille. Préparation. — Couper le tube de la corolle du chèvre- feuille de manière à avoir un petit cylindre d'un demi- centimètre de long. Fendre ensuite celui-ci en deux par- ties par une fente en long de manière à avoir deux sortes de petites tuiles. Placer l’une de ces dernières sur une lame de verre, de manière que sa face convexe soit en haut. Examiner au microscope sans mettre d’eau ni la- melle. Mettre au point sur le. bord de l’objet, puis faire varier la mise au point au fur et à mesure qu'on désire voir d’autres parties de celui-ci. Ce qu'on voit. — On voit, à la surface de cette corolle, des poils sécréteurs, cylindriques à la base, mais termi- nés en haut par une boule rouge. Ces poils sont vus, les uns de côté, les autres de travers, d’autres par la face supérieure. Ces derniers paraissent circulaires. Les poils massifs de l’Iris. Préparation. — Sur les sépales de la fleur de l'iris ger manique (qui sont de la même couleur violette que les pétales), on remarque de nombreux poils jaunes, qui ressemblent un peu à des étamines, mais n’ont aucun rapport avec elles. Ces poils sont disposés comme les LE NATURALISTE 19% a ——_——p ro crins d’une brosse. En détacher quelques-uns avec des | contiguës est assez épaisse. Le contenu en est clair, dans ciseaux et les examiner dans une goutte d’eau entre lame et lamelle. Ce qu’on voit. — On voit que ces poils sont massifs, c’est-à-dire formés de plusieurs cellules, car leur surface présente un réseau de mailles, dont chacune correspond à une cellule. La base des poils est blanche. Le sommet est jaune très foncé. Les stomates de la Jacinthe. Préparation. — Faire pousser un ognon de jacinthe, soit dans la terre, soit dans une carafe spéciale, comme on le fait souvent dans les appartements. Prendre une des feuilles et enlever avec un canif ou une pince la mince pellicule (épiderme) qui la recouvre (soit à la face inférieure, soit à la face supérieure). Placer cette pellicule entre lame et lamelle dans une goutte d’eau, de manière que l’ancienne face libre soit en haut. Ce qu'on voit. — On voit de nombreuses cellules dans le sens de la feuille; dans certaines, on distingue un noyau. Entre elles, il y a des stomates ovoïdes laissant au milieu un orifice, l’ostiole, apparaissant en noir. Les deux cellules qui forment ces stomates ont chacune la forme d’un rein et présentent des grains verts de chloro- phylle, tandis que les cellules voisines en sont dépourvues et absolument claires (1). Les stomates de l'Aucuba. Préparation. — Les Aucubas sont très fréquemment cultivés dans les jardins et les parcs à cause de leurs larges feuilles luisantes. Prendre une de ces feuilles et la déchirer un peu obliquement. Ceci a pour conséquence d'isoler, par place, l’épiderme inférieur, qui apparaît sur le hord de la déchirure sous la forme d’une pellicule. transparente ; détacher avec des ciseaux un fragment de cette pellicule et l’examiner dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — On voit de nombreuses cellules épi- dermiques ayant à peu près les mêmes dimensions dans tous les sens, c’est-à-dire non allongées comme dans l'exemple précédent, et, entre elles, de très nombreux stomates, faciles à distinguer par leur couleur verte et leur forme ovoide. Les stomates du Cyclamen. Préparation. — Enlever avec une pince ou la pointe d'un canif une portion de la mince pellicule transparente (épiderme)qui recouvre la face inférieure de la feuille du Cyclamen, plante fréquemment cultivée en pots dans les appartements. La déposer dans une goutte d’eau placée au millieu d’une lame de verre en faisant en sorte ‘qu'elle ne se recroqueville pas, c'est-à-dire reste bien plane. Recouvrir d’une lamelle mince et appuyer lésère- ment pour chasser les bulles d’air qui auraient pu être retenues par l'épiderme. Ce qu'on voit. — Les cellules épidermiques se montrent avec un contour très irrégulier, mais étroitement réunies les unes aux autres. La membrane qui sépare deux cellules (4) On peut faire des observations avec la feuille de maïs, la feuille de l’ognon, la feuille du poireau. Les dernières sont faciles à sé procurer au marché. Quand à celle de l'ognon, on peut en obtenir en mettant une bulbe à germer dans une carafe, tout à fait à la manière des bulbes de jacinthe. Pour les feuilles de maïs, on peufles prendre dans les champs ou en avoir, en toute saison, en faisant germer des grains de maïs dans du coton hydrophile humide (dans une chambre chaude). quelques cellules il est franchement rose. Entre les cellules, on voit de nombreux sfomates, orientés dans des directions quelconques. Chaque stomate est formé de deux cellules en forme de rein et renfermant quelques grains verts de clolorophylle. [orifice qu'elles laissent entre elles est l’ostiole. Tissu subéreux. Le liège des arbres. Préparation. — Se procurer de jeunes branches (fraîches ou conservées dans de l'alcool) de Chêne, de Sureau, d'Erable, ou d’autres arbres, ayant environ l'épaiseur d'un crayon. En se servant de moelle de su- reau, y pratiquer des coupes transversales très minces. Observer celles-ci, dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. ; Ce qu'on voit. — Dans la région périphérique, on voi£ des cellules spéciales se distinguant par les caractères suivants : {° elles sont vides, c'est-à-dire mortes; 2° leur membrane est brune; 3° elles sont plates et comme empilées les unes sur les autres, c’est-à-dire placées en files rayonnantes. C’est le liège. Tissu scléreux. Le selérenchume du gui. Préparation. — Se procurer des tiges de gui fraiches ou conservées dans de l'alcool. Y pratiquer à main levée ou, mieux, dans de la moelle de sureau, des coupes transversales et des coupes longitudinales. Examiner dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit, — Dans l'écorce, en coupe transversale, on remarque de petits îlots de cellules à paroi très claire et très épaisse : ce sont des ilots de sclérenchyme. — Il y a aussi beaucoup de sclérenchyme dans le cylindre central, mais, là il est moins bien isolé, parce qu'il y est mélangé de vaisseaux. En coupe longitudinale, on voit que les îlots en ques- tion correspondent à des cellules très allongées dans le sens dela tige : ce sont des fiches. L'inuline du Dahlia. Préparation. — Recueillir des racines tuberculeuses de Dahlia (1), les couper en petits cubes et les mettre dans un flacon renfermant de l'alcool fort (à 90° par exemple). Au bout de quelques semaines seulement, retirer un fragment de l'alcool, et, à main levée, y prati- quer des coupes pas trop minces. Observer ces coupes au microscope dans une goutte d'alcool, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans les cellules on aperçoit de grosses boules constituées par de fins cristaux rayon- nant autour d'un centre : ce sont des spaéro-cris{aur d'inuline. Ces boules sont quelquefois réunies à plu- sieurs. Parfois aussi, elles englobent plusieurs cellules à la fois. Remarque.— En mettant la même préparation dans de l’eau (au lieu d’alcool), les sphéro-cristaux d’inuline disparaissent, parce que celle-ci est soluble dans l'eau. Ce n’est d’ailleurs que par le long séjour des racines dans l'alcool qu'ils apparaissent; à l’état frais, l'inuline ne se trouve dans les racines qu’à l’état de dissolution. (1) À défaut, employer, de la même façon, les tubercules des Topinambours, 122 LE NATURALISTE Les grains d'aleurone du Ricin. Préparation. — Se procurer des graines de Ricin. Enlever à l’une d'elles la coque dure qui l'enveloppe. Dans la partie blanche que l'on isole ainsi et qui est surtout constituée par de l’albumen, pratiquer à main levée de minces coupes, que l’on place dans un gode contenant de l’alcool absolu. Au bout d’un quart d'heure environ, prendre une de ces coupes et la mettre dans une goutte de glycéririe,entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans les cellules, on aperçoit de nombreux grains arrondis ou ovoides, transparents : ce sont les grains d’aleurone. Avec un fort grossissement, on peut arriver à voir dans chacun d’eux une sorte de boule réfringente, le globoïde, et, à côté de lui, un petit cristal de forme variée, le cristalloïde. Remarque. — Si l'on n’a pas d'alcool à sa disposition, on peut mettre les coupes directement, entre lame et lamelle, dans une goutte de glycérine. Mais alors la préparation est moins nette, parce qu'il y a de l'huile dans les cellules. Cette huile, d’ailleurs, est facile à voir surtout au pourtour de la préparation, où elle forme des gouttelettes brillantes plus ou moins étalées. L’Asparagine du Lupin. Préparation. — Faire germer, dans une chambre obscure, des graines de Lupin blanc jusqu’à ce que la germination ait la hauteur d’un doigt. En se servant de moelle de sureau ou à main levée, faire des coupes pas trop minces dans la partie de la tige située au-des- sous des cotylédones. Placer de suite ces coupes sur une lame de verre et déposer sur chacune d’elles une goutte d'alcool absolu. Observer au bout de quelques minutes au microscope sans ajouter de liquide et sans recouvrir d’une lamelle. Ce qu'on voit. — Dans les cellules et tout autour de chaque coupe, on voit de petits cristaux d’Asparagine. Ceux-ci disparaissent si on ajoute une goutte d’eau. Si, au contraire, on chauffe un peu la préparation, les cris- taux se transforment en gouttelettes d'apparence hui- leuse. Le mucilage de la graine de lin. Préparation. — Faire, avec un rasoir, des coupes transversales dans une graine de lin pincée fortement entre les deux morceaux d'un cylindre de moelle de sureau. Mettre une de ces coupes à sec entre lame et lamelle, Regarder au microscope. Puis, sans quitter l'œil de dessus l'objectif, déposer une goutte d’eau sur le bord de la lamelle, L’eau y pénètre instantanément par capillarité et arrive au contact de la coupe. Ce qu’on voit. — Dès que l’eau vient au contact de la coupe, on voit celle-ci se dilater, notamment dans la partie périphérique, où les cellules épidermiques pren- nent des dimensions énormes, tout en montrant le muci- lage dont elles sont remplies. Méristème. Le Méristème de la racine. Préparation. — Faire germer des graines quelconques, de Fève, par exemple, sur du coton hydrophile humide, après les avoir laissées dans de l’eau pendant vingt-quatre heures pour les gonfler. Quand la racine a atteint une longueur d'un ou deux centimètres, la détacher et la mettre dans la moelle de sureau pour y pratiquer des l'extrémité. Observer ces coupes dans une goutte d’eau entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Toutes les cellules sont semblables et possèdent un gros noyau et une membrane mince : c’est ce qui caractérise un méristème. Tissu épidermique. La cuticule du Gui et du Houx. Préparation. — Employer, frais ou conservés dans l'alcool, des feuilles de Gui, des tiges de Gui ou des feuilles de Houx. En se servant de la moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales, que l’on examine, entre lame et lamelle, dans une goutte d’eau. Ce qu'on voit. — À la partie périphérique, les coupes sont limitées par une couche continue de cellules : c’est l’épiderme.. Lui-même est limité à la partie périphérique par une sorte de membrane transparente, souvent assez épaisse, qui est la cuticule. (A suivre.) HENRI COUPIN. ACADÉMIE DES SCIENCES Le « sens de la direction » chez les Abeilles. Note de M. Gasrox BonNiEr. On sait, depuis bien longtemps, qu'à une certaine distance de sa ruche, qui peut atteindre jusqu’à 3 kilomètres, une Abeille bu- tineuse, ayant achevé sa récolte, retourne directement à son habi- tation. D'éminents apiculteurs, tels que Langstroth, attribuent ce retour vers la ruche à la perfection des yeux composés des Abeilles qui leur permettrait de reconnaitre les objets à une très grande distance. D’autres auteurs supposent que les Abeilles, en retournant à leur habitation, reconnaissent par la vue les objets qu'elles ont remarqués en s’en allant, et retrouvent ainsi leur chemin. D’autres auteurs ont pensé qu’en allant au loin, ou en retournant à la ruche, les Abeilles sont guidées par un odorat très puissant dont le siège réside dans les antennes. Des expériences variées prouvent d'une manière très claire que ce n’est ni la vue ni l’odeur qui permettent aux Abeilles de franchir directement une distance, ayant pour maximum ordi- naire 2 km. 5, soit pour se rendre à un endroit déterminé, soit pour retourner à leur demeure. La vue n’est pas nécessaire pour le retour des Abeilles au ru- cher : en effet on recueille un certain nombre d’abeilles à la récolte dans une région étendue où on sait qu'il n’y a qu'un seul rucher. En plaçant ces Abeilles dans une boîte fermée d'où on peut les laisser sortir une à une, à volonté, on se déplace et on se transporte à une grande distance, tout en restant dans un cercle ayant pour centre le rucher et un rayon de 2 kilomètres. Arrivé à un endroit quelconque, on rend la liberté à une pre mière Abeille; on note la direction qu'elle a prise et on marque l’endroit d’où on l’a laissée partir; puis on va un peu plus loin, et on ouvre de nouveau la boite en permettant à une seconde Abeille de prendre son vol. La position du rucher se trouve à la rencontre des deux directions que les Abeilles ont prises en s'en- volant. Or, dans un cas, les Abeilles étaient enfermées dans la boîte pendant leur transport, et ont été rendues libres à des en- droits éloignés de celui où elles butinaient sur les fleurs ; elles n’ont donc pu reconnaitre leur trajet par la vue des objets qu'elles auraient remarqués en venant de leur ruche; et, même en admettant que leurs yeux soient d’un presbytisme perfec- tionné, elles ne peuvent apercevoir leur rucher à travers les rideaux d'arbres, les bois ou même les coteaux qui les en séparent. : On peut recommencer une semblable expérience, en passant. avec un pinceau, une couche de collodion noïirci sur les deux gros yeux composés des abeilles, et même, pour plus de prudence, sur leurs trois petits yeux simples; les butineuses; ainsi rendues aveugles, se rendent directement vers leurs ruches comme dans coupes transversales dans la région la plus voisine de { le cas précédent. PRESSE NE EE LE NATURALISTE Ên examinant maintenant ce sens localisé dans les antennes et qui est plus ou moins comparable à ce que nous nommons l’odo- rat, on peut de même montrer que l’odeur des diverses sub- stances n’est pas percue par les Abeïlles à une grande distance et que par suite le sens de l'odorat n’est pas nécessaire pour le retour des Abeilles à leur rucher. D'ailleurs, par une série d'autres expériences, M. G. Bonnier à pu établir que les Abeilles peuvent suivre une direction déterminée presque {oujours sans se tromper, füt-ce d'un angle extrèmement aigu. Les Abeilles doivent donc posséder un sens particulier de la direction, plus ou moins comparable à celui des Pigeons voyageurs. Le siège de ce sens spécial ne parait pas résider dans les antennes, mais probablement dans les ganglions cérébroiïdes. La respiration chez les chanteurs. Note de M. Maracr, présentée par M. d’Arsoxvar. Pour qu'une respiration soit bonne, il faut que la cage thora- cique se dilate suivant toutes ses dimensions. Pour qu’elle soit suffisante, il faut qu’elle se dilate assez de manière à obtenir une capacité vitale en rapport avec l’âge, la taille et le poids du sujet. ; Chaque élève de chant ou de diction devrait avoir une fiche respiratoire donnant non seulement sa taille, son poids, son péri- mètre thoracique ef sa capacité vilale, maïs encore la courbe représentant son genre de respiration. Il est inutile d'apprendre à chanter où à parler si l'on ne sait pas respirer ; et la plupart des voix se perdent non pas tant par une mauvaise méthode que par une mauvaise respiration, Influence de la réaction du milien sur l'activité des maltases du maïs. Note de M. R. Hurrre, présentée par M. L. MAQUENNE. L'étude de toutes les diastases a mis_en lumière l'influence considérable qu'exerce la réaction du milieu sur leur activité. En cé qui concerne particulièrement la maltase on admet qu'elle agit très bien en milieu faiblement acide, mais que son action est paralysée par une dose d'acide organique correspondant à deux mil- lièmes d'acide sulfurique. Laborde a établi que les maltases de l’Aspergillus niger et du Penicillium glaucum sont activées par une légère addition d'acides acétique, tartrique ou succinique. Il n’en est pas de méme avec toutes les maltases de maïs : l’activation artificielle des extraits (qui tous sont franchement alcalins à l’hélianthine) varie considérablement dans son intensité et même dans son sens avec les espèces étudiées ; elle reste sans rapport avec le carac. ère de malfase haute ou basse qu'ils renferment. Par une série d'expériences, l’auteur est arrivé à montrer que les variations apportées artificiellement à la réaction du milieu modifient considérablement l’activité des maltases du maïs : cer- jaines espèces fournissent des enzymes dont le maximum d’ac- tivité s'exerce en milieu franchement alcalin et d'autres en milieu neutre ou très légèrement acide. Sur le tremblement de terre du 23 avril 1909. Note de M. ALFRED ANGor. Le tremblement de terre qui s'est produit le 23 avril en Por- lugal à été enregistré au parc Saint-Maur sur le sismographe photographique Milne, le seul qui soit encore régulièrement en service. Pour la composante NS amortie (mouvements du sol dans la direction E W), le tracé montre les premières traces d’agitation à 17 h. 45 m., 5 (temps moyen civil de Greenwich); les oscilla- (ions, assez rapides, augmentent un peu d’amplitüde jusqu'à 17 h. 46 m., 5, puis redeviernent faibles jusqu'à 17 h. 41 m., 6, début de grandes oscillations. Celles-ci présentent un premier maximum vers {1h48 m., 9 et un second, le principal, de 17 h. 50 m., 6 à 17h. 51 m., 6; l'amplitude totale, sur le tracé, a atteint alors 3 mm., 8. Les oscillations redeviennent faibles à partir de 17 h. 55 m., mais on en relève encore des traces jusque vers 18 h. 23 m. Sur la composante EW, non amorlie, les premières fraces d’agitation commencent à 17 h. 45 mn. 8, la deuxième phase à 17 h.46 m., 8 et les grandes oscillations à 17 h. 47 m., 7. Mais on n'observe, pour les grandes oscillations, qu'un seul maximum bien net, presque au début, vers 17 h. 48 m.; les époques de maximum ne coïncident donc-pas pour les deux composantes. A Grenoble, M. Kilian signale, à 18 h. 0 m., 3 s. (temps moyen de Paris), une secousse, de direction NW-SE, qui parait correspondre au maximum principal des oscillations dela com- posante NS à Saint-Maur. 193 n———————_—_—_— 1 De Perpignan, M. Mengel, directeur de l'Observatoire, annonce enfin qu'il a observé, le 23 avril, deux secousses, dont la princi- pale avait une direction NS et l’autre une direction N = NW. A . . . . n . . É Une agitation sismique, à peine appréciable, se remarque, en outre, sur les diagrammes de Saint-Maur, le 10 avril, de 19 h.2 m., 4 à 20 h. 52 m. environ, LIVRES NOUVEAUX Miscellanées zoologiques.— Voyageen Khrou- mirie, par M. HENRI GADEAU DE KERVILLE. Le savant et infatigable biologiste rouennais, M. Henri Gadeau de Kerville, a publié récemment deux volumes : le deuxième fascicule de ses Miscellances zoologiques, réunion de 39 brochures contenant 22 planches et 35 figures, et le compte rendu de son Voyage zoologique en Khrowmirie (Tunisie), mai-juin 1906, avec quatre mé- moires du Comte Carl Attems, d'Ignacio Bolivar, du D: Ra- phaël Blanchard et de Louis Germain, sur les Myriopodes, les Insectes orthoptères, les Hirudinées et les Mollusques récoltés pendant ce voyage. Ce compte rendu imprimé luxueusement, de 316 pages, avec 30 planches en noir et 1 figure dans le texte, est une importante contribution à la connaissance de la faune dé la Khroumirie, région montagneuse et verdoyante située au nord-ouest de la Tunisie. Le Voyage zoologique en Khroumirie est du prix de ÿ francs, franco 5 fr. 85 (1). La Science séismologique. Les tremblements de terre par le comte DE MONTESSUS DE BALLORE, avec une préface par M. ED. SUESS, associé étranger de l’Institut. Un volume in-8° raisin (26X190) de 560 pages, avec 187 figures et cartes dans le texte, broché 16 francs, franco 16 fr. 85. En vente chez les Fils, d'Emile Deyrolle, 46, rue du Bac. Cet ouvrage vient compléter la remarquable Géographie séismologique (Les Tremblements de Terre) que le comte de Montessus de Ballore a publiée il y a deux ans. Après la description de ces phénomènes, dont l'origine est de- meurée si longtemps mystérieuse, après l'examen des surfaces ébranlées, voici l'étude approfondie du phéno- mène lui-même, la recherche et la détermination de ses causes essentielles. On peut dire que M. de Montessus a fait faire un progrès décisif à la science séismologique dans l'ouvrage qu'il nous donne aujourd'hui et qui est, comme le précédent, le fruit de toute une existence de labeur, d'observationet d'analyse. Dans cette synthèse de toutes les connaissances ac- quises par les séismologues du monde entier, auxquelles il ajoute le précieux apport de sa science personnelle, le comte de Montessus a pleinement réussi à dégager les causes déterminantes des tremblements de terre. Nous ne pouvons mieux faire ici, pour soutenir ce jugement, que nous appuyer sur l'autorité de l’'éminent géologue Ed. Suess, qui, dans la préface qu'il a écrite pour La Science séismologique, s'exprime ainsi: « Mettre en lumière une plus exacte compréhension de la nature géologique des tremblements de terre quant à (1) En vente chez « Les Fils d'Émile Deyrolle », 46, rue du | Bac, Paris. à ne 124 LE NATURALISTE leur dépendance intime avec la formation du relief ter- restre et la surrection des chaînes de montagnes, telle est la tâche qu'a remplie le comte de Montessus de Bal- lore dans sa Géographie séismologique. Il poursuit le même but dans La Science séismologique. Il montre que la nature mieux observée des tremblements de terre con- duit à la conception, conforme aux faits d'observation, de surfaces en mouvement. Il a ainsi mérité la recon- naissance des observateurs et forcé l’attention du monde de la science. » Ilsemble donchien que cette notion de l’origine tectoni- que des tremblements de terre soit définitivementacquise, grâce aux travaux de M. de Montessus. Iln’est pas néces- saire de dire quel intérêt cette acquisition présente pour la science ; mais nous attirons l'attention de nos lecteurs sur la haute importance de sès résultats pratiques. Elle servira en effet de base aux études ultérieures, et c’est grâce à elle qu’il est permis de concevoir l'espoir que, dans un temps plus ou moins éloigné, on pourra; dans une certaine mesure, prévoir les tremblements de terre et parer à leurs terribles dangers. En tout cas, elle nous apprend dès aujourd'hui à choisir à coup sür le sol où nous pourrons élever nos cités en sécurité ou, du moins, avec le minimum de dangers, en tenant compte des régles de «l’art de construire dans les pays instables », que l’auteur a pris soin de fixer avec précision dans les derniers chapitres de son ouvrage. Bibliographie Agassiz et Clark. Hawaiian and other Pacific Echini. Mem. Mus. Comp. Zool., XXXIV, pp. 47-132, pl. XLIIT- LIX. Allis (P.-E.). The Pseudobranchials and Carotid Arteries in the Gnathostome Fishes. 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D "287 ‘Aux “(er ‘ui o “Su =281[0) ‘(euSoprog) esseg-oneBneg "s091dinos soyoe p D one es OP S979) 90ÂE ‘ouuor 9p F10Q U9 quouepueuuop 2p UOY 9p 2sq—:579 68 CN 08% ‘’!7°"(10 ‘w 0 ‘Fuoj) (euSopioq) aureoper er ‘sopaeag SJUBUTUNA 9P 50197 9048 JUEUWEPUELUO0 9p U07eq 9P JUOUSEI — ‘66 oN 08 IT 167 IT ‘ST ‘O1 CET ne t0)) (euSop1oq) aureçopex e JNBIUSLSUUOT 2p}59)97 °9Ae qjuewropuewuwoo op sue ae — ‘88 oN DÉURCR ME PRSeR er ‘up "#u0}) (euSoproq) eurerepery e L99ABIS AUUDI 9p 997 9018 juourapuemuoo op sus a. ae — 8 oN GL AT hu 0) auSoprod) auror. 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la mer. à Q U pe p Fr (e) e CI le) ns ; U m j n e US es Carte valable sur la côte sud de Bretagne è S le classe, 100 francs. — 92e classe 75 francs: x Parcours : Ligne du Croisic et de Ce Château ; : ' : lin-et lesembranchements de cette ligne vers la mer: f ï a Carte valable sur les côtes nordel sud de Bretagne d Histoire et Géogra ph 1e 1x classe, 130 francs. — 2e classe 95 Ras é Parcours : Lignes de Granville à Brest (par Mollieny RACES HUMAINES 6 pol et Lamballe) et de Brest au cs et à Guérande Anthropologie. —= E ñ 1 es embranchements de ces lignes vers la men: w © ; rene Carte valable sur les côtes nord et sud de Brelaçne Europe.— Aryens: peuples latins, teu- | Nigritiens, Bantous, populations de Ma- et lignes intérieures situées à l'ouesl dercelle ; toniques, slaves, groupes celtique et | dagascur. de Saint-Mälo à Redon ie : Helleno-Illyrien: Anaryens; Caucasiens, | Collecti We) raphi ; : 1xe classe 150 francs: — 20, classe 110 francs, ï éléments ROUES. y ? Fo Le ee photogr aphies. 7 Parcours : Lignes de Granville à Brest (par Folligny, Dol Gillain der 2 dico 2% 50 de 1e 8 fr. et Lamballe) et de Brest au Croisic et à Guérande et les LANCER UE 2 PROLNETANANIESES SE APE 15 Et à = embranchements de ces lignes vers la mer, ainsi que les ne 50 NT 48 fn. ri 100 ee . 95 — lignes de Dol à Redon, de Messac à Ploërmel,, debam= GE 15 ar ia = Ru 150 —= . 449 — balle à Rennes, de Dinan à Queenbee d ne 1 LÈ S ; Pa à Auray, de Leudéac à Carhaix, de Morlaix et de Gum= Asie. — Peuples de l’Asie centrale : Amérique. — Peuples de l'Amérique gamp De ne | Kalmouk ; orientale : Coréens, Japonais, du Nord : Indiens; Peaux-Rouges ; An- Abonnements de famillé 3 Chinois, Siamois; Indous: Iraniens et dins ; Fuégiens; éléments importés : Toute personne qui souscrit, en même temps que son Sémites. CA et métisses- abonnement, un ouplusieurs autres. abonnements Len fa : : ; Jollection de 25 photographies. 24 50 veur des membres de sa tamille. précepteurs, gouvernantess “scAon de 2e BRoNoErENES . 5 = 55 ; L de : Bobfrs et domestiques habitant avec/elle, sous le même toit, bénés 28m PACE È ficie pour ces cartes supplémentaires de réductions variants == 75 == jee Océanie. — Australiens: Indonésiens entre 10 et 50%, suivant le nombre de cartes délivrées: — 100 — 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- Pour plus de renseignements consulter, le livret Guide=h g Û siens des Hawaï. Illustré du réseau de l'Ouest, vendu 0 fr50, dans les bi Afrique. — Arabo-Berbers, Sémito- | Collection de 23 & : bliothèques des gares dela Compagnie. PE e O e 25 photographies. 24 50 q S pag amites, ; semites, Bthiopiens, — 55 — Het HISTOIRE 1 Dans de a 13 HORS 0 EAE PRRNe ut de facili V e l'Ile y, la - Préhistoire. — Mégalithes,. dolmens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. compagnie des chemins de fer de l'Ouest fait délivrer aus menhirs, grottes, pierres taillées: Oolectionide eBnoon Uhe Ë départ de Paris, des billets d'aller et retour directs, vala= Collection de 20 photographies.. 419 50 SON OIOBNARAERS 24 50 bles un mois permettrntide. s’embarquer à Carteret, Hama Om t DEDIDE Pas 50 = 48 fr. Granville ou à Saint-Mälo. 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ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1!” DE CHAQUE MOIS France CDTAÏSETIE,: NAN E. AO ousies autres pays te EUR 24 ee eue AUS Pnxdunuméro): 200). in nn 0 fr. 50 Pour changement d'adresse, joindre 0 fr, 50 c. à la dernière bande. … Adresse tout ce qui concerne la Rédaction, et l'Administration aux Pr. = Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs ag an 46, RUE DU BAC, PARIS LES FILS D'ÉMILE D'EYROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS MICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube liré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissemenis. 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KFELDSPATHS Les Feldspaths sont, normalement, des silicates dou- bles, mais en réalité, comme ils ne sont jamais purs, ils représentent des silicates complexes. La chaux, la. potasse et la soude s’y trouvent associées avec l’alumine, non seulement comme parties essentiellement consti- tuantes du minéral, mais aussi, parfois, comme parties accessoires, de même que l’oxyde de fer et la magnésie que l’on peut considérer ici, comme de véritables im- puretés. Les Feldspaths constituent les éléments fondamen- taux des roches éruptives. Ils comprennent six espèces qui sont : lL’Anorthite, silicate d’alumine et de chaux 2 SiO2. Densité, 2.70 à 2.75. La Labradorite, silicate d’alumine et de chaux 3 SiO2. Densité, 2.68 à 2.16. L'Andésile, silicate d’alumine, de soude et de chaux : O, AI205, 4 Si0?. Densité, 2.65 à 2.74. L'Oligoclase, Silicate d’alumime et de soude : 5 Si02. Densité, 2.63 à 2.73. L'Atbile, silicate d’alumine et de soude : Na2O, A1208, 6 SiO?2. Densité, 2.54 à 2.64. L'Orthose, silicate d’alumine et de potasse : K20, AI205, 6 SiO?2. Densité, 2.53 à 2.59. : CaO, ABO*, : CaO, AIO, (CaNa?) Na’O, Al205, Anorthite. Composition théorique : DICO RAM RSS 43 ATUDINneE RE EPL LEE 31 ChaAURENE EARENTEN conor. PA) Composition réelle : (1) (2) (3) ROCHE N AE e AUS 44.49 43.79 42.01 AlamnNe AR EMIRONTE 34.46 35.49 28.63 Oxyde:de fer 0.7% 0.51 2/23 0.34 traces 1189300110 "1 0.68 0.76 0.54 16112) » 5.03 (1) Mt Somma. (G. Rose) — (2) M‘ Somma (Abich) — (3) Harzburg (Streng). Labradorite. Composition théorique : Silice:: :..2 ASE ne es 5% ATOME PEN E UPPER 30 (Cie SNA NT ere 16 Composition réelle : (4) (2) 3) SC Re TT 55.175 52.52 50.60 AIUMINC EE EP EPA 26.50 30.03 29.62 Oxyde UENÉL ARE 1.25 1.72 DAS) MagnésiC Are » 0.19 0.53 ChaUS AP TAN AE NE 11 12/5803 "86 Soude 4 4.51 2.65 Potass: » » 1.21 HEtbsdocoeocosbconee 0.50 » 1.22 (4) Labrador (Klaproth) — (2) Faroe (Forchh) — (3) Hartzburg (Streng). Andésite. Composition théorique : Sienne dou ocoeroe Dal AlUNINE ER Meme ER Lee 22, CRAUR ILE en eee 13 SOUTEREEE Ne nnelelete Liste ae Composition réelle : 4) G) STORE ENT 59.60 60:29 MINE EE EME 24.18 93.75 Oxyde tdetfer... 1.58 » 3.21 MaSnÉs RER NE 1.08 0.41 0.64 Chaussettes Leur fr 5.64 6.29 DOUTE RE LU 6.53 2.000510 ROFASS ERA TRAESN 1.08 2.06 0.87 RON RONDS AT TMRNS DE » Ar _» (1) Marmato (Abich) — (2) Vosges (Delesse) — (3) Iceland (Waltershausen). Oligoclase. Composition théorique : SIC OMR NA TRAIN 66 PALIN ER AR 23 SOU R RRUEEEEnL A 11 Composition réelle : à CS SIC AST NRENEREE 63.51 63.80 62.60 LASLUNAIN CREER 23-0900 2103100097°60 Oxyderde ter eue » » 0.01 Magnésie.. "0e 0.77 DES OR 20) CRAUT AMIE QU 2.44 DT ne Soude 12.04 8. Potasse 149 | — (3) Ariège (Laurent). Albite. Composition théorique : ; SCC ARENA A EN 10 AUTUNNIN EN EE APE ENS 20 DOUTE EE CP ER AA Ale 10 Composition réelle : 4) 2) 3) SULCE NTPR LRO Re 68.46 70.68 . 69. » ATUMNONEEER SC CEDELE 19.30 19.80 19.43 Oxyde Le EL Er 0.28 0.11 » CASA PE ne 0.68 0.28 0.20 SOUTE RSS NET LEe CTS 14897 9:06 11.47 (1) Arendal (Rose) — (2) Chesterfeld (Stromayer) — (3) Saint-Gothard (Thaulow). Orthose. Composition théorique : DLIGE PUR PS APE ERA 65 MNnnmesoonponoecass ose 18 POtasSe ia a ri Composition réelle : (4) (2) 3) SUCER AR re ln 64.98 65.01 66.59 moe dat cc 1902 0AI TRANS 05 Oxyde CODES 0e 0.14 0.90 0.58 CHauR PTENEnEURe 0.09 0.11 0.74 MASneSIe PEN ETTEre » 0.06 0.17 SON OISE RCA 4.31 3.05 1.08 POfASSE ACER 10.63 OSSI BEN NOIRE EEE » 0.21 » (1) Bretagne — (2) Pyrénées — (3) Norwège (Fran- chet). Parmi ces différents Feldspaths, les seuls auxquels nous nous arrêterons parce qu'ils rentrent dans le cadre de cette étude, sont l’Albite et l’Orthose. Ce sont, en effet, les seuls qui soient utilisés dans les Arts du feu et encore l’Albite ne l’est-elle qu'exceptionnellement, pour l'unique raison qu'on la trouve moins communément dans le commerce que l’Orthose. L’Anorthite, la Labradorite, l’Andésite, l'Oligoclase 126 LE NATURALISTE seraient susceptibles d’être également employés, si leur rareté, d’une part, l'ignorance dans laquelle on se trouve relativement à leurs propriétés, d'autre part, n'étaient autant d'obstacles. Ils pourraient cependant, au point de vue de leur fusibilité, être utilisés comme l’Albite et l'Orthose. L'Orthose de Norvège est la plus recherchée, parce qu’elle est généralement très constante comme compo- sition; en outre elle ne contient toujours que très peu d'oxyde de fer. Celle de Bretagne est également très recommandable. En revanche celle des Pyrénées doit être complètement rejetée par les céramistes et les verriers. L'Orthose, qui est exploitée depuis quelques années à Louhossoa, offre de telles irrégularités dans sa composition, qu’elle ne doit être employée qu'avec la plus grande circonspec- tion. J'ai pu m'en rendre compte à la suite de plusieurs analyses que j'ai faites sur des échantillons prélevés sur des masses importantes. Dans une masse de plusieurs tonnes, j’ai observé qu'il s’y trouvait des blocs d’une pureté presque absolue, tandis que beaucoup d’autres, et souvent en quantité dominante, contenaient des veines épaisses de peroxyde de fer qui les rendaient absolument inutilisables. Rôle de l'Orthose dans les arts) du feu. — Le Feldspath orthose se vitrifie complètement à 1.200° en un verre incolore, transparent. La présence de peroxyde de fer peut lui donner une teinte verdâtre. Il constitue le fondant par excellence, que l’on doit introduire dans toute pâte à porcelaine, pour en dé- terminer la vitrification. Le caractère propre de la porcelaine est, en effet, d'être vitrifiée, or le Kaolin étant un élément essentielle- ment réfractaire et fusible à une température très supé- rieure à celle de la cuisson de la porcelaine, il est néces- saire de lui adjoindre une matière vitrifiable qui tienne lieu en même temps de dégraissant, afin de corriger l'excès de plasticité de l’argile. Cette matière est l’Orthose. Si nous mélangeons intimement : KO IN RE AAMAIRErS Orthose PMR 50 nous obtiendrons une porcelaine qui se vitrifie (qu’on se garde surtout de confondre la vitrification avec la fusion) à 1.200° et qui.se rapprochera beaucoup de la porcelaine chinoise. La porcelaine dure (Sèvres, Limoges, etc.), dont le point de cuisson est à 1.4000, se fait également d’un mélange de Kaolin et de Feldspath, mais il est néces- saire dans la pratique, d’avoir des pâtes de composi- tions variées et, à cet effet, on ajoute un troisième élément, le quartz (et quelquefois un quatrième, la craie). G. Vogt, qui a fait une étude spéciale des pâtes à por- celaine, a établi que les proportions extrêmes de Kaolin, Feldspath et Quartz, étaient comprises, pour obtenir une pâte pratiquement possible, dans les limites sui- vantes : ÉD VELS 5086000 a0 0 65 à 35 Feldspath orthosc.... 20 à 40 QUALIA SPP ARE VETE 15 à 25 La première de ces pâtes demandera pour se vitrifier une température de 1.500° et l’autre une température de 1.3500 seulement. Les pâtes à faïence ne sont pas vitrifiées comme celles de la porcelaine, mais elles doivent cependant posséder des éléments fusibles destinés à donner de la cohésion à la masse et à communiquer à la pâte des propriétés spéciales, lui permettant de supporter certaines glacures. On leur incorpore donc du Feldspath; en voici un exemple : Argile blanche.......... 25 dE TO AE nes 25 QAR EZ EN EN LESC er 30 Feldspath orthose....... 20 Le Feldspath est aussi employé dans la préparation des glacures destinées à ces faiences feldspathiques dont je viens de donner un exemple. A cet effet, on le mélange avec du Quartz, du Minium, du Borax, du Carbonate de soude et de la Craie; on fond le tout, on broie et on applique sur la faïence par les procédés ordinaires. La proportion des éléments doit être telle que la glacure puisse être parfaitement fondue à 1.070c, de facon à acquérir ce beau glacé que tout le monde connaît. : Voici un exemple de glacçure : Relds path er Een 4S Nain Re RE 6 QUALLAE ES RAM ERE 12 CAE UE MSC UE LS 8 Minium........ 25 Borax cristallisé 10 Enfin la présence du Feldspath orthose, dans les cou- leurs employées en céramique, est quelquefois néces- saire pour obtenir certains tons qui sont dus, alors, à l’action simultanée [de la silice, de l’alumine et de la porasse sur les oxydes métalliques colorants, particu- lièrement sur l’oxyde de cobalt. Exemple : Feldspath orthose ....... 65 QUALIZ ELISA EE 20 Oxyde de cobalt......... 15 Ces matières sont broyées ensemble, puis on les cuit à 1.070°. Une couleur de cet ordre est utilisée pour la décoration sous glacçure. L'emploi de l’Orthose (ou de l’Albite) dans l’industrie verrière est beaucoup plus restreint que dans la céra- mique : on l’introduit dans les verres que l’on veut rendre alumineux, sans trop les durcir. Si en effet on ne craint pas cet inconvénient, on peut ajouter du Kaolin au lieu de Feldspath. PEGMATITE Les Feldspaths forment la base d’un certain nombre de roches, entre autres de la Pegmatite qui est constituée par un mélange dé 75 parties d'Orthose et de 25 parties de Quartz. Ces chiffres ne sont pas toujours rigoureuse- ment constants, mais les céramistes font en sorte de n’employer que des Pegmatites répondant à la compo- sition indiquée ci-dessous, La présence de cette forte proportion de Quartz dans cette roche, fait qu'elle est’bien moins fusible que l’Orthose. ; ane La Pegmatite fond complètement en un verre transpa- rent à 1.4#00°, LE NATURALISTE : 127 020000000000 La Pegmatite du Limousin, qui en!France'est la seule qui soit employée, a pour composition : SIICE REPÉRER TELE Te 14. Alumimenrerre test Sue Oxyde de KG 06 RO OUE 0 (Cnam so as onda 1 Magnésie ............ 0. 4 3 0 D C2 SOUTERRPE RE eme P'OtASS CREER Cr DOUTE do 5 © D = N En Angleterre, où l'industrie céramique est si consi- dérable, particulièrement dans le comté de Stafïord, on ne fait pas usage de la Pegmatite, mais d’une autre roche, le Cornwall-Stone, ayant presque la même compo- sition : SI CERRRER EE an 14.41 Ntmannen eee 16.04% Oxydeïde fer......... 55 Chine dodcoddacdonse cuwueSrookr ee co Le Cornwall-Stone le plus pur provient de Saint- Austell, dans le comté de Stafford, où il se rencontre, non pas en masses compactes comme la Pesmatite, mais en masses grenues. Il en existe une variété friable à gros grains contenant davantage de peroxyde de fer, ce qui le rend inutilisable en céramique. La Pegmatite constitue la glacure de la porcelaine de Sèvres ; dans l’industrie on l’emploie aussi, soit seule, soit en lui ajoutant 5 à 10 pour 100 de craie pour aug- menter sa fusibilité. Dans les pâtes à faïence, dans les glaçures de faïence et dans les couleurs, elle remplace souvent le Feldspath orthose, mais on doit tenir compte alors de sa richesse en Silice et diminuer par conséquent la quantité de Quartz qui entre souvent dans ces produits. La Pegmatite entre dans la composition des couleurs de grand feu de porcelaine, ainsi le bleu de Sèvres est fait de : k S HésmatilererrernCEt .. 80 Oxyde de cobalt......... 20 L. FRANCHET. MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS (1) Deuxième partie. — Description des espèces. Nos larves de Criocerides seront classées non d’après leur affinité au point de vue de leur ressemblance, mais au simple rapprochement de leurs mœurs et de leurs métamorphoses : — aureste, elles se ressemblent si bien qu’à part la taille, la couleur et quelques petites particu- larités qui seront signalées, la description de l’une ne diffère pas beaucoup de celle des autres. 1.— Corps couvert d’un épais mucilage. Genre Plectonycha, Lac. 1.— Correntina, Lac. loc. cit. 1845, 3, p. 302. Biologie, C. Bruck, Col. Arg. 2. 1906, pl. 2, p. 211. (1) Voir Le Naturalistle, n° 533. A l’état parfait, cetie espèce se plait à stationner sur le feuillage du Boussingaultin baseloides, Kuth, où a lieu l’accouplement; une fois fécondée, la femelle procède au .dépôt de sa ponte. OŒuf. — Longueur 0 mm. 8, diamètre 0 mm. 3. Cylindrique, jaunâtre, transparent, lisse et luisant, à pôles arrondis, à coquille peu consistante.. Déposés par groupes de huit à dix sur deux rangées obliques, accolés sous le limbe de la feuille nourricière, ils éclosent huit à dix jours après en s’entrouvant dans le sens de la longueur. Larve. — Longueur 13 à 14 millimètres ; largeur 6 à 7 millimètres. Corps blanchâtre, lisse et luisant, avec poils épars à la surface, étroit à la région antérieure, puis élargi posté- rieurement et arrondi, convexe en dessus, déprimé en dessous, à flancs relevés en léger bourrelet. Tête petite, arrondie, brunâtre; épistome transverse, labre à rnilieu échancré, courtement frangé; mandibules fortes, armées de cinq dents, les deux médianes plus fortes; mâchoires à lobe épais, frangé, palpes de quatre articles avec cils épars; menton large, transverse, lèvre échancrée avec rudiment de languette et palpes uni- articulés ; antennes de trois courts articles avec cils épars et court article supplémentaire à la base du troi- sième; ocelles au nombre de six disposés en deux rangées. Segments thoraciques blanchâtres, fortement convexes, s'élargissant d'avant en arrière, le premier avec plaque brunâtre, à milieu incisé, à côtés déprimés, deuxième et troisième de plus en plus développés. Segments abdominaux s’élargissant en s’arrondissant vers l'extrémité, lisses et luisants, transversalement incisés avec poils épars. ù Pattes, courtes, épaisses, éparsement ciliées, hanches massives, trochanters peu développés, cuisses larges, jambes un peu moins, tarses en forme de court crochet noirâtre. Stigmates petits, orbiculaires, se confondant avec la couleur du fond, la première paire sur le bourrelet lle séparation latéral des deux premiers segments thora- ciques, les suivantes au-dessus de ce bourrelet et au milieu environ des huit premiers segments abdomi- naux. A son éclosion, la jeune larve est vorace, rongeant le dessous de la feuille nourricière du Boussingaultia ba- seloïdes, vivant par petits groupes, quelquefois isolée; elle couvre son corps à l’aide d’une secrétion mucila- gineuse obtenue à l’aide de ses propres déjections ; quinze jours lui sont nécessaires pour arriver à son com- plet développement; à ce moment, elle fait tomber sa couverture laissant voir un corps jaunâtre, entre aussitot dans le sol, s’y enfonce peu profondément, puis se faconne une loge dans laquelle elle prend position, cou- vre son corps d’une matière spumeuse blanchâtre qui l'isole de la terre et se transforme. Nymphe. — Longueur 12 à 13 millimètres; largeur 6 à 7 millimètres. Corps subovalaire, jaunâtre clair, glabre, lisse et lui- sant, convexe en dessus, un peu moins en dessous, à région antérieure étroite, arrondie, la postérieure bifide. Tête petite, arrondie, déclive, premier segment thora- cique scutiforme, échancré, deuxième transverse, incisé, | troisième plus grand, subrectangulaire ; segments abdo- 128 LE NATURALISTE minaux larges, transverses, atténués vers l'extrémité Qui est bifide : dessous déprimé, antennes arquées. La durée de la phase nymphale est de quinze à vingt Jours au bout desquels apparaît l'insecte à l’état parfait. Adulte se plaît à stationner sur le feuillage du Bous- Singaultin baseloides, il n’est pas rare dans la province de Corrientes. — Argentine. Genre Lema, Lac. 1. — Hoffmannseggi, Lac. loc. cit. 1845, 97, p. 376. Biologie, Xambeu, 1er mémoire, 1893, p-1227. Œuf. — Longueur 0 mm. à, diamètre 0 mm. 1-3. Cylindrique, brun terne, à pôles arrondis, à coquille assez Consistante ; il est déposé sur le revers inférieur des feuilles des graminées, par groupes de deux ou de trois; la ponte a lieu au commencement de mai et l’éclo- sion une huitaine de jours après. Larve, — Longueur 5 millimètres ; largeur 3 milli- mètres. Corps court, charnu, fortement convexe en dessus, mamelonné en dessous, d'un gris verdâtre, couleur ca- chée par une couche de déjections, atténué vers les deux extrémités. Téte petite, écailleuse, cornée, noire, subglobuleuse, avec cils épars; disque déprimé, ligne médiane verdâtre, bifurquée ; épistome transverse, rougeâtre, labre large, échaneré, biponctué; mandibules fortes, à base ferru- gineuse, à pointe noire bidentée; mâchoires petites, avec lobe pointu ; palpes brunâtres, de ‘quatre articles, premier gros cylindrique, deuxième et troisième courts, moniliformes, quatrième très petit, acuminé; menton brunâtre, palpes très petits paraissant inarticulés, à pointe mousse, languette peu apparente ; antennes de trois courts articles prolongés par un long cil brun; ocelles noirs, au nombre de quatre apparents disposés en carré en arrière de la base antennaire. Segments thoraciques convexes, mous, charnus, jau- nâtre livide, le premier transverse, ridé avec deux pla- ques brunes, les flancs bimamelonnés et deux bourrelets Postérieurs arqués et ciliés, deuxième et troisième lar- ges, avec bourrelet latéral unicilié et double bourrelet postérieur : ces deux segments ainsi que le premier peuvent rentrer sous la cuirasse qui protège les anneaux abdominaux. Segments abdominaux fortement renflés et arqués, formés d’une double boursouflure et d’empâtements mamelonnés dont le volume diminue vers l'extrémité, la région dorsale est marquée par un trait médian et là région latérale ést formée d’une suite de bourrelets bici- liés ; segment anal petit, légèrement relevé en dessus, fente transverse ; de très petits cils bruns bordent la base des bourrelets. Les segments abdominaux,dissimulés sous la couche de déjections de couleur noire que la larve accumule au- dessus de son corps, forment une cuirasse revêtue d’une matière visqueuse brillante, laquelle adhère aux doigts qui la touchent. Dessous brunâtre; deux petits tubercules entre chaque paire de pattes; les segments abdominaux formés d’une double série de bourrelets divisés par une forte incision, chaque série est traversée par quatre rides transverses, ce qui fait paraître chaque bourrelet divisé lui-même en . plusieurs bourrelets secondaires, bourrelets courtement ciliés, la larve s'en sert comme de pseudopode pour passer d’un endroit dans l'autre. Paltes courtes, pubescentes, ‘hanches formées d'un gros tubercule annelé de'noir, trochanters peu apparents, cuisses amincies, annelées de noir, jambes à dessous membraneux prolongées par un petit onglet ferrugineux, à pointe recourbée en dedans. Stigmates noirs, à péritrème roussâtre, à leur place normale. Chez cette larve, les déjections enduites d'une sorte de vernis brillant restent fermes sur son corps; c'est en avril et en mai qu'on la trouve dans nos contrées rous- sillonnaises ; son existence entière se passe sur les feuilles de la plante nourricière, une graminée spéciale à nos coteaux dont elle ronge le parenchyme;— € ESL au pied du végétal qu’elle passe ordinairement la nuit; elle entre en grande activité de jour, au moment de la chaleur dont elle évite les trop grands effets en se pla- çant sous la feuille qu'elle continue à ronger; — en mai, à sa plus grande expansion, sa singulière dépouille se détache, le corps change sa couleur grise pour devenir jaune, elle gagne l'extrémité de la feuille ou de la tige, y prend position, s'y fixe et se construit une coque spumeuse blanche en forme de bateau renversé dans laquelle s’accomplira sa phase nymphale ; aussitôt se produit le travail intérieur prélude de la nymphose, puis la peau se fend et apparaît lanymphe. ‘a Nymphe. — Longueur 4 millimètres 5; largeur 3 milli- mètres. ; Corps ovalaire, brillant, lisse, d’un beau jaune d’ocre; tête affaissée, deux petits tubercules en arrière des yeux ; premier segment thoracique grand avec incision mé- diane, deuxième peu développé avec tubercule au milieu, troisième grand, triangulairement prolongé eticanar liculé; segments abdominaux transverses, atténués vers l’extrémité qui se prolonge par deux petites épines, à bout ferrugineux ; un léger bourrelet longe les flancs. La durée de la phase nymphale est de quinze à vingt jours, puis l’adulte, une fois ses téguments affermis, se pratique une ouverture au pôle supérieur de la coque et s'envole. Adulte. — Espèce erratique que l’on trouve dans les terrains incultes, sur les coteaux bien exposés et sur ies plateaux : c’est un fin voilier qui échappe facilement, il paraît dès les premières belies journées du printemps, le matin sous les pierres, le jour au milieu du fouillis des plantes, toujours disséminé et en petit nombre ; il ne paraît jamais deux années de suite dans les inemeE localités. La larve est parasitée. ù ù Le parasite de la Lema Hoffmannseggi est un petit hymenoptère de la tribu des Chalcidites qui pond sur le corps de la larve alors qu’elle est en pleine activité qua- tre ou cinq œufs dont les vers à leur éclosion vivront du tissu adipeux de la larve. Nous donnerons un résumé de la vie évolutive de ce parasite qui a été décrite dans notre premier mémoire, page 231. Ver. — Longueur 1 millim. 5; largeur 0 mm, 5. Reel Corps cylindrique, atténué vers les deux extrémités lesquelles se recourbent en s’arquant vers le centre, glabre, lisse, blanchâtre. Téte jaunâtre, hémisphérique, corps de douze seg- ments dont le plus grand est au centre, dessous garni de plis transverses aidant aux mouvements du ver; pointe anale obtuse. Le ver peut imprimer à son corps des mouvements de rotation, il participe de la matière visqueuse dont la LE NATURALISTE 129 ————————_—_—_—_—_—_—_—————— LL LL larve était enduite : les vers vivent groupés; prêt à se transformer, il se laisse tomber sur le sol où il s'enfonce peu profondément. Pupe. — Longueur {4 mill. 5, largeur 0 mill. 5. Corps en entier jaune pâle ; tête grande, ovalaire, cor- selet convexe; les segments abdominaux séparés du thorax par un étranglement. La phase nymphale dure de dix à douze jours. Adulte, n’est pas rare; son vol, de courte durée, se fait par soubresauts : son corps est vert bleuâtre, allongé, légèrement pubescent, à ailes irisées et blanchâtres ; il réduit au moins de moitié le nombre des larves de Lema. 2. L. melanopa, Linné. Lac. loc. cit., 95, p. 393. Réaumur, mém. 1737. T. II, mém. 7, p. 232, pl. 17. De la feuille de l’avoine et del’orge dont elle se nourrit, la larve n’en ronge que le dessous du limbe; le ton flave, allongé, indique le point rongé. La larve ressemble à la précédente. C’est en mai et fin juin qu’a lieu le développement complet de la larve, puis elle entre peu profondément dans le sol et s’y transforme; l'adulte apparaît aux pre- mières belles journées de l’année suivante. 3. L. cyanella, Linné. Lac. loc. cit., 62, p. 363. Réaumur, 1737, T. Il, mém.7, p.233, pl. 17. La larve couverte de ses déjections converties en un mucilage fluide vit sur les feuilles de diverses graminées, aussi de l’avoine, de l'orge; elle ressemble comme couleur et comme forme à celle de Crioceris mordigera. Des détails donnés par Réaumur, texte et figures, on ne peut guère retenir que ce quiest relatif aux mœurs. (A suivre.) Capitaine XAMBEU. EXCURSIONS ORNITHOLOGIQUES Aux îles d'YEU et d'OLÉRON ÎLE D'OLÉRON. RAPACES. — Des rapaces diurnes le plus commun est, comme partout, la Crécerelle. On la voit chasser au-dessus dés champs et des vignes, s'arrêter long- temps à la même place en battant des ailes, puis s’abattre sur une proie qu’elle guettait de la sorte, ou reprendre son vol pour aller recommencer le même manège un peu plus loin. Elle aime à se percher sur la girouette des moulins à vent si nombreux en ce pays. Au-dessus des vignes, des marais salants, des prairies et sur le bord de la mer au-dessus des écluses à poissons, à marée basse, passe d’un vol lent et bas le Busard Saint-Martin qu'on reconnaît de loin à son croupion d’un blanc pur chez le mâle et un peu varié de roux chez la femelle. On trouve peu de sujets en parfait plu- mage d’adulte, d’un cendré bleuâtre sur les parties supérieures du corps. Beaucoup moins commun se montre le Busard Harpaye ou des marais. Je n’ai ren- contré au surplus que des jeunes de l’année à la livrée de couleur chocolat, avec le dessus de la têteet la gorge d’une teinte jaunâtre. J'ai observé une seule fois la Buse vulgaire (Buteo vul- garis). Le 5 septembre, deux de ces oiseaux décrivaient de grands cercles au-dessus des champs, près de Saint- Denis. Deux ou trois fois seulement j'ai aperçu l'Épervier, embusqué près d'une ferme, à l'affût des pigeons, des moineaux et des merles, partant brusquement à mon approche de l'arbre où il se dissimulait. L'année dernière, dans le grand bois de pins qui cou- ronne les dunes ondulées de Domino, on a tué un Cir- caète Jean le Blanc (Circaetus gallicus) dont j’ai vu la dépouille. Cette espèce qui habite non seulement l’Eu- rope, mais aussi l'Asie et l'Afrique septentrionale, se trouve ordinairement en France dans les montagnes boisées. Il n’est du reste commun nulle part dans notre pays. L'individu tué à Oléron était évidement de passage accidentel. Je chassais le 18 août au pied des falaises de la pointe de Chassiron, lorsque mon attention fut attirée par les cris désordonnés des Hirondelles rustiques et d’une troupe de Linottes ; je levai la tête et je vis sur la crête de la falaise la cause de tout cetapage. C'étaitun Faucon Émérillon que pourchassaient Hirondelles et Linottes. Le petit rapace paraissait fort ahuri, et je profitai de son trouble pour lui envoyer un coup de feu qu'il emporta du reste gaillardement. Il affectionnait ce coin de l’ile, car je l'y revis encore plusieurs fois, mais sans pouvoir le tirer. Parmi les Rapaces nocturnes la Hulotte et l'Effrayesont les deux espèces les plus répandues. On entend presque tous les soirs le cri de la première, et on trouvé assez souvent la seconde dans les moulins à vent abandonnés. Il n’est pas rare d'entendre aussi au crépuscule, et même en plein jour,'le cri de la Chrevèche (Noctua minor). Dès la fin de septembre et en octobre passent àäes Hibous brachyotes, ils se tiennent à terre dans les vignes qui sont fort basses et dans les bouquets de tamaris. A cette époque, on les fait partir presque du pied. On rencontre aussi en automne le Hibou vulgaire. PASSEREAUX.— Il n’y a pas de Pics dans l'ile, du moins je n’en ai pas rencontré, et le garde-forestier des bois de Domino qui habite le pays depuis longtemps m’a affirmé qu'il n’en avait jamais vu. En dehors des boïs de pins, il existe peu de grands arbres, seulement quelques-uns au voisinage des habitations et des villages, ailleurs des boqueteaux en taillis de frênes, d'ormeaux et de chênes et des bouquets de tamaris. Je n’ai pas trouvé ici le Torcol, comme à l'ile d'Yeu, ce qui ne veut pas dire qu'il ne s’y montre pas dans ses voyages, car j'en ai vu un empaillé qui avait été tué, m'a-t-on dit, dans un ver- ger de Saint-Denis. Les Coucous semblent passer en moins grande quantité qu’à l'ile d'Yeu. Voilà pour les Passereaux zygodactyles. Quant aux Passereaux syndactyles, ils sont représen- tés par le Martin-Pêcheur qui fréquente les marais salants, les berges des canaux d’adduction de l’eau de .mer dans les salines et le bord même de la mer. J'en ai tué un involontairement sur la plage au milieu d’une bande de Pluviers à collier avec lesquels il avait pris son vol. Il est tombé, à mon grand étonnement, sur mon coup de fusil, en même temps que deux Pluviers. Comme Passereaux déodactyles ténuirostres, je n’ai à citer que la Huppe, dont j'ai observé trois individus à la fin de juillet. Bien que la saison ne fût pas avancée et que cette espèce ne nous quitte d'ordinaire qu'au mois de septembre, ces oiseaux, qui nichent fort rarement dans l'ile, devaient venir du continent et avaient déjà 4150 LE NATURALISTE commencé leur mouvement de régression vers le Sud ils erraient en attendant le moment de prendre définitive- mexnt leur route vers les côtes africaines. Je n’en ai plus revu depuis. Il faut songer aussi que, quoique répandue à peu près partouten France, la Huppe n'est nulle part abondante. Je ne l’ai jamais trouvée en grande quantité qu’en Égypte,pendant l'hiver. Ni Sitelles (Sitta europæa), ni Grimpereaux (Certhia familiaris), ou très rares, pour les mêmes raisons sans doute qui ont éloigné les Pics. Parmiles Corvidés, quelques Corneilles noires viennent s’abattre sur les plages, mais en hiver on voit dans les champs de grandes troupes de Freux (Corvus frugilegus). On remarque un assez grand nombre de Pies qui nichent sur les arbres élevés qui se trouvent près des habitations ou mélés dans les bois aux essences de conifères, d’autres arrivent du continent au mois de novembre. Par contre, pendant toute la belle saison on ne voit pas de Geais (Garulus glandarius), mais à la fin de l'automne il en passe par centaines. On rencontre deux espèces de Pies-Grièches, la Pie- Grièche rousse et la Pie-Grièche écorcheur (Lanius collu- rio). Ges deux espèces nichent, car j'ai trouvé des jeunes encore abecqués sur les buissons par leurs parents. A l'automne passent de grandes bandes d'Étourneaux, on n’en voit pas durant le reste de l’année. Je n’apprendrai rien en disant qu'il y a beaucoup de Moineaux (Passer domesticus), car où ne trouve-t-on pas le Moineau domestique? Son proche parent le Friquet (Passer montanus) est aussi très abondant et forme, en septembre, des bandes considérables, Mais les autres Fringillidés ne sont pas très nombreux, du moins en été, à l'exception des Chardonnerets et des Linottes. En aucun pays je n'ai vu autant de Chardonnerets. Si l'ile d'Yeu est l’île des Linottes et des Motteux, on peut dire qu'Oléron est l'ile des Chardonnerets. Ces gracieux oiseaux égaient toute l'ile de leurs chansons. On en trouve partout, dans les bois de pins, le long des che- mins sur les chardons des fossés, dans les vignes, sur les arbres fruitiers et les tamaris. Ils viennent jusque sur le sable des plages et sur les goémons. Les Linottes sont aussi fort nombreuses dans les vignes, les haies des tamaris et de lauriers, Comme les Chardonnerets, elles descendent sur les plages parmi les goémons. De temps à autre, une Linotte, perchée sur un fil télégraphique, montre sa poitrine cramoisie. On est étonné de voir, en été, aussi peu de Pinsons. À peine en ai-je entendu chanter quelques-uns dans les grands arbres d’une avenue, à l'entrée de Saint-Pierre, gros bourg situé au centre de l'ile dont ilest le chef-lieu. Mais en automne et au commencement de l'hiver, il en passe des troupes considérables. Le Bruant jaune (Emberiza citrinella), qui est sédentaire et très commun dans toute la France, est ici assez rare, on le trouve dans quelques haies de l’intérieur de l'ile. Dans les champs, beaucoup d’Alouettes, dont les notes < pures tombent du haut des airs de tous les côtés. Des Cochevis (Galerida cristata), en petit nombre, dans les dunes et sur les routes. Le- 24 juillet, dans un champ récemment découvert de sa récolte, à proximité des dunes, j’ai rencontré un couple d’Agrodromes champêtres(Agrodroma campestris), connus communément sous le nom de Pipis rousselines, bien que ces oiseaux ne soient pas de vrais Pipis. Cette espèce se tient de préférence dans les lieux incultes et pierreux. Ceux que j'ai vus à Oléron (plusieurs couples dans les dunes) étaient très peu farouches et se lais- saient facilèment approcher, ce qui m'a permis de les observer de près. Ces oiseaux sont d’ailleurs aisément reconnaissables à leur plumage et au balancement de leur queue quand ils marchent. Ils vivent presque cons- tamment à terre, et se perchent très rarement sur les arbres. Ils quittent Oléron à la fin d’août. Je n'ai pas trouvé l'espèce à l'ile d'Yeu. Le Pipi des prés, comme je l'ai dit, y estau contraire commun, tandis que à Oléron il est peu répandu en été, mais au mois de novembre on en voit beaucoup dans les dunes, et jusque sur les plages et les platins à mer basse. Au commencement de septembre apparaissent des Bergeronnettes printanières et des Hochequeues grises. Les Merles noirs sédentaires sont assez nombreux. Ils fréquentent surtout les boqueteaux disséminés dans l'ile et les jardins, Les propriétaires de ces derniers leur reprochent de dévorer les fraises. En automne,il s'en fait un passage important, ainsi que de Merles à plastron, comme à l'ile d'Yeu. : A partir des premiers jours d'octobre, et quelquefois dès la fin de septembre, après les vendanges, arrivent un grand nombre de Grives (Turdus musicus). Elles se tiennent dans les vignes et viennent le soir se coucher dans les arbres et les taillis. On leur fait à cette époque une chasse très active. Plus tard passent des Draines, des Litornes, des Mauvis (Turdus iliacus). Quand je suis arrivé, au mois de juillet, il y avait encore peu de Traquets motteux; on en voyait quelques- uns dans les dunes, le long des plages, et sur les tas de pierres des routes. Jusqu'à la mi-août ce nombre ne m'a pas paru beaucoup s’accroitre, il a augmenté dans la seconde qninzaine, et dès le commencement de sep- tembre l'effectif de cette espèce est allé toujours en croissant. Les dunes, les plages, les lieux incultes, étaient peuplés de Traquets. Ils se perchaient sur les pierres, les mottes, tous les endroits élevés. et quelquefois aussi sur des tiges sèches de tamaris, des rejets dénudés d'ormeaux, et même sur des têtes de chardon, ce que j'ai rarement vu faire ailleurs à ces oiseaux. Les Tariers arrivèrent aussi en septembre. Je cons- tatai le commencement du passage de cette espèce le 28 août. Parmi les petits chanteurs, j'ai noté la Fauvette des jardins (Sylvia hortensis), la Babillarde ordinaire (Cur- ruca garula), la Babillarde grisette (Curruca cinerea), l'Hypolais ictérine (Hypolas icterina), le Pouillot fitis (Phyllopneuste trochilus). On trouvait ces oiseaux dans les fourrés de tamaris, les bois de pins, les ronciers. Des Troglodytes (Troglodytes parvulus) circulaient dans les jardins, et autour des piles de büches et de fagots dans les bois de pins. On voit également en sep- tembre des Mésanges charbonnières (Parus major), des Mésanges noires (Parus ater), des Nonnettes (Pæcile com- munis), quelques Mésanges bleues (Parus cæruleus), et sur la lisière des bois de pins de rares Mésanges huppées (Parus cristatus). Au mois de novembre, on rencontre un peu partout des Rouges-Gorges, ils sont beaucoup moins nombreux dans la belle saison. Le 3 septembreje vis commencer un passage de Gobe- mouches, Gobe-mouche noir (Muscicapa nigra) et Butalis gris (Butalis grisola). Ils se sont répandus dans les jardins et les bois de pins. L’Hirondelle rustique est commune. Elle aime à circuler le long des plages, à la chasse des insectes LE NATURALISTE 131 ————————————————<"—<"—"2. aériens, et fait parfois de grandes randonnées au-dessus de la mer. Le Chélidon de fenêtre se montre beaucoup moins nombreux. Les quelques Martinets que j'ai observés ont disparu lé 12 août. J'en ai encore yu un volant au-dessus de la plage le 16. On trouve dans l'ile des Engoulevents. Par les soirs d'été, on les voit voler au-dessus des dunes. Le 24 juillet me promenant, à dix heures du matin, dans un bois de pins qui s'étend le long de la plage de Saint-Denis, je vis arriver entre les arbres un Engoulevent. Il se posa mala- droitement sur une branche, dans le sens longitudinal, ce qui est habituel à l'espèce. À mon approche il reprit son vol, passa d’une aile incertaine entre les branches et je le perdis de vue dans le bois. A cette heure de la journée, cet oiseau crépusculaire avait dû être dérangé par quelqu'un dans sa cachette, et s'était jeté au milieu des pins pour y chercher un refuge. à l'abri de la lumière éclatante du jour. . PIGEONS. — En mai et juin passe une assez grande quantité de Tourterelles ; au retour, qui a lieu en sep- tembre, on en voit beaucoup moins. C’est ce qui se pro- duit aussi à l’ile d'Yeu. Quelques-unes devancent cette époque, ainsi j'ai noté sur mon carnet de chasse une Tourterelle le 3 août. deux le 21, trois le 23, mais je le répète, ces oiseaux ont l'habitude d’errer avant le départ définitif. On tue des Pigeons ramiers et des Colombins, mais le passage est peu abondant. Cependant, dans mes chasses du mois de novembre, j'ai rencontré un certain nombre de Pigeons ramiers. (A suivre.) MAGAUD D'AUBUSSON. UNE SÉLAGINELLE HYGROMÉTRIQUE M. le Dr Planchon publie dans les Annales de la Société d'horticulture de l'Hérault une note intéressante sur une Sélaginelle hygrométrique du Mexique com- parée à la vraie Rose de Jéricho, note que nous repro- duisons ci-après. On vend à Montpellier un végétal desséché, sous le nom de Rose de Jéricho ou de Semper viva, qui avait été remarqué par M. Daveau. En comparant cette plante avec des échantillons d'herbier, MM. le D: Planchon et Daveau ont pu rap- porter ce végétal à une Lycopodiacée, la Selaginella lepi- dophylla, Spring, du Mexique (1). Il est intéressant de fournir quelques renseignements sur cette espèce, qui constitue une véritable curiosité botanique, et de mon- trer en quoi elle diffère de la vraie Rose de Jéricho. Parmi les plantes assez nombreuses qui se présentent . étalées ou refermées, suivant l'état hygrométrique de l'air, il en est deux qui portent le nom de Rose de Jéricho ou Jérose : 10 La ROSE DE JÉRICHO VRAIE est une Crucifère, l'Anastatiea Hierochumtica L., habitant les régions déser- tiques de l'Ancien Monde, surtout l'Egypte et la Pales- tine. — C’est une petite plante, ligneuse bien qu’an- nuelle, d’une douzaine de centimètres, très rameuse dès la base et qui, après avoir fructifié, perd ses feuilles et se dessèche en recroquevillant ses rameaux, dont l’en- semble forme une sorte de boule. Arrachées et empor- (1) Cette plante croitrait également en Californie, au Texas, au Pérou et au Brésil. tées par le vent, ces boules sont récoltées et vendues, car On leur attribue des propriétés étranges, en parti- culier celle de favoriser l'accouchement. Dans l'eau où dans l’air humide, les rameaux s’étalent de nouveau pour se refermer dès que l’eau s'évapore. 20 LA FAUSSE ROSE DE JÉRICHO est une Composée, l'Asteriscus pymueus,Coss, qui habite les mêmes régions et qui pourrait bien être la vraie Rose de Jéricho des anciens. Ici, ce sont les bractées du petit capitule qui s’abaissent sur le réceptacle dépouillé de ses fruits en le masquant complètement, et qui se redressent et s’écar- tent à la moindre humidité. Ce mouvement est beaucoup plus rapide que celui de l’Anastatica. On voit que la plante vendue à Montpellier, n’ayant aucun rapport avec les précédentes, ne mérite en rien sa dénomination ; mais elle n’en est pas moins intéressante à observer. Comme les deux autres elle se laisse impré- gner très facilement par l'humidité atmosphérique, et à plus forte raison par l’eau dans laquelle on la plonge, surtout si, comme le recommandent les prospectus, on emploie l’eau bouillante. À l’état sec, la Sélaginelle a l'aspect d’un petit peloton irrégulièrement arrondi, de 5 à 7 centimètres de haut, sur 9 à 10 de large et 5 à 6 d'épaisseur, dont la base, un peu conique, est un rhizome avec quelques traces de radicelles ; le reste est formé par une masse de lanières étroites, sèches, aplaties, légèrement ramifiées, se diri- geant de bas en haut, puis se recourbant et s’enroulant les unes en face des autres, creusant, par leur involution, une sorte de fente longitudinale au sommet. Ce sont là des frondes, recouvertes complètement par de petites écailles sèches, régulièrement imbriquées (feuilles), don- nant l’aspect général d'une petite branche de Thuya. La couleur de la face externe (inférieure) est brun rou- geâtre ; la face interne (supérieure) est plus pâle, un peu verdâtre, mais sans laisser supposer qu’elle deviendra d’un vert intense une fois mouillée. L’odeur, qui est celle de la Cannelle, semble être ajoutée artificielle- ment. Sous l'influence de l'eau, la plante sèche reprend son aspect primitif. Le meilleur procédé, pour obtenir ce résultat rapidement, est l'emploi de l’eau bouillante que l’on verse au centre de la petite touffe. On peut voir alors la plante s’entr'ouvrir, les frondes s'écarter rapi- dement, parfois par saccades, laissant voir au centre d’autres frondes plus petites, encore enroulées en crosse; puis peu à peu, de la périphérie au centre et de la base de chaque fronde vers l'extrémité, le déroulement se complète, et le petit peloton sec s’est bientôt transformé en un large disque vert, une belle fougère aplatie. Tout cela peut être obtenu, mais plus lentement, en plongeant la plante entière, ou même le rhizome seul, dans l'eau froide. Dans ce dernier cas, on peut voir l’eau monter peu à peu, par capillarité, de feuille en feuille, le long des branches et imbiber les tissus de proche en proche, par l'extérieur. Une fois étalée, la Sélaginelle forme une touffe aplatie sans tige, atteignant 25 centimètres de diamètre, consti- tuée par une rosette de frondes vertes foliacées, rayon- nant autour d'un point légèrement excentrique, et de plus en plus grandes à mesure qu’on s'éloigne de ce centre. Les branches les plus externes sont généra- lement mortes et restent brunes. La face supérieure des frondes est vert foncé ; inférieurement l’axe principal et les rameaux sont, au moins sur la ligne médiane, de couleur brun rouge. Tous les tissus sont gonflés, lui- sants, la plante a tout à fait l'air d'être vivante et le serait en effet d’après plusieurs observateurs : dans de bonnes conditions, ouverte à l’eau froide, elle pourrait, dit-on, pousser de nouvelles frondes. Il y aurait là un véritable phénomène de réviviscence. En tout cas, si on conserve la Sélaginelle étalée dans 432 ———.—— — LE NATURALISTE une atmosphère humide, on peut la garder verte, pour | livres, depuis la fin du consulat d’Aufidius Bassus jus- ainsi dire indéfiniment; si on l'arrose, un drainage est nécessaire pour éviter la pourriture. Si, au contraire, on abandonne la plante à elle-même, elle va se dessécher à nouveau, et l’on peut observer toutes les phases de l’étalement, mais en sens inverse. Le sommet des frondes s’enroule d'abord, formant des zones concentriques de crosses ; puis les parties externes se redressent de plus -en plus, se rapprochent, se tou- chent en masquant les petites frondes. La plante se referme et reprend son aspect de repos. Ce n’est point ici le lieu de donner avec détails lexpli- cation physiologique de ces phénomènes; il me suffira de dire qu'il ne peut évidemment s’agir que d’une action purement mécanique, sans rapport avec la biologie. D'une facon générale, le principe est le suivant : une région d'un organe se laisse facilement imbiber par l’eau tandis qu'une région opposée résiste, grâce à la forme ou à la nature de ses cellules. Donc, quand la des- siccation se produit, la première région diminue de sur- face et quand l'humidité revient,elle se gonfle à nouveau, devenant successivement concave ou convexe. C’est le cas, par exemple, de la face supérieure des frondes de la Sélaginelle ; c'est le cas aussi pour un bourrelet qui se trouve à la base des bractées de l’Asteriscus. Il faut admettre en outre une aptitude toute particulière des tissus de ces plantes à absorver et à restituer l'eau. Pour la Sélaginelle, nous avons vu que l’imbibition se fait par l'extérieur de la fronde beaucoup plus vite que par l'intérieur. Il suffit pour le constater, en effet, d'arrêter l'ascension de l’eau par un petit anneau de paraffine autour de la fronde; celle-ci, plongée dans l’eau par sa base, ne se déroule plus au-dessus de cet anneau. 90000000000000000000000000800000 00, L'ÉRUPTION DU VÉSUVE, EN L'AN 79 Pline le naturaliste avait une sœur mariée dont le fils nous a donné, dans une lettre écrite à un de ses amis, le récit détaillé de la mort de son oncle. Nous croyons qu’il est impossible de mieux peindre la grande éruption du Vésuve qui a euglouti Pompéi, Stabies et Hercu- lanum, au début du court règne de Titus, le fils de Vespasien, son ami. Pline avait alors cinquante-six ans, à fort peu de chose près. Nous remarquerons en passant que Pompéi (Pompo- nianum, en latin) ne veut pas dire ville de Pompée, mais ville de Pompone ; Pomponius était, en effet, un général romain, qui mit fin aux guerres de Germanie par la soumission des Cattes, à la suite de laquelle il obtint, à Rome, les honneurs si enviés du triomphe. Pline le naturaliste avait débuté par être militaire, dans la cavalerie. Il à même écrit un livre, Sur le jet des armes de trait dans la cavalerie; livre qui, malheureu- sement, est aujourd’hui perdu, ainsi que la plupart de ses autres ouvrages. Quand il mourut, il était l'amiral de la flotte du cap Misène, qui se composait detrirèmes, de quadrirèmes (ou vaisseaux rapides à trois et quatre rangs de rames) et de felouques (liburnicæ) ou légers bâti- ments à voiles, comme il en existait encore au moyen âge, dans la mer Adriatique (à Libourne, en Liburnie). Parmi ses ouvrages dont nous déplorons la perte, figure une Histoire des guerres de Germanie, complète en vingt livres, depuis leur origine sous César jusqu’à la soumission des Cattes par Pomponius, où il était préfet d’une des deux aïles de la cavalerie légionnaire et faisait partie de l’Etat-Major du général en chef, légat de légion. dans ses conseils. qu'aux beaux jours de Vespasien; ouvrage dédié à cet empereur. Aussi était-il devenu l'ami intime de son fils Titus qui passait ses soirées en sa compagnie, à cause de l'immense étendue de ses connaissances. C'était un véritable encyclopédiste, que cet homme-là. Son Histoire naturelle, ex trente-sept livres, renferme un résumé des connaissances de son temps, tant en histoire naturelle qu’en médecine, en géographie et en industrie. Il nous apprend qu’on gravait les pierres fines au fouret, comme de nos jours. et qu’on y substituait même une pointe de diamant des Indes ! Il suffit d'avoir vu les camées antiques pour le constater aussitôt; car la finesse de leur gravure est incomparable. Il n’y a pas de doute, pour nous, que le principe hydraulique de Pascal était déja connu de certains ‘architectes ro- mains, qui redressaient dans la perfection les temples déjetés de côté par les tremblements de terre ou à la suite d'un vice de construction, en reprenant les fon- dations en sous-æuvre. C’est au point, qu'un des pre- miers empereurs-monstres de Rome en fit périr un qui avait tenu à conserver secret le principe de son inven- tion : tant il redoutait la puissance du magicien qui avait un pareil génie ! Allez donc faire une magnifique découverte, pour qu'un monstre à figure humaine vous traite de sorcier ! Préfet de la flotte du cap Misène, Pline le naturaliste devait faire la sieste, quand vers une heure de l'après- midi, le 23 août, sa sœur lui annonça l'apparition d'un nuage obscur, d’une forme singulière (semblable à un gigantesque pin parasol), qui s'élevait à l'horizon, au- dessus des montagnes voisines. C'était la première éruption du Vésuve ! Déjà elle avait été précédée d’un vaste tremblement de terre, quelques années avant, dont on a précisément retrouvé des peintures, à Pompéi. C'était une immense colonne de cendres, mélées à d'autres déjections volcaniques, qui s’épanouissait dans le ciel, sous forme d’une voüte étendue à son sommet, pour retomber ensuite sur la terre à une grande distance, en pluie de cendres, de pierres ponces et de fragments de lave ou autres roches calcinées par le feu, sous forme de pierres noires brülantes. Sa couleur variait par places, du gris cendré à une teinte noirâtre ; de sorte que cette nuée semblait comme mouchetée de taches sombres. Pline fit mettre aussitôt une felouque à la voile et laissa à son neveu la liberté de le suivre ou de rester auprès de sa mère pour la rassurer. Ce dernier, qui apparemment n'avait pas le feu sacré de l’histoire natu- relle comme son oncle, prétexta le désir qu’il avait de se consacrer à l'étude. Par le fait, 1l lui avait donné un travail à écrire ; mais ce devoir ne pressait pas tant et l'invitation délicate de son oncle aurait dû être un ordre pour lui. Il est à croire en effet que, s’il l'avait accom- pagné, il lui aurait évité de s’exposer témérairement, afin d'éviter à sa sœur le chagrin de perdre son fils, qui devait avoir une vingtaine d'années. Seul au contraire. à la tête de ses marins, la passion des sciences géolo- giques et l'amour de la gloire étaient deux motifs suffi- sants pour compromettre la vie d’un savant doublé d’un militaire, comme lui ! Comment un amiral reculerait-il jamais devant dés matelots craintifs ? Le seul moyen de raffermir leurs cœurs n'est-il pas de mépriser absolu- ment le danger ? La population maritine de Résina, dont la ville était placée sous le volcan, n'avait plus que la mer pour voie de salut ; de sorte que son devoir était de sauver ses habitants avec sa flotte. Il fit donc armer ses navires à quatre rangs de rames, pour voler sans retard à leur secours. ï Déjà la cendre tombait sur les navires et devenait plus dense et plus chaude, à mesure que la flottille qu'il Citons encore une Histoire romaine en trente-sept | précédait, dans sa felouque, sa rapprochait du Vésuve. LE NATURALISTE 133 On recevait en même temps une pluie de pierres ponces et d’autres roches brülantes. Comme il hésitait à s'approcher davantage pour abor- der à terre, le pilote l’engagea à virer de bord. C’est alors qu’il s’écria : Audaces fortuna juvat! (d’après Virgile, et non fortes, comme son neveu l’a écrit par erreur). Qu'on mette le cap sur Pompéi! Il était alors en vue de Stabies. Le péril était évident et se rapprochait de plus en plus, aussi fit-il faire le branle-bas sur les navires, afin de profiter du calme pour le retour, si le vent con- traire mollissait ; car jusque-là, il avait été poussé par un yent favorable à l'aller. Obligé d'aborder ou de rester en panne, il se mit à exhorter et à encourager ses com- pagnons. Pour calmer leur crainte et leur persuader qu’on ne courait aucun danger, il se fit préparer un bain pour se nettoyer; car il était couvert de sueur et de cendres. Il but de l’eau fraiche, pour se désaltérer ; puis il soupa et prit un air joyeux pour rassurer les siens. D'ailleurs l’étude de ces grandioses phénomènes de la nature remplissait son âme d’une gaîté communicative, et braver le péril était un plaisir pour lui. En différents endroits du Vésuve, sortaient d'im- menses flammes qui projetaient au loin de vives lueurs. Leur éclat resplendissait au milieu de ces ténèbres insolites, d'autant plus que la nuit était déjà arrivée depuis quelque temps. Pour rassurer ses nau- tonniers, il leur disait que ces feux étaient dus aux incendies des fermes abandonnées par les habitants en fuite dans la campagne. Enfin il se coucha dans sa cabine et se mit à dormir en ronflant. Comme il était grand et fort, sa respiration puissante et sonore s’entendait du dehors, des gens restés sur le pont. Eux aussi avaient pris leur repas; mais le danger les tenait éveillés et les empêchait de dormir, comme lui. Depuis longtemps déjà on avait cargué les voiles, et la pluie des déjections du volcan ne discontinuait pas. Il arriva ainsi un moment où, en dépit de l'obscurité, on s’aperçut que la partie du pont, où s’ouvrait la porte de sa cabine, était si obstruée par l’accumulation crois- sante des cendres et des pierres ponces, qu'il aurait fini par se trouver dans l'impossibilité d’en sortir, si on l'avait laissé plus longtemps ronfler sur son hamac. Aussitôt réveillé, il se rendit à Pompéi et descendit à terre avec ceux qui avaient veillé sur lui. Le jour devait être à peu près arrivé ; mais il était difficile de se rendre compte des heures, à cause de l'obscurité produite par les cendres, sillonnée à chaque instant de feux de toute espèce, qui projetaient au loin d'immenses lueurs. On tint conseil à terre, pour décider si on devait se mettre à l’abri sous un toit, ou rester à découvert sous cette pluie infernale dans la campagne; car, à chaque instant, de violentes secousses de tremblement de terre ébranlaient les toitures les plus solides. Elles avaient l’air d’être arrachées de leurs supports et paraissaient osciller en tous sens. Au contraire, à découvert, la chute des pierres ponces était à craindre, bien qu’elles füssent légères et corrodées par le feu. Entre deux maux, on choisit le moindre. La crainte de ‘périr sous l’effondre- ment {des toitures bannit la peur que l'on avait de rece- voir des pierres en plein air, sur le corps. Cependant, afin de parer autant que possible à ce dernier péril, cha- cun eut la précaution élémentaire de s’encapuchonner la tête avec des toiles à voiles, contre la chute des pierres. On se dirigea ainsi sur la montagne. Tantôt, on y voyait comme en plein jour; tantôt, c'était la nuit avec une obscurité des plus épaisses, mais les ténèbres étaient alors interrompues conti- nuellement par les feux les plus variés d'éclat et de couleur. Pline redescendit du Vésuve, pour se rapprocher des bords dela mer; mais, comme le vent continuait à lui être contraire, il se décida à rester encore à terre. Lià, il se coucha sur des toiles à voiles, entassées sur le sable, et redemanda de l’eau fraiche pour étancher sa soif intense. C'est alors, a-t-on dit, que ses serviteurs virent les flammes se rapprocher et se trouvèrent au milieu de gaz sulfureux. Comme on s’imaginait que les gaz étaient les précurseurs de ces flammes, leurs émanations mirent tout le monde en fuite. Pline.se leva avec l'assistance de deux de ses compagnons; mais aussitôt après il retomba à terre, suffoqué par ces émanations délétères. En effet, il avait la respiration courte et il était déjà sujet aux étouffements. Le surlendemain de son: départ du cap Misène, son Corps y était ramené sur des navires à rames. On trouva son corps intact, il ressemblait plutôt à un homme endormi qu’à un cadavre. On a donc eu tort de dire (comme Suétone s’est fait l’écho de ce bruit) qu'il avait été achevé par un des siens par charité, pour mettre fin à sa crise de suffocation. Dr BouGox. LA CHRYSOMÈLE DU PEUPLIER Un grand nombre de jeunes peupliers et trembles des environs de Rouen onteu à subir, plus que de coutume, cette année, les ravages d’un coléoptère appelé Lina populi ou Chrysoméle du peuplier. Les femelles des Lina populi déposent leurs œufs sur le revers des feuilles de peuplier. Ces œufs sont de forme ovale et de couleur rougeñtre, disposés par groupe de dix environ sur chaque feuille. Au bout de douze jours environ, selon que le temps est plus ou moins doux, ces œufs donnent naissance aux larves. La larve de la Chrysomèle du peuplier est de couleur blanc sale et estompée de noir. Sa tête, son corselet, ses jambes et ses verrues forte- ment velues qui garnissent les flancs sont d’un noir plus pet et brillant. Le premier anneau du corps porte à sa partie supérieure une plaque noire marquée au milieu d’une petite tache blanche. Les autres anneaux ont des tubercules. Pendant la période nymphale qui ne dure guère plus de huit à dix jours, les larves restent attachées aux feuilles, la tête en bas. La nymphe est de la même couleur que la larve, c’est-à-dire d’un blanc sale, et marquée de taches noires sur le dos; l'extrémité abdominale reste en grande partie entourée de la peau dont la larve s’est débar- rassée. De cette nymphe il sort au bout de dix jours un co- léoptère, le Lina populi (ou Chrysomèle du peuplier). La Chrysomèle du peuplier mesure de 9 à 11 milli- mètres de longueur. La couleur est le vert métallique très foncé et presque noir. Les élytres sont rougeâtres avec un point noir à leur extrémité. Le dessous du corps est de la même couleur que la tête et le corselet. La coloration des élytres s’assombrit beaucoup après la mort. Cette Chrysomèle est une de nos plus grandes espèces européennes. Elle est très commune dans les bois sur le peuplier et sur le tremble. 134 LE NATURALISTE LR A D ON à CSP CES de à Se A’peine écloses, les larves de cette Chrysomèle com- mencent (en mai) leur œuvre de dévastation. Elles dévorent le parenchyme des feuilles, ne laissent à celles-ci que les nervures et les transforment ainsi en fines dentelles. Lorsqu'on les saisit, elles secrètent une humeur acre, bitumeuse et d’une odeur très prononcée d'essence d'amandes amères. La Chrysomèle du peuplier parait avoir deux géné- rations, car on rencontre des larves depuis le mois de mai jusqu'au mois d'août. On trouve même durant l'été à la fois des larves, des nymphes et des insectes par- faits. Les individus qui doivent reproduire l'espèce au printemps suivant passent l'hiver cachés sous les mousses entre les feuilles sèches et ne sortent de leur engourdissement hivernal que lorsque les arbres com- mencent à reverdir. Voici un moyen très facile de se débarrasser des Lina populi. Il suffit tout simplement de placer sous l’arbre attaqué une grande bâche, et, à l’aide d’un bâton frapper sur les feuilles, on fait tomber une pluie d'insectes que l'on peut ensuite écraser avec le pied. Il est préférable d'opérer autant que possiple dès le matin ; les Chrysomèles étant engourdies par la frai- cheur de la nuit éprouvent beaucoup de difficultés à s’envoler et l’on peut, par conséquent, comme je le dis plus haut, les écraser facilement. M. Brocchi a signalé, comme ennemi naturel de la Chrysomèle du peuplier, une mouche de la tribu des Tachinaires, l'Exorista dubia, qui pond ses œufs dans les larves de la Chrysomèle du peuplier. Cette petite mouche est de couleur noire, sa longueur n'est que de 5 millimètres. _ Certains hyménoptères se servent aussi des larves qu'ils emportent à leur nid pour nourrir leurs petits. Pauz NoEL. LE CAOUTCHOUC À MADAGASCAR Le Caoutchouc provenant des diverses régions de Madagascar est vendu sur les marchés européens sous des noms très différents : 1o Celui qui parait le plus haut coté est un Caoutchouc provenant de la côte Est, extrait probablement en grande partie de la vohahena (Landolphia Madagascariensis) et du fingotra. Cette sorte est vendue sous forme de feuilles rosées, généralement sèches. On la déromme « Madagascar Pinky » à Londres et Hambourg, et «Madagascar rose », sur nos marchés français; 20 Vient ensuite le « Madagascar noir » ou encore « Caoutchouc Tamatave » qui serait fourni par l’hazon- drano de la forêt de la côte Est, Caoutchouc générale- ment humide ; 3° Le « Madagascar niggers » est fourni en boules. Il donne des feuilles blondes. La teneur moyenne en gomme de cette sorte n’est que de 35 à 55 %, Le « Ma- dagascar niggers » n’est autre chose qu'un mélange d'hazondrano du Sud et d’intisy ; la production de ces caoutchoucs n’a jamais été très forte; 40 Le « Majunga » produit par les lianes de la côte Ouest et des Mascarenhasia ; 50 Le « Lombiro » provenant de Diego et de Nossi-Be ; 6° Le « Guidroa » (Mascarenhasia lisianthiflora). -000000000600000000000000000000001 TRAVAUX PRATIQUES DE BOTANIQUE LES PLANTES VUES AU MICROSCOPE Les sclérites du Camélia. Préparation. — Employer des feuilles fraiches de Ca- mélia ou conservées dans de l’alcool.En détacher un frag- ment d'un centimètre carré, et, se servant de moelle de sureau, y pratiquer de minces coupes transversales. Observer celles-ci dans une goutte d’eau. entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans le parenchymede la feuille, c’est-à- dire dans tout ce qui, dans la feuille, n’estpas l'épiderme, cesontdes cellules à parois très épaisses etirrégulièrement contournées, parfois bifurquées : ce sont des sclérites. Les sclérites du Nénuphar. Préparation. — Se procurer. des. queues (pétioles) des feuilles de Nénuphar, plante commune dans nos eaux douces. Employer ces pétioles frais ou conservés dans de l'alcool (ce qui est préférable). Y pratiquer des coupes tranversales minces, en se servant de moelle de sureau. Examiner ces coupes dans une goutte d’eau, entre Jame et lamelle. Ce qu'on voit. — On voit que le pétiole est creusé de nombreuses cavités plus ou moins arrondies et remplies d’air (ce qui lui permet de flotter dans l’eau). Les parois de ces cavités sont formées tantôt d’une, tantôt de plusieurs assises de cellules. Certaines des cellules qui les limitent ont des parois beaucoup plus épaisses que les voisines : ce sont des sclérites. Elles se continuent dans la cavité par des poils ramifiés (poils internes), souvent marqués de petits points, et ressemblant à des cornes de cerf. Tissu collenchymateux. Le collenchyme du Bégonia. Préparation. — Se procurer des tiges d'un Bégonia de n'importe quelle espèce et les employer fraiches, ou mieux, conservées dans de l'alcool. En se servant de moelle de sureau, y pratiquer de minces coupes trans- versales. Examiner celles-ci, dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. - Ce qu’on voit. — On distingue facilement l’écorce et le cylindre central (celui-ci renfermant uu cercle de fais- ceaux libero-ligneux). Porter son attention sur la zone périphérique du cylindre central : elle est formée de cellules à parois un peu épaisses, mais d’un aspect très brillant et d'apparence un peu molle; à la rencontre de trois cellules voisines, la membrane est plus épaisse qu'ailleurs. Toutes ces cellules sont des cellules collenchy- mateuses; leur ensemble constitue du collenchyme. Le collenchyme du Lierre. Préparation. — Se procurer des tiges assez jeunes de Lierre et les employer fraîches, ou mieux, conservées dans de l’alcool. En se servant de moelle de sureau, ou, à la rigueur, à main levée, y pratiquer des coupes minces, que l’on examine dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans l'écorce, au-dessous de l’épi- derme, on voit tout un manchon de cellules collenchy- mateuses, se reconnaissant facilement à ce que la mem- brane, au point de rencontre de plusieurs cellules, est très épaisse et a un aspect très brillant. LE .NATURALISTE 435 Nota. — En mettant les coupes, non dans de l’eau, mais dans une solution faible de potasse caustique, les épaississements augmentent beaucoup de surface et sont ainsi plus visibles. Tissu sécréteur. Les poches sécrétrices de la peau d'orange. Préparation. — Découper dans une peau d'orange fraiche un petit morceau d’environ un centimètre de large et de deux centimètres de long. À main levée, ou en se servant de moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales minces. Examiner ces coupes dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans la préparation, tout près de l'épiderme extérieur de la peau, dans le tissu blanchâtre et feutré de celle-ci, on voit des cavités arrondies, qui sont autant de poches sécrétrices. Celles-ci sont entourées de plusieurs cercles de cellules plates, mais dont les plus internes sont comme arrachées et portent, sur leur bord, de petites gouttelettes jaunâtres et claires: ces gouttelettes sont constituées par une essence odorante dont on fait divers parfums, par exemple l'essence de bergamote. Remarque. — En placant les coupes pendant quelques minutes dans de l’alcool avant de les transporter dans la goutte d’eau de la lame, la préparation est plus claire, mais l'essence a alors disparu parce qu'elle est soluble dans l’alcool. Les canaux sécréteurs du Lierre. Préparation. — Se procurer des tiges ou des pétioles de Lierre etles employer frais ou conservés dans de l’alcool. En s’aidant de la moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales que l’on examine ensuite dans une goutte d'eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit.— Dans larégion corticale, aussi bien que dans la région de la moelle, on voit des sortes de trous entourés de cellules spéciales; ce sont des cellules sécré- trices qui déversent leur produit de sécrétion dans la cavité du canal qu’elles limitent. Les poches sécrétrices de l'Eucalyptus. Préparation. — Se procurer des feuilles d'Eucalyptus et les employer telles quelles ou conservées dans de l'alcool. En s’aidant de la moelle de sureau, y faire des coupes transversales et les examiner dans une goutte d'eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans le parenchyme de la feuille, on remarque de vastes cavités, qui sont autant de poches sécrétrices. À leur périphérie, il y a généralement des gouttes d'essence de teinte jaunâtre. Les canaux résinifères du Pin. Préparation. — Se procurer dés feuilles de Pin (autant que possible de Pin maritime, qui sont plus grosses que celles des autres espèces) et les employer soit fraiches, soit conservées dans de l'alcool. En s’aidant de la moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales. Exami- ner celles-ci dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans la région corticale de chaque feuille, on voit de nombreuses cavités limitées par des cellules spéciales et renfermant souvent des amas de résine : ce sont des canaux résiniféres, qui sont limités par des cellules sécrétrices, à parois minces. Celles-ci, à leur tour, sont entourées par un cercle de cellules sclé- renchymateuses, qui leur donnent de la solidité. (A suivre.) HENRI CoupPIN\. ACADÉMIE DES SCIENCES Rapport des Insectes, notamment des Lépidoptères, avec les fléurs des Asclépiadées et en particulier avec celle de l’Arauïiia sericofera Brotero. Méca- nisme de leur capture. Note de M. J. Küwxez D» Her- CULAIS: Les observations sur le rôle que les Insectes paraissent jouer dans la fécondation des Asclépiadées sont fort nombreuses; les botanistes ont appelé l'attention sur la faculté qu'ont les Hymé- noptères, les Lépidoptères, les Diptères visitant les fleurs, d’em- porter les pollinies et ont fait ressortir l'importance de leur inter- vention; toutefois quelques naturalistes ont été frappés du fait que souvent les Insectes sont capturés par les fleurs, celles-ci les retenanten général par les pièces buccales. Aussi les Asclépiadées ont-elles reçu les appellations de plantes cruelles ou de plantes souricières. D’après une opinion accréditée, les Insectes de petite et moyenne tailles ne pouvant faire un effort suffisant pour se dé- livrer, demeureraient seuls captifs; on admet par contre que les Insectes de forte taille sont capables de se libérer; or il n’en est rien : les puissants Sphingides, même le Pholus labruscæ de l'Amérique du Sud, dont l’envergure mesure près de 12 centimètres, doués d'une grande force musculaire, au vol planant soutenu, sont incapables de vaincre les résistances ; et leur capture, loin d’être temporaire, est réellement permanente et définitive. Les insectes ainsi capturés périssent d’inanition ou d'épuisement, ou par suite de l’absorption des sucs vénéneux ou par suite des dé- chirements des tissus résultant des efforts pour se dégager : c’est par hypothèse seule que Darwin et Müller ont admis que les Lépidoptères sont susceptibles de perforer les tissus nectarifères, seuls les Ophiderides et les Ophiusides ont la trompe transformée en instrument de perforation. Le rôle des Insectes dans la fécondation des Asclépiadées est infiniment moins important que celui que leur attribue la plu- part des naturalistes. La Costiase ét son traîtement chez les jeunes ale- vins de truite. Note de M. Louis LÉGER, présentée par M. Ep. PERRIER. La Costiase est assurément l’un des fléaux les plus à redouter dans l'élevage des jeunes truites, et ses funestes effets se font sentir dès les premières chaleurs du printemps sur les alevins de truite indigène, Truite arc-en-ciel et Saumon de fontaine, c'est- àä-dire sur les espèces les plus précieuses au point de vue de la Pisciculture et du repeuplement. Considérée d’abord comme exceptionnelle, cette affection s’est sans doute répandue avec le développement de l'industrie pisci- cole, et aujourd’hui elle est beaucoup plus fréquente que bien des pisciculteurs ne le croient, attribuant à des influences atmosphé- riques ou à des infections alimentaires la mortalité souvent con- sidérable qui se manifeste à un certain moment précoce de l'éle- vage, alors que sévit la Costiase; le grand déchet qui se produit si souvent chez les jeunes alevins, même dans les élevages les plus soignés, est dû presque toujours à cette affection. On sait que l’agent de cette maladie est un Flagelé ectoparasite, Costia necatrix, découvert par Henneguy en 1883, dans l’aquaz rium du Collège de France, et qui vit fixé en quantité innom- brable à la surface de la peau et des branchies des jeunes pois- sons. Par l'irritation qu'il provoque, et sans doute aussi par les toxines qu'il sécrète, il produit déjà sur la peau un état patholo- gique assez grave. Mais son action devient à peu près fatale- ment mortelle lorsque, par une multiplication intense, ïl finit par recouvrir complètement l’épithélium des branchies. Dans ce cas, outre son actionirritative et toxique, il apporte un obstacle mécanique à la respiration, et l'ensemble de ses actions nocives entraîne rapidement la mort avec troubles circulatoires, asphyxi- ques et cérébraux. La gravité de cette affection, les pertes considérables qu'elle fait subir aux pisciculteurs montrent tout l'intérêt qui s'attache à l'étude des moyens préservatifs et curatifs. Les moyens préservatifs sont trop souvent insuffisants, car il est fort probable que la plupart du temps la Costiase se déve- loppe dans les élevages aux dépens de kystes apportés avec les œuls mis en incubation. Cependant, on évitera, tout au moins au début, de nourrir les jeunes alevins avec de la nourriture natu- relle (vers, daphnies, poissons crus) provenant d'élangs où la maladie a été observée. scans. “he use di Hé 136 LE NATURALISTE Un traitement curatif rapideest, par contre, d'autant plus impor-- tant à connaître que lamaladie prend en quelques jours une grande intensité. Le traitement actuellement classique est celui indiqué par Bruno Hofer dans son Handbuch der Fischkrankheiten (Munich, 1904), qui consiste à traiter les alevins par l'eau salée (20 à25 grammes de sel marin pour 4000) pendant une demi-heure. Au bout de ce temps, la plupart des formes actives du parasite sont effectivement détruites, mais les formes de résistance ne le sont sans doute pas, car, après quelques jours, l'épidémie re- prend et plusieurs traitements semblables au premier sont néces- saires. Lorsqu'il s'agit de traiter de grands bacs d’alevinage, il faut ainsi d'énormes quantités de sel, et le procédé, outre qu'il est assez peu pratique, est relativement onéreux. De plus, sous l’ac- tion de cette forte solution saline, il n’est pas rare de voir suc- comber, au début du premier bain, un grand nombre d’alevins. L'auteur propose le traitement suivant longtemps employé par lui au Laboratoire de Pisciculture de Grenoble. Il consiste à tenir les sujets malades pendant 15 minutes dans un bain d’eau formolée : 0 gr. 40 de la solution officinale du commerce (aldéhyde formique à 40%) par litre d'eau; soit, en volume, 35 ce. à 40 ce. de la solution officinale du commerce par 100 litres d'eau. Le formol sera d'abord dilué dans une assez srande quantité d'eau, et le liquide obtenu rapidement mélangé à l'eau du bac: les alevins sont tenus pendant 15 minutes dans ce bain sans renouvellement d’eau, après quoi ils sont remis à l’eau courante. Dès les premières minutes de l'opération tous les Costia sont tués. En prolongeant la durée du bain pendant 15 minutes, les formes de résistance succombent sans doute aussi, car il est rare qu'on ait besoin d’avoir recours à une deuxième opération. surtout si, après le traitement, on à soin d'éviter toute cause nouvelle de contamination par les eaux d’autres bacs suspects. Les alevins supportent très bien ce séjour de 15 minutes dans l'eau formolée à 0,4 0/00, qui est pourtant si rapidement fu- neste à leurs parasites. Ils peuvent même y séjourner beaucoup plus longtemps sans aucune espèce d’inconvénient. c La pratique simple et facile de ce traitement, la constance de ses résultats, son innocuité vis-à-vis des sujets traités et son prix beaucoup moins élevé que celui au sel le rendent bien pré- férable à ce dernier et des plus précieux pour les pisciculteurs. Cette méthode au formol donne encore d’excellents résultats dans la Gyrodactylose, une maladie grave qui sévit souvent sur les jeunes truitelles dans les grands élevages. Dès le début du bain formolé, tous les Gyrodactyles se détachent et meurent, et le poisson, guéri en quelques minutes, reprend rapidement sa vigueur et son coloris normal. Ces résultats permettent également d'espérer les meilleurs effets de ce traitement dans d’autres affections cutanées provoquées par les Infusoires tels que les Chilodons et les Ichthyophtirius. Sur les entéroïdes des Acraspèdes. Note de M. Encarnn HerouARD, présentée par M. Yves DELAcr. A Ja suite des travaux de Gœætte sur le développement des Acraspèdes, deux courants d'opinions se sont formés en Alle- maoene concernant la validité du groupe des Scyphozoaires : les uns,adoptant les opinions défendues par Claus, par Chun et plus récemment par Hein, en 1901, considèrent les Acraspèdes comme voisins des Hydrozoaires et les réunissent sous le nom de Polypoméduses ; les autres, marchant à la suite de Hatschek et de Gœtte (1897), affirment que les Acraspèdes se rattachent aux Anthozoaires par l'existence d’un pharynx d'origine ectodermique et par la présence de cloisons gastriques, et les groupent sous le nom de Scyphozoaires. Gotte affirme même que l’invagination sfomodéale dépassant les limites du pharynx envahit certaines poches gastriques qui sont de ce fait revètues elles-mèmes d’ec- toderme. Le Scyphistome et la Méduse acraspède présentent tous deux un revétement cellulaire spécial, différent de celui de la cavité gastrique proprement dite, sur le pharynx, sur les entcroïdes et sur les filaments gastriques, exactement comme les Anthozoaires, et cette similitude de distribution d'un élément cellulaire diffé- rencié dans ces deux groupes suffit, à défaut de la détermination précise de l'origine ectodermique ou endodermique de ce revête- ment, pour montrer qu'il existe entre eux une étroite parenté, d'autant plusque la présence des cloisons gastriques vient encore renforcer cette opinion. La validité de la classe des Scyphozoaires, telle qu'elle est admise par Delage et l’auteur dansla zoologie concrète, se trouve renforcée par la similitude de structure existant entre toutes les Ephyras d'un même rouleau médusaire. L'analogie de structure que présente le statohlaste du cycle Tœniolhydra avec l'œuf des Hydrydæ semble bien établir un lien entre les Acraspèdes et les Hydrozoaires, mais il n’est pas impossible que l'Hydre d’eau douce, qui se distingue par tant de particularités des autres Hydrozoaires, ne représente en réalité une forme aberrante se rattachant au groupe des Scyphozoaires. Pénétration des liquides pulvérisés dans les voies respiratoires. Note de M. Caxy, présentée par M. Ar. GaUTIER. Les liquides bien poudroyés pénètrent d'une facon certaine dans les voies respiratoires profondes, à la condition que les gouttelettes produites soient de très petites dimensions et que leur nombre dans l’air inspiré soit le plus grand possible. a Bibliographie Janeck (R.). Die Entwickelung der Blättertracheen und der Tracheen bei den Spinnen. Jen. Zeitschr., KXXVIT, 1909, pp. 587-646, pl. XXXIII. Kahle (W.). Die Pædogenesis der Ceciomyiden. Zoologica, 55, 1908, pp. 1-80, pl. I-VE : Kearfott (W. D.) Descriptions of new Species of North American Crambid Moths. Proc. U. S. Nat. Mus., XXXV, 1908, pp. 367-393, fig. Keysselitz und Mayer. Zur Atiololoaie der Varicellen. Arch. }. Protist., XIV, 1908, pp. 113-118, pl. IX. Kirmayer (R.). Bau und Entwicklung der Mundtheile bei Vespa vulgaris. Morph. Jahrb., 39, 1909, pp. 1-30, pl. I-III. Klatt (B.). Die Trichterwarzen der Lipariden-Larven. Zool. Jahrb., Abfh. Anat., XXVII, 1908, pp. 135-170, pl. X-XIT. Krassilstschik (J.-M.). Ueber neue Sporozoen bei Insekten, die von Bedeutung für die Systematik der Sporozoen sind. Arch. f. Protist., NIV, 1909, pp. 1-73, pl. I-VI. Kutschera (F.). Die Leuchtorsane von Acholæ astericola Clprd. Zeilschr. f. Wiss. Zool., 92, 1909, pp. 15-102, pl. VI. Lea (A.-M.). Notes on australian Curculionidæ in the Beleian Museum with descriptions of new species. à Mém. Soc. ent. Belg., XVI, 1908, pp. 127-186. Lüders (L.). Gigantocypris Agassizü (Müller). Zeitschr. f. Wiss. Zool., 92, 1909, pp. 75-102, pl. VII- VIII. Moore (J.-A.). Some polychætous Annelids of the Northern Pacific Coast of North America. Proc. Nal. Acad. Sc. Philadelphia, 1908, pp. 321-364. Nowikoff (M.) Untersuchungen über die Struktur des Kno- chens. Zeitschr. f. Wiss. Zool., 92, 1909, pp. 1-50, pl. I-IV. Nutting (C.). Alcyonaria of the Californian Coast. Proc. U. S. Nat. Mus., LXXV, 1909, pp. 681-727, pl. LXXXIV-XCI. Ohkubo (S.). Zur Kenntnis der Embryome des Hodens. Arch. f. Entwicklink., XXVT, 1908, pp. 509-630, pl. VIII et IX. Penard (E.) Recherches sur les Sarcodinés de quelques lacs de la Suisse et de la Savoie. à Rev. Suisse de Zobl., XVI, 1908, pp. 441-472, pl. XVII. Penard (E.). Sur une Difflugie nouvelle des environs de Ge- nève. (D. truncata). Rev. Suisse de Zaol., XVI, 1908, pp. 473-482, pl. XVIII. Philippi (E.). Fortpflanzungs seschichte der viviparen Teleo- steer Glaridichthys januarius und G: decemmaculatus in ihrem Einfluss auf Lebenweise, makroskopische und mikros- kopische Anatomie. Zool. Jahrb. Abth. Anal, NXVNII, 1908, pp. 1-94, pl. I-VII. Plessis (G. du). Un cas de protandrie chez les Syllidiens. Notice sur la Grubea, protandica n. sp. Rev. Suisse de Zool., XVI, 1908, pp. 321-328, pl. XVI. Potheim et Samec. Ueher die Verbreitung der unenthehrli- chen anorganischen Näbhrstoffe in den K-imlingen von Pha- seolus vulearis. Gi) dl Flora, 99, n° 3. 1909, pp. 260-276. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. EL ER CES OST (gr ‘x 0 “#u0j)(21107-9-21pu) {uS(SS914 pue 9 -xaJIS u9 neajnoo no OUIET — “ESF oN 06 ‘ap © (27: 0 2u0]) {pexiq uoroarton * Ge on ‘29H9n0J01 JUOWBUT XF U2 NE9/N00 NO EME] — O3} oN 0S ‘A € 2200 OS ONOE DO ONE CE (eu) |) essinS 2pJUEUSAOId NE9FN09 NO OWE SPUEID) — y] oN OS ‘1 6 ‘(22 :U10 ‘#uoq) xojtsSuonveenoo pue — RFT oN Où "IT 7 PRE 0 0000000000 0e) te) OI) siedg ougerupenb ep etuoy ‘uofour sn5[onN — ‘}r oN 00 ‘II F PE SR eee SC) ‘Ur Q anenÿuoj) nbiuoouory eWI0] {ueLOU SNYONN — -97r oN 06 “Jp ‘21700 “wi p\Suoj)anemnorod op 1A19S quele enbiuoouoiy eUI07 2p SNAONN — 17 oN O6 ay es 068 Puy ‘(68 ‘ur 0 ‘Suoj) Lusrs “Soïd-PUBID OT ‘NE 2 SIA] JIP SNYONN — ‘FF oN CE ‘AJ F (900 axe wep) xojrs ue anayn9og — LEFT oN C "17 08 (F7 00 !SU0|) SUP?10 D 298 ‘(s18 =1PJUON opluue) ÂEUSJINON ep sng[onu no oUorH — °17c oN OS 7 & ‘‘:"r"""lustssorq pueu np ABI0T — FFE oN HAÔIHLLTOHN CG 22° "(67 ‘m0 'Buoj) pois ‘d u01}29109 ‘(auSopiog) 9SSPg-2N05NET “UNUBJUO JE] E JN0) o1auEU oun ‘P 9jn99x0 PAST) UN) juowerqeqoud sou) juesngy J189,8p ou109 1ns SUNABIT) — 19 EF F oN COL UD UD 8p 2pSnIU ‘eyjara PA uor) “091109 (22e) 1IZV.PSeN np o1jo19 loSeque t 22u0je nor 59100 XN9P S0P SoN9quEG 2918 74190 9P sI0Q ue otyejde uoduey OP) 9JUI0g — GT} oN « “JT L (GP UOe quo eau pa von -20{109 (2591) TIZV. 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PARIS (Ir°) - PI, AQUES ! | USINE MODÈLE à Saint-Maur (Seine) | LES papiers CHEMINS DE FER DE L'OUEST Excursions en Bretagne. {individuelles gare quelconque de son réseau pour.une Sani lignes désignées aux alinéas ci-dessous en s'arrêlanbsun parcours; de circuler ensuite, à son gré, pendant un mois} non seulement sur ceslignes, mais aussi sur tous leurs em branchements qui conduisent à la mer, et, enfin, une fois l'excursion terminée, de revenir au point dé départ avec les mêmes facilités d'arrêt qu'à l'aller, À d Carte valable sur la côte nord de Brelagne _ Aer classe, 400 francs, — 9e classe, 15 francs: Parcours : Ligne de Granville à Brest (par Kollienÿ PHOTOGRAPHIES PHOTOMICROGRAPHIES SUR VERRE | | P O L n ; P " 0] ecti O ns b Ï U m ï n e [ ses ne Carte valable sur la côte sud de Bretagne : À 9e classe 15 francs: ——————— Are classe, 100 francs. — . Parcours : Ligne du Croisic et de Guérande à Châte lin et les embranchements de cette ligne vers la mer: Histoire et Géograph 1e Carte valable sur les côtes nordel sutl de Brelagnes BR. ; 1re classe, 130 francs. — 2e classe 95 francs. ARE) HUMAINES 2 : Parcours : Lignes de Granville à Brest (par Follig) Anthropologie. —\ Ethnographie. : Dol et Lamballe) et de Brest au Croisiceet à Guérandi Europe. — Aryens : peuples latins, teu- | Nigritiens, Bantous, populations de Ma- D à. en re Brelagtü toniques, slaves, groupes celtique et | dagascur à EE ; A nS SES LD Holeno lle ce MA Ven Catcasiens sascur. 2 AE et lignes intérieures situées à Vouestude celle Helleno-Illyrien; Anaryens; Caucasiens, Collection de 25 photographies: 24 50 Die de Saint-Mälo) à Redon»: | ne È éléments importés. — > 50 se DANS Are classe 150 francs. — 22 classe 110hfrancs, | # è Collection de 25 photographies. 24 50 ss 75 er Fos . Parcours : Lignes de Granvilleà Brest (par Folligny, Do Ten 50 ra . Sfr. A 100 | Le £ 95 et Lamballe) et de Brest au Croisie et à Guérande e ee DA 75 CES 0 HR 150 EE ï 12 EE embranchements de ces lignes vers la mer, ainsi qu 1 à se à : — lens De à Réaons de a : Fons À de | Asie. — Peuples de l’Asie centrale : mérique. — Peuples de l'Amérique balle à Rennes, de Dinan à Questembert, dé” Sarre Ë |: Kalmouk; orientale: Coréens, Japonais, du Nord : Indiens; Peaux-Rouges ; An- e Aura Re Carhaix, dé! Morlaix Verde CS Chinois, Siamois; Indous, Irani dins; Nuégiens; éléments importés ÉAp ARS ee illé ois, D ; us ITanIens ei Peer nt P Abonnements de famille Sémites. Goll TE os CU k Toute personne qui souscrit, en même) tempsique St Collection de 25 photographies. 24 50 | : ection de = photographies. : se conne un 2e MECS autres abonnements Ven pl 50 SU Ma or — r. veur des membres de sa tamille. précepteurs, gouyerna (SES IS = Eu CULS Océanie. — : x ARE et domestiques habitant avec elle, sous le même toit, b : — 0 — à de et Male de a Indonésiens - | ficie pour ces cartes supplémentaires de réductions Var 4 . Fa Ë Na € umatra;, Polyné- entre’ 10 et 50%, suivant le nombre dercartes délivrées. Li SE siens des Hawaï. Pour plus de renseignements consulter le livret @ Qr ES) VA ne : £ SELS - À Afrique. — Arabo-Berbers, Sémito- | Collection de 25 photographies. 24 50 Illustré du réseau de l'Ouest, vendu 0 fr. 50, dans les | Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, |: — : 55 Lie . 53 fr. bliothèques des gares dela Compagnie. ë 4 . È nt tt 2 : 3 HISTOIRE : | Préhistoire. — Mégalithes, dolm phénicien :à Excursions à l'Ile de Jersey | | menhirs, grottes, Se RE ens, D Ru tombeaux, théâtres. Dans le put se PciRiés la visite de l'Ile de: dec D à à f ollection de 25 photographies compagnie des cheminsde fer de l’Ouest fait délivrer, Collection de 20 photographies... 19 50 AE F PEU SD, p - 24 50 départ de Paris, des billets d'aller, et retour directs, il BR é 50 48 fr : é F Histoire ancienne et archéologie. — per 75 BE f 72 6 bles un mois permettrntyde s'embarquers à Carteret, : Constructions et arts grecs, romains, |: Mt AUTEUR Granville ou à Saint-Malo. : PP NL AMELE ; SE pre pe Gus à l’aller et au retour ï ! ; re classe 63 fr. 15. — 2° 4 fr. 25. — 3 clas - Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- 29 fr. ms. sn. ee : É. nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. Lanternes! et eee Dire Billets valables par Carteret à l'aller etau retour =" Prix de chaque photographie ou photomicrographie pour projections : 4 fr : classe, 63 fr. 15.— 2° classe 44 fr. 25, — 3° classe 29 fr. Catalogue détaillé gratis sur demande. R ace Billets valables à l'aller par Carterel el. 11 retours : : $ Saint-Mälo ou inversement. — 1re classe 12 fr. 55° classe, 49 fr. 80. — 32 classe 35 fr: 50. 4 Billets valables à l'allerpar Granville et au. retounl} LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, 46, RUE DU BAC, PARIS. 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Hexrr Courx. — Les °, ennemis du poirier. — Les Argas de l'instituteur. Pauz Noëz. — Livres nou- è || veaux. — Académie des Sciences. — Bibliographie. ORPI ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS, LES ABONNEMENTS PARTENT DU l* DE CHAQUE MOIS France ebAlSÉrIe A 1. tel de ee © 40 fr » — Tousles autres DANS PT A ARE t A à PARU, POULE EM NOR 20e NE OM Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande. Adresser tout ce. qui concerne la Rédaction et l'Administration aux. BUREAUX DÜU JOURNAL . Au nom de « LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS HILS D'EMILE D'EXROLLE. Naturalistes. 46, rue du Bac, PARIS LES ROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX : 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte d’une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° À et n° 3 donnant un grossissement maximum de 500 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques el des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d’un grand secours pour l'étudiant qui commence des ne à | à CS nn nl 1 In 1 qu ! qu recherches d’histologie, et l'industriel pour l’élude des textiles, l'éle-. vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques et com- MerCiales = PriK SR A PANNE NON eN EU PAT es CRM Re 95 fr: k 3 ra Le même microscope à renversement 125 fr. LES FILS D’EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. CABINET DE BACTÉRIOLOGIE DÉRINGUES A INJECTIONS FINES Les seringues jouent un grand rôleen expérimentation bacté- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de l'homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent en dernier lieu à injecter à l’homme les sérums ou autres liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d’une seringue à injection est-elle d'être stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établice modéle de seringux tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri et glissant dans un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue une aiguille en platine ou en acier. Ces seringues sôntfournies en une boïîte:en métalservant pour la stérilisation avec deux aïguiles en platine ou en acier. Les aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder: on peut toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de l’alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. SERINGUES A INJECTIONS FINES Prix des seringues en verres : Seringue en boîte Seringue en boîte AMPOULES A SERUM Ampoules bouteilles, emballées en boite : 1 cehticube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34 fr. 4 — 4.000 —. 55 » — 60 » #à — 500 —. 34 ) — 35 » 2, — 4.000 — 60 » — 65 » Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. Capacite. avec deux aiguilles avec deux aiguilles en acier. en platine. ARTE CEE RE 6 fr. 50 12fr. ; 2 SL QI RATE Re ee T » 50 ‘ 13 » 50 ä D ER AA AR LAURÉOS 15 0 25 ù 5 — SES DE RME) 18 » 50 À 10 HR SONO PTE re LM © IMEOTE 13 » 292 ») 50 À RON NUIE En Cu 220) 26 » Ampoules ovoïdes à crochets : La pièce La pièce 60 grainmes... Ofr.90 500 grammes... 2fr.20 s 125 — 4 » 45 1.000 — D)» T5 # DAC 1 » 55 ÿ LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE 46, rue du Bac. Paris, 31° ANNÉE à EXCURSIONS ORNIDHOLOGIOUES Aux îles d'YEU et d'OLÉRON GALLINACÉS. — Les Gallinacés sauvages sont repré- sentés à Oléron par la Perdrix rouge (Perdix rubra ) et la Caille. On avait introduit des Perdrix grises, mais elles ne se sont pas acclimatées. ous les essais tentés en ce sens sont restés infructueux, il n’y a actuellement dans l’île que des Perdrix rouges qui réussissent à merveille. Elles se tiennent principalement dans les vignes et les dunes vallonnées, en bordure des bois de pins, qui leur servent de remises. Les passages de Caiïlles sont généralement abondants, en 1908 on en a vu très peu. Il en était resté quelques- unes du passage de septembre, commeil arrive parfois; un de mes compagnons de chasse en a tué une le18 no- vembre, et le 23 d’autres chasseurs en ont abattu deux. Il y a quelques années, on a importé des Faisans dans l’île. La forêt de Saint-Trojan, qui s'étend dans le sud de l'ile sur 1.200 hectares environ, forêt de pins mélangés de taillis de chênes, en a été peuplée par ses locataires. ECHASSIERS. — En juillet, les plages étaient assez -désertes, on voyait quelques Courlis cendrés qui venaient, à mer basse, picorer dans les écluses et, sur le sable, ‘quelques pluviers à collier. Il en fut ainsi jusqu’à la fin du mois. À partir des premiers jours d'août la côte s’anima un peu plus. On trouvait des Chevaliers gam- bettes ou à pieds rouges (Totanus calidris) sur les grèves, et dans les platins des Guignettes, ce qui me confirma lobservation que j'avais faite l’année précédente à l'ile d'Yeu, qu'au bord de la mer cette espèce fuit les plages de sable et ne se tient que dans les endroits rocheux. Le 7, dans les parages de Chaucre et de Domino, beau- coup d'Echassiers, Courlis, Chevaliers gambettes, Plu- viers à collier, Guignettes, Courlis corlieux, on entend leurs cris de tous les : côtés. Ces oiseaux se répandent sur.les platins recouverts de goémons, dans les écluses qui servent à la pêche à pied. Ils: vont. d’une écluse à l'autre, et on peut les approcher en se dissimulant der- rière les murs,en pierres sèches qui forment les enceintes. : :: Ce jour-là, je vis pour la première fois, à Oléron, des bandes de Sanderlings, je n'avais encore tiré qu'un isolé. Ce petit échassier est singulièrement confiant et parait avoir peu de crainte de l’homme, mais cette confiance exagérée le fait tomber facilement sous les coups du chasseur. J'aurais pu en tuer des quantités, si je n’avais jugé ce meurtre inutile, après m'être procuré les sujets nécessaires à mon étude. Le Sanderling habite les con- trées boréales, et de là émigre vers le sud en hiver: Il passe régulièrement sur les côtes maritimes du nord de la France en août, septembre et octobre, et ses caravanes prolongent leur itinéraire sur le bord de l'Océan. Il affectionne les plages de sable où il suit l’ourlet du flot, courant à la vague qui lui apporte les petits animaux dont il se nourrit, ou bien picore sur le sable sec de côté et d'autre avec une telle animation qu'elle lui fait oublier toute précaution pour sa sûreté. En avril et mai, il remonte vers le nord et va-nicher à des attitudes très élevées, parfois jusqu'aux terres arctiques les plus loin- 2° SÉRIE — N° 15 JUIN 1909 a _ 3335 taines. Feilden, le naturaliste de l'Expédition anglaise de 1875-1876, trouva un nid de cette espèce, le 24 juin 1876, par 82033 de latitude nord. \ Vers la mi-août, les Tournepierres firent leur appari- tion. On en voyait chaque jour des troupes nombreuses sur la côte, d’autres mêlés à des voliers de Sanderlings et de Pluviers à collier, mais beaucoup de bandes homogènes, s’annonçant presque toujours par une sorte de sifflement répété. À leur arrivée, ces bandes ne sont pas très farouches. Un jour j’abats de mes deux coups de fusil quatre Tournepierres dans un volier. Pendant que j'allais les ramasser, la bande revint sur moi en tour- billonnant. Si javais eu la présence d'esprit de remettre aussitôt des cartouches dans mon fusil j'aurais pu la tirer encore à dix mètres. Ces oiseaux volent souvent en troupes très serrées, et on peut alors causer de grands ravages dans leurs rangs. Dans une de mes chasses, j'en ai tué dix d’un doublé, et il parait que d’autres chasseurs ont encore mieux fait que moi. Jein’ai vu nulle part, sur les côtes maritimes de la France, autant de Tournepierres, à cette époque de l’année, qu'à l’île d'Oléron. On les appelle dans le pays : Alouettes de mer bridées ou simplement Alouettes bridées. Dans: la dernière quinzaine de novembre le passage est à peu près com- plètement terminé, on n’en rencontre plus que des troupes peu nombreuses. Les Tournepierres émigrent en longeant la mer, et ne quittent guère la côte que lorsqu'ils se trouvent au voisinage d'un lac d’eau salée, comme je l'ai vu en Egypte. Ils remontent vers le nord au printemps pour nicher et quelques-uns, à l'exemple des Sanderlings, atteignent de très hautes latitudes. J'ai rencontré aussi quelques Courlis corlieux, mais le passage de cette espèce, en automne, est moins abondant qu’au printemps. Cet oiseau porte le nom de Berge dans le pays, nom qu’on lui donne également à l'ile d'Yeu. .C’est le Livergin de Normandie, le Cotteret de la baïe de Somme. À noter certains Echassiers qui ont passé isolément: le 13 août un Chevalier sylvain (Totanus glareola), le 24 un Chevalier cul-blanc faisant route en donnant des coups de sifflet, le 1er septembre, à Chassiron, à haute mer, par un vent de sud-ouest assez fort, un Chevalier brun ou Arlequin (Totanus fuscus) tué sur la falaise, Il avait perdu presque complètement la teinte noire uniforme, qui s'étend sur les parties inférieures dans la livrée d'amour. Aucune bande de Gravelots de Kent ou Pluviers à collier interrompu (Charadrius cantianus), ni de Bécas- seaux cincles (Pelidna cinclus), ces deux espèces si com- munes, en août et septembre, surles côtes de la Manche, et que j'avais trouvées à l’ilé d'Yeu. Je n'ai tué à Oléron qu'un seul Bécasseau, dans une troupe de Pluviers à collier. Ni Barges ni Maubèches, et justement je recevais de la baie de Somme une lettre dans laquelle on me disait que cette année, à la même époque, le passage des Barges (Limosa ægocephala) et des Maubèches canuts (Tringa canutus) était extrêmement abondant, En automne et en hiver, on voit dans les champs humides de véritables troupeaux de Courbejeaux, comme on appelle ici les grands Courlis, et des bandes considé- rables de Pluviers dorés er de Vanneaux. Ces derniers viennent s’abattre aussi, à marée basse, sur les platins recouverts de goémons, en bordure de la plage. En se cachant dans les dunes on peut faire de jolis conps de fusil. Assez régulièrement passent des Grues cendrées (Grus 138 LE NATURALISTE me UE OS CG cinerea). On entend leur cri de rappel tombant du haut des airs, mais elles s'arrêtent rarement. Apparaissent aussi à la fin de l'automne des Hérons gris et, de temps à autre, des Bihoreaux (Nycticorax euro- pœus) et des Blongios (Ardeola minuta). J'ai vu chez un habitant de Saint-Denis un Héron pourpré empaillé (Ardea purpurea) qui avait été tué, l’année précédente, sur la côte. Cette belle espèce n’est que de passage irrégulier dans le nord et le sud-ouest de la France, mais se repro- duit en assez grand nombre dans le midi. Les Bécasses arrivent au mois de novembre, par les vents de nord-est. Le passage est souvent très abondant, mais parfois, comme cette année (1908), il l’est très peu. C'est à grand’peine que je suis parvenu à en tuer cinq en huit jours. Elles se tiennent dans les bouquets et les haies de tamaris, les boqueteaux en taillis et les bois de pins. Au mois de mars, à lieu un passage de remontée. A partir du mois de novembre, il y a aussi beaucoup de Bécassines. On les trouve dans les endroits où l'eau des pluies a formé de petites mares, les prés, les fossés, les marais salants, et dans certaines vignes basses et humides où l’eau séjourne. Du reste à Oléron, comme j'ai pu m'en convaincre pendant mes chasses du mois de novembre, on trouve des Bécassines un peu partout, pourvu que la terre soit humide, j'en ai levé dans les labours Quelques petits marais d’eau douce ou saumâtre don- nent asile à des Ralles (Rallus aquaticus) et à des Poules d’eau. PALMIPÈDES. — Pendant le mois de juillet on voyait peu de Goélands, à peine quelques Goélands argentés se tenant au large et se rapprochant rarement de la terre, et encore moins de Goélands marins, passant au ras des flots. Durant la belle saison, ils vivent presque cons- tamment en meret ne gagnent la côte qu'à l'approche des gros temps. Le 28 seulement, une troupe de Mouettes rieuses entra dans l’intérieur de lîle par un fort vent de nord-ouest, tourbillonna un instant au-dessus des champs, près de Saint-Denis, comme pour chercher sa route, et prit le chemin du sud. Mais le 3 août, me trou- vant à Boyardville, petit port qui exporte le produit des salines, je vis sur un banc de sable qui s'étend, à marée basse, à droite de la jetée, une grande troupe de Goé- lands. A l’aide de ma lorgnette, je pus déterminer les espèces suivantes : Goéland argenté (Larus argentatus), Goéland brun (Larus fuscus), Goéland cendré (Larus canus), Goéland rieur (Larus ridibundus), cette dernière espèce extrêmement commune en hiver. Le 4 août, chassant sur la plage des Chardonnets, à la côte Sauvage, j'observai aussi une forte bande de Goélands, composée de différentes espèces, mais faute de pouvoir l’approcher convenablement, je n'identifiai que le Goéland argenté si facilement reconnaissable. Durant le mois de septembre, je notai en outre des Mouettes tridactyles et des Lables pomarins. J'aperçus en mer deux de ces oiseaux, donnant la chasse à des Mouettes rieuses pour leur voler leur pêche. A l'arrière- saison, cette espèce est commune dans cette partie de l'Océan. Le 19 novembre étant à la Rochelle, je me prome- nais sur le port en attendant l’heure de départ du bateau qui devait me ramener à Oléron, lorsque je vis un mousse débarquer trois Lables pomarins. Il me dit qu'on en avait pris beaucoup en mer depuis quelques jours, et que j'en trouverais des quantités au marché aux pois- sons. J'y Courus et quelle ne fut pas ma surprise en voyant dans des caisses, les ailes réunies par une ficelle, plus de deux cents Lables pomarins, en compagnie de quelques Lables longicaudes (Sfercorarius longicaudus). Ces oiseaux criaient et se battaient à coups de bec. On les vendait Ofr. 50 pièce, et le prix a dû certainement diminuer. J’appris que tous ces Lables n'avaient pas été capturés, où du moins mis à terre, le même jour par les bateaux de pêche. Il y avait là des oiseaux rapportés dépuis deux ou trois jours, d’autres pris la veille et le matin même. Ces oiseaux voraces se jettent avec avidité sur l’appât qu'on leur présente au bout d’un long filin terminé par un hamecon flottant sur un morceau de liège, ordinairement du foie de poisson. En arrivant dans les parages de l’ile d'Oléron, je vis un grand nombre de ces Lables posés sur l’eau ou volant de côté et d’autre, il y en avait un passage, ce qui m’expliqua leur abondance sur le marché de La Rochelle, Le 19 août, passage de Sternes hirondelles, dans la matinée, à la pointe de Chassiron. On en vit constam- ment depuis, jusqu’à la fin de septembre. J'ai rencontré une seule fois le Sterne caugeck (Sferna cantiaca). On tue en septembre, principalement à la fin du mois, des Canards col-verts et des Sarcelles sarcellines. L'hiver, ces oiseaux «ont beaucoup plus nombreux. et on trouve en mer plusieurs espèces de Fuliguliens, notamment des Milouins (Fuligula ferina), des Marèques pénélopes ou Canards siffleurs (Mareca penelope), des Macreuses (Oidemia nigra). Dans cette saison passent également des Oies cendrées, mais elles s'arrêtent peu. En revanche les Bernaches cravants couvrent les eaux, comme à l’île d'Yeu. Le grand momert du passage des Bernaches, à l'ile d'Oléron, est le mois de décembre, mais en novembre il y en a déjà une grande quantité. J'en ai vu des bandes de deux ou trois cents, mais elles ne sont pas toujours commodes à aborder Ces Bernaches n’atterrissent pas, il faut les tirer sur l’eau, ou quand elles passent au vol près de la côte. Lorsqu'’elles sont posées sur les flots, elles sont souvent rapprochées à se toucher, elles élévent par- fois toutes ensemble leur tête, et toutes ces têtes dressées l’une à côté de l’autre produisent un effet des plus curieux. Dans ces conditions, un chasseur du pays, abrité derrière un mur d’écluse et tirant de près, en a tué un jour trente-deux en deux coups de fusil. Quand elles s'élèvent dans l'air, elles forment un. véritable nuage; à bonne portée on peut alors en faire aussi un grand massacre, mais il faut être servi par les circons- tances et savoir choisir une bonne cachette, car autre- ment on ne peut guère les tirer que de fort loin. On voit peu de Cormorans pendant l'été, mais à l'automne, au mois de novembre, il en vient un certain nombre. Ces oiseaux se tiennent tout autour de l'ile, surtout dans le Nord. Ils se perchent parfois sur les murs des écluses à poissons et, lorsque la mer monte! ils prélèvent au passage une dime sur ceux qui fran+ chissent l’enceinte. Ht Dans cette saison et en hiver, des Guillemots, des Alques, des Macareux vivent en troupes sur la mer. On trouve parfois des isolés dès le mois d'août. Le 5, me rendant en bateau de Boyardville à La Rochelle, je ren- contrai, dans les eaux de l’ile, un Guillemot troïle bercé par la vague et, le 46, je ramassai, sur la plage des Char- donnets, un de ces oiseaux qui avait été roulé par: la ; lame, A la suite des tempêtes, on en trouve souvent qui LE NATURALISTE me ‘ont été rejetés ainsi sur le sable, morts ou agonisants. Il n'y avait pas eu d’ouragans dans nos parages ; ce Guille- mot ne portait sur le corps aucune blessure, mais était «l’une extrême maigreur. MagauD D'AUBUSSON. L'ORIGINE DES APPAREILS DU VOL D’après la statistique de Düderlein il n’y a pas moins -de 75 % des espèces animales connues, qui sont capa- ‘bles de voler, c’est-à-dire de compenser par leur effort musculaire la force d'attraction qui les attache à la terre. -Ce chiffre peut paraître exagéré ; mais il faut se rappeler ‘qu’il comprend 280.000 espèces d'insectes, dont la plu- part possèdent cette faculté. On pourrait y rattacher ‘les 12.000 poissons connus qui, comme les oiseaux, se détachent du sol : la natation, en effet, n’est qu'un vol, mais dans un milieu plus dense que l’air. Si nous considérons un vertébré quadrupède et que nous suppo- -sions que ses deux membres antérieurs se transforment brusquement en ailes, nous constaterons que, à cause ‘de la position horizontale de l’axe du corps et de la situation des membres postérieurs très en arrière, non seulement la marche, mais la station debout lui devien- nent impossibles. Pour rétablir l'équilibre, il faut que d'extrémité postérieure se rapproche du milieu du corps. Ce but peut être atteint de trois façons différentes : ou bien l'articulation ischiofémorale se porte en avant, ou bien le fémur, de vertical, devient plus ou moins horizon- tal, et c’est le tibia qui soutient le corps à peu près en son milieu : ce type se rencontre chez beaucoup d'oi- seaux ; ou enfin le tronc cesse d’être horizontal, il prend une direction presque verticale, comme chez le Pin- _gouin, la Grue, le Marabout. Si les Vertébrés n’ontacquis la faculté de voler qu’en perdant plus ou moins celle de marcher, il n’en est pas “de même des insectes. Chez ceux-ci les ailes proviennent de plaques dorsales sans rapport avec les membres, et ‘le vol représente un gain sans aucune perte. L'imagi- nation des artistes a produit des êtres fantastiques tels “que Pégase, les Lions ailés, les Anges, l'Amour et Psyché, où une paire d’ailes vient s’insérer sur le dos, les quatre membres conservant toute leur valeur fonc- tionnelle. Dans la nature vivante nous ne connaissons parmi les Vertébrés qu’un seul exemple qui se rappro- che de ce type. C’est le Dragon-volant des îles de la Sonde. Chez ce Saurien, un repli de la peau s'étend “entre les extrémités antérieures et postérieures, de cha- que côté du corps. Il est soutenu par des côtes prolon- gées anormalement, celles-ci sont mobiles et peuvent ‘étaler ou replier la membrane à la facon d’un éventail. Mais cet appareil ne peut guère être comparé qu'à un parachute, qui permet à l’animal de se soutenir quelques instants en l’air, lorsqu'il saute d’un arbre à l’autre. De plus les côtes ainsi prolongées latéralement soutiennent insuffisamment le thorax. Chez les Chiroptères et les Ptérodactyles, la faculté ‘du vol a été obtenue par un procédé semblable à celui ‘qui permet aux Crocodiles,aux Grenouilles, aux Oiseaux palmipèdes de nager : une membrane s'étend entre les doigts du membre antérieur. Mais à cause de la faible densité du milieu aérien, cette membrane a dù prendre 139 mn LES EU un développement excessif. Chez les Chauves-Souris, elle est soutenue par les quatre doigts très allongés, le pouce seul reste court. L’avant-bras est également très long et le sternum porte une crête destinée à l'insertion des muscles puissants du vol. Il en est autrement chez les Reptiles volants fossiles : ici c’est le cinquième doigt seul qui se prolonge pour supporter la membrane alaire. Les phalanges sont allongées et soudées entre elles et forment une sorte de vergue sur laquelle s’insère une aile triangulaire ; si l’on se rappelle que ces formes ont existé depuis le trias supérieur pendant tout le jurassique et jusqu’au crétacé, il faut penser que, malgré les apparences, cet organe de vol était assez pratique. Comme les os des Ptérodactyles avaient des cavités aériennes semblables à celles des Oiseaux, on est conduit à admettre que ces reptiles étaient de meilleurs voiliers que les Chauves-Souris, dont les os ne présentent pas cette particularité. Cepen- dant leur crête sternale n’est pas extrêmement déve- loppée. D’ailleurs la puissance du vol a dû être très inégale chez ces êtres, dont la taille variaït entre celle du Moineau et celle de nos plus grands oiseaux. Chez les Oiseaux l'aile s’est développée sur un plan tout différent. Le quatrième et le cinquième doigt font totalement défaut, le pouce est rudimentaire. [aile est donc formée essentiellement par le deuxième et le troi- sième doigt soudés à leur extrémité. Comme chez les Chauves-Souris, les phalanges sont petites, mais les métacarpiens allongés. L'avant-bras est long, comme dans les deux groupes précédents. La présence de ce caractère à la fois chez les Chiroptères, les Ptérodac- tyles et les Oiseaux prouve qu'il est très important pour l’acte du vol. À la base de l’aile des Oiseaux on remar- que un repli de la peau qui est peut-être la trace d’un état antérieur : les ancêtres des Oiseaux auraient eu unè membrane alaire, qui serait entrée en régression à mesure que les plumes se sont développées et l'ont rendue inutile. Il est à remarquer que les poils des ailes des Chauves- Souris ont des formes particulières. Ils sont écailleux et semblent formés de cornets emboîtés les uns dans les autres et dont les bords sont très saillants. Cette struc- ture est visible surtout chez Phyllorhina, où les poils ressemblent à des épis à branches verticillées et diver- gentes. On conçoit que des poils de cette sorte aient pu à la longue se transformer en plumes. Cette hypo- thèse est corroborée lorsqu'on observe les longues plumes filiformes, ressemblant à des poils, qui se remar- quent sur le corps d'un Coq qu’on vient de plumer. Il est donc fort possible que les Oiseaux dérivent de vola- teurs à ailes membraneuses; mais jusqu’à présent ni l'ontogénie de ce groupe, ni la paléontologie ne sont venues confirmer cette hypothèse. Elle gagne cependant en vraisemblance si, comme il est rationel, on fait dériver tous les volateurs d'animaux à parachute. Dans ce cas il n'y aurait que deux types primitifs d'appareils de vol, celui des Insectes et celui des Vertébrés. Mais les ailes des Insectes sont formées d’un repli cutané soutenu par un squelette de chitine, de sorte qu’au point de vue anatomique pur, ils rentrent dans le groupe des volateurs à ailes membraneuses. On obtient donc finalement les divisions suivantes : 4° Volateurs invertébrés, dont les ailes membraneuses sont soutenues par un squelette chitineux développé spécialement dans ce but ; 2° volateurs vertébrés dont les ailes membra- 4140 LE NATURALISTE neuses sont supportées par le squelette des membres antérieurs (Chiroptères, Ptérodactyles); 3° oiseaux, qui dérivent peut-être des précédents. Si l'on se demande lequel de ces systèmes la nature a employé le premier pour créer des animaux volateurs, on observe que c’est le plus parfait, celui des insectes, dans lequel les membres ambulatoires ne diminuent ni de nombre, ni de valeur fonctionnelle. En effet, dès le dévonien, mais surtout au carbonifère, on rencontre un grand nombre d'insectes pourvus d'ailes parfaite- ment développées. Ce n’est que dans le triasique supé- rieur qu'on voit apparaître les premiers Vertébrés volants,isous la forme de Reptiles Ptérodactyles. Les oiseaux n'apparaissent qu'à la fin du jurassique et les Chauves-Souris au début du tertiaire. Comment s’est fait le passage entre les animaux ter- restres et volateurs, c’est ce qu’il est difficile de préciser en l'état actuel de nos connaissances. En effet, les insectes pourvus d'ailes sont dès le début aussi parfaits que les formes actuelles du groupe. Les Sauriens volants ont dès leur apparition tous leurs caractères typiques. Seul Archeopteryx représente une forme de passage entre les oiseaux et les reptiles. Oiseau par les plumes, il est encore reptile par la forme générale du corps, et surtout par celle de la queue, par la présence de griffes aux ailes et de dents dans la bouche. Mais il est juste de noter que ses aïles ne présentent plus trace de la conformation membraneuse. Certains oiseaux actuels, notamment les Autruches et des rapaces. possèdent encore au pouce du membre antérieur une griffe. Un oiseau, Opisthocomus hoazie, utilise, lorsqu'il est jeune, cette griffe alaire pour grim- per aux arbres. On peut dès lors supposer que les Oiseaux dérivent deformes à parachute qui grimpaient sur des points élevés pour s'en laisser choir ensuite en étendant leurs ailes. Si la théorie indique très nettement que tous les Vertébrés volateurs actuels ont pour ancêtres des animaux pourvus de parachutes, il n’en est pas moins vrai que la paléontologie n’est pas encore venue con- firmer cette hypothèse. Ceci peut tenir à ce que les expansions membraneuses servant de parachutes ne laissent pas de traces fossiles. En effet, parmi les espèces actuelles, c'est seulement dans le genre Draco que ces replis cutanés sont soutenus par des pièces - squelettiques. Il faut remarquer d'autre part que chez tous les animaux actuels à parachute (divers Sauriens, deux Marsupiaux, un Lémurien (Galeopithecus) et deux Rongeurs), la membrane s'étend sur les côtés du tronc, du cou et parfois des membres. Mais elle fait défaut ou est faiblement développée dans les interstices inter- digitaux, là où précisément elle devrait être le mieux marquée si réellement elle a donné naissance à la mem- brane alaire. Ce n’est que chez un batracien, Racophorus, que l’on trouve une membrane interdigitale très déve- loppée aux quatre membres; elle peut contribuer à retarder la chute de cette rainette, lorsqu'elle saute de branche en branche. En résumé, les formes chez lesquelles les os des doigts, de la main et de l’avant-bras ne sont pas allongés anor- malement ne peuvent pas compter parmi les ancêtres des volateurs. Aucun de ceux-ci n’a pu se développer en partant d’un type analogue aux animaux actuels à parachute. D'après M. Branca, auquel nous empruntons ces | es ! détails, les volateurs peuvent avoir pour ancêtre une forme aquatique. Une grenouille telle que Racophorus qui utilise maintenant ses membranes interdigitales comme des parachutes, a vu évidemment se développer ces replis cutanés à une époque où elle habitait encore exclusivement dans l’eau. On conçoit, en effet, qu'un animal aérien n’exécutera des mouvements de vol que s'il est déjà pourvu d'appareils alaires, tandis qu'un animal plongé dans l’eau fait instinctivement des mou- vements de natation. La densité plus grande du milieu aquatique permet aussi d'expliquer comment l'irritation produite par ce milieu a pu faciliter le développement de membranes natatoires. Enfin il faut tenir compte de ce fait qu'un animal aquatique ne peut pas se déplacer sans exercer et par suite sans développer ses membranes natatoires, tandis qu'un animal à parachute n'utilise celui-ci que de temps en temps; par suite l’appareil n’a pas tendance à se développer davantage. En définitive, d'après la théorie de M. Branca on aurait la série phylogénique suivante : 1° animaux aqua- tiques pourvus de membranes natatoires ; 2° ces animaux s'adaptent à la vie terrestre etleurs membranes se trans- forment en parachutes ; 3° les parachutes se localisent aux pattes antérieures et deviennent des ailes membra- neuses; 4° celles-ci (à titre hypothétique seulement) deviennent des ailes pourvues de plumes. D' L. LALOY. MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS (1) 2. — CORPS NU A VIE INTÉRIEURE. Genre Crioceris, Geofroy. 4. 42 punctata, Linné. Lac. loc. cit., 1, p. 581. Ponte. — Xambeu, 9° mémoire, 1898, p. 6. En août, a lieu sur l’asperge sauvage qui buissonne si bien sur nos coteaux bien insolés ; le rapprochement des deux sexes, l’accouplenient, se fait par superposition, le mâle dessus; toute une journée y est consacrée ; une fois fécondée, la femelle procède au dépôt de sa ponte, elle gagne à cet effet le grain d’asperge le plus voisin, dépose un premier œuf, passe à un autre grain, pond un autre œuf, la ponte se continuant ainsi fruit par fruit, jusqu’à épuisement de l'ovaire : le point d'impact du dépôt de l’œuf est facile à reconnaître par sa teinte blanchâtre tranchant bien avec le vert tendre de la baie; il éclôt en peu de temps. Œuf. — Longueur 1 millimètre, diamètre 0 mill, 2. Allongé, fusiforme, jaunâtre, lisse et luisant, très finement pointillé, ridé, à pôles arrondis, plus atténué à l’un des deux bouts qu’à l’autre, à coquille résistante. Quatre à cinq jours après le dépôt de la ponte, a lieu l’éclosion; la larve gagne aussitôt l’intérieur de la pulpe, s’installe dans ce milieu nourricier, où elle sera ainsi à l'abri et où elle se développe jusqu’à sa complète crois- sance. Larve. — Longueur 10 millimètres, largeur 4 milli- mètres. Corps en ovale allongé, mou, charnu, brunâtre, lisse et luisant, fortement ponctué, couvert de courts cils roux et de plaques noires, fortement convexe en dessus, dé- (1) Voir Le Naturaliste, n°° 533 et 534. LE NATURALISTE primé en dessous, à région antérieure arrondie, la posté- rieure subatténuée et bimamelonnée. : Tête petite, hémisphérique, cornée, jaune d’ocre, lisse ‘et luisante, finement ponctuée, avec courts ciis roux épars et taches sous-cutanées brunes, ligne médiane bifurquée en deux traits flaves; deux fovéoles en arrière de la lisière frontale qui est échancrée; ép stome large, noirâtre, labre large, échancré, biiacisé, faiblement frangé; mandibules courtes, rougeâtres, à bout noirâtre quadridenté, les deux dents latérales les plus courtes; mâchoire à lobe petit, noirâtre, faiblement frangé, palpes de quatre courts articles brunâtres annelés de testacé, languette charnue; antennes courtes de trois articles ‘coniques testacés, annelés de brunâtre, le terminal avec cil au bout et court article supplémentaire à la base; ocelles brunâtres, quatre grands en carré derrière la base antennaire, deux au-dessous. … Segments thoraciques larges, brunâtres, convexes, fine- ment ponctués, le premier couvert d’une double plaque noirâtre luisante et d’un demi-bourrelet antérieur, deuxième et troisième ponctués de noir, à flancs dilatés et demi-hourrelet ponctué de noir. Segments abdominaux brunâtres, fortement convexes, finement ponctués, à flancs dilatés, les sept premiers en travers incisés et garnis de deux rangées de taches noires relevées par un cil, huitième sans incision, neuvième petit avec deux taches géminées et deux mamelons pseu- dopodes. Dessous déprimé, quatre plaques noires dans l’inter- valle des pattes; segments abdominaux incisés, les huit premiers avec double mamelon susceptible de se tuméfier etsur lequel s'appuie la larve durant sa marche, neuvième bimamelonné avec fente en long; un fort bourrelet laté- ral longe les flancs. Pattes assez longues, noïirâtres, à base biponctuée de noir, garnies de courts cils épars; trochanters courts, cuisses et jambes comprimées, tarses courts, noirâtres, -acérés, à base revêtue d’un lobe membraneux sur lequel repose le crochet tarsal. Stigmates petits, flaves, à péritrème roussâtre. Sa grande taille, sa couleur caractérisent cette larve. Lorsqu'en juillet et en août, les fruits de l’asperge sau- vage ont atteint le quart ou la moitié de leur développe- ment, la femelle de notre Crioceris dépose un œuf dont le point d'impact est facile à reconnaître par sa teinte blan- châtre tranchant bien avec le vert tendre de la baie : aussitôt éclose, la jeune larve pénètre dans l’intérieur du fruit dont elle ronge aussitôt la pulpe; son développe- ment dans ce milieu nourricier se fait sans qu’elle soit obligée d'en sortir autrement que pour passer d’un fruit à l’autre, ce qu’elle fait facilement en s’a dant de ses pattes, de ses mamelons abdominaux et de son pseudo- pode; au reste, son corps est enveloppé d’une légère couche gluante qui lui assure une adhérence suffisante sur les objets sur lesquels elle se pose : parvenue à son complet développement, elle quitte le fruit, descend le long de la tige, sagne le sol, s'y enterre peu profondé- ment, rassemble quelques grains de terre, de pierrailles, des débris de feuilles ou des brindilles qu’elle réunit à l’aide d’une matière agglutinative de couleur blanchâtre et de composition spumeuse, résistante, donne à ces ‘objets une forme de coque oblongue, à parois lisses, qu’elle appuie souvent contre les racines charnues de l’asperge : les fruits vidés par la larve se reconnaissent à leur pellicule blanchâtre. AAA Les opérations préliminaires de la nymphose com- mencent, en peu de temps a lieu la transformation. Nymphe. — Longueur 6 miilimètres, largeur 3 milhi- mètres. Corps un peu arqué, charnu, glabre, d'un beau jaune orange, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi à la région antérieure, la postérieure atténuée et courte- ment biépineuse. Téte lisse, déclive, diversement incisée, vertex bi- caréné, premier segment thoracique fortement convexe, à bord antérieur relevé, deuxième court, bifovéolé, en pointe avancée sur le troisième qui est canaliculé; seg- ments abdominaux transverses, s'élargissant jusqu’au quatrième pour s’atténuer ensuite vers l'extrémité qui est un peu arquée, le bord postérieur des six premiers relevé en légère lame transverse, septième grand, à bords arron- dis, huitième et neuvième très réduits, ce dernier pro- longé par deux courtes pointes conniventes à bout rem- bruni; flancs relevés en léger bourrelet; antennes noduleuses. Dans sa loge, la nymphe repose sur la région dor- sale, elle peut exécuter de légers mouvements défensifs; la durée de la phase nymphale est de dix à douze jours, des premiers jours au milieu de septembre, puis l'adulte rompt la calotte qui l’abritait par un de ses pôles etappa- raît au dehors. Adulte. — Dans nos contrées Roussillonnaises on le trouve toute l’année mais plus particulièrement en automne etau printemps; il se tient toujours sur le feuillage de l’asperge, échappe à la vue en se tenant masqué derrière la tige ou derrière la feuille qu'il con- tourne constamment pour se dérober; il hiverne sous les pierres accolées contre les plantes, ou sous tout autre abri. 3. — CORPS NU A VIE AÉRIENNE 1. C. paracenthesis, Linné. Lac. loc. cit., 39, p. 588. Biologie. — Xambeu, 1° mémoire, 1899, p. 82. Lorsqu'aux premiers jours d'août, l’asperge sauvage _si abondante sur nos coteaux bien insolés commence à émettre ses boutons floraux, alors les deux sexes s'accouplent ; le rapprochement a lieu de jour sur la plante même, le mâle très vif monte sur la femelle et aussitôt commence la copulation dont la durée ne va pas au delà de la journée ; dès lors fécondée, la femelle dé- pose sa ponte en éparpillant ses œufs un par un, contre la tige ou sous les feuilles aciculaires de l’asperge. Œuf. — Longueur 1 mill. 1, diamètre 0 mill. 6. Allongé, fusiforme, blanchôtre, luisant, en long ridé, à pôles atténués et arrondis, à coquille assez consistante. Œufs enveloppés d’une pellicule protectrice qui les recouvre et qui devient brunâtre peu après la ponte; œufs proportionnés à la taille de la mère et dont l’éclo- sion se fait peu de temps après le dépôt de la ponte. Larve. — Longueur # mill. 5, largeur 1 mill. 5. Corps nu, court, trapu, charnu, jaunâtre, finement ridé, avec courte pubescence roussâtre et courts cils noirs, convexe en dessus, subdéprimé en dessous, arrondi à la région antérieure, la postérieure peu atténuée et bilobée. Téte petite, arrondie, déclive, cornée, jaunâtre, avec taches sous-cutanées noires, ligne médiane obsolète, bifurquée, deux fovéoles en arrière de la lisière frontale qui est échancrée, épistome transverse; labre échancré, biincisé; mandibules courtes,robustes, noires, à sommet bidenté; mâchoires à lobe très réduit, brunâtre, palpes de quatre articles coniques, courts; lèvre bilobée avec 122 LE NATURALISTE très courts palpes bi-articulés; languette réduite, char- nue : antennes de trois courts articles coniques prolongés par un long poil avec article supplémentaire peu appa- rent; ocelles au nombre de six points blanchâtres, cer- clés de noirâtre, disposés quatre en carré en arrière dela base antennaire, deux au-dessous. Segments thoraciques convexes, jaunâtres, ridés et inci- sés, à flancs rembrunis et dilatés, s'élargissant vers l'arrière, le premier grand, couvert d’une plaque brune, deuxième et troisième larges, transverses, couverts d'une rangée transverse de petites plaques brunes rele- vées par un court cil noir. Segments abdominaux courts, renflés, transversalement incisés, faiblement pubescents et garnis d’une double ran- gée transverse de courts cils noirs, mamelon anal bilobé. Dessous, quatre petites plaques à fond rembruni entre chaque paire de pattes, double rangée de mamelons abdo- minaux à chaque segment, fente anale en long ; un fort bourrelet longe les flancs. Pattes courtes, noirâtres, à suture brunâtre; hanches plaquées de brunâtre; trochanters courts, crochet tarsal brunâtre, émergeant d’un lobe spatuliforme; la larve se sertrarement de l'onglet, c’est sur le lobe qu’elle s'appuie. Stigmates petits, orbiculaires, jaunâtres, à péritrème noirâtre, à leur place normale. Dès son éclosion, la jeune larve ronge de jour comme de nuit les fleurs de l’asperge sauvage de préférence aux feuilles ; pour passer d’un point à un autre de la plante elle dilate ses ampoules ventrales, puis à l’aide du lobe tarsal et de son mamelon anal elle va de fleur en fleur, chemine au fur et à mesure de ses besoins jusqu’au moment précis où elle arrive à sa plus grande expansion; huit à dix jours au plus lui suffisent en ce temps de cha- leur pour mener à bien son existence larvaire, et il faut qu’il en soit ainsi, les fleurs de l’asperge sauvage n'ayant qu'une durée très courte, limitée par la grande séche- resse du-terrain; alors, elle descend le long de la tige, gagne le dessous d’une pierre, d’une feuille sèche ou de tout autre abri, et là elle se faconne une loge oblongue, intérieurement lisse, extérieurement revêtue d’un blanc tissu floconneux ; aussitôt les préludes de la transforma- tion achevés, le corps perd sa forme trapue, devient de plus en plus jaunâtre et en moins de vingt-quatre heures se transforme en nymphe. : La larve a pour parasite le ver d’un Diptére. Nymphe. — Longueur 4 millimètres, largeur 1 mill. 2. Corps allongé, oblong, charnu, d’un beau- jaunâtre, glabre, luisant, finement ridé, convexe en dessus, dé- primé en dessous, arrondi en avant, atténué et biépi- neux en arrière, Téte petite, déclive, transversalement incisée, quatre tubercules séparés par une échancrure sur la région occipitale; premier segment thoracique grand, trans- verse, à bord postérieur relevé, deuxième court, bifo- véolé, avancé en pointe sur le troisième qui est grand et canaliculé ; segments abdominaux, jaunâtres, transverses à flancs dilatés, atténués vers l’extrémité qui se prolonge par deux papilles à bout aciculé et rougeâtre; segment anal bilobé ; antennes noduleuses. Dans sa loge, la nymphe repose sur la région dorsale, elle est inerte ou à peu près: elle a cependant un ennemi, le ver d'un Diptère qui la vide par succion. La phase nymphale commencée vers le 10 août, se termine dix à douze jours après. Adulte, c'est un fin voilier dont on s'empare diffcile- ment; il vaut mieux le faire tomber dans le parapluie en battant les buissons ramifiés de l’asperge que de cher- cher à le prendre à la main; sur les coteaux bien insolés du Roussillon, on le trouve toute l’année, mais c’est après les premières éclosions du mois d’août qu’il se montre en plus grand nombre. C’est un des rares Coléoptères dont l’évolution ovaire, larvaire et nymphale s’accomplit en le moindre laps de temps, vingt à vingt-cinq jours au plus. (A suivre.) Capitaine XAMBEU. LE VRAI NOM DE L'HIPPOPHAË Tout le monde connaît l’'Hippophaé Rhamnoïdes, ce- singulier arbuste d’un gris perle blanchâtre, qu’on rencontre dans les squares et dans les parcs, dont la couleur claire tranche si agréablement sur la teinte- foncée du fond du paysage. Dernièrement encore, l'Inter- médiaire des chercheurs et des curieux publiait d'intéres- santes réponses à ce sujet. Nous ne croyons pas pouvoir mieux faire, que de donner ici le résultat de nos recher- ches sur le vrai nom de cet arbuste; car son ortho- graphe actuelle est fautive. - En français, on l’appelle l’Argousier (Baïllon), ow encore le faux Nerprun, le Griset, l'Epine marine (c'est un arbuste épineux, croissant volontiers dans les sables maritimes), le Saule épineux, l’Epine marante, l’Hippo- phaé, ou même l’Argoussier et l’Arboussier (avec 2 s); ne pas confondre avec l’Arbousier (avec 1 s), qui donne les grosses fraises des Pyrénées ou Arbouses. C’est ainsi que l’ont dénommé Le Maout et Decaisne, dans leur flore des jardins et des champs qui à eu autrefois tant de- succès, à la fin du second Empire. On prononce Hippophaé, comme on dit Pasiphaé. Et: cependant ces 2 finales, identiques, n’ont pas du tout le- même sens! Pasiphaé (du grec PHAÔ, briller) veut dire : brillante entre toutes les belles ; tandis qu'Hippophaé, du grec PHÉNO (tuer) signifie : fue-cheval! Il est bien évident que tuer et briller ont des sens trop différents pour provenir du même radical grec. Examinons donc quels sont exacte- ment ces radicaux, qui ont produit deux noms se termi- nant par phaé en français. On comprendra alors où se trouve l'orthographe vicieuse que nous cherchons à rectifier ici. Ce nom de fue-cheval a été donné à l’Hippophaé, parce qu'on a attribué aux jolis fruits orangés de cet arbuste la fâcheuse propriété d’empoisonner les chevaux qui en avaient trop mangé, alléchés qu'ils étaient par leur- saveur aigrelette. Il n’y a pas de roses sans épines, dit le proverbe. Par le fait, on s’en sert en Finlande en guise de citron, pour aromatiser les conserves de pois- sons. Ce n’est donc pas un fruit essentiellement véné- neux ; le tout est de ne pas en abuser : Utere, non abutere, dit la sagesse des nations; car, en tout, l'abus est à éviter. Le vieux mot grec phéno, tuer (phéo, avec le nu eupho- nique) a fait phoïinos, carnage. D’après cela, on devrait écrire Hippophéa, au lieu d’Hippophaëé; ou même Hippo- phœa, avec un æ. L'usage veut qu'on écrive HIPPOPHAÉ; mais il est clair qu’il y a là quelque chose de vicieux, au point de vue strictement grammatical. Dans leur flore française, Giilet et Magne se trompent absolument, en faisant dériver ce mot du grec PHAÔ, tuer ;. parce que ce radical n’a jamais eu ce sens la (comme PHÉO), mais uniquement celui de briller, comme dans Pasiphaé : celle qui brille entre toutes. Selon nous, la véritable ortographe correcte serait Hip- pophœa (avec æ), ou même Hippophéa; et non avec æ, comme on l’a encore écrit parfois. On ne devrait donc pas dire Hippophaé, comme on dit justement Pasiphaé. Dr BouGonx. LE NATURALISTE 133 CS TRAVAUX PRATIQUES DE BOTANIQUE LES PLANTES VUES AU MICROSCOPE Les poils sécréteurs de la Lavande. Préparation. — Se procurer des feuilles de cette Lavande que l’on cultive souvent dans les jardins, et les employer soit fraiches, soit conservées dans de l'alcool. En s’aidant de moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales, que l’on examine dans une goutte d'eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — À la surface de l’épiderme, on apercoit deux sortes de production: 1° des poils rami- fiés formés de plusieurs cellules; 2° des poils courts globuleux. Ces derniers sont des poils sécrétleurs, leur produit de sécrétion s’accumule entre les cellules des poils et la cuticule qui les revêt et qui, de la sorte, est soulevée à une certaine distance d'elles. Le latex. Préparation. — Couper des tiges ou des feuilles fraîches de Figuier, de Chélydoine, d'Euphorbe, de Lai- tue, etc., et recueillir sur une lame la goutte de « latex » qui s’en écoule. Recouvrir de suite d’une lamelle mince et examiner au microscope. Ce qu'on voit. — On voit que le latex est formé d'un grand nombre de petits globules arrondis flottant dans un liquide. Chez certaines espèces (Euphorbia splen- dens, par exemple) il y a, en outre, des grains d'amidon allongés ou en forme de tibia. Ces derniers sont colorés en bleus &i l'on a pris soin de recevoir la coupe du latex dans une goutte d’eau iodée. Les tubes criblés de la Courge. Préparation. — Se procurer des morceaux de tige de Courge, de Melon ou de Bryone, et les employer, soit frais, soit, ce qui est préférable, conservés dans de l’alcool. En se servant de moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales et des coupes longitudinales. Examiner dans une goutte d’eau ou d'alcool ou de glycé- rine (dans laquelle la préparation est plus claire). Ce qu'on voit. — Dans la coupe transversale, on distingue, facilement, les faisceaux liberoliqueux qui occupent la partie périphérique du cylindre central. Chacun d'eux présente une place moyenne formée de gros vaisseaux arrondis. Cette place est limitée en de- dans et en dehors par de petites cellules plus ou moins irrégulières, qui constituent le liber. C’est dans celui-ci qu'on remarque certaines cellules dont la surface est occupée par une membrane garnie de petits points» qui la font ressembler à une écumoire minuscule: ces membranes sont des cribles. Dans les coupes longitudinales, on distingue encore mieux les vaisseaux qui forment de longs tubes garnis d’ornements divers. Ces amas de vaisseaux sont limités en dehors et en dedans par de longues cellules claires qui sont allongées dans le même sens qu'eux. Parmi ces cellules, on en distingue certaines dont.les cloi- sons transversales sont criblées de trous : ce sontles tubes criblés; leurs cloisons transversales (qui sont souvent obliques) sont les cribles. Remarque. — Si l'on veut localiser les cribles avec plus de netteté, il faut d'abord plonger les coupes pendant cinq minutes dans une solution de bleu d’aniline dans de l’eau (en proportion quelconque), solution à laquelle on ajoute quelques gouttes d'acide lactique. Au sortir du bleu, on met les coupes ans un godet contenant de l'eau, puis, deux minutes après, on les met dans une goutte de glycérine entre lame et lamelle. Dans de tèlles préparations, les cribles sont colorées en. un beau bleu. — Dans les coupes longitudinales, remarquer des sortes de cônes qui portent des cribles aussi bien vers le haut que vers le bas et qui sont colorés en bleu : c’est le cal. Les vaisseaux de la Courge. Préparation. — Se procurer des morceaux de tige de Courge, de Melon ou de Bryone, et les employer, soit frais, soit, ce qui est préférable, conservés dans de l'alcool. En se servant de la moelle de sureau, y prati- quer des coupes transversales et des coupes longitu- dinales. Examiuer les coupes dans une goutte d’eau, d'alcool, ou de glycérine. Ce qu'on voit. — Dans la coupe transversale, on distingue, facilement, les vaisseaux qui apparaissent comme de larges trous limités par une membrane très nette et de diamètre d'autant plus grande qu'on porte son attention plus vers l'extérieur. Dans la coupe longitudinale, les vaisseaux sont encore plus nets. Ce sont de longs tuyaux présentant à la surface des ornements variés : ce sont des anneaux (vaisseaux annelés), des spirales (vaisseaux spiralés), des raies (vaisseaux rayés), des points (vaisseaux ponctués). Les vaisseaux spiralés sont sensiblement moins gros que ces derniers. Remarque. — Il peut être intéressant de faire la prépa- ration d’une autre façon : 4° plonger les coupes dans de la fuchsine ammoniacale (1), renfermée dans un godet pendant trois minutes ; 2° retirer les coupes et les mettre dans un autre godet renfermant de l’eau. Au bout de deux minutes, mettre entre lame et lamelle dans une goutte d’eau. Dans ces préparations, les vaisseaux apparaissent colorés en un beau rouge Les vaisseaux des jeunes tiges. Préparation. — Se procurer des morceaux de jeunes tiges herbacées quelconque recueillis dans les champs (Mercuriale, etc.), les jardins (Bégonias, etc.), ou obtenus à l’aide de germinations faites dans de la mousse humide ou du coton hydrophile humide (Pois, Fèves, etc.). En se servant de moelle de sureau, faire dans ces tiges des coupes transversales et des coupes longitudinales. Ce qu’on voit. —On voit les mêmes faits qu'avec la Courge, sauf que les vaisseaux y sont plus étroits. Remarque. — Tous les vaisseaux peuvent se colorer en rouge par la fuchsine ammoniacale. Les vaisseaux aréolés du Pin. Préparation. — Se procurer de jeunes branches de Pin ou de Sapin fraîches ou, mieux, conservés dans de l'alcol. En se servant de moelle de sureau, y faire des coupes longitudinales, de manière que celles-ci soient divisées dans le sens du rayon de la tige (c’est ce que l'on appelle des coupes radiales). Observons ensuite dans une goutte d'alcool entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — On voit de longs vaisseaux, pré- sentant sur toute leur longueur des ponctuations aréolées ——_—_—— (1) On obtient ce réactif très facilement : 10 faire dissoudre de la fuchsine dans de l'alcool à 95° (environ) de manière à avoir une solution assez concentrée; 2° verser de l’'ammoniaque dans ce liquide jusqu'à ce que la coloration rouge ait disparu et que l'on ait un liquide sinon clair, du moins de teinte à peine jau- nâtre. C’est ce liquide que l'on emploie. 14% LE NATURALISTE qui se montrent chacun formés de deux petits cercles concentriques. De place en place on remarque, sur les vaisseaux aréolés en question, des sortes de grilles irrégulières : ce sont des lambeaux de rayons mé- dullaires. HENRI COUPIN. LES ENNEMIS DU POIRIER En Normandie, les poiriers deviennent généralement malades et peu productifs au bout de trente ans, alors qu’ils devraient être à cet âge pleins de force et de vi- gueur; le plus souvent cet appauvrissement provient de la façon dont l’arbre a été planté. Aussitôt l'arbre enlevé de la pépinière, opération qui doit être faite avec de grandes précautions, en ayant soin surtout de ne pas briser les petites racines, on doit le planter dans un vaste trou au fond duquel on aura placé du fumier recouvert de terre, puis à l’aide de cisailles on coupera la principale racine (le pivot), de façon à ce qu'il se forme un plus grand nombre de racines horizontales au détriment des racines verticales, lesquelles ont le dé- faut de gagner trop vite le sous-sol crayeux ou argileux et de rendre l’arbre anémique. Un poirier est d’autant plus sain et plus robuste qu’il possède plus de racines horizontales ; on doit donc acti- ver la production de ces dernières en coupant la princi- pale racine pivotante. Ce procédé est surtout recomman- dable dans les sols peu profonds. Pour les poiriers dont les fruits sont destinés à être pressurés, il est recommandé, comme pour les pommiers, de ne pas faire tomber les fruits à coups de gaules, mais bien en secouant modérément les branches à l’aide d’un long bâton terminé par un crochet; chaque coup de gaule donné dans l'arbre fait tomber plus de bourgeons que de poires, ce qui, naturellement, diminue d’autant la récolte suivante, Pour faire du poiré, il est préférable d'employer des poires bien müres et tombées de l'arbre, elles con- tiennent le maximum de sucre qu’elles doivent produire, et, par conséquent, donnent un poiré plus riche en alcool et se conservant mieux. Au bon vieux temps, les paysans choisis par leur châ- telain pour la corvée du lochage des arbres, furieux de ne pouvoir se venger sur le châtelain même, s’en pre- naient à ses arbres en brisant les branches à coups de gaule. Ces coutumes et tous ces procédés barbares doivent disparaître et faire place à des procédés pratiques et scientifiques ; c’est pourquoi : « Soignez vos arbres, et vous serez largement récompensés de vos peines. » Mammifères nuisibles au poirier. 1. Le Chat (Felis). M. Lacaille, le pomologue bien connu, déclare que les chats, en détruisant les oiseaux utiles, sont, par cela même, les plus grands ennemis de nos arbres fruitiers. 2. Le Loir vulgaire (Myoxus glis). Attaque les fruits sur larbre. 3. Le Lérot (Myoxus quercinus). Attaque les fruits en espalier. 4. Le Surmulot (Mus decumanus). Attaque les fruits sur l'arbre et au fruitier. 5. Le Muscardin (Myoxus avellanarius). Attaque les fruits en espalier. 6. Le Campagnol amphibie (Arvicola amphibius). Mange les racines des poiriers et des pommiers en cordon. 7. Le Rat noir (Mus rattus). Mange les fruits au fruitier. 8. La Souris (Mus musculus). Mange les fruits en espalier et au fruitier. 9. Le Lapin (Lepus cuniculus). Ronge l'écorce au pied des jeunes arbres. Oiseaux nuisibles au poirier. 4. Le Pinson (Fringilla Cœlebs.). Mange les bourgeons en mai. Le Bouvreuil (Pyrrhula vulgaris). Mange les bourgeons en mai. Le Moineau (Passer domesticus). Mange les bourgeons en mai. 4. Le Gros-Bec (Coccothraustes vulgaris). Mange les bourgeons en mai. 5. La Mésange bleue (Parus cœruleus). Attaque les fruits ensachés à l’automne. 6. La Mésange petite charbonnière. Attaque les fruits ensachés à l'automne. 7. La Mésange charbonnière (Parus major). Attaque les fruits ensachés à l’automne. 8. Le Merle (Turdus merula). Attaque les fruits sur les arbres. Insectes nuisibles au poirier. Une grande partie des insectes qui attaquent le pom- mier sont susceptibles d'attaquer le poirier, surtout si les poiriers sont placés près des pommiers dans le même verger, comme cela arrive le plus souvent; mais les insectes ci-dessous attaquent de préférence le poirier. COLÉOPTÈRES 1. Eccoptogaster pruni, Rtzb.; E. pyri, Rtzb. — Eccop- togaster du prunier, du poirier. La larve creuse des galeries entre l'écorce et l’aubier. 2. Phyllobius oblongus, L. — Phyllobie oblong. Cet insecte abîme les jeunes pousses en juin; la larve vit aux dépens des radicelles. 3. Phyllobius vespertinus, Fb.; pyri. L.; mali. Gyll. — Phyllobie du soir, du poirier, du pommier. Cet insecte abîme les jeunes pousses en juin. 4. Phyllobius argentatus, L. — Phyllobie argenté. Cet insecte abime les jeunes pousses en juin. 5. Anthonomus spilotus, Redt. — Anthonome taché. Les deux bords de la feuille enroulés. 6. Anthonomus pyri, Koll. ; pedicularius, L.? — Antho- nome du poirier, pédiculaire. La larve fait avorter les boutons à fleur. 7. Saperda scalaris, L. — Saperda à échelle. La larve creuse des galeries dans les branches. 8. Agrilus sinuatus, Oliv. — Agrilus arqué. La larve creuse des galeries dans les branches. 9. Rhynchites conicus, Herbst. — Rhynchite conique. La larve dévore les feuilles en avril et mai; puis l'insecte, parfait, coupe les bourgeons. 10. Phyllopertha horticola, Fab. — PhylHoperthe des jar- dins. 19 [CE LE NATURALISTE 145 ——— Dévore les étamines et le pistil des fleurs en mai et juin. ORTHOPTÈRES . Forficula auricularia, L. — Perce-Oreilles. Mange les étamines des fleurs. HÉMIPTÈRES Aphis pyri, Koch. — Aphis du poirier. Déforme les feuilles. + Aphis cratægi, Kalt. ; pyri, Boy. — Aphis du néflier, du poirier. - Crispe et déforme les feuilles. . Aphis oxyacanthæ, Koch. — Aphis de l’épine-vi- nette. Bosselure des feuilles faisant saillie. . Psylla pyri, L. — Psylle du poirier. Les larves piquent et sucent le parenchyme des feuilles en mai et juin. . Psylla pyrisuga. — Psylle suceur du poirier. Dessèche les branches et les jeunes rameaux au printemps. . Aspidiotus ostreiformis. — Aspidiotus en forme d'huitre. Forme une croûte blanchâtre sur les branches. . Aspidiolus perniciosus, Bé. — Aspidiotus pernicieux Galles insectes sur les branches, les rameaux et les fruits. . Tingis pyri, Geoff. — Tigre du poirier. Mange la partie verte des feuilles. HYMÉNOPTÈRES . Lyda pyri, Schr. — Lyde du poirier. La larve détruit les feuilles. . Tenthredo adumbrata, Kig. — Tenthredon ombragé. Mange l’épiderme supérieure et le parenchyme des feuilles de juillet à octobre. . Cephus compressus, Fb. — Céphus comprimé. La larve mine l’intérieur du bourgeon et creuse une galerie dans le canal médullaire. . Formica flava, Fab. — Fourmi jaune. Ronge au printemps les bourgeons gonflés de sève. LÉPIDOPTÈRES . Pontia cratægi. — Pontie du néflier. La chenille mange les feuilles en avril et mai. . Vanessa polychloros, L. — Vanesse polychloros (grande tortue). La chenille mange les feuilles en juin et août. . Smerinthus ocellata, L. — Smerinthe ocellé (demi- paon),. - La chenille mange les feuilles en août. . Sesia culiciformis, L. — Sésie culiciforme (Sésie mou, cheron). La chenille creuse des galeries dans les branches. 28. Zeuzera œsculi, L. — Zeuzère du marronnier. La chenille creuse des galeries dans les branches. 29. Cossus ligniperda, F. — Cossus destructeur du bois. La chenille creuse des galeries dans le tronc. 30. Saturnia pyri, S. V. — Saturnie du poirier. La chenille mange les feuilles en juillet et août. 31. Liparis dispar, L. — Liparis différent (le Zigzag). La chenille mange les feuilles de mai à juillet. 32. Orgyia pudibunda, L. — Orgyia pudibonde (la patte étendue). La chenille mange les feuilles en automne. 33. Orgyia antiqua, S. V. — Orgyia antique (l'étoilée). ot rs La chenille mange les feuilles de l'été à l’au- tomne. 3%. Liparis chrysorrhea, L. — Liparis doré (cul brun). La chenille mange les feuilles au printemps. . Liparis awriflua, L. — Liparis doré (cul jaune). La chenille mange les feuilles en mai et juin. 5. Bombyx neustria, Li. — La Livrée. La chenille mange les feuilles en juin et juiliet. . Diloba cœruleocephala, Li. — Diloba à tête bleue (double oméga). La chenille mange les feuilles en mai. . Acronycta psi, Esp. — Acronycta. La chenille mange les feuilles d'avril à octobre. . Hybernia defoliaria, L. — Hybernie défeuillée. La chenille mange les feuilles en mai et juin. . Eupithecia consignata, Berkh. — Eupithecie signée. La chenille mange les feuilles en juin. . Teras contaminana, Hb. — Teras souillée. La chenille plie et lie les feuilles pourles manger en mai. 2. Lithocolletis cydoniella, Frey. — Lythocolletis du cognassier. La chenille mine la feuille et forme une tache grise. 3. Cemiostoma scitella, Zell. — Cémiostome charmante. Forme des taches noires sur les feuilles en juillet. . Coleophora hemerobiella, Scop. — Coléophore qui vit un jour, éphémère. La chenille fait son fourreau sur les feuilles de poirier, en dévore le parenchyme au printemps. DIPTÈRES Cecidomyia pyri, Bé. — Cécidomyie du poirier, Gonfle les jeunés poires et leur donne la cal- basse. . Cecidomyia pyricola, Nordl. — Cécidomyie qui vit sur le poirier. Gonfle les jeunes poires et leur donne la calbasse en mai. . Cecidomyia nigra, Mg. — Cécidomyie noire. Gonfle les jeunes poires et leur donne la cal- basse en mai. . Ctenophora pectinicornis, Mg. — Ctenophore à an- tennes pectinées. Ce diptère est signalé par Kaltenbach comme nuisible. . Contarinia n° 2009, Darboux et Houard. Les fruits, après floraison, présentent de petites boursouflures. . Oligotrophus bergenstammi, Woch, Bourgeon transformé en petite cécidie. ACARIENS . Tenuipalpus glaber, Donnadieu.— Ténuipalpe glabre. Forme des taches rougeûtres sur les feuilles en juillet. . Typhlodromus pyri, Scheuf. — Phytoptus pyri. — Typhlodromus du poirier. Occasionne au printemps de petites taches vertes sur les feuilles. 53. Eriophyide n° 2011, Darboux et Houard. Excroissance subglobuleuse à la place des bour- geons. . Eriophyide n° 2024, Darboux et Houard. Formant l'Erineum pirinum. 55. Epitrimerus piri, Nal. — Epitrimerus du poirier. Enroulement marginal par en haut. 56. Phyllocoptes schlechtendali, Nal. Feuilles brunies. 57. Acarus telarius, L. — Acarus tisserand. Cette araignée occasionne sur les feuilles la’ma- ladie appelée grise. NÉMATODES 58. Helerodera radicicala, Greeff. — Hétérodère qui ,vit dans les racines. Nudosités, Maladies cryptogamiques. 59. Exoascus bullatus, Fuckel. — Cloque du poirier. Boursouflures des feuilles du poirier. 60. Septoria piricola, Desm. — Tache des feuilles. Petites taches de 1 à #4 millimètres sur les feuilles, transparentes au centre, brunes sur les bords. 61. Gymnosporangium fuscum. — Rouille grillagée. Taches jaunes orangées sur les feuilles en relief et velues en dessous. 62. Dematophora necatrix. — Le Pourridié. Donne la maladie appelée le blanc des racines. petits filaments blancs sur les racines. 63. Nectria ditissima, Tul. — Chancre du poirier. Plaies de l’écorce qui ne se cicatrise pas, bords rongés. 64. Polyporus sulfureus, Fries. — Altération du bois. Le bois attaqué prend une teinte rouge brun. clair avec points blancs. 65. Micrococcus amylovorus, Bor. — Nécrose de l'écorce. Carie des poires, suintement couleur de rouille sur l’écorce. Les feuilles brunissent. 66. Taphrina bullata, Berk. — Taches vésiculeuses des feuilles. Feuilles cloquées, d’abord vertes, puis brun noir. 67. Fusicladium pirinum, Lib. — Tavelure des fruits. Fruits crevassés, marqués de noir et déformés. RS TL Les Argas de l’Instituteur Tel est le titre d’un article sensationnel publié dans le journal le Matin du 9 août 1908, que je reproduis ici en entier. Les Argas de l'instituteur. Ils défient tout : admi- nistration et science, et envahissent la maison tout en- tière. Moulins, 7 août. — Par lettre de notre correspondant particulier : Un homme quise sent envahi de jour en jour par le plus sombre désespoir, c’est l’instituteur de La Chapelle — petite commune voisine de Vichy — qui, depuis plus de deux ans, lutte sans relâche et aussi sans succès, hélas ! contre d’étranges hordes d'insectes. Et voici com- ment. Au début de 1906, alors qu'il dirigeait depuis peu l’école communale de garcons de La Chapelle, l'institu- teur en question se vit en proie, chaque nuit, à des dé- mangeaisons insupportables, douloureuses, et son mé- decin ne put arriver à le guérir de ce qu'il croyait être un état pathologique spécial. Il ne tarda pas à avoir la LE NATURALISTE) cree es clef du mystère : tous les coins et recoins de son loge- ment étaient envahis par des groupes d’animalcules à peine perceptibles et qui, à n’en pas douter, étaient les auteurs du mal dont il souffrait.f Il prit immédiatement d'énergiques mesures de désin- fection : les parois de sa maison furent par lui copieuse- ment badigeonnés de pétrole, d’eau de javelle et de chaux vive. Mais rien n'y fit, et les bestioles se multiplièrent bientôt avec une si prodigieuse rapidité que, outrela pro- pre maison du maître d'école, les locaux scolaires furent eux-mêmes envahis, Désirant connaître l'identité du prolifique et mysté- rieux insecte, l'instituteur en adressa quelques échan- tillons à un entomologiste de Digoin, M. Pic, lequel, après un examen approfondi, déclara péremptoirement qu'on se trouvait en présence d'Argas reflexus colombal, un Arachnide de l'ordre des Acarides, qui affectionne particulièrement le pigeon et s'attaque aussi à l’homme. Le maire de Vichy, appelé à la rescousse, envoya sur les lieux deux spécialistes nantis de l’important appareil de désinfection de l'hôpital de la ville. Il ne fallut pas plus de quelques jours pour constater que les colonies d'Argas avaient parfaitement résisté aux nauséabondes fumées des multiples denrées brülées à leur intention. Le conseil d'hygiène de l'Allier, sollicité à son tour de trouver une solution au calamiteux problème, préco- nisa de nouveaux insecticides et désinfectants. Mais les Argas croissaient toujours, ils croissaient même à un tel point que la situation devint intenable et que l’insti- tuteur dut abandonner son logement, cependant que l’école des garçons était transférée dans celle des filles et que l’institutrice aménageait à son tour les pupitres de ses élèves dans sa salle à manger. En désespoir de cause, la préfecture de l'Allier, où s'accumulent, relativement à l'étrange invasion, rapports et dossiers, a décidé de faire expédier une boîte congrü- ment garnie d’Argas à M. le professeur Chantemesse, directeur du conseil supérieur d'hygiène publique de France, qui prononcera en dernier ressort. Et si le moyen préconisé par celte docte assemblée reste encore inefficace, il ne restera plus qu'à mettre le feu à l'école, que chacun, à La Chapelle, fuit en ce mo- ment comme un lieu pestiféré. J'ai appris depuis que M. Chantemesse avait fait des essais qui étaient restés sans résultat. J'ai déjà, dans le journal le Naturaliste, donné la des- cription, les mœurs et les moyens de destruction de cet Acarien, je n’y reviendrai pas aujourd'hui; je tiens à dire cependant qu'on parvient très facilement à détruire ce parasite par l'emploi de l'acide sulfurique à l’état naïis- sant dont j'ai maintes et maintes fois entretenu mes lecteurs. Il suffit de placer, dans les colombiers ou dans les chambres où se trouvent ces insectes, quelques kilogs de fleur de soufre mélangée d’un poids égal de salpêtre et d'y mettre le feu: cette opération m'a toujours donné de très bons résultats. Les Argas deviennent de plus en plus communs; en voici la cause. Beaucoup trop de petits propriétaires, d'amateurs, d'ouvriers veulent avoir des pigeons, et n’ayant pas les moyens de construire un pigeonnier propre, bien aéré, se contentent de mettre deux ou trois perchoirs et quelques boîtes à couver dans leur grenier. Si les pigeons ne sortent pas ou peu, ils sont vite atta- LE NATURALISTE TI ÇORRRR . qués par les Argas reflexus, et toutes les fissures du grenier en sont garnies; de là à descendre dans les chambres inférieures, il n'y a qu'un pas et beaucoup de colombophiles passent leurs nuits à se gratter. Si les pigeons sortent, c’estune autre calamité pour les voisins : en peu de temps les gouttières sont remplies . de crottes et j'ai pu voir au Boisguillaume des citernes dont le fond était garni de plus d’un mètre cube de guano de pigeon. Que de chicanes, que de ‘procès cet oiseau a causés, d'autant plus que, lorsque vous le voyez sur votre toit, vous n'avez pas même le droit de le tuer! Vous êtes condamné à boire l’infusion de ses excré- ments et la loi vous oblige à le respecter. Quand donc mettra-t-on un impôt sur ces éleveurs improvisés, qui, sous prétexte de patriotisme, propagent des Argas et contaminent les eaux potables ? PauLzL NoEL. LIVRES NOUVEAUX Animaux de nos Pays (Animaux domestiques et sauvages, amis et ennemis). Dictionnaire pratique, par M. HENRI CoupiN, docteur ès sciences, lauréat de l'Institut. Un volume in-18, 500 pages, 660 gravures et 46 tableaux, relié toile, tranches rouges, 6 francs; franco, 6 fr. 60. Ce très intéressant ouvrage, qui renferme la descrip- tion des animaux les plus communs de France, de Belgique et de Suisse, rangés suivant leur ordre dans la classification scientifique, s’adresse au grand publie, et plus spécialement aux chasseurs qui veulent con- naître le gibier qu'ils ont tué, aux pêcheurs curieux de savoir le nom du poisson que leur ligne ramène, aux instituteurs qui cherchent à déterminer les échantillons de leur musée scolaire, aux écoliers qui veulent avoir des renseignements sur les bêtes qui leur sont familières, aux agriculteurs désireux de connaître leurs amis et leurs ennemis, etc. Il est divisé en deux parties d'importance et d’esprit différents : 41° L'étude des Vertébrés, c’est-à-dire des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des batraciens et des poissons, où l'on trouvera :a description de, toutes les espèces de France, de Belgique et de Suisse ; 2° L'étude des Invertébrés, c'est-à-dire des insectes, vers; mollusques, etc., dans laquelle l’auteur a dû limiter ses descriptions aux espèces les plus communes, en s’éten- dant parfois sur quelques particularités de leurs mœurs, Pour guider la recherche des noms des animaux, on a semé dans l’ouvrage de nombreux tableaux de classi- fication qui amènent le lecteur à serrer la question de plus en plus près et, finalement, à arriver au nom désiré, Le « tâtonnement » de cette détermination est rendu facile par les. 660 gravures qui accompagnent le texte. Enfin un index alphabétique très détaillé, dans lequel on a répandu à profusion les noms vulgaires des. prin- cipales éspèces, fait de cet ouvrage un véritable diction- naire. 147 ACADÉMIE DES SCIENCES Sur le Lathræa Clandestina, L., parasite de la vigne dans la Loire-lnférieure. Note de M. Cor, présentée par M. Guicnanro. Depuis 2 ans environ, les viticulteurs de Vallet, contrée qui fournit un des meilleurs crus de la Loire-Inférieure, constatent dans leurs vignobles la présence d’une plante, nouvelle pour eux, et à laquelle ils attribuent le dépérissement et même la mort de leurs vignes. En avril dernier, voyant que l’arrachage de la plante incri- minée était insuffisant pour la détruire et empêcher son appari- tion en de nouveaux points du terroir, les vignerons de Bonne- fontaine, près Vallet, s’émurent et, le 2 mai 1909, chargèrent M. Cassard, qui porte le plus grand intérêt à la viticulture locale, de vouloir bien signaler ces faits aux autorités administratives et aux botanistes. Des racines entremêlées et des fleurs, expédiées à M. Gouin, secrétaire général de la Société d'Agriculture du département, furent présentées à M. L, Bureau, directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Nantes, qui reconnut, dans les fleurs, celles du Lathræa Clandestina L., plante commune dans le département. Sur les racines brunes étaient fixées, par des sucçoirs vésiculeux, les racines blanches ramifiées du parasite (les racines fraîches sont d'un beau jaune foncé). L'étude histologique des crampons-sucoirs et des racines nourricières montre que les suçoirs sont bien implantés sur des racines de Wüfis vinifera, qu'ils ont la même structure que ceux décrits et figurés par Heinricher pour la Clandestine tixée sur le Saule. Ils sont du type dit suçoir compact ou en coin de péné- tration, par opposition à ceux du Lathræa Squamaria, qui sont du type thalliforme ou ramifié. Le nombre relativement faible de ces suçoirs etleur diamètre, très rarement inférieur à 1 millimètre,les différencient immédiate- ment de ceux du Lathræa Squamaria, toujours plus nombreux et plus petits, et qui forment, avec les radicelles du parasite, une véritable gaine feutrée autour de la racine nourricière. L’hôte nouveau n'a donc pas mocifié la structure du parasite, Ce n’est pas la première fois que l’on constate le parasitisme accidentel d'Orobanchées sur la vigne : on y à déjà rencontré le Phelipæa ramosa,C,-A. Mey etsurtoutle Lathræa Squamaria, L. Dès 1850, Grenier et Godron, dans leur Flore de France, en parlaient comme d’un fait assez fréquent. Mais le Lathræa -Clan- deslina n'avait jamais été observé sur cette plante. . Indépendamment du fait intéressant, à savoir l’envahissement, pour la première fois, de vignobles très anciens de la Loire-In{é- rieure par le Lalhræa Clandestina,L., plante commune dans ce département, il y a lieu de faire observer que cette plante des lieux humides à envahi cependant certaines vignes dont le sol est sec et le sous-sol pierreux, Le parasitisme du Lathræa Clandestina, bien qu’accidentel, n'en est pas moins redoutable pour les vignes atteintes, qui devront être arrachées, au moins en partie, Influence de l'acide borique sur les actions diastasi- ques, Note de M. H. AcuLxon, présentée par M. Roux. L’acide borique n’a, sauf le cas de la lipodiastase du ricin, qu’une faible action paralysante sur les diastases : quelques-unes sont même activées pour certaines doses; pour l’une d’elles, la sucrase, cette dose activante est très élevée. Au point de vue pratique, on peut voir dans ces faits une explication dela fai- blesse du pouvoir antiseptique de l'acide borique. Nouvelles observations sur les uappes de la Corse orientale. Note de M. E. Maury, présenté par M. Pierre TERMIER. Toute la région orientale de la Corse où existent les Schistes luslrés a élé recouverte complèlement par des nappes, au moins au nombre de deux, formées par du granile écrasésup- portant des terrains sédimentaires non mélamorphiques. Le complexe des Schistes lustrés repose lui-même sur du granite alcalin laminé et sur des gneiss. Le granite écrasé des nappes se relie directement à la chaîne du granite alcalin laminé (pro- iogine des auteurs) qui, dirigée du Nord-Ouest au Sud-Est, par tage l’île en deux régions, géologiquement et minéralogiquement très différentes. Sur ane écorce médicinale nouvelle de la côte d'Ivoire et son alcaloïde. Note de M. Em. PErroT, présentée par M. Guicxan. 148 LE NATURALISTE CERN 0 0 PER RE Au cours de son exploration de la forêt tropicale de la côte d'Ivoire, M. A. Chevalier remarquait un arbre connu seulement de certaines tribus d’indigènes qui lui attribuaient différentes vertus médicinales et dont l'écorce, particulièrement en infusion, était considérée par eux comme un excellent médicament fébri- La détermination spécifique de l'arbre producteur étant fuge. lui laisser le nom de encore controversée, l’auteur propose de Pseudo-cinchona africana. C’est un arbre dela famille des Rubiacées, élancé, de 15 mètres à 20 mètres de haut et de 25 à 35 centimètres de diamètre environ, avec jeunes rameaux et inflorescence glabres. Les feuilles sont opposées, avec pétioles grêles de 10 centi- mètres à 20 centimètres de longueur, à limbe papyracé de 15 à 20 centimètres de long sur 5 à 7 centimètres delarge, oblongues, lancéolées, très atténuées aux deux extrémités, longuement acu- minées, cünéiformes à la base,avec | sept ou huit nervures la- térales, très saillantes en dessous et présentant ordinairement des acarodomaties à leur point de jonction avec la nervure. Elles sont accompagnées de stipules lancéolées linéaires, de couleur vert rougeâtre et caduques, de 12 millimètres de longueur sur 3 millimètres {de largeur à la base. Les fleurs blanchâtres et petites, en panicules terminales de 5 à 10 millimètres, à rackis secondaires et tertiaires opposés le long des axes médians, forment une inflorescence pyramidale. Le calice est à quatre lobes très petits, à tube urécolé, présen- tant quatre lobes très petits, blanchätres ; les quatre anthères sont insérées par un court filet à la base du tube de la corolle. Le fruit est sec, capsulaire, noirâtre à maturité, surmonté du calice persistant, et s'ouvre en deux valves avec de nombreuses graines ailées dans chaque loge. -L'écorce est en fragments roulés ou cintrés, plus ou moins volu- mineux, de 2 à 5 millimètres d’épaisseur,couverts d'un rhytidome écailleux, avec plaques de liège mince se détachant très facile- ment; ces plaques tubéreuses sont férquemment recouvertes par un lichen crustacé blanchâtre: la cassure est fibreuse, assez courte : la face interne lisse, est de couleur acajou. Au microscope, cette écorce est presque uniquement composée par un tissu libérien limité vers l'extérieur par de l'écorce secon- daire mince, protégée elle-même du côté externe par un liège irrégulier, se détachant par plaques, et interrompu ça et là par des lenticelles. De cette écorce on a pu isoler un alcaloïde. Cetalcaloïde nou- veau, cristallise en longues aiguilles; peut être purifié par cristallisations répétées dans l'alcool ; il est insoluble dans l'éther acétique.et l'éther. Des expérimentations physiologiques en cours permettent de penser que ce produit nouveau pourra trouver place dans l'arsenal thérapeutique. Bibliographie -Tous les ouvrages ‘et mémoires ci-après indiqués- peuverit être consultés à la bibliothèque du Müséum d'Histoire naturelle, \à Paris. $ Rehn (J.-A.-G.). Two new species of Neotropical Orthoptera of the family Acrididæ. j Proc. U. S. Nat. Mus., XXXŸ 1908, pp. 395-398, fie, Reïd (E.). On a Method of Desintegrating Peat and other De- posits containing Fossil seeds. Journ. Linn. Soc. Lond. Bot., 38, 1909, pp. 454-457. Rühlemann (H.). Ueber die Fächerorgane, sog. Malleoli oder Raquettes coxales, des vierten Beinpaares der Solpugiden. Zeitschr. f. Wiss. Zool., 91, 1908, pp. 599-639, pl. XXVII- .XXVIIT. Ruhlana (W.). 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Die sudafrikanischen Apioniden des British Museum vorzugsweise von Herrn G. A. K. Marshall in Masho- nolande und in Natal Gesammelt. j Mém. Soc. ent. Belg., XVI, 1908, pp. 1-62, pl. I-VI. Wanderer (K.). Rhamphorhynchus Gemmingi H. v. Meyer. Palæontographica, 75, 1908, pp. 195-216, pl. XXI. , Waters (A.-W.). Marine Biology of the Sudanese Red sea - XII. The Bryozoa. Journ. Linn. Soc. Lond. Zool., n° 205, 1909, pp. 123-184 pl. X-XVIII. HT Watkinson (G.-B.). Untersuchungen über die sogenannten- Geruchsorgane der Cephalopoden. Jen. Zeitschr., XXXVIT, 1909, pp. 353-414, pl. XIX-XX. pp. 417-498, 38, 1909, pp. 446-453, Werner (F.). Zur Kenn{nis der Orthopteren-Fauna von Tripo- lis und Barka. Zool. Jahrb.,-Syst. XXVIT, 1908, pp. 84-143, pl. V-VI. West (G.-S.). The Algæ of the Yan Yean Reservoir, Victoria : a Biological and Æcological Study. Journ.: Linn. Soc. Lond. Bof., no 269, 1909, pp. 1-88, pl. I-VI. Widakowich (V.). Wie gelangt das Ei der Plagiostomen in den Eileiter? Ein Beitrag zur Kenntnis des Venensystems von Scyllium canicula. Zeitschr. f. Wiss. Zool., 91, 1908, pp. 640-658, pl. XXIX. Williams (F.-N.). The Caryophyllaceæ of Tibet. Journ. Linn. Soc. Lond. Bot., 38, 1909, pp. 395-407. , Zielinska (J.). Ueber Regenerationsvorgange bei Lumbrici-: den. Regeneration.des Hinterendes. : fi Jen. Zeitschr., XXXVII, 1909, pp. 467-526, pl. XXIV- XXVII. PET V. VAUTIER. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. UT F CO RO OS Rae Ce en - RE RE er PAPE et tr)aietete ‘(ET wo 8 : a nu. “(ga ‘ur 0 “Buol) xois u9 ‘puoe atout 08101 € pavudtog — ‘9#) N ui è OU exe Le rt UE CEE SINOP R 2U0TH — ’ELT oN 0 ‘y & ‘(63 ‘tu 0 ‘Suot) 2914189 eseq © xa : ‘98 ee a : “ I % Drrse M ee. “BUT 2 1/85 JE AE ENT PA RME er A EE ‘(07 :m0 ‘Suoy) (esstng) zaaeaesa ‘jesgyer nveuue jo SUOISTIE E OUOTH — :ZL} oN Ge °°" "72e ‘fui ‘(er 00 ‘Suoy)spnbae ‘xopIs uo 910$ — ‘47 0N D ou) Cet) : ER 7 "(97 wo Buoj) ognbav nod‘xopis 0 010$ — FFF oN Anen) Sempequeq xnop juejuesgud ‘syop spioq re ojeçd or — Ly oN HAVNRENVA PE © ‘47 ‘(97 ‘x 0 ‘Suoj) arpueuoN: neouue 2948 ‘SUOTE) @ 0H — OLE oN © I] mo crofeue Æ te “I 08T GAIN de UG ni e0 TS Sd To . ü s : L £F ‘tu Q ‘wtip) ol ee EE en ui SUDE — “CO oN SOUUDA 9P 99h ‘AON-ANS-QUNT, E1) UOy-1q,p uewOp np ejjonog — ‘CPR Se 3 G < L ‘(ru j'3uo] SIP « ‘I PG DO CT ER A Sn EU d'OS L CAD OO Goff re "ne SAUUN 29 po 9P SIUSUIPNT 98AU ISIPI9 JUEUOUEI] ‘SJIO1p Sproq P OUOE — 807 oN 29SN Ni (0euIED) Anquowuny aUue ep nas Re — 49% 0N Cite ‘ Le “Ou « ‘17 08 ‘(02 ‘wo ‘jnet)ofiSie no jroddns 2048 BIO 1e Suoj) (911811) ouesseg ‘apnun] jouwuos SAT01P Sp10Q @ 04081] — ‘297 oN op 28 “XNEAYNE) 9p 91JUEIEd ‘SJUIOd ET © oQUI0 SunIq 01187 U9 A — 208 oN fo ÿ AUS EL DA ES OT ET et à re de) I SANT TOR o -a à RE En OT &p spsh ‘(E2851) auuorA “oarvinou1o ace code se Se € “AJ 0€ (08 ‘ut 0 ‘Suo]) ne _ rx 158 vN gs 4 € LT “ui 0 ‘Suoj) opueru] SALOIPASPIOQ V SU0EH - :COp oN Te oi] en 4 Aa u01921109 *991ad ‘ajeAo Tee “(Gr 0 Bo) spto1p sproq e foJAINO 9) 97874 oU0e — 707 oN Ë GET AUOT 9P ‘XOIIS U9 979)-0S8E9 — ‘ET où € ‘H% D EEE D Op QE () Z : ‘UBIp) jeinq 39 ue uor HAZNOUY NC HO =99110) ‘euuox ‘90104 ‘onbs1p 9p 9UUIOJ US XOIIS U9 9797-0888) — ‘FF oN OG AT F ‘(660 ‘wi 0 ‘Suoj) xopIS u9 neest) — ‘OFF où GL Je ‘(0S ‘0 ‘SU0]) WPWD-NNDS ap 9psnq ‘xs ue soul (NÉS RO m0 4e Sax Seytjod op J1019901 © “SUO) KOIIS u9 o1[0d 9498 — :G6EF où ; RÉ PES ® epursep ormu ‘6 ‘on OQ ‘ay p ‘(680 .‘w 0 ‘Suo]) =leI opuoJoid oun SUP À 99AN01) “9I[0d 9U0EH — ‘SE oN DIN NP T TE nEE € ‘je (ser mo 1)eodenE — ‘267 oN aqurod 9718)4s0 ua © CI] 3 (Ta W0")eN0d9uE — ‘JEF oN 10[848T op equtoq — ‘579 697 oN =: “0 “Her ‘ Go © ne cc ‘Je (6:wo0 S)emodemnen — ‘GET oN :#1)90rod “OITE[NOTA en F ) ne = Ê nn TU ‘OBONEU-2008H — ‘97 oN Eu jen) SimguTn +) 8110 0“ : £ ji se “OIBINOTAEU J10479 NSP] — ‘9 oN rod u9 Pr QU9CU 2PUEL) — YEF oN . d , 5 ñ L ] L à 6, (67 a 2j) so1ed eaenoravu SAE| NEOJIEN — *F97 oN @ ap G (JT: 0 21) 2SSINS re (Gr up :800]) p070d NESJIE — 2007 oN op SsaiUe]ed ‘JI99 9P 9uJ09 06 up € (03‘w0"Suoy)oqurod enSuoye ‘poxed NEOTIEN — /6GGY oN u9 aureS, UN SUP, 9/[0d SHC — LE oN 06 46 (He wo'Suoy)azurodonSuore ‘good neoyren — *8GF oN CRE A1 ER ZE CENT RS O7 0 ou0) 20.0û De ‘8uo|) assInc 9p SoJUeIEd 06 € {97 um pi-8u oN aug} 2pP S10q UP OHOUEUAUN DU Le en ome 0: . 01) 90204 neoqaewu pue) — ‘967 oN SuPpJuesque 90 2plouro9 U9 : 1 2 ë se 2 (Ly *U Q'Buoj) s010d neareur PUEID — ‘GG 0N uojeJeoureseunsueporjodoqert — 6} oN 2 1 d d Pia ‘(Ly wi 0 "Suoj) xays ue OBuorentesn — sep oN © PO “(08 UT 0'Su0) L0V,p 2109 ‘sou XSILS U9 nees1o SU0 — NS oN GL 1] F (60 au) ‘Su0]) XOIIS U9 “o91re] U0tH — ‘ec où & I] 6 D OP LA 0 O5 Qi seteritee te: (91etu1]) 1s114n & AS ‘(67 ‘w 0 ‘Suol) XOJIS U9 ‘o9fI1e) OU0eH — ‘gc} N | =0[;Z919 WUt0]d. 9p, AUNTUMOD ÉUIETAEA TD 2P XO[IS US 2UIOI 2P OJUIOX — LE7S où GR RON EU) tr ‘Suoj) xojis ue ‘ooqpre) oyoey — AATAON ed ee a) (og tn D De "(27 "wo Suoj) xops ve ‘prutod y ere -B[Ed ‘SI0{ np SUEP JUSWEJINP SPHOUEUIUUS ‘XOJIS HO OUOEY SPUEID — ‘JF oN 8 FAO A8 D OF oN à cz: p ‘(er'wc 'Suoj) sueg e ‘eut9g e] Suep 29AUON ‘29e 2U0EH — ‘EF oN on € où GS °°" ‘"°"(17 ‘m0 Buoj) njutod jnoq ‘o9IIIE) OU9EH — ‘68E oN = Æ à OS AJ Be NAN (Gy ‘WU G'SUO) IPUOIIE JN0Q ‘09I|1E] SHOP -— SET oN OG Jp 5°": ::2:"7(080 ‘tu 0 ‘SUOJ) SUOIOIIE B EUOQI OP AJUIOd — LEFT oN (HER AE PTS EE D: 1{QL0 "0 0 ‘Suo]) oiepnauen)joqourzL — JSF oN 0S HF most FE That a ere ‘0 ‘Suo]) APLO9STP 1107]PIr) — CEE où OGAJ PO "5:14" 00) %(c00 ‘ur Q :Suor) xe]is uo ‘HBUOIIE a107j00) — FGF oN OS pu (copNurtg"#u0)) LuBIssorq-pUEI9 8104009 POIDS 904 — ‘EST 0N | GLOAJG "(02 ‘m0 "8 A FLOU} DO NE Sn TRE DOS ORRR 00 ()-0 net) di Q 08 ‘0 ‘2UOj) xaJ1$ ue 100 oqoueta € vjeçde PABUSIOY — 877 0N HuOt) (euro r-Jo-01pu]) AuBISSOIq-PUEAT)) 9 ‘20009 E 105 DPUEITD) CCF ON GL UU & (02 CU 0 Su) X9]IS.U9 “oqoueu O1] e pieus10q et # Ne "(08 ‘w 0 ‘Suor) xops ue ‘onemn8ueny paeuSrog — °67F oN _SANÜIHOLSIHJHA SNOTIILNVHI3.0 S12V1N0N 122 LESIUV dE oeMqnD ont or around eee RE SERRES LI ROME { | USINE MODÈLE à DU bee SOCIÉTÉ DES PRODUITS PH DES PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES ‘AS DE TRÈFLE ” GRIESHABER Faires & C'E 42, rue du Quate Septembre. PARIS (II:) à Saint Maur (Seine) FE | AMATEURS PHOTOGRAPHES ! ESSAYEZ ET -ET VOUS ADOPTEREZ ‘AS DE TRÉFLE” s PLAQUES " PAPIERS PHOTOGRAPHIES PHOTOMICROGR APHIES SUR VERRE pour Projections lumineuses Histoire et Géographie RACES HUMAINES Anthropologie. — Ethnographie. Europe.— Aryens: peuples latins, teu- toniques, slaves, groupes celtique et Helleno-Illyrien, Anaryens; Caucasiens, éléments importés. Collection de 25 photographies. 24 50 — d0 — . 48 fr. Le 73 LE os Asie. — Peuples de l’ASie centrale : Kalmouk; orientale : Coréens, Japonais, Chinois, Siamois : Indous; Jraniens et Sémites. Nigritiens, Bantous, populations de Ma- dagascar. Collection de 25 photographies. 24 30 0 — 5 — . 48 fr. = 75 — 12 — 100 ee . 95 — — 150 — . 142 — Amérique. — Peuples de l'Amérique du Nord: Indiens; Peaux- -Rouges ; An- dins; Fuégiens: éléments importés : nègres et métisses. Collection de 25 photographies. 24 50 Collection de “ P RoIOErApesE 2 où de AD ere si HU ak 75 ER Te el Océanie, — . Indonésiens 100 Le . 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- e É ; siens des Hawaï. Afrique. — Arabo-Berbers, Sémito- | Collection de 25 photographies. 24 50 Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, — 55 — # 53ifr HISTOIRE Préhistoire. — Mégalithes, dolmens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. menhirs, grottes, pierres taillées. Collection de 20 photographies. 19 50 Histoire ancienne et archéologie. — Constructions et arts grecs, romains, Collection de 25 photographies. 24 50 == 50 — 48 fr. _ 75 ce Fo Collections de photographies sur verres nique, la Géologie, les Races humaines, l Prix de chaque photographie ou photomicrographie pour projections : Catalogue détaillé gratis sur demande. LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, 46, RUE DU BAC, PARIS. pour conférences sur la Zoologie, la Bota- a Géographie. 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L'administration des chemins de fer del’Etat, dans lewbut de faciliter au, public la visite ou le Séjour aux plaseside je Manche et-de l'Océan, fait déhyrer, au départ de Paris; les billets d'aller et retour, ci= après, qui comportént-jusqu à 40 % de réduction sur le prix du tarif ordinaire : 40 Bains de mer de la Manche: = Billets individuels valables, suivant la distance, 3 -"Æel 10/jours (11e et 2° classe) et 33 jours (156, 29,et3f: classes)» Les billets de 33 jours peuvent être prolongés. d'unesoù deux périodestde 30 jours moyennant supplément de 10 % par période. 20 Bains de mer de l'Océan a) Billets individuels de 1r,,29 et 30 classes valables 33 33 Jours avec faculté de prolongation d'une oudeux périodes) a 30 jours moyennant supplément de 10 % par périodes M b) Billets individuels de Are, 2e et 3° classes valables 5 jours (sans faculté de prolongation) du vendredi,de cha te semaine au mardi suivant où de l’avant-veillerau surlent e- main d'un jour férié. . “6 Vacances (jusqu’au 1* octobre 1909) Billets de famille valables 33 jours (11°, 2°let 3e classes) avec} faculié de prolongation d'une oi deux périodes de 38 jours moyennant supplément de 10, % par période® Ces billets sont délivrés aux familless composées Matt moins trois personnes voyageant ensemble pour toutes les gares du réseau de l'Etat (ancien)-situées à 125 kilomètres, au moins de Paris ou réciproquement: Bains de mer etexcursions eu Normandie et en Bretagne. L'administration destchemins derfer de l'Etatsa l'honneur de porter à la connaissance du public que le Guide illustré de son réseau pour 1909) {lignes de Normandie et.deBre= tagne) est actuellement nus en vente au prix de 0 fr50; dans les bibliothèques de toutes\ses/gares, dansises bureaux. de ville et les principales agences de voyage de Paris: Il est également adressé franco à domicile contre l'env de sa valèur, en timbre-poste, au secrétariat. de la Dire tion (Service-de la Publicité), 20, rue de Rome, à Paris. 1 Ce guide dé plus 308 pages, illustré de 120 gravures COn= ientles renseignementsles plus utlles pourle voyageur(Des cription des sites et lieux d'excursion de la Normandiese dela Bretagne; principaux horaires des trains; tableau des! marées; cartes cyclistes du littoral du la Manche; Pros des principales villes ; liste d'hôtels, restaurants, etc.. Voyages à prix très réduits cn une par la gare Saint-Lazare, via Rouen, Dieppe et Newhaven. £ Unc journée à Londres ou à toute autre ville desservie par la Compagnie de Brighton: L'administration des chemins de fer de l'Etat fait délivre» tous Jes samedis jusqu'au 30) octobre 1909 (samedi 1Zaoûl excepté), des billets d'aller et retour aux prix exceptionnelle® ment réduits de : 37 fr. 50 en 11 classe, 28 fr. 10 en classe, 21°fr, 251en 3° classe, ‘qui permettent de passer | dimanche soit à Londres, soitidans l’une quelconque de villes où stations halnéaires de la Compagnie de Brignton notamment : Brighton, Easthourne, Saint-Léonards. Has= üings, Worthins, Littlehampton, Bognor, Portsmouth,eetc Aller : Départ de la, gare Saint Lazare le Samedi 219 ‘h, 20 du soir: À Retour : Départ de Londres le dimanche à à S à 45 dus Les billets, de 4*e et 2e classes donnént la faculté aus voyageurs d'effectuer leur retour le lundi en partant des Londres (Victoria) à 10/heures du matin: SMITE PREMIER DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL The Smith Premier Typewriter Co, 89, rue de Richelieu, Paris. PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE (CHAQUE MOIS Paul GROUET, Secrétaire de la Rédaction SOMMAIRE du n° #36, 1: Juillet 1909 : | Sur une anomalie de la feuille chez Ficus Eocenica, Wal., des grés de Belleu. P.-H. Frirer. — Classification des oiseaux de France. G. d'Evry. — Mœurs et méta-: morphoses des coléoptères de la tribu des Chrysoméliens. Capitaine Xamseu. — Les animaux vertébrés dans l'art actuel. Dr Deyrorre. — Identification de quelques oiseaux représentés sur les monuments pharaoniques. P. Hrrrorvre Boussac. — Travaux pra- tiques de botanique : les plantes vues au microscope. Henrr Cour. —La phalène du prunier (Cidaria prunata). PAur Norz. — Réunion extraordinaire de la Société géologique de France. — Excursion de minéralogie et de vulcanologie. — Académie des Sciences: — ABONNEMENT ANNUEL Payable en nn mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS, A LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1‘ DE CHAQUE MOIS France el ARÉRIR e in ie el0 nb Q— Fousiles autres -paysr 10 A1 fre “RE Prix du numéro . . . . . . . ..... O0 fr. 50 Fo e Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 80 c. à la dernière bande. Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux BUREAUX DU JOURNAL Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS GROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUE PRIX : 95 FRANCS | | C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- | teur le tube Lliré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte d'une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com-, prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et déux oculaires n° 1 et n°3 donnant un grossissement maximum de 500 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en vétre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne cemicroscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, êlre d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d'histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l'éle- vage des vers à soie, et Loutes les observations technologiques et com- MELCIAlLES. PIRE ENT SR en RE en A ee 95 fr. Le méme microscope à renversement 125 fr. LES KÜLS D'ÉMILE D'EYROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS | (ARRET MORE AA ss re ir td NÉ Ge Re DÉS ae de DE oi A Gr dé nt GE Sd dns >= TE (OLD ll 1 IX LES FILS D'EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. CABINET DE BACTÉRIOLOGIE | SÉRINGUES A INJECTIONS FINES Les seringues jouent un grand rôle en expérimentation bacté- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de. l’homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul-. tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent en dernier lieu à injecter à l'homme les sérums ou autres | liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est-elle d’être stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringue tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston Pn -Seringue en boite Seringue-en boite est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri et glissant dans. CAGE avec deux aiguilles avec deux aiguilles Prix des seringues en verres : un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue ea Ses copie à une aiguille en platine ou en acier. 1 onmaes sx 6 fr. 50 128 Ces seringues sontfournies en une boîte en métalservaut pour SUR Re 7 » 50 13 : 50 la stérilisation avec deux aiguiles en platine ou en acier. Les 3 — Aer 11 » 95 15 ‘ 25 aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder, on peut 5 — Ne re 45 » * 18 : 50 toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de LOS PR a 13 » | 99 . 50 l'alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. 20) — 2e RUE À Er HORS 26 ; AM POU LES A SERUM Ampoules ovoïdes à crochets : La pièce La pièce Ampoules bouteilles, emballées en boîte : 60 grainmes... Ofr. 90 500 grammes 9 fr. 20 1 centicube. - 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34/[r. s ae 2° 1.000 D 00 (ERA 1.000 EU de Het À mr ? — 500 SL) —;, #1 ù 2 = 1.000 — 60 » = 690 : ie, ; ; LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. 46, rue du Bac. Paris PARIS. — INPRIMERIE LEVÉ, RUE CASSETIE {4 31° ANNÉE 2 SÉRIE — N° S3G 1% JUILLET 1909 SUR UNE ANOMALIE DE LA FEUILLE Chez FICUS EOCENICA, Wat., des grés de Belleu Dans la planche 43 de son mémoire intitulé : « Des- cription des plantes fossiles du Bassin de Paris», Watelet figure, sous le n° #4, une feuille qu'il nomme : Ficus dinervis ; il en donne la description à la page 159, dans un appendice, et considère cette espèce comme douteuse. Voici d’ailleurs comment il s'exprime au sujet de ce fos- sile : « Dansles nombreuses recherches que nous avons « faites sur la flore de Belleu , nous avons rencontré « un échantillon qui nous aparu assez extraordinaire. « Est-ce le produit d'une monstruosité? « Notre échantillon est unique et nous.laisse dans Fig. 1. — Feuille anomale du Morus nigra, Linn., correspondant au cas tératologique, observé sur une empreinte du grès de Belleu. (Gr. nat.) “« le doute. Voici la description du tronçon qui cause « notre étonnement. « Il appartenait à une feuille ovale, oblongue (?), arron- « die par le bas, tout en s’atténuant un peu sur le « pétiole ; le contour, dans la partie connue, estentier, « quoique un peu onduleux. « La nervure médiane se compose de deux branches « réunies à la base et qui divergent un peu en montant. « Les nervures secondes inférieures suivent à peu « près le bord et s'élèvent assez haut; les suivantes « sont onduleuses et s’arrondissent très près du péri- « mètre, tout en restant libres. EE « Le réseau esi. bien analogue à celui des. feuilles de € Ficus, on le retrouve aussi entre les deux branches « de la médiane. » Comme on le voit, Watelet soupconne, avec raison, que cet échantillon représente une anomalie; en effet, nous avons retrouvé sur plusieurs espèces de plantes vivantes, des feuilles présentant ce dédoublement de la nervure médiane; nous citerons entre autres des feuilles de Cinnamomum Zeilanicum (serres du Muséum national d'histoire naturelle de Paris) et Morus nigra, Lin. (fig. i.) (Ecole de botanique du même établissement). C’est ce dernier échantillon que nous présentons aujourd’hui aux lecteurs du Naturaliste. La figure que nous en don- nons à côté de celle du fossile des grès de Belleu suffit pour expliquer cette empreinte qui étonnait Watelet. Sur la même planche, sous le n°5, cet auteur figure un autre Ficus provenant du même gisement et en donne la description à la page 155 de . Son travail sous le nom de Ficus eocenica, Or, on est frappé, tout d'abord, par la similitude qui existe entre les figures 4et 5, Fig. 2. — Feuille anomale décrite par W'atelet, sous le nom de Ficus biner- vis. grès de Belleu. (Gr. nat.) de la planche 43 (anomalie à part), et quand on se reporte à la description des deux espèces on remarque qu’elles concordent point pour point. En effet, Watelet assigne à son Ficus eocenica les caractères suivants : « Une forme ovale, oblongue, un contour à peu près entier, des nervures secondes dont les deux inférieures suivent à peu près le contour de la feuille, les suivantes formant des angles plus ouverts et s'arrondissant brus- quement très prés du bord. » Comme on le- voit par ces quelques mots et par l’exa- men des figures de Watelet, que nous reproduisons fidèlement, on peut considérer le Ficus binervis (fig. 2), non pas comme une forme distincte, mais comme une simple anomalie du Ficus eocenica (fig. 3) en synonymie duquel il doit être placé. « 150 LE NATURALISTE A notre avis il y a donc lieu de rayrede la] nomencla- | ture le Ficus binervis. Quant au rapprochement, fait par Watelet, de sa feuille fossile avec celles des Ficus cordata, de Th., et Ficus apocynophyllum, Web., elle nous paraît très accep- table. De notre côté nous ferons remarquer que le Ficus VER SS SSS AN SN & > SR N IN à RS RSS = == S ÈS Fig. 3. — Feuille normale du Ficus eocenica, Wat. Grès de Belleu. (Gr. nat.) eocenica n’est pas sans analogies avec les plus petits exemplaires du Protoficus insignis, de Sap., qui se montre à Sézanne, et en particulier avec la feuille représentée |. par la figure 3 dela pl.6, du mémoire, publié par de Saporta, sur la flore fossile des travertins anciens de cette localité (1). : On sait, d’ailleurs, que le genre Ficus est assez large- ment représenté dans la flore des grès de Belieu, et par quelques espèces remarquables, entres autre par Ficus Deshayesi, Wat., forme très ample, que nous avons retrouvée dans l'argile plastique yprésienne du dépar- tement de l'Aisne et qui rappelle par la forme et la gran- deur de ses feuilles les beaux Ficus de Sézanne, décrits par de Saporta. P.-H, FRITEL. (1) Mém. paléont. de la Soc. Gect. de France (2e),t. VIN, mém. n° 3 CLASSIFICATION DES OISEAUX DE FRANCE Cette classification comprend les noms d’oiseaux habitant la France ou y passant, même rarement, lors des migrations ; elle n’a pas la prétention de décrire complè- tement leur aspect, leur plumage, leurs mœurs, mais de trouver leur nom par les caractères frappant à première vue et strictement indispensables. Les descriptions faites se rapportent aux mâles, la forme extérieure des femelles est en général sensiblement la même mais le plumage est le plus souvent moins accen- tué et plus fondu comme teintes : les couleurs vives manquent la plupart du temps. NOTE Le signe ® indique les femelles; cles mâles. Les lettres U et N: futile ou Nuisible. Pas de lettres U et N: Indifférent. Les tailles sont comptées du bout du bec au bout de la queue, l'oiseau étant étendu sur le dos. Bec très crochu, ongles très, acerés, | doigts longs et gréles........... RAPACES. | Oiseaux n'ayant pas les caractères ci- AÉSSOUS EE EAN PASSEREAUX Bec droit, voûté, membraneux,mou, à la base conte- Doigts | Caractères nant les narines... PIGEONS. différents non ou nettement } Narines couvertes en moins partie ou entière- palmés accentués mentparune mem- que les brane cartilagineu- RAPACES se, bec convexe, À forme lourde..... GALLINACES. Jambes élevées, pou- ce pelit ou nul. | Narines percées de parten part. Forme | svelte. 4.7 + Er ÉCHASSIERS. DOLIISID ONE SERRES ELECTRON PALMIPEDES. RAPACES Ces oiseaux sont faciles à reconnaitre; ils ont le bec crochu, très acéré, les ongles puissants, crochus, très pointus, les yeux féroces et volumineux. Ce sont des :carnassiers de premier ordre, généralement très nuisibles, surtout quand ils détruisent des petits oiseaux très utiles. “Cependant certains se nourrissent seulement de souris, ‘campagnols, taupes, mammifères très nuisibles, ces / seaux sont donc utiles et malgré leur aspect féroce ‘doivent être épargnés: tels sont les Buses, le Faucon crè- cerelle et surtout les, Rapaces strigidés qui chassent pen- dant la nuit. Epargnons donc ceux-là et faisons une guerre acharnée aux autres qui dévorent nos volailles, notre gibier et les innocents petits oiseaux qui nous débarrassent des insectes malfaisants. Les Rapaces, surtout les Falconidés, ont souvent de profondes varia- tiors de plumage; les drescriptions faites ici ne peuvent donc rien avoir d’absolu, tant le plumage change pour un même individu selon les saisons et les climats. Les femelles sont généralement de taille supérieure à celle des mâles, les teintes sont souvent très différentes, plus D LE NATURALISTE 151 RAPACES Familles me Rue Méle te COUNNRUS RER RENE AS TENAECERTRPERS EE ER U Vulturidés. Meur) delcoepumeselordnaie DéleRCCOUREMDIUMESE EEE SIRET IEEE EREC ETC ER Falconidés. Yeux de face, plumage soyeux, duveteux.......,.................:..........:............... Strigidés. Taille P Plumage cendré passant au roux, remiges brun noir, crâne duveteux.. Vautour fauve.. ...... 1220 A a Plumage brun noir; plumes g rnissant le tour de la tête; crâne de Gr q plumes ga our ê crân : RTS REA EN Dee TOUPEUERE EEE CEE k ee Vautour moine....... 1 25 VULTURIDÉS < Plumage blanc; remiges noiratres. ..............::....... Soc Néophronpercnoptère. 0 70 Hpaisseltoufe delcrinsisousilenbece Er Eee EeePC ere E CCE ee Gypaëte barbu. ..... 1 50 Oiseaux plus gros qu'une poule................................. N. Aigles (voir a loin). Taille Tarses dénudés, narines et joues garnies de poils. U. Buse vulgaire........ 0 6 d'une poule Tarses plus ou moins emplumés, narines et joues PACE garnies de poils.........:................... U. Buse pattue.......... 0 65 Ron ra Narines et joues garnies de plumes et non de TUE RUE AA POUSSE NAME E EEE EE CEE EEE NT . buse bondree........ à) B pusue Plumage brun chocolat ou gris cendré ou bleuâtre. \ ; fourchue Plus petits ape rivières, ‘ons Marais... +. bogeto N. Busards (voir plus loin). LOS Juunepoule. umage brunâtre ou brun roux. Dessous rayé j j Tarses longs et longitudinalement ........................... N. Faucons (voir plus loin). ne Plumage brunâtre,cendré | Taille d'un grand cor- RE te OÙ TOP Toovcoconcoaue HEboasocoedondono MAUTOUTA TEE ET LEE 0 51 y Dessous rayé transversa- | Plus petit qu'un cor- lEM ENTREE EEE IE o0ode doboue INPREpenvient er Eee 0 32 Queue Livrée brun roux, queue très fourchue................. PR RTAR ONE N. Milan royal.......... 6 70 fourchue | Livrée brun noir, queue fourchue.........................:...... N. Milan noir........... 0 60 Nora. — U: utiles; N : nuisibles. Queue barrée de taches irrégulières grises. Deux grandes taches blanches sur les ailes ; ce que MONPIDASeSASUIVANIS EEE EE EC LCL Aigle impérial........ 0 90 1 TH Dessous Jambes Queue barrée de taches brunes................. Aigle à queue barrée. 0 70 Falconidés Rs non emplumées ou Bonelli — Queue blanche, oiseau marilime................ Aigle pygargue....... 0 90 Queue ni barrée ( Plumage roux fonce......... Aigle royal ou fauve.. 0 90 AIGLES ni blanche | Plumage roux clair....... Aigle criard....... RON? Jambes emplumeées jusqu'aux ongles.............................. Aigle botté........... 0 41 g N Dessus blanc foncé, tèle blanchâtre, oiseau pêcheur en rivières et Dans I AT UT SE NP AE APN NN Eu c que ben flu- ae viatile où pecneur. brun DESSUS ADN DEN TE MEN AE RAT NU Ru LG NB Aigle circaëte Jean le ENG cécacbhonb eos 0 75 Livrée gris cendre; ventre, cuisse, dessus et dessous de queue blanchâtres. Au- Falconidés CUREMIOCRERTOUSS EEE RAP EEE RTE CIRE PTE ASE Busard Saïint-Martin.. 0 50 ie Livrée gris brunâtre cendrée, plus claire que le précédent. Dessus de la queue F cendré bleuâtre ayant six bandes transv. brunes laibles. Ventre blanc net.. Busard pâle.......... 0 45 Brrinne Livrée cendré bleuâtre foncé; ventre et cuisses rayés de roux.................. Busard ontagu HAE 0 45 ou cendrée N Drivréelbrunichocolatmtételplusiclaine REC RERPREEREC CEE EEE ELEC Busard harpaye...... 0 45 Livrée brun chocolat. Téte, gorge, dessous roussâtres, queue blanchätre en SA oo cocon odteoongocasedobaan bosses onodonob bus oo erocénnsoeb Busard ordinaire..... 0 55 ue IDE DURE FN 0h20 or code dec AD dSbABe 2006 pacte eus o N. Faucon Gerfaut....... 0 50 208 DESSOUS CPR RETENIR Nr te Cie N. Faucon Pélerin....... 0 46 Culottes rousses | différentes! Ailes aussi ou plus longues que la queue. Pieds d de la poitrine. non rouge rouille.......-... ................. N. Faucon Hobereau.... 0 30 Falconidés Croupion, EM. / Plumage gris ardoise. Pieds rouge rouille. . N. Faucon Kobez........ 0 32 — Rayés brun foncé ou à pieds rouges Taille Dessus brun fauve foncé. Dessus de la {éte foncé, Fäaucons de moins Cie drone encadrant largement le crane jusqu'aux yeux. de 40cm. en eolens Dessous de la queue brun foncé à l'extrémité... U. Faucon Crécerelle...….. 6 36 que la poitrine. Inew, mais 1/3 plus petit (rare) N. Faucon Crècerine...... 0 2% ayés Dessus ÿ gris bleuâtre foncé. Dessus de la tèle même DAC Te couleur, mais r’encadrant pas le crâne jusqu'aux yeux. Dessous de la queue rayé de plusieurs barres noires. Ailes moins longues que la queue. N. Faucon Emerillon.... 0 32 Taille de plus\de 50cm. Deux “bellesvaigrettes................. ner. Grandiduc ee creer 0 60 Taille Deux belles aigrelles............................................ Hibou moyen duc.... 0 35 C de 30 Deux aigretles à peine visibles... .............................. Hibou brachyote..... 0 38 ue à 40cm Pas d’aigretles. Dessous nettement rayé, ensemble brunätre.....,.. Chouette uote ERA 0 42 L ou chat huant Hal Püs d'aigrettes. Dessous à peine rayé, ensemble blanc jaunâtre..... Chouette effraie...... 0 36 (OPIES) name Doigts non emplumés jusqu'aux ongles............. b Baie DRE Chouette chevêche... 0 24 de 30on. Roots emplumés jusqu'aux ongles................:2.............. Chouette tengmaln... 0 26 591. LE NATURALISTE fondues, et ceci plus particulièrement pour les Busards, Faucons ; il est donc à peu près impossible d’avoir une description exacte des individus, les tableaux ci-contre s'en rapprochent le plus possible; mais, je le répète, n’ont rien d’absolu pour les Busards et Faucons. Les femelles des Busards se ressemblent considérable- ment et sont très difficiles à distinguer. Le dessus est brun uniforme, le dessous roussâtre rayé de roux vif longitudinalement, tête plus claire que le dos, d’un roux plus ou moins vif. On peut les confondre avec quelques faucons ; les Busards habitent les marais, rivières, étangs, ce qui est utile à savoir, et les Faucons les bois et les plaines. Les Faucons sont en général tous nuisibles, sauf le Faucon crècerelle, encore commet-il quelques méfaits. (Voyez page précédente la note qui s’y rapporte.) Les Strigidés (3° division des Rapaces) comprennent les Rapaces de nuit dont le type est le Hibou; ils sont très utiles, leur aspect rébarbatif est souvent la cause de leur destruction ; c’est une grosse faute d’anéantir ces oiseaux qui dévorent une quantité de souris, mulots, campagnols et ne touchent jamais aux petits oiseaux. (A suivre.) G. D'EVRy. MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS (1) 2. C. asparagi, Linné. Lac., loc. cit., 41, p. 590. Ponte. — L'accouplement a lieu de jour sur l’asperge et dure la journée; du lendemain, la femelle fécondée procède au dépôt de sa ponte. Œuf. — Longueur 1 mill. 2, diamètre 0 mill. 5. Vert, olivâtre, cylindrique, enduit d’une matière agglu- tinative, à pôle antérieur arrondi, le postérieur aplati; noirâtre au voisinage du micropyle; devenant brun quel- ques jours après la ponte. Déposés isolément un par un et appliqués contre les feuilles de la plante nourriciere, l’asperge cultivée, sur les boutons à fleurs, sur les tiges, par le pôle aplati, l'autre restant droit. Larve. — Bouché. Natur. Ins. Dents. 1834, p. 204. Longueur 5 à 6 millimètres, largeur 2 à 3 millimètres. Corps arrondi, arqué, charnu, olivâtre, lisse et luisant, couvert de poils épars, atténué en avant, épais et ven- tru en arrière. Tête petite, cornée, hémisphérique, noirâtre, avec légers poils sur le front; mandibules épaisses, arrondies, quatre dentées, mâchoires allongées, avec palpes quadri- articulés, lèvre inférieure arrondie, palpes bi-articulés ; antennes courtes, épaisses, turbinées. Segments thoraciques: le premier, avec plaque noirâtre, les deux suivants ainsi que les segments abdominaux transversalement incisés, par suite formés de deux bourrelets, les flancs garnis d’une série de mamelons, segment anal jaunâtre avec cloaque saillant. Pattes noires, courtes, avec onglet tarsal noirâtre. Stigmates flaves, à peritrème noirâtre, à leur place nor- male. 1 Provenant d'œufs éelos peu après la ponte, la jeune larve, dès lors peu agile, attaque de suite les jeunes pousses de l’asperge, à défaut la feuille, même la tige, change plusieurs fois de peau, sa couleur se rembrunis- (1) Voir Le Naluralisle, no: 533 et suivants. sant à chaque mue; — lente dans ses mouvements, quoique exposée aux ennemis et aux influences atmos- phériques, son existence est épigée, elle ne couvre pas son corps d’une couche de déjections, sa vie durant elle reste nue, toujours d’une netteté parfaite; quand on la prend elle dégorge un liquide brunâtre inodore; lorsqu'elle veut se déplacer, elle jette avant tout mouvement la tête à droite et à gauche; son principal organe de locomotion est le segment anal qui est bilobé, susceptible de se dila- ter en un organe flexible qui enlace le rameau, soutient le corps qui peut ainsi se porter en avant à l’aide de ses courtes pattes et exécuter ainsi tous les mouvements né- cessaires à son déplacement, elle aime à stationner au soleil sans se douter qu’à chaque instant elle est surveil- lée par un ennemi qui vit d'elle; — arrivée au terme de son accroissement, elle abandonne la plante, descend le long de la tige, plonge peu profondément dans le sol où elle se faconne une loge oblongue à parois intérieures lisses enduite d’une couche gommeuse parcheminée très consistante, à parois extérieures rahoteuses et terreuses, et s’y transforme. Nymphe. Longueur 5 à 6 millimètres; largeur 2 milli- mètres, Corps blanchâtre, testacé brillant, lisse, charnu, con- vexe en dessus, atténué vers l'extrémité postérieure dont le segment anal est prolongé par une apophyse arquée en dedans, à bout épineux et rembruni. La phase nymphale a une durée de 12 jours, puis l’adulte s'échappe de son réduit en entaillant le pôle de la coque qui correspond à sa tête, apparait au dehors, grimpe le long de la tige et commence aussitôt son œuvre de destruction en mettant à nu les parties tendres de l’asperge qui dès lors souffre de ses attaques. Adulte : il est très répandu, il n’est ni actif, ni agile, on s’en empare facilement; le nombre en est si grand en certaines années qu'il arrive à réduire à rien des carrés entiers d’asperges destinées à la consommation; au soleil, au repos, il s'appuie sur le segment anal, et relève la tête. ce qui lui donne un air particulier. Diptère parasite de Crioceris asparagi. Myobia pumila, Macquart. La larve a pour parasite le ver d’un Diptère, le Myobia pumila qui vit au détriment du tissu adipeux de la larve et qui en réduit considérablement le nombre,-étant donné que le corps de cette larve est nu et se trouve ainsi sans protection contre les ennemis du dehors. L'œuf pondu par la femelle de ce Diptère sur le corps nu de sa victime a la figure d’un petit point imperceptible blanc de lait, donne naissance vers la fin de mai à un petit ver qui, aussitôt éclos, pénètre dans le corps de la larve, vit du tissu adipeux tout en respectant les organes essentiels à la vie ; un mois après, la larve se flétrit, se ride, ses organes vitaux éteints, mettant à découvert l’un des bouts de la pupe du Diptère qui vient de se transfor- mer et dont l’éclosion aura lieu quelques jours après. Quoique la larve du Crioceris ait été plusieurs fois con- taminée par le produit de plusieurs œufs de Tachinaires, un seul ver vient à bien, le corps de la victime ne pour- rait en nourrir davantage ; — que se passe-t-il en ce cas ? Tous les vers faibles sont sacrifiés ; ils succombent sous l'attaque du plus fort. Pour effectuer sa ponte, le parasite n'hésite pas; il vole dans un carré d’asperges habité par la larve du Crioceris, | choisit sa victime, ce qui ne lui est pas difficile, se repose LE NATURALISTE 153 lentement sur son corps, pond un premier œuf, passe avec les mêmes précautions sur le corps d’une autre larve, dépose un autre œuf, ce travail se continuant ainsi tant qu'il y a des germes dans l'ovaire et des larves pour les nourrir : — dans ce travail, le parasite ne cherche pas à savoir si la larve qu'il veut contaminer a déjà reçu d’autres œufs en partage, et ce genre d’extermination se continue tant que dure la phase biologique de la larve. À la suite des saisons, lorsque dans une plantation d’asperges la génération du Crioceris a bien diminué, la génération du Myobia est bien réduite, il y a ainsi ba- lance; précaution admirable sans laquelle une espèce tendrait à disparaître au détriment d'une autre; ce que e créateur n’a pas voulu. 3. — CORPS EN PARTIE RECOUVERT. 1. — C. Viridis, Chevrol. Lac., loc. cit., 2. p. 549. Larve, Caudèze. Mét. exot. 1861, p. 62, pl. 5, fig. 2. Longueur 9-16 millimètres, largeur 7 millimètres. Corps court, brun olivâtre, glabre, atténué et arrondi en avant, renflé et mamelonné en arrière et sur les flancs qui sont d’un vert clair et dont les bourrelets sont accen- tués. Téte petite, arrondie, à dessus déprimé, ridé; épistome et labre larges, courts; mandibules peu saillantes, à pointe dentelée; mâchoires charnues à lobe déprimé, frangé; palpes quadri-articulés; lèvre inférieure bilobée avec petite languette et petits palpes bi-articulés ; an- tennes petites, peu saïllantes de trois articles rétractiles ; ocelles au nombre de six, quatre en carré sur les joues, deux au-dessous de la base antennaire. Segments thoraciques, le premier couvert par une plaque cornée, lisse, transverse, les deuxième et troisième un peu plus grands avec mamelon en dessous. Segments abdominaux augmentant de volume du pre- mier au quatrième, puis décroissant vers l'extrémité à partir du cinquième, les huitième et neuvième très ré- duits, tous mamelonnés en dessous: fente anale trans- verse circonscrite par de nombreux plis. C'est en juin, au Mexique, à Toxpam qu’on trouve cette larve sur une plante dite Mala murger dont elle ronge les feuilles qu’elle attaque par la bordure : elle couvre son corps, l'extrémité postérieure seulement, d’une couche de déjections qu’elle maintient à l'état fluide. Adulte. C'est sur la Mala murger qu'on le trouve du jour de son éclosion jusqu’à la fin d'octobre, c’est-à-dire jusqu’à son accouplement. (A suivre.) Capitaine XAMBEU. Les animaux vertébrés dans l'Art actuel . SALONS DE 1909 Il nous à paru intéressant, à divers points de vue, d'examiner dans les divers Salons de peinture et de sculpture la part que les diverses espèces zoologiques ont prise dans l’inspiration des artistes. Les animaux qui figurent dans les arts à notre époque peuvent être rangés dans divers groupes par ordre d’im- portance : 0 Les animaux domestiques : ce sont les plus nom- breux, ils sont à peu près tous représentés, sauf le renne, le lama et peut-être le porc fort dédaigné actuellement ; 20 Les gihiers ; 30 Les animaux de ménagerie; 4o Les animaux vraiment sauvages. À un autre point de vue ils peuvent être considéré comme : 1° Animaux jouant, ne figurant dans les compositions que le rôle d’accessoire, comme les troupeaux dans un paysage ou les chevaux dans un tableau d'histoire ; 20 Animaux jouant un rôle épisodique ; 3° Animaux pris comme symbole; 4° Animaux peints pour eux-mèmes,œuvre des artistes animaliers ; 5° La forme animale adaptée le plus souvent à l’orne- mentation dans les arts décoratifs et généralement stylisée. Nous allons passer en revue les diverses familles animales et tâcher de tirer quelques conclusions de cette énumération un peu sèche. Mammifères. Les Anthropoïdes ne sont que peu représentés avec un CHIMPANZÉ fétiche, bon morceau de sculpture d’ob- servation, satisfaisant pleinement le zoologiste,et une face de GORILLE en pyrogravure; nous sommes loin des gigantesques Gorilles de Frémiet médaillés à un salon d'antan. Les Singes ont peu donné : ce sont surtout des Singes « artistes », des MAGOTS. Au mode de vie des Cheïroptères nous devons l'inspi- ration d’unremarquable projet de « Coupe de l'Aviation »: un gigantesque MOLOSsE en forme le sujet principal. De petites PIPISTRELLES aux ailes repliées ont été utilisées comme coin de vitrine. Les Carnivores sontun des ordres les mieux représentés. Le CHIEN pullule, la race est souvent indiquée : voici des « Chiots », un « Berger ardennais », un « Chien de Beauce », un « Berger de la Brie », un « Danois », un « Chien Barzoi »; il accompagne nécessairement les troupeaux et se retrouve dans une foule de portraits. Nous devons une mention particulière aux Chiens polaires perdus dans la neige, de la « Dernière piste ». (Maud Earl.) Le Loup ne figure nulle part et cela tient proba- blement à sa rareté à la ménagerie du Jardin des Plantes qui doit à grand frais les faire venir de Russie, la France n’en fournissant plus. Le RENARD parfois « terré » nous est présenté « à l’affüt ». A tout Seigneur... Le LION reste toujours pour l’ar- tiste le roi des Animaux au Salon de 1909 comme pour, les sublimes décorateurs qu'ont été les Babyloniens. La « Lionne » de Gardet, digne successeur de Barrye, est un vrai chef-d'œuvre et ne nous fait pas trop regretter ses superbes Danois de marbre d'il y a quelques années. Le Lion nous est représenté tantôt en liberté, «en face du danger » (Styka), ou échangeant des « propos amoureux » avec la Lionne qui figure souvent avec ses lionceaux, la douceur maternelle et le caractère du Fauve paraissant faire un contraste qui frappe le poète qu'est tout artiste ; tantôt en captivité comme dans le triclinium d'Héliogabale qui, « dans un festin où il avait invité le monde romain avec ses courtisanes, fit lâcher des Lions ». 154 LE NATURALISTE, : Le TIGRE est moins bien traité que le Lion ; dans une vaste toile il est représenté dans un geste fréquent en ménagerie ou sous la cravache du dompteur, mais que le « Ong-Kop», le monsieur Tigre, ne doit guère tenir, lorsqu'il pousse dans la jungle ou la sylve indienne son lugubre cri de chasse : « Kop! Kop!» La PANTHÈRE a beaucoup plus de succès; elle figure avec honneur dans le « Jardin des Hespérides » et nous la retrouvons trois fois à la sculpture : cela tient évidemment à ce qu’elle est le plus souple des mammi- fères. Comme le Chien, son commensal, le CHAT a été mis à toutes les sauces, — il accompagne beaucoup de por- traits, sa grâce surtout dans ses jeux avec ses petits lui vaut une série de sculptures. Nous ne trouvons guère à citer parmi les plantigrades que l'OurS saltimbanque et l’URSUS SPELÆUS bien microscopique dans l’œuvre magistrale de F. Cormon, | qui dans ses petites toiles sait mettre tout le grandiose | de ses immenses compositions décoratives comme dans le «Retour de la chasse à l'Ours » du Musée de Saint- Germain ou dans ses compositions de l’amphithéâtre du Muséum. Les Rongeurs sont représentés par le LIÈVRE, gibier commun, le LAPiN, Lapin de chou ou « Lapin de garenne » (Chrétien), la SOURIS BLANCHE qui danse tandis que rêvent les Chats, ou saute en longues frises décoratives, enfin l’ÉCUREUIL, interprété en velours incisé et pyrogravé. L'ÉLÉPHANT D'ASIE seul a les honneurs du Salon, le voici au travail, ciselé au naturel en plusieurs matières. Le CHEVAL montre par la fréquence de ses repro- ductions que l’homme le juge toujours sa plus noble conquête; pour cet animal dont les formes nous sont si familières, la sculpture est parfois un portrait; voici le « Cheval d'armes de Sa Majesté le Roi d'Angleterre », mais nous retrouvons partout le Cheval anonyme, « sur la route de la Plaza de Toros »,dans « la charge » de cuirassiers, dans les champs au labour. Ce sont bien des Mustangs que montent ces Indiens en pleine « panique », mais l'immense Cheval noir du libérateur de la Républigne Argentine est bien plus le frère de l'impétueux coursier du général Prim (Regnault) que le fils des Pampas. L’'ANE est plutôt le compagnon des races méridio- nales, il accompagne Provençaux et Espagnols, toutefois l’Ane de Buridan nous montre l’animal symbole ; au Salon des Indépendants on remarquait fort un Ane traité dans le style égyptien et qui méritait un bon point pour la correction de son dessin. Le Porc est oublié, le « chercheur de truffes » (Vay- son) lui avait pourtant attiré un certain lustre à une exposition d'antan ; son frère le SANGLIER, gibier, nous est représenté « baugé » ou poursuivi par la meute. Le DROMADAIRE pait les maigres touffes de retem autour d’un « campement de Nomades au désert ». Le CERF reste l'animal de prédilection des amateurs de sujets cynégétiques, le voici au milieu de sa harde effrayée par l'orage (Rotig), les sculpteurs animaliers continuent à le traiter selon les formules de Rosa Bonheur. Dans un tableau impressionniste, les couleurs ruti- lantes d’une « Biche et ses Faons » ne donnent pas au mammilogiste l'impression d’être en face d'individus de l'espèce CERVUS ELAPHUS. La quiétude d’un CHEvREUIL indique la profonde « solitude des bois ». Deux ÉLANS faiblement encornés (œuvre d’un sculpteur étranger), sont d'un dessin trop imprécis pour nous per- mettre la diagnose de l'espèce. Le genre BOEUF tient une place fort honorable tant à la peinture qu’à la sculpture où il forme l’amas de plâtre le plus considérable de la Société des Artistes francais. Le voici « sur la falaise » et « dans la poudre d’or du soir ». Les BISoNs fuient devant l'invasion des Visages-Pâles dans les solitudes du Far-West. Le MOUTON n'est parfois qu'un accessoire au paysage, « sur les collines », mais souvent il est étudié pour lui- même et parfois traité de main de maitre : une « sortie de bergerie » et un « troupeau sur la falaise » (Th. Dey- rolle) valent les meilleurs morceaux de Jacques : le souci de l’art s'allie avec une évidente recherche du naturel et du vrai. Les CHÈVRES sont fort nombreuses, tantôt meublant les premiers plans d’un site, tantôt traitées seules, sou- vent accompagnant les bacchantes :un Bouc noir haut encorné voisine avec la naine dans une « vision d'Es- pagne ». Les Cétacés ne sont représentés que vaguement avec le DAUPHIN stylisé qui se fait de plus en plus rare, et les « jeunes PHOQUES » n'entrent pas dans l'ordre des Amphibies. Des ordres entiers de Mammifères, Marsupiaux, Mo- notrèmes, Siréniens, Édentés ne comptent aucun repré- sentant. Oiseaux. Les Préhenseurs sont assez bien représentés à la sculpture par des ARAS et des KAKATOËS, mais surtout aux arts décoratifs. L’AIGLE reste toujours le roi des oiseaux : un «combat d’Aigles » nous le montre traité pour lui-même, mais le: plus souvent c’est à titre d'oiseau de Jupiter qu'il accompagne les divinités mythologiques. Des FAUCONS chaperonnés figurent sur le poing de « fauconniers arabes ». Le VAUTOUR ne se montre que chez « le naturaliste » (Buffet). Une petite figurine nous donne dans le CONDOR un des rares oiseaux exotiques représentés pour eux-mêmes. Les Rapaces nocturnes sont fréquemment stylisés dans la décoration, HiBous ou CHOUETTES, leur tonalité s’harmonise bien avec les roux de la pyrogravure que viennent relever l'éclat de leurs yeux d'or. Les Passereaux malgré un « vol de CORBEAUX » sont assez négligés ;unindéterminable MOINEAU accompagne un pylône destiné à la Société protectrice des animaux. Les Colombins paraissent surtout comme symbole de l'amour, COLOMBES ou TOURTERELLES, mais parfois aussi dans leur milieu naturel, dans « un intérieur saha- rien » par exemple. Les Gallinacés tiennent la plus grande place dans les représentations ornithologiques. Nous trouvons le CoQ et sa famille, au poulailler et au « combat ». La « Poule aux œufs d’or» nous ren- seigne même sur l’anatomie interne de ces volatiles. Le Faïsan reste l’oiseau cher aux peintres de natures | À À RS SE En TÔT à à ce 2 En in si tes de Ré, OU TS LE NATURALISTE 155 mortes; la PERDRIX prise au collet est là « pour le chasseur maladroit ». Le PAON figure en belle place dans le « jardin des Hespérides » ; que ce lieu de délices füt sur les bords du Lexus, du Guadalquivir ou aux Canaries, le Paon devait manquer, si tant est que ce jardin des Hespérides devait se trouver quelque part, mais qu'importe ? Nous sommes ici en pleine fable et ces Paons sont là tout à fait à leur place. Nous les retrouvons dans le « Chant pour la Beauté » et l'éclat de leurs caudales ne pouvait manquer de tenter les peintres qui travaillent pour les Gobelins, Les Echassiers ne se retrouvent guère que dans de petites figurines de HÉRON et aussi par le cultriroste de l’humouristique «tête àtête » :la GRUE commune (Europe) Grus Vulgaris (Guillaume?) ressemble fort à une cigogne, mais après tout l’échassier qui fait face à l'« honeste dame » peut derrière ses grillages êtreune Grue de Mand- chourie : ce n’est paslà que git l'intérêt de cette toile qui retient fort les. visiteurs. Un mélancolique MARABOUT figure chez « le naturaliste » (Buffet) bien moins bien monté que l’empailleur que nous montrait il y a quelques années le peintre Godfroy. Une demoiselle nous représente sur un cuir d’art des « Ibis flammants » qui en réalité présentent bien tous les caractères de braves et francs Phænicopterus qu'ils sont. Les Palmipèdes n’ont rien à envier aux autres ordres : GOELANDS et MOUETTES prennent leur essor dans les frises décoratives. Les CorMorans, modèles placides, ont trouvé la récompense de leur immobilité qui leur a valu les hon- neurs de la vitrine. Le CANARD, oiseau de formes grasses et surtout le caneton, est un modèle de choix pour les maîtres potiers, et nous le retrouvons dans les cours de fermes. Aiïimez-vous le CYGNE ? On en a mis partout! L'oiseau de Léda est devenu le symbole de l’ « indiscrétion », il accompagne une foule de statuettes mythologiques et sa grâce se marie fort bien aux formes souples des femmes d’une monumentale fontaine. Les troupeaux d’OIEs sont souvent aussi interprétés. Seul l’ordre des Coureurs fait totalement défaut. Reptiles. Le Serpent est naturellement l'accompagnement obligé du « charmeur », la COULEUVRE symbolise la « mauvaise pensée », ses couleurs vives et sa forme souple ont aussi tenté le pinceau des éventaillistes pour qui elle est un modèle plus commode que la ViPÈRE traduite en fer forgé et d’un bel effet décoratif : « Il n’est point de ser- Le LÉZARD ne paraît guère que pour donner un pré- texte à |’ « enfant au lézard ». Le CROCODILE a été utilisé comme modèle dans une foule de dragons composites. Mais devons-nous mentionner le reptile fantastique, de facies pour le moins jurassique, qui menace une fem- me du quaternaire le plus récent : il y a là un anachro- nisme qui démontre le peu de connaissance de son sujet de la part d’un sculpteur qui a prétention de faire revivre une « scène antédiluvienne ». Que diable n’en a-t-il fait une Andromède ? Poissons. Les Poissons sont surtout utilisés en art décoratif : toutefois il existe des études de Labres et d’autres pois- sons faits à l’Aquarium de Naples, qui ont servi pour la magique « naissance de la Perle » (Maignan); des aqua- relles nous donnent des reproductions assez exactes de poissons médirerranéens(Marie Lambert). Un décorateur sur porcelaines au milieu d'algues nous a représenté une foule d'animaux marins. Les espèces les plus fréquemment interprétées sont, parmi les Sélaciens, la RAIE BOUCLÉE, et parmi les Téléos- téens diverses espèces de Vives, la RASCASSE, la BaAu- DROIE, les GRONDINS (Triglahirundoet Trigla lineata), les LABRES, le ROUGET (Mullus barbatus), les DAURADES (Chrysophrys), la GIRELLE, etc. Les Malacopterygiens aux formes plus molles sont moins recherchés, mais les Lophobranches, Hippocampes et Syngnathes, sont chers au modern-style. Inutile de chercher les Cyclostomes, les Ganoïdes et les Dipnoïques. CONCLUSIONS Quelles conclusions pouvons-nous tirer de cette longue énumération ? C’est d’abord la fréquence des animaux domestiques, puis des gibiers. Hormis cela, les animaux les plus com- muns en ménagerie sont seuls représentés. | Bien des espèces aux formes élégantes et décoratives, aux couleurs brillantes, sont totalement délaissées par les peintres et sculpteurs français : que de matériaux dédaignés, soit pour les grandes décorations picturales, soit pour les objets d'art. Cette lacune tient en grande partie à la pauvreté de nos ménageries publiques : les subsides accordés au Muséum sont totalement insuffisants et la Société des Amis du Muséum n’a pas encore pris toute l'extension qu'elle devrait avoir pour le bien qu’elle est appelée à faire. Les animaux les plus intéressants pour l’art ne sont pas toujours les plus coûteux, ce sont les types de for- mes nouvelles qui intéressent l'artiste qui le frapperont: quel renouveau serait pour la décoration de voirfigurer, à côté des types connus comme les arts de la Mésopo- tamie, de l'Egypteet de la Grèce ou comme cet aigle bicé- phale de l’art hétéen, des formes inusitées et harmo- nieuses comme celles de certains sauriens exoliques, Draco ou Iguanidès, par exemple? Encore faut-il que pour frapper l'artiste ces animaux doivent être bien présentés et bien visibles dans leur milieu naturel : la loutre qui se cache en sa cabane du Jardin des Plantes ne saurait intéresser le céramiste pour qui elle est un modèle tout indiqué, comme elle le serait, bien visible sur les bords d’une rivière aussi naturelle que possible. Er résumé, à une époque où la question d’art décoratif prend une telle extension, il faut des modèles, des sujets d'inspiration. Cette inspiration ne peut venir que de l'observation dela nature et la nécessité du concours du naturaliste et des amis de la nature s'impose à l'artiste décorateur bien moin favorisé à notre époque à cet égard que ses prédécesseurs de l'Epoque magdalénienne qui durant de longues heures d'affût pouvaient observer les animaux qu'ils ont su si bien reproduire. D' ÉTIENNE DEYROLLE. 7 136 LE NATURALISTE : IDENCIRICATION DE QUELQUES OISEAUX REPRÉSENTÉS sur les Monuments pharaoniques L'HÉLIORNE D'AFRIQUE. Heliornis senegalensis, Vieiïllot. — Un examen détaillé de cette peinture (fig. {) nous amène à y reconnaître l’image de l'HÉLIORNE D'AFRIQUE également connu sous le nom de GRÉBIFOULQUE DE Mo- ZAMBIQUE, oiseau de la famille des Plongeurs et du genre Heliornis (1). Son existence était, il y a moins d'un siècle encore ignorée en Europe (2). Cette espèce, au plu- mage fin et soyeux, rappelle les Anhingas et mesure environ 90 centimètres de longueur. Elle a le cou grêle, la tête effilée, le bec droit, allongé et faiblement courbé vers le bout; les ailes dépassent légèrement l’origine de la queue; les pattes, non entièrement palmées, ont les doigts garnis de membranes échancrées. Tout le dessus de l’animal est d'un brun roussâtre, plus soutenu sur la tête et sur le cou; un très beau blanc P Hippolyte-Boussac del: Fig. 1. — L’Héliorne d'Afrique (Beni-Hassan). en couvre les parties inférieures, le bec est rougeûtre, les pieds sont couleur de pourpre (3). À n’en point douter, sous la douzième dynastie, cet oiseau devait être assez commun dans la région de Beni- Hassan et fort connu de tous, car les artistes de cette époque l'ont reproduit dans le tombeau de Khnoum- Hotep avec la plus rigoureuse exactitude. Perché sur un papyrus (4), il a le corps roux foncé dans les parties su- ‘périeures, d’un blanc pur en dessous. La forme de la tête, celle du bec, les proportions de l’aile et de la queue sont bien observées; le ton noir, répandu sur le bec et sur les pattes, constitue la seule divergence existantentre image pharaonique et l'oiseau vivant où ces mêmes or- (1) Du grec hoc soleil, dpvtç oiseau. (2) Buffon ne l'a pas connu et n’a décrit que l'espèce améri- gaine, Heliornis surinamensis, Vieillot, sous le nom de Grébi- Foulque, His!. nat. des Oiseaux, t. VIII, p. 248 (1781). Voir les planches enluminées, t. IX, fig. 893. Le Grébifoulque de Cayenne. (3) Viicor. Nouveau dict. d'hist. nat.,t. XIV, p. 227 (1877); La Galerie des Oiseaux, par Vieror et Ouparr, t. IT, pl. cezxxx. — Gray et Mrrcmerr. Thegenera of Bürds, V. II, 634, pl. cLxxur. (4) Lersius. Denkm. Abth. BI. 130. (oo) anes, On l’a vu plus haut, sont traités en rouge (1). Les Héliornes fréquentent les régions tropicales de l'Afrique, de l'Asie et du Nouveau Monde (2); très actifs, toujours en mouvement, déployant sans cessela queue et les ailes, ces oiseaux capturent, avec beaucoup d'adresse, insectes, mollusques et petits poissons dont ils font leur nourriture. On ignore le nom égyptien de ce Plongeur; äans l'écriture hiéroglyphique il a la valeur syllabique 44, entrer, rentrer (3), laquelle se trouve en parfait accord avec ses mœurs, puisque, en plongeant, il est forcément obligé d'entrer dans l’eau pour saisir sa proie. LE MARTIN-PÊCHEUR OU ALCYON. Alcedo cyanostigma, Rüppell. — Peu d'animaux furent reproduits, par les ar- tistes Égyptiens, avec autant de fidélité que l'Alcyon. Ils ont laissé, à Beni-Hassan (4), une image de cet oiseau dans laquelle on voit combien ils possédaient à fond leur sujet. Celui-ci, représenté en train de voler (fig. 2), a le corps ramassé, un long bec, le couet la queue très courts, des pattes munies de trois doigts; l'aile pliée arriverait à moitié longueur de la queue. Un bleu, éclatant de lu- mière, couvre la tête, la queue et les grandes pennes de l’aile; le dessus du corps est vert, légèrement nué de bleu; le dessous, le bec, les pieds et les petites couvertures sont rouges; entre ces derniers et les grandes pennes de l'aile court un large ruban vert. De nos jours, on rencontre en Egypte deux sortes d’Alcyons dont l'aspect général rappelle assez la pein- ture égyptienne, c’est l’Alcedo ispida ou Martin-pêcheur commun et lAlcedo bengalensis. Le premier, très abondant dans le Delta, se voit occasionnelle. ment dans les autres parties de l’E- gypte, le second est plus rare (5). Chacun d'eux a’le bec noir, alors que dans l'oiseau égyptien cet organe est d’un rouge écarlate, particularité qui nous permetde l'identifier avec l’A lcedo cyanostigma. Cet oiseau, dont la tête est surmontée d'une huppe vert malachite, a la partie supérieure du corps bleu outremer, le dessous d’un ton roussâtre assez sou- tenu, le bec et les pieds d’un rouge vif. Il mesure 12 centimètres et demide longueur. Son aire de dispersion, qui, dans l’antiquité, s’étendait jusqu’au 28e degré de la- titude nord, comprend aujourd’hui la Nubie, le Sennaar, l'Abyssinie, le Tigré et toute la région éthiopienne. On rencontre également cette espèce dans la Colonie du Cap, au Transvaal et dans l’Afrique tropicale, des côtes de Guinée jusqu’au Nil Blanc (6). (1) Cuamrozzion. Monuments, vol. IV, pl. cccrrv. — Grirrire. Beni-Hasan, Part, 1v. pl. xr. (2) L'espèce d'Amérique s’apprivoise facilement, elle est connue à Surinam (Guyane néerlandaise), sous le nom de Sunbird, oiseau soleil. (3) Brucscu. Dict. hiéroglyphique et démotique, t. 1, p. 222. (4) Tombeau de Khnoum-Hotep, XIIe dynastie. Lrrsius, Denkm. Abth. BI. 130. (5) Suerrev. The Birds of Egypt, p. 165-166. (6) Dausexron. PI, Enlum., t. VIII, pl. 756. Petit Martin pêcheur hupé de l'isle de Luçon.— Snarre. Monographie of the Alcedinidæ, pl. xr. — Ousrarer. Oiseaux de l’Ogôoué. Nou- velles Archives du Muséum d'hist. nat., t. 1l, p. 72, 2e série. (1879). p LE NATURALISTE ne 4 2 ——_——————] L'Alcyon se tient le long des cours d’eau, depuis les bords de la mer jusqu'aux régions montagneuses où il peut encore trouver les poissons, crustacés et insectes dont il fait sa subsistance. Toujours silencieux, il vit so- litaire ou par couples et on ne l’apercoit, d'ordinaire, que quand il passe comme un trait rasant la surface des eaux. Dans nos climats, il s’accouple vers la fin mars ou le commencement d'avril. Son nid consiste dans une exca- vation creusée sur une rive escarpée, inaccessible. Par ses mœurs, cet oiseau a inspiré, aux anciens, de nombreuseslégendes dont quelques-unes sont, aujourd’hui encore, considérées comme histoires fort véridiques. Sept jours avant le solstice d'hiver, il construisait son P Hippo yte- Fig. 2. — L’Alcyon (peinture de Beni-Hassan). nid avec des arêtes de poissons et l’exposait au roulis des vagues; les sept jours suivants, il les passait à pondre et à élever ses petits, période considérée comme sacrée. Sirène des mers,quand, montée sur une pierre, la femelle se mettait à chanter, soudain se produisait un phéno- mène extraordinaire, la mer cessant d’être agitée s’apai- sait tout à coup pour bercer mollement les nids des Alcyons. C'était le vieil Eole qui enchainait les vents, les empéchait de franchir leur retraite, facilitant ainsi l'éclosion de ses petits-fils, tandis que, solitaire et plain- tive, sa fille Alcyone (1) semble demander aux flots l’in- fortuné Céyx son époux. « Pendant sept jours sereins, au milieu de l’hiver, l’'Aleyon couve les fruits de ses amours dans des nids suspendus sur les flots (2) ». Ces quatorze jours, appelés alcyoniens,étaient précieux aux navigateurs qui, au plus fort de l’hiver, pouvaient sans crainte affronter les voies de l'Océan avec plus de sécurité que les routes de terre (3). (1) Fille d'Eole et d'Enarète et femme de Céyx, lequel ayant péri dans un naufrage, Alcyone de désespoir se précipita dans la mer, mais, touchés de compassion, les dieux changèrent les deux époux en Alcyons. (2) Ovine. Métamorphoses, XI, 145-146. (3) Amsrore. Hist. des anim. 1. V, chap. vin, $ 4-5. — Ovine. Métam., 1. XI. — PLurarque. Quels animaux sont les plus in- telligents,35 ;voirdu même: Préceptes d'hygiène, 8; De la For- tune des Romains, 9; De l'amour que l’on porle à sa progéniture. — Pune. His. nat., Il, 41,4. — Lucren DE Samosare. L'Alcyon ou de la Mélamorphose. oussac del: 157 7 Cet oïseau extraordinaire contribuait à a formationde certains médicaments, Au témoignagede Pline (1), l’Alcyoneum était une production de la mer venant, cro- yait-on,du nid des Alcyons.1l y en avait de quatre sortes, le meilleur, appelé Milésien, était pourpre et enlevait merveilleusement les lèpres, les lichens et les taies. Pour s’en servir, on l’appliquait sans huile après l'avoir fait calciner. Nous n'avons pas le nom égyptien de l’Alcyon, les Arabes le nomment Djengela. P. HIPPOLYTE-BOUSSAC. TRAVAUX PRATIQUES DE BOTANIQUE LES PLANTES VUES AU MICROSCOPE LA RACINE. — La coiffe et les poils absorbants des jeunes racines. Préparation. — Mettre dans un verre environ moitié de sa hauteur de coton hydrophyle et le bien imbiber d’eau. Semer à sa surface de petites graines quelconques (Blé, Cresson alénoir, Radis, Chou, Avoine, etc.) Recouvrir le verre d'un morceau de vitre, ou, à défaut. d’un bout de carton. Mettre le tout dans une chambre où il ne fasse pas trop froid. — Au bout de quelques jours, la plupart de ces grains ont germé et ont émis | notamment de nombreuses racines. Avec une pince, détacher une de ces petites racines et l’examiner au microscope, dans une goutte d'eau, entre lame et lamelle. Ce qu’on voit. — À l'extrémité de la racine, on voit ‘une sorte de petit bonnet, la coiffe. Plus haut, on voit les nombreux poils absorbants, qui garnissent la racine et qui sont d'autant plus longs que l’on se rapproche de la pointe de la racine. La coiffe des Lentilles d’eau. Préparation. — Se procurer des Lentilles d’eau, ces plantes très simples que l’on rencontre dans les champs et les mares, flottant à la surface de l’eau. Ces plantes peuvent, d’ailleurs, se conserver longtemps vivantes, em les plaçant dans un simple verre d'eau. Couper le racine de l’une d'elles et la mettre, dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — On voit le sommet de la racine recou- vert d’un long doigt de gant : c’est la coiffe, qui est sou- dée à la racine à son extrémité; mais qui en est éloignée à son pourtour supérieur. Dans l’axe médian de la racine, on remarque une trainée sombre : c’est le cylindre central. Il est enveloppé par l'écorce, dont les cellules contiennent des grains de chlorophylle, ce qui est très exceptionnel dans les racines où l’absence de chloro- phylle est la règle. La structure de la racine de la Ficaire. Préparation. — La Ficaire est une plante extrèmement commune au printemps. Elle fleurit dès la fin de l'hiver, ce qui permet de la reconnaître facilement, d'autant plus que ses fleurs jaunes et ses feuilles ont un aspect bier spécial. En se servant d’un piochon ou d’un fort couteau, ee —_— (1) Hist. nat., lv NX TIENNE 8e 158 LE NATURALISTE:! déterrer une de ces plantes ; on remarque que ses racines ont la forme de figues ou de minuscules massues. Récol- ter quelques-unes de ces racines, les laver avec soin avec de l’eau, et les employer, soit fraiches, soit, ce qui est préférable, conservées dans de l'alcool. En se ser- vant de moelle de sureau, y pratiquer des coupes trans- versales et mettre celles-ci dans un godet renfermant de l’eau de javel, pendant une dizaine de minutes. Mettre ensuite ces coupes pendant cinq minutes dans un godet renfermant de l'eau à laquelle on a ajouté quelques gouttes de vinaigre. Observer ensuite au microscope, en mettant une coupe, dans une goutte d’eau ou de glycérine, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit, — On distingue tout de suite l’écorce, qui est énorme, du cylindre central, qui est tout petit. l’écorce présente, en dehors, une couche de cellules se prolongeant en poils absorbants et qui, généralement, _est détruite ou en partie détériorée (assise pilifére). En dedans d'elle, il y a une deuxième couche de cellules, de dimensions, plus grandes et à parois de teinte un peu foncée, c’est l’assise subéreuse. Dans le reste des cellules de l'écorce, on remarque de nombreux grains ovoides, qui sont autant de grains d'amidon. Dans le cylindre central, on remarque des cellules polygonales, à parois plus épaisses que les autres : ce sont les vaisseaux. Les plus petits sont du côté de l'extérieur, Il sont groupés à plusieurs, de manière à constituer des faisceaux ligneux. Ceux-ci sont au nombre de trois, quatre ou cinq, suivant les racines. — Dans les espaces qui séparent les faisceaux ligneux, il y a des petites cellules également groupées en autant de faisceaux : ce sont les faisceaux libériens. — L'assise des cellules qui séparent la pointe des faisceaux ligneux et des faisceaux libériens de l’écorce est le péricycle. — Les cellules qui séparent les faisceaux ligneux des faisceaux libériens sont les rayons médullaires.— Les cellules placées tout au milieu de la racine constituent la moelle. Remarque. — On aura avantage, de même que pour toutes les autres coupes d'organes des plantes, de les soumettre, avant l'observation au microscope, à la double coloration. Pour cela, on porte les coupes successivement dans sept godets contenant les réactifs ci-dessous et en les y laissant — approximatiment les temps indiqués ci-après : 1° eau de javel (5 minutes); 90 eau acétique (2 minutes); 3 Ver d’iode (3 minutes); 4 Eau ordinaire (4 minute) ; 5° carmin (4 minutes); 6° eau ordinaire (1 minute); T° alcool à 70°, environ (1 minute). L'eau acétique s'obtient en mélangant 100 parties d’eau et 2 parties’environ d'acide acétique ou de vinaigre. Le vert d’iode s'obtient en dissolvant, à chaud, 5 grammes de vert diode dans un quart de litre d'eau. Après ébullition, laisser refroidir, puis filtrer. Conserver dans des flacons bien bouchés. Le carmin s'obtient en faisant bouillir un demi-litre d’eau avec 100 grammes d’alun. Après refroidissement, filtrer et ajouter 50 grammes de carmin et faire bouillir. Après un nouveau refroidissement, filtrer et ajouter 3 ou 4 gouttes d'acide phénique qui en assurent plus ou moins la conservation. Au sortir de l'alcool à 7°, on met les coupes dans une goutte de glycérine entre lame et lamalle. Une coupe de racine de Ficaire, traitée comme je viens de le dire, montre, colorés en un beau vert, les vaisseaux des faisceaux ligneux, ainsi que de petits points sur les parois radiales de l’endos des cellules le plus interne de l'écorce (endoderme). L'assise subéreuse est colorée en vert sale. Tout le reste est d’un beau noir, surtout les faisceaux libériens, qui sont colorés en rouge un peu foncé. (A suivre.) HENRI COUPIN. | toute invasion sérieuse de se produire. La Phalène du Prunier (Cidaria prunata) Voici une phalène nuisible aux arbres fruitiers à noyau, notamment aux pruniers, et qui, tous les ans, est très commune aux environs de Rouen, c’est la Cidaria prunata ou Phalène du prunier. La chenille de la Phalène du prunier varie beaucoup pour le fond de sa couleur. Tantôt elle est grise, tantôt verte, et parfois elle est brune avec un collier d'un noir brillant. De chaque côté du corps, on aperçoit une ligne rouge ininterrompue et sur le dos une rangée de petites taches de couleur semblable. Les pattes sont rougeâtres. A l'état de papillon, la Cidaria prunata mesure envi- ron 36 millimètres d'envergure. Les ailes supérieures sont un peu aiguës au sommet, d’un brun noisette foncé en dessus et chacune est traversée par plusieurs lignes blanches à la fois anguleuses et ondées dont quatre prin- cipales, savoir : une près de la base, deux un peu plus loin et la dernière à peu de distance de l’extrémuté de l'aile. Cette dernière ligne forme dans le milieu de sa longueur deux angles très saillants, mais arrondis. À l'angle supérieur des mêmes ailes, on remarque une tache d’un brun noir, semi-lunaire et bordée de blanc. La frange est de couleur roussâtre, entrecoupée de brun. Les ailes inférieures sont en dessus d’un blanc teinté de jaunâtre à la base et au bord terminal,elles sont aussi traversées par plusieurs lignes ondées couleur bistre. En dessous, les ailes supérieures sont pour ainsi dire du même dessin qu'en dessus, mais celui-ci paraît effacé. Les inférieures sont jaunâtres avec plusieurs lignes ondées brunes et qui correspondent à celles du des- sous. Chaque aile est, en outre, marquée d’un point discoïdal brun. La tête et le corselet sont bruns. Les antennes sont également de cette couleur. L'abdomen est d'un gris roussâtre avec deux points noirs sur le bord de chaque anneau. La femelle est exactement semblable au mâle. La chenille de la Phalène du prunier vit en mai et juin ; on la trouve aussi quelquefois en juillet sur le prunier cultivé (Prunus domestica), le prunier épineux (Prunus spinosa), l’aubépine, le groseïllier épineux, etc. Au besoin, elle s’adonne à toutes espèces de végé- taux, arbres ou plantes basses. C'est dans des feuilles réunies par des fils que s'opère sa transformation en chrysalide; environ trois ou quatre semaines après cette métamorphose, apparait le pa- pillon. On rencontre celui-ci depuis la fin juillet jusqu'en septembre, sur les haies, les murs et les palissades des jardins, puis dans les bois. Les œufs passent l’hiver et éclosent au printemps suivant. La Cidaria prunata est très commune, on la rencontre un peu partout, mais en plus grande quantité dans les pays montagneux que dans ceux de plaines. Le réflecteur emmélassé et la lampe flottante à acéty- lène en détruisent des quantités énormes et empêchent PAUL NOEL. N \ ! ' À LE NATURALISTE 159 Réunion extraordinaire de la Société Géologique DE FRANCE ‘ A ÉVRON, SILLÉ-LE-GUILLAUME, SABLÉ, LAVAL, EN 1909 ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE ET TECTONIQUE DES TERRAINS PALÉOZOIQUES SITUÉS A LA LIMITE ORIENTALE DU MASSIF ARMORICAIN Synclinal des Coëvrons : Cambrien, Ordovicien, Gothlandien. Coupe de Sillé à Sablé Etude des Bassins Devonico-Carbonifères de Poillé-Juigné. Solesmes, Bouessay, Bouëère. Coupe le long de la vallée de la Mayenne, traversant l'ensemble des couches paléozoiques du synclinal de Chateaulin-Laval-Sablé. PROGRAMME DES EXCURSIONS dirigées par M. D.-P. ŒuzLErr. Samedi 28 août. — Rendez-vous à wvyron (gare), à 6 heures du soir. Diner. Séance d’ouverture à 8 heures, à la mairie d'Evron. ; Dimanche 29 août. — Départ d'Evron à 7h. 1/2, en voitures, par la route d’Assé-le-Béranger : Schistes pré- cambriens, poudingue pourpré, calcaire et quartzo-phyl- lades du Cambrien inférieur. Déjeuner à Sant-Georges-sur-Erve, Assises du Cambrien moyen et supérieur. Grès, pétro- silex, brèche porphyritique, diabase, grès feldspathiques, psammites violets et verts et schistes micacés jaunes à Lingulidées, porphyre de Sillé. Diner et coucher à Sillé. Lundi 30 août. — Départ de Sillé à 7 heures, en voi- tures. Série cambrienne complète ; Ordovicien, Gothlan- dien. Déjeuner à Fresnay-sur-Sarthe. ï Porphyre pétrosiliceux de Saint-Ouen-de-Mimbrée. Grès armoricain et couche de minerai de fer. Discordance du Jurassique sur le Paléozoïque. Diner et coucher à Sillé. Mardi 34 août. — Départ de Sillépar le train à 7 h.35; arrivée à Neuvillette à 7 h. 54. Contact anormal de l'Or- dovicien sur le Précambrien ; grès armoricain, schistes à Calymene (fossiles) ; en voitures, Gothlandien, Dévo- nien. Déjeuner à Loué. Ë Discordance du Jurassique sur le Dévonien ; schistes à Fenestella et calcaire encrinitique dévoniens. Grès armo- ricain etschistes à Calymenefossilifères ; grès et schistes gothlandiens avec diabases ; grès dévoniens ; Culm in- férieur avec plantes et cailloux impressionnés. Pliocène et Alluvions anciennes. Traversée du bassin carbonifère de Poillié. Diner et coucher à Sablé. Mercredi 1°: septembre. — Départ de Sablé, à pied, à 7h. du matin. Tranchée du chemin de fer au Sud de Sablé ; grès à Orthis Monnieri et schistes gédiniens, schistes sothlandiens. En voitures, Dévonien inférieur, Culm inférieur et calcaire viséen. Déjeuner à Sablé. Û à Bassin de Solesmes-Saint-Loup. À pied, tranchée du chemin de fer au N. de Sablé : Grès à ©. Monnier schistes et calcaires coblenziens, Culm avec roche érup- tive et anthracite ; calcaire à Productus giganteus. En voitures ; écailles dans le Dévonien inférieur et renverse- ment du calcaire carbonifère ; contact anormal du Dévonien inférieur et du calcaire à P. giganteus. Diner et coucher à Sablé. Jeudi 2 septembre. — Départ de Sabléà 7 h. du matin, en voitures. itude du prolongement, vers l'Ouest, du flanc sud du Bassin de Solesmes-Saint-Loup, et de la cuvette siluro-carbonifère de Bouère ; renversement des couches carbonifères et dévoniennes. Graviers plio- cènes et limons. Grès du Culm inférieur ; grauwacke, calcaire marbre du niveau de Laval. Déjeuner à Bière. is 1 Gothlandien avec diabase. Culm inférieur : calcaire, phtanites et schistes carbonifères. Grès à Orthis Mon- nieri et calcaire à Athyris undata très fossilifère. Diner et coucher à Sablé. #1 Vendredi 3 septembre. — Départ de Sablé à 7h. du matin. Schistes violets du Culm inférieur avec andé- sites et rhyolites interstratifiées. Schistes et calcaires carbonifères, microgranulites, Dévonien inférieur. Déjeuner à Saulges. Carbonifére, Dévonien, Gothlandien, Ordovicien,Cam- brien fossilifère. S Diner et coucher à Evron. j Samedi 4 septembre. — Départ d'Évron en voitures, à 7 heures. Schistes précambriens, filon de microgranulite, grès et sables à Sabalites andegavensis, granite, micro- pegmatite. Déjeuner à Montsurs. Coupe du flanc nord du synclinal de Laval. Cambrien, Silurien, Dévonien, Carbonifère, D'iner et coucher à Laval. Dimanche 8 septembre. — Départ de Laval, en voi- tures, à 7 h. 1/2. Coupe général du syncelinal de Laval. Série dévonienne plissée. Ordovicien. Précambrien mo- difié au contact du granite; poudingue de Gourin, gra- nite, diabase, micropeymatite, Déjeuner à Andouillé. Série ordovicienne : schistes à Calymene fossilifères. Gothlandien et Dévonien inférieur. Diner et coucher à Laval. Lundi 6 septembre. — Départ de Laval, en voitures, à 7 heures. Coblenzien fossifilère de Saint-Germain-le-Fouilloux, blaviérite, poudingue du Culm inférieur. Déjeuner à Changé. Calcaire à Productus giganteus (niveau de Sablé) sur- monté par l’assise des calcaires et schistes de Laval ; alluvions anciennes de la Mayenne. Diner et coucher à Laval. Mardi 7 septembre. — Départ de Laval, en voitures, à 7 heures. Suite de la coupe N.S. du synclinal de Laval. Alluvions anciennes de la Mayenne, ‘hauts ni- veaux, graviers pliocènes, argileset calcaires oligocènes à Bithinella (Thévalles), sables éocènes ; schistes et grès du Culm inférieur, phénomènes de silicification, orthoalbithophyre. Déjeuner à Entrammes. Gothlandien, diabase à structure ophitique ; tranchée de Montigné, renversement de la série ordovicienne ; roches diverses du Culm inférieur et plissements. Diner à Laval. Séance de clôture à 8 heures du soir. EXCURSION DE MINÉRALOGIE ET DE VULCANOLOBIE aux Volcans d'Auvergne, sous la direction de M. Lacroix (1). PROGRAMME DE L'EXCURSION 15juillet soir. — Rendez-vous à Clermont, hôtel de Ix Poste. 16 juillet. — Puy de Gravenoire-Royat. Ascension dæ Puy de Dôme (en voitures). Puy de Pariou. 17 juillet. — Excursion au Puy de S. Sandoux. 18 juillet. — Excursion au lac d'Aydat. Coucher à Murols. 19 juillet. — Le lac Chambon. Lesaut de la Pucelle. La vallée de Chaudefour. 20 juillet, — Le col de Diane. Le lac de Guéry. Les roches Tuilière et Sanadoire. Coucher au Mont-Dore. 21 juillet. — La vallée du Mont-Dore. 22 juillet. — Ascension du Sancy, retour par le che- min des crêtes et la Grande Cascade. : 93 juillet. — La Banne d'Ordenche, le Puy Gros, le ravin de Lusclade. La Bourboule. Dislocation. (1) Pour toute demande de renseignements, s'adresser à M. Léon Desbuissons, 10, rue Royale, Paris. 160 LE NATURALISTE ACADÉMIE DES SCIENCES Sur les phénomènes de fécondation chez les Zyg- nema stellinum. Note de M. P. A. DaxceaRp, présentée par M. Gurcnann. Les filaments de cette algue ont un diamètre de 224 à 254 ; les cellules sont d'une à trois fois aussi longues que larges ; la dimension des zygospores atteint 354 en diamètre. La division nucléaire a été étudiée, d'une part, dans les fila- ments végétatifs, et, d'autre part, dans les filaments copulateurs. Ce qui est remarquable c’est l'absence d'une réduction chro- matique précédant la fécondation ; les mitoses végétatives, comme celles qui précèdent directement la formation des ga- mètes, montrent le méme nombre de chromosomes; on peut en compter douze dure façon régulière, soit à la prophase, soit au stade de la plaque équatoriale, soit à l’anaphase. La distinction des filaments mâles et des filaments femelles se fait d'assez bonne heure, parfois un peu avant la premiére ap- parition des filaments copulateurs. Dans les individus mäles, l'axe formé par les deux chromatophores et le noyau tend à se placer perpendiculairement au filament ; il s'avancera plus tard dans le canal en gardant cette position. Dans les individus fe- melles, les chromatophores etle noyau. conservent leur position normale suivant l'axe. Après gélification et disparition de la membrane de séparation du canal copulateur, le gamète mâle aborde le gamète femelle en gardant l'orientation précédente; c’est alors que se produit la fécondation. Le chromatophore antérieur s’écarte et les deux noyaux, se rapprochant au contact, se fusionnent très rapide- ment. L’oospore s’arrondit et s’entoure d’une membrane propre qui se subdivise en une endospore cellulosique et une exospore cu- tinisée ; celle-ci montre plus tard de nombreuses ponctuations. Les quatre chloroleucit:s étoilés conservent leurs pyrénoïdes ; ils sont orientés très régulièrement sous la membrane. Le noyau de conjugaison occupe le centre de l’oospore ; il est rattaché aux chloroleucites par de minces trabécules protoplas- miques ; son volume augmente sensiblement ; il peut être évalué approximativement à quatre fois celui, des noyaux copulateurs ; sa structure est dense et le nucléoplasme renferme de nombreux- petits granules chromatiques. L'oospore, même dans les cas de conjugaison normale, reste parfois engagée plus ou moins dans le canal copulateur qu'elle distend ; il existe aussi des exemples nombreux où l’oospore, ayant la forme d'une haltère, conserve ses deux moitiés dans éhaque filament ; elle ne s'en recouvre pas moins d'une mem- brane. Dans ces zygospores à forme irrégulière, la fusion des noyaux peut se faire normalement, et le noyau copulateur occupe alors le milieu du canal; mais cette fusion est quelquefois retardée très longtemps, sans qu'on puisse dire qu’elle se produit néces- sairement. Il fut toutefois trouvé un exemple dans lequel le noyau femelle, contrairement à la loi générale, avait fait tout le che- min pour venir se fusionner avec le noyau mâle, resté entre les deux chromatophores. Cette espèce montre ainsi tousles passages entre l’hétérogamie, l’isogamie et sans doute aussi la parthénosenèse; elle constitue un excellent exemple pour l’élude des problèmes qui se ratta- chent à la sexualité générale. Nouvelles observations sur la Teigne de l'olivier (Prays oleæ Bernard). Note de M. TH. Dumont, présentée par M. E.-L. Bouvier. Les observations les plus récentes publiées à ce jour, relatives aux mœurs de la Teigne de l'Olivier, ont révélé, chez cette espèce, l’exislence de trois générations annuelles s’attaquant chacune à une partie différente de l'arbre : la première aux feuilles, la deuxième auxfleurs, la troisième aux fruits. D'après les recherches faites à ce sujet par l’auteur, le cycle évolutif du Prays oleæ apparaît plus complexe. La ponte d'une même génération n’est pas exclusivement dé- posée sur une partie déterminée de la plante. Les adultes peu- vent pondre leurs œufs sur divers milieux et, suivant la nature de ces milieux, la durée de l’évolution larvaire varie très sensi- blement. Il en résulte que le nombre de générations annuelles est également variable et que leur succession ne se présente pas avec toute la netteté et la régularité signalées par quelques au- teurs. Ainsi les larves de première génération, qui passent l'hiver dans les tissus intra-épidermiques foliaires, ont deux origines : les unes proviennent d'œufs déposés en juillet à la page supé- rieure de la feuille par les femelles de deuxième génération ; les autres naissent d'œufs déposés également sur les feuilles, mais pondus en septembre-octobre par les adultes de troisième géné- ration. Au printemps, dès qu’elles ont atteint 4 à 5 millimètres de long, les larves abandonnent leurs galeries pour se nourrir, les unes de l’épiderme inférieur et du parenchyme de la feuille, les autres des bourgeons terminaux et axillaires fen voie d’évolu- tion. Elles atteignent leur maturité sexuelle en avril-mai. Les adultes déposent leurs œufs sur les boutons floraux. A défaut de fleurs, la ponte a lieu sur les feuilles. Les jeunes larves percent la corolle et se nourrissent de l'ovaire, de l’anthère et du pollen. Les papillons de deuxième génération déposent leurs œufs sur deux milieux différents : sur le calice encore persistant des jeunes fruits et à la page supérieure des feuilles. Les larves qui en proviennent pénètrent, les unes dans le noyau de l'olive et les autres dans le parenchyme de la feuille. Les métamor- phoses des premières ont lieu en septembre de l’année même, tandis que les deuxièmes ne se transfcrment en insectes parfaits qu'au printemps de l'année suivante. La Teigne del’olivier n’a donc pas trois générations complètes. Elle en a deux ou trois, suivant que les œufs d’été sont déposés sur les feuilles ou sur les fruits. Lorsque pour une cause quel- conque, les fleurs font défaut, on n'observe plus qu'une séule génération. Si le nombre des générations d'un insecle peut varier avec le milieu sur lequel la ponte est déposée, il faut en attribuer la cause à l’inflience de l'alimentation sur la durée de l’évolution larvaire. Celle-ci est de 290 jours environ pour les larves qui se nourrissent exclusivement de feuilles et de 55 jours seulement lorsque ces mêmes larves vivent du tissu cellulaire du pédicelle et de l’amande de l'olive. On ne saurait faire intervenir ici l’in- fluence de la température, puisque la naissance de ces chenilles a lieu à la même époque. Les larves quiéclosent en septembre et qui se nourrissent du parenchyme des feuilles dans leur jeune âge et des bourgeons naissants ensuite atteignent leur maturité sexuelle en 210 jours, soit 80 jours en moins que celles qui ne consomment que des feuilles. La plus grande rapidité de développement s'observe chez les larves qui vivent des organes de reproduction de la fleur ; elles arrivent au terme de leur croissance en 20 jours. La durée de l’évolution larvaire semble donc intimement liée à la nature de l'alimentation de la larve. Pour pénétrer dans le noyau de l’olive, la jeune chenille du Prays oleæ, au lieu de traverser en] profondeur la pulpe et le noyau encore tendre du fruit, comme le pensent quelques au- teurs, pénètre par le pédicelle dans lequel elle creuse une fine galerie qu’elle continue dans la double cloison qui sépare les deux loges de l'ovaire. Ce n'est que lorsque l’albumen de la graine commence à se durcir que la larve quitte cette paroi pour se nourrir de l’amande. En se frayant ainsi un passage dans le pédicelle et suivant qu'elle blesse plus ou moins le tissu vascu- Jaire de cet organe, la larve peut provoquer la chute des fruits. De nombreuses olives tombent ainsi à terre avant la complète formation du noyau et de son amande. Les larves qu’elles con- tiennent, ne trouvant plus une nourriture convenable, meurent prématurément. On peut évaluer à plus de 80 pour 100, la mor- talité des chenilles habitant les fruits. Les adultes de deuxième génération du Prays oleæ, en ne dé- posant pas exclusivement leurs œufs sur un même milieu, sem- blent donc obéir à un instinct de conservation de l'espèce. Sur l'extension de la craie marneuse aux environs de Foucarmont (Seine-Inférieure). Note de M. Paur LEMoINE, présentée par M. Micmez Lévy. Dans la plus grande partie de la vallée de l’Yères, en amont de Foucarmont, il faudra substituer sur les cartes géologiques de la craie marneuse turonienne à la craie blanche sénonienne qu’on y avait marquée. Il est même possible qu'on puisse prouver l’exis- tence de} craie cénomanienne dans le fond dela vallée, à Foucar- mont même, Ces modifications auront un retentissement sur le tracé des axes tectoniques de la région ; le synclinal de la vallée de l'Yères, qui débute sur la côte de la Manche, à Criel, était encore assez net à Foucarmorit, d’après la carte ancienne ; il ne l’est plus d’après yes limites nouvelles. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris, — Imp. Levé, rue Cassette, 11. (6e ‘ut D ‘ineu) (Sopearey) Huy ezuox Ce Ag LMI) "(GZ FUN O ‘tUWIp) ST À APUOUDN] on bP0UQIE IS2)]DPPUL SP JaU1Q DD SCULEUIOT SOTNEPAUT ep SeInpaog : ÉLbP ESS Rate Jobsnyo2eg iuemuesauder ÉoUUoU E F2 ua 21I9AN0INPMIO U9 QUE — 88] 08 “IT F 0 00 Su OROESREN O0 ce ET ap 29SNN (22081) otuIeg B[ 2P 97010) EF 8P 22MUST F 29ANOI “—9} US 9JeUMoNo eosYy — ‘LST CT CE DU A es PNR PET “1 0 net) (axt07-jo-ouçes) mr np UeUIeH-qureS + aupeS € op so8e8e1 queA9P of ans ajpquiod ne 9 gssnodor ne 9gu10 ‘aZnoiq ue 9SSPIINT) — 06% © 77 ‘(67 m0 200) auSu0p ‘suEI opnop e OUUE,P AUOEH — 987 O8 “jy ‘tt (er "m0 ‘WeIp) ouxeqt € op quotueqie do q ‘uojnoq un ‘seeds ep 90) u9 SJUOWEUTO ezU01q u9 onbuo, — "cor 0G CI 7 ANR (GTA UT puuerp) UT er ep juomaqredoq] suoynoq xnop e“sorertds 9p eOj Ua sjuotueuro “azu0Iq ue enbio], — ‘787 dia AA HV D oc Ajrgsenbojepuod 9948 ozuoiq 2p XNESUUP 9907 onu) — ‘68 CUT FG NME (SOU 8181) UosnEqUEOUETIAIe ue j8104) — ‘sec © “ay 8 ‘(er ‘ur 0:wrerp):(sad[y-sesseq)sopmobm-op “JUPUV-JUIES op ‘pssnodoz ne sJuomauIO Done ‘ezu0Iq ue enbuoqdsiuaq 901) — 28 Cp %p NU NON xneouue o1}Enb}e SZU01que tunpnqeuurmuy, — 98e C ‘If 97 ‘°° [8EU9NON 0p UT ‘U9SUUTI ‘[PAIUO 6p 2ZU0IQ US SION — RG QC OUpG Pt T8PPUONEN 2P 287 USUUWI OP ITOSEY — 78e © “ET TO Gen anodin eee tee CT ON OZ U 0 IAUS ETOSEL xN9(. — ‘0c © pre (CEE MSN) SUOIOIE 2918 EZ7U01Q u9 DOUCE OP AUTO TRZ C AIpOR (7e 0 Su0;) ‘aures erep seSeserq :aanofe jueqoueay np 2SEq EMOTINO0) 9ITINOP RP MSZUOIQUO SOUL SP oJUTOY — ‘NRC © ‘1j EY EN Reese ao) ‘AU8 6] 9p s988#81( "971N09 SJ[MOP SZU01q U9 SoUej 0p QUI04 — ‘CLE Ce du gr doper D NE EE ES Eee 00!) ‘euros e[ 2p S0SESEIG eIINOPp 281] P ZU01Q u9 SoUe] 9P 9JUIO4 —- ‘8€ LAN Ge OT V ND ARQU SES one OUR SR ce ap So8eSEuq :e[nou0pÈd À 39 SSANIOQUET E SZU0Iq US 9U09 P OJUI0g — de © “1j 6 ‘(8s10) 1eme op ‘ernouopod e azuoiq ua oqoay ep 9JUI0d — ‘JL (@ CIF OF ON (GT UT 0 Su0j)(owo1q) 001 e7 esAnon PIBUSIOd — C/x « ‘AJ 88 . 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RU ed Helleno-Illyrien; Anaryens; Caucasiens, | Collection de 25 photographies. 24 50 à 50 éléments importés. : Le — — 48 fr Collection de 25 photographies. 24 50 — 75 _ PPT — 50 — . 48 fr. = 100 —— . 95 — es 75 — DES == 150 — . 142 — Asie. — Peuples de Asie centrale : Amérique. — Peuples de l'Amérique du Nord : Indiens, Peaux-Rouges ; An- dins, Kuégiens;, éléments importés : nègres et métisses. Kalmouk ; orientale : Coréens, Japonais, Chinois, Siamois; Indous; Iraniens et Sémites. cr : Collection de 25 photographies. 24 50 Colenonede 25 /photographies "2750 = SD ir = DR D pe one Le DS nee . 7% Océänie. — Australiens, Indonésiens 25 100 Le . 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- nd ace Sa ee des Hawaï. rique. — Arabo-Berbers, Sémito- ollection de 25 phot Ï j Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, — ne à PÉApUIES de Fe 4 HISTOIRE Préhistoire. — Mégalithes, dolmens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres > menhirs, grottes, pierres taïllées. Collectionide de É F Collection de 20 photographies.. 19 50 SN É “ photographies: 2 20 En Te .- Histoire ancienne et archéologie. — = 75 me Fo Constructions et arts grecs, romains, Ë Collections de photographies sur verres pour conférences sur i à ! : É U ur la Zoologie, l = nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. Lanternes et bee Prix de chaque photographie où photomicrosraphie pour projections : 1 franc : Catalogue détaillé gratis sur demande. : ; LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, 46, RUE DU BAC, PARIS. Téléphone 277-695 à SOCIÉTÉ DES PRODUITS PHOTOGRAPRIQUES ATEURS PHOTOGRAPHES ! GRIESHABER Frères & C' ESSAYEZ ET VOUS ADOPTEREZ « | : Gi ù du Quatre SEPenre. 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F A. Bains de mer etexcursions eu Normandie et en Bretague ; L'administration des chemins de fer de l'Etat a Jhionneu de porter à la connaissance du publicique le Guide illustré de son réseau pour 1909 (Lignes de Normandie et de Bres tagne) est actuellement misken ventesau prix de O fr. 50, dans les bibliothèques de toutesises gares, dans,ses burea de ville etles principales agences de voyagerde Paris” Il est également adressé franco à domicile contre l'en de’ sa valeur, en timbre-poste, au secrétariat de laDinet tion (Service de la Publicité), 20, rue de Rome, à Paris Cerguide de plus 308 pages, illustré de 120/gravures co) lient les renseignementsles plus utlles pourle voyageur (De cription des sifes et lieux d'excursion de la Normandie de la Bretagne; principaux horaires desltrains,; tableaude marées ; cartes cyclistes du. littoral ‘du la Manche; pla des principales villes ; liste d'hôtels, restaurants, etc.) Voyages à prix très réduits en Angleterre par la gare Saint-Lazare, via Rouen, Dieppe et Newhaven. ; Fe Unc journée à Londres ou à toute autre ville désservie par la Compaguie de Brightou. L'administration des chemins de ferde l'Etat fut délivn tous les samedis jusqu'au 30 octobre 1909 (samedi 14 a0ù excepté), des billeis d'aller et retour aux prix exceptionnelle ment réduits de : 37 fr. 50 en 1e classe, 28 fr. 10ren classe, 21 fr. 25 en 3° classe, qui permettent de passer dimanche soit à Londres, soit dans l’une quelcontuemde villes où stations balnéaires de la Compagnie tle Brignto notamment: Brighton, Eastbourne, Saint-Léonards® Has tings, Worthing, Littlehampton, Bognor, Portsmouth, ct@ à Aller : Déparbtdela gare Saint-Lazare le samedi à 9)h21 U SOIT. e Retour : Départ de Londres le dimanche à,8 h. 45% soir. Les billets de 1° et 2° classes donnent la faculté, ail voyageurs d'effectuer leuriretour Jeblundisen partan td Londres (Victoria) à 10 heures du matin. SMITH PREMIER! 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ADifr » —— Tousles autres pays. .. 4 . 4. Air s'ÿ PHRnMELOS. 2 ES ON fr.750 Pour changement d'adresse, joindre O0 fr. 50 c. à la dernière bande. d Ce. Adresser tout ce qui concerne La Rédaction et l'Administration aux Be BURERBAUX DU JOURNAL : Le Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 4 4 46, RUE DU BAC, PARIS LES FILS D'ÉMILE D'EYROLLE, Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS EE ———— | | ui ll un (M ii l E Ël y il ROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX : 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte d'une plaque en ébonite pour l’emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 500 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, êlre d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l’élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques et com- mercialess PIX AN TRES TES EN RSR Eee CAS eee 95 fr. Le même microscope à renversement 125 fr. PRET UE) ARIANE ASS LES FILS D’EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. CABINET DE BACTÉRIOLOGIE SÉRINGUES À INJECTIONS FINES Les seringues jouentun grand rôle en expérimentation baclé- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspecies de l'homme ou de l’animal, elles servent aussi à inoculer des cul- tures où des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent en dernier lieu à injecter à l'homme les sérums ou autres liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est- elle d’être stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringue : tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston est formé par un cylindre plein rodé à l’émeri et glissant dans un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue une aiguille en platine ou en acier. Ces seringues sontfournies en une boîte en métalservant pour la stérilisation avec deux aiguiles en platine ou en acier. Les aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder, on peut toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de l'alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. SERINGUES A INJECTIONS FINES UE D ne E) Let Prix des seringues en verres : Seringue en boîte Seringue en boîte AMPOULES A SERUM Ampoules bouteilles, emballées en boîte : 1 centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34 fr. À — 1.000 —. 55 » — 60 » 2 — 500 0 34 D 35 » D — 1.000 — 60 » — 65 » Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. Capacité. avec deux aiguilles avec deux aiguilles « en acier. en platine. FM AOL NPA RS PPE 6 fr. 50 12fr à 2 Pen 7 » 50 13,» 50 SR ed Ce 11 » 25 15 » 25 ñ 2 = 15 » 18» 50. AO ir Sue 13 » 2205 50 US RO. EN 22 26 » 2 Ampoules ovoïdes à crochets : 4 La pièce La pièce A 60 grainmes... Ofr.90 500 grammes... 2 fr, 20 5 125 — 1 » 45 1.000 — 2 T5 250 — 4 » 55 LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE 46, rue du Bac. Paris, 31° ANNÉE 9e SÉRIE IDENTIFICATION DE QUELQUES OISEAUX Représentés surles Monuments pharaoniques. LE PERROQUET. Psittacus. Linné. — Cet oiseau, tiré du tombeau de Khnoum-Hotep, à Beni-Hassan, est repré- senté voletant au-dessus d’un nid contenant deux œufs et placé dans un fourré de papyrus (1). On ne saurait éta- lippolyte-Boussac del: Fig. 1. — Perroquet, peinture de Beni-Hassan (D'après Champollion ) blir d’une facon précise son identification, notre image laissant à désirer comme structure du bec (2) et distribu- tion des couleurs. Cependant l'aspect général de cette peinture (fig. 1) permet de reconnaître que l'artiste pharaonique a voulu représenter un Perroquet à courte queue, dont certaines espèces vivent de préférence dans les bosquets peu touf- fus et les endroits découverts. Le bec robuste, un corps ramassé, des ailes pointues, une queue aux pennes arron- dies, courtes et en éventail, les pieds munis de quatre doigts allongés, tels sont les caractères propres à notre sujet, et que possèdent également quelques psifacidés du genre pæeephalus, assez communs en Afrique, aujour- d’hui encore. Son plumage étincelle de couleurs flamboyantes. Un vert émeraude couvre toute la partie antérieure du corps; l’arrière-train, le bec et les pieds sont d’un rouge ardent, un bleu outremer s'étale sur la queue et les grandes pennes de l'aile, celles-ci séparées des petites couvertures par deux minces rubans, l’un pourpre et l’autre jaune d’or. (1) Lærsius, Denkmaeler, Abth. IT, BI. 130. Beni-Hassan, XII° dynastie. (2) La mandibule inférieure est trop longue. — N° 5337 15 JUILLET 1909 Si, par sa forme, notre oiseau se rapproche assez du Psittacus Meyri (1), du Psittacule du pays de Taran (2) et autres individus semblables, la variété de ses teintes et leur distribution seraient moins caractéristiques. Les espèces du genre pionus, vivant en Abyssinie et au pays des Somalis, offrent en effet moins de diversité dans leur coloration, ayant, pour la plupart, le ventre rougeâtre ou jaune orange. L'image de Beni-Hassan n’est donc l'effigie réelle d'aucune des espèces que nous venons de mention- ner, mais elle peut, en tous cas, être l'interprétation ca- pricieuse de l’une d'elles; c’est ce que nous allons exa- miner. Joignant à une certaine intelligence la faculté d'imiter la parole humaine, possédant en outre les facultés et les passions du Singe, les Perroquets sont appelés des Singes ailés. Comme le Singe, cet oiseau est prudent, faux, rusé, colère etgarde la mémoire des mauvais traitements: mais, ainsi que le Singe, on peut l’instruire et le rendre obéis- sant, Les livres sacrés de l'Inde nous le montrent, en outre, recevant de la part des Brahmines un culte spécial. Le nom de Çuka ou de Perroquet yest donné au fils de Krishna, quand il lit le Mahabharâta aux monstres ; Kama, le dieu de l’amour, avait pour monture un Perro- quet; aussi est-ce cet oiseau qui, dans les contes Hin- dous, révèle les secrets des amants. Dans une élégie boudhiste, le Çuka n’aspire qu'à mourir en voyant se dessécher l'arbre Açoka qui, toujours, lui servit de re- fage (3j. Quelques-unes de ces croyances, relatives au Perro- quet, s’infiltrèrent peu à peu dans l’ancienne Grèce et nous en retrouvons l'écho dans Elien (4). Il semble donc qu'un oiseau si précieux et doué de facultés extraordinaires eût dû produire, sur un peuple superstitieux comme les anciens Égyptiens, une impres- sion profonde. Or tandis que le Singe a joué un si grand rôle dans l'Égypte ancienne, non seulement on ne ren- contre rien de semblable pour le Perroquet, mais nous ne possédons de cet oiseau qu'une seule image et encore n'est-elle accompagnée d'aucune légende susceptible de faire connaitre son nom égyptien. Un fait aussi étrange nous amène à rechercher si l'espèce connue des anciens habitants de la vallée du Nil, tout en possédant de brillantes couleurs, n’aurait pas été privée de la plupart des facultés propres à cet oiseau. Parmi les pionus réunissant ces conditions, la PER- RUCHE A TÊTE ROUGE, vulgairement connue sous le nom de Moineau de Guinée(5), nous semble la mieux indiquée pour servir de type.Abondamment répandue dans tous les climats méridionaux de l’ancien continent, on la rencontre en Éthiopie, aux Indes orientales et à Java aussi bien \ (1) Psirracus Meyenr. Crelzschmar dans Rüppell, Allas zu der Reise im nôrdlichen Afrika, Tab. 11 (1826). (2) Boumor Samr-Hirare. Hist. nat. des Prroquels, 3° vol, (suppl.) pour faire suite aux 2 volumes de Levaillant. La Psitta- cule du pays de Taran ou d’Abyssinie, pl. 99 (1837-1838). (3) De GuBERNATIS. Mythologie zoologique, vol. IT, chap. xr. page 336 et suiv. (Ed. franc., 1874.) (4) De Natura Animalium, Lib. XIII, 18. (5) G. Enwarps. Glanures d’hist. nal., t.T, pl. 237, La petite Perruche à tête rouge ou le Moineau de Guinée (1758). — Bur- FON, pl. Eulum, n° 60. — Bousor SainT-Hicarre. Hist. nat. des Perroquets, 3° vol. (suppl.) pour faire suite aux 2 volumes de LEvaizLanT, Psillacule à léle rouge ou Moineau de Guinée, n° 90 (1837-1838). 162 LE NATURALISTE A qu’en Guinée. Cette petite Perruche: mesure 45 centi- mètres de longueur totale et a tout le corps d'un vert émeraude; le bec, le front et la gorge sont rouges, une belle teinte outremer s’enlève au bord de l’aile et sur le croupion ; la queue, très courte, est ornée de trois bandes transversales, l'une rouge, l’autre noire, la troisième verte et formant bordure. Ces diverses colorations se retrouvant dans l’image de Beni-Hassan, on peut, je crois, considérer celle-ci comme une interprétation fan- taisiste du Moineau de Guinée, à moins toutefois qu’elle n’ait été exécutée de souvenir (1). Non seulement ce psit- tacidé n'imite pas la parole humaine, sa voix n'étant qu'un petit gazouillement, mais par ses déprédations il est un véritable fléau pour les régions qu'il habite et l’objet d'une chasse sans merci. Ces considérations expli- queraient suffisamment le manque d'enthousiasme des anciens Égyptiens pour un semblable oiseau et le silence des monuments à son sujet. Peut-être encore faut-il voir dans notre figure l'unique reproduction d’une espèce à jamais éteinte dont le des- sous des ailes était, comme dans le Charmosyna subphloga de la Nouvelle-Guinée, ornée de bandes multicolores. Quoi qu'il en soit, le Perroquet qu'on ne rencontre aujourd’hui dans L'Afrique orientale qu'à partir du 15° de gré de latitude Nord, remontait donc, sous le moyen-em- pire, jusqu’au 28e degré. On objectera, sans doute, que notre oiseau put, à titre de curiosité, être importé de l'Éthiopie avec tant d’autres animaux figurés sur les pa- rois des syringes; mais alors nous le trouverions domes- tiqué et jouant, auprès de quelque personnage égyptien, un rôle analogue à celui du Singe, du Chacal, du Chien, du Chat ou de la Gazelle. Loin d’en être ainsi, nous le voyons, au contraire, mêlé à divers oiseaux sauvages et, avec eux, prenant ses ébats en pleine liberté. Une autre raison permet, en outre, d'affirmer qu'aux, temps pharaoniques l’ère de dispersion du Perroquet s'étendait beaucoup plus haut vers le nord. On a remarqué, depuis longtemps déjà, que les régions habitées par les singes contiennent également des Perro- quets, à tel point qu’on pourrait presque considérer ces animaux comme inséparables (2). Or, dans la même syringe, la paroi opposée faisant face à notre image est ornée d'un figuier envahi par des Babouins (3), quadru- manes forts abondants jadis en Égypte et d’où ils ont entièrement disparu. ; A ces considérations vient s'ajouter encore un témoi- gnage historique. Suivant Pline (4), des explorateurs, envoyés par Néron à l'intérieur de l’Afrique,ont rapporté que de Syène, située sur le Z%e degré de latitude Nord, à Méroé, placée au 17°, on comptait 873.000 pas dont 443.000 jusqu’à Tergedum, localité à partir de laquelle l'expédition vit des Perroquets et un peu plus loin des Singes. Tergedum n'étant pas à moitié chemin entre Syène et Méroé, on peut conclure que les émissaires de (1) Le manque de précision dans la structure du bec, phéno- mène peu fréquent sur les images égyptiennes, où les formes sont généralement bien observées, et la distribution arbitraire des couleurs, non seulement rendent fort vraisemblable cette der- nière hypothèse, mais permettraient de croire que, déjà, sous le moyen-empire, cet oiseau commençait à devenir rare dans la contrée et n’y était pas très connu. (2) Breu. La vie des anümaux illustrée. Les Oiseaux, t. T, p-. 6. (Ed. française.) (3) Læpsius, Denkmaeler, Abth., II, pl. 127. Beni-Hassan, XIIe dynastie, Grab.2, Westseite B. à (4) Hist. nat., VI, 35, 6. EEE —]— ——" —"— Néron rencontrèrent des Perroquets entre le 20° et le 21° degré. Ainsi donc, depuis le moyen-empire jusqu'au 1° siècle de notre ère, c’est-à-dire au cours d’une période d'environ 2.500 ans (1), ces oiseaux auraient émigré de 7 degrés vers le Sud. Comme aujourd’hui on ne les rencontre qu’à partir du 15e degré, ils ont, depuis Néron, soit en moins de 2.000 ans, reculé de 6 degrés; d’après cela, leur marche rétrograde se serait effectuée dans une proportion presque constante durant 4.500 ans. On ne peut fixer l’époque à laquelle les Perroquets commencèrent à être apprivoisés. Venant de l'Inde, ils parurent pour la première fois en Grèce au temps d’Alexandre-le-Grand. Aristote en fait mention, mais ne semble pas les avoir vus. « L'oiseau de l'Inde qu’on appelle le Perroquet, écrit-il, et dont on dit qu'il a la langue de l’homme, est un de ces oiseaux (imitateurs). On ne peut le faire taire quand il a bu du vin (2). » Par sa gentillesse et la facilité avec laquelle ilimite la parole, le Perroqnet fut vivement recherché des Romains comme un oiseau de luxe. « O sénateurs! O Rome malheureuse! Quel augure pour toi! s’écrie le rigide Caton, à quel temps sommes-nous arrivés de voir les femmes nourrir les chiens sur leurs genoux et les hommes porter sur le poing des Perroquets. » Somptueusement entretenus, ils saluaient les empereurs et prononçaient les paroles qu'on leur avait apprises (3). Les artistes, maintes fois,se sont plu à représenter leur forme et leur plumage. Une pein- ture de Pompéi nous montre un Perroquet attelé à un char minuscule gravement conduit par un criquet pèle- rin (fig. 2). PHippolyte-Boussac del. Fig. 2. — Peinture de Pompei. C’est également de l'Inde, où il portait le nom de sit- tace (4), que Rome tirait les Perroquets. Cette espèce avait, selon Pline, tout le plumage vert et seulement un collier rouge; description d’après laquelle on a reconnu la GRANDE PERRUCHE A COLLIER (5). Il en était encore ainsi au temps de Pausanias (6). Par la suite, on importa sans doute, des Perroquets d'Afrique; ils devinrent alors tellement communs, qu'on les servait dans les festins. Héliogabale ne croyait pouvoir servir à ses hôtes de: mets plus délicats que des têtes de Perroquets. (1) Il est bien entendu que ce chiffre n’est qu'approximatif: il serait peut-être plus exact de dire de 2‘500 à 2.400 ans. (2) Aristote. Hist des anim., VIII, 14, $ 12. (3) Puine. Hisl. nat., X, 58, 1. (4) Prune. Hist. nat., X, 58, 1. D'où est venu le grec citramoc, Virraxos et le latin Psittacus. : (5) Psillacus Alexandr. Lath. Cette perruche, la plus ancien- nement connue en Europe, était originaire de l'Inde et de l’ile de Ceylan. C'est l’image de .cet oiseau que représente la peinture de Pompéi, corroborant ainsi la description de Pline, (6) Pausanras. .Corinthe, XXVIII. LE NATURALISTE Nous trouvons l'intervention de l’un de ces oiseaux mélée à l’histoire byzantine. Faussement accusé de cons- piration contre son père, Léon, fils de Basile Ier (4), dut à un Perroquet de recouvrer sa liberté et ses droits au trône de Byzance. Jeté dans un cachot sans avoir été entendu, il dressa un Perroquet, lui apprit à parler et le fit porter daus une salle du palais où l’empereur présidait un banquet d’apparat. À peine introduit, récitant la lecon qu'on lui avait apprise, l’oiseau se mit à crier : « Léon, mon cher Léon. » En entendant ce nom que, sous les peines les plus sévères, Basile avait défendu de pronon- cer en sa présence, tous les assistants furent frappés de stupeur. Mais l’un des convives, ami du jeune prince, osant intervenir en sa faveur, demanda à ce qu'il füt interrogé et admis à se défendre. Mandé sur-le-champ, Léon /2) n’eut point de peine à se justifier et à confondre son accusateur, lequel fut à jamais banni du territoire de l'empire (3). Le Perroquet a joué un rôle considérable dans la dé- couverte de l'Amérique. Cédant aux instances du com- mandant de la caravelle Pinta, Martin Alonzo, qui, vers le soir, avait vu une nüuée de Perroquets voler vers le Sud-Ouest, à la recherche d’une terre pour y passer la nuit, Colomb navigua dans cette direction et c'est ce changement qui, le 12 octobre 1492, amena la découverte de l'ile Guanahani (4). « Elle possédait de l’eau, des arbres, des plantes aussi, mais on n'y aperçut point d’autres animaux que des Perroquets. » Le lendemain et jours suivants, les indigènes ne cessèrent d’affluer chez les explorateurs, avec des Perroquets, du coton et des paillettes d'or, pour en faire l'échange contre des son- nettes, des fragments de poteries et autres objets sans valeur apportés dans les caravelles espagnoles (5). Malgré de nombreux défauts, les Perroquets sont, de nos jours, assez recherchés, pour la délicatesse de leur chair, la beauté de leur plumage et surtout à cause de leur ramage qui en fait de très amusants compagnons. P. HIPPOLYTE-BOUSSAC. CLASSIFICATION DES OISEAUX DE FRANCE PASSEREAUX Les Passereaux n’ont pas de caractères absolus qui leur soient propres, les uns ont trois doigts devant, les autres deux, les uns le bec long, les autres court, les uns ont le bec mince et pointu, les autres court et conique, (1) Basile Ier, dit le Macédonien, empereur d'Orient de 867 à 886; il succéda à Michel III après l'avoir assassiné. (2) Léon VI, le Philosophe; fils de Basile Ier, et d'Eudoxie Ingérina, succéda à son père et occupa le trône de 886 à 942. (3) Voir la Chronique de Constantin Manassès. (4) L'une des îles Lucayes à laquelle Colomb donna le nom de San-Salvador; on l’a identifiée avec l'ile Cat; d'autres croient que c’est probablement celle qu'on nomme aujourd'hui Watling. De Huwsozpr, Le Cosmos, t. IT, p. 317-318. (Éd. francç., 1848.) (5) Histoire générale des voyages, t. XII, p. 15-22. Premier voyage de Christophe Colomb. 163 droit ou crochu, très fendu ou peu fendu. Cette division peut plutôt se définir par l’absence de certains caractères comme l'indique le tableau page 1. Nous dirons donc que les Passereaux sont des oiseaux n'ayant pas : 1° le bec- crochu et acéré, avec, en même temps les doigts longs et les ongles très crochus et pointus; 2° le bec mou et membraneux à la base; 3° le bec couvert par une membrane cartilagieuse, le pouce court et la forme mas- sive en même temps; 4° les pieds hauts avec pouce nul ou très petit avec ensemble svelte; 5° les doigts palmés; | tous ces caractères sont ceux des autres divisions. Les familles des Fringillidés et Turdidés sont très nombreuses et devront être l'objet d’une étude attentive et patiente, il est souvent difficile de bien distinguer ses individus. Les familles ci-contre sont très utiles ; les oiseaux qui les composent sont tous des insectivores de mérite. L’Engoulvent est de couleur brunâtre soyeux, animal bizarre qui vole au crépuscule, ouvrant largement le bec; il est assez peu commun. Les Gobe-Mouches se perchent sur les arbres et guettent les insectes sur lesquels ilse précipitent, puis reviennent à leur poste d'observation ; ce sont de petits oiseaux. Le Coucou dont le nom vient de son chant « coucou », est un oiseau assez bizarre aussi, qui ne couve pas ses œufs et laisse ce soin à d’autres après avoir déposé son œuf dans le nid qu'il a choisi pour pondre. Cet œuf est couvé par les propriétaires du nid avec les autres œufs qu'il contenait déjà, et quand le jeune Cou- cou voit le jour, il a soin de faire place vide autour de lui et reste seul, soigné et nourri par ses parents d'adoption. Les Hirondelles sont assez connues et nous savons tous les services qu’elles nous rendent. Epargnons donc scru- puleusement les oiseaux ci-contre. Les Pics sont des oiseaux qui grimpent le long des troncs d'arbres, les frappent de leur bec pour en faire sortir les insectes dont ils se nourrissent; ils ont un bec droit, puissant, une langue excessivement longue sur laquelle se collent les fourmis qu'ils avalent ensuite; ils logent et nichent dans des trous d'arbre qu'ils agran- dissent au besoin. Les Pics sont des oiseaux utiles par la quantité d'insectes qu'ils détruisent, bien qu'ils abiment parfois les arbres, mais leurs services sont certainement supérieurs à leurs méfaits. Le Martin-Pêcheur détruit des poissons, c’est un bel oiseau mais plutôt nuisible. Les Sturnidés ne sont pas nuisibles ; tout le monde à vu les bandes d'innombrables étourneaux ou Sansonnets autour des troupeaux et sur le dos des moutons, cher- chant des bestioles dans leur laine. Les Certhridés comprennent trois curieux petits oiseaux qui grimpent comme les Pics, mais n’ont pas leurs caractères; la Sitelle et le Grimpereau habitent nos bois; le Trichodome habite les rochers dans les mon- tagnes et est très rare. Le Guëpier est un bel oiseau assez rare, à couleurs vives: il est plutôt utile, cependant il détruit les abeilles; il est donc l'ennemi des apiculteurs. La Huppe est trèsutile ; elle se nourrit d'insectes, prin- cipalement recherchés dans les excréments, mais ne dédaigne pas les bestioles trouvées ailleurs; ses mœurs sont très curieuses à étudier. Les Corvidés sont en général nuisibles; sauf la Cor- neille ou Corbeau freux qui détruit les vers blancs princi- palement, les autres sont ou indifférents, mais jamais utiles, ou tout à fait nuisibles : ils déterrent les graines 164 LE NATURALISTE / \blé, avoine, etc.) qu’on vient de semer et tuent aussi des petits oiseaux, principalement gibier; crèvent et avalent les œufs trouvés dans les nids. En résumé les Corvidés sont tous plus ou moins nuisibles, le Corbeau freux lui- même n’est pas très utile, car il abime bien les ensemen- cements et dépiote en hiver les meules. Le Jaseur est rare en France, il n’y fait que passer de temps en temps, quelquefois cependant en grand nombre, mais il faut souvent attendre bien des années; c’est un oiseau à plumage riche, rosé, qui parait nous venir des pays chauds, mais qui habite l'extrême nord de l’Europe, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Il est utile. Les Pies grièches sont des oiseaux de proie en minia- ture; leur bec est crochu et pointu mais leurs pattes ressemblent à celles des Passereaux, ce qui ne les a pas fait classer dans les rapaces. Elles se nourrissent d'insectes qu’elles embrochent sur des épines mais détruisent aussi les petits oiseaux, nous pouvons les considérer de ce fait comme nuisibles. Les Fringillidés sont, après les Turdidés, la famille la plus nombreuses des Passereaux. Elle comprend les oiseaux à bec court et conique, tous assez petits, et peut se diviser en trois parties, comme l'indique le tableau ci-contre. L'étude de cette famille est intéressante, la plupart de ses individus nous touchent de près, habitent nos bois, nos plaines, nos prés, et sont assez communs. Les Bruants sont des petits oiseaux utiles qui détruisent des insectes; leur mandibule inférieure présente une dent et leur supérieure une encoche dans laquelle celle-là s'adapte, quand le bec est fermé; ceci est le point carac- téristique des Bruants; ils ont aussi le bec court et conique comme tous les fringillidés. Les Bruants sont excellents à manger, ce qui contribue, hélas! beaucoup à leur destruction; l'Ortolan est un des plus fins gibiers, on en prend en masse dans des filets, on devrait plutôt penser aux quantités d’insectes que ce charmant oiseau absorbe et lui laisser la vie. Les autres Bruants ont souvent le même sort que l’Ortolan! Tous les oiseaux ci-contre sont utiles et détruisent beaucoup d'insectes. Ils vivent généralement dans les champs ; les moineaux, pinsons et chardonnerets habitent aussi les bois, les premiers même un peu partout. J'ai divisé en quatre parties la famille des Fringillidés : Les deux premières contiennent les oiseaux à plumage sombre sans jaune (sauf le moineau soulcie) et à plumage moins sombre avec taches jaune franc, mais de toute facon sans teintes jaunâtres; les deux dernières com- prennent les plumages jaunâtres, l’une le plumage jau- uâtre largement mélé de brunâtre, l’autre jaunâtre en plus grande partie. (Voyez la note au bas de la page ci-contre.) Les Alouettes habitent les champs et les plaines décou- vertes. Elles se nourrissent de graines surtout et aussi d’in- sectes et sont plutôt utiles. Leur chair est excellente à manger, et leur chasse est très intéressante, soit devant soi, soit au miroir; les Alouettes sont attirées par ce dernier que l’on fait tourner à l’aide d’une ficelle ou d’un mouvement d'horlogerie (ce dernier système a peu d’effi- cacité), puis viennent planer au-dessus et on peut les tirer facilement et en abattre plusieurs douzaines en une matinée d'octobre ou de novembre, au moment des pas- champs est la plus répandue, elle vit à terre. Sauf l’Alouette lulu, les autres ne se perchent pas non plus. Les Pipis sont des petits oiseaux dont les mœurs se rapprochent de celles des Alouettes. On les appelle Becs- Figues, communément: ils sont excellents à manger mais trop menus. Les Bergeronnettes ou Hochequeue sont de charmants petits volatiles qui fréquentent les endroits humides avec un perpétuel petit mouvement de va et vient de la queue, leur vol est saccadé, accompagné de petits cris en cadence. L’Aguassière vit au bord des ruisseaux et rivières, elle sait parfaitement plonger et chercher sa nourriture au fond de l’eau. Le Loriot chante dans nos climats en juin, juillet et repart fin août ou septembre, c’est un siffleur émérite ; il est jaune franc avec ailes noir, bec chair; c’est un bel oiseau. Les Turdidés sont une famille très nombreuse, la plus fournie des passereaux. Ses indivi- dus ont le bec fin, à peu près droit, l’ensemble est bien proportionné, la plupart sont des oiseaux de bois ou vivant au bord des,|étangs (Rousseroles, Locustelles, Phragmites, appelées aussi Fauvettes des roseaux). Nous ne pouvons passer sous silence le Rossignol, qui est un maître dans l’art du chart; malheureusement il ne se fait guère entendre qu'en mai. Les Grives musiciennes, les Merles et quelques Fauvettes chantent aussi à mer- veille, et le modeste Rouge-Gorge répète son gai refrain au printemps eten automne seulement. Les Turdidés sont tous utiles par la quantité d'insectes qu'ils dé- truisent. Étudions bien cette famille si intéressante, si courante ; les Rousserolles, Locustelles, Phragmites sont parfois difficiles à déterminer, les Fauvettes sont aussi nombreuses ! Le Merle noir est commun partout, c’est un chanteur de premier ordre qui égaye nos bosquets, nos jardins et nos bois. Les autres Merles sont assez rares. Les Grives sont un gibier de passage qui habite nos bois, elles sont très farouches et peuvent difficilement être approchées. Elles sont excellentes à manger, et, dans certains pays, on en prend des quantités à l’aide de petits collets en crin et d'une graine de genévrier ou de sor- bier comme appas. Les Rouge-Gorge, Gorge bleue, Rubrette et Rossignol des murailles sont de charmants petits oiseaux très familiers. Les Traquets habitent les plaines et aiment à se per- cher sur les branches dégarnies, le fils de fer de clôture ou de télégraphe; ils sont facilement reconnaissables à leurs pieds noirs d'encre. Le Traquet motteux s'appelle aussi Cul-Blanc des champs, il se pose souvent sur une motte de terre plus grosse que les voisines et y reste immobile; excellent petit gibier. Voici une division importante de la famille des Turdi- dés : le genre Fauvette. Fauvette des bois et Fauvettes des roseaux qui comprennent des oiseaux souvent diffi- ciles à déterminer. Les Rousserolles, Phragmites, Cetties, Cysticoles sont les Fauvettes des roseaux, fréquentant les endroits humides, cachées dans les herbes, y cons- truisant leur nid avec un art étonnant, vivant humble- ment malgré tout, modestes et retirées. Leur queue est étagée généralement, ils la remuent volontiers et leur chant est perçant. Les autres oiseaux de ce paragraphe vivent dans les bois, les bosquets, plusieurs sont des chanteurs de premier ordre (voy. p. précédente), tous sont très utiles ; laissons vivre ces gracieuses petites sages et des gelées blanches ensoleillées. L’Alouette des | Fauvettes. Un mot sur le Troglodyte minuscule vola- LE NATURALISTE 165 PASSEREAUX Familles Bec très Fr largement ! | Taille du merle, bec très fendu.................. Caprimulgidés. fendu Crins en moustache entamant à la base du bec | Plus petits que le moineau, bec moins fendu que la tête | leSNCapHnUl EI AÉS REA AT RANE EEEe Muscicapidés. ou bec | seulement È assez fendu Deuxidoigis devant En SARCD ARE S Cuculidés. avec crins Pas de crins à la base Trois doigts devant.......... DD d'Or DRE A Hirundinidés. Bec franchement droit plus Deux doigts devant, deux doigts derrière non de 2 de long. Du rouge soudés, sauf le pic tridactyle qui a trois doigts 1e RS ae RS devant. Oiseaux grimpeurs. Très grande langue. Picidés. vert ou rose souvent dans : + = . J 9 le plumage ou reflets mé- { Trois doigts devant, deux doigts de devant sou- MYDVANES talliques plus ou moins dés. Un doigt GENRE C RES ELEEE EEE LECELE Alcédinidés. eat Trois doigts devant, un derrière, langue normule. pad É DO10ISMONISOU TES ER RERPE Re ANEEREEE Sturnidés. ne et Ti se ( Taille au plus égale à celle du moineau.......….. Certhiidés. Bec lo etniEMen Honor Taille supérieure à celle du | Pas de huppe..….. Méropidés. D ItnES Limètres de long ob plus: | moineau. Une huppe:....... Upupidés. largement Corvidés. fendu £ Ampélidés. n’entamant | Bec de rapace, crochu, doigts moyens, ongles non acérés................... : Laniidés. pas la têle | Bec épais, conique, moins de 92cm, mandibules se croisant............ .......... Fringillidés. et sans crins Ongle du pouce long, presque droit, queue à la base Bec moyen, assez mince; RONA bobandoonbone RE EE M ERREUR Alaudinidés. en général, moins de 2m ou au plus | Ongle du pouce moyen, bec droit fin: queue lon- sauf de 92cm, droit ou légère- gue; ensemble grèle; assez petits oiseaux... .... Motacillidés. les corvidés ment infléchi à la pointe. } Ongle du pouce moyen, queue courte, forme ra- Oiseaux n'ayant pas les ca- massée; OISEAUX AQUATIQUES. .. ................. Hydrobatidés. ractères du bec des familles | Ongle du pouce moyen, bec Plumage jaune en non comprises dans ce pa- lègèrement infléchi à la plus grande partie. Oriolidés. ragraphe. pointe ou presque droit; queue moyenne. Plumagenonjaune. Turdidés. Narines découvertes ongle du pouce normal, Bec court, petit, droit, doigts longs, queue échancrée...:.............. Phyllopneustidés. | très petils oiseaux: Narines couvertes de plumes, ongle du pouce ï fort, \doists\courisiet épais A on Paridés. tile si vivant, si remuant, si leste et rapide, sautillant de branche en branche, puis à terre; on le prendrait presque pour une souris; répétant sa chanson gazouillante, la queue relevée perpendiculairement, il personnifie par son attitude jcyeusement mouvementée la vie jeune et heureuse! Les Roïtelets, nos plus petits oiseaux, habitent nos bois et fréquentent de préférence les sapins ; ils cherchent les insectes dans les pommes de pin, et on les voit sou- vent dans les poses les plus bizarres, la tête en bas pour arriver à leur but. Les Pouillots sont aussi petits ; ils se perchent sur une branche isolée et font entendre leur chant joyeux; ils sont difficiles à distinguer, c'est par la’ grandeur relative de leurs remiges qu'on y arrive : on appelle remiges les grandes plumes des ailes, la première étant la plume extérieure; pour les Pouillots, cette plume est très petite, à peine visible et impropre au vol; c’est la suivante qui paraît être la première mais qui n’est réellement que la seconde; elle sert à déterminer les noms par leur gran- deur relative avec les suivantes. Protégeons ces petits oiseaux utiles. Charmants petits oiseaux, agiles, les Mésanges dé- truisent des quantités d'insectes; comme les Roitelets, elles savent rechercher leur nourriture dans les poses les plus bizarres, peñdues par une patte parfois, sous une branche d'arbre, sous une pomme de pin; elles ont mau- vais caractère, livrent des batailles terribles aux autres oiseaux etleur dévorent la cervelle; jamais, en les voyant, on ne croirait pareille cruauté; il est impossible de les mettre en cage avec d’autres volatiles qui seraient tous tués. Leur nid est une merveille d'art, il varie de forme selon chaque espèce, mais il est toujours entièrement clos avec un tout petit trou pour le passage. (A suivre.) MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS (1) 4. — Corps en entier recouvert. 4. — C. Merdigera Linné, Lac. loc. cit., 31, p. 575. Ponte. En mars ainsi qu’en avril, l’adulte fait son appa- rition ; après quelques aliments absorbés, les deux sexes courent à la rencontre l’un de l’autre; les préludes de l’accouplement sont longs; le mâle après les premières avances, monte sur la femelle, la copulation commence, elle se continue toute la journée ainsi qu'une partie du lendemain, puis a lieu la disjonction des parties génitales; la femelle procède ensuite au dépôt de sa ponte. Œuf. Longueur 2 millimètres; diamètre 0 mm., 8. Allongé, oblong, cylindrique, rouge incarnat, lisse et luisant, à pôles arrondis, à coquille résistante. Œufs accolés contre la tige ou au-dessous des feuilles du lis de Salomon, par groupes de sept à huit, maintenus les uns à la suite des autres par une humeur visqueuse et dont l'éclosion a lieu dix à douze jours après la ponte; la jeune larve qui en est issue, mesure 1 mm., 5 de lon- (4) Voir Le Naturaliste, n°° 533 et suivants. à 166 LE NATURALISTE gueur, à tête et à pattes noires, à corps d’un roux ambré terne, à premier segment thoracique revêtu en son milieu d’uue plaque brunâtre à milieu incisé, segments abdomi- naux à point latéral noir : cette jeune larve à corps arrondi adhère à la feuille à l’aide de ses courtes pattes et de son mamelon pseudopode; elle ronge la face infé- rieure de la feuille tout en respectant la face opposée, chaque larve gagnant de son côté, suivant ses caprices, les unes isolées. les autres réunies par groupes de deux ou de trois; après la digestion des premières bouchées, les déjections sont placées couche par couche sur le bout de l’abdomen d’abord, les couches successives remplaçant les précédentes qui sont refoulées vers le haut du corps ; en effet, au lieu de déposer ses déjections vers le bas, sur le sol, comme c’est le cas général chez les larves de coléoptères, elle les rejette vers le haut de son corps, le dos les recevant par refoulements successifs : ces déjec- tions s'ajoutent ainsi les unes à la suite des autres de ma- nière à la couvrir comme d'un manteau maintenu humide, les plus avancées couvrant la tête et tombant par leur propre poids en se détachant, et c’est ainsi que la larve se trouve protégée de tout danger; en effet, le corps par ses téguments délicats a besoin d’être mis à l'abri du soleil ou du vent qui agirait sur cette délicate peau, laquelle a besoin d’être maintenue dans un état frais, légèrement humide, comme le sont au reste presque toutes les larves de Criocorides ; s’il lui arrive qu'un acci- dent mette en totalité ou en partie son corps à décou- vert, elle mange avidement de manière à obtenir par la digestion les moyens de se recouvrir en peu de temps; — le passage de la larve sur la tige sur les feuilles ou les fleurs est accusé par une trainée de déjections qu’elle sème sur son parcours sur la plante qu’elle souille ainsi: elle ronge sans trève ni merci se déplaçant au fur et à mesure de ses besoins. En mai, lalarve parvenue à son entière croissance présente les caractères suivants : Larve. Longueur 7-8 millimètres, largeur 3-4 milli- mètres. Corps massif, trapu, charnu, blanc rougeñtre, lisse et luisant, glabre ou à peu près, couvert de courtes spinules noirâtres, fortement convexe en dessus, déprimé en des- sous, à région autérieure étroite, arrondie la postérieure mamelonnée. Tête petite, cornée, orbiculaire, noire, finement poin- tillée, ligne médiane obsolète, bifurquée ; épistome large, transverse, bifovéolé, labre échancré, mandibules biden- tées, mâchoires épaisses, à lobe petit, palpes à articles annelés de testacé saufle terminal qui est noir; antennes très courtes, coniques, de trois articles annelés de tes- tacé, ocelles au nombre de six, rougeâtres, disposés, quatre en carré en arrière de la base antennaire, deux à côté. Segments thoraciques convexes, blanchâtres, à ffancs dilatés, le premier couvert d’une plaque rougeâtre à mi- lieu incisé, les deuxième et troisième transversalement incisés et couverts de courtes spinules. Segments abdominaux blanc rougeûtre, fortement con- vexes, mamelonnés, à flancs dilatés, transversalement incisés, couverts d’une rangée de courtes spinules noires. Dessous, quatre plaques rougeâtres dans l'intervalle des pattes, deux bourrelets pseudopodes à chaque segment abdominal, segment anal bilobé, à fente en long: un fort bourrelet latéral longe les flancs. Pattes courtes, rougeâtres, avec membrane blanchâtre, armées d’un onglet rougeâtre appuyé sur un petit tuber- cule ou lobe membraneux. Stigmates très apparents, blanchâtres, à péritrème rou- geâtre, à leur place normale. En mai, la larve parvenue à son entière croissance, entre peu profondément dans le sol, s’y construit une loge ovalaire dont elle tapisse les parois d’un enduit agglutinatif et s’y transforme. Nymphe. Longueur 5-6 millimètres, largeur 3-4 milli- mètres. Corps court, ovalaire, mou, charnu, blanc rougeître, glabre, lisse et luisant, très finement pointillé, convexe en dessus, un peu moins en dessous, à région antérieure étroite, arrondie, la postérieure atténuée et courtement bifide. ï Téte petite, arrondie, déclive, vertex binoduleux, pre- mier segment thoracique grand, transverse, deuxième court, avancé en pointe sur letroisième dont le milieu est canaliculé; segments abdominaux larges, transverses, atténués vers l'extrémité qui se termine par deux courts crochets arqués, à pointe rembrunie, antennes nodu- leuses. La durée de la phase nymphale est de sept à huit jours, encore quelques jours, et l’adulte, une fois formé, remonte à la surface pour plus tard hiverner sous abri. Adulte. N'est pas rare durant toute la belle saison dans les jardins, dans les lieux où vivent les lis : il est très facile à prendre; il fait entendre une très légère stridula- tion produite par le frottement des segments abdominaux contre les élytres, lorsqu'on le saisit. C’est Swammerdam qui le premier observa les mœurs et les métamorphoses de cetts espèce. (Biblia naturæ, p. 532.) Parasite. Quoique recouverte d’une couche d’excré- ments, la larve a pour parasite le ver d’un Diptère du genre Tachinus : — Comment la femelle de ce Diptère s’y prend-elle pour déposer sa ponte sur un corps pro- tégé par un manteau pareil? Elle profite de la moindre inattention de la larve pour implanter un œuf sur la peau; toujours, en éveil la moindre des imprudences lui en fournit l’occasion: ou bien encore elle saisit le mo- ment où la larve se dépouille de sa tunique avant d’entrer dans le sol pour s’y transformer. Généralités. Quoique ne se ressemblant pas par leur vestiture qui, selon l’espèce, est nuancée de jaune, de noir, de rouge, de bleu; les Adultes du groupe des Crio- cerides ont un cachet particulier qui les distingue entre eux, en dehors de leur taille; — les larves ont chacune leur genre de vie spécial, leur instinct, chacune se défend à sa manière, ce qui ne les empêche pas d'être toutes parasitées, chacune ayant son parasite particulier; —les Nyrnphes découlent d'un même type : une loge en terre capitonnée d’un enduit soyeux les met à l’abri de tout danger. Comment se fait-il que ces larves que nous venons de décrire, si éloignées les unes des autres, certaines bien couvertes et ainsi à l'abri, d’autres beaucoup moins vêtues, l'instinct de la protection ne se soit pas fait par hérédité, toutes vivant sur une seule plante, la même pour presque toutes? — Parce que l’hérédité c’est le renouvellement de l'espèce type à laquelle tous les êtres sont soumis ; — l'instinct a ainsi fait don à quelques-unes de ces larves de la manière de fabriquer leur manteau, à l'aide de leurs propres moyens, et tout en profitant des avantages que cet acte leur donne, les larves en ignoren LE NATURALISTE le mérite; la meilleure preuve nous en est donnée par les larves des Crioceris paracenthesis et Asparagi qui vivent à l'air sans couverture protectrice et qui pour éviter d’être parasitées accepteraient bien volontiers le don naturel de se fabriquer avec les ressources dont elles disposent un couvert qui les mettrait à l'abri de leurs parasites. À la création du monde entomologique, chaque espèce a reçu en héritage ses propres moyens de protection, les a conservés depuis et les conservera tant que vivra l'im- muable espèce à la conservation de laquelle le créateur apporte un si grand soin ainsi que le démontrent les exemples de chaque jour. Parasitisme. Au point de vue du parasitisme, quelles sont les larves de Criocerides les moins exposées aux attaques de leurs ennemis : — ce sont celles des Sema et celle de Crioceris merdigera qui sont entièrement recou- vertes d’un manteau d'ordures, viennent ensuite celles du C. 12 punctata puis celles de C. paracenthesis et aspa- ragi, dont la vie se fait à découvert: Aire de dispersion. Toutes les espèces qui nous occupent fréquentent les plantes herbacées, rarement les arbres, les arbrisseaux; quelques-unes se réunissent en nombre sur le même végétal; leur aire de dispersion est très étendue; sur plus de trois cents espèces du genre Lema, l’Europe en nourrit à peine une centaine, l'Amérique en possède le plus grand nombre ; — des cinquante espèces du genre Crioceris, l'Europe et le Mexique ont plus de la moitié de celles décrites. Rôle actif. Au point de vue de leur raison d’être tous les Criocerides nous sont indifférents, une seule espèce s’en écarte, c’est celle du Crioceris asparagi Linné, qui en certaines années est nuisible à l'agriculture par les ra- vages que sa larve commet aux plantations de l’asperge cultivée. Capitaine XAMBEU. | IE SENS DE LA LUMIÈRE et l'éducation d’un crabe. Les Orabes ont tous une tendance à fuir la lumière du jour c’est-à-dire à présenter un phototropisme néga- tif. Le phénomène est particulièrement développé chez le Pachygrapsus marmoratus, beaucoup plus, en tout cas, que chez le Carcinus mœnas, le Crabe que tout le monde connaît. Mie Drzewina vient de faire à ce sujet quelques expériences intéressantes. Dans une large cuve, dont la moitié, dirigée du côté d’une fenêtre, est recouverte d’un voile noir, on place cinq Grapses. Ils se rangent aussitôt sous le voile. On rabat le voile sur le côté opposé de la cuve ; au bout de cinq minutes, quatre Grapses sont déjà groupés sous le voile. Dans les mêmes conditions, sur quatre Carcinus, un seul est passé dans l’ombre au bout de quinze minutes. De même que les Carcinus, les Grapses se tiennent, dans la journée, ,immobiles dans un coin obscur des aquariums ;la nuit, par contre, il y a un continuel va-et-vient. L’immo- bilité relative des Grapses et des Carcinus dans la journée ne tient pas seulement à leur phototropisme né- gatif., Si l’on recouvre d’un voile noir, dès le matin, la cuve où se tiennent plusieurs Grapses et Carsinus, malgré l’obscurité, ils restent immobiles dans leur coin jusqu’au soir. On sait que de nombreux animaux sont «attirés » par 167 la lumière dans la nuit. Les Grapses jouissent, à ce point de vue, d’une sensibilité remarquable. Quand on place une bougie ou un bec Auercontre une des parois de la cuve, les Grapses viennent presque immédiatement grimper contre cette paroi. Vient-on à placer la bougie du côté opposé, les Grapses se retournent et se dirigent de nouveau vers la paroi la plus éclairée. On peut répéter plusieurs fois de suite l'expérience, toujours avec le même résultat. M1!° Drzewina a pensé qu'il serait com- mode de profiter de cette attraction, en quelque sorte irrésistible, des Grapses pour la lumière pour voir si ces animaux sont capables d’ « apprendre ». Le dispositif qu’elle a employé est des plus simples. Une cuve en verre de 55 centimètres de longueur, 28 centimètres de largeur et 36 de profondeur est partagée en deux par une cloison en verre où est ménagée, latéralement, une petite porte. Les Grapses étant dans la moitié A, sous un voile noire, on approche une bougie de la paroi B. Les Grapses aussitôt se dirigent du côté éclairé, mais ils buttent contre la cloison C et n'arrivent contre la paroi B qu'après avoir trouvé la porte. Or, il s’agit de ! voir si, et au bout de combien de temps, les Grapses trouvent plus facilement la porte qu’au début. Il est à noter tout d’abord que les Grapses neufs ne trouvent presque jamais la porte directement, si ce n’est par hasard. Pendant de longs moments ils s’acharnent contre la cloison qu'ils essaient d’escalader; finalement ils longent la cloison et viennent près de la porte; il leur arrive de s’arrêter tout près, ou même contre celle-ci, sans passer aussitôt. Voici, à titre d'exemple, quelques observations faites dans les conditions précipitées : 4er septembre, 11 heures du matin. 8 Grapses, pris la veille à basse mer, sont placés dans la cuve, sous le voile. 11 h. 50, quatre seulement sassent dans la partie éclairée. Même jour : 9 h. 20 du soir. Bougie. 9 h. 21 : {cr passe après avoir heurtéla cloison. Deux autres butent. 9 h. 25 : 2e passe. 9 h. 35 : 3° passe après avoir heurté; les autre s’achar- nent toujours entre la cloison. 9 h. 55 : 4e passe. 3 septembre, 9 h. 23 du soir. Bougie. Mêmes Grapses. 9h. 27: Quatre Grapses passent dans la moitié éclairée, dont deux directementet deux après avoir tou- ché à peine la cloison. 4 septembre, 9 h.2% du soir. Mêmes Grapses. . 24! 10’: 4re passe directement. 9 h. 24’ 20” : 2e passe directement. . 25° : 3e passe directement. 9 h. 26 : 4e passe direteement. Il est évident que les Grapses ont appris à passer à travers la porte. Ë Il faut ajouter que dans l'intervalle, entre les observa- tions indiquées, ils s’y sont en quelque sorte exercés, soit qu'ils y étaient incités, soit spontanément dans la nuit en particulier. Les Grapses « exercés » présentent souvent, dans leur passage à travers la porte, une assurance parfaite : quand, au moment où on éclaire l'aquarium, ils se trouvent du côté opposé à la porte, ils prennent aussitôt la direction en diagonale. Comme, d'autre part, la porte a été taillée assez étroite, de sorte queles Grapses de taille un peu élevée (2 à 3 centi- mètres) ne peuvent pas la passer de front, on les voit, au moment où ils s’approchent d'elle, faire un quart de tour, ce qui leur permet de la franchir latéralement d'un trait. VICTOR DE CLÈVES. L’AGRIOTES OBSCURUS Voici la description d’un insecte qui ravage les gra- minées en général et s'adonne aussi parfois à la vigne, comme l’a constaté M. Valery-Mayet, de Montpellier. C'est l’Agriotes obscurus. Cet auteur a, en effet, étudié tout particulièrement l’Agriotes obscurus et voici la description qu'il donne de la larve de ce petit coléoptère. « La larve, qui a les plus grands rapports avec celle du Taupin des moissons, est jaune, cylindrique, très .grêle, c’est-à-dire longue, quand elle est adulte, de 18 à 19 millimètres sur 1 et demi à 1 trois quarts de large, ce qui explique les noins vulgaires de ver corde à boyaux et ver fil de fer. Non compris la tête, le corps est com- posé de douze segments, celui qui représente le pro- thorax plus long que les autres; le dernier ou segment anal est terminé par une petite pointe brune, chitinisée, portée elle-même sur une saillie en mamelon rembruni. On remarque au-dessus de ce dernier segment, à sa base, une paire de petits orifices ou faux stigmates dont on ne connait pas le rôle physiologique, mais que l’on ne trouve que chez les larves d’Agriotes. Ce caractère per- met de les distinguer de suite de toutes les autres larves de Taupins. On ne peut appeler ces organes des orifices respiratoires. Schiodte leur donne le nom d’impressions musculaires. Les vraies stigmates respiratoires sont au nombre de neuf paires, l’une placée latéralement au-des- sus du mésothorax, les huit autres sur les côtés des huit premiers segments abdominaux; quelques poils espacés, assez longs, garnissent le corps. « La tête, au bord intérieur rembruni, est aplatie, à côtés presque parallèles, creusée en dessus dans sa partie frontale qui est bisillonnée ; le bord antérieur est muni de deux antennes de quatre articles dont le der- nier porte un long poil et deux ou trois plus courts. « Les mâchoires sont munies d’une paire de palpes de quatre articles de deux paires, si on considère comme un palpe le lobe saillant biarticulé. La lèvre porte une paire de palpes de deux articles. « Les mandibules sont fortes, de couleur brune, for- tement recourbées, munies d’une dent à leur bord in- terne qui est tranchant, ce qui en fait des tenailles meurtrières pour les jeunes tissus de la plante. Deux yeux simples ou ocelles rembrunies se voient de chaque côté à la base des antennes, les larves d’Elatérides étant d'ordinaire aveugles ; c'est là, avec les faux stigmates du segment anal,les meilleurs caractères pour reconnaître les larves d’Agriotes. » Telle est la description de la larve de lAgriotes obscurus. Quant à la nymphe, elle est blanche et de consistance molle, Ses antennes, ses pieds et ses ailes sont appli- qués contre le corps, ces dernières sont repliées en avantsur le ventre. L'abdomen est terminé par deux filets qui permettent à la nymphe de se mouvoir à l'intérieur de sa loge. A l’état parfait, l'Agriotes obscurus mesure environ 9 millimètres de longueur. Il est brun couleur de poix et recouvert d'une épaisse pubescence jaunâtre. Sa tête et son corselet sont densément ponctués, celui- ci possède un sillon à sa base. Ses élytres sont d'un brun plus ou moins roussâtre et LE NATURALISTE creusés de stries qui, comme le corselet et la tête, sont également ponctuées. Les antennes sont un peu en massue et d’un brun rougeûtre. Les pattes sont aussi de cette couleur. L’Agriotes obscurus se rencontre depuis avril jusque vers le milieu de l'été, assez abondamment dans les champs, les prairies, les bois et les jardins. On le trouve, dit Mocquerys, à Sotteville, pendant l'hiver dans le terreau des saules creux, puis en fau- chant le soir pendant l’été dans les prairies de Sotteville et de Quatre-Mares. Rouget le signale également dans son catalogue des coléoptères de la Côte-d'Or, comme se trouvant aux environs de Dijon. On rencontre fréquemment sa larve, dit Boisduval, en labourant et aussi dans les mottes de terre de bruyère, ce qui explique qu’elle peut se trouver intro- duite dans les pots sans y faire attention et ronger ainsi les racines des jeunes plantes. Mais, comme je le disais plus haut, comme l'a constaté M. Valery-Mayet, ce coléoptère a causé des dégâts assez considérables aux viticulteurs du Midi. Les dégâts, dit-il, ont été tels qu'ils atteignaient jus- qu’à 90 % de la récolte et même 100 #. Les bourgeons des greffes étaient presque tous per- forés par les larves de l’Agriotes obscurus. Lorsque celles-ci s’attaquent aux graminées, fait qui arrive malheureusement trop fréquemment, elles ron- gent le chaume à la base de l’épi, au point de faire tom- ber celui-ci. Les plaintes en 1893, dit l’auteur cité plus haut, ont été générales et, comme nous le disions dans notre rapport au Congrès viticole de Montpellier (juin 1893), « les dégâts à l'Ecole d'Agriculture ont dépassé tout ce qui avait été observé jusque-là ». Pour se débarrasser de cet ennemi si dangereux pour les cultures viticoles et agricoles, on pourra avoir re- cours au sulfure de carbone. Puis je recommanderai aussi d'opérer pour la des- truction des larves, comme je l’ai conseillé pour celle de l’'Agriotes segetis, par le procédé que voici : Il consiste à mettre dans les parties attaquées par les larves des ronds de pommes de terre ou mieux de bette- raves, les larves préférant cette nourriture y viennent en grand nombre et, en visitant le matin ce piège, on trouve des quantités énormes de larves qu'il est très facile de détruire. L’alternance de culture et l'emploi des tourteaux de colza, pendant deux ou trois années de suite, donnent aussi de bons résultats, parait-il. PauLz NOEL. TRAVAUX PRATIQUES DE BOTANIQUE LES PLANTES VUES AU MICROSCOPE La structure de ia racine de l'Iris. Préparation. — Dans un jardin, déterrer avec soin la tige souterraine (rhizome) d’un iris, en ayant soin, en même temps, d'enlever les racines qui en partent. Laver le tout à grande eau pour enlever les particules de terre qui y adhèrent. Couper les racines et les employer telles quelles ou, mieux, conserver dans de l'alcool. En s'aidant LE NATURALISTE —— a"... de moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales, que l'on observe dans une goutte d'eau entre lame et lamelle. Ce qu’on voit. — Remarquer : 1° l'écorce ; 20 le cylindre central; 3° l’assise pilifére qui limite l'écorce à l'extérieur et qui est, d’ailleurs souvent détruite : elle est doublée à l'intérieur, par l’assise subéreuse; 4° l’assise la plus in- terne de l'écorce (endoderme) où les membranes des cellules sont épaissies en « fer à cheval », c'est-à-dire en dedans etsur les côtés ; 5° l’assise périphérique ducylindre central (péricycle), qui n'a rien de particulier; 6° les vaisseaux qui, dans le cylindre central, apparaissent comme autant de trous arrondis(les plus petits sont vers l'extérieur) et dont chaque groupe représente un fais- ceau ligneux; T° entre les faisceaux ligneux, des amas de petites cellules, qui constituent les faisceaux libériens ; 8° des cellules à parois épaisses qui comblent les inter- valles de tous ces faisceaux et qui sont constitués par du sclérenchyme. Remarque. — On aura avantage à traiter les coupes par la double coloration, ce qui colore en vert l’endo- derme, les vaisseaux et le sclérenchyme, tandis que tout le reste estrose. La naissance des radicelles. Préparation. — Mettre pendant vingt-quatre heures dans de l’eau des graines de Lupin, de Pois, de Fève ou de Haricot. Puis les placer àla surface d’une masse de sciure de bois très humide placée dans une assiette creuse. Recouvrir d’une autre assiette creuse renversée ou, mieux, d’une cloche en verre. Quand les germinations ont donnée des racines de 5 à 10 centimètres, on peut utiliser celles-ci; pour cela, les laver légèrement sous un filet d’eau et s’en servir telles quelles ou conservées dans de l'alcool. En se servant de moelle de sureau ‘pratiquer de nombreuses coupes dans le centimètre de racine qui est situé au-dessous de la dernière radicelle visible. Dans ces coupes examinées, dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle, on a bien des chances à voir des radicelles encore jeune et enfoncés dans la racine. Ce qu’on voit. — Ces jeunes radicelles apparaissent comme autant de bosses du cylindre central. Elles prennent bientôt la forme d’un cône qui, pour sortir, doit percer l'écorce. LA TIGE. — La structure de la tige du Petit Houx. Préparation. — Se procurer des tiges de Petit Houx (Ruscus aculeatus) chez les marchands de bouquets où dans les bois. Les employer telles quelles, ou après les avoir conservées dans de l'alcool. À main levée, ou en se servant de moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales, que l’on examine, au microscope entre lame et lamelle. Ce qu’on voit. — Remarquer: 1° l'écorce ; 2° le cylindre central; 3° l’assise qui limite, à l'extérieur, l'écorce et qui constitue l’épiderme, lequel est revêtu d’une cuticule ; 4° les autres cellules de l'écorce, qui renferment des grains de Chlorophylle; 5° les nombreux faisceaux libero-ligneux, qui, dans le cylindre central, y forment plusieurs cercles concentriques, comme chez toutes les autres Monocotylédones; 6° le liber, formé de petites cellules, que renferme chaque faisceau. 169 ——————————"._—…—…"_"’-.…… Remarque. — On aura avantage à soumettre ces coupe à la double coloration, tout le cylindre central se colore en vert, sauf le liber qui reste rose. L'écorce est rose. La structure primaire de la tige des Dicotylédones. Préparation. — Se procurer des tiges jeunes (pour cela faire germer des graines, de Bégonia, de Mer- curiale, et les employer telles quelles ou, mieux con- servées dans de l’alcool). Y pratiquer des coupes trans- versales, que l’on examine dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit.— Remarquer surtout : 1° l'écorce, revêtue d'un épiderme; 2° le cylindre central, dans lequel il y a un seul cercle de faisceaux libero-ligneux. Dans ceux-ci, le Liber est en dehors et le bois (c’est-à-dire les vais- seaux) en dedans. Remarque.— On aura avantage à soumettre ces COupes à la double coloration, les vaisseaux se colorent en vert. La structure secondaire jeune de la tige des Dicotylédones. Préparation. — Se procurer des tiges de Mauve, de Moutarde, de Berce (Heracleum sphondylium), de Chan- vre, d’Ortie, de Lamier blanc ou d’autres plantes herba- cées. Les employer telles quelles, ou mieux conservées dans de l'alcool. Y pratiquer des coupes transversales que l’on examine dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Remarquer notamment que, dans le cylindre central, les faisceaux libero-ligneux ne sont pas isolés, mais réunis par du liber et du bois (vais- seaux), de sorte qu'ils ne sont guère visibles que par des bosses que celui-ci présente du côté de la moelle. Remarque. — On aura avantage à soumettre ces coupes à la double coloration, qui colore notamment les vais- seaux en vert. La tige âgée des Dicotylédones. Préparation. — Couper, dans les bois, de petits cylin- dres de toutes sortes d'arbres (Chêne, Bouleau, Char- me, etc.), ayant environ comme épaisseur celle du pouce. Mettre ces cylindres dans des bocaux renfermant de l’eau additionnée d'acide phénique et ne les utiliser qu’au bout de quelques mois. Y pratiquer alors à main levée des coupes transversales, en rabottant leur sur- face, ne pas s'occuper de l'écorce. Examiner ces coupes dans une goutte d’eau entre lame et lamelle. Ce qu’on voit. — Le bois se montre formé d’une série de couches concentriques, dont chacune correspond à une année. Chaque zone présente, en dedans, le bois de printemps, et, vers le dehors, le bois d'automne. Le pre- mier contient de larges vaisseaux, tandis que le dernier n’en a pas ou n’en possède que de très petits. Observer aussi les rayons médullaires qui, suivant le rayon, tra- versent ces zones. LA FEUILLE. — Le pétiole. Préparation. — Se procurer des pétioles de Lierre, de Marronnier, de Peuplier, de Carotte, etc., et les em- ployer tels quels, ou mieux conservés dans de l'alcool. Y pratiquer des coupes transversales, que l’on examiney: dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Remarquer, surtout, qu’il y a, tantô 170 LE NATURALISTE des faisceaux libero-ligneux distincts, tantôt un anneau continu de bois. Mais, dans les deux cas, la symétrie est bilatérale par suite de l'inégalité des faisceaux ou celle de l'épaisseur de l'anneau. Remarque. — Si l’on veut étudier ces coupes avec détail, il faut les examiner après les avoir soumises à la double coloration. Le limbe. Préparation. — Se procurer des feuilles coriaces (par exemple, de Houx, d’Aucuba, de Fusaiu, de Caoutchouc, de Laurier-rose d’'Eucalyptus, etc.) et les employer telles quelles (ce qui est préférable pour voir la couleur verte des grains de Chlorophylle) ou conservées dans de l'alcool. Vers le milieu du limbe découper un petit rectangle ayant, suivant sa ligne médiane, la nervure et, de part et d'autre, un demi-centimêtre du limbe. Mettre ce petit rectangle dans de la moelle de sureau et y pratiquer des coupes transversales très minces. Exa- miner celles-ci, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Le milieu de la coupe correspond à la nervure médiane; elle renferme du bois et du liber disposés de manière à avoir une symétrie bilatérale. Les bords de la coupe correspondent au reste du limbe. On y voit : 1° L'épiderme supérieur ; 2° Le tissu en palissade, dont les cellules allongées sont apppliquées les unes sur les autres et renferment des grains de Chlorophylle; 3° Le tissu lacuneux, dont les cellules sont irrégulières, laissent, entre elles, de nombreuses lacunes remplies d'air, et renfermant des grains de Chlorophylle ; 4° L'épiderme inférieur (1). Remarque. — Pour étudier avec plus de détail le limbe des feuilles, il faut soumettre les coupes à la double coloration. LA FLEUR. — L'ovaire. Préparation. — Se procurer des fleurs jeunes ou, du moins, pas trop âgées de Lis, de Tulipe, d'Iris ou d’Onagre, et en isoler l'ovaire que l’on utilise tel quel ou conservé dans de l'alcool. En se servant de moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales, que l’on examine dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle, Ce qu’on voit. — On voit l'ovaire comme creusé de trois où quatre cavités et, dans chacune de celles-ci, deux ovules anatropes. Remarquer dans ceux-ci : 1° le funi- cule, qui les rattache à l'ovaire; 20 les téguments qui les enveloppent; 3° le nucelle qui constitue leur partie centrale et, dans lequel, on distingue, parfois, le sac embryonnaire. — Dans les parois de l'ovaire, il y a des faisceaux libero-ligneux isolés. L'étamine. Préparation. — Se procurer des fleurs en bouton de Lis ou d’Iris. Les employer telles quelles ou conservées dans de l’alcool. En se servant de moelle de sureau, y pratiquer des coupes transversales dans la région que l'on sait être occupée par les anthères. Mettre tout ce que l'on à coupé dans un godet rempli d’eau. Avec un petit pinceau ou la pointe d’un canif, choisir les coupes d’anthères les meilleures (en négligeant les coupes des (1) Dans le cas du Laurier-rose, celui-ci, en se repliant, forme des sortes de poches renfermant des stomates et des poils : ce sont des cryptes stomalifères. sépales et des pétales faites en même temps) et les examiner dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Les anthères se montrent creusées de quatre cavités, les sacs polliniques, dans lesquels subsis- ” tent parfois des grains de pollen. Souvent ces sacs polliniques sont réunis deux à deux, de sorte qu'il n'y a, en tout, que deux cavités. Parfois, enfin, ces cavités sont ouvertes. — Les cellules qui constituent la paroi de l’anthère présentent des épaississements particuliers. Le pollen. Préparation. — Se procurer des fleurs fraîchement épanouies. Prendre avec des pinces fines (ou, à larigueur, avecles doigts) une étamine dont l’anthère est ouverte. En . frotter le milieu d’une lame de verre, de manière que le pollen y adhère. Recouvrir d'une lamelle sans mettre de liquide et examiner au microscope (1). Ce qu'on voit. — On voit les grains de pollen, qui pré- sentent généralement des ornements variés, notamment des pores et des plis. L’énumération ci-dessous indique quelques-uns des cas les plus intéressants à observer. Ni pores ni plis : Renoncule. Pas de pores et 1 pli : Nénuphar; beaucoup de Mono- cotylédones. a 2 plis: Calycanthe; Cypripédium. — 3 — : Chêne; Gui; beaucoup de Dico- tylédones. — 6 — : Diverses Labiées. — nombreux plis : beaucoup de Rubiacées. Pas de plis et 1 pore : Graminées; Cypéracées. — 2pores: Colchique. — 3 — : Onagrariacées; Urticées. — 4 — : Balsamine; Raiponse. — nombreux pores en ceinture : Bouleau; Orne. épars : Convolvulacées ; Caryophyllées ; Malvacées. 3 plis et 3 pores : Composées. 6 plis et 3 pores : Lythracées. Des boursouflures latérales : Pin. Grains groupés à plusieurs : Mimosa. — en masses : Orchidées. La germination du pollen. Préparation. — Faire fondre deux morceaux de sucre dans un verre d’eau. Prélever une goutte de ce liquide et la placer au milieu d’une lame de verre. Prendre d’autre part avec une pince une étamine ouverte de Narcisse et en toucher la goutte de manière que le pollen se répande à sa surface. Recouvrir d’une lamelle et attendre quel- ques heures ; si le liquide a une tendance à se dessécher, ajouter, de temps à autre, une goutte d’eau sur le bord de la lamelle, de manière que cette eau pénétre au-dessous de la lamelle. Observer ensuite au microscope. Ce qu'on voit. — De place en place, certains grains de pollen présentent une base. Celle-ci, dans d’autres grains, est encore plus nette et se transforme en un fube pollini- que plus ou moins long. (1) Lorsqu'on aura examiné les grains de pollen, ainsi à sec, on pourra disposer une goutte d’eau sur le bord de la lamelle de manière que cette eau pénètre en dessous par capillarité. Dès que l’eau vient au contact des grains des pollen, ceux-ci se gonflent et leurs ornements deviennent parfois méconnaissables; ils écla- tent aussi souvent. LE NATURALISTE 171 Remarque. — On obtiendra de meilleurs résultats en procédant de la facon suivante : 1° Malaxer, entre les doigts, une boule de mastic et en faire un petit cylindre que l’on recourbe surlui-mêmeen circonférence;2° Placer cet anneau sur le milieu d’une lame de verre et appuyer un peu à sa surface de manière que celle-ci soit bien plane; 3° Déposer une goutte d’eau sucrée au milieu d'une lamelle (et non d’une lame, comme tout à l'heure); 40 Prendre, avec une pince, une étamine ouverte de Nar- cisse et en toucher la goutte de manière que le pollen se répande à sa surface; 5° Mettre une petite couche d’eau au fond de la cuvette limitée par le mastic; 6° Retourner rapidement, mais avec délicatesse, la lamelle de verre de manière que la goutte d’eau sucrée y demeure suspendue; 70 Placer cette lamelle sur l’anneau de mastic; 8° Laisser les choses en l’état pendant une heure ou deux; 9° Passé ce temps, examiner au microscope. On voit alors le pollen qui a germé à la surface inférieure de la goutte d’eau suspendue : on peut ainsi suivre tout la formation des tubes polliniques, qui, dans ces conditions, peuvent atteindre des dimensions considérables (1). Les sporanges des Fougères. Préparation. — Se procurer des feuilles de Fougères (par exemple le Polypode vulgaire si commun sur les murs) et choisir celles qui présentent de petits amas, généralement brunâtres à la face inférieure. Les employer telles quelles ou conservées dans de l’aicool. Avec une pince fine ou la pointe d’un canif enlever un fragment de ces taches et le placer dans une goutte d’eau entre lame et lamelle pour l’observer au microscope. Ce qu'on voit. — On voit des sortes de sacs (sporanges) limités par delarges cellules brunes.Certaines de celles-ci forment une sorte d’anneau autour de chaque sporange etsedistinguentpardes parois très épaisses enfer à cheval, ‘c'est à dire suivant trois faces sur quatre. — Certains de ces sporanges out été écrasés par la lamelle et laissent alors échapper des spores, petits corps brunâtres, géné- ralement arrondis. Remarque. — Si l’on met les sporanges, non dans l’eau, mais dans une goutte d'alcool, l’anneau, au lieu de former un arc de cercle, se redresse et fait craquer tous les sporanges. Ce phénomène est dû à ce que l’alcool dessèche le sporange et fait contracter la membrane restée mince des cellules de l’anneau. Les spores des Prèles. Préparation. — Se procurer des épis mürs (sporanges) de Prêles (Equisatum) que l’on trouve surtout au prin- temps le long des chemins et au bord des marais. De re- tour à la maison, mettre ces épis sur une feuille de pa- pier. Le lendemain ou les jours suivants, on ne tarde pas à voir que chacun d’eux a laïssé tomber sur le papier une poussière verdâtre. À ce moment, prendre un épi et le secouer légèrement au-desssus d’une lame de verre de manière à avoir sur celle-ci une légére couche de pous- sière. Observeralors au miscroscope sans recouvrir d’une lamelle. (1) L’eau déposée au fond de la-cuvette en mastic a pour rôle d'y créer une atmosphère humide et, par suite, d'empêcher le desséchement de la goutte suspendue. C’est pour cela que l'en donne au dispositif que je viens de décrire le nom de chambre humide. Ces chambres humides se trouvent dans le commerce : Voir le Catalogue dé Micrographie de la maison : « Les Fils d'Emile Deyrolle ». * Ce qu'on voit, — On voit très facilement les spores qui se présentent sous forme de boules vertes parfaitement rondeset qui, en un point, présentent trois prolongements en croix, assez longs, clairs, contournés, sur eux-mêmes et terminés à leur extrémité libre par un partie élargie et granuleuse : ces prolongements dont les élatères. Cette préparation est fort curieuse, car les spores n’y sont jamais en repos. Les élatères se contorsionnent de mille manières, et entraînent avec eux les spores, qui semblent sautiller. Ce mouvement est dù à l’haleine de l'observateur qui va jusqu’à la lame et humidifie légère- ment les élatères, ce qui lesfait se tordre sur eux-mêmes. On peut se rendre compte de ce fait en retenant sa res- piration ou en recouvrant les spores d’une lamelle : le mouvement de celles-ci s’arrête instantanément. Pour terminer l'observation, on observe la même nré- paration, mais en mettant les spores dans une goutte d’eau. On voit alors les élatères enroulés sur eux- mêmes, recroquevillés autour ou à côté de la spore. Nota: Lesdites spores se conservent très bien à sec dans un petit tube et permettent de recommencer l’ex- périence autant de fois, qu'on le veut. (A suivre.) HENRI COUPIN. ACADÉMIE DES SCIENCES Le squelette du tronc et les membres de l’Homme- fossile de La Chapelle-aux-Saints. Note de M. Mancer- LIN BouLe, présentée par Enmoxn PERRIER. Par le squelette du tronc et des membres, comme par son sque- lette céphalique, le fossile de la Chapelle-aux-Saints rentre bien dans le groupe humain.Toutefois, il présente un mélange de carac- tères : lesuns ne se retrouvent que chez les types humains actuels les plus inférieurs ; d’autres s’observent surtout chez les Anthro- poïdes; les derniers paraissent lui être particuliers. Sur la maltase du sarrasin. Note de M. J. HuerrE, pré- sentée par M. L. MAouenxe. Le sarrasin contient une maltase agissant entre + 3 e: +700 avec un optimum à 590. L'activité de cette maltase augmente, soit par neutralisation partielle de l’alcalinité du milieu, soit par addition d’aminoacides ou d’acétamide. Cette maltase soluble n'existe que dans la graine sèche ou tout à fait au début de sa germination, elle y est accompagnée de maltase insoluble et disparait rapidement au cours de la germi- nation. Sur le rougissement dés rameaux de ( Salicornia fruticosa ». — Note de M. H. Cou, présentée par M. Gaston Boxer. Certaines touffes de Salicornia fruticosa dans le marais de Nefta, en Tunisie, présentent un rougissement très vif, dû à l’an- thocyane : le développement de ce pigment, localisé de préférence à l'extrémité des rameaux, est corrélatif d'une dessiccation par- tielle de leur base. Les eaux du marais présentant une salure accentuée, il était intéressant d'effectuer, comparativemert, le dosage du chlore total et des composés hydrocarbonés dans les parties rougies et dans les parties vertes : en effet, parmi les facteurs susceptibles d in- tervenir dans la différenciation de l’anthocyane, la concentration du suc cellulaire en composés hydrocarbonés est des plus incon- testables: au contraire, en ce qui concerne l'action des sels minéraux, en substituant à la solution sucrée, diverses solutions salines de même pression osmotique, on ne constate aucune pro- duction d’anthocyane. On devait donc se demander, en présence des rameaux rougis de Salicornia fruticosa, si la teneur en sel ’etla teneur!en hydrocarbones solubles, varie dans le même sèns lorsqu'on passe des rameaux verts aux rameaux à anfhocyane. Le résultat des recherches entreprises en ce sens, a permis de constaler ‘que le rougissement des rameaux de Salicornia fruti- 172 LE NATURALISTE EE TR TER ET M TETE D cosa était accompagné d'une accumulation dans le suc cellulaire, de chlorures et de composés hydrocarbonés solubles. L'augmen- tation subie, dans ce cas particulier de rougissement, par les composés sucrés, confirme les résullats déjà obtenus ; d'autre part, on ne peut attribuer le rougissement à la concentration en chlorures: tout au moins peut-on dire que l'accumulation de composés minéraux ne s'oppose pas à la production de l'antho- cyane. De l'Inflnence de divers milieux nutritifs sur le déve- loppement des embryons de « Pinus Pinea. » — Note de M. J. Lerëvrr, présentée par M. Gasron Bonnie. Le développement total des plantes supérieures comprend deux phases essentielles : 1° la phase embryonnaire, où la petite plante se nourrit directement des matières organiques de sa graine; 20 la phase post-embryonnaire, où la plante, ayant épuisé ses réserves, se nourrit avec les matériaux pris dans le milieu extérieur, grâce au pouvoir de synthèse de sa chloro- phylle. Dans ces deux périodes, les conditions de la nutrition diffèrent donc profondément aussi ne doit-on avoir, & priori, aucune raison d'étendre à l’une les faits établis pour l'autre. En particulier, les divers modes d'alimentation organique (sucres, peptones, amides), découverts par J. Laurent, Molliard, J. Lefèvre, chez la plante bien développée ou sur la graine totale ne s'appliquent pas forcément à l'embryon libre. Il faut donc des épreuves directes pour connaître l'influence des divers milieux organiques sur le développement de cet embryon. Dans le but de cette étude, M. J. Lefèvre a entrepris une série d'expériences sur. des embryons de Pinus Pinea dégagés aseptiquement de leur endosperme. Ces embryons furent placés ‘dans quinze milieux nutritifs différents, présentant l’ensemble suivant de : Rations complèles (peptones et sucres), analogues à celles qui conviennent aux animaux; Rations incomplètes, azotées cu hydrocarbonées, à doses variées de peptones ou d’as- paragine; rations amidées, semblables à celles qui réussis- sent chez la plante adulte; rations d'asparagine à forte ou à faible dose, accompagnées de sucre, c'est-à-dire d'aliments géné- ralement utilisés par les plantes. Dans toutes les cultures, les embryons commencent par grandir en développant leurs cotylé- dons. Mais bientôt s'établissent de profondes différences. Les solutions sucrées sont des aliments de choix pour l’em- bryon; la solution à 0,5 pour 100 d’amides, aliment de la plante adulte et de la graine, est incapable de nourrir l'embryon; ajou- tés en petite quantité au sucre, les peptones permettent le déve- loppement de l'embryon; à forte dose (2 pour 100), elles l’arré- tent: à faible comme à forte dose, les peptones sont incapables à elles seules d'alimenter l'embryon libre; les deux lois précéden- tes s'appliquent à l'asparagine. Au total : le sucre est l'aliment essentiel de l’embryon; les matières azotées (peptones; asparagine) à faible dose ne sont que des aliments accessoires. Enfin les amides à 0,5 pour 100 arrêtent le développement de l’embryon et révèlent ainsi une différence profonde entre la nutrition de la phase embryonnaire et celle de la phase post-embryonnaire. V. VAuUTIER. LIVRES NOUVEAUX Les Faluns de la Touraine, par la COMTESSE PIERRE LECOINTRE. Prix # francs, franco #4 fr.80. En vente chez les fils d'Emile Deyrolle, 46, rue du Bac. Cet ouvrage présente une très intéressante étude d’en- semble sur les faluns de la Touraine et pourra être d’un grand intérêt aussi bien pour le géologue que pour l'agri- culteur. Quelques pages sont en effet réservées à la question économique. Après un court aperçu des études auxquelles ont donné lieu les faluns aux diverses époques de notre histoire, l’auteur expose les idées actuelles sur les faluns et cite les principaux gisements. La géologie du golfe y est étudiée d'une facon claire et de nombreuses cartes et plans viennent préciser les descriptions. La Touraine était couverte d'un lac d'eaux douces entretenu par les rivières : la Vienne, le Loir, le Cher (la Loire coulant alors vers le bassin de la Seine,par la direction du Loing). Quand vint le soulèvement du plateau central et les pre- miers plissements des Alpes, un mouvement d’affaisse- ment concomitant s’effectua dans l'Ouest de la France, et l'abaissement du sol permit à la mer d'entrer jusqu’au cœur du pays dans la région occupée actuellement par la vallée de la Loire. Il est probable que la mer pénétrait à la fois par la dépression de Renneset par celle de Nantes. Cette mer pénétra jusqu'à Pontlevoy et au Nord et à l'Est de Blois. La retraite des eaux marines se fit lentement, laissant, après, la faune des faluns, sur une surface réduite, une faune nouvelle d'âge miocène supérieur, qui ne dé- passait pas le cours du Maine. La mer se retira après le miocène et d’une manière définitive de la région, en- traînant dans sa retraite le drainage de toutes les eaux à l'Océan au détriment de la Manche. Etude sommaire des mammifères fossiles des Faluns de la Touraine, par le Pr LUCIEN MAYET en collaboration avec la comtesse Pierre Lecointre avec 30 figures intercalées dans le texte. : Après un court exposé géologique de la région l’auteur passe à la description systématique des espèces des ordres des : siréniens, ongulés imparidigités, — ongulés paridigités, ongulés — proboscidiens, rongeurs, — pri- mates. L'étude approfondie de la faune des mammifères des faluns présente un grand intérêt, car elle vient se placer parmi celles ayant plus directement précédé l'apparition de l'homme sur notre sol français. LIVRES D'OCCASION A VENDRE (S’adresser à : « Les Fils D'Emile Deyrolle », 46, rue du Bac, Paris). Abel (0). — Les Dauphins longirostres du Boldérien (mio- cène supérieur) des environs d'Anvers, I-II. Bruxelles, 1901-1902, 2 livr. gr. in-40, 18 pl. Prix : 9 francs. Agassiz (L.). — Monographies d'Echinodermes, 2e Monogr. Scutelles. Neuchâtel, 1841, 1 vol. in-4c rel., 32 pl. n. et col. Prix : 15 francs. è Bell. — À Monograph of the Fossil Malacostracous Crusta- cea of Great Britain. I-II. London, 1857-1862, in-40 rel. Prix : 6 francs. Blake (J.-F.). — On the Portland Rocks of England, Lond., 1880, 3 pl., in-80 cart. — On the Kimmeridge Clay of England. Lond., 1875, 1 pl., in-8° cart. Prix : 3 francs. Chenu (J.-C.). — Manuel de Conchyliologie et de Paléonto- togie conchyliologique. Paris, 1862, 2 vol. gr. in-8c rel., 4943 fig. n. et col. Prix : 60 francs. Darwin (Ch ). — À Monograph on the Fossil Lepadidæ, or, pedunculated Cirripedes of Great Britain. London, 1851, 5 pl. — À Monograph on the Fossil Balanidæ and Ver- rucidæ of Great Britain. London, 1854, 2 pl., rel. en 4 vol. in-4°. Prix : 5 francs. Dollfus (G.). — Le Terrain quaternaire d’'Ostende, 1884, 2 pl. — Sur le tertiaire supérieur de l'Est de l'Angleterre, 1895. — Les Sables de Sinceny... 1878. — Description d'une nouvelle espèce de chlamys des faluns de l’Anjou, 1896, 1 pl.,etc., 8 br. in-8°. Prix : 3 francs. Lambert (J.). — Descriplion des Echinides fossiles de la province de Barcelone. Paris, 1902, in-4 br., 4 pl. Prix : 6 francs, Woodward (H.). — À Monograph of the British fossil Crus- tacea belong. to the Order Merostomata. Loncon, 1866- 1878, 1 vol. in-40 rel., 36 pl. Prix : 15 francs. Wright (T.). — Monograph on the Brit. fossil Echinoder- mata of the Oolitic formations. London, 1855-1880, 2 vol. in-40 rel., 65 pl. Prix : 35 francs. Wright (T.). — Monograph of the British fossil Echinoder- mata from the Cretaceous formations. London, 1864- 1882, 2 vol. in-40 rel., 87 pl. sur ongl. Prix : 40 francs Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. 4 dos as nSil se etes. ce-àr — É* £ “ ARE Cal 0 JPA à À LE ANO NE RE dep ‘(88 “tutp ‘t) “jeu "puri8 ep 8/1 e * à td | 4 çP 24H89) np jueusaord 6% ‘OI 9[9 QIS eUX NP STIOTE SOPOUIOQUET — ZZE oN *C “IJ SC “Aouniqeys0 op ed} sarde PM(0£ ‘ur ÿ ‘Suoy) jeu ‘pue 2p 9/7 e “awenos "UV TeNICN-JUIES 191jour =19 NP 9JOAIS IX np 9SEdONICS — ‘FE oN @) HF GT 'MOUNITOUION 9p ed} soude p “(0e :w 0 ‘Suoj) Jeu “purisop 9/7 'omonos ruV,P o81pauieo er op ‘(9/07) AU NOSUT,P ND9AS AE -DVAP 919915 ox Np 98200186 — ‘02€ oN GRR tetes sise ttett eee Ounaqonooy op adAj soude p ‘(08 uw 0 ‘7uoj) jeu "pures op 9/7 e ‘(ouorerh) UOUIIEN Sad oUU0AN0) E[ 2p UPLBUTAOIQU AJQHAUIINP 95e d0018S — TEE oN OT D NRA NES SES nT qouoou op ed£y serde p ‘(68 ‘ui Q X 98 ‘ui 0) RU purIS 9p ESS/T Jorçou uejd(equereyn) uomiem s91d euuoinor) 8] 8P USISUAOMMUU 191) — YEE oN © IT OO7 0" 'ounageyoou op sodA7 soude, p (sIIinop op o1gnetuto npqueuorñoid (666 39 976 (GTe TE ETE GTE (OFE sou) sonbipur Snss9p-19 ‘o[99IS AI NP S0[PAUO) SOHETA /, S9p U011929][09 v1] @ “ip gp ‘1202022: (02 ‘ur Q) ‘jeu ‘pue 0p 9/f e ‘aJoaIs oAI OUO} one ‘juopooord) a onb sguvusaod oem (jeu) axotd) JTan010n — EF oN @ ca GP (2 WT OSu0j) Jeu ‘puess opl9/y e ‘ojoes AI ‘owI0} ouqne ‘juopooordiop onb eouvussord'ometu ((opequoyerteid) [ren0197 — ZE oN Cap Gp LACS HUE 0 'Su0j) eu -pueag ap 9/7 e tojoars AI ‘OUIO} osjneMqueposoid en onbopueuoñord swou(ajequionoitard) [ronoron — "66e oN @ Jap (GS CU 9 007) jeu puers op 9/y e ‘aoets Ai ‘owuu0p eaneMquopoooud ep enb souenorord amour ‘(epequo emetd) Jen2109 — ‘QJE oN Hp 07 (Coma) jeu -pueis op lp e‘oppers Ar ourIopougne fquapsooid. 7. enb, soueueiord emeum (opequoy o1totd) reno10n -— ‘CT oN & “197 (080 "'Su0o]) ‘jeu ‘pueis op 9/7 e‘ojoe1s aAL ‘ouu0} exgne queps9oid ep onb oouvuerord amet '(ojequoi onerd) tenoren — ‘716 0N QG PP (SCIUTO Sur) jeu ‘pures op 9/7 Re" of0e1S A1 ‘SHITINON AP 2189 NPMAINSMA NP 211E)IUSIpUN,p (2[EqUO) 21191) [Ton918D — V9TE oN GIF 97 ANouniGoUIou op od4) seide,p ‘(Zz ‘UT Q) ‘jeu :purrs op 9/pe lxnesinieq sep LuEOI-0eS arenouo np o8eqdoores — ‘07€ oN CMP ON NS MMaunIqou0 op 804) saade p ‘(66 :u OX X Ge un 0) Heu puis op cee/y ne Joer ueued ‘xnen8rreqe op 9n01 E[ ANS MP MOPUY SQ1d XNESINJS SOP UIELOI-O|ES S191JO0D — CPE. oN C AT 06. © 5 ouniqeuooy opod{yserde p ‘(83 ‘w Q Suoj) juopesard er enbojepouremne‘(aquereup) puernowmenn ep aSeydoores, - ‘qe oN GT 8 ‘51121 """eunigeuooù op 9dA7 sezde p ‘(88 wi 0 :Suoç) ‘jeu -pureas 8p 9/7 e {sançoipewe ueruoiny outeo|eo SUP IS No (oquereqp) ue lomANg so1d puemnomen) ep 234d0018S — 756 aN C pOP tester este. ee ee Sunagogoow op 0d4J Seude/pA (Gr Un 0 ne sa; 0 Su0]) ed emmndes eunquejouop S99S0d19dnS SUOISTAIP ENST < Jetlorqunbiemer tomeinos UV s91d 051) 9p 28e door "97e oN C HIRIST Ni ouniqo yo soyad4} sordep ‘(ze tu 0) 22001 mp anbodeLaroor EL /SUEP aSN910 oO NOS UV sordussr eplogeudoones — "pe où CA ST sunaqeuoouod{}sarde,p (23 ‘w 0 “Auoj) szuo1q np enbodo“ousorer.surp osnato OWPMOSUuVM Sad 08) ep ee d001eS. — VDEE oN C MY 6S 87 PT euniqeyoN op 947 soude/p{(06e 0 Suoy)eSnvy,] RUSUTOG np eSessed ‘owgmnosuy sardorepqures APROSEUAONES EE ON 287 GT. ‘“L SIUVd ‘984 np ont ‘07 AIIOULAQ AIN A era ea SRE pA(GE QUE O X 96 WU) _ued ‘omopnosuy sourd © “07 01" "(08 une) sonbrnueouo9 $219199 9818 UOSSN09 un,p 99010 T9HEMELUIO! 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GRIESHABER Fatres « C''}| ESSAYEZ Er Vous ADOPTEREZ 42, rue du Quatre-Septembre. PARIS (11°) 4: PLAQUES *ASDE TRÉÈFLE” (Seine) PAPIERS 5 ce CHEMINS DE FER DE L'ETAT Bains de mer (jusqu’au 31 octobre 1909). e ; es billets de 33: jours peuvent étrétprolonsés dune,ou deux périodes de 30 jours moyennant supplément de 104 par période. 52 PHOTOGRAPHIES PHOTOMICROGRAPHIES | SUR VERRE : pour Projections lumineuses is 90 Bains-de mer de l'Océan WE a) Billets individuels de l1°, 2° et 32 classes valables 338 33 jours avec faculté de prolongation d’une oudeux périodes de 30 jours moyennant supplément de 10,%»pat périodes» b) Billets individuels de 1e. 26 et 3°-classe valables 5 jours (sans faculté de prolongation) du vendredi de chaqu semaine*au mardi suivant ou de l’avant-veille au surlendes main d'unjour férié.” : £ - Vacances (jusqu’au 1: octobre 1909) T4 Billets de famille valables 33 jours (rs, 28et 3° "classes) avec faculté de prolongation d'une ou déux périodes d 38 jours moyennant supplément de10 % par périodes Ces billets sont délivrés aux familles composées hu moins trois personnes voyageant ensembleipour, fouteshles gares du réseau.de l'Etaf (ancien) situées à 125 kilomète Histoire et Géographie RACES HUMAINES . Anthropologie. — Ethnographie. Europe.— Aryens : peuples latins, teu- Nigritiens, Bantous, populations de Ma- au moins de Paris ou réciproquemente ; Er toniques, slaves, groupes celtique et | dagascur. Baïns de mer etexCcursions Helleno-Illyrien; Anaryens; Caucasiens, | Collection de 25 photographies. 24 50 eu Normandie et en Bretague. : éléments importés. : _ : 50 Een 48 fr L'administration des chemins de fer de l'Etat a l'honneur, Collection de 25 photographies. 24 50 re LS Lu Ë 79 mes de porter à la connaissance du public que le Guide illustré … — 5 — 48 fr = 100 98 de son réseau pour 1909 (Lienes de Normandie et.de Bre= : 75 : à» 9 x 7 : 95 — fagne) est actuellement mis en vente au prix.de Okfr: 50, TE Ÿ GE A TE 150 — . 142 — dans les bibliothèques de toutes ses gares, dans ses bureaux q 8; è Asie. — Peuples de l’Asie centrale : Kalmouk; orientale : Coréens, Japonais, Chinois, Siamois; Indous; Iramiens et Sémites. Collection de 25 photographies. 24 50 Cole de none 24 50 | = HUE . A48fr. Æ ® ca - -53 fr. TE 75 2 TRES Océanie. — Australiens; Indonésiens a : 100 FR 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- ne a siens des Hawaï. > ; frique. — Arabo-Berbers, Sémito- |: Collection de 25 photographies. 24 50 : Khamites, Arabes, Semites, Ethiopien$, — 55 Fe RE ù 1283 Fe HISTOIRE - Fu FRERISRoNe — DRE dolmens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. : menhirs, grottes, pierres taillées. TES ï : se Collection de 20 photographies. 41950 COIÉCHÈS fe se photogrepnies = 2 ; . Histoire ancienne et archéologie. — = 75 es ï 4 Constructions et arts grecs, romains, Amérique. — Peuples de l'Amérique du Nord : Indiens; Peaux-Rouges ; An- dins; Fuégiens; éléments importés : nègres et métisses- Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- - nique, la Géologie, les Races humaïnes, la Géographie. Lanternes et accessoires. Prix de chaque photographie ou photomicrographie pour projections : 4 franc. Catalogue détaillé gratis sur demande. LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, 46, RUE DU BAC, PARIS. Téiéphone 277-695 PARIS. — IMPRIMERIE LEVÉ, RUE CASSETTE, 17 TR —————_—_—_—_—_—_————— — ———û———_—_————_.———— —>"—— _—"——— — 7 ————— Machine à Écrire ‘‘ nm Le em © ND | # SMITH PREMIER * _<ÉCRIT EN TROIS COULEURS à CLAVIER COMPLET SANS TOUCHE DEi DÉPLACEMEN: PERMETTANT UN DOIGTÉ ÉGAL ET RAPIDE LE SEUL CLAVIER RATIONNEL ÉCOLE DE STÉNO-DAGTYLOGRAPHIE de ville et les principales agences de voyage de Paris: “ Il est également adressé franco à domicile contre l'envoi de sa valeur, en timbre-poste, au secrétariat. dela Direc= tion (Service dela Publicite), 20, rue de Rome, > Paris Ce guide de plus 308 pages, illustré de 20)gravures/cons tientles renseighementsles plus utlles pourle voyageur (Des cription des sites et lieux d'excursion de la Normandie,e dela Bretagne; principaux horaires des trains; tableau,dess marées; cartes cyclistes du littoral du la Manche; plan$ des principales villes: liste d'hôtels, restaurants, etc.) UM Voyages à prix très réduifs cn Angleterre par la gare Saint-Lazare, via Rouen, Dieppe et Newhaven- He 2 Unc iouruée à Londres ou à tonte antre ville désservie par la Compagnie de Brighton: F: L'administration des chemins de fer de l'Etat fait n - tous les samedis jusqu'au 30 octobre 1909 (samedi 14 août, excepté) des billets d'aller etretour aux prix exceptionnelles ment réduits de : 37 fr. 50 en 1€° classe, 28 fr.e10 en 28. classe, 21 fr. 25 en 3° classe, qui permettent de passer les dimanche soit à Londres, soit dans l’une quelconque. des villes ou stations halnéaires dela Compagnie ile Brighton notamment: Brighton, Eastbourne, Saint-Léonards: ci tings, Worthine, Littlehampton, Bognor, Portsmouth,-etces Aller : Départde la gare Saint-Lazare le samedi à 9 h$2 du soir. - % Retour : Départ de Londres le dimanche à 8 h°45 4 SOI: 2 i ‘s . b 21 Les billets de 4°e et 2e classes donnent la faculté aux) voyageurs d'effectuer leur retour le lundi-ens partant de Londres (Victoria) à 10-heures du matin. Fe 7 _— rx DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL The Smith Premier Typewriter Co, 89, rue de Richelieu, Paris. 9% SÉRIE. — | 1 AOUT 1909 LL pe HU PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction. SOMMAIRE du n° 538, 1° août 1909 : | | Description d'un Pseudolucanide nouveau (Pseudolucanus Busignyi (sp. nov.). Louis Praner. — Clés pour la détermination des Coquilles Tertiaires du bassin de Paris. P-HErirer. — Classification des oiseaux de France. Cr. d'Évax. — Description d'une noctuelle nouvelle de la Guyanne Française. E. BRABANT. — Travaux pratiques de botanique : les plantes vues au microscope. Henrr Cour. — Sur l’homochromie de : la chenille de Zycæna astrarche, Bgstr. [Lep. Rhop.]. — La Morchella Semi-Libera. | Dr Boucox. — La biologie des Paresseux. Vicror ne COrèves. — Académie des | Sciences. — Bibliographie. | ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à lordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS, LES ABONNEMENTS PARTENT DU ll” DE CHAQUE MOIS LC France et AIMER RONA A0 too — Touslesautres pays 820000 0. 0 11; fra k RAM ÉRO NAN 6 PRE Q fr EG Pour changement d'adresse, joindre O0 fr. 80 c. à la dernière bande, " | Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux: ; BUREAUX DO JOURNAL Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE »,.éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS LES KILS D'ÉNILE DEYROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS. | CROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX : 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte d'une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n° 3 donnant . un grossissement maximum de 500 diamètres. Le microscope est livré | avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et ë avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. 4 Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des qu recherches d’histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l'éle- EVRO | LE | vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques et com- DEN Du merciales PER RU GARE EE eee MANORS ETAIENT eo PE 95 fr. Le même microscope à renvérsement 125 fr. : LES FILS D’EMILE DEYROLLE, à | SERINGUES A INJECTIONS FINES 46, rue du Bac. a CABINET DE BACTÉRIOLOGIE | SERINGUES A INJECTIONS FINES Les seringues jouent un grand rôle en expérimentation bacté- 4 riologique + elles servent à puiser les humeurs suspectes de 2 TT l'homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles | servent en dernier lieu à injecter à l’homme les sérums ou autres liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d’une seringue à injection est-elle d’étre stéri- lisable : C'est pourquoi nous ayons établi ce modèle de seringue LA de Ë É tout en Verre, par cela même facilement stérilisable : le piston ts Seringue en boite Seringue en boîte est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri et glissant dans Hi ON SSUERUES nains SAS Prix des seringues en verres: LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. L6, rue du Bac. Paris, un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue ee FES ee te une aiguille en platine ou en acier. Ses LRU SE 24 6 fr. 50 A28r Ces seringues sontfournies en une boîte en métalservant pour DRE TRES SEEN ES 7 » 50 13 » 50 la stérilisation avec deux aisuiles en platine ou en acier. Les M or AU DRE 1105, 25 15 » 25 aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s'oxyder, on peut DC CI GARE 15 » 18 » 50 toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de AO RSR ARRET SEE SE 29 » 50 l’alcoo!l absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. ADR ESA ET PNR ABLE à 22) » 96 » A POU LES A SE RU M Ampoules ovoïdes à crochets: M La pièce La pièce | Ampoules bouteïlles; emballées en boîte : 60 grarames... 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La découverte de ce dernier insecte portait à dix le nombre des espèces de Pseudolucanus dont j'avais établi le releyé à la page 105 du deuxième fascicule dont il est question ci-dessus, mais à ces dix espèces il convient Fig. 1, — Pseudolusanus Busignyi, mâle. d'ajouter le Lucanus macrophyllus (Reiche), que je ne connaissais pas en nature à cette époque et que j'avais considéré, bien à tort du reste, comme une variété du Lucanus orientalis. A la vérité, ce L. macrophyllus, dont j'ai eu depuis l’occasion de voir quelques spécimens dans la très belle collection de M. H. Borjeau, est un véritable Pseudolucane. À ces deux représentants du genre dans notre faune européenne et circa-européenne, savoir : Pseudolucanus barbarossa, Fabricius (Portugal, Espagne et Maroc); Pseudolucanus macrophyllus, Reiche (Caramanie), vient se joindre une troisième espèce, assurément très voisine de la dernière par son système antennaire, mais cependant parfaitement distincte, laquelle a été recue tout récemment d'Asie mineure par MM. les Fils d'Émile Deyrolle et dont j'ai eu communication grâce à l’ex- trême obligeance de M. P. Groult. La massue antennaire de cet insecte et sa conforma- (1) Essai monographique sur les Coléoptlères des genres Pseudolucane et Lucane (Lesfils d'Emile Deyrolle, éditeurs). tion générale le placent en effet tout près du Pseudol. macrophyllus, mais sa coloration l'en distingue, au pre- mier coup d'œil, de la façon la plus évidente. Seul en effet de tous les Lucanus de notre faune, cet insecte a tout le dessus du corps, ainsi que les trois paires de pattes, de la même belle couleur d’acajou poli qui caractérise le Pseudolucanus capreolus de l'Amérique du Nord. Le dessous est coloré de la même manière, mais la teinte en est beaucoup plus claire et l’aspect général, au lieu d’être brillant et poli, est plutôt comme légèrement émaillé; le dessous des mandibules, de la tête et du prothorax est faiblement rembruni. Le seul spécimen que je connaisse de cette remarquable espèce est un mâle, en parfait état de conservation, qui mesure 4 cent. 3 mill. de la pointe des. mandibules à l’extrémité de l’abdomen. La figure que j’en donne ici d’après nature (fig. 1) dispense d'entrer dans une description plus détaillée, ! mais, je le répète, la coloration de cet insecte rappelle, ‘à un très haut degré, le Pseudolucanus capreolus — Lin — dama Fabr. : C'est au point qu'apercevant ces jours-ci, pour la première fois, ce nouveau Lucanide au milieu du lot de Coléoptères d'Asie mineure dont il faisait pertie, je ne pus, je l'avoue, m'empêcher de croire tout d'abord qu'un exemplaire de l’espèce américaine s'était trouvé glissé par mégarde au milieu de ce lot d'insectes asiatiques. Un examen plus attentif, en particulier des antennes (fig. 2), Fig. 2. — Antenne grossie du Pseudolücanus Busignyi. et des mandibules, eut vite fait de me dissuader et de me montrer les véritables affinités de cette très curieuse es- pèce, que je me fais un plaisir de dédier à mon ami, M. Emile Busigny, sous le nom de Pseudolucanus Busignyi Je me propose de revenir ultérieurement surle Pseudol macrophyllus, et, par la même occasion, sur certaines formes extrèmes des Lucanes de notre faune, afin d’en dégager, s’il est possible, les affinités. En attendant, il ne me parait pas superflu de faire remarquer ici que, si l’on en excepte le Lucanus cervus proprement dit, les Lucanes et Pseudolucanes de notre faune ont tous la massue antennaire penta et surtout hexaphylle, que cette massue atteint parfois un dévelop- pement des plus remarquables, enfin que le Lucanus Syriacus, qui est de beaucoup le plus grand et le plus bel- lement développé de toutes les espèces de cette faune, est vraisemblablement le type, la clef de voute de tout le genre Lucanus, de même que le Pseud. macrophyllus semble être le prototype du genre Pseudolucanus. LOUIS PLANET. 174 CLÉS POUR LA DÉTERMINATION DES Coquilles Tertiaires DU BASSIN DE PARIS Genre Ostrea. Les espèces de ce genre pouvant être recueillies aux environs de Paris sont au nombre de 36 environ et se répartissent stratigraphiquement de la manière sui- vante : î Quatre espèces sont spéciales au Thanétien : O. eversa, Mell., 0. resupinata, Desh., 0. heteroclita, Defr., O. subpunctata, d'Orb. Deux sont communes au Thanétien et au Sparna- cien : O. {inaspecta, Desh., et O0. Bellovacensis, Lmk. Une seule : O. submissa, Desh., se montre à la fois dans le Thanétien, l’Yprésien et le Lutétien. Enfin, O. sparnacensis, Defr., paraît spéciale au Spar- nacien. Quatre espèces semblent, jusqu’à ce jour, cantonnées dans l'étage Yprésien, ce sont : 0. rarilamella, Mell., O0. angusta, Desh., O. suessonien sis, Desh., 0. multicostata, Desh. Les sept espèces suivantes paraissent propres à l'étage Lutétien : O. profunda, Desh., 0. cariosa, Desh., 0. mutabilis, Desh., 0. elegans, Desh., O0. cymbula, Lmk., O. flabel- Lula, Lmk., ou O. plicata, Soland et O. uncinata, Lmk. Deux espèces se rencontrent à la fois dans le Luté- tien et dans le Bartonien : 0. gigantica, Soland., et 0. radiosa, Desh. Les onze suivantes peuvent être considérées comme spéciales à l'étage Bartonien : O. cymbiola, Desh., 0. Defrancei, Desh., O. subplana, d'Orb., 0. dorsata, Desh., 0. Raincourti, Desh., O. cucul- laris, Lmk. ou 0. lamellaris, de Desh., 0. hybrida, Desh., O. gryphina, Desh., 0. Cosmanni, Dollf.,ou plicata, Defr., O. extensa, Desh., et O. cubitus, Desh. L'étage Ludien possède une espèce particulière : O. ludensis, Desh. Enfin les trois suivantes se montrent dans l'étage Stampien, et appartiennent par conséquent à la série Oligocène : O. callifera, Lmk., Desh., O0. longirostris, Lmk., et O. cyathula, Lmk. Les espèces appartenant au genre Ostrea sont émi- nemment variables, il est donc difficile d’assigner à cha- cune d'elles des caractères très nets. Cependant, quand on a le soin de faire porter l'examen sur un nombre assez grand d'individus, il devient possible de reconnaitre les limites de variation pour un certain nombre de types qui constituent les espèces précitées. Il convient de faire remarquer également que les deux valves de la coquille sont souvent très dissemblables et qu’elles ne se trouvent en connexion que très rarement, il devient donc nécessaire de donner séparément les ca- ractères distinctifs fournis par chacune des valves, mais là se présente un nouvel écueil, car pour quelques-unes LE NATURALISTE des espèces mentionnées au tableau précédent (1), l’une des deux valves est seule connue jusqu’à ce jour. Néanmoins ce cas estexceptionnel, et, dans les tableaux dichotomiques que nous allons donner, nous envisage- rons toujours la valve gauche ou valve inférieure, celle que l’on rencontre le plus habituellement, nous indique- rons ensuite succinctement les caractères de l’autre valve quand il y aura lieu. Nous dirons tout d’abord que Cossmann divise les espèces fossiles du bassin de Paris en deux sections, très inégales comme importance par le nombre des espèces qui rentrent dans chacune d'elles. ire SECTION : Pycnodonta. A valves lisses, à sommet de la valve gauche (ou infé- rieure) recourbé comme dans les Gryphées, mais obtus. Cette section ne renferme que trois espèces : 0. De- francei, Desh.; O.cymbiola, Desh., toutes deux barto- niennes, et 0. eversa, Mell., du Thanétien. 2e SECTION : Ostrea, s. str. Valve gauche (ou inférieure), tantôt lisse, tantôt obscu- rément rayonnée ou marquée de côtes simples ou bifur- quées, souvent crénelées. Absence totale de côtes sur la valve droite (ou supérieure, ou petite valve). Cette seconde section comprend toutes les autres. espèces d’huîtres qui se rencontrent dans le bassin de Paris. à Pour la commodité de la détermination et afin d'éviter la trop grande complication des tableaux dichotomiques, nous répartirons les huîtres du bassin de Paris en cinq grands groupes correspondant assez exactement à leur distribution stratigraphique. Cette première division constitue déjà un moyen pratique de distinguer les unes des autres certaines formes voisines parleur carac- tères morphologiques (étant supposé, d’ailleurs, que la provenance des échantillons à déterminer est connue d’une facon précise; condition essentielle, à notre avis, pour autoriser l'introduction d'un fossile dans une col- lection bien comprise). Ces cinq grands groupes stratigraphiques sont les suivants : À. Espèces Thanétiennes et Sparnaciennes. — Yprésiennes. — Lutétiennes. — Bartoniennes et Ludiennes. — Stampiennes. D. Espèces Bartoniennes et Ludiennes. E. Espèces Stampiennes. Huor GROUPE A. — Espèces Thanétiennes et Sparnaciennes. ( Coquille gryphoïde, à crochet de la valve gauche très recourbé...... 0. eversa, Mell. | Coquille non gryphoïde, à crochet droit ou simplement renversé. ..... Eversa. Submissa. Tnaspecta. Punctata. / _ Coquille grande (généralement + < \ de 7 cent. de hauteur...........4.4. 0. bellovacensis, 2 Lmk. | Coquille grande (ayant 7 ou — de Hicent. deNhauteur-rREr CREER ee 3. (4) Voir Le Nalurwliste, n9° 533 et suivants. 4 LE NATURALISTE 175 Valve inférieure plissée........,e 4 34 Ne Fe ë -) Valve inférieure non plissée..... Bo Face interne des valves punctuée.. 0. subpunctata, pa d'Orb. — — non punctuée 0.submissa, Desh. È . taire beaucoup plus haute que large. 0. sparnacensis, ire beau allongée, area ligamen- 5 Defr. 5 JS courte, area ligamentaire | plus large que haute, .............. Multicostata. Suessionensis. Pas de fossettes sur les bords de la valve, à la face interne; côtes externes très grosses, peu nom- 4 | breuses (— de 20).........,....... O.rarilamella,Mell. Des fossettes sur les bords de la valve, à la face interne; côtes ex- ternes très nombreuses (+ de 20).. 5. Heteroclita. Sparnacensis. Resupinata. Valve inférieure régulièrement @ | bombée, non en forme de selle..... 0.inaspecta, Desh, Valves en forme de selle......... ts Crochet droit, coquille ayant géné- ralement + de 5 cent. de hauteur.. Oresupinata,Desh. Crochet renversé, coquille ayant — delbicentiderhaut PER E EC LCEEE O.heteroclita,Defr. Angusta. Rarilamella. Fossettes dépassant à peine l'area ligamentaire; lamelles externes d’ac- croissement très nombreuses. .... .. 0. bellovacensis, Lmk. Fossettes s'étendant sur presque tout le pourtour de la valve; lamelles d’accroissement peu nombreuses..., 0. suessoniensis, Ostrea bellovacensis. Desh. GROUPE B. — Espèces spéciales à l’Etage Yprésien 4 À ù (A suivre.) 4 P. H. FRITEL. (sables de Cuise). Coquille ayant 7 ou — de 7 cent. COMENT Snbnosondeceescnece nono Po Coquille ayant toujours Æ de T'COoonosoaooc pe mencecucauue 3. CLASSIFICATION Côtes externes très serrées (+ DES de RUE lisgament de développé ; égulièrement cré- nes Omuticstts, | OISEAUX DE F RANCE esh. Côtes peu serrées (— de 40); liga- ment peu développé; bords régu- lièrement crénelés................. 0. submissa (1), Desh. Coquille étroite, allongée, crochet PASSEREAUX Co lPosenanecodoneopboscononoeube 0. angusta, Desh, Me Morale de latine Coquille presque aussi large que Le tableau ci-joint compren es familles de la division haute. Crochet Æ ou — renversé... 4. des Passeraux, très fournie comme on peut le voir. 176 LE NATURALISTE EEE PASSEREAUX (Suite) Familles Taille A RE | Oiseau de crépuscule, plumage brunâtre duveteux............... Jade codes do Engoulevent......... 0®28 tiles) Un collier blanc. ® Collier peu marqué........................... oodba oc anne Gobe-mouchesäcollier 0 14 Moscow Pas. (| Dessus noir; ® dessus brunâtre.............,...... boodariokosave Gobe-mouches noir... 0 14 (Utiles) ne collier | Dessus gris cendré, ailes et queue brunâtres........... bobo dodo Gobe-mouches gris... 0 15 no Dessus gris cendré; dessous rayé transversalement de gris brun, queue longue, 020 (Utiles) noire avec taches blanches. Pieds to doudou base) Hbogdb had Coucou...s.......--.. Ayant GongebnuneNcoUien Mon Fee REED PRREC CT eARRREERRS ER RRRRCTS ë Hirondellede cheminée 0 18 unicolliern Dessus lanisiclairicolher omis. RER PRES CENIRER EEE a Hirondelle derivage.. 0 14 IDESSUSINONM AM AESSOUS ID IAN CNE MEME PERRET RER TRES Hirondelle urbaine... 0 14 Hirux : ou de fenêtre — Te Line Dessusigris fonce, dessous {blanc RER ER EC Eee Eee . Hirondelle de rocher. 0 15 Tout brun, sauf gorge et ventre blancs. ..................2... d. Martinet alpin........ 0 22 Toutinoin M desSouSIeTISEN Or ER REC PE C ME CO UE EL CR EURE Martinet noir......... 0 22 Plumage vert \ Dessus de la lète rouge............ Pic vert..." (ocoSpae 0 34 très peu de noir | Dessus de la tête cendre........... Pic cendré........... 0 32 Tout noir; dessus de la tête rouge. PIC ON EC ERLE 0 45 : Dos noir, ailes noires à points blancs, Queue Doro Done tête el croupion rouges, rouge ne Se s'élendant pas au delà du milieu pété deux doigts en assez le l Taille d 1 Pic éneich 0 23 Termière grande quantité de la tête. Taille du-merle..... s. ic épeiche.......... Din rË ROSE Méêmes caractères,taille du moineau. Pic épeichette........ 0 15 jyide dans le plumage Mé n (Utiles) mes caractères que l'épeiche. Taille un peu inférieure; rouge de la tête s'élendant jusqu'au front. Picimar: "ere 0 22 Trois doigts devant, un derrière, ressemble au pic mar ; dessous de la têle jaune pâle (RATE) PA AT SE POS AR Pic tridactyle........ 0 25: pense souple, assez grande. Dessus brun taché de noir, dessous plus clair, deux 1 doigts devant, deux derrière. Faculté de tourner la téle en arrière.......... Torcol verticille...... 0 18 a | ALCÉDINIDÉS | Vert métallique dessus, brun dessous. Oiseau d'eau.s....... de -caomactte = Martin pêcheur...... 0 15 Fa ! { Plumage noir @meflets)métalliques. cer eue: PeEMLENER RSR ee ge Etourneau............ 0 23 un Même plumage général, mais le dos, la poitrine et le ventre rose tendre, à une (Utiles) | Ruppe....…. PTE POESIE LI ENOE DDR OA OR ATA E S A CE RE E E A Martin roselin........ 0722 H\,, | Becidnoit (exception) plumagelgris bleu. UE > Sitelle torchepot..... 013. CERTETDÉS Bec PIN GENE UT RENE RAR RTE RETENIR PRE SERRES ê Grimpereau .......... 0 13 (Utiles) | recourbe | Plumage cendré, ailes roses (rare)........... HE O HS SSD OS A De DA Trichodome échelette. 0 17 ne. { Mérormés ? Plumage brillant, jaune, vert bleu et noir. Taille du merle (rare).....s.s...e...e. Guépiene.s-reueerre 0 26: (Utiles) | SA Urupmés !? Plumage roux clair, ailes noires et blanches. Taille d’une tourterelle. Belle huppe.. Huppe nes -ce-cerrete 0 26 (Utiles) [ : Tolle tte plus ide Done ER ER N. Grand corbeau ....... 0 67 Plumage Taille | Bec noir emplumé à la base...................:.... N. Corneille noire....... 0 50 tout noir 7e ou corbeau vulgaire. care moins | Bec noir, dégarni de plumes à la base.........:..... U. Corneille freux...... . 0 50 ; de ou corbeau freux. gris 60cm BECYFAUNE Se NE Tee ai de ele SE NL AE NS TA Pyrrhocorax chocard. 0 43 H BeCNOUTE MALQUE MEL CE RER CENAE EE TENUE Phyrrhocorax grave.. 0 43 Plumage | Poitrinelgmsicendre Alemestehnoin NANTERRE ERA Corneille mantelée... 0 50 Corvés ir et gri ou corbeau mantelé. à DONC GES Poitrine et dos gris cendrélle reste noir. ...................00 Corneille choucas.... 0 38 Plumage Plumage noîretiblanc, longue queue... 07... 000 NÉ Oiabdcopsooongaconce 0 50 autrement \ Plumage brun, petites plumes bleues sur le dessus des ailes, seu- que noir VE OR AN A A PU er en TA EL A ES DEA RE AE NS Ge at PRE PURE re 0 35 di Plumagetbruniataches blanches MEME EEE Casse noix........... 0 35 noir et gris Le brun et bleu de ciel (croupion, épaules et bout des QUES } LS MERE AE SAR OR OR RASE a GNE ROITEN PAPER PRE 0 33 Nora. — N : nuisible:-U : utile, L : JAMPÉIDES M) 09 000 ep RE E DAT TOUS ve DAS D C0 DU So Boe bontede SEE SON be unas 560 U Jaseur 2-7. 20-022 Dos { D pl AURRRR 2 D M gris cendré \ front gris (PDESSOUsS D TAN CEE CE CES EC CEE EURO EE Pie grièche grise... 0 24 plus | Dessous roux vineux Pie grièche méridionale C 25 LAS ou moins | /?0nt noir, poitrine et ventre lavés de rose tendre... .............. Pie grièche d'Italie... 0 22 (nuisibles) RACE IRON ÉIMOUTALELE ÉTOUSSE AR ERAORERÉP RENE REE CRE NRA Pie grièche rousse.... O0 19 Dostbrun téteNerise CREER eee NS eMERE EEE ÉD 00100 ANIME d'a bo 0 Pie griècheécorcheur. 0 27 © Teintes moins vives, dessous plus où moins blanc. LE NATURALISTE Bec anormal très gros ou croisé; pas d’en- coche ni de dent sur le bord des mandibules. : 2 N Bec normal une dent et : uneencoche sur le bord FRINGILLIDÉS des mandibules. 3 Bec normal ni dent ni . encoche, sur des mandibules. f le bord | \ PASSEREAUX (Suite) FrinGizzinés (Division 3). Oiseau plus grand que le moineau ordinaire, bec énorme prenant toute la tête, brun chair.......... De la taille du moineau,bec noir gros et fort, enca- drant la tête Dessous rouge brique. ® dessous gris. Taille un peu supérieure à celle du moineau,bec tout à TartIeno1SéACOMMENCASSÉ TRE EEE RER ee co Frerzzinés (Division 2). Familles GrostDec PERMET : Bouvreuil..... RATE AEÈESE Bec croisé............ Bruants. Moineaux. Pinsons. Chardonnerets. Linottes. Fringilles. Cabarets. Verdiers. Bruants Oo B'Aproyens trierere . BÉRjaune ere er Ce BENZIZle Es Me ere B. des roseaux....... e = (2) 0 19 Plectrophane desneiges 0 11 Moineau vulgaire... Moineau friquet...... Moineau soulcie...... Pinson des neiges... Pinson des Ardennes. Chardonneret ........ Linotte ordinaire..... Linotte montagnarde. | Taille un peu Dessus brun, plumes liserées de blanc, tache brune | Plumage supérieure autour de l'oreille, dessous blanc jaunâtre, fines en plus à celle du SHNES NOTES EE EEE EC EEE EC ECOLE CREER EEE A moineau srande ANA à RU LE ; partie | Dessus brun clair jaunâtre, tête idem. Dessous jaune = : ASS ERDUT EEE OL LPO bSb ose ne A0 0e OU aune Taill Ro RAR D RES £ FR : J nes à peu Fa | Dessus brun clair, téte gris olive, trait jaune clair bar- ruants : ; L ? r : ire, dess ] jaunätre égale ou rant les yeux, gorge noire, dessous jaune plus ou (utiles) Fe inférieure (NON Paso dseson anne Dacouodosencodtanobeond TROUS À LAC ch De Due foncé, trait jaune sous la joue, dessous pres jaune sale...... nnsreeseeneeeeseeesee Éosescnbos Dessus brun foncé, dessous jaune sale, érait noir sous E | la joue, deux traits bruns sur la léte.............. . : Tête et gorge noires, collier blanc terminé au bec P de S, À ; NRosaeaUne nue dessus brun, dessous blanc ponctué ............... Ds D ns oi Téte rouille, ailes blanches et noires, poitrine à plas- 2 tron roux, dessous blancs. Lee 560 ® à teintes moins vives et plus fondues, jaune plus grisâtre, souvent du roussälre. Plumage sombre noi- | Téle brun labac.................................. 0 | râtre ou blanchâtre | Téte chocolat...................................... sans jaune,sauf le moi- | Téle brune, tache jaune citron à la poitrine...... neau soulcie qui a une } Téle grise; aile demi-brune demi-blanche; tache noire tache jaune, piquetée de blanc sur la poitrine.................. Ailes noûres el blanches avec un peu de jaune franc, tête brun‘gris, dessous brun vineux............. le Plumage plus varié, | ® dessous gris sale, ensemble des teintes moins vif. moins sombre, un peu | Ailes noires et blanches, un peu de jaune franc ; de jaune vif, pas de dessus brun roux foncé, dessous roux franc...... : jaunâtre. Ailes noires et blanches, belle tache jaune franc à leur Moineaux base, dessus brun foncé fauve, face rouge vermillon, Pi tête noi : insons êle NOIEr 0 dem ole eleeie lee alelsiele oje sie ee SRerGon Plumage assez sombre, Pone sue rare peu accentuées, gorge gri- Li | dessus brunätre lirant » DIS 90 ane be HOGBEEE sécoscésode 200 inottes sur lejaunâtre, pas de Dessus brun roux; gorge, côtés de La têle roux vifs, Cabaret jaune franc: Heroes croupion rose sombre, bec noir à la pointe........ Fringilles Je die Les © avant | Poîtrine et tête rougeätre plus accentuées que la Verdier à dE 0 linotte ordinaire, gorge notrâtre largement, joues a tête etla poitrine rou- brunes ' ; re Are alert ) oberce ne bonaonsene Réatéccrateesete sébecs (Utiles) 7 Se S Teintes moins vives, gorge moins largement noirätre. Plumage jaune ou jaunâtre en plus grande partie Plumage brun olivätre jaunâtre, plusieurs endroits jaunes; dessous jaunûtre ponctué de noïrâtre, front DOG A oo done desc dedenosabentoaseponb es 0e Mèmes caractères, plus de jaune, dessous ponctué de nouaire VirontAune ELEC TRER EC Ensemble plus sombre que le Cini, tête vert gris. Des- SOUS non poncÉuÉ .....................se.ssns : Plumage brun dessus, jaunâtre dessous non ponctué, bec puissant, plus fort que les trois fringilles précédents. Linotte sizerin...... : Cabaret rErErEe Do Fringille tarin........ Fringille cini....... D ou Bouvreuil cini. Fringille venturon...…. ou linotte venturon, Verdier rente 11 11 ao © 0 12 0 15 Q à teintes moins vives, jaune moins franc, plus cendré; les taches rougeätres sont à peine visibles ou tout à fait absentes et rem- placées par du brun vert cendré. Les fringillidés ont souvent des variations de pluma et parfois difficiles à déterminer, les caractères décrits ici n’ont rien d'absolu, mais ils sont la généralité. Pas de Pas Plumage brun fauve assez uniforme, dessous plus clair. taches de Eong éperon notres huppe Plumage brun fauve foncé à stries brunes en dessous; dans trait blanc sur les yeux....,..................... O le Une huppe nettement visible ..................................... plumage ALAUDINIDÉS Deux taches noires de chaque côté de la poitrine. La plus petite (Utiles) Des taches alouette.. noires Tache noire sous les yeux, idem sous la gorge; côtés de la tête dans jaune laure EE PEARL Et ac es lelle BE Une CE le plumage alouette .. Haut de la poitrine noir, gorge blanche, bec arqué; la plus grosse Alouette deschamps.. Alouette lulu......... Alouette cochevis .... ou huppée. Alouette calandrelle.. Alouette alpestre..... Alouette calandre... ve, les linottes et fringilles sont dans ce cas 478 ‘LE NATURALISTE PASSEREAUX (Suile). Ÿ Familles Taille [ Ongle du pouce long et crochu (exception ouce. Pipi Richard ......... 0 45 Fiumage Ongle de nie On et courbe AL See Pibi des arbres....... 0 18 re Ongle du pouce moyen et presque droit, plus long que 7 (1 Je pouce .......... Le LA BRU. Pipi des prés ........ 0 15 Plumage Moustache noire,sourcil blanchätre tirant sur le roux... Pipi champêtre....... 0 47 Fan Plumage ou rousseline. an roussätre Gorge fortement roussâtre, sourcil roux, ongle du E P Hnra tre pouce aussi long que le pouce .::...2...24. "0. Pipi à gorge rousse.. 0145 Plumage | Plumes externes de la queue ayant une grande tache LATE MoTAcLLiDES, pos DIANCEPUT ER ELEC EE TELLE CRC EEE Pipi spioncelle ....... 0 18 (Utiles) jaunâtre Plumes externes de la queue ayant une grande tache ya A | plus fondu DIANCTOUSSO UT ER CEROART Pipi maritime........ 0 165 : ou obscur. Plumage Dessus {| Gorge AUTRE RTE EEE CET EEE CREER EEE Bergeronette grise... 0 49 TT jaune | Gorge noire © blanche ponctuée ®.................. Bergeronette d'Yarell. 0 19 re po Dos|gnis Bergeron. printanière 0165 | ounoir | Blanchätre Dos noir Bergeronette boarule. 0185 Les pipis peuvent souvent varier de plumage. Rien d'absolu dans les prescriptions ci-dessus qui sont la généralité. Les Motacillidés sont petils de corps, leur queue proportionellement longue contribue à leur donner une taille de 15 à 20cm Q { HypRoBA- TIDES (Utiles) R é OrroLIDÉS (Utiles) (A suivre.) Q jaune grisâtre. Aguassière cincle .... 0 17 | Dessus brun, gorge et poitrine blanches, ventre brun roux. LOTO EPA PTE G. D'EVRY. a DESCRIPTION D'UNE NOCTUELLE NOUVELLE DE LA GUYANE FRANÇAISE Palindia Serpentifera, nov. spec. Les ailes supérieures sont presque entièrement recou- vertes d’atomes bruns qui laissent à peine apparaître la couleur du fond qui est jaunâtre. Une tache d’un blanc luisant occupe environ la moitié de la longueur de la côte en son milieu et elle est limitée d'autre part par un contour polygonal formant un angle rentrant à la partie supérieure de la cellule. Cette tache blanche est coupée à peu près à son extré- mité du côté de l’apex par une bandelette de couleur brune qui part de la côte où elle est épaissie et se dirige obliquement en ondulant vers le bord externe dont elle suit le contour avant de venir se terminer en pointe à l'angle interne. Cette bandelette ne se détache pas d’une manière bien distincte sur le fond de l'aile, cependant elle est limitée par deux lignes assez nettes plus foncées, la ligne extérieure légèrement lisérée de blanchâtre. Un point blanc en forme de larme se trouve au-dessous de la tache blanche dont il se détache. On remarque également sur la côte, entre la base de l’aile et la tache blanche, un trait blanc suivi d’un petit point blanc. Dans l’angle formé par la bandelette et le bord externe se trouve une partie plus foncée surmontée d’une éclaircie _jaunûâtre. Frange brune sur le bord externe puis jaunâtre. Les ailes inférieures sont d’un jaune paille légèrement enfumé sur le bord. Une tache brune assez nette est placée entre les nervules 2 et 3 et une tache blanche de forme triangulaire se trouve entre les nervules 2 et 4 près du bord, elle porte un point noir contre la nervule&. La frange est brune sur le bord externe, jaunâtre sur le bord abdominal ; thorax brun au-dessus, blanchâtre en dessous. Abdomen brun, annelé de blanchâtre au-dessus, jau- nâtre en dessous. Palpes bruns mélangés de blanc. Envergure 25 millimètres. Cette intéressante espèce a été capturée par M. Le Moult, à Saint-Laurent du Maroni, en novembre. 2 exemplaires, ma collection. E. BRABANT. RP PPS EPS SRI TRAVAUX PRATIQUES DE BOTANIQUE LES PLANTES VUES AU MICROSCOPE Les spores du Champignon de couche. Préparalion. — Choisir un Champignon sur le point de s’étaler, c'est-à-dire dont le chapeau commence à se détacher du pied et montre ainsi les lames ou feuillets qu'il porte à sa partie inférieure. Isoler avec un canif un petit bloc, pointu, comprenant un peu de la chair du chapeau et des lames. Pratiquer avec un bon rasoir (re- couvert autant que possible d’une couche d’eau) des coupes parallèlement à la face a, b, c, d, c’est-à-dire perpendiculairement aux feuillets sporifères. Mettre les meilleures coupes (en les transportant avec un petit pinceau) sur une goutte d’eau placée au milieu d’une lame de verre. Recouvrir d'une lamelle. Observation. — On voit que les lames sont unifor- mément recouvertes d’une couche de cellules, appelée hyménium. Cet hyménium comprend deux sortes de cellules, les unes petites, ce sont les paraphyses ou cys- tides (cellules indifférentes) ; les autres, légèrement plus grandes, ce sont les basides. Chaque baside porte en haut deux petits filaments pointus et courts, les sterig- mates, lesquels portent chacun à leur extrémité une spore arrondie et de couleur jaunâtre ou violacée. LE NATURALISTE 179 Chaque baside porte donc deux spores. Chez d’autres espèces il y a quatre spores. Les spores de la Morille (ou de la Pezize). Préparation. — Se procurer des Morilles soit en allant les chercher dans les bois, soit en les achetant chez cer- tains marchands de légumes. Enlever un petit fragment de la croûte qui revêt les creux du chapeau de ces cham- pignons. Placer ce fragment dans une goutte d’eau déposée au milieu d’une lamelle etle diviseren morceaux aussi petits que possible à l’aide de deux aiguilles. Mettre une lamelle par-dessus et appuyer de manière à écraser ces derniers. Observer alors au microscope. Nota. — On peut aussi employer des champignons en forme de coupes que l’on appelle des Pezizes et que l’on trouve dans les bois ou sur le fumier. C’est alors un fragment de la surface supérieure que l’on prend et que l’on traite comme il vient d’être dit. La préparation obtenue avec la Pezize montre les mêmes faits que celle de la Morille, maiselle est plus nette. Ce. qu'on voit. — Au microscope on voit des sortes de longs sacs, les asques qui renferment chacun exacte- ment huit spores ovales et contenant un ou deux points brillants. Quelquefois, ces asques sont ouvertes au sommet pour laisser échapper les spores. On voit aussi des cellules allongées, plus ou moins remplies au sommet, mais ne renfermant pas de spores : ce sont des poils indifférents appelés paraphyses. Dans les fragments les plus gros, on voit les asques et les paraphyses tassées les unes sur les autres, parallèlement ; à leur base, il y a des filaments qui les relient au reste du Champignon. Nota. — On peut conserver les Morilles et les Pézizes dans l’alcool pour les faire servir plus tard à la prépa- ration ci-dessus décrite. Les spores de la truffe. Préparation. — Isoler un fragment de truffe d'environ un demi-centimètre cube (en un point quelconque, mais sans avoir de terre extérieure). Pratiquer dans ce mor- ceau, avec un rasoir, de fines coupes que l’on place dans une goutte d’eau, entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Dans chaque {cellule, il y a quatre spores ovoides et couvertes de très petites épines, lui constituant comme un velours. Levure de bière. Préparation. — Se procurer un peu de levure chez un boulanger (1). En prendre un fragment plus petit qu'une tête d’épingle et le placer dans une goutte d’eau déposée sur une lame de verre. Délayer un peu et recouvrir d’une lamelle mince. * Ce qu'on voit. — On voit les petits grains de la levure de bière qui ont ordinairement une forme ovale. En cherchant bien dans la préparation, on finit par trouver un grain en portant un autre petit sur le côté : c'est un grain en voie de bourgeonnement. Nota. — Dans quelques levures, outre les grains que nous venons de noter, On en voit d’autres volumineux et présentant quelquefois des grains concentriques. Ces grains n’ont rien de commun avec la levure : c’est de l’amidon que les fabricants de levure ont l'habitude d'y ajouter pour lui donner peut-être de la consistance. On peut s'assurer de la nature de ces grains, en délayant un peu de levure dans de l’eau iodée : au microscope, on voit alors que les grains d’amidon sont colorés en (1) Ou chez un brasseur PAT UE MM M… RER bleu, tandis que les grains de levure sont légèrement Jaunâtres, ce qui, d’ailleurs, les rend très nes. t La verdure du bas des murs (Oscillaires). Préparation. — Au bas des murs humides, de même que dans les rigoles ou dans les ruisseaux coulant le long des trottoirs, il est très fréquent de voir, aussi bien dans les villages que dans les grandes villes, la terre recouverte d'une couche vert foncé (légèrement bleuté). Emporter de petits fragments de cette couche à la mai- son. Là, humecter ces fragments (s'ils sont secs, ce qui est fréquent). Avec le bout d’un canif gratter ua peu de la surface verte et la porter dans une goutte d’eau placée sur une lame de verre, puis recouvrir d’une lamelle. Ce qu'on voit. — Au microscope, on voit d’assez longs bâtonnets rectilignes, terminés par deux extrémités arrondies : ce sont des algues bleues du genre Oscillaires. Elles doivent ce nom à ce qu’elles pivotent lentement sur elles-mêmes et, de plus, progressent dans l’eau dans le sens de leur longueur, ce qui est très visible au mi- croscope. Les filaments sont formés de cellules peu distinctes, placées à la file les unes des autres et plus larges que longues. Dans chaque cellule, il y à du pro- toplasma, coloré en vert bleuté, mais pas de noyau. Le Nostoc. Préparation. — Le Nostoc est une algue cyanophycée facile à trouver à la campagne, car elle existe presque partout, Il suflit d'examiner le bord des chemins après la pluie, le jour même ou le lendemain. On apercoit alors des masses verdâtres, gélatineuses, informes, de la grosseur d'un haricot ou même d’un œuf. Quand le temps est sec, ces masses se dessèchent et deviennent presque invisibles, mais l’eau les fait gonfler très rapi- dement et énormément, ce qui les rend très visibles. Prendre un fragment de ces masses gélatineuses, de la grosseur d’une tête d’épingle noire; le mettre dans une goutte d'eau sur une lame de verre ; recouvrir d’une lamelle mince et appuyer sur celle-ci avec le doigt de manière à aplatir la masse et à la rendre mince et trans- parente. Examiner alors au microscope. Ce qu'on voit. — On voit, au milieu d’une masse géla- tineuse transparente, des files de cellules, contournées et enchevétrées dans tous les sens. À un plus fort grossis- sement, ces files se montrent formées de cellules arron- dies, ne se touchant que par un point, granuleuses et d’une teinte verte ou jaunâtre, quelquefois bleuâtre uni- forme : il n’y a ni noyau, ni corps chlorophylliens. De place en place, les files présentent des cellules plus grosses que les voisines et à contenu plus clair : ce sont les hétérocystes dont le rôle n’est pas connu; leur mem- brane présente deux épaississements, aux parties où ils touchent aux autres cellules. On remarque que les files de cellules ne se ramifient pas, elles sont indépendantes l’une de l’autre. Les organes mâles du Fucus. (Varech ou Goëmon.) Préparation. — Les Fucus, qui constituent le Goëmon, sont des algues attachées aux rochers marins et très faciles là se procurer au bord de la mer. Mais dans toutes les villes où l’on vend des huiïtres, on peut en avoir également, car, presque toujours, celles-ci sont emballées dans des amas de Fucus ; il suffit de les deman- der aux marchands,pour lesquels ils n’ont aucune valeur, Ces Fucus se présentent sous forme de larves aplaties. | plus ou moins divisées, de couleur vert brunâtre. Les 180 LE NATURALISTE divisions de ces Fucus se terminent à leur extrémité par des masses plus grosses, bosselées, framboisées, qui sont les organes reproducteurs. On place quelques pieds de Fucus entre deux assiettes, dont l’une est retournée sur l’autre et on laisse le tout ainsi pendant une journée. Le lendemain, en examinant ces pieds, on ne voit que les masses bosselées; les organes reproducteurs, ont laissé exsuder à leur surface un liquide mucilagineux, qui, chez les uns, est de couleur orangé, ce sont les pieds mdles, tandis que chez les autres, il est de couleur verdâtre, ce sont les pieds femelles. Ayant ainsi séparé les pieds mâles des pieds femelles, on peut les étudier de suite à l’état frais ou les mettre dans de l’alcool (ce qui les durcit très avantageusement) pour les étudier ultérieurement. On pratique des coupes transversales dans les organes reproducteurs et on les examine dans une goutte d'eau entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — On y voit un certain nombre de taches orangées, dont quelques-unes communiquent avec le dehors : ce sont les conceptacles mâles. Vus à un grossissement plus fort, ces conceptacles se montrent tapissés d’un amas de sacs ovoiïdes, orangés etgranuleux. Chaque sac est une anthéridie et les granu- lations qu'il contient correspondent à autant d’anthé- rozoïides. Pour voir la préparation avec plus de détail, il faut l’écraser en appuyant fortement sur la lamelle et en examinant ensuite au microscope. On voit ainsi que la partie qui tapisse les. conceptacles est formée de poils ramifiés, et que c'est par ceux-ci que s’attachent les anthéridies. Nota. — La masse du reste des Fucus est formée de cellules étalées, sauf au niveau de la région externe qui est formée de cellules tassées les unes contre les autres. Les organes femelles du Fucus. (Varech ou Goëmon.) Prépuration. — Se procurer des organes femelles, comme il est dit à la préparation précédente, et, de la même façon, y pratiquer des coupes transversales que l'on examine dans une goutte d’eau entre lame et lamelle. Ce qu'on voit.— On voit dans la coupe des conceptacles femelles, les uns arrondis, les autres communiquant avec le dehors. Chaque conceptacle, vu à un fort grossissement, mon- ire de nombreux poils clairs, non ramifiés, dont certains sortent par l'ouverture des conceptacles. Entre ces poils, on voit de grosses masses vertes, entourées d’une membrane claire et réunies à la paroi de conceptacle par un pied court et clair. Chaque masse verte est un oogone. Quand il n’est pas bien mür, son contenu est uniforme. Quand il est mür, On voit à son intérieur des divisions qui le sépa- rent en masses d’abord polygonales, puis arrondies : ce sont les oosphères. Nota. — En écrasant la préparation, on voit avec plus de détail les poils, les oogones, les oosphères. Le reste de la masse du Fucus est identique à celui des pieds mâles. Il est à noter que, dans quelques espèces de Fucus, les anthéridies et les oogones se-trouvent dansles mêmes conceptacles. Les Diatomées. Préparation. — Se procurer des Algues filamenteuses quelconques d’eau douce ou d’eau de mer et en mettre un fragment dans une goutte d'eau entre lame et lamelle. Regarder au microscope, non l'Algue elle-même, mais ce qui l'entoure. é Ce qu'on voit. — On voit, généralement, de très nom- breuses Diatomées qui sont fixées à l’algue ou qui nagent dans le liquide qui la baigne. Ces Diatomées, revêtues d’une carapace siliceuse, ont des formes extrêmement variées et portent des ornements d’une finesse extrême. Il arrive souvent qu’elles sont réunies à plusieurs en formant des sortes de filaments. Certaines sont mobiles : elles glissent lentement dans le liquide, en suivant un trajet tantôt rectiligne, tantôt en zig-zag. Une moisissure du pain (Rhizopus nigricans). Préparation. — Plonger une tranche de pain dans l’eau de manière à l’imbiber légèrement. Retirer la tranche et la laisser égoutter jusqu'à ce qu’elle ne présente plus qu'une très légère moiteur. La placer alors dans une assiette etrecouvrir le tout d’une cloche à melon ou d’une cloche à fromage. Au bout de quelques jours, tout le pain se recouvre d’une abondante végétation de fila- ments blancs où ne tardent pas à apparaître de nombreux points noirs. Prendre délicatement un petit fragment de cette masse et le mettre dans une goutte d'alcool (1) placée au milieu d’une lame de verre. Recouvrir d'une lamelle, Ce qu’on voit. — On voit de petites tigelles claires qui partent d’un point commun et disposées en bouquets. De cette partie commune partent de nombreux petits fila- ments ramifiés et souvent brunâtres : ce sont les filaments rhizoïides, grâce auxquels la moisissure peut se nourrir. Chaque branche se termine par une boule, le sporange, tantôt clair, tantôt noir. Dans le premier cas, il n’est pas mür; dans le second cas, il est mür et, alors, éclate généralement sous le point de la lamelle et laisse sortir de nombreuses petites spores. Cette moisissure appar- tient à la famille des Mucorinées : c'est le Rhizopus nigri- cans. — On peut souvent voir les bouquets de sporanges réunis à un autre bouquet analogue, de même âge ou plus jeune, par un filament ou stolon. ; L Les moisissures du crottin de cheval. Préparation. — Mettre du cerottin de cheval un peu humide dans une assiette et recouvrir le tout d’une cloche à melon ou à fromage. Au bout de quelques jours, on voit apparaitre dessus tout un tapis de moisissures blanches, dont certaines ont des branches terminées par une tête noire. Prendre un peu de ces moisissures, en ayant soin de les emmêler le moins possible, et les porter dans une goutte d'alcool placée au milieu d’une lame de verre. Recouvrir d’une lamelle. Ce qu'on voit. — On voit surtout des moisissures du genre Mucor qui se présentent sous forme d’un «myce- lium » de filaments ramifiés et surtout de tubes clairs terminés par une boule ou sporange. Celui-e1 est clair quand il est jeune, et noir quand il est mür. Sous ce (1) A la rigueur, on pourrait employer de l’eau, mais, alors, il y à dans la préparation de nombreuses bulles d’air qui gènent Pobservation. LE NATURALISTE oo dernier état, il est souvent éclaté et laisse échapper les spores, tandis que de lui-même ne reste plus qu'une sorte de dome médian appelé la columelle. À côté des Mucor,on peuttrouver d’autres moisissures d’un genre différent en ce que sous la tige qui supporte le gros sporange, il y a des petites branches ramifées et terminées par un petit sporange. Les Alguesifilamenteuses des eaux douces. Préparation. — Se rendre au bord d’une petite rivière à cours lent, ou d’un marais, ou d’une pièce d’eau mal entretenue. Regarder dans l'eau jusqu’à ce qu'on ait aperçu des filaments verts très fins flottants ou plus ou moins cramponnés aux plantes. Emporter ces filaments dans une bouteille jusqu’à la maison. Là, en prendre un petit fragment et l’examiner au microscope après l'avoir mis dans une goutte d’eau entre lame et lamelle. Ce qu'on voit. — Les algues qui constituent ces fila- ments sont très nombreuses en espèces et on ne peut songer à en donner ici même un apercu. Les espèces que l’on rencontrera le plus fréquemment sont les Confer- ves, qui forment de longs filaments non ramifiés et non divisés par des cloisons, pourvus de nombreux grains de chlorophylle ; d'autres forment de longs filaments rami- fiës, divisés par des cloisons et pourvus de nom- breux grains de chlorophylle arrondis ; les Spyrogyres, faciles à reconnaître à la bande verte en spirale qui parcourt leurs cellules et qui représente un grain de chlorophylle d’une forme toute spéciale. La verdure des troncs d'arbres. Préparation. — La plupart des troncs d'arbres, surtout à leur base sont recouverte d’une mince couche verte qui s’enlève très facilement. Emporter à la maison des frag- ments d’écorce ainsi verdis. Là, gratter avec un canif un peu de cette couche verte et placer la petite masse ainsi enlevée dans une goutte d’eau placée sur une lame de verre. Agiter un peu avec la pointe du canif pour délayer la masse et en chasser le plus possible les bulles d'air, puis recouvrir d’une lamelle. Ce qu’on voit. — On voit surtout de petites boules vertes qui sont autant d'algues du genre Protococcus et du genre Pleurococcus. Ces dernières se montrent en outre divisées parfois en deux, en trois, en quatre, et sous forme de quatre boules placées côte à côte. On aperçoit aussi quelquefois des petits bâtonnets verts : ce sont des algues du genre Stichococcus. Il n’est pas rare non plus de voir des filaments blancs ramifiés, dont certaines branches se cramponnent à des boules vertes de Protococcus : tout cet ensemble est un lichen en voie de formation. (A suivre.) HENRI COUPIN. SUR L'HOMOCEROMIE DE LA CHENILLE de Lycæna astrarche Bgstr. [Lrr. Ruop.| M. Étienne Rabaud a communiqué au Congrès de la Société entomologique de France une note du plus grand intérêt sur l’'homochromie de la chenille de Lycæna as- trarche, note que nous nous faisons un plaisir de repro- duire ci-apres. Les faits d'iomochromie sont parmi ceux qui ont le plus Lo contribué à donner naissance à lathéorie du mimétisme. Jelle-ci, qu’elle repose sur un point de vue anthropo- morphique ou sur un point de vue darwinien, tend ac- tuellement à prendre une grande extension et à englo- ber, à côté des faits extrêmement curieux, d’autres faits qui relèvent d'une interprétation très sujette à caution: souvent, lesressemblancesentreun être vivantetlemilieu qui l’entoure sont assez peu évidentes, pour qui n’est pas doué d’une vive imagination. Sans vouloir préjuger de la signification vraie des faits, il convient de les grouper avec précision et l’on doit, tout d’abord, séparer le cas où existe une relation éthologique incontestable entre les objets semblables, de ceux où cette relation étholo- gique directe ou indirecte n’est admise que comme con- séquence de l'interprétation donnée à la constatation d’une ressemblance. ® L'homochromie n'échappe pas à cette nécessité d’une distinction. On ne peut, en effet, l'invoquer que s’il y & relation habituelle entre deux objets — entre insecte et plante en particulier. La coloration verte d’une chenille, par exemple, rentre dans le cadre de l’homochromié, parce que cette chenille vit sur une plante verte et non pas simplement parce qu'elle présente la coloration gé- nérale d’un très grand nombre de plantes. L’homochro- mie n'existe donc que si elle est éthologique. Mais, même considérée à ce point de vue, l’homochro- mie n’est pas et ne peut pas être uniquement la simili- tude de coloration ; celle-ci doit être accompagnée d'une ou de plusieurs dispositions qui la complètent et la rendent objective au maximum. Il faut, enfin, qu’elle soit constante et non le résultat de circonstances plusou moins fréquentes. Un exemple remarquable dans cet ordre d'idées, et qui, à ma connaissance, n’a pas été relevé par les auteurs, est fourni par la chenille de Lycæna astrarche Bgstr. (— agestis S. V. God., — medon Hfn.) De forme générale ovale, convexe dorsalement, aplatie ventrale- ment, cette chenille d’un vert clair présente des segments transversaux assez serrés, pareils à un fin plissement. Elle estrevêtue d’un duvet touffu de poils courts. D'après HorManx (1) et BUCKLER (2), le fond vert clair de l’en- semble est rayé d’une ligne médio-dorsale rouge pourpre et d’une ligne latérale de même teinte. La tête est noire, mais petite, dissimulée sous les premiers segments du corps. Cette description correspond à mon observation, sauf pour ce qui est de la ligne médio-dorsale qui n'existait pas, ou du moins était très atténuée, su” l'exemplaire déjà âgé et très voisin de la nymphose que j'ai eu entre les mains. ‘ Divers auteurs, tels que BUCKLER et PIERR PAUx (3) lui attribuent comme plante nourricière Melilotus offi- cinalis, Lam., Onobrychis sativa Lam. et autres Papilio- nacées. HoFMANN, au contraire, indique que cette che- nille vit sur Erodium cicutarium L'Herit. et KALTEN- BACH (4) cite, d’après Zeller : E. cicutarium, Geranium ET —————————— {1) Ernest Hormanx. Die Raupen der Gross-Schmetterlinge. Europas; Stuttgart 1893. \ (2) Wrzran Bucxrer. The larvæ of the british Butterflies and Moths; London, 1886. (3) Prerre Paux. Les lépidoptères du département du Nord Bullelin scientifique de la France et de la Belgique, t. XXXN, 1901, p. 459. : f (4) Kazrensacn. Die Planzenfunde aus der Klasse der Insek- ten, 1874, p. 80. Je dois ce renseignement bibliographique à l'obligeance de M. L. Beer. 482 LE NATURALISTE dissectum Li. et G. pussillum L. C’est sur E. cicutarium ! que je l’ai rencontrée en avril dernier, à Wimereux; cette plante est d’ailleurs son habitat ordinaire dans la région, ainsi qu'il ressort d’une note manuscrite de GTARD que j'ai retrouvée. Du reste, il semble bien que Lycæna astrarche. soit plus particulièrement homochrome de E. Cicutarium que de toute autre plante. Malgré sa teinte verte, les plissements cutanés et les bandes rouges pourpre devaient faire ressortir aisément la chenille sur les feuilles lisses, peu découpées ou largement décou- pées et à coloration uniforme. Il n’en est pas de même sur E. cicutarium. La chenille que j’ai observée se tenait sur un jeune plant à feuilles disposées en rosette et fortement appliquées sur le sol. Les feuilles finement découpées paraissent être plissées transversalement ; quelques-unes d’entre elles sont bor- dées par un liséré rouge pourpre. La teinte vert clair du limbe et la teinte du liséré sont exactement comparables aux teintes correspondantes de la chenille; les plis transversaux de celle-ci se confondent avec les incisures de la plante. Grâce à cet ensemble de dispositions, la chenille était si peu apparente que j'ai pu examiner l'Erodium pendant plusieurs minutes sans apercevoir son hôte; jé ne l’aurais probablement pas aperçu si je ne l’avais déplacé en remuant les feuilles. J'ai recueilli plante et chenille. Cela m'a permis de constater un autre détail, &’ordre physiologique celui-ci, qui s’ajoute à l’'homochromie et l’accentue : c’est l’'immo- bilité apparente de la bête. Souvent, en effet, un animal homochrome — ou considéré comme tel — se distingue de son substratum, grâce aux mouvements qu'il effectue. Or, en observant Lycæna astrarche dans le large flacon où je l’avais enfermée, il m'a été impossible de voir un mouvement au cours d’un examen prolongé. L'animal mangeait cependant, mais, en se déplaçant méthodique- ment le long du pétiole, par des mouvements d'une très grande lenteur, la tête noire restant dissimulée. Plusieurs observations successives, et à longs intervalles, m'ont seules permis de constater la marche continue de la che- nille et la disparition d’une partie de la feuille. L’homochromie est done aussi complète que possible. Il convient d'ajouter que, relativement à certaines formes d'Erodium cicutarium, la chenille observée serait beau- Coup moins homochrome ; sa coloration vert clair, de même teinte queles E, cicutarium qui poussent sur le talus de la route entre Wimille et Wimereux, est sensi- blement plus claire que celle des E. cicutarium que l’on rencontre dans la région des dunes. Il serait intéressant de savoir si la teinte de la chenille se modifie corrélati- vement. Cela n’est pas impossible, car il n’est pas absurde de penser que l’ingestion des pigments végétaux ait une influence sur la pigmentation des chenilles. Je dois dire, cependant, que, nourrie pendant une huitaine de jours avec des Erodium de teinte plus foncée, elle a conservé sa coloration. L'animal était, il est vrai, au moment dela nymphoseet cette courte expérience ne prouve pas qu’un individu très jeune, vivant sur les feuilles d’un vert plus foncé, n’acquière pas lui-même uneteinte foncée. Dans le cas contraire, le fait particulier qui nous occupe constituerait un fait d'homochromie en quelque sorte occasionnelle et très rarement réalisée. L'intérêt, loin de diminuer, n’en serait que plus grand, puisque, Joint à quelques autres, ce fait tendrait à jeter quelques doutes sur la validité des interprétations sur lesquelles repose la théorie du mimétisme. Quoi qu’il en soit, on ne saurait s'arrêter à l’idée que l'homochromie, considérée en général, ait pour origine exclusive le régime alimentaire, En admettant que ce facteur entre en ligne de compte dans certaines circon- stances, il ne saurait cependant être considéré comme facteur unique, ni même comme facteur principal. Sur la nature de ce dernier, diverses hypothèses ont été pro- posées. J'avoue n’être satisfait par aucune d’entre elles. La sélection ne fournit pas, à mon sens, une explication suffisammment plausible. Les faits précis sont indé- niables, leur interprétation hérissée des plus grandes difficultés. Peut-être vaut-il mieux ne pas se hâter de conclure. LA MORCHELLA SENI-LIBERA La Morille à chapeau à demi libre est une espèce rare, qui mérite d'attirer l’attention de nos Botanistes, à cause des particularités singulières qu’elle présente. On en à vu, cette année, plus que d'habitude, surtout au nord de la région parisienne où les Morilles poussent plus tard qu’au sud; à cause des chaleurs extraordi- naires que l’on a eues à Pâques. De là, la poussée de nombreuses Morilles : Morchella vulgaris, monstruosa (à pied bossué volumineux et à chapeau réduit à presque rien) et semi-libera. Cette dernière espèce se reconnaît tout de suite à ce que son chapeau est détaché du pied, dans sa partie inférieure. M. Régnier, président de la Société d’horticulture, en a découvert une cinquantaine sur un très petit espace, au pied d’un hêtre ; dansle parc de sa propriété, dépen- dant du château de Beaulieu-les-Fontaines, entre Noyon et Montdidier. Ce qui l’a surtout frappé, c'est que ce Champignon pourrit vite et ne se dessèche pas avec faci- lité, comme la Morille ordinaire, que nos mères, tant de fois jadis, enfilaient en colliers, pour les faire sécher au soleil, en les’ attachant tout simplement en dehors des fenêtres de la cuisine. Assurément elles se réduisent beaucoup en se dessé- chant, mais elles conservent leur arôme exquis; tandis qu'il w’en est plus du tout de même de ces Morilles dont ontriple le volume en les baignant la nuit dans de l’eau salpêtrée avec une solution de sel de nitre. Pour en revenir à la Morchella semi-libera, on remar- quera qu’à Noyon comme au Bois de Meudon on ne la rencontre que dans des enceintes très limitées; en revanche, il y en a généralement bien plus que des Morilles ordinaires, dans un aussi petit espace. Quant à la Morille monstrueuse, on a chance de la trouver dans les endroits herbeux, comme les bancs de gazon, même dans un jardin, Où nous en avons trouvé une dizaine de pieds, le 18 avril 1894, il y a dix-huit ans. On en a trouvé encore cette année, dans la forêt d'Ourscamp, entre Noyon et Compiègne. Remarquons en passant que les Morilles, que l'on vend à Paris sous le nom de Morilles de Compiègne, vien- nent le plus souvent de la forêt d'Ourscamp où on en à trouvé immensément cette année. Leur légère saveur, fine et suave, accompagne merveilleusement les côûte- lettes de veau cuites à la casserole. D' BOUGON. LE NATURALISTE 4183 LA BIOLOGIE DES PARESSEUX Lestrès curieux édentés appelés Paresseux sont encore très mal connus sous le rapport de leur biologie et il règne à leur égard de nombreuses inexactitudes. C’est ce que vient de montrer M. Ménégaux dans une étude qui met les choses au point. Ils vivent presque toujours sur des arbres de la fa- mille des Urticacées et du genre de Cecropia, dont le tronc _fistuleux dépasse rarement 5 à 7 mètres de haut et 45 centimètres de diamètre. Ces arbres ont un aspect très particulier, à cause de leurs branches grosses, peu nombreuses et neportant de feuilles qu’à l'extrémité des rameaux. C’est là que les Paresseux se tiennent pendant le jour, à une faible hauteur, assis dansune enfourchure, soit pour dormir, soit pour se reposer en se chauffant au soleil. Dans cette posture, la tête est toujours forte- ment penchée en avant sur la poitrine et les quatre membres entourent le tronc de l'arbre, en sorte que les antérieurs soutiennent ainsi le corps droit, mais tassé sur lui-même et ils se cachent en partie la tête. Il est donc inexact de dire, comme on le fait généralement, qu'ils vivent suspendus aux branches dans une position renversée. Pour grimper, l'animal élève un membre antérieur et, lentement,, il cherche en tàtonnant une fissure de l'écorce, une aspérité ou une petite branche à laquelle il s'accroche comme un grappin. Il soulève, puis tire avec lenteur le côté correspondant de son corps en s'appuyant sur le membre postérieur, qui, à son tour, est remonté et accroché à l'écorce. Les mêmes mouvement amènent l'ascension de l’autre côté. Les Paresseux peuvent aussi marcher à terre, mais leurs longs bras et leurs jambes courtes rendent leur marche tout à fait maladroite. Lorsque l'animal est immobile, il s'appuie surles coudesrapprochés du corps, sur le cubitus et le bord interne de la main, dont la paume, placée de champ, regarde en dedans ; les griffes sont à peu près fermées. Les mouvements de rotation de la main sont très limités, puisque le cubitus etle radius sont soudés à leur extrémité carpienne. À ce moment, l'animal est comme assis sur ses membres {postérieurs . peu écartés, le pied placé de champ, de sorte que le ventre, toujours gros, touche à terre. Quand l'animal veut progresser, il s'appuie sur un bras, le gauche, par exemple, il soulève alors l’avant-bras du droit et allonge tout le membre avec ses griffes à demi-ouvertes il cher- che en tâtonnant à petits coups à découvrir quelque chose pour s'accrocher. Lorsqu'il 4 trouvé une racine ou une aspérité du sol, il tire dessus pour amener son corps, en même temps qu'il donne un coup de jarret afin que le ventre ne touche plus à terre et que la progressione puisse se faire. Il avance les membres postérieurs et recommence de l’autre côté. Pendant ce mouvement de halage, il regarde à droite et à gauche en tournant la tête avec une sage lenteur. La vitesse, sur le sol, est d'environ 40 à 50 mètres par heure. Elle peut, dans quelques circonstances, devenir plus grande. Ainsi le Dr Seemann s'exprime au sujet du Bradypus castaneiceps, capturé au Nicaragua « J'ai gardé l'animal vivant pendant un mois, il a été nourri de jeunes feuilles de Cecropia peltata. Il avait l'habitude de manger surtout la nuit, au moment où il est le plus vif. Une nuit il s’échappa de sa prison et le matin suivant on le retrouva à une distance de 800 yards (734 mètres), dans un marécage. Pour y arriver, il avait dû passer sur une colline aride, sans buisson et sans arbre et ce fait me surprit beaucoup. Les Paresseux mangent exclusivement des feuilles de Cecropia et préfèrent généralement se laisser mourir de faim plutôt que d'accepter une autre nourriture, En liberté, quand l’animal a grimpé sur l'arbre, il se hisse jusqu'aux feuilles par la force de ses bras et, allongeant le cou, il mord le bord des feuilles, souvent sans les achever, etil laisse ainsi une trace de son passage. Donc, jamais il ne se porte à la branche, jamais il ne cueille les feuilles avec ses griffes. Quand il ne trouve plus de branches à sa portée, il descend à terre, puis passe sur un autre arbre. VICTOR DE CLÈVES. ACADÉMIE DES SCIENCES Sur le travail de la pierre polie dans le Haut-Oubanghi. Note de M. A. Lacroix. Les explorateurs du pays des Bandas, et en particulier MM. Dybowski, Maistre et Courtel, ont signalé, comme bijou recherché par les indigènes, une baguette. de cristal de roche taillé, que les femmes portent’implantée dans la lèvre inférieure. Cette coutume est localisée dans les bassins de l’Ombella, de la Kemo et de la Tomi (affluents de droîte de l'Oubanghi), habités par les M'Brous, les N'Dis, les Togbos, les Sabougas, les Lango- nassis et les Babas. Ces baguettes taillées portent le nom de baguérés et consistent en aiguilles de quartz hyalin, parfaitement transparentes, très régulièrement taillées let mesurant de 5 à 1 centimètres de longueur. Le centre de fabrication se trouve chez les M'Brous et cetfe localisation est déterminée par l'existence sur leur territoire d’intéressants gisements de cristaux de quartz, très allongés sui- vant l’axe vertical et isolés dans le conglomérat ferrugineux su- perficiel . Les cristaux de quartz sont choisis parmi les plus réguliers, les plus longs et les moins épais. Leurs arêtes sont tout d’abord abattues par des chocs violents, déterminés à l’aide d'un corps dur, tel qu'un couteau, par exemple; cette première opération, qui remplace les faces naturelles par de larges cassures conchoïdes, entraine un très grand déchet. La pièce est ensuite amenée pres- que à sa forme définitive par des retouches successives, qui n’en- lèvent que de très petits éclats. Elle est alors encastrée dans un morceau de bois tendre (celui de manioc en particulier), qui sert de manche, puis elle est usée par frottement sur une dalle de quartzite ou de grès. L'usure «est faite d’une façon très primitive, à sec, sans intervention d'aucune matière étrangère. Quand la pièce a pris la forme désirée, elle est polie par le même procédé sur le polissoir très légèrement humidifié. Fréquemment le travail n’est pas poussé assez loin pour atteindre le fond de toutes les cavités produites au cours du dégrossissement ; quelques-unes d’entre elles persistent donc et constituent de petites cupules brillantes, La taille est menée d’une façon fort habile, l'allongement de la pièce coïncidant tou- jours très sensiblement avec l’axe ternaire du quartz, ainsi qu'il est possible de s’en assurer par l'examen des propriétés optiques d'une section taillée transversalement. Les dalles quartzeuses offrent la plus grande ressemblance avec les polissoirs néolithiques. Ces ornements constituent un objet de luxe ; aussi les indigènés peu -fortunés les remplacent-ils par des aiguilles de même forme, mais un peu plus longues, faites en bois, en verre ou en étain. La grande analogie que présentent les polissoirs de l'Ouban- ghi avec ceux de la période néolithique de nos pays et les rensei- gnements qui viennent d’être donnés sur leur emploi fournissent une indication précise sur ce qu'ont pu être les procédés de tra- vail des pierres dures dans les temps préhistoriques. La décou- verte dans quelques stations néolithiques, notamment dans la Dordogne, de polissoirs à surface verticale avait fait penser déjà que la taille des objets en pierre polie w’avait pas toujours com porté l'emploi du sable comme abrasif; l'exemple donné plus haut, et qui s’applique au corps le plus dur de ceux qui ont été employés pour fabriquer les objets préhistoriques, apporte une démonstration de l'exactitude de cette interprétation. Sur les relations tecitoniques dn tremblement de terre de Provence. Note de M. Pauz Lemoine, présentée par M. Micuez Lévy. Il est actuellement possible de se faire une idée de la réparti- D LS 184 LE NATURALISTE ——…—.….—_— tion géographique des dégâts commis par le terrible tremblement de terre qui vient d’affecter si douloureusement la Provence et d'en déduire par suite la répartition de l'intensité du séisme suivant les points. I] semble que la région la plus ébranlée coincide avec la grande dépression miocène jalonnée au Nord par une faille, très nette sur la carte gtologique. Là s’échelonnent : Salon, Pélis- sanre, Lambesc, Rognes, Puy-Sainte-Réparade. Dans son pro- longement vers le Nord-Est, se trouvent Meyrargues, Peyrolles, Jouques, Saint-Paul-lez-Durance, qui, quoique relativement moins éprouvés, sont également assez atteints. 11 semble, d'autre part,que les ébranlements sismiques se soient, pour ainsi dire, épanouis dans la région miocène et oligocène, où se trouvent Saint-Cannat, Puyricard et Venelles, qui sont parm les villages les plus endommagés. Cette région est celle où se trouvent les vestiges du volcan miocène de Beaulieu (dolérites et basaltes, accompagnés de tufs et de scories); si ce volcan n’est pour rien dans le séisme, ses alentours sont effectivement très éprouvés et l’on y a ressenti, à plusieurs reprises, de nombreuses petites secousses ; mais ces secousses sont essentiellement locales et tiennent à la nature du sol (argiles et marnes feuilletées avec intercalations gypseuses essentiellement instables où se produisent de petits tassements). Par contre, les massifs calcaires résistants paraissent avoir moins souffert que les régions miocènes (les très rares habita- tions qui s’y trouvent sont généralement peu endommagées). Une seconde zone affectée se trouve plus au Nord sur le pro- longement de la faille du Sud des Alpines ; là s’alignent les vil. lages de Mouriès, Aureille, Eyguières, Alleins, Charleval, La Roque-d’Anthéron. L'intensité du tremblement de terre semble y croître de l'Est vers l'Ouest pour être maximum à hauteur de Charleval et de La Roque-d’Anthéron, précisément en face du maximum (Lambesc, Rognes) de la ligne précédente. Il semblerait aussi qu'au Sud d’Aïx, dans une région en somme peu affectée il y ait des zones de plus ou moins grande intensité ; mais il est très difficile de se faire actuellement une opinion à cet égard. : En résumé, les lignes tectoniques principales de la région coincident d’une façon, très remarquable avec les régions les plus éprouvées, de telle sorte que l’origine tectonique du tremblement de terre ne parait pas douteuse. On trouvera un autre argument à cet égard dans ce fait qu'entre Puy-Sainte-Réparade et Mey- rargues, par exemple, toutes les façades Sud des maisons ont été renversées. Tout se serait donc passé comme si un mouvement tangentie]l vers le Sud des massifs calcaires, et en particulier de la chaîne des Côtes au Nord de Lambesc et de Rognes, avait eu lieu. Ce mouvement aurait eu une tendance à écraser les régions mio- cènes ou oligocènes plus faibles, tandis que les massifs calcaires restaient relativement plus stables ou tout au moins ne subissaient pas de mouvements ondulatoires de grande étendue. Il en résulte- rait une-conclusion très optimiste : c’est que ce mouvement une fois terminé, l'état d'équilibre étant atteint, il y a peu de chances pour qu’il se produise d'ici longtemps. Le rhume des foins. Note de M. PIERRE BoNNIER, transmise par M. Yves DeLaces. Le pollen des graminées ne joue qu’un rôle très limité et très accessoire dans la détermination des crises de rhume des foins. Ce rhume est constitué par une exaltation paroxystique des sécrétions oculaires, nasales, bronchiques; mais parfois auss; d’autres sécrétions de l’organisme s’exagèrent simultanément, L’extrème susceptibilité qu'acquièrent alors les muqueuses expo- sées provoquent des réflexes affolés d'expulsion, clignement des paupières, prurit des trompes d'Eustache. Cette instabilité réac- tionnelle a pour origine profonde un affolement de certains centres bulbaires, affolement souvent associé à d’autres désarrois nucléaires, à d’autres pertes d'équilibre fonctionnel dans divers départements organiques. Si on explore, chez un malade en crise, la muqueuse nasale, l'attouchement léger de certains points définis fait immédiate- ment éclater une crise. La cautérisation, aussi superficielle et légère que possible de ces points a généralement pour effet de rompre la susceptibilité réflexe de la muqueuse et de rendre, en général définitivement, aux centres bublaires leur équilibre fonc- tiannel. L'effet peut être presque immédiat, si on évite l'irritation nasale, ce qui se produit pour les cautérisations trop fortes, et ce qui a été la cause de tant d'échecs pour eette méthode. LIVRE NOUVEAU «Faune du Chili». Le PROFESSEUR CarLos E. PoRTER, C: M. Z.S$., Directeur du Musée d'Histoire Naturelle de Valparaiso et de la « Revista Chilena de Historia Natural » mettra tout prochainement sous presse le premier volume de son récent ouvrage « Fauna de Chile », étude raisonnée et méthodique, abondamment illustrée, des animaux qui vivent dans le’pays. Cet ouvrage dont il a suivi la pré- paration depuis plusie urs années, ainsi que les volumes II à X (grand in-8c), seront publiés, sans ordre de pré- cédence, avec la coopération de nombreux spécialistes européens et américains. Cette œuvre, naturellement mise au niveau des derniers progrès, contiendra des données indispensables pour compléter les renseigne- ments de tous les Musées et Bibliothèques des Sciences Naturelles. Le premier volume comprendra les Mammifères, par M. JOHN A. WOLFFSOHN, C. M. Z. $., avec nombreuses planches noires et en couleurs et des photogravures intercalées dans le texte. Prix de souscription 20 francs au Chili. N. B. — Les spécialistes, Musées, Bibliothèques, etc., qui auraient intérêt à obtenir cet ouvrage, pourront s'adresser à son éditeur, M. le PROFESSEUR CARLOS E. PORTER, Casilla 2352, Santiago (CHILE). Bibliographie Tous les ouvrages et mémoires ci-après indiqués peuvent être consultés à la bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle, à Paris. Adam (J.). Le palmier à huile en Afrique occidentale française. L'Agric. prat. des Pays chauds, n° T4, 1909, pp. 398-414. Arrow (G.-J.). On some new Species of Coleoptera from Rho- desia and adjacent Territories. Ann. Mag. of Nat. hist., III, 1909, pp. 517-523. Bartsch (P.). Pyramidellidæ of New England and the adja- eent Region. Proc. Bost. Soc. of Nat. hist., XXXIV, 4, 1909, pp. 67- 113, pl. XI-XIV. Bavay et Dautzenberg. Molluscorum terrestrium tonkino- rum diagnoses. à Journ. de Conchyl., 66, n° 4, 1909, pp. 229-251. Bigelow (H.-B.). The Medusæ (Albatross expedit.). Mem. Mus. Comp. Zool. at Harv. Coll. XXXVII, 1909, pp. 1-283, pl. I-XLVIII. Bingham (C.-T.). Two new Mutillidæ from Queensland. Ann. Mag. of Nat. hist., III, 1909, pp. 486-487. Bordage (Edm.). Mutation et régénération hypotypique chez certains Atyidés. ; Bull. Scient. Fr. et Belg., XLIII, 1909, pp. 93-119, fig. Bordas (L.). Recherches anatomiques, histologiques et physio- logiques sur les organes appendiculaires de l'appareil repro- ducteur femelle des Blattes. . Ann. Sc. nat., Zool:; IX, pp. 11-119, fig. Carpenter (G.-H.). Injurious Insects and other Animals ob- served in Ireland during the Year 1907. The Economic Proc. of the R. Dublin Soc., I, 15, 4908, pp. 552-588, pl. XLIX-LIV. Cerulli-Irelli (S.). Fauna malacologica mariana. II. Palæontagraphica ilalica, XIV, pp. 1-68, pl. I-XII. Olarck (H.-L.). Notes on some Australian and Indo-Pacific Echinoderms. Bull. Mus. Comp. Zool., LIT, 7, 1609, pp. 109-185, 1 pl. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. RE (= A a seras oer ses ee y sens ‘cc “BoT "(SE ‘ul 0 "yner) O1PDDIOUT, ND 2950 “PAEUTX HOIPEIOD ‘(Z2n19-e49A pet) Pronzue)s 7 ‘enbosrs eun,p ouio jouuoq un,p 9y0oN'oquerx amener ‘Te[de QUPI9 ne SPUUOsIQ Un JurIUIsoIdAI “9JIN9 91197 uo 97J9n10]s op 9911 970 oN ce GUN tt (0 Tu Q\'yner) o42pHo0uT NDoISN Il ‘PIeUrY U0120/107) ‘(2N1)-EI8À 9P J8JH) P[ONSUEISH ‘ss01 oun,p QUO JUEQUOIAI JON R jeuuouLUun,p ap00 oquerx 9An95 ef r7e[de euti9 ne 93euuosred un juejuoso1d0r “97IN9 Oro 9J2n7eJS 9P AOL — ‘GTS oN (cr TO DS A CN eo “net OAPPDIOUT NP 2/8 “PAPY UOI98I[0D ‘(ZnaD-UI9A op Je BJONZULIS PSIQAUOI JOIUEÉ UN,p 9109 ejUETT an 87 ej‘1ye1de oueIo ne oseuuosiod un qjuequesgudor ‘oyino onto) ue 91J2n78)S op 9J0], — ‘Y}e oN ‘(67 ‘où 0 'jneq) juedies op enons eun,p juej10s ‘59700 Sofpansorjerde SQ1) “OUTEUN, 9797 un juequesordor orod erord ue onssew 9p 9191 — EF oN *S “DIT © “IQ RE OS tol) O12 DV 00 un np, 929$ ‘PIBUId U01)9010n ‘"CoeleQ" ‘XN9JHOON xo|Is0179d u9 do5esiA np uoriod eun quexquou onbajxin o1tetouny AnPSEH — 57e oN & I] G DAC DDC ERTONNE re "BUT ‘(8T *U (0 ‘Jneu) soss01] XN94949 ‘enbiuoouor auueruero uoEwUOyIp e ‘OJIESE US 9]J0nE7S OP 979] — JE oN CIS 2 (07 tp HE) feurquadios uo outetuny 97}9n8)S — ‘07 oN « "AT 7 Out) 0) Co x on 9P 991I8A ‘Idnogo9e uorgo un quejuesguder ‘ourquedies u9 97jenJe)S — 602 oN COUPS 00 |: 5°-(67 ‘0 ‘wuerp) ‘eurmuedres ue) sreda os2À — 80% oN Le °I] CT DR NS RP EE te NE) Fu2D)) 2p 22Snx (enbixop) voelfeo ep Je) ‘et ep ste[ed e op said sooojodez sap sed 9j suep ooAnoïpofeseq ue 919127 —- :Z0& ok « °1 09 CHCALECICE S'AOS ATTEND interet" (87 ‘0 ‘ineq) O12DDIOUT NP 22SN HI PIPUTd UO1201(0N ONIXON PPlOSIIEA "Sen PaIO, SP AIUIAIP) oyedrournd ‘owundue quediss ef Senqoo[ez}En — 90% oN « GE DCE PSE SR RER ORDRE ONE SET) OUUErPISGO U9 saqui0d 9p, °pmuIE. 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PARIS (Il:) USINE MODËLE à Saint-Maur (Seine) PLAQUES LES DA PIERS FA . PROJECTIONS PHOTOGRAPHIES : PHOTOMICROGRAPHIES … a SUR VERRE | pour Projections lumineuses Histoire et Géographie RACES HUMAINES Anthropologie: — Ethnographie. ‘Europe-— Aryens: peuples latins, teu- | Nigritiens, Bantous, populations de Ma- toniques, slaves, groupes celtique et | dagascur: Helleno-Illyrien; Anaryens; Caucasiens, | Collection de’ 25/ photographies. 24 59 éléments importés. — 50 — "48 fr. Collection de 25 photographies. 24 50 — 75 — Ro — 50 — . A8 fr. —= 100 — . 5 — — 75 ES 12 — = 150 1 . 142 — Asie. — Peuples de l’Asie centrale : Amérique. — Peuples de l'Amérique du Nord : Indiens, Peaux-Rouges; An- dins,, Fuégiens; éléments importés : nègres et métisses. Kalmouk:; orientale}: Coréens, Japonais, Chinois, Siamois; Indous; Ilramiens et Sémites. À : Collection de 25 photographies. 24 50. Dolonen 22 /pRotoErapMeSe 222250 "s D Dome Ta SA Dm Ce ie os 75 pus 7 — Océänie. — Australiens; Indonésiens Es 100 Va 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- A Anne dre siens des Hawaï. rique. — Arabo-Berbers, Sémito- | Collection de 25 photographies. Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, re ns P a : se . “a HISTOIRE none: — Hésanes dolmens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. menbirs, grottes, pierres taïllées. Dee ÿ ë Collection de 20 photographies..: 19 50 ous ce # DEANSIApDESS 50 Histoire ancienne et archéologie. — — 75 en 79 s Constructions et arts grecs, romains, ES . Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- n_ | nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. Lanternes et accessoires. Prix dechaque photographie ou photomicrographie pour projections : 4 franc Catalogue détaillé gratis sur demande. : LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, 46, RUE OU BAC, PARIS. 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Ces billets sont délivrés: aux familles = composées moins trois personnes-voyageant ensemble pouratoutesl gares du réseau de l'Etat (ancien) situées à M25Mkilomète au moins de Paris ou réciproquement: fat Bains de mer et excursions eu Normandie et en Bretague- : L'administration des chemins de fer delBtat\a l'honneuw de porter à la connaissance du publicque le Guideullustre de son réseau pour 1909 (Lignesde Normandie et\lesBres tagne) est actuellement mis en vente au prix de OMr 50" dans lesbibliothèques de toutes sesigares,1dansises bureaux ‘de ville etles principales agences de voyage. de Paris Il est également adressé franco à donucile contre lenvon de sa valeur, en timbre-poste, du secrétariat dela Direc- tion (Service de la Publicité), 20, rue de Rome, à Paris Ce guide de plus 308 pages, illustré de 120/gravures cons tientles renseignementslesplus utlles pourle voyageur (Des, cription des sites et lieux d'excursion de la Normantliesen della Bretagne; principaux horaïresidesitrains, tableau*den marées : cartes cyclistes du! littoral® du la Manche; (plans des principales villes :diste"dihôtels, restaurants, hetc::) Voyages à prix très réduits cn Angleterre par la gare Saint-Lazare, Via Rouen, Dieppe” et Newhaven. ! Unc journée à Londres ou à toute autre ville” desservie par la Compagnie de Brighton. L'administration des chemins de fer de l'Etat Mfaitdélie fous les samedis jusqu'au 30 octobre 1909/ (samedi 1#a0t excepté), destbillets d'aller et retour aux prix exceptionnelles ment réduits de : 37 fr. 50 en 1e classe, 28 fr. 10 en #1 classe, 21 fr. 95 en 3° classe, qui permettent de passer dimanche soit à Jiondres, soit dañs l’une :quelconquende villes ou stations balnéaires dela Compagniede Brisntoil notamment: Brighton, Eastbourne, Saint=-Béonards #Has tings, Worthine, littlehampton, Bognor, Portsmouth}. eto} Aller : Départde la gare Saint-Lazare le samedi à19, h5# du soir. , Di Retour : SOI. : } ! 3 Les billets de lee et 2° classes donnent la faculté 4 voyageurs d'effectuer leur rétour, le lundi en partant Londres (Victoria) "10-heures du matin: : ; ! ä SMITH PREMIER Départ de Londres le dimanche à 8 h. 4500 4 CLAVIER COMPLET SANS TOUCHE DESDÉPLACEMEN PERMETTANT UN DOIGTÉ ÉGAL ET RAPIDE LE SEUL CLAVIER RATIONNEL ÉCOLE DE STÉNO-DACTYLOGRAPHIE DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL —_—_—_——_—_—_—_——— Téléphone 277-65 The Smith Premier Typewriter Co, : 89, rue de Richelieu, Paris. M | nee nn 0 + ME 2 S TE e © PARIS: =— IMPRIMERIELEVÉ, RUE CASSETIE, {7 1 2% SÈRE. — N° #39 15 AOUT 1909 ot E > Z 2 ED) ET il PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction SOMMAIRE du n° 339, 1% août 1909 : | Clés pour la détermination des Coquilles Tertiaires du bassin de Paris. P.-H. Frimer. — Notes à propos du Phosphænus hemipterus (Fourcroy). Louis PLaner. — Le trans- formisme dans la mode du costume et des ornements. Dr Félix Recnaurr. — Les Champignons parasites des insectes. Vreror pe Crèves. — Classification dés oiseaux de France. G:d'Évax. — Identification de quelques oiseaux représentés sur les monu- [ ments pharaoniques. P.-H. Boussac. — Le Clytus arcuatus. P. Noz. — Académie des Sciences. — Création d’une caisse pour l'achat de monuments et gisements préhis- toriques. — Revue scientifique. Herr Cours. — Livres nouveaux. — Bibliographie. ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS, LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1: DE CHAQUE MOIS HmeerebAlSÉrIe NE Ne NOR 0 fr y = Tous les autres pays. . . 04 Jr CM free ETES UMEr ON EPP ON ER Et 0 fr AC Pour changement d'adresse, joindre 0 fr, 50 c. à la dernière bande, …_ Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration AUX \ BUREAUX DU JOURNAL Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs ‘46, RUE DU BAC, PARIS EKES EILS D'ENILE DEVXROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS Gi LE pet PRIX: 95 FRANCS |l il . f 4 C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte d'une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire ; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 500 diamètres. Le. microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l’élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques) et com- MÉLOI ALES AP TIRE NAME RE eat AR RP Re RE TN RE 95vfr: Le même microscope à renversement 125 fr. NICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES &. LES FILS D’EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. CABINET DE BACTÉRIOLOGIE SERINGUES A INJECTIONS FINES Les seringues jouent un grand rôle en expérimentation bacté- elles servent à puiser les humeurs suspectes de riologique : l'homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent en dernier lieu à injecter à l’homme les sérums ou autres liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est-elle d’être stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établice modele de seringue. tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri et glissant dans un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue une aiguille en platine ou en acier. Ces seringues sontfournies'en une boîte en métalservant pour la stérilisation avec deux aiguiles en platine ou en acier. Les aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder, on peut toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de l'alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. Prix des seringues en verres : Seringue en boite Seringue en boîte Capacité. avec deux aiguilles avec deux aiguilles en acier. en platine. LE ASE UE: ge 6 fr. 50 412 fr. PA EA E EAe AN SULE 7 » 50 413 » 50 SA ra A PARTNER RE à A4 » 25 45» 25 SR AP CRUE ESA A SRE 15 » 18 » 50 OR ER OA a 131» 22 » 50 RO RU AE CA TE RAGE 2200) 26 » AMPOULES A SERUM Ampoules bouteilles, emballées en boite : 4 centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34 fr. 4 — 1.000 — 55 » — 60 » 2 — 500 — 34 ) — 35 » 2 — 1.000 — 60 » — 65 » Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. Ampoules ovoïdes à crochets : La pièce La pièce 60 grammes... Ofr.90 500 grammes... 2fr.20 125 — 1 » 45 1.000 = 6e ANT) 250 — prb) LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE 46, rue du Bac. Paris, Sn PU Re 0 71 I D NS LORRR Res 2 Rae PTS MERE 31° ANNÉE CLÉS POUR LA DÉTERMINATION DES Coquilles Tertiaires DU BASSIN DE PARIS GROUPE C. — Espèces Lutétiennes. . Coquille de très grande taille (tou- Jours + de 15 cent. de haut.)...... Coquille de moyenne ou petite taille (n’atteignantjamais 15 cent.dehaut.). 2. 0. gigantica, Sol. Coquille plissée extérieurement.. 3. Coquille non plissée............. UE Ostrea gigantica. Coquille deltoïde, côtes épaisses et peu nombreuses (— de 30)......... 4. 3 Coquille semi-lunaire ou en crois- sant, côtes peuépaisses etnombreuses (CNED) ARRETE dy be 5. Bords crénelés, côtes légèrement ADAUIEUSES AE PE MEN I DUO 0. elegans, Desh. & —__—— Bords non crénelés, côtes arrondies. O.radiosa,Desh (3). Elegans. Radiosa. Coquille en croissant, lamelles d’accroissement peu nombreuses.... ©. plicata, Sol. Coquille semi-lunaire, lamelles | plus ou moins nombreuses......... 6. Crénelures du bord, très pronon- cées, anguleuses................... 0. cymbula, Lk. Crénelures du bord assez peu pro- fondes, arrondies.................. 0. submissa, Desh. Plicata.r ! Cariosa. Cynbula. Profunda. 2 SÉRIE — N° 5339 15 AOÛT 1909 : | : Coquille de taille moyenne... 8. 1} Coquille de très petite taille (— de l aNcentadelhauts) AAA NNENRRICEenx 6) Valve inférieure, coquille pro- fonde, grossièrement bossuée, à la- 8 mellestrès espacées, peu nombreuses. 0. profunda, Desh. \ Coquille peu profonde, à lamelles externes nombreuses, valve infé- rieure avec large surface d’accole- ment Mutabilis. Uncinata. .Coquille étroite, allongée longitu- dinalement.,..... “adboe Don odoUb - 0: mutabilis, Desh. Coquille subarrondie, aussi large quefhaute cet cree ere 0. uncinata, Lmk, (A suivre.) P. H. FRITEL. NOTES A PROPOS DU PHOSPRÆNUS HEMIPTERUS Lampyris hemiptera. — Fourcroy, Entom. par., t. I, p. 58-2. — Goœze, Ent. Beitz, t. I, p. 525. — Müller, Magazin für Insek- tenkunde, herausgegeben von Karl Illiger, Vierter Band. 1805, p- 185-186. — ©* Lampyre à demi-fourreaux. Geoffroy, Hist. abr. t. I, p. 168-2. — de Castelnau, Ann. Soc. Ent. de France, Il, p. 138. — Lacordaire, Gen. des Col., IV, p. 332. — Jacq. du Val, IIT, 161-162. — Mulsant, Mollipennes, 1862, p. 116-122. (Foureroy) Indépendamment du commun Ver-Luisant (Lampyris noctiluca, Lin.) dont nous avons parlé dans le Natura- liste, n° 517 du 15 septembre 1908, la faune parisienne possède un autre Lampyride également fort intéressant, le Phosphænus hemipterus, Fourcroy, de p&c (lumière) et œuvw (j'apparais), qui semble être assez abondam- ment répandu dans toute la France, maïs qui doit à ses très faibles dimensions de passer presque toujours inaperçu. Nous verrons, d’ailleurs, par la suite, que le mâle seul est bien connu, la larve et la femelle surtout, malgré qu'elles soient l’une et l’autre assez fortement phospho- rescentes, étant, pour ainsi dire, introuvables. Les caractères du genre, en ce qui concerne le mâle, ont été donnés par Lacordaire de la facon suivante : Mâles : Palpes courts et très robustes; le dernier ar- ticle des maxillaires très gros, subtriangulaire. — Yeux petits. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, robustes, filiformes, un peu comprimées, de 11 articles : 1 obconique, 2 très court, 3-11 subégaux. — Prothorax plus long que large, subogival en avant, très légèrement échancré à sa base, avec ses angles postérieurs non saillants. — Elytres courtes, un peu atténuées, arrondies et déhiscentes à leur extrémité; ailes nulles. — Pattes robustes; tarses courts, à articles 1-3 décroissant gra- duellement, 4 non lobé, ÿ gros, en partie dégagé; cro- chets petits et simples. — Abdomen légèrement lobé sur les côtés en arrière, — Corps allongé, subparallèle. 186 Les caractères génériques de la femelle doivent être rectifiés, Lacordaire les ayant formulés sans avoir eu ce sexe entre les mains et s’en étant rapporté à la description de Müller, laquelle est fort bonne dans son ensemble, mais qui pèche cependant sur un point impor- tant. Dans cette description, en effet, le naturaliste alle- mand indique la femelle du Phosphène comme en- tièrement. dépourvue d'ailes et d’élytres (ganz ungeflü- gelt, d. h. ohne irgend eine Spur von Flügeldecken oder Flügeln). Or, à la vérité, la femelle du Phosphène possède deux élytres rudimentaires, accolées l’une à l’autre et, de ce fait, assez peu distinctes, mais dont l'existence n’aurait cependant pas dü échapper à Müller, attendu que leur tégumentation est tout à fait différente de celle de la région thoracique et des arceaux de l’abdomen. C’est, en conséquence, à Muilsant que nous nous en rapporterons pour indiquer les caractères génériques de la femelle. Femelle. — Antennes à peine plus longuement prolongées que l'extrémité postérieure du prothorax; à peine moins épaisses (1); à articles plus courts, plus serrés : le onzième, appendicé, un peu moins long que les deux précédents réunis. Prothorax plus arrondi en de- vant; moins relevé à ses bords antérieur et latéral; à sillons prothoraciques faibles ou peu marqués, en par- tié rayé d'un sillon sur la ligne médiane. Elytres rudi- mentaires; collées au mésothorax. Ailes nulles. Hanches intermédiaires obliques; écartées. Ventre de huit ar- ceaux : le premier parfois peu apparent. LA LARVE Mulsant, qui en a donné, après Müller, une bonne et jongue description que nous reproduisons plus loin, signale cette larve comme se trouvant au pied des plantes et pour ainsi dire en famille. Je ne doute pas que le savant et consciencieux entomo. jogiste lyonnais n'ait fidèlement rapporté ce qu'il à été à même de constater, mais, en Ce qui me concerne, dans les environs de Paris où j'ai beaucoup chassé, et où le le mâle du Phosphænus hemipterus est loin d’être une rareté, je n'ai réussi à trouver que deux exemplaires de la larve de cet insecte; encore ne les ai-je rencontrés qu'à de longues années d'intervalle et uniquement la nuit, grâce à leur phosphorescence. La lumière, en effet, que dégage cette petite larve du Phosphène est très vive et, tout compte fait, proportion- nellement plus intense que celle de la larve du Lampyris noctiluca, Lin., malgré que les proportions de son corps soient beaucoup plus réduites. Il est très probable que la larve que Müller a eue entre les mains appartient, elle aussi, au même type, car il dit à son sujet: « La larve, vraisemblablement celle du mâle, est envi- ron longue de quatre lignes et à peine large d’une ligne ; elle est, en même temps, étroitement linéaire, cependant légèrement élargie en avant et en arrière; elle est cons- tituée de douze arceaux.... Les mandibules sont dirigées en avant, coriacées, couleur de poix ou roussâtres, forte- ment incurvées vers leur extrémité, et terminées en pointe très aiguë. Les antennes semblent composées de trois articles : elles sont courtes, épaisses, d’un jaune NE SR AO EE RER (4) Ceci n’est pas exact; les antennes de la femelle ont leurs articles bien plus grèles que ne le sont ceux du mâle. LE NATURALISTE blanchâtre, les extrémités des articles sont noirâtres. Les pattes, ainsi que chez les larves analogues, sont courtes, et composées de trois articles, avec un ongle unique à leur extrémité. » Il m'a paru indispensable de donner ici le dessin de ces deux exemplaires car, ainsi qu'il est aisé d’en faire la remarque, ils sont très sensiblement différents l’un de l’autre. La larve de la figure 4 a été prise par moi au mois de juin de cette année, par une soirée un peu humide, dans une prai- lie de Montretout (Seine-et-Oise). Elle se trouvait à terre, immobile, couchée de côté, en pleine phosphorescence et les té- guments très distendus, ainsi que je l’ai figurée ici. Son attitude était celle qu'affectent sou- vent les larves de coléoptères à téguments chitineux lorsqu'elles ont fait un copieux repas et surtout lorsqu'elles sont sur le PFis-1.- Larve point de subir une mue larvaire ou d’opé- su rer leur métamorphose en nymphe. Pterus. Un exemplaire, analogue comme taille et comme sil- houetfte générale, mais malheureusement épinglé et tout recourbé par suite d’une préparation défectueuse, existe dans la collection Fairmaire au Muséum d'Histoire natu- relle de Paris. La larve de la figure 2 provient de Croissy (Seine- et-Oise) où je l'ai capturée en descen- dant du train, le 5 octobre 1901, à minuit, le long d’une propriété. Il est superflu de rappeler ici que c’est la phosphorescence de cet insecte qui attira mon attention. Un simple coup d'œil jeté sur ces deux figures permet de se rendre compte de la très grande différence qui existe entre les exemplaires qu’elles représentent (1). Aussi ne serais-je pas éloigné de croire qu'elles appartiennent à deux sexes diffé- rents, celle’ de la figure 2, avec son am- pleur beaucoup plus grande et sa tête non visible en dessus, étant probablement une Fig. > Tu larve de femelle. - ve de = Me ke. Au demeurant, la tégumentation de ces miplerus. deux larves et leur couleur d’un noir de À cirage présentent la plus grande analogie; faisons remarquer à ce sujet que cette tégumentation pré- sente un aspect plus franchement coriacé et chitineux que chez les larves de Lampyris qu'il m'a été donné d'observer. | J'avais songé à élever la dernière de ces deux larves de Phosphænus hemipterus, mais, n’ayant pu savoir ce que mange l'adulte, je ne voulus pas tenter une expérience d'issue très douteuse, avec un insecte aussi malaisé à découvrir que cette larve. La rareté, d'ailleurs, m'engage, malgré les deux figures que j'en donne, à rappeler ici, êr extenso, la description de Mulsant. « Larve. — Corps allongé; planiuscule; garni de poils indistincts; régulièrement pointillé; noir, avec .les côtés du huitième arceau du dos de l’abdomen, d'un (1) Cette deuxième larve est d’ailleurs de même taille que la première. Il y à eu inexactitude dans le trait de dimension in- diqué à côté de cette deuxième larve. LE NATURALISTE 487 testacé nébuleux ou brunâtre. Téte arrondie en devant, subparallèle dans sa seconde moitié; légèrement en arc dirigé en arrière à la base; ordinairement à peine aussi large à celle-ci qu’elle est longue sur son milieu ; brune. Parties de la bouche d’un flave testacé. Mandibules ordi- nairement saillantes au delà de la partie antérieure du prothorax, Prothorax arrondi en devant, subparallèle dans sa seconde moitié; légèrement en arc dirigé en arrière, à la base, rayé d’une ligne longitudinale médiane très légère, parfois peu distincte; presque sans rebords; chargé, de chaque côté de celle-ci, d’une ligne élevée ou caréniforme, naissant de chaque tiers externe de la base, longitudinalement avancée presque jusqu’au quart antérieur, et souvent prolongée ensuite en s’affaiblissant graduellement jusqu’au bord antérieur. Méso et métano- tum graduellement moins longs; chargés chacun de deux lignes semblables, rayés aussi d’une ligne médiane; émoussés à leur angle postérieur; en ligne droite à leur bord postérieur (1). Dos de l'abdomen de neuf arceaux : les sept premiers subarrondis à leur angle postérieur, en ligne droite au bord postérieur (2), variablement rayés ou légèrement carénés sur la ligne médiane : le huitième un peu élargi, en ligne presque droite de la base jusqu'aux deux tiers, puis rétréci en ligne courbe, tronqué ou plutôt légèrement échancré à l’extrémité: le neuvième arceau court, transverse, tronqué à l'extrémité. Dessous du corps noir ou d’un noir brun avec le huitième arceau ventral d’un blanc sale : celui-ci suivi d'une gaine. Repli du prothorax creusé d’un sillon; sans lame verticale. Antepectus plus long depuis son bord antérieur jusqu’à la base des cuisses de devant, que depuis cette base jus- qu’à celle des cuisses intermédiaires. Pieds bruns ou d’un brun noir; composés d’une hanche, d'un trochanter, d’un tibia et d’un ongle aigu, représentant le tarse (3): les hanches intermédiaires contiguës. » - Ilest très vraisemblable que la larve du Phosphænus Remipterus est carnassière, au même titre que celle du Lampyris noctiluca, mais j'ignore absolument de quoi elle se nourrit, n'en ayant pas été témoin par moi-même et les différents auteurs qui se sont occupés de cet insecte n’y ayant fait aucune allusion. Quant aux mâles du Phosphène, les seuls, en raison de leur vulgarité sur lesquels j'aie fait quelque expérience, ils se sont obstinément refusés à toucher aux colimacons de petite taille que je leur ai présentés. Or l'on sait qu’en pareil cas, ainsi d’ailleurs que je l’ai rappelé dans mon article sur le Lampyre, les larves du Ver-Luisant commun ont tôt fait d'attaquer et de dévorer.les hélix qui leur sont octroyées. (A suivre.) LOUIS PLANET. LE TRANSFORMISME DANS LA MODE DU COSTUME ET DES ORNEMENTS « Il est dans la nature de l’homme de s’admirer lui- même, et d’attacher une idée de beauté aux traits qui (4) Non; il suffit de se reporter aux figures pour se rendre compte qu'il n'y a là qu'une exactitude schématique. :(2) Rectifier avec les figures. < (3) Le tibia et l'ongle sont roussâtres.et garnis de poils. caractérisent sa race; dès lors il cherche à exagérer arti” ficiellement ces traits distinctifs », a dit Gratiolet, il y à près de cinquante ans (1). Cet esprit d’exagération existe dans toutes les races. Il guide la coquetterie des peuples les plus sauvages. ; Les nègres d'Afrique ont les lèvres lippues, la mâ- choire proéminente, le nez écrasé, les cheveux en toison. Leurs femmes ont les seins allongés, flasques, sembla- bles à des gourdes. Ces caractères, laideurs pour nous, sont des beautés pour eux; ils se sont ingéniés à les exagérer. Pour augmenter la grosseur de leurs lèvres, les Kassonkès et les Sérères y introduisent des épines qui provoquent uneirritation et à la longue hypertrophie les tissus. Mieux encore, les femmes voloves du. Séné- gal sont parvenues à augmenter la proéminence ou pro= gnatisme du maxillaire. « Dès que les premières dents incisives de la jeune fille sont sorties de leurs alvéoles, rapporte Faidherbe, on les enlève avec une pince de forgeron, puis, quandles secondes commencent à pousser, on lescontraint, par une action continuelle des incisives inférieures et de la langue, à prendre une direction en avant. » Afin d'augmenter le volume des seins, les négresses du bord du lac Tanganika les font piquer par des Fourmis. Pour allonger leur mamelon, les Assi- niennes de la Guinée sont, d'après Mondière, plus ingé- nieuses : « Elles prennent des nymphes du myrmyle for- nicarius et se font saisir le bout du sein entre les pinces de cet insecte, ce qui amène une augmentation de vo- lume assez rapide. » Certains nègres ne trouvant pas leur nez assez plat, se l’écrasent davantage. Les Malais, les Kirghizes, les Hottentots, les Namaquas, les Bushmen, les Indiens du Brésil, les Polynésiens de Taïiti suivent la même prati- que. Dans son désir d’être belle, la Vénus Hottentote, dont le muséum possède le squelette, en était arrivée à se fracturer les os du nez. À l'inverse, les races à nez mince ne le trouvent pas assez aquilin ; les Persans le développent dans ce sens au moyen de pressions laté- rales ; pareille coutume existait en France au xrie siè- cle (2). Certaines races, naturellement maigres, s’attachent à augmenter cette maigreur : les Javanaises s’amincissent outre mesure en mangeant de la terre argileuse. A l’op- posé, en Orient, les femmes, enfermées dans leur harem, ont une tendance naturelle à l’'embonpoint et par suite estiment les beautés très grasses. Dans l'Ouganda et l’'Ounyoro, les femmes mariées atteignent un embon- point colossal. Chez les Touaregs, elles ingèrent, d’après Duveyrier, de petites quantités d'une plante vénéneuse qui a la propriété d’engraisser les bestiaux. On rapprochera des déformations précédentes celles dues au désir de montrer qu’on n’est pas astreint au travail manuel. En Annam et en Chine, les mandarins et les lettrés laissent pousser leurs ongles qu'ils enfer- ment dans des étuis. Même coutume existe en Polynésie, à Sumatra, et dans certaines parties de l'Afrique. Les Chinois, rapporte Ploss (das Weib,p.62),quiavaient le pied naturellement petit parmi les races mongoles, ont voulu le rendre encore plus petit chez leurs femmes. Pour plaire à leurs maris, celles-ci l'ont déformé. « La Chinoise ne se croit belle, dit Malte-Brun (Géographie (1) Bulletins de la Société d'anthropologie, 1860,. pages 555-556. ; (2) Josse, Déformations craniennes, page 47. 188 ns LE NATURALISTE ne universelle, t. IIT, p. 300), qu'autant qu’elle a les yeux bridés, les lèvres un peu gonflées, les cheveux lisses et d’un noir d'ébène, et les pieds d’une petitesse extrême. » Dans les pays où l'on mâche le bétel, celui-ci noircit les dents. Aussi est-ce devenu une distinction d’avoir des dents noires. Dans toute la Malaisie, on se laque les dents. Une Javanaise regarde avec mépris les dents blanches des Européennes qui, dit-elle, ressemblent à des « dents de chien ». * + + L'esprit d’exagération qui pousse l’homme à se défor- mer et à se mutiler le porte aussi à augmenter le volume et le poids de ses ornements. Chez les femmes bougos du Haut-Nil, les bracelets arrivent à peser 25 kilos; chez les femmes battaks de Sumatra, les boucles d'oreilles pèsent jusqu’à unelivre et demie, parfois deux livres et ont une longueur de douze centimètres. Les femmes indoues en portent de si pesantes qu’elles doi- vent les retenir par des chaînes longeant le front et les tempes. Le poids des boucles a amené l’agrandissement et l’hypertrophie du lobule de l'oreille, La mode aidant, cette mutilation est devenue une coquetterie; les Orien- taux l'ont créée intentionnellement et sont arrivés à obtenir un lobule qui tombe sur l'épaule. Les statues de Bouddha sont ainsi représentées. Certains peuples ont introduit un ornement dans l'épaisseur des lèvres. Cet ornement ou botoque est de- venu si volumineux qu'il a agrandi la lèvre supérieure au point de la rendre horizontale. La femme magandja d'Afrique, quand elle rit, voit cet anneau s'élever au point d'atteindre les yeux. Chez les Aléoutiens, cet ornement devient si large qu'il arrive à cacher la face. Les Botocudos agrandissent le trou où passe le disque à tel point, que, celui-ci enlevé, ils peuvent passer la langue par cette seconde bouche. Les négresses Mittuhs ont une botoque sur chaque lèvre; aussi leurs discus- sions provoquent-elles un claquement pareil à celui d'un bec de Cigogne et elles doivent, pour boire, rele- ver la lèvre supérieure avec les doigts. La coiffure peut s’exagérer en un édifice hors de pro- portion avec le format du possesseur. Aux iles Viti, elle atteint 1 m. 50 de circonférence, donnant au sauvage l'aspect d'un énorme champignon. D’autres fois elle s’arrondit en casque ou se hausse en tour. En France, sous Louis XVI, la coiffure des femmes s'élevait assez pour y rendre possible l'introduction de volumineux ornements, voire de petites frégates en miniature. Comme les civilisées, les négresses de l’Oubanghi savent augmenter le volume de leur chevelure : elles y entre- mêlent dés paquets de ficelles. Nous serons tentés de nous moquer des sauvages. En réalité notre mentalité est la même, et, dans notre cos- tume, nous obéissons aux mêmes tendances exagératives. Ainsi, au moyen âge, les souliers allongèrent lentement leur pointe; ils recurent, vers le milieu du xine siècle, le nom de poulaines. A la fin du xive siècle, ils attei- gnent une telle longueur qu’on les attache aux genoux pour ne pas être incommodé dans la marche. Vers 1420, ils se raccourcissent brusquement, et, à la fin du xve siè- cle, ils se terminent carrément en forme de pelle. Pendant tout le xve siècle, la chemise dépassait le vêtement en formant une légère collerette. Cette colle- rette augmente par la suite, elle forme une fraise d’abord minime. Elle devient énorme après la mort de Fran- _çois Ier et ressemble à un plateau sur lequel on aurait posé la tête. C’est seulement à la fin du règne de Henri IV que la fraise fut remplacée par des cols ra- battus. En France, vers 1840 et jusqu’en 1852, les grandes toilettes exigeaient des robes bouffantes au moyen de jupes fortement empesées et on mettait un pouf. Puis la crinoline apparut en 1853. D’abord modeste, elle n’attei- gnit toute son ampleur qu’en 1857. Elle persista jus- qu’en 1867. De 1867 à 1870 elle disparut rapidement, ne laissant plus qu'un pouf qui eut des alternatives multi- ples et disparut après 1880. L'exagération règne toujours en maitresse dans la mode féminine. Actuellement les femmes s'emprison- nent le cou dans des cols hauts et, après avoir serré leur corset à la taille, elles le serrent au bas-ventre. On peut comparer l’évolution du costume à celle d’un organe à travers la série animale. Comme lui, il a une période d'augmentation et atteint un maximum, puis arrive la décadence. Mieux encore, un vêtement peut persister à l’état vestigiaire. Tel un organe devenu inutile s'atrophie, mais persiste encore dans l’économie : l'appendice iléo-cæcal 'subsiste parce qu'autrefois il a été utile. De même la bande de fourrures, portée en- core de nos jours par les professeurs dans les cérémo- nies, est,nous dit Viollet-le-Duc,le vestige de l’aumusse, sorte de capuchon usité vers le xrve siècle. On peut aller plus loin encore dans ces comparaisons biologiques. Suivez l'évolution dans la série animale des ornements sexuels; d'abord petits, ils augmentent par sélection, car ils proviennent du désir de plaire. Les animaux les mieux doués sous ce rapport triomphent ; aussi, ces ornements en arrivent-ils à être génants, voire dangereux, comme la superbe queue de l'oiseau lyre, du paon, les andouillers du cerf. De même l’homme se pare au point de se déformer. La seule différence, mais elle est capitale, est que l'or- nement, en tant qu'exagération biologique, fait partie intrinsèque de l’animal, tandis que, dans l'exagération sociale, il n’est que surajouté à l’homme. D' FÉLIX REGNAULT, PP PP RPC LES CHAMPIGNONS PARASITES DES INSECTES Les entomologistes qui accumulent des insectes dans leurs cartons ne se doutent pas que, très souvent, ils y placent aussi de nombreux champignons, qui feraient la joie de plus d’un mycologue. A vrai dire, ces cham- pignons ne sont pas très gros ; ils n’ont guère plus d'un millimètre de longueuret la plupart ne peuvent être vus qu’à la loupe; il faut un certain flair pour les découvrir. Ils ne sont bien connus que depuis les recherches d’un Américain, Thaxter, qui s'est attelé à leur recherche et a pu, ainsi, en recueillir plusieurs milliers de spécimens, là où un autre naturaliste n'aurait rien vu, ce qui prouve que, lorsqu'on est habitué à « regarder », on trouve tout ce que l’on veut. Ces champignons minuscules appartiennent tous au groupe des Laboulbéniacées. Comme nos gravures les représentent (1), ils ont des formes assez inattendues, (1) On peut en voir d'autres dans l'Aflas des champignons parasiles de l'homme et des animaux paru récemment chez les Fils d'Emile Peyrolle. LE NATURALISTE 189 que l’on ne voit bien qu'au microscope; à l’œil nu ce sont de petits cheveux, noirs ou brunâtres, des brindilles insignifiantes, des buissons irréguliers ; ils sont tantôt isolés, tantôt, plus rarement, réunis en un revêtement dense presque tout autour de l’insecte, Chose curieuse, les insectes ne souffrent pas de leur présence, bien qu’ils soient parasites sur leur corps. Fait non moins bizarre, ils paraissent même plus guillerets, doués d’une plus grande mobilité que les insectes non attaqués. Toutes les Laboulbéniacées sont des parasites exclusivement externes d'insectes très agiles, les unes terrestres ou aériennes, les autres — en plus grande abondance — aquatiques ou demi-aquatiques. Leur reproduction est extrêmement intéressante en ce qu’elle se rapproche d’une manière frappante de celle des Algues du groupe des Floridées. On les rencontre surtout sur les Coléoptères, surtout chez les Carabides (156 espèces) et les Staphylinides (50 espèces). On en trouve aussi chez les Coléoptères + des eaux douces (sauf les Gyrinides) (4 espèces), les Diptères (6 espèces), les Névroptères (1 espèce), des Acariens et autres Arachnides. On en a signalé un dernièrement chez un Coléoptère marin, du genre Æpus. On les trouve un peu partout sur le corps des insectes, mais plus particulièrement sur les antennes, les yeux, les pièces de la bouche et l'anus. Certains ont une pré- férence pour certaines parties du corps et ne se rencon- trent que là : le fait est particulièrement net pour le genre Chitonomyces. Ajoutons enfin que les Laboulbéniacées doivent être rangées dans l’ordre des Ascomycètes et représentent un chaïinon de passage entre les Champignons et les Algues. Si les entomologistes veulent bien se donner la peine de porter leur attention sur elles nul doute que le nombre de leurs espèces ne s’accroisse dans des pro- portions considérables ; leur étude en vaut la peine. VICTOR DE CLÈVES. CLASSIFICATION DES OISEAUX DE FRANCE PASSEREAUX (Suite) Familles Taille Taille du à | merte noir | Dessous non ponctué ............ (Voyez plus loin)................ Merles 026 et ou un peu | Dessous ponctué........................ bosbdb ages Badao don nec \ Grives supérieure À RAI ik Tous les suivants sont de taille inférieure à celle du merle. Plumage ayant du du bleu ; ou Ronge gorge durour {>> (Voyez plus 100) > RAR TEtte TORMIDES er = ? : à Rossignols de murailles (Utiles) la queue seulement Du noir franc au moins sur les ailes et la queue. Pieds noirs d'encre (signe carac- téristique) ........ Cdovbcudododcoonosnoneobe (Voyez plus loin)................ DENROE Accenteurs Plumage Rossignols n'ayant pas Fauvettes ls {5 (Voyez plus loin) > Rousseroles caractères Locustelles précédents Phragmites / Gysticole, etc . | Plumage ; ayant Tout noir, bec jaune >} : : di noir | Brun noir, bec idem ©. | :-----:---............................ Merle noir........... 0 26 plus INOUDIASITONADIANC ERA TEE CEE EE CCE Merle à plastron..... 0 28 ad partie Autre | re êle gris bleu, dessus et queue jaunes, ailes brunes ............... Merle de roche....... 0 24 Merles ee Tout gris bleu, sauf ailes gris brun .............................. Merle bleu........... 0 24 Taille (e ! : un peu PE Tête grise, dos gris brun clair, tout le dessous ponctué..........…. Grive draine. 8 supérieure | Téte el dos bruns assez foncés, poitrine blanche, dessous ponctué, FA CS grive à celle du l Gene assez foncé HLbdeadeccocomsoctbdeccaschéosuenocopoc ae Grive litorne. merle noir Taille du Dessus brun gris. Dessous de la base des ailes jaune paille. Pas de D Re ES TOR d SA EAN RON Grive musicienne... 0 23 environ ou Î |Légérement | Dessus brun gris. Dessous de la base des ailes roux. Un trait blanc j k à A TE au-dessus des yeUreREn e ete e ee rer Lee ec nee Grive mauvis......... 0 23 Rouge gorge ue “ie Gorge bleue| Poilrine rouge brique........................................................ Rouge gorge ......... 0145 Rubiette GORGE DIEU CREER ERNST SPEARS er PRE te el el Gorge bleue.......... 0 45 Rossignol) OZEUETOU TN ONCER EE CCE LEE ETC MEN ECRIRE EERR EEE Ee CE Rubiette rouge queue. 0 15 des Dessous el la'queue roux rouille foncé, franc ................................. Rossignoldemurailles 0145 Murailles 190 LE NATURALISTE Entièrement noir sauf dessus de la queue blanc......................:......... Gorge blanche, dos brunûtre, grisàtre, joues noires, bout de la queue noir, dessus. Gorge et joues noires, lle et dos blanc roussâtre, milieu de la queue noir, dessus Gorge, joues, léle noirs, dos noir, queue blanche, dessus ; {tache blanche aux épautes CR ERP RER Eee ect CRT Cher eee LL CEE EEE Ce : Traquets Mêmes caractères que le spatazin, sauf gorge blanchâtre....................... Tête brun clair, trait Pine sur les yeux, trait noir sous l'œil, ailes et queue noirâtres, gorge blanche, dessous brun clair blanchätre ou roussätre. Une tache blanche sur Chaquetaile ere E PR eee cR CITE eete CAEN E ECC R RARE j Dessus brun terne, flamméché de noirâtre, flancs gris cendré, flam- méchéside rouxiclair trèsmet te e-uerecchRitee toner Mèêmes caractères sauf gorge largement encadrée de blanc finement Dessus foncé DONCIUENTENN OUR epetaeerhlebeeeecteeeR eee E eee brun noir \ Tout le dessus brun foncé franc. Dessous grisâtre blanchâtre...... Accenteurs Fr RE te Pieds Dessus de la téle noir franc. Dessows cendré sous l’œil. Dessus non ETUNNIONCÉ ETAPE ELEET PTE ELEC LLLLCT Dooodomo00c poto ge noirs d' “ner Mèmes caractères, mais noir franc sous FCAop neo odonecoddiuoe Taille Dessus de la tête et dos brun now, dessous blanchâtre. Taille 0m14. supérieure Mêmes caractères généraux. Taille 0®16 au moins................. à 10cm Dessus brun foncé olivätr e, paupières orange. Dessous rouge vineux | -.intense, ventre blanc sale au milieu ............................ Plumes extérieures | Téte el dessus cendré ardoise. Moustache de la queue bor- blanche, œil bordé de roux, ce que n'ont pas | dées de blanc ce les/suivants telnet een Rte que n’ont pas les | Tête grise, dessus gris brun, dessous blanc, suivants. INC téstbnuniouriclairrere ter nt terre Ensemble | Mèêmes caractères que la grisette sans plumes blanches à la queue. moins Lunette blanche bordée AE RD NPC SE RU MUR RE OA foncé Mêmes caractères plus foncés, côtés non roux, pas de plumes blanches dessus anlaiqueue re RETRO LE nee EE CURE Eee nr Tout le dessus brun roux, dessous roussâtre, poitrine et gorge blanc me un roux roussâtre, très peu de blanc au-dessus des rod asnésdodaddde ee Mêmes car actères, dessus plus foncé flamméché de noirâtre....... Rousseroles Mêmes caractères que la locustelle, avec un érait blanc bien visible Locustelle gris QU=UeSSUSR des Jeu TE ete ere NL R CE ete Phragmites\ Pieds non | Mêmes caractères que les deux précédents, moins flamméché, en plus Gysticole noirs une petite. moustache noire et un trait noir. à hauteur de l'œil... Cetties d'encre Mêmes caractères que la locustille et le phr agmite des joncs avec en ete. Tail plus un trait jaune roux sur le dessus de la têle................ aille | plumage idem, b if il entouré de plumes blanch supérieure u run roux uniforme, œil entouré de plumes blanches. É 10cm Plumage idem, queue très élagée, plumes traversées par des ondes plus “foncées sous un certain IDiMisocenobbbsooaduss dbenodnenoe Dessus brun grisâtre, dessous gris cendré blanchätre.............. Grande analogie avec la précédente, plus olivätre dessus, dessous ! presque blanc SAP adcoosoadososbovsoneoge sosoonsrsnenseponseee Dessus brun foncé, le bord des plumes roux, croupion roux, dessous Dessus brun blanchrouxai(rare) PERRET RER MR EE TERRE RARE LEE Se ELU CCE \ oncé Entièrement brun foncé, brun cendré dessous ..........::.:...... Taille 10m « ; D sde Pas de trait noir barrant les yeux, un trait noir au-dessus des JEUDI et D Ne DRAM een rise ce lilarefete Jaune Un‘trait noir ibarrantiles=yeux,/ AM REA EE MERE orangé 5 Dessus de la tête PuyLLor- Ru 2. remige = ou < 1° dessous blanchâtre ......................... HU Plumage 2% remige >> 1° dessous blanchälre.................1...:... tiles) brun gris - Dessous : (D HA de 2° remige < a ER bandadodanonocsetnsaoneieo tee Prise pe 2 Le SA dabdobaboso done deTb TETE usa remige jaune pate | DOMEMITE >. DEEE eee eee te cle ceriete minuscule | et IROpE au vo : Nora. — > plus grande; € plus petite ; — égale. Dessus de la tête bleu de Prusse foncé ; collier noir... Dessus de | Dessus de la tête noir, dessus du dos gris noir; pas de la tête COUIER Re er rate este La leetere ane le ae ele U Pre foneé Dessus de la tête noir, dessus du dos bien moins foncé, É F de ue ge cotes nes A en : essus de la tête bleu de ciel ou gris bleu clair... ..... fÜles) huppe Da edE Dessus de la tête blanc, queue très longue ............ REES Dessus de la.tête blanc, queue courte carrée... : Dessus de latète gris bleu cendré,grande moustache noire \ Une AUDDE FRE CNE ER RNTE RC CCE EEE ELE Daadone ob 0 0A0S BAD D 0 dpo ape (À suivre.) Familles ë Taille Traquet rieur......... 0 149: Traquet motteux..... 0165 Traquet spatazin..... 0 45 Traquet pâtre........ 0 12 ou rubicole (variété). Traquet oreillard..... 0 15 Traquet tarier ....... 0125 ou pratincole tarier. Accenteur mouchet... 0 1% Accenteur alpin ...... 0 17 Rossignol ............ 0 16 Troglodyte ........... 01405 Fauvette à tête noirc. 0 14 Fauv. mélanocéphale. 0135 Fauvette babillarde.. 0 14 Fauvette orphée...... 0165 Fauvette pitchou..... 0115 Fauvettepasserinette. 0125 Fauvette grisette..... 0 14 Fauvette à lunettes. 12 0 Fauvette des jardins. 0 15 telle nee UNE Phragmite des joncs. 0 13 Gettie à moustaches.. 0 13. RE Où Gettie luscinoïde..... 0 14 Rousserole effarvate. 0 13 Rousserole verderolle 0135 Gysticole............. 0 10: Troglodyte........... 0 10 Roitelet huppé....... 0 095 Roit. triple tn - 0 095 Pouillot véloce....... 0 12 Pouillot bonelli...... 0115 Pouillot fitis......... 0 45. Pouillot luscinoïde... 0 12 0135. Pouillot ictérine ..... Mésange charbonnière 0 15 Mésange noire....... 0 12 Mésange nonette..... 012 Mésange bleue ....... 0 12 Més. à longue queue. 0 155 ueue touj* comprise Mésange remiz....... 0 10 Mésange àämoustaches 0. 17 Mésange huppée...... 0 12 G. D'EVRY. LE NATURALISTE 194 NU RS IDENTIFICATION DE QUELOUES OINEAUX Palestine (1). À l’ouest de Afrique, son aire de disper- l sion s’étend sur les Acores, Madère et les Canaries; à REPRÉSENTÉS l'Est il est abondamment distribué dans toute l'Egypte, sur les Monuments pharaoniques la Nubie et l'Abyssinie (2). Fort recherché pour sa chair savoureuse, le Canard sauvage fut, de tout temps, l’objet d’une chasse très active. Dans l’ancienne Egypte, il était si abondant que, Parmi les nombreuses images de canards, sculptées ou | d’après une facture écrite sur un fragment de poterie, peintes, sur les monuments égyptiens, nous ne trouvons | une paire de Canards ne contait qu’un quart d’outen de que cinq espèces dont l'interprétation soit assez caracté- | bronze, soit environ 23 centimes de notre monnaie (3). Ce ristique pour permettre une identification certaine (1). Ce | palmipède faisait partie des mets qui, sous le nom de sont : le CANARD SAUVAGE, le CANARD A LONGUE QUEUE | barburim (oiseaux gras), étaient servis à la table de Salo- OU PILET, le CANARD SIFFLEUR, le SOUCHET, la PETITE | mon (4). SARCELLE. De nos jours, au mois d'octobre et de novembre, ces oiseaux encombrent littéralement tous les marchés des villes méridionales de l’Europe et du nord de l'Afrique où on les vend quelques sous. En Egypte, ils sont payés 1 fr. 25 les deux. Le nom erabe du canard sauvage est Bathth. C'est au bord des lacs, des étangs, des marécages, riches en joncs et en roseaux, que setiennent les Canards où ils vivent de mollusques, de jeunes crustacés, de vermisseaux, d'herbes aquatiques, etc. Recherchant, de pré- férence, les fourrés les plus épais, c’est là, qu'au milieu d’une touffe grossiè- rement tassée, la femelle dépose ses œufs dont le nombre, suivant l'espèce, varie de 8 à 16 et 18 au plus. La durée de l’incubation est d'environ un mois! Les petits, une fois éclos, quittent le nid pour n’y plus rentrer. LE CANARD. Canard sauvage (Peinture de Beni-Hassan). P, HIPPOLYTE-BOUSSAC. LE CANARD SAUVAGE. Anas boschas, Linné. — Il est considéré comme la souche principale de nos canards domestiques et mesure environ 60 centimètres de lon- LE CLYTUS ARCUATUS gueur. Le mâle a la tête lustrée d’un beau vert émeraude à reflets bleuâtres,le cou entouré d’une collerette blanche, Un insecte dont la larve cause parfois de grands dégâts la poitrine couverte d'un large plastron brun pourpré; | qu chênes et aux poiriers, c'est le Clytus Arcuatus, une teinte cendrée, sur laquelle s’enlèvent de fines rayures coléoptère appartenant à la tribu des Cérambycides. En grises, court le long du manteau des flancs et descend, | Loic Ja description, les mœurs et moyens de destruction. légèrement atténuée, jusqu'aux parties inférieures. Les Dans son ouvrage sur Les insectes nuisibles à l'agricul- ailes, variées de gris, de bleu et de noir velouté, sont ture, première partie, page 139, M. Géhin dit qu’au ornées d'un miroir d’azur limité par deux étroits filets printemps de l'année 1857il a trouvé, sur des souches de blancs. Le bec est d’un vert jaunâtre, l'iris brun, les poiriers nouvellement abattus, un grand nombre de pieds sont rouge clair, les ongles noirs (2). larves qu'il croyait appartenir à la Saperda scalaris; Dans l'interprétation pharaonique (v. fig.). les couleurs | ais après avoir consulté deux de ses collègues, sont distribuées comme sur l'oiseau vivant, mais le plas- | 14m. Goureau et Perris, il les avait rapportées à une tron est plus rougeâtre, la teinte cendrée remplacée par espèce du genre Clytus. du vert, les rayures sont noires, le bec est rouge. Le nombre de larves trouvées par cet auteur sur diffé- Le canard sauvage habite autour du cercle polaire boréal | ;ents poiriers s'élevait à plus de deux cents et de tailles d'où, en hiver, il descend vers les tropiques. On le ren- | fort différentes; on ne pouvait, par conséquent, pas dire contre alors, en Amérique : jusqu'à Panama; en Asie: | [w’elles appartenaient toutes au Clytus arcuatus. Néan- dans le nord du Japon, de la Chine, de l'Inde, à travers moins, M. Géhin ayant, le 40 juin, en ouvrant une des la Perse, en Arabie et, suivant Tristram, dans toute la | jiches qu’il conservait pour obtenir ces insectes d’éclo- sion, trouvé un Clytus arcuatus, a donné la description suivante de ces larves : (4) Cela tient à ce que la majeure partie de nos identifications n’ont pu être faites que sur des peintures, la plupart des sculp- tures coloriées ne possédant malheureusement plus leurs cou- (1) The Fauna and Flora of Palestine, p. 115. leurs. fi (2) Seezuex. The Birds of Egypt. (2) Goucp. Birds of Europe, vol. V, pl. 361. — Dresser. (3) C'était aussi le prix d’un éventail. A Historyof the Birds of Europe, vol. VI, pl. 422. (4) Vicouroux. Dict. de la Bible, vol. IT, col. 120. 192 LE NATURALISTE Longueur, de 10 à 25 millimètres. Tête plate et élar- gie, anneaux du corps bien distincts, le huitième et le neuvième sont plus étroits que les autres, ce qui donne un facies tout particulier à ces larves. Le corps est blanc, à l'exception de la. partie antérieure du premier anneau, qui est plus ou moins jaune; les parties de la bouche sont d’un brun foncé. Les pattes, au nombre de six, sont très courtes et très écartées, surtout les pos- térieures; les jambes sont coniques et composées de quatre articles ; les mandibules, sont courtes, fortes et arrondies. . La nymphe du Clyte arqué (Clytus arcuatus) présente, sur le prothorax, le mésothorax et la région dorsale de l'abdomen, des épines qui lui permettent de grimper et dese retourner dans sa galerie. A l’état parfait, le Clytus arcuatus mesure de 15 à 18 millimètres de longueur. Il est d’un noir foncé avec des bandes jaunes sur le corselet et, sur les élytres, quatre points jaunes à la base dont un sur l’écusson et un autre sur la suture. Les antennes et les pattes sont rousses, Telle est la description de ce coléoptère. C'est au mois de juin qu'apparaît cette espèce; en juillet elle est assez commune dans les coupes en exploi- tation, sur le bois coupé, dansles chantiers, les bûchers, etc. En Normandie et en Bretagne, c’est de préférence aux chênes et aux poiriers qu’elle s'attaque. La femelle pond sur ces arbres ainsi que sur les châtaigniers, mais elle recherche le plus souvent des troncs et des branches récemment morts ou abattus. Les larves pénètrent d'abord dans l'écorce, puis ensuite dans l’aubier en creusant une galerie parabolique et revenant vers l'écorce qu’elle taraude en grande partie pour ménager le trou de sortie de l’insecte parfait. C’est vers la fin de mai qu'a lieu la transformation en nymphe, puis l’insecte apparait dans les premiers jours de juin. Faire la chasse à vue à l’insecte parfait, puis éviter le voisinage de vieux troncs qui sont le refuge des larves. PAUL NOEL. ACADÉMIE DES SCIENCES — Sur les schistes cristallins de l'Oural. Note de M. L. Duparc, présentée par M. A. Lacroix. . Les roches qui, dans l'Oural du Nord, sont considérées comme appartenant aux schistes cristallins, se trouvent immé- diatement au-dessous des schistes argileux attribués au Dévonien inférieur et sont supportées par un complexe de quartziles franches et de conglomérats quartzeux d'âge indéterminée. Ces schistes se rattachent sans exception à deux types pétrographiques distincts ; le premier, de beaucoup le plus répandu, est repré- senté par des roches généralement quartzeuses, qui ne sont que des sédiments plus ou moins métamorphisés; le second, plus rare et considéré quelquefois, sans preuves d’ailleurs, comme plus ancien, est formé par des roches plutôt basiques, qui sont le produit incontestable de l’écrasement dynamique et de la métamorphose de diabases intrusives, que l’on rencontre fréquem- ment comme tels. Une étude détaillée de ces différentes roches a conduit à dis- dinguer parmi celles-ci plusieurs variétés que l’on retrouve con- stamment dans l’ensemble de la formation et qui sont, dans le premier type : 1° des schistes quartziteux, qui sont de véritables quartzites recristallisées; ils renferment un peu de zircon, de sphène et de magnétite, quelques jolis cristaux de’ tourmaline, ee — de la glaucophane souvent zonée et entourée par une amphibole sodifère, un peu d'épidote, de la séricite, un peu de biotite, de la chlorite et du quartz qui forme de beaucoup l'élément princi- pal; 2° des schistes quartzito-séricitiques qui renferment les mêmes minéraux constitutifs, la glaucophane en moins, et qui sont très riches en séricite mêlée à de la chlorite; 3° des gneiss sérgcitiques à albite ; ces roches renferment un peu de magné- tite, de zircon et de tourmaline, beaucoup de sphène en petits grains, du rutile en aiguilles, de la séricite, de la chlorite, de l’albite, puis parfois un péu de quartz et de calcite. Dans le second type on distingue : 1° des amphibolites albito- épidotiques, qui sont des roches foncées, souvent à peine schis- teuses, formées par du leucoxène, un peu de magnétite, beau- coup d’amphibole souvent sodifère et très polychroïque, de la biotite, de l’épidote toujours äbondante, de la chlorite abon- dante également et de l’albite en quantité très variable; 2° des schistes albito-chloriteux qui renferment beaucoup de sphène, peu de magnétite, de la chlorite, de la séricite plus rare, quel- quefois une amphibole de la famille de .la glaucophane, mais avec des propriétés optiques un peu différentes et nouvelles, de l'épidote très constante, de la calcite et de l’albite toujours abon- dante ; 3° des glaucophanites albito-épidotiques, qui sont for- mées par de la magnétite, de l’épidote, de la glaucophane abon- dante, un peu de mica blanc et de pennine en grosses lamelles, puis de l’albite. Sur l'élaboration de la matière azotée dansles feuilles des plantes vivaces. Note de M. G. ANDRÉ, présentée par M. ARMAND ,GAUTIER. La feuille joue dans le végétal un role des plus importants : c’est dans la feuille, en effet, que s'élabore la majeure partie de la matière azotée et que l’azote et le phosphore minéraux se transforment en azote et phosphore organiques, ainsi que l’ad- mettent la plupart des physiologistes. Mais les opinions diver- gent relativement au mécanisme de la migration des produits ainsi formés vers les autres organes de la plante, surtout en ce qui concerne la quantité de ces produits. Etant donnée la mobi- lité de l'azote et du phosphore, on serait tenté de croire que les feuilles n’en retiennent, en fin de végétation, que des poids mi- nimes. Il résulte cependant d'un nombre considérable de recherches que beaucoup de feuilles sont encore assez riches en azote et en phosphore au moment de leur chute, comme si l'azote, en particulier, ne se trouvait plus à ce moment sous une forme propre à l’émigration ou comme si les phénomènes d'osmose se ralentissaient au point d'entraver cette émigration. Une série de dosages relatifs aux différentes formes de l’azote ont été effectués par l'auteur et l'ont amené à des résultats inté- ressants. La proportion de l'azote total décroit régulièrement à mesure que la feuille vieillit. La proportion d’azote amidé au contraire décroit rapidement et atteint un minimum qui correspond à la fécondation des fleurs et le mouvement de migration de l'azote amidé s’accentue dès le début de cette période. Lorsque la période de fécondation est achevée, l'azote amidé s’accumule de nouveau dans la feuille. On peut en conclure que cet azote amidé prend naissance d’une façon uniforme pendant toute la durée de la végétation, mais que;! vers la fin de la vie active de la feuille, son émigration est fortement ralentie. Quelle est la source de l'azote primordial aux dépens duquel s'effectue, dans le cas présent, la synthèse des albuminoïdes ? La quantité d'azote minéral (azote nitrique) rencontré dans les feuilles est excessive“ent faible; des traces seulement de nitrates peuvent y être décelées. : On sait, d'autre part, que les sols silicieux ne nitrifient pas, ou, du moins, ne renferment que très peu de nitrates. Aussi la question se pose-t-elle toujours, lorsqu'il s’agit ici de la forme initiale de l'azote destiné à la production des albumi= noïdes, de déterminer à quelle source la plante emprunte son azote et sous quel état primitif cet azote se rencontre dans le sol, Malheureusement, il est difficile de répondre à cette question, à moins d'admettre à priori, ce qui d’ailleurs est très vraisem- blable,que la source primitive de l'azote est de nature organique, celui-ci étant rendu assimilable parles mycorhizes garnissant les racines de presque tous les arbres qui se développent dans les sols silicieux suffisamment riches en humus. Quoi qu'il en soit, on doit admettre, dans le cas présent, qu'une synthèse des matières azotées aux dépens des nitrates n’est pas chose probable. D SO LE NATURALISTE De l'influence du temps sur l'activité antiviralente des humeurs des animaux vaccinés et de l’immu- nité relative des tissus. Note de M. L. Camus, présentée par M. Boucuaror. L'état bactéricide des humeurs ne s'égalise pas avec le temps; celles qui sont très bactéricides après la vaccination peuvent conserver cette propriété; celles qui sont inactives ou peu ac- tives ne deviennent pas plus actives. L’immunité humorale semble conditionner l’immunité des tissus; ceux-ci sont d'autant plus réceptifs pour le virus que l'humeur qui les baigne est moins bactéricide. Si l’on modifie l'ambiance d’un organe en faisant agir sur lui un sérum très bactéricide, il acquiert une immunité passive à laquelle ne participe pas le reste de l’orga- nisme. Influence d’un séjour prolongé à une très haute alti- tude sur la température animale et la viscosité du saug. Note de M. Raouz Bayeux, présentée par M. Bou- CHARD. * De longues expériences étant impraticables dans l'Observatoire du sommet du Mont Blanc, glacial, humide et envahi par la neige, l’auteur a choisi, pour ses recherches, le solide ét confortable Ob- servatoire des Bosses, que son fondateur, M.J. Vallot, directeur de la Société du Mont Blanc, a mis à sa disposition en même temps que les ressources de cette société. Comme sujets d’expérimen- talion, l’auteur a choisi à Chamonix cinq lapins de même âge et de même souche ; quatre d’entre eux ont séjourné aux Bosses, le cinquième a servi de témoin. Tous ont reçu la même nourri- ture et tous ont été ensuite étudiés comparativement dans le laboratoire de M. Vallot, à Chamonix. : Ces expériences ont duré, en tout, vingt-deux jours. Température corporelle à l'ullitude. — La température rec- tale de tousles lapins transportés aû Mont Blanc s’est abaissée au-dessous de la normale pendant leur séjour à l'Observatoire. Chacun d’eux a ainsi atteint un minimum thermique différent de celui des autres lapins par son amplitude et son époque d’appa- rition : la dépression manométrique, due à l'altitude, a donc été la cause efficiente de cette hypothermie qui a elle-même coïncidé, pour chaque animal, avec de graves phénomènes morbides. Par contre, la descéfite à Chamonix a été suivie d'une hyper- thermie qui a duré plusieurs jours avant de revenir à la normale. Viscosité du sang. — Le sang deslapins a été puisé dans le cœur : la viscosité du sangaugmente momentanément à la haute altitude et redescend lentement vers la normale; le retour à l'altitude plus bä$se provoque une nouvelle augmentation, plus forte que la prémière; la récupération de la viscosité normale se fait ensuité progressivement, maïs plus lentement que la tem- pérature. - En résumé, la température animale et la viscosité du sang subissent, sous l’influence passagère de la haute altitude, des perturbations qui sont proportionnelles à la durée du séjour. CRÉATION D'UNE CAISSE POUR L'ACHAT DE MONUMENTS ET GISEMENTS) PRÉHISTORIQUES La Commission des Monuments préhistoriques du ministère de l’Instruction publique ne pouvant pas réus- sir à faire classer les nombreux monuments mégali- thiques, qui sont chaque jour signalés par les membres de la Société Préhistorique de France, il y a lieu, pour la S. P. D. F., de procéder elle-même, et de suite, à la Con- servation des monuments qu'elle reconnaît devoir être pro- tégés. Or, le meilleur protecteur d’une chose en est, sans contredit, le propriétaire. Si la Société pouvait devenir propriétaire des monuments soit par acquisition directe, soit autrement, il lui serait facile d'en assurer la conser- vation. En conséquence, M. Ed. Hue, ayant proposé à la Société Préhistorique de France de soumettre cette ques- tion à la délibération de son Conseil, les dispositions 193 suivantes ont-été votées à l'unanimité par le Conseil! d'administration : 1° La S.P. D. F. décide l'acquisition des monuments mégalithiques et des gisements préhistoriques qui lui parat- tront dignes d'être acquis afin d'en assurer la conservation. 20 Une Caisse est ouverte à cet effet sous la dénomination de Caisse d’acquisition des monuments et gisements pré- historiques. 3° Un appel est fait à foutes les personnes soucieuses de la conservation de ces monuments, en les invitant à les acquérir de suite, pour la Société Préhistorique de France. 4° Une pierre portant l'inscription : Propriété de la Société Préhistorique de France « Monument mis sous la sauvegarde des citoyens », sera placée à côté de chaque monument. 5o Au-dessous de cette mention, sera inscrit, si possible, le nom du monument, celui de l'acheteur, et les indica- lions géographiques indispensables. Les bonnes volontés ne demandent qu’à être dirigées ; et les généreux donateurs ne faisant pas défaut d'autre part, la Société Préhistorique de France, s'étant déjà en- gagée dans cette voie et étant devenue propriétaire de plusieurs monuments, devait continuer son œuvre sans, hésitation. Aussi cette proposition a-t-elle été votée à l'unanimité. Cette initiative de la Société Préhistorique de France sera certainement pour elle son plus beau titre d'Utilité nationale. REVUE SCIENTIFIQUE La mémoire d'un ver. — La nutrition d'une mouche pi- queuse de sang. — Action du venin des serpents veni- meux sur les différentes espèces animales. | Un ver peu banal c’est celui que les naturalistes ont nommé Convolute. Il est fort commun et tous ceux qui passent leurs vacances à la mer l'ont certainement vu sans s’en douter. Lorsque le flot s’est retiré, 1l est fré- quent de voir la surface du sable ou les filets d’eau qui la sillonnent présenter une teinte verte uniforme que l'on croit généralement due à des algues. Il n’en est rien et si, du bout du doigt, on prélève une petite partie de cette matière verte, on voit courir, à la surface de l’épiderme, de tout petits vers plats, ayant une teinte verte uni- forme : ce sont les Convolutes, dont les zoologistes se sont beaucoup occupés dans ces derniers temps, notam- ment MM. Gamble, Keeble, Bohn, Martin. Les Convolutes présentent en effet le curieux instinct de présenter des oscillations correspondant aux marées, c'est-à-dire aux oscillations de la mer, et cela aussi bien en aquarium, que dans la nature. Elles apparaissent deux heures trente minutes environ après la mer haute, puis disparaissent dans le sable deux heures trente minutes environ avant la mer haute. Il est évident que cette oscil- lation verticale est très avantageuse pour elles; si elles ne se cachaient pas au moment du flot, elles risqueraient d'être entrainées au loin et de ne plus pouvoir trouver un endroit favorable à leur existence. Que cela se passe dans la nature, la chose n'est pas autrement surprenante, car il n'est pas bien difficile d'imaginer que les Convolutes sont prévenues de l’état de la marée par différents symptômes, bruit de la mér; infiltrations d'eau dans le sable, etc. Mais ce qu’il y a de 194 LE NATURALISTE 20 oo OO curieux, c’est que le même phénomène se manifeste en | diatement dès qu'elles sont en contact avec la peau de aquarium, c'est-à-dire en un endroit où les Convolutes ne sont pas soumises aux influences directes de la marée. Elles descendent et elles montent comme si le flot allait arriver ou se retirer. Chose plus curieuse encore, elles présentent tous les jours dans leur manière de faire un retard d’une heure environ, tout à fait comme la marée elle-même. De sorte que, même transportées, par exemple de Roscoff à Paris, elles continuent à suivre les oscilla- tions du flot de la côte bretonne! Elles ont non seule- ment la mémoire de la dernière marée, mais elles savent encore l'adapter aux conditions qui se manifestent cepen- dant loin d’elles. Cette mémoire, d’ailleurs, ne dure pas éternellement; en aquarium, les oscillations ne sont synchrones aux marées que durant quelques jours; ensuite, elles deviennent irrégulières, puis finissent par disparaître : à ce moment, le ver a perdu la mémoire et s’est adapté à son nouveau milieu. D’après ce que nous venons de dire de ce qu'on pour- rait appeler les facultés mentales des Convolutes, on pourrait croire que celles-ci présentent une organisation générale assez compliquée : il n’en est rien, car elles sont d’une simplicité extraordinaire. Non seulement leur système nerveux est réduit à des filets fort petits, mais encore leur tube digestif est complètement absent: les Convolutes ne mangent jamais et ne se nourrissent que par osmose au travers de leur peau. Chose également curieuse, le corps des Convolutes est littéralement bourré de corps arrondis, verts, que l'on a reconnu être des algues; c'est d’ailleurs à elles seules qu’elles doivent leur teinte verte. Loin d’être incommo- dées par ces organismes, les Convolutes en tirent grand profit : les algues, grâce à leur chlorophylle, assimilent le carbone du gaz carbonique et en passent certainement une partie au ver dont elles sont les hôtes; de sorte, qu’en réalité, Ja Convolute se nourrit aux dépens de ses propres parasites, Quand je vous disais que c’est un animal singulier! * x M. Emile Roubaud vient de publier une importante étude relative à un diptère, la Glossina palpalis, qui vit en Afrique et dont l'intérêt est très grand puisque c’est elle qui transmet la maladie du sommeil. Nous n’en retien- drons ici que ce qui est relatif à la nutrition. Les Glossines vivent du sang qu'elles aspirent en pi- quant la peau, mais non de celui qui leur est offert en de- hors del’organisme.On peutdire,enprincipe, que tousles vertébrés peuvent leur servir de proie. En captivité, on peut les nourrir avec des Lézards, des Caméléons, des Poissons des genres Periophthalmus et Silure, des Craz pauds, des Grenouilles, de jeunes Crocodiles, de petits Lémuriens nocturnes. Dans la nature, cepen- dant, leurs atteintes se limitent aux êtres de grande taille et d'accès facile, notamment au gros gibier. Aussi, à proximité des sentiers frayés par les Hippopotames, les Buïlles, les Eléphants, les Antilopes, les mouches pullu- lent. Il en est de même au voisinage des grandes agglo- mérations humaines. La Glossina est exclusivement diurne et pique dès. qu’elle apparait. Elle semble préférer la peau noire à la peau blanche. Il est aussi facile de constater que la cou- leur des vêtements exerce sur elle une certaine influence. Les personnes vêtues de costumes blancs ou de couleur claire échappent plus facilement à ses atteintes que celles qui portent des vêtements sombres. La mouche se porte plus volontiers aux pieds et sur les jambes nues des indi- gènes que sur leur torse; elle passe d’une jambe à l’autre par les brusques crochets qui lui sont familiers et que connaissent tous ceux qui ont eu l'occasion de l’observer dans la nature. ; Lorsqu’elles sont affamées, les Glossines piquentimmé- leur victime. Elles ne choisissent point la place et font pénétrer d’abord leur trompe, en s’acharnant au même point avant d'en rechercher un autre plus favorable; leur voracité est extrême. : La durée de la succion varie suivant l'abondance du sang dans l'endroit piqué et aussi suivant l’état physiolo- gique des mouches. Souvent, en moins d’une demi-mi- nute, la mouche est gorgée à éclater et s'envole les ailes alourdies. D’autres fois le repas peut durer plus d'un quart d'heure, Au cours d’un seul repas, la mouche peut ingérer plus de deux fois son poids de sang frais. Le sang absorbé ne subsiste dans la trompe que pen- dant quelques minutes. Après un quart d'heure il est exceptionnel d’en rencontrer quelques traces. Dans l'in- testin antérieur et la portion stomacale de l'intestin moyen les globules se maintiennent, pendant les pre- mières heures qui suivent la préhension du liquide san- guin, sans altération prononcée. Leur contour reste régu- lier; toutefois, très rapidement, la masse entière du sang rouge s’épaissit et devient visqueuse. En même temps et souvent moins d’une heure après leur repas, les mouches expulsent par l'anus non plus des matières fécales de couleur grise, comme elles en abandonnent au cours même de la préhension du sang, quand leur tube digées- üf se trouve complètement rempli, mais un liquide abso- lument limpide et incolore. Il y a donc utilisation immé- diate des parties non figurées du sang, sans doute absorp- tion du plasma et rejet de la majeure partie de l’eau. Au bout de vingt-quatre heures, dans les conditions nor- males du laboratoire, on ne trouve plus qu’une faible quantité de sang dans l'intestin moven. Les globules sont encore très reconnaissables, mais la masse est absolu- ment visqueuse; l'intestin antérieur!est vide. Exception- nellement cependant, on peut retrouver des traces de globules dans le jabot. La région postérieure de l'intestin moyen se montre: déjà, au bout de vingt-quatre heures, remplie par un liquide peu consistant d’une couleur brun verdâtre, qui paraît noir en certaine épaisseur, On n’y rencontre plus trace de globules sanguins, ou très peu, mais souvent des globules de graisse. Ce liquide est intéressant à men- tionner, car il constituele lieu d'élection où se multiplient les trypanosomes, c'est-à-dire les protozoaires qui produi- sent la maladie du sommeil. Après quarante-huit heures, on ne trouve plus trace de sangrouge nide globules nondigérés dansl’intestin moyen. Seule subsiste encore une quantité plus ou moins consi- dérable du liquide noir, dont la totalité ne tardera pas à être absorbée par l’insecte. * #Æ *X Au cours d’une conférence sur les serpents venimeux, M. A. Calmette a donné quelques détails en général peu connus sur leur venin et leur action sur divers animaux. Tous les mammifères présentent les mêmes symp- tomes après l’inoculation de doses mortelles de venin. Les oiseaux également; mais, chez eux, la période asphyxique est beaucoup plus longue, probablement à cause des réserves d’air accumulées dans leurs sacs aériens et leurs canaux osseux. Ils bâillent comme des pigeons qu'on étouffe, reposent la pointe de leur bec sur le sol et ont fréquemment des spasmes convulsifs du pharynx accompagnés de battements d’ailes. Les Grenouilles, grâce à leur respiration cutanée, succombent très lentement. On en voit survivre trente heures à l’inoculation d’une quantité de venin qui tue un Lapin par injection sous-cutanée en dix minutes. Les Lézards et les Caméléons succombert très rapi- dement. Les Couleuvres et les Serpents non venimeux en général supportent des doses de venin assez élevées proportionnellement à leur poids, mais ils ne possèdent LE NATURALISTE aucune immunité véritable.Seuls les Serpents venimeux sont insensibles à des doses énormes de leur propre venin. Mais ils peuvent fort bien être intoxiqués par des Serpents d'espèces très différentes. Des fortes doses de venin de Crotale ou de Bothrops tuent les Cobras où les Bungares ; et, lorsqu'on réunit plusieurs reptiles veni- | meux dans les mêmes cages, on les voit assez souvent se donner la mort les uns aux autres à la suite de mor- sures répétées. Les poissons, particulièrement sensibles au venin des serpents de mer, succombent facilement à l’inoculation d’autres venins, tels que celui du Cobra. Il est très difficile de préciser, même avec une large approximation, la dose de venin nécessaire pour tuer l'homme. La quantité de poison introduite dans une morsure dépend d’une foule de facteurs, et, fort heureu- sement, cette quantité n'est pas toujours suffisante pour entrainer la mort, puisque, dans l'Inde, c’est-à-dire dans la région du globe où les reptiles sont le plus nombreux et le plus dangereux, puisqu'ils y font chaque année de 25 à 30.000 victimes, la mortalité moyenne ne semble guère dépasser 35 p.100, autant qu'on en puisse juger d'après les statistiques officielles. Mais, par l’expérimentation sur les animaux, en par- tant des doses connues de venin d’abord desséché, puis redissous dans une quantité toujours la même d’eau salée physiologique ou d’eau distillée stérile, on peut déterminer exactement, pour chaque sorte de venin el pour chaque espèce animale, la dose minima mortelle, par kilogramme d'animal. Les données recueillies sur cette question montrent que la sensibilité respective du Chien, du Lapin et du Cobaye, par exemple, à l'égard d'un même venin, n’est nullement proportionnelle au poids de ces animaux. Ces espèces sont, à poids égal, plus ou moins résistantes à l'intoxication, et, si l’on expérimente avec d’autres animaux, tels que le Singe, le Porc, l’Ane et le Cheval, on constate que le Singe est beaucoup plus facilement intoxiqué que le Chien, que l’Ane est extrêmement sensible, tandis que le Cheval l'est très peu, et que le Porc est, de beaucoup, le plus résistant. Un même poids de venin sec de Cobra, 1 gramme, permettra de tuer 4.000 kilogrammes de Lapin, 150 kilogrammes de Chien, 5.000 kilogrammes de Cobaye, 1.500 kilogrammes de Rat et 500 kilogrammes de Souris. Cette notion de l’inégale sensibilité des différentes espèces animales au venin est extrêmement importante. Un autre fait est à retenir; les venins d'une même espèce de Serpents et le venin d’un même Serpent, recueillis à différentes reprises. présentent des différences souvent considérables de toxicité. M. Calmette a trouvé, par exemple, que chez des Cobras et des Bothrops élevés dans son laboratoire, suivant la durée des périodes de jeûne subies par ces animaux, et suivant l’époque plus ou moins voisine de leur mue, le venin était plus ou moins actif et qu'il laissait par évaporation une quantité d'extrait sec plus ou moins considérable. Dans certains cas, aussitôt après la mue et après un jeûne prolongé, le venin était dix fois plus actif qu'après un repas co- pieux ou qu'avant la mue, Pour ce qui concerne le venin de Cobra, on peut dire, d’une facon générale, qu’il en faut, en partant du venin sec, en moyenne 0 gr. 00005 pour tuer une Souris, 0 gr. 0001 pour tuer un Rat, 0 gr. 0002 pour le Cobaye, 0 gr. 0005 par kilo- gramme pour le Lapin et O0 gr. 0008 par kilogramme pour le Chien. Les doses de venin de Vipère d'Europe, mortelles pour chacun de ces animaux, sont à peu près six fois plus fortes. cr HENRI COUPIN. 2200000000000000000002000000. LIVRE NOUVEAU HENRI COUPIN et E. BOoUDRET. — Géologie. — Un vol. de 352 pages, illustré de 220 gravures. — En vente chez les fils d'Emile Deyrolle, 46, rue du Bac. Paris — 2 fr. 50. Franco : 3 francs. Cet ouvrage complète la «trilogie » des mêmes auteurs, dont les deux premiers volumes (Zoologie-et Botanique) ont eu tant de succès. Il serait difficile d'imaginer une Géologie plus intéressante et plus pittoresque. Depuis le naturaliste jusqu'à l’homme du monde, tous prendont plaisir à la lire. C’est de la bonne, de l’admirable vulga- risation. Le livre est divisé en 34 parties, où sont étudiés suc- cessivement l’état actuel de la terre, l’action de l'air, l’action de l’eau, l'infiltration, le ruissellement, la mer, l’eau à l’état solide, l’action des êtres vivants, les vol- cans, les tremblements de terre, etc. Le tout est illustré de 220 gravures d’une grande netteté, dont plusieurs photogravures des: plus soignées. À On ne dira plus maintenant que la Géologie est une science rébarbative ! Bibliographie Tous les ouvrages et mémoires ci-après indiqués peuvent être consultés à la bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle, à Paris, Comes (S.). Quelques observations sur l’hémophagie du Ba- lantidium Ehr. en relation avec la fonction digestive du para- site. Arch. {. Protistenkunde, XV, 1909, pp. 53-92, pl. VII. Cuénot (L.). Les mâles d'abeilles proviennent-ils toujours’ d'œufs parthénogénétiques? Bull. Scient. Fr. et Belg., XLIII, 1909, pp. 1-10. Dautzenberg (Ph.). 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DRE NT et Te TE SUV “ON8 NO 204 97 1110UA10 11IW3O “orydnibouy1g ‘orhojopyouy ‘anDI10SVJauT 2P SU0U92/)07) 9 AU0A 12 10Y9Y "OI jeu ns ao QUUYIPUI,p 20h ce ‘966 oN € pQ rie € ‘1j 9 ‘OMMqu ANS [NO ‘0x °p O91ICA CI op uelpuz,p onbse — "GE oN 969866 LI SNOIMOMTIO0 NA LA HOUId VIT V HINYA ANOIHLTIOAN AC LA ANOIHITIOA1Vd AC S4N00d4 SA'IVdIONINd SAQ SATTIVI XA'IIS = 9160J0dO1HUY — 9I{de3$00U1 960]09494V — 9AbDHOJSI9I4 == SI4Vd — 9vVa na any ‘or HTIOULAQA ATIINAQ S'IIA SAT GRO Re ee ‘12 12000 co ‘LT '9G8T ue a7u8an099p “(ouvuoqi 285014) UU0Y 2p 298 NN IEUMOPUEIN 9P SUUIIUVID 97O1ED — °yEe oN GC GT ‘1° "°°" (c ‘mo "Sa Le ui O ne) (onbuyy) Noav HLIJOTOdOHHLN V np Summouyed S0p ‘NCESI0,P 9397 9P SUMOJ Uo “107 Uo jol op nEe7n0n — “pes 0N @ “I7 GR 11111 HINYHIQ "OpUOI OUIO} 9P HPJUOU OU9EU SPUEIT) — LEZ oN C MIT GG SUSINOUVR SUIT ‘9ABIS 9)97-98889 — ‘FES oN ‘YG DIT *66 "OT @ “I GS ‘10 1166 "tu Q ‘S00)) ‘86 IT LG OI ‘X00! 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PARIS (Il°) USINE MODÈLE à Saint-Maur (Seine) Le PARLERS “AS DE TRET LE” £ PHOTOGRAPHIES PHOTOMICROGR À PHIES SUR VERRE pour Projections lumineuses CHEMINS DE FER DE L'ETAT Bains de mer (jusqu’au 31 octobre 1909). L'administration des chemins de fer de l'Etat, dans le bu de faciliter ‘au public la visite ou le séjour aux plages des la Manche et de l'Océan, fait délivrer, au départ de Paris, les billets d'aller et retour, ci-après, qui comportent jusqu 40 % de réduction sur le prix du tarif ordinaire : À 40 Bains de mer de la Manche: Billets individuels valables, suivant la distance; 3° et 10 jours (re et 2e classe) et 33 jours (4r0, 2° et 3e classes) es billets de 33 jours peuvent être prolongés d'unefoul deux périodes de 30 jours moyennant supplément de 10.74% par période. ; û 20 Bains de mer de l'Océan a) Billets individuels de 1r°, 2° et 3€ classes yvalablesw38 33 jours avec faculté de prolongation d’une ou deux périodes’ de 30) jours moyennant supplément de 101% par période: b) Billets individuels de Ar, 2e et 3° classe valabless à jours (sans faculté de prolongation) du vendredis de chaques semaine au mardi suivant ou de l’avant-veille au surlende=… main d'un jour férié. . Vacances (jusqu’au 1” octobre 1909) $ Billets de famille valables 33 jours (Are, 2° et 3e classés) avec faculté de prolongation d'une ou déux périodesMdem 38 jours moyennant supplément de 10.0 par période: Ces billets sont délivrés aux familles composées d'au moins trois personnes, voyageant ensemble pourstoutes es gares du réseau de l'Etat (ancien) situées à 125 kilomètres au moins de Paris ou réciproquement D: Baïns de mer etexcursions eu Normandie et en Bretague: $ Histoire et Géographie RACES HUMAINES Anthropologie. — Ethnographie. Europe: — Aryens: peuples latins, teu- | Nigritiens, Bantous, populations de Ma- ioniques, slaves, groupes celtique et | dagascar. Helleno-Tllyrien, Anaryens; Caucasiens, | Collection de 25 photographies. 24 50 éléments importés. CE 50 DL 48 fr L'administration des chemins de fer de l'Etat a l'honneur Collection de 25 photographies. 24 50 ss 75 Lu : Fo de porter à la connaissanceldu publicsque le Guidemllustré — 50 — 48 fr paies 100 ne 1 de son réseau pour 1909 (Lignes de Normandie et de Bre= Es 78 D 0 ï ñ 4 Eu an) est actuellement mis en vente au prix de, 0fr. 50; — Dai = 50 — . 142 — sue è bibliothèques de toutes se gares, EE se bureaux 2 Te . À Amérique. — P ? are e ville et les principales agences de voyage de Paris Asie. Peuples de l’Asie centrale : g euples de l'Amérique Il est également adressé ee à domicile contre l'envoi _Kalmouk : orientale : Coréens, Japonais, | du Nord : Indiens; Peaux-Rouges ; An- STE AIS Pr É de sa valeur, en timbre-poste, au secrétariat de la Direc= Chinois, Siamois: Indous; franiens et | din; Fuégiens; éléments importés : | He) à tion (Service de la Publicité), 20, rue de Rome,tà Paris. » Sémites. nègres et métisses. s Ce guide: de plus 308 pages, illustré de 120gravures con: Collection de 25 photographies. 24 50 Collection de 25 photographies. 24 50 tientles renseignementslesplus utlles pourle voyageur (Des: : “A 30 DE 28 fr — 55 ee MRSS fre cHpien des sites et lieux d’excursion de la) de e È à Des ALES D nl 4 e la Bretagne; principaux horaires des trains ; tableau des". —— 15 —— . 18 — ane Australiens; Indonésiens marées; cartes cyclistes du littoral du la Manche; plans Ets 100 Le QE SR 1e Java et Sumatra; Polyné- des principales villes; liste d'hôtels, restaurants, etc.) Wal. à ï ë é L Afrique. — Arabo-Bcrbers, Sémito- | Collection de 25 photographies. 24 50 a ee a Ron Die nl - Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, — 55 a RArSNE : BE NÉS de HISTOIRE Dee qe paie Re temples, tombeaux, théâtres. L'administration des chemins de ferde ne fait délivre é ï S; 8 sh : 5 Collection de 25 photographies tous les samedis jusqu'au 30 octobre 1909 (samedi 14 aoûb … Collection de 20 photographies.. 19 50 eux 50 P 8" ê ; . a excepté), des-billets d'aller et retour aux prix exceptionnelles ment réduits de : 37 fr. 50 en 1e° classe, 28 fr.0ken classe, 21 fr. 95 en 3° classe, qui permettent de passer le dimanche soit à Londres, soit dans l’une’ quelconque.des villes ou stations balnéaires de la Compagnie de Brigñton/ » Histoire ancienne et archéologie. — — 75 en PRO EE Constructions et arts grecs, romains, Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- notamment : Brighton, Eastbourne, Saint-Liéonards® Has nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. Lanternes et accessoires tings, Worthing, Littlehampton, Bognor, Portemouth, etcs Pnix.de chaque photographie ou photomicrographie pour projections : 1 franc Aller : Départde la gare Saint-Lazare le samedi à 9)h, 288 Catalogue détaillé gratis sur demande, : du soir. ; Retour : Départ de Londres le dimanche à 8 h. 45 du soir. : j ; Les billets de 1° et 2e classes donnent la faculté aux LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, 46, RUE DU BAC, PARIS: voyageurs d'effectuer leur retour le lundi en partant d Londres (Victoria) à 10 heures du matin. : Î # ei î Nachine à Écrire “SMITH PREMIER” ÉCRIT EN TROIS COULEURS 4 CLAVIER COMPLET SANS TOUCHE DE DÉPLACEMENT. PERMETTANT UN DOIGTÉ ÉGAL ET RAPIDE LE SEUL CLAVIER RATIONNEL ÉCOLE DE STÉNO-DACTYLOGRAPHIE DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL Téléphone 277-65 The Smith Premier Typewriter,Co, 89, rue de Richelieu, Paris. Den me néant ne ee, PARIS. — INPRIMERIE LEVÉ, RUE CASSETTE, 17 AS LE == PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE CHAQUE MOIS * Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction SOMMAIRE du n° 540, 1° septembre 1909 : Clés pour la détermination des Coquilles Mertiaires du bassin de Paris. P-H. Frirer. — Notes à propossdu Phosphænus hemipterus (Fourcroy). Lours Praner. — Olassifi- 1e cation des oiseaux de France. G. d'Évay. — Le Quaternaire de Boulosne-Billancourt. ë HE. MAssAT. — Réflexions d'un naturaliste sur le Mont Saint-Michel. Dr Boucon. — Durs lemimétisme de quelques espèces d'insectes, vivant sur les Borraginées, J. Bour- crors. — lies Blattes. PA Norz. — Identification de quelques oiseaux représentés sur les monuments pharaoniques. P.-H. Boussac. — Académie des Sciences. ABONNEMENT ANNUEL Jar Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditenrs, 46, rue du Bac, PARIS, LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° DE CHAQUE MOIS France et Algérie. . 10 Po Tous les amitiés pays ent Are eo AA tree MPnsduinuméro see AL NEA C0 tre:00 Pour changement d'adresse, joindre Ofr. 50 c. à la dernière bande. | - Demeure . Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux ne BUREAUX DU JOURNAL Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs | 46, RUE DU BAC, PARIS | LES FILS D'EMILE DEYROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS \0SCOPE DE TRAVAUX PRATIQUE PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. 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Cet instrument peut, en outre, être d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des qu recherches d’histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l'éle- UR CIE vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques et com- MES OL CIALES PE A AA MON LAURE NE SEA AAA RS .93 fr. ul Le même microscope à renversement 125 fr. : “Nan (i LES FILS D'EMILE DEYROLLE, SERINGUES A INJECTIONS FINES 16, rue du Bac. » CABINET DE BACTÉRIOLOGIE SERINGUES A INJECTIONS FINES Les seringues jouentun grand rôle en expérimentation bacté- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de l'homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- ] | tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles À Il | servent en dernier lieu à injecter à l'homme les sérumsou autres liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est-elle d'être stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établi ce modèle de seringue Se | il Prix des seringues en verres : tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston | CAE Seringue en boite Seringue ensboîte est formé par un cylindre plein rodé à l’émeri et glissant dans et RTC eux AIBRNeS SC NOR un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue es Re ane une aiguille en platine ou en acier. ABETAMMEM EC R LUE 6 fr. 50 12fr «1Ces seringues sont fournies en une boîte en métalservant pour DE CRE NES FRS 50 ; 13 S 50 la stérilisation avec deux aiguiles en platine ou en acier. Les 3 0 — Ré RER A4 » 25 45 » 25 aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder,on peut -|- 5 — Re 15 » 18 » 50 toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de HONNEURS 13 » 22 » 50 l'alcool absolu au sortir de l'eau bouillante de stérilisation. 20 — A ER NO 26 » Ampoules ovoïdes à crochets : AMPOULES A SERUM PP IS Le RE La pièce La pièce Ampoules bouteilles, emballées en boîte : 60 grammes... 0 fr. 90 in res : as 4 centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34 fr. se nd RDS 1.000 SRE AO TE 1 —= 1.000 LE NE Us 2 =} VE OMEN AD 2 — 500 — 34 » — 35 » 2 — 1.000 He MO 68 CN LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE À Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. 46, rue du Bac. Paris, 4 31° ANNÉE 2: SÉRIE — N° 5 40 1° SEPTEMBRE 1909 CLÉS POUR LA DÉTERMINATION DES Coquilles Tertiaires DU BASSIN DE PARIS Suile (1). GrouPE D. — Espèces Bartoniennes et Ludiennes. Coquille gryphoïde, à crochet de la valve inférieure très recourbé.... 2. Coquille non gryphoide, crochet droit ou simplement renversé....... 4. Coquille plissée extérieurement... 0. gryphina, Desh. 2 Coquille non plissée, lisse ou la- HAEMBoc oo dbcocooocobodoavos con Crochet très développé, lamelles Crochet peu développé, lamelles nombreuses, rapprochées .......... 0. Defrancei, Desh. gryphina. cymbiola. Defrancei. Coquille extérieurement plissée... 5. Coquille non plissée............ + 10. Coquille très épaisse et de très grande taille...... dSvdéso ss esenobue 0. gigantica (2), Sol. 5 Coquille peu épaisse, de moyenne | ou petite taille Coquille ayant + de 7 cent. de haut., côtes épaisses, bords non cré- AUTO ES COGB RGO AA p ARE GTR PAU 1. ï Coquille ayant — de 1 cent. de \ haut., côtes minces, bords crénelés. 9. Taincourti. extensa. Côtes très irrégulières, peu nom- ’ breuses Anne te re annee .... O.Raincourti,Desh. Côyes régulières (généralement de ED Er DE SES se LiI8r 2 fois + large que haute; impres- sion musculaire grande............ 0. extensa, Desh. — de 30 côtes; area ligamentaire + haute que large; impression mus- Cnlaire pete ERP EURE CINE NE O.radiosa(3), Desh. (1) Voir Le Naluraliste, n0° 538 et 539. (2 et 3) Les Ostrea radiosa et gigantica se montrent aussi bien dans le Bartonien que dans le Lutétien. Peut-être n'est-ce qu'à l'état remaniée que la seconde de ces deux espèces se trouve dans le Bartonien. peu nombreuses, espacées......... 0. cymbiola, Desh. L cubilus. Cossmanni. Coquille étroite brusquement cou- oMidécierstlemleuste rene O0. cubitus, Desh, Coquille large, non coudée....... 0.Cossmanni,Dolff. dorsata. cucullaris. Lamelles d’accroissement très pro- MON CÉES EEE EC EEE ous ED 11. Lamelles d’accroissement peu pro- TONNES cobesbobdouo bon bc oed 0e 12: crête dorsale verticale...........,, 0. dorsata, Desh,. Lamelles espacées, pas de crête orsale, coquille quelquefois en forme | Lamelles rapprochées, une forte | d dercuillere AAA RSR 0. cucullaris, Lmk. hybrida. subplana. dorsata. Var. Coquille étroite, valve inférieure (RÉSICREUSE EME ECO E PTE IEEE 0. hybrida, Desh. Coquille large, valve inférieure presquelplate PRE P RER EE r Etre 0. subplana, d'Orb. Comme nous/l’avons dit, l'étage Ludien ne fournit qu'une seule espèce : O. Lu- densis, Desh. coquille mytiliforme, à valve gauche lamelleuse, nonp|lissée, à area ligamentaire aussi longue que large; la valve droite est couverte de fines côtes striées rayonnantes et de lamelles d’ac- For croissement assez rapprochées. GrouPE I. — Espèces Stampiennes. Coquille de 5 ou — de 5 cent. deltoïde, crochet renversé, irrégu- i lièrement costulée à l’extérieur..... 0. cyathula, Lmk, Coquille de grande taille (+ de 5 cent.) allongée. Pas de côtes ex- fernesete tr eelLeeereeeRere CEE 2, à # 198 LE NATURALISTE longirostris. cyathula. callifera. Crochet droit, area ligamentaire toujours beaucoup plus haute que Ï à ) | large; gouttière profonde.......... 0. longirostris, ( ce Lmk. Crochet renversé, area ligamen- : taire presque aussi large que haute. 0. callifera, Desh. L'Ostrea bellovacensis, belle espèce, surtout commune dans le sparnacien, remonte jusque dans l’Yprésien. L’élégante Ostrea submissa se rencontre à la fois dans le Thanétien, l'Yprésien et le Lutétien. (A suivre.) P. H. FRITEL. NOTES A PROPOS PHOSPHÆNUS HEMIPTERUS (Foureroy) * LE MALE A l'opposé de la femelle, qui est toujours fort rare, le mâle du Phosphène commun se rencontre fréquemment dès les premiers beaux jours et devient même assez abondant en mai, juin et juillet. On le trouve habi- tuellement errant, se trainant sur le sol, ou bien grim- pant le long des murs ou des talus, de préférence dans les localités sablonneuses et ensoleillées. Ce n'est ce- pendant pas à la visite du soleil qu'il se trouve mais bien aux endroits que le soleil a réchauffés par sa pré- sence. Je dis «se trainant », car sa démarche a quelque chose d'un peu rampant, assez analogue à ce qui s’observe chez les Staphylinides ou les Forficulides. De plus, ce mäle du Phosphène balance continuellement en mar- chant ses longues antennes, comme s’il lui était indis- pensable de se livrer à un très grand effort d'ouie et d’odorat pour découvrir sa femelle. Ces différentes par- ticularités sont de telle nature qu’elles frappent imman- quablement l'observateur, et je vois que Müller et Mul- (4) Voirle Naluraliste, n° 539. sant n’ont pas omis de les signaler: « Quand il se met « en quête, dit Mulsant, il parcourt avec une certaine « vivacité l’espace de quelques pouces de terrain, puis il « grimpe sur les petites mottes de terre ou autres par- « ties saillantes qui se rencontrent sur sa route, relève « sa tête et fait mouvoir ses antennes comme pour de- « mander à son odorat de le guider dans sa marche « aventureuse, puis se met de nouveau en mouvement, « avec sa vivacité première. » Il ne me paraît pas nécessaire d'entreprendre ici une description détaillée de ce mâle du Phosphænus hemipte- rus, la figure très grandie que j'en donne d'après nature devant suffire (fig. 1). Je me contenterai d'appeler l’attention sur les élytres, qui sont courtes, ovalaires et déhiscentes, et sur la longueur des antennes, lesquelles sont en outre assez épaisses, surtout en leur milieu. La coloration générale du corps est d’un brun de poix presque noir ; seuls les deux der- niers arceaux sont plus ou moins partiellement d’un jaune brunâtre. La conformation du der- nier, qui est très caracté- ristique, a été fort bien dé- peinte par Mulsant. « Le Pygidiwm,dit-il,est Fig. 1. — Phosphænus hemip- échancré en forme d’acco- terus (mâle). gade, avec les angles pos- térieurs plus prolongés en arrière que le reste. » La coloration du dessous du corps correspond à celle de la partie supérieure; quant à la phosphorescence, elle prend naissance en deux points lumineux situés sur le pénultième segment abdominal et elle s’étend à toute la portion de ces segments qui est jaunâtre. Les différentes parties du corps du Phosphène, et spécialement les arceaux de l'abdomen, conservent presque toujours après elles des granules de sable ou des corpuscules étrangers, ce qui tient à la nature de leur tégumentation. Vus à l’œil nu, en effet, ces arceaux apparaissent déjà comme feutrés et semés de longs poils couchés, mais lorsque l’on procède à leur examen avec un assez fort grossissement, on s’aperçoit qu'ils présentent de nombreuses et fortes saillies irrégulière- ment crénelées entre lesquelles se voient des impres- sions ou fovéoles. au fond de chacune desquelles prend naissance un long crin couché, d’un blanc jaunâtre. Les pattes, surtout à leur côté externe, Sont munies de poils formant brosse ; les tarses sont densément armés de poils et de très longs crins; les griffes de l'Onychium sont courtes, fortement arquées et très élargies à leur point d'attache avec l’article duquel elles prennent nais- sarce ; leur coloration est d’un blanc jaunûâtre. Tel que nous venons de le voir, ce petit coléoptère est à la merci du moindre événement. / Aussi, indépendamment de ses proportions minimes et de l’insignifiance de son aspect extérieur, la Provi- dence, devant qui nul ni rien n’est en oubli, a-t-elle réservé à ce chétif insecte la ressource suprême des déshérités, celle qui consiste à mettre le sceau à son \ propre effacement en faisant le mort : LE NATURALISTE — «Aussitôt, dit Müller, que l'on s'approche de cet insecte et que l’on veut le saisir avec les doigts, il se laisse tomber tout à coup, incline son corselet en avant, rentre sa tête en arrière, en dessous de cette partie thoracique, et se raïdit, les élytres et les pattes accolées le long du corps. Il reste dans cette position, ainsi que les espèces du genre Lycus ont coutume de le faire, durant une demi-minute ou même plus longtemps, sans faire aucune espèce de mouvement et comme mort. » Müller aurait pu ajouter qu’en pareil cas le Phosphène contracte également les arceaux de son abdomen en les reployant en dessous. LA FEMELLE Ainsi que je l’ai dit au début de ce travail, la femelle du Phosphène est extrêmement rare et je n'ai, pour ma part, jamais pu réussir à en trouver un seul exem- plaire. Celle dont je donne ici la figure (voir fig. 2) fait | partie de la collection Fairmaire qui est actuellement au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Elle est la seule que j’aie pu voir en nature et, par une chan- ce très appréciable, elle a été bien préparée et ne s'est ni déformée ni télescopée, ainsi que cela arrive presque toujours aux femelles de Lampyrides. Mulsant a très certainement vu en nature la femelle du Phosphæ- nus hemipterus, puisque, ainsi que nous l’avons signalé précédem- ment, il a relevé les quelques inexactitudes de la description de Müller ; toutefois il ne dit pas s’il Fig. 2 — on en a eu un ou plusieurs spécimens nus remipterus e= S melle). entre les mains. Quant à Müller, qui est le pre- mier qui ait décrit cette femelle, il raconte lui-même combien il eut de peine à se la procurer : « Déjà depuis trois années, à la fin du mois de mai 1800, le premier exemplaire de ce Coléoptère (1) m’avaitété apporté parun tâcheron qui l’avait trouvé dans un champ planté de pom- mes de terre. Son attention avait été attirée par la singu- lière structure de ce petit animal. Si étranger que je fusse également moi-même à l'aspect de cet insecte.je le recon- nus cependant rapidement pour une espèce de Lampyre etje le trouvai clairement décrit dans le Système de Fabri- cius sous le nom de L. hemiptera. — Je cherchai aussitôt avec beaucoup de soin dans le même champ, lequel est exposé du côté du soleil de notre Glanthals et consiste en terre glaiseuse, et je trouvai encore plusieurs exem- plaires qui couraient cà et là sur la terre; mais il n’y avait absolument que des mâles, tout comme le premier exemplaire qui m'avait été apporté. — Enfin, après de longues recherches, je fus cependant assez heureux pour trouver la femelle de cette espèce, mais une seule... En l'été 1802, je me donnai toutes sortes de peines pour découvrir encore quelques femelles, et dans ce but je visitai très souvent le lieu de prédilection de cet insecte; je fis ces visites à différentes heures de la journée, en particulier pendant la chaleur, mais, malgré les investi- gations les plus minutieuses je ne pus découvrir aucune (1) C'est du mâle dont il est ici question. 199 autre femelle, et c’est ainsi que jusqu'à ce jour j'ai vu toujours déçu mon espoir de rencontrer peut-être un couple à l’état de copulation. » J’ignore si le regretté M. Fairmaire avait pris lui-même la femelle de Phosphène que je figure ici ou si elle lui avait été donnée, mais Lucas, qui s'était également occupé de ce Lampyride, n'avait pas réussi pour sa part à s'en procurer la femelle. Voici de quelle façon il raconte son insuccès : « Ayant fait, dit-il, vers le milieu d'août 1887, l’autopsie de plusieurs Bufo calamita, espèce assez commune dans les environs de Huppain (Calvados), j'examinai l'estomac de ces Batraciens et trouvai que cet organe contenait un assez grand nombre d'insectes. Je distinguai dans le magna... des élytres courtes, un peu atténuées, arrondies et déhiscentes à leur extrémité, ainsi qu'une portion de tête à laquelle restait encore une antenne, et, dans ces débris j’ai reconnu le Phosphænus hemipterus de Geoffroy. Pensant rencontrer cet insecte dans la localité où j'avais rencontré le Bufo calamita, je l’explorai avec soin, et, avant le coucher. du soleil, j'avais capturé quatre individus ©” de ce malacoderme, que je pris errant sur une muraille. Je constatai que l’on peut augmenter, en les excitant, leurs propriétés lumineuses qui sont ordi- nairement très faibles, et que la lumière qu'ils émettent provient de deux points phosphorescents situés sur le pénul- tième segment abdominal. La femelle de ce Coléoptère, que je n'ai pas rencontrée malgré toutes les recherches que j'ai faites, a été décrite par Müller, in Illiger, Magaz., t. II, p. 175, qui a publié sur ce sexe des observations intéressantes. » Bien que la figure que je donne ici de la très curieuse femelle de ce Lampyride se suffise à elle-même, il me semble, en raison de la très grande rareté de cet insecte, et de la difficulté de se procurer l'ouvrage d’Illiger, qu'il est utile, à titre documentaire, de traduire ici, dans son entier, la description originale de Müller : « La femelle, dit-il, est longue de 4 lignes environ, « large d’une ligne un quart, légèrement rétrécie en « avant, complètement aptère, ce qui veut dire sans « aucune espèce de trace d’élytres ou d’ailes (1). Sa cou- « leur est d’un brun noir; seuls les antennes, les jambes « et les deux derniers arceaux du corps sont jaunâtres. « La tête et les yeux sont à peu près comme chez le « mâle; les antennes, par contre, sont remarquablement « différentes. Indépendamment de leur couleur jaunâtre, « elles se distinguent aussi par leur longueur moindre, à « ce point qu’elles sont à peine aussi longues que le pro- « thorax considéré isolément et que leurs articles, tout « en ayant la plus grande analogie de structure avec les « antennes du mâle, sont cependant proportionnelle- « ment beaucoup plus courts, plus étroits et plus briève- « ment soudés les uns aux autres. « Le prothorax a dans son ensemble la même confor- « mation que celui du mâle; toutefois il est tant soit peu « plus large et plus court où plus arrondi en avant, de « telle sorte qu’il représente davantage un demi-cercle. « Les bords latéraux sont aussi moins relevés et les « angles postérieurs ne sont pas aussi pointus. Le res- « tant du corps se compose de dix arceaux, dont les (1) Nous avons prévenu dans le cours de ce travail qu'il y a là une inexactitude très justement relevée par Mulsant. Notre figure indique précisément la différence d'aspect de tésumenta- tion qui existe entre les élytres et le restant du corps, 200 « bords sont légèrement épaissis et dont les angles laté- « raux postérieurs sont arrondis, et ne sont pas angu- « leux comme chez le mâle. « Le premier arceau après le prothorax, qui est celui « où les élytres prennent leur point de départ chez le « mâle, est ici entièrement étroit et indivis, et possède « uniquement, au milieu de son bord postérieur, une « petite saillie en forme de coin, tronquée en arrière, « laquelle semble indiquer que c’est là que l’écusson « devrait prendre naissance. « Le milieu de la partie dorsale présente, à partir du « troisième arceau, une ligne légèrement saillante qui « s'arrête au dernier arceau, c’est-à-dire à celui qui fait « suite au onzième. Les jambes sont construites exacte- « ment comme chez le mâle; seulement elles sont plus « fines et aussi plus courtes. Les bandes et les tarses « sont jaunâtres. » L'on sait que les œufs du Lampyris noctiluca sont phos- phorescents; il est donc vraisemblable que ceux du Phosphène le sont aussi ; cependant je ne saurais l’affirmer car je n'ai pas eu l’occasion de m'en rendre compte par moi-même et je n'ai pu trouver aucune donnée à ce sujet. L'on ne possède pas davantage d'indications sur ce qui a trait à l’accouplement du Phosphène. Les résultats d'une observation publiée à cet égard dans la faune gallo-rhénane de M. Fauvel (page 85) ont été en effet rectifiés ultérieurement de la facon suivante : « La femelle que nous avons mentionnée (supra, p. 85, obs. 2) comme ayant été observée in copula, n’était qu’un petit exemplaire de L. noctiluca. Ce fait d’accouplement entre deux espèces appartenant à des genres différents est intéressant à noter. » (Cf. Ern. Oliv., Essai 41.) On connaît d’ailleurs d’autres cas d’accouplements ou re LE NATURALISTE de tentatives d’accouplements entre des insectes d'espèces ou même de genres différents. C’est ainsi que dans le Bulletin de la Soc. Ent. du 28 sept. 1887, page CLVI, Lucas a signalé l’accouplement d'un mâle de Gnorimus avec une femelle de Cetonia aurata. Pour en revenir à notre Phosphène, il reste également à découvrir les conditions dans lesquelles s'effectue sa nymphose. Le hasard seul ou mieux encore les chances d'une éducation suivie pourraient documenter à ce sujet. L'éducation de la larve, en effet, ne doit pas être très difficile à mener à bonne fin, car l'épaisseur et la nature très coriacée de ses téguments semblent indiquer un animal fort résistant; d'autre part, malgré sa rareté habituelle, cette larve parait se trouver parfois en nombre. Müller rapporte, en effet, que pendant l’au- tomne de l’année 1802, alors que les pommes de terre ont été déterrées, il trouva sur le sol, à la racine des plants de cette solanée, une quantité de larves du Phosph. hemipterus, qui parfois étaient en masse les unes sur les autres et qui semblaient déjà parvenues au terme de leur croissance. Louis PLANET. ERRATUM Il s’est glissé dans la première partie de ce travail une transposition de paragraphe. Les deux alinéas depuis : «Il est très probable que la larve que Müller a eue entre les mains... jusque : « Il m'a paru indispensable de donner ici le dessin de ces deux exemplaires » trouvaient place avant ce qui concerne la larve de la figure 2 : « La larve de la fig. 2 provient, etc. CLASSIFICATION DES OISEAUX DE FRANCE k PIGEONS | Les Pigeons se réunissent souvent en bandes considé- rables au moment des froids et des émigrations; la Tour- terelle vit par couples. Ce sont des oiseaux granivores qui peuvent faire du tort à l’agriculture quand leur nombre est trop grand. Jeunes, ils constituent un excel- lent gibier; dans le Midi, on en tue beaucoup au moment des passages; on les appelle alors Palombes. Les Pigeons nourrissent leurs petits en leur dégorgeant dars le bec les graines qu’ils ont consommées et aux trois quarts digérées, elles sont alors à l’état de liquide pâteux et blanchâtre et d’une odeur fade et désagréable- PIGEONS 3 Familles Taille A Taille d' PNA ET VE CR Croupiontcen dre lanchatne RTS SERRE CRC E ER Pigeon ramier........ 0 45 CoLomsrnés | domestique Croupion DIANCIDUrR ESS NEO RER RER ARE UE ER SAUCE EE Pigeon biset ......... 0 32 (nuisibles) au plus Groupiontbleud hier AEREENT ARE NPRREE NUE EE RENE n En RUE Pigeon colombin ..... 0 35 Neltement plus petit qu'un pigeon domestique ............................. Tourterelle........... 0 29 GALLINACÉS Cette division des oiseaux comprend nos plus fins gibiers, tous ont la forme lourde, battent rapidement des ailes en volant et avec bruit. Leur pouce est très petit généralement et leur narine est couverte par une mem- brane molle. Les Tétras habitent les forêts des montagnes, ce sont de superbes bêtes, fières et majestueuses, les mâles se livrent de furieux combats au moment de la pa- riade, le grand Tétras fait alors entendre son chant, perché sur une branche élevée, les plumes hérissées, la gorge enflée, tout son corps secoué par ses élans fou- gueux ; il appelle ainsi les femelles dans toute son ar- deur. Le petit Tétras (lyre) se trouve aussi dans les mon- tagnes et les forêts des Ardennes. Les Lagopèdes sont des Perdrix de montagnes, blanches en hiver comme la neige, brunes en été comme la terre. Les Perdrix sont communes partout, la grise constitue le fond de nos chasses. La rouge n’est pas rare dans le centre et le midi de la France. La Caille émigre l’hiver et reste l’été chez nous. Le Syrrhapte est un oiseau peu connu qui passe en France, mais il faut quelquefois attendre bien des années pour en voir quelques individus. LE NATURALISTE 201 GALLINACÉS Familles Taille Voracaracteresteénéraus précédemment PP EPE EEE A CPP RENE net Tétraonidés . Ta Taille nettement | Noir à reflets bleuâtres ©. Brun fauve tacheté ©. Très grande taille. Supérieure QueueienE ture PERRET RCE ÉCART REC EC a002 Grand tétras ......... 0 80 aACeNeuReMÉmeSICaractères plus pe EEE EN PEER ER ER NNRIN Tétras lyre........... 0 60 perdreau Brun fauve tacheté plus foncé, gorge noire trait blanc contournant : Ÿ gris Darietelatachemotnedelllgonoe eo RENE : Gélinotte............. 0 36 35mau moins Res Tout blanc en hiver, brunâtre en été, pattes emplu- Taille du cn Fe mées. Trait noir barrant lestyeux- "1.000 Lagopède alpin....... 0 34 JA perdreau blanches | Idem maïs pas de trait aux yeux..................... Lagopède subalpin .. 0 35 ! : gLiss Pattes Brun fauve, dessous plus clair. Fer à cheval brun foncé TÉTRAONIDÉS environ RES On sur la poitrine, net chez les œ, esquissé pour les 9. Perdrix grise......... 0 31 moins de lies Idem, plus petile, doigts plus courts perdrix de pas- 35cm Sageltrare) EEE Rébéodopodognobcandonaodsod beau Perdrix rochette ..... 0 29 ou Brun rougeûtre. Poitrine non ponctuée .. Job pOa ou Perdrix bartavelle.... 0 33 au plus Pattes Brun rougedtre, poitrine ponctuée ou finement rayée 35cçm FOCS 000 CO OP coovodannedecde eee cuis saone sé Perdrix rouge........ 0 31 emplumées | Mêmes caractères sauf poitrine ponctuée ou rayéee de TOUT BÉRO AS A en E ES EUC TAGS o Perdrix gambra...... O0 31 Calle ER PE NOR 0 16 Syrrhapte ............ 0 35 Les © sont généralement moins grosses que les *. Nous ne parlons pas ici des faisans qui sont des oiseaux importés. ÉCHASSIERS La plupart sont des oiseaux d’eau vivant au bord de la mer, des rivières, étangs, marais. Ils sont généralement sveltes et se nourrissent de poissons, vers, coquilles, petits crustacés. Quelques-uns, mais peu, ajoutent à cet ordinaire des herbes ou des graines et des insectes, Les Echassiers se divisent (en France) en sept familles Ces sept familles en deux parties, l’une comprend les oiseaux grands où assez grands : les Grues, Hérons, Cigognes, Flamants, Outardes; l’autre renferme de plus petits volatiles : les genres Pluvier, Râle, Chevalier, Bécasseau, compris dans les familles : Charadriidés, Ral- lidés, scolopacidés; celles-ci sont très intéressantes; ces individus procurent en plus au chasseur qui les a abattus le doux souvenir des journées passées sur mer, sur les rivières et en général dans des endroits où la nature se présente dans toute sa belle simplicité, miroi- tante d’eau vive. Les Échassiers ne sont généralement pas nuisibles à moins qu'ils ne dévorent par trop de poissons. Les Grues, Hérons, Spatules, Cigognes habitent les grands marais, étangs, les rivages maritimes. Ils entre- prennent de longs voyages à certaines époques de l’année. Ils sont tous perchés sur de hautes pattes, ont le cou long ainsi que le bec. Le Flamant rose est un oiseau extraordinaire; ses jambes immenses, son bec cassé, son ensemble personnel en font un animal à part; son cou est très long, en S, son plumage rose tendre, il n’habite guère en France que dans les plaines marécageuses de la Camargue. Les Outardes fréquentent nos plaines, elles sont rares}; l'Outarde barbue a même presque dis- paru et la canepetière n’est pas commune, on en trouve cependant certaines années en Champagneet en Vendée. Le Vanneau huppé, l'Œdicnème, les Pluviers doré, suisse et guignard habitent les plaines; l’Huitrier, Tournepierre, Glaréole et les trois derniers Pluviers du tableau fréquentent les rivages maritimes; sauf l'Hui- trier, ces oiseaux se réunissent en bandes avec des Chevaliers et Bécasseaux et parcourent les hords de la mer, bancs de sable, à la recherche de leur nourriture : coquillages, puces de mer, etc. Voici un tableau compliqué, non seulement par la diversité des oiseaux qu'il comprend, mais aussi parce que ceux-ci changent considérablement de plumage selon les saisons ; les descriptions n'ont donc rien d’absolu pour le plumage. Les pieds et le bec ne varient guère, bien étudier donc leur couleur, leur longueur qui sont très utiles pour la recherche avec fruit. Ce tableau se divise en deux parties : Bécasseaux et Chevaliers (lire attentivement les écritures verticales du tableau) ; le type et l’ensemble de chacune de ces deux séries, avec un peu de pratique, se reconnaissent au premier coup d'œil; les Bécasseaux sont plus massifs, ont l'œil plus haut placé, le plumage plus brunâtre, les pieds brunâtres, le cou assez court, tandis que les Che- valiers sont très sveltes, ont l'œil placé normalement, le plumage grisâtre généralement, les pieds colorés, le cou mince. Le plumage en été est bien plus foncé qu’en hiver où certaines parties deviennent tout à fait blan- ches ; cette remarque s'applique aux Bécasseaux et Chevaliers et non aux Bécassines, Bécasses, Courlis, Avocettes. Sauf la Bécasse, les oiseaux ci-contre fréquentent les rivages maritimes et aussi les rivières, la Bécasse est le « roi de nos gibiers » ; elle fréquente nos bois aux en- droits frais, un peu marécageux, sur le bord des petites rivières ou ruisseaux ; elle passe dans nos contrées en automne et au printemps et est la convoitise de tous les chasseurs. Les Bécassines se trouvent dans les plaines maréca- geuses, elles passent aussi à certaines époques dans nos climats et sont aussi de très fins gibiers, mais difficiles à tirer tant leur vol est saccadé. Les Bécasseaux et Chevaliers, dont nous avons déjà parlé, se réunissent en bandes et parcourent les rivages maritimes, ils sont quelquefois en nombre considérable et un coup de ‘fusil peut en abattre plusieurs à la fois; leur chasse est très intéressante soit en bateau,soit à pied sur les bancs de sable ou sur la grève, soit à la hutte à haute mer; ils sont alors attirés par des oiseaux empaillés posés d'avance; les bancs de sable étant recouverts à haute mer, ils circulent alors beaucoup, et le moment est plus favorable pour leur chasse à la hutte. 202 LE NATURALISTE Les Râles restent cachés dans les hautes herbes des marécages, étangs, bois humides, ainsi que les autres oiseaux du tableau des rallidés. Ils courent rapides, ont de courtes ailes, aussi ils hésitent à prendre leur vol qui est peu élevé et pénible et préfèrent avoir recours à leurs longues pattes pour s’enfuir au plus vite. Le Râle de genêts se trouve aussi dans nos plaines en été, c’est un excellent gibier. ÉCHASSIERS Oiseaux de grandetaille\NBecilongie épars RE PRES RER ete et ee CCE PRET CNET TPE Gruidés.... ..... voyez À bec droit |) Bec long, étroil,déprimé, très fendu Ardéidés......... » sauf Bec courbelbnusquementalsaideuxièmemoitié cree ete eee CL RE EEe Phénicoptéridés.. » C. phénicop- | Bec relativement court, doigts courts .......................................... Otididés........ MP RD téridés Oiseaux de taille Bec moyen | Bec Membraneux à la base. Tarses moyens........................ Charadriidés...... voyez E Ne Ye | Bec non membraneux. Tarses longs, pattes fortes. ................ Rallidés.......... » pense Becllong \gréleadrottioucour been MAP RERRNECREEEERENt ARENA Scolopacidés ..... » F ou courbe Taille Voy. caractères généraux précédemment (Gruidés) .............................. Grue cendrée......... 1 35 Gruinés | Pattes grises, plumaäge cendré et noir, cou blanc rayé. RAD cod bodedens Tab Usen Tor 0e Héron cendré....... 1» Idem avec du roux rouille mélangé au cendré dans le plumane ere En ere eee LH OOU ES ART A GE Héron pourpré....... 0 80 Pattes grises, plumage blanc................... Héron garzette....... 0 65 Con Bec Pieds jaunes verdâtres, dessus noir bronzé métallique, moe droit longues plumes sur le dessus de la tête ce que n'ont RE et pas les suivants à ce degré......................... Héron bihoreau...... 0 53 TND pointu Pieds jaunes, plumage blanc. Dessus tête, dos, bas du Ne À COUVIUUNEMOUT EE REETEE EEE Ce EEE Héron garde-bœuf... 0 45 Pieds jaunes, plumage roux rougeûtre, tête garnie de plumes jaunes à bandes noires..................... Héron crabier........ 0 42 Pattes rouges, plumage blanc, noir aux ailes........ Gigogne ancre ob ge 1 20 Pattes grises, dessus noir lustré brunâtre............. Cigogne noire. Sp) 3 Bec très élargi au bout, aplati horizontalement... .................. Spatule .............. 0 70 | onu Plumagelbrunälne;\roux ttachelés RS RER EE . N. Butor étoilé.......... 0 61 emplumé TdemNbienplus)pelit ERP EEAERECR EERER RE tee REC etie N. Butor blongios....... 0 35 C Voy. caract. généraux précédemment D Din Paénicop- ) Plumage tout rose. Jambes énormes. Oiseau de très grande taille .......... BOULE Flamant rose ........… 1 40 TÉRIDÉS D Très grande taille, grandes barbes,sous la base du bec (rare)................... Outarde barbue ...... 1 10 Taille bien inférieure. Dessus jaune d'ocre tacheté eë ondulé de noir, collier Orininés MON Han Hu tar dobabdobtoCabueddonstb date OdbEToPbn dau Outarde canepetière . 0 45 (A suivre.) G. D'EVRY. LE QUATERNAIRE DE BOULOGNE-BILLANCOURT Parmi les localités des environs immédiats de Paris, aucune n'est mieux placée pour l'étude du terrain qua- ternaire que celle de Boulogne-Billancourt. Touchant d’un côté à Paris et ayant pour bornes, dans les trois quarts de sa périphérie, la boucle de la Seine, elle est formée entièrement par le terrain spécial appelé dilu- vium, dérivant du mot déluge et qui montre bien sa formation par des alluvions. Beaucoup de carrières pour l'exploitation de ce dilu- vium sont ouvertes à Boulogne; elles sont exploitées pour le sable et aussi pour les cailloux roulés de toutes dimen- ‘ sions qui sont utilisés pour l’empierrement des routes. Si nous pénétrons dans une de ces carrières, nous voyons d’abord à la surface la terre végétale, puis un limon rougeâtre, d'épaisseur assez grande, qui pénètre par poches dans la couche inférieure ; puis des sables et graviers forment des lits entremélés, les matériaux les plus fins étant situés à la partie supérieure, bien qu'il n’y ait pas, à proprement parler, de stratification, les maté- riaux les plus gros étant en général à la partie infé- rieure. Les sables et graviers ont une couleur jau- nâtre. Si nous examinons de plus près les roches formant le diluvium, nous verrons que bien que le fond de la composition soit un élément siliceux, nous trouvons toute une série de roches cristallines et de roches diver- ses, Les roches cristallines sont: le granit, les por- phyres, la syénite, le gneiss, et même Ice basalte ; toutes ces roches en fragments plus ou moins arrondis. On trouve en outre des silex provenant de la craie, du grès provenant des sables de Fontainebleau, de l'argile et de la marne. En effet, nous avons là sous les yeux toute une collection d'échantillons des terrains que la Seine a traversés. Elle a entrainé par son courant des fragments LE NATURALISTE 203 de terrains formant son lit et les a déposés quand son courant a été plus calme. Les roches cristallines ont effectué un assez long trajet, car elles proviennent toutes du Morvan, les roches sédimentaires proviennent du tertiaire parisien. Les roches cristallines ont pu effectuer ce trajet sans trop de pertes de volume, car elles sont assez résistantes à l’usure; il n’est pas rare de rencontrer dans les car- rières du diluvium des blocs de granit ayant plus d’un mètre cube. Comment s’est formé le terrain qui nous intéresse actuellement? Bien des théories ont été admises pour la formation de ce terrain, se fondant toutes sur des phé- nomènes ayant une force considérable, capable de char- rier les matériaux du diluvium. Ces théories sont au nombre de trois : théorie fluviaire, théorie glaciaire et théorie marine. La théorie fluviaire a eu pour apôtre Belgrand, qui voyait dans la vallée de la Seine actuelle un fleuve beaucoup plus large et beaucoup plus violent, capable de transporter les matériaux du diluvium. Il donnait comme moyen d'alimentation de ce fleuve gigantesque un régime climatologique caractérisé par des pluies abondantes et d'une très grande violence, ce qui a fait donner à cette période le nom de période pluviaire. La découverte dans le diluvium de cailloux portant des stries analogues à celles qui ont marqué leurs empreintes sur les cailloux des glaciers a cru faire reconnaître au terrain qui nous occupe une origine gla- ciaire. Un immense glacier se serait étendu sur la vallée de la Seine et les cailloux du diluvium seraient le résultat du départ des moraines après la fusion des glaces. Mais la découverte en d’autres lieux de cailloux striés qui n’ont point d’origine glaciaire certaine, par exemple les fragments de roches striés trouvés au milieu des roches granitiques, montrent qu'il n'y a là qu'un phénomène mécanique. Les cailloux striés du diluvium ont la mêine origine, c’est dans le brassage et les frotte- ments successifs que les cailloux du diluvium ont acquis ces. stries qui les font ressembler aux cailloux gla- ciaires. La troisième théorie, ou théorie marine, aété émise par Hébert, le savant géologue. Il disait que la mer,soumise à de violents mouvements, avait recouvert tout le nord de la France et serait rentrée après dans son lit primitif en laissant déposer sur le sol le produit de la démolition qu’elle aurait accomplie. Cette théorie a pour principal obstacle, comme nous le verrons plus loin, l’absence de tout fossile marin dans le diluvium et, au contraire, la présence de fossiles d’eau douce, de débris de mammi- fères et de l’homme préhistorique. On peut envisager la formation du diluvium d’une facon beaucoup plus simple et compatible avec le régime actuel de la Seine. Il faut d’abord considérer que la Seine, par son courant durant les crues, peut transporter des matériaux beaucoup plus lourds qu’on ne le suppo- serait àpremière vue, Des ponts, des quais, ont souvent été démolis et les matériaux emportés par le fleuve, le volume des blocs entrainés dépassant souvent un mètre cube. On a remarqué en outre qu'un fleuve, dans ses méandres, use sa rive concave et apporte des matériaux à sa rive convexe, il se déplace donc en creusant son lit, et ces matériaux déplacés, transportés, roulés et dépo- sés constituent le diluvium. En effet, la Seine s’est pro- menée durant les temps géologiques à travers Boulogne- Billancourt pour aller butter à l'heure actuelle sur la falaise de craie de Meudon, elle a déposé pendant ce laps de temps le diluvium qui forme le territoire de cette commune. Donc, en examinant le régime de la Seine actuel, nous pouvons parfaitement expliquer la forma- tion du diluvium. Il ne faut pas croire que les phéno- mènes violents ont beaucoup agi en géologie. Aux grandes révolutions du globe de Cuvier, on oppose à présent l’action lente des phénomènes actuels et le temps ; c’est la théorie de mon honoré maitre, M. le pro- fesseur Stanislas Meunier. Les fossiles que l’on rencontre dans le diluvium de Boulogne-Billancourt sont des coquilles terrestres ou d'eau douce : Helix, Lymnées, Plunerbes, Bythinies ; elles ont été étudiées spécialement par Ch. d'Orbigny et Bourguignat qui ont conclu de leur étude qu’à l’épo- que où elles vivaient, le climat était froid et humide et le sol recouvert de magnifiques forêts, ce qui est con- firmé par l'étude des restes d’autres animaux fossiles. Je ne crois pas qu'on ait retrouvé des restes de mam- mifères dans les carrières de Boulogne-Billancourt,mais, avec l’analogie des formations équivalentes, nous pou- vons nous figurer la faune qui existait à l’époque de leur dépôt, contemporain des sablières de Montreuil, dont la faune a été déterminée par Belgrand. Il y avait là : descarnassiers, Hyæna Spælea ; des pachydermes, le Mammouth, Elephas primigenius; des Rhinocéros ; un Hippopotame, Hippopotamus major;le Sanglier, Sus scrofa; des Chevaux et des Ruminants tels que le Bison, Bison Europœus et plusieurs espèces de Cerfs. Toute cette faune démontre bien un climat humide et l’existence de grandes forêts et de vastes pâturages, pour nourrir tous ces herbivores ;le Mammouth avec sa peau recou- verte de poils et le Bison avec sa laine épaisse témoi- gnent de l’äpreté du climat. Tous ces animaux étaient contemporains de l’homme qui se nourrissait de leur chair et employait leur peau à faire son vêtement. Les armes de l’homme quaternaire contemporain du diluvium de Boulogne-Billancourt ne sont pas rares dans la vallée de la Seine;le musée préhistorique de Saint-Germain-en-Laye en renferme de nombreux spécimens. Les débris de l’homme con- temporain des alluvions sont assez rares ; cependant, à côté des crânes de Clichy et de Grenelle, le Muséum d'Histoire naturelle possède le squelette complet d'un homme préhistorique découvert à Pantin. Si nous vou- lons connaîtrela race humaine qui habitait notre région à l’époque préhistorique, nous pouvons nous en rapporter aux études faites par le regretté Dr Hamy sur les osse- ments de Grenelle. Nous avons affaire à une race dolichocéphale c’est-à-dire à crâne de forme allongée et de graude taille ; le fémur de l'homme de Grenelle indique un sujet de 1 m. 70 environ. Cette étude nous montre que les couches géologiques examinées avec soin renferment toute leur histoire. Le quaternaire de Boulogne-Billancourt, que nous venons d'étudier, nous a livré tout son passé géologique et paléontologique. E. MAssAT. 204 LE NATURALISTE RÉFLEXIONS D'UN NATURALISTE SUR LE MONT SAINT-MICHEL Le Couesnon, dans sa folie, A mis le Mont en Normandie! Voilà ce que nous avons entendu chanter par un enfant de huit ans, la première fois que nous sommes arrivés à Pontorson. Pourquoi « dans sa folie»? On ne tardera pas à en avoir l'explication. Voyons d’abord pourquoi on a eu l'idée de consacrer le Mont à saint Michel. Du temps des Gaulois, les Druides ÿ célébraient déjà leurs mystères, pour une raison toute particulière ; c’est que la foudre y tombait souvent, attirée qu’elle était par cette roche de granit, isolée dans la forêt qui s'éten- dait dans toute la baie actuelle, C’est même là ce qui explique pourquoi les Romains l’avaient dédié à Jupiter, le Dieu de la foudre, des éclairs et du tonnerre, en Vappelant Mons Jovis, comme le grand Saint-Bernard, le mont de Jupiter, sans doute pour le même motif. D’ailleurs le mot Alpes lui-même, dérivé de Al-pen, veut dire cimes divines, en celtique; et le nom d’Apen- nins n'en paraît être que le diminutif : les petites Alpes. Nous y avons mis des saints à la place, comme saint Bernard (l’ours brave), saint Gothard (le guerrier brave), etc. Au fond, c’est toujours la même chose, sous d’autres noms. L’homme sent sa faiblesse, .,eu face des formidables phénomènes de la nature, dont il est témoin sur les montagnes. Par exemple, il ne faut pas prendre Tombelaine pour la tombe d'Hélène, comme ce petit enfant. Les Gaulois appelaient ces deux tertres la grande Tombe (tumulus en latin) et la petite Tombe, Tomballe ou Tom- beline (Tombelaïne, dans le patois de la contrée) à la limite du Cotentin et de la Bretagne. J'arrive maintenant au nom de Saint-Michel, donné au Mont. Partout où les païens avaient élevé des temples, il était naturel que les chrétiens y érigent leurs autels. L'Archange saint Michel, ayant terrassé le démon, se trouvait tout indiqué pour renverser les faux dieux. Aussi lui avait-on déjà érigé des églises, tant en France qu'en Italie. C’est ainsi qu’à Lyon, où était le fameux temple d'Auguste, la reine Carétène (morte en 506) avait élevé une église de Saint-Michel consacrée aux Saints Anges, dans le cours du siècle qui avait précédé celui de sa mort. C’était la pieuse tante de sainte Clotilde, femme de Clovis. En 670, nous voyons Wulfoald {le Loup courageux), maire du palais de Childéric IT, fonder l’abbaye de Saint-Michel-sur-Meuse (dans le diocèse de Verdun), aujourd'hui Saint-Mihiel ; pendant que de son côté évêque d’'Avranches, Aubert (élision d’Adalbert, comme Aubron est celle d’Adalbéron, l'ours noble et brillant de noblesse), fondait l’église Saint-Michel de la Grande Tombe, toujours guidé par le même motif religieux : afin de terrasser Jupiter, au Mons Jovis d'autrefois des Romains idolâtres, comme l’Archange avait terrassé Lucifer, révolté contre Dieu. (Souvenir de la lutte des Titans, qui avaient voulu escalader le ciel, en entassant le Pélion sur l’Ossa, en Thessalie.) On le voit, les noms changent, mais l'humanité reste toujours la même. De là, le nom de l’abbaye de Saint-Michel qu péril de la mer (pour la distinguer des autres), lorsque l’affaisse- ment progressif du sol permit aux grandes marées d’envahir la forêt voisine, qui reliait le Mont au con- tinent. Chose curieuse! Bien que Tombelaine soit au nord de la Grande Tombe, avec le Couesnon à l’ouest, il parait qu'il n’en était pas ainsi autrefois et que ce cours : d'eau passait entre les deux ilots. Il est naturel que cette-petite rivière, qui sépare la Normandie de la Bre- tagne, ait plus d’une fois changé de cours, sous l’in- fluence de ces modifications du sol, tant dans ses pro- fondeurs qu'à sa surface. Il est à croire qu’il y a eu une époque où, coulant entre les deux Tombes, elle mettait la petite en Normandie et la grande en Bretagne. Au- jourd’hui, on sait ce qu’il en est. De là est né le dicton du début de cet article : Le Couesnon, dans sa folie, A mis le Mont en Normandie! Regagner sur la mer la baie du Mont Saint-Michel sera toujours l'aspiration instinctive de ceux qui savent ce que la mer a ravi à la France, qui n’est déjà pas bien grande et qui a besoin de regagner à l’ouest ce qu’elle à perdu à l’est. Au reste, un océan de verdure sera tou- jours plus ravissant et ‘plus productif que des sables arides et mouvants, tout au plus bons. à engloutir les étrangers qui se laissent surprendre par la marée mon- tante. Quant aux naturalistes, c'est plus au nord, aux îles Chausey qu'ils doivent se diriger, pour faire d’amples moissons, en prenant le bateau à Coutances. C’est un port agrandi jadis par Constance Chlore, qui lui a donné son nom de Constantia, vers l'an 300. Les naturels du Cotentin n'ont pas manqué d’en faire Coutances. De même à l’autre bout de la Normandie, de la ville d'Eude (Odonis Villa), ils ont fait la ville d'Eu, avec l’élision habituelle du 4 médian, dans les noms propres : Saint- Dié pour Saint-Didier, le Mont Saint-Mard pour Saint- Médard, Saint-Cloud pour Saint-Clodoald, etc. Dr BoOUGON. 100000000000000000000200000000000 SUR LE MIMÉTISME 0E QUELQUES ESPÈCES D'INSECTES VIVANT SUR LES BORRAGINÉES On connait déjà. plusieurs exemples de mimétisme présentés par des insectes vivant sur les feuilles des Borraginées, G. Breddin en a signalé un très intéressant offert par un hémiptère de la famille des Tetyridæ, le Psacasta exvanthematica, Scop., sur les feuilles de l'Echium vulgare (Zeits.für Naturwissenschaften, 69e volume,1896, livr. 1 et 2; trad. in Bull. mens. Soc. lin. du Nord de la France, XV, 1900, no 327,.p.72). Cette espèce d’hémip- tère présente, comme on sait, sur la face supérieure du corps une infinité de petites taches blanchâtres, nette- ment séparées les unes des autres et dépourvues de poils. « Faisant une excursion dans le Valais, raconte Breddin, je descendais une colline couverte de fleurs, lorsque, dans un buisson d’Echium, je vis se produire ce mouve- ment rapide comme l'éclair et bien connu de l’entomolo- giste; un insecte devait être là, un coléoptère sans doute ; craignant quelque surprise, il s'était laissé tombé de sa feuille. Vivement je m'approchai et je vis, au milieu des feuilles sèches qui entourent le pied de la vipérine, notre Psacasta,et en même temps j'avais décou- vert la solution de l'énigme. Les feuilles de l'Echium vulgare sont. en effet, comme celles de presque tous les représentants des borraginées, couvertes de petits poils raides, serrés comme ceux d’une brosse. La feuille vient- elle à se dessécher, aussitôt il se forme à la base de cha- cun des poils un petit point rond et blanc et la feuille LE NATURALISTE 205 tout entière se couvre d'une multitude de semblables petites taches. Si nous comparons alors le Psacasta à une de ces feuilles, nous sommes étonnés de voir avec quelle exactitude l'animal est parvenu à imiter la coloration de la feuille et à en rendre les plus petits détails. Des obser- vations répétées me permettent d'affirmer qu'à l'approche du danger, l’insecte se laisse tomber au milieu des feuilles sèches qui entourent le pied de la plante; il trouve là un sûr abri, d'autant plus sûr qu’il a soin de faire le mort. » Une autre observation du même genre, encore inédite, a été faite par M. Bedel. Il concerne un Cléonien, le Rhabdorrhynchus mixtus, Fabr., que l’on trouve toujours au pied de l'Anchusa italica, parmi les feuilles mortes de la plante, feuilles dont il reproduit absolument l'aspect par son pointillé blanc sur fond brun rosé. Le mimé- tisme est manifeste et complété par les dimensions et la forme de l’insecte. Au mois de septembre dernier, dans la vallée du Ber- lad (Moldavie), M. Montandon a eu l’occasion d’observer eun mimétisme semblable pour une espèce de Ceutorryn hus, le C. Korbi, Schultze, espèce très voisine de notre- C. geographicus, Goeze. Cet insecte, dont notre collègue a capturé une vingtaine d'exemplaires (2 à 5 par plante), vit, comme plusieurs de ses congénères, sur les Echium. Il se tenait caché sous les touffes des feuilles longues et étroites qui s'étaient serrées sur le sol avant l'apparition de la tige florale. Ces feuilles, pour la plupart décompo- sées et noircies, sont à cette époque presque toutes réduites en petits morceaux, qui ont conservé à leur sur- face leurs soies couchées restées blanches. Les Ceutor- rhynchus étaient parmi ces débris, faisant le mort, les pattes complètement repliées contre le corps;et le dessin à traits blancs sur fond noir qui orne leur prothorax et leurs élytres se confondait tout à fait avec celui des soies blanches des fragments de feuilles, constituant ainsi un cas certainement très curieux de mimétisme. Tout fait supposer que plusieurs autres espèces de Ceutorrhynchus appartenant au même groupe, à commen- cer par notre C. geographicus, donneront lieu, par la suite, à des observations semblables. J. BOURGEOIS. (Société entomologique de France.) LES BLATTES En raison de la grande quantité de Blattes qui infes- tent les cuisines des environs de Rouen, je n'ai pas été étonné de recevoir dernièrement la visite d'un cultiva- teur voisin qui venait me demander des moyens pour détruire ces bêtes répugnantes. Les Cafards pullulent tellement chez moi, me dit-il, qu'il est impossible de prendre un objet dans la maison sans trouver au moins deux ou trois de ces insectes. Cet orthoptère, connu vulgairement sous le nom de Cafard ou Blatte des cuisines, a pour noms scientifiques : Periplaneta orientalis, Blatta orientalis ou encore Kaderlac orientalis. F C’est en avril que la ponte a lieu. L’extrémité de l'abdomen de la femelle se goufle alors et forme une saillie, espèce de capsule remplie d'œufs. Cette capsule a une cloison longitudinale et forme Û deux compartiments qui contiennent des cellules ovi- gères. La femelle la dépose et, peu de temps après, la larve apparaît. Au moment de son éclosion, elle se dépouille de sa première peau, maïs il lui reste encore six mues à subir. On croit que les autres mues se font à une année d'intervalle, il faut donc que la Blatte atteigne l’âge de cinq ans avant de pouvoir procréer. L'insecte parfait mesure 25 millimètres environ de longueur. Son corps est brun châtain, avec les pattes rousses. Les ailes sont bien développées et atteignent presque la pointe de l'abdomen. Les élytres, lobiformes latérales, sont munies de nervures distinctes et couvrent des ailes abortives. $ Les élytres et les ailes se distinguent nettement par la présence de deux valves, en forme de nacelle, qui terminent le dernier segment du ventre. Ce qui différencie les Periplaneta orientalis des autres orthoptères du genre des Blattes, c’est que, chez les mâles, les deux longs stylets sont très saillants hors de l’abdomen. Les principales époques de son apparition sont les mois de juin et juillet. Il semble, d’après la dénomination latine (orientalis) de cet insecte, qu'il doit provenir des pays orientaux, de l'Asie Mineure, probablement Il est naturalisé dans toute la France, mais il est plus commun dans le Midi. On le rencontre en plus ou moins grand nombre dans l'Europe entière, où il a été signalé depuis environ cent trente-cinq ans. On le trouve aussi dans les Indes orien- tales et dans les villes du littoral de l'Amérique. En effet, le transport par les navires de marchandises, où il se plaît à habiter, a favorisé son développement en tous lieux. Au Creusot, dit Brehm, il pullule dans les gale- ries des mines à toutes les profondeurs, en hiver, comme en été. Ilest commun dans les boulangeries,-les moulins, les fournils, les cuisines et les brasseries. On ne rencontre jamais cette espèce à l'air libre. Elle habite nos de- meures à nos dépens, et n'apparaît pas pendant le jour, car elle demeure cachée dans les crevasses des murs ou dans les coins obscurs. C’est surtout le soir, vers onze heures que ces insectes se promènent en troupes dans les pièces où ils ont établi leur résidence. Comme le Grillon domestique, ils recherchent la chaleur. On voit, dans les appartements infestés, grouiller ensemble des (Cafards de toutes dimensions, les uns ayant la taille d’une punaise, les autres mesurant jusqu'à 26 millimètres. Effrayés au moindre bruit, ils s’enfuient en toute hâte et provoquent ainsi une sensation étrange. Mais il est à remarquer que l'apparition brusque d’une lumière les effraie moins qu’un bruit inattendu. Aussi, le bour- donnement d'une mouche, le chant d’un grillon, le pas- sage d’une araignée provoquent-ils dans leur troupe une perturbation subite. Pour se débarrasser de ces insectes, Brehm conseille de profiter de leur prédilection pour les endroits humides. Ainsi on étendra des torchons mouilles au-dessous des- quels ils se rassembleront. On les écrasera ensuite à l’aide d’une palette quelconque. En écrasant une femelle, on perçoit un claquement sonore, semblable à celui que produit l’écrasement 206 LE NATURALISTE d'une vessie natatoire de poisson.On peut aussi placer, comme il est d'usage à Lyon, des appâts dans l’intérieur de pots de forme particulière, peu élevés, rugueux à la surface, en forme d’entonnoirs, à déclivité très lisse. Les insectes qui s'aventureront au bord du précipice seront infailliblement entraînés dans le goufre. PAUL NOEL. CCCOCCISICISCOOCCOCCOOCCCOCONCOcot IDENTIFICATION DE QUELQUES OINEAUX REPRÉSENTÉS sur les Monuments pharaoniques LE CANARD A LONGUE QUEUE OU PILET. Dafila acuta, Linné. — Plus petit que le canard sauvage, le Pilet mesure de 53 à 58 centimètres de longueur. Son corps est svelte, élégant, sa tête petite, son cou aminci et singu- Fig. 1. — Le canard à longue queue, d’après Champollion. liërement allongé; sa queue se termine par deux longues rectrices effilées. Agréable de co- loration, il a toute la partie supérieure d’un gris tendre, ondé de traits noirs; le dessous d’un blanc pur; la tête de couleur marron, le miroir de l'aile d’un vert cuivré, très bril- lant, la queue noire et blanche, l'iris d’un brun clair, le bec et les pieds gris d’ardoise (1). Deux images pein- tes,se complétant l’une l’autre, rappellent fort bien l'oiseau vivant dans ce qu'il a de plus caractéristique, comme forme et comme couleurs. Dans l’une (fig. 1), la tête est d’un brun jaunâtre, le manteau et les ailes sont jaunes rehaussés (4) Burrox. PI. enlum. T. IX-X, n° 954.— Gourp. Birds of Eu- rope, vol. V, pl. 365. — Dnesser. À History of the Birds of Europe, vol. VI, pl. 431. P Hippolyte-Boussac de noir, le dessus du corps et les pieds bleus, le parties inférieures blanches. Les rectrices effilées sont indiquées par deux pointes placées à l'extrémité de la queue. L'autre interprétation, représentant le sujet en train de pâturer (fig. 2), est sans doute celle d’un jeune puisque les deux longues pennes caudales n'ont pas été indiquées. Cette image complète la première en ce sens, qu'elle nous montre le bec de couleur foncée, le miroir de l'aile vert émeraude et les petits traits ondulés se détachant en noir sur le fond. Le canard à longue queue habite tout l'hémisphère boréal et émigre vers le sud dans la saison froide. A cette époque, il se montre à Panama, au Japon, en Chine, dans l'Inde, à Ceylan; il n’est pas rare sur les rives du Jourdain et les petits cours d’eau avoisinant la mer Morte (1). Visitant aussi le nord de l’Afrique, il est très abondant dans la Basse-Egypte et le Fayoum où il vitsur les lacs, mêlé à de grandes bandes d'oi- seaux ou pâturant avec d'autres canards le long des bancs de sable, sur les canaux et dans les mares; il est moins répandu sur le Nil au-des- sus du Caire (2). Le Pilet niche dans les herbes et les Joncs, sa ponte est de huit à dix œufs d’un blanc ver- dâtre. Ce palmipède est l’un de ceux dont les re- productions sont, non seulement les plus fré- quentes, mais aussi les plus variées. L'une de ces images nous montre le Pilet les ailes éplo- yées et prenant son essor dans une position légèrement inclinée, presque verticale; ainsi rendu, il équivaut à l’article le, « pa » en égyp- tien, aussi, sous cet aspect, figure-t-il à satiété, dans les inscriptions (fig. 3). Je n’ai rencontré le nom égyptien de cet oiseau sur aucune image peinte; seules quel- ques sculptures accompagnées de légendes Fig. 2. — Pilet non adulte. (Peinture de Beni-Hassan.) pourraient nous fixer à cet égard; mais comme dans la plupart d’entre elles les couleurs ont disparu, il est assez difficile de pouvoir identifier sûrement le sujet. Cependant, par sa longue queue, le Pilet est si bien ca (1) Trisrram. The Fauna and Flora of Palestine, p. 116. (2) Srecrey. The Birds of Egypte, p. 284. LE NATURALISTE ractérisé que nous croyons le reconnaitre dans un bas- relief à Sakkarah surmonté du roupe Set (fig. 4) (1). Fig. 3. — L'article égyptien pa. A défaut de coloration, la tête fine, le cou très élancé, les deux longues rectrices, tout dans cette image nous révèle une interprétation du Canard à longue queue, lequel porterait alors le nom de Set. Cette dénomination Fig. 4. — Sculpture de Sakkarah, d’après Champollion. nous est, en outre, confirmée par un oiseau de même * espèce, portant un nom semblable, représenté au tombeau de Ti et parfaitement caractérisé par les deux longues pennes de la queue distinctes l’une de l’autre (fig. 5). . Plus fin, plus délicat, comme gibier, que le Canard sauvage, le Canard à longue queue a toujours été fort recherché. Les Egyptiens le capturaient dans les étangs et les marécages à l’aide du filet; chasse fort curieuse, maintes fois reproduite sur les parois des syringes. Dans ces compositions, ce sont généralement des Pilets et des Sarcelles que l’on prend en quantités considérables, leur nombre est tellement prodigieux, qu'il faut jusqu’à cinq individus, quelquefois plus, pour sortir le filet de l’eau et le ramener à terre. Parfois, réussissant à passer à travers les mailles, l’un des volatiles se sauve à tire-d’aile, dans (1) Comparer cette figure avec l'image de Pilet représentéé dans Burron. Hist. nat. des oiseaux, t. IX, p. 200, pl. XIII (1783). Fig. 6. — Peinture de l’ancien empire, d’après Champollion. la poseaffectée àla syllabe pa; mais ici l'interprétation est plus réaliste, plus vivante, moins stylisée et ajoute à l’en- semble du tableau une note infiniment pittoresque (fig.6) (A suivre.) P.-H. Boussac. ACADÉMIE DES SCIENCES Démonstration de l'existence de la déformation artifi- cielle du crâne à l’époque néolithique dans le bas- sin de Paris. Note de M. Marcez BAupouIn. Chargé en mai 1909 de fouiller, pour le compte de la Societé préhistorique de France, la chambre sépulcrale de Belleville, commune de Vendrest (Seine-et-Marne), dont elle est proprié- taire, l’auteur a pu extraire de cet ossuaire, d'un genre particu- lier, une quarantaine de crânes, les uns presque entiers, les autres en morceaux. Le mobilier découvert au milieu des ossements est nettement néolithique (haches polies, emmanchées ou non; pic-hache, en bois de cerf; petits tranchets, nombreux poignards, objets de parure, etc.). Presque tous les crânes extraits de la’ partie de l’ossuaire qui ne correspond pas à des sépultures par incinéralion, mais à des sépultures après décharnement spontané. des cadavres à l'air libre, présentent une déformation artificielle, aujourd'hui bien. connue et due au port d’une coiffure spéciale dans le jeune âge. Cette déformation est tout à fait comparable à la déformation décrite jadis, pour la période actuelle, sous le nom de déforma- , lion annulaire, par le Dr Lunier (1852),et qui,il y a cinquante ans, 208 LE NATURALISTE s'observait encore dans les Deux-Sèvres, la Seine-Inférieure, | semaines, cause à l’agriculture de grands préjudices, pour des certains pays étrangers (Patagonie, etc.). Elle diffère de la variété dite foulousaine, mais elle est de même nature et résulte d’une compression circulaire du crâne, passant derrière le hegma et au- dessous de linion. Cette trouvaille est très importante, parce que, jusqu'à présent, on n'avait pas indiqué cette déformation pour les époques pré- historiques proprement dites (âge néolithique, âge du bronze, etc.). Les tourbières de rochers de l'Afrique tropicale. Note de M. Aucusre CHEVALIER, présentée par M. EpmonD PERRIER. Entre les cinquième et neuvième degrés de latitude Nord, dans une large bande qui s'étend depuis les sources du Niger d'une part jusqu'au Baoulé et au golfe de Guinée d’autre part, et qui couvre ainsi une partie de la Guinée française, le nord de la République de Libéria et le nord-ouest de la Côte d'Ivoire, le sol est accidenté par une infinité de mamelons et de pics granitiques dont les plus hauts se dressent de 1.200 mètres à 4.400 mètres au- dessus de la mer, la pénéplaine qui les environne n’ayant que 200 mètres à 400 mètres d'altitude. Dans la partie sud de ce territoire, la grande forêt vierge couvre toutes les parties basses d’une façon ininterrompue, il est rare cependant qu'elle monte à plus de 600 mètres au-dessus du niveau de la mer. Au nord la forêt est remplacée par la brousse soudanaise, sorte de savane avec arbres et arbustes épars rap- pelant la végétation de parc. La brousse s'élève souvent assez haut sur le flanc des montagnes granitiques; cependant, à part de rares exceptions, la partie culminante des pics est dépourvue de végétation arborescente. Tous les hauts sommets de cette partie de l'Afrique seraient totalement dénudés, aussi bien en forêt vierge qu’en savane, si une cypéracée ne jouait un très grand rôle dans le peuplement des rochers qu’elle recouvre parfois complètement à l'exclusion de toute autre plante, depuis les parois les plus abruptes jusqu'aux sommets les plus escarpés. Elle appartient à la sous-tribu des ‘Caricæ et a reçu le nom d’Eriospora pilosa, Benth., le genre Eriospora ayant été créé par A. Richard pour une espèce congé- nère des montagnes d'Abyssinie. L'espèce de l'Afrique occidentale s'implante sur les rochers les plus arides de granit et de gneiss, là où aucune plante phanéro. game, même charnue, ne pourrait vivre. Les graines germent dans les plus petites fissures de la roche où elles développent un épais cheveln de racines étalées entre les minces plaquettes de granit qui ont été altérées et découpées parallèlement à la surface par les agents atmosphériques. La plante se fixe d'abord très solidement sur son support : le feutrage deses racines et de ses jeunes rhyzomes remplit toutes les anfractuosités de la roche et s'étale à l'extérieur sur la pierre, tout autour de la touffe de feuille encore acaule. Les touffes d'Eriospora ne sont pas continues ; elles sont écar- tées de 0 m. 20 à 0 m. 50 les unes des autres, mais entre chaque touffe s'étend sur le rocher dans les parties peu en pente un feu- trage fibreux très humique constituant une véritable couche de tourbe épaisse de 0 m. 05 à 0 m. 30. Cette tourbe est formée non seulement par les racines et rhi- zomes des touffes; on y observe aussi un grand nombre de jeunes colonies d’Eriospora tuées peu de temps après leur formation, soit par l'incendie d'herbes, soit par l'absence de lumière, les chevelures de feuilles des grandes colonies se rejoignant souvent d'une touffe à l’autre. Il vient même s’y ajouter aux altitudes éle- vées des mousses qui jouent probablement un rôle analogue à celui qu’elles remplissent dans les tourbières d'Europe. Enfin, sur les flancs humides du mont Momy, entre 850 mètres et 900 mètres d'altitude, on trouve un véritable Sphagnum qui retient l'eau des pluies et occupe tous les vides entre les touffes de la Cypéracée. Dans l'Afrique occidentale française, il existe dans les régions montagneuses plusieurs dizaines de milliers d'hectares occupés par ces tourbières d'£riospora. Elles ont vraisemblablement une plus grande extension, puisque ce genre comprend, outre l’espèce de l'Afrique occidentale, quatre espèces spéciales à l'Afrique orientale vivant sur les montagnes depuis l'Abyssinie jusqu’au Nyassaland, une espèce spéciale au Transvaal et une autre à Madagascar. A moins qu'on ne trouve plus tard à la tourbe d’Eriospora des propriétés spéciales, elle n'a aucune valeur économique dans des régions où le bois est abondant. Le ralentissement de l’assimilation végétale pendant E p les temps couverts. Note de MM. A. Münrz et H. Gaunr- CHON. Le temps couvert, pluvieux et froid qui règne depuis plusieurs raisons diverses. Celle qui a les plus graves conséquences cor- siste dans le ralentissement de l'élaboration de la matière car- bonée constituant la principale masse des produits des récoltes. L’assimilation du carbone est intimement liée à la radiation solaire, sous l'influence de laquelle l'acide carbonique aérien fournit les matériaux des tissus végétaux, en particulier les sucres, l’amidon, la cellulose. On comprend que lorsque l’inten- sité de cette radiation diminue, il y ait une diminution correspon- dante dans la formation de la matière végétale. Pour évaluer le tort qui peut être porté aux cultures par le manque de soleil, les auteurs ont établi, pendant cet été, une série de recherches, qui ont surtout porté sur le blé, en détermi- nant le rapport, dans une atmosphère d’acide carbonique à faible pression, entre les quantités d'oxygène dégagées par les feuilles, suivant que le ciel est clair, plus ou moins couvert, ou encore chargé de nuages épais. Cet oxygène sert directement de mesure au carbone assimilé par la plante. Or ces expériences ont permis de constater que pendant l’inso- lation directe, les quantités de carbone fixées par la végétation sont en moyenne cinq fois plus fortes que pendant les temps sombres et pluvieux. Il y a donc déficit dans le rendement, ou tout au moins retard considérable dans la maturation, par suite de l'abaïissement de l'assimilation du carbone pendant les temps couverts, quand la durée de ceux-ci se prolonge. Le grand nombre de journées sans soleil pendant le mois de juin et la première moitié de juillet de cette année n’a Conc pas permis une élaboration normale des matériaux qui constituent les récoltes et aura une répercussion sur la production de toutes les cultures, par la diminution de l’activité chlorophyllienne. Sur une oscillation de la mer constatée le 15 juin 4909 dans le port dé Marseille. Note de M. Louis Fasry, présentée par M. Brcourpan. Le mardi 15 juin 1909, vers 9 heures du matin, la mer se mit à osciller dans le port de Marseille, les eaux baissèrent et montè- rent alternativement et oscillèreut ainsi jusqu'à midi. L’ampli- tude de cette oscillation était, au début, de 80 centimètres suivant les uns, de 40 centimètres seulement suivant d’autres. La durée de l’oscillation était d’environ un quart d'heure. La population, impressionnée par le tremblement de terre du 11 juin, regardaït avec étonnement ce mouvement des eaux, et l’on se demandait s’il n’était pas dû à quelque soulèvement loin- tain du fond de la mer. Cette oscillation paraît tenir à un phéno- mène météorologique, à une hausse subite du baromètre, mar- quée sur les enregistreurs des Observatoires de Marseille et de Nice, et sur ceux de M. Schmitt, opticien à Marseille. En effet, ces appareils, et ceux à lecture directe de la pression baromé- trique, montrent que vers 9 h. 10 le baromètre est monté brus- ment d'environ 2 millimètres. Cette hausse à été très brusque, car elle s’est produite en une dizaine de minutes seulement, après quoi le baromètre est resté à peu près stationnaire pendant une heure; puis il est redescendu assez vite, mais moins rapidement qu’il n’était monté. : L'oscillation commença vers 8 h. 40, donc une demi-heure avant la hausse du baromètre. Malgré cela il paraît bien pro- bable que les deux phénomènes sont liés l’un à l’autre. Sans doute, une hausse barométrique, due à une. cause inconnue, et plus forte peut-êlre que celle constatée à Marseille, se sera pro- duite sur la Méditerranée, ou, s'étant produite ailleurs, se sera avancée sur cette mer. è En pesant sur l'eau, la pression de l'air aura produit une onde qui, s'engouffrant dans le golfe et le port de Marseille et aug- mentant ainsi d'intensité, aura donné lieu aux oscillations d: la mer. Mais en même temps que le phénomène atmosphérique, la hausse barométrique se déplaçaitet elle ne sera arrivée sur la ville de Marseille qu'une demi-heure après l’onde marine. Quant à cette variation subite de la pression atmosphérique, on n’en voit pas d'explication et on peut se demander si elle ne tiendrait pas à quelque phénomène exceptionnel qui se serait passé à une grande distance. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. œ « [Ce « Louforeg féneraute — DINSEXO TC EAIET NN GT LUTTE SISTAUNOTrO GT N “BJCpnroTAoIq BUTIBI cr OS TANT ete ren “10J1eD (sisuooreup y = sr ù EprUR) MsnjeuosIod — an % odornmisnimuosene, — 8T ::redoimm fsnouvere — SF ‘72 sodfy ‘snurdje xo10$ I&PTOTIOS — “BIT Z GD ouery snedone) snoseurr IGPIS9CUIIT — “Ur 08 HEqUrZ fist; quowonoutyy] 9 — Izuty9S 5 La M 1deg Msndfy sopijossonoeny IBPH29SOL98I — “BITUME VHOAILOHSNI — OO 06 ‘'/xjen#gu9 À ‘snynx snpotuso(y 0e POMAPAUOD OO DH OCTO Eye 09), SWEMTANMPEND snoëquiY Qu ue °-+r+- vjonz AU9A “Snyerprordsrod SN9 LV 0€ Mod Unes EuTO or UE] 87 F M ee pee. 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Collection de 25 photographies. 24 50 — 50 — . 48 fr. — 15 = ra Asie. — Peuples de l’Asie centrale : KalmOuk ; orientale : Coréens, Japonais, Chinois, Siamois; Indous; Iraniens et Sémites. RIESHABER Frères e C'' 2, rue du Quatre-Septembre. PARIS (Il°) AMATEURS PHOTOGR ESSAYEZ ET VOUS ADOPTEREZ sono [PE “AS DE TRÈFLE” PHOTOGRAPHIES PHOTOMICROGRAPHIES SUR VERRE pour Projections lumineuses Histoire et Géographie RACES HUMAINES Anthropologie. — Ethnographie. Nigritiens, Bantous, populations de Ma- dagascar. . Collection de 25 photographies. 24 50: Shi 50 — A8 fr. = 75 — Fa ei — 100 — 1 = a 150 — . 142 — Amérique. — Peuples de l'Amérique du Nord: Indiens; Peaux-Rouges ; An- dins; Muégiens; éléments importés : nègres et métisses. ; Collection de 25 photographies. 24 50 - Collection de 25 photographies. 24 50 >. 50 ce . 48fr. ns hi 5 53 fr. Fi Gr ani a} ere Océanie. — Australiens; Indonésiens su 100 ee . 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- : À siens des Hawaï, Afrique. — Arabo-Berbers, Sémito- | Collection de 25 photographies. 24 50: » Khamites, Arabes, Semites, Bthiopiens, — 55 = . 53 fr. HISTOIRE Préhistoire. — NÉSRIURES: dolmens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. DAS menhirs, grottes, pierres taillées. : : RECES ; Gollection de 20 photographies. 49 50 Cole LE 2 poteries + Fe Histoire ancienne et archéologie. — — 15 — te Ê£ # Constructions et arts grecs, romains, SRE Le | ur Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. Lanternes et accessoires. Prix de chaque photographie ou photomicrographie pour projections :4 franc. Catalogue détaillé gratis sur demande. LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, 46, RUE DU BAC, PARIS. 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Billets individuels valables; suivant la, distance, 3-4 10 jours ({re et 2° classe) et 33 jours (1"0, 2° et,8* classes Les billets de 33 jours peuvent étre prolongés diuneso deux périodes de 30jours. moyennant supplément de 10 par période: à $ > : 20 Bains de merde l'Océan: a) Billets individuels de 1°, 2° et 32) classes valables 3 ! 33 jours avec faculté de prolongation d'une ou deux période de 30)jours moyennant supplément de 10,9%-par période: b) Billets individuels de Are, 2e et, 3% classe valable 5 jours (sans faculté de prolongation) duvendredi de chaqu semaine au mardi suivant ou de l’avant-veille au Surlende main d'un jour férié. i Vacances (jusqu’au 1” octobre 1909) À Billets de famille valables 33, jours (4x3, 2° et°5 classe avec faculté de prolongation d'une ou, déux périodes M 3$ jours moyennant supplément de 10% par, période. Ces billets sont délivrés aux familles composées dia ‘moins trois personnes voyageant ensemble pour toutes Je gares du réseau dé l'Etat (ancien) situées à 125 kilomètre ‘au moins de Paris ou réciproquement, : Ê Bains de mer et excursions : eu Normandie et en Bretague- ; L'administration des chemins de fer de MEtat a lhonner de porter à la connaissance du public que le Guide illustr de son réseau pour 1909 (Lignes de Normandie et de Bre tagne) est actuellement mis en vente au prix de 0 fr. 5( dans les bibliothèques de toutes ses gares, idansisesibureau de ville etles principales agences de voyage de Paris. Il est également adressé franco à domicile contre l'envc de sa valeur, en timbre-poste, au secrétariat de la Direc tion (Service de la Publicité), 20, rue de Rome, à Paris. Ce guide de plus 308 pages. illustré de 190 gravures co! tieutles renseignementsles plus utlles pourle voyageur (De cription des sites et lieux d'excursion de la Normandie della Bretagne; principaux horaires des trains; tableauide nfarées ; cartes cyclistes du littoral du la Manches “plat des principales villes ; liste d'hôtels, restaurants, etc.) Voyages à prix très réduits cn Angleterre, par la gare Saint-Lazare, via Rouen, Dieppe et Newhaven. ‘à Unc journée à Londres ou à toute autre ville désservie par la Compagnie de Brightou- L'administration des chemins!de fer de l'Etat fait délive tous les samedis jusqu'au 30 octobre 1909 (samedi 14 ao excepté),des billets d'aller et retour aux prix exceptionnell ment réduits de : 37 fr. 50 en 1e° classe, 28 fr, 10 = TRES classe, 21 fr. 95 en 3° classe, qui permettent de passen dimanche soit à Londres, soit dans l’une quelconquent villes où stations halnéaires de la Compagnie de Brignto notamment: Brighton, Easthbourne, Saint-Léonards: Ha tings, Worthine, Littlehampton, Bosnor, Portsmouth, et Aller : Départde la gare Saint-lazare le samedià 9)h5 du soir. É Retour soir. Ÿ Les billets de 1 et 2€ classes donnent la facultén voyageurs d'effectuer, leur retour le, lundi en partant Londres (Victoria) à 10 heures du matin. SMITH PREMIER. 2 É ch : Départ de Londres le dimanche à 8 h°# : DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL Ro The Smith Premier Typewriter,Co 89, rue de Richelieu, Paris. 15, SEPTEMBRE 1909 PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction MATE SOMMAIRE du n° 321, 1% septembre 1909 : | | Etude sur les nymphéacées fossiles. P.-H. Enrrec. — Mœurs et métamorphoses des | coléoptères de la tribu des Chrysoméliens. Capitaine Xamneu. — Le Jardin de l’Ento- mologisté, F; PrameAu, — Qu'est-ce que la Licorne. Vicror pe Crèves. — Des piqüres de vipères après décès. Dr Boucox: — identification de quelques oiseaux pré- sentés sur les monuments! pharaoniques. P.-H. Boussac. — Classification des oiseaux | k de France. G-l\d'Éyry. — Académie des Sciences. — Lethecla betulæ et le theca pruni. P. Nozr, — Offres et demandes. ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1°” DE CHAQUE MOIS D Francs PRE lSeRe NC RO At 2 Tous Lesiautres pays 2 loir Ua RS Dave POTNQUMÉRO 2 ee Le SE At fr NC : | Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande. dresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux . BUREAUX DU JOURNAL Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs | 46, RUE DU BAC, PARIS. LES FILS D'EMILE DEYROLLE. Naturalistes, AG, rue du Bac, PARIS ROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. 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Cet instrument peut, en outre, êlre d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriei pour l'élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et Loutes les observations technologiques et com- MErCIAIES? PPIR ISERE TE A Er DOS ARE PNR 95 fr. Le même microscope à renversement 125 fr. " 0 u nl LES FILS D’'EMILE DEYROLLE, Î SERINGUES A INJEZTIONS FINES 46, rue du Bac. NE CABINET DE BACTÉRIOLOGIE a SERINCUES À INJECTIONS FINES Les seringues jouentun grand rôle en expérimentation bacté- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de Fhomme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent-en dernier lieu à injecter à l’homme les sérums ou autres liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est-elle d’être stéri- lisable: C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringue TS MU SA AT NT EE HEAR UN Prix des seringues en verres tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston Canacite Seringueen boite Seringue en boite est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri et glissant dans A D LENS CONS ANES un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue Le Gas Aie une aiguille en platine ou en acier. TSHANMNMEL SANS Ie E AC 6 fr. 50 12fr & Ces seringues sontfournies en une boite en métalservant pour DE SERA 5 0 13 » 30 la stérilisation avec deux aïguiles en platine ou en acier. Les 3 — AE ANS 14 5» 95 15 » 928 aiguilles en acier présentent l'inconvénient des’oxyder, on peut Dire Re Me 15 » à 18 » 50 toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de OA Re 13 » 29 » 50 J’aicoo!l absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. 20 — RME AU He 26 » Ampoules ovoïdes à crochets : AMPOULES A SERUM La pièce La pièce : Ampoules bouteilles, emballées en boite : 60 grammes... 0 fr90 A ee du ê 4 centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34 fr. se ri} | NOM CANON Sr RDS 4 — 1.000 RARES Es 2 M Te 5 : 2 = 500 — 34 x — 35 » :t ————— ‘à 2 — 1.000 — 60 » — 65 » %: LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. 46, rue du Bac, Paris, 31° ANNÉE 2e SÉRIE — N° SZI 15 SEPTEMBRE 1909 - Étude sur les Nymphéacées Fossiles (Suite) (1). Genre Anæctomeria, Sap. Anæctomeria, Sap., Etud. sur la végét. tert., P.II, p. 121 et 305; — Ann. des sc. nat. Bot., (5e), t. III, p. 125 et IV, p. 161. C’est en se basant sur les considérations tirées de la structure des graines, du nombre et de la disposition des pièces calycinales, de la déhiscence régulière des parois du fruit, enfin de l'ordonnance des canaux aériens dans le pétiole, que de Saporta a été amené à distinguer, des Nymphæa proprement dits, les restes de ce genre fossile qui ne se rattache directement à aucun de ceux qui existent aujourd'hui dans la famille des Nymphéacées. Le genre Anæctomeria apparait pour la première fois dans les calcaires marneux littoraux du bassin de Mar- seille qui peuvent être considérés comme datant de l’époque sannoisienne (oligocène inférieur); ilatteint son apogée à la fin du stampien et au début de l’époque aqui- tanienne, lors du dépôt des marnes calcaires en dalles d’Armissan près de Narbonne (Aude). Il est très répandu dans les meulières de Beauce, où les empreintes de rhi- zomes sont fréquemment reconnues au Sud de Paris, à Longjumeau et à Massy, par exemple. Il semble décliner déjà, dans le gisement de Manosque (Basses-Alpes) où il devient très rare, Il parait exister aussi à Hæring (Tyrol); en effet de Saporta compare les organes trouvés dans ce gisement et décrits par Unger et Ettingshausen sous le nom de | ment d'empreintes de disques pétiolaires et de cicatrices radiculaires (fig. 1), qu'Ettingshausen a figuré sous le nom d'Eucalyptus hæringiana, en les considérant comme fruits de cette plante. Fig. 1. — Empreintes de cicatrices pétiolaires et radiculaires de Nymphéacées, provenant du gisement de Hæring (Tyrol) et décrites par d'Ettingshausen, comme fruits d’Eucalyplus hæringiana. Grandeur naturelle, d’après les figures d'Ettin- gshausen (1). Mais alors que le disque stigmatique se rapporte au genre Anæctomeria, les empreintes des cicatrices pétio- laires présentent, comme le montrent nos figures, les ca- ractères propres à celles du genre Nymphæa, c’est-à-dire que les canaux aérifères principaux s'y présentent au nombre de six et sont tous presque égaux. Fig. 2. — Anæclomeria media, Sap. Fragment de rhizome portant deux coussinets pétiolaires : a, cicatrices de la stipule; b, groupe complet des cicatrices radi- culaires; c, lacunes aérifères principales; ‘d, lacunes aénrifères secondaires. De grandeur naturelle d’après un échantillon d’Ar- missan (Aude). Palæolobium hæringianum (fig. 4), à la partie discoïde avec trace de stigmates rayonnants qui surmontent le fruit des Anæctomeria. Cette manière de voir du célèbre paléontologiste d'Aix paraît être confirmée par la présence dans le même gise- Fig. 3, — Victoria regia. Section de la base commune des nervures primaires, à leur point de jonction avec le pétiole : &, &, canaux aérifères princi- paux supérieurs; b, canaux aérifères principaux inférieurs; €, c, et d, d, canaux aérifères secondaires (d’après une figure de G. Planchon). Par leur taille et par la disposition de leurs lacunes ces empreintes nous paraissent extrêmement voisines de celles laissées par les rhizomes des Nymphæa calophylla et polyrhiza de Manosque et âe Saint-Zacharie. . (1) Ernnésnausex. — Fossile Flora v. Hæring, Abhandlungen der K, K. geologischen Reichsanstalt, zu Wien, t..Il, pl. 28, d fig. 14-18 et 21-24, 1855. (1) Voir le Naturalisle, n° 524, 210 L'une d'elles rappelle, par sa forme subpentagonale,une cicatrice figurée par nous (1) et appartenant au N. Marini, du sparnacien des environs de Paris. Le bon état de conservation habituel des restes se rap- portant au genre Anæctomeria a permis de faire l'étude précise des caractères fournis par les principaux organes de la plante, c'est-à-dire par le rhizome par les feuilles, les fleurs, les fruits et les graines. Nous allons énumérer succinctement les caractères fournis par chacun de ces organes. Les rhizomes (fig. 2), qui atteignent parfois une taille considérable, sont ornés de cicatrices laissées parles pé- doncules floraux.le pétiole des feuilles et par Jes radicules. La cicatrice pétiolaire est orbiculaire ou légèrement elliptique dans le sens transversal. Dans l'état normal, elle présente l'empreinte fort nette de quatre grandes lacunes de forme irrégulièrement arrondie, les deux inférieures (c) étant beaucoup plus grandes que les deux LE NATURALISTE qu’au centre, relativeinent à la partie antérieure. Cette différence est de plus d’un tiers. Du point d'attache du pétiole, s'étendent, en sens inverse, d’un côté une fente étroite sinueuse qui pénètre en se rétrécissant, jusqu’au pétiole produisant deux lobes obtus, peu divergents, et, dans le sens opposé une ner- vure médiane, peu saillante, qui donne naissance, de chaque côté, à 5-6 nervures secondaires, obliques, rami- fiées dichotomiquement, à rameaux anastomosés. Outre cette nervure médiane, 10-12 nervures partent de chaque côté du sommet du pétiole pour rayonner de toutes parts vers la périphérie de la feuille. La nervation de ces feuilles rappelle celle de quelques espèces africaines de la section Cyanea, telles que N. scutifolia, D. C, et rufescens, Guill et Perrot, et spécia- lement ce dernier. Les fleurs par leur aspect devaient se rapprocher de celles des Nymphæa en général. Fig. 4. — Disque stigmatique d'Anæctomeria, de Hæring, décrit par Ettingshausen comme fruit de légumineuse. autres; entre les deux grandes, ainsi que dans l’espace qui sépare les 4 principales, 2 lacunes étroites allongées en forme de trait; sur le pourtour une rangée circulaire de 18-20 petites lacunes ovales ou elliptiques (d), qui d’ailleurs sont souvent effacées. Les plus grandes lacunes semblent procéder naturellement de la réunion de deux lacunes confondues en une seule. Nous donnons compa- rativement (fig. 3) la section du pétiole dans le Victoria regia actuel. Cicatrices radiculaires (b) au nombre de 19-24,peut-être même 30,dans les plus grands spécimens. Immédiatement au-dessous du pétiole on en observe un premier groupe de 10-12 petites, groupées en trois séries contiguëês ; puis au-dessous une double rangée de cicatrices plus grandes, de grandeur croissante et alternes, au nombre de 7-9, la plus basse et la plus con- sidérable se trouvant isolée. Feuilles. — Forme générale orbiculaire ellipsoïdale, intermédiaire entre celles de N. alba et celles de Nuphar lutea, mais beaucoup plus grandes. Le caractère le plus saillant résulte du faible déve- loppement de la partie inférieure auriculée fendue jus- (1) P. H. Frires. — Sur trois nymphéacées nouvelles du Spar- nacien des environs de Paris. Bull. Soc. géol. de France (4°), t. VIII, p. 410, 1908. : Fig. 5. Moitié inférieure d’une feuille. Réd.1/2 (d'après de Saporta). — Anæclomeria media, Sap. Les pétales sont larges, étalés, on a constaté, sur une empreinte que nous reproduisons (fig. 6 A), la présence de fragments épars d’étamines et des rudiments de stig- mates rayonnants. Les étamines paraissent être étroite- ment linéaires et très allongées. Le fruit d'Anæctomeria avait une taille comparable à celle des fruits des espèces actuelles de la section Lotus. Sa forme globuleuse obconique différait peu de celle du fruit de Nymphæa alba, mais avec disque stigma- tique plus large et plus plat. Ce dernier organe, arrondi sur les bords et légèrement cupuliforme,était pourvu d'au moins 30 stigmates rayonnant du centre à la circonfé- rence ; attachés au centre ils étaient libres dans tout le reste de leur étendue. Les parois du fruit étaient composées d'écussons ou segments juxtaposés et ayant la forme d’un rhomboïde étroit, irrégulier, quelquefois ressembla nt à un croissant étendu dans le sens transversal et prolongé en une pointe insensiblement atténuée vers les deux extrémités. Les graines de cette Nymphéacée, par leur forme comme par leur dimension, beaucou p plus grande que celle d'aucune graine de Nymphæa, rappellent celles des Nuphar, surtout du Nuphar advena, Ait. ; elles sont cepen- dant un peu plus grandes et plus ovoides, mais le raphé LE NATURALISTE 211 Fig. 6. — Anæctomeria Brongniarti (Casp), Sap. À. Fleur ou parties florales disposées avec une sorte de régularité. ï : B. Disque stigmatique avec parois (p) supérieures du fruit, couronné par les stigmates (s) rayonnant du centre (c), appliqués mais non adhérents. _C. Face inférieure externe d’un fruit après déhiscence : (a) cicatrice pédonculaire, (b) réceptacle servant de base au fruit, (c) pièces calycinales en partie adhérentes, (d) compartiments calycinaux, séparés et Gisposés sans ordre. Aquitanien inférieur d'Armissan (Aude). présente une saillie à peu près égale dans les deux es- pèces. En résumé le genre Anæctomeria est intermédiaire entre Nuphar et Nymphæa par la structure de ses graines. Analogue aux Castalia par les organes de la végéta- tion. Analogue aux Lotus par l’inadhérence des stismates. Analogue aux Cyanea par certaines particularités de la nervation. Il se rapproche enfin des Nymphæa en général, par la symétrie et la structure des diverses parties de la fleur. I1 se distingue néanmoins de tous les genres actuels de Nymphéacées parl’ordonnance spéciale des canaux aériens dans le pétiole, par son calice triphylle et sur- tout par la déhiscence régulière des parois du fruit, à la maturité. (A suivre.) P.-H. FRITEL. MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS (1) CASSIDES Ce sous-groupe nombreux en espèces dans les diverses contrées des deux continents, dans l'Amérique du Sud en particulier, est peu abondant en Europe où il ne compte que peu d'espèces, 78 sur 500. Ce sont des insectes à corps déprimé aussi remar- quables par la variété de leurs formes que par l'éclat de leurs couleurs; — nos espèces indigènes rivalisent à cet égard avec le vif reflet souvent doré ou métallique des exotiques, dont le facies est quelquefois si bizarre ; une chose les en distingue, c’est que, une fois mortes, nos espèces perdent les couleurs d'un brillant si beau qu’elles avaient à l'état de vie, tandis que les autres conservent après leur mort leurs belles parures dont s'est emparée la mode; — quelquefois isolées, souvent vivant en groupes plus ou moins nombreux, leur do- RE es ee EAP EURE Re V3 NM URL ae (1) Voir les numéros 528 et suivants du Nafuraliste. maine particulier est la fleur de la plante ou la feuille des végétaux et des petits arbustes; — leurs premiers états ont été étudiés par divers auteurs que nous citerons dans le cours de notre travail à l'exclusion des espèces exotiques dont le nombre connu nous obligerait à allonger considérablemeut notre étude biologique res- treinte aux espèces de France ; — pour la seule ile de Madagascar, nous avons décrit sept espèces dans notre quatorzième mémoire (1905); nous nous contenterons donc de donner la liste des Cassides exotiques dont les larves ont été décrites en les classant d’après leur plus grande affinité au point de vue des métamorphoses; il sera ainsi possible à chacun de recourir aux travaux cités. Comme celles de certains Criocerides, les larves des Cassides se recouvrent de leurs excréments, mais elles les disposent d'une façon différente : la fourche qui prolonge leur segment anal se replie sur la région dor- sale de manière à longer le corps en avant, la fente anale relevée et ouverte vers le haut et non vers le bas comme c’est le cas habituel chez les Coléoptères; — quand la larve évacue ses déjections, la fourche les reçoit; pous- sées successivement le long de la tige et retenues par leur assemblement sur la fourche dont le tiers antérieur de la tige est barbelé, elles s'accumulent, se serrent les unes contre les autres, formant ainsi une couverture en- trainant avec elles les dépouilles des mues sous les- quelles la larve disparaît alors presque en entier. La forme des appendices caudaux, la disposition des déjections offrent des variétés nombreuses particulières à certaines espèces. L'anus, avons-nous dit, s’ouvre de facon que les excré- ments viennent prendre place sur la fourche ; quand la larve est au repos ou à l’état de tranquillité, elle laisse tomber la fourche chargée; — en marche, ou dérangée, ou incommodée par le soleil ou par un excès de tempé- rature, elle relève la fourche avec son fardeau qui lui sert alors de parasol et d’abri; ainsi à couvert,elle va en toute sécurité, marche sur les végétaux, en dévore le feuillage, évitant toute sorte de danger ; quand sa sin- gulière couverture la gène ou l’embarrasse, elle la fait tomber par un mouvement brusque. Régime. — Nos larves indigènes vivent toutes sur les feuilles de diverses plantes, artichauts, chardons, men- thes, etc., qu'elles criblent de trous après ablation du parenchyme ; ce n’est qu'après avoir changé plusieurs fois de peau qu'elles se transforment sur la feuille en une nymphe qui conserve sa fourche, laquelle, moins longue, est inerme et c’est par cette fourche qu'elle reste engagée dans la dépouille fixée sur la feuille. Ponte. — L'’accouplement des deux sexes a lieu au commencement de la belle saison pour la majorité des espèces ; mâle et femelle stimulés par le besoin de la reproduction se recherchent sur leurs plantes de prédi- lection ; le mâle, plus agile, a bientôt fait de se trouver une compagne qui puisse l’aider dans cette œuvre de la rénovation de l’espèce; aussitôt trouvée, quelques attou- chements des antennes autour de la tête et du corps, et la monte se fait sans précipitation ; la copulation com- mence par superposition, le mâle dessus ; elle dure toute la journée ; le lendemain a lieu la disjonction des organes sexuels ; le régénérateur disparaît de la scène ;la femelle, dès lors fécondée, procède au dépôt de sa ponte, sur la feuille nourricière. Sur les feuilles dont se nourrissent les larves, on trouve des corps semblables à une plaque irrégulière- ment orbiculaire de 3 à # millimètres de diamètre, convexes,de consistance résistante, roussâtres, à centre noirâtre ; ces corps enlevés de leur appui mettent à jour des petits granules placés l'un à côté de l’autre, parfois sur deux ou trois couches superposées, faciles alors à prendre pour des petites coques de larves parasites, don- nant naissance quelque temps après à des petites larves de Cassides noirâtres armées de piquants et d'épines. Pour effectuer leur ponte, les femelles prennent posi- tion sur l’une des deux faces de la feuille, elles déposent leurs œufs en les plaçant par plaques; cette opération ne dure que de dix à douze minutes; aussitôt terminée, la mère émet par l’anus, en imprimant à son abdomen des mouvements d’oscillation verticale, un mucilage incolore à aspect de gomme dissoute, en recouvre l’amas d'œufs pondus en le dissimulant à l’aide de quelques déjections de couleur noirâtre ; ce mucilage se dessèche rapidement; au bout d’une demi-heure, il se convertit en une enveloppe résistante, roussâtre, recouvrant la poute en entier. Ainsi à l’abri de tout danger, ces œufs éclosent douze à quinze Jours après et la jeune larve qui en est issue, grêle et fluette, trouve de suite un aliment substantiel en rongeant la feuille sur laquelle vient de naître, vient de poindre l’aurore de sa vie. Les plantes de prédilection offrant asile à la majorité des espèces du sous-groupe des Cassides, paraissent appar- tenir à la famille des Composées ; cependant il en est des Cassides comme de beauconp d’autres groupes entomo- logiques, rien n’est absolu à l'égard des plantes que leurs espèces fréquentent ; la règle botanique, au point de vue de l’affinité, n’est nulle part impérative, les plantes uourricières peuvent bien appartenir à la même famille, mais à des espèces ou à des genres bien différents ; — lorsque ces larves sont en grand nombre sur le même végétal, elles peuvent produire des dommages appré- ciables auxquels il est bien difficile de remédier ; ilen est qui attaquent nos cultures maraichères, artichauts, navets, betteraves, qu'elles criblent de morsures, affai- blissant ainsi la plante contaminée; les dégâts commis par le plus grand nombre sont négligeables. Nos jeunes larves rongent, progressent sans autre \ LE NATURALISTE a ——_—_—_—_—_—_—_—_—_— repos que les quelques heures qui précèdent et suivent les mues, qui sont de trois à quatre et dont la dépouille vient s’acculer à la fourche caudale, les unes à la suite des autres, ou former bourrelet à la suite des déjections, constituant ainsi des couches alternatives de peaux et de déjections ; elles rongent les feuilles tantôt par leurs bords, le plus souvent par le limbe qu’elles perforent de petits trous ; elles sont peu agiles, quittent rarement la feuille ; pour passer d'une face à l’autre d'une même feuille, ou pour se transporter à une autre feuille, elles cheminent en s’aidant de leurs pattes et deleurs mame- lons abdominaux : elles rongent de jour comme de nuit jusqu'au moment où, arrivées à leur complet développe- ment, elles songent au sort qui les attend, à leur trans- formation; mais avant de leur faire exécuter cette opération dangereuse, donnons-en le caractère des- criptif. Larves. — Longueur 6 à 7 millimètres, largeur 3 à 4 millimètres. Corps ovalaire, mou, charnu, verdâtre, peu convexe en dessus, encore moins en dessous, atténué vers les deux bouts, le postérieur prolongé en dessus par deux longs styles formant fourche. Tête assez petite, orbiculaire, roussâtre ou noirâtre, rétractile, avec taches sous-cutanées plus foncées, éparses, susceptible de se cacher en entier sous le pre- mier segment thoracique, transversalement ridée, ligne médiane entière, bifurquée au vertex en deux traits obsolètes aboutissant à la base antennaire; épistome étroit, transverse, labre semi-elliptique plus large, frangé, mandibules courtes, convexes, à bord antérieur large, arrondi, quadridenté, les deux dents médianes les plus longues, rainurellées ; mâchoires libres, cylindri- ques, lobe court, charnu, brunâtre, cilié, avec courts palpes biarticulés; menton massif, transverse, lèvre inférieure bilobée, avec courts palpes biarticulés, lan- guette peu apparente; antennes courtes, coniques, de trois articles, le premier gros, court, le deuxième moins large, un peu plus long, le‘ troisième très court, à bout délié; ocelles noirs, cornés, saillants, au nombre de cinq, quatre diagonalement disposés en première rangée un peu arquée en arrière de la base antennaire, un cin- quième en arrière des deux premiers et dans l'intervalle qui les sépare. ; Segments thoraciques au nombre de trois, jaunâtres ou verdâtres, légèrement chagrinés, le premier très grand, à bord antérieur arrondi, rugueux, débordant la tête, armé de chaque côté de trois à quatre épines barbelées avec spinules plus ou moins longues et nombreuses, les deux premières épines jointives, le deuxième segment moins long, un peu plus large, avec trois épines sem- blables aux précédentes, le troisième même forme, avec deux épines latérales seulement. Segments abdominaux au nombre de huit, étroits et transverses, légèrement chagrinés, diminuant de lar- geur vers l'extrémité, verdâtres ou jaunâtres, avec ligne médiane pâle, laissant voir par transparence la couleur des aliments, armés chacun d’une épine latérale bar- belée, à base verdâtre, à pointe rougeûtre ; le huitième est prolongé par deux styles plus ou moins longs, for- mant fourche, destinés à retenir les peaux des mues et les excréments que la larve accumule sur elle à l'effet de se préserver et de la rigueur de la température et de ses ennemis; anus tubuleux érigé vers le haut du corps, à cloaque saillant, à fente en long. LE NATURALISTE Lors de l’émission des déjections, l'anus se redresse ; les fèces qui se dégagent se casent au-dessous de celles déjà placées, augmentant ainsi par poussées la masse stercoraire. Dessous déprimé, brunâtre, segments abdominaux transversalement incisés avec rangées transverses de petits mamelons. Pattes courtes, massives, charnues, ciliées, hanches réduites, trochanters très courts, cuisses un peu plus longues, jambes courtes, arquées en dedans, tarses en forme d’onglet simple crochu. Stigmates au nombre de huit paires, saillants, flaves à péritrème blanchâtre, la première paire entre les deux premiers segments thoraciques, près de la base de la première épine thoracique, les sept suivantes sur le flanc des sept premiers segments abdominaux en regard des épines barbelées. Comme celles des Criocérides, les larves des Cassides se recouvrent en tout ou en partie de leurs propres déjections tout enles disposant d’une facon bien diffé- rente ; la fourche dont est armé leur segment anal peut a leur volonté se replier vers la tête ; lorsque la larve évacue ses excréments la fourche les retient : accumulés les uns à la suite des autres, ils sont poussés en avant, se pressent les uns contre les autres, formant ainsi un bloc homogène, sorte de couverture qui abrite la larve; aux déjections s'ajoutent les dépouilles provenant des mues, mais peaux et excréments sont disposés suivant l'espèce, les uns un peu plus avancés que les autres ; il est des larves qui ne s’en servent pas. La couleur jaunâtre ou verdâtre du corps de la larve change avec l'âge, en particulier à la veille de la trans- formation; quand ce moment est arrivé, ce qui a lieu en mai ou en juin, à l'endroit où la larve se trouve, soit en dessus, soit en dessous de la feuille, elle fixe contre la feuille ses derniers segments abdominaux au moyen de quelques fils soyeux, puis le corps se contracte, la peau se fend; chiffonnée, elle est repoussée et acculée contre l'extrémité postérieure dont elle cache les trois derniers anneaux; le protée se présente dès lors sous les traits suivants : Nymphe. — Longueur 6 à 1 millim.; largeur 3 à &4 millim, Corps verdâtre, brunâtre ou brun, suivant l'espèce et suivant l'âge, rugueux, subconvexe en dessus, déprimé en dessous, à pourtour armé d’une aréole de cils et d’épines, longitudinalement parcouru par une légère carène médiane; premier segment thoracique à bords larges, transparents, frangé de nombreux cils, deuxième étroit, à bords postérieurs avancés, débordant le troi- sième qu'ils englobent; ces deux anneaux m'ont ni cils ni épines à leurs bords latéraux. le troisième est marqué de deux points noirs médians; segments abdominaux étroits, atténués mais peu vers l’extrémité qui est arrondie, les cinq premiers à bords latéraux armés d'une épine blanche, charnue, portant cinq ramifications et un point noir de chaque côté de la carène ; les trois segments suivants ne sont pas armés d’épines, ils sont recouverts par la peau chiffonnée de la larve qui les enveloppe, le sixième conserve la trace des points noirs, le segment anal arrondi se termine par deux longs styles caudaux brunâtres à bout noir, un peu plus grêles que la fourche caudale de la larve à laquelle ils ressemblent ; stigmates saillants, à fond blanchâtre; tête voilée par le rebord du premier segment thoracique, surface dor- 213 sale marquée de points noirs avoisinant les stigmates; extrémité anale en rebord transverse. La nymphe peut imprimer à son corps de légers mou- vements défensifs ; couchée sur le limbe de la feuille, le corps se trouve retenu en place et par la peau qui adhère à son extrémité et par la fourche caudale; la phase nymphale a une durée de quinze à vingt jours, puis apparaît l'insecte à l’état parfait. Adulte. — Toutes les espèces de Cassides sont plus ou moins nombreuses en sujets, il en est qui, rassem- blées en masse sur certains végétaux, produisent un affaiblissement relatif de la plante; on peut cependant affirmer qu'elles ne sont pas nuisibles dans l’acception même du mot; durant la belle saison, inféodées à leur plante de prédilection qu’elles ne quittent jamais, elles passent l'hiver sous les pierres, sous les feuilles, atten- dant dans l’état d'expectative apparente que les pre- mières chaleurs du printemps leur rendent la vigueur que les frimas avaient sensiblement atténuée, puis leur dernière préoccupation sera d'assurer par un rappro+ chement le sort de leur propre espèce. Suffrian, Bohemann et d’autres auteurs ont fait paraître des travaux sur les Cassides au point de vue descriptif ; un plus récent a vu le jour en 1891, c’est celui de M. Desbrochers des Loges, auquel nous renverrons dans le cours des descriptions qui vont suivre. Capitaine XAMBEU. LE JARDIN DE L'ENTOMOLORINTE Depuis le commencement du printemps jusqu'à la fin de l’automne, armé de mon filet et muni d’un flacon de chasse, je fais chaque jour de beau temps et même de temps passable, de préférence le matin entre huit et dix heures, car ce sont les moments les plus favorables, ce que j'appelle le tour entomologique de monjardin. J'inspecte plus ou moins rapidement la plupart des plantes, la surface de leurs feuilles, leurs fleurs, j’exa- mine l'écorce des troncs d’arbres et ne néglige pas les murailles exposées au soleil. Il est rare que je ne capture pas quelque chose; tantôt une bonne espèce manquant à mes collections, tantôt plusieurs individus destinés à compléter une série insuffi- samment représentée, tantôt un échantillon devant rem- placer un spécimen trop vieux et défraichi. Ce qu’on arrive ainsi à récolter en fait de Lépidoptères, de Coléoptères, de Diptères et d'Hyménoptères sur un terrain dont tous les détails vous sont familiers est réellement extraordinaire. En lisant ces lignes, un lecteur se dira peut-être : mais il est donc bien vaste le jardin de ce monsieur, une espèce de parc! Pas du tout, c’est un très modeste jardin mesurant un peu moins de huit cents mètres carrés ; il a l’avantage de toucher au nord et au sud à deux jardins de super- ficies analogues et le désavantage d’être entouré à l’est et à l'ouest par des maisons. Un second lecteur que mes affirmations laisse scepti- que haussera les épaules en disant : moi aussi, je jouis d’un jardin, bien cultivé, je vous prie de le croire, mais j'ai beau m'y promener, je n'y trouve guère d'insectes intéressants ; je n’y vois, hélas! que:des espèces parasites contre lesquels il me faut lutter constamment, pucerons des rosiers, chenilles communes dévastatrices, etc. Avec sa permission, allons voir le jardin dont ce second lecteur est si fier; nous aurons tout de suite l'explication du désaccord : des pelouses bien tondues encadrent de belles corbeilles de fleurs aux couleurs éclatantes auxquelles des massifs d’arbustes toujours verts forment un fond bien approprié, les murs dispa- raissent sous un revêtement de rosiers grimpants et de clématites aux grandes fleurs bleues ou pourpres. En- semble réellement très réussi au point de vue décoratif, pitoyable et absurde au point de vue entomologique. Quelles sont en effet les plantes qui constituent la florule de ce jardin? De beaux rosiers, mais dont les fleurs doubles ne sont pas visitées par les insectes, des Pelargonium zonale (vulgairement Géranium rouge) que les insectes dédaignent, des Begonia bulbifera (vulgaire- ment Bégonia tubéreux) à peu près dans le même cas, des Lis blancs normalement sans visiteurs ailés, des Celosia cristata (vulgairement Crête de coq), des Hydran- gea hortensia à fleurs stériles groupées en boules (Rose du Japon ou Hortensia des jardiniers), des Clématites exotiques, Clematis lanuginosa var. Jackmanni et autres tout aussi négligées, etc., etc. Pas d'arbres fruitiers ; fi donc, on n'est pas paysan! Les arbustes sont des Lauriers-cerises, Prunus lauroce- rasus, des Lauriers de Portugal, Prunus lusitanica, des Fusains du Japon, Evonymus japonicus, tous végétaux à belles feuilles luisantes, mais qui ne fleurissent presque jamais chez nous. Les arbres sont quelques Conifères et pour faire contraste par son feuillage blanc, l'Erable panaché, Negundo fraxinifolium, qui, s’il fleurit, présente le phénomène de l’auto-fécondation. J'en passe. Il semble que ce jardin, comme bien d'autres analo- gues, ait été disposé pour que les insectes n’y viennent pas, ou pour démontrer l'exactitude de la thèse que je soutiens depuis longtemps, que ce ne sont pas les cou- leurs des fleurs qui attirent les insectes vers ces organes. Certes l’entomologiste peut,et je le fais aussi pour le coup d'œil, planter les espèces énumérées ci-dessus, mais s'il veut que son terrain lui fournisse d’amples récoltes d'insectes, il doit y cultiver, en outre, en quan- tité, des végétaux entomophiles, surtout des représen- tants des quatre grandes familles des Labiées, des Scrophulariacées, des Ombellifères et des Composées. Il doit éviter de céder à la mode en n’élevant que des plantes d’horticulteurs etne doit pas dédaigner les végé- taux sauvages indigènes qui, dans un sol bien fumé, deviennent souvent très beaux, acquérant une plus forte taille et des fleurs plus grandes. Enfin il lui faut proscrire les variétés horticoles à fleurs doubles. Les diverses espèces seront, autant que possible, représentées non par un ou deux pieds isolés, mais par de grosses touffes offrant par conséquent des surfaces attractives sérieuses. Voici, à titre d'exemple bon à imiter, la liste abrégée des principaux végétaux entomophiles indigènes ou étrangers dont la floraison se succède dans mon jardin aux diverses saisons. J'y ai ajouté, pour mieux préciser, les noms des familles botaniques, les noms vulgaires et l'indication sommaire des insectes visiteurs les plus habituels. J'ai laïssé de côté nombre de curiosités cultivées en : LE NATURALISTE vue de recherches personnelles et qu'il n’est pas donné à tout le monde de posséder. Cette liste n’a pas été écrite d'imagination; elle est l’expression de faits réels et pour la dresser j'ai par- couru mon minuscule domaine le crayon à la main. Les noms des plantes attirant le plus d'insectes sont imprimés en caractères gras. MARS-AVRIL IRIDACÉES. — Crocus luteus et Cr. vernus. Hymé- noptères Apides (Apis, Bombus, Osmia). LILIACÉES. — Hyacinthus orientalis. Jacinthe d'Orient. Hyÿménoptères Apides. RIBÉSIACÉES. — Ribes Uva-crispa. Groseiller épineux, très visité. Hyménoptères (Apis, Bombus Andrena, Nomada). — Ribes rubrum, Groseiller rouge. Hyménoptères Apides. — Ribes nigrum, Cassis. Mêmes Insectes. AMYGDALACÉES. — Pêchers, Abricotiers, Pruniers, Cerisiers, très visités, les deux premiers surtout, par tous les Hyménoptères Apides printaniers. PomacéEs. — Poiriers, Pommiers. Les Pommiers plus nectarifères sont les plus visités. Hyménoptères Apides et Vespides, Diptères Muscides. AGÉRACÉES. — Acer Pseudo-Platanus. Érable-faux-Pla- tane. Hyménoptères Apides. VIOLAGÉES. — Viola odorata. Violette odorante (variétés violette, blanche, pourprée, etc.). Hyménoptères (Os- mia, Anthophora), quelquefois Lépidoptères diurnes ou Diptères Bombylides. Ÿ CRUCIFÈRES. — Ayabis albida. Arabis blanche. Hymé- noptères Apides, Diptères Syrphides. RENONCULACÉES. — Helleborus fetidus. Pied de griffon. Hyménoptères (Bombus).: MAI-JUIN ASPARAGACÉES. — Asparagus officinalis. Asperge cultivée. Hyménoptères (Apis, Bombus, Halictus). LiLiACÉES. — Scilla hyacinthoides. Hyménoptères Apides. POLYGONACÉES. — Rheum tataricum. Rhubarbe de Tar- tarie. Petits Hyménoptères Vespides, Diptères, petits Coléoptères, (D'autres espèces de Rhubarbe donne- raient les mêmes résultats.) SAXIFRAGÉES. — Saxifraga lumbrosa. Mignonette ou Dé- sespoir du peintre. Hyménoptères Apides, Diptères Syrphides. OMBELLIFÈRES. — Myrrhis odorata. Cerfeuil vivace, Cerfeuil musqué. Précieux pour la récolte des Insectes printaniers qui y viennent en foule, Hyménoptères Apides et Ichneumonides, Diptères de groupes divers. — Angelica archangelica. Angélique officinale. Ses fleurs vertes sont visitées avec ardeur: Hyméno- ptères Apides et Vespides, Diptères, Coléoptères Cé- tonides, Cantharidides et Cerambycides. — Heracleum Fischerii. Très visité par les mêmes Insectes que ceux que l’on observe sur l’Angélique. RHAMNACÉES. — Rhamnus frangula. Nerprun Bourdaine. Hyménoptères Apides et Vespides. RosACÉES. — Rosa rugosa (Rose simple à larges fleurs très odorantes). Hyménoptères Apides. — Spiræa (Astilbe) Aruncus. Barbe de chèvre, Petits Hyménoptères, Diptères, Coléoptères Ceramby- cides, Lépidoptères Sésiides. — Fragaria vesca. Fraïsier ordinaire. Iyménoptères, Diptères. LE NATURALISTE — Rubus idœus. Framboisier, visité pendant le jour par des Hyménoptères Apides et le soir par des Lépido- ptères Noctuéliens. PAPILIONACÉES. — Cytisus Laburnum. Faux Ebénier, Pluie d’or. Hyménoptères Apides. — Lupinus polyphyllus. Hyménoptères, Bombus surtout. CucuRBITACÉES. — Bryonia dioica. Bryone commune, très visitée. Hyménoptères Apides (Apis, Andrena), Diptères Syrphides. GÉRANIAGÉES. — Geranium sanguineum. Relativement peu visité, — Geranium sylvaticum. Géranium des bois, très visité. Hyménoptères Apides. CRUCIFÈRES. — Lunaria annua. Monnaie du Pape. Hymé- noptères, Lépidoptères diurnes (Anfhocharis Carda- mines). — Aubrietia deltoidea. Diptères, Lépidoptères diurnes. — Cheiranthus Cheiri. Giroflée de muraille. Hyméno- ptères Apides. PAPAVÉRACÉES. — Papaver orientale. Pavot du Le- vant, fleurs énormes, atteignant 15 centimètres de dia- mètre; très visitées pour le pollen par des Hyméno- ptères Apides (Apis, Halictus, Oxybelus, etc.). CARYOPHYLLACÉES. — Dianthus barbatus. Œillet de poète, Bouquet parfait. Hyménoptères Apides, Diptères Syr- phides. Lépidoptères Sphingides (Macroglossa). — Melandrium diurnum (Lychnis dioica). Compagnons rouges. Hyménoptères Apides, Diptères Syrphides. RENONCULACÉES. — Aquilegia. Ancolies d'espèces di- .verses, à fleurs bleues, pourpres, roses, jaunes. Hymé- noptères, Apis et Bombus surtout. BORRAGINACÉES. — Borrago officinalis. Bourrache, espèce excessivement attractive pour tous les Hymé- poptères Apides. — Anchusa paniculata ou Italica. Buglosse. Lépidoptères Sphingides (Macroglossa) et Hyménoptères Apides. — Myosotis alpestris. Très visité par les Insectes printaniers, Hyménoptères et Diptères d’une foule de genres. SCROPHULARIACÉES. — Digitalis lutea. Digitale jaune, très visitée par Hyménoptères Apides, surtout par Anthidium manicatum. — Digitalis purpurea. Digitale pourprée, très visitée par Hyménoptères Apides, surtout Bombus, Diptères. LABIÉES. — Thymus vulgaris. Thym. Hyménoptères (Apis, Andrena). , — Salvia officinalis. Sauge commune, trés visitée par Hyménoptères. NéMoruiILACÉES. — Phacelia tanacetifolia. Phacélie à feuilles de Tanaisie. Hyménoptères Apides, plante recommandée par les apiculteurs. CAPRIFOLIACÉES. — Lonicera Periclymenum. Che- - vrefeuille sauvage, ses fleurs, très odorantes, attirent le soir les Lépidoptères Sphingides et d’autres formes nocturnes. — Symphoricarpus racemosus. Symphorine, bien visitée par les Hyménoptères Apides et non par les Vespides, comme on le répète dans les ouvrages traitant de la pollination. Composées. — Leucanthemum vulgare. Grande Marguerite sauvage, très visitée. Petits Hyménopteres, Diptères Syrphides et Muscides. (A suivre.) F. PLATEAU. 20000000000000000000000000000000000€ 215 QU'EST-CE QUE LA LICORNE À quel animal se rapporte celui que, dans les légendes. on appelle Licorne et qui est surtout caractérisé par une longue corne implantée au milieu du front? Si l’on en croit M. Trouessart, il s’agit pendant longtemps du Rhi- nocéros unicorne; on en fabriquait des coupes et des objets divers dont les vertus étaient merveilleuses. Cependant, au moyen âge, à cette Licorne vient s’en ajouter une autre, encore plus déformée, constituée par un corps de cheval et par une corne de Narval, cétacé bien connu. Cette nouvelle Licorne fit, dès lors, concur- rence à l’autre, au point de vue pharmaceutique. La dent du Narval, qui a la forme d'une lance, se prête cependant fort mal à être transformée en coupe à boire ; mais en tournant la difliculté, un simple anneau de cet ivoire entourant le pied d’une coupe suffisait pour lui donner les propriétés voulues; il est même possible que Von ait associé, dans un même vase, cet ivoire à la corne de Rhinocéros, ce qui ne pouvait qu'en doubler l'efficacité. A la table de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, l’'écuyer tranchant, après avoir coupé le pain, le touchait tout autour avec la « Licorne d’épreuve ». Un grand luxe était d'orner de ces cornes les salles de festin. Olivier de la Marche parle des cornes de Licorne «moult grandes et belles » qui étaient aux coins du buffet du duc de Bourgogne, au festin qu'il donna en 1468. Il est évident qu'il s’agit ici de dents de Narval. Les manches de couteau qui étaient faits de cet ivoire noircissaient ou transsudaient.une liqueur subtile si les viandes que l'on découpait étaient empoisonnées. On croit difficilement qu'à la cour des rois de France ce cérémonial subsista jusqu’en 1789 : l'épreuve des mets, des boissons, des ustensiles de table se faisait encore à l’aide de la corne de Licorne. ; VICTOR DE CLÈVES. 9900000900000000000000000000000000. DES PIQURES DE VIPÈRES APRÈS DÉCES Ce serait une grave erreur de croire qu'une Vipère ne peut plus piquer, alors qu'on la croit morte. Nous pouvons l’affirmer, en nous basant sur l’expérience ; tant sur la nôtre que sur celle des autres naturalistes. D'abord une Vipère, même vivante, ne pique pas une Couleuvre (comme elle piquerait un oiseau, avec ses deux crochets à venin). Pourquoi? Parce que la Couleu- vre est un animal à sang froid, et que les oiseaux sont des animaux à sang chaud. Orles Vipères ne piquent pas ordinairement les animaux à sang froid, comme le leur. Voici une Vipère, dont vous venez de couper la tête avec des ciseaux, alors qu’elle vivait encore. Il ne fau- drait pas se risquer à approcher la main de sa tête; car il pourrait en cuire à l’expérimentateur, au contact de ses doigts chauds. Jamais nous n'avons osé tenter l'expérience ; mais nous en ayons fait une autre, ana- logue. Nous avions tué une jeune Vipère femelle, depuis une heure, quand nous la dépeçâmes, pour voir ce qu’elle avait dans le corps : une demi-douzaine de petits vipéraux de toutes tailles, dont deux ou trois à terme, , 16 LE NATURALISTE ou bien peu s'en faut, d’une belle longueur. Deux fois sa tête se rapprocha de notre main, pendant cette opéra- tion de dissection grossière. La troisième fois, il s'en fallut de bien peu de chose, que nous n’ayons été piqué par elle: une seconde de plus, et c'était fait! Tant sa maudite tête revenait invinciblement se rapprocher de nos ciseaux, par action réflexe, en dépit de nos efforts réitérés pourlui maintenir le corps dans une direction rectiligne, la tête à l'opposé de la queue. D’autres que nous s'y sont laissés piquer; et on peut les croire, sur parole. Voici une autre expérience, que tout le monde peut faire à défaut de Vipères, qui mon- tre bien l'intensité de l’action réflexe, notamment chez les Guêpes et autres Hyménoptères. Il y a deux ans, un petit enfant fut surpris par nous, se livrant à une singulière occupation ! Armé de ciseaux, il profitait de ce qu'une Abeille se posait sur un massif de fleurs au soleil pour la couper en deux, au niveau de son fin corselet. Notre vengeance ne fut pas longue. Rien de tel que l'expérience! Comme nous lui reprochions sa barbarie, en faisant semblent de croire qu'il les coupait de tra- vers, il se baissa pour ramasser l'abdomen d’une des mouches à miel qu’il avait ainsi coupée en deux, par le milieu du corps. À l'instant même,un long dard mince, d'un bon centimètre de long, jaillit de l'extrémité de cet abdomen, en lui piquant la main au point de lui faire jeter des cris, avant que nous n'ayons même eu le temps de lui crier : garde à toi! malheureux. Telle est l’action réflexe, chez les animaux fraichement tués : elle est instantanée! L’Abeille pique avec son dard, même quand son abdo- men a été séparé de la tête par une section transversale. Pourquoi la Vipère ne pourrait-elle pas en faire autant, avec ses deux crochets adhérents à la tête, quand on lui a coupé le cou? Dr BouGoN. ICCOCRCOCOO0CC000000900001 IDENTIFICATION DE QUELQUES OINEAUX REPRÉSENTÉS sur les Monuments pharaoniques Le Canazd à longue queue était aussi l’objet d’unéle- vage spécial. Nous voyons des basses-cours de l’ancien empire qui, à l'exclusion de quelques Canards d’une autre espèce, ne sont peuplées que de Pilets. Toutefois ces canarderies sont loin d'offrir l'aménagement luxueux prodigué parlesagronomes romains aux établissements de même genre qu'ont si bien décrit Varron et Columelle{1). Ici ni lacs artificiels entourés de vertes pelouses, ni gite particulier ombragé de plantes aquatiques affecté à chaque individu , nul treillage à grandes mailles ne recouvre la cour pour empêcher les captifs de s'envoler ou les proté- ger contre les oiseaux de proie. Tout est beaucoup plus simple et se réduit à une aire entourée de quatre murs. Le mode d'élevage, il est vrai, n’est pas du tout le même; alors que les Romains cherchaient à procurer à leurs Canards privés le genre de vie des espèces sauvages, les Egyptiens se bornaient à les gaver avec des gâteaux d'orge ou de froment, (1) Varron. De Re rustica, lib. IIT, 11. — CozumeLre. De Re rustica, lib. VIII, 15. Un bas-relief memphite nous fait assister à cette opé- ration. Voici, en face l’un de l’autre et assis par terre, deux garçons de ferme préposés à l'élevage des Canards. Tandis que celui de gauche pétrit les gâteaux et les dépose au fur et à mesure sur un bas guéridon placé devant lui, l’autre tient, de la main gauche, le Canard par la tête et de la droite lui introduit, de force, dans le bec, les gêteaux préparés par son compagnon. Non seulement le Pilet constituait pour les Egyptiens une excellente nourriture, mais nous le voyons aussi jouer un rôle actif dans une cérémonie symbolique pra- tiquée au cours de la grande panégyrie de Min. Au moment voulu, deux prêtres lançaient quatre volatiles qui étaient censés s'envoler vers les quatre coins de l'Univers: « Vas au sud, dire aux dieux du sud qu'Horus, fils d’Isis, a pris la grande double-couronne et que N... le roi du sud et du nord a pris la double-couronne (1). » | | | l l | | 1 ! 1 1 1 î { 1 l | | l | 1 Û l Fig. 4. — Bas-relief du Ramesseum. Lepsius. Denk.,IIl, 163, Au Ramesseum ces oiseaux sont des palmipèdes,parmi lesquels figurent deux Pilets bien caractérisés, espèce on l'a vu plus haut, portant le nom de Set(fig. 1). Un sem- blable fait ne saurait être dù au hasard et l’on peut, je crois, admettre que si les Pilets servaient à désigner le dieu Set, roi de la Haute-Egypte, les deux autres vola- tiles symbolisaient le roi du nord Horus. À ce point de vue, il serait intéressant de connaître le non de ces oi- seaux et l'espèce à laquelle ils appartiennent; malheu- reusement leurs caractères ne sont pas assez accusés pour permettre une identification certaine. À Médinet-Habou, le même rite est quelque peu modi- fié. Les messagers célestes ne sont plus l’emblême de Set et d'Horus (le sud et le nord), mais d'Horus seulement, représenté quatre fois par son oiseau symbolique. Enfin aux Basses-Epoques, à Edfou et à Denderah, l'on a, aux volatiles, substitué les quatre fils d'Horus avec leurs attributs. (A suivre.) P. HIPPOLYTE Boussac. (1) Cette formule, adressée aux oiseaux, était la même pour cha- cun d'eux; le prêtren’y changeait que le nom de l'orientation : Vas au sud, vas au nord, à l’est, à l’ouest. ? L LE NATURALISTE 247 CLASSIFICATION DES OISEAUX DE FRANCE ECHASSIERS (Suite). Une huppe bien visible...................................... Taille Bec rouge, long........................ 00 supérieure | Plumage brun fauve, longues pattes verdâtres, œil à celle du Pas | NORME PEER T-ELLE Len e merle noir { de | Plumage ponctué, noiratre et brun jaune doré... plus de | Yeux, joues, gorge, poitrine,ventre nowrs. Haut de huppe la tête et côtés de la poitrine blancs.......... 26cm Poitrine grise, du blanc au dessous. Abdomen E 9 x roux, noiratre à sa base..." "4%". Taille Canari du Tacheté blanc, noir, brun, panachés SR PR SE CRE DEN MN OO ES merle Dessus brun clair, pas tacheté. Gor environ noir partant des yeux .............: ............-.......... 26cm Taille inférieure \ Collier noir, parfois brunâtre ................................ à celle Idem, mais interrompu au milieu par une tache blanche... ..... du merle moins Comme le pluvier à collier, mais plus pelit.................. de 20cm Bec nettement courbe.............. dan osonéadhdor ete our ele nie te ne Taille nettement de plus de 30°, bec compris ............. = sde Dessous blanc pur. Bec T°" ......... È Dre Ci ND ESS OU SITES GITE BE CNE CEE CCE 0 compris Ù SE Plumage brunätre fauve lacheté. Bec | SES HS So Nongoebronebosocéansn one À 32 - Déssus noirâtre,dessousroussätre,cha- S3TS que doigt palmé mais séparé. Bec RSS A ei ie de SS 2-2 Taille Joe Because ou rougeätre à la base. Bec > ÈÈ = de Ses JD ,.... DOPpT ODA 06 ENONCE 50006 Ê SRËE TDÈNS 20 à 25°m } Plumage en presque totalité roux SL S à ne environ rouille, tête épaisse,bec 35mm. ..... 2 ss 30 bec. |Idem, plus pelit, téle plus élancée, Se Des compris Deco EEE CERCLE Does 0b00e te & SE compris Dos brun noir, poitrine grise, ventre ‘| 2 SSSR blanc, bec 32 se = SS SE Dessus noirâtre et brunâtre tachetés, à |SSSS dessous blanc, bec noir 35m, sus s ESS caudales latérales blanches ....... EU ESS Taille | LEVNES de moins \ Dos brunâtre sombre................ SO AC IDES à È de 15m Dos roux et brun vif............…. à | bec. Dos gris varié de brun et blanc = compris S | , Pieds jaunûâtres. Dessus noir avec taches rousses D | et blanches. Masse de plumes au cou formant e le collerette c, pas chez les 9, au printemps seu- a Joe. lement. Dessous blanc. Bec 47 noir jaunûâtre. ESS Pieds rougeûtres, bec noir 5 à 6m. Base de la 2 es mandibule inférieure rougeûtre. Dessus noir SERRE Pieds cendré, dessous idem plus clair............... & À SE assez Pieds noirs rougeûtres, verdätres aux articulu- SSS hauts tions. Bec noir 4‘*. Dessus ponctué ou rayé de EE èe mas noIr. .......... Merle serres nesssee eee PROS , non Pieds rouges. Bec rouge, noir à la pointe, 45mm, 5 S SSS |démesurés] Dos gris brun cendré........... Ddcd00c000100e LES = Pieds verdätres. Bec noir, rougeälre à la base de $ ÈS S°S la mandibule inférieure, dessus noir cendré. d&S S Bec légèrement relevé en l'air, 41mm......... SSI Pieds gris, dessus brun gris, bec noùr 35m, faille Sè très au-dessous des chevaliers précédents...... Mêmes caractères, encore plus petit, bec 25mm. Pieds rouges démesurément longs; comme des échasses. Bec noir. Dessus noir. En hiver tout blanc ..... Stan Bec Gourlis, courbé Taille 0m58 bec compris... dirigé Taille 0mA0'bec COMPrIS .-.....-. ee... mimleieis sels esele Avocette Etes B Bec courbé dirigé en haut..................................s.s... $0 Plumage entièrement brun fauve tacheté cendré brunâlre dessous. Bec 8cm, Dessous \ Bécasse, roux élé, \ Queue rayée dessus, bec 8°m.,....... Ne DES DUD DÉONUUHPUE roux Barges blanchätre | Queue noire, bec A0em........................:meenessee hiver Familles Taille Vanneau huppé .......... 0m33 Hutrien pie" Cer tete re 0 42 Œdicnème criard......... 0 45 Pluvier doré............. 0 27 Pluvier suisse ou Vanneau SUISSE PER AT A EP NIE 0 28 Pluvier guignard ......... 0 32 Tournepierre............. 0 21 Glaréole giarole.......... 0.25 Pluvier à collier ......... 0 18 Pluvier à collier inter- TOMPU ...--- 0 15 Petit Pluvier à collier... Ù 1# Courlis, avocette. Bécasse, barges. Bécassine PEL PERTE 0 27 Bécassine double ........ 0 29 Bécassine sourde ........ 0 19 Phalarope platyrhynque.. 0 23 Bécasseau violet......... 0 21 Bécasseau maubèche..... 0 25 Bécasseau cocorli........ 0 20 Bécasseau marifime...... 0 22 Bécasseau cincle......... 0 19 ou alouette de mer. Bécasseau minute........ 0 13 Becasseau de Temmink... 0 13 Bécasseau des sables.... 0 13 Chevalier combattant... 60 a Chevalier arlequin....... 0 30 Chevalier stagnatile...... 0 24 Chevalier gambette ou pied rouge..... Étadacog ER Chevalier aboyeur...... . 0 34 Chevalier cul blanc...... 0 21 Chevalier guignette ...... 0 18 Echasse blanche.......... 0 47 Courlis cendré........... 0 58 Courlis corlieu........... 0 40 Avocette............ Done 48 Bécasse EL ELLE uonoct (l)'0 Barge rousse............. 0 35 Barge à queue noire..... 0 42 218 LE NATURALISTE A Familles Taille Bec { Bottrine QMISICEN ARE PURE RPC Râle d'eau AS SO PER à ESS 0 25 5 tout Id: avec! petites taches blanches... mn. Râle marouette ...... 0 20 Taille rouge | Poule sultane. ...... 0 45 de plus Bec non F G de 20°" rouge Râle de genêts....... 0 2% ‘ ( ou égale ou (WPlumage gris ANdOTSE MANS Poule d'eau.......... 0 35 RALLIDÉS seulement |} Plumage noirâlre ardoïisé, doigts légèrement palmes. Foulque macroule ou \ un peu noire. Taille ; à & demoins | Grande ressembance entre les deux........ PSP LATE AU DE Râle baïllon.......... 0 17 de 90cm: | Le râle baillon est plus petit et un peu plus foncé quele râle poussin. Râle poussin......... 0185 PALMIPÉDES des vers, des petits. crustacés pour leur nourriture; Cette division comprend les oiseaux à doigts palmés, c’est-à-dire réunis par une membrane en général, et exceptionnellement seulement élargis par une membrane (Podicipidés). Cet avantage leur permet de nager facile- ment; ils vivent en effet sur l'eau, s'y reposent, y plongent parfois et y cherchent leur nourriture se com- posaut surtout de poissons. Les Anatidés, Alcidés, Colym- bidés, Podicipidés ont les ailes courtes, souvent très courtes et à peine propres au vol; seuls les Anatidés volent bien. Les familles ci-contre (Alcidés, Colymbidés) compren- nent donc des oiseaux à courtes ailes, leur maintien est presque vertical sur terre; ils nagent à merveille et plongent de même, ils habitent les endroits maritimes et voyagent en bandes à certaines époques;en plongeant, plusieurs se prennent quelquefois dans les filets des pêcheurs. — Les Pélécanidés (sauf le Pélican, qui ne vole guère haut) les Procellaridés et Laridés ont des ailes normales ou très longues et volent à merveille. Ils vivent plutôt au-dessus de l'eau que sur l'eau et se nourrissent de poissons. Les Podicipidés n’ont pas les doigts réunis par la palmature. Ainsi que nous l'avons vu ci-dessus, les Podicipidés ou Grèbes ont les doigts élargis par une membrane et non réunis. On les trouve aussi sur l’eau douce. Ils ont le maintien vertical et les ailes courtes. Le Puffia vit sur mer et vole à merveille. Le Thalassidrome est un petit oiseau qu'on apercoit au-dessus des flots pendant les gros temps. Le Pélican ne passe qu'accidentellement en France, c’est un oiseau de grande taille : la poche qu'il possède sous le bec est très curieuse. Les Fous et Cormorans habitent nos côtes; ceux-là volent très bien, ceux-ci moins bien et vivent plus près de la surface des eaux, ce sont des pêcheurs de premier ordre et ils absorbent des quantités de poissons. Les Laridés se composent des Stercoraires, Goëlands et Sternes dites aussi Hirondelles de mer. Ce sont des oiseaux volant dans la perfection et vivant sur la mer et les rivières ; ils se nourrissent de poissons et se repo- sent s‘üvent sur la surface des eaux, guettant ces der- niers et les happant quand ils s’approchent trop près de celle-ci. En hiver les Laridés, comme la plupart des oiseaux maritimes, ont le plumage bien plus clair et plus blanc qu'en été ou tout blanc. Parfois, à marée | basse, les bancs de sable sont couverts de Goëlands en très grand nombre, cherchant des petits mollusques, à haute mer ils pécheront les poissons. Les Stercoraires sont bien moins communs que les Goëlands et Sternes ; ils ont des mœurs plus lointaines, s'écartent plus au large et sont moins familiers. Les Sternes sont d’élé- gants oiseaux, plus fins que les précédents; on se sert souvent de leur dépouille pour orner les chapeaux de dames. Les Anatidés comprennent les oiseaux genre Canard ; ils sont bas sur pattes (sauf les Oies), et vivent sur l’eau ; leur corps est disposé en carène de bateau.et ils flottent admirablement et nagent de même, ce sont d’excellents gibiers d’eau dont la chasse est fort intéressante. Les Cygnes et Oies sont rares, surtout les premiers. Les Canards sont plus communs, ils voyagent en bandes parfois considérables par les grands froids et on les trouve cherchant leur nourriture sur les rivières et les rivages maritimes ; on les chasse aussi à la hutte, la nuit, à l’aide d'appelants, c'est-à-dire des Canards appri- voisés et attachés dans une mare peu profonde faite spécialement pour ce genre de chasse et voisine de la hutie qui est généralement en partie enfouie dans le sol. Les Canards sauvages sont attirés par leurs congénères domestiqués, se posent dans la mare où ils ont pied et se font tuer par le chasseur qui les guette dans sa hutte. À Cette liste est importante et un peu compliquée, Je l’ai divisée en quatre parties (Harles non compris) : 1° Plumage en assez grande partie blanc, tête verte ou noire ; 20 Plumage unicoloré noir ou brun très foncé. 3° Plumage ayant peu ou pas de blanc, tête jaune, rousse ou marron clair. 4° Plumage ayant peu ou pas de blanc, tête verte ou brun foncé. En dernier lieu viennent les Harles; ce sont des Ca- nards huppés et plus hauts sur pattes, ils ont un aspect bien caractéristique. En lisant attentivement ces deux pages, on arrivera assez facilement à trouver le nom cherché. Les femelles de ces oiseaux sont profondément diffé- rentes des mâles comme teintes, elles: sont générale- ment brunâtre fauve entièrement, certains traits sub- sistent parfois cependant; l’aspect extérieur comme forme se rapproche de celui des mâles correspondants, la taille est plus petite ;le blanc est généralement aux mêmes places ; les couleurs sont quelquefois esquissées aussi. - PALMIPÉDES : Familles à Beciaplalihonizontalementh ee MINE CREER CORNE Alcidés. Ailes \ Foinalure Bec Golati DER ACULE MENT LEE RE | EL ARE Colymbidés. peliles COMPIELE | Bec droit, DASNAPIQÉ DOUTE EEE MERE TIR CNEERERrS Podicipidés. Palmature incomplète, doigts non réunis par la palmature...................... Pélécanidés. Aîles Bec {Tès fendu, poche dessous, gros oiseaux.…....................,.............. Procellaridés. normales \ Bec sillonné, narines cornées en forme de tube.................... HHogdocoos Laridés. ou Bec crochu ou droit, grandes ailes. Bec n'ayant pas les caractères cites dans les A grandes deux lignesici-dessust ete tee CAMP RERPERNCE Ed haie le date anale tee SEEUS DB Goo 0 0 Anatidés. N LE NATURALISTE 219 Familles Taille Bec peu aplati Dessus noir ou noirâtre, pieds rouges ce que n’ont pas les suivants. Guillemot gryle...... 0 35 verticalement N Dessus gnis...... MERE ire eee Lo DE 00 CAE PORN ARE Guillemot troile ..... AURAS B droit IDESSASEN OUR EEE 0000dotoabde badbousooon 0a 00H00 bO D De Guillemot gros bec... 0 43 pointu ALCIDÉS Bec très aplati Bec extraordinaire, de plusieurs couleurs; pattes rouges........... Macareux moine..... 0 30 verticalement)MBechnotr MpOtLESNbTUNES EL CEE CAE CREER EE CAE PRE CRE Pingouin torda....... 0 38 crochu N'ayant pas C le Grande tailler NRA Nr ee NRA A RE Plongeon imbrin ..... 0 75 caractère | BIEN DLUS! DELLE NELSON NEO RU ALAN OR RP ENT Plongeon lumne...... (0 10 CozymBIDés | ci-dessous Tête gris souris, devant du cou taché roux marron............................. Plongeon catmarin... 0 60 10 /Ce OS, te nee LES set oebocooaodocobeosontococccmorcde denses ou Grèbe huppé......... 0 55 D VOIS TS DONC CN FO drobosocsedodoesdooctesosocoseseg on Grèbe jougris........ 0 38 Moins de) Tête, cou noirs; côtés de l'œul roux flammechés.................... Grèbe oreillard...... 0 35 Popicrpinés 50cm TOC À CM ROPScacoacdaoasogcoboo ss obeedoodoodaann un Co So ten re Grèbe à cou noir..... 0 35 Téteinoine out ICOUTOUSSUMNES EMTEC CEE ECC EEE EC Grèbe castagneux.... 0 20 E Taille 0m50. Foncé brun cendré dessus. Blanchätre dessous. .............,..... BUÉINPE PEER CEE CET CES 0 50 ProcEL- He CE Tor mor COS osonoonoavooouoogooccomaesosee eee cou n ee Thalassidrometempête 0 15 LARIDÉS Blanc, . Gr toile | Race nos COM ede es ocmocohodas ace enr Pélican blanc ........ 2 » B ou en pius grande) Taille de moins d'un mètre...................................... Fou de Bassan....... 0 85 PÉLÉCANIDÉS partie Verlolivätre Pas de huppe....... Had Boo T0 06 00 US NU TA UHE o Cormoran............ 0 75 foncé | Une huppe bien visible Cormoran huppé... . 0 55 Mandibule supérieure nettement recourbée au bout. Plumes médianes de la queue e dépassant beaucoup les voisines Maadibule supérieure recourbée mais bien moins que les Stercoraires + Mandibule inférieure ayant une dent en bas. Queue n'ayant pas le caractère des Stercoraires, bec droit, mince, pointu, HS éoooéonbsonascoonecesoobobbde db 0e eUne LaRIDÉs (A suivre.) Stercoraires. Goëlands. forme svelte, érès longues Sternes. G. D'EVRY. ACADÉMIE DES SCIENCES Note sur l'emplacement des localités qui emblents avoir été le plus souvent éprouvées dans le trem- blement de terre du 11 juin 4909. Note de M. JuLLIEN, présentée par M. Henrr Douvizce. Les récents phénomènes sismiques qui ont secoué toute la région sud-est de la France, des Alpes aux Cévennes, ont attiré l'attention sur le terriloire nord-est d'Aix en Provence. Cette localité est célèbre dans le monde scientifique par les découvertes géologiques et paléontologiques qui y ont été faites dans les ter- rains lacustres l’environnant. Au Sud, le bassin de Fuveau avec ses mines de combustible crétacé, presque aussi riches que celles des bassins carbonifères, les calcaires daniens de Rognac et éocènes du Montaiguet sont universellement connus. Au Nord, les dépôts oligocènes qui ont fourni de superbes fossiles, plantes, insectes, poissons, ont rendu classiques les plâtrières d'Aix. Le terrain qui les renferme a pris le nom de Sexlien synchronique du Stampien du bassin de Paris. L'existence du lac Sextien semble avoir une corrélation avec la catastrophe actuelle. Toutes les localités plus particulièrement sinistrées viennent se disposer sur les bords présumés du lac ou sur son déversoir probable dans le bassin marin rhodanien : à l'Est, au point où le lac recevait probablement son alimentation, Peyrolles et Mey- rargues; en se dirigeant vers le Sud, Venelles et les quartiers ouest d'Aix; au Sud, Eguilles et Saint-Cannat; à l'Ouest, à l'entrée probable du déversoir, Lambesc; sur le déversoir Pélis- sanne et Salon; au Nord, Rognes, Puy-Sainte-Réparade et Per- tuis. La localité de Vernègues au nord-ouest de Lambesc, était peut-être sur un prolongement du lac, les dépôts de mollasse hel- vétienne, qui masquent les ‘dépôts- sous-jacents, ne permetent pas de l’affirmer. Le village de Puyricard, où l'on signale des dégâts matériels, est au centre du lac. Origine du lac eb sæ sédimentation. — La ville d'Aix est située sur un anticlinal principal Est-Ouest faisant partie du plissement général de Provence. Cet anticlinal est compris entre celui de l'Etoile, au Sud, et celui du Luberon, au Nord. Le synclinal sud, ou bassin de l'Arc, a été occupé par un lac à la fin de la période crétacée et pendant tout l’'Eocène. Les barres calcaires surélevées du Cengle, du Montaiguet, de Roque- favour et de Rognac semblent étre les témoins de l'exhaussement général du sol à la fin de l'Eocène. Avec ce mouvement semble coïncider l'apparition d'un nouveau lac dans le synclinal nord : c’est le lac Sextien déposant ses sédiments sur le Crétacé infé- rieur. Les premiers dépôts furent détritiques et vaseux. Une sédimentation calcaire puissante leur succéda pendant toute la durée de l'Oligocène. Au Sud, entre Aïx et Eguilles, des dépôts de gypse importants, dus probablement à des sources thermo- minérales, s’interposèrent entre les argiles et les calcaires. La transgression miocène envahit le territoire, un golfe péné- tra jusqu'au delà d'Aix, tandis qu'une grande partie des eaux alla baigner le pied du Luberon, au Nord. Après la régression marine, probablement pendant les grands mouvements sismiques du Pliocène (les dépôts de molasse hel- vétienne sont soulevés comme l’Oligocène), la masse calcaire de l’ancien lac Sextien, résistant aux pressions latérales, s'exhaussa de plus de 100 mètres par rapport aux régions voisines moins résistantes, et l'emplacement de l'ancien lac Sud subit des tasse- ments et même des effondrements. Les hauts plateaux entre l'Arc et la Durance occupés par l’ancien lac Sextien, produits à une période géologique relative- ment récente, auraient-ils actuellement une tendance à se tasser comme l’a fait antérieurement l'emplacement du lac Sud? La | catastrophe récente semble l'indiquer. Une étude approfondie des terrains occupés aux périodes géolo giques par des lacs et la vérification minutieuse des terrains actuellement sinistrés pourraient peut-être amener à formuler les propositions suivantes : 220 LE NATURALISTE D RER ES je Les sédiments calcaires d'un lac ont d'abord tendance à résister aux pressions latérales et à s'exhausser en bloc lors des premiers mouvements sismiques qui succèdent à leur existence; puis à-se tasser, à se disloquer et même à s'effondrer sous les efforts des mouvements ultérieurs ; - 9e Les contours calcaires de ces lacs au contact de sédiments plus plastiques sont, avant les tassements définitifs, des points de l'écorce terrestre relativement dangereux. Sar la croissance de Fueus. Note de M. P. Harior, présentée par M. L. Maxex. Les ohservations qui font l’objet de cette note furent faites lors d'un séjour à Tatihou, près Saint-Vaast-la-Hougue en novembre 1908, sur deux rochers recouverts de Fucus vesiculosus et platycarpus qui furent complètement grattés. L'un de ces ro- chers facile à observer à marée basse,même dans les circonstances les moins favorables, se trouve dans l’avant-port; l’autre est situé en dehors et à peu de distance. La même opération fut pratiquée sur l'une des parois de l’avant-port. Les rochers ainsi dénudés se sont d'abord recouverts d'une couche d'algues vertes (Ulva et Enteromorpha). Ce n’est que, quand cette première végétation eut pris fin, que dejeunes Fucus ont commencé à se montrer, environ six moisaprès le grattage, vers le commencement de juin. Le 9 juillet dernier, sur le rocher de l'avant-port, les jeunes pousses étaient hautes de 5 millimètres à @ millimètres: sur l’autre de 3 millimètres à 4 millimètres seule- ment. Quant à la paroi du port.elle était à cette époque encore vierge de toute végétation de nature algologique. Des touffes de Fucus coupées au ras du rocher n’ont commencé à repousser que vers le mois de janvieret atteignent actuellement de 4 centimètres à 5 centimètres. Les observations faites jusqu'à ce jour porteraient à croire que la croissance des Fucus est plutôt lente. DODSSOSCSSOCSCOCOCCCCOCCCOCODC COCO LE THECLA BETOLE ET LE THECLA PRUNI Voici la description, les mœurs et moyens de destruc- tion de deux insectes cités comme nuisibles aux arbres fruitiers : c’est le Theclæ betula et le Thecla pruni. La chenille du Thecla betulæ est d'un beau vert, avec une ligne latérale et des traits obliques ainsi que le som- met des crêtes d'un jaune clair. La chrysalide est lisse, de coloration brune, avec des raies plus claires. A l'état d'insecte, le Theclæ betula mesure générale ment 86 millimètres d'envergure. Les ailes sont d’un brun noirâtre, avec un trait discoïdal noir éclairé de jaunâtre sur les supérieures et deux ou trois taches fau- ves à l’angle anal des inférieures. Le dessus est d’un jaune brunâtre avec un trait discoiïdal brun et une ligne blanche aux supérieures, ainsi qu'une large bande mé- diane d’un jaune vif, bordée de deux lignes blanches ombrées de brun aux supérieures, qui ont en outre quel- ques taches fauves antéterminales. La femelle est plus grande que le mâle avec une large tache réniforme d’un fauve vif sur les supérieures. Le corps est noirâtre en dessus et grisâtre en dessous. Les antennes sont annelées de blanc, avec la sommité de la massue ferrugineuse. La chenille du Thecla betulæ vit sur le bouleau blanc, le prunier domestique et le prunellier ; on la trouve en juin et sa métamorphose a lieu vers la fin de ce mois. Le papillon apparait en juillet et août et il n’est pas rare d'en rencontrer encore dans les premiers jours de septembre. Il habite toute l’Europe et on le rencontre dans les jardins et les parcs et sur les lisières des bois. On peut facilement se procurer les chenilles de ce lépi- doptère en battant, en juin, les buissons de prunelliers et on devra avoir soin d'écraser toutes celles que l’on aura recueillies. Thecla pruni. — La chenille de ce lépidoptère est verte avec des raies blanchâtres longitudinales et plu- sieurs petites lignes transverses. Elle a sur le dos des tubercules dont le sommet est noir. Sa tête est petite, jaune, avec deux points noirs en forme d'yeux. La chrysalide est courte, renflée en arrière, d'un brun foncé, avec la partie antérieure tiquetée de blan-- châtre. A l’état de papillon, le Thecla pruni mesure environ 30 à 34 millimètres d'envergure. Ses ailes sont d'un brun foncé avec une rangée antémarginale de taches fauves manquant souvent aux supérieures. Le dessous est d’un brun un peu plus clair que le des- sus avec une ligne blanche ondülée et interrompue, puis “une bande fauve offrant le long de son côté interne une série de points noirs bordés de blanc antérieure- ment. Les ailes inférieures possèdent une large bande d’un fauve vif, bordée de deux côtés d’un rang de points noirs dont les supérieurs surmontés d’ares blancs. Les antennes sont comme dans l'espèce précédente, mais elles ont plus de ferrugineux à leur extrémité. .Ce lépidoptère n’est pas rare dans certains bois des environs de Paris, au commencement de juin, sur les buissons en fleurs. Godart dit qu'on le trouve dans la forêt de Bondy sur la gauche du canal en venant de Paris et qu'il habite aussi les environs de Versailles. On le rencontre aussi dans le centre et l’est de la France, en Allemagne, etc. et d'après Berce, à Compiègne et en Alsace. La chenille vit sur le prunier ; on la trouve en maï. Mêmes moyens de destruction que pour le Thecla betulæ. PAUL NOEL. OFFRES ET DEMANDES : On offre en échanges, par ordre de capture et récolte, objets d'Histoire Naturelle de la région du Gard,Cévennes et Camargue.Actuellement peaux fraiches d'oiseaux, etc. Hugues-Albert, à Saint- Géniès de Malsoirès (Gard). LIVRES D'OCCASION (S’adresser à : « Les Fils D'Emile Deyrolle », 46, rue du Bac, Paris). Abel (0). — Les Dauphins longirostres du Boldérien (mio- cène supérieur des environs d'Anvers, I-IT. Bruxelles, 4901-1902, 2 livr. gr. in-4e, 18 pl. Prix : 9 francs. Agassiz (L.). — Monographies d'Echinodermes, 2° Monogr. Scutelles. Neuchâtel, 1841, 1 vol. in-4° rel., 32 pl. n, et col. Prix : 15 francs. : a , Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. 2)dAS3miuounononseSadMo | © DL DO € GL ATULOJIfE) eoeyd ee (Or He ÉSnunUOono — € gr 1 FN ë : SPQUER @ cy, LMTOSQTO EMI EHUOPOIA | CN pz moruss{qu"sndorqifre snrox © Ofr “ESS HONAL. — -deS onbuowuy#eorpnd — “ = € 09 Door Dan 0 ee © QIr 60 “ue {09 “oStu STANXOpELE % cp :*epeuro “votuospnu SCO ‘@PIJUOPOIdY — ‘EI =aJent) (eppoonon sniazdouniog (OCT SRE Se SpOQ A Eee :°. epnsuOg “EJfO0Z E[[07Z =ue0 srpsuoqerd sninxopeteqg | © 09 Ds LASER DS :*osour è Se EG ONE) SEP “BPIINTOS — CITE © D8e OOUOT TS NOIMPAETISN[ESUO H =10,p ‘vorrjuemeqns. SHOT GC 006 2:25 0008] Te 107sv9 3 « cr DUR OOUEUIT NOUS BOU0L) | © DIT MONTE ([eJer EOAION ; “TITI ENG, MUR) EEE non C 07 POP SSP ENONTNEAIA [LC dy 1: :oou10çp ‘sdoorpou ShepÂyi æpr101S8) PR TT Ci “ŒPrIN]UHOUV. 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PIOuxOT EE Der DE TR Femetae] 252 0€ "ou, ‘sueSaçe OLEUPEN . ee Re at Tr PII9T — CINE de DE “eut0y DRE & ZT =" uopoonol = N'OUBUNIE “SNEAUIIS — a : ar TRES LS C 0 eHQUT SMeENoEAOTNX — CUGE NITOSCSUPEI (SUTSOIO CIPI[EL) C 08 SOUET SATEUUETOISNIT |LC OT SUISSE : à re UE TEON EEE UE — © ST — | 29SN1)9 PINPIOO19 Cu 0G ue rte TO[OD Ip + — CS MOST ÉS NU T0SE] SNUOLESSOL) 08 A (ELA : Sy SINBdON ÉSnontequ Eu SMS MO pr mess V BAINS @° DtreTd s4 MIENIA SO | C CE = FOI g 5 à a -. ‘ ' Cr) AO BUG ojesorde our Mrodomnmisusrpoys sndossor) © gy LUESSY TIPUBTO O0 CN 07, DUNBABE SNOIUEARL : — F en MONET RAC ES Al 2 AIS NERO ES ecE 2 ARE eue ‘ ae a DE ae En tt eue] LS one POLE SNINI0S SNL INDE ST qlsneoundomesosodior] en) Moynndeussnjedeuon Layer s ANSE : L'SIUVd eg np onx ‘9y ATTOUX HG AIN, STI SAT # ATEN SOU “L'SIUVd ‘984 np on ‘97 ‘ATIOHAAG ATINYA SIA SAT “AS DE TRÉFLE” À SOCÉTÉ-DES PRODUITS PAOTOGRAPHIQUES : GRIESHABER Frères & C° 42; rue du Quatre-Septembre. 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L'administration des chemins de fer de l'Etat a l'honneur Ce guide de plus 308 pages, illustré de 120gravures@ tient les renseignementsles plus utlles pourle voyageur(: cription des sites et lieux d'excursion de la Normandie dela Bretagne; principaux horaires des trains; tableauMde marées ; cartes cyclistes du littoral du la Manche;-plans des principales villes ; liste d'hôtels, restaurants, etc.) Voyages à prix très réduits en Angleterre par la gare Saint-Lazare, via Kouen, Dieppe et Newhaven. : Unc journée à Londres ou à toute autre villes” desservie par la Compagmie de Brighton L'administration des chemins de fer de l'Etat fait délivre) tous les samedis jusqu'au 30 octobre 1909 (samedi 14%aoû excepté), des billets d'aller et retour aux prix exceptionnelle; ment réduits de : 37 fr. 50 en les classe, 28 fr 10\en 2 classe, 21 fr. 25 en 3° classe, qui permettent de passer dimanche soit à Londres, soit dans lune quelconque des villes ou stations balnéaires dela Compagnie (le Brignton notamment : Brighton, Eastbourne, Saint-Béonards- "Ha tings, Worthing, Littlehampton, Bognor, Portsmouth,. et Aller : Départde la gare Saint-Lazare le samedi à 9,h5%2 du soir. Retour : soir, Les billets de 1° et 2e classes donnent la facultésa voyageurs d'effectuer leur retour le Mundi en"partantst Londres (Victoria) à 10l\heures du matin. , (= Départ de Londres, le dimanche à Shh 454 er Machine à Écrire ‘‘ ÉCRIT EN TROIS COULEURS CLAVIER COMPLET SANS TOUCHE DE DÉPLACEMEN: PERMETTANT UN DOIGTÉ ÉGAL ET RAPIDE È LE SEUL CLAVIER RATIONNEL ÉCOLE DE STÉNO-DAGTYLOGRAPHIE Téjéphone 277-65 PARIS. =— INPRIMERIE LEVÉ» RUE CASSEME, 17 oo SMITH PREMIER( DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL The Smith Premier Typewriter,Co,, 89, rue de Richelieu, Paris. Le ED ee (ex 34 ANNÉE 2 SÉRIE. — N° #22 1 OCTOBRE 1909 1] PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction MONIMANRE du n° 54%, 1° octobre 19O9 : CAPITAINE. — Htude sur les Nymphéacées Fossiles, P.-H. Frrrez. — Mœurs et méta- morphoses des Coléoptères de la tribu des Chrysoméliens, Capitaine Xamneu. — Cul- ture du cotonnier en Turquie-d'Asie, dans la vallée du Jourdain. — Classification des oiseaux de France, G. d'Evry. — Le jardin de l’entomologiste, F. PLaAreAu. — Iden- tification de quelques oiseaux représentés sur les monuments pharaoniques, P.-H. Bous- 7 Les genres de la famille des Convolvulacées du nonde entier, Herr CouriN et Lours sAC, — Académie des Sciences. — Livres nouveaux. ; ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de, LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS. LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1” DE CHAQUE MOIS France et Algérie. . . .. . . . . D Er io Tous les autres pays. 200 Ad RES cu PUNTO NE AN ER fn DC Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande. F èr …. Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux RE BUREAUX DÜÙ JOURNAL | Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs ; à 46, RUE DU BAC, PARIS LES FILS D'EMILE DEVROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS = NICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte d'une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le, système rire com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 500 diamètres. 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Le méme Re SE à renversement É2 _ ue LES FILS D'EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. | CABINET DE BACTÉRIOLOGIE | SERINGUES A INJECTIONS FINES Les seringues jouentun grand rôle en expérimentation bacté- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de l'homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul: tures ou des toxines aux animaux pour les expériences; elles \ servent en dernier lieu à injecter à l'homme les sérums ou autres j liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est-elle d'être stéri- | lisable: C'est pourquoinous avons établi ce modele de seringue te ë ; tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston me Seringue en boite Seringue en boîte Prix (les seringues el Verres : ; à 5 : Z k é Capacité. < 1 illes est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri et glissant dans ! avec deux aiguilles avec deux aiguilles Ra ae d Re Nireine en acier. en platine. un Cylindre creux également rodé,; on adapte à cette seringue une aiguille en platine ou en acier. 1 SÉNMESE DURS ee 6 fr. 50 12 fr L=Ces seringues sontfournies en une boîte en métalservant pour DR RS PEL LENS AS se 7» 50 13 » 50 la stérilisation avec deux aiguiles en platine ou en acier. Les A NE A ARTE LUN 4145 2 15 » 95 aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder, on peut DR END EUR LIRE 45 » 18 » 80 toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de AO MTS ANR PEUNE AIT ASS ANPRee 413 » 29 » 50 l'alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. PARIS te VDS Fc 29 » 56 » Ampoules ovoïdes à crochets : AMPOULES A SERUM La pièce La pièce Ampoules bouteilles, emballées en boîte : 60 grammes... Ofr. 90 500 grammes... 2fr.20 1 centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34fr. se me 1 1.000 En Ve) UD 1 = 1.000 moe 600 7. CORDES 2 — 500 0 34 0 — 35 » SPACE 2 — 1.000 — 60 » — 65 » LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. 46, rue du Bac. Paris, 31° ANNÉE LES GENRES DE LA FAMILLE - DES CONVOLVULACÉES DU MONDE ENTIER Caractères généraux de la famille. Fleurs. régulières, hermaphrodites ou très rarement polygames par avortement. Calice pentamère, à sépales généralement libres, ou à peine soudés à la base, très rarement soudés jusqu’au haut. Corolle gamopétale, va- riable : en entonnoir, en tube, en cloche, en roue. Limbe à cinq lobes plus ou moins développés. Cinq Etamines insérées généralement à la base de la corolle, rarement plus haut, alternes avec les divisions de la corolle, ayant toutes leurs anthères développées. Filets’ filiformes ou dilatés à la base. Antheres à deux loges parallèles, dor- sifixes où légèrement basifixes. Ovaire libre, sessile, gé- néralement composé de deux carpelles, ayant autant @e loges que de carpelles: Style terminal ou basogyne, en- tier ou bifide. Stigmate terminal, variable: en tête, en massue, en fer à cheval, ou plus ou moins profondément lobé. Ovules disposés par deux en général dans chaque loge: Fruit variable, tantôt entier, tantôt divisé, bacci- forme ou capsulaire, ou quelquefois akène. Graines dressées à la hase du fruit. Albumen mince ou charnu. Embryon plié ou replié, à cotylédons larges. Radicule dirigée vers le hile. : Herbes ou arbustes, rarement arbres. Tige grêle, couchée, volubile, fortement grimpante, rarement dres- sée, quelquefois parasite. Feuilles alternes, de forme variable, généralement cordées. Fleurs disposées par une à trois sur des pédoncules axillaires, ou en cymes multiflores. Bractées à la base de la cyme ou apposées à chaque fleur. Fleurs versicolores, généralement violettes, pourpres, bleues, roses ou blanches, rarement jaune d’or, plus ou moins foncé. Calice généralement persis- tant sous le fruit, souvent accrescent et disposé en étoile, entourant, plus rarement, complètement le fruit. Environ 800 espèces, largement répandues sur tout le Globe, mais plus abondantes dans les régions chaudes, et plus rares dans les régions élevées et froides. Les genres ligneux habitent spécialement les régions tropi- eales. : Tableau des Sous-Familles. Plantes vertes, non parasites.... A. Convolvulacées pro- prement dites. Plantes non vertes, parasites, s'en- roulant autour des plantes aux- quelles elles se fixent par des ICONS ES ee ne Fe ET AE B. Cuscutacées. A. — SOUS-FAMILLE DES CONVOLVULACÉES PROPREMENT DITES Tableau des Tribus. Style nettement développé, assez ñ AGE pacte odonuncdonente 2 Style presque nul, stigmate pres- PAUÉNSÉS SE en PP RARE I Érycibées. 2 styles entièrement séparés jus- 2 GHÉAMNEMERE oo ToLEn Er ac ER 3 1 style, plus ou moins profondé- non Es Looaome ac cesedee 5 2e SÉRIE — N° 542 te OCTOBRE 1909 Fruit divisé extérieurement en 2 3 | ou 4 parties, style basogyne.... II Dichondrées. Non 4 Sépales externes non accrescents à la maturité (mais quelquefois bractées accrescentes).......... Les 2 sépales externes, beaucoup plus grands que les autres, à la maturité, arrondis, plus ou moins décurrents sur le pétiole III Dicranostylées. rss —— , — IV Hildebrandtiées. Fruit indéhiscent................ 6 GEO 7 (31 6 { Fruit bacciforme, sec ou dur..... V Argyréinées. JREMES bone obbz ee 6 00 delete Style plus ou moins bipartit. Stig- mates entiers, en tête, ou un peu lobés, rarement en fer à cheval. 1.4 Style indivis; stigmate terminal, indivis en tête, ou le plus sou- . | vent bicapité ou bipartit, très rarement à plusieurs rayons.... III Dicranostylées. VI Convolvulinées. TrIBU 1. — ERYCIBÉES. ERYCI8E, Roxb. — Arbustes grimpants. Calice à sépales k presque égaux, coriaces. Corolle à 5 lobes bifides. Étamines insérées très bas, presque incluses. Ovaire 1-loculaire. Graine à tégument membraneux, albumen mince; cotylédons charnus. — 11 espèces: Asie tro- picale et Océanie. File Fig 2. . — Erycibe paniculata, Roxb. Fleur et. ovaire coupé en long. TRIBU II. — DICHONDRÉES. 1 Corolle plus grande que le calice............... 2 4 — Corolle plus courte que le calice................ 3 2 FALKIA, L. f. — Herbes petites, décombantes ou rampantes. Sépales plus ou moins soudés. Corolle en cloche ou en entonnoir, à 5 dents courtes. Étamines incluses. Tétrakène. Cotylédons larges. — 4 espèces: Afrique du Sud et Abyssinie. Fig. 3. — Falkia repens, L. 3 DICHONDRA, Forst. — Herbes petites, rampantes, radicantes aux nœuds. Sépales libres. Corolle en cloche à 5 lobes très développés, plus courte que le 292 LE NATURALISTE calice. 2 carpelles plus ou moins séparés, à 1-2 ovules | 13 PREVOSTEA, Choisy. — Plantes tortueuses. Sépales indéhiscents, ou s’ouvrant irrégulièrement. — 5 es- externes différent des internes par la forme, la con- pèces : Régions chaudes du Globe, surtout en Amérique. sistance, la pilosité, la disposition, ou d’une taille beaucoup plus grande. — 7 espèces: Afrique et Amé- riques tropicales, © PE Fig. 4. — Dichondra argentea, Willd. TRIBU III. — DIGRANOSTYLÉES. DAMES à AVAL OA Red bibIelod den aleb no noie 0 2 AIMÉ DIQUE rene Nes ee eee CN eine 17 Fig. 5. ES IE — ASIE PR RENE Ce Ce tete 21 Bed L ê . AA a ee "A à Fig. 5. — Breweria, sp., pistil. Océanie Has TR SR AC NEA HARAS 25 Fig. 6 et 7. — Prevostea sericea, Choisy. Fleur et Pistil. 2 Stigmates filiformes ou légèrement claviformes. 3 — Stigmates non filiformes, en tête, en fer à che- 14 Graine avec arille charnue..................... 15 Val etc MAR ee A nc TES PRO P BABA PANNE LP ne tsane tarte ANR UE Al 16 3 EvozvuLus, L. (= Meriana, Vell. — Cladostyles, | 45 Bonamra, Thouars. — Arbustes à feuilles coriaces, Humb. Bonpl.). — Herbes, arbrisseaux ou arbustes, plus ou moins dressés, jamais tortueux. Sépales iné- gaux. Corolle en entonnoir, en cloche ou en tube, presque en roue. Etamines insérées vers le milieu du plus ou moins ovales. Sépales tous semblables. Co- rolle en cloche longuement velue à l’extérieur. Eta- mines longues. Ovaire 2-loculaire, à 4 ovules. Graine sans albumen. — 2 espèces : Iles Sandwich et Mada- tube, rarement exsertes. Ovaire à 1-2 loges, à # ovu- gascar. les. — 80 espèces: Régions chaudes du Globe, sur- | 46 Gressa, L. — Arbustes nains. Sépales égaux. Co- tout dans l'Amérique du Sud, rare en Afrique. rolle en entonnoir à 5 divisions profondes. Oire plus & Stigmate entier, en tête, ou un peu lobé........ 6 ou moins 2-loculaire, à # ovules. Graine lisses, bril- — Stigmate en fer à cheval, à branches courtes... 5 lantes, à cotylédons repliés. — 3 espèces: Régions 5 CLADOSTIGMA, Radlk. — Arbuste à poils courts des régions montagneuses. Sépales membraneux, iné- gaux, les deux externes plus grands. Corolle en cloche, plus courte que le calice, à 5 divisions profondes. 5 staminodes. Ovaire complètement 2-oculaire, cha- chaudes du Globe. que loge à 2 ovules. — 1 espèce: Nord de PAbyssinie. 6 Ovaire à 2 ovules, à 1-2 loges...…..,; ... NÉ En 4 — Ovaire à 4 ovules, plus ou moins 2-loculaire....… 40 TH Sépalestlibres ea er CEE CP CAC eEe _ 8 — Sépales soudés...... EE TEE D re) 8 NEPHROPHYLLUM, À Rich.(—: Hygrocharis Hochst.).— Herbe rampante des régions montagneuses, Calice petit. Corolle en entonnoir. Etamines incluses. Fruit mürissant dans le sol, à une seule graine, indéhis- cent. — 1 espèce : Abyssinie. 9 RApoNaA, Baill. — Plante grimpante à feuilles cordi- formes. Calice irrégulièrement à 5 lobes. Corolle tu- buleuse, plus ou moins évasée. Filets staminaux dila- tés à la base. — 1 espèce : Madagascar. 10 Etamines incluses. Corolle non ou obscurément lobéeripliée ARMES EPA EEE AAnentEES 11 — Etamines exsertes. Corolle plus ou moins pro- fondements )lobes mr ere PE PETER PE ERECE 14 ANS ÉpaleS ÉCAUX A IMPR E PCI E RCE OP ERCCEPEREE 12 Fig. 9: — Sépales inégaux..........................kn. 13 Fig. 8, 9 et 10. — Cressa crelica, L. Fleur et Diagramme. 12 BREWERIA, R. Br. (— Seddera, Hochst. — Stylisma, ; Hochst.) — Herbes, arbrisseaux ou arbustes. Corolle | 17 Stigmates filiformes ou légèrement claviformes., à généralement en cloche. Ovaire 2-loculaire à 4 ovules. | — Stigmates non filiformes, en tête, en fer, à che- Stigmate entier. Capsule globuleuse ou conique à ONCE EL LS 0000 dE 00 pp co 01e 000 dog A8 4 valves, membraneuse ou coriace. Graine sans arille. | 18 Corolle en cloche ou en entonnoir............. 020 — 25 espèces : Régions chaudes du Globe. | — Corolle en roue, à 5 divisions profondes... ARE VIE ( LE NATURALISTE 223 19 LYSIOSTYLES, Benth. — Arbuste grimpant à feuilles coriaces. Sépales égaux, arrondis. Etamines exsertes, insérées sur la gorge de la corolle, à filets dilatés à la base. Ovaire 1-loculaire, à # ovules. — 1 espèce: Guyane. È ! 20 Etamines incluses. Corolle non ou obscurément lobée, pliée. Stigmates entiers. Graine sans arille. 41 — Etamines exsertes. Corolle plus ou moins pro- KONTÉMENMANDAO DES AREA NE NEA 16 21 Stigmates filiformes ou légèrement claviformes.. 3 — Stigmates non filiformes, en tête, en fer, à che- MAIRE ÉCRIRE CT ER EE ve re LCR eee ete rare Un 22 Une bractée accrescente à la maturité.......... 23 — Pas de bractée accrescente à la maturité... ..... 24 23 NEUROPELTIS, Wall. — Arbustes grimpants, à feuil- les lisses, coriaces. Filets non dilatés à la base. Ovaire incomplètement 2-loculaire. Capsule à une seule graine, à # valves. — 4 espèces : Asie tropicale. 24 Etamines incluses. Corolle non ou obscurément lobée, pliée. Stigmates entiers. Graine sans arille. 12 — Etamines exsertes. Corolle plus ou moins pro- ONCE à, © IDE 00 2004000 dobocoososecede 16 25 Stigmates filiformes, ou légèrement claviformes. 3 — Stigmates non filiformes, en tête, en fer à che- VAE OO EAP CRIE AN A CN en 26 26 Ovaire à 2 ONE E PONS RE e see He ASE 28 22 27 WILSONIA, R. Br. — Herbes petites, vivaces, ou ar- brisseaux à rameaux décombants. Calice en: tube ou en cloche. Corolle à tube étroit. Style filiforme pro- fondément bifide. — 4 espèces : Australie. Mis uy1e Fig. 11, — Neuropeltis ovata, Wall. Fruit. Fig. 12. — Wäilsonia rotundifolia, Hook. Rameau. 28 Etamines incluses. Corolle non ou obscurément lobée. Stigmates entiers. Graines sans arille. .... 12 — Etamines exsertes. Corolle plus ou moins profon- dément lObÉeS: 44580600 000 dodo de cor done 14 (A suivre.) - HENRI CoOUPIN et LOUIS CAPITAINE. Étude sur les Nymphéacées Fossiles (Suite) (4). On ne connait jusqu’à ce jour qu'un nombre très res- | zomes et les coussinets foliaires qui en ornent la surface treint d'espèces du genre Anæctomeria, trois tout au plus, qui se répartissent stratigraphiquement de la manière suivante : { Lignites de Manosque. A media, sap. BA EE Schistes d’Arnissan et ): DANS Aquitanien meulières & Beauce aux “ e Te 5 EBiB environs de Paris. As AR GN QUEUE Stampien Schistes de Céreste. A. media, sap. SC nnoisien | Gypses d'Aix et de Saint- } 4. Brongniarti, sap. { Jean de Garguier. ( À. nana, sap. Anæctomeria nana, de Sap. (fig. 7), Cette espèce,qui paraît unpeu plusancienne que l'Anæc- Fig. 1. — Fragment de rhizome d'Anæctomeria nana, Sap. Grossi deux fois, d’après un échantillon des gypses d’Aix-en- Provence. tomeria media, est trois fois plus petite que cette der- nière, dans toutes ses proportions; néanmoins ses rhi- (1) Voirle Naturaliste, no 524. sont construits exactement de la même facon : la taille seule semble donc jusqu'à présent devoir différencier ces organes. Nous verrons plus loin que de Saporta signale l'existence, dans les meulières de Beauce du sud de Paris, d’une forme intermédiaire entre celle-ci et la grande espèce d'Armissan, nous ne pensons pas que cette forme, de Longjumeau, puisse être considérée comme une espèce particulière; elle doit évidemment être confondue avec l'Anæctomeria media. Les feuilles de l'Anæctomeria nana, Sap., sont jusqu'à ce jour demeurées inconnues. Anæctomeria Brongniarti, de Sap. Nymphæa Arethusæ, Brongn. Tableau des genres de végé- taux fossiles, p.8ket 119 (quoad specimina ad Armissan pertinentia) ; Nymphæites Brongniartii Caspary, Annales Sc. nat. 4e série, Botanique, t. VI, pl.13. — Heer. Flora tertiara Helvetiæ, III, p. 195, tab. 155, fig. 20. Cette espèce, qui fait son apparition dans les gypses samoisiens de saint Jean de Garguier, est très répandue à Armissan, elle paraît également exister dans les meu- lières de Beauce. L'A. Brongniarti est remarquable par la grande taille de ses rhizomes et des cicatrices pétiolaires qui en ornent la surface, ces organes varient d’ailleurs sous ce rapport dans des limites considérables et c’est ainsi que les échan- tillons provenant de Saint-Jean-de-Garguier sont tou- jours beaucoup plus petits que ceux des environs de Nar- bonne, il paraîten être de même pour ceux qui se ren- contrent dans les couches aquitaniennes du bois d'Asson, 224 pour lesquels de Saporta, a cru devoir créer une espèce distincte. La cicatrice pétiolaire n'est pas située au centre du coussinet mais à sa partie supérieure, elle présente, dans l'état normal (fig. 8), l'empreinte fort nette de quatre grandes lacunes de forme rhomboïdale ou irrégulièrement arrondie. Fg. 8. — Coussinet pétiolaire de l'Anæctomeria Brongniarti : a, cicatrice stipulaire; b, canaux aérifères supérieurs ; e, ca- naux aérifères inférieurs ; d, canaux secondaires; e, f, cica- trices radiculaires. Ces quatres lacunes rangées deux à deux sont très inégales, les inférieures (c) étant beaucoup plus grandes que les deux autres (b). Entre les deux plus grandes, ainsi que dans l’espace qui sépare les quatre principales, on distingue encore une lacune oblongue (d) étroite, fort petite; enfin sur le pourtour une rangée circulaire de 18 à 20 petites lacunes ovales ou elliptiques entourant les principales, mais ces dernières manquent souvent ou du moins sont effacées ou peu visibles. La partie supérieure du disque pétiolaire est occupée par une cicatrice étroite, en forme de croissant (a) qui indique la place de la stipule. Au-dessous de ce même disque on constate la présence des cicatrices radicu- laires (c, f) disposées en série croissante vers le bas et au nombre total de 19 à 24, peut-être même 30, dans ses plus grands spécimens. Cette série se termine par une cicatrice isolée (f) beaucoup plus grande que les autres. Anæctomeria media, Sap. Cette forme, considérée tout d’abord comme apparte- nant à l'espèce d'Armissan, fut de nouveau étudiée par de Saporta qui la considéra alors comme espèce distincte, tout en reconnaissant que les caractères des divers organes connus, rhizome, feuille et disque stigmatique, offraient de réelles analogies avec ceux de l'A. Bron- gniarti dont ils ne paraissent s'éloigner que par une taille plus réduite. La forme du limbe est identique et le nombre des ner- vures principales est le même dans les deux espèces, c’est-à-dire que l’on en veut compter six à sept paires s'échappant de la médiane sous un angle équivalent, puis unesérie rayonnante occupant la partie inférieure du limbe et comportant douze ou treize paires. Les cicatrices des disques pétiolaires sont également bien voisines comme aspect, mais la différence du dia- mètre des canaux aérifères principaux, très prononcée LE NATURALISTE dans l’A. Brongniarti, commele montre notre fig. 8, l’est beaucoup moins dans l'A. media (Gg. 9). Quant aux disques stigmatiques ils paraissent parfaite- ment identiques dans les deux espèces. Il estévident que ces deux formes sont beaucoup plus rapprochées l’une de l’autre, qu’elles ne le sont de l’A. nana des gypses d'Aix. Fig. 9. — Coussinet pétiolaire d'Anæctomeria media, Sap. : a, cicatrice stipulaire; b, canaux aérifères supérieurs; ca- naux aérifères inférieurs. (Les fig. 8 et9 sont de grandeur nat.) De plus, comme nous le disions plus haut, de Saporta reconnait lui-même que l’A. Brongniarti d'Armissan peut varier dans une mesure assez considérable, quant à la taille de ses différents organes ; il n’y aurait donc rien d’impossible à ce que les deux formes distinguées spé- cifiquement par le savant paléontologiste d'Aix aient appartenu à une espèce unique et il conviendrait donc, dans ce cas, de revenir, en ce qui concerne les empreintes de Céreste et de Manosque, à la première interprétation de M. de Saporta. Il nous paraît en être de même pour l'espèce suivante. Fig. 10. — Lambeau de rhizome de l’Anæctomeria Renaulti Sap., montrant plusieurs coussinets avec disques pétiolaires et cicatrices radiculaires, d’après un échantillon des meulières de Beauce de Longjumeau (Seine-et-Oise), de grandeur natu- relle. Ÿ Anæctomeria Renaulti, Sap. Sous ce nom, M. de Saporta figure (1) une portion mutilée de rhizome provenant des meulières aquita- (1) DE Saronra. Les Organismes problématiques des anciennes mers, p. 21, fig. 2. ÿ LE NATURALISTE niennes de Longjumeau et qui fait partie des collections du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, mais il n’en donne point de description, se contentant d'indi- quer que ce rhizome représente un Anæctomeria inédit, plus grand dans toutes ses proportions que l'A. nana des gypses d'Aix, mais beaucoup plus petit que l'A, Bron- gniarti d'Armissan (fig. 10). À en juger par ces indications sommaires, il semble- rait que cette espèce dût être confondue avec l'A. media, cependant l'examen des échantillons ne paraît pas devoir confirmer cette interprétation ; et nous pensons qu'il est nécessaire d'étudier des échantillons mieux conservés que celui que de Saporta mentionne, pour être définitivement fixé surla valeur spécifique de l'A. Renaulti. Nous nous réservons d’ailleurs de revenir sur cette étude des empreintes de la meulière de Beauce. PH FRITEL. MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS (1) Deuxième partie. — Description des espèces. Le petit nombre de larves connues, la plupart insufli- samment décrites pour nous permettre de tenter un essai de classification entre elles, nous fait un devoir de les classer d’après le rang qui est assigné aux adultes sur les catalogues les plus récents : comme points de com- paraison, il restera toujours la taille et la couleur. 4, OC. Sanguinea, Suffrian, Desbrochers, loc. cit. p. 20, Ponte, Perris, Ann. oc. ent. 1873, p. 67. Après l'accouplement, la femelle, lorsqu'elle veut procéder à sa ponte,prend position sur le limbe supérieur ou inférieur de la feuille qui devra servir d’aliments à la jeune larve, l’artichaut, pond ses œufs en les disposant par plaques ; aussitôt la ponte terminée, la femelle en recouvre l’amas au moyen d’un mucilage revêtu d’une légère couche de déjections; dans ces plaques sont quelquefois superposées deux et trois rangées d'œufs. Une quinzaine de jours après, l'œuf éclot, donnant naissance à une jeune larve de couleur noirâtre déjà armée de piquants et d’épines. Larve et nymphe participent des caractères généraux décrits ; l'adulte est assez répandu. 2, C, stigmatica, Suffrian-Desbrochers, loc. cit. 13, p.24. Larve, Rosenhauer, Stett. ent. Zeit., 1882, 42, p. 132. Longueur 5 à 6 millim.; largeur 2 à 3 millim. Corps allongé, luisant, verdâtre, avec ligne médiane jaunâtre, à fond noirâtre, avec points et taches jaune clair, Téte vert clair, couverte de petits points noirs; mâ- choires noirâtres, épines latérales du corps vert clair assez longues et barbelées, les premières à pointe dirigée en avant, .les suivantes en arrière, alternant pour leur grandeur, une petite, une grande; fourche caudale lon- gue, noire, retenant peaux et déjections ; pattes très pâles, ongles bruns, stigmates blanchâtre clair, très apparents. On trouve cette larve en juillet sur l’Artémise abro- tane et surla Tenaise vulgaire où elle est très abondante. 8, —————_— (1) Voir les numéros 528 et suivants du Naturaliste. a 225 Nymphe. Corps verdâtre, devenant rougeñtre aux approches de l’éclosion, rugueux, peu convexe en des- sus; premier segment thoracique spinuleux avec épines vert clair et taches jaunâtres allongées ; les.épines laté- rales du corps assez courtes non barbelées. La nymphose dure de quinze à vingt jours. Adulte. Paraïît en août et en septembre, n’est pas rare sur les plantes qui ont nourri sa jarve : on le fait tom- ber dans le parapluie en battant ces plantes. 3. C. chloris, Suffrrian-Desbrochers loc. cit, 13, p. 24. Larve; Rosenhauer, Stett. ent. Zeit. 1882, 42, p. 142, Ressemble en tous points à celle de C. stigmatica que nous venons de décrire; la fourche caudale est très longue ainsi que les peaux : on la trouve en juillet dans les champs, dans les jardins sur l’Artemiseet la Tenaise ; nymphe semblable à la précédente. Doit être considérée comme une variété de Stigmatica ainsi que le prouve le genre de vie de la larve et de l'adulte. 4. C.hexastigma, Suffrian-Desbrochers, loc. cit. 10 bis, p.25. Larve. Xambeu, 1er mémoire, 1893, p. 245. Longueur 5 à 6 millim. ; {largeur 3 millim. Corps charnu, verdàtre chagriné ; tête petite, orbicu- laire, rousse avec nouchetures éparses; mandibules roux doré, brillant 4 pointe large quadridentée, rainu- rellée, lobe maxillaire court, à pointe brune ; palpes brunâtres, lèvre inférieure bilobée, antennes de trois courts articles coniques; ocelles noirs, saillants,au nom- bre de cinq, quatre en ligne diagonale, un cinquième en arrière, le premier paraît géminé, Segments thoraciques peu chagrinés,le premier armé de trois épines latérales jetant cinq ramifications, les deux premières jointives; deuxième avec trois épines, troisième avec deux seulement. Segments abdominaux étroits et transverses, verdâtres, avec ligne médiane pâle, armés d’une épine latérale barbelée, segment anal prolongé par une fourcne à deux longues branches destinées à retenir les excré- ments et les dépouilles dont la larve se sert pour se pro- téger et des ennemis et des intempéries ; dessous peu chagriné. Pattes ciliées, cylindriques, hanches fortes et courtes cuisses atténuées, jambes courtes, arquées, onglet tarsal brunâtre, acéré. Stigmates saillants, flaves, à péritrème blanchâtre, à leur place normale. Issue d'œufs pondus en mars, la jeune larve, d’abord de couleur jaunâtre, ronge, par petites plaques irrégu- lières, le parenchyme des feuilles de la plante nourri- cière, le Carlina vulgaris, Linné, c'est de jour comme de nuit que s'exerce son appétit, briguant à découvert les variations atmosphériques les plus brusques, les rayons solaires les plus chauds sous le simple couvert de amas excrémentitiel accumulé au-dessus de son corps, ne quittant sa place que pour choisir un autre point du limbe de la feuille mieux approprié à ses goûts; elle progresse lentement, inquiétée, elle marche par petites saccades, se déplaçant rarement dans le cours de son existence larvaire dont la durée est de deux mois envi- ron; — si une circonstance particulière l'y oblige, elle passe d'une feuille à l’autre quittant aussi le dessus pour s'installer au-dessous ; sa vie est souvent compromise par l'effet d’une grosse fourmi noire dont le nid est creusé au pied de la plante même qu'elle habite: 226 La couleur jaunâtre de la larve passe au verdâtre avec l’âge ; fin mai, parvenue à son entier développement, au point de la feuille où elle se trouve, elle se prépare à se transformer; à cet effet, après avoir fixé contre la feuille ses derniers segments abdominaux à l’aide de quelques fils soyeux, elle se contracte, sa peau se fend, elle est repoussée et acculée contre l’extrémité posté- rieure dont elle cache les trois derniers segments. Nymphe. — Longueur 6 millim. ; largeur 3 à 4 millim. Corps vert brunâtre, ou brun, selon l’âge, rugueux et chagriné, peu convexe en dessus, déprimé en dessous, entouré d’unearéole de cils et d'épines en long, relevé par une légère carène médiane; le premier segment thoracique à bords larges, frangé de nombreux cils roux, deuxième étroit à bords postérieurs avancés débordant le troisième qu'ils englobent; ces deux anneaux n'ont ni cils, ni épines, le troisième est marqué de deux points noirs, un de chaque côté de la carène médiane ; segments abdominaux étroits, atténués vers l'extrémité qui est arrondie, les cinq premiers à bords latéraux armés d’une épine blanchâtre, charnue, portant cinq ramifica- tions et marqués d’un point noir de chaque côté de la carène médiane, les trois segments suivants sans épines, ils sont recouverts par la peau chiffonnée de la larve qui les cache, le sixième conserve la trace des points noirs, le segment anal arrondi se prolonge par deux longs styles bruns à extrémité noire, plus grêles mais sem- blables à la fourche de la larve; stigmates saillants, globuleux, à péritrème blanchâtre; points noirs peu apparents le long des stigmates et de la rangée d’épines ; tête complètement voilée par les rebords du premier segment thoracique ; antennes obliques ; pattes rassem- blées, extrémité anale charnue, rebordée. La nymphe couchée sur le limbe de la feuille se trouve retenue en place et par la peau qui adhère à son extrémité, et par la fourche caudale ; la phase nymphale a une durée de quinze à vingt jours au bout desquels apparaît l’insecte à l’état parfait, Adulte. — N'est pas rare sur le Carlina vulgaris, plante à laquelle il est inféodé, qu'il ne quitte que rarement; il hiverne soit sous les feuilles sèches de Carlina, soit sous les pierres ; aux premiers chauds rayons du prin- temps, il cherche à assurer par un rapprochement le sort d’une nouvelle génération. 5. C. deflorata, Ilig. Desbrochers, loc. cit. 5, p. 18. Perris, Ann:Soc. ent. fr., 1876, p. 206. La larve est de couleur noirâtre ou à peu près avec des taches sous-cutanées pâles sur la région dorsale, la base des franges noire ; les autres parties du corps testacé livides,les pattes noires, le dessous vert brunâtre à la région thoracique, noirâtre à la région abdominale ; sa fourche caudale porte des excréments assez secs : elle abonde ainsi que l’adulte sur les artichauts. 6. C. Viber, Linné, Desbrochers, loc. cit. 6, p. 19. Perris, Ann. Soc. ent. fr.1876, p. 206. Larve d’un vert assez foncé, le dessous, les franges et les points dorsaux sont d’un vert plus clair ; sa fourche caudale est assez relevée et chargé de déjections molles ; elle vit sur diverses centaurées. 1. C. rubiginosa, Illig. Desbrochers, loc. cit. &, p. 17. La larve est d’un vert un peu livide avec du brun disposé en deux lignes mal limitées sur le tiers antérieur de la région dorsale et tachée de quelques points clairs : sa fourche caudale porte des excréments assez secs; elle vit sur le Cirsium arvense. LE NATURALISTE Chapuis et Caudèze, dans leur catalogue de larves, ont donné la figure de cette larve, pl.IX, fig. kc. a. b. 8. C. nebulosa, Linné, Desbrochers, loc. cit. 16, p. 25. Larve de Géer, tome V, mém. IV, p. 169-174, pl. V, fig. 19-25. Corps ovalaire, vert clair, déprimé, avec rebord en lame sur son pourtour sur lequel sont implantées de chaque côté seize épines barbelées émergeant d’un ma- melon charnu et placées horizontalement ; tête et pattes cachées au repos. Tête petite, écailleuse ; ocelles au nombre de trois, granules noirs, pupillés de blanc, disposés en ligne transverse ; pattes grosses, coniques, terminées par un petit onglet brunâtre ; stigmates blanchâtres sis au- dessus des James latérales. La fourche caucale est de la longueur de la moitié du corps, les branches en forme de filet à pointe déliée ; anus cylindrique disposé de telle sorte que les déjec- tions glissent sur la fourche dont les côtés extérieurs sont barbelés sur la moitié de leur longueur : en temps ordinaire, la larve porte,comme nous l'avons dit, l’ap- pendice caudal relevé de manière que la fourche avec sa couverture couvre le corps en dessus; dans la marche, au contraire, la fourche baissée est maintenue sur le prolongement du corps. Cette larve vit sur le Chenopodium hybridum dont elle ronge les feuilles ; à la veille de sa transformation elle se débarrasse de sa peau, se fixe sous le revers de la feuille par son extrémité anale, s’y attache fortement et reste ainsi suspendue ; deux ou trois jours après le masque larvaire tombe, est acculé contre l'extrémité anale et la nymphe dès lors suspendue, son corps libre, l'extrémité anale continuant à rester engagée dans la vieille peau. Nymphe. — Corps ovalaire, déprimé, vert clair, avec ligne longitudinale blanc jaunâtre ; premier segment thoracique grand à bords arrondis, couvrant la tête, à pourtour blanchâtre armé d’une rangée de courtes épines, à disque paré de deux taches circulaires blanchâtres, bords des segments abdominaux prolongés en forme de lame garnie d'épines ; segment anal pédonculé ; stigma- tes brunâtres, saillants. Cette nymphe peut imprimer à son corps des mouve- ments défensifs qui lui permettent de se soulever sans flexion, puis de se laisser retomber en place; la nym- phose dure une quinzaine de jours puis apparait l’adulte. Adulte. — D'abord vert, il prend ensuite sa teinte nor- male, se plait à stationner sur les feuilles; n’est pas rare. On remarquera le nombre de points ocelläires qui chez cette larve varie de beaucoup sur les autres : il en est de même du point d’attache et de la position de la nymphe sur la feuille. (A suivre.) Capitaine XAMBEU. CULTURE DU COTONNIER EN TURQUIE D'ASIE DANS LA VALLÉE DU JOURDAIN Dans le courant de l’année 1908, M. Elias Sursock, riche propriétaire indigène et consul général de Perse à Beyrouth, fit faire, sur les conseils de quelques Syriens établis en Egypte, dont un est devenu depuis son associé, LE NATURALISTE 297 un essai de culture du cotonnier sur une parcelle de 7 feddans qu'il prit à ferme dans le cheflik. de Bissan, domaine du sultan. Cet essai, dans une contrée à près de 300 mètres au-dessus du niveau de la mer, où la température atteint parfois 45 et 500 au-dessus de zéro, et qu’arrosent abondamment plusieurs affluents du Jour- dain, a été, paraît-il, très'satisfaisant : le rendement par feddan a été égal àla moyenne obtenue en Egypte, et le coton de qualité supérieure puisqu'il a été vendu à Alexandrie, si mes renseignements sont exacts, plus cher que le coton égyptien lui-même. Ce premier succès encouragea d’autres propriétaires à suivre l'exemple de M. Sursock, et celui-ci à donner à ses essais une plus grande extension; aussi la culture du cotonnier fut-elle tentée sur près de 1.500 à 2.000 fed- dans dans la plaine située près de Caïffa et dans le Ghor (vallée du Jourdain), et bien que la réussite paraisse moyenne, et même sur certains points médiocre, il est certain que la terre et le climat de ces régions sont tout à fait favorables à cette culture. En effet, là ou les semis ont été faits à une époque convenable, le cotonnier est très bien venu et porte un grand nombre de capsules qui promettent une récolte abondante. Sur d’autres points, soit que les semis n’aient pu être faits que très tard, en mai-juin, soit que des soins convenables de culture n’aient pas été donnés à la plante, la végétation de celle-ci est médiocre. Néanmoins, la chaleur dans le Ghor est très grande et se continue pendant les mois d'automne, de sorte qu’on peut espérer que les capsules en retard se développeront suffisamment et arriveront à maturité avant la saison froide. Si la récolte, comme il y a tout lieu de l’espérer, est bonne, elle peut valoir 4.200 à 1.500 fr. à l’hectare, dontil faudrait déduire comme frais 375 à 400 fr. C’est donc un bénéfice net d’un millier de francs par feddan. Le mode de culture du cotonnier, soit dans la vallée du Jourdain, soit dans la plaine de Jethro, entre Caïffa et Saint-Jean d’Acre, est le même qu’en Egypte. — On fait des labours répétéset suffisamment profonds! de façon à pulvériser le plus possible la terre et à présenter aux racines du cotonnier le plus grand cube possible de terre meuble et exempte de mauvaises herbes. Cette prépara- tion doit commencer en hiver dès que le temps le permet, de sorte que le terrain soit prêt dès les premiers jours du printemps à recevoir la semence. Généralement on donne trois labours, puis on sillonne le terrain en espaçant les sillons de Om. 80 et en creusant entreeux des petites rigoles en vue de l’arrosage. — Le semis se fait de diffé- rentes manières : le plus employé consiste à faire dépo- ser par des enfants 6 ou 8 graines dans un trou fait sur le côté dusillon qui est ensuite recouvert et arrosé légère- ment. Au bout d'un certain temps on fait le réensemen- cement des places vides, où pour une raison quelconque la graine n’a pas germé. Quand les plantes ont atteint 0 m. 40 à O0 m. 15, on fait l’éclaircissage ou démariage qui consiste à arracher toutes les pousses, sauf deux dans chaque trou, qu'on choisit parmi les mieux déve- loppées. La première cueillette se fait vers le 20 sep- tembre, c'est la plus abondante. On fait ensuite une seconde et une troisième cueillette, et après chaque cueillette on donne un fort arrosage. — Une forte fumure de fumier de ferme doit être donnée après le premier labour et mélangée à la terre par les labours sui- vants. On peut y mélanger 300 à 400 kilog. de superphos- phate par hectare. Après l’éclaircissage et avant l’arro- sage on donne également 200 à 240 kilog. de nitrate de soude par hectare. Le cotonnier cultivé dans le Ghor est le cotonnier connu sous le nom de « Afifi »; il peut donner jusqu'à 8 kantars (le kantar — 256 kilog.) par feddan égyptien de 4.200 mètres carrés de superficie. Dansles terres moyennes, le rendement est de 3 à 4 kan- tars par feddan. Cette variété « Afifi » est la plus cul- tivée dans la basse Egypte, elle est caractérisée par les particularités suivantes : la fibre du coton est longue, de couleur beurrée; la capsule se présente en trois lobes qui s'ouvrent à maturité, la graine est noire, allongée et pré- sentant au bout un point verdâtre, généralement accom- pagné d’un peu de fil ou duvet cotonnier. Cette variété est la plus demandée par les filateurs. En résumé, cet essai ayant pleinement réussi, il y à lieu de croire que la culture du cotonnier prendra une grande extension dans la vallée du Jourdain, où la tem- pérature est suffisamment chaude et présentant une période de 7 à 8 mois de temps calme, sans orages n1 brouillards,où la terre est plutôt forte, riche et profonde, où enfin l’eau est plus que suflisante pour l'arrosage pendant tout le printemps et l'été. CLASSIFICATION DES OISEAUX DE FRANCE PALMIPÈDES (1). Familles Taille Entièrement brun foncé et de même nuance à peu près...:........-......:...... SLOrOEaNE cataracte es DA es D ou labbe cataracte. unes \ Poilrine à bande transversale brune. Plumes médianes de la queue ss Stercoraires! dépassant les voisines de 10cm... Stercor. desrochers.. 0 55 je gris clair É Poitrine blanche, plumes médianes de la queue dépassant les voisines ‘ans le Von | plumage 1! Dessus gris ardoisé fauve; téte et dessous blancs............. Stercor. longicaude... 0 58 Goéland argenté... 55 à 60 Goéland marin ou Dessus de la| Plus grande taille, dessus brun noir ) PA téle randmanteau noir 65 à 70 blanchâtre | Plus petit que l'argenté, dessus brun noir.................-....... oéland brun ou frs ou \ petit manteau noir 50 à 55 grisâtre Ressemblance avec l'argenté, plus petil.................. Coodoer ue Goéland cendré ... 42 à 43 Goélands clair Beaucoup plus pelit QE l’argenté,pouce presque nul; bec jaune vif. Goéland tridactyle. de 0 38 Bec moins crochu, plus fin, rouge carmin, patles rouge orange... Goéland railleur... 42 à < Dessus ! Téle noire, gorge,cou blancs, bec, pieds rouges............ ..-... G. mélanocéphale . Au à _ de la Téle, gorge, cou noirs; bec el pieds rouges.................---.. 16 Goéland pygmée.. 0 27 tête Téle noir brun enfumé, gorge, cou idem. Dessus du corps gris L ÿ foncé | cendré clair, bec, pieds rouges.............................-..: Goéland rieur ou 1 mouette rieuse... 37 à 38 (été) \ En hiver les Goélands ont la tête blanchâtre ou blanche; et le tableau ci-dessus devient plus compliqué. S'inspirer alors plus particulièrement des tailles et de la couleur du bec et des pattes. (4) Voir Le Naturaliste n° 526. 228 ; LE NATURALISTE RE EE EE Familles Taille Pointe du bec noirâtre, pieds rouges. Dessous blan- ï ; Tous Benne châtre plus clair que le dessus... Sterne Pierre Garin.. 0 40 € VOUJE | Bec entièrement rouge. Dessous gris même teinte que Sterne paradis ou arc- ne le dessus, pieds un tiers de la précédente... do TIQUE TEE EE 0 38 de UPS eocconavsodondonnoasenece LUS Sterne hansel........ 03 30cm Bec noir Pointe du bec jaunâtre, pieds noirâtre. Sterne caugeck ...... 0 43 Sternes | PreGSNOUTES MORE ACTE CETTE ET CET ECC Sterne Dougall....... 0 37 Bec jaune, pointe noire, pieds rouges ........................... Sterne naine......... 0:22 Taille ou petite..." 0 22 de ro Bec noir, pieds rouges. Plumage entièrement noir cendré foncé... Sterne épouvantail... 0 22 \ Pieds rouges Toute noire..................,........ Sterne leucoptère.... O0 2% on | Bec rouge Pieds rouges. Noire dessus, gorge et côtés de la tête blancs; ventre gris cendré.…...…. MAD 00 D GBA SU Sterne moustac...... 0 26 Voyez remarque au bas des Goélands, elle est la même pour les Sternes. Aspect du cygne domestique, cou en S, larges ailes, grande taille. .............. Cygnes. Aspect de l'oie domestique. Pattes relativement élevées par rapport aux cygnes et ) A canards ietc nt ARE ERREURS nu A RE MORE Oies. \ Canards. ANATIDÉS | Aspect du canard domestique. Pattes basses, corps touchant presque terre... sales Harles. BEC TUNER RENE SR ER EN EE NE AAE EEE A ENRTEES ELEC ERRRee EC ERReE Cygne sauvage. 1 60 Évene | Bec Haune taille plus petile Et eee CFE ETC LCL R EEE Cygne de Benwick . 1 25 ygnes | BECIROU TERRE PIE NICE ENENAR EIRE COCA AENrRtE EUR EUR ANEARR Cygne espèce sauvage \Ü du cygne domestique 1 45 { Brun fauve, bec jaune pur...................... D'ÉÉnRodode dose 080 nobba GB Oie cendrée.......... 0 80 \ Brun fauve, bec noir el jaune..................................eerese Oie sauvage.......... 0 80 Dies | Brun fauve, bec noir et jaune, bande blanche au front......................… Oie à front blanc ou TEUSE RARE RO TE 0 68 | MoN TorneletmouesMb lan Che Eee eee ec CE ECC TN ECE Oie bernache......... 0 62 | Noir, gorge noire, côlés du cou cendrés........:..."..2.4 240.2 0ne ee Oie cravant .......... 0 55 Du blanc Poitrine, côtés du cou, dos roux. Tète vert foncé, c* ce te ventre noir, grand et relativement haut sur pattes. Ganard tadorne,...... 0 5g Re ©] Dos blanc, tête et dessous nor, derrière de la tête vert dire le Dommerierandieeeecre Lee EEE ECC ELL EEE Fuligule Eider........ 0 65 | lumage Tête vert foncé; ailes, dos noir, deux taches blanches P = sur les Joues, téte grosse, forme ramassée...... oo a Fuligule garrot....... 0 50 FiunseS Trait blanc sur l’aile, tache blanche à l'œil....... bee Fuligule brune ou ma- D D : s creuse brune... 0 55 noir ou brun } 45 de trait blancisurniliarle ee AET EE EME ER ER EEE Fuligule macreuse ou 1 F2 pie UE macreuse noire.... (© 50 De Tête, cou, brun marron; large sourcil blanc se prolon- geantientarrièremeeietriere enr leE CT RCE Sarcelle d'été ........ 0 33 Rppe rase | Tête, cou brun roux marron, trait vert sur l'œil. Canard sarcelline ou Canards À à sarcelle d'hiver .... O0 35 { Tête, poitrine, flanc, croupion brun roux ; ventre blanc, SCO / Das :. dessus plus foncé, unicolore....................... Canard nyroca.....….. 0 42 Fuligules | pa: Tête, cou roux marron, dessus noir Fuligule milouin..... 0 47 Haies | Idem, mais tête et haut du cou moins roux, plus marron Fuligule milouinan... 0 50 Tête, cou, poitrine jaune roux.................... ou Canard siffleur....... 0 49 Téte foncé vert ou Tête vert métallique, poitrine brun foncé, collierblanc.. Ganard sauvage ...... 0 53 brun foncé |! Tète vert foncé, poitrine blanche. Dessous roux. Canard souchet...... 0 47 Dessus Tête brun foncé, cou allongé, deux plumes de la queue > assez foncé lon gueSten Ale ER RRR RE LEE ÉRER EE en CEE EE Canard pilet.......... 0 60 Très peu de blanc Exceprion : Une huppe. Haut du corps noir ventre blanc, le blanc ne montant à pastauthautidesflancs eee Mere EL LEONE EC ENTER ESC Re CRE te Fuligule morillon..... 0 42 Une huppe { Dos tête foncé; dessous, flancs et une pere des ailes blanchätres ; Grand harle ou harle un peu plus cou blanc à mi-hauteur, gros de taille......................... DISVRER ESA 0 65 éleves Blanc en plus grande par Ce mémeldlessus seen eee ee Harle piette ......... 0 43 unipattes\ dem, mais pluslor and RESUME ARR Harle huppé ......... 0 56 G. D'Evey. l / OMOLO LE JARDIN DE L’'ENTOMOLOGISTE JUILLET-AOUT dans le tas, suivis d’un triage, fournissent de bonnes captures, CANNACGÉES. — Canna indica.. Balisier. Hyménoptères, | LyrnRACÉEs. — Lythrum salicaria. Salicaire commune, Abeille domestique surtout. POLYGONACÉES. — Polygonum Sieboldii (P. cuspida- tum). Renouée de Siebold, ses grappes de fleurs blan- ches attirent en masse les petits Hyménoptères et des Diptères de tous les groupes. Quelques coups de filet Hyÿménoptères (Cœlioxys conica) et autres. ŒNOTHÉRACÉES. — Œnothera biennis. Onagre, bien visité le matin par les. Hyménoptères Apides. PAPILIONACÉES. — Lathyrus odoratus. Pois de senteur, Hyÿménoptères Apides. LE NATURALISTE 229 — Lathyrus latifolius. Pois à bouquets, Hyménoptères Apides, Megachile surtout. É TROPÉOLACÉES, — Tropæolum majus. Capucine, Hymé- noptères Apides. BALSAMINACÉES. — Impatiens glanduligera. Impa- tiente glanduligère, ses fleurs, très nectarilères et odo- rantes, sont activement visitées parles Hyménoptères, Bombus surtout. — Impatiens noli tangere, Hyménoptères Apides. — Impatiens parviflora. Idem. VITACÉES. — Parthenocissus tricuspidata (Ampelopsis Veit- chii des horticulteurs). Vigne vierge de Veitcn. Les vieux pieds qui s'élèvent le long des murailles jusqu’à 10 mètres et plus de hauteur, fleurissent abondam- ment ; les fleurs, très petites mais odorantes, comple- tement cachées entre le mur et les feuilles, attirent beaucoup d’Abeilles qui savent parfaitement les décou- vrir par l'odorat. MALVAGÉEs. — Hibiscus syriacus. Mauve en arbre, abusi- vement Althæa, Hyménoptères (Bombus). — Althæa rosea. Rose trémière, à fleurs simples, tres visitée par des quantités d'Hyménoptères Apides. RÉSÉDACÉES. — Reseda odorata. Réséda ordinaire, Hymé- noptères, Diptères. RENONCULACÉES. — Delphinium azureum. Bien visité par Hyménoptères Apides, Bombus surtout. — Delphinium Ajacis. Pied d’alouette, très visité, Hyménoptères, Diptères, Lépidoptères Sphingides (Macroglossa), Noctuelles. — Aconitum variegatum. Hyménoptères Apides. CONVOLVULAGÉES. — Ipomea (Pharbitis) purpurea. Volubilis, Hyménoptères Apides, Bombus surtout. — Cobea scandens. Cobée grimpante, Hyÿménoptères Apides. SCROPHULARIACÉES. — Scrophularia nodosa. Scro- phulaire noueuse. Ses petites fleurs brunes sont acti- vement visitées par des Hyménoptères Apides et Ves- pides. De plus, le feuillage attire des Tenthrédinines (Allantus) qui viennent y pondre. Des apiculteurs plantent cette Scrophulaire au voisinage de leurs ruches. — Antirrhinum majus. Muflier, Hyménoptères Apides (Bombus). LABIÉES. — Salvia Horminum. Sauge Horminelle, bien visitée par les Hyménoptères Apides (Apis, Antho- phora). — Teucrium Scorodonia. Germandrée, très visitée par les Hyménoptères, Anthidium surtout. JASMINACÉES. — Jasminum officinale. Jasmin blanc, Hymé- noptères (Bombus), Lépidoptères Sphingides (Macro- glossa). CAMPANULACÉES. — Campanula rotundifolia. Petits Hymé- noptères. — Campanula salicifolia.Petits Hyménoptères nombreux, parmi lesquels Eriades campanularum. — Campanula carpathica. Visitée surtout par l’Abeille domestique. Dipsacées. — Scabiosa atro-purpurea. Fleur des veuves, attire des légions d'Hyménoptères, de Diptères et de Lépidoptères diurnes. Cowposées. — Centaurea cyanus. Bleuet, variétés bleue, blanche, rose et pourpre, très visité par les Hyménoptères (Apis, Megachile). — Ageratum mexicanum. Diptères Syrphides. — Tagetes patula. Petit œillet d'Inde, très visité, Hyménoptères Apides, Diptères Syrphides. — Dahlia variabilis. Dahlia à fleurs simples, Hymé- noptères Apides, Diptères Syrphides, Lépidoptères diurnes, jusque tard en septembre. — Zinnia elegans. Hyménoptères divers, Diptères Syrphides, Lépidoptères diurnes et Noctuéliens. — Helianthus annuus. Grand Soleil, très visité par les Hyménoptères Apides, les’ Diptères Muscides et Syrphides. — Chrysanthemum carinatum (1). Mêmes visk- teurs. — Rudbeckia laciniata. Mêmes visiteurs. SEPTEMBRE-OCTOBRE CoLcHIcACÉES. — Colchicum autumnale. Colchiqne d’au- tomne, Veilleuse, etc., Hyménoptères Apides. ARIALIACÉES . Hedera-Helix. Lierre. Les vieux pieds bien exposés fleurissent avec abondance. Leurs fleurs verdâtres attirent en quantité les Hyménoptères Vespides et les Diptères Syrphides. D'autres plantes assez nombreuses, Lilas, Seringas, Pivoines, Pervenches, Primevères, Fuchsias, Phlox, etc., n’ont pas été citées dans la liste qui précède, en raison de leur peu d'importance au point de vue entomolo- gique. Ajoutons qu’en battant légèrement les végétaux, le collectionneur fera s'envoler beaucoup de Microlépi- doptères intéressants et quelques Phalènes, qu’en exami- nant les tiges, les feuilles, les inflorescences, il trou- vera de multiples Hémiptères autres que des Pucerons (Cercopides, Jassides, Fulgorides, Capsides, etc.), enfin qu’une recherche plus ou moins minutieuse au pied des plantes, sous les amas de détritus, sous les vieilles plan- ches ou les pots à fleurs, lui permettra de capturer toute une série de petits Coléoptères Caraoides et Staphyli- nides. A moins du voisinage immédiat de prairies et de cours d’eau, deux groupes d’Insectes, les Orthoptères et les Odonates, semblent, au premier abord, devoir faire défaut. Cependant des apparitions accidentelles amenées par des coups de vent ou d’autres causes ne sont pas rares. Ainsi, bien que mon jardin soit situé à plus d’un kilomètre de la campagne, j’y ai pris quelques Orthop- tères et divers Odonates tels que Diplax vulgata, Æschna cyanea, Brachytron pratense et des Agrionides. En résumé, un jardin urbain éloigné des champs et des bois, entouré en totalité ou en partie par des habi- tations, sans jamais fournir les récoltes copieuses que donnent les chasses en forêt ou dans les prés, peut pro- curer presque chaque jour à l’entomologiste qui le cultive de petites récoltes partielles dont le total à la fin de la saison se monte à un chiffre respectable d’es- pèces. On me fera certainement une objection à laquelle je tiens à répondre en terminant. Elle consiste à dire qu'au bout de quelques étés l'étude de la faunule du jardin sera faite et refaite et que l’entomologiste n’y trouvera plus rien qui l'intéresse. Grosse erreur : si le fond de la faunule reste évidem- —— — (1) Ne pas confondre avec le fameux Chrysanthème du Japon dont la culture a tourné à l’état de manie et qui n’est pas visité par les Insectes. 230 LE NATURALISTE ————————— ment immuable, cette même faunule varie par les détails d'une année à l'autre. En effet, on peut introduire au jardin des plantes qui n'y existaient pas encore, les habitants du voisinage peuvent modifier leurs cultures, un voisin peut installer chez lui une écurie qui déter- mine l’apparition de nombreuses espèces de Diptères dont les larves vivent dans le fumier, la démolition de constructions situées à une faible distance transformera pour quelques mois un terrain bâti en terrain vague où poussent bientôt les végétaux des décombres, Orties, Pas d'âne, Ansérines, Molène, etc., le tout amenant d'uae facon certaine l’arrivée dans votre jardin des insectes propres à cette petite flore locale ; la création d’un chantier de bois de construction à proximité vous procurera inévitablement un certain nombre de Coléop- tères et ainsi de suite. J'étudie mon jardin depuis dix- neuf ans et j'y trouve encore du nouveau. F. PLATEAU. XCOCNRCOCCONLO00D00000000. IDENTIRICATION DE QUELQUES OISEAUX REPRÉSENTÉS sur les Monuments pharaoniques LE CANARD SIFFLEUR. Mareca penelope, Linné. — Il a le haut du cou et la tête tachetés de noir sur fond roux, le dessus de la tête d’un fauve clair, le dos gris, finement vermiculé de petites lignes brunes en zigzags, 1ppolyte -Boussac del. Fig. 1. — Canard siffleur au repos. (D'après Champollion.) la poitrine et les épaules d'un roux pourpré, le dessous du corps d’un blanc pur. Les petites couvertures de l'aile sont blanches, le miroir est d’un vert doré, encadré de noir intense; le bec est bleu avec la pointe noire, l'isis brun, les jambes et les pieds couleur de plomb (1). Nous avons deux images de cet oiseau à Beni-Hassan, V’une nous le montre au repos (fig. 1); dans l’autre, sai- sissante de réalisme, il agite la tête, est plein de vie, de mouvement (fig. 2). Chacune de ces interprétations est si bien caractérisée que je crois inutile d'y insister plus longuement. (4) Burrox. PI. enlum. t. X, n° 825. — Gourr. The Birds of Europe, vol. V, PI. 359. — Dresser. À History of the Birds of Europe, VI, PI. 432. Habitant les régions du pôle arctique, pendant l'été, le Canard siffleur descend vers des latitudes plus méri- dionales quand vient la saison froide. À cette époque, son aire de dispersion comprend le Nord de la Chine, du Japon, de l'Inde, la Birmanie, la Perse, Bornéo, il est commun en Palestine où on le rencontre spéciale- ment avec le Milouin (1). En Afrique. il va jusqu'à Madère et l’Abyssinie, fort répandu dans la basse Egypte, on le trouve généralement au marché d'Alexandrie (2) - Le Canard siffleur a l'air plus gai que les autres espèces, il est très agile, toujours remuant; sa taille mesure de 45 à 50 centimètres environ. Doué d'une vue excellente, c'est ordinairement le soir, et même la nuit, qu'il prend son vol. Sa voix. claire, sifflante, rend un son comme celui d'un fifre, aussi le reconnait-on de loin. Cette dernière particularité nous a conduit à exami- ner s’il n'y aurait pas lieu, en dépit d’une légère imper- fection de forme (3), d’ éssimiler au Canard Se l'oi- seau smen, si souvent mentionné dans les textes reli- gieux. d ie fe El qi r fr un des fl ji 4. fl À a | lil (li ju | il Fig. 2. — Canard siffleur. (Peinture de Beni-Hassan.) Les Égyptiens, considérant ce volatile comme un em- blême du dieu Seb, croyaient que cette divinité se ca- chait sous la forme d’un gigantesque peine, dont la femelle avait pondu l'œuf du soleil, et c’est pour annon- cer au monde entier, cette bonne nouvelle, qu'il pousse des cris perçants; aussi l’avait-0n nommé le Grand- Glousseur. : Dans le Livre des Morts, le défunt s'assimile à l'œuf du Grand-Glousseur et parle en smen dont les dieux écoutent la voix (4). « J'ai été le chef, s'écrie-t-il plus loin, j'ai gloussé en smen, je me suis envolé au ciel, vers la région de la grande fête (5). » La place tenue par cet oiseau dans la religion pha- raonique semble avoir été assez importante, puisqu'il (1) TrisTran. Wigeon. (2) Suezcey. Birds of Egypt, p. 288. (3) L'image que nous possédons de l'oiseau smen est une sculpture de Sakkarah (Champollion, 4° vel. pl. CCCCVI) qui, malheureusement, n’est pas coloriée. Dans ce bas-relief, la queue étant carrée au lieu d’être pointue comme dans l'oiseau vivant et les deux peintures de Beni-Hassan, nous ne pouvons, en l'absence de couleurs, établir une identification certaine. (4) Livre des Morts,ch. rv, ig. 4. — Ch. czxix, lig. 49. (5) Papyrus de Neb-Qed, pl. V, col. 3. Trad. Pierret. The Fauna and Flora of Palestine, p. 16, LE NATURALISTE 931 était assimilé au dieu Ammon et, de ce fait, avait pour sanctuaire le grand temple de Karmak, Dans les mythes de l'Inde, le rôle du Canard offre parfois de curieux rapprochements avec celui qu'il a tenu, jadis, dans la religion pharaonique. Considérés comme rayons solaires, les chevaux des Acvins sont dans les hymnes védiques, appelés des hansas(1) aux ailes d'or, innocents nourris d’ambroisie, qui s'éveillent avec l’aurore ; et dans le Ramoyana le soleil lui-même est comparé à un Canard d’or resplen- dissant. On voyait aussi le dieu Agni (2) sous la forme d’un hansa. Un épisode du Mahâbhârata nous montre des Canards servant de messagers d'amour entre le prince Nala et la princesse Damayanti. Enfin, aujourd’hui encore, on trouve un écho lointain de l'oiseau smen dans les contes slaves. Ils nous appren- nent que le Canard pond chaque jour, le soleil et la lune sous la forme de deux œufs, le second d'argent et l’autre d'or. RTE PHippolyte-Boussac del: Fig. 3. — Le Souchet. (Peinture de Beni-Hassan, d’après Champollion.) LE SOUCHET OU LE ROUGE. Rhynchaspis clypeata, Linné. — Ce joli palmipède, aux couleurs si harmo- nieuses et si variées, se distingue par un grand et large bec dilaté vers le bout en manière de spatule. Changeant de livrée suivant les saisons, l’hiver nous le montre paré de ses plus brillants atours. La tête, la gorge et le cou sont, à:ce moment, d’un vert doré à reflets violets, la poitrine est d’un blanc de neige, le ventre marron, le “bas du dos d’un noir verdâtre; sur l’aile s’enlève un ° miroir émeraude; l'iris est jaune foncé, le bec noir, les ’ jambes et les pieds sont orangés, les ongles gris (3). Chez les individus én plumage de transition, un ton faune clair, sur lequel se détachent des ondes brunes, couvre le cou et le dos (4); c'est le sujet durant cette période qu'a, sinon reproduit, du moins voulu reproduire l’auteur de la peinture de Beni-Hassan (fig. 3). Nous ferons observer que dans l'oiseau vivant la queue est (4) Le mot, sanscrit hansa signifie Canard. (2) Agni, le feu. (3) Gouco. The Birds of Europe, vol. V, PI. 360. — Cf. Dresser. À History of the Birds, vol. VI, PI. 425. (4) Brisson. Ornithologie, t. VI, p. 332, pl. XXXII, fig. 1. (1760). Sur cette gravure, les ondes brunes sont indiquées de la mème manière que dans la! peinture égyptienne, pointue et non carrée comme sur notre image (1). Le Souchet mesure 52 centimètres de longueur ef 82 d'envergure. Son aire de dispersion s'étend sur l'Eu- rope, l’Asie, le nord de l'Afrique et de l'Amérique. Pen- dant l’hiver il réside en Égypte et en Nubie, vivant de préférence au bord des petites mares et sur les bancs de sable. Il constitue l’une des plus abondantes espèces de Canards fréquentant ces régions. On le rencontre également en Palestine à la même époque (2). L'Arabie, la Perse, l'Inde, Ceylan, Formose, le sud de la Chine et du Japon, la Colombie sont pareillement visités par le Souchet durant la saison froide. Il passe régulière- ment dans nos contrées vers les mois de février-mars et en octobre. Ces oïseaux ne se réunissent jamais en grandes ban- des, ils vont généralement par petites familles, cepen- dant on voit quelquefois plusieurs groupes rassemblés en un même lieu. Moins timides, plus confiants que les autres espèces, ils se laissent facilement surprendre, aussi, quoique leur chair soit de qualité inférieure, sont- ils plus fréquemment tirés. Leurs mœurs sont celles des autres Canards, mais ils supportent mal la captivité et dépérissent en peu de temps. P.-H. Boussac. ACADÉMIE DES SCIENCES Sur les relations tectoniques des Préalpes internes avec les nappes helvétiques de Morcles et des Diablerets. Note de M. LuGrow, transmise par M. Michel Lévy. Entre les plis du massif de Morcles et la nappe des Diablerets s’interpose une bande caractérisée par la présence de Néocomien à céphalopodes. C’est une écaille plus ou moins complexe qui joue le rôle d’une unité tectonique strictement indépendante. En 1901, dans son essai de synthèse tectonique sur les Alpes du Chablais et de la Suisse. L'auteur avait émis l'hypothèse que cette écaille appartenait aux Préalpes internes et que c'était ultérieurement à son développement horizontal qu’elle aurait été refoulée et recouverte par la nappe helvétique des Dia- blerets. Les nombreuses écailles des Préalpes internes, ou zone des cols, se seraient déclanchées les premières, auraient occupé alors le front alpin naïssant, auraient été recouvertes par les nappes supérieures, puis, tardivement, les masses qui leur servaient de substratum se seraient avancées vers le Nord en nappes profondes, repliant devant elles, en immenses ‘ boucles anticlinales, tout comme des terrains leur appartenant en propres, ces écailles préalpines qu’elles supportaient. Cette explication qui faisait intervenir des déplacements inouis fut suspectée quoique montrant que les racines de ces nappes des Préaipes internes étaient connues sur le versant droit de la vallée du Rhône en Valais. Une série de fails nouveaux vient appuyer l'hypothèse en apportant des arguments péremptoires. En outre, explication s'applique à des masses considérées jusqu'à ce jour comme appartenant aux Hautes-Alpes calcaires. L’écaille de Néocomien à céphalopodes disparait, après s'être considérablement amincie, sous les grands écroulements des Diablerets, dans le cirque de Derborence, ainsi que l’a justemen dessiné Renevier. Mais sur ce Néocomien, séparé de lui par quelques mètres d'éboulis, repose une épaisse bande de Flysch enveloppant complètement, en contact direct, un vaste noyau de careneule et de gypse du Trias. (1) Dans cette image, le bec et la queue n'étant point, comme forme, d'une rigoureuse exactitude, ce sont les couleurs qui, surtout, ont le plus contribué à l'identification de cet oiseau. (2) Sueczey. Birds of Egypt, p. 285. — Trisrrau. The Faune and Flora of Palestine, p. 116, Shoveller. 13 932 LE NATURALISTE Le Flysch du toit et du Trias contient des caillous exotiques. On avait confondu ce terrain avec le Dogger. On suit cette bande de Trias et de Flysch jusqu'aux environs de Besson, sur la rive gauche de la Lizerne, où elle repose directement sur les schistes nummulitiques des plis du massif de Morcles. C'est sur le Flysch qui repose sur le Trias que che- vauche directement le Dogger de la base de la nappe des Dia- blerets. Le Flysch à blocs exotiques de Derborence accompagné de Trias forme donc une écaille au même titre que la bande de Néo- comien à céphalopodes. Or,comme le Flysch à roches exotiques appartient incontestablement aux Préalpes internes, car sous ce facies il est inconnu dans les nappes helvétiques de la Suisse occidentale, son origine entraine celle de l'écaille de Néocomien à céphalopodes, dont l’origine préalpine n'est plus douteuse Ainsi donc la nappe des Diablerets, plus jeune que celles des Préalpes internes, plus profonde dans l'ordre de superposition normale des nappes, a réussi à chevaucher sur les Préalpes in- ternes. L'amplitude du mouvement est exactement de 10 kilo- ‘ mètres. Il est évident que ce mouvement profond a dü produire des perturbations considérables comparées jadis à l'effet produit par le soc d'une gigantesque charrue. En labourant les nappes des Préalpes internes, la masse de la nappe des Diablerets a son- mis ces premières à une forte traction, à un étirement puissant. Ces nappes se sont étirées, se sont résolues en écailles, en len- tilles, et il n'est pas étonnant que l'écaille de Néocomien à céphalopodes soit en partie ou en totalité absente en avant du front de la nappe des Diablerets. Toutefois le Crétacique a été dernièrement signalé au Col de la Croix par MM. Sarasin et Collet, et se retrouve pincé en synclinal près de la Layaz. di- rectement sur le Tertiaire de la nappe des Diablerets. En outre il existe en grande masse sur la nappe du Wildhorn. Ainsi donc une nappe continue, crétacique, existait au-dessus des nappes helvétiques. Bousculée par ces dernières, elle a été pincée avec une autre série de Trias et de Flysch en un vaste synclinal couché mis à jour par le profond cirque de Derbo- rence. Observations biologiques sur l'arbre à caoutchouc du Tonkin (Bleekrodea tonkinensis). Note de MM. EnerHARDT et M. Dusann. Le Bleekrodea- lonkinensis est une espèce caoutchoutifère arborescente appartenant à la famille des Moracées, vulgaire- ment appelé Teo-nong. Le latex de cet arbre est remarquable- ment riche en caoutchouc, sa teneur s'élève facilement à 70 p. 100 etle produit préparé avec soin n'est guère moins estimé que le Para. Le Teo-nong croit en abondance dans toute la région calcaire et schisto-calcaire du Tonkin et du Nord-Laos ; dans les ter- rains schisteux, les arbres sont de meilleure’venue et se déve- loppent avec beaucoup plus d'intensité, car on trouve à la sur- face du sol une couche épaisse d'humus et de schistes décom- posés, riches en éléments fertilisants. Les terrains calcaires sont beaucoup plus pauvres en terre végétale et les racines de l'arbre y sont réduites à s’insinuer dans les fissures de la roche, où elles ne trouvent qu'une maigre nourriture. Dans tous les cas, le Bleelkrodea est adapté àdes sols peu aptes à retenir l’hu- midité. Teo-nong, sans être une plante désertique, doit cependant pouvoir profiter rapidement de l’eau que met à sa disposition une série de pluies et résister à des périodes de sécheresse assez prolongées ; il présente, en effet, des dispositions très par- ticulières permettant soit l’accumulation d’eau dans certains tis- sus, soit la limitation de la transpiration. La constitution de réserves aqueuses est assurée grâce à la production de nodosités radicales, dont la taille varie depuis celle. d’une noisette jusqu'aux dimensions d'un œuf de cane, plus nombreuses et plus grosses chez les individus végétant sur les calcaires ; à la surface des schistes, la terre végétale retient, en effet, passablement l'humidité et le besoin de réservoirs d'eau est moins impérieux pour la plante. Une seconde particularité de l'appareil végétal du Teo-nong résulte de l'abondance très frappante des cystolithes ; les deux faces du limbe foliaire ‘en sont véritablement constellées et le nombre de ces éléments est encore considérable à la surface du péliole ; ces cystolithes sont pédonculés et entièrement recou- verts de concrétions calcaires tellement abondantes qu’elles trans- sudent même à travers l’épiderme ; les sols si riches en sels de chaux que recherche cet arbre expliquent l'abondance du carbonate de chaux dans ses tissus, Etant données l'abondance des cystolithes et l'adjonction de ces concrétions externes, il en résulte un véritable empâtement de la surface foliaire, qui diminue notablement la perte d'eau par transpiration. LIVRES NOUVEAUX Flore de France,de G. Rouyx, tome XI (1). Le tome XI de la Flore de France, par G. Rouy, vient de paraître. Ce volume n’est pas moins remarquable que le précédent, tant par le soin apporté à la diagnose et à la dénomination des espèces et de leurs variétés que par les remarques judicieuses qui en accompagnent la des- cription. Ce volume comprend la description des familles ci-après : Scrofulariacées, Orobanchacées, Gesnériacées, Utriculariées, Selaginacées, Verbénacées, Lahiées. Outre une bibliographie très complète, on y trouve des renseignements importants sur la comenclature et sur les raisons qui ont conduit l’auteur à rejeter, dans certains cas, les noms adoptés sans motifs suffisants dans certains ouvrages francais. À chaque page, pour ainsi dire, ce volume témoigne de la haute compétence Je M. Rouy dans les questions les plus délicates de la botanique systématique. Les végétaux : leur rôle dans la vie quoti- dienne (10 conférences), par D. Bois, assistant au Muséum, professeur à l’Ecole coloniale, et G. GADE- CEAU, correspondant du Muséum,un volume in-8° écu de 360 pages. Prix, broché : 4 francs, franco 4 fr. 50. (En vente chez les Fils d'Emile Deyrolle, 46, rue du Bac, Paris.) Ce nouveau volume de M. Bois, auteur de tant d'ou- vrages classiques de botanique appliquée, rédigé avec la collaboration de M. Gadeceau, écrivain lui-même connu pour ses publications de botanique descriptive, pourrait avoir pour sous-titres : Histoire de Putilisation des végétaux par l’homme et Rôle des végétaux dans la vie humaine. Ce sont, en effet, les deux points de vue auxquels les auteurs décrivent dans un style attrayant, mais pourtant rigoureusement scientifique, les plantes des diverses parties du globe. Après avoir montré le rôle des plantes dans la nature et l'influence de l’homme sur la végétation, les auteurs passent tour à tour en revue les plantes alimentaires, légumes et céréales, les plantes cultivées pour la production des boissons, les plantes oléifères, saccharifères, féculentes, fourragères, les bois, les plantes textiles, tinctoriales, les plantes à caoutchouc, les plantes résineuses, gommifères. Nous signalons particu- lièrement les pages consacrées aux plantes à parfum, ainsi qu'aux plantes médicinales et vénéneuses. Une der- nière conférence traite de la fleur et de son rôle dans l’embellissement de la nature et de la vie humaine. Cet ouvrage constitue donc une réelle encyclopédie de botanique appliquée, présentée, nous le répétons, sous une forme attachante. C’est un livre que tout le monde voudra posséder. (1) Flore de France de G. Rouy, tome XI, prix broché : 8 francs, franco 8 fr. 60. Les Fils d'Emile Deyrole, éditeurs, 46, rue du Bac, Paris. Nous rappelons ci-après les autres tomes de l'ouvrage : Flore de| France : T. I. Renonculacées aux cruciferes, 6 fr., franco 6 fr. 40. II. Crucifères aux violariées, 6 fr., franco 6 fr. 40. III. Violariées aux droséracées, 6 fr., franco 6 fr. 40. IV. Droséracées aux légumineuses, 6 fr., franco 6 fr. 40. V. Léqumineuses (suite et fin), 6 fr., franco 6 fr. 40. VI. Rosacées, 8 fr,, franco 8 fr. 60. VII. Rosacées aux ombellacées, 8 fr., franco 8 fr. 60. VIII. Ombellacées aux composées, 8 fr., franco 8 fr. 60. IX. Composées (suite), 8 fr., franco 8 fr. 60. X. Composées aux solanacées, 8 fr., franco 8 fr. 60. En vente chez les Fils d'Emile Deyrolle, libraires-éditeurs, 46, rue du Bac, Paris. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. © DONS "PO AE) SUSTOAdIE JL « © 909 ‘1111 "oouer7 ‘Snuse sun I ‘ÆpInDH — BIT «C © pe MM OTUISSAGN MOONTT CIAUIOI | ŒDITABIOIL — (UITTUET > VILVINONA = 0OaHO (CE LUN QOUCIIT “SNINOLUNO — KC € Gr = “SOIR — e DL LU MODIXON MOSAU) Sndop « 07 Pen ce mpeg © | =SJUU, ‘SuoDSOURO. — © Cy LE NICTISSISSTIN ‘ISUIBONT — CG QU ATANOSSIP SSOdUED — | Cu C9 MIOATT UOLTBSTIPUB EN — « © 67 OTURGITA, MSQUEIIBUA - Gr DIE PTONSUOT LRTES — | © DE TUISS AY ÉSISUO LS — | © Gg 2" “odornp snpiur snderp|« :BPIJOTOT — CITE, È Ce cd Ferrero OUI] Cp ere A do. snroyo0apAr | CN) D NE oUTUE SIT On DIT nd eomoseed syoyorroq|t Ce — tuxrde — « C Se CINE SUpAE — (© GT ! roouexy lego — (Ge A UE ‘uopnp eaeo |« ‘SPITAUI — CII CO Gp “"fenstreq toeds{uesoo ke « (ga RSS SE Er tie 0 UC RING) n “uno D) rnse — © "0x DNTISAINeETEZE — « 10 C7 mor “vsouSimy 201 Ase(y.|« ‘æpr204udAsea — erImex |‘ (ir L'>UZ0pU9JY ‘HToTANT) wnpi4r] « “@PIWO0JS0S ET CITE (C C1) DO AOTISQUTISNSOTA « AT 02 Monroe euvorxeunpusoilu FN ETCTErre (|) OTUIS =sAty Ssnordoresnroupooerq LC 06 ÆeH9QU} “snorod sn yootue)0 067 car SOCRERER EE RER ET EE RER SUN) OST" on-6)509 Snerqensord)001( Int DO M OOUPTMEETOTNS NC ‘æpIns — ETIUEX 97 THAT OO DR ET ES TtRcS D pUED A) OL 1: PpEuURT) SNJUSIOP UOZUIAUT] ‘pIPU909 — BIIIUIE,T 0$ 1): 1O[BSUOCT SISUOESUOG — 02 M MMOTIOS [NT ETES TO XTAIS AT "SPIONISAEH — Ie 0% “apuerf) O1 *snd£{o9 10}5800!(7 0€ LeNSEACOIN (SIEUES SÂCUIHOrT 0e ere de) =enbr “snsoudsrmues, | — 0£ LTISOINSnUTAst fe. - — qy eue) sisuaunre (ess urnorr (a 2 DIT] © MIT OU ET, CUTOD OUT st TO (sn$ep uopornC :@pIIU0P090 — CHEB 0€ 2100 oISIUNT, CO(fIoS snif *ŒPIPOdIG — CITURA 0G :snotoulo-0oju9 81e SAO[E0L0ÂN IMPISASAUIUE — CITE, DUSUx0T, ÉIUO]IN SÂTUOL0)0 FT D" LOTuHOJI] O0 SH1SON)SNS UE SAU}EUSOL dd — “sise Sudipojeorto) 0€ = "SHOITUIS = 0£ LUTOJ ITR) SLLUBTTE JAT — 0% D CUOZIUVS TO SO PIS ATUOPOU(] "ÆMPIAUIOÏI9I9H — VIE ge “set oper =0[09 snprledrod — dé "OST SUNOATGINSAHOUMOTT, 0€ 2IdISSISSIII SnTTES AN SLTUODE) ‘“ÆpÂWIO9E) — CITIUIBT °T D MONT ESntlt xe de ‘RpIOUIEAS — EITUB 0 NE PEUR D) SOL) OZ TO (INT of sortes este ee onto) “opus qu dune nn — 07 :STUQ=SeII snrneUrx — ST brU0S91(0 ÉTPUOSMOIT, SNJOIOIT gr Pestmenenne rte out] O1) MIPUOTUUNI SNJOLOIN 08 senstrtoreeeererete tout “0129 SnoIueATASUO un — GY e OUIT “HUNAONT VE Gr = SSTIUATU — [ch L OSSINAMTUO NE SnIOT0 1 L 'SIHVd 84 np ont ‘07 ATIOHAUT HN SA SAT 9 « CT (27 CE) Cr « CF CNY « çf COQ). 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ZI -eJueeLSndorou NE DE D TISO TA ATOS NO UO POV REDOUTE ENV =u9 A (S9JeŒorp At SsCuoXqUOT MEN ne een ee een ler AIO Bee HOUOIE ET UOPOAON Fenetre dt ton] =2JS09 “HHOUO SÉWOUOpOS A", Ponraetente tetes" OpHOIT “RpneolsUOT -SÂTUOJUOPOIHONT PDO TONT SOS 0) ENS) 91041000 010pe SAUTOJUO PO TONT Tjonzour A Suesnt SÂtuoo 7 RUES UT OTIULS AUOZATC S ourjuesay onb =jqndop ‘snysnuen sn | — "ENSEICIIN ‘SIOEALS — sumopenbp sant | — MOT LUUELUZ(0S.SALu0Z 10 SPC D SP D NDE US BDD CT ED OT] yo Svrouos ro NS uoz1O =8}S09 VSISH99118)509 — ALCLUO[O D) TONMOSGO. — MISOIE ÉSOPLO 00 TA TE SAWOZL1Q or E opuer) £e 1 pe ur ur — — sdooner — LonrrSou sdoorer SÂWOZ {10 Pure tee t eee: e)onz =JU9 A MÉSUEOTAR]T SAULOZ AT) OI ro & 8 TC -JU9A ‘SISUPPLEOU == ITA “onbixon ‘snueorxout S{W0Z (10) « : “ouipoeo Snprdsrq uopomsts « ‘ou ‘sodruyed — « ) bs sLw0799N t 2BpUr 9 “‘œjonzouoi s{woprdtq}} € e} pennereiresseerieseetstou II] SISUOUES TOI — CEST ANNEE CRT 1: 1091Ko7\ ‘Snjooine ce C07 =— ShNotoea} = C Sp: ouOeD MfOog — « LU USEXOT MISUICOR t “oO JTE 0) [OU E) = CGT d':SUXOT, ‘SNULX9Y SNOSÂMOID « €] Ponetrenieeseree sets non =MoN ‘Sndoonoy snos{worer CC Lodoumppisnrmequomni sn190 110) er netasereir eee 9 RjuoTto onbryy ‘orund squerAïy Gr DER RESTE TENTE TO) enbryy ‘snrpegomadsipueotau © DE contties sert Oeuonto onbrpy snimbes suomudorr © pa o1quer snuelquess{tuooo rt © Tr DOUPTÉSITSOlUEO-SNINUIU — CET 52° ossme SNUIABIYOSOd — © & 111" o0URINT fSUjnosnu — @ $y. *O1979[S UV (SIT[OOTAB] — CT oouetyp sdoourrl — — Ce G Tout ÉSNOMCAIAS — © Çy 1 0 CIOSUV (SISUOTOS UE — QC DE — AUOSTIC EE — Ce pe 15 onbuyy ‘5 ‘upuesn — © p£ DA SUN SNIMUOTOp) — © GI 1 MOOUBIT ‘SNUTIPUEXOE -— © Gr OU SNNET (NT y 111" OSQATON (SN9189AION — C & 511 OUT ‘SNUBUMIHpISN\ CG 2°: 0ISIUN, ÉTAEUS SOUOTE TV © er vers Soda — Cor ro re tsne enbray eye STI) ‘&PIANN — ‘CITE CT 47 M oouetT isnurionb SAUT er nesstenneteeset ee ouenT “SULTEUEOAP SN UTPIR IS C GT 1H opueIjf ÉCMpan — CET °'OITUIT ‘SON — FA UJ GT AU OUT (SITS SNXOÂTY NINPTTELNA ‘ŒPIXOAN — UIITUUUT NINAALU SL SILVA 08e np on ‘07 ATIOHAGGATINE SIM SAT x ‘AS DE TRÉFLE” | SOCIÉTÉ DES PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES GRIESHABER Fntres & C' 12, rue du Quatre-Septembre. PARIS (Il:) Europe. — Aryens : peuples latins, teu- toniques, slaves, groupes celtique et Helleno-Illyrien, Anaryens; Caucasiens, ÿ éléments importés. si Collection de 25 photographies. 24 50 7 = 50 = . 48 fr. Le 75 = Ho Asie. — Peuples de l’Asie centrale : … Kalmouk; orientale: Coréens, Japonais, Chinois, Siamois; Indous; Iramens et menhirs, grottes, pierres taillées. Collection de 20 photographies... 19 50 Histoire ancienne et archéologie. — Constructions et arts grecs, romains, Catalogue détaillé gratis sur demande, Histoire et Géographie RACES HUMAINES Anthropologie. — Ethnographie, Nigritiens, Bantous, populations de Ma- dagascar. Collection de 25 photographies. 24 50 50 — — . 48 fr: — 75 — ae — 100 — LL NAS ONMNIQUEEE . 142 — Amérique. — Peuples de l'Amérique du Nord: Indiens; Peaux-Rouges ; An- dins; Kuégiens;, éléments importés : nègres et métisses. Sémites. L k Collection de 25 photographies. 24 50 Dolseuon 6e ë photographies. 24 50 =5 50 à _ 48fr. Fa TN ADN ot ot LE LE , me Océanie, — Australiens; Indonésiens A 100 pa . 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- : $ siens des Hawaï. : Afrique. — Arabo-Bcrbers, Sémito- | Collection de 25 photographies. 24 50 Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, — 55 — RSS ir HISTOIRE Préhistoire. — Mégalithes, dolmens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. Collection de 25 photographies. 24 50 —= 50 — 48 fr. ce 15 RE TES ; Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- nique, la Géologie, les Races humaines, la Géographie. Lanternes et accessoires. Prix de chaque photographie ou photomicrographie pour projections : 1 franc. LES FILS D'ÉMILE DEVROLLE, 46, RUE DU BAC, PARIS. Téléphone 277-695 PPS j AMATEURS PHOTOGRAPHES ! ESSAYEZ ET VOUS ADOPTEREZ Lise MODÈLE à Saint-Maur (Seine) n. 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ROUY VIENT DE PARAITRE TOME XI (Scrofulariacées, Orobranchacées, Gesneniacées, Ulr culariées, Sélagenacées, Verbénacées, Labiées) 4 volume broché 8 fr., franco 8 fr. 60: Détai et prix des autres tomes de la Æoredl France: LASER T. I. Renonculacées aux crucifères, 6 fr.,f°6fr-A0 Il. Crucifères aux violariées, 6 fr., f° G fr. 40 III. Vrolariées aux droseracées, 6 fr., f Gfr. 40 IV. Droseracées aux légumineuses, 6 fr., f°6fr. 40 NV. Légumineuses (suite et fin), 6fr., f° 6 fr. A NI. Rosacées, 8 fr., { 8 fr. 60. j NII. Rosacées aux ombellacées, 8 fr., {8 fr. 60." NIIT. Ombellucées aux composées, 8 fr., #8 fr. dk IX. Composées (suite), 8 fr., 8 fr: 60: | X. Composées aux sabanacées, 8 fr., {2,8 fr. 60 % LES FILS D'EMILE DEYROLLES ÉDITEURS ù À 46, rue du Bac, Paris. | : À DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL The Smith Premier Typewriter Co, 89, rue de Richelieu, Paris. 2 SËME. — Ne 15 OCTOBRE 1909 à a NU PARAISSANT LE 1% ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction SOMMAIRE du) n° 543, 13 octobre 1909 : Les genres dela famille des Convolvulacées du monde entier, Henrr Cour et Louis OxPrrAINE. — Mœurs et métamorphoses des Coléoptères de la tribu des Chrysoméliens, Capitaine Xawmeu. — L'Ahsérine amarante (Chenopodium amaranticolor) : Nouvelle plante potagère. — Identification de quelques oiseaux représentés sur les monuments pharaoniques, P.-H. Boussac. — La falsification du poivre et des autres condiments. Micro DE Crevès. — Elevage del’Autruche au Cap, Lauren Cocnerer. — Les Che- nilles des Helichrysum, P. Cuarémex. — De l'Hypertrichose, Dr Férix REGNAULT. — Académie des Sciences. ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rae du Bac, PARIS LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1” DE CHAQUE MOIS “ France et IRON (tir nu lous lestautresipays 4 Le ANS BEI dUNQUMErON 0 00 Le 0 fr. 56 Pour changement d'adresse, joindre O fr. 50 c. à la dernière bande. Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux | BUREHAUX DU JOURNAL Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs _46, RUE DU BAC, PARIS 5 LES FILS D'EMILE DEYROLLE, Naturalistes, 46, rue du MICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQ PRIX: 95 FRANCS Bac, C’est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La platine est recouverte dune plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fai par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 500 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l’objectif dont on ne se sert pas et avecune cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles quon est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu é'evé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais lravailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, êlre d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et Loutes les observations technologiques et com-= MECElESe JPA ooucopcouooboopedeconanoc AR AE Anne 95 fr. Le même PARIS Ü LES FILS D'EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. CABINET DE BACTÉRIOLOGIE SERINGUES À INJECTIONS FINES Les seringues jouentun grand rôle en expérimentation bacté- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de l'homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent en dernier lieu à injecter à l’homme les sérums ou autres liquides thérapeutiques : aussi, étan* données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est-elle d’étre stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringne tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri et glissant dans un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue une aiguille en platine ou en acier. 2 Ces seringues sontfournies en une boîte en métalservant pour la stérilisation avec deux aiguiles en platine ou en acier. Les aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder, on peut toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de l'alcool absolu au sortir de l'eau bouillante de stérilisation. AMPOULES A SERUM La pièce La pièce Ampoules bouteilles, emballées en boîte : 60 grammes... Ofr. 90 500 grammes. 2fr.20 1 centicube. 500 blanches, 30fr. jaunes, 34 fr. . Ti 4» 15 1.000 — ... 2 » 5 1 2 4.000 PR ne 60 ds À Te 1 » 55 2 — 500 — 34 » — 35 » 2 — 1.000 — 60 » — 65 » Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. Capacité. avec deux aiguilles avec deux aïpuilles, en acier. en platine. 1 GTA Socosbboapouva: 6 fr. 50 12 fr. 2 TE SANS EPA CID De 7 » 50 43 » 50 D LANTERNE EE Le 8 Ge 11 » 25 45 » 25 DM et ete era rt ee 15 » 18 » 50 CU MEET, DO Oo 13 » 22 » 50 DORE A Re ee 22 » 26 » Prix des seringues en verres : Seringue en boîte Seringue en boite Ampoules ovoïdes à crochets : LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE 46, rue du Bac. Paris, 31° ANNÉE LES GENRES DE LA FAMILLE ES CONVOLVULACÉES DU MONDE ENTIER TRIBU IV. — HILDEBRANDTIÉES HILDEBRANDTIA, Vatke. — Arbuste rude à fleurs petites. Calice jeune assez régulier, sur le tard, les deux sé- pales externes devenant beaucoup plus grands que les autres et plus ou moins décurrents sur le pédoncule. Corolle en entonnoir. Etamines exsertes à la fin. Ovaire 2-loculaire, avec 2 ovules dans chaque loge. Souvent une seule graine dans la capsule, par avorte- ment. — 2 espèces : Afrique orientale. Fig. 13. — Hildebrandtia africana, Vatke. Rameau avec fruits. TriBu V. — ARGYRBIINÉES PAT QUE PERRET EE EE EC CCI É EEE 1 AMÉTIQUE.. 2-0 NE ete ste AM 2 Ucoooencodosadonedobesobopenen0 00060 2 ONE ougoocce ss dobeopeee nt SA AA TR sa 2 Stigmate bilobé ou à deux tètes..........-.... — Stigmate entier......-...........-..-.......°. : 3 HumBertTIA, Lam. — Arbre glabre, dont les tout jeu- nes rameaux sont velus. Calice presque régulier, co- riace. Corolle en entonnoir ou en cloche, à rebord Fig. 14. — Humbertia madagascariensis, Lam. plié, à dents presque nulles, Etamines longuement exsertes repliées vers le bas. Ovaire 2-loculaire, à 4 ovules, — À espèce : Madacascar. 9e SÉRIE — N° > A413 15 OCTOBRE 1909 HMOvairetrelocu late RANCE PRE NP RUE —IOyairen2=loculaire AP PER EP ER ee CEE — Ovaire 1-loculaire......... AE EL ÉNEARNCRE 5 ARGYREIA, Lour. — Herbes tortueuses ou dressées. Sépales allongés en languettes, Corolle en entonnoir. Filets staminaux souvent dilatés à la base. Fruit in- déhiscent. — 25 espèces : Asie tropicale, Archipel Ma- lais, Afrique tropicale. 1 © © Figl 15. Fig. 16. Fig. 15 et 16.— Argyreia pomacea, Lam. Gynécée et Diagramme, (Plusieurs: Argyreia sont astringents.) 6 LEGENDREA, Webb. — Arbuste tortueux à feuilles cordiformes, pétiolées. Sépales allongés, les externes un peu accrescents à la fin. Corolle en cloche. Eta- mines exsertes. Capsule allongée, s'ouvrant en deux valves. — 1 espèce : Iles Canaries. 7 CorRDIOCHLAMYS, Oliv. — Herbe tortueuse, brièvement velue. Sépales inégaux, les trois externes très accres- cents à la maturité et formant une enveloppe boursou- flée. Corolle en entonnoir 2 à 3 fois plus longue sur le calice. Graine albuminée. — 1 espèce : Madagascar. 8 Stigmate bilobé, à lobes allongés, linéaires. ..... 9 — Stigmate en tête ou plus ou moins bicapité..... 10 9 RIVEA, Choisy. — Herbes tortueuses, grimpant très haut. Sépales égaux, ovales ou allongés, obtus. Co- rolle à rebord très brièvement denté. Etamines in- cluses. Ovaire 4-loculaire. Fruit charnu ou sec, in- déhiscent ou s'ouvrant irrégulièrement. — 10 espèces : Indes orientales et Amérique du Sud. Fig. 17. Fig. 18. Fig. 17 et 18. — Rivea speciosa, Sweet, | grimpant. Sépales coriaces. Corolle en cloche où en 10 MarIPA, Aubl. (— Mouroucoa, Aubl.). — Arbuste : 4 F : 234 entonnoir, à 3 lobes plus ou moins distincts. Ovaire 2-loculaire, à 4 ovules. — 9 espèces : Brésil, Guyane et Amérique centraie. 41 Stigmate bilobé, à lobes allongés linéaires. ..... 9 — Stigmate en tête, ou plus ou moins bicapité..... 12 121Ovaire 4-1oculaire MEME ET PE EE CPE EL ELEC EE 5 Oyaire 2-l0CUlaITE PAPER PRE CE MEET ERE 13 —tOvaire A-loculaire PMR CEE IE EEE 14 13 LETTSOMIA, Roxb. — Herbes à tiges tortueuses. Sé- pales égaux, à peine accrescents sur le tard. Corolle en cloche ou en entonnoir. Etamines rarement ex- sertes. Fruit bacciforme, rarement dur, indéhiscent. — 13 espèces: Indes orientales, Chine méridionale, Archipel Malais. 14 BLINKWORTHIA, Choisy. — Herbe velue décombante. Sépales égaux, coriaces. Corolle à peu près cylin- drique, obscurément là 5 dents. Etamines incluses. Fruit bacciforme, lisse. — 1 espèce: Birmanie. 15 Ovaire 4-loculaire......... Ronan AR SA SNS TAERS 5 — Ovare2-loculaire me ÉRRMENAAUS 13 TRiIBU VI. — CONVOLVULINÉES AEMÉTIQUeRR ER Er TCe SAC RO UE A CNE Ed 5 = PAMÉTIQUeE Are nee en en e EE 19 NO AS D AE EE Ie ER ER Li PM NE D ARTE D 31 HE ULODE NSP CRE RENTE RRRE EEE 40 HOMO douane à60 bb bo Ho 01800 duo 8 ua 41 2 Stigmate indivis en tête, ou bicapité à moitiés globuleuses Fe Re Cr error 3 — Stigmate bilobée, ou bipartit, à lobes allongés... 12 3 Filets staminaux dilatés en écailles à la base.... 4 — Filets staminaux non dilatés en écailles à la 4 LEPISTEMON, Blume. — Herbes tortueuses à feuilles cordiformes ou à 2-3 lobes, pétiolées. Sépales égaux acuminés. Corolle petite, en gobelet. Etamines inclu- ses. Ovaire 2-loculaire, à 4 ovules. Capsule globu- leuse, à # valves. — 4 espèces : Régions tropicales du Globe. 5 Sépales externes différents des internes, plus ou moins décurrents sur le pédoncule.............. 6 — Sépales externes très peu ou pas différents des IN ÉBENE SN PT EE RER EL CRETE 7 6 ANISEIA, Choisy. — Herbes ou arbrisseaux tortueux À Fig. 20. Fig. 19. Fig. 19. — Aniseia uniflora, Choisy. Fruit. Fig. 20. — Quamoclt vulgaris, Choisy. ou décombants. Corolle en cloche ou en entonnoir, à rebord presque entier. Etamines incluses. Ovaire 2-loculaire, à 4 ovules. Capsule déhiscente. — 15 es- pèces: Régions chaudes du Globe, surtout Brésil et Indes Orientales, LE NATURALISTE ———_—_—_——_—__ — ———————]—]——]————————"—"—"—]—]—] fNEtaminesietipistiliexserte... LM ME MRNREREREE 8 —obtamines etpistlanclus: "ROIS EE CURE 9 8 QUAMOCLIT, Tourn. — Herbes tortueuses à feuilles petites, profondément pennatiséquées. Sépales herba- cés. Corolle tubuleuse, plus ou moins élargie en haut. Ovaire à fausses cloisons entre les ovules. — 10 es- pèces : Régions tropicales du Globe. 9 Sépales membraneux ou coriaces........ deb duo 10 nr ASÉDPAlES NENDACES EPA ECC EC RS NREeE 11 10 IPOMOEA, L. (sensu strictiore). — Herbes ou arbustes à tiges tortueuses ou dressées, à feuilles profondément lobées, herbacées. Corolle en cloche ou entonnoir, pliée. Ovaire à 2 ou 4 loges, à 4 ovules. Capsule glo- buleuse, cotylédons larges, pliés souvent bilobés. — 300 espèces : Toutes régions tropicales et chaudes du Globe, Europe. Fig. 21 Fig. 22. Fig. 23. Fig. 21, 22 et 23. — Ipomoea purpurea. Fleur. Coupes longi- tudinales de la fleur et de la graine. (L'I. Batatas est une plante élémentaire très importante pour les régions tropicales et subtropicales. Ses racines constituent en effet la Patate où Pomme de terre sucrée, que, malgré sa saveur sucrée, on emploie à la manière des pommes de terre comme légumes. On en tire aussi par fermentation une liqueur alcoolique, le Mobley ou Marmoda. — À la Nouvelle-Zélande, on cultive VI: chrysorrhiza. — Les Hindous cultivent l'I. Pes Capræ pour consolider les sables. — Quelques 1. sont cultivés dans les jardins d'ornement.) 11 PHARBITIS, Choisy. — Herbes vivaces ou non tor- tueuses à feuilles cordiformes, entières. Sépales quelquefois inégaux. Corolle en entonnoir, à bord à 5 lobes. Ovaire pluri-loculaire. 60 espèces : Régions chaudes et tropicales du Globe. (Le Ph. hispida donne un grand nombre de formes utilisées pour l’ornementation des jardins.) Fig. 95. Fig. 24. Fig. 24 et 25. — Pharbitis hispida, Choisy. 12 Sépales extérieurs beaucoup plus grands que les — Sépales tous égaux ou presque...1......:...... 14 | 43 HEWITTIA, Wight et Arn. (= Shutercia, Choisy). — LE NATURALISTE Herbes tortueuses, brièvement velues, à feuilles cor- diformes ou trilobées. Corolle en cloche. Etamines incluses. Ovaire 1-loculaire avec indication d’une cloison, à # ovules. Capsule globuleuse. Graines lisses. 5 espèces : Régions tropicales du Globe. Fig. 26. — Hewitha bicolor (Vahl.) Steud. 14 Bractées petites éloignées du calice............. 16 — Bractées larges, plus ou moins foliacées, entou- LATE CAN CC RER Re CU EUR 415 15 CALYSTEGIA, R. Br. — Herbes volubiles ou décom- bantes rarement dressées. Fleurs isolées. Corolle en - entonnoir. Ovaire{-loculaire ou incomplètement 2-locu- laire. Lobes stigmatiques grands, ovales, allongés, plats. — 7 espèces : Régions tempérées et subtropi- cales du Globe. (Le C. Soldanella est diurétique et sert à combattre le scor- but. A la Nouvelle-Zélande, on fait cuire le rhizome monili- forme du C. sepium pour l'alimentation.) Fig. 21. Fig. 21 et 28. — Calystegia sepium, L. Fig. 28. 16 Lobes stigmatiques ovales. .................. AIT — Lobes stigmatiques filiformes.................. 18 17 JACQUEMONTIA, Choisy. — Herbes volubiles, décom- bantes ou dressées. Sépales cordiformes à la base. Corolle plus ou moins en cloche, à rebord peu ou pas lobé. Etamines plus courtes que la corolle, insérées à Sa base, à filets peu ou pas dilatés à la base. Ovaire plus ou moins ?-loculaire, à 4 ovules. — 40 espèces: Amérique tropicale, Afrique tropicale, Iles Sandwichs. 148 CONvOLVULUS, L. (—Rhodorrhiza, Webb.).— Herbes volubiles, décombantes ou dressées, où arbrisseaux. Corolle en entonnoir, à rekord à 5 angles. Etamines partant du bas de la corolle, incluses et parfois iné- gales, à filets dilatés à la base. Ovaire 2-loculaire à 4 ovules. Capsule globuleuse, 2-loculaire à 4 valves, ou rarement à déhiscence irrégulière. 1-4 graines glabres. — 160 espèces : Régions tempérées, surtout bassin méditerraréen, plus rares dans les contrées chaudes. (La résine qui s'écoule des incisions faites au rhizome du C. Scammonia, et qui se concrète rapidement, constitue la 235 Scammonée, connue depuis très longtemps comme un excellen purgatif ; elle vient de Smyrne. — Le C. scoparius, et le C. vir- gatus fournissent le Lignum Rhodium et l'Essence de Bois de Rose. — C. tricolor est une plante d'ornement. — C. arvensis est une mauvaise herbe qui gène la culture.) << E DZ Fig. 29 Fig. 30. Fig. 29 et 30. — Convolvulus Scammonia, L. 19 Stigmate indivis en tête, ou bicapité à moitiés Slobuleuses ph pets eee ER 20 — Stigmate bilobé, ou bipartit, à lobes allongés. .. 12 20 Filets staminaux dilatés en écailles à la base.... # — Filets staminaux non dilatés en écailles à la base. 21 21 Sépales externes différents des internes........ 6 — Sépales externes très peu ou pas différents des I TORITES SE CE PE EN EEE PR CCE 22 22 Capsule irrégulièrement déhiscente en travers, (ES MO e do coco bonbdococododecoueca dose 23 — Capsule à déhiscence longitudinale à 2-8 valves. 24 Henri Coupin et Louis CAPITAINE. (A suivre). MŒURS & MÉTAMORPHOSES des Coléoptères de la tribu des CHRYSOMÉLIENS (1) 9. C. viridis, Linné, Desbrockers, loc. cit. 3, p. 16. Larve, de Géer, Tome V, mémoire #4, p. 175. Corps ovalaire, très déprimé, vert sombre, bordé d'épines et recouvert de ses excréments ; — Ja larve vit sur les feuilles du chardon et de l’artichaut, la nym- phose a lieu sur les feuilles; — les caractères non décrits comme dans la larve de la C. nebulosa que nous venons de décrire. Nymphe. — Pourtour du corps garni de lames plates terminées en pointe et armées de piquants. Adulte. — Comme la larve, il vit des feuilles du char- don et de l’artichaut. La larve de la C. viridis a pour parasite un Diptère, l’'Ocyptera cassidæ, L. Dufour, qui à l'état de ver vit dans le corps de sa victime dont elle ronge le tissu adipeux, tout en respectant les organes essentiels de la vie. Notre larve est une des premières connues : en effet, à la page 532 de la Bible de la nature (traduction fran- çaise 1758), Jean Swammerdam dit : « Sur les feuilles de l’artichaut vit une larve à extré- « mité bifide et fourchue dans laquelle fourche restent « attachées les peaux que la larve quitte à chaque mue « avec une partie de ses excréments; ces larves se tien- « nent sur les feuilles sous cette espèce de parasol « naturel qui les met à l'abri du soleil. » 10. C. pusilla, Walt. Desbrochers, loc. cit, 23, p. 33. Perris, Ann. Soc. ent. fr. 1876, p.207. (1) Voir les numéros 528 et suivants du Naturaliste. 236 Larve. — Elle est d’un vert jaunâtre pâle uniforme ; elle dépose ses déjections sur les feuilles, sa fourche cau- dale ne renfermant que les dépouilles des mues ; — elle vit en mars sur les Inula dyssentirica et viscosa. 11. C. Margaritacea Schall. Desbrochers, loc. cit, 21, P31: Larve. Perris Ann, Soc. ent. fr. 1876, p. 203. Corps jaune verdâtre, à pourtour frangé d'épines barbe- lées; mandibules courtes, cornées, à bout denté; ocelles noirs saillants, au nombre de cinq disposés quatre en série transverse, les deux inférieurs plus écartés, le cin- quième en arrière vis-à-vis de l'intervalle de séparation de ces derniers ; fourche caudale chargée des dépouilles de la dernière mue avec peu d’excréments, habituelle- ment horizontale ; la larve la fait vibrer verticalement quand elle mange ou quand elle marche. Cette larve vit sur le Diauthus prolifer dont elle ronge les feuilles par le bout, par leurs bords et par la face con- vexe du limbe, aussi du parenchyme dela Saponaria officinalis : la membrane supérieure de la feuille devient alors claire, formant une tache blanche plus ou moins grande ordinairement ovale; prête à se transformer, elle se fixe à une feuille à l’aide de ses deux ou trois derniers segments abdominaux. é Rôle utile. Le groupe des Cassides comprend une tren- taine d'espèces indigènes dont les mœurs sont en partie connues : on peut dire d’elles qu'elles nous sont indiffé- rentes au point de vue agricole et utile; si leur robe n'était pas rehaussée par les éclats cuivreux, dorés et argentés qui la parent, elles passeraient inaperçues. Il nous reste maintenant à faire connaître la liste des Cassides exotiques avec l'indication des auteurs qui ont décrit leurs mœurs et leurs caractères biologiques. 4. Dolichotoma lanuginosa, Bohem. Larve. Caudèze, Larves 1861, p. 63, pl. V, fig. 4. Corps à moitié couvert par les excréments et par les dépouilles des mues. 2: Porphyraspis palmarum, Bohem. Larve. Caudèze, Larves 1861, p. 66, pl. V, fig. 5. Corps en entier couvert par les déjections disposées en masses concentriquement envoulées. 3. Omoplata axilaris Sahlb. Larve. Donkier de Doucéel, Ann. Soc. ent. belg., T. 28, pale La fourche ne retient que la peau des mues et jamais des excréments. 4. Mesampholia lineatocollis. Volx. Larve, Donkier, loc. cit. T. 28, p. 5. La fourche ne retient ni déjections ni dépouilles. 5. Cassida subrufa, Fairm. Larve. Xambeu, 14° mémoire 1905, p. 101 (4). La fourche est couverte de peaux et de déjections. 6. Cassida luteocincta, Fairm. Larve. Xambeu, loc. cit. p. 104. (1) Ce 14° mémoire, contenant, en 148 pages, la description inédite de cent douze espèces malgaches, œufs, larves, nymphes, dont sept pour le seul groupe des Cassides, systématiquement rangées d'après la méthode naturelle, fut présenté au concours de 1908 pour le prix Constant à la Société entomologique de France, mais il n'eut pas le don de plaire à la Commission, au jardin des Hespérides, qui le rejeta comme ne constituant pas un travail d'ensemble. Quel ensemble plus parfait voulez-vous donc que celui qui consiste à réunir en un seul faisceau, systématiquement classés, les insectes inédits d'un même pays, c'est-à-dire nouveaux pour la science ? LE NATURALISTE ELU La couverture est constituée par des déjections en forme de granules noirs. 7. Cassida decolorata, Boh. Larve. Xambeu, loc. cit. p. 105. La fourche est courte, grêle, supporte les excréments. 8. Aspidomorphus madagascariensis, Bat. Larve. Xambeu, loc. cit. p. 106. La fourche longue, grêle, retient les {peaux des mues. 9. Aspidomorphus roturica. Fairm. Larve. Xambeu, loc. cit. p. 109. La fourche, longue et grêle, retient les peaux des mues. 10. Coptocycla leopardina, Bohem. Larve. Xambeu, loc. cit. p. 110. La fourche longue et grêle retient les mues. 11. Metriopepla obscuricollis, Fairm. Larve. Xambeu, loc. cit. p. 112. La fourche renforcée par deux épines retient les peaux des mues. Capitaine XAMBEU. L'ANSÉRINE AMARANTE (CHENOPODIUM AMARANTICOLOR) Nouvelle plante potagère M. D. Bois donne dans le Bulletin de la Société d’Accli- matation de France d'intéressants renseignements con- cernant une nouvelle plante potagère qu'il propose comme succédanée de l'Épinard : Le Chenopoduim amaranti- color. Le Chenopodium amaranticolor est une Plante annuelle d’une remarquable vigueur. Au Muséum, à Paris, elle a dépassé 2 mètres de hauteur. Sa tige est robuste. Les feuilles sont de formes et de dimensions variables, sui- vant qu’elles sont iusérées sur la tige principale, les ra- meaux ou les ramules ; les plus grandes (celles de la tige principale) sont triangulaires, sinuées, irrégulièrement dentées, parfois presque entières, et mesurent de 6 à 10 centimètres de longueur avec une largeur presque égale dans la partie la plus large; celles des rameaux sont plus petites et rhomboïdales ; enfin celles des ra- mules ont une forme linéaire-lancéolée. Dans le jeune âge, les feuilles sont couvertes d’une abondante pulvérulence d’un superbe rouge amarante, ce qui donne à la Plante un caractère vraiment ôrnemental ; mais elles perdent cette brillante parure en devenant adultes L’inflorescence est une longue panicule portant de nombreuses petites fleurs à calice rouge violacé. La graine a les bords subaigus, elle est notre et luisante. Sous le climat de Paris, où les abaissements de tem- pérature sont toujours à redouter au printemps, les graines d'Ansérine amarante doivent être semées du 15 avril au 15 mai, en pots sous châssis. La germi- nation s’effectuant rapidement, les jeunes Plantes seront repiquées et conservées sous verre jusqu'au mo- ment de la mise en place en plein air, qui ne devra être effectuée qu'à la fin du mois de mai ou dans les pre- miers jours de juin. En raison du graud développement que prennent les Plantes, il est nécessaire de les mettre à une distance de 60 centimètres les unes des autres. Ce n’est que sous l'influence d’une température élevée LE NATURALISTE : 231 —_——— que leur croissance devient rapide. Si l'été est chaud, elles acquièrent en peu de temps des dimensions qui permettent de cueillir successivement, pour l’emploi culinaire, des feuilles qui se renouvellent jusqu’au mo- ment où les premières gelées sévissent et font périr les Plantes. En 1907, MM. Coste et Reynier ont décrit cette espèce qu'ils considéraient comme nouvelle pour la science. La Plante a été découverte par le botaniste Honoré Roux, il y a une trentaine d'années, dans des terrains vagues aux environs de Marseille, où elle n’existe pro- bablement qu’à l’état subspontané, On ignore encore son véritable pays d’origine. M. D. Bois a publié dans la Revue horticole, n° du 16 fé- vrier 1908, une note dans laquelle il rendait compte d’un essai de culture entrepris en 1907, au Muséum, ‘sur la demande de M. Reynier, pour lui donner son appréciation sur la valeur ornementale de cette Plante. 11 exprimait l’opinion que ses feuilles pourraient sans doute être utilisées au même titre que celles de l'Épi- nard, comme le sont déjà celles de diverses espèces de Chenopodium ou Ansérines : C. auricomum, en Austra- lie; C. album, et ses variétés, en Europe et dans l'Inde; C. Quinoa, au Pérou, et aussi celles de J’Arroche (Atri- plex hortensis). Étant donnée la végétation luxuriante de l’Ansérine amarante pendant l'été, période durant laquelle l'Épi- nard monte à graines et ne donne que des récoltes mi- nimes; en raison aussi de l'ampleur des feuilles produites en abondance, l’auteur pensa qu'il y avait une tentative intéressante à faire en vue de son utilisation comme plante potagère, l’Ansérine amarante est un excellent Succé- dané de l'Epinard. D'une manière générale, on trouve qu'il ya similitude complète de saveur entre les deux légumes. Ù Quand à la production, elle a varié avec les régions. La Plante exige une somme de chaleur, telle, que ses graines ne peuvent arriver à murir sous le climat de Paris. Une tentative de culture faite dans les Ardennes a pour ainsi dire échoué. Au sud de la Loire, les conditions changent; mais c’est surtout dans la région méridionale que la Plante parcourt le cycle complet de sa végétation, donnant avec le maximm de feuilles bonnes à consommer une abon- dante récolte de graines. Dans le Centre et dans le Nord de la France, la Plante ne pourra être cultivée qu'à la condition d’er faire venir les graines, chaque année, de régions plus méridionales. 11 paraît incontestable qu'en des régions chaudes, cette Ansérine serait susceptible de rendre des services. Qui sait si, plantée en grand, elle ne serait pas utile pour la nourriture des bestiaux. Comme on le voit, l’Ansérine amarante est d’une cul- ture très facile dans le Sud de la France, où l’on peut en semer les graines dès que les abaissements de tem- pérature ne sont plus à redouter. 2CCOCCCCCCOOCC0C00000000. IDENTIFICATION DB QUELOTEN OINEAUX REPRÉSENTÉS sur les Monuments pharaoniques LA PETITE SARCELLE. Querquedula crecca, Linné. — De tous les oiseaux aquatiques séjournant en Egypte et en Nubie, la Petite Sarcelle est le plus abondant. Elle fréquente les canaux et les petites mares, de préférence aux grandes nappes d’eau (1). Le mâle adulte a la tête et le cou d'un roux marron assez soutenu, la gorge brune. Une large tache vert doré entoure l’œil, couvre l'oreille et descend le long du cou; le corps, blanc en dessous et taché de noir, a le dos et les flancs d’un gris cendré rayé de zigzags bruns; le miroir de l’aile est vert. l'iris brun, le bec et les pieds sont noirs (2). Sa longueur est de 38 centimètres. Nous avons deux reproductions de Sarcelles à Beni- Hassan : elles sont fort bien caractérisées par leur forme, Fig. 4. — La Petite Sarcelle. (Peinture Egyptienne.) leurs couleurs et surtout par la grande bande verte bordée de blanc qui couvre une partie de la tête. Largement distribuée dans toute la région Paléarcti- que, la Petite Sarcelle s'étend sur l'Europe entière, l'Amérique septentrionale, le Nord et le Nord-Est de l'Asie et de l'Afrique. . Pendant l'hiver elle est très abondante en Algérie, à Alexandrie, sur le Nil et la mer Rouge; on l’a également observée en Abyssinie, dans les marécages du Kordofan et dans la péninsule du Sinaï. La saison froide la voit aussi dispersée partout, en Palestine même, à proximité des petites sources isolées, peu fournies de joncs et de roseaux (3). Dans l'Inde, où elle arrive en septembre pour ne partir que fort tard, elle est le premier visiteur et le plus abondant. La Chine et les contrées avoisinant la Perse et le Cachemire reçoivent également sa visite. Commune en Grèce, elle est, du mois de septembre au mois de mars, abondamment répandue dans les iles Ioniennes (4). Elle séjourne, par bandes nombreuses dans nos contrées de la fin janvier à la fin mars et en octobre, époque de son second passage. Sa chair excellente est fort recherchée et considérée comme un aliment maigre. Des vestiges osseux de Petites Sarcelles ont été re- cueillis à Thèbes, dans la nécropole des cynocéphales sacrés. Les crânes gisant dans un petit vase de terre cuite rouge, les membres mêlés aux momies de Ba- bouins, EE (1) Suezcey. Birds of Egypl., p- 286. (2) Burron. Planches enluminées, n° 947, t. X. — Gourp. The Birds of Europe, vol. V, pl. 362. — Dresser. À History of the Birds of Ewrope, vol. VI, pl. 426. (3) Tristan. The Fauna and Flora of Palestine, p. 116, Common Teal. (4) Dresser. À History of the Bürds of Europe, vol. VI, | p. 508-509. 238 LE NATURALISTE On ne saurait dire, quant à présent, si la Petite Sar- celle avait un caractère mythique, mais ilest fort vrai- semblable que celles dont on a trouvé les tarses et les têtes osseuses ont dû, comme la plupart des animaux sacrés, être momifiées dans un but religieux (1). HIPPOLYTE BOUSSAC. LA FALSIFICATION DU POIVRE ET DES AUTRES CONDIMENTS Les falsificateurs — qui ne respectent rien — se sont tout particulièrement attaqués au poivre, ce qui se com- prend facilement, car cette épicecoûte environ 150 francs les 100 kilogrammes, et paye un droit de douane d'envi- ron 280 francs, 'pour la même quantité. C'est une curieuse énumération que celle des pro- duits qui servent à faire ces falsifications, qui commen- cent, comme on va le voir, à être bien connues. Il ya d’abord la catégorie des fruits ou graines que l’on mélange tout entiers aux grains de poivre, lesquels con- trairement à l'opinion courante, sont tout aussi falsifiés que le poivre en poudre. C'est ainsi qu'on y ajoute des baies desséchées du « Daphne Mezereum » plante qui n’est pas rare à l’état sauvage et dont les propriétés vési- cantes ne sontpas sans danger; les fruits d’« Embelia Ribes», qui viennentde l'Inde etressemblent tout à fait à du poivre noir ; desbaies de genièvre récoltées avant leur maturité complète et très employées à ce point de vue dans le Midi de la France; des graines d'une'sorte de lentille, l’« Ervum Ervilia », qu'on fait sécher au four après les avoir fait macérer dans une solution étendue d’un sel de fer et auxquelles une macération dans une solution de capsicine communique une saveur âcre ; les graines du « Vicia alba », qui, devant imiter le poivre blanc, ne sont pas noircies, mais simplement imprégnées de capsicine. 11 y aensuite la catégorie des « poivrés enrobés », c’est- à-dire revêtus d'une substance qui augmente leur poids ou leur donne une belle apparence trompeuse. C’est ainsi qu'à maintes reprises on a signalé des grains de poivre enrobés d’une couche d'argile représentant 10 à 28 % de leur poids. D'autres fois, les fraudeurs arrosent les grains de poivre d’une solution très étendue de mélasse ou gomme arabique, puis, une fois sèche, les soupoudrent de sable fin, de brique pilée, de toutes sortes de poudres lourdes. On a signalé aussides poivres enve- loppés d’un enduit de chaux destiné à cacherle triste aspect de la surface chez des poivres restés pour compte pen- dant plusieurs années, et des poivres enrobés avec un mélange de dextrine, de poudre de marbre et de diverses matières terreuses. Ces fraudes sont assez faciles à reconnaître; il n’en est pas de même de celles des poivres en poudre, qu’une observation microscopique attentive peut seule déceler. Les poivres en poudre sont surtout adultérés avec des « grabeaux de poivre », c’est-à-dire les parties superfi- cielles du fruit, les pédoncules, les morceaux de tige, les (4) Lorrer et Garrrarp. La faune momifiée de l'ancienne Egypte. Deuxième série, p. 299. parcelles de terre, provenant de la récolte; avec toutes sortes de fécules, notament celles du blé, de l'orge, de l'avoine, du maïs, de graines de légumineuses, d’un mil- let, le « Setaria germanica », du sorgho, de sarrasin; avec de la chapelure, très employée ;avec de la poudre de lau- rier, de serpolet, de coriandre, de maniquettes; avec le rhizome de galanga; avec les fruits de « Schinus molle » quiluicommuniquentune saveur âcre et aromatique ; avec le poivre de Cayenne, fruit du « Capsicum frutescens » qui croit dans les Indes anglaises, l'Afrique, l'Amérique tropicale; avec des poudres d’écorses diverses... ou, simplement, avec les produits du balayage [des plan- chers. Le poivre n’est pas le seul condiment sur lequel les acheteurs soient volés, ainsi que nous allons le voir. L’Anis étoilé, employé surtout dans la préparation des absinthes et des anisettes, est parfois remplacé par le fruit de la Badiane de Chine, qui, étant vénéneuse, est susceptible de provoquer des accidents assez graves. De même l’Anis vert, également utilisé pour la confec- tion des liqueurs, est très fréquemment mélangé de terre, de gravier, de poussière, des fruits de Fenouil. La Cannelle de Chine, qu’elle soit en morceaux entiers ou en poudre, peut être remplacée ou simplement mé- langée de Cannelle de Ceylan — qui a bien moins de va- leur, d’ocre, de sciure de bois de santal ou de cédratiers, de débris de coquilles denoix ou d'amandes, de tourteaux de graines oléagineuses, de farine de glands, d’amidons divers, de sons de blé ou de mais, de balles de riz, de croûte de pain. Le Gingembre en poudre estfréquemmentfalsifié avec du poivre pulvérisé, des farines de blé, de riz ou de lé- gumineuses, de la poudre de Curcuma, des tourteaux de graines oléagineuses. L Les Clous de Girofle entiers sont difficilement falsi- fiables; cependant les fraudeurs n'hésitent pas à y sub- stituer des Clous de Girolle épuisés par la distillation et à y ajouter des débris de pédoncules. Quant à la poudre, ils ne peuvent résister à la tentation de l’ « allonger» avec de la farine de blé, de curcuma, ;de glands, de noyaux de fruits divers, de coquilles de noix pulvérisées, de tourteaux de navettes ou d'amandes. La Moutarde,n’ayant plus une foisen pâte aucune forme, on comprend que les marchands peuvent y faire entrer tout ce qu’ils veulent. Aussi, avec du flair et un micros- cope, peut-on y rencontrer souvent de l’amidon, des enveloppes de blé, ainsi que des farines de vesces, de pois, de maïs, de sarrasin. Cette fraude, s'adressant à un produit de notre pays, est peu rémunératrice. Il n’en est pasdemêmede celle de la Noix muscade, dont le prix est assezélevé. C’est pour cela qu'on la falsifie avec des coques de muscades, des coques de cacao, des coques d’arachide; du tourteau de lin, des résidus de féculerie. Quant au « macis » qui est attaché à la même noix, on le remplace par celui de la Muscade de Bombay, qui n’est presque pas aromatique. Au Piment de la Jamaïque en poudre, on ajoute des pédoncules de fruits, de la poudre de noix de coco, de la poudre de bois de Santal, des débris de mouture colo- rés par du peroxyde de fer, des pédoncules de Clous de Girofle, de la brique pilée et toutes sortes de poudres mi- nérales. Au Safran, qui, on le sait, est formé par les stigmates d’une plante cultivée dans le Midi, on ajoute toutes sortes de débris végétaux : fleurs de Souci, de Cartham, : site LE NATURALISTE d’Arnica, de Grenadier, de Pivoine, de Safran du Cap, le tout parfois coloré avec des couleurs d’aniline, stig- mates de Maïs, matières minérales diverses, racine de Curcuma en poudre, bois de Santal pulvérisé, poudre de bois de Pernambouc, bois de campèche, poudre de piment rouge ; stigmates rendus plus lourds en y faisant adhérer, avec du miel, du borax, du sulfate de soude, du tartrate de potasse, du chlorure de sodium, de l’azotate d’ammoniaque, du sulfate de baryte, du tartroborate de potasse, du nitrate de potasse, — enfin — cet c’est là le bouquet — des fragments de gros fil, qui, après avoir été imbibées de gomme, sont roulés dans une poudre de hois de Campêche et de racine de Curcuma. La triste bouillabaisse que l’on fait avec tout cela ! Quant à la Vanille, c’est l'enfance de l’art de vendre des fruits de qualité tout à fait inférieure et presque dé- pourvus de parfum, après les avoir imbibés de vamilline artificielle. Pourjleur donner une belle apparence, on les lustre d’une légère couche de benzine ou de baume de Tolu. Enfin, on les givre avec de l'acide benzoïque — ou, à défaut, avec des fragments de très minces lamelles de verre. Sans commentaires... VICTOR DE CLÈVES. ÉLEVAGE DE L'AUTRUCHE AU CAP Différentes espèces de plumes Dans une monographie de la plume d’autruche que vient de publier le Département de l'Agriculture du Cap, le distingué professeur de zoologie à « Rhodes Univer- sity College » entreprend avec sa grande compétence la définition des termes techniques employés" dans cette industrie. Pour la première fois pareille tentative est faite, et comme elle présente un intérêt considérable pour nos éleveurs, je crois devoir analyser le travail de M. Duerden ci-après : I. Différentes plumes de l’autruche. — Les différentes plumes de l'autruche sont : 4. Les « contour feathers » ou plumes de contour. Ce sont celles que l’on rencontre sur le corps et les ailes et qui sont superposées de facon à couvrir et protéger la peau et maintenir la haute température de l'oiseau (103°F. ou 40 centigrades). Elles déterminent la forme générale ou contour de l'oiseau, d’où leur nom, et comprennent toutes les plumes de l’autruche, étaut donné qu'elle ne possède pas de duvet comme la plupart desautresoiseaux. Ces plumes recouvrant le corps sont appelées par les fer- miers « body feathers » ou plumes du corps et sont trop petites pour avoir une valeur commerciale. 2. Les « feathers tracts » (pterylæ) ou places recou- vertes de plumes. Les plumes ne recouvrent pas tout le corps de l’autruche, mais sont limitées à certaines parties déterminées qui sont séparées par d’autres places nues, c’est-à-dire sans plumes. Les premières sont les « feathers tracts » ou pterylæ, les secondes les « featherless tracts» ou apteria. Une large partie nue ou apterium occupe la portion inférieure de chaque côté du corps et s'étend derrière surlasurface inférieure. En fait, la jambe entière chez l'oiseau adulte est également dénuée de plumes, mais chez l’autruchon la surface extérieure de la jambe au-dessus de la cheville et jusqu'au genou est habituelle- ment recouverte de plumes;elles disparaissent cependant dans la suite, excepté chez quelques oiseaux qui en con- servent quelques-unes sur le derrière de la jambe. 3. Les « wing quills » (remiges), c'est-à-dire les grandes plumes des ailes. Ce sont les plus grandes plumes des 239 ailesetelles forment une seule rangée. Elles comprennent les « whites » chez l'oiseau mâle et les « feminas » chez la femelle, ainsi que les « byocks » ou « fancies » chez le mâle. Les premières « wing quills » sont. attachées a ceux des os de l’aile qui correspondentaux deux premiers doigts et à la paume de la main de l'homme et elles sont connues sous le nom de « primaries ». Les suivantes sont fixées à l’avant-bras ou ulna et sont appelées « seconda- ries». Les «wingquills » sont au nombre d'environ 35 sur chaque aile, parfois une ou deux de plus, une ou deux de moins. 4. Les spadonas. La première récolte des « wing quills» ou plus grandes plumes de l’aile est désignée sous le .nom de « spadonas ». Elles sont plus petites, en forme de lance, et de moindre valeur que les plumes subsé- quentes. La « spadona » est müre quand l’autruchon est âgé d'environ six mois, le «quill »outuyau, quand l'oiseau atteint huit mois environ. 5. Les byocks ou fancies. On désigne ainsi les quelques plumes de l’aile du mâle situées vers chaque extrémité de la rangée. Elles sont en partie noires, en partie blanches, alors que toutes les autres plumes de l'aile sont blanches. : 6. Les upper wing coverts ; « blacks » et « drabs ». Les plumes au-dessus des « wing quills » sont aussi dis- posées en raugées et recouvrent la partie inférieure des « wing quills », d’où leur nom de « coverts ». Ce sont les « blacks » de l'oiseau mâle et les « drabs » de la femelle. Les plumes de la première rangée sont les « majors wing coverts », ou « long blacks » et « long drabs », suivant qu'il s’agit de l’oiseau mâle ou de l'oi- seau femelle. Celles de la deaxième rangée sont les « medium wing coverts » ou « medium blacks » ou « medium drabs ». Celles de la troisième rangée sont les « minor wing coverts » et ne sont jamais enlevées. Les « blacks » et « drabs » de l’arrière-bras sont fixées à l'os du bras ou humérus, sont appelées aussi « hume- rals »et constituent, avec les « black coverts » ou « drab coverts » plus courtes,les « short blacks » ou « short drabs ». On ne les enlève pas toujours. 7. Lower wing coverts, floss. — Une rangée unique de plumes recouvre les « wing quills » au-dessous. On les désigne sous le nom de « lower wing quills » ou plumes inférieures de l'aile et collectivement sous celui de « floss »; elles sont le mieux vues quand l’aile est levée. Bien que longues elles sont très légères et « fluffy » et ne sont pas toujours enlevées, mais au contraire laissées à l'oiseau pour conserver la chaleur et comme protection pour le corps quand les autres plumes ont été prises. Les plumes de la partie inférieure de l’humérus sont quelque fois comprises dans la « floss ». 8. Tail quills (rectrices) ou plumes de la queue. — La queue grosse et courte est recouverte de nombre de plumes plus grandes que celles du corps et diflérentes en couleur, mais plus petites que les « wing quills ». Ce sont les « tail quills » (rectrices) et elles représentent les « tails » du fermier. Les plumes extérieures au-dessous sont en partie noires, en partie brunes et sont appelées « black butts » (B. B.). De 80 à 100 « tail feathers » où plumes de la queue sont ou « clipped », c'est-à-dire taillées, ou « plucked », c'est-à-dire arrachées pour le commerce. 9. Short stuff ou matière courte. — C’est un terme collectif employé pour désigner les « wing coverts », la « floss » et les plumes de la queue de facon à les distin- guer des « wing quills » ou plumes de l'aile appelées « long stuff » ou matière longue. 40. Filoplumes où plumes cheveux. — Sur la peau, autour des « wing quills »et« tail quills », on rencontre des plumes très petites, insignifiantes, genre duvet, ayant l'apparence de cheveux et connues sous le nom de « filo- plumes ». Des plumes de cette espèce recouvrent le corps 240 LE NATURALISTE de presque tous les oiseaux et se remarquent surtout chez le canard et le poulet après qu'ils ont été dépouillés de leurs plumes et de leur duvet. Chez l’autruche on ne les trouve qu’autour des plus grandes plumes de l'aile et de la queue et pas toujours chez chaque individu. IT. Plumage de l’autruche. — On entend par plumage de l’autruche l’ensemble des plumes recouvrant le corps de l’oiseau à un moment quelconque. Ce plumage n’est pas le même à toutes les périodes, car l'apparence de l'oiseau varie considérablement entre sa condition d’au- truchon et celle d’adulte, par suite de différences dans la couleur et dans d’autres caractères des plumes. Quatre plumages très distincts existent chez l’autruche : le « Natal », le « Chick », le « Juvenal » et l’ « Adulte ». Ils représentent quatre espèces différentes de plume que chaque alvéole de l'oiseau peut produire, mais en ce qui concerne l'oiseau envisagé en son entier, le passage d’une période à une autre est graduel et chez l’au- truche il n’y a aucune période bien définie pour la mue. Tant que le plumage adulte n’est pas atteint il se produit des superpositions de plumes appartenant à différents plumages. Les caractéristiques de chaque plumage peuvent être ainsi décrites sommairement : 1. Le Natal ou plumage à la naissance de l'oiseau. Come le petit de beaucoup d’autres oiseaux l'autruchon quand il écios est pourvu de plumes sous forme de duvet. C’est le plumage « Natal ». Les plumes consistent en touffes de barbes assez dures, de longueurs différentes et partant toutes à peu près du même niveau sans qu'il existe de tige centrale ni de tuyaux comme dans les plumes postérieures. Quelques-unes des barbes de chaque plume du duvet se prolongent pour se terminer en une partie assez rude et frisée qui donne à l’autruchon une certaine ressemblance avec un hérisson. Le duvet sur le dos et les côtés varie en couleur d’un brun léger à un brun foncé ou presque noir, et le mélange des différentes couleurs donne une apparence tachetée à l’autruchon, le noir étant distribué en bandes où plaques le long du cou et de la tête. La mue du premier plumage ne s'effectue pas comme celle des autres. À peu près une ou deux semaines après l'éclosion les plumes sont expulsées de l’alvéole par d'autres qui poussent dessous, les premières à être ainsi poussées étant les plumes le long des côtés de la partie postérieure du corps. Etant très léger, le duvet ne tombe pas de l'extrémité de la plume de l'autruchon. mais demeure en place jusqu’à ce qu’il soit complètement usé. 2. Chick plumage où celui de l’autruchon. Ce plumage est celui qui commence à faire son apparition peu après léclosion et se trouve complété lorsque l’autruchonatteint l’âge de huit mois environ, c’est-à-dire quand les « spa- donas » ou plumes de ses ailes sont tout à fait mures. Ce qui caractérise ce plumage c'est queles plumes portent à leur extrémité le duvet de naissance, et le plumage en son ensemble est tacheté. Le bariolage n’est cependant pas dû à des plumes claires et sombres s’entre-mélant, mais à ce que la partie supérieure de chaque plume est dun brun clair, tandis que la partie inférieure est d’un gris sombre. Toutes les plumes vers leur extrémité semblent former une lance, d'où leurnom de « spadonas ». Les différentes espèces de plumes, plumes du corps, du cou, de la tête, des « coverts », celles des ailes et de la queue, maintenant, pour la première fois, manifestent ces différences qui constituent un trait si caractéristique chez l'adulte. Entre les plumes du « chick plumage »il n’y à que très peu ou point de différence au point de vue du sexe, rien qui indique qu'il s’agit d'un oiseau mâle ou femelle. Pour le déterminer, d’autres caractères existent. 3. Le « Juvenal » ou plumage juvénile. — Le troisième Ou plumage juvénile ne suit pas immédiatement le second ou «chick plumage». Comme la mue n’est jamais uniforme sur tout le corps,les plumes du corps du « chick » ou autruchon sont poussées dehors graduellement une à la fois à partir de 4 ou 5 mois et sont remplacées par des plumes juvéniles plus larges et d’un tout autre type. Au lieu d’être tachetées, les nouvelles plumes sont d’un gris sombre uniforme ou couleur d’ardoise et l'extrémité est arrondie, non pointue. L’autruchon, dans son ensemble, commence à perdre son apparence tachetée à partir de 8ou 9 mois. Ceci est dû en partie à ce que les plumes de l’autruchon,avec les extrémités de couleur clairesont remplacées par d'autres de couleur uniforme, et d'autre part à ce que l'extrémité de couleur claire des anciennes plumes qui restent encore s’use et perd sa couleur. Quandlesautruchons atteignent un an, presque toutes les plumes du corps exhibent la couleur grise du plumage juvénile, celles de l'oiseau mâle étant un peu plus foncées que cellesde la femelle. Toutes les plumes du plumage juvénile ne sont pas complète- mentmuüres avant que les oiseaux n’atteignent seize MOIS environ, les dernières à mürir étantles « Wing quills » ou plumes des ailes que l’on désigne sous le nom de « First after chicks » ou mieux encore sous celui de «Juvenils ». 4. Le plumage adulte. — Le plumage adulte de l’au- truche mâle diffère absolument de celui de la femelle. La distinction complète se produit quand les oiseaux ont environ üeux ars, mais de grandes variations se rencon- trent chez eux, certaines filiations complètent leur plu- mage bien avant d’autres. L'oiseau mâle adulte est carac- térisé par la possession de plume de corpset de « coverts noirs », la femelle par ces mêmes plumes grises. On appréciera peut-être mieux la différence si nous ajoutons que la femelle conserve les mêmes tons gris quelleavait dans son plumage juvénile, tandis que le mâle subit une véritable transformation, ses plumes devenant noires. Tant qu'il s’agit de plumage juvénile, la couleur est la même pour les deux sexes; la femelle conserve cette COu- leur sa vie durant, alors que pour le mâle il existe encore une phase. } Aveclequatrièmeplumageappelé«second-afterchicks» les précieuses « wing quills » ou grandes plumes des ailes du mâle et de la femelle atteignent toute leur gran- deur et montrent leurs meilleures caractéristiques. Les troisième et quatrième « clippings » ou coupes des plumes sont généralement considérés comme représentant les meilleurs efforts de l'autruche dans la production des plumes, mais avec la nourriture généreuse et abondante largement adoptée aujourd’hui les plumes juvéniles ou « First after chicks » atteignent presque la maturité en ce qui concerne leurs caractéristiques. Avec un traitemeut convenable une autruche, adulte. continuera à donner la même qualité de plume pendant de longues années. On peut citer le cas d'oiseaux âgés de trente-cinq ans et même davantage qui produisent encore de bonnes plumes. Par manque de soins, surtout en ma- tière de « quilling », le caractère des plumes se détériore rapidement. III. Opérations relatives aux plumes. — Lesopérations relatives aux plumes sont au nombre de trois: le « pluc- king », le « clipping » et le « quilling » ou « stumping ». 1. Plucking. Le terme est employé pour désigner l’opération qui consiste à enlever de l’alvéole la plume dans son ensemble, c’est-à-dire plume et tuyau, en un mot l’arrachement de la plume. La pratique du « pluc- king » varie considérablement. D'’aucuns l'adoptant arrachent tout ce qui est court dans le plumage, « tails », « blacks » et « drabs », alors que pour cette catégorie de plumes d’autres éleveurs ont recours au « clipping » ou taille de plumes. 2. Clipping. On désigne ainsi l'opération qui con- siste à tailler les plumes, en laissant dans l’alvéole le restant du tuyau de la plume pour qu'il muürisse. Le cire id LE NATURALISTE 241 « clipping », qui correspond à la tonte pour le mouton | mœurs, d'après mes observations personnelles, les che- est employé de préférence au «plucking », de façon à pouvoir obtenir les plumes dès qu’elles sont complètement formées ou mures, et par là empêcher une détérioration qui se produit sion les laisse sur l'oiseau jusqu’à ce que le « quill » ou tuyau soit complètement mür. Les grandes plumes des ailes, «whites » ou « feminas », sont toujours «clipped », alors que l’usage varie pour les plumes cour- tes, qui sont « clipped » cu « plucked ». 3. Quilling ou stumping. Cette opération consiste à extraire les tuyaux. mürs ou plutôt bouts de tuyaux dont les plumés ont été précédemment « clipped. » La période requise pour l'arrivée à maturité de ces bouts après le « clipping » est d'environ deux mois. La nouvelle récolte commence immédiatement à se former après le € quilling », les plumes se montrant à l’orifice ou lèvre de l’alvéole en l’espace d'un mois environ. En préparant les plumes pour la vente, les différentes espèces et qualités de plumes de chaque oiseau sont clas- sées séparémentet formées en paquets conformément à la classification commerciale des plumes. C'est ce qu'on appelle le « sorting ». LAURENT COCHELET. (Moniteur officiel du Commerce). * (4 suivre.) LES CHENILLES DES HELICHRYSUM On a peu de difficulté à discerner les espèces du genre Helichrysum d'avec celles du genre Gnaphalium, quand on a sous les yeux leurs fleurs à maturité. On les reconnait à leurs involucres, dont les écailles sont étalées pour les Gnaphalium et non étalées pour les Helichrysum. Cependant, une confusion aisée à comprendre s’est produite parfois, surtout en ce qui concerne l’Helichrysum arenarium, que plusieurs Lépidoptéristes appellent Gnaphalium. D'autre part, les Botanistes ne sont pas d'accord au sujet de l’Helichrysum angustifolium. Au dire des uns, lHelichrysum angustifolium existe en France : Langue- doc et Provence; d’autres ne l’admettent pas. L’'Helichry- sum méridional, pour eux, est le serotinum, tandis que le vrai angustifolium est en Corse. Aux yeux des Lépidoptéristes, ce désaccord n'a pas grande importance. Helichrysum serotinum et angustifo- lium sont des plantes si voisines, que nos chenilles, pourtant d'admirables botanistes d’instinct, ne font nulle difficulté de les considérer comme également aptes à les nourrir. Toutefois, dans l’étude qui va suivre, il sera surtout tenu compte de la dernière opinion, et le nom d’angus- tifolium sera réservé à l'Helichrysum de Corse et d'Espagne. : De même que les autres plantes dont la liste des che- nilles a été donnée dans le Naturaliste, les Helichrysum sont mangés par des chenilles polyphages, se nourris- sant en majeure partie de Composées; mais ils ont aussi des chenilles qui leur sont spéciales: celles-ci en portent le nom pour la plupart. Toutes ces chenilles s’attaquent aux différentes parties de la plante : tiges ou racines, feuilles, fleurs ou fruits. Je vais les passer rapidement en revue, me bornant à énumérer simplement ou avec quelques détails sur leurs À nilles qui sont bien connues déja, ou décrivant plus longuement celles qui le sont moins, celles surtout qui sont encore inédites. À. — MACROLÉPIDOPTÈRES. 1. Polia venusta, B. — Cette belle chenille parait affectionner de préférence les Cégumineuses; mais elle doit être considérée comme polyphage, tant les plantes sur lesquelles on la trouve sont de nature différente : Calycotome spinosa, Dorycnium suffruticosum, Genista scorpius, Spartium junceum, Ulex parviflorus; Cistus albi- dus, salviæfolius, Rosmarinus officinalis, Thymus vulgaris. A cette liste, il faut ajouter l’Helichrysum serotinum, plusieurs chenilles ayant été prises sur cette plante à Villefranche-sur-Mer le 2 avril 1903. 2. Thalpochares ostrina, Hb. — J’ignore à quel renseignement Ernest Hoffmann a ajouté foi quand il fait vivre la Thalpochares ostrina sur l’Helichrysum angustifolium (1). N’aurait-il pas confondu la Thalpo- chares ostrina avec la Thalpochures candidana ? Je n'ai jamais rencontré cette Thalpochares ostrina, bien commune dans le Midi et en Mauritanie, que sur les Carlina vulgaris et corymbosa, et les Echinops ritro, sphærocepalus et spinosus. Je crois donc que la chenille de Thalpochares ostrina ne vit pas sur les Helichrysum ; c’est pourquoi elle ne sera pas décrite ici, ce ne serait pas sa place. 3. Thalpochares candidana, F. — Cette Thalpo- chares, au contraire, paraît bien spéciale aux Helichrysum. Dès ma première excursion dans l'Ardèche, en 1896, j'ai trouvé très facilement cette chenille sur l’Helichrysum stæchas. Plus tard, dans l'Hérault, je l’ai trouvée aussi sur l'Helichrysum serotinum. J'ai même pu faire pondre une ©, sur les fleurs de cet Helichrysum. La ©, captive, peut vivre une quinzaine de jours; sa ponte s'échelonne lentement; quelques œufs par jour. Elle les dépose prin- cipalement au sein du tomentum des anthodes non ouvertes. OŒuf. — C’est un petit sphéroïde plus ou moins régu- lier, un peu surélevé au sommet, un peu tronqué à la base; surface mate, finement granuleuse ou rugueuse, sans côtes appréciables, mais avec quelques petites dé- pressions polygonales aux pôles. Couleur vert pâle. Chenille. — La petite chenille éclôt 10 à 12 jours après la ponte : elle est courte, un peu épaisse, d’égale gros- seur partout, grisâtre, verruqueux indistincts, poils mé- diocrement longs et blonds; tête, écusson et clapet noirs. L’écusson est remarquablement large. Comme les autres Thalpochares, elle n'a que douze pattes. Elle est assez vive et cherche de suite à pénétrer dans les parties florales de l'Helichrysum. Adulte, elle mesure 15-17 millimètres à peau tendue; corps fusiforme, arrondi et même courbé en arc sur le dos, aplati sous le ventre, épaissi aux segments 6-9, 7 et 8 étantles plus forts ; peau très finement chagrinée; couleur d’un vert clair, blanchâtre même sous le ventre; trois lignes larges d’un vert plus foncé sur le dos, dor- sale et sous-dorsales, ces dernières précédées d’une fine ligne blanche très peu marquée. Les autres lignes sont indistinctes. Verruqueux très petits, à peine saillants, noirâtres ou noirset surmontés d'un poil blanc; les poils du dos atteignent ou dépassent 4 millimètres; tête (1) Die Raup. der Grosschmett. Europ., p. 142. LE NATURALISTE petite, subglobuleuse, à lobes noirs ou noirâtres au sommet et sur les côtés, brun roussâtre inférieurement; pièce triangulaire gris jaunâtre, ocelles noirs, organes buccaux bruns; écusson large, verdâtre, avec deux stries médianes larges et en forme de larmes, noires où noi- râtres; clapet de la couleur du fond; pattes écailleuses verdâtres, membraneuses vert blanchâtre, à crochets roux ; stigmates petits, brun rougeâtre, cerclés de noir. Elle vit soit dans les pousses, qu’elle ronge à l'inté- rieur, soit aux dépens des fleurs, dont elle perfore les anthodes à la base, puis les vide. Les premiers segments amincis se prêtent à merveille à cette besogne. Elle a deux générations; pour Ja première, elle est à taille en avril et mai; pour la seconde, en août. Elle se transforme dans un cocon fait d’un tissu léger et semi-transparent de soie blanche, dans la composition duquel entre aussi quelque peu du tomentum de la plante nourricière; ce cocon est tantôt à la surface du sol, tantôt parmi les feuilles ou les fleurs. Chrysalide. — Courte, brun jaunâtre, foncé en noirâtre sur la partie antérieure du dos et des ptérothèques ; sur- face finement chagrinée; nervures des ptérothèques in- distinctes. Le dos des segments abdominaux présente deux bourrelets saillants, le dernier sillonné. Verru- queux un peu mamelonnés; stigmates saillants, noirs; mucron large, arrondi, obtus, portant quatre petites épines écartées, deux sur le dos et une de chaque côté, leur pointe est un peu courbée en avant. L'éclosion du papillon a lieu quinze à vingt jours après. -k. Thalpochares helichrysi, Rb. — Guenée (Noct,, IT, p. 243) a donné une courte mais suffisante des- cription de la chenille de Thalpochares helichrysi, spéciale à la Corse, où elle vit sur l’Helichrysum angustifolium. Les différences entre les chenilles de Thalpochares can- didana et de Thalpochares helichrysi sont faibles. Outre la couleur verte plus foncée de cette dernière, on peut signaler la persistance des sous-dorsales, blanchâtres chez Thalpochares helichrysi, même quand la chenille devient rougeûtre et alors que les bandes brunes ont pour ainsi dire fondu dans la tonalité de la teinte géné- rale; au contraire, ces bandes brunes persistent chez Thalpochares candidana et la sous-dorsale blanchâtre s’évanouit. De plus, les calottes de la tête sont d’un noir plus brillant et plus étendu chez helichrysi que chez candidana. Quant à la chrysalide, il n’existe entre candidana et helichrysi d'autre différence que dans l'intensité et l’éten- due de la couleur sombre de la partie antérieure. Les cocons sont semblables. 5. Eucrostes herbaria, Hb. — Un lépidoptériste allemand, je crois, a signalé la chenille de l’Eucrostes herbaria sur l’Helichrysum angustifolium. Le fait est réel. J'ai trouvé aussi plusieurs chenilles de l'herbaria sur cette plante aux environs d’Ajaccio. Sur le conti- nent, comme dirait un Corse, elle vit plutôt aux dépens des Labiées, des genres Thymus, Lavandula et Teucrium. 6. Tephroclystia oblongata, Thnbg. — Cette vulgaire chenille vit sur quantité de plantes, principale- ment fleurs d'Ombellifères et de Composées. Rien d'é- tonnant alors à ce qu’elle mange les fleurs d’Helichrysum stæchas, d’après une note de Constant. 7. Synopsia sociaria. Hb.— La chenille a été prise sur l'Helichrysum angustifolium à Corte, par.le D: Petry. Ses plantes nourricières déjà connues sont Artemisia campestris, absinthium, centawrea paniculata, Doryenium suffruticosum, Genista purgans et scorpius, Hippophæ rhamnoïdes, Lavandula }vera, Plantago cynops, Prunus spinosa, Quercus, Thymus vulgaris. Elle a deux générations : avril-mai, juillet. 8. Boarmia bastelicaria, Bel. — La chenille de cette belle et rare Boarmia, spéciale à la Corse, n’était pas connue. Je l’ai trouvée en mars 1906 sur l'Helichrysum angustifolium. Adulte, elle mesure 25-27 millimètres. Subcylindrique, médiocrement atténuée aux extrémités; incisions seg- mentaires faiblement prononcées, sauf celles des 3e, 4° et 5° segments; peau rugueuse, plissée, mamelonnée par places, mamelons ou caroncules sur les côtés des segments 3-11 et au dos du 11e; le 4 segment ne porte qu'un faible mamelon situé un peu avant le milieu, sous la stigmatale; le 5° segment a deux caroncules de chaque côté, la 1re est large, bifide et porte au milieu de sa base, en arrière, le stigmate, la 2*est plus grosse et plus proé- minente et se trouve immédiatement au-dessous de la première; la stigmatale les sépare, les mamelons latéraux des segments 6-8 et 10-11 sont peu prononcés; ceux du 9° sont aussi doubles, le supérieur seul est en forme de petite caroncule ; enfin, le 11° segment un peu relevé en bosse présente deux petits mamelons dorsaux. En dessous, les 4° et 5e segments portent dans le milieu deux petits mamelons rapprochés sur la ligne ventrale. La couleur de la chenille est en général d’un gris cen- dré ou jaunâtre, mélangé de brun plus ou moins foncé, passant au brun rougeâtre. Ligne dorsale brune divisée en son milieu, assez continue sur les premiers et les der- niers segments, mais interrompue et maculaire sur les segments médians; elle est bordée finement d’une ligne blanc jaunâtre formant surle dos et à l'extrémité des segments 3-9 des sortes de V plus ou moins ouverts et appuyés de larges stries brunes, obliques; sous-dorsales fines, interrompues, plus ou moins distinctes et d’un blanc de crème; stigmatales également blanc de crème, larges, très interrompues, formant des stries obliques sur les 2e et 3e segments; ventre sillonné longitudinale- ment de fines lignes claires et de bandes brunes; verru- queux petits, brun noirâtre, avec poils courts et bruns ou noirs ; tête scutiforme, très aplatie en avant, bifide, à calottes larges, peu arrondies au sommet et comme proé- minentes en avant, jaspée de brun et de blanc jaunâtre; ocelles noirs, épistome et organes buccaux couleur d'os; écusson marqué en avant de brun noirâtre et de blanc jaunâtre à l’origine des lignes claires et des bandes brunes du dos; pattes écailleuses fortes, tacliées de brun; membraneuses avec une large strie blanc jaunâtre sur le côté extérieur, à crochets brun roux; stigmates gris clair, cerclés de noir et entourés de blanc jaunâtre. Quelques sujets ont, en outre, les stries obliques des 2e et 3° segments et les caroncules et mamelons des autres fortement ombrés de brun foncé ou même denoir. Cette chenille se fait un léger cocon à la surface du sol avec des grains de terre er sous les débris de végé- taux. Sa chrysalide est assez allongée, d’un brun rougeâtre; surface fortement chagrinée sur le dos, finement plissée ou striée sur les ptérothèques, dont les nervures sont grossièrement indiquées; stigmates grands, elliptiques, assez saillants; mucron large et rugueux à la base, s'amincissant en pointe aiguë, lisse et bifide, à extrémi- tés divergentes. LE NATURALISTE C’est des chenilles des Boarmia perversaria, B. et um- braria,Hb. que la chenille B. bastelicaria se rapproche le plus; mais la forme de ses caroncules du 5e segment l’en sépare bien et suffit pour ja distinguer de toutes les che- nilles du genre. * 9. Prosopolopha (Ligia) Jourdanaria, Vill. — Rambur, dès 1832, l’a signalée sur l’Helichrysum angusti- folium en Corse. Elle ressemble, dit-il, tellement à celle d’opacaria qu'il est difficile de les distinguer. Dans mon article sur les chenilles des Santolines, j’ai noté les prin- cipales différences que les chenilles de Jourdanaria ‘et opacaria offrent entre elles. (Cf. Le Naturaliste, n° 435, p. 91.) À 10. Nola Chlamydulalis, Hb. — Millière (Catal. rais. des Alpes-Mar., p.130), dit: « La première génération vit sur Helichrysum decumbens et sur plusieurs espèces de scabieuses ». Il y a là sans doute un lapsus : il faut lire Lotus et non Helichrysum. Cette chenille de Nola n'a été observée sur aucun Helichrysum. 11. Sesia chrysidiformis,'Esp. — C'est de Graslin qui nous a appris (Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 336) que cette chenille vivait dans les racines de l’Helichrysum (le serotinum, sans doute) et de l’Artemisia campestris. Les autres auteurs indiquent les Rumex. (A suivre.) P. CHRÉTIEN. De l’Hypertrichose De temps à autre un barnum exhibe quelque homme chien, quelque femme à barbe, sujet d’étonnement pour le badaud, sujet d'étude pour le naturaliste. Nous ne rappellerons point toutes les observations d’hypertrichose généralisée, qui ont été publiées depuis celles de Siebold, de Félix Platter, et d’Aldrovande au _xvie siècle. Contentons-nous de rappeler que souvent on a noté une anomalie de la dentition chez les hommes velus : le nombre des dents, surtout des incisives et des canines, est inférieur à la normale. A ce propos, le colone] Duhousset a relevé, à la Société d'anthropologie de Paris, 1900, p. 121, une erreur de Darwin au sujet de Julia Pastrana ; l'illustre naturaliste prétendaitque cette femme velue avait une rangée double de dents. Or, une affection des gencives, formant des bourrelets volumineux, simu- lait une seconde rangée de dents. Elle n’en avait point le nombre normal, la canine gauche manquant à la ma- choire supérieure et deux incisives à l’inférieure. A côté de l’hypertrichose généralisée, se place l’hyper- trichose localisée dont les représentants les plus connus sont les femmes à barbe. Cet appendice peut varier depuis la simple moustache jusqu’à la barbe de sapeur. On a prétendu que celte anomalie coïncidait avec l'aspect phy- sique et le caractère de la virago. Les rares observations qui mentionnent ce point particulier affirment, au con- traire, que les femmes à barbe avaient un caractère très doux et étaient des épouses modèles. L'hypertrichose localisée, d'après les dermatologistes, peut s’observer sur toutes les parties du corps; elle se limite à la face, au nez, à la région sacro-lombaire.…. J'ai rapporté dans la Médecine moderne, en 1895, page 687, deux observations d’hypertrichose localisée au dos et à la région lombaire. 243 Comme le remarque justement le professeur Le Double, au Congrès des Sciences anatomiques de Lyon, 1901, les personnes qui ont les cheveux ou la barbe démesurément longs doivent être regardés comme présentant de l’hy- pertrichose localisée. Car, à l’étatnormal, même lorsqu'on néglige de les couper, les cheveux ne dépassent pas une certaine longueur. Chez la femme, une chevelure qui dépasse un mètre est déjà remarquable. L’ouvrier de Montluçon dont la barbe atteignait en 1882 4 m. 60 de longueuret en 1901 2 m.50 est un anormal au même titre que l’homme-chien. * * x À quelle cause est due l’hypertrichose? A la persis- tance et à l’exagération d’un état, d'ordinaire transitoire, chez le nouveau-né. A'partir du septième mois, le fœtus ale corps et la face entièrement couverts de poils qui peu- vent atteindre la longueur de 14 millimètres. La minime partiede ces poilstombeavant la naissance, onles retrouve dans le liquide amniotique. Une certaine quantité dispa- raît au moment de la naissance; le nouveau-né a géné- ralement le front etles tempescouve:t; (le poils jusqu'aux sourcils; parfois toute la face en est couverte pendant quelque temps. Mais tous ces poils s’en vont dans les pre- miers mois pour faire place aux poils follets persistants. Un naturaliste allemand, Ecker, a montré le premier que l’hypertrichose était due à la persistance et à l'exa- gération de ces poils fœtaux. À l’appui de cette théorie, M. Le Double rapporte l'observation d’un nouveau-né qui ne perdit qu’à l’âge de quatre mois et demi les poils dont il était couvert à sa naissance. Le plus souvent les poils caducs des nouveau-nés sont de couleur foncée. On sait que les enfants blonds naissent d'ordinaire avec des cheveux foncés qu'ils perdent vers la seconde semaine pour les remplacer par des cheveux plus clairs, comme jele mentionnais en 4895. Je n’ai point vu la réciproque, c'est-à-dire des enfants naïissants avec des cheveux blonds qu'ils perdent après quelques jours pour les remplacer par des cheveux bruns. Or, dans les observations d’'hommes-chiens et de femmes à barbe où la couleur des poils était mentionnée, on la notait foncée. La présence de poils caducs chez le fœtus serait due pour les naturalistes à l’ontogénèse. L'homme copie, au début de sa vie, un ancêtre qui était couvert de poils bruns. Par un raisonnement analogue, Darwin, relevant des raies passagères sur la robe des jeunes poulains, les attribua à ur ancêtre zèbre. Et l’oisillon naît couvert de duvet parce que l'ancêtre primitif de l'oiseau d’où dériva l’archéoptéryx n’avait point de plumes. On en a conclu que l’homme provenait du singe. Mais Ecker a montré que le mode d'implantation des poils n’est pas le mêine dans les deux espèces. De plus, les singes ont la face glabre, alors que cette partie du corps est couverte de poils chez le fœtus humain. Pour conser- ver l'explication ontogénitique, il faudrait dire que le singe est le cousin de l’homme, tous deux dérivant d'un ancêtre poilu. Quelques ethnologues ont admis que certaines races sauvages avaient un système pileux très developpé parce qu’elles étaient moins éloignées que le blanc de l'ancêtre simien. Ces assertions ont été infirmées par d’autres observateurs. Ainsi les Todas des Nilgherries ne sont pas velus comme on l’a écrit ; M. Mantegazza qui les a vus, note que si quelques-uns sont velus, la plupart ne le LC] LS ra sont pas plus queles Hindous Tamouls à la race desquels ! ils appartiennent. On a également prétendu que les Aïnos étaient très velus; on s'est, sur ce point, fié aux. Japonais glabres qui ont comparé à eux-mêmes cette race vaincue et méprisée. Le docteur Michaut, qui a vécu chez les Ainos, nous a affirmé qu’ils n'étaient pas plus velus que beaucoup d'Buropéens. Si les femmes ainos paraissent moustachues, c’est qu’au lieu de supprimer les poils qui estompent leur lèvre supérieure, elles les accentuent en les peignant en bleu. + *# Si les cas d’hypertrichose s'expliquent par la persis- tance d’un état fœtal, il faut savoir à quelle cause est due cette persistance. Un travail du professeur Armand Gautier, paru à l’Académie des Sciences, le 6 août 1900, nous l'explique. Les cheveux, les ongles et les poils poussent plus épais et plus longs après un traitement à l’arsenic et à l’iode. Ces deux substances se trouvent à l’état normal dans la glande thyroïde; elles se trouvent dans la « méla- nine » qui constitue lepigmentet s’éliminent par la chute despoilset par la desquamation del’épiderme. On retrouve aussi de l’arsenicet de l’iode dans le sang des menstrues chez la femme, alors qu'il n’en existe pas dans le sang normal. Il y a donc un rapport entre la glande thyroïde, le fonctionnement des glandes génitales et de la peau, etle développement des poils. L’atrophie de la glande thyroïde produit le crétinisme; chez le crétin, les cheveux sont rares, les sourcils mal développés, la face glabre.' Chez les animaux, les poils, les plumes, les appendices de la peau croissent au printemps, avant l’époque des amours, et tombent ensuite, lorsque les principes arseni- caux et iodés sont utilisés au développement des fœtus. La croissance des cheveux, chez la jeune fille, s’arré- terait quand les menstrues s’établissent ; elle reprend si on la soumet au traitement arsenical. Après la méno- pause, il y a recrudescence dans le développement des poils. Ces recherches du savant chimiste expliquent certaines particularités de l'hypertrichose. Souvent les sujets atteints d'hypertrichose généralisée présentent une atro- phie ou une hypertrophie des organes génitaux. Si cette atrophie coïncide avec une exagération des fonctions de la thyroïde, cette dernière provoquera la persistance et l’hypertrophie des poils fætaux. On peut objecter que la castration amène au contraire la chute de la barbe; mais ici il ne se produit pas d'hyperthyroïdisme. Toute région de la peau excitée constitue un foyer d'appel aux nu- cléines iodées et arsenicales formatrices du pigment de la peau et des poils. Ainsi s'explique la pilosité des nævi congénitaux. De même, une excitation prolongée de la peau, par des sinapismes et des vésicatoires, amêne sou- vent une hypertrichose localisée par hypertrophie des poils follets situés en cette région; car poils follets et poils de la barbe ou des cheveux ont la même structure: seul le canal médullaire est d'autant plus petit que le cheveu est plus mince. Les dermatologistes ont aussi noté l’'hypertrichose acquise sur les anciennes plaques de pruvigo d'Hebra, etc. Elle s’observe encore à la suite de névrites. Les travaux chimiques de M. Armand Gautier nous donnent des éclaircissements que le naturaliste n'aurait LE NATURALISTE pu à lui seul acquérir. Mais tout n’est pas expliqué, nous ne faisons qu’entrevoir la vérité. D: FÉLIx REGNAULT. Y ACADÉMIE DES SCIENCES L'extension et la régression de la forêt vierge de l'Afrique tropicale. Note de M. AuG. CHEVALIER, pré- sentée par M. E. Perrier. En ce moment s’opèrent en Afrique occidentale des transfor- mations sociales profondes. Dans des contrées où sévissait, il y a peu de temps encore, l’anthropophagie, les indigènes étendent beaucoup leurs cultures qu’ils sont obligés de faire sur de grands espaces, leurs procédés agricoles étant rudimentaires. La forêt est donc de plus en plus entamée. Tout terrain cultivé conquis sur la forêt vierge constitue certainement un gain précieux pour la civilisation, mais à la condition toutefois que cette forêt ne disparaisse pas partout. Le Mesoplodon de la Hougue. Note de M. R. AnTnony ‘présentée par M. PERRIER. Le 2 novembre 1908, M. Ch. Liot, mécanicien du laboratoire maritime de Saint-Vaast-la-Hougue, trouva échoué, vivant, à marée basse, dans les rochers qui bordent à l'Est et au Sud-Est la presqu'ile de la Hougue, un Cétacé ziphioïde appartenant au genre Mesoplodon et, très probablement, à l'espèce Mesoplodon bidens, Sow., la seule qui ait été rencontrée jusqu’à ce jour sur nos côtes. Une étude anatomique complète de cet animal, qui doit être faite ultérieurement, permettra sa détermination spéci- fique précise et certaine pour laquelle est nécessaire l'examen du squelette, plus particulièrement du crâne et du rachis. Ce Mesoplodon était un mâle adulte ; il atteignait une lon- gueur totale de 5 mètres environ. Sa couleur était uniformément noire et il présentait à la surface de son corps, comme l’exem- plaire, mâle également, étudié par Grieg, en 1904, comme aussi un autre exemplaire mäle échoué en Danemark, un ensemble de lignes blanches très étroites s’entrecoupant et dues probable- ment à des érosions sur le sable et les rochers. Il présentait en outre les deux grandes dents triangulaires caractéristiques pla- cées au milieu de la mâchoire. L'estomac ne contenait aucune matière alimentaire. Le Mesoplondon bidens, Sow. est un Cétacé de haute mer, localisé, semble-t-il, dans la région Nord-Atlantique. On ne l'a d’ailleurs rencontré que très rarement, le nombre total des spé- cimens observés dans le monde ne serait que de 26. Le vingt- septième serait un exemplaire femelle échoué à Saint-Andrews en mai 1908 et, le vingt-huitième, l'exemplaire mâle de la Hougue. Ce dernier serait seulement le quatrième observé sur les côtes de France. Cet animal, qui, avant l'échouage de la Hougue, n’était pas représenté aux collections d'Anatomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle, n'est guère connu encore que par ses formes extérieures. L'ensemble des organes de l’exemplaire de la Hou- gue et son squelette ayant été soigneusement préparés, il va être possible d’en faire une étude anatomique complète. LIVRES D'OCCASION (S’aäresser à : « Les Fils D'Emile Deyrolle », 46, rue du Bac, Paris). Abel (0.). — Les Dauphins longirostres du Boldérien (mio- cène supérieur des environs d'Anvers), I-II. Bruxelles. 4901-1902, 2 livr. gr. in-4°, 48 pl. Prix : 9 francs. Agassiz (L.). — Monographies d'Echinodermes, 2e Monogr. Scutelles. Neuchâtel, 14841, 1 vol. in-4#° rel., 32 pl. n. et col. Prix : 15 francs. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris, — Imp. Levé, rue Cassette, 11. & Des “re opuno-opten NON “HEIN Toy doproc] € cg netteté" oonmo-21eA NON “uuAniq srumrouedou(r € 08 ntrpeieetee eee ooumE-of(0A NON ‘IST Srurouedor( € OL niterereeeeseee tee ooutnt) =9[PANON “snjousr Sopronoo € DR ‘'"""-..-ooumo z9[AnON ‘uefoyy snyoeurd GQBp ne ere ete oo =INH)=9T OP ANON ersiu erdexs € Ge 100200000000 EUEU :‘eoums OJIPANON, “EnISoT Snanuuroio) € 09 Fete: ooutmD-0/lOA =NON, “Snoriuseu soporrlqdi( SANTE 70 x eeump-ot(ea NON, “198NUAA erojdonnes € 008 ‘---- nteere ee topumb-effea NON “rqdiopnap sruiostpete «ep Pet neee ete some) SOT[PANON ‘eueISSer eosipere € 06 titttesereresete. + oouno) OTIPANONS “OUT RoSIpere “ay 08 dieser: oouino SOI[2ANON BIQNI. 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PARIS (II°) (om à Sainteur Gino [| M rtriers AS DE TRÈFLE” CHEMINS DE FER DE L'ETAT Bains de mer (jusqu’au 31 octobre 1909). L'administration des chemins de fer de l'Etat, dans le bu de faciliter au public la visite ou le séjour aux plageskde la Manche et de l'Océan, fait délivrer, au départ de Paris} les billets d'aller et retour, ci-après, qui comportent jusqu 40 % devéduction sur le prix du tarif ordinaire: 10 Bains de mer de la Manche. Billets individuels valables, suivant la distance, 3:"4et 10 jours (1re et 2e classe) et 33 jours (Aro, 2° et 3° classes} es) billets de 33 jours peuvent être prolongés d'unevot deux périodes de 30 jours moyennant supplément. de 10% par période. 4 PHOTOGRAPHIES PHOTOMICROGRAPHIES SUR VERRE pour Projections lumineuses 20 Bains de mer de l'Océan a) Billets individuels de 1r°, 2° et 32 classes valabless33 33 jours avec faculté de prolongation d’une oudeux période de 30,jours moyennant supplément de 10% par périodes” b) Billets individuels de Are, 2e et 3e classe valables 5 jours (sans faculté de prolongation) du vendredi dechaque semaine au mardi suivant ou de l’avant-veille au surlendes main d'un jour férié. FLORE DE FRANC Histoire et Géographie RACES HUMAINES Anthropologie. — Ethnographie. Europe.—Aryens : peuples latins, teu- | Nigritiens, Bantous, populations de Ma- toniques, slaves, groupes celtique et | dagascur. " en Nsnes Anaryens; Caucasiens, Collection de 25 photographies. 24 50 de G ROUY - k éléments importés. = 50 — . 48 fr. : Collection de 25 photographies. 24 50 — 75 — fe me VIENTÈDE PARAITRE $. — 50 == . 48 fr. _ 100 — : a Ë — HR = DONNE ue HO ‘4 Asie. — Peuples de l'Asie centrale : Amérique. — Peuples de l'Amérique ‘ Scrofulariacées, Orobranchacées, Gesneriacées, Utriz du Nord : Indiens; Peaux-Rouges : An- : ; EU Me Pee ; ses > An cularées, Sélagenacées, Verbénacées, Labiées)» Kalmouk; orientale : Coréens, Japonais, dins; Fuégiens: éléments à porté 9 S a importés : Chinois, Siamois; Indous; Iraniens et Sémites. nègres et métisses. 1 volume broché 8 fr., franco 8 fr. 60. à . à] Collection de 25 photographies, 24 50 Collection de 25 photographies. 24 50 un ï 3 se 50 HE 48 fe 2 55 = . b3fr. Détail et prix des autres tomes de là Re 15 De MOTees Océanie. — Australiens: Indonésiens Flore de France: =. et 100 — . 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- Ë Roue RÉDO Belles le Co se EU : T. L. Renonculacées aux crucifères, 6 fr.,f°6fr. 40° += = 9 IN1(O- à Ç © j ne o on 4 Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, < ne o Ê ROBE a Fe Il. Crucifères aux violariées, 6 fr., f° 6 fr. 40: ê HISTOIRE IIT. Violariées aux droseracées, 6 fr., f° 6 fr. 102 Préhistoire. — Mégalithes, dolmens, | phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. IV Droseraees autres SE OReR menhirs, grottes, pierres taillées. Collection de 20 photographies. 19 50 Cülsesce de à photographies. 24 50 NV. Légumineuses (suite et fin), 6fr., f° 6 fr. 40% Nue : FRS SE s MOSS NI. Rosacées, 8 fr., © 8 fr. 60. Horeencennet He ma 15 = 11 VIT. Rosacées aux ombellacées, 8 fr., f°8/fr. GO. : ie NIIL. Ombellacées aux composées, 8 fr., £° 8 fr. 60» ù Pen de nESIErEDDeE sur fênee pour conférences sur la Zoologie, la Bota- IX. 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Lanternes et ires. ) , 3 “ee Prix de chaque photographie ou photomicrographie pour EE ne Core CHERE, or RER Ets è Catalogue détaillé gratis sur demande, LES FILS D’EMILE DEYROLLES 13 5 - ÉDITEURS i : LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, 46, RUE OÙ BAC, PARIS. 46, rue du Bac, Paris. ; EE = , fn: 56 re à Machine à Écrire “SMITH PREMIER * ÉCRIT EN TROIS COULEURS | CLAVIER COMPLET SANS TOUCHE DE DÉPLACEMEN®T PERMETTANT UN DOIGTÉ ÉGAL ET RAPIDE ; | LE SEUL CLAVIER RATIONNEL ÉCOLE DE STÉNO-DAGTYLOGRAPHIE DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL ——————————————————…—_ — premie Téléphone 277-65 The Smith Premier Typewriter Co, Re 89, rue de Richelieu, Paris. rm © — PARIS. — IMPRIMERIE LEVÉ, RUE CASSETIE, {7 2° SÉRIE. — N° 544 1* NOVEMBRE 1909 - rl PARAISSANT LE 1* ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction SOMMAIRE du n° 5244, 1° novembre 1909 ge: Les genres de la famille des Convolvulacées du monde entier, Henrr Coup et Lours Cxpr- TAINE. — Les Chenilles des Helichrysum, P. CurétEN. — Elevage de l’Autruche au Cap, différentes espèces de plumes, Laurent Cocxerer. — Le paysyde Caux. Géogra- phie physique. Géologie, E, Massar. — Identification de quelques oiseaux représentés sur les monuments pharaoniques, P. Hiporyre BoussAc. — La Xylocopa Violacea, Paur Noëz. — Observation sur l’Hepialus Armoricanus. — Académie des Sciences. — La Cigale naine (Jossus sexnotatus). — Livres nouveaux. ABONNEMENT ANNUEL Payable on un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS ; LES ABONNEMENTS PARTENT DU l‘” DE CHAQUE MOIS Bénebeieénen te. A M0 fr Do = Tous les autres pays 0, Rte 1 ro ci unter or PES eee fr 50 Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande. DEEE >) Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux BUREAUX DU JOURNAL Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS MP RIRE SE 7 NE ee a: . ll LES FILS D'EMILE DEYROLLE, Naturalistes. 46, rue du Bac, PARIS MICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUE PRIX: 95 FRANCS C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point des forts grossissements. La plaline est recouverte d'une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire ; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 4 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 500 diamètres. 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CABINET DE BACTÉRIOLOGIE SERINGUES A INJECTIONS FINES Les seringues jouentun grand rôle en expérimentation bacté- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de l’homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent en dernier lieu à injecter à l’homme les sérums ou autres liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d’une seringue à injection est-elle d’être stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringne tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri et glissant dans un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue une aiguille en platine ou en acier. Ces seringues sont fournies en une boîte en métal servant pour la stérilisation avec deux aïguiles en platine ou en acier. 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Fig. 31 et 32. — Mina lobata, Lilav. et Lex. 26 Etamines et pistils exserts..................... 27 — Etamines et pistils inclus...................... 9 27 Fleurs très grandes en plateau à tube non dilaté cons Je Matos Roca ose LEc abbé ododean 28 — Fleurs moyennes, à corolle tubuleuse plus ou : moins dilatée..... 29 28 CALONYCGTION, Choisy. — Herbes volubiles à feuilles simples, cordiformes. Stigmate en double tête. — 4 espèces : Amérique tropicale. (Le latex du C. speciosum sert, à Ceylan et à la Jamaïque, à faire coaguler le latex du Castilloa elastica.) Fig. 33. — Exogonium Jalapa. 29 Sépales acuminés, fausse cloison entre les ovules. 8 == RÉEL 08e de ES 8-6 obocuc nee 30 - (1) Voir le Naturaliste, Nos 542 et suivant. 30 ExoconiuM, Choisy (— Marcellia, Mart.). — Herbes volubiles, vivaces, arbrisseaux ou arbustes. Sépales sans pointe tubulée, souvent de longueur. inégale. Tube de la corolle un peu dilaté dans le haut. Ovaire le plus souvent.2-loculaire. — 15 espèces : Amérique tropicale. (L’E. Purga donne la vraie Racine de Jalap, d'où on extrait la Résine de Jalap; à cet effet on la cultive beaucoup, par exemple à la Jamaïque.) 31 Sépales d'abord petits, fortement accrescents à TAF TTA LUDO ETES AE Ne RAR RNCS 32 — Sépales très peu ou pas accrescents à la matu- HiBdoobdo musee eo en oUnennSO TEE EEE 0 0 33 32 PORANA, Burm. — Herbes grimpantes à feuilles cor- diformes. Corolle en général petite en eloche ou en entonnoir étroit. Etamines plus ou moins incluses. Ovaire 2-loculaire à 2-4 ovules. Capsule petite à une graine déhiscente. — 10 espèces: Indes orientales, Archipel Malais, Australie. Fig. 34. — Porana racemosa, Roxb. Fleur et Fruit. 33 Stigmate indivis en tête, ou bicapité à moitiés globuleuses............. PRE OR BEEN AE ÉNAUNE 34 — Stigmate bilobé ou bipartit, à lobes très allongés. 38 34 Filets staminaux dilatés en écailles à la-base.... 4 — Filets staminaux non dilatés en écailles à la DAS GRR ORAN DE Ne APE GONE A A ER 35 35 Sépales externes différents des internes......... 6 — Sépales externes très peu ou pas différents des IN TENNE SAN CU PRE PR es 26 36 Capsule irrégulièrement déhiscente en travers... 23 — Capsule à déhiscence longitudinale à 2-8 valves. 37 37 Etamines et pistils exserts..................... 8 — Etamines et pistils inclus............... ...... 9 38 Sépales externes beaucoup plus grands que les EME bi decossondovenoocodontudesdoeu barvouo 13 — Sépales tous égaux ou presque................. 39 39 Bractées petites éloignées du calice............ 18 — Bractées larges plus ou moins foliacées......... 15 40 Stigmate indivis en tête, ou bicapité à moitiés glo- buleuses ..... Ho Haba As QU bb 08 06 Abu bo dan o 10 — Stigmate bilobé ou bipartit, à lobes allongés.... 39 41 Sépales d’abord très petits, fortement accrescent TO mettra 256-poboospoogocooocbocconobinons 32 — Sépales très peu ou pas accrescents à la maturité. 42 42 Stigmate indivis en tête, ou bicapité à moitiés slobuleuses er CPE EEE PETER LEGER CEE — Stigmate bilobé ou bipartit, à lobes allongés.... 12 — Stigmate à 8-4 rayons linéaires, filiformes (très rarementi2)PeRee ei ER ECC TTC CCC CE 43 43 PoLYMERIA, L. — Herbes dressées ou décombantes. Ovaire plus ou moins complètement 2-loculaire, à 246 LE NATURALISTE ————— ————— —…—…—"…"…"…"…"”"’…"’"…"…"…"’"’"’"’ ’ ’— ." -"’"—"—"… … .…."”"”"…"’"—"—"_"—"—_—"—— 2 ovules. Capsule à 4 valves, à 2 cloisons à 1-2 graines. 7 espèces: Australie et Nouvelle-Calédonie. B. — SOUS-FAMILLE DES CUSCUTACÉES C'uscuTA, L. — Plantes parasites, sans feuilles vertes, à tiges grèles, s’attachant à la tige des plantes herbacées au moyen de sucoirs. Ovaire plus ou moins 2-locu- laire, à 4 ovules. 2 styles entièrement concrescents à la base. Embryon fortement enroulé sur lui-même; radicule sans coiffe, cotylédons nuls ou seulement rudimentaires. — 90 espèces: Régions chaudes et tempérées du Globe. Fig. 31. Fig. 35,36, 37 et 38. — Cuscula Epithymum, Murr. Fleur. — Corolle étalée. — Diagramme. — Graine coupée en long. (Les Cuscutes sont des plantes parasites très redoutables sur- tout lorsqu'elles attaquent la luzerne, le trèfle, et autres végé- taux fourragers. — La C. reflexa, des Indes Orientales, est cultivée, comme plante d'ornement, sur des Pelargonium, à cause de ses fleurs rappelant celle des Muguets.) Henri Coupin et Louis CAPITAINE. 00000000000000000000000000000000€K. LES CHENILLES DES HELICHRYSUM B. — MICROLÉPIDOPTÈRES (1). 1. Homæosoma nimbella, 2. — La chenille de cette vulgaire espèce vit dans les anthodes des Helichry- sum stœæchas et. angustifolium et de nombreuses autres Composées, des genres Solidago, Aster, Senecio, Artemisia, Carlina, Carduus, Lactuca, Linosyris, etc. Elle peut avoir deux générations annuelles : juin et août-octobre. 2. Amphithrix sublineatella, Stgr. — Constant (Ann. Soc. e.Fr., 4884, p. 10) a décrit cette chenille. Elle est très facile à trouver, grâce aux. longues galeries soyeuses qu'elle tisse le long des tiges des Helichrysum stæchas et serotinum, en employant le tomentum abon- dant de ces plantes. Apparaissant déjà dès le mois de sep- tembre, elle hiverne, et atteint toute sa grosseur en Mars et avril suivants. L'espèce n’est pas particulière à la Provence, elle se prend aussi communément peut-être dans le Languedoc. ON DAS PDT RCE See Mn ee (1) Voir le Naluraliste, n° 453, 3. Pyrausta ærealis,Hb.—Zeller dit de la chenille de lav. Opacalis : «Ihre Nahrung ist bei uns Gnaphalium arenarium, nicht dioicum (wie v. Tischer bei Treitschke falschlich angiebt). » Stett. ent. Zeit., 1872, p.98. Dans nos montagnes, Alpes et Pyrénées, la chenille d'ærealis vit en juin et juillet, selon l'altitude, sur les Thymus du groupe du serpyllum, montanus et chamædrys. Elle se chrysalide sous les pierres. Son cocon y adhère et est facile à trouver. Plusieurs tentatives faites pour obtenir des pontes de Pyrausta ærealis, sont demeurées infructueuses. Les ® 9 ont toujours refusé de pondre. Il en a été de même pour Pyrausta limbopunctalis des montagnes du Guadarrama, en Espagne. 4. Pyrausta porphyralis, Schiff. — M. H. Disqué (Stett. ent. Zeit., 1890), en fait vivre la chenille sur l'He- lichrysum arenarium, en mai. Les autres auteurs indiquent les Menthes et l’Origan. 5. Trichoptilus siceliota, Z. — Hartmann, p. 128, mentionne cette chenille sur l'Helichrysum arenarium. En France, elle vit plutôt sur les Cistes, Cistus monspe- liensis, saliviæfolius, aux dépens surtout des boutons flo- raux. De même en Algérie, au nord; mais au sud, à Biskra, où lord Walsingham a pris le papillon, il n’y a pas plus de Cistes que d'Helichrysum ; elle doit vivre sur une autre plante. On cite, en outre, pour la nourriture de cette chenille, que Millière a décrite et figurée dans le VIITe fascicule de sa Lépidoptérologie, Poterium spino- sum (Her. Sch.) et Ononis pinguis (Mann). 6. Platyptilia tesseradactyla,L.— C’estsurtout sur le Gnaphalium dioicum (vulgd Pied-de-Chat) que vit la chenille de Plat. tesseradactyla, aux dépens des tiges et des fleurs, de mars à juin, selon les localités et l’alti- tude. Elle n’est pas rare dans nos montagnes. Œuf. — Relativement petit, ovale assez régulier; sur- face sans dépressions, mais chiffonnée, luisante. Couleur jaunâtre. ; Chenille. — Adulte, elle mesure 8-9 millimètres; fusi- forme, atténuée antérieurement et postérieurement à partir du 6° segment, brusquement amincie aux segments extrêmes; incisions segmentaires peu profondes. Sa couleur est un mélange de vert jaunâtre et de brun rou- geâtre. Ligne dorsale très fine, bordée de rougeûtre, assez nette sur les premiers segments, peu distincte sur les autres; sous-dorsales un peu plus larges, marquées seulement sur les trois premiers segments ; supra-stigma- tale formée de stries un peu obliques; deux lignes latéro- ventrales formées de stries semblables; aucune ligne ventrale distincte ; toutes ces lignes sont d’un vert jaunâtre; verruqueux très petits, mais bien distincts, brun foncé ou noirâtre, au centre de larges éclaircies vert jaunûtre; avec poils blonds assez longs, un peu plus d’un millimètre; tête plus petite que le premier segment, presque globuleuse, d’un noir brillant, sauf l'épistome et les organes buccaux, qui sont brun roux; écusson noir, finement divisé au milieu; clapet noir; pattes écailleuses noires, membraneuses vert jaunâtre, à crochets noirâtres ; stigmates très distincts brun noirûtre. La chenille se tisse un léger cocon de soie blanchâtre entouré de feuilles, dans la dernière pousse qu'elle a dévorée. Chrysalide. — Mince, allongée, atténuée vers les der- niers segments, de couleur brun noirâtre sur le thorax, brun rougeâtre sur les premiers segments abdominaux et les ptérothèques et brun jaunâtre sur les derniers seg- | ÿ É F À LE NATURALISTE 247 ments. Surface rugueuse sur le thorax, où se voit un 1! large et profond sillon, finement plissée transversale- ment même sur les ptérothèques, dont les nervures sont faiblement indiquées; extrémité des enveloppes des pattes, antennes et ailes libres; verruqueux peu distincts, brun rougeâtre comme les plis, stigmates mamelonnés, jaunâtres; mucron large, tronqué, le bord supérieur relevé en pointe, garnie de soies raides dont l'extrémité se courbe en arrière et armé d'une corne en avant des soies; le bord inférieur porte deux mamelons, à la place des pattes anales de la chenille. 7. GypSochares baptodactyla, Z. — J'ai trouvé cette chenille sur l'Helichrysum stæchas, dans l'Ardèche, et sur le serotinum, dans l'Hérault et l'Aude. Elle y est toujours rare. Elle est de beaucoup plus commune en Espagne et en Corse sur l’Helichrysum angustifolium. Chenille. — Adulte, elle mesure 7 millimètres. Fusi- forme, atténuée en avant à partir du 4° segment, et en arrière, à partir du 7°; incisions segmentaires assez pro- fondes; arrondie et arquée sur le dos du 1er au 4e seg- ment, puis s’abaissant progressivement jusqu'au dernier; aplatie en dessous; couleur verte ou vert blanchâtre; dorsale (vasculaire) fine, vert plus foncé; sous-dorsales indistinctes; stigmatales plus larges, blanchâtres, deve- nant obsolètes; verruqueux comme tuberculés et garnis de poils étoilés de différentes tailles, 0 millim., 5 à 7 mil- limètres, les plus courts sont blancs ou blonds, les plus longs sont bruns; ces derniers s'élèvent surtout des tu- bercules représentant les trapézoïdaux et les verruqueux suprastigmataux ; tête plus petite que le 1er segment, un peu aplatie inférieurement, arrondie au sommet des lobes, d’un vert clair tendant au jaunâtre, ocelles brun foncé; écusson, clapet et pattes de la couleur du fond; stigmates très petits, noirs. La présence de cette chenille sur sa plante nourricière se reconnait au retroussis du tomentum de la surface in- férieure des feuilles dont le parenchyme est dévoré et dont la surface supérieure est décolorée. La chenille devient ensuite rosâtre avant de se fixer pour la méta- morphose, ce qu’elle fait soit sur les tiges elles-mêmes de la plante, soit sur une petite pierre ou un objet voisin, de mars à fin mai, suivant les localités. Chrysalide. — Longue de 6,5 millimètres, un peu rétrécie vers le milieu, puis élargie aux segments abdo- minaux et atténuée jusqu'au mucron, est d’un vert blan- châtre, avec une dorsale fine, maculaire, brune, deux bandes sous-dorsales formées de taches allongées ou de gros points au milieu des segments, d'un noir bleuâtre et des bandes brunes sur les ptérothèques; elle présente sur le dos un large sillon longitudinal allant d’un bout à lautre de la chrysalide ; les crêtes sont garnies de tuber- cules, avec poils disposés en éventail et dont les extré- mités sont divergentes, les plus grands occupant le centre de chaque tubercule; d’autres poils d’une longueur double se trouvent sur le thorax, six de chaque côté, leur pointe est droite; la carène latérale est également garnie de tubercules pilifères à poils en éventail; entre les crêtes dorsales et latérales et au-dessous de ces dernières se voient encore quelques mamelons portant un ou deux poils ; bords des enveloppes des ailes et des antennes garnis de poils serrés ; tous ces poils sont blancs ou blan- châtres ; stigmates indistincts; mucron court, élargi à la base, qui est garnie de nombreux poils courts, à crochets et terminé par un petit bec portant quelques poils sem- blables, disposés en éventail. Éclosion du papillon, d'avril à juin. 8. Eulia (Tortrix) politana, Hw. — Cette chenille très commune dans le Midi et les Alpes, vit sur quantité de plantes des genres : Erica, Coriaria, Lotus, Ledum, Scabiosa, Ranunculus, Vaccinium, Centaurea, Senecio, Aster, Quercus, Salix, Clinopodium, Potentilla, Seseli, Centranthus. Je l'ai trouvée dans l'Ardèche sur l’Helichry- sum stæchas. L’espèce a deux générations juin-juillet et août-0c- tobre, selon les localités. OŒŒuf. — En forme de calotte elliptique peu régulière et très plate; surface finement chagrinée et chiffonnée; couleur vert jaunâtre, brillant. Est pondu imbriqué en petites pontes agglomérées. Chenille. — Adulte, elle mesure 16-17 millimètres à peau tendue. Mince, atténuée aux extrémités, du 4° segment à la tête et du 40e au dernier ; couleur d’un vert luisant en dessus, avec le vaisseau dorsal plus foncé, et d’un vert pâle en dessous; verruqueux assez grands, faiblement mamelonnés, blancs, avec poils blanchâtres, courts; tête petite, couleur d'os ou de miel, luisante, légèrement verdâtre, ocelles noirs; écusson vert; clapet d'un vert plus mat, finement pointillé de noir; pattes écailleuses blanchâtres, à crochets ferrugineux; membraneuses comme le dessous; stigmates petits, bruns. Elle lie ensemble les feuilles terminales en forme de petit paquet et s’y métamorphose. Chrysalide. — Assez allongée, brusquement rétrécie et atténuée aux trois derniers segments ; couleur brun jau- nâtre, feuille morte; surface finement striée ou chagri- née sur le thorax et les ptérothèques, lisse sur l'abdomen ; nervures des ptérothèques assez nettement indiquées; dents des rangées dorsales de l'abdomen médiocres; stigmates assez gros, un peu mamelonnés, noirâtres ; mucron allongé, en bec de cane, incliné en bas, strié lon- ‘gitudinalement et inférieurement, brun brülé ou noir, garni de quelques soies raides sur les côtés au milieu et terminé par quatre soies semblables, courbées et diri- gées en dessous, rousses et à crochets. 9. Cacæcia (Tortrix) strigana, Hb.— Cette che- nille, également polyphage, a été trouvée sur l'Heli- chrysum arenarium par Buttner (Ent. Zeit., 1880, p. 401). Chez nous, elle semble préférer les Légumineuses et elle a deux générations. J'ai eu, en effet, au mois d’août le papillon d'une éducation faite d’une ponte obtenue en juin précédent. L'œuf a la forme d’une petite calotte largement ellip- tique, presque ronde et très plate. Surface couverte de petites dépressions polygonales irrégulières à bords nets, dessinant une fine réticulation. Couleur jaune verdâtre. Ponte en petites plaques arrondies comprenant une dou- zaine d'œufs imbriqués. La petite chenille éclôt une dizaine de jours après la ponte. Elle est mince, assez allongée, d’un jaunâtre très clair; tête plate avec ocelles et bouche noirâtres; verru- queux indistincts. Elle verdit après avoir mangé. Elle est très rustique et s'élève presque sans soins. Elle vit entre les feuilles, soit liées par de la soie assez abondante, soit roulées et a des mœurs semblables à celles de la plupart des Tortrix. Cf. Gärtner, Nachtr., 1810, p. 79. Les autres plantes indiquées pour sa nourriture sont Artemisia campestris, Senecio, Trifolium, Medicago, Galium verum, Jurinea cyanoïdes, Euphorbia, Helianthemum (Dis- qué). _ 10, Conchylis cebrana, Hb. — Ant. Schmid a 248 LE NATURALISTE (oo décrit cette chenille (Berl. ent. Zeit., 1863, p. 58j, qui vit dans un tuyau soyeux parmi les fleurs du Gnaph. (Heli- chrysum) arenarium, en août. 11. Conchylis impurana, Mn.— J'ai observé cette chenille dans les Pyrénées-Orientales et dans l’Hérault. Elle vit en juillet à l’intérieur des tiges de l’Helichrysum serotinum, qu’elle mine en commencant par le sommet. Sa présence se reconnaît à cette particularité que le sommet des tiges habitées est desséché et incliné. Plus tard, il devient difficile de trouver la chenille, parce que les tiges minées se cassent par suite de leur complète dessiccation et sort emportées au loin par le vent. Quelques chenilles quittent parfois leur tige minée et vont s’enfoncer dans de vieilles tiges de l’année pré- cédente. Dès la première quinzaine d'août, elles se chry- salident. Elles passent l'hiver en cet état et donnent leur papillon en juin suivant. Chenille. — Adulte, elle mesure 14-16 millimètres à peau tendue, est très allongée, très mince, subcylindrique, renflée aux 2e et 3° segments; incisions segmentaires bien prononcées; couleur blanc verdâtre, sans lignes apparentes; verruqueux larges, un peu mamelonnés, blancs, les trapézoidaux très rapprochés et disposés en carré, les postérieurs plutôt elliptiques, poils très courts, blancs, le plus souvent absents; tête un peu cordiforme, à lobes arrondis, couleur de liège ou brune, ocelles noi- râtres; écusson vert jaunâtre clair; clapet de même; pattes écailleuses fortement mamelonnées à la base, avec articles d’un corné clair; membraneuses subsessiles, avec crochets roux clair; stigmates très petits, peu dis- tincts, sauf le premier, brun jaunâtre. Chrysalide. — Allongée, mince, longuement rétrécie vers les derniers segments, brun jaunâtre; surface pa- raissantluisante; nervures des ptérothèques indistinctes; dents de la rangée antérieure assez fortes, celles de la rangée postérieure beaucoup plus petites ; stigmates fai- blement mamelonnés, ceux des derniers segments peu distincts; mucron large, tronqué, garni de petits mame- lons portant des soies à crochets et disposées en éventail. L'intérieur de la tige creusée où se trouve la chrysa- lide est tapissé de soie blanchâtre; un orifice se trouve sur le côté, préparé par la chenille pour la sortie du pa- pillon. La chrysalide vide y reste à moitié engagée. 12. Conchylis zephyrana, Tr. — Heinemann (Tortric., p. 19), donne le Gnaphalium (Helichrysum) are-: narium comme nourriture de cette chenille vulgaire, avec l’Eryngium campestre. 3 (A suivre.) P. CHRÉTIEN. ÉLEVAGE DE L'AUTRUCHE AU CAP Différentes espèces de plumes (1) IV. Les caractères de la plume au point de vue com- mercial. — Les plumes d’autruches diffèrent considéra- blement dans leur aspect et dans leur valeur suivant les différents caractères qu’elles possèdent. Ces caractères, l'expert les reconnaît immédiatement dans une plume et peut sans difficulté procéder au classement. Dans l’appré- ciation des plumes, surtout en vue du « Studbook », différentes valeurs (ou pourcentages) sont assignées à ces qualités et sont désignées sous le nom de « points ». Les (1) Voir le Naturaliste, n° 453. différents caractères que possède la plume détermine sa valeur commerciale et sont ceux que l’éleveur s'efforce d'obtenir chez ces oiseaux. On peut les analyser ainsi : 4. Longueur. Les autres caractères étant égaux, une plume a de la valeur en proportion de sa longueur. Dans certains cas, par exemple pour la fabrication des éven- tails, la plume (il s’agit de la partie plumeuse) courte, compacte est requise, mais en général la plume augmente beaucoup en valeur à mesure qu’elle augmente en lon- gueur en admettant que les autres « points » demeurent également bons. La longueur de la partie plumeuse est nécessairement déterminée par la longueur de la hampe ou rachis, la longueur du tuyau n'étant pas prise en con- sidération. 2. Largeur. De même, plus une plume est large en travers, plus elle a de la valeur, les autres caractères étant également bons. Longueur et largeur combinées forment une grande plume, et les plus grandes plumes réalisent les plus grands prix, quoique la demande pour les plumes longues ou courtes varie dans une certaine mesure suivant la mode. Dans la fabrication des plumes, il est possible d’en produire d’une longueur quelconque en y adjoignant d’autres plumes, mais il n’existe pas de procédé de ce genre pour accroître la largeur d’une plume. La longueur des barbes est le facteur qui détermine la largeur de la plume et aussi l’angle auquel elles se déta- chent de la hampe. Dans les meilleures plumes les barbes se détachent presque à angles droits, alors que dans les plumes inférieures elles se relèvent vers l’axe. Aucune corrélation constante ne semble exister entre la longueur d’une plume et sa largeur, et souvent de très longues plumes sont de peu de valeur, étant étroites et à large hampe. Les deux côtés doivent être de même largeur, et une petite dépréciation se produit quand un des côtés est plus étroit que l’autre. 3. Densité ou compacité de « Flue ». Dans un nombre donné de plumes,on constate une grande variété dans la densité de la « flue », les unes étant minces et ouvertes alors que d’autres sont très denses ou compactes. D’autres caractères étant égaux, une plume dense, compacte a beaucoup plus de valeur qu’une plume mince. La densité de la « flue » dépend de trois facteurs : 1) l’état serré des barbes; 2) l’état serré des barbules ; 3) la longueur des barbules. Les deux premiers sont corrélatifs, c’est- à-dire que plus serrées sont les barbes sur la hampe, plus les barbules sont serrées sur les barbes. On peut facilement voir que les barbes se détachent de la hampe en demeurant beaucoup plus rapprochées les unes des autres dans certaines plumes que dans d’autres, et il en est de même des barbules par rapport aux barbes. Dans la plupart des plumes les barbes se présentent toutes dans le même plan vertical, mais dans quelques-unes ellés sont tellement serrées qu'elles sont disposées de manière alternative de chaque côté de la hampe et don- nent ainsi à la « flue » l'apparence d’être double ; d’où le terme « double flue » ou « double floss » que l’on applique à de telles plumes, lesquelles sont parmi les plus appréciées en raison de leur densité. La longueur de la barbule est aussi un caractère important pour déter- miner la valeur d’une plume, comme la densité ou com- pacité de la « flue » est grandement déterminée par elle. Actuellement, la longueur de barbule est probablement plus recherchée par les éleveurs que toute autre qualité prise séparément, car sans elle aucun degré rnarqué de densité ne saurait être obtenu. La compacité de « flue » doit être égale dans toute l'étendue, c’est-à-dire pas plus ouverte ou plus dense dans un endroit que dans un autre. La régularité produit une grande différence dans l’appa- rence des plumes naturelles et, dans une certaine mesuré, est déterminée par la manière dont les plumes se super- posent au cours de la croissance. 4. Force ou « flue » se soutenant elle-même, « flue » LE NATURALISTE 249 dure et « flue » laineuse. La force de la « flue », et par. cela on entend la force ou raïdeur de chaque barbe, est de grande importance dans l'évaluation d’une plume. Quelquefois la « flue » d’une plume pendra de la hampe de facon négligée, pliante, les barbes ne se soutenant pas elles-mêmes (self-supporting) et en général plus la « flue » est forte et « self-supporting », plus la plume a de valeur au point de vue de l’industrie. Dans les meil- leures plumes, nous l’avons dit, les barbes se détachent pour ainsi dire à angle droit de la hampe et s'étendent horizontalement dans toute leur longueur, fournissant ainsi une indication de grande force. Dans les plumes pauvres, les barbes se détachent à un angle et s'étendent en hauteur au lieu de le faire horizontalement ou, étant très faibles, pendent de façon flasque. Il est manifeste qu'une barbe s'étendant horizontalement de la hampe donne pleine valeur à la largeur de la plume, ce qui n’est pas le cas quand les barbes s'étendent en hauteur ou pendent. Indépendamment de ceci, les plumes dont les barbes pointent en hauteur au lieu de le faire hori- zontalement sont souvent étroites et de peu de valeur. Dans ces plumes, la « flue » en son ensemble est forte, mais raide et grossière. Le terme « woolly » ou laineuse est en général appliqué à une plume dont la « flue » est molle et ne se soutient pas elle-même, tandis que celui de « hard » ou dure, à celle dont la « flue » se soutient elle-même et est solide. Pour l’industrie et la teinture, une plume dure est de beaucoup préférée à celle qui est laineuse. 5. Qualité et lustre. Certaines plumes sont rudes et grossières au toucher, d'apparence terne alors que d’au- tres sont soyeuses au toucher et possèdent un lustre très marqué. Les derniers caractères sont les plus désirables et se rencontrent généralement dans les plumes d’oiseaux bien nourris et en bonne condition. Parfois le caractère soyeux, le lustre, sont combinés avec une « flue » lai- neuse, ce qui est à éviter. Le but de l’éleveur doit être de réunir la force de « flue », la qualité et le lustre. Sou- vent les plumes d'oiseaux sauvages sont très fortes, mais manquent de flexibilité et de lustre, défauts que l’on corrige au moyen d’une nourriture artificielle et de soins. Les plumes d'autruche en général ont le plus grand lustre quand elles atteignent leur complète maturité. Si elles sontlaissées plus longtemps à l’oiseau elles tendent à devenir ternes et usées en apparence, et les « drabs » et les «blacks » deviennent bronzées. Les conditions climatériques et l'altitude paraissent avoir une influence considérable sur le lustre de la plume. La contexture et le lustre semblent être les caractéris- tiques combinées dans le mot qualité employé dans son sens commercial. 6. Forme. En plus de la grandeur qui dépend de la longueur et de la largeur, la véritable forme ou contour de la plume est de très grande importance dans l'appré- ciation de la valeur. Voici les principaux caractères demandés : a) Egalité des deux côtés. Bien que l’on con- sidère que les autruches ont la même largeur de « flue » sur les deux côtés de la plume, de grandes différences entre les deux moitiés sont souvent apparentes. Quand l'inégalité est vraiment marquée la valeur de la plume s'en trouve diminuée. Fréquemment, si la « flue » est étroite sur un des côtés, elle est généralement large en proportion sur l’autre, comme si elle n'avait pas été divisée en parties égales au cours de son développement, b) Parallélisme des côtés. Les bords des deux côtés doivent autant que possible être parallèles dans toute leur étendue. Quelques-unes des plus belles plumes manifestent ce parallélisme à un degré marqué, alors que chez d’autres les côtés sont inclinés l’un vers l’autre sur une grande étendue aux deux extrémités, mais sur- tout vers l'extrémité du tuyau. Plus la « flue » se rap- proche de la forme carrée à chaque extrémité, plus la — valeur de la plume est grande. c) Egale longueur de barbes. Dans certaines plumes, de grandes différences se manifestent dans la longueur des barbes prises individuellement, quelques-unes peuvent être tout à fait courtes ét méêlées à d’autres qui sont longues et effilées, ce qui donne une apparence irrégulière aux côtés de la plume envisagée dans son ensemble. Les barbes doivent autant que possible être d’égale lon- gueur et émoussées où tronquées à l'extrémité libre, non pas avec les barbules se terminant en pointe. d) Bout lourd. L’extrémité de certaines plumes est longue et se terminant en pointe alors que chez d’autres elle est émoussée ou tronquée et la « flue », dans son ensemble beaucoup plus dense, donnant ainsi une appa- rence compacte, lourde, qui est très estimée. 7. La hampe (ruchis) ou tige centrale. La tige centrale ou axe de la plume témoigne de grandes différences, les unes désirables, les autres non désirables au point de vue commercial. La hampe doit être aussi étroite que possible et cependant solide et suffisamment flexible pour donner une courbe gracieuse à la plume dans son ensemble, plus particulièrement vers l’extrémité. Une hampe épaisse, qu'elle soit dense ou légère, donne à la plume un carac- tère commun en comparaison de celle qui est étroite tout en étant solide et flexible. La hampe constitue une proportion considérable du poids total de la plume et, comme les plumes des fer- miers sont vendues au poids, il est manifeste qu'une hampe lourde ou légère peut faire une très grande diffé- rence dans la valeur d’une récolte; le fermier en sa qua- lité de vendeur préfère celle qui est lourde alors que l'acheteur aime mieux celle qui est légère, se procurant ainsi plus de plumes par livre. Dans les achats, on tient naturellement compte du poids de la hampe. 8. Absence de barres. Les défauts connus sous le nom de barres sont dus à un arrêt de larégularité de la crois- sance de la plume. Les défauts peuvent être limités à la « flue », mais très fréquemment laissent aussi leur em- preinte sur la hampe. D’autres imperfections le plus souvent accompagnent les barres, ces dernières étant en général associées à un abaissement dans la condition de la plume par rapport aux principes nutritifs qui lui sont fournis. Les différents caractères que l’on rencontre dans les plumes réalisant les plus hauts prix peuvent être ainsi résumés : la partie plumeuse de la plume doit être aussi longue et aussi large que possible; « la flue » dense, compacte, égale avec les barbes et barbules très serrées, les premières se dressant à l’angle droit de la hampe et s'étendant horizontalement, les secondes longues; la hampe et les barbes doivent être fortes et flexibles mais ni épaisses, ni grossières, les barbes se supportant elles-mêmes; les côtés de la « flue » égaux et les bords parallèles ne s’effilant ni vers un bout ni vers l’autre, et les barbes à un endroit quelconque de longueur égale et émoussées non effilées. La partie plumeuse dans son ensemble doit être lustrée, polie au toucher, ni terne, ni sèche, ni rude, enfin elle doit être exempte de barres et d’autres défauts. En un mot la partie plumeuse de la plume doit être aussi plumeuse que possible et disposée avec symétrie. V. Classification des plumes d’autruche au point de vue commercial. — Les plumes d’autruche sont vendues au poids à un cerlain prix parlivre. Quand elles sont ven- dues aux enchères dans les ventes régulières elles sont cataloguées comme suit : 1. Whites. Elles comprennent presque toutes les «-wing quills »!ou plus grandes plumes de l'aile du mâle, «primaries » et « secondaries », et s'élèvent à environ 24 pour chaque aile. Ce sont les plus précieuses de toutes les plumes et sont d'un blanc absolument pur, tout mé- : lange de noir ou de gris les rangeant dans une autre 250 LE NATURALISTE catégorie. Suivant leur qualité on les classe en « primes» ou « supers », « firsts », « seconds », « thirds », « stalky » et « inferior ». 2. Feminas. Ce sont les « wing quills » de la femelle qui correspondent au « Whites » du mâle. Elles se dis- tinguent par leur plus ou moins de pigment noirqui leur donne une apparence grisâtre, quelquefois très légère, mais suffisante pour indiquer leur véritable nature. Elles sont classées suivant la quantité de pigmentent« tipped » -(à extrémité décolorée), « light » (claires) ou « dark » (sombre), puis « supers »,« firsts», « seconds », « thirds », « stalky » et « inferior ». 3. Fancies ou Byocks. Vers chaque extrémité de l'aile de l'oiseau mâle, les plumes blanches de l’aile se trans- forment graduellement en plumes noires et # ou 5 plumes de chaque aile ont une combinaison de blanc et de noir. En général ces plumes sont très attrayantes, ‘ sont désignées sous le nom de « Fancies » ou « Byocks » et sont classées en « long » et « short », c’est-à-dire lon- gues et courtes. 4. Blacks. Ces plumes comprennent les première et seconde rangées des « wing coverts » du mâle et aussi les plumes enlevées quelquefois des bords supérieurs de l’humérus. Suivant leur longueur elles sont classées comme « long » (longues), « medium » (moyennes) et «short» (courtes). Sicommeilarrive parfois les « blacks » témoignent d’un fort mélange de blanc, on les place alors parmi les « Fancies ». 5. Draps. Ce sont les rangées de « wing covert » cor- respondantes chez les femelles et qui sont toujours grisâtres non noires, elles sont classées en « long », « medium » et « short » comme pour le mâle. 6. Floss. Les plumes formant l'unique rangée de sous « coverts » sont plus délicates en texture que les autres et leur terme technique est « floss », « black floss » pour le mâle et « drap floss » pour la femelle. Les plumes de la bordure inférieure de l’humérus appartiennent également à cette classe. On les classe en «long », « medium » et « short ». 7. Tails ou Boos. Ce sont les grandes plumes de la queue blanches ou blanches et brunes chez le mâle et claires ou foncées chez la femelle. On les classeen « white » (blanches), « brown » (brunes), « light » (claires) et « coloured » (de couleur) ou« dark » foncées. Les plumes intermédiaires entre les queues et les« tail covert » sont connues sous le nom de « Taiïls », Black Butts » (BB). 8. Spadonas. Les premières grandes plumes de l’aile de lautruchon « clipped » c’est-à-dire taillées quand l'oiseau a environ 6 mois sont beaucoup plus petites et plus effilées que les plumes subséquentes et sont spéciale- ment appelées « spadonas ». Chezles deux sexes elles ont à peu près le même caractère et sont classées comme « white », « coloured » ou « dark » 9. Chick. On désigne sous ce nom les « coverts » et « tails » de l’autruchon et elles sont de peu de valeur. LAURENT COCHELET. (Moniteur officiel du Commerce.) LE PAYS DE CAUX Géographie physique. — Géologie. Le pays de Caux comprend l’ancien pays des Calètes de César, d’où son nom; c'est une région de la haute Nor- mandie comprise entre la Seine et la Bresle, petite rivière qui se jette dans la Manche et qui sépare le département de la Seine-Inférieure de la Somme. Cette région com- prend les trois arrondissements du Havre, d'Yvetot et de Dieppe, l’arrondissement de. Rouen appartenant à la région du Vexin et celui de Neufchâtel au pays de Bray. Le pays de Caux est une des régions les plus naturelles de la France, c’est un haut plateau élevé de formation crétacé, délimité du côté de la mer par des falaises cou- pées à pic d'environ 100 mètres de haut et creusé de val- lées étroites et profondes, formant de véritables ravins. Dans ces vallées, la végétation est luxuriante, le limon des plateaux associé à l'argile à silex formant une terre grasse, convenant à la culture des arbres fruitiers, prin- cipalement des pommiers qui font la richesse de la Normandie. Cependant ces vallées ne sont pas nombreuses; il y à pour une étendue de côtes d'environ 100 kilomètres, seu- lement sept à huit rivières côtières, et autant d’affluents de la Seine entre Rouen et Le Havre, et qui irriguent la région. Ces rivières n’ont pas d’affluents et elles coulent dans de véritables couloirs creusant la vallée; elles n'ont pas encore quitté leur période de jeunesse. Par contre, le reste du pays est très sec et l’on est obligé de recueillir l’eau dans des citernes et les habitants transportent dans des tonneaux l’eau dans leurs champs, pour les besoins de l’agriculture. Toutes les grandes villes du littoral: Le Havre, Etretat, Fécamp, Saint-Valery-en-Caux, Dieppe, le Tré- port, se trouvent à l'embouchure des rivières, mais entre ces vallées s'ouvrent dans la falaise de profonds ravins, sortes de vallées sèches, ou se logent comme dans un nid les ports secondaires : Saint-Jouin, Vau- cottes, Yport, Veules, Varangeville, etc. Tout l’ensemble du pays de Caux, au point de vue géologique, est compris dans la formation crétacée for- mant la ceinture du bassin parisien. Nous pouvons étu- dier ces formations allant depuis l'Albien jusqu’à l'Ems- cherien en suivant les falaises du pays de Caux. Au cap de la Hève près du Havre, nous voyons, à la base de la falaise, l'infracrétacé représenté par l’Albien comprenant une marne grise renfermant des fossiles transformés en calcédoine, tels que: Schlæmbachia inflata, Hoplites auritus et Turrilites Bergeri. ; Au-dessus viennent les premièresassisessupracrétacées formant le Cénomanien et comprenant différentes assises de craie. Premièrement une assise de craie meuble, haute de 2 à 4 mètres et reposant sur l'argile albienne renfermant une grande quantité de glauconie ; hydrosi- licate de fer et de potasse qui donne à la craie une teinte verte. Cette couche qui se continue sous tout le sol de la Seine-[nférieure, est imperméable et constitue un niveau d’eau très régulier. Superposée à cette couche, vient une craie dure mou- chetée de glauconie, avec silex gris offrant la structure des spongiaires, épaisse d’une dizaine de mètres et sur- montée d’une craie grise à gros silex noirs en bande régu- lière, le tout couronné par 20 mètres d'un véritable tuf- feau, c'est-à-dire d’une craie grise micacée, rude au toucher, contenant des silex gris généralement recou- verts d’une enveloppe jaunâtre. En allant vers l'Est, les couches du Cénomanien diminuent d'épaisseur, et à Saint-Jouin elles n’atteignent plus que 11 mètres de haut, les couches à glauconie arrivant à la base. Le Turonien, qui surmonte l'étage précédent comprend la craie marneuse ou craie de Dieppe, renfermant peu de fossiles dans cette région, mais formant sur toute la -Côte un remarquable niveau d’eau, au contact de cette couche et de la craie blanche. Cette couche se charge ant. gr: LE NATURALISTE 251 peu à peu de silex et passe à la blanche proprement dite formant l'étage sénonien. Le Turonien s’observe auprès d'Harfleur et il contient les sources captées dans la vallée de Gournay pour l’ali- mentation de la ville du Havre. Il forme sur 30 mètres le sommet dela falaise d’Orcher, puis les couches s’inclinent et il ne mesure plus que 20 métres à Tancarville où il se termine par une couche de craie noduleuse très dure, puis à Villequier il ne mesure plus que 10 mètres et il plonge peu après sous la craie blanche. Au nord du Havre, le Turonien à Saint-Jouin atteint 12 mètres et se fond insensiblement avec la craie blan- che, il forme bientôt un synclinal pour se relever après, et atteindre à Fécamp une puissance de 45 mètres, puis bientôt il s'élève à une épaisseur de 70 mètres entre Dieppe et le Tréport et continue par les falaises de la Picardie. Au-dessus des couches turoniennes, viennent les cou- ches sénoniennes, divisées en deux étages : l'étage emscherien seul représenté dans le pays de Caux et l'étage aturien. L’étage emscherien se divise lui-même en {deux par- ties; les couches supérieures à Micraster coranguinum et les couches inférieures à Micraster cortestudinarium souvent remplacé dans les parties supérieures par Micras- ter gibbus. Cette craie d’un blanc éclatant, renferme des parties plus dures qui font saillies dans la roche, d’où le nom de craie noduleuse, caractérisée par Micraster cor- testudinarium ; elle est parsemée de bancs de silex noirs, mouchetés de taches grisâtres. À Étretat et à Fécamp, on voit la craie noduleuse couronnée par une craie spéciale avec silex zonés en lits de plus de 0,20 d'épaisseur, offrant une nuance blonde et une structure rubannée très caractéristique; c’est la zone à Micraster gibbus. Si nous examinons en détail ces falaises, nous pour- rons y faire deux remarques intéressantes. La première, c’est une ligne continue assez difficile à remarquer à pre- mière vue, mais bientôt caractéristique, qui forme, dans la falaise, la limite entre le Turonien etle Sénonien, entre la craie marneuse et la craie noduleuse, et formant un niveau d'eau important pour les localités qui étant au bord de la mer ne sont pas situées à l'embouchure d’une rivière. En effet, la falaise étant coupée à picet la craie marneuse formant un niveau d’eau, l’eau douce s'écoule de la falaise, comme d’une source formant une véritable cascade, comme à Grainval près Fécamp, ou s’écoulant sur la plage, et permettaut aux laveuses de laverleurlinge à marée basse dans l’eau douce de la source, tandis qu’à marée haute elle s'écoule sous les flots, comme à Yport et à Étretat. Le débit de ces sources esttel qu’il a pu être capturé sous les flots au moyen de tuyaux, élevé au moyen de machines et servir à l'alimentation d’une ville de 4.800 habitants telle qu'Yport. La secon£e remarque à faire est relative aux cassures en joints que l’on remar- que dans les falaises et quisont de deux systèmes, les premières horizontales dans le sens des couches de craie, les secondes perpendiculaires aux premières. Les eaux de la mer, en battantles falaises, les ont démolies selon ces joints et ont produit ces cassures perpendiculaires qui à Étretat sont si curieuses, faisant desportes et des arches, dans les falaises, et laissant des monolithes d’une struc- ture absolument quadrangulairetels que l’aiguille de Bel- val, près Étretat, énorme monolithe de craie éloigné de la côte de plus d'un kilomètre, dont la mer baigne éter- nellement le pied. Durant la démolition des falaises, il se fait un triage des matériaux, la craie est facilement délayée et entrainée au large; quant aux silex, roulés par les vagues, ils prennent bientôt une forme arrondie et deviennent les galets qui forment les plages de toute cette partie de la Manche bordée par les terrains crétacés depuis Calais. Il faut en excepter les plages de Boulogne, Wimereux,etc., qui, se trouvant au milieu des couches redressées du Bou- lonnais, appartiennent au terrain secondaire et sont for- mées de sable. Si, de l'étude des falaises, nous passons à l'étude de la surface du pays de Caux, nous voyons qu'il est formé presque entièrement par de la craie visible dans les di- verses carrières du pays. À la surface, cette craie, par suite d'un phénomène chimique, se transforme en une argile de couleur rouge, renfermant des silex. C'est cet argile qui constitue la surface du pays de Caux, si fertile et nourrissant une population agricole si importante; on peut dire qu'aucun point de cette région n'est perdu pour l’agriculture. Le pays de Caux n'offre guère d'autres formations géologiques que celles de la craie que nous avons signa- lée, quelques traces de l'étage thanétien sont visibles près de Dieppe et dans la forêt d'Eu, tandis que les grés qui surmontent la craie, et qui se trouvent aux environs de Bolbec, représentent l'étage sparnacien. Tel est, dans son ensemble, le résumé géologique d’une des régions les plus intéressantes de la France, formant la ceinture crétacée du bassin parisien. E. MAssAT. 10090000000000000CCCCORCO0C0C IDENTIFICATION DE QUELQUES OISEAUX REPRÉSENTÉS sur les Monuments pharaoniques LE Hipou D'ÉGYPTE. Bubo ascalaphus, Savigny. — Dans l'alphabet hiéroglyphique, un strigien du genre hibou constituait l’une des formes de la lettre m, laquelle, indépendamment de sa phonétique propre, servait à ex- primer les prépositions en, de, dans, pour, parmi; aussi les inscriptions égyptiennes nous offrent-elles, soit peintes, soit sculptées, des interprétations sans nombre de cetoiseau. Les peintures reproduisent généralement ce rapace d'une manière assez détaillée pour en per- mettre l'identification avec le Grand-Duc Ascalaphe ou Hibou d'Égypte, connu des Arabes sous le nom de Bouh. Elles nous le montrent la tête pourvue de deux aigrettes, le bec entouré de longs poils, les parties supé- rieures couvertes d’une teinte jaune, le bas de la face et le dessous du corps d’un blanc pur, strié de brun sur la poitrine (fig. 1). Les sculptures sont plus sobrement traitées, mais la tête est toujours stylisée de facon à ne rien perdre de son caractère (fig. 2). Quel que soit leur mode d'exécution, ces diverses images rappellent fort bien l'oiseau vivant. Celui-d, dont la longueur est de 50 centimètres, se distingue, en effet, par deux aigrettes très courtes, placées en arrière des yeux,et un bec presque entièrement caché dans les poils de la face. Le dos, les ailes et la queue sont d'un fauve doré bigarré de noir.et de blanc; le plumage des parties inférieures est d’un fauve clair légèrement rayé de brun; 252 LE NATURALISTE ro ER une teinte blanche couvre la gorge et le menton; l’œil est jaune, le bec et les ongles sont noirs, les tarses longs et emplumés (1). Son existence dans l’ancienne Égypte ne saurait être mise en doute, puisqu'un spécimen, incomplet, de cet LIDDDT x Z 12 27; PHippolyte-Boussac del: Fig. 4. Hibou Ascalaphe. (D'après une tombe de la 5° dynastie.) oiseau a été trouvé aux environs de Gizeh. Il n’était pas momifié isolément, mais disséminé à l’intérieur de quelques séries de rapaces diurnes. Le tibia mesure 132 millimètres, le tarse 75 (2). De nos jours encore, cette espèce habite le nord et le nord-est de l'Afrique; elle est, durant l’année entière, abondamment répandue dans toute l'Égypte et la Nubie, vivant dans les montagnes et parmi les ruines. On la rencontre également en Palestine, où les cavernes de la vallée du Jourdain, les ravins de la Galilée, lui offrent Fig. 2. Sculpture de la 18° dynastie. ‘des retraites sûres et inaccessibles (3). Sa reproduction a lieu au mois de mars. A (4) Savieny. Descriplion de l'Égypte. Hist. nat., Zoologie. Les oiseaux, atlas I, pl. 8, fig. 2. (2) Lorter et Garrarn. La Faune momifiée de l’ancienne Egypte, p. 167 (1903). (3) Suerrey. The Birds of Egypt, p. 164 (1872). — TrisTRAN. The Fauna and Flora o* Palestine, p. 93 (1884). C'est au crépuscule que les oiseaux de ce genre se mettent en chasse; doués d’une ouie délicate et d’un œil excellent, ils entendent le bruit le plus subtil et, malgré l'obscurité, aperçoivent les plus petits animaux. Ils sont à la fois craïintifs, méchants et cruels; poussé dans le silence de la nuit, leur cri a quelque chose de fantastique, propre à inspirer l’effroi au plus courageux, à le glacer d'épouvante. Susceptibles de se passer d’eau pendant des mois entiers, le sang de leurs victimes suffit à étancher leur soif. Ce sont les félins des oiseaux. Ils chassent tous les vertébrés, grands et petits, attaquentles veaux, les jeunes cerfs, osent même, dit-on, livrer combat à l'aigle et au Fig. 3. Statère phénicien de la Bibliothèque nationale. (D'après Babelon.) renard. Leur principale nourriture se compose de rats, de taupes, de mulots, de reptiles et d'insectes. Ils mangent en outre des lièvres, des lapins, des canards, des perdrix et n’épargnent pas les corbeaux, les corneilles et autres oiseaux qu'ils arrachent à leurs nids pendant le sommeil. Aussi sont-ils mortellement hais du peuple ailé; dès que l’un d'eux appparait, les rapaces diurnes manifestent une excitation extrême, les petits poussent des cris d'alarme, tous accourent pour le harceler, les plus forts, oubliant la prudence, l’attaqueut à coups de bec et les corbeaux les imitent. L'homme, qui devrait le regarder comme un fidèle allié et le protéger pour les services qu'il rend à l’agriculture, en détruisant une infinité d'insectes nuisibles, lui fait aussi une chasse acharnée. Peu de strigiens sont susceptibles de s’apprivoiser, cependant le Grand-Duc Ascalaphe s'attache plus facile- ment à l'homme que les autres espèces (1). Par ses mœurs, le choix deses repaires, son vol oblique et silencieux, ses yeux phosphorescents, son bec aiguisé pour la rapine, ses ongles crochus, son cri si- nistre dont il épouvante la nuit, le Hibou fut, dans tous les temp:, considéré comme l’annonciateur de mauvais présages. Chez les Égyptiens, il était le symbole de la mort, laquelle semblable au Hibou surprenant la nuit les jeunes corbeaux, frappe l’homme à l’improviste (2). (1) Brenm. La vie des animaux illustrée. Les oiseaux, t. I, p. 502-506, Ed. franç. (1869-1870). — AunouIN. Descripl. de l'Egypte, t. XXII, p. 328. Explication des planches d'oiseaux de l'Egypte, publiées par Saviny. (2) Horororrow, IT, 25. Il l’appelle Nycticorax. — Savicny. Descript. de l'Égypte. Système des oiseaux de l'Egypte, t. XXII, p. 295 (1827). — Cf. Lermans. Horopollinis Hieroghyphica, lib. Il, cap. XXV, p. 321. Le Nycticorax des naturalistes mo- dernes est un héron, le Bihoreau, lequel se nourrit de poissons, de grenouilles, etc., et n’a de commun avec le Hibou que sa chasse nocturne. Les Bihoreaux vont toujours par bandes, le Hibou chasse seul. PP RC REP RE és | | | EST ER A ES US PA PE RER PT 1 sntiie er À LE NATURALISTE C’esttout ce qui nous a été transmis sur le rôle du Hibou, dans l'antiquité pharaonique. Mais peut-être n'est-il pas impossible de trouver, en dehors de l'Égypte, quelques éléments capables de jeter un peu de lumière sur ce sujet. En empruntant à la vallée du Nil ses nombreuses légendes, les Grecs leur donnèrent une diffusion consi- dérable qu’étendirent encore, surtout du côté de l’Orient, les campagnes d'Alexandre; aussi trouve-t-on dans les livres de l'Inde, parfois très pures, mais souvent fort altérées, la plupart des croyances égyptiennes. Sous le nom de Naktacara, nous y voyons le Hibou jouer le même rôle qu’en Egypte. D’après le Mahabharata, c’est ce strigien qui, la nuit, tue les jeunes corbeaux pendant leur sommeil. De là cette hostilité entre Hiboux et Cor- beaux, sujetfamilier des traditions indiennes. Le Rig-Véda voulant donner une idée du monstre rôdant au milieu des ténèbres, le compare au Naktacara. Enfin le Pant- chatantra nous montre le roi des Corbeaux comparant au dieu de la mort, Yamana, le Hibou funeste qui se montre à l'entrée de la nuit (1). Cette assimilation du rapace nocturne avec le dieu de la mort, auquel on ne peut méconnaître quelque analogie avec Osiris, nous est également fournie par des statères phéniciens. La présence au ve et au 1ve siècles de mercenaires grecs dans les armées perses et égyptiennes, le commerce actif qu’Athènes ne cessa d'entretenir avec Gaza oules villes du Delta, furent les causes qui déversèrent l’argent athé- nien en Palestine, en Arabie, en Égypte, et par la suite entraînèrent les habitants de ces contrées à fabriquer des monnaies semblables dès que le numéraire importé de l’Attique fut devenu insuffisant. L'un de cestypes moné- taires, les plus répandus alors, était la Chouette athé- nienne, Athene noctua. Très populaire, c’est elle qui, pendant longtemps, fut reproduite de préférence par les graveurs orientaux. : Après la mort de Nectanébo Ier, Tachos, son succes- seur, aidé de l’Athénien Chabrias et d'Agésilas IT, roi de Sparte, occupa une partie de la Syrie, de la Palestine et probablement aussi la ville de Tyr (2). Obligé de battre monnaie, pour payer ses mercenaires grecs qui ne vou- laient recevoir aucune rétribution en nature, mais en numéraire, il créa un nouveau modèle où, avec l’inten- tion, sans doute, de mieux affirmer la souveraineté de l'Égypte sur les provinces conquises, le Hibou égyptien, parfaitement caractérisé par ses deux aigrettes, fut sub- stitué à la Chouette athénienne. Quoique ce changement eût suffi pour bien marquer la différence, l'oiseau y est, en outre, accompagné du hek et du flagellum attributs d'Osiris (fig. 3). Or, ilest bien permis d'admettre que chez un peuple où le symbolisme tient une grande place, ces accessoires ne sont pas un effet du hasard ou d’une simple fantaisie ; s'ils furent associés au Hibou, c’est parce que celui-ci avait probatlement un lien assez étroit avec le puissant dieu des morts. Le Faucon etle Vautour symboles vivants, l’un d’Horus, l’autre de la déesse Mouth, sont quelquefois accompagnés du fléau seule- ment; si le Hibou réunit le sceptre et le flagellum, dont l’ensemble constitue l’attribut du seul Osiris, on peut donc, je crois, avec quelque vraisemblance, considérer 1) Gusernaris. Zoologie mythologique, Trad. franc., t. II, p- 251 et suivantes. 2) E. BaBeLon. Cataloque des monnaies grecques de la Biblioth. nat. Les Perses achéménides, les Satrapes.. et Phénicie. Introduction, p. Lvr à Lix (1893). Cypre | 253 l’'Ascalaphe comme un emblème de cette divinité, à laquelle, sans aucun doute, il était consacré. P. HiIPPOLYTE-BOUSSAC. (À suivre.) LA XYLOCOPA VIOLACEA On me demande fréquemment des renseignements sur une grosse mouche bleue qui ressemble beaucoup à un gros bourdon. Cette mouche n’est autre que la Xylocope Violette (Xylocopa Violacea) plus connue sous le nom d’Abeille charpentière. Voici les quelques renseignements que j'ai pu me pro- curer sur cet hyménoptère et que je suis heureux de communiquer aux lecteurs du Naturaliste. La description de la larve de la Xylocopa Violacea est peu connue et jusqu’à présent peu d'auteurs en ont parlé. Ces larves sont très blanches. Leur tête est très petite et munie de deux dents bien distinctes. Dans une communication faite à la Société entemo- logique de France en 1868, M. Lucas donne la descrip- tion suivante d’une larve de Xylocope dans un état de développement très peu avancé : « La tête, dit-il, est petite, arrondie et présente de chaque côté une convexité ovalaire très développée et qui semble indiquer la place future que doivent occuper les yeux. « La lèvre supérieure est très courte, plus large que longue et offre dans son milieu une échancrure assez. profonde. « Les mandibules sont robustes, allongées, d’un roux foncé et paraissent composées de trois articles; elles sont de consistance cornée, armées de deux épines aiguës. Les mâchoires sont situées sur les parties latérales, au- dessous des mandibules : elles paraissent être composées de deux articles. « Le premier de ceux-ci est allongé et de couleur blanc- jaunâtre testacé; le second est, au contraire, beaucoup plus court et de couleur ferrugineuse. À « La lèvre inférieure est de forme allongée, trianguli- forme et tronquée à sa partie antérieure qui est légère- ment teintée de ferrugineux. Le prothorax, le méso- thorax et le métathorax sont très courts. » Telle est à peu près la description que donne M. Lucas sur cette larve; sa longueur est ordinairement de 25 mil- limètres environ. La nymphe de cet hyménoptère est d’abord, au moment de sa transformation, entièrement blanche, mais cette couleur se change de jour en jour et, de blanche qu’elle était, elle finit par devenir brune et quelquefois noirâtre. Sa longueur est généralement de 20 millimètres. environ. À Sa tête est plus longue que large et entièrement lisse. Les mandibules sont blanches. Les mâchoires, ainsk que la lèvre, sont d’un brun ferrugineux. Les antennes sont également blanches, ainsi que le prothorax, le mésothorax et le métathorax; mais, comme je l'ai dit plus haut, ces couleurs changent au fur et à mesure que la nymphe avance en âge et qu’elle est sur le point de se transformer en insecte parfait. L'abdomen, plus large que long, est finement granu- leux en dessus, les segments qui le composent sont très distincts. Dès sa naissance, la nymphe a les jambes et les ailes d'un brun café, celles-ci se noircissent deux ou trois jours pius tard que le reste du corps. La Xylocopa Violacea est longue de 2 centimètres à 2 centimètres et demi environ. Son corps est entière- ment d’un noir velu à reflets violacés. Ses ailes sont violettes. Ses antennes, de couleur noire, possèdent un anneau roussâtre à leur extrémité. Le troisième article des antennes est aminci vers la base en forme de pédicule; il est à lui seul aussi long que les trois suivants réunis. L'abdomen du mâle est de forme ovoide, il parait plus court que celui de la femelle. Ses antennes sont courhées à leur pointe en forme d’S et les deux derniersarticles sontcolorés en jaune rougeûtre. Les Xylocopa Violacea ont sur l'abdomen et sur le corselet de longs poils noirs. Ces mouches sont fort communes; il n’est pas beau- coup de jardins où l’on n’en puisse rencontrer quelques- unes en différentes saisons. 11 n’est pas beaucoup de personnes qui, en se prome- nant dans les jardins, n'aient remarqué un gros bourdon noir avec les ailes à reflets violets, et que l’on nomme vulgairement Abeille charpentière ou encore Abeille perce-bois. C’est, le plus souvent, dès les premiers beaux jours qu'apparait cet insecte. Et lorsqu'il n’y a pas du tout de leurs dans les jardins ou bien que celles-ci y sont très rares, les Xylocopes pénètrent dans les appartements et dans les serres chaudes. Les femelles, qui sont chargées des soins de la couvée, voltigent avec un bourdonnement autour des perches, des poteaux, des palissades et recherchent toujours les places les plus ensoleillées. C’est, de préférence, le vieux bois qu’elles recherchent pour accomplir leur travail. Elles n’ont, pour outils, que leurs mandibules qu’elles emploient séparément et qui leur servent ainsi de ciseau. Ces mandibules réunies ensemble leur servent tenailles. Les Xylocopes Violettes creusent dans le bois qu’elles ont choisi un grand tube vertical qui peut atteindre envi- ron 31 centimètres de long, et qui est partagé en plusieurs petites loges superposées l'une au-dessus de l’autre et séparées tout simplement par une légère cioison. La pre- mière cellule ainsi formée fournit un plancher pour ia seconde qui se trouvera située au-dessus et ainsi de suite jusqu’à ce que le tube soit rempli de cellules. Chacune de ces cellules reçoit un œuf et une quantité suffisante de pâtée qui servira à nourrir le ver éclos de l'œuf, Ce qui a étonné le plus tous ceux qui ont étudié cet insecte, c’est l’admirable instinct que possède la femelle. Non seulement celle-ci passe toute son existence à travailler pour construire un abri aux œufs qu’elle va pondre, mais elle connait, chose qui est très curieuse, la juste quantité d'aliments qui sera nécessaire aux vers qui sortiront des œufs jusqu'à ce qu'ils parviennent à leur entier développement, et cette juste quantité de nourriture, elle la dépose, comme je viens de le dire tout à l'heure, dans chaque cellule, en ayant soin de placer l'œuf au milieu de sorte que, dès que le ver éclôt, il trouve de quoi se nourrir, tout autour de lui. de | LE NATURALISTE Lorsqu'elle a accompli son travail, la femelle de la Xylocope est à bout de forces, et elle ne tarde pas à mourir sans même connaître la famille pour laquelle elle a tant travaillé. Le mâle meurt ordinairement après l’accouplement. Lorsque les Xylocopa Violacea se trouvent dans les serres chaudes, leur présence peut y être fort nuisible; en effet, lorsqu'il s'y trouve des Orchidées, en butinant sur leurs fleurs pour y recueillir un peu de pollen et de miel, ces insectes les fécondent et abrègent de beaucoup leur durée. Au fur et à mesure que la femelle creuse ses galeries dans le bois, si on l’observe bien, on remarquera qu'à terre tombe de la sciure qui est aussi grosse que celles que les scies à main font tomber et que cette sciure augmente de jour en jour et finit même par faire un tas passablement volumineux. Elle ne rejette cependant pas toute la quantité de cette sciure, une partie de celle-ci lui sert aussi à faire les cloisons de chacune des cellules qu’elle a perforées dans le bois. Pour se débarrasser de cet insecte, il n'y a qu'à le chasser à l’aide d’un filet à papillon. Dans le cas où on reconnaïitrait qu'un morceau de bois renfermerait des œufs déposés par la femelle de cette Xylocope, il suffit, tout simplement, d’enfoncer dans le trou une forte cheville de bois sec. PAUL NOEL. OBSERVATION SUR L'HEPIALUS ARMORICANUS M. Charles Oberthur vient de publier dans le Bulletin de la Société entomologique de France la note ci-après concernant un papillon du genre Hepialus originaire de la Chine occidentale et qui a été capturéen France, à Rennes : Les Hepialus sont des Lépidoptères généralement abon- dants aux environs de Rennes. Au printemps, nous pou- vons en capturer un certain nombre d'exemplaires, lors- que, vers le soir, ils voltigent autour des prairies, ou bien en les faisant tomber des branches sur lesquelles ils se tiennent reposés en plein jour. À la fin de l'été, les Hepialus volent quelquefois en assez grande quantité autour des lampes électriques et il nous suffit, pendant les soirées chaudes, d'ouvrir les portes de notre maison donnant sur le jardin, pour voir des Hepialus arriver à la lumière. Comme on rencontre parfois des variétés intéressantes, je m'occupe soigneusement de la capture des Hepialus. Au printemps de l’année 1895, j'avais pris à Rennes, dans notre jardin, un Hepialus de teinte très foncée, paraissant tout fraichement éclos et dont l’étalage fut effectué sans délai. Quoique cet Hepialus ait voyagé plu- sieurs fois, il est resté parfaitement bien conservé et il] n’a pas perdu même une patte. Dès le moment où je le capturai, je le trouvai remar- quable et profitant de ce que feu Otto Staudinger m'avait demandé de lui communiquer beaucoup de types de ma collection pour la rédaction du « Catalog » qui parut en mai 1901, je lui envoyai mon Hepialus pris à Rennes, en priant Staudinger de me faire connaître son opinion quant à la détermination à lui appliquer. Mais LE NATURALISTE Staudinger me retourna l'Hepialus, sans me faire part d'aucune observation le concernant. En vain j'avais attendu de capturer d’autresexemplaires semblables pour en publier la description, jugeant que j'avais affaire à une espèce nouvelle. Enfin, désespérant de retrouver un nouvel échantillon conforme, je me décidai à faire paraître dans la IIIelivrai- son des Etudes de Lépidoptérologie comparée, sous le Ne 135 de la planche XXV, une très exacte figure de l'Hepialus singulier trouvé à Rennes, et je lui donnai le nom d'armoricanus. Je crois qu'H.armoricanus peut être placé dans le voi- sinage de H. varians, Stgr (Iris, Dresden; VIII, pl. 5, fig. 42), dont je possède plusieurs exemplaires provenant de Kukunoor. - Cependant en étudiant des Hepialus récoltés aux fron- tières orientales du Thibet, dans les environs de Tä-tsien- lou et de Tay-tou-ho, j'ai remarqué que des échantillons malheureusement défraiîchis, faute d’avoir été capturés avec tous les soins nécessaires, ressemblaient, pour des détails essentiels, à H. armoricanus et je suis arrivé à la conviction qu'H. armoricanus est une espèce originaire de la Chine occidentale, plutôt que de la péninsule armo- ricaine. Mais comment l’exemplaire,qui a été recueilli à Rennes dans un état de fraicheur ne laissant rien à désirer, a-t-il pu éclore si loin de sa patrie, en admettant qu’il soit sorti d'une chrysalide formée en Chine et expédiée avec les herbes sèches qui servent de rembourrage aux boîtes dans lesquelles nos amis les Missionnaires catholiques du Thibet placent le produit de leurs récoltes entomolo- giques annuelles ? ; Le voyage de Tä-tsien-lou à Rennes dure plusieurs mois; il est fort accidenté et il y a bien des chances pour qu’une chrysalide si fragile, partant des frontières orientales du Thibet en octobre, parvienne vivante à Rennes en mars, donne son papillon deux mois plus tard, alors qu'aucun soin n’a été pris des emballages qui ser- vaient à caler les petites boîtes dans les caisses où elles étaient contenues, et qu’enfin ce papillon éclos en liberté tombe entre mes mains. Il m'est arrivé de prendre dans notre jardin, pendant une belle journée de novembre, l’Ocnogyna bætica, volti- geant au soleil, comme s’il avait été en Algérie ; mais j'avais rapporté, à Rennes, des chenilles, une première fois de Grenade, et l’année suivante, de Lambèze et il n'yavait rien d'étonnant à ce que des chenilles d'Ocnogyna, échappées de mes boîtes, aient vécu sur les pelouses du jardin et y aent donné leur papillon. pe La capture à Rennes d’un Hepialus de Tâ-tsien-lou est absolument anormale et tout à fait invraisemblable. Quoi qu'il en soit, le dessin de l'Hepialus armoricanus ayant paru, mais le texte relatif aux Hepialidæ ne devant être imprimé que dans une livraison subséquente, J'ai cru devoir, sans plus attendre, signaler la réalité dun fait extraordinaire, auquel je suis cependant impuissant à donner une explication satisfaisante. LAN ACADÉMIE DES SCIENCES Sur l'élaboration des matières phosphorées et des substances salines dans les feuilles des plantes vivaces. Note de M. G. AnpRé, présentée par M, Armaxn GAUIER. La teneur des feuilles en acide phosphorique subit une dimi- nution marquée correspondant à l’époque de la migration de l'azote vers les organes floraux. Les phosphates solubles dans l'eau (phosphates minéraux) sont d'autant plus abondants que la no Qt Q3 feuille est plus jeune: la proportion des lécithines est d'autant plus élevée qu'on se rapproche davantage de la période de floraison : les lécithines semblent Jouer un rôle dans les phéno- menes osmotiques qui, à cette époque, favorisent le passage de l'azote des feuilles vers les organes de reproduction. La pro- portion centésimale des matières salines est assez faible et assez uniforme pendant toute la durée de l'existence des feuilles du châtaignier. Ces matières sont particulièrement pauvres en silice, Contrairement à ce qu'on observe chez beaucoup de feuilles, tant de plantes vivaces que de plantes annuelles, dans lesquelles la silice s'accumule en quantités souvent con- sidérables au voisinage de la période qui précède leur chute. Les graines tuées par l’anesthésie conservent leurs propriétés diastasiques. Note de MM. Jean Arsir et Epmonn Gain, présentée par M. G. Bonnrer. Il à été démontré qu'une graine peut ne plus posséder la faculté germinative et conserver encore pendant longtemps des diastases actives. Il en est ainsi de certaines graines qui sont restées plus de cent ans à l'état de repos et qu'on a retrouvé dans de vieux herbiers. Si on soumet une graine à l’anesthésie pendant un temps suffisant cette graine ne peut plus germer. On peut se demander- si les facultés diastasiques survivent ici à la perte du pouvoir germinatif. Dans l'incertitude où l’on se trouve d'interpréter en quoi con- siste le système chimique qui est doué de la propriété diastas. sique, cette question présente un certain intérêt. Des expériences concluantes à ce sujet permettent d'affirmer que non seulement la mort de ia graine par anesthésie laisse subsister la faculté diastasique, avec son activité normale mais encore que les graines ainsi tuées sont encore pourvues de la faculté peroxydiastasique. Sur la présence de sphères attractives et de ceéntro- somes dans les cellules issues de la segmentation parthénogénésique de l’œuf de la poule et sur les caractères de ces formations. Note de M. LÉcAILLoN présentée par M. HENNEGuY. Tant au point de vue embryogénique qu’au point de vue pure- ment cytologique, les sphères attractives et les centrosomes des cellules qui se forment dansla segmentation de l'œuf non fécondé des oiseaux sont des éléments dont l'étude ne saurait être négligée, car elle peut contribuer, dans une mesure importante, à la solution de différents problèmes non encore aujourd'hui complètement résolus. Sur la position stratigraphique des couches à Helero- diceras Lucii Defr., au Salève. Note de MM. E. Jourowsky et J. FAvRE, présentée par M. Mrcnez Lévy. La couche à Heterodiceras Lucii qu'on peut poursuivre sur toute la longueur du Saléve avec une épaisseur sensiblement constante ne contientles Heterodiceras que d’une manière spora- dique. Cette couche est séparée du Purbeckien sous-jacent par une épaisseur d'environ 20 mètres de calcaires oolitiques plus où moins spathiques. Il résulte de cela que a couche à Heterodiceras Lucii se place nettement à la base du Valanginien. Ce dernier débute, au contact avec le Purbeckien, par un calcaire oolitique qui ne fournit pas de fossiles caractéristiques, si ce n’est quelques frag- ments d'Ammonites mal conservés. La cause de la confusion qui a persisté dans la stratigraphie des couches voisines du Purbeckien est tout d’abord la faille parallèle à la face N. W. du Salève, qu’Alphonse Favre avait bien observée, mais dont il ne parait pas avoir déterminé exac tement le rejet, et ensuite le fait que le Purbeckien fossilifère n'avait jamais élé observé en place. En effet, le gisement de Veyrier signalé par G. Maillard appartient à de grandes masses éboulées. Une étude monographique détaillée de l’ensemble de la chaine du Salève fournira l’occasion de préciser davantage la strati- graphie de la région. Sur un essai de défense contre la grêle. Note ce M. ne BEAucaAmr. Saint-Julien-l'Ars (Vienne) était souvent atteint par la foudre. Quelquefois de violentes chutes de grêle ravageaient les récolles et particulièrement les vignes. En 1885, les dégâts furent très élevés 256 LE NATURALISTE Le parc du chäteau était foudroyé tous les ans, les plus beaux arbres étaient détruits. Les habitants du pays prétendaient qu'il 7 avait un véritable courant orageux dont le cours semblait à peu près fixe. De fait, les observations semblaient confirmer cette hypothèse. En 4899, M. de Beauchamp profita d? la construction d'un clocher élevé pour y faire adapter par un spécialiste de Paris, un conducteur à lame de cuivre aboutissant à la nappe aquifère. De fait, à Saint-Julien-l’Ars, il n’y eut plus de coups de foudre dans le parc ni dans les environs. Est-ce l’effet du hasard? La grêle disparut; on a signalé en dix ans une petite chute à 800 mètres du poste en amont dans la direction du vent. S’étant trouvé à Saint-Julien-l'Ars pendant une période très orageuse, il sembla à l’auteur être dans un oasis, tandis qu'à droite et à gauche le tonnerre faisait rage. LA CIGALE NAINE (Jassus sexnotatus) En Saxe les blés ont été attaqués par la Cigale naine (Jassus sexnotatus). M. Simon, à Orchies, a traduit de la Gazette agricole de Brunswick les renseignements suivants que je me fais un plaisir de porter à la connaissance des lecteurs du Naturaliste: «La Cigale naine apparait depuis le printemps jusqu’à l’automne dans les prairies et dans les champs. C'est un insecte qui sauteet qui vole. À l'état d'insecte parfait, elle est jaune gris, d’une longueur de 3 à & millimètres; quand elle est au repos ses ailes, disposées en faitières, sont d’un gris vert. Elle se distingue par de longues pattes à l'arrière bien faites pour sauter. Les yeux se voient très distinctement sur la tête, mais les antennes sont à peine perceptibles. « La larve est noir brun, a de longues pattes d’arrière et se meut en sautant. « La Cigalenaine a un bec en forme detrompe avec lequel elle perce les feuilles des plantes pour en sucer la sève. « La piqüre de la feuille, quand on la regarde à la Jumière, apparaît comme un petit point blanc à peine visible, mais cependant, par de temps après, une bordure se forme. Siles feuilles sont piquées à de nombreuses places, elles jaunissent et la plante meurt peu après quand la feuille sèche. « La Cigale naine recherche de préférence pour se nourrir les graminées et certaines mauvaises herbes, mais elle ne semble pas arrêter son choix uniquement à ces plantes. « Le développement et la manière de vivre de cet insecte sont encore peu connus. La femelle dispose ses œufs dans les feuilles etles tiges sur lesquelles elle prend sa nourriture. On ignore si la ponte a lieu plusieurs fois par an, si plusieurs générations se produisent ou si les œufs déposésen automne passent l’hiveretse développent au printemps. « Les champs de trèfle en mauvais état et les jachères semblent présenter d'excellentes conditions pour l’incu- bation. Le lupin, l'engrais vert et la Vicia villosa sont favorables au développement de ces insectes. « D'après les avis, le seigle a été attaqué le premier, surtout celui semé de bonne heure; puis ce fut l’avoine, le blé et l'orge. « Les tiges de seigle attaquées sont jaunes et rabou- nn Ge RE CE MO gries ; de-ci de-là seule une tige faible se développe avec un épis très faible. Leblé devient jaune de rouille etsèche complètement. on Comme jusqu'ici aucun moyen de destruction de ces insectes n’était connu, les stations expérimentales de Berthelodorf, Obernaundorf et Ischepa ont essayé dif- férentsremèdes.Le mélange suivant a donné d'excellents résultats : 500 litres eau ammoniacale (d’une fabrique de gaz), 500 litres eau, 10 kilogrammes savon gras, ou quand on ne dispose pas d’eau ammoniacale, 1.000 litres d'eau, 10 kilogrammes kaïnit, 10 kilogrammes savon gras. « On répandra ce mélange autant que possible à la quantité de 2 litres par mètre carré en se servant d’un pulvérisateur, onlabourera le champ aprèsl’humectation, ce à quoi on se décidera facilement, car il n'y a que peu ou pas de récolte à attendredes plantes attaquées. LIVRES NOUVEAUX Géologie générale, par STANISLAS MEUNIER. En vente chez les Fils d'Emile Deyrolle. 1 vol. in-8, cartonné à l'anglaise, avec 34 figures dansle texte, 6 fr., franco, 6 fr. 85. Ce livre doit être considéré comme un véritable discours sur la théorie de la terre, et il n’est pas inutile de constater que loin de n’être qu'une compilation, c’est au contraire un véritable mémoire original. Sa conclu- sion, qui contraste absolument avec celle des anciennes doctrines cataclysmiennes jetées dans la science par Cuvier, se signale par l'harmonie qu’elle met en lumière entre les diverses portions du mécanisme planétaire : elle montre notre globe en proie aux progrès réguliers d’une véritable évolution. Des dispositions naturelles, comparables aux appareils anatomiques des êtres vivante, sont attribuées chacune à l’accomplissement d’une véri- table fonction qui entre avec les autres dans l’économie d'un cycle exactement équilibré, réalisant des change- ments progressifs avec persistance de l’ensemble. On appréciera la coexistence si logiquement expliquée ainsi des phénomènes les plus divers et qui, d'abord, semblent plus ou moins incompatibles. Les catastrophes elles- mêmes, comme les tremblements de terre, comme les explosions des volcans, comme les effondrements des montagnes, comme les déchaînements de la tempête, se révèlent, malgré leurs conséquences souvent funestes à notre égard, comme des manifestations normales de cette vraie physiologie tellurique. Ajoutons qu'après avoir soulevé plus d’une opposition parmi les géologues imbus des anciennes doctrines, le point de vue activiste s'est progressivement fait accepter dans un très grand nombre de directions fondamentales : on peut prévoir qu'il sera prochainement la base de l’enseignement classique. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Imp. Levé, rue Cassette, 11. > ns ME nonbé he «C 09 € GL «€ Gr netretessetriet te ooum IN ‘opoqueAm( eyrsdorey CRC TS ‘e197d0101qo ea fire trer et: eoump =ANON SUITE SNSSOTSO LOT ‘SOIT } SASI9AIP 9P XNU9SI1O :S9Ja1U T0 po lUOU puers. un Sponbsoy rue orrerduexe pay ‘sosodse FGC Jueuorduo09 uor/08[(00 910% SeuL, :PIITUIOAL 9 UOrT991109 C Gz € ST C 0£ & ce © © gg C 6 © ST © GT un 0 € 9 C ZT C9 C ST C QC 37 C 08 € 9 GAS CA « qy CN © GE C 8 Cr C GT © GG ay 08 I TIS9ET “pie sen “HN EEN CI Guoe recesete ina “nb ‘iStAUOQ equeseur nethresseee eee song LUTTE eqyiueoeuuAxT Cac ô 2450 moyenb frorreredodq emueeuuird 2 toTU—-E)S07) “AUOTO FT De DL EUIBUET 191} [ (I = ::"‘OU07EWVY ŒUTSOI — tttroue {nt (SneuTO — — {snoyiuseur — MNTISAI LHOITOTA Stuxrouydory MALE) “pit, ere rue see) ‘TE TUT) STE DT Sono do0va 0 “tns oi ropuerere(r stdororeydes Hp eeenener ess toronry “AJUIESNSITIXO, SnouÂqLomIQ nthteteetereeetree +S0peq 18 (Sn}e)S 9 Snqou rom D nerutoyreo fœuue 93dÂ1re9 2 ronbrxe odoreo en(e3S LE[PnzQU9 A (SOL Sn9109072 19 22IQUO[09 “ RUES EMMSOOY ::onbrxoy ‘snyni Sondes neonene een ee eu n Sem Snor00 ed snroydserog — “HIPUEXO[ = ISTUMESYEIE ÉSTIUIOD SUTIYOONT, DER EN AT STE AE) ‘sons Lyjoure xo ny dre MonbIxO NN TueSUoD MOCLOURETAUTHIDEIONR SI “Snonosçosour 19/SEWOIO TT LL 2IQUOTO D ÉTONET — Dr“ SN}ENONUNE — LL RETISQI SRE XÉTUIOIO — LOAO8K) | — :meyenb{ isnyeuosrod sojsiqos « © © 9 9 GI Sr 06 9 06 0€ lSor snqiodns SoyseSny |} 87 ADO ADMET) uosod{xQ bp anojenbrp wnyo = Lio RE OUTRE inoyenbry Sets ne) — AUS iP[noS) — 9 noie) feunu eut ITA TO PATES DER Se DDR “IŒUUO]| -09 ns eutuArdopAESCT 2Iq010 D M Snse| oo e1qse our {n) Petente eee e eee *ZOpUCUIO ïl SSISUO pPUBUNO = TO) Smneres snueydojsnty nentreeereresesete + "otquio] =09 uosodorsjouewusts00 1e 2meyenbqsisueqmb eme {pru) = = :imoenbry ‘roouede — ‘YEpazE a 2IQUO10N ESSHED SNOSUEL OT = fœutqes e1{WOep\ “neenbg ‘rue luog 2701s01N) :‘aIQUOr0D “ærpoune — — ‘exonbsou — nr STUBTON NT. = — (stqueAordno — noyen DA SUSSANSU |: — te[onzoug A SA SIHOUTON neesrereer eee tee + *oIquio =09 {1pooMopuq ranqgede “mejenbe ‘œeury e19 ur gatéove eee 1m “enb “suoosoaey sépfdour. 200800 En “enb (stuuodrordno) sy9eæ18vr bo06e semer “nb vpoututue y, seueqdore)4 Anoyenb Snr/JISUe S0)SE 100 040000 ++. moy =enbr STuosITAA. — — “rord{yersrdordurery eponzousA (rTden) eeusoryerr reliure = Ye[PNZeU9 A IPeLUOD eTeromoa sente ee eee (me en DA ENENPISM. — “atquorog eenbroernrerwmo M NEOnZQUYA (509 — — “roiedeuog — — - ‘eordÂ) _— lIQUOTO DM ET29MN NT CS UE ET De 1000 10e EU du AuoTATT NOT AMIE OpEO] — De Heu “noel — — fLuosomef EXOPOT[e FT enbrpismenoenbæ etue|oæuer RE an A re D L 'STUVA 984 np on1 ‘9ÿ AITOUAAQ A'IINY.A S'TIA SAT OI € 9 9IQUO(0Q SOplOuUIqNi Mo Oeug [LC cz 0600 Que NEO ‘epeur COTE enbixop{ ‘Tuer ewærordurer] =aJen) (rOLUOUEUUT = & DE ; NENES Rouen es{doarQ |. © 9 2 LOUUEUE MOTORS EIIZ ET CON!) 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La platine est recouverte d'une plaque en ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage se fait par transparence par un miroir plan. Le système oplique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 500 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour-ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques et com- merciales PIRE ne Mens tee NA 95 fr. Le même microscope à renversement 125 fr. \ . Î] L Ro À LES FILS D'EMILE DEYROLLE, | SERINGUES A INJECTIONS FINES 46, rue du Bac. CABINET DE BACTÉRIOLOGIE SÉRINGUES À INJECTIONS FINES Les seringues jouentun grand rôle en expérimentation bacté- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de l'homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent en dernier lieu à injecter à l'homme les sérumsou autres hiquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d’une seringue à injection est-elle d'être stéri- lisable: C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringnx Prix des seringues en verres tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston Cac SEHDEUS De SAT En be est formé par un cylindre plein rodé a l’émeri et glissant dans es ses F AtnIEe ee deu sue un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue = y Fe Re une aiguille en platine ou en acier. ETAIENT 6 fr. 50 12 fr Ces seringues sont fournies en une boîte en métalservant pour DRE EL E PETER MERE A 7 » 50 43 Fe 50 la stérilisation avec deux aïguiles en platine ou en acier. Les D 2. AN SEE CE TRE MANN AE {1 » 25 15 » 25 aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder, on peut DR CE LR ae EU PA One 15 » 18 » 50 toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de NOBRA ERNEST ENT ns 18% 22 » 50 l'alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. ROSE ne Ness 220) 26 » Ampoules ovoïdes à crochets : AMPOULES A SERUM La pièce La pièce Ampoules bouteilles, emballées en boite : 60 grammes... 0 fr. 90 a de ce 2 À centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34 fr. ce RAD 12 1.000 D Goo 20 1 il —— 1.000 —— 55 » — 60 » ES on EMMA S 2 — 500 — 3) — 35 » É 2 — 1.000 — 60 » — 65 » LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. 46, rue du Bac. Paris, s 31° ANNÉE 9e SÉRIE CURIEUX RETRAITS DANS UNE ARGILE TONGRIENNE Déjà à diverses reprises, noslecteurs ontété tenus au cou- rant de traces plus ou moins régulières trouvées dans des roches d’âges très divers et dont il était ordinairement fort difficile de diresielles provenaient de débris organiques plus ou moins partiellement fossilisés ou si, au contraire, elles n'étaient que le contre-coup de phénomènes phy- siques plus ou moins analogues au soleil, à la pluie, au vent fossile, etc. M. de Saporta, qui a fait de si magni- fiques travaux sur la flore fossile de beaucoup de niveaux géologiques, a consacré des publications restées célèbres à ces empreintes problématiques, auxquelles on a d’ailleurs bien fait d'attribuer un nom plus ou moins provisoire et permettant de s'entendre quand on en parle. Parmi ces empreintes'les bilobites ont surtout fixé l'attention et on sait la discussion qu'ils/ont provoquée précisément entre Saporta et plusieurs autres naturalistes comme Nathorst, Edouard Bureau et Delgado. Ces bilobites tirent leur nom de ce que leurs types les plus nets consistent en deux bourrelets accotés l’un contre l’autre de facon qu’une section perpendiculaire à la longueur présente deux lobes juxtaposés. Il y en a de diverses espèces, grêles ou obèses, longues ou courtes, mais toujours la surface est agrémentée de stries dis- posées symétriquement en chevrons de part et d'autre du sillon médian. Les exemples d’abord connus de bilobites viennent du terrain silurien ; le grès armoricain de l’ordovicien infé- rieur est souvent désigné sous le nom de grès à bilobites et nous en avons en France de riches gisements en divers points delaNormandie comme Bagnoles de l'Orne, et comme Mortain. En d’autres pays on a trouvé des spécimens difficiles à distinguer de ceux de ces localités françaises et c’est tout spécialement le cas pour la large région de Barrancos, en Portugal. L'apparence de ces bilobites siluriens est si singulière que les paysans les plus primitifs les ont remarqués de tous temps et rien n’est plus singulier, par exemple, que l'interprétation que nous en donnent les autochtones de Bagnoles. Cesbraves gens y voient sans hésitation des té- moignages du Déluge universel qui, selon eux, a détruit des fermes en grand nombre danslacampagne normande, tout en laissant subsister des vestiges auxquels on ne peut se tromper. Les gros bilobites courts sont des moulages de « pas de bœufs », pendant que les bilobites minces et allongés sont des empreintes d’« épis de blé » ; d'autres accidentsconfirment cette détermination : par exemple en maints endroits on voit des dépressions en forme d'étoi- les à trois branches : ce sont des «.foulées de poules» et même on rencontre des trous cylindriques perpendicu- laires aux couches du sol, que les paléontologistes appel- lent Tigillites et qu'ils considèrent comme desperforations de la vase silurienne par des vers, mais qui pour nos bons paysans sont des témoignages de « bout de la canne du berger ». Rien n’y manque, comme on voit. Il importe d’ailleurs d'ajouter que ces accidents ne sont pas rattachables d’une manière nécessaire au niveau silurien et il est vraisemblable, au contraire,qu'on en trouvera dans les terrains de tous les âges, pourvu que la structure des roches soit favorable. Pour ma part j'ai décrit naguère avec détail, dans le Naturaliste, un riche — N° SAS 15 NOVEMBRE 1909 —# et curieux gisement portlandien de bilobites qu'on peut étudier à Equihen et au Portel tout au voisinage de Bou- logne-sur-mer (1). Les formes de traces problématiques y sont très diverses et le recensement qu'on peut y faire de types très nombreux est d'autant moins difficile que la mer remet sans relâche à découvert de nouvelles portions de couches. C'est ainsi qu’on y voit,en association avec les vrais bilobites (Crossochorda, Equihenia, etc), des traces dont la forme est beaucoup moins régulière etdontla détermi- nation est plus sujette encore à discussion. Tandis que les bilobites vrais sont, du consentement de: tout le monde, des pistes d'animaux (crustacés et autres) con- servés sur un fond vaseux par un moulage sableux déri- vant ordinairement du mécanisme éolien, ces autres vestiges peuvent être des traces physiques de tous genres comparables à celles qui se produisent sous nos yeux de tous côtés et par l'intervention des causes les plus diverses. Si leur histoire est loin d’être faite, ce qu’on en sait permet cependant sans aucun doute une nouvelle confirmation de cette vérité féconde qu’à toutes les superficielles se sont continuées sans modification sen- sible. Le lieu de leur action a changé avec le temps, mais leur mode d'intervention a persisté, toujours le même. Singuliers retraits imitant une empreinte végétale |dans les marnes supérieures au gypse, des Vallières, près de Thorieny, (Seine-et-Marne), 2/3 G. N. C’est justement à cet égard qu'il peut y avoir de l'in- térêt à relever, en face des témoignages innombrables des activités diverses de notre temps, des accidents par- fois mal explicables à première vue et que nouslivrent (1) Bulletin de la Sociélé académique de Boulogne-sur-Mer, volume cle 1889. époques successives de l’évolution terrestre les réactions. SCOR SN AE CR ie » cer: FT RE ES CRE RE A0, 258 LE NATURALISTE les couches du sol de tous les âges etde tous les pays. Dans le nombre, le vestige représenté dans la figure jointe à cet article a certainement le mérite de la singularité. Comme on le voit d’un coup d'œil, il consiste en un bloc de roche où se montrent des délinéaments assez régu- liers, bien qu’on soit bien éloigné d'y découvrir une symétrie géométrique. On y distingue un réseau à mailles allongées et dont les bords consistent en bourrelets minces et assez saillants. Dans un grand nombre de ces mailles, mais non pas dans toutes, est un petit mamelon très uniforme, de sorte que l'aspect général est assez bien celui de certaines empreintes végétales fossiles, comme on en trouve par exemple dans le terrain houiller. Il y a des sigillaires qui, au premier aspect et pourvu qu'on n'y fasse pas trop attention, rappellent notre échantillon d’une manière assez ressem- blante. Cependantil s’agit, cette fois, d’un fragment des mar- nes blanches supérieures à la formation du gypse des environs de Paris et je l'ai recueilli, au cours d’une assez récente excursion géologique publique, tout près de l'entrée souterraine de la célèbre exploitation d’al- bâtre de M. Taté, située aux Vallières, près de Tho- rigny, dans le département de Seine-et-Marne. Ici les suppositions relatives aux bilobites ne sauraient être aucunement invoquées. Il ne peut être question dans le cas présent que d’un travail interne auquel les roches les plus diverses sont également en proie et qui donne des produits variés d’après la nature minéralogique de ces roches, d’après leur âge et d’après les conditions auxquelles successivement elles ont été soumises. Dans le nombre,et pour rester dans notre sujet actuel, les marnes (associations variées de calcaire etd’argile) se signalent par la diversité des effets qu'y produit, suivant les cas, la diminution spontanée de leur volume primitif. D’ordinaire cette diminution résulte de la dessiccation et du tassement progressif des sédiments, mais elle est très fréquemment augmentée par des compressions plus ou moins énergiques dont la conséquence ultime est le développement de la structure schisteuse ou feuilletée, Dans les environs de Paris, comme à Thorigny, ces réactions mécaniques souterraines n'ont été depuis les temps tertiaires que fort médiocres dans leur intensité et elles se rapportent presque exclusivement aux poids des assises superposées et aux contre-coups du soulèvement général et très progressif du sol. Aussi faut-il ici donner le premier pas à la contraction interne qui se fait par retrait et qu'on a le droit de comparer à celle qui, sur une toute petite échelle, donne naissance dans les usines aux pains plus ou moins prismatiques de l’amidon. Le nombre des couches marneuses est considérable, qui ont conservé les traces d’un craquellement de ce genre. On peut classer à côté d'elles celles qui se sont subdivisées tout autrement, sans qu’on apprécie tout de suite de différence notable dans les causes.Ainside maints côtés on rencontre des marnes dont la structure est glo- buliforme et n’a évidemment aucun rapport avec l'état initial que leur avait donné le phénomène de lasédimen- tation. Par exemple on en connaît à Noisy-le-Sec dans le terrain sannoisien et à Nanterre ou à Charenton dans les caillasses du calcaire grossier, où le marteau détermine des cassures écailleuses et concentriques rappelant celles qui ont valu leur nom aux cipolins des terrains cristallins. Dans une autre série, on rangera les marnes que le retrait spontané réduit en feuillets plus ou moins épais : et parfois prodigieusement minces. À ce type appar- tiennent par exemple les marnes du calcaire grossier su- périeur de Vanves, dont le délit est si ténu que les mem- branes qu'il détermine ne sont pas plus épaisses que du papier de soie. La sépiolite du niveau de Saint-Ouen, auprès de Paris, est souvent dans le même cas et certains niveaux des marnes d’entre-masses ou à!fers de lance des carrières de plâtre d'Argenteuil. Toutefois, dans l'exemple procuré par l'échantillon des Vallières, les choses paraissent avoir été beaucoup plus compliquées, et avoir admis des circonstances relatives ordinairement à des cas séparés. C’est ainsi qu'on distingue d'abord une structure générale due à la sédi- mentation elle-même et qui fait que sous le choc la roche se délite en plaquettes. Puis perpendiculairement au plan de la plaquette représentée, on distingue une direc- tion privilégiée de craquellements parallèles entre eux et qui ont donné l’apparence de vaisseaux le long d’une tige végétale. Ces craquellements s'anastomosent cepen- dant entre eux et s'associent même à une fissuration rectangulaire à leur direction générale. Il en est résulté la production d'espèces de logettes quadrangulaires plus ou moins arrondies selon les points ou plutôt de petits prismes au sein de chacun desquels le retrait s’est opéré tout autrement que dans la masse générale. En effet c'est là qu’on observe la tendance à la réduction en globules conformes à ceux que nous mentionnions tout à l'heure. Et c’est la cause de cette apparence si singu- lière soit de bourgeons soit de cicatrices foliaires, qui fait de notre spécimen comme une caricature d’empreinte végétale. Des éclats de la roche étudiés en lames minces n’ont rien indiqué de spécial quant à des variations de struc- ture ou de composition en rapport avec ces diverses direc- tions de retrait. En tous cas il est intéressant de faire intervenir l'observation que je viens de résumer dansla discussion des empreintes ou traces problématiques étu- diées par G. de Saporta et, à sa suite, par un si grand nombre de naturalistes. STANISLAS MEUNIER. -000000000000000000000000000900001 LES CHENILLES DES HELICHRYSUM 13. Conchylis reversana, Stgr. — J'ai trouvé cette chenille dans les anthodes non développées de l'Helichrysum angustifolium à San Ildefonso (Segovia), en mai. Chenille. — Courte, dodue, presque ovoïde, mais mesu- rant 8-9 millimètres à peau tendue ; fusiforme, atténuée antérieurement à partir du 4° segment, le 2° un peu renflé, et postérieurement à partir du 9°; incisions seg- mentaires bien prononcées ; couleur verdâtre, sans lignes distinctes; verruqueux très petits, à peine visibles; poils bruns, très courts; tête un peu cordiforme, noire, lui- sante ; écusson de la couleur du fond, mais marqué au bord postérieur de deux petites stries noires sur le milieu et de deux points noirs sur les côtés; clapet brun; pattes écailleuses marquées de noir extérieurement, membra- neuses très courtes, de la couleur du fond, avec crochets roux ; stigmates petits, cerclés de brun foncé. (1) Voir le Naluraliste, n°9 453. ] + LE NATURALISTE 259 Elle se transforme dans la dernière anthode dont elle a dévoré l’intérieur. + Chrysalide. — Médiocrement allongée, régulièrement atténuée du 4° segment abdominal jusqu’au dernier couleur brun jaunâtre, plus foncé sur le thorax et les ptérothèques, plus clair sur l’abdomen ; surface ridée sur le thorax, lisse sur les ptérothèques et l'abdomen; ner- vures des ptérothèques faiblement prononcées ; incisions segmentaires marquées d’une ligne noirâtre; dents de la première rangée plutôt petites, celles de la seconde rangée peu saillantes, ressemblant à une forte granu- lation; stigmates assez gros et mamelonnés; mucron petit, conique, portant à sa base sur le dos deux petites cornes et garni de quelques poils à crochets disposésen éventail et de la couleur de la chrysalide. Eclosion du papillon en juillet. 14. Conchylis implicitana, HS. — Cette chenille vit dans les anthodes de beaucoup de Composées des genres Anthemis, Artemisia, Chrysocoma, Pyrethrum, Soli- dago, Tanacetum.… Ræssler ajoute Gnaphalium (Helichr.) arenarium. D'après Hartmann, elle aurait deux généra- tions : juin-juillet et août-septembre. 15. Polychrosis (Eudemis) helichrysana Rag. — Lafaury a décrit cette chenille (Ann. soc. ent. Fr., 1885, p. 405), qu'il avait découverte en juin, à Dax. sur Helichrysum stœchas. L'espèce est aussi en Corse, où la chenille est commune sur l’Helichrysum angustifolium, en avril. 16.Epiblema (Grapholitha) albidulana, HS. — D'après Hartmann, cette chenille vivrait sur le Gnapha- lium arenarium,en mai; cependant, Müblig (teste Nickerl) la fait vivre sur l’Arfemisia campestris et Barrett, qui l’a décrite (Ent. m. mag.. mars 1888), dit qu’elle vit dans un tube de soie parmi les fleurs et les graines de l'Arte- misia maritima, en septembre. Elle resterait ensuite dans son cocon neuf à dix mois, avant de se chrysalider. 17. Dichrorampha alpinana, Tr. — Je lis dans une note manuscrite de Ragonot que la chenille de cette vulgaire espèce vit sur l’Helichrysum arenarium. C’est très vraisemblable, puisqu'elle affectionne les racines de plusieurs Composées, des genres Tanacetum, Senecio, Leu- canthemum, Artemisia et surtout de l’Achillea vulgaris. 18. Lita psilella, Hs. — Cette chenille mine en avril-mai les feuilles radicales ou trainant à terre, cachée alors dans un tuyau de soie entouré de grains de sable, ou bien encore se tient dans les jeunes pousses qu’elle dévore. Ragonot a dit, dans le Naturaliste de janvier 1875, comment [il, la découvrit sur l’Artemisia campestris, plante qui la nourrit le plus fréquemment. Je l'ai trouvée abondamment sur l'Anthemis maritima dans l'Hérault. Elle est signalée sur l’Helichrysum arenarium par E. Hofmann, p. 105. 19. Sophronia humerella.Schiff. — Cette chenille vit à peu près de la même façon que la précédente, mais sur un plus grand nombre de plantes, des genres : Arte- misia, Lavandula, Santolina, Pimpinella, Achillea. Zeller (Ent. m. mag., août 1869) l’a trouvée sur l'Helichry- sum arencrium. 20. Stagmatophora divitella, Cst. — Cette che- nille se trouve, de juin à août, sous le tomentum soulevé le long des tiges des Helichrysum serotinum et stæchas, en Provence et dans le Languedoc. (Cf. Constant, Soc. ent. Fr., 1885, p. 8.) Constant ne dit pas au juste ce que mangeait cette chenille. J'ai pu m'assurer qu'elle minait les feuilles. Elle fait sa coque dans sa galerie soyeuse. Elle n’est cer- tainement pas cécidogène. 21. Stagmatophora pomposella, Z. — Cette che- nille mine en mai les feuilles de l’Helichrysum arenarium. Elle fait sa coque dans sa mine. (Cf. v. Heyden, Sfett. ent. Zeit., 4865, p. 381.) 22. Coleophora vulpecula, Z. — Cette Coleophora dont le fourreau a été trouvé sur Hedysarum onobrychis par Gärtner, vivrait aussi sur Helichrysum italicum (?) d’après Millière. 23. Coleophora cælebipennella, Z — Chenille vivant dans un long fourreau, comprimé sur les côtés, caréné en dessous, d’un brun noirâtre luisant, sur les Helichrysum arenarium, stæchas et serotinum, principale- ment dans le Midi. On la signale aussi sur Artemisia campestris, en mai. 24. Coleophora pappiferella, Hofm.— Chenille vivant d’abord daus les Calathides du Gnaphalium dioi- cum, puis se faisant un petit fourreau blanc, ovale, tout recouvert du tomentum et des poils de la plante, en mai et juin. Les poils disparaissent après l’hivernage (CF. Ot. Hofmann, Sfett. e. Zeit., 1869, p. 109). Hartmann, p. 102, indique aussi l'Helichrysum arena- rium. 25. Coleophora gnaphalii, 2. — Chenille vivant dans un petit fourreau brun et duveteux et minant les feuilles de l’Helichrysum arenarium, en mai-juin. (Cf. Stain- ton, Hist. nat. Tin., p. 59.) 26. Bucculatrix helichrysella, Cst. — Cette che- nille vit en février et mars sur les Helichrysum serotinum et angustifolium en France et en Corse. (Cf. Constant, Soc. ent. Fr., 1890, p.13.) 21. Acrolepia cariosella, Tr. — Cette chenille, brièvement décrite par A. Schmid (Bert. ent. Zeit., 1863, p. 64) et trouvée dans les anthodes de Gnaphalium sylva- ticum, est aussi signalée sur Filago arvensis en mars- avril et en septembre-octobre par Hartmann et sur Heli- chrysum arenarium dans des notes de Constant. 28 Acrolepia eglanteriella, Mn.— Cette chenille, décrite par Constant (Ann. Soc. ent. Fr., 1883, p. 15), vit en avril dans les pousses des Helichrysum stæchas, sero- linum et angustifolium. J’ai réussi à faire pondre une Acr. eglanteriella © sur les pousses de l’Helichr. angustifolium, en Corse. L'œuf a la forme d’un ellipsoide assez allongé et comprimé. Sa surface présente des dépressions polygonales très accentuées; elle est luisante, irisée. Sa couleur est d’un blanc verdâtre un peu plus foncé que la couleur des feuilles. L’œuf est pondu isolément sous les feuilles encore assemblées en bouton. P. CHRÉTIEN LE SENS DE LA DIRECTION SPÉCIALEMENT CHEZ LES ABEILLES fous ceux qui se sont occupés d’apiculture savent que les abeilles possèdent, comme les pigeons voyageurs, une sorte de sens de la direction, qui leur permet de retourner droit à leur ruche et qui a depuis longtemps excité la curiosité des naturalistes. Deux opinions diamétralement 260 LE NATURALISTE opposées se sont fait jour à ce sujet. D’après le physiolo- giste A. Bethe, c'est une « force inconnue » qui attire les abeilles, à la façon d'un aimant, non point vers leur ruche, mais vers le point de l’espace où cette ruche se trouve d'ordinaire. M. von Buttel-Reepen fait ressortir à juste titre que cette théorie ne correspond pas à la réalité des faits. L’abeiïlle n’est pas un automate, elle a son instinct et une certaine dose d'intelligence, qui lui permet de profiter de l’expérience acquise. Aussi pour Buttel-Reepen, le retour à la ruche s’expliquerait tout simplement par l'orienta- tion. L’abeiïlle se guiderait d’après des points de repère qu'elle aurait notés dans ses précédentes sorties. Cette opinion me paraît aussi exagérée que la précé- dente. Mais, avant de la discuter, je dirai quelques mots des recherches toutes récentes de M. G. Bonnier. Celui-ci s’est proposé de déterminer si le sens de la direction est lié au fonctionnement de certains organes, ceux de l’odorat ou de la vue notamment (1). De l’ensemble des faits qu’il a observés, M. Bonnier conclut que les abeilles possèdent un sens particulier, qu’il qualifie de sens de la direction. Il est plus où moins comparable à celui des pigeons voyageurs et peut s'exercer sans le concours de la vue. Son siège ne paraît pas non plus résider dans les antennes, mais probablement dans les ganglions céré- broïdes. Je crois que, comme celle de Bethe, la théorie de M. Bonnier est trop absolue. Il ne faut pas oublier en effet que lors de leur première sortie les abeilles s’orien- tent : elles volent en montant et en descendant, la tête toujours tournée vers la ruche, de facon à bien graver dans leur mémoire la forme et la couleur de celle-ci et l'aspect de son entourage. C’est à ce curieux spectacle de la première sortie des jeunes abeilles qu'on a donné le nom de « soleil d'artifice ». Si on déplace une ruche peuplée, les abeilles, inconscientes de ce déplacement, en sortent sans s'orienter. Au retour elles reviennent à l'endroit où était située autrefois leur ruche et ne savent pas retrouver celle-ci, même si elle n’est éloignée que de { mètre environ. Si au contraire avant de déplacer la ruche on prend soin de la fermer et qu'on y tienne les abeilles prisonnières pendant quelques jours, à leur pre- mière sortie, celles-ci feront le soleil d'artifice et recon- naitront le nouvel emplacement de leur domicile. Ces expériences prouvent que la vue est indispensable pour expliquer la faculté d'orientation de l'abeille, ce qui condamne à la fois la théorie de Bethe et celle de Bonuier. Est-elle suffisante pour faire admettre celle de Buttel-Reepen, et faut-il croire que lorsque les abeilles viennent de faire la récolte à grande distance, à 2 kilo- mètres du rucher par exemple, toute leur route est jalonnée de points de repère qu’elles reconnaissent au fur et à mesure? Je ne le pense pas. En effet la vue de l'abeille est très basse; nous avons vu qu’elle ne reconnaît pas sa ruche déplacée à très faible distance; elle s’obstine à la cher- cher à son ancien emplacement. Mieux que cela : dans deux de mes ruches les abeïlles avaient l'habitude d’en- trer seulement par l'un des côtés de l'ouverture. Le 20 juin 1907, j'y place de petites portes, de facon à laisser l’entrée seulement au milieu. Les abeilles qui rentrent de la récolte viennent s’accumuler contre ces portes : elles cherchent en haut, en bas s’il y a un pas- EE PS A ER PSE EN (4) Voir le n° 533, du 45 mai, du Naturaliste. —————————————…—<û—"û“û“ûû<û“û—û—û—ûû“û"îûû sage. Certaines s’envolent pour reprendre la piste un peu plus loin. D’autres tournent sur place; enfin l’une d’elles trouve par hasard l'entrée et toutes la suivent. Puis un nouveau stock d’abeilles arrive et s’accumule de nou- veau contre la porte, sars voir l'ouverture qui se trouve à 10 centimètres seulement de l'endroit où elles avaient l’habitude d’entrer. Le 23 juin, les abeilles viennent encore buter contre la porte, mais trouvent tout de suite l'entrée en se dirigeant à pied de ce côté sans s’accumuler contre la porte. Il est à noter qu'il s'agissait là d’essaims récents (des 8 et 16 juin). Cependant l'habitude est déjà fortement ancrée : il semble qu’une fois l'orientation générale établie, le sens de la direction devient absolument précis, puisqu'il fait aboutir les abeilles en un point déterminé de la plan- chette de vol. Pendant plusieurs semaines un certain nombre d’abeilles des deux ruches a continué à venir buter contre la porte. F Étant donné la faiblesse de la vue de l'abeille, on n peut guère penser qu’elle lui ‘serve à prendre des points de repère sur une longue distance. D'ailleurs sa vie indi- viduelle est trop courte pour qu'elle ait le temps de jalonner ainsi tous les itinéraires qu’elle peut être appelée à suivre, et de faire devant chacun des accidents de la route ce vol particulier qu’on observe devant la ruche lors du soleil d'artifice. Dans un rucher garni d'arbres et d’arbustes, l'abeille qui quitte la ruche s’élève d’abord en spirale jusqu’au dessus de ces obstacles, puis elle part en ligne droite et à grande vitesse dans la direction du champ de récolte. On a constaté des vitesses de 500 à 1.000 mètres par minute; il est évident qu'avec de pareilles vitesses, et volant à 3 ou # mètres au-dessus du sol, l'abeille ne peut pas voir les détails de la surface de celui-ci et s’en servir comme de points de repère. De même, pour le retour, l'abeille arrive en ligne droite jusqu'au-dessus de la ruche, puis elle descend en spirale et d’un vol plus lent jusqu’à la planchette de vol. Il est hors de doute en résumé que pour les petites distances, pour les environs immédiats de la ruche, l'abeille est guidée par la vue, tandis que, pour les grandes distances, il faut admettre un sens spécial de la direc- tion, résidant peut-être, comme le veut M.Bonnier, dans les ganglions cérébroïdes. L'’abeille serait donc de tous points comparable au pigeon voyageur; elle est même plus admirable que lui; car le pigeon ne sait que retourner à son colombier, tandis que l’abeille va alter- nativement du rucher au champ de récolte et récipro- quement, même lorsque celui-ci est à grande distance. Quand on veut dresser un pigeon voyageur sur la ligne Lille-Biarritz, par exemple, on ne le transporte pas successivement sur tous les points de cette ligne pour les lui faire repérer. On se‘contente de le lâcher à des distances successivement croissantes du colombier, jus- qu'à 50 kilomètres par exemple, mais toujours dans la direction du Sud, de facon à lui faire bien connaître les environs immédiats de sa demeure. Puis on l’enverra à Biarritz, et guidé par son sens de la direction, l’oiseau, dans la majorité des cas, reviendra au nid. Il semble que chez le pigeon, comme chez l’abeille, il y ait, dans le système nerveux, un appareil qui, à l'insu de l’animal, enregistre tous les déplacements du corps. Au moment du lâcher, l'animal connait la résultante de ces déplacements et par suite laïdirection de sa demeure, et cela que le voyage ait été fait en chemin de fer ou dans une boîte fermée, peu importe. Il ne s’agit pas là Re. 2 A LE NATURALISTE 261 d'une détermination consciente, mais d’un enregistre- ment purement automatique; les pigeons dorment- mangent en cours de route, sans se préoccuper aucune- ment de la direction suivie. De même l'abeille, trans portée dans une boîte de carton à 2 ou 3 kilomètres du rucher, y reviendra sans avoir pu prendre connaissance du chemin qu'on lui a fait suivre. Lorsqu’au cours de ses pérégrinations elle aura découvert un champ de récolte éloigné, son sens de la direction la ramènera droit au rucher. Si ensuite elle veut retourner à ce champ, elle n'aura pas besoin de s'orienter; dès son premier voyage le trajet à suivre s’est gravé, d’une facon immuable et sans qu'elle en ait conscience, dans son système nerveux. C’est pour la même raison que les Chalicodomes, que Fabre transportait au loin dans des cornets de papier, retrouvaient leur chemin malgré les artifices employés par cet expérimentateur pour les dérouter. Mais le mécanisme d’enregistrement n'est pas parfait : dans tous les grands lâchers, il y a des pigeons perdus; souvent alors, après avoir pris une fausse direction, ils reviennent à leur point de départ, pour essayer une nou- velle piste. Ce phénomène du retour s’observe également chez les insectes. Nous avons vu que dans l’expérience des ruches fermées par une porte, certaines abeilles allaient reprendre la piste un peu plus loin. Lorsque j'habitais Talence, près de Bordeaux, des bourdons (Bombus lupidarius) avaient établi leur nid dans un trou de rat creusé dans la terre de mon chaïi. Pour y parvenir ils passaient sous la porte de celui-ci, puis par- couraient à pied un trajet de 2 mètres environ. Il m'était facile de disposer sur ce trajet des obstacles divers, pierres, bouts de bois, etc., qui le rendaient méconnais- sable. Dès que le bourdon qui rentrait au nid avait reconnu le changement de disposition des lieux, il croyait s'être trompé de direction, il ressortait du chai, et s’envolait pour reprendre la piste d’un peu plus loin. Pour les environs immédiats de son nid, le bourdon est donc, comme l'abeille, guidé par des points de repère. Il en est de même de l’'Osmie. J’élève régulièrement à Seine-Port, des Osmies (Osmia cornuta) dans des tubes de verre fixés dans une petite boite en carton. Pendant que l’insecte est en train de chercher du pollen pour le placer dans le tube, ou de la boue pour maconner l’en- trée d'une loge, je puis, soit déplacer la boîte en entier, soit changer un tube de place. Dans le premier cas l'Osmie est entièrement déroutée; elle retourne en arrière, et revient toujours à l'endroit où se trouvait d’abord la ruchette; elle ne reconnait pas celle-ci même lorsqu'elle est à 40 centimètres seulement de sa place primitive. En revanche, si le tube où elle était en train de travailler a été remplacé par un tube vide, l’osmie reconnaît aussitôt son erreur; elle parcourt la face antérieure de la boîte, essaie successivement tous les tubes qui s'ouvrent sur cette face, et finit par retrou- ver le sien. Aux voyages suivants elle se dirige d’abord vers l’ancien emplacement de son tube, puis de là vers le nouveau. Cette expérience montre l'influence respective de l'habitude et de la mémoire. A mesure queles voyages se répètent, l’Osmie retrouve de plus en plus facilement le nouvel emplacement de son tube, et perd le souvenir de son ancienne situation. J'ai vu enfin opérer des Ammophiles (Ammophila sabu- laos). Cet hyménoptère creuse d’abord un terrier, puis il le rebouche partiellement avec des pierrailles. I] part ensuite à la chasse et revient avec une chenille qu'il a paralysée; il la dépose à quelque distance du terrier et va à la recherche de celui-ci, en sondant le terrain avec ses antennes. De temps en temps l’Ammophile retourne auprès de sa chenille, la touche pour ne pas en oublier l'emplacement, puis il repart au vol, fse pose un peu plus loin et sonde le terrain tout en marchant. Pendant toutes ces recherches ses ailes sont animées d’un frémis- sement d'impatience. Lorsque enfin il a trouvé le ter- rier, il revient prendre la chenille, l'y enfouit et effectue sa ponte sur elle. Comme tous les insectes que nous avons passés en revue, l’'Ammophile semble guidé par un véritable sens de la direction qui le ramène jusque dans le voisinage de son terrier, mais pour découvrir l'emplacement précis fde celui-ci, il se dirige d’après des points de repère visuels et tactiles et ce n’est bien souvent qu'après de multiples essais infructueux quil finit par le retrouver. En résumé il y a dans le sens de la direction des in- sectes une part de mécanisme et une part d'intelligence, des phénomènes purement physiologiques et des phéno- mènes psychiques. J'espère avoir, dans la mesure du possible, fait le départ de ces deux ordres de faits. * D' L. LaLoy. Silhouettes d’Animaux Le Lion. Le Lion mérite bien le nom de roi des animaux qu’on lui a donné. Tout en lui respire la majesté, depuis son regard fin jusqu’à sa crinièreet sa queue qu'il agite d’un air hardi. Il n’est commun nulle part, en raison de sa très grande férocité, qui oblige ses concurrents à s’éloi- gner. Il vit ordinairement solitaire avec sa femelle et choisit souvent une contrée qu'il ne quitte guère. Par- fois, mais exceptionnellement, plusieurs Lions se réu- nissent pour se livrer à de grandes chasses. Aux mon- tagnes il préfère les plaines boisées et parcourues de cours d’eau. Il se creuse dans un talus unetannière, dont il sort peu le jour, car il est plutôt paresseux de sa nature. Il chasse surtout la nuitet pousse parfois des rugissements terribles qui sèment la peur dans les villages au voi- sinage desquels il s'établit de préférence et où il pénètre pour en enlever les bestiaux. Autrefois, il ÿ en avait en Épire et en Macédoine; aujourd’hui, il n’y en a plus qu'en Afrique et dans les contrées occidentales de l'Asie, mais leur nombre diminue sans cesse, En Algé- rie, les colons estiment qu'un Lion, fait perdre, par an, plus de 20.000 francs de bétail. Un Lion, vivant trente- cinq ans, dévore donc pour plus de 700.000 francs. Il ne mange que des proies vivantes et parait ne s'attaquer à l'homme que lorsqu'il est poursuivi. Les peuplades sau- vages se protègent des lions dans leurs voyages en allu- mant des feux tout autour du camp. Le Lion a en effet peur des flammes, tandis qu'il se fait un jeu de sau- ter par-dessus les enclos les plus élevés et d'en ressortir d'un bond, en emportant une proie très lourde, par exemple un veau de deux ou trois mois, ou même un cheval. Pour chasserles animaux sauvages qui, pour la plupart, courent plus vite que lui, le Lion emploie la ruse. Il se place au voisinage des flaques d’eau et attend la venue des Antilopes, Girafes, Zèbres, Buffles, etc., qui 19 [en] NO ne tardent pas à s’en approcher pour se désaltérer. D'un bond terrible, il fond sur latroupe et,enunrien de temps, en met deux ou trois à mort, tandis que les autres fuient terrifiés. Quand il estrepu, il ne cherche pas à tuer: il est magnanime... Le plus souvent il ne dévore pas sa proie sur place; il l'entraine à une certaine distance, laissant ainsi sa trace au milieu des herbes écartées; il va se repaitre tout à son aise dans un fourré. Le fond de sa nourriture consiste surtout en grands mammifères, sur- tout des zèbres, des antilopes et des sangliers. Il paraît ne s'attaquer nulle part à l’homme désarmé, sauf dans l'Afrique’ méridionale où les Cafres, en abandonnantles cadavres de leurs ennemis leur ont, paraît-il, donné le goût de la chair humaine. On assure, mais je ne l’affirme- rais pas et n'ai pas non plus envie de tenter l'aventure — qu'un homme qui rencontre un Lion peut le faire fuir en s’avançant résolument sur lui et en lui jetant une pierre. La chasse au Lion est des plus dangereuses, car, lorsque cet animal est blessé, il devient terrible. Il bon- dit sur le chameau et le broie avec sa formidable mâ- choire ou le lacère à coup de griffes. Aussi, les indigènes, plus prudents que les Nemrods africains, le capturent -plutôt avec des trappes ou des fosses qu'avec de simples armes à feu. La Lionne. Chez la plupart des Mammifères, le mâle et la femelle sont d'aspect identique. Chez le Lion, au contraire, le « dimorphisme » est très net. Le Lion est pourvu d’une magnifique crinière, tandis que la Lionne en est dépour- vue. La physionomie de cette dernière s’éloigre moins d’ailleurs de celle du chat; les petits ressemblent encore plus à des petits chats, dont ils ont la gentillesse et l'innocence ; n'importe qui peut les caresser sans qu'ils cherchent à faire mal et, entre eux, ils jouent en se don- nant de petits coups de pattes, mais sans méchanceté. Voici, d'aprés Brehm quelques renseignements, sur les « ménages » de Lion. De tous les carnassiers, le Lion est le seul qui vive pour ainsi dire maritalement avec la Lionne. Il reste longtemps auprès d’elle lorsqu'elle nour- rit; il va à la chasse pour elle et la protège comme il le fait pour ses petits. Pendant que le mâle s'introduit ‘dans un douar pour enlever des bêtes à cornes, un cheval ou un mulet, la Lionne, tranquillement étendue sur le sol, attend le retour de son compagnon, qui pousse, dit-on, le dévouement jusqu’à lui laisser la meilleure part de la proie :il ne mangerait que lorsqu'elle est rassasiée. Les Lionceaux, comme l’avaient remarqué les anciens, sont les seuls carnassiers qui aient des yeux ouverts en venant au monde. Leur taille est celle d’un chat qui aurait atteint la moitié de son développement. La Lionne choisit ordinairement pour repaire un fourré, près d’une source ou d’un marécage, Un couple qui a des petits est un fléau pour le pays qu'il habite. Ce n’est pas alors que la Lionne fasse de plus grandes chasses : l'allaitement semble au contraire la condamner à plus d’inaction; car le plus ordinai- rement,elle ne quitte sa tannière que pour aller se désaltérer; mais le mâle,quiest son pourvoyeur, comme, un peu plus tard, il sera celui des Lionceaux, porte dans toute la contrée l’effroi et la dévastation. La Lionne té- moigne la plus grande tendresse à ses petits et il est difficile d'imaginer un plus beau spectacle qu’une mère entourée de ses nourrissons. Elle les lèche, les caresse et prend plaisir à suivre leurs jeux, qui rappellent si bien 2 LE NATURALISTE ceux des petits chats. Est-elle obligée de les abandonner momentanément, elle les met sous la garde du mâle, qui, au besoin, sait les défendre avec un dévouement extrême. Les Lionceaux sont assez maladroïits dans les premiers temps de leur vie. Ils n’apprennent à marcher que le deuxième mois, et mêmene commencent que plus tard àselivreràleurs jeux. Dèslespremierstempsils miau- lent comme les chats, ensuite, leur voix devient plus forte et plus pleine. Ils sont assez lourds dans Jeurs mouvements, mais l’agilité leur vient avec l’âge. Au bout de six mois, la mère les sèvre; déjà, avant cette époque, ils commencent à suivre leurs parents à la chasse. À la fin de la première année, leur taille égale celle d’un grand chien. Les deux sexes se ressemblent d’abord complètement, mais bientôt les différences entre le mâle et la femelle s’accentuent, les formes du premier deviennent plus fortes et plus puissantes. Vers le com- mencement de la troisième année, la crinière apparaît dans le mâle, mais mâles et femelles n’arrivent guère à leur complet développement et ne prennent leur robe ordinaire que dans la sixième ou huitième année. L'Orang-Outan. L'Orang-Outan ne se rencontre que dans l'ile de Bor- néo, vivant dans les grandes forêts solitaires et maréca- geuses, jamais dans les montagnes. On a beaucoup exagéré sa férocité ; ilest plutôt doux et nese défend que lorsqu'on l’attaque, ce qui est très légitime. Les femelles et les jeunes vivent en petites sociétés, mais les mâles préfèrent la solitude. Ils passent la plus grande partie de leur existence sur les arbres, où ils trouvent les fruits dont ils font leur nourriture. Ils passent de branches en branches, mais sans faire de grands sauts. Ils préfèrent surtout les arbres touflus qui les protègent de la pluie et de l’ardeur du soleil. A la rencontre de plu- sieurs branches, ils construisent un nid grossier. C’est là que les Orangs viennent passer la nuit, s'étendant tout de leur long comme un homme dans son lit. A terre, l'Orang court sur ses pattes postérieures, mais en s’ap- puyant sur ses bras dont le poids l'entraine en avant. Poursuivi,il grimpe tout en haut de la cime des arbres, où il cherche à se dissimuler. Se voit-il aperçu, il passe sur un autre arbre, tranquillement, sans se presser : il ne se fait pas faute alors, surtout s’il est blessé, de cas- ser des branches et de les envoyer sur ses adversaires. Si une balle l’a fait dégringoler jusque sur le sol, il se défend encore avec une rare énergie, faisant des bles- sures terribles avec ses canines et cherchant à étouffer son ennemi dans ses bras eulacés. La nourriture des Orangs consiste, nous l’avons dit, en fruits, et aussi en bourgeons, feuilles ou fleurs ; jamais il ne fait usage de nourritureanimale. Un Orang, hautde quatre pieds, que l’on avait réussi à prendre vivant après l’avoir blessé, raconte Muller, n’a jamais voulu toucher à aucune espèce de viande, soit crue, soit cuite. Lorsqu'un être vivant, un poulet, par exemple, l’approchait de trop près et venait ainsi le déranger, il le saisissait et le lançait loin de lui avec mécontentement. On a souvent pris de jeunes Orangs et on les a gardés en captivité. Ils s'élèvent fort bien dans les pays chauds ; mais emmenés en Europe, ils contractent facilement la tuberculose et meurent phtisi- ques au bout d’un mois ou deux. Ils ne sont pas mé- chants, mais paresseux et gourmands. On a cité d’eux de nombreux traits d'intelligence. Frédéric Cuvier en a étudié un particulièrement. Il l’a vu se jeter à terre et LE NATURALISTE 263 pousser des cris de douleur en se frappant la tête, pour témoigner ainsi son impatience, dès qu’on ilui refusait ‘ quelque chose qu'il désirait vivement. Dans sa colère, il relevait la tête de temps entemps et suspendaïit ses cris Pour regarder les personnes qui étaient près de lui, et voir s’il avait produit quelque effet, et si elles se dispo- saient à lui céder. Lorsqu'il croyait ne rien apercevoir de favorable dans les regards ou dans les gestes, il re- commençait à crier. Le besoin d'affection le portait or- dinairement à rechercher les personnes qu'il connaissait et à fuir la solitude, qui paraissait beaucoup lui déplaire. Ce besoin le poussa un jour à un trait remarquable d’in- telligence. On le tenait dansune pièce voisine du salon où l'on se rassemblait habituellement ; plusieurs fois il avait monté sur une chaise pour ouvrir la porte du salon; la place ordinaire de cette chaise était près de la porte et la serrure se fermait avec un pène. Une fois, pour l'empêcher d'entrer, on avait ôté lachaise du voisinage de la porte; mais, à peine celle-ci fut-elle fermée, qu'on la vit s'ouvrir, et l’'Orang descendre de cette même chaise qu'il avait apportée pour s’élever au niveau de la serrure. Pour manger, il prenait ses aliments avec ses mains ou avec ses lèvres. Il n’était pas fort habile à manier les instru- ments de table, mais il suppléait par son intelligence à sa maladresse. Il buvaittrès bien dans un verre en le placant entre ses deux mains. Cet « homme des bois » n’est donc pas aussi sauvage qu'on le croirait d’après son aspect général. F VICTOR DE CLÈVES. LA COURTILIÈRE (Grillo talpa Vulgaris) Aux environs de Rouen, à Sotteville, Petit-Quevilly, Le Theil, Port-Saint-Ouen, etc., les fraisiers ont été en partie détruits par les Courtilières, ravageurs malheureusement trop connus de nos jardiniers. Voici cependant la description, les mœurs et moyens de des- truction de ces insectes appelés vulgairement Carquoise, Taupe grillon, etc., etc. Tête ovale, avancée, profondé- ment enfoncée dans le corselet, petits yeux ovales, antennes composées d’un grand nombre d'articles, cor- selet allongé, recouvert par une espèce de carapace, élytres très courts, ailes plus longues que le corps et terminées par des lanières recourbées et contournées sur elles-mêmes, abdomen assez mou, offrant à l’extré- mité deux appendices fiiformes ; pattes postérieures pro- pres à sauter, terminées par un tarse de trois articles, muni de deux crochets, pattes antérieures ayant les jambes'et les torses dilatés, aplatis, dentées en forme de mains, et comme celles des Taupes propres à fouir. La Courtilière est un des animaux les plus nuisibles à l’agriculture et à la culture maraîchère. Il y a même des endroits où elle rend impossible la culture des plantes potagères. Ces insectes, lorsqu'ils ont acquis leur entier déve- loppement, sont d'un gris jaunâtre pâle. C’est pendant la nuit qu'ils s’envolent et se promènent sur la terre pour s’accoupler. Cet acte a lieu au printemps, ordinai- rement à la fin d'avril, ou au commencement de mai. Au moment de la ponte en juin ou juillet, la femelle creuse une galerie circulaire au fond de laquelle elle place son nid qui a la forme d’une cornue; c’est là qu’elle dépose ses œufs, souvent au nombre de 300 ou 400. Ceux-ci sont d’un blanc rougeâtre de la grosseur d’une graine de moutarde, ils éclosent au bout d’une douzaine de jours. Les petits en naissant sont blancs et ressemblent à des Fourmis. Les petites Courtilières restent en famille jusqu'après la première mue, alors elles se dispersent chacune de son côté. Les ailes commencent à paraître à la fin de l’année suivante, après le quatrième changement de peau. L’accroissement est assez lent et ce n’est que la troisième année qu'elles sont aptes à se reproduire ; mais pendant tout le cours de leur existence, elles exercent d'affreux ravages dans les cultures. Elles pas- sent l’hiver dans l’engourdissement dans un trou assez profond pour les mettre à l’abri du froid. Dès les pre- miers beaux jours, elles remontent et se mettent à former une infinité de galeries à deux ou cinq. centi- mètres de la surface, aboutissant toutes au frou vertical où elles ont passé l'hiver, et où elles trouvent une retraite assurée, si elles viennent à être inquiétées. MOYENS DE DESTRUCTION. — Le moyen le plus pra- tique pour détruire les Courtilières consiste à enterrer au ras du sol de place en place dans les endroits ravagés, des pots à fleurs, dont le trou inférieur aura été bouché; on verse dans ces pots une quantité d'huile d'œillette suffisante pour atteindre une hauteur de 6 à 7 centimètres. L'huile attire les Courtilières pendant leur promenade nocturne, lesquelles tombent dans le vase où elles sont asphyxiées. Il est facile de rendre ce procédé plus efficace. Pour cela on n’a qu'à placer autour du pot queiques morceaux de planches qui y aboutissent ; les Courtilières loin de chercher à escalader ces obstacles les suivent jusqu’au bout et tombent bientôt dans le vase où elles trouvent la mort. M. Lacène, un grand amateur d’horticulture lyonnais, avait fondé, il y a déjà très longtemps, un prix de 600 francs qui devait être décerné à l'inventeur d’un procédé pratique de destruction des Courtilières, mais personne n’est arrivé, paraît-il, à gagner ce prix. Il existe, en effet, plusieurs procédés de destruction contre ces insectes, mais combien, malheureusement, sont peu efficaces. Celui qui paraît donner le plus de succès contre ces parasites est l'emploi du sulfure de carbone. M. A. Gruvel a publié un rapport très intéres- sant sur l’emploi du sulfure de carbone pour la destruc- tion des Courtilières, dans le Bulletin de la Societé d’étu- des et de vulgarisation de la zoologie agricole. Le sulfure de carbone est employé déjà pour enrayer les ravages d’une foule d’autres insectes, mais voici comment on doit opérer, suivant M. Gruvel, pour ce qui a trait aux ravages de la Couriilière: «En février ou mars, on doit injecter à une profon- deur de 50 à 60 centimètres, tandis qu'en mai et juin on peut n’injecter qu'à 45 ou 20 centimètres, car à cette époque, les animaux sont moins enfoncés dans le sol. «Il faut, avant de pratiquer les injections, bien tasser le terrain en le battant à l’aide d’une planche ou d’un instrument approprié de facon à empêcher l'évaporation rapide du sulfure à la surface, et après chaque coup de pal ou de plantoir avoir soin de reboucher le mieux pos- sible les trous laissés vides par l’appareil, » Le meilleur moment de la journée pour faire l’opé- ration semble être le matin, avant sept heures. « En ce qui concerne la fréquence des traitements 264 LE NATURALISTE dit l’auteur de cet article, les opinions sont variables, mais cela tient peut-être à la quantité plus ou moins grande d'insectes qui se trouvent dans les plantations. Les uns, en effet, recommandent trois opérations par an : l’une en fin février, commencement de mars; l’autre au moment des semis, et, enfin, la troisième en septem- bre. C’est, paraît-il, le moment où l’on en détruit le plus, car c’est aussi le moment où les jeunes commencent à circuler. D’autres pensent que le traitement de février- mars et celui de septembre-octobre doivent être sufli- sants, à moins d’une invasion considérable d'insectes. Dans tous les cas, ces deux opérations paraissent indis- pensables: on doit employer de 175 à 200 ou même 250 kilogrammes à l’hectare dans un terrain planté ou non, en injections espacées de 60 centimètres. Quant au traitement intermédiaire, il semble moins indispensable et, dans tous les cas, la dose peut être un peu diminuée. « Si l'on s'aperçoit, par hasard, que les plantations souffrent du traitement, un bon arrosage suffit, le plus souvent, pour tout remettre en place. « Enfin pour empêcher les invasions par les terrains voisins, il est bon de créer autour de son champ une barrière protectrice. Cette barrière sera obtenue en mélangeant le sulfure de carbone à de l’huile lourde ou de l'alcool amylique pour ralentir l’évaporation du Jiquide et permettre une plus grande diffusion dans le sol. De plus, il est bon de faire les injections à 20 ou 25 centimètres de distance au lieu de 60. « En résumé, il résulte de cette consultation et de nos propres expériences, dit M. À. Gruvel, que le sulfure de carbone peut être employé impunément, même à fortes doses (400 kilogrammes à l’hectare), en terrains plantés ou non (semis, pépinières, repiquages, etc.). « Son action est reconnue extrêmement efficace pour la destruction des Courtilières, dont on arrive à se dé- arrasser à peu près complètement en faisant deux trai- tements généraux fin février-mars et fin septembre- octobre à la dose de 200 kilogrammes à l’hectare envi- ron. Si cela est nécessaire, un troisième traitement peut être fait au moment des semis, mais à dose moins forte, 120 à 150 kilogrammes à l’hectare environ. » Dans son rapport sur l'emploi du sulfure de carbone contre la destruction des Courtilières, M. A. Gruvel donne une liste d’une trentaine de personnes qui ont employé ce procédé et obtenu, dit-1, d'excellents ré- sultats. PAUL NoEL. IDENTIFICATION DE QUELOTEN OISEAUX REPRÉSENTÉS sur les Monuments pharaoniques Nous ferons encore remarquer que la Chouette étant Voiseau sacré de Minerve, il était naturel que Tachos lui substituât l’oiseau sacré d'Osiris, l’un des dieux dont le culte était en honneur dans l'Égypte tout entière. Ce choix avait en outre l'avantage de ne pas trop s'écarter du type primitif si cher aux mercenaires grecs. Le monothéisme hébraïque n’attribua aucun caractère religieux au Hibou, mais, à plusieurs reprises, la Bible nous le montre évoquant des idées d'isolement, de tris- tesse : « Je suis devenu, s’écrie le Psalmiste, comme le Hibou des maisons (1). » Sa chair, tenue en abomina- tion par la loi mosaïque, était interdite aux enfants d’Is- raël (2). Doués d’une imagination ardente, les Grecs ne man- quèrent point d'être fortement impressionnés par ce stri- gien ; ils ont laissé de son origine un horrible tableau qu’en strophes élégantes nous a légué le génie d'Ovide. Déméter pouvait ramener dans l'Empyrée sa fille Perséphone, pourvu qu’elle n'eût, en Hadès, savouré aucun aliment; c'était l'arrêt des Parques, mais les des- tins s’y opposèrent. Errant dans lesjardins de Pluton, la jeune déesse cueillit une grenade dont ses lèvres pres- sèrent sept grains, tirés de leur pâle écorce. Ascalaphe seul en fut témoin. Célèbre parmi les nymphes de l’Averne, Orphnée, aimée del'Achéron, lui donna, dit-on, le jour dans un antre obscur, Il la vit, et par une cruelle révélation empêcha son retour. La reine de l’Erèbe gémit, change le délateur en un oiseau sinistre; sur sa tête elle fait naître un bec, des plumes et de grands yeux. Dépouillé de sa forme première, il s'enveloppe d'ailes jaunâtres; sa tête grossit, ses ongles s’allongent et se recourbent. À peine peut-il agiter les plumes nées sur ses bras engourdis; il n'est plus qu'un oiseau hideux, messager de deuil et de larmes, un sombre hibou n’ap- portant, aux mortels, que de funestes présages (3). Tous les auteurs de l'antiquité ont vu dans le Hibou un annonciateur denouvelles maudites et lui ont attribué une influence malveillante. Suivant Pline, voir seule- ment cet oiseau est un signe néfaste; cependant, ajoute- t-il: « Je l’ai vu maintes fois sur des maisons particu- lières sans y être l’auteur de catastrophes. » Il raconte que, sous le consulat de Sex Palpelius Hister et de L. Pedanius, Rome fut purifiée aux nones de Mars, parce qu’un Hibou avait pénétré dans le sanctuaire même du Capitole. Une autre année, ce rapace ayant été vu, on la purifia aussi (4). D'après Silius Italicus, la veillede la bataille de Cannes, des bandes de Hiboux assiégèrent les portes du camp romain (5). À la mort de César, ce fut également cet oiseau qui donna en mille endroits de sinistres pré- sages (6). Le cœur d’un Hibou, appliqué sur la mamelle gauche d'une femme endormie, avait la propriété de lui faire ré- véler tous ses secrets ; et les pattes de cet oiseau brülées avec l'herbe appelée plumbago étaient d’un remède efficace contre les serpents (7). La pénétration attribuée au Hibou, par les anciens, a donné lieu à de nombreuses fables. Dans un apologue de Tzetzès, le corbeau va être proclamé roi après s'être paré des plumes perdues par les autres oiseaux; maisle Hibou, reconnaissant l’une de ses plumes, la lui arrache donnant ainsi l'exemple à la tribu ailée qui, en un clin d'œil, plume l’imposteur entièrement (8). Ailleurs, le Hibou (4) Psaume CI, 7. (2) Lévitique, XI, 17. (3) Ovine. Métamorphoses, liv. V, 2, vers 532-550. (4) Hist. natur., liv. X, 16, 17,14. \ (5) Guerres Puniques, liv. VIII, vers 634. (6) Ovine, Métam., liv. XV, 8, vers 191. (1) Puine. Hist. natur., XXIX, 96, 1. (8) Il est facile de voir ici une version de la fable: Le Geai pare des plumes du paon. La Fonraie, liv. IV, fable 1x. Dans Ba- brios, liv. I, fab. 1xxn, c'est l'hirondelle qui reconnait le chou- cas paré des plumes des autres oiseaux. LE NATURALISTE 265 prédit aux oiseaux qu'un archer les tuera avec leurs propres plumesetleurrecommande de ne pas laisser croître les chênes parce qu'ils produisent le gui d’où l’on tire la glu pour les prendre (1). À cause du don prophétique qu'on lui attribuait, le Hibou était, avec le chat, l'hôte assidu des sorcières; aussi le trouve-t-on mêlé à toutes les pratiques de sor- cellerie et d’enchantement. Médée joint aux herbes véné- neuses le cœur du sinistre Hibou et les entrailles arra- chées du corps d’une effraye vivante (2). Dans Macbeth, Shakespeare énumère cet oiseau parmi les ingrédients que la seconde sorcière jette dans le chau- dron empoisonné: Dard fourchu de Vipère, aiguillon d'Orvet; Jambe de Lézard, aile de Hibou Pour un sortilège puissant en délire, Bouillonnez et bouillez comme un potage d’enfer (3). Malgré sa réputation et l’effroi qu'il inspire, de graves auteurs n’en ont pas moins écrit sur le Hibou des pages fort ironiques. Un poète arabe, Amr Djahiz, voit en lui l’une des trois merveilles de ce monde, parce qu'il ne se montre jamais le jour, craignant que ses attraits et sa beauté n’attirent le mauvais œil (4). Il nous est présenté par Fénelon {comme se croyant assez séduisant pour pouvoir prétendre à une jeune F-Hippolyte -Boussäc del: Fig. 1. Peinture de Beni-Hassan. (D’après Griffith.) aiglonne, dont il est follement épris. Fâcheuse aventure qui le couvrit de confusion (5). La Fontaine nous le montre plein d’admiration pour sa progéniture: DcoBbosoorpododebousonouo Mes petits sont mignons, Beaux, bien faits et jolis sur tous leurs compagnons (6). Le caractère néfaste que les Egyptiens ont, lespremiers, attribué au Hibou, s’est, sans altération aucune, perpétué à travers les siècles. En Italie, en Allemagne, en Russie, (4) Correspond à l’Hirondelle et lesioiseaux, Bagrios, liv. II, fab. cLvir. (2) Sénioue. Médée, acte IV, vers 131-733. (3) Macbeth, acte IV, scène 1. (4) Macounr. Les :Prairies d'or, trad. B. de Meynard, t. VIII, p.327. (5) Le Hibou, fable xr. (6) La Fonrame. L'Aigle et le Hibou, liv. V, fab. xvur. il est, de nos jours encore, considéré comme un oiseau de malheur; ce préjugé existe également dans nos campagnes d’où il n’est pas prêt de disparaitre, et nous croyons pouvoir en donner la raison. Lorsque le cri du Hibou coïncide avec l’arrivée d’une catastrophe, il ne manque jamais d’être remarqué et longtemps on s’en souvient ; tandis qu'on n’y prête point d'attention etil passe même inaperçu, siaucun événement ne se produit. Sans y ajouter grande importance, voici un fait, évi- demment dù au hasard, dont je fus personnellement témoin dans la nécropole de Thèbes. Un soir, fatigué Fig. 2. Statère phénicien du British Museum. d'un long travail, je voulus, avant de me coucher, res- pirer un moment la brise du désert. Les astres, la voie lactée, les constellations étincelaient d’un si prodigieux éclat, que le firmament apparaissait comme un immense incendie; phénomène étrange offrant un spectacle à la fois grandiose, sublime, effrayant. Pendant qu'émerveillé je contemplais ce flamboiement céleste, un Hibou, pas- sant comme une ombre au-dessus de ma tête,me frôla de son aile avec un cri sinistre. M’arrachant aussitôt à ma contemplation, je rentrai en proie à des pressentiments funestes. Le lendemain, à peine l'aube commencçait-elle à blanchir l'Orient, qu’un Arabe m'apportait un message bordé de noir; je l’ouvris à la hâte, mon père avait vécu. LA CHOUETTE COMMUNE OU EFFRAIE. Sfrix flammea, Linné. — On vient de voir que l’Ascalaphe servait à représenter la lettre m; cette règle n'avait cependant rien d'absolu, puisque, à Beni-Hassan (1) l’on a relevé un exemple où le Sérix flammea joue un rôle semblable. Nous ferons toutefois observer que cette image (fig. 1) est celle d’un être hybride ayant la tête du Hibou d'Égypte avec la face et le corps de l'Effraie; anomalie pouvant aussi bien être attribuée à l'ignorance des artistes qu’à l’une de ces fantaisies dont ils étaient cou- tumiers. Cette combinaison prouverait, du moins, que le strigien pris pour type de la lettre alphabétique était bien le Bubo ascalaphus et non le Sérix flammea. A l'exclusion de la Chine, du Japon, de la Nouvelle- Zélande et des régions les plus septentrionales du cercle arctique, la Chouette Effraie est répandue sur toute la surface du globe. En Égypte et en Nubie, on la ren- contre fréquemment, dans les arbres au feuillage touffu ou dans les ruines (2). Leshabitants d'Alexandrie, du Caire, de Damiette, etc., la désignent sous le nom de Massäçah; c'est le Hämah des auteurs arabes (3). Bien caractérisée par sa face en forme de cœur, l'Effraie est l’un des plus beaux rapaces nocturnes. Elle a le bec recourbé à son extrémité, la partie dorsale du (1) Grue. Beni-Hasan, Part. I, fig. 1 (1896). (2) Sueccey. The Bürds of Egypt., p.116 (1872). (3) Savienv. Descript. de l'Egypte. Système des oiseaux de l’'Egyple, t. XXIII, p. 300. Ë 266 LE NATURALISTE CL plumage d’un jaune vieil or, légèrement nuancé de gris, où s’enlèvent en clair de petites taches argentées, de forme ovoide; la face et le dessous du corps sont d'un blane pur finement piqué de brun sur la poitrine; le bec est jaune pâle, l'iris noir ; les pieds sont roses, couverts d'un léger duvet blanc (1). Sa longueur est d'environ 30 centimètres. Cet oiseau se tient toute la journée immobile dans l'endroit le plus obscur qu'il peut trouver, clocher, gre- nier, vieille tour; il n'en sort qu'au coucher du soleil pour donner la chasse aux rats, aux souris, aux campa- gnols et autres animaux nuisibles dont il fait sa nourri- ture; aussi les agriculteurs veillent-ils soigneusement à sa conservation. L'Effraie tire son nom de ses soufflements ché, chi, chei et de son cri plaintif que, d'une voix entrecoupée, elle fait entendre dans les ténèbres, inspirant la terreur à quiconque la regarde comme un oiseau funèbre, parce qu'elle vit dans le voisinage des tombes où reposent les morts. Jusqu'à ce jour, aucun monument pharaonique n’a permis d'attribuer à l’Effraye un caractère sacré. Cepen- dant, sur une médaille d’Antonin, trouvée à Sais, nous voyons Athéné que les Grecs ont assimilée à la déesse Neith, la main gauche appuyée sur son bouclier et la droite portant une Chouette. Or, la Minerve égyptienne était non seulement la personnification de l’espace céleste, mais les textes en font souvent mention comme protectrice des viscères, conservés dans les vases canopes, particularité qui, sans doute, lui conférait un caractère funéraire. D'autre part, on a découvert à Gizeh deux spécimens momifiés de Strix flammea (2); il est donc possible que cet oiseau ait joué un rôle religieux, lequel fut, peut-être, à celui du Hibou, ce que le rôle du chat était à celui du lion. ; Un statère phénicien, du British Museum (fig. 2) et frappé sans doute dans une région soumisé à l'Egypte (3) porte une Chouette flanquée, à droite et à gauche, du signe ankh (4). Plusieurs hypothèses, que nous n'avons pas à exa- minéer ici, ont été émises pour expliquer le choix de la Chouette comme attribut de Pallas-Athéné. La raison en est, je crois, celle-ci : les Chouettes étaient si nombreuses en Attique (5) qu’on prit cet oiseau comme emblème d'Athènes, cité de Minerve. Pour une raison semblable, elle figurait sur le revers des tétradrachmes athéniens. Malgré cela, cet oiseau était loin d’être l’objet d’une ardente sympathie. On dit que, sortant d'Athènes pour se rendre en exil, Démosthène tendit les mains vers l’Acropole en disant : « O maitresse souveraine de la ville, comment peux-tu te plaire à trois bêtessi méchantes, la Chouette, le Serpent et le peuple athénien (6) ». En hébreu l'Effraie portait le nom de Tamhds, il était défendu aux Israélites de manger sa chair (7). (1) Gouc». Birds of Europe, vol. I, pl. 36 [(1837). — Dresser. A History of the Bürds of Europe, vol. V, pl. 302 (1871-1881). (2) Lorrer et Garccarn. La faune momifiée de l'ancienne Egypte, p. 170. (3) M. E. Bareron la place à Gaza. Médailles grecques, etc. Introd., p. Lxtr. (4) Nom égyptien de la croix ansée. (8) La Cnouerre cuevècue, Athene noclua. « On ne porte pas des chouettes à Athènes » était une expression passée en proverbe. (6) Prurarque. Vie de Démosthène. (7) Lévi‘ique, XT, 16. — Deuléronome, XIV, 15. Pline la nomme Ægolios et raconte qu’elle pond quatre œufs (1). Dans la poésie latine, la Strix flammea n’évoque que calamités et maléfices, des idées sombres et lugubres. Tibulle (2), Horace (3), Lucain (4) en parlent comme d’unoiseau de malheur. Sénèque nous la montre soupi- rant ses chants sinistres sur les bords du Cocyte (5). Dans Ovide, la magicienne Médée ajoute à ses sorti- lèges les ailes et la chair infâme de l’Effraie (6). : P. HIPPOLYTE-BOUSSAC. (A suivre.) RAR ACADÉMIE DES SCIENCES Contribution à l'étude des latérites. Note de M. H. ARSANDAUX, présentée par M. A. Lacroix. M. Max Bauer et quelques autres auteurs, à sa suite, ont montré que l’altération des roches silicatées alumineuses, dans les pays chauds et humides, est caractérisée par l'individualisa- tion d'alumine hydratée que, dans certains cas, on a pu iden- tifier à de l’hydrargillite, A(OH)?. Toutefois, l’alumine hydratée, dans bien des cas, est loin de constituer la totalité des composés aluminéux renfermés dans ces produits d’altération, les Zatérites; celles-ci rerferment aussi des silicates alumineux hydratés, le plus souvent alcalins. La détermination de la nature de ces silicates fait l’objet de cette Note. Les échantillons ayant servi de base à ce travail ont été recueillis en majorité, soit au Congo, soit au Soudan: les autres font partie des collections du Muséum d'Histoire naturelle et proviennent pour la plupart du Soudan. Ce sont, soit des laté- rites en place ayant conservé les caractères structurels de la roche dont elles dérivent respectivement, soit des latérites rema- miées, alluviales. | Tous ces échantillons ont été soumis à un débourbage suivi d’une lévigation soigneusement conduite, afin d'en séparer les matériaux détritiques grossiers, sans intérêt (quartz {princi- palement), des parties limoneuses. Ces dernières, séchées à l’air libre, ont fourni des poudres impalpables, à toucher savonneux, rebelles à toute séparation mécanique; ces poudres sont les unes d’un rouge plus ou moins vif, d'autres jaune rougeâtre, d’autres encore sont blanches. L'examen microscopique montre que toutes ces poudres sont constituées en majeure partie de lamelles très ténues, biréfrin- gentes, qui, en raison de leurs très faibles dimensions et de leur manque de transparence, sont indéterminables optiquement; cependant ces lamelles doivent correspondre à des clivages, sui- vant la base, de minéraux possédant la structure des micas, car, dans quelques très rares cas, l’auteur a pu observer que cer- taines de ces lamelles, présentant quelque développement, étaient aplaties à peu près normalement à la bissectrice aiguë, et avaient des axes peu écartés. Cet examen montre en outre : 1° que ces poudres ne renferment pratiquement pas de matière isotrope, d'où absence de silice gélatineuse; 2° que parmi leurs éléments il n'y en a pas qui puissent être assimilés à des feldspaths, soit en raison d’une forme extérieure ou de clivages convenables, soit à cause d’une structure maclée. L'absence de caractères optiques déterminables rendait néces- saire l'analyse chimique de ces produits. Les résultats de cette analyse portent à considérer ces poudres comme essentiellement formées de silicates alumineux alcalins. Ces silicates constituent une série continue à certains égards, car, en moyenne, la teneur en alcalis y varie en sens inverse de celle en eau, et celle en silice en sens inverse de la teneur en (1) Hist. nat., X, 19, 6. (2) Elegies, 1. I, él., IV. (3) Epodes, ode V, vers 20. (4) La Pharsale, liv. VI, vers 689. (5) Hercule furieux, acte III, vers 687-688. (6) Ovine. Métamorphoses, livre VII, vers 268-269. -LE NATURALISTE 267 —————.— — alumine, sans qu'il y ait moyen, cependant, d'établir une corré- | l’une dans une atmosphère gazeuse privée d'azote, l’autre dans lation entre ces deux ordres de varialions. Chimiquement, tout au moins, cette série de silicates corres- pond à une série micacée qui, débutant par des muscovites presque normales, aboutit à des termes à peine alcalins, entière- ment comparables aux kaolins. Cette série micacée représente sans doute les stades successifs par lesquels passe la matière silicatée alumineuse, au cours de la latéritisation. Sur le rôle des bacilles fluorescents de Flügge en Pathologie végétale. Note de M. En. Grirron, présentée par M. Prizieux. Un certain nombre de formes bactériennes fluorescentes, pathogènes pour les plantes, ne sont que des variétés des Bacil- lus fluorescens liquefaciens et putridus, si tant est que ces deux microbes constituent bien deux espèces distinctes. Il n'y a plus lieu de conserver les dénominations spécifiques de caulivorus, brassicævorus et œæruginosus, et il est vraisem- blable que cette conclusion se rapporte à d’autres espèces voi- sines. Le fluorescens, répandu partout, se développe bien grâce à l'humidité et engendre de nombreux cas de pourriture chez les plantes. Il est bien, selon les idées de Laurent, un saprophyte qui s'adapte facilement au parasitisme. Là où il exerce ses ravages, il faut non seulement brûler les parties atteintes pour détruire les germes dangereux, mais encore lutter contre l’hu- midité, faire choix de variétés peu sensibles et observer la rota- tion des cultures. Une autre précaution, dont on parle beaucoup depuis les recherches de Laurent, consiste dans l’emploi d'une fumure appropriée qui procurerait à la plante une certaine immunité ; peu d'engrais organiques azotés, beaucoup de phosphates et de sels potassiques. Les résultats des essais entrepris sous ce rap- port et des observations faites çà et là ne paraissent pas encore très encourageants. Sans les considérer comme négligeables, il est cependant manifeste qu'une atmosphère humide, un sol mouilleux, une variété peu résistante restent encore, d’une ma- nière générale, les facteurs essentiels qui provoquent la pourri- ture due au fluorescens. Ce sont donc ceux-là qu'on doit sur- tout viser dans le traitement. Il n'est pas sans intérêt d'ajouter que ces facteurs ont bien toujours été considérés comme tels par les praticiens. Il y aurait bien encore à signaler les tentatives d’immunisa- tion des plantes par inoculation de cultures atténuées ou par arrosage avec des produits de cultures virulentes; mais elles sont restées jusqu'ici — et pour cause probablement — dans le domaine du laboratoire; il n’y a donc pas lieu, pour le moment du moins, d'en tenir compte dans la pratique. Sur la prétendue utilisation de l'azote de l'air par certains poils spéciaux des plantes. Note de M. Frax- cors Kôvesst, présentée par M. Gasrox Boxer. Dans une communication précédente, M Jamieson à publié une étude sur l’utilisation de l'azote de l'air par les plantes. Cet auteur déclare que, dans toutes les plantes étudiées, il à constaté qu'il existe des poils qui absorbent l’azote libre de l'air etle transforment en albumine. Selon M. Jamieson, «l’albumine n'existe pas dans le poil à sa formation elie n'apparaît que quand ce poil a subi le contact de l'air ». Pour démontrer, avant et après l'assimilation, le manque ou l'existence des substances albuminoïdes, l’auteur à employé les trois réactifs bien connus : l’iode, le réactif de Millon et 1: biuret. Dans le résumé de ses conclusions, il s'exprime airisi : « Ces organes, que j'appelle producteurs d'albumine, ne se rencontrent, en règle générale, que sur les parties tendres des limbes ou des pétioles des feuilles toutes jeunes ; au début de leur formation. ils ne contiennent pas d'albumine; lorsque ces organes sont complètement développés, la production d’albumine commence, le poil se remplit d'une quantité parfois considérable d’albu- mine; cette condition dure un certain temps; l’albumine est ensuite absorbée. » ; Après M. Jamieson, MM. G. Zemplén et G. Roth se sont occu- pés de la même question. Ils sont arrivés à un résultat analogue ; l'azote de l’albumine produit dans les poils viendrait, par la voie de l'assimilation, de l’air atmosphérique. à Comme on ne peut supposer de cellules sans protoplasma, qui est une sorte de substance albuminoïde, cette doctrine parait douteuse. Pour le vérifier, l’auteur fit deux séries d'expériences : l’air ordinaire comme témoin. Les poils développés sur les feuilles étaient traités par les réactifs cités plus haut comparati- vement. Or, les poils des plantes cullivées soit à l'air libre, soit dans les milieux privés d'azote, se développent exactement de la même manière; il en est de même des poils « spécialisés » élu- diés par MM. Jamieson, Zemplén et Roth. Les poils pris sur des organes de même âge el également développés produisent dans les deux cas, avec les réactifs cilés plus haut, des résultats semblables. L'expérience démontre donc d’une manière évidente que l'azote des subslances albuminoïdes décelées par ces réactions ne vient pas de l'azote de l’ar. LIVRES NOUVEAUX Traité pratique de Géologie, traduit et adapté de l'ouvrage anglais Séructural and Field Geology, par M. PAUL LEMOINE. En vente chez les fils d'Emile Deyrolle, 15 francs; franco, 15 fr. 80. Ce volume est, à proprement parler, un livre de vulga- risation, mais l’auteur s’est quelquefois laissé entraîner au delà du but classique qu’il s’était proposé et ses déve- loppements, souvent originaux, sont lus avec un puissant intérêt non seulement par les élèves, mais parles maîtres eux-mêmes. Il y a tel chapitre sur la « Structure érup- tive » dans lequel les croquis et les admirables photo- graphies qui accompagnent le texte, valent des lecons sur le terrain. ‘ C'est en effet la caractéristique de ce livre et une des causes de son grand succès, que le nombre et le choix exceptionnel des photographies qui en font la parure. En moins de trois ans il a eu deux éditions en Angleterre, et lanotoriété scientifique du professeur d'Edimbourg ne suffit pas à expliquer cet engouement du grand public; il y faut joindre la clarté du style et des idées et les qua- lités d'exposition qui rendent attrayantes des études plutôt rébarbatives dans le cabinet et surtout passion- nantes sur le terrain ou par les perspectives de géogé- nèse qu’elles ouvrent à l'esprit. M. Paul Lemoine a su conserver les qual'tés dans sa traduction ou plutôt dans son adaptation du texte anglais. Il y a encore ajouté des croquis schématiques, tout en respectant les vues personnelles de l’auteur. Il faut lui savoir gré de l’intelligent effort accompli et du résultat utile et attrayant qu'il soumet aux lecteurs français. HENRI CoupiN. — Atlas de dissections zoologi- ques, ! vol., grand in-80 jésus, relié, 150 pages, avec 61 planches comprenant 400 dessins. En vente chez les fils d'Emile Deyrolle, 5 francs; franco, 5 fr. 60. Cet Atlas, tiré sur un très beau papier couché, s'adresse surtout aux élèves du P. C. N., de la licence, desclasses supérieures des lycées et à tous les Naturalistes. Il ren- ferme 61 planches d’une netteté parfaite, d’une précision admirable, où défile successivement l'anatomie des Mammifères (Mouton, Souris, Lapin, Chien), des Oiseaux (Pigeon), des Reptiles (Lézard), des Batraciens (Gre- nouille), des Poissons (Roussette, Chien de mer, Merlan), des Mollusques (Seiche, Moule, Escargot), des Crusta- cés (Écrevisse, Crabe, etc.), des Insectes (Blatte, Dyti- que, Hanneton, Abeille, Sauterelle, Ver à soie), des Vers (Sangsue, Ver solitaire, Douve, Ascaride lombricoïde), des Echinodermes (Oursin), des Protozoaires, etc. C'est un ouvrage qui fera époque parmi les zoologistes. conccesosccccccocoooco0cocogoncoooc 268 LE NATURALISTE Bibliographie Tous les ouvrages et mémoires ci-après indiqués peuvent être consultés à la bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle, à Paris. Adlerz (G.). Zwei Gynandromorphen von Anergates atratulus Schenk. Ark. f. Zool., V, 1902, n° 2, pp. 1-6, 2 pl. Annandale (N.. Report on a Collection of Freshwater Sponges from Japan. Annot. Jap., VII, 1909, pp. 105-112, pl. IT. Argand (E.), L'exploration géologique des Alpes Pennines centrales. Bulletin Soc. vand. des Sc. nat., XLV, 1909, pp. 217-276, pl. IL. Arrow (G.-J.). Fourn new Lamellicorn Coleoptera from the Oriental Region. Ann. Mag. of Nat. hist., IV, 1909, pp. 91-94, Attems (C.). Die Myriapoden der Vega-Expedition. ; Ark. f. Zool., V, 1909, n° 3, pp. 1-84, 5 pl. Augustin (E.). Ueber japanische Seewalzen. Abhandl. Mat. Phys. Kl. der K. Bayer, Akad. Wiss. II Suppl. Bd. I, abl., pp. 1-44, pl. I-II. Aurivillius (Chr.). Diagnosen neue Lepidopteren aus Afrika. Ark. f. Zool., V, 1909, n° 5, pp. 1-29. Baïinbridge (M.-E.). Notes on some parasitic Copepoda; with a description of a new species of Chondracanthus. Trans. Linn. Soc. Lond., XI, part. 3, 1909, pp. 45-60, pl. VIHI-XI. Bather (F.-A.). Some common Crinoïd Nances, and the fixa- tion of Nomenclature. Ann. Mag. of Nat. hist., IV, 1909, pp. 37-42. Blaisdell (F.-E.). À Monographie revision of the Coleoptera belonging to the Tenebrioni de Tribe Eleodini inhabiting the U. $S., Lower California, and adjacent Islands. Bull. U. S. National Museum, n° 63, pp. 1-524, pl. I-XIIT. Borge (O.). Nordamerikanische Süsswasseralgen. Ark. f. Bot., VIII, 1909, n° 43, pp. 1-29, 4 pl. Bôrgesen (F.). Fucus spiralis Linn., or Fucus platycarpus, Thuret : À question of Nomenclature. Journ. Linn. Soc. Lond., Bot., XXXIX, 1909, pp. 105-119, pl. IX. ‘ Brown (T.). Descriptions of new Genera and species of New- Zealand Coleoptera. Ann. Mag. of Nat. hist., IV, 1909, pp. 51-71, 130-161. Burr (M.). Notes on the Forficularia XVII. On new species, a new Synonymy. Ann. Mag. of Nat. hist., IV, 1909, pp. 113-128. Cockerell (T.-D.-A.). Descriptions and Records of Bees. Ann. Mag. of Nat. hist., IV, 1909, pp. 26-31. Cruchet (P.). 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Ueber einige Gasteromyceten ans Bolivia und Argentinien. Ark. f. Bot., VIII, 1909, n° 11, pp. 1-34, 4 pl. Fries (R.-E.). Ueber Kleistogamie bei Argyrolobium Andrew- Sianum Stendel. Ark. f. Bot., VIII, 4909, n° 14, pp. 1-14, 1 pl. Fries (R.-E.). Zur kenntnis der Blattmorphologie der Bauhi- nien und verwandter Gattungen. Ark. f. Bot., VIII, 1909, n° 10, pp. 1-16. Fries (R.-E.). Zur kenntnis der Phanerogamenflora der Grenz- gebiete zwischen Bolivia und Argentinien, IV. Einige Chlo- ripetale und Monocotyledone Familien. Ark. f. Bot., VIII, 1909, n° 8, pp. 1-51, 2 pl. Gepp (A). Marine Algae and Marine phanerogams of the « Sealark » Exped. coll. by J. Stanby Gardiner. Trans. Linn. Soc. Lond., VIII, 1908-1909, pp. 163-188, pl. XXII-XXIV. Gravier (Ch.). Contribution à l’étude de la morphologie et de l'évolution des Sabellariens Saint-Joseph (Hermelliens) (Qua- trefages). Ann. Sc. nat. Zool., 1X, 1909, pp: 287-304, pl. VII-VIII. Gregory (R.-P.). The Forms of Flowers in Valeriana dioica Linn. 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Ueber das Blühen von Lamium amplexicaule L. Ark. f. Bot., VIII, 1909, n° 5, pp. 1-95. Lindman (C.-A.-M.). Ueber den floralen Syndimorphismus einiger Festuceen. Ark. f. Bot., VII, 1909, n° 12, pp. 1-17. Lônneberg (E.). À Study of the variation of European Bea- vers: Ark. f. Zool., V, 1909, n° 6, pp. 19-16. Lünneberg (E.). Contributions to the knowledge of the Ana- tomy of the Ruminants. Ark.f. Zool., V, 1909, n° 10, pp. 1-23. Lénneberg (E.). Notes on Birds coll. by Mr. Otto Bamberg in Southern Transbaïcalia and Northern Mongolia. Ark. f. Zoo, V, 1909, n° 9, pp. 1-42. Maillefer (A.). Etude sur le géotropisme. Bull. Soc. vand. des Sc. nat., XLV, 1909, pp. 277-312. Malme (G..-O.). Ueber die Asclepiadaceen-Gattungen Aranjia Brotero und Morrenia Lindley. Ark. f. Bot., VIII, 1909, no 4, pp. 1-30, 4 pl. part. 2, 1909, pp. 17-44, Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — fmp. Levé, rue Cassette, 17. 4 C\ 0GT C Gz CAOGT rer 0n070[8 SA S9107 “eTlTA SNUTUOETT, BORD dora “ee. oui =19)Ip9I ‘snyerper = *PIONN NP TE 00PXP SNUTUIELT, IV 699 D RSOUIITI, EUTTUU () D'OOUEMOIPO A TSI EUTATO() — (snjeursund — Lou SNJENoE SN9S018/SPE) COCO EICEO sors." onsed sun p 59709 SENURE restos sn... ns. "oused =SH.p S9109 “eJors euædi09c srsrnohanenrse su... ouged =SH.p $9,09 ‘snorod euædaoog Ho e Con AboE :-* soueato) “Pan. ORUIDE nent pra LENCO) =oJÙ “umo rydeeo) uorpazse BJ — = ÉXBLOD | — — ‘“erodse eISIaT, u — ‘SHvSinA sueue LD ODUETOTIPON EITOZ EUR D LOUE SN}eour SnTequer) = “enuejout PET [O = ‘sdooq — — “edyes xoc HHOJIPO “Snrlwrouu — IV UB920 SnuuqyAIo, « — fout snlo8eq OUBMOPINN SNAES[NA sure] _…... 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T2 — — 100 — D — 150 — . 142 — Amérique. — Peuples de l’Amérique du Nord : Indiens; Peaux-Rouges : An- dins; Muégiens; éléments importés : cena nègres et métisses. ; Collection de 25 photographies. 24 50 Collection de 25 photographies. 24 50 ee 50 e UE. — 55 — 53 fr. sn 75 cu RER Le Océanie. — Australiens: Indonésiens de 100 ss . 95 — | et Malais de Java et Sumatra; Polyné- a ad de siens des Hawaï. rique. — Arabo-Berbers, mio: | Collection de 25 photographies. 24 8 Khamites, Arabes, Semites, Ethiopiens, — 55 L La E 150 ï. HISTOIRE , Préhistoire. — Mégalithes, dolmens, phéniciens, temples, tombeaux, théâtres. menhirs, grottes, pierres taillées. Collection de 20 photographies.. 419 50 Histoire ancienne et archéologie. — Constructions et arts grecs, romains, Collection de 25 photographies. 24 50 = 5 — 48 fr. — 15 = 14 — Collections de photographies sur verres pour conférences sur la Zoologie, la Bota- nique, la Géologie, les Races humaines, la Prix de chaque photographie où photomi Catalogue détaillé gratis sur demande. LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, — an - —— 1 a AAA NEA AAA Ci Mi a —_—_—_—_— Géographie. Lanternes et accessoires. Crographie pour projections : 4 franc. 46, RUE OU BAC, PARIS. Machine à Écrire ‘‘ Téléphone 277-695 ee PARIS. — JMPRIMERIE 1EVÉ, RUE CASSETIE, Â7 AMATEURS PHOTOGRAPHES | ESSAYEZ ET. 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Flore de France: 4 T. I. Renonculacées aux crucifères, 6 fr., f°6fr. Il. Crucifères aux violariées, 6 fr., £ 6 fr. A0 IIT. Violarices aux droseracées, 6 fr., f° 6 fr IN. Droseracées auxléqumineuses, 6 fr., 61 N. Léjumineuses (suite et fin), 6fr., f° 6 fr NI. Rosacées, 8 fr., 8 fr. 60. il . Rosacées aux ombellacées, 8 fr., f° 8 fr. . Ombellacées aux composées, 8 fr., f° 8 frac IX. Composées (suite), 8 fr., 8 fr. 60. X. Composées aux sabanacées, 8 fr., (8 fr LES FILS D'EMILE DEYROLLES ÉDITEURS 46, rue du Bac, Paris. DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL —_———————_— The Smith Premier Typewriter Co, | 89, rue de Richelieu, Paris … ä4® ANNÉE 2 SÉRE, — N° #46 1: DÉCEMBRE 1909 il D il U | | à ue PARAISSANT LE 1% ET LE 15 DE CHAQUE MOIS Paul GROULT, Secrétaire de la Rédaction a SOMMAIRE du n° 546, 1: décembre 1909 : Clés pour la Détermination des Coquilles Tertiaires du bassin de Paris, PH. Frirez. — Rôle des rayons chimiques dans la coloration de la peau humaine, D' Féux Recxavzr. — J£es plantes vues au microscope, (ravaux pratiques de Botanique, Herr Cour. — Les échanges nutritifs chez les abeilles, D: L. Lazoy. — Silhouettes d'Animaux, Vicror DE CLèves. — Identification de quelques oiseaux représentés sur les monuments pha- raoniques, P. Hirporyre Boussac. — Notes lépidoptérologiques, Grorces Posrez. — : Académie des Sciences. — Livres nouveaux. — Bibliographie. { a . + an ABONNEMENT ANNUEL . Payable en an mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeure, 46, rue du Bac, PARIS. LES ABONNEMENTS PARTENT DU l!l°* DE CHAQUE MOIS Bianco Alséne. . 0.0. A0 fr.» -—. Tousles autres pays. . 2: 21. Lt fr APR TTEMIMETO ROME. nn 0 fr E56 Pour changement d'adresse, joindre 0 fr. 50 c. à la dernière bande. orme CNE ee Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration aux BURKHAUX DU JOURNAL Au nom de « LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE », éditeurs 46, RUE DU BAC, PARIS PAIN, 1 NT RARE TT LES FILS D'EMILE DEVROLLE. Naturalistes, 46, rue du Bac, PARIS MICROSCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES __ PRIX: 95 FRANCS | it UN C'est un microscope modèle droit, mesurant 30 centimètres de hau- 08 teur le tube tiré, avec une crémaillère pour le mouvement rapide et une vis micrométrique pour le mouvement lent, pour la mise au point D des forts grossissements. La platine est recouverte d'une plaque en À ébonite pour l'emploi des acides et produits chimiques ; sous la platine se trouve une série de diaphragmes à mouvement circulaire; l'éclairage . se fait par transparence par un miroir plan. Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 1 et n°3 donnant js un grossissement maximum de 500 diamètres. Le microscope est livré | |. avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et | avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. .. = Ë Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- = un vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en R =— plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra: | LR tiques, d'en remettre un à chaque élève qui peut désormais travailler AN par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques et com- merciales. Pris eereN res NAN Te er MAN RNT AUS ere 95 fr. Le même microscope à renversement 125 fre BA DEAD LES FILS D'EMILE DEYROLLE, 46, rue du Bac. | one | SÉRINGUES A INJECTIONS FINES Les seringues jouentun grand rôle en expérimentation bacté- riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de l’homme ou de l’animal, elles servent aussi à inoculer des cul- tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent en dernier lieu à injecter à l'homme les sérums ou autres liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est-elle d’être stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringne Do Prix des seringues en verres : tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston re Seringue en boite Seringue en boîte est formé par un cylindre plein rodé à l’émeri et glissant dans HER ARE CNE "| cepso SOU HAUUEs | un cylindre creux également rodé; on adapte à cette seringue Ee Re = panne une aiguille en platine ou en acier. 1 gramme... à 6 fr. 50 12 fr Ces seringues sont fournies en une boîte en métalservant pour DIRES AR UT 7 » 50 13 » 50 1 la stérilisation avec deux aiguiles en platine ou en acier. Les NUE RE A O LA » 98 15 » 98 aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder, on peut Dre AR Ne 15 » É 18 » 50 toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de ADF A ERRERE Se 1% 5 22 » 50 l'alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. 20 — AE ; F3 1192» 26 » Ampoules ovoïdes à crochets : AMPOULES A SERUM La pièce La pièce AILRODICS LOUTeINeS Chasse notes nn grarnmes.,.. Ofr.90 500 grammes... 2fr.20 1 centicube. 500 blanches, 30fr. jaunes, 34 fr. DD he A AS ESA NOON ESS TD 4 — 1.000 = 500 en 250 — ,.. 1»55 > = 500 — 34 » — 35 » 2 _ 4.000 600 GRR L LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. 46, rue du Bac. Paris, SR sé ie sé: 31° ANNÉE 2 SÉRIE — N° 5 416G ‘11e DÉCEMBRE 1909 CLÉS POUR LA DÉTERMINATION Do Coquilles Tertiaires DU BASSIN DE PARIS (Suite). LAMELLIBRANCHES Animal sans siphons, lobes pal- léauxmtdistincts Rent CR raUne 2. Asiphonidés. Animal muni de siphons, lobes pal- léaux soudés (fig. 1)............... Siphonidés. Fig. 4. — Saxicava arclica : m, manteau; p, pied; s,s' siphons. ASIPHONIDÉES Impression musculaire unique (sub- centrale et visible à l’intérieur des MAÏVES ST OMR) AN PRE 4. Monomyaires. 2 Impressions musculaires doubles (à chacune des extrémités, antérieure et postérieure des valves; fig. 3).... 3. Impressions musculaires inégale- ment développées (l'antérieure petite, Ë 3 | la postérieure grande; fig. 4)....... Heteromyaires Impressions musculaires égale- (| ment développées (fig. 3)........... Homomyaires. — Crasatella : m, a, adducteur antérieur; m,p, , adducteur postérieur. Fig. 2. — Ostrea : Fig. 3. m, &, muscle adducteur. [MONOMYAIRES Cœur traversé par le rectum..... Cœur non traversé par le rectum. 5. Ostracées. 8. Pectinacées. OSTRACÉES Coquille épaisse, non nacrée et ne présentant pas d'impression palléale à l'intérieur des valves (fixée par la valve gauche ou inférieure)......... Ostréidées (1). Coquille mince, nacrée intérieure- ment et présentant une impression palléale simple, peu visible (fixée par « la valve droite ou supérieure)...... 6. Anomidées. (1) Les clés concernant le genre Osfea et voisins, ont déjà parues, voir les n° 538, 539, 540 du Naturalisle. Fig. 5. — Anomia : p. pere foration. Fig. 4. a, a, adducteur antérieur; a; P; — postérieur. Fig. 6. — Spondylus : a, area-ligamentaire. Anomidées. Pas delames cardinales, valve in- férieure perforée (fig. 5)............ Anomia. Des lames cardinales à la char- nière, valve inférieure non perforée. 7. [er] a, Coquille orbiculaire, charnière pré- sentant deux crêtes dentaires et une 7 { dent intermédiaire (d : fig. 14)... Saintia. Coquille ovale, charnière ne pré- sentant que deux lames (fig. 15)... Hemiplicatula. PECTINACÉES JOPPÉeS (SON) PTE EEE LEE ER CE 9. Spondylidées. Dents cardinales nulles ou très ré- Dents de la charnière bien déve- - | duitesi(ie M2) PEPPRPPEPÉREREECE CE 10. Pectinidées. Fig. 9.—Plicatula. Fig.8.— Spondylus. Fig.71.— Plicatuta. Spondylidées. Coquille renflée, avec des oreillet- tes et une area ligamentaire à la 9 À charnière (ee O6) 600600008800 006 Spondylus. Coquille aplatie, sans oreillettes ni : area à la charnière (fig. 7, 9)....... Plicatula. Pectinidées. Lima. Coquille inéquilatérale (fig. 10)... Coquille ,équilatérale ou presque 10 CENDRES 12. ————— Fig. 10, — Lima. Fig. 11. — Pecten. 270 Fig. 12. — Charnière de Fig. 13. — Charnière de Chlamys : 0, 0', oreillettes ; Pecten : 0, oreillette. $, sinus. Coquille équivalve ou subéqui- valve; oreillettes inégales, l’anté- rieure plus grande et pourvue d’un Msmus (SES 12) EME EEE RER "E Chlamys. Coquille inéquivalve; oreillettes égales ou subégales, entières (fig. 13). Pecten. CLÉS DES ESPÈCES GENRE SAINTIA. — Espèce unique : Saintia Munieri, de Rainc. (fig. 14). Yprésien d'Hé- rouval (Oise). GENRE HEMIPLICATULA. — Espèce unique : Hemiplica- tula solida, Desh. (fig.15). Yprésien de Laon (Aisne) et d’'Hérouval (Oise). GENRE ANOMIA. — Neuf espèces qui, stratigraphique ment, se répartissent de la ma- nière suivante : ÉTAGES TR — à = NOMS DES ESPÈCES 8 6 a | £ DEUE S CA 5 = 7 Fe = mA 1 Anomia Casanovei, Desh....| + 2 — primæva, Desh..... + 3 — planulata, Desh.... + + k — vulsellata, Desh.... DE 5 — hinnitoïdes, Cossm.…. + 6 — rugosula, Desh..... + T — tenustriata, Desh.. + + 8 — psamatheis, Bayan.. + 9 — echinata, Desh..... an ° Coquille lisse extérieurement. . 2° Coquille ornée extérieurement.... 5. Coquille transverse:t et; 3. Coquille| suborbiculaire.......... 4. Coquille très allongée ; impressions musculaires subégales, éloignées du crochet, les deux inférieures très écartéesi(hie 16) rene nr eee A. vulsellata. Coquille ovale; impressions mus- culaires inégales, l’antérieure plus grande, cachée sous le crochet, les deux autres rapprochées (fig. 17)... A, rugosula. Fig, 15.— Hemip. Fig. 16.— À. vulsel- Fig. 44.— Saintia c solida. lata. Munieri:d, dent. LE NATURALISTE Lamelles d’accroissement écartées peu nombreuses; impressions muscu- laires presque égales, toutes arrondies CÉSAR) Rene A ACT tes Lamelles d’accroissement nom- breuses, serrées, surtout vers le bord, impressions musculaires inégales, l’antérieure ronde, les deux autres allonsées fie MI) PE ET CE LEC EE A. planulata. A. psamatheis Fig. 17. — A.rugo- Fig. 18. — À. pla- Fig. 19. — À. psa- (1 Fig. 20.— 4, Casanovei. € sula. nulalas Coquille relativement épaisse, valve non perforée ornée de 7-8 grosses côtes flexueuses, obsolètes (fig. 20).. Coquilles minces, ornée de côtes étroites ou de stries très fines... Coquille ornée extérieurement de fines stries longitudinales (1) Coquille ornée extérieurement de côtes plus ou moins nombreuses... Coquille irrégulière aussi ou plus large que haute; crochet non re- courbé sur le bord cardinal (fig. 21). Coquille presque régulière, plus haute que large; crochet recourbé en saillie au-dessus du bord cardi- nall(fe 22) EPP L Er ET ig. 22. — A. pri- Fig. 23. — À. echinu- mMæva. lata. Coquille subquadrangulaire, ornée de côtes fines, espacées, inégales, une courte alternant assez régulièrement avec une plus longue (long. 7 m. m.) (fig. 28)........ 4420.00 ect . Coquilles orbiculaire, ornée d’en- viron 20 côtes arrondies, obsolètes, séparées par d'étroits sillons (lon- gueur 7 m. m.) (fig. 24)...,........ (À suivre.) ù LES RTE matheis. À. Casanovei. 6. 1. 8, FN à Te Fig. 21.— À. tenuistriata. A. tenuistriata. A. primæva. Fig.24.— A. hinni- toïdes. A. echinulata. A. hinnitoïdes. P.-H. FRireL. (1) Ces stries ne sont bien visibles qu'avec l'aide de la loupe. F 1 [ - [ LE NATURALISTE Rôle des rayons chimiques DANS LA COLORATION DE LA PEAU HUMAINE La uature des pigments qui colorent la peau varie suivant les animaux. Le pigment urique donne les teintes brillantes de certains poissons et papillons. La chloro- phylle des feuilles rend vertes les chenilles qui s’en nourrissent. Les lipochromes, graisses qui colorent le jaune d'œuf, donnent à plusieurs mammifères une peau aux couleurs brillantes, La mélanine enfin brunit la peau des vertébrés, et notamment celle de l’homme. Nous bornerons cette étude à ce dernier. Fe Longtemps on admit que la couleur foncée de la peau humaine était due aux rayons solaires. Depuis Strabon jusqu’à Buffon et Blumenbach, cette opinion régna dans la science. En effet les personnes exposées au soleil se hâlent. Dans toutes les races, les femmes qui séjournent dans les habitations closes ont le teint plus clair que les hommes qui travaillent en plein air. Enfin les peuples méridionaux ont le teint plus foncé que ceux du Nord, et les nègres habitent des pays chauds. Pourtant, l'étude ethnographique permet de relever de nombreuses exceptions.Cette doctrine attaquée par Pallas, au xvire siècle, par d'Orbigny, Jodron, etc., au xiIxe, n’est plus admise par la plupart des anthropologues. Quand Darwin écrivit son livre sur la Descendance de l'homme, il avança (Formation des races humaines. Chapitre VII.) que la coloration des races foncées « provenait peut-être de ce que les individus les plus noirs avaient mieux résisté, pendant une longue série de générations, à l’action délétère. des miasmes pestilentiels des pays qu’ils habitent ». Et il citait notamment l'immunité des nègres contre la fièvre jaune. Actuellement les pro- grès de la science nous autorisent à rejeter l’hypothèse de Darwin et confirment, en la précisant, l’ancienne théorie. L'immunité dont le nègre jouit contre la fièvre jaune n’est pas due à ses pigments, mais à la constitu- tion de ses humeurs. Le blanc, qui a eu cette maladie ou a été vacciné contre elle, n’a plus à en craindre les atteintes; pourtant il ne s’est pas pigmenté. Les rayons calorifiques ne pigmentent point : les ou- vriers qui travaillent dans les chambres surchauffées gar- dent leurteint. Les rayons chimiques au contraire, provo- quent la formation du pigment,comme l’a montré Finsen, l'inventeur de la photothérapie. Eux seuls produisent le coup de soleil et, par une action plus lente, brunissent le visage etles membres qui ne sont pas couverts de vête- ments.On areconnu qu’en exposant les bactéries chromo- gènes à la lumière, on favorisait chez elles la production du pigment. Cette pigmentation est une réaction de défense. Elle détruit les radiations lumineuses, les convertit en énergie qui détermine des mouvements oscillatoires des granules. L'homme à peau!noire ne] craint pas l’érythème solaire. Les alpinistes ont soin de se barbouiller de suie pour éviter le coup de soleil, quand ils traversent les glaciers des montagnes. La peau brunie par un premier 271 | érythème n’a plus à redouter une nouvelle morsure du soleil. Les peuples chasseurs, qui vivent à l'ombre d’épaisses forêts équatoriales, peuvent avdir unteintpeu foncé : «En Amérique, nous dit d'Orbigny, le voyageur qui descend les plateaux des Andes constate que les sauvages qui errent dans les forêts de l'Amazone ont la peau moins brune que les Péruviens et les Boliviens. « De même l’orang-outang n’a point la peau noire et le visage du chimpanzé présente une coloration rose, Les races humaines et animales qui habitent une contrée très humide et par suite peu lumineuse, ont néan- moins une peau très foncée. En effet, si les vapeurs d’eau retiennent une partie des rayons calorifiques, elles laissent passer les rayons chimiques. Finsen en a fait la démonstration et quiconque est allé sous les Tropiques sait qu'on attrape facilement un coup de soleil par les temps couverts. A l’opposé, les races qui habitent un pays chaud, mais sec, comme les Touaregs et les Arabes, sont moins pigmentées. En effetelles se protègent desrayons solaires au moyen de vêtements que les habitants de contrées chaudes et humides ne peuvent supporter.| On comprend aussi que les races des contrées boréales Esquimaux, Lapons, Samoyèdes... présentent une teinte très foncée. Ces peuples, chasseurs et pasteurs, sontexpo- sés aux rayons solaires des longs jours d'été, et l'in- tensité dela lumière réfléchie par la neige et la glace est insupportable. Au contraire les gens qui se garantissent des effets du soleil en restant dans leur fmaison, conservent un teint clair. C’est le cas des Irlandais quisont blonds, alors que leur pays est situé à la même latitude que celui des Lapons. Et les descendants d’Européens établis dans les colonies conservent une peau claire; car ils nes’adonnent point aux travaux des champs, font la sieste pendant les heures chaudes de la journée, redoutent le soleil. I! convient de reverir à l’ancienne théorie. La pigmen- tation de la peau dépend des rayons solaires. Mais ce n’est point le seul facteur. Les zootechniciens ont remarqué que les races d’ani- maux rustiques qui vivent dans des conditions assez dures, étaient plus pigmentées que celles qui sontaffinées, lymphatiques et ne prospèrent que grâce aux soins dont elles sont entourées. Il est possible que certaines races sauvages, comme les Néo-Zélandais, les Tasmaniens, qui vivent dans des contrées tempérées, soient pigmentées du fait de leur rusticité. D’après le chimiste A. Gautier, l’hyperthyroidie ou exagération des fonctions de la glande thyroïde favorise la production des pigments. Les Européens de teinte brune, quisont plus'actifs et plus nerveux que leurs com- patriotes blonds ou roux, pourraient en certains cas être redevables à l'hyperthyroïdie de leur tempérament et de leur pigmentation. M. Carnot a reconnu que la qualité des granules pigmentaires varie suivant les individus: chez les uns, ces granules sont clairs, chez les autres ils sont foncés, voire noirs. Les Chinois, les Peaux-rouges semblent redevables de la couleur de leur peau à la qualité, à la nature de leur pigment. Enfin il faut toujours se méfier des assertions des voyageurs. La couleur de la peau des Indiens de Bolivie, est, dit M. Chervin, moins foncée en réalité qu'elle ne parait sous la couche de poussière et de crasse dont s 272 LE NATURALISTE 2 elle est habituellement recouverte. Pareille erreur a dû ! être souvent commise. Toutes les observations de sujets à peau brune vivant dans des climats tempérés doivent être revisées. Dr FÉLIX REGNAULT. 000000086800000000080000000000001 LES PLANTES VUES AU HICROSCOPE TRAVAUX PRATIQUES DE BOTANIQUE Comment on obtient une préparation. Le but des manipulations microscopiques consiste à obtenir des fragments d'objets aussi minces et aussi transparents que possible. Par les articles que nous leur avons consacré on a vu comment On arrive à ce but. Supposons le résultat atteint. Pour observer le fragment au microscope, voici comment l’on procède : 1° On prend une lame de verre d'environ 7 centimètres sur 2 centimètres et demi; . 20 On dépose au milieu une goutte d'un liquide dont la nature varie la nature de l’objet à observer (eau, alcool, glycérine, etc.); 3° On place le fragment à observer dans cette goutte de liquide; 40 On place sur la goutte une lamelle de verre excessive- ment mince d'environ 20 millimètres sur 20 millimètres. Le fragment se trouve ainsi pris entre la lame et la la- melle : elle s'étale, tout en baignant detoutes parts dans le liquide où on l’a placée et qui gagne généralement jus- qu'aux bords de la lamelle. La préparation est achevée et susceptible d’être por- tée sur la platine du microscope pour être observée. Pour décrire sommairement son obtention, on s'exprime géné- ralement ainsi : On dit que l’on monte dans une goutte de (tel liquide) entre lame et lamelle. Comment on conserve une préparation. Certaines préparations seulementpeuvent étre conser- vées indéfiniment. Ce sont celles que l’on observe dans de la glycérine. Il faut, pour y arriver, posséder les objets suivants : 4° Un bloc de paraffine fondant à environ 50e ; 20 Un fi de fer épais, recourbé à angle droit, à une extrémité, sur une longueur de { centimètre et demi et pé- nétrant, par son autre extrémité, dans un bouchon ; 30 Une dissolution de cire à cacheter faite (à froid) dans de l’alcool fort (à 80° ou 90° environ), de manière à obte- nir un liquide un peu pâteux, mais fluide cependant; 4o Un petit pinceau qui reste à demeure dans cette dissolution : le plus simple, pour cela, est de faire pas- ser le pinceau par le bouchon. Ceci dit, voici comment l’on procède : 1o Monter le fragment à conserver entre lame et la melle, dans une goutte de glycérine, com me nous l’avons indiqué plus haut. Il faut que la glycérine s'arrête exac- tement au bord de la lamelle : c’est là le point le plus délicat à obtenir. Si la glycérine est en excès, c'est-à-dire « bave » sur la lame par tout le pourtour de la lamelle, on enlève le surplus avec du papier buvard. Si, au contraire, la glycérine est en quantité insuffi- sante, On peut en rajouter, en placant sur un des bords de la lamelle (mais sur la lame seulement) un peu de gly- cérine, qui y pénètre par capillarité. Quand le dessous de la lamelle est bien garni de glycérine, on essuie avec le plus grand soin le point où a été fait l’apport supplé- mentaire de glycérine; 2° Chauffer l’angle droit du fil de fer dans la flamme d’un bec de gaz ou d’une lampe à alcool ; 3° Retirer le fil de fer de la flamme et placer l'angle droit à la surface du bloc de paraffine, laquelle fond immédiatement à son contact; 4° Retirer le fil de fer du bloc de paraffine : ilentraine avec lui une goutte de cette matière ; 5° Sans tarder, porter l’angle droit du fil de fer au- dessus de la préparation, et s'arranger de manière que la goutte qu'il porte vienne s’étaler à un des angles de la lamelle, en partie sur celle-ci et en partie sur la lame : elle s’v fige instantanément. (Nota: le fil de fer lui- même ne doit jamais toucher ni la lame ni la lamelle) ; 6° Reporter le fil de fer dans la flamme, reprendre une goutte de paraffine, puis la déposer à un deuxième angle de la lamelle ; 1° Faire de même avec les deux autres angles ; 8° Faire de même avec tout le pourtour de la lamelle, de manière que celle-ci, finalement, soit lutée enfière- ment par un cadre de paraffine ; 9° Chauffer de nouveau un peu l’angle droit du fil de fer et le promener délicatement sur le cadre ainsi formé de manière à le régulariser ; 10° Recouvrir tout le cadre de paraffine avec la disso- lution de cire à cacheter déposée sur lui avec le pinceau et de telle sorte que le deuxième cadre de cire ainsi pro- duit dépasse un peu celui de paraffine, aussi bien du côté de la lamelle que du côté de la lame ; 11° Laisser l'alcool de la cire s’évaporer, ce qui de- mande quelques heures. 1 La préparation est achevée et peut durer indéfiniment. Il faut la compléter par une ou deux étiquettes collées, à droite et à gauche de la lamelle, sur la lame. Marquer sur ces étiquettes la nature de la préparation, la date à laquelle elle a été obtenue, etc. Finalement, placer toutes les préparations dans une boîte spéciale à rainures, dont il existe de nombreux modèles chez les marchands d'objets de micrographie, afin de pouvoir les revoir quand besoin est. Comment on fait une coupe végétale. Matériaux à employer. — Pour les manipula- tions de botanique, on peut employer des matériaux frais, c'est-à-dire des fragments de plantes fraîchement cueillis, mais, dans bien des cas, on a avantage à utili- ser des fragments de plantes conservés dans de l’alcool (à 70° environ), alcool quiles durcit et leur donne une consistance cornée facilitant beaucoup les coupes. Les matériaux ainsi conservés, quelle que soitleurancienneté, sont, d’ailleurs, toujours aussi bons, ce qui est très avantageux pour les employer à un moment quel- conque. Pratique des préparations.— Les préparations se font de deux facons, suivant le but que l’on veut atteindre : 1° On détache un fragment de la plante extrêmement petit et on l’examine, entre lame et lamelle, dans un liquide approprié ; LE NATURALISTE 2° Lorsque l'organe à étudier est de volume trop con- sidérable, on doit y pratiquer des coupes, c'est-à-dire des tranches si minces qu'on ne voit pas l'épaisseur, à l’aide d’un rasoir. Celui-ci doit être de très bonne qualité et avoir, autant que possible, des faces planes (et non un peu creuses comme ceux qu’emploient parfois les coif- feurs). Ce rasoir doit être très fréquemment repassé (presque à chaque manipulation), d’abord sur une pierre spéciale très fine (en le faisant glisser obliquement et le côté tranchant en avant), puis sur un cuir particulier (en le faisant alors glisser le côté tranchant en arrière). Coupes à main levée. — Souvent les coupes peu- vent se faire en tenant simplement le fragment dans la main gauche, entre le pouce et les autres doigts, tandis ‘qu’on y pratique des coupes avec le rasoir tenu dans la main droite. Mais il faut alors que le fragment dans - lequel on fait les coupes ne dépasse pas l'index de plus de deux à six millimètres environ : on s’habitue même à pratiquer des coupes en appuyant la lame du rasoir sur cet index, qui lui sert de guide. C’est ce que l’on appelle pratiquer des coupes « à main levée ». (Nota : Faire grande attention à ne pas se couper les doigts avec le rasoir, le pouce gauche notamment.) Coupes dans la moelle de sureau. — Dans beaucoup de cas, on a avantage à pratiquer les coupes en employant des cylindres de moelle de sureau que l’on trouve chez tous les marchands d'objets de micrographie et qui ont pour rôle de « caller » l’objet que l’on coupe, ainsi que nous allons l’expliquer. Coupes en travers. — Supposons que nous vou- lions pratiquer des coupes transversales (c’est-à-dire en travers) dans un fragment de tige d’un centimètre de long. Nous couperons d’abord le cylindre de moelle de sureau en deux parties longitudinales par une fente passant par son axe. Puis, avec un canif, nous sculpte- rons chaque morceau sur les faces ainsi coupées de deux cavités demi-cylindriques telles que lorsqu'on les réappliquera l’une sur l’autre, l’espace ainsi formé soit égal au volume de la tige ou, mieux encore, plus petit. On place alors la tige dans cette cavité et on presse un peu la moelle de sureau de manière à ce que celle-ci et la tige ne forment bien qu'une seule masse : il importe surtout que le fragment de tige ne ballotte pas dans sa cavité, mais y soit bien pincé (1). C’est alors que, tenant le tout dela main gauche, on pratique, à la partie su- périeure, des coupes aussi minces que possible et qui, pour la plupart, intéressent à la fois la moelle de sureau etla tige. Au fur et à mesure qu’une coupe bonne — en apparence du moins — est obtenue, on l’enlève du rasoir sur laquelle elle repose, à l’aide d’un tout petit pinceau dont la partie poilue n’a pas plus de 3 à 4 milli- mètres et on la transporte dans un godet rempli d’eau ; quant aux fragments de moelle de sureau qui se trou- vent avec la coupe et le rasoir, on ne s’en occupe pas, ou, mieux, on les enlève avec un petit linge. On répète plusieurs fois l'opération de manière à avoir quelques coupes — une dizaine, par exemple, — flottant dans l’eau. C'est dans cette collection que l’on fait un choix, c'est-à-dire que l’on recherche celles qui sont les plus fines, ce qui se reconnait généralement à leur plus grande (4) Quand il s’agit d’un organe plat, par exemple un fragment de feuille, il est inutile de sculpter la moelle de sureau : il suffit de la pincer entre les deux morceaux. 2713 transparence, et les plus entières, c’est-à-dire les moins détériorées par le rasoir. On prélève alors l’un de ces corps et, en l’enlevant avec le petit pinceau, on le trans- porte dans une goutte de liquide placée sur une lame et on recouvre le tout d’une lamelle : la préparation est ainsi « montée » et prête à observer. Parfois, comme nous l’avons vu précédemment, avant de monter la coupe, on lui fait subir diverses manipulations. Coupes longitudinales. — Si, au lieu de désirer des coupes transversales de la tige, on désire des coupes longitudinales (c’est-à-dire en long), on coupe un petit fragment d'un demi-centimètre de long et on le dispose dans une cavité creusée perpendiculairement au gran& axe de la moelle de sureau. On pratique des coupes comme précédemment, mais naturellement dans la lon- gueur de la tige. Ces coupes longitudinales sont, d’ailleurs, plus difficiles à obtenir que les coupes trans- versales. HENRI COUPIN. LES ÉCHANGES NUTRITIFS CHEZ LES ABEILLES La vie collective des abeilles les oblige à des travaux très variés, inconnus des espèces qui ne vivent pas en société. Ce genre de vie très spécial retentit sur toute eur physiologie ; c’est ainsi que les abeilles ne subis- sent pas l’engourdissement hivernal com mun à la plupart des insectes. Elles se protègent contre le froid en se réu- nissant dans leurs maisons de cire, et en y amassant de grandes réserves de miel, source de chaleur destinée à remplacer le soleil d'été. Il y a, par suite, un certain in- térêt à étudier leurs échanges nutritifs au cours des diverses saisons. C’est ce qu'a fait Mme Marie Parhon (Thèse de la Faculté des sciences de Paris, 1909). Voici la méthode qu’elle a employée. Elle recueille un poids déterminé d’abeilles, soit 30 grammes, qui repré- sentent environ 600 insectes. La récolte se fait, soit en placant un piège à l'entrée de la ruche, soit en hiver, en faisant tomber une partie de la grappe d’abeilles de la ruche dans une cage en toile métallique. Cette cage renfermant les abeilles peut être placée dans une cloche hermétiquement close dont la capacité est de 5 litres et qui est elle-même plongée dans un bain d’eau à température constante. L'air de la cloche est soumis à une circulation continue au moyen d'une petite pompe aspirante et foulante. Des tubes à potasse permettent de doser l'acide carbonique exhalé, tandis que l'oxygène qui pénètre dans la cloche est mesuré par dé- placement de liquide dans une burette. La durée de chaque expérience a été de deux heures. A chaque sai- son, on a fait des expériences aux températures sui< vantes : 10°,200, 330et35°. De plus, en été, quand lac- tivité fonctionnelle des abeilles est à son maximum, On est descendu jusqu'à 0° et monté jusqu’à 45°, tempéra- ture à laquelle les abeilles meurent. Enfin, une autre série d'expériences a été consacrée à rechercher l’in- fluence de la température ambiante sur l'élimination d’eau par le corps des abeilles. Dans ce but, on envoyait dans la cage de l'air desséché par son passage sur de l'acide sulfurique, et on recueillait la vapeur d’eau éli- | minée par les abeilles, en faisant passer l’air venant de la 274 cage à travers une seconde série de tubes à pierre ponce, imbibés d'acide sulfurique. Voici les principaux résultats obtenus par l’auteur. Tout d’abord, on constate que les échanges respiratoires des abeilles sont très actifs, par rapport à ceux des autres animaux. On peut s’en convaincre par l'examen du tableau suivant : 2) Bar o tie lite ENleRe plaise less ESPÈCES ANNEE E LE Ne NE Re) ES “à n Ole Laure So) SIENNE SEA EE ÉMIS 2 MAS ETANEN UE cc. CCS Abeilles ..:::207 20 0 17.336 17.575 1,01 Moineau.......... 19 6.709 5.991 0,79 Mouche} rer 20 4.980 5.139 4,14 SOUTIS MNT 20 4.700 4.100 0,80 CoObaye HEAR 19 1.612 1.896 0,86 (ONE ess ader 21 911 674 0,74 ROUIC EPP rer PAR e 19 740 675 0,90 Lapins rem 19 690 632 0,92 Hommes rs 20 233 166 0,78 Chevalier eee 20 215 196 0,91 Iézanti erreur 20 134 100 0,75 Grenouille ........ 20 70 57 0,80 CYPrIN MT AMRERTESS 8 55 310 0,66 EOulpe Rte rene 16 44 38 0,86 Ecrevisse......... 12 38 33 0,86 ASLÉTIE REC 12 32 25 0,78 On voit que les abeilles se trouvent en tête de la série par leur activité respiratoire. Cette activité s'explique, à la fois, par les travaux qu'elles exécutent tant au dehors qu'à l’intérieur de la ruche pendant la belle saison, et par la nécessité d'entretenir leur chaleur en hiver. On sait que la température de la ruche est de 32°à 33° en toute saison. Les abeilles luttent contre le froid en augmentant leur production de chaleur, grâce à une respiration plus in- tense, et en diminuant la déperdition de cette chaleur. Parmi les causes qui enlévent de la chaleur à l'organisme vivant, l’évaporation de l’eau est une des plus impor- tantes. Or, l’auteur a constaté que l'élimination de l’eau par le corps des abeilles est bien plus faible en hiver qu'en été. Il y a accumulation d’eau dans le corps de ces insectes pendant la saison froide. Contre la chaleur, les abeïlles luttent d’une part, en ralentissant les échanges respiratoires et, d'autre part, en augmentant l'élimination d’eau, d’où déperdition de chaleur. La défense de l'organisme des abeilles contre les changements de la température ambiante se manifeste surtout pendant les saisons intermédiaires, c’est-à-dire pendant l’automne et le printemps. Ainsi, on constate que, pour une même température, 20° par exemple, les abeilles consomment en été 17 litres d'oxygène par kilo- gramme et par heure, et en automne 24 litres. De même, à la température de 32°, elles consomment 41 litres en étéet 17 litres en automne. Au printemps, l’activité des échanges pour la température de 20° est plus grande que dans toutes les autres saisons. Elles consomment à cette époque 34 litres d'oxygène par kilo- gramme et par heure contre 22 en hiver et 24 en au- tomne. Cette augmentation brusque de la consommation d'oxygène n’est pas due seulement à la lutte contre le froid, mais surtout au retour à l’activité de la belle sai- son. En effet, au printemps il ya déjà du couvain dans la rucheet il s’agit de produire assez de chaleur pour EN LE NATURALISTE pouvoir l’élever. Puis, à mesure que la saison s’avance, les abeilles s'adaptent à ce genre de vie plus actif, et, n'ayant plus à lutter contre le froid, leur consommation d'oxygène diminue, et la plus grande partie de l'énergie résultant des combustions intra-organiques est employée à l’accomplissement du travail mécanique. La teneur en eau des tissus des abeïlles est de 71,4 % en été et de 74,8 en hiver; nous savons que ce fait est en relation avec la lutte contre le froid pendant la mau- vaise saison, avec la lutte contre la chaleur pendant la belle saison. Le quotient respiratoire varie peu avec la saison et la température. Il est toujours voisin de l'unité, ce qui in- dique que le combustible que brülent les abeilles est du glucose ; le miel constitue, en effet, leur aliment essen- tiel à l’état adulte. Le peu d'albumine qui leur est né- cessaire leur est fourni par le pollen qu'on trouve égale- ment dans leur tube digestif. Comme les abeilles se nourrissent de la même facon pendant toute l’année, la teneur de leurs tissus en azote eten glycogène ne varie pas avec la saison. Je ne discuterai pas les résultats généraux obtenus par Mne Parhon. Il me semble cependant que Ja méthode employée est critiquable.En plaçant des abeilles dans une cage de dimensions forcément restreintes (et non indi- quées dans le mémoire original), on les met dans des conditions absolument artificielles. Voici des abeilles qui partaient pour butiner etque vous avez prises au piège, d'autres que vous réveillez de leur engourdisse- ment hivernal pour les mettre en cage. Elles vont s’ob- stiner à chercher une issue, à grimper le long des parois pour s’échapper,et cela jusqu’à leur mort. Mme Parhon nous dit qu’elle les nourrit avec du miel ; mais dans ces conditions une abeille ne s’alimente pas. Je pense donc que lorsque ces insectes sont inquiets et se livrent à une activité désordonnée, l'intensité de leurs échanges doit être augmentée. En tous cas, elle doit être différente de ce qu'elle est à l’étatnormal. Les abeilles qui ont péné- tré par inadvertance dans une chambre et qui n'en re- trouvent pas l'issue passent leur temps à se heurter contre les vitres et finissent par mourir d’épuisement nerveux. Il doit en être de même dans les cages de Me Parhon, sans que cependant elle nous le dise. Pour avoir une vue réellement exacte des échanges respiratoires des abeilles, il faudrait faire pénétrer dans une ruche, strictement close d’ailleurs, si l'expérience se fait en hiver, de l'air privé d’eau et d'acide carbonique. On en extrairait, à la sortie, la quantité de ces deux substances qui aurait été exhalée par les abeilles. Bien entendu, la quantité d'air serait mesurée à l'entrée, ce qui donnerait la proportion d'oxygène absorbée. Si l'expérience se fait en été, on pourrait diriger conve- nablement le courant d'air de facon à empêcher toute pénétration d’air par le trou de vol, quiresterait ouvert; de la sorte, on ne gênerait pas le travail des abeilles. Enfin la ruche serait posée sur une bascule automa- tique qui inscrirait ses variations de poids. On saurait ainsi ce que sont les échanges nutritifs et respiratoires dans une ruche en fonctionnement normal, ce quiest plus intéressant que les résultats toujours un peu artifi- ciels des recherches de laboratoire. Dr L. LALOY. SE PER CEE EE PS LE NATURALISTE 275 PR RME EE qe 2 € RO RE A Neue ne Silhouettes d’Animaux Le Tatou. Le Tatou, de même que les Paresseux et les Four- miliers, appartient à la famille des Édentés, laquelle, on le voit, ne renferme que des animaux exempts de bana- lité. En le voyant, on se demande si l’on a affaire à un reptile ou à un mammifère, car son pelage est tout à fait particulier. Son dos est recouvert de larges plaques osseuses, très dures, disposées de manière à faire des anneaux, incomplets sur le ventre, et séparés par des lignes de poils. Ces ceintures cuirassées sont mobiles les unes les autres : quand le Tatou est effrayé, il se roule en boule et se trouve enveloppé alors par une cui- rasse complète : c'est une boule dure que ses ennemis ne savent pas par quel côté prendre. On trouve les Tatous dans l'Amérique, plus spécialement le Sud, recherchant plutôtles endroits découvertsetsablonneux.Ils ne se fixent pas au même endroit pour toute leur vie. Ils errent au contraire d’un point à un autre, creusant, là où ils s'arrêtent, des terriers d’une certaine profondeur. Ils établissent généralement ceux-ci au-dessous des four- milières de manière à avoir le coucher et le manger toujours à leur disposition, ce qui, on l’avouera, n’est pas trop bête pour des animaux ayant la réputation de ne pas avoir inventé la poudre. Ainsi bien établis, ils font ripaille pendant des journées entières et se gavent de délicieux insectes, qui, finalement, tombent dans le marasme, et jugent bon de quitter leur domicile. Le Tatou va alors ailleurs, mais s’il ne trouve pas de four- milières à sa disposition il s'établit n’importe où et ne va chercher sa nourriture que la nuit dans les environs. Sa marche est lourde et irrégulière : un homme peut facile- ment l’attraper. Mais il faut se hâter, car le Tatou creuse des refuges avec une rapidité prodigieuse : en trois minutes il ouvre une vaste cavité dans un sol que la bèche ne sauraitentamer. De plus, à peine entré dans son refuge, il est difficile à prendre, car il se cramponne au sol avec ses ongles, et même en tirant sur la queue de toutes ses forces on n'arrive pas à le déloger. « Mais, dit d’Azara, où la force seule ne suffirait pas, l’adresse réussit; pendant qu'une main le retient, l’autre, armée d’un bâton, le frappe vivement dans la partie qui se présente; par un mouvement instinctif le Tatou replie ses pattes pour s’enroulercomme il a coutume de le faire en cas de danger; c’est le moment qu'il faut prendre pour l’amener au dehors. » On chasse généralement les Tatous au clair de lune en se servant de chiens qui savent les découvrir rapidement. Quand ils en ont le temps ils se réfugient dans leurs demeures souterraines. Mais, surpris loin d'elles, iis se roulent en boule et les chiens ne peuvent leur faire aucun mal. Maïs ceux-ci aboient vivement, le maître arrive et tue la victime d’un coup de bâton sans qu'il cherche à se défendre. Leur chair, rôtie et assaisonnée de piment et de jus de citron est un mets délicat. Avec leurs carapaces on confectionne de petits paniers. Le Chacal. Le Chacal, au point de vue des mœurs, est intermé- diaire entre le Renard, dont il a la ruse, et l'Hyène dont. il partage la mauvaise odeur, ainsi qu'une affection par- ticulière pour les animaux morts. On le trouve dans les cantons montagneux et surtout les forêts de l’Asie Mineure, de la Perse, des bords de l’Euphrate, de la Palestine, du Nord de l'Egypte. Les Arabes l’appellent Dieh, c'est-à-dire le « hurleur »,et cette épithète lui est bien attribuée. Dès que la nuit commence à arriver, en effet, on entend de tous côtés les hurlements lugubres des bandes de chacals qui se répondent l’une à l’autre. Ces cris sont si plaintifs, si lamentables, qu'ils commu- niquent la tristesse à ceux qui les entendent et les gla- cent de terreur quandils ressemblent — comme cela leur arrive fréquemment —aux appels d’un hommeen détresse. Autour des villages, ces hurlements deviennent parfois si incessants que l’on ne peut fermer l'œil de la nuit. Aussi les Chacals sont-ils universellement haïs, d'autant plus qu’ils causent généralement les dégâts les plus désa- gréables. Ils n'hésitent pas à pénétrer en bandes dans les villages et à s'emparer de tout ce qu'ils rencontrent, même quand il ne s’agit pas de matières alimentaires ; ils volent pour le plaisir de voler, sans doute. En outre ils pénètrent dans les poulaillers et y font un carnage épouvantable. Peu d'animaux sont aussi astucieux que lui, et ses ruses sont si fréquentes, si bien imaginées, qu’on le surnomme souvent « le savant ». Un voyageur célèbre, Bombonnei, raconte à ce sujet unehistoire amu- sante à propos d’une pastèque (sorte de melon) qu’un cha- cal n'avait pas encore pu réussir à hisser le long d'un plan incliné. « Il poussa un cri qui tenait de l’aboiement du chien; un autre cri lui répondit à 300 mêtres de dis- tance, et quelques secondes après un chacal arriva à son secours. Mes deux compères se mirentensemble à flairer la pastèque comme pour prendre leurs dispositions, puis le chassant devant leurs museaux placés de front, ils gravirent lentement le talus. Depuis un moment ils avaient disparu ; je les croyais sauvés et déjà les félici- tais intérieurement d'un succès si bien mérité, lorsque le melon de malheur venait de plus belle rouler etbondir au fond du ravin. Arrivant tout aussitôt que lui, les deux chacals se regardent, semblant se consulter, puisle pous- sent jusqu'au pied du talus. L'un alors prend le fruit entre ses pattes, et se couchant sur le dos, le porte sur son ventre; l’autre, après avoir inspecté minutieusement l’état du chargement, s'approche de son camarade, entre- lace ses mâchoires avec les siennes, tire, tire... et voilà le traineau qui marche. L'un tirant ainsi et montant à -reculons, l’autre n'ayant qu'un souci, ne pas laisser échapper son précieux fardeau, tous deux parvinrent sans ‘encombre, mais non sans peine, au haut du talus et dis- parurent. » Les Chacals se nourrissent de toutes sortes d'animaux vivants ou morts, ainsi que de diverses sub- stances végétales. Ils suivent les grands carnassiers pour se repaître des restes de leurs repas. Le Chimpanzé. Le Chimpanzé appartient, comme le Gorilleetl’Orang, au groupe des singes anthropomorphes, c’est-à-dire de ceux qui se rapprochent le plus de l’homme. Il est nota- blement plus petit et plus fluet qu'eux, et sa face ne présente aucun aspect de férocité. On le trouve dans la Haute et la Basse-Guinée, où il vit en bandes plus ou moins nombreuses. Il paraît demeurer plus volontiers sur le sol que dans les arbres, où il ne grimpe que de temps à autre. Il marche quelquefois exclusivement sur ses pattes de derrière et alors tient ses bras derrière le dos comme un bon bourgeois; mais c’estlà une allure un peu exceptionnelle, car ses grands bras sont telle- ment lourds qu'ils l’obligent à des efforts pour se main- 276 LE NATURALISTE tenir droit. Plus habituellement, il marche en appuyant ses mains sur le sol, non par la paume, mais par le des- sus des phalanges à demi fermées et qui, de ce fait, sont calleuses comme la plante des pieds. Malhabile à mar- cher et surtout à courir, il est plus adroit au milieu des branches,sautant de l’une à l’autre avec une grande habi- leté. Il mange exclusivement des fruits, notamment ceux du papayer. Les Chimpanzés sont des êtres sociaux. Leurs bandes sont toujours dirigées par le mâle le plus fort; la vigi- lance de celui-ci n’est égalée que par sa force. On assure qu'un Chimpanzé mâle, parvenu à un complet développe- ment, brise des branches que deux hommes parviendraient à peine à courber. Les nègres vont même jusqu'à pré- tendre qu'un Chimpanzé est assez fort pour résister à dix hommes ; ils ajoutent, il est vrai, qu'il n’attaque jamais l’homme et ne le combat que pour se défendre. En cas de danger, le chef de la bande pousse un cri qui rappelle celui d’un homme en danger de mort; les autres grimpent aussi rapidement que possible au sommet des arbres et font entendre des cris qui imitent un peu l'aboiement de nos chiens. Ce n'est que dans le cas où le chasseur a tué un membre de la bande que tous les mâles se précipitent sur lui, et malheur au chasseur si la bande est uombreuse. On prétend que des chasseurs ont pu échapper à la mort en abandonnant à ces animaux des parties de leurs vêtements ou de leurs armes; les singes furieux se précipitent sur ces objets etles mettent en pièces. Les Chimpanzés se servent principalement de leurs dents et de leurs mains pour attaquer ou se défen- dre; cependant il parait qu’ils savent aussi faire usage de bâtons, de noix, de pierres et d’autres armes de ce genre. Il sera toujours difficile d'admettre qu’ils emploient des bâtonsen guise de massues : leur démarche est si chance- lante, lorsqu'ils se tiennent sur les deux jambes de der- rière, que cela leur serait impossible; l'effort nécessaire pour donner un coup de bâton doit suffire pour leur faire perdre l'équilibre et les faire retomber sur le sol (Brehm). On a souvent observé des Chimpanzés en captivité et ils se sont toujours montrés fort doux et susceptibles d'éducation. L'un deux, élevé par Buffon, offrait le bras aux personnes qui le venaient visiter. À table, il con- naissait l'usage de la serviette et s’en essuyait la bouche. Il se versait lui-même à boire et trinquait même avec ses voisins. On lui avait appris à aller chercher une tasse avec sa soucoupe et à la remplir de thé ; il attendait que celui-ci füt refroidi pour le boire. Buffon l'avait habitué d’ailleurs à aller lui chercher des biscuits, des fruits, etc.; il se conduisait en un mot comme un vrai domestique. Ce n’est qu'exceptionnellement, quand on le taquinait, qu'il se mettait en colère et alors ne se mon- trait pas très commode. « Un jour, raconte le lieute- nant H.K. Sayers, que je lui refusais une banane, ilse mit dans une violente colère, poussa un cri percarit et se heurta la tête contre un mur avec tant de vivlence qu'il tomba sur le dos; il monta ensuite sur une caisse, tordit ses bras de désespoir et se jeta par terre. J’eus tellement peur pour sa vie que je fis cesser la lutte en lui donnant sa banane. Il en témoigna le contentement le plus vif, en faisant entendre pendant plusieurs minutes des grondements et des murmures très expressifs; bref, chaque fois qu’on refusait de faire sa volonté, il se con- duisait comme un enfant gâté. » En Europe, malheureu- sement, on ne peut garder longtemps des Chimpanzés parce qu'ils meurent rapidement de la phtisie. Le Maki. Le Maki n’est pas un singe. Il appartient au groupe des Lémuriens ou faux-singes, qui possèdent quatre mains, mais se rapprochent plutôt par leur organisation des mammifères ordinaires. Par son aspect général, il rappelle plutôt un petit chien braque pourvu d’une longue queue et, autour du cou, d'une collerette de poils. Son nom vient de son cri, qu'il fait entendre de temps à autre. Tous les Makis vivent dans notre grande colonie de Madagascar. Ce sont des êtres sociables qui s'abat- tent en bande au milieu des forêts, tenant leur queue élégante relevée verticalement, ou, quand ils courent, rabattue sur le dos. Dans la journée, ils se tiennent cachés, ou bien, s'ils sortent, le font dans un silence absolu. Le soir, au contraire, ils se livrent à toutes sortes de pérégrinations et crient alors tellement que l’on croit à la présence {de nombreux individus alors qu'ils ne sont que quelques-uns. L'espèce la mieux connue est le Maki vari, le plus grand des Makis (sa taille égale celle d’un grand chat); il passe pour être d'une méchanceté rare chez les Lémuriens; cette réputation lui vient peut-être de la nature de sa voix qui rappelle le rugissement du lion et qui, dit Buffon, est effrayante quand on l’entend pour la première fois. En captivité, cependant, il se montre, au contraire, doux et sociable. Une autre espèce, mieux connue, parce qu’on l’amène souvent en Europe, est le Maki mococo, que l’on dis- tingue par sa queue annelée de noir et de blanc. Et. Geotfroy-Saint-Hilaire a rapporté l’histoire de l’un d’eux que l’on avait amené en Europe et qui, pendant les dix- neuf années de sa vie, se montra toujours fort sensible au froid. « Il montrait qu’il y était sensible, en se ramas- sant en boule, les jambes rapprochées du ventre, et en se recouvrant le dos avec la queue. On le tenait l'hiver, à portée d’un foyer au-devant duquel il s’asseyait, en étendant les bras pour les approcher plus près du feu : c'était aussi sa manière d'aller se chauffer au soleil. Il aimait le feu, au point de se laisser souvent brüler les moustaches et le visage avant de se décider à s'éloigner à une distance convenable; ou bien il se. contentait de détourner la tête, tantôt à droite et tantôt à gauche. Il avait été accoutumé à jouir d’une certaine liberté, on se voulut point l'en priver en l’enfermant dans une des loges de la ménagerie, mais il exigeait la plus grande surveillance : inquiet, sans cesse en mouvement, il exa- minait, touchait, renversait tout ce qui était à sa portée. Une planche au-dessus de la porte du laboratoire lui ser- vait de lit : c'était là qu’il se rendait chaque soir, après s'être préparé au sommeil par un grand exercice. Il n’a peut-être jamais oublié d'employer la dernière demi- heure de chaque journée à sauter en mesure. Cette espèce de danse achevée, il se rendait à son gite, où il ne tardait pas à s'endormir. On le nourrissait de pain, de carottes et de fruits qu'il aimait singulièrement. Il mangeait volontiers des œufs. Il avait pris aussi, dans son premier âge, du goût pour la viande cuite et les liqueurs spiritueuses. C'était d’ailleurs un animal de la plus grande douceur, sensible aux caresses qu'on lui faisait, familier avec tout le monde, un peu taciturne sur ses vieux jours. Il n’affectionna jamais personne en particulier : il allait indifféremment se poser sur les ge- noux ou grimper sur les épaules de toutes les personnes qui le venaient visiter. » LE NATURALISTE 277 Tous les Makis ne sont pas toujours aussi agréables à conserver en captivité. Ainsi un Maki mongoz, examiné aussi à Paris, devait être conservé à la chaîne, S'il s’é- chappait, il allait dans les boutiques du voisinage, il mangeait les fruits, le sucre et ouvrait les boites de confitures pour en lécher goulüment le contenu. On avait alors toutes les peines du monde à s’en emparer; il mordait toutes les personnes, même celles qui avaient l’habitude de le soigner. VICTOR DE CLÈVES. IDENTIFICATION DB QUELQUES OISEAUX REPRÉSENTÉS sur les Monuments pharaoniques De même que pour le Hibou, tous les peuples ont vu dans la chouette un oiseau léthifère. Sous le nom de El- ham, les Arabes la regardent comme l’âme du défunt qui fait entendre sursa tombe des cris plaintifs et ne cesse de visiter ses enfants pour lui rendre compte deleurs actions et de ce qui se passe dans sa demeure (1). De nos jours encore, cet oiseau est regardé comme un émissaire de deuil, n’apportant que tristesse et que larmes. Si posée sur le faite d’une maison, elle fait en- tendre son cri, c’est, dit-on, pour appeler quelqu'un au cimetière. En Espagne, onraconte qu’elle pénètre la nuit dans les églises pour boire l’huile des lampes brülant devant le tabernacle. Il est un préjugé assez répandu. d’après lequel en faisant avaler, à une personne, un œuf Fig. 6. Chouette sur la balustrade de l’une des tours de Notre-Dame de Paris. d'Effraye délayé dans de l’eau-de-vie, on lui donne désor- mais une aversion invincible pour le vin. Cet oiseau qui, durant sa vie, n'apporte que malheurs et tribulations, devient, après sa mort, un préservatif contre la foudre et la sorcellerie ; aussi depuis l'antiquité l’usage s'est-il maintenu de le clouer sur les portes des granges. En dépit de son caractère néfaste, la chouette figure —— —_—— (4) Macounr. Les Prairies d'or. Trad. Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, vol. IT, p. 310. dans l’art du blason comme emblème de la science et constitue un motif ornemental en parfaite harmonie avec nos vieilles cathédrales (fig. 6). Attribut de Pallas- Athèné, l'inspiratrice des plus nobles conceptions artis- tiques du génie humain, elle est restée l'oiseau symbo- lique de l'architecture, l’art créateur par excellence. LE PiNSON D'AFRIQUE. Fringilla spodiogenys. Ch. Bonaparte? — L'ordre des Passereaux est abondamment représenté sur les monuments pharaoniques, Voici l’un de ces oiseaux dont la forme offre tous les caractères des Fringillidés. Il a le bec court, épais, conique, les pattes de hauteur moyenne; les ailes, peu allongées, arrivent à la naissance d’une queue longue et tronquée (fig. 7). PHippoly te-Boussac del: Fig. 1. Pinson (?) peinture égyptienne. Les Égyptiens le connaissaient sous le nom de Subou. Siles contours de notre volatile permettent de lui assi- .gner un genre, nous allons essayer, malgré sa coloration arbitraire, d'en déterminer l’espèce. Faisant d’abord abstraction des tonalités pour ne tenir compte que de leur distribution, cherchons, parmi les Fringillidés, un sujet présentaut, dans la répartition des teintes, un système semblable à celui de l’image égyp- tienne. Dans celle-ci, la joue, la tête et toutes les parties inférieures sont couvertes d’un ton foncé, les ailes et la queue offrent une variété de noir et de blanc, tout le dessous du corps est d'une nuance claire. Or, toutes ces particularités sont propres au Pinson ordinaire, Fringilla cælebs, Linné (1), et à d’autres espèces, mais c’est surtout chez le PINSON D'AFRIQUE, Fringüilla spodiogenys (2), qu’elles se trouvent plus franchement accusées. Cet oi- seau a l'extrémité du bec et le front noirs; les joues, la tête et le cou d’un gris cendré, très soutenu; le dos d’un vert olive foncé; les ailes et la queue mêélées de noir et de blanc ; la poitrine légèrement rosée, l'abdomen d'un blanc pur, les pieds bruns. Sa taille est d'environ 16 cen- timètres. Ici, comme dans la peinture pharaonique, tout le dessus de l'animal est sombre, le dessous clair, les ailes et la queue variées de noir et de blanc. Nous ferons, en outre, observer que le contour formé par la juxtaposition de la teinte claire du plumage et des parties foncées offre le même dessin dans la figure peinte et l'oiseau vivant. (4) Dresser.’ À History of the Birds of Europe, vol. IV, pl. 182. (2) Exploration scientifique de l'Algérie. Oiseaux, vol. IT, pl. T7 Fringilla africana, Levazcanr (1867). — Dresser. | A History, etc., vol. IV, pl. 183. 278 On remarquera, de plus, combien sont semblables les formes du Sabou et celles du Fringilla spodiogenys ; aussi peut-on, je crois, sans trop d’invraisemblance, voir dans le volatile égyptien, sinon l’image parfaite du Pinson d'Afrique, du moins une interprétation libre, aux cou- leurs schématisées. L’aire de dispersion de ce passereau s'étend sur le nord de l’Afrique, depuis l’ouest de la Tripolitaine jusqu’au Maroc. Représentant en Afrique notre Pinson ordinaire, il a les mêmes mœurs et, comme lui, se nourrit de graines d'insectes, de chenilles ; son chant est moins doux, plus fort; sa chair n’est pas bonne à manger, et si on lui fait une chasse assidue, c’est surtout pour le capturer vivant Fig. 8. Peinture de Beni-Hassan. (D’après Champollion.) à cause de son ramage; mais en Algérie, où il est très commun, nul ne songe à le rendre victime de la coutume barbare qui consiste à le priver de la vue pour améliorer sa voix et la rendre plus harmonieuse (1). On pourrait voir aussi, dans l'oiseau Sabou, le PINSON D’ARDENNES, Fringilla montifringilla, Linné, au plumage noir velouté et jaune d’or (2), la distribution des couleurs correspond exactement à celle de la peinture égyptienne où la teinte jaune est remplacée par un blanc pur. Mais comme cette espèce ne dépasse pas en Europe le 35° de- gré, notre sujet appartient sans doute à un Fringillidé analogue, propre à l'Afrique où l’on rencontre un si grand nombre de variétés, vivant à l’état sédentaireentre les tropiques et les régions avoisinantes. Les grottes de Beni-Hassan nous ont conservé l’image d'un autre Fringillidé (fig. 8) presque semblable au pré- cédent et qui peut-être fait partie de la même famille. P. HIPPOLYTE-BOUSSAC. ICCCORCOCCCOOCOCOOODOOOO NOTES LÉPIDOPTÉROLOGIQUES Arctia Caja. Dans le Naturaliste, n° 442, 1er août 1905, p. 186, M. P. Noël relate les observations qu'il a faites à Montpellier sur (Chelonia) Arctia Caja. Le papillon éclorait fin août et commencement de septembre ;les chenilles hiverneraient et donneraient une première génération fin mai, com- mencement de juin, dont la ponte évoluerait rapidement et donnerait la seconde génération fin août,etc. (1) Revue zoologique, 1841, p. 145 et suiv. Ch. BoNAPARTE. Nole sur deux oiseaux nouveaux du Musée de Marseille. Explo- ration scientifique de, l'Algérie, Loonx. Les Oiseaux, t. Ier, p. 146 (1867). (2) Dresser. À History, etc.; vol. IV, pl. 184. LE NATURALISTE OP Tous les ans j'élève abovo cette espèce intéressante par ses variations. En 1908, j'en ai sauvé de l’hivernage une assez grande quantité. Je consulte mes notes : pre- mières chrysalides 29 mai ; 4er juin bon nombre de ché- niiles ont commencé leur cocon ; 16 juillet les papillons éclosent ; 18 août sur un saule, trouvé des œufs et une colonie de petites chenilles. Ces dates sont les plus pré- coces. Outre mes chenilles, les gosses m’en avaient ap- porté quantité de sauvages, sans que j'aie remarqué aucune divergence évolutive. Je dois aussi ajouter que lorsque les papillons sont apparus, il restait encore pas mal de chenilles non chrysalidées. Je puis donc affirmer qu'il n’y a qu'une seule génération de Caja dans le Nord. Si dans le Midi, il ya deux générations, le fait est à consigner, et cette espèce y est doublement nui- sible. Absyrtes magnifica. Dans le Naturaliste, n° 491, 45 août 1907, p. 187, il est question de l’Absyrtes magnifica, Desmarest. Cette espèce est aussi figurée très délicatement dans le Dictionnaire universel d'histoire naturelle de Ch. d'Orbigny, édité vers 1845. On trouve cette figure dans le tome IV des planches : Articulés-Lépidoptères : pl. (18) 17-f. 1, sous le nom de Phalæna magnificu, Bord. GEORGES POSTEL. AE) ACADÉMIE DES SCIENCES Remarques sur l'Okapi. Note de MM. Maurice ne Rorus- caicp et Her NEUVILLE, présentée par M. En. PERRIER. La découverte de l'Okapi est encore relativement récente; sa splanchnologie reste totalement inconnue, mais ses caractères zoologiques, son habitat et ses mœurs mêmes sont maintenant assez bien fixés. Les magistrales études de M. Ray Lankester et la superbe monographie de M. Julien Fraïpont ont largement renseigné les naturalistes sur cet animal, considéré comme mys- térieux il y a peu d'années seulement. Les. études qui font l'objet de cette note sont exclusivement ostéologiques et ont trait à certaines particularités du crâne, de la colonne vertébrale et des extrémités. Le crâne de l'Okapi se distingue de celui des Girafes par maints caractères. L'un des plus frappants, pour l’anatomiste, est le développement considérable de ses tympaniques (sensu lato), qui forment des bulles arrondies, très volumineuses, bien différentes de celles des Girafes. Toutefois, chez les jeunes Girafes, les tympaniques forment des bulles très développées qui s’atrophient progressivement et sont tout à fait comparables à celles de l'Okapi adulte. A ce point de vue, l'Okapi adulte présente donc un stade réalisé chez les jeunes Girafes. En ce qui concerne la colonne vertébrale, les auteurs, suivant l’intéressante découverte “due à M. Ray Lankester, ont pu établir chez l'Okapi l'existence de la double articulation cervico-dor- sale, c'est-à-dire que la septième cervicale s'articule avec la pre- mière dorsale à la fois suivant le mode d’articulation cervical et suivant le mode dorsal. Toutefois, ce fait coñstant se trouve atténué par l’immaturité. Etendant leurs recherches, les auteurs ont retrouvé la même articulation double chez les Oryx. Une ébauche de l’articulation médiane, du type dorsal, y apparaît dès l’axis et se développe graduellement; sur la septième cervicale, elle devient identique à celle de l'Okapi; tout au plus doit-on signaler que ses facettes articulaires sont moins plates. Quant aux extrémités, elles sont assez différentes chez l'Okapi de celles des Girafes. Chez ces dernières, les phalanges sont très larges ettrès puissantes, surtout à l’état pleinementadulte, car, chez les jeunes, elles sont moins massives. Par contre, chez l’Okapi, elles sont très déliées et rappellent, plutôt que celles des Girafes LE NATURALISTE 279 ou des bœufs, celles des Cerfs. La première phalange y est encore plus grêle que chez ces derniers, un peu moins, cependant, que chez certaines Antilopes de marais ; sa face antérieure, au lieu d'être aplatie comme chez les Girafes, est convexe ; sa face pos- térieure présente des tubercules moins saillants, dont l’interne, le plus développé chez les Girafes, se réduit chez l'Okapi à une crête linéaire descendant jusque vers la moitié (membre anté- rieur) ou le premier tiers (membre postérieur) de la longueur. C’est la seconde phalange qui offre les différences les plus frap- pantes; le caractère bovien qu’elle présente chez les Girafes n'existe pas du tout chez l'Okapi, mais la ressemblance avec la seconde phalange des Cerfs y est grande. La troisième phalange de l'Okapi est proportionnellement plus courte que celle des Girafes ; sa facette articulaire, aussi étendue en arrière que chez celles-ci, est plus longue, par conséquent, que chez les Rumi- nants, en général; c’est par suite de la brièveté relative de la région située en avant du trou plantaire de la face interne que cette troisième phalange paraît plus haute et plus courte chez V’Okapi. L’éminence pyramidale, émoussée chez les Girafes, est ici plus saïllante ; ses trous vasculaires, différents de ceux des Girafes, le sont aussi de ceux des Bovidés. Tant au point de vue de l'articulation cervico-dorsale qu'à celui des extrémités, le Nilgaut (Boselaphus tragocamelus Pal- las), qu'on a voulu rapprocher des Girafidés, présente, au con- traire, des caractères boviens. Les caractères différenciels qui font l’objet de cette note sont surtout adaptatifs, mais lés quelques données ontogéniques qui peuvent être relevées ici rapprochent l’Okapi adulte des Girafes à l’état jeune et, malgré la convergence signalée entre l’articula- tion cervico-dorsale de l’Okapi et celle des Oryx, les diver- gences ne semblent pas plus considérables, dans leur ensemble, du côté des Cervidés que de celui des Bovidés, en général. Tremblement de terre des 20-21 octobre 1909. Note de M. ALFRED ANGoT. Un nouveau tremblement de terre d’une grande intensité a été enregistré sur les deux sismographes du parc Saint-Maur dans la nuit du 20 au 21 octobre. Ce tremblement de terre a dû être très violent. Son épicentre parait être à une distance de 6.700 kilomètres environ dans l'Est-Sud-Bst, c’est-à-dire vers le centre de l'Himalaya ou les régions montagneuses voisines. Sur la fatigue engendrée par les mouvements rapides. Note de M. A. Imserr, présentée par M. Boucxar». Un certain nombre de travaux professionnels consistent es$en- tiellement en mouvements rapides, sans production en quantité appréciable de travail extérieur; c’est, en particulier, le cas des ouvrières plieuses dans les usines où se fabriquent les bougies, le chocolat; dans les manufactures de tabacs, etc. Il pouvait dès lors être intéressant de rechercher si la simple exécution de mouvements rapides engendre un degré de fatigue pouvant être objectivement constaté, par exemple au moyen de tracés ergographiques. Les recherches ont porté sur un mouvement très simple, flexion et extension alternatives et aussi rapides que possible du médius et ont permis de constater que les mouvements rapides, sans production, en quantité appréciable, de travail mécanique extérieur, engendrent assez rapidement une fatigue qui peut être mise objectivement en évidence par des tracés ergographiques, et dont le degré peut, chez certains sujets tout au moins, être assez élevé. . LIVRES NOUVEAUX E. H. SHACKLETON. — Au cœur de l'Antarctique, expédition du « Nemrod » au Pôle Sud. Traduction et adaptation par CH. RABOT, in-8, 473 p., 12 pl. en cou- leurs, 272 pl. en noir et une carte en cinq couleurs. Jules Verne est mort à son heure; je ne crois pas en effet que les « voyages extraordinaires » qui ont enchanté notre jeunesse auraient le même succès aujourd’hui. Les aventures des héros imaginaires sont moins émouvantes que celles des explorateurs modernes. Celles-ci ont en outre l'avantage d’ntre vraies et de donner sur la géo- graphie et l’histoire naturelle des régions parcourues des renseignements précis qui manquaient parfois dans les fictions du vulgarisateur. Ces réflexions me venaient à l'esprit en parcourant le magnifique volume dans lequel Shackleton nous raconte son voyage au Pôle Sud. On sait qu'il s’est rapproché de ce point beaucoup plus qu'aucun autre explorateur, puisqu'il a atteint à 830 23’ latitude Sud et n’a rebroussé chemin qu’à 178 kilomètres du Pôle. Quelle somme d'énergie ila fallu dépenser pour atteindre ce résultat, c'est ce qu'il faut lire dans le récit original. L’Antarctique n’est pas en effet, comme le bassin arctique, une plaine unie où læ progression est relativement aisée. C’est un haut plateau entrecoupé de chaînes de montagnes, où règnent des vents violents, des tempêtes de neige, et des températures descendant jusqu’à — 500. On conçoit que dans de pareilles conditions l’automo- bile qu'avait emmenée l'expédition n’a rendu que fort peu de services. Les traîneaux ont été remorqués par des poneys de Mandchourie très résistants au froid, et habitués à parcourir un pays accidenté. À mesure que les vivres diminuaient, on mangeait les pauvres bêtes, ce qu'on n’aurait pu faire d’une automobile. On peut donc considérer la conquête du Pôle Sud comme accomplie ; en tous cas les expéditions futures ne nous apprendront rien de nouveau sur la constitution de l’intérieur du continent Antarctique. Se rapprocher encore davantage du pôle, planter un pavillon en ce point théorique où passe l’axe du globe, ce n’est là qu’un résultat sportif. Bien plus intéressent à mon sens sont les conquêtes scientifiques de l'expédition. Au cours de son récit, M. Shackleton nous fournit maints renseignements sur la météorologie, la formation de la glace, les mœurs des animaux, et surtout de ces étranges Pingouins, qui, en ces parages encore à l'abri des dévastations de l’homme, ont constitué de véritables républiques, qui possèdent un langage et même un cérémonial, un protocole! Des appendices, placés à la fin du volume et dus à divers spécialistes, complètent ces données. Une partie de l'expédition fit l'ascension du mont Erebus et en releva les différents cratères; une autre atteignit le pôle magnétique,par 72025! latitude Sud et 155016" longitude Est. Une grande étendue de côtes nou- velles a été relevée. Enfin l’escouade, composée de quatre hommes, qui se dirigea vers le pôle constata l'existence d'une grande chaîne de montagnes s'étendant du 82e degré au 86e degré de latitude vers le Sud-Est, et de plusieurs autres crêtes très élevées orientées vers le Sud et le Sud-Ouest. Enfin, entre ces reliefs, elle reconnut un des plus grands glaciers du monde, descendant d’un plateau glacé, dont l'altitude dépasse 3.300 mètres sous le 88° degré de latitude. Il est probable que ce plateau s’étend au delà du pôle géographique et couvre la région comprise entre ce point et le cap Adare. L'ouvrage de M. Shackleton a été traduit par M. Ch. Rabot, dont on connaît la compétence toute particulière en matière d’explorations polaires. Il est très attachant à lire et pourvu de magnifiques illustrations photogra- phiques qui ont un intérêt documentaire de premier ordre. HENR1 CouPIN. — Atlas des Champignons para- sites et pathogènes de l’homme et des ani- maux. Grand in-8° jésus, 1 vol. relié de 137 pages, avec 58 planches renfermant 1.000 dessins. Les Fils d'Emile Deyrolle, libraires-éditeurs. Prix : 7.francs ; franco : 7 fr. 80. Voïici.un très beau livre, qui va faire grand plaisir aux 280 LE NATURALISTE Naturalistes, aux Médecins et aux Vétérinaires, lesquels l’attendaient depuis longtemps. On y trouvera repro- duits, avec une netteté et une exactitude parfaites, tous les champignons parasites de l’homme, des mammifères, des oiseaux, des insectes. Ces derniers, comme nous Pavons déjà dit dans un article antérieur (Voir Le Natu- raliste du 1er août 1909), sont très nombreux et très inté- ressants ; nous en reproduisons ci-contre quelques-uns. Il ya là toute une mine à explorer pour les naturalistes avides de trouver du nouveau. Quelques Laboulbéniacées (champignons parasites des insectes) vues au microscope, 1. Dimorphomyces muticus. 2. Dimeromyces mulicus. 3-4. Dimeromyces africanus. 5. Haplomyces californicus. 6. Cantharomyces Bledii. 1-8. Eucantharomyces Atrani. 9. Camplomyces melanopus. 10. Peyrilschiella geminata. 11. Dichomyces furciferus. 12. Chitonomyces borealis. 13. Hydræomyces Halipli. 14. Amorphomyces Falagriæ. 15. Helminthophana Nycteribiæ. 16. Idiomyces Peyritschi. Bibliographie { Tous les ouvrages let mémoires ci-après indiqués peuvent être consultés à la bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle, à Paris. Massonnat (E.). Contribution à l’étude des pupipares. Ann. Univ. de Lyon, Sc., fasc. 28, 1909, pp. 41-356, pl. I-VIT. Mjôberg (E.). Biologiska iakttagelser ôfver Odynerus oviven- tris Wesm. Ark. f. Zool., V, 1909, n° 7, pp. 1-8. Mjôberg (E.). Uecber Aneurus tuberculatus Mjôb, und seines systematische Beziehung zum À. Lœvis Fabr. Ark. f. Zool., V, 1909, n° 41, pp. 1-14. Nathorst (A.-G.) Ueber die Gattung Nilssonia Brongn. mit besonderer berücksichtigung swedischer Arten. Kungl. Sv. vetensk. Akad. Handl. XLIIT, n° 12, 1909, pp. 1-40, 8 pl. Nicoll (W.). A Contribution towards a Knowledge of the Ento- zoa of British Marine Fishes. Ann. Mag. of Nat. hist., IV, 1909, pp. 1-25, pl. I. Ostenfeld (C.-H.). Notes on the Phytoplankton of Victoria Nyanza East Africa. Bull. Mus. Comp. Zool., LIT, 1909, pp. 171-184, pl. I-II. Preston (H.-B.). New Land and Freshwater Shells from West Africa. Ann. Mag. of Nat. hist. IV, 1909, pp. 87-91, pl. IV. Rosenberg (O.). Cytologische und Morphologische studien an Drosera longifolia X rotundifolia. Kugl. Sv. vel. Akad. Handl., XLIIT, n° 11, 1909, pp. 1-64, 4 pl. MY: Sars (G-.-0O.). Fresh-water Entomostracan from South Georgia. Arch. f. Mal. cg Naturvid., XXX, n° 5, 1909, pp. 1-35, pl. I-IV. Sayce (O.-A.). On Koonunga cursor, a remarkable new Type of Malacostracous Crustaceous. Trans. Linn. Soc. Lond. Zool., XT, part. 4, pp. 1-16, pl. I-II. Le Gérant : PAUL GROULT. Paris. — Jmp. Levé, rue Cassette, 11. En LÉ Sop eunqeu ep 79 s08% 591 JURAMS SUOSS10d So juodnooo nb sonbrstx =2J08180 xNE2AIU SO] OTJUOUL AN0.99n0p NE9,p.SUOSSIO 2p wnrenby € dy D TS TTL) unteut puoy un ans juegoretu uIpuOIK) (Ce PROD INR OE ES DNS PEN SNS ‘(esseyera) UTEUL puUO7 UN ANS, 2PUEUTT « pe sébsreorree EN OE (0) eesur un ms qjuedueto,s JUEJOA UOSEI(] Cup DEEE DÉHEUCE (sn GoepUerq) anu un ans juedurag erAoepleld © cy su... 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Pauz Tererry-Mrec. — Les Poissons sur les monuments pharaoniques, P.-Hiproryre Boussac. — Silhouettes d'animaux, Vrcror ne OLëves. — La Tenthrède de la rave (Athalia spinarum), Paur Noz. — Offres et demandes. — Table des matières du vingt- troisième volume de la deuxième série (1909). Note au sujet de l'Apterygida Arachidis (Yersia).(Orthoptères-Forficulidæ), Louis Praner. ! ABONNEMENT ANNUEL Payable en un mandat à l'ordre de LES FILS D'EMILE DEYROLLE, éditeurs, 46, rue du Bac, PARIS. 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Le système optique com- prend deux objectifs n° 2 et n° 7 et deux oculaires n° 4 et n° 3 donnant un grossissement maximum de 500 diamètres. Le microscope est livré avec un étui métallique pour ranger l'objectif dont on ne se sert pas et avec une cloche en verre à bouton pour recouvrir l'instrument. Nous avons établi ce nouveau modèle de microscope en vue des tra- vaux pratiques et des recherches personnelles qu'on est de plus en plus porté à exiger des élèves. Vu son prix peu élevé et les excellents résultats que donne ce microscope, il est possible, pour les travaux pra- tiques, d'en remeltre un à chaque élève qui peut désormais travailler par lui-même sous la direction du professeur. Cet instrument peut, en outre, être d'un grand secours pour l'étudiant qui commence des recherches d’histologie, et l'industriel pour l'élude des textiles, l’éle- vage des vers à soie, et toutes les observations technologiques et com- MORCOISS IPAbRNS 20 ose iobhooe ns 0 RE RE A on 95 fr. Le même microscope à renversement 125 fr. nul RE à (LIL E SERINGUES A INJECTIONS FINES LES FILS D'EMILE DEYROLLE, | 46, rue du Bac. DÉRINGUES A INJECTIONS FINES ——— Les seringues jouentun grand rôle en expérimentation bacté- — riologique : elles servent à puiser les humeurs suspectes de l'homme ou de l'animal, elles servent aussi à inoculer des cul- | tures ou des toxines aux animaux pour les expériences, elles servent en dernier lieu à injecter à l'homme les sérums ou autres ! liquides thérapeutiques : aussi, étant données ces opérations, la première qualité d'une seringue à injection est-elle d’être stéri- lisable : C'est pourquoi nous avons établice modèle de seringue Il Prix des seringues en verres : tout en verre, par cela même facilement stérilisable : le piston Cane Seringue en pois Seringue en boîte est formé par un cylindre plein rodé à l’émeri et glissant dans SES auee Rae es osatee eue peu un cylindre creux également rodé; on adapte à cette $eringue er Et RU une aiguille en platine ou en acier. ARS LANMN EAN ENS 6 fr. 50 12 fr Ces seringues sont fournies en une boîte en métalservant pour CAN NC LS ter RTE GR) 13 » 30 la stérilisation avec deux aiguiles en platine ou en acier. Les 3) ee AO SE SERRE SA 11 » 98 15005 aiguilles en acier présentent l'inconvénient de s’oxyder, on peut SR EU CRT 15 » 18 » 30 toutefois éviter l'oxydation en conservant les aiguilles dans de AO PE RET SNR SNEE 13 » 22 » 50 l'alcool absolu au sortir de l’eau bouillante de stérilisation. DO RO RS AUS 29 » 26» AMPOULES A SERUM Ampoules ovoïdes à crochets : La pièce La pièce Ampoules bouteilles, emballées en boîte : 60 grarnmes..…. 0 fr. 90 500 grammes... 2 fr, 20 4 centicube. 500 blanches, 30 fr. jaunes, 34 fr. Fe Le ADS ed 2000 > Ho Do Il = 1.000 = 55 5 EDS 2 NES NUS à — 500 = à = En) D 0 Pr SSP PSS 2) — 1.000 — 60 » + à » LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE Les ampoules bouteilles ne se détaillent pas. 46, rue du Bac. Paris, 31° ANNÉE 2e SÉRIE — N° 547 15 DÉCEMBRE 1909 NOTE AU SUJET DE L’'APTERYGIDA ARACHIDIS (versin) (Orthoptères — Forficulidae) Le genre Apterygida (Westwood), qui ne me paraît pas, d’ailleurs, très nettement délimité, est actuellement représenté dans notre faune française par deux espèces distinctes, savoir : APTERYGIDA ALBIPENNIS, Mégerle. APTERYGIDA ARACHIDIS, Yersin. La première, quiest de beaucoup la plus élégante, sur- tout chez les mâles à grand développement forcipulaire, est la seule qui soit nettement indigène. Bien qu'elle ne soit pas une rareté, elle est assez inégalement répartie, et parait fréquenter de préférence la France centrale ou septentrionale. Les différents auteurs qui s’en sont occupés l’indiquent comme se trouvant habituellement dans les localités humides, sur les hautes herbes ou les arbrisseaux, mais on la rencontre également au pied des arbres, et notamment des chênes, ainsi que l’a indiqué de Saulcy. Enfin elle vit également en société avec d’autres espèces, notamment avec la Forficula Les- nei, Finot, ainsi qu’en témoi- gnent les observations faites ré- cemment par M. P. Lesne et consignées dans une note fort intéressante qui concerne cette Forficule. (Bulletin de la Soc. Ent. de France. Séance du 28 avril 1909, p. 152-155.) La seconde espèce, au con- traire, À. Arachidis, Yersin, ne à fait pas partie intégrante de notre faune et c'est en 1867 seulement qu'elle a été décrite et figurée pour la première fois par Yersin (Ann. Soc. Ent. de France) Fig.1. — Apterygida arachidis (mâle). seille au milieu d’un chargement d’arachides. Mais actuellement cette Apterygida parait avoir une tendance à se développer età s’acclimater en France. Non seulement, en effet, elle a été de nouveau, et à plu- sieurs reprises, capturée à Marseille dans de semblables conditions, mais on l’a observée de temps à autre, à Paris même, dans le pain, et les exemplaires qui ont donné lieu à ces observations étaient dans un état de conserva- tion qui permet de penser qu'ils avaient dù élire domi- cile et vivre à l’état libre dans les boulangeries. C’est M. Lesne qui a le premier appelé l’attention à ce sujet dans le Bulletin de la Soc. Ent. de France. (Séance du 22 novembre 1905, p. 258.) Les spécimens observés dans ces conditions, par ce savant auteur, figurent dans la collection du Muséum de Paris (fig. 1). L'un d'eux a été trouvé à Asnières en 1902, par M. Lesne lui-même, un autre en 1904, à Paris, dans le quartier des Gobelins, par M. Bénard, préparateur au Laboratoire d Entomologie. « L'état relativement bon des exemplaires, dit M. Lesne « (loc. cit.) — l'un d’eux était complet, à part un ou deux « articles des antennes — semble prouver qu'ils étaient « encore vivants au moment où ils furent noyés dans la « pâte. L'espèce aurait donc été importée à Paris aux « époques précitées, probablement avec des farines. » M. P. Groult, à qui j'avais parlé récemment de ce qui précède, m’a dit avoir assez souvent, lui aussi, observé des traces de ce forficulide dans du pain provenant de boulangeries de Passy ou d'Auteuil. Au mois de juil- let de cette année, j'ai trouvé aux fernes, également dans un morceau de pain, une femelle d’Apterygida A. qui était en parfait état de conservationet à laquelle, comme aux spécimens signalés par M. Lesne, il ne manquait que quelques-uns des derniers articles anten- naires. Enfin M. Emile Busigny a, de son côté, observé ces jours derniers rue du Bac une femelle de la même espèce qui était, elle aussi, à peu près intacte (fig. 2). Ce sont ces dernières observations qui m'ont engagé à dire ici quelques mots de cette espèce et à en donnerla figure. J’emprunte à Yersin, mais en les groupant séparément, afin de les rendre plus faciles à discerner, les caractères principaux du mâle et de la femelle de l’Apterygida ara- chidis. CARACTÈRE COMMUN AUX DEUX SEXES Replis latéraux des deuxième et troisième segments distincts. MALE Partie dorsale des quatrième, cinquième et sixième segments à ponctuation fine et très serrée, les autres segments à peine ponctués; dernier segment grand, quadrangulaire, transversal, fer- rugineux foncé, avec une fos- sette médiane près du bord pos- térieur, et deux éminences peu distinctes de chaque côté, à la base des branches de la pince; bord postérieur tronqué, droit. Segments ventraux finement ponctués. Huitième segment ventral grand, demi-circu- laire, atteignant la base de la pince, le sommet avec une échancrure large, peu profonde. Lame anale un peu prolongée entre ies deux branches de la pince, demi- polygonale, avec quatre angles distincts, peu épineux. Fig. 2. — Apterygida arachidis(femelle). FEMELLE Pas de ponctuation sensible; dernier segment dorsal trapézoïdal, plus étroit à son bord postérieur qui est finement ponctué; même fossette médiane que dans le mâle. — Segments ventraux lisses. Sixième segment ventral grand, demi-circulaire, atteignant la base de la pince, arrondi au sommet, sans échancrure ; lorsqu'il est un peu soulevé, il laisse voir le dernier segment ventral, dont le bord postérieur est échancré au milieu. Les spécimens figurés ici m'ont été obligeamment communiqués par M. Lesne qui les avait lui-même capturés à Marseille dans un chargement d’arachides. LOUIS PLANET. 282 LE NATURALISTE LES GENRES DE LA FAMILLE DES CÉSALPINIACÉES DU GLOBE (1) LEUR CLASSIFICATION ET LEURS PRINCIPAUX USAGES Caractères généraux de la Famille. Fleurs irrégulières, plus rarement actinomorphes ; pentamères, plus rarement tétramères. Sépales 5, ou 4 par la soudure des deux supérieurs, tantôt libres jus- qu'au disque, tantôt soudés au-dessus, à leur base, im- briqués, rarement valvaires. Pétales 5, rarement moins, ou nuls, par avortement; le supérieur interne, les autres diversement imbriqués. Etamines 10, ou moins par avor- tement, rarement très nombreuses, libres ou — ce qui est plus rare — plus ou moins longuement soudées toutes ensemble ou seulement quelques-unes. Anthères varia- bles. Ovaire libre ou plus ou moins soudé au tube cali- cinal par sa base. Graines variables, à albumen abon- dant, faible où nul. Embryon à radicule droite, rarement un peu oblique, incluse entre les cotylédons ou briève- ment exserte. — Arbres, arbustes ou herbes. Feuilles pennées ou bipennées, à folioles ou pennes uni — pluri- juguées, rarement feuilles simples ou à une seule foliole. Stipelles nulles, très rarement petites. Fleurs variables, assez souvent grandes et belles, parfois à peine plus grandes que celles des Mimosacées, en grappes, rarement en cymes, très rarement en épis, formant des panicules axillaires ou terminales. TABLEAU DES TRIBUS (2). | Feuilles, au moins quelques-unes, bipennées (3). | Feuilles une fois pennées ou simples (4)....... Ce NN Calice gamosépale au-dessus Sn iduidisquese-er tee Dimorphandrées ” } Calice divisé jusqu’au dis- quer(2) CAEN ..... Il. Eucésalpiniées Anthères s’ouvrant par deux pores ou deux fentes cour- tes, ou à déhiscence lon- 3 gitudinale et alors dres- sées, basifixes, non versa- HIS RECENT Édobuao .. III. Cassiées Plantes n'ayant pas tous ces caractères réunis. 4 (1) Cf. Louis CarITANE. Contribution à l'étude analytique et phylogéographique du Groupe des Légumineuses, où l’on verra exposées les raisons qui nous ont fait élever l’ancien sous- ordre des Gæsalpiniæ aurangs de famille des Césalpiniacées. — Le Mans, 1909, in Bulletin de l'Académie internationale de Géographie Botanique (sous presse). (2) L'ordre des Tribus est celui admis par Bentham et Hooker dans le Genera Plantarum. (3) Une seule espèce de Dimorphandra a les feuilles simple- ment pennées; une seule espèce de Mezoneurum a le calice ga- mosépale au-dessus du disque. Ces exceptions ne sauraient en- lever à notre clé son caractère de généralité. (4) Nous n’entrerons pas ici dans la discussion de savoir si la Tribu des Swartziées doit figurer dans la famille des Césalpi- niacées ou dans celle des Papilionacées.Nous la laïsserons dans cette dernière, conformément à l'opinion de Bentham et Hooker, (Z. c:)-— Nous laisserons aussi de côté la Tribu des Kramériées admise par Taubert in Engler et Prantl, et longtemps considérée comme famille autonome. : Feuilles simples,entières, bi- lobées ou bifoliolées, et 4 calice gamosépale au-des- sus du disque ou valvaire. IV. Baubhiniées Plantes n'ayant pas tous ces caractères réunis.. 5 . { Ovules 1-2....... LS ST VI. Cynométrées . 5 à Ovules; pluside 2... DE Ml PU EU 6 Base de l'ovaire adhérent au tube du calice. ....... 6 € Base de l'ovaire libre au fond de la coupe calicinale ou attaché obliquement..... I. V. Amherstiées Sclérolobiées TRIBU I. — SCLÉROLOBIÉES (1). Plantes américaines. \ Étamines nombreuses (5:20) er NE EPA 2 (BE taminesHiO MERE RER Jade deneE Se ce 3 GAMPSIANDRA, Benth. — Arbres sans épines, à feuilles impari-pennées. Calice campanulé à 5 lobes courts, imbriqués. Pétales allongés, 2 ovales. Etamines 15-20, libres, à filet allongé. Ovaire brièvement stipité, à ovules nom- breux. Gousse bivalve, coriace, à graines sans albumen. — 3 espèces : Amérique tropicale. QI . Fig. 1. — Campsiandra co- Fig. 2. — Campsiandra mosa, Benth., Fleur coupée laurifolia, Benth., Fruit en long. coupé en long. Filets staminaux soudés en gaine............. 4 3 | Filets staminaux libres ou à peine soudés à la DÉC Bb ben odoa unes RAT ados 0 PHYLLOCARPUS, Ried. — Arbre élevé, sans épines, à feuilles pari-pennées. Calice à 4 sé- pales presque égaux. Corolle à 3 pétales ovales. 4 Etamines soudées en une gaine ouverte en haut. La dixième (postérieure) libre. Gousse ailée à la suture supérieure. — 1 espèce : En- virons de Rio de Janeiro. (1) Dans tout ce qui va suivre, on trouvera fréquemment les ex- pressions Feuilles pari-pennées, Feuilles impari-pennees, Rappelons qu’on entend par feuille impari-pennée une feuille com- posée dont le rachis commun est {erminé par une foliole, tandis que les feuilles pari-pennées ont le rachis non terminé par une foliole. Il est quelquefois terminé par une courte pointe, ou une vrille, ce cas se présente souvent chez les Papilionacées. Dans l'étude que nous faisons aujourd'hui des Césalpiniacées, nous ne rencontrerons,comme feuilles pari-pennées,que des feuilles à rachis commun brusquement interrompu, nous pourrons donc dire qu’une feuille pari-pennéese reconnaïîtra à ce qu’elle est terminée par 2 fo- lioles opposées ou presque. Comme on le voit cette définition ne préjuge en rien du nombre des folioles situées de part et d’autre du rachis commun, et qui peut, par avortement, être pair ou im- pair, quand on pourrait s’attendre à l'inverse. | LE NATURALISTE 283 k \ Etamines brièvement soudées à la base....... 6 | Etamines entièrement libres................. 7 feuilles pari-pennées. Calice à 5 sépales ciliés, pétaloides. Pétales 5. Etamines brièvement soudées à la base. Gousse inconnue. — 1 es- THYLACGANTHUS, Tul. — Arbuste inerme, à 6 pèce : Région des Amazones. Sépales 4..." . SÉTHIES Bi ne code so ati (e2] 1 e Ce] DICYMBE, Spruce, — Petit arbre inerme, à feuilles pari ou presque impari-pennées. Ca- lice à 4 divisions, la supérieure bipartite. Co- rolle à 5 pétales ovales. Etamines 10, à filets velus à la base. Gousse inconnue. —1 espèce: Région des Amazones. . | Fig. 3. — Dicymbe corymbosa, Spruce. Fleur. 1 Lobes du calice plus ou moins connés au-des- sus du disque, et ovaire inséré obliquement 9 danstlafcoupercalicmale AAA EEE RER 10 Lobes du calice libres jusqu’au disque, et ovaire libre au fond de la coupe..........:........ 41 POEPPIGIA, Presl. — Arbre inerme à feuilles impari-pennées. Calice à réceptacle campa- nulé, à divisions plus ou moins soudées au- dessus (très rarement libres jusqu’à la base). 10 Corolle à 5 pétales. Etamines 10, à filets gla- bres, à anthères dorsifixes. Ovaire inséré obliquement. Gousse membraneuse plane, à graine sans albumen. — 1 espèce : Amérique du Sud tropicale, et Antilles. Fig. 4. — Poeppigia procera, Presl., Fleur coupée en long. 1 Goussehindéhiscenter EPP EME EL CARRE 12 GOUSSEMÉMISCEN TEE AP ANT ML Sn 13 SCLEROLOBIUM, Vog. — Arbres inermes, à feuillesimpari oupresque pari-pennées. Calice à 5 divisions presque égales. Corolle à 5 pé- tales linéaires ou ovales. Etamines à filets velus à la base. Gousse à 1-2 graines, à épi- carpe souvent caduc, et mésocarpe fibreux. Graines en rein, sans albumen., — 12 es- pèces : Brésil et Guyane. 12 13 Cousselhivalye PARENTS ACER EE RIRE 15 ©” | Gousse folliculoide Fig. 5. — Sclerolobium aureum, Benth., Fleur coupée en long. BATESIA, Spruce. — Grand arbre à feuilles im- pari-pennées. Sépales5. Pétales5. Etamines 10 14 à filets velus. Ovules peu nombreux. Gousse un peu renflée, s’ouvrant à la manière d'un follicule. Graines albuminées. — 1 espèce : Région des Amazones. Gousse vide entre les graines. ...,........... 16 15 { Gousse plus ou moins bourrée-feutrée, entre les CHAINE SAC E et SUN MAR tete 17 DIPTYCHANDRA, Tul. — Petits arbres ou ar- bustes inermes, à feuilles pari ou obscurément impari-pennées. Calice à 5 divisions presque égales. Pétales 5, petits. Etamines 10, à filets velus à la base, à anthères dorsifixes. Gousse bivalve, à 1-3 graines sans albumen. — 3 es- pèces : Brésil, Bolivie. 16 BR Doccopcdone sos abs o bep oo 18 17 ; NOR à Sépales tous égaux ou presque, l’inférieur non plus grand que les autres.................. 19 CENOSTIGMA, Tul. — Arbres couverts de poils étoilés, à feuilles pari ou impari-pennées. Ca- lice à 5 divisions,dont l’antérieure est carénée et plus grande que les autres. Pétales 5, ova- les, assez égaux. Etamines 10, velues à la base. Gousse bivalve, bourrée entre les grai- nes. — 2 espèces : Brésil. (A suivre.) | Sépale inférieur caréné plus grand que les au- 18 HENRI Coupin et LOUIS CAPITAINE. LE MOSQUERO Nid d'Araignée employé au Mexique comme piège à mouches M. L. Diguet, chargé de missions scientifiques au Mexique, donne dans le Bulletin de la Société d'Acclimalation une étude sur un nid d’araignée employédans certaines régions du Mexique comme piège à mouches. Nous reproduisons ci-après les parties essentielles de cette note. Parmi les survivances précolombiennes que l’on retrouve encore dans certaines régions mexicaines, il en est une bien curieuse qui consiste à placer dans les habitations-comme piège à Mouches la nidification d’une Araignée sociale vivant en colonie nombreuse sous un même abri. Cette coutume. dont l'origine doit remonter à une époque assez reculée, s’est conservée couramment parmi les descendants des Indiens tarasques qui forment aujour- d’hui la majeure partie de la population indigène du Michoacan. 284 LE NATURALISTE RE ER PR Sd UN À la période de la saison des pluies, les habitations des villages sont toujours envahies par une grande quantité de Mouches et Insectes de toutes sortes; pour se garantir de ces hôtes, dont la présence rend durant plu- sieurs mois de l’année les demeures désagréablement habitables, les populations rurales ont recours au piège assez original que leur fournit la nature. Pour cela, un rameau de l'arbre supportant le nid de l’Arachnide, que l'on désigne sous le nom de Mosquero, est suspendu au plafond de l'appartement que l’on veut préserver et y reste pendant toute la saison critique. Aussi, chaque année, à l'approche des pluies, les Indiens ont-ils l'habitude d’aller dans les endroits boisés, des montagnes faire la récolte des Mosqueros, Soit pour en munir leur foyer, soit pour les vendre au marché. L'Araignée du Mosquero, que M. Eugène Simon, l’émi- nent arachnologiste, vient de décrire sous le nom de Cœnothele gregalis,appartient à la famille des Dictynidées, où elle vient figurer un genre nouveau intermédiaire aux Dictyna et Phryganophorus ; c'est un animal aux formes massives et trapues, de petite taille, mesurant à peine 4 ou 5 millimètres. | Vivant constamment en recluses dans un nid qui a été édifié surtout en vue de l'élevage de la progéniture, les Cœnothele sont d’une allure assez lente ; elles ne sortent de leur repaire que pour l’abandonner définitivement et le laisser aux jeunes qui le conservent pour l’hivernage ; l exode des adultes se fait en masse à la fin dela saison ; ils vont alors, soit hiverner, soit mourir dans un endroit retiré. On rencontre habituellement les nids de Cœnothele sur les Chênes qui croissent à une altitude voisine de 2.500 mètres ; parmi ces arbres dont les espèces sont si nombreuses au Mexique, l'espèce qui paraît avoir la prédilection est le Quercus polymorpha dont les rameaux touffus et contournés se prêtent à merveille à l’agence- ment d'une nidification qui rappelle par son facies externe celle bien connue que tissent sur des arbres analogues les Chenilles processionnaires. Ces nids sont de dimensions variables, on en ren- contre qui peuvent couvrir une surface de 2 mètres Carrés, ils sont constitués extérieurement par une enve- loppe composée de deux sortes de fils ; lies uns sécrétés parles filières forment les câbles qui, s'étendant d'une branche à une autre, constituent les haubans qui main- tiennent l'édifice ; les autres dits calamistrés, plus mous et franchement agglutinants, servent à capturer les proies ; l'intérieur de cette poche estrempli par un lacis de fils inextricablement enchevêtrés entre lesquels de nombreuses alvéoles et galeries sont ménagées, ce qui donne à la masse un aspect spongieux. Comme la totalité du nid n’est pas nécessaire pour constituer le piège à Mouches tel qu’on l'utilise, ce sont habituellement les extrémités touffues des rameaux que lon choisit pour suspendre dans les habitations, où elles peuvent même participer à leur ornementation en simulant un bouquet recouvert de mousseline. La surface du nid, comme la partie intérieure, est toujours d’une propreté remarquable, car la colonie com- prend en commensalité un très petit Coléoptère lathri- dide du genre Melanophthalma, long environ d’un milli- mètre, qui se rencontre en très grande abondance dans toutes les parties du Mosquero.C’est le Corticaria nidicola, À. Grouv. Le rôle social qui paraît incomber dans la commu- nauté à cet infime commensal est d’en assurer la pro- preté en transportant et en faisant disparaître tous les détritus qui finiraient à la longue par encombrer ou souiller les galeries. _Le Mosqüero s’accroit concentriquement, pour ainsi dire, après chaque capture ; lorsqu'un Insecte est venu se faire prendre, il est immédiatement saisi et recou- vert de toile par l’Araignée qui en fait alors sa proie, le Melanophtalma vient ensuite et bénéficie des restes du cadavre, qu'il fait progressivement disparaître, laissant ainsi une place vide qui devient une nouvelle alvéole qu'occupera ensuite l’hôte du logis. On constate, en outre, que, dans les parties basses de la nidification, se trouvent des espèces de cloaques cons- titués par des poches ou des compartiments assez volu- mineux où se trouve une accumulation de détritus de tous genres dont profite toute une série d'Insectes et où très probablement et selon toute apparence l’évolution biologique du commensal a dû s'effectuer. Dans la nombreuse colonie du Mosquero, le commen- salisme ne s'arrête pas au minuscule Coléoptère, on y rencontre encore une Araignée errante de la famille des Drassides, le Pæœcilochroa convictrix, Simon, qui, trou- vant apparemment une existence facile et bien assurée, s’est fait l'hôte du logis ; cette dernière espèce doit, selon toute vraisemblance, bénéficier en temps courant des captures journalières ; mais si, pour une cause quel- conque, les vivres habituels viennent à manquer, il est probable qu’elle doït avoir recours pour son alimentation aux Cœnothele qui lui donnent asile; ceci, du moins, paraît être indiqué par le fait qu'ayant envoyé au Muséum de Paris, dans des colis bien clos, plusieurs Mosqueros, avec leur colonie d'adultes au complet, et dont les loges ou les alvéoles contenaient des œufs récem- ment pondus, on n'a plus retrouvé, à l’arrivée, que les cadavres desséchés des jeunes, nés en cours de voyage, et le Pæcilochroa convictrix parfaitement vivant; tous les adultes avaient donc disparu en devenant la proie de leur commensal. La région et les conditions climatériques sous les- quelles vivent les Cænothele présentent une nouveauté au point de vue biologique qu’il est important de signaler; toutes les Araignées sociales qui ont été jusqu'ici décrites habitent des localités chaudes et désertiques; l’espèce qui fait l’objet de ce mémoire se rencontre, au contraire, dans des conditions toutes différentes : région élevée, par conséquent assez froide, et, de plus, très humide pendant une partie de l’année. De telles conditions peuvent se rencontrer facilement dans les habitations ; c’est donc la cause qui a permis l'emploi et le concours de ces intéressants animaux dans les usages domestiques; ce sera également un appoint sérieux et qu'il sera facile de réaliser au cas où on vou- drait tenter, soit des essais d’acclimatation, soit seule- ment une étude approfondie de ces Araignées sociales, qui ont l’avantage sur leurs congénères jusqu'ici décrites de présenter une sociabilité infiniment plus grande. Comme contribution à l’étude des mœurs de ces Cœnothele gregalis, je signalerai quelques observations qu'il m'a été possible de faire dans leur pays même (Sierra de Tlalpujahua, Michoacan) pendant la période de l’année comprise entre octobre et janvier, c’est-à- dire à une saison qui, pour la localité, commence immé- diatement après les pluiés estivales et finit à l’entrée de l'hiver; ces observations se résument ainsi. En octobre, les nids étaient en pleine activité et la colonie très nombreuse de Cœnothele gregalis n'était composée que de femelles; il ne m'a pas été possible de rencontrer de mâles; peut-être ces derniers vivent-ils en dehors de la nidification, ou plus vraisemblablement, leur vie effective étant terminée, avaient-ils cessé d'exister. Les alvéoles contenaient une grande quantité d'œufs, qui, un mois environ après,-donnèrent naissance à la nouvelle génération; à la fin de novembre, les adultes commencèrent à abandonner le nid, les Insectes qui se prirent à la toile y restèrent et se desséchèrent sans que, selon toute apparence, ils eussent servi de nourriture aux jeunes, qui, eux aussi, ne tardérent pas LE NATURALISTE 285 à succomber, faute, probablement, d'une subsistance appropriée. En février, les nids restés sur les arbres ne conte- naient que des jeunes qui ne semblaient pas avoir com- mencé leur hivernage; quelques rares adultes se rencon- trèrent sous l'écorce des arbres où ils s'étaient réfugiés, peut-être dans un but d’hivernage. Pendant les trois mois que les nids furent suspendus, soit dans un appartement, soit sous une véranda, il a été facile de se rendre compte de leur propreté absolue, en constatant que sur une feuille de papier placée au- dessous aucun déchet ne s’en échappe. Le Mosquero, quoique n'exhalant pas d’odeur bien appréciable, n’en exerce pas moins, cependant, une très notable attraction sur les Mouches, car si on recouvre complètement ces nids d’une enveloppe de papier, on constate que les Mouches vienaent s’y fixer en abondance, ce qu’elles ne font pas sur un papier placé à côté dans les même conditions. Quoique de faible taille, l’habitante du Mosquero s'attaque à des proies beaucoup plus volumineuses que la Mouche domestique; on a pu constater que des Guêpes, des Tabanidés et même des Œstres s'étaient capturés et avaient servi de pâture; aussi dans les Corales, où l’on enferme les Chevaux, et, en général, les bestiaux, a-t-on coutume, dansles villages de Michoacan, de placer souvent des Mosqueros, afin de préserver les animaux des piqüres des Insectes ailés. En résumé, la nidification du Cœnothele, qui, dans son pays d’origine, peut être considérée comme le piège à Mouches le plus pratique que l’on ait réalisé, se présente à bien des points de vue comme une nouveauté digne d'intérêt. Se 2] DESCRIPTIONS DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Melanargia lachesis Hb., ab. monodi n. ab. — © 55 mil- limètres. Fond des ailes blanc jaunâtre, En tout conforme au type lachesis, mais sans yeux sur les ailes, tant en dessus qu'en dessous. On voit aux supérieures, entre les nervures 5 et 6 (syst. anglais), et à 6 millimètres du bord externe, une petite tache noire, qui se trouve sur un petit espace allongé blanc jaunâtre. Cette petite tache réapparaît en dessous des ailes. Aux ailes inférieures, on voit un petit point bleu (sur un espace noir) entre les nervures 2 et 3, à 4 millimètres du bord externe. Chez le type lachesis on voit aux inférieures un espace noir assez étendu, qui part de la côte près de l’apex et renferme un ou deux petits points bleus. Chez monodi cet espace noir n’existe pas et on voit seulement deux petits pointsnoirs, peu apparents, qui remplacent les points bleus du type. Ces deux points réapparaissent en dessous, mais ils sont vagues, composés d’écailles noires on voit une tache blanche, de 2 millimètres de long, vaguement entourée de carminé, Cette tache est aussi visible en dessous. Guyane française et Chiriqui, 2 ©”, 2 ®, ma coll. Mecoceras nitocris cr., v. pudibunda n. var. — Ne dif- fère de nitocris que par la couleur du fond, qui est d’un rouge vineux, faiblement nuancé, par places, de vert olive pâle, Guyane française, 3 ©”, 1 ©, ma coll. PAUL THIERRY-MIEG. LES POISSONS Sur les Monuments pharaoniques Si à toutes les époques, les animaux terrestres furent intimement Jiés à l'existence de l’homme, on ne saurait en dire autant des poissons qui, de leur vivant, n’ont jamais rendu aucun service. Leur race et leur séjour nous sont tellement étrangers, si peu semblables aux nôtres, qu'on les croirait issus d’un autre monde. Aussi l'antiquité connut-elle, d’une manière imparfaite, ces habitants des plaines flottantes. Néanmoins leurs formes variées, étincelantes parfois des plus brillantes couleurs, des caractéristiques souvent étranges, s'imposant à l’at- tention des anciens, ils leur attribuèrent des qualités d'autant plus grandes que leurs mœurs étaient plus mys- térieuses. En Egypte, quoique diverses espèces fussent l’objet d’un culte spécial, le poisson était réputé aliment impur, et son usage formellement interdit aux prêtres. Cette dé- fense trouvait son origine dans une antique légende, d’après laquelleles compagnons de Set s'étant changés en poissons pour fuir le dieu Horus, celui-ci en débar- rassa les eaux en les massacrant par des coups sur la nuque (1). Malgré cette prohibition, les Egyptiens en consom- et d’autres jaunâtres. Le premier point est petit; le second, plus grand, est plutôt une tache. Entre les nervures 2 et 4, et à la place cù se trouvent deux yeux bien formés chez le type, on voit deuxgroupes d’écailles noires et d’autres jaunâtres. Environs de Perpignan (Pyr.-Orientales) décrit,sur une © unique que j'ai recueillie, volant avec le type, et que je suis très heureux de dédier à notre collègue M.le Dr Louis Monod, de Paris. Mecoceras nitocris cr., v. albimacula n. var. — Conforme au type, mais dans la cellule des ailes inférieures, au lieu de deux petits points blancs entourés de carminé, FHippolyte-Beussac del Fig. 1. — Préparation des Poissons d’après Prine d’Avennes,. maient une quantité prodigieuse, quelques-uns d’entre eux même ne vivaient que de poissons, ils les vidaient, les faisaient sécher au soleil et les mangeaïent quand ils étaient secs (2). Une sculpture de Sakkarahnous montre ce genre de préparation (fig. 1). (4) Liv. des Morts, chap. cxxxiv, lig. 2. (2) Héropore, liv. Il, 92. 286 LE NATURALISTE La pêche du lac Mœæris rapportait au trésor royal un talent par jour, revenu que le pharaon donnait à sa femme pour ses parfums et sa toilette; on y trouvait,dit- on, vingt-deux genres de poissons, et l’on en prenait une si grande quantité, que les nom- breux ouvriers employés à leur salaison pouvaient à peine suffire à ce travail (1). _ La grande consommation de poisson dans l'ancienne Egypte est, non seulement attestée par les écrivains grecs, mais la Bible y fait aussi allusion : « Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Egypte pour rien » (2). Encore aujourd’hui la quantité de poissons que l’on prend sur le Birket-el-Qorn (ancien lac Mæris), est fort grande et approvisionne abondamment les marchés du Fayoum, la qualité en est même supérieure, Comme saveur, à Ceux du Nil. Le soin qu'ont mis les Egyp- tiens à reproduire, sur leurs mo- numents, les types de chaque espèce, maritime ou fluviatile, nous sera d’un grand secours pour l'étude de ces différents individus. Le Latus. Perca lalus, Geof- froy Saint-Hilaire. — Connu des Européens, qui habitent l'Egypte, sous le nom de Variole du Nil, ce poisson appartient à l’ordre des Acanthoptérygiens et à la famille des Per- coïdes. Il est caractérisé par une grosse tête, assez courte, uue mâchoire inférieure projetée en avant, une première dorsale, formée de huitrayons épineux dont le troisième est leplus long; une caudale arrondie et des écailles couvrent tout le corps, excepté la partie anté- rieure de la tête, laquelle n'offre qu'une peau unie. Sa Fig. 2. — Le Latus, Sculpture de l’ancien empire. tonalité générale est d’un blanc d'argent, nuancé de vert glauque sur le dos (3). Une image de cette Variole nous est offerte par un bas- relief de la ve dynastie où, à défaut de coloration, ses particularités essentielles sont traitées avec une rigou- reuse exactitude (fig. 2). (4) Dionore »E Sins, Liv. I, 52. Le talent valait 5.500 francs. (2) Les Nombres, chap. x1, 5. (3) Georr. Sar-Hiz. Descript. de l'Egypte. Les poissons du Des diverses espèces de poissons, vivant dans le Nil, c’est ce Percoïde qui atteint la plus grande taille; vers la première cataracte on capture des individus ayant jus- qu’à dix pieds de longueur. Paul Lucas déclare en avoir oussac ciel: Fig. 3. — Le Lalus, Peinture de Medum, d’après Griffith, vu pesant jusqu’à trois centslivres (1). D’une extrême vo- racité, il dépeuple entièrement certaines régions dufleuve. Sa chair savoureuse, ferme et très nutritive, en fait l'un des meilleurs poissons du Nil. Les Arabes le nom- ment Keren, Keschr ou Keschéré (2), lorsqu'il atteint de fortes dimensions et kemmor quand il estencore toutpetit. Sonnini, le premier, a reconnu dans la Variole du Nil, le Latos de Strabon et d’Athénée; Geoffroy Saint- Hilaire émet une semblable opinion, et assure qu'aujourd'hui encore, ce poisson porte le nom de Latous dans la haute Egypte (3). Ilest très abondant, non seulement dans le Nil et le lac du Fayoum, mais aussi dans le Bar You- souf, le Niger, le Sénégal. À partir des rives de l’Indus, on le rencontre également dans toutes les mers de l’Inde, de l’Archipel malais, de la Chine et de l'Australie (4). Avec plus de lenteur que les espèces terrestres les] animaux et les plantes aquatiques subissent l'influence du milieuoù ils se trouvent, aussi le Latus des anciens Egyptiens est-il entièrement semblable à celui qu'on rencontre actuellement Nil, vol. XXIV, p. 276 et suiv., atlas. Hist. nat. I, pl. 9, fig. 1.— Cuvier et VALENcIENNES. Hist. nat. des pois... t. IT, p. 65 et suiv. (1828). — Lacérène, His. nat des pois.,t. IV, p.277. Le Centropome nilotique. (1) Pauz Lucas. Voyage, t. IT, p.. 242 (1720) (2) Ce mot signifie écaillede poisson, c’est peut-être la raison pour laquelle on l’a appliqué à la variole, dont le corps se convre d’écailles jusqu’à la caudale. (3) Voyage dans la haute el basse Egypte, vol. II, p. 299. — G. Sainr-Hiz. Des. de l'Eg., vol XXIV, p. 279-280. (4) F. Day. The Fishes of India, vol. I, p. T: lo atlas, pl. I, fi (de) LE NATURALISTE 281 A dans le Nil, et ne présente dans sa morphologie, aucune différence. Une peinture de Medum, nous montre deux pêcheurs portant, attaché à une rame un Latus fort bien caracté- risé, mesurant environ 4 m. 50 de longueur; la légende hiéroglyphique, dont il est accompagné, le désigne sous le nom de Khera (1), le combattant (fig. 3). On le capturait alors, ainsi qu'àänotre époque avec de grandes sennes manœuvrées par plusieurs embarcations ; quelquefois des fênes munies de deux harpons servaient à cet usage. (A suivre.) P. HipPOLYTE-BOUSSAC. Silhouettes d’Animaux Le Tigre Le Tigre pourrait servir de type au groupe des Félins, dont il a la forme gracieuse et la souplesse devenue pro- verbiale. Les Félins ont tous une tête sphérique et un cou épais. Leurs canines, énormes et pointues, consti- tuent des armes terribles. Les molaires sont très tran- chantes. La langue est recouverte de papilles cornées qui en font une véritable râpe. Mais leur arme de chasse la plus utile est certainement leurs griffes puissantes, qui garnissent leurs pattes, aussi bien celles de devant que celles de derrière. Pour ne pas qu’elles s’usent sur le sol pendant la marche, elles sont munies d’un ligament qui les relève à l’état de repos et les ramène vers le haut, entre les poils des phalanges. Ce n’est qu’au moment de s’en servir qu'un muscle les fait abaïsser et alors saillir en avant. Le Tigre est au moins aussi beau que le Lion. La robe fauve, marquée de zébrures noires, et son ventre blanc sont véritablement superbes. Le mâle est analogue à la femelle : tous deux ressemblent à la Lionne par l’ab- sence de crinière. On ne rencontre le Tigre qu’en Asie, mais sur une étendue dépassant celle de l’Europe. Il se tient presque toujours dans les jungles, c’est-à-dire dans les régions boisées des cours d’eau. Ses rayures s’harmo- nisent très bien avec les roseaux qui l’entourent. Il rôde presque toute la journée, grimpant ou nageant quand il est besoin. Quand il a faim, il se met en embuscade dans les taillis d’une forêt ou sur les branches d’un arbre et ford sur la victime qui vient à sa portée, lui enfoncçant ses griffes dans la nuque et la mettant bien vite en lam- beaux. Tous les Mammifères lui sont bons et il ne dédai- gne même pas de s'attaquer aux gros Oiseaux et aux Reptiles. Son audace est sans pareille : il pénètre dans les villages même en plein midi et y enlève les habitants. Il attaque aussi sans vergogne les caravanes les plus nombreuses et les mieux armées. En un clin d'œil, il s'empare de sa proie et l'emporte au loin, quel que soit son poids; on en a vu emporter des chevaux et des buffles entiers. Quand il a goûté à la chair humaine, il ne peut plus se passer de cette nourriture, Très vorace, il mange énormément et engloutit aussi bien les os que la chair, après quoi il tombe de sommeil et reste à digé- rer pendant une bonne journée. Les Hindous, on le comprend, professent à l'égard du Tigre, une grande horreur, mitigée cependant d’un certain respect pour sa (4) C'est le même radical que l'arabe Keren. force. Autrefois, on soumettait les accusés à l’ « épreuve du tigre », c’est-à-dire qu'on les jetait dans une arène peuplée de tigres; si le malheureux en réchappait, ce qui n’arrivait presque jamais, d’ailleurs, il était déclaré innocent. Un grand nombre de personnes se livrent à la chasse au Tigre, les unes par plaisir, les autres par néces- sité. Ordinairement on procède par bandes nombreuses : chaque chasseur se place sur un Eléphant, et, derrière lui, un domestique lui passe des armes toutes chargées. Du haut de cette tour, le chasseur peut viser le Tigre tout à son aise, mais s’il le manque l'animal peut fort bien sauter sur lui et alors une lutte terrible s'engage entre les deux adversaires. Des rabatteurs poussent le gibier versles chasseurs, en tirant des coups de fusil, en battant du tambour et surtouten faisant partir de grandes fusées qui leur causent une peur indescriptible. C’est là, en somme, une partie de plaisir, qui revient même fort cher et ne détruit pas beaucoup de gibier. Les chasses isolées sont bien plus fructueuses, mais aussi plus dan- gereuses. Autant le Tigre est timide devant une réunion d'hommes faisant du bruit, autant il est hardi quand il rencontre un homme isolé ou presque. Il est rare alors qu’on puisse retirer de ses griffes le malheureux qui s'y est laissé prendre, d'autant plus que, généralement, le saisissant par un bras ou par une jambe, ilse sauve au loin avec lui. Si, à ce moment, on vient à tuer l'animal, il ne lâche pas sa proie pour cela, et il faut couper la tête du fauve pour retirer de la gueule le membre de sa vic- time. Le Tigre est d'autant plus dangereux qu'il glisse sans bruit entre les roseaux et d’un bond fond sur l'homme qu'il a vu; il manque rarement son but et un seul coup desa patte suffit à aplatirle crâne le plus solide, Le Léopard Le Léopard se distingue de tous les autres Félins par ses formes élancées et notamment son corps qui paraît plus long qu’il ne l’est en réalité. C’est un chat magni- fique atteignant environ un mètre et demi de long, réu- nissant toutes les qualités de ses congénères, depuis la douceur de sa patte. quand il est bien disposé, jusqu'à sa prudence, son agilité et son audace. Il est difficile d'imaginer une robe plus jolie que la sienne, avec son fond jaune orangé, et ses taches ocellées, noires avec un centre jaunâtre ; on ne peut le voir sans avoir envie de le caresser, envie que l’on réprime d’ailleurs vite quand on voit ses crocs formidables et ses griffes qui, se mon- trant de temps à autre, sont d'une puissance extraordi- naire. On le trouve surtout en Afrique dans les régions boisées, si peu le fussent-elles, par exemple dans les endroits montueux où les forêts peuvent se développer dans les régions élevées. Comme le meilleur des sports- men, il excelle à toutes sortes de sports. Il fuit avec ane rapidité étonnante, quoique n’ayant pas l'air de se presser, et procédant par bonds si légers qu'il parait à peine tou- cher le sol. Vient-il à rencontrer un arbre, il y grimpe mieux que ne pourrait le faire le chat le plus habile. Quant aux rivières, elles n’arrêtent nullement sa fougue : il les traverse en nageant comme un poisson, Mais, natu- rellement, en maintenant sa tête hors de l’eau. Il met toutes ses qualités au service de sa voracité : avec une audace sans pareille, il attaque tous les animaux, quelles que soit leur taille et leur force ; il cherche surtout à se procurer des daims, des antilopes et des brebis. Mais 1l fait aussi la chasse aux singes qu’il poursuit de branches 288 LE NATURALISTE en branches et passant même d’un bond d’un arbre à un autre. Il pénètre avec effronterie dans les villages et y enlève les bestiaux au nez et à la barbe des indigènes qui le poursuivent sans qu’il paraisse même s’en aper- cevoir; il tue même les enfants et les emporte. En géné- ral, il n’attaque pas l’homme et fuit quand il l’aperçoit et que celui-ci ne paraît pas en vouloir très sérieusement à sa vie. Maïs, par exemple, quand il a été blessé, il ne fait pas bon d'en approcher. Il saute avec fureur à la gorge de son adversaire et l’étrangle,tout en le labourant à coups de griffes, qui, à eux seuls, suffisent à le mettre en danger de mort. On détruit les Léopards avec des armes à feu ou, plus souvent, avec de vastes pièges semblables aux souricières. Quand l’un d’eux est pris, c'est une fête dans le pays, et on se donne souvent le plaisir de le faire dévorer par les chiens après lui avoir attaché les pattes de derrière avec un anneau. Lichtens- tein raconte à ce propos un incident qui eut lieu dans ces circonstances : « La plupart des spectateurs venaient de partir pour tout disposer au combat, lorsque, sous un choc plus fort que les autres, l’anneau s’ouvrit et l’ani- mal se précipita avec fureur sur le prévôt du pays, et sur les visiteurs les plus curieux qui se trouvèrent auprès. Dans notre effroi commun, nous primes tous la fuite, et déjà nous entendions le terrible animal haleter derrière nous, lorsque nos propres chiens coururent au devant de lui etle saisirent parles oreilles et la gorge. Le meilleur de ces chiens, qui avait perdu une de ses canines avec la vieillesse, se vit bientôt forcé de lâcher les oreilles et un seul coup de dents que le Léopard lui donna dans la tête, l’étendit mort. En attendant, les autres chiens étaient arrivés; ils le saisirent facilement et deux d’entre eux le mordirent si violemment à la gorge qu’en moins d’un quart d'heure le Léopard étranglé ne donna plus signe de vie. Il s'était défendu jusqu'à la mort et avait blesséavec ses griffes un autre chien, qui mourut le jour suivant. En dépouillant la bête, on reconnut que les muscles du cou et de la nuque étaient broyés ; quant à la peau elle était si coriace et si bien protégée par des poils épais, que les dents des chiens n'avaient pu yfaire le moindre trou. » Pris jeune, il supporte assez bien la captivité. VICTOR DE CLÈVES. ARE LA TENTHRÈDE DE LA RAVE (Athalia spinarum) J'ai déjà donné, je crois, dans le journal le Naturaliste, la description et les mœurs de la Tenthrèdé de la rave; je ne m'étendrai donc pas davantage sur la description de cet hyménoptère. Mon collègue M. le Dr Paul Mar- chal, directeur du Laboratoire d'Entomologie de Paris et professeur de zoologie à l'Institut national agrono- mique, a du reste publié un travail très intéressant sur l’évolution de cet insecte et sur les dégâts qu’il a occa- sionnés en 1901 aux environs de Paris, et je crois bien faire en mentionnant dans ce journal les principales méthodes destructives et préventives, conseillées par M. le Dr Paul Marchal pour enrayer les ravages de la Tenthrède de la rave. ; INSECTICIDES. — a). Emulsions de pétrole. — Comme méthode de traitement, j'ai surtout conseillé les pulvé- risations avec les émulsions de pétrole qui, si elles sont convenablement employées, peuvent avoir raison de la plupart des chenilles ou larves vivant aux dépens des feuilles. Pour appliquer les émulsions de pétrole, j'ai recom- mandé la formule suivante : eau, 4.500 grammes ; savon noir, #00 grammes; pétrole, 1.000 grammes. Faire fondre le savon dans l'eau chaude et ajouter ensuite le pétrole très lentement en agitant constam- ment. Mettre un litre de ce mélange qui doit avoir l’as- pect d’un lait jaunâtre dans dix litres d’eau et pulvériser; augmenter ou diminuer la concentration suivant les in- dications. Ou bien encore : savon noir, 2 kilogr.; carbonate de soude, 1 kilog.; pétrole, 3 litres ; eau, 100 litres. Faire fondre le savon et le carbonate dans vingt litres d’eau chaude; ajouter le pétrole lentement et en agitant constamment de façon à obtenir un mélange homogène. Ajouter ensuite le restant de l’eau. Les champs qui ont été traités par ces émulsions de pétrole ont êté en grande partie préservés, bien que le mode d’application employé, consistant généralement en arrosages, laissât fort à désirer. | b). Emulsions d'huile de graine. — Les émulsions d'huile de graine m'ont paru aussi de nature à donner de bons résultats et, à titre d'expérience, j'ai conseillé l’em- ploi du mélange de Fouquier d'Hérouëél : huile de colza, 15 kilogr. ; savon noir, 1 kilogr. ; eau, 84 kilog. Mais tous les cultivateurs de la région envahie par la Tenthrède de la rave ont préféré s’en tenir au pétrole dont ils constataient les bons effets. M. Marchal conseille aussi l’emploi de la chaux en poudre fraîchement éteinte, c’est-à-dire de répandre ce produit sur le sol, le soir par un temps un peu frais, en ayant eu soin, au préalable, de faire tomber les larves, mais ce procédé n’est pas toujours efficace, puis de creuser des fossés à parois verticales et ayant au moins 20 centimètres de profondeur ; ce procédé a été appliqué par plusieurs cultivateurs qui s'en sont bien trouvés. Lorsque les larves viennent à émigrer des champs dé- vastés, elles se dirigent alors vers les champs Voisins ; les fossés ont donc pour but de recevoir ces larves qui viennent y tomber en masse et qu'il est alors facile d'écraser. La récolte des insectes parfaits donne aussi de bons résultats, mais il ne faut pas oublier que ces insectes ont une grande activité lorsque le soleil donne un peu et qu’ils volent de part et d'autre. On devra donc opérer le soir et le matin et de préférence par un temps pluvieux. En secouant les plantes on en recueillera de grandes quantités sur des toiles qu’il faut avoir soin de déposer au-dessous de ces plantes, comme cela a lieu du reste pour beaucoup d’autres insectes. î M. le D' Paul Marchal termine son intéressant travail en disant que, d'après Curtis et Ormerod, les larves,qui sont détachées des feuilles sur lesquelies elles sont fixées au moment de la mue, ne peuvent plus opérer cette mue et doivent forcément mourir. C’est sur ce fait qu'est basé le procédé qui a été fort employé en Angleterre, et qui consiste à promener à la surface des champs conta- minés de larges balais de branchages. l Pour obtenir un résultat on devra répéter lopération cinq ou six jours de suite et déterminer un frottement assez rude à la surface des plantes. Des branchages de sapins sont très propres à ce mode de traitement. On peut les attacher ie long d’une corde ayant une longueur proportionnée à la largeur du champ et les bouts de la corde seront tenus par deux hommes qui marcheront de chaque côté. Un autre procédé analogue, et permettant d'obtenir une action plus énergique, consiste à fixer les balais à un essieu réunissant deux roues et à promener à travers les champs l'appareil ainsi constitué. Par l’alternance de culture et aussi par le labourage des terres on chtiendra également de bons résultats. Pauz NOEL. OFFRES ET DEMANDES « Joannes Clerc, 1, rue Thimonnier, Lyon, désire entrer en relations, tant en France qu'à l'étranger, avec des correspondants pour l’échange des lépidoptères. » Le Gérant : PAUL GROULT. — Imv. Levé, rue Cassette, 171. Pazis. LE NATURALISTE, REVUE ILLUSTRÉE DES SCIENCES NATURELLES IBWABLE DES MATIÈRES DU VINGT-TROISIÈME VOLUME DE LA DEUXIÈME SÉRIE 1909 PAL codoovosccbvoacop600 0 D 1 SE SSEHo0c0oodbaccc0e0e 116 DERRNREE À PAP ocssutoocond0c0002000 130 | Squatarola cinerea.......... 29 Animaux (les) des Jardins zoolosiques, D' Etienne Deyroile....... MM CEnEbE 0 0060c080000000 5 || SOMME Éooboovogovsécabcaso 116 Animaux (les) Vertébrés dans l’art actuel, Dr Etienne Deyrolle..…. 153 | Pelidna...... 415, 116, 117, 137 | Sterna bergii........ Boocoo | (D Aütrucho (élevasetder)MaulCapee er Eee NEA RRnRE TnrniMBerdrirercecre EC er-erce 131 IMStirepslas PEUR ET EEE EE 115 Autruche (élevage de l’) au Cap, différentes espèces de plumes, Phaeton/ec-reece-tte 2000. CD: O9 |} Étitbeaoovescoorsocsoovoo 102 Maurennéochelet erreur ennemie 239, 248 | Phalacrocorax............... 69 | Sula... Classification des oiseaux de France, G. d'Evry, 150, 163, 175, Phalacrocorax ......... MAG | MES os ooeosccepercoocvoo 189, 200, 217, 227 Phyllopneuste....".....,... 130 Suisses eboooocecanoo0 Cormorans (la vie des) dans l'Antarctique, A. Menegaux.......... 65 | Phyllorhina. 139 | Tatou................... Couleuvres (les) sont-elles utiles? Paul Noël............ oo 86 | GGID SobScococtoocousaëue 180 || Me o6E bobo oaobdopoovobe Licorne (qu'est-ce que la), Victor de Clèves... 0900 OM I ETOcellar a EE TEE ET 116 | Totanus Mesoplodon (le) de la Hongue, R. Anthony....................... OEMIMPratInCOlR ER EEE ETC EC 103 | Tringa Okapiremarquesisur lc CR Me bien ments 9718 |"Psittacus.:....... NE 161 | Tringa Ornithologiques (excursions) aux îles d’Yeu et d'Oléron, Magaud EUINUS EE EE FETE ECE CELLES 116 | Troglodytes ÉATIERRONSLooboocasetedoenonedooodpnepoouvee 101, 115, 129, 137 | Recurvirostra............... 115 | Turtur Paresseux (les), Etienne Deyrolle.......................... 105, 119 | Rhinoceros bicornis......... 15 | Turdus Présence (sur la) de sphères attractives et de centrosomes dans Rhinoceros simus...... .... 191 Trees Sons ccoccosccoobotnoo les cellules issues de la segmentation parthénogénésique de l'œuf Rubecula® "+" "teret ce 103 | Upupa de la poule et sur lés caractères de ces formations, Lécaillon.. 9255 | Saxicola.................... I] (MB socanocobocevotaunve 600 Rhinocéros blanc (le) est la licorne des anciens, E.-L. Trouessart. 15 | Scœopus................... 105 | Vanellus Silhouettes d'animaux, Henri Coupin................. ot QAR, ET ||'ÉiBgavoosononsedpepcotos DT Nes doscbotoooneboudoooe ° Vipères (des piqüres de) après décès, Dr Bougon................ 215 PRINCIPALES ESPÈCES DÉCRITES OU CITÉES Invertébrés. * . ARE onao den bat aconno ME NNGAROTES oo ubocotoodes 103 | Agriotes (l’) obscurus, Paul Noël................................ 168 PHidicnemus Pr Ne EE MS | 'BHID AE Sonooedoeduoe 206 | Apterygida arachidis (note au sujet de l’) (Yersin, avec fig.), Louis RoTOdTOMA Pt 130 | Dipus ægyptius............. 12 JEnGtesoroaueoecbogbbonsobobceasoodooebodbbos dope non 281 NEC CAO RUE DAT 102 | Dromas ardeola............. 62 | Argas (les) de l’Instituteur, Paul Noël............................ Alcedo cyanostigma......... MER IPEMOErIZA EE EEE CEE EE EEE 130 | Blattes (les) Paul Noël.................:........................ Anas boschas A91M PRalco Fee 102 | Bombyx (le) Quercus, Paul Noël................................. NÉ 5 So00000cooncdccvedec 117 | Felis onça 13 | Bostrichus dispar (le), Paul Noël................................ Anthropoïdes virgo 1PM|MEratercula PACE EEE CEE CE EE 117 | Bruchus (le) pallidicornis, R. D........................... doovoc ANIMÉ ocoa arc osccopec 000 102 |REre at RePE EEE E CECILE 65 | Chenilles (les) des Helichrysum, P. Chrétien............ ArctopitheCus.. 108 | Toneile sde dccco8es 102, 277 | Chenille (la) à toile de la betterave à sucre, Paul Noël REP pooboogvenooconodosn: 115 | Fringilla spodiogenys....... 977 | Chrysomèle du peuplier (la), Paul Noël............... DOOCCS 590 Ardea atricapilla............ C2. || Comités 0::6#360 130 | Chrysoméliens (mœurs et métamorphoses des Coléoptères de la BenniCl NE A Er es 116 Calor dosoconbaseonooeue 130 tribu des), capitaine Xambeu 60, 66, 80, 117, 127, 140, 152, 165, ion Ébeno cote soccaccode 106 || Calihgoecocesecoecvedeso o MG 214, 225, 235 Bubo ascalaphus............ DEAN IMEAapalops ere eecrercectere 106 | Cigale (la) naine...................................sssevee 256 BCE oSobpecosbecc 000 dos 102 | Heliornis Senegalensis...... 156 | Clytus (le) Arcuatus, Paul Noël.............. One te eee eereeset 191 Baise enelie laure 130 | Hemibradypus.............. 105 | Coléoptères (divers) exotiques nouveaux, Maurice Pic........ 19, 34 STOO: Coconsosserenebpeoobue 129 | Hoœmatopus................ 115 | Courtilière (la), Paul Noël.................................... .. 263 Calitiaisécnoaseuoce 3520 AM5NIMÉYypolaISe ere 0e 103, 130 | Cryptorhynchus Lapathi, Paul Noël............... 060000006000 118 Campephaga................ AS. | IAE. cé00one00000e# 00000 116 | Entéroïides (sur les) des Acraspedes, E. Herouard.......... .. 136 Caprimulgus................ 103 986 | Faune malacologique armoricaine, CMEHoulbDerter CEE : 19 Carduelis eee eeererer eee 102 288 | Homochromie (sur l’) de la chenille de Lycœna astrarche 181 Canin odséatébsonesdooese 130 131 | Hypertrichose (de l’), D' Regnault.............................. 243 Dhacilscssoomodonaosnserze 215 171 | Jardin (le) de l’entomologiste, F. Plateau... secesneeene 215, 228 Charadrius ....,...... 115, 137 2716 | Lathrœæa clandestina (sur le) parasite de la vigne dans la Loire- Charadrius mongolicus...... 48 119 Inférieure, Col............. mess eseeeoeeesee CURE nenrecee 145 Charadrius pluvialis......... 29 | Mareca penelope............ 230 | Lépidoptères nouveaux (description de), Paul Thierry-Mieg...... 285 Chimpanzés cer 215 || Megalestris................. 65 | Lépidoptères de Biskra (notes biologiques sur les) et descriptions à] CHOlEpUuS rene L TEE 105 Mesoplodon bidens ......... 24% d'espèces nouvelles, P. Chrétien................ 1, 11, 30, 44, 54 OIrCATUS PE EE EC Ter 129 | Midas œdipus............... 14 | Noctuelle (description d’une) nouvelle de la Guyane francaise, CHE sobabacebtéoro Ada ce 102 | Midas rosalia............... 14 HE: Brabant... tels VILDES odDeas avan dapedo 000 il 78 Coccothraustes.............. 102 | Midas ursulus............... 14 | Observation sur l'Hepialus Armoricanus......,................. 254 Coluber natrix..... 10 33M/MMOtacillasee 2 Eee 102 | Orientation (sur l) chez les Patelles, G. Bohn................... 100 GolHMPhAPEREEE POELE 115 || Motacilla alba.............. 92 | Penthina pruniana, Paul Noël.................................:.. 85 ColyMmbUuS EEE PA PET EC CE MMM uSCiCapa EEE EEE 130 | Phalène (la) du Prunier, Paul Noël...........................: . 158 ConvusEERELEEr Cr ECC 102 MMS 0MIMNOCtUA RE EEE CCR E EEE Cet 199 | Phosphænus (notes à propos du) Hemipterus...... sosces .. 4185, 198 Corvus scapulatus........... ZOMIMNOATOpUuS PE PAR ET EE 119 | Planaire (sur la présence d’une) en Auvergne, Henri Coupin...... 86 COUTNIR EN ACER Le MER IANUMENIUS EEE Pere CE 115 | Pseudolucanus nouveau (description d’un), Louis Planet (av. fig.). 173 Cuculus cupreus............ HT IREM OSEO opeone cooons 918 | Saperda (la) præusta, Paul Noël................................ 49 CULLUCARE PRET CC CPCEREE 130 | Orang-Outan................ 362 | Sens (le) de la direction spécialement chez les Abeilles, Dr Laloy. 259 CYCIOUTUS EEE PPT E ET MOMINOr OISE EC EPP EPP EEE TEE 102 | Sens (le) de la direction chez les Abeilles, Bonnier............... 122 290 LE NATURALISTE en Teigne de l’Olivier (nouvelles observations sur la), Th. Dumont. Henthrède deNatR ave tPauleNOel ere ER RER ee Morasi{la)ifemmueana Paul Noel Pre NON re Mermitesi(les)Mdestjardins DEP alo y NME NUE Thecla Betulæ (le) et le thecla Pruni, Paul Noël...,............. Tuniciers. Tableau dichotomique des principaux genres et des principales espèces que l’on peut rencontrer sur les côtes de Érance fe Table sean MON GAL ESS 36, 46, Xylocopal(la)violacea, Paul Noël CR NN PRINCIPALES ESPÈCES DÉCRITES OU CITÉES Absyrtes magnifica......... DS AMI SPAS Te Ce PNEU Aciaïia remotata............ LAON MHemMOnIa EEE eee 60, Acidalia bucephalaria{n. sp.) 45 | Homæosoma............ .. Acidalia fathmaria.......... 32 | Jassus sexnotatus........... Acidalia fatimata............ 31 | Lasiocampa Staudingeri...….. Acidalia flaceata............ 46 | Lasiocampa (bombyx) serrula Acidalia incisaria........... a LIRE em ane en e el ONE Acidalia lolaria (n. sp.)..... S0MMLeuCanitis Eee TENUE Acidalia scabraria (n. sp.)... 44 BSD HO nn D ANSE DES IAGROLE Da PRE CRETE CP CL CURE 259 | Loxostege sticticalis......... BONE AS et AR CP PRES 1898 PTUCANUS RPC R AMAR EE Agriotes obscurus.......... 168 | Lycœna astrarche.......,... Allecula cinctipennis........ 19 | Lymantria atlantica......... ALCICAR EEE RENTE RPC RUER 60 | Macrosiagon bisbinotatus ... Amicta quadrangularis...... 56 | Malegia maculata (n. sp.)... AJnate sise en da ue 246 | Mamestra sodæ............. Ancholæmus attenuatus (n. Mamestra trifolii............ SD) AN NS AMEN Nr 34 | Mecoceras nitocris n. var. al- Anodonta cygnea.......:... 19 DIMACUlA EEE EEE ADOPES ESP A EC encre 17 | Mecoceras nitocris, fn. var. Apopestes rosea............ 18 DUdIbUN Aa RPE ERP Apterygida arachidis (fig.).. 281 | Melanargia lachesis......... ATCHARC AJ Er NA PRE 218 | Mélanophthalma............ INPI Ta ob 0 tiote da d4 bre aides 146 | Misumena vatia............. ASCATITES EE PE RTE 24 PMYOobiapumiles te eue Athalia Spinarum.......... 288 | Nemoria pulmentaria........ Blatta orientalis............ 2058 EN Gla een TA Boarmia ...... een 11120253} )MNolatcuculatella terres Bombyx quercus............ 11 | Pachygrapsus marmoratus.. Bostrichus dispar........... 109 | Palindia serpentifera (nov. Bruchus pallidicornis....... 75 spec)..... Gcancoc ob o un oe Bucculatr nee RERERereEeeN 259 | Pandesma terrigena......... Cacæcia........ ST Het 2411h Penthina pruniana.:........ Cantharistrimaculatus (n.sp.) 19 | Periplaneta orientalis....... CarCinus TERESA :.: 167 | Phalœna magnifica:.......:. Caryopemongiganteus (n.sp.) 34 | Pholus..................... Cassidass errant 60 | PhosphænusHemipterus (fig). Catocala elocata... . OM AE TE à A A EE 185, 186, Ceutorrhynchus..... ....... 205) Play ptiTLa ATEN EEE Chrysomela nent 60MMPlectonycha terne Cidaria prunat3,............ 158 Pœæcilochroa convictrix...... Cistelomorpha obscuripes (n. Polia venusta........ Fe JD) 0 oooubecocbogre 19 | Polycelis cornuta........... Cra PEER AD ENS 60%) MPolychrosIs REPARER SERRES Clytus arcuatus............. A1) MP ras O)e ERP AREEES Gœnothele ER RER 2822 \NProsonolopha rer ne ee ColeOphore PRE EEE 259 | Psacasta exanthematica..... Conchylis.... 717. 241, 258 | Pseudolycas uniformis, var. Costiamecatrix.- 200 Er 135 MIBELDESE EE EC E CRE (GTTOCE IS ERA REA 60, 152 | Pseudolucanus Busignyi (fig.) Cryptocephalus.-2#--2-"00r 60 (SP NOV) EEE PE RENE Cysticercus te Mere | MATEono sono ooouoogoubooe Dichroramphart ere 259 SByrausta EE PER DIS 10 ma SANT AR 24 Querquedula crecca......... Donacia seen 67 | Rhabdorrhynchus mixtus.... Echinorhynchus.......... . 24 | Saperda praeusta...,....... Bpiblema ee EVENE RER DOI AS BBA Re Can Re AUTRUI ele Eubolia biskraria........... SMS 0 PhTONIA RER EE PARTNER Eubolia disputaria.......... 55 | Stagmatophora.......,...... HuCrOStes ERP EEE 2:20) Stephanorus......1.0te Eucrostes halimaria (n. sp.) 18 | Strongylus.................. Eucrostes rhoisaria (n. sp.).. °30 | Synopsia. ................. JON SE SOS JA0 do n0 où D EU 2410) RTalpoChares ee Ne UuMOlpUS EPEPPRPERCEREARE 60AINTephroclystias PET Fidonia pratana............ 54 | Teras ferrugana......... ee Galeruca eee Pere PERS G0R ETheclarBetulse PRE PAeerREne GENLO Al p ATP 263 es PTUNI 5 AAA GYPSOChARES EEE EEE 226 | TriCHiNa ER AC NANTERRE Hélichrysumee Prec Er 0e 2210) Trichocephalus.. 7.170002 Heliothis nubigera.......... JMIMUNIORCLASSUSE EEE EMAURE © Helixipomata EME Rene 19 | Xylocopa violacea,.... ..... Hepialus armoricanus....... 254 | Zuleika nobilaria............ Géologie et Minéralogie, Ablation glaciaire (1), E. Massat, av. figures.................... Anomalie (sur une) de la feuille chez Ficus Eocenica des grès de Belleuravechieures PSHÉPET te EPA rente Bouteille (une) dévitrifiée, (av. figures), Stanislas Meunier.......… Coquilles tertiaires (clés pour la détermination des) du bassin de Paris{(av-thie.) P-HAnitel.- Etre Eee A4, 185, 197; Deflation (de l’influence de la) sur la constitution des fonds océani- ques JATDhoule RS TETE LACET Er PRET RETe : Démonstration de l’existence de la déformation artificielle du crâne à l'époque néolithique dans le bassin de Paris, Marcel Baudouin. Dolmens (les) de Dar-Bel-Ouar (Tunisie) (avec figures), D' Etienne Deyrolle res NAME Le 2 date re a M PAIE NE Emplacement (note sur l’) des localités qui semblent avoir été le plus souvent éprouvées dans le tremblement de terre du 11 juin 1901 Julien SR RM ANR LES AU TL EN LE EE RIRE CREER TS Eruption (l') du Vésuve en l’an 19, Dr Bougon................... Etage sicilien, définition stratigraphique, M. Gignoux...........,. Excursion géologique à Breuillet, Arpenty, La Folleville, E. Massat. Extension (sur l’) de la craie marneuse aux environs de Foucar- monts.) tPaulrlemoinet EPP CNE PNEU LU ER CCE Feldspaths (les) et la pegmatite, L. Franchet..................... Homme (l') fossile de la Chapelle-aux-Saints, Marcellin Boule... Houille (sur l’existence de la) à Gironcourt-sur-Vraine (Vosges), IRenCNICEIeS. NS mA SEAT EU An A A So AdSense RER AE AURA 00 000 Hydrographique (sur le régime) et climatérique algérien, depuis : l'époque/slaciaire JESavornn LE PP Cr en CEE Laterites (contribution à l’étude des), H. Arsandaux Mâchoire fossile (la) de Heidelberg, Dr Laloy Moulages de gravures sur rochers (cupules et pieds de) découvertes aile eu AMarcel Baudouin CAPE EEE EEE EEE RER Nappes (nouvelles observations sur les) de la Corse orientale, E. Maur : Nymphéacees fossiles (étude surles) (avec figures), P.-H. Fritel 1, Oscillation (sur une) de la mer constatée le 15 juin 1909 dans le portideMarseille MeOouSFabry EEE EC ET CCC LCA EDS Paysl(le) deiCaux Massa PME ERP een badobiaooe je Position (sur la) stratigraphique des couches à Heterodiceras Lucii au Salive, E. Jourowsky et J.. Favre...:..................... Poussières (dissolution des) ferrugineuses d’origine cosmique dans lesfeaux defl{Océan A"SThoulet ere ere en Ce CCE EE Quaternaire (le) de Boulogne, Billancourt, E. Massat..........:.. Réflexions d’un naturaliste sur le mont Saint-Michel, Dr Bougon.. Relations (sur les) tectoniques des Préalpes internes avec les nappes helvétiques de Morcles et des Diablerets, Lugeon....... Relations (sur les) tectoniques du tremblement de terre de Pro- Vence nt Me MERCURE rN ae En ET CL AT PEL NE DENE Retraits (curieux) dans une argile tongrienne (avec figures), Stu- nislas Meunier te RER RME PEER CRE EE ET EEE ETS Rivière (sur la) souterraine de la Grange (Ariège), E.-A. Martel... Roches striées parisiennes (avec figures), Stanislas Meunier....... Schistes (sur les) cristallins de l'Oural, L. Duparc................ Squelette humain (découverte de) moustérien à la Chapelle-aux- Saints (Corrèze), À. et J. Bouyssonie et L..Bardou............. Squelette (le) du tronc et les membres de l'Homme fossile de La Chapelle-aux-Saints, M. Boule............................... Tourbières (les) de rochers de l'Afrique tropicale, A. Chevallier.. Travail (sur le) de la pierre polie dans le Haut-Oubanghi, A. La- Albi tes RE PCT LE CELL TE 125 MAR ONINERELEE CASE MERE Alectryonia (fie) tie con Dabradorite EE LEE R EI Amphidonta Humboldtii (fig.) 77 | Lima (fig.)................. Amphidonta vesicularis (fig.) 71 | Lotos....... eee Sos Andesite chere ne 125 | Naïiadina Heberti (fig.)...... Anæctomeria.t-e-resele 209 | Nuphar............... 209, Anæctomeria (fig.).......... 223 | Nuphar dubium (fig.)........ Anomia (fig.)......... 2691027108 |MINvmphoE a PE EC INA ETES /ATODLILE RER EEE TE ECC EE 125 | Nymphæa calophylla........ Chalmasia 2" "ee Pre Ter HOMO EOCIA Se FEECECEP EE ETES Chamænymphica .......... 1MINOLNOSe EME LEE ECO Chlamys (fig.). ........ 210MIMOStrea Error 17, 18, Cobalt es mins 126 | Ostrea (fig.). 174, 115, 185, Crasatellal{fiet) PP 440080e Re 269 197,198, Cyanea PET ECC EEE EEE 1 | Palæolobium........ BLOdAo Eucalyptus hæringiana...... 209 IMPecten (RE) EC RRREER EC PELERE Eucastala te" eRteR ACER 1 | Pegmatite........ PSM Exogyra couloni (fig.)....... 78 | Pernostrea Bachelieri (fig.).. Exogyra flabellata (fig.)..... 18 MPlicatula (fig) LEE MEECE Feldspath......... 125, 126. 127 Quartz CREME ERA RE eee Ficus Eocénica.......: 149, 150 | Rhynchostreon columba (tig.) Grès de la Padole........... 53 |MSaintia (fig). "10008 CYPSE EN EC AN AIMPENEURRE 269 PS axicavan(ltes) ere APANNTE Heligmopsis Arnadui (fig.).. 17 | Spondylus (fig.)............. Heligmus polytypus (fig.)... 79 | Victoria regia.............. Hémiplicatus (fig.).......... 270 | Wollastonite...........:... Heterodiceras Lucii..…....... 255 269 Eu À LE NATURALISTE Botanique. Ansénnen(l)Amarante PereCr rec tree eee rte eELREe Biologiques (observations) sur l'arbre à caoutchouc du Tonkin, HechardtietpDubardeRREEE RER EP RRERENRE eee LCL PE LLC Césalpiniacées (les genres de la famille des) du Globe, avec fig., ÉMCoupin et louis Oapitain ete APP E EINIO IRAN Champignons (les) comestibles.................................. Champignons (les) parasites des Insectes, V. de Clèves........... Champignons (nos), Victor de Clèves............... 26, 51, 63, ‘Chlorose (la) des arbres à fruit................................. Convolvulacées (les genres de la famille des) du monde entier avec figures, Henri Coupin et Louis Capitaine............ 223, 233, Croissance (sur la) du Fucus, P. Hariot ......................... Développement (sur les débuts du) de la plante vivace comparés à ceux de la plante annuelle, G. André.......................... Elaboration (sur l) de la matière azotée dans les feuilles des Dantesivivaces AG ANArÉ EE terre ct cer lcC EC -ch cer Elaboration (sur l’) des matières phosphorées et des substances salines dans les feuilles des plantes vivaces, G. André......... Extension (l) et la régression de la forêt vierge de l'Afrique orien- CALE MASSE C HE VAT OT AE RER A RTE PE Fécondation (sur la) de la fleur de Pavot, Paul Becquerel....... Fédoncation (sur les phénomènes de) chez les Zygnema stellinum, P. A. Dongeard Graines (les) tuées par l’anesthésie conservent leurs'propriétés diastasiques, J. Apsit et E. Gain.............................. Greffe (influence de la) sur quelques plantes annuelles ou vivaces par leurs rhizomes, Lucien Daniel............................. Influence de la lumière sur le développement des fruits et des Panne SEA EU DIMENKONE PEER EE ECC ARE EE LEE C re Le -Monophyllæa Horsfeldii (sur quelques modifications du), Chifflot. Morchella (la) semi-libera, D' Bougon........................... Plantes (les) vues au microscope, H. Coupin...... 97, 108, 120, 134, 143, 157, 168, 178, - Reproduction (sur la sexuelle) de l'Endomyces Magnusii, Guillier- - mond ; D ssoment (sur le) des rameaux de « Salicornia fruticosa », H. __ COM, ;cSoooooesonveobenooccoaooocbosaomoodeusaoeesco o6s ob PF: Boom obosdogueovoconodcebeons 20088 veu debut ds ass “Travaux pratiques de Botanique. Les plantes vues au microscope, ‘g HenriiGoupin, etre 97, 108, 120, 134, 143, 157, 168, “Urée (sur la présence de l’) chez quelques champignons supérieurs, 4 Cons OS NEO ce oopouecocdé ponton cuepobotenetoodebn Utilisation (sur une prétendue) de l’azote de l’air par certains poils “ spéciaux des plantes, Francois Kôvessi,....................... ‘ PRINCIPALES ESPÈCES DÉCRITES OU CITÉES MAGArIC-..--............rs 94 Elodea Canadensis.......... BAmanita. 4... 26, 63, 73 | Endomyces magnussi........ “Amorphomyces Falagriæ(fig.) 280 | Eriospora pilosa............ PAniseia (fig). Lecce 25 AMIE rOAIUMEEEE EEE EU CP UCLE PArmillarian rte cr -Cure 18 | JC MEbocooeovsoaoaecdoueo "Argyreia (fig) ......-....... 233" Hucalyptus........... “Bacillus fluorescens......... 261 | Eucantharomyces Atrani.... “Bacillus putridus............ 261 Exogonium Bainaaaoconecogcoodeoccce 280 |A IR A RAR NP ETS ER RE “Begonia.................... 19 || MÉvOcosssocéresoacesesdhaee “Bleekrodea tonkinensis...... 232 |M'Histulina...".... RBOIELUS Lee. 26, 63, 95 | Flammula... A scoobocabocesnond 0222, /HUCUS.- "1. Calystegia (fig.)............. 292) | Geleicouoaovossondecosesobe Camelia....... lsseantaceron 1828 NGeranumerce"Etterecter ce 282 | Gomphidius..... 21, 51, 63, 280 | Haplomyces californicus.... 280 | Helminthophana Nycteribiæ. ACenostigma....... 4". 29 OR O ME Set écoodioederedube “Chenopodium Amaranticolor. 236 | Hewittia (figure).......... c “Chévrefeuille ............... 120 | Hildebrandtia (fig.).......... “Chitonomyces............... 189% MEIPDo ph EE EAP C TEEN NN “Chitonomyces borealis (fig.).. 280 | Humbertia (fig )............ “Cinnamomum Zeilanicum.... 149 | Hydnum............... 26, Clavaria......1" 26, 63, 13, 95 | Hydræœomyces Halipli....... ‘Clitopilus..... AABUER DE 2 MO EN ONNOAME o0odeoouocvee Collybia. 26,51, 63:13,14,94, "95 Idiomyces Peyzritschii....... “Convolvulus (fig.)...-....... 245 | pommes (Mg)heses 444 ccaube Cressa...... CH SOBO0 ON T0 00 2228) MIBCINTRE EEE EC CLR T EEE nSenta (Hes)E-er--ÆFCEC: Ce 246, |. Lactarius.............. 26, Cyclamen.................. 1 Tao note toudet Dalle 0e: Gereceeoetercerce 121 | Lathræa clandestina......... MDiatomées............-... 180 | Lepiota........ 5 Di: GX ADiChondra "eee DAV || 1WOmEsoconueodedbeueagcuent MDichomyces furciferus (fig.): 280 | Lin........................ “Dicymbe corymhosa (fig-).... 283 | Lupin....................... ÉDimorphomyces muticus (fix.) 280 DYCOPEL TON Er PEAR P RENE ‘Dimeromyces muticus...... 20 NAT ANUR PET PRE PP EEE MDiptychandra............... 283 | Marasmius... 26, 63, MEchium vulgare............ . 205 : Melilotus........ 0 ti Minai(fies) EP E e rene DA MEOLYPOLUSEE EEE te RCE Monophyllæa Horsfieldii..... GO Bora (s)oosoosoevocaeouc Morchella semi-libera....... 182h|MPrEVOS TEAM EE CELA AE A Morille peer CAR 11ONMP Sal ot eee 26, 63, Morus/Niorar APRES PTErR 149 | Quamoclit (fig.)............. MU CO ERP EC R EE CLEO PET 181 | Rhizopus nigricans......... MY OS OLIS RE A ATEN EE 1208 RMERLC INSEE EN Erz NÉE oovvobuop 0e bb o MARIE (en) Dada doonogaobd Netroynlisssoccesoconosenee 223, |. Russula :....... 26, 51, 63, INODE Bacs ooonre bo do doc à 1719 | Salicornia fruticosa......... ONODEVCRIS EPP EEE CURE 1819 \RSclerolobinme eee PAPPARRRE OpÉrCulIN APE PEER EC EE CErE 225M|Selaginella eee EE NreEne OL ER ER Ne 120N) NS ter EUuME CREER ER EENT OSCAR EPP ER CRETE ARNRE 119 | Teo-Nong....... édabdeouope Panus:--......... 26, 51,63 74} Thylacanthus............ OBaronnm Es Sosbcoboocobse 246 | Tillandsia usneoides Penicillium glaucum ........ 129% NTUDAT a EEE AEREARS Peyritschiella geminata..... ED | ER oc ocsuocgoocoogonous Es ocooccoocbovcobocenoe 119 | Tricholonia.. Rharbitisf(fios) PERAMENMERE 20 | NE as osé noubdeoceotonc MONNPS 0 08 00 51, 63, 73 | Viscum Phyllocarpuse Ferrer ecte 282 | Volvaria Ps ooeocsone no oo dpodegpo nc 135 | Volvaria eurhiza Pinusppinens EE PRE SEE 172 | Wilsonia Blourotus APRES CERCEe NME 0000080000 515253; Poeppiriareerer rer eLietee 3 Zyÿgnema stellinum......... Biologie et Physiologie générale, Acide borique (influence de l') sur les actions diastasiques, Agul- MO scooocedoosecoodouoodtoobgeoccenecbonacesaoogduvoacvoeoo Action abortive (sur la prétendue) du Tabac, R. Robinson........ Action du venin des serpents venimeux sur les différentes espèces anale SHENLIACOUDIN EPA ARRETE CEE UE TRI A EP ERRNEOn Amylase (sur la présence de l’) dans les vieilles graines. Brocq- Rousseautet}EdmondiGain er EreR EEE CL CEE PRE Centres (les) manostatiques et le traitemant physiologique de lartémosclérose FRMBONNIEL EEE ELLE EE ÉCRIRE Costiase (la) et son traitement chez les jeunes alevins de truite, Louis L Croissancen(la)idesRonoles PR ERE RE ET Digestion (sur la) gastrique de la caséine, Louis Gaucher......... Digestion (sur la) gastrique des laits de femme et d’ânesse, Louis Echanges (les) nutritifs chez les abeilles, Dr Laloy............., Extinction (les causes de l’) des espèces animales, D° L. Laloy... Fatigue (sur la) engendrée par les mouvements rapides, A. Imbert. Haunertdesieayernes (la) DELA A)oy RER Re Homochromie protectrice chez la misumena vatia, Henri Coupin Influence de divers milieux nutritifs sur le développement de Pi- nussPined Miles e levres RECENT PTE PRE Influence d’un séjour prolongé à une haute altitude sur la tempé- rature animale et la viscosité du sang, R. Bayeux.............. Influence (de l’) du temps sur l’activité antivirulente des humeurs des animaux vaccinés et de l’immunité relative des tissus, L. Ca- Innocuité relative de l’acide carbonique dans les couveuses artifi- cielles Me ourAe le PTT CE CELL Instinct de la conservation du gibier, H. Coupin................. Pépreret Demodex AMBorre PERRET Lee EE ET CT Lee Lutte (la) des'insectes contre leurs parasites et les variations de leurresistence MÉAPICOUPINERLE CPE EEE PE PC C LCL TL EN Malice (la) d'un moineau, H. Coupin....... Maltase (sur la) du sarrasin, J. Huerre Mimétisme (sur le) de quelques espèces d'insectes vivant sur les bosrapinees MÉSBOULE CDI PEER ER EEE E CLR EE rer Mosquero (le) nid d'araignée employé au Mexique comme piège à MONA onnoovoodoonouoooopouodacoonocootoncebvossueenocéon Nutrition (la) d'une mouche piqueuse de sang, Henri Coupin..... Paresseux (la1biolosterdes) PPPPAPER EL EE EEE EE EC CCE CL Pénétration des liquides pulvérisés par les voies respiratoires, Cany. Races humaines (plasticité des), D' Laloy........................ Rapport des insectes, notamment des lépidoptères avec les fleurs des Asclépiadées et en particulier avec celle de l’Araujia, Kunckel hong sssensocoupocchtoorovoocouootonodogdboscbaooscunde Rayons chimiques (rôle des) dans la coloration de la peau humaine De Ale Roumanie sédtasonooocencoosococosooboonecesao0code Réaction (influence de la) du milieu sur l’activité des maltases du TO, I TOME oococcooodedbotoooboocopo Bebe avoue so se Respiration (la) chez les chanteurs, Marage...................... Rhume (le)ides/foins/ MP Bonnier "ERE EE EEE recette Rôle (sur le) des bacilles fluorescents de Flügge en Pathologie vé- gétale, Hd: GriHon- "RTE RER en Reine Sens (le) de la lumière et l'éducation d’un crabe, Victor de Clèves. Sens (le) des couleurs chez les animaux, D'Palo y NPA Traitement des troubles génito-urinaires par action directe sur les Centres nerveux, P1erre BONNIE. eee esee sise -aiens Vie (la) sur laterre et le règne animal, D' Léon C. Cosmovici 69, 292 Divers. Animaux (pour égayer les) des Jardins zoologiques, H. Coupin... Bibliographie, V. Vautier, 16, 28, 40, 52, 64, 76, 124, 136, 148, 172, 184,195, 268, 280, Bibliothèque Péro (vente aux enchères publiques de la) Bois (nos) de chauffage, D: Bougon............................... Gaoutchouc{(le) a Madagascar "ee REP RER Re CERN Cheval (le) Bucéphale, D' Bougun.................. sesheneoeeene Cinématographe (le) et la chasse au buffle, H. Coupin Congrés (3°) international de Botanique................. Congrès. préhistorique de France............... Conservation (la) des pièces anatomiques Cotonnier (culture. du) en Turquie d'Asie dans la vallée du Jourdain. Création d'une caisse pour l'achat de monuments ctgisements pré- bistoriques ecceeeste-reteceE recette ete eee bene Ecorce (sur une) médicinale nouvelle de la Côte d’Ivoire et son al- Caloides mebBerrot- EE LerEr eee CEE EEE CRR Ennemis du Fraisier (les), Paul Noël Ennemisl(les) duWboirien RER RÉEL er CE e eee reEer Essai (sur un) de défense contre la grêle, de Beauchamp Excursion de minéralogie et de vulcanologie en Auvergne......... Exposition préhistorique, protohistorique, ethnographique et d'Art céramique, à Beauvais Falsification (la) du poivre et des autres condiments, Victor de CES cocsvsddosupoéodoocconucedogdooboboaedcddiunas dde Fidélité (la) du lion pour son maitre, D' Bougon................. Identifications de quelques oiseaux représentés sur les monuments pharaoniques, P.-Hippolyte Boussac (avec figures). 29, 48, 62 92, 106, 156, 161, 191, 206, 216, 230, 237, 251 Mémoire d’un ver, Henri Coupin...........:...........0.. Nom (le vrai) de l'Hippophaé, D' Bougon Œufs (les) de Pâques, Gabriel Etoc Oragesurmer ComtetHalluite EEE Er Let e ne RECRE eee Origine (l’) des appareils du vol, D" L. Laloy...............,..... Pêcheries (les) d’huîtres perlières de Mergui en Birmanie LE NATURALISTE Poissons (les) sur les Monuments pharaoniques (avec figures), PHippolyteMBOUSSAG ET -2 EN RNPeNEe 0200 Porc (le)letises vers DHBougon rer 22 ECC RE Prix décernés en 1908 à l’Académie des sciences.................. Prix proposés pour les années 1909-1910-1911. par l’Académie des SO EL ESRA HA Do Edo 0 MANU UE ddbto bn à 0 oué Ressemblance (la) de la figure humaine et de la physionomie ani- l'male, 1H: Coupin es: ee RE De AA ANR Mes ANR AR Réunion de la Société géologique de France Sériciculture (la)fentHonerie # ee eeteree er OCT ee NE EIOANEE Tlransformisme (le) dans le mode de costume et des ornements, F. Regnault Livres nouveaux. Ÿ Animaux de nos pays, Henri Coupin......:............. 147 Atlas de dissections zoologiques, Henri Coupin.............,.... 26% Atlas des champignons parasites et pathogènes de l'homme et des À animaux HAeNTIN@OUPINE EEE ELU CL CCEC REA ECEE CELL 279} Botanique, H:ACoupintet®Boudret Fee RER CE CCE CORRE 15 Botanique, H. Coupin et Boudret..... PACE RAR SDS A UE > 0 o 16 Cœur (au) de l'Antarctique, Ch. Rabot.. 2719 Crisel(a)fduitransformismer 2er "Eee eee CRC EÉELE 15 Etude sommaire des mammifères fossiles des Faluns de la Touraine, Lucien-Mayetii ete RE ER RE EEE 172 Faluns (les) de la Touraine par la comtesse Pierre Lecointre..... 172 FaunetduiChihA Carlos EPorter eee RER 1 Hlore de Erance GR OUV-E ER CPE er CCE LE PACE CLÉ LEE 232 Géologie H'{Coupiniet PBoudret--."..cere.ee-L Le eee 195 Géologie générale, Stanislas Meunier... ..............#".""""41" 256 Miscellanées zoologiques, Henri Gadeau de Kerville............... 123 Science (la) Séismologique. Les tremblements de terre, Montessus x CNE dodo bacacoemensesodoanbndonbbnsoroncense 123 Traité pratique de Géologie, Paul Lemoine..................... 267 Végétaux (les), leur rôle dans la vie quotidienne, D. Bois........ 232) Voyage en Kroumirie, Henri Gadeau de Kervill.,. ............. 213 E QR “rstercreensssn QUE |« SUb1}SOUOP — _ TOR TRS EE eur “Snfnoruno sndorr COUDE EN oOUeT Snprut} SNdorT ‘ŒPIJOÏ9T — “CITE © par outino ereq{dersnretoo1p {y (CRC CREME LES CIE SuxIAQ EC IT DATA pourrie lecoo era) ‘@PITAUD — ET LCA [ee] (ar eueurg ‘esed s{u980ç209) | ( 2 mouv{nr) ‘ns eoo1d{seq | Iæpn901dASUE — CINE {C 09 ‘SPIPUDT) — CITE epenzouaA (sipisuegerd npueot). | (CENT RE 298 [V EJEISIO XI) ST ‘BPIOITISAH — ‘CIE « (CARE G ARRET 1ISo2 Msnd (09, 107S200 7 CONS : euvnt) (smernie Sareqouory :&PIFU0POI90 — ‘CITE CUP Een 2ISIUNT, “04108, Snd1( QG vormeutg estimeedis (0187 F@PIINTOS — ‘UIIIUUA VILNHAOM — OŒxO OST ODUELT 2pS0109 eumIA TOO :SPID0UX — MIITUEN VIGHdINNII — OAHO DÉPASSE IUBIQ (SISUOLUEIS — GG = ‘snyeo -- Che LL HOOUIT (SNTOJ-SNJE0) — 06 — fyeAteS, — (NAME onbrajy snpaed st[eiT 0ç& rire pretnnisns 1: oIu08 “ee vormoseyed ewund. — pce DPOUOC enbray y ‘08 Soi GPITOU — (UITIUIU IT ge DOUBT ENAUSSAEMIOATA BPETIOATA —"BIIIUEX gr “< 2'o1STUN ee LUS CUS ISPIUSÂH — CII (ENE T OPA SES Leouerieeæedomeedre y, ‘@pITET — ‘CIEUE,T © ZT ERA EE DOUEAIT SUESJNA X910Q ‘PI9TI0S — ‘UIITUTEA Cr “BPIS9CUTI — “CII Dooueip snedomoisnopentr] Cu Gz 1198 19ZONT SOPIT0S019 Ji IBPIT990SOLIBN — ‘CINE VMHOAILLIHSNI — OŒHO e cg Se ogoo ten poda bons ejeuz =au9A“snjerrondsred sn&qriv :&PIUITOPSOI AUX — UIITUU © 8T LROOUCT SQUTINUL OI AS À, PIUOTIMAIOÏSIA — CINE VWHHLdAOHIH9I — OaHO « 08 Sas srsnisosee a1es =u0 “Snpersiple SUGo019AÂN @PIAOOTOAN — “UITIUEX © 07 orquo|oo ésnurondeolsn20 GC per ‘'OnZeu2 À ÉSNINOIUOS Poe] ‘æpIA9) — ITU © 06 ao8IN “xuiqds orde © pa :opuy ‘SNS2UT SN0U2EN ED creer sertie touts =s{qy ‘snæqes Sn9oyjrdo910f) (CDD CE OPUTOT SNIEATET SUESEN CSN LERENTES "15; "ds snooyjdoumeg :BPI99u91409499 — ‘UCI © Der "0010 TT [NIN SO OA «C 0cr CACATICECICECEC CICR CEE v3u0f) ‘eunol ‘Say{pc|80a snoourdodoruy te 06£ DPI EC ICI CIO CECI o0$u09 ‘so]{poSoay snooyrdodorquy MOT 2000878 08000 EIITOS) ETC) "@PIIUIS — TITI SHILVNIHd — OUHO CCG De 2t(neayerd ins syuoux oJjeçenbsamop), — = © GyT 206 “(oruour uou), — = MeurrTAOpnn S{uout) POUCAMSHES [NA Snantoe < 2 CDR TOI onbray y “ete snoouuekT Ce pg 11e: {sne0}) = Fe ÆPIPOdIG = CHIUEA @ fe 07080 aout pexodoje sed À, Co pg — (| CON NET SEEN ie « tomba “snrydG xepedg | © SE © Le “OUEN “sndnp.— Cu pe DL TeSESEpEI (SNLTEA AUTO] . me à DAT a ne e Re sen ‘ŒpI2UIeds — BIT TT ; ne * sit c æ "RPIXANUOT — CITE ce op e180[0dorqqu\,p 21910018 FA È < aun NE epour (snorqeque aqua | à 0 de Pris EINISONT ES OO ie Feu ec Len CRC ne ROUEN ‘SYSaT SE, e[001A AV & nest) — ass ee ES Cerresou sept “aunuuns S0700 aprouvdeun ea orqeten CNGz ISO os uoporv où CO Ë : g ane : ‘ 26 EE oun quepossod oyoçenbe) "suerdessomor © Ge mp Soreqop eu SOL] eu "0 (enbercr)srenmmurey stueg 1] GR IIS snyooeg olederr è 6 € 0e LS sn — “@PIUCD — CII ‘@PTICAEH — “CHIEN VNVNIS — OŒHO (CRT DTIS2L US9pIOTOorATE rs © 09 TS fexnp eur ar bn wrisorisdoore] s{woz{1Q € 0% Cnuise Les Re TN AE C GT — LL “SNNOSNU — Ë nee 2e Me sue Saueunoop say | © a de SIUIIINAVAN 1Q SALNOMN Cu px Sn onbayy ee Supquen) CR OUEST ONE SULOjn d IPIINN = BIT T © Gz = @UIOy — S3LL7:n S ne . 3 © 09 SOUCI] S]TEU E[8JSUIA Cu GT SUB “eNpayIu SUXOAU | « 09 “TISOIT ‘ds suote) “RPIXOLI — “BITTUET nt) epenzeus A orndeursnyedeuor a C Gr CORNE DOUBLTMSNXE) SOON ( G LANCPRUEOMSISUO PEUR — ë DER A Ve ne “'onSieuro ogg aojsep | ÆPHOISNN BIIUUU SASHAAIQ SANÜI20101180 SNOILYHHdIUd LA ‘æpriogse) — œemuex | ce SO RE ERSEN OS ‘rer. teuoyent) (Ge LLNSod NY emourTeur SAUTOJOAY SSNNAOATPNBO sesdoroote \ INON ALLAIT TNA Hu nannnsuete : : ranos ‘ŒPIUOAIOIX — ‘VITE VHOAINHVI — OaHxO #1 SIUVd 2E4 np on1 ‘97 AITOHAHG AILNA.E SIT SAT ‘L SIUVAd ‘284 np on1 ‘07 ÉATIOUANG MINE SIM SAT RE Es | AMATEURS PHOTOGRAPHES | | GRIESHABER Frères & C'E ESSAYEZ ET. 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Rosacées, 8 fr., {° 8 fr. 60. 2 cartonné, 6 fr. 75, franco, 7 fr. 25 VII. Rosacées aux ombellacées, 8 fr., f° 8 fr. 60. . Ombellacées aux composees, 8 fr., f28 fr. 60% IX. Composées (suite), 8 fr., £ 8 fr. 60: X. Composées aux sabanacées, S fr., {° 8 fr. 60. LES FILS D'EMILE DEYROLLES ÉDITEURS LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, ÉDITEURS 46, RUE DU BAC, 46 — PARIS 7° A6, rue du Bac, Paris. “de tin “SMITE PREMIER” ÉCRIT EN TROIS COULEURS CLAVIER COMPLET SANS TOUCHE DE DÉPLACEMENT PERMETTANT UN DOIGTÉ ÉGAL ET RAPIDE Ë LE SEUL CLAVIER RATIONNEL ÉCOLE DE STÉNO-DACTYLOGRAPHIE DEMANDER NOTRE CATALOGUE SPÉCIAL < = ce a Téléphone 277-659 The Smith Premier Typewriter Co, DS 89, rue de Richelieu, Paris. … HANIOTINEE D So TRS sie. 2 : é Pros PARJS. — MIMMNERIE JENF, NUE CASSINE, (7 ï FRE BR ne L LP ve We dr 104 Ut 1 K nt En il Pass PAEAAL LÛRI AAC cel ne De CP D e < / ÿ} 7) SAT OI TJ 0/2 GE CC